Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane Patronymica Romanica (PatRom), Volume III/2: Les animaux (2e partie): Les oiseaux, poissons et invertébrés 3110637952, 9783110637953


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Table of contents :
Introduction
Table des étymons donnant lieu à des articles
Les oiseaux : gallinacés, phasianidés, colombidés, passereaux et grands oiseaux
BECCUS et noms d’oiseaux dérivés
GALLUS/GALLUS (NP)
GALLĪNA
PULLUS
PULLA
*PULLIUS
PULLASTRA, -ASTER
CAPŌ
*CAPPŌ
*QUĀCULA
CŌTURNIX
*COTURNĪCULA
PERDIX
COLUMBUS
COLUMBUS (NP)
COLUMBA
COLUMBA (NP)
PALUMBUS/PALUMBUS (NP)
PALUMBA/PALUMBA (NP)
PĪPIO
TURTUR, -URA
TURTURA/TURTURELLA (NP)
AUCELLUS
PASSER/PASSAR
CORNĪCULA/*CORNĀCULA
CORVUS/CORVELLUS
CORVĪNUS
GRĀCULA/GRĀCULUS
MERULUS/MERULA
STURNUS
STURNELLUS
*STURNĪNUS
*LUSCINIOLUS
AUREOLUS/AUREOLUS (NP)
ALAUDA
*ALAUDULA
*CALANDRA
TURDUS
TURDĒLA
*TURDULUS
*EXTURDĪTUS
CUCULUS
CICŌNIA
*CICONIOLA
Les poissons et reptiles
PISCIS/*PISCIŌ
TRUCTA
*COLOBRA
COLOBER
Les insectes et invertébrés
FORMĪCA
FORMĪCULA
APIS
APICULA
VESPA
MUSCA
TABĀNUS
*TABŌ
*TAFĀNUS
GRILLUS/*GRILLIUS
PŪLEX/*PŪLICA
ARĀNEA
ARĀNEUS
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Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane Patronymica Romanica (PatRom), Volume III/2: Les animaux (2e partie): Les oiseaux, poissons et invertébrés
 3110637952, 9783110637953

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Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane Patronymica Romanica (PatRom) Volume III/2 Les animaux (2e partie)

Collectif PatRom Centres PatRom Universités de Trier, Lisboa (Centro de Linguística), Santiago de Compostela (Instituto da Lingua Galega), Oviedo/Uviéu, Santander, Madrid (Complutense), Sevilla, Vitoria/ Gasteiz, Zaragoza, València, Palma de Mallorca, Louvain-la-Neuve, Udine, Pisa, Bari; Institut d’Estudis Catalans (Barcelona), Institut National de la Langue Française (Nancy), Academia Româna (Bucureşti).

Rédaction panromane Rédacteurs principaux: Maria Giovanna Arcamone, Reina Bastardas i Rufat, Eva Buchi, Ana Mª Cano González, Jean-Pierre Chambon, Jean Germain, Catherine Hanton, Dieter Kremer, Claudia Maas-Chauveau, Esperança Piquer, Beatrice Schmid, Domniţa Tomescu, Norbert Weinhold. Autres rédacteurs: † Manuel Ariza Viguera, Enzo Caffarelli, Carole Champy, Jean-Paul Chauveau, Gianluca D’Accunti, Ute Hafner, Carla Marcato, Pantaleone Minervini, Rodica Sufleţel-Moroianu, Federico Vicario.

Synthèses et documentation par domaine linguistique Panroman: Trier, Dieter Kremer; Portugais: Dieter Kremer, Ivo Castro; Galicien: Ana Boullón, † Fernando Tato Plaza, Raquel Aira; Asturien: Ana Mª Cano González, Xosé Lluis García Arias, Isabel Torrente, Xulio Viejo Fernández, Loreto Díaz Suárez, Susana Villa Basalo, Claudia Elena Menéndez Fernández; Castillan: José Luís Ramírez Sádaba, Tomás Labrador Gutiérrez, Consuelo García Gallarín, † Manuel Ariza Viguera, Manuel Álvarez García, Josefa Ma Mendoza Abreu; Basque et navarrais: † Ricardo Cierbide Martinena, † Alfonso Irigoien; Aragonais: † Tomas Buesa Oliver, Vicente Lagüéns Gracia, José María Enguita Utrilla, Rosa Ma Castañer Martín, María Luisa Arnal Purroy; Catalan: Reina Bastardas i Rufat, Esperança Piquer, Emili Casanova Herrero, Joan Miralles i Monserrat, Rosa Planas, María Planas; Galloroman: Eva Buchi, Carole Champy, Claudia Maas-Chauveau, Jean-Pierre Chambon, Aude Wirth, Jean Germain, Catherine Hanton, Wulf Müller, Gianmario Raimondi (révision: Roger Berger, Marie-Guy Boutier, Jean-Paul Chauveau, † Marianne Mulon, Jean-Marie Pierret, Gérard Taverdet); Frioulan: Giovanni Frau, Federico Vicario, Carla Marcato; Italien: Maria Giovanna Arcamone, Enzo Caffarelli, Pantaleone Minervini (révision: † Giuliano Gasca Queirazza, Alda Rossebastiano, Rocco Berardi, Franco De Vivo); Sarde: † Heinz Jürgen Wolf; Roumain: Domniţa Tomescu, Rodica Sufleţel-Moroianu, Maria Dobre, † Ion Florea, Viorica Goicu (révision: † Marius Sala); Moldave: Maria Cosniceanu.

Consultants Holger Bagola, Ramón Lorenzo, † Antoni Ma Badia i Margarit, Pierre-Henri Billy, Marie-Guy Boutier, Pierre Rézeau, Pierre Swiggers, André Lapierre, † Max Pfister, † Carlo Alberto Mastrelli, Franco Fanciullo, Alessandro Parenti, † Gabriella Giacomelli, † Marius Sala, † Ernst Eichler, † Jürgen Untermann.

Principaux organismes de subvention Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG); Instituto Nacional da Investigação Científica (INIC); Dirección General de Investigación Científica y Técnica (DIGICYT); Institut d’Estudis Catalans (IEC); Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) – Fonds de la Recherche Fondamentale et Collective (FRFC); Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS); Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR); Ministero dell’Istruzione e della Ricerca (MIUR); Academia Româna.

Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane Patronymica Romanica (PatRom) publié pour le collectif PatRom par Ana Maria Cano González, Jean Germain et Dieter Kremer

Volume III/2 Les animaux (2e partie) Les oiseaux, poissons et invertébrés

De Gruyter

ISBN 978-3-11-063795-3 e-ISBN (PDF) 978-3-11-063797-7

Library of Congress Control Number: 2020937723 Bibliografische Information der Deutschen Nationalbibliothek Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über http://dnb.dnb.de abrufbar.

© 2020 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston Satz: Meta Systems Publishing & Printservices GmbH, Wustermark Druck und Bindung: CPI books GmbH, Leck www.degruyter.com

Introduction

Après deux volumes du dictionnaire PatRom proprement dit consacrés à lʼhomme et aux parties du corps humain (2004) ainsi qu’aux particularités physiques et morales (2018), après un autre volume parcourant le monde animal majeur, à savoir les mammifères (2015), voici donc un quatrième tome organisé dans le même esprit que les précédents, un peu moins volumineux mais tout aussi intéressant par la matière mise en œuvre. Un volume qui prend en charge les nonmammifères, à savoir essentiellement les oiseaux et gallinacés en général, les poissons et reptiles ainsi que les insectes et invertébrés. Si le tome dédié aux mammifères rassemblait quelques espèces particulièrement emblématiques du monde animal comme le cheval, le taureau, le loup, l’ours ou le lion, il en est de même dans ce présent volume – dans un registre plus modeste il est vrai – , avec des oiseaux symboliques comme le coq, la colombe, le corbeau, le merle, la cigogne, le coucou, avec le poisson en général ou encore avec des insectes tels l’abeille, la fourmi ou la mouche, qui autorisent tout autant des usages métaphoriques ou métonymiques liés à l’espèce humaine. On aurait pu croire en effet que les surnoms délexicaux attribués aux êtres humains se réfèrent avant tout aux mammifères qui leur sont plus proches, qu’ils soient sauvages ou domestiqués. Pourtant, dans l’Impôt royal en Artois (1295–1302), on découvre une surprenante et poétique Margrie Hoche keue, qui associe par le surnom cette dame à une sympathique bergeronnette, à la fine silhouette. Dans cette même source, c’est un Jehan Tinke qui évoque un poisson de rivière, la tanche en l’occurrence. De nombreuses mentions anciennes illustrent à souhait cette diversité. Une seconde partie de ce volume devait être consacrée aux adjectifs de couleur mais, en raison de la masse considérable de la documentation véhiculée par ceux-ci, ces articles sont à nouveau reportés au prochain volume, à savoir le volume IV.1. qui s’intéressera également à quelques étymons choisis liés aux dates et fêtes du calendrier d’une part, aux aliments et vêtements d’autre part. Ce volume III.2. repose dès lors sur 38 super-lemmes correspondant à 61 articles relevant d’étymons distincts selon la macrostructure de notre cahier de normes; parmi ceux-ci, 18 avaient déjà été traités dans le volume de présentation du projet en 1997 mais on les retrouve ici sous une forme plus développée et plus complète, plus mature pourrait-on dire. La majorité de ces articles est consacrée aux oiseaux, avec 27 lemmes principaux et 44 sous-lemmes, puis aux insectes et invertébrés avec 8 lemmes et 13 sous-lemmes; enfin trois lemmes sont dédiés au terme générique PISCIS, ainsi qu’à la truite et à la couleuvre dont l’empreinte anthroponymique est très faible. Au préalable, le premier article, volumineux et complexe, est consacré à l’étymon *BECCUS (et au verbe dérivé *BECCĀRE) qui aurait dû être associé aux étymons BUCCA et GULA dans le volume II.1.; à défaut, cet étymon trouve une place toute naturelle à l’entame du volume puisqu’il y est associé non seulement aux oiseaux, gallinacés et passereaux (dont la bécasse), mais aussi à des poissons comme le saumon et le brochet, à travers les termes régionaux bécard et bechet/ becquet. Quantitativement, en termes de mots et de caractères, le poids représenté par les oiseaux au sens large (à égalité entre les gallinacés et les oiseaux proprement dits) représentent environ 75 % du total par rapport à celui des insectes et invertébrés qui s’élève à 18 %, pour seulement 7 % pour les poissons et reptiles. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’articles traités récemment. En réalité, ils ont fait l’objet d’un premier "train" d’articles rédigés très tôt, entre 1992 et 1999 pour la plupart, dans une phase encore expérimentale du projet. Sur ces ébauches, parfois déjà assez élaborées, se sont développés des articles soumis aux règles de rédaction et de référencement du projet définies entre-temps et actualisés pour les mentions anciennes et les statistiques de NF contemporains. De ce point de vue, on notera que désormais les fréquences des NF sont définitivement standardisées et généralisées d’après les grandes bases de données nationales accessibles V

Introduction

(France, Belgique, Italie, Roumanie), notamment pour l’Espagne grâce aux données de l’INE (Padrón Continuo de fecha 01/01/2017, parfois 01/01/2018), complétées le cas échéant par IDESCAT 2018 pour la Catalogne. Seul le Portugal ne peut à ce jour nous faire bénéficier de telles données chiffrées. Tout cela donne l’occasion, dans les signatures, de retrouver des noms de collègues qui ont collaboré efficacement au projet dans les premières années puis qui – tout à fait légitimement – ont choisi de s’investir dans d’autres projets scientifiques. Nous citerons notamment Béatrice Schmid, Claudia Maas, Norbert Weinhold, Enzo Caffarelli, Gianluca D’Acunti, Jean-Pierre Chambon, Eva Buchi, Marie-Guy Boutier, Catherine Hanton, Esperança Piquer, Rodica Sufleţel. Tous ces noms que l’on retrouve dans la signature des articles de ce volume qu’ils ont portés à l’époque permettent de réaffirmer l’esprit collectif du projet qui a sous-tendu toutes ces premières années et qui le sous-tend toujours avec un effectif réduit. On a une pensée particulière aussi pour le regretté Marius Sala, dont le rôle fut essentiel pour l’implication de la Roumanie dans le projet. Par rapport à la liste initiale d’étymons à traiter, certains ne se retrouvent pas dans ce volume, soit parce que leur rendement onomastique n’a pas été jugé suffisant (ALVĪNA, ANGUĪLLA, *CROCODILUS, DELPHĪNUS, GAIUS, HÂRING, RĀNA/*RANUCULA, SARDĪNA), soit parce qu’ils n’avaient pas été suffisamment ébauchés à l’époque (FALCŌ, HIRUNDO/*HIRUNDULA, KOK, PICA). On peut le déplorer, mais comme dit précédemment, dans un souci d’efficience et de pragmatisme, on a privilégié le traitement des articles dont la rédaction avait déjà été menée à un certain niveau. Quant à l’article AQUILA, il est resté provisoirement sur le bord du chemin mais sera proposé ultérieurement dans un prochain volume. Les rédactions régionales gardent toute leur importance. Nous bénéficions toujours de l’appui ponctuel de collègues pour diverses régions de la Romania, ainsi la Galice, la Castille, la Lorraine, la Bourgogne, la Suisse romande, le Piémont, etc. En outre, de nouveaux ouvrages d’anthroponymie ont vu le jour ces dernières années, nous permettant de nous appuyer, avec l’esprit critique nécessaire, sur de précieux outils bien documentés au niveau régional, ainsi le Dictionnaire des noms de famille de Savoie de Robert Gabion pour le domaine savoyard (2011) ou le Dizionario storico etimologico Cognomi della Lombardia (Il Cremasco, il Cremonese, Il Casalasco) de V. Ferrari et A. Finocchiaro pour le sud de la Lombardie (2013), sans oublier les précieuses contributions de nos collègues piémontaises Alda Rossebastiano et Elena Papa et de leur dynamique équipe. Ont été mis à contribution, tout particulièrement, plusieurs articles ciblés de la Scuola di Dottorato di Torino parus dans le volume Onomàstica Mediterrània. Onomàstica d’origen zoonímic i dels intercanvis entre pobles, édité par Emili Casanova, València, 2012. Un regret cependant. Le jeu des relectures croisées des articles, au stade final avant édition, ne peut plus s’exercer avec la même densité et les mêmes compétences qu’autrefois, ce que nous déplorons vivement. De ce point de vue, la pandémie du coronavirus qui nous frappe durement n’a guère arrangé les choses, en rendant impossible l’accès aux bibliothèques scientifiques et aux centres de documentation spécialisés et en compliquant donc la tâche de plusieurs d’entre nous. Nous assumons dès lors que des choix particuliers aient été faits sans recours à toutes les compétences avérées. Comme déjà dit précédemment, nous souhaitons vivement que des relectures critiques et constructives permettent de compenser les lacunes ou les erreurs inévitables, dans un souci de progrès constant. À ce propos, le récent Guide d’utilisation du FEW, rédigé par quatre collègues et paru récemment aux éditions ELiPhi à Strasbourg, se plaît à souligner au chapitre 7.3.7.10. consacré aux répertoires onomastiques d’anthroponymie, que «Le seul travail méthodologique satisfaisant en matière d’anthroponymie (gallo)romane est actuellement le Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane. Patronymica Romanica (PatRom), inspiré par les travaux de J.-P. Chambon et malheureusement non achevé. Ce dictionnaire documente de manière exemplaire une série d’anthroponymes délexicaux de la Romania (notamment les désignations de l’homme, des parties du corps humain et des mammifères)». Voilà de quoi nous encourager à persévérer. VI

Introduction

Nous tenons à remercier tous les collègues qui continuent à nous faire confiance dans la conduite de notre projet d’édition, tout particulièrement Maria Giovanna Arcamone, Reina Bastardas, Ana Boullón, Wulf Müller et Domnita Tomescu, mais aussi les collaborateurs et consultants plus occasionnels que sont Enzo Caffarelli, Emili Casanova, Jean-Pierre Chambon, Jean-Paul Chauveau, Elena Papa, Jean-Marie Pierret, Alda Rossebastiano, Gérard Taverdet et Aude Wirth. Notre gratitude s’adresse également aux spécialistes qui n’hésitent jamais à nous fournir une assistance scientifique ponctuelle ainsi qu’à David Fernández Fernández, de l’Academia de la Llingua Asturiana, qui, confiné à domicile en télétravail, a pris en charge avec soin et compétence la mise en page des nombreuses cartes de répartition géographique des noms de famille que nous lui avons confiées; nous en avons du reste augmenté sensiblement le nombre par rapport aux volumes précédents. Nous savons gré aussi aux éditions De Gruyter d’accepter avec le même enthousiasme de poursuivre la publication de notre dictionnaire. Enfin, en clôturant l’introduction de ce nouveau tome du dictionnaire, en pleine pandémie de ce coronavirus qui a frappé tout particulièrement et très durement l’ensemble des pays de la Romania, notre Romania, il nous plaît de rappeler que derrière tous ces noms de famille, derrière tous ces surnoms médiévaux ou modernes que nous traitons quotidiennement, se cachent des gens, des visages, des sentiments, des destins, des drames, des maladies, des vies et des morts. Nous ne l’oublions pas. Pour le collectif PatRom Les éditeurs

VII

Table des étymons donnant lieu à des articles

GRĀCULA/GRĀCULUS

Les oiseaux : gallinacés, phasianidés, colombidés, passereaux et grands oiseaux *BECCUS et noms d’oiseaux dérivés . . GALLUS/GALLUS

MERULUS/MERULA

1

(NP) . . . . . . . . . . . . .

53

.......................

99

........................ ........................ *PULLIUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PULLASTRA, -ASTER . . . . . . . . . . . . . .

125 141 158 178

GALLĪNA PULLUS PULLA

PULLICĒNUS

. . . . . . . . . . . . . . 525

. . . . . . . . . . . . . . . 539

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 573 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 579 *STURNĪNUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 589 STURNUS

STURNELLUS

*LUSCINIOLUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 591 AUREOLUS/AUREOLUS

(NP) . . . . . . . . . 611

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 633 *ALAUDULA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 648

ALAUDA

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

*CALANDRA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 653

CAPŌ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195 *CAPPŌ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198

....................... ...................... *TURDULUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . *EXTURDĪTUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . TURDUS

TURDĒLA

*QUĀCULA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243 *COTURNĪCULA . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246

CŌTURNIX

CUCULUS

665 676 677 679

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 681

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 713 *CICONIOLA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 729

CICŌNIA PERDIX

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249

..................... COLUMBUS (NP) . . . . . . . . . . . . . . . . . COLUMBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . COLUMBA (NP) . . . . . . . . . . . . . . . . . COLUMBUS

273 299 316 320

Les poissons et reptiles PISCIS/*PISCIŌ

PALUMBA/PALUMBA PĪPIO

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 773

TRUCTA

PALUMBUS/PALUMBUS

(NP) . . . . . . . . . 329 (NP) . . . . . . . . . . 343

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 731

*COLOBRA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 787 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 793

COLOBER

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 357

TURTUR, -URA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 371 TURTURA/TURTURELLA (NP) . . . . . . . . 384

Les insectes et invertébrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 797 FORMĪCULA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 816 FORMĪCA

AUCELLUS

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 389

PASSER/PASSAR

. . . . . . . . . . . . . . . . . . 419

CORNĪCULA/*CORNĀCULA

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 819 APICULA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 828 APIS

. . . . . . . . . . 447

VESPA CORVĪNUS

. . . . . . . . . . . . . . 465 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 517

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 855

CORVUS/CORVELLUS

MUSCA

IX

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 871

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 913 *TABŌ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 918 *TAFĀNUS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 922

PŪLEX/*PULICA

TABĀNUS

ARĀNEA ARĀNEUS

GRILLUS/*GRILLIUS

. . . . . . . . . . . . . . . 925

X

. . . . . . . . . . . . . . . . . . 949

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 963 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 972

Table des cartes illustrant des articles

*BECCUS 1. Distribución de los apellidos Becard, Becart y Becquart . . . . . . . . . . . . . . (NP) 1. Aires de diffusion du NF Gallo en domaine ibéroroman . . . . . . . . . . 2. Aires de diffusion des NF français Jau, Jault et Jaud en domaine galloroman, en relation avec la carte de l’ALF 320 . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Les NF français Plumejeau, Plumejault, Plumejeaud et Plumegeau dans l’ouest de la France . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2. Les NF normanno-picards Capon/ Cappon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 21 *QUĀCULA 1. Aires de distribution respectives des NF italiens Quaggia et Quaia, variantes de Quaglia . . . . . . . . . . . . 223

GALLUS/GALLUS

67

CŌTURNIX

1. Répartition du NF Codorniu en domaine catalan . . . . . . . . . . . . . 245

69

PERDIX

1. Aires de distribution du NF galicien Perdiz et du NF castillan Perdices . . 255 2. Répartition des NF sardes logoudoriens Perdighe et campidaniens Perdixi/Perdisci . . . . . 258 3. Distribution complémentaire des NF Perdrizet/Perdriset, Perdrizot/ Perdrisot et Perdrizat/Perdrisat dans l’est de la France . . . . . . . . . . 261

97

GALLĪNA

1. Aires de distribution des NF occitans Galine, Galina et Galigne avec limite de la forme occitane galina (ALF 1071) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 2. Les NF Glinne/Gline et Glineur en Wallonie et dans le nord de la France et l’isoglosse des lexèmes picard glène et wall. po(u)ye . . . . . . 107 3. Aires de distribution des NF italiens Gallinella et Gallinelli . . . . . . . . . . 117

COLUMBUS/COLUMBA

1. Aire de répartition du NF catalan Colom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Aires de diffusion des NF wallons Colon, Collon et Coulon . . . . . . . . . 3. Les NF français Colomban et Colombain . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Aire de diffusion du NF portugais et galicien Comba . . . . . . . . . . . . . .

PULLUS/PULLA/*PULLIUS/PULLASTRA

1. Aires de distribution du NF galicien Polo et du NF castillan Pollo . . . . . 131 2. Aires de diffusion des NF Pouillon, Pouillion et Poillion dans le nord de la France et en Wallonie . . . . . . . 173 3. Les NF gascons Polastron et Poulastrou d’origine toponymique . . 181

283 285 313 325

PALUMBUS/PALUMBA

1. Aires de répartition du NF portugais, galicien et asturien-léonais Pombo . . 335 2. Distribution du NF italien méridional et sicilien Palummo . . . . . . . . . . . . 339 3. Répartition géographique des NF galicien Pombar et asturien Pombal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 351

PULLICĒNUS

1. Distribution des NF français Pouchin et Pouchain en zone normannopicarde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189 2. Les NF Pulcinella et Pulcinelli en Toscane et en Italie centrale . . . . 191

PĪPIO

1. Aires de répartition en France des formes nasalisées Pingeon et Pinjon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365

CAPŌ/*CAPPŌ

1. Distribution des NF sardes Caboni, Caboi et Cabboi . . . . . . . . . . . . . . . 197 XI

Table des cartes illustrant des articles

2. Les NF italiens du type Trepiccione, -ioni dans le sud et le centre de l’Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368

MERULA

1. Aires de distribution du NF français Mielle et du NF Aumerle spécifique du Berry-Bourbonnais . . . . . . . . . . . 551

TURTUR STURNUS/STURNELLUS

1. Distribution du NF espagnol Tórtola et le NL Tórtola (ESP/Gu) . . . . . . . 375 2. Les NF italiens septentrionaux Tortorolo et Tortoroli et le NL Tortorolo (ITA/Pv) . . . . . . . . . . . . . 381

1. Aires de répartition des NF siciliens et méridionaux Storniolo et Sturniolo . . . . . . . . . . . . . . . . . . 577 2. Aires de répartition respectives des NF français Letourneau et Letournel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 587

AUCELLUS

1. Les principales variantes de NF italiens issus de AUCELLUS . . . . . . . 399 2. Aires de répartition des NF espagnols Avecilla et Vecilla . . . . . . . . . . . . . . 405

*LUSCINIOLUS 1. Distribution des NF catalans Rusiñol et Rosiñol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 601 2. Localisation des variantes régionales des NF Usign(u)olo et Usignoli en Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 605 3. Le NF Rossignon dans le nord-est de la France et en Wallonie . . . . . . 607

PASSER/PASSAR

1. Diffusion du NF Passe dans l’ouest de la France correspondant à l’aire lexicale £pa(i)sse· (ALF 866) et zone distincte dans le Midi . . . . . 433 2. Les NF espagnols Pajarín et Pasarín, notamment en Galice et en Asturies . . . . . . . . . . . . . . . . . 443

AUREOLUS/AUREOLUS

(NP) 1. Les NF Oriol/Uriol et Oriola en Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 623 2. Les NF Orieux, Orieul et Orieult dans l’ouest de la France . . . . . . . . 627

CORNĪCULA/*CORNĀCULA

1. Distribution des NF catalans Cornelles et Cornellas . . . . . . . . . . 459 2. Aires de répartition respectives des variantes piémontaise Cornaglia et lombarde Cornaggia . . . . . . . . . . 461

ALAUDA/*ALAUDULA

1. Le lexème alausa conservé dans le Massif central et les NF occitans Alauze, Allauze et Alause qui en sont issus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 639 2. Les NF Laloyaux, Lalloyaux et Lalloyeau en France et en Wallonie . . . . . . . . . . . . . . . . . . 645 3. Distribution respective des NF Lodolini et Nodolini dans le nord et le centre de l’Italie . . . . . . . . . . . 651

CORVUS

1. Distribution du NF espagnol Cuervo, principalement asturien, à l’écart des NL El Cuervo . . . . . . . . . . . . . . 2. Le NF occitan Corp dans le sud de la France . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Distribution des NF majoritairement ligures et romagnols Crovo et Crovi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Répartition des NF roumains Corb et Corbu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Distribution des NF Cuerva/Cuervas en Espagne et le NL Cuerva (To) . .

481 481

*CALANDRA 1. Diffusion des NF Calandre et Calande en France et en Wallonie, avec le sens "alouette méditerranéenne" au sud ou "charançon des blés" au nord . . . 659

483 485 489

TURDUS GRĀCULA/GRĀCULUS

1. Aires de diffusion des NF français Tourde et Tourdes à partir de l’Aurillacois . . . . . . . . . . . . . . . 671

1. Distribution des NF occitans Grailhe et Graille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 531 XII

Table des cartes illustrant des articles

Table des cartes illustrant des articles

CUCULUS

APIS/APICULA

1. Aires de répartition des NF français Cougoul et Cougul, ainsi que de la forme féminine Cougoule . . . . . . 691 2. Les NF français Coqu et Cucu en zone normanno-picarde . . . . . . . 697 3. Distribution des NF roumains Cuc et Cucu (avec et sans article) . . . . . 699

1. Aires de diffusion des NF italiens Apa et Ape . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Aires de répartition des NF français Desée/Deseez d’une part et du NF Évette d’autre part . . . . . . . . . . . . . 3. Les principales variantes des NF issus de lat. APICULA en domaine ibéro-roman . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Aires de diffusion des NF italiens Pecchia et Pecchi . . . . . . . . . . . . . . 5. Le NF catalan Bellera, probablement d’origine toponymique . . . . . . . . . .

CICŌNIA

1. Aires de distribution des NF Cicogna et Cicogni en Italie . . . . . . . . . . . . . 723 2. Diffusion des NF français Chicoine, Chicoisne, Chicouene et du dérivé Chicoineau dans l’ouest de la France . . . . . . . . . . . . . . . . . . 725

825

835 837 847

VESPA

1. Les principaux foyers de distribution des NF italiens Vespa et Vespo/Vespi et des NF sardes Espa/Espis . . . . . . 861 2. Les NF français Gueprotte et Guepratte concentrés dans le nord-est de la France . . . . . . . . . 867

PISCIS/*PISCIŌ

1. Les NF occitans et francoprovençaux Peix et Peys et la délimitation des types lexicaux £peis· et £poisson· (ALF 1052) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Répartition des variantes liguriennes Pescio et Pescia dans le nord de l’Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Le NF portugais Peixinho localisé dans diverses zones côtières . . . . . . 4. Le NF Pechon/Peschon dans le nord de la France et en Wallonie . . . . . . . 5. Distribution complémentaire des NF français Poissonnet et Poissenot . . .

821

743

MUSCA

1. Les NF espagnols Mosquera et Mosqueira . . . . . . . . . . . . . . . . . 887 2. Les NF Mouchet et Mo(x)het en Wallonie et dans le nord de la France . . . . . . . . . . . . . . . . . . 909

745 750 769

GRILLUS/*GRILLIUS

1. Carte synthétique des principaux noyaux de désignation du grillon dans la moitié sud de la France . . . . 929 2. Répartition des NF italiens Agrillo, Arillo et Arilli, variantes méridionales de Grillo/Grilli . . . . . . . . . . . . . . . . 933

771

TRUCTA

1. Aires de répartition principales du NF italien Trotta d’origine controversée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 779 2. Distribution respective des NF français Trutet à l’ouest et Trutat à l’est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 783

PŪLEX

1. Les différents NF sardes Puligheddu, Puxeddu et Pusceddu . . . . . . . . . . . 956 2. Les NF nord-italiens Pulga, Polga, Pullica et Pulega/Pullega avec l’Émilie-Romagne comme épicentre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 961

FORMĪCA

1. Aires de répartition des NF français Fremy, Fromy et Frumy en alternance avec les NF Fourmy/Fourmi . . . . . . 805 2. Aires de répartition respectives des NF Formigo et Hormigo en Espagne . . . 809 3. Les NF Formiconi et Formigoni en Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 813

ARĀNEA

1. Distribution des NF gascons Laragne et Laraigne dans le sud-ouest de la France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 969 XIII

Les oiseaux Généralités : bec et dérivés Les gallinacés Les phasianidés Les colombidés Les passereaux et petits oiseaux Les grands oiseaux

*BECCUS

*BECCUS (lat.) pico (de un ave) Estructura A. SN provenientes de los lexemas continuadores de *BECCUS y sus derivados lexicales o antroponímicos. A.a. SN basados en n. o adj. o derivados antroponímicos. A.a.I.0. A.a.I.0.3. A.a.I.0.3.4. [DĒ +] A.a.I.0.4. [DĒ +] A.a.I.1.3. A.a.I.2.4. [DĒ +] A.a.II.(+ -ĀRIU).0. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ĀCEU).0. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ELLU).0. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ELLU).1. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ITTU).0. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ŌNE?).0. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ŪTU).0. A.a.II.(+ -ATTU).0. A.a.II.(+ -ĀTU).0. A.a.II.(+ -ĀTU + -ĪNU).0. A.a.II.(+ -ELLU).0. A.a.II.(+ -ELLU + *-HARD-).0. A.a.II.(+ -ELLU + -ĪNU).0. A.a.II.(+ -ELLU + -ŪTU).0. A.a.II.(+ *-HARD-).0. A.a.II.(+ *-HARD-).1. A.a.II.(+ *-HARD-).1.3. A.a.II.(+ -ICULU + *-HARD-).0. A.a.II.(+ -ICULU + -ŌSU).0. A.a.II.(+ -ĪNU).0. A.a.II.(+ -ĪNU).1. A.a.II.(+ -ĪNU + -ELLU).0. A.a.II.(+ -ĪNU + -ELLU).1. A.a.II.(+ -ĪNU + -ITTU).0. A.a.II.(+ -ĪNU + -ŌNE).0. A.a.II.(+ -ITTU).0. A.a.II.(+ -ITTU).0.3. A.a.II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +] A.a.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +] A.a.II.(+ -ITTU).III. (MALUS +).0. A.a.II.(+ -ITTU).1. A.a.II.(+ -ITTU).1.3. A.a.II.(+ -ŌNE).0. A.a.II.(+ -ŌNE).0.3. A.a.II.(+ -ŌNE).1. 1

*BECCUS

A.a.II.(+ -ŌNE + -ITTU).0. A.a.II.(+ -OTTU).0. A.a.II.(+ -ŪTU).0. A.a.II.(+ -ŪTU).0.3. A.a.II.(+ -ŪTU).1. A.a.II.(+ -ŪTU + -ELLU).0. A.a.II.(+ *-WALD-).0. A.a.III.(BELLUS +).0. A.a.III.(DURUS +).0. A.a.III.(GROSSUS +).0. A.a.III.(KAK- +).0. A.a.III.(*KRUMBJAN +).0. A.a.III.(LONGUS +).0. A.a.III.(MALUS +).0. A.a.III.(RUBEUS +).0. A.a.III.(+ ACŪTUS).0. A.a.III.(+ DEAURATUS).0. A.a.III.(+ HORRIDUS).1.3. A.a.III.(+ NOVUS).0. A.a.III.(+ RUBEUS).0. A.a.III.(+ RUBEUS).0.4. [DĒ +] A.a.III.(+ ACIĀRIUM).0. A.a.III.(+ ANAS). 0. A.a.III.(+ AUCA).0. A.a.III.(+ AUCA).0.3. A.a.III.(+ AUCELLUS).0. A.a.III.(+ FERRUM).0. A.a.III.(+ *GRUA).0. A.a.III.(+ HOMŌ).0. A.a.III.(+ KAN).0. A.a.III.(+ KOK).0. A.a.III.(+ LEPUS).0. A.a.III.(+ LEPUS).0.4. [DĒ +] A.a.III.(+ VINUM).0. A.b. SN compuestos sobre la formación verbal BECCĀRE.

A.b.0. A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+

-ĀRE).III.(+ BENE).0. -ĀRE).III.(+ AUCA).0. -ĀRE).III.(+ AVENA).0. -ĀRE).III.(+ CICER).0. -ĀRE).III.(+ CLAVUS ?).0. -ĀRE).III.(+ FABA).0. -ĀRE).III.(+ FABER ?).0. -ĀRE).III.(+ FERRUM).0. -ĀRE).III.(+ FILIA).0. -ĀRE).III.(+ LUPUS).0. -ĀRE).III.(+ *MANDIUS).0. -ĀRE).III.(+ MILIUM).0. 2

*BECCUS

A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+ A.b.II.(+

-ĀRE).III.(+ MUSCA).0. -ĀRE).III.(+ NULLUS ou NULLA).0. -ĀRE).III.(+ OSSUM).0. -ĀRE).III.(+ PANIS).0. -ĀRE).III.(+ PISUM).0. -ĀRE).III.(+ starna ?).0. -ĀRE).III.(+ TORTA).0. -ĀRE).III.(+ UVA).0.

B. SN provenientes de lexemas que designan a especies de aves. B.a. Derivados que designan a la becada o chocha, 'pájaro del género Scolopax'. B.a.II.(+ -ĀCEU).1. B.a.II.(+ -ĀCEU).1.3. B.a.II.(+ -ĀCEU + -ATTU).0. B.a.II.(+ -ĀCEU + -ELLU).0. B.a.II.(+ -ĀCEU + -ĪNU).0. B.a.II.(+ -ĀCEU + -ITTU).0. B.a.II.(+ -ĀTU).1. B.a.II.(+ -ŪTU).1. B.b. SN < nombres de aves creados sobre la formación verbal BECCĀRE. B.b. Compuestos con un verbo y que designan otros tipos de pájaros. B.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ *BOSK).0. B.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FICUS).0. B.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ PISCIS).0.

0. [El lat. *BECCUS n.m. "pico (de un ave)" está atestiguado solamente indirectamente a través de un cognomen por Suetonio, que lo glosa por "gallinaceum rostrum" (ThLL 2, 1798). Fuera de este cognomen, el lexema no está atestiguado en latín, pero, sin embargo, debió tener una cierta difusión en el bajo latín ya que con este significado sustituyó al clásico ROSTRUM, particularmente en toda la parte central de la Romania; los continuadores de *BECCUS, de probable origen celta, son desconocidos en rumano (REW § 1013) y tampoco están presentes en su antroponimia (Ø ConstantinescuDOR; Ø IordanDNFR). En ciertas partes de la Romania los representantes de *BECCUS han sufrido la concurrencia de los continuadores del verbo *PIKKĀRE, lo que da resultados con vocalismo en i y, también, con la inicial sorda (p. ej., ast. picu, cast. pico). Esto ocurre especialmente en 3

*BECCUS

las lenguas occidentales de la Península Ibérica y en puntos de la Italorromania aunque el fenómeno es también conocido en la Galorromania (LEI 5,757 n.71; FEW 1,310b; DELLA 5 s.v. picu, el; DCECH 4,525). Para este artículo se ha optado por tratar solo los continuadores de la forma original, dejando las formas producto de la interferencia, de repercusión más limitada en la antroponimia y con otros problemas de homonimia, para un ulterior artículo. Tal como se ha mencionado, BECCUS se registra como cognomen, concretamente de un personaje, Antonio Primo, nacido en Tolosa (Ø KajantoCognomina)1,2. En la antroponimia romance los continuadores de *BECCUS se deben haber aplicado al portador a causa de un rasgo físico, seguramente por la forma o el tamaño de la nariz en comparación con el pico de un pájaro, pero no hay que descartar que, ya que los continuadores de *BECCUS asumen también el sentido de "boca", una parte de los antropónimos pueda referirse a características físicas de la boca (v. p. ej. el tipo compuesto con LEPUS o los antropónimos procedentes de verbos) o incluso a rasgos del habla del portador, ya que la boca es el órgano del habla (así DauzatDNFF 34, para quien es un apodo de una persona habladora o maldiciente; también MorletHPicardie 195, DupasNPFlandre-Artois 100, FournierNFNormandie 37 y TPMA10, 205a). Por contra, para el Piemonte, Papa, SNAntroponimia 90 constata que no existe conexión con el sentido de "hombre traicionado por su esposa", atestiguado para el habla vulgar del siglo 13 (DELIN; becco cornù "colui a cui la moglie fa fallo" Di Sant’Albino 1859). En la delimitación de los antropónimos que hay que relacionar con este étimo hay que tener en cuenta la existencia de formas parcialmente homófonas en diversas zonas de la Romania. Así en la Italorromania la existencia 1

2

[Vitelio] ab Antonio Primo aduersarum partium duce oppressus est, cui Tolosae nato cognomen in pueritia Becco fuerat; id ualet gallinacei rostrum (Suet. Vit. 18). También indirectamente a través de antrotopónimos en la Galorromania (ThLL 2,1798).

4

*BECCUS

*BECCUS

del tipo becco n.m. "macho de la cabra" (LEI 5,887–918) que se ha antroponimizado en los derivados que designan la profesión de carnicero: Beccari, Beccaro, Beccaio así como en numerosos derivados de estos: Beccarelli, Beccarini, Beccaria (DeFeliceDCI 73; DizOnomSicilia 130); también HuberRätNb 867 relaciona los antropónimos Bech, Begk y Bechetus, -a con el engad. bech n.m. "macho de la cabra". Asimismo numerosos antropónimos del tipo Bechi y derivados (Bechetti, Bechini, Becucci, Becuzzi, Beconi, Becotti, Becatti, Becattelli, Becattini y otros) se explican como relacionados con el NP Beco, hipocorístico de Domenico (DeFeliceDCI 73–4). La partición de los materiales correspondientes a los dos tipos presenta problemas (v. BrattöStudi 82– 3); Caracausi (DizOnomSicilia 130) contempla las dos posibilidades para el NF Beccone. También en la Galorromania el monosilabismo del lexema da lugar a problemas de identificación; presenta también problemas, en el norte de Francia y en Bélgica, la homonimia con el tipo toponímico picardo becque n.f. "riachuelo"3, del que proceden NF como Delbec(q), Delebeque. Por último, para los derivados y compuestos hay riesgo de confusión con la base bech- < fr. bêcher 4. En la estructura del artículo se han separado bajo B. las formaciones (derivados o compuestos) que corresponden a nombres de aves, ya que forman un grupo aparte tanto desde el punto de vista semántico como motivacional. Kremer,Aufsätze 12,106–107; Ø VasconcellosAntrPort; Ø MachadoDicOnom; Ø DíezApellidos; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 269; DCVB 2,401; CorominesOnomasticon 2, 386; DauzatTraité 137, 201,204,207; DauzatDNFF 137,201,204,207; MorletDENF 90– 1,195; Fexer 114–5,121; GrosclaudeNFGascons 52–3; CompanNPNice 483; AstorNFMidi 118; BillyDicNFPuyD 2,41; DeshayesNFBretons 136; LeMennNFBretons 63–4; MoreauNFTouraine 241; FournierNFNorman-

die 37; FournierAnthrFéminine 160; MorletHPicardie 195; DupasNPFlandre-Artois 100,105,110; GabionNFSavoie 124–5; DebrabandereWb 113–4,118,370,849; Herbillon/ GermainNFBelg 107–108,233; GermainNFWallonie 156–7,621; HuberRätNb 867; CostantiniCognFriuli; DeStefaniCognCarnia; Ø DeFeliceDCI; DeFeliceCognItal 91; CI 179– 180,599; Papa,SNAntroponimia 34,89–90; BrattöStudi 82–3 ; FerrariCognCremona 120– 2; RapelliCognVeronese 159–160; RaparoCognMarche 24; DizCognPuglia 83–84 (Bechi); DizOnomSicilia 130; ManconiDCSardi; PittauCognSard 26; MaxiaCognSardo-corsi 103.] A. SN provenientes de los lexemas continuadores de *BECCUS y sus derivados lexicales o antroponímicos A.a. SN basados en n. o adj. o derivados antroponímicos A.a.I.0. [Del cat. bec n.m. "pico (de las aves)" (dp. Vides Ross, DECat 1,741)5, occ. bec "partie cornée et saillante de la bouche des oiseaux" (dp. ca.1180, Raynouard 2,204), "bouche" (dp. s.13, Raynouard 2,204), fr. bec "partie cornée et saillante de la bouche des oiseaux" (dp. a.1121–1135, TLF 4,338), "bouche, figure (en parlant des hommes)" (dp. a.1217, TLF 4,338), pic. bièque, bé, wall. bètch6 (FEW 1,304b), frpr. bè, bé, bèk aussi "bouche de l’homme", "tronçon, bout, morceau" (GPSR 2,303–4), sav. bé (FEW 1,304b), etc.7, piém. bèch "becco" (REP 165)8. Para los antropónimos italianos resulta difícil, o imposible, distinguir entre los distintos homónimos 5

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7

8 3

4

Del antiguo fráncico BEKE "ruisseau" > apik. beke, beque, becque (v. FEW 15/1,90a). De origen incierto, quizá de un tipo *BESSICARE (v. TLF 4,342).

5

La grafía tradicional, mayoritariamente reflejada en la antroponimia, presenta una -h únicamente gráfica y sin reflejo en la pronunciación. En valón, bètch significa no solamente "pico" sino también, afectivamente, "besito" (HaustDLiégeois 76; FEW 1,305a). Para el bretón beg, subsiste el sentido de "pointe, extrémité" del galo, además del de "bouche", "pointe de la langue" (DeshayesNFBretons 136). Esta forma bech, it. becco, también tiene el sentido de "maschio della capra", del latín medieval BECHUS "hircus", clásico. IBEX (DuCange); sin embargo, esta alternativa parece menos probable, cf. PapaSNAntroponimia 89–90.

6

*BECCUS

*BECCUS

con el significado de "pico", "macho de la cabra" o "hombre engañado por su mujer". Según CI 180 no es indiscutible que el apellido Becchio, piamontés, corresponda a este étimo.] Doc. hist. IB-27 [Tanto por el nombre de pila como por el segundo nombre, inexistente en el léxico castellano, hay que suponer que se trata de una persona de origen catalán u occitano:] Guillem Bec a.1253(s.16) RepSevilla(Espinosa) 2,118 = Guyllem Bec a.1253(s.14) RepSevilla(Palacio) 2, 264. – IB-31 Ss. Petri Bec a.1177 CartStCreus 198, illa torre de Berengario Bech a.1198 CartPoblCataluña 86, Ss. Poncii Bech militis a.1256(or.) CartGirona 2,6529, Poncii Bec (= ego Poncius Bech […] Ss. Poncii Bech predicti a.1273) a.1261 DiplStMariaAmer 207;227–8, Ramon Bech (Bescanó) a.1399(or.) LTallesGirona 3 s.f., Bech de Beschanon a.1399(or.) LTallesGirona 3 s.f., Jaume Bech (Bescanó) a.1553 FogatgeCatalunya 2,512, Narcis Bech del Bosch (Bescanó) a.1553 FogatgeCatalunya 2,512, Narcis Bech (Sarrià de Ter) a.1608 FamilySearch10, Pere Bec (Agullana) a.1810 FamilySearch, [NF:] Bech a.1814 CostaRépNFPyrOr 132 [90 ocurrencias, de las cuales 86 en Argelés], Bec a.1814 CostaRépNFPyrOr 132 [35 ocurrencias de las cuales 9 en Sant Pau de Fenollet]. – IB-33 Bernat Bech a.1299(or.) DocValència 84v, Marchus Beci a.1356(or.) DocAlcoi 167. GR-12 [Hay que notar que en este caso se trata del primer nombre11:] Bec de Veireiras (Rouergue) [a.1142] BrunelChartes 1,46 etc., Guillem Bec (Albigeois) [a.1148] BrunelChartes 1,60 etc., Ramon Bec (Ganac) a.1390(or.) RôleComtéFoix 37. – GR13 Guill. Bequi (Nice) a.1296 CompanNPNice 626 et al., Faraudus Beco (Nice) a.1305 CompanNP-

Nice 62612. – GR-25 Maheus Bec [a.1195](or.) NecrArras 7, Eustase Bec fieus Henri le Tuerc [a.1241/1306](or.) DocHanseStOmer 66, Beke Aelis [a.1271](or.) NecrArras 53, Hanekin Bec a.1289(or.) DocCalais 15, Gille Bec a.1395(or.) ComptesDunkerque 326, Jan Becque a.1505 DemeuldreAnthrLadeuze 234, Nicolas Becque (Béthune) a.1569 BergerRépNPArtois 394 et al., [NF:] Becq (très fréquent) a.1820, Becque (fréquent) a.1820, Beque (fréquent) a.1820, Bec (Montreuil:2) a.1820, Beck (Arras:22) a.1820, Beche (St-Omer) a.1820 tous BoyenvalNFPCalais 62 et 65. – GR-26 domino Henrico dicto Bec de Evregnicort (= Henrico Le Bech → I.0.3) a.1243 CartStHubert 298, Piron fis Beche a.1472 DénombrSalm 1,290, Colart Beche [s.16] BalleNPCerfontaine 3013. – GR-27 Weirit Beche a.1262(or.) BannrollenMetz 1,100. – GR-32 A. Bec a.1459(or.) RegGenève 1,319. – GR-42 Bauduin Bec a.1267 ChartFlandre 94, Willem Bec a.1328 DocSoulèvementFlandre 120 et al. IR-22 Ansaldo becco (Torino) a.1193, Vido bechus (Demonte, Cuneo) a.1214 et al., Jacobi bechi (Vercelli) a.1226, Bonusjohannes bechus (Vercelli) a.1240 et al., Guido bechus (Chieri) a.1253, Bertoldo becho (Chieri) a.1253 et al., Ansermus bechus (Dogliani) a.1372 todos en el Archivio di Onomastica Medievale del Piemonte (PapaSNAntroponimia 90), Johannes bossonetus dictus bechus (Forno Canavese) a.1406 Papa,SNAntroponimia 41. – IR23 Bergaminus Bechus (Crema) a.1329 FerrariCognCremona 121, Zaninus Bechus (Crema), Bartolinus Bechus (Crema) a.1361 FerrariCognCremona 121. – IR-53 Puccius Becki (Palermo) a.1287 DizOnomSicilia 13014. NF cont. Bech (ESP-CAT:442/Ae:216)15, Bec (ESP-CAT:5/Br:4). [V. GrosclaudeNFGascons 52–3 según el cual el NF gascón partiría de un topográfico16:] Bec

9 10

11

Según la regesta, su hijo se llama Bernat Bech. De las 247 apariciones de este apellido en esta base de datos, mayoritariamente fechables en los siglos 18 y 19, solo una se encuentra fuera de la provincia de Girona. Dentro de ella, las localizaciones más significativas son las siguientes: Agullana:73, Castelló d’Empúries:32, Fortià:21, Vilabertran:21. Estos pueblos se localizan todos en el Alt Empordà (v. la localización de los NF cont.). V. MorletNPGaule 1,51: «l’élément bec-, qui est surtout attesté comme hypocoristique, représente vraisemblablement le lat. beccus». Cf. Beco (Brioude) a.885 MorletNPGaule 1,51; Becco (Lausanne) a.964 MorletNPGaule 1, 51, Bego (Languedoc) a.883 MorletNPGaule 1,51 et al., Beggo (Paris) a.1045 MorletNPGaule 1,51. MorletDENF 91 relaciona sin embargo con *BECCUS los apellidos franceses que empiezan por Beg-.

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Para el NF de la Auvernia Bec (en Clermont-Ferrand y en Mozac), BillyDicNFPuyD 2,41 opta por considerarlo un NP germánico Beco, mientras que para el NF Beche (en Arconsat) se remite al afr. beche "bêche". Dudoso: Hanet Becke de Tongres a.1350(or.) LFiefsLiège 365. Caracausi observa además que, en esta zona, se podría tratar de una variante de Vecchio "viejo" (DizOnomSicilia 130). A los que hay que añadir el apellido compuesto Bech de Careda (ESP-CAT:18/Ae:9,Gn:8). V. Joh. del mas dal Bec (St-Jean-des Ollières) a.1357 DocLivradois 3,34.

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*BECCUS

*BECCUS

(FRA:3281/Aveyr:543,Hér:371,Drôme:144,Tarn: 140,BRhône:134,HGar:102,PuyD:94,Cantal:94), Beq (FRA:119/Aveyr:88,Tarn:15,PuyD:5,LotG:4), Becq (FRA:1123/Ariège:52,HGar:18), [puede recoger algunas grafías erróneas para Becqué, Bequé:] Becque (FRA:688/Ardch:22,PyrOr:21,HGar:20,Hér: 16; Isère:30), Beque/Bèque (FRA:281/Ardch:93, Hér:22,BRhône:19; Rhône:11,Isère:9). – Bec (FRA: 3281/Fin:79,Somme:50,PCal:39,Oise:28,SeineMrt: 27; BEL:7), Becq (FRA:1123/PCal:255,Nord:169, Oise:40,SeineMrt:27,Somme:24; MeurtheM:49, Ardn:41,HSaône:31; BEL:197/Ht:119)17,18, Becque (FRA:185/PCal:41,Nord:19, BEL:22/Ht:12), Beque (BEL:19/FlOr:13), Bèque (BEL:7/Ht:7), Bêque (BEL:12/Ht:12), [con reservas:] Becques (FRA: 135/PCal:87,Nord:20, BEL:4). – Bec (FRA: 3281/Isère:210,Rhône:69,Loire:52,Sav/8,Doubs: 8), Becque (FRA:185/Isère:10)19. Becco (ITA:236/Al:80,Sv:79,Ge:32,To:21,Cn: 13) 20, [con reservas:] Becchio (ITA:859/To:472, Cn:286,Sv:35,At:18,Mi:10); Becchi (ITA:1558/ Re:539,Fi:287,Mo:136,Si:95,Mn:83,Pr:50,Al:49), Becchis (ITA:179/To:137,Cn:31; Rm:8) 21.

SN cont. ["becco, caprone":] (ITA-Sicilia[Me, Rg,Sr] RohlfsSNSicilia 32a).

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En Francia, concentración sorprendente en un "óvalo" que iría de Lille a Hesdin, vía Béthune, y de Hesdin a Lille, vía Arras y Douai. De todos modos, esta concentración no permite dilucidar si se trata de *BECCUS o *BAKI. V. también la variante neerlandesa o alemana Beck (BEL: 942/FlOr:442;Lg:154; FRA:8570/Mos:1906,BRhin:1609, HRhin:1044,MeurtheM:384; Nord:839,PCal:184), Bek (BEL:5/Anv:5; FRA:43/RP:34) de la que provienen los genitivos flamencos Beckx (BEL:396/Anv:129,BrFl:110, Lb:99; FRA:27/Meuse:12), Becx (BEL:15/Lb:9; FRA:1/ MeurtheM:1), Bex (BEL:1471/Lb:1010; FRA:761/Oise: 25; Aveyr:165,Lot:131,Cantal:112). – En Francia, teniendo en cuenta su localización en la Alsacia y Lorena, hay que considerar el NF Beck como alemán (FRA:2443/ Alsace:663,Lorraine:612). Dejamos en suspenso NF Bec-Bec (FRA:1/TarnG:1[Cumont]) y Becbec (FRA:10/TarnG:6,Gers:4) que podrían explicarse por una reduplicación expresiva. El NF Beccu (ITA-SRD:513/Ss:288,Nu:151,Or:29,Ca: 12; > To:8,Rm:6), atestiguado en Córcega, dp. s.13 Iacobo Beccus, sería de origen léxico, a partir del sardo y corso béccu "capro" o del italiano becco "becco" (MaxiaCognSardo-corsi 103). El NF se distribuye entre las provincias de Olbia-Tempio y de Nuoro, con la máxima concentración en Buddusò-Ot. (CI 180). Se descartan, en relación con el étimo estudiado, los NF Becci (ITA:807/Ta:133,Mt:66,Cb:52,Br:29,Fg:17; An: 118,Ar:70,Fi:39,Ps:27; Pr:54,Mi:19), Beccia (ITA:597/ Fg:239,Aq:116,Rm:41,Cb:24; Mi:32,To:22,Tv:11; Ud: 57), Beccio (ITA:185/Al:53,To:38,Ge:18,Vc:6,At:6; Av: 48), de origen léxico a partir de beccia "capra" o del

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A.a.I.0.3. [Las formas históricas, particularmente las picardas y flamencas, y los NF cont. de la misma zona, quizá son continuadores de BAKI22.] Doc. hist. GR-25 le tere Gérart le Bec (= Gérars li Bès = Gérars li Bech = Gérart le Bech) (Boisde-Lessines) [a.1275](or.) RentierAudenarde 126; 128–9;123, Guillaume le Becq a.1563/1564 CartCysoing 425. – GR-26 Henricum Le Bec de Novo Castro a.1243 CartStHubert 297, domino Henrico le Bech de Evregnicurte (= Henrico dicto Bec → I.0.) a.1246 CartStHubert 310, Jean Le Beck a.1766 DénombrArbrefontaine 18, [?] sieur dom Gérard Lebecque a.1780 SourcesSambreMeuse 352. – GR-27 (Jannette fama) Demengin le bec (Bleurville, Vosges) a.1327 WirthAnthrLorraine Supl. 2. NF cont. Lebec (FRA:591/Calv:78,Orne:73, LoireA:59,Nord:25,IndreL:20,Eure:18,SeineMrn: 15; BEL:40/Nr:26)23, Le Becq (FRA:67/Calv:48, SeineMrt:18), Lebecq (FRA:1237/Nord:436,PCal: 291,SeineMrt:113,Oise:39,Aisne:36; BEL:46/Ht:26), Le Becque (FRA:1/CôtesAr:1), Lebecque (FRA:301/ Nord:165,PCal:46,SeineMrt:8,Somme:8; BEL:148/ Lg:59,Lx:49,Nr:15,Ht:14), Le Beck (BEL:5), Lebeck (FRA:8/Nord:3,Somme:2; BEL:44/Nr:14,Ht: 10), Lebeque/Lebèque (FRA:19/PCal:3,Nord:2, Orne:2,SeineMrt:2; BEL:12/Nr:11), Lebèque (BEL:11/Nr:6), Lebé (FRA:523/IlleV:34,Ardn:34, CôtesAr:33,Eure:33,LoireA:23,EureL:14; BEL: 10/Ht:4,Lx:2), [con reservas:] Lebe (BEL:34/Nr: 18)24,25. masculino beccio (DEI); la forma Beccia en el área nororiental puede reflejar el NF esloveno Beca (CI 180). 22 Probabilidad más alta para los NF Lebecq y Lebecque. 23 Considerando su repartición hay que pensar que el NF cont. Le Bec (FRA:2512/Fin:1615,Morb:262,LoireA:67, CôtesAr:54) y su variante Le Becq (FRA:67/Calv:48, SeineMrt:18) son bretones y que contienen el lexema mbr. bec "bouche, visage"; v. LeMennNFBretons 63–4 quien, no obstante, indica que "il est souvent difficile de dire si le NF est d’origine française ou bretonne". V. también DeshayesNFBretons 136. 24 No seguimos DebrabandereWb 849 que añade a estos los NF Lebe/Lébé/Lèbe (FRA:523/Gers:91,Gir:25,HGar: 21,Aude:17,LotG:16), que son manifiestamente de otro origen. 25 El NF Aubecq (FRA:47/Nord:22,PCal:5; BEL:66/Ht:35, BW:26) es con toda probabilidad detoponímico, a partir

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A.a.I.0.3.4. [DĒ +26. Para el NF Delbécchi CI 599 formula la hipótesis de que pueda tratarse de la italianización de un apellido francés del tipo Delbecque/Dulbecque. Delbecchi, como asimismo los otros apellidos tratados en este apartado, se localiza casi exclusivamente en la provincia ligur de Imperia.] Doc. hist. IR-31 Rota del Beccho a.1237 BrattöStudi 1953, Buiamonte et Palmerius f:i Rote del Beccho a.1268 BrattöStudi 1953. NF cont. Delbecco (ITA:6/Im:6), Dulbecco (ITA: 306/Im:257,Ge:7,Mi:7,To:5,Sv:5); Delbecchi (ITA: 79/Im:56,To:9,Gr:5,Sv:3).

Beche (Reims) a.1214(or.) CartStNicaiseReims 26328.

A.a.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Bertollameus de Beccho (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 121, Bergamino de Becho (Crema) a.1329 FerrariCognCremona 121. A.a.I.1.3.27 Doc. hist. GR-25 Hannequin la Becque (Salv.) a.1469 MorletHPicardie 382. – GR-28 Ponciam la

A.a.I.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 de Bechis (Crema) a.1140 FerrariCognCremona 121. A.a.II.(+ -ĀNU).0. [Prob. con el sufijo –ano (CI 179).] NF cont. Beccani (ITA:240/Pi:99,Fi:48,Pt:41,Li: 27) 29. A.a.II.(+ -ĀRIU).0. [Compuestos en -ier/-ié, no documentados en la lexicografía, y para los cuales se debe suponer una derivación puramente antroponímica.] Doc. hist. GR-31 Becherii (Saint-Julien) a.1396 GabionNFSavoie 125. NF cont. Becquier (FRA:3/Tarn:3), Bequier (FRA:33/BRhône:17,Var:5,Tarn:3,Aude:3), Becquié (FRA:28/Tarn:9,TarnG:6,Aude:5,HGar:4), Bequié/ Bequie (FRA:203/TarnG:141,Tarn:13,HGar:13,Var: 5,Vaucl:5; Isère:8). – Bechier/Béchier (FRA:31/ Rhône:9,Isère:7; Vaucl:4)30, Bechié (FRA:2).

del NL Aubecq (2 en el Hainaut belga), v. Herbillon/ GermainNFBelg 89. 26 Seguimos el criterio de DauzatDNFF 34, quien considera el término bec como elemento topográfico; los numerosos (Le) Bec como nombres de pueblos, con o sin determinante (Ariège, Landes, Seine-Maritime, Nord, etc.) y de lugares menores permiten pensar en un origen toponímico para las formaciones con preposición Debec, Dubec, etc. Así pues, descartamos los NF Debec (FRA:310/ LoireA:173,Morb:27,SeineMrt:17,MaineL:12; Dord:19), De Becque (FRA:10/HVienne:2; RP:3), Debecq (FRA:4/ Nord:3,PCal:1), Debecque (FRA:6/Paris:5), Debeque (FRA:14/Eure:4,SeineMrt:3,Orne:2). Doc. hist. GR-24 Radlfo de Bec [a.1179] CartBeaumontRoger 26; GR-26 messire Renier de Bec [a.1630/1632] BourgeoisLiège 150. Con preposición y articulo: GR-21 Charles du Bec a.1517 PerretNHabitantsCombs 1,22; GR-22/23 messire Jehan du Bec [a.1363] CartSiresRays 2,368; GR-24 Johannes de Becco/du Bec [a.1431/1495] FastiRouen 234. – Los NF Debech (FRA:7/Rhône:4,Drôme:3), Debeche/Debèche (FRA:22/Var:19), son claramente árabes y, por lo tanto, a descartar. 27 La distribución del NF Becca (ITA:405/Bo:152,Ra:12,Mi: 7,Pg:7; Ss:174,Ca:19) presenta dos núcleos distintos; uno boloñés, con epicentro en el municipio de Imola; el otro, sardo, se localiza especialmente en Tula-Ss. La forma sarda, documentada dp. a.1522 Angellu Becha, Joanne Becha, puede proceder de un sobrenombre formado a partir de lexemas sardos como bècca "tigna" o bècca "uggia" [MaxiaCognSardo-corsi 103]. Por lo que se refiere a la forma emiliana se puede pensar en un hipocorístico de

A.a.II.(+ -ĀRIU + -ĀCEU).0. [Doble derivación antroponímica.] Doc. hist. GR-14 [NF en proceso de desaparición:] Bécheriat (St-Étienne) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985.

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las varias formas compuestas con becca(re) (por ejemplo, Beccacéce) o de un femenino de Bécco (CI 179). 28 Los NF Beccas (FRA:1/Gers[Betplan]) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985, Bequas/Béquas (FRA:15/PyrA: 11), Becas (FRA:64/HGar:26,HPyr:20; Rhône:8,Gard:5), tienen origen toponímico y concretamente se originan en el NL Beccas (FRA/Gers), hipótesis ya mencionada por Mistral 1,254; no se trata, pues, de delexicales relacionados con el occ. becas n.m. "gros bec, grand bec, long bec, vilain bec" con sufijo aumentativo o peyorativo (Mistral 1,254). 29 Según FerrariCognCremona 120–1, el NF lombardo Beccali (ITA:57/Mi:18,Pv:7,Pc:7,Sp:4; Pa:9), Beccalli (ITA: 813/Mi:318,Co:257,Cr:155,Bg:10; Me:32), cf. IR-23 Stefanus de Becalis a.1457 Andrea Beccallo a.1605 FerrariCognCremona 120, es un apellido de interpretación problemática, quizá de origen toponímico pero sin certeza; cf. CI 179. – Se descarta también el NF Beccaletto (ITA:229/Vr:191,Pd:7,Mi:7), forma muy rara de la provincia de Verona; a falta de otras pruebas puede ser una variante del difuso NF Boccalétti (CI 179). 30 A pesar de lo que dice DauzatDNFF 34, los NF Becher/ Bécher (FRA:484/HRhin:121,BRhin:99,Mos:90) son claramente alsacianos, cf. FordantNFFrance 72.

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NF cont. Becheras/Bécheras (FRA:145/Ardch: 61,Drôme:52,Rhône:11,Vienne:5); [NF exclusivamente de la Auvernia en el Puy-de-Dôme, v. FordantAtlasNFFrance 145:] Becherias/Bécherias (FRA:30/PuyD:30), Becheriat (FRA:1/Loire:1).

SeineMrt:35,CôtesAr:29,Manche:23,Calv:19,Eure: 17,IlleV:16; BEL:2/Lg:2), Bescherel (FRA:17/ SeineMrt:8,Eure:6,LoireA:2), Bechereau/Béchereau (FRA:365/Cher:79,EureL:38,Nièvre:34,Yonne:34, Indre:22,IndreL:21; Gir:27), Beschereau (FRA:16/ Cher:7,SeineMrn:2,Loire:2), Bechereaut (FRA:1/ Loiret:1), Becherault (FRA:1/Cher:1); [formas más bien picardas:] Becquerel (FRA:108/Oise:50, Somme:10,SeineMrt:6; RP:35), Becquereau (FRA:104/Nord:32,LoirCh:19;RP:23, BEL:25/Ht: 25), Becquerau († FRA), Becqueriaux (FRA:140/ Nord:103,PCal:11, BEL:7/Ht:5), Bécriau (BEL:4/ Bxl:4), Bécriaux (FRA:4/Paris:2;Vaucl:2)34.

A.a.II.(+ -ĀRIU + -ELLU).0. [De formas léxicas que se corresponden con el lim. becharel "bécassin (oiseau)" (FEW 1,308b), afr. bequerel "agneau d’un an" (FEW 1,309b), centr. becqueriau "éruption de boutons autour de la bouche" (FEW 1, 304b), quizá con el sentido de "bavard, babillard" que se puede aplicar fácilmente a las personas, y más concretamente a los molineros (cf. infra); las menciones más antiguas de Arras parece que designan directamente a personas, sin intermediación de un NL aunque lleven preposición de31. Sin embargo, la existencia de numerosos topónimos en el Nord y en el Pas-de-Calais, así como en Tournai, Becquerel(le) y Becquereau (véanse las formas antiguas de los topónimos en GysselingTopWb 113), y los NL Béchereau, comm. de Hermeray (FRA/ Yvelines), Bécherel (FRA/IlleV), invitan a seguir – al menos en parte– la opinión de DauzatDNLF 66 (v. también DauzatTraité 137) y de MorletDENF 90 que ven en estas formas los nombres de antiguos molinos, llamados así, ya sea a causa del ruido de la cítola32 [fr. babillard] del molino que golpea sin cesar, ya sea a partir del sobrenombre del propietario que habla sin cesar33.] Doc. hist. GR-25 Bekerel [a.1217](or.) NecrArras 18, Bekerel Mehaus [a.1266](or.) NecrArras 51, Pro Bekerel Gherars [a.1268](or.) NecrArras 51, Bekerel (Ponthieu/Vimeu) a.1311/1312 Vasseur,RIO 4,42, Jacques Becquerel (Béthune) a.1569 BergerRépNPArtois 394, Guillaume Becquerel (Fressin) a.1569 BergerRépNPArtois 534. NF cont. Becharel/Bécharel (FRA:85/Corr:62, Dord:6,PuyD:4). – Becherel/Bécherel (FRA:229/

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V. particularmente las menciones de Arras De Bekerel [a.1268](or.) NecrArras 51, De Bekerel Jehan [a.1345](or.) NecrArras 80. En asturiano, por ejemplo, uno de los nombres de la cítola del molino es talandoria n.f. y se utiliza en frases hechas como dar la talandoria fam. "falar [mucho y de seguío]" (DALLA 1158). Parece menos verosímil considerarlos nombres de granjas que tomen el nombre del propietario puesto que Bécherel es un SN masculino (sugerencia alternativa de DauzatDNFF 34).

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A.a.II.(+ -ĀRIU + -ELLU).1. [En general del mfr. becquerelle n.f. "mauvais propos, brocard", por ext. "femme qui dit de sales injures" (Gdf 1, 607; FEW 1,305a), pic.(Tournai) becquerelle "babillarde" (JardezGlossTournai 69); así lo piensa FournierAnthropFéminine 160 ('sobriquets issus de bec'). – De todos modos, la existencia de NL picardos Becquerelle (v. formas antiguas de los topónimos en GysselingTopWb 113) que designan molinos (particularmente en Boiry-Becquerelle) no será ajena a la formación de algunos NF, como la forma normando-picarda infra.] Doc. hist. GR-24 [NF en proceso de desaparición:] Bécherelle (St-Ouen-du-Tilleul) [a.1891/ 1915] FordantNFFrance 985. – GR-25 Becherele [a.1220](or.) NecrArras 21, Bekerella Margherite [a.1239](or.) NecrArras 35. NF cont. Bécharelle (FRA:1), Bescherelle (FRA: 14/LoireA:2,HVienne:1; RP:10), Bécherelle (FRA: 3/Eure:1,SeineMrt:1)35, [formas dialectales picardas:] Becquerelle (FRA:194/Oise:57,Somme:51, PCal:7; RP:61), Becrelle/Bécrelle (FRA:17/CôteOr: 4; RP:12; BEL:1). A.a.II.(+ -ĀRIU + -ITTU).0. [Derivados no documentados por la lexicografía; formaciones antroponímicas directas. Véanse los párrafos precedentes para las posibles motivaciones.]

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Dudoso un posible derivado con doble sufijo -ARIU + -ATOR, documentado únicamente en un caso en Artois: Omer Becquereur o Pecquereau (Contes) a.1569 BergerRépNPArtois 460; se podría ver aquí el SN de un pescador de salmones (bécard) o de lucios (bequet). Además el NF Bescherelles (FRA:1/LoireA:1), falsa forma de plural.

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Doc. hist. GR-28 Seuclin Becqueret cousturier a.1419/1420 ComptesÉtatBourguignon 5/1,436. – GR-32 Hug. Becheret dictus Cheridon a.1409 RegGenève 1,5, Becheret a.1414(or.) RegGenève 1,65. NF cont. Becqueret (FRA:10/Aisne:2;RP:8), Béqueret/Bequeret (FRA:4/Aisne:4), Bécret/Becret (FRA:626/Aisne:246,Marne:105,Ardn:49,SeineMrt: 15; RP:120; BEL:4/Ht:2), [la localización de las formas en -ch- no permite excluirlas y clasificarlas bajo *BESSICĀRE36:] Bécheret/Becheret (FRA:72/SeineMrn:13,Ardn:8; Ain:6; RP:36), [con tratamiento del sufijo propio del Franco-Condado y de la Borgoña:] Bécherot/Becherot (FRA:43/Yonne:20,Marne:4, HMarne:2,Vosges:2; IlleV:4,SeineMrt:2)37.

FRA AstorNFMidi 118), Bécarud/Becarud (FRA: 35/BRhône:10,Vaucl:8,AlpesHP:4), Beccarud (FRA:4/AlpesHP:3[Ste-Tulle],Vaucl:1), Bécarrut († FRA MorletDENF 89, AstorNFMidi 118), Beccarut (FRA:1/BRhône:1).

A.a.II.(+ -ĀRIU + -ŌNE?).0. [Del afr. becheron n.m. "dimin. de bec; bout" (Gdf 1,606–7), wallliég. bètchuron "petit bec (d’un récipient)" (HaustDLiégeois 77) o derivado antroponímico del mismo tipo.] Doc. hist. GR-26 Nicolaum filium quondam Egidii Becheron a.1345(or.) LFiefsLiège 1138. A.a.II.(+ -ĀRIU + -ŪTU).0. [Derivado antroponímico o del occ. becarut adj. "qui a un gros/grand bec", n.m. "raisonneur, grand parleur", "flamant (oiseau)" (Mistral 1,254; FEW 1,309a)39. – Para el sufijo occitano -arut, compárese con brancarut "branchu", cambarut "qui a de longues jambes", foulharut "feuillu", v. TLF 4,341.] Doc. hist. GR-13 [NF en proceso de desaparición:] Beccarut (Marseille) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. NF cont. [NF en clara regresión:] Beccaru (FRA:3/Vaucl:2[Cadenet],BRhône:1), Becarru († 36

Los NP que hay que clasificar claramente bajo *BESSIson Bécheur (FRA:16/LoireA:13), Bécheux (FRA: 18/LoireA:14), los dos del oeste de Francia, al contrario que los mencionados en el artículo. Pero descartamos como detoponímicos los NF Bécheresse/Becheresse (FRA:28/Char:10,Corr:3,Gir:2,CharM: 1; RP:11), a partir del NL Bécheresse (FRA/Char). – V., no obstante, mfr. becheresse adj., calificativo de un tipo de hacha (Gdf 1,606). Herbillon/GermainNFBelg 107 menciona también el NF Becheroux (localizado en Jemeppe-sur-Meuse en 1947 JodogneRépNFLiège 30), y hoy en día desaparecido, que relaciona con el antiguo valón de Lieja bicheroul n.m. "gobelet". Hay que señalar que esta palabra ha sido incluida solo tardíamente en la lexicografía ornitológica francesa, bajo la forma bécharu (dp. a.1666–1699, TLF 4,341).

A.a.II.(+ -ATTU).0. [Aunque CorominesOnomasticon 2,386 cite el NF rosellonés Becat seguido de un interrogante, el NF no parece ser particularmente propio del catalán (Ø CostaRépNFPyrOr; Ø DCVB; ninguna ocurrencia en el censo actual). En la actualidad parece más generalmente propio de la región pirenaica; en la documentación de los siglos 18–19 se localiza como apellido en el departamento de Hérault (Gignac, Pouzols) y en el de Ardèche (Saint-Laurent-les-Bains). – Cf. también occ. becat n.m. "houe à deux pointes", "becquée" (Mistral 1, 254; Alibert 151).] Doc. hist. GR-12 Jean Becat (Montpellier) a.1700 FamilySearch, Marie Marguerite Becat (Lunas, Aveyr) a.1798 FamilySearch. – GR-14 Jean Étienne Becat (Saint-Laurent-les-Bains, Ardch) a.1819 FamilySearch. NF cont. Bécat/Becat (FRA:221/PyrA:37,HPyr: 16; Hér:28,Loz:24,Gard:14,Cantal:10,BRhône:10), Beccat (FRA:88/Hér:7,BRhône:6). – Béchat/Bechat (FRA:75/Loire:18,Ardch:4; PyrA:8,Land:4; Paris:14,Morb:4). – Beccat (FRA:88/Ain:26, SaôneL:10,Rhône:6,Isère:6,Sav:4; cf. GabionNFSavoie 124–5)40. A.a.II.(+ -ĀTU).0. [Formación puramente antroponímica no registrada en la lexicografía. Beccati es típico de Ferrara y Beccato, mucho menos frecuente, de Rovigo y el Veneto (CI 180).] NF cont. Beccato (ITA:122/Ro:65,Pv:9,Vc:8,To: 8,Vr:7,Ve:7); Beccati (ITA:1055/Fe:559,Ro:208, To:58,Mi:39,Mo:28,Vc:23).

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A.a.II.(+ -ĀTU + -ĪNU).0. NF cont. Beccatini (ITA:35/Pg:20,Ar:6,Rm:3), Becattini (ITA:1452/Fi:712;Ar:421,Rm:57,Pt:34, Fo:31,Si:24,Vt:23; > BEL:6/Ht:5). A.a.II.(+ -ELLU).0. [De derivados galorrománicos e italorrománicos no documentados en el léxico común; derivados antroponímicos directos.] 40

Quizá matronímicos, derivados en -ĀTA que corresponderían al fr. bequée: GR-25 Feme Becaie Willaume [a.1265](or.) NecrArras 50, Becaie Mehaut [a.1309](or.) NecrArras 68.

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Doc. hist. GR-27 [Con tratamiento del sufijo propio de la Lorena?:] Hanrias Beckels a.1267(or.) BannrollenMetz 1,147, Colin Beckal a.1275(or.) (= Colins Beccalz li amans a.1293(or.) BannrollenMetz 1,233;2,360. NF cont. Becheau/Bécheau (FRA:45/Dord:25, Gir:14,HGar:2)41. – Bechel/Béchel (FRA:41/ LoireA:21), Bechieau/Béchieau (FRA:103/Vendée: 46,DSèvres:16,Gir:13,CharM:12), Bechiau/Béchiau (FRA:58/Vendée:20,LoireA:14), Bechaux/Béchaux (FRA:72/Calv:9,Nord:8,LoireA:3; HSaône:12,CôteOr:6; Paris:13), Becqueau (FRA:5/Cher:5), Becquiau (FRA:15/Cher:9,All:3,Nièvre:2). Becchelli (ITA:124/Vr:28,Mo:23; Rm:26,Vt:15, Ms:11).

Doc. hist. GR-25 Piere Beclu = Pierre Berclu (Inchy-en-Artois) a.1569 BergerRépNPArtois 598, Jacques Beclu (Inchy-en-Artois) a.1569 BergerRépNPArtois 598. NF cont. Becquelu († FRA DauzatDNFF 34), [NF de la región de Chartres (EureL), v. FordantNFFrance 72:] Beclu/Béclu (FRA:28/SeineMrn:6,EureL:4; RP:1), Beclus (FRA:2/Aisne:2).

A.a.II.(+ -ELLU + *-HARD-).0. [Del ang. (Segré/ MaineL) béclard adj. "qui a toujours la bouche ouverte" (FEW 1,305a), v. también (Clairv.) bèclade n.f. "femme bavarde, tatillonne" (ibid.).] NF cont. Becquelard († FRA DauzatDNFF 34), Becquelart († FRA MorletDENF 89–90), Beclard/ Béclard (FRA:108/MaineL:71,Sarthe:1542; BEL:5). A.a.II.(+ -ELLU + -ĪNU).0. [Doble derivado antroponímico?] Doc. hist. GR-25 [Como primer nombre:] Bekelins li Clers (Ferquenes) a.1286 TerrierBeaulieu 390, Jehan Becquelin machon a.1415/1416(or.) ComptesBoulogneMer 7, Guillaume Becquelin (Arques) a.1569 BergerRépNPArtois 345, [NF:] Becquelin (arr. Boulogne y Montreuil) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Bequelin (arr. Boulogne, etc.) a.1820 BoyenvalNFPCalais 65, Beclin (muy frecuente) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62. NF cont. Becquelin (FRA:310/PCal:135,Nord: 48,Somme:21,SeineMrt:12,Oise:6,Mos:6), Bequelin (Ø FRA), Beclin/Béclin (FRA:434/PCal:302, Nord:79,Nièvre:12,Calv:5; BEL:1) 43. A.a.II.(+ -ELLU + -ŪTU).0. [Doble derivado antroponímico. Una forma alterada de mfr. bequeru n.m. "petit scarabée noir" (FEW 1,309b) parece muy improbable.] 41

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Señalamos el curioso NF tautológico Becheau dit Becheau La Fonta (FRA:2/LoireA:2). Además: Guad:17. Quizás también el NF Becle/Bècle (FRA:117/SaôneL:21, Jura:20,Doubs:4,Ain:3,Sav:3; > Hér:12,Vaucl:4; CôteOr: 9) < † NF Beclaz, cf. GabionNFSavoie 125.

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A.a.II.(+ *-HARD-).0. [Derivado antroponímico o bien del frm. bécard, beccard n.m. "saumon, brochet ou truite d’une certaine taille ou variété" (dp. a.1564, TLF 4,338–9)44, mfr. frm. bécart "vieux saumon, ou femelle du saumon", bien representado en los dialectos actuales (v. FEW 1,309a), v. mapa 1. Las escasas formas italianas (→ DeFeliceDCI) parecen adaptaciones del tipo galorrománico. – Cf. también yèr. bécard n.m. "chiquenaude sur le bec" (FEW 1,304b), Bray bécar "pou" (FEW 1,309b). – Para DupasNPFlandre-Artois 100, SN del hablador, del maldiciente.] Doc. hist. GR-21 Jehan Becart a.1390(or.) ChartStMagloire 3,628, Jean Becart (Champs-surMarne) a.1404 ChartVincennes 766. – GR-23 Robertus Becchar [a.1081/1102] (= Robertus Bechart [a.1100]) CartStVincentLeMans 461;36, Hubertus Bechardus [a.1100] CartStVincentLeMans 36. – GR-24 Ricart Becart a.1381(or.) ÉchiquierRouen 26. – GR-25 Becardus [a.1218](or.) NecrArras 20, Stephanus Becart = Béguart de Penoul [a.1290/ 1309] FastiAmiens 208, Colart Bechart d’Estrées (St-Quentin) a.1300 MorletHPicardie 287, Bequart a.1311/1312 Vasseur,RIO 4,42, ten. Johanis Becart a.1319(or.) MorletNPAbbeville 22, Bieckart (Lille) [s.13/14] DupasNPFlandre-Artois 100, Richart Bequart [s.14] MorletHPicardie 288, Becquart [frecuente] a.1569 BergerRépNPArtois 54, Jean Becart (Blaringhem) a.1569 BergerRépNPArtois 406, Jenne Beccart (Isbergues) a.1569 BergerRépNPArtois 600 et al., Nicolas Becardt (St-Venant) a.1569 BergerRépNPArtois 751, Becquart, Becart/Bécart, Beccart, Becard, etc. (frecuentes) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Béka (Calais:10) a.1820 BoyenvalNFPCalais 63, Bequart/Béquart, Bequard (frecuentes) a.1820 BoyenvalNFPCalais 65. – GR-28 Ulricus Bechars 44

En su origen está el nombre del salmón macho en la época de la puesta, cuando llega a una edad en la que su morro se alarga formando un pico curvado (ibid.).

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de Molins a.1177(or.) CartStLoupTroyes 87, Gobinus Becart (Laon) a.1239 MorletHPicardie 287. – GR-29 [Nombre del campo, tomado probablemente del nombre del propietario:] le champ Beccart a.1282 CartHuguesChalon 260. IR-21 Bonavita Beccardus (Genova) [a.1182/ 1190] BachGênes. NF cont. Béchard/Bechard (FRA:1287/Gard: 216,Hér:38), Béchart/Bechart (FRA:9/Gir:7; LoireA:1). – Béchard/Bechard (FRA:1287/Ardn: 133,Aisne:68,Marne:60,Loiret:38,SeineMrn:34, Yonne:32; Morb:77,CôtesAr:39; BEL:2/Lg:2), Bechaut (BEL:1/Ht:1)45. – Béchard/Bechard (FRA: 1287/Isère:77,Rhône:48,HSav:24)46, Béchaz/Bechaz (FRA:21/Rhône:13,Isère:3,Jura:2,Sav:1; ITA: 72/Ao:61). Bécard/Becard (FRA:918/Aube:28947,PCal:140, Aisne:78,Nord:42,Yonne:36,HSaône:31,SeineMrn: 31,Somme:23), Bécart/Becart (FRA:1552/Nord: 696,PCal:421,Aisne:159,SeineMrn:21), v. mapa 1, Bécart (BEL:19/Ht:14), Becart (BEL:22/Ht:3,Nr: 3; Anv:9), Bécar/Becar (FRA:399/Nord:314,PCal: 17,Aisne:13; BEL:13/Bxl:8,BW:3) 48, Beccard (FRA:55/LoireA:17,Sarthe:14,Aisne:4,MaineL:3, IndreL:3), Béquart/Bequart (FRA:121/PCal:42, Nord:36,Oise:7, BEL:1), Béquard/Bequard (FRA: 34/EureL:16,Loiret:6), Becquart (FRA:1541/Nord: 658,PCal:457,Somme:29, BEL:151/Ht:47,FlOc:39), Becquard (FRA:24/Sarthe:18), [formas valonas y de la Champaña:] Beca (FRA:28/Aube:15 > HGar:6; BEL:23/Nr:19), Beka (FRA:17/Aude:3,Loiret:3; RP:10; BEL:131/Ht:51,Nr:43), Béka (BEL:38/Nr: 20)49. Beccardi (ITA:52/Pd:14,Vi:13).

A.a.II.(+ *-HARD-).1.3. Doc. hist. GR-21 Emeline Labequarde a.1298(or.) TailleParisMs. – GR-28 Climense la Becarde (Laon) [s.13] MorletHPicardie 38250. A.a.II.(+ -ICULU + *-HARD-).0. [De frm. béquillard n.m. "celui qui a besoin de béquilles", "vieillard impotent" (dp. a.1656 solamente, TLF 4, 398), 'mot considéré comme comique et plaisant' según Furtière (ibid.), ang. bequillard (FEW 1,306a).] Doc. hist. GR-21 Guillaume Bequillart a.1438 RôleParis 280. NF cont. Bequillard/Béquillard (FRA:58/Doubs: 46,Belf:4,HSaône:3), Becquillard († FRA). A.a.II.(+ -ICULU + -ŌSU).0. [Derivado francoprovenzal en -eux del fr. béquiller v.tr. o intr. "attaquer, donner des coups de bec pour manger" (dp. a.1602, TLF 4,399), fig. "dissiper, dilapider" (dp. a.1870 solamente, ibid.), o más bien del fr. béquiller v.intr. "marcher en s’aidant d’une béquille; boiter, clopiner" (dp. a.1656, TLF 4,399; FEW 1, 306a), no atestiguado en el léxico al contrario que el frpr. bèquelion "béquillard" (GPSR 2,317b) y békya(t) "petite béquille; petite béquillard(e)"; es además el apodo colectivo de los habitantes de Lignières (cantón de Neuchâtel, GPSR 2,318b).] NF cont. Bequilleux/ Béquilleux (FRA:29/Ain: 25,Rhône:2)51,52. A.a.II.(+ -ĪNU).0. [Probablemente derivados antroponímicos. En el norte de Francia, el tipo Bequin puede ser también un hipocorístico de los NP Lambequin o Robequin. Para el italiano quizá del it. becchino n.m. "chi trasporta e seppellisce i morti" (a.1353 Boccaccio, etc. LEI 5,693). CI 180

A.a.II.(+ *-HARD-).1. NF cont. Bécharde (FRA:1/Nord:1). 50

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Si tenemos en cuenta los nombres de pila de los portadores, los NF Bechar y Bechar (FRA:253/RP:143) son claramente árabes. Quizá en relación con el frpr. (fossoir) bechard "espèce de houe à pointes" (GPSR 2,305). Con una fuerte concentración en Mesnil-St-Loup. Y también el NF Bécarre (FRA:1/Somme:1). Además, los NF flamencos: Bekaert (FRA:977/Nord:501, PCal:73, BEL:3572/FlOc:1443,FlOr:1199), Békaert (BEL: 5), Beckaert (FRA:215/Nord:157,PCal:26, BEL:70/FlOc: 57), Becaert (FRA:307/Nord:230,PCal:35, BEL:4), Beccaert (FRA:16/Nord:14, BEL:11/BW:6), etc.

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Dudamos en considerar un derivado en -ĪCEU el NP de Niza: Dulcia Bechessa a.1296 CompanNPNice 626, que Compan analiza como una forma femenina simple (id. 483). El NF Béchillon recogido por DauzatDNFF 34 no existe; por contra sí el NF De/de Béchillon (FRA:23/IndreL:4; RP:10) que hay que considerar detoponímico. A pesar de la existencia del derivado frm. béquillon n.m. "courte béquille pour s’appuyer en marchant" (FEW 1,306a), no creemos que tenga relación con el SN femenino documentado en Guillote la Bechillonne a.1389(or.) MorletNPBlois 168. – Quizá sea también un derivado: Becquiot (FRA:7/Cher:6). Quizá también Bechin (FRA:5[con una distribución no significativa]).

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Mapa 1.

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Distribución de los apellidos franceses Becard, Becart y Becquart

NF Becard (FRA:918).

NF Becart (FRA:1552; BEL:41).

NF Becquart (FRA:1541; BEL:151).

Concentration maximale: Aube:289.

Concentration maximale: Nord:696; Ht:17.

Concentration maximale: Nord:658; Ht:47.

indica que los NF Becchini y Becchino son raros y muy localizados.] Doc. hist. GR-12 Johannes Bequini (St Julien) a.1335 EstimesToulouse 199. – GR-25 Pierre Becquin (Hesdin) a.1569 BergerRépNPArtois 583. – GR-31 Jeanne-Gaspard Bequim [sic] (Salanche/ Pontarlier) a.1707 ImmigrationSavoyardeFrComté 74. NF cont. Becquin (FRA:143/Somme:67,Sarthe: 10,Nord:9,Yonne:9,PCal:6), Bequin (FRA:527/ Sarthe:237,Somme:43,PCal:22,SeineMrt:19,Oise: 16; Mos:23,Nièvre:13). Becchino (ITA:59/At:23,Al:17,To:8); Becchini (ITA:33/Rm:7,Si:6,Li:4,Gr:4; Ss:4)53, Bechini

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Además Bechini Innocenti (ITA:6/Pt:5), Bechini o Innocenti (ITA:6/Pt:6).

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(ITA:978/Pt:336,Si:146,Pi:144,Fi:87,Gr:72,Rm:52; > FRA:13). A.a.II.(+ -ĪNU).1. [Matronímico. El NF italiano es siciliano y se localiza en las localidades de Palermo, Giuliana (prov. Palermo) y Castelvetrano (prov. Trapani) (CI).] Doc. hist. GR-25 le maison Jehane Bekine [a.1293/1296] CueilloirAmiens 14. NF cont. Becchina (ITA:118/Pa:62,Tp:25,Ag: 20; Bs:8). A.a.II.(+ -ĪNU + -ELLU).0. NF cont. Bequinel (FRA:1/IlleV:1). A.a.II.(+ -ĪNU + -ELLU).1. [Derivado matronímico.] NF cont. Becchinella (ITA:10/Pa:10). 22

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A.a.II.(+ -ĪNU + -ITTU).0. [Doble derivado no documentado en la lexicografía; se documentan únicamente frm. bequenaud adj. "bavard" (1596– 1650), (Meaux), becnaude n.f. "femme criarde, qui a une mauvaise langue" (los dos, FEW 1,305a), bourg. (Yonne) becnelle n.f. "péronelle, femme sotte, baillarde" (ibid.).] Doc. hist. GR-29 Guille Bequinot a.1470 FeuxBeaune 6,147. NF cont. Bequinet (FRA:1/Meuse:1), Bequinot (FRA:1/Marne:1), Becquenot (FRA:16/Doubs:14, CôteOr:1).

chetto "piccolo becco" (dp. av.1566, LEI 5,673), ait. becchetto "uomo incappucciato" (a.1525, AretinoPetrocchi, LEI 5,693). El apellido italiano Becchetti es típico de Perugia (CI 180).] Doc. hist. GR-13 Durant Bechet (La Rollandia et Vernesia) [a.1380/1385] LEstimesStFlour 313. – GR-14 Bertrandus Bechet a.1250 DocBrivadois 72, A. Bechet (Limoges) [s.13] Fexer 121, P. Parel dit Bequet a.1366/1367 TaillePérigueux 141, [NF:] Bechet (Cournon-d’Auvergne) a.1672 BillyDicNFPuyD 2,41. – GR-21 Simon Bechet (Le Loir) [a.1121](or.) CartThiron 1,72, Fulco Becchet (= Fulcho Bechotus) a.1131(or.) CartSaintongeaisVendôme 94;95, Guillaume Bequet tisserrant a.1298(or.) TailleParisMs, [SN probablemente en relación con los oficios de los portadores:] Thomas Becquet poisson(n)ier a.1299(or.) TailleParisMs, Renost Bequet poulaillier a.1299(or.) TailleParisMs, Jehan Bequet son gendre a.1313(or.) TailleParis 15 et al., Jehanette vesve de Charlot Becquet demourant à Paris a.1419(or.) ComptesÉtatBourguignon 5/1,502, Jehan Bequet chauderonnier a.1421 RôleParis 199, Laurens Becquet poulaillier a.1438 RôleParis 269. – GR-22 Ss. Gosleni Bequet (St-Maixent) a.1085(or.) Fexer 121, Stephano Bechet (St-Maixent) a.1114 Fexer 121, Airaudus Bechetus [a.1120/1190] CartAbsie 101, Petro Bechet a.1150 CartSaintes 38, Aimericus Bechez (Frontenay) a.1164 Fexer 121, Andreas Bechet a.1224 BardonnetLaRochelle 246, W. Bechet a.1246(or.) TerriersAunis 129, Petri Bechet a.1278 ChartArvert 140. – GR-23 Hildegarius Bechet (Vivoin) [a.1104/ 1120] CartMarmoutierMaine 2,367, Lambertus Bechet a.1148/1185 CartStVincentLeMans 426, Jahan Becquet a.1389 (= maistre Jehan Bequet a.1399) CartEvêchéLeMans 227;247 et al. – GR-24 Johanne Beket a.1195 RôlesNormandie 1,81 et al., Hunfridus Beket a.1198 FournierNFNormandie 37, terram que fuit Willelmi Bekeit a.1202 RôlesNormandie 1,10, Alexandro Becquet [a.1210](or.) DelisleClasseAgricole 126, masuram totam Roberti Bequet a.1258 CartLouviers 1,264, Guillelmus Bequet (Hautteville-Bocage, Manche) a.1264 FournierNFNormandie 37, Ricart dit Bequet a.1289 LRougeEu 83, Guoceaume Bequet a.1292 TerrierStVigor 75, Johen Bechet (Dancé) a.1299(or.) CartMarmoutierPerche 212, [de oficio pescadero:] Iohan Bequet pessonnier a.1305 LRougeEu 114 et al., Iohan Becquet de dehors le porte a.1307 LRougeEu 119, Colino Bequet de Rothomago

A.a.II.(+ -ĪNU + -ŌNE).0. [Doble derivado antroponímico o forma alterada de mfr. frm. béquillon, becquignon n.m. "bec des jeunes oiseaux de proie" (dp. ca.1300 baikillon "petit bec d’un objet", a.1549 "petit bec d’un oiseau", TLF 4,399), frm. béquillon n.m. "petite béquille" es más reciente (dp. a.1768, ibid.).] NF cont. Becquignon (FRA:34/LoirCh:15, EureL:6,IndreL:6,SeineMrn:3)54. A.a.II.(+ -ITTU).0. [Derivado antroponímico o del occ. bechet n.m. "brochet" (Mistral 1,254; FEW 1,309a), fr. becquet, béquet "petit bec" (dp. ca.1170 bechez, a.1587 bequet), "nom vulgaire du saumon, du brochet" (dp. 2e moitié s.13), fr. rég. bechet, forma muy viva en diversos dialectos, por ejemplo, poit. bequet, ang. becquet, pic. beket, wall. bètchèt, etc. (todos en FEW 1,309a; ALW 8, 255; FournierNFNormandie 37)55,56; del it. bec54

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Además, J. la Bequegnie (Morcourt) a.1340 MorletHPicardie 382; para Morlet este SN, originado en bequenne, debió designar a una persona de lengua afilada (MorletHPicardie 195). DupasNPFlandre-Artois 100 anota que el término picardo bequet designaba un medio morro de cerdo que se ponía a cocer en la sopa. FournierNFNormandie 37 evoca también el sentido técnico normando de "bout refait de la chaussure", de donde podría originarse un apellido metonímico de un zapatero. No es muy convincente puesto que el término normando becquet puede ser también un diminutivo de bec con el sentido de "riachuelo", apelativo de origen escandinavo (FournierNFNormandie 37). A comparar con el NF cont. Brochet, bastante frecuente (FRA:4389/Vend:347,Paris:280,SeineMrt:216,HVienne: 190, LoireA:187,Nord:163; BEL:1), pero que DauzatDNFF 69 explica como un "diminutif de broche". De todos modos, el brochet (lucio) era en una época frecuente en las mesas y podría haber originado SN metonímicos.

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a.1391/1392(or.) = Colin Becquet a.1399/1400(or.) ComptesRouen 28;46 et al., Richard Becquet (Gouberville) a.1549 FournierNFNormandie 37. – GR-25 Bartholomei Bechet [a.1292](s.15) ObHôtelDieuBeauvais 373, Ricardi Bequet [a.1292](s.15) ObHôtelDieuBeauvais 349, Reginaldus dit Bequet a.1295 FastiAmiens 196, Gille Beket a.1296(or.) DocCalais 61 et al., Jehans Beket [+ a.1300](or.) MorletNPCrotoy 75, Jehans Bekés [+ a.1300] RôlesArtois 140 et al., Bequet/Beket/Bekes a.1311/ 1312 Vasseur,RIO 4,42, mesire Bernier Bequet [a.1316/1317](or.) ComptesBeauvais 79 et al., de domo Johannis Bequet a.1319(or.) MorletNPAbbeville 22, Oudart Beket (St-Quentin) a.1323 MorletHPicardie 287, Jehan Bequet [a.1350] CensHôtelDieuBeauvais 418 et al., [secuencia invertida:] Bequet Wallon [a.1355](or.) NecrArras 83, Pierre Becquet a.1399 LRougeNoyon 69, Simon Becquet (Offemont) a.1404 MorletHPicardie 287 et al., Jehan Bequet a.1470(or.) ComptesDoullens 30, Beket (Avesnois) [s.13/15] DupasNPFlandre-Artois 110, François Becquet (Drocourt) a.1569 BergerRépNPArtois 485 etc., Jehan Becquet ou Becque (Fillièvres) a.1569 BergerRépNPArtois 519 et al., Loys Becquet (Vendin-lès-Béthune) a.1569 BergerRépNPArtois 808, Ambrosius Becquet a.1692 CartCysoing 760, [NF:] Becquet, Bequet [muy frecuentes] a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, 65, Bechet (St-Venant) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, [var.:] Becques (Frévent:4) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62. – GR-26 Boudars Beches a.1289(or.) CensNamur 2,131 et al., Pierre Becquetz a.1450 SourcesSambreMeuse 156, Jehan Bechet a.1528 DénombrHouffalize 330, Berthélemy Bechet a.1583 HaegensNPCoutStavelot 29, Henry Bechet a.1589 DénombrMalempré 1,42, la veuve Gilles Bechet a.1595 BourgeoisNamur 2,11, Bartholomé Becket a.1602/1603 TerriersNamur 265, Thiery Bechet a.1602/1603 TerriersNamur 50, Noe Bechet a.1615 BalleNPCerfontaine 337 et al. – GR-27 Jehan Becquet a.1472 DénombrChiny 255. – GR-28 Huot Bechot (Bar-sur-Seine) a.1338 DocChampagneBrie 3,254, Jehan Becquet (Laon) a.1438 MorletHPicardie 287. – GR-29 Rainaldus Bechet a.1111 CartLaCharité 124 et al., [NF:] Jean Bechet a.1628 LEnchaînéMacon 442. – GR-31 Bescheys (Ternier) a.1333 GabionNFSavoie 125. IR-24 Cholò Becheto chalzolaro a.1385(or.) DocPopBologna 141.

NF cont. Bechet/Béchet/Bèchet (FRA:3444/ Manche:285,Orne:221,Paris:211,SeineMrt:207, Calv:174,Ardn:103,Eure:95,CharM:7857), Bechet (BEL:296/Lx:97,Lg:58,Nr:55), Béchet (BEL:88/ Ht:37), Bêchet (BEL:6/Nr:3), Bechait (BEL:20/ Lg:13,Ht:5), Bechay (FRA:3; BEL:7/Lx:6); Becquet (FRA:4387/PCal:881,Nord:872,Somme:553, SeineMrt:533,Oise:234,Eure:93, BEL:366/Ht:174), Bequet/Béquet (FRA:1587/Calv:184,SeineMrt:117, IlleV:115,Manche:108, Eure:83,Fin:66), Bequet (BEL:280/Ht:170,Nr:33), Béquet (BEL:7/Ht:4,Nr: 3), Becquez (FRA:2/Somme:2, BEL:2/Ht:2). – Bechet/Béchet (FRA:3444/HSav:266,Rhône:83,Jura: 63,Ain:60,Isère:44,Sav:37; > BRhône:155,Vaucl: 19,Gard:16), Beschet (FRA:70/Doubs:5058,Rhône: 6,HSav:2,SaôneL:2,Jura:1; CôteOr:3), Becquet (ITA: 19/Ao:15)59; [en algunos casos puede ser grafía errónea de Becque, Beque:] Becqué (FRA:688/PCal:210, Nord:132,SeineMrt:43,Paris:32; BEL:191/FlOr:139, Ht:10), Béqué (FRA:281/MeurtheM:15,Aisne:10, Somme:9,Mos:7; BEL:8/FlOr:6), Bequé (BEL:123/ FlOr:86), Bèqué (BEL:15/FlOr:15). Becchetti (ITA:1789/Pg:880,Rm:213,An:64; Bs: 308,Re:110,Mi:31).

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A.a.II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-23 monsor Hervé le Bechex a.1265(or.) CartLaval/Vitré 2,21. – GR-28 Guillemin le Bequat (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,245. A.a.II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-21 Jehan du Bequet charretier a.1297(or.) TailleParis 381. A.a.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-24 domo Malgerii de Bechet a.1180 RôlesNormandie 1,25.

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Además Mart:105. Concentración extraña en Vaux y Chantegrue. Dudamos en considerar también la doble mención de Artois: Pierre Becquois (Hinges) y Chretien Becquoy (Marconne) a.1569 BergerRépNPArtois 589 y 643, para la cual el sufijo parece más bien toponímico. De todos modos, el primer documento alterna con Becquet en el pueblo de Hinges. – No tomamos en consideración el NF Becet/Bécet (FRA:73/Aube:25,Marne:15), que tiene sin duda otro origen.

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*BECCUS

A.a.II.(+ -ITTU).III. (MALUS +).0. [Con afr. mfr. mal adj. "mauvais" FEW 6/1,123b). SN de una persona maldiciente (DupasNPFlandre-Artois 105).] Doc. hist. GR-25 Malbieket (Beuvry) [s.13/15] DupasNPFlandre-Artois 10560.

NF cont. Beccone (ITA-SRD:22/Nu:12,Or:4,Ca: 1; > Na:4,Cat:1); Becconi (ITA-SRD:52/Nu:42,Ss: 7; > Ch:1,To:2).

A.a.II.(+ -ITTU).1. [Feminización antroponímica de los anteriores. – Para DupasNPFlandre-Artois 105, SN de charlatán o maldiciente.] Doc. hist. GR-25 Marie Bechete et mariti sui [a.1292](s.15) ObHôtelDieuBeauvais 384, Agnés Bekete [+ a.1300] RôlesArtois 139, Johane Bequete (var.: Bekete) a.1319(or.) MorletNPAbbeville 22, Bieckette (Lille) [s.13/15] DupasNPFlandre-Artois 100, Bekete (Avesnois) [s.13/15] DupasNPFlandreArtois 110, Antoinette Becquet ou Becquette (Fillièvres) a.1569 BergerRépNPArtois 519, Arnoulle Becquette ou Bocquet (Fillièvres) a.1569 BergerRépNPArtois 519. NF cont. Bequette (FRA:1/RP:1). A.a.II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-25 Eve la Bechete [a.1292](s.15) ObHôtelDieuBeauvais 383, li Bekete [a.1295/ 1302](or.) RôlesArtois 135. A.a.II.(+ -ŌNE).0. [Derivados antroponímicos, a relacionar quizá con el frcomt. bicon n.m. "baiser", blim. bicoun (FEW 1,305a); del it. beccone "becco grande" (LEI 5,673) o del sard. béccu/békku "caprone" (PittauDILS 189; DES 1,191; REW § 1020a), cf. PittauCognSardi3 2,105. – Para el NF Bechon, documentado en 1704 en St-Rémy-surDurolle, BillyDicNFPuyD 2,41 prefiere ver su origen en el NP germ. Beco. En Valonia, el tipo Bechon podría ser un hipocorístico de los NP Lambechon o Robechon.] Doc. hist. GR-25 [Secuencias onomásticas invertidas:] Beconus Ventrepet [a.1222](or.) NecrArras 43, Becons Robers [a.1251](or.) NecrArras 43, Feme Henri Bechon [a.1268](or.) NecrArras 51 et al, Martin Bechont (Fresnicourt-le-Dolmen) a.1569 BergerRépNPArtois 533. – GR-26 Willem Bechon a.1444(or.) AidesNamur 68. – GR-31 Anthoine Bechon (Lyon) a.1493(or.) ChartBourbonnais 38661. 60

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Dudamos en considerar también el NP gascón Arnaud Rebecquet a.1532(or.) TestamentsRoisNavarre 114. Los NF cont. Bechon/Béchon (FRA:459/PuyD:227, Vienne:53,DSèvres:23,All:16), y la doc. hist. correspondiente, se descartan ya que se relacionan con el NL Be-

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A.a.II.(+ -ŌNE).0.3. Doc. hist. GR-21 les hoirs feu André le Becon a.1389(or.) MorletNPBlois 168. A.a.II.(+ -ŌNE).1. [Matronímicos.] Doc. hist. GR-25 Contesse Becone [a.1252](or.) NecrArras 44 et al., Climenche Beconne [a.1296/ 1302] RôlesArtois 71, [cadena onomástica invertida:] Bechonne Ysabel [a.1357](or.) NecrArras 84. A.a.II.(+ -ŌNE + -ITTU).0. [Doble derivado antroponímico propio de la Auvernia. Al igual que para Bechon, BillyDicNFPuyD 2,41 prefiere considerar Bechonnet, documentado en 1760 en StGenès-du-Retz, como un derivado de Bechon, procedente del NP germ. Beco.] NF cont. Bechonnet/ Béchonnet (FRA:73/All: 46,PuyD:17). A.a.II.(+ -OTTU).0. [Probablemente derivado antroponímico y no del fr. bécot n.m "beso" (dp. ca.1794 solamente, TLF 4,344) o del fr. dial. bécot (FEW 1,305a); aun parece menos verosímil como étimo directo el fr. bécot n.m. "petit de la bécasse, petite bécassine" (dp. s.17, TLF 4,344).] Doc. hist. GR-22 Anthoine Beccot (Argenton/ Bressuyre) a.1584(or.) MiscPoitou 407, [NF en proceso de desaparición:] Beccot (Pallet/LoireA) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. – GR-23 Michele Becot (Vallet, LoireA) [ca.1634] FamilySearch. – GR-28 Nicole Becot (Avaux, Ardn) a.1694 FamilySearch. – GR-32 Jaques Bechod (Esvires en Bornes) a.1558 LHabitantsGenève 1, 125. NF cont. Bécot/Becot (FRA:1162/Corr:97, LotG:38,Gir:26), Beccot (FRA:3/Vend:2,LoireA: 1), Béchot/Bechot (FRA:32/Cantal:8). – Bécot/Becot (FRA:1162/Vend:194,DSèvres:193,IlleV:108, MaineL:60,LoireA:27,Somme:19,Oise:17), [distribución no significativa:] Béchot/Bechot (FRA: 32/HRhin:8,Paris:7,EureL:2). – [Quizá del frpr. bèko n.m. "croquemitaine; être ou chose d’une

chon, comm. de St-Remy-sur-Durolle (FRA/PuyD). Por el contrario, el NL Bécon-les-Granits (FRA/MaineL) no parece que sea el topónimo epónimo.

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grande laideur" (GPSR 2,317b):] Becot (FRA: 1162/Rhône:62,Loire:59,Ain:17)62,63.

Becu (Lunéville, MeurtheM) a.1805 FamilySearch. – GR-28 Marie Jeanne Becu (Champagne) a.1746 FamilySearch. – GR-29 Huguenot Becu a.1380 RegBeaune 250. – GR-31 Becu (Cruseilles) a.1372 GabionNFSavoie 125. – GR-32 (?) Mermet Bechu (Ayse près la Bonne Ville) a.1558 LHabitantsGenève 1,117. IR-22 Antonius becutij dictus gherra (Forno Carnavese) a.1445 Papa,SNAntroponimia 333–4, [son fils:] Guglermj gerra alias becuti (= Guglermus becutus, filius condam antonij, dictus gerra) (Forno Canavese) a.1473 Papa,SNAntroponimia 333–4. – IR-31 Iohannes Bechutus (Belforte e Radicondoli) a.1221(or.) CaleffoSiena 275, Beccutus (Pistoia) a.1224 LCensuumPistoia 202–3, Iacobus Beccuti (Arezzo) a.1251(or.) CaleffoSiena. NF cont. Bechou/Béchou (FRA:38/LotG:7, BRhône:4; > Vosges:6,Loiret:2); Bécut/Becut (FRA: 8/Cantal:4,Gir:4), Beccu (FRA:85/Gard:6), Begu/ Bégu (FRA:378/Land:17065,Gir:79,PyrA:31), Begut/Bégut (FRA:3/RP:3). – Béchu/Bechu (FRA: 1833/May:201,MaineL:169,Loiret:168,LoireA:145, Fin:141,IlleV:121, CôtesAr:113,Sarthe:107,IndreL: 50; BEL:3), Beschu (FRA:53/May:23,MaineL:20, Marne:6,Morb:3), Beschus (FRA:22/May:11,MaineL:7,Sarthe:3), Béchut/Bechut (FRA:13/All:2, Loire:2,Creuse:2; RP:5), Begu/Bégu (FRA:378/ LoirCh:33,Cher:13,Loiret:4; RP:25), [forma valona del sufijo:] Bechoux/Béchoux (FRA:34/Nord:18, Aisne:3,Marne:3), Bechoux (BEL:226/Lx:89,Lg: 79,Nr:37), Béchoux (BEL:29/Lx:20), Bèchoux (BEL:22/Lg:17); [formas picardas:] Bécu/Becu (FRA:1860/PCal:565,Nord:526,Somme:116,Oise: 55,SeineMrt:53), Becu (BEL:311/FlOc:177,FlOr: 81), Beccu (FRA:85/PCal:47,Nord:3; BEL:31/ Anv:25), Bequ (†FRA MorletDENF 90)66. – Beccu (FRA:85/Sav:14). Beccuti (ITA:183/Al:79,To:42,At:35), Becuti (ITA:40/At:22,To:12; > FRA:1).

A.a.II.(+ -ŪTU).0. [Del gasc. bégu adj. "qui a la lèvre supérieure relevée (se dit particulièrement du mulet)" (Palay 131; cf. GrosclaudeNFGascons 53), occ. becut "qui a du bec; qui a la lèvre supérieure proéminente" (Alibert 151), afr. mfr bécu adj. "qui a le nez aquilin", aún bien representado actualmente en las hablas galorrománicas, particularmente en picardo (v. FEW 1,305b), wallliég. bètchou "pointu" (HaustDLiégeois 77); asimismo Vire bégu "ventru (d’une femme enceinte)" (FEW 1,305b), périg. becut "charançon" (FEW 1,309b), it. beccutto "fornito di becco; che a il becco lungo" (dp. a.1922 solamente, LEI 5,673), "dotato di becco" (Papa,SNAntroponimia 34)64.] Doc. hist. GR-21 Jehannez Bechuz de Libouein a.1288(or.) ComptesProvins 114a. – GR-24 Durando Beccu a.1180 RôlesNormandie 1,14, Élise Florentine Becu (Amfreville-la-Mi-Voie, SeineMrt) a.1843 FamilySearch. – GR-25 Anthonne Becku (Mons) a.1496 DebrabandereWb 114, Bastien Becu (ou Lihefque) (Thélus) a.1569 BergerRépNPArtois 774, Antoine Becu ou Becquu (Verloing) a.1569 BergerRépNPArtois et al., Jean Beccu (Cavron-St-Martin) a.1569 BergerRépNPArtois 452, Francischi Becu (Armentieres, Nord) a.1577 FamilySearch, Armand Becu (Lorgies, PCal) a.1760 FamilySearch, [NF:] Becu/Bécu, Beccu (très fréquents) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Becut (Camblain-Châtelain:4) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Becku (Labeuvrière) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Bequ (Ecquedecques) a.1820 BoyenvalNFPCalais 65. – GR-27 Catherine Aline

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Los NF de Lieja Beco (BEL:107/Lg:91), Becco (BEL:55/ Lg:48), Becko (BEL:23/Lg:18), Beckô (BEL:1), de Beco (BEL:48/Lg;12) son claramente detoponímicos a partir del NL Becco, wall. bècô, dependencia de La Reid (BEL/ Lg). Posibles matronímicos: Béchotte († FRA MorletDENF 89); también Becote/Bécote (FRA:43/Loire:40,HLoire:2) y Becotte (FRA:1/Var[Hyères] FordantNFFrance 985). Para el SN piamontés, Rossebastiano considera que se relaciona con el significado dialectal de bec como "descaro, insolencia, desfachatez". Y añade: "Avere un bel becco" en italien régional du Canavese, aire de laquelle proviennent les citations, équivaut dans le sillage du sens dialectal à "avere un bel coraggio" de façon négative, c.-à-d. "être sans retenue" (Papa,SNAntroponimia 34).

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A.a.II.(+ -ŪTU).0.3. Doc. hist. GR-24 Johanne Le Becu a.1399 (= Johanne Lebecu [+ a.1438]) DocVerson 2,43;2, 65

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La "commune" de Heugas es el epicentro (FordantNFFrance 74). Los NF Becus/Bécus (FRA:166/Aude:16,Tarn:14,Cantal: 14; Paris:20,Yonne:13) son probablemente detoponímicos y se originan en el NL Becus, "commune" de Noalhac (FRA/Loz); también el NF, en proceso de desaparición, Becusse (FRA:2/Paris a.1891/1915 FordantNFFrance 985).

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*BECCUS

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138. – GR-26 les terres que li Becuz soloit waingnier (Heure-le-Romain) a.1355 DebrabandereWb 113, Waltirs le Bechut a.1405 CartVal-Benoît 747 (= RenardAnthrLiégeoise 243), Johan le Bechut tanneur (Liège) a.1417 Herbillon/GermainNFBelg 107, Colignon Le Bechu (= Colegnon le Bequ) a.1444 AidesNamur 17;16. – GR-28 le Bechu dudit lieu (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,252.

NF cont. Bécaud/Becaud (FRA:677/Vend:243, CharM:62,LoireA:27,Gir:22)68,69, Béchaud/Bechaud (FRA:202/DSèvres:49,Vend:49,CharM:34,Gir:14, Vienne:11)70.

A.a.II.(+ -ŪTU).1. [Feminización de un tipo occitano becut, -ude adj. "que tiene pico" (FEW 1, 305b), "qui a du bec; qui a la lèvre supérieure proéminente" (Alibert 151; Palay 130), más probablemente que del apr. becuda n.f. "houe fourchue" (FEW 1,310a), occ. becuda, -o "binette; pois chiche" (Mistral 1,255; Alibert 151), gasc. becudo "espèce de chevenne (poisson)" (Palay 130).] Doc. hist. GR-13 Arlulfus Becuda (Marseille) [s.11] Fexer 11567. A.a.II.(+ -ŪTU + -ELLU).0. [Derivado doble no documentado en la lexicografía. – El apellido de Ginebra podría ser de origen toponímico; v. las menciones: G. do Becuel a.1430(or.) RegGenève 1,134, Pet. de Becuel a.1475 ChaponnièreGenève 351.] Doc. hist. GR-31 Becuel (Bonvillard) a.1273 GabionNFSavoie 125, [NF:] Beccuel [s.16] GabionNFSavoie 125. – GR-32 Gir. Becuel dictus Sacunnay a.1409 RegGenève 1,5, Joh. Becuel (= Joh. Becuelli) a.1475 ChaponnièreGenève 375; 379. NF cont. Becuau (FRA:48/Cher:37,Nièvre:9), Beccuau (FRA:24/Cher:17,EureL:4,Nièvre:1).

A.a.III. [Los SN compuestos parecen hacer referencia, en su mayoría, a una característica física de la nariz, como el tamaño (→ III.(GROSSUS +).0.; III.(LONGUS +).0.), la forma (v. los compuestos con nombres de aves palmípedas) o el color (→ III.(+ RUBEUS).0.). También pueden tener su origen en una característica física de la boca (muy claramente en el caso del compuesto con LEPUS). Solamente los tipos con DEAURATUS y con MALUS, y quizá el compuesto con BELLUS, deben referirse a la boca, no en el sentido físico sino como órgano del habla71. – En el dominio francés hay que señalar que algunos NP compuestos han conservado la pronuncia sin /k/, como es regular ante consonante, pero manteniendo la grafía c (como los sintagmas bec-d’âne o bec-jaune, v. TLF 4,337–8), pero la mayor parte han adoptado una grafía que refleja la pronunciación sin /k/ (p. ej., Bédhomme, etc.).] A.a.III.(BELLUS +).0. [Con el fr. bel/beau adj. "qui fait éprouver une émotion esthétique, qui plaît à l’œil (d’un inanimé)" (dp. s.10, TLF 4,327; FEW 1,319a). – Probablemente sin relación con el NL Beaubec-la-Rosière (FRA/SeineMrt).] 68

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A.a.II.(+ *-WALD-).0. [Derivado antroponímico. – Hay que mencionar el fr. becquau n.m. "beso" que se documenta en algunos autores del siglo XIX, entre los cuales Larchey (TLF 4,344 v° bécot), como var. de bécot.] Doc. hist. GR-22 Jean Bechaud (La Tardiere, Vendée) a.1729 FamilySearch. – GR-23 Francois Becaud (Allonnes, MaineL) a.1741 FamilySearch. – GR-29 Johannes Becauz a.1309(or.) MaillardNPCluny 198.

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A pesar de que Fexer ponga en relación con este nombre el NF cont. Bécue, éste es claramente picardo y a relacionar con el ornitónimo (→ B.a.II.(+ -ŪTU).1.) y no con el adjetivo occitano becut.

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Pero hay que relacionar con el NL Les Bécauds (Allier) a los portadores del Centro(este) de Francia: Bécaud/Becaud (FRA:677/All:85,Loire:43,PuyD:16). Posiblemente derivados de derivados: Becaudeau (FRA: 1:/Morb:1) y Becaudin (FRA:1/SeineMrt:1). La etimologización con el sufijo *-WULF- es dudosa para la forma GR-23 Clement Bechoule (Brissac) a.1395 CartSiresRays 1,177, que hay que relacionar probablemente con el afr. bechole n.f. "portion de terre qu’un homme bêche en un jour" (Gdf 1,607). Por el contrario, el NF catalán Becardi(t) o Bacardi(t), con la grafía que indica la neutralización de la vocal átona, parece que hay que ponerlo en relación con el NL Becardit en el término de Castelltallat (ESP-CAT/Bg), atestiguado desde el a.1193 (CorominesOnomasticon 2, 386b). Las formas históricas se localizan en la misma zona (Doc. hist. IB-31 Joan Becardi alias Caseres (Aguilar) a.1553 FogatgeCatalunya 1,480, Berthomeu Becardit consol comparent (La Fonollosa, Bg) a.1553 FogatgeCatalunya 2,468) así como los NF cont. lo hacen en esta comarca y en las vecinas del suroeste: Bacardit (ESPCAT:690/Bg:290,Ai:155,Br:124), Bacardí (ESP-CAT: 150/Ur:35,Br:30,Cb:29).

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Doc. hist. GR-25 [Con inversión de la cadena onomástica:] Bau Bec Margerite [a.1248](or.) NecrArras 41. NF cont. Beaubecq (FRA:37/Oise:27,Eure:3, Sarthe:2;Somme:2; BEL:1/Nr:1), Beaubé/Beaube (FRA:112/Eure:38,Aisne:33,Aube:8)72,73.

Hugonet Grosbec a.1418(or.) RegConsulLyon 13477.

A.a.III.(DURUS +).0. [Con el occ. dur adj. "qui résiste à la pression; ferme" (dp. a.1318, Levy 2, 307; FEW 3,192b), fr. dur (dp. fin s.10, TLF 7, 550); y particularmente de lang., gasc. durbèc n.m. "gros bec commun (oiseau)", cf. RollandFaune 2, 170, pero también "imbécile", de donde el prov. durbec "étourdi, sot, impertinent" (FEW 1,309a), frm. dur-bec (dp. s.18 solamente, FEW 1,309a).] Doc. hist. IR-23 Dur(o)becchus (Cremona) [s. a.] FerrariCognCremona 122. NF cont. Durbec (FRA:709/BRhône:531,Var:76, AlpesM:40)74. – Durbecq (FRA:347/Ardn:164, Indre:26,Aisne:20,Marne:20,Nord:20; BEL:97/Ht: 56,Nr:14), Durbeck (FRA:4), Durbeche (FRA:1/ Indre:1)75. A.a.III.(GROSSUS +).0. [Con el fr. gros adj. "qui dépasse la mesure considérée comme moyenne, spécialement en volume" (dp. Roland, TLF 9,545; FEW 4,274a); y más particularmente a relacionar con el mfr. frm. gros-bec "passereau de taille moyenne, caractérisé par un bec conique, gros et dur" (dp. a.1553, TLF 9,547; FEW 1,309a), cf. RollandFaune 2,171–2.] Doc. hist. GR-21 Johannes Grosbec prior Sancti Ypoliti a.1199(or.) CartVendôme 2,49776. – GR-31

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Se le asocia el NF Beaube, que se localiza, grosso modo, en la misma zona (Aisne,Eure). Por contra, los NF Caudebec (FRA:196/SeineMrt:162, Orne:4) y Caudebecq (FRA:1/Calv:1) son claramente detoponímicos a partir del NL Caudebec-en-Caux o Caudebec-lès-Elbeuf (los dos en FRA/SeineMrt), v. MorletDENF 181. No seguimos a DauzatDNFF 34 que considera los NF del Berry Bedu/Bédu (FRA:3179/Cher:738,Loiret:492,PCal: 449,Nord:282,Nièvre:99) como compuestos de bec + dur. La distribución de este NF en Valonia (oeste del EntreSambre-et-Meuse) con una extensión en las Ardenas francesas no apoya una interpretación detoponímica del tipo 'du/de Rebecq' (BEL/BW), a pesar de la mención de Soignies: Jehan de Rebecque a.1426 TailleSoignies 218. – Grafía deturpada: Durbercq (BEL:1) ? Posible latinización del mismo tipo: Willelmus Crassus de Beco a.1203 RôlesNormandie 2,106.

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A.a.III.(KAK- +).0. [Con una forma picarda del tipo £caquer· v.i. "caqueter", fig. "bavarder à tort et à travers" (no atestiguado como tal en el dominio picardo ni en el FEW 2,47, ni por DebrieMoyPic 89), surgida de la raíz onomatopéyica kak- (cf. también TLFi), con evolución remotivada hacia el mfr. claquer v.i. "faire entendre un bruit sec" (FEW 2,727b-728a).] Doc. hist. GR-25 Jehan Cacquebecq (Vincly) a.1569 BergerRépNPArtois 806, Lienart Caquebecque (ou Clacquebecq) a.1569 BergerRépNPArtois 666, [NF:] Claquebecq (Valenciennes:3) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 141. NF cont. Claquebec (FRA:27/Somme:18,Aisne: 9). A.a.III.(*KRUMBJAN +).0. [Con apic., awall. cromb adj. "courbe", pic., wall. cron "boiteux, tordu" (FEW 16,415b), o del mnéerl. crombecte, tomado como préstamo (v. DebrabandereWb 314)78.] Doc. hist. GR-42 Jacob Crombec (Courtrai) a.1386 DebrabandereWb 314. NF cont. Crombecq (FRA:139/Nord:101,PCal: 35, BEL:19/Anv:11,BFl:5), Crombecque (FRA: 208/Nord:124,PCal:54, BEL:1/Ht:1). A.a.III.(LONGUS +).0. [Con el fr. long adj. "largo" (dp. Roland, ca.1100, TLF 10,1351).] Doc. hist. GR-21 Nicolas Lonc Bec [a.1332/ 1334](or.) CensIssy 6179. A.a.III.(MALUS +).0. [Con el occ. mal/mau adj. "mauvais, méchant" (Mistral 2,298), sobrenombre de valor moral "qui a une mauvaise langue" (CompanNPNice 483)80, it. mal forma apocopada en 77

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Hay que señalar también el NF en proceso de desaparición Grobec (Guad:6 St-Louis) [a.1891/1915] (FordantNFFrance 1150). Compárese, para el tipo de composición y la motivación, los NF bretones Becam/Bécam (FRA:739/Fin:451,Nord: 37,SeineMrt:26,IlleV:21) y Beccam (FRA:1), los dos formados con el mbret. cam dj. "tort", v. DeshayesNFBretons 136 y LeMennNFBretons 64. El NF Beclong (FRA:23/Mart:19[Rivière-Salée]) es sobretodo de ultramar, v. FordantNFFrance 72. Nótese, en Marot, Maubec como personificación de la mala lengua, v. FEW 1,311a, nota 3. – En francés, el compuesto se construye a menudo con el antónimo bon:

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*BECCUS

*BECCUS

compuestos de it. malo adj. "malo" (dp. s.12, DELI 706); en Francia, el frm. maubèche n.m. "espèce de bécasseau" (dp. Littré, FEW 1,308b) puede ser el étimo directo en algunos casos. – Considerando la repartición de la documentación disponible, proponemos una explicación detoponímica a partir del NL, muy repetido, Maubec (FRA/TarnG, Vaucluse y Isère); con seguridad para el NF De Malbec (FRA:2/Vaucl:1,Dord:1) y para las menciones antiguas con preposición81, probablemente también para algunos NF Maubec/Malbec del dominio occitano.] Doc. hist. GR-11 Guilhelmo de Liaas diit Maubec a.1385(or.) DénombrBéarn 33b82. – GR-13 Bonifacius Malbec a.1091 CartLérins 1,184, Poncius Malbech a.1146 CartRicherenches 54, Durandus Malbecs a.1244/1245(or.) CartLéoncel 137, Malbec (Massoins) a.1252 CompanNPNice 731, Feraudus Malbec = Feraudus Malbeec (Massoins) a.1296 CompanNPNice 731 et al., dicto Malbequi (de Vilario) = Guill. Malbechj (de Villario) a.1333 CompanNPNice 731, Jacobo Malbeq (Villario) a.1333 CompanNPNice 731, Johan Malbec notary de Grasa (Vence) a.1434(or.) DocMidi 524. – GR14 Guilhermo Malbec a.1309(s.16) DocBrivadois 278. IR-22 Malbec a.1187(or.) CartArchAsti 2,96, Alexander Malbechus a.1286(or.) ArchAsti 325. – IR-23 Malbecchus (Cremona) [s. a.] FerrariCognCremona 12283. NF cont. Malbec (FRA:1510/Cantal:183,LotG: 183,Lot:155,Vaucl:98,Dord:89,Gir:82), Malbecq (FRA:41/CharM:19,HVienne:5,LotG:3), Malbech (FRA:7/Lot:2,Dord:2; Paris:3), Maubec (FRA:111/ HGar:10), Maubecq (FRA:57/PyrA:29,Gir:9,Land: 8). – Malbec (FRA:1510/PCal:512,Somme:18,

Ardn:18; Paris:104), Maubec (FRA:111/LoireA: 25,Morb:23,IlleV:11,MaineL:9); [directamente de frm. maubèche:] Maubèche/Maubeche/Maubêche (FRA:58/Marne:41,IlleV:4; RP:10).

avoir bon bec loc. fig. "avoir la langue bien pendue", bon bec "bavard et surtout bavarde très prompte à injurier et à riposter" (TLF 4,336), pero no parece que este tipo se haya fijado en la antroponimia. 81 También GR-11 Bernat de Maubec a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 31, Prouts de Maubec [a.1250] LOrBayonne 90; GR-14 S. de Malbec a.1271/1272 ComptesConsulMontferrand 126. 82 Aunque lleve la marca "diit" que lo caracteriza como SN, lo consideramos con reservas porque hay que notar que en el mismo DénombrBéarn hay un NL Maubec. 83 En Cremona se mencionan también los apodos medievales Scanabeccus y Tonsabeccus (FerrariCognCremona 122).

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A.a.III.(RUBEUS +).0. [Con el fr. rouge adj. "rojo" (dp. ca. 1130, TLF 14,1287). SN de alguien a quien le gusta el vino, según MoreauNFTouraine 241 quien sitúa el núcleo del apellido en el noroeste del departamento de Indre-et-Loire, concretamente en Marcilly-sur-Meaulne. – Compárese también con el occ. bècroge n.m. "râle d’eau, poule d’eau" (Alibert 151).] Doc. hist. GR-23 Arnulfo Rugebec [a.1081] (s.18) (= Arnulfus Rogebec [a.1087](s.18) = Arnulfus Rugibec [a.1088](s.18) = Arnulfus Rubeum beccum [a.1113](s.18)) CartNoyers 111;168;167; 428, Aimericus Rugebec [a.1116](s.18) CartNoyers 453, Gausfredus Rogebec a.1181 (= Gosfredus Rubeum Rostrum a.1082) MoreauNFTouraine 241, monsieur Jehan Roigebec a.1367/1368(or.) ComptesTours 2,3984. NF cont. Rougebec (FRA:26/IndreL:24[Savonnières],SeineMrt:2). A.a.III.(+ ACŪTUS).0. [Con una latinización del adj. it. acuto "agudo" (dp. B Latini, GDLI 1,143).] Doc. hist. IR-22 Oddonus de la planca cui dicitur bechus accutus (Cheiri) a.1253 Papa,SNAntroponimia 36. A.a.III.(+ DEAURATUS).0. [Del fr. bec doré n.m. "beau parleur, enjôleur" (v. DauzatTraité 207, Herbillon/GermainNFBelg 108), solo lexicalizado a partir del frm. bédoré n.m. "pigeon à bec et à pattes jaunes", wall. bèdoré (los dos FEW 1,309a).] Doc. hist. GR-26 Bédoret, Bedorez (orig. de Ferrara en Italia) a.1535 MatricUnivLouvain, Nestor Bedoret a.1675 (Entre-Sambre-et-Meuse?) IdG

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A la vista de su repartición, consideramos los NF Bécourt/Becourt (FRA:1319/PCal:647,Nord:234,Somme: 75, Oise:26,SeineMrt:24; BEL:2), Bécour/Becour (FRA: 53/Nord:33,Somme:4,PCal:3) y Bécoure/Becoure (FRA: 21/Nord:21) como detoponímicos a partir del NL Bécourt (FRA/PCal); así pues, no seguimos a MorletDENF 90 quien propone un compuesto bec court. – No consideramos los NF Béclair/Beclair (FRA:69/MaineL:36, Sarthe:26), que tienen probablemente otro origen.

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*BECCUS

*BECCUS

1985, 137, Pierre Bédoret (Berzée) a.1779 IdG 1985, 41385. NF cont. Bedoireix (FRA:19/HVienne:19), Bedoirex (FRA:1/HVienne:1). – Bedoret (FRA:27/ Nord:5, BEL:78/Nr:32,Ht:17), Bédoret (BEL:28/ Ht:17) > Bedore, -oré (FRA:3/VOise:3; BEL:2/ Ht:2)86.

A.a.III.(+ RUBEUS).0.4. [DĒ +. Con una forma latinizada del it. rosso adj. "rojo".] Doc. hist. IR-21 Egefredus de Becho rubeo a.1178(s.16) CDPadova 2,377.

A.a.III.(+ HORRIDUS).1.3. [Con el afr. mfr. ord adj. "sucio, inmundo, repulsivo" (s.12–1628, FEW 4,486a). Matronímico.] Doc. hist. GR-27 [Con una grafía h para marcar el hiato?:] Mangelz li filz la Bekehorde a.1336(or.) RôlesBansMetz 268. A.a.III.(+ NOVUS).0. [Con lomb. novo adj. "nuevo" (AIS 1579).] Doc. hist. IR-23 Bechonovo (Cremona) [s. a.] FerrariCognCremona 122. A.a.III.(+ RUBEUS).0. [Con formas latinizadas del it. rosso adj. "rojo" (dp. a.1304–08, GDLI 17, 115; DELIN 1412–3).] Doc. hist. IR-21 Becusrubeus uicecomes a.1252 LIuriumGenova 1,1141, Otto Beccus rubeus (Triora) a.1261 LIuriumGenova 1,1332, [hermano del anterior:] Beccus rubeus frater dicti Ottonis (Triora) a.1261 LIuriumGenova 1,1332, Arduinus Beccus rubeus (Triora) a.1261 LIuriumGenova 1,1332, Bonusfilius Beccus rubeus (Triora) a.1261 LIuriumGenova 1,1336, Raimundus Beccus rubeus (Triora) a.1261 LIuriumGenova 1,1337, Johaninus Bechus Rubeus notarius a.1288(or.) CartTortona 2, 327. – IR-60 [Latinización de Becco Rosso:] Bechusrubeus (Castelsardo) a.1321 MaxiaCognSardo-corsi 103.

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Cf. N. y F. BEDORET, Généalogie Bedoret, Cercle d’histoire de l’entité de Walcourt, 1985 (offset, 143 p., pl. h.-t. [no ha podido ser consultado]. Para los NF cont. gascones Bédouret/Bedouret (FRA: 488/Gir:191,PyrA:62,HPyr:50,Gers:32,Land:31,LotG: 24) y, sin duda, Bédoret/Bedoret (FRA:27/PyrA:11,Land: 5), es válida la explicación de GrosclaudeNFGascons 53: se trata de detoponímicos a partir de un NL formado con el sufijo colectivo vegetal lat. -ĒTUM/-ĒTAM unido al gascón bedoth "abedul" (< lat. BETULLUS), cf. Palay 131. – De la misma familia, el NF Bédoura (FRA:92/ PyrA:45,Land:20; > MaineL:10,IndreL:3), v. GrosclaudeNFGascons 53; el NF Bedour (FRA:20/HVienne:6; RP:14) no parece indígena.

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A.a.III.(+ ACIĀRIUM).0. [Con el fr. acier n.m. "acero" (dp. 2 m. s.11, TLF 1,541). Para una posible motivación, véase el valón (La Louvière) bècd’aci n.m. [término genérico para todos los insectos pequeños que pican], (Nivelles) bètch d’aci "pulga, piojo" (ALW 8,319b).] Doc. hist. GR-23 deffunctus Bec Dacier [s.14] CartTours 1,63. NF cont. Bédacier/Bedacier (FRA:104/HMarne: 13,Mos:4,DSèvres:3; RP:13)87. A.a.III.(+ ANAS). 0. [Con el afr. ane n.m. "pato" (a.1175, TLF 5,97), que se confundió con asne n.m. "asno" (< ASINUS) a partir del s.13 (TLF 4, 338). – Por razones semánticas no consideramos el occ. bèc d’aine "bédane, outil de charpentier" (Alibert 151), afr. mfr. bec-da(s)ne, frm. bédâne n.m. "broc à eau" (s.14–s.16, FEW 1,306a; TLF 4,338), anorm. bedane "excellente pomme à cidre tardive" (s.14–s.17, FEW 1,309b), u otro nombre de instrumento, como étimo directo del NF, ya que la motivación sería difícil de explicar.] Doc. hist. GR-23 [NF:] Bedasne (Angers, MaineL) a.1728–1782 FamilySearch. NF cont. Bédane/Bedane (FRA:63/LoirCh:14, LoireA:14,MaineL:7,Manche:6), Bédasne/Bedasne (FRA:95/EureL:40,Ess:32,Loiret:11), Bédanne/Bedanne (FRA:92/MaineL:48,Vienne:18,IndreL:9, SeineMrt:7; BEL:2/Nr:2)88. A.a.III.(+ AUCA).0. [Con el aprov. aucha, occ. auca, oucha, etc. n.f. "oca" (FEW 25,754b-755ab), afr. oe, oue, owe (FEW 25,754a), apic. auwe, aue, awall. awe (los dos, FEW 25,754a)89.] Doc. hist. GR-21 Guillaume Bec d’oe lanier a.1296(or.) TailleParis 180. – GR-24 Colinum Bec87

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Como NF cont. se encuentra sobretodo representado en los dominios de ultramar: Bedacier (FRA:104/Mart:65). Dudamos en añadir a estos los NF franco-provenzales Bédana/Bedana (FRA:10/Sav:10) y [quizá forma afrancesada:] Bedaine (FRA:28/HSaône:16,Doubs:3,Belf:2, CôteOr:2), que más probablemente proceden de frpr. bedèna n.f. "gros ventre" (GPSR 2,307b). Cf. también occ. bèc d’auca n.m. "semelle de la cuisse du bœuf; entonnoir pour la volaille" (Mistral 1,252; Alibert 151).

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*BECCUS

*BECCUS

deloce (Bellême) a.1275(or.) CartMarmoutierPerche 106. – GR-25 Amant Bedawe (= Aumant Bechdauwe a.1335) a.1313 ComptesMons 88;442. – GR-42 Watiers Jorés Bec d’Awe [a.1275](or.) RentierAudenarde f°107v, le maison Ghilebert Bec d’Awe [a.1275](or.) RentierAudenarde f°110r. NF cont. Bedoucha/Bédoucha (FRA:72/RP:50), Bedouch (FRA:106/TarnG:134)90,91.

a.1198 FournierNPComposés 365) RôlesNormandie 2,36. NF cont. Beffay (FRA:11/Manche:5,Indre:1; Rhône:3). – Bedfer (FRA:52/CôtesAr:26,Manche: 10,IlleV:7), Bedfert (FRA:199/CôtesAr:140,IlleV: 18)93.

A.a.III.(+ AUCA).0.3. NF cont. GR-21 Ysabel la Bec d’oe filandriere a.1297(or.) TailleParis 366. A.a.III.(+ AUCELLUS).0. [Con el fr. oiseau n.m. "pájaro" (dp. ca.1100 Roland, oisel, TLF 12,464); para el tipo de formación, a comparar con los términos técnicos mfr. becquoysel n.m., "qualificatif de couteau, littér. en bec d’oiseau" (Gdf 1,608), frm. bec d’oysel "sorte de marteau à long manche présentant d’un côté un maillet, de l’autre une longue pointe incurvée en forme de bec de corbeau" (TLF 4,337)92.] NF cont. Becoiseau († FRA DauzatDNFF 34), Bedoiseau (FRA:56/Yonne:16,Oise:5,Nièvre:3; RP:19). A.a.III.(+ FERRUM).0. [Con el fr. fer n.m. "hierro" (dp. Roland, TLF 8,758; FEW 3,470b). BillyDicNFPuyD 2,41 considera igualmente el NF Beffay, documentado en 1759 en Ardes, como procedene del aocc. bec fer "bec de fer". – Para la motivación se puede considerar occ. bècferri n.m. "coutre de charrue" (Alibert 151).] Doc. hist. GR-14 Dulcie filie quondam Bec de Ferro [s.12](a.1212) CartTrinquetaille 317. – GR24 Becdefer et uxore ejus a.1198 (= Becdefer

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Consideramos más probable una formación detoponímica para los NF Bedou/Bédou (FRA:342/Lot:154,Aveyr: 10), en relación con el NL Bedous (FRA/PyrA). – Se descarta el NF cont. Bedouche (FRA:4), no indígena como se desprende de los nombres de pila de los portadores. Descartamos los NF Bédoc/Bedoc (FRA:61/BRhône:19; RP:27,Eure:8). Tampoco seguimos a DebrabandereWb 114 que ve en los NF Beduwé/Béduwé (BEL:9/Ht:3), Beduwe (FRA:2; BEL:4/Ht:4) y Bedué/Bedue (FRA:187/ Lot:79,Gir:13,LotG:10; Paris:16,Aisne:14) grafías de Bedouet, dimin. del afr. bedoue. Cf. también el top. normando Bec-d’Oisel en Rozel (Manche), cf. GendronAnimauxNL 76.

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A.a.III.(+ *GRUA).0. [Con el fr. grue n.f. "grand oiseau migrateur de la famille des échassiers" (dp. a.1121/1134, TLF 9,563)94. – Compárese la formación con la del occ. bèc-de-gruo n.m. "geranium robertianum (plante ainsi nommée à cause de la forme de ses gousses)" (Mistral 1,252).] Doc. hist. GR-24 Bec de Grue a.1195 RôlesNormandie 1,67. A.a.III.(+ HOMŌ).0. [Con el fr. homme n.m. "ser humano" (dp. fin s.9, TLF 9,882). Formación no documentada en la lexicografía.] Doc. hist. GR-25 [NF:] Bedhomme (Biache-StVaast:7) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62. NF cont. Bedhomme (FRA:112/Gir:22,PuyD: 9). – Bedhomme/Bédhomme (FRA:112/PCal:54, Nord:16,Aisne:3), Bedhom (FRA:38/PCal:23,Nord: 13), Bedhome (FRA:24/PCal:19), Bedome/Bédome (FRA:19/Oise:10,Aisne:5,Somme:4), Bedom (FRA: 1/Aisne:1). A.a.III.(+ KAN).0. [Con el occ. cano n.f. "hembra del pato" (FEW 2,165a), fr. cane (dp. a.1354/1376 quennes, TLF 5,104–5). Podrían ser SN metonímicos, a partir del mfr. bec-de-cane n.m. "instrument pour greffer", frm. bec-de-cane "bédane plus faible de tige et plus allongé", etc. (los dos, FEW 1,310b), "instrument de coutellerie ayant la forme d’un clou à crochet", etc. (TLF 4, 337); asimismo es un insulto en el argot (TLF 4, 336).] NF cont. Bécane/Becane (FRA:58/HGar:13,Hér: 8; RP:29), Bécanne/Becanne (FRA:122/HGar:79, Gers:7; Vend:9,Char:5). A.a.III.(+ KOK).0. [Con el fr. coq n.m. "gallo" (dp. a.1121/1135, TLF 6,155).]

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Parece que no se trata de un NF bretón, ya que se halla ausente de DeshayesNFBretons y LeMennNFBretagne. Los sentidos derivados son más tardíos: "femme de mœurs légères" (dp. a.1415), "personne sotte, facile à duper" (dp. a.1466, los dos en TLF 9,563).

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*BECCUS

*BECCUS

Doc. hist. GR-23 [NF en proceso de desaparición:] Becoq (Montauban-de-Bretagne/IlleV) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. NF cont. Becoq (FRA:2/IlleV:2), Becoque (FRA:1/Vosges:1).

NF cont. Bécavin/Becavin (FRA:425/LoireA: 193,IndreL:31,Indre:26,DSèvres:26,MaineL:21), Beccavin (FRA:311/LoireCh:94,Indre:79,LoireA: 55,IndreL:30,HVienne:13), Becavain (FRA:2/LoirCh:2).

A.a.III.(+ LEPUS).0. [Del fr. bec-de-lièvre n.m. "difformité résultant de la division de l’une des lèvres" (solo está atestiguado desde el s.16, Paré, FEW 5,259b; TLF 4,336b), "celui qui a la lèvre supérieure fendue" (dp. a.1690, Furetière, FEW 5, 259b)95, pero podría estar en la base de los NF recogidos aquí. Si no, debe de tratarse de una comparación espontánea con la forma característica de la boca de la liebre. – El NF parece de origen bretón; LeMennNFBretons 64 menciona documentaciones antiguas desde el s. 15, así pues anteriores a la documentación del elemento léxico común96. En este compuesto en particular, la c /k/ de bec ha reaparecido en la pronunciación y la grafía, v. TLF 4,338).] Doc. hist. GR-21 [NF:] Becdelievre (Paris) [a.1733]–1759 FamilySearch. – GR-23 (?) Becdelièvre a.1442 LeMennNFBretons 64, Becdeliepvre a.1480 LeMennNFBretons 64. NF cont. Becdelièvre/Becdelievre (FRA:166/IlleV:114,Sarthe:11,Morb:9,LoireA:8).

A.b. SN compuestos sobre la formación verbal *BECCĀRE

A.a.III.(+ LEPUS).0.4. [DĒ +. Partícula de nobleza.] NF cont. de Becdelièvre/de Becdelievre (FRA: 109/LoireA:15,Loire:12,Loiret:9,MaineL:9; Paris: 14; † BEL/Lg), Debecdelievre (FRA:1). A.a.III.(+ VINUM).0. [Con el fr. vin n.m. "vino" (dp. fin s.10, TLF 16,1160). SN de bebedor (MorletDENF 90; MoreauNFTouraine 71).] Doc. hist. GR-22 [NF:] Becavin (Luzay/ DSèvres) a.1893–1898 FamilySearch, [NF en proceso de desaparición:] Becavain (Billy/LoirCh) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985, Beccavain (Seigy/LoirCh) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985, Becquavin (Vierzon/Cher) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985.

95

96

Es también el nombre de un tipo de murciélago con el morro hendido (TLF 4,335). V. también M.-O. MERGNAC, La famille de Bec-deLièvre, en Gé-Magazine 131 (1994), 30–37 [que no hemos podido consultar].

41

A.b.0. [Los verbos formados a partir de *BECCUS toman, en general, significados similares a "picotear" y, por extensión, "comer"; más concretamente, se encuentran aquí representados los tipos occ. becar v. "frapper du bec; béqueter", afr. bechier, béquier, fr. becquer (dp. fin s.12–déb. s.13, TLF 4,345–6; FEW 1,306b), wall. bètchî (HaustDLiégeois 77) e it. beccare "prendere col becco; colpire, ferire col becco; mangiucchiare" (dp. ca.1350; av.1348; ca.1400, respectivamente para cada uno de los significados, LEI 5,710–12) 97.] A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ BENE).0. [Con el bourb. becher v. "frapper du bec, béqueter" (FEW 1, 306b), más probablemente que con el fr. bêcher v. "labourer", y el adv. bien "d’une manière conforme à ce que l’on peut attendre" (TLFi); eventualmente a clasificar bajo el étimo del fr. bêcher, quizá del lat. vulg. *BESSICĀRE (v. TLF 4,342).] Doc. hist. GR-21 Pierrot Bechebien a.1362(or.) CartMarmoutierPerche 76, Jehan Bechebien a.1389(or.) MorletNPBlois 168, Bechebien a.1485 CartCormery 275, Louys Bechebien orfevre (orig; de Bourges) a.1557 LHabitantsGenève 1,107. – GR-28 Petrus Be(s)chebien [a.1438/1459] FastiReims 462, [sobrino del anterior:] Petrus Bechebien [a.1442/1447] FastiReims 462. A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ AUCA).0. [Con el it. oca n.f. "uccello degli Anseriforme con gambe corte, dita del piede palmate, nuotatore, con abbondante piumaggio" (dp. a.1292, LEI 3,2130).] Doc. hist. IR-31 Iohannes Beccaloca a.1202 CaleffoSiena 113. A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ AVENA).0. [Con el fr. avoine n.f. "avena" (dp. s.12, aveine, TLF 3,1127– 8), wallnam. awin.ne (LéonardLexNamurois 63).]

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Se descartan los NF italianos dudosos Beccanti (ITA:15/ Pr:13,Mi:2) y Beccantini (ITA:66/Mo:41,Bo:17).

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*BECCUS

*BECCUS

Doc. hist. GR-26 [Lectura errónea por Beckavaine?:] Oda relicta Beckanaine a.1272(or.) PolyptVillers 439, Thieris Beche avaine a.1294(or.) CensNamur 1,245.

Doc. hist. GR-26 Bechefier a.1280(or.) PolyptStLambertLiège 154, [SN determinante en la formulación de un NL:] hez [wallliég. hé "versant boisé"] Becfier a.1572 RemacleNPGleize 297, heid Bechefier a.1734 RemacleNPGleize 297. – GR-28 [Originario de Châlons, en Champagne:] Jaques Bechefer estudiant a.1559 LHabitantsGenève 1, 202. IR-23 Bechaferus domna caracosa [s. a.] NecrBrescia 71. – IR-24 Boniohannes condam Vignai Beccaferro minor a.1257 LParadisusBologna 44, Iohannes Becchaferro a.1257 LParadisusBologna 44. NF cont. Bechefer (FRA:9/RP:9).

A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ CICER).0. [Con el it. céce n.m. "garbanzo" (dp. a.1233, DELIN 318). Nombres presentes en las Marcas y en la región de Ancona (CI 179). Formaciones paralelas en → A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ PISUM).0. y en → A.b.II. (+ -ĀRE).III.(+ FABA).0.] NF cont. Beccacece (ITA:309/Mc:181,An:113, Rm:6); Beccaceci (ITA:353/An:155,Rm:68,Mc:23; Te:87; > BEL:8). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ CLAVUS ?).0. [Con el fr. clou n.m. "clavo" (dp. ca.1100, TLF 5,941)? Un compuesto de este tipo es oscuro desde el punto de vista motivacional.] NF cont. Bechecloux (FRA:26/Ardn:12,IndreL: 4; RP:6). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FABA).0. [Con el it. fava n.f. "haba" (dp. ca.1340, DELI 421), formación paralela a la que se encuentra con el fr. pois → A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ PISUM).0. y → A.b.II. (+ -ĀRE).III.(+ CICER).0. ] Doc. hist. IR-31 Iohannes Beccafava a.1202 CaleffoSiena 117, Andreas Bechafava (Lucca) a.1265(or.) CaleffoSiena 1034, Forese Beccafava (Lucca) a.1267(+a.1275) LCensuumPistoia 250. A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FABER ?).0. [Con el afr. mfr. fèvre n.m. "forgeron" (FEW 3,341b). – SN de motivación oscura. Podría tratarse de una simple remotivación de Becquefer → A.b.II.(+ -ĀRE).III. (+ FERRUM).0.] NF cont. Becquefèvre (FRA:10/SeineMrt:7, Somme:3), Becfèvre/Becfevre (FRA:33/Somme: 11[Aubigny],SeineMrn:5[Lesigny],PCal:3). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FERRUM).0. [Con el fr. fer n.m. "hierro" (dp. Roland, TLF 8,758), wall. fiêr (FEW 3,470b), it. ferro (dp. av. 1290, DELI 426). Y más concretamente del valón bètche-fiér n.m. "bèque-bois, pivert", cf. también la loc. ovrer come on bètche-fiér "travailler avec acharnement" (FEW 1,307a; ALF 1669; ALW 8,185–7 HaustDLiégeois 76)98.] 98

Según RollandFaune 2,62–63, hay una creencia que pretende que el pájaro carpintero conoce una hierba mágica

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A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FILIA).0. [Con el fr. fille n.f. "personne du sexe féminin considérée par rapport à ceux dont elle est née" (dp. ca.1050, TLF 8, 891), "personne de sexe féminin jeune ou qui n’est pas mariée", "femme qui mène une vie de débauche" (dp. a.1389, TLF 8,891). – La motivación de este NF no es evidente; tal vez apodo de Casanova o de Tenorio.] Doc. hist. GR-25 [NF:] Becfille (Calais) a.1820 BoyenvalNFPCalais 6299. A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ LUPUS).0. [Con el it. lupo n.m. "lobo" (dp. Guittone, GDLI 9,316). La motivación de este NF es oscura.] NF cont. Beccalupi (ITA:11/Pc:10). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ *MANDIUS).0. [Con el it. mànzo n.m. "ternero, buey" (dp. s.14, DELIN 931). CI 180 apunta también la posibilidad de un NF compuesto a partir de dos NF, Bécchi y Manzi.] NF cont. Becchimanzi (ITA:240/Na:118,Ce:98). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ MILIUM).0. [Con el occ. milh n.m. "mijo (panicum miliaceum)" (dp. Marcabrú, Raynouard 4,232; FEW 6/2,83a), fr. mil, nant. meil, etc. (FEW 6/2,83a).] Doc. hist. GR-13 [Genitivo:] Becamilli (Marseille) a.1212 Fexer 115. – GR-14 Silvestre Becamel a.1766 DocConsulatMende 437, Marie Magdelaine Becamel (Auroux, Loz) a.1783 FamilySearch, Andre Marius Becamel (Auroux, Loz) que le da el poder de cortar la madera, aunque sea la más dura, e incluso el hierro (cf. ALW 8,187b). 99 Probablemente detoponímicos: Jehan de Bec de fort talemelier a.1313(or.) TailleParis 219, domine Marie de Becfort [a.1292](s.15) ObHôtelDieuBeauvais 352.

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*BECCUS

*BECCUS

a.1887 FamilySearch. – GR-22 [NF en proceso de desaparición:] Bechemeil (Suaux/Char) [a.1891/ 1915] FordantNFFrance 985. NF cont. Bécamel/Becamel (FRA:405/Gard:164, Loz:52,Hér:40,PuyD:18,BRhône:11, HLoire:10,Cantal:9), Beccamel (FRA:6/BRhône:3,Loz:2,Cantal:1), Bechamel († FRA:/HVienne). – Bechemil/Bé- (FRA: 29/Char:11,CharM:10,Gir:3). Bechemilh/Bé- (FRA: 94/Char:58,Gir:12,Vienne:8,LoirCh:7), Béchemille/ Be- (FRA:1/Char:1), Béchameil/Bechameil (FRA: 115/Char:51,HVienne:16,CharM:12,MaineL:5), Bechameille/Bé- (FRA:8/Char:6)100. – Bécameil/Becameil (FRA:25/Rhône:21;CôteOr:2).

A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ PISUM).0. [Quizá con el fr. pois n.m. "guisante" (dp. ca.1160, TLF 13,684); formación que sería paralela a la italiana con faba → A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FABA).0. y con céce → A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ CICER).0. Se trata de un NF típico de la Mayenne, v. FordantAtlasNFFrance 135.] Doc. hist. GR-21 Estienne Beque pois a.1296(or.) TailleParis 51, Thomas Bechepois a.1364(or.) ChartStMagloire 3,283. NF cont. Bechepois/ Béchepois (FRA:18/May: 18)101.

A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ MUSCA).0. [Con el wallliég mohe n.f. "mosca" (HaustDLiégeois 410; FEW 6/3,248a). – Podría tratarse del nombre popular de un pájaro o pez (pero no aparece este tipo en ALW 8); compárese con el fr. gobemouche(s) n.m. "oiseau passereau qui se nourrit de mouches ou d’autres insectes happés en vol", pero también "badaud, personne qui perd son temps en s’occupant de futilités " (TLFi).] Doc. hist. GR-25 Gilhe Bechemoxhe [s.15] RenardAnthrLiégeoise 248. A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ NULLUS ou NULLA).0. [Con el it. nullo adj. o pron. indef. "nadie" (dp. a.1224, DELIN 1051) o con nulla adj. o n.f. "nada" (dp. fin s.13, DELIN 1051) ?] NF cont. Beccanulli (ITA:6/Mo:5,Re:1). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ OSSUM).0. [Con el it. osso n.m. "hueso" (dp. Giamboni, GDLI 12,231). Sobrenombre humorístico, según CI 179, que indica que es casi exclusivo de Brescia y en particular de la localidad de Lumezzane.] NF cont. Beccalossi (ITA:462/Bs:441,Mi:10, Vr:5). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ PANIS).0. [Con el it. pane n.m. "pan" (dp. a.1158, DELI 869).] Doc. hist. IR-31 Martinus Bechapane a.1259 LMontaperti 18.

A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ starna ?).0. [Con el it. starna n.f. "perdiz gris" (dp. a.1305–1306, DELI 1268); la etimología de esta voz italiana es discutida.] Doc. hist. IR-31 Guido Beccastarna (Siena) a.1203 DocComuneFirenze 103102. A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ TORTA).0. [Quizá con el fr. tarte n.f. "pièce de pâtisserie formée d’un fond de pâte sur lequel on a mis de la crème, des fruits" (dp. ca.1220, TLF 15,1396) o con el sentido de "tartine" ("pan sobre el que se untan o disponen otros alimentos") que se conserva en valón (FEW 13/2,112a).] Doc. hist. GR-24 [Error de lectura por -tarte?:] Ricart Bequetarce a.1290 LRougeEu 60. – GR-25 Bequetarte a. l 311/1312 VasseurRIO 4,42. NF cont. Bectarte (FRA:43/SeineMrt:16,Oise: 9). A.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ UVA).0. [Con el it. uva n.f. "fruto de la vid" (dp. Dante, GDLI 21,607; dp. av.1306, DELIN 1776). Apellido muy raro, se encuentra en Florencia, Reggio, Emilia y Lombardía (CI 179).] 101

102 100

Del nombre de Louis de Béchamel (1630–1703), marqués de Nointel, célebre gourmet y mayordomo de Luis XIV, procede el término culinario fr. béchamel(le) n.f. "sauce blanche préparée avec du beurre, de la farine, du lait, de la crème et des aromates" (TLF 4,341; FEW 1,311b), que se ha prestado a numerosas lenguas románicas.

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No parece que haya que considerar que los NF Bechepay/ Béchepay (FRA:59/Sarthe:25,LoireA:23,IlleV:5), Bechepais (4/LoireA:3,IlleV:1), Bechepaix (FRA:1), Bechepas (FRA:3/MaineL:3) correspondan al mismo tipo. Véase asimismo el curioso Beche Paie (FRA:2/Morb:2[Beganne]) de dudosa explicación. Se podría pensar que los siguientes NF son compuestos con el fr. étoile n.f. "estrella" < lat. STĒLLA Bechetoille/ Bé- (FRA:184/Rhône:65,Loire:9,Isère:6; Ardch:49, Drôme:9; LoireA:6,Calv:3,IlleV:2), Bechetoile (FRA: 1). Alternativamente, se podría pensar en un compuesto con el fr. toile n.f. "tela" < lat. TĒLA, pero el sentido de este compuesto sería muy oscuro.

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*BECCUS

*BECCUS

Doc. hist. IR-42 Iannangilo Becchaluva (Roma) ca.1500 [Egidi 1908–14] CI 179. NF cont. Beccaluva (ITA:61/Re:21,Fi:13,Mi:8).

B.a.II.(+ -ĀCEU).1.3. [Clasificación dudosa para el registro de GR-21; la vocal tónica no es la esperable; quizá a comparar con el norm.(Thaon) bekos FEW 1,308b), aunque la localización no coincida.] Doc. hist. GR-21 Beneveita la Becoce a.1250 CartChâteaudun 153. – GR-22 [NF:] Joseph Bonneau La Becasse (Vernoux, DSèvres) a.1651 FamilySearch.

B. SN provenientes de lexemas que designan a especies de aves B.a. Derivados que designan a la becada o chocha, 'pájaro del género Scolopax' B.a.II.(+ -ĀCEU).1. [Del fr. bécasse n.f. "oiseau migrateur de la famille des échassiers, caractérisé par son long bec et constituant un gibier estimé" (dp. fin s.12–déb. s.13, TLF 4,339–340) y de la variante poit., saint. begasse n.f., centr. bégasse (FEW 1,308b); los sentidos de "terme d’injure adressé à une femme" (dp. av.1510) y de "personne crédule, peu intelligente" son más recientes (dp. av.1696 solamente, TLF 4,340) pero, no obstante, podrían estar en el origen de algunos NF cont. (v. DauzatDNFF 34 'la bécasse symbolisait déjà la bêtise') 103. Del it. beccacia n.f. "uccello commestibile dei Caradriformi con zampe brevi, becco lungo e diritto (Scolopax rusticola L)" (dp. a.1598, LEI 5, 678). – No se puede excluir un SN metonímico para los cazadores de becadas o a los que les gusta su carne. – Cf. RollandFaune 2,353–6.] Doc. hist. GR-21 [NF:] Thérèse Julienne Becasse (Fréteval, LoirCh) a.1778 FamilySearch. – GR-23 Perrine Bécasse (Rochementru, LoireA) a.1671 FamilySearch, Pierre Bécasse (Vritz, LoireA) a.1615 FamilySearch et al. – GR-24 [NF en proceso de desaparición:] Beccasse (Canteleu/SeineMrt) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. – GR-29? Nicolay Bacace a.1261 DauzatTraité 201. – GR42 Jehan Bécasse (Anvers; orig. de France) a.1555 DebrabandereWb 113. NF cont. Bécasse/Becasse (FRA:482/SeineMrt: 366,Eure:25,Calv:15,IlleV:14), Bégasse/Begasse (FRA:328/IlleV:122,Morb:79,Fin:19,Char:9,Calv: 8,Manche:8), Beccasse (FRA:2/SeineMrt:2), [var.:] Bécache/Becache (FRA:11/Rhône:4; RP:7)104. Beccaccia (ITA:35/Bo:18,Mc:14), Becaccia (ITA: 8/Bo:7).

B.a.II.(+ -ĀCEU + -ATTU).0. [Derivado a partir de la variante poit., saint. begasse n.f., centr. bégasse (FEW 2,308b). ] Doc. hist. GR-21 [NF:] Marie Begassat (Vallenay, Cher) a.1840 FamilySearch. NF cont. Bégassat/Begassat (FRA:332/Cher: 168,Paris:37,Creuse:8,Loire:8,All:7; Lot:9)105. B.a.II.(+ -ĀCEU + -ELLU).0. [Del fr. bécasseau n.m. "petit de la bécasse" (dp. a.1537, Rabelais, TLF 4,340106; FEW 1,308b).] Doc. hist. GR-21 [NF:] Genevieve Becasseau (Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise) a.1827 FamilySearch, Marie Francoise Becasseau (SaintGermain-en-Laye, Seine-et-Oise) a.1830 FamilySearch. – GR-22 [NF:] Begasseau (Bordeaux) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985, Begasseaud (Curac/Char) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. NF cont. Becasseau/Bécasseau (FRA:56/Yonne: 19; MaineL:16,CôtesAr:4,IndreL:3; † BEL[Lg:4 en 1947])107, Beccasseau (FRA:11/Jura:4; RP:6); [variante normanda?:] Bécachel/Becachel (FRA: 45/Manche:44); Bégasseau (FRA:1/Gir:1), Bégasseaud (FRA:3/Char:3). B.a.II.(+ -ĀCEU + -ĪNU).0. [Derivado antroponímico o del tipo de mfr. bécassin n.m. "petit de la bécasse" (dp. a.1552, Rabelais, TLF 4,341; FEW 1,308b.] Doc. hist. GR-12 [NF casi desaparecido:] Becassi (Béziers) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. – GR-13 Becassino (Nice) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. 105

106

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104

En microtoponimia francesa, la presencia de la bécasse está frecuentemente relacionada con la caza (GendronAnimauxNL 81). DebrabandereWb 113 menciona aún otras variantes en la zona flamenca.

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GrosclaudeNFGascons 53 considera este NF [sin embargo no gascón] como oscuro. Así como para el simple bécasse, un autor comentaba en 1810 «On donne ce nom quelquefois à une personne, par forme d’injure, pour dire qu’elle manque de sens» (TLF 4,340). Aunque se mencionan en Herbillon/GermainNFBelg 107, los NF Becasseau, Bécasseau ya no existen en Bélgica.

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*BECCUS

*BECCUS

NF cont. Becassin (Ø FRA), Becassi (FRA:1/ Hér:1), Becassis (FRA:3/Aude:1,Aveyr:1), Beccassi (FRA:2/Var:2). Becassino (Ø ITA; FRA:1/AlpesM:1), Beccassino (Ø ITA; FRA:15/AlpesM:11).

gareta Becude (Ypres) a.1276 DebrabandereWb 114, Gillis Becuwe (Courtrai) a.1555 DebrabandereWb 114 et al. NF cont. Bécuwe/Becuwe (FRA:1819/Nord: 1366,PCal:271,Oise:14, BEL:165/FlOc:131), Bécue/Becue (FRA:1449/Nord:755,PCal:258,Calv: 47,SeineMrt:40,Somme:39,Ardn:33, BEL:283/ FlOc:238), Beccue (FRA:8/Marne:5,Nord:2,Ardn: 1)110.

B.a.II.(+ -ĀCEU + -ITTU).0. [Derivado antroponímico franco-provenzal, no documentado en el léxico común.] NF cont. Bécasset/ Becasset (FRA:16:Rhône:9, SaôneL:6,Ain:1). B.a.II.(+ -ĀTU).1. [Del apr. becada n.f. "bécasse", lim. bechada (FEW 2,308b), pero también "sarcasme, raillerie" (Mistral 1,253) y "coup de bec, becquée; période de sommeil" (Alibert 151).] Doc. hist. GR-12 Becada dit lo Bayle (Quercy) a.1333 Fexer 114. – GR-14 Guido Becata (Aureil) [av.1126] Fexer 114, Bosone Becata (Aureil) [ca.1140] Fexer 114, Gaiferus Bechada (Limoges) [s.13] Fexer 114, Durand Bechada (Lo Bruelh) [a.1380/1385] LEstimesStFlour 213, Catherine Bechade (Nieul, HVienne) a.1764 FamilySearch, Étienne Bechade (Bonnac-la-Cote, HVienne) a.1820 FamilySearch. – GR-22 Angele Jeanne Bechade (Rochefort, CharM) a.1884 FamilySearch. NF cont. Bécade/Becade (FRA:15/HGar:8, TarnG:5), Béchade/Bechade (FRA:987/HVienne: 340,Gir:112,Dord:88; Char:102,Paris:77,Indre: 20)108. B.a.II.(+ -ŪTU).1. [Del afr. becue, bescue n.f. "oiseau à long bec; bécasse" (Gdf 1,608), y que ha sido tomado como préstamo por el flamenco occidental becuwe (cf. DebrabandereWb 114); se trata de una forma femenina del adj. becu (→ A.a.II.(+ -ŪTU).1.] Doc. hist. GR-25 Michiel Becue/Becuve/Becuwe (Lestrem) a.1569 BergerRépNPArtois 619 et al., Joannam Teresiam Becuwe (Hazebrouck, Nord) a.1719 FamilySearch, Becue (arr. Béthune) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Beccue (arr. Béthune, etc.) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Bequve (Calais) a.1820 BoyenvalNFPCalais 65109. – GR-42 Mar108

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Hay una concordancia total entre el área dialectal y la localización de los registros de la documentación histórica (para los NF cont.: 4 en Breuilh + concentración en Limoges). La casi treintena de personas que se registran en esta base de datos con este apellido se localizan exclusiva-

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B.b. SN < nombres de aves creados sobre la formación verbal *BECCĀRE B.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ *BOSK).0. [Del mfr. bechebois n.m. "pájaro carpintero; pájaro del género Picus", compuesto con el afr. bechier v. "picotear" (FEW 1,306b) + bois n.m. "madera" (< *BOSK); con el significado figurado es propio sobretodo del rouchi bièque-bo, pic. becquebo (dp. a.1572, todos en FEW 1,307) y del valón bètche-bo (ALW 8,185–7), donde significan "imbécil, de poca inteligencia".] Doc. hist. GR-23 feu Guillaume Bechebois a.1412(or.) MorletNPMontjean 25, [NF en proceso de desaparición:] Bechebois (Bray-sur-Seine/ SeineMrn) [a.1891/1915] FordantNFFrance 985. – GR-25 Jean Becqbois/Becquebois (Biache-SaintVaast) a.1569 BergerRépNPArtois 400, [NF:] Becbois (arr. Béthune) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Becembois (Fouquières-lès-Lens) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Bechenbois (Monchy-le-Preux) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Becquebois (Montigny-en-Gohelle:3) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62, Becquembois/Becquenbois (arr. Arras) a.1820 BoyenvalNFPCalais 62. NF cont. Béchenbois/Bechenbois († FRA MorletDENF 90), Becquembois (FRA:118/Nord:67,PCal: 30; RP:19), Bequembois/Béquembois (FRA:17/ Nord:12,IndreL:5), Becquenbois († FRA)111, Becquebois († FRA MorletDENF 90), Bequebois (FRA: 5/Aisne:5), Becbois († FRA MorletDENF 90). B.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ FICUS).0. [Del it. beccafico n.m. "uccello canoro dei Passeriformi simile alla

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mente en poblaciones del departamento francés del Nord, sobretodo en la población de Hazebrouck. DebrabandereWb 114 menciona numerosas variantes del NF en la zona flamenca. Estos NF no parece que haya que relacionarlos con el étimo germ. *BAKI.

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*BECCUS

*BECCUS

capinera ma di colore bigio; Sylvia simplex, Sylvia hortensis, etc." (dp. a.1483, LEI 5,720). CI 179 observa que, para Padua, becafigo ha tomado el significado de "persona bene in carne" (Nardo 1992); y asimismo que se trata de un apellido raro, propio de Perugia (CI 179).] NF cont. Beccafico (ITA:62/Rm:28,Pg:25); Beccafichi (ITA:95/Pg:87).

Doc. hist. IR-24 Henricus condam Gerardi Becapexe de Manáolino pro se et fratribus suis (= Henrici condam domini Geraldini Bechapexe pro se et fratribus) a.1257 LParadisusBologna 111;119. →

BUCCA, GROSSUS, LEPUS, LONGUS, NASUS,

RUBEUS.

B.b.II.(+ -ĀRE).III.(+ PISCIS).0. [Del it. beccapesci n.m. "uccello marino dei Lariformi con becco nero slanciato dalla punta gialla" (dp. a.1827, LEI 5,727), o del verbo + it. pesce n.m. "pescado" (dp. av.1264, DELI 914), en su sentido recto.]

Schmid, Bastardas. – Documentación: Tréveris; Kremer; Maas-Chauveau; Echer; Wirth; Pisa. – Síntesis: Catalán/Miralles, MRPlanas, MPlanas; Galorrománico/Hanton, Germain (revisión: Buchi); Italiano/Arcamone (revisión: Rossebastiano, Papa). – Revisión : Cano, Germain.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS (lat.) coq / GALLUS (NP) Structure I.0. I.0.3. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.3.4. [DĒ + AB] I.0.4. [AD +] I.0.4. [DĒ +] I.1. I.2. I.2.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀCEU).0. -ĀCEU + -ĪNU).0. -ĀCEU + -ITTU).0. -ĀCEU + -ŌNE).0.3. -ĀLIU ?).0. -ĀRE + -ĪNU).0. -ĀRIU).0. -ĀRIU).1. -ĀRIU).1.3. -ASTER).0. -ASTER + -ŌNE).0. -ATTU).0. -ATTU ?).0.4. [DĒ +] -ELLU).0. -ELLU).1. -ĪCEU + '-ULU).0. -ĪNU).0. -ĪNU + -ĀCEU).1. -ISSA OU -ENSE ?).0. -ITTU).0. -ITTU).0.3. -ITTU).0.3.4. [DĒ +] -ITTU).0.4. [DĒ +] -ITTU).1. -ITTU + -ĪNU).0. -ITTU + -ITTU).0.3. *-ĪTTU).0. *-OCEU).0. *-OCEU).1. -ŌNE).0. -ŌNE).0.3. -ŌNE + -ATU ?).0. -ŌNE + -ELLU).0. -ŌNE + -c-ELLU).0. -ŌNE + -ĪNU).0. -ŌNE + -ITTU).0. 53

*GALLUS / GALLUS (NP)

II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ŌSU).0. -OTTU).0. -OTTU).1. -OTTU + -ĪNU).0. -ŪCEU).0. -ŪCEU).2.4. [DĒ +] -ŪCEU + -ŌNE).0. -UCULU).0. '-ŪLU ?).0. -ŪTU).0. -ŪTU).0.3. -ŪTU).1.3.

III.(CENTUM).2. III.(BELLUS +).0. III.(MAURUS +).0. III.(PRIMUS +).0. III.(RUSSUS +).0. III.(+ FORTIS).0. III.(+ *MOLLIĀTUS).0. III.(+ FOCUS).0. III.(BARBA +).0. III.(REX +).0.3. III.(JOHANNES +).0. III.(BATTERE +).0. III.(CANTĀRE +).0. III.(FERRĀRE +).0. III.(FUMĀRE + ?).0. III.(MANDUCĀRE +).0. III.(*MATTEA, -ĀRE +).0. III.(MIRĀRI, -ĀRE +).0. III.(PAPPĀRE +).0. III.(PASSĀRE +).0. III.(pizzicare- +).0. III.(PLUMĀRE +).0. III.(spennare +).0. III.(STRANGULĀRE +).0. III.(*TIRĀRE +).0.

0. [Pour les désignations du coq, les descendants de lat. GALLUS "coq" (dp. Plaute, OLD2 828; ThLL 6,1685–6) dominent la plupart des grands domaines linguistiques de la Romania : ibéroroman, occitan en grande partie, dialectes français au Sud de la Loire et en Lorraine, ladin et frioulan, italien. Toutefois plusieurs lexèmes concurrents l’ont remplacé de diverses manières, par ex. en français (*KŎK et dérivés; Est et Sud-Est: → PULLUS / *PULLIUS et dérivés), dans l’ouest de l’occitan 54

*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

(PULLUS, PHASIĀNUS et VICĀRIUS), en romanche (*COTTU), en sarde (PULLUS et CAPO) et en roumain (cocoş). Sans concurrent en latin classique, GALLUS vit depuis le latin tardif dans une coexistence aux différenciations parfois subtiles, avec des termes plus ou moins synonymes (le plus souvent → PULLUS et ses dérivés qui désignent l’oiseau à son âge ou par ses qualités les plus propices à des fins commerciales et culinaires), mais lui contestent la fonction de mot général, cf. it. pollo, terme générique (FEW 9, 543b; AndréOiseaux 82–83; ALF 320; Devoto-Oli 1437; AIS 1121). En asturien, il cohabite avec un autre lexème d’usage plus général, pitu "coq", à côté de "poussin" (DALLA 958), formé à partir de la racine *PITT- "punta", "cosa pequeña", de formation onomatopéique ou expressive (DELLA s.v. pitu, el 2). Les nombreux cognomens latins Gallus proviennent de l’ethnique homonyme (KajantoCognomina 45;51;195 GALLUS ethn.) 1, cf. ThLL 6,1686–7, cette origine étant confirmée par les abondants féminins Galla, cf. GallarínDHNAE 438 et NPI 524. Une certaine continuité, en latin médiéval, de l’ethnique gallus qui s’applique, à côté de gallicus, francus etc., aux sujets du roi de France, donne donc une marge d’incertitude à l’interprétation des attestations latines2,3. Pour l’Italie, il faut distinguer (pour l’époque romaine) entre Gallia Cisalpina et Gallia Transalpina (KajantoCognomina 45). Sous l’article Gallo, Caracausi propose ainsi les deux solutions, à savoir lat.

GALLUS "abitante della Gallia, francese" ou GALLUS "coq" (DizOnomSicilia 674), sans généralement trancher entre les deux. A priori, le sémantisme "habitant de la Gaule", puis "français", est davantage à prendre en compte dans les surnoms médiévaux en Italie ou en Espagne plutôt qu’en France, mais cela suppose l’usage de gallus ethnique au Moyen Âge au lieu de franceis etc. (plutôt type gaulois, etc.) 4. Un seul Gallina nom de gladiateur (RE 7/1, 670), et les rares Capo "chapon" (KajantoCognomina 330) témoignent de la faible importance onomastique de la basse-cour dans l’anthroponymie latine. La survie de l’ancien cognomen comme hagionyme5 crée toutefois une homonymie ; les Gallus (et dérivés) premiers noms ou supposés patronymiques sont attribués à ce dernier, cf. DESCI 21. Selon BrattöNuoviStudi 108 également, le NP Gallus peut s’expliquer de diverses façons, notamment : 1° comme surnom type del Gallo, avec deux possibilités gallo "abitante della Gallia" ou gallo "volatile"; 2° comme NP issu du culte de San Gallo ou saint Gall, évêque de Clermont au 6e s. (BaudotDicHagiographie 283–4; RamsgateDicSaints 212; Fexer 342) qui toutefois ne semble pas avoir été diffusé en Toscane jusqu’à la fin du 13e siècle6. Certaines mentions plaident pour l’une ou l’autre de ces solutions. Dans ce volume dédié aux gallinacés et aux oiseaux, on se limite ici à traiter le lexème GALLUS "coq", sans le distinguer formellement, dans la macrostructure, du NP GALLUS

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AndréOiseaux 82 ne voit pas pourquoi, comme on l’a proposé, gallus désignerait primitivement le "gaulois". Il considère que la poule et le coq domestiques sont venus de l’Inde en Grèce par la Perse au temps des guerres médiques et ont passé de là en Italie à une date déjà ancienne. Cependant, pour éviter la rencontre et la confusion avec gallus "gaulois", on a employé la formule gallus gallinaceus tout au long de la latinité (dp. Lucil., etc.). Cf. FUCHS/WEIJERS/GUMBERT-HEPP: Lexicon latinitatis nederlandicae medii aevi, Leiden 1990, 6,2190 G11; G12; LathamWordList 207a. C’est ainsi que lat. GALLICUS a donné en Sicile les NF Gàllico (ITA:420/Rc:148, Cz:15; Rm:34,Mn:29,To:24) et son dérivé Gallicini (ITA:9/RC:4,Pa:3,Me:1), cf. DizOnomSicilia 672.

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DeLuigi,OnomMeditZoonimic 219 estime pour sa part que la diffusion médiévale a été renforcée par la valeur sémantique supplémentaire de l’anthroponyme, c’est-àdire de "habitant de la Gaule". Déjà à l’époque latine, le nom personnel pouvait prendre une double valeur, le premier dérivé de l’intention railleuse (ou polémique) d’attribuer à l’individu des caractéristiques de l’oiseau, le second attribué à la catégorie des ethniques. Comp. les NL St-Gal, St-Jal (Dauzat/RostaingDNLF 599). Comme cultes ayant soutenu le NP Gallo en Italie, Rossebastiano/Papa mentionne successivement celui de S. Galla au 6e s., celui de S Gallo évêque de Clermont également au 6e s., mais surtout le plus connu en Italie, celui du moine irlandais S. Gallo au 7e s. (NPI 524).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

qui en est issu. On ne pourrait le faire que dans quelques cas, lorsque Gallus est manifestement sous une forme génitive en fonction patronymique. Il serait encore plus aléatoire de chercher à distinguer les NP issus de Gallus avec l’un ou l’autre sens7. Pour la distribution aréologique en Galloromania des différents lexèmes prenant en charge la notion de "coq", cf. ALF 320, LecturesALF 373. Le type £jau· occupe deux zones bien définies, l’une essentiellement estlorraine dans le Nord-est, l’autre plutôt occidentale et centrale au sud de la Loire; quant au type £gal·, il est plutôt provençal et languedocien8.

La notion 'coq' est présente dans l’anthroponymie de la Romania entière. Conformément aux différenciations sémantiques des appellatifs synonymes, les comparaisons physiques ou psychologiques, qui sont autant de motivations anthroponymiques, se départagent entre les différents termes9. Les emplois métonymiques (et les dérivés qui désignent les métiers d’éleveur ou de marchand) se rattachent à la désignation de l’animal jeune; GALLUS est plus ou moins écarté de cette sphère, sauf dans des niches sémantiques10. Pour DeLuigi, OnomMeditZoonimic 219, les nombreuses attestations de noms avec ajouts de suffixes, rendent plus plausible l’origine zoonymique qui ramène naturellement aux caractéristiques morales de l’animal : le coq représente la virilité, l’excès sexuel et, en particulier dans les formes diminutives, la valeur sémantique de courtisan et de séducteur. Les motivations métaphoriques des surnoms partent en effet d’un côté de détails physiques – crête et barbillons rouges, plumage de couleur et de forme voyantes, maigreur des jambes – qui provoquent les comparaisons autant que l’impression acoustique (cf. Chantecler nom du coq dans la fable française). Mais, comme l’observe GendronAnimauxNL 168, « la symbolique médiévale du coq est plus ambivalente. Les textes le présentent soit comme un animal lubrique, sale et vaniteux, soit comme un animal courageux, affrontant sans vergogne plus fort que lui quand il s’agit de défendre la basse-cour (Duchet-Suchaux et Pastoureau 2002, 56). C’est à la fin du Moyen Âge que l’on fera du coq l’emblème de la France, jouant – comme les Romains – entre son nom latin (gallus) et la France (Gallia). Dès lors, la célébration du coq ne cessera de progresser, tant et si bien qu’au 16e siècle, il

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Dans sa notice, le NPI 524 mentionne que Gallo «generalmente etnico, indicava in origine la provenienza dalla Gallia romana, la cui denominazione era probabilmente di origine celtica», mais que par ailleurs «nella sua applicazione antroponimica non si può escludere tuttavia un collegamento col volatile». DeLuigi,OnomMeditZoonimic 219 est plus affirmative dans son jugement : «In epoca medievale tuttavia tendono a diminuire sino a scomparire le attestazioni di Gallo in qualità di nomen unicum e primo nome, lasciando spazio esclusivamente alla forma cognominale, prova del passaggio da soprannome a secondo nome, processo che si registra intorno al XIII secolo». L’importance anthroponymique de la notion ne peut s’apprécier avec justesse sans un regard pour les NF issus du terme usuel coq : Le Coq (FRA:3039/CôtesAr:1165, Morb:417,IlleV:180,Fin:173,SeineMrt:77; BEL:1), Le Cocq (FRA:799/CôtesAr:238,Morb:81,Calv:68,Fin:32; BEL:13), Lecoq (FRA:12746/SeineMrt:2215,Calv:1084, LoireA:877, IlleV:776,Eure:574,Orne:457; BEL:854/Lg: 478,Lx:128,Nr:61), Lecocq (FRA:9668/Nord:2808,PCal: 2626,Paris:476, Manche:378,Somme:343; BEL:2856/Ht: 1287,Lg:481,Bxl:285,Nr:197), etc. – Les NF cont. suivants ont été attribués à d’autres étymons: breton gall "français, breton français" : Le Gal (FRA:9094/Morb: 5045,CôtesAr:612,LoireA:412,IlleV:253,Fin:212; Paris: 476), Legal (FRA:2488/LoireA:736,Morb:173, SeineMrt:94,IlleV:77; Paris:149; > BEL:1), Le Gall (FRA: 25358/Fin:12822,CôtesAr:3941,Morb:996, SeineMrt:548, LoireA:520; Paris:1010; > BEL:8), Legall (FRA:750/ Manche:73,LoireA:70,Fin:67,CôtesAr:51,Eure:35), cf. DeshayesDicNFBretons 314; la faible vitalité de formes de GALLUS en g- de l’ancien normand et picard à côté de coq interdit d’y rattacher les NF parisiens. – À l’étymon germanique *WALD et aux NL Gault qui en résultent, nous attribuons les NF Legaud (FRA:430/IlleV:140, LoireA:80), Legaut (FRA:64/IlleV:16,Paris:13; Drôme: 12) et Legault (FRA:837/IlleV:222,LoireA:178,MaineL: 133,PCal:103). Comme pour toute autre homonymie, il

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peut bien sûr y avoir des cas d’attraction graphique entre les différents étymons. Bel exemple dans RollandFaune 6,33 n°81: esp. gallito "jeune homme hardi auprès des femmes" et 6,34 n°89: pollito "jeune homme sans expérience". Ainsi esp. pollero désigne l’éleveur/marchand de volailles, le terme – beaucoup moins courant – gallero signifie "éleveur de coqs de combat" (DRAE).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

occupera une place essentielle dans l’emblématique royale ». Pour DeFeliceDCI 130–1, le NF Galli a à la base le nom Gallo (déjà documenté en Italie depuis le 8e s. comme Gallus), dérivé d’un SN plaisant ou polémique en rapport avec gallo "gallo, pollo". D’autre part, les mœurs du coq liées à son rang dans la basse-cour, donnent lieu à de multiples rapprochements avec des comportements humains, figés autant en sens secondaires de l’appellatif que dans les nombreuses locutions (cf. DiStefanoNDHL 383–5, surtout s.v. coq), et centrés sur les idées de 'personnage important', de 'viril', de 'prétentieux', de 'beau parleur', mais aussi de 'lève-tôt' (port. GDLP 5,413b, gall. BoullónAntrMedGal 232, ast. DALLA 650, esp. DRAE 675, DCECH 3, 51b-2a, cat. DCVB 6,149, rhét. DRG 7,132, it. Devoto-Oli 800; mêmes valeurs pour fr. coq TLF 6,153b-155a, FEW 2,860;864, GabionNFSavoie 505 (sobriquet expressif) 11. Cf. aussi Gottschalk 1,231– 5; RollandFaune 6,1–120; Ziltener 277). Pour la motivation, v. aussi les acceptions figurées ou familières du lexème et l’explication de certains SN cont. (→ I.0. ; → II.(+ -ITTU).0.). Dès l’Antiquité, l’homme a prêté au coq un naturel despotique, querelleur et vaniteux (RE 8/2,2528), tout en estimant sa vigilance et son courage (RE 8/2,2531). Le combat de coqs (RE 8/2,2529) a donc pu jouer lui aussi un rôle non négligeable12. Par contre, on ne voit pas d’influence directe du symbolisme religieux sur l’application onomastique de l’appellatif; tout au plus a-t-il pu ajouter aux connotations positives13. Au Portugal, d’un point

de vue symbolique, on ne peut passer sous silence ce qu’on appelle la missa do galo ou "messe de minuit, de Noël"14. Enfin, on signalera que le coq apparaît dans des enseignes, des noms de maison, cf. Bahlow 101 (all. Hahn); DebrabandereWb 627a (flam. haan). Certains comme FerrariCognCremona 338– 9 n’excluent pas non plus que les NF Gallus et autres dépendent de formes abrégées de surnoms plus répandus au Moyen-Âge, comme Pelagallus, Pizzagallus, Cantagallus, Brusagallus et autres, parfois même des toponymes. En toponymie, parallèlement aux composés du type Chante-Coq, jau et l’occitan jal (lat. gallus) entrent en composition de quelques Chante-Jau15. La microtoponymie offre également de nombreuses variantes orthographiques du type Jau, Jault, Jaux, Jo, Jot, Jaud, etc. Mais, comme le note GendronAnimauxNL 169, un NF est parfois plus approprié pour expliquer ces formations. Pour sa productivité toponymique dans la Péninsule Ibérique et la discussion étymologique, v. Madoz 8,283 ; MachadoDicOnom 2,690–1; GarcíaAriasToponAst 431–2; CorominesOnomasticon 4,295–6. Kremer,Aufsätze 11,160; VasconcellosAntrPort 222–3; MachadoDicOnom 691; DíezApellidos 304; DicApellidosEsp 369–70; GallarínDHNAE 438; Ø DCVB (comme NF); MollLlinatges 288; Fexer 342; DauzatTraité

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GabionNFSavoie 505 précise cependant que «le terme a également désigné dès l’époque romaine l’habitant de la Gaule». Le surnom Hahn "coq domestique et coq de combat" était en vogue dans le milieu de la chevalerie (cf. Bahlow Mittelhochdeutsches Namenbuch 101). Le coq est attribut de toute une série de divinités païennes; le coq qui annonce l’aurore et bannit les démons nocturnes (d’où un rôle important dans les superstitions), s’intègre sans difficulté au christianisme; à la suite de la scène du reniement de Saint Pierre (Mc. 14, Luc. 22), le rôle du coq est d’exhorter les pécheurs à se repentir. Sur ce sujet, v. l’importante contribution de DeLuigi,OnomMeditZoonimic 219. – Le coq est, entre autres, le symbole de la Liberalitas: «(…) and when it finds anything, it does not

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eat it, but calls the hens together and divides it among them.» (Evans, Animal Symbolism 162; pour tout le paragraphe, Lexicon der christl. Ikonographie 2,206). Cf. «o Dia de natal a misa do galo offereçem por el rey [espaço] dobras quanto ha que he rey e cada ano creçe hũa» a.1433/1488 MatKremer. Trace de superstition au 16e s. : «huma mezinha pera os homens serem bem casados com suas molheres, a qual mezinha fazia tomando hum coração de bode negro, ou de gallo negro e atravessando o com agulhas e que a dita sua mãi fizera esta mezinha pera / huma molher mal casada do marido, e que lhe aproveitara muito» a.1591 InquisiçãoBahia 479– 480. Ainsi, sous diverses variantes régionales, les top. ChanteJau, Chante-Jau, Chante-Geau, Chantejau, Chantejals, Canto Gal, Cante-Gal, etc. Les mauvaises terres ont été nommées Gratte-Jaud, Gratte-Geau, Grattegals en divers endroits, v. GendronAnimauxNL 169.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

23,198; DauzatDNFF 274,277,281,339–340, 342; MorletDENF 439,448,533,537,611; CompanNPNice 538–9; AstorNFMidi 357; BillyDicNFPuyD 2,161,163–4; MoreauNFTouraine 167 (NF Jaud); DeshayesDicNFBretons 446; MorletHPicardie 214; MonsaingeonNFAuxois 244; GabionNFSavoie 505, 589; DebrabandereWb 548,743; Herbillon/GermainNFBelg 345,436; GermainNFWallonie 452, 559; HuberRätNb 872b (hagionyme 375); CostantiniCognFriuli 272,278,372–5; DeFeliceDCI 130–1; CI 819,374; NPI 524; CesariniCognTrentino 100; DeLuigi,OnomMeditZoonimic 218–221; OlivieriCognVeneto 215; LuratiCognLombardia 253, 255–6; FerrariCognCremona 338–9; RapelliCognVeronese 360–1 (Galahad), 362; BrattöNuoviStudi 108; RaparoCognMarche 94 (NF Galasse); DizCognPuglia 220–116; RohlfsCognSalento 88; RohlfsCognLucania 97–8; RohlfsCognCalabria 118–9; DizOnomSicilia 671–5; MaxiaCognSardo-Corsi 188; Ø ManconiDCSardi; Ø PittauCognSardi.]

4,46a, dialectes fr. jau, jo (dp. s.19, FEW 4,46a) 18, rhét. gial, jal (dp. s.16, DRG 7,130), it. gallo (dp. s.10, DELIN 631–2; DEI 1754), piém. gal (REP 701) 19; cf. aussi ALF 320, AIS 1122. Pour les NF espagnols Gallo, les deux solutions sont présentées sur pied d’égalité, soit comme « apodos y motes alusivos al macho de la gallina, en el sentido de "agresivo, presuntuoso, jactancioso", que aún hoy en día tienen la voz gallo y la forme diminutiva gallito », soit « en la evolución del nombre personal latino Gallus "galo, de Galia", usual en época romana y que también fue nombre de varios santos » (DicApellidosEsp 369–70). Les avis sont également partagés pour les NF français et occitans, qui peuvent se réclamer des deux origines (lexicale ou anthroponymique), cf. AstorNFMidi 357. Les NF nord-italiens Gal, Gall correspondent à it. gallo. Gal se situe au 81e rang dans le Val d’Aoste, tandis que la forme Gall, encore moins fréquente, se rencontre à Trieste et dispersée dans le Nord-est. Les NF italiens Galli et Gallo dérivent directement de gallo employé comme surnom ou du NP Gallo (cfr. NPI 524), déjà attesté sous la forme Gallus au 8e s. (Gallus appartient déjà à la tradition latine comme cognomen) 20. Dans quelques régions, comme le Frioul, il peut être en rapport avec la vénération de San Gallo) 21, à son tour issu d’un surnom connecté à gallo, au sens propre ou dans divers sens transférés, en particulier gallo "uomo vanitoso che si atteggia a conquista-

I.0. [De port., gal. galo n.m. "coq" (dp. s.13 DELP 3,120b17; cf. aussi MachadoDicOnom 690– 1 [Galo NP, Galo NF, Galo NL]), ast. gallu (dp. a.1268(or.) galo, CDCarrizo 2,61; DELLA 4 s.v. gallu, el), comme adj. fam. "que s’empondera a sí mesmu faciendo de menos a los demás; que se fai’l valiente, faciendo de menos al otru; bona, escelente [una persona]" (DALLA 650)", cast. gallo (dp. s.12, DCECH 3,51b), comme coloq. "hombre fuerte, valiente (aussi adj.); hombre que trata de imponerse a los demás por su agresividad o jactancia; hombre que quiere mandar en todo y someterlo a su voluntad" (DRAE), cat. gall (dp. s.13, DECat 4, 297a-300b), fig. "persona que, en un poble, en una comunitat, etc., vol manar-ho tot, és la principal, imposa la seva voluntat" (DIEC 931), aocc., occ. gal "coq" (gau, jal, jau; dp. s.12, Levy 4,17b; FEW 4,46a; Mistral 2,35c), auv. jalh, (Mauriac) dzal (FEW 4,46a; Ø DAOA), afr. jau (dp. -a.980, FEW 16

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Beaucoup de NF y semblent rattachés à tort par Minervini à la famille de Gallo, Galli. En ce qui concerne la première datation du lexème dans DELP 3,120b, il s’agit en fait d’un toponyme intéressant: « et inde rivolum qui vocatur gallum usque intrat in gallinam » a.1131).

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Les autres sens dérivés mentionnés par le FEW 4,47a, relatifs à diverses plantes ou oiseaux, sont éparpillés et ne paraissent pas avoir eu d’influence sur d’éventuelles motivations. Le SN gal, dans les comparaisons populaires piémontaises, paraît stigmatiser une personne qui ment, un menteur. Ainsi Di Sant’Albino 1859 enregistre parmi les façons de parler l’expr. pi busiart ch’un gal, commentée ainsi: « perciocchè la notte canta talvolta senza distinzione ogni ora; e si dice di chi frequentemente è uso di mentire » (Papa,SNAntroponimia 41). NPI 524 cite notamment Gallus en 748 à Lucca, en 1058 dans le Latium, en 1260 à Florence, en 1212 dans le Piémont, en 1254 à Padoue, en 1266 à Milan, etc. Pour le Frioul, DeStefaniCognCarnia 101 estime que, dans une bonne partie des cas, le NF se rapporte clairement à la vénération pour San Gallo, saint irlandais qui se rendit au Lac de Constance vers l’année 610 et dont le culte, outre celui de la Suisse orientale, s’est étendu jusqu’au Frioul.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

tore di donne", aussi "qui se dit d’une personne orgueilleuse, hautaine, tyrannique". Mais il peut s’agir également d’un ethnique, à savoir de Gallo "abitante, proveniente dalla Gallia" c’est-à-dire de la France22. – Le NF Galli, concentré dans l’aire centro-septentrionale, se situe au 29e rang par fréquence dans la hiérarchie nationale tandis que le NF Gallo, surtout méridional et piémontais, y figure au 6e/12e rang (CI 819), au 3e rang dans le Piémont.] Doc. hist. IB-11 Rodericus Gallus a.1168(s.13) TumboSobrado 1,331, Rudericus cognomento Gallus a.1168(s.13) TumboSobrado 1,380 et al., Petro Gallo s.d. TumboSobrado 1,368, Laurencio Gallo a.1240(or.) CDRamirás 209, Johã P(ere)z dito Gallo notario del rey publico a.1262(or.) DocGalegoPortugueses 42, Martin Galo [s.13] CV 1094. – IB-13 Antonio Gallo s.17 VasconcellosAntrPort 22223. – IB-21 Cidi Gallu a.1112(s.18) ColAsturiasJovellanos 96, Pelagius Gallo a.1179(1290) TumboMontes 323 (et al.), Iohannes Gallo merino de rege a.1190(or.) TumboCastañeda 225, Roderico Gallo a.1242(or.) TumboCastañeda 247, Garcya Gallo [s.13](or.) CDCarrizo 262, Johan fijo de Pero Gallo de Avilles a.1315(or.) DocOña 3,52, Menen Gallo a.1355(s.14) CDPolasAsturias 396, et al. – IB-23 Johan Gallo texedor a.1581 DocTrabajoZaragoza 1,450. – IB-24 Rui Gocaluez Gallo a.1231 DíezApellidos 304, don Fernando Gallo a.1752 EnsenArandaD 63, Agustin Gallo a.1752 EnsenArandaD 97, Juan Rodriguez Gallo a.1753 EnsenBéjar 116. – IB-27 Bernaldino Gallo a.1486 RepLoja 79. – IB-31 SS Pere Gall a.1176 CartVallAndorra 223, B(ere)ng(uer) Gall (Santa Oliva) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1,f°177v, en Gall pergaminer (Barcelona) a.1363(or.) FogatgeBarcelona 1,49r et al., Antich Gall (StPere de Vilamajor) a.1553 FogatgeCatalunya 1,379, et al. GR-12 Fredericus Gallus (Montpellier) a.1225 Fexer 342, B. Gals (= B. Gal) (Rouergue) a.1243

Fexer 34224. – GR-14 G. Gau (Clarol) ca.1185 Fexer 342, Pierre Jailh Turgauld (Clermont-Ferrand) a.1563, Jacquette Jaly (Chanonat) a.1674 BillyDicNFPuyD 2,161, [NF:] Jal (Nonette) a.1813/ 1862, Jally (Clermont-Ferrand, Chanonat) a.1813/ 1862, Jaly (St-Étienne-des-Champs) a.1813/1862 tous BillyDicNFPuyD 2,16125. – GR-21 Nicolaus Jau a.1563 PerretNHabitantsCombs 1,28. – GR22 Aldoinus Gauz (Angoulême) a.1060–1075(s.12) Fexer 342, Gaufridus Gallum (= Gaufridus Gallus) (Saintes) a.1157 Fexer 342, Willaume Jau a.1246(or.) TerrierAunis 110 (= MorletNPAunis 141). – GR-23 domum dicti Miné Jault a.1419 CartCormery 252. – GR-27 Didier jal (Épinal, Vosges) a.1499, Jehan jau (Rollainville, Vosges) a.1499 WirthAnthrLorraine 79426. – GR-31 Gali (Ternier, St-Julien-en-Genevois) a.1330 GabionNFSavoie 505. – GR-32 Rubert Jaus mercie d’estofe [a.1475/1477] ComptesFribourg 99, [Sarde27:] Nicollas Gallo a.1557 LHabitantsGenève 1,93. IR-00 Ioh(ann)e Gallu a.945 InventariAltomedievali 267. – IR-11 [Latinisation fautive de Galli ?:] Ursula Galius (Almen) a.1629 HuberRätNb 872b, [NF:] Galli (StaMaria) a.1715; (Vaz) a.1722, HuberRätNb 872b. – IR-12 ser Terlaco dicto Gallo a.1323 CesariniCognTrentino 100, nob. dno Henrico dicto Gallo a.1385 CesariniCognTrentino 100 [= ?] nob Gallus magister Curiae a.1390 CesariniCognTrentino 100, Martinum Gallum a.1386 CesariniCognTrentino 100, Guglielmo fu ser Delaidi Gali a Porta Aquile a.1399 CesariniCognTrentino

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En outre, le concours étymologique de nombreuses localités dénommées Gallo, répandues à travers l’Italie, est considéré comme relatif, mais on ne le peut exclure au moins pour les centres majeurs comme Gallo Matese (ITA/Ce); ce dernier, qui ne dérive pas du tout de GALLUS, est une variante méridionale de Gualdo, Galdo, Gaudo "bosco" du germ. *walthu- (DTI 295). En outre, comme NL: IB-13 Manuel Galo (Mértola).

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Pour CompanNPNice 538, les mentions nissardes suivantes représentent l’aprov. gal "coq" : GR-13 Honorius Gali (la Croix) a.1296, Dulcia Galessa, filia quondam Bertrandi Galli … villa Boeria a.1297, juxta terram Raymondi Gualy … las costas a.1297, juxta figayretum Petri Galli (Nice) a. 1297, Gale … a.1333, Guillelmus Galli (Lucéram) a.1370, Ant. Galli a.1435, Robertus Galli a.1455 CompanNPNice 691. Le génitif invite plutôt à y voir le NP Gallus. On ne suit toutefois pas BillyDicNFPuyD 2,164 qui rattache le NF Jay (Châteaugay et Riom), Geay a.1714, à auv. jalh "coq" alors qu’il attribue les NF Jai (Ennezat), Jaie (Youx) et Jaix (Tralaigues) à aprov. jai "geai" (id., 161). On écarte par contre les NF Gailly (FRA:291/Nord:34, Ardn:32,Paris:31,Jura:31) et Galiz (FRA:1) qui leur sont associés par MonsaingeonNFAuxois 244. Certains de ces noms doivent sans doute être rattachés au NP lat. Gallus ou éventuellement à la famille du v. galer "s’amuser". Avec NF d’origine esp. ou it., le sarde ne connaissant pas de termes issus de → GALLUS.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

100. – IR-13 [Mentions les plus anciennes en fonction de premier nom:] Lenart di ser gal (Cividale) s.14, Gallus de Civitate a.1348 Corgnali, Gallo dicto Garzono de Salt a.1359, pre Gallo da Udine di borgo Gemona di sopra a.1362, Ser Antonio Gallo nobile da Cividale a.1404, in ruga Nicolò Galli di S. Daniele a.1412 CostantiniCognFriuli 373–5, Ser Giovanni Gallo q. Ser Antonio nobili di Cividale a.1422, Antonius Gal a.1426 Corgnali, Gio. Antonio f. di m.° Michele di Nicolò Galli da S. Daniele a.1457 CostantiniCognFriuli 375, Dom.co Gallo di Nimis a.1510, Bartolomeo Gallo q. Gio. da Rivotta Rodeano a.1549, Caterina Gallo da Pordenone a.1550, Cornelia Gallo da Cividale a.1559, Gio. Giacomo Gallo notaio da Artegna a.1563 CostantiniCognFriuli 375, L(eon)ardo Galli (de) Chiassaso (Tolmezzo) a.1563 DeStefaniCognCarnia 101, Paulo Gal de Chions fittuale nobb. Panigai a.1619 CostantiniCognFriuli 373, Antonio Gallo da Civita Castellana a.1619, Bernardino Gallo parroco di Tolmino a.1669, Biasio e F.llo q. Zuanne Gallo (Tesis) a.1674 CostantiniCognFriuli 375, Heredi q. Thomas Gall di S. Lorenzo a.1693, Mag.co Nicolò Gall (o Gallo) fittuale Chiesa di Sant’Andrea in Villa di Sant’Andrato sotto Brazzano a.1714, Zuanna vedova del q. Michele Gallo da Galleriano a.1719 tous CostantiniCognFriuli 373; 375. – IR-21 Merlus Gallus a.1146 LIuriumGenova 120, Peyre Gallus a.1157 LIuriumGenova 199, Faulus Gallus (Portovenere) a.1173 LIuriumGenova 280 (= Faulus Gallus a.1173 CDGenova 173), Lanfrancus Gallus a.1188 CDGenova, Marchio Gallus a.1188 CDGenova, Obertus Gallus a.1188 CDGenova, Wilielmus Gallus [a.1182–1190] BachGênes [passim], Genova Gallus quondam Galli (Genova) a.1191 [Bach 1955] CI 819, Fulchinus Gallus a.1218 LIuriumGenova 635. – IR-22 [Nomen unicum:] Aresca filius quondam galli (Alessandria) a.1140, nos Otonem gallum filium quondam Guidonis (Novara) a.1150, [nomen unicum d’origine latine:] insuper Gallus et Petrus lumbardus fideiubant (Acqui Terme, Al) a.1200 OnomMeditZoonímic 218, Martinus Gallus a.1218 LVercelli 324, Johannis galli et Ferarii de jara cartam vendicionis fecit Jacobus bellonus (Morozzo,Cn) a.1258, Conriadus gallus de crexentino (Crescentino, Vc) a.1278, Enricus Gallus a.1281(or.) RegAlba(App) 232, Iulius gallus (Biella) a.1288 OnomMeditZoonímic 219, Jacobus Gallus a.1290 LRossoChieri 253, Iacobus bos ghionus et Gullielmius gallus (Torre, Cn) a.1311 OnomMeditZooni-

mic 219, Johannes dictus gallus (Alagna Valsesia) a.1385 Papa,SNAntroponimia 40. – IR-23 Zanonus Gallus (Cremona) a.1177 FerrariCognCremona 338, pro se et … Anselmo Gallo a.1178(s.12) AttiMilano 1,159, Bernardus Gallus (Cremona) a.1202 FerrariCognCremona 338, Petrus Gallus a.1227 AttiMilano 2,263, Rufinus de Palacio qui dicitur Gallus a.1247 MaiocchiMilanoPavia 266, Osbertus Gallus (Cremona) a.1283, Gallus Angussola (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 338, Holriginus f. q. Jalii de Gulla (Mesolcina) a.1301 HuberRätNb 872b, Ambrosius Gallus (Cremona) a.1581 FerrariCognCremona 338, Ludovico Gallo (Cremona) a.1605 FerrariCognCremona 338, Maria Dominica Gallo de Roveredo (Grono) a.1834 HuberRätNb 872b. – IR-24 Guido Gallus de Massa a.1218 LGrossusReggio 1,47, Paganus Gallus (Cremona) a.1218 LGrossusReggio 21, Gerardus Gallus (Cremona) a.1218 LGrossusReggio 22, Guido f. Alberti Galli de Butrio [a.1219–1230] StatArtiBologna 469, Matheus Gallus de Seni scolarium Bononie [a.1219–1230] StatArtiBologna 466, Demenne galli a.1220(or.) RegRavenna 1, 139, Petrus Gallus f. condam Ierniniani f. condam Imelde a.1257 LParadisusBologna 54, Bernardo q. Blaxii Gallo de Unzola a.1492 ArchOdofredo 471, Zovanno Gallo a.1517 ParaticiPiacenza 72, Ieronimo Gallo a.1525 ParaticiPiacenza 74, Pero Gallo a.1535 ParaticiPiacenza 75, Arthu Gallus a.1542 ParaticiPiacenza 100, Martinus Gallus a.1565 ParaticiPiacenza 105. – IR-25 Adam Gallo a.1114 (or.) CDPadova 1,52 (= Adam Gallus de Vincentia a.1122 CDPadova 1,102), Albericus de Adamgallo a.1124 CDPadova 1,124 (= Adama Gallo de Vincencia a.1132(or.) CDPadova 1,187), Fabianum Gallo a.1155(or.) CDPadova 2,3, Iohannes Gallus a.1168(or.) CDPadova 2,175. – IR-31 Gallo [a.1197–1208(or.)] DocComuneFirenze 181, Burnitus Galli (Siena) a.1203 [Santini 1895] CI 819, Petro dicto Gallo a.1324 BrattöNuoviStudi 108. – IR-40 Johannes Gallu [s.12] CatalBaronum 162. – IR-42 Egidius Gallus [s.15](or.) NecrProvRomana 2,447–531, Iulianus Gallo [s.15](or.) NecrProvRomana 2,486, Paulo Gallo a.1526/1527 CensRoma 454, Marcus Antonius Gallus a.1526/1527 CensRoma 411, Simon Gallus a.1526/1527 CensRoma 406, Nicolaus Gallo a.1548/1549 MaestriSapienzaRoma 953. – IR-52 [Translitt. du grec:] Niketas Gallos a.1117 DizOnomSicilia 674, Gualterius Gallus a.1283 DizOnomSicilia 674.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

Carte 1.

*GALLUS / GALLUS (NP)

Aires de diffusion du NF Gallo en domaine ibéroroman

Gallo (ESP:9567).

Máxima concentración: Bu:1506.

Frecuencia superior a 300, exceptuando Madrid y Barcelona: Viz:774,Ct:562,Ast:337.

NF cont. Galo (POR:345/Lis:178; ESP-GAL: ESP-CAT/B:119,T:60,Gi:16 INE 2017), [latinisation? 28:] Gallus (ESP:51/ARA/Z:37 INE 2017). – Gall (ESP-CAT:392/B:245; > M:19,Cr:9 INE 2017) 29, [forme castillanisée ou importée:] Gallo (ESP-CAT/B:441,V:73,Gi:39,A:34 INE 2017). Gal (FRA:2209/Gard:277,Var:245,Aveyr:209, Hér:159,BRhône:103,Loz:90, AlpesM:87, Al-

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Mais cf. gallus "especie de mariposa" (Sallent de Gallego) AndolzDicAragonés 149b. Données catalanes IDESCAT correspondantes : Gall (ESP-CAT:256/Bg:116,Vc:55).

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pesHP:42,Vaucl:27; RP:184), Gau (FRA:2711/ Tarn:1084,Hér:247,Aude:189,HGar:93,PyrOr:49, BRhône:39,Var:31), Jau (FRA:366/Tarn:130, HGar:91,Aude:34,Vaucl:28,Aveyr:10,Ariège:6), [formes latinisées tardivement (16e s.) de gal "coq", selon MorletDENF 44130:] Galli (FRA: 2044/BRhône:234,AlpesM:175; Doubs:84,HRhin: 92), [variantes possibles de Gallin, Galin en domaine occitan:] Gally (FRA:1272/Gir:81), Galy (FRA:4732/Ariège:1167,HGar:856,Aude:294,Hér: 269,Tarn:262). – Gallus (FRA:101/Nord:27,SeineMrn:6,SaôneL:6; HRhin:10,BRhin:4; RP:28), Gau (FRA:2711/Nord:122,Paris:111,EureL:49,PCal:31; Mart:202), Jault (FRA:804/SaôneL:180,Nièvre: 159,DSèvres:53,All:43,Vienne:31,CôteOr:26; RP: 130; > BEL:1/Nr:1), Jaut (FRA:26/Nièvre:13,CôteOr:1; RP:11), Jaud (FRA:1580/Vend:566,CharM: 319,Char:88,MaineL:77,LoireA:63,DSèvres:53), 30

Son opinion est notamment suivie par MonsaingeonNFAuxois 244 et par GabionNFSavoie 505.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

Carte 2.

*GALLUS / GALLUS (NP)

Aires de diffusion des NF français Jau, Jault et Jaud en domaine galloroman, en relation avec la carte ALF 320

NF Jau (FRA:366). NF Jault (FRA:804). NF Jaud (FRA:1580).

Concentration maximale: Tarn:130. Concentration maximale: SaôneL:180. Concentration maximale: Vend:566.

Jaux (FRA:94/SaôneL:13,Nièvre:11,Loiret:6; RP: 45); Gally (FRA:1272/CôteOr:111,Paris:84,SeineMrt:75,Yonne:68). – Gal (FRA:2209/HSav:264, Rhône:46,Isère:36,Sav:36; ITA:187/Ao:145), Jal

(FRA:147/Rhône:48,SaôneL:31,Loire:15,Isère:5; > CôteOr:4; BRhône:6; > BEL:40/BW:25,Ht:6,Lx:2, Nr:1); Galli (FRA:2044/Doubs:84,HRhin:92). V. carte 2.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

Gal (ITA:187/Tv:22,Pd:6,Mi:5,Bl:5) 31, Gall (ITA: 88/Bz:39,Ts:28,Go:19) 32, Gallo (ITA:66373/FRI: 517); Galli (ITA:40213/FRI:111). – Gallo (ITA: 66373/MER:28951;SET:20338;MES:13254;CEN: 2782), [avec le préfixe sicilien et méridional Inmarquant l’appartenance familiale:] Ingallo (ITA: 54/Le:49,Br:4), [formes méridionales:] Gallu (ITA: 160/Br:44), Gallù (ITA:80/Br:65); Galli (ITA: 40213/SET:2730333;CEN:10926;MER:1421;MES: 350), Sgalli (ITA:14/En:10,Ct:4). – Gallu (ITASRD:160/Ss:67,Or:10,Nu:7,Ca:2), Gallùs (ITA: 903/Ca:560,Nu:118,Or:72,Ss:13; > Rm:44,Bs:13), [formes italianisées:] Gallo (ITA:66373/SRD:226), Galli (ITA:40213/SRD:35). SN cont. [«Era un hombre guapo y rubio, buen bailador de la verdadera muiñeira, anterioer a la de los coros»:] O Galo (ESP-GAL/Ou RamónFz, RDTP 27,357). – El Gallu (ESP-AST/Si[La Pola] VillaBasalo,LLAA 119,63), [«yera mui "gallu" xugando al fútbol»:] El Gallu (ESP-AST/Cg[Llastres] Díaz/Granda,LLAA 60,77), El Gallu = José Vigil Álvarez (ESP-AST; CanoPatRom 20,30). – [SN très répandu en cat.; motivations: pour le premier, «cheveux en forme de crête»; pour le second, «présumés et fanfarons»:] lo Gall (ESP-CAT[Cambrils, Tortosa] MoreuRenoms 89;100). (u) Gaḍḍu (ITA/Sic [Ucria, Santa Caterina] RohlfsSNSicilia 62], (u) Jaḍḍu (ITA/Sic [Chiaramonte] RohlfsSNSicilia 67), (u) Jaḍu (ITA/Sic [Buscemi] RohlfsSNSicilia 67), [d’origine galloitalienne:] (u) Gao (ITA/Sic[Nicosia] RohlfsSNSicilia 63). – Giai, Gial PallabazzerSelvaCadore 244.

Metz 1,116; 1,18, l’osteil Jenat le Jal a.1269 BannrollenMetz 1,178, l’osteil Jakemin le Jal a.1269 BannrollenMetz 1,191 et al., [c.s.:] Jakemins li Jals li fils Colenat de Vy (= Jaikemin lou Jal lou fil Collenat de Vy a.1285(or.)) a.1278 BannrollenMetz 1,328;2,152 [passim] et al., Bertran lou Jal de Maignei a.1288(or.) BannrollenMetz 2,175, Jaikemin lou Jal a.1290(or.) BannrollenMetz 2,274, Colignon lou Jal lou fil signor Jofroit lou Gronaix a.1298(or.) BannrollenMetz 2,501, Huyn le jaul (Lachaussée, Meuse) a.1345/1346, Fery le jaulz (Pagny-sur-Moselle, MeurtheM) a.1477, Jennin le jau (Malaumont, Meuse) a.1478/1480, Demenge lejal (Épinal, Vosges) a.1499, Diez le jaulx (Clézentaine, Vosges) a.1552 WirthAnthrLorraine 794. IR-25 lo Gallo (Venezia) a.1284 Folena. NF cont. Lejal (FRA:422/Vosges:299,MeurtheM:37,Mos:10; Eure:10; RP:36), Lejeal (FRA: 59/BRhin:25,Mos:3,HRhin:2; Somme:6,Gir:4; RP: 9), Lejealle (FRA:32/Mos:12,MeurtheM:7,HRhin: 2; RP:7), [formes vocalisées:] Lejau (FRA:39/IndreL:26,LoirCh:4), Lejaut (FRA:7/Cher:3,Nièvre: 3,Aisne:1), Lejault (FRA:191/Nièvre:115,IndreL:30, Cher:5;RP:24), Lejaud (FRA:29/Indre:17;RP:6). [Formes bretonnes, v. DeshayesDicNFBretons 446:] Le Jalle (FRA:411/Morb:327,LoireA:21; RP: 45), Le Jale (FRA:7/Morb:7), Le Jealle († FRA), Le Jeal († FRA), Lejale (FRA:16/Morb:11,Fin:3, IlleV:2), Lejalle (FRA:24/LoireA:15,Morb:4). Logallo (ITA:177/Mt:158; To:6,Mi:3,Fe:2,Co: 2) 34.

I.0.3. Doc. hist. IB-12 Manoel Joze Gomes o Galo de alcunha Rebuscador de Sam Martinho de Ariz Bem viver e morador em Pedrozo Porto a.1768 InquisiçãoCoimbra 422. – IB-27 Fernando Rodriguez platero el Gallo a.1511 InqOardoba 109. GR-24 Robert le Jault (= Robert le Jault [a.1480](or.)) (Bosc-Roger) a.1460/1486 ChartVincennes 827;832. – GR-27 Wichart lou Jal (= Wichart Jallat a.1241(or.)) a.1267(or.)) Bannrollen31

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Plusieurs NF doubles sont à ajouter : Macario Gal (ITA: 13), Macari Gal (ITA:5), Molinatti Gal (ITA:28) et Massazza Gal (ITA:33). En outre les NF doubles Ramella Gall (ITA:5/Vc:5), Ramella Gal (ITA:30/Vc:24,Ge:4). Dans le Piémont, NF plur. Galli prob. d’influence lombarde.

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I.0.3.4. [DĒ +. – La préposition doit exprimer une relation métonymique ou métaphorique avec l’animal (nom d’enseigne ?); la filiation avec un personnage au surnom GALLUS n’est pas exclue. – Les rarissimes NL esp. sont des provinces de Sevilla et Murcia, le Rio Gallo de la prov. de Guadalajara.] Doc. hist. IB-27 Pero Diaz del Gallo a.1509 RepHuelma 47, Miguel Ruiz del Gallo a.1509 RepHuelma 53. GR-23 Laurens du Jau (= Laurent du Jau) a.1358/1359(or.) ComptesTours 1,32;1,73. IR-11 Petrus f. q. Jacobi del Gall de la Pontela (Soglio) a.1501 HuberRätNb 872b. – IR-13 Leonardo del Gallo (= Leonardo Gial e Leonardo q. Nicolò del Gallo) (Nimis) a.1431, Berthulussio q.

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Peut-être y ajouter le NF Longallo (ITA:7/Ba:4,Na:1).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

Pauli del Gallo de Castronovo (Castelnovo) a.1526, Ser Gio. Daniele q. Ant. del Gal (o Gallo) a.1551 CostantiniCognFriuli 375, Maso Eredi q. Oliver del Gallo in Portovecchio a.1580, m.° Antonio del Gallo q. m.° Daniele di S. Daniele a.1588 CostantiniCognFriuli 375, Agnolo del Gallo di Bressa a.1695, Ser Dom.co del Gallo di Castelnovo a.1719, Marco Del Gallo a.1816 tous CosantiniCognFriuli 278,375. – IR-23 Anton. del Gallo (Grono) a.1468 HuberRätNb 872b, Petrus del Gallo (Grono) a.1472 HuberRätNb 872b, Sebastian del Gall (Plurs) a.1558 HuberRätNb 872b. – IR-31 Giannis del Gallo (Poggibonsi) a.1226 CaleffoSiena, del Gallo (Firenze) a.1246 BrattöNuoviStudi 108, Bonactus filius Bonelle del Gallo a.1260 LMontaperti 321, Francesco dal Gallo [a.1635– 1639] ArchComunePistoia 169. – IR-42 Mad. Antonia dello Gallo [s.15](or.) NecrProvRomana 1, 555. NF cont. Del Gallo (ITA:448/FRI/Pn:74,Ud:36, Go:3) 35. – Del Gallo (ITA:448/Pg:82,Rm:23,Ar: 21; Ch:65,Pe:63,Fg:20,Aq:19).

arag.:] Ferrando Perez de Gallo prençor (València) a.1378(or.) DocCancelleriaValència s.f. IR-12 Ventura di Galo a.1378 CesariniCognTrentino 100. – IR-13 don Gio. Batta Fumi de’ Galli parroco di Scodavacca a.1808 CostantiniCognFriuli 375. – IR-23 Bernardus de Gallo (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 338. – IR-44 Antonio de Gallo a.1400 RegMontevergine 5,15. NF cont. de Gallo (ESP:8[tous nés à l’étranger]). Di Gallo (ITA:284/FRI/Ud:214[Arta],Ts:2,Go:1, Pn:1). – Di Gallo (ITA:284/Sv:11,Bl:9,Mi:8,Bz:7); De Galli (Ø ITA), Di Galli (Ø ITA).

I.0.3.4. [DĒ + AB.] NF cont. Dal Gal (ITA:73/Vr:45,Bs:18,Bl:4,Bg: 4), Dalgal (ITA:21/Vr:21), Dal Gallo (ITA:94/Tv: 49,Vr:19,Pd:9,Bl:3), Dalgallo (ITA:12/Vr:12). I.0.4. [AD +.] Doc. hist. IR-13 Nicolò a Gallo q. Giacomo di Formeaso a.1415 CostantiniCognFriuli 375. I.0.4. [DĒ +. – Classement douteux pour le domaine italien: si la préposition exprime une relation de filiation, il s’agit du NP GALLUS, ce qui est l’opinion de CostantiniCognFriuli 272; si elle indique l’origine, de nombreux NL italiens Gallo s’y prêtent (cf. AnnuarioTCI 519–520). La forme latinisée peut traduire une forme vulgaire avec article, qui peut se fonder sur toutes sortes de motivations métonymiques ou métaphoriques.] Doc. hist.36 IB-21 Pedro de Gallo a.1663 ActPrincipadoAsturias 7,160. – IB-32 [Probablement 35

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Dans le Frioul, le NF Del Gallo se rencontre surtout à Valvasone, Castelnovo et Travesio; en 1937–1938, on en dénombrait 6 familles à Molevana di Travesio et 5 à Riviera di Castelnovo (CostantiniCognFriuli 278). Le NP auvergnat contenu dans les mentions GR-14 Geraldus de Jau a.1111/1124 CartVigeois 94 et Boso de Jau filius supradicti Geraldi a.1124/1164 CartVigeois 94 se réfère peut-être au NL Jau-Dignac-et-Loirac (FRA/Gir).

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I.1. [Dans le Forez, de gala, féminin matronymique (cf. GabionNFSavoie 505). En Italie, peutêtre féminisation d’it. gallo, du terme argotique et populaire galla n.f. "ragazza leggera" (DEI 1752), cf. CI 818.] Doc. hist. GR-31 [Sous réserve:] que oront de Jala a.1290(or.) DocForez 58, Johan Jala a.1389/ 1403 DocForez 328, David Jala a.1394/1397 DocForez 232. – GR-32 Jehan Jalaz (= Jehan Jalas a.1473/1474) a.1471/1472 ComptesFribourg 46;82, Jehan et Nicod Jalaz freres a.1471/1472 ComptesFribourg 59. NF cont. Galla (FRA:81/Mos:13,Calv:6; HGar: 4; Mart:40). – Galla (FRA:81/Ain:2,Jura:1,Doubs: 1), Galaz (FRA:12/BRhône:2; RP:8), Gallaz (FRA:1/Paris:1), [formes prob. francisées au 17e s. en Haute-Savoie, selon GabionNFSavoie 505:] Galle (FRA:2411/Isère:92,Ain:83,HSav:15,Sav:9), Galles (FRA:243/Ain:7) 37. Galla (ITA:302/To:77,Vi:50,Fe:25,Bg:13; Ag: 19,Pa:18,Sa:18,Me:9), [var. des Marches avec prosthèse de S- renforçative ou péjorative:] Sgalla (ITA:296/An:119,Mc:111,Tr:26,Rm:12,Bo:4) 38. SN cont. [Féminisation, "moglie o figlia del Jaḍḍu":] (a) Jadda (ITA/Sic [Floridia] RohlfsSNSicilia 67).

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D’origine sans doute distincte, les NF Galle (FRA:2411/ IndreL:296,IlleV:273,Nord:190,SeineMrt:137,PCal:92; Paris:121) et Galles (FRA:243/Gir:60; Manche:32,IlleV: 26,SeineMrn:15;Paris:19). Pour les NF italiens méridionaux La Galla (ITA:63/Sa: 13,Pe:12,Le:6,Ap:5,Br:4,En:4), Lagalla (ITA:175/Ap:56, Sa:25,Le:24,Lu:20,Br:13), prob. d’it. galla n.f. "vescichetta, bolla [petite vessie, bulle]", "bacca [baie]", fig. "persona o cosa leggera [chose légère]" (DELIN 630; GDLI 6,551a), cf. CI 949.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

I.2. [Peut-être détoponymique, d’après le NL Gallos prov. de Valladolid, mais on ne trouve pas de mention avec la préposition de.] Doc. hist. IB-11 Affonso Gallos a.1375 CDGalicia 2,376, Martin Galos a.1418 CDGalicia 1,198, Alonso Lopes Galos a.1499 CDGalicia 1,96, Fructuoso Gallos a.1527 RivasOnom 428. – IB-22 Garcia Gallos a.1366 PoblNavarra 472. NF cont. Gallos (ESP:8 INE 2017).

notera que gallīnāceus, adj. substantivé au sens de "coq" (dp. Pline), a été ajouté tout au long de la latinité (dp. Lucil., etc.), formant le lexème composé gallus gallinaceus pour éviter la rencontre et la confusion avec gallus "gaulois", cf. AndréOiseaux 82.] Doc. hist. GR-29 [NF:] Gallas (Manlay) a.1738 MonsaingeonNFAuxois 244. IR-13 Leonardo Galaso degano di Chiopris a.1643, don Andrea Gallas cappellano di Medea a.1674 CostantiniCognFriuli 373. NF cont. Gallàs (ITA-FRI:207/Go:11942,Ud:36, Ts:8; Ve:15,Tv:5), Galas (ITA:106/Tn:93,Pv:3,Mi: 3), Galasso (ITA:11650/FRI:372). – Gallasso (ITA:38/To:30,Mi:3), Galasso (ITA:11650/SET: 1546), Galaso (ITA:10/Pz:8), Gallasio (ITA:7/Cr: 7), Galasio (ITA:35/Cr:19,Va:8,So:3); Gallassi (ITA:64/Rm:22; Pr:13,Bo:13,Bs:7), Galassi (ITA: 6949/Fo:1073,Bo:614,Ra:448,Mo:225,Re:207; Rm:623,An:538,Mc:470), Galasi (ITA:195/Cr:63, Bs:41,Mn:22,Fo:18,Mi:14; Sa:26); Gallaccio (ITA: 268/Fr:159,Ce:51,Rm:43), Gallazzo (ITA:25/Vc: 13,Sp:9), Galazzo (ITA:1022/Rg:353,Sr:149,Ag: 54,Tp:44,Cl:19; Sp:126,Vc:76,To:29,Mi:19); Gallacci (ITA:115/No:77,Mi:4,Ge:3; Lu:15,Pt:12) 43, Gallaci (ITA:22/Ag:8,Cz:2; Rm:7), Gallazzi (ITA: 1952/Va:1631,Mi:130,Pc:56,Bo:27,No:25,Pv:9), Galazzi (ITA:479/Mi:177,Bo:87,Pc:37,Pv:23,Fe: 21,Va:20,Bg:18) 44. SN cont. (u) Gallazzu (ITA/Sic [Montalbano "brutto gallo"; San Piero Patti "grosso gallo"] RohlfsSNSicilia 62;63), (u) Gaḍḍazzu (ITA/Sic [Ucria, Basicò] RohlfsSNSicilia 62), [pegg. di Jaḍḍu:] Jaḍḍazzu (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 67).

I.2.4. [DĒ +. – La préposition doit exprimer l’appartenance à une branche familiale, ou la descendance des familles paternelle et maternelle.] Doc. hist. IR-22 interfuerunt testes presbiter Anselmus de gallis et Johannes cazalupus (Novara) a.1183 OnomMeditZoonímic 218. – IR-23 Martinus de Gallis (Cremona) a.1256, Panottus de Gallis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 338, Dom.ca de Leonibus de Gallis (Poschiavo) a.1596 HuberRätNb 872b. II.(+ -ĀCEU).0. [Avec suffixe –accio à valeur augmentative (Nord et Sud de l’Italie) et/ou péjorative (surtout en Toscane et Sicile) ainsi que -azzo. – En ce qui concerne le NF frioulan Gallàs, CostantiniCognFriuli 373 considère qu’à la base du surnom se trouve l’ancien NP Gal, écrit parfois Gall, ou directement frioul. gjal "gallo", avec l’ajout du suffixe -às, sans exclure toutefois une variante du nom Galasso, Galassi39. Les NF Galasso, Galassi, etc., de formation indépendante de ceux du Sud, supposent un surnom polémique ou satirique issu de piém. galàs, galass, forme régionale spécifiquement piémontaise pour "gallastrone, gallaccio" (REP 701 'donna mascolina', 'grosso gallo', 'civettone'), dérivé de gallo dans un sens métaphorique (ainsi dans l’expr. piémontaise fa el galàs "ringalluzzirsi"), correspondant donc aux divers NF de type toscan dérivés de gallo, cf. De FeliceDCI 130–1 et CI 814–5, 81840,41. – Par ailleurs, on 39

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Selon La Stella 1993, ce serait plutôt une ancienne variante septentrionale du nom Galeazzo (CostantiniCognFriuli 373). Une partie des occurrences des NF Galasso (ITA:11650/ MER:8128,MES:736;CEN:728; SRD:99) et Galassi (ITA: 6949/Rm:623,An:538,Mc:470) renvoient prob. à la mode du roman chevaleresque, incarnée par Gala(a)z, it. Galasso, fils de Lancelot, le chevalier "pur", destiné à accomplir la plus élevée des entreprises, celle du Saint-Graal, dont la légende fut très populaire dans la Péninsule, cf. RapelliCognVeronese 360–1 et CostantiniCognFriuli 373. Pour les NF de l’aire méridionale, est proposé aussi par Caracausi un dérivé du grec gála "latte" d’où "latteo",

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mais ils pourraient avoir une autre origine en rapport avec Calapso, Galazzo et variantes, qui figurent dans des documents médiévaux d’aire méridionale et d’origine prob. grecque, comme notarius Galassius attesté en 1190 dans une charte du codex du monastère de Montevergine (ITA/Av) et Nicolaus de Galasso en Sicilia en 1331 (DizOnomSicilia 667). 42 En 1929, on dénombrait 26 familles Gallàs à Medea et 4 à Cormons (CostantiniCognFriuli 373). 43 Le NF Gallace (ITA:489/Cz:349,Rc:31; > Rm:32,To:31, Mi:12) est originaire de Calabre, concentré en particulier à Gerocarne (ITA/Cz). Il convient de le mettre en rapport avec l’anthrop. néogrec Kallákes, dim. de Kallâs de kállos "bellezza" (CI 818). 44 Cf. note 43.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

II.(+ -ĀCEU + -ĪNU).0. NF cont. Gallazzini (ITA:118/Tn:78,No:19,Mi: 9,Bz:8,Vc:3), Galazzini (ITA:31/Vr:18,No:4,Tn:2, Mn:2) 45. SN cont. [pl., i componenti della famiglia del Gaḍḍazzu:] Gaḍḍazzini (ITA/Sic [Basicò] RohlfsSNSicilia 62) 46.

NF cont. Gallai (ITA:388/FRI/Ud:94,Pn:8,Go: 5). – Gallai (ITA:388/Ar:166,Fi:55,Rm:11,Pg:11).

II.(+ -ĀCEU + -ITTU).0. NF cont. Galassetti (ITA:239/Ri:157,Rm:71), Galazzetti (ITA:43/Pv:28,Mi:9), [simple var. ?:] Galassiti (ITA:6/Pd:4,Bz:2). II.(+ -ĀCEU + -ŌNE).0.3. [D’une variante corresp. à limousin (Périgueux) jalassou n.m. "petit coq" (FEW 4,46b; Mistral 2,10a).] Doc. hist. GR-14 Jean Jalasson (var. Jalason) (Aubusson) a.1695 ZamoraHugenotten 622. II.(+ -ĀLIU ?).0. [Prob. dérivé de Gall et Gallo avec un suffixe rare de valeur vaguement péjorative; le NF est originellement de Blessano di Basiliano d’où il a été transféré à Bressa di Campoformido (CostantiniCognFriuli 373). – Par contre, CI 818 estime que le NF Gallài des prov. de Florence et d’Arezzo (Castel San Nicolò et Sansepolcro) serait une variante du toscan Callài, d’autre origine. Il nous semble étonnant d’avoir deux explications distinctes pour un NF apparemment identique.] Doc. hist. IR-13 don Vincenzo Galai di Leon. da Blessano a.1580, Ser Leonardo Galai da Blessano a.1589, Ser Paolo Gallai fattore dei coo. Micoli di Silvella a.1660, Lucia fig.la di Batta Gallaio di Bressa a.1668, Valentin q. Batta Gallaio di Bressa a.1672, M° Valentin q. Batta Galai della Villa di Bressa a.1706, Gio. Batta Gallai di Blessano a.1780 CostantiniCognFriuli 373.

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Cf. les SN cont. siciliens avec des suffixes de l’extrême sud : II.(+ -ĀCEU + -'ina). [Suffixe dialectal (Calabre, Pouilles, Sicile/Messina) d’origine grecque, indiquant l’appartenance d’une femme à un groupe familial (RohlfsGramStor 3 §1094a.).] SN cont. ["moglie o figlia del Gadazzu":] (a) Gaddàzzina (ITA/Sic[Basicò] RohlfsSNSicilia 62). – II.(+ -ĀCEU + 'ini). [Suffixe dialectal (Sicile/prov. de Messina), formé à partir de la désinence grecque -'ônes; patronymique, au pluriel, il exprime l’appartenance à un groupe familial (RohlfsLexGraecanicum 581).] SN cont. (i) Gaddàzzini (ITA/ Sic[Basicò] RohlfsSNSicilia 62). Autre SN cont. fém. : [Moglie o figlia del Gaḍḍazzu:] Gaḍḍazzina (ITA/Sic [Basicò] RohlfsSNSicilia 62.

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II.(+ -ĀRE + -ĪNU).0. [De cast. gallarín n.m. "cuenta que se hace doblando un número en progresión geométrica" (DRAE 674a, DCECH 3,52a), de gallo n.m. "cierto paso en el juego del monte"; loc. salir algo al gallarin "con pérdida exorbitante"; autre étymologie discutée: gállara, qui expliquerait mieux la forme, mais fait difficulté sur le plan sémantique47. – Le NF Gallar (ESP:691/ CST/Ab:198,Ma:140,M:123;Mu:39; CAT/A:69,V: 27,B:20 INE 2017) et l’attestation médiévale de lecture douteuse (IB-21 Diego Galar a.1259(or.) CDCarrizo 365), à sens collectif "lieu de rassemblement …", si la dérivation de GALLUS est correcte, serait le chaînon intermédiaire.] NF cont. Gallarín (ESP:434/CST/Ba:210,M:39, J:25; > B:90 INE 2017). II.(+ -ĀRIU).0. [D’un dérivé éventuel en -ier, du type £jallier·, désignant sans doute un éleveur de volailles (GabionNFSavoie 589), apparemment non attesté par la lexicographie sinon comme dérivé de l’étymon GALLEUS, plutôt que de mfr. jallier n.m. "grosse branche" (hapax s.15, FEW 436a). Le NF Galler du Trentin, prononcé localement Gòlar, est originaire de Sappada (ITA/Bl) et se rencontre également dans le Val Pusteria. Selon CostantiniCognFriuli 373, il pourrait remonter à l’ancien NP Gallus plutôt qu’à gallus "coq".] Doc. hist. GR-14 A. Jallier vicaire a.1615 Gonfanon 54,17. – GR-29 [Sous réserve:] Robert Jalers a.1227(or.) ChartFrancheComté 524. IR-13 don Sebastiano Galler vicario a S. Ruperto a.1632, Zuanne q. Gregorio Galler, cameraro della Fraterna della B.V. di Sapada di Cargna a.1737 CostantiniCognFriuli 373. NF cont. Jallier (FRA:426/May:70,LoireA:63, IlleV:52,MaineL:43), Jalier (FRA:95/Sarthe:61, LoireA:8,May:3,LoirCh:3). – Jalier (FRA:426/ Isère:3). Galler (ITA:163/Tn:87,Bz:51,Bl:14). 47

Sans doute faut-il tenir compte d’ast. gallarín n.m. "corderu [rancoyu, que tien namái un testículu]; pitu [pequeñu]; home [afalagueru pa coles muyeres], persona [moza, sabichega, que se porta como si lo supiera too]" (DALLA 649), dérivé de gállaru n.m. "pitu al que-y falta un coyón", d’un dim. de GALLUS, peut-être *GALLULUS + -ĪNUS (DELLA 4 s.v. gállaru, el).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

II.(+ -ĀRIU).1. [Féminisation occasionnelle du précédent.] NF cont. Jallière (FRA:1/EureL:1).

II.(+ -ELLU).0. [Dérivé avec suffixe à valeur diminutive et hypocoristique, apparemment non enregistré dans la lexicographie française. – En Italie, NF peu fréquents, presque exclusifs de Lombardie, dans les prov. de Brescia (32,5 %), Cremona (19 %), Milan (16 %) et Mantoue (6 %), issus d’un surnom Galel(l)us, qui n’est pas rare dans les documents médiévaux, lui-même calqué sur un terme commun équivalent dial. galél "coq" (FerrariCognCremona 336), au sens figuré "che fa il baldanzoso" (DeLuigi,OnomMeditZoonimic 219).] Doc. hist. IB-21 Iohannes Galielo a.1230(or.) CDCarrizo 83. – IB-24 Goncalo Galillo a.1338 DocCarrión 2,91. – IB-31 ss. Galelli a.1156 CartStCreus 70. GR-21 Jean Jalleau a.1628 CartSaintongeaisVendôme 332. IR-22 quam (h)emerant a Willelmo gallello in quarto (Novara) a.1191 OnomMeditZoonímic 219. – IR-23 Galelus (Cremona) a.1191 FerrariCognCremona 336, Bernardus Galellus (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 336. NF cont. Gallello (ITA:271/Cz:207,Rc:3; > Mi: 26,Rm:12); Gallelli (ITA:1005/Cz:754,Rc:20,Na: 16; > Mi:77,Va:21,Rm:17).

II.(+ -ĀRIU).1.3. Doc. hist. GR-29 Dic [= dit] la Jallière [feu mendiant] a.1431 FeuxBeaune 5,97. II.(+ -ASTER).0. [D’it. gallastro, dér. de gallo avec suffixe à valeur dépréciative, cf. it. gallastrone (ci-après). Pour le suffixe, comp. avec Pollastro → POLLASTER. Comp. béarn. galhastre n.m. "gros coq", galhastras "gaillard dont les formes ne sont pas dégrossies" (FEW 4,47b).] NF cont. Galastro (ITA:106/Rc:36,Cz:35; Ge: 27); Galastri (ITA:262/Ar:165,Fi:39,Rm:32,Na:3; Ge:5,Bz:3), Gallastri (ITA:9/Vi:9). II.(+ -ASTER + -ŌNE).0. [D’it. gallastrone n.m. "grosso gallo, cappone non bene accapponato" (DEI 1752), avec suffixe augmentatif.] NF cont. Gallastroni (ITA:86/Ar:47,Pg:14,Rm: 8,Fi:4). II.(+ -ATTU).0. [Dérivé anthroponymique, non enregistré par la lexicographie française.] Doc. hist. GR-14 Bertrandum Jaulat a.1276(or.) DocBrivadois 154, H. Jalat a.1339/1340 TaillePérigueux 116, B. Jalat bastier a.1366/1367 TaillePérigueux 145, Grimoart Jalat a.1366/1367 TaillePérigueux 151 et al., Annet Puissauve dit jalat (= Antoine Puissauve dit Jalat a.1778) a.1772 MorletNPCulhat 408. – GR-32 Pet. de Grossa alias Jallati a.1475 ChaponnièreGenève 401, Hered. Petri Jalati a.1475 ChaponnièreGenève 328, Hered. Girardi Jallati a.1475 ChaponnièreGenève 39648. II.(+ -ATTU ?).0.4. [DĒ +. Prob. avec préposition marquant la filiation. Le NL Jallat, hameau de la commune de St-Julien-de-Coppel (FRA/PuyD) semble trop éloigné pour être une source possible de ce nom.] Doc. hist. GR-14 Fronto de Jalat a.1339/1340 TaillePérigueux 111, Arnaut de Jalat a.1340/1341 TaillePérigueux 122, Guilhona de Jalat a.1398/ 1399 TaillePérigueux 184 et al.

II.(+ -ELLU).1. [Féminisation du précédent (DizOnomSicilia 672).] NF cont. Gallella (ITA:169/Cz:113,Na:34; Rm: 11). II.(+ -ĪCEU + '-ULU).0. [Prob. diminutif de gallo, à comprendre comme gallicciolo (Ø GDLI; Ø VEVI; cf. OlivieriCognVeneto 215); sinon, dérivé avec le suffixe -olo du NP Galizia, ce qui paraît moins probable en Lombardie.] NF cont. Gallizioli (ITA:731/Bg:419,Bs:179,Vr: 38,Mi:24,Ps:10,To:8; > Ao:21), Gallizzioli (ITA:6/ Bg:5,Bs:1) 49. II.(+ -ĪNU).0. [En domaine GR, d’un dérivé proche formellement de vend. (Bocage) jaulin "chant du coq" (FEW 4,46b); par contre, les noms occitans et francoprovençaux Gal(l)in sont classés sous → GALLĪNA. – Sauf pour les mentions friou49

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On hésite à en rapprocher le NF Gallàto (ITA:221/Pd: 148,Vi:46,Ve:10), malgré l’avis exprimé par OlivieriCognVeneto 213.

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Par contre les NF Gallicchio (ITA:1914/Pz:554,Cs:428, Av:261,Mt:165,Fg:158) et Gallicchia (ITA:5/Cs:2,Pz:1, Av:1,Fg:1) sont des noms détoponymiques, d’après le top. Gallìcchio, dans la communauté de montagne Medio Agri Sauro (ITA:Pz), cf. CI 819 et RohlfsCognLucania 97.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

lanes, classées également sous → GALLĪNA, les NF italiens Gallino et Gallini sont plutôt considérés comme des dérivés en -ino/-ini de gallo/Gallo, plutôt que comme une forme masculine de gallina (DeFeliceDCI 130; DizOnomSicilia 673; CI 819) 50. On tient compte du fait que le suffixe -ĪNU en anthroponymie indique aussi "fils de …", dans ce cas le fils de quelqu’un qui était surnommé Gallus. Si on le considère analogue à galet, autre diminutif formé avec suffixe altératif (→ II.(+ -ITTU).0.), on peut y voir une allusion à quelqu’un qui a l’habitude de relever la crête (Papa,SNAntroponimia 41–42).] Doc. hist. GR-25 Gillot Jaulin bourgois et officier du maire et jurez de Noion (Noyon) a.1373 LRougeNoyon 72 (= MorletHPicardie 380). IR-22 Iohannem dictum gallinum (Vercelli) a.1370 Papa,SNAntroponimia 40. NF cont. Jallin (FRA:25/BRhône:5,HAlpes:3, HSaône:3). – Jaulin (FRA:2864/Vend:830,CharM: 411,DSèvres:386,LoireA:277,Char:191; > BEL:1/ Ht:1), Jallin (FRA:25/Vosges:6), Jalin (FRA:63/ Indre:16,Nord:8,Aisne:6,May:6), Jalins (FRA:1/ PCal:1). – Jalin (FRA:63/Ain:4,HSav:3,Isère:1, Rhône:1; PuyD:6). Gallino (ITA:1394/To:544,Ge:271,At:207,Cn: 173,Mi:3,Al:18,Pv:16,Vc:14) 51; Gallini (ITA:1604/ Fe:363,Mo:231,Mi:142,Cr:107,Bs:102,Pv:57,Pc: 53).

naccio n.m. "fungo commestible, giallo, con cappello pianeggiante o imbutiforme [chanterelle]" (dp. a.1798 seulement, DELIN 631). En italien, le lexème gallinaccio désigne régionalement le dindon et vecchio gallinaccio peut signifier aussi de façon figurée "persona astutissima, vecchia volpe" (Devoto/Oli 800); en outre dans l’argot d’aujourd’hui, gallinacci signifie également "dongiovanni da strapazzo, uomo che abborda tutte le donne". On notera par ailleurs que le dérivé GALLĪNĀCEUS "de poule" est déjà attesté en latin classique (dp. Cic., gallinaceus gallus, Gaffiot 709; REW 3662; ThLL 6,1685–6).] NF cont. Gallinaccio (ITA:28/Le:21,Ta:3,Av:3; > BEL:1); Gallinacci (ITA:64/Pg:21,Rm:14,Mc:8, Pt:5; Ct:8).

II.(+ -ĪNU + -ĀCEU).1. [Dérivé dépréciatif de Gallini (DizOnomSicilia 673) plutôt que d’it. galli-

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En ce qui concerne les NF Gelin/Gélin (FRA:3494/ SaôneL:569,DSèvres:421,CôtesAr:236,CôteOr:123, IlleV:83, HMarne:68,CharM:53; RP:405; Rhône:400, Doubs:127,Loire:62,Ain:49; BEL:98/Lg:29,Bxl:29,BFl: 15), Jelin/Jélin (FRA:51/Sav:3; Ardch:14,Drôme:4; RP: 21), il s’agit très prob. du NP Gelin, comme le propose notamment BillyDicNFPuyD 2,134. Contrairement à DauzatDNFF, Fexer 345 estime du reste que « puisque pour le FEW 4,38sv et 46sv., les formes masculines *galin et *gelin ne sont pas prouvées comme appellatifs, l’explication de DauzatDNFF 285 ne peut pas être acceptée telle quelle ». Quant à GabionNFSavoie 520, qui estime qu’en pays d’oïl, gelin ou gélin est l’ancienne appellation du coq, d’après le lat. gallinus, «en Savoie, il [Gélin, Jélin] traduit plutôt le nom ancien (Jelin, Jélin) de Saint-Julien(-de-Maurienne), Sanctus Julinus a.1143». CostantiniCognFriuli 374 explique différemment le NF frioulan Gallino (Ud:46), à savoir comme une var. de Garino, issu de (A)garìn d’origine toponymique.

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II.(+ -ISSA OU -ENSE ?).0. [Peut-être dérivé frioulan de Gall avec l’ajout du suffixe -és (CostantiniCognFriuli 373). OlivieriCognVeneto 215 cite aussi le nom Gallesso.] NF cont. Gallessi (ITA:19/CRO/Za:11). – Gallessi (ITA:19/Ap:4,R:1; Ts:2) 52. II.(+ -ITTU).0. [De cat. gallet n.m. "petit coq", fig. "personne ou animal qui veut dominer les autres" (dp. s.19, DCVB 6,150a), aprov. galet "petit coq, cochet" (Mistral 2,11c), dim. de l’aprov. gal "coq"53, afr., fr.dial. jalet "petit coq", mfr. jolet, ang., poit. jallet, centr. jaulet, lorr. (Lunéville) jalat, etc. (FEW 4,46b), engad. gialet "petit coq" et "huppe" (DRG 7,132b), frioul. galetti (Ø NPirona; Ø DESF), it. galletto "giovane gallo" (dp. av.1313, DELIN 631), fig. "ragazzo vivace" (dp. a.1892, DELIN 631), piém. galèt "galletto" (et autres sens) (REP 701). – Pour CompanNPNice 539, sobriquet d’humeur babillarde, frivole. CostantiniCognFriuli 373 y voit plutôt un dimin. de l’ancien NP Gal,

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Les NF Gallese (ITA:673/Aq:187,Pe:42,Ch:40; At:115, Pv:53,Mi:29,Al:28) et Gallesi (ITA:598/Mo:139,Mn:81, Mi:63,Pv;57,Pc:48,Re:31) semblent plutôt être des adjectifs ethniques d’un des nombreux top. Gallo (CI 818–9). S’y rattachent peut-être en domaines occitan et francoprovençal, comme le propose AstorNFMidi 357 et partiellement GabionNFSavoie 506, les NF Gallet (FRA: 13120/Ain:455,Rhône:390,SaôneL:359,Sav:328) et Galet (FRA:1204/LotG:62,Lot:41,Gir:31,Dord:30), qui sont plus souvent considérés en domaine d’oïl comme des dérivés du v. galer "s’amuser", au sens de "joyeux compagnon", cf. MorletDENF 440.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

Gall, Gallo qui remonterait à un SN amusant ou polémique, à moins qu’il ne s’agisse d’un reflet du culte pour San Gallo. En Piémont, en se référant à l’expr. Fè el galet o ’l galucio, on peut y voir de manière métaphorique une allusion à quelqu’un qui a l’habitude de relever la crête, "che fa il baldanzoso" (Papa,SNAntroponimia 41–42; DeLuigi, OnomMedZoonimic 219). Le NF Galletti a une distribution septentrionale majoritaire, particulièrement en Lombardie et en Émilie-Romagne (FerrariCognCremona 338).] Doc. hist. IB-31 Johan Gallet (Sol de Ribas, St Esteve de Llitera) a.1397(or.) LMonedatgeCincallitera 29v, Joan Gallet (Sarral) a.1553 FogatgeCatalunya 2,309. GR-13 juxta fig. Galletj (Nice) a.1297 CompanNPNice 692. – GR-14 Joh. Jaleyt (Dallet) a.1357 DocLivradois 3,62. – GR-23/22 Ademari Jaleti deffuncti (Baussay) a.1309 CartSiresRays 1, 139, Hugueti Jaleti valeti (Baussay) a.1309 CartSiresRays 1,139 et al. – GR-23 Johan Jalet (Aretz du Bois) [a.1314] CartTours 2,15054. – GR-27 Wichart Jallat (= Wichart lou Jal a.1267(or.)) a.1241(or.) BannrollenMetz 1,18;1,116, Jalat de Nonviant a.1279(or.) BannrollenMetz 1,378, Jote la femme Jallat lou boucheir a.1285(or.) BannrollenMetz 2,120 [passim], lai maxon que fut Jennat Jallat a.1293 BannrollenMetz 2,398. – GR-29 Jaley a.1386(or.) ComptesBesançon 30, Huguenin Jaulet habitant de Dijon a.1434 ComptesÉtatBourguignon 5/1,97. – GR-31 Iohanne Jallet (St-Rambert-en-Bugey) a.1274/1275 FinanzaSabauda 1, 270. – GR-32 Petrus Leonardi alias Jalliet carpentator a.1460(or.) RegGenève 1,400. IR-11 f. q. Dominici Galletti (Samedan) a.1327 HuberRätNb 872, Andreoscham Galleti (Samedan) a.1352 HuberRätNb 872b, f. q. Petri Galleti (Samedan) a.1389 HuberRätNb 872b, Jan Gallet (Tschierv) a.1432 HuberRätNb 872b, Jan Galeten (Scuol) a.1497 HuberRätNb 872b, Jan Gallet (Münstertal) a.1522 HuberRätNb 872b, Jan Jellet (Fuldera) a.1534 HuberRätNb 872b, Jon T. Gialet (Una) [s.17] HuberRätNb 872b, Gie Uorschla Gia-

let (Ramosch) a.1787, Joseph Galletti (Domat) a.1830 HuberRätNb 872b. – IR-13 m.° Antonio Galetti orefice a.1480, Donna Cattarina moglie di m.° Batta Galeto (o Galletto) in Chiesa Ronchis a.1615, Zuan Pietro Galletto (Tesis) a.1628, Pietro Galetto q. Franc. di Tesis a.1687, Ser Osualdo Galletto (Vivaro) a.1719, Zuanne Galletto (Ronchis) a.1741 tous CostantiniCognFriuli 372–3. – IR-22 Petrus galletus (Andrate, To) a.1274 OnomMeditZoonimic 219. – IR-23 Bono Galetti (Cremona) a.1636 FerrariCognCremona 338. NF cont. Gallet (ESP-CAT:18/Br:9,Bd:8). Jaulet (FRA:77/Aude:23,CharM:21,Rhône:8,Gir: 3,All:3,HGar:3,PuyD:3), Jalet (FRA:465/LotG:31, AlpesM:23,Cantal:17). – Jallet (FRA:1824/All:371, Vienne:132,Loiret:117, Creuse:107,SaôneL:83,Char: 70,DSèvres:53), Jalley (FRA:197/Jura:93,SaôneL: 25,PuyD:6; Calv:22,Fin:6,PCal:6), Jalet (FRA: 465/MeurtheM:43,CôtesAr:15,IlleV:1355). – Jallet (FRA:1824/Isère:20,Jura:6,Sav:4,HSav:4), Jalet (FRA:465/HSav:11), [var. peut-être sous l’influence de frprov. jhaillet "grisâtre, grisonnant" selon GabionNFSavoie 589:] Jaillet (FRA:3513/SaôneL: 818,Jura:448,Rhône:361,Isère:224,Ain:209,HSav: 64,Sav:59; > Paris:206, Cher:171,CôteOr:106,All: 92), Jalliet (FRA:24/SaôneL:1,Rhône:1; RP:18), Jailliet (FRA:1/Nièvre:1). Galet (ITA-FRI:50/Pn:18,Ts:7,Ud:3; Tv:20), Gallet (ITA-FRI:105/Ud:47,Go:5; To:18,Ao:16,Tv:11), Galetti (ITA:1754/FRI/Ud:70). – Galletto (ITA: 1318/Cn:175,Pd:154,To:146,Sp:132,Ge:79; Ag:165, Pa:55), Galetto (ITA:1158/To:489,Pd:168,Vr:85,At: 48,Lt:38,Cn:36), Gallitto (ITA:419/Sr:307,Tp:14, Cb:11; > To:17) 56; Galletti (ITA:7636/Bo:1082,Mi: 389,Mo:220,Fe:219,Co:212; Rm:527,Fi:408,Pg: 383,Li:312,Pi:276,Ar:245), Galetti (ITA:1754/Cr: 376,Mi:177,Mn:174,Bo:167,Co:141,Vc:69), Galleti (ITA:86/Ps:65,Rm:8,An:5). SN cont. [Motivation: voix criarde] el Gallet (ESP-CAT[Càfig] MoreuRenoms 82), [motivation dans un fait concret: "il a eu une couvée uniquement de poussins mâles":] lo Gallet (ESP-CAT [Sarral] MoreuRenoms 190).

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Les nombreux NP namurois Jalet/Jallet attestés dans les mentions anciennes se réfèrent très nettement au NL Jallet (BEL/Nr) : GR-26 Pierre Jalet a.1595 BourgeoisNamur2 45, Barbe Jallet a.1605 BourgeoisNamur3 242, Lupsin Jallet a.1612 TerriersNamur 358, Catherine Jalet a.1666 BourgeoisNamur3 242.

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Également Guad:180. Quant au NF Gallitano (ITA:104/Pa:47,Ag:37), Caracausi y voit un ethnique d’un des nombreux top. Gallo (DizOnomSicilia 673–4).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

II.(+ -ITTU).0.3. NF cont. Lejaudet (FRA:1/CôtesAr:1). II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +. – La préposition peut marquer la filiation.] Doc. hist. GR-27 dou jallei dou Feing (prévôté de Saint-Dié, Vosges) a.1379/1380 WirthAnthrLorraine 774. II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +. – La préposition peut marquer la filiation.] Doc. hist. IR-11 Johannes Degaletus (Engadin) a.1384 HuberRätNb 872b. – IR-23 Batista de Gallet (Castelleone) a.1527–28 FerrariCognCremona 338. II.(+ -ITTU).1. [La vitalité moderne du lexème cat. gallet (DCVB 6,150) comme SN fait penser à l’interprétation comme féminisation du SN catalan historique. En Italie, féminisation, peut-être anthroponymique (DizOnomSicilia 672).] Doc. hist. IB-31 [Trois occurrences du nom dans le même village:] Miquell Galleta (Castelló de Farfanya) a.1553 FogatgeCatalunya 2,27 et al. IR-11 Petter Galetha (Pigniu) a.1529 HuberRätNb 872b, Anna Gialeta (Guarda) a.1766 HuberRätNb 872b. NF cont. Jaillette (FRA:287/Nièvre:59,Cher: 32,Loiret:31,SeineMrn:21,LoirCh:17,Aube:13). – Jaillette (FRA:287/Sav:9). Galletta (ITA:3089/Me:1567,Rc:281,Ct:100,Ag: 95; Na:279,Ba:71; Mi:154), Galetta (ITA:963/Ba: 429,Br:256,Av:64,Ta:24,Mt:21; > Mi:49,To:39, Rm:16). SN cont. [Féminisation du SN du mari (→ el Gallet II.(+ -ITTU).0.3. SN cont.):] La Galleta (ESP-CAT[Sarral] MoreuRenoms 28); [nom de maison formé avec un SN dont la motivation est "fanfarron":] can Gallets (ESP-CAT[St. Pere Pescador] MoreuRenoms 100). − [Motivation: fille du Jaddu:] (a) Jadditta (ITA/Sic [Floridia] RohlfsSNSicilia 67).

*GALLUS / GALLUS (NP)

Doc. hist. GR-28 Jehan Liniot le Jaletat (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,245, Jaquet li Jalotas (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,250. II.(+ *-ĪTTU).0. [Ø MachadoDicOnom; peut-être d’esp. gallito "hombre presuntuoso o jactancioso" (DRAE 675a); "el que sobresale y hace papel en alguna parte" (DRAE 650c).] NF cont. Galito (POR:17/Lis:10). SN cont. [Figlia del Jaḍḍu:] Jaḍḍitta (ITA/Sic [Floridia] RohlfsSNSicilia 67). II.(+ *-OCEU).0. [NF à rattacher à la famille de gallo/galli, prob. comme forme italianisée d’un terme dialectal galosso n.m. "gallo non perfettamente castrato", fig. "ragazzotto che sta cambiando voce" (Nardi 1992), cf. CI 820. Pour DeLuigi, OnomMeditZoonimic 219, ce NF constitué avec le suffixe -ociu (RohlfsGramStor §1041), à valeur dépréciative, indique nettement "un uomo dalla bassa moralità".] NF cont. Gallozzo (Ø ITA); Gallozzi (ITA:748/ Rm:192,Fr:164,Lt:104,Gr:48,Mc:10; Na:129,Ce: 26). – Gallozzi (ITA:748/SRD/Ca:34,Ss:1). II.(+ *-OCEU).1. NF cont. Gallozza (ITA:78/Na:28,Sa:5,Bo:4). – Gallozza (ITA:78/SRD/Ss:28,Nu:9). II.(+ -ŌNE).0. [D’auv. jaulou, occ. (Drôme) n.m. "jeune coq", moy. dauph. dzałou, dauph. (Mens) jałou "petit coq" (FEW 4,47b). En italien, dérivé augmentatif en -one d’it. gallo/Gallo57, ou bien SN issu directement d’it. gallone n.m. (ant. e letter.) "fianco, anca", (septentr.) "polpaccio [mollet]" (GDLI 6,562), sans tenir compte des homonymes signifiant "misura di capacità" et "nastro, gala [ruban, noeud]" (DELIN 632), cf. CI 81958.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Jauloux (Brassac-lesMines) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,16359. IR-13 Gallone dictus Gallus a Gemona a.1272 Corgnali, Jacobus Galonus de post collem a Udine

II.(+ -ITTU + -ĪNU).0. [Double dérivé anthroponymique (DizOnomSicilia 672).] NF cont. Gallettini (ITA:66/Sr:24,Rg:5; Lt:15, Bs:8).

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II.(+ -ITTU + -ITTU).0.3. [Double dérivé non attesté par le FEW 4,46b.]

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Pour le DizOnomSicilia 674, il serait peut-être déjà attesté sous une forme arabe. Il convient de préciser qu’en italien existe aussi le terme gallone "nastro usato per insegne militare" qui dérive de fr. galon d’autre origine (Devoto-Oli 800), d’où est issu le verbe gallonare. Peut-on y rattacher le NP contenu dans la mention GR21 Jean Jalleon a.1572 PerretNHabitantsCombs 1,30.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

a.1330 Corgnali, Antonio Gallon di Poscolle a.1330 CostantiniCognFriuli 375, 1393 Jacobo Galon a Udine a.1393 Corgnali. – IR-21 Enricus Gallonus (Genova) a.1182–1190 [Bach 1955] CI 819. – IR-44 Gualterius Gallonus (Napoli) a.1269– 1270 [Filangieri 1950] CI 819. NF cont. Jallon (FRA:510/LoirCh:43,CôteOr:23, SaôneL:17; > BEL:2/Bxl:2), Jalon (FRA:113/Paris: 17,Manche:11; > BEL:71/BFl:30,Lb:20), Jaulon (FRA:37/Vend:23,DSèvres:4,LoirCh:3) 60. – Jallon (FRA:510/Doubs:91,Jura:55,Loire:31,Rhône:23), Jalon (FRA:113/Rhône:47), Jalong (FRA:14/ BRhône:10) 61. Gallon (ITA:739/FRI/Go:6,Ts:2,Pn:2). – [Forme trévisane:] Gallon (ITA:739/Tv:439,Bl:121,To:37, Va:23,Mi:23,Pd:14), Gallone (ITA:2992/Br:916,Ba: 219,Na:188, Ta:174,Ct:76,Av:46,Fg:45; Fr:249,Rm: 113; Mi:140,To:100,Vc:84,No:75,Al:69) 62; Galloni (ITA:2874/Mi:461,Pr:333,Re:278,Mo:229,Bo:158, Bs:104,Cr:92; Rm:229,Ms:141,Gr:134,Ri:66, Fr: 63). – Gallon (ITA:739/SRD/Or:13,Ss:1).

II.(+ -ŌNE + -c-ELLU).0. [Dérivé avec le suffixe complexe –(i)z–ello.] NF cont. Gallonzelli (ITA:31/Mi:30,Vr:1).

II.(+ -ŌNE).0.3. NF cont. Lejalon (FRA:1/SeineMrt:1). II.(+ -ŌNE + -ATU ?).0. [Avec double suffixe anthroponymique ? En italien, le participe gallonato désigne de façon figurée celui qui affiche des galons non mérités (Devoto/Oli 800).] NF cont. Gallonati (ITA:18/Bo:11,Ar:7). II.(+ -ŌNE + -ELLU).0. [Dérivé avec double suffixe non attesté par le FEW 4,46b.] NF cont. Jauloneau (FRA:1). Gallonelli (ITA:13/Pc:12,Pv:1).

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La mention lorraine GR-27 sire Hues de Jaulons [a.1275](or.) CensToul 244 semble renvoyer plutôt à un NL. Sous réserve, en raison de leur rareté: Jaulou (FRA:1/ LoireA:1), Jauloux († FRA). – Par contre, on écarte les NF Gallon (FRA:2637/IlleV:311,LoireA:245,Paris:160, Fin:86,Cher:85,Loiret:84; PuyD:267,HLoire:81; Isère: 64) et Galon (FRA:743/Dord:68,Gard:38,Rhône:28, Vaucl:27; IlleV:68,Cher:67,MaineL:43,LoireA:26,May: 26), proposés notamment par AstorNFMidi 357 mais qui représentent plutôt le NP germ. Walh-one, cf. MorletDENF 441 (qui propose d’autres alternatives), BillyDicNFPuyD 2,127 et GabionNFSavoie 508. Y ajouter les NF doubles Gallone Pecere (ITA:9/Br:6, Bo:3), Gallone Arnaboldi (ITA:7/Mi:7) et Morino Gallone (ITA:17/Vc:17).

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II.(+ -ŌNE + -ĪNU).0. [Avec double suffixe anthroponymique.] NF cont. Jalonin (FRA:5/Loire:5). II.(+ -ŌNE + -ITTU).0. [Avec double suffixe, en région trévisane.] NF cont. Gallonet (ITA:38/Tv:29,Va:8), Gallonetto (ITA:218/Tv:160,To:15,Bz:13,Vc:9) 63. II.(+ -ŌSU).0. [Avec le suffixe -oso formateur d’adjectifs, exprimant généralement l’abondance ; non attesté dans le lexique.] NF cont. Galloso (ESP:721/CST/H:272,Se:166, Ca:124,M:39,ICa:19; ARA/Te:10 INE 2017). Galloso (ITA:22/Le:22). II.(+ -OTTU).0. [D’un dérivé en -ot non attesté dans le lexique français et auvergnat, à l’exception de la forme jaliot "petit enfant" (RecueilTrepperel, FEW 4, 46b); en Italie méridionale, dérivé d’it. gallo ou Gallo avec le suffixe diminutif –otto (DizOnomSicilia 674).] Doc. hist. GR-14 Robert Jalot (= Rotbert Jalot) a.1366/1367 TaillePérigueux 134;159, Jalot e sa mayre (= Jalo e sa mayre a.198/1399) a.1397/1398 TaillePérigueux 172;181, Jehan Jailhot (Riom) a.1510 BillyDicNFPuyD 2,161, [NF:] Jallot (Riom) a.1653, Marguerite Jallot (St-Maigner) a.1677, Jallot (Riom, St-Maigner) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,161. IR-45 (?) Aurelius Galottus (Lagonegro-Pz) a.1575 [Rohlfs 1985b] CI 819. NF cont. [Sous réserve en domaine normannopicard, cf. FournierNFNormandie 118:] Gallot (FRA:3690/Vend:404,Orne:302,Calv:169,SeineMrn: 156; Paris:215), Galot (FRA:501/Calv:70,Manche: 30,PCal:29,SeineMrt:16,Eure:15; Hér:43,Corr:1064), Jallot (FRA:545/MaineL:66,Paris:65,May:52,Cher: 46,LoireA:37,Creuse:27, PuyD:25,All:23), Jalot (FRA:24/Nièvre:11; LoireA:4,Morb:2). – [Selon la proposition de GabionNFSavoie 505:] Gallot (FRA:3690/Loire:323,Rhône:60,Jura:33,Ain:3,Sav:

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Sous réserve, le NF rare Gallonio (ITA:9/Ce:8), composé peut-être avec le suffixe -ŌNEU. En outre, Mart:62,Guyane:36.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

3,HSav:1), Galloz (FRA:3/Sav:1,HSav:1), Galoz (FRA:1/Rhône:1). Gallotto (ITA:190/Sa:49,Na:18,Ag:17,Mt:7,Ba: 5; Vc:40,At:18,To:11), Galotto (ITA:434/Sa:182, Mt:119,Pz:27,Na:11,Ba:6; > Ge:9,To:6); Gallotti (ITA:2120/Na:429,Rm:140,Aq:112,Sa:87,Ba:25; Mi:406,Pv:36565,No:148,Va:70), Galotti (ITA:275/ Na:44,Pz:32,Rm:25,Fg:22,Mt:20; Fo:30,Mi:20) 66.

phorique qqn qui avait l’habitude de relever la crête (Papa,SNAntroponimia 41–42).] Doc. hist. IR-13 Gallucius (Aquileia) [s.12/15], Galuzo (o Galucio) de Glemona a.1224 Corgnali, Philippo filio domini Gallucii (Cividale) a.1255 et al., Pietro d.° Picarnello q. Girardo Galuci di Gemona a.1282, Martino Galluccii notaio da Gemona a.1285, D.no Jacoba Galucii (o Calluçonis) de Artenea a.1289 Corgnali, Mathiusso f. q. Galuci di Artegna a.1301, d.nus Corrado Gallucci (Cividale) a.1309, Johannes dictus Galucius de Buya a.1341 Corgnali, Gallucius de fossale (Moggio) a.1341 Corgnali, Giorgio Galucio di Portis a.1398, Galuç (Venzone) [déb. s.15], Zuanne q. Dom.co Gallutio d’oltre la Torre di Tarcento a.1419, Giusta abit. Udine f. di Galucio a.1425, don Costantino Galuzio q. Ant. di Terenzano a.1535, Francescho e Rampulin fiolo di Valentin d’Galuzzo (Gemona) a.1561, Francesco di Nic. Galluzzi di Terenzano a.1565, Ser Gio. Botta Galuzzo Molinaro a.1604 tous CostantiniCognFriuli 375. – IR-53 Goffridus Gallutius a.1308–1310 DizOnomSicilia 675, Thomasius Galluccius a.1333 DizOnomSicilia 675. NF cont. Galluccio (ITA:4243/Na:133669,Av: 558,Ce:397,Sa:70; Rc:951; > Rm:110,Mi:106) 70; Gallucci (ITA:4939/Na:570,Pz:477,Fg:381,Rc: 280,Sa:277,Cz:261), Gallussi (Ø ITA), Galussi (ITA:11/Ts:3,Sv:3,Ge:3), Galluzzi (ITA:2739/Ba: 370,Sa:216,Ta:103; Rm:215,Pi:194,Si:154; Mi: 286,Fo:91,Co:81). SN cont. ["Galletto":] (u) Gaḍḍuzzu (ITA/Sic [Santa Caterina] RohlfsSNSicilia 63), [péj. de Jaḍḍu:] Jaḍḍuzzu (ITA/Sic [Ucria, Ìspica] RohlfsSNSicilia 67) 71.

II.(+ -OTTU).1. [Forme féminine du précédent, qui se distribue entre le Sud continental et la Lombardie (CI 820). En Lombardie, on ne peut toutefois exclure qu’il s’agisse de NF importés.] NF cont. Gallotta (ITA:1686/Sa:304,Na:300,Mt: 123,Pa:71,En:35; Mi:338,Pv:32), Galotta (ITA: 436/Pz:244,Na:41,Sa:21; Mi:33,Co:28) 67. – Gallotta (ITA:1686/SRD/Ss:44,Nu:4,Ca:3). II.(+ -OTTU + -ĪNU).0. [Avec double suffixe anthroponymique.] NF cont. Galottini (ITA:7/No:5). II.(+ -ŪCEU).0. [Dimin. en -uccio, -uzzo de l’ancien NP Gall et Gallo (CostantiniCognFriuli 37568, cf. aussi DizOnomSicilia 675), ainsi piém. galucio "piccolo gallo" (REP 702). Dans certains cas, le NF pourrait être détoponymique d’après le top. Gallùccio, notamment dans la prov. de Caserta et en Campanie. En se référant au dictionnaire de Di Sant’Albino 1859 qui enregistre l’expr. Fè el galet o ’l galucio "farsi ardito, alzar la cresta, pigliar baldanza", on peut voir évoqué de manière méta-

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À Pavie, le NF Gallotti figure au 59e rang par fréquence. Quant aux NF Galeoti (ITA:5861/Fi:1320,Rm:396,Bo: 387,Ms:344,Re:322,Fo:322,Mn:287,Lu:276,Ps:256) et Galleotti (ITA:7/To:3,Vc:1,Ge:1), ils sont issus du NP Galeotto, fr. Galehault, héros de l’épopée chevaleresque (CostantiniCognFriuli 373; CI 819). Par contre le NF Galota (ITA:425/Rg:231,Sr:78,Cl:52, En:14,Me:7; To:16) représente plutôt l’adj. ethnique galoto, terme local marquant la provenance en rapport avec le top. sicilien La Gala, commune de Barcellona Pozzo di Gotto (ITA/Me), cf. CI 819. Le NF Galliussi (ITA-FRI:252/Ud:212,Go:20,Ts:3,Pn:1; > Mi:11), cf. aussi IR-13 Pietro Antonio Galliussi a.1797, est de la prov. d’Udine; selon CostantiniCognFriuli 374 il s’agit d’une forme suffixée en –usso du NP Gal ou de l’appellatif gallo (frioul. gjâl), mais on s’attendrait alors à une forme *Gallussi ; c’est pourquoi le CI 820 estime préférable d’opter pour un dérivé avec le même suffixe du NP Gallia (NPI 524).

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II.(+ -ŪCEU).2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Galucio de Galuciis de Civitate Austrie (Cividale) a.1284, nob. Antonino de Galucijs abit. Udine a.1433 CostantiniCognFriuli 375. 69

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À noter que le nom Galluccio a été attribué à un enfant trouvé à Naples en 1840, cf. CAFFARELLI, Enzo. 2015 : Gli esposti dell’Istituto Madonna dell’Annunziata di Napoli. Nomi e cognomi tra il 1830 e il 1860. In : RIOn 21/2, 547. Par contre, on considère comme majoritairement détoponymique, surtout en Toscane, le NF Galluzzo (ITA:4477/ Rc:1243,Ag:747,Pa:464,Me:42; Sa:465,Br:254,Cs:124; Rm:143; Ud:191), d’après un top. de ce type de toute autre origine. Y joindre le SN cont. fém. Jaḍḍuzza (ITA/Sic [Àvola] RohlfsSNSicilia 67).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

II.(+ -ŪCEU + -ŌNE).0. Doc. hist. IR-13 Nicolò calz. q. Pietro Galuzoni (o Galuzo) di Artegna a.1329, Bono f. di Gio. Galuzoni di Artegna a.1426, Girardo calz. q. Marino Galuzoni (o Galuzo) da Gemona a.1442 CostantiniCognFriuli 375.

III.(BELLUS +).0. [Prob. avec dial. biau adj. "beau" (FEW 1,319; ALF 117–119), mais la zone de distribution des NF Biaujaud, etc. ne coïncide pas du tout avec cette forme plutôt normannopicarde; selon l’avis de MorletDENF 105, sobriquet d’un homme vantard, infatué de soi-même.] Doc. hist. GR-22 Goffrido Beljau [a.1120/1190] CartAbsie 61. NF cont. Biaujau († FRA MorletDENF 105), Biaujaud (FRA:65/Dord:22,HVienne:12,Gir:11; EureL:4), Biaujaut (FRA:5/Dord:4; > BEL:1), Biaugeaud (FRA:86/HVienne:33,Dord:21,HGar: 3; RP:17).

II.(+ -UCULU).0. [Avec le double suffixe -occhio < -UCULU, RohlfsGramStor § 1046.] NF cont. Gallocchio (ITA:391/Pd:308,Mi:23,To: 19,Ro:10,Va:6,Vi:6). II.(+ '-ŪLU ?).0. [Dérivé anthroponymique d’it. gallo avec le suffixe –ullo.] NF cont. Gallullo († ITA), Galullo (ITA:325/Fg: 238,Li:9,Ba:6,Rm:4,An:4; Mi:48). II.(+ -ŪTU).0. [Dérivé non attesté dans le lexique, connu aussi en Bretagne (DeshayesDicNFBretons 446).] Doc. hist. GR-14 [NF:] Jallud (Heume-l’Église) a.1704, Jalut (Heume-l’Église) a.1743, Jallut (Prondines) a.1813–1862, Jallut (Heume-l’Église) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,161. – GR21 Johanne fame feu Andry Jalu a.1334 LHabitantsBlois 13. NF cont. Jallut (FRA:300/PuyD:80,BRhône: 34,HAlpes:28). – Jallu (FRA:403/May:94,Morb: 65,Aisne:48,IlleV:46,SeineMrt:17,LoireA:16), Jalu (FRA:259/IlleV:74,May:29,Morb:26,Oise:19, LoireA:14,CôtesAr:9). – Jallut (FRA:300/Isère: 94,HSav:10), Jallud (FRA:128/Isère:82,Rhône: 40,HSav:3), Jallus (FRA:2/Isère:2) 72. II.(+ -ŪTU).0.3. NF cont. Lejalu (FRA:3/Dord:2; CôtesAr1). II.(+ -ŪTU).1.3. [Féminisation anthroponymique.] Doc. hist. GR-21 Johanne la Jalue a.1334 LHabitantsBlois 7. III.(CENTUM).2. [Avec it. cento adj. num. card. "cent" (dp. s.13, DELI 224).] NF cont. Centogalli (ITA-SRD:5/Ss:3) 73. 72 73

Dérivé éventuel, le NF Jalluet (FRA:1/Guad:1). Quant aux NF Ottogallo (ITA:5/Na:4,Sa:1) et Ottogalli (ITA408/Ud:206,Pn:50; Ve:56,To:27,Mi:17,Bz:10), ils sont considérés comme d’origine incertaine; pour CI 1241, il s’agirait peut-être d’un NP d’origine germanique dont le radical originel *audha- "proprietà, ricchezza",

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III.(MAURUS +).0. [Avec it. moro adj. "maure", "de couleur brun foncé" (dp. av.1470, DELI 779).] NF cont. Morogallo (ITA:23/Rc:19). III.(PRIMUS +).0. [Avec it. primo adj. "premier", peut-être avec le sens de "chef" (dp. av.1321, DELIN 1259).] NF cont. Primogallo (ITA:5/Pe:5), Primigalli (ITA:12/Ar:11,Fi:1). III.(RUSSUS +).0. [Avec it. rosso adj. "rouge; roux" (dp. av.1321, DELI 1107). Ce NF pourrait résulter également d’un NF double Rossi Galli agglutiné, mais un tel nom n’est pas attesté. ] NF cont. Rossigalli (ITA:49/Mn:29,Mi:8,Ro:7, Fe:3) 74. III.(+ FORTIS).0. [Nom composé avec it. forte, présent dans la commune de Fagnagna (CostantiniCognFriuli 375).] Doc. hist. IR-13 Giacomo Galloforte di ignoti (= Giacomo Galloforte (Ciconicco) a.1888) (Cervignano) a.1838 CostantiniCognFriuli 375. NF cont. Galloforte (ITA-FRI:24/Ud:21,Pn:2). III.(+ *MOLLIĀTUS).0. [+ fr. mouillé adj. "rendu humide par contatct avec un liquide" (TLF 11, 1142).] NF cont. Jaumouillé (FRA:644/LoireA:466, MaineL:21,Sarthe:16,Vend:10; RP:56).

aurait été réétymologisé sans aucun rapport avec otto et gallo. 74 D’origine incertaine aussi sont les NF italiens Caragallo (ITA:17/Na:15; Vi:2) et Francogallo (ITA:5/Ge:4; Rc:1).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

III.(+ FOCUS).0. [Pour le CI 819, NF napolitain prob. composé de Galli et Fuoco; une forme altérée de guardafuoco n.m. "parafuoco" paraît moins vraisemblable75.] NF cont. Gallifuoco (ITA:299/Na:231,Fg:39,Pa: 10,Ce:4) 76,77,78.

III.(BATTERE +).0. [Avec it. battere v.tr. "percuotere, colpire" (dp. av.1250, DELIN 191–2). SN de motivation peu claire, prob. de qqn qui frappe ou qui abat les coqs; comp. III.(*MATTEA, -ĀRE +).0.] NF cont. Battigalli (ITA:44/Gr:12,Rm:8,Si:6, Pt:4).

III.(BARBA +).0. [Avec it. barba n.f. "barbe" (dp. av.1294 DELIN 179–180). D’un SN équivalant à "barba di gallo" (DizOnomSicilia 112); ce NF typiquement sicilien occupe le 58e rang dans l’île et dans la seule prov. de Catane, le 13e rang (CI 149) 79.] NF cont. Barbagallo (ITA:8841/Ct:6036,En: 516,Sr:464,Me:296,Pa:173,Cl:77,Cz:71; > Rm: 185,Mi:161,Na:109).

III.(CANTĀRE +).0. [NF qui ont prob. à la base un NL Cantagallo, dont le nom d’une commune toscane (ITA/Fi) et une autre localité de la comune de Impruneta (ITA/Fi) ainsi que d’autres certainement (Annuario TCI). Le CI 374 estime toutefois que, dans quelques cas, il pourrait s’agir d’un SN reprenant la dénomination cantagalli de diverses plantes, dans les aires toscane et septentionale (DEI 725), sans exclure un terme dialectal "polesano" cantagàlo figurant dans l’expr. farghe el cantagàlo a uno "dare la baia, prendere in giro un ragazzo che non è stato promosso a scuola" [Beggio 1995]. La distribution de Cantagalli concerne la Toscane et l’Émilie-Romagne, tandis que la forme Cantagallo est surtout de la région de Pescara, avec épicentre à Penne (CI 374).] NF cont. Cantagallo (ITA:948/Pe:474,En:49, Ch:23,Ct:14; Fr:189,Rm:91,Na:17,Pi:9; > ESP:6); Cantagalli (ITA:1129/Ra:394,Re:111,Bo:79,Fo:14; Rm:111,Fi:60,Lt:51,Si:32; Te:75) 82.

III.(REX +).0.3. [Surnom lorrain, à intérêt motivationnel.] Doc. hist. GR-27 Jehans li clers c’on dist li Rois des Jalz a.1293(or.) BannrollenMetz 2,36280. III.(JOHANNES +).0. [NF composé de Zan(ni) "Gianni, Giovanni" et d’it. gallo. Comp. les NF Zangrilli, Zangrillo tout à fait similaires.] NF cont. Iagallo (ITA:46/Is:34,Bn:6), Zangallo (ITA:20/Br:18,Ta:1,Ba:1); Zangalli (Ø ITA), Giovagalli (ITA:11/Re:9,No:2) 81. 75

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Caracausi y voit quant à lui un nom originellement grec Galiphoukês, formé du grec galiphês "accarezzatore, adulatore" avec suffixe, réinterprété sous l’influence de gallo et fuoco (DizOnomSicilia 673). On suit le DizOnomSicilia 672–4 qui explique les NF Gallidoro (ITA:63/Pa:30,Ba:27,Me:6) et Gallodoro (ITA:20/Me:17) par un NP grec Kallidôros signifiant "bello come un dono, bel dono". Quant au NF ombrien et campanien Galloro (ITA:675/Cz:426,Na:173,Sa:7; > Rm:18,To:13), il est d’origine toponymique, d’après le top. Galloro en Ombrie (DizOnomSicilia 674). Les NF sardes Gallisai (ITA-SRD:176/Or:70,Nu:43,Ss: 41,Ca:5), Gallisay (ITA-SRD:10/Nu:2; > Mi:4,Tn:2), > Gallisàj (ITA:9/SET:8) résultent de l’adpatation sarde du NF catalan Gallis(s)a, Gallissans, surnom ethnique "galicien" (PittauCognSardi3 1,390). À ajouter le SN cont. sicilien ["sorta di uccello":] (u) Gaddu-cèfiru (ITA/Sic[Ucria] RohlfsSNSicilia 63), composé avec it. zefiro n.m. "vent de l’ouest, suave" (littéraire, dp. -a.1292, DELI 5,1464).] En est issu par ailleurs un microtop. sicilien Barbagallo TCI 51 E4 (DizOnomSicilia 112). Autre mention lorraine délicate à analyser : Jaikemins Kukelujalz a.1285(or.) BannrollenMetz 2,120. Quant aux NF Pietragalla (ITA:544/Pz:382,Ba:18), Pietragallo (ITA:43/Ba:20,Ta:12) et Petragallo (ITA:464/ Ba:396), ils sont à mettre en relation avec le top. Pietra-

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III.(FERRĀRE +).0. [Avec it. ferrare v.tr. "applicare piastre metalliche sul piede di cavallo (…) e bue a protezione e a difesa" (dp. fin s.13, DELIN 572). SN manifestement ironique, à comp. avec les nombreux NF Ferrabue, etc.] NF cont. Ferragallo (ITA:12/No:12); Ferragalli (ITA:19/Ch:14;Pc:5), Feragalli (ITA:44/Ch:30,Pe: 10,Aq:3). III.(FUMĀRE + ?).0. [Avec it. fumare v.tr. "emettere fumo o vapore" (dp. av.1321, DELIN 620). À comparer avec les NF Spennagalli, etc. ? Peut-être SN de celui qui fume les coqs pour les voler, cf. LURATI, Ottavio, in Studi in onore di Giulia Caterina Mastrelli Anzilotti (2001), 268.]

galla, commune de l’Alto Bradano (ITA/Pz), avec allusion à l’origine. Le NF se concentre dans la prov. de Potenza (CI 1337). – Il se pourrait que -galla soit syn. de P(i)etra- et ne dérive pas de GALLUS. 82 Auxquels on peut adjoindre les NF doubles Capitano Cantagallo (ITA:10/Pe:8,Rm:2) et Cantagalli del Rosso (ITA:5/Li:5).

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*GALLUS / GALLUS (NP)

*GALLUS / GALLUS (NP)

NF cont. Fumagallo (ITA:44/Av:20,Cs:4; No:7, At:5); Fumagalli (ITA:20193/Mi:9682,Co:6463, Bg:1815,Va:589,Bs:221,So:181,No:158), Fumegalli (ITA:7/Tv:6,Ve:1).

135,Fo:47,Va:21; Ps:127), Pizzigalli (ITA:106/Bg: 58,Pr:16,Cn:7,Co:4; Ch:8), Pizzogalli (ITA:8/Te:7).

III.(MANDUCĀRE +).0. [Avec it. mangiare v.tr. "prendere un cibo, masticarlo e deglutirlo (dp. a.1158, DELIN 922–3). Comp. ci-dessous Pappagallo, de même motivation.] NF cont. Mangiagalli (ITA:466/Mi:392,Pv:22, No:10,Mn:10,Bg:8). III.(*MACTĀRE +).0. [Avec it. (am)mazzare v.tr. "uccidere con mezzi violenti" (dp. fin s.13, DELIN 95). Comp. le NF Mazzagatti, Mazzalupi, etc.] NF cont. Mazzagallo (ITA:28/Ve:26,Pd:2); Mazzagalli (ITA:27/Ri:15,Rm:7,Na:3,Mc:2), Massagalli (ITA:10/Pv:10). III.(MIRĀRI, -ĀRE +).0. [Avec it. mirare v.tr. "osservare attentamente" (dp. av.1300, DELIN 985); SN de qqn qui surveillait les coqs ou bien qui en examinait les entrailles, peut-être avec connotation ironique.] NF cont. Miragalli (ITA:5/Re:5). III.(PAPPĀRE +).0. [Avec it. pappare v.tr. "mangiare con grande ingordigia" (dp. av.1367, DELIN 1127–8) ; NF très expressif, concentré surtout dans les Pouilles, à Bari et Molfetta, ainsi qu’en Campanie (CI 1271).] NF cont. Pappagallo (ITA:1492/Ba:790,Fg:212, Na:134,Ce:25; > Mi:100,Rm:74), Papagallo (ITA: 23/En:9,Ba:3); Pappagalli (ITA:28/Pa:17Ct:2,En: 1; Rm:5,Ch:3), Papagalli (ITA:8/Ge:8). III.(PASSĀRE +).0. [Avec it. passare v.tr. "trafiggere, trapassare" (dp. av.1315), "attraversare", etc. (DELIN 1144). Comp. le NF Passagrilli. SN dont la motivation et le sens sont incertains.] NF cont. Passagallo (ITA:5/Te:5). III.(pizzicare- +).0. [Avec it. pizzicare v.tr. "pincer; voler" (dp. a.1340–42, DELIN 1207); prob. SN de voleur de poulets, cf. LURATI, Ottavio, in Studi in onore di Giulia Caterina Mastrelli Anzilotti (2001), 268.] Doc. hist. IR-12 [Génitif:] Picegali (Lardaro) a.1221 CesariniCognTrentino 126. NF cont. Pizzigallo (ITA:276/Ta:193,Ba:19,Fg: 15,Br:9); Pizzagalli (ITA:958/Co:449,Mi:139,Bg: 95

III.(PLUMĀRE +).0. [Avec fr. plumer v.tr. "couvrir de plumes" ou bien "priver de plumes" (TLFi; FEW 9, 86b-87a); le sens dérivé "piller, voler" est attesté depuis le 13e s. et peut intervenir dans la motivation de ce surnom83, comme le proposent DauzatDNFF 489 'sobriquet de celui qui dérobait les coqs ?' et MorletDENF 795 'surnom de voleur', mais ce peut être un simple surnom de plumeur de volailles (cf. GermainNFWallonie 818 v° Plumecoq). Ce composé phastique avec fr. rég. jau "coq" est à mettre en relation avec le composé parallèle du type Plumecoq, davantage répandu dans le Nord et en zone picarde84 et le NF Plumeoisille († MorletDENF 795), Plumoisille (FRA:7/Dord:7). ] NF cont. Plumejau (Ø FRA), Plumejeau (FRA: 213/MaineL:142,LoireA:34,IndreL:5), Plumejault (FRA:68/MaineL:63), Plumejeaud (FRA:39/Char: 13; Var:9), Plumejaud (FRA:1/CharM:1), Plumejeault (FRA:1/MaineL:1), Plumegeau (FRA:52/ MaineL:41,DSèvres:4), Plumegeaut (FRA:4/MaineL:4); [variantes à finales altérées, remotivées sur le PN Jean:] Plumejean (FRA:1/LoireA:1), Plumejeand (FRA:2/Fin:1). V. carte 3. III.(spennare +).0. [Avec it. spennare v.tr. "privare delle penne" (dp. a.1292, DELIN 1583), à rapprocher du NF fr. Plumecoq et du précédent. Comp. aussi les NF de même motivation Pelagallo, Pelagalli → PILĀRE.] NF cont. Spennagallo (ITA:90/Na:70,Sa:7).

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Comp. aussi norm. (Bayeux) gauplumé "celui qui a les cheveux en désordre" (dp. a.1771, FEW 4, 46b), (PontAudemer) cueillir à gauplumé, gauplumer "sarcler à la diable" (ibid.). Cf. les NF Plumecoq (FRA:134/Nord:28,Oise:20,MeurtheM:18,IlleV:11,Somme:8; BEL:1/Ht:1), Plumecocq (FRA:602/Nord:407,PCal:84,Paris:34,MeurtheM:13, EureL:6; BEL:5/Ht:4), Plumecoc (FRA:1), Plumecooq (FRA:1), Plumecok († MorletDENF 795). Quelques mentions anciennes complètent la documentation de ce nom composé : GR-25 Piérard Plumekocq a. 1415 Tournai; GR-26 Plumquo a.1552 SubsidesNamur 115, la vefve Plomcoq a.1602–1603 TerriersNamur 100; GR-28 N. Plomme Coc (Reims) s.14 TarbéChampagne 217; GR-42 Maroie li feme Gillot Cok Plume (Lessines) [a.1275](or.) RentierAudenarde f° 104r.

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*GALLUS / GALLUS (NP)

Carte 3.

*GALLUS / GALLUS (NP)

Les NF français Plumejeau, Plumejault, Plumejeaud et Plumegeau dans l’ouest de la France

NF Plumejeau (FRA:213). NF Plumejault (FRA:68). NF Plumegeau (FRA:52). NF Plumejeaud (FRA:39).

Concentration maximale: MaineL:142. Concentration maximale: MaineL:63. Concentration maximale: MaineL:41. Concentration maximale: Char:13. Concentration maximale: Nord:435.

NF Plumecoq + Plumecocq (FRA:736).

III.(STRANGULĀRE +).0. [Avec it. strangolare v.tr. "uccidere ostruendo le vie respiratorie al collo; étrangler" (dp. av.1306, DELIN 1624).] NF cont. Strangolagalli (ITA:25/Fr:22,Rm:3). III.(*TIRĀRE +).0. [Avec it. tirare v.tr. "portare verso di sé, o allontanare, le estremità di q.c. in modo da distenderla" (dp. a.1300–13, DELIN 1698–9), SN faisant sans doute allusion à la manière de tordre le cou (d’un poulet); comp. Strangolagalli (qui précède). À comparer avec les NF Tirafèrri, Tiralóngo, Tiramani et Tirapelle, composés avec le même verbe.] NF cont. Tiragallo (ITA:126/Ge:37,Sp:16,Im: 11,To:6,Sv:5); Tiragalli (Ø ITA), Tirigalli (ITA:

28/Pg:28). – Tiragallo (ITA:126/SRD/Ca:34,Ss:1, Nu:1) 85. → GALLĪNA, GALLUS (NP), KŎK-/COCCUS [non traité], PILĀRE, PULLUS, PULLA, *PULLIUS. Weinhold (1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Vitoria/Bilbao; Zaragoza; Sevilla; Wirth; Müller; Arcamone; Minervini; Wolf. – Synthèses: Galicien/Boullón; Asturien/ Cano Gonzalez; Castillan/Ramirez, Garcia Gallarín; Catalan/Bastardas; Belgoroman/Hanton; Galloroman/Germain; Italien/(révisé:Arcamone/Fanciullo/Parenti); Roumain/Tomescu. – Réviseurs : Cano, Kremer, Arcamone/Fanciullo/Parenti. 85

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Quant aux NF italiens Princigallo (ITA:136/Fg:117), Princigalli (ITA:493/Ba:306,Fg:13; Mi:53,Rm:38,Na:23, To:19), Pringigallo (ITA:12/Fg:8) et Prigigallo (ITA:95/ Ba:58,An:15,Fg:8), concentrés surtout dans les Pouilles, ils font partie des dérivés altérés du NP Percivalle avec attraction parétymologique de gallo (CI 1386).

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GALLĪ NA

GALLĪNA

(lat.) poule

Structure I.0. I.0.3. I.0.4. [DĒ +] I.1. I.2. I.2.3.4. [DĒ +] I.2.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀRIU).0. -ĀRIU).1. -ĀRIU).1.3. -ĀRIU).1.2.4. [DĒ +] -aş).0. -ATTU).0. -ATTU).1. -ELLU).0. -ELLU).1. *-ĒRIU ?).0. *-HARD-).1. -ĪNU).1. -ISCU).0.3. -iţă).0. -ITTU).0. -ITTU).1. -ITTU).1.3. -ITTU).2.3.4. [DĒ +] -ŌNE).1. -ORIU ?).1. -OTTU).0. -OTTU).1. -(A)TŌRE).1. -uşă).0. -ŪCEU).0. -ŪCEU).1. *-WALD-).1.

III.(+ PIGMENTĀTUS).0. III.(COXA +).0. III.(BALNEĀRE +).0. III.(MANDUCĀRE +).0. III.(spennare +).0.

GALLĪ NA

des prolongements significatifs en anthroponymie dans la majorité des grands domaines IB, GR et IR, ainsi qu’en roumain1. Dans certaines langues ibéroromanes, telles le galicien et l’asturien, il a souffert de la concurrence avec un autre lexème, pita (DRAG; DALLA 957), d’usage plus général aujourd’hui, formé à partir de la racine *PITT- "punta", "cosa pequeña", de formation onomatopéique ou expressive (DELLA 5 s.v. pitu, el 2). Comme le précise le DEAF G3, col. 439, « Le type gallina a occupé seul la Galloromania jusqu’au 13e s., mais a été repoussé depuis dans des zones marginales (Jersey, Nord, extrême Est, extrême Sud», notamment par occ. pola, frprov. poulaille et fr. poule; c’est ce qui ressort de l’analyse de la carte 1071 de l’ALF 1071, schématisée par LecturesALF carte 442). Il est possible, ajoute la notice du DEAF, qu’en afr. poule et geline aient été différenciées sémantiquement, la poule étant le jeune animal comme le suggèrent quelques contextes (DEAF G3, col. 439). La geline a joué aussi un grand rôle comme petite redevance féodale2. Dans la lexicographie française contemporaine, le mot geline est considéré comme archaïque depuis le 18e s., mais comme le rappelle GendronAnimauxNL 167–8, il subsiste dans de nombreux parlers régionaux de France3. C’est ainsi que le nord du domaine picard, en France et dans la partie occidentale du domaine belgoroman, a conservé jusqu’aujourd’hui, sous des formes glène, plus rarement glinne [e], le type £geline· "poule", issu de lat. GALLĪNA4; les formes du reste du 1

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0. [Lat. GALLĪNA n.f. "poule" (dp. Pl., OLD2 827; ThLL 6,1681–3), blat. GALĪNA, dér. de lat. GALLUS "coq", a eu des continuateurs dans toutes les langues romanes (REW 3661), avec 99

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Sont attestés aussi en latin GALLĪNĀCEUS "de poule" (dp. Pl.; Cic., gallinaceus gallus, Gaffiot 709; REW 3662; ThLL 6,1683 + OLD2 827), GALLĪNĀRIUM n.n. "poulailler" (dp. Plin., Gaffiot 709; REW 3662a; ThLL 6,1683) et GALLĪNĀRIUS adj. "de poule, poulailler" (dp. Cels.); n.m. "celui qui a soin du poulailler" (dp. Cic., Gaffiot 709; ThLL 6,1683). Par contre, le sens secondaire pris par la locution nominale geline pouchiniere "constellation du Cygne" ne semble pas avoir joué de rôle dans une quelconque motivation. Le terme geline est employé aussi depuis le 13e s. comme terme de redevance féodale, v. DEAF G col. 442 et Gdf. Pour A. Thomas (Romania 32,447–450), galina serait du point de vue phonétique la forme régulière, ce qui va à

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GALLĪ NA

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domaine d’oïl se rattachent à → *PULLIUS5, cf. FEW 4,38a-41b. Dans le domaine italien aussi, le terme gallina est bien représenté en anthroponymie, sous la forme simple, la forme masculinisée et divers dérivés. Il en va de même dans le domaine ibérique, même si la documentation réunie dans cet article ne le reflète pas vraiment. La proximité avec certains dérivés de GALLUS, surtout ceux en -ĪNU, pose des problèmes de classement et de répartition entre les deux étymons. Comme pour les autres termes comme PULLUS et PULLA, la motivation est essentiellement métonymique pour un éleveur de volailles (→ GALLĪNĀRIUS) ou métaphorique pour une personne qui, par son aspect physique, son comportement (crainte) ou ses attitudes, peut s’assimiler à l’image donnée par l’animal (cf. CI 820; RapelliCognVeronese 362) 6. Pour DauzatTraité 199, SN d’une personne craintive, peureuse, ou bien d’un éleveur de poules; CompanNPNice 539 estime quant à lui qu’en nissard ce sobriquet n’est pas péjoratif. On doit tenir compte également, pour la motivation, d’autres acceptions métaphoriques et figurées du lexème, comme celles de l’asturien "cobarde, ensin valor nin determín [pa facer les coses]; traidor, que nun ye lleal", du castillan "persona cobarde, pusilánime y tímida", ou du catalan "persona cobarda" (→ I.0.). Comme le rappelle GendronAnimauxNL 167–8, les NL issus de lat. GALLĪNA sont majoritairement des microtoponymes utilisant soit le lexème simple, soit recourant à des dérivés7. Et comme tous les oiseaux, il lui arrive

de chanter, mais seulement en zone occitane : Cantegaline à Roquecourbe, Cante-Galine à Carbes (Tarn). Dans les domaines ibérique et italien aussi, on rencontre maints toponymes en rapport avec les divers aboutissements de GALLĪNA, cf. notamment PielAufsätze7,2038; dans les Asturies, à l’origine, ils peuvent faire référence à des oiseaux, ou à des plantes herbacées (ast. gallines) indéterminées, ou même à la forme d’un terrain qui serait similaire à la crête des oiseaux (GarcíaAriasToponAst 431). Kremer,Aufsätze 11,160–161;12,159; VasconcellosAntrPort 222; MachadoDicOnom 2, 689; BoullónAntrMedGal 232; Ø DíezApellidos; TibónApellidos3 101; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; MoreuRenoms 112, 141–2; Fexer 345; DauzatTraité 199; DauzatDNFF 275, 285; MorletDENF 440, 452, 465, 533; CompanNPNice 539; AstorNFMidi 357– 8; BillyDicNFPuyD 2,134 (NP Gelin);2,161; Ø MorletHPicardie; GabionNFSavoie 506, 520; DebrabandereWb 561,580; Herbillon/ GermainNFBelg 350,359; GermainNFWallonie 459,470–1; HuberRätNb 873; CostantiniCognFriuli 374; CesariniCognTrentino 185; DeFeliceDCI 131; CI 820,929; LuratiCognLombardia 255–6; FerrariCognCremona 339– 340; OlivieriCognVeneto 215; RapelliCognVeronese 362; RaparoCognMarche 193 (Sgallini); DizOnomPuglia 221–2; Ø RohlfsCognLucania; Ø RohlfsCognCalabria; DizOnomSicilia 673, 801; Ø PittauCognSard3; ConstantinescuDOR 434; IordanDNFR 207,216.]

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l’encontre de l’opinion de Meyer-Lübke (ZfRPh 28, 114– 116) pour expliquer le passage de gallina à geline. Pour l’aire du mot dans les dialectes où il n’a pas été évincé par poule, v. FEW 4,38b. Minervini y voit même « un soprannome scherzoso o polemico » (DizCognPuglia 221). GendronAnimauxNL 167–8 pointe notamment Bois des Gélines, Champ de la Geline, Blanche Geline, Bec ou Plume de Geline. Il voit aussi le terme frprov. jaune dans la Gealine à Salérans (Hautes-Alpes), la Jaune à Freissinières (Hautes-Alpes), Jalinette à Ristolas (id.) et Éclose (Isère) (ALLy n° 334). Enfin Galine, de l’occ. galina, a

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sans doute été employé comme sobriquet dans la Galine à divers endroits et notamment à Labastide-en-Val (Aude, Ad locum vocatum la Gallina 1331), etc. Pour le portugais et le galicien (Galinha/Galiña, Galinhas, Galinheira/Galiñeira, Galiñeiras, Galinheiros/Galiñeiros, Galiñeiro, Galinhela, etc.) v. MachadoDicOnom 2,689–90; Madoz 8,276. Pour les NL asturiens du type La Gallina (Llg), Las Gal.linas (Sl), El Gallinal (Xx), La Gallinal (Vv), Gallineiru (Ce), Gal.lineiru (Sl, Vd), Os Galiñeiros (Tr), v. GarcíaAriasToponAst 431. À prendre en compte également l’oronyme Gallina, nom de deux rivières (ESP/M,Le) et Sierra de la Gallina (ESP/ Ca). En ce qui concerne le domaine catalan, v. CorominesOnomasticon 4,301 et DECat 4,299 ainsi que, à titre d’exemple, Portella de Gallinassa (Prats de Molló) < PORTELLA GALLINACEA "portella freqüentada pels galls salvatges", "únics ocells gallinacis que es poden trobar a aqueixes altures" (CorominesOnomasticon 4,301).

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GALLĪ NA

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I.0. [De gal./port. galiña/galinha n.f. "poule" (dp. a.1253 MatKremer; DELP 3,120), ast. gallina "pita; fema del Gallus gallus [con una cresta colorada y que se cría p’aprovechar la carne y los güevos]", comme adj. m. et f. fam. "cobarde, ensin valor nin determín [pa facer les coses]; traidor, que nun ye lleal" (dp. a.937(s.12), DELLA 4 s.v. gallina, la; DALLA 650), cast. gallina "poule", fig. et fam. "persona cobarde, pusilánime y tímida" (dp. a.1050, BDELC 289; Kasten/Cody 360; DRAE), cat. gallina "poule", m. et f. fig. "persona cobarda" (dp. a.1242, galines, DECat 4,298; fin s.13, DCVB 6,151–4; DIEC), aocc. galina, galinha "poule, poularde, geline" (dp. s.13, Raynouard 3,418) 9, occ. galino, galhino, jalino (Mistral 2,13b), afr., fr. geline n.f. "poule" (dp. ca.1140–Widerh 1675, TLF 9, 152 'vieux') 10, "poule comme redevance féodale" (a.1229–1464, DEAF G3, col. 440–1), aflandr. gline (Gdf; TilanderLex, etc.), pic.(Mons) (Delmotte, Sigart) glenne, (Wiers) glaine, flandr. (Lille, Douai, Tourc.) glaine (FEW 4,38a), art. glène "homme efféminé" (FEW 4,38b) 11, engad. giallina "poule", "gelinotte", "lagopède" (DRG 6,141), it. gallina "poule" (dp. a.1230–60, DELIN 631), vén. galina (Boerio 296), lomb. gallinna, gainna (Arrighi 266,268), roum. găină n.f., pl. găini12 "volatile de basse-cour (de la famille des Gallinacés), femelle du coq" (dp. a.1507 Tiktin 2, 210–1), fig. "personne bête", "personne lâche", "personne qui a toujours peur, craintive" (PuşcariuEW 265; Scriban 543–4; Cioranescu 351). Cf. aussi DEAF G3 col. 440. – En Italie, le NF Gallina qui est très fréquent, surtout dans le Piémont, dans le Veneto, le Frioul et en Sicile, occupe le 552e rang par fréquence au niveau national (CI 820) 13.] Doc. hist. IB-11 Petro Gallina a.1168(s.13) CDJubia 98 (BoullónAntrMedGal 232). – IB-12

Petrus Johannis dictus Gallina (= Petrus Johannis de Cantim dictus Gallina) a.1258 PMHInquisitiones 973b;994a, Vicencio Gallina a.1258 PMHInquisitiones 1010a. – IB-13 domus Johanis Galline a.1264 DocJoãoPortel 3914. – IB-21 Petro Galina a.1194(or.) CDSahagún 4,514, Martinus Gallina a.1219(or.) CDSahagún 5,124, Petrus Gallina a.1273(s.18) ColAsturias 2,43. GR-11 Nicolau Galine a.1338 CartOssau 84, Monon Galine (Morlaas) a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 42, Micoloo Galine (Medine) (= Micoloo Galine de Morlaas (Fayet Aubii)) a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 121;58. – GR-12 Guillermus Gallina (Aniane) a.1175, filia Marie Galline (Aniane) a.1183, Durandus Gallina (Aniane) a.1187, Poncius Gallina, Durantus Gallina (Montpellier) a.1199– 1200, Durandus Gallina (Aniane) [s.12], Poncius Gallina (Aniane) a.1211, Hugo Gallina (Aniane) a.1213 tous Fexer 345, Estienne Dombres et Marguerite Galine mariés (Florac) a.1689 Dupouy, RGévCC 12,68. – GR-13 Stephanus Gallina [a.1150](s.12) CartNice 51, Adia uxor Ugoni Galine a.1151(s.12) CartNice 34, Willelmus Gallina [a.1160](s.12) CartNice 122 et al., Gallinam (Eze) a.1252 CompanNPNice 692, Huga Gallina (Nice) a.1252 CompanNPNice 692, filius Rost. Galline (Nice) a.1252 CompanNPNice 69215, Feraudus Gallina (Manosque) a.1257 AubenasDocProvence 90. – GR-14 Jo. Austenc l’autra gallina a.1204 CensChomelix 54, Galina (= Gualina) a.1366/1367 TaillePérigueux 168;14016, [NF:] Jaline (Brousse) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,161. – GR-23 André Geline (Crotes) (= la meson André Geline (La Marechaucée) [s.14]) [-a.1337] CartTours 2,192;2, 180. – GR-24 [Sous réserve:] Willelmus Glene a.1203 RôlesNormandie 2,91. – GR-25 Biernart Gline a.1273–80 FriedenTournai (GermainNFWallonie 459b), Jakemes Gline a.1279–1280(or.) LoiTournai 326, Bernard Gline [HocquetTestaments] a.1358 DebrabandereWb 561, Antoine Glinne (ou Gleine) a.1569 BergerRépNPArtois 647. – GR-26

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En nissart actuel, la galina est la poule, tandis que la poula est la poulette (CompanNPNice 539). Plutôt que d’une forme féminine de Gellin, prénom bien attesté dans le Hainaut (→ *GAIL- NP); cf. DebrabandereWb 561; Herbillon/GermainNFBelg 350. L’existence dans la même aire du dérivé £gelineur· (cidessous, II.) rend assez probable l’hypothèse d’un nom d’origine métonymique lié à la profession du premier porteur; cf. → PULLUS, *PULLIUS, KOK-, etc. Il y a aussi des formes populaires de plur. corni, spécifiques au masculin. OlivieriCognVeneto 215 cite aussi une variante Chalina [1302, BL17].

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Comme NL : a portella do ual de galinhas a.1330 ChancAfonsoIV 221 (J. M. Piel). CompanNPNice 539 observe que, contrairement à ce qu’affirme DauzatTraité 199, dans la région niçoise l’ancien nom traditionnel galine et donc la poule est aussi représentative que le coq. La mention Peire Gualia (Saurel) a.1380/1385 LEstimesStFlour 190 est plus douteuse.

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François Gelinne a.1781 BourgeoisNamur 4,123. – GR-29 [NF:] Geline (Savilly) a.1470 MonsaingeonNFAuxois 249, Geline (Corsaint) a.1753 MonsaingeonNFAuxois 24917. IR-11 an Annen Galinen guot (Maienfeld) a.1475 HuberRätNb 873, Maria Galin (Surava) a.1640 HuberRätNb 873, Margarita Ghalin (Surava) a.1649 HuberRätNb 873, Nesa Gallyn (Seewis) a.1652 HuberRätNb 873, Franc. Gallin (Mon) a.1653 HuberRätNb 873, Jacob Gallin (Brinzouls) a.1675 HuberRätNb 873, Elisabeth Gallina (Brinzouls) a.1717 HuberRätNb 873. – IR-12 bonum hered. Hainrici dicti Gallina (Rifair) a.1394 HuberRätNb 873. – IR-13 Meinhardus Gallina sacerdos de Rivis d’Arcano a.1228 Corgnali, Oderico dicto Galina a Gemona a.1350 Corgnali, Ser Giacomo Gallina speziale in Udine q. Girolamo ciroico da Verona a.1519, Leonardo Gallina da Gemona a.1606, Tristano Gallina da Marano a.1606, Angelo Gallina sarto di Gemona a.1610, Francesco Gallina (anche Galino o Gallinis) notaio Gemona a.1643, m.° Domenego Galina a.1664 tous CostantiniCognFriuli 374. – IR-23 Cremosianus Galina (Cremona) a.1174 FerrariCognCremona 33918, Giov. Galina (Sta Maria i Calanca) a.1598 HuberRätNb 873, Ant. Galina (Sta Maria i Calanca) a.1627 HuberRätNb 873, Barthol. Ghalin (Sta Maria i Calanca) a.1644 HuberRätNb 873. RO-14 Gavril Găină a.1634–1653 DocRomHistA 22,105, Toader Găină a.1637 DocRomHistA 24, 81, Găină ţiganul (“le tsigane”) a.1645 DocRomHistA 30,19. – RO-15 Găină (ţigan “tsigane”) a.1507 DocRomHistB 2,113, Găină (ţigan “tsigane”) a.1512 DocRomHistB 2,220, Stan Găină a.1626 DocRomHistB 21,53. NF cont. Galinha (POR). – Gallina (ESP:172/ GAL/Ou:43; VAS/Gu:15; CAT/B:30,Gi:7), Galina (ESP:54/CST/Ca:34; 15 nés à l’étranger). Galine (FRA:30/TarnG:4,BRhône:4,Var:3,Hér: 2) 19, Galina (FRA:103/BRhône:20,Vaucl:18). – Ge-

linne (FRA:2/Ardn:1; BEL:179/Nr:71,Ht:57,BW: 21,Lx:9), Gelline (BEL:9/BW:9), Gélinne (BEL:15/ Lx:6,Nr:5), Geline (Ø FRA; BEL:6/Lg:5), Géline (BEL:3/Lg:3), [forme contractée en domaine picard:] Glinne (FRA:9/Nord:7,Ardn:1, BEL:305/Ht: 26420,Nr:16,Bxl:8,BW:5,Lg:2,Lx:1), v. carte 2, Gline (FRA:15/Oise:6,PCal:1,Nord:1, BEL:36/Ht: 22,Bxl:9,Lg:4,BW:1), Glinnes (BEL:1/Nr:1), [sous réserve:] Glenne (FRA:6/SaôneL:6) 21,22; [var. phonétique tourangelle, v. MoreauNFTouraine 150:] Gelugne (FRA:55/IndreL:45,Vienne:4,Fin:3). – Jeline (FRA:7/Isère:4). Gallina (ITA:11017/FRI:219) 23. – Gallina (ITA: 11017/SET:6503,MES:220624,MER:1017, CEN: 858; > FRA:453; BEL:28) 25, Galina (ITA:18/Pg:10; > BEL:3), [avec préfixe In- typique de la Sicile pour marquer l’appartenance familiale ou bien avec valeur renforçative (CI 929):] Ingallina (ITA:555/Rg: 132,Ct:131,Pa:70,Cl:56,Sr:31,En:30). – Pour le NF Gallini, éventuel pluriel de Gallina, v. → GALLUS II.(+ -ĪNU).0. Găină (ROM:1342/Tm:207,Bz:145,Bc:109,Vl: 45,Nt:44,Dj: 37; IordanDNFR 207). SN cont. Edelinda Ribeiro Freire Galinha (POR MatTPiel). – La Gallina (ESP-AST/Si[La Pola] VillaBasalo,LLAA 119,63). – [Els porucs, vergo-

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Les nombreux NP Gelien, Gelin, Gellain et Gellin classés par MonsaingeonNFAuxois 249 sous le lemme geline sont très prob. à rattacher plutôt au NP Gelin. Selon FerrariCognCremona 340, pour le NF Gallina « si deve pensare ad un’origine soprannominale di varia natura, per lo più canzonatoria o polemica (DCI 131), ma sopratutto dedotta per abbreviazione da altri epiteti od anche già cognomi, come Brusagallina, Scannagallina, Pelagallina e simili, talora da riferire a toponimi ». On hésite à y associer le NF Galigne (FRA:147/HGar: 64,Aude:24,Hér:18,Var:12,Ariège:12), qui se situe dans

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une zone correspondant à occ. galina et qui serait dû à une mouillure, v. carte 1. 20 Surtout dans les régions de Charleroi et de Tournai. 21 Les NF Glenn (FRA:41/BRhône:6,Paris:6,Nord:4; BEL: 2/Ht:2) et Glen (FRA:64/PCal:19,Paris:12,Loire:6,Mos: 6) sont prob. d’origine anglo-saxonne. 22 Les NF Degline (BEL/48/BFl:26,BW:8) et Deglinne (BEL:15/BFl:15) sont des variantes altérées du NF Deglime(s), qui renvoie au NL Glimes (BEL/BW), cf. GermainNFWallonie 308. 23 D’après CostantiniCognFriuli 374, les Gallina arrivèrent à Buja au début du 19e s. Il semble qu’ils étaient originaires de la Val di Sole (ITA/Tn) où, dans le village de Pallizzano, il y a encore de très nombreux Gallina. 24 En ce qui concerne les occurrences méridionales, il peut y avoir concurrence pour l’origine du nom avec un toponyme (formellement homonyme mais dont l’étymon est sans doute distinct), par ex. Gallina, hameau de Reggio di Calabria (commune autonome jusqu’en 1927), cf. CI 820. 25 En outre nombreux NF doubles : Gallina Nerio (ITA: 11/Me:11), Gallina Toschi (ITA:6/Bo:5), Brusa Gallina (ITA:8/No:8), Cottarelli Gallina (ITA:5/SET:5), Filippetto Gallina (ITA:7/Tv:7), Leo Gallina (ITA:15/Ag:8,Pa: 2), Porco Gallina (ITA:77/Cs:70,Cz:3) et Rosa Gallina (ITA:12/To:12).

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Carte 1.

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Aires de distribution des NF occitans Galine, Galina et Galigne avec limite de la zone occitane galina (ALF 1071)

NF Galine (FRA:30). Concentration maximale: TarnG:4,BRhône:4. NF Galina (FRA:103). Concentration maximale: BRhône:20. NF Galigne (FRA:147). Concentration maximale: HGar:64. //// Aire du type lexical occitan galina (ALF 1071, LecturesALF 442).

Carte 2.

Les NF Glinne/Gline et Glineur en Wallonie et dans le nord de la France et l’isoglosse des lexèmes pic. glène / wall. poye

NF Glinne (FRA:9; BEL:167). Concentration maximale: Nord:7; Ht:264. NF Gline (FRA:15; BEL:36). Concentration maximale: Oise:6; Ht:22. NF Glineur (FRA:636; BEL:1034). Concentration maximale: Nord:375; Ht:659. //// Aire maximale en Hainaut des NF picards Glin(n)e et Glineur.

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nyosos, tímids:] En Gallina (ESP-CAT/[Torellò] MoreuRenoms 112), en Joan de la Gallina (ESPCAT/[Vic] MoreuRenoms 141), [fill de gallinaire:] el Manel de la Gallina (ESP-CAT/[L’Espluga de Fr.] MoreuRenoms 141), En Gallina (ESP-CAT/ [Montuïri] MoreuRenoms 142. Gaḍḍina (ITA/Sic [Nicosia] RohlfsSNSicilia 62), Jaḍḍina (ITA/Sic [Francofonte, Palazzolo] RohlfsSNSicilia 67).

masculines de Gallina28 soit comme des dérivés suffixés en -ino du NP Gallo ou de l’appellatif gallo "coq"29; nous optons pour la seconde hypothèse en renvoyant les mentions italiennes, mais non les mentions frioulanes, vers → GALLUS II.(+ -ĪNU).0. Le NF Gallini est centro-septentrional (prov. de Ferrare et Modène), tandis que Gallino se révèle typique du Frioul, du Piémont et de Ligurie (CI 820).] Doc. hist. GR-12 Guillelmi Galin (Languedoc) a.1056, Petro Galin (Languedoc) ca.1081, Galis de Montalt (Ste-Eulalie/Av.) ca.1178, Guali de Mont Alt (= Gali de Montalt) (Ste-Eulalie/Av.) a.1178 BrunelChartes 2,63, Gali e Guillem de Sancta Euladia (Ste-Eulalie/Av.) a.1185 tous Fexer 345. – GR-22 Aldebert Gelins (Poitiers) ca.1100(s.12), Petro Gelinus (St-Maixent) a.1108–1115(s.12) tous Fexer 345. IR-11 Andreas Gallunus (S-chanf) a.1642 HuberRätNb 873. – IR-13 Suor Caterina Gallino q. m.° Franc. da Gemona a.1537, Biagio Galino de Rive a.1545, Ser Antonio q. Ser Pietro Gallino di Gemona a.1550, Ser Pietro Gallino notaio di Gemona [questi, in Gemona, è il primo di quattro notai a nome Gallino (anche de Gallinis e Gallio)] a.1572, Ser Antonio q. Pietro Gallino da Gemona a.1582, dott. Eustachio Gallino da S. Daniele a.1644, Domenico Gallino q. Zuanne da S. Daniele a.1743 CostantiniCognFriuli 37430. – IR-23 Alberius Galino (Cremona) a.1287 FerrariCognCremona 339. NF cont. [Sous réserve, v. introduction ci-dessus:] Galin (FRA:752/Ariège:9731,HPyr:86,Land:

I.0.3. [Nous ne suivons pas MorletDENF 571 v° Lagelin, -ine qui ne fait aucun rapprochement avec l’étymon GALLINA, mais s’en tient au NP d’origine germ. Agilin, Agelin, avec agglutination de l’article. – S’y oppose la curieuse mention parisienne GR-21 Alain le breton du coc & lageline [lire: la geline ?] tau(er)nier a.1299(or.) TailleParisMs26.] Doc. hist. GR-29 La Geline (Semur-en-Auxois) a.1445 MonsaingeonNFAuxois 249. NF cont. [Sous réserve:] Lageline (FRA:29/ Cher:28), Lagelin (FRA:1 [1891–1915]). I.0.4. [DĒ +] Doc. hist. IR-23 Petrebonus de Galina (= Petrebonus de Galinis a.1270) (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 339. I.1. [En raison de l’apparition relativement fréquente de Gallina comme matronyme, Fexer 345 postule une origine secondaire pour le type Gali(n), à savoir une masculinisation anthroponymique de Gallina. GabionNFSavoie 506 estime aussi que les NF Galin et Gallin (depuis le 16e s.), qui subsistent dans les deux départements de la Savoie, représentent «une var. dialectale de gelin, ancienne appellation du poulet (lat. gallinus, dimin. de gallus, coq)». Dans le domaine occitan, on note toutefois de nombreuses mentions de Galin ou de Galinus en fonction de premier nom, ce qui incite à y voir un NP; il en va de même dans le domaine d’oïl, ainsi en Lorraine (GR-27) Gelins li filz Hanriat Gelin a.1335(or.) RôlesBansMetz 14927. Pour des raisons pratiques, nous les classons ensemble sous une même rubrique. – En Italie, DeFeliceDCI 131 considère que les NF Gallino et Gallini peuvent être considérés soit comme des formes

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Aucun toponyme La Geline/Lageline ne semble attesté en France. Voir sous → GALLUS.

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Pour ce NF de San Daniele, l’explication pourrait être différente selon CostantiniCognFriuli 374. En 1451 on trouve les mentions suivantes: Benum de Garino, Andream de Garino (à San Daniele), Henrico quondam Colai Agarini de Ragonea. Il pourrait s’agir dès lors du NP (A)garin, dim. de Agâr, top. issu de agâr "solco, fenditura in cui scorre l’agua". Le passage du -r- à -l- ne fait pas difficulté (simple rotacisme) et le double -ll- est un des nombreux cas d’hypercorrectisme. Comme le concède CostantiniCognFriuli 374, seules des recherches d’archives approfondies pourraient conforter cette thèse. En outre, pour DeFeliceDCI 131, une origine toponymique n’est pas à exclure pour les mentions toscanes minoritaires, notamment à partir du top. Gallina, commune de Castiglione d’Orcia (ITA/Si). Les attestations anciennes figurant dans CostantiniCognFriuli 374 ont été transmises par Roberto Moschion. Auquel il convient d’ajouter un curieux NF Galin dit Grenier (FRA:2/Ariège:2).

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73,Gir:55, PyrA:38,HGar:3732). – Gallin (FRA: 479/Isère:232,Rhône:64,Drôme:19,Ain:13,Sav:12). Gallino (ITA:1394/FRI:49/Ud:46,Pn:3). SN cont. [Masculinisation de la forme féminine:] el Gallino (ESP-CAT/[Vinarós] MoreuRenoms 37.

Une telle forme féminine exclut dans un certain nombre de cas le sens de "poulailler"; cf. la forme fém. de fr. (bourb.) jalignier (ci-après).] Doc. hist. IB-12 Caterina Galoa galinheyra a.1565 LLançamentoLisboa 2,155, Antonia Pereira Galinheira de alcunha viuva. a.1723 InquisiçãoCoimbra 35534. NF cont. Jalinière (FRA:12/Dord:5,Gir:2; LoirCh:2). SN cont. Emília Rosa Ermelinda Galinheira (POR MatPiel). – [Renoms indicatius d’oficis:] Gallinaire, Gallinera (ESP-CAT MoreuRenoms 127).

I.2. Doc. hist. IB-21 Manuela les Gallines (Xixón) [a.1850–1890](a.1937) GarcíaOliva,LLAA 51,56. IR-45 Gallinarum Andreas (Pouilles) [s.11–13] DizCognPuglia 222. NF cont. Galinhas (POR). – Gallinas (ESP:151/ Pal:92). SN cont. [SN de la famille:] Los de Gallines (ESP-AST/Si[La Pola] VillaBasalo,LLAA 119,65). I.2.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB 13 Violante das Galinhas a.1608 RegSéLisboa 2,487. GR-27 Guillame des gellines (= Guillaume dez gellenettez) (Châtel-sur-Moselle, Vosges a.1509) a.1537 WirthAnthrLorraine 605. I.2.4. [DĒ +. Avec préposition marquant la référence à la famille ou la relation aux poules.] Doc. hist. IR-11 Chasperino de Galinis (Surava) a.1664 HuberRätNb 873. – IR-13 Leonardo de Gallinis da Gemona a.1485 CostantiniCognFriuli 374. – IR-23 Petrebonus et Ottobellus de Galinis (= Petrebonus de Galina a.1283) (Cremona) a.1270 FerrariCognCremona 339, Bellinus de Gallinis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 339, Nigrus de Galinis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 339. II.33 (+ -ĀRIU).0. [De port. galinheira n.f. "mulher que vende galinhas" (Ø DELP; Ø Houaiss), cat. gallinaire "qui es dedica al comerç de gallines, sia en viu, sia mortes" (DCVB 6,154; DECat 4,299). 32 33

Également Guad:109. Les NF cont. asturiens Gallinal (ESP:135/AST:91) sont probablement d’origine toponymique, en raison de leur distribution géographique ([SADEI:]AST:84/Xx:38,Vv: 31) et de la présence des NL El Gallinal à Xixón(Xx) et La Gallinal à Villaviciosa (Vv) (NomenclátorAst; GarcíaAriasToponAst 431). Pourraient être également d’origine toponymique les NF cont. Gallinar (ESP:171/AST: 129; [SADEI:]AST:123/Ca:30,Uv:27,Po:18,Xx:17,Pi:10, Pa:5,Cr:5). Doit être prise en compte à cet égard l’alternance des suffixes -al/-ar tant dans le lexique que dans la toponymie.

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II.(+ -ĀRIU).1. [De port. galinheiro n.m. "indivíduo que cria e/ou vende galinhas" (dp. s.15, DELP 3,120) 35, aocc. g(u)alinier n.m. et adj. "mangeur de volaille" (Raynouard 3,418: Levy 4,24–25), occ. galinièr "marchand de volailles" ou "poulailler" (Alibert 418), frprov. giliner (cf. ChambonMéthodes 2, 214), it. gallinaro, -aio n.m. "allevatore, venditore di polli", "luogo in cui si tengono i polli" (GDLI 6, 558c), ou bien au fig., vén. galinèr n.m. "mercante dei polli" (Boerio 296), "ladro" (?), sic. gaḍḍinaru "pollaio", "addetto ai polli", "venditore di polli" (VS 2,171), cf. CI 82036,37, FerrariCognCremona 34

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En toponymie espagnole, cf. les NL Galiñeira GAL:Lu, C, La Gallinera ESP:Co,Tf (aussi en microtoponymie) et Galiñeiras GAL/C. Sens non repris dans les dictionnaires étymologiques. Cf. Martim Johannes galinheiro a.1395 TomboBeira 304, Bertolameu Afonso galinheiro a.1475 GonçalvesÉvora 55, Luis de Rosalles nosso galinheiro [D, Manuel] a.1498 AHP 4,367, Alomsso Ferreira nosso galinheiro a.1505 PMA 5,23, a molher e erdeiros de Pero Lopez que foi galinheiro a.1526 AHP 10,95 (= MatKremer). Ainsi que le rappelle GendronAnimauxNL 167–8, « avec le dérivé Galinier / Galinière (ou Galigné, Gallinière), bien attesté du centre de la France aux Pyrénées, la probabilité d’une formation anthroponymique est plus forte. Galin et Galinier sont en effet des NF répandus. Nous pensons aux lieux-dits les Galinières à Roffiac (Cantal, Ghalineyras 1510), et le Galinier à Saint-Privat-deChampdos (Gard). Cependant, la microtoponymie a certainement conservé des traces du poulailler occitan : le galinier (jaliner, jalinier dans le Lyonnais). Le terme est très courant dans les archives cévenoles des 16e et 17e s. et nous le retrouvons dans la microtoponymie de la Lozère et du Gard : les Galinières à Saint-Maurice-deVentalon (Lozère), le Galinier à Aiguèze, etc. ». Cf. aussi AstorNFMidi 357–8. Quelques mentions sont à mettre en relation avec le top. du Latium Gallinaro (ITA/Fr), v. CI 820. Dans la

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34038 et DEAF G3 col. 446. RapelliCognVeronese 362 renvoie à vér.(Lessinia) galinàro "pollaio" et à tosc. gallinaio "pollaio"; de roum. găinar (anc. rég. găinari) "éleveur de volaille, marchand de poules", fig. "voleur sans envergure", "oiseau, espèce de vautour" (dp. a.1496, Tiktin 2,210–1) < lat. GALLINĀRIUS (Cihac 1,106; CADE 111) ou dérivé avec un suffixe d’agent de roum. găină (Cioranescu 351; DEX 413). Dans le domaine GR, afr. gelinier, jelinier "poulailler" (dp. 2e moit. 12e s.) est un dérivé de latméd. GALLINĀRIUM plutôt que de GALLĪNA + -ĀRIUS, cf. DEAF G3 col.445–6, mais en anthroponymie le nom de métier (éleveur de poules) semble nettement plus probable, comme en témoigne la mention arrageoise de 1231; de bourb. jalignier n.m. "poulailler" (FEW 4, 40a) ou plutôt nom de métier, en raison de la forme féminine Jalinière attestée ci-dessus.] Doc. hist. IB-13 Guonçalo Fernandez galinheyro a.1565 LLançamentoLisboa 1,47, Bellchior Francisco galinheyro a.1565 LLançamentoLisboa 1,87, Alvaro Nunnez gallynheyro a.1565 LLançamentoLisboa 3,260 et al., Antonio Gomez galinheiro a.1566 RegSéLisboa 1,131, Belchior Fernandez galinheiro (= Maria filha de Belchior Fernandez gallinheiro a.1594) a.1592 RegSéLisboa 1,465;1, 351. GR-14 P. de Jalinier (Courteserre) a.1357 DocLivradois 3,42, P. Gelinerii (Courpière) a.1357 DocLivradois 3,44, Guilhaume Jallinier chirurgien a.1638 Decanter,BSAHL 92,162. – GR-25 [Chaîne onomastique inversée:] Gallinarius Pieres a.1231 NecrArras 29. – GR-29 Guy Gelinier a.1419/1420 ComptesÉtatBourguignon 5/1,225, Anthoine Gelinier bourgeois de Dijon a.1434 ComptesÉtatBourguignon 5/1,92. – GR-31 Petro Jalayner a.1307(or.) MaillardNPLyonnais n° 475, Martinus Jalayners a.1307(or.) MaillardNPLyonnais n°501 et al., Galterus Giliners a.1309 MaillardNPCluny 438.

IR-53 Perretta Gallinari a.1097 DizOnomSicilia 673. NF cont. Galinier (FRA:2381/Tarn:860,HGar: 408,Hér:301,Aude:265,Aveyr:38,Ariège:37), Galinié (FRA:394/Tarn:163,HGar:57,Hér:55,PyrOr:20, Aude:11; > BEL:1/Lx:1), Gallinier (FRA:1/Gers:1), Galigner (FRA:11/HGar:5,Ariège:2,Aude:2,Tarn: 2) 39, Jalinier (FRA:78/Corr:45), Jalinié (FRA:23/ Dord:10,Corr:4,Gir:4). – Gelinier (FRA:117/May: 34,Aube:18,Orne:8,PCal:7,IndreL:5; RP:31) 40, Jalinier (FRA:78/Mos:15,Sarthe:4,IndreL:2). Gallinaro (ITA:1991/Pd:584,Tv:244,Ve:74,Mi: 59,Vr:58; Na:289,Ce:176; Lt:186,Rm:59; > BEL: 6), Galinaro (Ø ITA; > FRA:8); Gallinari (ITA: 1105/Pc:344,MI:136,Re:109; Rm:119,Na:73,Lt:54, Li:53), Galinari (ITA:26/Pg:21,Rm:4; > FRA:3). Găinar (ROM:47/Ab:17,Ms:12,Bv:10,Sb:7,B:2). SN cont. [Pollaio:] Gaḍḍinaru (ITA/Sic [Ucria] RohlfsSNSicilia 62). [che vende galline:] Jaḍḍinaru (ITA/Sic [Grammichele] RohlfsSNSicilia 67).

doc.hist. il s’agit pratiquement toujours de Gallinar(i)o, s’agissant donc d’un nom d’origine. 38 Pour FerrariCognCremona 340, il pourrait s’agir soit d’un détoponyme, s’agissant d’un nom de localité Gallinara, -aria, -aro, existant aujourd’hui tant en Ligurie que dans le Latium, soit de la «cognominizzazione» du nom de métier gallinarius "guardiano delle galline" (GDLI 260) mais aussi "allevatore o venditore di pollame" se non, addirittura, "ladro de galline".

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II.(+ -ĀRIU).1.3. Doc. hist. GR-29 Estiene/Jehan Richart le Gelenier (Dijon) a.1341–1342 RegDijon 75 (cité par ChambonMéthodes 2, 1214). NF cont. Găinaru (ROM:90/B:29,Mh:22,Ph:21, Bc:16), Găinariu (ROM:24/Sv:7,Nt:4,Gl:4,Vs:3, Is:2,Bv:2,Ct:1,Tm:1). II.(+ -ĀRIU).1.2.4. [DĒ +. Pluriel faisant référence sans doute à une famille.] Doc. hist. IR-12 ser Ant. not. de gallinariis (Trentino) a.1463 CesariniCognTrentino 185. – IR23 Iohannes de Gallinaris (Crema) a.1314 FerrariCognCremona 340. II.(+ -aş).0. [Dérivé avec suffixe diminutif.] Doc. hist. RO-14 Gheorghi Găinaş a.1636 DocRomHistA 23,47. NF cont. Găinaş († ROM). II.(+ -ATTU).0. [Cf. a.1220 MatKremer 41, s.15 DELP (forme purement anthroponymique, non lexicalisée). En castillan, le suffixe se joint aux

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Le NF Galinière (FRA:42/LoireA:28,IlleV:5,Calv:3), concentré dans l’Ouest, est sans doute d’autre origine, peut-être comme NF détoponymique. Peut-être avec métathèse: Genillier (FRA:243/PuyD:165, Loire:10,SaôneL:7). V.e gallinatos com XXti V.e ovis a.1220 LFideiBraga 3,13.

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noms d’animaux pour désigner leur élevage (PhariesSufijos 122).] Doc. hist. IB-12 Maria Galinata a.1258 PMHInquisitiones 699a, Constança Gomes Galinhata (var. Galhinata) s.14 LVelhosLinhagens 157, Pero Soares Galinata (var. Galinhato) s.13 LVelhosLinhagens 139,173 (→ II.(+ -ATTU).1.).

Doc. hist. IB-23 Arnal Galinella (= Arnaldus Galinella a.1142) [a.1131] CDHuesca 157;180. IR-31 Buthi f. Gallinelli (Pistoia) a.1102 [Santoli 1939] CI 820. – IR-42 Gregorius Gallinella (Gaeta) a.1269–1270 [Filangieri 1950] CI 820. – IR-53 Benedictus Gallinella a.1299 [De Citella 2, 176] DizOnomSicilia 673. NF cont. Gallinella (ITA:602/Pg:210,Tr:99,Rm: 36,Vt:34; Pr:37,Pc:22; Bn:35,Ba:24; > BEL:1), Galinella (ITA:10/Pg:4; To:2,Sp:2), [avec préfixe In- marquant l’appartenance familiale:] Ingallinella (ITA:64/Rg:28,Sr:16; Na:14,Rm:3); Gallinelli (ITA:506/Rm:193,Fr:128,An:30,Vt:30,Fi:14), Galinelli (ITA:11/Mi:5,Bs:2). SN cont. [Vezz. di Jaḍḍina:] Jaḍḍineḍḍa (ITA/ Sic [Gioiosa Marea, Ispica] RohlfsSNSicilia 67).

II.(+ -ATTU).1. [D’aast. gallinatu n.m. "cría de la gallina o de dellos páxaros" (dp. a.1265(or.), galinatos, seulement CDCarrizo 2,47; DELLA 4 s.v. gallinatu*), occ. galinat "coq, poulet" (Alibert 418). – Pour GabionNFSavoie 506, le NF Galinat, disparu en Savoie au 20e s., est plutôt un dérivé de galin, «var. dialectale de gelin, ancienne appellation du poulet (lat. gallinus, dimin. de gallus, coq)», qui a pu traduire l’afr. gelinas "efféminé".] Doc. hist. IB-11 Gometil Gallinato a.1291(s.13) CDCarboeiro 571 (BoullónAntrMedGal 232), miles Gallinato a.1291(s.13) CDCarboeiro 571 (BoullónAntrMedGal 232), Lourenço Eanes Gallinato a.1300 RivasOnom 428, Meen Suarez Gallinato a.1408 RivasOnom 428. – IB-12 Pero Soares Galinata (var. Galinhato) s.13 LVelhosLinhagens 139,173 (→ II.(+ -ATTU).0.), dom. Louremço Soarez Gallinato o Bōoom cavaleiro d’armas [a.1340– 1344] LLinhagens 2,175, Gomez Soarez Galinhato o Velho s.14 LLinhagens 2,177. – IB-21 Suerus Menendi Galinatu a.1251(or.) DocVillaverdeSandoval 130. GR-32 Stephano Bessonay alias Galinat (= Stephanus Bessonay alias Galinat a.1416(or.)) a.1412 (or.) RegGenève 1,37;1,83. NF cont. Gallinato (ESP:75/H:44,Se:20), Galinato (ESP:19 [dont 15 nés à l’étranger]). Galinat (FRA:296/Dord:198,Gir:37,Corr:7,PuyD: 7), Jalinat (FRA:33/Corr:25,Lot:2). Gallinatto (ITA:To:9,Cn:1; > Galinatto FRA:2); Gallinatti (ITA:44/To:43,Cn:1), Gallinati (ITA:45/ Pv:25,To:14,Vr:2; > Galinatti FRA:2). II.(+ -ELLU).0. [Dérivé d’arag. gallina n.f. "poule" et adj. "cobarde; miedoso" (BocAragonés 3,1002); dérivé de gallina avec le suffixe –ella ou bien directement d’it. gallinella n.f. "poulette" et nom d’autres espèces d’oiseaux ou, comme terme de botanique, "valériane" (dp. ca.1344, DELIN 631; DEI 1754), cf. CI 82042. V. carte 3.] 42

À signaler Galinhela (POR/Bra) en toponymie.

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II.(+ -ELLU).1. Doc. hist. IR-44 Annectus Gallinellus (Teano) a.1269–1270 [Filangieri 1950] CI 820. NF cont. Galineau (FRA:190/Gir:71,HGar:10), Galineaud (FRA:11/HGar:11), [avec changement de suffixe:] Jalineau (FRA:4/Gir:3). – Galineau (FRA: 190/IndreL:32,Vienne:27), Gelineau (FRA:1532/ MaineL:667,CharM:172,DSèvres:112,LoireA:74, May:58,Gir:44,Sarthe:43), Jelineau (FRA:37/ CharM:33,MaineL:2; Gir:1,HGar:1) 43. II.(+ *-ĒRIU ?).0. [Seule la forme typiquement sicilienne avec préposition In-, marquant l’appartenance à une famille, subsiste à Ragusa et en Sicile (CI 820).] NF cont. Gallinera (Ø ITA), [avec préfixe marquant l’appartenance à une famille:] Ingallinera (ITA:199/Rg:173,Ct:7; Ge:10); Gallineri (ITA:30/ Pd:24; Fr:5). II.(+ *-HARD-).1. [D’une forme corresp. à mpic. (1648) glinar n.m. "coq châtré; individu sans énergie" (FlutreMPic 129, cité par DEAF G3 col. 445).] NF cont. Galinard (FRA:1/Gers:1). Gallinardi (ITA:13/Mi:12,Pv:1).

43

On hésite à y adjoindre les NF normands Glinel (FRA: 528/Calv:182,SeineMrt:112,Manche:69,Oise:24, Eure: 20,Somme:18) et Glinelle (FRA:10/Eure:6,Calv:4) absents des dictionnaires français (Ø MorletDENF 465).

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GALLĪ NA

Carte 3.

GALLĪ NA

Aires de distribution des NF italiens Gallinella et Gallinelli

NF Gallinella (ITA:602).

Concentration maximale: Pg:210.

NF Gallinelli (ITA:506).

Concentration maximale: Rm:193, FR:128.

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GALLĪ NA

II.(+ -ĪNU).1. NF cont. Gallinini (ITA:27/Cr:10,Vi:8,Mn:6) 44. II.(+ -ISCU).0.3. [Dérivé avec suffixe patronymique, marquant la descendance.] NF cont. Găinescu (ROM:100/B:30,Vl:28,Bv: 17,Tm:15; IordanDNFR 216). II.(+ -iţă).0. [De roum. găiniţă n.f. "poulette, gélinotte"; dérivé avec suffixe diminutif.] Doc. hist. RO-15 Găiniţă s. a. ConstantinescuDOR 276. NF cont. Găiniţă (ROM:6/B:5,Db:1). II.(+ -ITTU).0. [De cat. gallineta n.f. "dim. de gallina; gallina petita o graciosa" (DCVB 6,155), d’afr. gelinete n.f. "petite poule" (dp. fin s.12, DEAF G3 col. 444) et de sa var. lorraine gelinate "gelinotte" (ibid.; FEW 4,39b), qui survit dans quelques dialectes aux sens de "petite poule", "gelinotte" et "poule d’eau" (DEAF G3 col. 444); d’it., piém. gallinetta n.f. "gallinella" (REP 707). – Cf. RollandFaune 2,334–5.] Doc. hist. GR-27 les II filles Jenin Gelinate de Syei a.1267(or.) BannrollenMetz 1,157. NF cont. Gallinetta (ITA:41/Vr:14,Vi:13,Mi:11), Galinetta (ITA:14/Vi:9,Vr:4). SN cont. en Pep de sa Gallineta (ESP-CAT/[Eivissa] MoreuRenoms 141), [polleria:] ca la Gallineta (ESP-CAT/[Valls] MoreuRenoms 142. – Galinette (FRA/GR-13), SN d’Ugolin Soubeyran dans le film Jean de Florette (1986). II.(+ -ITTU).1. [D’occ. galinet n.m. "poulet", fig. "homme coquet et galant" (Alibert 418).] Doc. hist. GR-27 Jehan Jallenat le vignour a.1444 JugementsÉchevinsMetz 2,87, Jehan Jallenat le vignour l’annel frere de Thiriat Jallenat a.1515 JugementsÉchevinsMetz 2,382. NF cont. Galinet (FRA:140/HVienne:56,Gir:9, Char:9,Dord:8; Marne:17), Gelinat (FRA:55/ PuyD: 23,HLoire:3,All:2; CharM:8). – Gelinet (FRA: 245/Vienne:49,Creuse:14,Orne:11,All:8; Mos:48, SaôneL:8; RP:40; BEL:1/Ht:1). Galinetto (ITA:12/Pv:8,Bs:2,Al:2); Gallinetti (ITA:21/Vc:10,Bs:9; > Galinetti FRA:22/Rhône:15). 44

On ne suit pas GermainNFWallonie 451 qui propose de voir dans le NF Gallin (BEL:77/FlOc:41,Lg:15) un surnom issu de mfr. galin adj. "galant" (FEW 17,474a), cf. Hugo Gallin a.1242–1281 Straten.

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GALLĪ NA

II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-29 [NF:] Le Gelinet (Mont-SaintJean) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 249. II.(+ -ITTU).2.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-27 Guillaume dez gellenettez (Châtel-sur-Moselle, Vosges) a.1509 (= Guillame des gellines (Châtel-sur-Moselle, Vosges) a.1537 WirthAnthrLorraine 605. II.(+ -ŌNE).1. NF cont. Galinon (FRA:80/Corr:35,Gir:16,Lot: 6,HVienne:6,Cantal:4) 45, Galinou (FRA:120/LotG: 70,Gir:21), Jalinoux (FRA:16/Dord:3,HGar:3,Cantal:1; > Somme:3,RP:6), Jalinou (FRA:1), Jelinou (FRA:1), Jallino (FRA:1/TarnG:1). – Gelinon (FRA:10/RP:3,Somme:2,Creuse:2; Gir:3). Gallinoni (ITA:22/Mi:11,Mo:4,Va:2). II.(+ -ORIU ?).1. [Avec suffixe plutôt savant, cf. RohlfsGramStor § 1075,1117.] NF cont. Gallinoro (ITA:53/Na:52,Ce:1). II.(+ -OTTU).0. [Prob. d’occ. galinòta n.f. "poulette, gelinotte" (Alibert 418), mfr.,frm. gelinotte n.f. "petite poule engraissée dans une basse-cour" (dp. a.1531, considéré comme 'vieux', TLF 9,152), ou de mfr.,frm. gélinotte "oiseau gallinacé sauvage très voisin de la perdrix, à plumage roux et à tête huppée, vivant dans les forêts des régions montagneuses d’Europe et d’Asie" (dp. a.1552, Rabelais, TLF 9,152) 46, wall. djèlinote, etc. (ALW 8, 209b), v. également GendronAnimauxNL 167–847.] NF cont. Galinotte (FRA:1). – Gelinotte (FRA: 182/HSaône:49,MeurtheM:39,CôteOr:34, SaôneL: 10,Cher:5; BEL:3/BW:1,Bxl:1), Gélinotte (BEL:2). II.(+ -OTTU).1. [Dérivé avec le suffixe -oto/ -otto; le NF Gallinotti est surtout lombard, particulièrement de la prov. d’Alessandria (CI 820).]

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GabionNFSavoie 506 observe que le diminutif [de Galin] Galinon, formé ou introduit après 1600, n’est plus rappelé que par un lieu-dit d’Ayse (FRA/HSav). Une dérivation en -otte à partir du nom individuel Gellin ne peut pas être écartée. Les deux diminutifs, gelinette et gelinotte, sont également attestés en toponymie française : les Gelinettes à Échiré et Airvault (Deux-Sèvres), la Gélinotte à Méaudre (Isère) et Cornot (Haute-Saône), les Gélinottes à Nettancourt et Gondrecourt-le-Château (Meuse), etc. (GendronAnimauxNL 167–8).

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GALLĪ NA

GALLĪ NA

Doc. hist. IB-12 Pero Soares Galinhoto [a.1340– 1344] LLinhagens 2,159 et al., Galinhoto s.15 VasconcellosAntrPort 222. NF cont. Galinot († FRA MorletDENF 440). – Gelinot (FRA:48/Var:34,PuyD:7; Vend:4). – Jalinot (FRA:7/Sav:3,Rhône:1,Loire:1,All:1). Gallinotto (ITA:7/Va:3,No:2,Mi:1); Gallinotti (ITA:250/Al:109,Pv:27,No:23,Ge:21,Mi:19), Galinotti (ITA:9/Ge:4; > FRA:15).

NF cont. Gallinucci (ITA:239/Fo:156,Ts:32,Ra: 18; Rm:21), Galinucci (ITA:21/Fo:19; Pg:2).

II.(+ -(A)TŌRE).1. [D’un type non attesté, se dénonçant formellement comme picard, *£glineur· n.m. "marchand de volaille", dérivé en -(A)TŌRE du type £gline· (→ A.I.0.). Le foyer de répartition du NP Glineur indique en effet qu’il s’est formé dans la région boraine (v. liste des porteurs et carte 2), laquelle connaît le type gline. – Cf. Herbillon/ GermainNFBelg 359; GermainNFWallonie 470–1; MorletDENF 465a (qui voit dans Glineur une «forme contractée de Gelineur» situé erronément dans l’Est) 48. Doc. hist. GR-26 Philippe Glineux a.1728 BourgeoisNamur 4,132, Jacques Glineux a.1730 BourgeoisNamur 4,132. NF cont. Glineur (FRA:636/Nord:375,PCal:93, MeurtheM:14,Cher:8,Ardn:7, BEL:825/Ht:659, Bxl:81,BW:30,Lg:28,Nr:9,Lx:5; BFl:9,FlOc:4) v. carte 2, Glinneur (BEL:1/Ht:1), [avec métathèse:] Ghilneux (FRA:2/Nord:1,PCal:1, BEL:22/Ht:14, Bx:4,BW:1; BFl:3), [forme flamandisée:] Glinoer (BEL:8/Bxl:5,BFl:3). II.(+ -uşă).0. [De roum. găinuşă n.f. "poulette, gélinotte", dérivé avec suffixe diminutif.] NF cont. Găinuşă (ROM:32/B:7,Bz: 6,Ph:5; IordanDNFR 216). II.(+ -ŪCEU).0. [De roum. găinuţă "poulette, gélinotte", dérivé avec suffixe diminutif.] NF cont. Găinuţă (ROM:8/Iş:4; IordanDNFR 216). II.(+ -ŪCEU).1. [Dérivé avec le suffixe -uccio (CI 820).] 48

La solution de DebrabandreWb 580a («Glin(n)eur : peutêtre afr. gleneur, fr. glaneur, glaneur»), phonétiquement irrecevable, est à écarter. – Le recours au verbe *geliner (cf. HerbillonNFBelg 5,500 : « pour un rattachement à fr. geline "poule", il faudrait au moins partir du verbe *g(e)liner, attesté dans les dialectes, surtout d’oc, notamment au sens de "faire la cour" ») est inutile.

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II.(+ *-WALD-).1. [Avec suffixe -aud.] NF cont. Galinau (FRA:3/Gers:2,Gir:1), Galinaud (FRA:53/Creuse:12,HVienne:5,Corr:5; Isère: 10) 49, Jalinaud (FRA:85/Creuse:22,HVienne:20, Corr:3). – Gelineaud (FRA:38/PuyD:12,CharM: 4; Rhône:10,Ain:3), Gelinaud (FRA:235/CharM: 105,PuyD:27,Char:18,Indre:12,Cher:10), Jalinaud (FRA:85/Oise:18,Paris:8,BRhin:6) 50. III.(+ PIGMENTĀTUS).0. [Avec cast. pimentado adj. (a.1280, Alfonso X, CORDE, appliqué aux épices, especias pimentadas; Ø Kasten/Cody; Ø Kasten/Nitti; Ø DRAE); prob. en référence à la poule aux plumes de couleurs différentes, et appliqué au porteur du surnom, ajouterait aux connotations de poule, celle de peau tachetée ou marquée de taches de rousseur ou de la couleur des cheveux.] Doc. hist. IB-27 Domingo Gallina Pimentada [a.1253] RepSevilla 2,286. III.(COXA +).0. [Avec it. dial. cossa n.f. "parte dell’arto inferiore sostenuta dal femore, nei mammiferi compreso fra l’anca e il ginocchio" (dp. av.1321, cosce, DELI 290; cossa, fin s.15 seulement, GDLI 3,879). Cette forme cossa au lieu de coscia est très répandue en Italie (v. RohlfsGramStor 1, §225). – À ajouter au DHAR II/2, col. 73, à la suite de → COXA B.d.III.(+ AUCA).0.] Doc. hist. IR-44 Pandulfi Cossagallina a.1098 CDAversa 1,404451. III.(BALNEĀRE +).0. [Avec it. bagnàre v. "spargere liquido su q.c. o qc." (dp. a.1321, DELI 103).] Doc. hist. IR-31 Benencasa Bagnagallina a.1212(or.) CaleffoSiena 181.

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Dont les NF Galinand (FRA:37/Loiret:23,LoirCh:4) et Galinant (FRA:11/Loiret:3,Vienne:2,Cher:2) pourraient n’être que des formes altérées graphiquement par confusion de u et de n. Le NF sicilien Gallinica (ITA:23/En:10; Rm:13) est nettement d’origine toponymique, cf. DizOnomSicilia 673, tandis que le NF Gallinea (ITA:9/Bg:7) est plus difficile à analyser. À mentionner aussi les SN contemporains italiens Grassagallina et Panis gallina (MatKremer).

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III.(MANDUCĀRE +).0. [Avec it. mangiare v.tr. "manger" (dp. a.1158, DELI 711).] Doc. hist. IR-31 Bonaventura Mangiagallina a.1262 LCensuumPistoia 250. III.(spennare +).0. [Avec it. spennare v.tr. "privare de le penne" (dp. av.1299, DELIN 1583).] Doc. hist. IR-46 Guido Spinnagallina a.1240/ 1269 PlateaBisignano 13252,53.

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Quant aux NF Piergallina (ITA:15/Ap:14), Piergallino (ITA:6/Na:6), Piergallini (ITA:885/Ap:582,Rm:133,An: 11; Te:41,Pe:39; Fo:17,Bs:12) et Pergallini (ITA:57/Te: 48,Rm:4,Ap:3,Pe:2; > BEL:3), ils appartiennent à la série du nom médiéval Percivalle, Perciavalle, avec croisement parétymologique avec le nom personnel Piero + -gallo suffixé en -ino, v. CI 1336. Le NF détoponymique Cantagallina (ITA:7/No:4; Tr:3) fait référence à un top. homonyme, mais le NL Cantagallina de Castiglione del Lago (ITA/Ombrie) ne coïncide pas du tout avec la localisation du NF contemporain.

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GALLĪ NA

→ GALLUS, PULLA, PULLUS, *PULLIUS; PĒS, CAE54 , CANTĀRE.

CĀRE

Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Pisa. – Synthèses: Portugais/Kremer; Asturien/ Cano; Belgoroman/Hanton; Galloroman/Germain; Italoroman/(révisé:Arcamone); Roumain/Tomescu. – Réviseurs: Cano, Kremer, Arcamone/Fanciullo/ Parenti.

54

Pour rappel, le NF Cecagallina (ITA:13/Ch:9; Mi:4) peut s’analyser soit comme un composé phrastique avec le verbe cecare "aveugler", du type Cecalupi, ou bien comme ceca gallina "poule aveugle" → CAECĀRE.

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PULLUS

PULLUS

PULLUS (lat.) petit d’un animal; jeune oiseau, poussin; poulet

ment conservé, le latin a déjà tendance à le supprimer 1, cf. RE 10/1,1080; 17/2,1405; 23/ 2,197. PULLUS et ses dérivés sont présents, avec des évolutions différentes et des sens particuliers, dans toutes les langues romanes sauf en roumain. Du sens "jeune oiseau" subsistent d’importants restes, sans effets visibles – ou distinguables des dénominations de gallinacés – en anthroponymie2; la dénomination d’autres espèces, surtout d’équidés, s’est restreinte à certains dérivés (→ PULLAMEN, PULLĪNUS, PULLITER). Le mot de base sert dans la Romania entière à désigner les gallinacés domestiques, en concurrence surtout avec → GALLUS, GALLĪNA; une autre concurrence, du galloroman au roumain, lui vient de son dérivé tardif → *PULLIUS. – Les deux acceptions principales forment deux blocs géographiques: en espagnol et catalan3, langues où le sens plus étendu "jeune oiseau" est assez vivant, PULLUS signifie "poussin, poulet" (→ A.). Par contre (→ B.), les attestations anciennes et les survivances en galloroman (languedocien et dialectes français de l’Est) montrent le passage au sens "coq (adulte)". En italien, il est terme générique à côté des termes marqués → GALLUS et GALLĪNA (Devoto-Oli 1437); en piémontais, cette base "petit (de n’importe quel animal)" s’enregistre principalement via des formes dérivées, tandis

Structure A. Sens "poussin, poulet". A.I.0. A.I.0.3. A.I.2. A.II.(+ A.II.(+ A.II.(+ A.II.(+

-ic- + -ELLU).0. -ĪTTU).0. -ĪTTU).0.3. -ŌNE).0.

B. Sens "coq" ou nom générique B.I.0. B.I.0.3. B.I.2. B.II.(+ -ĀCEU).0. B.II.(+ -ĀCEU + -ĪNU).0. B.II.(+ -aci).0. B.II.(+ -ĀCULU).0. B.II.(+ -ĀCULU + '-ULU).0. B.II.(+ -ĀRIU > -ERIU).0. B.II.(+ -ĀRIU).1. B.II.(+ -ĀRIU + -(E)OLU).0. B.II.(+ -ĀRIU + -ŌNE).0. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ĪNU).0. B.II.(+ -ITTU).0. B.II.(+ -ITTU).0.3. B.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +] B.II.(+ -ITTU).1. B.II.(+ -(E)OLU).0. B.II.(+ -ŌNE).0.

0. [Lat. PULLUS, -A "jeune animal; jeune oiseau" (ThLL 10,259–263) connaît plusieurs significations, déjà en latin classique (dp. Pl., OLD2 1670; AndréOiseaux 134–5): 1° "jeune animal, en particulier petit du cheval ou de l’âne"; 2° "jeune oiseau"; 3° "petit des oiseaux domestiques, poussin, poulet"; 4° "hypocoristique désignant des enfants ou des jeunes gens" (Plaute l’emploie comme adjectif "jeune", sans connotation zoonymique apparente, FEW 9, 543a); 5° "rejeton d’une plante". Chacune de ces acceptions a développé toute une famille de mots. Bien que le sème 'jeune' soit générale125

1

2

3

Augustinus, Opera (éd. Bassan) 3,793 «apud nos [sc. en Africa] pulli appellantur gallinae cuiuslibet aetatis» (d’après DES 2,319a); Peregrinatio Aetheriae: 15 fois pullus au lieu de gallus; le berbère afullus "coq" (d’après DES 2,319a s.v. puddu), le grec mod. dialectal poûlla "poule", pouláki "jeune poule" (RohlfsLexGraec 420–1). Le port. polo, DELP 4,396, est, selon Silva 4,321b, restreint à "falcão, açor ou gavião novo …"; MachadoDicOnom 3,1193 n’y relie aucun des NF Polo. – En ancien et moyen français, des termes de fauconnerie au sens de "jeune oiseau" (TL 7,1367), et d’autres spécialisations sémantiques ("roitelet huppé" FEW 9,536a) témoignent d’un état où PULLUS a dû s’appliquer en dehors des gallinacés. – Le seul anthroponyme repéré, de RohlfsSNCalabria, peut phonétiquement se rattacher à → * PULLIUS A.I.0.3. SN cont. L’ancien catalan a eu pol "coq" qui semble continuer l’aire languedocienne (DCVB 8,718a): cant del pol (s.13), hora dels polls (s.14); mais il s’agit sans doute d’influences bibliques, cf. DC 6,563b.

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PULLUS

PULLUS

que les attestations constituées du simple étymon sont rares (Deluigi,OnomMeditZoonímic 224–6). Le logoudorais connaît puddu "coq (adulte)" (DES 2,319a-320a). Enfin, dans quelques parlers rhétoromans, PULLUS, -A est le cri pour appeler, et de ce fait il sert localement à désigner les poussins ou les poules (REW 6828; EWD 5,418). L’article PULLUS tient compte de ce pluralisme sémantique, en présentant les dérivés romans successivement en A. sens "poussin, poulet" et en B. sens "coq" ou nom générique. C’est le sème 'jeune' qui motive l’usage anthroponymique du mot latin (KajantoCognomina 78) 4; pourtant le sens "jeune (homme ou fille)" de l’ibéro- et du galloroman a pu se produire à toute époque à partir de "jeune oiseau/poulet"5 et ne saurait prouver la continuité (mais tendance contraire dans le DCECH 4, 600b). – Dans les langues où il coexiste avec GALLUS (ou d’autres noms du coq), PULLUS s’est attiré les connotations 'utilitaires' qui motivent les emplois métonymiques désignant l’éleveur/marchand de poulets, (cf. la théorie Wartburg sur l’origine du glissement sémantique vers "coq" dans le langage du commerce, FEW 9,543b). Des homonymies se produisent, tant en latin médiéval que dans les langues vulgaires, entre les formes de PULLUS, -A et certaines variantes du NP PAULUS, -A6; par conséquent, les 1er et 2e noms aux caractéristiques patronymiques (par ex. génitif latin) sont attribués à PAULUS7. – En catalan, les résultats de PUL-

LUS, PEDUCULUS et POPULUS convergent en poli (DCVB 8,717b-721a). – Dans les zones françaises à substrat ou adstrat néerlandais, il faut également tenir compte de la proximité homonymique avec flam. poel "marais" (DebrabandereWb 1120b). Les formations toponymiques (lexème simple ou dérivés) ne sont pas nombreuses8. L’asturien a toutefois tiré une toponymie assez fournie de différentes désignations collectives de plantes jeunes, continuateurs du sens correspondant de lat. pullus et, à leur tour, points de départ d’anthroponymes (Polleol (El), Polléu/ El Pollíu/Pullíu; La Polliscal/El Pulliscal). KajantoCognomina 78,300; Ø VasconcellosAntrPort; MachadoDicOnom 1191; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 240 (autre origine); DCVB 8,721a; MoreuRenoms 89,142; DauzatTraité 199; DauzatDNFF 495a; MorletDENF 804b; Fexer 541,558–9; AstorNFMidi 626; BillyDicNFPuyD 2,237; FournierNFNormandie 227; MorletHPicardie 215; DebrabandereWb 1132a; Herbillon/GermainNFBelg 663; GermainNFWallonie 829–830; HuberRätNb 873a; CostantiniCognFriuli 606 (autre origine); DeFeliceDCI 203; CI 1365, 1367–8,1392–3; AbrateCognLiguri 248; Deluigi,OnomMeditZoonímic 224–6; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 559–560 (Paolo); DizCognPuglia 403; Ø RohlfsCognLucania; RohlfsCognCalabria 217 (Pullì); DizOnomSicilia 1262–63, 1295; ManconiDCSardi 112; PittauCognSard 198; PittauCognSardi3 260–1.]

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En tout 33 occurrences (forme simple et 6 dérivés) étalées du s.3 av. J.-C. au s.6 apr. J.-C., classées sous «cognomina relating to age/childhood», sans allusion zoonymique. Cf. l’abondance des transferts sémantiques dans les dérivés de cat. poll (DCVB 8, 721ss). Cf. Polla «pro Paula v. Paulla», Polus «pro Paulus» (ForcelliniOnom 2,508b et 509a); v. aussi NPI 1008–9; Póla1 «Do lat. Polla (= Paula)», Pólo4 «Do lat. Pollo [sic!] (= Paulo)?» (MachadoDicOnom 1191a et 1193b); les dérivés peuvent même présenter [-u-] protonique (DebrabandereWb 1085). A ce propos, on sera attentif à l’opinion de CostantiniCognFriuli 606 : « Con ogni probabilità non si tratta dei razzolanti pennuti, ma del NP Paolo che, soprattutto per influenza veneziana, puo essere diventato Polo il quale è stato cognominizzato all’italiana con Poli. La doppia l è

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A. Sens "poussin, poulet". A.0. [Lat. PULLUS n.m. "poussin; poulet9" s’oppose à → GALLUS ou à d’autres dénominations du

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il solito fenomeno di ipercorrettismo che portava gli scribi friulani, a cui le doppie erano sconosciute, a scimmiottare il toscan ». Port. Polho, Polhelho, Polhota que MachadoDicOnom 3, 1191b a tendance à ramener à leur tour à des surnoms; esp. Pollos, prov. de Valladolid; fr. Poule, Poulières, Pollastres, Pollet, Le Poulet, it. Le Polle, Pollastra, Pollella, Pollone. Ce sens "poulet" est attesté depuis Cicéron mais est sans doute antérieur (AndréOiseaux 135).

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coq adulte, en espagnol, catalan, occitan, dans une partie des dialectes français. Le sème 'jeune' qui dans la plupart des langues reste attaché aux formes de PULLUS, inspire – à la différence de GALLUS – des connotations qui vont de "inexpérimenté" à "craintif, lâche", cf. pour l’espagnol ser un polio "ser un cobarde" (DCECH 4, 600b); en contraste, le sens 8. "hombre astuto y sagaz" du DRAE 1084b10. Cf. aussi les rares locutions en moyen français, dont estre poulet "être naïf" (DiStefanoNDHL 1431). Les attestations asturiennes (IB-21) sont des noms de serfs. Vu que le lexème n’a guère de vitalité en asturien, ces noms pourraient continuer le sens latin "jeune" qui facilement a pu glisser vers "servant"; ou bien, il faut y voir une survivance du cognomen latin Pullus.]

NF cont. [Phonétique espagnole, mais → PULLA I.0. NF cont.:] Polho (POR:13), [avec réserve:] Polo (ESP-GAL:1132/C:484,Lu:469,Po:150,Ou:29 INE 2017). – Pollo (ESP-CST:530/M:167,Va:85,Sa:79, To:41,Za:10; > Viz:32 INE 2017). V. carte 1. – [Sous réserve:] Poll (ESP-CAT:213/B:128,Ta:26,Gi: 5 INE 2017) 12, Poy (ESP-CAT:928/B:171,Cs:59,Ll: 10; ARA/Hu:94; > CST/Le:31,M:30; GAL/Lu:156 INE 2017) 13, Poi (ESP-CAT: Gui:17). A.II.(+ -ic- + -ELLU).0. [Avec le suffixe -ellu et le développement de l’affriquée palatale sourde devenue affriquée dentale (tʃ > dz); à ramener dès lors à lat. pullicellus, diminutif de pullus, indiquant les petits d’animaux en général (Forcellini), cf. Deluigi,OnomMeditZoonímic 227.] Doc. hist. IR-23 quatinus Anselminus filium domini Otonis pulixelli de morotio (Asti) ca.1300 OnomMeditZoonímic 227, Anselmus pulixelli (Morozzo, Cn) a.1181 OnomMeditZoonímic 227. A.II.(+ -ĪTTU).0. [De cat. pollet n.m. "poussin, poulet" (dp. -a.1419, DCVB 8,726a).] Doc. hist. IB-31 [Précède de beaucoup la 1re datation dans le lexique:] Petrus Polet a.1166(or.) DiplPoblet 219. 12

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Données du Censo (1995) : Poll (ESP-CAT:149/Br:83, Re:23). Données du Censo (1995) : Poy (ESP-CAT:346/Tr:82, Mt:63,Bb:61,Br:55,Pb:41). Données du Censo (1995) : Poi (ESP-CAT/Gn:1).

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Carte 1.

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Aires de distribution du NF galicien Polo et du NF castillan Pollo

Polo (ESP-GAL:1113). Pollo (ESP:530).

Máxima concentración: C:482. Máxima concentración, exceptuando Madrid: Va:85.

A.II.(+ -ĪTTU).0.3. [Dans l’œuvre littéraire de Valle-Inclàn, pollito est la dénomination occasionnelle de personnages drôles, originaux.] SN cont. [SN d’un chanteur de flamenco, dont un chant commence par «el pollito que piaba ..»:] el Pollito (ESP/Gr). A.II.(+ -ŌNE).0. [Suffixe à valeur augmentative en espagnol.] NF cont. Pollón (ESP/M:27). B. Sens "coq" ou nom générique B.0. [Le classement des attestations françaises reste, en dehors du pourtour oriental, peu sûr: l’Est et le Sud-Est sont de vraies zones lexicales, tandis que pour le reste, il y a des attestations sporadiques du lexème. On ne saurait exclure qu’il s’agisse de traductions en latin d’un surnom vulgaire "jeune", et non pas de latinisations de poul "coq".] B.I.0. [D’aocc. n.m. pol "coq, poulet" (dp. s.13, Raynouard 4,589; Levy 6,426), languedocien mod. 131

pol "coq" (FEW 9,535a; ALF 320, ALLoc 474, ALG 542), "poulet" (dp. s.15, FEW 9,535a, Mistral 2,612a), afr. et dialectes fr. pol, poul "coq" (dp. s.12, FEW 9,535a; ALF 320, ALFC 694; DFM 2634), (à côté de "jeune poule", "jeune oiseau": TL 7,1367), it. pollo "gallo o gallina" (dp. s.14, DEI 4,3004b), nap. pullo (D’Ascoli-2 568), sarde (logoud.) puddu "gallo" (DES 2,319). En ce qui concerne le domaine italien, les principaux dictionnaires s’accordent généralement pour voir dans les NF Pollo et Polli des variantes de Polo, Paolo < PAULUS NP, avec un développement d’un double -ll- par hypercorrectisme (CI 1368; RapelliCognVeronese 559–56015); un SN issu d’it. pollo, pullo "gallo" ne paraît donc que secondaire, sauf dans le domaine piémontais. – Le NF sarde

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RapelliCognVeronese 559–560 s’appuie notamment sur des mentions anciennes véronaises : Petrus Maria de Pollis a.1530, Pero del fu Pollo de Corda (Villafranca) a.1569. On notera aussi le NF calabrais Iannopullo (ITA/ 10/Rc:7; To:3), composé des prénoms Ianni et Pullo.

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Puddu est le 21e par fréquence en Sardaigne, avec une présence particulière au 16e rang à Cagliari et au 28e à Oristano (CI 1392–3).] Doc. hist. GR-12 Bernardus de Sancto Genesio, qui vocatur Pullus (Béziers) a.1175 Fexer 559, Pullus de Cencenone (Béziers) a.1184 Fexer 559. – GR-21 Guillelmus cognomine Pullus [a.1101] CartStPèreChartres 341 (=) Willelmo Pullo [a.1101– 1129] CartStPèreChartres 326. – GR-22 Godefridus Pulli a.1224 BardonnetLaRochelle 237. – GR-29 Petrus Pullus (Auberive) [s.12] CarrezAnimaux 122, Poul (Montbard) a.1405 MonsaingeonNFAuxois 355. IR-12 Pullus (Stenico) a.1222 CesariniCognTrentino 105. – IR-22 Melanus pullus (Chieri, To) a.1253 OnomMeditZoonímic 22416, [en fonction de premier nom:] item polus gallus, pro Beatrice conradi, denarios XXII (Terzo, Al) a.1354 OnomMeditZoonímic 22417. – IR-60 Dorbeni Pullu [s.12–13] CondTrullas 73, C. Pullu de Dergei CCM, Comida Pullu [s.12–13](or.) CartArchCagliari 14, Pisanu Puna [s.12–13](or.) CartArchCagliari 18, Gomita Pullu a.1316 RegRenditeCagliari 36; 38 et al., Felipe Pullo a.1323 RenditeEcclCagliari 30, Salvatore Pullu a.1388 CDSardinia (cf. aussi PittauCognSard 198). NF cont. Poul (FRA:349/CôtesAr:68,EureL20, Somme:12,LoireA:10,Morb:9,SeineMrt:9,Calv:7; Mos:49,Marne:15,MeurtheM:14; RP:95). [Prob. en partie, particulièrement en Piémont18,19:] Pollo (ITA:532/Vc:125,To:68,Tn:50,

Bz:28; Na:55,Me:20), [idem:] Pullo (ITA:405/Fr: 159,Na:125,Av:30,Fg:23,Cz:22,Sa:20); Polli (ITA: 2274/Mi:788,Tn:183,No:127,Ts:82,Bl:73,Co:67, Pv:59; Rm:112,Fi:100,Pg:61,Ar;56); Pulli (ITA: 828/Le:442,Br:114,Cz:96; Pr:26,To:19), Pullí (ITA:96/Cz:64; Co:17). – [Implantation plus forte dans la zone lexicale de kaboni "coq":] Puddu (ITA-SRD:9843/Ca:5145,Nu:2429,Or:574,Ss:430; > Rm:229,To:152; Fg:17,Ba:4) 20; Pulli (ITA:828/ Ss:11,Ca:1).

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Dans l’exemple, on observe un second nom issu d’un surnom. La concordance des composantes de la chaîne onomastique, l’absence de formules introductives telles que dicitur ou alias, et en particulier l’indication temporelle (au 13e siècle en effet on observe, en Piémont, la cristallisation du nom ajouté) permettent de supposer pour pullus un second nom probable (cf. Deluigi,OnomMeditZoonímic 224). Dans cet exemple, où polus est utilisé en tant que premier nom, l’individu semble avoir reçu volontairement un nom lié au nom ajouté gallus. Toutefois, pour les citations latines polus, il n’est pas à exclure la possibilité que ces formes soient à renvoyer à l’anthroponyme Paulus (Deluigi,OnomMeditZoonímic 224). En effet, l’anthroponyme Paulus dans le dialecte piémontais (d’autant plus en latin local) maintient le diphtongue au (d’où habituellement Paulin), contrairement à ce qui se passe dans les dialectes vénitiens, dans lesquels Paulus > Polo. En outre, le NP Paulus était très peu répandu localement aux 13e et 14e s. dans le Piémont. – Rossebastiano. La remarque introductive de Deluigi,OnomMeditZoonímic 224 se montre prudente à cet égard : «… non è da

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B.I.0.3. [Avec l’article, le NF est surtout concentré en Bretagne.] Doc. hist. GR-11 lo Pol (Rabastens) s.14 Fexer 559. – GR-25 Thumas le Poul sellier a.1365 TailleMons. NF cont. Le Poul (FRA:412/Morb:190,CôtesAr: 92,EureL:18), Le Poull (FRA:6/RP:5,CharM:1), Lepoul (FRA:3/CôtesAr:1;RP:2). SN cont. [Selon RohlfsGramStor 3,§1084, Puddu peut être, en Sicile, hypocoristique de Giuseppe:] (u) Pullu, (u) Puddu, (i) Pulli (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 105). B.I.2. [Ancien datif/abl. pl. de pullus/pulla ?] Doc. hist. IR-60 Suuia Pullis [s.15] CondSilki 319. B.II.(+ -ĀCEU).0. [D’une forme mlat. corresp. à aocc. polatz n.m. "junges Huhn; poulet" (Levy 6, 428; FEW 9,539) 21.] Doc. hist. GR-12 Pontii Pollacii (Nîmes) a.1208 Fexer 541. NF cont. Poulas (FRA:11/LoirCh:11), Poulat (FRA:753/voir sous → PULLA I.0.). B.II.(+ -ĀCEU ? + -ĪNU).0. [Double dérivé anthroponymique pour ce NF essentiellement piémontais et ligurien.] NF cont. Pullacino (ITA:13/Al:6,Ge:3,Im:2). B.II.(+ -aci).0. [Suffixe diminutif dans le lexique et indiquant la filiation en anthroponymie < grec

escludere che le suddette forme siano da rimandare all’antroponimo Paulus ». 20 S’y ajoutent de nombreux NF doubles. 21 Le NF modénais Pollacci (Sestola, etc.) fait penser à un SN dérivé d’it. pollo ou bien du NP P(a)olo avec suffixe –accio et avec un double –ll- par hypercorrettisme (CI 1367).

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dialectal -áki qui reste productif dans les parlers italiens du Sud (RohlfsGramStor 3, §1051). Cf. cal. puddaci "pulcino" < grec pouláki (RohlfsCognCalabria 216b-217a).] NF cont. Pullace (ITA:23/Cz:21[Crotone] RohlfsCognCalabria 216b) 22. SN cont. [Motivation: "il figlio del Puddedda" (→ PULLA II.(+ -ELLU).1.):] (lu) Puddaci (ITA/ Cal[Rochudi] RohlfsSNCalabria 421b-2a), (lu) Pullace (ITA/Cal[Mesoraca] RohlfsSNCalabria 422b).

Doc. hist. IR-23 presentibus domino Guillelmo pullera de acquis (Acqui Terme) a.1284 OnomMeditZoonímic 226. NF cont. Pollera (ITA:67/Cs:31; Rm:21,Pi:7).

B.II.(+ -ĀCULU).0. [En Italie du Sud, suffixe très productif à valeur diminutive (RohlfsGramStor 3, §1042).] NF cont. Pullacchio († ITA/Cal[Squillace] RohlfsCognCalabria 216b). B.II.(+ -ĀCULU + '-ULU).0. NF cont. Pollacchioli (ITA:28/Re:20,Sp:7). B.II.(+ -ĀRIU > -ERIU).0. [En Italie, peut-être – au moins partiellement – d’un dérivé en -ero, phénomène habituel dans le Piémont, d’it. pollo "pollaiolo", comme surnom de métier (CI 1367– 8; RohlfsGramStor § 24), (Ligurie) "pollivendolo", "allevatore di poli dei capostipiti" (AbrateCognLiguri 248), mais souvent aussi d’it. polero, puledro "poulain" (GDLI 14,918–9), ven. puliero23 n.m. "puledro" comme surnom métonymique d’un éleveur de poulains ou, au sens figuré, d’une personne vive, alerte (CI 1367–8; DeLuigi,OnomMeditZoonímic 226).] Doc. hist. IR-23 Pollerius de sancto angelo, Octinus de brugno, Petrus testa (Vercelli) a.1289 OnomMeditZoonímic 226. NF cont. Pollero (ITA:539/Sv:411,Vc:38,Ge:22, To:15,Im:12,Mn:9); Polleri (ITA:117/Ge:82,Cn:17, Mi:10). B.II.(+ -ĀRIU).1. [Dans le cas de Pullera, il pourrait s’agir du sens figuré "ragazza cresciuta, alta e robusta" (DeLuigi,OnomMeditZoonímic 226).]

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Quant aux NF méridionaux et siciliens Pollace, Pollaci et sans doute Pollacia, Caracausi les rattache au néogrec Pollákes, dim. de Póllos (DizOnomSicilia 1262). D’où les NF italiens Puliero (ITA:162/Ve:96,Vr:17,Pd: 15; Ba:26), Pulliero (ITA:244/Ve:173,Pd:24,Vr:24); Pulieri (ITA:496/Ta:334,Br:37,Ba:23,Cs:14; Rm:35), Puliere (ITA:6/Cz:4).

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B.II.(+ -ĀRIU + -(E)OLU).0. [Pour Caracausi, de sic. *puḍḍarolu n.m. "mercante di polli, pollaiuolo" (DizOnomSicilia 1262), mais si l’on excepte un noyau à Palerme, le NF est principalement d’Italie septentrionale.] NF cont. Pollarolo (ITA:281/Al:128,Ge:42,No: 19,Pv:13,Cn:10; Pa:25). B.II.(+ -ĀRIU + -ŌNE).0. [Pour Caracausi, d’un augmentatif de pollero, -i n.m. "pollivendolo" (fr. Pollier) (DizOnomSicilia 1262) 24.] NF cont. Pollerone (ITA:37/Ct:33), Pullerone (ITA:14/Cl:8,Ct:3); Pulleroni (ITA:5/Cl:5) 25,26. B.II.(+ -ELLU).0. [Dérivé dim. en -eau apparemment non attesté dans la lexicographie française. – Dans le domaine gallo-italien du Piémont, les entrées relatives à pollus sont généralement composées avec un suffixe dérivatif tel -ello ou -etto, cf. 24 25

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Autre dérivé éventuel : Pollerani (ITA:14/Mi:13,Co:1). Même si, pour les NF Polés (ITA:931/Pn:357,Ts:17,Ud: 6; Tv:277,Ve:144,Pv:18), Polése (ITA:2468/Pn:461,Ts: 17,Ud:14; Tv:295,Pd:135,Li:109; Na:502,Bn:280; Ss:78, Ca:30,Or:17), Polési (ITA:158/Rm:72,Pg:19,Li:14,Fr: 11), le CI 1365 envisage une possibilité de dérivé en -ese soit du NP Polo, soit d’it. pollo "gallo", l’hypothèse d’un ethnique forgé sur un top. est plus probable, renvoyant soit à Po, commune de Fivizzano (ITA/Ms), à Poli (ITA/ Rm), soit également à San Polo di Piave (ITA/Tv) ou Pole, commune de Acqualagna (ITA/Ps), soit à la ville de Pola en Croatie; pour les NF frioulans majoritaires, cette dernière possibilité serait la plus vraisemblable géographiquement parlant. Quant à Pellegrini,RIOn 9, il estime que le NF veneto pourrait représenter une variante avec accent pòles(e) issue du terme vénitien au sens de "perno [cheville]", "cardine [pivot, gond]". De nombreux dérivés en Poles- et Polles- sont attestés également. En ce qui concerne les NF majoritairement frioulans et vénitiens Polesèl (ITA:975/Pn:177,Ud:7; Tv:420,Ve: 251), Polesèllo (ITA:606/Pn:284,Ud:18,Ts:9; Tv:137,Ve: 86), Pollesèl (ITA:239/Pn:29,Ud:2; Tv:165,Mi:9), Pollesello (ITA:12/Ts:7;Ge:3) et Poleselli (ITA:42/Na:9,Rm: 7; Ra:6,Tv:5,Bo:5), ils sont en partie à rattacher au type Polés et variantes, avec le suffixe –ello, en partie au top. du Veneto Polesella, commune de Rovigotto, mais aussi Polesella dans la région de Vérone et Polesel, localité de la région de Trévise, cf. OlivieriCognVeneto 180, sans exclure tout à fait un SN issu de vén. polesèl "pollastrino" ou "piccola pulce" (CI 1365).

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B.II.(+ -ITTU).0. (Deluigi,OnomMeditZoonímic 225).] Doc. hist. GR-29 [NF:] Pouleau (Champignolles) a.1783 MonsaingeonNFAuxois 355 et al., Poulleau (Champignolles) a.1788 MonsaingeonNFAuxois 355. IR-22 interfuerunt […] Polellus de rocheta (Acqui Terme) a.1359 OnomMeditZoonímic 225.

un suffixe dérivatif, comme c’est le cas pour gallus. Mais, alors que Gallus possède une grande tradition latine et médiévale qui se reflète de nos jours, Pollus semble n’avoir trouvé d’espace de diffusion que par des formes suffixées, principalement avec -ello, etto/-etta et -ino. En ce qui concerne les seconds noms, la richesse de termes dérivés contribue à rendre plus vraisemblable la possibilité qu’à la base de ces anthroponymes il y ait des surnoms attribués avec des intentions railleuses ou polémiques relatives aux significations figurées attribuées à ce volatile (cf. Deluigi,OnomMeditZoonímic 225).] Doc. hist. GR-29 [NN] dictus Poulez (Arceaux) a.1323 CarrezAnimaux 122, Villemot Pouloz (Brazey-en-Plaine) a.1338 CarrezAnimaux 122, Polot (Pommard) a.1351 CarrezAnimaux 122, Martinus Pelot (Bellefond) a.1375 CarrezAnimaux 122, Jehan Poulet a.1386(or) ComptesBesançon 31, [en fonction de premier nom, peut-être var. de Paulet:] Poullet le cousturier a.1400 FeuxBeaune 6,125, Jehan Poulet a.1450 FeuxBeaune 5,113, Perrette femme maistre Jaques Poulet a.1460/1461(or.) MorletNPChâtillon 213, Pollet (Commarin) a.1470 MonsaingeonNFAuxois 355, Poulley (Semur-enAuxois) a.1543 MonsaingeonNFAuxois 355, [NF:] Poullot (Arnay-le-Duc) a.1605 MonsaingeonNFAuxois 355 et al., Poulot (Allerey) a.1665 MonsaingeonNFAuxois 355 et al., Poullet (Allerey) a.1668 MonsaingeonNFAuxois 355 et al., Poulet (Allerey) a.1670 MonsaingeonNFAuxois 355 et al., Pollet (Châteauneuf) a.1716 MonsaingeonNFAuxois 355. – GR-32 Dedier Pollot [orig. de Challons en Champagne] a.1556 LHabitantsGenève 1, 67, [NF:] Pollet (Crans) a.1558 LOrVaud 327, [orig. du Languedoc:] Jaques Polet marchand mercier a.1558 LHabitantsGenève 1,128, Polet, PierreMichel (Jacques) soldat [orig. de Crans/Vaud] a.1732 LHabitantsGenève 3,172, Esaye Pullet a.1638–39 MusNeuchâtelois1908,152;153, Esaye Poullet a.1666 MusNeuchâtelois 1909,76. – GR33 Constantius Polletus a.1148 CartOulx 126 (=) in domo Constantii Poleti a.1151 CartOulx 134, Petrus Pollet (var. Polet) a.1152(s.13) CartOulx 136, Taxino Poulet (Mont-Joux ou Vallée d’Aoste) a.1402(or.) ComptesGrandStBernard 47;50. IR-22 Poleto de merculerio (Chieti,To) a.1253, campario Poleti de setimo (Settimo Torinese) a.1317 OnomMeditZoonímic 225.

B.II.(+ -ĪNU).0. [Des homonymies peuvent se produire avec PULLĪNUS "petit du cheval, de l’âne", et avec des variantes de PAULĪNUS NP, cf. notamment l’avis de DizOnomSicilia 1263. – D’it. pollino adj. "dei polli" (dp. -a.1449, DELI 951a), dér. de sarde puddu avec le suffixe -ino, ou directement de logoud. puddinu "casalingo, che sta spesso in casa come la galline" (DES 2,320), cf. PittauCognSardi3 260.] Doc. hist. IR-22 presentibus Polino boniiohannis, Iacobo aymi (Acqui Terme) a.1386 OnomMeditZoonímic 225. NF cont. Pollino (ITA:628/Me:321,Ct:36,Na:25; To:135,Cn:15,Bo:9), Pullino (ITA:99/Rc:40,Na:26, Ce:5; Im:12,Cn:8), [avec le préfixe marital In-:] Impollino (ITA:33/Me:33) 27. – Puddinu (ITASRD:214/Ss:164[Ozieri],Nu:9,Ca:9; > Rm:15), [forme italianisée:] Puddino († ITA-SRD[Ozieri] PittauCognSardi3 260–1). B.II.(+ -ITTU).0. [Dans les dialectes français de l’Est (franc-comtois, bourguignon, francoprovençal), le diminutif a pris la place de pou(l) dans la majeure partie de la zone dès le s.15 (FEW 9,538a; 544,n.13), évolution commencée sans doute beaucoup avant, peut-être due à la collision homonymique d’afr. pouil < *< PULLIUS, variante de PULLUS vitale dans la zone, et d’afr. pouil "pou" PEDUCULUS (FEW 8,148a-53a, ALF 1067). Les diminutifs de la zone sont, par conséquent, à considérer comme des dérivés directs de poul masculin. Pour poulet, -ette, dim. d’autres dialectes et du français général, → PULLA II.(+ -ITTU).0. Les entrées relatives au masculin pollus enregistrées dans tout le territoire piémontais sont multiples et la plupart d’entre elles sont composées avec

27

La grande fréquence du NF Pollini en Italie septentrionale (ITA:3317/Fo:573Pv:312,Bs:255,Mi:234,Ra:177,Vr: 170, Gr:149) incite à le rattacher majoritairement à Paulinus NP.

137

138

PULLUS

PULLUS

NF cont. Poulet (FRA:9765/CôteOr:414,Doubs: 146,HSaône:55,HMarne:31). – Poulet (FRA:9765/ Isère:894,Rhône:372,SaôneL:202,Jura:184,Ain:85, Loire:38,Sav:35,HSav:1628).

NF cont. Poulon (FRA:218/PuyD:65,Gard:18, Loire:17,HGar:13). Puddone († ITA-SRD/Ca PittauCognSardi3 260); Puddoni († ITA-SRD/Ca PittauCognSardi3 260).

B.II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-29 Li Poulet a.1386(or.) ComptesBesançon 13, Le Polat (Juilly) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 355, Lou Polat (Vitteaux) a.1346 MonsaingeonNFAuxois 355, Le Poullet (Montbard) a.1404 MonsaingeonNFAuxois 355, Le Polet (Montigny-Montfort) a.1405 MonsaingeonNFAuxois 355, Le Poulet (Arnay-le-Duc) a.1434 MonsaingeonNFAuxois 355 et al., Le Pouliet (Villaines-les-Prévôtés) a.1442 MonsaingeonNFAuxois 355.

→ PULLA, *PILĀRE29.

PULLASTRA, PULLICĒNUS,

*PULLIUS;

Weinhold (janvier 1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Santiago; Lisboa; Vitoria; Zaragoza; Santander (Ramirez/Carrera/Labrador); Sevilla; Müller; Arcamone/Pisa; Minervini. – Synthèses: Asturien/Viejo Fernandez; Castillan/García Gallarín; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Italien/(rév.: Rossebastiano); Sarde/Wolf.

B.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-22 Guillelmus de polleto (Forno Canavese) a.1406 OnomMeditZoonímic 225. B.II.(+ -ITTU).1. Doc. hist. IR-22 Amdrea garetus, Paganus polleta, Guillelmus bonus (Sommariva del Bosco, Cn) a.1314 OnomMeditZoonímic 225. B.II.(+ -(E)OLU).0. [Suffixe diminutif en lexique et en anthroponymie.] Doc. hist. IR-22 Iohannes Pullolius a.1313 LRossoChieri CXXXI, Guillelmus Pullolius a.1313 LRossoChieri CXXXI. B.II.(+ -ŌNE).0. [Avec suffixe dim., d’occ. poulon, polon n.m. poussin, petit poulet" (FEW 9, 539a; Alibert 555), cf. AstorNFMidi 626. De sard. puddone n.m. "pollo sultano", dérivé avec suffixe augm. de puddu "gallo" (PittauCognSardi3 260).] Doc. hist. GR-27 la mason Symonat Poullon a.1281 BannrollenMetz 2,64. 28

Dans sa notice Pollet/Poulet, GabionNFSavoie 780 note que Pollet reste un patronyme très répandu en Savoie et que la forme francisée Poulet n’est apparue qu’au 17e s. (à Chablay et Petit-Bugey). Il y voit des « patronymes (et anciens noms de baptême) à valeur de sobriquets, d’après le francoprovençal polè "coq, mâle de la poule" [… et que] ces noms ont pu désigner, dans la version masculine, des hommes vaniteux et beaux parleurs ». La qualification «et anciens noms de baptême» pose problème, d’autant plus que les deux mentions anciennes qu’il cite : Polleti, Conflans (Albertville) a.1285 et Polletus (nom de baptême) Montmélian a.1286, invitent à y voir un dérivé en -et du NP Paul.

139

29

Reste en suspens le nom contenu dans la mention lombarde IR-23 Rozo Pitapullus a.1146(or.) DocTortonaVoghera 222.

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PULLA

PULLA

(lat.) jeune poule

Structure I.0. I.0.3. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.4. [DĒ +] I.2. I.2.3.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀLIA).0. -ĀLIA + -ĀRIU).0.3. -ĀLIA + -ĀRIU).1. -ĀLIA + -ĀRIU).1.3. -ĀLIA + -ELLU).1. -ĀLIA + -ITTU).1.3. -ĀLIA + -ŌNE).1. -ĀRIU).0.3. -ĀRIU).1. -ĀRIU).1.3. -ATTU).1. -ELLU).0. -ELLU).1. *-HARD-).0. *-HARD-).1. *-ING-).1. -ĪNU).0. -ITTU).0. -ITTU).0.3. -ITTU).0.3.4. [DĒ +] -ITTU).1. -ITTU).1.3. -ITTU).1.3.4. [AD +] -ITTU).III.(*BRUGERE +).1. -ITTU + -ĀRIU).0.3. -ITTU + -ĀRIU).1. -ITTU + -ĀRIU).1.3. -ITTU + -ELLU).1. -ITTU + -ITTU).1. -ITTU + -ŌNE).1. -ITTU + *-WALD-).1. -OTTU).1. *-WALD-).1.

III.(FOLLIS +).0.

PULLA

gallinacés. C’est la raison pour laquelle on a choisi de les traiter séparément. Lat. PULLA, fém. de l’adj. PULLUS "tout petit", en particulier n.m. "petit d’un animal" (v. poulain), s’est substitué de bonne heure à PULLUS au sens de "jeune coq, poulet" (TLF 13,927–8; RobertHist 1599) et, dans le domaine galloroman, c’est en prenant celui de "jeune poule" qu’il a éliminé ou spécialisé le mot geline → GALLĪNA. En français général et dans une partie des dialectes galloromans, PULLA a remplacé GALLĪNA, de même en sarde et en grec dialectal de Calabre1, d’où il s’est réintroduit dans les dialectes italiens des zones contigües (pour le lombard, → * PULLIA), v. REW 6828; FEW 9,535b. – En français qui a adopté PULLA comme mot normal, tandis que l’évolution parallèle PULLUS "coq" reste l’exception, les dérivés sont évidemment liés à PULLA, à quelques exceptions près. Dans les domaines où PULLA a pris le sens "poule", les motivations anthroponymiques sont identiques à celles de GALLĪNA: modestie (RE 8/2, 2528), instinct maternel (RE 8/2, 2531) 2, couardise (en français et en anglais, RollandFaune 6,34 n°87), manque d’énergie (en français et en italien, RollandFaune 6,34 sub n°87), loquacité (en français, RollandFaune 6,36 n°106), la bêtise dans le métaphorisme allemand (RollandFaune 6,36 n°106). Cf. également DiStefanoNDHL 1430–1; DC 6,562b; RE 8/2,2519ss.; GottschalkRedensarten 231–3; RollandFaune 6,1–121; Ziltener 278. Le fait que la poule soit à l’origine d’un grand nombre d’expressions familières et de proverbes en français est significatif du rapport de domesticité étroite et de proximité avec l’homme : [se coucher] comme les poules (dp. le 16e s.), poule mouillée, chair de poule, [faire le] cul de poule, etc. (TLF 13, 927–8). Ces expressions renvoient à des com1

0. [Les destins de PULLUS et de son féminin sont assez différents : PULLA est beaucoup plus restreint au champ sémantique des PULLA

141

2

Selon RohlfsLexGraecanicum 420–1, Italie du Sud, dialectes des îles égéennes: poûlla "poule", pouláki "jeune poule". Cf. DC 6,17a «Gallina significat Christum, sapientiam, animam» chez les auteurs chrétiens.

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PULLA

PULLA

paraisons par analogie avec le comportement de la poule, en lien avec des attributs liés à son caractère (bêtise, couardise, air apeuré), par ex. poule mouillée, ou encore à ses habitudes, à ses mœurs. Dans un tout autre registre, poule fut au Moyen Âge un terme affectueux adressé à une femme3, bien avant de devenir la "femme galante" ou la "maîtresse" dans l’argot des souteneurs (19e s.), cf. GendronAnimauxNL 166–7. Pour certaines formes simples et dérivées, il peut y avoir collusion homonymique avec PAU(L )LA/POL(L )A. En Piémont, la forme Pula est nettement la plus répandue4. Les nombreuses attestations de cette forme féminine pourraient cependant remonter aussi à la gens Pollia, une des seize tribus romaines les plus anciennes, installée d’abord dans la région de Chieri puis dans les villes d’Ivrea et Asti (Deluigi,OnomMeditZoonímic 224–5). La proximité des résultats de lat. *PULLITER "jument" sont moins problématiques. La toponymie française a conservé de nombreuses traces de la poule (…). Bien sûr, le volatile n’est pas toujours présent en tant que tel. Les composés à base verbale les plus fréquents sont les NL du type « Chantepoule »5. Les dérivés (…) sont également à l’origine de quelques toponymes, mais les risques de confusions avec les NF correspondants sont plus grands, notamment dans les dérivés du type Pouletière, Pouletterie, cf. GendronAnimauxNL 167.

Ø VasconcellosAntrPort; Ø MachadoDicOnom; Ø DicApellidosEsp; Ø DCVB (comme NF); Ø MollLlinatges; DauzatTraité 223; DauzatDNFF 367,495; MorletDENF 586,804; Ø Fexer; AstorNFMidi 357,626; BillyDicNFPuyD 2,237; FournierNFNormandie 227; MorletHPicardie 143,215; GabionNFSavoie 780; DebrabandereWb 1132a; Herbillon/GermainNFBelg 663; GermainNFWallonie 829– 830; HuberRätNb 873; DeFeliceDCI 203 (pour le sarde); CI 1392–3; Deluigi,OnomMeditZoonímic 224–5; Ø FerrariCognCremona; Ø OlivieriCognVeneto; Ø RapelliCognVeronese; DizCognPuglia 403; RohlfsCognCalabria 216–7; Ø DizOnomSicilia; Ø MaxiaCognSardo-corsi; ManconiDCSardi 112; PittauCognSard 198; PittauCognSardi3 260–1.]

3

4

5

Le terme affectueux poupoule, avec redoublement expressif, qui s’adresse à une femme, ne date que de la fin du 18e s. (Casanova). Le féminin Pola présente la variante Polla, où l’on constate une forte articulation du l, ce qui laisse supposer une réaction hypercorrective à la tendance locale à la simplification; polla maintient la géminée, pula développe la simplification régulière. Les variantes (notamment dans les dérivés) avec géminée étant très nombreuses, le lien à pulla se confirme. – Rossebastiano. Ainsi Chantepoule à Mensignac (Dordogne) et Désaignes (Ardèche), Cantepoul à Saint-Vincent (Tarn-et-Garonne) et Puylaurens (Tarn). Les « Gratte-Poule » renvoient plutôt à la nature du sol : par ex. Grattepoule à Lasserre-deProuille (Aude), Gratte-Poule à Liffol-le-Grand (Vosges). Cf. GendronAnimauxNL 166–7.

143

I.0. [De port. polha "jeune poule"6 (dp. s.16, DELP 4,391 [castillanisme]), alentej. "agneau" (REW 6826), cat. polla (dp. s.15, DCVB 8,721a), aocc. pola (dp. s.13, Raynouard 4,589), aauv. pola, polla (DAOA 958), occ. pola "poule" (FEW 9,535b; Mistral 2,615a), fr. poule "femelle du coq domestique", (dp. s.13, FEW 9,535b), "terme affectueux à l’adresse d’une jeune fille" (dp. ca.1240, TLF 13, 927–8; RobertHist 1599), frprov. polà (cf. GabionNFSavoie 780), dauph. polat (s.17), mdauph. poulá "poulet" (FEW 9,539a), it. polla (sens fig. "sorte de petit pain", dp. a.1240, DEI 3002b), piém. pula (REP 1120), sard. pudda "gallina" (dp. [s.11– 13], DES 2,319). – En dialecte piémontais, la jeune poule est désignée soit par le terme pula soit par la forme diminutive pulina, mais aucune des deux formes n’a été conservée et aucune forme correspondante n’est actuellement enregistrée dans l’anthroponymie locale (Deluigi,OnomMeditZoonímic 224–5). En Sardaigne, le NF se rencontre principalement à Olbia-Tempio (Buddusò, etc.) et à Sassari (CI 1392–3), ainsi qu’un peu sur le continent. La variante Pudia est de la région de Catanzaro et du Sud continental (DizCognPuglia 403).] Doc. hist. IB-33 [Antérieur à la datation dans le lexique:] Hugueto Polla a.1318(or.) DocValència.

6

Aussi comme "jeune poule": gall. pola (DRAG), ast. polla (dp. a.1038 (s.12), pullas, DELLA 5 s.v. polla; DALLA 969; DGLA 996); cast. polla (dp. a.1270, KastenCody 555; DRAE), arag. polla (BocAragonés 4,1497).

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PULLA

PULLA

GR-25 Steuenes Poule a.1231(or.) ChartDouai, 303, Poulle a.1275–1276 LoiTournai1 303, Watiers Poule de Bruges a.1279–1280 LoiTournai1 338, Jacques Poulle (Wanquetin) a.1569 BergerRépNPArtois 801, Jean Poulle (ou Proulle) (Gaudiempré) a.1569 BergerRépNPArtois 547, Huchon Poulle (Hénin-Liétard) a.1569 BergerRépNPArtois 575, Pierre Poulle (Auby) a.1569 BergerRépNPArtois 352 et al. – GR-31 [Nom de femme:] Pollaz (vallée de Chamonix) a.1400 GabionNFSavoie 780. IR-22 convenerunt Jacobus speciarius, Jacobinus polla, Jacobinus de moxo (Vercelli) a.1303 OnomMeditZoonímic 224–5. NF cont. [Les NF portugais proviennent de la région où polho signifie "agneau" (REW 6826) 7:] Polha (POR:5/Evo:4). Poule (FRA:98/IndreL:21,Nord:20,Sarthe:13), Poulle (FRA:550/PCal:96,Nord:68, Aisne:57, EureL:35; Réunion:43). – [Formes du domaine francoprovençal représentant frprov. polà:] Poulat (FRA:753/Rhône:182,Isère:170,Loire:169,Drôme: 33,HSav:17), Pollat (FRA:25/Isère:19; > AlpesM: 5), Poullat (FRA:1). Pudìa (ITA:106/Cz:66,Cs:13,Na:7,Le:5; > Mi:8, Rm:5). – Pudda (ITA-SRD:501/Ss:330,Nu:77,Ca: 35; > Rm:26,Mi:8).

GR-27 [Sous réserve8:] Didier de La Poulle (= Didier de Lapoulle a.1479) (Lerouville, Meuse) a.1478/1480 WirthAnthrLorraine 1196. – GR-42 Kerstian de le Poule son frere [Jakemon de le Poule] a.1284 DettesYpres 246–79. NF cont. [Forme picarde de l’article féminin:] Delepoulle (FRA:139/Nord:76,PCal:15), Delepoule (FRA:2/MeurtheM:1,Somme:1).

I.0.3. Doc. hist. GR-29 La Poules (Saffres) a.1349 MonsaingeonNFAuxois 356. NF cont. Lapoule (FRA:332/Gir:79,HVienne: 16). – Lapoule (FRA:332/MeurtheM:36,Meuse:17, Mos:16,SeineMrt:16,Marne:14; Paris:29), Lapoulle (FRA:199/Marne:93,Aube:24,MeurtheM:17,Meuse: 10,Oise:5,Ardn:5, BEL:4/Ht:3). SN cont. (a) Pulla (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 105).

I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-21 Gautier de Poulle drappier a.1423 RôleParis 254. IR-22 in territorio padoni cui coheret Jacobus de pola (Pavone Canavese) a.1251 OnomMeditZoonímic 224–5. I.2. [Prob. faux pluriels, à classer peut-être sous → I.0.] Doc. hist. GR-25 Gilles Poulles a.1429(s.16) CartCysoing 340. NF cont. Poulles (FRA:4/Cantal:1,Aveyr:1). – Poules (FRA:11/Mos:6,MeurtheM:3), Poulles (FRA:4/MeurtheM:2). I.2.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-29 Des Poles (Maligny) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 356. II.(+ -ĀLIA).0. [Avec le suffixe -aille de volaille, d’afr., frm. poulaille n.f. "volaille (dp. ca.1268 polaille, DFM 2634), fr. région. poulaille (surtout domaine franco-prov.) "ensemble des oiseaux de basse-cour élevés pour leurs œufs ou leur chair" (dp. a.1551), "volatile de basse-cour, viande de ce volatile" (TLF 13,927; FEW 9,540a); cf. aussi aauv. polalha n.f. "volaille" (DAOA 958). Pour DauzatDNFF495, SN métonymique d’éleveur de volailles10.] 8

I.0.3.4. [DĒ +. Nom issu d’une forme elliptique «fils de» (DauzatDNFF 495).] Doc. hist. IR-23 Antonius del Poya (Calanca) a.1476 HuberRätNb 873. 9

10 7

Le port. dialectal polho "carneiro novo", dans l’Alentejo, que REW 6826 fait remonter à *PULLIUS, s’explique mieux par transfert sémantique et, phonétiquement, comme castillanisme (PielApostilas 324): pour d’autres transferts de la sphère des gallinacés à celle des ovins, cf. ALEA 509 et 510 où gallito et capón désignent des agneaux nés avec des malformations.

145

En Lorraine, possible anthroponymisation du NL La Poule, nom d’un moulin de la commune de Gercourt-etDrillancourt (Meuse), mais sans attestations anciennes et éloignement de Gercourt à 59 km de Lerouville (WirthAnthrLorraine 1196). Même à Ypres, au 13e s., il ne peut être question d’une adaptation fr. du NF fl. Van de Poel. Pour GendronAnimauxNL 166–7, les dérivés toponymiques de poulaille (plus fréquents que les volailles) renvoient plus généralement aux volailles de la basse-cour : ainsi les NL La Poulaille (CharM, Cher, SaôneL), le Poulailler (Char, Loiret, Vienne), la Poulaillerie (Indre, MaineL, Vienne), la Poulaillère (Aude, DSèvres). E. Nègre qui mentionne la Poulaillère à Rabastens (Tarn, la Polalhera a.1536), propose deux solutions : poulalheyro

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PULLA

PULLA

Doc. hist. GR-29 Poulaille (Montbard) a.1397– 1404 MonsaingeonNFAuxois 356. NF cont. Poulaille (FRA:47/LoireA:11,RP:10; Mart:20).

TailleParisMs et al., Baudet le poulaillier a.1299 (or.) TailleParisMs et al., Ivonnet le poulaillier (= Ivon le breton poulailler a.1298(or.) TailleParisMs) a.1300(or.) TailleParisMs et al., Guillaume le Poulaillier (= Guillaume le breton poulaillier) a.1313(or.) TailleParis 223;210, Bertaut le Poulaillier a.1313(or.) TailleParis 234 et al. [très nombreuses mentions analogues], Robin le poulaillier a.1319(or.) ComptesBlois 280, le feme Simon le poulaillier a.1319(or.) ComptesBlois 305, Robert le Poulaillier (Senlis) a.1340/1341 AssisesSenlis 773, Tassin le Poulaillier (Senlis) a.1340/1341 AssisesSenlis 773 (= MorletHPicardie 413). – GR24 la chambre messire Simon Lepoulaillier a.1407/ 1408(or.) ComptesRouen 83. – GR-25 Raulet le Pouilalier (Noyon) a.1286 MorletHPicardie 413, Entroigne le Poulailler (Artois) a.1302 DeLoisne, BPH 1918, 84 n.1. – GR-28 Hugue le Poulailler (Laon) a.1384 MorletHPicardie 413.

II.(+ -ĀLIA + -ĀRIU).0.3. [D’afr. poulaliere (1318), mfr. poulaillere (1340–1389), frm. poullaillère n.f. "vendeuse de poules" (dp. a.1640, FEW 9,540a), cf. Jehanne Engaaigne poulailliere a.1297(or.) TailleParis 391. Étant donné le nombre de mentions parisiennes entre 1296 et 1313, il s’agissait d’un métier pratiqué également par les femmes.] Doc. hist. GR-21 domo Agnetis la Poulailliere a.1280(or.) CartHôtelDieuPontoise 63, Haouys la Poulailliere a.1296(or.) TailleParis 138, Jehane la poulailliere a.1297(or.) TailleParis 359 et al., Ameline la poulailliere a.1299(or.) TailleParisMs et al., Contesse la Poulaillere a.1313(or.) TailleParis 136, Katherine la Poulailliere a.1313(or.) TailleParis 210 et al. II.(+ -ĀLIA + -ĀRIU).1. [D’afr. polaillier, poulaillier n.m. "éleveur de volailles, marchand d’œufs ou de volailles" (dp. a.1260), frmod. (vieilli) poulailler "personne qui fait commerce d’œufs et de volailles (synon. usuel volailler)" (dp. a.1640, TLF 13,927; FEW 9,540a) 11, frprov. £po(u)lalier· (FEW 9,540a; ALLy 352).] NF cont. Poulailler (FRA:75/Manche:17,Morb: 10,LoireA:9,SaôneL:6,IlleV:4; RP:23), Poulaillier († FRA DauzatDNFF 495, AstorNFMidi 357). – Poulalier (FRA:152/SaôneL:104,Loire:21,Rhône: 9,Jura:4,Ain:3), Poulallier (FRA:1/SaôneL:1). II.(+ -ĀLIA + -ĀRIU).1.3. Doc. hist. GR-21 Gilebert le Poulaillier blaatier a.1296(or.) TailleParis 170, Beneoit le Poulaillier (= Benoiton le poulaillier a.1297(or.) TailleParis 125) a.1296(or.) TailleParis 138 et al., Estevenot le poulaillier a.1297(or.) TailleParis 394, Adenot le poulaillier (= Adenot l’Englais poulaillier a.1296(or.) TailleParis 214) a.1298(or.) TailleParisMs, Giefroi le poulaillier orfeure a.1298(or.)

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"poulailler, lieu où juchent les poules" ou un dérivé en -a de polalher "marchand de volaille" devenu nom de personne (Nègre 19596 § 1311). Ce n’est qu’à partir de 1389 que terme poulailler est devenu progressivement le nom de la petite construction où l’on élève les volailles qui y habitent (RobertHist 1599).

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II.(+ -ĀLIA + -ELLU).1. [D’un dim. en -eau non attesté dans la lexicographie française (Ø FEW 9, 540b).] NF cont. Poulailleau (FRA:179/Vend:100,SeineMrn:15,Char:9,IlleV:7,LoireA:6; RP:25), Poulailleaud († FRA MorletDENF 804). II.(+ -ĀLIA + -ITTU).1.3. [D’un dim. en -et non lexicalisé (Ø FEW 9,540b), à moins qu’il ne s’agisse d’une graphie approximative pour Poulailler.] Doc. hist. GR-29 Le Poulaillet (Montbard) a.1359 MonsaingeonNFAuxois 356. II.(+ -ĀLIA + -ŌNE).1. [D’occ. poulalhoun n.m. "volaille", saint. poulaillon "chétif poulet", frprov. polalië "femelle du coq" (GabionNFSavoie 780), (Ain) polalion "jeune coq", fig. sav. polaillon "homme qui s’occupe du ménage" (FEW 9,540b; GabionNFSavoie 787–8); pour ce dernier, sobriquet désignant un homme voué aux soins du ménage ou minutieux à l’excès.] Doc. hist. GR-31 Pollalliz (Ecole, Sav.) s.16 GabionNFSavoie 788. NF cont. Poulalion (FRA:487/Loz:180,Cant: 45,BRhône:17,Aveyr:10), Poulaliou (FRA:14/ Loz:1; CôtesAr:13), Poulallion (FRA:4/RP:3). – Poulaillon (FRA:127/Loiret:7,Morb:4), Poulalion (FRA:487/MaineL:22, RP:154). – Poulaillon (FRA:127/Rhône:35,Isère:29,Ain:10,Ardch:6,Sav:5; 148

PULLA

PULLA

>Ardch:6,Hér:4), Polaillon (FRA:33/HSav:4,Ain:3; RP:23).

II.(+ -ATTU).1. [Suffixe formateur de diminutifs, désignant spécialement de jeunes animaux (MeyerLübkeGram 2,548). Peut-être à rattacher aux NF savoyards Poulat, Pollat → PULLA I.0.] NF cont. Poulat (FRA:753/Mart:37; RP:36 MorletDENF 804), Poulad (FRA:11/RP:11).

II.(+ -ĀRIU).0.3. [De la forme féminine du suivant, corresp. à mfr. poulliere n.f. "religieuse chargée des poules" (a.1540 Paris, FEW 9,541a).] Doc. hist. GR-25 [Séquence inversée:] Le Poulliere Marien [a.1331](or.) NecrArras 76, Jehane li Poulliere [a.1349](or.) NecrArras 79. – GR-27 la poulleire (Beney-en-Woëvre, Meuse) a.1345/1346 WirthAnthrLorraine 119612. II.(+ -ĀRIU).1. [D’aocc. polier n.m. "marchand de volailles" (LevyP; FEW 9,541a; Ø DAOA), afr. poulier "marchand de volaille" (dp. a.1289, FEW 9,541a) qui a été évincé progressivement dès le 13e-14e s. par le lexème poulailler.] Doc. hist. GR-12 Bertrandus Pullerius (Nîmes) a.1213 Fexer 558. – GR-14 Louis Poulhier (Cunlhat) a.1657 BillyDicNFPuyD 2,237, [NF:] Poulier (St-Hilaire) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2, 237. – GR-25 [Séquences inversées:] le fil Poullier Hanot [a.1318](or.) NecrArras 71, Poullier de Biauffort Jehan [a.1330](or.) NecrArras 75. – GR29 [NF:] Poulier (Semur-en-Auxois) a.1543 MonsaingeonNFAuxois 356, Poulier (St-Hippolyte) a.1575–1612 DicNFFranche-Comté 2,196, Poulie [= -é ?] (Roilly) a.1653 MonsaingeonNFAuxois 356, Poullier (Montbéliard) s.20 DicNFFrancheComté 2,196. NF cont. Poulier (FRA:426/HVienne:53,Creuse: 42; Rhône:43), Poulié/-ie (FRA:97/Aveyr:13). – Poullier (FRA:162/Nord:67,Somme:16,Eure:13, PCal:9,Orne:6; Gir:12), Poulier (FRA:426/Paris: 17; Guad:214), Poulié/-ie (FRA:97/Somme:36, Nord:19,SeineMrt:9), [sous réserve:] Pouliet (FRA: 26/Fin:19,Gir:6), Pouliez (FRA:7/RP:7). II.(+ -ĀRIU).1.3. Doc. hist. GR-25 Wuaterons, fius Mikiel le Poulier (St-Quentin) a.1276 MorletHPicardie 413.

II.(+ -ELLU).0. [NF majoritairement siciliens, avec suffixe à valeur diminutive et hypocoristique (absents de DizOnomSicilia 1293–4).] NF cont. Pulella (ITA:144/Cz:60,Rc:43,Na:15, Me:5,Is:4,Rm:3), Pullella (ITA:172/Me:87,Cz:60, Rm:6,Sr:3). SN cont. (lu) Puddedda (ITA/Cal[Rochudi] RohlfsSNCalabria 421b), (a) Pudeda (ITA/Cal[Dinami, Cittanova, Sant’Alessio, Maròpati] RohlfsSNCalabria 422a) 13. II.(+ -ELLU).1. [Le dérivé n’est pas attesté dans le lexique français; il s’agit ou de dérivation anthroponymique, ou de graphie erronée de poulot.] Doc. hist. GR-29 Martinus Peleaux (Ancey) a.1316 CarrezAnimaux 122, Monot Pouleaul a.1357 RegBeaune 14. NF cont. Pouleau (FRA:286/LoirCh:54,MaineL: 37,LoireA:29,SeineMrt:21; CôteOr:37,SaôneL:30), Poulleau (FRA:405/CôteOr:118,SaôneL:84; LoirCh: 34; Paris:26), Poulleaux (FRA:1/IlleV:1). II.(+ *-HARD-).0. [Dérivé prob. péjoratif en -ard(e), plutôt que de fr. poularde n.f. "jeune poule engraissée de manière intensive pour la consommation alimentaire", "poule castrée pour être rapidement engraissée" (dp. a.1562 seulement pollarde, a.1660 poularde, TLF 13,927; FEW 9, 539ab).] Doc. hist. GR-25 Jaquin Poullarde [+a.1300] (or.) MorletNPCrotoy 78, Ysabel Polarde (Compiègne) a.1349 MorletHPicardie 44614. – GR-26 Goffinus Poularde a.1345 LFiefsLiège 152, repor-

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On hésite à y rattacher les noms contenus dans les mentions lorraines GR-27 le poulriez (Prény, MeurtheM) a.1475 WirthAnthrLorraine 1197, Jehan poullerel (Removille, Vosges) a.1499 WirthAnthrLorraine 1196–7, qui pourraient éventuellement en être des dérivés. Pour ce dernier, mfr. poulerel n.m. "poulie" (Tournai 1421–1440, FEW 9,126a, POLIDION) ne peut être retenu comme étymon pour des raisons géolinguistiques et sémanticomotivationnelles (WirthAnthrLorraine 1196–7).

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En outre, avec le suffixe dialectal féminin -'en (Calabre, Pouilles, Sicile) d’origine grecque, indiquant l’appartenance d’une femme à un groupe familial (cf. RohlfsGramStor 3, §1094a), le SN cont. calabrais (la) Puddèddena (ITA/Cal[Rochudi] RohlfsSNCalabria 421b-2a), dont la motivation était "la moglie del Puddedda". On hésite à y associer les formes masculines du type £polard·, ainsi Robert Polart a.1311, Jehans Polart a.1333, Hue Polart a.1349, etc., cf. MorletHPicardie 446, etc.

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PULLA

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tatione Johannis Poularde a.1345 LFiefsLiège 129–130, messier Jehan Poulardez a.1384 SourcesSambreMeuse 550. NF cont. Poularde († FRA).

Doc. hist. GR-21 Estienne Poulete a.1292 TailleParis 47, Estienne Poulete a.1296(or.) TailleParis 61, Estienne Poulete boursier sergent a.1300(or.) TailleParisMs, Pierre Poulete a.1313(or.) TailleParis 58, domui Stephani Poulette a.1330(1331) ChartStMagloire 3,31, la maison Jaques Poulete boursier (Le Moncel) a.1342(or.) ChartStMagloire 3,120. – GR-25 [Séquences inversées:] Poulete Eve [a.1226](or.) NecrArras 26, Willemés Poullette a.1279–1280 LoiTournai1 338, Poulete Aelote [a.1283](or.) NecrArras 59, Sainte Poulete (StQuentin) ca.1290 MorletHPicardie 447, Poulete Maroie [a.1301](or.) NecrArras 66, Poullete Margrite [a.1336](or.) NecrArras 77 et al., Margot Poulete a.1365 TailleMons 53, Ysabiaul Poulete a.1365 TailleMons 53, Ameline Poulette (Compiègne) a.1448 MorletHPicardie 447. IR-22 Paganus polleta (Sommariva del Bosco) a.1314 OnomMeditZoonímic 75. – IR-23 Anton. f.q. Johannini Poiete (Castaneda) a.1486 HuberRätNb 873. NF cont. Poulette (FRA:255/Cher:9; RP:36; Gir: 16), Poullette (FRA:48/Oise:25,Paris:7). – Poulette (FRA:255/Loire:72,Rhône:59) 16.

II.(+ *-HARD-).1. [D’un dérivé fr.(Ouest), plutôt péjoratif, équivalant à occ.(Toulouse) poulart n.m. "gros poulet", béarn. poulard "id.; niais", cf. aussi (Sologne) poulardiau "poulet chétif, mal venu" (FEW 9,539b).] Doc. hist. GR-24 Ricart Poulart a.1333(-1335) CartFontenayMarmion 161, Roullent Poullart [a.1417/1422] RôlesNormandie 1,251. – GR-25 Jakèmes Poulars a.1286 CensVilleBinche 96. – GR-26 Jean Bernard Poulart a.1754 BourgeoisNamur 4,237. NF cont. Poulard (FRA:3234/LoireA:385,IlleV: 282,Loiret:186,Calv:138,CôtesAr:105, Manche:97, CharM:92,MaineL:60; Paris:120). – Poulard (FRA: 3234/Rhône:479,Loire:407,Isère:20) 15. II.(+ *-ING-).1. [Dérivé avec le suffixe occitan -enc, marquant la ressemblance, etc., prob. au sens figuré de "qui est de la nature de la poule ou du coq" (AstorNFMidi 626). NF cont. Poulenc (FRA:49/Aveyr:3,Land:1, BRhône:1; RP:44). II.(+ -ĪNU).0. [Avec suffixe sarde à valeur diminutive et patronymique (ManconiDCSardi 112). Féminisation de sard. puddinu "casalingo, che sta spesso in casa come le galline" (PittauCognSard3 2,260); cf. aussi piém. pulina "jeune poule" (Deluigi,OnomMeditZoonímic 224–5).] Doc. hist. IR-60 Puddina a.1388 ManconiDCSardi 112. SN cont. (la) Puddina (ITA/Cal[Gallicianò] RohlfsSNCalabria 422a). II.(+ -ITTU).0. [De fr. poulette n.f. "jeune poule" (dp. ca.1240, FEW 9,538b; TLF 13,927–8), qui a pris en charge plusieurs sens dérivés à partir du 17e s. seulement, ainsi nfr. poulette "jeune fille, jeune femme", etc. (dp. a.1679, FEW 9,538b); de piém. polëtta n.f. "pollastrella", fig. "ragazza giovanne" (REP 1120), lomb. poiet "poule" (v. HuberRätNb 873).]

II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-21 Erembourc la Pouleite a.1313 TailleParis 62. – GR-27 la poullette (Varennes-enArgonne, Meuse) a.1341/1343 WirthAnthrLorraine 1197. II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Anton. del Poyeta (Calanca) a.1476 HuberRätNb 873. II.(+ -ITTU).1. [De fr. poulet n.m. "petit d’une poule" (dp. ca 1280, pollet, poulot, FEW 9,537b), présent dans la plupart des dialectes d’oïl (id., 538a), qui a pris à date assez récente des sens dérivés tels que nfr. poulet "t. de caresse à l’adresse d’une femme ou de personnes âgées", nfr. poulet "sot, borné", etc. (FEW 9,538ab); comp. aussi aauv. polet n.m. "poulet" (DAOA 959). – DauzatTraité voit dans cet ancien diminutif créé sur poule, une autre valeur, plus efféminée, tandis que pour

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Ce NF Poulard explique prob. la plupart des hameaux la Poulardière de France.

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Les NF Polette (FRA:507/SaôneL:152,Yonne:70,Loire: 70) et Pollette (FRA:15/RP:15) en sont des variantes possibles, mais il est plus vraisemblable de les rattacher à PAULUS NP, comme le propose MorletDENF 798.

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FournierNFNormandie 227, il s’agirait d’un surnom pouvant évoquer une caractéristique morale (nom d’homme timoré, pusillanime) ou, par métonymie, l’activité ou la profession (volailler, etc.).] Doc. hist.17 GR-21 les héritiers feu Adam Poulet (Laleuf) a.1380(or) ChartVincennes 357. – GR-23 Jehan Poullet demeurant au Raschapt a.1541 CartLaval/Vitré 4,169. – GR-24 Jacobus Poulet (Caen) a.1419 FournierNFNormandie 227, [surnom tardif de laquais:] Mathieu Caron dit Poullet (Lisieux) a.1658 FournierNFNormandie 227, François Poulet boutonnier a.1792 DocVerson 2,283 et al. [nombreux porteurs du NF]. – GR-25 Poulet [a.1219] (or.) NecrArras 20, [c.s.?] Katheline Poules a.1279/ 1280(or.) LoiTournai 2,337 passim, Jakemes Poules a.1280/1281(or.) LoiTournai 3,366, Baudes Poules a.1286(or.) CensVilleBinche 87 [passim] et al., li enfant Poulet [a.1296–1302] RôlesArtois 79, Symon, Robert Poullet (Royallieu) a.1311 MorletHPicardie 447, Raut Poullet de Compiegne a.1311–1312 ComptesMons 636, Raoul Poulet (StQuentin) a.1332 MorletHPicardie 447, [séquence inversée:] Poullet Jehan [a.1346](or.) NecrArras 81, Jehan Poullet le jouene frommegiers a.1365 TailleMons 81, Gille Poullet a.1422(or.) ComptesMons 623 et al., Gille Poulet a.1429(s.16) CartCysoing 343, Guerart Poulet (Compiègne) a.1433 MorletHPicardie 447, Hercules Poulet (Berlencourt-le-Cauroy) a.1569 BergerRépNPArtois 391, Baudine Poullet (Gonnehem) a.1569 BergerRépNPArtois 551, Louis Poullet (ou Poullot) (Hernicourt) a.1569 BergerRépNPArtois 581, Andrieu Poullet (Saint-Venant) a.1569 BergerRépNPArtois 753 et al. – GR-26 Léonart Poulet a.1559 BourgeoisNamur 2,143, André Poulet a.1732 BourgeoisNamur 4,237, Louis Poulet a.1775 BourgeoisNamur 4,237 et al. – GR-27 Gerard poulet (Anoux/Mancieulles, MeurtheM) a.1480/1481 WirthAnthrLorraine 1196, Piere poullet (Totainville, Vosges) a.1499 WirthAnthrLorraine 119618. – GR28 Gobert Poulet (Laon) s.13 MorletHPicardie 447,

Jehan Poulet (Laon) a.1404 MorletHPicardie 447, Colart Poulet (Laon) a.1433 MorletHPicardie 447. NF cont. Poulet (FRA:9765/Nord:798,Aisne: 683,Paris;566,CôteOr:414,SeineMrt:402,PCal:395, Somme:225; BEL:333/Ht:178,Lg:49,Nr:35) 19, Poullet (FRA:513/Nord:77,SeineMrt:65,Paris:64, Yonne:29,Aisne:1920; BEL:41/Bxl:25) 21, Poulet dit Poulet Goffard (FRA:1), Poulet dit Poulet Mathis (FRA:2/Nord:2) 22; [dans les dialectes fr. de Champagne/Bourgogne, -ot est le résultat normal de -ITTU:] Poulot (FRA:638/CôteOr:54,Doubs:24, HMarne:23), Poullot (FRA:152/CôteOr:31,HMarne: 19,Aube:13; Paris:20).

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On ne tient pas compte des NF auvergnats Poulet et Poullet que BillyDicNFPuyD 2,237 analyse comme des dérivés du NP Paul + -et. Le nom contenu dans la mention lorraine Aubert apoulot (Rosières-en-Blois, Meuse) a.1401 est d’étymologie inconnue. Peu probable serait lorr. (Vouthon, Meuse) apoulot, var. dialectale de frmod. épolet n.m. "petit roseau sur lequel on a dévidé une quantité de trame" (a.1759–1870, FEW 17,184a, *SPÔLA I 1), v. WirthAnthrLorraine 117–8.

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II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-26 [C.s.:] Johan li Polles de Hollongne a.1424(or.) ChartGuillLiège 109. II.(+ -ITTU).1.3.4. [AD +.] Doc. hist. GR-25 [Séquence inversée:] Au Poulet Willaumes [a.1254](or.) NecrArras 45. II.(+ -ITTU).III.(*BRUGERE +).1. [De fr. bruyant "qui fait du bruit"; part. prés. de bruire et adj. (dp. s.12, TLF 4,1041a).] Doc. hist. GR-25 demiselle Jacques des Marez vesve de Jehan dit Bruyant Poulet a.1501(or.) AidesHainaut 102. II.(+ -ITTU + -ĀRIU).0.3. [De formes médiévales corresp. à fr.(Centre) pouletière n.f. "femme qui soigne les poules" (FEW 9,539a).]

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En ce qui concerne le NF auvergnat Poulet (FRA:9765/ PuyD:167), on suit l’avis de BillyDicNFPuyD 2,237 qui y voit uniquement le NP Paul + -et; on aurait souhaité davantage de justification. En outre, Mart:68,Guad:58. On considère comme des dérivés de lat. PAULUS + -ITTU, en raison de leur fréquence très élevée, les NF Polet (FRA:1277/SeineMrt:375,Nord:133,PCal:87, Ardn:76,Oise:63,Somme:55; BEL:1027/Lg:242,Nr:234, Ht:173), Poletz (FRA:43/Aisne:26,Char:7; BEL:1), Poley (FRA:21/Nord:7,PCal:3,RP:10; BEL:34/Ht:21), Polez (FRA:43/Nord:37, BEL:3), Pollet (FRA:8808/Nord: 3508,PCal:995, SeineMrt:450,Paris:317,Oise:259; Sav: 317,Rhône:240; BEL:2621/FlOc:1166,Ht:460) et Pollett (FRA:10/CôteOr:2,RP:7; BEL:1). Pour le NF Pouletty (FRA:32/CôteOr:15; RP:14), on opte plutôt pour une forme latinisée au génitif de PAUL + -ITTU, malgré l’avis de MorletDENF 804 et AstorNFMidi 626 qui y voient une relatinisation de Poulet.

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Doc. hist. GR-21 dame Jehanne la pouletiere a.1297(or.) TailleParis 12, Bietriz la pouletiere a.1297(or.) TailleParis 19. – GR-24 Guill. le Pouletierre a.1289 LRougeEu 57. – GR-25 Margos li Pouletière li femme Monnet le Pouletier a.1279– 1280 LoiTournai1 338, Bietris li Pouletière a.1280–1281 LoiTournai1 366, Dame Piernain le Pouletière a.1280–1281 LoiTournai1 391 et al., Andrea le Pouletiere a.1319(or.) MorletNPAbbeville 24 [= ten. Thome de le Pouletiere a.1319(or.) MorletNPAbbeville 24], demiselle Cateline le Poulletierre veve a.1365 TailleMons 62.

II.(+ -ITTU + -ELLU).1. [De formes francisées corresp. à mfr. polestieau n.m. "jeune poulet", poulletau (a.1605, FEW 9,538b-539a).] NF cont. Pouleteau († FRA MorletDENF 804), Poulteau (FRA:97/Vend:29,CharM:18,SeineMrn: 15,Creuse:7), Polleteau (FRA:1/Vend:1).

II.(+ -ITTU + -ĀRIU).1. [D’afr. mfr. pouletier n.m. "marchand de volailles" (ca 1240–1437, FEW 9,539a), frm., norm. pouletier, bourg. (Nuits) poulthié "id." (FEW 9,539a).] Doc. hist. GR-25 Camus poultier a.1375 TailleMons 73. NF cont. Pouletier († FRA MorletDENF 804), Poultier (FRA:428/SeineMrt:141,PCal:85,Somme: 65,May:33,Oise:22). II.(+ -ITTU + -ĀRIU).1.3. Doc. hist. GR-21 Tybaut le Poulletier (= Tibaut le Pouletier orfevre a.1297(or.) TailleParis 118) a.1296(or.) TailleParis 43. – GR-24 heredes Radulphi Lepouletier [-a.1400] DocVerson 2,39, Michiel le Poulletier a.1432 CartLouviers 2/2,127. – GR25 Willaumes fius Renier le pouletier a.1275–1276 LoiTournai1 296 et al., Pieres li Pouletiers a.1279– 1281 ComptesMons 538, Frankars li Pouletiers a.1279–1281 ComptesMons 532, Baudes d’Amiens fius Huon le Pouletier a.1302 LoiTournai2 412 et al., Watiers li Poulletiers a.1320 ChirographesTournai 193, Watier le Poulletier de Tournay (= Watier le Pouletier a.1326) a.1324 ComptesMons 199;218 et al., Marcheles li Poulletiers a.1336 ComptesMons 275, Gobiert le Pouletier a.1365 TailleMons 78, Me Guillaume le Poulletier (Saint-Quentin) a.1371 MorletHPicardie 413, Mahues li Pouletiers s.14 DocLens 25, Berthelot le Pouletier (Coudun) s.15 MorletHPicardie 413, Philippe le Pouletier (Compiègne) a.1430, Jehan le Pouletier (Compiègne) a.1448 MorletHPicardie 413. – GR-28 Richiers li Pouletiers (Laon) s.13 MorletHPicardie 426. – GR42 Waut. Scapinvlesch le pouletier a.1288 DettesYpres 412–413 et al. NF cont. Le Poultier (FRA:21/Calv:11,Manche: 3), Lepoultier (FRA:389/Calv:297,Manche:57). 155

II.(+ -ITTU + -ITTU).1. [Double dérivé non attesté dans le FEW 9,539a).] NF cont. Poultet (FRA:8/SeineMrt:1;RP:6) 23, Pouletot (FRA:1/Paris:1). II.(+ -ITTU + -ŌNE).1. [De nfr. pouleton n.m. "poussin" (a.1636–1700), lang., aquitain pouletoú id. (FEW 9,539a).] NF cont. Poulton (FRA:34/BRhône:9,All:4; RP: 12) 24. II.(+ -ITTU + *-WALD-).1. [Dérivé anthroponymique, sans doute péjoratif, avec le suffixe en -aud/-aut typique de la Basse-Auvergne, à moins qu’il ne s’agisse d’une var. graphique de Pouleteau, comme le propose MorletDENF 804.] NF cont. Pouletaud (FRA:137/Creuse:33, Marne:20,HVienne:19,Loire:17), Poultaud (FRA: 1/Creuse:1), Poultau (FRA:3/Creuse:2), Pouletaut (FRA:8/RP:8), Poletaud (FRA:1/Creuse:1), [prob. avec confusion graphique:] Poultan (FRA: 2/Creuse:2). II.(+ -OTTU).1. [De fr. rég. poulot n.m. "jeune poulet; poussin", avec suffixe diminutif formant des noms de jeunes animaux (FEW 9,539a).] NF cont. Poulot (FRA:638/HPyr:44,PyrA:33). – [Sauf dans les dialectes fr. de l’Est où -ot est résultat normal de -ITTU:] Poulot (FRA:638/Paris:34, LoirCh:3025) 26.

23

24

25 26

Les NF Poultait (FRA:22/SeineMrt:19) et Poultais (FRA:1/SeineMrt:1) représentent peut-être des variantes maladroites. Le NF d’outremer Poleton (FRA:24/Guad:18) n’est pas nécessairement de même origine. Aussi Réunion:172,Guad:57. Il est peu probable que l’étymon PULLUS/PULLA soit à l’origine des NF Poulade (FRA:42/Mart:41), Lapoullade (FRA:2/Land:2) et de leurs dérivés Pouladin (FRA:1/ EureL:1), Pouladoux (FRA:1/PuyD:1), Poulatou (FRA: 2/HGar:2) qui sont en grande partie d’outremer, mais dont le suffixe est plutôt occitan. Il en va de même pour les NF Poulasse (FRA:7/Guad:7) et Poulassier (FRA:3/ All:1,PuyD:1).

156

PULLA

*PULLIUS/*PULLIA

II.(+ *-WALD-).1. [Dérivé avec le suffixe -aud, typique de l’Ouest, à moins qu’il ne s’agisse de var. du dérivé en -eau, cf. II.(+ -ELLU).1.] NF cont. Poulaud (FRA:135/Hér:16,Dord:13, AlpesM:3), Pouleaud (FRA:3/LotG:2). – Poulaud (FRA:135/IlleV:49,LoireA:22,MaineL:8,EureL:4), Pouleaud (FRA:3/IlleV:1).

*PULLIUS/*PULLIA (lattard.) jeune animal;

III.(FOLLIS +).0. [Avec afr. fol adj. "déraisonnable", fr. fou, fol (dp. ca.1100, TLF 8,1134).] Doc. hist. GR-25 [Séquences inversées:] Fole poulle Maroie (= Folle poulle Sainte [a.1339](or.)) [a.1314 ](or.) NecrArras 69;7827. → GALLĪNA, PULLASTRA, *PULLIUS, *PILĀRE.

PULLUS, PULLICĒNUS,

Weinhold (janvier 1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Santiago; Lisboa; Vitoria, Sevilla; Wirth; Müller; Pisa; Minervini. – Synthèses: Asturien/Viejo Fernàndez; Castillan/Garcia Gallarín, Ramirez Sàdaba; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Italien/(rév.: Rossebastiano); Sarde/Wolf. – Révision: Cano.

27

Plus difficile à analyser est le nom composé attesté dans la mention GR-21 Hennequin Forcepoule orfevre demourant à Paris a.1366/1367 InventBourgogne 1,117.

157

(jeune) poule Structure A. *PULLIUS (lattard.) jeune animal A.a. "(jeune) oiseau" A.a.I.0. A.a.I.0.3. A.a.II.(+ -ac).0. A.a.II.(+ -an).0. A.a.II.(+ -an).0.3. A.a.II.(+ -că).0.3. A.a.II.(+ -că).1. A.a.II.(+ -că).1.3. A.a.II.(+ -că + -ălău).0. A.a.II.(+ -că + -an).1. A.a.II.(+ -că + -ea).0.3. A.a.II.(+ -că + -iţa).0. A.a.II.(+ -că + -ONEU).0. A.a.II.(+ -că + -ONEU).0.3. A.a.II.(+ -că + -uş).0. A.a.II.(+ -ea/-ia).0.3. A.a.II.3.(+ -eţ).0. A.a.II.(+ -ilă).1. A.a.II.(+ -iş + -(E)OLU).0. A.a.II.(+ -iş + -(E)OLU).0.3. A.a.II.(+ -ISCU).0.3. A.a.II.3.(+ -ISCU).0.3. A.a.II.(+ -iţă).1. A.a.II.(+ -iţă + -ea).1.3. A.a.II.(+ -iţă + -ELLU).0. A.a.II.(+ -ŌNE).0. A.a.II.(+ -ŌNE).2. A.a.II.(+ -ŌNE + -ĪNU).0. A.a.II.(+ -ovici).0. A.a.II.(+ -UCCU).0.3. A.a.III.(+ Petrescu).0. A.b. "(jeune) coq" A.b.II.(+ -ITTU).0.3. B. *PULLIA (lat.) poule, jeune poule. B.I.0. B.I.0.3. B.I.0.3.4. [DĒ +] B.I.0.4. [DĒ +] B.I.2. B.II.(+ -ĀRIU).1. B.II.(+ -ATTU).1. B.II.(+ -ELLU).1. 158

*PULLIUS/*PULLIA

B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+ B.II.(+

*-HARD-).0. -ITTU).0. -ITTU).0.3.4. [DĒ +] -ITTU).1. -ITTU).2. -ITTU).2.3.4. [DĒ +] -ITTU + -ŌNE).1. -ŌNE).0. -ŌNE).0.3. -ŌNE).1. -ŌNE).1.3. -ŌNE).1.3.4. [DĒ +] -ŌNE).1.4. [DĒ +] -OTTU).0. -OTTU).1.

C. *PULLIĀNA (lattard.) buse (rapace). C.I.0. C.I.1. C.II.(+ -ELLU).0.

0. [Selon von Wartburg, *PULLIUS, -A est un dérivé tardif de → PULLUS (FEW 9,534b). Le groupe phonétique -llj- se serait rapidement fondu en -l- (Lausberg §464); le mot n’étant plus perçu comme dérivé, mais comme variante phonétique, il aurait joui, avec ses dérivés, d’une certaine vitalité dans les dialectes galloromans, rhétoromans, galloitaliens et sardes, dominant même seul en domaine roumain avec la forme lexicale pui n. m. (pl. pui) (dp. a.1453, Tiktin 3,243), cf. FEW 9,533a; REW § 6828. En galloroman, les deux bases s’entremêlent au niveau des dérivés (FEW 9, 535a, n.13), ce qui rend parfois aléatoire le rattachement à l’un ou l’autre étymon. – L’explication fournie par Meyer-LübkeGram 2,71 (pour le lombard) et par Tiktin 3,243 (pour le roumain) est toutefois différente: le pluriel pulli, fréquent par l’emploi comme cri d’appel des poules, aurait généré un nouveau singulier à -l- palatalisé. En anthroponymie, Pullius est un gentilice bien attesté dès le 3e s. av. J.-Chr. (RE 23/2, 1968); l’évolution générale des gentilices ne permet pas l’hypothèse d’une continuité (KajantoCognomina 115–8). – Pour les motivations anthroponymiques, → GALLUS, PULLUS/ PULLA. 159

*PULLIUS/*PULLIA

Le galloroman (avec le rhétoroman et le galloitalien) confine *PULLIUS, comme PULLUS, presque exclusivement au champ sémantique des gallinacés (→ B.); quelques zones de l’italien méridional et le sarde conservent le sens "jeune oiseau", ou le font évoluer à "oiseau". En roumain *PULLIUS "jeune oiseau, poussin" a évincé PULLUS; l’emploi hypocoristique très développé constitue une forte motivation anthroponymique (→ A.). Les deux sens ne sont pas toujours séparables. Pour CompanNPNice 539, ce surnom campe quelqu’un de petite taille, menu, délicat. Par ailleurs, confrontés à un étymon dérivé *PULLIĀNA, de diffusion assez restreinte en Italie du Nord et largement discuté, nous lui consacrons une troisième partie (→ C). Le lexème roumain conserve le sens principal du mot latin d’origine, relatif généralement au petit de la poule: pui "poulet ou poussin", "jeune d’un animal sauvage (d’habitude suivi d’un déterminant qui indique l’espèce)" (DEX 869) 1. L’enfant s’appelle parfois métaphoriquement pui de om "petit de l’homme"; le mot pui est du reste un terme affectueux pour un enfant, surtout au vocatif puiule "mon petit" et un appellatif général dans le langage familier. Les dérivés de féminisation puică, puiculeană, puiculiţă, puicuţă "petite poule" et les dérivés puişor, puiandru, puiuleţ, puiuţ "poullet, poussin" ont aussi des valeurs affectives2. Par contre, dans certaines expressions, le mot pui prend des connotations négatives : pui de lele "bâtard, personne immorale", pui de drac, pui de năpârcă "personne vilaine, malhonnête". Cf. Cihac 219–220; Saineanu 523; Scriban 68; Tiktin 3,243; Cioranescu 644. Les NP issus de roum. pui : Pui, Puiu(l), Puia, sont soit des prénoms, soit des surnoms métaphoriques, dont la motivation suggère la 1

2

Par ex. pui de lup "louveteau", pui de urs "ourson", pui de vulpe "renardeau", etc., d’un oiseau : pui de rândunică "hirondeau", pui de porumbel "petit pigeon", etc. Par contre, les petits des animaux domestiques ne sont pas désignés par des mots hérités : viţel "veau", miel "agneau", purcel "porcelet", ied "chevreau", etc. Avec certains déterminants, le lexème roumain pui crée un sens diminutif du syntagme : pui de somn "peu de sommeil", pui de pernă "coussin, petit oreiller", etc.

160

*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

fragilité, délicatesse, faiblesse de la constitution, tout ce qui est lié à l’affectivité. En ce qui concerne les attestations historiques d’un nom unique, il est presque impossible de départager les prénoms de surnoms devenus noms de famille. DauzatDNFF 494; MorletDENF 804; MorletHPicardie 215; GabionNFSavoie 780; DebrabandereWb 1131b; Herbillon/GermainNFBelg 663; GermainNFWallonie 344,359,829– 830; HuberRätNb 873a; CostantiniCognFriuli 604 (autre explication); Ø DeFeliceDCI; CI 1368; AbrateCognLiguri 252; FerrariCognCremona 572–3 (autre origine); Ø OlivieriCognVeneto; RapelliCognVeronese 558–9 (autre origine); DizOnomSicilia 1262–3; MaxiaCognSardo-corsi 265; ManconiDCSardi 113b; PittauCognSard 198b; PittauCognSard3 2,261;2,267; PaşcaNPOlt 307–308; ConstantinescuDOR 354; IordanDNFR 382.]

NF cont. [NF essentiellement napolitain] Pollio (ITA:2586/Na:2114,Sa:80,Rm:65,Aq:42), Pullio (ITA:25/Ge:12,Sp:6,Mi:3). Pui (ROM:167/Bn:43,Ar:31,Hd:25,Cj:14,Hg:14, Ms:14,Bh:4,Ab:3,B:3,Ag:2,Bc:2,Is:2,Mm:2,Ot:2, Sj:2,Sm:1,Tm:1).

A. *PULLIUS (lattard.) jeune animal A.a. "(jeune) oiseau" A.a.0. [La motivation anthroponymique ne peut guère être qu’hypocoristique; peuvent s’y ajouter des notions comme "inexpérimenté" ou "craintif".] A.a.I.0. [De cal. puddu, pullə3 n.m. "uccello giovane" (RohlfsSNCalabria 422b), nap. pollio, pullio (Ø D’Ascoli-2) [non attesté par la lexicographie italienne4], roum. pui "jeune oiseau, poussin" (dp. a.1453, Tiktin 3,244a), cf. IordanDNFR 382. – Le NF principal Pollio se concentre à Naples et dans sa province (CI 1368); la var. Pullio, assez rare, se concentre dans le nord-ouest, dans le Spezzino (AbrateCognLiguri).] Doc. hist.5 RO-14 nepoţii Pui Ploscarul a.1488 MihăilaDLRV 145, Dumitraşco Pui a.1636 DocRomHistA 23,618. 3

4

5

En Calabre se trouve une des zones de -lj- > -ll-, v. RohlfsGramStor 1, §280. – Le grec du Sud de l’Italie connaît poulí < *PULLIUS "oiseau; poussin", v. RohlfsLexGraecanicum 420. Caracausi voit dans ce NF Pollio une forme latinisée éventuelle du NF Pollo/Polli, de lat. PULLUS ou de lat. PAULLUS, var. de PAULUS (DizOnomSicilia 1262–3). En RO-11, un NL Pui est attesté a.1447 DocHomHistRelaţii 1,394.

161

A.a.I.0.3. [Le NF roumain est nettement plus fréquent avec l’article. Cf. PaşcaNFOlt 307, IordanDNFR 382.] Doc. hist. RO-14 Petre Puiu a.1459 DocRomHistA 2,118, Puiu a.1479 (or.sl.) DocRomHistA 2, 322–3, Puiul a.1502 Gonţa 330, Puiul a.1604 → a.1617 Gonţa 330, Puiul a.1627–1628 DocRomHistA 19,289, Puiul a.1628 DocRomHistA 19,511, Poiul [faute de graphie] a.1627–1628 DocRomHistA 19,323, Dumitru Puiu a.1632 DocRomHistA 21,138, Petre Puiul a.1633 DocRomHistA 21,431, Puiul a.1637 DocRomHistA 25,72, Puiul [génitif a Puiului] a.1639 DocRomHistA 25,171, Puiul [génitif slave Puiulovi] a.1646 DocRomHistA 28, 489. – RO-15 Puiul a.1453 (or) DocRomHistB 1, 194, Puiul a.1492 (or.sl.) DocRomHistB 1,375, Puiul a.1510 (or.sl.) DocRomHistB 2,157, Puiul a.1529 (or.sl.) DocRomHistB 3,144, a.1530 (or.sl.) DocRomHistB 3,146, Puiul [génitif slave: Puiulov] a.1573 (or.sl.) DocRomHistB 7,207, Puiul a.1576 (or.sl.) DocRomHistB 8,33, Puiul a.1578 (or.sl.) DocRomHistB 8,273, Puiul a.1579 (or.sl.) DocRomHistB 8,317, Puiul a.1580 (or.sl.) DocRomHistB 8,471, Puiul a.1595 (or.sl.) DocRomHistB 11,165, a.1596 DocRomHistB 11,258, Puiul a.1629 DocRomHistB 22,660, Puiul iuzbasa a 1630 DocRomHistB 23,256, Puiul a.1634 DocRomHistB 24, 276, Puiul [génitif Puiului] a.1646 DocRomHistB 31,402, Puiul [génitif: Puiului] a.1647 DocRomHistB 32,38, Puiul a.1650 DocRomHistB 35,33, Petru Puiu a.1652 DocRomHistB 37,47. NF cont. Puiu (ROM:1034/Ph:68,B:64,Nt:58,Is: 52,Bc:50,Ct:50,Ot:47,Bv:47,Bt:45,Sv:43,Vn:43, Tm:40,Bz:37,Dj:32,Ag:30,Cj:26,Ab:24,Gj:24,Gr: 23,Vs:22,Tr:19,Cs:18,Gl:18,Br:17,If:16,Mh:16,Sb: 14,Hd:13,Bn:12,Mm:10,Ar:8,Il:8,Vl:7,Bh:6,Ms:5, Ms:5,Tl:5,Sm:4,Sj:3,Hg:3,Cv:2), Puiul (ROM:7/ Sv:4). SN cont. ["uccello giovane":] (u) Puddu (ITA/ Cal[Falerna] RohlfsSNCalabria 422), (u) Pulle (ITA/Cal[Albidona, Villapiana] RohlfsSNCalabria 422). Puiu (ROM[Doman] NALRBanD 54). 162

*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

A.a.II.(+ -ac).0. [Dérivé onomastique (IordanDNFR 382).] NF cont. Puiac (ROM:43/Ms:22,Cj:12,Ab:3,Db: 2,Tm:2,Ar:1,Sb:1).

NF cont. Puican (ROM:50/B:10,Vl:10,Ab:8, Mh:5,Ag:3,Cl:3,If:3,Cs;2,Ar:1,Hd:1).

A.a.II.(+ -an).0.[De puian n.m. (dérivé avec un suffixe local) "habitant de village Pui" (IordanDNFR 382).] NF cont. Puian (ROM:27/Cj:9,Hd:5,Ab:4,B:2, Sj:2,Bh:1,Bn:1,Bv:1,If:1,Sb:1). A.a.II.(+ -an).0.3. NF cont. Puianu (ROM:28/Gj:8,B:5,If:4,Bt:2, Ct:2,Sv:2,Db:1). A.a.II.(+ -că).0.3. Doc. hist. RO-15 Puicul a.1628 DocRomHistB 22,366. NF cont. Puicu (ROM:6/Vl3,B:2,Ot:1). A.a.II.(+ -că).1. [De roum. puică n.f. "petite poule, poulette" (dp. a.1453 Tiktin 3,243).] Doc. hist. RO-15 Puică a.1595 (or.sl.) DocRomHistB 11,165, Puică a.1599 DocRomHistB 11,465, Puică ţiganul "le tsigane" a.1632 DocRomHistB 23,570, Ivan Puică a.1634–1635 DocRomHistB 24,338, Puică a.1634 DocRomHistB 24,375, Dan Puică a.1651 DocRomHistB 36,16. NF cont. Puică (ROM:29/B:20,Bv:4 IordanDNFR 382; MOLD:467/C:76).

A.a.II.(+ -că + -ea).0.3. [Cf. IordanDNFR 382.] NF cont. Puicea (ROM:21/B:6,Mh:6,Bv:4,Dj:2, Ag:1,Ar:1,If:1). A.a.II.(+ -că + -iţa).0. [Double suffixe d’origine slave, à valeur diminutive.] NF cont. Puichiţa (ROM:1/Tm:1). A.a.II.(+ -că + -ONEU).0. [Dérivé augmentatif.] Doc. hist. RO-12 Pujkoj [graphie étrangère] a.1726,1758 PaşcaNPOlt 307–8. A.a.II.(+ -că + -ONEU).0.3. NF cont. Puicoiu (ROM:2/Ot:2). A.a.II.(+ -că + -uş).0. [Dérivé onomastique avec un suffixe diminutif.] NF cont. Puicuş († ROM ConstantinescuDOR 354).

A.a.II.(+ -că − + -ălău).0. [Double suffixe d’origine slave, le second à valeur péjorative.] NF cont. Puicălău (ROM:2/B:2).

A.a.II.(+ -ea/-ia).0.3. [Dérivé onomastique avec un suffixe d’origine slave, cf. IordanDNFR 382.] Doc. hist. RO-12 Puja [graphie étrangère] a.1726, 1758, 1789 PaşcaNPOlt 307–308. – RO14 [En fonction de premier nom:] Puia Ploscarul (Ploscarea) a.1488 DocRomHistA 3,46,77, Constantin Puia, Dumitru Puia a.1633 DocRomHistA 21,432, a.1635 DocRomHistA 23,215, Puia a.1637 DocRomHistA 24,139 – RO-15 Puia a.1565 DocRomHistB 5,347, Puia a.1595–1596 (or.sl.) DocRomHistB 11,182, Puia a.1627 DocRomHistB 21, 341, Puia ţiganul “le tsigane” a.1629 DocRomHistB 22,483, Puia a.1629 DocRomHistB 22,492, Puia a.1630 DocRomHistB 23,308, Puia a.1630 DocRomHistB 23,308, Puia a.1634 DocRomHistB 24,407, Puia a.1636 DocRomHistB 25,431,449, Puia a.1645 DocRomHistB 30,125, Oprea Puia a.1645 DocRomHistB 30,33, Puia a.1651 DocRomHistB 36,91,93. NF cont. Puia (ROM:29/Br:6,Cj:5,Bv:4,B:3,Br: 2,Sj:2,Tl:2,Ab:1,Ar:1,Cs:1,C:1,Ms:1; MOLD:121/ Ns:73), [avec la forme dialectale du suffixe:] Puie (ROM:15/Sj:9).

A.a.II.(+ -că + -an).1. [Dérivé onomastique avec un suffixe augmentatif de Puică ou Puica (< puică n.f. "petite poule, poulette", cf. ConstantinescuDOR 354, IordanDNFR 382.]

A.a.II.3.(+ -eţ).0. [Dérivé diminutif avec un suffixe d’origine slave.] Doc. hist. RO-14 Ion Puiuleţ a.1633 DocRomHistA 21,398.

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A.a.II.(+ -că).1.3. Doc. hist. RO-12 Pujka [graphie étrangère] a.1726,1758,1788 PaşcaNPOlt 307–8. – RO-14 Andronic Puica ţigan a.1638 DocRomHistA 24, 206. –RO-15 Puica a.1501 DocRomHistB 2,23, Puica ţiganul "le tsigane" a.1543 DocRomHistB 4, 178, Puica a.1596 (or.sl.) DocRomHistB 11,248, a.1598 (or.sl.) DocRomHistB 11,422, Puica a.1628 DocRomHistB 22,239, Puica a.1631 DocRomHistB 23,445, Puica a.1645 DocRomHistB 30,237. NF cont. Puica († ROM IordanDNFR 382).

*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

NF cont. Puiuleţ (ROM:37/Ab:7,Ph:7,Hd:4,Ms: 4,Ar:3,Sb:3,Ot:2,Tm:2,Br:1,Sv:1,B:1).

Doc. hist. IR-60 Puggioni [s.15] PittauCognSard 198b6, [cognome «nel 1700 abbastanza diffuso fra i popolani di Cagliari»:] Pilloni [s.15] ManconiDCSardi 106b. NF cont. Puzone (ITA:1128/Na:965,Ce:53,Me: 28) 7, Puzzone (ITA:47/Rm:31,Le:16; v. aussi ManconiDCSardi 113b). – Puggioni (ITA-SRD:4580/ Ss:1934,Nu:1067,Ca:534,Or:341; > Rm:158,Ge: 122), Pugioni (ITA-SRD:23/Ss:14,Nu:6,Ca:1), Putgioni (ITA-SRD:62/Nu:39,Ss:7; > Si:8), Pilloni (ITA-SRD:4309/Ca:2918,Or:522,Nu:62,Ss:49; > To:157,Rm:133).

A.a.II.(+ -ilă).1. [Dérivé onomastique avec un suffixe d’origine slave.] Doc. hist. RO-15 Puilă a.1598 DocRomHistB 11,404. A.a.II.(+ -iş + -(E)OLU).0. [Suffixe composé -işor à valeur diminutive. De roum. puişor n.m. "poussin" (dp. a.1573, Tiktin 3,244b).] Doc. hist. RO-14 Ioniţă Puişor a.1774 RecensMold 2,319. – RO-15 Puişor [s. a.] ConstantinescuDOR 354. NF cont. Puişor (ROM:42/Ct:9,Br:7,Cl:5,Tr:5, B:4,Ph:3,Tl:3,Ag:1,Bh:1,Ph:1,Tm:1). A.a.II.(+ -iş + -(E)OLU).0.3. Doc. hist. RO-15 [Attestation indirecte par un NL:] Puiuşorul a.1537 DocRomHist 7,155. NF cont. Puişoru (ROM:6/Bt:3,Is:2,Bz:1). A.a.II.(+ -ISCU).0.3. [Dérivé patronymique de Puiu ou Puia.] Doc. hist. RO-14 Puiescul [s. a.] ConstantinescuDOR 354. – RO-15 Stan Puescul a.1642 BogdanGlosar 191. NF cont. Puiescu (ROM:3/Db:3). A.a.II.3.(+ -ISCU).0.3. [Cf. IordanDNFR 382.] NF cont. Puiulescu (ROM:13/Ag:6,Bv:2,Cs:2, Ag:1,B:1,Ph:1). A.a.II.(+ -iţă).1. [Dérivé avec un suffixe diminutif.] Doc. hist. RO-15 Puiţă a.1579 ConstantinescuDOR 354. A.a.II.(+ -iţă + -ea).1.3. Doc. hist. RO-15 Puiţea a.1579 ConstantinescuDOR 354. A.a.II.(+ -iţă + -ELLU).0. [Cf. IordanDNFR 382.] Doc. hist. RO-15 Puiţel s.d. ConstantinescuDOR 354. NF cont. Puiţel (ROM:3/Vs:3). A.a.II.(+ -ŌNE).0. [De sard. logoud. pudzone, campid. pilloni n.m. "oiseau" (DES 2,331b), cf. ManconiDCSardi 106b, PittauCognSard 185b, 198b; PittauCognSard3 2,261;2,267.] 165

A.a.II.(+ -ŌNE).2. [Selon ManconiDCSardi 113b, pluriel indicatif d’un nom de maison.] NF cont. [Formes italianisées:] Puzzoni (ITASRD:156/Ca:154), [formes italianisantes:] Puzoni (ITA-SRD:21/Ca:14), Puzzoni (ITA-SRD:156/Ca: 154) 8. A.a.II.(+ -ŌNE + -ĪNU).0. [Avec double suffixation, dérivé de Putgioni.] NF cont. Putgioninu (ITA-SRD:9/Nu:9). A.a.II.(+ -ovici).0. [Suffixe anthroponymique d’origine serbe, indiquant la descendance.] NF cont. Puiovici (ROM:2/B:2). A.a.II.(+ -UCCU).0.3. Doc. hist. RO-15 Puiucul a.1629 DocRomHistB 22,524. A.a.III.(+ Petrescu).0. [Composé avec roum. Petru, Pierre (ConstantinescuDOR 132).] NF cont. Puipetrescu (ROM:2). A.b. "(jeune) coq" A.b.0. [Dans le lexique galloroman, *PULLIUS et surtout ses dérivés sont particulièrement vivants dans l’Est français et en Wallonie (cf. awall. pouil "coq", dp. s.14, FEW 9,533b), beaucoup moins en occitan (polh, poulh etc. "coq", dp. s.16, FEW 9, 533a). Au 15e s., le mot simple a cédé devant ses diminutifs (→ PULLUS). – On notera que, partout

6 7 8

Selon ManconiDCSardi 112a, de lat. PUGIO "poignard". En outre le NF double Puzone Bifulco (ITA:12/Na:5,Sa:4). D’autres solutions sont envisagées par MaxiaCognSardocorsi 265 qui cite une mention Antoni Puzoni a.1617 Osilo et qui qualifie le NF Puzzòni d’origine incertaine.

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*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

dans le domaine galloroman, il faut tenir compte de l’homonymie récurrente entre les résultats de *PULLIUS et de PEDICULUS (FEW 8,148) qu’il est difficile de distinguer objectivement.]

BergerRépNPArtois 331. – GR-26 Huber Polhe a.1524 DénombrStavMalmedy 2,15. – GR-28 P. Pouill (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,245, Jehan Pouille (Laon) a.1404 MorletHPicardie 447. NF cont. [Classement plus probable que < PEDUCULUS :] Pouille (FRA:2000/HLoire:86,PuyD:51), Poulhe (FRA:38/PuyD:6,HLoire:5; RP:12). – Pouille (FRA:2000/Nord:824,PCal:589,SeineMrt: 34; BEL:43Ht:24,FlOc:10,Lg:4) 11.

A.b.II.(+ -ITTU).0.3. [De bourg. pouillot n.m. "coq" (dp. s.19, FEW 9,533b [Morvan]); CarrezAnimaux 122 réclame ce sens pour ces surnoms médiévaux.– Dans les dialectes fr. de l’Est, -ot et -at sont les résultats réguliers de –ITTU.] Doc. hist. GR-29 le Poliot (Pontailler) a.1442 CarrezAnimaux 122. B. *PULLIA (lat.) poule, jeune poule. B.0. [Pour les détails lexicologiques, → *PUL(FEW 9,533b; ALF 1071; AIS 1122); pour les motivations anthroponymiques → PULLA et GALLĪNA. En galloroman, le mot simple se trouve dans les dialectes français de l’Est, où il s’est maintenu avec beaucoup plus de vitalité que *PULLIUS. – Les diminutifs, dont certains ont une diffusion beaucoup plus large (FEW 9,534a), pourraient formellement se rattacher à *PULLIUS, mais ils sont, selon toute probabilité, formés sur la désignation de la mère. – Il y a homonymie entre *PULLIUS, -A et leurs dérivés avec ceux de PEDUCULUS9.] LIUS

B.I.0. [D’aocc. polhe n.f. "poule" (Raynouard 4, 589), aauv. polha, polia n.f. "volaille ou poule" (DAOA 959), d’afr., fr. dialectal (pic., wall., champ., lorr., frpr.) poille, pouye, poye, frm. n.f. "poule" (dp. a.1316, FEW 9,533b; DFM 2625; MorletVocChampagne 36) 10, de lomb. poja (TiraboschiVocBergameschi 2,1002b).] Doc. hist. GR-25 Jehan Poile a.1426 TailleSoignies 217, Johannes Pouille a.1441 CartCysoing 365, Guillaume Pouille (Chauny) a.1476 MorletHPicardie 447, Valentin Pouille (Acheville) a.1569 9

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Ainsi les NF cont. wallons en [ar] et [o] sont rattachés à afr. poillart "pouilleux", dérivé bien représenté en Belgique romane d’afr. pouil "pou" < PEDUCULUS. Faut-il tenir compte du lexème fr. pouille n.f. (pop. et rare) "misère" qui relève de l’étymon PEDUCULUS comme le dérivé plus tardif pouillerie n.f. (fam. et vieilli) "état d’extrême pauvreté ou saleté" (dp. a.1376 "nid de poux, gens pleins de poux", a.1587 "état de pouilleux" TLF 13, 923–4), qui pourrait être à la base du NF Pouillerie (FRA:41/PCal:34,Nord:6), Pouillery (FRA:20/PCal:15, Nord:4).

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B.I.0.3. [Le NF avec article conforte le choix de classer sous *PULLIA le NF Pouille, distribué largement dans la même région du Nord.] Doc. hist. GR-28 Jehans li Pouille (Laon) s.13 MorletHPicardie 426, Lambin la Poille (Laon) a.1404 MorletHPicardie 389, Johan la Puille (Laon) a.1422 MorletHPicardie 389, Perre la Pouille (Laon) a.1438 MorletHPicardie 389. NF cont. Lapouille (FRA:197/Nord:89,PCal:40, Aisne:13,Oise:11,Somme:10, BEL:3/Bxl:2,Ht:1). B.I.0.3.4. [DĒ +. Prob. le même personnage que sous II.(+ -ARRU).1.3.4.: "fils du surnommé Poya".] Doc. hist. IR-23 Antonius del Poya (Calanca) a.1476 HuberRätNb 873a. B.I.0.4. [DĒ +. D’après RenardAnthrLiégeoise 277, nom de maison d’après une enseigne liégeoise, prob. de wall. dès pouyes "des poules" (Wallonia 9, 1901,219–220), cf. GermainNFWallonie 344. Une famille Depouille de Waimes (BEL/ Lg) disposait au 16e s. d’un blason portant trois poules (GermainNFWallonie 359).] Doc. hist. GR-25 Jehan de Pouille (= Jehans de Puille a.1309) a.1310–1311 ComptesMons 65. NF cont. Depouille (FRA:8/Nord:2,PCal:2,Char: 2; BEL:74/Lg:46,Lx:8,BW:3), Despouilles (Ø BEL). B.I.2. [Forme avec -s final qu’il est difficile de justifier autrement que par un simple pluriel.] NF cont. Pouilles (FRA:220/Aude:84,HGar:51, Tarn:26,Aveyr:12). – Pouilles (BEL:43/Ht:24).

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Le choix pour le NF Pouill (FRA:3) est plus aléatoire. Pour le NF Poile (FRA:42/SeineMrn:21,Sarthe:10,May: 2; BEL:8), on a opté pour le rattachement, aléatoire aussi, à → PILUS (DHAR II.2, col. 242).

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*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

B.II.(+ -ĀRIU).1. [Peut-être de fr. dial. pouiller n.m. "poulailler" (FEW 9,534b) ou bien au sens de "marchand de volailles" [apparemment non attesté]. En Flandre, prob. var. de Poullier (DebrabandereWb 1131–2).] Doc. hist. GR-29 [NF:] Pouillier (Brianny) a.1657 MonsaingeonNFAuxois 356. NF cont. [Avec -s du génitif flamand ou ancien cas-sujet:] Pouilliers (BEL:14/BFl:14), Pouilliez (BEL:14/FlOr:12).

Poullaude, Raphael Poulaude (Beaumetz-lès-Cambrai) a.1569 BergerRépNPArtois 379.

B.II.(+ -ATTU).1. [Suffixe formateur de diminutifs désignant de jeunes animaux (Meyer-Lübke Gramm. 2,548); dans les dialectes français de l’Est, -at(te) est un des résultats réguliers de -ITTU, -A). – La graphie est occitanisante.] NF cont. Poulhat (FRA:18/Calv:8,CôtesAr:4) 12. B.II.(+ -ELLU).1. [Avec le suffixe dim. -eau traditionnel en français, apparemment non lexicalisé.] Doc. hist. GR-25 Pierre Pouilliaulx (Mory) a.1569 BergerRépNPArtois 669. NF cont. Pouilleau (FRA:22/Sarthe:13; BEL:4/ Ht:3), [forme picarde:] Pouilliau (Ø FRA; BEL: 18/Ht:10,BW:4), Pouilliaux (FRA:3/Nord:1;RP:2), [var. curieusement féminisée:] Pouilliaude (FRA: 4/Loiret:1;RP:3), Pouilleaute (FRA:1/Manche:1). B.II.(+ *-HARD-).0. [D’un dérivé fém. corresp. peut-être formellement à nfr. pouillard n.m. "perdreau qui n’est pas encore suffisamment développé pour être chassé" (dp. a.1875 seulement, FEW 9,534a). Voir aussi sous → PULLA II.(+ *-HARD-).0.] Doc. hist. GR-25 Guillaume Pouillaude (Hermies) a.1569 BergerRépNPArtois 580, Amés Pouillaude (Doignies) a.1569 BergerRépNPArtois 430, Nicolas Poullaude (Hermies) a.1569 BergerRépNPArtois 580, Martin Poullaude (Oisy-leVerger) a.1569 BergerRépNPArtois 693, Martin Poullaude (Lebucquière) a.1569 BergerRépNPArtois 433 et al., Estienne Pouliaud (ou Poulaude) (Sapignies) a.1569 BergerRépNPArtois 759, Bertin

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Par contre, le suffixe -ade, très fréquent en toponymie pour marquer un collectif, invite à voir des détoponymiques dans les NF Pouillade (FRA:21/Gir:17,Dord:3), Pouyade FRA:399/Corr:82,Dord:76,Gir:54, HVienne:36, PuyD:21), Pouyadon (FRA:26/Creuse:14,HVienne:4), Pouyadou (FRA:431/Dord:120,HVienne:112, Corr:64, Gir:20; DSèvres:24), Pouyadoux (FRA:231/HVienne:73, Corr:59,Creuse:19; Vend:28).

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B.II.(+ -ITTU).0. [D’afr. poillete (DFM 2625) et fr. dialectal (du picard au francoprovençal) pouillette n.f. "petite poule" (dp. s.12, FEW 9, 533b), wall. poyète (HaustDLiégeois 507), lomb. pojetta (HuberRätNb 873a).] Doc. hist. GR-25 Willemes Poullette a.1279/ 1280(or.) LoiTournai3 38. – GR-26 Bastianus dictus Polhette a.1280(or.) PolyptStLambertLiège 143. B.II.(+ - ITTU).0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Anton. del Poyeta (Calanca) a.1476 [cf. I.0.3.4.1 Anton. f. q. Johannini Poiete (Castaneda [près de Calanca])] a.1486 HuberRätNb 873a. B.II.(+ -ITTU).1. [Le lexème masculin pouillet n’est pas attesté en français, si l’on excepte la var. bourguignonne (Morvan) pouillot (FEW 9,533b) qui peut en être l’équivalent13. Le classement sous *PULLIA est donc aléatoire et certains de ces noms pourraient être partagés avec l’étymon voisin → PEDUCULUS; le nom composé Poyet-Poullet (FRA: 9) permet toutefois de conforter notre choix.] Doc. hist. GR-24 Louys Pouillet (Folleville) a.1444(or.) CompteOrbec 193. – GR-25 Raoul Poulliet (Compiègne) a.1311 MorletHPicardie 447, Regnaut Pouillet (Royallieu) a.1339 MorletHPicardie 447, Jehan Poulliet dit Billebaut (Compiègne) a.1383 MorletHPicardie 447, Pierre Pouilliet (Rhuys, Compiègne) ca.1390 MorletHPicardie 447, Raoul Pouillet (Compiègne) a.1412 MorletHPicardie 447 et al., Pierre Pouillet (Chauny) a.1456 MorletHPicardie 447, Raoul Pouillet (Coudun) s.15 MorletHPicardie 447. – GR-26 messire Jehan Pouillet de Ferme a.1353 LFiefsLiège 498, Pouillet greffier (Mettet) a.1612 SourcesSambreMeuse 513. – GR-29 Poillot (Montbard) a.1405– 1543 MonsaingeonNFAuxois 355, Puillat (Marigny-le-Cahouet) a.1461–1470 MonsaingeonNFAuxois 356, Puillot (Arnay-le-Duc) a.1470 MonsaingeonNFAuxois 356 et al., [NF:] Pouillot (Montbard) a.1690 MonsaingeonNFAuxois 355. NF cont. Pouillet (FRA:828/Gir:107), Pouyet (FRA:1187/PuyD:235,Drôme:89,Ardch:55), Poyet (FRA:3276/PuyD:150), Pouyet-Poulet (FRA:38/

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DebrabandereWb 1131b hésite entre les deux solutions.

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*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

Loire:18,PuyD:14), Poyet-Poulet (FRA:47/PuyD: 21,Loire:13). – Pouillet (FRA:828/Oise:82,Sarthe: 74,Somme:64,Paris:55,Aisne:36, BEL:10/Ht:10), Pouillez (FRA:8/PCal:8), Poulhet (FRA:30/IlleV:6, Fin:5,CôtesAr:3; RP:14), Pouyet (FRA:1187/ Marne:166,Paris:146; BEL:1), Pouyez (FRA:95/ Somme:47,PCal:22,IndreL:10,Aisne:10, BEL:1/ BW:1), Poyet (FRA:3276/Paris:82; BEL:2/Bxl:2), Poyet-Poullet (FRA:9/LoireA:4,RP:4) 14, [dans la zone où -ITTU > -ot:] Pouillot (FRA:1106/ Nièvre: 98,Yonne:69), Pouilliot (FRA:1/MeurtheM:1). – Poyet (FRA:3276/Loire:1607,Rhône:625,SaôneL: 64,Ain:62,Isère:57).

DLiégeois 507) 15. – Il existe deux NL Pouillon (FRA/Land, FRA/Marne) dont le second pourrait entrer en ligne de compte géographiquement pour les NF de Marne, SeineMrn et Aisne.] Doc. hist. GR-13 Petrus Polhon a.1296 CompanNPNice 769. – GR-14 Estene Pouillo a.1415(or.) JournalMurol 384. – GR-25 Nicoles Poilons a.1267(or.) CensHerchies 158, Renier Poillon (St-Quentin) a.1263 MorletHPicardie 445, Audegons de Rosteleu vaive de Lowy Poullon baillieu a.1303 SourcesSambreMeuse 746, Jakemart Poyllon a.1337(or.) ComptesMons 466, Simon Poullon a.1360–1361 BourgeoisForaineAth 264, Jakemart Pouillon a.1424/1425 DénombrHainaut, Jean Poillon (Eps-et-Herbeval) a.1569 BergerRépNPArtois 492. – GR-26 Lowy Poullon baillieu a.1303(or.) SourcesSambreMeuse 746, Jacquemien Poulhon a.1424 (Echev.Liège) BodyNFLiège 68, Gerart Pouillon a.1348 LFiefsLiège 315, Johan Poulhon a.1505 HaegensNPCoutStavelot 39, Pierre Pouillon a.1615 BourgeoisNamur 3, 278, Loys Pouillon a.1655 BourgeoisNamur 3,278 et al., Hubert Pouillon a.1742 BourgeoisNamur 4, 237 et al. – GR-28 Thomas Pouillon (Trucy) a.1231 MorletHPicardie 447, Jehan Pouillon (Laon) a.1384 MorletHPicardie 447. – GR-42 Adan Poullon [a.1275](or.) RentierAudenarde f°118v, Margherite le feme Thiri Poullon [a.1275](or.) RentierAudenarde f°145v, Antonius Pouillon (Leuven) a.1564 DebrabandereWb 1131b. NF cont. Poulhon (FRA:41/Gard:38). – Pouillon (FRA:633/Loire:201,Marne:92,Nord:50,Aisne:41, SeineMrn:36, BEL:191/Ht:34,Bxl:26,Nr:21, Lg:10, BW:10; Anv:54), Pouillion (FRA:16/Mos:7,MeurtheM:6,Meuse:3, BEL:17/Ht:15,BW:2), Poullion (FRA:5/Aisne:1; RP:4), Poillion (FRA:184/PCal: 65,Nord:63,DSèvres:14,Somme:13, BEL:4/BFl:3), Pouyon (FRA:16/RP:9,Creuse:1,Indre:116; BEL:2/ Ht:1,BW:1) 17. Carte 2.

B.II.(+ -ITTU).2. Doc. hist. GR-25 la femme Philippeaux Pouillettes demourant a Arras a.1463(or.) CartCysoing 438. B.II.(+ -ITTU).2.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-25 maistre Gobert Despouillettes secretaire de mondit seigneur (= Goubert Despoullettes (Artois et Boulenois) a.1419/1420) a.1419 (or.) ComptesÉtatBourguignon 5/1,38;243;179. – GR-28 Jehan Despouillettes conseillier (= Jehan Despoullettes = Jehan Despoulectes) a.1419(or.) ComptesÉtatBourguignon 5/1,72;183;191. B.II.(+ -ITTU + -ŌNE).1. [Avec double suffixe, sans doute à valeur affective.] NF cont. Poyeton (FRA:150/Loire:90,Rhône:20), Poyetton (FRA:184/Loire:136,Rhône:21,All:17). B.II.(+ -ŌNE).0. [Féminisation de Pouyon (qui suit), nettement plus fréquent.] NF cont. Pouyonne (FRA:3/PyrA:2,BRhône:1). B.II.(+ -ŌNE).0.3. Doc. hist. GR-28 Enmeline la Pouillonne (Laon) a.1380 MorletHPicardie 389. B.II.(+ -ŌNE).1. [De niçard pollon, poulon n.m. "poussin, petit (d’un animal)" (CompanNPNice 539), fr. poillon n.m. "jeune oiseau; poussin", aussi terme de caresse et de tendresse (dp. s.13 FEW 9, 534a; DFM 2626), wall. poyon "poussin" (Haust14

On écarte par contre les NF Poyer (FRA:1229/SeineMrt: 358,Paris:94,PCal:67, BEL:5/Ht:4) et Poyez (FRA:16/ PCal:16), qui ne pourraient résulter que d’une graphie maladroite, à moins qu’ils ne soient associés à afr. pohier "héraut" (Gdf 6,245a) ?

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Il est fréquent en wallon de s’adresser à un petit enfant en l’appelant mi p’tit poyon. En outre Gard:5. GabionNFSavoie 780 mentionne comme anciennement savoyards trois NF qui ont disparu localement, à savoir Polion (FRA:201/Guad:134; SeineMrt:9,All:9,IndreL:7), Pollion (FRA:230/Guad:99; PCal:33,Ardn:11,CharM:8; BRhône:13) et Poulion (FRA:1/Guad:1), dans lesquels il pensait entre autres reconnaître une forme métathésée d’afr. poillon "petit de l’oiseau" (DFM 2626). La distribution de ces trois NF, surtout guadeloupéens, ne conforte pas du tout son hypothèse.

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*PULLIUS/*PULLIA

Carte 2.

*PULLIUS/*PULLIA

Aires de diffusion des NF Pouillon, Pouillion et Poillion dans le nord-est de la France et en Wallonie

NF Pouillon (FRA:633; BEL:191).

Concentration maximale: Loire:201, Marne:92; Ht:34.

NF Pouillion (FRA:16; BEL:17).

Concentration maximale: Mos:7; Ht:15.

NF Poillion (FRA:184; BEL:4).

Concentration maximale: PCal:65, Nord:63.

B.II.(+ -ŌNE).1.3. Doc. hist. GR-26 li courtius Robiet le Poullon a.1265(or.) CensNamur 1,2, Rusela relicta le Polhont a.1280(or.) PolyptStLambertLiège 140, Jean le Pouillon a.1687 BourgeoisNamur3 245. – GR42 le tere Marien le Poullon [a.1275](or.) RentierAudenarde f°141r. B.II.(+ -ŌNE).1.3.4. [DĒ +. – La préposition peut marquer une relation métonymique ou métaphorique, mais aussi la filiation: "fils d’un surnommé Pouillon".] NF cont. Dupouillon (BEL:1/Anv:1). B.II.(+ -ŌNE).1.4. [DĒ +. – Comme pour le précédent, la préposition peut marquer une relation métonymique ou métaphorique, mais aussi la filiation: "fils d’un surnommé Pouillon"18.]

NF cont. De Pouillon (BEL:2/Ht:2), Depouillon (BEL:55/FlOr:40,BFl:9). B.II.(+ -OTTU).0. NF cont. Pouillotte (FRA:29/Aisne:25), Pouillote (FRA:1). B.II.(+ -OTTU).1. [Avec le suffixe -ot, sauf dans la zone de l’Est où < -ITTU. D’afr. poillot n.m. "petit d’un oiseau" (dp. ca.1190), mais aussi nfr. pouillot "petite fauvette rousse", norm. "passereau", etc. (FEW 9,534a).] NF cont. Pouillot (FRA:1106/Cher:187,Loiret: 73; RP:203) 19. C. *PULLIĀNA (lattard.) buse (rapace). C.0. [Pour une partie significative de noms du type Poiana/Poiani, particulièrement de la zone de 19

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Aucun NL Pouillon n’est situé à proximité de la Flandre orientale ou du Hainaut, le plus proche étant le nom de commune Pouillon dans la Marne.

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Le NF Pouilley (FRA:116/HSaône:51,CôteOr:16) est très probablement détoponymique, d’après le NL Pouilley (FRA/Doubs). On suppose qu’il en va de même avec le NF Pouilleul (FRA:52/IlleV:14).

174

*PULLIUS/*PULLIA

*PULLIUS/*PULLIA

la Carnia au nord du Frioul, DeStefaniCognCarnia 261 fait le choix de postuler un étymon annexe, lat. parlé *PULLIĀNA. Ce choix est partagé en partie par RapelliCognVeronese 558–9 et par CI 1364, mais non par CostantiniCognFriuli 604 qui s’en tient à des origines détoponymiques diverses. – Du point de vue sémantique, on notera qu’en zone wallonne (Neufchâteau, Givet, la Louvière, etc.), des rapaces comme le milan ont été dénommés bièsse à/aus pouyes, £bête aux poules· (FEW 9, 534b).]

tribution du nom. FerrariCognCremona 572–3 lui emboîte le pas. DeStefaniCognCarnia 261 reconnaît cette origine détoponymique, spécialement à Faedis et Medea, d’après le slovène poljàna "pianura, campagna", mais pas pour les occurrences spécifiques à la Carnia. Pour le CI 1364, les deux solutions semblent parallèles et complémentaires, selon leur distribution aréologique. Les Poiani ou Poyani, rares auj. dans le Frioul, étaient autrefois bien implantés dans cette région, notamment à Maiaso (DeStefaniCognCarnia 261).] Doc. hist. IR-13 Petro q(uondam) Poyani (Venzone) a.1329 Corgnali, Poanus (Moggio) a.1341 Corgnali, Menia filia q. Poyane de Utino a.1393 Corgnali, Johanne dicto Poglan de Faganea a.1411 Corgnali22, Adam dicto poiano de Incharoio a.1494 DeStefaniCognCarnia 261, Valentinus poglianus (Maiaso) a.1539 DeStefaniCognCarnia 261, Heller q(uondam) valentino pogliano a.1582 DeStefaniCognCarnia 261, Petrus Poianus (Enemonzo) a.1683 DeStefaniCognCarnia 26123. NF cont. Poiàn (ITA-FRI:104/Go:62,Ud:24; Tn: 9,Ts:6) 24; Poiani (ITA:365/FRI/Go:22,Ud:14), Pojani (ITA:46/FRI/Ud:3). – Poiano (ITA:7/Mi:3,Im: 1), Pojano (ITA:13/Mi:13); Poiani (ITA:365/Vr: 10225,Mi:69,Ts:26,Cr:19; An:45,Rm:20), Pojani (ITA:46/Ve:13,Ts:11,Mi:10) 26.

C.I.0. [D’it. poiàna, vén. pojàna n.f. "Buteo Buteo [buse variable], uccello rapace diurno con occhi ben sviluppati, ali lunghe, non appuntite" (dp. av.1476, DELIN 1218; cf. aussi FEW 9,534b qui cite diverses formes dialectales italiennes), cf. DeStefaniCognCarnia 261 et RapelliCognVeronese 559. Pour ce dernier, sans exclure une origine détoponymique d’après les NL Poiana, c. de Attimis (ITA/Ud), Poiana Maggiore (ITA/Vi), Poggiana, c. de Riese Pio X (ITA/Tv), issus du slovène poljàna "pianura", comme le propose CostantiniCognFriuli 604, il s’agirait d’un SN indiquant une personne qui, en quelque sorte, évoque un tel rapace ou son comportement (DeStefaniCognCarnia 261).] Doc. hist. IR-12 Adam poiana merzar [orig. de Pergine] (Trento) a.1559 RapelliCognVeronese 559. – IR-25 Francesco Pogiana (Verona) a.1653, [NF:] Poiana, Pogiana (Verona) a.1745–47, Pietro Pojana (Verona) fin s.18 tous RapelliCognVeronese 55920. NF cont. Poiana (ITA:275/Ud:172[Attimis],Go: 27; Vr:4621,Vi:7,Pd:6), Pojana (ITA:41/Pd:30,Ve: 4,Vr:2,Tv:2).

C.II.(+ -ELLU).0. [D’un dérivé en -ella qui semble orienter vers une origine délexicale, à moins qu’il ne s’agisse du dim. de slovène poljana.] NF cont. Poianella (ITA:88/Ve:46,Vi:36), Pojanella (ITA:14/Vi:14). →

GALLUS, GALLĪNA, PULLUS, PULLA, PULLICĒ-

NUS/PULLICĪNUS, PULLASTRA.

C.I.1. [CostantiniCognFriuli 604 voit dans les NF du type Poiano/Poiani des noms détoponymiques, par référence notamment au top. Poiano, c. de Castel Goffredo (ITA/Mn), Villa Minozzo (ITA/Re) et près de Vérone, selon les zones de dis-

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Ne sont pas reprises ici une dizaine de mentions anciennes frioulanes réunies par CostantiniCognFriuli 604; certaines, comme D.na Poana olim Zanutti de villa superiore (Udine) a.1382 Corgnali, ne semblent pas refléter une origine détoponymique, alors que d’autres, précédées de la prép. de, telles que fra Antonio de Poyana a.1437 sont bien plus explicites. Essentiellement des localités de S. Giovanni Lupatoto et Zevio (RapelliCognVeronese 559).

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D’autres mentions anciennes sont réunies par CostantiniCognFriuli 604 et FerrariCognCremona 572. Pour ces NP en -anus, un adjectif ethnique relatif au village de Poia, fraction de Lomaso (ITA/Tn) est tout à fait envisageable (CI 1364). CostantiniCognFriuli 604 s’interroge en outre, très dubitativement, sur son influence éventuelle sur le lexème vén. poiàn n.m. "sonnolenza, spossatezza provocata dall’eccessivo calore". Particulièrement fréquent à Castel d’Azzano (RapelliCognVeronese 558). La var. véronaise Poggiani (ITA:673/Si:174,Tr:151,Pg: 73,Rm:54,Vt:14; Vr:86,Mi:12,No:9; Na:23) serait due à une fausse italianisation de Po(j)ani, cf. RapelliCognVeronese 558.

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*PULLIUS/*PULLIA

Weinhold (1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Pisa. – Synthèses: Galloroman/ Hanton, Germain; Italien; Sarde/Wolf; Roumain/ Sufleţel, Goicu (1995), Tomescu (2019). – Révision: Tomescu.

PULLASTRA

PULLASTRA

/ PULLASTER

(lat.) / PULLASTER (latméd.) jeune

poule Structure I.0. I.1. I.1.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ELLU).0. -ELLU).1. -ĪNU).1. -ITTU).1. -ŌNE).1.

0. [Lat. PULLASTRA n.f. "jeune poule" (Ø OLD2; ThLL 10,258; Ø AndréOiseaux), n’a eu des continuateurs que dans quelques domaines romans, essentiellement le vegliote poluastro, l’it. et piém. pollastro, -astra et le campid. puddasta (REW § 6818a), ainsi qu’en ancien français (FEW 9,542b; Gdf 5,348–9). Au Moyen Âge, à Padoue, apparaît une forme masculine PULLASTER. Il semblerait que le suffixe -ASTER n’ait pas la valeur dépréciative qui est généralement la sienne dans de nombreux composés adjectivaux italiens ou français. Dans la macrostructure, nous donnons priorité à la forme féminine initiale. En anthroponymie, il n’a été réellement productif que dans une grande partie du domaine italien, à travers le simple et quelques dérivés anthroponymiques habituels, ainsi qu’un peu en domaine occitan1, sans doute avec les mêmes connotations que les termes issus de PULL(I)US et PULLA en ce qui concerne la motivation. Ø Fexer; GrosclaudeNFGascons 202; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 495; MorletDENF 804; AstorNFMidi 358; Ø GabionNFSavoie; Ø GermainNFWallonie; CostantiniCognFriuli

1

177

Cette présence est plus nette dans la toponymie occitane, comme le confirme GendronAnimauxNL 167 qui note que « les formes suffixées en -estre, -astre sont généralement considérées comme relevant du même sémantisme : Pollestres (PyrOr, Pullestri 898, Palestres 1292), Polastron (HGar, Gers), En Poulastrou à Mas-Saintes-Puelles (Aude), En Poulastre à Puylaurens (Tarn) ». Cf. aussi AstorNFMidi 358.

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PULLASTRA

/ PULLASTER

606; Ø DeFeliceDCI; CI 1364,1367; Deluigi, OnomMeditZoonímic 226; Ø FerrariCognCremona; Ø RapelliCognVeronese; RaparoCognMarche 163; Ø DizCognPuglia; Ø PittauCognSard.] I.0. [D’it. pollastra n.f. "gallina giovane (dp. a.1344), "ragazzotta piacente e ingenua" (dp. a.1947, DELIN 1223; GDLI 13,780), piém. polastra "pollastra, gallina" (REP 1120), cf. Deluigi, OnomMeditZoonímic 226.] Doc. hist. IR-22 de alia via de tertia Oto polastra (Torino) a.1177 OnomMeditZoonímic 226. NF cont. Polastra († ITA OnomMeditZoonímic 226), [sous réserve:] Polestra (ITA:32/Av:24,Na:2). I.1. [D’occ. polastre n.m. "gros poulet" (Alibert 555; Ø Raynouard; Ø Levy), afr. poulastre "petite volaille" (FEW 9,539b; Gdf 5,3472) [également mfr. pulastre n.m. "poulain", poulastre n.f. "pouliche" (FEW 9,542b)], aucun surnom ne semblant attesté dans la documentation médiévale; d’it. pollastro n.m. "pollo giovane" (pollaster en lat. médieval de Padoue en 1162; it. pollastro, a.1231– 1262, DELIN 1223; DEI 3003; GDLI 13,781), "uomo ingenuo, semplicione, credulone" (dp. av.1449, DELIN 1223), piém. polastr "pollo giovanne, galletto" (REP 1120), it. dial. polastro "pollastro, pollo", fig. "persona ingenua" (cf. CI 1364), "persona inesperta" (cf. RaparoCognMarche 163), nap. pullast(r)o (D’Ascoli-2 568). Les NF italiens sont relativement fréquents en diverses régions d’Italie : la forme Pollastro est bien représentée dans la province de Novara, notamment à Galliate, ainsi qu’en Piémont et en Ligurie, de même que Polastro de façon plus limitée; Pollastri est plutôt centro-septentrional, spécialement dans les prov. de Milan et de Modène (à Mirandola e.a.), tandis que la var. Polastri se rencontre à Ferrare et Milan et dans leurs provinces respectives, ainsi qu’en Sardaigne, cf. CI 1364,1367.] Doc. hist. IR-22 Bastardus pollastre et uxor eius alvis vendunt (Acqui Terme, Al) a.1273 OnomMeditZoonímic 226, ego Maynardus pollaster civis taurinensis notarius (Torino) a.1274 OnomMeditZoonímic 226, magistro Johanni pollastro (Torino)

PULLASTRA

a.1317 OnomMeditZoonímic 226, Thomas polaster (Cuorgnè) a.1326 OnomMeditZoonímic 226, magistri Franceschini polastri (Pinerolo) a.1452 OnomMeditZoonímic 226. NF cont. Poulastre († FRA MorletDENF 804), [peut-être avec assimilation consonantique:] Poulasse (FRA:7/Guad:7), Poulas (FRA:11/LoirCh: 11) 3,4. Pollastro (ITA:1042/No:340,To:32,Mi:29,Al: 245; Ce:212,Na:2086,Bn:103), Polastro (ITA:68/ To:26,Ge:15,Cn:11,Pv:4; > FRA:22/Var:7); Pollastri (ITA:2119/Mi:589,Mo:466,Pc:134,Cr:96,Fe:81; Fi:297,Rm:89), Polastri (ITA:1042/Fe:293,Mi:200, Cr:122,Al:68,Ro:62,Mo:41; > FRA:4). – Polastri (ITA:1042/Ca:34,Ss:3). I.1.4. [DĒ +. Avec préposition marquant sans doute la filiation.] Doc. hist. IR-22 Albertus de polastro (Novara) a.1214 OnomMeditZoonímic 226. II.(+ -ELLU).0. [D’it. polastrella n.f. "gallina giovanne" (GDLI 13,781); forme féminine du suivant.] NF cont. Pollastrella (ITA:16/Na:15). II.(+ -ELLU).1. [D’it. pollastrello, n.m. "pollo assai giovane", fig. "uomo ingenuo et sprovveduto" (GDLI 13,781), nap. pullast(r)illo (D’Ascoli-2 568). NF concentré dans les prov. de Macerata et de Fermo (RaparoCognMarche 1637) et de façon plus générale en Italie centrale (CI 1367). RaparoCognMarche 163 ajoute que, comme it. pollastro, le terme dialectal corespondant pollastréllu équivaut au sens figuré à "persona inesperta".] Doc. hist. IR-24 messer Hieronimo Pollastrello (Padova) a.1543 [Barbierato 2000] CI 1367.

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6 2

Gdf 5,348–9 mentionne également poulastre indien "poule d’Inde, dinde" (FEW 9,539b), ainsi que poulastre n.m. "petit poulain" et n.f. "pouliche" (FEW 9,542b).

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/ PULLASTER

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Faut-il voir dans le NF Poulassier (FRA:3/All:1,PuyD:1) une forme avec assimilation consonantique similaire de *poulastrier (non attesté) ? Il n’est pas interdit de penser que le NF aquitain Poulacre (FRA:7/Land:7) soit une autre forme altérée. La présence du NF Pollastri dans le Frioul, à Pordenone, semble tout à fait occasionnelle et secondaire (CostantiniCognFriuli 606). Dans certains cas limités en Campanie, lien détoponymique possible avec le top. campanien Pollastri, commune de Nola (ITA/Na), cf. CI 1367. Voir note 8.

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PULLASTRA

Carte 3.

/ PULLASTER

PULLASTRA

/ PULLASTER

Les NF gascons Polastron et Poulastrou d’origine toponymique

NF Polastron (FRA:117). Concentration maximale: HGar:36. NF Poulastrou (FRA:17), Pouillastrou (FRA:10). Concentration maximale: HPyr:17,HPyr:9. NL Polastron (HGar,Gers).

NF cont. Pollastrello (ITA:27/Vt:7,Na:7,Lt:6,Rm: 6); Pollastrelli (ITA:295/Mc:918,Ap:50,Vt:24,An: 22; Te:37), Polastrelli (ITA:6/Rm:2,Ch:2,Te:1,Pe:1).

II.(+ -ITTU).1. [D’it. pollastretto, dim. de pollastro.] NF cont. Pollastretti (ITA:16/Na:16).

II.(+ -ĪNU).1. [D’it. pollastrino, dim. de pollastro (dp. s.14, DEI 3003; GDLI 13,781), piém. polastrin n.m. "pulcino" (REP 1120), var. (bas Piémont oriental) pulastrein, cf. Deluigi,OnomMeditZoonímic 226. NF présent majoritairement à Lucca (au 64e rang par fréquence) et dans sa province, ainsi que dans les régions de Rome, de Toscane et du Piémont, cf. CI 1367.] NF cont. Pollastrini (ITA:856/Lu:424[Capannori],Rm:248[Anzio],Pt:50,Li:21), Polastrini (ITA: 19/Ra:15,Fe:3).

II.(+ -ŌNE).1. [D’it. pollastrone, dérivé augmentatif ou péjoratif de pollastro, nap. pullastrone (D’Ascoli-2 568) 9.] NF cont. Pollastrone (ITA:72/Av:53,Sa:3); Polastroni (ITA:10/Pg:10; > FRA:12/MeurtheM:10). →

Germain. – Documentation: Pisa; Torino. – Synthèses: Galloroman/Germain; Italien/(rév.: Arcamone).

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Selon RaparoCognMarche 163, une partie significative des occurrences italiennes du NF sont concentrées dans la zone orientale à cheval sur la frontière fermano-macérataine (Montegranaro:11, Sant’Elpidio a Mare:6, Civitanova Marche:19, etc.).

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PULLUS, PULLA, PULLIUS, PULLICĒNUS.

Concernant les NF gascons Polastron (FRA:117/HGar: 36,Gers:31,TarnG:16,HPyr:9,Gir:7), Poulastron († FRA MorletDENF 804), Poulastrou (FRA:17/HPyr:17), Pouillastrou (FRA:10/HPyr:9), concentrés surtout dans les Hautes-Pyrénées et les départements voisins, comme le propose GrosclaudeNFGascons 202, une origine détoponymique est la plus probable à partir des NL Polastron (FRA/HGar,Gers), En Poulastrou à Mas-Saintes-Puelles (FRA/Aude), à moins que ces NL ne soient eux-mêmes d’origine déanthroponymique; v. carte 3. Cf. aussi AstorNFMidi 358. Sinon d’occ. polastron n.m. "petit poulet" (Alibert 555; Ø Raynouard), poit. poulatron "poulet maigre et étique", moy. dauph. poulastrou (FEW 9,539b).

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PULLICĒ NUS

PULLICĒNUS

/

/ PULLICĪ NUS

PULLICĪNUS

(lat.) jeune poulet,

poussin Structure I.0. I.0.3. I.0.3.4. [AD +] I.1. I.1.3. II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀRIU).0. -ELLU).0. -ELLU).1. -ITTU).0. -ITTU).1. -OTTU).1.

0. [Baslat. PULLICĒNUS "jeune poulet" (dp. 4e s., Lamprid., AndréOiseaux 134; Gaffiot 1292), devenu PULLICĪNUS "poussin" (Ø OLD2; ThLL 10,258) par changement de suffixe (forme attestée av.885 dans Niermeyer, 2e s. dans BlaiseLexLatMed s.v.) 1, n’a eu des continuateurs que dans quelques zones de la Romania, essentiellement dans les domaines français et italien (REW 6820). Dans les autres domaines, ce sont des lexèmes distincts qui ont assuré la dénomination du petit d’oiseau, essentiellement du petit de la poule (jusqu’à 3 mois environ). Les dérivés lexicaux de fr. poussin et d’it. pulcino ne sont guère nombreux et le même constat vaut pour leur production anthroponymique. En fait, dans le domaine anthroponymique, les produits de PULLICĒNUS n’ont été réellement actifs et productifs que dans une grande partie des domaines italien (particulièrement en Sicile et dans le sud) et galloroman (surtout en domaine d’oïl). Du point de vue de la motivation, ce peut être le SN d’un homme petit et/ou peureux comme le propose DauzatDNFF 496, sobriquet qui s’est appliqué à un homme craintif, pusillanime pour MorletDENF 806. FournierNFNormandie 227 estime pour sa part que ce surnom peut avoir 1

La forme polexinus résulte du terme latin PULLUS et du suffixe -inu avec l’infixe -ic- (Deluigi,OnomMeditZoonímic 227).

183

PULLICĒ NUS

/ PULLICĪ NUS

plusieurs valeurs, « allant du nom affectueux au sobriquet évoquant une caractéristique physique (petite taille, etc.) ou morale (douceur, crainte, pusillanimité, etc.) ». Herbillon/ GermainNFBelg 664 met plus en avant l’intention affective portée par le nom du petit oiseau, facilement attribuable à un tout petit enfant; le wallon recourt davantage, dans le même sens, au terme pouyon, pouillon, de même sens → *PULLIUS.II.(+ -ŌNE).0. Plusieurs locutions de l’ancien et moyen français pointent encore certains traits attribués au poussin, comme fuir comme poussin "avec facilité", plumer un poussin "chose facile à faire", etc., cf. DiStefanoNDHL 1434 et TPMA 7,225–6. Dans le domaine italoroman, pollicino aurait parfois pris le sens de "homme timide, maladroit" (v. DEI 3003), ce qui pourrait correspondre à une motivation tout à fait plausible. Laera,OnomMeditZoonímic 139 y ajoute un SN éventuel d’une personne à la voix faible, comparable au piaillement d’un poussin. À signaler aussi la locution populaire italienne essere un pulcino bagnato "starsene umile, mortificato" (DELIN 1284), mise en avant par Deluigi,OnomMeditZoonímic 227. Reste à mentionner l’embarras que suscitent les formes italiennes de ces noms, du moins les formes du type Pulcino, que les spécialistes italiens n’attribuent pas nécessairement à l’étymon PULLICĪNUS mais où ils proposent de voir un diminutif en -ino d’it. pulce "puce" → PŪLEX. Cette ambiguïté n’existe pas pour les formes galloromanes. En nous basant sur plusieurs indices, notamment les formes parallèles Pollicino, -ini, nous classons ici sous l’étymon PULLICĪNUS l’ensemble des formes italiennes concernées. Ø Fexer; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 496; MorletDENF 803,806; Ø BillyDicNFPuyD; MoreauNFTouraine 229; FournierNFNormandie 226–7; MorletHPicardie 215; MonsaingeonNFAuxois 356; Ø GabionNFSavoie; DebrabandereWb 1131; Herbillon/GermainNFBelg 664; GermainNFWallonie 831; Ø CostantiniCognFriuli; Ø DeFeliceDCI; CI 1368,1394; Deluigi,OnomMeditZoonímic 226– 7; Ø FerrariCognCremona; Ø RapelliCogn184

PULLICĒ NUS

/ PULLICĪ NUS

Veronese; Laera,OnomMeditZoonímic 139– 140; Ø DizCognPuglia; RohlfsCognSalento 192; Ø RohlfsCognCalabria; RohlfsCognSicilia 151; DizOnomSicilia 1293; Ø PittauCognSard.] I.0. [De fr. poussin n.m. "petit de la poule", "petit d’un oiseau quelconque" (dp. 1re moit. 12e s. pulcin, ca.1195 pocins FEW 9,526–9; TLF 13,974; ALF 1079) 2, par ext. "petit enfant, terme affectif" (dp. a.1680 Mme de Sévigné, TLF 13,974; FEW 9,527a), norm., pic. pouchin (FEW 9,526b) 3, ait. pollicino (DEI 3003), pulcìno n.m. "il nato della gallina" (dp. a.1294), "bambino molto piccolo" (dp. a.1891 seulement, DELIN 1284; DEI 3143) 4, nap. pullicino "pulcino" (D’Ascoli-2 568), sic. puḍḍicinu, logoud. puddighinu "pulcino, pollastro" (VS 3,960–1, DES 2,319, cf. PittauCognSardi3 260–1). Le NF Pollicino est essentiellement sicilien, des provinces de Messine et de Palerme, tandis que le NF Pulcini se réserve les prov. d’Ascoli Piceno et de Teramo (CI 1368 et 1394), ce dernier pouvant être éventuellement un dim. de pulce → PULEX. Les autres NF, moins fréquents, sont généralement des diverses provinces méridionales ou centrales de l’Italie, sauf Pollicini qui est du Nord.] Doc. hist. GR-21 Adan Poucin a.1281(or.) Comptes Provins 22a, sire Jehan dit Poucin chambelanc nostre chier seigneur le Roy de France a.1282(or.) ChartStMartinParis 5,133, Guillaume Poucin (= Guillaume Poucin tesserrant a.1298(or.) TailleParisMs = Guill(aume) poucin tesserrant a.1299(or.) TailleParisMs) a.1297(or.) TailleParis 173, Jehan Poucin laneeur a.1299(or.) TailleParisMs et al., Jehan Poussin (Senlis) a.1306(or.)

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Comp. aussi aauv. polsin n.m. "poussin", polzi "poulet" (DAOA 960). On se rappellera la célèbre chanson lilloise datée de 1853 d’Alexandre Desrousseaux (1820–1892), Dors, min p’tit quinquin, min p’tit pouchin, min gros rojin, Te m’ fras du chagrin, Si te n’dors point ch’qu’à d’main. Le terme pulcino appartient au lexique italien et est inconnu du dialecte piémontais qui applique un suffixe diminutif à pulaster, obtenant ainsi pulastrin dans la koinè, à côté de variantes comme pulastrein, avec diphtongue descendante, typique de la zone du bas Piémont oriental. Le dialecte piémontais utilise comme terme principal le mot pipi d’origine onomatopéique (Deluigi,OnomMeditZoonímic 227).

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PULLICĒ NUS

/ PULLICĪ NUS

RôlesSenlis 735 (= MorletHPicardie 448), un serjant le Roy que on apele Poucin a.1319(or.) ComptesBlois 278, Jehan Poucin a.1421 RôleParis 188, M. Poussin a.1460 CartVendôme 4,285. – GR-23 Olivier Poussin a.1393/1394 ComptesLamballe 338. – GR-24 Aicardi Poucin a.1180 RôlesNormandie 1,30, Thomas Poucin a.1198 RôlesNormandie 1,57 et al., Guillelmus Poucin (= Guillellmus Pouchin a.1237) a.1210 RôlesNormandie 1, 177;1,148, Hais uxor dicti Thome Pouchin (Caen) a.1223 FournierNFNormandie 226–7, magister Guillelmus (dictus) Pouchin a.1279 LRougeEu 33 (= FournierNFNormandie 227), Robert Pouchin a.1305 LRougeEu 114, messire Guillaume Poucin a.1356 CompteCaen 47, Guillaume Poucin (St-Germain-le-Vasson) a.1412 FournierNFNormandie 227, Jehan Poucin escuier a.1444(or.) CompteOrbec 233, Jacques Poussin (Livarot) a.1610 FournierNFNormandie 227. – GR-25 [Avec séquences inversées à Arras:] Poucins Nicoles [a.1265](or.) NecrArras 50, feme Poucin Pieron [a.1271](or.) NecrArras 53, Simons Pouchins [a.1287](or.) NecrArras 60, [le même ?] feme Pouchin Simon [a.1294](or.) NecrArras 63, feme Eustasse Poucin [a.1297](or.) NecrArras 65, Pieron Pouchin a.1302(or.) ComptesLille 445, De Chanle Jakote feme Jakemon Poucin [a.1305](or.) NecrArras 67, Pouchins Witasses [a.1311](or.) NecrArras 69, Renaut Poussin a.1311 MorletHPicardie 448, signeur Pieron Pouchin (= sires Pieres Pouchins a.1311–1326 = signeur Pieron Pouchin d’Arras a.1322–1323) (Arras) ComptesMons 638;725;708, Pouchin Gilles [a.1315](or.) NecrArras 70, Nicholon fil Pouchin Pierot [a.1328](or.) NecrArras 75 et al., Raoul Pouchin a.1419 CartCysoing 332, Charles Pouchin (Chauny) a.1422 MorletHPicardie 447, Giles Poussin (Compiègne) a.1448 MorletHPicardie 448, Luc Poulchin (Loos-en-Gohelle) a.1569 BergerRépNPArtois 638, Jacques Pouchin (Souchez) a.1569 BergerRépNPArtois 772, Roland Pouchin (Marconne) a.1569 BergerRépNPArtois 644, Nicaise Pouchin (Enquin-lès-Mines) a.1569 BergerRépNPArtois 492 et al., [NF:] Pouchain (Armentières:27,Lille:20, passim) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 586, Pouchin (Lille:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 586, Poussin (Cambrai:2,Gravelines:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 588, Pouchain (Coyecques:23, passim) a.1820 BoyenvalNFPCalais 96, Pouchin (passim) a.1820 BoyenvalNFPCalais 96. – GR-26 feu Anthone Pouchin, 186

PULLICĒ NUS

/ PULLICĪ NUS

jadis procureur de Namur a.1494 GermainNFWallonie 831, Jean Pousin a.1696 BourgeoisNamur3 278. – GR-27 Claudon pussin (Châtel-sur-Moselle, Vosges) a.1552, Adrian pussin (Châtel-sur-Moselle) a.1578, Laurent pussin (Châtel-sur-Moselle) a.1601 et al. WirthAnthrLorraine 1212. – GR-28 Thevenin Poucin a.1373(or.) ChartStUrbainTroyes 366. – GR-29 Guillaume Poucin autrement dit Bataille escuier servant de Mgr a.1374 InventBourgogne 1,389,n.1, Poussin (Arnay-le-Duc) a.1461 MonsaingeonNFAuxois 3565. – GR-42 Thumas Pouchin a.1269 DettesYpres 16–17, Watier Pouchin a.1270 DettesYpres 22–23, Jak. Pouchin a.1288 DettesYpres 394–5, Gillion Pouchin a.1290 DettesYpres 468–9, Petro Pouchin (Bruges) a.1298 DebrabandereWb 1131, P. Poussin (Bruges-Anvers) a.1539 DebrabandereWb 1131. IR-12 Bartholomeus Pucinus ux. Margareta (St Vito) a.1323 TamburinCognCadorino 239. – IR-13 Pulcinus becarius a.1321 Corgnali, Benedicto dicto Pulcino becario a.1327 Corgnali. – IR-23 Guillelmotus polexinus de bugella (Biella) a.1276 OnomMeditZoonímic 227. – IR-45 Iohannes pollicinus f. domni Benedicti pollicini (Bari) a.1184 OnomMeditZoonímic 139, me qs. Iohannem pollicinum venditoren (Bari) OnomMeditZoonímic 139, Iohannes pollicinus protonotarius (Bari) a.1194 OnomMeditZoonímic 139, Scipione Pollicino giudice di Taranto [s. a.] RohlfsCognSalento 192. – IR-53 Iohannes Pulcinus (Sicilia) a.1310 DizOnomSicilia 1293. NF cont. Poucin (FRA:67/EureL:27,MaineL:8, SeineMrn:4,Ardn:4,Marne:3; RP:8), Poussin (FRA: 3452/Sarthe:479,IlleV:360,EureL:268,LoirCh:166, IndreL:160,Orne:126, Eure:106,Somme:93; RP: 535; BEL:11/Ht:8,Nr:2,Lg:1), Pousin (FRA:136/ MaineL:50,DSèvres:37,Oise:8), Poulsin (FRA:1/ LoireA:1), [forme picarde ?:] Pouchain (FRA: 1498/PCal:711,Nord:301,Somme:97,Paris:60,Cher: 38,Aisne:19; BEL:15/Bxl:6,BW:4,Ht:2; BFl:2), [formes normandes et picardes:] Pouchin (FRA: 1262/SeineMrt:389,Calv:278,Manche:216,Orne: 56,Nord:38,Fin:35); [formes alsaciennes ou francique-mosellanes:] Poussing (FRA:37/Mos:16,

PULLICĒ NUS

MeurtheM:11), Pousing (FRA:2/Mos:1,BRhin: 1) 6. V. carte 1. Pollicino (ITA:1307/Me:529,Pa:349,Cl:72,Ag: 65,Sr:45,Ct:20; Na:115; > Ge:26,Mi:11,To:11) 7, Policino (ITA:121/Fg:49,Na:25,Av:6; To:23,Mi:9), [forme non palatalisée, cf. DizOnomSicilia 1263:] Pollichino (ITA:108/Pa:97; Fi:5,Pi:3), Polcino (ITA:317/Bn:251,Rm:11), Pullicino (Ø ITA), Pulicino († ITA; > FRA:4), Pulcino (ITA:242/Bn:97, Fg:28,Na:21,Pz:17,Tr:17; Mi:17,To:16); Pollicini (ITA:71/Tv:48,To:5; Ao:10; Na:5), Polcini (ITA: 46/Bn:18,Te:8,Na:4,Ce:4) 8, Pulcini (ITA:3536/ Rm:888,Ap:799,Ri:228,Fr:192,Pg:60; Bg:526; Te: 300) 9, Pulicini (ITA:12/Pv:6,Mi:6). – Puddighinu (ITA-SRD:77/Nu:52,Ss:15; > Rm:7,Mi:2). SN cont. Puddicinu, Pullicino (ITA/Sic, cf. RohlfsSNSicilia 104–5, Laera,OnomMeditZoonímic 140). I.0.3. Doc. hist. GR-24 Guillot le Pouchin a.1348 ActNormands 364. – GR-27 Le pussin (Châtel-surMoselle, Vosges) a.1537 WirthAnthrLorraine 1212. NF cont. Le Poussin (FRA:1/Morb:1), Lepoussin (Ø FRA). I.0.3.4. [AD +.] Doc. hist. GR-25 [Séquences inversées:] Au Pouchin Nicolon [a.1299](or.) NecrArras 65, Au Pouchin Audefroi [a.1301](or.) NecrArras 6610. I.1. [D’afr. pucine n.f. "jeune poule", Schweiz poussine, etc. (FEW 9,527a), it. polcina (Ø DEI), pulcina "pollastra" (GDLI 14,916), mais prob. aussi féminisation anthroponymique, cf. les mentions arrageoises de 1235 et 1241. En France, le NF cont. sous sa forme féminisée (si elle est avérée)

6

7

8

9

5

On préfère ne pas y associer les autres NP rassemblés sous le sobriquet 'poussin' par MonsaingeonNFAuxois 356, notamment les formes dénasalisées en -i qui sont plutôt spécifiques des domaines provençaux et francoprovençaux.

187

/ PULLICĪ NUS

10

La répartition des NF Poussinge (FRA:21/Loire:20, Rhône:1) et Poussinges (FRA:1/Loire:1) semble exclure une relation avec les NF alsaciens et mosellans. En outre le NF composé Scire Pollicino (ITA:12/Ct:12), Scirè Pollicino (ITA:28/Ct:22). À compléter par le NF double Tartaglia Polcini (ITA:18/ Bn:10,Na:3,Br:2). Quant au NF Vallepulcini (ITA:11/Ts:3,Rm:3,Tr:2,Fi:2), il est très prob. détoponymique, d’après un NL à déterminer. On hésite à intégrer ici dans cet article le NP contenu dans la mention lyonnaise Tevent du Pousin teinturer a.1388 LVaillantLyon 218.

188

PULLICĒ NUS

Carte 1.

/ PULLICĪ NUS

PULLICĒ NUS

/ PULLICĪ NUS

Distribution des NF français Pouchin et Pouchain en zone normanno-picarde

NF Pouchain (FRA:1498; BEL:15). NF Pouchin (FRA:1262).

semble plutôt occitane, tandis qu’en Italie le NF Pollicina est concentré à Catane et à Messine.] Doc. hist. GR-25 [Séquences inversées:] Poucina feme Jehan Poucin [a.1235](or.) NecrArras 32, Poucina feme Poucin [a.1241](or.) NecrArras 36, Emme Pouchine [a.1296](or.) NecrArras 64, Poucina feme Poucin [a.1241](or.) NecrArras 36, Pouchine Katerine fille Nicolon [a.1305](or.) NecrArras 67, Poucine Benoite [a.1309](or.) NecrArras 68, Pouchine Sarain [a.1316](or.) NecrArras 70, Pouchine Benoite [a.1317](or.) NecrArras 71. – GR-29 [NF:] Poussine (Crépand) a.1751 MonsaingeonNFAuxois 356 et al. NF cont. Poussine (FRA:22/Hér:17,Aude:2), [faux pluriel ?:] Poussines (FRA:205/Tarn:109, Hér:48,Aude:20), Pouchine (FRA:1). Pollicina (ITA:198/Ct:135,Me:33; > Ge:8,Rm: 4), Polcina (ITA:6/Pe:6), Pulcina (ITA:74/Pe:53, Na:3). I.1.3. [Avec article défini.] Doc. hist. GR-21 Eudeline la Poucine (= Edeline la poucine a.1299(or.) TailleParisMs) a.1297(or.) TailleParis 342. 189

Concentration maximale: PCal:711; Bxl:6. Concentration maximale: SeineMrt:389.

II.(+ -ĀRIU).0. [Dérivé en -aro pour un nom de métier, prob. d’éleveur de poussins, qui serait peutêtre distinct d’it. pulcinaio "poulailler" (GDLI 14, 916) 11.] NF cont. Pulcinaro (ITA:53/Na:38,Bn:14,Av:1); Pulcinari (Ø ITA). II.(+ -ELLU).0. [D’afr. poucinel n.m. "petit d’un oiseau" (FEW 9,526b), d’un dim. italien en -ello ou (Perugia) -illo.] Doc. hist. GR-23 Thomas Poucineau (Cande) a.1370 CartTours 2,189. NF cont. Poucineau (FRA:56/Vienne:27,IndreL: 11,IlleV:3,Marne:3,May:2,DSèvres:2), Poussineau (FRA:231/Loiret:61,EureL:30,DSèvres:29,Vienne: 8; RP:66), Pousineau († MorletDENF 806). Pulcinillo (ITA:12/Pg:12).

11

À noter que le mot italien dial. pulcinàra (et var.) n.f. qui désigne "la constellation des Pléiades" dérive d’un étymon direct *PULLICINĀRIA au sens de "poule couveuse, mère-poule" ou "ensemble de poussins", dénomination métaphorique pour cet ensemble de sept petites étoiles voisines (DEDI 349a).

190

PULLICĒ NUS

Carte 2.

/ PULLICĪ NUS

PULLICĒ NUS

Les NF Pulcinella et Pulcinelli en Toscane et en Italie centrale

NF Pulcinella (ITA:179). NF Pulcinelli (ITA:1081).

Concentration maximale: Pg:40. Concentration maximale: Rm:268.

II.(+ -ELLU).1. [D’it. pulcinella n.f. "pollastra" (GDLI 14,916; DELIN 1283–4). DizOnomSicilia 1293 ne cite à Palerme et Naples que le NF Pulcinelli. V. carte 2.] NF cont. Pulcinella (ITA:179/Pg:40,Ch:37, Rm:29,Tr:26,Pe:18) 12; Pulcinelli (ITA:1081/Rm: 268, Vt:211,Pg:150,Ar:64,Fr:56,Pi:44,Si:41,Ps: 35,Li:33) 13. 12

13

/ PULLICĪ NUS

De ce dérivé napolitain pulëcënella (> ital. Pulcinella), nom donné à un personnage bouffon de la Commedia dell’Arte, est issu le mot fr. polichinelle, avec le même sens initial (dp. a.1654 Polichinelle), p. ext. "nom d’une marionnette représentant le personnage de Polichinelle" (dp. a.1680 Richelet, TLF 13,706–7), l’emprunt ayant été facilité par l’origine napolitaine de Mazarin (v. FEW 9,528). Oserait-on voir dans le NF fr. très rare Porichineau (FRA:1/Vienne:1) une forme altérée de ce mot polichinel(le) ? Quant aux NF cont. Ponzìn (ITA:459/Pd:252,Vi:62,To: 36,Ve:28,Co:23,Va:16,VBr:11), Ponzino (ITA:23/Cz: 15; To:5), Ponzina (ITA:16/Pd:12,Vr:2,To:2), Ponzini (ITA:867/Pr:302,Pc:156,Mi:103,Co:64,Cr:45,Ge:40,Va:

191

II.(+ -ITTU).0. [D’afr. poucinet n.m. "petit poussin" (FEW 9,527b), fr. poussinet, -ette, n.m./ f., fam. "terme d’affection, souvent en appellatif, désignant un enfant" (TLF 13,974). Comp., à propos d’it. pulcinàra → note 10, avec Pulcinétto, lett.ant. "le stelle minori della Costellazione delle Pleiadi, dette anche Gallinelle".] NF cont. Poussinet (FRA:4/HVienne:3,Dord:1), Pousinet (FRA:2/Paris:2).

34), il semble difficile de statuer sur leur origine. La forme Ponzin avec chute de la voyelle finale apparaît dans la région de Padoue (Lozzo Atestino, etc.), dans le Comasco et à Turin et dans le Piémont en général. Ponzini est surtout émilien (Bedonia-Pr, Piacenza, Ziano Piacentino-Pc, etc.) si l’on excepte un groupe à Milan et en divers endroits de Lombardie occidentale. Du NP Ponzio ou Ponzo (NPI 1037) suffixé avec -ino; les occurrences d’aire vénitienne devraient avoir une prononciation avec –z- sonore et ainsi se rattacher au v. pónzar "pungere" ou bien à ponzìn n.m. "pulcino" (tous les deux avec –z- sonore), cf. CI 1373.

192

PULLICĒ NUS

/ PULLICĪ NUS

PULLICĒ NUS

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II.(+ -ITTU).1. [De fr.rég. £p(o)ucinette·, etc. (FEW 9,527b).] NF cont. Poussinette († FRA MorletDENF 806).

LEX/*PŪLICA.

II.(+ -OTTU).1. NF cont. Pouchinot 1915]) 14,15.

Germain. – Documentation : Trier; Wirth; Pisa; Torino. – Synthèses : Galloroman/Germain; Italien (rév.: Arcamone).

14

15

(FRA:1/Paris:1[1891/



PULLUS, PULLA,

*PULLIUS,

Il ne semble pas que l’on puisse y adjoindre les NF Pouchenot (FRA:22/Doubs:4; RP:13) et Pouchenaud (FRA:37/PCal:16,Manche:6). On préfère ne pas suivre DauzatDNFF 496 et MorletDENF 806, qui voient une apocope de la finale ou une greffe suffixale sur le radical dans les NF Pousseau (FRA: 32/CharM:14,Gir:11,Vend:3), Poussel (FRA:286/BRhône: 204,Var:17,Vaucl:16), Pousselle (FRA:1/IlleV:1), Pousset (FRA:1557/IlleV:136,Manche/119,MaineL:105,EureL:91, Orne:90,Calv:90), Poussot (FRA:266/CôteOr:57,Paris:49, Vosges:42,Jura:35,MeurtheM:12,Loire:10), Poussotte (FRA:1/CôteOr:1); Pousselet (FRA:4/SaôneL:3,Mos: 1). Des dérivés de l’étymon lat. PULSARE, très polysémique (FEW 9, 552–9), seraient une solution alternative envisageable.

193

194

PULLASTRA; PŪ-

CĀ PŌ

CĀPŌ

(-Ō NE)

(-ŌNE) (lat.) coq châtré ; coq

Structure1 I.0. I.0.4. [DĒ +] II.(+ -ITTU).0.

0. [Lat. CĀPŌ, -ŌNE "coq châtré, chapon" (dp. Martial), "coq" (dp. Irénée) n’est continué comme tel qu’en sarde et en italien méridional (en particulier en sicilien), cf. AndréOiseaux 47–48. Toutes les autres langues romanes (cf. REW 154) ont pour continuateurs des formes remontant, au vu de la non-sonorisation du –P– intervocalique et du maintien de la géminée en italien, au latin parlé CAPPŌNE avec gémination expressive (→ CAPPŌ, en particulier pour la motivation). L’italien méridional a conservé le sens de "jeune coq châtré" ou des sens secondaires mettant eux aussi en valeur la notion de castration (v. → CAPPŌ pour la motivation des NP de l’Italie du Sud). Seul le campidanais a conservé la signification de "coq (non châtré)" (DES 1,253) que CĀPŌ avait prise en latin (déjà chez Pétrone, ThLL 3,354). La motivation des NP siciliens et sardes contenant CĀPŌ doit donc être du même ordre que celle des continuateurs des autres étymons romans qui désignent le coq (→ GALLUS, PULLUS), avec probablement une insistance sur l’aspect culinaire et épicurien du chapon. DeFeliceDCI; CI 333,381; RapelliCognVeronese 241 (autre origine); DizCognPuglia 121–123 (autre origine); Laera,OnomMeditZoonímic 135; RohlfsCognCalabria 64; Ø RohlfsCognLucania; RohlfsCognSalento 38; RohlfsSNSalento 50; RohlfsCognSicilia 62; RohlfsSNSicilia 39; DizOnomSicilia 287; Ø MaxiaCognSardo-Corsi; ManconiDCSardi 38; PittauCognSard 41–2; PittauCognSardi3 2, 155–7, 183–4; → CAPPŌ pour le reste du domaine roman.]

CĀ PŌ

I.0. [D’it. mér., sard. capóne n.m. "gallo castrato" (DEI 739; SalzanoVocNapolitano-Italiano 67; AIS 1121; DES 1,253), calabr. capune, capuni (RohlfsDizCalabria 133), sic. capuni (VS 1,575), sarde campid. kaboni "coq (non châtré)" (DES 1, 253) 2, v. aussi CI 333 et Laera,OnomMeditZoonímic 135 (var. dialectales) 3.] Doc. hist. IR-44 Iohannis Caponis (monastero di Montevergine) a.1178 DizOnomSicilia 287. – IR-45 ss. Iohannes Wilelmi Caponi f. (Bari) a.1193 PergStNicolaBari 2,276, Matheus Caponus (Capitanata) a.1248 OnomMeditZoonímic 135, Angelus iudicis Francisci Caponi (Bari) a.1313 OnomMeditZoonímic 135, abbas Iohannes Caponus (Brindisi) a.1324 DecimePuglie 100, Giulia Capone (Cergnola) a.1631 OnomMeditZoonímic 135. – IR-53 Facius Caponus a.1282 DizOnomSicilia 287. NF cont. Capone (ITA:13211/Na:2289,Av:2131, Le:2001,Sa:977,Ce:890,Rm:514; > FRA:329/ BRhône:60) 4, Capuni (ITA:23/Pe:16,Te:4). – Caboni (ITA-SRD:2208/Ca:1513,Or:296,Ss:76,Nu: 56; > To:60,Rm:59,Mi:34; > FRA:61/BRhône:18, Var:16,HCorse:7), [avec chute du -n- intervocalique5:] Caboi (ITA-SRD:90/Nu:74,Ca:10,Ss:6; > FRA:9/AlpesM:6), Cabboi (ITA-SRD:414/Ca: 303,Nu:61,Or:1; > Na:9,Mi:9,To:8; > FRA:2). V. carte 1. SN cont. Capone (RohlfsSNSalento 50, RohlfsSNSicilia 39). I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-53 Dominicus de Capono a.1299 DizOnomSicilia 287. II.(+ -ITTU).0. [Pour les NF siciliens Caponetto (ITA:1134/Ct:303,Pa:255,Sr:147,En:53) et Caponnetto (ITA:1258/Ct:1043,Me:15,Pa:15), il y a con2

3

4 1

Première version parue dans le Volume de présentation, 1997, 31.

195

(-Ō NE)

5

V. le dér. inkaboniskai "ringalluzzire, dare baldanza" (DES 1,253a). Après avoir écarté l’éventualité (toujours envisageable) d’un composé de lat. CAPUT + suff. -ŌNE, Laera,OnomMedZoonímic 135 mentionne d’autres zoonymes et surtout ichtionymes possibles dans le sud mais peu probables, à savoir cappone "pesce marino di carne delicata" (DEI 743), mon. chepune "imbriaco; pesce cappone", sal. capune, capone "corifena, sorta di pesce", cal. capuni "pesce di mare, lampuga", ainsi que sal. capone crestu "tarabusco, specie di airone". En outre le NF double Tari Capone (ITA:7/Rm:4,Fr:3). Pour le changement phonétique (s.16/s.17 ?), v. VirdisFonCampid 53; ContiniPhonSard 1,135–6 et 2,36.

196

CĀ PŌ

Carte 1.

(-Ō NE)

Distribution des NF sardes Caboni, Caboi et Cabboi

*CAPPŌ (-Ō NE)

*CAPPŌ (-ŌNE) (lat.) jeune coq châtré Structure1 I.0. I.0.3. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.4. [DĒ + AB +] I.1. I.1.3. I.2.3.4. [AD +] I.2.4. [DĒ +]

NF Caboni (ITA-SRD:2208). Concentration maximale: Ca:1513. NF Caboi (ITA-SRD:90). Concentration maximale: Nu:74.

II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀRIU).0. -ĀRIU).0.3. -ĀRIU).1. -c- -ELLU).0. -c- -ĪNU).0. -ITTU).0. -ITTU).1.3. -OTTU).0. *-WALD-).0.

III.(CURTUS +).0. III.(*BRUST- +).0.

NF Cabboi (ITA-SRD:414). Concentration maximale: Ca:303.

flit entre un rattachement à CAPŌ (-ŌNE) ou à CAPUT. C’est cette dernière solution qui a été retenue prioritairement sur la base des avis de DeFeliceDCI 92 et de DizOnomSicilia 288, → CAPUT, DHAR II.1, col. 130).] →

CAPPŌ

(-ŌNE),

CAPUT, GALLUS, PULLUS, PUL-

LIUS.

Hanton. – Documentation : Weinhold; Pisa. – Synthèses: Galloroman/Hanton; Sarde/Wolf. – Consultants : Buchi; Weinhold. – Réviseurs : Chambon, Germain, Kremer.

0. [Lat. parlé CAPPŌ, -ŌNE (déjà attesté chez Martial sous la forme cāpō, ThLL 3,353–4), avec gémination expressive (GraurGéminées 163), a remplacé lat. class. CĀPŌ, -ŌNE dans toute la Romania excepté en Sardaigne et dans le sud de l’Italie (→ CĀPŌ), cf. AndréOiseaux 45–46. Presque toutes les autres langues romanes continuent cette forme expressive, comme en témoignent la non-sonorisation de –p– intervocalique dans les langues romanes occidentales et le maintien de la géminée en italien (REW 154). CAPPŌ avait déjà pris en latin tardif le sens d’"eunuque" (MLLM 137); les sens figurés de ses continuateurs2 proviennent eux aussi de la caractéristique principale de l’animal : le fait

1

2

197

Première version parue dans le Volume de présentation, 1997, 32–40. Port. capão n.m. "soldato de posto inferior" (MaçãsAnimais), cast. capon "home covarde" (à Santiago), "cantante de coro al que habian extirpado los organos de la masculinidad" (s. 16–17).

198

*CAPPŌ (-Ō NE)

*CAPPŌ (-Ō NE)

qu’il soit châtré3; c’est également cette caractéristique qui doit être à la base des anthroponymes romans. Déjà chez les Latins où Cappo était aussi employé comme cognomen (KajantoCognomina 330), Cappo a été attribué à des hommes auxquels on associait les notions véhiculées par l’idée de castration (poltronnerie, voix aiguë, aspect efféminé, manque de virilité) 4. En moyen français, le chapon, mets de premier choix5, était associé à l’idée de personne opulente, de bon vivant, dans de nombreuses locutions et proverbes, par ex. mfr. faire chiere de chapon ou bien Qui chapon mange, chapon luy vient "il faut faire bonne chère et n’estre point avaricueux"6, cf. TPMA 6,435. En Savoie, il s’agirait de SN qualifiant un homme gros et gras ou, de façon désobligeante, un poltron (GabionNFSavoie 231). Dans les Grisons, c(h)apun "quenelle" désigne au figuré (v. note 4), une personne de petite taille et grosse (DRG 3,330) ; il n’est pas impossible que ce genre d’association d’idées ait motivé quelques SN. Évidemment, le SN de Chapon a pu être attribué aussi, par métonymie, à un éleveur ou à un vendeur de chapons (→ I.2.3.4. et II.(+ -ĀRIU)) ou encore à un cuisinier ou à un rôtisseur (→ I.0. GR-21 Thomas Chapon cuisinier a.1292 TailleParis 151). KremerAufsätze 11,161; VasconcellosAntrPort 219 ; MachadoDicOnom 341; DicApellidosEsp 210; MollLlinatges 287; Ø DCVB; DauzatTraité 199; DauzatDNFF 111; MorletDENF 201; Fexer 224; Ø GrosclaudeNFGascons; BillyDicNFPuyD 2,71;2,78; FournierNFNormandie 68; MorletHPicardie 215; Ga-

bionNFSavoie 2317; DebrabandereWb 247; Herbillon/GermainNFBelg 158, 167 ; GermainNFWallonie 222, 235; HuberRätNb 873 ; CostantiniCognFriuli 173; Ø DeFeliceDCI 93 (autre origine); Ø DeFeliceCognItal; CI 385; AbrateCognLiguri 85; LuratiCognLombardia 168–9; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 240–1 (autres explications); Laera, OnomMeditZoonímic 134–5; DizCognPuglia 122–3 (autre origine); DizOnomSicilia 287–8, 290; ManconiDCSardi (→ CAPŌ); PittauCognSard (→ CAPŌ); Ø ConstantinescuDOR ; IordanDNFR 106.] I.0. [De port. capão n.m. "jeune coq châtré que l’on engraisse pour la table" (dp. s.13, DELP 2,59), gal. capón (dp. a.1265, LNotasRianxo), esp. capón (dp. a.1268, DCECH 1,935b), cat. capó (dp. a.1019, DECat 2,532), occ. capo(n) (dp. GuillPoitPasero 5,43, Raynouard 2,329), chapo(n) (dp. ca.1160, BrunelChartes 1,96), prov., lang. capou(n) (FEW 2,267a), fr. chapon (dp. a.1150, chiapun, TLF 5,529–530), pic. capon (-un) (dp. a.1180, TL 2,249) 8, engad. chapun, surselv. capun (DRG 3, 330 tous les deux), frioul. ciapòn (dp. a.1381, capones, DESF 357), it. cappone "gallo castrato" (dp. déb. s.13, DELI 201) 9,10, piém. capon (REP 318), 7

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V. les dérivés : ast. acaponar v. "châtrer (un jeune coq)", fr. chaponner (dp. env. 1285, FEW 2,267a), it. capponare "castrare i polli" (av. 1400, DELI 201). Il n’est cependant pas documenté dans le CIL II. Le chapon devait être un aliment aussi recherché dans les autres domaines romans : v. port. capão de 8 meses para a mesa de reis (MaçãsAnimais 212) ; v. aussi ce plat typique des Grisons, le chapun c’est-à-dire des feuilles de bette farcies de pâte (comme le coq engraissé) → c(h)apuns "sorte de quenelles enrobées d’une feuille", "grosse quenelle" (DRG 3,330–2). V. les nombreuses locutions dans DiStefanoNDHL 275, Gottschalk, ReyChantreauLocutions, DunetonBouquet, etc.

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On s’étonne de la remarque de GabionNFSavoie 231, selon laquelle, en Maurienne, des confusions ont pu se produire avec les NF Tapon, voire avec Chapuis. L’argot français emploie capon au sens de "faux mendiant coupeur de bourse" (dp. a.1628, TLF 5,149), puis de "jeune fripon" (dp. a.1690, TLF 5,149) et enfin, de "lâche, poltron", d’"élève qui dénonce ses camarades" (dp. a.1808, TLF 5,149) ; ces sens, bien plus récents que les premières attestations anthroponymiques, n’ont certainement joué aucun rôle lors de l’attribution, essentiellement en zone picarde, du surnom Capon à un homme. En Italie septentrionale, CAPPŌNE est régulièrement continué par des formes non géminées, cf. vénit. capone (Boerio 135) ; en Italie méridionale et en Sardaigne, c’est le latin CAPŌNE qui est continué → CAPŌ. En Italie centrale, la forme régulière est cappone avec gémination. On n’a retenu dans la documentation historique que les formes à géminées : les formes non géminées, trop douteuses, sont écartées ; elles proviennent plus vraisemblablement de CAPUT, cf. it. capone adj. "testone, testardo" (DEI 1,739) auquel DeFeliceDCI 92–93 (sv Capo) rattache le NF contemporain Capone. Pour quelques occurrences, le CI 385 n’exclut pas tout à fait de voir dans Cappone un dérivé d’it. cappa n.f. "mantello corto" < lattard. CAPPA (DELIN 292–3), étymon également productif.

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*CAPPŌ (-Ō NE)

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it. mérid. capónə, etc. (cf. Laera,OnomMeditZoonímic 135), roum. capun (REW 154) 11. – Les latinisations des NP sont souvent faites en -us.] Doc. hist. IB-11 Johan Capon a.1265 DocDevanceirosOurense 1,25. – IB-12 Rui Capom [s.14] LLinhagens 1,48912. – IB-22 Michael Sanz Capon a.1204 CDIrache 251, Martinus Capon s.d. ObPamplona 23. – IB-32 Arnau Capo (Huyalfàs [sa Pobla]) a.1359 (or.) LHomesArmesMallorca 32r. GR-13 Joh. Caponi a.1422 CompanNPNice 651, Joh. Chappon a.1436 CompanNPNice 651, Jean Capponi a.1436 CompanNPNice 65113. – GR-14 Robertus Chapos (Clermont-Ferrand) a.1284 BillyDicNFPuyD 2,78, Petri Chapo (Cébazat) a.1296 BillyDicNFPuyD 2,78, Petri Caponis (ClermontFerrand) a.1337 BillyDicNFPuyD 72,8, [NF:] Chapon/Chappon (Cébazat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,78, Chapon (Clermont-Ferrand) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,78. – GR-21 Robertus dictus Chapon et Aalipdis dicta la Chapone ejus uxor a.1264(or.) ChartStMartinParis 5,146, Henris filz feu Fromont Chapon a.1277(or.) ComptesProvins 32 a et al., Conte Chapon a.1292 TailleParis 2, [porteur italien :] Chapon le vallet de Guillaume de Biausse a.1292 TailleParis 57, Thomas Chapon cuisinier a.1292 TailleParis 151 et al., Martin Chapon de Remenonville près de Chartre en Beauce mercier a.1573 LHabitants Genève 2, 74. – GR-22 Gilberto Chapono a.1120/1190 CartAbsie 41, Chaponus a.1120/1190 CartAbsie 41, Willelmus Chapons (Chizé) a.1181 Fexer 224, Hugo Chapuns (Poitiers) a.1200(or.) Fexer 224. – GR-23 Jehan Chapons natifs d’Angers a.1554 LHabitantsGenève 1,40. – GR-24 Gaufridi dicti Caponis a.1238 (= Gaufridi dicti Capon a.1260) CartBon-Port 117,253, Gillebert Chappon a.1291 CartLaTrappe, Raoullin Jehan et Raoullin Chappon, sergens royaulx, tous gens à cheval (Caen) a.1520 FournierNFNormandie 68. – GR-25 Ka-

rons Capons a.1279/1280(or.) LoiTournai 1,326 et al., Jehan Capon (St-Quentin) a.1323 MorletHPicardie 229, Adam Chappon (Rhuis) [-a.1390] MorletHPicardie 301, Martin Cappon (Barastre) a.1569 BergerRépNPArtois 371, Guillaume Cappon (Monchy-au-Bois) a.1569 BergerRépNPArtois 661 et al., Jean Capon (Bertincourt) a.1569 BergerRépNPArtois 387, [NF:] Capon (Nord:191) 14 [a.1803/1822] DesmaretNFNord 116–7, Cappon (Nord:49) 15 [a.1803/1822] DesmaretNFNord 117, Capond (Wazemmes) DesmaretNFNord 117, Capont (Prisches, Ramillies) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 117, Capon (PCal:157) 16 a.1820 BoyenvalNFPCal 1,99, Cappon (PCal:10/[Inchyen-Artois:8]) a.1820 BoyenvalNFPCal 1,99, Chapon (PCal:3) a.1820 BoyenvalNFPCal 1,107, Capon (Somme:11) a.1849 DebrieNFSomme 58, Cappon (Bouchoir) a.1849 DebrieNFSomme 58, Chapon (Amiens) a.1849 DebrieNFSomme 5817. – GR-26 commemoratio presbyteri Johannis Chappon [s.11–15](s.18) ObStLambertLiège 174, Balduinus Chapon (Dinant) a.1345 HerbillonNFBelg 9,244. – GR-27 Niclodin Chapons a.1241(or.) BannrollenMetz 3,95 et al. – GR-29 Chapon (Dijon) a.1251 CarrezAnimaux 119, Guillelmus Chapons (Dijon) a.1251 CarrezAnimaux 119, Chapont (Semur-en-Auxois) a.1360 MonsaingeonNFAuxois 187, Chappon (Semur-en-Auxois) a.1442–1460 MonsaingeonNFAuxois 187, Chappon (Arnay-leDuc) a.1492 MonsaingeonNFAuxois 187 et al., Chapon (Magnien) a.1694 MonsaingeonNFAuxois 187, Chappon (Antigny-la-Ville) a.1731 MonsaingeonNFAuxois 187, Chapon (Voudenay) a.1754 MonsaingeonNFAuxois 187 et al. – GR-31 Johannes Chapons de Mereu a.1238 ValletNPForez 225, Pierre Capon filz de Jehan Cappon (Nantua) a.1557 LHabitantsGenève 1,84. – GR-42 ab Jo-

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La forme roumaine la plus courante est clapon n.m., transmise par les langues slaves voisines (Tiktin 1,372). Nom de baptême donné à un juif. Billy (NRO 31–32, 302) estime cependant que « La fréquentation des documents médiévaux montre que le nombre des dérivés anthroponymiques de CAPPA est assez considérable, particulièrement dans le Massif Central, et qu’on ne saurait écarter l’explication des Chapon occitans par apr. capum "capuchon". Ce dernier étant attesté en 1350 à Avignon, il pourrait très bien rendre compte des NF Chapon du Sud-Est du Massif Central ».

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Communes à forte concentration: Lille:21, Douai:19, Houplin-Ancoisne:19. Communes à forte concentration: Hazebrouck:9, Merville:15. Communes à forte concentration : Metz-en-Couture:42, Neuville-Bourjonval:17, Le Transloy:42. V. aussi les NP suivants, adaptations flamandes du nom picard : Doc. hist. GR-25 [NF:] Capoen (Nord:6/[Flètre: 5]) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 116, [NF:] Cappoen (Nord:46[Bailleul:17,Forest-sur-Marque:10]) [a.1803/ 1822] DesmaretNFNord 117.

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*CAPPŌ (-Ō NE)

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hanne Capon (Ypres) a.1276 DebrabandereWb 247, Jehans Capon a.1282 DettesYpres 19418. IR-11 Lienhart Copun (Tumegl) a.1343 HuberRätNb 873, Johannes dictus Capun (Burgeis) a.1390 HuberRätNb 873 et al., Bernhart Cappun (Bravuogn) a.1467 HuberRätNb 873, Bernard Capun (Bravuogn) a.1476 HuberRätNb 873, Ursina Chiapun (Bravuogn) a.1708 HuberRätNb 873, Anna Capun a.1527 HuberRätNb 873, Jacom Chiapun a.1704 HuberRätNb 873, Andrea Capon (Schanf) a.1704 HuberRätNb 873, Maria Chiapon (Davos) [a.1695] HuberRätNb 873, Plesch Capun da Stuls a.1699 HuberRätNb 873, [adaptation par all. Kapaun n.m. "chapon":] Urschla Capaun (Davos) a.1738 HuberRätNb 873, Cappon (Nufenen) a.1776 HüberRätNb 873. – IR-13 Michaelis Caponi de Oviano a. 1296 Corgnali, societate corum de Capone (di Firenze) a Gemona a.1299 Corgnali, Pres. muncho q. Johis dicti Caponis de Porpeto [s.14] Corgnali, Gregorio q. Capon (Cividale) a.1316 Corgnali et al., Muncho q. Joh. dicti Caponis de Porpeto Castello a.1350 Corgnali, Cappo (Udine) a.1350 Corgnali, Capono q. Leonardi de Madrissio a.1364 Corgnali, q. Dominici Caponi de Talmasono (Porcia) a.1522 Corgnali et al. – IR-21 Rollandus Caponus a.1218 LIuriumGenova 635 et al.19 – IR-22 Caponis a.1181(or.) DocToronaVoghera 45, Otto Caponus a.1218 LVercelli 312, Rogerium caponem judicem cunei (Cuneao) a.1268 OnomMeditZoonímic 75. – IR-23 Roberto f.c. Johannis dicti caponi (Faido, Tessin) a.1411 LuratiCognLombardia 168–9, Jacomo Capono massaro a.1552 CuginiCastelleone 52, Antoni zagheno Capon massaro a.1553 CuginiCastelleone 52 et al. – IR-24 Albertus Caponus [s.13] LGrossusReggio 1, 230. – IR-25 Giovanni detto Capone quondam Gualdemano de Montagnana (Padoue) a.1342 [Barbierato 2000] CI 385. – IR-31 Guido Caponi a.1203 DocComuneFirenze 134, Jacobo Caponi

florenti (Valencia) a.1393 DocValència s.f., [NF:] Capponi a.1841 CensToscana. – IR-31/IR-41 Cappone pegoloctus (Orvieto) a.1221(or.) CaleffoSiena. – IR-42 Capone (Anagni, Fr) a.1073 OnomMeditZoonímic 135, Romanus Iohannis Cappo a.1210(or.) DocStAndreaRoma 18, Paulus Capponi [s.15](or.) NecrProvRomana 2,483, Capponus aurifex [s.15](or.) NecrProvRomana 2,483. NF cont. Capão (POR), Capón (ESP:1159/ GAL:590/Lu:496,Po:67,C:27). – Capón (ESP: 1159/AST/Le:18,Ast:5; VAS/Viz:11,Nav:10; CST/ M:270,Se:10 > ESP-CAT/B:105). – Capó (ESPCAT:4638/Bal:397020,B:238,A:159,V:74,Ll:26; > ESP-CST/M:19,H:10). Capon (FRA:2200/BRhône:29,Gard:28,Hér:10, Var:9), Capou (FRA:410/HPyr:79,Tarn:64,Aveyr: 38,LotG:33,HGar:12; Guad:80), Capoux († FRA/ 'Sud,S.O.' MorletDENF 168), Chapon (FRA:4992/ Gard:379,HLoire:304,PuyD:136,Drôme:131,Ardch: 113) 21, [var. graphique:]22 Chappon (FRA:209/ HLoire:40,Vaucl:24,Gard:17,Drôme:15,Loire:12; > BEL:1), [var. graphiques altérées:] Chapond (FRA: 6/Rhône:5,Ardch:1), Chapont (FRA:4), Chaponds (FRA:3/Ardch:3), Chappond (FRA:7/Ardch:4, Drôme:1). – Chapon (FRA:4992/IlleV:503,Paris: 248,Manche:204,Char:158,SeineMrt:120,All:109, Nord:85,CharM:84,EureL:75; BEL:38/Ht:29), Capon (FRA:2200/Nord:794,PCal:410,SeineMrt:260, Somme:73,Aisne:69; BEL:255/FlOc:74, Ht:54,Lx: 44), Cappon (FRA:340/Nord:220,PCal:33,SeineMrt:17,Somme:16,Oise:9; BEL:288/FlOc:230,Ht:

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V. aussi les NP suivants, adaptations flamandes du NP picard : Doc. hist. GR-42 [avec adaptation de la finale – on en -oen :] Torrekin Capoen (Courtrai) a.1394 DebrabandereWb 247, [avec adaptation de la finale -on en -uun ou -uin :] Jan Capuyn (Malines) a.1373 DebrabandereWb 247, [avec –s du génitif flamand:] Heyn Capuyns goet (Bruxelles) a.1406 DebrabandereWb 247. Ces noms sont encore bien représentés aujourd’hui, v. note 23. On trouve dans le même domaine linguistique IR-21 Campus Caponus de Vulturi a.1182–1190 BachGênes, probablement NL.

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Données catalanes du Censo : Ml:2658,Mn:722. La localisation des porteurs du NF en Haute-Loire, en aval de Retournac dans une petite zone au nord du Puy, indique que ces effectifs doivent être rattachés à un noyau occitan. L’effectif très important du Gard n’est pas aussi surprenant qu’il y paraît à première vue : les porteurs de ce NF à initiale palatalisée sont essentiellement concentrés dans le nord du département, là où la palatalisation de K+A est un fait bien documenté (Ronjat 2,42 ; Meyer, R 24,559). Cette zone coïncide partiellement avec le bassin minier de la Grand-Combe, et on ne peut rien conclure quant au noyau occitan : le haut effectif gardois est dû à l’attraction exercée par la région d’Alès. Par contre, les concentrations en Lozère cévenole (4 abonnés au Collet-de-Dèze, 2 à Saint-Etienne-Vallée-Française, 1 au Vialas) permettent de situer l’épicentre du noyau occitan dans les Cévennes gévaudanaises, zone effectivement drainée par Alès/La Grand-Combe. La microdistribution des deux NF Chapon et Chappon est très semblable : les deux NF sont en général présents dans les mêmes communes.

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*CAPPŌ (-Ō NE)

*CAPPŌ (-Ō NE)

34) 23, v. carte 2, Kapon (FRA:2/Nord:1; BEL:2/ Ht). – Chapon (FRA:4992/Loire:332,Rhône:286, Ain:93,Jura:64) 24. Capon (ITA:94/Bz:27; Pd:13,Ro:10,Ve:8; SUI/ Gr RépNFSuisse 317), Capun (ITA:9/Ts:7; SUI RépNFSuisse 318). – Cappo (ITA:85/To:55; Na: 10,Me:8), Cappon (ITA:537/Pd:149,Ve:113,Fe:46, Vi:32,Ro:32) 25, Cappone (ITA:249/Im:58[Ceriana],To:43,Va:20,Al:9; Cs:27,Rc:25,Na:15; > FRA: 76/BRhône:47; > Caponne FRA:2/AlpesM:2), [très partiellement pour les variantes du Veneto:] Capone (ITA:13211, v. CAPŌ, -ŌNE) 26; Capponi (ITA:4912/Rm:716,Lt:683,Pg:434,Ap:405,Mc:330, Tr:180,Ps:169; Im:276,Bo:213,Bg:131,Mi:10527; FRA:398/CorseS:49,HCorse:24 > BRhône:66,AlpesM:50; > SUI RépNFSuisse), Caponi (ITA: 3461/Rm:713,Pi:539,Fi:457,Ap:286,Pg:267,Mc: 198,Li:89,Tr:86,Ar:82; Te:155; FRA:159/HCorse: 23 > BRhône:23,Gard:21). – Cappon (ITA:537/ Ca:24,Or:3). Capun (ROM IordanDNFR 106).

I.0.3.4. [DĒ +28.] Doc. hist. IR-11 Clo del Capun Stuls (Bravuogn) a.1587 HuberRätNb 87329.

I.0.3. Doc. hist. GR-25 Lebberti le Capon (Tournai) a.1199 DebrabandereWb 247. – GR–27 lou Chapons a.1290(or.) BannrollenMetz 3,95. NF cont. Le Capon (FRA:18/RP:13), Lecappon (FRA:35/Calv:14,Manche:14). 23

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V. les NF flamands Capoen (BEL:295/FlOc:208,Ht:41), Cappoen (BEL:279/FlOc:167), Cappuyn (BEL:200/BFl: 76), Capuyns (BEL:1/BFl). Ces NF sont surtout représentés en Flandre occidentale, zone ayant historiquement entretenu des liens étroits avec le picard (v. note 18, attestations anciennes de ces NF flamands). C’est la localisation des porteurs dans le nord de l’Ardèche (canton de St-Péray [Guillerand:7,Saint-Péray:3, Cornas:2]) qui incite à rattacher ces effectifs à l’épicentre franco-provençal. Les deux NF sont toujours enregistrés dans les deux départements de Savoie, mais en faible quantité, cf. GabionNFSavoie 231 En outre le NF double Boscolo Cappon (ITA:107/Vez: 101,Pd:4). Pour les NF Capone et Caponi, le CI 381 ne se limite pas à voir soit un dérivé augmentatif de capo ou de la forme anthroponymique Capo pour indiquer celui qui a une grosse tête ou qui est têtu, soit, dans quelques cas, une var. de cappone "gallo castrato", qui peut avoir aussi des sens secondaires comme "uomo di carattere debole, influenzabile" en dialecte padovan [Nardo 1992]. Il évoque aussi d’autres possibilités mineures de SN à partir d’it.dial. cap(p)one "falco di palude" ou d’it.mérid., sic. capuni "sorta di pesce" [Rohlfs 1974]. En outre le NF double Capponi Brunetti (ITA:12/Pg:11).

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I.0.4. [DĒ + AB+30.] Doc. hist. IR-11 Urschla da Capun (Bravuogn) a.1614 HuberRätNb 87331. I.1. [Dans la plupart des cas, féminisations du nom du mari.] Doc. hist. IB-12 Marina Capoa a.1258 PMHInquisitiones 346. GR-25 Capona Maroie [a.1241](or.) NecrArras 36. – GR-32 Baptiste Chappona a.1557 LHabitantsGenève 1,93. SN cont. Fulana Capona (Nelas) VasconcellosAntrPort 219. I.1.3. [Plutôt féminisation anthroponymique, comme y invite la mention parisienne de 1264.] Doc. hist. GR-21 Robertus dictus Chapon et Aalipdis dicta la Chapone ejus uxor a.1264(or.) ChartStMartinParis 5,146, Jehanne la Chaponne a.1296 TailleParis 164. – GR-25 Marotte la Chapponne [a.1390] MorletHPicardie 38332. I.2.3.4. [AD +. – SN attribué, probablement, à un rôtisseur ou à un cuisinier.] Doc. hist. GR-21 Guiart aus Chapons tavernier a.1313 TailleParis 178. I.2.4. [DĒ +. – Pour la motivation → I.2.3.4.] Doc. hist. IB-21 Fernando de Capones a.1492 DocGuerraDraAsturias 346 n°1233. 28

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On pourrait penser à un NL CAPUT + PONTE, représenté dans les Grisons (SchortaRätNb 2,78,261) mais dont on ne trouve aucun représentant dans la zone dont il est ici question. Mais originaire de Stuls. V. note 28. Originaire de Stuls également. Peut-être = Marotte la Chapponnette → II. (+ -ITTU).1.3. On n’a pas retenu le NF cont. catalan Capóns (ESP-CAT: 37/Ll:24,T:9), ni les attestations catalanes suivantes : IB31 Mn Rubert Capons vicari (Cornellà) a.1553 FogatgeCatalunya 1,373 et al. ; IB-32 Vicens Capons (Inca) a.1359 LHomesArmesMallorca 1r. ; IB-33 fija de na Capons a.1268–1271 RepOrihuela 41. Ces NP apparaissent parfois précédés de la préposition de, ce qui semble indiquer une origine détoponymique (un tel toponyme n’est cependant pas attesté dans le domaine catalan). Il pourrait pourtant s’agir, en fait, d’une variante du NL Copons (Anoia) ; cf. Mossen Gaspar de Capons señor de dit lloc militar (Castell del Llor) a.1553 FogatgeCatalunya 2,

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*CAPPŌ (-Ō NE)

Carte 2.

*CAPPŌ (-Ō NE)

Les NF normanno-picards Capon/Cappon

NF Capon (FRA:2200; BEL:255).

Concentration maximale: Nord:794; FlOc:74.

NF Cappon (FRA:340; BEL:288).

Concentration maximale: Nord:220; FlOc:230.

//// Délimitation de la zone K + A non palatalisé.

II.(+ -ĀRIU).0. [D’afr., alorr. *chaponier n.m. "marchand de chapons" (Gdf 2,64) 34, cf. BillyDicNFPuyD 78.] Doc. hist. GR-14 P. Chaponeir (Orléat) a.1357 BillyDicNFPuyD 78, [NF:] Chaponier (Orléat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 78, Chaponnier (Peschadoires) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 78. NF cont. Chaponnier (FRA:10/SaôneL:4; PuyD: 3) 35. II.(+ -ĀRIU).0.3. Doc. hist. GR-27 Thiebaut lo Chaponier dou Champel a.1245(or.) BannrollenMetz 1,44, Jennins de Goins li Chaponniers a.1251(or.) BannrollenMetz 1,65, Wikelans li Chaponiers (Metz) a.1270

293 : le château de Llor a longtemps appartenu aux membres de la famille Copons. 34 À noter que cette attestation, la seule dont on dispose, est précisément le NP cité plus bas (→ I.0.3.). Les dictionnaires de langue ne mentionnent aucune trace de ce mot qui n’est représenté qu’en région lorraine. 35 En outre Caponier (FRA:1/Guad:1).

207

Gdf 2,64, Lambelas li Chaponier a.1288(or.) BannrollenMetz 2,203, Wernesons li genres Lambelat lou Chaponier a.1298(or.) BannrollenMetz 2,549. NF cont. Le Chaponnier (FRA:22/SeineMrt:9, Calv:4), Lechaponnier (FRA:1). II.(+ -ĀRIU).1. [Féminisation anthroponymique d’un NP Chaponnier (→ II. (+ -ĀRIU).0.) 36.] Doc. hist. GR-25 [NF:] Chaponnière (Quesnoysur-Deule) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 133. – GR-32 Jehan filz de feu Jaques Chapponiere (Cilligniez) a.1559 LHabitantsGenève 1,147. NF cont. Chaponnière (FRA:8/PyrOr:5; HLoire: 1,Isère:1) 37. 36

37

Il n’est pas impossible que le NP suivant ait une origine détoponymique : de frpr. chaponnière n.f. "pépinière de vigneron, plantation de boutures de vignes" (GPSR 3, 345) dérivé basé sur frpr. chapon "jeune pousse de vigne" (dp. 1461, GPSR 3,343 ; FEW 3,267a) non productif en anthroponymie. Chaponnière est le nom de quelques lieux dans le canton de Vaud (région de Vevey, La Côte, Vufflens-la-Ville). Dans le doute, on préfère écarter les NF cont. français Caponat (FRA:3/HGar:3) et italiens Caponata (ITA:74/

208

*CAPPŌ (-Ō NE)

*CAPPŌ (-Ō NE)

II.(+ -ELLU).0. [De mfr. frm. chaponneau n.m. "jeune chapon" (dp. a.1363, chapponeauls, TLF 5, 530); dérivé anthroponymique en Italie.] Doc. hist. GR-25 [NF:] Caponel (Cambrai) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 117. – GR-29 Chaponeal (Fontangy) a.1377 MonsaingeonNFAuxois 187, Chapponeaul (Fontangy) a.1397–1460 MonsaingeonNFAuxois 187, Chaponneaul (Fontangy) a.1442 MonsaingeonNFAuxois 187, Chapponeaul (Fontangy) a.1461 MonsaingeonNFAuxois 187, Chaponneaul (Marmagne) a.1543 MonsaingeonNFAuxois 187, Robert Chaponel (= Robert Chaponeaud 38 = Robert Chaponet) de Chastillon sur Seyne drappier a.1586 LHabitantsGenève 2, 146. – GR-32 pasteur Mre Jehan Chaponneau a.1546 (= feu Mr Jehan Chapponeau a.1547) MusNeuchâtelois 1907,42;43. IR-22 Oldricus Caponellus a.1376 DocTortonaVoghera 266. NF cont. Chaponneau (FRA:107/SaôneL:40, Nièvre:27,Loire:6; HSav:8), Chapponneau (FRA: 28/Nièvre:14,SaôneL:8), [avec -x graphique :] Chaponneaux (FRA:5:Manche:2;Vosges:2), Chaponnaux († FRA MorletDENF 201).

II.(+ -ITTU).0. [Dérivation anthroponymique plutôt que de frm. chaponnet n.m. "jeune chapon" (dp. a.1636 seulement, FEW 2,267). – Par contre, pour les NF it. Caponetto et Caponnetto, il semble selon DeFeliceDCI 92–93 qu’il s’agisse plutôt de dérivés de capone, capo → CAPUT (v. DHAR II.1, col. 130).] Doc. hist. GR-14 [NF:] Caponnet (Viverols) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 71. – GR-25 [NF:] Chaponet (Arras) a.1820 BoyenvalNFPCal 1,107, [NF:] Chaponet (Cartigny) a.1849 DebrieNFSomme 58. – GR-28 Colart Caponnet (Laon) a.1380 MorletHPicardie 299 et al., J. Chaponnet (Laon) a.1460/ 1461 MorletHPicardie 301. – GR-29 Chapponet (Thoisy-le-Désert) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 187, Chapponot (Pouilly-en-Auxois) a.1399–1447 MonsaingeonNFAuxois 187, Chapponnot (Châteauneuf) a.1461 MonsaingeonNFAuxois 187 et al., Chaponnot (Magnien; Arnay-le-Duc) a.1668–1672 MonsaingeonNFAuxois 187, NF cont. Caponet (FRA:1). – Chaponet (FRA: 115/Yonne:6,SeineMrt:2; RP:94), Chaponnet (FRA: 21/DSèvres:1,IlleV:1; RP:19); Chaponot (FRA:22/ CôteOr:1,Ain:1), Chaponnot († FRA MorletDENF 201).

II.(+ -c- -ELLU).0. [Dérivé anthroponymique italien avec le suffixe -oncello (CI 381) de capone et non de capo < CAPUT (DHAR II.1, col. 130, note 79).] NF cont. Caponcello (ITA:19/Ag:14,Ct:5); Capponcelli (ITA:414/Bo:307[San Giovanni in Persiceto],Mo:31,Fe:29; Na:17;Lt:11; > FRA:3), Caponcelli (ITA:24/Bo:11,Mo:8,Fe:5). II.(+ -c- -ĪNU).0. [Comme proposé dans l’article (DHAR II.1, col. 130, note 79), autre dérivé anthroponymique de capone avec le suffixe -oncino.] NF cont. Capponcini (ITA:39/Rm:20,Ar:13; Fo: 5), Caponcini (ITA:11/Fr:7,Fo:3,Bo:1). CAPUT

II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-25 Marion le Chapponnette (= Marotte la Chapponnette) (Rhuis) [a.1390] MorletHPicardie 38339. II.(+ -OTTU).0. [Pour les porteurs du NF dans l’Est et peut-être ceux qui se sont concentrés dans la région parisienne, prob. traitement régional du suffixe -ITTU ci-dessus → II.(+ -ITTU).0.] NF cont. Chaponot (FRA:22/IndreL:2,HVienne: 1,Sarthe:1;RP:15) 40,41. II.(+ *-WALD-).0. 39 40

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Me:63,Ct:5), Caponati (ITA:5/Bs:5) qui pourraient s’avérer être des dérivés de l’étymon CAPPŌ avec + -ĀTU ou bien -ATTU, mais que rien ne vient vraiment étayer. Les mêmes réserves portent sur le NF sicilien Caponiti (ITA:79/Me:46,Ct:17,Sr:7). 38 On analyse le NP en -aud comme une forme avec variante morphologique de la finale -eau et non comme un représentant d’un dérivé en *-(W)ALD-.

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Équivaut peut-être à Marotte La Chapponne → I.1.3. La finale -ot pourrait représenter le traitement oriental de -ITTU. La rareté du NP ne permet pas de trancher. On hésite à y adjoindre le NF piémontais Caponotto (ITA:19/To:6,Cn:5,Al:4,No:2), non repris sous CAPUT (DHAR II.1, col. 130). Il en est de même pour les NF Caponio (ITA:1128/Ba:717,Ta:323), Capogno (ITA:24/ Ba:16;No:8), Capogni (ITA:18/Fr:12) et Caponia (ITA: 1971/Fr:725,Ba:696; Rm:335,Lt:47), sans doute à rattacher également à capo < CAPUT (CI 381; DizCognPuglia 122–3), mais non repris sous cet étymon dans le DHAR II.1, col. 130 sv.

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*CAPPŌ (-Ō NE)

NF cont. Chaponnaud (FRA:2/All:2) 42. III.(CURTUS +).0. [Avec fr. court adj. "de peu de longueur" (dp. ca.1100, TLF 6,366).] Doc. hist. GR-28 Jehan Court Chappon chastellain et gouverneur de la terre de Colempne (= Jehan de Courchappon demorant a Columpne a.1421(or.) TestamentsBesançon 2,42a) a.1419/ 1420 ComptesÉtatBourguignon 5/1,462. III.(*BRUST- +).0. [Avec afr. broster v.tr. "manger sur place l’herbe ou les feuilles des arbres", frm. brouster, brouter au sens secondaire de "dévorer, manger" (dp. a.1165–1170, FEW 15, 313a; TLF 4,1013).]

42

*CAPPŌ (-Ō NE)

Doc. hist. GR-24 Radulphus Brostechapon a.1198 FournierNPComposés 372. →

CAPŌ, CAPUT.

Hanton; Germain (compléments). – Documentation : Trèves; Kremer; Müller; Frau; Pisa; Arcamone; Caffarelli; Minervini. – Synthèses : Galicien/ Boullón (révision); Asturien/Cano; Castillan/García Gallarin, Ramirez Sadaba (révision); Aragonais/Lagüens; Catalan/Bastardas (révision); Galloroman/ Hanton, Champy; Sarde/Wolf. – Consultants : Buchi; Pierret; Schmid. – Révision : Chambon; Kremer.

Les NF Chaponnais (FRA:70/Orne:30,May:16,Manche: 7,Calv:6), Chapponais (FRA:15/May:10) et Chaponnay (FRA:29/Nord:6;HVienne:7; RP:10) sont vraisemblablement des NF détoponymiques, mais leur répartition aréologique dans l’ouest de la France ne correspond guère avec le top. Chaponnay, arr. de Lyon (FRA/Rhône). Sans doute existe-t-il un autre microtoponyme de ce type qui ne nous est pas connu.

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*QUĀ CULA

*QUĀCULA (latvulg.) caille Structure1 I.0. I.0.3. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.4. [DĒ +] I.2.3. II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ 1

*QUĀ CULA

II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-OCEU).0. -OCEU).1. -ŌNE).1. *-OTTU).1. -ŪCEU).1. '-ULU ?).0. '-ULU ?).1. *-WALD-).1.

III.(+ III.(+

-ĀNU).0. -ĀNU).1. -ĀNU + -ELLU).0. -ĀNU + -ELLU).1. -ĀRIU).0. -ĀRIU).1. -ĀRIU + -ELLU).0. -ĀRIU + -ELLU).1. -ĀRIU + -ĪNU).1. -ĀRIU + -(E)OLU).1. -ĀRIU + -OTTU).1. -ATTU).1. -ATTU).0. -ATTU).1. -ATTU).1.3. -ATTU).1.4. [DĒ +] -ATTU + -ĪNU).0. -ELLU).1. -ENSE ?).0. *-HARD-).1. *-HARD- + -ŌNE).1. -ĪNU).0. -ĪNU).0.3.4. [DĒ +] -ĪNU).1. -ĪNU).1.4. [DĒ +] -ĪNU).1.2.4. [DĒ +] -ITTU).0. -ITTU).0.3. -ITTU).1. -ITTU).1.3. -ITTU + -ELLU).1. -ITTU + -ELLU).1.3. -ITTU + -ITTU).1. -ITTU + -ITTU).1.3. -ITTU + -ŌNE).1.

Première version dans le Volume de présentation 1997, 223–230.

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CALIDUS).0. CALIDUS).1.

0. [Latvulg. *QUĀCULA/*COACULA, d’origine onomatopéique2, est reflété par lattard. quaccula (Gloses de Reichenau au 8e s., éd. Labhart n°2975), latméd. qualea, qualia, quaquilia (DC 6,592a), qui s’est substitué à → CŌTURNĪX. Comme nom tardif de la caille des blés (Coturnix coturnix), ce nom a été adopté dans les langues romanes dans la partie centrale de la Romania (domaines catalan, galloroman et italoroman, cf. REW 2004); il est donc pratiquement absent des aires latérales, en portugais et en castillan, ainsi qu’en sarde et en roumain. V. CARPITELLI, Elisabetta / AVOLIO, Francesco. 2018 : Les désignations

2

D’autres formations onomatopéiques du nom de la caille en latin, du type cua cua, sont représentées par les noms Quaquara et Quaquila (AndréOiseaux, 63–4, 136; REW 6935), d’où la riche famille de NF italiens avec divers suffixes Quacquaro (ITA:25/Me:20,Rc:2; Ge:3), Quaquaro (ITA:21/Ct:4,Me:1; Ge:10,Pc:2,Mi:2), Squaquara (ITA:30/Vi:29), Quacquarella (ITA:74/Ba:42,Fg:6,Ce:5; Mi:11,To:4); Quacquarelli (ITA:1362/Ba:1086,Fg:44,Sa: 9,Ce:9; Rm:114; To:33,Mi:15,Va:8), Quaquarelli (ITA: 153/Bo:109,Fe:18,Mo:4; Ba:15), Quacquarini (ITA:224/ Mc:133,Rm:44,Pg:7,An:7; Bs:17,Pv:7), Quaquarini (ITA:42/Pv:22,Mi:8,Sv:4), Squaquarini (ITA:40/Mi:18, Pv:13,No:9) et Quacquaruccio (ITA:30/Cb:30), cf. notamment CI 1399, RapelliCognVeronese 575, RaparoCognMarche 168 et DizCognPuglia 405. Ces NF, diversement présents dans les dialectes italiens, sont à rapprocher d’it. chiacchiera, pour désigner précisément une personne bavarde et cancanière; comp. aussi le v. quacquarellare "fare il verso delle oche o di altri volatili" (GDLI 15,4), tosc. quacquarà "verso della quaglia" et vér. squaquarar "spifferare", propr. "emettere suoni a ruota libera come una quaglia" (RapelliCognVeronese 575), et en outre sic. quàcquaru "aquilone che si dondola nell’aria quando spira poco vento" et quàcquara "cornacchia", "aquilone le cui ali si piegano" ou "persona grossolana" (Ø DLS), v. CI 1399.

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

romanes de la caille (carte et commentaire). In: ALiR, vol. 2.c. Ed. dell’Orso, 105–124. Les descendants lexicaux romans de *QUĀCULA ainsi que ses dérivés et composés se sont fixés dans l’anthroponymie romane (essentiellement dans la Galloromania et l’Italoromania) par des surnoms à motivation métonymique : chasseur, éleveur, marchand ou amateur de sa chair, etc. (v. → I.0. SN cont. catalan) 3 ou, la plupart du temps, métaphorique. Ainsi ces surnoms peuvent se référer à la petite taille de l’oiseau (Fexer 182), au corps grassouillet, à la façon de se tenir blotti, de s’accroupir comme les cailles (RapelliCognVeronese 575), etc., mais font également allusion à une personne bavarde, cancanière ou délicate (CI 1400). Comme symbole de l’embonpoint (cf. les locutions occ. esser pus gras que calha RaimbVaqu, Raynouard 2,286; fr. gras comme une caille, it. essere grasso come una quaglia Riegler 177), on a pu donner ce surnom à une personne grosse, dodue ou d’esprit frivole (Gdf 8,407), cf. aussi TPMA 12,306 et DiStefanoNDHL 240–14. De plus, la caille est liée à l’ardeur amoureuse, cf. fr. chaud comme une caille5 (Riegler 178, → CALIDUS), cf. notamment GabionNFSavoie 203. À noter en outre qu’afr. quaile avait le sens figuré de "femme galante" (cf. FEW 2,1386b). On observera que dans le domaine wallon, dès le 13e siècle, ce surnom s’applique généralement à des hommes; en revanche, ce n’est pas le cas du diminutif féminin Caillette uniquement attribué à des femmes (→ II.(+ -ITTU).1. GR-13). En outre, comme SN féminin, le lexème it. quaglia peut se rapporter au sens figuré "ragazza molto graziosa e desiderabile" (GDLI 15,35). Cf. aussi RollandFaune 2, 341–3; Kremer,BNF 12,138–9; AndréOi-

seaux 135–6; Gottschalk 1,230; Ziltener 297,334. Du point de vue formationnel, les dérivés galloromans, assez productifs en anthroponymie (→ II.), sont généralement déjà construits dans le lexique, tandis que les dérivés italiens, à quelques exceptions près, sont plutôt d’ordre anthroponymique. On notera par ailleurs que, dans le domaine français, le rattachement de plusieurs NF à l’étymon QUAGLIA est rendu éminemment précaire et parfois aléatoire, en raison de la proximité de deux étymons très proches du point de vue formel, aprov. cailha, fr. cail "latin caillé, coagulé" < lat. COAGULUM (FEW 2,818–9) 6 et afr. caille "caillou" < gaul. CALJO- (FEW 2,95–98), ce dernier étant toutefois plus productif en toponymie. Ce malaise se ressent très fort dans les notices de Dauzat 78–79 et MorletDENF 157 (Cail, Caille1 et Caille2) et, sans doute dans leur sillage, MoreauNFTouraine 97 et FournierNFNormandie 1577. En Italie, et surtout en Sicile, c’est la proximité avec les formes homonymiques du type Gàglio et dérivés qui rend complexe la tâche de répartition entre les divers étymons possibles (cf. DizOnomSicilia 665 et 766). Du point de vue toponymique, on doit admettre que la caille a été peu productive, du moins sur le sol français, et que rares sont les toponymes qui lui font référence en dehors des composés classiques avec Chante-8. Ø Kremer,Aufsätze; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; Ø DCVB; Fexer 182; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 78–9; MorletDENF

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La caille est un oiseau apprécié des chasseurs. Selon Brillat-Savarin, « c’est, parmi le gibier proprement dit, ce qu’il y a de plus mignon et de plus aimable » (BrillatSavarin 1825, p. 88). En italien, le terme quaglia était utilisé dans des expr. comparatives, en particulier en opposion à it. sparviero "épervier" pour indiquer que la caille est l’objet d’embûches (y compris amoureuses) et se présente donc comme le symbole de la crainte, de l’appréhension, de la peur (GDLI 15,36), cf. CI 1400. Cf. frm. plus chaud qu’une caille (a.1829, TLF 5,9).

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D’où les dérivés tels que caillette, caillot, etc., en concurrence directe avec les dérivés de caille. Ainsi, pour les NF normands Caillet et Caillot, FournierNFNormandie 62 ignore complètement la caille, en n’évoquant que deux possibilités, soit anorm. cail désignant une terre caillouteuse, soit cail "caillé" ou le v. cailler, SN de fromager ou de vendeur de lait caillé. Notamment Chantecaille ou Chante-Caille au May-surÈvre (FRA/MaineL), à Lusseray et La Crèche (FRA/ DSèvres), Libourne (FRA/Gir), Bergerac (FRA/Dord), Eyjeaux (FRA/Vienne), Contres (FRA/LoirCh), Bougé (Isère, Chantecaille 17e s.). Cependant, la plupart des toponymes contenant « Caille » sont des terrains pierreux, de la même racine que les chailles (cailloux) (v. GendronAnimauxNL 81–82).

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

157b; BillyDicNFPuyD 2,70;2,172; MoreauNFTouraine 97; FournierNFNormandie 62, 157 (autres origines); MorletHPicardie 216; GabionNFSavoie 203; DebrabandereWb 238a; Herbillon/GermainNFBelg 154,469,482,508; GermainNFWallonie 217,594; Ø HuberRätNb; CostantiniCognFriuli 619; DeFeliceDCI 204; DeFeliceCognItal 332; CI 1400–1; LuratiCognLombardia 388; FerrariCognCremona 585; OlivieriCognVeneto 217; RaparoCognMarche 168; RapelliCognVeronese 575; DizCognPuglia 405; RohlfsCognSalento 199; RohlfsCognLucania 159; RohlfsCognCalabria 218; DizOnomSicilia 665,766,853,1301–2; MaxiaCognSardo-corsi 266; Ø ManconiDCSardi; Ø PittauCognSard; PittauCognSardi3 2, 269.]

dans les prov. de Gênes et de Vérone, tout comme à Udine et à Pordenone, dans le Frioul12. Le NF Quaggia est typique de Piove di Sacco (ITA/Pd), avec de petits noyaux dans les régions de Padoue et de Milan, tandis que la var. Quàia est de la prov. de Pordenone, avec Polcenigo comme épicentre (CI 1400; CostantiniCognFriuli 619).] Doc. hist. GR-12 et ego Cailla mater Helie et Petri, de dono et sacramento Caille (Rouergue) a.1201 CartBonnecombe 552, mosen P. Calla a.1298 CartProuille 2,178. – GR-13 R. Calia a.1202(s.13) CartStVictorMarseille 2,426, Crescent Calhe (St-Rémy-de-Provence) a.1343 SerorNomsJuifs 64, Samuel Caille (St-Rémy-de-Provence) a.1343 SerorNomsJuifs 64, Salomon […] Caille (Salon-de-Provence) a.1361 SerorNomsJuifs 64, Caillette Caille (Marseille) a.1411 SerorNomsJuifs 57. – GR-14 Martin Cailly (Clermont-Ferrand) a.1501, [NF:] Cally (Chapdes-Beaufort) a.1720, Caille (Chapdes-Beaufort) a.1724, Cailhe (Chapdes-Beaufort) a.1754, Cailhe (Chapdes-Beaufort) a.1813–1862 Cailhes (Riom) a.1813–1862, Caille (Combronde) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,70. – GR-21 Paganus Callia [a.1131/1141] CartStPèreChartres 363 → I.0.3.) 13, Jehan Caille drapier a.1300(or.) TailleParisMs, Jehan Caille tavernier a.1300(or.) TailleParisMs. – GR-23 Caille14 a.1506 LeMennNFBretagne 82. – GR-25 Jehans Caille [a.1295/1302] RôlesArtois 146, Pierre Quaille (St-Quentin) a.1308 MorletHPicardie 449, Quaille a.1338(or.) ComptesMons 279, Thomas Caille de Tenaille a.1440 MorletHPicardie 298, Tassin Caille (Bachimont) a.1569 BergerRépNPArtois 368, Jean Caill (Audruicq) a.1569 BergerRépNPArtois 360, [NF:] Caille (passim)

I.0. [De cat. guatlla n.f. "petit oiseau migrateur des champs et des prés, au plumage brun tacheté (CŌTURNĪX CŌTURNĪX)" (dp. a.1330, DECat 4, 713), occ. calha (dp. s.12, Raynouard 2,286; BartschChrest; FEW 2,1386a), fr. caille (dp. déb. s.12, TLF 5,9; FEW 2,1386a), afr. qualle, quaille, fr. dial. coaille, couaille (FEW 2,1386a), frpr. cailli (FEW 2,1386ab; ALLy 5,362) 9, frioul. [kwáya] (AIS 509), it. quaglia (dp. ca.1320, DELI 1009; déjà mlt. coalia Parme a.1255, DELI 100910), lig. [kwáģa] (AIS 509), piém. quaja (REP 1151), var. kaya (AIS 5,509), vén. quaja, pad. quàgia (Boerio 544; VEVI 153; CortelazzoDizVeneziano 1070; v. RapelliCognVeronese 575) 11, dial.centr. [kwáyya] (AIS 5,509), sic. quagghia (AIS 5,509), corse quaglia, guaglia (Falcucci 288). Le NF italien Quaglia occupe le 783e rang par fréquence au niveau national, mais il est surtout piémontais avec un noyau très étoffé à Turin. D’origine polygénétique, il est également présent 9

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Pour le NF Caille et dérivés, GabionNFSavoie 203 semble privilégier comme étymons directs afr. cail du lat. coagulus "lait caillé" ou caille "oiseau du genre perdrix" de lat. quacula, mais il mentionne également le mot dial. sav. càië qui désigne la truie, calia, ou caion le cochon et le porcelet ou cochon de lait. Cette dernière solution qui serait isolée semble la moins plausible. Autres variantes médiévales en Italie du Nord : coalea, coalia, quaila, qualea, qualia, etc., cf. FerrariCognCremona 585. Avec évolution phonétique septentrionale -gl- > -ggi- (CI 1400).

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Selon MerkùNFTrieste, le NF Quaglia de Stolvizza est prob. d’origine externe, mais ce pourrait être une déformation ou une adaptation par osmose du NF slovène Hvála qui apparaît dans la région de Gorizia sous la graphie Huala, à Gorizia Quala, dans la Valle del Natisone et à Udine Qualla. Ou bien ce pourrait être un calque d’un NF slovène du type Prepeluh; prepelíca est en fait le zoonyme correspondant à it. quaglia. Évidemment seules des recherches d’archives pourraient résoudre le problème, cf. CostantiniCognFriuli 619. Paganus Coturnix [+a.1100] CartStPèreChartres 465. Dans le cas de Hugone quem Coturnicem cognominabant [a.1101/1129] CartStPèreChartres 294 etc., il s’agit également d’une latinisation. «Probabl. le nom de l’oiseau, s’il n’est pas prononcé Caillé» (note de l’éditeur).

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[a.1803/1822] DesmaretNFNord 110, Caille (Bruayen-Artois:5, passim) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1, 96. – GR-27 li fame Jakemin Quaille a.1269 (= li femme Jaikemin Quaille a.1277 = Jakemin Qualle a.1279) BannrollenMetz 1,189;2, 4*;1,371. – GR28 Pierre Caille (Laon) a.1384 MorletHPicardie 298, Bauduyn Caille (Laon) a.1404 MorletHPicardie 298, Watier Caille, Colin Caille (Laon) a.1438 MorletHPicardie 298. – GR-29 Caille (Semur-enAuxois) a.1285 MonsaingeonNFAuxois 177, Quaille (Semur-en-Auxois) a.1351, (Vandenesse-en-Auxois) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 178. – GR-31 Stephani Calli (St-Romain-au-Mont-d’Or) a.1307(or.) MaillardNPLyonnais n°1010, Andruvet Cailli (Lyon) a.1364/1365(or.) (= Andruvet Cailly (Lyon) a.1364/1365(or.) = Andrevet Calli (Lyon) a.1364/ 1365(or.) = Andrevet Cali (Lyon) a.1363/1365 (or.) = Andrevet Caly (Lyon) a.1364/1365)(or.) = Andrer Caillie (Lyon) a.1364/1365(or.) = Andrevet Cally (Lyon) a.1377(or.)) DocLyonnais 442–61; 467;469;470–2;476, la mulier Caille [a.1388/ 1391](or.) DocLyonnais 135, Lionart Quali (Lyon) a.1389 DocLyonnais 495, Calie (Villy-le-Peloux) a.1496 GabionNFSavoie 203, Callie (Chênex) a.1515 GabionNFSavoie 203, Robert Caille mercier (Grenoble) a.1559 LHabitantsGenève 1, 185. – GR-32 Caille (Payerne) a.1449 LOrVaud 97, Gerard Caillie a.1518 ComptesBourserieNeuchâtel 2, 134, Jehan Caille a.1531 ComptesBourserieNeuchâtel 2,170 etc., Jehan Caillie a.1536 ComptesBourserieNeuchâtel 2,264, Pierre Caille filz de feuz Françoys de Chauffeli a.1543 LBourgeoisGenève 224, [fils d’un porteur originaire de HauteSavoie:] Pierre Calle filz de feu Loys de Chenne a.1558 LBourgeoisGenève 262, Caille (Romainmôtier) a.1580 LOrVaud 97, Thomas Caille de Cheyne au balliage de Nernier veloutier a.1596 LBourgeoisGenève 324 etc., [NF:] Caille (Lussery) a.1725 LOrVaud 96, Caille (Cossonay) a.1757 LOrVaud 96, Ami Caille (Peney, Vaud) a.1762 LHabitantsGenève 3,248 etc. IR-13 Stoffus de Fana q. Odorici Quagle (Spilimbergo) a.1343 (Bortolami, 1997) CostantiniCognFriuli 619, Nicolao Quagliae (Priola) a.1469 Corgnali, Cesco q. Galli Quaiae (San Giovanni di Polcenigo) a.1495 CostantiniCognFriuli 619, Bernardino Quaglia (Priola) a.1510 Corgnali, Dumini Quaglia (Noiaris) a.1512 Corgnali, Lenart Quaglia (Sudri) a.1521 Corgnali, Bernardino Quaglia cameraro della Chiesa di S. Pietro di Zuglio a.1526, Francesco q. Bartolomeo Quaia (San Giovanni di

Polcenigo) a.1548, Vincenzo Quaglia (Priola di Sutrio) a.1562, Zuan Quaglia (Priola di Sutrio) a.1569, Giuseppe Quaia (Stolvizza di Resia) a.1600, Ser Floriano Quaia di Udine a.1609, Floreano Quaia di Udine a.1612, Ambrosius Quaia priore della Confraternita di S. Nicolò di Rausedo a Udine a.1620, Ms. Gio. Pietro Quaia (Udine) a.1632, Gio. Batta Quaglia di Priola a.1636, Raimondo Quaglia a.1692, Joanna Margarita filia D. Osvaldi Qualea Erbipolensis Germaniae (Corgnali) a.1737, [curieuse transmission du SN du père:] G. A. Quaglia olim Quaiot a.1742 Corgnali (→ II.(+ *-OTTU).1.), Agostin q. Olivo Quaia a.1744, Pietro di Leonardo Quaglia di Noiaris a.1747, Osvaldo Quaglia da Priola a.1753, et al. tous CostantiniCognFriuli 619. – IR-21 Obertus Qualia Bergondius (Genova) a.1223 DeFeliceDCI 204. – IR-22 Jacobus quagla (Entracque) a.1284 OnomMeditZoonímic 101, Nicholino qualie notario curie cunei (= Nicolino cagla notario a.1320) (Cuneo) a.1319 OnomMeditZoonímic 10115, dominus Qualia uasallus a.1371 LRossoChieri 166. – IR-23 Jacobi Coallie a.1194 AttiMilano 1,263 = ego Iacobus Coalia a.1202 AttiMilano 1,347, etc., Morus Qualia, Andreas Qualia a.1269(or.) DocTortonaVoghera 238–9, Qualea de Rivarolo a.1283 FerrariCognCremona 585, Laurentius Qualia a.1292(s.17) DocTortonaVoghera 214. – IR-31 f. Quallia a.1174 DocComuneFirenze 8. – IR-45 Francesco Quàglia (Cerignola) a.1850 DizCognPuglia 405. NF cont. Cailhe (FRA:32/Drôme:20,BRhône:3, Rhône:2,Hér:2; Char:3), Caille dit Caillet (FRA:7/ Ardch:6,Drôme:1). – Caille (FRA:7166/Nord:568, LoireA:452,Vend:362,CharM:354,Char:337, Vienne: 288,Aisne:256,IndreL:231,DSèvres:211; BEL:71/Ht: 49,Bxl:14,Lg:3,Nr:3; SUI/Ge,Vd RépNFSuisse 309; > ESP-CST) 16, Quaille (FRA:2/Doubs:1). – Caille (FRA:7166/Sav:192,Doubs:192,PuyD:97,Rhône: 70,Isère:55,SaôneL:37,Ain:19), [prob. avec der-

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Tout en analysant les différentes variantes piémontaises, dues soit à la palatalisation de -lj- ou au traitement de la labiovélaire en position initiale, D. Cacia réfute l’hypothèse de SerraLineamenti 2,158 qui attribuait les formes piémontaises de genre masculin Calja, Cagla, Callia, Calia comme d’origine grecque, du terme kállos "bellezza" (OnomMeditZoonímic 101, note 27). On écarte dans le domaine wallon Kaye (BEL:265/Lg: 130,Nr:37,Ht:21,BW:24,Bxl:20,BrF1:25), Kaie (BEL:2/ Lx:1,Nr:1), que Herbillon/GermainNFBelg 454 explique par un hypocoristique du prénom féminin Catherine, cf. Catherine dite Kaye de Bohan (BodyNFLiège 151).

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nière syllabe atone :] Caillod (FRA:37/Sav:25; RP: 8), Cailloz (FRA:52/Doubs:21,CôteOr:12,Belf:6, HSaône:5) 17. [Avec réduction de la consonne latérale palatale -gli- > -i:] Quaia (ITA:257/FRI/Pn:170, Ts:19,Ud: 1; > Mi:30,Ve:14),18 [forme italianisée:] Quaglia (ITA:8171/FRI/Ud:248,Pn:17,Go:13). – Quaglia (ITA:8171/Cn:1119,To:809,Mi:688,At:460,Pd:412, No:305,Vr:304,Al:299; Sa:581,Rm:35119; SUI/Ti; > Ge,Lu,Vd,Vs RépNFSuisse 1448) 20, [avec Sinitial renforçatif:] Squaglia (ITA:61/Lu:44,Rm: 7,Fi:7), [forme notant prob. la variante padovane:] Quaggia (ITA:480/Pd:342,Mi:63,To:19,Ve: 18; Rm:11) 21. V. carte 1. SN cont. [Désignant une personne qui possède des cailles; avec la variante valencienne guála DCBV 6, 450:] el Guala (ESP-CAT/Ho[Alfara del Patriarca, Montcada],Ra[Carcaixent] MoreuRenoms 142). Quaglia (ITA-MER/Cal,Pugl RohlfsSNSalento 219, RohlfsSNCalabria 424), Quagghia (ITAMER/Cal,Pugl RohlfsSNCalabria 424, RohlfsSNSalento 219, ITA-MER/Sic RohlfsSNSicilia 106), Quaja (ITA-MER/Pugl RohlfsSNSalento 219).

I.0.3. [Avec fausse alternance la/le en wallon et en picard (attesté 2e m. s.12, RemacleDifférenciation 160), l’article défini n’ayant qu’une seule forme pour les deux genres dans ces deux dialectes, cf. ALW 2, notice 1; PALW 1,5.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Lacaille (Plauzat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,172. – GR-21 Paganus Laqualle [a.1111] (= Paganus Lacal [a.1116]) CartStPèreChartres 467;614, Paganus la Caille [a.1130/1150] CartStPèreChartres 384 (→ I.0.), Aalis la Caille a.1298(or.) TailleParis 142. – GR-22 Aimericus Lacailla (Nouaillé) [a.1077/ 1078](or.) Fexer 182. – GR-25 le Caille (Corbie) a.1359 Morlet,BPH 1967,77022, Pierre le Quaille a.1364 (Chauny) MorletHPicardie 413, Guiot la Caille a.1377(or.) CartBeauvais 516, [NF:] Lacaille (Viesly:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 423, Lacaille (Widehem:9, passim) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,12, Lacaye a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,12, Laquai a.1820 BoyenvalNFPCalais 2, 19, Laquay a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,19, Laquaye a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,19. – GR-26 Lequay [s.16/18] Herbillon/GermainNFBelg 508, [originaire de Huy:] Lakkaye a.1570 BourgeoisLiège 2, Johan Lackaie (Spa) a.1586 Herbillon/ GermainNFBelg 469, Mathieu Lakaye (Huy) a.1602/1603 Herbillon/GermainNFBelg 469, la vefve Lacquaye a.1602/1603(or.) TerriersNamur 1, 242, François-Rondel Lacaille a.1699(or.) BourgeoisNamur 3, 244, Simon le Caille a.1742(or.) CartCouvin 219, J. Lecail mayeur et échevin a.1785 (Gonrieux) SourcesSambreMeuse 1,355. – GR-27 sor la maison Werion la Qualle a.1241 BannrollenMetz 1,21, Huyns li Quaille a.1262 BannrollenMetz 1,100, Gerardin la Quaille de Tichiemont a.1278 BannrollenMetz 1,325, ancoste lou fil la Qualle a.1293 BannrollenMetz 1,462, signor Jehan la Quaille a.1293 BannrollenMetz 1, 454, Jaikemin la Quaille d’Airey a.1336 RôlesBansMetz 211, Jehan fil la caille de Donmewre (Rosières-en-Haye, MeurtheM) a.1358/1359 WirthAnthrLorraine 294–295. – GR-29 La Caille (Courcelles-lès-Semur) a.1368 MonsaingeonNFAuxois 177, La Caille (Antigny-la-Ville) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 177, Lacaille (Châteauneuf) a.1633– 1758 MonsaingeonNFAuxois 177, La Caille (Jouey) a.1676 MonsaingeonNFAuxois 177 et al., Lacaille

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On hésite à y associer le NF Caillie (FRA:163/HGar:16, Gir:7; RP:96), essentiellement parisien et aquitain, et non pas/plus savoyard (GabionNFSavoie 203). Pour De Felice (cité par RapelliCognVeronese 575), dans la région du Frioul-Venezia Giulia, le NF Quaglia pourrait représenter dans certains cas l’adaptation en italien du slovène Hvala "louange" ou Hvala "Chiara" comme NP féminin. En outre le NF double, partiellement agglutiné, Quaglia Faccio (ITA:31/Vc:27,To:2), Quagliafaccio (ITA:5/Vc: 5). NF «diffuso sporadicamente in tutta l’Italia peninsulare, con alla frequenza per Quaglia in Piemonte e in Liguria» (DeFeliceDCI 204), où il est fort anciennement attesté (a.1194 et a.1223). L’aire anthroponymique correspond à la zone dont le lexème pourrait être originaire dans l’Italoromania au vu du traitement de -c’l- (v. aussi DizOnomSicilia 1301). On hésite à y adjoindre, comme variantes éventuelles avec sonorisation de l’initiale, les NF Gaglia (ITA:248/ Is:66,Cb:25,Ce:23; To:42,Ge:24,So:23) et Guaglia (ITA: 5/SET:4). S’agissant des NF Gàglia et Gàglio, le CI 812 rappelle sans trancher les hypothèses déjà envisagées : 1° d’un NP Gaglia, attesté à Florence en 1260 et considéré par Brattö [1955] soit comme une variante de gaia "gazza", soit comme nom géographique (Gallia), soit enfin comme dérivé du v. galiare "gabbare, ingannare"; 2° selon Castellani [1980], un lexème toscan *gaglia issu de lat. galea avec le sens de "cresta"; 3° selon DeFeliceDCI, une reprise d’un NP latin Gallius déjà documenté sous la République romaine.

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Selon Morlet, le surnom 'a dû s’appliquer à une personne très crédule'.

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Carte 1.

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Aires de distribution respectives des NF italiens Quaia et Quaggia, variantes de Quaglia

NF Quaia (ITA:257). Concentration maximale: Pn:170. NF Quaggia (ITA:480). Concentration maximale: Pd:342. Provinces nord-italiennes où le NF Quaglia (ITA:8171) est majoritaire par rapport aux variantes Quaia ou Quaggia

(Culêtre) a.1686 MonsaingeonNFAuxois 177, Lacaille (Maconge) a.1704 MonsaingeonNFAuxois 177 et al. NF cont. La Caille (FRA:1/Ardn:1), Lacaille (FRA:3183/SeineMrt:101423,Paris:139,Oise:127, Ardn:127,PCal:9524; BEL:91/Lg:32,Ht:20,Nr:15), [NF essentiellement liégeois:] Lacquaye (BEL:44/

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Il paraît étonnant de voir que FournierNFNormandie 157 propose les deux solutions pour ce NF normand, 1° afr. quaille "caille", nom probable de personnage grassouillet" et 2° caille, forme normano-picarde d’afr. chaille "caillou", d’où un nom évoquant une terre caillouteuse, caractéristique du lieu d’habitation. Cette seconde hypothèse nécessiterait des NL ou du moins des microtoponymes en suffisance; on ne connaît guère que le NL La Caille, commune de Caluire-et-Cuire (FRA: Rhône), bien éloigné de la Normandie. En outre Réunion:312.

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Lb:32,Lg:5, Anv:7), Lakaie (BEL:36/Lg:31) 25, Lakaille (BEL:10/Lg:9), Lakay (BEL:14/Lb:14), Lakaye (BEL:131/Lg:111,Nr:7), Laquaie (BEL:4/Lg: 3), Laquay (BEL:74/Lb:38,Lg:12,Bxl:12,Ht: 8) 26, Laquaye (BEL:24/Lg:24), Le Caille (FRA:10/Fin: 4), [partiellement avec l’art. anc. picard le (MorletDENF 605):] Lecaille (FRA:1384/PCal:618, Nord: 158,EureL:74,Somme:71; BEL:28/Ht:12,Nr:9), Le-

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Herbillon/GermainNFBelg 469 hésite entre différentes interprétations à propos des NF Lakaie, Lakay(e), Laquaie, Laquay(e), Lacquaye, dont la prononciation wallonne est Lakêye. Après avoir songé uniquement à liég. caye "chiffon, rognure d’étoffe; fig. chiffe", troublé par la fréquence du nom Laquay(e) dans le Pas-de-Calais en 1820, nom pour lequel son explication ne pouvait guère convenir, il en est revenu à l’explication par caille. Fr. laquais est peu probable, malgré Hanin Le Lacquay a.1519 BourgeoisNamur 2,118.

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caillie (BEL:16/Lx:15) 27, Lecail (BEL:1), [forme notant la variante liégeoise cwèye:] Lakeye (BEL: 34/Lg:33). La Quaglia (ITA:25/Fg:14,Av:6), Laquaglia (ITA:63/Fg:51,Cb:4,Av:4). Lakaj (VOI:4).

I.1.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-53 Symon de Quallo (Palermo) a.1298, Iacobus de Quallo (Palermo) a.1299 DizOnomSicilia 1302.

I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Blasio de la Quagla (Udine) a.1370 Corgnali, Antonio detto della Quaglia habitante in Poscolle a.1424, Ser Giovanni q. mastro del Quaia (o de la Quaia) di S. Daniele a.1557, Gio. Batta del Quaia d.° Francescan a.1700 tous CostantiniCognFriuli 619. – IR-23 Tomasus de la Quaya a.1339 FerrariCognCremona 585. I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Rias de Quagla (Udine) a.1383 [Vicario 1999] CostantiniCognFriuli 619, Giacomo de Quaglia di Susans a.1554 CostantiniCognFriuli 619. – IR-31 Ugo de Qualia (Pisa) a.1228 [Cecchini 1932–40] CI 1400. – IR-46 Saddeus de Quallia (San Marco Argentano) a.1237 [Pratesi 1958] CI 1400. I.1. [Prob. masculinisation anthroponymique dans le nord et le centre de l’Italie, notamment dans le Veneto (Boerio 544; VEVI 153). Le NF Quaglio se situe au 71e rang par fréquence à Rovigo et est tout aussi présent dans la prov. de Padoue (à Vigonza, Monselice notamment), tandis que le NF Quagli est majoritairement toscan (prov. de Pise et de Florence). Quant au NF Quaggio, il se distribue entre les provinces de Padoue et de Venise (surtout à Mira) (CI 1400).] Doc. hist. IR-25 Zanino Quaio (Padova) a.1418 [Simionato 1995–99] CI 1400. NF cont. Quaglio (ITA:1422/Pd:431,Ro:411, To:77,Ve:75,Mi:57,Vc:36; Rm:32), Quaggio (ITA: 471/Pd:201,Ve:135,Mi:43,Tv:31,Pv:21,Co:18); Quagli (ITA:281/Pi:158,Fi:65,Li:17) 28,29. 27

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Par contre, le rattachement des NF picards Lecaillier (FRA:52/PCal:22; CôtesAr:10,IlleV:4; BEL:1/Ht:1) et Lecailliez (FRA:50/Nord:47, BEL:4/Ht:4) et peut-être Lecaillié (BEL:5/Lx:4) à ce type semble douteux. Le NF Quagli apparaît aussi comme nom d’enfant trouvé à Forence en 1874 [Di Bello 1993]. Pour le CI 1400, on pourrait également songer à une base coagulum "caglio [présure]", qui présente de multiples formes avec qu- interférant même avec celles de coacula "quaglia", et à de nombreux développements sémantiques dans le domaine humain, pour signifier "inconsistenza, paura, debolezza", etc. D’origine discutée et incertaine sont le NF frioulan Quai (ITA:280/FRI/Ud:125,Go:3; Mi:22,To:18,Ve:8) et le NF

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I.2.3. [Forme au pluriel, cf. DizOnomSicilia 853).] NF cont. Lequaglia (ITA:6/Cz:3,Cs:3); Le Quaglie (ITA:11/Pa:5,Cz:2), Lequaglie (ITA:39/Cz:16, Pa:9) 30. I.2.4. [DĒ +. Forme au pluriel marquant l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-23 Vagus de Qualiis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 585. II.(+ -ĀNU).0. [Prob. dérivé anthroponymique de quaglia, mais il convient de tenir compte des réserves concernant les NF Quagliano et Quagliani (ci-dessous). Le NF sicilien Quagliana est de Palerme et de sa province, à Caltavuturo et Canicatti en particulier (CI 1400; DizOnomSicilia 1301).] NF cont. Quagliana (ITA:409/Pa:311,Rc:35; Mi:11,Va:6,To:6), Guagliana (Ø ITA). II.(+ -ĀNU).1. [Les NF Quagliano et Quagliani sont prob. les var. masculines de Quagliana mais ils peuvent également être mis en relation avec le top. campanien Qualiano, commune de la prov. de Naples31. – Le NF Quagliani est de la prov. de sarde Quai de même forme (ITA:280/SRD/Nu:39,Ca:30, Ss:6). Pour CostantiniCognFriuli 619, le NF frioulan Quai est peut-être le plur. de quâl/cuâl, terme utilisé autrefois pour cuél "colle" et qui a donné des noms comme Di Qual. Ce NF est caractéristique de Susans dans la commune de Majano où il est déjà documenté en 1499 (Nicolò Quai cameraro di Comerzo), en 1504 (Giovanni del Quaio cameraro di Santa Maria) et en 1560 (Nicolò del Quai cameraro di S. Stefano), etc. En Sardaigne, Quai pourrait correspondre au substantif pluriel (v. PittauCognSardi 200), mais l’étymon reste plutôt incertain. Enfin, pour les occurrences piémontaises, comp. le mot dialectal quai "vescica, pustola; caglio" [Di Sant’Albino 1859] (CI 1401). 30 Selon le CI 1400, Simionato [1995–1999] se réfère à une famille padovane auj. éteinte et surnommée de Qualeis d’après un aïeul appelé Quaglia parce qu’il avait donné naissance à vingt enfants, ce qui met l’accent sur une autre caractéristique de l’oiseau, à savoir la prolificité: «Non si può escludere, quindi, che in qualche altro caso quàglia sia stato soprannome di una famiglia numerosa». 31 RohlfsCognLucania 159 préfère renvoyer aux NF Guagliano en Calabre et Guagliani en Sicile, d’origine toponymique (cf. DizOnomSicilia 665 et 766) : Gagliano

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Ancône – Serra de’ Conti, avec une forte présence à Rome, tandis que le NF Quagliano se distribue entre la prov. de Foggia et celle de Salerno (Sassano e Serre) et dans cette optique la dérivation du top. campanien apparaît comme plus probable, sinon complètement, du moins partiellement32.] Doc. hist. IR-13 stazionem Johannis Quaglan (Cividale) a.1407, Zuan Quaglan (Cividale) a.1418 CostantiniCognFriuli 619. NF cont. Quagliano (ITA:654/Fg:192,Sa:141, Pz:70,Na:28; En:45,Pa:33), Quagliani (ITA:389/ An:236,Rm:103; Mi:10,Co:10), [var. probable:] Quaglieni (ITA:6/To:3,Bs:3), Quaiani (ITA:5/An: 5), Quaianni (ITA:10/Aq:8).

2, 1386b; TL 2,12) 34; d’it. quagliaro (nom de métier) > it. quagliere, quaglieri n.m. "strumento usato per la caccia alla quaglia, costituito da una piccola borsa e da un pezzo d’osso forato da cui, per compressione, esce un suono che imita il verso dell uccello" (GDLI 15,36). La motivation des SN doit être d’ordre métonymique, s’agissant sans doute de chasseurs habiles à la chasse aux cailles (CI 1400). – En Italie, la répartition géographique des NF contemporains montre une distribution concentrée dans le centre et le sud du pays (v. CI 1400), si l’on excepte le NF Quagliaro du Frioul, typique de Villalta di Fagagna et présent aussi à Moruzzo (CostantiniCognFriuli 619).] Doc. hist. GR-22 Johannes Caillier a.1224 BardonnetLaRochelle 255. – GR-25 Flour Caillier (Zutkerque) a.1569 BergerRépNPArtois 362, Alison Caillier (Fremont) a.1569 BergerRépNPArtois 515 et al., Guin Cailler (Lens) a.1569 BergerRépNPArtois 615. – GR-27 Pierre quaillier (= Pierre caillier a.1475) (Aulnois-en-Perthois, Meuse) a.1473 WirthAnthrLorraine 1214, les hoirs Mengin callier (Jolivet, MeurtheM) a.1484 WirthAnthrLorraine 1214. – GR-31 [Sous réserve:] Callier (StJean-d’Aulps) a.1312, Callier (La Balme-de-Sillingy) a.1361 GabionNFSavoie 20335. IR-13 Tomaso Qualiar di Moruzzo a.1532 CostantiniCognFriuli 619, Thomas Quayar a Moruzzo a.1544 Corgnali, Dom.go Quaiaro in Vicinia di Villalta a.1581, Domenico Quagliaro di Cividale a.1582, Vincenzo e Valentino f.lli q. Tomaso Quai-

II.(+ -ĀNU + -ELLU).0. [Prob. double dérivé anthroponymique33.] NF cont. Quaglianella (ITA:5/Na:5). II.(+ -ĀNU + -ELLU).1. [Masculinisation anthroponymique du précédent.] NF cont. Quaglianello (ITA:5/Na:3;Bl:2), Quaglianiello (ITA:5/Bl:3;Na:2), Gaglianello (ITA:70/ Pa:54,Ag:6,Tp:5). II.(+ -ĀRIU).0. [Peut-être d’ait. quagliara n.f. "sistema di uccellagione alla quaglia, realizzato disponendo in un campo di saggina o granturco una rete a imbuto circondata da reti verticali" (GDLI 15, 36). Les NF peuvent s’expliquer par des SN métonymiques. Toutefois RohlfsCognLucania 159 propose plutôt pour ce NF et le dérivé en -iello un rapprochement avec les NP germ. Walharius et Walgarius attestés au 10e s. en France.] NF cont. Quagliara (ITA:224/Pz:160,Ba:15,Mt: 7; Va:16). II.(+ -ĀRIU).1. [De fr. cailler n.m. "chasseur de cailles" (s.13, Gdf 1,769; TL 2,12) et aussi "filet ou appeau pour prendre des cailles" (dp. s.13, FEW

(ITA:9398/Pa:1810,En:1801,Ct:1235,Ag:1099,Cl:670, Na:432), Guagliano (ITA:187/Ag:76,Cs:69), Gagliani (ITA:805/Br:152,Le:44; Me:73,Ct:53; Lu:85,Fi:41; Ra: 53), Guagliani (ITA:36/Cs:25,Br:3), Gaglian (ITA:31/ Pd:21,Va:3,No:3). 32 C’est également l’opinion de PittauCognSardi3 2,269. 33 Pour le DizOnomSicilia 665, du top. fréquent Gagliano < lat. *GALLIANUM. Cf. aussi le NF ethnique Gaglianese (ITA:291/Cz:195,Cs:26).

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En revanche, MorletDENF 158 explique le NF Caillier (FRA:618/Nord:124,PCal:64,Somme:29; Char:18, DSèvres:17; Doubs:140,SaôneL:27,Vosges:12) comme un SN attribué au fabricant d’un vase qui servait à boire le vin nouveau (afr., mfr. a.1307–impr.1532/1550, Gdf 1,769–70), mais il paraît douteux que ce NF Caillier se rattache à *QUACULA. Pour cette série de NF (en partie) savoyards Cailler (FRA:1205/SaôneL:91,HSav:81,Ain:52), Caillier (FRA: 618), Callier (FRA:671/Jura:112,Doubs:47,SaôneL:37, HSav:37; Nord:22), Calier (FRA:6) et Calliez (FRA:11/ Nord:7), GabionNFSavoie 203 envisage des « noms de métier probables, mais dont le sens n’est pas clair : au Moyen Âge, le cailler était le lait caillé ou fromage blanc, d’où par métonymie le surnom possible de laitiers ou de fromagers ; le cailler désignait une faïence rustique et aussi le vase à vin fabriqué en cette matière, d’où l’éventualité d’un sobriquet désignant le fabricant de l’objet ». Pour ces NF francoprovençaux, il n’est question nulle part d’un dérivé de caille < lat. quacula.

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

aro di Moruzzo a.1582, Vincentio Quaiaro, potestati Ville Moruzzi a.1582, Sylvia Quagliaro soldato nipote del Ser Paulo Quagliaro da Cividale a.1631, Renzio Quaiaro (Moruzzo) a.1635, don Carlo Quaiario (o Quagliari) di Moruzzo a.1655 tous CostantiniCognFriuli 619. NF cont. Cailler (FRA:1205/IndreL:262,LoireA: 196,Char:85). – Cailler (FRA:1205/SaôneL:91, HSav:81,Ain:52). Quagliaro (ITA-FRI:69/Ud:64,Pn:2). – Quagliero (ITA:126/Ce:51,Na:40; Rm:17); Quaglieri (ITA: 883/Fr:356,Rm:156,Pi:19; Ce:149,Aq:75; Mo:38, Bo:2836), Quagliere (ITA:21/Rm:9,Fr:8;Vr:4).

NF cont. Quagliarini (ITA:309/Rm:144,Pg:67, An:28,Fr:19; Aq:17,Na:11), Quaglierini (ITA:377/ Li:173,Pi:133,Fi:24,Rm:12).

II.(+ -ĀRIU + -ELLU).0. [Dérivé anthroponymique à valeur diminutive, similaire à celui de pennarello, pazzerello, etc., non attesté dans le lexique italien (RapelliCognVeronese 575). NF méridional de forme féminine qui concerne surtout la province de Barletta-Andria-Trani dans les Pouilles, avec présences plus modestes dans la région de Naples et en Basilicata (CI 1400).] Doc. hist. IR-45 [NF:] Elisabetta Quagliarèlla (Molfetta) a.1815, Maria Quagliarèlla Fonte (Conversano) a.1828 DizCognPuglia 405. NF cont Quagliarella (ITA:827/Ba:462,Na:121, Pz:39,Fg:13,Ta:13; Mi:68,Rm:45).

II.(+ -ĀRIU + -(E)OLU).1. [D’un double dérivé en -arolo de Quaglia. Le NF Quagliaroli est présent surtout à Piacenza et dans sa province, à Ferriere en particulier (CI 1400).] NF cont. Quagliaroli (ITA:311/Pc:253,Ge:17, Pv:13,Mi:13). II.(+ -ĀRIU + -OTTU).1. [Dérivé anthroponymique, non attesté dans le lexique.] NF cont. Quagliarotti (ITA:66/Rm:27,Ri:16,Tr: 10). II.(+ -ATTU).1. [Probablement du type oïlique occidental caillé adj. "taché de blanc et de noir; bariolé; pommelé" (norm. et bmanc., FEW 2, 1387a), qui offre une assez bonne correspondance géolinguistique avec le noyau du NF cont., plutôt que nom d’un vendeur de lait caillé (fr. caillé "lait coagulé; fromage, mou, frais" dp. a.1320, FEW 2, 816a, COAGULARE; DauzatDNFF 78; MorletDENF 157).] NF cont Caillé (FRA:674/LoireA:132 FranceTelecom) 38.

II.(+ -ĀRIU + -ELLU).1. [Doubles dérivés en -arello de Quaglia. Les NF sont plutôt campaniens (CI 1400).] Doc. hist. IR-45 Nicola Quagliarèllo (Stornara) a.1719 DizCognPuglia 405. NF cont. Quagliarello (ITA:28/Na:11,Ta:7,Sa: 4), [avec diphtongaison métaphonique de la voyelle tonique -é- > -iè-:] Quagliariello (ITA:470/ Na:222,Sa:99,Av:84,Pz:22; Rm:16) 37; Quagliarelli (ITA:15/No:6; Br:6,Ba:2).

II.(+ -ATTU).0. [Malgré la proximité avec le subst. it. quagliata n.f. "latte rappreso, denso" (GDLI 15,36), mentionnée notamment par RaparoCognMarche 168, il est plus probable qu’il s’agisse d’un dérivé anthroponymique de quaglia. Le NF Quagliata se concentre essentiellement en Sicile et dans le grand sud de la péninsule (CI 1400).] NF cont. Quagliata (ITA:709/Pa:133,Tp:50,Me: 44,Ct:38,En:28; Pz:127,Na:56; Rm:52), [variante probable selon DizOnomSicilia 766:] Guagliata (ITA:50/Pa:30;Tp:2; Ge:6,Mi:5).

II.(+ -ĀRIU + -ĪNU).1. [Dérivés anthroponymiques en -ino, non attestés dans le lexique, de Quagliaro et de Quagliero. Ces deux NF très proches se concentrent dans le centre de l’Italie, en Toscane, en Ombrie et dans les Marches, mais aussi à Rome et dans le Latium (CI 1400).] Doc. hist. IR-13 Nicolό Quaiarino a.1753 Corgnali.

II.(+ -ATTU).1. [De bberr. Charost caillat n.m. "jeune caille", seules données d’oïl dans FEW 2, 1386b; en Italie, dérivés anthroponymiques avec le suffixe typique frioulan et du Veneto -ato (CI 1400). Pour RapelliCognVeronese 575, ce suffixe -àto reflète plutôt une formation patronymique "fils d’un certain *Quaglia"). – Les NF Quagliato et

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NF non sarde attesté aussi à Cagliari (PittauCognSardi3 2,269). Aussi RohlfsCognCalabria 218: Cal [Cosenza].

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Variante orthographique sous réserve : Caillée (FRA:18/ VOise:13).

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

Quagliati se concentrent surtout dans le nord de l’Italie, du Veneto et de la Lombardie au Piémont (CI 1400; OlivieriCognVeneto 217). Dans le Frioul, c’est surtout le dérivé Quaiat qui est spécifique de la région.] Doc. hist. GR-29 Jean Caillat (Verdun s./Saône) a.1572 LHabitantsGenève 2,54. IR-13 m.° Antonio Quaiato cerdone Belgrado a.1505 Corgnali, m.° Augustino Quagliatto (Udine) a.1558 Corgnali, Pasqualin detto Quaiat (o Cuaiat) q. Martin di quelli di Endrigo a.1539, Natale Quagliatti de Medea a.1576, Justino Quaiatto (Monfalcon) a.1593, m.° Lonardo Quagliato a.1593, Eredi q. Pasqualin Quaiat di Chions a.1610 CostantiniCognFriuli 619. NF cont. Caillat (FRA:2675/Cher:167,Loiret:128, LoirCh:95,Indre:82,Yonne:62,Somme:36,CôteOr:32; Paris:229) 39,40.

Quaiat (ITA-FRI:15/Ts:8,Go:5), Quaggiato (ITA: 72/FRI/Go:9,Ud:3). – Quagliato (ITA:811/Ve:249, Pd:170,Ro:115,Vi:59,Mi:34,To:34), Quaggiato (ITA: 72/Pd:48,Ve:10), Quaiato (ITA:87/Vr:73,Pd:6), Quaiatto (ITA:41/Tn:41); Quagliati (ITA:128/Bg:62,Ve: 19,Bl:12), Quagliatti (ITA:37/Rm:35,Aq:2).

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Le NF Caillat a un second noyau, plus important, dans le domaine francoprovençal, mais en l’absence d’argument positif en faveur de *QUĀCULA (pas de base lexicale adéquate), on s’en tient à la solution traditionnelle, c’est-àdire COAGULATUS (cf. DauzatDNFF 79 et MorletDENF 1576). GabionNFSavoie 203 ne se prononce pas clairement à ce sujet, en hésitant, pour l’ensemble des dérivés, entre afr. cail "lait caillé" et/ou de caille "oiseau du genre perdrix". – Voici une sélection de la documentation recueillie : Doc. hist. GR-31 Calliaci (La Motte-enBauges) a.1273 GabionNFSavoie 203, Calliat (Seyssel) a.1333 GabionNFSavoie 203, Caliat (Annecy) a.1367 GabionNFSavoie 203, Bartholomieu Cailliat de Chousiogni a.1387(or.) DocLyonnais 283, Calliact (Marigny) a.1515 GabionNFSavoie 203, Humbert Cailliat de Rigny (Reignier, HSav) a.1550 LHabitantsGenève 1,8, Cailliat (Reignier) a.1558 GabionNFSavoie 203. – GR-32 Caillat (Féchy) [s.15] LOrVaud 96, Jehan Calliat filz de feuz Guillaume de Crassiez (Crassiez/Vaud) a.1541 LBourgeoisGenève 222, Caille (Tartegnin) a.1609 LOrVaud 96, Cailla Adam charpentier (Lausanne) a.1705 LHabitantsGenève 3,82, sieur Isaac Benjamin Caillas bourgeois d’Aubonne a.1778 LBourgeoisGenève 458. – GR33 Jaques et Surpin Cailliatz frères quinqualliers natifz de la Vau d’Oste a.1559 LHabitantsGenève 1,169. – NF cont. Caillat (FRA:2675/Isère:518,Rhône:196,Ain:105, HSav:58,Loire:47,Sav:35,Jura:24; > BRhône:84,Drôme: 60,Var:37; SUI/Ge,Vd RépNFSuisse 309). On préfère aussi rattacher à afr.,mfr. caille n.f. "caillou" (FEW 2,95b) les NF Caillas (FRA:169/Vienne:54, DSèvres:23,CharM:23,IndreL:17, Meuse:16,Orne:9), Caillasse (FRA:4/Yonne:3,Sav:1) et leurs dérivés Caillasson (FRA:6/Réunion:5;CharM:1), Caillason (FRA:2/Réunion:2), Caillassou (FRA:10/HGar:2,Tarn:2,Lot:1,Char: 1; RP:4).

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II.(+ -ATTU).1.3. Doc. hist. IR-13 M. Jacomo lo Quaiat (Pordenone) a.1483 CostantiniCognFriuli 619. II.(+ -ATTU).1.4. [DĒ +.] NF cont. De Quagliatti (ITA:5/Rm:5). II.(+ -ATTU + -ĪNU).0. [Dérivé avec le suff. dimin. -ino de Quajàt, écrit maintenant cuaiat, désignant le mâle de la caille (cf. en 1483 à Pordenone M. Jacomo lo Quaiat, v. CostantiniCognFriuli 619).] Doc. hist. IR-13 Sebastiano Quaiattino in Vicinia Orsaria a.1621, don Gio. Botta Quaiattino notaio da Orsaria a.1678, Giacomo Quaiatino di Michele nato nella Villa d’Orsaria a.1817, 1844 Giuseppe Quaiattini (Remanzacco) a.1844 tous CostantiniCognFriuli 619. NF cont. Quaiattini (ITA:58/Ud:55[Pasian di Prato]). – Quagliatini (ITA:47/Mc:38,An:2; Ts:;7), Quagliattini (ITA:6/Ts:2,To:2,Pd:1). II.(+ -ELLU).1. [Traitement régional de -ELLU en Poitou.] Doc. hist. GR-22 Helias Caila a.1148(s.12) CartSaintonge 126, Rodulphi Caillea [a.1120/ 1190] CartAbsie 167, Nicolaus Caillea a.1287/ 1288(or.) DocPoitiers 1,186. – GR-25 Jean Cailleau (Bourlon) a.1569 BergerRépNPArtois 424, Michel Caillau (Ruyaulcourt) a.1569 BergerRépNPArtois 734, Pasquier Caillau (Campagne-lès-Hesdin) a.1569 BergerRépNPArtois 447 et al., Mariette Caillel (Maisnil-les-Teneur) a.1569 BergerRépNPArtois 642, [sous réserve:] Jacques Cailleu (Houlle) a.1569 BergerRépNPArtois 591 et al., [NF:] Cailleau (Arras:1) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,96. NF cont. Cailla (FRA:33/Vend:19,DSèvres:3, Aube:2); Cailleau (FRA:3200/MaineL:1481, DSèvres:316,Nord:155,LoireA:144; Gir:163), Cailleaud (FRA:601/MaineL:203,DSèvres:167,Vend: 127), Cailleault (FRA:12/IndreL:8,MaineL:2), Cailleaux (FRA:1013/EureL:219,Nord:127,Aisne: 126,PCal:43,Somme:43). 232

*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

II.(+ -ENSE ?).0. [Avec suffixe ethnique qui a perdu sa valeur initiale ?] NF cont. Quagliesi (ITA:15/Vt:10,Rm:4).

anthroponymique italien en -ino de Quaglia (CI 1401). Le NF Quaglini est essentiellement de la région de Pavie (Voghera, Casteggio, Corvino San Quirico), avec une certaine présence en Italie centro-méridionale, tandis que le NF Quaglino est surtout piémontais. Quant aux NF Quain/Quaino et Quaini, ils sont respectivement du Frioul et de Lombardie, avec un petit noyau dans la prov. de Vérone (CI 1401).] Doc. hist. IR-13 Iohannes dictus Quaglinus (SL), Gervasius filius Iohanuti Quaglini (SL), Detri dictus Quaglinus (SL), Dietricus filius Çanuti dictus Quaglinus (SL) tous CostantiniCognFriuli 619, Qualginus (Gemona) a.1299 Corgnali, Qualgini (o Qualgnini) (Gemona) a.1303 Corgnali, olim Dominici Quaglini de Bratiulo a.1366 Corgnali, Quaglinus massarius a Pantianicco a.1426 Corgnali, Giuliano q. Giac. Quaglini di Tissano a.1479 CostantiniCognFriuli 619–620, Qualgin (Udine) a.1557 Corgnali, Leonardus Quainus (Moggio) a.1578 Corgnali, dic. Gio. Maria Prodolone d.° Quaino di Udine a.1613, Francescho Quaino di Pasian a.1653, Francesco Quaino da Rizzolo a.1669, donna Menega Quaino di Udine a.1685, Gio. Batta Quaino Caligaro in Borgo Viola a Udine a.1694, Eredi q. Zuan Quain, fittuali in Pasian di Prado a.1697, Ser Gio. Batta Quaino di Udine a.1705, Domenico Quain di Udine a.1749, mess. Zuanne Quaino vicino della vicinia di borgo Prachiuso Udine a.1758, il cognato Leonardo q. Gio. Batta Quaino di Remanzacco a.1772, Leonardo Quaino (Lovaria) a.1809, Cattarina Quaini nata nel 1786 in Pavia a.1816 tous CostantiniCognFriuli 619–620. NF cont. Quain (ITA:11/Ud:4; Vi:3,Vr:2,Tv:1), Quaino (ITA:155/Ud:127,Go:3,Pn:2; > Pd:5,Ts:4, Ge:4). – Quaglino (ITA:693/To:258,Vc:173,No:78, Mi:30,At:25; Pa:52), [avec S- initial renforçatif:] Squaggin (ITA:8/Pd:8); Quaglini (ITA:491/Pv:326, No:22,Mi:2043; Rm:66,Sa:13), Quaggini (ITA:5/ Vr:5), Quagini (ITA:27/Vr:26), Quaini (ITA:1255/ Mi:326,So:188,Bs:187, Mn:132,Cr:111,Vr:79,Pv: 60,Bg:58).

II.(+ *-HARD-).1. [Dérivé français probablement créé en anthroponymie et représenté dans le lexique par fr. caillard n.m. "caille trop jeune pour être tuée" (seulement attesté en Normandie à l’époque contemporaine, cf. FEW 2,1386b) et dont l’anthroponymie fournit les premières attestations41.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Jacques Quaillard (Besse-et-St-Anastaise) an IX, Caillar (Combronde) a.1813–1862, Caillard (Teilhède) a.1813– 1862 tous BillyDicNFPuyD 2,70. – GR-21 Jehan Caillart taincturier (Neuvy-en-Beauce) a.1550 LHabitantsGenève 1,6, Symond Caillard orfevre (Paris) a.1550 LHabitantsGenève 1,9, [prob. même personnage que le précédent:] Simond Calliard filz de feu Pierre Caillard de Paris orfèvre a.1555 LBourgeoisGenève 242. – GR-22 Petrus Caillardi a.1224 BardonnetLaRochelle 257. – GR-25 David Caillard (Laires) a.1569 BergerRépNPArtois 610. NF cont. Caillard (FRA:2960/Loiret:466,Paris: 270,IlleV:207,Nord:159, MaineL:146,LoirCh:127, Manche:123), Caillart (FRA:24/Marne:6,Fin:5, IndreL:2;RP:9), Caillar (FRA:5/Fin:3). [Sous réserve42:] Quagliardo (Ø ITA), Quagliardi (ITA:55/An:40, Ø RaparoCognMarche). II.(+ *-HARD- + -ŌNE).1. NF cont. Caillardon (FRA:1/Ardch:1). II.(+ -ĪNU).0. Doc. hist. IR-13 Quaglina filia Misoni (SL), Donna Orsola Quaina a.1678. II.(+ -ĪNU).0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Michiel de la Quajna (Udine) a.1489 Corgnali. II.(+ -ĪNU).1. [De frioul. quain/cuain "n.m. piccolo della quaglia" (NPirona 832), d’un dérivé

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En revanche, il paraît douteux que le NF Caillard se rattache à cail "lait caillé", malgré MorletDENF 157. Peut-être à rapprocher des NF Guagliardo (ITA:1499/Pa: 748,En:192,Ct:132,Cl:87), Guagliardi (ITA:505/Cs:371, Ba:18; Ct:23,Cz:17), Gagliardi (ITA:21195/Cs:2146,Ce: 1807,Na:1519, Ba:1320,Cz:1270,Rm:1006,Sa:713), Guagliardito (ITA:146/Pa:141,Tp:2), etc., cf. DizOnomSicilia 665 et 766.

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II.(+ -ĪNU).1.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Zuan de Quain da Cordenons a.1446, Tophol de Quain (Pordenone) a.1613 CostantiniCognFriuli 619. 43

Le NF piémontais Guaglini (ITA:8/Va:6,No:2) pourrait en être une variante.

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

II.(+ -ĪNU).1.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Ser Vincislao de Quaglinis (o Quainis) q. ser Marco di Porcia a.1473 CostantiniCognFriuli 619, Antonius e Daniel de Quaglinis (o Quayinj) (Cordenons) a.1481 Corgnali. – IR-23 [famiglia] de Quainis de Purascha (Croglio) a.1634 LuratiCognLombardia 388.

16,Cher:13; Gir:18) 44, Caillete (FRA:14/CôtesAr: 8,May:3), Cailliette (FRA:58/Marne:37), Calliette (FRA:5/HMarne:3,Marne:2). Quaglietta (ITA:529/Pz:147,Ch:80,Na:67,Ba:55, Sa:46), Quaglieta († ITA/Rm) 45; Quaglietti (ITA: 316/Rm:110,Pg:64,Tr:56,Ap:41,Mc:1646). SN cont. [«piccola quaglia»:] Quagghitta (ITAMER/Sic RohlfsSNSicilia 106).

II.(+ -ITTU).0. [D’occ. calheta n.f. "jeune caille" (dp. déb. s.13, Levy 1,189; FEW 2,1386b). Dans le domaine d’oïl, dérivation relevée dans le lexique à l’époque contemporaine seulement (fr. caillette n.f. "variété de pétrel dont le plumage est identique à celui de la caille", dp. a.1838, TLF 5,12) et dont l’anthroponymie fournit les premières attestations médiévales; néanmoins, on constate l’existence de mfr. caillette (hap. a.1578, Huguet auteur auvergnat; FEW 2, 1386b); au figuré, avant 1544, le mot est appliqué à une personne bavarde et frivole (cf. TLF 5,12; FEW 2,1387a). – D’it. quaglietta "(diminutivo di quaglia)" (VLI 3,1230). Dans le domaine italien, le surnom doit avoir été attribué de façon métaphorique à une «giovane donna, ragazza che ha un aspetto piacevole fiorante con una certa rotondità di forme» (GDLI 15,36), v. aussi CI 1400. On relève aussi en Italie le NL Quaglietta [ITA/Camp](TCI 919) qui pourrait justifier certains NF en Campanie dans la région de Naples. Le NF Quaglietta se rencontre à Naples, dans les provinces de Chieti et de Potenza ainsi que dans l’extrême Sud, tandis que la variante pluralisée Quaglietti, plus rare, est observée à Rome et en Ombrie (v. CI 1400).] Doc. hist. GR-13 Calhete (Marseille) a.1406 SerorNomsJuifs 57, Caillette Caille (Marseille) a.1411 SerorNomsJuifs 57, Cailheta de Vallabrega (Marseille) a.1486 SerorNomsJuifs 57. – GR-25 Aulis Quaillete a.1365 TailleMons 89, Antoinete Caillette (St-Pol-sur-Ternoise) a.1569 BergerRépNPArtois 748, Melchior Caillette (Sains-lesPernes) a.1569 BergerRépNPArtois 755 et al., [NF:] Caillette (Boulogne-sur-Mer:5) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,96. – GR-28 Margot Caillette (Laon) a.1450 MorletHPicardie 298. – GR-29 Quaillote (Crépand) a.1310 MonsaingeonNFAuxois 178. IR-45 Altobello della Quagliétta (Cerignola) [s.18] DizCognPuglia 405. NF cont. Cailleta (FRA:16/HPyr:12,PyrA:4). – Caillette (FRA:351/Loiret:119,LoirCh:29,Marne:

II.(+ -ITTU).1. [Dérivation relevée dans le lexique français à l’époque contemporaine seulement (Centre caillez n.m. "jeune caille"; cf. FEW 2,1386b) et dont l’anthroponymie fournit les premières attestations médiévales; cf. aussi l’intéressant NF alternatif Caille dit Caillet (FRA:7) → I.0. – Dans le domaine italoroman, dérivation purement anthroponymique.] Doc. hist. GR-14 Michelle Cailhet (Châteldon) a.1602, Antoine Caillet (Espirat) a.1757, [NF:] Cailhet (St-Jean-des-Ollières) a.1813–1862, Caillet (Espirat) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2, 70. – GR-21 Jehan Caillet çavetier a.1299(or.) TailleParisMs. – GR-24 missire Troude Caillet (Gouberville) a.1554 FournierNFNormandie 62. – GR-25 Gerardus Caillet d’Autreppes a.1340 MorletHPicardie 298, Philippes Caillet (Bretencourt) a.1569 BergerRépNPArtois 430, Raoult Caillet (Fermont) a.1569 BergerRépNPArtois 515, Pierre Caillet (Gouy-sous-Bellonne) a.1569 BergerRépNPArtois 554 et al. – GR-28 Jehan Caillet (Laon) a.1384 MorletHPicardie 298. – GR-29 Quailloz (Montbard) a.1352, (Montbertault) a.1362, Quaillet (Martrois) a.1397, (Vic-sous-Thil) a.1397– 1460, Quailley (Chailly-sur-Armançon) a.1397, Quaillat (Rouvres-sous-Meilly) a.1399, Quaillot (Bellenot-sous-Pouilly) a.1402, (Roilly) a.1460,

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II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-25 Beatrix le Quaillette (Ourscamps) a.1256 MorletHPicardie 413. – GR-29 La Caillote (Vic-sous-Thil) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 177. NF cont. Lecaillette (FRA:1/Ardn:1).

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Il y a un seul foyer en domaine d’oïl, au centre de ce domaine, dans le département du Loiret; le NF Caillette s’est diffusé, mais à peine, dans les départements voisins (Seine-et-Marne, Loir-et-Cher, Cher, Eure-et-Loir). Aussi DeFeliceDCI 204. NF non sarde attesté également à Cagliari (PittauCognSardi3 2,269).

*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

(Semur-en-Auxois) a.1352, Caillat (Epoisses) a.1543, (Montbard) a.1543, Caillet (Fontangy) a.1461, (Missery) a.1460, (Vitteaux) a.1474 (Censerey) a.1551, Cailley (Thorey-sous-Charny) a.1656, Caillet (Champignolles) a.1675/1706, (Charny) a.1669, Cailliet (Arnay-le-Duc) a.1754 (Allerey) a.1788, Qualliot (Arnay-le-Duc) a.1793 tous MonsaingeonNFAuxois 177–847. NF cont. Caillet (FRA:7835/Drôme:423) 48, Cailhet († FRA). – Quaillet (FRA:206/Somme:126, Eure:30,SeineMrt:7,MaineL:4,SeineMrn:4,Nord:3, Oise:3), Caillet (FRA:7835/Somme:321,Vend:286, DSèvres:198,Marne:194,MeurtheM:191,Nord:189; Paris:344; BEL:66/Lg:23,Ht:14,Lx:7) 49, Cailliet (FRA:201/Nord:84,Aisne:38,PCal:29; BEL:4/FlOr: 4), Caillez (BEL:1/Ht:1), Cailliez (BEL:77/FlOc:49, Ht:11), Kayet (BEL:3/Anv:3), Caillot (FRA:4798/ CôteOr:302,SeineMrn:147,Nièvre:138,SaôneL:116, Marne:114) 50. – Caillet (FRA:7835/SaôneL:278, Rhône:227,Sav:182,Doubs:178,Isère:145; SUI/Vd, Vs,Ju RépNFSuisse 309), [var. avec mouillure:] Calliet (FRA:83/Loire:37; Essonne:17; Gard:7,AlpesM:6). Quaggetto (ITA:69/Pd:55,Mi:6,To:4).

celles-lès-Semur) a.1367, Le Caillat (Courcelleslès-Semur) a.1368, Le Quaillet (Nan-sous-Thil) a.1377, (Verrey-sous-Salmaise) a.1389–1390, (Marcilly-Ogny) a.1397, (Saint-Thibault) a.1397, Le Caillet (Brianny) a.1397, (Semur-en-Auxois) a.1397, Le Quaillat (Nan-sous-Thil) a.1413, Le Caillat (Semur-en-Auxois) a.1413, (Vianges) a.1470 tous MonsaingeonNFAuxois 178. NF cont. Le Caillet (FRA:1), Lecaillet (FRA: 114/Somme:57,Eure:17,Nord:6), Lecaillez (FRA: 62/Nord:61).

II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-28 Robers li Caillés (Laon) [s.13] MorletHPicardie 422. – GR-29 Li Caillez (Cour-

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Nous n’avons pas repris ici toutes les mentions Caillet, Caillat, Caillot, etc. citées sous Caille (= caillou) et non Caille (= oiseau) par MonsaingeonNFAuxois 177–8. Il apparaît pourtant qu’elles ne représentent pas – sinon exceptionnellement − ce terme caille ou plutôt chaille "caillou", au contraire des top. Chaillet, Chaillot "terrain avec des pierres jaunes" etc., très présents dans la toponymie bourguignonne. – Taverdet. Le noyau du NF occitan se localise dans le département de la Drôme, d’où il s’est diffusé d’une part vers le sud: Bouches-du-Rhône (attraction de Marseille et de la Côte), Hérault et Gironde (attraction de Bordeaux) et d’autre, vers le nord: vers Puy-de-Dôme et vers l’Isère, le Rhône et la Loire. Dans le domaine oïlique, on peut délimiter plusieurs foyers: le plus important est à l’Ouest, en Vendée; le deuxième est au Nord, dans la Somme; le troisième est constitué par un groupe de deux départements limitrophes: la Saône-et-Loire et la Côte-d’Or; dans ces deux départements, il y a à la fois des Cailler et des Caillot (issue générale et issue dialectale de -ITTU); un dernier noyau se trouve dans la Marne. À distinguer de ses homographes bourbonnais et normand → II.(+ -OTTU).1.).

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II.(+ -ITTU + -ELLU).1. [De mfr. frm. cailleteau n.m. "petit de la caille" (dp. a.1372, FEW 2,1386b; TLF 5,11).] Doc. hist. GR-27 Gerard caillotel (Saudrupt, Meuse) a.1473 WirthAnthrLorraine 295. NF cont. Cailleteau (FRA:791/Vend:233,Vienne: 127,Char:62,CharM:53,DSèvres:37,IndreL:32; BEL: 2/Ht:2), [sous réserve:] Cailletiau (FRA:12/IlleV:8, CôtesAr:3), Cailletreau (FRA:4/RP:4); [variante lorraine avec dissimilation vocalique:] Caillotel (FRA: 4/MeurtheM:2,Meuse:2), [avec fausse féminisation du suffixe ?] Caillotelle (FRA:3/HMarne:3). II.(+ -ITTU + -ELLU).1.3. NF cont. Le Cailletel (FRA:1/Yv:1), Lecailletel (FRA:19/Manche:16,Yv:3). II.(+ -ITTU + -ITTU).1. Doc. hist. GR-29 Cailletet (Censerey) a.1397, (Vianges) a.1543, (Jouey) a.1667, (Allerey) a.1685– 1789 MonsaingeonNFAuxois 177. NF cont. Cailletet (FRA:52/CôteOr:31;RP:20). II.(+ -ITTU + -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-29 Le Cailletat (Flavigny-surOzerain) a.1383 MonsaingeonNFAuxois 177. II.(+ -ITTU + -ŌNE).1. [De fr. cailleton n.m. "jeune caille" (dp. a.1845, FEW 2,1386b).] NF cont. Cailheton (FRA:30/Gir:19,LotG:9). – Cailleton (FRA:327/Char:110,DSèvres:56,MaineL: 45,Vienne:27; BEL:1/BW:1), Cailheton (FRA:30/ Gir:19,LotG:9) 51,52. 51

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Un seul foyer dans l’extrême sud-ouest du domaine oïlique dans le département de la Charente. Ce NF s’est diffusé vers le nord, notamment dans la Vienne et le Maine-et-Loire. On hésite à voir d’autres dérivés (non attestés par la lexicographie) dans les NF cont. Cailletaud (FRA:77/CharM: 37,MaineL:9,Char:8), Cailletault (FRA:1/Vienne:1),

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

II.(+ -OCEU).0. [Formation anthroponymique.] NF cont. Quagliozza (ITA:29/Na:23,Lt:6).

(Boerio 544; VEVI 153), vér. quajòto "quaglia maschio" (RapelliCognVeronese 575) 56, trent. quaiòt (CesariniCognTrentino 105). Le NF Quagliotti est nettement piémontais, de Turin et de sa province, tandis que le NF Quagliotto, plus rare, est surtout présent dans la région de Trévise tout comme la variante Quaggiotto (v. CI 1400; OlivieriCognVeneto 217) 57.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Calhot (Ars-les-Favets) a.1635, Cailhot (Ars-les-Favets) a.1636, Calhot (Riom) a.1772, Cailhot (Riom) a.1785, Cailhot (Riom) a.1813–1862, Caillot (Ars-les-Favets) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,70. – GR-24 Eustachius Quaillot (= Eustacius Callot a.1209 = Eustachius Caillot a.1248) (Falaise; Rouen) a.1198 FournierNFNormandie 62. IR-12 Andrea Quaiotti (Val di Non) a.1587 CesariniCognTrentino 105. – IR-13 G. A. Quaglia olim Quaiot a.1742 Corgnali. NF cont. Cailhot (FRA:6/PuyD:3,Rhône:2, HLoire:1). – Caillot (FRA:4798/All:493,SeineMrt:366,Manche:311,Paris:308,PuyD:217,Calv:206, Aisne:118,Oise:115; BEL:5/Lg:3) 58. – Caillot (FRA:4798/Rhône:200,Loire:49,Isère:28). Quagliotto (ITA:518/Tv:342,To:46,Al:37,Mm: 19; Lt:27), Quaggiotto (ITA:368/Tv:216,Pd:77,Vi: 52), Quagiotto (ITA:56/Vr:30,Vi:15,Bo:4,Tn:4), Quaiotto (ITA:51/Bo:24,Vr:22); Quagliotti (ITA: 739/To:278,Pr:72,Bs:64,Pc:46,Mi:41,Cr:28; Pg:28, Rm:25; > SUI/Ge RépNFSuisse 1448), Quaggiotti (ITA:18/Pd:8,Bs:4,Sp:3), Quaiotti (ITA:160/Ro:82, Vr:17,Mn:15,Mo:14,Pv:10).

II.(+ -OCEU).1. [Dérivés anthroponymiques de Quaglia avec le suff. -ozzo. Les NF sont majoritairement du Latium et de la Campanie, avec une forte présence dans la prov. de Frosinone, à Castrocielo, Cassino et Roccasecca (CI 1401).] NF cont. Quagliozzo (ITA:9/Na:8,Sa:1); Quagliozzi (ITA:557/Fr:251,Rm:75,Tr:15; Na:123,Ce:29, Sa:21). II.(+ -ŌNE).1. [D’ait. quaglione n.m. "re di quaglie" (GDLI 15,36), vén. quaión "re di quaglie" (CortelazzoDizVeneziano 1070) ou simple dérivé augmentatif avec -one53, cf. également PittauCognSardi3 2,269.] Doc. hist. IR-45 [NF:] Vittoria Quaglione (Foggia) a.1825 DizCognPuglia 405. – IR-60 Michele Cuaglioni (Olbia) a.1835 MaxiaCognSardo-corsi 266. NF cont. Quaglione (ITA:109/Aq:67,Fg:12; Rm: 21), [avec s- initial renforçatif:] Squaglione (ITA:6/ Na:6); Quaglioni (ITA:125/Pc:8,Pd:4,Cr:4;Aq:4). – Quaglioni (ITA:125/SRD/Ss:7754,Nu:14,Ca:5,Or:1). II.(+ *-OTTU).1. [En France, dérivé non représenté dans le lexique55; néanmoins, l’existence du lexème caillot n.m. "caillou" (Orléans a.1437, Blois, Orl.; FEW 2,95b, *CALJO-) pourrait ajouter une possible homonymie dans une zone assez nettement définie. – D’it. quagliotto n.m. "quaglia giovane, che sta ancora nel nido e sta imparando a volare" et aussi "quaglia di sesso maschile"; fig. "giovanotto ingenuo e inesperto" (GDLI 15,36), vén. quagioto

Cailletaut (FRA:4); Caillotin (FRA:41/Oise:24), Cailloty (FRA:10/Vienne:10), à rattacher plutôt à aocc. cail, mfr. caille "lait caillé" (FEW 2,819a) ou à afr.,mfr. caille n.f. "caillou" (FEW 2, 95b). 53 Moins probable, une variante des NF siciliens Guaglione (ITA:429/Ce:127,Na:124,Ba:94), Gaglione (ITA:2607/ Na:1069,Av:332,Ce:324,Fr:196,Rm:63,Br:52,Sa:35; Al: 105,To:57) < NF Gaglio d’origine incertaine, cf. DizOnomSicilia 665,766. 54 Attesté principalement à Loiri-Porto San Paolo et à Olbia, cf. MaxiaCognSardo-corsi 266 et PittauCognSardi3 2,269. 55 Sont écartés ici les NP portés par des juifs Callot, Calhotus, Calotus puisque SerorNomsJuifs 57 considère que ces noms dérivent du nom grec Kalonymos. De même pour les NP portés par juifs Caylli, Calhi, Calli, Quailli puisque leur origine reste obscure.

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II.(+ -ŪCEU).1. [Dérivé anthroponymique en -uccio, -uzzo. Pour RaparoCognMarche 168, le NF Quagliuzzi pourrait être un nom créé pour un enfant trouvé ou bien représenter une var. du NF campanien Quagliozzi.]

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Le CI 1400 n’exclut pas le rattachement à it. caglio, à la base de l’adj. caggiòtt "stupido" ou "scansafatiche [fainéant]" dans l’aire lombarde du Brianza (ITA/prov. de Monza et de la Brianza) [Cherubini 1839–43]. Ces NF ne semblent rien à voir avec les NF siciliens Gagliotta, Gagliotti, Gaglioti (DizOnomSicilia 665). À distinguer de son homographe bourguignon (→ II.(+ -ITTU).I.). Dans le domaine d’oïl, on peut délimiter deux foyers: au sud du domaine dans le département de l’Allier, d’où il s’est diffusé vers le département du Puy-deDôme et en Normandie.

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*QUĀ CULA

*QUĀ CULA

NF cont. Quagliucci (ITA:9/An:4;Va:3), Quagliuzzi (ITA:18/Mc:10,Pg:1,An:1; Ge:3).

III.(+ CALIDUS).0. [Prob. à mettre en relation avec la locution picarde de Wallonie èle èst côde come ène càle "elle est chaude comme une caille" notée à Pipaix (To 71) par l’ALW 8, notice 91, n.11; cf. aussi fr. chaude caille loc.nom.f. "femme ardente", walliég. tchôde cwaye (HaustDLiégeois 190a).] Doc. hist. GR-25 Agnes Caillekaude a.1365 TailleMons 84.

II.(+ '-ULU ?).0. [Dérivé formé en anthroponymie.] NF cont. Quagliola (ITA:25/Rm:14,Pe:6), Qualiola († ITA/Rm). II.(+ '-ULU ?).1. NF cont. Quagliolo (ITA:54/Na:27,Cb:1; Sp:17, To:9), Quagliuolo (ITA:142/Na:108,Ce:6; Mi: 15) 59,60. II.(+ *-WALD-).1. [Dérivés avec le suffixe -aud, cf. BillyDicNFPuyD 2,70.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Caillau (Effiat) a.1776, Caillaux (Effiat) a.1781, Caillaut (Effiat) a.1782, Caillaud (Effiat) a.1791, Cailhaud, Caillaud (Effiat) a.1813–1862, Cailhaut (Mons) a.1813–1862, tous BillyDicNFPuyD 2,70. NF cont. Cailhau (FRA:39/TarnG:7,HGar:5, Aude:5,Hér:3,Gir:3,Gers:3), Cailhaud (FRA:11/ PuyD:8,All:3). – Caillaud (FRA:9238/Vend:1329, CharM:1054,MaineL:823,LoireA:795), Caillault (FRA:1065/Vienne:280,IndreL:165,Indre:114, MaineL:93, Cher:75).

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Sans rapport apparent avec les NF siciliens Gagliolo (ITA:476/Sv:226,Im:21,Ud:17,Mi:12,To:11; Sr:120,En: 27,Ct:20), Gagliuolo (ITA:11/Sr:7,Na:3) < NF Gaglio (DizOnomSicilia 665,766) On attribue plutôt à afr., mfr. caille "caillou" (FEW 2, 95b) les NF français Caillaudeau (FRA:1/SeineMrn:1) et Cailleaudeaux (FRA:17/Vienne:4,Gir:3; RP:8).

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III.(+ CALIDUS).1. [Prob. masculinisation anthroponymique du NP Caillekaude (ci-avant).] Doc. hist. GR-25 Caillecau a.1308(or.) ComptesMons 31, Caillekau a.1309(or.) ComptesMons 49, Caillekaut [a.1310/1311](or.) ComptesMons 6561. Piquer (1997); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Sevilla; Wirth; Müller; Chambon; Buchi; Caffarelli; Frau. – Synthèses: Galicien/Boullόn (révisé); Asturien/Cano (révisé); Castillan/Ramírez (révisé), Ga Gallarín (révisé); Aragonais/Centre de Zaragoza; Catalan/Casanova; Galloroman/Germain (révisé); Italien; Sarde/ Wolf. – Consultants: Chauveau; Taverdet. – Révision (1997): Chambon, Kremer.

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Quant au NF Cerquaglia (ITA:352/Pg:164,Tr:153,Rm: 13), typiquement ombrien (spécialement à Todi, Marsciano et Terni), il est suffixé avec -aglia à valeur collective sur Cèrqua, pour indiquer un ensemble de familles ou un ensemble de chênes (CI 445).

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CŌ TURNĪ X

CŌTURNĪX, -ĪCE

(lat.) caille des blés

Structure I.0. I.0.3.

0. [Lat. CŌTURNĪX n.f. "caille des blés (Coturnix coturnix); perdrix" (dp. Pl.1, ThLL 4, 1094; OLD2 1497, COTŬRNĪX dp. Ovide, AndréOiseaux 63–64), prob. d’origine onomatopéique, n’a eu des continuateurs que dans les seuls domaines occitan, catalan, espagnol et portugais (REW 2289), ainsi que dans une partie septentrionale de l’Italie (régions du Veneto et de Trieste essentiellement). Il n’est presque pas attesté dans les domaines d’oïl2 et francoprovençal (FEW 2,1259b), ni en sarde et en roumain. On ne trouve pas non plus de documentation comme anthroponyme en latin (Ø KajantoCognomina, Ø SolinCognomina). Pour la motivation de ces noms, on se reportera au paragraphe correspondant des articles → QUĀCULA et PERDIX. Kremer,Ausätze 12,163; VasconcellosAntrPort 221; MachadoDicOnom 430; DicApellidosEsp 262; MollLlinatges 287; Ø Fexer; Ø GrosclaudeNFGascons; Ø DauzatTraité; Ø DauzatDNFF; Ø MorletDENF; Ø DeFeliceDCI; Ø CI; Ø OlivieriCognVeneto.]

CŌ TURNĪ X

(GarcíaGlosGal 212,231), ast. cogorniz "parpayar" (dp. s.18 seulement, corniz, DELLA 2,510; DALLA 319) 5, acast. guadarniz, cast. codorniz (dp. s.13, BDELC 157), cat. codorniu, remplacé auj. par cat. guatlla (DECat 4,713–7) 6, aocc. codornitz "caille" (hapax, Raynouard 2,429; FEW 2,1259b), occ. codorniz (Ø Mistral; Ø FEW 2,1259b), it. coturnice "uccello commestibile simile alla pernice ma più grande, con zambe e becco rossi, che nidifica a terra" (dp. av.1292 cotornice, DELIN 409) 7. – En ce qui concerne les NF catalans et occitans, qui sont bien en rapport avec l’étymon, leur base lexicale est soit très faible (occitan) soit presque inexistante (catalan). On ne peut dès lors exclure que les Catalans soient en fait des Occitans immigrés, ce qui était courant aux 16e et 17e siècles.] Doc. hist. IB-11 Maria Rodriguez Codorniz s.13 CantigasStaMaría. – IB-21 Diago Codorniz a.1170 CDStVicenteOviedo 1,466, tenente Castraterra Gunsaluo Coturniz [a.1183(or.)] CDSahagún 4,387 nº14078. GR-21 [Latinisations:] Hugone quem Coturnicem cognominabant [a.1101–1129] CartStPèreChartres 294, etc., Paganus Coturnix (= Paganus Callia [a.1131/1141]) [+ a.1100] CartStPèreChartres 465;363.

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I.0. [De port. codorniz n.f. "caille" (dp. s.14 seulement, Houaiss 753) 3, gal. codorniz, cotorniz4

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Précédé par une forme COCTURNĪX, apparemment plus ancienne. Le FEW 2,1259b ne cite qu’afr. contornis (s.13–14), quaternis (Renart, TilanderGlan), coturnon (Jagdbuch Friedrihs II) et mfr. coturnice (s.15). Les seules mentions du 12e s. à Chartres ne sont du reste que de simples latinisations de fr. caille → QUĀCULA. En galicien, lat. COTURNIX n’a pas eu de descendants. L’oiseau qui en latin se désignait par le terme COTURNIX a été dénommé par le mot paspallás, d’origine onomatopéique et de création prob. moderne car non documentée avant le 18e s. (SarmientoCatGal 297, Ø LorenzoGlosario, Ø LorenzoGlosCron). Ce devait être la forme habituelle au Moyen Âge; elle apparaît dans les recueils de chants médiévaux (DOELP 1,430) et comme surnom. – Boullón Agrelo.

243

7

8

Pour la désignation de cet animal, on utilise d’autres termes comme parpayuela n.f. "codorniz" (DALLA 902) ou parpayar n.f. "codorniz" (DALLA 902), etc. Le commentaire de DicApellidosEsp 262 est plus tranché concernant l’influence de perdiu dans la création de la forme catalane codorniu : « En principio, parece tratarse de un derivado del latín coturnix, -icis, que ha dado el castellano codorniz; sin embargo, no existe ni ha existido nunca la palabra codorniú [sic] en catalán, pues codorniz se dice guatlla, aunque muchos catalanes, siguiendo el ejemplo de perdiz = perdiu y confundidos por el apellido, creen que en catalán codorniz se dice codorniú. Así las cosas, no se conoce con certeza el origen de este apellido, pero, como hemos indicado, parece probable que derive del latín coturnix. » It. coturnice ne paraît pas avoir produit de surnoms médiévaux ni de NF contemporains. Les NF italiens Cotornio (ITA:6/Ge:8), Coturno (ITA:26/Na:22,En:4), Coturni (ITA:17/Ce:6,Rm:3; Pv:4) et Cotornini (Ø ITA; > FRA: 5/Mos:5) sont prob. à rattacher à it. cotùrno n.m. "calzatura dalla suola assai alta, fermata con striscie di cuoio, usata degli autori greci et latini" (dp. av.1374, DELI 409). Dans les Asturies, le terme a été très peu productif et il n’apparaît que dans deux mentions historiques du 12e s.; pas de NF ni de SN contemporains.

244

*COTURNĪ CULA

CŌ TURNĪ X

Carte 1.

Répartition du NF Codorniu en domaine catalan

*COTURNĪCULA (latvulg.) dim. de

CŌTURNĪX

Structure I.0. II.(+ *-ISCU).0.3.

NF Codorniu (ESP-CAT:662). Concentration maximale: Bb:249. Sources : INE 2017 / IDESCAT 2018. les municipalités à concentration maximale statistiquement.

NF cont. Codorniu (ESP:824/CAT:662/T:359,B: 204,Ll:52,Cs:24,V:23; > M:140,J:24 INE 2017) 9, Codorniou († ESP-CAT). V. carte 1. [NF catalan:] Codorniu (FRA:36/Aude:7,Gir:5; > SaôneL:11), Codorniou (FRA:13/Aude:8,Tarn: 2). I.0.3. [Attesté en portugais avec l’article, cf. VasconcellosAntrPort 221.] Doc. hist. IB-12/13 dom Rui Fernandes o Codorniz [s.13] LVelhosLinhagens 204 [père de dona Maria Rodriguez Codorniz LVelhosLinhagens 207]. Schmid, Bastardas. – Documentation: Trèves; Kremer; Pisa. – Synthèses: Portugais/Kremer; Galicien/Tato Plaza, Aira; Asturien/Díaz Suárez (rev.: Cano); Catalan/Bastardas; Galloroman/Germain. – Révision: Kremer.

9

Données IDESCAT 2018 : Codorniu (ESP-CAT:604/T: 354,B:193,Ll:53,Gi: ESP-CST, ESP-ARA), Pertry (FRA:5/Nord:3, BEL:40/FlOc:26), Petrix (FRA:24/Nièvre:2,Cher:1,LoirCh:1; RP:19; BEL: 5/Bxl:3,Lx:2), Petryx (BEL:5/Lg:4), Pétrix (BEL: 2), Pétryx (BEL:1/Lx:1). – Perdrix (FRA:1942/ Ain:797,Rhône:169,Isère:35,Jura:2314; SUI/Vd RépNFSuisse 138715), Perdri (FRA:2/Ain:2), Perdrie (FRA:1), Pertriz (FRA:1/Aisne:1). Pernisch (SUI/Gr[S-chanf] dp. av. a.1800 RépNFSuisse 1389). – Pernice (ITA:2821/Na:1141;

13

14 12

V. comme parallèle sémantique l’anthroponyme IR-00 Andreas Starna a.1158 DELI 1268 basé sur l’it. starna n.f. "pernice grigia" (dp. a.1305/1306, DELI 1268).

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Avec Ourense (ESP-GAL), la seule province où les effectifs dépassent le 0,100 pour mil de la population. Les porteurs en domaine oïlique (FRA/SaôneL:79) et occitan (FRA/BRhône:15,AlpesM:10) s’expliquent à partir du foyer de l’Ain. Droit de cité à Champagne (SUI/Vd) dp. av. 1800.

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PERDIX

Pa:416,Ct:274,Tp:251), Pernise (ITA:12/Pa:12), Pernis (ITA:53/Pr:26,Bs:22), Pernisa (ITA:56/Ra: 35), Pernica (ITA:37/Lu:15; Pa:19), Perdisa (ITA: 98/Bo:68,Ra:20), [forme assimilée de Pernica:] Perrica (ITA:55/Ct:24,En:24); Pernici (ITA:844/ Ar:265; Bs:154,Tn:62; > SUI/Ti RépNFSuisse 1389), Pernisi (ITA:59/Tn:28; Tp:13), Parnici (ITA:5/Ts:5). – [Forme du logoudorien:] Perdighe (ITA:103/Or:69,Ca:18,Nu:1), [formes du campidanien, cf. PittauCognSard3 2,195:] Perdixi (ITA:22/ Ss:10,Or:5,Ca:3,Nu:1), Perdisci (ITA:172/Ca:127, Nu:24,Or:9,Ss:2), Pirdigi † (DES 3,500). V. carte 2. SN cont. [Motivation: «per la cara i els ulls negres»:] en Perdiu (ESP-CAT/Gf[Sitges] MoreuRenoms 88), [motivation: chasseurs de perdrix:] el Perdiu (ESP-CAT/Bg, Camp de Túria[Manresa, Nàquera] MoreuRenoms 151), [motivation: jambes maigres; à noter le surnom d’un homme avec l’article féminin du lexème:] la Perdiu (ESP-CAT/ Garrigues[Les Borges Blanques] Ripollés,SOBI 81,37, [nom de maison, possiblement basé sur le surnom du propriétaire:] cal Perdiu (ESP-CAT/ Baix Camp[Prades] NomsPrades 218). Pirnici (ITA/Sic[Noto (Siracusa)] RohlfsSNSicilia 100), Pirnìcia (ITA/Sic[Canicattini (Siracusa)] RohlfsSNSicilia 100). I.0.3. NF cont. Laperdrix (FRA:425/SeineMrt:358, Oise:8,Nord:5), Laperdris (FRA:6/Mart:3;Rp:3), Laperdrie (FRA:1/Oise:1), [soit avec article épicène, soit simple graphie défectueuse:] Leperdrix (FRA:1/SeineMrt:1). I.0.3.4. [AD +. – Indiquant une relation métonymique.] Doc. hist. GR-31 a fillie a la Perdris a.1388 LVaillantLyon 164.

PERDIX

Carte 2.

Répartition des NF sardes logoudoriens Perdighe et campidaniens Perdixi / Perdisci

NF Perdighe (ITA-SRD:103). Concentration maximale: Or:169. NF Perdixi (ITA-SRD:22). Concentration maximale: Ss:10. NF Perdisci (ITA-SRD:172). Concentration maximale: Ca:127.

mé el Perdiu:] el tros de la Perdiu (ESP-CAT/ Bc[Reus] NomsReus 427). I.1.3.4. [AD +. – Indiquant une relation métonymique.] Doc. hist. GR-21 Pierre au Perdiz a.1296(1331) ChartStMagloire 2,120;122.

I.1.3. [Formule qui présuppose l’existence de quelqu’un surnommé el Perdiu.] Doc. hist. IB-31 La vella del Perdiu a.1797 NomsAlforja 239. SN cont. [Surnom aujourd’hui continué dans un nom de propriété; son propriétaire était surnom-

I.2. [Pluralisation. Il est difficile de prouver la relation du NF espagnol Perdices avec les NL homonymes (ESP/So et ESP/Co); cf. pourtant la distribution du NF cont. très localisé à Guadalajara, Soria et Zaragoza, ce qui rend vraisemblable un détoponymique à partir du NL de Soria, v. carte 1.] NF cont. Perdices (ESP:777/CST/M:274,Gu:91, So:58,Av:18; ARA/Z:128; > ESP-CAT/B:66,Ll:39, V:28). – [Un seul porteur dans le recensement, ce qui ne permet pas de faire des hypothèses sur l’origine du NF; il faut pourtant remarquer que le simple, Perdiu, n’est pas attesté comme NF:] Perdius (ESP-CAT:1/Bt:1).

257

258

I.0.3.4. [DĒ +. – Prob. avec forme altérée de Pernisch.] Doc. hist. IR-23 Lena da Bednisch (Brusio) a.1610 HuberRätNb 873.

PERDIX

PERDIX

SN cont. el Perdius (ESP-CAT/Bc[Reus] NomsReus 427).

Doc. hist. GR-32 [NF:] Perdrisat (Onnens [Vaud]) a.1802 LOrVaud 314, Perdrisat (Onnens [Vaud]) [s.19] RépNFSuisse 1387, [NF:] Perdrizat (Onnens [Vaud]) [s.19] RépNFSuisse 1387. NF cont. Perdrizat (SUI/Vd RépNFSuisse 1387), Perdrisat (FRA:14/HSav:2; Gir:717; SUI/Vd RépNFSuisse 1387). Pernicato († ITA/Me DizOnomSicilia 1201) 18.

I.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-23 [Avec un faux ablatif:] Iohannis de Perdicibus a.1243 CDConcejoZaragoza 1,173, Aprili de Perdicibus a.1257 DocJaimeII 146, Mahomat de Perdices a.1285(or.) DocCísterZaragoza 2,9916. I.2.3.4. [DĒ +. – La motivation des formes avec article et préposition de la documentation historique pourrait être parallèle à celle des SN contemporains: l’indication du trait caractéristique de l’occupation du porteur.] Doc. hist. IB-23 don Abel de las Perdizes a.1283 CDConcejoZaragoza 2,223, don Iohan Garcia de las Perdizes a.1283 CDConcejoZaragoza 2,223, Abril de las Perdizes a.1309 DocTeruel 82. – IB31 Joan Aragones, dit Joan de les Perdius a.1782 NomsGratallops 194. SN cont. [Motivation: «trafiquant de volaille»:] en Martí de les Perdius (ESP-CAT/Ml[Pollença] MoreuRenoms 141), Can Peret de les Perdius (ESPCAT/La Selva[Lloret] Saracíbar,SOBI 74,63). II.(+ -ĀNU).0. [De cat. perdigana n.f. "perdiu jove", dp. Eiximenis, DCVB 8,451), sic. pirnicana n.f. "pernice; pulcino della pernice"; fig. "donna di bassa statura" (VS 3,806; AIS 510 p 819) (< cat.) (DEI 2861). – Ø DizOnomSicilia.] SN cont. Perdigana (ESP-CAT/Bc[Mont-roig] OnomMont-roig 385). Pirnicana (ITA/Sic[Ucrìa (Messina)] RohlfsSNSicilia 100). II.(+ -ĀNU).1. [De sic. pernicanu n.m. "pulcino della pernice" (VS 3,678a); cf. aussi pour le sens figuré pirnicanu "pernice; pulcino della pernice", fig. "ragazzino svelto e vivace" (VS 3,807a) et d’un parallèle sarde.] NF cont. Pernicano (ITA:98/Cl:34,Ct:25,Me:18, Ag:12). – Perniciano (ITA:109/Ca:97). II.(+ -ATTU).1. [Dérivés anthroponymiques avec le suffixe -ATTU, sauf pour les porteurs du NF dans la Nièvre → -ITTU.] 16

On laisse en suspens le nom contenu dans la mention romaine IR-42 Catherina de Pernis a.1526/1527 CensRoma(Gnoli) 413, qu’il est difficile d’analyser de façon isolée.

259

II.(+ -ELLU).1. [De sic. pirniceddu n.m. "pulcino della pernice" (VS 3,807).] NF cont. Perricelli (ITA:244/Cz:118,Ct:53,Ta: 27). SN cont. Pirniciedu (ITA/Sic[Buscemi (Siracusa)] RohlfsSNSicilia 100). II.(+ *-HARD-).1. [Dérivé anthroponymique, peutêtre à connotation péjorative.] Doc. hist. GR-31 Clément Perdrisard (Luhier) a.1657 DocPopFrancheComté 2,199. NF cont. Perdrisart (FRA:1/Paris:1), Pertrissard (FRA:12/Ain:3,Rhône:1; Somme:2; HPyr:4), Pertrissart (FRA:1/Nord:1), Pertrizeard (FRA:20/ RP:19). II.(+ -ĪNU).1. [Dérivé anthroponymique.] Doc. hist. IR-13 Jac. Pernisini [s. a.] Corgnali. NF cont. Pernicini (ITA:14/Pg:8). II.(+ -ITTU).0. SN cont. Perdiueta (ESP-CAT/Mn, Ml[Ferreries(Minorque), Majorque] comm. pers. JMascaró). II.(+ -ITTU).1. [Dérivés plutôt anthroponymiques que lexicaux19. À noter la coïncidence de la localisation des formes historiques en GR-29 avec celles des NF cont. (cf. aussi les attestations sous → II.(+ -ITTU).1.3) en GR-28.] Doc. hist. IB-31 [Surnom:] Francisco Vinyes Comte (Perdiuet) a.1891 NomsTorrojaPriorat 161. GR-29 [NF:] Perdrizet (Héricourt) a.1616 MériotNPMontbéliard 73, Perdriset (Héricourt)

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18

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Ces porteurs du nom dans la Gironde pourraient être expliqués par migration. On préfère ne pas statuer sur le nom gênois tout à fait isolé IR-21 Pernigatus ("Cuxio") a.1288 LIuriumGenova 2,186. Le NF Perdrillat (FRA:15/Rhône:5; Loiret:4,PCal:3, Nièvre:3) ne semble pas pouvoir être mis en rapport avec un continuateur de PERDIX malgré MorletDENF 771.

260

PERDIX

Carte 3.

Distribution complémentaire des NF français Perdrizet/Perdriset, Perdrizot/Perdrisot et Perdrizat/Perdrisat dans l’est de la France

NF Perdrizet/Perdriset (FRA:221 + 109).

Concentration maximale: CôteOr:53/HMarne:37.

NF Pedrizot/Perdrisot (FRA:11 + 68).

Concentration maximale: Loiret:4/CôteOr:31.

NF Perdrizat/Perdrisat (FRA:46 + 14).

Concentration maximale: Nièvre:34/Nièvre:3.

a.1640 MériotNPMontbéliard 73, Jeanne-Baptiste Perdrizet veuve Servoys Steur (Luxeuil) a.1657 DocPopFrancheComté 4,325, Richard Perdriset (Tancey) a.1657 DocPopFrancheComté 4,482, [NF:] Perdrizot (Saône-et-Loire) [a.1673/1724] NosAncêtres 15,102, Henry Perdrisot, René Perdrisot, Nicolas Perdrisot le Jeune, Edme Perdrisot a.1702 DocVillageBourgogne 109–110. IR-11 Ulrich Pernischett (S-chanf) a.1494 HuberRätNb 874. NF cont. [Dans la Côte d’Or les deux NF se trouvent en distribution complémentaire, Perdrizet dans le sud-est (Dijon), Perdrisot au nord et sudouest du département, v. carte 3:] Perdrizet (FRA: 221/CôteOr:53,Doubs:21,SaôneL:14,Jura:11,All:10; Paris:33), Perdriset (FRA:109/HMarne:37,CôteOr: 27,Jura:6,Doubs:5,SaôneL:4), Perdriget (FRA:8/ Paris:7,Vienne:1), Perdrigé (FRA:55/Vienne:1220, 20

PERDIX

Cf. Daniel Perdrigé (1905–1941), maire de Montfermeil dans la Vienne, résistant français de la Seconde Guerre mondiale qui a été fusillé au Mont-Valérien.

261

Eure:11,Ess:10)21, Perdrizot (FRA:11/Loiret:4; SeineMrn:3,CôteOr:1,HMarne:1), Perdrisot (FRA: 68/CôteOr:31,HMarne:14,Aube:8), Perdrizat (FRA: 46/Nièvre:34,All:7), Perdrisat (FRA:14/Nièvre:3); [classé par convention ici; manque de localisations, il pourrait aussi correspondre à → II.(+ -OTTU).1.], Perdriat (FRA:323/Yonne:108,Nièvre:38; RP:104; CharM:21). II.(+ -ITTU).1.3 Doc. hist. GR-28 Guy le Perdriat a.1432 (= Guy le Perdriat a.1433) RegTroyes 391;421. II.(+ -(E)OLU).0. [Du type représenté par Isère (St-MauriceE.) pedriolla n.f. "perdreau" (FEW 8, 227a). St-MauriceE. se trouve à la frontière entre l’Isère et la Drôme; les porteurs du NF dans la Drôme se localisent dans la partie septentrionale du département.]

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MorletDENF 771 situe ce NF dans le Midi.

262

PERDIX

PERDIX

NF cont. Perdriolle (FRA:127/Drôme:51,Vaucl: 14,Ardch:10; Rhône:22,Loire:15), Perdriole (FRA: 72/Drôme:59,Ardch:9); [avec graphies maladroites représentant la forme féminine francoprovençale ?] Perdriolat (FRA:48/Rhône:12,Isère:5; Drôme:20, Ardch:5), Perdriollat (FRA:1/Rhône:1).

451), aocc. perdigon (ms. prov. s.14, Raynouard 4, 51524), sic. pirricuni "pulcino della pernice" (VS 3, 810b). Le dérivé lexical n’est pas attesté en asturien mais des dérivés en -ŌNE sont présents dans l’anthroponymie25.] Doc. hist. IB-10 Luis Perdigam [s.15] VasconcellosAntrPort 229, Jeronymo Perdigao [s.15] VasconcellosAntrPort 229. – IB-12 Garsea Menendi Perdigom a.1258 PMHInquisitiones 766b [= Kremer,Aufsätze 11,173], Perdigão a.1493 CortesãoOnomástico 415, Antonio Perdigão de Buarcos a.1627 InquisiçãoCoimbra 132 [→ II.(+ -ŌNE).0.], Braz Perdigam de Buarcos a.1627 InquisiçãoCoimbra 133. – IB-13 Afonso Estevez Perdiguaom [s.14] MachadoDicOnomPort 1161, Aluaro Affomso Perdigam a.1441 DescobrimentosPort(Supl) 137, Martim Dominguez Perdigom a.1450 MonHenricina 10,345, Perdigão a.1493 CortesãoOnomástico 415, Afonso Perdigão a.1564 RegSéLisboa 1,15 et al., Jorge Perdigão, Guaspar Perdigão seu filho a.1565 LLançamentoLisboa 2,349, [NF:] Perdigão MLagos 126. – IB-21 Iohanni Perdigo a.1166 TumboCastañeda 188 [= Kremer,Aufsätze 11,173], filias de Perdigun a.1248(or.) DocVillaverdeSandoval 122 (n°68). – IB-23 Ibraim Perdigone a.1231 DocSigena 207. – IB-31 donatores sumus ad te […] et Iohanni Perdigo a.1166(or.) DiplPoblet 221 (n°282) [= CartPoblación 188 (n°130)], Sit notum cunctis, quod ego Berenguer Perdigo […] ss. Berengarii Perdigon, qui hoc laudo et firmo a.1201 CartPoblet 129 (n°218) [la même personne fait son testament en 1206 = CartPoblet 211 n°344], ipso vilar quem tenet Petrum Perdigo per Sauinam a.1218(1246) DocConcaÒdena 116 (n°64), SS. fratris Bernardi Per-

II.(+ -(E)OLU).0.3. Doc. hist. GR-24 Laperdriole [a.1198/1203] Fournier,ACILR 19/4,602. II.(+ -(E)OLU).1. [Masculinisation anthroponymique ou simple var. graphique de Perdriole.] NF cont. Perdriol (FRA:25/Drôme:18). II.(+ -ŌNE).0. [Féminisation anthroponymique pour les formes ibéroromanes. Pour le SN sicilien nous n’avons pas pu attester le mot ni le sens "grossa pernice" donné par RohlfsSNSicilia 100 (Ø VS), mais uniquement pirnicuni n.m. "pulcino della pernice" (VS 3,808) dont Pirnicuna pourrait être une féminisation anthroponymique.] Doc. hist. IB-12 Izabel Perdigoa de Buarcos e moradora em Maiorca a.1627 InquisiçãoCoimbra 132 [femme de Antonio Perdigão de Buarcos; → II.(+ -ŌNE).1.]. – IB-13 Isabel Perdigoa a.1565 LLançamentoLisboa 1,188. – IB-31 Johana Perdigona (Aranyonet) a.1497 FogatgeCatalunya 1,269. NF cont. Perdigoa (POR). SN cont. Pirnicuna (ITA/Sic[Chiaramonte (Ragusa)] RohlfsSNSicilia 100)22. II.(+ -ŌNE).1. [De port. perdigão n.m. "perdrix mâle" (dp. s.14, DELP 4,431, qui cite un anthroponyme; s.16 Cunha 595b), gal. perdigón "perdreau" (DicGalCast 3,131), ast. perdigón "cría de la perdiz" (dp. a.1226–1229(s.15) seulement, DELLA 5 s.v. perdigon, el), cast. perdigón (dp. 1490, DCECH 4, 488), arag. perdigón "perdrix mâle" (ALEANR 494), cat. perdigó "perdreau"23 (dp. s.14, DCVB 8,

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Le nom de rue carrer de la Perdigona (à Reus; NomsReus 427) est déanthroponymique; des propriétaires de ces terres portaient le NF Perdigó. Le sens moderne du mot en catalan et espagnol ("cadascun dels grans de plom emprats com a munició de caça" (dp. 1573, DCVB 8,451); "cada uno de los granos de plomo que forman la munición de caza" DRAE > sard. perdigones "pallini de caccia" DES 2,247) ne semble pas convenir à un usage anthroponymique.

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Cf. occ. perdigoun n.m. "sorte de prune"; perdigouno n.f. "id.; petite perdrix" (tous les deux Mistral 2,541). En ce qui concerne les NL homonymes, Mas Perdigó est le nom d’une maison dans le fogatge de 1553 (Miguel Albareda del Mas Perdigo (Argençola) a.1553 FogatgeCatalunya 2,407) mais elle ne semble pas s’être constituée en foyer du NF. Cette source montre un foyer du NF au Berguedà (La Pobla de Lillet, Brocà) qui est aussi continué dans le corpus des NF contemporains. Celui-ci montre un autre foyer au Baix Empordà, non attesté dans la documentation historique plus ancienne mais dans celle du 17e s. Le NL El Perdigón (ESP/Za) ne semble pas être à l’origine du NF. Par contre, l’attestation Nicolaus de Perricono a.1299 DizOnomSicilia 1203 doit être détoponymique à partir du NL Perricone DizOnomSicilia 1203 (non attesté historiquement).

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PERDIX

PERDIX

digo a.1225(or.) CartPoblación 350 (n°246), in terram d’en Perdigo [a.1229/1239] NomsSiuranaPrades 264, Bernardi Perdigoni (St. Martí de Llanars) a.1348(or.) PergArenysMar n°420, Arnau Perdigo (Rocafort) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1 f°29v [deux autres porteurs à Bellmont et Savit], Jacme Pardigo (viguerie de Cervera, la Vall de Miralles) [a.1365/1370](or.) FogatgeCatalunya 4 s.f., Jacme Perdigo (viguerie de Cervera, Freixenet) [a.1365/1370](or.) FogatgeCatalunya 4 s.f., en Perdigo trompador a.1363(or.) FogatgeBarcelona 1 f°48v, Pere Perdigo a.1378(or.) FogatgeMarBarcelona f°51v, Guillem Perdigo [a.1330](or.) LRebudesTortosa f°81v, [porteurs maures:] Moferrig Perdigó […] Çelim Perdigó (Móra) [a.1344/1358] CapbreuEntença 7926, en Perdigó (Aranyonet) a.1496 Bertran,Urgellia 5,325, Antoni Perdigo (La Pobla de Lillet) a.1553 FogatgeCatalunya 1,46127, Baldiri Pardigo (Girona) a.1602 Familysearch28, Joseph Perdigo (Castell d’Empordà, La Bisbal) a.1665 Familysearch29, Barthomeu Perdigó spardenyer a.1688 NomsReus 247 [autres porteurs aux s.17 et 18]. – IB-32 testes Iacobus Perdigoni a.1305 DiplStMariaMallorca 1,637–8. GR-11 Bernardus Perdigo de Sancta Christina [a.1095] (= Bernardus Perdigo de Sancta Christina [a.1100]) CartStMont 23;38. – GR-12 Petrus Perdigoni (sénéchaussée de Carcassonne) a.1247/1248 HGL 7,8. – GR-13 Joh. Perdigonus (Massoins) a.1296 CompanNPNice 765, Rostagnus Perdiguonus (Villar) a.1297 CompanNPNice 765, Isnardus Perdigonj ("de Villario") a.1333 CompanNPNice 765, Stef. Perdigon (Nice) a.1436 CompanNPNice 765. – GR-14 Perdigon (Lesperon, Ardèche) [av.1192–s.13] VidasTroub [éd. Boutière-Schutz 252–3; Favati 289–9130]. – GR-25 [NF; il est pos-

sible qu’il soit importé du Sud:] Perdrigeon (Cambrai:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 565. IR-25 Pernigono de Marcono a.1243 DocCommercioVenezia 2,287. – IR-53 Perriconus [a.1308/ 1310] DizOnomSicilia 1203. NF cont. Perdigão (POR[passim31]; > ESP: 68[dont 50 étrangers]). – Perdigón (ESP:1842/ CST/ICa[Tenerife]:558,Ba:213,M:137,Za:115,Co: 107,Cc:80,Se:69,Sa:39,H:23; > ESP-CAT/B:166, V:34,Gi:27,Bal:18). – Perdigó (ESP-CAT:167/Br: 135; > ESP-CST). Pardigon (FRA:411/BRhône:193,Vaucl:61,Var: 38,AlpesHP:31,Aude:9)32, Perdigon (FRA:182/AlpesM:58,Var:30,BRhône:18,HAlpes:8; Isère:16). – Perdigeon (FRA:84/Loiret:33,Ess:19,Somme:12, SeineMrn:5)33, Perdrigeon (FRA:54/Ess:45)34. Pernigone (ITA/Ct DizOnomSicilia 1202), Pernigo (ITA:479/Vr:382,Bs:44), Pernicone (ITA:158/ En:71,Ct:57,Me:13), [variante, avec assimilation, du précédent:] Perricone (ITA:2292/Pa:837,Ag: 346,Tp:240,); Perniconi (ITA:126/Rm:58,Pt:36, Vt:13), Pernigoni (ITA:139/Mi:94,Bg:17,Pv:16), Parnigoni (ITA:91/Va:53,Co:16,Mi:14), Perriconi (ITA:11/Fo:7;Ag:2,Ct:2). SN cont. [Motivation non explicitée:] Perdigó (ESP-CAT[passim] MoreuRenoms 88), [nom de maison du surnom de la propriétaire:] Ca na Perdigó (ESP-CAT/Ml[Consell] Villalonga,SOBI 12, 45).

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30

Cf. PALET, Teresa; ROMERO, Manuel. 1987: Capbreu de la Baronia d’Entença (s.XIV). Introducció històrica i estudi lingüístic. Tarragona: Diputació de Tarragona. Quatre autres porteurs dans la source dont 1 à la Pobla de Lillet, 1 à Brocà et 2 à Falset. Une vingtaine d’occurrences dans cette source, la plupart à la Bisbal d’Empordà. Une soixantaine d’occurrences dans cette source, toutes dans les comarques du Baix Empordà et La Selva. Il n’y a pas d’attestation documentaire du personnage (cf. CHAYTOR, H.J. 1926: Les chansons de Perdigon. (CFMA). Paris: Champion). Hoepffner,Romania 53,343– 64 met en doute la crédibilité de la vida de Perdigon y compris l’indication sur le lieu d’origine du troubadour (v. particulièrement 356–7) → STURNELLUS.

265

II.(+ -ŌNE).1.2. [La forme du pluriel dans la documentation historique catalane est isolée et sans continuité. Pour le NF contemporain espagnol, il ne semble pas que les NL Perdigones (deux homonymes, ESP/Al et ESP/Mu) puissent être à l’origine du NF.] Doc. hist. IB-31 peruadit infra tenedones Arnaldi Messseger et de Perdigons […] supra tenedones de iamdictis Perdigones a.1193(or.) DocConcaÒdena 99 (n°52).

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34

Surtout présent dans le sud et Lisbonne. NF 'méridional' pour Mistral 2,541. Aussi localisé à 'Villefranche, Levens, Aspremont' (CompanNPNice 535) La localisation 'Midi' de DauzatDNFF 474 et 'Sud' de MorletDENF 771 ne correspond pas du tout ou ne correspond plus à la distribution du NF, actuellement autour de Paris et sa région. La localisation de DauzatDNFF 474 'Nontron' et MorletDENF 771 'Périgord' ne correspond plus à la distribution de ce NF, aujourd’hui autour de la région parisienne.

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NF cont. Perdigones (ESP:1830/CST/Ca:1215, Se:186,H:162,M:40,Ma:22; > AST:12; CAT:127/ B:72,A:24,V:18).

SN cont. [MoreuRenoms indique qu’il s’agit d’un surnom déjà attesté au 16e s.:] Perdigot (ESPCAT[passim] MoreuRenoms 88), [«era vermell de cara»:] el Perdigot (ESP-CAT/Bc[Reus] NomsReus 427).

II.(+ -ŌNE).1.4. [DĒ +. – D’après les prénoms des porteurs, il s’agit de Maures.] Doc. hist. IB-23 Mahoma de Braym de Perdigon a.1328 DocCísterZaragoza 2,171, Muza de Perdigon a.1328 DocCísterZaragoza 2,171, Zulema de Perdigon a.1328 DocCísterZaragoza 2,171, Ebraym de Zayt de Perdigon a.1328 DocCísterZaragoza 2,172. II.(+ -OTTU).1. [De port. perdigoto n.m. "perdreau" (dp s.16, DELP 4,342), afr. mfr. pertrisot (dp. ca.1245–s.15, FEW 8,226b-227a), it. sept. pernigoto (dp. s.17, DEI 2861). Le catalan a aussi un dérivé en -OTTU, perdigot n.m. (dp. 1386, DECat 6,444), mais avec le sens de "perdiu mascle" (v. MollGramHist §426 pour le suffixe). Pour les motivations cf. cat. roig com un perdigot loc. "(es diu d’una persona molt vermella)" (DCVB 8,452) qui est à la base des surnoms contemporains catalans. – On classe ici les formes galloromanes dont la localisation fait écarter une base en -ITTU (→ II.(+ -ITTU).1.). D’après DeFeliceDCI 193 (suivi notamment par RapelliCognVeronese 53935), les NF italiens pourraient être détoponymiques (cf. son commentaire qui cite le NL Pernigotti Vr), ce qui semble à écarter pour les attestations du 13e s. mais est pourtant possible, au moins partiellement, pour les NF cont.).] Doc. hist. GR-25 Remy et Jean Pertrisot a.1616 DénombrPrincipChimay 209. IR-22 Johannes Pernigotus a.1297(or.) CartTortona 2,359. – IR-33 Perdigiotto a.1231(1236) CDPerugia 279. NF cont. Perdigoto (POR:64/Centro:28). Pertrizot (FRA:76/Oise:40,Ard:20,Marne:5,Aisne: 4), Pétrisot/Petrisot (FRA:156/Nord:91,Ardn:25, Aisne:6,Loiret:6,IlleV:6,Yonne:6; BEL:158/Ht:112, Nr:16), Pétrizot/Petrizot (FRA:1/Fin:1; BEL:23/Ht: 11,Lx:4,Nr:5). Pernigotto (ITA:354/Vi:171,Vr:144), Parnigotto (ITA:64/Pd:60); Pernigotti (ITA:725/Al:303,Vr: 144; > ESP-CAT:1) 36. 35

36

RapelliCognVeronese 539 évoque également la possibilité d’un SN forgé sur vén. pernigòto "falco" (REW § 6404). On laisse en suspens les NF méridionaux Pernico (ITA: 10/Cs:3,Le:3,Ba:2) et Pernicola (ITA:73/Na:73) plus difficiles à analyser.

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II.(+ -(Ā)TŌRE).1. [D’afr. mfr. perdrieur n.m. "chasseur aux perdrix" (s.13 perdrior–s.15, FEW 8,227a), mfr. perdriseur (a.1580–1616, FEW 8, 227a).] Doc. hist. GR-26 Élye Pertrisseur a.1405(or.) SourcesSambreMeuse 450. NF cont. Perdrieu (FRA:22/Eure:10,Calv:7), Perdrieux (FRA:69/Sarthe:19,Calv:8,Marne:5;Paris:19). II.(+ -(Ā)TŌRE).1.3. NF cont. Leperdrieux (FRA:17/Calv:12,Orne:2). II.(+ -UTTU).1. [De frioul. pernisut n.m. "piccoli delle starne" (NPirona 733; FagginVocFriul 2, 951).] Doc. hist. IR-13 Martin Pernisut a.1514 Corgnali, Nicoló Pernisut (Ampezzo) a.1535 Corgnali, q. Pernisutti de Prion a.1539 Corgnali, Odorici Pernisut textore (Udine) a.1543 Corgnali (= Odorici Pernisutti textore a.1549 Corgnali). III.(+ GALLUS/*GALLIUS).a.0. [La forme composée avec GALLUS/*GALLIUS est propre au galloroman37; sur cette base lexicale v. Millardet 58–63; FEW 8,227b et n.12. On sépare sous → b. les formes refaites sous l’influence du suffixe -ELLU. – De cat. *perdigay (cf. cat.(Son Servera[Majorque]) perdigayes n.f. "perdreaux" (ALDC 1580 p 77)38 37

38

Elle s’étend jusqu’au nord du domaine catalan: cat.(Pyrénées Orientales, Empordà) perdigall n.m. "perdiu novella" (DCVB 8,451; DECat 6,444). Pourtant, Moll (GramHist §363, suivant Rohlfs,RLiR 7,131, qui pourtant ne parle pas du catalan) et Coromines (TópicaHespérica 1,256) proposent une base en -ACULU /-A pour les formes perdigall et perdigaia n.f. "perdiu novella" (DCVB 8,451 localisé à Majorque et graphié en -alla; DIEC; DECat 6,444 perdigalla localisé au Roussillon), respectivement. La prononciation en -y- du catalan ne saurait être expliquée par GALLUS (éventuellement elle pourrait s’expliquer par *GALLIUS, autrement non attesté en catalan, ou par une fausse propagation du yod dans des cas non étymologiques). La question était formulée au pluriel. Son Servera représente une aire particulièrement conservatrice de l’île de Majorque; les autres points d’enquête de l’île donnent perdiuetes.

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et → n. 30), occ. perdigal n.m. "perdreau" (dp. Bertran de Born, FEW 8,227b; ALF 1002), occ. £perdigau· (FEW 8,227b; ALF 1002), afr. perdrial, fr. perdreau "jeune perdrix de l’année" (dp. 1376, perdrïaux pl., TLF 13,63), cf. MoreauNFTouraine 218 ‘peureux comme une perdrix’. – GrosclaudeNFGasc 197 indique qu’il s’agit d’un sobriquet signifiant "luron, dégourdi", motivation qui semble tirée des sens figurés donnés par Palay 755.] Doc. hist. IB-32 Nicholau Perdigay (Palma) a.1390(or.) LMonedatgeStMiquelMallorca f°49v. GR-14 [NF:] Perdraux (Clermont-Ferrand) [a.1813/1862] BillyDicNFPuyD 2,225. – GR-21 Pierre Perdriau a.1331 Sauvage,GenèseAnthrMéd 2/2,51, Johan Perdryau a.1334 LHabitantsBlois 11, Perrin Perdriau a.1334 LHabitantsBlois 14 [= Sauvage,GenèseAnthrMéd 2/2,51], Jehan Perdriau le Jeune laboureur (Montlignon) a.1488(or.) ChartVincennes 670. – GR-22 Jean Baptiste Guillaume Perdriau, natif de la Rochelle, ministre du St. Évangile a.1746 LBourgeoisGenève 432. – GR-23 Michau Perdriau (Château-du-Loir) a.1517/1518 (= Michel Perdriau a.1521) CartMarmoutierMaine 1,188;189, Jacques Perdriau taffatatier (Tours) a.1557 LHabitantsGenève 1,105 = Jaques Perdreau, de Tours en Touraine, taffatatier a.1572 LBourgeoisGenève 291, [NF:] Perdriau [s.17/18] RobertFamillesTouraine 99, [NF:] Perdreau [a.1599–1792] RobertPatrTouraine 27, [NF:] Perdereau [s.17/18] RobertFamillesTouraine 99. – GR-25 [NF:] Perdreau (Lille:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 565. – GR-28 Jehan Perdriau a.1516 DeniseNPChaalons 59. – GR-32 Jaq. Perdreau, fiance a.1587 LHabitantsGenève 2,15839. NF cont. Perdigal (FRA:18/PyrA:4,Dord:4,LotG: 2; Loiret:2), Perdrigal † (FRA/'dauphinois' Mistral 2,541; AstorNFMidi 591), [avec vocalisation:] Perdigau (FRA:17/TarnG:14,HGar:2), Perdigaud (FRA:2/TarnG:1); Perdrigeat (FRA:71/CharM: 41,Indre:11,Eure:8), Perdrijat (FRA:16/CharM: 15), Perdigeat (FRA:1/CharM:1) 40; Perdrigeau

(FRA:4/Paris:3,Creuse:1), Perdrijau (FRA:14/ VMarne:9,Ess:3,Indre:1). – Perdreau (FRA:996/ MaineL:188,Sarthe:76,Aisne:65,IndreL:61,Vienne: 43; BEL:1/Ht:1), [avec -x adventice:] Perdreaux (FRA:132/Aisne:54,Ardn:18,CôteOr:10,Marne:7), Perdraux (FRA:2/Ardn:1;Aveyr:1), Perdriau (FRA: 1119/MaineL:478,IndreL:146,LoireA:96,Vienne:77, DSèvres:42,CharM:39), Perdriaux (FRA:86/CharM: 30,IndreL:18,Aube:7; Gir:10), Perdrieau (FRA:393/ Vend:182,PCal:45,MaineL:42,LoireA:36), Pertriaux (FRA:80/Nord:40,Aisne:11,Somme:6), [par fausse régression:] Perdereau (FRA:1418/Loiret:295, Sarthe:226,LoirCh:118,EureL:100,May:63), Perdereaux (FRA:14/HSaône:12); [avec changements de suffixe ?:] Perdriaud (FRA:190/CharM:135, Gir:28), Perdriault (FRA:65/Vienne:46,DSèvres: 7), Perdrillaud (FRA:1/Char:1) 41. SN cont. Perdigai (ESP-CAT/Ml[Montuïri] MoreuRenoms 88). [‘Portait des chaussettes rouges comme les pattes des perdreaux’:] lou Perdigal (FRA/Hér[Agde] Camps,CollDijon 293).

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Prob. la même personne que celles mentionnées plus haut. Le Dictionnaire historique et biographique de la Suisse 5,245 indique que les deux familles genevoises avec ce NF proviennent de la Rochelle et de Tours. Le NF Perdrigeac (FRA:17/CharM:17), localisé dans la même région des Charentes, pourrait n’être qu’une variante due à une graphie défectueuse; aucun top. en -ac de ce type ne semble attesté.

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III.(+ GALLUS/*GALLIUS).a.0.3. Doc. hist. GR-21 Climençon le Perdriau (Charonne) a.1288(1296) ChartStMagloire 2,39, Ernoulet le Perdriau (Charonne) a.1288(1296) ChartStMagloire 2,39. III.(+ GALLUS/*GALLIUS).a.2.3. [Pluralisation pour désigner plusieurs membres d’une famille.] Doc. hist. GR-21 Les Perdriaulx a.1457 Sauvage,GenèseAnthrMéd 2/2,51. III.(+ GALLUS/*GALLIUS).b.0. [D’afr. perdrïel n.m. "perdreau" (a.1377, TLF 13,63), afr. pertriel n.m. "perdreau" (env.1250, FEW 8,227a), cf. MorletDENF 616.] Doc. hist. GR-21 Robertus Perdriel [+a.1100] CartStPèreChartres 488, Robertus Perdriel (Frétigny) [a.1125] CartThiron 1,83, [les trois suivants pourraient être la même personne:] Perdiel (Grandry) a.1128 CartThiron 1,114, Robertus Perdriel (Espaus) [a.1140] CartThiron 2,2, Robertus Perdriel a.1141 CartThiron 2,28, Baldricus Perdriel et Gauterius fratres (Vergers) [a.1148] CartThiron 2,

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On ne peut guère statuer valablement sur les NF Perdrion (FRA:4/Nièvre:3) et Perdriou (FRA:1/RP:1), rares et isolés.

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69, Perdriellus [a.1150/1152] CartVendôme 2,376, maistre Guillaume Perdriel a.1403/1404 ChartVincennes 92;96;103;107;128, maître Guillaume Perdriel (Champs-sur-Marne) a.1404 ChartVincennes 771, aux hoirs de Jacques Perdriel (Champs-surMarne) a.1478 ChartVincennes 774, Jaquet Perdriel a.1423 RôleParis 259, Guillaume Perdriel changeur a.1438 RôleParis 270;289. – GR-23 Herbertus Perdriel (Mondoubleau) a.1163 LControversiarumLeMans 339. – GR-24 de Hugone Perdriel a.1195 RôlesNormandie 1,61, François Perdriel prestre de la paroisse de Manneville-le-Goupil en Caux a.1662 DocMarineNormande 197. – GR-25 Robin Perdriel a.1426(or.) TailleCrépyValois 740 (n°172), [var. éventuelle:] Pierre Pertrisel a.1436 (Amiens) Gdf 6,97b. NF cont. Perdriel (FRA:663/IlleV:166,SeineMrt:83,Eure:47,Calv:45,Orne:43; Paris:51) 42.

III.(+ GALLUS/*GALLIUS).b.1. NF cont. Perdrielle (FRA:39/Char:11,MaineL: 10,May:6).

III.(+ GALLUS/*GALLIUS).b.0.3. NF cont. Leperdriel (FRA:29/Manche:16,Orne: 8,Calv:4), Le Perdriel (FRA:1/Orne:1).

III.(+ GALLUS/*GALLIUS).b.1.3. [Féminisation anthroponymique de → III.(+ GALLUS/*GALLIUS).b.0.] Doc. hist. GR-21 Thiéphaine la Perdrielle a.1334 LHabitantsBlois 7 [= Sauvage,GenèseAnthrMéd 2/2,51], Marion la Perdrielle a.1378 (région de Blois) Gdf 6,97a. NF cont. Laperdrielle († FRA MorletDENF 616). →

Peut-être faut-il voir dans le NF normand Perdrial (FRA: 39/SeineMrt:9,Eure:5,Orne:3; RP:21) le terme militaire afr. perdrial n.m. "sorte d’engin de guerre avec lequel on jette des pierres" (FEW 8,227b) ?

271

*COTURNĪCULA, *PERDICĀRIUS43.

Bastardas. – Documentation: Trèves; Kremer; Cantabria; Ariza; Müller; Pisa; Caffarelli. – Synthèses: Galicien/Boullón; Portugais/Kremer; Asturien/Cano; Castillan/García Gallarín; Labrador; Vasconia/Irigoyen; Aragonais/Centre de Zaragoza; Catalan/Bastardas; Belgoroman/Hanton (rév.: Boutier); Galloroman/Champy, Germain; Sarde/Wolf. – Consultants: Buchi; Chauveau; Schmid; Veny. – Révision: Germain.

43

42

CŌTURNĪX,

Sont issus de cet étymon postulé (Ø FEW 8,226a), comme noms de métier pour des chasseurs de perdreaux, les NF Perdrigier (FRA:2/HVienne:2), Perdriger (FRA: 53/HVienne:6,EureL:5; RP:36), Perdiguier (FRA:37/ Vaucl:34,HGar:3) et peut-être Perdiguès (FRA:61/Aude: 34,Hér:6,Ariège:5,HGar:4) selon AstorNFMidi 205. Moins probable, le NF Perdrier (FRA:105/CôteOr:47, SaôneL:12; IlleV:26), sans doute construit sur la forme étymologique perdrix, comme le NF détoponymique Perdrière (FRA:21/IlleV:11,May:2), cf. par ex. La Perdrière, comm. de La-Lande-de-Goult (FRA/Orne).

272

COLUMBUS

COLUMBUS

(lat.) pigeon mâle

Structure I.0. I.0.↕ I.0.3. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.3. I.2.3.4. [AD +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀCEU).0. -ĀRIU).0. -ĀRIU).1. -ĀRIU + -ŌNE).0. -ĀRIU + -OTTU).0. -ATTU).0. -ELLU).0. -ELLU).0.3. -ELLU).2.4. [DĒ +] *-HARD-).0. *-ĪCCU).0. -ĪNU).0. -r- + -ĪNU).0. -ITTU).0. -r- + -ITTU).0. -ŌNE).0. -OTTU).0. *-WALD-).0.

III.(TRES +).2. III.(GRANDIS +).0. III.(PETTĪTUS +).0.

0. [Lat. COLUMBUS "mâle du pigeon domestique" (dp. Plaute1, OLD2 391; ThLL 3,1735; AndréOiseaux 58–59) est entré par au moins deux voies différentes dans l’anthroponymie

1

D’après Varron, pourtant, columba aurait primitivement désigné l’espèce sans distinction de sexe, tandis que, après la domestication, columbus aurait été réservé au mâle, et columba à la femelle. Cependant cette distinction, qui expliquerait, selon Varron, l’existence du couple equus-equa en face de coruus commun aux deux sexes, ne correspond pas exactement aux faits : Varron luimême emploie le pl. columbae, et Columelle columbi pour désigner l’espèce apprivoisée sans distinction de sexe, cf. AndréOiseaux 58–59.

273

COLUMBUS

romane. 1° Le lexème latin a produit un hagionyme à l’histoire assez embrouillée au plan morphologique (→ COLUMBUS NP et dérivés). 2° Les lexèmes des différentes langues romanes ont été utilisés en tant que surnoms. Le latin distingue columba f. "pigeon domestique" et palumbēs f. "pigeon ramier", qui tendent à la synonymie. L’opposition est maintenue en ancien occitan; le reste de la Romania généralise l’un des deux termes et transfère la distinction au niveau des dérivés/ composés (cf. it. colombaccio ou colombo selvatico), ou introduit des lexèmes nouveaux subordonnés au terme générique. – L’Ibéroromania occidentale et centrale et la Dacoromania forment des aires latérales à comportement identique – normalement indice d’archaïsme : COLUMBA y est abandonné au profit de PALUMBA/PALUMBUS2 de même en italien du Sud, autre aire archaïsante. Si le nord (et anciennement le centre) de l’Italie, l’ancien français/occitan et le catalan ont généralisé COLUMBUS masculin (afr. colomb, coulomb, coulon), il doit s’agir d’un état moins ancien : en effet, il remonte à la concurrence des formes masculine et féminine pour la place du mot générique, lutte qui dédouble celle des lexèmes synonymes. – En latin le masculin est la forme marquée désignant le mâle de l’espèce; mais quand le type lexical du latin survit, c’est sous la forme masculine3 (sauf en rhétoroman sursilvan, dont le mot féminin provient clairement du latin de l’église, DRG 4,356b;357b); COLUMBA, soutenu par le langage religieux et biblique, se maintient dans les styles élevés: fr. colombe, it. colomba "pigeon (en général)", à côté du sens usuel "femelle du pigeon". – ALEA 628; ALEANR 712; ALC 511; ALF 1016; AIS 1151.

2

3

Il peut survivre dans d’autres sphères sémantiques, cf. roum. corombă "prunelle"; le mot dialectal corîmbă est désuet et n’a pas laissé de trace en onomastique; pour COLUMBUS mozarabe, v. DCECH 4,358 s.v. paloma. L’ancien catalan semble hésiter entre colora et coloma, mais des 3 exemples de coloma "pigeon (en général)" dans DCVB 3,276a, deux sont employés dans des contextes religieux et bibliques, où sans doute les columba de la Vulgate appellent les formes féminines en vulgaire.

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Pour le NF d’origine catalane Colom, relativement bien répandu dans l’aire de langue catalane, le DicApellidosEsp 264–5 propose deux origines distinctes : 1° une partie est issue du substantif catalan colom "palomo, paloma", comme SN faisant référence à la personne qui élevait ou vendait des colombes; 2° d’autre part, Columbus (du lat. columbus "paloma") fut un NP latin d’époque impériale et, partiellement, le NF Colom est la continuation dudit nom réaffirmé à l’ère chrétienne, car la colombe symbolisait pour les chrétiens le Saint-Esprit. Les deux mobiles principaux à l’emploi anthroponymique ressortent avec autant de netteté qu’ils sont difficiles à discerner dans la réalité. – Motivations d’emplois métonymiques: le pigeon a fait partie de la diète, et depuis l’Antiquité on connaît le pigeon voyageur; l’élevage et le commerce ont constitué des activités capables de motiver des surnoms4, mais leur faible poids économique les rend difficilement repérables dans l’histoire de l’alimentation par ex. Motivations métaphoriques: déjà dans l’antiquité, la colombe a été symbole de l’innocence (FEW 2,930b, usage attesté aussi en français, FEW 2,931a), jusqu’à la naïveté (RE 2/8 2495, RollandFaune 6,131), de la paix, de la douceur (RE 2/8 2494, RollandFaune 6, 137), ce qui en fait un des supports prédestinés de symbolismes chrétiens, cf. notamment RapelliCognVeronese 273. – Un secteur à part est celui des couleurs: partout, et à tous temps, les mots désignant le pigeon sont donnés comme noms individuels à des animaux domestiques de différentes espèces; si c’est très souvent le gris-bleu, les descendants directs de COLUMBA représentent aussi souvent la blancheur (Ziltener 280). – RE 2/8; Gottschalk 1,245–6; RollandFaune 6,122–138; Ziltener 280–3.

Si les formes masculines ont hérité des motivations concrètes, les motivations métaphoriques se rattachent plutôt au mot féminin des styles élevés, sans que les exemples du mot normal masculin manquent complètement. Les surnoms catalans pourraient avoir leur origine dans des masculinisations du NP féminin Coloma. En zone picardo-wallonne se produit l’homonymie avec Colon, hypocoristique de Nicolas (Herbillon/GermainNFBelg 181; GermainNFWallonie 254), et après 1500, l’homographe Coullon peut représenter coulomb et couillon "sot, imbécile, niais" (cf. RobertHist 1,510; DoppagneNPLouette 27). – Pour les proverbes et locutions, v. DiStefanoDNHL 359; Gottschalk 1,245–6; Ziltener 280–3. DicApellidosEsp 264–5; MollLlinatges 287; MoreuRenoms 88, 142; DauzatTraité 200; DauzatDNNF 141; MorletDENF 232, 246–7; Fexer 240; Mistral 2,606; CompanNPNice 533; AstorNFMidi 250,264; GrosclaudeNFGascons 89; BillyDicNFPuyD 2,91;2,95; FournierNFNormandie 74; MorletHPicardie 205; GabionNFSavoie 264–5; Herbillon/GermainNFBelg 181,190; GermainNFWallonie 254,266; HuberRätNb 69–70; CostantiniCognFriuli 226; DeFeliceDCI 105; CI 500–2; Cacia,OnomMeditZoonímic 101; LuratiCognLombardia 196–7; FerrariCognCremona 254– 5; OlivieriCognVeneto 214; RapelliCognVeronese 273; Ø RaparoCognMarche; DizCognPuglia 154–5; DizOnomSicilia 425–6; MaxiaCognSardo-corsi 140; ManconiDCSardi 47; PittauCognSard 65; PittauCognSard3 244–5.]

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On ajoutera que, dans l’Antiquité, des oiseaux ont eu la réputation de guider les fondateurs de cité, notamment des corbeaux ou des colombes, et plus particulièrement ceux d’une couleur paradoxale : corbeaux blancs et colombes noires, cf. HERBILLON, JULES. 1926 : Un type de réponse oraculaire. In RbPhH 5, 5–13.

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I.0. [De cat. colom n.m. "palomo, paloma" (dp. s.13, DECat 2,837b), occ. colom "pigeon" (dp. ±1220, Raynouard 2,439), nissard couloump "pigeon ramier" (CompanNPNice 533, Mistral 2, 606b) 5, afr., fr. coulon, coulomb (s.9–Trév1771, FEW 2,930b; TLF 6,313), wall. colon (DHaust-

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À noter aussi, parmi les sens dérivés, occ. piém. (Pragela) couloump n.m. "petit pain que la jeune fille met dans la poche à un jeune homme qui lui fait la cour et dont elle ne veut rien savoir", mais aussi (Péz.) columbo n.f. "gâteau de Noël", etc. (FEW 2,931a).

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DLiégeois 157; LéonardLexNamurois 67; ALW 8, 201–4) 6, frprov. couloun, dauph. colom (autres formes dialectales dans FEW 2,930b; ALF 1016), it. colombo (dp. av.1292, DELIN 360; GDLI 3, 306), piém. colomb (REP 447–8), sard. kolumbu (DES 1,366; culumbu dp. s.14, AtzoriGlossSard 157). – Pour le DicApellidosEsp 264–5, une partie seulement du nom catalan Colom est issue du lexème colom correspondant, comme surnom faisant référence à une personne qui élevait ou vendait des pigeons; v. carte 1. – GabionNFSavoie 264–5 considère les NF savoyards comme dérivés de l’afr. colomb, coulon, pigeon blanc7, employés comme sobriquets pour désigner un individu d’un caractère doux (ou en mauvaise part, faible et pusillanime) plutôt que comme noms de métier (éleveur de pigeons); les mentions anciennes invitent pourtant à y voir des NP. – En Italie, le mot colombe, devenu symbole de la pureté au sein des premières communautés chrétiennes, a été utilisé d’abord comme nom augural, puis est devenu un surnom ajouté (Cacia,OnomMeditZoonímic 101). En ce qui concerne le NF Colomo présent en Sardaigne (à Cagliari et dans les prov. de Nuoro et d’Oristano), il est accentué Còlomo selon PittauCognSardi3 244 qui propose l’adapatation en sarde du NF catalan Colom (CI 501).] Doc. hist. IB-31 ss. Petri Columbi a.1181 CartStCugat 3,1138;1156, ss. Petri Columbi a.1185(or.) ArxiuStAnnaBarcelona 525, ss. Bernardi Colon a.1200(or.) ArxiuStAnnaBarcelona 638, P(ere) Colom a.1358 Fogatge 391, Jacme Colom a.1358 Fogatge 429, Berengarii Columbi (Crulles) a.1358 (or.) PergArenys n°516, Johan Colom (Barcelona) a.1378 CortesCatalunya 506 et al., Anthoni Colom [s.14] PadrόBarcelona 23, Johan Colon [s.14] PadrόBarcelona 62, G. Colom cambiador [s.14] Padr6Barcelona 45, en Colom a.1553 FogatgeCata-

lunya 2,232, Colom a.1553 FogatgeCatalunya 2,54, la viuda de Colom a.1553 FogatgeCatalunya 2,52, Joan Colom a.1553 FogatgeCatalunya 2,33 etc. – IB-33 [NF fréquent dans les doc. de Montesa et de Valence:] Guillermo Colom a.1237 CapbreuComandaMontesa 4r, G(uillem) Colom a.1238 RepValència 1,117, G(uillem) Colom a.1248 RepValència 2,117;146, Bernardo Colom a.1249 RepValència 2,146, Pero Colom [a.1300–1314] RepOrihuela 107, Bernat Colom conseller a.1328 LlibrePrivilegisCati n°46, en Pere Colom conseller a.1329(or.) LActValència 94v-7, en Miguel Colom prevere ilumener de Santa Maria a.1378(or.) ManualsConsellValència 4, Francesch Colom a.1381 (or.) FogatgeGandia 51r, Jacobus Columbi (Traiguera) a.1388 MonestirValènciaGarcia. GR-11 en casau W. Colom (Bordeaux) a.1235 Fexer 240, Johan Colom de las Eyras [+a.1260] MorletNPBordeaux 113, Frances Colom a.1338 CartOssau 83, Ramon Colom a.1338 CartOssau 83, Ramon Bernat Colom a.1338 CartOssau 84, Ramon Colom de Borcnau a.1338 CartOssau 85. – GR-12 Arnal Colom (Carcassonne) a.1067 LFeudorumMaior 318, Aldebertus Columbus a.1110/ 1115 CartLérins 1,99, Petrus Columbus (Silvanès) a.1159(s.12) Fexer 240, Petrus Colom (Silvanès) a.1184 Fexer 240, Durant Colom (Rouergue) [a.1195] BrunelChartes 2,156, Vi. Colom a.1226/ 1227(s.14) ChartAgen29, Coloms a.1243 CartNonenque 76, Guillelmus Columbus (Béziers) a.1247 SerorNomsJuifs 70, P. Colom de Tiasac (Vic-sur Cère) a.1266 Fexer 240, en G. Colom (Limoux) a.1278(s.14) Fexer 240, P. Colom (St-Jean-deVerges) a.1390(or.) RôleComtéFoix 90a et al. – GR-13 Poncio Columbo (Marseille) [a.1025] (±1100) Fexer 240, Poncio Colombo (Marseille) [a.1050] Fexer 240, Petrus Coloms (St-Paul-lèsRomans) [a.1150–1220] Fexer 240, Willelmo Columbo a.1218(or.) CDStRufValence 124, P. Columbus a.1296 CompanNPNice 663, Raymundus Columbus (Thouet de Beuil) a.1297 CompanNPNice 663, Joh. Columbus de Melis (Séranon) a.1297 Durbec,BPH1966 2,470 et al., la terro de Guilhem Columb (Thorame-Haute) [+a.1350] DocMidi 294, la terre de Peyre Collomp de Ramne (ThorameHaute) [+a.1350] DocMidi 294 et al., Johan Colomp (Manosque) a.1418/1426 LComptesProvence 50, Guillem Colomp (Castellane) a.1473 DocMidi 303, Jaume Colompt (Castellane) a.1473 DocMidi 304 et al., contra Peyre Colomp s.15 CompanNP-

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En Wallonie, pour désigner le ramier ou pigeon sauvage, s’impose majoritairement le composé wallliég. colon monså, wallnam. colau-mansau n.m. "pigeon ramier", etc. (HaustDLiégeois 157; LéonardLexNamurois 67; ALW 8, 201–4), cf. ard. coulon-monceau "pigeon ramier", coleaumonceau, répertorié sous COLUMBUS par le FEW 2,931b. En fait, comme le précise Marie-Guy Boutier, colô, colâ représente littér. £colard·, hypocor. de Nicolas, sous l’influence de £colomb·, adjoint à £mansard· dont l’origine devrait être précisée (ALW 8,203b-204a). En Savoie le colon désignait plutôt le ramier, pigeon sauvage (GabionNFSavoie 265).

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Nice 663. – GR-14 P. Colom a.1262(s.13) DocConsulatMende 37, Johan Colomp alias Amoros (Freydeyra) a.1380/1385 LEstimesStFlour 424, Guinot Colom a.1400/1401 TaillePérigueux 193, [NF:] Colomb (St-Pierre-le-Chastel) a.1424 BillyDicNFPuyD 2,91, Anthoine Coulon (ClermontFerrand) a.1610 BillyDicNFPuyD 2,95, Jean Colon (Olby) a.1696 BillyDicNFPuyD 2,91, Coulon (St-Pierre-le-Chastel) a.1744 BillyDicNFPuyD 2, 91, Colon (St-Pierre-le-Chastel) a.1760 BillyDicNFPuyD 2,91, Collomb (Ennezat) a.1764 BillyDicNFPuyD 2,91, Antoine Coulomb [tisserant] a.1766 DocConsulatMende 437 et al., Collon (Mazaye) / Colomb (Medeyrolles) / Colon (Olby, St-Pierre-le-Chastel) / Colong (La Chaulme) / Coullon (Ayat-sur-Sioule) / Coulon (St-Pierre-leChastel) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,91;2, 95. – GR-21 Guillaume Coulon a.1292 TailleParis 157, Nicolas Coulon a.1313 TailleParis 219, Jehan Coulon tavernier a.1313 TailleParis 248, Jehan Coulomb (Villeperrot) a.1403/1404 ChartVincennes 118 et al. – GR-24 Nicollas Collomb guaynier filz de Jeahn Collon (orig.: Gaillon sur Seine) a.1557 LHabitantsGenève 1,87. – GR-25 Dreux Coulon [s.13] MorletHPicardie 307, Watier Coulon a.1257 ChartHainaut 72, Jehanet Coulon a.1302 LoiTournai2 392, Colardus Colon du Nouvion en Thierache a.1340 MorletHPicardie 305, [c.s.:] Jehans Coulons a.1356–1358 BourgeoisForaineAth 262 et al., Huart Coullon a.1426 TailleSoignies 223, Jehan le Grant dit Coulon a.1499 TerrierNaast 169, Sandrard Hayniet dit Coulon (Beaurepaire) a.1522(or.) CartCysoing 662, Franchoise Coulon a.1560 DemeuldreAnthrLadeuze 240, Martin Coullon (Lières) a.1569 BergerRépNPArtois 622, Messio [= Melchior] Coullon (Labuissière) a.1569 BergerRépNPArtois 604, Bertin Coullon (TillyCapelle) a.1569 BergerRépNPArtois 776 et al., Jacques Coulon (Haplincourt) a.1569 BergerRépNPArtois 566, Regnaut Coulon (Eclimeux) a.1569 BergerRépNPArtois 495 et al., Pierre Colon (Pronville) a.1569 BergerRépNPArtois 708, la vefve Jean Coulon a.1616 DénombrPrincipChimay 259 et al. – GR-26 Jakemins Colons de Saint Servaix a.1327 CartVal-Benoît 389, Tolars Colons de Saint Servais a.1344 CartVal-Benoît 430, Antonius Colon dictus li grans Tonars a.1345 LFiefsLiège 184, Lambuce Collon a.1348 (Lambutio dicto Colon a.1345) LFiefsLiège 314;184, Jehan Coulon a.1444 AidesNamur 1,33, Mottiau Collon a.1497 Bour-

geoisNamur1 et al., Jehan Collon a.1511 HaegensNPCoutStavelot 32, Jerôme Coullon a.1518 BourgeoisNamur2 23, Jehan Coullon a.1524 DénombrStavMalmedy 16, Clois Collon a.1544 DénombrStavMalmedy2 53 et al., Victor Rosart dit Collon a.1602/1603 TerriersNamur 1,95 et al., Huber Coulon a.1665 DoppagneNPLouette 24, Jeanne Colomb a.1676 BourgeoisNamur3 181, Husson Coulon a.1683 OutréesHoudremont 141, Marie Collon a.1691 BourgeoisNamur3 181. – GR-27 Nicolas collon a.1655 DénombrFlorenville 17. – GR-29 Aymonis dicti Coulon (Dijon) a.1311 CarrezAnimaux 120, Colons (Vieux-Château) a.1362 MonsaingeonNFAuxois 203, Coulom (Vieux-Château) a.1364 MonsaingeonNFAuxois 203, Colon (Commarin) a.1397–1461 MonsaingeonNFAuxois 203 et al., Coullon (Saffres) a.1447 MonsaingeonNFAuxois 203, Coulon (Arconcey) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 203 et al., Johanne dicti Coulon a.1467(or.) TestamentsBesançon 2,142b, Collon (Charencey) a.1578–1683 MonsaingeonNFAuxois 203 et al. – GR-31 Ioannes Columbus (Savoie) a.1271/1272 FinanzaSabauda 1,192, Jehan Columb prevoust de S. Victour a.1358/1359 DocForez 210, [NF:] Colomb (Provence) a.1382 LOrVaud 116 et al., Estienne Colomb sarrurier a.1474/1475 MusNeuchâtelois1905 131, Jaques Columb sargier (orig.: Cortaison, Orange) a.1559 LHabitantsGenève 1,194. – GR-32 [NF:] Collomb (Bretonnières) a.1498 LOrVaud 116 etc., Petrus Collomb filius quondam Claudii du Grand Bornand nauta a.1535 LBourgeoisGenève 213 et al., Collon a.1542 MusNeuchâtelois1969 87, [immigrants français:] Anthoine Colom cousturier [orig.: Montpellier GR-12] a.1554 LHabitantsGenève 1,29, Nicollas Collomb guaynier filz de Jehan Collon [orig. Gaillon GR-24] a.1557 LHabitantsGenève 1,87, Jehan Coullon [orig.: Bourges GR-21] a.1557 LHabitantsGenève 1,101, Jaques Colom bonnetier [orig.: Roquecorbeau GR-12] a.1559 LHabitantsGenève 1,158, Jaques Columb sargier [orig.: Courthézon GR-13] a.1559 LHabitantsGenève 1,194, [de Cluse en F. GR-31:] Claude Coulon a.1559 LHabitantsGenève 1,169, Collomb var. Colon (Prahins) [> Angleterre] a.1570 LOrVaud 116, [de Passy en F. GR-31:] Jaques Colomb menuysier a.1573 LHabitantsGenève 2,82, Collomb a.1599 MusNeuchâtelois1969 90, Jaques Collomb de Preslas a.1653/1654 MusNeuchâtelois1908 256, Mathieu Melly var. Colomb dit Mesly a.1671 LBourgeois-

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Genève 377, [It. de Casalzuigno IR-23):] Colombo (La Tour-de-Peilz) a.1899 LOrVaud 117. IR-11 Jacob Columb (scatsche da Frauntscha) (Filisur) a.1703, Abraham Columb (réfugié da Frauntscha) (Filisur) a.1706, Abraham Columbo (Parpan) a.1709, Jachen Colombo (Gallicus) (Scuol) a.1759, Ma. Magd. Colombi (Mediolanensis) (Cazas) a.1779, Jos. Ma. Ludovicus Columb (ex loco S. Martini de Dubaswald) (Bonaduz) a.1795 tous HuberRätNb 69–70. – IR-13 Vincenzo Colombo da Casale Monferrato a.1532, m.° Daniele Colombo (o Palumbo) calzolaio di Dolegnano a.1547, Bernardo Colombo oste di Sacile a.1602, Paolo Colombo notaio da Cividale a.1638, Nicolò Colombo di Udine a.1656 tous CostantiniCognFriuli 226, Floreano Colombo (Canna) a.1675 Corgnali, Mistro Vincenzo Colonbo di Dolegnano a.1677, Ser Bernardo Colombo eletto Cameraro Osp. Udine a.1700, Sigg. Bonaventura e Tomaso F.lli Colombi (o Colombo) a.1715, Antonio Colombo da Dolegnano a.1769, dott. Alessandro Colombo di Udine a.1788, more la Beata Giacoma Giorgia Colombis di Cherso dell’illustre famiglia de Colombis a.1801 tous CostantiniCognFriuli 226. – IR-21 Philiponus columbus a.1223 LIuriumGenova 1,686, Vbertus columbus a.1223 LIuriumGenova 1,683, Wilielmus Columbus a.1225(or.) LanfrancoGenova 2,257, Iohannes columbus (Triora) a.1261 LIuriumGenova 1,1339. – IR-22 Perizanus Columbus a.1260(s.17) CartTortona 2,233, Rufini Columbi a.1270(or.) ArchAsti 119, Andrea Columbo (Coazze) a.1272/1273 FinanzaSabauda 1,211, Ruffinus Columbus a.1286 ArchAsti 319 [passim], Petrino colunbo (Cuneo) a.1297 OnomMeditZoonímic 101, Sephanus Columbus (Cuneo) a.1418 DocPopPiemonte 153, Iacobinus Maria alias Columbus habitator Sancti Pauli a.1500 StatVillanovaAsti 336. – IR-23 Lantelmus Columbus (Cremona) a.1199 FerrariCognCremona 254, Martinus Columbus a.1210(or.) AttiMilano 1,458, per Beltramum Columbum notarium a.1236(or.) AttiMilano 2,514;521, Guilielmus Columbus a.1246(s.14) AttiMilano 2,685, Antonio Colombo (Cremona) a.1605 FerrariCognCremona 254. – IR-24 Petrus Paulus Columbus a.1556 ParaticiPiacenza 3,103. – IR-42 Ysac Columbo ebreo a.1526/1527 CensRoma(Gnoli) 478 = Columbus hebreus a.1526/ 1527 CensRoma(Gnoli) 498. – IR-45 [NF:] Camilla Columbo (Bari) a.1866 DizCognPuglia 155. – IR-60 [Graphies italianisantes en partie:]

Furato Colombo a.1323 RegRenditeCagliari 416 etc., Petrus Columbus a.1338(or.) InventCagliari 56, Filipo Colonbo a.1365(s.17) RenditeEcclCagliari 35, Joanne Columbu a.1388 CDSardinia 5, Petro Columbu a.1388 CDSardinia 5, Marianus Colombu a.1388 CDSardinia 5. NF cont. Colom (ESP-CAT:7817/IBal:2365,B: 2175,Gi:854,V:662,Ll:577,Cs:244,A:468, v. carte 1; > ESP-ARA:77/Z:65,Te:12; FRA:690/PyrOr: 114; > [prob. noms d’immigrés:] BRhône:44,Hér: 31; Cher:36; MeurtheM:64, Vosges:18,Doubs:17; > BEL:10/Lx:4) 9. Colomp (FRA:54/Vaucl:13,BRhône:7,HAlpes:6, AlpesHP:5), Collomp (FRA:708/AlpesHP:235,Var: 224,AlpesM:96,BRhône:52), Colomb (FRA:4574/ HLoire:253,Aveyr:206,Drôme:200; > BEL:12/Lg: 6,BW:4), Coulomb (FRA:2899/BRhône:668,Gard: 346,Var:328,Ardch:263,Loz:110,Vaucl:101; > BEL: 4), Coullomb (FRA:174/Gard:103,BRhône:49), Coulomp (FRA:37/AlpesM:19,Vaucl:6), Coullomp (FRA:5/Var:4,AlpesHP:1), Couloumb (FRA: 1), Coulom (FRA:342/HGar:57,Gers:33,HPyr:30, Aude:28,TarnG:28) 10, Coullom († FRA MorletDENF 232), Couloum (FRA:16/Land:11,Gir:4), [prob. formes patronymiques avec relatinisation:] Couloumy (FRA:313/Corr:153,Dord:31; Cher:28, Char:14; Rhône:12,Isère:11), Couloumi (FRA:3/ LotG:2,Corr:1), [pourrait être une var. occitane de Colombin:] Colomby (FRA:69/BRhône:11). – Colon (FRA:1130/PCal:75,Paris:67,MeurtheM:35; Réunion:28; BEL:403/Lg:123,BW:111,Bxl:49,Ht: 36,Nr:47,Lx:3; BFl:21,Lb:7,FlOr:3,Anv;211), Collon (FRA:1018/DSèvres:146,Paris:82,MeurtheM: 70,Vienne:68,Yonne:35,CharM:33; Rhône:89,Hér: 42; BEL:101/Lg:47,Bxl:29,BW:11,Ht:2,Nr:2,Lx:1; BFl:4,Lb:4,Anv:1) 12, Coulon (FRA:18880/Paris:

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Données Censo 1995 : ESP-CAT:5609/Ml:1998; Br:798, Gx:230; Rb:243. On y ajoutera un curieux NF double Colom Colom (FRA: 1/MeurtheM:1). MorletDENF 246 y joint le NF Coulou (FRA:9/Aveyr: 1,Creuse:1) considéré comme variante dialectale; aucune forme de ce type n’étant répertoriée dans le FEW 9,930b, il est difficile de trancher sur la validité de cette hypothèse. En Wallonie, les NF Colon et Collon peuvent être partiellement des dérivés de la forme aphérésée de Nicolas < lat. NICOLAUS. Les porteurs des NF Collon et Colon nés en France entre 1891 et 1915 (TLNF) sont dispersés en France, de sorte qu’il n’est pas possible de définir des foyers distincts de façon satisfaisante. Les départements les mieux représentés pour le NF Collon sont les Deux-Sèvres (30), la Loire

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Carte 1.

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Aire de répartition du NF catalan Colom

NF Colom (ESP-CAT:3865). Concentration maximale (hors Barcelone): Os:348. Sources : IDESCAT 2018 / INE 2017

1191,Nord:1034,Sarthe:639,PCal:629,Somme:510, Loiret:42413; BEL:1366/Ht:628,Nr:166,Bxl:135, BW:114,Lx:109,Lg:108; Anv:36,FlOc:35,BFl:22, FlOr:7,Lb:6), Coullon (FRA:197/Loiret:44,MaineL: 34,LoirCh:24,Vend:20; Gir:16) 14. V. carte 2. – Colomb (FRA:4574/Rhône:607,Loire:571,Isère:506, Ain:143,Jura:129; SUI/Ge,Ne,Vd > SUI/Bs,Lu,Zh RépNFSuisse 362), Collomb (FRA:3977/Isère:724, Sav:683,Rhône:546,HSav:363,Ain:252; SUI/Fr,Ge,

Vd RépNFSuisse 362; BRhône:184; > BEL:2), Collom (FRA:10/Rhône:4), [formes relatinisées selon GabionNFSavoie 265:] Colomby (FRA:69/Isère:9, Rhône:3; RP:22), Collomby (FRA:24/HSav:16) 15; Coulon (FRA:18880/SaôneL:1608,Doubs:704; All: 464), Colon (FRA:1130/Rhône:72,Loire:58,All:46, Isère:26; PuyD:81; SUI GPSR 4,161), Collon (SUI GPSR 4,161) 16.

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(15), l’Hérault (13), l’Yonne (11), la Vienne (11) et le Rhône (11) ; pour le NF Colon, ce sont le Puy-de-Dôme (14), la Loire (12), l’Allier (10), le Rhône (9), les DeuxSèvres (8) et la Vienne (8), cf. WirthAnthrLorraine 387. La répartition du NF en France ne plaide pas en faveur d’une motivation distincte à partir de bourg., bressan coulon n.m. "nom donné à un bœuf de couleur blanc jaunâtre", frcomt. colon "bœuf blanc", etc. (FEW 2,931a). Le NF Coulombs (FRA:30/Aisne:25) est d’origine toponymique, d’après le nom de commune Coulombs (FRA/ SeineMrn).

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Peut-être aussi d’un des nombreux NL (le) Colomby (FRA/Calv,Manche,Corr,HPyr). Une forme coron "pigeon sauvage" n’étant attestée qu’en territoire de Belfort (FEW 2,930b), il paraît difficile de voir une forme altérée de Colon (par échange des consonnes liquides) dans le NF Coron majoritairement du domaine franco-provençal (FRA:1085/SaôneL:233,Loire: 132,Rhône:102,Jura:26,Isère:13,HSav:9,Ain:9,Sav:3; CôteOr:64) et peu présent en zone normanno-picarde (Manche:47,SeineMrt:25,Eure:24; Nord:14,PCal:7). C’est notamment l’avis de GabionNFSavoie 275 à propos du NF dérivé Coronat (FRA:110/HVienne:37,PyrOr:29).

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Carte 2.

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Aires de diffusion des NF wallons Colon, Collon et Coulon

NF Colon (BEL:403). Concentration maximale: Lg:123.

NF Collon (BEL:101). Concentration maximale: Lg:47.

[Partim → v. principalement COLUMBUS (NP).I.0.] Colombo (ITA:76783/SET:70882,MES: 2844, MER:1674,CEN:920). – Columbu (ITASRD:398/Nu:317[Ollolai]),Ca:24,Ss:14,Or:5; > Pg:7,Rm:6; > FRA:8), Colombu (ITA-SRD:368/ Ca:175,Or:156,Nu:4,Ss:1; > To:12,Ge:5), [forme italienne ou italianisée:] Colombo (ITA:76783/ SRD:208/Ca:121,Ss:46,Nu:29,Or:12); [adaptation en Sardaigne du nom catalan Colom:] Colomo (ITA-SRD:235/Or:73,Nu:67,Ca:25,Ss:13; > Rm: 16,Fi:11,Mi:6). SN cont. [Surnom des plus fréquent dans tout le domaine, motivation non explicitée:] Colom (ESPCAT MoreuRenoms 88, cal Colom (ESP-CAT) [motivation: "Ils élevaient des pigeons":] MoreuRenoms 142.

NF Coulon (BEL:1366). Concentration maximale: Ht:628.

I.0.↕ [Selon GabionNFSavoie 265, les formes itératives Cocolomb et Cocollomb, qui subsistent en Savoie et en Dauphiné, ont été formées ou introduites en Petit-Bugey aux 17e et 18e siècles.] NF cont. Cocolomb (FRA:20/Isère:16,Drôme:2), Cocollomb († FRA GabionNFSavoie 265).

I.0.3. Doc. hist. GR-25 (NN) le Coulon [s.12–13] DupasNFFlandre-Artois 104, Herbert le Colon a.1229 MorletHPicardie 398, [c.s.:] Mahius li Coulons a.1286 CensPrévôtéMons 62, Maria li Coulon a.1340 MorletHPicardie 423. – GR-26 Jehan Le Collon a.1541 BourgeoisNamur2 113 et al., Collart le Coullon Dorchymont a.1569 DoppagneNPLouette 26, Pheuillien Le Coullon a.1592 BourgeoisNamur2 114, héritage Feuillen le Collon a.1602/1603 TerriersNamur 1,320, Denis Le Colomb a.1618 BourgeoisNamur3 250, Nicolas le Collon a.1619 BourgeoisNamur3 250, Lambert le Collon a.1623 BourgeoisNamur3 250 et al., Lambert le Colomb a.1660 BourgeoisNamur3 250 et al., Jacques Le Colon a.1683 BourgeoisNamur3 250 et al. – GR-27 femme Howin le Colon a.1440 JugementsÉchevinsMetz 2,73, Jehan vinssart dit le coulon (Méligny-le-Petit, Meuse) a.1495, François le coulon (Tréveray, Meuse) a.1495 WirthAnthrLorraine 412. – GR-29 Le Coulon (Montbard) a.1359–1405 MonsaingeonNFAuxois 203, Le Colon (Montbard) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 203.

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I.0.3.4. [DĒ +.] NF cont. Del Colombo (ITA:217/Pi:126,Gr:9; Pe:32,Na:18).

n.m. "grosso uccello commestibile affine al colombo, ma più grosso" (dp. a.1337 columbatius, a.1574 DELIN 36017), pigeon ramier estimé pour sa chair (Devoto-Oli 410).] Doc. hist. IR-31 [NF:] Columbaccio a.1841 CensToscana. NF cont. Colombazzi (ITA:12/Bo:9,Pr:2), Colombassi (ITA:46/Bg:22,Al:19).

I.0.4. [DĒ +. – La préposition peut marquer un rapport de parenté, ou une relation métonymique ou métaphorique liée au lexème. Un NL non identifié reste possible. – Les latinisations peuvent correspondre à des formes vulgaires avec article.] Doc. hist. IB-31 casa de Joan de Colom a.1553 FogatgeCatalunya 2,91. I.1. [Les attestations catalanes sont des féminisations, évidentes dans le contexte, du SN du mari.] Doc. hist. IB-32 Coloma (Palma) a.1329(or.) MonedatgeStEulàliaMallorca 1r, Coloma (Palma) a.1329(or.) MonedatgeStEulàliaMallorca 22r. I.1.3. [Les attestations en -nn- de la zone picarde sont des féminisations du masculin afr. coulon n.m. (FEW 2,930b), le féminin n’étant pas attesté dans le lexique.] Doc. hist. GR-25 Heluis la Coulonne [s.13] MorletHPicardie 384, Aelis li Coulombe [a.1295– 1302] RôleArtois 138, Agnies li Coulonne [a.1356–1358] BourgeoisForaineAth 248, Adee li Coulogne a.1438 MorletHPicardie 423. I.2.3.4. [AD +. – Avec préposition marquant la relation aux colombes ou aux pigeons, probabl. surnom d’éleveur de pigeons.] Doc. hist. GR-25 As coulons Gerars [a.1253] (or.) NecrArras 44, Louchart As coulons [a.1264] (or.) NecrArras 50, demiselle Maroie as Coulons [a.1293/1296] CueilloirAmiens 34, Ansel Accoullons (Loos-en-Gohelle) BergerRépNPArtois 637, Robert Accoulons (Loos-en-Gohelle) BergerRépNPArtois 637, Marie Accoulons (Loison-sousLens) BergerRépNPArtois 635, [sans la marque du pluriel:] Vassin A Coulon (Beuvry) a.1569 BergerRépNPArtois 414, Noel Acoulon (ou Coullon) (Vincly) BergerRépNPArtois 806, Nicolas Acoulon (ou Acoulons) (Lens) BergerRépNPArtois 615, Jehan Acoullon (ou Acoulon) (Liévin) BergerRépNPArtois 623, Gilles Acoullon (Labourse) BergerRépNPArtois 603, Jean Accoullon (ou Acoulon) (Vimy) BergerRépNPArtois 792. II.(+ -ĀCEU).0. [Suffixe à valeur augmentative (surtout en Italie du Nord et du Sud) et péjorative (surtout en Toscane et Sicile); d’it. colombàccio 287

II.(+ -ĀRIU).0.18 [Partiellement d’afr.,mfr. colombier n.m. "éleveur de pigeons" (non attesté comme nom de métier par le FEW 2,930–1 avec ce sens), du moins en domaines occitan et francoprovençal où les mentions médiévales ne comportent que très peu la préposition de19, cf. MorletDENF 233. Toutefois, la référence au colombier reste la norme, cf. AstorNFMidi 250. – Pour CostantiniCognFriuli 226 et DizOnomSicilia 425, d’un surnom donné à une personne qui élevait des colombes, ou bien qui vivait près d’un colombier ou d’un lieu fréquenté par les colombes. Cf. aussi ait. colombière adj. "persona addetta alla cura dei colombi viaggiatori" (a.1422, DEI 1018). – Toutefois,

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« Per colombaccio si tenga presente l’Olina (cit. in Batt.): “il colombo salvatico maggiore dicesi a Roma piccione da ghianda, in Toscana colombaccio” » (DELIN 360). On écarte comme détoponymiques les NF catalans Colomer (ESP-CAT:11467/B:3964,V:2843,Gi:2002,Ai:628, Cs:459; FRA:943/PyrOr:400,Hér:56,Aude:38) et Colomé (ESP-CAT:3735/B:2069,V:733,Gi:307,Ll:104; > Se:122; FRA:224/PyrOr:78,HGar:29,Aude:22), qui sont issus du mot catalan colomer n.m. "pigeonnier", très fréquent dans la toponymie mineure de Catalogne en faisant référence à des lieux où existaient des élevages de pigeons, cf. DicApellidosEsp 264–5. Quant aux NF fr. Couloumé (FRA:100/PyrA:53,Land:14,Gir:6) et Colomez (FRA:7/ PyrA:3,Gers:1,Ariège:1), nous les analysons comme détoponymiques, notamment d’après le nom de commune Couloumé-Mondebat (FRA/Gers). Par contre, MorletDENF 233 se trompe en y associant les NF Colmer (FRA:29/Marne:19,Somme:4,Oise:2,Mos:2) et Colmaire (FRA:217/Somme:99,SeineMrt:6; RP:69) dont l’aire de distribution est très nettement picarde et champenoise. On notera cependant les mentions GR-12 Arnaut del Colombier (Le Taur) a.1335 LEstimesToulouse 244; GR-13 ma donna Maria del colombier [a.1460] Pansier 2,200. – La situation est différente en domaine d’oïl avec des mentions plus explicites comme GR-21 Gile du Coulombier a.1296(or.) TailleParis 257, Pierre du coulombier a.1298(or.) TailleParisMs; GR-25 Marion dou Colombier a.1302 LoiTournai2 409. Quant à la mention Perrot de coulombiers en Brie a.1298(or.) TailleParisMs, elle fait référence à un toponyme particulier de la Brie.

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Colombaro étant également le nom de deux centres habités (prov. de Brescia et de Modena), le NF Colombaro est prob. détoponymique en partie; c’est l’opinion du CI 500 et de RapelliCognVeronese 273 qui y voient les top. Colombara et surtout Colombaro, assez fréquents, ou du terme colombara "colombaia, piccionaia" qui en est à l’origine20.] Doc. hist. [Souvent par référence à un colombier, malgré l’absence de préposition:] GR-12 cossol en Jo. Columbier a.1287 GermainHistMontpellier 1,395, cossol en Esteve Columbier a.1311 GermainHistMontpellier 1,400, cossol en P. Colombier a.1331 GermainHistMontpellier 1,406, cossol lo senhor en Johan Colombier jove a.1376 GermainHistMontpellier 1,427 et al., les heretes de P. Colomer (Foix) a.1390(or.) RôleComtéFoix 55a, Ramon Colomier (Foix) a.1390(or.) RôleComtéFoix 48b, Johan Colomier (Varilhes) a.1390(or.) RôleComtéFoix 84a. – GR-13 Petrus Columber a.1244(or.) CartLéoncel 132. – GR-14 Joh. Columber (Lezoux) a.1357 DocLivradois 3,54, Bernard Chirot surnommé le Moine beaufrère dud. Colombier a.1529 DocLivradois 1,60, N. Columbier a.1534 DocLivradois 2,80, Mathieu Columbier notaire royal chastellain de Viveyrolz et Baffie (Viverols) a.1540(or.) DocLivradois 2,73. – GR-28 Guillaume Coulonnier d’ileuc (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,243. – GR-31 Tevenez Columbiers a.1342(or.) TailleLyon 237. – GR-32 Petro Columberio (Chablais/Valais) a.1280/1281 FinanzaSabauda 1,335, Io. Columber marescallus a.1411(or.) RegGenève 1,2721,22.

IR-13 Pietro Pitotto d.° Colombaro di Ziracco a.1682, Leonardo di Lorenzo Colombaro q. Valent. q. Gio. Botta da Ziracco sposa Giovanna di Mattia Colombaro pure da Ziracco a.1713, Zuanne q. Batta Collombaro in locho di Zuane Tam a.1719, Grazia Colombaro (Cerneglons) a.1817 tous CostantiniCognFriuli 226. NF cont. Colombaro (ITA:439/Vi:98,At:77,To: 40,No:19; Ud:59; Ch:56), Columbaro (ITA:110/Pe: 89,Ch:8), Colombraro (ITA:47/Cz:44), [var. piémontaise:] Colombero (ITA:395/Cn:350,To:35; > FRA:221/Var:55,BRhône:47,AlpesM:33); Colombari (ITA:1880/Vr:379,Bo:329,Fe:320,Fo:159,Re: 109,Mn:67), Colomberi (ITA:12/Cn:11; > FRA:3/ AlpesM:2). – [Forme plur. de colombaio:] Colombai (ITA:101/Pi:33,Li:21,Lu:7; Na:28,Sa:3; > FRA:25/BRhône:18).

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C’est la raison pour laquelle on écarte également le NF De Colombari (ITA:5/Rm:5) doté de la préposition de marquant la provenance ou la proximité. Sont très majoritairement d’origine toponymique, avec référence aux très nombreux colombiers dont les NL Coulombiers (FRA/Sarthe, Vienne), les NF Colombier (FRA:3944/HVienne:323,Tarn:144; Char:132,CôtesAr: 135; Nord:140,Aisne:104,Somme:102; Rhône:243,Loire: 172,Isère:134), Coulombier (FRA:287/Manche:60,CharM: 27,Vienne:20, Gir:17,Calv:16) et surtout, avec la préposition du, les NF Du Colombier (FRA:15/Nord:2,PCal:1, LoirCh:2; RP:8), Du Coulombier (FRA:5), Du Colombier (FRA:240/HVienne:73,Ardch:54,Gir:12; LoirCh:16; Rhône:19,Isère:19), Ducoulombier (FRA:679/Nord:487, Somme:17,Aisne:10; RP:79), cf. BillyDicNFPuyD 1, 102–3, MonsaingeonNFAuxois 203, etc. Autres NF détoponymiques qui se rattachent à des noms de commune comme Coulommiers (FRA/SeineMrn, FRA/LoirCh), Coulmier-le-Sec (FRA/CôteOr) et Coulmiers (FRA/Loiret), représentant diverses formes topo-

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II.(+ -ĀRIU).1. [Pour CostantiniCognFriuli 226, de vén. ou frioul. colombèra n.f. "piccionaia, ricovero per colombi", s’agissant d’un SN lié à l’élevage de colombes ou d’un SN donné à une personne qui vivait près d’un colombier bien visible, en évidence. Colombèra est aussi un toponyme qui n’est pas rare dans la zone de l’Alto Livenza, par ex. à Nave et à Aviano (Fadelli, inf. pers.) 23.] Doc. hist. IR-13 m.° Giovanni Colombara vetraio in Udine a.1546 CostantiniCognFriuli 226, Paola Colombera di Sebast. industrante da S. Odorico (Sacile) a.1824 CostantiniCognFriuli 226. NF cont. Colombera (ITA:558/So:193,Vc:33, Mi:21,To:14; Tv:159,Ve:46; > FRA:57/LotG:33, Gir:8) 24. nymiques issues de fr. colombier : Couloumier (FRA: 3/Nord:2), Couloumiers (FRA:31/HGar:27), Coulommier (FRA:8/MaineL:4), Coulommiers (FRA:7/Manche:3), Coulomier (FRA:1), Coulomiers (FRA:2), Coulmier (FRA:217/Marne:139,Aube:13,Cher:10,IndreL:9), Coulmiers (FRA:3/Eure:2), cf. MorletDENF 246. 23 Par contre, dans le Sud-ouest de la France et en Gascogne particulièrement, les NF Couloumère (FRA:32/ Land:18,Gir:6), Couloumères (FRA:2/Land:1) et Lacouloumère (FRA:33/Gir:14,Land:13) sont des noms d’origine plutôt toponymique, liés aux nombreux lieux-dits désignant des colombiers ou des maisons à colombiers, cf. GrosclaudeNFGascons 89. Il en va de même pour les NF béarnais Colomès (FRA:593/HPyr:176,Gers:116,Gir: 76,HGar:30,Land:22,Aude:20) et Couloumès (FRA:4/ Aude:2,Gir:1), auxquels nous adjoignons le NF Colomiès (FRA:268/Aude:91,HGar:46,Hér:23,HPyr:16), cf. notamment AstorNFMidi 250. 24 Avec RapelliCognVeronese 273, on tient pour d’origine toponymique le NF nord-italien Colombara (ITA:1237/

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II.(+ -ĀRIU + -ŌNE).0. [Comme le précédent, peut-être dérivé anthroponymique à connotation augmentative de colombaro au sens d’éleveur de pigeons. Le top. Colombarone à Broni (ITA/Pv) ne paraît pas être le NL éponyme de ces NF plutôt toscans et ombriens.] NF cont. Colombaroni (ITA:50/Fo:16,An:15, Rm:12), Colombaioni (ITA:107/Pi:39,Li:22,Rm: 18,Fi:9) 25.

252, Collombat (Lovagny) a.1365 GabionNFSavoie 265, Guillarme Columbat a.1403/1409 DocForez 333. – GR-32 Johannes Collumbat a.1399 LBourgeoisFribourg 53. IR-13 nob. Francesco Colombatti q. Ropretto di Udine a.1509, Michele d.° Colombat di Marignana a.1523, ser Francisco Columbato a.1528, Morando Colombatto di Piran fittuale nobb. Colloredo a.1543 CostantiniCognFriuli 226, ser Apretto Cholombatto a.1563 Corgnali, nob. Gio. Batta Colombatto q. Perso citt. di Udine a.1640, Repretto Colombatti notaio di Udine a.1667, in casa delli infras.ti Nobb. Colombatti (Udine) a.1682, nob. Carlo Colombatto (Udine) a.1752 CostantiniCognFriuli 226, Colombati (Cividale) [a.1792–1794] Corgnali, Signorina Elena Colombati d’anni 24 possidente di Castions a.1816 CostantiniCognFriuli 226. NF cont. Couloumat (FRA:27/PyrA:23,HGar: 1; > Ardn:3), Coulouma (FRA:61/Hér:22,Aude: 20,HGar:5), Couloumas (FRA:1/Aude:1). – Colombat (FRA:607/Loire:202,Rhône:69,Drôme:53; MeurtheM:43; > ITA:5/To:5), Collombat (FRA: 311/HSav:78,Isère:42,Rhône:31,Ain:23,Loire:23, Sav:11; SUI/Ge RépNFSuisse 362), [ancien c.s.:] Colombaz (FRA:6/BRhône:2,Isère:1,AlpesM:1). Colombatto (ITA:689/To:615,Cn;54,Im:5), Colombato (ITA:5/To:3,Vc:2); Colombatti (ITA:67/ To:36,Ve:5,Pg:5).

II.(+ -ĀRIU + -OTTU).0. [Comme le propose CostantiniCognFriuli 225–6, prob. dérivé augmentatif du précédent.] Doc. hist. IR-13 Colomberotto (presenti a Fiaschetti di Caneva) a.1600 (Luchini, 1997) CostantiniCognFriuli 225–6, Maria Colomberotto di Giuseppe villica di Cavolano a.1818 CostantiniCognFriuli 225–6, Antonio Colomberot di Osvaldo, villico di Sacile a.1826 CostantiniCognFriuli 225–6. NF cont. Colomberotto (ITA:144/FRI/Pn:46). – Colomberotto (ITA:144/Tv:82; > FRA:23/Aisne: 1226) 27. II.(+ -ATTU).0. [Suffixe à valeur diminutive, formant spécialement des désignations de jeunes animaux, cf. notamment afrcomt. colombat n.m. "pigeonneau" (s.14, TL, s.v. colombet, FEW 2, 931b), aocc. colombat, colomat "petite colombe, pigeoneau" (Toulouse) couloumbat (Raynouard 2, 439; FEW 2,931b). – En Italie et particulièrement dans le Piémont et dans le Frioul, dérivés avec le suff. péjoratif –atto (CI 500; CostantiniCognFriuli 226).] Doc. hist. GR-11/12 Colomat de Sente Colome a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 21. – GR-31 Andrea Columbat a.1307(or.) MaillardNPLyonnais n°293, [c.s.?] Juhans Columbas a.1342(or.) TailleLyon Vi:345,No:229,Pd:131,Al:110,Mi:62,Bo:60,To:40,Ge:29, Ve:29,Vr:28,Pv:27,Fe:27,Vc:19). On considère aussi les NF Colombaria (ITA:5/Pg:4) et Columbaria (ITA:31/Pg: 24,Rm:6) comme des détoponymiques. 25 Quant au NF creusois Colombéron (FRA:61/Creuse:26, IndreL:5; CôteOr:15) et Colombeyron (FRA:24/Creuse: 22), il est sans doute issu d’un dérivé de colombier non figé en toponymie. 26 Le NF Colomberatto (FRA:2/LotG:2), inconnu en Italie auj., doit en être une forme altérée. 27 Par contre les NF véronais Colombaroli (ITA:80/Vr:45, Mi:16,Mn:9) et Colombarolli (ITA:89/Vr:63,Mi:11,Ve: 10) sont nettement détoponymiques, issus du nom de localité Colombarolo, comm. de Voltido (ITA/Cr), cf. RapelliCognVeronese 273.

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II.(+ -ELLU).0. [Suffixe à valeur diminutive; d’afr. colombel n.m. "petit pigeon" (s.13, FEW 2, 931a28), mfr. coulombeau, mfr., nfr. colombeau (ibid.). Pour les NF normands, on ne retient que la seconde proposition de FournierNFNormandie 74, à savoir SN issu d’afr. colombel "petite colombe", ou dérivé de colomb "pigeon" évoquant la profession d’éleveur de pigeons29; il se pourrait toutefois que dans quelques cas, il s’agisse du patronyme issu de l’hypocoristique médiéval Colombel → COLUMBUS (NP).] 28

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Secondairement afr. columbel n.m. "sorte de bateau" (a.1282, FEW 2,931a), sans incidence sur les surnoms médiévaux. La première proposition délexicale fait appel à afr. colombel "petite colonnette" évoquant une caractéristique du lieu d’habitation, ou éventuellement une profession comme celle de tailleur de pierre; cette hypothèse métonymique nous paraît peu crédible du point de vue motivationnel.

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Doc. hist. GR-21 Guillelmus Columbel (Cohardon) [a.1115] CartThiron 1,21, Guillaume Coulombel a.1438 RôleParis 291 et al. – GR-22 [C.s.:] Johannes Columbels [a.1120–1190] CartAbsie 70, Pepinus Colombels [a.1120–1190] CartAbsie 71 et al., Johan Columbea (La Rochelle) a.1259 Fexer 240. – GR-23 Jehan Columbel choriste (Vitré) a.1493 CartLaval/Vitré 3,375. – GR-24 Columbel de Bruno Fai a.1180 RôlesNormandie 1,6, Alexandro Colombel (= Alexandro de Columbell) a.1195 RôlesNormandie 1,54, Eudone Colombel a.1195 RôlesNormandie 1,67 et al., Guidoni Columbel a.1198 RôlesNormandie 2,10 et al., Ranulfus Columbel a.1198 RôlesNormandie 2,8830, Guillelmi Columbel (Bretteville-en-Saire) a.1272 FournierNFNormandie 74, Estienne Colombel (Rouen) a.1334 CartLouviers 2/1,47, Guillemot Coulombel (Rouen) a.1409/1410 DelisleClasseAgricole 455 (n.305), Jehan Coulombel (Rouen) a.1413 FournierNFNormandie 74, Johannem Coulombel [a.1438] DocVerson 2,80, Jehan Coulombel a.1451 DocVerson 2,173 et al., Coulombel (Saint-Lô) a.1556 FournierNFNormandie 74, la veufve Louis Colombel (Lisieux) a.1684 FournierNFNormandie 74. – GR-25 Colombel (Ponthieu/Vimeu) a.1311/1312 Vasseur,RIO 4,43, Coulombiax (Ponthieu/Vimeu) a.1311/1312 Vasseur,RIO 4,43, Pierres Coulonbel a.1415/1416(or.) ComptesBoulogneMer 11, Antoine Coulombel (Royon) a.1569 BergerRépNPArtois 740 et al. – GR-28 Thiébaut Coulombel a.1429 RegTroyes 198. – GR-31 (M.e) Columbial a.1518 DocMidi 356. [Dérivés de la forme Colon:] GR-21 Massy Coulonneau (= Macy Coulonneau) a.1319(or.) ComptesBlois 212;261. – GR-23 [NF:] Coulonneau (Boussay, LoireA) [a.1891–1915] Fordant 1050. – GR-26 Lambert Couloniaux (TreignesMatignolle) a.1682 SourcesSambreMeuse 840. – GR-29 Coloneaul (Montbard) a.1341 MonsaingeonNFAuxois 203. IR-40 Goffridus Columbellus [s.12] CatalBaronum 11. NF cont. Colombel (FRA:3196/SeineMrt: 845,IlleV:497,Eure:276,CôtesAr:229,LoireA:101, Somme:88; BEL:3), Collombel (FRA:94/SeineMrt: 26,Eure:11,IlleV:8; CôteOr:8), Coulombel (FRA:

1350/PCal:285,Somme:247,CôtesAr:195,Oise:116, SeineMrt:67; BEL:1), Colombeau (FRA:454/HVienne:136,MaineL:64,LoireA:41,Char:34; BRhône: 26), Collombeau (FRA:7/EureL:7), Coulombeau (FRA:233/EureL:46,Vienne:33,Loiret:23,Eure:16; BEL:1), Coulombeaux (FRA:15/Vend:8) 31. II.(+ -ELLU).0.3. Doc. hist. GR-24 Enguerrant Le Coulombel [+a.1350] DocVerson 2,30, Johannes Le Coulombel a.1399 DocVerson 2,40–41, Jehan Le Coulombel a.1451 DocVerson 2,149 et al. II.(+ -ELLU).2.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-21 Nicolas de Coulombiaus baudreer a.1297(or.) TailleParis 115, Asceline de Columbiaus (= Dame Asceline de coulombiaus a.1299 (or.) TailleParisMs) a.1297(or.) TailleParis 89. II.(+ *-HARD-).0. [Dérivé avec le suffixe péjoratif -ard, cf. GabionNFSavoie 26532, à rapprocher formellement d’aun., saint. colombard n.m. "cépage blanc, à petites graines séparées ovoïdes", SeudreS. coulombard, prob. à cause de la couleur (FEW 2, 931b); selon AstorNFMidi 250, le NF Colombar représente plutôt un top. du type Colomars, avec suffixe -ar désignant le site du colombier. D’un dérivé italien en -ardo, essentiellement piémontais33.] Doc. hist. GR-29 Gillot Colombart a.1450 FeuxBeaune 5,116. NF cont. Colombard (FRA:61/BRhône:25,Vaucl: 15,AlpesM:10). – Collombar (FRA:66/Marne:34, Aube:21,HMarne:7), Colombart (FRA:2/PCal:1, Somme:1), Colomba dit Colombar (FRA:1/Mos: 1). – Colombar (FRA:100/Rhône:24,BRhône:10; Nord:8), Collombar (FRA:66/HSav:2 GabionNFSavoie 265), Collombard (FRA:3/Ain:3), Collombart (FRA:3/Ain:3). Colombardo (ITA:56/Cn:23,At:21) 34. 31

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Peut-être le même que GR-41 Rannulf de Columbels a.1086 Hildebrand,ZrP/8 333.

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À noter aussi les NF guadeloupéens Coloneau (FRA:2/ Guad:2) et Coloneaux (FRA:25/Guad:13; RP:12). Nous préférons ne pas suivre GabionNFSavoie 265 qui associe aux NF Colombar(d) les NF Colombert (FRA: 215/CôteOr:32,Rhône:14; LoireA:29,Orne:28,Fin:27, Calv:11) et Collombert (FRA:26/Sav:20; RP:6). Le NF breton Colomber (FRA:9/Fin:7,Morb:2) invite à y voir, du moins sur la façade ouest, une var. du NF breton Collober(t) d’autre origine (DeshayesDicNFBretons 244). DizOnomSicilia 425 ne cite que des top. Colombardo. On écarte par contre les NF italiens Colomberti (ITA:8/ Rm:4,Na:3) et Colombesi (ITA:25/Pg:24) qui n’ont très prob. aucun rapport avec COLUMBUS; le premier semble

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II.(+ *-ĪCCU).0. [Avec suffixe gascon -ic, à valeur plutôt diminutive (RohlfsGasc § 560, Ronjat § 677).] NF cont. Colomic (FRA:11/HGar:10,HPyr:1).

II.(+ -ITTU).0. [Pour le catalan, DCVB ne donne que le diminutif féminin; d’occ. colombet n.m. "pigeonneau, tourtereau" (dp. s.12, Raynouard 2, 439; FEW 2,931b) 37.] Doc. hist. IB-23 [Génitif lat. ou + -ĪNU ?] Bernardo Colometi a.1297 DocMontalbán 2,323. GR-29 Stephanus dictus Columbeth filius quondam domni Servonis dicit Tireguerre a.1239 CartSalins 101, Stephanus Columbaz rector S. Brigide [s.14/15] ObBesançon 140, Denisot Colombet (= Denysot Colombat a.1470) a.1400 FeuxBeaune 6,137;6,151, ortum heredum Stephani dicti Columbey a.1409(or.) TestamentsBesançon 2,20a, [NF:] Colombet (Flavigny-sur-Ozerain) a.1426–1444 MonsaingeonNFAuxois 203 et al., Pierre Colombat a.1470 FeuxBeaune 6,145, Colombat (Vitteaux) a.1700 MonsaingeonNFAuxois 203. – GR-31 Giroudus Colunbet a.1273 FinanzaSabauda 3,67, Pieros et Lorenci Colonbet qui furent fil Estient Colonbet a.1341 DocMidi 61, Piero Colombet (Lyon) a.1387 DocLyonnais 289, Columbet (Rochetaillée) a.1388 DocLyonnais 135, Johan Colombet affannour a.1388 LVaillantLyon 106 et al., Poncet Colombet a.1417(or.) RegConsulLyon 87. – GR-32 Remy Collombet de Montebour a.1552 LHabitantsGenève 1,25, Jean Colombet a.1572 LHabitantsGenève 2,61 NF cont. Colomet (ESP-CAT:9/Bal:938). Coulombet (FRA:29/Nord:11,MeurtheM:8,PCal: 6), Coulombez (FRA:148/Ess:59,PCal:53); [var. limousine selon MorletDENF 246:] Colombeix (FRA:117/Dord:43,LotG:5,Gir:4; Char:13,Vienne: 7,IndreL:6; RP:23). SN cont. Colomet (ESP-CAT [SN des plus fréquent dans tout le domaine catalan], MoreuRenoms 88).

II.(+ -ĪNU).0. [D’aocc. colombin adj. "de pigeon, de colombe" (Raynouard 2,439) 35; d’un dérivé anthroponymique en –in d’afr. colon, colomb n.m. "pigeon" (dp. s.9 coulon, FEW 2,930b), mais on notera que AndréOiseaux 59 mentionne un étymon secondaire lat. COLUMBĪNUS n.m. "pigeon domestique" (dp. Martial, fin 1er s.), sans doute par hypostase de pullus columbīnus "pigeonneau", désignant l’espèce sans distinction d’âge ni de sexe. Pour le REW § 2064, le terme n’aurait gardé en roman qu’un sens chromatique (couleur du pigeon), mais Rolland II,124 cite vén. colombin "pigeon domestique", cf. it. colombino dim. de colombo (GDLI 3,306).] Doc. hist. GR-14 [Prob. avec r euphonique:] Petrus Columbrinus [a.1060] CartVigeois 25, Bernardus Columbrinus [a.1080] CartVigeois 28, Petro Columbrino [a.1082] CartVigeois 30, alodo de Johanne Columbrino a.1092 CartVigeois 33. – GR23 Estienne Colombin a.1369/1370(or.) ComptesTours 2,66. – GR-32 Jean Colombin et (…) cousturier habitans a.1572 LHabitantsGenève 2,18. – GR-33 Perrodino Columbin (= Perrodo Columbi a.1475/1476(or.)) (Val d’Aoste) a.1476/1477(or.) ComptesGrandStBernard 243;242. IR-11 Stephan Columbin (aus Campodolcino) (Glion) a.1673 HuberRätNb 69–70. – IR-12 Ant. detto Colombin (Deggiano) a.1559 CesariniCognTrentino 99. – IR-23 Franciscus Colombinus (Rossa) a.1693 HuberRätNb 69–70. – IR-24 Ioseph Columbinus a.1544 ParaticiPiacenza 100. – IR-25 don Giò Batta Colombini (Verona) a.1831 RapelliCognVeronese 273. II.(+ -r- + -ĪNU).0. [Dérivé avec intercalation de l’infixe -r-. En Sicile, le NF Colombarini est considéré comme un dimin. de Colombari au sens de "éleveur de pigeons" (DizOnomSicilia 425). ] NF cont. Colombarini (ITA:303/Tp:24,Ct:2,Sr: 2; Ta:2,Ba:2) 36.

II.(+ -r- + -ITTU).0. [Dérivé avec intercalation de l’infixe -r-. Sous réserve, dérivé anthroponymique de colombaro au sens d’éleveur de pigeons.] NF cont. Colombaretti (ITA:55/Ps:28,An:16, Rm:5).

être issu d’un NP germ. en -behrt, le second est doté d’un suffixe de type ethnique. 35 Pour Fexer 239, d’origine obscure. 36 Par contre en Émilie-Romagne, le NF Colombarini (ITA: 303/Bo:177,Mo:34,Fe:18; Tp:24) correspond prob. à l’adj. ethnique du top. Colombaro, commune de Formi-

gine (ITA/Mo) ou de Colombara, localité de Monte San Pietro (ITA/Bo), cf. CI 500. 37 Sens secondaire à noter : aveyr. couloumbet n.m. "petit pain qu’on donne à Noël à chaque membre d’une famille" (FEW 2,931a). 38 Données Censo 1995 : ESP-CAT/Ml:11 [très localisé à Majorque].

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II.(+ -ŌNE).0. [D’occ. colombon n.m. "pigeonneau" (dp. ca.1220, Levy 1,282; FEW 2,931b), it. colombone, non attesté dans la lexicographie italienne (Ø GDLI) et donc prob. avec suffixe augmentatif.] Doc. hist. GR-13 Gregori Colomboni (= Gregori Colonbon a.1536) (Taillard) a.1526(or.) DocMidi 473, Anric Columbon (Taillard) a.1527(or.) DocMidi 473. NF cont. Colombon (FRA:173/BRhône:39, AlpesM:30,AlpesHP:10,Var:10), Collombon (FRA: 147/AlpesHP:65,BRhône:18,Var:9), Coulombon (FRA:10/BRhône:9 'Provence' Mistral 1,607a). – Colombon (FRA:173/Isère:36,Rhône:19) 39, Collombon (FRA:147/Rhône:17,Isère:4). Colomboni (ITA:30/Ps:25,An:2).

III.(TRES +).2. [Avec fr. trois adj. num. card. (dp. a.[980] treis, TLF 16,654–5). Sans doute d’un nom d’enseigne.] Doc. hist. GR-26 [Comp. le nom de maison Au colon blanc a.1669 loc.cit.:] Helwide des Trois Collons a.1438 RenardAnthrLiégeoise 277.

II.(+ -OTTU).0. [Sous réserve: le suffixe -ot peut provenir de -ITTU dans les parlers français de l’Est. En Italie, simple dér. en -otto, mais aussi de piém. colombòt n.m. "piccione Columba", fig. "persona semplice e inesperta" (REP 447–8).] NF cont. Colombot (FRA:63/HSaône:16,Aisne: 7;RP:21). – Colombot (FRA:63/Isère:5; ITA:8/Ao: 8) 40. Colombotto (ITA:70/Cn:36,To:22); Colombotti (ITA:31/Mi:20,Pr:5,At:4).

III.(GRANDIS +).0. [Avec fr. grand adj. (dp. a.881, TLF 9,417).] Doc. hist. GR-26 [Plutôt dér. de Nicolas ?] Gilotea Gran Colon [a.1390–1394] PonthirSobrMontegnée 76, Gile Grand Colon PonthirSobrMontegnée 76. III.(PETTĪTUS +).0. [Avec fr. petit adj. (dp. a.775, FEW 8,342b; TLF 13,183).] Doc. hist. GR-26 [Peut-être dér. de Nicolas ?] Nicolai dicti Le Petit Colon a.1729 ObAndenne 360. Weinhold (1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Vitoria; Madrid; Sevilla; Wirth; Müller; Pisa; Minervini. – Synthèses: Galicien/Boullόn; Asturien/Cano; Castillan/Ramirez, Lagüens; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Italien; Sarde/Wolf. – Révision : Cano, Kremer.

II.(+ *-WALD-).0. [À rapprocher d’occ. colombaud adj. "couleur de pigeon" (s.19, Mistral 2, 606c; dauph. "var. de raisin …", dp. s.19, FEW 2, 931b), "qui tient du pigeon" (AstorNFMidi 264).] NF cont. Colombaud (FRA:113/Gard:57, BRhône:29), Colombau (FRA:5/HAlpes:2,Loire: 1;Land:1 'Provence' Mistral 1,606c), Colombaut († FRA 'Ouest' MorletDENF 233), Coulombeaud (FRA:2/BRhône:2).

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Situé erronément dans l’Ouest par MorletDENF 233. Dans le triangle des départements Mayenne/Orne/Sarthe, on rencontre le NF tout à fait indigène Colombu (FRA: 140/May:35,Orne:33,Sarthe:23,MaineL:17), déjà présent durant la période initiale 1891–1915 (FRA:25/May:11, Sarthe:6,Orne:2), qu’il est difficile d’analyser comme un dérivé en -ŪTTU. Aucune variante Colombut n’est attestée. En domaine occitan, on note encore un NF Columbus (FRA:67/PyrOr:12,Var:9,Hér:8; VOise:19), non présent durant la période 1891–1915 (3 en 1916–1940), qui ne peut être qu’une forme latine ou latinisée, peut-être d’origine étrangère.

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COLUMBUS (NP m.)

COLUMBUS (lat.) (NP m.) Structure A. COLUMBUS (lat.) (NP m.). A.I.0. A.I.0.4. [DĒ +] A.I.2. A.I.2.4. [DĒ +] A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -ĪNU).0. A.II.(+ -ĪNU).0.4. [DĒ +] A.II.(+ -ĪNU).2.4. [DĒ +] A.II.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +] A.II.(+ '-ULU).0. B. COLUMBĀNUS (lat.) (NP m.) B.I.0. B.I.1. B.I.2.4. [DĒ +] B.II.(+ -ICCU).0. C. COLUMBA (NP m.) C.0.1.

0. [Sous l’entrée COLUMBUS sont réunies − non sans arbitraire − les différentes formes du nom d’un seul saint, qui ont créé des traditions anthroponymiques diverses. Les huit occurrences du cognomen lat. Columbus (KajantoCognomina 330–1, → COLUMBA n.1) ne justifient pas l’hypothèse de sa continuité, à la différence du féminin qui s’est perpétué comme hagionyme. – Sous → A., la forme COLUMBUS et ses dérivés 'organiques'; sous → B. la forme COLUMBĀNUS, formellement dérivée du premier, mais en réalité formée à partir de → C., et dès le début variante importante de la dénomination officielle du saint; sous COLUMBA NP masculin, important dans la tradition officielle du nom du saint, point de départ des deux autres variantes; à peu près inexistant en anthroponymie, il ne justifie pas une entrée à part.] A. COLUMBUS (lat.) (NP m.). A.0. [Si formellement le NP masculin était facile à créer soit à partir du lexème soit à partir du NP 299

COLUMBUS (NP m.)

féminin Columba, la diffusion géographique révèle une réticence devant le NP masculin en zone lexicale de columbus, à cause sans doute des caractéristiques plutôt féminines du potentiel métaphorique du lexème. L’exception est le Nord-Ouest italien (et zones contiguës), où le rayonnement d’un grand saint a pu vaincre ces réserves (NPI 285–6). Deux saints importants d’origine irlandaise ont pris, à leur entrée au couvent, le nom de moine Columba : l’aîné, apôtre d’Écosse, † a.597, et Columba le jeune alias Columbus alias Columbanus, fondateur de monastères entre Vosges et Appenin, † à Bobbio a.6151. – Ce nom de moine ne représente pas un NP préexistant, mais le lexème du latin classique qui est de genre féminin (peutêtre traduction en latin correct du vocable gaëlique correspondant). – La confusion des formes parait due à la réaction contre la forme féminine d’un nom d’homme. Dès le début de la tradition, les langues vulgaires de la région semblent avoir créé une forme jugée plus normale comme NP masculin, et correspondant exactement au lexème, également masculin; ForcelliniOnom 1,408a suit cette tradition et classe le saint sous Columbus (suivi par DauzatDNFF 141) 2; mais généralement, la tradition du propre nom du saint s’est fixée sous les formes Columbanus → B.), et la forme de départ Columba (→ C.). Entre 677 et 730, deux moines Columbus de l’abbaye provençale de Lérins3 sont peut-être les premiers reflets, en milieu monastique, du rayonnement du nom de Columba de Bobbio. – Cf. Gallia Christiana 3,1194; DHGE 13, 314–20;342; Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie 3,2, 2195.

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Seule la vita du premier, personnage de sang royal, est assez détaillée pour rapporter le fait de l’imposition d’un nom de moine (DHGE 13,342), mais c’était sans doute une coutume à présupposer aussi dans le cas du second Columba. Cf., pour l’aîné des deux saints, l’entrée de l’Enciclopedia Universal Ilustrada Europeo-Americana 14,184a: «Colombo, Columbo, Colomba, Columba y Colmkill»; dans le texte en plus: «Columbano». Dans l’histoire de l’abbaye, célèbre à l’époque, des îles de Lérins près de Cannes; le premier vers 677 («perversos quondam monachos … quorum antesignani erant Arcadius & Columbus»), le second, victime des incursions sarrasines vers 730 («Interim barbari monachos … caede mactant, unaque cum iis Columbum», Gallia Christiana 3,1194), est le martyr auquel se réfère DauzatDNFF 141b).

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COLUMBUS (NP m.)

À côté du bloc formé par le Nord-Ouest de l’Italie, la Rhétie4 et la zone francoprovençale, zone d’activité de saint Columba(nus), l’autre aire d’implantation de COLUMBUS comme premier nom est l’Aragon. Une vue monogénétique doit présupposer une relation directe (facilement possible en milieu monastique) qui ait importé l’hagionyme de la zone italienne; ou bien il faut admettre la polygenèse et croire que COLUMBA NP f. (attesté dès le 10e siècle en Aragon) a provoqué la création de COLUMBUS NP m. Or, la distribution de COLUMBA et COLUMBUS comme NP est plutôt complémentaire: dans les zones du NP masculin, le NP féminin est peu fréquent, et par conséquent peu capable de créer le masculin. Hors du territoire catalan, existe le NF Colomo, qui s’enregistre surtout en Castille-León, Jaén, Pays basque et Navarre et qui pourrait représenter la continuation du nom latin Columbus en territoire de langue castillane (DicApellidosEsp 264–5). En ce qui concerne le NF Colón, peu fréquent et dispersé en Espagne, il ne faut pas nécessairement penser à une parenté avec le célèbre Christophe Colomb, sauf pour quelques familles qui peuvent prouver généalogiquement qu’ils descendent de l’explorateur; dans la majeure partie des cas, le NF procède prob. d’une castillanisation du NF catalan Colom (DicApellidosEsp 264–5). Pour les COLUMBUS seconds noms, les critères du départage entre patronyme et surnom lexical sont: 1. d’ordre formel (par ex. les génitifs latins à valeur patronymique; par contre, l’article accompagne le surnom lexical), 2. d’ordre géolinguistique (la distribution fait classer NP les Columbus attestés en zone lexicale de PALUMBA/-US). – En catalan, occitan, dans la majeure partie du domaine français (GR-20) et en sarde, Columbus premier nom est à peu près inexistant, face à une très riche documentation de SN, qui, par conséquent, sont ou des masculinisations du matronyme (Columba est très fréquent comme NP f. catalan, et bien représenté en 2e position accompagnant des NP mascu-

lins), ou bien des surnoms issus du lexème (cf. pour le catalan moderne, MoreuRenoms 88: colom, -et «ocupen el primer lloc de les freqüències»). Devant l’impossibilité de trancher, la préférence a été donnée au critère formel: les formes Colom comme second nom en zone d’absence de premier nom sont réunis sous le lexème masculin (→ B.0.). – La région francoprovençale est par contre un foyer très ancien de Columbus, et elle fait bloc avec l’Italie du Nord et le rhétoroman; la totalité des matériaux est réunie sous A., sans exclure qu’il puisse y avoir une forte proportion de SN lexicaux. Le cas des Grisons est douteux, vu la presque exclusivité des seconds noms: la contigüité avec l’Italie du Nord et l’attestation de COLUMBUS dans l’ancienne Rhétie de HuberRätNb, font opter, non sans hésitation, pour le NP. KajantoCognomina 109; ThLLOnom 2,538; ForcelliniOnom 1,408a; Ø VasconcellosAntrPort; MachadoDicOnom 435; DicApellidosEsp 264–5; GallarínDHNAE 262; DauzatDNFF 141; MorletDENF 233,246; GabionNFSavoie 264–5; Herbillon/GermainNFBelg 181; GermainNFWallonie 266; HuberRätNb 69–70; CostantiniCognFiuli 226; DeFeliceDCI 105; CI 500–2; NPI 285–6; CesariniCognTrentino 99; LuratiCognLombardia 196; FerrariCognCremona 254; DizCognPuglia 154–5; DizOnomSicilia 425–6; MaxiaCognSardo-corsi 140; PittauCognSardi3 244–5.]

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HuberRätNb 69b donne un chiffre de 105 occurrences, non spécifiées, de Columba/Columbus av. a.1000, dans les limites il est vrai de la Raetia II romaine (qui vont jusqu’au Danube et à Salzburg!); les fréquences qu’il présente pour la zone linguistique des s. 8 et 9, donnent (p.19) 8 Columba NP f. et (p.20) 1 Columbus, 1 Columbanus.

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A.I.0. [Des formes romanes issues du NP lat. Columbus qui s’est affirmé dans les milieux chrétiens parce que le colombe symbolisait les qualités chrétiennes d’innocence, de pureté et de mansuétude (DeFeliceDCI 105) 5. Sa fortune est donnée par la diffusion antique du NP Colomb, soutenu par le culte des saints et par les significations allégoriques assumées par l’animal dans l’iconographie chrétienne : pureté, candeur, innocence, mansuétude (CI 500–1).] Doc. hist. IB-13 [Phonétique étrangère au gallégo-portugais, prob. castillane:] *Clodio Colon inprimidor a.1565 LLançamentoLisboa 1,299, (= ?) Claudio Colõbo a.1575 RegSéLisboa 1,77, Claudo Colon a.1581 RegSéLisboa 1,183. – IB-21 [Attestation indirecte de NP par NL:] uilla Columbi, 5

LuratiCognLombardia 196 ajoute que le nom hébraïque Jona est souvent traduit en Italie par le NF (israëlite) Colombo.

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COLUMBUS (NP m.)

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var. Colombi, a.1057 CDStVicenteOviedoFl 118, n°57. – IB-22 don Petro Colom (= don Colom) a.1153 CDPrioradoNavarra 30, Ermengod Colon filius de Stephano de Burgos a.1156 CDPrioradoNavarra 31. – IB-23 don Colom a.1125 DocReconquista 3,540, Columbus a.1131 DocReconquista 3, 551, Colom a.1143 DocReconquista 3,573, don Petro Colom (var. don Colom) a.1152 DocReconquista 3,590, Columbus f. Stephani burgensis a.1161 DocReconquista n°276, Columbus a.1175 DocReconquista 3,604, Columbi notarii a.1242 DocJaimel 124, don Colom de Morillo pellicero a.1269 DocAltoAragόn 18, Maria Colum a.1272 DocAltoAragόn 30, Guillelmus Columbi a.1274 DocJaimel 2,357, Columbi consiliarium a.1332 DocMontalbán 2,191. – IB-31 [Seule attestation inéquivoque en 1re position, probablement < Arag. où le 1er nom est vital:] ss. Columbi domini regis Aragonensis notarii a.1193 CartPoblet 35 = Columbus notarii domini regis a.1207 CartPoblet 359. GR-11 Columbus archidiaconus Pardiniaco a.1212(s.13) CartAuch 89, Columbo de Berduno a.1246(s.13) CartAuch 188, Colom de Lafaurgue (= Colom de la Faurge a.1266(s.14)) a.1256(s.14) CartAuch 298;308 et al. – GR-12 Ugo Columbi (Silvanès) a.1168 Fexer 240, Arnaldus Columbi (= Arnaldus Columbus) a.1278 MulhollandGildsToulouse 30;48, Guilhelmum Columbi (Agen) a.1308/1309(s.19) ChartAgen 26, Petrus Colombi (Villeneuve) a.1335 EstimesToulouse 291. – GR13 Petri Columbi domini Regis notarii a.1150 (1212) CartTrinquetaille 204, Columbus presbiter a.1155 CartLérins 1,292 et al., Petrus Columbs a.1171 CartRicherenches 118, Bonet Columbi (= Bonet Colomp a.1176) a.1177 CartRicherenches 197;194, domui Columbi bajuli a.1218(or.) CDStRufValence 124(n°105) et al., Jaucerandus Colombi a.1252 CompanNPNice 663, Columbi Benastruga, uxor Petri a.1262 CompanNPNice 663, Bernart Columbi (Datta) a.1302 CompanNPNice 663, Petri Columbi a.1303(or.) CartLérins 2, 43, Columbi a.1333 CompanNPNice 663, Symon Columbi (St Blaise) a.1361 CompanNPNice 663, heredum Petri Columbi (CartLérins, Puget) a.1378 CompanNPNice 663, Ant. Colombi a.1436 CompanNPNice 663. – GR-14 Colom l’Armurier a.1366/1367 TaillePérigueux 165, Coulomb a.1766 DocConsulatMene 427. – GR-21 Columbum scilicet et uxorem ejus [a.1163](1209) ChartStMartinParis 2,282, Hugo Columbi filius Stephani Colum-

bi a.1232(or.) ChartBourbonnais 149, [it., «lombart» de «Genres»:] Coulombe a.1292 TailleParis 4, Colon (var. Colomb) Vivant (Paris) a.1375 SerorNomsJuifs 69. – GR-23 Gaufrido Columbi a.1322(s.18) CartNoyers 690. – GR-25 [Séquences inversées:] Columbi Hues [a.1272](or.) NecrArras 54, Coulombi Agnes [a.1291](or.)NecrArras 62. – GR-28 [nommé aussi Yona = hébr. "pigeon":] Colon (Troyes) a.1288 SerorNomsJuifs 70. – GR-29 Columbus [a.1167/1184] LEnchaînéMacon 382, Hugonem Columbi a.1308(or.) TestamentsBesançon 1,292a, Perraudus Columbi a.1309(or.) MaillardNPCluny 198 et al., frater Johannes Columbi a.1421 CartLaCharité 374. – GR-31 Columbus (Grenoble) a.739 MorletNPGaule 2,35, Petri Columbi de Conflento (Montmélian) a.1263/1264 FinanzaSabauda 1,93, albergo Columbi Audemar a.1270/1271 FinanzaSabauda 1,161, Columbus Oudemar (Tournon) a.1273 FinanzaSabauda 3,18 et al., Columbi (La Motte-en-Bauges) a.1273 GabionNFSavoie 265, Colon (Annecy) a.1285 GabionNFSavoie 265, [datif lat.:] Columbo a.1307(or.) MaillardNPLyonnais 253, Petro Columbi a.1307(or.) MaillardNPLyonnais 111 et al., Martinus Columbi (St-Victor-sur-Loire) a.1337 ValletNPForez 235, [localisation insuffisante; GR29?] Colon (Franche-Comté) a.1348 SerorNomsJuifs 69, Columbi (Tournon) a.1356 GabionNFSavoie 265, Colon (Perrignier) a.1356 GabionNFSavoie 265, Colomb (Morzine) a.1358 GabionNFSavoie 265, Collon (Gruffy) a.1361 GabionNFSavoie 265, Colons (Sillingy) a.1361 GabionNFSavoie 265, dicti Colomp (Chambéon) [a.1366–1368] ValletNPForez 185, Columbi (Cruseilles) a.1372 GabionNFSavoie 265, [prob. le même:] Colon (Cruseilles) a.1372 GabionNFSavoie 265, Columbus (Savoie) a.1374 SerorNomsJuifs 69, Guigo Colump alias Tardi = ortum Guigonis Columbeti alias Tardi (Malleval) [a.1375–1378] ValletNPForez 249, Collomb (Morzine) a.1520 GabionNFSavoie 2656. – GR-327 Colombi (Confignon, Ge) a.1333 GabionNFSavoie 265, [var. d’un SN/NF attesté à Cernier/Ne de a.1370–1599:] Colon [a.1370] MusNeuchâte-

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Le patronyme Collomb a été porté par une famille de Cruseilles anoblie en 1661, éteinte en 1870 (GabionNFSavoie 265). GPSR 4,161 énumère des NL qui sont tous déanthroponymiques.

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lois1969 84, Collon a.1402/1403 MusNeuchâtelois1969 85, Johannes Columbi lathomus a.1409 LBourgeoisFribourg 8, Reymondus Colombi mugnerius a.1422 LBourgeoisFribourg 18, Johannes Columbi de Jussier a.1456 LBourgeoisFribourg 40, Ste. Colombi a.1457(or.) RegGenève 1,181, Johannes Columbi a.1464 LevéeGenève 65, relicta Reymondi Columbi a.1464 LevéeGenève 73, Joh. Columbi a.1475 ChaponnièreGenève 391, Stephan. de Putheo alias Columbi notarius a.1475 ChaponnièreGenève 397, [de Gex GR-31:] Ludovicus de Putheo alias Colombi a.1495 LBourgeoisGenève 125 et al., [de La Clusaz GR-31:] Johannes Collombi filius quondam Collombi condurerius a.1502 LBourgeoisGenève 148 et al. – GR-33 Petro Collombj a.1296(s.16) CartOulx 348, Anthonio Columbi de Agacio (Valle Augusta) a.1475/1476(or.) ComptesGrandStBernard 243 et al. IR-21 Columbus a.1173 LIuriumGenova 280, Columbus a.1173(1267) CDGenova 2,173, Petrus Columbi a.1223 LIuriumGenova 684. – IR-22 Columbus (Vercelli) a.1217(or.) CartValsesia. – IR-23 Columbus (Cremona) a.1113 FerrariCognCremona 254, Columbus Pasamasneta a.1191(or.) RegComunePiacenza 482, Columbus de Morenciono [de burgo] porte Romane a.1245(or.) AttiMilano 2,663, Colombus de Quistro (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 254. – IR-24 Carnelvare Martini Columbi a.1288 StatBologna 371, Petriçolus Martini Columbi de Pretis a.1288 StatBologna 396. – IR-31 Caccialoste Colonbi (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Uguiccione Columbi (Pisa) a.1228 (or.) CaleffoSiena 385, Boianus Colombi (Arezzo) a.1251(or.) CaleffoSiena, domini Columbi de Petrasanta Dei gratia honorabilis potestatis Pistorii a.1255(or.) LFiniumPistoia 269, Brichieri Colombi a.1841 CensToscana. NF cont. [NF importé < ITA] Colombo (POR MachadoDicOnom 1,435). – [Le groupe [-mb-] conservé peut être galloroman ou italien (sans exclure des latinisations partielles):] Colombo (ESP/ M:16,O:4), Colomo (ESP/M:128,S:14,Va:10,Bu: 9), Colon8 (ESP/M:68, S:9).

FRA/BEL/SUI → COLUMBUS (lex.) Colombo (ITA:76783/FRI:174/Ud:67,Ts:65,Pn: 35,Go:7) 9. – [1er NF par ordre de fréquence en Lombardie et à Milan, 7e au niveau national10:] Colombo (ITA:76783/SET:70882[Mi:34647,Co:12819, Va:11137,Bg:3405], MES:2844[Rg:948], MER: 1674[Cb:487], CEN:920; > FRA:3572/BRhône: 272;Guad:500) 11,12, [var. majoritairement barésienne:] Columbo (ITA:306/Ba:196,Rg:58; Mi:21; > FRA:7); Colombi (ITA:7144/Bg:1831,Mi:1416,Pv: 808,Bs:637,Pc:371,Cr:256; FRA:366/CorseS:19 > Paris:46,BRhône:31); [classement douteux: soit -répenthétique (RohlfsGramStor §333 (CI 502), soit dim. lat. COLUMBULA, conservé en Italie du Sud (FEW 2,930b):] Columbro (ITA:385/Bn:130,Cz: 128,Na:24), Colombro († ITA DeFeliceDCI 105); Columbri (ITA:5/Fi:2,Bo:2). A.I.0.4. [DĒ +. – La préposition peut marquer un rapport de parenté, ou une relation métonymique ou métaphorique liée au lexème. Un NL non identifié reste possible. – Les latinisations peuvent correspondre à des formes vulgaires avec article.] Doc. hist. GR-11 Enneci de Colom (= Enneci de Colomb) a.1239(s.13) CartAuch 151, Berdot de Colom a.1338 CartOssau 85, Peyrot de Colom (Borcgarber) a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 43, Per deu Colom de Luc (Medine) a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 115 et al., l’ostau de Berdolo deu Colom (Lucq) a.1385(or.) DénombrBéarn 63a et al., Bertalot deu Colom a.1493 LÉtablissementsBayonne 447. – GR-21 [Professeur de théologie:] Nicolas de Coulomb a.1490 LRaisonPontoise 129. IR-12 Enrico de Colombo (Peio) a.1220 CesariniCognTrentino 99. – IR-22 Albertus de Columbo a.1217(or.) CartValsesia, Vivianus de Columbo a.1217(or.) CartValsesia et al., Durietus de Colombo a.1217(or.) CartValsesia, Iohannes de Colombo

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Selon l’Enciclopedia Universal ilustrada Europeo-Americana 14,199a, Christophe Colomb a latinisé son nom en Columbus, «(que para distinguirlo de otros alterό después en Colonus) y al entrar al servicio de España adoptό la forma española de Colon», mais cf. les graphies sporadiques en < -n> aux 12e et 13e siècles en Catalogne (→ B.0.I. IB-31).

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Le NF Colombo, bien implanté dans le Frioul, est présent surtout à Udine, Forni di Sopra et Pordenone; la forme Colombi, plus rare, se rencontre à Sacile et à Ronchi dei Legionari (CostantiniCognFriuli 226). Également 16e dans le Piémont, 25e en Ligurie, 32e dans le Val-d’Aoste et 87e en Molise. Nombreux NF doubles dont Esposito Colombo (ITA:6/ Bg:6). En outre, uniquement attestés en France, les NF Collombo (FRA:19/Sav:14) et Colombo dit Colombi (FRA:1). Prob. avec S- renforçatif et e- épentéthique, NF Escolombo (ITA:5/Av:5), mis pour *Scolombo (non attesté).

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a.1217(or.) CartValsesia et al. – IR-23 Albertonus de Columbo (Cremona) a.1157 FerrariCognCremona 254, Albertus de Colombo palatinus notarius a.1235 DocTortonaVoghera 124, Bonadeus de Colombo (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 254. – IR-25 Adamo de Columbo a.1137(s.14) CDPadova 1,252. NF cont. De Colombi (ITA:101/To:26,Pv:12,Cn: 10,Mi:9,Al:9), Decolombi (ITA:87/Pv:17,No:13, Cn:13,Mi:12,To:10,Al:7), Di Colombi (ITA:25/Mi: 12,Ge:3,Tn:2,Pd:2,Bs:2), Dicolombi (ITA:8/Bz:3, Tn:2).

A.II.(+ -ĪNU).0. [Le suffixe peut être diminutif dans le lexique et patronymique en anthroponymie (cf. NPI 286 et CI 501). – À Milan, l’hospice fondé par les Sforza (s. 15/16) avait une colombe pour symbole, que portaient sur leurs vêtements les enfants trouvés, appelés colombini (cf. DeFeliceDCI 105; RapelliCognVeronese 273); une partie des NF cont. y trouve sans doute son origine. Dans l’impossibilité de séparer ces cas d’un sens spécial du lexème, de ceux d’origine anthroponymique, les matériaux restent groupés. – Un disciple venu d’Irlande avec St. Columba, et également saint, est appelé dans l’hagiographie Columbanus et Columbinus. – Par contre, c’est aux NL issus de l’étymon CONDOMINIUM qu’il faut rattacher les NF esp. Colomino, cat. Colomi; ce dernier, localisé dans une zone particulièrement riche en NL de ce type, est plutôt la masculinisation de Condomina qu’un diminutif de colom "pigeon".] Doc. hist. GR-13 Ludov. Colombini (Villeneuve) a.1471 Durbec,BPH1966 2,474. – GR-32 Joh. Colombini a.1338 DocGenève 152. IR-12 Columbinus (Sopramonte) a.1205 CesariniCognTrentino 99, prete Gerardo c. Colombini (Trento) a.1379 CesariniCognTrentino 99. – IR-23 Columbinus de Petrasancta a.1246(s.14) AttiMilano 2,685. – IR-23/24 Dondus Colunbini (Mantova) a.1257(1269/1270) LGrossusReggio 2,177. – IR31 Columbinus (Firenze) BrattöNuoviStudi 77, [NF:] Colombini a.1841 CensToscana. – IR-60 Columbino (Aggius, Ss) a.1733–1773 MaxiaCognSardo-corsi 140. NF cont. Colombin (FRA:427/HSaône:34, Aisne:27,Somme:22,Eure:16) 14. – Colombin (FRA: 427/Rhône:46,Isère:43,Ain:29,HSav:28,Vosges: 25; ITA/Aosta:15), Collombin (FRA:32/Isère:20, Rhône:6; SUI/Vs RépNFSuisse 362). Colombin (ITA:132/Ts:95[Muggia],Go:3,Ud:2; Croazia/Po:8). – Colombino (ITA:903/To:162,Ge: 141,Cn:25; Sa:35; > FRA:66/Isère:27,Mos:10) 15, [avec épenthèse de –r-:] Colombrino (ITA:230/Na: 192,Le:12,Ce:11); [NF à haute fréquence en Lombardie16, ainsi qu’en Toscane:] Colombini (ITA:

A.I.2. [Pluriel du NP Colombo, indiquant l’appartenance à la famille.] NF cont. Colombis (ITA:46/Ts:4; CRO/Po:11). – Colombis (ITA:46/Pd:10,Sv:3,Ro:3; Sa:8) 13. A.I.2.4. [DĒ +. Avec préposition marquant prob. l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-23 Abraminus de Colombis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 254, Daniel de Columbis (Cremona) a.1340 FerrariCognCremona 254. A.II.(+ -ELLU).0. [Suffixe à valeur diminutive dans le lexique, hypocoristique et patronymique en anthroponymie, cf. CI 500. Le lexème colombella n.f. "uccello selvatico con collo verde lucente" (-a.1564 DELI 254a) ne peut être que marginal. Pour le galloroman, autres mentions classées sous → COLUMBUS (SN).II.(+ -ELLU).0.] Doc. hist. GR-22 Guillelmus Columbelli a.1224 BardonnetLaRochelle 251, Johanninus Columbel a.1224 BardonnetLaRochelle 255. – GR-23 Lanberto filio Columbelli +a.1093(or.) ChartStJulienTours 1,65. IR-24 heredes Collonbeli (var. Columbelli) a.1221 RegRavenna 1,160, alio Columbellus a.1224 RegRavenna 1,178, pro me (…) Columbello a.1226 RegRavenna 1,191. – IR-31 Columbellus (Firenze) a.1119 BrattöNuoviStudi 77. NF cont. Colombelli (ITA:635/Bg:390,Mi:109, Fo:19,Mn:17,Co:16,Fe:16).

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Quant au NF Columpsi (ITA:271/Fg:231; Mi:16,Fi:8), forme typique de Cagnano Varano dans la prov. de Foggia, il est d’origine incertaine, peut-être issu d’une forme latinisante Columbis devenue ensuite *Columpis et Columpsi par altérations orthographiques, selon CI 502.

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On hésite à y joindre le NF Colonin, qui serait un dérivé de Colon († FRA MorletDENF 233). Dans le Frioul, le NF Colombino ne se trouve qu’à Ragogna (CostantiniCognFriuli 226). Sous la forme Colombini le nom est très fréquent à Milan où il est « l’originaria denominazione dei trovatelli accolti nell’ospizio di S. Caterina della Ruota annesso all’antico complesso dell’ospedale sforzesco, che aveva come sim-

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COLUMBUS (NP m.)

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5645/Mi:1253,Mo:804,So:265,Pr:231,Co:220; Pi: 594,Lu:305,Li:283,Gr:257; FRA:322/HCorse:21, CorseS:1317; > BRhône:53,LotG:49,Vaucl:26, AlpesM:22), Colombrini (ITA:54/Mc:21,An:12, Rm:9,Vt:4). – [Forme italienne:] Colombino (ITA:903/SRD/Ss:288,Ca:6,Or:5,Nu:3; > FRA: 66/BRhône:6,CorseS:1).

a.1400 GabionNFSavoie 265, Colombet (SaintPancrace) a.1477 GabionNFSavoie 265, Collombeti (St-Michel) a.1499 GabionNFSavoie 265, Collombet (Annecy) a.1558 GabionNFSavoie 265. – GR-32 Columbez Abas a.1226 CartNDLausanne 607, Petrus dictus Columbez clericus a.1228 CartNDLausanne 326 = Columbez clericus a.1232 CartNDLausanne 339 = Petrus connomine Columbet a.1233 CartNDLausanne 409–410, Petrus Colombeti affanator a.1464 LevéeGenève 51. NF cont. Couloumet (FRA:32/LotG:27,Gers: 2,Corr:2), Colomet (FRA:15/LotG:14,PyrOr:1), [forme francisée:] Colombet (FRA:3329/HLoire: 423,Drôme:148). – Colombet (FRA:3329/CôteOr: 134; BEL:4), Collombet (FRA:735/CôteOr:34). – Colombet (FRA:3329/Loire:823,Rhône:259), Collombet (FRA:735/Sav:176,Rhône:63,Isère:58,Ain: 51,Doubs:25; SUI/Vs RépNFSuisse 362), Colombez († FRA MorletDENF 233) 18. Colombetti (ITA:314/Pv:91,Cr:67,Mi:58,Bg:16, Tn:14,Pc:12).

A.II.(+ -ĪNU).0.4. [DĒ +. – La préposition marque probablement une relation de parenté ou de service.] Doc. hist. GR-24 Baudet de Columbin (= Baudet de Coulomby orogeur a.1437(or.)) a.1454/1455(or.) ComptesRouen 293;160. IR-22 Baldus Ghisulfus de Columbino a.1243 BiscioniVercelli 152. – IR-23/24 Bartholamei de Columbino (Mantova) a.1257(1269/1270) LGrossusReggio 2,178. A.II.(+ -ĪNU).2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-12 Giov. Ant. de Columbinis (Terlago) a.1532 CesariniCognTrentino 99. A.II.(+ -ITTU).0. [Dérivé avec le suffixe -et en français, –etto en italien; NF italien répandu surtout en Lombardie, cf. FerrariCognCremona 255.] Doc. hist. GR-11 l’ostau de Colomet (Morlàas) a.1385(or.) DénombrBéarn 148b. – GR-14 Colombet clericus (Le Puy) a.1215 Fexer 240. – GR-31 domo Columbeti Brunier (Châtelard en Bauges) a.1270/1271 FinanzaSabauda 1,170, Columbetus de Borgeto (Savoie) a.1271/1272 FinanzaSabauda 1,192, Colombet (Hermillon) a.1311 GabionNFSavoie 265, Johannes Columbeti (St-Victor-surLoire) a.1337 ValletNPForez 235, Johaneta mullier Johanet Columbet a.1342(or.) TailleLyon 249, Petrus Bonardelli alias Columbeti (Malleval) [a.1362–1365] ValletNPForez 204, Columbet (Cruseilles) a.1372 GabionNFSavoie 265, Columbeti (Malleval) [a.1375–1378] ValletNPForez 244, Petrus Columbeti (Chazelles-sur-Loire) a.1383 ValletNPForez 245, Columbeysa (Chamonix) a.1389 GabionNFSavoie 265, Columbeys (Chamonix)

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bolo, stendardo e distintivo, una colomba (e colombìt erano chiamati gli addetti all’ospedale e all’ospizio, per la colomba che portavano come distintivo sulla giacca) », cf. DeFeliceDCI 105; CI 501; FerrariCognCremona 255. NF corse d’origine gênoise, bien implanté à Rogliano, chef-lieu historique du Cap corse (MaxiaCognSardo-corsi 140).

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A.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Caterina di Colombetti (Capergnanica) a.1592 FerrariCognCremona 254. A.II.(+ '-ULU).0. [Suffixe diminutif à fonction hypocoristique, très usuel en Toscane et dans l’Italie du Nord-Est (RohlfsGramStor 3,§1085). – On notera que AndréOiseaux 59 indique s.v. COLUMBULA, -AE que les dictionnaires enregistrent un columbulus "pigeonneau" dans Pline le Jeune, qu’il croit être un columbula bien attesté par le cognomen Columbula (KajantoCognomina 331).] Doc. hist. IR-31 [NF:] Colomboli a.1841 CensToscana. NF cont. Colomboli (ITA:23/Fi:12,Si:7). B. COLUMBĀNUS (lat.) (NP m.) B.0. [Par la relation formelle et le procédé de création, COLUMBĀNUS est dérivé de COLUMBA/ -US. C’est une des trois variantes à peu près congénères qui sont au départ de la tradition. COLUMBUS étant probablement une création populaire − et par conséquent un peu postérieure −, COLUMBĀNUS, 18

Quant au NF lorrain Colombey (FRA:80/MeurtheM:22, Mos:16,Vosges:9; HSav:7), il est d’origine toponymique, sans doute en lien avec le NL Colombey-les-Belles dans l’arr. de Toul (FRA/MeurtheM).

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COLUMBUS (NP m.)

variante créée par le porteur même du nom, ne peut pas se traiter de manière égale avec les dérivés surgis au cours de la tradition anthroponymique. Du nom Colombano qui reflète le prestige et le culte du nom de Saint Colomban ou San Colombano, le moine irlandais Columan (ca.1543–615) qui fonda d’abord la grande abbaye de Luxeuil dans les Vosges, qu’il gouverna pendant 25 ans, puis qui, exilé de la cour franque, s’en alla fonder le monastère de Bobbio (Piacenza). Les nombreuses abbayes, fondées par lui-même ou par ses disciples, exercèrent une grande influence sur la civilisation européenne, surtout depuis leur adhésion aux bénédictins, cf. RamsgateDicSaints 124–5. Son nom fut latinisé en Columba ou en Columbanus. Quelques NF peuvent refléter directement un top. comme Colombano (ITA/Ro), cf. DeFeliceDCI 105. C’est le saint en personne (peut-être pour se distinguer de son aîné, l’apôtre de l’Écosse) qui a créé le polymorphisme de ses dénominations; Columbanus19 est d’usage aussi officiel que Columba, mais à la différence de ce dernier, il est entré dans l’anthroponymie (NPI 286; GallarínDHNAE 262). – Remiremont et l’Italie du Nord sont des régions d’activité de saint Colomban; les attestations dispersées témoignent peut-être du rayonnement de l’hagionyme dans le monde monastique. – Avant 1300, deux églises ont été vouées au saint à Florence et à Lucca (BrattöNuoviStudi 77).]

fusés en Corse; il est attesté surtout à La Maddalena, avec épicentre dans la région du Fiumorbo.] Doc. hist. GR-13 Petri Columbanj (Puget) a.1297 CompanNPNice 663. – GR-20 Columbanus a.1113 MorletNPGaule 2,36. – GR-21 Columbanus (St-Germain-des-Prés) [s.10] MorletNPGaule 2,36, dom Colombain Regnier (= Dom Colombin Régnier a.1622) a.1621 CartVendôme 3, 399;3,418. – GR-22 Petrus Colombani [a.1092/ 1129] CartTalmond 170. – GR-26 Iohannes Colombians a.1272 PolyptVillers 388, Jean-Baptiste Colombain a.1780 PopCharleroi 123. – GR-27 Columbanus (Remiremont) [s.9/10] MorletNPGaule 36. – GR-31 Martinus Columban (St-Victor-surLoire) a.1337 ValletNPForez 235, Johannis Columban (Chazelles-sur-Loire) a.1383 ValletNPForez 245. IR-13 Li heredi di Ms. Morando Columbano creditore in Piran dei nobb. Colloredo a.1559, m.a Antonia moglie de m.° Nicolò de Bonetti de Bue, fiola et herede del q. m.° Morando Colomban suo padre de Piron a.1579, Giuseppe Colombani di Giac. da Cormons a.1776 tous CostantiniCognFriuli 225– 6. – IR-23/24 Colunbanus (Mantova) a.1205(1269/ 1270) LGrossusReggio 2,163, Guinizellus Collumbani (Mantova) a.1205(1269/1270) LGrossusReggio 2,162, Ubertus Colunbanus (Mantova) a.1205 (1269/1270) LGrossusReggio 2,163, Bonacursius Colunbanus (Mantova) a.1257(1269/1270) LGrossusReggio 2,180. – IR-24 Columbani [a.1219/ 1230] StatArtiBologna 453, Columbano [a.1219/ 1230] StatArtiBologna 450, dominisellus Columbanus a.1233 RegRavenna 1,229, Columbanus de Cacastino a.1550/1551 (= Columbiani Cacastini a.1558 = dominorum Columbani Cacastini a.1578) ParaticiPiacenza 154;155. – IR-25 [Avec assimilation consonantique:] Colomannus Bembo filius Aurii Bembo a.1132 DocCommercioVenezia 65, Columbanus a.1157(or.) CDPadova 2,18. – IR-31 domnus Columbanus (Farfa) a.1079 BrattöNuoviStudi 77, presbiter Columbanus a.1260 BrattöNuoviStudi 77 [NF:] Colombani a.1841 CensToscana. – IR-42 domnus Columbanus (Farfa) a.1072 BrattöNuoviStudi 77, Columbanus [s.12] NecrCassino 30, S. Colomanni de Mellico fratrum commemoracio [s.12] NecrCassino 30, Columbanus [s.12] NecrCassino 31. NF cont. Columbano (POR MachadoDicOnom 1,435–6).

B.I.0. [Nom répandu surtout en Italie et en France. – MaxiaCognSardo-corsi 140 attire l’attention sur le fait que le NF Colombani, bien que de forme italienne, représente un des NF les plus dif-

19

Dans un de ses poèmes, il se nomme lui-même Columbanus (MGH Ep. 3,183), forme qui soulève la question de l’influence d’un suffixe hypocoristique irlandais -an, -iane, -ene (HauckRealencyklopädie 10,283; ArcamoneMondoAnimale 137 et n.19); il n’est pas exclu que, dans sa communauté d’origine irlandaise, il ait été nommé par une forme gaélique; mais vu la liberté qu’il prend avec son nom (cf. n.7), et après des décennies passées sur le continent, dans un texte destiné à un public non irlandais, il est plus probable qu’il ait formé un dérivé très classique, dû éventuellement à des nécessités de la versification; sur le latin châtié de ses écrits, cf. DHGE 13,319. Quoi qu’il en soit, le monde roman qui a adopté comme anthroponyme cette variante du nom du saint, n’a pu y voir qu’un dérivé latin ou roman.

311

312

COLUMBUS (NP m.)

Carte 3.

COLUMBUS (NP m.)

Les NF français Colomban et Colombain

NF Colomban (FRA:624).

Concentration maximale: HAlpes:229.

NF Colombant, -and (FRA:17/8).

Concentration maximale: Loire:7/8.

NF Colombain (FRA:407).

Concentration maximale: Vosges:91.

Aire de la variante Colombain

Colomban (FRA:624/HAlpes:229). – Colomban (FRA:624/CharM:29 MorletDENF 233), [graphie aussi pour -in:] Colombain (FRA:407/Vosges:91, CôteOr:80,HSaône:34,Doubs:31,Ardn:16 MorletDENF 233), v. carte 3. – Colomban (FRA:624/ Loire:157,Rhône:59,Isère:22), Colombant (FRA: 17/Loire:7,Ain:4,CôteOr:2), Colomband (FRA:8/ Loire:8). Colomban (ITA:188/FRI/Po:60,Ts:52,Go:4) 20. – Colomban (ITA:188/Tv:41,Pd:10,Pv:7,Co:5), [NF typiquement piémontais:] Colombano (ITA:694/ Cn:413,Al:95,To:93,No:21,At:2021; > FRA:106), Colombiano (ITA:27/Ce:15,Na:5,Rm:5); Colombani (ITA:1112/Mi:330,Fe:268,Pv:134,Bg:59,Ms:

20

21

Plus précisément à Monfalcone et à Trieste (CostantiniCognFriuli 225–6). Quelques noms peuvent refléter directement un toponyme comme Colombano (ITA/Ro) (DeFeliceDCI 105).

313

49,Pc:3522; FRA:2917/HCorse:1242,CorseS:132, BRhône:466; SUI/Ti RépNFSuisse 362), Collombani (FRA:1/HCorse:1), Colombiani (ITA:13/Pc:5, Pr:4,Co:4). – Columbanu (ITA:93/Ss:82,Ca:5,Nu: 1), Columbano (ITA:479/Ss:374,Ca:43,Nu:20,Or: 2; > Mi:11,Rm:6; > FRA:7) 23. B.I.1. [Forme fémininisée du précédent. NF assez rare, de la région de Trévise et Padoue (CI 500).]

22

23

Le NF Colombani se répartit entre les prov. de Milano, Pavie, Lodi, Piacenza et Ferrare et pour le CI 500 il pourrait avoir à la base, au moins dans certains cas, le top. lombard Colombano, partie de la dénomination San Colombano al Lambro (ITA/Mi). Les deux formes sont typiques de la prov. d’Olbia-Tempio. Les communes les plus concernées sont pour le NF Columbano Olbia avec Arzachena et Calangianus; et Monti-Ot pour le plus rare Columbanu (CI 502).

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COLUMBUS (NP m.)

NF cont. Colombana (ITA:92/Tv:55,Pd:14,Vi: 11). B.I.2.4. [DĒ +. – La préposition signale probablement un rapport de parenté ou de service avec les Mantouans dont le second nom est Columbani.] Doc. hist. IR-23/24 Martinus de Collumbanis var. de Colunbanis (Mantova) a.1205(1269/1270) LGrossusReggio 2,163, Zanetus de Colunbannis (Mantova) a.1205(1269/1270) LGrossusReggio 2, 162. NF cont. De Colombani (ITA:13/Ts:11). B.II.(+ -ICCU).0. [Suffixe à fonction diminutive, d’origine prob. préromane, présent en ibéroroman, occitan, roumain.] NF cont. Colombanic († FRA 'Sud-Ouest' MorletDENF 233). C. COLUMBA (NP m.) C.0. [À côté des NP COLUMBUS et COLUMBĀsubsiste une tradition plutôt savante qui, au même degré que Columbanus, est dénomination officielle du saint. C’est la forme qui est à l’origine réelle des deux autres24 (→ A.0.). Sauf en Italie (cf. DeFeliceDCI 110 «anche M[aschile] (… ormai disusato o rarissimo)»), cette variante n’a cependant pas généré une tradition de prénom masculin Columba qui de son côté ait produit des NF.] NUS

C.0.1. Doc. hist. IR-42 Columba s(acerdos) m(onachus) [s.12] NecrCassino 30. Weinhold (1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Vitoria; Madrid; Sevilla; Müller; Pisa; Minervini. – Synthèses: Galicien/ Boullόn; Asturien/Cano; Castillan/Ramirez, Lagüens; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Italien; Sarde/Wolf. – Révision : Cano, Kremer.

COLUMBA

COLUMBA

Structure I.0. I.0.3. I.2. I.2.3.4. [DĒ +] II.(+ -ELLU).0. II.(+ -ITTU).0.3. II.(+ -ITTU).2.3.

0. [Lat. COLUMBA n.f. "pigeon domestique" (dp. Plaute, OLD2 391; ThLL 3,1730–3)1 est entré par trois voies différentes dans l’anthroponymie romane : 1° Dans les différentes langues romanes, le lexème a été employé en fonction de surnom (→ COLUMBA SN cidessous). 2° Le cognomen latin survit grâce à son entrée dans l’hagionymie (→ COLUMBA NP). 3° Un processus étranger à la fonction de surnom du lexème est l’emploi, en terre non romanisée, du vocable latin comme nom de moine; l’entrée dans l’hagionymie d’un anthroponyme masculin à forme féminine crée un quiproquo de formes que nous avons choisi de réunir sous COLUMBUS NP. Pour les indications lexicologiques et anthroponymiques, → COLUMBUS. Comme surnom, la colombe est considérée généralement comme un symbole de paix et de douceur (MorletDENF 233) mais d’autres connotations peuvent être en jeu2. 1

2 24

Les formules d’adresse de ses lettres conservées présentent 3 fois leur auteur par «Columba peccator» (MGH Ep. 3,160;164;168); la lettre au pape Boniface IV dit même «rara avis scribere audet Bonifacio patri Palumbus» (MGH Ep. 3,170); une autre lettre: «quam facienti mihi Ionae hebraice, Peristerae graece, Columbae latine» ("me faisant pigeon en hébreu, en grec et en latin", MGH Ep.3,176).

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(lat.) pigeon domestique

En latin, sont concernés d’une part le pigeon biset ou pigeon de roche (sauvage) (Columba livia), au plumage gris bleu, sédentaire, qui vit et niche dans les parois rocheuses, et d’autre part les variétés domestiques (Columba livia domestica) dont le pigeon biset est l’ancêtre; on en connaissait déjà la variété blanche (dp. Catulle, etc.) et d’autres, comme le pigeon d’Alexandrie ou celui de Campanie, cf. AndréOiseaux 58–59 pour les diverses attestations des auteurs latins. Comme le rappelle GendronAnimauxNL 172, «La colombe occupe une place considérable dans le symbolisme religieux. C’est l’oiseau sacré d’Aphrodite dans l’Antiquité, le symbole de la pureté des âmes sur les monuments funéraires de l’époque paléo-chrétienne, la messagère informant sur l’état des eaux du Déluge dans la Genèse. Au Moyen Âge, elle symbolise également l’Esprit saint, notamment dans la scène de baptême du Christ. Dans la Bible, Jonas porte lui-même le nom hébraïque

316

COLUMBA

COLUMBA

En gallégo-portugais se produit l’homonymie avec le NL Comba < celt. *CUMBA et même avec COLUMNA (MachadoDicOnom 1, 436b); le français a eu également, du 11e au 15e siècle, colombe < COLUMNA (FEW 2, 933–4). – Sans écarter toute possibilité de rattacher des surnoms à COLUMBINA, les NF catalans (ou de probable origine catalane) Colomina, Colomines sont généralement considérés comme issus de CONDOMINIUM, -IA.]

q. Bastion Colomba (Bordano) a.1670, Osvaldo Colomba q. Floreano notaio di Udine a.1783, Georgius Columba di Antonio de Segnoco a.1803, Margarita Colomba di Floreano (Cavazzo) a.1816 tous CostantiniCognFriuli 225–226. – IR-22 Guillelmus columba (Sommariva del Bosco) a.1314 OnomMeditZoonímic 101. – IR-45 Marcus Columpna a.1122 PergStNicolaBari 2,119, Francesca Colómba di Mola di Bari (Lucera) a.1817 DizCognPuglia 155. – IR-46 Schini Colomba [a.1700/1870] DizPatriotiLucania 5,116. NF cont. V. sous → COLUMBA (NP).

I.0. [De cat. coloma n.f. "femelle du pigeon; pigeon (style religieux, littéraire etc.)" (dp. s.13, DECat 2,838a), occ. colomba "colombe" (Raynouard 2,439; Alibert 233), fr. colombe "pigeon" (dp. +a.1220, FEW 2,931a), "femelle du pigeon" (a.1549–1851, FEW 2,931a; TLF 5,1055–6), fig. "appellation figurée et poétique d’une jeune fille pure" (dp. Racine seulement, FEW 2,931a), it. colomba "femmina del colombo" (dp. av.1294, DELIN 360).] Doc. hist. GR-12 Gentiel Coloma molher de M.e Vincens de Vilafranca argentier a.1446(or.) RôleComtéFoix 43 n.2. – GR-13 Bligerii Columbe [s.12] CartLérins 1,272, Pietrista Columba (ELF Nice) a.1333 CompanNPNice 663. – GR-14 Romana Columbe e sos filhs Bertolmeus (= Romana Columba) a.1204 CensChomelix 20;35. – GR-21 Wido Columba [a.1083](1118) ChartStMartinParis 1,48, Thomas Coulombe chaudero(n)nier a.1296 (or.) TailleParis 122, Michiel Coulombe (= Michiel Colombe) a.1484(or.) ChartBourbonnais 356;372, Aimé Colombe gantier [orig. de Paris] a.1557 LHabitantsGenève 1,76, Jehan Coulombe a.1563 PerretNHabitantsCombs 1,28. – GR-23 signum Willelmi Columbe a.1098 CartStVincentLeMans 330. – GR-24 Robert Columbe a.1272 LRougeEu 23, Guillaume Coulombe a.1367 CartLouviers 2/1, 109. – GR-26 Léonard Colombe a.1629 BourgNamur3 181. – GR-29 Arambourg dicta Columbe (= Arembour dicta Colomba MorletDENF 233) (Beaune) a.1326 CarrezAnimaux 120, Juhanneta Quolombe (Dijon) a.1326 CarrezAnimaux 120. IR-13 Lucia Joannina filla Gregori Columba de Villa Tarnep a.1653, Vignuda di Floreano q. Zuan de la colombe, Yonah. C’est l’annonciateur de la paix et de la fin du déluge. Oiseaux migrateurs au vol régulier, la colombe et le pigeon ont en effet été utilisés très tôt pour leur qualité de porteurs de messages. »

317

I.0.3. [Avec l’article, il ne peut s’agir que d’un surnom délexical. La rareté de telles mentions invite à voir dans les NF Colombe le NP féminin plutôt que le surnom.] Doc. hist. GR-25 Aelis li Coulombe [+a.1300] RôlesArtois 1383. SN cont. [L’article va à l’encontre du genre du lexème, motivation: "tenia un colomer":] el Coloma (ESP-CAT MoreuRenoms 142). I.2. Doc. hist. IB-21 [Classement douteux: traduction latine du lexème asturien palombes, peutêtre = NL actuel Les Palombes (Llaviana)? ou un columbars de provenance catalane?] Maria Dominici filia de Colombas a.1232(or.) CDStPelayoOviedo 1,144 n°73. – IB-31 [en Rossel] gendre de na Colomes a.1553 FogatgeCatalunya 2,25, en Colomes a.1553 FogatgeCatalunya 2,425, Bernat Colomes a.1553 FogatgeCatalunya 2,73 etc. NF cont. Colombas (ESP:100/CST/M:15,Cr: 5). – Colombas (ESP:100/CAT/IBal:76 INE 2017). I.2.3.4. [DĒ +. La préposition marque peut-être une relation de parenté, mais plus probablement un usage métonymique indiquant un métier, ou une prédilection; on ne saurait exclure un nom de maison.] Doc. hist. IB-31 Pere Rafeques de les Colomes a.1553 FogatgeCatalunya 2,386, [à lire prob. colo3

On écarte par contre la mention parisienne GR-21 Robin de la Coulombe cordoannier a.1299 TailleParis, comme formation détoponymique d’après la rue de la Coulombe, paroisse de St.-Landri (TailleParis a.1292, 615a, index des rues). Le nom de rue est attesté dès 1223 et provient d’une enseigne, cf. HILLAIRET, J. : 1964. Dictionnaire historique des rues de Paris, 2e éd. Paris: Éd. de Minuit. 1,370.

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COLUMBA (NP f.)

COLUMBA

més = colomers < COLUMBĀRIUM:] Gabriel Morato dels Colomes a.1553 FogatgeCatalunya 2,386. NF cont. [Prob. en partie d’origine détoponymique:] Colomes (ESP-CAT:241/Ll:101,B:81,T:24, Hu:7 INE 2017) 4. II.(+ -ELLU).0. [D’afr. colombele n.f. (dp. s.13), mfr.,nfr. colombelle "petite colombe" (FEW 2, 931a). Un dérivé de Columba (NP) n’est toutefois pas à écarter → COLUMBA (NP) II.(+ ELLU).0.] NF cont. Colombelle (FRA:48/LoirCh:6; RP: 39). II.(+ -ITTU).0.3. [D’une forme périgourdine corresp. à mfr. colombette n.f. "petite colombe" (FEW 2,931b), cf. aussi occ. (Gard) èrbo dé la coloumbéto n.m. "bleuet (centaurea cyanus)" (ibid.).] Doc. hist. GR-14 lo marit de la Colombeta a.1397/1398 TaillePérigueux 174. II.(+ -ITTU).2.3. SN cont. [SN de "deux sœurs fragiles et douces":] ses Colometes (ESP-CAT/73[Inca], MoreuRenoms 88) 5,6. Weinhold (1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Madrid; Pisa. – Synthèses: Galicien/Boullόn; Asturien/Cano; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton; Italien. – Révision: Cano, Kremer.

COLUMBA (lat.) (NP f.) Structure I.0. I.0.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

0. [Pour COLUMBUS/ COLUMBĀNUS/ COLUMBA NP m. → COLUMBUS, pour les surnoms → COLUMBA, COLUMBUS. – Les 15 attestations du cognomen latin ne permettent pas l’hypothèse de sa survie en tradition directe1. Sans exclure que, régionalement, le lexème homonyme ait pu servir de NP féminin, comme pour d’autres noms d’oiseaux (→ PALUMBA, HIRUNDO), l’élément décisif est le culte de sainte Colombe, martyre en 273 à Sens où la royauté mérovingienne lui dédie, en 620, une abbaye2; invoquée contre la sécheresse elle a dû être populaire (cf. NPI 286). Son culte entre tôt en Péninsule ibérique, où l’hagionyme santa Colomba, santa Comba ou santa Coloma devient prolifique en toponymie, cf. DicApellidosEsp 264–53. Une autre sainte Colomba (Co1

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5

6

Nettement détoponymiques sont les mentions béarnaises GR-11 l’ostau de Berdot de Colomes (Villenave) a.1385 (or.) DénombrBéarn 59b, l’ostau de Bertran de Colomes (Araux) a.1385(or.) DénombrBéarn 59b. Sont écartés comme détoponymiques les NF italiens Colombara (ITA:1237/Vi:345,No:229,Pd:131,Al:110,Mi:62, Bo:60), issus du NL Colombara fréquent dans la toponymie septentrionale (e.a. Vi et Vc) et les NF Colombera (ITA:558/So:193,Tv:159,Ve:46,Vc:33,Mi:21; Pn:66), Colomberi (ITA:12/Cn:11) qui représentent it. colombera "colombaia, piccionaia" (Ø DEI), sans doute à travers une désignation toponymique Colombera telle que le NL piémontais Colombera, localité de la commune de Berge (ITA/Cn), cf. CI 500. Quant au NF sicilien Colombrita (ITA:237/Ct:146,En:41, Pa:7; > To:12,Mi:8), il est prob. à mettre en relation avec le top. sicilien Colombrita d’origine grecque "piscina" (DizOnomSicilia 425) ; sinon il s’agirait d’un ethnique féminin de Colombra dans la province de Cosenza, "donna oriunda di Columbra" (RohlfsCognSicilia 73), ce qui paraît moins probable (CI 501).

319

-ELLU).0. -ELLU).0.4. [DĒ +] -ĪNU).0. -ITTU).0.

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KajantoCognomina 88 et 330–1, compte 18 attestations 'païennes' (dont 10 en Africa) du cognomen Columbus,-a (8 hommes, 10 femmes) et 5 'chrétiennes' (femmes); le symbolisme chrétien ne semble guère jouer. S’y ajoutent des dérivés: 1 Columbula, 1 Columbalia et 1 Columbanus. En France, on retrouve les traces de ce culte dans plusieurs NL Sainte-Colombe (Ille-et-Vilaine, Manche, Seine-Maritime, Seine-et-Marne, Eure, Orne, Yonne), cf. GendronAnimauxNL 172. On dénombre 20 Santa Comba en Galice et 17 au Portugal, 8 Santa Colomba (Asturies et prov. de León et Zamora), 5 Santa Coloma castillans et navarrais (dont 1, contre la phonétique locale, en Asturies), 5 Santa Coloma catalans (Nomenclator; MachadoDicOnom pour le Portugal). – Cf. le commentaire du DHGE 13,322: «Au Moyen Âge, Colombe jouit d’un culte fort répandu. Elle est mentionnée dans tous les livres mozarabes»; cf. peutêtre depuis le 8e s. l’église de Santa Comba de Bande en Galice (DicNomesGalegos 206 et PielSantos 283). – En France, certains noms de monastères Sainte-Colombe se réfèrent, cependant, au symbole du Saint-Esprit, cf. Réau 3/1,331; l’idée de vouer des monastères au Saint-Esprit serait due à Abélard, donc assez tardive, Réau 2/1,11.

320

COLUMBA (NP f.)

COLUMBA (NP f.)

lumba, Coloma) de Cordoue, abbesse martyre en 853, a sans doute contribué à la diffusion de l’anthroponyme en Espagne chrétienne. Columba NP f. est présent dans tous les grands domaines linguistiques, sauf dans l’aile dacoromane, où la sainte de l’église occidentale n’a pas eu d’influence. Columba nom est, normalement, l’anthroponyme; c’est en seconde position qu’il faut distinguer entre NP originaire et surnom lexical. En zone lexicale de → PALUMBA, il ne peut s’agir que du NP en fonction de matronyme; en zone lexicale de COLUMBUS (catalan, gallo-, italoroman du Nord), le problème reste souvent sans solution. Les matériaux sont regroupés par convention sous l’hagionyme COLUMBA. COLUMBA, hagionyme masculin (cf. DHGE 13,321) qui a produit diverses variantes dans l’anthroponymie masculine, a toutefois gardé sa forme masculine; il est regroupé avec ses successeurs directs sous l’étymon → COLUMBUS (NP m.). VasconcellosAntrPort 91; PielNSantos 69– 71; MachadoDicOnom 436; DicNomesGalegos 206; DicApellidosEsp 264–5; GallarínDHNAE 261–2; MollLlinatges 81; DCVB 3,276; DauzatDNFF 141; MorletDENF 232, 246; FournierAnthrFéminine 112; HuberRätNb 69–70; DeFeliceDCI 105; CI 500–2; NPI 286; CostantiniCognFriuli 225–6; DeStefaniCognCarnia 92–93; DizCognPuglia 154– 5; DizOnomSicilia 425.]

boCelanova 268, matre sua Columba [Randemiro e uxor sua Recetrudia] a.1010 TumboCelanova 251, vinea de Dongomiro et de sua muliere Columba a.1010 TumboCelanova 252, Columba [a.1038– 1057] TumboSamos 272, Columba Helias a.1084 TumboSamos 274, uxor mea nomine Columba [Erus Armentariz] a.1106 TumboSamos 304, sobrina nostra Columba a.1149 TumboSamos 327, Colunba Iohannis a.1110 TumboSamos 87. – IB-12 Columba var. Colomba a.976 PMHDiplomata 73, Columba a.1068 PMHDiplomata 292, Columba a.1115 DMPParticulares 11;f,434, casa de Columba Michaelis a.1258 PMHInquisitiones 963b, Aldea de Dona Comba a.1570(or.) LFazendaCoimbra n°36. – IB-13 Comba Gonçalvez a.1590 RegSéLisboa 1,449. – IB-21 ego Petro Uelitis cum sua mulier Columba Munus [s.10/12] DocArchCarrizo, uxor mea Columba a.1016 CDCatLeόn 3,314 n°744, Columba a.1021 CDCatLeόn 3,361, Hauiva cognomento Columba cf. a.1037 CDCatLeόn 4,75, Columba soror cognomento Hauiva a.1040 CDCatLeόn 4,134 n°986 [passim] et al., Columba a.1079 CDSahagún 3,58 n°772 et al., Alvarus et Columba4 [s.11](s.13) LRegCorias 1 f°10, ego Columba Citis a.1113(or.) CDCarrizo 8 n°7 et al., Columba Manus a.1127(or.) CDCarrizo 1,31 n°26, Columba a.1134 (1290) TumboViejoStPedroMontes 245 n°148, Columba Ectaz a.1134(1290) TumboViejoStPedroMontes 245 n°148, Columba a.1144(s.13) LRegCorias 191 n°622, domna Columba a.1150 TumboViejoStPedroMontes 270 n°170, Columba Fabacera a.1181 DocSalamanca 167, Columba Ordonii [s.12](s.13) LRegCorias 51 n°162, uinea de dompna Colomba a.1203(or.) CDCarrizo 75 n°68, Columba a.1226(or.) CDBelmonte 260 n°115, Maria Dominici filia de Colomba a.1232(or.) CDStPelayoOviedo 1,143 n°73, terra de domna Colonba a.1258(or.) CDCarrizo 345 n°320; [phonétisme castillan ou catalan:] Jose Lopez Coloma [s.18] CensoXVIIIOviedo n°5639. – IB-22 Coloma a.1244 LCullitaOlite 159, Johan Colomba a.1366 PoblNavarra 439, Carlos Ignacio Coloma a.1628 ActNavarra 166, Carlos Coloma a.1637 ActNavarra 307, Coloma Formeria a.1821 CensÁlavaMs 4c 370. – IB-23 Columba [a.954–1031] DocRibagorza 455, dons Coloma a.1168 DocPilarZaragoza 91;

I.0. [Du NP Colomba ou d’it. colomba au travers d’un surnom. Le NF, dont la polygenèse ne fait aucun doute, présente quatre noyaux distincts: le plus important se situe dans la prov. de Trapani, en particulier à Erice et Castellammare del Golfo, avec un autre noyau à Palerme; les autres dans la région de Lecce (Nardò), dans celle d’Udine (Bordano) et dans le Piémont, surtout les prov. de Turin et de Cuneo (CI 500). Sur le culte de santa Colomba à Osoppo, cf. DeStefaniCognCarnia 92.] Doc. hist. IB-10 D(ona) Comba a.1305 VasconcellosAntrPort 91. – IB-11 hereditatem qui fuit de Amico et de Columba [a.975–1009] TumboCelanova 525, Amigo et uxor mea Columba [a.975– 1009] TumboCelanova 527Columba a.1001 Tum321

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«cum vii filiis [siervos de la tribu hismaelitarum]: cf. cidevant l’autre Columba au cognomen arabe Habiba.

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COLUMBA (NP f.)

COLUMBA (NP f.)

163, Columba a.1176 DocPilarZaragoza 115, Garcia Columma de Santa Cecilia espondalero a.1275 DocAltoAragόn 53, donna Maria Columma a.1275 DocAltoAragόn 53. – IB-24 Columba a.1180 CartSMHuerta 40, Domingo Coloma a.1200 CDOña 395, Colomba a.1242 CartToledo 789, Coloma [f.] a.1270 PadrόnSoria [passim], → I.0.4.] Diago Coloma a.1270 PadrόnSoria, Peyto Coloma a.1270 PadrόnSoria. – IB-27 donna Coloma [muger de Bernald Riquet] a.1266(1338) RepJerez 160, donna Coloma a.1288 RepCádiz 160, Colomba a.1494 RepAlmería 341. – IB-31 [Pour les féminisations du surnom du mari → COLUMBUS I.1.] in binea Columba a.889(or.) DocUrgell 33, uxori sue Columba (…) ss. Columba a.910 ACondal n°30, Columba (Ripoll) a.913 ArchCondalBarcelona 42, Columba a.950 CartStCugat 1,31, Columba CC 3, 423, uxore sua Colomma (…) ss. Columba a.990 (or.) DiplVic 546, Coloma [éd.: Colonia: mauvaise lecture?] (Perpignan) a.1347 SerorNomsJuifs 70, na Coloma s.14 FocsVegueriaBarna 14r, na Coloma vidua a.1358(or.) FogatgeCatalunya 2 19r, Bernat Coloma pescador a.1360 TallesGirona, na Coloma vidua (Barcelona) a.1363(or.) FogatgeBarcelona 62v, P. Coloma patro de barcha a.1378(or.) FogtMarBarcelona 28v, G. Coloma barber a.1388 (or.) TallesGirona, en Coloma a.1389(or.) PadrόBarcelona 10r, en Coloma a.1389 OnomàsticaBarcelona 16, en Coloma a.1389(or.) PadróBarcelona 10r et al., Petro Coloma patrono barcha 1396(or.) PergArenysMar doc.759, Asteva Coloma a.1399 (or.) FogatgeBarcelona 5 10v et al., Coloma Burgues a.1553 FogatgeCatalunya 310, Coloma Sperrera viuda a.1553 FogatgeCatalunya 434, la viuda Coloma a.1553 FogatgeCatalunya 2,291; 412;417, mossen Coloma a.1553 FogatgeCatalunya 331;319, Bertomeu Joan Coloma (Montblanch) a.1553 FogatgeCatalunya 2,289, Jaume Coloma (Sarral) a.1553 FogatgeCatalunya 2,309 etc. – IB-33 Guillermo Columba a.1272 CapbreuComandaMontesa 8v, IB-33 Bou de na Coloma a.1277(or.) RepValència 46, en Blasco Coloma [a.1316–1318](or.)CortJusticiaCocentaina 15v, fratris Gastoni Coloma a.1386 CapbreuComandaMontesa 112v. GR-00 Columba [a.840–875] MorletNPGaule 2, 35. – GR-11 l’ostau de Colome de Tilh (Moumour) a.1385(or.) DénombrBéarn 37a. – GR-12 uxor mea Columba (Béziers) a.889 Fexer 240, Columba a.889 MorletNPGaule 2,35, Columba a.979 Mor-

letNPGaule 2,35, [ex. du milieu non-juif:] Raymunda Coloma (Cailhau) a.1262 SerorNomsJuifs 70. – GR-13 Petrus Columba [a.1045] CartStVictorMarseille 792, vineam de Columba [a.1078] (s.12) CartNice 23, Petro Lamberti et uxore sua Columba a.1229(or.) CartLéoncel 105, Columba a.1249(or.) CartLéoncel 169. – GR-21 Coulombe la Regratiere (= Coulombe la regratiere a.1297(or.) TailleParis 95) a.1292 TailleParis 72a et al.5, Dame coulombe a.1298(or.) TailleParisMs, Coulombe fame feu Sanson le fournier a.1298(or.) TailleParisMs et al., Coulombe la courtilliere a.1299(or.) TailleParisMs et al., Coulombe la fourniere a.1300 (or.) TailleParisMs. – GR-24 Columba a.1203 RôlesNormandie 2,94. – GR-25 Coulombe d’Aire [a.1291](or.) NecrArras 62, Coulombe de Corde a.1302 LoiTournai2 450. – GR-29 [Génitif lat.:] Aubrietus Columbe et Columba ejus uxor (Dijon) a.1310 CarrezAnimaux 120, Colombe li Bonardee a.1341(or.) RegDijon 34, Columbam sororem meam uxoremque Guillelmi Mareschaul de Salinis domicelli a.1396(or.) TestamentsBesançon 1,528a. – GR-31 Colomba (Vienne) a.974 SerorNomsJuifs 69, Columba (Châtellard en Bauges) a.1273 FinanzaSabauda 3,31, Columba Meyllarenchi [a.1290] (or.) DocForez 20, Columba codureri a.1342(or.) TailleLyon 254. – GR-32 Columba uxor filii mei Rodulfi (Gruyère) a.1224(or.) CartMontheron 60, Columba quondam uxor mea a.1261 ChartGenève 51. – GR-33 Maria Columba a.1295(or.) CartOulx 347. – GR-41 [Translitt. de caractères hébraïques:] Colonmba (Norwich) a.1265 SerorNomsJuifs 69. IR-11 Barb. Josepha Colomba (von Lugano) (Thusis) a.1815, Joh. Michael Colomba (eingeb. von Thusis) (Safien) a.1833 HuberRätNb 69–70. – IR-13 Colomba filia a Udine a.1311 Corgnali, Candido f.° di Dom. Colomba di Interneppo a.1479 CostantiniCognFriuli 225–226, Gregorio q(uondam) Candidi colo(m)ba (Interneppo) a.1527 [De Stefani 2003] CI 500, Valentino Colombe (Pontebba) a.1559 Corgnali, Colomba (Venzone) a.1654 Corgnali. – IR-23 dominam Columbam abbatissam a.1209(or.) AttiMilano 1,447, Columba [s.9–14] NecrBrescia 43. – IR-42 Columba [s.12] NecrCassino 30. – IR-43 [Génitif lat.:] Prudentius Columbe [s.12/13] CDTremiti 370. – IR-53 [Nome di donna:] Columba [Trinchera] a.1058 DizOnomSicilia

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La TailleParis de 1292, 615a (index des rues), mentionne une rue de Colombe.

COLUMBA (NP f.)

Carte 4.

COLUMBA (NP f.)

Aire de diffusion du NF portugais et galicien Comba

Comba (ESP:582).

Máxima concentración: GAL:199/Lu:162.

426, Columba (Palermo) a.1287 DizOnomSicilia 426, Antoni Columba a.1480 DocPopPalermo 114. – IR-60 Columba [s.12–14] CondBonarcado 123. NF cont. Comba (POR:117), Comba (ESP:582/ GAL:199/Lu:162,C:37; > AST:17; Viz:12; Gr:162, M:45 INE 2017); v. carte 4. – Colomba (ESP:16; > POR:1), Coloma (ESP:6261/AST:34; VASC/Nav: 102,Viz:98,Gui:69,Ala:7; CST/M:604,Va:261, etc.; ARA/Z:198 INE 2017). – Coloma (ESP:6261/ CAT/A:1676,B:669,V:421,Gi:86,Cs:54,Ll:49,T:48, Bal:24 INE 2017) = Coloma (ESP-CAT:1876/At: 566,Aa:438,Ho:157; Br:222 Censo 1995). [Partim NF béarnais Couloumé → COLUMBUS II.(+ -ITTU).0.:] Couloume, -é (FRA:100/PyrA:53, Land:14,Gir:6), Coulouma (FRA:61/Hér:22,Aude: 20,HGar:5), [var. graphique:] Couloumat (FRA:27/ PyrA:23), Colombe (FRA:1073/Vaucl:61) 6. – Colombe (FRA:1073/Calv:112,Aisne:66,Eure:52; Paris:80; Mart:120; BEL/Ht:1), Coulombe (FRA:103/

Orne:17,SeineMrt:10,Calv:9,SeineMrn:4,IlleV:3; RP:35), Coullombe (FRA:5/RP:5). – Colombe (FRA:1073/Isère:39), Collombe (FRA:27/Isère:7, Rhône:1,Ain:1; RP:15). Colomba (ITA:1605/FRI/Ud:2837). – Colomba (ITA:1605/Tp:411,Ct:44,Pa:30; Le:235,Fg:16; Cn: 161,To:128,Ve:35; > FRA:251/BRhône:25,Gard: 15,HGar:12; > Collomba FRA:12), Columba (ITA: 57/Rm:13; Sr:9,Ct:9,Pa:7,Tp:4,Me:2; Mi:6), [var. probable:] Columbia (ITA:8/Cz:5,Pa:2). I.0.4. [DĒ +. La préposition peut marquer une relation de parenté ou de service, ou introduire un NL (non identifié).] Doc. hist. IB-22 la de Coloma a.1590 MatrHermandadesMs 649, Juan de Coloma a.1590 MatrHermandadesMs 663, Aquilina de Coloma a.1821

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Colombe fut le nom donné à une enfant trouvée à Ambert, cf. BillyDicNFPuyD 2,91.

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Ce NF caractéristique de Bordano (en 1949, sur 806 habitants, il y avait 48 familles Colomba), où il est documenté depuis 1507, est issu du NP féminin Colomba (NPI 286), cf. CostantiniCognFriuli 225–6.]

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COLUMBA (NP f.)

COLUMBA (NP f.)

CensÁlavaMs 385. – IB-23 Miguel de Coloma sastre a.1558 DocTrabajoZaragoza 1,306. – IB-24 Domingo de Coloma a.1270 PadrόnSoria, [prob. = Diago Coloma → I.0. Doc. hist. IB-24:] don Diago de Coloma a.1270 PadrόnSoria. – IB-27 Juan de Coloma a.1491 RepComares 94 [passim], Juan de Coloma a.1491 RepRonda 485,488;489 et al. GR-11 l’ostau de Guilhem de Colome (Montaut) a.1385(or.) DénombBéarn 157a. – GR-13 Fulco de Columba [a.1150](s.12) CartNice 50. IR-13 Antonio e Giorgio f.lli q. Daniele di Colombe di Susans a.1554, Zuan Bastian e Zuan Battista Durigo fioli de Luis d’Colomba (Gemona) a.1554 (Tomat, 2001) CostantiniCognFriuli 225– 226. – IR-22 Iohannes de Colunba de Navola a.1218 LVercelli 320. – IR-23 Mantuanus de Columba a.1279 DocVeronaMantua 178. – IR-25 Zabuellus et Benedictus et filius Simeonis de Columba a.1174(1190) CDPadova 2,293. – IR-53 Leo de Columba (Palermo) a.1097 DizOnomSicilia 426, Laurencius de Columba (Sicilia) a.1283 DizOnomSicilia 426.

II.(+ -ĪNU).0. [Le suffixe est diminutif dans le lexique italien, cf. colombina n.f. "piccola colomba" (GDLI 3,305), hypocoristique et patronymique en anthroponymie (NPI 286; GallarínDHNAE 262); Colombin, caractère de la Commedia dell’arte, peut avoir contribué à populariser le NP, mais il est trop tardif pour avoir influencé la formation des NF.] Doc. hist. GR-29 Columbina soror Majoris [s.13] ObBesançon 60. IR-13 Gioseffo Colombina (Percoto) a.1633 Corgnali. NF cont. Colombina (ITA:60/Vi:43,Mi:5), Columbina (ITA:5/Cz:5), [prob. avec r euphonique:] Columbrina (ITA:11/Cz:11).

II.(+ -ELLU).0. [D’un dim. fém. d’it. colombo, cf. it. colombella n.f. "uccello selvatico con collo verde lucente" (dp. av.1564, DELIN 360), mais plus prob. du NP Colomba avec le suffixe –ello (CI 500–1); le top. Colombella (ITA/Pg) ne doit pas entrer en ligne de compte. – Pour le NF fr. Colombelle → COLUMBA (SN) II.+(- ELLU).0.).] Doc. hist. IR-46 [NF:] Columella [a.1700/1870] DizPatriotiLucania 1,405. NF cont. Colombella (ITA:10/MER:8/Pz:5). II.(+ -ELLU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-33 Iagnarellus Ranucii de Colombella a.1261 LBanditiPerugia 320.

II.(+ -ITTU).0. [De dérivés diminutifs en béarnais et en franc-comtois. Le NF italien Colombetta est très rare et présent uniquement dans les prov. de Pavie et de Trieste, cf. FerrariCognCremona 255.] Doc. hist. GR-11 l’ostau de Colomete d’Issou (Oloron) a.1385 DénombrBéarn 33b. – GR-12 Colometa Cavastiera (Calmont) a.1390(or.) RôleComtéFoix 94b. – GR-29 Columbate famme Abryet de Mons dit de la Chaume chevalier a.1270/ 1271(or.) TestamentsBesançon 1,270a, Columbeta [s.13] ObBesançon 60. – GR-31/GR-14 Colonbeta Yai a.1290(or.) DocForez 81. NF cont. Colombetta (ITA:32/Ts:15,Pv:9) 8. Weinhold (1995); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Vitoria; Madrid; Sevilla; Müller; Pisa; Minervini. – Synthèses: Galicien/ Boullόn; Asturien/Cano; Castillan/Ramirez, Lagüens; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Italien; Sarde/Wolf. – Révision: Cano, Kremer.

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Le NF sicilien Santacolomba (ITA:78/Pa:72) est un détoponymique, d’après un NL Santa Colomba, dont deux situés en Toscane (Pise et Sienne) et un autre en Sicile (DizOnomSicilia 1436).

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PALUMBUS

PALUMBUS

(lat.) pigeon ramier mâle

Structure A. PALUMBUS (NP m.) A.I.0. A.I.0.4. [DĒ +] A.II.(+ -ĪNU).0. B. PALUMBUS (SN) B.I.0. B.I.0.3. B.II.(+ -ĀCEU).0. B.II.(+ -ĀLE ?).0. B.II.(+ -ĀNU).0. B.II.(+ -ĀRIU).0. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ELLU).0.3. B.II.(+ -ELLU).0.4. [DĒ +] B.II.(+ -escu).0.3. B.II.(+ -ĪCEU).0. B.II.(+ -ĪCEU).1. B.II.(+ -ĪNU).0. B.II.(+ -ĪNU).0.3. B.II.(+ -ĪNU).2. B.II.(+ -ĪTTU).0. B.II.(+ -ŌNEU).0. B.II.(+ '-ULU).0.4. [DĒ +] B.III.(VERUS +).0.

0. [Lat. PALUMBUS (dp. Cat., OLD2 1418; ThLL 10,171–3) semble avoir été créé à partir de PALUMBĒS n.f. (dp. Plaute, → PALUMBA 0.) pour désigner le mâle du pigeon ramier (AndréOiseaux 116–71). Les premières attestations médiévales de Palumbus dans l’Italie méridionale sont purement anthroponymiques (→ A.). L’écrasante majorité de la documentation s’explique cependant par l’emploi du lexème comme sur1

Selon celui-ci, « Cet oiseau migrateur, plus gros que les autres pigeons, est essentiellement le pigeon ramier (Columba palumbus) par opposition au pigeon biset sauvage (Columba livia) qui est sédentaire, mais aussi très certainement le pigeon colombin (Columba oenas), également migrateur, dont l’habitat est le même, bien que sa taille soit plus petite, et qui n’a pas de nom en particulier en latin » (AndréOiseaux 117). Il ajoute que, d’après Caton notamment, ces pigeons sauvages étaient capturés pour être engraissés.

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PALUMBUS

nom (→ B). L’article tient compte de la chronologie d’apparition des noms, répartis dans les deux sections respectives, en donnant la priorité aux attestations comme NP. Dans l’impossibilité de séparer les NF cont. issus des deux parties, on les a regroupés par convention sous → B. VasconcellosAntrPort 231; MachadoDicOnom 1194–5; DíezApellidos 274; DicApellidosEsp 579,605; MendozaApellAndaluces 151; MollLlinatges 289; DCVB 8,143b; Ø Fexer; Ø DauzatDNFF 462 (pour le mot de base); MorletDENF 752; Ø GermainNFWallonie; Ø HuberRätNb; CostantiniCognFriuli 226,551; Ø CesariniCognTrentino; DeFeliceDCI 186; CI 1258–9; NPI 1004; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 519; RaparoCognMarche 146; DizCognPuglia 366,507; Ø RohlfsCognLucania; RohlfsCognCalabria 196; RohlfsCognSalento 179; DizOnomSicilia 1153–4, 1295; ManconiDCSardi 102; PittauCognSard 173; PittauCognSardi3 2,175–6; IordanDNFR 376; ConstantinescuDOR 351.] A. PALUMBUS (NP m.) A.0. [DeFeliceDCI 186 documente un NP masculin pour l’Italie du Sud où le féminin n’a lui aussi qu’une attestation isolée (→ PALUMBA A.I.0.), cf. NPI 1004. Le frioulan a une documentation assez fournie du NP masculin2, bien que le mot semble entièrement absent du lexique (cas parallèle à → Palumba, premier nom féminin dans le domaine catalan médiéval) 3. – La documentation en somme assez faible des NP des deux genres fait classifier comme surnoms lexicaux les noms en 2e position (→ B). – Le NF catalan Palom est considéré comme une masculinisation de Paloma NP f. (→ PALUMBA A.I.1.).] 2

3

On notera que les dérivés de PALUMBUS en frioulan (et aussi ailleurs) peuvent être des dénominations de couleur, cf. II.(+ -ĪTTU).0. CostantiniCognFriuli 551, à propos de ce NF diffusé surtout dans l’Italie méridionale et la région de Naples en particulier, précise qu’il est présent aussi dans le Frioul, à Udine, Pordenone, Gorizia et Monfalcone principalement. Il ajoute qu’il est probable que, en frioulan aussi, palòmp désigne le pigeon, ce qui semble démontré par l’onomastique personnelle.

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PALUMBUS

PALUMBUS

A.I.0. Doc. hist. IR-13 uxor Palombi de Flambro [s.14] Corgnali, filie Palombi de Pamperch (Gemona) a.1302 Corgnali, ux. Palombi (Fabbri) a.1330 Corgnali, (NN) q. Palombi de Magredis a.1363 CostantiniCognFriuli 551, gener Palumbi (Terenzano) a.1426 Corgnali, Daniele filio Palombi teste in monast. Rosacense a.1479 CostantiniCognFriuli 226. – IR-42 Palumbus s.m. [s.12–15] NecrCassino 52. – IR-44 Palumbus (Napoli) a.820 DeFeliceDCI 186. – IR-45 Palumbo Gauso [s.11–14] DizCognPuglia 366, Palumbus de Iacobuczo [s.11–14] DizCognPuglia 366.

pond à la géographie des mots, les régions septentrionales ayant opté pour Colombo. – Pour l’emploi anthroponymique du mot de base roumain, on ne peut exclure le sens de "maïs" qu’a pris porumb après l’apparition de cette céréale à la fin du 17e s., les synonymes ayant eux aussi donné des NF, comme păpuşoi n.m. qu’a choisi la Moldavie; les NF moldaves se rattachent, par conséquent, au sens primitif "pigeon". L’envahissement du terrain sémantique de COLUMBA a conféré à PALUMBA, -US toutes les associations d’idées, donc toutes les motivations anthroponymiques inhérentes à la notion £pigeon· (→ COLUMBA). Dans les domaines linguistiques où le mot conserve le sens "pigeon ramier", la chasse doit remplacer, parmi les motivations métonymiques, l’élevage de l’oiseau. En Espagne, NF qui s’est formé à partir de surnoms s’appliquant à des personnes qui élevaient ou vendaient des pigeons, commerce important autrefois, ou pour quelque raison ou circonstance particulière (DicApellidosEsp 579). En Italie, surnom dû soit à la ressemblance avec l’oiseau, soit de façon métonymique pour quelqu’un qui élevait, vendait ou avait des relations avec de tels pigeons (CI 1258). Le domaine portugais est plus prolifique que les autres en toponymes formés par le seul mot de base (MachadoDicOnom 3,1195); une partie des anthroponymes portugais sera, par conséquence, d’origine détoponymique. Nombre de top. espagnols ont également donné naissance à des NF généralement très répandus6. Il en va de même en Italie, notamment pour les top. et microtop. Palombaro, Palombara, Palombare (Annuario TCI 806) 7.]

A.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-53 Henricus de Palumbo (Palermo) a.1287 DizOnomSicilia 1154. A.II.(+ -ĪNU).0. [Suffixe patronymique en anthroponymie.] Doc. hist. IR-13 Palumbinus de Sudrio a.1277, Palumbinus (Gemona) a.1327 Corgnali. B.

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(SN)

B.0. [Dans le duel de PALUMBĒS et COLUMBA pour occuper le leadership du terme général désignant le pigeon, lat. PALUMBUS n.m. (REW § 6181) a conquis d’une part le nord-ouest hispanique (portugais4, asturien) et d’autre part le domaine roumain5. Quant à l’esp. palomo n.m. "pigeon" qui apparaît en bon nombre de points de l’ALEA 628 et de l’ALEANR 712, il a pris en général sous cette forme masculine l’ancien sens plus spécialisé "pigeon ramier", cf. DRAE 1001. En domaine GR, PALUMBUS n’a eu des continateurs directs qu’en domaine occitan sous la forme palomba, mais apparemment sans postérité anthroponymique. En Italie, la distribution des NF modernes («diffuso nel Sud, con altissima frequenza per Palumbo spec. nel Napoletano», DeFeliceDCI 186) corres4

5

Selon les dictionnaires; des locuteurs-témoins préfèrent spontanément pomba n.f. comme terme générique.– Peut-être sous l’influence castillane, gal. pomba. La forme roumaine pourrait remonter phonétiquement à PALUMBE(M), mais son genre masculin renvoie à PALUMBUS. Bien que la victoire de PALUMBUS lexème semble tardive, les descendants de COLUMBA n’ont pas donné d’anthroponymes en Roumanie; porumb ayant pris le sens de "maïs", c’est le diminutif qui l’a relayé, à son tour, dans l’acception "pigeon".

331

6

7

Parmi ceux-ci, DicApellidosEsp 579 cite principalement les NF détoponymiques Palomar (ESP-CST:9649/M: 1861,So:998,Se:417,J:300,Sg:239; ARA/Z:422,Te:435; > CAT/B:1322,V:702,Cs:323 INE 2017), Palomares (ESPCST:20532/J:3575,M:2356,Cr:1658,Cu:998,Gr:898,Co: 378,Sg:332; CAT/V:3512,B:1393,Al:990,Cs:361), Palomeque (ESP-CST:2850/ M:512,Ca:431,Ma:251,J:187,Co: 153), Palomera (ESP-CST:1914/Ct:448,Cr:125; ARA/Hu: 175) et Palomeras (ESP-CAT:751/Gi:581,B:143). La majeure partie de ces NF provient de toponymes faisant référence à des lieux ou des édifices où se pratiquait l’élevage de pigeons : Palomar (Cordoba et Teruel), Palomares (Salamanca, Cuenca, Sevilla, etc.), Palomeque (Toledo), Palomera (Cuenca), Palomeras, etc. Dans quelques cas, à rapprocher des top. Monte Palombo aux environs de Canosa (ITA/Ba) ou bien Palombio (ITA/Fg) à 10 km au Nord-Est vers Lucera, ou Castro Palumbo (ITA/Lucania), cf. DizCognPuglia 366.

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B.I.0. [De gal., port. pombo n.m. "palomo; pigeon" (dp. s.14, DELP 4,397), ast. palombu "páxaru del xéneru Columba; páxaru machu del xéneru Columba" (dp. s.18 seulement, DELLA 5 s.v. palombu, el; DALLA 888), cast. palomo "macho de la paloma; paloma torcaz" (dp. a.1250, Kasten/ Cody 522; DRAE 1001; DCECH 4,358; cf. aussi MendozaApellAndaluces 151), arag. palomo "paloma torcaz; paloma silvestre" (BocAragonés 3, 1375), occ. dialectal paloumb "mâle de la palombe" (dp. s.19, Mistral 2,465), it. palombo "colombo" (var. palomo dp. a.1434–1439 DELI 4,867), "colombo selvatico" (dp. -a.1472, DELI 867) 8, it. centro-mérid. palumbo, cal. palumbu, sarde palumbo, logoud. palumbu "colombo selvatico" (DLS 1, 701) 9, roum. porumb "pigeon", mod. "maïs" (Ciorănescu 651–2). – Le NF Palumbo, très fréquent, se positionne au 60e rang par fréquence en Italie, et même au 17e rang en Campanie.] Doc. hist. IB-11 froila Palumbo [s. a.] TumboSobrado 1,376, Iohanne Palunbo petrario galego [a.1152] TumboSobrado 2,130, Palumbina filia Pelagii Palumbo a.1190 TumboSobrado 1,217. – IB12 Petrus Poonbo a.1258 PMHInquisitiones 855, P. Ponbo de Nadadoiro a.1259 DocJoãoPortel 70. – IB-21 Iohan Perez de los Lanos dicho Iohan Palonbo a.1346(or.) CDStPelayoOviedo 2,215, Josef Palomo a.1796 LExpósitosOviedo 14021,fº13. – IB-22 Yuce Palumbo a.1294 CDPrioradoNavarra 612, Juce Palombo a.1353 LMonedadgeTudela 257. – IB-23 don Pero Pallomo (var. Palomo) a.1321 CDAlmunia 278;279, Miguel Palomo a.1541 DocTrabajoZaragoza 1,175, Palomo de Caragoca a.1562 DocTrabajoZaragoza 1,336. – IB-24 Bartolome Palomo a.1611 HArévalo 208 et al. – IB-27 Pedro Palombo a.1250 DiplFernandoIII 3, 369, Martin Ferrandez Palomo comitre a.1384 LCuantíasSevilla f°12v., Alvaro Palomo a.1495 CDRonda. IR-13 Henricus dictus Palombus filius Venerii de Valle [s. a.] CostantiniCognFriuli 226, Leonardus dictus Palumbus pater Leonardi de Flambro inferior [s.14] Corgnali, pres. Candido dicto Pa-

lomp q. Hermani de villa de Pesargis in Luincis a.1370 Corgnali, Benedicto f. Candussy Palomp a.1491 Corgnali, Giacomo q. Tomaso Palomb (Colombo) de Pesaris a.1501 CostantiniCognFriuli 551, m.° Daniele Colombo (o Palumbo) calzolaio di Dolegnano a.1547 CostantiniCognFriuli 226. – IR-31 Berlingieri Palumbi (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 152, Palombi a.1841 CensToscana. – IR-42 Antonio Palombo [-a.1550](or.) NecrProvRomana 2,538, Antonius Palumbo [-a.1550](or.) NecrProvRomana 2,476. – IR-45 Antonio Palumbo (Foggia) a.1583 DizCognPuglia 366, [NF très fréquent:] Palumbo (Trani) [a.1809–1860] ArchivioStatoBari (cf. DizCognPuglia 366), [6 NF avec phonétisme dialectal:] Palummo (Trani) a.1854 et al. ArchivioStatoBari. RO-14 [NL Porumbac a.1473, Porumb a.1514/ 1519], Porumb a.1628 CatalogMold 2 et al., Dumitraşco Porumb a.1774 RecensMoldova 330. NF cont. Pombo (POR:1105/Lis:499; ESP:7018/ GAL:4589/C:3279,Po:668,Lu:577,Ou:65; > Ast: 128; Le:225,Ct:137; Viz:228,Gui:58 INE 2017), v. carte 1. – Palomo (ESP:30379/[avec forme castillanisée:]AST:175; CST/Ma:5585,M:5040,Se:2686, To:2351,Cr:1269,Co:870,Ba:868,Cc:859, J:730,Sg: 620,Av:519; VAS/Viz:270,Gui:172; ARA/Te:273, Z:131 INE 2017; > ESP-CAT/B:2040,V:541,Gi: 173,T:163; > FRA:283) 10. – Palom (ESP-CAT:79/ Gi:40,B:38 INE 201711). Palumbo (ITA:38326/MER:27428[Na:9354, Sa:2855;Fg:3221,Ba:2561], MES:6024[Cl:1060, Rc:1059,Ag:1052], SET:2841[Mi:858], CEN: 1851[Rm:1081]; > FRA:903/BRhône:137) 12, Palombo (ITA:4540/Fr:1427,Rm:567,Lt:560,Gr: 189; Cb:328,Na:171,Ce:158,Pe:126; > FRA:243/ BRhône:54,Rhône:41,Vaucl:37) 13, Palumpo (ITA: 9/Ag:3,Ct:1,Cl:1; Na:1,Fg:1,Aq:1), Pulumbo († ITA DizOnomSicilia 1295), [var. en -um(m)- sud-ita-

8

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Selon CI 1258, forme répandue surtout en Italie méridionale. À noter que le mot palombo est aussi le nom d’un poisson méditerranéen du genre Mustelus très apprécié pour sa chair blanche (CI 1258). PittauCognSardi 173 y voit des adaptations du NF espagnol Palomo.

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11 12

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Et NF Palombo (ESP:38/nacidos en el extranjero:32 INE 2018). Censo catalan : Palom (ESP-CAT:67/Gn:14,Bm:8). En outre, nombreux NF doubles dont Palumbo Piccionello (ITA:197/Ag:170,Pa:13) réunissant les deux termes usuels désignant le pigeon, ainsi que Palumbo Capozza (ITA:6/Le:6), Palumbo Gigantino (ITA:13/Sa:11), Palumbo De Vivo (ITA:19/Sa:19), Palumbo Grandinetti (ITA:16/Sr:4,Ct:4,Tp:3), Buono Palumbo (ITA:10/Sa: 10), Scotto di Palumbo (ITA:14/Na:10,Rm:4), etc. En outre, plusieurs NF doubles dont Santamaria Palombo (ITA:23/Fr:12), etc.

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Carte 1.

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Aires de répartition du NF portugais, galicien et asturien-léonais Pombo

Pombo (ESP:7018).

Máxima concentración: GAL:4589/C:3279.

lienne et sicilienne, avec assimilation consonantique, v. carte 2:] Palummo (ITA:627/Cs:209,Na: 189,Rm:56,Bn:52; Ct:29,Rg:14; > SRD:5); Palombi (ITA:4732/Rm:1554,Fr:798,Lt:786,Pg:281,Mc:199, Tr:157,Ap:122; > FRA:65), Palumbi (ITA:415/Te: 255,Pe:46,Cb:29,Rm:21; > FRA:8) > Palumby (FRA:2/Var:2), Palomby (ITA:30/Na:24). – Palumu (ITA-SRD:7/Ca:7), Palumo (ITA-SRD:36/Ca:32). Porumb (ROM:127/B:44; MOL:147/Ch:108). SN cont. Ana Maria Pombo (POR TPiel). B.I.0.3. Doc. hist. IB-17 Pero Dias o Pombo que foi ferrador a.1591 InqBahia 390. RO-15 Porumbul a.1605 DocIstRomB 1,176, Porumbul a.1634 DocIstRomB 24,540, Porumbul a.1688 HOR 3,n°40, Porumbu a.1655(or.) MTR 10,n°44, Badea Porumbu a.1666(or.) MTR 21, n°15. – RO-14 Porumbul a.1774 RecensMold 331 et al., Porumbu a.1774 RecensMold 339 et al. NF cont. Porumbu (ROM:87/Bv:23; MOL:42/ C:10). SN cont. (u/lu) Palianbu (ITA/Pugl[Gallipoli] RohlfsSNSalento 185b, ITA/Cal RohlfsSNCalabria 335

403b), [motivation du SN sicilien: être lisse comme une colombe = sans poil et sans embonpoint:] (u/lu) Palummu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 185b, ITA/Cal RohlfsSNCalabria 403b, ITA/Sic MarraleNomeLicata 260; RohlfsSNSicilia 91b) 14. B.II.(+ -ĀCEU).0. [Avec suffixe it. -accio qui, en anthroponymie italienne, n’a pas de valeur péjorative, mais indique l’appartenance à une famille, par ex. de qqn qui s’appelait Palombo.] NF cont. Palombacci (ITA:22/Pg:22). B.II.(+ -ĀNU).0. [Suffixe à valeur adjectivale.] Doc. hist. IR-13 Jacobus Palonban de Pramperch (Gemona) a.1296/1301 Corgnali. B.II.(+ -ĀRIU).0.15 [De port. pombeiro (dp. a.1899 Houaiss [normalement NL, mais ici il paraît 14

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MachadoDicOnom 3,1195 énumère cinq NL portugais Pombos; le NF correspondant Pombos (POR:7) a dès lors une origine détoponymique très probable, au moins partielle. À noter l’existence d’un étymon tardif PALUMBĀRIUS au 6e s., sans doute au sens de "pigeon ramier" (AndréOiseaux 116).

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s’agir d’un nom d’activité]), ast. palomberu adj. "que trata en palombes; aficionáu a criar palombes; [dans la documentation:] abondoso en palombes" (dp. a.996 comme NL, Penna Palombera, DELLA 5 s.v. palomberu, -a, -o), n.m. "Falco peregrinus, páxaru de presa diurnu [que caza páxaros cayendo sobre ellos mui rápido]; palombar; sitiu [onde hai munches palombes]" (DALLA 888; DELLA 5 s.v. palomberu, el), cast. palomero n.m. "persona que cría palomas y trata en la compra y venta de las mismas" (DRAE; DCECH 4,358; DCELC 3,627; Kasten/Cody 522). – Pour les NF siciliens, le problème est complexe et n’est pas tranché, que ce soit pour les NF du type Palombieri, etc.16 ou pour les NF du type Palombaro17,18.]

Doc. hist. IB-12 Petrus Poombeyro a.1258 PMHInquisitiones 817a. – IB-21 Pedro Palonberio a.1330(or.) CDSPelayoOviedo 2,67, Diego Palomero a.1600 LGradasValparaiso 128, Clemente Sanchez Palomero antes Juan a.1604 LGradasValparaiso 128. NF cont. Palomero (ESP:4185/AST:54; CST/M: 559,Sa:517,Bu:295,Cc:22519,Va:188,Cu:139; VAS/ Viz:195,Gui:52; ARA/Z:64; > ESP-CAT/B:324,V: 235,Cs:216 INE 2017).

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En ce qui concerne les NF Palombieri (ITA:124/Te:50, Rm:19,Br:18; > FRA:9/BRhône:4), Palumberi (ITA:225/ Pa:164,Ct:11), Palumbieri (ITA:192/Fg:108,Ba:31), [avec assimilation consonantique:] Palummeri (ITA:72/Pa:39, Rg:12,Cl:7), Palummieri (ITA:284/Ta:212,Br:26), Caracausi évoque un rapport avec le nom fr. Palombier, proprt "cacciatore di colombi" (DizOnomSicilia 1153). Pour RohlfsCognSalento179, ces noms seraient à comprendre comme "padrone di una colombaia". Cf. sic. palumberi "colui che ha cura delle colombe (dp. a.1790 palumberi, a.1898 palummeri VES 2,729); pour le DizOnomSicilia 1153 'empr. au fr.' ?) ou "propriétaire d’un colombier" (RohlfsCognSalento 179). Les NF Palombaro (ITA:293/Ch:209,Rm:25,Pe:15), Palumbaro (ITA:31/Pe:27,Ch:2); Palombari (ITA:65/Mc: 42[Corridonia]; Pr:9,Mi:4), sont à rattacher majoritairement à it. palombar(i)a, palombaro "colombaia", cf. sic. palumbaru "colombaia" (VS 3,507), à travers des désignations toponymiques comme Palombara, Palombare ou Palombaro du sud et du centre de l’Italie (CI 1258), notamment les nombreux NL Palombaro, comm. de la Maielletta (ITA/Ch), cf. notamment RaparoCognMarche 146. Pour celui-ci, « ces localités doivent leur nom à la présence des palombare, constructions en forme de tours utilisées du 16e au 18e s. autant comme habitation que pour l’élevage des pigeons. Aux 16e et 17e s., les pigeons eurent une grande importance tant pour leur chair que pour leurs fientes, parce que le fumier produit par les ovins, les bovins, etc. était devenu insuffisant en raison de la diminution des pâturages » [Communication personnelle à l’auteur de Augusta Palombarini, 2008]. – Il en va de même pour les NF La Palombara (ITA:228/Ch: 186,Na:18,Cb:10), Lapalombara (ITA:13/Cb:7,Ch:4), qui sont en relation avec un des nombreux top. Palombara, ainsi Palombara Sabina (ITA/Rm), Morrone Palombara (ITA/Ta), Palombara, à Castelli (ITA/Te) ou Palumbària à Roccastrada (ITA/Gr, cf. DizCognPuglia 366). Les NF Palombarani (ITA:81/An:61,Rm:17,Lt:3) et Palombarini (ITA:142/Mc:55,Fr:15,Vt:13,An:10,Ap:5; Pe:

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B.II.(+ -ELLU).0. [Suffixe formant des diminutifs lexicaux ou anthroponymiques; roum. porumbel "pigeon" a perdu le sens diminutif, depuis que dans la plus grande partie du pays, porumb désigne le maïs, cultivé depuis la fin du 17e siècle (Ciorănescu 651–2).] Doc. hist. IR-42 madonna Lorenza madre de Iannichari de Menicho Palummiello [-a.1550](or.) NecrProvRomana 1,554. NF cont. Porumbel (ROM:42/B:24). SN cont. (u/lu) Palummieḍḍu (ITA/Pugl[Lizzano] RohlfsSNSalentini 185b, ITA/Cal RohlfsSNCalabria 403), Palummiḍḍu (ITA/Cl RohlfsSNSicilia 91b). B.II.(+ -ELLU).0.3. [Avec suffixe diminutif.] NF cont. Porumbelu (ROM:14/B:4) B.II.(+ -ELLU).0.4. [DĒ +. La préposition peut marquer une provenance (NL non identifié) ou une relation de parenté.] Doc. hist. IR-42 Nardo de Palummiello [-a.1550] (or.) NecrProvRomana 1,554, Menicho de Palommiello [-a.1550](or.) NecrProvRomana 1,555. B.II.(+ -escu).0.3. [Suffixe patronymique.] NF cont. Porumbescu (ROM:34/B:18; MOL:63/ Ct:23). B.II.(+ -ĪCEU).0. [Avec suffixe -izio dont la valeur est relativement mal définie (RohlfsGramStor §1038).] NF cont. Palombizio (ITA:161/Aq:121,Pe:34).

15; > FRA:11) représentent l’adj. ethnique des toponymes Palombara, Palombare, Palombaro (RaparoCognMarche 146), c.-à-d. les habitants de Palombara, etc., v. note 16. 19 Dans la prov. de Cáceres, le NF Palomero est prob. issu du nom de localité Palomero (ESP/Cc), v. DizApellidosEsp 579.

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Carte 2.

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Distribution du NF italien méridional et sicilien Palummo

NF Palummo (ITA:627).

B.II.(+ -ĪCEU).1. [Suffixe à fonction diminutive.] NF cont. Porumbiţa (ROM:20/B:8).

Concentration maximale: Cs:209.

B.II.(+ -ĪNU).0. [Bien qu’ait existé un adjectif latin PALUMBĪNUS "de la couleur de la palombe" (REW § 6180), les dérivés romans en sont indépendants: leur fonction est exclusivement diminutive et sert notamment à désigner le jeune d’une espèce (cf. ast. palombín "dim. de palombu" (dp. a.1251 seulement, palonbinos, DELLA 5 s.v. palombin, el), cast. palomino n.m. "pollo de la paloma silvestre" (dp. a.1250, Kasten/Cody 522), "pollo desta especie" (Nebrija) (DCECH 4,358), esp. mod. "pollo de la paloma brava" (DRAE 1001; Meyer-LübkeGram 2,§452), cf. DicApellidosEsp 579 et MendozaApellAndaluces 151. – MachadoDicOnom 3,1194 a un NL portugais Pombinho qui peut avoir fourni des noms d’origine → PALUMBA A.II.(+ -ĪNU).0. – Le top. Palombina, élément de la dénomination Palombina Nuova, dans la commune d’Ancône, pourrait avoir contribué, au moins partiellement, à la formation et à la diffusion du NF,

qui de fait est répandu dans la région d’Ancône et dans les Marches, même si la plus forte concentration se situe aujourd’hui à Rome (CI 1258).] Doc. hist. IB-12 Poombino a.1305 MachadoDicOnom 3,1194, Lourenço Martjnz Poombinho a.1337 ChancAfonsoIV 2,152, Poonbinho [escrivãio na audiência do crime] a.1436[AlfIV] OrdDuarte 540, Bernardino Justiniano Oliveira Pombinho [-a.1823] MachadoDicOnom 3,1194. – IB21 Palombino a.1167 DocSalamanca 121, [avec phonétisme castillan:] Palomino [a.1193(or.)] CDSahagún 4,482, [avec phonétisme castillan:] don Palomino [a.(1224)] CartAlbaTormes 30, Migael Palumbino a.1248(or.) CDCarrizo 1,271, Bortholamei Palombino a.1274(or.) CDCarrizo 2,92, Domingo Pelayz Palonbino a.1290(or.) TumboMontes 596, Iohan Bartolome Palombino a.1300 DocSalamanca 595, Alffonso Ferrandez Palonbino a.1347(or.) DocStIsidoroLeón 2,285, [avec phonétisme castillan:] Johan Palomino a.1450 DocVillalpando 195 et al., [avec phonétisme castillan:] Garcia Palomino a.1455(or.) DocVillalobos 111, Juan

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PALUMBUS

PALUMBUS

Palomino el pescador a.1455(or.) DocVillalobos 131, fray Alonso Palomino a.1571(1728) MsStPedroVillanueva 55, don Pedro Palomino Garzia a.1753 ZaragozaP,BRIDEA 142,633. – IB-23 Francisco Palomino buydador a.1556 DocTrabajoZaragoza 1,286. – IB-24 Becent Palomino alcalde a.1224 ChartSilos 163, Martin Palomino a.1270 PadrónSoria, Juan Palomino cavallero a.1494 LAcuerdosMadrid 4,84, Francisco Palomino a.1501 LAcuerdosMadrid 4,328. – IB-27 Ferrant Yvannes Palomino a.1288 RepJerez 154, Francisco Palomino a.1491 RepRonda 212 [passim], Francisco Palomino a.1493 RepMálaga 262 [passim], Hernan Lopez Palomino a.1548 RepGranada 218;243. IR-13 Jacobus dictus Palumbinus (Gemona) a.1350 Corgnali, Daniel Palumbin (Salino) a.1783 Corgnali. – IR-31 Orlandus Palonbini (Siena/Orvieto) a.1202 CaleffoSiena 75. – IR-45 Rosa Palombino (Bari) a.1867, Maria Palombini (Bari) a.1873 DizCognPuglia 366. NF cont. Pombinho (POR:234/Lis:105). – Palomino (ESP:20779/AST:150), Palomino (ESP-CST: 20779/M:3077,J:2132,To:1107,Gr:1072,Ma:930, Se:908Ca:888,Co:85,Cr:755; > ESP-CAT/B:1697, V:332,Gi:176 INE 2017; > POR (MachadoDicOnom 3,1123); > FRA:142). Palombino (ITA:277/Cs:49,Fg:49,Bn:47,Na:45, Ba:19; > FRA:16/Nord:16); Palombini (ITA:725/ Rm:229,Ap:91,An:89,Vt:80,Mc:66,Ri:37,Tr:33,Na: 21; > FRA:9/Isère:9). SN cont. [Motivation: «perché senzea capelli e senza peli nelle parti dove tutti ce l’hanno (…) Cf. anche l’espr. pettu palumminu "petto colombin"».] (u) Palumminu (ITA/Sic MarraleNomeLicata 261).

la forme frioulane régulière étant Palombit. Il s’agit d’un diminutif de PALUMBUS, qui indique la couleur blonde du blé presque mûr (également s’agissant des fruits et des raisins). – Vicario.] Doc. hist. IR-13 Zuanne Palombito (Cavasso) a.1600 Corgnali, G. B. Palombito de Cavasso a.1629 Corgnali (= CostantiniCognFriuli 551). NF cont. Palombit (ITA-FRI:19/Pn:16,Ts:3; > FRA:6).

B.II.(+ -ĪNU).0.3. Doc. hist. IB-12 o Ponbinho a.1390 VereaçõesPorto 19. B.II.(+ -ĪNU).2. [Pluriel dont la justification ne semble pas claire.] NF cont. Palominos (ESP-CST:83/J:17,M:17; > CAT/Gi:5; > FRA:4/Hér:3). SN cont. [«son fíos de la Palomba»:] los Palombinos (ESP-AST[Cg[Llastres] Díaz/Granda,LLAA 60,77 ; → PALUMBA B.I.0.). B.II.(+ -ĪTTU).0. [Avec suffixe à valeur diminutive dont l’aire principale de diffusion est le Frioul et l’Istrie (RohlfsGramStor §1144). La forme Palombito présente la restitution de la voyelle finale, 341

B.II.(+ -ŌNEU).0. [Suffixe augmentatif et à valeur patronymique.] NF cont. Porumboiu (ROM:27/B:10). B.II.(+ '-ULU).0.4. [DĒ +. À rapprocher peut-être de l’étymon secondaire lat. PALUMBULUS, dimin. de palumbus, attesté seulement comme terme de tendresse dans Apulée (AndréOiseaux 117).] Doc. hist. IR-45 Leo de Palumbulo [s.11–14] DizCognPuglia 366. B.III.(VERUS +).0. [Avec it. véro adj. "effettivo, reale" (dp. a.1313–1319, DELIN 1803), "giusto, esatto; valido, sincero" (dp. a.1300–1313, ibid.), cf. DizCognPuglia 507. NF presque exclusivement campaniens.] NF cont. Veropalumbo (ITA:462/Na:413,Sa:18), Vero Palumbo (ITA:8/Na:5,Sa:3), Veropalummo (ITA:19/Na:19) 20. →

PALUMBA; COLUMBUS, COLUMBA, PĒS, PĪPIO.

Weinhold (1994); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Sevilla; Ramirez; Zaragoza; Pisa; Bucarest; Minervini; Wolf. – Synthèses: Galicien/Boullón; Asturien/Cano; Castillan/García Gallarín; Catalan/Bastardas; Ø Galloroman/Germain; Italien/Arcamone (révisé); Frioulan/(rév.: Vicario); Roumain/Tomescu. – Consultant: Vicario. – Révision: Cano, Kremer, Arcamone/Parenti.

20

Le NF Collepalumbo (ITA:26/Pe:26) ne peut être que détoponymique, d’après un microtoponyme à localiser dans la région de Pescara.

342

PALUMBA

PALUMBA

(lat.) pigeon ramier

Structure A. PALUMBA (NP f.) A.I.0. A.II.(+ -ĪNU).0. B. PALUMBA (lat.) pigeon ramier B.I.0. B.I.0.3. B.I.0.4. [DĒ +] B.I.1. B.I.2. B.I.2.3.4. [DĒ +] B.II.(+ -ĀRE).1. B.II.(+ -ĀRE).1.4. [DĒ +] B.II.(+ -ĀRE).2. B.II.(+ -ĀRE).2.4. [DĒ +] B.II.(+ -ĀRIU).0. B.II.(+ -ĀRIU).0.3. B.II.(+ -ĀRIU).1. B.II.(+ -ATTU).1. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ELLU).0.3. B.II.(+ -ELLU).1. B.II.(+ -ĪNU).0. B.II.(+ -OTTU).1.

0. [Parallèlement à PALUMBUS, latpop. *PAsemble avoir été créé également à partir de latclass. PALUMBĒS n.f./m. (OLD2 1418; ThLL 10,171–3) pour désigner la femelle du pigeon ramier (TLF 12,832). Au 9e s., PALUMBA comme PALUMBUS est attesté en fonction purement anthroponymique (→ A.), longtemps avant les premiers emplois comme surnoms documentés → B). Les rares attestations du cognomen latin PALUMBA (KajantoCognomina 331) 1 ne permettent pas toutefois de conclure à sa continuité. LUMBA

1

Palumbus/-ba III 5411 (Noricum) 5835a (Raetia) C. XIII (a.d. 167) XI 6712, 325 (signaculum); 3 femmes chrétiennes; RE 18,3 286 Palumbus gladiateur; Palumbulus un évêque oriental. – Dans le cas de lexèmes utilisés en fonction anthroponymique, il faut compter avec l’effet d’appui mutuel des synonymes, en ce cas → COLUMBUS/ COLUMBA qui à son tour, a survécu comme nom de saint(e).

343

PALUMBA

Comme pour l’article PALUMBUS, l’article tient compte de la chronologie d’apparition des noms, répartis dans les deux sections respectives. Dans l’impossibilité de séparer les NF cont. issus des deux parties, sauf en catalan, on les a regroupés généralement sous B. En latin classique, palumbēs n.f. "pigeon ramier", avec les formes tardives palumba et palumbus, s’oppose à columba "pigeon domestique". La proximité sémantique fait que chacun des deux lexèmes trouve des zones pour s’imposer comme terme générique et faire disparaître ou limiter à des sens plus spécifiques le terme concurrent. VasconcellosAntrPort 231; MachadoDicOnom 1194; TibónApellidos2 188; DíezApellidos 281; DicApellidosEsp 579 (Palomo); GallarínDHNAE 722–3; MollLlinatges 289; DCVB 8,144a; Ø Fexer; GrosclaudeNFGascons 194; Ø AstorNFMidi; Ø Mistral (comme NF); Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 462; MorletDENF 752; Ø GabionNFSavoie; DeFeliceDCI 186; CI 1258–9; NPI 1004; Ø FerrariCognCremona; Ø RapelliCognVeronese; RaparoCognMarche 146; DizCognPuglia 366; RohlfsCognCalabria 196; DizOnomSicilia 1153; PittauCognSard 173; PittauCognSardi3 2,175–6; MaxiaCognSardo-corsi 243.] A. PALUMBA (NP f.) A.0. [Dans la documentation catalane, Palumba apparaît comme premier nom dès le 9e siècle, en même temps et jusque dans les mêmes documents que Columba/Coloma: c’est même peut-être Columba NP f. qui, par sa corrélation avec le lexème, a entraîné l’usage anthroponymique du synonyme PALUMBA. D’autre part, des noms d’oiseaux sont utilisés comme anthroponymes féminins, dans certaines régions au moins (→ HIRUNDO, et cf. le NP f. espagnol Urraca). – En Catalogne proprement dite, Palumba NP disparaît très tôt; dès le 13e s., il se restreint au pays de Valence qui, par la colonisation, a connu une phase d’hybridation linguistique, où l’équivalence de cat. coloma, lexème et NP, et d’esp. paloma, lexème et NP, a pu se maintenir. C’est là qu’au 14e s. Paloma devient surnom/ nom de famille pour survivre seulement près de Barcelone, aux pays du Baix Llobregat et Bages (Catalogne), où il s’est implanté dès le 16e s. 344

PALUMBA

PALUMBA

Paloma est prénom féminin moderne dans le domaine linguistique castillan (MachadoDicOnom 3, 1123; TibónApellidos 1882; FaureDicNP 656; GallarínDHNAE 722–3); ce prénom est absent du DCVB. – L’Italie du Sud y ajoute une attestation médiévale isolée et mal datée (12e-14e s.), qui ne permet guère de commentaire; elle se trouve indirectement appuyée cependant par DeFeliceDCI 186 qui documente le NP masculin correspondant (→ PALUMBUS A.I.0.), cf. aussi NPI 1004. Les NF catalans doivent se rattacher au NP féminin Palumba qui les précède de loin. L’existence d’acat. palma "pigeon" (dp. a.1492; castillanisme?), cat. dial. ("variété plus petite de pigeon sauvage", cat. occid. "papillon" (DECat 6,208; DCVB 8,143) conseille la prudence, mais ne fournit pas de motivations fortes de surnoms. La proximité avec le castillan rend possible l’emprunt du lexème ou de surnoms lexicaux castillans, sans moyen de distinguer ces cas de la tradition catalane. Cf. MachadoDicOnom 3,1123; TibónApellidos2 188; Ø DCVB 8 (comme prénom et NF).]

Doc. hist. IB-33 [Génitifs/datifs latins ?:] Palomine a.1299(or.) DocValència 56–56v, Palomine a.1305(or.) PergCleroValència s.f.

A.I.0. Doc. hist. IB-31 Palomba [a.874/875] DocCuixà 261, Paluma a.913(or.) ArchCondalBarcelona 38, Paloma a.928(or.) DocUrgell 90, ego Paloma femina (…) ss. Paloma a.984(or.) DocUrgell 201, Paloma a.1019 DocUrgell 356. – IB-33 [Arag. (Jaca):] Paloma Bruch a.1237 RepValencia 1,34, Paloma [uxor G. Mayol] (València) a.1285(or.) JusticiaXàtiva 19–19v, [datif lat.] Palome (València) a.1285(or.) JusticiaXàtiva 19–19v, na Paloma a.1381(or.) FogatgeGandia s.f. IR-44 Palomba uxor eius [s.12–14] ObBenevento 222. – IR-45 Palomba f. Nicolai de Astano [s.11–14]. – IR-52 [Interprétation de Rohlfs: N. figlio di P.; translitt. du grec:] Nikolaos Palumba (Seminara) a.1232 RohlfsCognCalabria 196. NF cont. Paloma (ESP:1507/CAT:456/B:406, Gi:26,Bal:24 INE 2017) 3. A.II.(+ -ĪNU).0.[Vu la faible position de paloma dans le lexique catalan, les dérivés doivent se rattacher à PALUMBA NP. Pour les cas plus douteux d’autres langues ibéroromanes, → B.II.(+ -ĪNU).0.] 2

3

Notamment 273 personnes dans le Censo de Cantabria 1986. Données du Censo catalan de 1995 : ESP-CAT:325/Vc: 142,Br:82,Bt:30,Mm:26.

345

B.

PALUMBA

(lat.) pigeon ramier

B.0. [Lat. PALUMBA "pigeon ramier" est conservé en occitan et en ancien gascon (d’où il est emprunté par le français au 16e s.), sporadiquement en Italie, et, selon DECat 6,208 n.2, en catalan primitif, qui le remplace très tôt par tudó < *TITIO(NE) et garde paloma seulement pour désigner certaines sous-espèces sauvages. PALUMBA, -US s’est emparé du sens générique dans la majeure partie de l’Ibéroromania, dans la Dacoromania et dans le Sud italien: c’est la forme masculine → PALUMBUS qui domine en portugais et en roumain. – Comme d’autres noms d’oiseaux, PALUMBA et ses dérivés désignent, dans la plupart des domaines romans, des papillons, qui ont pu fournir des motivations anthroponymiques (DCECH 4,358b; DECat 6,208b). Les anthroponymes sardes peuvent, d’après PittauCognSardi 173, s’interpréter comme SN lexicaux du logoudorais, mais aussi bien comme adaptations de noms italiens ou espagnols. Vu que le sens étymologique ne paraît guère avoir motivé des surnoms, on renonce à classifier à part les quelques attestations de la Sardaigne et de la France, où au niveau dialectal des glissements de sens se sont produits, dans les deux sens, entre COLUMBUS et PALUMBA. L’envahissement du terrain sémantique de columba a attiré à palumba toutes les associations d’idées inhérentes à la notion de 'pigeon' et capables de motiver des surnoms, à savoir toute la symbolique liée à la colombe : pureté, simplicité, paix et harmonie, etc. (DicSímbolos 796–7) (→ COLUMBA 0.). Si certains dérivés, surtout en -ĀRIU, -ĀRE, prolifèrent dans la toponymie, les formes du mot de base y sont très rares4, à l’exception du domaine 4

On trouve ainsi les Palombes à Saint-Barthélémy (FRA/ Land) et Palombe à Loures-Barousse (FRA/HPyr). En revanche, Palombière et Paloumère sont beaucoup plus fréquents dans le sud-ouest de la France (LotG, Gers, Land, PyrA), région où sa chasse est très appréciée dans les périodes où elle franchit les Pyrénées. Ernest Nègre mentionne également le pic de la Paloumère au nordouest du Portet-d’Aspet (FRA/HGar), lieu de passage des pigeons ramiers (TGF 23767). On trouve également Palougnié à Prudhommat (FRA/Lot), le Paloumey au Tuzan

346

PALUMBA

PALUMBA

portugais: au moins 6 NL Pomba (MachadoDicOnom 3,1194), contre 2 (La) Paloma (+ 1 Pomba) d’Espagne (Nomenclator); une bonne partie des NF portugais peut être d’origine détoponymique. Employé seul, palombe est rare dans la toponymie française (GendronAnimauxNL 174); les dérivés sont plus fréquents5.]

IR-44 Johanna Palumba [s.12–14] ObBenevento 95. – IR-45 [NF:] Nicola Palomba (Canosa) a.1842 DizCognPuglia 366. – IR-60 Petru Palumba [s.11–14] CondSilki 373 (MaxiaCognSardocorsi 243), Palumba (Iglesias) a.1579 MaxiaCognSardo-corsi 243. NF cont. Pomba (POR:60; > ESP: FRA:434/BRhône:77,AlpesM:39) 6, Palamba († ITA/Sa,Ta,Le RohlfsCognSalento 179), Palomma (ITA:7/Sa:5,Na:2) 7. – Palumba (ITA-SRD:21/Ca:11; > Na:3), [prob. forme italianisée :] Palomba (ITA:7265/SRD/Ss:214,Ca: 173,Nu:35,Or:2), [peut-être d’origine continentale:] Paluma (ITA-SRD:16/Ca:16). SN cont. la Palomba (ESP-AST[Cg[Llastres] Díaz/Granda,LLAA 60,94. → PALUMBUS B.II.(+ -ĪNU).2.), [con expresión castellana:] la Paloma (ESP-AST[No] Gutiérrez,LLAA 58,41). Palumba (ITA/Pugl[Taranto] RohlfsSNSalento 185a), Palomma (ITA/Pugl[Manduria] RohlfsSNSalento 185b), Palumma (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 403b).

B.I.0. [De port. pomba n.f. "femelle du pigeon" (dp. s.13, LorenzoCronologia 286), ast. palomba (DALLA 888; primera documentación como NL a.994(or.) DELLA 5 s.v. palomba, la), cast. paloma "pigeon" (dp. s.13, DCECH 4,358), arag. paloma (BocAragonés 3,1374), aarag. palomba, AndolzDicAragonés 319), occ. palomba "pigeon ramier" (dp. s.19, FEW 7,523b-524a; Mistral 2,465), agasc. paloma (dp. a.1474, FEW 7,523b), fr. palombe "pigeon-ramier" (dp. a.1532, TLF 12,832), it. palomba "femelle du pigeon ramier" (dp. a.1531, DEI 2736), sard. palùmba "colomba" (DES 2,209). – Accessoirement le NF Palomba pourrait refléter nap. palomma n.f. "farfalla", palummella "farfallina, farfallétta" (D’Ascoli 505; cf. aussi DizCognPuglia 366). Le NF Palomba est très répandu dans la région de Naples et figure au 36e rang par fréquence dans la prov. d’Isernia (CI 1258).] Doc. hist. IB-21 José Tomas Paloma a.1818 LExpósitosOviedo 14046,fº54. – IB-23 Pedro Paloma a.1541 DocTrabajoZaragoza 1,180. – IB-31 [SN/NF; la graphie peut représenter palomar:] Antoni Paloma (Olesa) a.1553 FogatgeCatalunya 373, Gabrieli Paloma (Esparraguera) a.1553 FogatgeCatalunya 390 et al. – IB-33 [Arag. (SN lexical?):] Benedet Paloma de Jaca a.1237(or.) RepValència f°4v, Berengario Paloma a.1299(or.) DocValència 16–16v, en Miguel Paloma a.1349/1350(or.) DocJusticiaValència s.f., en Bernat Paloma (Ador) a.1373(or.) LMonedatgeAlacant 55v, Bonanatus Paloma scriptor a.1378(or.) LAveynamentsValència 60–60v, Bonanat Paloma a.1378(or.) DocCancelleriaValència s.f., Benet Paloma a.1381(or.) FogatgeGandia s.f.

5

(FRA/Gir), Paloumat à Bascon (FRA/Land), Paloumet à Carrère (FRA/PyrA), etc. (GendronAnimauxNL 174). Ainsi les NF détoponymiques du sud-ouest Palomère (FRA:2/Gir:1,PyrOr:1), Palomer (FRA:5/PyrOr:5), Paloumera (FRA:11/Gir:11), Paloumère (FRA:1) et Palomères (FRA:7/PyrOr:2; > Oise:2,Somme:2), sans doute en partie catalans.

347

B.I.0.3. [En asturien, très fréquent comme nom donné à une vache, en faisant référence à la couleur de la peau.] Doc. hist. IB-21 pro Petro Garsie et pro matre sua la Palomba [s.13] ColAsturias 2,216 n°140. B.I.0.4. [DĒ +. Avec préposition pouvant marquer soit une origine détoponymique, soit une origine déanthroponymique (parenté, appartenance).] Doc. hist. IR-44 Johannes de Palomba [s.12–14] ObBenevento 160. 6

7

On ne suit donc pas MorletDENF 752 qui y voit une forme dialectale occitane. RohlfsCognSalento 179 mentionne aussi le NF ou SN la Pálumbana († ITA/Le[Cutrofiano], expliqué comme "donna di fam. Palumba".

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PALUMBA

PALUMBA

B.I.1. [Vu la place restreinte du lexème paloma en catalan et l’extrême rareté de la forme masculine, absente de la documentation historique, on doit considérer les SN/NF Palom comme des masculinisations du NP f. Paloma. Au 14e siècle, le NF catalan est localisé à Barcelone; ses zones modernes sont l’Empordà et Gérone.] Doc. hist. IB-31 Jacme Palom carnicer a.1363 (or.) FogatgeBarcelona 1,f°11r, Johan Palom carnicer a.1363(or.) FogatgeBarcelona 1,f°16r = a.1389 OnomàsticaBarcelona 14, Ffrancesch Palom taverner a.1378(or.) FogatgeMarBarcelona f°9r = a.1389 OnomàsticaBarcelona 13, Johan Palom carnicer a.1378 CortesCatalunya 425 = a.1389 OnomàsticaBarcelona 14, Frances Palom (Montsô) a.1397(or.) LMonedatgeCincaLlitera f°4r.

cast. palomar "edificio donde se recogen y crían las palomas" (dp. a.1144, DCECH 4,358; a.1220, palombar, Kasten/Cody 522), arag. palomá (BocAragonés 3,1374; AndolzDicAragonés 319).] Doc. hist. IB-24 Domingo Palomar a.1224 DíezApellidos 2819. NF cont. Pombar 10 (ESP:507/GAL:237/Ou:127, C:59,Po:43,Lu:8; > CST/Le:34,Ct:24,M:22; VAS: 103/Gui:72,Nav:31 INE 2018), Pombal (ESP:430/ GAL:314/Po:307,C:7; > AST:9111 INE 2018). V. carte 3. Palomar 12 (ESP:9538/[avec forme castillane:] AST:15; CST:5088/M:1855,So:981,Se:418,J:287, Cu:240,Sg:235,Gr:201,Co:168,H:100,Gu:93,Bu:89, To:74,Al:44,Ba:40,Va:38,Ca:35,Cr:31,Mu:28,Ab: 27,Ma:25,Ct:23,R:21,Av:13,Le:9,Sa:8,Za:5; VAS: 239/Viz:170,Na:39,Ala:30; ARA:927/Te:429,Z:420, Hu:78 INE 2018). – Palomar (ESP-CAT:2955/B: 1335,V:689,Cs:321,A:300,T:143,Gi:65,Ll:59,Bal:43 INE 2018).

B.I.2. [MachadoDicOnom 3,1194 énumère huit NL portugais Pombas, contre seulement 3 (Las) Palomas en Espagne, dont aucun catalan (Nomenclator); une partie des NF portugais peut donc être d’origine détoponymique.] Doc. hist. IB-31 M.o Palomes vicari prevere a.1553 FogatgeCatalunya 2,84, Bernat Palomes a.1553 FogatgeCatalunya 2,495 et al. NF cont. Pombas (POR:42). – Palomas (ESPCST:822/Ma:158,Se:97,Ba:54,J:46; > CAT/B:399 INE 2017; > FRA:42/Drôme:18,Isère:12). Paloumbas (FRA:2/HGar:2). B.I.2.3.4. [DĒ +. – Le SN, au pluriel et précédé de la préposition, peut faire référence à la personne qui aime les pigeons ou qui possède et élève des pigeons, bien qu’on n’écarte pas pour autant l’origine détoponymique, cf. par ex. le NL Les Palombes (Llaviana (Ll), NclAst.).] Doc. hist. IB-21 [Avec forme castillane:] Juan Fernandez de las Palomas vecino de Branes a.1535(or.) CDVegaOviedo 643 n°224. – IB-27 Juan Alffonso de las Palomas a.1348 LCuantiasSevilla f°57r, Juan Ruyz de las Palomas a.1522 LVecindadesHuelma 260. B.II.(+ -ĀRE).1. [De gal. pombal n.m. "lugar onde viven as pombas domésticas" (DRAG), ast. palombar n.m. "construcción o sitiu [onde añeren y s’alluguen les palombes o los palombos]; fam. casa o cuartu [que ta nun sitiu altu]" (dp. a.1224 (or.), DELLA 5 s.v. palombar, el 8; DALLA 888), 8

La première mention dans un texte latin date de 944(s.12), Palumbare, correspond à un NL (DELLA 5

349

B.II.(+ -ĀRE).1.4. [DĒ +. – On n’exclut pas une origine détoponymique. On tiendra compte, dans cette optique, du NL Palombar dans La Ribera

9

10

11

12

s.v. palombar, el). Dans la documentation médiévale du 12e s. on l’enregistre sous des formes du type palomar, avec assimilation du groupe -mb-, mais toujours dans la partie méridionale, et spécialement sud-est, du domaine linguistique asturien (Sahagún), la plus proche de la Castille (DELLA 5 s.v. palombar, el). En référence au domicile, au mode de vie et à l’édifice ou à la construction (DíezApellidos 280). Dans toute la Galice, on rencontre des NL du type (O) Pombar/ (O) Pombal (https://apelidosgalicia.org/). En Asturies, le NF se concentre dans la zone centrale, à savoir Xixón (Xx:13), Avilés (Av:12) et Uviéu (Uv:9) qui sont des zones attractives de population, ainsi que dans la zone orientale, Parres (Pa:24) SADEI. On n’écarte pas une origine détoponymique dans certains cas, étant donné la fréquence des NL de ce type (v. Madoz 12,623–4 [Zaragoza(Z), Zamora(Za), Granada(Gr), Salamanca(Sa), Alava(Ala),Valencia(V), Teruel(Te), Albacete(Ab), Oviedo(Uv), Barcelona(B)]; CorominesOnomasticon 6,146; DECat 6,209; GarcíaAriasToponAst 430 [Palombar(Ra), El Palombar(Ca), La Palombar(Ay)]. On tiendra compte, dans cette optique, de la haute fréquence du NF dans les prov. de Zaragoza (Z), Granada(Gr), Valencia(V), Teruel(Te), Valencia(V) ou Barcelona(B). D’un autre côté, certains des toponymes qui pourraient constituer le nom éponyme des NF peuvent être plutôt en rapport avec la racine préromane *PAL-, relative à la pierre et, en conséquence, sans relation avec l’étymon étudié (GarcíaAriasToponAst 430).

350

PALUMBA

Carte 3.

PALUMBA

Répartition géographique des NF galicien Pombar et asturien Pombal

Pombar (ESP:507). Pombal (ESP:430).

Máxima concentración: GAL:237/Ou:127. Máxima concentración: GAL:314/Po:307.

(Ra, GarcíaAriasToponAst 430), auquel correspond une des mentions de la doc. hist. de IB-21.] Doc. hist. IB-21 Rodericus Martiniz de Palombar a.1224(or.) CDSVicenteOviedo 2,131, Pedro Miguelliz de Palombar a.1297 DELLA 5 s.v. palombar, el, Garcia Alvarez de Palonbar a.1404(or.) CDSPelayoOviedo 3,241, Maria Gonçalez de Palombar muller que foe de Garcia Alvarez a.1443(or.) CDSPelayoOviedo 3,419, Fernando de Palonbar clerigo a.1448(or.) CDSPelayoOviedo 3, 450, Garçia Aluares de Palonbar merino en el dicho concejo de la Ribera a.1408 CDAyuntamientoOviedo 248.

lomares (ESP:20355/[ avec forme castillane:]AST: 112; CST:12483/J:3508,M:2377,Cr:1620,Cu:968, Gr:890,Co:380,Sg:325,Mu:310,Se:264,Ma:235,Ca: 251,Ab:238,To:183,Ba:180,Cc:165,H:105,Al:98, Bu:78,Gu:72,Ct:60,Va:54,R:48,Sa:42,Le:25,Pa:7; VAS:309/Viz:183,Gui:67,Na:36,Ala:23; ARA:139/ Z:112,Te:16,Hu:11 INE 2018). – Palomares (ESPCAT:6714/V:3470,B:1401,A:981,Cs:360,Bal:207, Gi:119,T:112,Ll:64 INE 2018). B.II.(+ -ĀRE).2.4. [DĒ +. – SN médiéval prob. d’origine toponymique.] Doc. hist. IB-21 Martin de Palomares [(a.1224)] CartAlbaTormes 34.

B.II.(+ -ĀRE).2. [Prob. d’origine toponymique. Le NL Palomares se localise en prov. de Grenade(Gr), Zamora(Za), Cuenca(Cu), Salamanque(Sa), Cáceres(Cc) et Séville(Se), cf. Madoz 12,624–5 et DicApellidosEsp 579. Tenir compte du fait que, à Cuenca et à Grenade, correspond un nombre important de porteurs du NF moderne.] NF cont. [Avec forme castillane:] Palomares (ESP-GAL:101/Ou:49,Po:44,C:8 INE 2018). – Pa-

B.II.(+ -ĀRIU).0. [Partiellement de cast. palomera n.f. "persona que trata en la venta y compra de palomas; persona aficionada a la cría de palomas; palomar pequeño de palomas domésticas" (DRAE). – Détoponymique dans un certain nombre de cas; on tiendra compte notamment du NL Palombera en Cantabrie (Ct), auquel correspond la majeure partie des fréquences du nom, ainsi que de Palomera en

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PALUMBA

PALUMBA

Cuenca (Cu), cf. Madoz 12,625–6. Pour le NF catalan, v. CorominesOnomasticon 6,146; DECat 6, 209.] Doc. hist. IB-21 [Con expresión castellana:] Antonio Palomera CensOviedo 344. NF cont. Palomera (ESP:1895/CST:938/Ct:440, M:164,Mu:145,Cr:123,Cu:30,Ma:14,To:10,Gu:7, Bu:5; VAS:32/Viz:32; ARA:239/Hu:169,Z:70 INE 2018). – Palomera (ESP-CAT:596/B:332,A:112, Gi:67,Ll:38,V:33,Bal:14 INE 2018) 13.

diffusé surtout dans les Pouilles et dans le Sud en général; il est probable que ce soit le dérivé au sens de "papillon" (REW 6181) qui ait déterminé directement la formation de NF, v. DeFeliceDCI 186 et Rohlfs 1982a.] Doc. hist. IR-45 [NF:] Pasqua Palombella (Molfetta) a.1809 DizCognPuglia 366, Pietro Palombella (Molfetta) a.1809 DizCognPuglia 366. NF cont. Palumbella (ITA:14/Ba:8,Fg:6), Palombella (ITA:1107/Ba:396,Ta:314,Aq:37,Fg:31,Na:28; > To:61,Mi:58), Palommella (ITA:8/Is:6,An:2); Palombelli (ITA:265/Rm:137,Lt:106,An:12). SN cont. [-ddr-] est une graphie traditionnelle pour [-dd-], cf. RohlfsGramStor §234:] (u) Palummeddra (ITA/Sic MarraleNomeLicata 259).

B.II.(+ -ĀRIU).0.3. Doc. hist. IB-13 a Ponbeira molher de Lourenço Vaaz (Évora) a.1475 GonçalvesTH 4 4514. B.II.(+ -ĀRIU).1. [De gasc. palomèr n.m. "chasseur de palombes" (Palay 300, cf. GrosclaudeNFGascons 194), fr. palombier "id." ('rare et vieilli' TLF 12,832); SN de chasseur de palombes (DauzatDNFF 462, MorletDENF 752) 15. Ce NF gascon est classé ici sous PALUMBA, le masc. PALUMBUS n’ayant pas été du tout productif dans le domaine GR.] NF cont. Paloumé (FRA:42/PyrA:23,HGar:12; > SeineMrt:5). – Palombier (FRA:3/SeineMrn: 3) 16. B.II.(+ -ATTU).1. NF cont. Paloumat (FRA:1/Land:1), Palomat (FRA:217). B.II.(+ -ELLU).0. [Dérivé avec le suff. dimin. -ello/-ella d’it. palomba n.f. "femelle du pigeon ramier" (dp. a.1531, DEI 2736) ou de palomma "farfalla", nap. palummella "farfallina serale", sal. palummèdda "papillon", etc., cf. Rubano,OnomMeditZoonímic 75. Le NF italien Palombella est 13

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On ne tient pas compte du NF cont. catalan Palomeras (ESP-CAT:753/Gi:582,B:143,Ll:5 INE 2018) qui est nettement d’origine détoponymique (DECat 6,209). Les NF italiens méridionaux La Palombara (ITA:228/ Ch:186,Na:18,Cb:10), Lapalombara (ITA:13/Cb:7,Ch:4) sont prob. détoponymiques d’après un des NL Palombara Sabina (ITA/Rm), Morrone Palombara (ITA/Ta), Palombara à Castelli (ITA/Te), Palumbària à Roccastrada (ITA/Gr), cf. DizCognPuglia 366. Autre dérivé régional, paloumère n.f. "lieu élevé où l’on dispose des filets spéciaux pour prendre les palombes lors de leur migration" (Hautes-Pyrénées, var. palomère), v. GendronAnimauxNL 174. La var. d’outremer Palomier (FRA:2/Réunion:2) est plus inattendue. Peut-être NF d’outremer : Guad:1,Mart:1.

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B.II.(+ -ELLU).0.3. [Classification douteuse: l’article n’est pas celui du lexème, mais a plutôt la fonction d’un démonstratif qui désigne le porteur du nom.] NF cont. La Palombella (ITA:16/Ba:11,Fg:5), Lapalombella (ITA:182/Ba:100,Fg:36). B.II.(+ -ELLU).1. [Le terme générique occitan étant le féminin, les dérivés se rattachent plutôt à celui-ci. – Dim. de gasc. paloumo, paloume n.f. "columba palomus" (Palay 300), cf. MorletDENF 752. Le phonétisme des NF français est nettement gascon (-mb- > -m-); par conséquent le suffixe est, selon toute probabilité, le résultat gascon de -EL18 LU .] NF cont. Paloumet (FRA:40/PyrA:32,Gir:3, HGar:2; DSèvres:3). B.II.(+ -ĪNU).0. [MachadoDicOnom 3,1194 relève un usage hypocoristique pour désigner la colombe symbole du Saint-Esprit; l’emploi comme nom de baptême féminin lui semble probable, mais ne se dégage pas avec certitude de la faible documentation; le cas se présente différemment dans le domaine catalan (→ A.II.(+ -ĪNU).0.). – À noter l’existence d’un étymon secondaire PALUMBĪNA, attesté seulement une fois, qui se serait continué dans les langues romanes avec le sens adjectival 18

Du point de vue sémantique, GrosclaudeNFGascons 194 signale que « ce mot palomet [orthographe restituée] est un nom donné à certains bovins d’après la forme des cornes [et que] c’est aussi le nom de la russule verdoyante »; il avoue ne pas voir les raisons de telles comparaisons pour ce patronyme.

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PALUMBA

PALUMBA

de "couleur de pigeon" (AndréOiseaux 117). Cf. également palumbīnus adj. "de ramier" (dp. Plin., Gaffiot 1122).] Doc. hist. IB-11 Palumbina f. Pelagii Palumbo a.1190 TumboSobrado 1,217. – IB-12 clona Joana Nuniz que se chamou Palombinha [s.14] LLinhagens 1,162. – IB-21 Maria Palonbina [s.13] TumboMontes 519, Maria Petri Palombina [s. a.] DELLA 5 s.v. palombina, la. NF cont. Palomina (ESP:18/CAT:14/Bal:14) 19.

plus relevé; Ø GabionNFSavoie. Ou bien forme frprov. masc. pour → PALUMBUS B.0.] NF cont. Palombot (FRA:5/Sav:3,HSav:2).

B.II.(+ -OTTU).1. [Dérivé assez rare en -ot, peutêtre issu de -ITTU, mais le NF Palombet n’est pas/

19



PALUMBUS, COLUMBA, COLUMBUS.

Weinhold (1994); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Sevilla; Santander; Zaragoza; Pisa; Minervini; Wolf. – Synthèses: Galicien/ Boullón; Asturien/Cano (révisé); Castillan/Garcia Gallarín; Catalan/Bastardas; Galloroman/Germain; Italien/Arcamone (révisé); Roumain/Tomescu. – Révision: Cano, Arcamone/Parenti.

On notera la présence de quelques NF détoponymiques dans le domaine italien, notamment Roccapalumba (ITA: 30/Pa:28).

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PĪPIO

(lat.) petit d’un oiseau; pigeon

Structure a. PĪPIO a.I.0. b.*PĪVIO b.I.0. b.I.0.3. b.I.0.4. [AD +] b.I.0.4. [DĒ +] b.I.1. b.II.(+ -ĀRIU).0. b.II.(+ -ELLU).0. b.II.(+ -ITTU).0. b.II.↓(+ -ITTU).0. b.II.↓(+ -OTTU).0. b.II.↓(+ *-WALD-).0. b.III.(TRĒS +).0.

0. [Lat. de basse époque PĪPIO, -ŌNE n.m. "petit d’un oiseau, pigeonneau" (dp. Catul., OLD2 1521; ThLL 10/1,2189–2190), mot populaire d’origine expressive notant le pépiement du petit oiseau, dérivé lui-même des verbes PĪPIĀRE "pousser des vagissements, vagir" et/ou PĪPĪRE "piauler" d’origine onomatopéique (Gaffiot 1198; AndréOiseaux 1301), a eu des continuateurs dans les diverses langues romanes, sauf en portugais2, en catalan, en sarde et en roumain (REW 6522a), soit à partir de la forme du latin classique PĪPIO (en italien), soit surtout par l’intermédiaire d’une forme dissimilée plus tardive *PĪBIO, -ŌNE > *PĪVIO, -ŌNE (TLF 13,359). La structure de l’article tient compte de ce binôme. Le REW 6522a se fourvoie en supposant que tant le castillan que l’italien ont emprunté le mot à l’occ. pijoun, lequel n’est pas original

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puisque repris au fr. pigeon. Il paraît clair que le ǯ français, qui ne pourrait donner que difficilement ch en castillan, ne peut en aucune manière expliquer le -cci- de l’italien. Le cast. pichón (dp. a.1604, DCECH 4,529b), ast. pichón n.m. "cría del palombu" (dp. s.19 seulement, DELLA 5 s.v. pichón, el; DALLA 943), serait parvenu selon Corominas-Pascual via l’it. dialectal méridional piccione (DCECH 4,529b); toutefois, le mot autochtone en asturien est palombu. Les continuateurs français de *PĪVIO désignent, depuis le 13e s. (pyjoun, pijon, FEW 8,556a; pigeon dp. a.1530, FEW 8,556a) le pigeon proprement dit. Le terme pigeon, qui signifiait à l’origine "petit d’un oiseau", en particulier "pigeonneau" (encore attesté en ce sens fin 13e (TL) a refoulé l’ancien mot coulomb, parce qu’on préférait au marché les pigeonneaux aux pigeons (TLF 13,357–9; BlochW 485; GendronAnimauxNL 172); cf. RollandFaune 2,329–330. La plupart des parlers de la Belgique romane emploient aujourd’hui encore des continuateurs de COLUMBUS pour désigner le pigeon domestique : seul le centre de la Wallonie (zone du centrewallon) désigne par un continuateur de PĪPIŌ cet oiseau (v. ALW 8, carte 52 ‘pigeon ramier’: la carte indique par des traits la zone centrale où on désigne par pigeon le pigeon domestique3). En Belgique romane, PĪPIŌ semble, tant dans le lexique que dans l’anthroponymie, moins productif que → COLUMBUS4. Par ailleurs, l’expression mon pigeon comme terme affectueux (dp. a.1736 Marivaux) est trop récent pour avoir eu un impact sur les créations anthroponymiques (TLF 13,359). Pour le terme it. piccione, il paraît difficile de penser à une filiation directe, étant donné 3

1

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AndréOiseaux 130–1 mentionne aussi lat. PĪPIUNCULUS, plus rare (ThLL 10/1,2190), dans lequel il voit un dérivé de PĪPIŌ "petit pigeon, pigeonneau"; ce dérivé n’a pas eu de postérité anthroponymique dans les langues romanes. Pour le portugais et l’asturien, on mentionnera toutefois que pipio a eu au Moyen Âge le sens de "petite monnaie", ainsi dans les mentions IB 12/13 solidi et pipiones a.1188 DocSanchoI 1,49 et IB-21 que vala cada puerco X sueldos de pepiones a.1253(or.) DocLedesma 32, cf. Kasten/Cody 538.

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Les dictionnaires dialectaux de cette zone centrale de la Wallonie (CarlierDOWallon 1,255;3,46; LéonardLexNamurois 68; CoppensDicAclot 367) donnent colon et pidjon comme des synonymes pour désigner le pigeon (CoppensDicAclot considère toutefois colon comme 'vieux'); les dictionnaires dialectaux des autres zones, à l’ouest (picard) et à l’est (wallon liégeois) ne donnent que le continuateur de columbus (SigartGlossMontois 131; HaustDLiégeois 157). Quant à coulomb réputé 'vieux' dp. Trév. 1704, il n’est usité auj. que dans les parlers excentriques du Nord-Est, de l’Est, du Sud-Est et en catalan (v. FEW 2,930b).

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que le mot latin a donné en toscan la forme pippione, attestée à la fin du s.13, d’autant plus qu’on ne trouve pas attestées de formes italiennes du vocable piccione antérieures à l’Arioste. Le DEI pense qu’il est parvenu via le fr. pigeon ou l’esp. pichón (qui est à son tour un emprunt au fr.), tandis que le VEI, qui fait des rapprochements avec d’autres mots – cependant non probants – retient que piccione peut être venu de Rome ou de Bologne et que la -cc- est d’ordre imitatif; Devoto songe par contre à un intermédiaire médiéval, qui se verrait confirmé par l’attestation napolitaine de 1473 et par le fait que, effectivement, le groupe lat. -pi- + voyelle devient -cc- dans les dialectes méridionaux (cf. RohlfsGramStor 1, 400, § 283; DELIN 1189) 5. La motivation principale doit être d’ordre métonymique, pour un éleveur ou un amateur de pigeons. Mais le français emploie aussi pigeon au sens figuré "homme naïf, facile à duper" (dp. av.1488, pigon, TLF 13,359), estre pigeon "dupe, qui se laisse plumer" (DiStefanoNDHL 1363); il est donc vraisemblable que cet emploi de pigeon se trouve à la base de la motivation de sobriquets de personnes naïves, crédules, comme le pensent notamment DauzatDNFF 484 et MorletDENF 786. Plusieurs locutions de l’ancien et moyen français pointent encore certains traits attribués au pigeon, comme plus doulx que pigeon, prendre un pigeon par le nez, etc., cf. DiStefanoNDHL 1363–4 et TPMA 11,275–7. Dans la toponymie française, le pigeon est principalement présent via les pigeonniers, ex-

cessivement nombreux dans la toponymie (le Pigeonnier, la Pigeonnière) 6. Outre quelques apparitions mineures dans la microtoponymie, le pigeon apparaît aussi, depuis le Moyen Âge, dans nombre d’auberges ayant pour enseigne « les Trois Pigeons » (GendronAnimauxNL 173–4) 7 que l’on retrouve anthroponymisées aussi dans le síud de l’Italie → b.III.(TRĒS +).0.] Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; Ø Fexer; DauzatDNFF 484; MorletDENF 786; BillyDicNFPuyD 2,232; FournierNFNormandie 222; MorletHPicardie 444; GabionNFSavoie 770; DebrabandereWb 1108; Herbillon/ GermainNFBelg 647; GermainNFWallonie 808; Ø HuberRätNb; Ø RapelliCognVeronese; Ø DeFeliceDCI; CI 1332–3; Ø CostantiniCognFriuli; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrrariCognCremona; Ø OlivieriCognVeneto; Ø DizCognPuglia; Ø RohlfsCognSalento 187; Ø RohlfsCognLucania; RohlfsCognCalabria 205; DizOnomSicilia 1222–3; PittauCognSardi 182; PittauCognSardi3 2,210; ConstantinescuDOR 346–7; IordanDNFR 366.] a.

a.I.0. [D’ait. pippio, it.tosc. pippione n.m. (fin s.13, pipione DELIN 1189; REW 6522a) 8. En Italie, les NF modernes sont toutefois surtout piémontais, de la prov. d’Asti.]

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7 5

En Italie piccione "paloma, palomo" est le terme d’usage commun depuis l’Arioste au moins, et dans le Sud il a conservé jusqu’aujourd’hui cette signification étymologique de "pigeon", "petit du pigeon", ainsi calabr. picciuni. C’est par là que les Espagnols l’auraient introduit au 16e s. et de là il s’est propagé à toute l’Italie, car le traitement phonétique -cci- n’est normal que dans le sud de l’Italie (jusqu’aux environs de Rome) puis en Ligurie et dans quelques points du Piémont; le traitement toscan est -pp- et en effet l’ancienne forme toscane était pippione, toujours employée dans de nombreux endroits de cette région, et déjà documentée au 14e s. (G. Villani). Cette origine d’it. piccione est analysée correctement par RohlfsGramStor 1,464. – Garcia Gallarín.

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Pour GendronAnimauxNL 173, cette fréquence est certainement due au fait que le pigeonnier n’est pas seulement le bâtiment aménagé pour l’élevage des pigeons domestiques, mais également un droit féodal, celui de joindre un pigeonnier en bois à son habitation. Ainsi la Maison des Trois Pigeons à Dol (Ille-et-Vilaine, construction de la fin du 16e s.), la rue des Trois Pigeons, ancienne auberge du 19e s. à Draguignan (Var), les Trois Pigeons à Bagnols-sur-Cèze (Gard), à Montaigut-en-Combraille (Puy-de-Dôme) et à Paray-le-Monial (Saône-etLoire). Les auberges du Pigeon Blanc se rencontrent dans tout l’Ouest et la Bretagne, mais seule cette dernière est le pays des Pigeons Verts (GendronAnimauxNL 173–4). Les NF roumains Pipa, Pipea, Pipoe, Pipou, que ConstantinescuDOR 347 cite sans en préciser le sens, sont à rattacher à roum. pipă "pipe, instrument du fumeur, pipeau; chalumeau, tuyau" (Tiktin 3,97), terme considéré auj. comme d’origine hongroise (cf. IordanDNFR 366). Le REW 6522a considère pour sa part que ce mot roum. pipă est tiré du mot allemand, lui-même issu d’it. pippio.

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NF cont. Pipio (ITA:34/Mt:21;Tp:3;Fo:4;Rm: 3) 9, Pippione (ITA:119/At:96,To:13,Va:5,Im:3; > FRA:1), Pipione (ITA:11/At:5,Tn:3,Cn:1).

Doc. hist. IB-2112. GR-14 Jehan Pighon (Riom) a.1589, Jean Pighon (Pontaumur) a.1629, Pighoux (Olmet) a.1687, [NF:] Pigheon (Pontaumur) a.1702, Pigeon (Pontaumur) a.1737, Pigheon (Pontaumur) a.1813/1862, Pighon (Clermont-Ferrand) a.1813/1862, Pigeoux (Clermont-Ferrand) a.1813/1862 tous BillyDicNFPuyD 2,232. – GR-21 Guinerannus Pijons [a.1180] CartGénéralParis 1,480, Ermeinfredus Pijon a.1195/ 1201 ChartStMartinParis 3,177, Robert Pigeon a.1266(s.16) ChartStMartinParis 5,73, Guillemin Pijon a.1484(or.) ChartBourbonnais 355. – GR-24 Jehan Pygon (Harfleur) a.1421 FournierNFNormandie 222. – GR-25 Gillos Pivions (= Gilles Pivions) a.1279–1280 LoiTournai1 325, Jehennés Pivions de Mening a.1279–1280 LoiTournai1 337, Jehan Pigon (St Quentin) a.1342 MorletHPicardie 444, [NF:] Pigeon (Lille, La Bassée, Le Quesnoy, Dunkerque) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 572, Pigeon (Bourlon, Barlin) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,89, Pingeon (St-Omer, Marenla, Sempy) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,90. – GR-26 Colars et Pivions Sourbarain a.1289 CensNamur2 38, Jean Pygeon a.1571 DoppagneNPLouette 61, Piere Pigeon a.1602–1603 (or.) TerriersNamur 39, Simon Pigeon a.1602–1603 (or.) TerriersNamur 68, Antoine Pigeon a.1604(or.) BourgeoisNamur 3,275, Nicolas Pigeon a.1666 DoppagneNPLouette 61. – GR-27 Mangin pijon (Aulnois-en-Perthois, Meuse) a.1473 WirthAnthrLorraine 1167, Jennin pigon (Commercy, Meuse) a.1478/ 1480 WirthAnthrLorraine 1167. – GR-29 Pigeon (Flavigny-sur-Ozerain) a.1683–1713 MonsaingeonNFAuxois 347. – GR-31 Estevent Pinjon chapuis (Lyon) a.1397 DocLyonnais 540. – GR-32 [NF:] Pingeon [av.1800] traditionnel à Rochefort (canton de Neuchâtel) comm. W. Müller, [orig. de France:] Pingeon (Genève) a.1826 comm. W. Müller. NF cont. Pichon (ESP:78[nés à l’étranger: 62]13).

b. *PĪVIO b.I.0. [De cast. pichón n.m. "palumbo", prob. emprunté à l’it.mérid. piccione (dp. a.1604, Fr. Nic. Bravo Aut., DCECH 4,529b; Ø Kasten/ Cody) 10, aocc. pijon (Raynouard 4,538; Levy 6, 316; FEW 8,556a), occ. pižun, pijoun (Mistral 575), afr.,mfr. pyjoun, pijon "petit d’un oiseau; pigeonneau" (dp. déb. 13e s., M. de Sully, deus pijons de colons; ca.1330 pigeons), pijon "oiseau de la famille des Colombidés" (dp. fin 13e s.), mfr. pinjon (a.1340-s.156), fr. pigeon (dp. a.1530 TLF 13,357–9, FEW 8,556a), norm. pingeon, apic. pigon, pingeon, wallliég. pîvion (FEW 8,556a), wall. pidjon "pigeon domestique" (ALW 8, 201–3, c.52; FEW 8,556a), frpr. pindjon, pinjhon (FEW 8, 556a), lomb. piviòn, piém. or. pivion, piv(i)un "colombo giovane", (Canavese) "piccione selvatico" (REP 1110; v. aussi FEW 8,558a), sal. piccione adj. "semplicione [naïf]" (RohlfsCognSalento. Le sens de mfr. pigeon "niais qui se laisse facilement duper", attesté depuis ca.1490 (FEW 8, 556b), a très bien pu servir de motivation à ce type de surnom. – D’it.mér. piccione "colombo" (dp. av.1440, DELIN 1189), aujourd’hui étendu à toute l’Italie (GDLI 13,354), calabr. picciune "colombo giovane" (RohlfsCognCalabria 205). En Italie, le NF est principalement sicilien (DizOnomSicilia 1222), figurant même dans le top 100 des NF les plus répandus dans les villes de Syracuse et de Messine (CI 1332–3), mais il est bien présent aussi dans les Pouilles, surtout dans la région de Tarante (Manduria, Fragagnano, etc.), cf. CI 1332–3. La forme Piccioni est bien implanté également en Sardaigne, apparemment sans y être indigène, cf. PittauCognSardi3 2,21011.] 9

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En outre les NF doubles siciliens Virzi Pipio (ITA:7/En: 6), Virzipipio (ITA:10/Pa:7,Cs:3). Il apparaît également chez Góngora (a.1610), Cervantes (a.1615), Covarr., Oudin et Huerta (ca.1625), etc., mais il manque non seulement dans les sources médiévales, dans APal. et Nebr., mais encore dans Percivale (a.1591) et chez C. de las Casas (a.1570), qui traduit l’it. piccione par palomino, la vieille dénomination originale. – Garcia Gallarin. Le DizOnomSicilia 1222 et le CI 1332–3 n’excluent pas non plus, dans quelques cas, un augmentatif du NF Pic-

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cio, Picci, d’autre origine, avec le suffixe -one. Cela nous paraît moins probable. Pour ce qui concerne l’anthroponymie proprement dite, on n’enregistre que le cas d’un serf du nom de Pelagio Pipion a.1153(or.) CDVegaOviedo 8 nº4, qui pourrait dépendre de l’étymon étudié, mais étant donné la non-survivance de l’appellatif latin dans le domaine linguistique asturien, ni dans son lexique ni en toponymie, il paraît plus logique de le mettre en relation avec le NP Pipio, -oni (DíezApellidos § 61). Parmi eux, 62 nés à l’étranger. Pour le reste, on ne donne pas de distribution par provinces, ce qui implique que là où il apparaît, la fréquence est inférieure à 5.

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Pigeon (FRA:4829/HLoire:231). – Pivion (FRA: 39/Nord:24; RP:15), Pigeon (FRA:4829/Manche: 462,IlleV:433,SeineMrt:330,Orne:109,MaineL:108, Calv:107; BEL:236/Lx:56,Nr:51,BW:43,Ht:29,Lg: 24,Bxl:11; BFl:21; LUX:1814), Pigeont (FRA:1/ Mos:1), Pigheon (FRA:1/Cher:1) 15, Pijon (FRA:5); [avec nasalisation, attestée notamment dans le lexique normand (FEW 8,556a):] Pingeon (FRA: 396/SeineMrt:83,Manche:9; Vosges:29,CôteOr:10), v. carte 1. – Pingeon (FRA:396/Rhône:54,Ain:53, Loire:22,PuyD:12,All:12), Pinjon (FRA:123/Isère: 28,Rhône:6,Sav:2; RP:75,HMarne:6), Pinjeon (FRA: 6/Isère:6), v. carte 1. Piccione (ITA:6070/Tp:910,Sr:822,Rg:674,Me: 503,Ct:266,Pa:200,Cz:135,En:120; Ta:645,Le:166, Br:154; > FRA:134, BEL:5) 16, Picione (ITA:38/Me: 31), Piccionne (ITA:61/Pg:50); Piccioni (ITA:6299/ Rm:1016,Pg:59817,Ap:565,An:541,Vt:398,Mc:310, Tr:135; Te:712; Cr:324,Fo:291; > FRA:72, BEL: 5) 18, Piccionni (ITA:14/Pg:9,Vt:1). – [Forme non sarde:] Piccioni (ITA:6299/SRD/Ca:375,Ss:17).

b.I.1. [Les formes féminisées sont extrêmement rares, peut-être sans rapport direct avec mfr.,nfr. pigeonne n.f. "femelle du pigeon" (dp. a.1551, FEW 8, 557a), saint. pigeoune, etc. (id.). En espagnol, la forme féminine est surtout fréquente dans les emplois littéraires, notamment au 18e s. chez Ramón de la Cruz, La Academia del Ocio, etc.; cf. aussi cast. pichona, picha "pénis, verge" (Ø DCECH).] NF cont. Pichona († ESP CORDE). Pigeonne (FRA:1/LotG:1).

b.I.0.3. [Avec présence de l’article défini, qui s’est fixé comme toujours dans des NF normands de la Manche.] Doc. hist. GR-26 Anne Le Pigeon a.1560(or.) BourgeoisNamur 2,122. NF cont. Le Pigeon (FRA:34/Manche:18), Lepigeon (FRA:300/Manche:188,Aisne:16; All:8,Doubs: 8; Var:10). b.I.0.4. [AD +. – Avec préposition marquant la relation aux pigeons, SN de colombophile.] Doc. hist. GR-23 André Colin à Pigeon a.1295 CartStJeanAngers 145. b.I.0.4. [DĒ +. Avec la prép. de, dans la même source angevine, autre SN de colombophile.] Doc. hist. GR-23 Guillelmo de Pijon genero suo a.1248(1299) CartStJeanAngers 105.

b.II.(+ -ĀRIU).0. [De fr. pigeonnier n.m. "construction destinée à loger les pigeons" (dp. a. 1549, FEW 8,557a), endroit réservé à l’élevage des pigeons domestiques (MorletDENF 786) et donc NF plutôt détoponymique, du moins dans le domaine galloroman19. Toutefois, des sens secondaires qui pourraient véhiculer une motivation sont attestés dans le lexique français, surtout comme nom de profession "celui qui garde les pigeons" (dp. a.1611) ou "celui qui aime les pigeons" (dp. Diderot, FEW 8,557b) 20.] NF cont. Pigeonnier (FRA:68/CharM:38,Gir: 16). b.II.(+ -ELLU).0. [De mfr.,nfr. pigeonneau n.m. "jeune pigeon" (dp. BPériers, FEW 8,557a; TLF 13,359) 21. Du dimin. en -ello d’it. piccione; le dérivé italien est concentré massivement en Sicile, notamment à Modica et Scicli (DizOnomSicilia 1222).] Doc. hist. GR-23 [NF:] Pigeonneau s.17–18 RobertFamillesTouraine 10122. NF cont. Pigeonneau (FRA:180/Indre:41, MaineL:14,IndreL:9,Cher:623), Pijonneau (FRA:1/ MaineL:1).

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Auquel on peut adjoindre prob. deux variantes altérées graphiquement Pigean (LUX:1) et Pigeard (LUX:1). On note en Corse du Sud un curieux NF Pighoni (FRA:1). En outre les NF doubles Piccione Gaudioso (ITA:16/Rg: 14), Abello Piccione (ITA:12/Ag:9), Cusma Piccione (ITA:84/Me:72) et Cusmà Piccione (ITA:155/Me:111). Dans cette province, le CI 1332–3 suggère que le NF peut être en relation avec le top. Piccione, localité de la commune de Pérouse. Y adjoindre les NF doubles Piccioni Costanzi (ITA:7/ Pg:7), Mariani Piccioni (ITA:5/Vt:5) et Pignani Piccioni (ITA:8/Pg:8).

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En Sicile, pour Caracausi, le top. Piccioniere serait issu soit d’un SN piccioniero "allevatore di piccioni", soit de fr. pigeonnier "picconaia, colombaia" (DizOnomSicilia 1223).] Beaucoup moins probable mfr. pigeonnier "homme atteint de maladie vénérienne" (dp. Bouchet, Lac, FEW 8, 557b). En terme de motivation, n’est pas exclu, bien que fort tardif, le sens secondaire de nfr. pigeonneau n.m. "jeune homme qui se laisse duper" (dp. a.1768, FEW 8, 557a). Le NF Pigeonneau y est associé aux NF Pichon(n)eau et Pichouneau. Très nombreux aussi comme NF en outremer (Guad:67).

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Carte 1.

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Aires de répartition en France des formes nasalisées Pingeon et Pinj(e)on

NF Pingeon (FRA:396). Concentration maximale: SeineMrt:83.

NF Pinjeon (FRA:6). Concentration maximale: Isère:6.

Piccionello (ITA:53/Ag:35,Rg:10,Pa:5), [NF double réunissant les deux termes usuels désignant le pigeon:] Palumbo Piccionello (ITA:197/Ag:170, Pa:13,Cl:9).

NF Pinjon (FRA:123). Concentration maximale: Isère:28.

b.II.(+ -ITTU).0. [De mfr. pigeonnet n.m. "petit pigeon" (dp. a.1542, Rabelais), Châten. pindjenot,

mdauph. pinjounet, bdauph. pijounet, Teste pijounat (FEW 8,557a). Cf. aussi wall.(La Louvière) pigeonnet "pinson" (FEW 8,556a).] NF cont. Pigeonnet (FRA:28/Nièvre:13,SeineMrt:3; RP:8), Pigeonnat (FRA:64/Yonne:36; RP: 18), Pijonet (FRA:7/Paris:6), Pijonnat (FRA:2); [avec nasalisation de la première syllabe, attestée

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dans le lexique (FEW 8,557a):] Pingenet (FRA:20/ HMarne:13), Pingenot (FRA:80/Belf:16,HRhin: 8,Mos:4,Vosges:4; RP:27), Pingenat (FRA:37/ HRhin:35). Piccionetti (ITA:81/Rm:57,Gr:10,Ri:8).

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Carte 2.

Les NF italiens du type Trepiccione, -ioni dans le sud et le centre de l’Italie

b.II.↓(+ -ITTU).0. [Prob. avec changement de suffixe, Pingeon > Pinget, en zone francoprovençale, cf. MorletDENF 788. Pour GabionNFSavoie 770, la variante Pinget, déjà recensée au 16e s. en Haute-Savoie et à Genève, aurait supplanté très tôt la forme Pingeon.] Doc. hist. GR-31 Pinget (Annecy) a.1545 GabionNFSavoie 770. – GR-32 pro liberis Joh. Pinget condruerius a.1475 ChaponnièreGenève 332, Jaques Pinget (orig. de Beauvays en Beauvoysin) a.1557 LHabitantsGenève 1,82, Estienne Pinget cousturier (orig. de Brive) a.1557 LHabitantsGenève 1,10224. NF cont. Pinget (FRA:838/HSav:547,Sav:51, Rhône:24,Ain:29,Isère:11; SUI/Fr,Ge,Vd[dès 1600, orig. de Savoie],Vs[orig. de France]). b.II.↓(+ -OTTU).0. [Autre changement de suffixe sur la forme nasalisée Pingeon.] NF cont. Pingeot (FRA:167/Somme:40,Oise:26; PuyD:18,Vienne:9), Pingeoz (FRA:3) 25. b.II.↓(+ *-WALD-).0. [Autre changement de suffixe.] teNF cont. Pingeault (FRA:5/Vienne:4), [simple variante ?] Pingel (FRA:25/Mos:8,HRhin:6,Nord: 5) 26. 24

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Cf. aussi la mention GR-32 Jehan Pinjard d’Espesses a.1518 ChartLausanne 693. On renonce à y associer le NF Pigeot (FRA:677/Ardn: 163,Mos:41,Aube:32,SeineMrn:16,MeurtheM:9,Manche: 9; CharM:139,Vienne:39; BEL:12/Lx:8) et les autres NF voisins Piget (FRA:645/Indre:157,Loiret:72) et Pigeotte (FRA:15/Cher:9). Sans doute d’autre origine est le NF Pijoulat (FRA:53/ Cantal:43; RP:6), malgré l’avis de MorletDENF 786 qui y voit un dim. de la var. méridionale pijou en renvoyant au NF Pigeon. Plus prob., de même que le NF Pijourlet (FRA:71/Creuse:23,Rhône:21), il pourrait s’agir d’un dérivé du NF Pijol (FRA:20/Cantal:6,LotG:4; Indre:7,All:1), d’où les dérivés Pijolat (FRA:22/Rhône:7,Loire:1,SaôneL: 1,Ain:1; Cantal:2; Vend:6,Char:2), Pijolet (FRA:25/Sav:9, Rhône:8; LoireA:5) et Pijollet (FRA:24/CharM:19, Vienne:3,LoirCh:2), qu’il semble toutefois difficile de ramener à frprov.(Lyon, Forez) pegole n.f. (et non pejol) "tourteau de poix" < lat. PICULA (FEW 8,431b) comme le propose MorletDENF 786–7 et 766. Nous y voyons plutôt

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NF Trepiccione/Treppicione (ITA:372/60). Concentration maximale: Ce:292/33. Tripiccione (ITA:13). Concentration maximale: Cz:9. NF Trepiccioni/Treppicioni (ITA:72/47). Concentration maximale: Ba:37/Fr:34.

b.III.(TRĒS +).0. [Littért tre piccioni "tre colombi", SN de motivation non évidente, prob. nom d’une enseigne (cf. note 6 pour la France). Le NF Trepiccione est massivement campanien, de la région de Caserta (avec Casapulla comme épi-

des variantes des NF Pigeol (FRA:28/Cantal:28), Pigeolet (FRA:52/EureL:8,Orne:7,LoirCh:4,Oise:4; Isère:8, Drôme:3), Pigeolat (FRA:26/SeineMrt:22; Cantal:9), Pigeollot (FRA:22/Marne:14) et Pigeolon (FRA:2/Char:2), eux aussi fréquents dans le Cantal, qui pourraient être des déverbaux de frrég.(Provins, Yonne) pijoler "germer, sortir de terre; bourgeonner", champ. (Troyes) pigeoller "pulluler" < lat. *PEDICUS [non traité dans DHAR II.2] (FEW 8, 124b). En ce qui concerne le même NF Pigeolet (BEL: 242/BW:90,Ht:73,Nr23), GermainNFWallonie propose, peut-être erronément, soit un dérivé de wallliég. pidjole "jeu de barres, mouvement en zig-zag" (HaustDLiégeois 477; FEW 22/1,204a), soit un surnom basé sur afr. piolé "bigarré", fr. pigelé "jaune et brun" (FEW 8,422a).

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centre), tandis que le plus rare Trepiccioni, est concentré à Andria dans les Pouilles (CI 1682).] NF cont. Trepiccione (ITA:372/Ce:292,Ct:18, Na:15), Treppiccione (ITA:60/Ce:33,Na:7; Ct:6,Sr: 5), Tripiccione (ITA:13/Cz:9); Trepiccioni (ITA:72/ Ba:37; To:12,Rm:10), Treppiccioni (ITA:47/Fr:34, Rm:12). V. carte 2.

Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Wirth; Müller; Pisa. – Synthèses : Asturien/Cano; Castillan/García Gallarín; Belgoroman/Hanton (révision: Pierret); Galloroman/Germain; Italien/ (révision: Papa); Roumain/Tomescu. – Révision: Pierret.

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COLUMBUS, -A, PALUMBUS, -A.

TURTUR

TURTUR

(lat.) tourterelle

Structure A. TURTUR (latclass.) A.I.0. A.I.1. B. TURTURA (latvulg.) B.I.0. B.I.1. B.I.2. B.II.(+ -ĀCEU).0. B.II.(+ -ĀRIU).1. B.II.(+ -ATTU).1. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ELLU).1. B.II.(+ -ică).0. B.II.(+ -ĪNU).0. B.II.(+ -ĪNU).1. B.II.(+ -ISCU).1. B.II.(+ -ITTU).1. B.II.(+ -ŌNE).0./1. B.II.(+ -ŌNE).0.3. B.II.(+ -ŌNE).1.3. B.II.(+ '-ULU).1. C. TURTURELLA (terme générique) C.I.0. C.I.1.

0. [Lat. TURTUR, -URIS n.m. et f. "tourterelle" (dp. Var., OLD2 2198) 1,2 a eu des continuateurs dans les diverses langues romanes sauf en roumain (REW 9009), mais il ne s’est maintenu qu’au féminin, attesté déjà chez Pline. Sauf dans les domaines sarde et peutêtre français où survit le type formel du latin classique TURTUR (→ A.), les anthroponymes romans remontent au féminin analogique TURTURA (→ B.) 3; le français dialectal tourtre,

TURTUR

tortre peut remonter aussi bien à TURTURA qu’à TURTUR. – Par ailleurs, en galloroman, dans de vastes zones dialectales du Nord-Est au Sud-Est et en français général, ainsi qu’en roumain, le diminutif TURTURELLA (OLD2 2198) a remplacé le simple (→ C.). – Les formations onomatopéiques, surtout rula/rola, du galégo-portugais4 et de l’asturien rolla/rulla (DELLA 5 s.v. rulla, la; DALLA 1088) 5, confirment le faible rendement anthroponymique de la notion de tourterelle. Les motivations anthroponymiques se confondent en gros avec celles de → COLUMBA. Dans la sphère poétique et religieuse, la tourterelle symbolise généralement l’innocence et la pureté mais, en poésie comme dans l’imagination populaire, ce sont la douceur, la tendresse et la fidélité qui semblent prévaloir, cf. BeinhauerTier 91; Ziltener 280–3; RollandFaune 2,331–333. Quelques locutions de l’ancien et moyen français pointent encore certains traits attribués à la tourterelle, dont loyal, chaste, doux, humble comme tourterelle, etc., cf. DiStefanoNDHL 1709. En outre, en Italie, it. tortora, surtout dans la locution griggio tortora, est une dénomination de couleur, désignant un gris délicat (dp. 1961, DELIN 1712).

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D’origine onomatopéique, d’après le roucoulement de la tourterelle. « Depuis Plaute, turtur désigne communément les deux espèces de tourterelles, la tourterelle des bois (Streptopelia turtur), pan-européenne, et sans doute aussi la tourterelle turque à collier (Streptopelia deccocto) qui ne niche ni en Italie ni en Espagne » (AndréOiseaux 158). Cf. aocc. tortor (REW 9009) et aport. tortor s.13 (DELP 5,318, PielMisc 297–8).

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Dans le domaine linguistique galicien, le terme commun est rula ou rola (DicNormGal 836), d’origine onomatopéique également. Le mot rrola est documenté dans les textes portugais du 15e s. (DELP 5,112), et rula dans les textes galiciens du 18e s. (DCECH 1,361), avec documentation occasionnelle comme NF cont. : Rula (ESPGAL:1), Rola (ESP-GAL:2), ainsi que comme SN cont. Rulo, -a (ESP-GAL/1[Coruña] AlcumesBetanzos 126); il doit s’agir d’un SN tendre, affectueux, tiré de l’expr. "miña rula" ou "miña ruliña" qui s’adresse à une petite fille ou à une femme (DicNormGal 836). Et rola dans la partie la plus occidentale des Asturies. Pour une autre explication étymologique distincte de l’étymologie onomatopéique, v. DELLA 5 s.v. rullar. Comme NF cont. Rola (ESP:175/AST:154[Mi:11 SADEI]; VAS:103/Viz:103; M:6 INE 2018). Nous ne disposons toutefois d’aucune preuve que les NF de Mieres (Mi) proviennent de la zone la plus occidentale des Asturies où le lexème est rola, sauf que Mieres était une zone d’attraction de la population. L’asturien enregistre également tórtola (DELLA 5 s.v. tortolu, a, el/la*; DALLA 1199), bien que sans documentation médiévale.

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TURTUR

TURTUR

Les domaines hispanique, français et italien présentent quelques toponymes ayant fourni des surnoms d’origine6,7. Ø VasconcellosAntrPort; Ø MachadoDicOnom; Ø DíezApellidos ; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 290; DCVB 10,389a s.v. Tortres; Fexer 643; Ø GrosclaudeNFGascons; Ø DauzatTraité; Ø DauzatDNFF; Ø MorletDENF; Ø BillyDicNFPuyD; MorletHPicardie 215; Ø GabionNFSavoie; Ø DebrabandereWb; Ø Herbillon/GermainNFBelg; CostantiniCognFriuli 726 (autre solution pour Tortolo, Tortul); DeFeliceDCI 250; CI 1672–3, 1697; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 710; DizCognPuglia 486–7; CognSNSenigallia 68; RohlfsCognSalento 248; RohlfsCognLucania 190,194; RohlfsCognCalabria 262; DizOnomSicilia 1637,1667; ManconiDCSardi 132; PittauCognSardi 234; PittauCognSardi3 2,435; Ø ConstantinescuDOR; Ø IordanDNFR.]

NF cont. Turturu († ITA-SRD), [adaptation au modèle 'normal' du masculin:] Torturu (ITA-SRD: 89/Ss:75,Ca:1).

A.

TURTUR

(latclass.)

A.I.0. [De sard. logoud. túrture, campid. túrturi n.f. "tourterelle" (DES 2,536). – Les graphies sont italianisantes.] Doc. hist. IR-60 Guantinus Turturi a.1316 RegRenditeCagliari 32, [avec influence italianisante:] Petrus Tortore [a.1317–1319](s.14) LFondachiGaltelli 277, Contisse Carbonis Torture a.1339(or.) InventSardo-Pisa. A.I.1. [Masculinisation anthroponymique, cf. PittauCognSardi3 2,435.]

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7

En Espagne: NL Tórtola (ESP/Gu): NF Tortola a.1753 EnsAlcaláH 76. − NL Tortoles (ESP/Áv): SN d’origine de Turturis a.1208(or.) CDSahagún 5,57, de Tortoles a.1477 CDPiedrahita 65. − NL Tórtoles (ESP/Z); sur le lieu même le NF cont. Tórtoles. − NF cont. Tórtola (ESP-CST/M:59); Tórtoles (ESP-CST/M:4). – En Italie: NL Tortora, Tortore, Tortorella; par ex. Tortora (ITA/Cs) (a.1326 «omnes clerici Turturi»), ou Tòrtore «contrada di San Luca (ITA/Rc)». − Cf. les NL anciens et modernes ayant produit des SN/NF dans DizOnomSicilia 2,1637; 1667b (Tortora, Tortorese, Turturetum, Tortorone). Comme toponymes français, on ne peut guère citer que le composé Chantourterelle en Seine-Saint-Denis et quelques hameaux la Tourterelle (GendronAnimauxNL 174), sans impact sur l’anthroponymie française.

373

B.

TURTURA

(latvulg.)

B.0. [Le féminin analogique en -a que présuppose la majorité des langues romanes, est attesté en anthroponymie (KajantoCognomina 332) → NP TURTURA (NP). Lat. TURTURA a conquis, dans la plupart des domaines romans, la place de mot générique. – La dissimilation des deux [r] est générale en ibéroroman central, et sporadique en catalan et en italoroman.] B.I.0. [De cast. tórtola n.f. "ave del orden de las palomas" (dp. ca.1325, tórtora a.1220–1250, DCECH 5,562; Kasten/Cody 691), cat. tortora, dp. a.1262 seulement tortores pl.; acat. et dial. tortra dp. s.14, diffusion dialectale en Catalogne; tortola dp. a.1575, diffusion dialectale sporadique à Valence (DCVB 10,388b), frioul. tortora, tortorèle (NPirona 1201), it. tortora, pfs tortola (dp. av.1294, tortore a.1289, DELI 1353a8), piém. túrtura, túrtula (REP 1514). – Pour les NF cont. italiens, il n’est pas possible de déterminer ceux qui sont issus du NP féminin Tortora (→ TURTURA NP) et ceux qui relèvent du surnom de l’oiseau. Avec près de 10.000 porteurs, le NF Tortora figure en tout cas au 730e rang dans la classification générale italienne (CI 1673), peut-être grâce à cette double origine; il est prob. aussi en partie détoponymique d’après le nom de la petite ville calabraise de Tortora, au nord de la prov. de Caserta (ITA/ Cs), cf. RohlfsCognSalento 248.] Doc. hist. IB-31 Mo. Joan Tortra canonge (Castellbò) a.1553 FogatgeCatalunya 2,95, [gascon:] Tortra Gasco (Taús i Castells) a.1553 FogatgeCatalunya 2,101, Joan Tortera (Vilamur) a.1553 FogatgeCatalunya 2,72. IR-41 [SN médiéval:] Turtora s.13 CDJesi 144. – IR-45 [NF:] Giuseppe Tórtora (Orta Nova) a.1693, Marianna Tórtora (Molfetta) a.1828, Agostino Tortora (Mola di Bari) a.1949 DizCognPuglia 487. NF cont. [Partiellement détoponymique, cf. note 6:] Tórtola (ESP:1763/CST/Cu:601,Mu:219, Ab:

8

À noter aussi it. grigio tortora loc. adj. "detto di colore grigio delicato" (dp. a.1961 DELI 1353a).

374

TURTUR

Carte 1.

TURTUR

Distribution du NF espagnol Tórtola et le NL Tórtola (ESP/Gu)

NF Tórtola (ESP:1763).

Máxima concentración: Cu:601.

64,M:77,To:33 INE 2017). – Tórtola (ESP:1763/ CAT/V:525,B:162 INE 20179), v. carte 1, Tortra (ESP-CAT: BEL:23/Ht:17, ESP-CST/M:3), Tortura (ITA:24/Sr:20; > Ss:1), [var. typiquement bolognaise:] Turtura (ITA:100/Bo:66; Pa:14,Me:5); [avec dissimilation, très vivante dans les dialectes (DEI 3837):] Tortola (ITA:251/Is:235), Turtula (ITA:80/Rg:70). B.I.1. [Masculinisation anthroponymique; SN méridionaux désignant spécifiquement le mâle de la tourterelle, cf. DizOnomSicilia 1667, RapelliCognVeronese 710.] Doc. hist. IR-44 Germanus Turtur (Teano) a.1269–1270 [Filangieri 1950] CI 1673. – IR-45 [NF:] Mauro Turtur (Molfetta) a.1813, Alfredo Tùrturo (Molfetta) a.1828, Niccolò Turtur (Molfetta) a.1867, Urmia Turturro (Palo del Colle) a.1875 DizCognPuglia 487. 9 10

Données du Censo 1995 : ESP-CAT:216/Ho:142;Br:35. Aucun indice lexicologique ne permet de voir dans les NF Tourtrol (FRA:74/Aude:40,HGar:13,Ariège:5), cf. Tourtrol (Perpignan) a.1841 CostaNFPyrOr 1,321, et Tourtourol (FRA:9/Aude:8), des dérivés en -(E)OLU de *TURTURA. Ils remontent probablement au NL Tourtrol du département voisin de l’Ariège (Mistral 2,1015b); cf. cat. torterol "espiral de fum o d’un altre fluid" (DCVB 10,387b-8a).

375

NL Tórtola de Henares.

NF cont. Tourtour (FRA:19/Var:12,BRhône:3, AlpesM:2). Turtur (ITA:218/Ba:197) 11, Turturo (ITA:492/Ba: 369,Pz:10; Mi:39,Ge:22), Turtoro (ITA:337/Av:137, Na:63,Cz:49,Sa:9,Bn:6; Ge:20) 12, Torturo (ITA:88/ Aq:56,Rm:16), Tortoro (ITA:8/Bn:5,Sa:2); Tortori (ITA:149/Pg:52,Rm:35,Fo:11,Ar:7,Fi:7,Pd:7), Tortoli (ITA:309/Fi:126,Ar:92,Si:44,Gr:22) 13. B.I.2. [La localisation des NF correspond à l’aire de la forme dialectale tortra localisée dans l’Alt Urgell (MollLlinatges 290).] NF cont. Tortres (ESP-CAT: [-rr-], il ne peut être *TURTURIUS; si l’on pense au suffixe -arru, -orru, -urru de l’italien méridional, la base n’est pas TURTUR (à moins de spéculer sur des apocopes, etc.), cf. RohlfsCognLucania 194b. Le même raisonnement vaut pour la var. Torturro (ITA:5/Ba:3,Cb:1). Ce n’est toutefois pas l’opinion du CI 1697 pour ce NF typique de Giovinazzo (ITA/Ba). L’origine des NF frioulans Tortolo (ITA-FRI:153/Ud:95, Go:42,Tn:5) et Tortul (ITA-FRI:198/Go:129,Ud:54,Ts:11) est discutée. CostantiniCognFriuli 726 (avec nombreuses mentions anciennes), suivi par le CI 1672, les rattache délibérément à frioul. tort "tordu" → TORTUS, alors que certains y voient plutôt une forme dissimilée de Tortoro; une mention comme Jacoba dicta la Tortula (Resiutta) a.1579 (Corgnali) leur donnerait volontiers raison.

376

TURTUR

TURTUR

10,389a), Tortras (ESP-CAT:92/B:69,Ll:16 INE 201714; > FRA:1/Dord:1) 15.

Doc. hist. IB-31 Tortrela prevere a.1348(or.) CapbreusVic 1,f°4v, [francisation graphique:] Tourtourelle a.1841 CostaNFPyrOr 1,321. – IB-32 Tomas Tortreyla Huyalfas (Sa Pobla) a.1359(or.) LHomesArmesMallorca 32v, en Tortrela (Inca) a.1329(or.) LMonedatgeInca 1,f°15v. IR-45 [NF:] Maria Tortorèlla (Grumo Appula) a.1851, Felice Torturella (Gravina di Puglia) a.1994 DizCognPuglia 487. NF cont. [Peut-être d’origine catalane, cf. le NF roussillonnais du 19e s.; mais plus probablement d’Italie du Sud, où le NF est beaucoup plus vigoureux:] Tortorella (ESP-CST/M:1). [Partiellement d’origine toponymique, surtout dans les prov. de Salento et de Potenza:] Tortorella (ITA:3421/Sa:529,Na:524,Pz:367,Ta:283,Ba:238, Fg:213,Rc:205,Me:135,Le:134) 17, Turturella (ITA: 12/Pa:12 DizOnomSicilia 2,1637).

B.II.(+ -ĀCEU).0. [Suffixe augmentatif en catalan. Il ne semble pas exclu que cette forme corresponde plutôt à Tortras (qui précède), donc à un pluriel.] Doc. hist. IB-31 en Turturas ffarer a.1378(or.) CapbreusVic f°138r 16. B.II.(+ -ĀRIU).1. [Prob. d’andalou tortolero n.m. "rodal de arena salobre donde oicotean las tórtolöas y las palomas zuritas" (TLHA s.v.).] NF cont. Tortolero (ESP:559/Se:320,Ca:24,Co: 18,M:22; > B:64 INE 2017). B.II.(+ -ATTU).1. [Avec suffixe -ato typique du Veneto, à fonction anthroponymique.] NF cont. Tortolato (ITA:39/Pd:18,Ve:17). B.II.(+ -ELLU).0. [Le vide de deux siècles entre les NP masculin et féminin catalans et occitans, attestés depuis le 9e siècle, et les attestations comme SN ne permet pas d’établir un lien génétique entre les deux couches; les SN ne peuvent être que délexicaux. – Cf. cat. tortorella, dial. torterella n.f. "jeune tourterelle" (dp. s.20 seulement, DCVB 10,389a); les SN dérivés s’expliquent mieux par motivation hypocoristique, par conséquent comme formations anthroponymiques. – D’it. tortorella, dim. de tortora (GDLI 21,76). Le NF Tortorella, assez fréquent, est typique de la Campanie et de l’extrême sud continental (CI 1673) ; il doit être en partie détoponymique d’après le nom de la petite commune de Tortorella, située au sud de la prov. de Salerno à la limite avec celle de Potenza, cf. RohlfsCognSalento 248.] 14

15

16

Données correspondantes pour la Catalogne : Tortras (ESP-CAT:43/B:19,Ng:4 Idescat 2017). Le NF Tortore (ITA:138/Cn:87,To:31,Sv:8) est prob. détoponymique, bien que le NL le plus adapté soit assez éloigné: Tàrtore «contrada di San Luca (Rc)», mentionné au s.10 en grec: kastellion tourtourôn (GascaDizTop 662a), cf. IR-44 Rogerius qui dictus est de Tortore a.1221 CDSalerno 137, dompnus Iohannes de Turture a.1309 DecimeCampania 416, presbiter Nicolaus de Turture capellanus [a.1308–1310] DecimeCampania 24. Avec le suffixe -ano, dont la valeur reste toutefois à déterminer (CI 1672), on préfère écarter les NF Tortorano (ITA:9/Na:3,Ce:3,Bn:2), Tortolano (ITA:255/Fr:148,Rm: 45; Ce:33,Na:8), Tortolani (ITA:245/Fr:136,Rm:38; Is: 20,Sa:17) et Stortolani (ITA:18/Pd:16,Tv:2).

377

B.II.(+ -ELLU).1. [Masculinisation anthroponymique. – En Italie, du NP Tortora (Ø NPI) ou bien du lexème tortora (DELI 1353a) avec suffixe diminutif masculin -ello, cf. CI 1673. Le NF Tortorelli, très fréquent dans le Sud continental, se place au 47e rang par fréquence à Matera (CI 1673).] Doc. hist. IR-31 [NF:] Tortorelli [s.19] DiBelloCognFirenze 169. – IR-45 Domenico Torturello (Foggia) a.1596 DizCognPuglia 487. NF cont. Tortorello (ITA:21/Cs:14,Fr:4; > BEL: 2, ESP-CST/M:1), [avec métaphonèse méridionale de la voyelle tonique -è- > -ié:] Tortoriello (ITA: 1010/Sa:482,Na:247,Pz:139,Rm:23,Av:18), Torturiello († ITA/Bas RohlfsCognLucania 194b), Turturiello (ITA:302/Pz:163,Sa:39,Na:34,Ce:19); Tortorelli (ITA:2283/Mt:515,Pz:342,Na:298,Fg:296, Ba:24018; > BEL:2) 19.

17

18 19

Une origine toponymique n’est pas à exclure pour certains de ces NF, d’après le NL Tortorella dans la prov. de Salerno, cf. la mention IR-45 Marcus Antonius de Alferiis de Torturella not[arius] (Puglia) [s.11–14] DizCognPuglia 487. Cf. aussi CognSNSenigallia 68. Le suffixe latin -ĒTUM qui a généralement une valeur collective et locale "lieu où il y a beaucoup de ~" (ici Turturetum) invite à voir des détoponymiques dans les NF espagnols Tortoledo (AND:7) et italiens Tortoreto (ITA:144/Ch:79,Na:7,Pe:6); Tortoreti (ITA:56/Pa:42,Me: 3), notamment le top. Tortoréto (ITA/Te).

378

TURTUR

TURTUR

B.II.(+ -ică).0. [Suffixe diminutif roumain d’origine slave, qui peut être patronymique.] Doc. hist. RO-14 Turturică a.1774 RecensMoldova 269;285;296. NF cont. Turturică (ROM:54/Il:39) 20.

B.II.(+ -ŌNE).0. [Peut-être dérivé augmentatif en -one formé sur vén., piém. tortola, túrtula (REP 1514).] NF cont. Tortolone (ITA:83/Vc:65,To:7,Fo:4).

B.II.(+ -ĪNU).0. [Dérivé d’it. tórtola, forme dissimilée de tórtora, avec le suffixe -ino (CI 1673).] NF cont. Tortolina (ITA:32/Al:28). B.II.(+ -ĪNU).1. [Seul le NF Tortolini est relativement représenté, surtout dans la partie centrale de l’Italie (Marche, Ombrie, Latium), cf. CI 1673. – Les NP individuels catalans d’époque médiévale sont classés séparément sous l’étymon général → TURTURA (NP) D. TURTURINUS (NP masc.).0.] Doc. hist. IR-23 Tortorinus a.1279 DocVeronaMantova 178. NF cont. Tortorino (ITA:22/Ge:8,Pv:2; Ce:5,Na: 4), Tortolino (ITA:22/Ce:18,Lt:4); Tortorini (ITA: 23/Pg:12;Fo:7), Tortolini (ITA:314/Tr:75,Vt:64, An:54, Mc:29,Pg:25,Rm:17,Li:12). B.II.(+ -ISCU).1. [Suffixe patronymique roumain.] NF cont. Turturescu (ROM:20/Il:4) 21. B.II.(+ -ITTU).1. [Le NF étant plutôt de la région de Saint-Pourçain (FRA/All), avec suffixe -et, var. -at. Cf. aussi aocc. tortret n.m. "tourterelle" (Raynouard 5,386; Levy 8,324–5).] Doc. hist. GR-21 [NF:] Blaise Tourtourat (Paray-sous-Brieilles, Allier) ca.1696 Geneanet, Magdeleine Tourtouret (Bourges) a.1795, Anne Tourtouret (Oizon, Cher) a.1798 Geneanet. NF cont. Tourtourat (FRA:3/RP:3) 22. 20

21

22

Les NF essentiellement siciliens Tortorizio (ITA:45/Na: 22,Ta:12; Ar:6,Rm:2); Turturici (ITA:821/Ag:397,Pa: 275,Cl:38,Ct:30,Tp:12), Torturicci (ITA:5/Ag:3,Pa:1,Cl: 1), Tortorici (ITA:2826/Ag:850,Pa:774,Tp:377,Me:134, Cl:103,En:89), Tortoricci (ITA:12/Vr:6,Im:5), Turtulici (ITA:55/Rg:38,Sr:2), Tortolici (ITA:13), Turturice (ITA: 6/Ct:5,Rg:1) sont essentiellement d’origine toponymique, d’après le NL homonyme Tortorici en prov. de Messine. Cf. la longue notice de DizOnomSicilia 1637, 1667; v. aussi RapelliCognVeronese 700 et CI 1697 sv. Turtulici. Le cast. tortolito, -ta, dim. de tórtolo (DEL), adj. p. us. "cándido y falto de experiencia" est bien représenté dans la base de données littéraire CORDE. Pour les NF Torteret (FRA:2), Torterat (FRA:Cher:83, Nièvre:40,Loiret:28,MeurtheM:27,SaôneL:16), Torterot (FRA:3/SaôneL:2) et la variante contractée Tortrat

379

B.II.(+ -ŌNE).0.3. [Féminin articulé du suivant.] Doc. hist. RO-15 Turturoaia Marghioala a.1834 PiteştiMărturii 1,84. B.II.(+ -ŌNE).1.3. [Suffixe augmentatif en roumain.] Doc. hist. RO-14 Turturoiu a.1774 RecensMoldova 321. B.II.(+ '-ULU).1. [Dérivation avec le suffixe -olo bien implanté dans le nord de l’Italie; une origine toponymique d’après le NL Tortorolo, comm. de Mede (ITA/Pv) n’est pas à exclure, v. carte 2.] NF cont. Tortorolo (ITA:56/Sv:20,Ge:19,Im:8, Al:5); Tortoroli (ITA:43/Pr:42) 23,24. C.

TURTURELLA

(terme générique)

C.0. [Lat. TURTURELLA n.f. diminutif de turtur (REW 9010) n’est attesté qu’au sens figuré: "transf., applied to an unadventurous person" (dp. Pol., OLD 1995a). – En galloroman et en roumain, l’ancien diminutif est devenu le terme générique. – Pour les motivations anthroponymiques → TURTUR 0. et COLUMBA 0.] C.I.0. [De fr. tourterelle (dp. ca.1050 turtrele, TLF 16,412b), apic. tourtroelle (dp. a.1472 seulement, FEW 13/2,437b), roum. turtureà "tourterelle" (dp. s.16, Tiktin 3,739b).] Doc. hist. GR-25 Maroie Tourterelle [-a.1280] MorletHPicardie 459, Clarin Tourterelle a.1370

(FRA:168/Loiret:45,Cher:30,Nièvre:25,Yonne:6), MorletDENF 931 opte pour des dérivés anthroponymiques de tortier, var. du nom de métier Tourtier. Doivent sans doute y être associés, en tant que doubles dérivés, les NF de l’Est (notamment alsacien) Torterotot (FRA:90/ BRhin:34,SaôneL:16,Belf:13,Loire:5,CôteOr:5), Tortretot (FRA:2/BRhin:2), Tortroteau (FRA:41/BRhin:38) et Tortrotau (FRA:32/BRhin:31). 23 Il est malaisé de voir une variante de Tortorolo dans le NF Tortoroglio (ITA:82/Cn:47,At:24,To:5,Al:4) > (?) Torteroglio (FRA:14/Var:7,PyrA:4). 24 Le NF espagnol très rare Tortoricagüena, qui ne paraît pas être d’origine toponymique, est d’analyse difficile.

380

TURTUR

Carte 2.

TURTUR

Les NF italiens septentrionaux Tortorolo / Tortoroli et le NL Tortorolo (ITA/Pv)

NF Tortorolo (ITA:56).

Concentration maximale: Sv:20.

NF Tortoroli (ITA:43).

Concentration maximale: Pr:42.

NL Tortorolo (Mede, ITA/Pv)

MorletHPicardie 45925, Wautiers Tourteruelle [s.13] MorletHPicardie 460, Wede femme Henri Tourteruelle [s.13] MorletHPicardie 460. RO-14 Turture a.1774 RecensMold 296. – RO15 Turturea a.1594 DERS 240, Turturea a.1620 CatalogTR 2,554 et al. NF cont. Turturea (ROM:25/Il:8). C.I.1. [Plutôt masculinisation anthroponymique, vu l’absence ou la rareté du masculin dans le lexique; les attestations françaises peuvent être des variantes de tourteau < TORTA. – Cf. tourtourèu n.m. "tourtereau" (dp. s.19 seulement, Mistral 2, 1015b), fr. tourtereau (dp. a.1694; dp. a.1170 turtrel, TLF 16,412b, FEW 13/2,438a) 26.] 25

26

Les deux Tourterelle sont cités ainsi dans le commentaire, MorletHPicardie 215; dans le corpus, p.459, figure Tourterell. En toponymie française, le dérivé tortorel n.m. "tourtereau" est à l’origine d’un quartier de Romans nommé Tourtourel (FRA/Drôme, Molendinus de Turturello ca.1180), d’un village à Estivareilles (FRA/Loire, Tortorel a.1236), d’un hameau de Nauviale (FRA/Aveyr) et d’un moulin à Lavérune (FRA/Hér, duos molendinos de Tortorel a.1184), cf. GendronAnimauxNL 174.

381

Doc. hist. GR-12 Petrus Tortorellus (Aniane) [ca.1000] Fexer 643, Tortorelz (Ste-Eulalie/Av.) a.1157 Fexer 643, Tortorel (Loc-Dieu) ca.1166 Fexer 643, Tortorelz (La Cavalerie/Av.) ca.1170, Fexer 643, Tordorels (Aniane) a.1173 Fexer 643. – GR-14 Johan Tortorel a.1339/1340 TaillePérigueux 10927. – GR-22 Willaume Tortereau (La Rochelle) a.1271/1272 Fexer 643. – GR-23 [Émigré de Touraine:] Loys Tourtreau a.1552 LHabitantsGenève 1,24. – GR-25 [NF:] Tourterel (Dunkerque:3) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 679. NF cont. Tourtarel (FRA:37/LotG:29,Gers:5, cf. Mistral 2,1015b). – Tourterel (FRA:17/RP:16, Nord:1), Tourtereau (FRA:3), Tortereau (FRA:85/ Vend:61,LoireA:7,IndreL:6,May:3). → TURTURA (NP), - A.

27

COLUMBUS,

-A ,

PALUMBUS,

Peut-être ancêtre de R. Tortoyrel a.1366/1367 (ou père de Raymon Tortoyrel a.1397/1398) TaillePérigueux 133; 146;157;173;182;192. – Dans ce cas, les trois noms se rattachent à TORQUĒRE, cf. FEW 13/2,89b apr. tortoira "grosse corde".

382

TURTURA (NP)

TURTUR

Weinhold (1996); Germain. – Documentation: Trier; Kremer; Oviedo; Santander; Sevilla; Barcelona; Louvain-la-Neuve; Pisa. – Synthèses: Galicien/Boullón; Castillan/Carrera de la Red; Catalan/ Miralles; Galloroman/Buchi; Italien/Arcamone (révisé); Sarde/Wolf; Roumain/Dobre, Tomescu. – Consultants: Irigoyen, Piquer. – Révision : Cano, Kremer, Parenti/Arcamone.

TURTURA (lat.) NP Structure A. TURTURA NP f. A.I.0. B. TURTURELLA NP f. B.I.0. C. TURTURELLUS NP m. C.I.0. D. TURTURĪNUS NP m. D.I.0.

0. [Les NP féminin et masculin précèdent de plusieurs siècles les premières attestations des lexèmes romans correspondants, ce qui justifie de considérer séparément la tradition anthroponymique d’origine latine et celle des surnoms délexicaux (→ TURTUR). Toutefois, KajantoCognomina 332 n’énumère que cinq Turtura, femmes chrétiennes, chiffre trop exigu pour supposer une tradition directe. Les cognomens masculins (Turtur et Turturanus, KajantoCognomina 332) se font encore plus rares. Avec les réserves qu’impose la documentation restreinte des NP romans, on reconnaît un bloc tant chronologique que géographique, formé par le NP catalan et occitan Turtura (→ A.) et les dérivés féminins et masculins dont il semble avoir suscité la naissance: Turtura affleure en 814 à Marseille; le long du 10e siècle, il se trouve attesté en Catalogne où sa position est renforcé par Turturella (→ B.), et par les NP masculins Turturellus (→ C.) et Turturinus (→ D). Les NP italiens se concentrent dans la région de Salerno; les rares exemples dispersés paraissent sans relation avec ce foyer. Tant les attestations de l’Antiquité latine que les NP masculins de personnes du clergé catalan plaident en faveur du symbolisme chrétien comme motivation des NP romans, → TURTUR 0. Le point de vue motivationnel doit embrasser, en plus, les NP féminins CO383

384

TURTURA (NP)

TURTURA (NP)

LUMBA NP et PALUMBA, qui font leur apparition à la même époque1. Kremer,Aufsätze 11,172; MollLlinatges 290; DCVB 10,389a (s.v. Tortres); Fexer 643; Ø DauzatDNFF; Ø MorletDENF; Ø GermainNFWallonie; Ø DeFeliceDCI; DeFeliceCognItal 189; CI 1673,1697; Ø NPI; DizCognPuglia 486–7; DizOnomSicilia 1637.]

NF cont. [Prob. en partie de TURTURA NP:] Tortora (ITA:9908) → TURTUR "tourterelle" B. TURTURA (latvulg.).0.

A. TURTURA NP f. A.0. [Bien avant le lexème, le premier nom féminin Turtura apparaît, en 814 à Marseille, et il se trouve attesté, tout au long du 10e siècle, en Catalogne où sa position est renforcée par Turturella et par les premiers noms masculins Tortorellus et Tortorino → TURTURELLA, TURTURĪNUS.] A.I.0. Doc. hist. IB-31 uxor mea Tortora (Vallfogona de Ripollès) a.914(or.) ArchCondalBarcelona 174, tibi Tortora hemtrice a.923(or.) DiplOlibaVic 94, ego Tortora a.932(or.) (St. Saduri de la Roca) ArchCondalBarcelona 249, uxori tue Tortora a.941 (or.) DiplOlibaVic 167, terra Servo Dei vel de Tortora a.946 CartStCugat 1,n°25 = terra de Tortora vel filios suos a. 961(s. 11) ArchCondalBarcelona 321 = terra de Tortora femina a.990 CartStCugat 1,n°248, uxori mea Tortera a.980(or.) DiplManresa n°141, ego … et Tortora femina a.992 CartStCugat 1,n°274, Tortera a.995 CartStCugat 1,n°306. GR-13 Turtura a.814 PolyptWadaldeMarseille N10,2, Tortora a.814 PolyptWadaldeMarseille N10. IR-41 Matheus Turtora a.1251 CDJesi 144. – IR-42 [Génitif latin correct du NP féminin:] Maria f. Iohanni Amati Cirinne et Turturis a.1155(or.) CartVeroli 276. – IR-44 Tortora uxor mea (Nocera) a.1014 CDCava 4,236, Tortora Gemma [s.10/ 11] NecrSalerno 254, Tortora [s.10/11] NecrSalerno 261, Tortora [s.11/12] NecrSalerno 270, Tortora [s.12] NecrSalerno 297.

1

Le catalan offre, pour TURTURA comme pour → COLUMBA NP, la constellation peu satisfaisante d’une couche de NP solidement attestée à une époque précoce et relayée après un vide de deux siècles par une couche de SN homonymes que la lacune chronologique oblige à expliquer comme délexicaux (→ TURTUR); toutefois le cas de → PALUMBA NP, où ces deux couches semblent liées génétiquement, maintient quand même un doute dans l’interprétation des NP synonymes.

385

B. TURTURELLA NP f. B.I.0. [Le NP féminin est exclusivement catalan. Il faut cependant considérer l’ensemble des NP < TURTUR qui englobent le domaine occitan et le Sud de l’Italie, configuration qui réapparaît par ex. pour Palumba.] Doc. hist. IB-31 ego Tortorella et soror mea Elega [var. ss. Tortorelles] a.845 DocPallars 292, uxori mea Tortorella a.943(or.) DiplManresa n°20, ego Tortorella femina a.950(or.) DiplOlibaVic 220, Tortorela a.960(or.) DiplManresa n°42, uxori mea Tortorella a.965(or.) DiplManresa n°62, in vinea Torterella a.981 ArchCondalBarcelona Ap.viib 514, ego Tortorella a.1023(or.) DocStLlorençBagà 205. C. TURTURELLUS NP m. C.0. [Si le NP féminin n’a en soi rien de surprenant2, il en va autrement de l’emploi comme NP masculin, vu les connotations très peu viriles attribuées à la tourterelle. Au moins les attestations catalanes semblent référer exclusivement à des membres du clergé; l’inspiration chrétienne fournit des motivations plausibles: tendresse, innocence3. – Les NP du Languedoc sortent nettement du bloc chronologique mentionné plus haut, mais le personnage des ChartesBrunel est sans doute ecclésiastique, désigné exclusivement par ce nom unique, qui doit être un reflet tardif de la tradition monacale qui se dégage des attestations catalanes. Pour les SN délexicaux, → TURTUR.] C.I.0. Doc. hist. IB-31 ss. Tortorellus leuita a.892(or.) CartGirona 1,n°16 Tortorello a.893(or.) CartGirona 1,n°17 ss. Tortorellus diachonus a.893(or.) CartGirona 1,n°17, testes … ss. Tortorellus a.908(or.) DiplCatedralVic 41.

2

3

On rencontre des cas similaires de NP féminins avec les noms d’oiseaux → HIRUNDO, COLUMBA, PALUMBA, etc. Cependant, cette réflexion entraîne des doutes quant à la nature du NP: s’agirait-il non pas de noms de baptême, mais de noms adoptés, au cours de leur carrière, par des ecclésiastiques ?

386

TURTURA (NP)

TURTURA (NP)

GR-12 [C.s.:] Tortorelz (Ste-Eulalie/Av.) [a.1155] BrunelChartesSuppl 11, Tortorel (LocDieu) [a.1166] BrunelChartes 108, [cf. aprov. tordorela (FEW 13/2,437b); [c.s.:] Tordorels (Aniane) a.1173 Fexer 643. – GR-23 Willelmo Tortorello a.1088 ChartStJulienTours 1,50.

Doc. hist. IB-31 Turturino (St. Joan de les Abadesses) a.913(or.) ArchCondalBarcelona n°38, ts. Tortorinus a.974(or.) DiplManresa n°104, ss. Tortorino (Vallformosa) a.977(or.) ArchCondalBarcelona n°181, terra de Torterino a.998(or.) DiplManresa n°267.

D. TURTURĪNUS NP m. D.I.0. [Ce NP individuel très rare s’insère en Catalogne dans une famille qui inclut TURTURA, TURTURELLA, TURTURELLUS. Dans l’hypothèse où les NP catalans (et occitans) forment une famille génétique, il est possible que le suffixe exprime une filiation concrète, qu’elle soit réelle ou spirituelle. La rareté et la dispersion des représentants italiens de la famille ne permet pas d’hypothèses de ce genre.]

387

→ TURTUR, COLUMBUS, -A (NP), PALUMBUS, -A (NP). Weinhold (1996) ; Germain (compléments). – Documentation: Trier; Kremer; Barcelona; Louvain-la-Neuve; Pisa. – Synthèses: Catalan/Miralles; Galloroman/Buchi; Italien/Arcamone (révisé). – Consultants: Irigoyen, Piquer. – Révision : Cano, Kremer.

388

AUCELLUS

AUCELLUS

(lattard.) petit oiseau

Structure I.0. I.0.3. I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.3. I.1.4. [DĒ +] I.2 I.2.3.4. [AD +] I.2.3.4. [DĒ +] I.2.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-AMEN).0. -ĀNU).0 -ĀRIU).0. -ĀRIU).0.3. -ELLU).0. -ICULU + -ELLU).0. -ICULU + -ŌNE).0. -ICULU + -ŌNE).0.3. -ĪNU).0. -ĪNU).0.3. -ĪNU).1. -ĪNU).2.4. [DĒ +] -ITTU).0. -ITTU).0.3. -ITTU).0.3.4. [DĒ +] -ITTU).1. -ITTU).2.4. [DĒ +] -ŌNE).0. -ŌNE).0.4. [DĒ +] -ŌNE).1. -OTTU).0. -(A)TŌRE).0. -(A)TŌRE).0.3. -(A)TŌRE).1. -(Ā)TORE + ISSA).1.3. -ŪCEU).0. '-ULU ou -ULLU ?).0. -UTTU).0.

III.(QUATTUOR +).0. III.(BELLUS +).0. III.(BONUS +).0. III.(CRASSUS +).0. III.(GENTILIS +).0. III.(MALUS +).0. 389

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III.(MALUS +).1. III.(PUTĪDUS +).0.

0. [Le lattard. AUCELLUS, forme syncopée de *AVICELLUS n.m. "petit oiseau", est un dimin. de AVIS/AUIS, prob. formé sur aucella, qui est attesté par la Loi Salique (dp. s.6, AndréNomsOiseaux 37; Ø OLD; ThLL 2,1189), le genre masculin étant peut-être dû à l’influence de PASSER. Il a eu des continuateurs dans certaines langues romanes (sauf en portugais, en espagnol, en sarde et en roumain), qui se sont substitués aux descendants de → AVIS, sauf à date ancienne dans l’ouest du domaine ibéroroman, et qui sont surtout entrés en concurrence avec les aboutissements de → lat. PASSER, particulièrement dans les domaines ibéroroman et roumain (REW 828; RohlfsSprachgeogr 68–69 + carte 25). En catalan il est attesté depuis les origines de la langue avec les deux variantes formelles aucell et ocell (les deux dp. les Homilies d’Organyà, DECat 6,28). Une troisième variante avec -z- (sonore) (localisée dans les parlers nord-occidentaux) est expliquée comme provenant d’une variante avec syncope tardive de -l(DECat 6,28–29; DCVB 2,143) qui aurait permis la sonorisation du résultat de -CE-. Ocell est le mot générique de la langue standard pour "oiseau" (au contraire de l’ibéro-roman stricto sensu où les dérivés de PASSER prennent le sens générique, cf. RohlfsSprachgeogr carte 25), mais dans les parlers catalans ce contenu sémantique est exprimé aussi par moixó dans les parlers occidentaux de la Catalogne (DECat 5, 734) et pardal dans les parlers valenciens (DECat 6,276). Le cognomen lat. Aucellio (KajantoCognomina 330), Ocellio (ThLL 2,1189), ainsi que la var. fém. Aucella (ibid.), ne semblent pas avoir eu de postérité directe dans l’anthroponymie romane. Pour la motivation de ce type de SN, on peut songer à la légèreté, physique ou morale, des personnes désignées, également à la vivacité dans les mouvements (CarrezAnimaux 119), ou encore à la gaieté (FournierNFNormandie 183). DauzatTraité 200, faisant référence à la locution tête d’oiseau incline pour une méta390

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phore analogue à celle de linotte, c’est-à-dire "petite tête sans cervelle"1. Mais la motivation est certainement aussi d’ordre métonymique comme SN d’oiseleurs ou d’amateurs d’oiseaux (ainsi Hayne van Dourdrech marchant d’oiseaulx a.1419/1420 ComptesÉtatBourguignon 5/1,484); cf. aussi Pierre de Noyon qui fait chaperons a oisiaux a.1313 TailleParis 178. On peut songer également à des SN d’archers, d’après fr. tirer l’oiseau (FEW 25, 793a). Plusieurs locutions de l’ancien et moyen français attribuent des traits divers à l’oiseau, cf. TPMA 12,259–277 et DiStefanoNDHL 1211–3. En Italie, il s’agit également de SN métaphoriques ou métonymiques, sous-tendus par différentes motivations, allant de la ressemblance physique à des capacités remarquables de chanteur, des aspects comportementaux à des métiers (chasseur, éleveur, vendeur d’oiseaux, etc.), cf. CI 1699–1700. Enfin dans certaines langues, en français et en italien par ex., le mot oiseau, uccello et certains dérivés désignent de manière plaisante le membre viril (des enfants éventuellement), mais ce sens figuré ne datant que du 16e s. (FEW 25,800b n.119; DiStefanoNDHL 1213; LEI 3,2223–4), il doit être secondaire pour la motivation. Le nom générique oiseau se retrouve bien sûr dans de nombreux toponymes d’Espagne, de France2 et d’Italie.

Ø DicApellidosEsp; DCVB 2,145; MollLlinatges 287,305; MoreuRenoms 128; DauzatTraité 200; DauzatDNFF 557; MorletDENF 56,60,596,739,745; Fexer 85,88; CompanNPNice 532; AstorNFMidi 94–95; BillyDicNFPuyD 2,26;28–29; MorletHPicardie 214; MoreauNFTouraine 181–2; FournierNFNormandie 183; FournierNPComposés 360; MonsaingeonNFAuxois 331; DebrabandereWb 894,1345; Herbillon/GermainNFBelg 526; GermainNFWallonie 672,770; AebischerNFFribourg 85; Ø HuberRätNb3; CostantiniCognFriuli 543; De FeliceDCI 254; Ø DeFeliceCognItal; CI 112,1225,1699–1700; CesariniCognTrentino 106; BongioanniNomiCogn 571; Papa,SNAntroponimia 102; LuratiCognLombardia 350,481–2; FerrariCognCremona 699–700; OlivieriCognVeneto 216; RapelliCognVeronese 510; DizCognPuglia 496; RohlfsCognSalento 14; RohlfsCognLucania 48, 114; RohlfsCognCalabria 41; DizOnomSicilia 86,88,1123,1669; Ø ManconiDCSardi; PittauCognSard 240; PittauCognSard3 2,453,463.]

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À noter aussi la locution niçoise faire l’aucèu "jouer au niais, être un blanc bec", dans laquelle CompanNPNice 532 voit une valeur surtout morale et péjorative. En dehors de oiseau, les principaux dérivés gallo-romans de aucellus y sont représentés, ainsi norm. oisel, occ. aucel, ausel : Bec-d’Oisel au Rozel (FRA/Manche), le Champ d’Oisel à Écretteville-lès-Baons (ibid.), etc. Parmi les dérivés, nous relevons l’Oiselais à Quilly SaintÉtienne-de-Montluc (FRA/LoireA), Oiselet à Ouatine (FRA/Yonne), et Oiselay-et-Grachaux (FRA/HSaône, peut-être suff. -etum). La France méridionale compte également de nombreux dérivés d’occ. aucel, ausel : Aucelon (FRA/Drôme), le Sarrat de l’Aucel à Terroles (FRA/Aude), etc. Du nord au sud, c’est principalement la longue série des composés en Chante- qui domine : Chantoiseau à Bouloire, Champ-d’Oiseau à Luzillé (FRA/IndreL, Chanteoiseau 15e s.), Chantoiseau à Méasnes (FRA/Creuse, Chandozeau 15e s.), Chante-Oiseau à Saint-Jeure (FRA/HLoire, Chantaussel 1383), etc. (v. GendronAnimauxNL 77–78).

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I.0. [De cat. ocell n.m. "oiseau" (DECat 6,28– 29; DCVB 2,143), aocc. auzel (dp. ca.1150–1180, Raynouard 2,154; FEW 25,780b), occ. aucèu, ausèu, aucèl, etc. (Mistral 1,174) 4, gasc. audèt (Palay 1,97; Mistral 1,174–5), afr. oisiau, etc. (FEW 25, 775b-sv.), afr. mfr. oisel, fr. oiseau (dp. ca.1100, TLF 12,464; ALF 938–95), wallliég. oûhê (HaustDLiégeois 446), wallnam. (arch.) ouja (PirsoulDicWallon 342), frioul. moderne ucièl (NPirona 1233), it. uccello, var. dial. occello "oiseau" (dp. a.1293– 94, LEI 3,2162–82; DELI 1390; DEI 3941), fig. "membro virile" (dp. a.1536, LEI 3,2223–4), "sciocco, balordo" (dp. 2e moitié du s.15, LEI 3, 2225), ait. et it. dial. mérid. aucello, auciello "uccello" (dp. av.1294, LEI 3,2232), [avec influence de prov. auzel:] ait. et it. littéraire augello, it.

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HuberRätNb 874–5 a par contre une rubrique bien fournie consacrée à la forme germ. Vogel. En nissart, l’aucèu est plutôt sauvage et peut désigner un oiseau de proie, tandis que le passeroun est un oiseau de petite taille familier, qui construit son nid aux alentourrs d’une maison (CompanNPNice 532). Cf. aussi LecturesALF cartes 165 et 214 pour les différentes variantes dans le domaine galloroman.

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sett. osello, ausiello (dp. ca.1257, LEI 3,2232), piém. osel "uccello", fig. persona stupida e beffata", "membro virile" (REP 1027), it. sept. (Val d’Aoste) usel, usello, cal. augiellu, agg(i)ellu (RohlfsCalabria 64). – En Italie, les divers NF sont majoritairement concentrés dans le Sud, en Sicile, en Calabre, en Campanie et dans les Pouilles, cf. CI 112.] Doc. hist. IB-31 [Prob. d’origine gasconne ou occitane6:] P(ere) Audet (Segura) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 166, n’Audet Gasco (Rupit7) a.1553 FogatgeCatalunya 1,454. GR-12 Petrus Aucels (= de mansione Petri Aucelli) (Aniane) [ca.1036/1061](c.) Fexer 85, [précédé de Tortorelz:] Nidez Aucelz (Ste-Eulalie, Rouergue) a.1157 BrunelChartes 2,11, Vezia Aucel (Ste-Eulalie, Rouergue) [a.1175] BrunelChartes 2, 54, Guiralz Aucels (Rouergue) a.1179 BrunelChartes 2,73, Haciu (?) Auzel (Agen) a.1196/ 1197(s.14) ChartAgen 4 et al., Peire Aucel (Dourgne) [ca.1200] Fexer 85, P. Auzel (Agen) a.1237(or.) Fexer 85, P. Aucelli (Agen) a.1271 SaisieComtéToulouse 262, Aucel a.1380 HueNPCastres 213(1), Aussel a.1380 HueNPCastres 213(1), Auzel a.1380 HueNPCastres 213(1), cossol lo senhor en Bn. Aucel a.1387 GermainHistMontpellier 1,432. – GR-13 Bertramus Aucelli a.1136 CompanNPNice 532, Bertrandus Aucelli [a.1158] (s.12) CartNice 128, Raimbaudi Aucelli a.1224 (s.13) CartStVictorMarseille 2,347, Ant. et Gaspar Auselli (Nice) a.1436 CompanNPNice 617. – GR14 P. Aucelli (Glaine-Montaigu) a.1357 DocLivradois 3,50, Guamo Ozeu (Riom) a.1357 BillyDicNFPuyD 2,29, P. Usieu (Courpière) a.1357 BillyDicNFPuyD 2,216, P. Auzel a.1397/1398 TaillePérigueux 173 et al., Jehan Auzel a.1406(or.) JournalMurol 311, Stenein Ausel (= Esteneni Auzel a.1408(or.)) a.1409(or.) JournalMurol 338;327, Ozeo (Courpière) a.1604 BillyDicNFPuyD 2,216,

Gabrielle Auzel (= Auzet, Ozet) (Clermont-Ferrand) a.1610 BillyDicNFPuyD 2,28, Gilbert Oziol (Issoire) a.1613 BillyDicNFPuyD 2,29, Esprit Audel (Olliergues) a.1626 BillyDicNFPuyD 26, Annet Auziol (Issoire) a.1701 BillyDicNFPuyD 2,29, [NF:] Oziau (Lezoux) a.1747 BillyDicNFPuyD 2, 216, Audel (St-Babel) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,26, Auzeau (Clermont-Ferrand) a.1813– 1862, Auziaud/Auziaux (Varennes-sur-Morge) a.1813–1862, Auzio (Billom) a.1813–1862, Auziol (Issoire) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,29, Ozeo (Courpière) a.1813–1862, Ozio (Les Martresd’Artière) a.1813–1862, Ozios (Teilhède) a.1813– 1862, Oziot (Pessat-Villeneuve) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,216. – GR-21 Oisel l’ome seignor Renier a.1284(or.) ComptesProvins 63, Colin Oiseau a.1319(or.) ComptesBlois 211, Jehan Oiseau a.1389(or.) MorletNPBlois 189. – GR-22 Jernegodis Ozelli (Poitiers) a.1073/1100(s.11/12) Fexer 85, Airauz Ausel (Baignes-Ste-R.) [fin s.11](s.13) Fexer 85, Pierre Oiseau prestre (La Rochelle) a.1282 ChartPoitou 1,353, [sous réserve:] Jouhan Hoseau de Lerné (Loudun) a.1285(or.) Fexer 85. – GR-23 magistro Oisello a.1207/ 1208(or.) CartStJeanAngers 42. – GR-24 Oisellus carnifex [-a.1204] CartLouviers 1,135. – GR-25 [Séquence inversée:] Oisel Liegars [a.1246](or.) NecrArras 40, Oudardus Oisel de Jaux (Compiègne) a.1256 MorletHPicardie 439, [avec h- graphique:] Johannes Hoisel a.1291 TailleCalais 44 [?], Pierre Oisel de Levergies (St-Quentin) a.1300 MorletHPicardie 439, Oisiaul a.1327(or.) ComptesMons 352, Oisiel a.1330(or.) ComptesMons 358 passim, Pierart Oisiel a.1334(or.) ComptesMons 425, Oisiel (Lille) [s.13/14] DupasNPFlandreArtois 100, Oisel a.1359 MorletNPCorbie 770. – GR-29 Guarin Oiseaul (Beaune) a.1320 CarrezAnimaux 119, Oyseaul (Cussy-le-Châtel) a.1391 MonsaingeonNFAuxois 331, [prob. avec changement de suffixe ?] Oisot (Jouey) a.1397, Oisot (Saint-Hélier) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 331. – GR-32 Henricus filius quondam Heintzilini Osel, dicti Bonarma (Fribourg) [a.1396/1410] AebischerNFFribourg 83. IR-12 Florinus Oselli (Val di Ledro) a.1323 CesariniCognTrentino 106, Tricio c. Oselli (Stenico) ca.1340 CesariniCognTrentino 106, Alberti dicti oxelli (Curé) a.1387 CesariniCognTrentino 106. – IR-13 [En fonction de premier nom:] quondam Uçelli de Glem. a.1242 Corgnali, ser Uçel (Udine)

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Cette hypothèse, formulée sans argumentation par MollLlinatges, peut être confirmée par le fait qu’un des porteurs de ce nom dans le fogatge de 1553 est effectivement gascon; par conséquent ce NF est un reflet indirect de AVICELLUS. Cf. aussi MorletDENF 56 «Audet, var. gasc. de Ausel». – MollLlinatges 305; DCVB 2,145 sans explication étymologique. Cinq autres porteurs du NF dans cette source (2 à Dorve, (Pallars Sobirà) (cf. les porteurs du NF cont. en ESPCAT-31; les autres plus au sud: Agramunt (Plà d’Urgell), Vilarodona (Alt Camp) et à Masquefa (Anoia).

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a.1425 Corgnali, Osel de Guritia a.1398 Corgnali8, dott. Antonio Oselli medico fisico da Portogruaro a.1721 CostantiniCognFriuli 543. – IR-21 Aucellus Turresanus (Parodi Ligure) a.1171 CDGenova 137, Occellus (Alessandria) a. l192 LIuriumGenova 385, Ugellinus Orselli a.1267 CDGenova. – IR-22 [En fonction de nom unique ou de premier nom:] Ugellus (Gavi) a.1172 Papa,SNAntroponimia 102, Ocellus (Asti) a.1194 Papa,SNAntroponimia 102, Ucellus de Portis a.1280 ArchAsti 240; [en fonction de second nom:] Petrus Ocellus minister laborerii (Casale Monferrato) a.1176 Papa,SNAntroponimia 102, Iohannes Oxellus (Cintano) a.1329 Papa,SNAntroponimia 102. – IR-23 Çoan Ocelus a.1207(or.) DocTortonaVoghera 77, Guillelmus Ocellus a.1257(or.) DocTortonaVoghera 157, Pedexinus Oxellus (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 699, Latinus Oxelus, Bertolinus Oxellus (Cremona) a.1361 FerrariCognCremona 699. – IR24 Christoforus Ocelus Barberius a.1421/1422 ParaticiPiacenza 65, Dominicus Oxelli a.1288 StatBologna 390. – IR-25 filii Ocelli a.1150(or.) CDPadova 1,383. – IR-31 Ucelli a.1058 CartPisa 2,36, Ucelli a.1063 CartCertosaCalci 1,88, Ucielli a.1064 CartCertosaCalci 1,106, Ucello a.1095 CartCertosaCalci 1, 320, Guido Ucelli (Asciano) a.1197 CaleffoSiena 88, Buonacorsus Ucelli (Pisa) a.1228, Bonnome magistri Ucelli (Arezzo) a.1251 [Cecchini 1932–40] CI 1699, [grand peintre florentin de la première Renaissance:] Paolo di Dono di Paolo, dit Paolo Uccello a.1397–14759. – IR-45 de Acello de Baro dompnus (Puglia) [s.11–14], Angella Uccèlli (Margherita di Savoia, Fg) a.1880 DizCognPuglia 496. – IR-53 (?) Nicolaus Auchellus (Palermo) a.1333 DizOnomSicilia 86. NF cont. Ausell (ESP-CAT:16/V:16 INE 2017) = Ausell (ESP-CAT:17/Ho:1710 Censo); [nom

prob. d’origine gasconne ou occitane:] Audet (ESPCAT:89/B:61,Ll:20 INE 2017) = Audet (ESP-CAT: 76/Mm:11,Ng:17,Pj:4 Censo) 11. Auzel (FRA:188/All:57,Aveyr:21,Creuse:21,Corr: 17,TarnG:8,PuyD:7,Loire:712), Aussel (FRA:1040/ Lot:171,Hér:156,Aveyr:126,AlpesM:95,Gard:66, Dord:39), Aucel (FRA:18/Rhône:11) 13, Ouziel (FRA:95/Rhône:14,Gir:8,BRhône:8,Vaucl:6; RP: 37), Auseau (Ø FRA) 14, [avec accent marquant une prononciation diphtonguée ?] Auzeau/-éau (FRA:177/PuyD:50,Dord:32,Gir:13,CharM:10), Auzeaud (FRA:22/Dord:16,HVienne:4), Ouzeau (FRA:337/Dord:1401,HVienne:65,Gir:37), Ouzeaux (FRA:1/HVienne:1), Ouzeaud (FRA:50/Dord:38, HVienne:7), Auziau (FRA:1/PuyD:1), Auziaux (FRA:1), Auzio (FRA:2,PuyD:1,Rhône:1), Auziol (FRA:9/Gard:7), Auziouls (FRA:1/Aude:1), Ozeo (FRA:16/PuyD:14); Audel (FRA:244/AlpesM:13, Ardch:4; Eure:4,Oise:3; Mart:193), [forme gasconne ?:] Audet (FRA:1038/Gir:108,Dord:38; > [sous réserve:] IndreL:147,CharM:68,Char:63, Vienne:48) 15 ; [forme française:] Oiseau (FRA: 108/Dord:42). – Oisel (FRA:229/CôtesAr:132, Oise:22,IlleV:19), Oizel (FRA:236/CôtesAr:120, Eure:28,LoireA:8) 16, Oiseau (FRA:108/LoireA:

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Pour BongioanniNomiCogn 571 suivi par LuratiCognLombardia 481–2, dans le domaine frioulan qui change le -w- germanique en -u- ou bien le conserve, les formes anciennes frioulanes du type Uccelli, Uciel pourraient en réalité venir d’une matrice germanique (tirée de noms germaniques comme Guezzellus, Vecellius etc.) présente dans les formes modernes du type Vezzil, Vezzili. – Vicario. Cela ne nous paraît qu’une hypothèse secondaire, moins crédible que la solution immédiate par les dérivés frioulans de lat. UCCELLUS. Assez curieusement − mais est-ce un hasard ? – sa mère s’appelait Antonia di Giovanni del Beccuto. Le NF catalan est donc aujourd’hui exclusif de la région de Valence.

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Les NF catalans Udet et Laudet que MollLlinatges 305 explique comme variantes d’Audet n’apparaissent plus dans le corpus de NF cont. ni dans la doc. hist. Le premier de ces NF est expliqué par le DCVB comme ayant son origine dans un NF français (DCVB 10,590); le deuxième n’est pas attesté dans le DCVB. – Si l’on excepte sa présence dans le Gers (41), le NF Laudet (FRA:1132/ Nièvre:338,SaôneL:110,Paris:87,Marne:34; Drôme:40, All:32) ne peut guère se réclamer d’une quelconque origine gasconne, d’après gasc. audet "oiseau", comme le propose MorletDENF 596 relayé par AstorNFMidi 94. Sans doute NF d’émigrés dans le nord de la France : Ausel (FRA:6/MeurtheM:1,Mos:1,Nord:1,Somme:1). On hésite à y adjoindre les NF sans doute catalans Auzeil (FRA:50/PyrOr:17; Creuse:18) et Auzeill (FRA:40/ Ariège:13,PyrOr:13,BRhône:7). BillyDicNFPuyD 2,28 propose d’y adjoindre le NF Aujaud (FRA:29/HVienne:10;Dord:6,Char:4,Aude:3) dans lequel MorletDENF 58 voit plutôt un NP d’origine germ. Adalgaud. On préfère ne pas y associer le NF Audet (FRA:1038/ Rhône:77,SaôneL:56) en domaine franco-provençal. On hésite à y joindre les NF Woisel (FRA:63/Nord:61; BEL:2/Ht:2), Woiselle (FRA:42/Loire:7,Ardn:6,IlleV:5; BEL:1), Voisel (FRA:7/RP:4,Ain:1,PuyD:1; BEL:2/Ht: 2), Voiselle (FRA:149/Marne:115,Ardn:16,Aisne:4; BEL: 1), considérés comme d’origine obscure par Herbillon/ GermainNFBelg 855 et qui pourraient éventuellement représenter la forme Oisel.

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12;RP:34), Ouzeau (FRA:337/Sarthe:21,CharM: 11), [forme picardisante:] Oziau (FRA:11/RP:9), Ouziaux (FRA:12/PCal:7,Nord:4) 17. – Oizel (FRA:236/Loire:12). Osello (ITA:146/FRI/Pn:13) 18, Osel († ITA/Tr CesariniCognTrentino 106), Uccel (ITA:17/Bl: 15). – Ausello (Ø ITA; > FRA:20/AlpesM:20), Auzello (ITA; > FRA:1/AlpesM:1), Aussello (ITA:16/ To:16), Osello (ITA:146/To:78,Ve:29,Fi:11), Uccello (ITA:2012/Na:951;Sr:460,Pa:219), Aucello (ITA: 766/Fg:409,Sa:56,Pz:12;Pa:93,Ag:4119), Ocello (ITA:562/Rc:148,Pa:143,Me:83,Ct:23,Ag:21,Cz: 19), Occello (ITA:68/Pa:13,Cz:12,Me:10,Ct:9; Im: 10), Ozzello (ITA:146/To:127,Mi:6,Al:5,Cn:2), Ozello (ITA:30/To:28,Ao:2); [avec diphtongaison de la voyelle tonique -è- > -ié-:] Auciello (ITA: 1163/Fg:334,Ba:231,Na:136,Cb:93,Av:64,Sa:61), Auccello (ITA:64/Pa:63), Ausiello (ITA:584/Na: 462,Ce:12,Sa:9), Augello (ITA:3105/Fg:468; Ag: 849,Cl:387,Pa:300,Tp:292,Sr:200); Uccelli (ITA: 1654/Bs:269,Pr:190,No:122,Mi:121; Pz:162,Fg:87, Ba:24), Ucelli (ITA:80/Fe:11,Pc:9,Mi:9,Vi:9,Ge:7, Re:6), Aucelli (ITA:305/Na:213,Av:32,Ba:24,Bn: 10), Auccelli († ITA DeFeliceDCI 254), Augelli (ITA:1057/Fg:613,Ba:70,Cb:35,Ch:11;Lt:29,Na: 28) 20, Occelli (ITA:1253/Cn:1047,To:116,Sv:20,Im: 16) 21, Ocelli (ITA:37/Rm:28; Pa:5), Osellli (ITA:32/ Fr:14,Rm:4), Uzielli (ITA:9/Fi:7,Pi:1,Mo:1 CesariniCognTrentino 106) 22,23. V. carte 1.

SN cont. Acieddu, Aucieddu 'i oru (ITA-MES RohlfsSNSicilia 27) 24.

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On hésite à suivre MorletDENF 596 qui y adjoint sans justification le NF Ouzet (FRA:120/Cher:89). Le NF frioulan Osello se rencontre essentiellement dans la commune de Spilimbergo, surtout dans le hameau de Tauriano, cf. CostantiniCognFriuli 543. Cf. RohlfsCognCalabria 41. On peut y adjoindre les NF doubles Augelli Curci (ITA: 5/Fg:4) et Augelli Monti (ITA:8/Rm:5,An:2). Le NF milanais Olcelli représente prob. la pluralisation anthroponymique du top. lombard Olcella, hameau de Busto Garolfo (ITA/Mi), cf. CI 1225. LuratiCognLombardia 350 n’exclut pas pour autant une possible italianisation du terme lombard olcel "uccello". Pour BrattöNuoviStudi 64, le NP médiéval toscan Cellus serait une forme hypocoristique aphérésée d’un NP se terminant en -cellus, comme Baroncellus, Fancellus, Simoncellus, etc. ou même, éventuellement Uccellus (Fucilla 116). En ce qui concerne les NF sardes Uselli (ITA-SRD:587/ Or:137,Nu:135,Ca:124,Ss:8; > Rm:26,Mi:25), Useli (ITA-SRD:212/Nu:123,Ss:28,Ca:28,Or:1), Uséi (ITASRD:58/Ca:49), prob. var. d’un même nom, on suit l’avis de PittauCognSardi3 2,463 qui choisit de les mettre en relation avec le NL Usèllus (ITA-SRD/Or), tout en ren-

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I.0.3. [Avec l’article défini agglutiné ou non. Pour la répartition régionale des différentes variantes italiennes du NF, avec forte concentration du NF Laugelli dans la région de Catanzaro, v. CI 964.] Doc. hist. GR-12 Bernat Lauzel (Ax) a.1390(or.) RôleComtéFoix 128. – GR-21 Jehan l’Oissel a.1297 TailleParis 314, Jehannot l’Oisel a.1297 TailleParis 276, et al., Jehan l’Oisel petit muisnier a.1298 TailleParis f°132c et al., Jehan l’Oisel aide a four a.1299 TailleParis f°387a et al., Perrot l’Oisel cordoannier a.1300 TailleParis et al., Garsille l’Oisel a.1313(or.) TailleParis 56, Johan Loiseau a.1334 LHabitantsBlois 12, Regnault Loisel a.1399 (or.) ChartStMagloire 3,757, Jehan Loiseau a.1403/ 1404 ChartVincennes 240, Jehan Loisel archier charpentier demourant à Paris a.1421 RôleParis 233 et al., Gonin Loiseau jardinier de Beaumanoir a.1498(or.) ChartBourbonnais 411, Antoine Loiseau a.1543 PerretNHabitantsCombs 1,25 et al. [très fréquents dans cette source]. – GR-23 Johan Loiseau (Cande) a.1370 CartTours 2,189, René Loiseau (Chateau-du-Loir) a.1671 CartMarmoutierMaine 1,206, [NF occitan ?:] Lauzel (Laval) a.1761(1774) CartMarmoutierMaine 1,464. – GR24 Hugone Loisel a.1180 RôlesNormandie 1,14, Ricardo Loisel a.1269 CartLouviers 1,327, Johanne dicto Loisel serviente domini Regis a.1277 CartBeaumontRoger 67, Gautier Loisel a.1305 LRougeEu 114 et al., Guillaume l’Oisel [a.1340] ActNormands 244, Robert Loysel a.1399 (Courtonne-laMeurdrac, Lisieux) FournierNFNormandie 183, Nicholaus Loisel (baillage de Caux) a.1420 FournierNFNormandie 183, Richard Loisel a.1555 CartLouviers 3,91 et al., Simon Loisel boullanger (Lisieux) a.1637 FournierNFNormandie 183, Henry Loiseau a.1786 DocVerson 2,235 et al. [très fréquents]. – GR-25 l’Oisel & puer [a.1213](or.) Necrvoyant alternativement à un NP latin *Uselius, Usenius (v. CI 1705). 24 RohlfsSNSicilia 27, 43, 46, 136 et 141 mentionne de nombreux surnoms modernes siciliens, tant du simple que de dérivés, Aciddaru, Aciddazzu, Aciddittu, Aciduzzu, Acieddu, Aucieddu 'i oru (p. 27), Cedda janca (p. 43), Ceddu loccu (p. 43), Centaceddi (p. 43), Cieddu (p. 46), Cillitta (p. 46), Cillittu (p. 46), Ucieddu prienu (p. 136), Uciddazzu (p. 136), Ziddettu (p. 141).

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Carte 1.

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Les principales variantes de NF italiens issus de

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Arras 17, [avec h- graphique inattendu:] Johannes Hoisel a.1291(or.) DocCalais 44, maistre Johannes l Oisel a.1298(or.) DocCalais 58, Loisel/Loisele

a.1311/1312 Vasseur,RIO 4,145, Riqueron Loisel (St-Amand) a.1388 MorletHPicardie 427, li Oisiaus (Beuvry) [s.13/14] DupasNPFlandre-Artois 104,

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l’Oisel/ l’Oisiel/ l’Oisiaus (Conchy) [s.13/14] DupasNPFlandre-Artois111, Jehan l’Oisel manouvrier a.1415/1416(or.) ComptesBoulogneMer 224, Pierre Loisel (Audenfort) a.1569 BergerRépNPArtois 358, Marie Loisel (Rimboval) a.1569 BergerRépNPArtois 733 et al., Nicolas Loizel (St-Pol-sur-Ternoise) a.1569 BergerRépNPArtois 750, Lievin Loizel (Rimboval) a.1569 BergerRépNPArtois 733 et al., Vassin Loisseau (Fampoux) a.1569 BergerRépNPArtois 511, [var. plutôt picardisantes:] Pierre Loigel (ou Loge) (Aix-Noulette) a.1569 BergerRépNPArtois 338, Robert Logieau (ou Lozeau) a.1569 BergerRépNPArtois 379, Guillaume Logellet (ou Losel) (La Couture) a.1569 BergerRépNPArtois 60525. – GR-26 Simon Loisia a.1494 BourgeoisNamur1, Servais Loizea a.1524 BourgeoisNamur 2,127, Simon Loiseau a.1528(or.) BourgeoisNamur 2,127, Jehan Loizeau a.1549(or.) BourgeoisNamur 2,127, Pierre Loiseaux (Cerfontaine) a.1566(or.) SourcesSambreMeuse 80 et al., Servais Loyseau (= Servais l’Oiseaux a.1622) a.1593 BourgeoisDinant 68;77, Franchois Loizeau a.1602/1603(or.) TerriersNamur 238, Jean Loiseau a.1612(or.) TerriersNamur 350, Marie-Hélène Loizeau a.1699(or.) BourgeoisNamur 3,257, Gilain Loiseau a.1713 BourgeoisNamur 4, 188 et al., Antoine Loisseau a.1752(or.) CartCouvin 238. – GR-28 Nicolas l’Oiseau (Reims) [s.13] TarbéChampagne 215, Demoingin Loisel de Laanne a.1388(or.) MorletNPLangres 324. – GR-29 Loisel d’Eschenoz a.1282(1772) TestamentsBesançon 1, 279, [avec changement ou confusion de suffixe ?:] Loisot (Montbard) a.1341–1405 MonsaingeonNFAuxois 331, Loisos (Semur-en-Auxois) a.1358 MonsaingeonNFAuxois 331, Loissot (Grignon) a.1374 MonsaingeonNFAuxois 331, Jehan l’oiseal (Bretigny) a.1375 CarrezAnimaux 119, Li oiseal (Villotte-sur-Ource) a.1380 CarrezAnimaux 119, Li Oyseaul (Charencey) a.1368 MonsaingeonNFAuxois 331, Loiseaul (Charencey) a.1368–1390 MonsaingeonNFAuxois 331, Loiseal (Charencey) a.1380 MonsaingeonNFAuxois 331, Jehan Loisel a.1386(or.) ComptesBesançon 17, Loiseaul (Viévy) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 331 et al., [feu mendiant:] Perrot Loiseaul a.1431 FeuxBeaune 5,96, Mathe Loiseau a.1450 FeuxBeaune 5,110, Loysot (Villeferry) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 331,

[avec redoublement de l’article:] Le Leisseale (Massingy-lès-Vitteaux) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 331, Loisseaul (Gissey-le-Vieil) a.1461 MonsaingeonNFAuxois 331, Oudivet Loisel mercier a.1470 FeuxBeaune 6,157, Loyseau (Antigny-la-Ville) a.1677 MonsaingeonNFAuxois 331, Loiseal (Champignolles) a.1789 MonsaingeonNFAuxois 331 et al. – GR-42 Simon li Oisiaux a.1266 DettesYpres 7, Beatris l’Oisiel a.1285 DettesYpres 318, Zegher li Oisel a.1286 DettesYpres 326–7. IR-31 Arrigus Luscelli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena. NF cont. Laussel (FRA:322/Hér:128,Aveyr:87, Gard:25,Rhône:9,BRhône:8), Lauzel (FRA:139/ Corr:23,Ardch:11,HGar:10,Gard:9; Paris:15,Belf: 14) 26,27. – Loisel (FRA:6933/SeineMrt:1676,IlleV:652,Calv:419,PCal:389,Manche:323, Eure: 300,Somme:289,Morb:218; BEL:3/Ht:2), Loizel (FRA:241/SeineMrt:88,Morb:31,IlleV:31), Loissel (FRA:8/RP:6), Loiseau (FRA:15176/MaineL:1157, Paris:1080,Loiret:1054,Sarthe:915,Vend:799,Nord: 656,IndreL:511,LoirCh:474,DSèvres:463,LoireA: 381; BEL:615/Ht:263,Lg:133,Lx:53,Nr:52), Loiseaux (FRA:661/Aisne:156,Nord:144,HSaône:48, Oise:26,Ardn:25, BEL:56/FlOc:18,Ht:14), Loizeau (FRA:3087/Vend:1248,CharM:427,MaineL: 388,LoireA:174,Char:99,Vienne:87; BEL:1/Ht:1), Loizeaux (FRA:68/Aisne:49,Marne:7,Ardn:5), Loizeaud (FRA:17/CharM:13), [avec graphie ss indiquant une sourde inattendue à Liège:] Loisseau (FRA:5/Nord:5; BEL:17/Lg:13). Laucello (ITA:47/Ba:12,Mt:5;Mi:11), [avec diphtongaison méridionale de la voyelle tonique -è- > -ié-:] Lauciello (ITA:522/Ba:240,Pz:109,Mt:21,Fg: 16) 28, Laugello (ITA:7/Pz:7), Lucello (ITA:14/Ba:6; Fi:3); Laucelli (ITA:10/Ba:10), Laugelli (ITA:268/ Cz:213). I.0.4. [DĒ +. – Le top. l’Oiseau, comm. de Sennevières (FRA/IndreL), est manifestement trop récent pour être à l’origine de noms médiévaux, au contraire des NL Oisseau, etc.29] 26

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On ne retient pas par contre le nom Lausele (Ponthieu/ Vimeu) a.1311/1312 Vasseur,RIO 4,145.

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On hésite à suivre AstorNFMidi 705 (v° Sacaze) qui explique les NF Saucel (FRA:7/Dord:6) et Saucelet (FRA: 2/Nord:2) comme des dérivés de AUCELLUS avec l’article gascon archaïque IPSA > sa. Le NF alsacien Laugel (FRA:889/BRhin:579,MeurtheM: 67) est bien sûr à écarter. Cf. RohlfsCognLucania 114. Dans les mentions médiévales parisiennes et françaises en général qui comportent le double -ss-, l’origine détopony-

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Doc. hist. GR-13 W(illem) d’Auselo (Tricastin) [a.1171] BrunelChartes 2,47. – GR-21 Roberto Doisel a.1264(s.13) ChartStMartinParis 5,60. – GR-29 Jehanz qui fut filz dud. Prerier Doiseaul a.1365/1366 InventBourgogne 1,86. IR-22 Iacobus de Ozello a.1243 BiscioniVercelli 157. – IR-23 Andreolus de Oxello (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 699. – IR-44 [Sous réserve → NL de Ucelu ?] Maria uxor magistri Johannis Deucelu [s.12/14] ObBenevento 151. NF cont. Doiseau (FRA:129/IndreL:42,Indre: 34,Paris:14,Vienne:5; BEL:1/Bxl:130), Doizeau (FRA:3) 31. D’Auciello (ITA:66/Ba:58), D’Augello (ITA:117/ Fg:85,Cz:24); D’Aucelli (ITA:19/Ba:18), Daucelli (ITA:13/Ba:13), D’Augelli (ITA:130/Fg:107).

NF italien Uccella est avant tout campanien en général et napolitain en particulier (CI 1699).] Doc. hist. IB-22 don Domingo Ocella de Bunyuel a.1290 CDPrioradoNavarra 587. – IB-31 [Féminisation occasionnelle de Audet → I.0., sans continuité comme NF:] la viuda Audeta (Tremp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,39. GR-12 Ricarz Aucela (Aniane) a.1167(c.) Fexer 85, Auzela a.1380 HueNPCastres 213. – GR-14 heredes Dur. Auzela (Lempdes) a.1357 DocLivradois 3,67, [NF:] Auziolle (Le Breuil-sur-Couze) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,29. IR-13 Paulus dictus Ucella (Santa Margherita) a.1320 Corgnali. – IR-45 Vito Augèlla (Bari) a.1873 DizCognPuglia 496. NF cont. Avecilla (ESP:1232/CST/Ca:459,Se: 414,Le:63,M:52,Ba:3234; > ESP-GAL:13/C:8,Po:5 INE 2017), Abecilla (ESP-CST: SeineMrn:18), Auzilhon (FRA:74/Gard:64), Aussillon (FRA:3/Aude:2,Hér: 1). – Oisillon (Ø FRA), Ouzillon (FRA:1). II.(+ -ICULU + -ŌNE).0.3. [Le NF semble concentré entre Chinon, Thouars et Fontevraud, cf. MoreauNFTouraine 182.]

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Le NL Oiselay(-et-Grachaux) (FRA/HSaône), Oiseler a.1316, dérivé avec le collectif -ētum d’afr. oisel (DauzatDNLF 506), est trop éloigné pour être à la source de ce NF namurois; cf. également Guillelmus Macenet de Oiselay a.1429 ObBesançon 89. Le NF Auzellas (FRA:2/HVienne:2) est moins facile à analyser. AstorNFMidi 95 y voit le résultat d’une var. bas-latine AVICULUS sur latclass. AVICULA "petit oiseau".

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NF cont. Loisillon (FRA:57/IndreL:22,Vienne: 8), Loizillon (FRA:138/HMarne:17,CharM:17, Calv:15,IndreL:10,Aube:9).

nouard 2,155; Levy 1,107–8 auzellit; Mistral 1, 173), fig. "freluquet, blanc-bec (AstorNFMidi 95), fr. oiselet "jeune oiseau, petit (d’un) oiseau" (dp. a.1121–34, TLF 12,465; FEW 25,785a-b), lorr. oûzlat (FEW 25,785a), frpr. ozalet, izalet "oisillon, petit oiseau" (FEW 25,785a; Bridel 272), it. uccelletto "piccolo uccello" (dp. av.1294, LEI 3, 2183–6; DELI 1390; DEI 3941), it. augelletto "piccolo uccello" (dp. ca.1319, LEI 3,2233).] Doc. hist. GR-14 Simone Auseleti archipresbitero (= Simonis Auzeleti archipresbiteri a.1160/ 1170(c.)) (Limoges) a.1156 Fexer 88, P. Auzelet (Limoges) [s.13] Fexer 88 et al., Stenein Auzelet (= Stenein Ausel a.1409(or.)) a.1406(or.) JournalMurol 311;338, [NF:] Audellet (Cournon-d’Auvergne) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,26. – GR-21 Emeline fame feu Nicholas Oyselet a.1297 TailleParis 283. – GR-25 Matheus Oiselet a.1319(or.) MorletNPAbbeville 24, Oiselet [var. Oyselet] a.1359 MorletNPCorbie 770. – GR-27 Lowias Oizelas a.1281(or.) BannrollenMetz 2,78. – GR-32 accenso Ansermodo dicto Osalet (La Tourde-Trême, cant. Fribourg) a.1439 AebischerNFFribourg 85. IR-24 Oxeletus eius f. minor (Belitia f.a. Çacharie) a.1257 LParadisusBologna 99, Oxelectus f. Guillelmini Branche de Sancto Archangelo a.1219/ 1230 StatArtiBologna 459. – IR-31 Usciellectus (= Oxelettus Isnardi) a.1216 DocComuneFirenze 182;188. NF cont. Auzelet (FRA:3/Cant:2) 45. – Oiselet (FRA:35/CôteOr:17,Aube:5,Jura:5), Ouzelet (FRA: 49/HMarne:19,Vosges:15), Ozelet (FRA:11/Yonne: 3,Char:3,CharM:1,Loiret:1,Nord:1). Uccelletti (ITA:94/Gr:39,Rm:16,Sp:14,Tr:10), Occelletti († ITA/Tr CesariniCognTrentino 106), Aucelletti (ITA:20/Pz:9,Fg:8), Augelletti (ITA:10/ Fg:8,Rm:2).

II.(+ -ĪNU).0. [De frpr. correspondant à prov. aucelino n.m. "volatile" (Mistral 1,174), niçard aucelin "petit oiseau" (FEW 25,785b), it. uccellino "petit oiseau" (dp. ca.1319, LEI 3,2186–9; DELI 1390; DEI 3941), fig. "membro virile dei bambini" (a.1640–1865, LEI 3,2224), ait. augellino (dp. av.1321, LEI 3,2233), vén. oselín, vér. uselín "uccellino" (RapelliCognVeronese 510). – En Italie, tous ces dérivés avec ce suffixe se concentrent dans le Nord (Lombardie, Veneto, Émilie-Romagne), avec des prolongements vers le Latium et le Centre (CI 1699–1700). Cf. aussi CesariniCognTrentino 106 et RapelliCognVeronese 510.] Doc. hist. IR-12 Iohaneto f. ser jacobi dicti ocellini (Croviana) a.1323 CesariniCognTrentino 10643. – IR-45 Stephanus Auchellinus (Taranto) a.1325 RohlfsCognSalento 14. NF cont. Ausselin (FRA:43/Marne:9,Paris:7; Rhône:8; Guad:13) 44, Auselin (FRA:1/PCal:1). Oselin (ITA:207/Vr:95,Ro:69,Pd:19,Mi:7,To:6, Fe:5), Osellin (ITA:14/Tv:5,Ve:3,Pd:2), Uccellino (ITA:30/Pv:15,Vc:3,Mi:3); Oselini (ITA:75/Vr:66, Mn:4,Bz:4), Osellini (ITA:13/Mi:7,Pc:4,Vr:2), Usellini (ITA:76/No:29,Mi:23,Vc:12,To:5,Bg:3), Uccellini (ITA:534/Mi:179,Pr:28; Bn:90,Fr:34), Augellini (ITA:8/Ce:6,Ar:2). II.(+ -ĪNU).0.3. NF cont. Lauzelin (FRA:4/LotG:2; Isère:2). II.(+ -ĪNU).1. NF cont. Auzeline (FRA:4/HVienne:4). II.(+ -ĪNU).2.4. [DĒ +. Cf. BrattöNuoviStudi 64.] Doc. hist. IR-31 Spina f. Paczi de Ucciellinis (Firenze) a.1260 LibroMontaperti 36 (v. BrattöNuoviStudi 64). II.(+ -ITTU).0. [D’occ. aucelet, auselet n.m. "petit oiseau, oisillon" (dp. 2e moitié s.12, Ray-

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CesariniCognTrentino 106 cite également la famille florentine degli Uccelini dans la Cron. Fior. de D. Compagni en 1302. On hésite à y rattacher les NF Auzely (FRA:49/Ardch: 16,BRhône:6) et Auzelly (FRA:11/LotG:6,Lot:3,Dord:2).

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II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-11 l’ostau de meste Bernat de Luntz en que demore l’Auselet (Orthez) a.1385 DénombrBéarn 81. – GR-21 Gerves l’Oiselet a.1292(or.) TailleParis 125, Geruese l’Oiselet a.1299(or.) TailleParis f°406b. – GR-25 Pierre Loiselet (Blangy-sur-Ternoise) a.1569 BergerRépNPArtois 410, Guillaume Logellet (ou Losel) (La 45

Par contre plus de NF Aucelet († FRA), Auselet († FRA), Ausselet († FRA) attestés auparavant (AstorNFMidi 95).

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Couture) a.1569 BergerRépNPArtois 605. – GR29 Li Oiseloz (Montbertault) a.1362–1370 MonsaingeonNFAuxois 331, Loisselot (Montbertault) a.1364 MonsaingeonNFAuxois 331, Jacot L’oiselet (Saint-Julien) a.1375 CarrezAnimaux 119, Humbert L’oiselot (Mailly) a.1375 CarrezAnimaux 119, Loisellot (Gissey-le-Vieil) a.1413 MonsaingeonNFAuxois 331, Loyselot (Gissey-le-Vieil) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 331, Loiselot (Flavignysur-Ozerain) a.1470 MonsaingeonNFAuxois 331 et al., Loisselet (Massingy-lès-Vitteaux) a.1474 MonsaingeonNFAuxois 331. – GR-32 Robert Loiselet a.1572 LHabitantsGenève 2,22. NF cont. Loiselet (FRA:820/EureL:136,Aube: 125,Nord:62,Marne:49,SeineMrn:40,Calv:37,CôteOr:33; BEL:168/Ht:144), Loizelet (FRA:103/Vend: 33,LoireA:10; CôteOr:22), Loisselet (FRA:1/ SaôneL:1), [var. lorraine et bourguignonne en -ot:] Loiselot (FRA:33/MeurtheM:8,HSaône:4,CôteOr: 2; RP:12), Loizelot (FRA:3/HMarne:3), [var. graphique de l’ouest ?] Loiselay (FRA:81/EureL:38, Loiret:7,LoirCh:4,IlleV:4) 46. SN cont. [SN d’une personne petite et maigre: "menut i prim" l’Ocellet (ESP-CAT[Sitges] MoreuRenoms 88), [prob. avec motivation similaire:] s’Oceiet47 (ESP-CAT[St.Joan, Mallorca] MoreuRenoms 88).

Doc. hist. GR-25 Oiselete = Oiselette = Oyselette a.1359 MorletNPCorbie 770, Perine Oisellette a.1415/1416(or.) ComptesBoulogneMer 11. NF cont. Augelletta (ITA:71/Fg:34,Bn:18) 50.

II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-11 l’ostau de Berdolet de Lauselet (Oloron) a.1385(or.) DénombrBéarn 3248. II.(+ -ITTU).1. [De fr. mfr. oiselette n.f. "petit oiseau" (a.1594 Gdf, FEW 25,785a), it. augelletta "piccolo uccello" (dp. av.1400, LEI 3,223349).] 46

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Plus aléatoire est le rattachement des NF Loisely (FRA: 2) et Laugelot (FRA:15/Yonne:15), malgré l’avis de MorletDENF 745 pour ce dernier. Avec article provenant de IPSE et prononciation en -y de -ll-. Il est hautement probable que les NF Doiselet (FRA:52/ Aube:23,Marne:6) et Doizelet (FRA:191/HSaône:53, Vosges:22, HMarne:18,Doubs:18,Aube:13), très concentrés dans un périmètre chevauchant la Champagne et la Franche-Comté, soient d’origine toponymique. Le NL L’Oiselet, comm. de Bourgoin-Jallieu (FRA/Isère), est trop éloigné, mais le top. Oiselet à Ouatine (FRA/ Yonne), cf. GendronAnimauxNL 77–78, pourrait être le NL éponyme. On ne peut guère se prononcer sur le NF Doiselu (FRA:1/Mos:1) tout à fait isolé. Le sens fig. "donna amata" (a.1879) est manifestement trop récent.

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II.(+ -ITTU).2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-24 Lippus de Oxellitis a.1288 StatBologna 310. II.(+ -ŌNE).0. [De cat. aucelló n.m. dimin. "aucell petit, que encara no és sortit del niu" (DCVB 2,144), fig. "personne innocente et sans expérience" (cf. l’expr. aucello de primera volada avec ce sens, DCVB 2,144) 51, aprov. auzelon, occ. aucelou(n) "oisillon, petit oiseau" (Mistral 1,174; FEW 25,784a-b) 52, fr. oiselon (ibid.) 53; d’it. uccellone augm. "grosso uccello" (dp. a.1598, LEI 3, 2191; DEI 3941), fig. "persona sciocca, zimbello" (dp. a.1353, LEI 3,2225–6), la var. augellone ne paraissant pas attestée.] Doc. hist. IB-31 en Oçello(n) a.1367(or.) LEstimesReus 11, B(er)n(at) Ocello a.l367(or.) LEstimesReus 20, R(amon) Oçelo a.l367(or.) LEstimesReus 82, R(amon) Ocelo farer a.1368(or.) CapbreusVic 182, P(ere) Oçello mercader a.1389 (or.) PadrónBarcelona 36. NF cont. Aussillou (FRA:62/Tarn:42,Hér:11), Aussilou (FRA:3), Aussillous (FRA:121/Hér:51, Tarn:43,HGar:8,Aude:5), Aussilloux (FRA:23/ Aude:11,Hér:9), Auzelou (FRA:7/PyrA:5), Auzeloux (FRA:40/Corr:30), Ouzillou (FRA:28/Hér: 3,BRhône:3,Var:2; RP:191), Auzillion (FRA:1). Uccellone (ITA:8/Na:8), Augellone (ITA:35/Aq: 30,Rm:5); Augelloni (ITA:29/Rm:24).

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Il paraît difficile de voir dans le NF Uccetta (ITA:4/Fi:2, Ts:1; Cro:8/Po:8,Fu:1) une simple variante de Uccella comme le propose le DizCognPuglia 496. La prononciation en -ó dans la doc. hist. est assurée par la graphie en -on et par la forme féminisée en -ona (cf. II.(+-ŌNE) .1.). À distinguer bien sûr de fr. oison n.m. "petit de l’oie" (TLF 12,467), réfection d’après oiseau de l’afr. osson (s.15, ds Godefroy, s.v. oison), qui s’est maintenu dans les parlers de l’Est (FEW 1,172a) et qui est issu du blat. *AUCIO, -ONEM, dér. de AUCA "oie", cf. GR-24 Ricart l’Oison a.1380(1389) CartCroismare 142; GR-25 Guy Oison (Huby-Saint-Leu) a.1569 BergerRépNPArtois 595, Michel Loisson (Vilaines) a.1569 BergerRépNPArtois 794. Cf. bel oyselon, terme flatteur à l’adresse d’une femme (DiStefanoDNHL 1211).

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II.(+ -ŌNE).0.4. [DĒ +. – Classement douteux. Ce NF est probablement à lire d’aucelló (avec -sscomme graphie de la -s- sourde) mais l’isolement de ce NF rend difficile toute explication.] Doc. hist. IB-31 Gaspar Daussello (Tortosa) a.1553 FogatgeCatalunya 2,173.

IR-42 Colla Uciellatore (Roma) a.1526–1527 [Gnoli 1894] CI 1699–1700. NF cont. Auzelaire (Ø FRA). – Oiseleur (Ø FRA). Uccellatore (ITA:473/Ct:364,En:51,Sr:23); Uccellatori (ITA:226/Ro:84,Fe:62,Mi:19,Pv:13). SN cont. [Motivation: du nom du métier] Ocellaire (ESP-CAT[sans localisation] MoreuRenoms 128).

II.(+ -ŌNE).1. [Féminisation occasionnelle, sans continuité, du NF]. Doc. hist. IB-31 na Ocellona vidua a.1389(or.) PadróBarcelona 100r. II.(+ -OTTU).0. [De frioul. ucillutto (Ø NPirona), it. uccellotto n.m. "uccello alquanto grosso" (dp. av. a.1449, LEI 3,2189–90; DEI 3941).] Doc. hist. IR-13 Ucillutto de Glemona a.1272 Corgnali, Uciluto cerdone a.1311 Corgnali. NF cont. Auzelot (FRA:2/HVienne:2). Uccellotti (ITA:8/No:5,Va:1,Mi:1). II.(+ -(A)TŌRE).0. [Lattard. AUCELLATORIS est attesté dp. Gloss. (ThLL 2,1189). De cat. ocellaire n.m. "personne qui chasse ou vend des oiseaux" (DCVB 2,144; DECat 6,30 [sur le suffixe voir cidessus], aprov. auzellador "oiseleur" (Raynouard 2,155), occ. aucelaire, auzelaire "oiseleur" (dp. s.14, Raynouard 2,155; Mistral 1,173), fr. oiseleur "personne qui prend les petits oiseaux à l’aide de pièges ou de filets" (dp. 1re moitié s.12, TLF 12, 465), it. uccellatore "chi uccella; chi tende insidie agli uccelli" (dp. ca.1294, LEI 3,2200–2; DELI 1390), fig. "chi cerca con ogni mezzo, anche con inganni e raggiri, di impadronirsi di qualcosa o di ottenere cariche, onori, ecc.", c’est-à-dire "ingannatore, truffatore [trompeur, escroc]" (GDLI 21, 487–8), cf. CI 1699–1700.] Doc. hist. GR-12 Guillelmus Johannis Auselayre (Villeneuve) a.1335 EstimesToulouse 295, Johan Auselayre (Calmont) a.1390(or.) RôleComtéFoix 93, l’ereter de P. Auzelayre (Calmont) a.1390(or.) RôleComtéFoix 94. – GR-14 bordaria Stephani all Auzellador a.1092/1110 CartVigeois 172, [NF:] Audelaire (Madriat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 26. – GR-25 [Séquence inversée:] Oizeleres Jehans [a.1273](or.) NecrArras 5554.

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On ne retient pas le nom arrageois Michel Oiseur (Bomy) a.1569 BergerRépNPArtois 422.

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II.(+ -(A)TŌRE).0.3. Doc. hist. GR-21 Girart l’Oiseleeur a.1292(or.) TailleParis 149 et al., Jehan l’Oiseleeur a.1297(or.) TailleParis 407, Symon l’Oiseleeur a.1298(or.) TailleParis f°145d et al., Jehan de l’Encloistre l’Oiseleeur a.1298(or.) TailleParis f°146b, Baudoyn l’Oiseleeur a.1299(or.) TailleParis f°440a et al., Pierre l’Oiseleeur a.1300(or.) TailleParisMs, Marceau l’Oisseleur a.1313(or.) TailleParis 35, Robertus Loiseleur a.1314(or.) CartHôtelDieuPontoise 111, Colin l’Oiselleur a.1334 LHabitantsBlois 11, Bertaut l’Oiseleur a.1340(or.) ChartStMagloire 3,100, Colin Loiseleur a.1403/1404 ChartVincennes 247, Pierre Loiselleur (or. de Paris) a.1559 LHabitantsGenève 1,155. – GR-24 Willelmi Loiseleor a.1198 RôlesNormandie 2,36, Gaufridus Leoiseloor a.1203 RôlesNormandie 2,89, Nicole Loiseleur du Tresport a.1306 LRougeEu 117. – GR-25 Harduins li Oiseleres a.1286(or.) CensVilleMons 5, fil Renaut Loiseleur a.1310/1311(or.) ComptesMons 62, Mikael Loiseleur a.1319(or.) MorletNPAbbeville 24, Henri l’Oiseleur a.1365 TailleMons 60. – GR-27 Colignon l’oxelour a.1290 BannrollenMetz 2,306, Huguon loxelour de Parers (prévôté d’Étain, Meuse) a.1324 WirthAnthrLorraine 904, leritaige loiselour (Tollaincourt, Vosges) a.1333/1334 WirthAnthrLorraine 904, Aidans de Gorze li oxeleires a.1335 RôlesBansMetz 112. – GR-28 Jehan l’Oiseleur (Ronay) a.1338 DocChampagneBrie 3,252. – GR-31 Johanet l’Oseler (Lyon) a.1351/1352 DocLyonnais 271. – GR-42 Williaumes li Oiseleres [a.1275](or.) RentierAudenarde f°82v. NF cont. Loiseleur (FRA:498/EureL:94,LoirCh: 41,Loiret:41,Eure:27,Vienne:22,Calv:20; BEL:2/Lg: 1), Loizeleur (FRA:20/EureL:7,Sarthe:2,DSèvres:2), Loiseleux (FRA:530/Nord:184,Aisne:77,IlleV:58, Ardn:38, IndreL:27,CôtesAr:25; BEL:2/Ht:2), Loiselleux (FRA:38/Aisne:31,Oise:2), Loizeleux (FRA: 22/IlleV:11,CôtesAr:6,May:3). 414

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II.(+ -(A)TŌRE).1. [Féminisation anthroponymique.] Doc. hist. GR-14 Catherina Auceleyra (GlaineMontaigu) a.1357 DocLivradois 3,50.

Doc. hist. GR-24 Robertus Crasoisel a.1368 FournierNPComposés 360.

II.(+ -(Ā)TOR + ISSA).1.3. [Avec double suffixe fr. -er-esse, cf. pour la Wallonie l’article de LECHANTEUR, Jean. 1999 : Sur le suffixe -eresse en wallon et en Wallonie, in BCTD 71, 139–234] Doc. hist. GR-21 Katelot l’Oiselerresse a.1298 (or.) TailleParis f°144d, Lyiart l’Oiselerresse a.l298(or.) TailleParis f°144, Lyart l’Oiselerresse a.1299(or.) TailleParis f°432. II.(+ -ŪCEU).0. [De la forme sicilienne corresp. à it. uccelluzzo n.m. (dp. s.16, DEI 3941; cf. aussi LEI 3,2232); NF nettement sicilien, cf. DizOnomSicilia 86).] NF cont. Aucelluzzo (ITA:15/Me:13,Pa:2). II.(+ '-ULU ou -ULLU ?).0. [Prob. dérivé anthroponymique.] Doc. hist. IR-31 Ucelluli a.1067 CartCertosaCalci 1,151. II.(+ -UTTU).0. → II.(+ -OTTU).0. III.(QUATTUOR +).0. [Avec it. quattro adj.num. "quatre" (dp. a.1211, DELI 1012).] NF cont. Quattrocelli (ITA:26/Pe:21,Aq:3,Ch: 1). III.(BELLUS +).0. [Avec fr. bel/beau adj. "qui plaît à l’œil" (dp. ca.1100, TLF 4,327), it. bel(lo) (dp. ca.1224, DELI 129), cf. aussi OlivieriCognVeneto 216 qui cite ce nom à Venise au 14e s.] Doc. hist. IR-24 Iohanne Bello Oxello a.1229 LGrossusRegio 1,188. NF cont. Beloiseau/Bél- (FRA:7/IndreL:7), [faux pluriel:] Beloiseaux († FRA). III.(BONUS +).0. [Avec it. buono adj. "bon" (dp. av.1294, DELI 176).] Doc. hist. IR-31 [NF:] Buonuccelli a.1841 CensGrandTosc. III.(CRASSUS +).0. [Avec afr. cras adj. "gras, qui est de la nature même de la graisse" (dp. ca.1170, TLF 9,439).] 415

III.(GENTILIS +).0. [Avec fr. gentil adj. "bienveillant, délicat, amical" (dp. ca.1220, TLF 9,199).] Doc. hist. GR-25 [Séquence inversée:] Oizel gentil [a.1298](or.) NecrArras 65. III.(MALUS +).0. [Composé avec afr. mal adj. "mauvais" (a.881-s.17, TLF 11,220; FEW 6/1, 123b), it. malo "cattivo, malvagio" (dp. s.12, DELI 706–7), comp. it. malaugello n.m. "uccello del malaugurio" (dp. av.1912 seulement, LEI 3,2232).] Doc. hist. GR-21 Richart Maloisel a.1388(or.) ChartStMagloire 3,581. – GR-24 Mal Oisel a.1198 RôlesNormandie 2,78 (= FournierNPComposés 360), Maloigel a.1203 FournierNPComposés 360, feodo Enme Maloisel RôlesNormandie 2, 30 (= FournierNPComposés 360), Johannes Maloisel a.1277 FournierNPComposés 36055, Michel Maloysel a.1578DocMarineNormande 152. IR-21 [Toutes formes latinisées:] Guillielmus Malus Ocelhus a.1146 LIuriumGenova 119, Wilielmus Malocellus a.1182/1190 BachGênes et al., Guilielmus Malocellus a.1188 CDGeneva, Oliverius Malocelli a.1188 CDGenova, Lafrancus Malocellus a.1229 LIuriumGenova 861 et al. NF cont. Maloisel (FRA:356/Manche:108,Calv: 86,IlleV:41), Maloizel (FRA:85/Orne:25,Manche: 22,IlleV:21,Calv:9), Maloiseau (FRA:57/Sarthe:19, Paris:11,LoireA:8,IndreL:6); [faux pluriels:] Maloiseaux (FRA:46/Marne:4456), Maloizeaux (FRA:1/ Marne:1). Malucello (ITA:42/Vi:37). III.(MALUS +).1. [Prob. simple var. du précédent sous une forme féminisée.] NF cont. Maloiselle (FRA:13/May:3,EureL:2, MaineL:2; RP:6), Maloizelle (FRA:6/May:6). III.(PUTĪDUS +).0. [Avec afr.,mfr. put adj. "mauvais, méchant" (Roland–s.16, FEW 9,632a; TL 7,2103–4).] Doc. hist. GR-25 [Séquences inversées:] Pus oisels Maroie [a.1213](or.) NecrArras 17, Oisels pus

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Peut-être aussi, avec mauvaise lecture, Willelmus Maboisel a.1203 RôlesNormandie 2,91. Notamment à Fresnes-les-Reims et à Reims.

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Michiels [a.1225](or.) NecrArras 25, Put oisel Margherite [a.1232](or.) NecrArras 29. – GR-29 Puct Oysel (Saffres) a.1351 MonsaingeonNFAuxois 331, Puet Oysel (Uncey-le-Franc) a.1351 MonsaingeonNFAuxois 33157,58,59.

Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Wirth; Müller; Pisa (Arcamone, Rota). – Synthèses: Galicien/Tato, Aira; Ø Asturien; Castillan/Garcia Gallarín, Ramirez Sádaba; Aragonais/Buesa Oliver; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Frioulan/Frau,Vicario; Italien*; Ø Sarde/ Wolf. – Révision: Pierret.



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AVIS, PASSER/PASSAR, FRONS60.

On écarte par contre les NF Pitoizel (FRA:8/CôteOr:2, Aisne:1,Ardn:1,Loire:1) et Pitoizelle (FRA:2), cf. Poincet et Jehan Pitoisel (Ferté-sur-Aube) a.1338 DocChampagneBrie 3,255, à rattacher aux NF Pitoiset (FRA:419/ CôteOr:106,HMarne:64), Pitoizet (FRA:147/CôteOr:75, HMarne:22,Ardn:8,Meuse:7,Aube:6), Pitoisey (FRA:4), Pitoisay (FRA:1), dimin. du NF Pitois (FRA:1960/IlleV: 359,CôteOr:153,Aube:105) issu de la var. pitois "putois", cf. Alençon pitoisé adj. "qui tient du putois" (FEW 9, 633b; MorletDENF 790). À noter le joli NF Jehan Chandoyseau, escolier [orig. de Beaune en Bourgogne] a.1559 LHabitantsGenève 1,217, qui s’est formé à partir du top. bourguignon Champd’Oiseau (FRA/CôteOr). CesariniCognTrentino 106 hésite à voir un composé verde osela dans la mention IR-12 Antonio detto Verdosela (Valternigo) a.1373. À ajouter au DHAR II/1, col. 300 (v° frons), les mentions bourguignonnes Front d’Oiseaul, Frondoiseaul (Sussey) a.1294 MonsaingeonNFAuxois 331.

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PASSER

PASSER

/

PASSAR

/ PASSAR

(lat.) moineau

Structure1 A. Noms de baptême et NF patronymiques A.I.0. A.I.0.4. [DĒ +] A.I.1. A.I.1.4. [DĒ +] A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -ELLU).1. A.II.(+ -ĪCEU).0. A.II.(+ -ĪNU).0. A.II.(+ -ĪNU).1. A.II.(+ -ĪNU).1.3.4. [DĒ +] A.II.(+ -ĪNU).2.4. [DĒ +] B. SN et NF < SN B.I.0. B.I.0.3. B.I.0.3.4. [DĒ +] B.I.0.4. [DĒ +] B.I.1. B.I.1.4. [DĒ +] B.I.2. B.I.2.3.4. [DĒ +] B.I.2.4. [DĒ +] B.II.(+ -ĀLE).0. B.II.(+ -ĀNU).0. B.II.(+ -ĀNU).1. B.II.(+ -ĀRIU).0. B.II.(+ *-ARRU- + -ŌNE).0. B.II.(+ -ATTU).0. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ELLU).0.4. [DĒ +] B.II.(+ -ELLU).1. B.II.(+ -ELLU).2. B.II.(+ *-HARD-).0. B.II.(+ -ICCU).1. B.II.(+ -ilă).1. B.II.(+ -ĪNU).0. B.II.(+ -ĪNU).1. B.II.(+ -ISCU).0.3. B.II.(+ -ITTU).0. B.II.(+ -ITTU).1. B.II.(+ -ŌNE).0. B.II.(+ -ŌNE).0.3.

PASSER

B.II.(+ -OTTU).0. B.II.(+ -uică).0. B.II.(+ *-WALD-).0. B.III.(+ gago).0.3. B.III.(ABBAS +).0.

0. [Latcl. PASSER, -ERIS n.m. "moineau" et surtout sa variante populaire PASSAR, -ARIS, forme largement documentée2 (ThLL 10,605; AndréOiseaux 120–13), ont eu des continuateurs lexicaux dans toutes les langues romanes (REW § 6268). Dans certains domaines, notamment dans le sud de la France et en Italie septentrionale et centrale, ce sont des dérivés diminutifs qui se sont imposés (ALF 866; AIS 488). Latcl. passer qui était masculin, devient ambigu à l’époque tardive (ThLL 10,605); quelques langues et dialectes romans ont maintenu le genre masculin (→ B.I.0.), tandis que d’autres ont généralisé le féminin (→ B.I.1.). En latin classique, passer/passar désignait le moineau domestique (Passer domesticus) le moineau domestique italien (Passer domesticus italiae), mais également d’autres espèces d’oiseaux de petite taille (par ex. le merle bleu, Catulle, OLD 2,1305); cf. aussi AndréOiseaux 120–1. En latin tardif, il s’emploie aussi dans le sens générique de "oiseau" (ThLL 10,605; DELL 486), sens qui se retrouve en ibéroroman (sauf catalan) et en roumain4 (cf. RohlfsSprachgeogr 68–9). Aussi bien en latin qu’en roman, la famille lexicale du mot est riche en dérivés diminutifs servant de termes de tendresse ou de moquerie. Ces lexèmes ont pu être utilisés comme anthroponymes. Pour le latin, KajantoCognomina (86; 152; 331) enregistre Passer avec les variantes Passar, Passerus, Passarus, le féminin Passara, et les dérivés Passaratus, Passerilla, Passerinus, Passarinus, Passarina, Passerio et Passerianus. Dans l’anthroponymie 2 3

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Première version parue dans le Volume de présentation, 1997, 158–170.

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/ PASSAR

Par ex. Appendix Probi: « passer non passar ». AndréOiseaux 121 mentionne en outre les lexèmes latins passerculus (dp. Plaute) et passercula (dans Fronton), tous les deux diminutifs de passer "moineau", employés comme termes de tendresse ou d’affection. En roumain, le sens "moineau" est conservé actuellement par les dérivés masculins păsărel et păsăroi, qui désignent le moineau mâle.

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PASSER

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romane, des noms issus de PASSER/PASSAR apparaissent comme noms de baptême et comme surnoms; on les distingue ci-dessous respectivement sous → A. et → B., sans tenir compte, en revanche, des variantes de la voyelle finale de l’étymon lexical. Kremer,Aufsätze 11,169; 12,162; VasconcellosAntrPort 227; MachadoDicOnom 1139; DicApellidosEsp 576 (Pajares, d’autre origine); MollLlinatges 289; DCVB 8,303; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 465–6; MorletDENF 759–60; Fexer 497; CompanNPNice 532; AstorNFMidi 95; BillyDicNFPuyD 2, 220–1; Ø DebrabandereWb; Herbillon/GermainNFBelg 631; GermainNFWallonie 788; HuberRätNb 875; CostantiniCognFriuli 561; Ø DeFeliceDCI; DeFeliceDCI(Agg) 270; DeFeliceCognItal 91; CI 1283; CesariniCognTrentino 104; LuratiCognLombardia 367; FerrariCognCremona 539; OlivieriCognVeneto 216; RapelliCognVeronese 526–7; RaparoCognMarche 150; DizCognPuglia 374–5; Laera,OnomMedZoonímic 138–9; RohlfsCognLucania 182; RohlfsCognCalabria 200; DizOnomSicilia 1178; Ø ManconiDCSardi; PittauCognSard 175; PittauCognSard3 2,184; ConstantinescuDOR 343; IordanDNFR 354, 358.] A. Noms de baptême et NF patronymiques A.0. [L’usage de noms de baptême se rattachant à PASSER/PASSAR se restreint à la Péninsule Ibérique et à l’Italie. Il s’agit de NP transparents, probablement d’origine hypocoristique, qui reflètent une base lexicale romane. À noter la forte représentation des noms féminins à l’intérieur de cette catégorie5. On ne peut pas exclure, au moins dans quelques cas, une continuité des NP latins Passarus, Passarinus, Passara, Passarilla. Une telle continuité n’est toutefois pas attestée documentairement. De plus, la distribution géographique des cognomina latins, répandus surtout en Dalmatie, en Pannonie

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L’usage de noms d’oiseaux comme NP féminins, avec ou sans tradition anthroponymique latine, n’est pas rare au Moyen Âge (→ CALANDRA, HIRUNDO, MERULA, PALUMBA).

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et dans les territoires adjacents (KajantoCognomina 18,331; Ø CIL II) coïncide mal avec les NP médiévaux documentés ci-après, qui de leur côté montrent un parallélisme remarquable avec les formes attestées dans le lexique roman.] A.I.0. [Les NP ci-dessous correspondent à port. pássaro n.m. "(petit) oiseau" (dp. a.1258 seulement, comme NP, DELP 4,318), ast. páxaru "animal vertebráu [pequeñu, con ales y col cuerpu cubiertu de plumes]; persona [astuta, con muncha picardía]" (DELLA 5 s.v. páxaru; DALLA 914; DGLA 941–2), frioul. pàsser/pàssar n.m. "moineau mâle" (NPirona 710–1), it. passero/passaro "moineau" (dp. av. 1374, DELI 888; AIS 488). Cf. aussi → B.I.0.] Doc. hist. IB-12 Passaro a.1220 PMHInquisitiones 34a, don Pasaro a.1258 PMHInquisitiones 344a, domnus Passarus a.1258 PMHInquisitiones 710b;734a. – IB-21 Passaro bonus homo a.1200 (or.) CDSVicenteOviedo 1,575. IR-13 per Passirum (Savorgnano) [a.1300] Corgnali, Passero (Cividale) a.1394 Corgnali. – IR-22 Passarus Otto Crispus (Alessandria) a.1192 LIuriumGenova 388. – IR-23 a merdiie Passari (Cremona) a.1182 FerrariCognCremona 539. – IR-33 Giovanni Giacomo Passeri da Montefalco a.1550 RegPerugia 212. – IR-42 Passarus [s.12] NecrCassino 52, Passarus [s.12] NecrCassino 52. – IR-45 Donato f. Passari (Conversano) a.994 OnomMeditZoonímic 139 (DizOnomSicilia 1178), Passarus (Pouilles) a.999 OnomMeditZoonímic 139, Hieronimo … f. Passari clerici (Bari) a.1019 OnomMedZoonímic 139, Passaro f. Theodori (Bari) a.1039 OnomMedZoonímic 139, Passaro f. Theodori a.1087 PergStNicolaBari 2,13, Passarus (Bari) a.1093 OnomMeditZoonímic 139, Passaro [abl.] (Noia) a.1096 OnomMeditZoonímic 139, Bisantius f. kire Passari Alfaranitis barensis a.1189 PergStNicolaBari 2,269, Nicolaus Passarus a.1309 PergStNicolaBari 4,247 (= ? Nicolao de Passaro → A.I.0.4.). A.I.0.4. [DĒ +. – La préposition marque la filiation, cf. → A.I.0. Les types Kire Passaro e Kiripassaro ont à la base le gr. kûr + Passarus "signor Passaro", cf. Laera,OnomMeditZoonímic 139.] Doc. hist. IR-45 Grimoaldi fratrum f. item domini Grimoaldi de Kire Passaro (= sire Grimoaldo f. 422

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item domini Grimoaldi de Kiripassaro a.1212) (Bari) a.1194 OnomMeditZoonímic 138, Basilio de Passaro a.1307 PergStNicolaBari 4,236, abbate Nicolao de Passaro a.1313 PergStNicolaBari 5, 59. – IR-53 Simon de Passaro a.1327 DizOnomSicilia 1178. A.I.1. [Féminisation anthroponymique; cf. → A.I.0.] Doc. hist. IB-12 Passara a.1258 PMHInquisitiones 818a. IR-45 Passara (Conversano) a.965 OnomMeditZoonímic 139 (DizOnomSicilia 1178), Passara (Pouilles) a.1006 OnomMeditZoonímic 139. A.I.1.4. [DĒ +. – La préposition marque la filiation; cf. → A.I.1.] Doc. hist. IR-45 Maio qui vocatur de Passara (= cum supradicto Maio de Passara) (Bari) a.1031 OnomMeditZoonímic 138. A.II.(+ -ELLU).0. [Diminutif onomastique6.] Doc. hist. IB-21 [Génitif:] ad molinos Pasarelle a.954 CDCatedralLeόn 2,27, [génitif patronymique apocopé:] Johan Passarel a.1273(1290) TumboMontes 473, Johan Pasarel a.1290(or.) TumboMontes 603. A.II.(+ -ELLU).1. [La couche la plus ancienne de l’anthroponymie catalane montre plusieurs attestations de ce NP féminin, mais cette mode se perd à l’époque de la formation du système anthroponymique moderne (cf. → B.II.(+ -ELLU).0.] Doc. hist. IB-31 [II est probable que les attestations de 932 et celle de 961 désignent le même lieu:] uinea Passarella femina a.932(or.) ArchCondalBarcelona n°102, vinea Passarella (…) vinea de Passarella a.932(or.) ArchCondalBarcelona n°103, Pessarela (…) ss. Passarela a.941(or.) DiplCatedralVic n°192, ego Paciarella uinditrice sum … ss. Paciarella a.956(or.) DiplStLlorençMunt 664–5, Paçarella a.960 RAC 429, terra Pacarella a.961 CartStCugat 1,54, Ss. Passarella a.963 CartAlaόn 128, Ss. Pazarella a.1009(or.) DiplStLlorençMunt 796, Ss. Paciarela a.1052(or.) DiplStLlorençMunt 1128.

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A.II.(+ -ĪCEU).0. Doc. hist. IR-45 [Génitif:] Passarizii a.1135 PergStNicolaBari 5,144. A.II.(+ -ĪNU).0. [La distribution géographique des NP correspond à l’aire de plus grande vitalité du suffixe: l’ouest de la Péninsule Ibérique et l’Italie, notamment le nord-est et la Toscane (MeyerLübkeGram 2,493; RohlfsGramStor 3, 412; DeLeidi 94). Dans le nord-ouest de la Péninsule Ibérique, des NP de ce type sont attestés indirectement, dans la microtoponymie7. En Italie, en plus de sa valeur diminutive et hypocoristique – cf. frioul. passarìn "passerino, passerotto, piccolo delle passere" (NPirona 710), it. passerino /passarino "moineau", utilisé aussi «come appellativo affettuoso, rivolto a un amante» (GDLI 12, 764) – en anthroponymie le suffixe -in(o) indique la filiation (RohlfsGramStor 3,412). Passerin(o) peut donc représenter un nom de baptême ou alors un patronyme "fils de Passer(o)" → A.I.0.), de sorte que là où le nom apparaît en deuxième position (même au nominatif), il nous semble probable qu’il s’agisse de constructions patronymiques, tout en admettant la possibilité d’un SN délexical dans certains cas8. Pour la distribution respective par régions des NF italiens dérivés avec -ino, v. le CI 1283.] Doc. hist. IB-11 [NP > NL:] Monte Passarim a.1162 (= montem de Passarim a.1171 = monte de Passarin a.1177) TumboSobrado 2,87;83;102, [acc.:] Passarinum a.1185 TumboSobrado 2,13, diuisiones et terminos de Passarin a.1185 TumboSobrado 2,103, Passarin in Temeens a.1189 TumboSobrado 2,82. IR-11 [It.:] Joanna Paula Passerini de Conrad (Almen) a.1789 HuberRätNb 875. – IR-13 [On ne donne qu’un choix parmi les nombreuses attestations de Corgnali:] q. Passerini (Cividale) [s.13] Corgnali, Pasarinus de Martignaco a.1306 Corgnali, magister Passarinus sertor de Utino a.1311 Corgnali, q. Pasarini (Fiumicello) a.1321 Corgnali, Johanne Passarini (Cividale) a.1321 Corgnali, Johanne Passarino sartore (Cividale) a.1327 Corgnali, Leonardo f. di Enrico Paserino di Ovaro Carnia a.1327 CostantiniCognFriuli 561, q. Passarini a

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Cf. le NL gal. parallèle Pasarelle (ESP-GAL/Lu[Villalba], PielNPoss §305).

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Cf., en plus de la doc. hist., le NL Pasarín (ESP-GAL/ Lu[Carballedo] et ESP-GAL/Lu [Trasparga], PielNPoss §305). C’est entre autres l’opinion de RaparoCognMarche 150.

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Moggio a.1330 Corgnali, Marino d.° Sbit q. Passerino di Monasteto a.1332 CostantiniCognFriuli 561, Nicolaus condam Passarine de Trivisigna a.1340 Corgnali, Passarino sarto q. Claruto do Udine a.1343 CostantiniCognFriuli 561, Passerinus a.1350 Corgnali, Pres. Pasarino q. Danielis Bargonzii de Terenzano (Udine) a.1358 Corgnali, Passerino sarto q. Gia di Paderno obit. Udine a.1359 CostantiniCognFriuli 561, Pasarino q. Johannis de Utino a.1370 Corgnali, Passarini de villa Pinzani a.1373 Corgnali, Joh. Passarinj q. Çamotti qui fuit de Godia a.1393 Corgnali, Passarino cerdone q. Cumussio di Paderno a.1397 CostantiniCognFriuli 561, M° Passarin chaliuro (Rotoli) a.1423 Corgnali, Nicolaus Passarinus a.1426 Corgnali, Ambrosio Passarin (Orzano) a.1441 Corgnali, Nicolò Passarin da Udine a.1441, Pietro Passerino, cancelliere della Comunità di Udine a.1485 CostantiniCognFriuli 561, Daniel Passarin della Villa di Martignà a.1657, [NF italianisés ou italiens:] Passarino Valentino (Martignacco) a.1719 Corgnali, Valentin Passerin, -ino (o Pasarino) della Vicinia di Ciconicco a.1757, Giuseppe Passerino (Chiaselis) a.1809 tous CostantiniCognFriuli 561. – IR-23 Burgundius Blauci Passarini (Cremona) a.1180 FerrariCognCremona 539, Passerino (Bonacolsi, Mantova) [a.1250] Corgnali, Passerinus de Fontanella (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 539, Rinaldo Bonacolsi detto Passerino (signore di Mantova) a.1328 RapelliCognVeronese 527. – IR-24 Ventura Pasarino a.1246(or.) RegRavenna 1,309. – IR-25 [NF:] Domenico Passarini (Boschi Sant’Anna) a.1830 RapelliCognVeronese 527. – IR-31 Benincase filii Passerini a.1173 DocComuneFirenze 7, Falconierius Passarini a.1197 DocComuneFirenze 40, Passarinus (Ardengheschi) a.1202 CaleffoSiena 115, Capraia Passarini (Ardengheschi) a.1202 CaleffoSiena 115, Orlandinus Passarini (Ardengheschi) a.1202 CaleffoSiena 114, Bencivinni Passerini (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 173, Ventura Passarini (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena 248, Ranerius Passarini (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 281. – IR-41 heres Passarini (Iesi) a.1219 RaparoCognMarche 150, Macza Passarini (Corinaldo) a.1301 RaparoCognMarche 150. – IR-42 Petrus Maria Passerinus de Sestula [a.1651/1676] MaestriSapienzaRoma 962, Angelus Passarinus [a.1721/ 1740] MaestriSapienzaRoma 854. – IR-53 Bindus

Passarini a.1299 DizOnomSicilia 1178, Michael Passarinus a.1324 DizOnomSicilia 1178. NF cont. Passarin (ITA:464/FRI/Ud:7,Go:3,Pn: 2), Passerino (ITA:99/Ud:26), Passarino (ITA:237/ Ud:35). – Passerin (ITA:18/Pd:7,To:4,Vr:3), Passarin (ITA:464/Vi:171,Vr:1589,Pd:50,Mi:22,No:13), Passerino (ITA:99/At:16,To11,Al:6,Mi:5; Cs:12,Pa: 8; > FRA:31), Passarino (ITA:237/At:84,To:23; Cs: 20,Pa:14); Passerini (ITA:5469/Mi:890,Bo:572,Fe: 372,Pc:338,Tn:301,So:248,Mn:161; Rm:448,Fi:244, Pg:184,Tr:89; SUI/Ti RépNFSuisse 1375; > FRA: 153/Tarn:18,HSav:1110; BEL:2), Passarini (1497/ Vr:367,Bo:319,Fe:126,Mi:73,Tv:89; Mc:263,Rm: 99,An:26,Pg:15; > SUI RépNFSuisse 1375), Passirini († ITA-MES/Pa[Borgetto] DizOnomSicilia 1179).

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A.II.(+ -ĪNU).1. [Féminisation anthroponymique.] Doc. hist. IR-13 Marianna Passarina (…) figlia di Marco Passarino nativo di Nogaredo (Colloredo di Prato) a.1816 CostantiniCognFriuli 561. A.II.(+ -ĪNU).1.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Martino da Udine molinaro della Passerina a.1335 CostantiniCognFriuli 561. A.II.(+ -ĪNU).2.4. [DĒ +. – Pluriel anthroponymique désignant l’ensemble de la famille.] Doc. hist. IR-13 ser Nicolao q. ser Petri de Paserinis a.1457 Corgnali, q. Ser Pietro de Passerinis da Udine a.1480 CostantiniCognFriuli 561. – IR23 Tadeus de Passerinis a.1560 PergCremona 333. B. SN et NF < SN B.0. [Les possibles motivations d’ordre métaphorique peuvent varier, dans une certaine mesure, selon l’extension sémantique que les continuateurs lexicaux de PASSER/PASSAR ont prise dans les différents domaines linguistiques: terme générique pour toute la classe ornithologique, désignation des oiseaux de petite taille sans spécification (mais s’opposant à un descendant de AVIS), ou encore désignation d’une espèce déterminée, en particulier du moineau.

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D’où serait tiré Passaríno, nom d’une contrée entre Cerea et Angiari, documenté comme Passarino en 1653 et Passarin en 1725, cf. RapelliCognVeronese 526–7. Également NF Passerine (FRA:1/Isère:1).

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L’oiseau en général évoque la légèreté, la vitesse, la liberté, l’aisance, l’insouciance. Employés comme SN, les continuateurs de PASSER/PASSAR peuvent faire allusion à la vivacité des mouvements ou de l’esprit11, à l’agilité, à la désinvolture et la gaîté12, mais aussi, péjorativement, à l’astuce13, à la vanité, au caractère superficiel14, à l’insolence15, à l’irréflexion et à la naïveté16. Pour les passereaux, il faut y ajouter l’idée de la petitesse, qui fait que PASSER/PASSAR et leurs descendants ont pu être utilisés comme termes de tendresse17 et comme sobriquets appliqués à des personnes de petite taille, mais également frêles, manquant de vigueur 18, ou de peu d’esprit19. Là où les noms appellatifs issus de PASSER/PASSAR continuent à désigner le moineau, le SN évoque le gazouillement peu mélodieux de cet oiseau et ferait donc référence à un individu bavard, à une mauvaise langue20. 11

DauzatDNFF 466 s.v. Passerat: «homme léger ou vif» ; CI 1283 : «persona minuta e vivace, oppure un cacciatore». 12 Cast. pajarero "(fig.) alegre y festivo" (DRAE), cat. passarell "persona viva, astuta o molt alegre" (DCVB 8, 303). 13 Cast. pájaro "hombre astuto y sagaz que suele suscitar recelos" (DRAE; dp. a.1737, Autoridades 5,171), ast. páxaru "persona [astuta, con muncha picardía]" (DALLA 914; DGLA 941–2); cf. cast. pájaro de cuenta «aplícase a aquellas personas de quien se debe desconfiar» (DRAE), it. piú furbo d’una passera (Riegler 175). 14 Ast. de repique paxarín fam. "mui arreglada y bien vistida [una persona]" (DALLA 913; DGLA 941), ast. paxarina "muyer [rellambida, presumida y de pocu xacíu]" (DALLA 913; DGLA 941). 15 Riegler 176. 16 Lat. passer est déjà associé à l’idée de stulta securitas (ThLL 10,606), cf. ast. paxarόn adj. n.m. "que fai munchos esparabanes [una persona]; presumíu, que-y gusta presumir; simple, con pocu xacíu, con pocu pesu moral [una persona]; persona [dada a metese n’asuntos ayenos]" (DALLA 914; DGLA 941), it. passerotto "persona sciocca, ingenua, credulona" (GDLI 12,764). 17 Cf. ThLL 10,607; GDLI 12,762–4 (s.v. passera, passerella2, passerina1, passerino2, passero, passerotto). 18 It. passerotto "persona fragile nel fisico e nel morale" et les locutions mangiare come un passero "nutrirsi con estrema frugalità", essere figliolo di passera "essere vile, pauroso" (GDLI 12,762–4). →B.II.(+ -ELLU).0. SN cont. en Passarell ("esquifit"). 19 Cf. it. avere un cervello di passera (GDLI 12,762–4). 20 Cf. it. passeraio "cicaleccio" (dp. av.1729, DELI 888), passera "donna vivace, leggera e ciarliera" (GDLI 12, 762), passerotto "bambino piccolo, per lo più vivace e ciarliero" (GDLI 12,764).

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Le moineau, enfin, est considéré, depuis l’Antiquité, comme le symbole de la luxure (ThLL 10, 606; Riegler 174; Ziltener 2956) 21, ce qui pourrait fournir un autre motif aux emplois anthroponymiques22. D’autre part, la motivation peut être d’ordre métonymique. Le SN se réfère alors à une personne qui possède, élève, vend ou chasse des oiseaux / des moineaux, ou encore à une personne habitant un lieu peuplé d’oiseaux (→ B.II.(+ -ELLU).2. SN cont.). Finalement, les descendants de PASSER/PASSAR sont très nombreux dans la toponymie et microtoponymie romane, raison pour laquelle on ne peut exclure que quelques-uns des noms traités ci-dessous se soient fixés en anthroponymie à travers des NL23.] B.I.0. [De port./agal. pássaro n.m. "(petit) oiseau" (dp. a.1258 comme NP24, DELP 4,318), gal.mod. paxaro (paroxyton, accentuation attestée dp. a.1746, DCECH 4,343), ast. páxaru n.m. 21

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Cf. «voluptas, quae passeribus omnibus nota est» (Cic., ThLL 10,606), «strutheum (…) vocant obscenam partem virilem, salacitate videlicet passeris, qui grece στρoυθός dicitur» (Fest., ibid.), it. è più lussurioso que le passere (Riegler 174). Des allusions à la sexualité existent par ex. dans port. pássara "organe génital féminin" (Kremer,Aufsätze 11,169, n.183), occ. passeroun "pénis" (Mistral 2,492), it. rég. passera / passeretta / passerina "organo sessuale femminile" (GDLI 12,763–4), passerino/passerotto "organo genitale maschile" (GDLI 12,764–5). On ajoutera le commentaire de FerrariCognCremona 539 sur la symbolique d’it. passero : «Dipendono da soprannomi, ed anche NP, come Passer/Passerus o, più di frequente, Passarus, oltre a Passerinus/Passarinus, ispirati alla figura del passero, il più comune tra gli uccelli presenti da noi tutto l’anno, soprattutto in ambienti antropizzati, che la simbologia cristiana assume come esempio di umiltà, di modestia e di piena fiducia in Dio, ma che in araldica rappresentava la virilità e la fecondità matrimoniale. Al diminutivo poteva forse anche soprannominare persone di corporatura esile e minuta.» En France, les formes toponymiques les plus répandues sont issues de passe "moineau", en occitan passar: Passereau, Passarel, Passaret et Passerat se retrouvent d’ailleurs à la fois dans la toponymie (Aveyron, Drôme, Hérault, Rhône) et l’anthroponymie. Toutefois, la plupart des toponymes semblent devoir d’abord leur origine à un nom de famille ou à un surnom (GendronAnimauxNL 105). À noter l’antédatation par la Doc. hist. sous → A.I.0. cidessus.

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"oiseau" (DELLA 5 s.v. páxaru; DALLA 914; DGLA 941–2), acast. pássaro (s.13–14) et cast.mod. pájaro "cualquier especie de ave, especialmente si es pequeña" (DRAE; < páxaro25, dp. s.13, DCECH 4,342), frioul. pàsser / pàssar n.m. "moineau mâle" (NPirona 710–1), it. passero/ passaro "moineau" (dp. av.1374, DELI 888; AIS 488), cal. pássaru (DizTreCalabria 2,126), sal. pássuru (AIS 488), pássaru (VDS), sic. pássaru (AIS 488; VS 3,627–8), sic.orient. pássiru (AIS 488), alogoud. passare "oiseau" (s.14, DES 2, 230), acampid. passari "id." (DES 2,230) 26. En Belgique romane où il n’y a plus, aujourd’hui, de descendant populaire de lat. PASSER, l’essentiel du domaine désignant le moineau par des types qui se rattachent à *MUSCIO (ALF 866; ALW 8,126–30) 27, le NP médiéval Passer est probablement la traduction latine d’un NP remontant à l’un de ces types. Une partie des NF italiens ci-dessous pourraient également être d’origine patronymique, cf. → A.I.0.] Doc. hist. GR-26 Domini Johannis Passeris [s.11/17](or.) ObNDHuy 146, Johannes Passeris a.1474(or.) CollecteDinantProvLiège 35, Baltazar Passer a.1474(or.) CollecteDinantProvLiège 36. IR-13 Dominus dictus Passer molinarius (Udine) a.1265 Corgnali, Zenon Paser (Gagliano) a.1535 Corgnali, Quietanza di Valentino Passar di Nocennio a.1568, don Pietro Passero da Chiopris a.1578, don Michele Passero a.1590, Orsola Pas25

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Dans le lexique espagnol, la forme palatalisée [páʃaro] (vélarisée au 16e s. en [páxaro]) s’impose à partir du 14e s. (DCECH 4, 342), tandis que dans l’onomastique se sont intégrés les doublets Pásaro/Pájaro, Pásara/Pájara, Pasarόn/Pajarόn etc. La palatalisation, qui est connue aussi en galicien, en asturien et en aragonais, mais également dans le sud-ouest et l’ouest de la France (ALF 866), reste sans explication convaincante (cf. Piel, RF 70,136; DCECH 4,342). Les NF contemporains du domaine asturien exhibent soit la phonétique castillane avec [x] soit la solution non palatale avec [s], tandis que l’appellatif présente actuellement [ʃ], cf. → SN cont.; NF cont. B.II. (+ -ĪNU).0.; B.II. (+ -ŌNE).0. Actuellement le simple n’existe plus en sarde comme terme générique (il a été évincé par le type issu de *PULLIONE), mais il a survécu dans les noms de quelques espèces comme campid. passarillánti n.m. "usignolo", logoud. [pasareddu] "fringuello", campid. passarúkku, passeríkku "fanello" (DES 2, 230). Notons cependant l’existence d’aliég. paistre (ca.1380, FEW 7,727b).

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sero (Filze) a.1657, don Valentino Passaro di Risano a.1683, Gio. Maria Passero (Codroipo) a.1759 tous CostantiniCognFriuli 561. – IR-22 Guillielmus Pasar (Alessandria) a.1192 LIuriumGenova 385. – IR-23 Ghiselbertus Paser de Longovardore a.1155 FerrariCognCremona539, Jacobus dictus Paserus (Roveredo) a.1328 HuberRätNb 875, Anzol Passar a.1605 FerrariCognCremona 539. – IR25 Giovan Pietro Passari (Verona) a.1653 RapelliCognVeronese 527. – IR-45 sire Petrum passarum f. meum mediatorem (Bari) a.1189 OnomMeditZoonímic 138, Dominus Petrus Passarus (= Passer Petrus Barolo [s.11/14] DizCognPuglia 374) (Trani) a.1264 OnomMeditZoonímic 138. – IR-53 Henricus Passarus a.1324 DizOnomSicilia 1178. – IR-60 Miguel Passare [s.11/13] CondSalvenor 30, Simeon Passare [s.11/13] CondSalvenor 39, Gosantine Passare [s.11/14] CondSilki n°241. NF cont. Pássaro (POR; > ESP:46[dont 37 étrangers]), Pasaro (ESP:147/GAL/Lu:33,C:9 INE 2018), [forme castillanisée:] Pájaro (ESP:1644/ GAL/Po:442,C:305,Ou:109,Lu:89 INE 2018). – Pásaro / Pasaro (ESP:147/CST/H:38,M:15,R:14 INE 2018), Pájaro (ESP:1644/CST/Ca:143,Cc:54, M:49,Le:42,Se:17; VAS/Viz:44,Ala:22,Gui:17; > CAT/B:68,V:35 INE 2018). Passaro (ITA:5010/FRI/Ud:11628,Go:21), Passero (ITA:1412/FRI/Ud:68,Go:9). – Passer (ITA: 69/Bs:30,Tn:26,Mi:11,Bz:1; > FRA:1), Passero (ITA:1412/Na:435,Sa:114,Ba:104,Cb:79; > FRA: 39/Isère:9), Passaro (ITA:5010/Na:1856,Sa:1239, Br:226,Ce:146,Av:138; Cl:191,Pa:71; Rm:104, Mi:101), Passare (ITA:24/Cl:10; > Vc:12,Mi:2); Passeri (ITA:6155/Pg:178829,Rm:771,Fr:331,Ps: 308,Tr:287,Fi:200,Lt:122; Pe:457,Ba:132; Bs: 319,Cr:244,Mi:104,Pr:84; > SUI/Be,Sg RépNFSuisse 1375; FRA:213/AlpesM:40; BEL:2), Passari (ITA:444/Me:163; Rm:83,Fr:52,An:40,Na: 15,Pg:13). – Passero (ITA:1412/SRD/Nu:65,Ca:6, Ss:3), Passerò (ITA-SRD:115/Nu:32,Ca:19,Ss:16, Or:13; > To:8,Mi:5); Passari (ITA- SRD:9/Nu:4, Ss:3,Ca:2) 30.

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Notamment à Bagnaria Arsa, Cervignano et San Giorgio di Nogaro (CostantiniCognFriuli 561). À Pérouse, le NF Passeri occupe le 17e rang des NF plus fréquents. Cf. aussi → A.1.0. Doc. hist. PittauCognSard 175 y voit à tort un nom d’origine, d’après un nom de village médiéval Puthu Passaris.

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PASSER

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SN cont. (O) Paxaro (ESP-GAL RamonFz, RDTP 27,362; AlcumesBetanzos 126; AlcumesRianxo 54). – [NP > NL:] Ca’l Páxaru (ESPAST[Salas] ToponALLA 22,16). Pássaru (ITA/Pugl[Campi] RohlfsSNSalento 190), Pássuru (ITA/Pugl[Gallipoli;Manduria;Torre Santa Susanna] RohlfsSNSalento 190), Pàssiru (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 94). B.I.0.3. Doc. hist. IB-21 [SN; violiniste et organiste:] Cosme el Páxaru [a.1850/1890](1937) GarcíaOliva,LLAA 51,58. – IR-13 Valentin del Cont ditto il Passer (Casellis) a.1573 Corgnali. NF cont. Lo Passero (ITA:28/En:24,Ct:4). B.I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Aldrighetto del Paser a.1285 CesariniCognTrentino 104. B.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Hieronimus de Passaro a.1505 PergCremona 328. NF cont. Di Passero (ITA:8/Rm:7,Fr:1). B.I.1. [À part les SN asturiens et les NF contemporains castillans, qui résultent probablement d’une féminisation anthroponymique31, la distribution géographique des NP correspond assez bien à l’aire où dans le lexique le féminin s’est imposé comme genre non marqué: afr. mfr. pa(i)sse n.f. "moineau; femelle du moineau" (1er t. s.13; s.16; Gdf; Huguet; FEW 7,727b), parlers de l’Ouest d’oïl (notamment manc.) £passe· "moineau" (ALF 866; FEW 7, 727b); frioul. pàssare n.f. (NPirona 710), it. passera/passara (dp. av.1342, DELI 888), la forme féminine étant répandue surtout dans la partie septentrionale et centrale de la péninsule italienne (AIS 488), roum. pasăre n.f. "oiseau" (dp. s.16, Tiktin 3,18). Pour ce qui est du NF contemporain français Passe, la distribution géographique des porteurs (v. carte 1) permet de dégager deux aires d’implantation qui correspondent à deux NF homonymes: le foyer du premier, situé dans le nord-ouest, coïncide remarquablement avec l’aire de £passe· (ALF 866), tandis que le deuxième, avec épicentre dans

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Ou de l’appellatif pájara, féminin de pájaro, au figuré "mujer astuta, sagaz y cautelosa" (DRAE).

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PASSER

/ PASSAR

le Midi, peut-être dans les Cévennes, ne relève vraisemblablement pas de PASSER / PASSAR 32. Le NF Passera a une fréquence élevée dans la prov. de Varese et est bien répandu en Lombardie (CI 1283). Pour LuratiCognLombardia 367, une origine détoponymique n’est pas à exclure pour le NF Passera, d’après un top. lombard à déterminer.] Doc. hist. IB-21 [SN d’une vieille vendeuse de cigarettes fort attifée:] la Páxara [a.1850/1890] (1937) GarcíaOliva,LLAA 51,58. IR-13 Pasera de Gout (Gemona) [s.14] Corgnali, per Colaum Passera de Coya a.1560 Corgnali, Nicolaus q. Dominicj Passera de Coya a.1560 Corgnali, Josepho Passira de Cuija a.1564 Corgnali, heredum Petri Passire de Torlano a.1564 Corgnali, don Pietro Passera a.1557, Dom.co Passera e Maria rel. q. Pietro Passera a.1596, Giac e Dom. f.lli q. Andrea Passera da Piatevaccha di Tarcento a.1634, Giovanni e Pietro f.lli g. Dom. Passera da Coia a.1636, m.° Giacomo Passera (Udine) a.1640, Domenego q. Gasparo Turchigh Passera di Coja a.1684, Valentino Passera q. Andrea da Tarcento a.1695, Ser Zuanne q. Gioseffo Passera in Vicinia Billerio a.1789, m.° Giacomo di Gio. q. Giac. Passera (Segnacco) a.1801 tous CostantiniCognFriuli 561. – IR-22 Iohannes Passera a.1204 LVercelli 203. – IR-23 Martinus Passara (Pegognaga) a.1219(or.) LGrossusReggio 1,110, Iohannes Passara (Pegognaga) a.1219(or.) LGrossusReggio 1, 114, Michael Martini Pasere (Pegognaga) a.1219(or.) LGrossusReggio 1,115, Guasparo Pasere (Val Verzasca, Ticino) a.1290 LuratiCognLombardia 367, Paxera a.1319 CesariniCognTrentino 104, Iacobum Paseram a.1391 CesariniCognTrentino 104, [génitif:] Isepi Passere a.1459 CesariniCognTrentino 104, Tommaso nipote di m° Antonio Passera a.1481 CesariniCognTrentino 104. – IR-24 Zorzo Pasera dicto Barbero a.1516 ParaticiPiacenza 72. – IR-31 Ristorus f. Pieri Passere a.1259 LMontaperti 15. RO-12 [Graphie étrangère:] Paszere a.1633 PaşcaNPOlt 297, Roman Pasăre a.1728 ArhBraşov 1,94, Paszere a.1789 PaşcaNPOlt 297. – RO-14 Vasile Pasăre a.1774 RecensMoldova 2,179. – RO-15 Miron Pasăre a.1696 DocDîmboviţa 493. NF cont. Pájara († ESP-CST/M), Pásara († ESPCST/M).

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DauzatDNFF 465 envisage la possibilité d’un nom de domaine, analogue aux NF Depasse et Pas.

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PASSER

Carte 1.

/ PASSAR

PASSER

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Diffusion du NF Passe dans l’ouest de la France correspondant à l’aire lexicale £pa(i)sse· (ALF 866) et zone distincte dans le Midi

NF Passe (FRA:726). Concentration maximale: [ouest:] Sarthe:113; [sud:] Gard:73. //// Aire du type lexical ⸢pa(i)sse⸣ (ALF 866).

Passe (FRA:726/Gard:73,Loire:62). – Passe (FRA: 726/Sarthe:113,Aube:52,MaineL:39), v. carte 1. Passera (ITA:3047/FRI/Ud:89). – Passera (ITA: 3047/Bg:727,Pr:441,Va:426,Pc:400,Mi:288,To:193, Pv:76,Cr:63; SUI/Ti RépNFSuisse 1375; > FRA: 396/BRhône:35,Isère:32; BEL:1).

Pasăre (ROM:2407/B:294,Vl:218,Ph:204; MOL: 28/Gl:19). SN cont. La Páxara (ESP-AST Díaz-Sz,LLAA 60,94). Pássara (ITA/Pugl[Calimera] RohlfsSNSalento 190).

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PASSER

/ PASSAR

B.I.1.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-11 Bertholdi de Passera (Schlarigna) a.1358 HuberRätNb 875. – IR-23 [Cf. → B.I.1. Doc. hist.] Torellus de Passara (Pegognaga) a.1219(or.) LGrossusReggio 1,114. B.I.2. [Probablement motivation d’ordre métonymique, peut-être détoponymique.] NF cont. Pájaros († ESP-CST/M). B.I.2.3.4. [DĒ +. La préposition articulée marque l’appartenance au groupe familial indiqué par le pluriel. Toutefois une relation avec le top. Torre de’ Passeri (ITA/Pe) n’est pas à exclure (CI).]. NF cont. Delli Passeri (ITA:65/Te:38,Pe:23). B.I.2.4. [DĒ +. La préposition marque l’appartenance au groupe familial indiqué par le pluriel.] Doc. hist. IR-23 Sarvirolus de Passaris (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 539, Michele de Passeris a.1559 CesariniCognTrentino 104, ser Gius. fu ser Ant. de Passeris a.1559 CesariniCognTrentino 104. B.II.(+ -ĀLE).0. [De lim. passerau n.m. "moineau" (FEW 7,729a; ALF 866; ALAL 411). Le suffixe pourrait être *-WALD → B.II.(+ *-WALD-).0.] Doc. hist. GR-14 P. Passerau (Limoges) [s.13] Fexer 497, P. Pacerau (Limoges) [s.13] Fexer 497, P. Paceraus (Limoges) [s.13] Fexer 497. B.II.(+ -ĀNU).0. [Dérivé anthroponymique avec le suffixe it. -ano, peut-être aussi ethnique d’un top. Passero ou bien d’un top. Passerano (ITA/ At).] NF cont. Passerano (ITA:7/Al:7); Passerani (ITA:16/Rm:14,Al:2), Passarani (ITA:140/Ri:90, Rm:25,Fr:13,An:3; No:6,To:3), Passirani (ITA:73/ Bg:21,Mn:17,Cr:14,Pv:6,Bs:6). B.II.(+ -ĀNU).1. [Forme féminisée du précédent.] NF cont. Passerana (ITA:10/Vc:6,To:4). B.II.(+ -ĀRIU).0. [De cast. pajarero adj. "relatif aux oiseaux; comme un oiseau", et aussi "alegre y festivo" (DRAE) ou alors de pajarero n.m. "personne qui élève, vend ou chasse des oiseaux" (< paxarero, dp. a.1330–1343 DCECH 4,343) 33; 33

En revanche, le NF cont. Păsăraru (ROM:13/Ot:13) est probablement détoponymique (habitant du village de Pasărea), plutôt que de roum. păsărar n.m. (dérivé, hérité

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PASSER

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d’it. passeraio < passerario au plur., comp. Colombai.] Doc. hist. IB-24 Manuel Pajarero a.1751 CatastroCiudadReal 148. – IB-27 Diego Paxarero a.1486 RepLoja 74, Diego Gomez Pajarero de Cabra a.1491 RepLoja 277. NF cont. Pajarero (ESP-CST:87/To:45,M:34 INE 2018). Passerai (ITA:57/Pi:56). B.II.(+ *-ARRU- + -ŌNE).0. [Probablement modification par haplologie de cast. *pajararrόn (cf. pajarraco < *pajararraco, DCECH 4,343), dérivation à connotation péjorative.] NF cont. Pajarrόn (ESP:63/GAL/C:17). – Pajarrόn (ESP:63/CST/M:23; VAS/Viz:17 INE 2018). B.II.(+ -ATTU).0. [D’occ. (lang.) £paserat· n.m. "moineau" (FEW 7,728b, ALF 866), afr.,mfr. passerat "id." (champ. frcomt.34 vel. ca.1342–1557; Cotgr 1611, Gdf 6,27, TL 7,452 s.v. passeret), frpr. (SaôneL. sav.) £passerat· "id." (FEW 7,728ab; ALF 866).] Doc. hist. GR-14 [NF:] Passerat (Montpensier) a.1813/1862 BillyDicNFPuyD 2,221. – GR-24 [NF:] Passerat (Rouen) a.1793 ListeÉmigrés 3, 20. – GR-25 [NF:] Passerat (Lille:1) a.1820 DesmaretNFNord 560. – GR-29 Jaques Passerat mercier (Besançon) a.1574 LHabitantsGenève 2,107, Passerat (Semur-en-Auxois) a.1543–1784 MonsaingeonNFAuxois 336, Passerat (Grignon) a.1687–1760 MonsaingeonNFAuxois 336. – GR31 Girart Passerat (Lyon) a.1364/1365(or.) DocLyonnais 352;353 = (?) Girart de l’Ormo dit Passerat (Lyon) a.1364/1365(or.) DocLyonnais 376, [NF:] Passerat Claude-François … Passerat fille Marie-Anne (Nantua) a.1793 ListeÉmigrés. NF cont. Passerat (FRA:720/Aveyr:34,Corr:34; > Paris:72), [var. isolée:] Passarat (FRA:1/Gard: 1). – Passerat (FRA:720/HSav:90,SaôneL:74,All: 56,Isère:39; ITA:9/Aosta:9) 35.

ou roumain, avec le suffixe d’agent -ĀRIU), mot assez rare. 34 Cf. le nom du poète Jean Passerat (a.1534–1602), natif justement de Troyes (DLLF 3,1711). 35 Selon DauzatDNFF 466 le NF Passerat serait surtout occitan. Cette localisation est démentie par la documentation historique et par les données fournies par Minitel 1994.

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PASSER

/ PASSAR

B.II.(+ -ELLU).0. [De cat. passarell n.m. "linotte" (dp. s.15, DECat 6,326) 36, fig. "persona viva, astuta o molt alegre"37 (DCVB 8,303), afr., mfr. passerel "moineau" (s.13; a.1549, FEW 7, 728b-729a), mfr. et frm. rég. passereau "id."38 (dp. a.1532, ibid.), it. dial. passarello "moineau; petit moineau" (AIS 488) 39, bar. passariedde (DEM), sic. [pasareɖɖu] "passero; uomo o ragazzo alquanto malizioso" (DizOnomSicilia 1178), roum. păsărel, diminutif masculin de pasăre qui désigne le moineau mâle. En italien, la dérivation diminutive a pu se faire dans l’anthroponymie ou dans le lexique. Cf. → A.II.(+ -ELLU).0. – En Italie, semblent se croiser des étymons divers, qui s’entrecroisent et qui sont difficiles à distinguer. Il peut s’agir soit d’un nom de métier ou d’un surnom forgé sur it. passare au sens soit de "traghettare" soit de "andare al di là dei confini della propria terra o città" (cf. Passalacqua, Passafiume), ou bien d’un surnom tiré d’it. pàssaro, variante régionale de pàssero, avec le suffixe –ello équivalent à passerotto (DeFeliceDCI(Agg) 270); c’est cette seconde solution que nous privilégions. Pour la répartition régionale des NF Passarello et Passarelli dans l’Italie centrale et méridionale, v. CI 1283. Quant au NF Passariello, il coïncide partiellement avec un toponyme sur le territoire de Castello di Cisterna (ITA/Na) et émerge surtout à Cicciano (ITA/Na) ainsi qu’à San Felice a Cancello (ITA/Ce), ce qui en fait un détoponymique possible, du moins dans ces deux provinces (CI 1283).] Doc. hist. IB-23 Diego Passarillo a.1511 DocTrabajoZaragoza 1,87. – IB-31 Domingo Pasarelo [s.14](or.) LRebudesTortosa f°92r, Gabriell Passa-

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Passarell est l’unique continuateur de PASSER employé actuellement dans tout le domaine catalan. Le simple a eu une continuité dans acat. pàsser n.m. (s.13–14, DECat 6, 326; DCVB 8,302) et dans le féminin pàssera (s.13– 14, DECat 6,326; DCVB 8,303). Cet appellatif, pàssera, n’est aujourd’hui vivant qu’à Majorque, mais il est plus répandu dans les textes anciens (cf. DECat 6,326). Cf. pourtant les motivations des SN contemporains. Le terme ornithologique passereaux m.pl. "ordre de petits oiseaux comprenant des chanteurs et des percheurs", calque du lat. scientifique passeres, est d’introduction récente (dp. a.1803, FEW 7,729a). Les dérivés en -ELLU sont fréquents dans les dialectes méridionaux pour désigner le moineau (AIS 488, cf. pourtant le commentaire des auteurs du AIS: «Wo die Diminutiva wirklich diminutive Bedeutung haben, ist meist nicht zu entscheiden»).

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PASSER

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rell (Moià) a.1553 FogatgeCatalunya 1,486 [trois autres occurrences pour le même village]. – IB-32 Abraffim Passarell (Palma) a.1339(or.) DocJueusMallorca f°37v. – IB-33 Mahomat Passarello a.1239 RepValencia 1,145. GR-14 Marie Passerel (Fayet-Ronaye) a.1688 BillyDicNFPuyD 2,221. – GR-27 [NF:] Passerel Jean-Pierre (Briey, Moselle) a.1793 ListeÉmigrés. IR-13 Passerelli (Resiutta) a.1938 Corgnali. – IR-23 Bartol. detto Passarelus a.1378 CesariniCognTrentino 104, Ognibene fu Vivencio Pasarelo a.1378 CesariniCognTrentino 104. – IR-31 Piero Passarelli (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 278. – IR-42 Nicolaus Passarellus [s.12] NecrCassino 50. – IR-44 Matheo qui dicitur Passarellus a.1243 CDSalerno 213. RO-15 Manea Păsărel a.1587(or.) DocIstRomB 5,340. NF cont. Passarell (ESP-CAT:61/Vr:16;Vc:12; Bg:3 Censo) 40, [autres graphies du même NF:] Pasarell (ESP-CAT:51/Vr:32 Censo), Passarel (ESPCAT:2 Censo). [Formes importées ou francisées:] Passerel (FRA: 138/Var:18), Passereau (FRA:144/HPyr:17) . – Passerel (FRA:138/SeineMrt:21,Eure:19,Calv:14; Réunion:24), Passereau (FRA:144/Char:12; RP:62), Pasereau (FRA:8/Vend:4,MaineL:2). Passerello (ITA:6/MES:6/Me:2), Passarello (ITA: 1869/Ag:467,Sr:386,Pa:366,Me:152,Ct:71,En:66, Cl:42,Rg:2641;To:43,Ro:31; > BEL:2), [avec diphtongaison méridionale:] Passariello (ITA:1797/Na: 692,Ce:560,Bn:127,Rm:104,Sa:55,Av:49,Ta:36); Passerelli (ITA:66/Na:13,Rc:7,Cs:7; Rm:9; > FRA: 4/BRhône:4), Passarelli (ITA:4147/Cs:694,Na:563, Cb:446,Rc:303,Mt:266,Ta:225,Sa:162; Rm:310; > ESP-CST/M:1; > BEL:3), [avec diphtongaison méridionale:] Passarielli (ITA:10/Na:9,Ce:1). Păsărel (ROM:139/Gj:58). SN cont. [Motivation: «esquifit» ("menu", "mesquin"):] en Passarell (ESP-CAT [Sitges, mais aussi très répandu ailleurs] MoreuRenoms 88).

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La localisation des NF contemporains catalans dans les comarques situées au nord de Barcelone (particulièrement Vallès Oriental) coïncide avec la documentation historique, où le nom apparaît à Moià (Bages, à la limite avec le Vallès Oriental). Aussi ITA/Cal : «Fam. nobile di Catanzaro proveniente dalla Francia, Vincenzo Passarello nel 1564 sindaco di Catanzaro» (RohlfsCognCalabria 200).

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Passariddu (ITA-MER/Cs[Castrovillari] RohlfsCognCalabria 407), [pasari(e)ɖɖə] (ITA-MES/Sal RohlfsSNSalento 190), Passareddu (ITA-MES/Sic RohlfsSNSicilia 23;94), Passareddru (ITA-MES/ Sic MarraleSNLicata 263). B.II.(+ -ELLU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-31 Bertran de Passarel a.1161 DiplPoblet n°223. B.II.(+ -ELLU).1. [De mfr. passerelle n.f. "femelle du passereau" (dp. ca.1550 Maine FEW 7,729a), nant. paisserelle "moineau", for. passerella "gros moineau qui niche dans les clochers" (FEW 7,729a), du diminutif d’it. passera/passera n.f. "moineau" (cf. → B.I.1.). On n’exclut pas que quelques occurrences du NF dans le Veneto puissent dépendre de passerella au sens de "ponticello", à travers une désignation toponomastique comme Passarella, hameau de San Donà di Piave (ITA/Ve) et élément de la dénomination Passarella di Sotto dans la commune de Jesolo (ITA/Ve). Passarella figure au 38e rang à Campobasso et au 44e dans la prov. de Rovigo (CI 1283).] NF cont. Passerelle (FRA:14/Doubs:6; Eure:3). Passerella (ITA:51/Ro:11,To:6,Bg:5,Fe:5; Pz:5), Passarella (ITA:3884/Ro:1310,Ve:386,To:229,Mi: 214,Fe:203; Pz:245,Ce:161,Cb:122,Sa:118,Mt:83; > BEL:12). SN cont. A Paxarela (ESP-GAL/Or,Po RamonFz,RDTP 27,362; Vilanova, MusPontevedra 36,441). B.II.(+ -ELLU).2. Doc. hist. IB-31 Mn. Joan Pasarels vicari (Castellar) a.1553 FogatgeCatalunya 1,489. SN cont. [SN motivé par l’habitude de chasser les linottes:] el Passarells (ESP-CAT/Bg[Manresa] MoreuRenoms 151), [SN provenant du nom de la maison, qui était entourée d’arbres pleins de nids:] can Passarells (ESP-CAT/Os[Torellό] MoreuRenoms 172). Passarelli (ITA/Cal RohlfsCognCalabria 407), [SN collectif des habitants de Maglie:] [pasareɖɖi] (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 190). B.II.(+ *-HARD-).0. [Peut-être dérivé anthroponymique d’aocc. passer n.m. (arouerg. ca.1220, FEW 7,727b), afr. mfr. passe (→ B.I.1.). – Le NF Passard est rattaché de façon hypothétique à PASSER par MorletHPicardie 216 et Herbillon/Ger439

PASSER

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mainNFBelg 631; DauzatDNFF 465 est sceptique: «peut-être péjoratif de passe, passereau, ou de passeur (le poisson passar[d], barbue, est méditerranéen)»42.] Doc. hist. GR-10 [NF:] Passerart [a.1879/1886] Mistral 2,49243. – GR-25 Gillebert Passart a.1384 MorletHPicardie 441, Gillebiert Passart a.1395/ 1396(or.) ComptesMons 326. – GR-26 Pirar le stordeur fis Passar (Oreye) a.1402 Herbillon/ GermainNFBelg 631, [émigré en Suède:] Nicolas Pasar (Liège) a.1632 AppelgrenNFWallonsSuède. NF cont. Passard (FRA:901/LoireA:77,IlleV:61, HSaône:59,Calv:47,EureL:37,Nièvre:34; BEL:3/ FlOc:1,Ht:1,Lx:1; > SUI/Vd,Ge RépNFSuisse 1375), Passart (FRA:4/AlpesHP:2), [sous réserve:] Pasard († BEL Herbillon/GermainNFBelg 631), Pasart (BEL:9/Lg:9). Passerard (FRA:38/SeineMrn:30), [var. altérée:] Passerad (FRA:1/SeineMrn:1). Passardi (ITA:147/Tn:66; Fe:44,Fo:4,Bo:4; Mi: 13,Bs:6). B.II.(+ -ICCU).1. [De roum. păsărică n.f., diminutif de pasăre (DEX 765; PascuSufixRom 5).] NF cont. Păsărică (ROM:1736/Gj:490,B:171, Dj:184). B.II.(+ -ilă).1. [Dérivé avec suffixe anthroponymique hypocoristique d’origine slave.] NF cont. Păsărilă (ROM:280/Sv:194,Ar:54). B.II.(+ -ĪNU).0. [D’agal. passariño n.m. "petit oiseau; oiseau" (gal.mod. paxariño, dim. de paxaro, cf. → B.I.0.), port. passarinho, diminutif de pássaro, ast. paxarín, diminutif de páxaru (dp. s.18 seulement, paxarinos, DELLA 5 s.v. páxaru44). – Roum. Păsărin est un dérivé onomastique, probablement hypocoristique. – Pour les anthroponymes frioulans et italiens du type £passarin(o)·, v. → A.II.(+ -ĪNU).0.]

42

43 44

À écarter, également pour des raisons géographiques, le NL Passard (Loiret, localité de la commune de Courtempierre, MorletDENF 759), au moins pour la plupart des NF, qui semblent d’ailleurs se répandre à partir de plusieurs centres de diffusion. Ø Minitel 1994. Paxarín entre dans de nombreuses locutions comme par ex. como un paxarín fam. "dulcemente, ensin dolor [morrer]", de repique paxarín fam. "mui arreglada y bien vistida [una persona]" (DALLA 913; DGLA 941).

440

PASSER

/ PASSAR

Doc. hist. IB-11 Domingo Pasariño a.1349 BRAG 277,101, Domingo Pasarinno a.1350 DocUnivSantiago 215, Gomes Pasarino (San Xoán da Coua) a.1432 DocUnivSantiago 323, Roi Sanchez Pasarin notario a.1492 DocMondoñedo 699. – IB13 Manoel Dias Passarinho (Beja) a.1631 FintaPortugal 334, Ffernã Hyennes Passarijo a.1292 DocNotariaisPort 1. – IB-21 don Gil Pasarin a.1243(1290) TumboMontes 403, Martin Pasarino a.1251 StaaffDialLéonais 147, Fernam Perez Pasarino a.1290(or.) TumboMontes 559. GR-12 Antoine Passarin (Anthé-Tournon, LotG) a.1778–1804 Geneanet. – GR-13 Pierre Passerin ca.1575 (Les Arcs, Var) Geneanet, Gilly Passerin (Les Arcs, Var) a.1625–1685 Geneanet [et al., Les Arcs]. – GR-25 Pierre Passarin (Heilles, Oise) a.1714 Geneanet. NF cont. Passarinho (POR; > ESP:14[dont 8 étrangers]), [forme semi-castillanisée:] Pajariño/ Pajarino (ESP-GAL:48 Censo), Pajarín (ESP:213/ GAL:96/Ou:50,Po:46 INE 2018), Pasarín (ESP: 717/GAL:263/Lu:205,Po:46,C:12 INE 2018). – Pajarín (ESP:213/CST/M:42,Ca:39 INE 2018), Pasarín (ESP:717/AST:189; CST/Le:26,M:18,Pa: 14,Ba:10; VAS/Viz:40; > CAT/B:89 INE 2018). V. carte 2. Passerin (FRA:66/Var:40,BRhône:9,Gir:4), [partiellement d’origine italienne:] Passarin (FRA:29/ Jura:16,CôteOr:3,Doubs:2; HGar:4; RP:4). Păsărin (ROM IordanDNRF 358). SN cont. [«Alcunha de um individuo do Sul, que costumava imitar com a voz todos os passaros. A alcunha passou á familia; uma filha era a Passarinha»:] Passarinho (POR VasconcellosAntrPort 227), (o) Paxariño (ESP-GAL RamonFz, RDTP 27,362; AlcumesBetanzos 126; AlcumesRianxo 54). B.II.(+ -ĪNU).1. [Féminisation anthroponymique.] Doc. hist. GR-12 Raimundae Passerinae (Lavaur) a.1211 Fexer 497. IR-23 Pedra Passarina Inhabile a.1553 CuginiCastelleone 46. SN cont. [Fille d’un surnommé Passarinho, cf. → B.II.(+ -ĪNU).0.:] Passarinha (POR VasconcellosAntrPort 227). Passarina (ITA/Pugl[Monteroni] RohlfsSNSalento 190). B.II.(+ -ISCU).0.3. NF cont. Păsărescu (ROM:71/Gj:48). 441

PASSER

/ PASSAR

B.II.(+ -ITTU).0. [Très vraisemblablement, NF d’origine auvergnate exporté en Normandie et dans la région parisienne45. – Dérivation diminutive en italien (cf. RohlfsGramStor 3,453–4), v. aussi DeFeliceDCI(Agg) 270.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Passaret (Tours-surMeymont) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,220, Passeret (St-Amant-Roche-Savine) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,221. NF cont. Passaret (FRA:126/PuyD:29,HGar:25, Gir:14; > SeineMrt:15), Passeret (FRA:23/ HVienne:12,PuyD:6). Passeretto (ITA:13/Ch:13); Passeretti (ITA:152/ Rm:42,Vt:11,Ap:8,Lt:8; Ce:25,Ta:20,Na:15; > FRA:3), Passaretti (ITA:1537/Ce:754,Na:270; Ap: 128,Lt:105,Rm:95). B.II.(+ -ITTU).1. [D’abourg. passerote n.f. "passereau" (ca.1280, FEW 7,729a), it. passaretta n.f., dim. de passara (GDLI 16,763). Le NF italien est présent surtout dans la prov. de Caserta, notamment à Sessa Aurunca (CI 1283).] Doc. hist. GR-29 Passerote (Boux-sous-Salmais) a.1342 MonsaingeonNFAuxois 336, Passerote (Antigny-la-Ville) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 336, Passerotte (Antigny-la-Ville) a.1612–1780, Passerotte (Arnay-le-Duc) a.1690 MonsaingeonNFAuxois 336, Passerotte (Champignolles) a.1702 MonsaingeonNFAuxois 336 et al. NF cont. Passerotte (FRA:68/CôteOr:37[Beaune], Somme:3; RP:10; > Aude:12). Passeretta (ITA:12/Rm:5,Lt:2;Ce:3), Passaretta (ITA:405/Ce:242,Na:20; Lt:60,Rm:26). B.II.(+ -ŌNE).0. [Suffixation augmentative en galicien, asturien et castillan. Pour la motivation, cf. les sens figurés (en général péjoratifs) d’ast. paxarόn adj. n.m. "que fai munchos esparabanes [una persona]; presumíu, que-y gusta presumir; simple, con pocu xacíu, con pocu pesu moral [una persona]; persona [dada a metese n’asuntos aye-

45

La conservation de -a- intertonique exclut le domaine oïlique comme origine. D’autre part, les porteurs du NF Passaret en Normandie sont concentrés à Rouen et dans sa banlieue, tandis que les Passaret du Puy-de-Dôme bénéficient d’une implantation nettement plus rurale dans la région d’Olliergues. Étant donné que dans cette zone de la Basse Auvergne -ITTU et -ELLU sont devenus homonymes ([-e]), Passaret pourrait être une graphie pour Passarel (cf. → B.II.(+ -ELLU).0.).

442

PASSER

Carte 2.

/ PASSAR

PASSER

Les NF espagnols Pajarín et Pasarín, notamment en Galice et en Asturies

Pajarín (ESP:213). Pasarín (ESP:717).

Máxima concentración: Ou:50. Máxima concentración: Ast:189.

nos]" (DALLA 914; DGLA 941), cast. pajarόn "sujeto despreciable" (DCECH 4,343). – Suffixation diminutive en occitan (AstorNFMidi 95) et en piémontais. En France, les NP ci-dessous se basent sur occ. £passeron· "moineau" (dp. ca.1220, passerό, FEW 7,728b) 46. – En roumain, dérivation augmentative ou patronymique ou de roum. păsăroi n.m. "mâle d’un oiseau" (DEX 765).] Doc. hist. IB-11 Jeronimo Pasaron natural de Madrid criado do bispo Antonio de Lujan a.1571 CatalMondoñedoXVI 397. – IB-21 [SN:] Paxarόn [a.1850/1890](1937) GarcíaOliva,LLAA 51,5847. GR-13 [Nom porté par un chrétien:] Passeronus (comté de Nice) a.1252 SerorNomsJuifs

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/ PASSAR

En nissart, l’aucèu est plutôt sauvage et peut désigner un oiseau de proie, tandis que le passeroun est un oiseau de petite taille familier, qui construit son nid aux alentours d’une maison (CompanNPNice 532). Cf. aussi les SN ast. avec suffixation augmentative/péjorative la Paxarona (ESP-AST GutiérrezRz,LLAA 58, 41), el Paxaracu (ESP-AST DíazSz,LLAA 60,94).

443

209 = CompanNPNice 759, Davin Manuel alias Passeron (Aix) a.1478 SerorNomsJuifs 209, Passeronus judeus (Marseille) a.1486 SerorNomsJuifs 20948. NF cont. Pajarόn (ESP:828/AST:21; ESP-CST/ Cu:120,Ba:80,Ca:79,M:68,Mu:59,Se:29; > CAT/V: 161,A:57,B:47 INE 2018), [forme sans palatalisation:] Pasarόn (ESP:300/AST:131; CST/Cu:53,M: 47; > GAL/Po:16). Passeron (FRA:764/AlpesM:427,Gard:44, BRhône:35) 49, Passerou (FRA:8/HGar:7), Passeroux (FRA:2/PCal:2). 48

49

Passeron est également le sobriquet collectif ou blason populaire des habitants de Sommières (Gard) et celui des habitants d’Aubagne (FRA/BRhône), v. Mistral 2,492. De même, d’après Claude Seignolle (Le folklore du Languedoc, 1960), les habitants de Boisseron (FRA/Hér) étaient autrefois nommés lous Passerouns, du fait de leur caractère léger et versatile (v. GendronAnimauxNL 105). Certains porteurs du nom Passeron, nés à Lyon sous le nom Bendjebbar, l’ont obtenu par changement administratif de leur patronyme (P.-H. Billy).

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PASSER

/ PASSAR

Passerone (ITA:54/To:30,Al:9,Ge:5,Im:4; > FRA: 18/AlpesM:7), Passeroni (ITA:39/Li:8,Vr:7,Pi:3). – Passeroni (ITA:39/SRD/Ss:8,Ca:4; > FRA:9/ AlpesM:7). Păsăroi (ROM:3). B.II.(+ -ŌNE).0.3. Doc. hist. RO-14 Oprea Păsăroiu a.1668 IorgaDocRom 5,545. NF cont. Păsăroiu (ROM:134/Bz:49,B:31). B.II.(+ -OTTU).0. [D’it. passerotto n.m., diminutif de passero, "petit du moineau" (dp. av. 1320, DELI 888) ou "moineau" (dans ce sens générique surtout en piémontais et en toscan, AIS 488), sert aussi à désigner un enfant "vivace e ciarliero", une personne "fragile nel fisico e nel morale" ou "sciocca, ingenua, credulona" (GDLI 12,764–5) 50; de vén. passaròto "passerotto" (Ø Boerio; Ø CortelazzoDizVeneziano; cf. RapelliCognVeronese 526; OlivieriCognVeneto 216). – Les NF contemporains français pourraient éventuellement se baser sur prov.-alp., frpr. [pasarɔt] n.m. "moineau" (< piém. passarot, FEW 7,729a-730a). Pour la distribution régionale des différents NF, cf. CI 1283.] Doc. hist. GR-25 [NF:] Passerot (Cambrai:1) a.1820 DesmaretNFNord 560. IR-22 Passarotus a.1200 LVercelli 300;205, Jacobus qui dicor passarot de vercellis (Vercelli) a.1204 Papa,SNAntroponimia 40. – IR-23 Pasaroti qui Riprandi dicitur a.1269 CesariniCognTrentino 104. – IR-41 Passarottus (Fossombrone) a.1303 RaparoCognMarche 150. NF cont. Passerot (FRA:2/RP:2), [douteux:] Paserot (FRA:6/Rhône:3). Passerotto (ITA:16/Co:7,Ve:2; Ba:4), Passarotto (ITA:281/Ro:107,Pd:82,Mi:15,Ve:14, Fe:12,Vc:11, To:4,Al:3); Passerotti (ITA:335/Fi:100,Pi:51,Li:29, Pt:21,Rm:19,Ar:17; > FRA:23/AlpesM:18), Passeroti (FRA:2/AlpesM:2 'Corse' selon MorletDENF

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PASSER

/ PASSAR

759), Passarotti (ITA:123/Va:55,Ro:11,Mn:8; Mc: 14,Rm:10). B.II.(+ -uică).0. [De roum. păsăruică n.f., diminutif de pasăre (DEX 765; PascuSufixRom 227).] Doc. hist. RO-15 Dinu Păsăruică a.1820 ArhOlt 11,367. B.II.(+ *-WALD-).0. [À rapprocher peut-être du dérivé Passerau → B.II.(+ -ĀLE).0.] NF cont. Passeraud (FRA:7/BRhône:6). – Passerault (FRA:10/DSèvres:10), Passereaud (FRA:1/ Creuse:1). B.III.(+ gago).0.3. [Avec port. gago adj. et n.m. "bègue" (dp. a.1265 comme NP, DELP 3,112).] Doc. hist. IB-13 Manuel Lopes o Passaro Gago a.1716 VasconcellosAntrPort 227. B.III.(ABBAS +).0. [Sur ce type de composés avec abàte, abbàte n.m. "superiore d’un monastero o di una badia" (dp. a.1252, DELIN 35), mais aussi "titolo attribuito in passato a sacerdoti in genere per meriti culturali", "titolo che si dà tanto ai sacerdoti semplici quanti ai novizi" ou "ragazzo vestito da chierico che serve in chiesa" (LEI 1,48–54 ABBAS, -ATIS), voir CI 4.] NF cont. Abbatepassero (ITA:19/Le:15,Ta:3). →

AUCELLUS.

Schmid (1997); Germain (compléments). – Documentation: Kremer; Trèves; Lisboa; Schmid; Sevilla; Müller; Frau; Pisa; Caffarelli; D’Acunti. – Synthèses: Galicien/Boullόn; Asturien/Cano; Castillan/Ga Gallarín, Ramírez; Aragonais/Centre de Zaragoza; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton; Sarde/Wolf; Roumain/Tomescu. – Consultants: Buchi; Vicario. – Réviseurs (1997): Boutier, Chambon, Kremer, Pfister.

«Un bonario sorriso si intravede dietro passarot, soprannome adatto a chi è fragile e delicato, se non indica un cacciatore maldestro, che non riesce a catturare altro che passeri» (Rossebastiano, in PapaSNAntroponimia 41).

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446

CORNĪ CULA

CORNĪCULA

/

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

CORNICULA

/ *CORNĀCULA (lat.)

corneille Structure a. CORNĪCULA a.I.0. a.I.1. a.II.(+ *-ATTU).1. a.II.(+ *-ATTU).1.3. a.II.(+ -ELLU).1. a.II.(+ *-HARD-).1. a.II.(+ -ITTU).1. a.II.(+ -ŌNE). a.II.(+ -OTTU).1. b. CORNICULA b.I.0. b.I.0.3. b.I.1. b.I.2. b.II.(+ -ITTU).1. c. *CORNĀCULA c.I.0. c.I.0.3. c.I.1. c.II.(+ -ĪNU).1. c.II.(+ -ŌNE).1. c.II.(+ -OTTU).1. c.II.(+ '-ULU).0. c.II.(+ '-ULU).1.

CORNĪ CULA

Le latin connaît Cornīcula comme cognomen (KajantoCognomina 331; CIL I,2,2201; Ø CIL II). La motivation de l’usage des lexèmes qui désignent la corneille en anthroponymie semble être métaphorique, d’après la voix rauque de l’oiseau et sa capacité de reproduire les sons des humains1, plutôt qu’elle ne se base sur les superstitions qui lui sont associées2. On notera que nombreuses sont les locutions du moyen français relatives à certains traits attribués à la corneille, cf. DiStefanoDNHL 393–4 et RollandFaune 2, 124–5. On a traité séparément ci-dessous les trois bases latines afin d’analyser en détail les problèmes d’homonymie avec d’autres bases lexicales et avec les continuateurs du NP CORNELIUS qui se posent dans quelques cas. Sur les noms issus des NP latins CORNELIUS et CORNELIA, v. notamment GallarínDHNAE 271–2 (Cornelia, Cornelio/Cornello) et NPI 294 (Corne(g)lio, Corne(g)lia). Kremer,Aufsätze 11,170–1; Ø VasconcellosAntrPort; DCVB 3,552; DicApellidosEsp 273,275 (autre origine); MendozaApellAndaluces 113–114; MollLlinatges 288; Ø

1

0. [Lat. cornīx n.f. "corneille" (dp. Plaut., OLD2 2489; ThLL 4,960b) n’a pas eu de postérité romane et a été remplacé par différents diminutifs qui ont eu des continuateurs dans toutes les langues romanes sauf le roumain (→ n.1). Ainsi les continuateurs romans relèvent-ils de trois bases: CORNĪCULA (→ a), CORNICULA (→ b) et *CORNĀCULA (→ c) (REW 2238; AndréOiseaux 60–1). Ils désignent d’une façon générale le Corvus corone mais ils peuvent aussi désigner, selon les langues, d’autres oiseaux de la famille des corvidés; dans quelques domaines romans (galicien, portugais, asturien, occitan) ils sont concurrencés par des continuateurs de → GRĀCULUS / GRĀGULUS / GRĀCULA / GRĀGULA. 447

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

2

Pour la motivation en anthroponymie v. DauzatTraité 200: «la corneille, symbole des braillards, des bavards». Cf. le sens figuré de l’italien cornacchia n.f. "persona ciarlera e importuna" (dp. av.1558, DELI 285), cf. aussi RapelliCognVeronese 282 (« con intento scherzoso o con riferimento alla loquacità di una persona ». V. aussi l’explication de Georges selon laquelle la corneille est «schon im Altertum bekannt durch ihre Geschwätzigkeit und Gelehrigkeit in Nachnahmung menschlicher Laute» (cité d’après Kremer,Aufsätze 11,170). – Roum. cioară n.f. "corneille" (dp. a.1442 Tiktin 1,536), d’origine inconnue, probablement onomatopéique (Cioranescu 184), s’est fixé comme NF (IordanDNFR 123; ConstantinescuDOR 239), aussi bien sous sa forme simple que sous des formes dérivées; la motivation de l’usage anthroponymique peut avoir sa base dans l’application de ce mot à des personnes brunes ou à des tziganes (DEX 176). – Le nom anglais de la corneille s’est aussi fixé dans l’anthroponymie (NF Rook, Rooke, Rookes, Rooks, Ruck; ReaneyDicEnglNP 383). Il existe une tradition déjà latine selon laquelle voir (ou entendre) une corneille à droite est un bon présage (cf. Pl. As. 2,1,12; Cic. Div. 1,12 et 1,85), superstition condamnée par saint Augustin (Aug. Civ. 4,30) mais qui se continue à l’époque romane (cf. Cid vv. 11–12).

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

MoreuRenoms; DauzatTraité 200; DauzatDNFF 148; MorletDENF 241; Ø Fexer; Ø GrosclaudeNFGascons; BillyDicNFPuyD 2, 96; MoreauNFTouraine 110; Ø FournierNFNormandie; MorletHPicardie 216; GabionNFSavoie 273–274, 322; DebrabandereWb 298–9 (Cornelius NP); Herbillon/GermainNFBelg 187; GermainNFWallonie 262; HuberRätNb 875; CostantiniCognFriuli 238; Ø DeFeliceDCI; DeFeliceCognItal 219; CI 519; AbrateCognLiguri 109; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 282; Ø RaparoCognMarche; DizCognPuglia 158; RohlfsCognSalento 55; Ø RohlfsCognCalabria; Ø RohlfsSNSicilia; RohlfsCognSicilia 75; DizOnomSicilia 445; ManconiDCSardi 42,49; PittauCognSardi 52,69; PittauCognSardi3 192,257.] a.

CORNĪCULA

a.0. [De lat. CORNĪCULA n.f. (dp. Hor.3, ThLL 4, 956). La forme plus proche de la forme classique n’est continuée que dans une partie de la Galloromania (FEW 2,1190a) et des dialectes rhétoromans (frioulan et engadinois, REW 2238; NPirona 1320; HWbRätorom 196).]

CORNĪ CULA

Cornilla, FRA/Dord, NègreTGF n°10227) comme éponyme5,6.] Doc. hist. GR-13 Petro Cornilla a.1158(or.) CDStRufValence 42, Hugo Cornilla a.1210 CompanNPNice 666, Garinus Cornilla [var. Cornille] (Puget) a.1296 CompanNPNice 666, Jausserandus Cornilla [s.13] CompanNPNice 533, Barety alias Cornigia [s.14] CompanNPNice 533. – GR-21 Renaut Cornille a.1319(or.) ComptesBlois 262, Jehenin Cornille a.1319(or.) ComptesBlois 262, Pierre Cornille drappier a.1421 RôleParis 186. – GR-23 Galterius Cornilla carpentarius [+a.1100] CartStVincentLeMans 28. – GR-25 Robert Cornille a.1421 MorletHPicardie 306, Martin Cornille (Quiéry-la-Motte) a.1569 BergerRépNPArtois 715, François Cornille (Isbergues) a.1569 BergerRépNPArtois 601 et al. – GR-27 Thomessins Cornille de lai Chenal a.1290(or.) BannrollenMetz 2,320. – GR-29 la feme Cornille a.1470 FeuxBeaune 6, 144. – GR-32 Jaqueta uxor Perreti Cornila aliter dou Crest (Vevey) a.1414 RevueHistoriqueVaudoise 99,89. NF cont. Cornille (FRA:2462/BRhône:246,Var: 32)7. – Cornille (FRA:2462/Sarthe:146, Manche: 5

6

a.I.0. [D’aocc. cornilha n.f. "oiseau du genre corbeau, assez petit, à queue arrondie et plumage terne (Corvus corone)" (dp. env.1220, Levy 1, 370b; FEW 2,1190a), afr.,mfr. cornille (a.1224/ 1227–1534, FEW 2,1190a)4. La localisation des formes historiques occitanes en GR-13 aussi bien que celle du NF cont. Cornille dans les Bouchesdu-Rhône font écarter le NL Cornille (dp. s.13

3

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Cf. pourtant une attestation indirecte chez Varron (Var. L. 5,153 et 7,52) qui indique que Cornicularia était le titre d’une comédie de Plaute (cf. ForcelliniOnomasticon 1,425). D’après FEW 2,1190a le mot ancien français est "surtout picard et anglo-normand", l’attestation pour le mfr. est bourguignonne; les attestations anthroponymiques cidessous, aussi bien que celles correspondant au dérivé en -ELLU, montrent l’implantation ancienne du mot aussi dans le centre et ouest du domaine d’oïl (implantation confirmée par les données dialectales contemporaines; gallo, bmanc., ang., Blois, berr., FEW 2,1190a).

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/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

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Sont en revanche détoponymiques les mentions suivantes: GR-14 Jorda de Cornilha a.1397/1398 TaillePérigueux 174, Mathiou de Cornilha a.1397/1398 TaillePérigueux 174. Par contre une partie des occurrences oïliques correspondrait au NP CORNELIUS, prénom fréquent surtout en zones picarde et flamande; cf. par ex. GR-25 Cornilles Riquemans a.[1356/1358] BourgeoisieForaineAth 249, Cornille le Spormakere a.1465/1466 TailleHoves 218, messire Cornille de Berghes a.1501 AidesHainaut 129, Cornille de Lausnoit cuvelier a.1507 AnthrLadeuze 234, Cornille Bouchié [a.1537/1540] DénombrFrasnes 545, Montaigne Cornille [français] a.1616 DénombrPrincipChimay 214. – GR-26 Martin Cornille a.1444 AidesNamur1 73, Martin Cornille a.1526 BourgeoisNamur2 22, Cornille Morlet a.1669 BourgeoisNamur3 267. – GR-42 Cornilles li Fèvres [a.1275](or.) RentierAudenarde f°22v, mesire Cornilles li prestres [a.1275](or.) RentierAudenarde f°14r, Cornille Tance pelletier [originaire de la ville d’Anvers] a.1558 LHabitantsGenève 1,136. Le foyer unique du NF cont. au département du Nord et en Belgique doit se rattacher aussi à ce NP: Cornille (FRA:2462/ Nord:816,PCal:173,Aisne:67; BEL:418/Ht:130,FlOc:114, Nr:37), ainsi que Cornile (FRA:10/Nord:3,Cher:2) et Cornilde (FRA:3/PCal:3). Cf. aussi → b.I.0. et n.8. Pour l’attestation suivante: GR-21 Hamelinus de Cornille (Saint-Gilles des Châteigniers) [a.1117] CartThiron 1,25, la préposition semble indiquer une origine détoponymique (mais Ø NègreTGF en GR-21; seulement Cornille en Dord., NègreTGF n°10227). Par contre le NL Cor-

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

107,Cher:56;CôteOr:38), Calv:1).

Cornilles

(FRA:1/

a.I.1.8 GR-13 R. Cornilh (Avignon) a.1351 Pansier 2, 59. NF cont. Cornilh (FRA:1/HAlpes:1). – Cornil (FRA:428/AlpesM:17,Var:8)9. a.II.(+ *-ATTU).1. [De mfr. cornillat n.m. "petit de la corneille" (seulement Cotgr 1611 et dp. DG, FEW 2,1190a) et prob. de formes correspondantes en occitan et en francoprovençal. La localisation des NF contemporains permet en tout cas d’écarter une base en -ITTU.] Doc. hist. GR-14 Courneilhat (Orcet) [a.1813– 1862] BillyDicNFPuyD 2,96. NF cont. Cornilliat (FRA:13/BRhône:6), Cornillad (FRA:13/BRhône:13). – Cornillat (FRA: 160/Yonne:2510,Nièvre:20; Cher:13,Manche:8). – Cornillat (FRA:160/HSav:12,Isère:6), [var. probable:] Curnillat (FRA:30/Ain:18,Jura:1; Var:8, All:2).

8

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nillé, deux homonymes en IlleV et MaineL. (NègreTGF n°8170) est sans doute à l’origine des attestations suivantes: GR-23 Guillaume de Cornillé (Chateaubriand) a.1377 CartLaval/Vitré 2,287, Gauffridus de Cornillé [a.1155/1173] CartLaval/Vitré 1,115. Le NF français Cornil semble aussi à rattacher au NP CORNELIUS: cf. Doc. hist. GR-25 Cornil de Binch a.1288/1289 ComptesMons 295, Cornil le Clerq a.1676 RuageAth 118. – GR-26 la femme Symon Cornilz a.1524 DénombrStavMalmedy 1,13, Cornil Lancelot a.1578 BourgeoisNamur 2,106, Jean Cornil a.1602/ 1603 TerriersNamur 1,155, Ghilain Cornil a.1780 PopulCharleroi 127. NF cont. Cornil (FRA:1589/Nord: 705,PCal:81,Aube:29,MeurtheM:28,Aisne:28,Ardn:24, BEL:1078/Ht:553). Cf. aussi → b.I.0. et n.6. Le foyer de l’Allier (19 porteurs localisés dans la partie sud-est du département: Lapalisse:7,Cusset:7) reste à expliquer. Ni ce foyer du NF ni celui des départements des Alpes-Maritimes et du Var ne semblent être en rapport avec le NL Cornil (deux homonymes dans l’Hérault et la Corrèze; NègreTGF n°10790–1). Par contre les attestations en GR-14 sont des détoponymiques à partir du NL de la Corrèze: Heliam de Cornil a.1106/1108 CartVigeois 62, Pevela de Cornilh a.1366/1367 TaillePérigueux 133, Paula Cornilh a.1366/1367 TaillePérigueux 157 et les attestations du même type dans CartObazine: Bernardus de Cornil [a.1142/1159] CartObazine 109 (n°83) etc. (cf. l’index p.625–6). Les porteurs se localisent en dehors de la frange au Nordest du département où -ITTU aboutit à -at.

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

a.II.(+ *-ATTU).1.3. Doc. hist. GR-28 Jehan le Cornillat a.1379/1380 Gdf 9,203. a.II.(+ -ELLU).1. [Dérivé non attesté dans le lexique, mais cf. mfr. corneilleau n.m. "petit de la corneille" (a.1549–1555, FEW 2,1190a).] Doc. hist. GR-21 Willelmus Cornillellus [a.1101/ 1129] CartStPèreChartres 475, grangiam Guillelmi Cornillel a.1275 CartÉvêchéLeMans 133, magister Michael dictus Cornillel clericus a.1281 CartÉvêchéLeMans 163, [originaire de Beaugency, duché d’Orléans:] Noel Cornillau a.1555 LHabitantsGenève 1,53. – GR-23 Rogerius Cornillel [-a.1100] CartStVincentLeMans (= Rogerio Cornilel [a.1110/ 1130]) 430;312, Rainaldus Cornilellus [a.1100] CartStVincentLeMans 36, Johannem Cornilleau a.1315 CartMarmoutierMaine 1,25, es hoirs Cornillau a.1406 CartSiresRays 2,411, Jean Cornillau a.1406 CartSiresRays 2,412, Jehan Cornillau l’aisné (Champtocé) a.1415 CartSiresRays 1,271, domino Reginaldo Cornilleau (= domino Reginaldo Cornilleau presbitero) a.1446 CartTours 2,218;2, 221 = domini Reginaldi Cornillelli a.1462 CartTours 2,235;2,239, Emery Cornilleau (Torcé) a.1488 CartMarmoutierMaine 2,239, [NF:] Cornilleau [a.1599/1792] RobertPatrTouraine 12, Cornilleau [s.17/18], Cornillau [s.17/18] RobertFamillesTouraine 36. NF cont. Corneilleau (FRA:5/EureL:4,Orne:1), Cornilleau (FRA:980/MaineL:250,Sarthe:122,LoireA:83,May:52,IndreL:46), [avec -x adventice:] Cornilleaux (FRA:16/LoirCh:10,Orne:3), Cornillaux (FRA:33/SeineMrt:15,LoirCh:7,Loiret:4), [variante graphique avec attraction du suffixe issu de *-WALD-:] Cornillaud (FRA:49/LoireA:47), Cornillault (FRA:108/IndreL:62,SeineMrt:11), Cornillaut (FRA:42/IlleV:23)11, Cornillau (FRA:34/LoireA: 11,LoirCh:11,IndreL:7), Cornilliau (FRA:1), Cornilleaud (FRA:1/Vend:1), Cornilleault (FRA:6/ Belf:3;Rhône:3)12. 11

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Le foyer en Ille-et-Vilaine est déplacé par rapport au noyau du NF Cornilleau. Les porteurs du nom dans ce département se localisent dans le nord-ouest (arr. de Saint-Malo); ceux du département des Côtes-d’Armor à l’est (arr. de Dinan). Quant au NF Cornillou (FRA:37/IndreL:24), il se localise dans les registres paroissiaux de mariages des 17e et 18e s. dans les communes de Loches (33 occurrences) et Chemillé-sur-Indrois (2 occurrences), à l’est du département. Cette localisation permet de le considérer comme

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

a.II.(+ *-HARD-).1. [De mfr. cornillart n.m. "petit de la corneille" (ca.1580, FEW 2,1190a)13.] Doc. hist. GR-21 Amaurri Cornillart a.1297 TailleParis 375. NF cont. Cornillard (FRA:61/SeineMrt:4; VMarne:40,Paris:11). a.II.(+ -ITTU).1. [Dérivé probablement anthroponymique, mais cf. mfr. cornillete n.f. "petit de la corneille" (fin s.13, Gdf 2,306c) comme formation occasionnelle.] Doc. hist. GR-21 Guillaume Cornillet huchier a.1292 TailleParis f°65b [même personne dans la Taille de 1297], Michiel Cornillet huchier a.1298 (or.) TailleParisMs ([probablement] = Michiel Cornillel huchier a.1299(or.) TailleParisMs.). – GR-27 Jehan Cornillat a.1345 JugementsÉchevinsMetz 1, 24214. – GR-29 Michelet Cornillet [a.1430/ 1432](1490) MorletNPChâtillon 197, Gaultier Cornillot [a.1430/1432](1490) MorletNPChâtillon 198. NF cont. Cornillet (FRA:900/CôtesAr:472, IlleV:86,LoireA:42,SeineMrt:27,Calv:22), Cornilliet (FRA:21/Oise:6,DSèvres:5,Calv:3,MeurtheM:3).

CORNĪ CULA

Doc. hist. GR-21 la relitte Simon Cornillon a.1409 LRaisonPontoise 141. NF cont. Cornillon (FRA:1728/Yonne:58,SeineMrn:22,EureL:20)16, Cornillion (FRA:15/Marne: 8), Cornilion (FRA:1) 17,18. a.II.(+ -OTTU).1. [Dérivé anthroponymique. La localisation du NF cont. montre une continuité aré-

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a.II.(+ -ŌNE). [De mfr. cornillon n.m. "petit de la corneille" (s.15, FEW 2,1190a). L’attestation mfr. n’est pas localisable ce qui rend le critère géolinguistique plutôt faible pour écarter les formes suivantes; d’autre part, on ne peut pas attester un NL avec cette forme en domaine oïlique15.]

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un NF différent de Cornilleau, localisé dans les mêmes registres dans un foyer nettement localisé à l’ouest du département. Le NF Cornilloux (FRA:3/IndreL:1,LoireA:1,Loiret:1), avec 4 occurrences à Loches dans les mêmes registres, est clairement à rattacher à Cornillou. L’hypothèse de RobertFamillesTouraine 36, qui semble rattacher Cornillou au type Cornilleau, ne s’impose donc pas; non plus celle de MorletDENF 241 qui rattache aussi bien Cornillou que Cornilloux à Cornillon, absent de l’ouest de la France. Ce NF est obscur. Le seul exemple dans Hu est de Philippe d’Alcripe, auteur normand dont le vocabulaire est très teinté de régionalismes (Ø Gdf). Pour -at comme continuateur de -ITTU v. HorningOstfranz 458–9. Pourtant, la présence de la préposition fait postuler une origine détoponymique pour GR-21 Willelmo de Cornillon a.1174/1175(or.) ChartStMartinParis 2,337, Hugo de Cornilione a.1178/1179(or.) ChartStMartinParis 2, 366.

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/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

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En revanche, les autres NF cont. homonymes sont d’origine toponymique. Le foyer dans les départements de la Loire et Haute-Loire (FRA:1728/Loire:364 [arr. Saint-Étienne:75/cant. Saint-Étienne:27,cant. Firminy:11],HLoire:255[arr. Yssingeaux:64/cant. SainteSigolène:33]) se rattache au NL Cornillon (village, comm. de Saint-Paul-en-Cornillon, cant. Firminy, FRA/ Loire, dp. a.1225 Ecclesia de Cornillon, DicTopogrForez 245). En plus un petit noyau au nord de la Loire (FRA:1728/Loire:364[arr. Roanne:4]) pourrait se rattacher au lieu-dit Cornillon (FRA/Loire[Mably, arr. Roanne, cant. Roanne-Nord]). – Les foyers de la Drôme (FRA:1728/Drôme:61), de l’Ardèche (FRA: 1728/Ardch:43) et des Bouches-du-Rhône (FRA:1728/ BRhône:81) se rattachent aussi à des NL: Cornillonsur-l’Oule (Cornelio a.1135, NègreTGF 11404; FRA/ Drôme[arr. Nyons, cant. Rémuzat]) et CornillonConfoux (Cornello s.11, NègreTGF n°11404; FRA/ BRhône[arr. Aix-en-Provence, cant. Salon-de-Provence]), respectivement. On notera encore un foyer de 217 porteurs dans le département des Alpes-Maritimes et l’attestation historique suivante: GR-13 P. Cornillonem a.1244(or.) CartLérins 2,99. – Quant aux NF du domaine franco-provençal Cornillon (FRA:1728/ Rhône:127,Isère:39,HSav:31,Sav:17) et Curnillon (FRA: 171/Ain:110,Jura:10,Rhône:8,SaôneL:5; Gir:16), ils ont prob. aussi une origine toponymique, d’après le NL Cornillon, l.d. de la comm. de Marthod ou de Queige, d’où le NF savoyard de Cornillon [nom de deux familles nobles éteintes peu avant 1900], cf. GabionNFSavoie 274 et 322. S’agissant du NF auvergnat Cornillon (Villeneuve-lesCerfs) a.1813–1862, BillyDicNFPuyD 2,93 propose comme origine lexicale occ. cornil "petite corne" + -on. Cette hypothèse ne paraît guère convaincante, notamment du point de vue phonétique. Quant au NF Corniglion (FRA:409/AlpesM:333, BRhône:24), il semblerait, au vu de sa forme graphique et surtout de sa localisation à la frontière, porté par des immigrés italiens. Assez curieusement, en Italie ne subsistent que les NF Corniglia (ITA:114/To:58,Sp:32,At: 7), Cornigli (ITA:53/Fo:28,Ra:24) et Cornigliani (ITA: 14/Va:9,Sp:5), prob. à rattacher à CORNELIA (NP), nom de la gens propriétaire du territoire selon AbrateCognLigure 109, peut-être via un top. Corniglia, ancien bourg de la Riviera di Levante et hameau de la comm. de Vernazza (ITA/Sp).

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

ale avec les occurrences dans la Doc. hist. (en GR24 et GR-25); cette localisation fait écarter une formation en -ITTU (DauzatDNFF 148 et MorletDENF 241 indiquent à tort qu’il s’agit d’un NF de l’'Est').] Doc. hist. GR-21 Perret Cornillot a.1319(or.) ComptesBlois 310. – GR-24 Laurencius Cornillot a.1247 DocVerson 2,20, Laurencius Cornillot [-a.1400] DocVerson 2,38. – GR-25 Colart Cornillot [s.13] MorletHPicardie 306, Pierre Cornillot (Gaudiempré) a.1569 BergerRépNPArtois 547, [NF:] Cornillot [a.1803/1822] DesmaretNFNord 156. NF cont. Cornillot (FRA:374/SeineMrt:212, VOise:24,Eure:23,Nord:16,SeineMrn:13), Cornilliot (FRA:7/SeineMrt:5). b.

CORNĪ CULA

moins répandu au moins dans le nord du domaine d’oïl où il est invoqué comme protecteur du bétail à cornes20,21,22.] Doc. hist. IB-27 Ysabel Corneja a.1493 RepMálaga 12623. 20

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CORNICULA

b.0. [De latvulg.

CORNICULA.]

b.I.0. [De cast. corneja n.f. "corneille" (dp. Cid, DCECH 2,198), fr. corneille n.f. "oiseau du genre corbeau, assez petit, à queue arrondie et plumage terne (Corvus corone)" (FEW 2,1190a), fr. (champ., bourg.) cornoille (dp. Chrestien, FEW 2,1190a), wall. cornaille (ALW 8,105)19. Pour les NF galloromans on peut supposer une certaine polygenèse: d’une part un composant délexical et de l’autre, dans le nord de la Galloromania où le culte à saint Corneille est répandu, des continateurs du NP latin CORNELIUS. Et ceci pour les raisons suivantes: d’un côté l’existence dans l’anthroponymie galloromane des répresentants des types cornoille et cornaille et de plusieurs dérivés purement lexicaux (→ a.II.) qui n’admettent indiscutablement qu’une base lexicale; à ceci on peut ajouter des latinisations de ces anthroponymes en Cornix dans la documentation historique du 12e siècle (→ b.I.0. Doc. hist. GR-24) ce qui indique, du moins, que ces noms étaient à l’époque interprétés à partir d’un élément lexical. D’autre part, même si la continuité directe du NP CORNELIUS n’est pas attestée (Ø MorletNPGaule 2), le culte à saint Corneille (pape et martyr, † 253), dont les reliques se conservent à Compiègne (FRA/ Oise) depuis l’époque de Charles le Chauve (v. Bibliotheca Sanctorum 4,182–9), semble plus ou

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Malgré le classement de FEW 2,1190a, le type wallon ne se rattache pas à *CORNĀCULA.

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/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

Cf. LEFÈVRE, Jean-Baptiste. 1995: Saints protecteurs et guérisseurs en province de Namur. Namur: Musée des arts anciens du Namurois, p.79 et L’almanach des vieux Ardennais. Traditions et saints de l’été. Bastogne: Musée en Piconrue, 1994. p.238–9. La même invocation est présente en Flandre (Robert Ruys. 1989: Tot heil van mens en dier. Populaire heiligen in het bisdom Gent. Gent, p.73) et en Catalogne (AmadesCostumari 13,190). Par contre, les formes suivantes semblent rattachables au NP CORNELIUS: GR-26 Corneille de Bergues évecque de Liége a.1538 (Liège) CartCouvin 70. – Un certain nombre de formes ibériques et galloromanes en fonction de nom unique sont aussi rattachables à CORNELIA IB21 dona Corneya a.1249 DocACZamora 106 (n°131), Martin fijo de donna Corneya a.1272 DocSalamanca 426. – IB-31 ego Petrus Raimundi et uxor mea Ferrana et Cornella donatores sumus Ss. Cornella a.1126(or.) DiplStMariaCervià 245–6 (n°45). – GR-14 [avec traitement populaire:] Bernardus de Niorth et uxor ejus Cornila [a.1164/1187] CartObazine 216 (n°295). Le NF cat. Cornella a été expliqué comme provenant du NP CORNELIA (DCVB 3,552; MollLlinatges 66;81), ce qui ne semble pas indiscutable si on tient compte de la faible attestation du NP en époque romane (Ø RAC; une attestation du 12e s. ci-dessus n.20). Un NL Cornella n’est pas attesté (Ø CorominesOnomasticon; Ø GeogrComCat). Étant donné que la source des NF cont. ne comporte pas d’accents, on ne peut pas distinguer les effectifs de ce NF de ceux du NF Cornellà (lui-même détoponymique à partir d’un des NL du type CORNELIĀNU (CorominesOnomasticon 3,436–7)). Si l’on tient compte de la localisation du NF Cornella fournie par DCVB 2,552 «Barcelona, Civís, Girona», le noyau de la seule forme enregistrée, Cornella (ESP-CAT:782/Sv:234, Gn:132,Bm:22,Ae:22) pourrait correspondre à la localisation «Girona» du DCVB. – Le NF catalan Cornell a été expliqué comme provenant du NP CORNELIUS (DCVB 3, 551; MollLlinatges 66;81). Le NF cont. se localise assez nettement autour du NL mas Cornell (Corçà, Baix Empordà; le bâtiment actuel est du 18e siècle, v. GeogrComCat 4,333; Ø CorominesOnomasticon): Cornell (ESPCAT:93/Bm:58), qui pourrait pourtant avoir pris le nom du NF de ses propriétaires. La transmission à partir du NP latin resterait à expliquer; on peut partir, de préférence, du phytonyme cat.(roussill.) cornell n.m. "cornouiller" (DECat 2,941) ou voir dans le NL un parallèle à Cingle de Cornells, expliqué par Coromines (contre le rédacteur de l’article) à partir du collectif *CORNĪTULUM (CorominesOnomasticon 3,437). MendozaApellAndaluces 113–4 [qui date cette mention de a.1490] n’exclut pas une origine toponymique de ce nom, d’après le NL Corneja (ESP/Av ou Sa).

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

GR-11 Sanzo Cornela (= Sanso Cornella) [a.1170] BergantonDérivéBéarn 264. – GR-12 P. Cornelha a.1248(s.14) ChartAgen 65. – GR-21 Garnerius Cornix [a.1138/1144] CartJosaphatChartres 1, 167, Rufin Cornaille a.1292 TailleParis f°1b, Thomas Cornaille mercier a.1423 RôleParis 255, Thomas Corneille a.1438 RôleParis 280. – GR-24 [Latinisations:] Simon Cornix a.1180 (= Simon Cornix a.1184 = Simon Cornix a.1195 = Symo Corneille a.1198) RôlesNormandie 1,2;2,112;1,81;2,36, Gillone Corneille a.1198 RôlesNormandie 2,10, Ricardus Cornix a.1195 RôlesNormandie 1,82, Gautier Corneille a.1279(or.) LRougeEu 33, Rogerius Cornelle a.1284/1285(-1335) CartFontenayMarmion 68, Lorens Cornelle a.1288(or.) LRougeEu 53, Guillaume Corneille a.1380(1389) CartCroismare 143, Hebert Corneille [a.1409/1420](or.) LRougeEu 314; 320;321 = Hebert Cornelle a.1417(or.) LRougeEu 319, [type en -oi-:] Jehanne Cornoille (Bosc-Roger) [a.1480](or.) ChartVincennes 833. – GR-25 Willaume Cornelle a.1438 MorletHPicardie 306, Pierre Cornaille (Drouvin-le-Marais) a.1569 BergerRépNPArtois 486. – GR-27 Wirias Cornaille a.1245(or.) BannrollenMetz 1,29, Gererdat Cornaille a.1290(or.) (= lai vigne Gererdat Cornaille a.1298(or.)) BannrollenMetz 2,292;2,480. – GR-29 Estienne Corneille a.1460/1461(or.) MorletNPChâtillon 197, Cornelle a.1460/1461(or.) MorletNPChâtillon 197, [type en -oi-:] feu Estienne Cournoille a.1460/1461(or.) MorletNPChâtillon 197, feu Jehan Cournoille a.1460/ 1461(or.) MorletNPChâtillon 197, Jehan Cornoille le Petit a.1460/1461(or.) MorletNPChâtillon 197. – GR-32 Corneille Clement a.1585 LHabitantsGenève 2,120, Vincent Corneille a.1585 LHabitantsGenève 2,131. – GR-41 Herbert Corneilla (Hampshire) a.1148 ReaneyDicEnglNP 110, William Corneille a.1206 ReaneyDicEnglNP 110. NF cont. Corneille (FRA:1535/Hér:64). – Corneille (FRA:1535/Doubs:19724; SUI RépNFSuisse 371)25,26,27, Cornoille (FRA:1/CôteOr:1). 24

25

26 27

Les porteurs du Doubs se localisent dans la partie oïlique du département (36 dans l’arr. de Montbéliard). En revanche, la localisation des porteurs en Belgique, pour la plupart en zone flamande (BEL:138/FlOc:92, FlOr:7; Nr:10,Ht:7,Lg:4), indique assez nettement une origine à partir du NP CORNELIUS. On opte pour la même solution – au moins partiellement − pour les NF voisins de Picardie, Champagne et Normandie (Ardn:139,Aisne; 56,Marne:52,Eure:44,PCal:39,Oise:37,Nord:29). À noter en outre 170 porteurs en Guadeloupe. À noter le changement du NF Torchon en Corneille l’an 1958 (DicChangements).

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

b.I.0.3. Doc. hist. GR-25 Marson la Cornelle a.1404 MorletHPicardie 384. b.I.1. [Masculinisation anthroponymique28,29.] Doc. hist. GR-25 Jacques Corneil (ou Cornel) (Vélu) a.1569 BergerRépNPArtois 786. NF cont. Corneil (FRA:278/HGar:54,Ariège:22, Gers:7;Hér:15)30. – Corneil (FRA:278/Nord:42), Cornoil (FRA:1/Vienne:1). b.I.2. [Forme pl. de cat. cornella (dp. s.13, DECat 2,940). La localisation des formes catalanes n’autorise pas un rattachement au NL Cornelles (dp. a.979; Pont de Suert, Alta Ribagorça; CorominesOnomasticon 3,437). La localisation de la variante du NF cont. catalan graphiée avec -as montre une bonne correspondance avec celle de la forme dans la doc. hist. en IB-31 (ESP-CAT/Osona). La variante en -es représente un autre foyer qui correspond à l’attestation dans la doc. hist. à Castelló de la Plana (ESP-CAT/Pa), v. carte 1.] Doc. hist. IB-31 Pe Joan Cornelles balle (Ordeig, Osona) a.1553 FogatgeCatalunya 1,444. – IB-33 Bartholomeus Cornelles (Castelló de la Plana) a.1339 LPrivCatí s.f. NF cont. Cornelles (ESP-CAT:265/Bs:152,Mt: 18), Cornellas (ESP-CAT:177/Os:63). b.II.(+ -ITTU).1. [Dérivé anthroponymique, cf. → a.II.(+ -ITTU).1.] Doc. hist. GR-31 Pasquard dit Corneilley (Rumilly) a.1699 MarteauxNFAnnecy 69. NF cont. Corneillet (FRA:79/Orne:31,CôtesAr: 7;Paris:8).

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Pour l’Ibéroromania on écarte les formes masculines (Cornejo, Cornejón) étant donné qu’il n’y a pas de base lexicale qui puisse être à l’origine du NF. Une masculinisation anthroponymique semble peu probable, d’autant plus que le NF cont. Cornejo semble, d’après sa localisation, avoir son origine dans le NL Cornejo (ESP-CST/ Bu), lui-même basé sur le phytonyme cornejo "cornouiller" n.m. (DCECH 2,198), cf. DicApellidosEsp 273 et MendozaApellAndaluces 114. La forme suivante est à écarter, vu ses variantes: GR-23 Wauterius Corniculus [a.1080/1102] (= Wauterius Corniel [a.1096], = Wauterius Corniellus [a.1080/1102]) CartStVincentLeMans 225;229;230. À noter la présence significative de 89 porteurs du NF en Guadeloupe.

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

Carte 1.

CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

Distribution des NF catalans Cornelles et Cornellas

NF Cornelles (ESP-CAT:167). Concentration maximale (hors Barcelone): Mm:22. NF Cornellas (ESP-CAT:229). Concentration maximale: Os:70. Source : IDESCAT 2018

c. *CORNĀCULA c.0. [De lattard. *CORNĀCULA (s.9, Glossarium Amplonianum, CGL 5,353; AndréOiseaux 60–1). Ce type est continué dans une partie du galloroman (picard et partiellement normand) et, d’une façon générale, en italoroman.] c.I.0. [De pic. cornaille (FEW 2,1190a), frioul. cornacia n.f. "corneille" (NPirona 1480) 31, it. cornacchia (dp. av. 1292, DELI 285) 32, piém. cornaja, cornagia (REP 470; GascaNFPiemonte 27), lomb. cornagia (Arrighi 154) 33, logoud. corronca (DES 1,348; AIS 502 p 943), campid. carroga (DES 1, 348; AIS 502)34,35.

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Lequel est apparenté sémantiquement aux NF Zoratti, Zorattini, Zorutti, Cornacchini (CostantiniCognFriuli 238). Également avec le sens figuré de "persona ciarliera, donna immorale", "maniglia o arnese adunco a becco di corvo per tirare la porta a sé" (CI 519). D’où également le top. Cornaggia dans la commune de Cinisello Balsamo (ITA/Mi) (CI 519). Forme dissimilée de corroga. Sursilv. curnaglia (HWbRätorom 228) est censé être la base lexicale du NF Cornelin (HuberRätNb 875). Bien que les attestations les plus anciennes de ce NF portent -a-, l’explication ne semble pas convaincante ni du point de vue phonétique ni du point de vue morphologique. Le NF doit plutôt être rattaché au NP CORNELIUS.

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Doc. hist. GR-25 [NF:] Cornaille [a.1803/1822] DesmaretNFNord 15536. IR-13 Nicolao q. Allimi Cornacchie (Sacile) a.1520 Corgnali = Nicolao q. Allini Cornacchia de Sacilo a.1520 Corgnali [cité par CostantiniCognFriuli 238], [NF:] Cornacchia (Frotta di Caneva) a.1800 CostantiniCognFriuli 238, Pietro Cornacchia (Sacile) a.1817 CostantiniCognFriuli 238, Cornaglia (Gniva,Rèsia) a.1938 Corgnali. – IR-22 qd. Villelmus Cornaglia notarius a.1208(or.) CartTorino 51, Cornalia Affaturatus (Alessandria) a.1231 RegAlba(App) 96, Iohannes Cornalia a.1243 BiscioniVercelli 158, manu Iacobi Cornallie a.1247(or.) CartTorino 103, Iohannes Cornagla a.1278(or.) CartTorino 157, Henricus Cornagla (Torino) [+a.1350] Gasca,StPiem 3,284. – IR-24 Dominico q. Guglielmi Cornachia a.1491 ArchOdofredoBologna 470. – IR-25 heredes Iohannis Cornacle a.1220(or.) RegRaenna 1,139;218. – IR31 Giannellus Cornachia a.1198(or.) DocComuneFirenze 45. – IR-45 Cornaccula (Puglia) [s.11/13] DizCognPuglia 158, Francesco Cornacchia (Monopoli) a.1671 DizCognPuglia 158, [NF:] Cornacchia [a.1851/1861] ArchComPietroMontecorvi-

36

Cf. aussi les porteurs de Paris, mentionnés sous b.I.0., pour lesquels il est impossible de prouver une origine picarde ou autre.

460

CORNĪ CULA

Carte 2.

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

CORNĪ CULA

Aires de répartition respectives des variantes piémontaise Cornaglia et lombarde Cornaggia

NF Cornaglia (ITA:1104). NF Cornaggia (ITA:635).

Concentration maximale: Cn:376. Concentration maximale: So:319.

no. – IR-50 Gunnari de Unali Corrogla [s.13](or.) CartArchCagliari XVII,9, Mariani Corrogla [s.13] (or.) CartArchCagliari XVII,9, Saltoro de Unali Corrogla [s.13](or.) CartArchCagliari XII,4, Petro Corroga a.1323 RegRenditeCagliari 428. NF cont. Cornaille (FRA:426/Aisne:120,Nord: 109,SeineMrn:21,SeineMrt:20,Somme:17,Oise:15, BEL:9/Ht:8)37. Cornacchia (ITA:4297/Ba:851,Fg:408,Ra:379, Av:287,Rm:271) 38, Cornaglia (ITA:1104/Cn:376, To:313,Al:188; > SUI RépNFSuisse 371), Cornaggia (ITA:635/So:319,Mi:175,Pv:68,Co:32; > SUI RépNFSuisse 371), v. carte 2. – Corronca (ITASRD:122/Or:77,Ca:13,Ss:6,Nu:3), Carroga (ITASRD:16/Ca:9 > Mi:5). c.I.0.3. [De norm. cornaille n.f. "corneille" (dp. s.16 seulement, FEW 2,1190ab).]

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/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

Peut-être aussi Cornail (FRA:5/BRhône:4,Hér:1). Dans le Frioul, le NF Cornacchia n’est présent que de façon sporadique et dispersée, à Maniago, Cordenons, Pordenone, Porcia et Fogliano, cf. CostantiniCognFriuli 238.

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Doc. hist. GR-24 Petrus la Cornaille (Guernesey) a.1323 Havet,BECh. c.I.1. [Masculinisation anthroponymique.] NF cont. Cornacchio (ITA:95/Fg:65). – Corronciu (ITA-SRD:20/Ss:10,Nu:9,Or:1), Carrogu (ITASRD:111/Ca:81,Ss:18). c.II.(+ -ĪNU).1. [De sard. central corronkinu n.m. "orichicco; gomma dei mandorli, peschi, cilegi, ecc.; seme dell’avena selvatica" (Dorgali) (PittauCognSard 69; Ø DES). Dans le Frioul, d’un surnom scherzoso o canzonatorio (CostantiniCognFriuli 238); dérivé anthroponymique dans les autres cas, cf. CI 519.] Doc. hist. IR-13 quoddam Cornachino (Rivolis, Portobuffolé) a.1522 Corgnali, Ser Franc. Cornachino f di Ser Marco da Bergamo abit. Spilimbergo a.1537 CostantiniCognFriuli 238, dott. nob. Rocco Cornachino q. Bernardino da Caorle (Filze) a.1665 CostantiniCognFriuli 238, Enrico figl Rocco Cornacchini a.1670 Corgnali, Rocco Cornacchini q. Francesco notaio da Adegliacco a.1763, Gio. Bat462

CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

tista Cornacchini a.1775, Carlo Rocco Cornachino di Franc. da Dedeaco (Filze) a.1786, Antonio Cornacchini notaio da Udine a.1802 tous CostantiniCognFriuli 238, [NF:] Cornacchini (S.Quirino) a.1938 Corgnali. – IR-31 Cornakynus (Firenze) a.1141 BrattöNuoviStudi 79–80, Cornachinus a.1260 BrattöNuoviStudi 79–80, Iacobus Cornachini a.1204 DocComuneFirenze 141, Gianni f. Cornachini a.1259 LMontaperti 24, [NF:] Cornacchini a.1841 CensToscana. NF cont. Cornachin (ITA:18/Ts:11,Po:7); Cornacchini (ITA:543/Fe:102,Ud:9039,Ps:83). – Corronchinu († ITA-SRD PittauCognSardi 69). c.II.(+ -ŌNE).1. [Pour GabionNFSavoie 273, dérivé probable en -on de frprov. cornache "corneille" (Ø DuraffourGloss), sobriquet ayant pu désigner un homme qui criaille comme la corneille, c.-à-d. qui parle d’une voix enrouée. En Italie, plutôt dérivé anthroponymique, cf. CI 519.] Doc. hist. GR-31 Cornachon (Annecy) a.1431 GabionNFSavoie 273, Cornachonis (Chaumont) a.1515 GabionNFSavoie 273. NF cont. Cornachon (FRA:48/Rhône:26,HSav: 19,Ain:2,Isère:1). Cornacchione (ITA:602/Cb:496[Fossalto],Bn: 11,Na:5; Rm:14; Ra:18,Bo:7,Pr:7,To:6,Pd:5).

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CORNĪ CULA

/ CORNICULA / *CORNĀ CULA

c.II.(+ -OTTU).1. [Dérivé anthroponymique piémontais.] NF cont. Cornagliotto (ITA:43/To:42); Corgnaliotti (ITA:11/To:11). c.II.(+ '-ULU).0. [Dérivé anthroponymique.] NF cont. Cornacchiola (ITA:123/Ri:59,Rm:52). c.II.(+ '-ULU).1. [Dérivé anthroponymique.] IR-45 [NF:] Maria Antonia Cornacchioli (Conversano) a.1809 DizCognPuglia 158, Grazia Cornacchioli (Bari) a.1873 DizCognPuglia 158. NF cont. Cornacchiulo (ITA:29/Ba:26); Cornacchioli (ITA:81/Ba:46). →

CORNUS, CORVUS, GRĀCULUS

GRĀGULUS.

Bastardas. – Documentation: Trèves; Kremer; Maas-Chauveau; Ariza; Zaragoza; Champy; Gendron; Wirth; Müller; Schmid; Frau; Pisa; Arcamone. – Synthèses régionales: Ø Galicien/Boullón; Ø Portugais/Kremer; Asturien/Cano; Castillan/Ramírez, García Gallarín; Catalan/Bastardas; Galloroman/Germain (rév. Hanton); Sarde/Wolf; Ø Roumain/Tomescu. – Consultante: Buchi. – Réviseurs: Chambon; Germain.

NF Cornacchini présent au Frioul à Adegliacco, Dedeà di Tavagnacco et Udine (CostantiniCognFriuli 238).

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/

464

CORVUS

CORVUS

(lat.) corbeau

Structure A. CORVUS / CORVELLUS (SN) A.I.0. A.I.0.3. A.I.0.3.4. [DĒ +] A.I.0.4. [DĒ +] A.I.1. A.I.1.2. A.I.1.3. A.I.2. A.I.2.4. [DĒ +] A.II.(+ *-ACCU).0. A.II.(+ -ĀCEU).0. A.II.(+ -ĀCEU).1. A.II.(+ -ĀCEU).2. A.II.(+ -ĀCEU + -ŌNE).0. A.II.(+ -ĀCEU + ʹ-ULU).0. A.II.(+ -aci).0. A.II.(+ -aci).0.3. A.II.(+ -ĀCULU).0. A.II.(+ -ĀLE).0. A.II.(+ -ĀLE + -ĪNU).0. A.II.(+ -ĀLE + -(I)ĀNU ?).0. A.II.(+ -ĀLIA).1. A.II.(+ -an).0. A.II.(+ -an + -ISCU).0.3. A.II.(+ -ĀRIU).0. A.II.(+ -ĀRIU).0.3. A.II.(+ *-ATTU).0. A.II.(+ *-ATTU).0.3. A.II.(+ *-ATTU).2. A.II.(+ *-ATTU + -ŌNE).0. A.II.(+ *-ATTU + -ŌNE).0.4. [DĒ +] A.II.(+ -ea).0. A.II.(+ -ean).0. A.II.(+ -ean).0.3. A.II.3.(+ -ean).0.3. A.II.(+ -ei).0. A.II.(+ -ei + -că).0. A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -ELLU).0.3. A.II.(+ -ELLU).0.3.4. [AD +] A.II.(+ -ELLU).III.(JUVENIS +).0.3. A.II.(+ -ELLU).1. A.II.(+ -ELLU).1.3. A.II.(+ -ELLU).2.3.4. [DĒ +] A.II.(+ -ELLU + -ĪNU).0. A.II.(+ -ELLU + -ĪNU).1. 465

CORVUS

A.II.(+ -ELLU + -ITTU).0. A.II.(+ -ELLU + -ITTU).1. A.II.(+ -ELLU + -ŌNE).0. A.II.(+ -ELLU + -OTTU).0. A.II.(+ -eş).0. A.II.(+ -eţ).0. A.II.(+ -eţ).0.3. A.II.(+ *-HARD-).0. A.II.(+ -ici).0. A.II.(+ -ĪNU + -ĀCULU).0. A.II.(+ -iş).1.3. A.II.(+ -ISCU).0.3. A.II.0.3.(+ -ISCU).0.3. A.II.(+ -işor).2. A.II.(+ -iţă).0. A.II.(+ -ITTU).0. A.II.0.3.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +] A.II.(+ -ITTU).1. A.II.(+ -ITTU).1.3. A.II.(+ -ITTU + -ĪNU).0. A.II.(+ -ITTU + -ITTU).0. A.II.(+ -ŌNE).0. A.II.(+ -ŌNE).4. [DĒ +] A.II.(+ -ŌNEU).0. A.II.(+ -ŌNEU).0.3. A.II.(+ -ŪCEU).0. A.II.(+ -ŪCEU + -ŌNE).0. A.II.(+ -uş).0. A.II.(+ -uşor).0. A.II.(+ *-UTTU).0. A.II.(+ *-WALD-).0. A.III.(LECCĀRE +).0. B. CORVUS (NP) B.II.(+ -ĀCEU).0. B.II.(+ -ĀNU).0. B.II.(+ -ĀNU + -ĪNU).0. B.II.(+ -ĀRE + -ĪNU).0. B.II.(+ *-ECTU ?).0. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ELLU).1. B.II.(+ -ELLU + -ŌNE).0. B.II.(+ *-ERIU ou -ĀRIU).0. B.II.(+ -ITIU ?).0. B.II.(+ -ITIU + -ELLU ?).0. B.II.(+ -ŪCEU).0. B.II.(+ ′-ULU).0. B.II.(+ ʹ-ULU).1. B.II.(+ ʹ-ULU + -ĪNU).0. B.II.(+ ʹ-ULU + -ĪNU).1. 466

CORVUS

CORVUS

0. [Lat. CORVUS "corbeau" (dp. Quad., mais attesté en littérature depuis Plaute, OLD2 496; ThLL 4, 1077–9; AndréOiseaux 62–63), nom expressif onomatopéique du type kor-/kro-, ou sa variante populaire *CORBUS sont panromans (REW § 2269) 1. La forme du latin classique est continuée en domaine ibéroroman2 (sauf en catalan) et en romanche. Les formes avec modification consonantique se trouvent en catalan, en galloroman et en roumain3, alors que l’Italoromania est divisée (AIS 501). Parmi les nombreux dérivés des représentants romans de CORVUS, certains ont évincé le simple dans le sens de "corbeau", tout particulièrement CORVELLUS dans le domaine galloroman, que l’on a finalement décidé de traiter sous CORVUS, contrairement à → CORVĪNUS qui est traité à part; d’autres ont développé des sens secondaires, notamment des désignations d’autres oiseaux et de poissons. – FEW 2,1238b-1240b; AndréOiseaux 62–63; RF 99 (1987), 333–347; RPh 18 (1990), 421–427. En fonction anthroponymique, on note l’existence des cognomina latins Corvus et Corvinus (KajantoCognomina 331), dont L. Aquillius Coruus tribun militaire en 388 a.C.4.

Dans les langues romanes, la présence très abondante des descendants de CORVUS en anthroponymie s’explique par deux filières principales, à savoir comme surnom (→ A.) et comme ancien NP, surtout dans les domaines galloroman et italoroman (→ B.). À cela s’ajoute une troisième filière, à travers des toponymes figés et/ou des appellatifs se référant à une description topographique, qui sont rejetés en notes pour l’essentiel. La distinction entre les trois est toutefois difficile à délimiter. Enfin, les représentants romans de CORVUS se sont montrés très productifs en toponymie (PielAufsätze 6,183) et bon nombre de ces NL se sont fixés en anthroponymie; c’est notamment le cas pour la majorité des noms composés avec le suffixe -ĀRIU/-ĀRIA, que ce soit en Espagne5,6, en

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Quant à l’identification de ce qu’on appelle communément le corbeau, AndréOiseaux 62–63 précise ceci pour la période latine: « Comme le fr. corbeau, lat. corvus a très certainement groupé les corvidés souvent confondus : corbeau, freux, corneille (v. cornix) et choucas (v. graculus). Corvus est principalement le grand corbeau (Corvus corax), plus solitaire, aujourd’hui disparu des régions boisées de plaine où il vivait autrefois, qui se maintient dans les montagnes et le long des côtes rocheuses. Tout ce que dit Pline du corvus s’y rapporte : incubation de vingt jours, couples très espacés, croyance à l’accouplement par le bec, qui repose sur le fait que mâle et femelle se prennent par le bec pendant la parade nuptiale. Mais c’est aussi le freux ou corbeau freux (Corvus frugilegulus), partiellement migrateur, grégaire, établissant ses nids en colonie le plus haut possible dans les grands arbres, ce qui correspond tout à fait aux mœurs des corvi de Virgile. » En castillan et en asturien, les graphies avec -rv- prédominent pendant tout le Moyen Âge (DECH 2,277b; DELLA 2 s.v. cuervu, el; → I.0.) En roumain, la transformation des groupes -lv- et -rv- en -lb-, -rb-, attestée en lat. vulg. à la fin du 1er et au début du 2e siècle, se présente d’une manière systématique (Battisti 156; DensusianuHLR 77–78; RosettiIstoria 69). En plus les dérivés Corvius, Corvianus et Corvinius (ThLLSuppl. 2,656–559). Ces noms latins ne sont pas documentés sur la Péninsule Ibérique (Ø CIL II).

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En Galice on a différents NL Corveira/Corbeira en Corogne et Lugo (Madoz 6,574), où se trouve le noyau du NF contemporain. Pour l’asturien on doit prendre en compte des attestations du type IB-21 Pedro de Frex morador en Corvera a.1481(or.) CDStPelayoOviedo 4,210 et que ce NL est attesté dp. a.1306 (CDNava 234). Corvera, en plus d’être le nom d’un des municipes (conceyos) du centre des Asturies, est le nom de divers NL asturiens (avec la forme Corveira dans les variétés occidentales), cf. NomenclátorAst; GarcíaAriasToponAst 14–15; 434–435. Des NL parallèles se trouvent en Cantabrie et dans la prov. de Murcie. Pour le domaine catalan, v. CorominesOnomasticon 3,431. Il ne faut pas écarter l’hypothèse que certains de ces NL remontent plutôt au lat. CURVUS (GarcíaAriasToponAst 14–15; 434–435; DicApellidosEsp 270– 271; DicToponEsp 273). Doc. hist. IB-21 [morador en Castropol:] Maria Corveira a.1355(s.14) DocPolasAsturias 398 (= Maria Corueyra a.1355(s.14) RegColoradaOviedo 353), Lope Corvera a.1479 DocVillalpando 305, [morador en Xixón:] Juan de Corvera a.1492 DocGuerraGranadaAsturias 342. ‒ NF cont. Corbeira (ESP:338/ GAL:218/C:167,Lu:51; > CST:54/M:39,Gu:15; VAS:13/ Viz:13; ARA:5/Z:5), Corveira (ESP:6); Corbeira (ESP: 338/AST:18), Corvera (ESP:329/AST:5; CST:215/M:112, Ab:30,Cu:27,Gr:16,Se:15), Corbera (ESP :1803/VAS:22/ Viz:22; CST:190/M:70,Se:35,Gr:31,To:21). ‒ Corvera (ESP:329/CAT:28/V:28), Corbera (ESP:1803/CAT:1463/ B:990,V:323,Gi:91,Ll:21,T:21,Bal:17). ‒ Quant au NF Corbeiras, localisé dans la partie occidentale des Asturies et dans la province voisine de Lugo, il est visiblement détoponymique: Corbeiras (ESP:31/GAL:10/Lu:10), Corveiras (ESP:85/GAL:16/Lu:16); Corbeiras (ESP:31/AST: 15), Corveiras (ESP:85/AST:57[Ss:21,Tr:14]). Cf. par ex. IB-21 Fernan Alvarez dicho Corverin a.1401 RegCasaValdecarzana 170 (= Fernan Alvarez de Corverin s.15 RegCasaValdecarzana 187. Plutôt que dimin. d’ast. *corveru adj., lui-même dérivé de corvu adj.

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CORVUS

CORVUS

France7, en Italie8 ou en Roumanie9. D’autre part, il y a aussi des NP délexicaux d’ordre métaphorique qui dénotent p. ex. une personne qui habite près d’un endroit fréquenté par les corbeaux. Cette catégorie de noms d’origine d’après la faune est souvent difficile à séparer des vrais détoponymiques10.

On attire en outre l’attention sur les risques d’homonymies avec les descendants de CURVUS et leurs dérivés (en Ibéroromania et en Galloromania)11,12, de CORPUS (en Galloromania et en Italoromania)13 et de CORBIS (surtout en Italoromania). Ces homonymies peuvent

"courbé" (DALLA 363) ou de cuervu n.m. "corbeau" (DALLA 387), il doit s’agir d’une désignation d’un habitant de Corvera (DELLA 2 s.v. *corverín), sans qu’on puisse localiser ce NL éponyme. C’est surtout le cas des NF, très nombreux, du type Corbière(s) au sens de "endroit peuplé de corbeaux" : Corbière (FRA:2694/Tarn:762,Hér:238,Gir:139,HGar:91; Orne:243,IlleV:107), Courbière (FRA:454/Rhône:207, Loire:48,Ardch:30), Corbières (FRA:180/Tarn:60,Gir: 26), Courbières (FRA:134/HGar:42,Lot:19), cf. GR-12 Corbeira lo donz de Rama (Bonnecombe) a.1196 Fexer 249, Corbeira (Bonnecombe) a.1199 Fexer 249, n’ Auda Corbieyra a.1359/1360 ComptesConsulAlbi 177, Ramon Corbiera (Tarascou) a.1390(or.) RôleComtéFoix 144a. ‒ La Corbière (FRA:1/HSav:1), Lacorbière (FRA:17/HSav:15), cf. GR-11 Ramon Arnaut senher de Corberes (= l’ostau d’Aramon-Arnaut de Corberes (Corbères) a.1385(or.) DénombrBéarn 135a) a.1376(or.) RôlesArmée Béarn 67, GR-12 Gorgori de Corbieira viguier d’Albi (= m.e Gorgori Corbieira a.1381) a.1384 DélibérationsAlbi 426;560, GR-21 Hubertus de Corberia a.1078 CartVendôme 1,417, GR-25 Jehan de le Corbière tellier a.1365 TailleMons, GR-32 Richardus de Corberiis (Lausanne) a.1142(1285) CartMontheron 1, Iocelinus de Corberes a.1177(or.) CartMontheron 30, Beatrix de Corberes (Romont) a.1278 FinanzaSabauda 3,77, P. de Corberia a.1410(or.) RegGenève 1,19, nobilibus Fierrabras et Georgio de Corbiere fratribus a.1534 MuretSNSuisse 441. En Italie, cela concernerait les NF Corvara (ITA:32/Pg: 31), Corvaro (ITA:414/Ap:266,Rm:53,Mc:40,An:11; Te: 27) et Corvari (ITA:108/Ap:47,Rm:32,Fi:8,Mc:6,Fr:5), dont Crovara (ITA:99/Sp:64,Ge:12,Sv:5), Crovaro (ITA: 17/Rm:14; Ss:2,Ca:1) et Crovari (ITA:34/Ge:21,Mi:4; Tr:4,Rm:3) pourraient être des variantes métathésées, en rapport avec les top. Corvara et Corvaro assez fréquents en Italie, notamment dans les Dolomites, d’où les NF ladins Petrus da Corvara a.1636, Catharina Corvara a.1706 VidesottCognLadina 105. Peut-être aussi les NF Corbara (ITA:314/Fo:242,Ra:28,Mi:5; Na:18) et Corbari (ITA:815/Cr:392,Mn:68,Mi:66,Ra:60,Rm:47); cf. la doc. hist. IR-24 Novellonus de Corvaria [a.1219–30] StatArtiBologna 446, Tebaldinus de Corvaria [a.1219– 30] StatArtiBologna 458, Symon de Corvaria a.1288 StatBologna 402. Le NF roumain Corbaru (ConstantinescuDOR 248) semble détoponymique aussi. Sont également catalogués par MorletDENF 239 comme détoponymiques en relation avec des lieux fréquentés par

les corbeaux les NF Corbiaud († FRA), Corbiot (FRA: 5/RP:5), Corbiet († FRA) et Corbiette (FRA:1/Nord:1). Plus problématique est le NF Corbion (FRA:525/Sarthe: 185), soit d’origine toponymique (deux NL Corbion en Wallonie), soit forme abrégée de fr. corbeillon. Malgré l’avis de DauzatDNFF 146 qui voit également dans Courbet une variante de Corbet, dimin. de l’afr. corb, corp "corbeau", on attribue globalement à l’étymon CURVUS (suivant en cela DauzatDNFF 154 et MorletDENF 248) les NF Courbet (FRA:2407/Nord:326, Somme:205,PCal:199,MaineL:198; Doubs:134,Jura:98; Vaucl:269), Courbat (FRA:1), Courbette (FRA:31/Gard: 20), Courbey (FRA:142/HSaône:44,Doubs:19), Courbon (FRA:2121/Loire:1007,Ardch:152,Rhône:124), Courbot (FRA:1294/PCal:775,Nord:170; Belf:62), Courbu (FRA: 10/Gir:10), etc. Ces NP prob. détoponymiques peuvent tout aussi bien être rattachés à l’étymon CURVUS, comme le propose MorletDENF 248 pour les formes en Courb- qu’il est difficile de séparer des formes en Corb-. On serait tenté d’en rapprocher le terme fr. cormoran (v. note 14), mais rien ne plaide en faveur de cette hypothèse. Doc. hist. GR-11/12 l’ostal de mossen Corbairan (Goulier) a.1390 (or.) RôleComté Foix 106b; GR-13 Petrus Corborandi (Puget-Théniers) a.1378(or.) CartLérins 2,61; GR-14 mosen Corbaran (= moss. Corbaran Vigier) a.1340/1341 TaillePérigueux 128;121; GR-21 Girardum Corbarent a.1221(or.) ChartStMartinParis 3,372, Jehan Corboren batelier a.1313(or.) TailleParis 245, la femme de feu Perrin Corberant a.1403/1404 ChartVincennes 195; GR-27 messire Jehan corberant (Lunéville, MeurtheM) a.1484 WirthAnthrLorraine 493; GR-28 vineam Galteri Corberant [+a.1200] CartStLoupTroyes 305. NF cont. Corberand (FRA:356/HSaône:187,Vosges:24,CôteOr:23), Corberant (FRA:27/CôteOr:16), Corberan (FRA:17/Corr:7, Lot:4), Courberand (FRA:182/HSaône:79,Doubs:26, Drôme:22), Courbrant (FRA:52/HVienne:26), Courbran (FRA:3), [avec altération de la syllabe finale:] Corberaud (FRA:2/Vosges:1,Oise:1), Courberaud (FRA:3/ Drôme:2,Rhône:1). Malgré les réserves de DauzatDNFF 188 qui hésite entre les deux solutions, on attribue à l’étymon → CORPUS (v. DHAR II.1, col.85–88) les NF français Corpel (FRA: 205), Corpelet (FRA:59), Corpet (FRA:469) et sans doute Corpataux (FRA:8/SeineMrt:4,Mos:2) [également nom d’une commune fribourgeoise], ainsi que les NF italiens correspondants Corpetto, Corpetti, etc. MorletDENF 242 est également très réservée, en se contentant de préciser qu’un dimin. de corb n’est pas exclu.

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aussi poser quelques problèmes pour le classement et l’interprétation de certains NP14. Kremer,Aufsätze 11,170; VasconcellosAntrPort 221; MachadoDicOnom 1,458–9; DicApellidosEsp 221,288–9; MollLlinatges 272; DCVB 3,517; DauzatTraité 201,349; DauzatDNFF 146; MorletDENF 238,248; Fexer 248–9; GrosclaudeNFGascons 88; AstorNFMidi 384; Ø BillyDicNFPuyD; DeshayesNFBretons 302; FournierNFNormandie 73–74; MorletHPicardie 216; GabionNFSavoie 272, 322; DebrabandereWb 297; Herbillon/GermainNFBelg 185–6; GermainNFWallonie 260–1; HuberRätNb 875; VidesottCognLadina 105 (NL Corvara); CostantiniCognFriuli 241; CesariniCognTrentino 99; Ø DeFeliceCognItal; DeFeliceDCI 108; CI 515–6,524; AbrateCognLiguri 114; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrariCognCremona; Ø OlivieriCognVeneto; RapelliCognVeronese 280,284; BrattöNuoviStudi 78–79; DizCognPuglia 160– 1; RohlfsCognLucania 74; RohlfsCognSalento 54; RohlfsCognCalabria 87; DizOnomSicilia 442,450–1; MaxiaCognSardo-corsi 142; ManconiDCSardi 50; PittauCognSard 68; PittauCognSard3 1,254–5,263,272; ConstantinescuDOR 249; IordanDNFR 146.]

joue un rôle important dans la phraséologie des langues romanes (Riegler 143–149; GottschalkSprichwörter 223–225; TPMA 7,161–170). Pour son emploi comme surnom, on peut retenir les traits suivants. En premier lieu, la couleur noire de son plumage a provoqué dans toute la Romania des locutions comparatives comme it. nero come un corvo (GDLI 3,869) 16, romanche ner sc’in corn ou rar sco corvs albs (DRG 4,150b), afr. trouver blanc corbel "trouver une chose impossible à trouver, rare" (DiStefanoDLMF 195; DiStefanoNDHL 386), roum. negru-corb "couleur noir foncé", corban "très noir, noir foncé" (IordanDNRF 146), d’où fr. corbeau, it. corvo péjoratif pour "curé", parce que vêtu de noir (FEW 2,1238; GDLI 3,869; RollandFaune 2,106–123), et en roumain corb devient le sobriquet des Tsiganes ou un nom propre de cheval ou de chien de couleur noire (DA)17. D’autre part c’est le croassement qui retient l’attention: afr. «Li las cui povrece encore bat De vois resamble le corbat» (av.1236, Ziltener 291), ast. cuervería, corvería "bandada grande de cuervos" et aussi "ruido que hace la bandada", corviar, curviar, acuervar, acorviar "graznar el cuervo" et métaphoriquement "insultar a gritos" (DELLA 1 s.v. acorviar 1; DGLA 39;395). Le situant à l’opposé de la colombe (ThLL; DRG; GDLI), on voit en lui un symbole de la perversité, du péché (GDLI) et on lui attribue un caractère féroce, méchant, ingrat, peu fiable, cf. «ouv’un corvo viaraz e faceiro» (CEM; KremerAufsätze 11,170), «ser como un cuervu» "ser mala y poco sociable (una persona); ser muy fea una persona" (DGLA 395), «Cría el cuervo, y sacarte ha el ojo» (dp. 1611, Covarrubias), «Le corbeau dit cras, cras, c’est à dire demain, demain, et jamais ce demain ne viendra» (DiStefanoDLMF 140, cf. DRG 4,151); v. aussi aspettare corvo "attendere in vano" (GDLI 3,869).

A.

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/

CORVELLUS

(SN)

A.0. [La plupart des NP se rattachant à CORVUS proviennent sans doute de surnoms métaphoriques. Le corbeau15, oiseau très voyant et fort répandu, 14

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Ne sont pas traités ici les noms qui seraient éventuellement issus de fr. cormoran n.m. "oiseau aquatique (Palmipèdes) au plumage noir à reflets verts et bronzés, qui se nourrit de poissons qu’il pêche en plongeant" (dp. s.12 cormare[n]g, TLF 6,186), prob. composé d’afr. corp "corbeau" et de *marenc adj. "marin", ce dernier étant dér. de lat. mare avec le suff. -enc (germ. -ing); on trouve corvum marinum dans les Gloses de Reichenau où marinum serait, d’apr. le FEW 2,1240 b, une latinisation de germ. *-maring. Le passage de -a à -o- serait dû soit à une assimilation progressive, soit, moins vraisemblablement, à l’influence du breton mor « mer », le cormoran étant appelé en bret. mor-vran, littér. "corbeau de mer" (FEW, loc. cit.), cf. TLFi. On se limite au sens principal, en laissant de côté des significations secondaires comme "poisson", "machine de guerre", "constellation" et "sorte de scalpel" héritées du latin, qui sont à négliger comme possibles motivations du surnom.

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Peut-être aussi simple surnom d’après la couleur noire des cheveux, comme le proposent DebrabandereWb 297 et Herbillon/GermainNFBelg 185–6. La référence à la couleur apparaît aussi très prob. dans «Concolorcorvo», pseudonyme de l’auteur fictif et personnage central indien de El Lazarillo de Ciegos Caminantes de l’écrivain asturien Alonso Carrió de la Vandera au 18e s., en référence à la couleur sombre de sa peau, face à la couleur blanche des Espagnols péninsulaires. ‒ Cano.

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Comme nécrophage, le corbeau est enfin associé à la mort et au malheur, ce dont témoignent fr. corbeau "croque-morts" (dp. a.1584, FEW 2,1238b), "voleur dans les cimetières" (ibid.); aroumain corb, corbişan, curbişan "malheureux", curbisiri "rendre malheureux" (DDA1)18. Le surnom fait donc référence soit à des traits physiques: cheveux très noirs, mine sombre, voix rauque ou criarde (cf. notamment FournierNFNormandie 76 qui précise que la valeur exacte de ce surnom est imprécise), soit à des défauts d’ordre moral ou de comportement19, faisant référence à des braillards, des médisants, des personnes rapaces et sans scrupules ou particulièrement cruelles («e porque o chamarom Corvo foi porque era mui cruel contra os Mouros e matava-os antes que os prender» [s.14] → A.I.0.3. Doc. hist.; cf. KajantoCognomina 85 ; v. aussi pour la motivation DicSímbolos 390–2). D’autre part, les surnoms se rattachant à CORVUS peuvent s’expliquer de façon métonymique. Ils désigneraient alors une personne qui a eu affaire à des corbeaux ou à un corbeau en particulier, comme c’est le cas du fameux consul romain M. Valerius dit Corvus ou Corvinus parce que, d’après la légende, un corbeau lui était venu à la rescousse lors d’un combat difficile (ThLL 4,1079) 20.]

acat. corp (dp. s.13, DECat 2,922), occ. corb/corp (dp. Guillaume de Tudela, Raynouard 2,479), afr. corb (TL 2,891–3; Gdf 2,310–1), afr. corp, agn. corf (ca.1120 cors, plur., Psautier Oxford, TLF 6, 173)24, engad. corv (dp. a.1370, DRG), it. corvo (dp. a.1352, DELI 289), fig. "iettatore", "prete" (GDLI 3,869), it. centro-mérid. còrbo (dp. s.15, DEI 1104), lig. crovo, piém. crov (REP 495), dial. corbo, crovo et cuorvo (AIS 501), sarde korvu, korbu et krobu (DES 1,390), dacoroum. corb, aroum. corbu, méglénoroum. et istroroum. corb, corbu (Cihac 1,59; CDDE 393; PuşcariuEW 399; DA; Cioranescu 34). Dans le domaine linguistique asturien, où l’emploi anthroponymique de cuervu est particulièrement fréquent, il commence à être très productif à partir de la seconde moitié du 12e siècle25. – Le NF catalan Corb, que le DCVB localise dans la province de Gérone (et met en rapport avec CURVUS), n’apparaît plus dans le corpus des NF cont., mais sa localisation correspond à celle du NF cont. Corp26 dans notre corpus. En revanche, la localisation de ce NF dans la documentation historique, avec des foyers à Manresa au 14e siècle et à Valls au 16e siècle, concorde mal avec celle du même NF dans le corpus des NF cont. (cf. MollLlinatges 272, DCVB 3,517). – Cat. corb est aussi le continuateur de lat. CORVUS. Nous n’avons pas pu trouver des évidences qui pourraient confirmer avec certitude que les NF ci-dessous proviennent des descendants de CORVUS, étant donné que corb "courbé" s’applique aussi aux personnes. Le même problème se pose pour port. Corvo et occ. Corb. En Galloromania, aussi bien en anthroponymie que dans le lexique, le simple corp vit surtout dans le Sud occitan, v. carte 2, mais il pourrait être inter-

A.I.0. [De port., gal. corvo n.m. "corbeau" (dp. s.13 seulement, LorenzoCronología 9321), ast. cuervu (dp. a.1278 seulement, DELLA 2,765–622; DALLA 387), esp. cuervo (dp. a.1250 seulement, Kasten/Kody; DCECH 2,171123; DME 1,832), arag. cuerbo (BocAragonés 2,631), cat. corb et

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Il présage le malheur, la mort (DRG 4,151). La valeur prémonitoire du corbeau, consacrée par la mythologie romaine, se conserve dans la Romania. Dans le folklore roumain le corbeau est présenté comme un messager sacré, comme un possesseur de dons surnaturels. Herbillon/GermainNFBelg 186 ajoute que ce surnom a pu être un qualificatif injurieux pour désigner des paysans. On ajoutera que, dans l’Antiquité, des oiseaux ont eu la réputation de guider les fondateurs de cité, notamment des corbeaux ou des colombes, et plus particulièrement ceux d’une couleur paradoxale : corbeaux blancs et colombes noires, cf. HERBILLON, Jules. 1926 : Un type de réponse oraculaire. In RbPhH 5, 5–13. Et a.1011 comme NL, a.1279 comme surnom. Et a.1176 comme NL. Et a.1075 comme surnom.

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Commentaire du TLF 6,173 : corf étant (de même que l’it. corvo, le cast. cuervo, le port. corvo) régulièrement issu du lat. corvus, corp étant (de même que l’aprov. corp) issu d’une variante *corbu (Romania 27,237). Dans la plus ancienne documentation asturienne on trouve des cas avec graphie latinisante sans représentation de la diphtongue. Nous ne prenons pas en compte les mentions médiévales du type Curvo/Curuo étant donné leur probable relation avec le représentant lexical de lat. CURVUS. La graphie corp, qui apparaît dans la Doc. hist. et dans les NF cont., correspond à la prononciation catalane de corb (< CORVUS ou CURVUS) avec assourdissement de la finale.

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prété comme nom de métier d’apr. corp "corbeille, panier" (Fexer 249). Dans le domaine oïlique, il a rapidement été remplacé par des dérivés, particulièrement par le type corbeau (MorletDENF 242). L’Italie se partage entre d’une part les formes Corvo et Corvi, la première répandue surtout dans le Sud péninsulaire et en Sicile, tandis que la forme plurielle est davantage présente dans le Nord et le Centre, et d’autre part les variantes Corbo et Corbi, déjà attestées sous une forme latinisée Corbus dans une charte méridionale de 102827, Corbo étant plus du Benevento et du Sud campanien en général, Corbi plutôt localisé dans la prov. de Latina et à Rome (CI 515–6). En Sardaigne, spécialement dans l’aire centro-méridionale sont attestées la forme Córbu et sa variante Cróbu (MaxiaCognSardo-Corsi 142).] Doc. hist. IB-11 Ero Corvo genuit Petrum Corvacu (Celanova) [s.11] Godoy 230, Michael Coruus a.1199 TumboSobrado 2,271, Pelagius Coruus s.d. TumboSobrado 1,384. – IB-12 Petro Corvo a.1258 PMHInquisitiones 802a, Lourenço Perez que chamarom por sobrenome Corvo [s.14] LLinhagens 1,282. – IB-13 Fernam Gonçaluez Coruo a.1272 LegCons 727, Andre Corvo meirinho da corte a.1566 RegSéLisboa 1,29. – IB-21 Pelagius Coruus a.1181(1715) TumboCastañeda 117, Pelagio Coruo a.1184(or.) CDSahagún 4,392, Pelaio Coruo a.1190(or.) CDSahagún 4,452, cantoris Fernandi Corui a.1192(or.) CDCatedralLeónVI 33, de Fernando Coruo a.1193(or.) CDCarrizo 1,53, Rodericus Corvo [s.12–13] CDStVicenteOviedo 2, 206, Diego Coruo clerigo a.1213 CDAyuntOviedo 39, Michael Coruo cf. a.1214(or.) CDCarrizo 1, 106, Guterius Nichola Coruo a.1216(or.) CDSahagún 5,101, Micael Coruo de Otur a.1228(s.13) LRegCorias 199, Martin Cuervo a.1242(or.) DocVillaverdeSandoval 120, Diego Coruo clérigo a.1243 CDAyuntamientoOviedo 39 (= Diego Corvo clérigo a.1243 DicInstLeónCastilla 155), Cuydan Coruo filio ame mee a.(1245) CDCatedralLeón 8,132, Martin Cuervo de Villa Monio a.1249(or.) DocVillaverdeSandoval 129, Martin Cuerbo a.1251(or.) CDCarrizo 1,289, don Alfonsso Munniz Cueruo cauallero de Villalpando juyz del re a.1257(or.) CDCatedralLeón 8,313;317, Pe-

dro Yannes Coruo de la Pedrera a.1263 CDCatedralUviéu 1,75, Diego Perez Cueruo a.1266(or.) CDCatedralLeón 8,439;443, Pedro Cuervo de Castiello a.1286(or.) CDStPelayoOviedo 1,270, Fernando Coruo s. a.(s.13) CDCatedralLeón 10,577, Fernan Corvo a.1302(1331;1362) CartCornellana 58, Diego Cueruo (= Diego Coruo) a.1314 CDAyuntamientoAvilés 110;112, Alvar Cuervo de Logrezana a.1316(or.) CDStPelayoOviedo 1,406, Aluar Coruo cauallero a.1318 CDAyuntamientoAvilés 123, Martin Iohanniz dicho Martin Cuervo a.(1347) CDStPelayoOviedo 2,237, Fernan Cuervo de Arango a.1375(or.) CDStPelayoOviedo 2,454; 462, Fernan Cueruo a.1376–1380(s.14) RegColoradaOviedo 522, herederos de Fernan Cuervo a.1376 ColAsturias 1,23, Luis Cuervo canonigo [+a.1386] LBecerroOviedo 2,158, Diego Lopez Cuerbo a.1405(1796) DocHospitalesAsturias 366, Diego Cuervo a.1418 CDAyuntamientoAvilés 188; 189, Fernan Cuervo hermano de vos el dicho Alfonso Menendez a.1420(or.) CDStPelayoOviedo 3, 223, Fernan Cuervo mio marido [de Taresa Arias] a.1431(or.) CDStPelayoOviedo 3,315, Fernan Cuervo el Moço a.1431(or.) [passim] CDStPelayoOviedo 3,319, Fernan Cuervo de Arango el Viello a.1431(or.) CDStPelayoOviedo 3,319, [le même personnage, avec la forme castillane pour Viello "vieux":] Ferrnand Cuervo de Arango el Viejo a.1447(or.) CDStPelayoOviedo 3,444, Fernand Cuervo de San Romano a.1434(or.) CDStPelayoOviedo 3,349, Pedro Cuervo de San Tiso criado del archediano de Benavente a.1438(or.) CDStPelayoOviedo 3,378;379, [morador en Santianes (Pravia):] Alvar Cuerbo de Sant Romano a.1450 (or.) CDStPelayoOviedo 4,31, Alvar Cuervo de Sant Romano a.1450(or.);1452(or.) CDStPelayoOviedo 4,31;40, Alvar Cuervo de San Romano vezino e morador en el concejo de Grado a.1450(or.); 1452(or.) CDStPelayoOviedo 4,32;42, Pedro Cuervo de San Romano a.1450(or.);1452(or.) CDStPelayoOviedo 4,32;33;40, Diego Cuervo de Logrezana a.1458 CDAyuntamientoAvilés 188, Suer Cuervo a.1461(or.) CDStPelayoOviedo 4,101, [canónigo:] Loys Cuervo [passim] a.1471(or.) CDStPelayoOviedo 4,142 (= Loys Cuerbo) a.1476; 1478;1488;1492;1505 CDCatedralOviedo 2,36;41; 57;59;67;92 (= Luys Cuerbo a.1483 CDStPelayoOviedo 4,234;241 = Luys Cuerbo a. 1505;1511 CDCatedralOviedo 2,86;110), Alonso Cuervo a.1492 DocGuerraGranadaAsturias 342, Alfon

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CI 515–6 n’exclut pas que certaines occurrences de Corbo puissent être rattachées à corba "cesta" (DELIN 96).

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Cuervo a.1492 DocGuerraGranadaAsturias 342, Alonso Cuerbo a.1518 CDCatedralOviedo 2,129, [canónigo:] Alonso Cuervo a.1525 CDCatedralOviedo 2,32, Fernando Cuerbo de San Tirso a.1553 DocValdésSalasOviedo 266, Diego Garcia Cuerbo a.1553 DocValdésSalasOviedo 263, Fernan Cuerbo vezino de Pravia a.1553 DocArzobispoValdésSalasOviedo 283, Fernando Cueruo de Santiso a.1596 ActPrincipadoAsturias 1,63, Alonso Cuervo (también Cuerbo) a.1609 ActPrincipadoAsturias 2,38;39, Alonso Cuervo de Llamero a.1619 ActPrincipadoAsturias 2,246, Joan Lope Cueruo alguaçil a.1627 ActPrincipadoAsturias 3, 91, Tiso Querbo (también Tirso Cuerbo, Tirso Cuervo, Tirso Querbo) a.1629;1632;1634;1635 ActPrincipadoAsturias 3,116;119;159;211;253, Francisco Cuerbo (también Cueruo) a.1646;1647; 1648 ActPrincipadoAsturias 5,194;6,5,18,19,36, 131, Françisco de Valdes Cueruo (también Francisco de Ualdes Cueruo, Francisco de Baldes Cuerbo, Françisco de Valdes Cuervo, Francisco de Valdes Querbo, Francisco de Baldes Cueruo) a.1645;1646;1647;1648;1649;1663 ActPrincipadoAsturias 5,146,185;6,96,117,198;7,127;151, Francisco Valdes Cueruo (también Cuerbo, Cuervo) a.1647;1649;1657;1663;1668 ActPrincipadoAsturias 6,88,190;7,67,135,174, Juan Valdes Cuerbo a.1647 ActPrincipadoAsturias 6,107, Fernando Cuerbo Arango a.1648 ActPrincipadoAsturias 6,153, señor Domingo Cuerbo a.1672 ActPrincipadoAsturias 7,220, Pedro Cuerbo escribano del numero a.1672 ActPrincipadoAsturias 7, 246, Antonia Cuerbo a.1716 LExpósitosOviedo 14176,fº35, don Geronimo Cuervo a.1753 ZaragozaP,Bridea 142,618, don Mnauel Cuervo a.1753 ZaragozaP,Bridea 142,637, don Juan Antonio Cuervo [+a.1753] ZaragozaP,Bridea 142,654, don Joseph Cuervo [+a.1753] ZaragozaP,Bridea 142, 657, Maria Ana Cuerbo a.1755 LExpósitosOviedo 13998,fº153, Pedro Cuerbo a.1756 LExpósitosOviedo 13998,fº242, Juan Cuervo pobre a.1758 LExpósitosOviedo 13998,fº353, Gabriel Cuervo a.1764 LExpósitosOviedo 13999,fº501, Maria Antonia Cuervo a.1768 LExpósitosOviedo 14001, fº183, Alonso Cuerbo a.1775 LExpósitosOviedo 14006,fº372, [morador en Bárcena:] Antonio Cuervo a.1792 DocStMaríaObona 323, Alonso Cuervo et al. s.18 CensOviedo 214;215, Fanjul Cuervo Medero s.18 CensOviedo 226, Garcia Cuervo et al. s.18 CensOviedo 263, Jose Lopez Cuervo et al. s.18

CensOviedo 310. – IB-22 Martin Cueruo a.1350 PoblNavarra/LMonedajeEstella 277, Sancho Martiniz Cueruo a.1350 PoblNavarra/LMonedajeEstella 331. – IB-23 Bernardus Corbo a.1143 DocReconquista n°351 (= Bernar del Corb a.1148 DocReconquista n°367 → A.I.0.3.4.), Sanio Cuerbo de Assa a.1215 DocJaca2 106, Sanio Cuerbo de Assa a.1215 LCadenaJaca 249. – IB-24 Petrus Corvus a.1179 DíezApellidos 274, Migahel Cuervo a.1270 PadrónSoria. – IB-27 Abrahen Aben Corbo a.1288 RepJerez 192, Loys Loco Coruo a.1384 LCuantíasSevilla 22r. – IB-31 comutacionem … de quodam alaudio, quis dicitur francheda de Raimundo Corb a.1121 CartStCugat 3,855, G(uillem) Corp cabater a.1366 LTallaManresa s.f., G(uillem) Corp a.1366 TallaManresa s.f., B(ere)ng(uer) Corb a.1366 LTallaManresa s.f., Jac(meto) Corb a.1366 LTallaManresa s.f., Joan Corp (Alió, Valls) a.1553 FogatgeCatalunya 2,272, Antoni Corp (Alió, Valls) a.1553 FogatgeCatalunya 2,272, Pere Corp (Alió, Valls) a.1553 FogatgeCatalunya 2,272, Corp sabater (Valls) a.1553 FogatgeCatalunya 2,274. – IB-33 Pere Corb (Valencia) a.1248(or.) RepValència 69v, Petro Corb a.1248 RepValencia 2,110. GR-11 Petrus Corb (Gimont) a.1180(s.13) Fexer 248, Per Corb (Ste-Mayronne) a.1184 Fexer 248, Ramon Corp (Verdun) a.1390(or.) RôleComtéFoix 119a. – GR-12 Petrus Grava Corbus (Aniane) [s.12] Fexer 248, Faure Corbe (Mijanès) a.1390 (or.) RôleComtéFoix 141a, P. Corbe (Mijanès) a.1390(or.) RôleComtéFoix 141a, cossol sen. Jaume Corvi laurador a.1420 GermainHistMontpellier 1,446, cossol sen. Nicholau Corvi laurador a.1420 GermainHistMontpellier 1,446 et al. – GR22 Lambertus Corbs (Baignes-Ste-Radegonde) [s.11?](s.12) Fexer 24828. – GR-23 miles Corbo nomine a.1014(1275) ChartStJulienTours 1,14. – GR-31 [Sous réserve ici:] Humbert Corbes a.1388 LVaillantLyon 176. IR-11 Thöny Korff (Ramosch) a.1520 HuberRätNb 875, Korffen guot [génit.](Ramosch) a.1520 HuberRätNb 875, Peder Ckorf (Schlarigna) a.1533 HuberRätNb 875, Peider Ursa Korf (Schlarigna) a.1537 HuberRätNb 875, Florin Menn Korff (Ramosch) a.1544 HuberRätNb 875, Hans Korff

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Les autres mentions citées par Fexer 248–9 dans cet article mêlant les résultats de CORVUS et CURVUS sont attribuées à lat. CURVUS: GR-13 Isnardus Curvus (Marseille) ca.1403, de Arnulfo Curvo (Marseille) ca.1070.

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(Tschlin) a.1602 HuberRätNb 875, Nicolaus da Ry Corf (Ramosch) a.1611 HuberRätNb 875, Martinus Corv antiani (SMurezzan) a.1685 HuberRätNb 875, Cathar. Corf (Scuol) a.1696 HuberRätNb 875, Jacob Corr (Ramosch) a.1699 HuberRätNb 875, Thomas Corv (Scuol) a.1711 HuberRatNb 875, Maria Corv, vulgo Todaischia (Ramosch) a.1806 HuberRätNb 875. – IR-12 Ottolino e Odolrico figli c. Corvi a.1223 CesariniCognTrentino 99, Antonii dicti Corvi a.1340 CesariniCognTrentino 99, Andrea Corvo a.1525 CesariniCognTrentino 99. – IR-21 Guido Corvus de Levant [a.1182–90] BachGênes, Corbus Corborini a.1267 CDGenova. – IR22 Torinus Corvus a.1164(or.) CartTorino 44, presentibus nobili domini Bernardino corvi curato ecclesie sancti Nicolai (Rifreddo) a.1516 OnomMeditZoonímic 100. – IR-23 Rambosio Coruo (var.: Couonon) a.1255(s.17) DocTortonaVoghera 147, Guilielmus Coruus syndicus loco Cagnani a.1275 DocTortonaVoghera 147, Antonius Coruus notarius sacri palatij a.1302(or.) DocTortonaVoghera 219, Corvi (Poschiavo) a.1838 HuberRätNb 875. – IR-24 Albertinus Corvi a.1257 LParadisusBologna 23, Michael Corvus a.1288 StatBologna 393, Michele Corvo 1486 ParaticiPiacenza 69, Antonius Aloysius Corvus a.1515 ParaticiPiacenza 96. – IR-31 [Certains de ces noms toscans pourraient être classés sous → B.I.0.] Galliri filio bone memorie Corbi a.1062 CartPisa 2,85 et al., Lamberti filio bone memorie Corbi a.1064 CartPisa 2, 107;110, Corbi a.1065 CartCertosaCalci 1,114, Ughi filio bone memorie Corbi a.1076 CartPisa 3, 4, Petri qui Corbo vocabatur a.1077 CartPisa 3,15, Corbi a.1078 CartPisa 3,20, Corbo a.1080 CartPisa 3,28, Lambertus filius quondam Corbi a.1084 CartPisa 3,62, Raginolfus filius quondam Corbi a.1084 CartCertosaCalci 1253, Bono presbitero filius Corbi a.1086 CartPisa 3,77, Corbi a.1104 CartPisa 4, 54, Gerardi Corbi a.1110 CartPisa 4, 93, Corbi a.1110 CartPisa 4,100, Martinus Corbi (Belforte e Radicondoli) a.1221 CaleffoSiena 277, Corbus a.1260 [LibroMontaperti] BrattöNuoviStudi 79, Corvi a.1841 CensGrandTosc. – IR-32 Corvo (Corsica) s.13, Giovanni frate dell’ospedale del signore de Corbo s.13 MaxiaCognSardo-corsi 142, Colvo (Corsica) a.1573 MaxiaCognSardo-Corsi 14229. – IR-45 Corbo a.1119 CDTremiti 269. – IR-

60 Juan Corvu [s.11–13] CondSalvenor 172, Janne Corbu [s.11–14] CondSilki 96, Malfidana Corbu [s.12–13(or.)] CartArchCagliari XIV,4, Mariane Corbu [s.12–14] CondBonarcado 186, Margenthus Corbus a.1316 RegRenditeCagliari 62, Agostinus Corbus a.1317–1319(s.14) LFondachiGaltelli 277 et al., Petrus Corbu a.1338 CDSardinia, Augustani Corbu a.1339 CDSardinia, Nicolaus Corbu a.1388 CDSardinia, Antonio Corbo (Alghero) a.1585 MaxiaCognSardo-corsi 142, Corbo Nieddo (Sassari) a.1627 MaxiaCognSardo-corsi 142 et al. RO-14 Corb a.1576 DERS 53. NF cont. Corvo (POR:244/Centro-merid:136; > ESP:1490/Ast:22; [le long de la frontière portugaise]/Ba:413,Sa:310,M:87,H:30; ICa:154), [avec forme castillane:] Cuervo (ESP:9130/GAL:260/Po: 91,C:89,Lu:61,Ou:19). – Cuervo (ESP:9130/AST: 4488, v. carte 1; CST:2787/Le:1132,M:842,Se:148, Va:84,Za:73,Ct:77,Pa:77,Ba:72,H:54,Cr:44,Ca:37, To:37,Sa:25,Ma:20,Bu:18,R:16,Mu:13,Gu:7,Co: 6,Cc:5; VAS:213/Viz:139,Ala:29,Gui:28,Na:17; ARA:37/Z:37; > CAT:383/B:227,A:39,V:36,Bal: 36,T:19,Gi:15,Cs:6,Ll:5)30. – Corp (ESP-CAT:15/ Bm:6,Br:6,Mm:3). Corp (FRA:218/Aveyr:129,Hér:25,Gard:8,HGar: 6; RP:20), v. carte 2. – Corbe (FRA:793/LoireA: 239,Fin:196,IlleV:112,Nord:21,MeurtheM:13,Morb: 11; RP:103). Corvo (ITA:1355/Na:232,Sa:114,Cb:112,Ch:41, Le:41; En:105,Rg:72,Sr:52; Rm:88,Lt:57,An:52; > FRA:383), Corbo (ITA:5080/Bn:1064,Ce:608,Pz: 413,Fg:363,Na:315,Sa:103,Cs:100; Ag:459,Cl:178, Pa:58; Rm:223,To:109; > ESP:525[dont 183 étrangers]/M:65,Se:52;B:36,V:33; FRA:57; BEL:3), Cuorvo (ITA:323/Na:299,Ce:10), [NF typiquement ligure, v. carte 331:] Crovo (ITA:169/Ge:165,Sv:2), Colvo († ITA-SRD MaxiaCognSardo-Corsi 14232), [avec S- renforçatif:] Scorvo (ITA:19/Ta:15,Br:4);

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L’éditeur Nesi l’interprète toutefois comme une erreur de transcription pour Calvi.

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La concentration maximale du NF correspond en Asturies à 4488 individus sur un total de 9130, suivie de León avec 1132 unités. En Galice, le NF a une forme castillane. On n’écarte pas l’origine détoponymique possible de certains NF, à mettre en relation avec le NL El Cuervo (Se, Te). ‒ V. carte 1. NF répandu dans la région de Gênes même, particulièrement à Cigagna et Rapallo (AbrateCognLiguri 114). Cette forme Colvo est due à l’évolution phonétique normale -rb- > -lb- bien documentée en Corse (cf. àrberu/ àlberu) et à l’oscillation habituelle b/v (MaxiaCognSardoCorsi 142).

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CORVUS

Carte 1.

Distribution du NF espagnol Cuervo, principalement asturien, à l’écart des NL El Cuervo

Cuervo (ESP:9130).

Carte 2.

CORVUS

NL El Cuervo (Te, Se)

Máxima concentración del apellido (Ast:4488,Le:1132)

Le NF occitan Corp dans le sud de la France

NF Corp (FRA:218).

Concentration maximale: Aveyr:129.

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CORVUS

Carte 3.

CORVUS

Distribution des NF majoritairement ligures et romagnols Crovo et Crovi

NF Crovo (ITA:169). NF Crovi (ITA:192).

Corvi (ITA:2333/So:445,Pc:251,Mi:210,Pr:62,Bs: 61,Va:41; Tr:368,Rm:232,Ms:157,Fr:52), Corbi (ITA:904/Lt:273,Rm:149,Fr:57,Li:21; Na:226,Ce: 37,Aq:31; > FRA:261, BEL:1), Crovi (ITA:192/Re: 66,Mi:37,Pr:20,Pd:14,Fe:7) v. carte 3, [avec s- renforçatif:] Scorbi (ITA:8/Fi:7; Ca:1). – Corbu (ITASRD:115/Nu:69,Ss:27,Ca:8,Or:1; > Lt:4,Mi:2; > BEL:18/Nr:14), Crobu (ITA-SRD:1293/Or:504,Ca: 447,Nu:89,Ss:70; > Ge:26,To:24,Rm:23). Corb (ROM:94/Bh:28,Ar:17,Sj:11,Tm:8,Ab:7, Hd:6,Il:6), v. carte 4. SN cont. [SN familier provenant du NF Cuervo de la mère:] Cuervo (ESP-AST/Sr[Cocañín] MenéndezFdz,LLAA 116,77); Cuervo (ESP-AST/ Si[La Pola] VillaBasalo,LLAA 119,64). Corvu (ITA/Sic), Cuorvu (ITA/Sic) RohlfsSNSicilia 50;53.

Concentration maximale: Ge:165. Concentration maximale: Re:66.

[: génitif Corbulov] a.1631 DocRomHistA 22,445, Vasilie Corbul a.1634 DocRomHistA 22,121, Toader Corbul a.1638 DocRomHistA 24,350, Ion Corbul a.1645 DocRomHistA, 28,173, Corbul a.1655 CatalMoldova 3,124, Ursul Corbul a.1774 RecensMoldova 68 et al. – RO-15 Corbu a.1569 DocRomHistB 5,212, Corbul a.1612 DocIstRomB 2, 77, Corbul a.1626 DocRomHistB 21,230 et al., Corbu Iuga a.1667 DocBucureşti 65, Coste Corbu a.1820 CatalŢaraRomânească 3,46, Corbu Vîlcu a.1822 DocEconomRom 413. NF cont. Locorvo (ITA:8/Vc:2,Pd:2,At:2). Corbu (ROM:481/B:50,Ph:50,Bz:44,Ag:34,Bc33, Ct:33,Br:30,Bv:24,Is:23,Nt:21; MOL:420/Dr:114), Corbul (ROM:2). V. carte 4. SN cont. es Corb (ESP-CAT/72,73,74), can Corb (ESP-CAT/72,73,74) MoreuRenoms 88. A.I.0.3.4. [DĒ +. Surnoms métonymiques ou noms d’origine.] Doc. hist. IB-21 Iohan del Cuervo de Maçaneda a.1329(or.);1367(or.) CDStPelayoOviedo 2,55; 418. – IB-23 Bernar del Corb a.1148 DocReconquista n°367 → A.I.0. – IB-31 Petro d(e)s Corp mercator ville Cardone a.1393 LlistaVeïnsCardona 68r. NF cont. Del Corvo (ITA:168/Aq:71,Sa:66,Ch: 7).

A.I.0.3. Doc. hist. IB-12 «o conde dom Gonçalo Nuniz que chamarom o Corvo d’Andaluz, e porque o chamarom Corvo foi porque era mui cruel contra os Mouros e matava-os antes que os prender» [s.14] LLinhagens 1,149. – IB-21 Juan de Segres que dizen el Cuervo [s.16] CDCatedralOviedo 2,66. GR-21 Guillaume le Corp meire de SaintVictor a.1298 TailleParis f°147a. – GR-32 Pereto lo Corbo (Monthey) a.1274/1275 FinanzaSabauda 1,251. RO-14 Corbul a.1555 CatalMoldova 1,324, Vasile Corbul a.1610 DocIstRomA 2,322–3, Corbul

A.I.0.4. [DĒ +. Prob. à interpréter comme relation de parenté plutôt que comme SN métonymique (cf. → Doc. hist. A.I.0.)]

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CORVUS

Carte 4.

CORVUS

Répartition des NF roumains Corb et Corbu

NF Corb (ROM:94).

Concentration maximale: Bh:28.

NF Corbu (ROM:481; MOL:420).

Concentration maximale: B:50 et Ph:50; Dr:114.

Doc. hist. IB-21 Maria de Cuervo a.1802 LExpósitosOviedo 14026, fº252. GR-31 Johan de Corp (Grenoble) a.1338/1340 DevauxDauphiné 49, Johannon de Corp (= Johansz de Corp a.1339/1340(or.) = Juhant de Corp a.1339/ 1340(or.)) a.1338/1339(or.) ComptesConsulGrenoble 59;99;143. IR-12 Andrea e Odorico de Corvo a.1221 CesariniCognTrentino 99. – IR-24 Petro de Corvo da Podenzani a.1533 ParaticiPiacenza 75. – IR-45 Iacobus de Corvo (Bari) a.1301 DizCognPuglia 160. – IR-60 Merianus de Corvo (Castelsardo) a.1321 MaxiaCognSardo-corsi 142. A.I.1. [En asturien, la féminisation a pu se faire en anthroponymie ou dans le lexique; actuellement l’appellatif cuerva n.f. signifie "Corvus corone, páxaru [negru y grande que tien el picu fuerte]; páxaru del xéneru Pyrrhocorax [de color prieto y pates coloraes]; Strix aluco, páxaru de presa nocherniegu [de color pardo que vive en monte]" et aussi "mentira; trola" (DALLA 387); de cast. cuer485

va n.f. "hembra del cuervo; graja" (dp. a.1330, Kasten/Kody; DCECH 2,277), arag. cuerba "corneja negra" (BocAragonés 2,630); d’aprov. corba (Levy 1,365). – Pour les NP italiens la féminisation anthroponymique paraît plus probable.] Doc. hist. IB-21 Juan Corva a.1254 DíezApellidos 273, Marinna Cuerua a.1300 DocCatedralUviéu 1,208, fresno de Marina Cuerva a.1136(or.); 1420(or.) CDStPelayoOviedo 2,139;3,229, Marinna Cuerva a.1341(or.);1346(or.) CDStPelayoOviedo 2,184;221;224, Mari Cuerba de Valdes a.1573 DocValdésSalasOviedo 30233. GR-32 Petro Corva (Chillon) a.1260/1261 FinanzaSabauda 1,35. IR-12 dña Corva moglie del sig. Iacobino a.1202 CesariniCognTrentino 99. – IR-31 Carbone filio bone memorie Corbe a.1067 CartPisa 2,146.

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En 1269 est documenté comme NL: pella Reguera de la cuerua (DocCatedralUviéu 2,40); en «dixo que dexaua la uaca cuerua ala dicha mayor sua nieta» a.1372 Doc-

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CORVUS

CORVUS

NF cont. Cuerva (ESP:3254/AST:5; CST:2.518/ Gr:800,M:521,To:304,Av:207,Cr:204,J:176,Al:148, Se:63,Co:48,Ma:23,H:9,Gu:8,Mu:7; VAS:15/Gui:9, Viz:6; ARA:65/Te:60,Z:5; > CAT:553/B:307,A:115, Gi:50,Bal:29,V:19,T:18,Cs:15)34. Corba (ITA:238/FRI/Pn:93,Ud:9). – Corba (ITA: 238/Vt:60,Pg:22,Rm:12,Tr:11), Crova (ITA:179/Al: 62,To:46,Vc:30,At:11,Pv:7)35. – Croba (ITA-SRD: 28/Or:17,Nu:3,Ss:1; > Ge:7).

Doc. hist. IB-12 [Détoponymique possible36 mais ce pourrait n’être qu’une erreur de lecture pour Corvus:] Menendus Menendi dictus Corvos a.1258 PMHInquisitiones 1361a. SN cont. Cuervos (ESP-AST/Tr;Cn;Pa;Ay;Pi LópezBlanco,LLAA 19,113).

A.I.1.2. [Étant donné la distribution géographique du NF cont. Cuervas en Espagne, coïncidant plus ou moins avec celle de Cuerva, on retient cette hypothèse comme prioritaire, sans écarter une référence possible à un lieu abondant en corbeaux; v. carte 5.] NF cont. [NF portugais peut-être d’origine toponymique:] Corvas (POR:4). – Cuervas (ESP: 705/CST:375/J:83,Se:75,M:59,Ba:51,Gr:34,H:27, Al:26,Ma:13,Cr:7, v. carte 5; > CAT:285/V:124, B:112,Gi:36,A:7,Cs:6). A.I.1.3. [En roumain, la féminisation n’est pas exclue dans l’anthroponymie (ConstantinescuDOR 249) et dans le lexique populaire (coarbă < corb), mais il pourrait s’agir également de roum. coarbă n.f. "outil, perceuse, poignée" de ruth. Korba, all. Kurbe, fr. courbe (Cioranescu 218); toutefois cette seconde hypothèse paraît moins plausible du point de vue motivationnel.] Doc. hist. RO-14 [Sous réserve:] Coarba s. a. ConstantinescuDOR 249. A.I.2. [Pluralisation anthroponymique.]

Balmonte 2,189 «pue tratase del nome propiu dau una vaca» (DELLA 2,765). 34 On n’exclut pas l’origine détoponymique de certains des NF cont. espagnols, en tenant compte du NL Cuerva de Toledo (ESP/To) (Madoz 7,260), auquel correspond une des principales concentrations du NF, après celle de la capitale Madrid et celle de Grenade, qui peut avoir été le NL éponyme. ‒ V. carte 5. 35 Par contre, le NF frioulan de la Carnia Corva (ITA:172/ Ud:60,Po:28,Go:7,Pn:2; Al:21,Ts:17,Ge:7), bien présent dans la commune d’Ovaro (Battista q. Leonardo de Corva de Muina a.1516), prend son origine du nom d’un petit centre habité situé dans cette même commune; il s’en trouve un second de nom identique un peu au sud de Pordenone (CostantiniCognFriuli 241; DeStefaniCognCarnia 155).

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A.I.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-24 Balduinus de Corvis a.1288 StatBologna 272;378, Baldoinus de Corvis a.1288 StatBologna 400, Çampoli de Corvis notarius [quondam] a.1288 StatBologna 397, Paulus domini Bertholomei de Corvis a.1288 StatBologna 378; 381, Gerardus de Corvis a.1288 StatBologna 393; 412, Symon de Corvis a.1288 StatBologna 411; 415, Simon de Corvis a.1288 StatBologna 416, Petrus de Corvis a.1570 ParaticiPiacenza 155. A.II.(+ *-ACCU).0. Doc. hist. IB-11 Ero Corvo genuit Petrum Corvacu (Celanova) [s.11] Godoy 230. A.II.(+ -ĀCEU).0. [La solution -acho dans la Péninsule Ibérique est très prob. d’origine mozarabe37, le suffixe ayant une valeur diminutive-péjorative. En portugais, -acho sert à former des diminutifs à partir de noms d’animaux (MeyerLübkeGram 2,464). Pour l’aragonais, il convient de tenir compte de arag. corbachina n.f. "cuervo" (BocAragonés 2, 588). – En domaine occitan, dérivé augmentatif avec le suffixe -às (AstorNFMidi 384). – D’it. corbaccio n.m. "grosso corvo" (dp. s.16), avec suffixe augmentatif et péjoratif, fig. "uomo grossolano" (DEI 1103). Pour le NP toscan du type £Corbaccio· → B.II.(+ -ĀCEU). Le type de formation présent dans les NF des Pouilles Corvasce, Crovace, etc., est peu clair (CI 524). Le DizOnomSicilia 450 retient qu’il pourrait s’agir aussi d’une forme palatalisée de Corbasi, autre NF qui se rencontre en Sicile occidentale, à mettre en relation avec le NF fr. Corbas, Corbat, surnom donné aux tapageurs. On notera toutefois la présence d’un top. mineur Corvasce dans les Pouilles (TCI 37 C 6) qui pourrait justi36 37

Cf. NL Corvos Via Por(2) Vis. Sur les problèmes que pose l’origine du suffixe -acho, v. GalmésDialMozárabe 326; PennyGramHist 268–9; PhariesSufijos 33–34; Alvar/Pottier 378; DELLA 1,144. La distribution du NF cont. Corbacho, avec des concentrations maximales dans le sud-ouest de l’Espagne, avalise l’origine mozarabe.

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Carte 5.

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Distribution des NF Cuerva / Cuervas en Espagne et le NL Cuerva (To)

Cuerva (ESP:3254).

Cuervas (ESP:705).

fier – partiellement au moins − l’abondante présence de ces NF.] Doc. hist. IB-11 Johannis Pelagii dictus Corvacho a.1266 DocValleMiño 122, Sancio Petri Coruacho a.1270 CDGalicia 189. GR-31 Jacquemos Corvas (Montverdun) [+a.1300] DocLyonnais 72. – GR-33 Johanneta relicta Maffredi Corbassodi de Carris (= Maffredo Corbasso a.1476/1477(or.)) (ValleAugusta) a.1475/ 1476(or.) ComptesGrandStBernard 227;288. IR-31 Bencivinni Corbaci (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 151, Confalone Corbaci (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 155, Corvacci a.1841 CensToscana. NF cont. Corbacho (POR:10), Corbacho (ESP: 9849/GAL:936/Po:859,C:59,Ou:18). – Corbacho (ESP:9849/AST:26; CST:6899/Ba:2367,Ca:1172, Ma:885,M:857,Cc:563,Se:509,To:203,H:139,Av: 45,Co:27,Va:20,Gr:18,Mu:17,Sg:16,Ct:14,J:12,Sa: 11,Gu:10,Cr:9,Bu:5); VAS:313/Viz:217,Gui:49,Na: 33,Ala:14; ARA:64/Z:64; > CAT:1319/B:787,V: 130,Gi:122,T:83,Bal:79,A:44,Cs:39,Ll:35), Corvacho (ESP:25/[dont plus de 5 nés à l’étranger]). 489

NL Cuerva (To)

Corbas (FRA:5/Gir:2,Char:1). Corvascio (ITA:35/Ba:23; Mi:5,Ts:3,Bs:3), Corbascio (ITA:317/Ba:222,Br:41,Me:7,Le:6; > Mi: 12,Rm:7; > FRA:2), Corbacio (ITA:255/Ba:230; > BEL:1), Corbaccio (ITA:7/Ba:6); [variantes probables:] Corvasce (ITA:1075/Ba:847,Fg:16,Cs:7, Pe:7; > Rm:62,Mi:51,To:50; > BEL:1), Corvace (ITA:124/Ta:82,Mt:18), Crovace (ITA:204/Br:108, Ba:35); Corvasci (ITA:8/Ts:7). A.II.(+ -ĀCEU).1. [Féminisation de cast. corvacho (qui précède) ou d’une forme galicienne équivalente (Ø DRAG).] Doc. hist. IB-11 Sancia Coruacha a.1270 CDGalicia 190. A.II.(+ -ĀCEU).2. [Cf. TPiel, Rapell.] NF cont. Corbachos (POR/Lis)38.

38

Quant au NF portugais Corvaceira (POR:8), cf. IB-13 Manoel Antonio lavrador cazado com Izabel Fernandes da Corvasseira (Coimbra) a.1623 InquisiçãoCoimbra 117, il semble nettement détoponymique.

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A.II.(+ -ĀCEU + -ŌNE).0. Doc. hist. GR-11 [Prob. détoponymique:] n’ Arnaut R. de Corbasson [a.1250] LOrBayonne 50;65. IR-31 Iohannes voc. Corbacione (Firenze) a.1061 BrattöNuoviStudi 79, Rodulfus Corbacioni (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 168, Corbaccione de Papaiano (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Corbaccione (Firenze) a.1260 [LibroMontaperti] BrattöNuoviStudi 79. NF cont. Courbasson (FRA:11/PyrA:3; RP:8)39, Corbassou (FRA:1). – Corbasson (FRA:139/Loiret:30,Eure:6; RP:61). – Corbasson (FRA:139/ Loire:7,Sav:4)40.

ris 272, Jehan Corval [lombart] a.1297 TailleParis 424. NF cont. Corval (POR:10)41,42.

A.II.(+ -ĀCEU + '-ULU).0. [Du même nom avec le suffixe diminutif '-olo très populaire en toscan (RohlfsGramHist 1085).] Doc. hist. IR-31 Albertinus Corbaccioli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena. A.II.(+ -aci).0. [Dérivation avec un suffixe diminutival; le classement sous CORVUS/*CORBUS n’est pas assuré, car il pourrait s’agir avec le suffixe d’agent de roum. coarbă "outil, perceuse", avec la même réserve que pour → A.I.1.3.] Doc. hist. RO-14 Toadăr Corbaci a.1617–1619 DocIstRomA 4,152. NF cont. Corbaci (ROM:3). A.II.(+ -aci).0.3. NF cont. Corbaciu (ROM:3/Cj:3). A.II.(+ -ĀCULU).0. Doc. hist. IB-27 Gonçalo Coruaio [cauallero] a.1391 RepSevilla(Pallacio) 2,272.

A.II.(+ -ĀLE + -ĪNU).0. Doc. hist. GR-12 Johannes Corvalini (St-Julien) a.1385 EstimesToulouse 184. A.II.(+ -ĀLE + -(I)ĀNU ?).0. [→ A.II.(+ -ŌNE).0.] Doc. hist. IB-12 Pedro Menendiz Corualam commendador da obra a.1268 DocJoãoPortel 46. NF cont. Corvalão (POR). A.II.(+ -ĀLIA).1. [Avec suffixe collectif -aglia43, qui fait référence soit à un groupe familial, peutêtre avec un sens péjoratif, soit à une désignation toponymique; on ne note toutefois qu’un seul toponyme de ce type en Sicile (TCI 17 E 5, cf. DizOnomSicilia 450). Cf. CostantiniCognFriuli 241; CI 524; RohlfsCognSalento 55,57 et RohlfsCognSicilia 76.] Doc. hist. IR-53 Franchiscu Curvaya (Senisio) [2e moitié s.13] DizOnomSicilia 450, Cola Corvaya (Palermo) a.1480 DizOnomSicilia 450. NF cont. Corvaglia (ITA:2571/Le:2071,Ta:86, Br:46,Ce:34; Rm:52), Corvaja (ITA:81/Pa:14,Me: 12,Ct:7; Mi:16,Rm:8,Fi:5), Corvaia (ITA:497/Pa: 192,Me:142,Ct:45,En:32,Sr:25), Crovaglia (Ø ITA/ Pugl); [prob. var. masculinisées:] Corvaglio (ITA: 20/Ce:15,Mt:4), Corvaio (ITA:9/Ct:5; Al:3,Pv:1).

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A.II.(+ -ĀLE).0. Doc. hist. GR-21 [Tosc., originaire de Lucca:] Jehan Corvale delez Rogier Boel a.1296 TaillePa42 39

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On hésite à suivre MorletDENF 249 qui voit dans le NF Courpasson (FRA:23/Doubs:20,HSaône:3), un dimin. du NF Courpas (FRA:2/HGar:2), Courpat (FRA:3), var. de Corbas. Quant aux NF Corbassier († FRA), Courbassier (FRA:47/ Hér:11;RP:31), Courbastier (FRA:1) et Corbassière (FRA: 17/HSav:9), on y voit avec DauzatDNFF 146, MorletDENF 248 et AstorNFMidi 205 des noms détoponymiques désignant généralement des lieux peuplés de corbeaux. C’est également l’avis de GabionNFSavoie 272 pour le NF Corbassière, d’après un des nombreux lieux-dits savoyards La Corbassière, conforté par un NF De la Corbassière qui a eu une existence éphémère à Rumilly au 16e s.

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Le NF cont. espagnol Corbal, qui s’enregistre très majoritairement en Galice (ESP:641/GAL:542/Po:255,Ou: 208,C:79; AST:5; CST:12/Sg:7,M:5), est prob. d’origine détoponymique, en relation avec un des NL Corval des provinces galiciennes où il est documenté. Le NL luimême peut être mis en rapport avec l’étymon traité ou bien avec lat. CURVUS. Les NF espagnols Corbalán (ESP:6825/GAL:8/C:8; CST:4524/Mu:3890,M:219,Ca:194,Se:54,Al:49,J:39,Gr: 35,Ma:23,Ab:15,Cu:6; VAS:20/Viz:20; ARA:58/Te:38, Z:20; CAT:1698/B:1204,A:218,Bal:89,Cs:61,Gi:60,T:54, Ll:12) et Corvalán (ESP:365/CST:72/Mu:46,M:21,Ma:5; CAT:20/B:13,V:7) sont probablement détoponymiques et à mettre en rapport avec le NL Corbalán de Teruel (Te) (Madoz 6,574), lui-même en rapport avec notre étymon. La concentration maximale du NF correspond à Murcia (Mu) avec 3890 occurrences sur 6825 pour Corbalán (et 46 sur 365, pour Corvalán); cette localisation s’expliquerait par la présence d’Aragonais dans le repeuplement médiéval de cette zone (DicApellidosEsp 270). Cf. NL Corvaia (Lu) (AnuarioTCI).

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A.II.(+ -an).0. [Dérivation avec suffixe d’origine slave, soit augmentatif soit locatif d’un des top. Corbu (ROM/Ct) ou Corbi (ROM/Ag) mais la répartition aréologique des NF au nord-est (région de Iaşi) et à l’ouest (Timiş) ne plaide pas en faveur de ces toponymes du sud-est.] Doc. hist. RO-14 Corban a.1643 DocHistRomA 27,180, Corban a.1659 DocOrhei 108. – RO-15 Nicolae Corban a.1861 DocEconRom 37. NF cont. Corban (ROM:130/Is:31,B:25,Nt:18, Bc:16,Tm:10; MOL:43/Cb:17).

[Sous réserve:] Corbier (FRA:1402/Gard:214). – Corbier (FRA:1402/Nord:132,MeurtheM:114,PCal: 107,Nièvre:102,Mos:79). – Corbier (FRA:1402/ HSav:36) 47,48.

A.II.(+ -an + -ISCU).0.3. [Avec dérivé patronymique du précédent.] NF cont. Corbănescu (ROM:4)44. A.II.(+ -ĀRIU).0. [Avec suffixe navarrais -er < -ĀRIU non assuré. – Pour GabionNFSavoie 272, le NF Corbier serait une forme masculine de Corbière45, mais pourrait être aussi le surnom d’un chasseur de corvidés46.] Doc. hist. IB-22 Domengo Coruer, Miguel Coruer a.1330 PoblNavarra/FuegosEstella 266–267, Bertolomeo Coruero a.1330 PoblNavarra/FuegosEstella 270, Coruer a.1350 PoblNavarra/LMonedajeEstella 324. – IB-31 mossen Gabriel Corver beneficiat a.1553 FogatgeCatalunya 2,188. GR-12 Guillemus Corberii a.1318 MulhollandGildsToulouse 135. – GR-31 Corberii (Douvaine) a.1515 GabionNFSavoie 272, Corbi (Annecy) a.1538 GabionNFSavoie 272, Corbi (Etercy) a1552 GabionNFSavoie 272. NF cont. Corveiro (POR:1).

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On rattache par contre les NF Corbellaro (ITA:62/Vc:20, Pv:20,To:8,Vi:5,Mi:5; > FRA:3), Corbellari (ITA:256/ Vr:220,Mi:9,Cr:7,Vi:6; > FRA:88), Corbelleri (ITA:10/ Cn:9) et Corbellati (ITA:20/Pv:7,Im:6,To:3,Sv:2) à it. corba n.f. "grossa cesta" < lat. CORBIS. Le NF Corbière est représenté dans les deux départements savoyards, mais beaucoup moins que Corbier (surtout en Haute-Savoie), cependant rare au 16e siècle, et qu’une légende ou tradition de famille fait provenir du Limousin ou de la Marche avant 1550 (il existe dans ces régions des familles De Corbier), cf. GabionNFSavoie 272. En Italie, plus probablement nom de métier dérivé de còrba "grossa cesta bislunga intrecciata di vimini" (dp. a.1325 à Perugia, en lat. médiéval de Piacenza dp. s.13, DELI 283), cf. IR-31 Bonaccorsus Iannis Corbarii (Orvieto) a.1221 CaleffoSiena 295; Vitali de Corbaio (Belforte e Radicondoli) a.1221 CaleffoSiena 277.

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A.II.(+ -ĀRIU).0.3. [Avec suffixe locatif d’un top. Corbu ou Corbi, cf. la remarque sous → A.II.(+ -an).0. et n.9.] NF cont. Corbaru (ROM ConstantinescuDOR 249) 49. A.II.(+ *-ATTU).0. [Suffixe servant à former des diminutifs à partir de noms d’animaux (MeyerLübkeGram 2,548, Alvar/Pottier 389). – En asturien, ce type de suffixation se rencontre dans des substantifs comme llebratu "cría [de la llebre]", llobatu "cría [del llobu]" (DALLA 739;753), même si on n’enregistre plus aujourd’hui ce type de formation pour désigner le petit du corbeau (Ø DALLA; Ø DGLA); mais il apparaît en castillan (corvato n.m. "pollo del cuervo", DRAE, DCECH 2,227)50. En tout cas il faut tenir compte de l’ast. corbatín "Parus major, páxaru [de cabeza negra y blanca y panza mariella con una tira blanca]" (DALLA 351) à mettre en relation prob. avec l’étymon étudié (DELLA 2 s.v. corvatin, el). – Le NF français Corbat, localisé principalement en Franche-Comté, se 47

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Selon GabionNFSavoie 272, les NF Corbi et Corby (FRA: 376/RP:168,Loiret:66,Oise:16; Isère:4,Ain:3,Rhône:2), qui ne sont plus portés en Savoie (sauf allogènes tardifs), peuvent représenter une autre suffixation de Corbier, selon une pratique linguistique courante en Savoie (sous influence patoise) ou une latinisation de corb (latin *CORBUS), corbeau. À noter que le NF Corbi répandu en France aujourd’hui (FRA:261/BRhône:46,Paris:21,PyrOr:19) est nettement d’origine italienne. Le NF Courby (FRA:311/Nièvre:14; Rhône:12,Isère:1, Sav:1), formé au 17e siècle, a subsisté en Savoie jusqu’au siècle dernier (GabionNFSavoie 272). Dans le Nord (PCal:104,Nord:74), il doit s’agir d’un NF d’autre origine. On considère comme clairement détoponymiques les NP contenus dans les mentions languedociennes et auvergnates GR-12 Amaneus de Corbariu [s.12] BrunelChartes 188, n P(eire) de Corbario (Toulousain) (= n P(eire) de Corbariu comandaire de l’ospital de Fronton) a.1197 BrunelChartes 2,161; GR-14 Gaucelmo de Corberio (= Gaucelmo de Corberii a.1130/1143) a.111/1124 CartVigeois 159;85. En revanche, on y trouve ast. corvata ax. "cocida con corteyu [una castaña]" (DALLA 362), à mettre en relation avec un dérivé d’ast. corvu, -a, -o "curvu" (DALLA 363; DELLA 2 s.v. corvatu, -a, -o).

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rattache à afr. corbet plutôt qu’à corbat n.m. "corbeau" (av. 1236, FEW 2,1239a). – En frioulan, l’oiseau peut être appelé corvàt et il n’a pas manqué de laisser une trace onomastique en 1503 (CostantiniCognFriuli 241). Pour le domaine italien proprement dit, le problème est plus délicat puisque ce type de NF peut dériver aussi bien d’it. corvo que d’it. corba n.f. "panier, corbeille" (DELIN 96), sans exclure une var. éventuelle des NF Crovatti, Crovatto51 qui expliquerait la présence massive du NF Corbatto à Gorizia et à Grado (12e rang par fréquence dans cette ville)52.] Doc. hist. GR-14 Berthy Corbat (La Chareira de Muret) a.1380/1385 LEstimesStFlour 119. – GR32 Martin Corbat a.1518 ChartLausanne 694. IR-13 Domeni Chorvat per aver ramondato lo conduto de Misser pre Zuan nostro Capelan (Udine) a.1503 Corgnali (CostantiniCognFriuli 241). NF cont. Corvato (POR). – Corbato (ESP:227/ AST:125)53.] Corbat (FRA:150/SeineMrt:11,Fin:4,Orne:3, Nord:2; RP:19). – Les NF Corbat de FrancheComté sont classés avec les dérivés du type Corbet sous → A.II.(+ -ITTU).0.54.

Corbatto (ITA-FRI:446/Go:388,Ts:24,Ud:22), Corbato (ITA-FRI:14/Ts:5,Go:2; Pa:7), Crovatto (ITA-FRI:120/Pn:83,Ud:6; To:15); Corbatti (ITAFRI:108/Ts:69,Go:2), Corvatti (ITA-FRI:8/Ts:7), Crovatti (ITA-FRI:21/Pn:10,Ud:9,Ts:2). – Corbatti (ITA:108/Fi:34). – Corbatto (ITA-SRD/Ca:5)55.

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On écarte donc les NF frioulans Crovatto (ITA:120/Pn: 83,Ud:6; To:15) et Crovatti (ITA:21/Pn:10,Ud:9,Ts:2) qui représentent à coup sûr l’ethnique crovatto "croate", de proximité immédiate. La forme de Grado figure déjà dans des documents du 14e s. comme le signale Scaramuzza 2001 qui rappelle qu’en divers documents de Grado du 15e s. le nom récurrent est Corbo; à son avis il s’agit à l’origine d’un surnom en rapport avec corba n.f. "cesta" et les Corbatto auraient été les premiers producteurs de paniers à Grado, le terme corbata désignant à Chioggia à la fin du 19e s. le grand panier utilisé comme unité de mesure pour le transport du raisin (CI 515). Nous interprétons le NF asturien Corbato en relation avec le nom de l’oiseau étant donné que, dans l’ensemble du domaine espagnol, le plus grand nombre d’individus s’enregistre aux Asturies où se rencontre aussi la concentration la plus importante du NF Cuervo (ESP:9130/AST:4488; → A.I.0.). – Pour le NF Corbato (ESP:227/CAT:81/Cs:44,V:37) dans le domaine catalan (les données de l’INE n’indiquent pas l’accent éventuel), → A.II.(+ *-ATTU + -ŌNE).0.; les deux aires de distribution sont clairement distinctes. Par contre les NF savoyards et romands Corboz (FRA: 173/HSav:99,Doubs:20,Sav:16,Isère:9,Rhône:6; SUI/Vd [av.1800],Fb[av.1800],Ge), cf. GR-32 Anthoine Sibilliat aultrement Corbo [mis pour Corboz ?] d’Aultaville a.1509 MuretSNSuisse 441, et Corbaz (FRA:42/HSav: 17,Ain:3,Isère:2; SUI/Vd[dès 1641],Ge) représenteraient les formes régionales (Savoie et Suisse romande) de

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A.II.(+ *-ATTU).0.3. Doc. hist. IB-12 Gaspar Pires o Corvato de alcunha vendeiro de vinhos da Torre de Moncorvo a.1643 InquisiçãoCoimbra 178. A.II.(+ *-ATTU).2. NF cont. Corvatos (POR:2). A.II.(+ *-ATTU + -ŌNE).0. [D’arag. corbatón n.m. "calandria" (AndolzDicAragonés 120), cat. corbató, diminutif de corb (DECat 2,923). Selon le DCVB (3,250), où le mot est consigné uniquement comme NF propre au Pais Valencià, il peut s’agir d’un dérivé de corb ou de corbat "bossu". Les occurrences dans la documentation historique font songer plutôt à une origine détoponymique pour ce NF, puisqu’il apparaît presque toujours avec la préposition de, mais un tel toponyme n’est pas attesté. La localisation des NF cont. coïncide avec celle des matériaux de la Doc. hist. – MollLinatges 272, DCVB 3,520 (comme NF).] Doc. hist. IB-23 Matheus Corbaton a.1257 DocJaime2 146;149. NF cont. Corbatón (ESP:538/ARA:302/Te:178, Z:114,Hu:10; CST:38/M:38 INE 2018; > FRA:3/ Ariège:2,PyrOr:1). – [Avec accent oxytonique en catalan, distinct du NF castillan Corbato → A.II.(+ *-ATTU).0.:] Corbató (ESP:227/CAT:81/Cs:44,V: 37 INE 2019) 56.

l’anc. adj. curbus, lat. class. curvus, "courbe, recourbé", frprov. còrbo, còrba selon GabionNFSavoie 273. Du point de vue motivationnel, celui-ci précise «qu’il s’agit principalement de sobriquets ayant pu désigner une personne voûtée, mais en Savoie l’adjectif a parfois le sens de "maigre" (Tarentaise) et corbo et corba désignaient plus généralement les parrains et marraines suppléants, ou le mari de la marraine, l’épouse du parrain (idée de lien indirect)». 55 Quant au NF Corvatta (ITA:285/Mc:233,An:33,Ap:5), il semble plutôt tirer son origine d’it. corvatta n.f. "cravatta" (RaparoCognMarche 66; CI 524). 56 Données du Censo 1999 : Corbató (ESP-CAT:57/Pa:10, Pb:22,Ra:21).

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Courbaton (FRA:4/RP:3; PCal:1; cf. AstorNFMidi 384).

A.II.(+ -ELLU).0. [Tout en étant conscients des erreurs possibles, nous effectuons la distinction entre les représentants des dérivés de CORVUS n.m. et ceux de CORVUS (NP) en tenant compte d’une part de la chronologie (plus ancienne, haut Moyen Âge, pour le continuateur du NP; plus récente pour le délexical) et d’autre part de la position dans la chaîne onomastique (nom unique ou seconde position après un NP en fonction patronymique (continuateur du génitif dans ce cas) pour le représentant de *CORVELLUS NP < CORVUS (KajantoCognomina 85;331)57 et seconde position après un NP sans fonction patronymique pour le représentant du dérivé délexical). → B. Du dérivé diminutif d’ast. cuervu, de fr. corbeau, dér. en -ELLU d’afr. corp, agn. corf (ca.1120 cors, plur., Psautier Oxford, TLF 6,172–358), frprov. korbé, korvé, terme générique englobant les corbeaux, corneilles, chocards des Alpes et choucas (GabionNFSavoie 272). – En Italie, ces dérivés en -ello peuvent l’être soit d’it. corvo, corbo "corbeau" soit d’it. corba n.f. "grossa cesta" (DELIN 96), ce qui nous paraît moins justifié; de sarde corbu n.m. "corvo" avec le suffixe dialectal -eddu, ou éventuellement de sarde log. corbe "corba, cesta" avec le même suffixe (DES 1,379)59.] Doc. hist. IB-12 Joam Henriques Corvelo tesellam de seda de Bragansa a.1751 InquisiçãoCoim-

A.II.(+ *-ATTU + -ŌNE).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-23 Matheus de Corbaton a.1257 DocJaime2 149.– IB-33 Mathei de Co[r]bato a.1370(or.) DocValència s.f., Petr(us) Marti de Corbato a.1370(or.) DocValència s.f., [père du précédent:] Pet(ri) Marti de Corbato a.1370(or.) DocValència s.f., Petr(us) Marti(n)ez de Corbato (Torrent) a.1370(or.) DocValència s.f. A.II.(+ -ea).0. [Dérivé hypocoristique.] Doc. hist. RO-14 Dumitru Corbea a.1627 DocRomHist 19,175, Corbea a.1630 DocRomHistA 22,276. – RO-15 Corbea a.1555 DocRomHistB 5, 49, Corbea a.1569 DocRomHistB 6,212, Corbea a.1628 DocRomHistB 22;131, Corbea a.1630 DocRomHistB 23,276, Iorga Corbea a.1677(or.) DocBucuresti 1,28, David Corbea a.1697 CatalDocVâlcea 9,56, Pătru Corbea a.1708(or.) CatalDocVâlcea 33,29, Corbea a.1757(or.) ArhBucHorezu 95, popa Corbea a.1791(or.) ArhBucHorezu 32. NF cont. Corbea (ROM:45/B:14,Ot:9,Tl:5). A.II.(+ -ean).0. [Avec un suffixe d’origine slave, peut-être comme locatif de Corbu ou Corbi, mais cf. la remarque sous → A.II.(+ -an).0. concernant la position de ces NL.] NF cont. Corbean (ROM:18/Ab:13,Sb:3). A.II.(+ -ean).0.3. Doc. hist. RO-15 Corbeanu a.1502 DocRomHistB 2,46, Tudosie Corbeanul a.1645 DocRomHistB 30,204, Corbeanu a.1650 DocRomHistB 35, 30, Vintilă Corbeanu a.1651 DocRomHistB 36,301, Negoiţă Corbeanu a.1652 DocRomHistB 37,330. NF cont. Corbeanu (ROM:176/B:50,Ct:24,Ag: 18,Ot:14,Dj:13,Gj:11,Vl:9). A.II.3.(+ -ean).0.3. NF cont. Corbuleanu († ROM IordanDNFR 146). A.II.(+ -ei).0. [Dérivé probablement diminutif.] Doc. hist. RO-15 Oprea Corbei a.1636 DocRomHist 25,303. NF cont. Corbei (ROM:21/Ag:14,Ag:1,B:1,Bv:1). A.II.(+ -ei + -că).0. [Dérivé hypocoristique.] Doc. hist. RO-15 Pătru Corbeică a.1831 DocComerţRom 77. 497

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Le NF cont. Corbelle (ESP:744/GAL:498/Lu:322,C:143, Po:26,Ou:7; AST:34; CST:123/M:61,To:62; CAT:45/B: 45) → CORVILIUS PielNPoss 58; BoullónAntrMedGal 178, est prob. d’origine détoponymique. La concentration maximale du NF correspond à la Galice et particulièrement à Lugo, d’où il se serait répandu en Asturies (selon SADEI, en Asturies 13 enregistrements correspondent à Avilés et 6 à Xixón, qui sont des zones d’attraction démographique), à Madrid et Tolède, ainsi qu’à Barcelone. L’éponyme pourrait être l’un des NL Corvelle/Corbelle de Lugo ou du reste de la Galice, formés sur le nom de propriétaire CORVILIUS. De même qu’it. corvo, cast. cuervo, port. corvo, agn. corf est régulièrement issu de lat. CORVUS, tandis qu’afr. corp (comme aprov. corp) est quant à lui issu d’une variante *CORBU (Romania 27, 1898, 237; Fouché 798). Pour MaxiaCognSardo-Corsi 142, le NF Corbeddu, attesté dans différents points de la Sardaigne, spécialement dans l’aire centro-méridionale, ainsi que la variante Crobéddu, est bien une forme sarde à ne pas confondre avec celle dérivée de Corbéllo, NF gênois documenté à Castelsardo en 1321 (ASG, Cart. 265, doc. 29: Andriolus Corbellus civis Ianue) et à Villamassargia en 1604, qui est un dérivé de Corbo,-u ou de Corbe.

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bra 414. – IB-21 Iacobo Corbello notuit a.942 CDSahagún 1,113, ortus Facundi Coruelli a.1194 (or.) CDSahagún 4,493, hereditatem de Garsia Coruello [a.1226] CDBelmonte 26260. GR-12 Berengers Corbelz (Ste-Eulalie, Aveyron) a.1195 Fexer 249. – GR-21 Willelmus Corbellus [a.1096] CartSaintongeaisVendôme 74, Mainerius Corbels a.1145(or.) ChartBourbonnais 39, relicte Philippi Corbeaul (= relicta Philippi Corbel) (Souvigny) a.1288(or.) ChartBourbonnais 302. – GR-22 Aimo Corbel (= S[ignum] Aimoni Corbel = S[ignum] Aymone Corbel) (Noaimmé) a.1077–1091 Fexer 249, Arnaudus Corbeus (Saintes)[s.12] (ca.1170) Fexer 249, P. Corbea (Niort) av.1249 Fexer 249, Lorent Corbeau (La Roche-Posay) a.1297 Fexer 249. – GR-23 Guillemus Corbellus (= Guillelmo Corbel [a.1137](s.18)) [a.1089](s.18) CartNoyers 203;540, Raginaldus Corbel [et] Fulco Corbel ejus filius (Bouère) [a.1163/1189](or.) CartMarmoutierMaine 1,66, Guillaume Corbeau a.1401 CartSiresRays 1,120. – GR-24 Radulfus Corbel a.1184 RôlesNormandie 2,112, Gaufridus Corbel a.1203 RôlesNormandie 2,91, Willelmus Corbel a.1203 RôlesNormandie 2,97, Jehan Corbel clerc nostre tabellion a.1315(or.) CartLouviers 2/1,17, Estienne Drouyn (…) et Jehan Corbel traictres brigans ennemis et adversaires du Roy a.1444(or.) CompteOrbec 276. – GR-25 [Séquence inversée:] Corbel Gherars [a.1268](or.) NecrArras 51, Phelipres Corbiaus a.1279–81 ComptesMons 525, [forme avec -v- très rare:] Maroie Corviaus a.1279–1281 ComptesMons 529, Baudés Corbeaus a.1280–81 LoiTournai1 368, Felippres Corbeaus (= Felippron Corbial a.1290–91 ComptesMons 493) a.1286 CensVilleMons 13, Jakemart Corbial a.1288 ComptesMons 30, Felippron Corbial a.1290–91

ComptesMons 493, Colins fius Bourghain Corbiele a.1294 Chirographes[31]Tournai 22, [séquence inversée:] Corbiaus Pieres [a.1309](or.) NecrArras 68, Eustasses Corbel (Wancourt) a.1569 BergerRépNPArtois 800, Philippes Corbel (Beuvry) a.1569 BergerRépNPArtois 414 et al., Hugue Corbel (ou Courcol) (Lagnicourt) a.1569 BergerRépNPArtois 609, [forme flamandisée:] Georges Corbeel (Nortkerque) a.1569 BergerRépNPArtois 685 et al., Piere Corbeau a.1616 DénombrPrincipChimay 255. – GR-26 Jehan Corbiel (= Jehan Corbiaus a.1265 = Jehan Corviel a.1265) a.1265 CensNamur1 24;25;89, Humbert Corbeal son filh (= monsignor Humbier Corbea d’Awan chevalier a.1287) a.1268 CartVal-Benoit 189;273, Colay Corbiaus a.1272 PolyptVillers 425, monsaignor Jehan Corbial a.1289 CensNamur2 252, Nicholes Corbias a.1289 CensNamur2 253, Humbert Corbeal de Hollegnoulle a.1356 LFiefsLiège 550, Thumas Corbeal d’Antinnes (= Thumas Corbeaus fil Libiert de Saint Quentin a.1357) a.1357 LFiefsLiège 559, Lambier Corbeaul de Hollengnoulle a.1386 ChartGuilleminsLiège 81 et al., Hubert dit Corbeau Proidhomme [ca.1400] (Lef.) BodyNFLiège 34, relicta Mathei Corbeau a.1474 CollecteDinantProvLiège 37, Collart Corbeau a.1544 BourgeoisNamur2 22, Corbeau a.1547 GavrayBanFronville 116, Andrien Corbay a.1581 BourgeoisNamur2 22, Catherinne Corbea a.1629 GavrayBanFronville 116, Marie Corbay a.1636 BourgeoisNamur3 182, Philibert Corbeau a.1667 BourgeoisNamur3 182, [formes en wallon liégeois:] Margaritte Corbay a.1689 DénombrLierneux 10, Balduyn Corbeal a.1755 ChartGuilleminsLiège 149, Étienne Corbiaux a.1788 SourcesSambreMeuse 362. – GR-27 Colin Corbel a.1251(or.) BannrollenMetz 1, 64, l’ostel Poensignon Corbeit a.1262 (= Poincignons Corbes a.1269) BannrollenMetz 1,64;174, Odeliate la femme Jofroit Corbel a.1275(or.) BannrollenMetz 1,279, Hanelos Corbels a.1275 (= Hennelos Corbelz a.1278 = Hanelos Corbels a.1278 = Hennelo Corbel a.1279) BannrollenMetz 1, 233;294;314;381, la vigne Jehan Corbel a.1281(or.) BannrollenMetz 2,55, l’osteil Jehan Courbel (= li sires Jehans Courbes) a.1281 BannrollenMetz 2, 2;40, Jennat Corbel d’Awigney a.1293(or.) BannrollenMetz 2,372, li sires Jehans Corbelz li prestres a.1298(or.) BannrollenMetz 2, 511, Jehans Corbel li filz Garciriat Courbel qui fuit d’Outresaille a.1335 RôlesBansMetz 160bis, Poirat corbel (Clézentaine, Vosges) a.1531 WirthAnthrLorraine 403. – GR-28 Gui Corbiaus s.13 Tarbé-

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En ce qui concerne la mention asturienne Petro Coruielus cf. a.1231(or.) CDCarrizo 1,202, il s’agit prob. d’une lecture fautive ou d’une faute de copie pour Corvielos, à mettre en rapport avec le NL Corvillos. La formule avec de est propre aux formations détoponymiques, cf. Petrus presbiter de Coruellos a.1184(or.) CDCarrizo 1,47, domnus Iacobus clericus de Coruelos a.1218(or.) CDCatedralLeón 6,346, Martinus Aznar de Corvelos a.1219(or.) CDStVicenteOviedo 2,96, etc. Les attestations sont du sud du domaine linguistique (León) sauf pour l’attestation de a.1219 qui est du nord. La forme actuelle du NL léonais est Corbillos de los Oteros ou Corbillos de la Sobarriba (CDCarrizo 2,303b). Le territorio de Coruellos apparaît dans un document de a.1221 (CDCarrizo1, 133).

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Champagne 215. – GR-29 Jehan Corbeaux [feu misérable] a.1431 FeuxBeaune 5,99. – GR-31 [Peutêtre à classer sous → B.] Corbel (Aix) a.1160, GabionNFSavoie 272, Corvelli (Annecy 1538) GabionNFSavoie 272. – GR-42 Lammekin Corbel [du mestier des pissenniers] a.1302 VerriestOtagesBruges 491. NF cont. Corvelo (POR). – Corbillo (ESP/178/ CST:63/Ba:35,M:17,Se:11; > CAT:90/Gi:54,B:26, V:10), Corvillo (ESP:1323/CST:968/Ba:454,M: 300,Co:108,Se:80,Ca:15,Cr:6,H:5; VAS:15/Viz:7, Nav:8; > CAT:285/B:164,Gi:69,V:26,Bal:19,Cs: 7)61. Corbeau (FRA:2296/May:219,PCal:192,Nord: 171,Sarthe:152,Paris:149,LoirCh:143,IndreL:103, Orne:103,Oise:91; BEL:102/Lg:39,Ht:30), Corbeaux (FRA:571/Nord:164,Aisne:119,Oise:44, Somme:36,PCal:13, BEL:10/Ht:5), [formes picardes:] Corbiau (Ø FRA; BEL:71/Lx:27,Nr:12; Bxl:17), Corbiaux (FRA:89/Ardn:54,Marne:10, BEL:47/Nr:22,Ht:19), Corbieaux (BEL:4/Lg: 4)62; [formes non vocalisées] Corbel (FRA:4481/ CôtesAr:1240,Morb:839,Fin:659,IlleV:156; SeineMrt:119Manche:89; RP:413; BEL:2/Ht:2), Corbiel (BEL:1/Anv:1); [formes wallonnes liégeoises63:] Coirbay (BEL:6/Bxl:5,Lg:1), Corbay (BEL:48/Lg: 41), Corbaye (BEL:50/Lg:42,Nr:7)64; [formes flamandisées] Corbeel (BEL:312/Anv:136,BFl:96), [génitif:] Corbeels (BEL:302/BFl:190). – Corbel (FRA:4481/Isère:71,SaôneL:33,Rhône:24,HSavoie: 3) 65.

Corvello (ITA:22/Cs:20,Fg:2), Corviello (ITA: 11/Br:11), Corbello (ITA:65/Av:24,Ce:11,Cs:7,Na: 5), Crovello (ITA:6/Rm:3; Vc:1,Cn:1); Corvelli (ITA:200/Fg:100,Cb:25,Cs:13,Ba:8,Ct:7; Pg:18, Rm:6), Corbelli (ITA:2832/Fo:681,Re:320,Mo: 201,Bs:187,No:51; Si:142,Ar:88,Rm:84,Ps:58; Cs: 263; > FRA:139, BEL:7), Crovelli (ITA:9/Pc:7). – Corvéddu (ITA-SRD:227/Ss:162,Ca:19; > Rm:24, Lu:8), Corbeddu (ITA-SRD:134/Nu:114,Ca:5,Ss: 1), Crobeddu (ITA-SRD:481/Ca:307,Nu:63,Ss:12; > Rm:42,To:13,Bs:12; > FRA:19/Isère:9).

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Le NF cont. Corbillon (ESP:467/GAL:311/Ou:225,Po.86; AST:6; VAS:72/Gui:44,Viz:17,Na:6,Ala:5; ARA:5/Z:5; CAT:14/B:14), localisé majoritairement en Galice, est probablement d’origine toponymique, en rapport avec l’un des NL Corvillón de Ourense (Ou) et Pontevedra (Po) (Madoz 6,575–576). La variante Corvillón apparaît avec 29 occurrences, dont 16 correspondant à Madrid (INE 2019), zone d’attraction par définition. L’étymon du NL pourrait en être CURVUS + -ĪCULU + -ŌNE. Sous réserve: Corbeay (FRA:2/RP:2) et Corbea (FRA:1/ Gir:1). Pour les NF Coirbay et surtout Corbay(e), on pourrait aussi songer à un nom d’origine: Corbais, prov. Brabant (cf. Johans de Corbays a.1444 TerreJauche 164) Herbillon/GermainNFBelg 185, mais les variantes liégeoises en -ay et -eal sont bien situées en province de Liège. On hésite à y adjoindre les NF limbourgeois Corbée (BEL:32/Lb:22) et Corbee (BEL:2). Pour GabionNFSavoie 272, le NF Corbel pourrait être aussi un NF détoponymique en relation avec le nom de la commune éponyme Corbel dans le massif de la Chartreuse (FRA/Sav), de même étymologie.

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A.II.(+ -ELLU).0.3. Doc. hist. GR-27 le Corbeau a.1575 DénombrFlorenville 15. A.II.(+ -ELLU).0.3.4. [AD +.] Doc. hist. GR-25 [Séquence inversée ?:] Drapier au Corbel Jehan [a.1327](or.) NecrArras 7466. A.II.(+ -ELLU).III.(JUVENIS +).0.3. Doc. hist. GR-26 le jeusne Corbeau a.1544 DénombrStavMalmedy2 67. A.II.(+ -ELLU).1. [Dans le domaine italien, on peut y voir un simple dérivé en -ella d’it. corbo "corvo" ou de corba (CI 515) ou bien encore de vér. corbèla "sorba, frutto del sorbo" (RapelliCognVeronese 280)67. Pour le NF Corbella qui est typique de la Lombardie occidentale (prov. de Como et de Varese), LuratiCognLombardia 202 invoque le top. Corbella correspondant à "corte bella" avec corte au sens de "insieme di casolari, stanziamento".]

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À noter aussi le NF savoyard De Corbeau/De Corbel, nom d’une famille noble peut-être originaire de Corbel en Petit-Bugey, dite De Corbeau dès le 17e s. au moins, cf. GabionNFSavoie 322. S’y ajoutent, à date plus récente, les noms complexes De Corbeau de Vaulserre (en Dauphiné) et De Corbel Corbeau de Vaulserre (en Lorraine et Champagne) (ibid.). Ce qui expliquerait le NF Corbellari (ITA:256/Vr:220, Mi:9,Cr:7,Vi:6) qui appartient à Vérone et à sa province. Selon RapelliCognVeronese 280, ce nom de métier tire son origine d’un surnom dérivé d’it. dialectal corbelàr "sorbo" et rappelle une légende locale relative à une famille dont la ressource principale était de vendre des colliers d’arbousiers à la fête du village et que tous appelaient par le nom de Corbellari; un nom Corbelaro est attesté au 17e s. à Campofontana, hameau de Selva di Progno (ITA/Vr).

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CORVUS

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NF cont. [À distinguer du NF détoponymique Corbella68 ?:] Corbilla (ESP:9). [Sous réserve, p.-ê. simple var. graphique de Corbel:] Corbelle (FRA:26/PCal:7,Nord:6, BEL: 18/Lx:14,Nr:2). Corvella (ITA:18/An:7; Fg:6), Corbella (ITA: 1473/Mi:458,Co:453,Va:216,Pv:142,To:38,Bz:29; > FRA:84/Gir:39,PyrOr:11), Crovella (ITA:383/ To:169,Vc:60; Bn:64,Na:34,Rm:15). – [NF initialement sarde:] Corbedda (ITA:18/Nu:1; Fg:5,Ba:4, Cb:2; Rm:4).

Doc. hist. IB-21 Petrus Dominicus Coruelino a.1260 DocMoreruela 1,222 nº102. GR-24 Waltero Corbelin a.1180 RôlesNormandie 1,5, Radulfo Corbelin a.1180 RôlesNormandie 1,30, Jehan Corbelin a.1386 CartLouviers 2/1, 158, Pierre Corbelin (Rouen) a.1409/1410 DelisleClasseAgricole 456 n.305 et al. – GR-41 Corbelin a.1086 Hildebrand,ZrP/8 333. – GR-42 [En fonction de premier nom, à classer sous → B.?:] Corbelin Beuch a.1283 DettesYpres 218–970. NF cont. Corbelin (FRA:114/May:48,SeineMrt: 10,Nord:9), Corblin (FRA:448/SeineMrt:198,Eure: 75,Calv:64,Ardn:15,Nord:14, BEL:2/Ht:2). – Corbelin (FRA:114/Ain:20,Rhône:10,HSaône:6) 71. Corbellino (ITA:32/Al:16,To:4,Mi:4,At:3; > FRA:6); Corvellini (ITA:18/Pg:18), Corbellini (ITA:1716/Mi:421,Pc:403,Bs:194,Pv:122,Pr:120, No:60,So:59; Lu:51,Rm:47; FRA:124/CorseS:10).

A.II.(+ -ELLU).1.3. Doc. hist. GR-24 ex successione Richeudis La Corbelle (Bellême) a.1318(or.) CartMarmoutierPerche 140. A.II.(+ -ELLU).2.3.4. [DĒ +. Avec préposition marquant le rattachement à une famille ou bien à analyser comme nom d’enseigne, cf. Herbillon/ GermainNFBelg 186.] Doc. hist. GR-25 [Séquence inversée:] des Corbiaus Margerite feme Jakemon [a.1276](or.) NecrArras 56. A.II.(+ -ELLU + -ĪNU).0.69 [Avec double suffixation diminutive non lexicalisée en asturien et en français (MorletDENF 239). En Italie, il peut s’agir d’un dérivé de Corbello ou Corbella avec le suffixe -ino, au sens de corvo, ou bien d’un dér. de corbello n.m. "recipiente rondo" (RapelliCognVeronese 280); s’y ajoute l’éventualité d’un adj. ethnique formé sur le top. Corbelli assez fréquent (Annuario CI). Le NF Corbellini figure au 77e rang par fréquence à Piacenza (CI 515–6).] 68

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Est écarté le NF cont. catalan Corbella (ESP:2409/CAT: 1535/B:821,T:326,Ll:278,V:52,Gi:24,Cs:23,Bal:11) considéré comme d’origine détoponymique (NL Corbella (Ll) < prob. de lat. CURVELLA, dim. de CURVA "corva", DCVB 3,521). Quant au NF Corbella dans le reste de l’Espagne (ESP:2409/AST:23; CST:537/M:208,Va:110,J:92,Za:48, Le:36,Cr:27,Bu:8,Ca:8; VAS:62/Gui:27,Viz.18,Ala:17; ARA:57/Hu:57), s’il ne s’agit pas d’un catalanisme, il faudrait le classer sous le suffixe diminutif -ICULA avec connotation archaïsante pour le suffixe. En tout état de cause, persiste le doute quant à son rattachement à CORVUS ou à CURVUS. On rattache par contre les NF Corbellaro (ITA:62/Vc:20, Pv:20,To:8,Vi:5,Mi:5; > FRA:3), Corbellari (ITA:256/ Vr:220,Mi:9,Cr:7,Vi:6; > FRA:88), Corbelleri (ITA:10/ Cn:9) et Corbellati (ITA:20/Pv:7,Im:6,To:3,Sv:2) à it. corba n.f. "grossa cesta" < lat. CORBIS.

503

A.II.(+ -ELLU + -ĪNU).1. [Prob. féminisation anthroponymique du précédent.] Doc. hist. GR-26 Lucresse Corbelyne veuve de Ruth de Hamont a.1601 BourgeoisLiège 116. A.II.(+ -ELLU + -ITTU).0. [Double dérivé non lexicalisé ni en français ni en italien.] Doc. hist. GR-25 Jehan Corbelet a.1426(or.) TailleCrépyValois 739(n°139)72. NF cont. Corbelet (FRA:56/SeineMrt:32; RP: 23), Corblet (FRA:39/Oise:17,SeineMrt:7; RP:9). Corbelletto (ITA:25/Vc:15,To:8; > FRA:7/Var: 7); Corbelletti (ITA:63/Vc:45,To:11). A.II.(+ -ELLU + -ITTU).1. [Forme féminine du précédent, avec la même réserve surtout au féminin.] NF cont. Corbelletta (ITA:37/Pr:31,Mi:4).

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Par contre les mentions provençales (GR-13) S’Aymonis de Corbelino a.1133(or.) CDStRufValence 27 et Falconis de Bozosel prioris de Corbellino a.1190(or.) CDStRufProvence 77 font nettement référence à un toponyme, tout comme la mention (GR-29) Agnetem de Corbelain uxorem Hugonis de Escola a.1269 CartLaCharité 253; seul semble exister comme nom de commune Corbelin (FRA/Isère, arr. La Tour-du-Pin), qui n’est pas si éloigné de Valence. Pour le NF Corbelin en zone franco-provençale, cf. la note précédente. Peut-être, avec un autre suffixe, GR-24 Johan Corbla a.1318(-1335) CartFontenayMarmion 133.

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CORVUS

CORVUS

A.II.(+ -ELLU + -ŌNE).0. [Double dérivé non lexicalisé.] NF cont. [Sous réserve:] Corbellon (FRA:3/ CharM:2,Gir:1), Corbelon (FRA:19/Loiret:9)73. Corvelloni (ITA:25/Pg:15,Fi:6,Pi:2).

A.II.(+ -ISCU).0.3. [Avec suffixe patronymique.] Doc. hist. RO-15 Corbescu a.1620(or.) ArhBucEpiscopia Buzau 53, doc.3. NF cont. Corbescu (ROM:22/Ag:9,B:7).

A.II.(+ -ELLU + -OTTU).0. [Double dérivé non lexicalisé.] NF cont. Corbellotti (ITA:61/Ps:46; Vc:14; > FRA:10).

A.II.0.3.(+ -ISCU).0.3. [Avec suffixe patronymique sur une base articulée]. Doc. hist. RO-15 Nărin Corbulescu a.1814 CatalDocValcea 55,14 et al. NF cont. Corbulescu (ROM:4).

A.II.(+ -eş).0. [Avec un suffixe diminutif.] Doc. hist. RO-14 Corbeş s. a. ConstantinescuDOR 249.

A.II.(+ -işor).2. [Dér. diminutif.] Doc. hist. RO-15 [NL:] Corbişori a.1536 DERS 54.

A.II.(+ -eţ).0. [Avec un suffixe diminutif d’origine slave.] Doc. hist. RO-15 Radu Corbeţ a.1711(or.) ArhBucEpiscopia Buzau 10 doc.77, Vlad Corbeţu a.1804 UrechiaIstRom 8,584. NF cont. Corbeţ (ROM:4/Ms:2).

A.II.(+ -iţă).0. [Avec un suffixe anthroponymique diminutif.] Doc. hist. RO-15 [De génitif slave Corbiţev:] Danciul al lui Corbiţă (gitan) a.1533 DocRomHistB 3,248, Radu Corbiţ a.1636 DocRomHistB 25,470. NF cont. Corbiţă (ROM:5).

A.II.(+ -eţ).0.3. Doc. hist. RO-15 Vlad Corbeţu a.1804 UrechiaIstRom 8,584. A.II.(+ *-HARD-).0. [Prob. avec suffixe péjoratif -ard non attesté dans la lexicographie française.] NF cont. Corbard (FRA:223/LoireA:191,Morb: 20,MaineL:5). A.II.(+ -ici).0. [Dérivé avec suffixe patronymique.] NF cont. Corbici († ROM IordanDNFR 14). A.II.(+ -ĪNU + -ĀCULU).0. [D’ast. corvinayu n.m., avec double suffixe diminutif-péjoratif, à moins qu’il s’agisse d’un dérivé de corvu adj. "curvu" < lat. CURVUS (DELLA 2,671; DALLA 363).] Doc. hist. IB-21 de Gonçalo ferrandiz que dios perdone dicho [con expresión castellana:] coruinajo a.1447 DocBalmonte 2,298 (DELLA 2,671). A.II.(+ -iş).1.3. [Dér. diminutif.] Doc. hist. RO-15 Corbişa Irina a.1777 InscriBucureşti 2474. 73

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Il paraît plus délicat de statuer sur les NF Corbellat (FRA:1/Gers:1), Corbellec (FRA:1/Morb:1) et Corbelly (FRA:1), notamment en raison de leur rareté. Cf. aussi le NL Corbişori a.1536 DERS 54.

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A.II.(+ -ITTU).0. [Dérivé diminutif. Le classement du NP catalan Corbet est douteux, le NF n’apparaît plus dans le corpus des NF cont. ni dans les ouvrages de référence (Ø MollLlinatges, Ø DCVB comme NF). Quant au NF Corbeto dont l’accent n’est pas noté dans les recensements INE, on considère qu’il s’agit du NF castillan paroxytonique plutôt que d’un nom NF catalan oxytonique en -ó. – S’agissant du NP français Corbet, les données contemporaines confirment son origine normande, attestée dans la documentation historique; de la Normandie il fut également exporté vers 1040 en Angleterre: Corbett est le nom d’une vieille famille du Shropshire (HanksDicNP 133). Pour GabionNFSavoie 272, Corbet, qui n’est pas un diminutif mais a le sens de "gros corbeau" (patois corbê) est surtout représenté en Savoie, comme sa variante Corbex. – D’it. corvetto n.m. "choucas" (Ø DEI; GDLI 3,869), "sorta di corvo" (cf. RohlfsCognCalabria 87), ou bien dérivé de corvo avec le suff. -etto (CI 524).] Doc. hist. IB-31 Pere Corbet menor (Aitona) a.1553 FogatgeCatalunya 2,369, Pere Corbet maior (Aitona) a.1553 FogatgeCatalunya 2,369. GR-23 Corbet a.1720 LeMennNFBretagne 95. – GR-24 Reinoldus Corbet a.1180 RôlesNormandie 1,12, Guillelmus Corbet a.1210 RôlesNormandie 1,176 et al., [orig. de Coustance:] Laurens Corbet 506

CORVUS

CORVUS

[éd.: Corber] (Genève) a.1556 LHabitantsGenève 66, [orig. de Coustance en Normandie:] Gilles Corbet (Genève) a.1559 LHabitantsGenève 197, [orig. de Coustance en Normandie:] Mathurin Corbet (Genève) a.1559 LHabitantsGenève 197. – GR-25 [Orig. de Ponche en Piccardie:] Nicolas Corbet (Genève) a.1559 LHabitantsGenève 217, Jacques Corbet (Béthune) a.1569 BergerRépNPArtois 394, Jean Corbet (Beuvry) a.1569 BergerRépNPArtois 414, Jean Corbe (ou Corbet) (Linghem) a.1569 BergerRépNPArtois 631. – GR-29 Huet diz Corbet clerc a.1308 CartHuguesChalon 315. – GR-31 Corbeti (Beaumont) a.1346 GabionNFSavoie 272, Guillermet Corvet barlater a.1388 LVaillantLyon 69, Corbet (Chamonix) a.1399 GabionNFSavoie 272, Corvex (Annecy) a.1431 GabionNFSavoie 272. – GR-32 Iohanne Corbeto (Rivoli) a.1265/1266 FinanzaSabauda 1,102, Amiot Corbet (= Amioz Corbet) a.1353 StatistiqueNeuchâtel 10;20, F. Corbet a.1411(or.) RegGenève 1,1875. – GR-33 Jannino Corbet de Polleno (Valle Augusta) (= Johannino Corbet de Fellina parrochie Polleni a.1475/ 1476(or.)) a.1473/1474(or.) ComptesGrandStBernard 193;238. – GR-41 Roger Corbet a.1086 Hildebrand,ZrP/8 333, Robert filius Corbet a.1086 Hildebrand,ZrP/8 333. NF cont. [Sans l’indication ou non de l’accent:] Corbeto (ESP:258/Ca:117; > CAT:121/B:103,A:20). Corbet (FRA:2193/Manche:467,LoireA:144, Calv:127,MaineL:104,Nord:93; BEL:76/Lg:13, Nr:7,Ht:4; Anv:35). – Corbet (FRA:2193/Doubs: 140,HSav:140,Rhône:120,Sav:65,Isère:61,Ain:18; SUI/Ge[orig. de France],Vd[Sainte-Croix]), Corbat (FRA:150/Doubs:40,Belf:27,HSaône:22,MeurtheM: 3), Corbex (FRA:120/HSav:83,Isère:15,Rhône:9; SUI/Vd[orig. de France]). Corvetto (ITA:163/Br:37,Sa:3; To:14,Ge:8), [variantes ?:] Corveto (ITA:23/Pa:18,Sr:3), Corvietto (ITA:67/Na:63; Ud:4), Corvitto (ITA:145/Ag:102, Cl:15,Me:13), Corbetto (ITA:21/Cl:15,Pa:2; Ve:4),

[NF essentiellement ligure76:] Crovetto (ITA:863/ Ge:807,Mi:17,Bg:6,Al:5); Corvetti (ITA:221/Bs: 68,Vc:12,Ra:11,Al:10,Pc:8; Gr:10,Rm:8; Aq:33; > BEL:2), Corbetti (ITA:101/Vi:40,Ve:31,Ra:4,Bz:3; Na:18), Crovetti (ITA:438/Mo:97,Mn:51,Pc:37,Fe: 29,Ge:16,Bo:14; Pi:27,Li:25,Gr:13; Na:36). – Corvetto (ITA-SRD:75/Ca:66,Nu:9), Corbittu († ITASRD PittauCognSardi 68); Crovetti (ITA-SRD:21/ Ss:12,Nu:9).

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Malgré l’existence d’une forme dialectale savoyarde corbê (cf. GabionNFSavoie 272), on hésite à voir dans les nombreux NP Corbais et Corbays cités dans la même source de simples variantes graphiques de Corbet: GR32 Iohannes Corbaiz (Ugine) (= Iohannes Corbays filius Martini a.1279) a.1273 FinanzaSabauda 3,55;3,184, Girodo Corbais (Ugine) (= Giroudus Corbays (Ugine a.1279) a.1281/1282 FinanzaSabauda 1,342;3,193, Iacobo Corbais (Ugine) a.1281/1282 FinanzaSabauda 1,348 et al., Jaquier Corbay a.1353 StatistiqueNeuchâtel 10.

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A.II.0.3.(+ -ITTU).0. [Avec un suffixe régional (Olténie) sur une base articulée.] Doc. hist. RO-15 Pătraşcu Corbulete a.1844 DocCraiova 53. A.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-11 Guilhemo de Corbet dit Ferran p. b. es. (Gant) (= l’ostau Guilhemo de Corbet a.1385(or.)) a.1378 DénombrBéarn 175b;159a, l’ostau Bernadot de Corbetz (Gan) a.1385(or.) DénombrBéarn 160a, l’ostau Menjolo de Corbet (Gan) a.1385(or.) DénombrBéarn 159b et al. A.II.(+ -ITTU).1. [Forme matronymique attestée au 16e s. en Savoie, cf. GabionNFSavoie 272.] NF cont. Corbette (FRA:3/SeineMrn:2). Corvetta (ITA:80/FRI/Ud:4,Pn:3). – Corvetta (ITA:80/Me:12,Cl:9,Pa:8,Na:7; Ra:6,Ar:5,Pv:4,Mi: 4)77. A.II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-32 La Corbeta a.1353 StatistiqueNeuchâtel 1978. A.II.(+ -ITTU + -ĪNU).0. NF cont. Corbetin (FRA:1/May:1). Corbettini (ITA:11/Na:6; Pr:5).

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NF répandu dans la région de Gênes même, particulièrement à Bogliasco et Pieve Ligure, ainsi qu’à Sori, Recco et Chiavari (AbrateCognLiguri 114). Avec CI 515–6, on écarte par contre comme détoponymique le NF italien Corbetta (ITA:4769/Mi:2488,Co: 1409,Bg:263,Ve:157,Va:157,No:61), issu du top. lombard Corbetta (ITA/Mi). En ce qui concerne la mention historique GR-23 Pierre François dit la Corvette a.1534(or.) CartLaval/Vitré 4, 122, il s’agit certainement de fr. corvette n.f. "trois-mâts très léger et bien garni de voiles dont on se servait essentiellement pour aller en exploration, à la découverte" (dp. a.1476, TLF 6,247).

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CORVUS

CORVUS

A.II.(+ -ITTU + -ITTU).0. [Avec double suffixe et traitement régional du second suffixe -ITTU.] Doc. hist. GR-29 Guille Corbetot a.1470 FeuxBeaune 6,14279.

Doc. hist. GR-25 [Sous réserve:] Jehan Corbus marchant de grain demourant à Orchies a.1603(or.) CartCysoing 589. – GR-41 Willelmus filius Corbuz a.1086 Hildebrand,ZrP/8 345. IR-60 Tomasu Corbuciu o Corbuzo (Castelsardo) a.1581–82 MaxiaCognSardo-Corsi 142. NF cont. Corbuciu († ITA MaxiaCognSardocorsi 142). Corbuţ (ROM:8/Bh:3,Ab:2).

A.II.(+ -ŌNE).0. [Avec suffixe généralement augmentatif. Pour le portugais, il y a hésitation entre ce suffixe et le suffixe -(I)ĀNU dont les résultats sont homonymes (cf. Allen § 18,106.] Doc. hist. GR-13 Isnardus Corboni a.1144 CartLérins 1,184, Sufret Corbon (Riez) a.1512 DocMidi 32080. – GR-23 signum Corbonis a.1002(or.) ChartStJulienTours 1,6. IR-31 Corbione (Colle di Val d’Elsa) a.1201 DocComuneFirenze, Pietro Corboni (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 283. NF cont. Corvão (POR:2). A.II.(+ -ŌNE).4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-21 Beltram de Corbone a.1143 LIuriumGenova 86. A.II.(+ -ŌNEU).0. [Dérivé augmentatif ou patronymique.] NF cont. Corboi († ROM IordanDNFR 146). A.II.(+ -ŌNEU).0.3. [Dérivé augmentatif ou patronymique.] Doc. hist. RO-15 Vasile Corboiu a.1831 DocCraiova 24 et al. A.II.(+ -ŪCEU).0. [Dans les NP français, le dérivé peut-être -ŪCEU ou -ŪTU; on opte pour la première solution en fonction du double dérivé qui suit → A.II.(+ -ŪCEU + -ŌNE).0. Également dérivé diminutif en sarde et en roumain.]

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Malgré l’avis de MorletDENF 239, on s’abstient par contre de rattacher ici les NF Corbethau (FRA:47/BRhin: 36,MeurtheM:11), Corbethaud († FRA Morlet), [avec confusion graphique u > n:] Corbethan (FRA:3/BRhin:3) qui paraissent d’autre origine. Il en va de même, malgré l’avis de MorletDENF 249, pour les NF Courprie (FRA: 34/CharM:23,Char:2), Courperon († FRA), Courpron (FRA:315/CharM:217,Gir:44) pour lesquels la dérivation est plus qu’incertaine; DauzatDNFF 155 y voyait pour sa part un improbable composé cour preon "cour profonde" ou "cour de Pron" (NP). Ce nom pourrait toutefois être détoponymique, cf. GR13 Johan de Corbons (= Johannes de Corbonis a.1436) (Digne) a.1434 DocMidi 249;252, Ant. de Corbons (Digne) a.1450 DocMidi 278.

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A.II.(+ -ŪCEU + -ŌNE).0. [Avec double suffixation de valeur indéterminée.] Doc. hist. GR-21 Pierre Corbuchon (Paris) a.1313 TailleParis 39. – GR-24 Willelmo Corbucon [= Corbuçon] a.1195 RôlesNormandie 1,88, Osbertus Corbucon a.1198 (= Osbertus Corbuzon a.1203) RôlesNormandie 2,76;2,103. – GR-41 Willelmus filius Corbucion (= Willlemus filius Corbuzon = W. filius Corbutionis) a.1086 Hildebrand,ZrP/8 345. A.II.(+ -uş).0. [Avec suffixe diminutif.] NF cont. Corbuş (ROM:5). A.II.(+ -uşor).0. [Avec suffixe diminutif.] Doc. hist. RO-15 Neagoie Corbuşor a.1628 Doc.RomHistB 22,347. NF cont. Corbuşor (ROM:3). A.II.(+ *-UTTU).0. NF cont. Corbut (FRA:28/Nord:24), Corbu (FRA:147/Nord:66,MeurtheM:27)81. A.II.(+ *-WALD-).0. [Les dialectes belgoromans ont, pour "corbeau", un dérivé roman en *-WALD de l’ancien français corp, sous les formes kwεrba:, kwεrbo:, kwarba:, kwarbo:, korba:, korbo: (v. ALW 8 101–3, not.49 et c.25). Par contre, en anthroponymie, la suffixation en *-WALD est beaucoup moins courante que celle en -ELLU → CORVELLUS.] Doc. hist. GR-25 Corbaut a.1355–1356 ComptesMons 712, Germain Corbault a.1532 AnthrLadeuze 237, Anthoine Corbau a.1676 RuageAth 131.

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D’origine toponymique semble être le nom béarnais GR11 l’ostau de Guilhe de Corbuu domenger (Garos) a.1385(or.) DénombrBéarn 154a.

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CORVUS

CORVUS

NF cont. Corbau (FRA:36/Nord:24,PCal:6), Corbaux (FRA:51/Nord:12,PCal:10,SeineMrt:6), Corbault (FRA:8/LoirCh:5; RP:3)82.

NF cont. Corbano (ITA:11/Vc:11); Corbani (ITA:1520/Cr:626,Mi:198,Sp:163,Va:83,Bs:41,To: 32; Ms:210)84.

A.III.(LECCĀRE +).0. [It. leccare v.tr. "lambire con la lingua" (dp. s.13, DELI 858), fig. "adulare, blandire" (dp. a.1341–42 Boccaccio, id.) +. SN phrastique de motivation non évidente.] NF cont. Leccacorvi (ITA:135/Pc:109,To:15,Mi: 6,Pr:4).

B.II.(+ -ĀNU + -ĪNU).0. [Surdérivé du précédent.] NF cont. Corbanini (ITA:16/Sp:7,Ms:7,Fi:2)85.

B. CORVUS (NP) B.0. [En Italie, notamment et surtout en Toscane, certains dérivés du NP CORVUS ont été utilisés comme noms de baptême, sans qu’on soit certain qu’ils prolongent le cognomen latin Corvus luimême (KajantoCognomina 331)83. Dans le domaine galloroman (surtout dans les sous-domaines picard et wallon, particulièrement dans la région liégeoise), ainsi qu’en Asturies, comme pour le surnom, c’est le NP *CORVELLUS qui s’est imposé tout naturellement dans cette fonction. Nous avons réuni ci-dessous les formes dont la documentation médiévale laisse supposer que leur fonction principale était bien celle d’un prénom et que les NF qui en sont issus sont des patronymes ou des matronymes.] B.II.(+ -ĀCEU).0. Doc. hist. IR-31 Corbacius Iovanuci a.1203 DocComuneFirenze 109, Corbacius Iohannis (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 160, Corbaccius (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 281. B.II.(+ -ĀNU).0. [Avec le suffixe -ano, plutôt dérivé du NP Corbo que d’it. corba n.f. "grossa cesta" (DELIN 96), cf. CI 515).]

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On laisse en suspens plusieurs NF italiens dont certains pourraient éventuellement être rattachés à → CORVUS: Corvacchiola (ITA:26/Ch:13,Cb:6; Rm:5), Corvacchioli (ITA:12/Rm:6; MER:3); Corveglio (ITA:19/To:19); Corvezzo (ITA:45/Tv:24,Va:9,Ve:3; Pn:8); Crovero (ITA:8/ At:5,To:3), Croveri (ITA:176/To:151,At:15,Sv:3,Ge:3), Croveris (ITA:7/To:7), mais prob. à travers une désignation toponymique. En plus les dérivés Corvius, Corvianus et Corvinius (ThLLSuppl. 2,656–559). Ces noms latins ne sont pas documentés dans la Péninsule Ibérique (Ø CIL II).

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B.II.(+ -ĀRE + -ĪNU).0. Doc. hist. IR-24 Botiliono q. Corvarini a.1257 RegPelavicino 413. B.II.(+ *-ECTU ?).0. [Latinisation d’un suffixe toscan ?] Doc. hist. IR-31 Corbectus de Bossi (Berardenga) a.1201 CaleffoSiena 122, Corbectus (Ardengheschi) a.1202 CaleffoSiena 114, Iohannes Corbecti (Belforte e Radicondoli) a.1221 CaleffoSiena 276. B.II.(+ -ELLU).0. [Pour FournierNFNormandie 75, patronyme issu d’un hypocoristique médiéval Corbel, dimin. d’un NP gallo-romain Corbo, Corbus, tiré du gallo-romain CORBU "corbeau".] Doc. hist. IB-21 Bulgaranem Diaconem quem adquisiuimus de Corbello et Faffilane a.812(s.11) CDCatedralOviedo 1,7, Corbellus ic ts. a.812(s.11) CDCatedralOviedo 1,8, Martinus Coruel cf. a.1195 (1715) TumboCastañeda 144. GR-21 Corbeau a.1319(or.) ComptesBlois 343. – GR-23 Corbellus Bertinus [a.1083](s.18) CartNoyers 125, Corbellus famulus (= Corbellus famuli [a.1102](s.18) [a.1088](s.12) CartNoyers 193;332, Corbellus [a.1111](s.18) CartNoyers 416, Corbello de Laaia (= Corbellus de Haia [a.1115](s.18)) [a.1113](s.18) CartNoyers 432;445 et al. – GR-26 Corbellus de Awans a.1241 CartValDieu 59, Corbeal d’Awans a.1273 CartVal-Benoit 206, le vingne Corbiel a.1289 CensNamur2 253, Corbels d’Awans [s.13] BodyNFLiège 109, terras Corbelli de Streles a.1345 LFiefsLiège 114, Corbeal de Bernalmont a.1350 LFiefsLiège 387, Corbeauz a.1383 CartValBenoit 658, Stassart fis Corbeauz a.1386 Chart-

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On considère plutôt comme détoponymique le nom contenu dans la mention languedocienne GR-12 Guillelmus de Corbiano a.1201 CartGuillemsMontpellier 476. Quant au NF cont. Corbanese (ITA:398/Tv:306,To:13, Pn:12,Bl:11; > Lt:17), il est nettement d’origine toponymique, d’après le NL Corbanese, dans la commune de Tarzo (ITA/Tv).

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CORVUS

CORVUS

GuilleminsLiège 81, Corbea de Pouseur (= Corbeal de Pouseur s.15) a.1484 ChartGuilleminsLiège 163; 164, Corbea de Pouseur a.1510 CartCiney 18, Corbea a.1524 DénombrStavMalmedy1 29, Corbeau le Charpentier a.1544 DénombrStavMalmedy2 67, Corbeaux de Noiremont a.1549 HaegensNPCoutStavelot 59, Corbea d’Ama [Amay] a.1578 HaegensNPCoutStavelot 59 et al., Corbel de Neufforge a.1586 HaegensNPCoutStavelot 59 et al., le fils de feu Corbeau des Pouxhons de My a.1588 BourgeoisLiège 78, Corbeau de Parady a.1600 GavrayBanFronville116. – GR-32 Jacobus Corbelli prior Sancti Jacobi Gebenn. a.1311 ChartGenève 371. NF cont. → A.II.(+ -ELLU).0.

B.II.(+ -ŪCEU).0. [Dérivé avec le suffixe –uccio. Le NF Corbucci figure au 37e rang à Viterbo tout en étant très présent à Pérouse (CI 515).] Doc. hist. IR-31 Corbuccius Guidi Seracini (Asciano) a.1197 CaleffoSiena 89, Corbuccius de Ampugnano (Ardengheschi) a.1202 CaleffoSiena 114, Corbuccius Guidi (Asciano) a.1212 CaleffoSiena 181, Corbuccius (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 281;282, Aldobrandinus Corbucci (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 279. NF cont. Corbucci (ITA:681/Pg:236,Vt:184,Rm: 113,Ps:37,Fi:18; Fo:19,Bs:12; > FRA:58/AlpesM: 48), [var. probable:] Corvucci (ITA:13/Fo:11).

B.II.(+ -ELLU).1. [Forme féminisée, manifestement très rare.] Doc. hist. GR-25 Corbella feme Graut [a.1249] (or.) NecrArras 42, [séquence peut-être inversée:] Corbelle Jehane [a.1352](or.) NecrArras 82.

B.II.(+ -ITIU + -ELLU ?).0. [Diminutif du nom précédent.] Doc. hist. IR-31 Dietisalvi Corbizelli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena.

B.II.(+ ′-ULU).0. [Avec le suffixe -olo très usité en Toscane.] Doc. hist. IR-31 Adamo qui Corbulo clamatur a.1016 CDAmiata 2,126, Andrea que Corbulo vocatur a.1018 CartPisa 1,126, Adamo qui Corbulo clamatur a.1023 CDAmiata 2,149, Griffo que Corbulo vocor a.1031 CartCertosaCalci 1,20, Corbulo a.1034 CartPisa I 185, Corbulo a.1037 CDAmiata 2,187, Corbulo a.1047 CartPisa 1,271, Lamberti filio bone memorie Corbuli a.1048 CartPisa 1,277, Corbuli a.1052 CartCertosaCalci 1,40, Corbuli a.1059 CDAmiata 2,204, Corbulo Iohannes Leonis a.1064 CDAmiata 2,211, Corbuli a.1064 CDAmiata 2,212 et al., Corbuli a.1094 CDAmiata 2, 282;284, Buonsignore Corboli Matani (Asciano) a.1197 CaleffoSiena 89, Pogese f. Corbuli a.1198 DocComuneFirenze 43, Guiditus f. Corboli a.1198 DocComuneFirenze 44, Corbolus [var. Corbulus] (Berardenga) a.1201 CaleffoSiena 120;121, Corbolus (Siena e Orvieto) a.1202 CaleffoSiena 76, Bonensegna Corboli (Siena e Orvieto) a.1202 CaleffoSiena 75, Benincasa Corboli a.1202 DocComuneFirenze 79, Corbolus Gezi, Gianni Corboli, Senuopus Corboli a.1203 DocComuneFirenze 105, Corbolo Rodolfini (Montelatrone) a.1205 CaleffoSiena 109, Corbolus Guidi, Cristofanus Corboli a.1208 Doc.ComuneFirenze 163, Corbolus Bucioli [var. Corbulus] (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 173, Corbolus (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 150, Mazus f. Corboli (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 157, Cristofanus Corboli (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 163, Guido Corboli (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 165, Iohannes Corboli (Asciano) a.1212 CaleffoSiena 182, Corbolus de Massaia (Scialenga) a.1213 CaleffoSiena 200, Be-

513

514

B.II.(+ -ELLU + -ŌNE).0. Doc. hist. GR-25 Feme Corbellons [a.1223](or.) NecrArras 24. B.II.(+ *-ERIU ou -ĀRIU).0. Doc. hist. IR-24 Augustinus f. Corverii de Monte Pasturio [a.1219-30] StatArtiBologna. B.II.(+ -ITIU ?).0. [Prénom nettement localisé à Florence, Siena et Poggibonsi.] Doc. hist. IR-31 Corbizus a.1201 DocComuneFirenze 67, Corbizus de Lecciadoribus (Firenze) a.1201 CaleffoSiena 68, Corbizus Caccie (Firenze) a.1201 CaleffoSiena 69, Corbizuo de Iancalura a.1203 DocComuneFirenze 96, Betivollo Corbizi (Siena) a.1208 DocComuneFirenze 158, Corbizus Benencase (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Corbizus Brunicardi (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Corbizus Fracassini (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Perfectu Corbizi (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Cancellerius Corbizi (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Corbizus Michelis (Poggibonsi) a.1226 CaleffoSiena.

CORVUS

nencasa Corboli (Scialenga) a.1213 CaleffoSiena 200, Chiaritus Corboli (Scialenga) a.1213 CaleffoSiena 200, Albertus Corboli (Volterra) a.1220 ChartPacisToscana 53, Bonamicus Corboli (Volterra) a.1220 ChartPacisToscana 55, Riccus Corboli (Volterra) a.1220 ChartPacisToscana 55, Battifredus Corboli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Ildibrandinus Corboli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Bonacorsus Corboli (Contea dei Aldobrandeschi) a.1221 CaleffoSiena 281, Boniannes Corboli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Buoniannis Corboli (Poggibonsi) a.1226 CaleffoSiena, Corboli a.1841 CensToscana. NF cont. Corboli (ITA:55/Pg:24,Rm:10,Vt:3; Bo:9,Fo:6).

CORVUS



CORPUS, CORVĪNUS,

LEŌ (NP).

Schmid (1994); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Santiago; Wirth; Müller; Pisa. – Synthèses: Portugais/Kremer; Galicien/ Boullón; Asturien/Cano; Castillan/Ramirez, García Gallarin; Vasconico/Cierbide, Irigoyen; Aragonais/ Buesa; Catalan/Bastardas; Belgoroman/Hanton, Boutier; Galloroman/Germain; Italien/Arcamone; Sarde/Wolf; Roumain/Dobre, Tomescu (révisé). – Révision: Bastardas, Cano.

B.II.(+ ʹ-ULU).1. [Prob. féminisation anthroponymique.] Doc. hist. IR-24 Iohanninus Corvole a.1257 LParadisusBologna 75. – IR-31 Pierus Corbole (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena. B.II.(+ ʹ-ULU + -ĪNU).0. [NP doté d’un second suffixe.] Doc. hist. IR-21 Paganus Corbolini a.1267 CDGenova. – IR-24 Corvolinus de Tignano a.1257 LParadisusBologna 111, [génitif ?] Corvolini de Tignano a.1257 LParadisusBologna 118, Corvolinus condam Petrizoli a.1257 LParadisusBologna 70, Cadrianus condam Corvolini a.1257 LParadisusBologna 70, Corvolinus Stephani a.1288 StatBologna 376, Maximus domini Corvolini a.1288 StatBologna 377, Alberto Corvolini a.1365 ArchOdofredoBologna 232, Alberto q. Corvolini a.1378 ArchOdofredoBologna 243. – IR-31 Corbulino a.1066 CDAmiata 2,214, Corbulino a.1075 CDAmiata 2,240, Corbulini a.1106 CDAmiata 2,295, Corvolinus a.1202 DocComuneFirenze 92, Corvulinus de Castello a.1216 DocComuneFirenze 190. – IR-47 [Forme grécisée?:] Corvulinos a.1159 (Crotone) RohlfsCognCalabria 87. NF cont. Corbolino (ITA:14/Pa:6; Rm:4); Corbolini (ITA:35/Ra:15,Tn:3; Gr:10). B.II.(+ ʹ-ULU + -ĪNU).1. Doc. hist. IR-24 Corvolina f.a. condam Nicolai a.1257 LParadisusBologna 70, Corvolina f.a. dicte Benvegnute a.1257 LParadisusBologna 85, Corvolina minor f.a. dicti Bonensegne a.1257 LParadisusBologna 13, Benedicta f.a. Corvoline minor a.1257 LParadisusBologna 85. 515

516

CORVĪ NUS

CORVĪNUS

(lat.) du corbeau (adj.); corbeau

(subst.) Structure A. CORVĪNUS (SN) A.I.0. A.I.0.4. [DĒ +] A.I.1. A.I.2.4. [DĒ +] A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -OTTU).0. A.II.(+ *-WALD).0. B. CORVĪNUS (NP) B.I.0. B.II.(+ -(E)ĀNU).0.

0. [Lat. CORVĪNUS (dp. Plin., OLD2 495; ThLL 4,1072), issu de latclass. CORVUS, est à l’origine d’une petite famille lexicale dans les domaines galloroman et italoroman (REW 2268a), v. FEW 2,1238. La variante Corbinus apparaît comme cognomen sur des inscriptions latines (MorletNPGaule II,37; KajantoCognomina 331); elle est notamment attestée aussi à Farfa (Toscane) en 788 (BrattöNuoviStudi 79). C’est la raison qui justifie que l’article soit divisé en deux parties, l’une consacrée au SN, la seconde au NP. En français, l’anc. synon. de corbeau, corbin n.m. (12e s.), hérité de l’adj. lat. CORVĪNUS "du corbeau", a seulement survécu comme terme techn. dans bec de corbin et comme adj., "pour qualifier un nez ou un bec", v. TLF 6,172–3 et RobertHist 497. Ce pourrait être aussi un hypocoristique en -in du NP Corbeau → CORVELLUS, mais nous avons choisi de le traiter à part dans cet article, essentiellement galloroman et italoroman, partiellement catalan aussi. Du point de vue motivationnel, Dauzat y voyait un SN donné sans doute aux braillards, plutôt que d’après une vêture noire (DauzatDNFF 146; Fexer 249). En Italie, il est toutefois fait allusion à la couleur noire luisante des cheveux (CI 524). 517

CORVĪ NUS

Peu de présence dans la toponymie des divers domaines linguistiques, si l’on excepte quelques NL en Italie et en Espagne1. Kremer,Aufsätze 11,170; MachadoDicOnom 1,459; DicApellidosEsp 271; MollLlinatges 272; DCVB 3,523; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 146; MorletDENF 239; Fexer 249; GrosclaudeNFGascons 88; MoreauNFTouraine 109–110; FournierNFNormandie 76; MorletHPicardie 216; Ø GabionNFSavoie; DebrabandereWb 249; Ø Herbillon/GermainNFBelg; CostantiniCognFriuli 241; DeFeliceDCI 108; CI 516,524; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese; BrattöNuoviStudi 79; DizCognPuglia 160–1; RohlfsCognSalento 55; RohlfsCognLucania 74: RohlfsCognCalabria 87; DizOnomSicilia 442,450,744, 799; ConstantinescuDOR 249; IordanDNFR 149.] A.

CORVĪNUS

(SN)

A.I.0. [D’ast. *corvín, qui survit seulement sous la forme féminine substantivée corvina n.f. "pexe del xéneru Johnius [allargáu, de dientes pequeños y color agrisao]; tipu de planta dañible que medra pente’l pan]" (DALLA 363; DELLA 2,671); d’afr. corbin n.m. "corbeau" (dp. s.12–a.1335, FEW 2, 1238a), mfr., nfr. id. (dp. a.1486, spécialement en Haute-Bretagne et en Anjou), mfr., nfr. corbin "voleur" (a.1599–1637, FEW 2,1238a), norm. corbin; d’it. corvino, corbino "del color del corvo" (dp. a.1561 seulement, DELIN 404), dérivés de corvo, corbo (dp. a.1352, DELI 289), soit en tant que surnom soit en tant que NP médiéval (CI 516, 524; CostantiniCognFriuli 241). Les NF Corbí (ESP:2183/Alacant:1182) 2,3, Corví (ESP:115/Murcia:47) 4, [avec castellanisation:] 1

2

3

4

GendronAnimauxNL 95 note toutefois qu’un canton de la forêt de Perseigne, commune de La Fresnaye (FRA/ Sarthe), se nomme le Nid de Corbin, avec le dérivé corbin "corbeau" (FEW 2,1238a). NF catalan Corbí (ESP:2183/CAT:1761/A:1182,B:242,V: 242,Gi:45,T:26,Cs:13,Bal:10; > AST:13; CST:266/M: 121,H:80,Bu:22,Mu:22,Ca:16; VAS:12/Viz:12; ARA:18/ Z:18 INE 2019). Le NL Les Cases de Corbí (Xátiva, Valencia) est une fixation du NF dans la toponymie valencienne (CorominesOnomasticon 3,432; DicApellidosEsp 271). NF catalan Corví (ESP:114/CAT:17/Bal:12,B:5; > CST: 58/Mu:47,H:11 INE 2019).

518

CORVĪ NUS

CORVĪ NUS

Corbin (ESP:346/Valencia:206) 5 semblent être, malgré l’interprétation de MollLlinatges 2726, à rattacher au NL Corbins (Segrià); ils auraient été transférés vers le sud par migration ou repopulation et, par la suite, adaptés à une forme présumée du singulier (corbins > corbí, sur le modèle mà > mans (main)).] Doc. hist. GR-21 Richart Corbin so(n) vallet a.1296(or.) TailleParis 129, Richart Corbin espicier (= la fame Richart Corbin espicier a.1299(or.) TailleParisMs) a.1297(or.) TailleParis 94. – GR-22 Ramnulfi Corbini (Poitiers) (= Ramnulfus Corbins a.1079–1097) a.1031–1060(s.11/12) Fexer 249, Gaufre Corbins (Poitiers) a.1117–1123 Fexer 249, ad querelam Petri Corbin [a.1287/1288](or.) DocPoitiers 1,210. – GR-23 Rainerius Corbinus [a.1100] CartStVincentLeMans 221, Gisleberto Corbino [a.1130] CartStVincentLeMans 130, Willelmus Corbin [miles] [a.1205] LControversiarumLeMans 172, Geufroy Corbin (Saumur) a.1291/ 1292 ChartPoitou 1,181 (Fexer 249), par la main Jehan Corbin sur le fey de la Corbinnaye a.1406 CartSiresRays 2,412, Jean Corbin (Villiers-Charlemagne) a.1493(s.18) CartMarmoutierMaine 2,312, Guillaume Corbin (= Guillaume Corbin notaire en la cour roiale du Chasteau du Loir a.1621) a.1601 CartMarmoutierMaine 1,164;1,168. – GR-24 Roberto Corbin a.1180 RôlesNormandie 1,6, Alano Corbin a.1184 RôlesNormandie 2,111, Guillaume Corbin a.1300(-1335) CartFontenayMarmion 170, Corbin Le Bicaut a.1327 CartLouviers 2/1,37, Jehan Corbin a.1334 ActNormands 96, Michault Corbin (maistre du mestier de tisserant) a.1453 CartLouviers 3,7, Michel Corbin (Valognes) a.1473 FournierNFNormandie 76. – GR-25 Jehan Corbin a.1448 (Compiègne) MorletHPicardie 306. IR-13 Nicolao dicto Corvin (Fagagna) a.1363 Corgnali, Daniel Curvine (Udine) a.1393 Corgnali, Dom. Driuze cerdone f. di m.° Franc. Corvin da Fagagna a.1465, Giovanni Corvino q. Giovanni notaio da Fagagna a.1504, Rev. Gio. Corvino e F.lli a.1622, Heredi q. Bartholomio Corvino fittuali in

Fagagna di Maso a.1639, L’Ecc.te Francesco et Sig. Antonio F.lli Corvini di Fagagna a.1692, il nob. Morio Corvino di Fagagna a.1727, Alessandro Corvino notaio Fagagna cittad. nobile di Concordio a.1749 tous CostantiniCognFriuli 241. – IR-45 Corbino a.1318 CDBariXVI 86, Antonio Corvino (Foggia) a.1579 DizCognPuglia 160–1. – IR-53 Petrus Corbinus (Palermo) [s.11/12] DizOnomSicilia 442. NF cont. Courbin (FRA:1390/Gir:994,Land:36, Gers:32,Aveyr:25; > Paris:70), [var. occitane sous réserve:] Courby (FRA:311/Drôme:30,Rhône: 12) 7. – Corbin (FRA:5434/Sarthe:1157,Manche: 382, Paris:309,IlleV:269,LoireA:217,Orne:210, Calv:206,May:201,CôtesAr:176,LoirCh:166,EureL: 120; BEL:10/Ht:10), Corbyn (FRA:1), [sous réserve:] Corvin (FRA:11/Yonne:2,CôteOr:1,Nord:1; RP:4)8, [formes latinisées:] Corbinus (FRA:35/ DSèvres:28,CharM:3), Corvinus (FRA:1). Corvino (ITA:5768/Ce:1684,Na:971,Fg:688,Sa: 550,Le:289,Br:254,Cs:195,Av:185; Rm:1149; > ESP:17; FRA:66; BEL:10), Corbin (ITA:25/Pd:13, Ve:3; Rm:4), Corbino (ITA:575/Ct:122,Rg:100,Sr: 38,Me:13,Pa:8; Mt:87,Na:51,Cs:21,Sa:16; > FRA: 51), [var. éventuelle:] Corvigno (ITA:31/Av:28), [var. sicilienne:] Gorbino (ITA:31/Sr:30[Carlentini],Ct:1) DizOnomSicilia 744)10; Corvini (ITA: 581/Fe:98,Mi:86,Cr:44,Bo:39; Mc:64,Rm:58,Ri: 28; Pe:34; > FRA:19), Crovini (ITA:151/Pc:47,Pr: 36,FE:28,Mi:14,To:13). – Corvini (ITA-SRD:16/ Ss:10,Ca:4,Or:2), Corbini (ITA:152/Si:93,Ar:4,Fi: 4; Pd:14,Mi:9,To:4; Rc:1311).

7

8

9

10 5

6

NF catalan Corbín (ESP:346/CAT:213/V:206,B:7; > CST: 83/M:62,Cr:21 INE 2019). En outre Corvín (ESP:6). MollLlinatges 272 explique Corbí comme un dérivé de corb "bossu" et, de ce fait, à mettre en relation avec lat. CURVUS; cette proposition est à rejeter. Quant au DCVB 3,523, il le rattache au cognomen lat. CORVĪNUS, solution à abandonner également. – Bastardas.

519

11

En domaine d’oïl, les NF Courby (FRA:311/PCal:104, Nord:74,Nièvre:14) et Corby (FRA:376/Loiret:66,Oise: 16,Yonne:13,Somme:9; RP:172) doivent être d’autre origine. Par contre le NF Courvin (FRA:2/Mart:2) serait plutôt d’outremer. Le top. Corvino, élément de la dénomination Corvino San Quirico (ITA/Pv), ne semble pas entrer en ligne de compte pour justifier ce NF essentiellement méridional. Par contre, la var. sicilienne Incorvino († ITA-Sic DizOnomSicilia 799) avec In- marquant l’appartenance à un famille a disparu. Les quelques occurrences calabraises du NF Corbini pourraient être en relation avec le top. calabrais Corbino, dans la commune de Gimigliano (ITA/Cz). Le CI 516 ne l’exclut pas non plus pour le NF Corbino, dont une grande partie est sicilienne mais aucune calabraise.

520

CORVĪ NUS

CORVĪ NUS

A.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-21 [Séquence inversée:] Corbin Antonio s.18 CensOviedo 211. GR-31 Iohanne de Corvino (Vienne) a.1276 FinanzaSabauda 1,276.

esprytall de Aparys Curvinel feitor … a.1519(or.) DocÍndia 1,325;326, hum Francisco Corvinel Florentim [père de] Dona Illena Corvinel [a.1576] TomboLisboa 216–7. IR-31 Piero Corbinellus a.1202 DocComuneFirenze 80, Corbinellus (Firenze) a.1260 BrattöNuoviStudi 79. NF cont. Courbineau (FRA:26/LotG:23,HGar:2, Gir:1), Corbineau (FRA:1539/Gir:52). – Corbineau (FRA:1539/LoireA:913,CharM:119,Vend: 117,MaineL:72,IndreL:71), Corbinau (FRA:24/ Nord:19,RP:3). Corvinelli (ITA:71/Cb:55; Bo:7,Li:4), Corbinelli (ITA:228/Fi:97,Pi:49,Li:45,Si:28,Gr:6).

A.I.1. NF cont. Corvina (ITA:24/Ar:6,Ps:4; Ce:2,Cb: 2,Sa:1,Na:1,Bn:1; Nu:3; > FRA:42/MeurtheM:34, BEL:2/Lx:2). A.I.2.4. [DĒ +. Avec pluriel marquant l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-13 Giovanni de Corvinis q. Ser Valentino notaio Fagagna a.1441, 1475 Gervasio de Corvinis da Fagagna a.1475, Leonardo q. Iervasi de Corvinis da Fagagna a.1527 tous CostantiniCognFriuli 24112. A.II.(+ -ELLU).0. [D’afr.,mfr. corbineau n.m. "jeune corbeau", corbinel "petit corbeau" (a.1150– 1530, FEW 2,1238a) 13 → CORVUS II.(+ -ELLU).0. – En Italie, d’un dérivé d’it. corbo, var. de corvo (CI 516); le NF Corbinelli, le plus fréquent, est majoritairement toscan, spécialement des provinces de Florence et de Livourne. Le NF italien Corvinel (ou Corbinelli), «armador» de Florence, fut bien présent à Goa au 16e s. (v. ci-dessous), cf. Kremer,Aufsätze 11,170.] Doc. hist. IB-16 [Nom originaire de Florence:] Francisco Corviinell frolentim a.1504 PMA 3,382, Ffrancisco Cobernely (= Francisco Corvynel = Francisco Corninele) a.1505 PMA 5,19f, Francisco Corvinele feitor de Goa a.1511(or.) (= Frrancisco Corvinell feytor de Goa a.1516(or.) = Francisco Corvynell feitor (Goa) a.1521 = Francisco Corbynell feitor de Gooa a.1515(or.) = Francisco Curvynel feitor [del Rei] a.1519(or.)) DocÍndia 1,121;281;428;264;316 et al., recebeo Francisco Pymentell comprador do 12

13

Les NF aragonais Corbinos (ESP:70/Z:8; > B:49), Corvinos (ESP:363/Hu:226,Z:58; > B:62; > FRA:10/PuyD:10) semblent plutôt détoponymiques, d’après un top. situé dans la province de Huesca, prob. le Castillo de Corvins ou Castillo palacio de Corvinos, dans la municipalité de Albero Alto, comarca de la Hoya de Huesca. – Bastardas. MoreauNFTouraine 109–110 précise au préalable que le verbe médiéval corbiner "extorquer, tenter de voler" (Gdf 2,299) ne semble pas à l’origine directe de ce nom considéré comme un dimin. de corbin, mais il en est dérivé lui-même comme le verbe corbiner "croasser" (FEW 2,1238a).

521

A.II.(+ -ITTU).0. [De mfr. corbinet n.m. "jeune corbeau" (a.1611 Cotgrave, FEW 2,1238a).] NF cont. Corbinet (FRA:7/Cher:5,Sarthe:1), [variante éventuelle, mais plutôt détoponymique:] Corbinais (FRA:160/IlleV:85,CôtesAr:19,Manche: 12,PCal:8,SeineMrt:7). Corbinetti (ITA:7/Ba:6,Sa:1). A.II.(+ -OTTU).0. NF cont. Corbinot (FRA:6/Hér:5,Ariège:1). A.II.(+ *-WALD-).0. NF cont. Corbinaud (FRA:169/CharM:127,Gir: 7,DSèvres:6,Char:5), Corbineaud († FRA Morlet)14,15. B. CORVĪNUS (NP) B.I.0. [Nous avons rassemblé ici les NP attestés en première position de la chaîne onomastique dans les mentions du haut Moyen-Âge et qui sont susceptibles de prolonger le cognomen latin Corbinus (KajantoCognomina 331). Cf. notamment le NP féminin Corvina, assez rare, attesté en Italie (NPI 296). Une place à part est à réserver au nom personnel roumain Corvin, qui représente la forme latinisée du nom roumain Corbu. La légende d’un corbeau tué par le voïévode de Transylvanie et gouverneur

14

15

Les NF Corbinand (FRA:10/Nord:9), Corbinant (FRA: 18/Nord:122,Aisne:2; RP:4) en seraient-ils des variantes par confusion graphique du u et du n ? L’analyse du NF napolitain Corbingi (ITA:24/Na:21) et du NF sarde Corbinzolu (ITA-SRD:23/Or:19,Ca:1) se révèle plus délicate.

522

CORVĪ NUS

CORVĪ NUS

d’Hongrie, Ioan (Iancu) Corvin (Corvinus) de Hunedoara / Hunyadi (1400–1449), explique aussi le surnom de sa famille Corvin (Corvinus), transmis à son fils, Matthias Corvinus (hongrois: Hunyadi Mátyás, croate: Matija Korvin, roumain: Matei Corvin, slovaque: Matej Korvín, tchèque: Matyáš Korvín), devenu roi d’Hongrie et de Croatie (1458–1490); le corbeau avec un anneau en bec figure sur le blason de la famille16. Comme NF, Corvin est enregistré seulement comme nom de la famille de Iancu de Hunedoara, dont les membres sont dénommés avec le surnom collectif patronymique Corvineştii, cf. ConstantinescuDOR 249; IordanDNFR 149.] Doc. hist. GR-21 Corbinus de Rugiaco a.1146 CartVendôme 2,344, domo Corbini a.1240(or.) CartChâteaudun 125. – GR-24 [En fonction de premier nom:] Corbinus filius ipsius a.1108/1140 FournierNFNormandie 76, Corbinus de Agnellis a.1180 RôlesNormandie 1,12. – GR-41 Corbin a.1086 Hildebrand,ZrP/8 333.

IR-42 Corbinus [charte méridionale] a.1024 DizOnomSicilia 442. – IR-53 vinea Corbini (Sicilia) a.1188 DizOnomSicilia 442. RO-12 Ioan (Iancu) Corvin (Corvinus) de Hunedoara / Hunyadi a.1400–1449 DocRomHistD 243, Matei Corvin (Corvinus) a.1458–1490 DocRomHistD 353.

16

Le prénom roumain Corvin est une forme moderne, qui fait partie de l’inventaire des noms historiques et héroïques célébrant la personnalité de Iancu Corvin de Hunedoara.

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B.II.(+ -(E)ĀNU).0. [BaudotDicHagiogr mentionne le dérivé saint Corbinien, ermite du 7e s., originaire d’Arpajon au diocèse de Paris (MorletNPGaule II,37).] NF cont. Corbinien (FRA:43/SeineMrt:22,Eure: 17 9) . →

CORVUS, -ELLUS.

Germain. – Documentation: Kremer; Trèves; Barcelona; Pisa. – Synthèses: Portugais/Kremer; Asturien/Cano; Catalan/Bastardas; Belgoroman/ Hanton; Galloroman/Germain; Italien; Roumain/ Tomescu. – Révision: Bastardas, Cano.

17

On hésite à y rattacher le NF Corbinati (ITA:15/Mi:10, Cr:4).

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

GRĀCULUS/GRĀGULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

/

GRĀCULA/*GRĀGULA

(lat.) choucas Structure a. GRĀCULUS / GRĀGULUS a.I.1. a.II.(+ -OLU).0. b. GRĀCULA / GRĀGULA b.I.0. b.I.1. b.I.2. b.II.(+ -ATTU).0. b.II.(+ *-HARD-).0. b.II.(+ -ĪNU).0. b.II.(+ -ITTU).0. b.II.(+ -ŌNE).0. b.II.(+ *-WALD-).0. c. GRĀ(G)ULUS c.I.0.

GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

(GRĀ(G)ULUS), en roumain (où il a subi un changement de sens) et dans quelques dialectes italiens, galloromans et catalans2 (→ c, d). En ce qui concerne le genre des continuateurs romans, le centre de la Romania continue de préférence les formes féminines (de lat. GRĀCULA n.f. dp. Amm., s.4, ThLL 6–2, 21343 ou *GRĀ(G)ULA; → b, d), tandis que le roumain, l’italien et le castillan continuent les masculins4 (→ a, c). Le mot n’est continué ni dans les dialectes rhétoromans ni en sarde ni, a fortiori, dans l’anthroponymie de ces langues. Le sémantisme de ces continuateurs romans s’étend ponctuellement à d’autres oiseaux de la famille des corvidés (la corneille, le freux, le corbeau, la pie), cf. notamment AndréOiseaux 86–75; RollandFaune 2,126–7. 2

d. GRĀ(G)ULA d.I.0. d.I.0.3. d.II.(+ -ELLU).0. d.II.(+ *-HARD-).0. d.II.(+ -ITTU).0. d.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +] d.II.(+ -ŌNE).0. d.II.(+ *-WALD-).0.

0. [Lat. GRĀCULUS n.m. "choucas (Corvus monedula)" (dp. Var. [variante], ThLL 6, 2133) connaît la variante aussi ancienne GRĀGULUS (dp. Var., ThLL 6,2133)1. Les continuateurs romans de ces mots peuvent être classés de la façon suivante: la base en -C’Lest continuée en italien; pour les langues romanes occidentales, on ne peut pas favoriser comme base une ou autre forme puisque les résultats de -C’L- et -G’L- ne sont pas distinguables (REW 3830; → a, b); de plus, GRĀGULUS est continué, avec amuïssement de -G-

1

En plus de plusieurs autres variantes, ce qui s’explique parce qu’il s’agit d’un mot onomatopéique. Les autres variantes ne sont pas continuées dans les langues ou l’anthroponymie romanes.

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/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

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4

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Cat. graula est incompatible avec la base *GRĀULUS (qui n’est attestée que dp. s.9, CGL 2,35,52) que REW 3850 et FEW 4,204 prennent comme point de départ, puisque le catalan, y compris le roussillonnais (FouchéPhonHistRouss 41–2), monophtongue toujours AU > o (traitement qui s’étend au Capcir; RonjatGramIst 370) (v. DECat 4, 606; GulsoyGramHistCat 125 n.4; DCECH 3,192). Coromines propose de partir, sauf pour l’italien gracchio -a, d’une base GRĀGULA pour tous les résultats romans, pour lesquels, selon les aires, il faudrait partir des variantes GRĀ(G)ULA, avec perte de -G- en contact avec une voyelle vélaire et aboutissant à -au- tardif (base d’ailleurs déjà avancée par FouchéPhonHistRouss 113), qui empêche la monophtongaison catalane (pour la date, cf. le fait que les diphtongues -au- créées par vocalisation d’une consonne au 9e s. ne sont plus monophtonguées; Duarte/AlsinaGramHist 1,212); cette proposition n’est pas incompatible avec les résultats roumains, italoromans ou galloromans. Les autres formes auraient comme point de départ GRĀG(U)LA, avec l’évolution plus commune et donnant des résultats identiques à ceux que donnerait GRĀC(U)LA dans la plupart de la Romania. Aussi dans la vie de Saint Fructueux de Braga (s.7); DuCange 4,91. Éventuellement, et d’après les dictionnaires, en castillan graja peut désigner l’oiseau femelle (DRAE). Quelques variétés romanes utilisent la distinction de genre pour dénommer différents espèces d’oiseaux: cast.(Salamanca) graja n.f. "pie" (DCECH 3,192), ast. glayu n.m. "arrendajo (Garrulus glandarius)" et glaya n.f. "corneille (Corvus corone)" (les deux DALLA 664); dans cette langue le Corvus monedula est désigné par un diminutif: grayina. Le terme graculus désigne en latin un oiseau noir (cf. Mart. 1, 115, 4), ce qui exclut le geai, que l’on trouve assez souvent dans les traductions françaises. Il vit dans les champs, qu’il pille. Il est distinct du corbeau et de la

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

La variante Gragulus est attestée comme cognomen latin (KajantoCognomina 331)6. La motivation de l’usage anthroponymique doit se trouver dans le sens figuré en relation avec l’idée de "voix stridente" qui est attesté pour la plupart des langues romanes7, et qui s’explique par les caractéristiques de cet oiseau. Pour la motivation en domaine roumain où le sens de base est différent, v. → c.I.0. Kremer,Aufsätze 11,170; VasconcellosAntrPort 224; MachadoDicOnom 738b; DicApellidosEsp 395–6; MollLlinatges 288; DCVB 6, 367; MoreuRenoms 147–8; CostaRépNFPyrOr 218; DauzatTraité 26; DauzatDNFF 303, 305,309; MorletDENF 475,478,482; Fexer 362; Mistral 2,80, 2,90; GrosclaudeNFGascons 146; CompanNPNice 533; AstorNFMidi 384; BillyDicNFPuyD 1,153;2,148 (autres origines); MoreauNFTouraine 156–7; Ø MorletHPicardie; GabionNFSavoie 558 (autre proposition); DebrabandereWb 599; Ø Herbillon/GermainNFBelg; Ø HuberRätNb; Ø CostantiniCognFriuli; Ø DeFeliceDCI; Ø DeFeliceCognItal; CI 882,892; AbrateCognLiguri 170; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 394; Ø DizCognPuglia; Ø ConstantinescuDOR; IordanDNFR 229.] a.

GRĀCULUS

/

GRĀGULUS

a.0. [Les continuateurs de GRĀCULUS / GRĀGUse sont fixés en castillan et dans l’anthroponymie castillane.] LUS

GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

a.I.1. [De cast. graja n.f. "hembra del grajo" (dp. J. Ruiz, DCECH 3,192; DRAE) ou féminisation anthroponymique. On classe cette forme sous a.I.1. et pas sous b. puisque dans ce domaine le lexème de base est masculin (grajo n.m. "choucas", dp. ca. a.1495, Nebrija; DCECH 3,192) et le féminin représente sûrement une féminisation, lexicale ou anthroponymique, du masculin.] NF cont. Graja (ESP:8/Cádiz:7; > ESP-GAL:4). a.II.(+ -OLU).0. [De cast. grajuelo n.m. "(dimin. de grajo)" (DCECH 3,192; DRAE)8.] Doc. hist. IB-27 Hernando Grajuelo [fiel de la pregoneria] a.1496 RepAntequera 162. b.

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GRĀCULA

/

GRĀGULA

b.0. [Le type GRĀCULA / GRĀGULA est le plus répandu dans la Romania centrale et l’ibéroroman occidental; sa fixation anthroponymique se produit surtout en domaine occitan et catalan.] b.I.0. [De gal. gralla n.f. "(Corvus frugilegus)" (DicNormGal 479), port. gralha "choucas (Corvus monedula)"9 (dp. s.16, DELP 3,170), cat. gralla "choucas (Corvus monedula)"10 (dp. ca.1400, DECat 4,605)11, occ. gralha "corneille, corbeau freux"

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corneille et c’est un oiseau bavard. Tout concorde ainsi en faveur de l’identification avec le choucas (Corvus monedula). Pour les formes romanes issues de grāculus et grācula (REW § 3830 et Rolland, 2,107–8), elles se sont le plus souvent étendues à un groupe comprenant divers corvidés comme la corneille, le grand corbeau et le freux (AndréOiseaux 86–87). À noter que la personne citée par Kajanto a frappé des monnaies portant l’image d’un corvidé. Gal. gralla n.f. fig. "mujer muy parlanchina" (DicNormGal 479), port. gralha n.f. fig. "mulher faladora" (SilvaNovoDiz 3,153), cast. grajo adj. 'poco usado' fig. "charlatán, cascante" (DRAE), gralla cat.(val.) n.f. fig. "veu estrident", cat.(Minorque) "persona que sempre xerra, que molesta amb la seva veu" (les deux DCVB 6, 367), it. 'raro' fig. "chiacchierone, ciarlone" (Zanichelli) ou les dérivés verbaux galloromans (FEW 4,204a) et italiens (DEI 1851). – Que le choucas soit un oiseau 'ba-

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

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vard' est une idée qu’on trouve déjà chez les auteurs latins; cf. AndréOiseaux 87 qui cite Quintilien et Isidore. Un rattachement de l’attestation suivante: IB-21 Menendus Johannis et uxor mea Maria Grayel a.1166(1290) TumboMontes 304, à GRĀCULUS ne s’impose pas. Le sens est tiré de SilvaNovoDiz 3,153. DELP 3,170 donne gralha comme terme marqué "fêmea do gralho", contre autres dictionnaires portugais. Gralla de bec groc et gralla de bec vermell dénomment respectivement le Pyrrochorax graculus et le Pyrrochorax pyrrochorax. Le sens secondaire d’"instrument musical à son strident, qui accompagne traditionnellement certaines manifestations folkloriques en Catalogne" (dp. 1839, DECat 4,606; DCVB 6,367) est à la base de surnoms contemporains (cf. MoreuRenoms 147: cal Gralla (ESP-CAT[Torredembarra, Barberà de la Conca, Vimbodí, Cabacers], el Pau de la Gralla (ESP-CAT[St. Pere de Ribes]). Cf. encore cal Graller (ESP-CAT[Sarral, Vila-seca de S., Montblanc, L’Espluga de Francolí] MoreuRenoms 148). À noter que toutes les localisations des SN se situent dans les comarques du sud de la Catalogne où la construction de castells humains est traditionnelle; les tons des gralles se chargeant de donner des indications aux participants sur l’évolution de la construction. – On ne peut pas décider si quelques-unes des attestations dans la doc. hist. ou les NF cont. correspondent à ce mot et non à l’ornithonyme,

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

(dp. Bertran de Born, Raynouard 3,493, cf. AstorNFMidi 384).] Doc. hist. IB-11 Gonçaluo Gralla a.1434 DocNoia 78 (n°37). – IB-31 Anthonius Graylla civis Ilerde (Lleida) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1 f°117v = Antoni Gralla ciutada de Leyda (veg.Lleida) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 3 f°26v, Bonanat Grala (Verdú) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1 f°173v, Thomas Gralla (vg.Lleida(lloc de "Grealo") [a.1365/1370](or.) FogatgeCatalunya 4 s.f., Bernat Gralla ciutadà de Leyda (évêché de Lleida) a.1378(or.) FogatgeCatalunya 5 f°XXIIIIv = Bernat Grayla ciutadà de Leyda (vg.Lleida) [a.1378/1381](or.) FogatgeCatalunya 6 f°12r [= le même est cité par DCVB 6,367], Domingo Grallia ("Alfajás"(Osca)) a.1397(or.) LMonedatgeCincaLlitera f°XIr, Borraz Grallia (Tamarit de Llitera) a.1397(or.) LMonedatgeCincaLlitera f°XXVIv, Mossèn Gralla (Barcelona) a.1497 FogatgeCatalunya 1,111 Joan Gralla (Sitges) a.1553 FogatgeCatalunya 1,398, En Gralla (Vallbona) a.1553 FogatgeCatalunya 1,417, La viuda Gralla (Agramunt) a.1553 FogatgeCatalunya 2,126. – IB-33 Johannes Gralle notari (= Johannes Gralla notari)) a.1347(or.) PergXàtiva n°149;n°175, Matheu Gralla baxador a.1349/1350(or.) DocJustíciaValència s.f., Johan Grala a.1375(or.) PergOntinyent n°24, Frai Guillermus Gralla guardia del convent de franciscans a.1376(or.) PergXàtiva n°146, Berengarii Grayla a.1378(or.) DocAlcoi 228, en Grala a.1384(or.) DocElx f°5v, Pere Graya a.1396(or.) DocElx f°21r12. GR-12 Deusde Grailla, Ugo Grailla (Millau) a.1192 Fexer 362, magistrum Willelmum Grailla (Ste-Eulalie/Av.) a.1258 Fexer 362, Berengeria Gralla (Nonenque) [a.1301/1303], Petrus Gralha (Nonenque) a.1321, Alquerio Gralha (Sévérac) a.1333 tous Fexer 362 n.1, Gralha (Rabastens) [a.1374/1392] Nègre,RIO 8,70. – GR-13 Petrus Gralla (Marseille) [a.1025] Fexer 362, Guigo Grailla (Vaison) a.1117 Fexer 362, Laugerio Gral-

GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

lia (Roaix) a.1148 Fexer 362, de Petro Wilelmi Gralla et de Laugerio Gralla (Roaix) a.1157 Fexer 362, Laugerius Gralla (Roaix) [2e m. s.12] Fexer 362, Graila testis (Salernes) a.1244 Fexer 362, Raybaudus Gralla (Villeneuve) a.1297 Durbec, BPH1966 2,473, juxta figayretum G. Gralle (= juxta domum quondam Guill. Gralle) a.1297 CompanNPNice 705, Petrus Gralhe, baiulus («de Therio») a.1333 CompanNPNice 705, Andrinet Gralha d’Albanha (= Andrinetus Gralhe) (Manosque) [a.1418/1426] LComptesProvence 51, Huguet Gralha filh d’Antoni Gralha (Manosque) [a.1418/1426] LComptesProvence 46, P. Gralha procurador (Manosque) [a.1418/1426] LComptesProvence 42, Guers Grala (Vence) a.1434(or.) DocMidi 522;523. – GR-14 Willelmus Gralla (Mazerat-Aurouze) [a.1078/1091] DocBrivadois 12. NF cont. Gralha (POR:105/Centro:42,Sul:31). – Gralla (ESP-CAT:94/Vr:25;Ml:28). Grailhe (FRA:166/Aveyr:55,Hér:40,TarnG:16), [forme francisée:] Graille (FRA:1116/BRhône: 144,HLoire:110,Vaucl:107,Var:91,Hér:88,Aveyr: 84,Corr:83,AlpesM:67,Gard:49,PuyD:37; SaôneL: 41,Loire:39,Rhône:25,All:22)13,14. V. carte 1. SN cont. a Gralha (POR, MatPielKremer). b.I.1. [De port. gralho n.m. "gralha-macho; rapace nocture; corbeau marin"15 (dp. a.1438 [comme NP], DELP 3,170), frpr.(Forez) gra n.m. "corbeau" (FEW 4,203b). – Masculinisation anthroponymique pour les autres formes.] Doc. hist. IB-13 Fernão Gralho a.1439 VasconcellosAntrPort 224. GR-12 Gralh (Rabastens) [a.1374/1392] Nègre, RIO 8,70. NF cont. Gralho (POR:30/Sul:12,Lis:12)16. 13

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vu que sa motivation n’est pas explicitée. – Que le nom de l’instrument provient du nom de l’oiseau semble évident, malgré les parallèles galloromans, puisque GRACILIS n’est pas continué en catalan, sauf comme cultisme. S’il ne s’agit pas d’une faute de copie; cf. en Pere Grayana [s.14](or.) DocElx f°21r-21v = Pere Grayana a.1396(or.) DocElx f°21r qui semblent désigner un seul et même porteur.

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/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

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Même si le rattachement du NF Groille (FRA:2/Rhône: 2) à frpr.(Couzon) groille n.f. "corneille" (FEW 4,203) est vraisemblable, il peut s’agir éventuellement d’une graphie fautive par Graille. Quant au NF italien Graglia, au vu de sa localisation (ITA:1148/To:417,Cn:238,Vc:137,At:101), il semble détoponymique, à rattacher au NL Gràglia, Biella (ITA/ Vc), cf. CI 882. Les porteurs en France sont nettement des immigrés en zone frontalière: Graglia (FRA:471/AlpesM:262,Var:72,BRhône:43). Le sens est tiré de SilvaNovoDiz 3,153; le DELP 3,170 donne gralho comme terme non marqué. L’attestation suivante semble être détoponymique; pourtant le NL éponyme n’est pas localisé: IB-10 Afonso Eanes de Gralhos a.1438 DELP 3,170.

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

Carte 1.

Grail (FRA:973/HLoire:269,Ardch:93,Drôme: 39,Aveyr:12,Gard:11). – Grail (FRA:973/Loire: 400,Isère:45,Rhône:44)17. b.I.2. Doc. hist. IB-31 En Gralles (Sant Guim de la Plana) a.1553 FogatgeCatalunya 2,395. NF cont. Gralles (ESP-CAT:1/Sr:1) Grailhes (FRA:62/Hér:47), Grailles (FRA:80/ Hér:30,Gard:15)18. b.II.(+ -ATTU).0. [De nordocc.(Chilhac) gralhat n.m. "corbeau" (FEW 4,203b).] NF cont. Graillat (FRA:249/Drôme:135,Rhône: 25,Isère:2019,Ardch:11). b.II.(+ *-HARD-).0. [D’occ.(lang.) gralhard n.m. "corneille emmantelée" (Mistral 2,80), npr. graiard

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Le NF Gra (FRA:43/HAlpes:15,BRhône:9,Var:6 ; > Rhône:1,Isère:1) reste à expliquer. Sa localisation ne permet pas de le rattacher à nordocc. (Murat[Cantal]) gra (FEW 4,203b). L’Hérault est une zone de forte présence de la forme au singulier; il pourrait même s’agir d’une variante graphique du NF Graille. – Un noyau du NF Grailles au Nord (FRA:80/Nord:19; BEL:1/Lg:1) est d’origine inconnue; il pourrait être en rapport avec le NF Graye (FRA:74/Nord:45;BRhône:15; BEL:5/Bxl:4). Les 13 porteurs dans l’Isère se localisent majoritairement (10) autour de Grenoble, ce qui suggère une émigration de la Drôme vers l’Isère.

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/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

Distribution des NF occitans Grailhe et Graille

NF Graille (FRA:1116). NF Grailhe (FRA:166).

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

Concentration maximale: BRhône:144. Concentration maximale: Aveyr:55.

(FEW 4,203b). – Derivé anthroponymique pour le français.] Doc. hist. GR-14 Graillard (FRA:6/Nièvre:4). b.II.(+ -ĪNU).0. [Diminutif non lexicalisé.] NF cont. Graglini (ITA:18/Va:18). b.II.(+ -ITTU).0. [Diminutif non lexicalisé.] Doc. hist. GR-25 Gilles Graillet (Fampoux) a.1569 BergerRépNPArtois 511. – GR-29 Pierres çay en arriers fiz Gralet de Mellant a.1282 CartHuguesChalons 259, Bernarde femme feu Graillot (Chaisne Saint Simphorien) a.1380 RegBeaune 245. NF cont. Graillet (FRA:74/AlpesM:8;Hér:6; > ESP-CAT:2). – Graillot (FRA:1507/Nièvre: 393,Yonne:167,HMarne:119,Marne:63,CôteOr: 48,SaôneL:40,Cher:31; RP:392), Graillet (FRA: 74/CôteOr:24,EureL:8,SaôneL:4)20. Graglietto (ITA:20/Vc:16,To:4). 20

Par contre les NF Grailet (BEL:149/Lg:137,Bxl:5; FRA: 1/PCal:1), Graillet (BEL:23/Lg:12,BW:6,Lx:5) et Grayet (BEL:38/Lg:38) se rattachent plutôt à afr. greslet adj. "svelte" (ca 1164/1180), grailet (s.13), mfr. greslet "un peu grêle" (s.16; 1611) FEW 4, 202a) < GRACILIS (FEW 4, 201–3), cf. Herbillon/GermainNFBelg 370. C’est moins certain, mais il en va sans doute de même pour les formes féminines suivantes avec article défini (WirthAnthrLorraine 652–3) : GR-27 Poireson fil la graillette (prévôté de Gondrecourt-le-Château, Meuse) a.1327/1330, Jehan dinot fil la grailleste (prévôté de Gondrecourt-le-Château, Meuse) a.1327/1330 WirthAnthrLorraine 652–3.

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

b.II.(+ -ŌNE).0. [De port. gralhão n.m. "(de gralha)" (DELP 3,170), du type d’occ. graioun n.m. "cornillas; petit de la corneille" (Mistral 2,80), "choucas" (cf. AstorNFMidi 384). Cf. aussi pour la formation nfr. graillon n.m. "petite chevêche" (dp. a.1866, FEW 4,203b).] Doc. hist. GR-13 Guilhem Ugo alias Gralhon (= Ludovicus Ugonis alias Gralhon) a.1480 JournalNoéBarras 17 (nº26);19 (nº32), Sperit Gralhon a.1570 DocMidi 301. NF cont. Gralhão († POR MachadoDicOnom 738b). Gralhon (FRA:21/Gard:11,Hér:10), Grailhon (FRA:7/[Sud-Est:4]), Graillou (FRA:8/LotG:7, Dord:1), [graphie francisée:] Graillon (FRA:240/ HLoire:49,BRhône:38,Loire:38,Var:35,AlpesHP:32, AlpesM:14,Gard:11). b.II.(+ *-WALD-).0. NF cont. Graillaud (FRA:5/Cher:2,Loiret:1, SeineMrt:1), Graillault (FRA:8/Cher:6,All:1). c.

GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

graulo n.f. "corneille; corbeau" (FEW 4,204a)21, frpr.(Rhône,Loire) grola (FEW 4,204a) 22, it.(Mantova,Verona) grola "choucas" (REW 3850) 23; peutêtre aussi de lig. gracola "mainate religieux (Gracula religiosa)" selon AbrateCognLiguri 17024. – Ø MollLlinatges; Ø DCVB.] Doc. hist. IB-31 [NF; 43 porteurs, dont 19 à Finestret et 10 à Peyrestortes:] Graule a.1841 CostaRépNFPyrOr 21825. IR-25 Jacobus grolli (Vestenanova) a.1541 RapelliCognVeronese 394, don Antonius Grolla (Vestenanova) a.1719 RapelliCognVeronese 394. NF cont. [Formes avec la voyelle finale francisée:] Graule (FRA:270/PyrOr:32). – Graule (FRA: 270/HGar:165,Creuse:7,BRhône:7), Graulle (FRA: 165/Aude:72,Ariège:19,HGar:14,Hér:12,Gir:9). – [Avec réserve:] Grole (FRA:71/Loire:32,Rhône:

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GRĀ(G)ULUS

c.0. [GRĀ(G)ULUS est continué en roumain et fixé dans l’anthroponymie roumaine.] c.I.0. [De roum. graur n.m. "étourneau" (dp. 1617 [comme NP], Tiktin 2,253); le mot est utilisé comme sobriquet des tziganes, ce qui peut être à la base de sa fixation anthroponymique; pour les motivations de l’usage des mots qui désignent l’étourneau en anthroponymie v. → STURNUS n.1.] Doc. hist. RO-00 Graur a.1617 Tiktin 2,253. NF cont. Graur (ROM IordanDNFR 229), Graure (ROM IordanDNFR 229). d.

GRĀ(G)ULA

d.0. [Les continuateurs de GRĀ(G)ULA se sont fixés dans les domaines catalan, galloroman et italoroman; ils se sont fixés dans l’anthroponymie catalane et galloromane. Dans ce second domaine, les aboutissements de GRĀ(G)ULA ont pu parfois se confondre avec ceux issus de lat. GRACILIS "grêle" ou de lat. GROLLA "chaussure"; il peut subsister des doutes sur la répartition respective de ces différents noms selon les régions.]

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d.I.0. [De cat.(Rosselló,Conflent,Alt Empordà, Garrotxa) graula n.f. "choucas" (DCVB 6,394), occ. 533

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

Le NL homonyme La Graule, comm. de La Forêt-duTemple (FRA/Creuse) est sans rapport avec le NF. Entre en concurrence afr. grole n.f. "savate", neuch. grolle, frprov., sav. grolla, AlbertV. grôlla, etc., du lat. GROLLA "chaussure" (FEW 4,271a), qui peut se justifier tout autant du point de vue motivationnel. On concède qu’il est très difficile de déterminer quel étymon a généré les NF Grole et dérivés. GabionNFSavoie 558 choisit délibérément la solution par frprov. grola (avec a bref) pour les NF savoyards Grole, Grollet, Grollin (FRA:12/Cher:11) et Grolier (FRA:1282/Vend:297,LoireA:179,CharM:57,Aube: 31; Loz:76,Hér:69,Gir:35,PuyD:35), Grollier (FRA:1669/ Vend:411,LoireA:263,Vienne:173,Gir:89,CharM:72; Isère: 71,Rhône:35,Sav:42,Loire:19) comme nom de métier "savetier" (FEW 4,272a; DEAF G 1462–3; cf. aussi ChambonMéthodes 2,1216–7). C’est également le choix opéré par BillyDicNFPuyD 2,148 pour les NF auvergnats Grolier, Grollier, Grollière et le dérivé Grolleron, ainsi que pour la variante Grolet. Par contre, sont classés comme détoponymiques par BillyDicNFPuyD 1,173 les NF Grole, Grol(l)et, Grol(l)ière et, avec maintien du -s-, Grosle, Groslet, Groslier et Groslière(s). Il faut tenir compte toutefois de piém. grola n.f. "grossa scarpa e soprascarpa per la pioggia", etc., grolo n.m. "scarpone", empr. à afr. grole "savate, vieille chaussure" < lat. *GROLLA (REP 826). Cf. la note 22 précédente. Pour ce NF rare de forme archaïsante, concentré à La Spezia, AbrateCognLiguri 170 propose un surnom faisant référence à l’oiseau appelé mainate religieux (Gracula religiosa), de plumage noir, capable après dressage de répéter des mots et des phrases. Le NF sicilien Gracolici (ITA:9/Pa:9) est de toute autre provenance, d’origine grecque selon DizOnomSicilia 459,747. Auxquels on ajoutera 26 porteurs du NF Graule et 4 de la variante graphique Graulle dans le recensement des Pyrénées Orientales de 1931.

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

14,Isère:7,PuyD:3; CôteOr:8)26,27, Grolle (FRA: 31/Rhône:14,Isère:12). Gracola (ITA:14/Sp:12,Ge:1,Ms:1); Grola (ITA: 37/Bs:22,Vr:8; > SUI RépNFSuisse 717), Grolla (ITA:408/Vi:201;Vc:88,Mi:67,Vr:23; > SUI RépNFSuisse 717) 28. d.I.0.3. NF cont. Lagraule († FRA Mistral 2,90). d.II.(+ -ELLU).0. [De poit., ang. grolleau n.m. "corneille; petit de la pie, du corbeau" (FEW 4, 204a); pour MoreauNFTouraine 156–7, surnom décerné aux braillards, aux gens qui crient, comme les corneilles craillent ou graillent.] Doc. hist. GR-22 Johannes Grolels [a.1120/ 1190] CartAbsie 63, Grolello cujus consilio [a.1120/1190] CartAbsie 44, Groleau (= Grolea) [a.1332/1496] MorletNPStJeanAngély 42. – GR23 Michau Groleau a.1357 CartSiresRays 1,109, Grolleau a.1412(or.) MorletNPMontjean 36. NF cont. Groleau (FRA:1035/DSèvres:170, LoireA:136,Vend:86,Vienne:74, MaineL:53,CharM:

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28

Auquel on peut ajouter, sans doute par migration, un porteur dans CostaRépNFPyrOr 218 en 1841. Pourtant, frprv. grola n.f. "vieux soulier" (FEW 4,271b273a) fournirait aussi une base vraisemblable pour un surnom. Étant homonyme avec le nom de l’oiseau et au vu de l’impossibilité de connaître les motivations, la prudence invite à considérer la question comme indécidable. Cf. aussi Fexer 371 qui glose la forme suivante Aldeberto Grola (Marseille) [a.1060](1100) CartStVictorMarseille 519 comme "savate, vieux soulier" (s.13, FEW 4, 271). V. aussi DauzatTraité 26. RapelliCognVeronese 394 adhère à cette origine d’un surnom issu de vén. gròla "cornacchia", mais en l’assortissant d’une éventualité toponymique d’après le nom de localité Gròla (ITA/Ve). À propos des NF Grollo (ITA: 99/Tv:68,To:9,Mi:4,Fi:3; Rm:12) et Grolli (ITA:173/Pr: 73,Vr:42,So:20,Mi:15,Vi:10,Ge:4), il recadre l’explication proposée antérieurement par OlivieriCognVeneto 226 en précisant que « Considerata l’area dove sono presenti i cognomi, soggetta all’influsso vicentino, v’è infine un’altra possibile origine: dall’ant. vicent. grolo "lungo, segaligno" (in CVE 226), applicato a una donna per il suo aspetto o perché figlia di uno detto *Grolo. L’accentazione acuta sarebbe stata modificata in seguito per influsso di gròla "cornacchia". L’Olivieri dava la voce antico-vicentina come gròlo, ma tale accentazione è sicuramente erronea: il Pellegrini cita, infatti, le voci venete grolo e grulo nel senso di "giunco" (DVAV 267), ciò che implica che la prima fosse pronunciata grólo. » Cf. aussi CI 892.

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

41; > Gir:159), Grauleau (FRA:5/Gir:2,IndreL: 1), Grolleau (FRA:4035/MaineL:893,Vend:855, DSèvres:644,CharM:271,LoireA:223,Char:152, Vienne:122,IndreL:102), Graulleau (FRA:5/CharM: 5). d.II.(+ *-HARD-).0. [Dérivé anthroponymique parallèle à lim. graulart n.m. "corneille" (FEW 4, 204a)29.] NF cont. Grolard (FRA:8/Gir:430,HGar:2). d.II.(+ -ITTU).0. [Dérivé anthroponymique31.] Doc. hist. GR-12 B. Grolhet a.1326(or.) RegBioule 30. – GR-27 Hanriot Grollat a.1462 JugementsÉchevinsMetz 2,178. – GR-29 Stephanus Grolaz a.1309(or.) MaillardNPCluny 202. – GR31 François Fevre autrement Grolat a.1388 LVaillantLyon 43. NF cont. Graulet (FRA:45/Corr:24), Graullet † (FRA MorletDENF 478), Grolet (FRA:449/PuyD: 188)32, [variante du précédent:] Grollet (FRA:273/ PuyD:64,All:6). – Graulet (FRA:45/Cher:13), Grollet (FRA:273/CharM:51,Char:39; PCal:1333). – Grolet (FRA:449/Ain:38,Rhône:33,Loire:27; Vosges:35,CôteOr:16), Grollet (FRA:273/HSav:11, Rhône:7,Isère:6), Grolez (FRA:245/Loire:17,Rhône: 634) 35. d.II.(+ -ITTU).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-14 B. de Grolhet a.1366/1367 TaillePérigueux 135.

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Un possible parallèle oïlique se trouve dans GR-24 Claude Grolard, de Dieppe, en Normandie, escolier a.1572 LHabitantsGenève 2,15, s’il ne faut pas l’expliquer autrement (par fr. gros lard ?). Plus précisément Bordeaux:2,Floirac:1,Gujan Mestras:1. Vu la localisation des anthroponymes, le NL Graulhet (Tarn) (< *RANUNCULĔTUM; NègreTGF n°5509; Mistral 2,90) n’entre pas en ligne de compte comme éponyme. Auquel on peut ajouter, sans doute par migration, un porteur dans CostaRépNFPyrOr 218 en 1841. La localisation de MorletDENF 482 en ‘Lorraine’ ne correspond pas à la réalité. Correspond à la localisation de MorletDENF 482 en ‘Lyonnais’. – Le NF Grolez (FRA:245/PCal:169,Nord: 31, Aisne:4) et Grollez (FRA:1/PCal:1) sont des homonymes d’origine inconnue à moins qu’ils ne soient le résultat d’une migration. Le NF Lagraulet (FRA:336/Land:138,Gir;57,LotG:24, PyrA:24,Gers:21) est d’origine toponymique, en rapport avec un des deux NL Lagraulet (FRA/Gers,HGar), qui dériverait de béarn. agraulet "fragon, petit houx" (Palay)

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GRĀ CULUS/GRĀ GULUS

/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

d.II.(+ -ŌNE).0. [Dérivé anthroponymique parallèle à occ.(Périg.) graulou n.m. "choucas" (FEW 4, 204a).] NF cont. Graulou (FRA:33/HVienne:12,Hér: 11,Gard:5,Aude:3), Grauloux (FRA:1/HVienne: 1), [avec finales altérées:] Graulout (FRA:36/ HVienne:15,LotG:5), Grauloup (FRA:15/HVienne: 11,Vienne:2). d.II.(+ *-WALD-).0. NF cont. Groleaud (FRA:13/Gir:8,PyrA:2), Grolleaud (FRA:26/CharM:18,Gir:4).

GRĀ CULUS/GRĀ GULUS



/ GRĀ CULA/*GRĀ GULA

CORNĪCULA/CORNICULA/*CORNĪCULA, COR-

VUS/-ELLUS, STURNUS.

Bastardas. – Documentation: Trèves; Kremer; Aira; Champy; Maas-Chauveau; Wirth; Müller; Pisa. – Synthèses: Galicien/Boullón; Portugais/Kremer; Asturien/Díaz; Vasconique/Cierbide, Sanz; Catalan/Bastardas; Galloroman/Germain; Italien. – Consultants: Buchi; Cano. – Réviseurs: Chambon, Germain.

plutôt que de agraula "corneille", cf. GrosclaudeNFGascons 146.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

(lat.) merle

Structure1 I.0. I.0.3. I.0.3.4. [AD +] I.0.3.4. [DĒ +] I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.3. I.1.3.4. [DĒ +] I.1.4. [DĒ +] I.3. I.2.3.4. [DĒ +] I.2.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ 1

MERULUS/MERULA

II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ŌNE).1.3. -ŌNE + -ITTU).0. *-OTTU).0. *-OTTU).0.4. [DĒ +] *-OTTU).1. *-OTTU + -ELLU).0. *-OTTU + -ĪNU).0. -ucco).0. -ŪCEU).0. -ušcă).1. -ušcă).1.3. -uš + -ŌNE).0. -ušcă + -tă).0. *-WALD-).0.

III.(+ LONGUS).0. III.(cianca, scianca +).0. III.(PASTOR +).0.

-acco).0. -ĀCEU).0. -an).0. -ĀRIU).0. -ĀRIU + -ATTU).0. -ATTU).0. -ATTU + -ELLU).0. -ATTU + -ŌNE).0. -ea).0. -ELLU).0. -ELLU).0.3. *-HARD-).0. -ĪCCU).0. -ici).0. -ĪCIU).0. -ĪLLU).0. -ĪNU).0. -ĪNU).1. -ĪNU + -ITTU).0. -ISCU).0. -ISSA ?).1. -ITTU).0. -ITTU).0.3. -ITTU).1. -ITTU + -ĪNU).0. -ĪTTU). -occo). -ŌNE).0. -ŌNE).0.3. -ŌNE).0.4. [DĒ +]

0. [Les successeurs de lat. MERULA (dp. Naevius), avec la variante tardive MERULUS (dp. Isidore), "merle noir (Turdus merula)" sont le nom générique de toute une famille d’oiseaux (OLD2 1214; ThLL 8/1,845–6; AndréOiseaux 103–4). Alors que le nom était plutôt féminin au Moyen Âge, quelques langues (portugais, espagnol, français) l’ont remplacé par la forme masculine, éventuellement motivée par les caractéristiques plus marquées du merle mâle2. Cf. aussi les notices étymologiques récentes du DÉRom, */'mεrl-u/ dans Buchi/SchweickardDÉRom2 2016 458–9 et */'mεrul-a/ dans id., 460–2. Avec allusion à la couleur noire ou au comportement caractéristique, MERULA/MERULUS est à la base de toute une gamme de désignations figurées, dont dès l’Antiquité les poissons (MERULA "poisson marin de la famille des Labres en Méditerranée") 3 et, très vivant 2 3

La première version de cet article date de mars 1996, une seconde de mars 2003.

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Cf. Graur, in Romania 53 (1927), 199. Dont en premier lieu fr. merlan, merlenc, merlot (FEW 6/2,37), it. merlano, d’où très probablement les NF cont. Merlano (ITA:497/Al:306,Ge:52,Pv:44,Sv:29,Vc: 28), Marlano (ITA:11/Pv:4,Mi:2) et Merlani (ITA:252/ Vt:140,Rm:41). Dans ce contexte, pourraient être rapprochés également d’occ. merlenga n.f. "merlus ordinaire" (Mistral 2,325a) les NF cont. Merleng (FRA:18/ HCorse:8,BRhône:6), Merlengo († ITA/Tv; FRA:8/ HCorse:5,BRhône:3), Merlenghi (ITA:31/Pe:23,Im:7; FRA:49/HCorse:17,CorseS:11,BRhône:16) et Merlinghi (Ø ITA; FRA:3/HCorse:2,Hér:1). Toutefois, en raison

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

au Moyen Âge, le terme technique merle "créneau" (avec dérivés) 4, qui n’auront, cependant, aucune répercussion en anthroponymie5. – Cf. DELP 4,99a; DCEH 4,87–8; FEW 6/2,35b-38a; ALF 843; DES 2,109; BüskensSingvögel 11–13; AndréOiseaux 103–4; BerchemOiseaux 159; RieglerTiernamen 140; RollandFaune 2,245–252;10,122–133; FerrarioMetafora 138–9 et al. En anthroponymie, il faut distinguer entre la tradition onomastique latine, d’époque chrétienne (KajantoCognomina 331: Merula6, Merulus, Merulicus, Merl(l)ina, Merulinus, principalement cognomina masculins), et les formations romanes, normalement des appellatifs en fonction de surnoms. En Italie du Nord (Merlus, Merlonis m.) et en Roumanie (Mierla f.) "merle" s’emploie comme prénom, ce qui ne présuppose pas forcément une tradition classique, raison pour laquelle nous renonçons à diviser l’article en deux parties; il se peut aussi que la fonction comme prénom en Italie soit en relation avec Merlin de la tradition épique (cf. les notes 49–54). Les surnoms sont normalement épicènes, reproduisant l’appellatif vernaculaire. Les connotations principales, tardivement documentées, sont celles du type chanter/siffler/jaser comme un merle "aimer à chanter ou siffler", fin merle "homme rusé" (dp.

a.1688 FEW 6/2,26b), connotation caractéristique des noms d’oiseaux, beau merle "individu niais" (FEW 6/2,36b7) et l’aspect physique (couleur noire) 8, avec toute une gamme de nuances9. Cf. port. melro "lève-tôt", "namorado" (MaçãsAnimais 187), «f(ulano) é melro velho, ou passaro de bico amarelo, ou meninorio (Sagaz, astuto. Experiente, previdente)» (CâmaraProvérbios 104) qui correspond à it. merlo dal becco giallo "rusé, astucieux" (RieglerTiernamen 139), port. «pés de lebre a cabeça de melro tornam os homens atrevidos» (RLu 4,184), gal. «ser un bo merlo» "ser unha boa peza, ser un bo peixe, pouco de fiar", fr. vilain merle "malin, rusé", it. mèrlo «uomo sprovveduto e sempliciotto, spec. nei rapporti con le donne … (per antifrasi:) uomo scaltro che se finge ingenuo o bonaccione» (Devoto-Oli) 10. N’entre pas en fonction onomastique le merle blanc (gal. «ser un merlo branco "ser moi bo, (iron.) ser unha boa peza", surtout utilisé avec le sens d’ "oiseau rare", cf. l’expr. je vous donnerai un merle blanc, début s.17 (GendronAnimauxNL 101), "impossible" (FEW 6/2,36b), enseigne (Marseille) (RollandFaune 10,125), mirlo "gravedad y afectación en el rostro" (Autoridades 2,

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de leur distribution géographique, les NF italiens Merlengo et Merlenghi peuvent très bien constituer des formes aphérésées des NF Camerlengo (ITA:957/Bn:152, Av:135,Pe:124,Vr:69,Rm:66,Ap:60,Aq:47), Camerlingo (ITA:953/Na:755,Ce:45,Av:21; Mi:27,Rm:23) et Camerlenghi (ITA:73/Mn:32,Ge:15,Mi:11), surnoms de fonction d’après it. camerlengo n.m. "addetto all’amministrazione dei beni di una comunità civile religiosa o tresorio del comune" (dp. a.1219, DELIN 279; DEI 701), cf. CI 358. Cf. FEW 6/2,38b (s.v. mĕrŭlus). Dans ce contexte, prob. aussi NF cont. Merlante (ITA:139/Ro:71,Bz:13,Fe:9), Merlanti (ITA:202/Fe:78,Ge:29,Ro:14;Ba:22), du v. merlare "guarnire di merlatura". FerrariCognCremona 474 envisage toutefois cette hypothèse alternative "merlo delle mura di una fortezza", avec sens figuré relatif à la force et à la capacité de faire obstacle aux adversaires. Nom d’une famille plébéienne de la gens Cornelia, dont le représentant le plus connu est L. Corn. Merula, consul de Rome en 87 a.C.

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Attesté seulement au 20e s. à Paris, mais sûrement de tradition populaire ancienne. C’est ici l’origine de toute une série de dénominations du monde animal (bétail, poissons). Cf., p.ex., cat. merlet adj. "bœuf noir" (DECat 5,690, DCVB 7,377. À écarter l’explication de MollLlinatges 289: «nom que en el Maestrat i en el Baix Aragó es dóna a certs moltons») ou port. melroado adj. "cheval couleur merle" etc. → I.2. GendronAnimauxNL 101 rappelle que « Le merle apparaît fréquemment dans la poésie lyrique du Moyen Âge car il est considéré comme l’annonciateur du renouveau du printemps (reverdie). Il occupe une place de choix dans la littérature allégorique, son chant étant un instrument de séduction incomparable. Mais le merle possède également un versant négatif : c’est en effet, l’oiseau noir, et comme tous ceux qui sont teintés par la noirceur du péché, il symbolise la volupté, la tentation de la chair, l’agitation des sens. Cette opinion est notamment développée par saint Augustin dans un passage des Dialogues.» Cacia,OnomMeditZoonímic 100 souligne également cette ambivalence symbolique du merle « animale talmente popolare da aver suggerito valori traslati divergenti ("sciocco, ingenuo" e, all’opposto, "furbo, scaltro") ».

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

576b), mirlado "affecté" (Covarrubias 806s. et al.), mirlas pl. argot. "orejas" (Autoridades 2, 576a), merlifiche n.m. argot. "saltimbanque, vagabond" (s.19, FEW 6/2,37a) etc. V. aussi TPMA 1,106–7 et RollandFaune 2,245–250. À noter la presque absence de sens figurés en castillan et en catalan. Assez fréquent en toponymie, surtout en microtoponymie, il est possible que les NF actuels dont nous ne possédons pas de documentation historique proviennent de désignations toponymiques11. MachadoDicOnom 977,984; Piel,Aufsätze 2, 184; Kremer,Aufsätze 2,169; VasconcellosAntrPort 226; Ø DicApellidosEsp; MendozaApellAndaluces 143; MollLlinatges 289; DauzatDNF 430; MorletDENF 665sqq, 686sqq; GonzalezNFFrance 315; Fexer 443; CompanNPNice 743; AstorNFMidi 494; BillyDicNFPuyD 2,178,193,200; MoreauNFTouraine 178; FournierNFNormandie 174; MorletHPicardie 216; GabionNFSavoie 670, 673; DebrabandereWb 965; Herbillon/GermainNFBelg 502, 554–5, 567; GermainNFWallonie 640,707,723; HuberRätNb 876; CostantiniCognFriuli 482–4; DeStefaniCognCarnia 260–1; DeFeliceDCI 168; DeFeliceCognItal 41,56,84,129,159; CI

1069,1116–8; CesariniCognTrentino 103; AbrateCognLiguri 206; Cacia,OnomMeditZoonímic 100; FerrariCognCremona 473–4; RapelliCognVeronese 470–1; DizCognPuglia 321; RohlfsCognLucania 133; RohlfsCognSalento 150; RohlfsCognCalabria 174; DizOnomSicilia 967,1010–1; Ø PittauCognSard; CostantinescuDOR 322; IordanDNFR 305.]

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La plupart des noms précédés de la préposition semblent faire référence à des NL et sont donc détoponymiques. Cf., p.ex. pour le Portugal, Kremer,Aufsätze 2,169, note 185 : IB-12: agro de Merllo a.982 DocLorvão 42, Merloo a.1258 PMHInquisitiones 808a, Pico do Melro, Melros, Melrinho, Melrinhos, Melre, Melres (d’origine discutée, mais sûrement pas formations patronymiques *Merulus + -ici comme le suggère MachadoDicOnom 977), Melreira, Melroeira, Melriça, Melriçal, Milrico (?), le curieux Milreu et variantes; cf. Kremer,MiscPiel 57–74). L’importante famille portugaise des Melo (os Merloos [a.1340–44] LLinhagens 1,6 etc.) a pris son nom de sa ville d’origine Melo (Guarda), prob. forme évoluée de *Merloo < Merulu, comme certainement les nombreux toponymes du type Horta, Monte, Quinto do Melo, (Quinta dos) Mellos, Mellinho (cf. Kremer l. c. 73s.). Dans ce contexte certainement IB-27: Juan Merlo a.1491 RepRonda 138 = Juan de Merlo (regidor) ib. 134 etc., Juan de Melrro ib. 138, el Portogues criado de Juan de Merlo ib. 191, Juan de Merlo a.1497 RepAntequera 243; cf. Joan de Merlo a.1569 CDInquisiciónCórdoba 191 etc. – Pour la situation en France, cf. GendronAnimauxNL 101–103. Quelques mentions se trouvent dans le corpus de ce texte.

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I.0. [De port. melro (dp. s.17, DELP 4,99a, comme anthroponyme dp. a.1258), fig. "indivíduo finório; espertalhão, velhaco" (BastoVKR 4,68), cast. mirlo (dp. Autoridades, mierla dp. s.15 DCEH 4,87) 12, cat. merla (s.15 «o ja 1372» DECat 5,609a), occ. mèrle "merle", mèrlhe fig. "homme rusé et fin" (Alibert 491), marle (FEW 6/2,34a), fr. merle m./f. (a.1190 FEW 6/2,35b), norm. mêle, apic. mierle (ibid.), wallnam. mièle13, bourg. mialle, miarle (tous FEW 6/2,35b), it. merlo, fig. "sciocco, ingenuo", "furbo, scaltro" (cf. DeFeliceDCI 168), sic. merru (DES 2,109), roum. mierlă. En Espagne, le NF Merlo peut être une réplique de port. Melo (détoponymique) 14. Fr. merle, avec les variantes dialectales miel, mielle, est peu productif en Belgique romane en raison de la concurrence de mauvi < frq. MAEW (FEW 16,496a, ALW 8, n.72). Roum. merlu, archaïsme peu répandu et régional (Transylvanie), avec les dérivés mierloi15, mierlar et mierlătoi, ne désigne que le mâle, le nom générique étant mierlă (→ I.1.). Sauf en Italie du Nord, la plupart des exemples suivants représentent des surnoms16.] Doc. hist. IB-11 Iohannes Merlo a.1201 TumboSobrado 1,471 (etc.). – IB-12 Petrus Merlus a.1220 PMHInquisitiones 133a;169;242a, generatione de 12

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Selon CORDE, les premières datations sont les suivantes: mirla a.1385, mirlo [a.1549], merlo [a.1549], mierlo a.1627, mierla [a.1400/1421], merla a.1490. Le wallon liégeois et namurois recourt davantage au terme mauvi, v. ALW 8,162–5; FEW 16,496a), auquel correspond mauvier dans les Ardennes françaises. […] P.ex. Joseph Muñoz de Merlo a.1751 CatastroCiudadReal 193. Selon le modèle raţă > răţoi "canard" ou (→) vulpe > vulpoi "renard". Quant aux NP de la Doc. hist. IR-31 (erede di) Gadduccia Smerle a.1407 FuochiPisa 201; Giovanna di Nanni Smerli ib. 254, NF cont. Smerlo (ITA:20/Ct:18,Cl:2), il s’agira d’it. smerlo n.m. "smeriglio, falco columbarius" plutôt que d’une variante de merlo avec s- prothétique moins plausible.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

Johanne Merlo (= Johanne Merloo) a.1258 PMHInquistiones 392b;771a, [plutôt NL?:] dompnum Menendum Subgerii Merloo a.1258 PMHInquisitiones 169;554a. – IB-24 [NP:]17 Merul(us) [s.7] VelázquezPizarras 219, Antonio Merlo a.1750 CatastroTordesillas 284, Juan Escolar Merlo a.1753 CatastroFuenlabrada 60. – IB-27 Juan Merlo (Ronda) a.1491 MendozaApellAndaluces 143, don Josef Merlo portero a.1721 CDInquisiciónCórdoba 286. – IB-31 [De cat. merle n.m., variante ancienne, formée sur it. merlo, de merla f. (DCVB 7, 376a):] Iohannes Merle a.1161(or.) DiplPoblet 183. GR-11 P. Merlo (Vicdessos) a.1390(or.) RôleComtéFoix 100b. – GR-12 la vinha d’en W. Merle a.1326(or.) RegBioule 65, uxor Bertolmio Merle e sa filha a.1382(or.) RôleCajarc 36, R. Merle e sa molher a.1382(or.) RôleCajarc 37. – GR-13 Isnardus Merlus a.1056(1100) CartStVictorMarseille 1, 356 etc., Adalberto Merlo a.1056(1100) CartStVictorMarseille 1,385, Lanfredus Merulus [a.1060] (1100) CartStVictorMarseille 1,380, Merlo seu Lucido a.1092 CartLérins 1,165, Stephanus Merles a.1156 CartRicherenches 79, Amelii Merlle a.1169 LPrivManosque 149, Willelmus Merllus [a.1207] ChartRoaix 164, Johannes Merles (= Johanne Merle a.1265(or.)) a.1228(or.) CartLéoncel 100; 225, Vilelmi Merle (= Willelmo Merle de Alexiano a.1263) a.1253(or.) CartLéoncel 179;215, Ber. Merles a.1265(or.) CartLéoncel 226, Raymundus Merlo a.1302 CompanNPNice 743, Ant. Merlo a.1380 CompanNPNice 743, Stef. Merlo a.1436 CompanNPNice 743, sieur François Merle natif de Lausanne, âgé de 37 ans, habitant négociant, fils de Jean Louis Merle, natif de Nismes, réfugié à Lausanne (= Merle François (Jean-François), Nîmes, Languedoc, teneur de livres, né en 1702 a.1729 LHabitantsGenève 3,162) a.1743 LBourgeoisGenève 430, Merle Charles (Jacques), Livron, Dauphiné, faiseur d’indiennes a.1717 LHabitantsGenève 3,122. – GR-14 Raimond Merle (Gévaudan) a.1151(or.) BrunelChartesSuppl 1,70, en W. Merle a.1326(or.) RegBrioude 65, Joh. Merle dicti loci (Sugères) a.1357 DocLivradois 3,38, J. Merle (Orléat) a.1357 DocLivradois 3,52 et al., W. Merle a.1366/1367 TaillePérigueux 134 (etc.), la

dompna de Merle a.1397/1398 TaillePérigueux 179, Steve Merle (= Steve Merli = Steve Merly de Latgua) (La Chareira de Muret) a.1380/1385 LEstimesStFlour 134;154;153, Giraut Merle (Clermont-Ferrand) a.1439 BillyDicNFPuyD 2,200, Jean Merle (Nonette) a.1449 BillyDicNFPuyD 2, 200, [NF:] François Merle (Les-Martres-surMorge) an IX, Merle (Clermont-Ferrand, Les-Martres-sur-Morge) a.1813–1862, Merlle (Aubiat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,20018. – GR-21 Merolus (Le Mans) a.774 MorletNPGaule 1, 168b19, Merlus colonus [a.810] PolyptStGermainParis xiii/59, maistre Jehan Merles libraire a.1421 RôleParis 94, maistre Jehan Merles a.1421 RôleParis 152. – GR-22 Benedictus Merl [s.12] CartSaintes 100. – GR-25 Gilles Mieles [a.1279/ 1280](or.) LoiTournai 2,335, Grite Melre a.1298 TailleCalais 54, Innocentio Merle (Tournai) a.1361(or.) CartCysoing 300, Pierre Merle (Compiègne) a.1448 MorletHPicardie 434. – GR-29 Bernardo Merulo [a.1093] CartStMarcelChalon 83, messires Renaz Merles chevaliers a.1288 CartHuguesChalon 148, Perrenete uxori Petri Merlle burgensis de Orgeleto a.1439(or.) TestamentsBesançon 2,86a, Loys Merle apothicaire de Charole en Charolais a.1572 LHabitantsGenève 2,37. – GR31 Johannes Betenodi alias Merlo del Soller (La Fouillouse) a.1376/1377 ValletNPForez 203. – GR-32 Jehan Merlo a.1471/1472 ComptesFribourg 38 et al., Merle Faoug a.1542 LOrVaud 281 et al. – GR-33 Gosuinus qui et Merlo a.1072 CartCavour 32, Merlo Auilianensis a.1097(s.13) CartOulx 60, Petrus Merlus notarius a.1233 CartOulx 302. IR-11 Jacobus Merlus (Sils) a.1432 HuberRätNb 876a, N. Merlo (Tarasp) a.1737 HuberRätNb 876a, Domenica Merulo (Trimmis) a.1741 HuberRätNb 876a, Cristoforus Merl a.1785 HuberRätNb 876a. – IR-12 Merlus de Valle (Sopramonte) a.1205, Merlo q. ser Iorii (Caldonazzo) a.1369, Bonamicum dictum Merlum (Covelo) a.1391, gli er. c. Petri Merli (Tiarno) a.1400, Iacobum Merlum (Sclemo) a.1537 tous CesariniCognTrentino 103. – IR-13 Iacobi Meruli (Gemona) a.1260 Corgnali, Odorlico nigro Meruli de Gemona a.1276 CostantiniCogn-

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Selon MachadoDicOnom 977, les NL Melre (POR/Braga) et Melres (POR/Porto,Aveiro) auraient comme base le NP Merulus (génitif Meruli resp. le patronymique *Merulici).

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À Issoire, Merle fut un nom donné à une enfant trouvée. Certainement erronée est l’interprétation de MorletNPGaule 1,168b qui considère Merolus, Merlus, avec d’autres noms d’origines diverses, comme des «hypocoristiques de noms composés avec [frcq.] mar-».

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Friuli 483, Odorlico d° Negro f. q. Merlo de Gemona a.1282 CostantiniCognFriuli 483, investitura Merli q. Iacobi de Adamaro a.1291 Corgnali, in Brachiis Merli testis a Plovia a.1294 Corgnali, Pelegrino dicto Merlo calcifice (Gemona) a.1299 Corgnali, Merulus de Amaro a.1301 Corgnali, Pietro Mirulo de Gemona a.1301 CostantiniCognFriuli 483, Iacobus Merlj de Vico de Forni Sup a.1323 Corgnali, Mierli de Maiano a.1365 Corgnali, Domenico detto Merlo beccaio figlio di Fradello di Ronchis sotto Faedis abit. Udine a.1400 CostantiniCognFriuli 483, 1464 Iohannes Merli di Buri (o Merlici de Budrio) a.1464 Corgnali, m.° Leonardo Merlo f. di m.° Martin Merlo obit. Venzone a.1466, Antonio d.° Mierli q. Franc da Butinico abit. Siaco a.1480, Miano, Bernardino e Matha f.lli figli di Antonio Maiarli [sic] da Gagliano a.1490, Ser Giovanni Merlo a.1494, dott. Odorico Merlo (o Merlatto) e f.lli di Udine a.1498, Domenico Merlo (Nogaredo di Corno) a.1534 (Biasutti), dott. Lodovico Merula (o Merlo) a.1535, nob. Tito Merule a.1538, Sig. Antonio dott. leggi e dott. Martino f.lli Merlo (anche Merula, a Merulis o Merlatto) q. Bernardino notaio e cancelliere Osp. Udine a.1551, Giorgio Merlo (o Meruli) notaio di Cividale a.1553, Leonardo merulo (Enemonzo) a.1572 DeStefaniCognCarnia 260, Georgio merulj (= Georgio Merlo a.1582) (Enemonso) a.1576 DeStefaniCognCarnia 260, Io.s q. Ant. Meruli de Cudugnella a.1586 Corgnali, nob. Giacomo Merula (Udine) a.1593, Lenardo Merlosso di Codroipo a.1626, Antonio Merlo … con torre discoperta in loco detto Torre del Merlo (Della Porta 1991) a.1628, nob. Francesco Merlo (Udine) a.1679, Antonio Mierli (Codroipo) a.1793 tous CostantiniCognFriuli 483. – IR-21 [Surtout en Ligurie Merlo était employé comme prénom:] Merlus Guaracus, Merlus Gallus, Merlus de Mari a.1146 LIuriumGenova 120 etc., Merlus de Camugi, Merlus de Bona Nada [a.1182/90] BachGênes, Merlos Anselmi bufferii a.1188 CDGenova et al., Merllo de Castro a.1229 LIuriumGenova 861. – IR-22 Albertus Merlo a.1184(or.) CartTorino 46, Anselmus Merli (= Anselmi Merlli; dominus Anselmus qui dicitur Merllus a.1200) a.1189(or.) RegAlba(App) 1,10;66;288 (passim), Merlo de Ploçasco a.1194 RegAlba 1, 147, Guillelmus Merllus (= Willelmo Merllo a.1203, Guillelmo Merllo assessore albensium consulum a.1205, Willelmus Merlus a.1209(or.) RegAlba(App) 29 etc.) a.1203 RegAlba 1,147;137;227,

Merlo Medico (= Merllo Medico) a.1216 RegAlba 2,223;227), Iacobinus Merlo a.1217 CartValsesia, Merlo de Falongo a.1217 CartValsesia et al., Martinus Merlo a.1243 BiscioniVercelli 152, Merlo Rusticus a.1291 CartTorino 171, Bertolomeus Merlo, Luciotus Merlo a.1313 LRossoChieri CXXXI, Anthonius merllus (Cuneo) a.1347 OnomMeditZoonímic 100. – IR-23 Girardus Merlus a.1221(or.) CartPavia 99. – IR-24 Mercatelo Merlo a.1158(or.) RegRavenna 2,64, [NP:] Merlo a.1081(or.) CartTino 35, Iohanne Merlo a.1525 ParaticiPiacenza 3, 74. – IR-25 Patavinus Merlo filius Ariberti a.1130(or.) CDPadova 1,160;215, Dominicus Merlo a.1154(or.) CDPadova 1,450, Giovan Battista Merli (Verona) a.1653 RapelliCognVeronese 471. – IR-31 Merulus (Siena) a.730 DeFeliceDCI 168, Merlo Benincasa a.1202 DocComuneFirenze 90 et al., Arrigus Merlus a.1228(or.) CaleffoSiena 376. – IR-41 ser Iacobo Merli a.1383 CDOsimo 242. – IR-42 Ioanne Merli sutor [a.1526] CensRoma 409. – IR-45 Laurentius Merulus de Neapoli iudex a.1335 PergStNicolaBari 5,180. NF cont. Melro (POR), [en principe d’origine toponymique:] Melo, Mello (POR), Merlo (POR; ESP-GAL:1). – Merlo (ESP-AST:15/Avilés:7, Xixón:4; ESP-CST:525/M:521; ESP-ARA:6/Z: 520). – Merle (ESP:CAT > ESP-CST/M:2; ARA/Z: 1221). Merle (FRA:14477/HLoire:816,PuyD:537,HVienne:479,BRhône:362,AlpesM:361,Gard:336, Ardch:263,Gir:253,Cantal:238). – Merle [partim Merlé] (FRA:14477/Char:463,CharM:278,Vienne: 222,DSèvres:178; Allier:283,CôteOr:233,Nièvre: 13122; BEL:9/Lg:7,Nr:2, SUI/Ge,Vd), Mielle (FRA:1115/HMarne:256,CôteOr:243,HSaône:44, Aube:40,Somme:34,Marne:21,MeurtheM:18), v. carte 1, [faux pluriel ?:] Merles (FRA:113/Char: 44,CharM:9,Vend:9,Vienne:7), [impossible de distinguer entre NL23 et marle, variante de merle:]

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Éventuellement toponymique, cp. Iohannis presbiteri de Merlo a.1028 CDObarra 92. Cf. NL Merle a.1211 CartAliaga 49. Cf. NF Merle pour remplacer Lévy (1956, DicChangementNoms; cf. infra Merlet, Merlé (-ITTU). Pour une éventuelle origine toponymique, cf. la note suivante. Cf. MorletDENF 665. Principaux NL : Marle (Aisne) = castellum Marna a.1112, Marla a.1120, et Marles (SeineMrn, PCal = Marla a.1079), prob. de fr. marne, dial. marle "terre argilo-calcaire", d’origine gauloise (FEW 6/ 1,330b, GröhlerOrtsnamen 208, VincentTopFrance nº 502, NègreTopFrance nº3908). Quant à l’interprétation

MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

Marle [partim Marlé] (FRA:1300/PCal:351,Nord: 261,Marne:127,Oise:42,Aisne:25). – Merle (FRA: 14477/Rhône:1061,Loire:954,SaôneL:835,Ain:540, Isère:492,Sav:100,Jura:53,HSav:52), Mielle (FRA: 1115/Rhône:32,Doubs:19,Jura:18; > Var:22), Marle (FRA:1300/Doubs:140,Jura:34; > Gard:36). Merlo (ITA:14463/FRI:309/Ud:232,Pn:61). – Merlo (ITA:14463/SET:12059/To:1790,Mi:1542, Al:1237,Tv:951,Ge:749,Vi:70924; CEN:386/Rm: 147; MER:222/Cs:39; MES:1297/Me:547,Ct:192;

SUI/Ti; > BEL:170), Merro (ITA:75/Me:46,Rc:5; Na:15,Ba:5 v. RohlfsCognSicilia 129), [variante sicilienne:] Merru (ITA:5/Rc:3); Merli (ITA: 845725,26/SET:5718/Mi:1249,Pc:983,Pv:452,Fo: 451,Bg:387; CEN:2467/Pg:786,Rm:376,Ap:255; MER:206/Cs:106; SUI/Ag,Ti; > BEL:3), Meroli (ITA:139/Bg:71; Lt:31,Ap:17,Fi:6), Merolli (ITA: 685/Aq:184,Pe:47,Ch:14; Rm:143,Ps:107,Fr:76, An:36), Merri (ITA:75/So:32,Ve:18,Mi:15). – [Forme italianisée:] Merlo (ITA:14463/SRD:61/ Ca:38,Ss:15,Or:5,Nu:3), [forme sarde ou sicilienne?:] Merru (ITA:5/SRD/Nu:1). SN cont. Merru (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 388, ITA/Sic RohlfsSNSicilia 78), Merlu, Miellu (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 78s.).

des NL du type Merle, il règne une certaine confusion. Pour Merles (Meuse) = Merla s.9, Merula a.1061, qui correspondrait selon NègreTopFrance nº29848 à notre NP («avec -s adventice»). Cf. aussi NL Mesle-sur-Sarthe (Orne = molendini de Merula a.1149 (VincentTopFrance nº673) = Le Mêle-sur-Sarthe (Orne = Merula a.1140) Dauzat-Rostaing 446 (oiseau), Merle (Loire = Merlo a.1153) Dauzat-Rostaing 446 (oiseau); Le Merlerault (Orne = Merula a.862, Merula Radulphi s.d.) DauzatRostaing 452 ("obscur; paraît être mansus Radulphi… mais cela ne concorde pas avec les formes anc. qui représentent le lat. merula, merle"); Merlas (Isère = Merla s.15, Merle s.16), Merlas (TarnG) Dauzat-Rostaing 452 ("nom d’homme lat. Merula, plutot que le nom d’oiseau"); Marlemont (Ardn = Merlemont a.1248), Merlimont (PCal = Mellemont a.1253) Dauzat-Rostaing 436 (oiseau), Merlemont (Oise = Mellemont a.1316) VincentTopFrance nº452, Montmerle (Ain = castrum qui vocatur mons Meruli a.1039) Dauzat-Rostaing 467 (oiseau) [cf. Montmarlon (Jura) Dauzat-Rostaing 466 (marle), VincentTopFrance nº452; Mercatel (PasC = Merlecastel a.1098, Merlechastel a.1287, Mellecastel a.1304, Marcastel a.1469) VincentTopFrance nº716, Merlebach (Mos = Merlebourg, Merlebach a.1628) Dauzat-Rostaing 452 ("nom d’homme germ. Merila" [sic]; cf. NL all. Merlbach (Bitburg), Merlenbach (Lindlar) et al. < moyen all. tardif merle "merula"); [avec le suffixe gaulois -avus (?):] Merlaut (Marne = Merlaus a.878, villa que dicitur Merlo a.1179, Merlau a.1237, Mellou a.1248, Mellau, Mellaut a.1251, Merlaut a.1380) MorletNPGaule 3,141a (NP), VincentTopFrance nº203, Dauzat-Rostaing 452 (NP), NègreTopFrance nº29849; Merlines (Corr) DauzatRostaing 452 ("plutôt nom d’homme lat. Merula… avec suff. -ina"); [avec le suffixe -(I)ACU:] Meslay (Calv = Merlai Dauzat-Rostaing, Merlay Morlet [a.1000]), Meslay-le-Grenet (EureL = Maslaicum [a.1000] Morlet, [a.1100] Dauzat-Rostaing/Vincent, Milliacum [a.1120] Dauzat-Rostaing, Mellayum [a.1250], Melleyum a.1300 Morlet), Meslay-le-Vidame (EureL = Merliacum a.1092, Melliacum a.1142, Meleriacum a.1135, Mesliacum a.1177) MorletNPGaule 3,141a (NP Merula), DauzatRostaing 453 ("nom d’homme lat. Merula, ou germ. Merila"), VincentTopFrance nº855a. 24 Et encore Merlo Baiotto (ITA:5/To:5), Merlo Fiorillo (ITA:48/Bn:28;Ce:19), Merlo Merlera (ITA:29/To:29) et Merlo Pich (ITA:88/To:78;Bo:10).

I.0.3. Doc. hist. GR-14 [NF:] Lemerle (Cournond’Auvergne) a.1728 BillyDicNFPuyD 2,178, Blaise Charles dit le Merle a.1773 MorletNPCulhat 406. – GR-21 Guillaume le Marle a.1292 TailleParis 127a. – GR-22 Johan le Merle a.1246(or.) MorletNPAunis 142, Joffrei le Merle (= Joffrei Merle = Joffrei le Melle MorletNPAunis 142) a.1246(or.) TerrierAunis 143. – GR-24 domus que fuit magistri Johannis le Melle (Lisieux) a.1321 FournierNFNormandie 174, Guillielmus le Mesle (Rouen) a.1419 FournierNFNormandie 174, Jehan Lemesle alias Petit (= Jehan Lemesle a.1454/ 1455(or.)) a.1430(or.) ComptesRouen 109;292, Jehan le Mesle (La Roche-Nonant) a.1489 FournierNFNormandie 174, Marin le Mesle a.1592(or.) ComptesRouen 213. – GR-25 Mikiel le Melre, Simon le Melre a.1298 TailleCalais 54, Michel Le Merle (ou De Merle, ou Le Maicle) (Seninghem) a.1569 BergerRépNPArtois 765. – GR-27 Henry Le Miel clers a.1359(or.) CartOrval 37. – GR-31 Iacobo lo Merlo amblatori a.1271/1272 FinanzaSabauda 2,260. – GR-32 le merlo a.1470/1471 ComptesFribourg 12. IR-25 Marin Boldù lo Merlo a.1314(or.) TestiVenezia 118. NF cont. Le Merle (FRA:183/CôtesAr:58,SeineMrt:37,Morb:15,Fin:7), Lemerle (FRA:1520/ LoireA:413,Indre:123,Aisne:45,IndreL:39,Aube:

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Ici possiblement aussi Marly (ITA:9/Ao:4) ? Ainsi que Merli Brandini (ITA:6/Rm:6) et Merli Sala (ITA:7/Mi:6).

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Carte 1.

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Aires de distribution du NF français Mielle et du NF Aumerle spécifique du Berry-Bourbonnais

NF Mielle (FRA:1115). Concentration maximale: HMarne:256. NF Aumerle (FRA:58). Concentration maximale: Indre:19. //// Départements du Centre correspondant à lʼaire maximale des NF du type A(u) +, Ala- +

3827; BEL:1/Bxl:1), Le Mesle (FRA:254/May:57, Manche:38,IlleV:24,CôtesAr:12,Morb:10,Calv:10), Lemesle (FRA:4520/SeineMrt:1339,MaineL:467, May:355,Manche:335,Calv:226,IlleV:225,Sarthe: 150,IndreL:133) 28, Lemesles (FRA:4), Le Melle (FRA:1/Manche:1), Lemelle (FRA:498/SeineMrt: 143,Eure:42,LoireA:21,LoirCh:21,SeineMrn:17, May:16,Manche:14; Gard:22), Lemielle (FRA:6/ PyrA:4;Orne:1; BEL:45/Ht:14,Nr:21), [NF double alternatif:] Lemesle ou Lemelle (FRA:1/IlleV:1). I.0.3.4. [AD +. – Avec préposition marquant sans doute la filiation (AlabergèreNFCentre 66), v. carte 27 28

En outre Réunion:58 et Paris:138. Pour le NF Lemesle, DauzatDNFF 430 n’exclut pas, du moins dans le Nord, un surnom basé sur mpic. mesle, melle "nèfle" (FEW 6/2, 44b).

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1. Cela semble moins clair pour les noms frioulans attestés aux 15e et 16e s.] NF cont. Aumerle (FRA:58/Indre:19,Cher:7, Vienne:3,Nièvre:3; All:5,PuyD:3). – GR-32 ou Merlo (= au Merlo a.1472/1473) a.1470/1471 ComptesFribourg 21;68. IR-13 Giacomo a Merulis notaio di Udine a.1450, Michaela à Merula de Vuirci a.1583 CostantiniCognFriuli 483. I.0.3.4. [DĒ +. – Avec préposition marquant normalement la filiation.] Doc. hist. GR-24 damoiselle Jehanne du Mesle sa femme (Sap) a.1444(or.) CompteOrbec 189. IR-12 ser Giac. fu Martino del merlo (= Giv. q. Martini merli) (Tiarno) a.1484 CesariniCognTrentino 103, Ant. del Merlo (Seo Banale) a.1537 CesariniCognTrentino 103. – IR-13 Domeni sartor del 552

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MERULUS/MERULA

Miarli a.1441, Nicolò di Paolo del Miarli di Manzinello a.1455, Giovanni del Mierli di Leon. da Codugnella a.1487, Denel di Francescho del Miarli di Noyaret di Quarn a.1490 Corgnali, Pietro di Sebast, Gio. q. Pietro e Zuanutto q. Gio. Antonio, tutti Merlo (anche del Merlo oppure a Merula) di Trivignano a.1526, Simone del Merli q. Simone da Nogaredo Corno a.1526, Eredi del q. Ser Marco del Merlo de Udene Borgo d’Aquillea, a.1566, Gioseffa, Antonio e Simone f.lli q. Giuseppe Del Merlo da Trivignano a.1582, don Giuseppe del Merlo do Udine a.1651 tous CostantiniCognFriuli 483. NF cont. Delmerle (FRA:9/Somme:5,SeineMrt: 4), Delmarle (FRA:379/Nord:292,PCal:12,Aisne: 11,SeineMrt:10; BEL:57/Ht:46), Delemarle (BEL: 9/Ht:8), Dumerle (FRA:1/Fin:1), Dumielle (FRA: 20/Yonne:2,SeineMrn:2,Oise:1; RP:12), Dumelle (FRA:4/PCal:1,Eure:1,Sarthe:1) 29.

littéraire mierlă (parmi les archaïsmes régionaux miarlă, mirlă zmierlă (ALR 1,1030), tandis que la forme populaire miarlă montre l’évolution phonétique normale32) s’est confondue dans certaines régions avec le nom du rossignol (→ LUSCINIOLUS) ou de l’étourneau (→ *STURNELLUS) 33; toute une série de dérivés à valeur diminutive sont synonymes du terme mierlă: mierlică, mierlicea, mierlišoară, mierliţă, mierlušcă, mierluţă, le mâle est désigné par merlu (→ I.0.). Dans les quelques exemples suivants se confondent donc les dénominations qui continuent lat. MERULA f. et d’éventuelles féminisations. En latin, l’appellatif féminin s’employait comme cognomen masculin (Merula) qui, à l’époque tardive, pouvait être masculinisé en Merulus, fait normal pour les noms épicènes (KajantoCognomina 25). Il est tout à fait impensable que Merula, cognomen masculin, se soit conservé jusqu’au Haut Moyen-Âge comme semblent le suggérer certains auteurs français (MorletNPGaule 3,141a, cf. la note 5). En Roumanie, les délexicaux Mierlă, Mierla et leurs dérivés s’insèrent dans deux types fonctionnels: NP féminins (définis par l’article: Mierla) et surnoms fixés comme NF (absence de l’article: Mierlă). Le prénom est disparu très tôt de la tradition onomastique; le NF est bien représenté dans l’inventaire onomastique actuel avec des dérivés spécifiquement onomastiques, inconnus dans la morphologie appellative (Mierlan, Mierlea, Mierlescu, Mierlušcă). D’un certain intérêt est la survie de la forme féminine en toponymie dans la région où s’est imposé MERU34 LUS.]

I.0.4. [DĒ +. – Peut-être d’origine toponymique (cf. NL Merlo ITA/Cuneo,Vicenza.] Doc. hist. IR-12 Valentino de Merlo (Sopramonte) a.1205 CesariniCognTrentino 103. – IR-21 Rofinus de Merlo (Cremona) a.1270 FerrariCognCremona 474. – IR-31 Piero de Merlo a.1208 DocComuneFirenze 168. I.1. [L’hésitation entre masculin/féminin est caractéristique pour l’espagnol classique (→ les datations sous I.0.) 30, l’afr. (merle m./f., aujourd’hui merle m. et merlesse f.). La forme féminine pour l’oiseau-espèce s’est conservée en aragonais (merla, mierla, merle ALEANR p 531), en catalan (merla, dp. a.1372, DECat 5,609, avec la variante mall. mèrlera, mèllera DCVB 7,375), partiellement en italien (mèrla "merlo negro", sal. mèrula) et en sarde (merula DES 2,109) 31. En roumain, la forme 29 30

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En outre Dumesle (FRA:1/Guad:1). La forme féminine se trouve dans NL La Mierla (ESPCST/Gu) et Mierla (ESP-CST/Te). À verifier de plus près les NF cont. Merula (ITA:8/En:1, Le:1; > Cn:3,To:3), Meruli (ITA:5/Pc:5), De Merulis (ITA:42/Te:18; > Rm:13) et la série Merulla (ITA:534/ Me:200,Ag:149,En:38; > To:34), avec la variante sic. Mirulla (ITA:208/Me:69,Pa:47,Ct:41), Merullo (ITA37/Av: 18,Bn:6,Na:5), Merulli (ITA:77/Pg:51,Rm:22) et Merolla (ITA:2472/Na:1507,Ba:218,Sa:119,Ce:108), Merolle (ITA: 319/Fr:;224,Rm:34,Ce:23), Merolli (ITA:685/Aq:184,Rm: 143,Ps:107,Fr:76). Les premiers pourraient, éventuellement, représenter une variante ancienne Mèrul- de Mèrolou correspondre à it. mèrula "grive" (fig. "corpulent"). Les

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formes Merull-/Meroll- s’expliquent comme dérivés d’un NP Mero (Miro, Maro), plutôt rare, ou comme SN à partir de merullu, variante de midollo "moelle" (DizOnomSicilia 1011–2, CI 1118/1139). 32 Forme bien vivante malgré le manque d’attestations historiques. La forme littéraire s’explique par une forme roumaine commune *mierulă f. (Iordan, Pušcariu) ou par la forme héritée roum. rég. *mierlu m. < MERULUS (Graur,Rom 53,199). Sur cette controverse, cf. SalaContributions 200. 33 Cf. port. (Madeira) melro qui peut désigner un oiseau quelconque (MaçãsAnimais 82). 34 À séparer du NP masculin Merla < Merila(ne) d’origine hispano-gotique (Piel-Kremer §185,8). Cf. IB-11 Merila pr. a.946 TumboSobrado 1,29s., [enfant de Mellilla:] Merla a.960(s.13) TumboSamos 276, agro de Merla, Merla et Ermesinda [a. 975–1009] TCelanova 526/529; Merla 995 TomboCelanova 493, Merila a.1024 DocCelanova 2,nº13 (base éventuelle des NL Merlán ESP-GAL/

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Doc. hist. IB-13 [Nom littéraire:] Maria Melra [mariée avec o Melro, enfant trouvé] [s.19] Camilo Castelo-Branco, A Brasileira de Prazins, 1,265/ 305 (VasconcellosAntrPort 226). GR-13 Merla Guigonia [a.1035/1545] CompanNPNice 743 (ObNice). – GR-14 Girbertus Merula [a.1160] CartVelay 5. IR-11 Albertus Mirula (Loire) a.1260 HuberRätNb 876a. – IR-13 Merla mater Alberti medici [s.d.] CostantiniCognFriuli 483. – IR-25 [Éventuellement forme régionale merla ou bien surnom féminisé:] Mariam filiam Merle a.1182(or.) CDPadova 2,480. – IR-42 Petrus Ioannes Merola civis Tyburtinus [s.15](or.) NecrProvRomana 2,447;507; 531. – IR-46 [NF:] Merola Giulio a.1700/1870 DizPatriotiLucania 3,335. – IR-60 Dorbeni Merula s.12–13 CondTrullas 2,101, Gosantin Merula s.11– 13 CondSalvenor 136, Simon Merula s.11–13 CondSalvenor 30. RO-14 Ion Merlă a.1774 RecensMoldova 229 et al. – RO-15 Mierlă [a.1654-57] DocTeleorman 177. NF cont. Merla (ITA:76035/Fg:404; Bg:211,Mi: 39,Va:19,No:9; Pg:18,Rm:17 > ESP:29/M:1036; BEL:6), Merola (ITA:8459/Ce:4029,Sa:1761,Na: 461,Le:410, Av:323,Bn:109,Ct:77,Ba:75; Rm:292; > Mi:125,To:60; v. RohlfsCognCalabria 174, RohlfsCognSalento 150), Marla (ITA:12/Mt:11, Fg:1), Merolla (ITA:2472/Na:1507,Ba:218,Sa:119, Ce:108,Fg:95,Av:66,Rm:63), Merra (ITA:1131/Ba: 635,Fg:175,Pz:56,Pa:28; Rm:81; > Mi:74,To:35 v. RohlfsCognLucania 133, RohlfsCognSalento 150), [douteux, éventuellement Merula rhabillé à l’italienne:] Merola (ITA:8459/SRD/Ca:7,Or:1); > [NF italien adapté:] Merli (VOI:1). Mierlă (ROM:571/Bh:149,B:84,Ag:82; MOL: 270/Il:125 > Mierla ESP:6). SN cont. cal Merla (ESP-CAT/Bc[Mont-roig], OnomMont-roig 189). Mella, Merra, Mierra (ITA/Sic, RohlfsSNSicilia 78s.)

I.1.3. [Prob. d’une forme féminine norm. miele, apparemment non attestée dans le lexique galloroman. En roumain, prénoms féminins caractérisés par l’article défini (a) et surnoms (b).] Doc. hist. GR-24 Nicolas la Miele a.1318(1335) CartFontenayMarmion 35. (a) RO-14 Mierla a.1492(or.) BogdanDoc 1,506, Mierla a.1499(or.) DocRomHistA 3,437, Merla a.1578(or.) ArhIaši 1,1036, Merla a.1581(1812) ArhIaši 1,1141, Mierla a.1632(or.) DocRomHistA 21,32, Mierla a.1636(or.) DocIstRomA 4,454, Mierla Tescoaia a.1640 CatalMoldova 2,296, [du datif Merlăi:] Merla a.1651 IorgaSD 21,203, Mierla a.1656 GhibănescuSI 9,148, Mirla a.1670 IorgaSD 7,104, Merla a.1709(or.) SavaDocOrhei 165. – (b) RO-12 Nyerla a.1726 PašcaNume 280, Myerla a.1766 PašcaNume 280.

C;Lu(4) > NF cont. Merlán (ESP-GAL:256/C:205); IB21 Merlla [lire: *Merila ?] a.947 DCatedralLeón 1,281. Dans ce contexte certainement aussi IB-11 Merloma abba ts. 941 TomboCelanova 79. 35 Et encore Merla Vitalone (ITA:24/Te:20). 36 En Espagne, le NF Merla est exlusivement porté par des étrangers.

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I.1.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-12 Michele de Lamerla (‘della merla’) (Terlago) a.1205 CesariniCognTrentino 103. I.1.4. [DĒ +. – Possiblement référentiel.] Doc. hist. IR-42 Ieronima de Merla [a.1526] CensRoma 398. I.3. [Pour les noms suisses, il s’agit, selon HuberRätNb 876, du pluriel d’engad. merl n.m. "merle". Pour le reste, en cas de pluriel simple, il s’agira normalement de toponymes37.] Doc. hist. IR-11 Peter Marlan (Churwalden) a.1405 HuberRätNb 876a, Peder Murlaun (Bever) 37

Ainsi dans les mentions auvergnates GR-14 Bonetus Merles [a.1161] CartVelay 10, Johans Merles [a.1173] CartVelay 27, Ugo Merles (St-Flour) a.1201 DocHAuvergne, cf. NL Merles (FRA/TarnG, cf. la note 23). – En Espagne, l’origine d’un NL correspondant (IB-23 Berengarius de Merles a.1181 CartAliaga 18, sacrista B. de Merles a.1217 CDConcejoZaragoza 1,136, G. de Merles a.1225 DocJaimeI 144 et IB-26 Bernat de Merles a.1268 RepMurcia 46) est discutée. À considérer aussi les NF cont. Merlès, Marlès (DCVB 7,376b). – Pour le Portugal, NL Melres (POR/Ave,Por) serait, selon MachadoDicOnom 977a, une forme patronymique *Merulici, à côté de NL Melre, qui serait *Meruli (villa), génitif du NP Merulus. Par contre, le NF cont. Merlos (ESP-GAL:2, ESP-AST:1/Avilés:1, ESP-CST:2/M:2, ESP-ARA:1/Z:1) correspondra au NL Merlos (ESP-GAL/Lu). Au Portugal, les formes correspondantes sont NL Melros, A dos Melros (MachadoDicOnom 977a) et Melrinhos (POR/ Lei).

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a.1527 HuberRätNb 876a, Barbla Marolani (Ponte Campovasto) HuberRätNb 876a, Marcus Mirulaun (Zuoz) HuberRätNb 876a, Jan Batista Merulan (Schlarigna) HuberRätNb 876a, Johannes Marolan (Versam) HuberRätNb 876a. – IR-21 Iohannes Marlan a.1157 LIuriumGenova 199, Bergognonus Marlonus, Fulcho Marlonus a.1218 LIuriumGenova 634s. SN cont. los Merles («germans petits i negres de pell», ESP-CAT[Cambrils] MoreuRenoms 88).

NF cont. Mierlan (ROM:55/Ag:21), Merlan (MOL:166/Ns:68).

I.2.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-11 Perucho dos Merlos [s.18] SarmientoColección 420 (copla 62). I.2.4. [DĒ +. – Avec pluriel, marquant l’appartenance à une famille.] Doc. hist. GR-33 Johanni de Merlis (Val d’Aoste) a.1473/1474(or.) ComptesGrandsStBernard 183, domino Johanne Anthonii de Merlis (Val d’Aoste) a.1476/1477(or.) ComptesGrandsStBernard 247. IR-12 Gli er. di Pellegrino de Merlis (Seo Banale) a.1537 CesariniCognTrentino 103. – IR-22 domini Caroli de merlis (Chiusa di Pesio) a.1518 OnomMeditZoonímic 100. II.(+ -acco).0. [Sur le suffixe, cf. RohlfsGramStor 3,377 (§1048).] NF cont. Merlacco (ITA:9/Ch:9). II.(+ -ĀCEU).0. Doc. hist. IR-48 Iohannes Merlaccius (= Iohannes Merlachius de Corsica a.1299) a.1298 DizOnomSicilia 1011. NF cont. Merlazzi (ITA:10/Fi:10) 38,39. II.(+ -an).0. [Formation spécifiquement onomastique, de valeur augmentative.] Doc. hist. RO-14 Merlan a.1687 IorgaSD 7,60, Merlan a.1768 SavaDocPutna 1,101. – RO-15 Mierlan a.1612(or.) DocIstRom 2,77, Mierlan a.1631(or.) DocRomHist B 23,452, Ion Merlan [a.1676] TezVîlcea 240.

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Dans ce contexte, sûrement NL Merlazza (ITA/At). Avec un suffixe distinct -aci (cf. RohlfsGramStor §1051), le SN cont. calabrais Merraci (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 388).

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II.(+ -ĀRIU).0. [D’afr. merlier n.m. "merle mâle" (flandr. a.1330 FEW 6/2,37a, Gdf 5,261) 40. En Italie, il s’agit d’une référence toponymique ("lieu fréquenté par les merles") 41 ou plutôt d’un SN pour caractériser une personne qui élève ou chasse les merles.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Merlier (Orcet) a.1767, Merlier (Sauxillanges) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,200. – GR-24 [Forme normande sous réserve:] Rogerus Meslier a.1180 RôlesNormandie 1, 32. – GR-32 Nocherus Merliers [s.12] CartHautcrêt 161. NF cont. Merlier (FRA:2812/PCal:975,Nord: 397,Oise:167,Somme:126,Aisne:115, SeineMrt:94, Eure:60,Meuse:56,Marne:51,Yonne:32,HMarne: 26,LoireA:18,SeineMrn:17,Nièvre:17,MeurtheM: 16; Rhône:59,Isère:23; [NF majoritairement flamand42:] BEL:221/FlOc:151,FlOr:38,Anv:8; Bxl: 11,Lg:7,Ht:3,BW:2), Merliez († FRA 'Artois' MorletDENF 687), Merliet († FRA). Merlari (ITA:51/Fo:31,Ra:17); Merler (ITA:510/ Tn:376,Bz:72). II.(+ -ĀRIU + -ATTU).0. [Douteux. Cette formation bien localisée semble pourtant dérivée de merlar-.] NF cont. Merlaratti (ITA:23/Ro:13,Vr:4,Bo:3). Merlarati (ITA:31/Ro:25,Pr:2,Re:2; Merleratti

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Éventuellement aussi NF cont. Lemesley (FRAU:18/ Manche:15). Sur cette racine, prob. aussi NF cont. Merliot (FRA:345/Nord:212,MaineL:41,PCal:16), Merlio (FRA:51/Nord:28,EureL:7), et éventuellement encore Merlieux (FRA:12/Oise:9), Merlieu (FRA:2). Dans ce contexte MERLARIA > fr. NF Merlière (FRA:310/ Vienne:175,CharM:22,Char:21,IlleV:19) et NL Merlara (ITA/Pd < Richerius de Merlaria a.1134(or.) CDPadova 1,210, Malaparte de Merlaria a.1173(or.) CDPadova 2, 270, plus de documentation dans DizToponomastica 391) et Merlera (ITA/Vc) > NF Merlera (ITA:58/Giai Merlera To:28/Merlo Merlera To:29). On préfère donc ne pas suivre l’avis de GermainNFWallonie 723 qui y voit à tort soit le fr. dial. merlier "néflier" soit une var. de Manier, Mernier (exploitant de marnière); cf. aussi DebrabandereWb 964. En ce qui concerne les NF belges De Merlier (BEL:141/FlOr:97,Ht: 27) et Demerlier (BEL:39/FlOr:23,Ht:6,Bxl:5,FlOc:3), avec l’article défini néerl. de, il pourrait s’agir également d’une var. de wall., pic. marlier n.m. "marguillier".

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MERULUS/MERULA

(ITA:7/Ro:3,Vc:1,No:1; Ch:2), Merlerati (ITA:8/ Ro:3,Fe:3,Mi:2).

Doc. hist. RO-15 Mierlea a.1583(or.) DocIstRom B 5,119, Mirlea a.1632(or.) DocRomHist B 23,625. NF cont. Mierlea (ROM:24/B:12).

II.(+ -ATTU).0. [De fr. merlat n.m. "petit du merle" (FEW 6/2,36b), mais aussi adj. "dont le pelage brun ou noir a des taches plus claires" (Fexer 442; AstorNFMidi 494). Formellement, collision avec fr. et cat. merlat "crénelé, dentelé"43.] Doc. hist. GR-22 Stephanus Merlat [a.1100] (s.12] CartStCyprienPoitiers 38, Samuel Merlat a.1694 ZamoraHugenotten 63844. – GR-23 Hubertus filus Rainaldi Merlati a.1103(s.13) CartStLaudAngers 60, Calvellus Merlatus a.1103 CartStLaudAngers 61. IR-22 Merlatus [après 1350] Gasca,StPiem 3, 285 (Torino). – IR-25 dott. Odorico Merlo (o Merlatto) e f.lli di Udine a.1498, Sig. Antonio dott. leggi e dott. Martino f.lli Merlo (anche Merula, a Merulis o Merlatto) q. Bernardino notaio e cancelliere Osp. Udine a.1551 CostantiniCognFriuli 483. NF cont. [Occitan selon MollLlinatges (1re éd.) 357 [manque dans la 2e éd.], enregistré par DCVB 7,376, sans attestation actuelle:] Merlat (ESPCAT). – Merlat (FRA:225/PyrOr:46). Merlat (FRA:225/Hér:10,BRhône:7,PuyD:4) 45. – [Partiellement sous -ITTU ?:] Merlat (FRA:225/ Loire:81,Rhône:17,Doubs:5). Marlatto (ITA:7/To:5,Ve:1), Marlat (ITA:30/Ra: 8,Pr:6,Bo:3); Marlati (ITA:8/Mi:7; Na:1). II.(+ -ATTU + -ELLU).0. NF cont. Merlateau (FRA:80/Dord:21,Gir:15, LotG:13) 46, Merleteau (FRA:1/Gir:1). – Merlateau (FRA:80/SeineMrt:5;Aube:4,MeurtheM:3,SeineMrn:2). II.(+ -ATTU + -ŌNE).0. [Évidemment fr. merlaton "petit merle", cf. aussi Mistral 2,324c (Rouergue).] NF cont. Merlaton (FRA:48/Loire:43). II.(+ -ea).0. [Formation spécifiquement onomastique, de valeur hypocoristique.]

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P.ex. Henrico de Domo Merlata de Verona a.1272(or.) DocVeronaMantova 135. Prob. originaire de la Saintonge. NF cité aussi à Magdeburg et Hamburg. Cf. NL La Merlatière (Vend) Dauzat-Rostaing 452 («du nom de pers. Merlat ou de *merul-atus, dér. de merula, merle»). En outre la variante Merlateaux (FRA:1/Réunion:1).

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II.(+ -ELLU).0. [De fr. merleau n.m. "jeune merle" (dp. a.1840 seulement), pic.(Mons) mierleau (FEW 6/2,37a) ou bien de fr. dial. mièrlau, merlaud "jeune merle" (ibid.) → II.(+ *-WALD-).0.] NF cont. Marleaux (FRA:17/HPyr:4,Gers:4,Gir: 1). – Merleau (FRA:448/CharM:66,LoireA:46, MaineL:42,Vienne:30,IlleV:20,Vend:18; Gir:73), Marleau (FRA:2), Merleaud (FRA:34/LoireA:15, MaineL:8; Gir:6), Merleault (FRA:4/IlleV:2, Vienne:2), Merleaux (FRA:9/IlleV:1; RP:7), Marleaux (FRA:17/DSèvres:6,IndreL:2). II.(+ -ELLU).0.3. Doc. hist. GR-26 Thonon ly Marleaus a.1410 CartVal-Benoit 75247. II.(+ *-HARD-).0. [Dérivé anthroponymique, non attesté dans la lexicographie française.] NF cont. Merlard (FRA:1), Merlart (FRA:3/ PCal:3), Marlard (FRA:482/PCal:383,Nord:23, Oise:9; SaôneL:15 MorletDENF 665), Marlart (FRA:58/PCal:5,Sarthe:5; RP:46). II.(+ -ĪCCU).0. Doc. hist. IR-45 Rocco Merlicchi della Terra di Modugno (= Rocco Merlicco di Modugno a.1765) (Cerignola) a.1752 DizCognPuglia 321. NF cont. Merlicco (ITA:164/Fg:119,Ta:2,Ba:1; Rm:10; To:29,Mi:3) 48. Merlic [mèrlič] (ITA:2/Bs:2; Croazia:4/Po:4), Merlich (ITA:5/Ts:5; Croazia:3/Po:3). II.(+ -ici).0. [En roumain, formation patronymique avec un suffixe serbe. Classement douteux.] NF cont. Mierlici (MOL:45/Vl:21). II.(+ -ĪCIU).0. NF cont. Mierliţa (ROM:22/B:16).

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Faut-il voir un suffixe fém. -elle > -olle dans la mention lorraine Jehan Marlolle le boullengier a.1341 JugementsÉchevinsMetz 1,202 ? En outre, avec un suffixe distinct -ĪCULU, les SN cont. siciliens Mirrìcchiu et Mirrìcchia (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 82).

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

II.(+ -ĪLLU).0. [NF calabrais, v. RohlfsCognCalabria 150.] NF cont. Merolillo (ITA:156/Ce:116,Rc:27).

complexe, en tenant compte par ex. de la chronologie et de la fonction du nom (NP en Italie, SN en France par ex.) 52. – Cf. De FeliceDCI 168; CI 1117, CostantiniCognFriuli 483–4; Vicario 2001b; FerrariCognCremona 473–4; DizCognPuglia 321.] Doc. hist. IB-12 Merlinus ts. a.1190 Elucidário 2,281a53.

II.(+ -ĪNU).0. [La plupart des noms du type Merlin- se référent généralement au magicien Merlin du cycle arthurien, très populaire dès les origines49; cf. notamment ALVAR, Carlos. 1991 : El rey Arturo y su mundo. Madrid, 296–299. Il est pourtant possible que dans l’un ou l’autre cas il s’agisse d’un dérivé de Merulus, p.ex. pour indiquer la filiation («fils de») ou d’une référence directe à l’oiseau (p.ex. it. rég. merlino "piro-piro, Tringa ochropus"). Dans certains cas aussi, le NF peut aussi se référer à un toponyme qui, à son tour, est en relation avec le NP50. La documentation provisoire et incomplète en note51 invite à s’occuper de ce nom 49

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P.ex. mfr. merlin "bâtard", le père du magicien fut inconnu (dp. a.1559 FEW 6/2,35b). NL Merlino (ITA/Mi, cp. DizToponomastica 391) et sic. Merlino (DizOnomSicilia 1011). Dans ce contexte éventuellement Doc. hist. IR-53 Iohanni de Merlino de Neapoli a.1349 CDSNicolaBari 18,55, Dyonisio de Merlin de Neapoli a.1351 ib. 18,58, Dyonisio de Merlino a.1353 ib. 18,68, Dyonisum de Merlino a.1364 ib. 18,184, Dyonisium de Merlino a.1356 ib. 18,91, mais il pourrait s’agir aussi d’une formule patronymique (= Dyonisius Merlinus, thesaurarius regalis ecclesie Sancti Nicolai de Baro et archipresb. Altamure (CDP 34.152) (DizCognPuglia 321). Doc. hist. IB-27 Abrehen Almerlin a.1494 RepAlmería 291, Mahomat Merlini a.1494 RepAlmería 298. – IB-31 G. Merli (Verdú) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1,173r, Hugueto M(er)lini a.1393 LlistaVeïnsCardona 69v, en G. Merli a.1399 LConsellTarragona 2v, Gracia Merli (Horta de St. Joan) a.1553 FogatgeCatalunya 2,176. – IB-33 Berenguer Merlin [a.1296/1314](or.) RepOrihuela s.f. – GR-13 Merlinus a.1414/1415 JournalMurol 479. − GR21 Robert Merlin a.1292 TailleParis 75b. – GR-24 Guillaume Merlin a.1320 PlaidsMortemer 11. – GR-25 Pieres Merlins [a.1296–1302] RôlesArtois 56;138, Robert Merlin a.1377/1378 ComptesDunkerque 292. – GR27 Domangin Merlin a.1298 BannrollenMetz 2,547, Jehanne vesue de Merlin (Louppy-le-Château) a.1410, Humbelot Merlin (Horville-en-Ormois) a.1400/1402 et al. tous WirthAnthrLorraine 1018. – GR-28 Merlin lou buchier a.1284 CartStLoupTroyes 300, Merlin de St. Fale grenier a.1432 RegTroyes 384. – GR-29 Merlin Plante serrurier a.1419 ComptesÉtatBourguignon 5/1, 194, Jehan Marlin a.1433 FeuxBeaune 4,282. – IR-12 Nicolao dicto merlino a.1372 CesariniCognTrentino 103. – IR-23 Merlinus frater domini Venture Cachinali a.1207 DocVeronaMantova 21. − IR-24 Petrus Merlinus a.1288 StatBologna 372. – IR-25 Jacobo dicto Mirlino de Senis a Cividale a.1321, Domeni Mirlin de Pagnà a.1437,

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II.(+ -ĪNU).1. [La féminisation du nom Merlin est probable mais non assurée.] Doc. hist. GR-25 [Séquence inversée:] Merline Maroie a.1199 NecrArras 9, Merlina a.1218 NecrArras 20. NF cont. Merlina (ITA:190/Me:75,Pa:65), Marlina (ITA:12/Tp:10), Merrina (ITA:103/Me:76,Pa: 7; > Rm:7,To:6 ; > BEL:1) 54. Tony Merlin a Udine a.1453, Christoforo Merlino di Tualis a.1513, tous Corgnali, Leonardo Merlino detto Danellone da Pagnacco a.1681 et al. tous CostantiniCognFriuli 483–4. – IR-31 Confortus Merlini a.1226 LFocorumPistoia 47. – IR-33 Marlinus specchiarius a.1228 CaleffoSiena 382, domino Iacobo Merlini a.1254 CDPerugia 618, Merlinum et Gratiam filios di Iacobum medicum a.1278 CaleffoSiena 1062. – IR-53 Iohannes Merlinus a.1286 DizOnomSicilia 1011, frater Merlinus [a.1308– 10] DizOnomSicilia 1011. 52 NF cont. : Merlín (ESP:204/[94 nés à l’étranger]), Merlino (ESP:40[22 nés à l’étranger]); Merlí (ESP:105/V: 45[dont 35 nés à l`étranger]), Marlí (ESP-CAT:47/Gi:26, B:18). – Merlin (FRA:11308/PdC:2384,Nord:1152;Loiret:382,Nièvre:299; Rhône:383,BRhône:364; BEL:329/ Ht:159,Bxl:47,Lg:17), Merlyn (BEL:18/FlOr:10), Marlin (BEL:3/Ht:2). – Merlino (ITA:5982/FRI/Ud:331); Merlin (ITA:3484/Vr:977,Pd:888,Ro:293,To:232,Bl:197,Vi:99, Mi:98,Vc:90,Ve:74), Merlino (ITA:5982/Me:1782,Pa: 376,Ct:128,Sr:118; Fg:274,Na:233,Pz:198; Rm:166,Fr: 73; To:426,Cn:305,At:240,Mi:147), Marlin (ITA:16/Pi:1, Ms:2,Li:2), Marlino (ITA:22/Na:19), Merrino (ITA:95/ Me:74) ; Merlini (ITA:6277/Mi:979,Pv:402,Bs:382,Vr: 295,Cr:292,Pc:209; Ap:320,Rm:315,Fi:244,Mc:183,Pi: 162; Te:245; SUI/Ge,Ti), Merolini (ITA:10/Rm:3,Ri:3; Rc:3), Merollini (ITA:22/Pg:15,Tr:7), Mernini (ITA:15/ Fr:14), Marnini (ITA:182/Mi:147). 53 La datation rend très peu probable une relation avec la figure littéraire. Ce nom est à la base du NL Merelim POR/Bra < villa Merlim a.1082 LFideiBraga 113, Merlim a.1220 PMHInquistiones 69a (etc.). Ce NP *Merlinus (et sûrement pas une formation hybride visigothique-latine *Mirellinus comme le suggèrent Piel-Kremer §185, 7a) semble être en relation avec l’élément Mir-, comp. la note 34. Cf. aussi MachadoDicOnom 983. 54 En outre, avec la préposition de, les mentions italiennes Ubertus de Merlino (Cremona) a.1181 FerrariCognCremona 473, Guillelmo de Merlinis a.1308 ArchOdofredoBologna 183.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

II.(+ -ĪNU + -ITTU).0. [Double dérivé plutôt que dim. de Merlin (NP).] NF cont. Forgnone Merlinet (ITA:6/Vc:6).

Ferrand) a.1610 BillyDicNFPuyD 2,193, [NF:] Marlet (Manzat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2, 193. – GR-22 Raginaudus Merlet (Saintes) [s.11?] CartSaintes 153. – GR-23 Merlet a.1120 ChartStJulienTours 1,88, Raginaldo Merleit (= Raginaudus Merlet [s.11?] CartSaintes 153?) [a.1199/1208](or.) CartStJeanAngers 40, Macé Merlet a.1410 CartSiresRays 2,443. – GR-24 Normanni Marlet a.1180 RôlesNormandie 1,24, Ivonis Merlet [a.1417/1422] RôlesNormandie 1,257. – GR-25 Nicaise Marlet a.1455 CartCysoing 405, Jehan Merlet l’ainé / Jehan Merlet le jeune (Noyelles-sur-Escaut) a.1569 BergerRépNPArtois 680, Pierre Merllet (Vendin-leVieil) a.1569 BergerRépNPArtois 807. – GR-26 Collart Marlet a.1528 BourgeoisNamur2 131 et al., Jacques Marlez a.1585 Reg.par.Spontin, Grigore Marlet a.1602–1603 TerriersNamur 241, Arnould Marlet (= Arnould Marlet a.1608 BourgeoisNamur3 261) a.1602–1603 TerriersNamur 341 et al., Jean Marlet a.1612 TerriersNamur 349. – GR-28 Milo Merlet [a.1172] DocChampagne 1,55, Jehan Marlet a.1434 ComptesÉtatBourguignon 5/1,114. – GR-29 Glaudet Merllet de Frontenay a.1396(or.) TestamentsBesançon 1,527a, Aymonin Merllet a.1396(or.) TestamentsBesançon 1,527b et al., Jaiques Marlet de Frontenay a.1472(or.) TestamentsBesançon 2,160b et al., Franciscus Marlet de Dole a.1690 ObBesançon 107. – GR-31 Guillame Merlet de Bellavilla (Lyon) a.1316/1344 DocLyonnais 569, Humbert Merlet (= Ymbert Merlet a.1419(or.)) a.1416(or.) RegConsulLyon 14;174, Jehan Merlet a.1446(or.) NomméesLyon 97. – GR-32 Merletus Poncie de Rippolis notarius a.1338 DocGenève 149, David Merlez de Peseux a.1597 MusNeuchâtelois 1907,8957. IR-22 Albricum Merletum a.1134(or.) CartTorino 33, don Leonardus Merletti de Lauco a.1695 CostantiniCognFriuli 483. – IR-31 Buonaventura Merlecti a.1228(or.) CaleffoSiena 382. – IR-44 Marlectus a.1178 CI 1117a. NF cont. [Prob. d’origine catalane:] Merlet (ESP:2058), [avec la prononciation orientale, localisée sur la côte au Nord de Barcelone (La Selva, Maresme):] Marlet (ESP-CAT:145/B:114,Gi:19).

II.(+ -ISCU).0. NF cont. Mierlescu (ROM:51/Ot:22,B:18). II.(+ -ISSA ?).1. [De formes occ. et frprov. du type marlesse, mèrlesse n.f. "femelle du merle" (FEW 6/2,36b).] Doc. hist. GR-13 Dominignia Merlessa (Grasse) [a.1477] DocMidi 493. – GR-32 Mermam Merlessa a.1302 ChartGenève 302. II.(+ -ITTU).0. [En catalan, éventuellement application anthroponymique de merlet adj. "bœuf noir" (cf. la note 7), mais à séparer de Merlet toponymique55. De fr., lim. *merlet n.m. "petit merle" (Ø FEW 6/1,36b-37a), ou plutôt dérivé anthroponymique.] Doc. hist. IB-31 [La localisation des porteurs de ce nom coïncide très bien avec celle des NF contemporains:] Ffrancesch Marlet correger a.1363 (or.) FogatgeBarcelona 2,2v, Marçal Merlet (Riell de Montseny) a.1553 FogatgeCatalunya 1,331, Luis Marlet alias Pujoll (Arbúcies) a.1553 FogatgeCatalunya 2,530, en Marlet fuster (St. Andreu de Palomar) a.1553 FogatgeCatalunya 1,377. GR-11 Willelmus Merlet a.1174 CartGimont 294, Arnaut deit Merlet (Laruntz) a.1378(or.) RôlesArméeBéarn 172b. – GR-12 Gaucelmus Merlet [s.12] CartGuillemsMontpellier 411, A. Merlet a.1226/1227(s.14) ChartAgen 28, P. Merled a.1226/ 1227(s.14) ChartAgen 2856. – GR-13 Villelmus Merlez (= Villelmi Merle) a.1253(or.) CartLéoncel 178;179. – GR-14 Merletus de Penna s.11 CartStVictorMarseille 61, Claude Marleix (Clermont55

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À mettre en relation avec cat. merlet n.m. "créneau", d’origine incertaine (dp. fin s.13, DECat 5,609). Dans ce contexte, cf. (IB-23:) Bernardus de Merlet, Mironus de Merlet (= Mironus deç Merlet a.1328) a.1334 DocMontalbán 2,202;171) et (GR-11:) l’ostau de Guirauto de Merlet (Saint-Faust et Laroin) a.1385(or.) DénombrBéarn 125a. Merlet (Aveyron), documenté B. de Merlet [a.1190](or.) BrunelChartes 1,242;249, Uc de Merlet a.1181(or.) Brunel 1,178, (GR-13:) Petrus de Merlet sacerdos a.1164/1165 CartRicherenches 172, Ponz de Merllet a.1212 CartRicherenches 228, (GR-32:) Iacobo de Merlet (Vevey) a.1258/1259 FinanzaSabauda 1,14. Cf. NL Merlet (Aveyron), attestations B. de Merlet [a.1190](or.) BrunelChartes 1,242, Uc de Merlet a.1181 (or.) Brunel 1,178.

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Selon RapelliCognVeronese 471, dans certains cas, il est possible que la base de ces NF soit plutôt un NP germ. Merilo, latinisé en Merlus, et c’est lui qui expliquerait le NF fr. Merlet dans le canton de Fribourg, selon AebischerNFFribourg 61. Dont 13 nés à l’étranger.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

Merlet (FRA:6833/Gir:556,Dord:219), Marlet (FRA:802/PuyD:46,Loz:27,Var:17,Aveyr:15,Cantal: 15), Marleix (FRA:225/PuyD:53,Corr:41,Creuse:21 'Limousin' MorletDENF 665,686). – Merlet (FRA: 6833/Vend:1771,MaineL:887, LoireA:828,Morb: 350,CharM:316,DSèvres:264,Char:193,Loiret:152, IlleV:13159; SUI/Be,Ge), [NF double de motivation incertaine:] Merlet-Merle (FRA:1/Indre:1), Marlet (FRA:802/Loiret:90,Vienne:40,Ardn:32,CôteOr: 30,Doubs:29,Jura:17; BEL:213/ Nr:76,Lg:65,Ht: 26,Lx:13), Merleix (FRA:12/DSèvres:10; Dord: 2), Marley (FRA:26/Marne:8;PuyD:8), Marlez (FRA:1/Marne:1), [var. graphiques en -é ?:] Merlé (FRA/partim, cf. Merle60; BEL:4/FlOr:361), Marlé (FRA/partim, cf. Marle; BEL:14/BW:6, FlOr:6). – Merlet (ITA:38/Ao:37); Merley (FRA: 271/Loire:189,Rhône:30,SaôneL:11), Marleix (FRA: 225/Rhône:33,Loire:15) 62. Merletto (ITA:19563/Ta:44,Me:33,Mt:19,Pz:11; No:12,Ge:12,To:11,Va:11; > FRA:35/BRhône:14), Marletto (ITA:244/At:103,To:50,Sp:29,Ge:16,Cn: 9,Al:9; Rc:9; > FRA:7/BRhône:7); Merletti (ITA: 1276/Bg:249,Va:153,Cr:81,Bs:54,To:51,Mi:48,Co: 30; Ap:142,Fr:71,Rm:69; Te:155,Pe:18 > ESPCAT:2; > BEL:2), Marletti (ITA:208/To:59,At:30, Al:17,Sp:12; Na:31,Rm:24), Marleti (ITA:6/Ar:5, Ap:1).

II.(+ -ITTU).1. [Les principaux dérivés en français sont merlesse et merlette (femelle du merle). Comme le faisait déjà remarquer Buffon (1824, IV, p.1), «dans certaines provinces de France, la femelle se nomme merlesse, merlette, merlatte et même merluche», cf. GendronAnimauxNL 101; matronyme, selon MorletDENF 68664. Le NF it. Marletta, davantage sous la forme Marletta que Merletta, est caractéristique de la Sicile et tout particulièrement de la prov. de Catane.] Doc. hist. GR-28 Hennotin Marlette a.1419/ 1420 ComptesÉtatBourguignon 5/1,330, Robin Marlette a.1419/1420 ComptesÉtatBourguignon 5/ 1,33265. NF cont. Merlette (FRA:564/Oise:117,SeineMrn: 53,Eure:46,Marne:45,Ardn:40,Aisne:22; Paris:54), Marlette (FRA:190/Aisne:109,Marne:42,Nord:15). – Marletaz (FRA:19/Isère:14,Ain:1), Marlettaz (FRA: 1/Isère:1). Merletta (ITA:15/Pa:11,Ct:3), Marletta (ITA: 4357/Ct:3133,En:146,Rg:122,Sr:89,Pa:71,Me:67; > To:117,Mi:90,Rm:87; > FRA:64/BRhône:22).

II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-27 [Douteux:] le merelat (Laxou, MeurtheM) a.1488 WirthAnthrLorraine 1017. IR-45 [Guglielmo de Sion detto il Merletto o l’Alemanno, signore di Acquarica del Capo] [s.12] RohlfsSNSalento 22. NF cont. Le Merlet (FRA:1/IlleV:1).

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Cf. NF Merlet pour remplacer celui de Merle (1920, DicChangementNoms). À noter le NF Merle pour Merlé (1875, DicChangementNoms). Herbillon/GermainNFBelg 65 voit dans ces variantes Merlet, dérivé de merle, NF non attesté en Belgique. Cf. aussi DebrabandereWb 964b. On hésite à suivre l’avis de GabionNFSavoie 670 qui, s’agissant des NF Mellet (FRA:2190/IlleV:189,Manche: 140, Loiret:108; Rhône:181,Ain:90,Isère:63) et Melet (FRA:1974/Aude:192,HGar:125; EureL:140; Jura:183), assez répandus en France et notamment en domaine francoprovençal, propose d’y voir des formes assimilées de Merlet. Le NL Merletto (ITA/Vc) semble dériver du NP.

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II.(+ -ITTU + -ĪNU).0. NF cont. Merlettini (ITA:8/Ap:7,Bo:1), Marlettini (ITA:7/Bo:6,Mo:1). II.(+ -ĪTTU). NF cont. Merlitti (ITA:95/Te:81,An:3,Pe:3 > Rm:5). II.(+ -occo). NF cont. Merlocchi (ITA:15/Pe:5;Te:5 > Rm:4). II.(+ -ŌNE).0. [Apparemment déclinaison consonantique du NP Merlo. Faute de documentation il serait difficile d’y voir un surnom merlone n.m. qui pourrait signifier "niais, sot" (cf. RollandFaune 2, 249). Moins probable aussi une éventuelle identification avec NL Merrone comme variante de Morrone66. – En roumain, augmentatif et patronymique du SN Merlu.] 64

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À noter le SN donné par Musset en parlant de George Sand: la Merlette Lettrée (BracquartDicSurnoms 151). On hésite à y associer les mentions artésiennes Emmeline Mielete [a.1296–1303] RôlesArtois 68 et Ghietrus Mielete [a.1296–1303] RôlesArtois 62, pour lequelles les éditeurs ne se prononcent pas, mais qui pourraient se justifier par des formes pic. mièrle au masculin. Cf. CI 1118a. Le NF Morrone (ITA:9071/Cs:2408,Sa: 1202) est fréquent.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

Doc. hist. IB-21 [Forme toponymique:] ribulo Merloni a.1063 CDCatedralOviedo 198. GR-13 Guillielmus Merlonis (Marseille) a.1229 LIuriumGenova 1,862. – GR-14 [NF:] Merlon (Nonette) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,200. – GR-32 Bartholome Merlon masson a.1483/1484 ComptesFribourg 123. IR-21 Merlonis Guarachi a.1157 CartGiovanniScriba 1,116;333, Merlone Costado a.1159(or.) CartGiovanniScriba 1,297, Manfredus Merlonis, Opizo Merlonis a.1218 LIuriumGenova 634/635. NF cont. Merlou (FRA:38/PyrA:23,Land:3, Corr:3,Gers:3). – Merlon (FRA:26/Loire:18,Ain:1; Marne:2) 67. Merlone (ITA:401/At:203,To:143,Sv:14,Al:11, Vc:8), Marlone (Ø ITA), Merrone (ITA:101/Bn:51, Na:20,Ce:10; Mi:9); Merloni (ITA:556/Fo:249,Ra: 65,Co:38,Bo:11; An:59,Rm:44,Ps:30,Fi:13); Marloni (ITA:11/Sa:6,Le:5). Mierloi (ROM:115/Gr:40,B:38).

Doc. hist. GR-23 Rogerius Merlotus [a.1100] CartStVincentLeMans 297. – GR-24 Durando Merlot a.1195 RôlesNormandie 1,73. – GR-25 Jehan Merlot (Coudun) [s.15] MorletHPicardie 434, Gavin Marlot (Lens) a.1569 BergerRépNPArtois 617, Margueritte Merlot (Lens) a.1569 BergerRépNPArtois 617, Martin Merlot (Loison-sur-Créquoise) a.1569 BergerRépNPArtois 636, Pierre Merlot (Wismes) a.1569 BergerRépNPArtois 816, Robert Marlot (Eleu-dit-Leauwette) a.1569 BergerRépNPArtois 498. – GR-26 [En fonction de premier nom:] Merlos de Merlemeont a.1289 CensNamur2 63, Lambiert Marlot a.1348 LFiefsLiège 298, Michiel Merlo (Theux) a.1524 HaegensNPCoutStavelot 43, Nicolas Mierlo a.1607 BourgeoisNamur3 265 et al., J. B. Balle dit Marlot [s.18] BalleNPCerfontaine 115. – GR-27 Colignons Merlo (= Colignons Merlolz maires de Porte Muzelle a.1285 et al.) a.1281 BannrollenMetz 2,29;10868. – GR-28 Guillaume Marlot (= Guillaume Merlot a.1433) a.1431 RegTroyes 322;443. – GR-29 Huguenot Marlot a.1450 FeuxBeaune 5,117. – GR-32 Esaye Merlot habitant a.1572 LHabitantsGenève 2,37, Jean Marloud forestier a.1653 MusNeuchâtelois 1908,255. IR-23 Jacomino Merloto massaro a.1553 CuginiCastelleone 53. – IR-42 Antonio di Marlotto [a.1526] CensRoma 396. NF cont. Merlot (FRA:1606/PCal:713,Nord: 125,Somme:29; Yonne:113,Nièvre:42,Mos:3769, BEL:78/Ht:15,Lg:19,Lx:2470), Marlot (FRA: 2161/SaôneL:291,CôteOr:157,Yonne:90,Aube:59, Nièvre:58,Marne:57,Ardn:50; Nord:250,Aisne:248, PCal:182,Oise:70; BEL:103/Ht:78,Bxl:13,Lg:5), [var. graphique plutôt wallonne:] Mairlot (FRA:4/ Paris:2,Nord:1,Mos:1; BEL:138/Lg:97,Nr:8; Bxl: 16), [classement douteux, en grande partie il s’agira d’immigrés italiens, notamment en Belgique:] Mer-

II.(+ -ŌNE).0.3. NF cont. Mierloiu (ROM:135/B:52,Tl:32). II.(+ -ŌNE).0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR 21 Guilielmus de Merlone (Albi) a.1188 CDGenova 2,331. II.(+ -ŌNE).1.3. [Dérivé matronymique et marital] NF cont. Mierloaia (ROM:92/Db:79). II.(+ -ŌNE + -ITTU).0. NF cont. Merlonetti (ITA:70/Te:43,Pe:11,Ap:9). II.(+ *-OTTU).0. [De cat. merlot n.m. "merle mâle" ou "petit merle" (DECat 5,609, DCVB 7, 377), fr. merlot "petit merle", Nohant marlot, norm. mêlot (FEW 6/2,36b), it. merlotto n.m. "merlo giovane" (GDLI 10,177, cf. DizOnomSicilia 1011). La terminaison -oud est très fréquente dans les NF romands (AebischerNFFribourg 56–7). Les exemples italiens pourraient se rapporter à merlòtto n.m. "persona sciocca e fatua" (Devoto-Oli, RollandFaune 2,249; → II.(+ -ŌNE).0.).]

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69 67

Davantage encore que pour les NF Mellet et Melet (v. note 52), on ne se range pas à l’avis de GabionNFSavoie 670 qui, s’agissant des NF Mellon (FRA:496/HPyr:22; Fin:21,Paris:18,Loiret:17,MaineL:17; Réunion:254) et Melon (FRA:1557/Loire:65,Corr:65; Paris:141; Guad: 121), propose d’y voir des formes assimilées de Merlon, lui-même très rare.

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Cf. MERLO, Christian. 1957. Les Merlo messins, in RIO 9,81–92, 161–180 (étude systématique des NF messins Merlolz, Merlo, Merlot, Morlot, Murlo, Murloz, Murlot, Meurlo, Meurlot, prob. d’origines diverses). En outre Guad:83. Plutôt que de pic. n.m. marlot "matou" (cf. Herbillon/GermainNFBelg 555). On écarte également Marliot (BEL:15/ Lg:9) que DebrabandereWb 941 analyse comme une variante du précédent. Quant à Merlhiot (FRA:210/Dord: 115,Corr:9,Gir:4; RP:59) et Merlhiaut (FRA:1/Gir:1), il pourrait s’agir de dérivés d’occ. merlho n.f. "merle", enregistrés par Mistral 2,325b.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

lo (FRA:200371/BRhône:125,Var:94; PCal:115, Mos:8872; BEL:170/Lb:10473,Ht:27,Lg:1874), Merlo dit Merle (FRA:2/RP:2). – [NF typiquement franco-provençal avec o atone et z adventice muet (GabionNFSavoie 673):] Merloz (FRA:257/Isère:81, Sav:69,Rhône:51,Ain:13,Loire:10). Merlotto (ITA:144/FRI/Pn:6). – Merlotto (ITA: 144/Tv:80,Pd:13; Pi:20 > BEL:2), Merlot (ITA:7/ Tv:6); Merlotti (ITA:1170/Mi:525,Mn:192,Va:96, No:44,Bo:29,Bs:22,Pv:20; Si:48,Ar:24,Rm:10; Te: 52,Na:17; > SUI/Ne).

blason des Merluzzi de Magnani apparaît un merle (Desinan 1973).] Doc. hist. IR-13 Johannis Merlutti de Plovia a.1296 Corgnali, Merlus de Amaro a.1334 Corgnali, iuxta Merlutium (Riviera) a.1367 CostantiniCognFriuli 484, moglir Mirluç de Magnan (Riviera) a.1380 CostantiniCognFriuli 484, heredes q. Mirlucij de Magnano s.14 Corgnali, heredes q. Mirlucii de ipso villa Artenee (Artegna) a.1378 CostantiniCognFriuli 484, Francisco Merlutij de Magnano (Riviera) a.1413 Corgnali, Joannes Merluti (Prato Carnico) a.1459, Simonino q. Andrea di Franc. Merluzzo di Magnano a.1467, Giacomo q. Andrea Merluzzi de Magnano a.1485, Marcotus q. Joannis Merlutij de Magnant, a.1489, mag. Paulus quondam Ioannis Mirlutii (Riveira) a.1493, Antonio e Sebastiano di Pietro Merlucii di Magnano a.1497, m.° Girolamo Merlus calzolaio Magnan a.1526 tous CostantiniCognFriuli 484, Mirluzzo de Magnano a.1559 Corgnali, Joannes q. Leonardi Mirlutij de Magnano a.1600, magnifico Sig. Bernardino Merluzzi di Artegna a.1635, Blasio Merluzzi notaio di Artegna a.1642, Joannes Baptista Merlutius Magnanensis (Riviera) a.1662, Domenigo Artico q. Francesco Merluzzo (Artegna) a.1674, nob. dott. Camillo Merluzzi Griffoni avvocato fiscale in Udine a.1700, dott. Orazio Merluzzi di Artegna a.1729, Nicolò q. Bernardin Merluzzo Borgo di Salt d’Artegna a.1776 tous CostantiniCognFriuli 484. NF cont. Merluzzi (ITA:778/FRI/Ud:300,Ts:33, Go:15,Pn:8; > BEL:3). – Merluccio (ITA:78/Av: 69,Fg:5); Merlucci (ITA:16/Av:11,Mc:4,Fg:1); Merluzzo (ITA:243/Na:95,Fg:42,Pa:28,Le:7; Tr:16, Fi:7; > FRA:10); Merluzzi (ITA:778/Rm:178,Lt: 50,Sp:26,Ar;24,Fr:20; > FRA:87/Nord:16,Somme: 14; Isère:13,Rhône:10) 75.

II.(+ *-OTTU).0.4. [DĒ +. Marqueur de filiation.] Doc. hist. IR-53 Druettus de Merlotto a.1326 DizOnomSicilia 1011. II.(+ *-OTTU).1. Doc. hist. IR-24 Merlocta f. qd. Nigri a.1257 LParadisusBologna 6. NF cont. Merlotte (FRA:1/MeurtheM:1; BEL:5/ Lg:5), Marlotte (FRA:5/Eure:1,SeineMrt:1). Merlotta (ITA:13/Ct:12). II.(+ *-OTTU + -ELLU).0. NF cont. Marloteau (FRA:13/IndreL:6,Eure:4, MaineL:2,Sarthe:1). II.(+ *-OTTU + -ĪNU).0. NF cont. Merlottino (ITA:32/Na:32). II.(+ -ucco).0. [Pour ce suffixe cf. RohlfsGramStor 377.] NF cont. Merlucchi (ITA:5/Pa:3 > To:2). II.(+ -ŪCEU).0. [Selon CostantiniCognFriuli 484, DeStefaniCognCarnia 260–1 et DizOnomSicilia 1011, il s’agit apparemment d’un dérivé de merlo SN, notamment frioul. *m(i)erluz, une solution par merluzzo n.m. "poisson" étant à écarter. Dans le

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Dont une majeure partie en Outremer: Réun:647, Guad:47. Pour MorletDENF 687, le NF Merlo représenterait la forme ancienne du NL Mello (Oise), documenté Merloilum, Merlo a.1092 (= Merlotum a.1039 Dauzat-Rostaing 447: "obscur, p.-ê. lat. merula, merle (oiseau ou nom de pers.), plutôt que gaul. Mellos ou melo, hauteur, et gaul. ialo, clairière"), ou bien Merlaut (Marne), Merlo a.1179 (cf. la note 9). Les Merlo limbourgeois renvoient prob. au NL Meerlo, jadis Merlo (Limbourg hollandais), cf. MERLO (note 69). On choisit d’écarter le NF flamand Merlon (BEL:6/ FlOr:6).

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II.(+ -ušcă).1. [Formation spécifiquement onomastique de valeur diminutive.] Doc. hist. RO-14 Vasîle Merlušcă a.1774 RecensMoldova 319 et al. NF cont. Mierlušcă (ROM:275/Ph:192,Vl:37). 75

Sont à écarter le NF Merluche (FRA:52/Guad:48), SN issu prob. de fr. merluche "femme débauchée", syn. de morue (dp. a.1603, morlusse a.1589, TLFi) et son diminutif Merluzeau (FRA:36/IlleV:24,May:6,Manche:2,LoireA:1), ainsi que les NF fr. très rares Merlus (FRA:5/ Morb:2) et Merlut (FRA:5/PuyD:2). Ces noms de poissons restent d’origine discutée.

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MERULUS/MERULA

MERULUS/MERULA

II.(+ -ušcă).1.3. [Formation diminutive en fonction de (a) prénom féminin et (b) SN masculin.] Doc. hist. RO-14 (a) Mierlušca a.1636 IorgaSD 7,102; (b) Toader Merlusca a.1774 RecensMoldova 339.

III.(+ LONGUS).0. [Peut-être composé de Merlo (Mèrli) et de longo, ou bien éventuellement forme syncopée de Marcolongo (CI 1117b).] NF cont. Merlonghi (ITA:410/Ap:168,Rm:166, Ri:14,Mc:12,Lt:9,Vt:9,Na:9; > BEL:1).

II.(+ -uš + -ŌNE).0. [Formation onomastique de valeur augmentative et patronymique.] Doc. hist. RO-14 Ion Mierlušoi a.1774 RecensMoldova 339.

III.(cianca, scianca +).0. [Composé avec cianca n.f. "jambe", sic. scianca n.f. "jambe paralysée, boiteux", probl. de EX + ANCA, d’origine discutée (GDLI 3,107), cf. RaparoCognMarche 56 (NF Cianconi). Comp. les NF Ciancaleoni (CI 466b) et Sciancalepore, Sciancalepre.] NF cont. Ciancamerla (ITA:291/Ps:172,Rm:93, An7); Sciancamerli (ITA:10/Na:6).

II.(+ -ušcă + -tă).0. [Formation à double suffixe de valeur diminutive.] NF cont. Mierlušcută (ROM:4). II.(+ *-WALD-).0. [De bourb. marlaud n.m. "merle" (Ø DAOA, cf. BillyDicNFPuyD 2,193). Est pratiquement impossible une distinction entre *-WALD- et -ELLU (→ II.(+ -ELLU).0.). Les NF suivants pourraient éventuellement se rattacher aussi au NL Merlaut (Marne) < villa que dicitur Merlo a.1179 MorletDENF 686 et note 21.] Doc. hist. GR-14 [NF:] Marlaud (St-Mauriceprès-Pionsat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2, 193. NF cont. Merlaut (FRA:53/Gir:34; HSav:4; RP: 10). – Merlaud (FRA:912/LoireA:213,Vend:95, Char:85,Indre:74,Vienne:59,MaineL:55,CharM:39), Merlault (FRA:58/EureL:23,Indre:7,Cher:5,IndreL: 3,LoireA:3).

Kremer. – Documentation: Trier; Kremer; Lisboa; Sevilla; Bastardas; Müller; Wirth; Pisa; Caffarelli; Minervini. – Synthèses: Galicien/Boullón; Asturien/Cano; Castillan/García Gallarín; Aragonais/Lagüéns; Catalan/Bastardas; Belgoroman/ Hanton; Galloroman/Germain; Italien; Sarde/Wolf; Roumain/Tomescu; Voïvodine/Arsenjević. – Consultants: Ariza, Chambon, Pfister. – Révision: Buchi (2003), Germain.

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III.(PASTOR +).0. [Composé, très localisé, de pastore n.m. "berger" ou double SN Pastore et Merlo (CI 1285b).] NF cont. Pastormerlo (ITA:252/Pv:208,Mi:23).

STURNUS

STURNUS

(lat.) étourneau

Structure1 I.0. I.0.3.4. [DĒ +] I.1. II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀRIU).0. -ĀRIU + -ELLU).0. -(E)OLU).0. -ĪNU).0. -ISSA).0. -ITTU).0. -ITTU).1. -ŌNE).0.

III.(+ Andreas ?).0.

0. [Lat. STURNUS n.m. "étourneau (Sturnus vulgaris)" (dp. Plin., OLD 1832; DELL 659; AndréOiseaux 147–8) n’est continué que dans les domaines italoroman et sarde comme substantif désignant l’étourneau; sauf le roumain2, les autres langues romanes (y compris l’italien où les continuateurs du dérivé en -ELLU concurrencent ceux du simple) préfèrent les bases suffixées en -ELLU ou -ĪNU (→ STURNELLUS, *STURNĪNUS). Dans une partie de la Romania (italien septentrional, ladin dolomitique) les continuateurs de STURNUS prennent aussi le sens d’"étourdi" (ou des sens proches) et même dans certaines autres zones (francoprovençal, romanche) ce sens dérivé est le seul représenté (REW § 8339; FEW 12,323a; HWbRätorom 863; EWD 2,211–2). Le latin ne connaît pas d’anthroponymes tirés de ce nom d’oiseau (Ø KajantoCognomina; Ø CIL II). Les usages anthroponymiques dans les langues romanes où les continuateurs de STURNUS ont le sens originel d’"étourneau"

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Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 255–7. En roumain, c’est un continuateur de latvulg. GRAULUS (> roum. graur) qui désigne l’étourneau (cf. Tiktin 2, 253). Graur est représenté en domaine roumain comme NF (cf. IordanDNFR 229) → GRĀCULUS/GRĀGULUS c.I.0.

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STURNUS

doivent découler des sens figurés qui fournissent une motivation naturelle, ce qui n’est pas le cas du sens primaire (→ STURNELLUS I.0.). En outre, dans les domaines où les continuateurs de STURNUS n’ont que le sens d’"étourdi", celui-ci fournit la seule base motivationnelle possible. Il convient d’ailleurs de remarquer que les représentants anthroponymiques des continuateurs de STURNUS se trouvent, sauf quelques exceptions (→ I.0. NF cont. sarde Sturru; II.(+ -EOLU).0.), dans les zones où ceux-ci ont pris le sens d’"étourdi" ou n’ont que ce sens. HuberRätNb 862; Ø CostantiniCognFriuli; DeFeliceDCI 241; Ø DeFeliceCognItal; CI 1613; Ø FerrariCognCremona; Ø RapelliCognVeronese; DizCognPuglia 469; DizOnomSicilia 1578, 1584; Ø MaxiaCognSardo-corsi; PittauCognSard 227; PittauCognSard3 2,401.] I.0. [De romanche stuorn adj. "betrunken, schwindlig" (HWbRätorom 863), it. storno n.m. "étourneau" (dp. av. 1367, DELI 1279)3, piem. (basso Monferrato) storn n.m. "storno, stornello"; fig. adj. "pazzerello, sbadatello" (REP 1407) 4, "sbadato, stupido" (DiSant’Albino 1104), mil. storno adj. "intronato; balordo" (Cherubini 315), campid. sturru n.m. "étourneau" (DES 1,703; AIS 500)5. 3

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It. storno désigne aussi le «mantello equino grigio scuro disseminato di piccole macchie bianche», mais il ne semble pas que ce sens, attesté tardivement (dp. a.1853, DELI 1279), puisse être à la base de la motivation de l’usage anthroponymique du mot (cf. → TURDUS n.5). – Dans l’aire septentrionale, storno signifie aussi "soggetto al capogiro", "stordito, frastornato"; à Naples storno indique une mise au lotto irrégulière, faite après la fermeture du guichet [Andreoli 1887], cf. CI 1613. « Con trapasso di sign. a "stordito, sciocchino", per lo svolazzare apparentemente insenso dell’uccello » (REP 1407). Le NF français Étourny (FRA:2/LoireA:1,Ess:1) est expliqué par DauzatDNFF 242 (> MorletDENF 389) comme sobriquet à partir de mfr. estornir "bourdonner". En fait, il s’agit d’un hapax chez Chastellain (classé deux fois par le FEW: 12,322a (s.v. sturnus) et 12,262a (s.v. sternutare); Gdf 3,627). Étant donné que cette assise lexicale est si faible, on pourrait plutôt postuler comme base pour ce NF le part. passé etorni (d’etornir ; type bien implanté en francoprovençal; cf. FEW 12,322a). Pourtant le manque d’attestations historiques et de données géographiques pertinentes pour le NF contemporain (2 attestations en France; Ø RépNFSuisse) ne permettent pas de

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STURNUS

STURNUS

Doc. hist. IR-11 Cunrado Hermanno Sturno (Chur) a.1270, Uolricus Sturnus (Chur) a.1291, Heinr. Sturn (Chur) [s.13], Rodolfus Sturne (Chur) [a.1300], Fr. Sturne (Chur) [a.1300], Johannes Sturn (Chur) a.1314, Ulrich Sturn (Zizers) a.1350, vor Walthers Sturnen hus (Zizers) a.1365, Hainricus Sturn (Zizers) a.1370, H. Sturn (Chur) [s.14], Uli Sturn (Falera) [a.1400], Hans, Peter, Claus Sturn (Flums) [a.1400], Clausen Sturnen guot (Bravuogn) a.1463, Janutt Sturn (Domleschg) a.1471, Pedrutt Sturn (Traun) a.1473, Petronella Sturn guot (= Petronella Sturnin) (Urmein) a.1512, Jan Sturn (Sour) a.1545, Hans Sturn (Rankweil) a.1546, Joannes Stuorn (Sumvitg) [a.1600], Rudolf Sturn (Chur) a.1642, Maria Sturn (Riom) a.1649, Anna Stuorn (Casti Alvra) a.1700 HuberRätNb 862. – IR-23 Iohannonus Sturnus a.1179 AttiMilano-Como 1,169, Beuulcus f. Storni a.1236 CesariniCognTrentino 106, Antonio Storno (Vaglio, Ticino) [a.1570] Familysearch et al., Storni (San Vittore) a.1770 HuberRätNb 862. – IR-45 Petrus Storno [s.11/13 ?] (Puglia) DizCognPuglia 469, [NF:] Antonio Sturno (Bari) a.1873, Vito Sturni (Bari) a.1873 tous DizCognPuglia 469. NF cont. Storni (ITA:252/Go:36), Sturni (ITA: 55/Go:28,Ts:6,Ud:1). – Storno (ITA:86/No:31,Fe: 4; Rm:17; Ba:13,Av:2; Tp:7; > SUI/Vd RépNFSuisse 1788), Sturno (ITA:64/Ba:22,Na:6,Ta:4; Rm:16,Lt:14), [peut-être var. sicilienne Ø DizOnomSicilia 1584 ?] Sturnio (ITA:28/En:20,Ct:5); Storni (ITA:252/No:50,Bo:21,Mi:12; Ar:28,Fi:22, Pg:20; SUI/Ti RépNFSuisse 1788; > SUI/Gr RépNFSuisse 1788), Sturni (ITA:55/Rm:16,Pg: 2). – Sturru † (ITA-SRD PittauCognSard 227).

I.1. [Simple féminisation anthroponymique, non attestée dans le lexique (Ø CostantiniCognFriuli).] NF cont. Sturna (ITA:5/Ud:5). – Storna (ITA:6/ Im:4;Pg:2), Sturnia (ITA:13/To:13).

I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Giovannina Del Storno (Tesserete, Ticino) [a.1562] Familysearch et al. Maria Lucia del Storno (San Vittore) a.1770 HuberRätNb 862, [porteur provenant de St. Antonio, Tessin:] Antonio Delstorno (San Vittore) a.1867 HuberRätNb 862.

confirmer cette hypothèse. – Le NF Létourny est aussi expliqué par DauzatDNFF 387 à partir d’afr. estornir (ici avec les sens d’"éternuer; bourdonner") mais ce NF n’est pas attesté; on a uniquement Letourny (forme recueillie aussi par MorletDENF 623 à la place de Létourny), NF au demeurant peu attesté (FRA:11/nord-ouest:7,sudouest:2; RP:2).

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II.(+ -ĀRIU).0.6 Doc. hist. IR-11 Ursula Storneri (Tschiertschen) a.1754 HuberRätNb 862. II.(+ -ĀRIU + -ELLU).0. [Avec ce suffixe, peutêtre SN de celui qui chasse les étourneaux. Sinon simple formation anthroponymique.] NF cont. Stornarello (ITA:15/Fg:11; Mi:3) 7. II.(+ -(E)OLU).0. [Les NF italiens méridionaux Storniolo (et sa variante Sturniolo) sont expliqués comme «dim. di storno» dans DizOnomSicilia 15788. Pourtant le sicilien présente sturneddu et non storno (AIS 500; Mortillaro 1081); le NF sicilien semble avoir une origine continentale (les parlers italiens méridionaux ayant des continuateurs 6

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Pour les NF siciliens Stornante (ITA:83/Me:56,Sr:5) et Stornanti (ITA:45/Me:37), intégrés dans son article storno par DizCognPuglia 469, on suit plutôt l’avis du DizOnomSicilia 1578 qui y voit un SN "chi torna indietro", de sic. sturnari, it. stornare, prob. de fr. détourner. On choisit de ne pas retenir davantage les NF Stornato (ITA19/Ba:19), Stornata (ITA:8/Ba:8), Stornati (ITA: 102/Bs:75,Pv:14,Cr:6) et, avec métathèse, Stronati (ITA: 762/An:450,Mc:137,Rm:87,Mi:11,Pg:9 Ø RaparoCognMarche), repris par le DizCognPuglia 469, car ils ne coïncident pas avec la zone où on a la signification de "étourdi", qui pourrait faire sens avec le suffixe -ĀTU. Le classement des NF italiens méridionaux Stornaiuolo (ITA:723/Na:367,Av:142,Sa:100; Ag:27,Cl:12; > BEL:1/ Bxl:1), var. Stornajuolo (ITA:14/Av:14), Stornaivolo (ITA:7/Na:3,Av:2), Stornaiulo (ITA:7/Na:5,Av:1; > BEL: 3/Ht:3) et Stornaiolo (ITA:28/Cl:9,Sa:5,Na:3) reste douteux. DizOnomSicilia 1578 interprète «forse è forma corrotta da Storniolo; oppure è nome di agente da it. stornare». Il pourrait s’agir d’une forme créée sur Storniolo par analogie avec le suffixe -aiuolo (RohlfsGramStor §1074); un point de départ lexical sur storno avec ce suffixe (qui forme essentiellement des noms de métier) n’est pas attestée, cf. pourtant les parallèles tosc. merlaio n.m. "chi tende trappole per catturare merli e tordi" (GDLI 10,173), it. tordaia n.f. "rete tesa per tordi e altri uccelli di simili dimensioni", it. tordaio n.m. "sistema di uccellagione ai tordi" (VLI 4,885), ait. quagliaruòlo n.f. "quagliere, strumento usato per la caccia alla quaglia" (GDLI 15,36). Un point de départ parallèle sur storno fournirait un sens acceptable à partir d’un usage métonymique. Une formation toponymique (à sens collectif) ne peut pas être attestée même si elle ne manque pas de parallèles (cf. FlammTiernamen 74).

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STURNUS

Carte 1.

Aires de répartition des NF siciliens et méridionaux Storniolo et Sturniolo

STURNUS

II.(+ -ITTU).0. Doc. hist. IR-23 Jos. Franc. Stornetti (Roveredo) a.1797 HuberRätNb 862. II.(+ -ITTU).1. NF cont. Stornetta (SUI/Ti[Sant’Antonino dp. av.1800] RépNFSuisse 1788). II.(+ -ŌNE).0. [Dérivé anthroponymique.] NF cont. Stornone (ITA:17/No:16,Co:1). III.(+ ? Andreas).0. [HuberRätNb 862 interprète dubitativement le deuxième élément de ce composé à partir du NP Andreas.] Doc. hist. IR-11 Hans Sturnander (Vals) a.1509 HuberRätNb 862. →

NF Sturniolo (ITA:1440). Concentration maximale: Me:985.

STURNELLUS,

*STURNĪNUS.

Bastardas. – Documentation: Müller; Udine; Pisa; Arcamone; D’Acunti. – Synthèse: Sarde/ Wolf. – Consultants: D’Acunti; Pfister; Schmid. – Réviseurs: Chambon, Germain, Kremer.

NF Storniolo (ITA:710). Concentration maximale: Pa:349.

de STURNUS). Malgré DeFeliceDCI 241, une unité lexicale *storniolo ne peut être attestée dans les dictionnaires généraux ou dialectaux. Cf. aussi CI 1613.] NF cont. Storniolo (ITA:710/Pa:349,Me:151,Ct: 63,Cz:38,Ta:16,Cs:8,Rg:8,Sr:6,Rc:5; > ESP-CST/ M), Sturniolo (ITA:1440/Me:985,Ct:163,Rc:38,Cs: 23,En:8,Sr:8,Cz:7,Pa:6; > Rm:14,Na:8,Fr:5; Mi: 40,To:31). V. carte 1. II.(+ -ĪNU).0. [Cf. DizCognPuglia 469. Dérivé anthroponymique et pas à rattacher au type lexical en –ĪNU, qui est ibéroroman au sens strict.] NF cont. Stornino (ITA:35/Ta:27;Al:8); Stornini (ITA:11/Al:11). II.(+ -ISSA).0. [Les attestations ci-dessous peuvent correspondre à un féminin en -ISSA (ces formations ne semblent pourtant pas être fréquentes en romanche; Meyer-LübkeGram §366; cf. aussi les index de DRG).] Doc. hist. IR-11 ain Hofstatt Lieten Sturnessen (Zizers) a.1365 HuberRätNb 862, Elsabet Sturnessa (Zizers) a.1370 HuberRätNb 862. 577

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STURNELLUS

STURNELLUS

STURNELLUS

(latvulg.) étourneau

caux de STURNELLUS ont généré des anthroponymes, avec une intensité variable, dans toutes les aires où ils sont présents. Kremer,Aufsätze 11,171; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 288; DCVB 5,576; Ø MoreuRenoms; DauzatTraité 200; DauzatDNFF 420, 422; MorletDENF 389; Fexer 302; GrosclaudeNFGasc 114; AstorNFMidi 309; BillyDicNFPuyD 2,111; Ø MoreauNFTouraine; Ø FournierNFNormandie; MorletHPicardie 216; Ø GabionNFSavoie; Ø Herbillon/GermainNFBelg; DeFeliceDCI 241; Ø DeFeliceCognItal; CI 1613; Ø FerrariCognCremona; Ø RapelliCognVeronese; RohlfsCognCalabria 254, 256; DizOnomSicilia 1578.]

Structure1 I.0. I.0.3. I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.3. I.2.4. [DĒ +] II.(+ -ITTU).0. II.(+ -ŌNE).0.

0. [Lat. STURNELLUS n.m. "étourneau sansonnet" (dp. s.62, DELL 659; AndréOiseaux 147) semble avoir déjà été présent en latin vulgaire d’après sa grande diffusion dans la partie centrale de la Romania (catalan, occitan, français, italien; cf. REW § 8339 s.v. sturnus; DECat 3,789; FEW 12,323a) où il est le type le plus répandu3. Le nom de l’étourneau n’était pas employé dans l’anthroponymie latine (Ø KajantoCognomina; Ø CIL II). Dans l’anthroponymie romane, la motivation de l’attribution du nom de l’étourneau à des humains se base sur les sens figurés pris par le nom de l’oiseau (→ I.0.; cf. les commentaires de DauzatDNFF 242, DauzatTraité 200, CarrezAnimaux 119, MorletDENF 389, RollandFaune 2,151–2, TPMA 11,107, etc.4). Les représentants lexi1

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Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 258–262. Le mot est attesté par le manuscrit G d’Anthime; les autres manuscrits donnent sturnis dans ce passage (AndréOiseaux 147). En wallon, toutefois, le continuateur de lat. STURNELLUS ne survit que dans la partie la plus méridionale du domaine, tandis que le reste des parlers ont un type lexical d’origine francique *SPARWO (ALW 8,31); ceci explique le manque d’attestations du type STURNELLUS dans l’anthroponymie wallonne (Ø Herbillon/GermainNFBelg). Citons cependant, comme forme liégeoise médiévale, Colar Sansonnet a.1351 (ChStLambert 696) BodyNFLiège 52. Cf. les parallèles cités par Fexer 302 «Die deutschen Familiennamen Sta(h)r, Staar sind nach Brechenmacher Beinamen "des lustigen, allzeit redseligen und beweglichen Menschen". Bahlow deutet den niederdeutschen FN Spreen (Sprehn) "z. T. als persön. Vergleich (lustiger, beweglicher Mensch), z. T. auch als Vogelfänger, Vogelliebhaber"». Le nom de l’étourneau s’est aussi fixé dans l’anthroponymie bretonne (Le Dret NF dp.

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I.0. [De cat. estornell n.m. "petit oiseau grégaire à plumage sombre à reflets métalliques, moucheté de taches blanches au bec droit ou légèrement incurvé5" (dp. Llull seulement, DECat 3,787), aocc. estornel (dp. Marcabru, Raynouard 3,221), auv. [iturné] (FEW 12,322b; ALAL 420; ALMC 317), afr. mfr. estornel (av. 1105–s.14), estournel (a.1273–s.14), estourneau/étourneau (dp. s.15), bourg. tourneau (tous FEW 12,322ab), frioul. sturnel (NPirona 1143; FagginVocFriul 1407), it. stornello (dp. av. 1367, DELI 1279; déjà av. 1250 sous des formes latinisées), piem. stornel, stronel, strunel n.m. (REP 1407), émil.occ.(Parma,Reggio) storel (REW 8339; AIS 500 p 424, 444). En galloroman les continuateurs de STURNELLUS ont le sens figuré de "jeune étourdi, fat, qui n’a de considération pour personne" (dp. a.1660, FEW 12,322b; aussi occ. estournèu "jeune homme inconsidéré" Mistral 1,1067), cf. notamment AstorNFMidi 309. Le frioulan connaît aussi sturnèl au sens de "persona smemorata, un po’ balorda o ingenua" (NPirona 1143; FagginVocFriul 1407 donne les sens similaires de "stordito, addormentato, tonto, balordo" etc. et indique que dans ce

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a.1673, DeshayesDicNFBretons 301; Ø LeMennNFBretagne; MorletDENF 347) et anglaise (Starling, Sterling NF, ReaneyDicEnglNP 425). Cf. → TURDUS pour les sens figurés. Les continuateurs de STURNELLUS désignent l’espèce Sturnus vulgaris dans la plupart de la Romania mais aussi, dans la Péninsule ibérique, le Sturnus unicolor, présent dans la région.

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sens le mot peut être aussi adjectif). Des sens similaires sont présents dans les dialectes italiens septentrionaux: vénit. stornelo adj. "(detto di giovane) volubile, leggero, sbadato, balordo" (Boerio 707), bolognais sturnel n.m. "storno", adj. "(riferito a persona) stravagante, strano" (Coronedi 2, 406), cf. CI 16136. Par contre le catalan estornell n.m. a au figuré le sens de "persona eixerida, molt desperta, de potències" (DCVB 5,576 qui cite des auteurs majorquins et Narcís Oller), et il peut être aussi féminisé en estornella "noia o dona deixondida, llesta, viva de potències" (DCVB 5,576). Mais ceci implique aussi le trait secondaire de "personne qui agit sans réfléchir" (cf. la locution cap d’estornell "persona de poc enteniment, inconsiderada en allò que fa" DCVB 5,576; "(dit de la persona que obra sense reflexió)" DGLC, locution parallèle à mfr. avoir teste d’estournel "être étourdi" FEW 12,322b)7,8.] Doc. hist. [Quelques-unes des formes ci-dessous présentent une graphie en S- qui ne correspond pas à une forme aphérésée mais à la graphie médiévale traditionnelle:] IB-24 [Porteur d’origine occitane ou catalane, ce type lexical n’étant pas attesté en castillan et le prénom n’étant pas usuel en Castille:] don Arnalt Estornel a.1215 DocHuelgasBurgos 1,193. – IB-31 Ss. Guifret Estornell a.1085(or.) (= ss. Vifred Estornel a.1089 (s.13), = Guifre Estornel [s.11/12](s.13)) DocUrgell 7,138;179;9,178, ss. Estornel, isti duo sunt testes a.1250 DocGerri 173, Testes huius rey sunt Petrus Stornelli, Guillelmus Stornelli a.1288 Cart-

StMariaRocaRossa 3279, [graphie de la prononciation orientale du catalan qui neutralise a et e atones:] Pere Astornell mariner a.1399(or.) FogatgeBarcelona 5,f°22v, Jacme Stornel [s.14](or.) LRebudesTortosa f°2v, Barthomeu Astornell fuster (Barcelona) a.1497 FogatgeCatalunya 1, 159, Pera Estornell (Malgrat) a.1611 Familysearch [4 autres porteurs dans la ville], Marianna Patronilla Estornell (Palafolls) a.1648 Familysearch [3 autres porteurs dans ce village]. – IB33 Jusepe Estornell (Sogorb) a.1646(or.) CensValència f°143v, Joan Estornell menor (Montitxelvo) a.1646(or.) CensValència f°200v, Joan Estornell major (Montitxelvo) a.1646(or.) CensValència f°200v, Joseph Estornell (Montitxelvo) a.1646(or.) CensValència f°200v, Joseph Estornell (Pavies) a.1646(or.) CensValència f°228r. GR-11 Estornello preposito [s.d.] CartLaSauve 115 = Estornellus prepositus [a.1126/1147] CartLaSauve 120 [le même personnage dans les documents n°210, 219, 537, 548]. – GR-12 Guillelmus Estornel [s.12](s.13) CartGuillemsMontpellier 419, Estornellus [s.12](s.13) CartGuillemsMontpellier 457, Guiraldus Estornel [s.12](s.13) CartGuillemsMontpellier 454, Bernardus Estornelli a.1201(s.13) CartGuillemsMontpellier 461, Rainaudus Estornellus a.1201(s.13) CartGuillemsMontpellier 459 (= in presentia & testimonio […] Rainaldi Stornelli (Montpellier) a.1204 HGL 8,523 = cossol Raynaut Estornel a.1207 GermainHistMontpellier 1,378) [le même personnage apparaît plusieurs fois dans cette source jusqu’en 1223], ab occidente honori Raimundi Estornelli a.1204(or.) CartStGilles 40, Tunc quedam pars proborum hominum, videlicet Estornellus & Guillelmus Davinus (Toulousain) a.1205 HGL 8,527 = CartConsulatToulouse 367, Testes rogati sunt […] Estornellus a.1210 HGL 8,592, P. Estornelli (Agen) a.1271 SaisieComtéToulouse 263, Helyas Estornel (Puymirol) (= Helias Estornelli) a.1271 SaisieComtéToulouse 271;323, Estornel (Quercy) [a.1294/1344] Prat,RIO 3,209, Gm. Estornels (Martel) [s.13] Fexer 302. – GR-13 Stornellum [a.1066/1096] CartLérins 1,244, Guillelmus Stornel [a.1066/1096] (= Guillelmus Istornellus

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Caracausi ajoute un sens secondaire d’it. stornèllo "detto del pelame grigio del cavallo", de même origine (DizOnomSicilia 1578). À souligner le fait que les sens figurés sont attestés plus tard que l’apparition des continuateurs romans de STURNELLUS en anthroponymie. En Catalogne Mas Estornell est le nom d’une maison dans le Fogatge de 1553 (Pere Oliver arrendador del Mas Stornell (Palafolls [Maresme]) a.1553 FogatgeCatalunya 2,527) mais elle a pris probablement le nom du propriétaire; même si elle était encore dans un des foyers du NF au 17 s., elle ne l’est plus actuellement; le NF est très nettement localisé dans la partie méridionale du domaine. Le NL vallis vocatis de Stornel et de Sperver (a.1298 PrivPuigcerdà 321; Ø CorominesOnomasticon 4) en Cerdagne, dans la haute vallée de la Tet, semble sans répercussion anthroponymique.

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En l’année 1336 un Bernat Estornell est documenté pour la zone de Malgrat (Maresme) (F. Parareda, La vila de Malgrat i sos contorns. Malgrat, 1986, 31).

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firmavit a.1067) CartLérins 1,244;266, Beneggarii Stornelli a.1176(1212) CartTrinquetaille 53, Guillelmo Sturnello a.1198(1212) (= Guillelmus Stornellus a.1210(1212)) CartTrinquetaille 64; 20610. – GR-14 Phelibert Ytornel (Thiers) a.1571 Gonfanon 54,15, Jean Ytournel-Brugière (Cellessur-Durolle) a.1615 Gonfanon 54,21, Andrieu Ytournel-Brugière (Celles-sur-Durolle) a.1615 Gonfanon 54,21 (v. → n.11), [NF:] Eturnel (Maringues) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,111. – GR-23 [NF:] Estourneau [s.17/18] RobertFamillesTouraine 112. – GR-25 Pierre Estournel (Éterpigny) a.1442(or.) Debrie,RIO 22,13, [peut-être même personne que le précédent:] Pierre Estournel (St. Quentin) a.1456 MorletHPicardie 362. – GR-29 Milonis Estorneaul (Magny-sur-Tille) a.1224 CarrezAnimaux 119 = DauzatTraité 200, la-menihee feu Estorniau (Le Popelin, léproserie cant. Sens-Nord-Est) a.1258(or.) DocYonne 125, [forme aphérésée:] Oudot Torneaul (Argilly) a.1379 CarrezAnimaux 11911. – GR-43 David Estourneau (Montmorency, Québec) a.1664 Familysearch12. IR-13 Pres. Candido olim Guidi Sturnelli speciaro (Udine) a.1348 Corgnali, [NF:] Sturnello (Cividale) [a.1500] Corgnali. – IR-24 Storello di Corso a.1522 ParaticiPiacenza 73 = Storelo de Corsi a.1533 ParaticiPiacenza 7513. – IR-25 Federicum dictum Stornelum (Levico) a.1375 CesariniCognTrentino 106.

NF cont. Estornell (ESP-CAT:664/Va:169,Sf: 118,Cr:107,Ho:105,Ra:64,Rb:48,Pb:28; > ESPCST/M Censo), Estornel (ESP-CAT:2/Bc:2; > ESP-CST/M,Z Censo), [prob. graphie fautive du recensement:] Estornei (ESP-CAT:1/Cr:1)14. Estournel (FRA:200/Gard:80,AlpesM:41,Lot:16, Vaucl:12,LotG:5,Var:4; Rhône:13), Stournel († FRA AstorNFMidi 309), Ytournel (FRA:195/PuyD:179, All:5)15,16. – Étourneau (FRA:1532/CharM:294, LoireA:273,Char:133,Sarthe:124,Vend:63; Dord: 171,Gir:52; CAN/Québec), [variantes graphiques du précédent avec attraction de -aud:] Étourneaud (FRA:168/Dord:74,Gir:28,Char:23,CharM: 9), Étournaud (FRA:106/CharM:45,Gir:12,Dord: 11,Char:6)17, [faux pluriels:] Étourneaux (FRA:1/

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Le personnage N’Estornel qui apparaît dans un tornejamen entre Raimbaut de Vaqueiras, Perdigon et Ademar de Poitiers (P.C. 4,1 = 370,12a = 392,15; v.51) semble être une création purement littéraire en faisant un jeu de mots sur le nom de Perdigon (v. ChambersTroubadours 122; J. Linskill, The poems of the troubadour Raimbaut de Vaqueiras, La Haye 1964, 144 n.51; H. J. Chaytor, Les chansons de Perdigon, Paris 1926, n°12). → PERDIX. La forme aphérésée, issue par l’attraction de TORNĀRE (FEW 12,323a), est encore présente dans les parlers bourguignons contemporains (cf. Nièvre, Yonne, Chablis dans FEW 12,322b; Ø ALB 919); l’attestation anthroponymique fournit le premier exemple de cette forme et montre la continuité de l’aire linguistique. Il est possible qu’un foyer du NF Tourneau en Saône-et-Loire (28 porteurs sur 178) puisse correspondre à ce type lexical (cf. → I.0.3.). Autres porteurs dans la source au Québec tout au long des 17e et 18e siècles. AIS 500 ne recueille pas de réponse au p 401 (= Piacenza); la localisation des formes anthroponymiques coïncide avec celle du type lexical.

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Les NF contemporains catalans Estorlich (3 occurrences) et Estorlit (une occurrence) (Ø DCVB comme NF) semblent correspondre plutôt à des variantes (ou graphies fautives du recensement) du NF Estelrich, Estalrich (DCVB 5,531) qu’à cat. estorlic, mot assez mal attesté, usité surtout avec le sens figuré de "molt viu, molt eixerit", qui désigne un oiseau, probablement l’étourneau (DECat 3,788; DCVB 5,575 définit par "faucon"). Du type auv. [iturné] localisé dans le Puy-de-Dôme et dans le nord de la Haute-Loire (FEW 12,322b; ALAL 420; ALMC 317) en parfaite coïncidence avec les formes anthroponymiques; les attestations dans la documentation historique fournissent la première attestation de ce traitement phonétique. La localisation de MorletDENF 389 ('Franche Comté') ne correspond pas à la réalité. La micro-distribution montre que le foyer du NF contemporain se trouve dans la haute vallée de la Durolle (20 porteurs à Celles-sur-Durolle), où se localisait déjà le NF au 16e siècle (→ I.0. Doc. hist. GR-14). Le NF Estournet est expliqué par GrosclaudeNFGasc 114 comme forme gasconne; le gascon fournirait une base lexicale excellente pour ce NF, mais le NF n’est pas du tout typique du domaine gascon; voici les données: Estournet (FRA:263/Hér:154,BRhône:26,Gard:8; > ESPCAT:1). Le NF ne correspond pas non plus à un NL (Ø HamlinNLHér). MorletDENF 389 l’explique par un changement de suffixe; il existe effectivement en galloroman des changements de suffixe, mais pas avec -ITTU et pas dans cette zone (FEW 12,322b); les atlas régionaux ne relèvent pas non plus ce type lexical (Ø ALLOc 282; Ø ALLOr 362; Ø ALMC 317). – Le NF Estournès est classé par GrosclaudeNFGasc 114 comme variante d’Estournet. Le NF est centré dans les Pyrénées-Atlantiques (Estournes/-ès/-és FRA:117/PyrA:99), ce qui empêche de le considérer comme une variante d’Estournet (on ne saurait d’ailleurs pas expliquer l’origine d’une telle variante). Il faut noter que les variantes avec attraction de -aud sont originaires du foyer méridional du NF Étourneau (Charente-Maritime, Dordogne) et non de celui de la Loire Atlantique.

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STURNELLUS

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Gir:1), Étourneaus (FRA:1/Gir:1), [avec conservation de l’ancienne forme de singulier:] Étournel (FRA:6/Sarthe:1,May:1;RP:4)18. Stornello (ITA-SIC:402/Rg:157,Tp:62,Pa:48,Ct: 22,Sr:16,Me:12; > To:11,Rm:10), [forme avec diphtongaison métaphonique méridionale:] Storniello (ITA:36/Sa:31), [var. ligure avec métathèse:] Stronello (ITA:7/Ge:6; Rg:1); Stornelli (ITA:727/Aq: 452,Ba:16; Rm:53,Ri:24,Fr:15,Vt:15; Pc:24,Mo:24, Va:19,Mi:1819; > SUI/Ge RépNFSuisse 1788).

2235/SaôneL:203)21, Letourneaux (FRA:116/ SaôneL:81,Rhône:12; IlleV:9,LoireA:7), Letourneaud (FRA:2/Ain:2). V. carte 2.

I.0.3. Doc. hist. GR-21 maistre Jehan Lestournel a.1438 RôleParis 282. – GR-23 [NF:] Lestourneau a.1599–1792 RobertPatrTouraine 23, [NF:] Letourneau [s.17/18] RobertFamillesTouraine 81. – GR24 Matheus le Estournel (Guernesey) a.1323 Havet,BECh 39,237. – GR-29 [Louis Létourneau] a.1782 FamillesNoblesTournus 231. NF cont. [Variante issue par attraction du suffixe -aud:] Lestourneaud (FRA:15/BRhône:7,AlpesM:3; HGar:2). – Lestournel (FRA:14/Manche:7,CharM: 2; HSav:3), [le foyer du NF Letourneau en Saôneet-Loire pourrait correspondre au type bourguignon avec aphérèse (v. → n.8):] Letourneau20 (FRA: 18

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Le NF Estourneau que DauzatDNFF 240, repris par MorletDENF 389, localise en Périgord n’apparaît que comme NF composé Estourneau de Tersannes et isolé plutôt en Bretagne (FRA:5/IlleV:1,Fin:1;RP:3). – On écarte le NF Étourneux (FRA:91/MaineL:76,LoireA:7, Eure:4) (Ø MorletDENF; Ø DauzatDNFF) qui s’inscrit à l’intérieur de l’aire du NF Letourneux (FRA:1130/LoireA:248,MaineL:143,May:184,Sarthe:113) (< fr. tourneur n.m. "celui qui fait des ouvrages au tour" (FEW 13/ 2,56a)) et qui semble en être issu par une fausse coupure. En outre le NF double Santomo Stornelli (ITA:8/Pg:6, No:2). Le NF Letourneau (FRA:2235/Sarthe:377,Loiret:218, MaineL:168,Cher:102,LoireA:60,Calv:48,IndreL:45) forme en général une aire d’intensité très forte et cohérente dans l’Ouest, ce qui empêche de croire qu’il s’agit d’une variante graphique fautive de Létourneau. Il est en distribution complémentaire dans l’Ouest avec Letournel (FRA:849/ IlleV:183,Calv:109,Morb:84,SeineMrt:55,LoireA:50,Orne: 39; StPM:62), Letourneul (FRA:1/CharM:1), Letourneulx (FRA:4/MaineL:2,LoireA:1,Orne:1) et Letournelle (FRA: 87/SeineMrt:25,Manche:20,Calv:9). Le NF Tourneau (FRA:178/SaôneL:28,Yonne:6; Vienne:21,All:20; LoireA: 7,Indre:6), auquel on peut joindre prob. les NF Tourneaux (FRA:28/Creuse:10,PuyD:5) et Tourneaud (FRA:13/Dord: 4,Loire:2,All:2), a une distribution au sud de l’aire de Letournel / Letourneau et le NF Tournelle a son aire de maximum d’intensité dans la Sarthe (FRA:299/Sarthe:144,Orne: 37,Yonne:20,Somme:20), ce qui amène à croire qu’on ne

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I.0.4. [DĒ +. – Forme avec préposition, éventuellement détoponymique; pourtant nous ne pouvons pas attester un NL de cette forme en GR-1222,23.] Doc. hist. GR-12 Petrum Destornello a.1308/ 1309(s.19) ChartAgen 254. I.1. [Féminisation anthroponymique.] Doc. hist. IB-31 Bernat Estornela a.1360(or.) LTallesGirona 1,s.f., n’Estornela a.1360(or.) LTallesGirona 1,s.f., Marianna Estornella (Malgrat) a.1634 Familysearch. IR-23 Gubert Sturnella (Vicosoprano) a.1536 HuberRätNb 862. I.1.3. [Féminisation anthroponymique de I.0.3. – Ø MorletDENF; Ø DauzatDNFF.] NF cont. Lestournelle (FRA:40/BRhône:27). I.2.4. [DĒ +. – La préposition semble indiquer l’appartenance à une famille plutôt qu’une origine détoponymique.] Doc. hist. IR-24 Bonaventura condam Petri de Stornellis a.1288 StatBologna 374.

peut pas séparer ces types liés spatialement. – Quant au NF Tournel (deux foyers dans la basse vallée du Rhône (FRA:518/BRhône:85,Gard:31,Vaucl:21) et dans le Nord (FRA:518/PCal:101,Nord:80,Somme:28), il est indépendant de Letournel / Letourneau et est aussi à écarter, une base STURNELLUS ne lui convenant pas. – Chambon. 21 L’attestation suivante, GR-13 Gauselin de l’Estornel comandaire de Gapenses a.1293 LPrivManosque 129, est, vu sa syntaxe, d’origine détoponymique; l’éponyme est probablement L’Étournel (FRA/Ain[Pougny], dp.1497 seulement, L’Estornel, DicTopogrAin 168). 22 On écarte le NF français d’Estournel (Destournel FRA: 2) qui est, d’après DauzatDNFF 240, détoponymique: «famille noble ayant eu son fief à Estournel (Nord)». Cf. GR-26 Anne-Marie d’Estournel a.1677 BourgeoisNamur 3 217. Pourtant, le seul NL du Nord que nous connaissons est Estourmel (NègreTGF n°30290); le NF pourrait être une altération du NL ou relever d’un autre NL. 23 La forme suivante est à écarter, puisque dans la même source on trouve des attestations qui amènent à l’interpréter comme une forme avec préposition et article provenant d’IPSE (il s’agit possiblement d’une formule détoponymique): Doc hist. IB-33 magister G. Destornelio a.1240 RepValencia 1,180 = G. de Tornello a.1240 RepValencia 1,181.

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STURNELLUS

Carte 2.

STURNELLUS

Aires de répartition respectives des NF français Letourneau et Letournel

NF Letourneau/Lé- (FRA:2235). Concentration maximale: Sarthe:377. NF Letournel/Lé- (FRA:849). Concentration maximale: IlleV:183. //// Départements du nord-ouest où coexistent les NF Letourneau et Letournel.

II.(+ -ITTU).0. Doc. hist. GR-29 Girardus dictus Estournaulex (Dijon) a.1324 CarrezAnimaux 119, Humbelotus dictus Estornaulez (Dijon) a.1332 CarrezAnimaux 119. II.(+ -ŌNE).0. [NF vénitien, avec suffixe augmentatif -on(e) ?] NF cont. Boscolo Stornellon (ITA:27/Ve:27). →

STURNUS,

*STURNĪNUS.

Bastardas. – Documentation: Trèves; Chambon; Chauveau; Müller; Udine; Arcamone; Pisa. – Synthèses: Catalan/Bastardas; Galloroman/Germain (rév.: Chambon). – Consultant: Chauveau. – Réviseurs: Chambon, Kremer.

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*STURNĪ NUS

*STURNĪNUS (latvulg.) étourneau Structure1 I.0. 0. [Le latin tardif ne connaît STURNĪNUS que comme adjectif au sens de "gris comme un étourneau" (Hier., DELL 659). La même forme a cependant une postérité comme substantif désignant l’étourneau, et ce dans l’aire ibéroromane (sauf catalan) uniquement (REW 8339). L’usage anthroponymique est sporadique en castillan (Ø DíezApellidos, Ø GodoyApellidos) et nettement plus fréquent et continué en portugais. Pour la motivation v. → STURNELLUS2. Kremer,Aufsätze 11,171; VasconcellosAntrPort 221; MachadoDicOnom 597b.]

*STURNĪ NUS

I.0. [De port. estorninho n.m. "étourneau" (dp. s.13, LorenzoCronologia 168), sans doute dans le sens de "étourdi" (Silva 2,503)"3,4, cast. estornino (dp. a.1428, DCECH 2,795).] Doc. hist. IB-12 Fernandus Roderici Estornio a.1258 PMHInquisitiones 347a. – IB-13 Njcollao Anes Stornjnho a.1370 DescobrimentosPort 1,123, Viçente Guonçallvez Estorninho a.1565 LLançamentoLisboa 1,266. – IB-24 domnus Estornino, archipresbiter de Oterdesellas a.1237 CDTordesillas 22. NF cont. Estorninho (POR). →

Bastardas. – Documentation: Lisboa; Kremer. – Synthèses: Portugais/Kremer; Ø Galicien/Boullón; Ø Asturien/Cano; Ø Castillan/Gª Gallarín, Ramírez; Aragonais/Centre de Zaragoza. – Réviseurs: Chambon, Kremer.

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Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 263. Les NL hispaniques Estornin (ESP-GAL/Lu) et Estorninos (ESP-CST/Cc; Piel,Aufsätze 6,184), (Casal do) Estorninho (POR/Lei), (Horta do) Estorninho (POR/Evo), Estorninhos (POR/Far) n’ont pas généré de NF.

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STURNUS, STURNELLUS.

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Pas plus que dans le cas des continuateurs de STURNUS et de TURDUS, le sens secondaire et moderne d’"animal au pelage obscur tacheté de blanc" (Silva 2,503) ne semble pouvoir être à la base des NP; v. → STURNUS n.1, TURDUS n.5. Au pluriel, SN collectif des habitants de Marmelos et Parada: Estorninhos (POR/Bça[Mirandela] CostaGentílicos 396; Por/Gua[Almeida] MachadoDicOnom 597).

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*LUSCINIOLUS

*LUSCINIOLUS (latvulg.) rossignol Structure I.0. I.0.3. I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.3. I.2.3.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ELLU).0. -ITTU).0. -ŌNE).0. *-WALD-).0.

0. [Lattard. *LUSCINIOLUS n.m. "rossignol", attesté uniquement par les formes romanes, forme masculine de latclass. LUSCINIOLA (déjà chez Plaute, OLD2 1157; ThLL 7,1864; AndréOiseaux 98–99), diminutif lui-même de latclass. LUSCINIA (dp. Horace mais certainement plus ancien, Gaffiot 928) ou LUSCINIUS (dp. Phèdre, Gaffiot 928; AndréOiseaux 98– 99) d’origine obscure1, a eu des continuateurs dans les principales langues romanes, à l’exception du sarde et du roumain (REW 5179– 80); cette propagation se serait principalement réalisée à partir du lexème prov. rossinhol, sans doute sous l’influence de la langue des troubadours (DCECH 5,93). L’r initiale, attestée déjà dans roscinia d’une glose du 7e s., serait due à une simple dissimilation de lusciniola en *rusciniola, d’où *ruscinia, roscinia (AndréOiseaux 140; Bloch/Wartburg 562) 2. On ne constate pas à l’époque romaine l’existence d’anthroponymes latins en relation

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L’étymologie généralement admise de lat. LUSCINIA serait *lusci-cinia, "qui chante le soir", hypothèse qui suppose l’existence de lat. *luscum "crépuscule" (cf. lat. luscitio "nyctalopie, qui voit mieux dans l’obscurité" (Gaffiot 937) et qui convient sémantiquement, puisqu’on entend le rossignol dès le soir venu quand les chanteurs diurnes se sont tus, cf. AndréOiseaux 98–99. C’est très probablement par erreur que, dès P. Belon en 1555, on a attribué les formes avec r- initiale du type prov. rossinhol ou esp. ruiseñor à un croisement de *lusciniolus avec russus "roux", le rossignol ayant en effet le plumage roussâtre (AndréOiseaux 140).

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avec l’étymon (Ø KajantoCognomina, Ø SolinCognomina). Si les lexèmes galiciens rousinol et reiseñor (DRAG) n’ont pas eu de prolongement dans l’anthroponymie, il n’en va de même en asturien avec les variantes reiseñor, ruinseñor, ruiseñor (DALLA 1045;1088) qui ont généré un certain nombre de noms de personne asturien-léonais, qui n’ont toutefois pas survécu dans l’anthroponymie contemporaine. Quant au terme catalan rossinyol, il a été utilisé comme surnom et ensuite s’est fixé comme NF (sous diverses variantes graphiques Rusiñol, Russiñol, Russinyol, Rossiñol, Rosiñol). Le NF (documenté dp. a.1093) se concentre surtout actuellement dans la zone du catalan oriental (Berguedà, Ripollès, Vallès Occidental et Mallorca), quoiqu’il apparaisse aussi souvent dans les sources historiques du Pays Valencien. Dans l’ensemble du domaine galloroman, *LUSCINIOLUS s’est largement diffusé, probablement à partir de l’ancien occitan rossinhol, la diffusion du nom ayant été facilitée par le rôle de l’oiseau dans la poésie des troubadours. On notera l’alternance des formes avec l’initiale r- (due à la dissimilation du double l de lusciniolus) 3 et celles qui ont gardé le linitial, attestées surtout en picard; si on rattache ces formes du Nord à l’(a)occ. £rossinhol·, ou bien le l- initial est original (ce qui paraît curieux), ou bien le passage de r- à lrésulte de l’échange des consonnes liquides assez courant, cf. ALW 8,171. On notera également quelques formes avec la finale -eul conforme à la phonétique du français (TLF 14,1260; FEW 5,471a-473a). Dans l’espace italien, les formes se partagent entre, d’une part, le type rosignolo, plutôt littéraire et poétique, qui est un emprunt à l’ancien provençal (dp. fin s.12 rusignuolo), et, d’autre part, les formes considérées comme italiennes us(s)ignolo, usignuolo, lusignuolo (dp. av.1294), avec perte du l- initial (con-

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On note cependant déjà une forme roscinia dans une glose du 7e s. avec l’initiale r-. Cf. aussi FouchéPhon 551.

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sidéré faussement comme article). Tous ces termes ont généré des noms, tant dans la documentation historique que dans l’anthroponymie contemporaine, avec des variantes respectives qui émergent dans les régions d’Italie du nord jusqu’en Sicile (cf. CI 1011). De façon générale, comme le rappelle GendronAnimauxNL 109, « la symbolique du rossignol est universellement liée à la perfection de son chant. C’est par excellence l’oiseau symbolique de l’amour dans les poèmes du Moyen Âge et de la Renaissance. Cette perfection n’est pas sans ambiguïté : le rossignol est en effet un oiseau diurne, mais qui chante également la nuit ». Pour la motivation, on peut dès lors, sans aucun doute, postuler des surnoms s’appliquant à des individus ayant des aptitudes pour le chant, à des chantres, à des personnes aimant chanter, mais cette motivation peut jouer parfois aussi par antiphrase, cf. l’attestation montoise de 1365 où il est question d’un bègue s’appelant Rossignol4. Peut s’y ajouter la notion de gaieté, de joie de vivre, comme y invite la mention nissarde Raymond Rossignol (= Raymond laetius a.1248) (Lucéram) a.1250 CompanNPNice 774; c’est aussi l’avis de GabionNFSavoie 839 qui y voit un sobriquet d’un homme gai ou de bon chanteur. Par jeu de mots, mfr. rossignol a pu désigner tant le membre viril que sa qualité d’amoureux, cf. DiStefanoNDHL 1542. Enfin, par métonymie, il peut s’agir également d’un surnom d’oiseleur ou d’éleveur de rossignols5; l’éventualité d’une enseigne n’est pas à exclure non plus. – Sur les proverbes et locutions relatifs au rossignol, notamment mfr. faire comme le rossignol "ne plus chanter après l’accouplement" cf. TPMA 8,319–322, DiStefanoNDHL 1542 et RollandFaune 2,268–279. La toponymie romane est également tout à fait sensible à la présence du rossignol et à son chant. C’est ainsi qu’on le trouve présent dans la microtoponymie française, mais Gen-

dronAnimauxNL 109 note qu’il est surtout présent dans des toponymes comportant des appellatifs de base; dans la microtoponymie, son nom s’associe volontiers à l’écoulement de l’eau. Le doute est toujours permis, même lorsque les mentions anciennes semblent confirmer la présence de l’oiseau comme le Rossignol à Autheuil (Eure-et-Loir, le Roussignol 1580); ce n’est pas le cas du NL gaumais Rossignol (BEL/Lx), a.1265 Locenol, a.1270 Losignot, a.1274 Losignol (HerbillonCommWallonie 136), qui est clairement à rattacher à l’étymon *LUSCINIOLUS6,7. Kremer,Aufsätze 11,170; VasconcellosAntrPort 233; MachadoDicOnom 1282; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 289; DCVB 9, 588–9; MoreuRenoms 46,171; MoreuAntroponímia 74; DauzatTraité 200; DauzatDNFF 397,527; MorletDENF 863; Fexer 586; CompanNPNice 536; AstorNFMidi 692; BillyDicNFPuyD 2,252; FournierNFNormandie 244; Ø MorletHPicardie; GabionNFSavoie 839; DebrabandereWb 1206; Herbillon/GermainNFBelg 705; GermainNFWallonie 876; AebischerNFFribourg 85; HuberRätNb 876; Ø CostantiniCognFriuli 642–3; Ø DeFeliceDCI; CI 1011,1476; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrariCognCremona; OlivieriCognVeneto 217; RapelliCognVeronese 600; DizCognPuglia 424–5 (s.v. Rossi); RohlfsCognSalento 210–1; Ø RohlfsCognLucania8; Ø Rohlfs-

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À moins qu’il ne s’agisse du surnom familial. C’est la justification que l’on propose régulièrement pour des NF étrangers comme néerl. Nachtegaal, all. Nachtigall, angl. Nightingale, etc.

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L’ouest de la Wallonie connaît d’autres top. habités Rossignol (Braine-l’Alleud, Ciply, Oisquercq, Tubize, Vogenée, Warneton), dont l’origine et l’ancienneté sont moins connues, qui pourraient désigner des endroits champêtres comme le propose CarnoyNCommBelg 593–4. Plusieurs noms de localité secondaires Rossignol(s) ou Rossignolette sont de même attestés en France (DicCommFrance 948). Les NF Rossignol, Roussignol, Rossigneux, Rossignon ou Rossignot, peuvent être eux-mêmes à l’origine de nombreux toponymes (GendronAnimauxNL 109). Fréquent aussi le top. Rossignolerie "lieu peuplé de rossignols" qui se confond aisément avec les domaines de familles dénommées Rossignol (GendronAnimauxNL 109–110). Les NF Roscigno (ITA:683/Sa:383,Na:203,Ba:20,Fr:11) et Ruscigno (ITA:693/Ba:340,Mt:103,Na:52,Ta:41, Fg: 31,Pz:18,Ce:13) sont clairement détoponymiques, en référence au NL Roscigno (ITA/Sa), cf. RohlfsCognLucania 165–6 et RohlfsCognSalento 210.

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CognCalabria; DizOnomSicilia 1363,1383–5, 1395,1675.]

(Traina), risignolu, var. riscignolu "usignuolo" (VS 65–66). – Plusieurs NP pourraient faire référence à des toponymes, que ce soit en France: Rossignol (FRA/Dord, Nord), Rossignols (FRA/Cher), etc., cf. DNCF 948, ou en Belgique: Rossignol (BEL/ Lx, BEL/Ht); en France, la diffusion du NF Rossignol est trop générale pour révéler des NL éponymes certains14. – Les divers NF italiens se rencontrent dans de larges zones, au nord et au centre, ainsi qu’en Sicile, et elles forment parfois de petits noyaux dispersés (v. CI 1476 pour le détail de la répartition). Quant aux rares formes en Ru-, elles se concentrent en Sicile, mais on les retrouve dans d’autres régions15.] Doc. hist. IB-21 Rosinnol andador a.1197(or.) CDCatedralLeón 6,91, Petrus Rosinol [a.1227 (cop.)] CDCatedralLeón 6,457, Petrus Rosinol clericus a.1232(or.) CDCatedralLeón 8,19 et al., Pedro Rousinol a.1240(or.) CDCatedralLeón 8,69, Vilielmus Rosinol a.1245(or.) CDCatedralLeón 8, 125, Pedro Rossinol a.1251(or.) CDCatedralLeón 8,191 et al., Guillelmo Rosinnol cibdadano de Leon a.1265(or.) CDCatedralLeón 8,434, Pedro Rosinol s.d.(s.13) CDCatedralLeón 10,407, Petrus Rosenol s.d.(s.13) CDCatedralLeón 10,523, Petrus Rosinol s.d.(s.13) CDCatedralLeón 10,53316. – IB31 Folcran cognomento Russignol a.1093 Kremer, Aufsätze 11,170 (= AebischerOnomCat = MoreuAntroponímia 74), Rusiniol a.1175 CartStCugat 3,259, Berengarius Rusinol (= honore Berengarii Rusinol) a.1187 CartStCreus 284–5;290, Bernardi Rossinol a.1193 DiplCatedralTortosa 101, Rossa uxor Berengarii Rossinolli a.1195 ib. CartStCreus 383, in honore d’en Rusiyol a.1284 CartStMariaRocaRossa n°113 (p. 212), Arnau Russinyoll blancher a.1360(or.) LTallesGirona 1 s.f., en Rusinyol a.1363(or.) FogatgeBarcelona 4 f.10v, Arnau Rossinyol a.1388(or.) LTallesGirona 2 s.f., en Rossinyol a.1389(or.) PadróBarcelona f.151r, Berthomeu Rosinyol (Monistrol de Calders) a.1497 FogatgeCata-

I.0. [De port. rouxinol n.m. "ave passeriforme (Luscinia megarhynchos)" (Houaiss 2479), ast. reiseñor, ruinseñor, ruiseñor n.m. (DALLA 1045; 1088; sans documentation historique du lexème, DELLA 5 s.v. reiseñor) 9,10, acast. rosignol, cast. ruiseñor (DCECH 5,93–94), cat. rossinyol "ocell de la familia de les tordines" (dp. s.13, DECat 7, 480; ALDC 1756) 11, aocc. rossinhol, rosinhol (Levy 7,384; Raynouard 5,115), occ. roussignou, roussignol (Mistral 2,818), afr. losseignol, louseignol, mfr. rousigneul, fr. rossignol [emprunt à l’aprov. rossinhòl] (dp. ca.1165, TLF 14,1260; FEW 5,471a) 12, mpic. losquegneul, pic. lorsigno, oursignot (FEW 5,471b; ALF 1168), wallliég. råskignoû(l) (FEW 5,471a-b; ALW 8,170–3), asav. ranseniou (FEW 5,471b), surselv. luscheina, luschaina (HWbRätorom 1,444), frioul. rusignûl (NPirona 1605), it. littér. [emprunté à l’aprov.] rosignolo "usignolo" (dp. fin s.12 rusignuolo, DELIN 1412; DEI 3284–5, 3298), it. us(s)ignolo, usignuolo, lusignuolo "uccelleto slanciato (…) con dolcissimo canto" (dp. av.1294 DELIN 177313), vér. rossignól (PatuzziDizVerona 186), sic. rusignolu 9

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L’évolution vers ces formes s’explique par étymologie populaire. Pour ruiseñor, Corominas-Pascual considère que le facteur à l’origine de la diphtongue et de la serait une interprétation populaire de Ruy "Rodrigo" et de señor n.m. "señor (DCECH 5,94). Quelque chose de similaire se produit avec la forme reiseñor dans laquelle intervient la possibilité d’interprétation populaire de rei n.m. "rey" (DALLA 1045) pour le premier élément. Pour ruinseñor il faudrait penser à la possible identification du premier élément du mot avec l’adjectif ruin, -a,-o "endeble, débil" (DALLA 1088). Les mentions médiévales asturiennes sont rares, elles viennent surtout du sud du domaine et présentent une forme qui donne à penser qu’il s’agirait de porteurs venus de l’aire linguistique catalane ou même galloromane. Quelques formes primitives (dp. le s.11) présentent la graphie Ru-, également primitive (actuellement on la rencontre aussi dans certains points du dialecte occidental), qui est due à l’influence du -i- qui suit (v. BadiaGramHist § 57,III; 45,IV,n. 4; MollGramHist § 72; DECat 7,481). Au 16e s. fr. rossignol a en outre désigné un instrument de torture, parce que celui-ci arrachait au torturé des émissions intermittentes de voix ; par la suite, ce terme a été appliqué au crochet employé pour ouvrir les serrures (Bloch/Wartburg 562). Avec chute du l- initial, interprété erronément comme article (RohlfsGram I, § 342).

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À l’inverse, plusieurs toponymes pourraient avoir pour origine un NP éponyme. C’est évidemment par erreur que le DizCognPuglia 424 classe les NF italiens Rossignolo, Rossignuolo, Rossignoli sous l’étymon RUSSUS. On écarte par contre le NP contenu dans la mention léonaise: Nunus Nuniz f. Nunni Sancii comitis Rosinolis a.1232(s.13) CDCatedralLeón 10,473, l’éditeur identifiant Nunus Nuniz comme le fils de Nuño Sánchez conde de Rosellón.

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lunya 1,234, Johan Benet Rosinyol (Sant Boi de Llobregat) a.1520 Familysearch, Antoni Rossinyoll (Sentmenat) a.1553 FogatgeCatalunya 1,344 [13 occurrences supplémentaires dans la même source], Archangela Quiteria Rusinyol (Sentmenat) a.1658 Familysearch, Mariam Rossinyol (Girona) a.1687 Familysearch, Joan Rossinyol (Arenys de Munt) a.1718 Familysearch, [NF:] Rossignol (Amelie) a.1841 CostaRépNFPyrOr 295 [70 occurrences supplémentaires dans la même source], [NF:] Rosignol (Montferrer) a.1841 CostaRépNFPyrOr 295 [8 occurrences supplémentaires dans la même ville]. – IB-32 en Guillem Russiyol a.1308(or.) LMonedatgeMontuïriMallorca f.3v, Bonanat Rosiyol (Palma) a.1329(or.) LMonedatgeStEulàliaMallorca f.5v, en Pere Rossinyoll (Palma) [milieu s.14](or.) LTallesStJaumeMallorca f.4v, en Pere Rosiyol (Palma) [milieu s.14](or.) LTallesMallorca f. 12v, Item en Rosiyol, texidor a.1478 LTallaMallorca 222 et al. [autres occurences dans la même source]. – IB-33 I(oannes) Rosinol (Tortosa) a.1238(or.) RepValencia 1,44, Bernardo Rossinyol a.1248 LPoblMontesa f. 15r, Bernardus Rossinyol ts. a.1251 LPoblMontesa f. 39v, Ioanet Rosinnol a.1277(or.) RepValencia 3,75, Arnaldo Rossinyol mestre a.1310(or.) PergCleroValència num. 2221, Petrus Rossinyol jurat (Montcada) a.1319 LPrivCatí s.f., Dominicus Rossinyol (Montcada) a.1319 LPrivCatí s.f., Bernardus Rossinyol (Montcada) a.1319 LPrivCatí s.f., en Jacme Rosinyoll [a.1349–1350](or.) DocJusticiaValència s.f., Jacme Rosiyol [a.1349–1350](or.) DocJusticiaValència s.f., en Berthomeu Rosinyol (Vilareal) [a.1355–1357](or.) LVisitesPastoralsBorriana s.f., Bernat Rossinyol a.1357(or.) LAveynamentsValència s.f., Jacobus Rosinyol a.1370(or.) DocValència s.f., Jacobus Rosinyol escriva ts. a.1371(or.) LAveynamentsValència f.3v, Ramon Rossinyol a.1372(or.) LAveynamentsValència f. 5v, fermador Jacme Rossinyol a.1372(or.) LAveynamentsValència f. 5v, en Pere Rossinyol a.1384 LPoblMontesa f.146v, en Jacme Rossinyol notari de la dita ciutat Valencia ts. a.1384 LPoblMontesa f.148v = Jacme Rosinyol notari de Valencia a.1384(or.) DocCancelleriaValència s.f., Jayme Rosinyol a.1386(or.) LReceptasSegorbe f.17r, Berthomeu Rosinyol (Vilareal) [a.1387-1390](or.) DocValència f.7. GR-11 Vuillelmo Rossinhol (La Réole) a.1193 Fexer 586, Peyrona Rossinhou [+a.1260] MorletNPBordeaux 107. – GR-12 d’en Rossinhol (St-

Félix) [ca.1168] Fexer 586, Gausbert Rossinol de Sagornag (Dourgne) a.1179 Fexer 586, Marti Rossinnol (La Cavalerie) a.1180 Fexer 586, Johanne Roissinnuolo a.1180(s.18) LNoirBéziers 389, Petrus Rossinnols (Bonnecombe) a.1214 Fexer 586, Petro Rossinhol (= Petrus Rossinhol) (Carladez ?) [a.1275/1284](s.15) Fexer 586, testimonio Willelmi Rosinholli macellarius qui moratur apud bancos Sancti Saturnini a.1322 MulhollandGildsToulouse 72, Jacobi Rossinholli a.1332(or.) CartProuille 1, 196. – GR-13 Stephanus Rossignol a.1203(1212) (= Stephanus Rossignoll [français] a.1210(1212) = Stephanus Rossignolus a.1210(or.)) CartTrinquetaille 308;234;309, [double mention intéressante du point de vue motivationnel:] Raymond Rossignol (= Raymond laetius a.1248) (Lucéram) a.1250 CompanNPNice 774, Loïs Rocignol (St-MartinVésubie) a.1499 DocMidi 605. – GR-14 Durando Rocinhol (Brioude) a.1291(s.17) Fexer 586, de Dolset Rocinhols de Feners (Auvergne) a.1293 Fexer 586, P. Rossinhol (= [avec perte de la mouillure au niveau de la graphie ?:] P. Rocinol) (Limoges) [s.13] Fexer 586, W. Rosinhol a.1339– 40 TaillePérigueux 106, Barthélémy Rossignol de Saint-Didier-en-Vivarais (St-Didier-de-Crusol en Ardèche) [s.d.] LHabitantsGenève 3,126, [NF:] Michel Rossignol (St-Georges-de-Mont) a.1771 BillyDicNFPuyD 2,252, Rossignol (St-Georgesde-Mont [grosse concentration du NF]) a.1813– 1862 BillyDicNFPuyD 2,252, Rossigniol (Nohanent) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,252, Rossigneux (Dore-l’Eglise) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,252. – GR-21 Jehanz Rossignos [a.1250/ 1280](or.) CensProvins 58, defuncti Guillelmi Roussignol presbiteri a.1263(or.) CartChâteaudun 198, Estienes Rossignoz bouchiers a.1288(or.) ComptesProvins 117, Girart Roussignol (= Girart Rousignol a.1297 TailleParis 130) a.1296(or.) TailleParis 143, Jehan Roussignol espicier (= Jehan Rousignol espicier a.1297 TailleParis 187) a.1296 (or.) TailleParis 203 et al., Girart Rousignol a.1297 TailleParis 130, Jehan Rousseignol ferpier (= Jehan Roussignol ferpier a.1300(or.) TailleParisMs) a.1313(or.) TailleParis 219, Rossignot messaigiers dou Roi a.1320(or.) ComptesProvins 257, Johannis Roussigneu a.1383 CartVendôme 3,275, Hector Rossignol a.1537 CartSaintongeaisVendôme 321. – GR-22 Galterus Rossigno a.1224 BardonnetLaRochelle 250, terra de Lespain que fuit Roissignol a.1225 CartTalmond 443, frater Petrus Rossignoli

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*LUSCINIOLUS

a.1330 ChartArvert 147. – GR-23 Guillaume Roussigneul (Argentan) a.1401 CartLaval/Vitré 2, 374, les hoirs Thomas Roussigneul (var.: Rouxigneul) a.1412(or.) MorletNPMontjean 45, Macé Rouxigneul (Beaufort-en-Vallée) a.1481 CartLaval/ Vitré 3,290. – GR-24 Joannes Rossignol (Évreux) a.1370 FournierNFNormandie 244, [NF:] Raussignol (FRA:1/SeineMrt:1 1891–1915, cf. GabionNFSavoie 839). – GR-25 Robiers Losquegniols a.1228 ChirographesTournai 152, [sans doute le même:] Robiers Loskegneus (Tournai) a.1231 DebrabandereWb 1206 et al., Waukiers Loskegnious a.1241 ChirographesTournai 157, Renier Loskegnuel (= Reniers Loskegnios a.1251 = Reniers Loskegnious a.1252 = Reniers Loskegniols a.1265) (Tournai) a.1244 ChartHainaut 47, Hanequin Loskegnuel a.1302(or.) LoiTournai2 426, domo Johannis Rocignol [a.1350] CensHôtelDieuBeauvais 408, Estiévenars Losquegnius a.1356/1358 BourgeoisForaineAth 250, Le beghe Lossignot vallet Jehan Couvet a.1365 TailleMons 64 (= Beghe Le Losignet / Beghe Le Losignot a.1337(or.) ComptesMons 466;468 → I.0.3.), Jehan Losquegnioeul (Tournai) a.1381 DebrabandereWb 1206, Maigne Losquignoelle (Tournai) a.1400 DebrabandereWb 1206, ung tenement qui fut à Jehan Lousignol a.1463 DocMontreuil 1,177, Antoine Lorsignol (ou Lossignol) (Vitry-en-Artois) a.1569 BergerRépNPArtois 796, Mathieu Losignol (Monchy-le-Preux) a.1569 BergerRépNPArtois 664, François Lossignol (Drocourt) a.1569 BergerRépNPArtois 486, Antoine Lossignol (Guémappe) a.1569 BergerRépNPArtois 559, François Lossignol (ou Rossignol) (Eterpigny) a.1569 BergerRépNPArtois 507, Jacques Rossignol a.1616 DénombrPrincipChimay 223, Jean Rossignol a.1616 DénombrPrincipChimay 223, [émigré en Suède:] Jan Rossignol a.1633 AppelgrenNFWallonsSuède 233, [NF:] Rossignol (St-Omer:16, Vitry-en-Artois:13, passim) [a.1813/ 1822] BoyenvalNFPCalais 2,114, Lossignol (Maubeuge:4,Solre-le-Château:3) a.1820 DesmaretNFNord 481, Rossignol (Gognies-Chaussée:11, Landas:10, passim) a.1820 DesmaretNFNord 620. – GR-27 Roisignoulz le clerc a.1332(s.16) JugementsÉchevinsMetz 1,97. – GR-28 Jehan Rousignot sergant du roy a.1338 DocChampagneBrie 3, 259, Soier Rossignot a.1432 RegTroyes 397. – GR-29 Oudoz Rossigneux a.1341(or.) (= Oudoz Rossigneulx a.1341(or.) = Oudot Rossigneul a.1341 (or.) = O. Rossigneus a.1342(or.)) RegDijon 1;2;

50;12, [prob. le même:] Eudes Rossigneux (= sire Eude Rossigneul adonc maihour de Dyjon) a.1341 (or.) RegDijon 7;45, Roseignot (Saffres) a.1349 MonsaingeonNFAuxois 374, Jehan Roussignol de Villebichot a.1375 InventBourgogne 1,455, Rossignot (Foissy) a.1391 MonsaingeonNFAuxois 374 et al., Jehan Rossignol (= Jehannot Rossignot) a.1400 FeuxBeaune 6,137;138, Rossignot (Vitteaux) a.1406 MonsaingeonNFAuxois 374, Jehan Roxigneul de Saint Baroing a.1421(or.) TestamentsBesançon 2,42b, Rossinot (Allerey; Saffres) a.1442 MonsaingeonNFAuxois 374 et al., Rossienot (Flavigny-sur-Ozerain) a.1446 MonsaingeonNFAuxois 374, Jehannin Rossignot a.1450 FeuxBeaune 5,116, Rosseignot (Saffres) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 374, Rossiniot (Flavignysur-Ozerain) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 374, Rossignol (Saffres) a.1604 MonsaingeonNFAuxois 374 et al., Jacques Roussignol a.1619 CartLaCharité 336 et al., Rossignol (Vitteaux) a.1623 MonsaingeonNFAuxois 374, Jean Antoine Rossigneux a.1736–1807 DicNFFranche-Comté 2,218, [NF:] Rossignol (Besançon) s.19 DicNFFranche-Comté 2,218, Rossignot (Besançon) s.20 DicNFFrancheComté 2,219. – GR-31 Thomas Rossignol a.1384 (= Thomas Rossignol a.1418(or.) RegConsulLyon 140) DocLyonnais 486, Rossignol a.1388 LVaillantLyon 21, Rosegniodi (Conirer) a.1515 GabionNFSavoie 839, Ransigniouz, Rausigniodi (Annecy) a.1536 GabionNFSavoie 839. – GR-32 Vionetus Ruocigniot (= Vionetus Roucignyot a.1398 = Vionetus Roucigniot a.1398) a.1394 ChartLausanne 277;286;291, Pierre Rossignol, gainier [immigrant] a.1573 LHabitantsGenève 2,74 = (?) Pierre Rossignol, habitant [immigrant] a.1585 LHabitantsGenève 2,137. – GR-42 [Forme flamandisée:] Vydal Rossingool (Bruges) a.1431 DebrabandereWb 1206. IR-11 ex. Luschiniol habet solamen (Flem) s.13 HuberRätNb 876. – IR-12 Russignolo de costis (Telve di sopra) a.1272 CesariniCognTrentino 105. – IR-13 Joh. dictus Rusignolus (Gemona) a.1293 Corgnali, Rossignoli (Privano di Bagnaria Arsa) a.1543 Corgnali, Sig. Domenico Rossignolo marzaro in S. Daniele (Tolmezzo) a.1777 CostantiniCognFriuli 642–3, Sig. Pietro Rosignoli (Tolmezzo) a.1787 CostantiniCognFriuli 642–3. – IR-21 Rusignolus spetiarius (= Ruxignolus speciarus a.1210(or.)) a.1203(or.) LanfrancoGenova 1,180; 230, Rusignolus de Stella [a.1203/1206](or.) Cart-

599

600

*LUSCINIOLUS

Carte 1.

*LUSCINIOLUS

Distribution des NF catalans Rusiñol et Rosiñol

NF Rusiñol (ESP-CAT:1071).

Concentration maximale: Vc:271.

NF Rosiñol (ITA-CAT:262).

Concentration maximale: Bd:64.

Source : IDESCAT 2018

MartinoSavona 192, Galterus Rossigno a.1224 LIuriumGenova 1,250, Rusignolus a.1235 LIuriumGenova 1,951. – IR-22 Ruffinus Rusignolo a.1281 CartTortona 2,304. – IR-31 Rusignolus a.1220 ChartPacisToscana 55. – IR-33 Ranutius Rusignoli (= Ranutius Rusiglole a.1250(1261)) a.1250(or.) CDPerugia 506;511. – IR-44 Stephanus Russignolus a.1159 (Aversa) [Gentile 1963] DizOnomSicilia 1385, Thomasii Rossignoli a.1196 (or.) CDAversa 1,292. – IR-45 Ruscignolus (Bari) a.1140 DizOnomSicilia 1363, Rossignolus Colicchius [s.11–14] (CDP 19,60) DizCognPuglia 424. NF cont. Rouxinol (POR). – Rusiñol (ESPCAT:779/Vc:166,Bd:137,Os:99,Ri:73,Bg:25), Rosiñol (ESP-CAT:245/Bd:61,Vc:60,Ml:36), Rossiñol (ESP-CAT:65/Ml:61), Rossinyol (ESP-CAT: 25/Bg:15,Bd:3,Ml:3), Russinyol (ESP-CAT:15/ Mm:6,Ri:5,Tr:2), Russiñol (ESP-CAT:12/B:7,Ml: 3,Ri:1,Os:1) 17. V. carte 1. Rossignol (FRA:13017/PuyD:498,Gir:476,Tarn: 357,Aveyr:238,Hér:207,Dord:187), Roussignol (FRA:392/Hér:31,Aude:16,Dord:11,Cantal:8,PuyD: 8), Rossignhol († FRA AstorNFMidi 692), Lissignol18(FRA:19/Ardch:5,BRhône:3). – Lossignol (FRA:208/Nord:98,PCal:11,SeineMrn:9,Sarthe:5; 17

18

La distribution géographique des NF catalans correspond assez bien avec celle qui se reflète dans le FogatgeCatalunya de 1553. Avec assimilation du o de la syllabe initiale au i suivant (AstorNFMidi 692).

601

RP:65; BEL:215/Ht:153,Bxl:34,BFl:10,Lg:7), Lorsignol (FRA:66/Aisne:21,Nord:12,Eure:4; BEL:47/ Ht:28), Rossignol (FRA:13017/Paris:859,IlleV:529, CharM:423,IndreL:397,Sarthe:394,May:359,Orne: 194; SaôneL:401,CôteOr:351; Nord:283,PCal:263, SeineMrt:203; BEL:600/Ht:262,BFl:184; LUX:2), Roussignol (FRA:392/SeineMrt:256,Fin:6), Roussignhol (FRA:8/All:6,Nièvre:2), Rossigneul (FRA: 13/Manche:8,Orne:3), Rossigneux (FRA:349/Jura: 8919,HMarne:33,CôteOr:25,SaôneL:12,Doubs:7; Paris:41), Rosignoil (BEL:2), Rosignol (FRA:1/ Vienne:1), [avec adaptation du suffixe ou de la prononciation de la syllabe finale dans l’Est de la France:] Rossignot (FRA:12/HSaône:2,MeurtheM: 1; RP:8), Roussignot (FRA:1), Rossinot (FRA:54/ Meuse:19,MeurtheM:7,HMarne:5). – Lissignol (FRA:19/SaôneL:3,Isère:1,Sav:1,HSav:1), Rossigneux (FRA:349/Loire:26,Rhône:11) 20; [NF net-

19

20

Les porteurs du nom appartiennent en majorité à la partie oïlique du département du Jura, soit 9 dans l’arr. de Dôle (domaine d’oïl) pour 2 seulement dans l’arr. de Lons-leSaunier (franco-provençal). En ce qui concerne le NF Ossieur (FRA:24/Nord:10; BEL:152/FlOc:67,FlOr:19; Lg:26,Ht:22,Nr:4), se basant sur les indications généalogiques de E. Ossieur (Gand), cf. Michael François Ossigneur = Osseigneur = Francisci Ossigneur, Ossineur a.1781, DebrabandereWb 1060 reconstitue l’altération progressive de ce NF en territoire flamand à partir de pic. Rossigneux > Orsigneux (par métathèse) > Ossigneu > Ossigneur (hypercorrectisme) > Ossieur.

602

*LUSCINIOLUS

*LUSCINIOLUS

tement franco-provençal:] Rossillol (FRA:163/ Loire:12421,Rhône:7,Isère:4), Rossilol (FRA:1/ Loire:1), Rossilliol (FRA:25/Loire:3; > Drôme:8; RP:14), Rossiliol (FRA:4/All:2), Rossilhol (FRA: 11/Loire:9; PyrOr:2) 22,23. Rossignolo (ITA:313/En:57,Ct:7; Vr:44,Cn:43, Pd:33,Vi:24,To:20; > FRA:2524; BEL:1), Rosignolo (ITA:113/Cl:25,Ct:13,Me:8;Le:10,Cs:6,Te:6; Ra:11,To:7), [avec diphtongaison métaphonique de la voyelle tonique -ò- > -uó-:] Rosignuolo (ITA: 116/Cs:62,Ce:10; Rg:18; Mo:9,Im:5,To:4), Rossignuolo (ITA:202/Cs:102,Fg:57,Ce:6; Ct:11,En:9; > FRA:5; BEL:3), Roscigliolo († ITA/Sal[Maruggio] RohlfsCognSalento 210), Ricignolo (ITA:16/Cl:9; > Mi:3,Fi:3), Riscignolo (ITA:7/Pa:4,Ct:3), Riscignuolo (ITA:7/Pa:6), Rusignolo (ITA:11/Pa:5,Cl:3; Fg:3), Rusignuolo (ITA:125/Pa:62,Cl:17; Mi:11,Fi: 9,Rm:8), Usignolo (ITA:25/To:7,Ts:4,Sv:4; Ct:5, Sr:3), Usignuolo (ITA:29/Ct:14,Sr:3;To:9); Rossignoli (SUI/Ti25; ITA:2371/Vr:1129,Mi:210,To:71, Al:63,Mn:62,Pv:60; Ba:221,Rm:98; > FRA:45), Rosignoli (ITA:1712/Pg:421,Si:213,Rm:71,Tr:68, Lu:36; Mn:217,Fe:141,Mi:53; > FRA:22), Rusignoli (ITA:9/Pa:4;Mi:4) 26, Usignoli (ITA:64/Tr:12, Pg:11,Fi:11,An:11,Bo:6). V. carte 2. SN cont. [SN issu d’un NF:] Rossinyol MoreuRenoms 171.

Italie), arsignœl (Bobi), cf. ALF carte n°1168 (cité d’après AebischerNFFribourg 85). En Italie, le NF correspond à un SN usignolo avec agglutination de l’article et occupe le 42e rang par fréquence à Brescia, avec une présence significative dans sa province (CI 1476).] Doc. hist. GR-25 Beghe Le Losignot (= Beghe Le Losignet) a.1337(or.) ComptesMons 468;466 (= Le beghe Lossignot vallet Jehan Couvet a.1365 TailleMons 64 → I.0.). – GR-32 Lurcingnel (Montagny la Ville) a.1320 AebischerNFFribourg 85. NF cont. Lerossignol (FRA:124/Calv:51, Manche:48,IlleV:6). Lussignoli (ITA:983/Bs:866,Mi:39,Cr:15,Bg:13, Mn:11,Va:10), Lusignoli (ITA:56/Mo:13,Cr:12,Mi: 4,Bs:4; Rm:9).

I.0.3. [En France, le NF cont. avec article est très nettement normand; de frprov. œrsignœl (Maïsette,

21

22

23

24

25 26

Dont 24 dans l’arr. de Saint-Étienne et 4 dans l’arr. de Montbrison [d’après le Minitel 2001]. On hésite à y associer les NF Rossillo (FRA:9/Oise:3; Rhône:2) et Rosselio/-élio (FRA:1/SeineMrn:1), tous deux assez rares et sans cohérence géographique significative. On ne suit pas DebrabandereWb 1206 qui considère comme variantes de Rossignol, etc. les NF Rossillon (FRA:406/Sav:109,HSav:79; BEL:70), Rossillion (FRA: 77/Ardn:35,MeurtheM:18,Meuse:10; BEL:62), Rossilion (FRA:1/Mos:1), Rosillon (FRA:3; BEL:74), Rosillong (BEL:19), Rossillong (BEL:29), Rossion (FRA:142/MeurtheM:45,Ardn:19,Marne:14,Mos:13; BEL:325), Roussillon (FRA:1815/Rhône:206,Isère:200,Doubs:138; BEL: 2), Rossilon (FRA:1/HSav:1), Rossenu (FRA:35/RP:33; BEL:31), etc. La plupart de ces noms doivent être classés sous → RUSSUS ou éventuellement ROUSSILLON (NL). Ou bien de la forme fém. occitane roussignolo (Mistral 2,818) ? RépNFSuisse 1532 : Mendrisio 1925 I. On hésite à voir une variante altérée de cette série de noms dans le NF Ricignosi (ITA:8/Pv:7,Pc:1).

603

I.0.4. [DĒ +. – De wallliég. råskignoû, -ou, -oûl, -ol n.m. "rossignol" (HaustDLiégeois 527; ALW 8, 170–3). Pour RenardAnthrLiégeoise 227, il s’agirait d’un nom d’enseigne27. Pour le reste des NP construits avec la préposition de, il s’agit de NP clairement détoponymiques, v. ci-dessus et notamment dans le sud de la Belgique et dans la région d’Orval proche du village de Rossignol28.] Doc. hist. GR-26 Piron Milaire de Raeskingnoul a. 1540 RenardAnthrLiégeoise 277. IR-21 Johannes de Ruxignolo a.1216(or.) LanfrancoGenova 2,58, Cepulla de rosignono a.1224 LIuriumGenova 1,742. – IR-22 Urbanus de Rusignolio a.1217(or.) CartValsesia*, Peronus de Rusignolio a.1217(or.) CartValsesia*. – IR-53 Di Rixignolo (Caltanisetta) a.1568 DizOnomSicilia 1363.

27

28

Edgard Renard s’appuie sur deux mentions liégeoises d’enseignes: ‘La Croix d’or, joind. d’amont alle Belle Coiste, d’aval a Rassignoule’ a.1426, ‘Aux Trois Rossignols’ a.1659. Cf. les NP détoponymiques issus du NL Rossignol (BEL/ Lx), gaum. loch’nò, issu lui-même de lat. *LUSCINIOLUS (v. HerbillonCommWallonie 136) : Bernart le clerc de Locenol a.1265 CartOrval 412, [traduction inattendue du NL:] domini Anselmi de Philomela a.1271 CartOrval 459, Servais de Losignot a.1274 CartOrval 485, Johannes de Philomena a.1277 CartOrval, Arnoul dou Lossignot dit Parchemin clerc a.1283 CartOrval 517, Henry du Rossignol a.1611 DénombrFlorenville 16; dans ces deux derniers cas, l’usage de la prép. du au lieu de de pourrait inciter à y voir un nom d’enseigne. La faible représentation du NF français De Rossignol (FRA:3/RP:3), dans la région parisienne, empêche de lui attribuer un ancrage toponymique quelconque.

604

*LUSCINIOLUS

Carte 2.

*LUSCINIOLUS

Localisation des variantes régionales Usign(u)olo, Usignoli en Italie

NF Usignolo (ITA:25). NF Usignuolo (ITA:29).

Concentration maximale: To:7. Concentration maximale: Ct:14.

NF Usignoli (ITA:64).

Concentration maximale: Pg:12,Tr:12.

I.1. [En catalan et en français, féminisation anthroponymique plutôt que de cat.(mall.) rossinyola n.f. "rossinyol femella", fig. "noia eixerida" (DCVB 9,589), fr. rossignole n.f. "femelle du rossignol" (dp. a.1773 seulement, TLF 14,1260; FEW 5,471b) qui paraît trop tardif, ce qui n’est pas le cas de agn. russinole n.f. (dp. s.13), aprov. rossinhola (dp. Marcabru, FEW 5,471b). Les féminisations anthroponymiques catalanes ne sont pas fixées dans les NF cont.] Doc. hist. IB-31 na Rossinyola a.1389(or.) PadróBarcelona f. 81v, na Russinyola a.1399(or.) LTallesGirona 3 s.f., na Mergarida Russinyola a.1399(or.) LTallesGirona 3 s.f. – IB-32 na Rosinyola (Morella) a.1397(or.) HabitantsMorella f.1r. – IB-33 na Rosinyolla (Palma) a.1364(or.) LTallesStMiquelMallorca f.6v, la dona Rosiyola, fornera a.1478 LTallaMallorca 222 et al. GR-25 [NF:] Rossignole (Vieille-Chapelle:2), Rossignolle (Lorgies:1, Oye-Plage:1) [a.1813/1822] 605

BoyenvalNFPCalais 2,114, Rossignole (Sebourg:1), Rossignoles (Dunkerque:3) a.1820 DesmaretNFNord 620. NF cont. Rossignole (FRA:21/Creuse:7,Sarthe: 2; RP:8), Rossignolle (FRA:38/Aisne:10,Vienne: 8,Nord:7), [faux pluriel:] Rossignoles (FRA:9/ Indre:9). SN cont. [Féminisation du toponyme; personne provenant de Son Rossinyol] na Pixedis Rossinyola (Sa Curia Blanca) MoreuRenoms 46. I.1.3. [SN féminin avec présence de l’article.] Doc. hist. GR-23 la Roussignole (Saumur) a.1291/1292 ChartPoitou 1,178, la Rossignole de Chisseau a.1314 CartTours 1,320. I.2.3.4. [DĒ +. Prob. avec pluriel marquant l’appartenance à une famille.] Doc. hist. GR-12 Rossinholorum (= des Rossignols) a.1252 CartProuille 2,122;170. 606

*LUSCINIOLUS

Carte 3.

*LUSCINIOLUS

Le NF Rossignon dans le nord-est de la France et en Wallonie

NF Rossignon (FRA:388; BEL:287).

Concentration maximale: Ardn:71; Lx:175.

II.(+ -ELLU).0. [Avec changement de suffixe non attesté dans le FEW 5,471a29, au contraire de rossignolet, cf. ALW 8,171b.] Doc. hist. GR-21 Lorent Roussigneau de Periers a.1346 CartVendôme 3,229. – GR-22 Garsio Rossignel a.1224 BardonnetLaRochelle 254. NF cont. Rossignel († FRA Minitel 1999). – [D’une latinisation tardive ? 30 :] Rossignelly († FRA/ HSav Minitel 1999). II.(+ -ITTU).0. [De fr. rossignolet (dp. s.13, G. de Lorris, FEW 5,471b-472a, cf. aussi ALW 8, 171b), sav. ransigniolet (ConstantinDicSavoyard 344), cf. GabionNFSavoie 839).]

29

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Le seul dérivé lexical ayant une certaine importance dans le lexique galloroman est rossignolet (FEW 5, 471b472a), mais il ne semble pas avoir produit de dérivé anthroponymique. Selon GabionNFSavoie 839, il ne subsiste en Savoie que comme NL (à Petit-Bugey) et comme appellation du rhododendron (à Faucigny). Paul Roux écrit dans la Revue de l’Association varoise pour l’enseignement du provençal, n° 58bis, 1991, 20 : «Ces vocables [en -y ou en -i(s)] proviennent souvent (…) d’une latinisation plus ou moins ancienne et plus ou moins complète. Une mode, au 15e siècle, au 16e surtout (et parfois encore au 17e) a amené certains notables à latiniser (ou à italianiser) leur nom à une époque où sévissait un certain italianisme.»

607

Doc. hist. GR-31 [NF:] Rossignolet (FrancheComté) [s.18] GabionNFSavoie 839. II.(+ -ŌNE).0. [De gasc. rossinhon n.m. "rossignol" (cf. AstorNFMidi 692). Pour le domaine d’oïl, malgré l’avis contraire donné par Herbillon/GermainNFBelg 70531 et en accord avec la proposition de CarnoyNFBelg 267, prob. de champ.(Rethel) rossignon "trognon", (Guignicourt-sur-Vence) "trognon; tige d’un légume après qu’on a enlevé les feuilles" (FEW 5,472b), dont le sémantisme à partir du nom de l’oiseau est surprenant, mais qui peut parfaitement convenir pour un SN péjoratif ou moqueur. Les zones de diffusion en France et en Belgique paraissent en continuité directe, cf. carte 3.] Doc. hist. GR-25 [NF:] Rossignon (Bapaume:4, Aire:3) [a.1813/1822] BoyenvalNFPCalais 2,114, Rossignon (Berlaimont:1, La Flamengrie:1) a.1820

31

GermainNFWallonie 876 rectifie cet avis, en proposant plutôt de voir dans les NF Rossignon ainsi que Rossill(i)on des dérivés du thème de Ro(u)sseau. Il n’est pas exclu en tout cas, en Wallonie et prob. en Picardie, que Rossignon et Rossill(i)on constituent deux variantes d’un même nom, tout comme dans les paires de NF Hesbignon [< habitant de la Hesbaye] et Hesbillon (isolé, Yvoir a.1839) ou Herbillon et Herbignon (isolé, Bruxelles a.1761).

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*LUSCINIOLUS

*LUSCINIOLUS

DesmaretNFNord 620. – GR-27 Jehan Roussignon a.1472 DénombrChiny 1,255. NF cont. Rossignon (FRA:388/Gir:22,Var:3,PyrOr:2,Hér:2). – Rossignon (FRA:388/Ardn:71, MeurtheM:48,Marne:43,Nord:29,Meuse:20; BEL: 287/Lx:175,Bxl:45,Nr:29,Lg:16,BW:8,Ht:4; BFl:8; LUX:2), Roussignon (FRA:1/SaôneL:1) 32.

NF cont. Rossignaud (FRA:8/HPyr:4; PuyD:1, Drôme:1,Rhône:1) 33,34.

II.(+ *-WALD-).0. [Dérivé anthroponymique sur le radical Rossign-.]



Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Maas-Chauveau; Müller; Pisa. – Synthèses: Ø Galicien/Boullón; Asturien/Díaz Suárez (rév.: Cano); Catalan/Valencia; Galloroman/Germain (rév.: Boutier, Champy, Hanton); Italien. – Révision : Arcamone, Pierret.

33

34

32

On hésite à y associer le NF italien Rossignotti (ITA:12/ Ge:11), considéré généralement comme un double dérivé de Rosso, Rossi → RUSSUS. Peut-être en est-il de même pour le NF Rossinotti (ITA:18/Ge:7,Va:4,No:3,Al:2; > FRA:4/HSaône:2,Doubs:1) > Rossinoti (FRA:7/Doubs:5).

609

RUSSUS.

On écarte le NF cont. Rossigny (FRA:69/Nord:43, Somme:12), prob. détoponymique, même si le DNCF et le TGF ne mentionnent aucun NL équivalent. On réserve le même sort au NP Rossignat, cf. messire Jehan de Rossignat chevalier et chambellari a.1419(or.) ComptesÉtatBourguignon 5/1,55, qui est très prob. issu d’un toponyme ou d’un nom de domaine, bien que le DNCF et le TGF ne mentionnent pas de toponyme équivalent. Distinct de jurassien (Ajoie) rossignolat n.m. "jeune homme qui fréquente", dérivé construit sur la forme pleine (FEW 5,472a).

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AUREOLUS

AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

(lat.) doré; loriot / AUREOLUS

(NP) Structure A. AUREOLUS (NP) A.I.0. A.I.0.4 [DĒ +] A.I.1. A.I.1.4. [DĒ +] B. AUREOLUS (lat.) loriot. B.a.0. Avec maintien du -l final étymologique B.a.I.0. B.a.I.0.3. B.a.I.0.4. [DĒ +] B.a.I.0.4. [DĒ +] B.a.II.(+ -ATTU).0. B.b.0. Avec amuïssement du –l final étymologique B.b.0. B.b.0.3. B.b.I.0.4. [DĒ +]

0. [Lat. AUREOLUS adj. "d’or, de couleur d’or" (dp. Plaute, OLD2 237; ThLL 2,1488) 1, dimin. de aureus "de couleur d’or", lui-même dér. de aurum "or", n’a eu de continuateurs directs que dans quelques domaines romans limités, à savoir occitan auriola adj. f. (FEW 25, 962), agasc. aurio adj. m., vogherese [u'rjœla] adj. f. (‘forma semidotta’ LEI 3, 2362), cat. *oriol, -a, adj. qu’on doit supposer à la base de substantivations multiples comme dénominations d’animaux et de plantes en oriol n.m. et oriola n.f. Il apparaît surtout sous forme substantivée comme nom du loriot, d’abord attesté par le latin médiéval du 10e s. auriolus (MltWb, s.v. aureolus) : occ. auriol n.m. (d’où afr. orïol, orïeul, etc. et frm. loriot, FEW 25, 971–2 et piém. orieul, REP 1024–5), cat. oriol (d’où cast. oriol), it. oriolo (LEI 3, 2263), frioul. auriôl, aurioul "rigogolo" (DESF 1,125). Pour désigner le loriot, les autres langues romanes ont eu recours à d’autres étymons, soit lat. galbus, n.m., subtantivation de galbus

AUREOLUS

"jaune", nom du loriot (Oriolus oriolus) dans les manuscrits de Martial, d’où ital. gaulo, golo (Ombrie), soit son dérivé galbulus, n.m. (également dp. Martial, galbina … ales "l’oiseau jaune", d’où en Italie luq. gobolo, ombr. gravolo, etc. (REW § 3647), soit encore galgulus, n.m. (dp. Pline), longtemps considéré comme une altération de galbulus mais apparemment antérieur, forme à redoublement intensif prob. d’origine onomatopéique, d’où sont issus, dans la Romania orientale, roum. grángur, gángur, grángor "loriot" (DLRM 344), macéd. galgur, gangur "vert noirâtre" (REW § 3647) 2, cf. AndréOiseaux 79–80, soit enfin lat. aureus "d’or" , d’où march. (Macerata) làuru m. "rigogolo", etc. (LEI 3, 2367–8). Parallèlement l’anthroponyme Aureolus était déjà bien connu dans l’anthroponymie latine (KajantoCognomina 3403; MorletNPGaule 2, 234), comme dérivé de Aureus, cf. MeyerLübke, RomanNamenkunde 2,41; certains domaines lui doivent une postérité directe, v. ici sous → A. Dans le domaine asturien, lat. AUREOLUS n’a pas évolué dans une des acceptions attestées dans les autres langues romanes, même pas pour le nom d’oiseau connu en cast. comme oropéndola, fr. loriot, cat. oriol, gall. ouriol, connu en ast. comme filomena ou cirombella (DALLA 615; 310; DELLA 3 s.v. filomena et 2 s.v. cirombella). En conséquence, il y a absence totale dans le lexique et de rares continuateurs en toponymie5. Il n’y a qu’en anthroponymie haute-médiévale (dp. le 8e s.) que l’on trouve en Asturies des continuateurs abondants des cognomens latins

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CompanNPNice 533 signale que Varron utilise déjà le terme aureolus pour parler poétiquement du cou d’un coq nuancé d’or.

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/ AUREOLUS (NP)

Les formes roumaines et macédoniennes semblent issues par dissimilation de galgulus > *galgurus, avec assimilation postérieure dans grángur, cf. AndréOiseaux 80. Kajanto cite Aureus/ea; Aureolus/la mostly Auri- CIL 2 hommes, 3 femmes; dim. de aureus (cf. adjectival cognomina 91: Siricus, Argentus, Aureus, Nivalis etc.). MorletNPGaule 2,23 : Auriolus, Aureolus, Oriolus. – Quant à ForcelliniOnom, il signale les variantes Auriolus, Hauriolus. On ne peut citer que des top. comme Ualdeaurolo a.1153 DocCastañeda 243 et montis Aurioli in Valle Asperiensi a.1010 MarcaHispanica 972. Cf. aussi PielNPoss §50: Aureolus, Auriolus (ThLL).

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Aureolus, Auriolus (KajantoCognomina 340), formations diminitives de → AUREUS. En domaine catalan, lat. AUREOLUS est continué par cat. oriol "loriot, oriolus oriolus", "oropéndola" (dp. ca.1460 DECat 6,826). On connaît quelques interprétations populaires du chant du loriot et son nom entre dans la locution renegar com un oriol "blasfemar rabiosament" (DCVB 8,49–50). Oriol désigne également quelques insectes et un type de champignon (DCVB 8,49). Ce n’est pourtant pas le nom de l’oiseau qui est à la base d’Oriol en anthroponymie catalane. AUREOLUS est déjà fréquent comme prénom dans les premiers documents catalans et à partir du 11e s. le nom apparaît comme deuxième nom (patronymique) et disparaît comme prénom au 12e s.7 Oriol restera longtemps uniquement comme NF. Ce n’est qu’avec la béatification en 1805 et la canonisation en 1909 de saint Joseph Oriol (Barcelone 1650–1702) que l’on a commencé à donner aux enfants le prénom de Joseph Oriola, réduit plus tard à Oriol (cf. le cas de Francesc Xavier → Xavier) 8. Sa popularité9 persiste parmi les catalanophones, cf. MoreuAntroponimia 174: Oriol apparaît dans les statistiques des prénoms les plus fréquents à Sarrià-Sant Gervasi (17e rang) mais non à Ciutat Vella (Barcelona). V. aussi DECat 6, 82–83 (s.v. or); DicApellidosEsp 56710; Biblioteca Sanctorum 6, col.1331–1333. En ce qui concerne le domaine galloroman, les NF issus de AUREOLUS sont à la fois nombreux et variés sur l’ensemble du territoire, tant comme NP que comme surnoms basés

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Pourtant le même DECat indique que le mot est attesté en 1371 et 1398 probablement avec le même sens. Cf. KremerGermPN 315 (NF non germ. dans le CartStCugat: Auriolus 953, Ariol 992, Oriolus 997, 1010, 1011, 1047, Ariolus 1024, Oriu 1032, Aureolus 1045, +Doriol 1083, +Ariol 1173). V. aussi AebischerOnomCatal 17: Noms formés avec le suffixe –iolus. Sous la dictature le prénom Oriol est devenu très populaire car il ne pouvait pas être traduit en espagnol. À Barcelone Oriol est au 16e/17e rang de la fréquence pour les enfants nés en 1992/1993 (cf. AVUI du 19–6– 94, suppl. p. 55.). Qui précise que le NP n’a aucun rapport direct avec l’oiseau en question.

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

sur l’oiseau, généralement sous les formes avec maintien ou non du -l final étymologique : Auriol, Oriol, Auriel, Oriot et formes agglutinées Lauriol, Loriol, Loriolle, Lorieux, etc. (cf. MorletDENF 60). En Italie, les noms hérités du latin pour dénommer le loriot, parallèlement aux substantivations de aureus et aureolus, ont été croisés avec le substantif préfixé aurum "or", d’où aémil. regalbo n.m. "loriot", etc. de lat. *aurigalbus ; émil.or. arghebel "idem", etc. de lat. *aurigalbulus ; it. rigogolo "idem", etc. de lat. *aurigalgulus (LEI 3, 2498–2501). Sur cette base, on a divisé l’article en deux parties, sous A. les noms issus de l’anthrop. latin Aureolus, sous B. ceux qui représentent un surnom se référant à l’oiseau appelé oriol ou loriot. Ø Kremer,Aufsätze; Ø VasconcellosAntrPort; Ø MachadoDicOnom; DicApellidosEsp 567; GallarínDHNAE 713; DCVB 8,50 (comme NF); MollLlinatges 71; Ø MoreuRenoms; DauzatTraité 201; DauzatDNFF 17, 396,457; MorletDENF 60,282,342,598,636, 742; Fexer 87; Ø GrosclaudeNFGascons; CompanNPNice 533; AstorNFMidi 93–94; BillyDicNFPuyD 2,28;2,215; MoreauNFTouraine 182; FournierNFNormandie 184; MorletHPicardie 216; DupasNPFlandre-Artois 240; GabionNFSavoie 411,634,722; DebrabandereWb 81,900; Herbillon/GermainNFBelg 90, 486,530,619; GermainNFWallonie 136,617, 677,774; JodogneNFNamur 22; Ø HuberRätNb; CostantiniCognFriuli 540; Ø DeFeliceDCI; CI 1234; NPI 979; Ø OlivieriCognVeneto; FerrariCognCremona 518–9; RapelliCognVeronese 509 (NF Oro, Ori); Ø RaparoCognMarche; DizCognPuglia 357; RohlfsCognLucania 146; RohlfsCognCalabria 193 (Oriolo, -i); DizOnomSicilia 1133.] A. AUREOLUS (NP) A.0. [Les mentions anciennes du NP en Galice sont comprises entre le 10e et le 12e s. De même, dans les Asturies, la forme masculine est attestée avec abondance pendant le haut Moyen Âge, depuis le 8e s., son déclin s’amorçant à partir du 12e s. En Catalogne, le nom personnel est très fréquent 614

AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

dans la doc. antérieure à l’an mil (le RAC donne plus de 260 attestations entre 839 et 999) et se prolonge jusqu’aux 12e-13e s. également; cf. aussi AebischerOnomCatal 17: Noms formés avec le suffixe -iolus. Globalement on constate la même ancienneté en domaine occitan et dans certaines régions septentrionales ou centrales d’Italie. C’est ainsi que, pour CI 1234 et NPI 175, la distribution territoriale des NF Oriolo, Orioli fait penser à différents étymons possibles, dont des toponymes régionaux, mais en particulier à un dérivé du NP Orio (documenté à Venise aux 11e et 12e s.) suffixé avec -olo (solution proposée par NPI 175, reprise aussi par RapelliCognVeronese 509 et CostantiniCognFriuli 540); une var. du lat. hordeolum "granello d’orzo" est encore évoquée comme solution alternative11.] A.I.0. [Pour les noms asturien-léonais en -iz (suffixe *-ICI), il s’agit d’usages patronymiques du haut Moyen Âge. – S’agissant de l’analyse des NP espagnols Oriol (Auriol)/Oriola et italiens Oriolo, -a, se reporter à GallarínDHNAE 713 et NPI 175.] Doc. hist. IB-11 Auriolo a.1007(or.) CDRocas 135, uilla Oriolis a.959 TumboSobrado 1,30. – IB12 Auriolus a.907 PMHDiplomata 67, Auriol a.973 PMHDiplomata 97, Arioliz a.988 PMHDiplomata 97, Aurioliz a.1086 PMHDiplomata 397,439, Auroliz a.1089 PMHDiplomata 435, Aurolic a.1089 PMHDiplomata 43412, Auriolizi a.1104 DMPParticulares 3,135, Aurioiz a.1111 DMPParticulares 3, 333. – IB-21 [Habitant d’un village inconnu (Villa Ciuscau) aux Asturies:] Auriolus s.8(or.) InscMedievalesAsturias 29(n°5), Auriolus ts. a.910 CDSahagún 1,41(n°25), Auriolus Belascozi a.921 CDSahagún 1,51(n°22), ego Bellitus et Auriolus a.943 CDCatedralLeόn 1,236(n°160), Froisclus Aurioliz 11

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En Italie, il semble qu’une part (à définir) des NF Oriòli et Oriòlo sont à confronter avec divers toponymes romagnols tels Oriola, ham. de Cesena (ITA/Fo) et Oriolo, commune de Faenza (ITA/Ra) ou bien avec d’autres top. comme Oriolo, ham. de Voghera (ITA/Pv) et élément de la dénomination Oriolo Romano (ITA/Vt) (CI 1234; CostantiniCognFriuli 540). Quant au DizCognPuglia 357 qui fait appel aux mêmes toponymes, il n’exclut pas que les NF Oriolo et Orioli puissent refléter lat. BORDEOLUS "chicco d’orzo", ce qui paraît peu probable, ou bien dérivent de Aureolus, NP romain, de aureus "d’oro", en référence à la fécondité du terrain selon OlivieriCognVeneto s.v. Cf. aussi IB-12 Aurion a.1091 PMHDiplomata 450.

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

ts. a.954 CDCatedralLeόn 2,14(n°265), Gatton Aurioliz ts. a.954 CDCatedralLeόn 2,14(n°265), uobis Auriolo a.980(or.) CDStVicenteOviedo 1,59(n°22), tibi Auriolo a.994(or.) CDStVicenteOviedo 1,64 (n°24), Auriolo Ioanizi noduit a.1020(or.) CDStVicenteOviedo 1,148(n°43), [hijos de Toda:] Saracino et Egila et Oriolo a.1027(or.) CDOteroDueñas 152(n°142), Oriolo nodui fecit a.1035(or.) CDOteroDueñas 171(n°163), domno Oriol a.1036(or.) CDOteroDueñas 175(n°168), Oriolus Primiclerus (= Auriolus Primiclerus in coro a.1037(or.)) a.1036 (or.) CDCatedralOviedo 1,158(n°46);1,169(n°47) = Auriolus quasi diagonus noduit (= Auriolus diaconus primiclerus a.1045(or.) CDSahagún 2,155 (n°485)) a.1039(s.12) CDStVicenteOviedo 1,78 (n°32), Pelagio Orioliz (= Pelagio Orioliz a.1040) a.1037 CDCatedralLeόn 4,75;4,137, [hijos de Filoria y Monnio:] Oriolo et Dominico et Iohannes et Arias et Uita a.1054 CDSahagún 2,256(n°563), Auriolo Primiclero eiusdem sedis a.1056(or.) CDCatedralOviedo 1,184(n°58), Auriolus Primiclerus a.1058(or.) CDCatedralOviedo 1,191(n°60), Auriolus a1058(s.12) CDCatedralOviedo 1,193(n°61), [plusieurs attestations du même personnage:] Oriolo Garciaz a.1067 CDSahagún 2,373(n°660) = Oriolo Garciaz a.1068 CDSahagún 2,378(n°666) = Oriolo Garciaz a.1068 CDSahagún 2,396(n°679), Auriolo ts. a.1069(s.12) CDCatedralOviedo 1,205(n°67), Ecta Oriolizs (= Ecta Aurioliz) a.1072(s.13) CDStVicenteOviedo 1,136(n°70);1,137(n°70), Auriolo ts. a.1076(s.12) CDCatedralOviedo 1,227(n°75), [serf habitant à Sancti Thome:] Iohannes Orioliz (= Iohannes Aurioliz presbiter a.1079(s.12) CDCatedralOviedo 1,238(n°81)) a.1079(or.) DocStVicenteOviedo 1,98(n°1), Auriolo ts. a.1080(s.12) CDCatedralOviedo 1,240(n°82), Auriolo Fedes a.1094(or.) CDSahagún 3,263(n°933), domnus Oriol et Petrus Amicus [s.12/13](or.) CDCarrizo 64(n°57), [deux personnes distinctes dans le même document:] domnus Oriol [s.12/13](or.) CDCarrizo 64(n°57), domnus Oriol [s.12/13](or.) CDCarrizo 64(n°57), [usage tardif en tant que deuxième ou troisième nom:] Giraldus Ponz Oriol [s.12/13](or.) CDCarrizo 64(n°57), Giraldus Oriol a.1201(or.) CDCatedralLeόn 6,136(n°1764) = Filippus sobrinus Giraldi Oriol a.1209(or.) CDCatedralLeόn 6,209(n°1809) = Giraldus Oriol a.1212(or.) CDCarrizo 101(n°87), domno Oriolo CDCatedralLeόn 6,330(n°1862). – IB-23(?) Aureolo Comiti a.1290 MarcaHispanica 284. – IB-24 Oriolus a.921 AlvarDialRioja 93, Au616

AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

reolus a.921 AlvarDialRioja 94 [à côté de Auriulphus (2x)], Oriolus ep. a.938 CartStMillàn 43. – IB26 Berenguer Orriols [a.1268–1272] RepMurcia 18, Axa Aben Zaat Alorioly [a.1268–1272] RepMurcia 193 [= al-Orioli = habitant d’Orihuela]. – IB-31 Aureoli a.839 RAC, ego Hotrudis venedetrix tibi Auriolo filio meo emptore a.84413 MarcaHispanica col.837, Auriolo [filius Alarici Comitis] a.902 MarcaHispanica col.837 [datation à corriger], fidelem nostrum [Charles] nomine Aureolum a.859(or.) DiplCatalunya 354(n°24), emtores meos Gilimundus abbate et Oriolum et Astarium a.886 DocPallars 328(n°81), ss. Oriolo a.892(or.) DiplVic 18(n°18), ego Miravella et filii mei … Auriolus a.894(or.) DiplVic 21(n°23), Auriolus a.910 Arch-CondalBarcelona n°30, Oriolus a.917 ArchCondalBarcelona n°52, [première occurrence dans la source:] Oriolus presbiter a.945(or.) CartGirona 1,129(n°45), [première occurrence dans la source:] Auriolus presbiter a.953 CartStCugat 1,32(n°34), terra Oriolo a.961 DocCuixà 305, Auriolus presbiter a.961 AebischerOnomCatal 17 (CartSt-CugatVallés 4,51), [forme romane14:] ss. Oriol a.962(or.) DiplVic 296(n°351), Oriol a.963(s.12) DocUrgell 2,104(n°147), [dernière occurrence dans la source:] filio meo Oriolo a.1013 DocStLlorençBagà 202(n°60), Oriolus a.1010 AebischerOnomCatal 17 (CartStCugatVallés 4,218), [première occurrence comme deuxième nom:] Iohannis Orioli a.1013 DiplOlibaVic 100(n°65), ss. Iocefret Oriol a.1033 LFeudorumMaior 1,297 (n°273), ss. Belus Oriol a.1046(or.) DocUrgell 5, 126(n°597), ss. Radulfi Aurioli a.1056 LFeudorumMaior 1,76(n°60), ss. Boenfili Oriol a.1058(or.) ArxiuStAnnaBarcelona 2,83(n°73), [document qui montre bien la fréquence de Oriol comme 2e nom à partir du s.11:] in terra Petro Oriol … in terra de Guifret Oriol … in vinea de Baron Auriol a.1069 (or.) ActUrgell 1,147(n°68), [dernière occurrence d’Oriol comme nom unique (prénom) dans la source:] ss. Oriol a.1084 CartStCugat 2,378(n°715), ss. Gonbal Oriol a.1090 CartLavaix 85(n°34), [unique occurrence dans la source:] in alode de Bernad Oriol a.1117(or.) DiplPoblet 66(n°60), [dernières occurrences comme nom unique dans cette

AUREOLUS

source15:] ss. Oriol, ss. Mir Oriol a.1124(or.) DocUrgell 9,187(n°1366) de ipsum capudmansum qui fuit de Orioll a.1135(s.14) DocUrgell 9,251 (n°1441), Pere Oriol carnicer a.1350(or.) CapbreusVic 1,f°39r, Pere Oriol (Oluja jusana) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1,f°26r, [forme sans monophtongaison:] Pere Auriol16 menor (Amills) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1,f°19r, Johan Auriol17 (Bon Pas) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 1,f°172r, Bernat Orriol a.1358 FogatgeCatalunya 1,388 et al., Jacme Oriol a.1367(or.) LEstimesReus f°38r, en Bernat Oriol a.1374 LConsellTarragona 3,f°22r, [forme avec prononciation orientale du o atone:] Jacme Uriol parayre a.1378(or.) FogatgeMarBarcelona r52v, P. Orriols mariner a.1378 FogatgeMarBarcelona 430, Guillem Oriol a.1389(or.) PadrόBarcelona f°2r18, [NF:] n’Oriol colteller a.1389(or.) PadrόBarcelona f°35v, Domingo Oriol (Santa Lezina/Osca) a.1397(or.) LMonedatge-CiencaLlitera IXv, Guillem Oriol sabater a.1462 CensGerona 221, Pere Oriol albadiner a.1462 CensGerona 231, Antoni Oriol de Genes a.1553 FogatgeCatalunya 2,360, Antoni Oriol sastre a.1553 FogatgeCatalunya 1,343, Gabriel Oriol a.1553 FogatgeCatalunya 2,359, Jaume Oriol fil de Gabrieli a.1553 FogatgeCatalunya 2, 360, Joan Oriol fil den Gabrieli a.1553 FogatgeCatalunya 2,359, Antoni Orioll a.1553 FogatgeCatalunya 1,373, Bernat Orion a.1553 FogatgeCatalunya 2,360 etc., Jaume Orioll a.1553 FogatgeCatalunya 2,248, Joan Orrioll a.1553 FogatgeCatalunya 2,245, Joan Oriol fill den Antoni a.1553 FogatgeCatalunya 2,35919. – IB-32 Pericό Horiol (Porreres) a.1359 LHomesArmesMallorca20 f°19v, [plutôt NF que prénom:] n’Oriol Gros (Porreres) a.1359 LHomesArmesMallorca r20r. – IB-33 Guillem Oriol [a.1266–1269] RepOrihuela 12, Periconum Oriol a.1318(or.) DocValència s.r.21. GR-12 Aureolus (Languedoc) a.859 MorletNPGaule 23 (HistGénLanguedoc 2, col.314), 15

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Datation de ABADAL in DiplCatalunya 353 qui corrige la date donnée par MarcaHispanica (a.902). Le RAC cite une autre forme romane en 940 (Horiol) et en 950 (Oriol).

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/ AUREOLUS (NP)

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Entre 1101 et 1190 il n’y a que trois occurrences d’Oriol comme nom unique dans les documents d’Urgell, ce qui démontre bien le déclin de ce prénom. Deux autres porteurs dans le même village. Un autre porteur dans le même village. D’autres porteurs du nom dans la source. Dans le Fogatge de 1553 il y a environ 45 porteurs avec des foyers importants à Reus (10 porteurs) et Flix (11 porteurs). Il y a trois porteurs dans cette source, tous dans le même village. Seulement un autre porteur dans la source.

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Oriolus (Languedoc) a.945 MorletNPGaule 23 (HistGénLanguedoc 5, §80), signum Aurroli a.984 LNoirBéziers 48, Raimundus filius Aurioli [s.11] CartConques 67 [n°71], Frater noster Auriolus levita (Elne) a.1000 Fexer 87 (HistGénLanguedoc 5, 158), signum Aurioli a.1019(s.18) LNoirBéziers 69, Guisla uxor Aurioli [a.1027-1032] CartGellone 35(n°34), Auriol [s.12] CartGuillemsMontpellier 453. – GR-13 Auriolus (Avignon) a.1000 MorletNPGaule 2,23 (ChartAvignon §92), Auriolus firmat a.1000(1100) CartStVictorMarseille 1,199, Auriolus a.1005 CartStVictorMarseille 2,527. – GR-14 Durant Auriol (Clermont-Ferrand) a.1303 BillyFicNFPuyD 2,28, Oriol (Dore-l’Église) a.1693 BillyDicNFPuyD 2,215, [NF:] Auriol (ClermontFerrand) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,28, Oriol (Dore-l’Église) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2, 215. – GR-21 Auriolus [s.9] MorletNPGaule 2,23 (ObStGermain 1,279), Oriolus [a.1050/1051] MorletNPGaule 2,23 (RouleauxMorts §19,115). – GR22 S. Orioli [a.1000–1010] Fexer 87 (CartStMaixent lxxv). IR-22 Michael Oriolius ou Oriolus (Vercelli) a.1247 [Mor 1933] CI 1234. – IR-23 Oriolus de Pecorariis (Cremona) a.1283, Oriolus de Picenardis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 518, Ellia Oriollo (Casteleone) a.1527–28, Oriol di Oriolli (Castelleone) a.1527–28 FerrariCognCremona 518–922. – IR-24 ego Oriolus de Feraria habitator Argente a.1256(1310) RegRavenna 2,57. – IR-51/52 Clerus Orioli a.1310 RohlfsCognCalabria 193. NF cont. [V. carte 1:] Oriol (ESP:3045/ARA/Z: 344,Hu:18,Te:13; > CST/M:247,Se:65,Gr:48 INE 2017), Uriol (ESP:697/ARA/Z:222,Hu:96; > CST/ M:96 INE 2017). – [V. carte 1:] Oriol (ESP:3045/ CAT/B:1409,Gi:301,Ta:191,Ll:166,Cs:13 INE 2017) 23, Oriol (AND:7), Orriols (ESP-CAT:1846/ B:1399,Gi:272,Ll:28,Ta:22,V:14 INE 2017), [va-

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On peut s’étonner du choix des auteurs qui, à la suite de ces attestations indiquant clairement des NP en fonction de premier nom, considèrent le NF cont. Oriòli comme détoponymique d’après diverses localités dénommées Oriolo en territoire crémonais, même d’origine hydronymique. Selon les mêmes auteurs, pour une partie de ces occurrences, la motivation pourrait être différente et s’inspirer d’un NP Oriolus, dimin. de Orius, ou bien d’une base oriolo au sens de "horloge". Données du Censo pour Oriol (ESP-CAT:1898/Ae:107, Gg:143,Os:112,Si:115).

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

riante graphique de la prononciation orientale24:] Uriol (ESP:697/CAT/B:97) 25, Auriol (ESP-CAT: 24[dont 8 nés à l’étranger]26). – [NF catalans de France:] Auriol (FRA:2738/PyrOr:184), Oriol (FRA:2642/PyrOr:209), Orriol (FRA:1), Oriols (FRA:10/PyrOr:8), Orriols (FRA:171/PyrOr:82, HGar:25; > RP:18) 27. Auriol (FRA:2738/Tarn:634,HGar:408,Aude: 330,Hér:134,Ariège:131), [prob. avec amuïssement du -l:] Aurio (FRA:27/Gers:13,LotG:5,BRhône:4), Oriol (FRA:2642/Ardch:152,Drôme:144, HLoire: 56,PuyD:52), [à partir d’une graphie par i long :] Orjol (FRA:27/Gard:16,Rhône:5,Ardch:2; Aisne:3; > BEL:1), Auriel (FRA:448/Cantal:186,Corr:49, PuyD:49,Dord:25,Gir:17); > BEL:9); [autres variantes graphiques28:] Auriole (FRA:24/HGar:5, Ardch:3), Auriolle (FRA:48/Ardch:16,HGar:14, Vaucl:8), Auriolles (FRA:8/Gir:6), Oriole (FRA: 13/Loire:11), Oriolle (FRA:2). Oriolo (ITA:1281/Cs:735,Mt:169,Na:67,Pz:46, Ta:37,Cz:34; Mi:43,Fi:23,Rm:10,To:10; > FRA:6), Orioli (ITA:2139/Fo:484,Ra:29629,Bs:195,Mi:167, Fe:126,Mn:48,No:46; Mc:93,Ms:46,Rm:43,Pg:43; > FRA:80), Oriolli (ITA:5/Fe:5); [avec ajout de l’article plutôt inattendu avec un NP:] Lorioli (ITA: 34/Mi:20,No:6,Va:4; > FRA:1). A.I.0.4 [DĒ +. Avec préposition marquant prob. l’appartenance à une famille, mais des NF détoponymiques ne sont pas à exclure en domaine catalan.] 24

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Pourtant ni Segrià ni Llitera ne sont dans la zone orientale; il peut s’agir d’immigrés ou de graphies fautives du recensement. Données du Censo pour Uriol (ESP-CAT:29/Br:24,Si:3, Ll:1). Le DCVB 8,50 indique que la variante Auriol se trouve à "Benissanet, Cambrils, Flix, Sta. Coloma de Queralt, etc." (tous dans la partie méridionale de la Catalogne), ce qui ne correspond plus à la réalité actuelle avec les porteurs localisés à Andorra (d’origine française?). Cf. CostaRépNFPyrOr pour les statistiques des NF catalans au 19e s. : Aurio (4x Saint-Laur); Auriol (228 x/ Maury 75 x; Salses 53 x; Collioure 33 x; Bompas 17 x); Oriol (186 x/Saillagouse 28 x, Perpignan 24 x, Montesquieu 12 x, Elne 12 x); Orriol (1 x Angoustine); Orriols (9 x/Osseja 7x); Lauriol (5 x Elne); f. Auriole (1 x SaintLaur); Oriola (1 x Perpignan). Il est impossible de les dériver de noms de plantes ou de fruits de type auriola n.f., etc. (FEW 25, 968b-969b). Le NF Orioli se situe au 73e rang par fréquence à Ravenne.

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Doc. hist. IB-26 Pere de Oriols [s.14] RepMurcia 253, Pere de Oriols tesorero [s.14] RepMurcia 404. – IB-31 en P. Soler d’Orriols a.1358 FogatgeCatalunya 1,480, Jaume Cardus de les Oriol a.1553 FogatgeCatalunya 1,324. – IB-33 Iuannes d’Oriol [a.1266–1268] RepOrihuela 4 [= Iuannes de Oriol [a.1266–1268] RepOrihuela 16 = Yuannes d’Oriol [a.1268–1271] RepOrihuela 38 = Yuannes de Oriol [a.1272–1275] RepOrihuela 68 = Juannes de Oriol [a.1272–1275] RepOrihuela 73, Yuannes d’Oriuel [a.1272–1275] RepOrihuela 65], G(uillem) de Oriols [a.1300–1314] RepOrihuela 106. GR-13 P. d’Auriol a.1171 CartLéoncel 23, P. d’Auriol a.1223 CartLéoncel 92, Petrus de Auriolo vicarius Valentinus a.1191 CartLéoncel 48. IR-22 Guillelmum ferracanum de Uriolio a.1193 RegAlba 1,194(n°113). – IR-23 Bonaventura de Oriolis a.1279 DocVeronaMantova 179, Gapanus de Oriolis a.1279 DocVeronaMantova 180, Oriol di Oriolli (Castelleone) a.1527–28 FerrariCognCremona 518. NF cont. Doriol (FRA:153/Creuse:32,Morb:19, PCal:9,Cher:7,CharM:7,Indre:7; Isère:30) 30, Dauriol (FRA:65/Indre:44,Aisne:12,Cher:4) 31, Dauriole (FRA:1/IndreL:1). A.I.1. [La forme féminine du prénom est comparativement moins fréquente en Catalogne, avec uniquement 8 occurrences comme prénom féminin sur 263 dans le RAC. Les occurrences du s.14 présentent plutôt une féminisation du NF du mari. Quant au NF italien Oriola, il paraît être du Sud, de la prov. d’Aquilea, mais avec une certaine présence à Milan.] Doc. hist. IB-21 [Serve résidant à Bárzana (Cangas del Narcea):] Auriola cum filiis suis Vicenti [et] Assure [et] Audax a.101(1207) LRegCorias 167(n°537). – IB-3132 ss. Oriola a.965 CartStCugat 1,67(n°80), in terra Auriola a.969 ArchCondalBarcelona 343(n°170), ss. Oriola a.1026 CartStCugat 2,156(n°503), na Oriola viuda a.1389(or.) PadrόBarcelona f°102r, Bertomeu Oriola (= Berto-

AUREOLUS

meu Oriol) a.1553 FogatgeCatalunya 2,22;2,245, Bertomeu Orioll a.1553 FogatgeCatalunya 2,231, Antoni Oriola major, Antoni Oriola menor a.1553 FogatgeCatalunya 2,382 etc. Francesch Oriola (= Francesch Oriolis) a.1553 FogatgeCatalunya 2, 413;2,456, Pere Oriola fil de Joan Oriola a.1553 FogatgeCatalunya 2,22. NF cont. Oriola (ESP:1343/GAL/Po:27,C:5). – Oriola (ESP:1343/CST/J:125,H:14). – Oriola (ESP:1343/CAT/V:454,B:234,Ll:168,Cs:23 INE 2017; FRA:31/Aude:4). V. carte 1. Oriola (ITA:48/Aq:23,Ba:2; Mi:11,Rm:10; > FRA:31/AlpesM:6). A.I.1.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-31 Clemens d’Oriola a.1358 FogatgeCatalunya 1,36933,34. B.

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La distribution du NF n’incite pas à y voir un détoponymique d’après le NL Oriol-en-Royans (FRA/Drôme), comme le propose MorletDENF 342. Même remarque que dans la note précédente pour le NL Auriol, c. de Roquevert (FRA/BRhône) qui ne peut être le NL éponyme, malgré l’avis de MorletDENF 282. Le RAC cite des formes féminines en 902 et 930.

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AUREOLUS

(lat.) loriot

B.0. [L’origine du lexème loriot dans le domaine galloroman est directement en lien avec la couleur jaune d’or. La forme actuelle française est l’aboutissement de l’agglutination de l’article (afr. oriol) et, selon une explication qui a été dominante, d’une substitution de suffixe, mais divers parlers dialectaux oïliques ont maintenu jusqu’à l’époque contemporaine des formes oriol, oriou, orieu, loriou, lorieul, lorieu qui conservent le type étymologique, de même que les formes occitanes auriòl, lauriol, lauriou, loriou, etc. (FEW 25, 962–965). Les parlers de la Belgique romane désignent également cet oiseau par le lexème loriot ou par compère-loriot; seul le nord-est du domaine wallon recourt à orimièle (ALW 8, carte 54; cf. aussi DefrecheuxAnimaux 110). Ces deux types lexicaux ont été transférés à l’orgelet35. 33

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Quant au NF Oriolesi (ITA:125/Vt:92,Rm:23), il correspond au gentilé oriolese, indiquant la provenance, l’origine ou un lien quelconque avec un top. Oriolo, en l’occurrence le top. Oriolo Romano (ITA/Vt) qui s’impose pour ce NF de la prov. de Viterbo (CI 1234). S’agissant du NF sicilien Orioles (ITA:80/Me:57,Pa:4; Vi:6,Mi:4), attesté déjà au 14e s. en Sicile avec Berengarius de Oriolis a.1411, Caracausi le considère comme un nom d’origine espagnole, représentant soit lat. aureolus "doré" soit le terme catalan oriol "rigogolo" (DizOnomSicilia 1133; cité aussi par RohlfsCognCalabria 193). Toutefois, aucun NF Orioles ne semble attesté en Espagne (Ø INE 2017). Ce transfert sémantique qui est propre au français est bien sûr trop tardif pour avoir donné naissance à des NF.

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AUREOLUS

Carte 1.

/ AUREOLUS (NP)

AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Les NF Oriol / Uriol et Oriola en Espagne

Oriol (ESP:3045). Máxima concentración, exceptuando Barcelona (B): Z:344.

Le nom de cet oiseau très commun, qui se caractérise surtout par la couleur de son plumage (jaune vif chez le mâle) 36 et son chant reconnaissable, a suscité des NF à la fois nombreux et variés sur l’ensemble du territoire français : Auriol, Oriol, Auriel, Aurious, Oriot et formes agglutinées Lauriol, Loriol, Loriolle, Lorieux, etc. (cf. Morlet-

Les discussions étymologiques autour du couple « loriot/ orgelet » et « loriot/compère-loriot », qui ne sont toujours pas closes ont été rappelées dans un article de REMACLE, Louis. 1979: À propos du français compère-loriot, in DW 7,107–127. À propos de la finale du terme £loriot· en Belgique romane, l’auteur explique notamment (p. 124) que «[…] la finale -oryo, surtout dans la forme allongée -iyo dont le i ne se justifie pas phonétiquement, semble bien se référer au chant de l’oiseau: on attendrait, selon les régions, *loryoû, *loryû, *loryeû » (ALW 8, 111–5). 36 Cf. Friedwagner, M. 1897: Meraugis von Portlesguez, altfranzösischer Abenteuerroman von Raoul von Houdenc. p. 55: (1er tiers s.13) «et li chevuel Plus sor que penes d’ oriuel». V. également Wüster, G. 1916: Die Tiere in der altfranzösischen Literatur (unter Ausschluβ der Volksepen). Diss. Göttingen, 140.

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Uriol (ESP:697). Máxima concentración: Z:222.

Oriola (ESP:143). Máxima concentración: V:454.

DENF 60); il a été moins productif dans l’anthroponymie de la Belgique où l’oiseau est moins commun. Ces surnoms leur ont été attribués à l’origine en raison de la couleur jaune de l’oiseau, symbole de l’infortune conjugale, ou bien en raison d’un lien entre le porteur et le chant de l’oiseau (cf. notamment DauzatTraité 201). Toutefois, en occitan, la réputation du loriot est celle de la niaiserie (FEW 25, 965b) ; faire l’auriòl signifie "faire le niais" (Mistral 1,181). FournierNFNormandie 184 envisage aussi le port de vêtements aussi jaunes que voyants. Par ailleurs, on notera que certaines attestations à syllabe initiale Lor-, tant anciennes que contemporaines, doivent plutôt être issues du NP LAURENTIUS. – FEW 1,178 et 25,962–978; TLF 10,136737; ALW 8, notice 54, carte 30. 37

Le TLF 10,1367 cite cette curieuse notice de R. de GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 183 : « Du mot aureolus le français a fait oriol, puis par agglutination de l’article (l’), loriol, devenu loriot; c’est l’oiseau d’or, et les Allemands appellent également le loriot goldamsel, le merle doré (…). Mais pourquoi les Danois l’appellent-

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Le loriot est réputé pour être friand de cerises. Plusieurs interprétations du chant du loriot ou mimologismes y font allusion directe dans le domaine wallon, v. ALW 8,114b-115a, et aussi ailleurs (FEW 25,975b, note 26). Une croyance namuroise voulait aussi qu’il pouvait crever les yeux des enfants (ibid.). Sur les locutions et les proverbes relatifs au loriot, cf. également Ziltener 286, n°3967: Goldamsel (Pirol), note 3: fr. loriot, merle doré; BeauquierFaune 265–6: loriot (Oriolus Galbula Lin.): gai comme un loriot "chanter, siffler comme un loriot"; un beau petit oriot "un bébé". V. aussi RollandFaune 2,230–2 et FEW 25,965ab. Les noms de communes formés d’après le nom du loriot sont essentiellement situés dans le sud de la France et en Poitou38. Cependant, précise GendronAnimauxNL 101–2, « il n’est pas toujours possible d’en déterminer les motivations premières. Non seulement des familles Auriol, Auriolle, Loriou, Lorioux ont pu donner naissance à ces toponymes, mais on risque également la confusion avec auriola, chardon étoilé, ou chausse-trape laineux dont les fleurs de couleur jaune sont garnies d’épine (Alibert 132) ».] B.a.0. Avec maintien du -l final étymologique B.a.I.0. [D’aocc. auriòl, lauriòl n.m. "loriot, oiseau de l’ordre des Passereaux et de la famille des Corvidés, un peu plus petit que le merle et dont le plumage est jaune chez le mâle, vert chez la femelle" (FEW 25,962b), occ. auriou (ibid. 963a; Mistral 1,181c38), afr. orïol, orïeul (dp. a.1140 orïoel, FEW 25,962ab ; TLF 10,1367).] ils le Suédois (Swenske) et les Flamands, le Wallon ? Peut-être parce qu’ils donnent au loriot le nom de leurs meilleurs amis. » 38 Cf. NègreTGF 2,1274 n°23676 et RIO 1950, 85 : Auriol (FRA/BRhône), villa Auriolo a.984; = occ. auriòl "loriot", Loriol (FRA/Drôme), castrum Aureoli a.1157, Loriol (FRA/Vaucl), castrum Aurioli a.1254, Oriol en Royans (FRA/Drôme), Auriolum a.1123. – Pour GendronAnimauxNL 101–2, « les noms de hameaux et de village du type Auriol, Auriolle abondent de la Gironde à l’Ardèche. Dans le Poitou, le loriot est présent sous la forme Oriou (bois entre Mortemer et Civaux dans la Vienne, Bois de Orio 1405, village de Saint-Georges-de-Noisné, DeuxSèvres) et Orioux (à Persac, Vienne) avec quelques dérivations du type Oriolières (Mignaloux, Vienne, Nueil-lesAubiers, Deux-Sèvres) ». – En outre (GR-12) in riwo quem vocant Aureolas [a.1005] CartGellone 85(n°97).

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Doc. hist. GR-11 Arnaldus Auriol a.1147 (+1275) Fexer 87 (CartGimont i/xi) Raimundus Auriol a.1161(+1275) Fexer 87 (CartGimont vi/ lxxi) etc. Bernart Auriou [+a.1260] MorletNPBordeaux 10839. – GR-12 Arsias Auriolus, Arsia Auriol [a.1031–1065](s.12) CartConques 67 [n°70], Petrus de Pocialas Auriol a.1054 LNoirBéziers 82, Petrus Auriol (Béziers/Carcassonne) a.1067 LFeudorumMaior 2,338, Bernardi Aurioli [a.1087– 1108](s.12) CartConques 81 [n°86], Stephanus Auriol a.1097(or.) CartGellone 193(n°226) = Stephano Aureoli, Stephani, Auriol a.1112 CartGellone 194(n°227) = Stephani Auriolis a.1119 CartGellone 351(n°434), Radulfus Aurioli geners [s.12] CartGuillemsMontpellier 449, Radulfus Auriols [s.12] CartGuillemsMontpellier 457, Petro Auriol a.1118 CartGellone 241(n°290), Raimundi Auriol a.1122 CartGellone 139(n°157), Pontius Auriolus [a.1140] CartGellone 410(n°499), Raimundi Orioli a.1154 CartGellone 435(n°515), Raimun Auriol (Rouergue) a.1168 BrunelChartes 2,24, Arnaldus Aurioli a.1176(s.18) LNoirBéziers 360, W. Auriol (Moulis) a.1181 Fexer 87 (BrunelChartes §186), R. Auriol a.1189 CartGuillemsMontpellier 656 = Raimundus Auriol a.1201 CartGuillemsMontpellier 468 (passim), Pons Auriols (Auriac) a.1200 Fexer 87 (BrunelChartes §327), S. Auriol (Lattes) [a.1201] CartGuillemsMontpellier 492, Guillelmus Auriol a.1226 CartProuille 2,53, G. Auriol a.1226 GermainHistMontpellier 1,382, Vitalis Aurioli (Montpellier) a.1247(or.) CartProuille 2,7, B. Auriol a.1248(s.14) ChartAgen 65, Arnaldum Aurioli (Moissac) a.1270(1318) SaisieComtéToulouse 316(n°120) = Arnaldus Orioli (Moissac) a.1271 SaisieComtéToulouse 286(n°101) [en 1270 consul de Moissac], Jacobi Auriolii a.1276 CartProuille 2, 83, Arnaldo Aureoli filius Petri Aureoli militis a.1323 RegInqPamiers 3,39 (231b) [Arnali dus Aureoli ib.], Dominus Guillelmus Auruolli rector ecclesie de Praderiis a.1324 RegInqPamiers 3, 455(312b), Bernardus Auriolli jurisperitus a.1332 (or.) CartProuille 1,190, Bernardus Auriolli parator a.1335 EstimesToulouse 140(n°48), Johan Auriol a.1335 EstimesToulouse 178, Johan Aurihol de Buzet [barré] a.1335 EstimesToulouse 179, Petrus Aurioli parator a.1335 EstimesToulouse 174(n°289),

39

MorletDENF 60: forme vocalisée de Auriol, loriot < aureolus.

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AUREOLUS

Carte 2.

/ AUREOLUS (NP)

AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

Les NF Orieux, Orieul et Orieult dans l’ouest de la France

NF Orieul (FRA:23). NF Orieult (FRA:34).

Concentration maximale: EureL:10. Concentration maximale: Calv:34.

NF Orieux (FRA:1302).

Concentration maximale: LoireA:628.

Arnaldus Aurioli a.1335 EstimesToulouse 176 (n°300), Johanne filio Petri Auriolli a.1336(or.) CartProuille 2,267, Raymundi Auriolli a.1346 CartProuille 2,104, Berenguier Auriol [a.1357– 1358] ComptesConsulRodez 434, Johan Auriol [a.1366/1367] TaillePérigueux 138 [= Johan Auriol [a.1397/1398] TaillePérigueux 174], Johan Auruol a.1406 GermainHistMontpellier 1,440. – GR-13 Petri Aurioli, Guillelmi Aurioli a.1224(s.13) CartStVictorMarseille 2,347(n°924), juxta ortum Facij Auriole (Nice) a.1297 CompanNPNice 617. – GR14 Aimericus Auriol [a.1083–1098](+1175) Fexer 87 (CartBaigne 380). – GR-25 Oriol, Oriel s.13– 14 DupasNPFlandre-Artois 240. – GR-31 Berton Oriol [a.1339/1340] ComptesConsulGrenoble 155. IR-22 Michael Oriolus (= Michael Oriolius) (Vercelli) a.1247(s.14) CartValsesia 94;95. – IR-23 Sebastiano Oriolo massaro a.1553 CuginiCastelleone 50. – IR-24 Iohannes Aurioli a.1249(or.) RegRavenna 2,23 [cf. aussi en Émilie Romagne des formes comme Urioli et al. LGrossusReggio.] NF cont. [NF occitans classés sous A.I.0.]. – Auriou (FRA:104/Sarthe:38,PCal:20,MaineL:11; > BEL:11/Bxl:8), Aurioux (FRA:62/Vienne:41, MaineL:5), Orieul (FRA:23/EureL:10,Loiret:9), Orieult (FRA:34/Calv:34), Orieux (FRA:1302/ LoireA:628,Vend:188,CharM:117,MaineL:83, CôtesAr:68,IlleV:24), Orieulx (BEL:1/BW:1), Orieulx de la Porte (FRA:34/PCal:5;RP:17). –

B.a.I.0.3. [Avec agglutination de l’article défini sur afr. oriol, orieul, cf. notamment MoreauNFTouraine 182.] Doc. hist. GR-21 Jehan Loriol charbonnier a.1298(or.) TailleParisMs, Robin Loriol tailleeur a.1299(or.) TailleParisMs. – GR-25 [NF:] Loriol (Cambrai:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 480, Loriol [St-Omer:9, passim], Loriole [Clarques:1], Loriolle [St-Omer:3] a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,45. – GR-28 Estienne Loriol cardeur en laynes (Fermoutiers près de Meaux en Brye) a.1559 LHabitantsGenève 185. – GR-29 Villemot Lorioul a.1341 RegÉchevinageDijon 4240. – GR-31 Loriol, var. Loreol (Châtillon-sur-Cluses) -a.1640 GabionNFSavoie 634. NF cont. Lauriol (FRA:792/Gard:214,Ardch:74, Hér:71,Aveyr:61,Loz:47), Loriol (FRA:338/Drôme: 42,All:39,Ardch:24,Rhône:23), Lauriols (FRA:1), [féminisation purement graphique:] Loriole (FRA: 13/All:9,PuyD:2; Somme:2), Loriolle (FRA:18/ All:18), Lauriole (FRA:1/Loire:1), Lauriola (FRA: 30/Isère:8;Mos:6). – Loriol (FRA:338/Belf:57, Doubs:21), Loriou (FRA:321/Vend:174,CharM:

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Oriol (FRA:2642/Loire:1104,Rhône:192,Isère: 181; > BEL:2/Lx:2). V. carte 2.

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Cf. note 3: "le nom avait d’abord été écrit Loriot".

AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

68,DSèvres:35,MaineL:13,LoireA:10) 41, Lorioux (FRA:377/DSèvres:142,Vienne:68,MaineL:31, Vend:20,Fin:14), Lorious (FRA:1/DSèvres:1), Loriout (FRA:1/Vend:1), Lorieul (FRA:232/May:93, Manche:41,Eure:15), Lorieu (FRA:107/Vend:54, LoireA:46), Lorieux (FRA:1006/MaineL:137,Orne: 114,IndreL:100,Paris:66,Sarthe:63,Vend:51; BEL:1/ Nr:142), Laurieu (FRA:2), Laurieux (FRA:15/MaineL:12) 43,44; [NF répandu dans l’Ouest (IndreL, Orne,Sarthe,MaineL,Vend), cf. MoreauNFTouraine 182, à expliquer peut-être par une faute typographique à rapprocher de mfr. lorion n.m. "loriot" (a.1544–1573) en adoptant la note 24 du FEW 25, 966a:] Lorion (FRA:1145[dont Réunion:481]/Aisne: 66,Aube:64,IndreL:63,PCal:45,LoirCh:28,CharM: 2745) 46. B.a.I.0.4. [DĒ +. Avec préposition qui marquerait la filiation ?] NF cont. Doriol (FRA:153/Creuse:32,Morb:19, PCal:9,Cher:7,CharM:7,Indre:7). – Doriol (FRA: 153/Isère:30,Doubs:6). 41

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On hésite à y joindre la série de NF Lorjou (FRA:88/ LCher:52,Fin:16,Loiret:7; BEL:6/Ht:3,Nr:2), Lorjoux (FRA:55/Morb:43,LoireA:5; BEL:11/Nr:9,Ht:2), Lorgeou (FRA:133/Loiret:75,LoirCh:12,Fin:5; Belf:6), Lorgeoux (FRA:848/Morb:467,LoirCh:52,DSèvres:23,CôtesAr: 16,Sarthe:15; BEL:1/Ht:1) et Lorgeout (FRA:1/Morb:1), tous noms concentrés en Bretagne et sur la façade ouest ainsi que dans le sud de la Wallonie (région de Couvin) et diversement analysés, qui pourraient s’expliquer comme des variantes issues d’une ancienne graphie par i long. Pour les NF wallons, sur proposition de J. Lechanteur (BCTD 75,148), GermainNFWallonie 677 accepte une graphie de Lorioux, var. de Lorio(t). – Vu la répartition de ces NF en dehors du domaine occitan, il faut certainement écarter comme origine un surnom aocc. orjol "cruche", solution proposée par DauzatDNFF 396 et MorletDENF636 et reprise par DeshayesDicNFBretons 460; on exclut également, comme surnom, mfr. orgeol < baslat. hordeolus "orgelet" (FEW 4,481a), surnom qui n’a du reste rien à voir avec un producteur ou à un marchand d’orge comme le propose DeshayesDicNFBretons 448. Forme mentionnée comme 'artésienne' par MorletDENF 60. Plus curieux est le NF d’outremer Lelorieux (FRA:46/ SPM:21; RP:10), avec une double agglutination de l’article, laissant supposer que la première n’était plus ressentie. Le NF Loriaux (FRA:361/Nord:181,PCal:14,Oise:12; BEL:407/Ht:210,BW:50) est à rattacher au thème Lorde Laurent. Également Réunion:481. Peut-être variante Lorgeon (FRA:5/Loiret:2,PCal:1).

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

B.a.I.0.4. [DĒ +. Avec particule de famille noble, implantée en Bresse et en Genevois sous le nom Boissier de Loriol, puis De Loriol au 17e s., cf. GabionNFSavoie 634.] NF cont. De Loriol (FRA:1/HRhin:1[1891– 1915]; SUI/Ge). B.a.II.(+ -ATTU).0. [Dérivé anthroponymique isolé.] NF cont. Auriolat (FRA:1/HGar:1) 47. B.b.0. Avec amuïssement du –l final étymologique B.b.0. [De mfr. oriot n.m. "loriot" (a.1575), frm. orio (a.1765, FEW 25,962b). Le changement de suffixe a longtemps été l’explication proposée, mais cette affirmation a été remise en cause par L. Remacle, qui y voit plutôt une interprétation mimologique du chant de l’oiseau (v. note 5); elle n’est pas retenue non plus par FEW 25,974–5, note 16.] Doc. hist. GR-25 Oriot s.13–14 DupasNPFlandre-Artois 240. NF cont. Oriot (FRA:690/Calv:116,MaineL:85, Aube:45; BEL:3/Bxl:3), Orio (FRA:216/Morb:29, Paris:25,MaineL:12,CôtesAr:11; BRhône:25; BEL: 10/Lx:848) 49. B.b.0.3. [De mfr. fr. loriot "oiseau de l’ordre des Passereaux et de la famille des Corvidés, un 47

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Quant aux NF Orjolet (FRA:13/Isère:4; Sarthe:4), Orjollet (FRA:266/Isère:171,Rhône:76; Tarn:5), Orgeolet (FRA:42/Isère:20,Rhône:3; RP:11), Orgeollet (FRA:4/ Isère:2,Rhône:2), Oriolet (Ø FRA MorletDENF 742), concentrés en domaine franco-provençal, il s’agit d’un surnom faisant référence à l’orgelet, dérivé de mfr. horgeol, orgeol < baslat. hordeolus "petite orge, grain d’orge" (FEW 4,481a), désignant une inflammation du bord de la paupière (GabionNFSavoie 722). En raison de la localisation du nom, on peut penser qu’on a affaire à un NP venant d’une forme ancienne du NL Orgeo [Ne 58], wall. ôrdjô, cf. HerbillonNCommWall 122: Orgeo, a.888([1191]) Vrio, a.1200 Vrgeou. Cf. aussi la doc. hist. GR-26 commemoratio domini Reneri de Orio [s.11–15](s.18) ObStLambertLiège 21 et les NF cont. D’Orjo (BEL:28/Nr:12), Dorjo (BEL:50/Lg:44), Dorgeo (BEL:24/Lx:13), Dorjoux (BEL:50/Nr:38) et peut-être Dorjon (BEL:12/Lg:6), relativement fréquents. On écarte les NF cont. Auriau (BEL:1) et Auriault (BEL: 1) en raison du parallélisme des finales avec la série des NP en -ELLU dérivés du thème de LAURENTIUS; le très petit nombre des porteurs et l’absence de documentation historique ne permettent toutefois pas de trancher.

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

peu plus petit que le merle et dont le plumage est jaune chez le mâle, vert chez la femelle" (a.1480, CoquillartF ; dp. Est a.1549, FEW 25, 963b), avec amuïssement de la consonne finale d’afr. lorïol (2e moitié s.13, ibid.), issu par agglutination de l’article défini à l’ancienne forme oriol (→ B.a.I.0.) 50. Le sens secondaire "orgelet au bord de la paupière" (dp. a.1826, Hécart, Dict. rouchifrançais, FEW 25, 967b), syn. compère-loriot (déjà sous la forme leuriel vers 1465), est trop tardif pour avoir joué un quelconque rôle dans la motivation des surnoms médiévaux à la base des NF.] Doc. hist. GR-21 Rogier Loriot a.1292(or.) TailleParis 116. – GR-25 Loriot s.13–14 DupasNPFlandre-Artois 24051, [NF:] Loriot (Cantaing-sur-Escaut:1, Fresnes-sur-Escaut:1) [a.1803/ 1822] DesmaretNFNord 480, Lorio (Cambrai:3) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 480, [sous réserve:] Lorion (Cambrai:1,Lille:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 480, Loriot [Fressin:5] a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,45, Lorio (Moulle:33, Éperlecques:19, Ruminghem:9, passim) a.1829 BoyenvalNFPCalais 2,45. – GR-26 Johan Loriot a.1554(or.) BourgeoisLiège 4. – GR-28 Jehan Leuriot (Laon) a.1438 MorletHPicardie 419. – GR-29 Loriot (Vic-de-Chassenay) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 291, Loriot (Ste-Colombe-enAuxois) a.1404–1406 MonsaingeonNFAuxois 291, Loriot (Semur-en-Auxois) a.1404–1662 Monsaingeon-

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Sans qu’il ait eu le moindre impact du point de vue anthroponymique, on mentionne l’existence d’un autre lexème fr. loriot n.m. "baquet de boulanger, pour laver l’écouvillon, après le nettoyage du four" (dp. a.1767 lauriot, a.1773 loriot), prob. empr. au prov. mod. lauriot, dimin. de lavadouiro "pierre à laver", du lat. lavatorium (FEW 5,217; 25,975a, note 22). DupasNPFlandre-Artois 240 se contente d’énumérer les diverses variantes du NF dans le Nord Loriot, Oriot, Oriol, Oriel, ainsi que les formes flamandes correspondantes weduwael, goudmeerle, spieluit, piepeljouw.

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AUREOLUS

/ AUREOLUS (NP)

NFAuxois 291 et al., Loryot (Boussey; Vitteaux) a.1543 MonsaingeonNFAuxois 291, Loriot (Vitteaux) a.1642 MonsaingeonNFAuxois 291 et al. NF cont. Lauriot (FRA:307/Vend:30), Loriot (FRA:3939/Sarthe:585,Paris:277,SaôneL:244, Nièvre:199,EureL:150,SeineMrt:143,Eure:127, Somme:123,Calv:11352; BEL:5/Anv:4), Lorriot (FRA:54/CôteOr:7; Manche:4,Eure:4; Landes:8, Gir:4; RP:17), Lorio (FRA:247/PCal:98,Nord:81, SeineMrt:16; BEL:47/Lg:15). – Lauriot (FRA:307/ SaôneL:133,Loire:21,Jura:21), Loriod (FRA:166/ Doubs:105,Jura:20,Belf:13,CôteOr:5), Lorioz (FRA: 101/Doubs:30,HSaône:24,Jura:4; Paris:13). B.b.I.0.4. [DĒ +. Avec préposition qui marque la filiation, selon MorletDENF 342 et DauzatTraité 201]. Doc. hist. GR-31 [NF:] Dorioz (Chablais) -a.1650 GabionNFSavoie 411. NF cont. Dorio (FRA:149/Ariège:35,HGar:27, Gir:17,Gers:9). – Doriot (FRA:183/Doubs:58, Ardn:32,Nièvre:17,Orne:9). – Dorioz (FRA:59/ HSav:41,HAlpes:8). Maas-Chauveau (1995); Germain. – Documentation : Trèves; Kremer; Sevilla; Santander; Nancy; Müller. – Synthèses: Asturien/Cano (rév.: Cano); Catalan/Bastardas; Belgoroman/Hanton (rév.: Boutier); Galloroman/Germain (rév.: Chauveau); Italien/Maas-Chauveau. – Révision : Cano, Chauveau.

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Également Mart:145.

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ALAUDA

ALAUDA

(lattard.) alouette

Structure A. Type £aloue(tte)· A.I.0. A.I.0.3. A.I.0.3.4. [DĒ +] A.I.1. A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -ELLU).0.3. A.II.(+ -ELLU).1. A.II.(+ -ELLU).1.3. A.II.(+ -ĪNU).0. A.II.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -ITTU).0.3. A.II.(+ -ITTU).1. A.II.(+ -ITTU).1.3. A.II.(+ -ITTU + -ELLU).1. A.II.(+ -ITTU + -OTTU).1. A.II.(+ -ITTU + -OTTU).1.3. A.III.(*BLANK +).0. B. Type £aloyau· B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ -ELLU).0.3.

0. [Lat. d’origine gauloise ALAUDA n.f. "alouette huppée" (dp. Plin.1, OLD 92; ThLL 1,1482), a supplanté galerita avis ou galerita (de lat. galea "casque") pour désigner principalement les alouettes à huppe, tant l’alouette des champs (Alauda arvensis) que le cochevis huppé (Galerida cristata), tous deux vivant en Italie et en Gaule (AndréOiseaux 24–25) 2. Le latin a surtout connu et emprunté le mot lorsque César recruta en 50 av. J.-C. chez les Gaulois transalpins une légion à laquelle il donna le nom d’Alauda (Cicéron, Att., 16,8,2 legio alauda) 3, cf. AndréOiseaux 24–25. Lat. ALAUDA a eu des continuateurs dans les di-

ALAUDA

verses langues romanes sauf en portugais4, en sarde et en roumain (REW § 313). V. notamment ÁLVAREZ PÉREZ, Xosé Afonso. 2009 : «Les désignations romanes de l’alouette». In Atlas Linguistique Roman (ALiR). IIb. [Cartografia i Commentaires]. Roma, 359–3885. Lat. Alauda est aussi attesté comme cognomen masculin (Mart., ThLL 1,1482), mais ce nom n’a pas eu de postérité directe. Lat. ALAUDA a été particulièrement productif dans les domaines galloroman (FEW 24, 291–3; RobertHist 1,52) et italoroman. Le simple a dominé en France jusqu’au 15e siècle et vit encore aujourd’hui dans quelques dialectes du nord et surtout dans le sud, mais dès le 12e s. est apparu le diminutif alouette qui domine aujourd’hui la majeure partie du galloroman (cf. LecturesALF cartes 57 et 187). Ailleurs dans la Romania, le simple vit aussi en ait. aloda, aven. loa, aesp. aloa, arag. aloda, cat. alosa, aloda, cf. FEW 24,293a. Par ailleurs, un autre diminutif, apparu en latin tardif *ALAUDŬLA, s’est largement imposé dans le nord du domaine italoroman, cf. it. allodola, lodola, piém. lodna. Nous lui consacrons un article annexe distinct. L’alouette a surtout frappé les populations par son vol en altitude et son chant très mélodieux. Dans les traditions populaires, elle est restée un oiseau de bon augure, dont le chant évoque l’espérance, par opposition à celui du rossignol, cf. RollandFaune 2,205–213. Comme le rappelle GendronAnimauxNL 92, « la littérature médiévale, la poésie des trouvères et des troubadours, accordent une place de choix à cet étonnant chanteur (notamment Bernard de Ventadorn et Peire Vidal) ». SN d’homme aimant chanter comme l’alouette est la motivation la plus souvent 4

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Cf. Pline, Nat., 11,121 ds TLL s.v., 1482,51 : « parvae avi quae, ab illo [galero "d’après sa huppe"] galerita appellata quondam, postea gallico vocabulo etiam legioni nomen dederat alaudae). » Cf. Marcellus Empiricus: « avis galerita quae gallice alauda dicitur.» La référence à l’alouette est généralement expliquée par le fait que ses soldats portaient un casque orné d’un bouquet de plumes.

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Concurrencé par port. cotovia (Houaiss 564; MachadoDicOnom 462) et port. laverca (DELP 3,394). Dans le domaine linguistique galicien, il n’y a pas non plus de descendants de cet étymon latin (v. TURTUR). Cf. aussi SarmientoVoces 416. En outre SCHMITT, Christian. 2002 : Sur l’origine de quelques noms français et occitans du cochevis "alauda arborea (alouette lulu)", in Hommages à Jacques Allières. Romania sans frontières. Toulouse: Atlantica. 2, 593–604.

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ALAUDA

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avancée pour ces NF (comp. avec le rossignol → LUSCINIOLUS), cf. DauzatTraité 200 et Fexer 64 qui lui comparent le NF all. Lersch). MorletHPicardie 215 y ajoute la caractérisation de personnes gaies; c’est également le sentiment de Ziltener 1989, 288–289 et de WirthAnthrLorraine 850–1 qui y voient le surnom d’une personne joyeuse, exubérante. Pour DauzatDNFF 5, on ne peut bien sûr exclure un SN métonymique d’oiseleur, de chasseur d’alouettes (cf. aussi RapelliCognVeronese 424). On notera enfin quelques locutions figurées ou proverbiales françaises, qui sont le signe de la popularité de l’alouette, comme s’éveiller, se lever au chant de l’alouette "se lever de très grand matin"6, manger comme une alouette (plus fréquent manger comme un oiseau) "manger très peu" ou encore un crâne d’alouette (plus populaire) "une petite cervelle" (TLF 2,608–9), ainsi qu’au figuré se laisser prendre au miroir aux alouettes "se laisser duper par de belles promesses" (TLF 2, 608–9). V. aussi les locutions mfr. legier/mobile comme alouette "rapide", faire l’alouette "rester tapi", tenir por aloel "prendre pour un sot", etc. (DiStefanoNDHL 37–38); v. aussi TPMA 7,369–370. La référence à l’alouette est assez fréquente dans la toponymie française7 et sans doute italienne. Ces toponymes ne semblent guère interférer avec des noms de famille issus de l’étymon. Le terme aloyau qui en est dérivé ayant pris un tout autre sens, nous avons cru bon de séparer l’article en deux parties, la section A. étant consacrée à l’oiseau lui-même, la section B. au terme de boucherie. Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; DauzatTraité 200; DauzatDNFF 5,7,360; Morlet-

DENF 31,35–6,575; Fexer 64; GrosclaudeNFGascons 158; AstorNFMidi 69; BillyDicNFPuyD 2,17–19; MorletHPicardie 215; DupasNPFlandre-Artois 2408; DebrabandereWb 64–65,829; Herbillon/GermainNFBelg 84,474; GermainNFWallonie 128,601; Ø HuberRätNb; CostantiniCognFriuli 433; Ø DeFeliceDCI; CI 991; Ø CesariniCognTrentino; Ø OlivieriCognVeneto; Ø LuratiCognLombardia; RapelliCognVeronese 424; Ø DizCognPuglia; Ø RohlfsCognCalabria; DizOnomSicilia 874 (autre origine).]

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Cf. GdfCompl : « Et l’aloeete chante quant li jors vint » (fin s.12). Comme le signale GendronAnimauxNL 92, « nombreux sont en effet les lieux-dits et hameaux l’Alouette, les Alouettes, le Bois des Alouettes, le Champ de l’Alouette, etc. (…) Mais le type le plus répandu est le composé Chante-Alouette et Chantalouette. Laloue est plus rare dans ces composés. L’occitan canta alausa a donné Canta-Lauze, Cantalause, Cantalauze, Cante-Lause, etc. »

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A. Type £aloue(tte)· A.I.0. [D’acast. aloa n.f. "alondra", cast. áloe (ca.1330, DCECH 1,205) 9, arag. aloda "alondra" (Andolz 23), occ. alauza, alausa n.f. "alouette" (dp. ca.1220, Raynouard 2,47; Mistral 1,66), afr. aloe "alouette" (s.12–15, Gdf 1,229; DMF), mfr. aloe, aloie, alouve, alowe (hap. s.14), aloue (hap. s.13, FEW 24,291–3; ALF 36), wall.(Verv.) alôye10, (Hesbaye) alôre, (Charleroi) alôde, aloûde (CarlierDOWall 1,3011), pic. alou, aloue (tous FEW 24,291–3; ALW 8,121–12312), ait. aloda "allodola" (dp. fin s.13, Rinaldo d’Aquino, LEI 1, 1451; DELIN 86) 13,14.] Doc. hist. GR-12 Johannem Alausa (Nîmes) a.1283([s.15]) Fexer 6415. – GR-13 [Formes latini8

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Rapprochement fait avec les NF flamands correspondants Leeuwerk (FRA:92/Nord:82; BEL:92/FlOc:66,Ht: 10), Leeuwercke (FRA:2) et Leeuwerik. Avec évolution phonétique probable alauda > aloda > aloa. Cf. en toponymie IB-22 in loco qui dicitur campo de alaudas a.1043 DocLeyre 65. Par attraction du nom wallon de l’alouette, le mot alôye est connu aussi à Liège (ALW 8,253) pour désigner l’alose (poisson) < lat. ALAUSA (FEW 24,293b), mais aucune confusion n’est possible entre les deux et le nom du poisson n’a sûrement eu aucune postérité anthroponymique. Le même dictionnaire mentionne le terme aloûde, aloûse dans la région de Charleroi avec le sens figuré "femme vicieuse, enjôleuse, médisante, intrigante" (CarlierDOWall 1,31), ce qui pourrait contribuer à la motivation de tels surnoms. Avec des précisions sur les variantes phonétiques et les diverses altérations dans le domaine proprement wallon. D’où cat. alosa et alova, qui n’ont eu appremment aucune postérité dans l’anthroponymie catalane. D’où avén. loa. Dans le cas du nom de femme dans la mention languedocienne e-n-Alauzia ma moiller (Bonnecombe) a.1198

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sées:] Lambertus Alauda [s.11] (= filii Lamberti Alaude a.1094) CartLérins 1,5;1,2, Peire Alauza (Roaix) a.1178 Fexer 64. – GR-14 Catherina Alauda (Glaine-Montaigu) a.1357 DocLivradois 3,50, Anne Alauze a.1563 BillyDicNFPuyD 2,19, [NF:] Julien Alauze (Malauzat) an IX, Alause (Picherande) a.1813–1862, Alauze (Malauzat) a.1813– 1862, Allauze (Cébazat) a.1813–1862, BillyDicNFPuyD 2,17, Alose (Sayat) a.1813–1862, Aloze (Clermont-Ferrand) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,1916. – GR-22 Constantinus Aloa (Marennes) [s.12] Fexer 64, Hysembait Fort Aloa (Saintes) [s.12] Fexer 64, Pierre Alaue (La Rochelle) a.1268 Fexer 64. – GR-24 [Latinisation:] Gueroudus Alauda a.1247 (= pro Guerout Laloe a.1247 DocVerson 2,18, → A.I.0.3. GR-24) DocVerson 2,15. – GR-25 Lambins Aloe [-a.1241](or.) DocHanseStOmer 52, [le maintien du -d- intervoclaique étant problématique, à mettre en relation avec wallopic.(Charleroi) alôde ?] Alaude Margos [a.1245](or.) NecrArras 39, Alaude Maroie [a.1250](or.) NecrArras 43 et al. (→ a.1357), Matheus dictus Aloe (St-Quentin) a.1295 MorletHPicardie 282 et al., Robiers Aloe a.1295 ComptesMons 553, Leurent Alowe a.1311/1312 ComptesMons 72, Lambiert Alowe [a.1320/1327] ComptesMons 750 = Lambiert Aloe a.1323 ComptesMons 195, Robiers Aloe [a.1311/1317] ComptesMons 742. – GR-42 Franquin Alloue (Furnes) a.1350 DebrabandereWb 65. NF cont. [NF essentiellement du pays basque:] Aloa (ESP:45/Ala:20,Viz:19). Alauze (FRA:275/Aveyr:149,PuyD:19,Hér:19, HGar:16,Tarn:12,Gard:6; RP:15) 17, Allauze (FRA: 33/PuyD:29), Alause (FRA:22/Hér:13,BRhône: 3) 18, v. carte 1 ; [sous réserve:] Aloe/Aloé (FRA:

126/BRhône:32,Hér:5). – [NF qualifié de ‘gascon’ par DauzatDNFF 5 et MorletDENF 31:] Alaude (FRA:319) 20, Aloe/Aloë (FRA:126/IlleV:33,Nord: 17,Paris:6; BEL:5/Lg:3) 21. A.I.0.3. Doc. hist. GR-21 Milaut Laloe a.1293(or.) ComptesProvins 89, Gautier l’Aloe bouclier a.1297 (or.) (= Ga(u)tier Laloe bouclier a.1298(or.) TailleParisMs = Gautier de Laloe bouclier a.1299(or.) TailleParisMs) TailleParis 311, Richart Laloe tesserrant a.1299(or.) TailleParisMs et al., Jehan l’Aloe clerc a.1392(or.) ChartStMagloire 3,652. – GR-24 Toma Laloe a.1180 RôlesNormandie 1,1, Amatus pro Guerout Laloe a.1247 (= Amatus pro Guerout l’Aloe [a.1250] DelisleClasseAgricole 682 = Gueroudus Alauda a.1247 DocVerson 2,15) DocVerson 2,18. – GR-25 honn. Simon Laloue marchant et bourgeoys (orig. de Soissons) a.1550 LHabitantsGenève 1,10, Martin Lallouwe (Campagne-lès-Hesdin) a.1569 BergerRépNPArtois 447, Jean Laloue (Gauchin-Légal) a.1569 BergerRépNPArtois 543, Roland Laloe (signé Lalo ou La Loux) a.1569 BergerRépNPArtois 342, Blaise Lallou (Bucquoy) a.1569 BergerRépNPArtois 435 et al., Marie Lalou (Corbehem) a.1569 BergerRépNPArtois461, Jherome Lalou (Rumaucourt) a.1569 BergerRépNPArtois 742, Noel Lalou (ou Lalous) (Ayette) a.1569 BergerRépNPArtois 367 et al22, [NF:] Laloue (Lécluse:1,Saultain:1) [a.1803/1822]

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Fexer 64, il s’agit du NP Alauzia issu de EULALIA, comme dans le NL Sainte-Alauzie (FRA/Lot, cf. DNLF 586). On ne retient pas le nom Alaude contenu dans la mention GR-21 Johanne relicte defuncti Joh. Alaude a.1321(or.) CartHôtelDieuPontoise 116, la conservation de -d- intervocalique à Pontoise étant impossible. Pour DauzatTraité 200 et DauzatDNFF 360, le NF Lauze (FRA:1048/Gard:318,Hér:185,Aude:58,BRhône:45, HGar:38,HPyr:32,Loz:27) pourrait en être une var. par aphérèse. La concordance géographique des deux n’est toutefois que partielle. On ne retient pas le NF Aloze/Alozé (FRA:7/MaineL:5, Paris:2) que MorletDENF 36 rattache du reste au v. aloser, alozer "louer, faire l’éloge", SN d’un homme honoré, estimé; cette explication nous rend perplexe.

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Les 3 porteurs du nom sont localisés dans le Morbihan, ce qui est plus qu’étonnant; un tel nom n’étant pas mentionné dans DeshayesDicNFBretons, cette localisation purement fortuite ne peut être pertinente. On ne tient pas compte des NF Alaud (FRA:1/AlpesHP: 1), Allaud (FRA:90/Nièvre:26,PCal:14; HAlpes:9), Alau (FRA:14/SeineMrn:5,VMarne:3; LoireA:2,Calv:2) et Alaudat (FRA:2) sans doute d’autre origine. En l’absence d’un NF Alloda (Ø ITA), on considère les NF Allodio (ITA:30/Co:20,At:8,Al:2) et Allodi (ITA: 755:Pr:442,Mi:56,Mn:46,Cr:37,Re:37) comme issus du lexème allòdio n.m. "possedimento feudiario, esente da obblighi feudali e statali" (dp. a.1313–1323, DELIN 86). Le CI 51 n’exclut pas pour autant que l’étymon soit à rechercher dans le terme alloda, forme ancienne pour "allodola", utilisé comme SN pour quelque ressemblance ou pour un chasseur ou tendeur à oiseaux. On ne retient pas par contre les NP Laloux et Lalloux contenus dans cette source artésienne de 1569, qui sont à rattacher à l’étymon francique *ALÔD (FEW 15, 17b18a).

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Carte 1.

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Le lexème alausa conservé dans le Massif central et les NF occitans Alauze, Allauze et Alause qui en sont issus

NF Alauze (FRA:275). Concentration maximale: Aveyr:149. NF Allauze (FRA:33). Concentration maximale: PuyD:29. NF Alause (FRA:22). Concentration maximale: Hér:13. //// Aire où sʼest maintenu le type lexical occitan alausa (ALF 36, LecturesALF 57).

DesmaretNFNord 429. – GR-29 Laloue (Bouxsous-Salmaise) a.1621 MonsaingeonNFAuxois 121. NF cont. Lalauze (FRA:365/Ardch:113,Gard: 64,BRhône:32,Rhône:26,Loire:12,Hér:1023; Paris:15,CôtesAr:1524), Laloze (FRA:54/Creuse:38, HVienne:4; Isère:6) 25,26. – Laloue/Laloué (FRA: 23

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Pour les porteurs du NF Lalauze du Sud et du Sud-Est, MorletDENF 575 opte plutôt pour la solution détoponymique, d’après les NL La Lauze, Lauze. La coïncidence partielle avec la distribution du NF Alauze est pour le moins troublante. Donc partiellement à l’Ouest comme le mentionne MorletDENF 575. On écarte le NF Laloz (FRA:62/HSaône:24,Ardn:8, MeurtheM:7) à rattacher prob. au type £alleu(d)· (FEW 24,17b-18a). Pour les NF gascons Laude (FRA:3552/PyrA:27,LotG: 17), Lauda (FRA:66/PyrA:38,Gir:11,LotG:8), Lalaude (FRA:127/Land:41,Gir:29,PyrA:16,CharM:12,LotG:8) et Laudette (FRA:64/PyrA:39,Gir:7,LotG:6), GrosclaudeNFGascons 158 fait part de ses hésitations, en s’interrogeant d’abord sur l’utilité de considérer tous ces noms comme faisant partie d’une même famille de noms; par-

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856/Sarthe:225,Oise:77,Paris:61,Loiret:33,Doubs: 28,Cher:27,EureL:24,LoirCh:24,May:24), Lalloue/ Lalloué (FRA:298/LoireA:103; Vosges:92,MeurtheM:31,Marne:7), Laloues (FRA:9/Gir:9) 27,28; mi les cinq propositions qu’il fait et dont aucune ne le satisfait, il nous semble que la solution par un sobriquet désignant l’alouette reste la plus plausible et la plus cohérente, y compris du point de vue motivationnel. Par contre les NF du domaine oïlique Laude (FRA:3552/ Nord:1079,PCal:281, Paris:234,Oise:145,Doubs:118,Aisne:117,Sarthe:88; Réunion:648) et Laudet (FRA:1132/ Nièvre:338,SaôneL:110,Paris:87, Marne:34; Gers:41, Drôme:40,Rhône:28) sont à écarter. 27 [Avec accents fautifs, d’après le Minitel:] Laloué (FRA: 25/LoireA:6,May:4,All:3), Lalloué (FRA:68/LoireA:25; Vosges:12,MeurtheM:5), Laloués (FRA:1). 28 On écarte les NF français Laloye/-é (FRA:81/Land:47, Gir:8,PyrA:4; Orne:8), Laloy (FRA:1120/PCal:210, Nord:148,Manche:120,Paris:71; HSav:64,HVienne:50), Laloi (FRA:871/HVienne:154,Manche:68,All:53,Char: 43,Nord:39; Dord:31), Laloie (FRA:6/HVienne:3) et Laloire (FRA:92/All:22,Paris:19,Cher:16,Nièvre:11, PuyD:7,PuyD:2). Quant aux NF bretons Lalouer (FRA:

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[sous réserve, les NF wallons suivants:] Laloy (BEL:236/Ht:78,Lx:75,Bxl:45,BW:15), Laloi (BEL: 67/Ht:23,Lx:29), Laloire (BEL:40/Lg:23,Bxl:10, BW:4), Lalor (BEL:1/Anv:1) 29,30.

Doc. hist. GR-12 S. Alauzel a.1325/1326(or.) ComptesConsulStAntonin 21. – GR-21 Jehannot Aloel [a.1332/1334](or.) CensIssy 66. – GR-22 [Peut-être à classer → B.II.(+ -ELLU).0.? :] Aymeri Aloeau a.1246(or.) TerrierAunis 166 (= MorletNPAunis 136). – GR-28 Jehan Alouel (Laon) a.1414 MorletHPicardie 28233. NF cont. Alauzel (FRA:1/Aveyr:1). – [Dérivé d’une forme wallo-picarde alôde, cf. I.0.:] Alaudeau (FRA:13/Nord:13).

A.I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-21 Gautier de Laloe bouclier a.1299(or.) TailleParisMs. – GR-25 [Séquence inversée:] De l’Aloee Jehan [a.1348](or.) NecrArras 8131. A.I.1. [Masculinisation anthroponymique.] Doc. hist. GR-25 Alaudus [a.1221](or.) NecrArras 22, [séquences inversées:] Alaudi Robers [a.1235](or.) NecrArras 31, [forme latinisée au masculin ?] Alaudo a.1242/1243 CharitéTournai 226, Alaus. Simons [a.1257](or.) NecrArras 4632. A.II.(+ -ELLU).0. [D’afr. aluelle (hap. s.13), aloiele (hap. s.13) n.f. "alouette" (FEW 24,292b).] Doc. hist. GR-25 Maroie Alouelle [a.1296/ 1302](or.) RôlesArtois 101. A.II.(+ -ELLU).0.3. Doc. hist. GR-26 Jacques Laluelle a.1740 BourgeoisNamur 4,170 et al. NF cont. Lalouelle (FRA:263/Manche:128, SeineMrt:54,Marne:26,Calv:6,IlleV:5; RP:38). A.II.(+ -ELLU).1. [Dimin. anthroponymique au masculin, d’après le sexe du porteur, ou bien d’occ. alauzel (a.1250 et GaceB, FEW 24,292b); à distinguer de B.II.(+ -ELLU).1. type £aloyau·.]

66/Fin:58,IlleV:3) et Lallouer († FRA), ils sont d’autre origine, s’expliquant par bret. alouer n.m. "bailli", cf. DeshayesNFBretons 243. 29 En principe, sans aucun rapport, les NF belges sans doute détoponymiques De Laloy (BEL:6/BFl:4,Bxl:2), Delaloy (BEL:9/Bxl:5,Ht:3) et Delaloye (BEL:2,Bxl:1,BFl:1). 30 On préfère ne pas suivre l’avis de DebrabandereWb 829 qui y ajoute les NF Laleure (FRA:81/CôteOr:58,Jura:4, Nièvre:3,SaôneL:3), ainsi que Laloyer (FRA:338/PCal: 180,Nord:55,SeineMrt:32; BEL:10/Ht:10), Lalloyer (FRA:147/PCal:69,Nord:22,Sarthe:15,CharM:11; BEL: 5/Ht:3), Laluyé (FRA:12/Ardn:6,Aisne:2; BEL:5/Nr:5), Laluyer (BEL:2/Ht:2). 31 Dans la mention gasconne : Johannot d’Alaude (Medine) a.1376(or.) RôlesArméeBéarn 118, le nom est prob. d’origine toponymique. 32 On préfère ne pas y joindre la mention picarde Jehan Dalaus vakier a.1365 TailleMons.

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A.II.(+ -ELLU).1.3. [Dimin. anthroponymique au masculin, d’après le sexe du porteur, ou bien d’afr. alouel n.m. "alouette" (ca.1250, FEW 24,292b).] Doc. hist. GR-28 Perre Lalouel (Laon) a.1438 MorletHPicardie 387. NF cont. Lalouel (FRA:117/Calv:27,IlleV:4, SeineMrt:3; BEL:1/Ht:1). – Lalouel (FRA:117/ Rhône:19[Amplepuis],Loire:19;SaôneL:18). A.II.(+ -ĪNU).0. [Le suffixe -i(n) semble avoir été peu productif en occitan; il s’agit donc prob. de dérivés anthroponymiques. Les formes Alauzy, Alauzi, Alozy s’expliquent par l’amuïssement du -n- intervocalique latin devenu final (-n dit caduc).] GR-11 Jehan Alaudy (chef de diocèse au pays de Merapoix [= Mirepoix]) a.1557 LHabitantsGenève 1,85. NF cont. Alaudy(-Latreyte) (FRA:15/PyrA:11, HPyr:3) 34; Alauzin († FRA MorletDENF 31) 35,

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Nous ne suivons pas MorletHPicardie 209 qui voit dans Alouel et Lalouel des noms de dignité de possesseurs d’un fief à titre héréditaire, exempt de tout droit seigneurial, du frcq *alôd; aucun dérivé de ce type n’est attesté sous cet étymon par le FEW 15, 17b-18a. On écarte le nom velaisien GR-14 Poy Alauzer (= Poy Alauzeyr = Puoy d’Alauzier) a.1204 CensChomelix 21; 36;18 qui est d’origine toponymique, de même que les autres NF détoponymiques Alauzière († FRA), Lalauzière († FRA MorletDENF 31 et Lalaudière (FRA:28, IndreL:19), cf. MoreauNFTouraine 172. – Pour AstorNFMidi 69 et 205, le NF Alauzier († FRA) représenterait le terme occ. alauzier n.m. "filet pour prendre les alouettes", donc surnom de tendeur aux alouettes. On ne se rallie pas à l’avis de MorletDENF 31 [ajout à DauzatDNFF 5] et on écarte les NF Alauzen (FRA:122/ Gard:38,Ardch:36,BRhône:15,Hér:6) et Allauzen (FRA: 66/Vaucl:21,Ardch:18,Gard:12,Drôme:6) qui ne peuvent être des var. de Alauzin ni représenter des formes évoluées régulièrement du suffixe -enc qui a servi assez souvent en ancien occitan à dériver des noms de lieux (manses, hameaux) sur un NP.

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Alauzy (FRA:51/HGar:33,Ariège:8,Aude:4,HPyr: 4), Alauzi (FRA:4/Hér:4), [var. graphique représentant la prononciation fr. de -au- adaptée en [-o-] des NF précédents:] Alozy (FRA:210/Ariège:13436, HGar:30,Aude:13) 37.

loete (Laon) a.1422 MorletHPicardie 387, [NF:] Lalouette (Valenciennes:3,Lille:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 429, Lalouette (Boulogne-surMer:6, Fiennes:6) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2, 17. – GR-29 Lalouette (Dampierre-en-Montagne) a.1543 MonsaingeonNFAuxois 121, Lalouete (Semur-en-Auxois) a.1460 MonsaingeonNFAuxois 121, [le même avec la forme bourguignonne du suffixe:] Lalouhote (Semur-en-Auxois) a.1461 MonsaingeonNFAuxois 121. NF cont. Lalouette (FRA:1395/Marne:148,Oise: 137,Somme:130,Ardn:120,Aisne:95,SeineMrt:81, Nord:77,PCal:55,IlleV:39,Aube:38,Eure:33; BEL: 24/Ht:14,Lx:7), Lallouette (FRA:642/Oise:104, Mos:56,SeineMrt:55,Marne:51,PCal:25,Nord:16, RP:164; BEL:47/Ht:13,Lx:30).

A.II.(+ -ITTU).0. [D’aocc. alaudeta, alauzeta n.f. "alouette" (Raynouard 2,48; Mistral 1, 65–66), afr. aloe(e)te "petit oiseau de l’ordre des passereaux (Alauda arvensis)", fr. alouette (dp. fin s.12, Chrestien aloete, dp. s.16 alouette, FEW 24,291b; ALF 36; TLF 2,608–9).] Doc. hist. GR-21 Robinus Aloecte a.1229 CartVendôme 3,67, defuncti Johannis dicti Alouete a.1265(s.16) ChartStMartinParis 5,71, Raoul Aloete a.1319(or.) ComptesBlois 209, Johan Alouete a.1334 LHabitantsBlois 10, Estienne Alouette a.1334 LHabitantsBlois 14, Jehan Alouete a.1389 (or.) MorletNPBlois 166 et al. – GR-25 Aloete [a.1297](or.) NecrArras 65, Jehans Aloete a.1301 DénombrAmiens 242 et al. – GR-29 Alouotte [doc. dijonnais] [s.d.] DauzatTraité 200. NF cont. Alouette (FRA:87/IlleV:4,SeineMrt: 238), Allouette (FRA:48/AlpesM:7) 39. A.II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-21 Lalouete a.1320 LRaisonPontoise 134. – GR-25 li Aloete [a.1296/1302] RôleArtois 72. – GR-26 [Émigré en Suède:] Jacque Lalouette a.1633 AppelgrenNFSuèdeWallons 171, Marguerite Lalouette a.1705 BourgeoisNamur 4, 169. – GR-27 Gerart lallouette (Épinal) a.1499 WirthAnthrLorraine 850–140. – GR-28 Lorin l’Al36 37

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Particulièrement à Foix. Quant au NF Alozi (FRA:4/AlpesM:4), il est prob. détoponymique d’après le NL Alozy [sans formes anciennes], nom d’un hameau d’Esplas-de-Sérou dans l’Ariège. Sans article, le NF fr. est surtout répandu dans l’île de la Réunion : Alouette (FRA:87/Réunion:79), Allouette (FRA:48/Réunion:38). Le NF Alaudetta (FRA:1/Hér:1) ne peut être occitan; il pourrait être d’origine italienne, d’un dimin. en -etta d’it. alauda "allodola" (sporadique, déjà av.1494, LEI 1, 1463), mais ce NF n’est pas/plus attesté en Italie. À ce propos, WirthAnthrLorraine 851 précise : « On peut s’étonner que l’attestation lorraine ait pris la forme lallouette, non *lallouotte : c’est en effet sous la forme -otte que le suffixe latin -ĬTTA s’est réalisé dans la plus grande partie des Vosges, notamment à Épinal, ville de cette attestation ancienne (cf. Hasselrot 1957, 57) ; c’est également sous cette forme ainsi que sous sa variante, en -atte, que le lexème est attesté dans les Vosges à l’époque moderne (le FEW cite, pour les Vosges, alwat, et en particu-

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A.II.(+ -ITTU).1. [Masculinisation anthroponymique (cf. AstorNFMidi 69), dont semblent issus plusieurs top. comme Alauzet, lieu-dit (avec des ruines) de Castelnau-de-Mandailles (FRA/Aveyr), Alauzet en Rouergue (à Saint-Antonin (FRA/ TarnG) et hameau de Cadalen (FRA/Tarn). Cette solution paraît plus probable que la filière inverse, à partir de top. munis du suffixe collectif latin -ĒTU, cf. CHAMBON, Jean-Pierre. 1980 : Observations sur la toponymie ancienne du Haut Rouergue, in: Via Domitia 24/2, 45–59. – Chambon.] Doc. hist. GR-13 [NF de facture française d’un résident non occitan:] Louys Allouet fournisseur [provenant d’Avignon] a.1560 LHabitantsGenève 1,22041. NF cont. Alauzet (FRA:524/Aveyr:264[Rodez], Hér:52,TarnG:30,Tarn:27; > Paris:26), Alauzey (FRA:1/Ardch:1). A.II.(+ -ITTU).1.3. [Masculin anthroponymique d’après le sexe du porteur plutôt que de frm. alouet lier, pour Uriménil [Vosges], à quelques km d’Épinal, olouotte). Un retour au manuscrit fait apparaître que c’est le scribe qui est à l’origine de cette graphie calquée sur celle du français central. À aucun moment en effet, il n’emploie pour la réalisation de -ĬTTA : on ne trouve que sous sa plume ». 41 Les NF bretons Allouet/Allouët (FRA:131/CôtesAr:34, Fin:22,IlleV:12; Gir:36), Alouet (FRA:11/Fin:3,Somme: 1; RP:17), Lallouet/ Lallouët (FRA:468/Fin:167,Sarthe: 127,EureL:27,Orne:26,HVienne:9,Nord:7,IndreL:7) seraient issus du breton halegeg, halegoet "endroit planté de saules", cf. DeshayesDicNFBret 422–3 (autre explication chez MorletDENF 575).

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Carte 2.

Les NF Laloyaux, Lalloyaux et Lalloyeau en France et en Wallonie

NF Laloyaux (FRA:235; BEL:203).

Concentration maximale: Nord:121; Ht:140.

NF Lalloyaux (FRA:27).

Concentration maximale: Nord:17.

NF Lalloyeau (FRA:96).

Concentration maximale: PCal:47.

n.m. "alouette mâle" (très rare et tardif, dp. Mercier [auteur connu pour son extravagance] FEW 24, 292b), cf. TLF 2,608–9.] Doc. hist. GR-29 Estienne Lalouet a.1460/ 1461(or.) MorletNPChâtillon 20542. NF cont. Lalouet (FRA:87/CôteOr:16,Paris:9, Nord:8,Sarthe:5). – Lalouet (FRA:87/Rhône:21, HSav:6,Ain:6). A.II.(+ -ITTU + -ELLU).1. [De mfr. aloueteau n.m. "petit de l’alouette" (hap. 16e s., FEW 24, 292b), cf. aussi perch. alouettiau n.m. "petit de l’alouette; petit enfant" (ibid.).] NF cont. Alloueteau (FRA:19/Gir:3,CharM:2,IndreL:2,Fin:2; RP:10), Allouetteau (FRA:29/Cher: 1743,IlleV:5,All:4,IndreL:3). A.II.(+ -ITTU + -OTTU).1. [Avec double suffixe.] NF cont. Allouetot (FRA:2/All:1,Loire:1), [graphie maladroite:] Alouetto (FRA:1/Loire:1). A.II.(+ -ITTU + -OTTU).1.3. NF cont. Lalouetot (FRA:2/Loiret:1,Nièvre:1) 44. 42

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Dans les mentions : li enfant Jehan del Aluet a.1286 CensVilleBinche 112, Pier. de l’Aluet là demorant a.1365 TailleMons 66, on considère qu’il s’agit d’une forme ancienne du terme juridique alleu(d). Dont une majorité à St-Pierre-les-Bois. On ne suit pas MorletDENF 31 qui classe s.v. Alaude, Alauze, sans la moindre explication, les NF Alauzon († FRA), Alauzun (FRA:69/BRhône:15,Var:13,Hér:9,

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A.III.(*BLANK +).0. [Fr. blanc adj. "qui a la couleur de la neige" (dp. a.950/1000, TLF 4,562) +.] Doc. hist. GR-21 Gefroi Blanche aloe tisserrant a.1297(or.) (= Blanche aloe vallet tesserrant a.1299(or.) TailleParisMs) TailleParis 373. B. Type £aloyau· B.0. [Un dérivé qui a généralement perdu le contact sémantique avec aloe est le lexème aloyau. Cependant, le fait que aloyau soit dérivé d’aloe est confirmé par Sologne alouettats, qui a une signification similaire. La raison invoquée pour ce transfert sémantique serait que ces morceaux de viande étaient souvent rôtis comme des oiseaux, cf. FEW 24,293a.] B.II.(+ -ELLU).0. [D’afr. aloel n.m. "alouette" (ca.1250), puis mfr. aloeaux, plur. aloyaulx, alouyaulx, mfr., nfr. aloyau (FEW 24,292b; TLF 2, 611), qui pourrait venir d’afr. aloie, d’un prototype *ALAUDIA (Boutier, ALW 8,123, note 1). – D’abord allouyaulx (fin s.14), pour désigner de petits morceaux comestibles cuits à la broche, comme l’oiseau; d’autres formes, aloeaux, aloyaux (s.14)

Ardch:5), Allauzun (FRA:9/BRhône:6,Ardch:3), peutêtre rapprochés implicitement de (Velay) lousouno, lousoun n.f. "petite alouette" (Mistral 1,66). DauzatDNFF 5 ne faisait pas ce rapprochement.

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*ALAUDULA

ALAUDA

désignent des morceaux de graisse de rognons ou de moëlle de forme allongée (ibid.). Pour MorletDENF 36, le sens actuel "tranches de bœuf enveloppant de la moelle ou de la graisse de bœuf, rôties à la broche" date du 14e s. et donc, dans ce sens, pourrait représenter un SN de rôtisseur. – Les diverses formes du NF sont concentrées dans les 3 départements voisins de la Sarthe, du Maine-etLoire et de l’Indre-et-Loire.] Doc. hist. GR-22 Aymeri Aloeau a.1246(or.) TerrierAunis 166 (= MorletNPAunis 136). NF cont. Aloyau (FRA:66 [dont Réunion:36]/ MaineL:15,EureL:4,IndreL:2), Alloyau (FRA:40/ Sarthe:15,IndreL:11), Aloyeau (FRA:20/Sarthe:12, MaineL:7), Alloyeau (FRA:79/Sarthe:26,MaineL: 22,IndreL:12). B.II.(+ -ELLU).0.3. Doc. hist. GR-25 [NF:] Laloyaux (Douai:1, Maing:1,Valenciennes:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 429, Laloyaux (St-Omer:12,Graincoutlès-H.:2) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,17, Laloyeaux (St-Omer:1) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2, 17. – GR-26 Catherine Laloyeau a.1707 BourgeoisNamur 4,170. NF cont. Laloyau (FRA:50/Nord:6; RP:38), Laloyeau (FRA:30/Loiret:1,EureL:1; RP:28), Lalloyeau (FRA:96/PCal:47,HMarne:18,Loiret:17), Laloyaux (FRA:235/Nord:12145,PCal:28,Yonne: 19,SeineMrn:11,Creuse:9, BEL:203/Ht:140,Lg: 20,Nr:10), Lalloyaux (FRA:27/Nord:17,PCal:7, Ardn:2), Lalloyeaux (FRA:1/PCal:1), [var. altérée:] Laluyeaux (FRA:1). V. carte 2. → *ALAUDULA, *CALANDRA,

*ALAUDULA (lattard.) alouette Structure I.0. I.0.↓ I.1.↓ II.(+ -ĪNU).0.↓ II.(+ -ITTU).0.↓

0. [Lattard. *ALAUDŬLA, dim. de ALAUDA dont la date d’apparition n’est pas confirmée, est généralement traité au sein de l’article général ALAUDA, ainsi dans FEW 24,291–3 et LEI 1,1452–6. Il s’est largement imposé dans le nord du domaine italoroman, surtout sous la forme aphérésée, cf. it. allodola, lodola, piém. lodna, ainsi que, plus discrètement, dans une partie du domaine ibéroroman où il ne semble pas avoir eu de prolongements dans l’anthroponymie castillane1. Il nous a paru opportun d’en faire un article distinct, en raison de son rendement significatif en italien. Du point de vue motivationnel, les références sont bien sûr identiques à celles du simple → ALAUDA. Ainsi, pour RapelliCognVeronese 424, SN s’appliquant à une personne qui chantait souvent ou bien à un chasseur d’alouettes, etc.2. 1

TURTUR 46.

Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Wirth; Pisa. – Synthèses: Ø Galicien/Boullón; Castillan/García Gallarín; Ø Catalan; Galloroman/ Hanton, Germain (rév.: Chambon); Italien. – Révision : Chambon. 45 46

Dont une majorité à Avesnes-le-Sec. En outre, dans des noms composés phrastiques, → PORTARE (Robert Portaloe a.1180 RôlesNormandie 1,15; terram Roberti dicti Pote Aloe [a.1254/1335] CartFontenayMarmion 17; Radulfo Porte Aloe de Roquancourt [a.1233/ 1335] CartFontenayMarmion 15). Les noms composés avec CANTARE (Thomas de Chantaloe a.1290(or.) ComptesProvins 128; Anthoine de Chantalauze a.1500 DocLivradois 2,106; etc.) sont certainement détoponymiques.

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2

Les NF Alondra et Londra ne semblent pas attestés en Espagne, au contraire du prénom féminin Alondra (sans doute récent car non enregistré dans GallarínDHNAE). Cf. cast. alondra, londra (< lat. *alaudŭla) n.f. "pájaro del género Alauda, especialmente el Alauda arvensis", fig. "aplicado a pers., para ponderar cualidades de esta que evocan algunas de la alondra" (DHLE 2a,558). Autres sens dérivés fournis par le même DHLE : b) ~ calandria, o mayor. Calandria (Alauda calandra L.) ; c) ~ de los árboles, de los bosques, lulú o de monte. Totovía (Alauda arborea L.) ; d) ~ copetuda, con o de cresta, moñuda, o de monte. Cogujada (Alauda cristata L.) ; e) ~ real. Andal. Variedad de alondra de mayor tamaño que la Alauda arvensis L. – Garcia Gallarín. Se basant sur une étude de CATTABIANI, A. 2001 : Volario. simboli, miti e misteri degli esseri alti : uccelli, insetti e creature fantastiche. Milano: Mondadori, 283–6, Laera, OnomMeditZoonimic 137 justifie différemment, sur la base de la symbolique chrétienne, la motivation d’un tel surnom : « Non stupisce che tale zoonimo sia attestato in epoca medievale, in virtù del volo dell’allodola, che in primavera si solleva quasi verticalmente sino a un’altezza tale che il suo corpo quasi scompare e poi, chiuse le ali, si

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*ALAUDULA

*ALAUDULA

Ø HuberRätNb; CostantiniCognFriuli 433; Ø DeStefaniCognCarnia; Ø DeFeliceDCI; CI 991; Ø CesariniCognTrentino; Ø OlivieriCognVeneto; Ø LuratiCognLombardia; FerrariCognCremona 411 (autre explication); RapelliCognVeronese 424; Ø DizCognPuglia; Laera,OnomMeditZoonímic 137; Ø RohlfsCognCalabria; Ø DizOnomSicilia.]

a.1257 LParadisusBologna 38, Iacobina minor f.a. Lodole a.1257 LParadisusBologna 38, Flordelixe minor f.a. Lodole a.1257 LParadisusBologna 38. NF cont. Lodola (ITA:977/Pv:304,Mi:135,Sp: 113,Vr:88,Ra:48,Pc:45) 8; Lodoli (ITA:303/Rm: 111,An:10,Si:8; Ve:52,Cr:35,Ra:22,Fo:16,Mi:11) 9.

I.0. [D’it. allòdola "uccello dei passeracii" (dp. a.1320, LEI 1,1452–6; DELIN 86) 3.] NF cont. Allodola (ITA:11/Ce:5,En:3); Allodoli (ITA:123/Ro:38,Fo:14,Ra:13; Fi:34,Ps:6). I.0.↓ [De frioul. lòdola(t), lodule n.f. "allòdola" (NPirona 530), it. lòdola (dp. ca.1342, Boccacio, LEI 1,1452; DELIN 886), piém. lodola (REP 882), vér. lodola, vén. nodola (REW 313), cf. également sic. lodana4, lonara. Le NF Lodola occupe le 70e rang par fréquence à Pavie et se rencontre dans le Nord de l’Italie essentiellement, tandis que Lodoli est surtout romain et répandu en Italie centroseptentrionale et notamment dans le Véronais (cf. RapelliCognVeronese 4245).] Doc. hist. IR-13 Iohannes qm Danielis Lodola (Flambro di Talmassons) a.14756, don Sebastiano Lodola do Laipacco di S. Gottardo di Udine a.1681, q. Valentino Lodula di Laipacco-Udine a.1684 , Ser Batta q. Lucio Lodolla di Zugliano a.1708 tous CostantiniCognFriuli 433. – IR-21 Marchio Laudola a.1173 LIuriumGenova 279, Guillielmus Lodola a.1251 LIuriumGenova 1053. – IR-24 [En fonction de premier nom, NP fém.7:] Lodola f.a. Ymelde

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lascia cadere a perpendicolo come corpo morto fin presso il suolo. Tale volo ha da sempre ispirato i Cristiani come immagine simbolica dell’ascensione che Cristo aveva annunciato ai discepoli. La particolarità del suo canto, peraltro, ha fatto sì che nel Medioevo lo zoonimo fosse fatto derivare per paretimologia da un A LAUDA "dalla lode", quasi fosse una solare preghiera al Creatore ». Cf. aussi l’article de I. CASASOLA, "Allodola" come nome personale tra la Francia meridionale e il Piemonte, où l’auteure cherche à vérifier si l’étymon a pu générer les NP féminins fr. Alauzie/Alaize et piém. Alasia (NPI 44), etc. (OnomMeditZoonímic 177–187. Le NF toscan Lodano (ITA:8/Fi:7) n’a sans doute rien à voir avec cette forme sicilienne. Dans le Véronais, particulièrement dans la Bassa, communes de Legnago, Zevio et San Martino B. Albergo, cf. RapelliCognVeronese 424. D’où est issu le top. frioulan Braida della Lodola. V. aussi la note 6.

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I.1.↓ [De frioul. lòdul, masc. de lòdule n.f. allodola" (NPirona 531). Au sens figuré, il était utilisé avec le sens de "sciocco, sempliciotto". Dans le Frioul, on rencontre le NF à Udine (où il occupe la 10e position en terme de fréquence), à Pozzuolo, Colugna di Tavagnacco et Colloredo di Montalbano. Pour le CI 991, on ne peut exclure pour quelque occurrence un dérivé en –olo de NP comme Lode, Lodo (NPI 796–7) ou également du top. lombard Lodi (ITA/Mi).] Doc. hist. IR-13 Valentino q. Gio. Pietro Lodulis da Zugliono a.1648, Isepo Lodolo moltaro della vicinia di borgo Prachiuso a.1726, Ser Giacomo Lodolo contradicente attuale vicinia borgo Prachiuso a.1760 tous CostantiniCognFriuli 433. – IR-23 Michel Gusme Lodolo operario (= Gusmè Lodol a.1527–28 FerrariCognCremona 411) a.1553 CuginiCastelleone 47, Giambattista Lodoli (= Battista lodoli fu Antonio) s.16 FerrariCognCremona 41110. "

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Dans son article, Laera,OnomMeditZoonímic 137 analyse les NP médiévaux barésiens (de) Laudula, ainsi IR45 cum Iohanne f. iterum Iohannis qui et de laudula (Bari) a.1101, [prob. le même:] tibi Petro f. domini Iohannis de Laudula (Bari) a.1121, iuxta domum que fuit Iohanne Laudule (Bari) a.1216, comme représentant lat. ALAUDŬLA. Après avoir justifié la motivation chrétienne d’un tel surnom, il conclut en admettant que « en tout état de cause, il n’est pas exclu que le deuxième nom en question puisse renvoyer au lat. LAUS, LAUDIS, utilisé aussi comme nom personnel pour exprimer joie et gratitude pour la naissance de l’enfant (NPI s.v. Lode). C’est l’hypothèse que nous privilégions pour ce nom des Pouilles, assez éloigné du noyau principal des lexèmes issus de *ALAUDULA dans le nord-ouest de l’Italie. La répartition des NF interdit de voir des dérivés de sic. lodana, lonara n.f. "allodola" dans les NF non siciliens Lodano (ITA:16/Ge:6,Pv:5,Mi:3) et Lonari (ITA:7/Fi:7). Par ailleurs, Caracausi voit une autre origine dans le NF Lodoli, dimin. de Lodi (DizOnomSicilia 874). Les auteurs du dictionnaire préconisent une autre explication, particulièrement complexe, de ce nom : « Origina dal raro soprannome e nome personale medievale Lodolus, diminutivo del poco meno raro Lodus, a sua volta da ritenere tanto una forma sincopata di Laudus, quanto l’ipocoristico aferetico di altri nomi, quali Allodus, Bellodus e simili, ma forse potrebbe anche rappresentare l’ab-

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*ALAUDULA

Carte 3.

Distribution respective des NF Lodolini et Nodolini dans le nord et le centre de l’Italie

NF Lodolini (ITA:313). NF Nodolini (ITA:33).

NF cont. Lodolo (ITA-FRI:633/Ud:454,Go:12, Pn:6; Bs:36,Mi:30,Rm:23,Ar:12,Ve:8) 11. II.(+ -ĪNU).0.↓ [D’it. lodolina n.f. "piccola allodola" (dp. av.1482, LEI 1,1457), avec double suffixe -olo + –ina; NF de la région d’Ancône, présent aussi à Rimini, à Rome et en Italie centrale (CI 991). Comp. aussi piém. lodnin n.m. "allodola dei boschi" (REP 882).] NF cont. Lodolini (ITA:313/An:98,Rm:46,Vt: 24,Ar:17; Fo:50,Ra:22), [prob. dérivé de vén. nodola avec échange des consonnes liquides:] Nodolini (ITA:33/Re:21,Mn:7,Ve:2,Pr:2). V. carte 3.

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*ALAUDULA

Concentration maximale: An:98. Concentration maximale: Re:21.

II.(+ -ITTU).0.↓ [D’ait. alodoletta (dp. ca.1350), it. lodoletta n.f. "piccola allodola" (dp. a.1355, LEI 1,1457), avec double suffixe -olo + –etta. Cf. aussi le PN fém. Lodoletta (NPI 797) entré dans l’anthroponymie italienne via un personnage d’un mélodrame de P. Mascagni.] NF cont. Lodoletti (ITA:34/Mi:10,Tv:7,Va:6, Co:4). →

ALAUDA.

Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Gallarín; Germain; Pisa.

breviazione sincopata di personali come Lodisius o Loderisius, se non già di Lodovicus. » Y adjoindre le NF double Lodolo d’Oria (ITA:11/Ge:6, Mi:3,Rm:2).

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*CALANDRA, *CALANDRIA

*CALANDRA, *CALANDRIA

*CALANDRA, *CALANDRIA (latvulg.) oiseau,

Le mot d’origine grecque (ThGL 5,868b: κάλανδρος et κάλανδρa3) a été adopté dans les langues romanes du pourtour méditerranéen (REW 1486 et 1863a), à savoir dans le domaine occitan d’où il s’est répandu en français par voie littéraire (depuis le 12e s.), dans le domaine ibéroroman (depuis le 13e s.) et dans le domaine italoroman (à partir du 13e s.), mais les NP l’attestent antérieurement. Il est absent du domaine roumain. Il est difficile d’expliquer les formes avec -i du type *CALANDRIA, particulièrement présentes en domaine ibéroroman. Il s’agit soit d’une greffe suffixale, soit d’une confusion avec caladrius (ThLL 3,995; MLatWb 2,54 et 2,520; DC 2,19–20; Ziltener 289, 327–328.) Dans certains parlers, les descendants de *CALANDRA sont homonymes avec ceux de CYLINDROS (cf. REW 2437; FEW 2,1607a), mais en domaine d’oïl, la dérivation calandrer v.tr., calandreur n.m. et l’expr. syntagmatique à la calandre, de la plupart des attestations, presque exclusivement parisiennes (TailleParis a.1292–1313) ou du Nord (MorletDENF 159, DebrabandereWb 2384, Herbillon/GermainNFBelg), imposent clairement le rattachement à des SN de calendreurs remontant à mfr. calandre n.f. "cylindre, presse pour donner le lustre aux étoffes" → CYLINDROS5. Dans l’espace français, un autre homonyme est le terme calandre du blé, syn. de charançon, qui n’est toutefois attesté qu’à partir du

espèce d’alouette Structure I.0. I.0.3. I.1. I.1.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀCEU).1. -ELLU).0. -ELLU).1. -ELLU).1.2.3. -ĒNU ?).1. -ĪNU).0. -ĪNU).1. -ITTU).1. -ŌNE).1. -ŪCEU).0. -ŪCEU).1. *-WALD-).1.

III.(Picciotto +).1.

0. [Latvulg. *CALANDRA n.f. (Ø OLD2; Ø ThLL) est la dénomination d’un oiseau méditerranéen de la famille des alouettes, à savoir l’alouette méditerranéenne à gros bec jaune, à calotte rousse et sourcil beige (TLF 5,23) 1,2. 1

2

Le nom latin scientifique est Melanocorypha calandra. Pour AndréOiseaux 47, lat. calandra est le nom d’une alouette difficile à déterminer, conservé dans ital. calandra, prov., aesp. calandra, esp. calandria, fr. calendre, etc. (REW § 1486) comme noms surtout de l’alouette calandre (Melanocorypha calandra) et de l’alouette calandrelle (Calandrella brachydactyla), cf. RollandFaune 2, 214–5; FEW 2,56; AstorNFMidi 175. Si le mot doit être rattaché à caliandrum, caliendrum "perruque" (Varron, Horace), ce qui n’a rien d’étonnant pour certaines alouettes à huppe (cf. cassita, cucullata, cucutiata, galerita), il s’est produit un glissement des espèces à huppe aux espèces non huppées que sont la calandre et la calandrelle ; du reste, calandra est en galicien et milanais le nom du cochevis huppé (Galerida cristata), cf. RollandFaune 2,217. En France, elle se cantonne actuellement dans le Var, en plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône) et dans le Causse Méjean en Lozère. Elle s’observe très rarement en dehors de son aire restreinte de reproduction, mais on peut alors la voir jusqu’en Bretagne, dans la Somme, en HauteSaône, en Isère et dans le centre de la France, ce type d’observation étant de moins en moins fréquent. L’espèce

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hiverne sur place, en Crau. – Site Internet : https://inpn. mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Alouette-calandre.pdf Une forme dorienne avec χ- est attestée depuis le 6e-5e s. av. J.-Chr. mais les formes empruntées aux langues romanes remontent probablement aux formes grecques avec κ- attestées chez Oppien au 2e-3e s. après J.-Chr. Toutefois, le FEW 2,56b et Meyer-Lübke (ThLL 3,995 s.v. charadrius; calandra n’y figure pas comme entrée) veulent remonter à une forme grecque χaρaδριός ; Alessio 63–64 réfute cette étymologie. DebrabandereWb 238 préfère toutefois rattacher les NF cont. à CALANDRA. Prob. issu par assimilation vocalique d’un afr. *colandre, lui-même issu d’un blat. *colendra, adaptation du gr. kulindros (cylindre*) avec changement de genre peut-être sous l’infl. de columna (colonne*) (Schuchardt, ZfRPh 26, 410–4; FEW 2,935). L’intermédiaire du prov. calandra n’est pas justifié ni celui du néerl. kalandern "glisser" (TLF 5,23; RobertHist 326).

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*CALANDRA, *CALANDRIA

*CALANDRA, *CALANDRIA

15e s. (s.15 calende, a.1504 calandre) et dont l’origine et l’évolution restent obscures6 (TLF 5,23). En est sans doute issu it. calandra (del grano) n.f. "piccolo coleoterro" (dp. a.1875, LEI 9,794; DELIN 272) mais aussi fr.(Nord), pic. calande, calandre n.f. (ou m. ?) "charançon, insecte des blés" (DebrieMoyPicard 83), qui, seul, peut expliquer valablement la présence de NF en Picardie et en Wallonie, v. carte 1. Les anthroponymes romans qui se rattachent à ce nom d’oiseau représentent probablement des surnoms qui se réfèrent surtout au chant de l’oiseau (cf. locution cat. cantar com una calàndria DCVB 3,836; Riegler 163) mais ils peuvent également faire référence soit à une personne bavarde (cf. cat. xerrar com una calàndria DCVB 2,836; calandra désignant également un bavard en italien, cf. Riegler 163), soit, dans le domaine italien en particulier, à une fiancée, à une personne crédule, à un paysan, etc. (cf. LEI 9, 795). On ajoutera le sens de "oiseau merveilleux" épinglé par DiStefanoNDHL 241. Rares sont les attestations médiévales de ce NP bien présent pourtant parmi les NF contemporains de la Romania (sauf en roumain). Néanmoins le succès anthroponymique de *CALANDRA et de ses dérivés est très limité; de ce fait, le nom manque dans certains ouvrages d’anthroponymie. Le nom n’a laissé que quelques traces dans la toponymie romane, que ce soit au Portugal: Calhandra (Torres Vedras), Casal da Calhandra, Calhandras (Loures), Casal das Calhandras, ou bien en Italie: Calandre (ITA/Mn). VasconcellosAntrPort 218; Ø MachadoDicOnom; Ø DicApellidosEsp; Ø DCVB (comme NF); Ø MollLlinatges; Ø MoreuRenoms; DauzatDNFF 79; MorletDENF 159; Ø Fexer; AstorNFMidi 175; Ø BillyDicNFPuyD; GabionNFSavoie 204; DebrabandereWb 238; Herbillon/GermainNFBelg 155; GermainNFWallonie 217–8 (NF Calande "charançon des grains"); Ø SerorNomsJuifs; Ø HuberRätNb; Ø CostantiniCognFriuli; Ø DeFeliceDCI; CI

345; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 229; DizCognPuglia 113; RohlfsCognSicilia 57; RohlfsCognCalabria 59; RohlfsCognLucania 60; RohlfsSNSalento 44; DizOnomSicilia 237,1223; Ø ManconiDCSardi; PittauCognSardi 44.]

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Un emploi métaphorique de calandre "oiseau" proposé par Dauzat est très peu probable (TLF 5,23).

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I.0. [De cast. calandria n.f. "alouette" (dp. s.13 calandre, DCECH 1,755), cat. calandria, -a "moixó cantaire" (DECat 2, 407–8; DVCB 2,835), aocc. calandra (a.1180–1225, Raynouard 2,88b), fr. calandre "alouette méditerranéenne à gros bec jaune, à calotte rousse et sourcil beige" (dp. ca.1236 kalandre G. de Lorris, TLF 5,23), it. calandra "uccello simile all’allodola" (dp. 1re moitié s.13, LEI 9,7857; DELIN 2728) 9. – Le NP est surtout attesté dans le centre méridional de l’Italie, cf. RohlfsCognLucania 60, RohlfsCognSicilia 57, RohlfsCognCalabria 59, RohlfsSNSalento 44. En sarde, l’appellatif correspondant est d’origine italienne (ou cat./esp.), les NF le sont probablement aussi. Le NF Calandra, très répandu en Italie, s’articule autour de deux noyaux, l’un en Sicile, l’autre autour de Turin et de Vicenza (CI 345; RapelliCognVeronese 229).] Doc. hist. IB-11 Juan Calandra [cordonero] a.1752 CatálSantiago 145. – IB-31 Gauzbertus Calandre [frère de] Raimundum Calandra a.1203 CartPoblet 154, [les mêmes:] tibi Gauzberto Calandri et fratri tuo Raimundo a.1195 CartPoblet 155. GR-12 na Calandra a.1359/1360 ComptesConsulAlbi 61. – GR-22 [En fonction de premier nom:] Kalande de Senaut [a.1287/1288](or.) DocPoitiers 1,191. IR-22 [Génitif:] Guillelmus filius Calandrie a.1191 RegAlba 1,234, Petrus Calandra a.1225 Cantoira [MatTorino]. – IR-23 Kalandria cum omnibus consanguineis suis [s. a.] NecrBrescia 88. – IR-24 Calandra f.a. Bermi de Sirano a.1257 LPa7

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Comme c’est souvent le cas avec les oiseaux, les termes it. calandra et calandro ont pu désigner d’autres espèces d’oiseaux ou bien un oiseau doté de propriétés magiques (LEI 9,793–4). À distinguer d’it. calandra (del grano) n.f. "insetto con corpo longo e stretto" (dp. a.1829 seulement, DELIN 272). Chalandra est attesté en dialecte vénitien dès 1477 au moins, cf. A. Rossebastiano, Antichi vocabolari plurilingui d’uso popolare, 1984, p. 316: «Chalandra» / «kalandr», dans le contexte probablement un oiseau).

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*CALANDRA, *CALANDRIA

*CALANDRA, *CALANDRIA

radisusBologna 26, Zordano Calandre a.1272 LGrossusReggio 4,123. – IR-44 Giuliano Calandra a.1571 PergAmalfi 163, Ignazio Calandra [a.1768–1803] SalvatiArchNotBenevento 108, Tommaso Calandra [a.1804–1849] SalvatiArchNotBenevento 108. – IR-45 Pasqua Calandra (Conversano) a.1839 DizCognPuglia 113. – IR-53 Nicolaus Calandra a.1326 DizOnomSicilia 237. NF cont. Calhandra (POR/Lis:4 ‘alcunha na Beira Occidental’ VasconcellosAntrPort 218). – Calandria (ESP:374/CST/Se:123,Ca:42,Al:38,M: 35 INE 2017), Calandra (ESP:48/CST/Ct:13;Extranjeros:19 INE 2017). – [Données catalanes tirées de IDESCAT 2018:] Calandria (ESP:374/ CAT/B:51,Cs:14,Bal:810 INE 2017 = ESP-CAT:62/ Vc:25,Bt:17,Br:11), Calandra (ESP-CAT:14/Gf:7, Br:7), Calandré (ESP-CAT:28/B:16 INE 2017 = ESP-CAT:19/Mm:13). Calandra (FRA:118/BRhône:35,AlpesM:14), Callandra (FRA:2/BRhône:2), Calendra (FRA:1), Calandre (FRA:391/HGar:31,Rhône:27,Gard:19, Drôme:18,BRhône:17), Calendre (FRA:68/Vienne: 9). – Calandre (FRA:391/Ain:18), Calande (FRA: 35/Cher:17), Calendre (FRA:68/Ain:8) 11. V. carte 1. Calandra (ITA:3563/Pa:665,Ag:451,Ct:314,Me: 256,Tp:206,En:182,Cl:78,Rg:53; To:123,Vi:116, Rm:102; > SUI/Bex, Tenero-Contra a.1915 LOrVaud 97; RépNFSuisse 310), Calandria (ITA:44/ Sv:40), Calandra di Roccolino (ITA:11/Ts:4), [var. probables:] Calandrea (ITA:10/Na:4,Bn:3), [avec S- initial renforçatif:] Scalandra (ITA:39/Fg:32).

I.1. [D’acat. calandri n.m. "uccello dotato di proprietà màgiche" (a.1363 Roussillon, DECat 2, 407b), cat. calandra, -ia (DCVB 2,836), aocc. calandri (dp. s.14, Bartsch 186b), it. calandro "piccolo passeraceo delle alaudidae", "piccolo uccello di aspetto slanciato" (dp. a.1483 LEI 9,788–9; DELIN 272) 12. – Les NF catalans pourraient être détoponymiques, vu la présence d’une forme précédée de la préposition de (→ I.0.4.). – Le NF Calandro est extrêmement fréquent dans le Benevento où il occupe le 70e rang ainsi que dans la région de Trapani, tandis que Calandri présente ses plus fortes concentrations dans le Piémont, plus particulièrement dans les prov. de Cuneo et de Turin (où il n’est nullement dû à la migration), ainsi que dans la région de Pérouse (CI 345).] Doc. hist. IB-33 Guerau Calandri draper a.1303/ 1304(or.) LCortJusticiaCocentaina f°18v, Petrus Calandri a.1322(or.) DocAlcoi f°13v, Jacme Calandri (Benimaclet) a.1379(or.) LMorabetiAlacant f°2v. GR-13 Ugo Calandri [a.1190/1205](1212) CartTrinquetaille 201, Obertus Calandrius (Menton) a.1335 CompanNPNice 648. – GR-21 Orricus Calandus a.1097(118) ChartStMartinParis 1,129. IR-22 Raymondinus Calandrius a.1295(1464) RegAlba(App) 264, Honoratus Calandri (Busca) a.1432(or.) DocPopPiemonte 134. – IR-42 [Nom d’un portugais:] Georgius Calandrus Vlixbonensis Lusitanu [a.1574–1599] MaestriSapienzaRoma 904, Paulus Calandrus a.1582 MaestriSapienzaRoma 957. – IR-45 Gasparro Calandro (Bari) a.1595 DizCognPuglia 113. – IR-52 Nikólaos Kalándras (Calabria) a.1188 RohlfsCognLucania 60. NF cont. Calhandro (POR:34). Calandro (ITA:702/Bn:306,Na:60,Av:37; Tp: 148,Me:25; > BEL:1); Calandri (ITA:891/Cn:490, To:62,Im:23; Pg:121,Tr:21,Rm:21; > FRA:160/ AlpesM:36,Var:35).

I.0.3. NF cont. Lacalandra (ITA:191/Ba:117,Ta:27,Br: 20).

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11

Données correspondantes du Censo 1999 : ESP-CAT:24/ Br:6,Bt:3;Ml:7;Cm:5. D’autre origine, cf. wallnam. calande, pic. caland(r)e "charançon des blés" (ALW 8,276; TLF 5,23), sont les NF des domaines picard, champenois et wallon Calandre (FRA:391/Somme:27,Marne:19,PCal:17, BEL:6/Ht:6), Calande (FRA:35/Ardn:12; BEL:125/Nr:73,Lx:18,Lg: 17,Ht:9). – Mentions anciennes : GR-25 Vitaille Callande (Feignies, Maubeuge) a.1540–41, [NF:] Calande (Orchies:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 111, Calande (Wardrecques:1) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,96, Calandre (Conchil-le-Temple:6, St-Omer:4) a.1820 DesmaretNFNord 1,96. – GR-26 Charles Calande (Namur) a.1602–3, etc., cf. GermainNFWallonie 217–8. Il en va certainement de même pour le NF flam. Calander (BEL: 26/Anv:25).

657

I.1.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-33 Pere de Calandri a.1322(or.) LCortJusticiaCocentaina f°9v. II.(+ -ĀCEU).1. [Avec le suffixe augmentatif -as en contexte francoprovençal.]

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À distinguer de nap. calandro "piombo, piombino" (D’Ascoli-2 131).

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*CALANDRA, *CALANDRIA

Carte 1.

*CALANDRA, *CALANDRIA

Diffusion des NF Calandre et Calande en France et en Wallonie, avec le sens "alouette méditerranéenne" (au sud) ou "charançon des blés" (au nord)

NF Calandre (FRA:391; BEL:6).

Concentration maximale: HtGar:31/Somme:27; Ht:6.

NF Calendre (FRA:68).

Concentration maximale: Ardn:12.

NF Calande (FRA:35; BEL:125).

Concentration maximale: Cher:17; Nr:73.

//// Aire du type lexical picard et wallon calande "charançon des blés".

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660

*CALANDRA, *CALANDRIA

*CALANDRA, *CALANDRIA

NF cont. Calandras (FRA:68/Rhône:43,Ain:17, Jura:4), Callandras (FRA:5/Rhône:5), Calendras (FRA:4/Rhône:3,Ain:1).

Doc. hist. IR-45 Rosa Calandriello (Cerignola) a.1845 DizCognPuglia 113. NF cont. Calandreau (FRA:204/Dord:41, HVienne:36,Gir:26; Vend:35,Char:12), Calendreau (FRA:98/Char:39,Vend:17; HVienne:13,Gir:13), Callandreau (FRA:41/Dord:10; Char:7,Vend:7; Paris:10), Calandeau (FRA:2/Vend:1, Calv:1). Calandrello (ITA:15/Bn:13), Calandriello (ITA: 690/Sa:356,Pz:91,Mt:54,Bn:52,Na:15); Calandrelli (ITA:605/Bn:114,Vt:112,Na:107,Rm:68,Te:41,Tr: 22), Scalandrelli (ITA:13/Gr:13).

II.(+ -ELLU).0. [D’un dérivé de calandre avec le suff. -elle13 correspondant à frm. calandrelle n.f. "petite alouette au plumage brun, au bec fort" (dp. a.1838 seulement, emprunté au lat. scientifique, FEW 2,56b; TLF 5,23; RobertHist 326), it. calandrella, dim. de calandra, "piccolo passeraceo simile alla pispoletta, sottogenere delle allodole" (dp. a.1797 seulement, LEI 9,789; DELIN 272) plutôt que, dans l’aire méridionale "ciocia, sandalo da montanaro, trattenuto alla gamba da legami o corregge" (DEI 668). Le NF Calandrella se rencontre principalement à Morcone (ITA/Bn) ainsi que dans les prov. de Campobasso et de L’Aquila (CI 345) 14.] Doc. hist. IR-24 [En première position:] Calandrella de Scanello a.1257 LParadisusBologna 33. – IR-44 Paolo Calandrella a.1759–1773 SalvatiArchNotBenevento 108, Vincenzo Tommaso Calandrella a.1790–1820 SalvatiArchNotBenevento 108. – IR-45 Giuseppe Calandrella (Cerignola) a.1782 DizCognPuglia 113. NF cont. Calandrella (ITA:316/Bn:111,Aq:39, Cb:33,Na:20; Pa:20; Rm:32), Calandredda († ITASic DizOnomSicilia 237). II.(+ -ELLU).1. [D’un dér. fr. en -eau sur le modèle du féminin ci-dessus. – D’aflor. calandrello n.m. "calandra" (s.14, LEI 9,791), nap. calandriéllo "villano, persona rustica" (dp. a.1747, LEI 9, 795). La variante italienne Calandriello avec diphtongaison métaphonique méridionale de la voyelle tonique (-è- > -ié-) est typique de Sassano (ITA/ Sa), ainsi que de Pisticci (ITA/Mt) et du Sud continental (CI 345; DizOnomSicilia 237; DizCognCalabria 59).]

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14

Cf. le lat. sc. calandrella 1829 (KAUP, Skizzirte Entwickelungsgeschichte ds AGASSIZ Aves). Récemment une autre piste a été proposée pour le NF Calandrella à Campotosto (ITA/Aq). Dans son article Di alcuni nomi e soprannomi maschili in -a, RIOn 22/2, 2016, 784, Adriano Ruggeri relève, dans une annotation de 1666 en marge d’un acte de 1632, un Philippus Pauli Valentini Colae Andrellae, ce (Ni)cola Andrea documenté comme NP à Campotosto ayant pu donner un NF (de) Calandrella. Ne serait toutefois concerné que le NF Calandrella dans les Abruzzes.

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II.(+ -ELLU).1.2.3. [Le pluriel indique la famille Kalendreau.] Doc. hist. GR-22 les Kalendreaus a.1324(or.) DocPoitiers 377. II.(+ -ĒNU ?).1. [Dérivé avec un suffixe mal défini.] Doc. hist. IB-23 Jornalero Juan Calandren a.1716 VecindarioHuesca 221. II.(+ -ĪNU).0. [De piém., lomb. calandrina n.f. "passeriforme simile all’allodola ma più piccolo" (LEI 9,789; REP 287). Le NF cont. Calandrina est aujourd’hui majoritairement bergamasque.] Doc. hist. IB-31 viuda Calandrina (Falset) a.1553 FogatgeCatalunya 2,190. – IR-53 Pagana Calandrina (Palerme) a.1328 DizOnomSicilia 237. NF cont. Calandrina (ITA:54/Bg:44,Mi:5; > FRA:9). II.(+ -ĪNU).1. [D’it. calandrino n.m. "lodola di prato" (dp. a.1483, LEI 9,789; GDLI 2,514), vén. calandrín "piccola calandra" (LEI 9,789), etc., et secondairement du NP médiéval Calandrino, connu aussi pour être celui d’un personnage du Décameron (1349–1353), aussi "persona sciocca e credulona" (LEI 9,796; GDLI 2,514). NP exclusivement italien, car les attestations dans le domaine galloroman sont généralement dues à des exportations.] Doc. hist. IR-24 Iohannes Calandrinus a.1168 (1269–1270) LGrossusReggio 2,224, Albertus Calandrinus (Parma) a.1218 LGrossusReggio 1,17, Ianinus Kalandrinus a.1267(1269–1270) LGrossusReggio 4,9. – IR-25 Bartolomeo Calandrin (Padovana) a.1507 [Simionato 1995] CI 345. – IR-31 Filippo Calandrini a.1470 RegPerugia 200, Scipion Calandrin (orig. de Lucques) a.1559 LHabitantsGenève 1,148, N. Benedicto Calandrin de la 662

*CALANDRA, *CALANDRIA

*CALANDRA, *CALANDRIA

ville de Luques a.1585 LHabitantsGenève 2,137, Jean Louis Calendrin [natif de Anvers en Flandre et originaire de Lucques en Italie] a.1634 LBourgeoisGenève 353. – IR-53 Jacubinus Calandrinus (RRS) a.1282, Georgius Calandrinus (Palerme) a.1298, Lemmu Calandrinu (Palerme) a.1480 tous DizOnomSicilia 237. NF cont. Calendrin (FRA:66/Isère:4,Hér:3, BRhône:3; Réunion:53), Calandrin (FRA:5/PCal: 1,Nord:1; Réunion:3), [selon AstorNFMidi 175, var. avec sonorisation de l’initiale:] Galandrin (FRA:128/Aveyr:48,HGar:3,All:3; RP:61). Calandrìn (ITA:67/Pd:56,Bz:9; SUI/Carouge RépNFSuisse 310), Calandrino (ITA:1385/Tp:759, Pa:170,Ag:150,Ct:54,Br:34; > FRA:24), Scalandrino († ITA-Sic DizOnomSicilia 237); Calandrini (ITA:751/Fo:225,Ra:32;Ps:111,Pg:83,Rm:59,Lt:47; > FRA:20, BEL:1).

II.(+ -ŪCEU).0. [Caracausi ne se prononce pas clairement sur ces NF siciliens Calanduccio, -duccia et -ducci dans lesquels il voit soit des dimin. de Calandi ou de Calenda, ce qui paraît improbable, soit des formes altérées de Calandruccio, -drucci (DizOnomSicilia 237 s.v° Calandino). Nous optons pour cette dernière solution en tenant compte du parallélisme des formes et de la répartition des NF dans le Sud.] NF cont. Calanduccia (ITA:14/Ct:14).

II.(+ -ITTU).1. [En France, NF dérivés essentiellement savoyards, plus particulièrement de l’Albanais, cf. GabionNFSavoie 204.] Doc. hist. GR-31 [NF:] Callandret (Albanais) s.16 GabionNFSavoie 204. NF cont. Calandret (FRA:2/Ain:2), Callandret (FRA:34/Sav:6,BRhône:10; CôteOr:4), Calendret (FRA:4/Ain:1,Rhône:1,Sav:1,HSav:1), Callendret (FRA:97/HSav:32,Sav:29,Ain:9,Rhône:5), Calandrey (FRA:2/HSaône:2), Calendrey (FRA:3/ HSaône:2), [var. apparues aux 17e et 18e s.:] Calandray (FRA:2/Sav:2), Calendray (FRA:10/Sav: 5,HSav:4,Rhône:1). Calandretti (ITA:35/Pa:17[Corleone]; To:11), Calandritti (ITA:7/To:5;Pa:2).

II.(+ -ŪCEU).1. [Dérivé avec le suffixe diminutif –uccio de calandra ou calandro. Le NF Calandruccio est typique de Villa San Giovanni en Calabre (DizCognCalabria 59). Pour les NF Calanduccio et Calanducci, → II.(+ -ŪCEU).0.] NF cont. Calandruccio (ITA:244/Rc:135,Ct:26, Me:15; > BEL:1); Calandrucci (ITA:10/Ag:6,Tp: 4), [var. altérées:] Calanduccio (ITA:19/Me:9,Rc: 2), Calanducci (ITA:190/Ct:167[Palagonia];Mi:9). II.(+ *-WALD-).1. [Dérivés anthroponymiques avec suffixe -aud, à mettre en parallèle avec les dérivés en -eau.] NF cont. Calandraud (FRA:27/Char:14, HVienne:9,Gir:3), Callandraud (FRA:31/Char:19, Dord:7), Callandrau († FRA MorletDENF 159), Calandreaud (FRA:3/Dord:2,Char:1), Calendraud (FRA:20/HVienne:11,Dord:6) Calendrau (FRA:8/ Gir:8). III.(Picciotto +).1. [NF composé de Picciotto et de Calandra (DizOnomSicilia 1223). NF cont. Picciottocalandra († ITA/Pa DizOnomSicilia 1223).

II.(+ -ŌNE).1. [D’un dérivé fr. avec suffixe -one; de lomb., romagn. calandron, it. sett. calandrone n.m. "calandra" (LEI 9,791–2; REP 287), sic. calanḍruni (VS 1,523), cf. DizOnomSicilia 237).] NF cont. Calandron (FRA:22/SaôneL:16,Doubs: 2), Calendron (FRA:37/SaôneL:28,CôteOr:2), Calendrond († MorletDENF 159). Calandrone (ITA:58/Pa:46), Scalandrone (ITA: 10/Na:9,Ba:1); Calandroni (ITA:71/Pc:61,Ge:8; > FRA:15).

Maas-Chauveau (1995); Germain. – Documentation : Trèves; Kremer; Müller; Pisa; Arcamone; Wolf. – Synthèses: Portugais/Kremer; Castillan/ Garcia Gallarín; Catalan/Bastardas, Casanova; Galloroman/Hanton, Germain; Italien/Maas-Chauveau (rév.: Papa).

663

664



ALAUDA,

*ALAUDULA.

TURDUS

TURDUS

(lat.) grive

Structure1 I.0. I.0.3. I.0.4. [DĒ +] I.1. I.1.3. II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀCEU).0. -ĀTU).0. -ea).0. -ea).0.3. -ELLU).0. -ELLU).0.3.4. [DĒ +] -ĪNU).0. -ĪNU + -ELLU).0. -ISCU).0. -ISCU).0.3. -ŌNE).0. -ŌNE).0.3. -ŌNE).1.

0. [Lat. TURDUS n.m. "grive" (dp. Pl. ou Varr., OLD 1993; DELL 708) 2 est attesté avec une intensité variable dans la plupart des langues romanes (REW 8999)3. Turdus était déjà employé comme cognomen latin (KajantoCognomina 332) mais ce NP n’a de continuateurs que dans la toponymie ibérique (Ø CIL II)4. Les usages anthroponymiques romans correspondent à une tra1

2

3

4

Première version des quatre articles parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 295– 303. Nom générique des diverses espèces de grives, principalement de la grive litorne (Turdus pilaris), de la grive draine (Turdus viscivorus), qui se nourrit de baies de gui pendant l’hiver, et des espèces plus petites : la grive musicienne (Turdus philomelos) et la grive mauvis (Turdus iliacus), cf. AndréOiseaux 157–8. Aussi en roumain cf. n.5. Le mot latin désigne encore une sorte de poisson, le labre ou tourd, de la famille des labridés (dp. Enn., OLD 1993; DELL 708), sens qui s’est transmis dans plusieurs langues romanes. Cf. notamment Villaturde (ESP-CST/Le), attesté en 1091(or.) (Uilla Turdi CDSahagún 3,190), qui entre parfois dans des formules anthroponymiques: Garcia Falcon de Villaturde ts. a.1218(or.) CDSahagún 5,112. TURDUS (ou ses continuateurs romans) entre dans la formation de plusieurs NL du domaine catalan, particulièrement avec le suffixe -ĀRIU (MoreuNomsLloc 71; GeogrComarcal-

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TURDUS

dition indépendante qui prend sa source dans des surnoms; la motivation de ceux-ci est à relier au sens figuré d’"étourdi" attesté pour la plupart des langues romanes (et qui s’explique par le fait que la grive est un oiseau facile à chasser) (→ I.0.); v. DauzatTraité 200 et RollandFaune 2,234–7. Le sens d’"étourdi" étant inconnu en roumain, les usages anthroponymiques dans cette langue doivent correspondre à une autre motivation difficile à préciser. Cf. → STURNUS pour la motivation. Les continuateurs romans de TURDUS ont généré des anthroponymes, avec une fréquence variable, dans les aires où ils sont représentés (dans l’Ibéroromania centrale les continuateurs de TURDUS ne sont que très peu représentés en anthroponymie; Ø GodoyApellidos; Ø DiezApellidos). Le type TURDUS n’est que très peu répandu en galloroman (FEW 13/2,428a5) et en frioulan; en conséquence, il n’est pas représenté dans l’anthroponymie de ces domaines linguistiques, le frioulan connaissant uniquement des formes féminines (→ I.1.) et des dérivés (→ II.(+ -ELLU).0.; II.(+ -ĪNU).0.; *TURDULUS). Dans la Campanie, la Basilicate et, partiellement, la Calabre, le nom de la grive correspond au type malvizzo (AIS 494); les continuateurs de TURDUS ne sont pas représentés dans l’anthroponymie de ces régions. Sur TURDUS a été formé *EXTURDĪRE, dont le participe passé-adjectif a laissé quelques traces dans l’anthroponymie; s’agissant d’une base étymologique ancienne, morphologiquement et sémantiquement différenciée, on l’a traitée à part sous → *EXTURDĪTUS. Kremer,Aufsätze 11,169 et 12,162; RivasOnom 471; Ø VasconcellosAntrPort; MachadoDicOnom 1419; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 278 (s.v. Tort); Ø DCVB; MoreuRenoms 88; BalariOrígenes 2,586; DauzatTraité 200; DauzatDNFF 574; MorletDENF 933; AstorNFMidi 309; Ø Germain/HerbillonNFBelg; HuberRätNb 876; CostantiniCognFriuli 312; DeFeliceDCI 252; Ø DeFeliceCognItal; CI 1668; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 698; RaparoCognMarche 209; Ø

5

Cat 6,516–21;9,93;14,250; NègreTGF n 5511). Ces NL sont eux aussi à la base du NF (Tordera ESP-CAT:815). Cf. aussi n.1 «Das wort ist also eigentlich nur im süden gebräuchlich».

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TURDUS

TURDUS

DizCognPuglia; Ø RohlfsCognCalabria; RohlfsCognSicilia 190; DizOnomSicilia 1632, 1666; ManconiDCSardi 132; PittauCognSard 235; IordanDNFR 429; ConstantinescuDOR 378.]

Certains descendants appellent des remarques particulières. Cat. tord est prononcé avec [-t] (DCVB 10,357; BadiaGramHist §100,III) ce qui amène, dans le code écrit8, une confusion avec les continuateurs de TORTUS. Pourtant, la présence de la forme féminine Torda et la graphie en -d conduisent à ranger le NF contemporain catalan Tord sous TURDUS9. Pour le NF contemporain sarde Trudu v. l’indication de DeFeliceDCI 252 selon laquelle il s’agit d’un NF «proprio della Sardegna meridionale» ce qui coïncide parfaitement avec campid. trudu, et non avec logoud. turdu (DES 2, 535). Les attestations dans la documentation historique se trouvent aussi dans l’aire de trudu (à Oristano) mais elles n’ont pas une bonne correspondance aréale avec le NF contemporain.] Doc. hist. IB-11 Petro Martiz Tordo a.1255 DocDevanceirosOurense 1,18. – IB-12 Rodericus Tordo a.1258 PMHInquisitiones 1371b. – IB-21 Facundo Tordo a.1117(or.) CDSahagún 4,55. – IB-31 [Le même personnage apparaît aussi sous le nom de Petrus, sans SN, dans le même document:] Petrum qui dicitur Turdus a.1143 CartStCugat 3,135, [témoin du translatum; la date est celle du translatum:] Ss. Petri Turdi a.1204 ArxiuStAnnaBarcelona 3,68, Ss. Guillelmi Turdi, testium a.1217 CartRoses 39, Miquel Tord, Bernat Tord ("Sant Cantí") a.1497 FogatgeCatalunya 1,221, Anthoni Tord (Capellades) a.1497 FogatgeCatalunya 1,221, Mossèn Tord donzell (Casserres) a.1497 FogatgeCatalunya 1,242, Bernardo Tord a.1480 LVerdManresa 491, Maria Tord (La Bisbal) a.1747 Familysearch, Francisco Tord (Olot) a.1792 Familysearch, [NF; deux porteurs:] Tord (Bourg-Madame) a.1841 CostaRépNFPyrOr 1,320, Jayme Tord (Arenys de Munt) a.1869 Familysearch10. – IB-33 Raymundo Tord (Puçol) a.1336 DocValència s.f.

I.0. [De gal. tordo n.m. "grive" (DicNormGal 931), adj. "torpe, aparvado" (RivasOnom 471), port. id. n.m. "grive" (dp. a.1507, DELP 5,316), ast. tordu "malvís, páxaru del xéneru Turdus [pequeñu y de picu finu y curtiu, cola pluma de color pardo agrisao qu’anda muncho posáu pel suelu]; como un tordu, como un tontu, como un fatu", adj. "arroxáu, pardu tirando a coloráu; atontáu, afatáu; con poco xacíu, con poca formalidá" (dp. s.18 seulement, DELLA s.v. tordu, el; DALLA 1197; DGLA 1200– 1), cast. tordo n.m. "grive" (dp. ca.1326, DCECH 5,555), adj. "torpe, tonto" (DRAE)6, cat. tord n.m. "grive" (dp. s.14, DECat 8,593), it. tordo n.m. "grive" (dp. a.1354/1355, DELI 1350; DEI 3827), "uomo semplice o balordo" (dp. a.1618, DEI 3828), logoud. turdu n.m. "grive" (DES 2,535; AIS 494), campid. trudu (DES 2,535; AIS 494), roum. sturz (dp. a.1492, Tiktin 3,539; DrăganuRomânii 175; Cioranescu 804)7. V. aussi → II.(+ -ELLU).0. pour les sens figurés. 6

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Du nom de l’oiseau et non de TORPIDUS, cf. DCECH 1, 408. Cioranescu 804 indique que l’hypothèse du REW 8999 (aussi CAAD 1223) d’un croisement de TURDUS avec STURNUS comme base de la forme roumaine pour expliquer le s- «no es necesaria»; Cihac 268 considère le scomme prépositif; pour DrăganuRomânii 175 il s’agit d’une évolution seulement d’époque romane. Cioranescu 804 rejette aussi la base *TURDEUS (Puşcariu,ZrP 27,741 n.; PuşcariuEW 153), postulée pour expliquer le -z, lequel s’expliquerait à partir du pluriel. Cf. Tiktin 3,539 qui donne aussi une base TURDUS pour le mot roumain. – Les représentants de TURDUS désignent parfois la couleur du pelage de certains animaux (notamment les chevaux blancs et noirs) à cause de la couleur du plumage de la grive, ainsi cat. cavall tord (dp. s.15, DECat 8,595), cast. tordo n. et adj. "dícese del caballo o yegua o del mulo o mula, que tiene el pelo mezclado de negro y blanco, como el plumaje del tordo" (dp. a.1326, DME 1598), ast. tordu adj. "de pelo prieto y ablancazao [una caballería]" (DALLA 1197; DELLA 6 s.v. tordu, el). Il ne semble pas que cette acception secondaire, relativement récente et s’appliquant strictement aux équidés, puisse être à la base des NP ibéroromans. La suggestion de MorletDENF 933 dans ce sens, pour expliquer les NF français Tourde et Tourdot, semble particulièrement spéculative, puisque l’acception en question n’est nullement attestée en français pour le simple, mais seulement dans frm. tourdille

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adj. "(gris) sale, jaunâtre (en parlant de la robe d’un cheval)" (dp. a.1664, FEW 13/2,428b), lequel est visiblement emprunt moderne à cast. tordillo "id." (dp. a.1570, DCECH 5,555). Des graphies en -t sont attestées dès le 14e s. (DCVB 10, 356); la graphie moderne est étymologique. Dans le code oral tord est prononcé avec o fermé [o], tort avec o ouvert [ɔ]. Cf. MollLlinatges 278 (s.v. Tort): «La grafia Tord correspon més aviat al substantiu tord, nom d’ocell; però pot ésser una variant merament ortogràfica de tort». La formule suivante pourrait aussi contenir un NP: ab oriente in alodio de Tord (Viladordis) a.1156(or.) DiplStCecíliaMontserrat 3,344 (nº279).

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TURDUS

TURDUS

IR-13 Valentino Dordio q. Franc. da Adorgnano a.1639 CostantiniCognFriuli 312. – IR-24 domino Tordo a.1293 LGrossusReggio 6,30. – IR-31 Beliotus Turdi, Gerardus Turdi a.1202 DocComuneFirenze 82, Ubertus Turdi a.1259 LMontaperti 31. – IR-60 Gosantine Turdu [s.11/14] CondSilki 327, Gosantin Turdu [s.11/13] CondSalvenor 31, Andres Turdu [s.11/13] CondSalvenor 77, Justa Turdu [s.11/13] CondSalvenor 255, [formes castillanisées en -o:] Andres Turdo [s.11/13] CondSalvenor 87, Andria Turdo [s.11/13] CondSalvenor 58, Gosantin Turdo [s.11/13] CondSalvenor 34, Juan Turdo [s.11/13] CondSalvenor 255, Barsolus Turdus a.1316 RegRenditeCagliari 75, Joanne Turdu a.1388 CDSardinia, [de campid. trudu:] Lazarinum [var. Lazarinus] Trudu (Oristano) a.1533 CondCabrevadu 1’;4, Marcum Antonium Trudu (Oristano) a.1533 CondCabrevadu 1’. NF cont. Tordo (POR). – Tord (ESP-CAT:15/Br: 15; > ESP-CST/M,Z Censo). Tordo (ITA:239/Cs:46,Sa:15,Na:11; Pa:9,Cl:9; Pg:30,Tr:29; Va:26,Mi:12,To:9,Ve:8; > FRA:445/ AlpesM:343,BRhône:19,Var:19), Turdo (ITA:669/ Pa:423,Me:33; Pz:89,Ch:34,Cb:27)11, [NF d’origine méridionale, variante du précédent; sur l’origine des variantes oxytones cf. DeFeliceCognItal 339–40:] Turdò (ITA:117/Ch:66,Cb:28,Fg:3; Va: 10; > ESP-CST/S), [variante nord-italienne, cf. les formes en d- de la carte 494 de l’AIS 114,117,250, 231,etc.:] Dordo (ITA:32/Cn:26); Tordi (ITA:779/ Fo:283,Bo:45,Mi:17,Pv:14; Rm:135,Fr:80,Fi:62, Pg:44; Ag:21; > FRA:40). – Trudu (ITA-SRD: 1794/Ca:1084,Nu:315,Or:138,Ss:31; > Rm:50,To: 48,Mi:28,Ge:17). Sturz (ROM ConstantinescuDOR 378; IordanDNFR 429). SN cont. [Motivation non explicitée12:] Tord (ESP-CAT:[Palafrugell,Eivissa,Mallorca] MoreuRenoms 88), [forme castillanisée:] Tordo (ESPCAT/[région de Valence,région de l’Ebre] MoreuRenoms 88). Turdu (ITA[Sic] RohlfsSNSicilia 135).

I.0.3. Doc. hist. RO-15 [Forme du génitif:] fiul Sturzul(ui) a.1642 CatalŢaraRomânească 5,283, Lupul Sturzul a.1645 CatalŢaraRomânească 6,74. NF cont. Sturzu (ROM:58/B:29 PaşcaNPOlt 327; IordanDNFR 429).

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Le NL sicilien Turdo est interprété par DizOnomSicilia 1666 comme un anthropotoponyme. Étant donné que le surnom se localise sur les côtes, il pourrait aussi s’agir de cat. tord n.m. "(peix de moltes espècies dels gèneres Labrus i Crenilabrus)" (dp. a.1365, DCVB 10,356).

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I.0.4. [DĒ +. – Forme avec préposition indiquant la filiation.] Doc. hist. IB-31 frater Hieronymus de Tord prepositus Berge (…) frater Alemandus de Tord sacrista maior a.1576(or.) LPrivOlot 191. IR-24 Bonuzo de Tordi [s.14/15] DocPopBologna 113. I.1. [De frioul. dorde n.f. "tordella, tordo maggiore (Turdus viscivorus)" < lat. TURDA n.f. "grive femelle" (dp. Pers., OLD 1993; DELL 708) (DESF 638; AIS 494 p 357), it. torda (dp. a.1886, DEI 3827; Ø DELI). – Les occurrences catalanes dans le corpus de NF contemporains semblent être plutôt des féminisations anthroponymiques; cf. pourtant cat. (Pallars,La Llitera) torda n.f. "merle" (DCVB 10,357), sans correspondance cependant avec la distribution du NF. – Malgré DauzatDNFF 574 et MorletDENF 933 dont les localisations sont arbitraires, les NF français Tourde (FRA:111) et Tourdes (FRA:179) sont prob. détoponymiques13, cf. carte 1.] 13

DauzatTraité 200 et 223, DauzatDNFF 574 et MorletDENF 933 rattachent à [fr.] tourde («plutôt […] mot de l’est» [?] DauzatTraité 200) ou à la «forme fém. du lat. trudus [sic]» (MorletDENF) les NF Tourde et Tourdes; ils localisent le premier «Dauphiné …» (DauzatDNFF) ou «Bourgogne, Dauphiné» (MorletDENF). Ces localisations sont arbitraires; Tourde (FRA:111/Cantal:59,Aveyr: 3; > Paris:12,Manche:8) et Tourdes (FRA:179/Cantal:41, Aveyr:6; > RP:89,Oise:7,LoirCh:6,Somme:5) sont en réalité originaires de la même petite zone de l’Aurillacois. Or on trouve à Aurillac, dans la documentation médiévale: Petro de Tordas a.1463(1516) PaixAurillac 361, Petrus de Tordas filius Philippi burgensis a.1463(1516) PaixAurillac 362, Raymundus de Tordas a.1463(1516) PaixAurillac 362;364, Petrum de Tordas filium Philippi, Johannem de Tordas filium Petri burgenses a.1463(1516) PaixAurillac 364, Pierre de Tourdes bourgeoys de la ville d’Orilhac lieutenant général de […] messire Jousselin du Boys chevalier chambellain du Roy notre sire et son bailly des Montaignes d’Auvergne a.1469(1516) PaixAurillac 373. Il est donc très probable que Tourdes > Tourde soit un détoponymique. L’éponyme est vraisemblablement Tourde a.1622, Tourdes a.1665 > Entourde (écart, Arpajon, FRA/Cantal; DictTopogrCantal 181), à moins que ce NL ne soit qu’un cheval de retour. – MorletDENF

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TURDUS

Carte 1.

TURDUS

Aires de diffusion des NF français Tourde et Tourdes à partir de l’Aurillacois

NF Tourde (FRA:111). NF Tourdes (FRA:179).

Concentration maximale: Cantal:59. Concentration maximale: Cantal:41.

Doc. hist. IR-13 [Le surnom occupe la première place dans la chaîne onomastique:] Dorde de Gaubertis a.1412 Corgnali.

NF cont. Torda (ESP-CAT:3/Mt:1,Tr:1,Ml:1 Censo). Torda (ITA:130/Ri:80,Rm:38; > FRA:3).

933 explique le NF Tourdot (Ø DauzatDNFF) comme diminutif de Tourde sans expliquer ni la forme du suffixe ni le changement de genre. Une telle dérivation est très peu vraisemblable. La distribution du NF Tourdot (FRA: 481/HSaône:173,Vosges:50,Belf:33,MeurtheM:20; Nord: 41,PCal:34; Rhône:24) correspond bien à l’aire -ITTU > -ot; à l’intérieur de la zone de maximum d’intensité, le NF semble avoir son foyer sur le plateau de Servance, zone d’émigration. Pourtant ni TURDUS ni *TURDULUS n’ont de continuateurs dans l’est d’oïl (malgré DauzatTraité 200; la localisation du seul exemple dans FEW 13/ 2,429b, mfr. tourde n.f (champ. a.1576), est arbitraire; Ø ALFC 765; Ø ALBIndex), ce qui empêche de croire à la formation d’un dérivé, qui d’ailleurs devrait être ancien (base en -d-). Nous considérons Tourdot comme un NF d’origine inconnue. – Le NF Tourdin (FRA:17/Belf:11, Doubs:3, SUI/Ju[Damphreux]) est sans rapport avec l’étymon traité, si l’on tient compte de la prononciation locale [twɛ’ʒĩ]. – Le NF Tourdon (FRA:2/AlpesM:1, VOise:1; BEL:9/Ht:9) est aussi d’origine inconnue, apparemment sans rapport avec TURDUS (cf. Herbillon/GermainNFBelg 785 «NF obscur»). – Chambon.

I.1.3. [De roum. arch. et pop. sturză (Tiktin 3, 539), avec article défini. Pourtant, ces formes en -a pourraient aussi correspondre à des formes assimilées à partir des dérivés avec le suffixe -ea (→ II.(+ -ea).0.3.). Cf. IordanDNFR 429. Pour la variante en -d- du NF contemporain roumain, cf. macédoroum. sturdzu n.m. "tordo" (Cioranescu 804).] Doc. hist. RO-12 [Graphie hongroise:] Tursza a.1726 PaşcaNPOlt 339. – RO-14 Sturza a.1495 DERS 225, Sturza a.1546 DERS 225, Sturza a.1548 DERS 225, hatmaul Ion Sturza a.1552 CatalMoldova 1,300 = [forme du génitif:] a Sturzii hatman a.1575 DocIstRomA 3,41, Sturza fost postelnic a.1554 CatalMoldova 1,317, Sturza a.1557 CatalMoldova 1,326, soţia lui Sturza a.1581 DocIstRomA 3,169–70, nepot lui Sturza a.1581 DocIstRomA 3,537, Catrina Sturza a.1782 CatalMoldova 2,463. – RO-15 Sturza a.1768 PaşcaNPOlt 327.

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TURDUS

TURDUS

NF cont. Sturza (ROM IordanDNFR 429)14, Sturdza (ROM IordanDNFR 429).

deglio a.1449 Corgnali, magistro Dominico Sartore nominato Dordelg (Udine) a.1454 Corgnali, m.° Domenico detto Dordely di Udine a.1459 CostantiniCognFriuli 312, Battista q. Hieronymo Dordeglio a.1556 Corgnali. NF cont. Tordelli (ITA:76/Rm:13,Si:11,Mc:8,Fi: 7,Pg:6; FRA:50/HCorse:29) 16. SN cont. Turdiddru (ITA[Sic] MarraleSNLicata 318).

II.(+ -ĀCEU).0. NF cont. Tordazzi (ITA:21/Pt:20). II.(+ -ĀTU).0. [Dérivé de tordo, désignant une personne qui chasse les grives ou s’en nourrit, ou peut-être un simple d’esprit, un nigaud d’après le sens figuré d’it. tordo (dp. a.1618, DEI 3828), cf. RapelliCognVeronese 698.] NF cont. Tordato (ITA:35/Vr:20,Mi:5). II.(+ -ea).0. [Forme sans article refaite sur la forme articulée, → II.(+ -ea).0.3.] NF cont. Sturze (ROM ConstantinescuDOR 378). II.(+ -ea).0.3. [Suffixe à valeur hypocoristique; les formes suffixées peuvent subir des assimilations, ce qui amène à des confusions avec les formes féminines articulées; → I.1.3.] Doc. hist. RO-14 Sturdzea a.1495 DocRomHistA 2,415–6, Sturzea din Negritesti a.1590 DocIstRomA 3,454, Sturzea a.1583 DocIstRomA 3, 205–7. – RO-15 Toader Sturzea mare spătar a.1662 CatalDocVâlcea 205. II.(+ -ELLU).0. [D’un dérivé lexicalisé dans frioul. dordèl n.m. "tordo comune (Turdus musicus L.)" (DESF 639; AIS 494 p 319, 327); "smemorato, sciocco" (DESF 639; NPirona 266), dordéi n.m. "grive" (DESF 638; AIS 494), "allocco, semplicione" (FagginVocFriul 389). Dérivation diminutive, probablement anthroponymique, dans les autres cas (→ I.0.)15.] Doc. hist. IR-13 areiz di Dordel a.1429 Corgnali; [formes correspondant à frioul. dordéi:] al Dor14

15

Les NL roumains Sturza, Sturzeşti, Sturzeni sont probablement déanthroponymiques (à l’origine des domaines de la famille des boyards Sturza, princes de Moldavie au 19e siècle). Le NF cat. Tordell (MollLlinatges 290 «del llatí turdellus, dim. de turdus ‘tord’»; DCVB 10,357 «llinatge existent a Esparraguera, Masquefa, etc.» s.v. Tordell NL; Ø Doc. hist.; Ø NF cont.; Ø DicAguiló) semble plutôt à rattacher à un NL (cf. riera de Tordell, affluent du Cardener, au Bages, GeogrComarcalCat 2,84; attesté dp. a.997: Et affrontat ipsa parrochia de Serra tex [Serrateix] cum ipsos boschos … a parte orientali ipso rivo de Tordell, qui discurrit a.997 MarcaHispanica col.916, ap. 122) qu’à une base lexicale diminutive de TURDUS (non attestée).

673

II.(+ -ELLU).0.3.4. [DĒ +.] NF cont. Del Tordello (ITA:42/Ar:23,Si:9,Lt:5). II.(+ -ĪNU).0. [Cf. frioul. dordìne n.f. "pispola maggiore, pispolone (Anthus trivialis L.)" (DESF 639); d’it. tordino n.m. "pispolone" (dp. a.1886, DEI 3827; Ø DELI). NF d’Italie centrale, des Marches particulièrement, avec référence à l’oiseau au sens propre ou au sens figuré de "uomo semplice o balordo" (RaparoCognMarche 209).] Doc. hist. IR-13 [NF:] Dordini (Povoletto) a.1939 Corgnali. – IR-23 Dordinus de Rumo (Norantola) a.1380 HuberRätNb 876. NF cont. Tordin (ITA:132/Ve:79,Pd:11; To:17, Mi:10), Tordino (ITA:29/Na:13,Ce:6,Pe:3); Tordini (ITA:405/Mc:113,Fi:65,Ap:51,Si:21,Pg:19,Rm:14, Vt:12,Ps:12; Bo:20,Cn:11; > FRA:4/AlpesM:2). II.(+ -ĪNU + -ELLU).0. [D’it. tordino n.m. "pispolone" (dp. a.1886, DEI 3827; Ø DELI) avec un suffixe diminutif anthroponymique.] Doc. hist. IR-23 Giov. del fu Tordinelo (Tesero) a.1378 CesariniCognTrentino 106. II.(+ -ISCU).0. NF cont. Tordeschi (ITA:17/Rm:17). Sturzăsc (ROM ConstantinescuDOR 378)17. II.(+ -ISCU).0.3. NF cont. Sturzescu (ROM:43/B:17). II.(+ -ŌNE).0. [Pour les noms frioulans et italiens, il s’agit plutôt d’une dérivation purement anthroponymique (Ø NPirona; Ø DELI). De roum. sturzoi n.m. "sturzul mascul" (IordanDNFR 429).] 16

17

Peut-être doit-on y joindre les NF fr. Tourdel (FRA:1/ PCal:1) et Tourdeau (FRA:4/Isère:2), mais leur faible diffusion ne permet guère de trancher. Formation attestée indirectement par la forme transposée dans des documents en slavon: RO-14 Sturzevici [s.16] ConstantinescuDOR 378.

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TURDĒ LA

TURDUS

Doc. hist. GR-13 Leonardo dicto Dordono a.1338 Corgnali, Dordone de Faganea a.1338 Corgnali. NF cont. Tordone (ITA:48/Pe:29,Aq:7,Rm:4), [avec S- initial renforçatif:] Stordone (ITA:26/ Fg:18,Na:3); Tordoni (ITA:247/Pg:215,Rm:14; > FRA:1) 18. Sturzoi (ROM:24/B:7). II.(+ -ŌNE).0.3. NF cont. Sturzoiu (ROM IordanDNFR 429). II.(+ -ŌNE).1. [Le NF sicilien est expliqué par DizOnomSicilia 1632 comme «accr. f. di Tordo». Il semble donc s’agir d’une formation purement anthroponymique. La forme roumaine est une féminisation anthroponymique de II.(+ -ŌNE).0.] Doc. hist. RO-14 Sturzoe a.1587 DERS 225. NF cont. Tordona (ITA:12/Fg:12)19. →

TURDĒLA,

*TURDULUS, *EXTURDĪTUS.

Bastardas. – Documentation: Trèves; Kremer; Chambon; Udine; Pisa; Caffarelli; D’Acunti; Madrid (Bravo); Bucureşti (Fanea, Tomescu). – Synthèses: Portugais/Louro; Galicien/Boullón; Asturien/Cano; Castillan/Gª Gallarín, Ramírez; Aragonais/Centre de Zaragoza; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Sarde/Wolf; Roumain/Tomescu. – Réviseurs: Chambon, Kremer.

TURDĒLA

(lat.) grive

Structure I.0. I.0.3.

0. [Lat. TURDĒLA n.f. "grive" (dp. Isidore1, DELL 708), remanié en -ELLA, est continué dans les domaines italoroman (REW 8998a) et ibéroroman (DCECH 5,555). Dans les deux domaines, ses représentants ont généré des anthroponymes. Pour la motivation, v. → TURDUS2. Ø DicApellidosEsp; Ø DeFeliceDCI; Ø DeFeliceCognItal; CI 1668.] I.0. [D’it. tordella n.f. "specie di tordo" (dp. av. 1484, DELI 1350; DEI 3827), cf. CI 1668.] NF cont. Tordela (ITA:34/Av:14,Ba:9,Na:6), Tordella (ITA:194/To:61,At:51,Va:6; Rm:40,Vt:25; > FRA:50/AlpesM:29); > Tourdella (FRA:1/ BRhône:1); Tordelli (ITA:76) → TURDUS II.(+ -ELLU).0. I.0.3. [Cf. cast. tordella n.f. "especie de tordo más grande que el ordinario" (DRAE; DCECH 5, 555; cf. l’explication d’Isidore → n.1). Pour la motivation, cf. navarr. torda n.f. "mujer bien plantada" (IribarrenVocNavarra 499) et ast. tordu, -a, -o adj. "atontáu, afatáu; con pocu xacíu, con poca formalidá" (dp. s.18, seulement, DELLA 6 s.v. tordu, el; DALLA 1197).] Doc. hist. IB-21 [Graphie avec valeur de palatale:] Miasol la Tordela a.1244(or.) CDCatedralLeón 8,122. →

TURDUS,

*TURDULUS.

Bastardas. – Documentation: Chambon; D’Acunti; Pisa. – Synthèses: Asturien/Cano. – Réviseurs: Chambon, Kremer. 18

19

Le NF septentrional Dordoni (ITA:893/Pc:304,Mi:294, Bs:89,Cr:66,Pv:45,Pr:28,Ge:23) est à mettre en relation avec le top. Val Dordone (ITA/Pr), dont il peut indiquer l’origine ou la provenance; cf. Maffeus Dordoni en 1457 dans la région de Parme [Roberti 1998] (CI 701). Le NF sicilien Tordonato (ITA:78/Sr:54,Ag:13,Ct:3) est d’autre origine ; prob. forme corrompue de *Terdonato, var. aphérésée de Interdonato sous l’influence de Tordo (DizOnomSicilia 1632).

675

1

2

Le mot doit être antérieur, le dérivé turdelix étant attesté chez Varron. D’après l’explication d’Isidore («turdela quasi maior turdus», Etim. 12,7,71) il pourrait s’agir de la grive draine (Turdus viscivorus), la plus grosse des grives (AndréOiseaux 157). L’occurrence d’un NF Tordella (Pere Tordella perayre (Banyoles) a.1491 Castellvell,SOBI 60,348) semble sans relation avec l’étymon, TURDĒLA n’étant pas continué en catalan.

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*TURDULUS

*TURDULUS (latvulg.) grive Structure I.0. II.(+ -ĪNU).0. II.(+ -ĪNU).1.

0. [Le diminutif de formation ancienne *TURDULUS n.m. "grive" (FEW 13/2,430a; Ø REW), formé sur → TURDUS, est représenté dans quelques zones de la Romania centrale (FEW loc. cit.), notamment en occitan oriental (FEW 13/2,429b) et en frioulan (DESF 639), où ses continuateurs ont généré quelques anthroponymes1. – Pour la motivation, v. → TURDUS. Ø Fexer; CompanNPNice 537; Ø DauzatDNFF; Ø MorletDENF; CostantiniCognFriuli 312.] I.0. [Les deux principaux traitements attestés dans le lexique occitan sont représentés dans l’anthroponymie avec une bonne correspondance aréale: le traitement majoritaire d’aocc. tordre n.m. "grive" (aprov. a.1474, FEW 13/2,429b; > mfr. id. Montpellier 1505, MélSéguy 1,83), prov. ['turdre] (FEW ibid.; ALP 974, y compris l’essentiel des Alpes-Maritimes), d’une part; le traitement local (sans syncope, Ronjat 1,247–8) de nissart ['turdu] (ALP 974 p 103, 104, 121), de l’autre, y compris sous la graphie archaïque cristallisée Tourdol. Les NP frioulans, attestés depuis le 16e s., représentent frioul. dòrdul n.m. "tordo commune" (DESF 639). D’après CostantiniCognFriuli 312 dòrdolo "è spesso usato, in senso figurato, col significato di "sciocco"". Il localise, en outre, le NF à Tricesimo, Tarcento et Monfalcone.] Doc. hist. GR-13 [Graphie transposant en principe une forme orale ['tordoʎ] dont la palatale s’explique mal:] Tordolio [s.15] CompanNPNice 537. IR-13 Gregoro Dorduli de Segnaco a.1526 Corgnali, Francisci Dordul de Segnaco a.1589 Corgnali, Piligrino q. Leonardi Pilligrini de Nicolao Dordulo de Segnacco a.1608, Ser Gierolamo q. Ser

*TURDULUS

Domenigo Dordolo di Tarcento a.1638, don Leonardo Dordolo da Tricesimo a.1676, Giacomo di Michele Dordolo (Filze) a.1783, don Gio. Batta Dordolo di Ser Leonardo g. Dom. da Raspano obit. in Treppo piccolo a.1792, Giambotta Dordolo parroco di Ronchi di Monfalc. a.1818, don Giovanni Dordolo da Vendoglio a.1823 tous CostantiniCognFriuli 312, [NF:] Dordolo (S. Daniele) a.1748 Corgnali, Dordolo [s.18/19] Corgnali. NF cont. Tourdre (FRA:32/AlpesM:7[Juan-lesPins:6]2; Tourdol † (FRA/AlpesM CompanNPNice 537 n.853), Tourdou (FRA:2/AlpesM:2[Juan-lesPins:1]), [sous réserve3:] Tourtou (FRA:13/Var:10, AlpesM:2). Dordolo (ITA:151/Ud:124,Go:4,Ts:3; > Pv:5, Ge:5). II.(+ -ĪNU).0. Doc. hist. IR-13 Ser Giuseppe e Ser Mattia f.lli Dordolino di Udine abit. in Tricesimo a.1630, Ser Mattia Dordolino calzolaio in Tricesimo a.1648 tous CostantiniCognFriuli 312. NF cont. Dordolin (ITA:8/Ts:5,Go:2). II.(+ -ĪNU).1. [Féminisation anthroponymique.] Doc. hist. IR-13 Livia Dordolina, cameriera in Casa Florio a Udine a.1679 CostantiniCognFriuli 312. →

Bastardas, Chambon. – Documentation: Frau, Germain. – Réviseur: Kremer.

2 3

1

On notera, en outre, le NP suivant: Pompeia Cloutiane Turdula (Mérida) VivesInscrLatinas 323, qui est sans doute indépendant des formations romanes ci-dessous.

677

TURDUS, TURDĒLA.

Diffusion secondaire: BRhône:24. Le NF Tourtou, donné par CompanNPNice 537 n.853, peut résulter d’une faute de frappe pour Tourdou; dans le cas contraire, ce NF serait difficilement rattachable à TURDUS (cf. plutôt aprov. torton n.m. "petit gâteau", a.1411–s.15, FEW 13/2,111a).

678

*EXTURDĪ TUS

*EXTURDĪTUS (latvulg.) étourdi Structure I.0. I.0.3.

0. [Latvulg. *EXTURDĪRE (< TURDUS) est la base commune que laissent postuler cat. estordir v. "faire perdre à demi connaissance" (dp. Curial, DECat 8,594), occ. estordir (dp. a.1498, FEW 13/2,428a), fr. étourdir (dp. Marie, esturdir, FEW 13/2,428a), it. stordire (dp. s.14, DELI 1278). Le participe passé adjectif du verbe apparaît uniquement dans l’anthroponymie française et comme SN cont. en catalan; il ne s’est pas fixé comme NF contemporain. MoreuRenoms 103; Ø DauzatDNFF; Ø MorletDENF; Fexer 302; AstorNFMidi 309; MorletHPicardie 196; Ø Herbillon/GermainNFBelg.] I.0. [De cat. estordit adj. "étourdi" (dp. Curial, DECat 8,594a), fr. étourdi "qui n’a plus l’usage

*EXTURDĪ TUS

des ses sens, qui a éprouvé un étourdissement" (dp. s.13, FEW 13/2,428b), cf. AstorNFMidi 3091.] Doc. hist. GR-21 feu Pierre Estourdi a.1389 (or.) MorletNPBlois 177. – GR-22 feu Estordi (Châtellerault) a.1295 ChartPoitou 1,112. – GR25 fille Stourdi Maroie [a.1235](or.) NecrArras 31, Estourdis [a.1295/1302](or.) RôlesArtois 118. – GR-41 Ricard Estordit a.1086 Hildebrand, ZrP 8,3352. SN cont. [Nom de maison d’après le SN du propriétaire:] ca l’Estordit (ESP-CAT:Re[La Palma d’Ebre] MoreuRenoms 103). I.0.3. Doc. hist. GR-21 Richart l’Estourdi home d’yaue a.1299(or.) TailleParisMs, Jehan de Milly dit L’Estourdi a.1340/1341 AssisesSenlis 760 [= MorletHPicardie 417]. →

Bastardas. – Documentation: Trèves; Hanton. – Réviseur: Chambon.

1

2

679

TURDUS.

Afr. estourdi a été emprunté par l’anglais. Mangl. sturdi, angl. sturdy adj. "fierce, violent; rough, harsh" (dp. env. 1300 seulement, ODEE 878; MED 586) est présent aussi dans l’anthroponymie anglaise dp. a.1219 et continué par les NF cont. Sturdee, Sturdy, Stordy (ReaneyDicEnglNP 432). Cité aussi par Gdf 9,564.

680

CUCŪ LUS

CUCŪLUS

(lat.) coucou gris

Structure I.0.a. I.0.b. I.0.3.b. I.0.3.4.b. [DĒ +] I.0.3.4.b. [DĒ + AB] I.0.4.a. [DĒ +] I.1.a. I.1.b. I.1.3.b. I.2.b. I.2.4.b. [DĒ +]

CUCŪ LUS

II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ŌNE).0.b. -ORIU).0. -ORIU + -ĀCEU).0. -otă).1.3. -şa).1.3. -ŪCEU).1. -ŪCEU).1.3. -r- + -ULLU).0. -uş).0. *-ŪTTU).0.b. *-ŪTTU).1.b. *-ŪTTU + -ĪNU).0.b. *-WALD-).0.b.

III.(+ MAS, MARIS).0. III.(*MATTĀRE +).0.b.

II.3.(+ -an).0. II.(+ -ar- ?).0.b. II.(+ -ar- + -ELLU).0.b. II.(+ -ar- + -ŌNE).0.b. II.(+ -ar- + '-ULU).0.b. II.3.(+ -aş).0. II.(+ -ATTU).0.b. II.(+ -ĀTU).0.a. II.(+ -ĀTU).0.b. II.(+ -ĀTU).1.a. II.(+ -ea).0. II.3.(+ -ea).0.3. II.(+ -ean).0.3. II.3.(+ -ean).0.3. II.(+ -ELLU).0.a. II.(+ -ELLU).0.b. II.(+ -r- + -ELLU).0. II.(+ -eu).0. II.3.(+ -ĪCEU).0. II.3.(+ -ĪCEU).0.3. II.3.(+ -ici).0. II.3.(+ -ici).0.3. II.(+ -r- + -ILLU).0. II.(+ -ĪNU).0.a. II.(+ -ĪNU).0.b. II.(+ -r- + -ĪNU).0. II.(+ -r- + -ĪNU ?).1. II.(+ -r- + -ĪNU + -ĀNU ?).0. II.(+ -ISCU).0.3. II.3.(+ -ISCU).0.3. II.3.(+ -ISSA).1. II.3.(+ -ISSA).1.3. II.(+ -ITTU).0.a. II.(+ -ITTU).0.b. 681

0. [Latclass. CUCŪLUS, mot expressif d’origine onomatopéique d’après son chant clair et sonore (tierce descendante) 1, n.m. "coucou gris (Cuculus canorus); oiseau grimpeur du genre pie" (dp. Varron) mais aussi au fig. "niais, benêt" (dp. Plaute, OLD2 509; ThLL 4,1281; AndréOiseaux 64) a eu des continuateurs dans les diverses langues romanes pour désigner l’oiseau dans un premier temps, le niais, le galant et le mari trompé ensuite (REW § 2360; FEW 2,1453b-1456b). Les coucous qui déposent leurs œufs dans le nid des autres oiseaux et qui ne prennent donc pas leur progéniture en charge, n’ont pas besoin de vivre en couples comme certains autres oiseaux et ont ainsi une réputation d’infidélité2. Déjà en latin, cuculus était ainsi em1

2

Avec influence du cri de l’oiseau pour le développement phonétique : redoublement du [k] [type kükü], peu à peu assimilation des deux voyelles (types koku, kuku); Plaute, Horace et les langues romanes attestent le -ū qui répond d’ailleurs à la longue du gr. κóκκΰ "cri du coucou" et du gén. κóκκΰιoς "coucou" (AndréOiseaux 64). Le lat. désigne à l’époque impériale la morelle noire (Pline), cf. brachacuculi "primevère" (a.1542), brayes de cocu (1544), cf. TLF 6,289–290. Le même phénomène d’imitation du cri de l’oiseau se produit dans presque toutes les langues indo-européennes, sous des formes différentes (AndréOiseaux 64). Pour le RobertHist 441, cette interprétation rationnelle recouvre un procédé désignatif courant dans les folklores où les chants d’oiseaux, représentés par une suite de syllabes onomatopéiques ou signifiantes («mimologiques»), désignent les oiseaux eux-mêmes et leur «message».

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CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

ployé comme terme injurieux pour un amant adultère3 et pour un amoureux transi (RobertHist 441); ce premier sens est du reste passé en français à cocu. En catalan, comme ailleurs, les mots qui désignent le coucou ont été appliqués au cocu à cause des habitudes de ponte des œufs de cet oiseau; cat. cogul mais, plus souvent, la variante cuguç ont été appliqués dans ce sens, cf. DECat 2,1086 et GMLC 723, s.v. cuguz4. Toutefois, la continuité dans l’anthroponymie catalane, sauf comme surnom moderne, n’est pas assurée; les NF catalans qui pourraient apparemment se rattacher à ce nom semblent plutôt à expliquer comme détoponymiques, du moins partiellement. En français, lat. CUCULUS se retrouve notamment dans les NF Cocu, Coccu, Cocud, Cuqu et Cochu, ses principaux dérivés étant Cocuel, Cocuelle, Cucuau (MorletDENF 229); v. également TUAILLON, Gaston. 2002: Les continuateurs gallo-romans du latin CUCULUS "coucou", in Hommages à Jacques Allières. Romania sans frontières. Toulouse: Atlantica. 2, 621–6. Quant au sens figuré de "mari trompé", il ne daterait que du 14e ou du 15e s. seulement, ce qui fait affirmer à MorletDENF 229 que les NF Cocu et ses variantes en ancien français ont désigné uniquement l’oiseau. Peut-être que le sens de "niais, benêt", s’il a persisté au Moyen Âge, est-il une motivation plus vraisemblable du SN5.

Pourtant le fait que l’on trouve le SN au féminin dès le 13e s. (Marions li Cocue) n’indiquet-il pas que le mot ne faisait, déjà plus à cette époque, uniquement référence à l’oiseau luimême mais plutôt à sa caractéristique d’infidélité, à moins qu’il ne s’agisse que d’une féminisation anthroponymique du nom du mari, par ex. dans le cas Lorète li Kokue, prob. la même que Lore de Binche femme Renier le Kokut (a.1286 CensLessines). Partant, il est malaisé de rendre à l’oiseau et à la disgrâce conjugale les NP qui leur reviennent6. Le problème semble encore plus complexe en Italie, tant au plan formel que sémantique; en effet divers étymons proches s’entrecoisent étroitement comme le mentionne DeFeliceDCI 104, v° Còcco : « È la cognominizzazzione di nomi e sopranomi, già documentati e comuni dal XI secolo (Coccus, Cocculus, ecc.), che hanno nelle diverse regioni etimi e processi di formazione molteplici, che si intrecciano tra loro e spesso non sono più distinguibili. Le basi più operanti possono essere còcco (con le varianti regionali, come il sardo kókku), voce familiare onomatopeica che oltre il sign. di "uovo" ha anche la funzione di appellativo affettivo di bambini e persone care, e forme regionali o alterate per cucco "cuculo; uomo molto vecchio, ribambito" (v. Cucchi), oppure per cuòco [cuisinier, queu] (v. Còco, Cuòco) ». On signalera que, pour le domaine frioulan, CostantiniCognFriuli 217–8 n’évoque pas ce rapprochement entre Còcco et Cucco, dont les séries dérivées sont parallèles7.

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Comme le rappelle GendronAnimauxNL 96–97, ce comportement, qui a valu au coucou une mauvaise réputation, était déjà bien connu dans l’Antiquité. Ainsi Aristote : « Le coucou […] ne fait pas de nid, mais il pond dans le nid d’autres oiseaux […] un seul œuf, mais ne le couve pas lui-même » (Histoire des animaux, IX, 27, 617). L’oiseau et ses mœurs sont également décrits par Pline, 10, 25 sq., sous son nom grec coccyx (AndréOiseaux 64). En latin, cuculus était également employé comme terme injurieux désignant l’amant adultère, le niais ou l’imbécile (par ex. chez Plaute) ou encore le fainéant (chez Horace), toujours par comparaison avec le comportement de l’oiseau. D’où le terme abstrait cugucia n.f. "adulterio", "delito de adulterio", "pena pecuniaria impuesta a los declarados culpables de adulterio" (GMLC 719, s.v. cucucia, cf. aussi DECat 2,1086). Cf. également les expr. populaires fr. maigre comme un coucou "extrêmement maigre" (Pourrat, Gaspard, 1922,

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p. 235) et faire coucou "tromper un homme avec sa femme", synon. de cocu (Larchey) (TLF 4,1281). En outre, dans les mentions anciennes galloromanes, il convient d’être attentif aux rencontres formelles avec le mot lat. coquus n.m. "cuisinier, queux", parfois orthographié cocus, v. FEW 2,1169b; cf. aussi note 34. CostantiniCognFriuli 217 sv. Cocco et Còccolo (avec de nombreuses mentions anciennes, notamment du schedario Corgnali, particulièrement pour le second) est partagé entre plusieurs choix pour l’étymon à la base des noms : ven. cocco "beniamino", frioul. còc "uovo" (dont còcul pourrait être une forme diminutive), coc "uccello", it. occhione "œdicnème criard, courlis de terre" et frioul. còcule "noce". Il ajoute que Còcula et Coculussa étaient deux très beaux noms féminins en usage à une époque dans le Frioul; il se peut que Còcul en ait été la version masculine.

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CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

La descendance roumaine de lat. CUse rapporte aussi à l’étymon CUCCUS ou CUCUS, considérée dans les dictionnaires roumains soit comme un intermédiaire vulgaire, attesté déjà chez Isidore 17,7 (PuşcariuEW 37), soit comme le primitif de CUCUL(L )US (Cihac 1,64). La continuité roumaine de CUCCUS/CUCUS concerne dacoroum., aroum., méglénoroum., istroroum. cuc m. (pl. cuci) (dp. a.1203 Tiktin 1,681). Cette étymologie généralement acceptée (Cihac 1,64; Şăineanu 181; DA 943–5; Cioranescu 2608) comprend aussi le mot albanais k′uk, inclus dans une aire élargie de la latinité orientale. La forme populaire CUCUS ou CUCCUS est onomatopéique en s’imposant par sa fréquence (PuşcariuEW 422; CADE 418; Scriban 372) 9,10. Comme surnom, la forme cuc est très bien représentée dans l’onomastique roumaine, d’une part par les NF Cuc, Cucu, Cucul, Cuculeţ et d’autre part par des dérivés onomastiques patronymiques et hypocoristiques tels Cucea, Cuculea, Cucescu, Cuculescu, Cucuş. Parmi les hypocoristiques du NP Cucu, diverses formes sont difficiles à classifier, telles Cuceu, Cuciu, Cuciul, qui peuvent représenter

d’autres étymons d’origine slave, bien qu’elles soient généralement considérées comme des dérivés de la forme de plur. cuci (ConstantinescuDOR 253). Comme beaucoup d’oiseaux, le coucou est le thème de nombreuses locutions et proverbes, dont celui de l’infidélité, cf. TPMA 7,220–224 et DiStefanoDNHL 401 (pour le coucou), 342 (pour le cocu). V. aussi RollandFaune 2,82–98. Du point de vue toponymique, comme le signale GendronAnimauxNL 96–98, la toponymie française a conservé de nombreuses traces du coucou, coguol ou coyol en occitan, coucu en franco-provençal, coucut en gascon. Bien entendu, le coucou chante, et les Chante-Coucou, Chantecoucou, Chante-Cocu et CanteCoucou sont surtout présents dans le sud de la France11. Mais, ajoute-t-il, « la présence réelle de l’oiseau n’est pas sans poser quelques problèmes. C’est en effet celui qui entre le plus fréquemment en concurrence avec la racine pré-indo-européenne *kuk- au sens de "hauteur" ». Dans les domaines ibériques et italiens également, plusieurs NF paraissent être détoponymiques, en relation avec la même racine pré-indo-européenne kukk-, particulièrement prégnante. Pour structurer cet article, nous avons renoncé à faire la distinction entre les surnoms et les NF qui font référence à l’oiseau comme tel et à ceux qui illustrent le statut social des maris trompés; les deux sèmes s’entrecroisent en permanence. Par contre, nous avons jugé utile de distinguer formellement en a. les noms qui ont gardé le -(o)ul final < -ūlus et en b. ceux qui ne l’ont pas conservé. Piel,Aufsätze 6,185; VasconcellosAntrPort 221; MachadoDicOnom 478; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; DCVB 3,808; MoreuRenoms 34; DauzatTraité 201,314,347–9; DauzatDNFF 138,152; MorletDENF 229– 230, 245–6; Fexer 236–7; AstorNFMidi 263;

CUL(L )US

8

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10

Cf. aussi ALESSIO, Giovanni. 1954 : Concordanze lessicali tra i dialetti rumeni e quelli calabresi. In: Annali della Facoltà di lettere e filosofia. Università degli Studi Bari 1, 25. La même famille lexicale comprend des dérivés féminins: cuculeasă, cuculiţă "coucou femelle", diminutivaux: cuculean, cuculeţ, cucuşel, cucuşor, cucuţ et un dérivé verbal: a cucui "coucouer, crier comme le coucou". Le sens principal du mot cuc "oiseau migrateur (Cuculus canorus)" développe des significations secondaires, figuratives des expressions : singur cuc "seul comme un coucou", i-a cântat cucul în casă "il reste seul", pui de cuc "orphelin", a avea mila cucului "enfant abandonné ou orphelin", lapte de cuc "un chose impossible", cântatul cucului "le signe du printemps", beat- etc. On y ajoute le sens "infidèle (en parlant d’un homme marié)" (PaşcaNPOlt 219). Le folklore roumain évoque souvent cet oiseau dans des formules introductives des refrains populaires. Le mot cuc forme également beaucoup de composés, surtout des noms de plantes: ciuboţica cucului, laptele cucului, limba cucului. Dans la même famille lexicale s’intègrent des dérivés féminins tels cucă, cuculeasă, cuculiţă "coucou femelle", ainsi que des diminutifs comme cuculean, cuculeţ, cucuşel, cucuşor, cucuţ et des dérivés verbaux: a cucui "coucouer, crier comme le coucou".

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Outre ces formes francisées, subsistent de nombreux top. de forme occitane tels Cante-Couyoul, Canto-Couyoul et Canto-Couyol (FRA/Ariège,Aude,Tarn,TarnG), Cante-Coucut et Canto-Coucut (FRA/Gers,Gir,Land, LotG,Tarn), Cante-Cocut (FRA/Dord,Gir), Cantecocu (FRA/Dord,TarnG).

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CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

BillyDicNFPuyD 2,94; Ø FournierNFNormandie; MorletHPicardie 216; GabionNFSavoie 261, 285–6; DebrabandereWb 793–4; Herbillon/GermainNFBelg 177–8; GermainNFWall 250; HuberRätNb 861; CostantiniCognFriuli 253–4; DeFeliceDCI 104 (Cocco); DeFeliceDCIAdd 232 (Cucchi); DeFeliceCognItal 82,121; CI 540–1; CesariniCognTrentino 99, 205–6; FerrariCognCremona 275; OlivieriCognVeneto 214; RapelliCognVeronese 271,291; RaparoCognMarche 55,69; DizCognPuglia 151–2; RohlfsCognSalento 57; Ø RohlfsCognLucania; Ø RohlfsCognCalabria; DizOnomSicilia 415–6, 473–6; MaxiaCognSardo-corsi 149–150; ManconiDCSardi 47 (autre explication); PittauCognSardi 74– 75; PittauCognSardi3 238, 276–7; PaşcaNPOlt 219; IordanDNFR 159; ConstantinescuDOR 253.]

le domaine catalan, l’origine détoponymique du nom peut tout aussi bien être revendiquée à partir du NL El Cogul (Les Garrigues, ESP-CAT/24) 15. Même si la localisation du NF dans la doc. hist. et le corpus des NF cont. ne coïncide pas exactement avec celle du NL16, la concentration très forte de ce NF (dans la couche historique et contemporaine) dans une zone relativement proche du NL peut faire pencher pour une origine détoponymique plutôt que délexicale, cette dernière étant proposée sans arguments par le DCVB 3,815. Toutefois, il est étonnant que dans toutes les mentions anciennes, du 14e au 16e s., aucune mention de Cogul n’est précédée de la préposition de marquant généralement la provenance géographique17.] Doc. hist. IB-31 la pupiylla d’en Cugul a.1358 FogatgeCatalunya 382, P(ere) Cugul (Reus) a.1367(or.) EstimesReus 12r, G(uillem) Cugul (Reus) a.1367(or.) EstimesReus 21r, en Cugul (Selma) a.1358(or.) FogatgeCatalunya 170r, G(uilelmus) Cugul (Igualada) a.1366(or.) ActesIgualada s.f., Bertomeu Cugul (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,237, la viuda de Joan Cugul ferrer (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,237, Gaspar Cugul (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,237, Pere Joan Cugull

I.0.a. [D’acat. cogul, cugul n.m. "coucou" (dp. s.13, DECat 2,1084; DCVB 3,815), mot héréditaire, cat. mod. cucut (dp. a.1803, DECat 2,1085), aocc. cogul "coucou" (dp. 1re moit. s.13), fig. "cocu" (dp. ca.1200 Guill. de Berguedan, Raynouard 2,432), occ. couguou, couiol, couioul "coucou; mari trompé" (Mistral 1,598), cog(u)ol (Alibert 23012) 13, it. cucùlo n.m. "uccello con coda lunga e morbido piumaggio grigio sulle parti superiori e bianco striato di grigio su quelle inferiori, la cui femmina depone la uova nel nido di uccelli d’altre specie (dp. av.1292, DELIN 423) 14. – Dans 12

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Alibert mentionne encore comme autres sens "canard morillon; petit maquereau; nom de diverses plantes; muscari". Les formations anthroponymiques dérivées de cuculus sont également fréquentes, mais les risques d’homonymies sont importants. Par ex. MorletDENF 245–6 enregistre Cougoul (var. Cougul), sobriquet d’après le cri du coucou ; Cougoule, de l’aocc. cogola (lat. cuculla "capuchon"), surnom de porteur de capuchon ; Cougoulle, de l’aocc. cogolha "escargot", par conséquent « sobriquet pouvant s’appliquer à un homme solitaire qui vit retiré comme l’escargot dans sa coquille » (cf. GendronAnimauxNL 96–97). À distinguer d’it. còccolo n.m. "bambino paffuto, bambino prediletto" (dp. a.1865 seulement, DELIN 352):] Coccolo (ITA:680/Ud:220,Go:37,Pn:28;To:196,Ve:26,Bs:19, Ts:19;Le:31), Cuccolo (ITA:260/Ro:81,Pd:40,Mi:19,To: 18,Sp:17,Fe:12; Na:32); Coccoli (ITA:1064/Bs:548,Na: 133,Sa:56,Fr:41, Mi:39,Le:36,Me:33), Cuccoli (ITA:279/ Ar:110,Bo:61,Fi:36,Rm:24,Mc:7), cf. RapelliCognVero-

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nese 271. Caracausi mentionne le NF Coccoli comme dim. de Cocco, soit de còcco "uovo", soit de cucco "cuculo", "uomo molto vecchio" (DizOnomSicilia 416). Ce type toponymique, répété dans le domaine catalan, provient étymologiquement de CUCULLUS et désigne le sommet d’une montagne (cf. GMLC 722 s.v. cucullus; DECat 2,809 s.v. cogulla). Il y a certainement plusieurs NL de ce type, désignant généralement des sommets. Il est vrai que le DCVB inclut deux articles (le topographique et le coucou) et qu’il range le NF avec le coucou. L’article en soi est à discuter; par ex. il donne des formes de Guillem de Berguedà, qui, étant catalan, est un troubadour et écrit en occitan; il y a une autre attestation qui mentionne l’oiseau qui va chanter lorsqu’une fille qui n’est pas "pucelle" va se marier; l’impôt dont il parle est un impôt ou une amende sur les adultères. Il y a donc très peu de données spécifiques relatives au nom de l’oiseau dans cet article, qu’il conviendrait de revoir. – Bastardas. D’un côté il est vrai qu’on n’a pas des formes avec de, que le nom d’une montagne est moins vraisemblable comme origine d’un NF (versus un nom d’un village) et que le DCVB semble croire davantage au nom d’oiseau. En revanche, on a toujours tendance à traiter les NF catalans comme détoponymiques, surtout à cause du type de l’organisation sociale typique qui rattache les gens à leur maison d’origine ("casa parial"). – Bastardas.

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y Torres (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,237, Agosti Cugul (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,237, Antoni Cugul (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,238, la viuda de Bernat Cugull (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,239, Andreu Joan Cugul (la Selva del Camp) a.1553 FogatgeCatalunya 2,239, Gasarp Cugull (Constanti) a.1553 FogatgeCatalunya 2,253, Joan Cugul (Santa Coloma de Queralt) a.1553 FogatgeCatalunya 2,411, Antoni Cugull (Sta. Coloma de Queralt) a.1553 FogatgeCatalunya 2,411, Mn. Joan Cogols alberguer [capella] a.1553 FogatgeCatalunya 2,432. GR-12 d’en Peire Cogul (St-Antonin) a.1185 Fexer 236 et al., Cogul (Quercy) [a.1294/1344] Prat,RIO 3,209. – GR-13 Jove Cogul (Valence) a.1246 Fexer 236, Andrieu Cocuol de Marcols (Digne) a.1445 DocMidi 270. – GR-14 cum campo Ponzo Cogul (Le Puy) a.1174 Fexer 236, Andreas Cogul (Langeac) a.1353 Fexer 236 et al., François Cougoul (Chambons-sur-Lac) a.1586 BillyDicNFPuyD 2,94, [NF:] Cougou (Orcines), Cougoul (Chambon-sur-Lac), Cougoul (Le Vernet-Ste-Marguerite), Cougout (Aubière), Cougoux (ClermontFerrand) a.1813–1862 tous BillyDicNFPuyD 2,94. IR-24 Ysa uxor condam Petri Cuculi a.1257 LParadisusBologna 87. – IR-31 Teuthio qui fuit uocatus Cuccolo faber a.1044 LPistoiaCroce 195. – IR-60 Dominicu Cuchule a.1317–1319(s.14) LFondachiGaltelli, Nicola Cucullu a.1388 CDSardinia. NF cont. Cogul (ESP-CAT:120/T:75,B:39 INE 2017; > FRA:17/Aude:8,Hér:5 = ESP-CAT:112/ Bc:69,Bb:2,Bt:7,Br:24,Tr:7 Censo 1999) 18. Cougoul (FRA:214/PuyD:132,Gir:18,Dord:11; Guad:14), Cougul (FRA:89/Ariège:27,HGar:14, Gir:13,LotG:8,HPyr:7) 19, v. carte 1, Cougout (FRA:15/PuyD:8), Cougoux (FRA:1/PuyD:1). – Cocul (FRA:45/SeineMrt:24,Somme:12,Calv:6). Cuculo (ITA:175/Cb:76,Ce:43,Rm:28; > FRA:1; BEL:4), Cucullo (ITA:101/Cs:66,Cb:14,Ch:14; > BEL:7), Cucculo (ITA:8/Na:6,Av:1,Ro:1), Coculo (ITA:476/Rm:441,Mi:4,Fi:3,Lt:3,Ge:2; Ca:13 [cf. PittauCognSardi3 238]; > FRA:33/CôtesAr:20, EureL:5), Cocullo (ITA:27/Ch:22,Pe:2,Cs:1,Pv:1;

> FRA:1); Cuculi (ITA:135/Ar:61,Rm:56,Si:10,Pg: 4), Cuculli (ITA:17/Ap:14) 20. – Cuculliu (ITASRD:9/Nu:9), Cucculiu (ITA-SRD:19/Nu:19), Cucculliu (ITA-SRD:43/Nu:38,Ss:5). I.0.b. [De gal., port. cuco n.m. "cuclillo, ave de la familia de las cucúlidas y perteneciente a las trepadoras" (dp. a.1162, DicGalCast 1,688; DELP 2,262) 21, cast. cuco (dp. 2e moitié s.15), cuclillo "cuco" (dp. a.1490, DCECH 2,265–6), judéo-fr. cucu (2e moitié s.11), afr. cucu (ca.1180), frm. coquu, couquou (a.1538 TL 2,518; Gdf 2,167; TLF 6, 290), fr. coucou "oiseau grimpeur de la taille d’une tourterelle, au plumage gris cendré et au ventre blanc, dont la femelle dépose ses œufs dans le nid des autres oiseaux" (TLF 6,289–290) 22, cocu "mari trompé"23 (dp. 1re moitié s.14. kuku [cri poussé par 20

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Données catalanes IDESCAT 2018 pour le NF Cogul : ESP-CAT:112/Bc:52,Br:20,Tr:16,Bt: Rm:136,To:128, Mi:72,Ap:63,Ge:40; > FRA:150/CorseS:10,HCorse: 4; Mos:42,BRhône:18), [avec ajout d’une voyelle paragogique pour éviter l’oxytonie, cf. PittauCognSardi3 276–7:] Cuccui (ITA-SRD:193/Nu:149,Ca: 11,Ss:8,Or:5) 41. Cuc (ROM:710/B:150,Cj:84,Sm:72,Tm:54,Bh: 32,Mm:7,Sm:7,Ar:5,Sj:5), v. carte 3, [graphie traditionnelle hongroise:] Kuk (ROM:5/Bh:5). SN cont. IB-11 Cuco (ESP-GAL/1) [Coruña] AlcumesBetanzos 125. – IB-31 [Répandus dans tout le domaine; motivation inconnue:] Cucut (ESP-CAT MoreuRenoms 88), Cucuc (ESP-CAT MoreuRenoms 88), [autres motivations:] ["petit i de seguida s’enfadava":] cal Cucut (ESP-CAT/46[Sant Celoni] MoreuRenoms 110), ["hipòcrita":] en Cu-cut (ESPCAT/08[Viladamat] MoreuRenoms 111), [surnom à cause du métier = "rellotger":] el Cucut (ESP-CAT/ 39[Lleida] MoreuRenoms 139), [surnom tiré d’une exclamation habituelle de cette personne:] lo Cucuc (ESP-CAT/15[Tortosa] MoreuRenoms 158).

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Ces noms, sentis comme péjoratifs et nuisant à celui qui le porte, ont fait et font encore régulièrement, en France comme en Belgique, l’objet de changements légaux de noms de famille. MorletDENF 229 signale, avec cédille, le NF Coçu (FRA:11 Télécom); v. aussi DauzatDNFF 138 et DauzatTraité 347–9. En Belgique, se sont substitués des NF comme Clovis, Cotyle, Cloquet, Cauxe, Cornu, etc. (GermainNFWall 250). Par contre le NF Cossu (FRA:809/CorseS:99; BRhône:191,SeineMrn:68,Nord: 60) est prob. d’origine sarde. Il est difficile de statuer sur l’origine du NF Cocusse (FRA: 266/CôteOr:65,All:61,Marne:19,HMarne:16,Creuse:12, LoirCh:11; BRhône:22). Sont apparemment d’origine étrangère, d’après les prénoms des porteurs, les NF Koku (FRA:11/BRhin:9) et Kokou (FRA:17/Gir:5,LotG:3; BEL:10/Lg:6). Malgré MorletDENF 229, on hésite à y adjoindre les NF Cochu (FRA:282/Oise:61,IlleV:32; BEL:2/Ht:1) et Cochut (FRA:108/Marne:73,Aisne:14). Auquel il faut adjoindre le NF Cucubalon (FRA:1/Paris: 1[1891–1915]), à l’origine savoyard; comme l’explique GabionNFSavoie 285, le NF composé ou binom CucuzBalon est apparu à Serraval vers 1650 puis s’est mué en Cucu-Balon après émigration en Franche-Comté, avant de s’agglutiner en Cucubalon au 18e s. Plus précisément dans les prov. de Tarante et de Lecce, comm. de Sogliano (RohlfsCognSalento 57). Pour l’origine étymologique du NF Cocco, Caracausi hésite entre còcco "uovo", cucco "cuculo", "uomo molto vecchio, rimbambito" et même grec anc. κóκκoς "granello, chico" (DizOnomSicilia 416). RaparoCognMarche 55 s.v. Chiucchi, dans lequel il voit une var. du NF septentrional Cucchi, envisage trois hypo-

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I.0.3.b. Doc. hist. GR-21 Arnoul le Cocu [var.: Cucu MorletHPicardie 398] a.1306(or.) RôlesSenlis 734, thèses, à savoir une forme détoponymique à partir du NL Cucco, ou un SN délexical issu soit de cucco "altura tondeggiante, cocuzzolo" soit de cucco "cuculo", "beniamino di famiglia", mais aussi "rimbambito [gâteux]", "uomo vecchio". L’avis du CI 540 est pourtant très différent puisqu’il propose s.v. Chiuchiolo (ITA:446/ Av:174,Bn:142) de le rattacher au NF Ciuccio, Ciucci, issu d’un SN it. ciùccio n.m. "asino" (dp. a.1758, DELIN 346), très proche d’it. ciùco n.m. "asino" (dp. av.1564), "persona ignorante, poco intelligente o maleducata" (ibid.), une solution bien plus satisfaisante du point de vue motivationnel pour un surnom. 40 Pour ce NF sarde Cuccu, PittauCognSardi3 276 envisage comme hypothèse alternative un surnom tiré de sard. cuccu "mucchio, massa", "crocchia", qui serait un reliquat de substrat méditerranéen; cela nous paraît moins probable du point de vue motivationnel. 41 D’autre origine (v. supra) sont les NF italiens Cocco (ITA:17295/Vi:1313,Rm:895,Ch:725,Fr:592,Fg:392,To: 321,Na:280,Cb:244,Pa:239), Cocchi (ITA:6808/Bo:1938, Fi:620,Rm:484,Mo:423,Re:392,Bs:296,Mi:223) et Cocchis (ITA:66/Na:24,Ta:5; To:15,Bs:5), que RapelliCognVeronese 271 rattache nettement à ven. còco "beniamino", appellatif affectueux. De même les NF sardes Coccu (ITA-SRD:89/Nu:41,Ss:14,Ca:14,Or:2: > FRA:1/Mos:1) et Cocco (ITA-SRD:17295/Ca:5516,Ss:1807,Nu:871,Or: 820).

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Carte 2.

Les NF français Coqu et Cucu en zone normanno-picarde

NF Coqu/Cocqu (FRA:207; BEL:50/20).

Concentration maximale: Nord:82; Ht:43/18.

NF Cocul (FRA:45). NF Cucu (FRA:295; BEL:8).

Concentration maximale: SeineMrt:24.

Jehan le Cochut (Senlis) a.1340/1341 MorletHPicardie 398. – GR-25 Nicholes li Kokus a.1263(or.) ChirographesTournai 172, Nicolas li Cokus a.1275/ 1276(or.) LoiTournai 1,294 et al., Nicoles li Cocus a.1280/1281(or.) LoiTournai 3,318 passim et al., Reniers li Kokus a.1286 CensVilleBinche 94 (= Renier le Kokut a.1286 CensLessines 148) et al., Lambers li Kokus a.1286 CensLessines 142, Petri le Cocu a.1301 DénombrAmiens 251, Willaume le Cocut a.1302(or.) LoiTournai 2,455, Arnoul le Cocu a.1306 MorletHPicardie 398, Amans Li Kochus a.1314(or.) ComptesMons 573, Pierre le Coku (StQuentin) a.1324 MorletHPicardie 398, Jehans li Cochus a.1330 MorletHPicardie 423, Pieres li Cokus telliers a.1365 TailleMons 90, Jehan le Kukut des fevres a.1365 TailleMons 52, le Koku (Hénin) [s.13/ 14] DupasNPFlandreArtois 10642. – GR-26 [SN ancien:] Marôye li Coucou a.176243. – GR-27 [Peut42

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Par contre R. Berger considère les NF Cocus et Kocus comme des var. de Keu(s) (= cuisinier), cf. NecrArras 129. Cf. le SN Marôye li Coucou dans djâser come Marôye li Coucou. Coucou, ici en emploi de surnom, parce que cet oiseau est réputé avoir pus d’ bètch qui d’ cou "plus de jactance que de capacité" dans M.-G. Boutier, De Grady suffragant, DW 19–20, 145.

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Concentration maximale: Eure:53.

être mis pour coquehu:] Colet le coquelu (Villottedevant-Louppy, Meuse) a.1405 WirthAnthrLorraine 402. – GR-28 Ernous li Chochus (Laon) [s.13] MorletHPicardie 423, Jehan le Coqu a.1432 RegTroyes 396, Willaume Le Cochut (Laon) a.1438 MorletHPicardie 398. IR-25 Marinus Belligno lo Cuco (Venezia) a.1261–1297, Joannes Belligno lo Cuco a.1261– 1297, Petrus Belligno lo Cuco a.1261–1297 [Folena 1990] CI 540–1 (v. aussi DeFeliceDCIAdd 232). RO-12 [Graphie hongroise:] Opra Kukul a.1632/ 1635 UrbariiFăgăraş 1,212 Ztojka Kukul a.1637 UrbariiFăgăraş 1,436 et al., Kukul a.1722 PaşcaNPOlt 219 et al., Kuko a.1722 PaşcaNPOlt 21, Juon Kuku a.1771 LupaşDocIst 126. – RO-14 Cucul [< génitif slave Kukovă] a.1448 (or.sl.) DocRomHistA 1,397, Gligori Cucul a.1505 DocIstRomA 1,44, Cucul a.1609 DocIstRomA 1,416, Marco Cucul a.1628 (or.sl.) DocRomHistA 19,426, 440, Sava Cucul [: génitif Cucului] a.1644 (or.sl.) DocRomHistA 27,359, Vasile Cucul a.1774 RecensMoldova 2,411 et al. [42 occurrences], Costandin Cucul a.1813 SureteIzvoade 7,67, Grigori sîn Cucul a. 1832 DocBacău 1,44. – RO-15 Lupul Cucul a.1582 DocIstRomB 5,66, Cucul a.1594 Doc698

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Carte 3.

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Distribution des NF roumains Cuc et Cucu (avec et sans article)

NF Cuc (ROM:710). NF Cucu (ROM:1256 / MOL:2279).

Concentration maximale: B:150 + Cj:84. Concentration maximale: B:373 + Bc:120 / Un:471.

IstRomB 4,106, Cucul a.1598 DERS 59, Cucul a.1612 DocIstRomB 2,76, Stoica Cucul a.1627 (or. sl.) DocRomHistB 21,341, Kukul [:génitif Kukulov] a.1630 (or. sl.) DocRomHistB 23,76, Dumitru Cucul a.1640 (or.sl.) DocRomHistB 24,20, Pîrvu Cucul a.1704 (or.sl.) ArhBucTismana 21,6, Gheorghe Cucul a.1789 (or.sl.) ArhBucMitropoliaŢaraRom 44, 19, Preda Cucul a.1823 ArhBucAchiziţiiNoi 88 et al., Oprea Cucu a.1844 ArhBucAchiziţiiNoi 53 et al. [10 occurrences]. NF cont. Lecocu (FRA:20/Calv:14,RP:4), Lecoucou (Ø FRA) 44. Cucu (ROM:1256/B:373,Bc:120,Mh:62,Is:49, Bv:47,Ph:47,Nt:33,Sv:31,Gl:30,Ct:27,Bt:25,Db: 25, Cj:24,Vs:23,Ag:17,Bz:15,Tm:15,Gj:14,Sb:14, Ar:13; MOL:2279/Un:471). V. carte 3. I.0.3.4.b. [DĒ +. Pour le frioulan, v. CostantiniCognFriuli 253.] Doc. hist. IR-13 Bertholottum filium Stephanj del Cuch de Gaglano a.1475 Corgnali. NF cont. Del Cucco (ITA:9/Ps:7).

I.0.3.4.b. [DĒ + AB.] NF cont. Dal Cucco (ITA:35/Vi:25,No:8). I.0.4.a. [DĒ +] Doc. hist. IR-40 Arrabitus de Cucculo s.12. CatalBaronum 83. I.1.a. [Féminisations anthroponymiques, sans doute matronymiques. En catalan, prob. féminisation occasionnelle du NF du mari qui d’ailleurs n’a pas eu de continuité dans le corpus de NF catalans (Ø MollLlinatges) 45. – Raynouard 2,432 ne mentionne cependant comme forme fém. qu’aocc. cocuda n.f. "cocue, cornarde". On ne suit donc pas MorletDENF 245–6, pour lequel le NF Cougoule serait issu d’aocc. cogula, cogola n.f. "capuchon" (Raynouard 2,433) 46, et les NF Coucoulle et Cougoulle d’aocc. cogolha "escargot" < lat. CUCULLEA.] Doc. hist. IB-31 na Cugula (Reus) a.1367(or.) EstimesReus 3v, na Cugulla viuda a.1553 Fogatge-

45 44

On ne tient pas compte de: Bonushomo de Cucud a.1245(s.13) CartAuch 192, prob. d’origine toponymique.

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Peut-être de cat. cugulla "capulla", du lat. CUCULLA. Alibert 230 rattache à l’étymon CUCULUS le subst. fém. coguola "primevère officinale, folle avoine, grande ciguë".

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Catalunya (Constanti) 2,253, la viuda Cugula a.1553 FogatgeCatalunya (Savallà) 2,302, la viuda Cugula (Valldeperes) a.1553 FogatgeCatalunya 2, 307. GR-12 [Sous réserve:] Coga (Quercy) [a.1294/ 1344] Prat,RIO 3,209. – GR-14 Odine dicte Cogule (St-Gervais-d’Auvergne) a.1264, Cougoule (Le Crest) a.1813/1862 BillyDicNFPuyD 2,94. NF cont. Cougoule (FRA:187/Aveyr:78,HGar:19, Tarn:12,Hér:10,LotG:9; Cher:13), v. carte 1, Cougoulle (FRA:5/Gard:3,Hér:1), Coucoulle (FRA:26/ Hér:17; Oise:6), Coucoule (FRA:3) 47, [faux pluriels ?:] Cogules (FRA:2/Aude:1,HGar:1), Coucoules (FRA:3) 48.

RO-12 Cuca a.1213 TurcuşAntrop 213, [graphie hongroise:] Lupul Kuka a.1632 UrbariiFăgăraş 1, 234, Radul Kuka a.1637 UrbariiFăgăraş 1,545 et al, Kuka a.1726, a.1758 PaşcaNPOlt 219 et al. – RO-15 Cuca ţigan (“tsigane”) a.1579 (or.sl.) DocRomHistB 8,412, Stoica Cuca a.1646 (or.sl.) DocRomHistB 31,361. NF cont. Cuca (ROM:8/Dj:4,Tl:3).

I.1.b. [En catalan, forme féminisée du surnom Cucut; de roum cucă n.f. "coucou-femelle" < *lat. CUCA (Cihac 1,64) ou dérivé de roum. cuc avec le suffixe de féminisation -ă (DEX 245; dp. a.1683 Tiktin 1,688–9) 49.] Doc. hist. IR-21 Pelatus Cucha a.1224 LIuriumGenova 738. RO-12 [Graphie hongroise:] Nyagul Kuke a.1637 UrbariiFăgăraş 1,576, Kuke a.1680, a.1726 PaşcaNPOlt 219. – RO-15 Cucă a.1636 (or.) DocRomHistB 25,462, Stan Cucă a.1757 DocBucureşti 2, 434. NF cont. Cucă (ROM:3/B:2,Vl:1). SN mod. Cucuda (ESP-CAT/37[Vilallonga de Ter] MoreuRenoms 34). I.1.3.b. [Forme féminisée précédée de l’article.] Doc. hist. GR-25 Marions li Cocue a.1280/ 1281(or.) LoiTournai 3,386, Marois li Kokue a.1286 (or.) CensVilleBinche, Lorète li Kokue a.1286(or.) CensLessines, [séquence inversée:] le Kokue Jehane [a.1335](or.) NecrArras 77, Marie le Kokue a.1365 TailleMons 90. – GR-28 Climense la Cochue (Laon) [s.13] MorletHPicardie 38450. 47

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Autres variantes accidentelles : Cougule (FRA:1), Cougull (FRA:1), Coucoula (FRA:1/BRhône:1), Coucoulla (FRA:1/BRhône:1). On écarte les NF italiens Cocula (ITA:9/Sr:5,Ct:4), Coculla (ITA:31/Ps:31), Cocule (ITA:10/Na:10) et surtout Cocca (ITA:2531/Bn:1044,Fg:257,Av:205,Rm:85,Cb:83, Ba:79,Na:69; Bs:267), d’autre origine (v. supra). On a de même, comme autre possibilité éventuelle, cucă n.f. ("sommet" (d’origine inconnue) ou (ancien) "bonnet princier, donné par le Sultan" < tc. kuka (DEX 245). Avec MorletDENF 245–6, nous rattachons à lat. CUCULLA "capuche" ou à *CUCULLIATA "alouette huppée" les NF Cougouil (FRA:12/Gir:11), Cougouille (FRA:128/Gir:45,

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I.2.b. [Forme plurielle de forme campidanaise, relative à la famille, cf. PittauCognSardi3 277.] NF cont. Cuccus (ITA-SRD:93/Ca:75,Or:14). I.2.4.b. [DĒ +. Avec préposition marquant l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-23 Albertus de Cuchis (Cremona) a.1283 FerrariCognCremona 275. – IR-24 Bertholotus de Cuchis a.1219 LGrossusReggio. II.3.(+ -an).0. [Dérivé avec un suffixe augmentatif-péjoratif d’origine slave, éventuellement à caractère local (< NL Cucul).] NF cont. Cuculan (ROM:2/Tl:1,Vn:1) 51. II.(+ -ar- ?).0.b. [Prob. avec simple infixe -ar-. – Caracausi considère comme détoponymique le NF sicilien Cùccaro d’après le NL Cùcarro ou Cùccaro Monferrato < cuccus "altura tondeggiante" (DizOnomSicilia 473).] NF cont. Cuccaro (ITA:2052/Na:620,Ce:540,Sa: 203,Cs:190,Mt:80,Rm:71,Pz:65), Cucaro (ITA: 124/Mt:60,Cb:19,Ba:15), [cf. les réserves de DeFeliceDCI 104:] Coccaro (ITA:632/Sa:375,Cb: 166,Na:27,Ce:17); Cuccari (ITA:108/Ce:67,Rm:9, Na:5), Cucari (ITA:26/Na:10,Mt:9). LotG:29,Dord:11), Cougouilhe (FRA:19/LotG:12,Gir:7), Cougouilles (FRA:66/Gir:64,Land:2), Cuculou (FRA:6/ Corr:2,Dord:1,PyrOr:1) et Cougoulou (FRA:13/TarnG:8, BRhône:3), Cougoulot (FRA:1/Morb:1), parfois avec le sens métaphorique de "escargot", ainsi que les NF prob. détoponymiques (éminence arrondie en forme de capuche) Cougoulogne (Ø FRA), Cougouloegne (FRA:1/Hér: 1), Cougouloegnes (FRA:1), Cougouluegne/Cougouluègne (FRA:54/Gard:28,Hér:18), Cougouluegnes (FRA:39/ VOise:26), Cougouluenhes (FRA:8/Loz:5), Cougoulhuegnes (FRA:10/Loz:6,Gard:2,Rhône:2), Cougouliegne/ -iègne (FRA:7/Rhône:2,HLoire:1), Cougoulaine (FRA:4/ Gard:3,Hér:1), ainsi que Coucouliegne/Coucouliègne (FRA:7/Gard:5,Hér:2), Coucoulagne (FRA:18/HLoire: 13,Hér:3), Coucoulagnes (FRA:1). 51 Le NF fr. Cogoulane (FRA:3/Yv:2,SeineMrn:1) est trop rare pour qu’on puisse statuer sur son origine.

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II.(+ -ar- + -ELLU).0.b. [Pour HuberRätNb 861, d’engad. cucuré n.m. "Dummkopf" (DRG 4,317), cf. aussi OlivieriCognVeneto 214 (Cucharelo, SN trent.).] Doc. hist. IR-11 Baltrumieu Kukarell (Silvanès) a.1561, alter Bartholomei Chiuchiurel a.1664 HuberRätNb 861. – IR-12 Ottone f. Odorici dicti chuchareli (Fai) a.1333 CesariniCognTrentino 99, Gli er. c. Nicolai dicti Cucareli a.1391 CesariniCognTrentino 205, Gli er. c. Nicolai dicti Cucareli a.1391 CesariniCognTrentino 20652.

II.(+ -ĀTU).0.a. [Peut-être du part. passé d’occ. cogular "s’abâtardir" (Ø Levy), coguolar "cocufier" (Alibert 230) 54, cf. FEW 2,145355.] Doc. hist. GR-13 Pontius Cuculatus (Marseille) [a.1064/1079](c. ca.1100) Fexer 237. NF cont. [Sous réserve, à justifier:] Coucoulas (FRA:8/Paris:8) 56.

II.(+ -ar- + -ŌNE).0.b. NF cont. Cuccaroni (ITA:67/Ps:38,An:7,Pg:6, Rm:5). II.(+ -ar- + '-ULU).0.b. [NF d’origine incertaine qui peuvent se revendiquer de termes dialectaux comme cuco "cuculo", cuca "testata, capata", cucàr "prendere, arraffare" ou même le phytonyme cuchèr "noce" [Bellò 2001] (CI 540). CostantiniCognFriuli 253–4 partage la même incertitude en invoquant le terme vénitien cuco "cuculo" ou, de manière plus probable, ven. cuchèr "albero che fa le cùche, cioè le noci".] NF cont. Cuccarolo (ITA:284/Vi:124,Tv:78,To: 23,Ve:17,Mn:10), Cuccarollo (ITA:210/Vi:138,To: 12,Bz:11; Pn:34). II.3.(+ -aş).0. [Dérivé avec un suffixe diminutif d’origine sud-slave.] NF cont. Cuculaş (ROM:1/Ct:1), Cucolaş (ROM:6/B:2,Sb:3,Is:1,Sv:1). II.(+ -ATTU).0.b. [Pour ce NF vénitien et padovan (cf. OlivieriCognVeneto 214), mais aussi lombard, le CI 540–1 y voit soit une var. de Coccato, soit un dérivé de cucco avec le suffixe –at(t)o.] NF cont. Cuccato (ITA:796/Pd:421,Tv:83,Ro:61, Vr:34; Mi:38,Al:22) 53; Cucati (ITA:8/Vr:7,Tn:1).

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53

Caracausi ne cite Cuccarella et Cuccarello (ainsi le top. toscan Cuccarello) que comme toponymes, en les associant étymologiquement à sic. cuccareḍḍa "assiolo", "falco cuculo" et cuccareḍḍu "gheppio; passero; barbagianni; falco cuculo" (VS 1,797), cf. DizOnomSicilia 473. On préfère écarter le NF Coccato (ITA:917/Ve:428,Pd: 328,Mi:48,No:19,To:11; Lt:26) comme le suggère RapelliCognVeronese 271.

703

II.(+ -ĀTU).0.b. [GabionNFSavoie 286 précise que le NF Cucuat a essaimé dans l’Est au 18e s. à partir de la Savoie et que le NF Cuquat a été formé vers 1630 dans la région de Frangy57.] Doc. hist. GR-31 Cucuacti (Cluses) s.14/a.1515 GabionNFSavoie 285. NF cont. Cucuat (FRA:100/Mos:12,Meuse:4; BRhin:24,HRhin:6). – Cucuat (FRA:100/Sav:36, Isère:1,Rhône:1; > PuyD:6), Cuquat (FRA:35/Sav: 19,Isère:16). II.(+ -ĀTU).1.a. [Matronymes.] Doc. hist. GR-12 Cogulata (Aniane) [s.12](c.) Fexer 237. – GR-13 [Génitif fém.:] Durandi Cuculate (Marseille) [ca.1055](c. ca.1100) Fexer 237. II.(+ -ea).0. [Dérivé avec un suffixe hypocoristique d’origine slave.] Doc. hist. RO-12 [Graphie hongroise:] Kucsa Togyer a.1746 ConscriptioAradiensis 2,119. – RO15 Cuce s.16 DocIstRomB 1,282, Cucea s.16 DocIstRomB 1,328, Cucea [a.1834–1838] ConstantinescuDOR 253. 54

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57

Pour DauzatDNFF 152, le NF Cougoulat serait l’équivalent occitan de cocué "cocufié", ce qui ne semble pas correspondre à la réalité de ce NF breton (v. note ciaprès). Pour MorletDENF 245–6 et DeshayesDicNFBretons 259, les NF Cougoulat (FRA:269/Morb:194,LoireA:23) et Cogulat (FRA:1/Dord:1) sont issus d’aocc. cogula, cogola n.f. "capuchon" < lat. CUCULLA (FEW 2,1452b1453a) et s’appliquent au fabricant de capuchons. Il y a aussi hésitation pour les NF Coculat (FRA:2/Cher:1, Nièvre:1), Coculas (FRA:2/Lot:1), Cocula (FRA:200/ Lot:69,HGar:22,Aude:11; SUI/Zh[1941] RépNFSuisse 360), Cucula (FRA:4/Hér:4) et Coculet (FRA:192/Gir: 82,Char:69,Dord:8,LotG:6; SeineMrn:7,Loiret:6) que MorletDENF 229 préfère rattacher au lat. CUCULLATUS "qui porte une capuche". Le NF Coucoulard (FRA:1/Gard:1) est isolé, tout comme le NF Coucoulis (FRA:23/BRhône:23). Comme autre hypothèse pour ces deux NF, GabionNFSavoie 286 évoque une altération possible de frprov. cucavà "tête-bêche, à la renverse", littér. "cul par-dessus tête". Nous ne privilégions pas cette interprétation.

704

CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

NF cont. Cucea (ROM:32/Ab:8,B:4,Sb:4,Bn:3, Cj:2,Ms:2).

nom fondé essentiellement sur la seconde acception58. – En France, dim. attesté dans le lexique avec le sens de "petit coucou", cf. MorletDENF 229. – De sarde cuccheddu, n.m., dim. de cuccu, indiquant la filiation (PittauCognSardi3 276; MaxiaCognSardo-corsi 149).] Doc. hist. GR-24 Willelmo Cucuel a.1180 RôlesNormandie 1,17. IR-60 Cuchellu (Ghilarza et Tramatza, Or) a.1388 MaxiaCognSardo-corsi 149, Cuqueddu (Aggius, Or) a.1733–1773 MaxiaCognSardo-corsi 149, Cuccheddu (Olbia) a;1802 MaxiaCognSardocorsi 149. NF cont. Cocuel (FRA:43/Oise:19,Somme:17), Cucuel (FRA:106/Doubs:41,HSaône:25,CôteOr:6), [prob. fausse forme féminine:] Cocuelle (FRA:121/ Oise:40,Aisne:29,IndreL:7,Somme:6), [forme vocalisée:] Cocueau (FRA:5/MaineL:2,Sarthe:1). Cuccheddu (ITA-SRD:23/Ss:8,Ca:6,Nu:4) 59.

II.3.(+ -ea).0.3. [La variante Cucolea, Cucolie peut être issue de l’adaptation roumaine du NP grec Kukolis (IordanDNFR 159) ou l’appellatif serbe kukoli "bosse frontale, enflure due à un choc, une contusion principalement sur la tête".] Doc. hist. RO-12 [Graphie hongroise:] Kukolea a.1726 PaşcaNPOlt 219. – RO-14 Vasile Cuculea a.1774 RecensMold et al. –RO-15 Ion Cuculea a.1645(or.) ArhBucEpiscopiaBuzău 17,9, Cucolea, Cucolie a.1658 IorgaDocRom 11,87. NF cont. Cuculea (ROM:20/B:8,Db:7,Bv:3,Tl: 2), Cucolea (ROM:7/Nt:4), Cucoli (ROM:7/Ct:3, B:2,Vn:2). II.(+ -ean).0.3. [Dérivé avec un suffixe local (cucean "habitant originaire du village Cucu") ou augmentatif-péjoratif d’origine slave.] NF cont. Cuceanu (ROM:21/B:9,Ag:6,Bc:1,If:1, Ct:1,Ms:1,Vs:1). II.3.(+ -ean).0.3. [Prob. de l’appellatif cuculean, dim. de cuc (DA 945; IordanDNFR 159); sinon dérivé avec un suffixe local (*cuculean "habitant originaire du village Cucu"), augmentatif-péjoratif d’origine slave.] NF cont. Cuculeanu (ROM:22/Ph:15,B:3,Bz:2, Bv:1,Cj:1).

II.(+ -r- + -ELLU).0. NF cont. Cuccureddu (ITA-SRD:516/Ss:357,Ca: 65,Nu:26,Or:5; Ge:17,To:16), Cucureddu (ITASRD:9/Ss:9). II.(+ -eu).0. [Avec suffixe anthroponymique très rare, issu d’une graphie latinisante de Transylvanie du 19e siècle, -eu < -ei (IordanDNFR 159).]

58

II.(+ -ELLU).0.a. [Pour le NF italien Cucculèlli, suffixé avec le dimin. affectif -ello sur le le NF toscano-émilien Cùccoli, RaparoCognMarche 69 propose de partir du simple Cucchi, en partie détoponymique (Monte Cucco, Moncucco), en partie issu de cucco "cuculo".] Doc. hist. IB-31 [Mentions catalanes sous réserve:] Berenguer Cugulells pescador (Barcelona) a.1378 CortesCatalunya 434, les cases d’en Cugulells s.14 OnomàsticaBarcelona 122, na Cogolells vidua s.14 OnomàsticaBarcelona 46. NF cont. Cucculelli (ITA:198/Mc:147,Rm:33, Pg:10; > FRA:2). II.(+ -ELLU).0.b. [De cast. cuclillo, var. de cuquillo < CUCUS + -ELLU, dimin. de cuco, n.m. "ave trepadora, poco menor que una tórtola, con plumaje de color de ceniza (…) cuya hembra pone sus huevos en los nidos de otras aves", "marido de una mujer adúltera" (dp. a.1490, DCECH 2,265–6); sur705

59

La motivation anthroponymique de tels surnoms peut être illustrée par des œuvres littéraires des 17e et 18e s. Exemple 1 : « Echo te vna pulla, con su pulloncillo, que tu muger te haga cieruo y te llamen todos Cuclillo » (LUNA, Juan de, Diálogos familiares en lengua española, 1619). – Exemple 2 : « fuera tan veraz como advertido. Pero debo decir a usted para descargo de mi conciencia que todo esto fue de su invención y nada de esos papeles. Aun así y todo, se descuidó su señoría en guardar consecuencia, porque en una parte llama Cuco al hijo del familiar y en otra le llama Bertolo. Verdad es que lo podrá componer diciendo que el muchacho se llamaba Cuco-Bertolo o Bertolo-Cuco. El terrible razonamiento del magistral de León también es lástima que no se encuentre en estos documentos; pero, al fin, aunque sea fingido que lo dijo, es cierto que todo cuanto en él se dice es muy verdadero » (ISLA, José Francisco de, Historia del famoso predicador Fray Gerundio de Campazas alias Zotes, 1758, José Jurado, Gredos, Madrid, 1992). – Gallarín. Le NF Cucchedda (ITA-SRD:78/Ca:61,Nu:9) peut en être la forme féminine, ou bien un dérivé de sard. cucca "coccia, testa, capoccia", "crocchia" (PittauCognSardi3 275–6).

706

CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

NF cont. Cuceu (ROM:50/Mm:21,Sm:15,Sj:13, Sb:1).

in casa di D.no Pietro Cuchino (Chiavris) a.1793, Antonio Cucchino nato nel 1792 a Paderno (Udine) a.1815 tous CostantiniCognFriuli 253. NF cont. Cucchini (ITA:183/FRI/Ud:61,Ts:20, Go:1). – Cucchini (ITA:183/Bs:56,Ve:20,Tv:6,Vi: 6), [cf. les réserves de DeFeliceDCI 104:] Cocchini (ITA:557/Pe:189,Fi:104,No:47,Pg:42,Ch:35,Te: 18) 60.

II.3.(+ -ĪCEU).0. Doc. hist. RO-15 [Avec graphie fautive à cause de la similitude des lettres z et ţ dans l’alphabet cyrillique:] Cuculez a.1610 DocIstRomB 1,432. NF cont. Cuculeţ (ROM:13/Vs:5,Is:4,B:3). II.3.(+ -ĪCEU).0.3. NF cont. Cuculeţu (ROM:4/Ot:3,Cs:1). II.3.(+ -ici).0. [Dérivé patronymique avec suffixe slave.] NF cont. Cuculici (ROM:32/Ct:11,B:7,Vl:5,Cj:3). II.3.(+ -ici).0.3. [Dérivé patronymique avec suffixe slave, aussi en variante -eci.] Doc. hist. RO-15 Cuculeciul a.1613 DocIstRomA 2,179–181. NF cont. Cuculiciu (ROM:3/B:2,Ct:1). II.(+ -r- + -ILLU).0. NF cont. Cuccorillo (ITA:21/Fg:11; To:10). II.(+ -ĪNU).0.a. Doc. hist. IR-12 Maria Cucolini (Gavazzo) a.1381 CesariniCognTrentino 99. NF cont. Cuculino (ITA:34/Fr:31,Rm:3); Cucculini (ITA:6/Re:4,Bo:1,Ba:1).

II.(+ -r- + -ĪNU).0. NF cont. Cuccurin (ITA:33/To:11,Ts:7,Go:1; CRO/Po:13). II.(+ -r- + -ĪNU).1. [Forme féminine du précédent ?] NF cont. Cuccurnia (ITA:8/Ms:5,Ge:3), Cucurnia (ITA:520/Ms:413,Lu:37,Sp:14,Mi:13,Li:5; Rm: 18). II.(+ -r- + -ĪNU + -ĀNU ?).0. [Avec double dérivé anthroponymique ?] NF cont. Cuccurugnani (ITA:11/Mc:6,Rm:4, An:1). II.(+ -ISCU).0.3. [Dérivé patronymique.] Doc. hist. RO-14 Barbu Cucescul a.1650 DocRomHistA 35,174. NF cont. Cucescu (ROM:49/Ph:20).

60

II.(+ -ĪNU).0.b. [Peut-être dim. de frioul. cuc ou de ven. cùco n.m. "cuculo"; en vénitien, signifie également "persona goffa, sempliciotta", "minchione" (CortelazzoDizVeneziano 421). Le NF se rencontre à Udine où il semble être caractéristique de Chiavriis (présences moins nombreuses à Trieste et Venise), cf. CostantiniCognFriuli 253.] Doc. hist. IR-13 Leonardo filio çuchini de Grupignano a.1321 Corgnali, Nicolussia q. Averardi de Austria Civitate uscor Matheus aurificis q. Chuchini de Ripa de Mantua Utini habit. a.1360 Corgnali, q. Cucchino (Buja) a.1378 Corgnali, Valente q. Cuchini (Buja) a.1416 Corgnali, Gaspari Cucchinan (Ronchi dei Legionari) a.1464 Corgnali, Ser Pietro Romano Cuchini q. Ser Ant. Maria Cuchini di Parma − abit S. Daniele a.1575, Mattia e Gius. di Alvise Cuchini da Paderno coloni monast. S. Chiara Udine a.1656, Dom.co di Valent. Cucchini a.1672, Dom.co Cucchino di Chiavrils, fittuale in Trivignano a.1690, Dom.co Cuchino, (Cavalicco) a.1767, 707

Chargé d’analyser le NF Chiucchiuini (ITA:50/Mc:25, Pg:8,Rm:8,Ri:3), dimin. avec le suff. -ino, RaparoCognMarche 55 ne fait pas de rapprochement avec les NF Chiucchi (ITA:162/Mc:59,An:59,Rm:19,Pg:11), Chiucchio (ITA:6/Pg:6), Chiucchiu (ITA:90/Pg:70,An:15,Rm: 5), Chiucchiù (ITA:66/Pg:37,An:15,Rm:10), Chiuchiu (ITA:41/Pg:33,An:7), pourtant diffusés dans la même région (v. note 32), préférant y voir un SN issu de chiuchiù, forme dialectale de l’oiseau appellé chiò-chiò en italien, à savoir le chevalier arlequin, lat. Totanus fuscus (s.19, DEI 905); cette proposition nous paraît surprenante en raison de la faible présence de cet oiseau échassier dans cette région de l’Italie, si ce n’est de manière éphémère en période de migration, alors que les dérivés de ce nom de base sont particulièrement nombreux et variés : Chiuchini (ITA:11/Pg:7), Chiucchini (ITA:12/Pg:6), Chiuchiolo (ITA:446/Av:174,Bn:142,Fi:29,Rm:17,Na:16,Cb: 11 [le seul mentionné dans CI]), Chiucchiolo (ITA:53/ Pg:18,Fr:10), Chiuccolini (ITA:17/Pg:17), Chiucconi (ITA:82/An:64,Pi:8,Cb:7), Chiuccariello (ITA:99/Av:56, Fg:37), Chiuccarelli (ITA:24/Sa:19Fg:4), Chiuchiarelli (ITA:133/Aq:109,Na:9), Chiucchiarelli (ITA:16/Aq:19, Rm:5), Chiucchiurlotto (ITA:41/Pg:15,Vt:6,Tr:3), etc. Reste à déterminer de quelle origine est issue cette série de NF à résonance plutôt onomatopéique.

708

CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

II.3.(+ -ISCU).0.3. NF cont. Cuculescu (ROM:24/B:6,Ag:4,Vs:4, Ct:3,Nt:3,Ph:2,Is:2).

II.(+ -ORIU).0. [NF composé avec le suffixe -oro, à moins qu’il ne s’agisse d’une forme altérée de Cuccolo > Cuccoro avec échange des consonnes liquides, la remarque s’étendant aux dérivés qui suivent.] NF cont. Cuccoro (ITA:16/Na:14). – Cuccuru (ITA-SRD:1249/Ss:679,Nu:239,Ca:107,Or:36; > Rm:32,Pi:17,Ge:16,Mi:13), Cucuru (ITA-SRD:12/ Ss:11).

II.3.(+ -ISSA).1. [Dérivé marital et matronymique.] Doc. hist. RO-14 Iftinca Cuculeasă a.1774 RecensMold 1,249 et al. II.3.(+ -ISSA).1.3. Doc. hist. RO-15 [Génitif slave Kukulezi:] Cuculesii a.1610 (or.sl.) DocIstRomA 1, 183, [trad.du génitif slave Cuculesev:] Cuculeasa a.1630 (or.sl.) DocHistRomB 23,76. NF cont. Cuculeasa (ROM:4/B:2,Bv:1).

II.(+ -ORIU + -ĀCEU).0. NF cont. Cuccurazzu (ITA-SRD:30/Ss:19,Ca:5, Nu:2; Ba:4), Cucurachi (ITA:634/Le:510,Br:35, Ba:15,Na:11,Ta:6).

II.(+ -ITTU).0.a. [Du dim. occitan cogulet n.m. "petit coucou" (Levy 1,274), cf. MorletDENF 230.] NF cont. Cogulet (FRA:112/Char:65,Gir:20, EureL:10) 61.

II.(+ -otă).1.3. [Avec suffixe patronymique d’origine grecque.] Doc. hist. RO-14 Gligor Cucota (a.1625)(or.sl.) DocRomHistA 18,8.

II.(+ -ITTU).0.b. [Pour DizOnomSicilia 474, dim. de Cucco sans précision sémantique précise; cf. aussi OlivieriCognVeneto 214.] Doc. hist. IR-13 Cucheto q. Vodorlici (Fagagna) a.1344 Corgnali, Cuchetus de Clauto s.14 Corgnali. NF cont. Cocuet (FRA:67/SeineMrn:53). Cucchetto (ITA:93/Vr:65,Tv:17,Tr:7,Vi:2; > FRA:4), [var. sous réserve, cf. DeFeliceDCI 104 et RapelliCognVeronese 271:] Cocchetto (ITA:305/ Tv:202,Ve:50,Ge:15,Vr:13,Vi:6; Ud:4,Pn:3); Cucchetti (ITA:767/Mi:533,Va:62,Pv:21,No:20,Vc:8; Ct:48,Tp:15,Sr:10; > FRA:9), Cocchetti (ITA:777/ Bg:230,Bs:150,Cr:72, Pv:50,Mi:38; Ar:78,Fi:53, Gr:36).

II.(+ -şa).1.3. [Avec suffixe diminutif d’origine slave.] NF cont. Cucşa (ROM:2/Cs:2).

II.(+ -ŌNE).0.b. Doc. hist. IB-31 Bernardo Cuconi a.1173 DiplPoblet 345. NF cont. Cucconi (ITA:153/Mo:108,RE:27,To: 7,Vc:3,Mn:3), [var. sous réserve, cf. DeFeliceDCI 104:] Cocconi (ITA:1342/Re:531,Pr:369,Mn:214, Mi:45,Mo:40,Ge:25), Coccone (ITA:54/Nu:42;Ss: 3; > To:7), Coccon (ITA:88/Ve:49,To:8,Mi:7). 61

Quant au NF breton Cougoulec (FRA:1/IlleV:1), dont Cougoulic (FRA:254/Morb:220,LoireA:23) et Cougoullic (FRA:1/Morb:1) sont prob. des variantes, ils sont dérivés de breton kougoul n.m. "capuchon", avec un suffixe -eg servant à former le qualificatif kougouleg "muni d’un capuchon", cf. DeshayesDicNFBret 214 et MorletDENF 245.

709

II.(+ -ŪCEU).1. [Dérivé avec suffixe diminutif.] NF cont. Cucuţă (ROM:3/B:1,Bv:1,Gr:1). II.(+ -ŪCEU).1.3. Doc. hist. RO-14 Costantin Cucuţa a.1774 RecensMold 1,569. II.(+ -r- + -ULLU).0. [NF fréquent à Naples et à Tarante, sans précision concernant le sens initial du SN par RohlfsCognSalento 57. Pour le NF sicilien Cuccurullo, Caracausi en rapproche le top. sarde Cuccuruddu, dim. de Cùcurru, tout en renvoyant vers DeFeliceDCI 104 qui y verrait plutôt un dim. de Cocco (DizOnomSicilia 475).] NF cont. Cuccurullo (ITA:1805/Na:998,Sa:520, Cs:5,Ct:21; Mi:36,Rm:36), Cucurullo (ITA:259/Sr: 93,Ct:36,Ag:15,Me:13; Na:38), [var. sous réserve, cf. DeFeliceDCI 104:] Coccorullo (ITA:294/Sa: 227,Na:16), Cocorullo (ITA:203/Na:151,Pa:25,Sa: 11), Cocurullo (ITA:265/Na:217,Sa:15,Rm:11); Cucurulli (ITA:7/Te:7). – [Forme sarde:] Cugurullo (ITA-SRD:38/Ca:26,Ss:1; Pa:5,Tp:3,Ag:2). II.(+ -uş).0. [Dérivé avec suffixe diminutif.] NF cont. Cucuş († ROM ConstantinescuDOR 253). 710

CUCŪ LUS

CUCŪ LUS

II.(+ *-ŪTTU).0.b. [De frioul. cucùt, dim. de cuc, qui peut signifier "cuculo" mais aussi "chicco [grain]". Actuellement, ce NF se rencontre à Cormóns (6 familles en 1929), Manzano et Ronchi dei Legionari62, cf. CostantiniCognFriuli 254).] Doc. hist. IR-13 Jacobus q. Antonij Cuchut de Pramarias a.1450 Corgnali, Cornelio Cucut da Cividale a.1592, Piri Chucut de Lasa (Pulfero) a.1614, Piero Cucut de Lasiz (Pulfero) a.1620 [Zuanella, Dom, 4, 1997], Vicenius Cucut de Quar sub parochia rosacensi (Corno di Rosazzo) a.1622, M.° Andrea Cucuto Hosto in Cormons a.1665 tous CostantiniCognFriuli 254.

II.(+ *-WALD-).0.b. [Avec le suffixe -aud typique de l’Ouest.] NF cont. Cocuaud (FRA:98/CharM:46,Char:13, Gir:7; HSaône:7), Cocuau (FRA:34/IndreL:13,Gir: 9,Char:4), Cucuau († FRA MorletDENF 229).

II.(+ *-ŪTTU).1.b. Doc. hist. IR-13 Bertulus Cucutta (Togliano) a.1569 Corgnali, Martin Chuchuta della Fraterna dei Battuti di Rualis a.1597 CostantiniCognFriuli 254. II.(+ *-ŪTTU + -ĪNU).0.b. Doc. hist. IR-13 roncum Matie Cucutin (Spilimbergo) a.1342 CostantiniCognFriuli 254.

62

Pour Zuanella, NF typique de Lasiz dans la commune de Pulfero où il s’est éteint à la fin du 18e s. Selon lui, le nom provenait, très probablement, d’une aire frioulanophone et, en se basant sur le Libro dei matrimoni di San Pietro al Natisone, il en déduit la présence de ce NF à Corno di Rosazzo au 17e s. (CostantiniCognFriuli 254).

711

III.(+ MAS, MARIS).0. [Avec roum. mare adj. "grand" (DEX 523).] Doc. hist. RO-14 [Cuc-Mare] Nicolai Cucmare a.1600 SureteIzvoade 11,56. III.(*MACTĀRE +).0.b. [Avec ait. littér. mattare v.tr. "uccidere" (GDLI 9,948).] Doc. hist. IR-12 Giov. Mazachuchus a.1323 CesariniCognTrentino 145, Guglielmo q. Mazachuchi a.1323 CesariniCognTrentino 14563. Tomescu, Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Weinhold; Wirth; Müller; Udine; Pisa. – Synthèses: Portugais/Louro; Galicien/Boullón; Ø Asturien/Cano; Castillan/Santander, García Gallarín; Catalan/Bastardas; Belgoroman/Hanton; Galloroman/Germain; Frioulan/Frau; Italien/Arcamone; Sarde/Wolf; Roumain/Florea, Tomescu (révisé: Tomescu). – Révision: Cano, Bastardas.

63

Le NP contenu dans la mention IR-44 Robertus de Cuculisu s.12–14 ObBenevento 16 est prob. d’origine toponymique.

712

CICŌ NIA

CICŌNIA

(lat.) cigogne

Structure I.0.a. I.0.b. I.0.3. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.3.4. [DĒ + AB +] I.0.4. [DĒ +] I.1. I.2. I.2.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀLE).1. -ĀNU).1. -ĀRIU).0. -ĀRIU).1. -ĀTU ?).1. -ELLU).1.a. -ELLU).1.b. -ĪNU).1. -ITTU).1.

0. [Lat. CICŌNIA n.f. "cigogne" (dp. Plaute, OLD2 343; ThLL 3,10511), surtout "cigogne blanche" (AndréOiseaux 55), est panroman, à l’exception du roumain et du sarde2. Il n’apparaît pas comme cognomen latin (Ø KajantoCognomina), ce qui implique que les anthroponymes qui en sont issus sont à rattacher aux formes lexicales respectives (en dehors des formations d’origine toponymique). Dans le domaine ibéroroman, lat. CICŌNIA se continue dans le galicien cegoña, le port. cegonha et l’ast. cigüeña, qui ne semblent pas avoir eu de postérité anthroponymique3. En

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À noter une forme CICŌNEA dans Marcellus,Med. 8, 47, cf. AndréOiseaux 55. En Sardaigne, l’oiseau y est inconnu, d’où l’absence d’un mot autochtone (DES 1,448). En domaine asturien, la documentation médiévale offerte par le DELLA 2,456 appuie l’interprétation détoponymique des mentions anciennes: alia sorte ad illo nido de illa cigonia 944(or.), rio de illa Cigonna 1207, collacion de Sant Zaluador del Nio de la Cigüenna [1257](or.), feligresia de San Zaluador del Nio de la Cigüeña 1279(or.), morador en Lleon a San Çaluador del Nio de la Ceguena 1330(or.). On ne dispose pas d’exemples clairs de sa survivance en anthroponymie, ni historique ni moderne.

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castillan, cigüeña n’a guère été plus productif tandis que le cat. cigonya est resté muet en anthroponymie (Ø MollLlinatges). En galloroman, il y a eu concurrence entre des mots héréditaires et des formes partiellement latinisantes (voyelle prétonique [i], variantes à [k] intervocalique), ce qui se complique, dans le domaine français, par l’occitanisation ([g] intervocalique) des formes de la langue commune et d’une partie des dialectes (type £cigogne· face au type £soigne· FEW 2,665a-667a). On hésite tout particulièrement pour les NF du type Chicoisne, -eau4 qui ne semblent pas attestés dans le lexique avec la chuintante à l’initiale, mais qui paraissent représenter une forme semi-savante issue de l’étymon5. En anthroponymie romane, les continuateurs de l’étymon ne sont un peu fréquents que dans les domaines galloroman (surtout en domaine d’oïl) et italoroman, et cela bien que la cigogne ait suscité de nombreuses croyances populaires. Depuis l’antiquité, son rôle d’annonciateur du printemps lui a valu une renommée de porte-bonheur; c’était également un symbole de la piété et de la reconnaissance, car elle nourrit son père et sa mère dans leur vieillesse (Littré). Entre autres vertus, les hommes ont prêté aux cigognes celle de la fidélité conjugale et un fort attachement à leur progéniture (GendronAnimauxNL 88–89). Son nid est censé préserver de la foudre et du feu. Dans une partie de l’Europe romane et germanique (en Alsace tout particulièrement, mais aussi en Wallonie), elle est réputée apporter les nouveau-nés. Les motivations anthroponymiques peuvent se rattacher partiellement aussi à des particularités physiques: les parties du corps extrêmement longues et minces (bec, cou,

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On ne suit donc pas DauzatDNFF 126 et MorletDENF 217 (suivis par MoreauNFTouraine 107) qui voient dans le NF Chicoisne un « mot qui dériverait de chicanne et de sa variante chicouane » et qui « représenterait un chicaneur, au sens de mesquin, s’intéressant à des petitesses ». Cf. notamment afr. cecoignel n.m. "petit de la cigogne" attesté précisément dans l’ouest (hbret.) à l’instar des NF Chicoisne et Chicoineau, etc.

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jambes) 6 et l’allure caractéristique (v. notamment RapelliCognVeronese 267 "persona dalle gambe lunghe e magre"). – Comme le rappelle GendronAnimauxNL 88–89, la cigogne n’a pas toujours été à ce point valorisée. Au Moyen Âge, elle était parfois considérée comme un oiseau répugnant, son long bec lui valant une réputation de médisance, voire d’obscénité. Une locution comme mfr. faire comme la cigogne "être impassible, muet, sans langue" (DiStefanoNDHL 333) met l’accent sur un autre trait. Sans considérer que ce soit une motivation déterminante, on rappellera enfin que la cigogne fut longtemps appréciée comme gibier, au même titre que le héron ou la grue. Sauf pour le diminutif → *CICONIOLA, il est difficile d’établir si des acceptions techniques du mot de base du type "manivelle de puits", basées également sur des comparaisons de forme ou de mouvement, ont pu, par métonymie, donner des SN de métiers. – V. aussi RollandFaune 2,377–380; Ziltener 326; TPMA 11,159–160. Comme dans d’autres cas, le domaine portugais semble relativement riche en toponymes formés sur le mot simple (→ MachadoDicOnom 385 s.v. Cegonha); pour les anthroponymes portugais une origine détoponymique est dès lors possible. Il en va de même en domaine asturien où les usages toponymiques de CICONIA sont plus fréquents que les usages anthroponymiques7. En France, la cigogne est assez présente, du moins dans la toponymie du

centre de la France, sans que l’on sache toujours si c’est l’oiseau qui est évoqué ou bien la bascule à puits8. En Wallonie, il s’agit plus nettement de l’oiseau9. Enfin, en Italie, dans certains cas à déterminer, l’origine détoponymique reste à envisager, à partir des nombreuses localités dénommées Cicogna ou Cicogno, notamment une petite localité située

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Ainsi en fr. sont attestés à date récente les sens figurés nfr. cigogne "mère extrêmement tendre" (dp. Voiture, FEW 2,666a), cou de cigogne "cou long et maigre" (dp. a.1808 seulement, FEW 2,666a), etc. Comme NL en Asturies on enregistre La Cigoña (Lln) qui, selon GarcíaAriasTopon 436–7, peut faire référence soit à l’oiseau, soit à un ancien anthroponyme CINGONIUS (CIL II,439; SolinCognomina 55) soit à quelque outil en fer utilisé pour des usages techniques; le même constat peut se faire à propos du NL Los Cigüeñales (Sr). Dans les mentions de Cigoña / de Ligoña de la documentation historique (Miguel Fernandez de Cigoña a.1652 ActPrincipadoAsturias 7,17 et Miguel González de Ligoña a.1652 ActPrincipadoAsturias 7,32), il s’agit très probablement de toponymes. En León se documente à l’époque médiévale la paroisse de Sancti Saluatoris de Ciconia a.1341 CDCatedralLeón 10,501.

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GendronAnimauxNL 88–89 opte délibérément, peut-être hâtivement en raison des formes au pluriel Ciconias, de Ciconiis, pour la seconde solution : « Devons-nous en conclure que les « Cigognes » de la toponymie représentent en réalité d’anciens appareils élévateurs d’eau ? C’est certainement en effet l’origine de la plupart des dérivés de Ciconia : Cigogne à La Chapelle-Enchérie (Loiret-Cher, Ciconias 10e s.), Ségogne à Arpheuilles (Cher, de Ciconiis 1012), Sigogne (Charente, de Ciconiis 1298), Chuignes (Somme, Chuignes 1276 [chuigne "cigogne" FEW 2, 665]), la Sôgne à Thomer (Eure, Ciconia 1195), Sognes (Yonne, Ciconiae 1063), la Cigogne à Conie-Molitard (Eure-et-Loir, Ciconiolae v.1150), Soignolles (Calvados, Choognoles v. 1140), etc. (TGF 20223–20232). Le déterminant de Saint-Étienne-la-Cigogne, commune des Deux-Sèvres (apud Cyconiam 13e s.) représente certainement ce même ciconia au sens de "puits" ». Il en conclut que la cigogne en tant que telle est beaucoup plus rare dans la toponymie : « citons le Chêne aux Cigognes à Heugas (Landes), le Val des Cigognes à Blois (Loir-etCher). La plupart (…) sont des toponymes de formation récente (19e s.) » (GendronAnimauxNL 88–89). Pour la survivance des formes wallonnes de cigogne en microtoponymie wallonne, v. LEGROS, Élisée. 1952– 1972 : La cigogne. In: EMVW 6,241–3 et 13,95–7. Les formes graphiques censées représenter les variantes wallonnes sont extrêmement nombreuses, trahissant l’embarras des greffiers, ainsi en Ardenne à Longlier : ou nik dès soïnes (1629 « au nid des soyinnes »); à Grandvoir : « au buay des suynnes » (1598); à Menugoutte ( Straimont) : « au rouvyer des soynnes » (1611); à Lamouline (St-Pierre) : « un pré au chêne des soines » (1622), « un pré au sienne » (1643), « un champ à cienne » (1754), actuellement « aux siènes »; à Bougrimont (Freux) : un « quartier del siom » (1644), cadastre « bois à la grosse sionne du gros chenoy », actuellement « al siom’ », un autre « champ aux soyinnes » (1692). De même en Condroz liégeois, à Neuville-en-Condroz (arr. de Huy) : « au chaisne alle cigogne » (1596), « item demy bonnier extant a chaisne alle chigongne » (1597), « un demy bonnier extant en lieudit a chaisne alle swaigne » (1597), « item une piece de terre extante au chesne alle chieuigne » (1614), « au chaisne alle soigne » (1626), « une piece de terre apelé au chaisne alle soingne » (1656), « prairie … au lieu dit au chesne alle sogne » (1790), etc. Cette complexité de formes rend difficile l’identification de surnoms ayant donné lieu à des noms de famille dans l’espace wallon.

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entre les provinces de Vérone et de Padoue (CI 473). Ø Kremer,Aufsätze ; VasconcellosAntrPort 220; MachadoDicOnom 384–5; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; DCVB (Ø comme NF); Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 546,552; MorletDENF 221,894,902; Fexer 227; Ø BillyDicNFPuyD; MoreauNFTouraine 107 (autre origine); RobertNFTouraine 33,117; Ø GabionNFSavoie; DebrabandereWb 273; Herbillon/GermainNFBelg 511,744; HuberRätNB 2,87410; CostantiniCognFriuli 206; Ø DeFeliceDCI; Ø DeFeliceCognItal; CI 473; CesariniCognTrentino 99; Ø FerrariCognCremona; OlivieriCognVeneto 213; RapelliCognVeronese 267; Ø DizCognPuglia; Ø RohlfsCognLucania; Ø RohlfsCognCalabria; Ø RohlfsCognSalento; Ø RohlfsCognSicilia; DizOnomSicilia 394 (top.).]

chigogne, chigongne (DebrieMoyPic 109), awall. soine, wallliég.(Malmedy) s(i)wagne14 "cigogne" (ALW 8,210a, 214–5, note 53), fig. "fille hébétée" (VillersDicMalm 122; FouchéPhonétique 645) 15, frioul. cicògne (DESF 388; cighignôle "carrucola" dp. a.1347, DESF 392), it. cicógna "cigogne" (dp. av. a.1292, DELI 236), aussi "macchina per attingere acqua dai pozzi", "strumento per piantar maglioli", "mazzacavallo", "perno, manubrio a perno lungo e contorto", it. dialectal cicógna "uccello dei trampolieri", "altalena" (DEI 930), vén. cicògna (dp. a.1547), zigògna (dp. a.1532, CortelazzoDizVeneto 343,1524), sard. cikòña (italianisme, DES 1,448). – Dans le domaine galicien, son apparition comme NF cont. est très rare (seulement une attestation d’une forme cigoña, avec altération de la voyelle atone), mais est attestée davantage la forme castillanisée cigüeña, s’agissant peut-être de personnes extérieures à la Galice. – Dans le domaine GR, il subsiste un doute sur les NF Segogne et surtout Segonne/Sé- dans lesquels DauzatDNFF 546 (pour Segogne) et MorletDENF 894 voient une forme altérée d’afr. cegogne [= mfr. segogne] "cigogne", mais qui pourraient être détoponymiques. – Le NF italien Cicogna se rencontre dans le Centre-nord de l’Italie, dans la province de Pérouse et de manière dispersée en plusieurs endroits (CI 473). Il peut tirer son origine comme surnom d’it. cicogna, soit au sens propre, soit avec un sens technique (v. ci-dessus), une origine toponymique étant à envisager pour certains de ces NF. Dans le Frioul, CostantiniCognFriuli 206 n’exclut pas la possibilité d’une dérivation de Cecóna / Cecógna, féminin de Cecco, à son tour forme contractée de Francesco.] Doc. hist. IB-12/13 Cegonha a.1473 MachadoDicOnom 384.

I.0.a. [De port. cegonha n.f. "cigogne" (dp. s.14 cegonha IVPM 2,51c), avec plusieurs connotations possibles ("pessoa alta e magra" et "hipócrito, velhaco, maldizente" ou encore "machine à tirer de l’eau d’un puits"), gal. cegoña (dp. s.14, LorenzoCronologia 63), cast. cigüeña (dp. s.13, DCECH 2, 75–6), cat. cigonya (DCVB 3,144), aocc. ciconia (dp. Albucasis, Raynouard 2,394), occ. (Nice) cigògna (Mistral 1,557; FEW 2,665b), cigonha (Alibert 222), afr. soingne, ceoi(g)ne (TLF 5,805; FEW 2,665b), cegoi(n)gne, cygoi(g)ne (Gdf 2,9211), chuigne (GdfCompl 9,89), mfr. segogne (ca.1340), segongne (FEW 2,665b), fr. cigogne [emprunt à l’occ.] (dp. a.1113, TLF 5,80512, FEW 2,665a), "tuyau en cuir en forme de levier servant à tirer l’eau du puits" (dp. -a.1105, TLF 5,805) 13, mpic. 10

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Pour le romanche HuberRätNB 2,874 ne donne qu’une attestation allemande (Stork, Coire a.1481). Gdf 2,92 donne en outre comme sens techniques dérivés, d’une part "gabarit en forme de deux règles en équerre pour mesurer les fossés" et d’autre part "gibet, pilori" (non mentionnés par FEW 2,665b-666a). Sur cet appareil à puiser l’eau surmonté d’une longue perche à bascule, v. LECHANTEUR, Fernand. 1959 : Un drôle d’oiseau (ciconia et ses dérivés) : de la cigogne à la manivelle. In: Parlers et traditions populaires de la Normandie I, fasc.3, 57–60. É. Legros fait remarquer que, dans la partie nord de la Gaule romane, le mosellan (Metz et Nied), qui dit soûgne, songne, est seul, abstraction faite des témoignages ci-dessus de l’est-wallon s(i)wagne, etc. et du gaumais

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seûne (top. à Étalle), ainsi que de l’ouest-wallon qui emploie chwine dans un sens dérivé, à conserver la dénomination populaire ancienne de la cigogne, ce qui indique que la cigogne a dû y être connue sans interruption depuis le Moyen Âge (EMVW 6,1952, 241–3). Prob. la seule forme wallonne encore attestée, toutes les autres formes relevées par l’enquête de Haust résultant de l’emprunt à la forme fr. moderne; la microtoponymie permet cependant de retrouver quelques traces des formes originelles, v. É. LEGROS, La cigogne, EMVW 6, 241–3 et 13,95–7. À noter que le mot (grande) chwine n.f. "cigogne; femme maigre haute sur jambes" s’est confondu, à Nivelles, La Louvière et Charleroi, avec le mot chwine n.f. "sexe de

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GR-25 Jean Chuyne (Fermont) a.1569 BergerRépNPArtois 516, [NF:] Chuine (Courrières:56) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,111, Chuenne (Noyelles-Godault), Chuesne (Evin-Malmaison:3) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,111, [avec réserve:] Soinne (Tilques:14, passim) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,127, Soine (Tilloy-lès-M.:2,StOmer:1) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,127. – GR26 Johannes Chuwigne, grisée pellifer [= pelletier ou « grisenscohier »] de Leodio (Liège) a.1321 (Ed. Poncelet, Les fiefs … d’Ad. de la Marck, 293), Henris dis Chywongne, vesti de St-Séverin à Liège (= Henri dit Cywongne a.1348 (Ch. 170) BodyNFLiège 52) a.1325 CartStLambert 3,278, le m[aison] Johan Cywangne (Liège) a.1337 (AELg, Pauvresen-Ile, reg. 15, f° 4v°) 16, Henri Chiwongne a.1355 Herbillon/GermainNFBelg 511, Willemme Suwin a.1458 BCTD 88,137, Hubert Choen (Dinant) a.1606 Herbillon/GermainNFBelg 744. – GR-42 André Cigogna (= Sigoigne = Cicongne [ms.: Ciconque]) (Watermaal/Bruxelles) a.1505 DebrabandereWb 237. IR-13 Pasqualino Cicogna (o Cigogna) Veneto abit. a Udine a.1695, Lucia Cicogna di Udine a.1718, Sig. Gracomo Cicogna di Udine a.1730, Eredi q. Santo Cicogna di Grado a.1758, don Pasqualino Cicogna del Sig. Giac. q. Pasqualino di Udine borgo S. Giustina (dove via Cicogna) a.1759, Gio. Botta Cicogna in Borgo Gemona a Udine a.1780, Sig. Gio. Botta Cicogna (Portogruaro) a.1784, Pasqualino Cicogna di Rocco di Udine a.1815 tous CostantiniCognFriuli 206, [NF:] Cicogna (Cividale) [a.1794/1796] Corgnali. – IR-23 [SN médiéval:] Ciconia [s.11/13] CartPavia 55, Redulfum qui dicitur Ciconiam a.1281(s.13) AttiMilano 4,185;188, [Comes est NP:] (…) et Comes Cigonia massarius a.1287(or.) AttiMilano 4,465. – IR-24 [Cf. → I.2.4.:] Zigongna de Zigongnis

a.1218 LGrossusReggio. – IR-25 Cigonia ou Cigogna (Venezia) [s.14] OlivieriCognVeneto 213, Pasquale Cicogna doge di Veneza (Candiani 1902) a.1586 CostantiniCognFriuli 206, [NF:] Cigogna (Verona) [s.18/19] RapelliCognVeronese 267. – IR-53 νικoλαoυ κικώνια a.1147 DizOnomSicilia 394. – IR-60 Kiconia [s. a.] LRL 4,880. NF cont. Cegonha (POR/‘alcunha en Espòsende’ VasconcellosAntrPort 220), Cigoña († ESP-GAL), [forme castillane ou castillanisée:] Cigüeña (ESP:7/ GAL:6/C:5 INE 2017). [NF non italiens, prob. de forme occitane:] Cigogna (FRA:3/HGar:2), Sigogna (FRA:5/HPyr:3, HGar:2), [var. du NF Segogne selon MorletDENF 894:] Segonne/Ségonne (FRA:586/Tarn:233,Aude: 78, HGar:59,Hér:46), Segone/Ségone (FRA:13/Gir: 3,Tarn:2,HGar:2,Corr:2), Segonnes (FRA:95/Gir: 82). – Chuine (FRA:212/PCal:93,Nord:40,Aube:5, Aisne:3,Somme:2; RP:40), [forme d’oïl étymologique sous réserve, on attendrait plutôt Choinne:] Soinne (FRA:40/PCal:22,Nord:5,SeineMrn:5,Oise: 5; BEL:18/FlOr:16) 17, Soine (FRA:15/CôteOr:9, HSaône:2,MeurtheM:2); [noms représentant le lexème emprunté à l’occitan:] Cigogne (FRA:40/ May:13,Fin:11), Cigoigne († FRA MorletDENF 221), Sigogne (FRA:475/MaineL:184,Fin:70,LoireA:42,Sarthe:24) 18, Sigoigne (FRA:76/May:12, Sarthe:11,Vend:10), Sigoingne (FRA:4/Yv:4). – Segogne (FRA:41/Doubs:16[Pugey],HSaône:8) 19. Cicogna (ITA:974/Mi:73,To:26,At:20; Ve:145, Go:88,Vr:81,Mn:34; Pg:71,Tr:70; Fg:34; > FRA: 9) 20,21; Cicogni (ITA:154/Mo:45,Bo:17; Ar:45,Pg: 17) 22. V. carte 1.

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la femme; chapeau en feutre mou" < lat. CUNNUS (FEW 2,1540b), cf. ALW 8,215a. Dans son étude sur Johannes Ciconia. Un musicien liégeois et son temps (vers 1335–1411) (1960), Suzanne Clercx cite, à propos de Ciwagne, plusieurs variantes phonétiques ou graphiques Ciwogne, Chywonge, Chywogne, Chiwangne, Schuwangne, Chuwangne, Choingne (1er fasc., p. 3) qui témoignent de l’embarras des scribes devant cette forme wallonne orale. L’auteur signale quelques Liégeois de la 1re moitié du 14e siècle ayant porté ce nom (cf. ci-dessus); voir aussi ib., p. 5, n. 5, les enfants de chœur dénommés pueri de Cyconia, ou duodeni [= dozerês, jeunes chantres] in Cyconia, demeurant à

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l’enseigne de la Cigogne (cités par É. Legros, EMVW 13, 1972, 95–7). 17 La répartition du NF en Flandre ne coïncide pas avec le NL Soinne, wall. è swène (BEL/Nr, comm. de Houyet, à Celles-lez-Dinant), dont les mentions anciennes sont "suwin" (a.1482, 1502), "suyne" (a.1538), "Soigne, Suinne, Sugne" (a.1647), etc., issu de lat. CICONIA, cf. HOUZIAUX, L./GERMAIN, J. 2016 : Toponymie de Celleslez-Dinant [D 72 ], in BCTD 88,136–7. 18 En outre NF Sigougne-Latouche (FRA:3/PuyD:2). 19 Pour les NF De Segogne / De Sé- (FRA:26/RP:25,Dord: 1), une origine toponymique est davantage à envisager, à partir du top. Segogne à Arpheuilles (Cher, de Ciconiis 1012). 20 NF essentiellement vénitien comme le confirme OlivieriCognVeneto 213. 21 En outre NF double Cicogna Mozzoni (ITA:27/Mi:21). 22 Les NF Cicona (ITA:23/Tn:15), Cicone (ITA:101/Aq:78, Lt:5,Rm:4; Ca:11), Ciconi (ITA:20/Pi:5), Scicone (ITA:

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SN cont. Cicogna (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 341, ITA/Sic MarraleNomeLicata 198).

Jean-Grégoire Lesoinne a.1767 BourgeoisLiège 32527. NF cont. Lesoinne (BEL:67/Lg:66) 28,29.

I.0.b. [À rapprocher de hbret. (Pléchatel/IlleV.) chigouingne n.f. "manivelle" (FEW 2,666a) et de (CôtesAr) chigogne "id." (ALBRAMMs pt 1), qui paraissent toutefois secondaires par rapport aux formes du type cigogne. À moins que le n palatal final puisse se segmenter en yod + nasale23. Quant à angevin chicoine n.f. "gifle", il s’agit d’un type lexical isolé (FEW 13/2, 371a, TSIKK-).] NF cont. [Formes semi-savantes avec chuintante initiale et nasale dépalatisée finale:] Chicoine (FRA:144/CôtesAr:47,IlleV:27,Sarthe:23), Chicoisne (FRA:325/IndreL:118,MaineL:116,Sarthe: 20), Chicouane (FRA:24/HGar:11,Lot:324), Chicouene/Chicouène (FRA:65/CôtesAr:23,LoireA: 20,IlleV:5) 25. V. carte 2. I.0.3. [D’afr. soingne n.f. "cigogne" (dp. s.13, FEW 2,665a), wallliég.(Malmedy) siwagne (FouchéPhonétique 645); le est l’article féminin du picard et du wallon.] Doc. hist. GR-25 [Plutôt de mpic. chigne, chingne n.m. "cygne" (DebrieMoyPic 109) ?:] Jean Le Chisne (ou Le Chine) a.1569 BergerRépNPArtois50626. – GR-26 [NF:] Leswenne (Liège) a.1722 Herbillon/GermainNFBelg 511, le Soyne (Liège) a.1733 Herbillon/GermainNFBelg 744, Abraham Lesoinne a.1753 BourgeoisLiège 322,

15/Te:12,Na:2) sont clairement à écarter, tant dans le Sud que dans le Trentin. Peut-être s’agit-il de dérivés de Cecco, hypocor. de Francesco, avec fermeture de la voyelle en -i devenue atone, mais on manque d’éléments pour conforter une telle hypothèse. Par ailleurs, DuCange fait clairement la relation entre les cicones et les cignos : "Olores [cygnes], Cignos, id est, Cicones" (DC 2,325c), ce qui pourrait constituer un début de solution. 23 Une masculinisation en -oin (cf. le NF Chicouen), féminisée postérieurement en Chicoine, serait tout autant inattendue. 24 Une majorité à Toulouse. 25 Prob. var. altérée Chicouen (Ø FRA); quant à Chicouet (FRA:28/Yonne:20) et Chicouard (FRA:127/Yonne:88, SeineMrn:11), il doit s’agir de NF d’origine différente. 26 Dans la mention artésienne Jean Le Chime (Ecquedecques) a.1569 BergerRépNPArtois 489, on considère plutôt que le surnom peut représenter lat. SIMIUS (wallliég. méd. xhime "singe"), cf. HENRY, Albert. 1950 : Reniers le Skime. Intérêt linguistique des anthroponymes [à Nivelles]. In : VR 11, 162–9.

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I.0.3.4. [DĒ +. – Les SN peuvent être des noms de maison, mais ils pourraient refléter aussi le NL La Cigogne (Touraine). – Fexer 227 y voit plutôt occ. cegonha, cigonha au sens de "bascule d’un puits", poit. cigoigne (FEW 2,665b), SN d’après une caractéristique de la maison.] Doc. hist. GR-21 Guillemin de la Cegoig(n)e a.1298(or.) (= Guillemin de la Cigoig(n)e a.1299) TailleParisMs. – GR-22 Rainaldus de la Cigunnia [a.1100](s.13) CartStCyprienPoitiers 42 (= Fexer 227), Tuselinus de la Cigunnia [a.1100](s.13) CartStCyprienPoitiers 42, Meschine de la Cigunnia [a.1100](s.13) CartStCyprienPoitiers 42. I.0.3.4. [DĒ + AB +.] IR-13 [NF:] dalla Cicogna (Pavia di Udine) a.1766 Corgnali. I.0.4. [DĒ +. À Liège il s’agit très probablement du nom d’une enseigne, cf. la Rue de la Cigogne (d’après une enseigne) jadis à Liège (Th. Gobert, Les rues de Liège 2,369, avec formes choigne, chuwaingne, chiwangne du 15e s.30] Doc. hist. GR-26 Johan de Chywonghe [s.14] (J. de Hemricourt, Le Miroir des Nobles de Hesbaye, 1,295) = Johan de Chiwongne (Hem. 204) BodyNFLiège 52, Oliverus de Ciconia a.1447 ChartGuillLiège 139, Collin de Choene a.1519 BourgeoisNamur 2,3431.

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Deux porteurs originaires de Melen (BEL/Lg), sans doute membres d’une même famille. Lessonne (BEL/Ht:4) est probablement une variante de Lesoin < frcq. *SUNI (Herbillon/GermainNFBelg 511–2). On hésite à faire des NF Lesoin (BEL:21/Lg:21) et Lessoin (BEL:8/Nr:8) une masculinisation de → I.0.3., avec influence de soin. V. aussi PONCELET, Éd. 1947 : Les domaines urbains de la ville de Liège. Liège, 191 : en 1366, la maison des Trois Rois était possédée par Pierre Braibechon, chanoine et écolâtre de Saint-Denis, fondateur de l’institution dite des Innocents ayant son siège dans la maison de la Cigogne, sous la tour de Saint-Denis, où étaient logés et entretenus douze enfants pauvres. Var. suspecte: (IR-44) Carlo de Cidogna a.1507 RegMontevergine.

722

CICŌ NIA

Carte 1.

CICŌ NIA

Aires de distribution des NF Cicogna et Cicogni en Italie

NF Cicogna (ITA:974). NF Cicogni (ITA:154).

Concentration maximale: Ve:145. Concentration maximale: Mo:45,Ar:45.

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724

CICŌ NIA

Carte 2.

CICŌ NIA

Diffusion des NF fr. Chicoine, Chicoisne, Chicouene et du dérivé Chicoineau dans l’ouest de la France

Concentration maximale: IndreL:118.

NF Chicoisne (FRA:325). NF Chicoine (FRA:144).

Concentration maximale: CôtesAr:47.

NF Chicouene, -ène (FRA:65).

Concentration maximale: CôtesAr:23.

NF Chicoineau (FRA:63).

Concentration maximale: LoirCh:17.

I.1. [De port. cegonho n.m. "macho da cegonha" (Ø Houaiss; Ø DELP 2,108 uniquement cegonho).] NF cont. Cegonho (POR).

II.(+ -ĀLE).1. [Avec suffixe dont la valeur reste à déterminer.] NF cont. Ciconali (ITA:39/Mi:28,Bg:5,No:4).

I.2. [Pluralisation anthroponymique ?] Doc. hist. IB-31 ? Na Segonyol(e)s vidua a.1389 PadróBarcelona 118r. IR-31 Chappone Cigoni a.1249(or.) CaleffoSiena 64632.

II.(+ -ĀNU).1. [Peut-être avec suffixe ethnique -ano affectant un top. Cicogna (CI 473), à déterminer (ITA/No,Pd,Ar); sinon avec suffixe ayant perdu sa valeur primitive. NF de la région de Forli et Ravenna.] NF cont. Cicognani (ITA:2315/Fo:946,Ra:898, Bo:132; > FRA:75), Cigognani (ITA:68/Cr:39,Mi: 18,Bs:7,Bg:3).

I.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-22 Ademarus cognomento Cigoniarum a.1100/1125 CartStAmantBoixe 128, Michaelis de Cigonias a.1125/1146 CartStAmantBoixe 197. IR-24 [Cf. I.0.:] Zigongna de Zigongnis a.1218 LGrossusReggio. 32

On hésite à y joindre le NF Ciconi (ITA/Tosc[Pisa] à rapprocher dans doute du NF vénitien Cicutti, que DeFeliceDCI rattache à vén. cico/cicco "piccolo, bambino"; ou bien var. de Ciccone/-i mérid. < Francesco].

725

II.(+ -ĀRIU).0. [Peut-être à rapprocher d’it. techn. (mar.) cicognare v.tr. "mantigliare un pennone sotto un angolo acuto per farlo servire da gru per solevare pesi gravissimi" (attesté dp. s.19 seulement, DEI 930) comme nom de métier ? Cf. aussi, pour le suffixe et pour une motivation éventuelle, occ. cigonhaire adj. "lambin, irrésolu", "inquiet, importun" (Alibert 222).] 726

CICŌ NIA

CICŌ NIA

NF cont. Cicognara (ITA:27/Fg:20,Te:4,Mi: 3) 33.

a.1320 Corgnali. – IR-23 Martino Cicogninus (Valle di Ledro) a.1323 CesariniCognTrentino 99. – IR-24 Alexandre Zigognini a.1486 ParaticiPiacenza 69. NF cont. Cegoñino (ESP-ARA:51/Z:35,Hu:16; > V:6 INE 2017). Cicognino († ITA/Tosc) 34; Cicognini (ITA:310/ Mi:144,Cr:46,Bs:29,Im:26), Cigognini (ITA:594/ Mi:451,Cr:60,Pv:24,Pc:16,Bs:15,Co:8,Va:7), Sigognini (ITA:29/Bg:18,Mi:10).

II.(+ -ĀRIU).1. NF cont. Cicognari (ITA:16/Pg:11). II.(+ -ĀTU ?).1. NF cont. Cicognati (ITA:15/Mo:9,To:5). II.(+ -ELLU).1.a. [D’afr. (hbret., ca.1170) cecoignel n.m. "petit de la cigogne", cigognel (Gdf 2, 92b), mfr. sigongneau, mfr., nfr. cigogneau (dp. a.1551), ciconneau, etc. (FEW 2,665b).] Doc. hist. GR-22 Johan Sigoigneau (La Rochelle) a.1371 Gdf 2,133. NF cont. Sigogneau (FRA:247/DSèvres:71,Vendée:46,IndreL:27,LoireA:16), Sigougneau (FRA: 10/Gir:10), Sigouniau († FRA/‘Poitou’ MorletDENF 902), Sigounieau († FRA/‘Poitou’ DauzatDNFF 552); [avec nasale non palatale résultant d’une francisation:] Sigonneau (FRA:330/Loiret: 64,MaineL:64,IndreL:45), Sigoneau (FRA:9/Loiret: 7,Creuse:2); [par confusion graphique avec les résultats homophones du suffixe *-WALD-:] Sigonnaud (FRA:90/Indre:42;Creuse:32), Sigonnaud (FRA:1/PCal:1), Sigognault (FRA:46/MaineL:23, DSèvres:11), Sigogneaud (FRA:4/Gir:3,Char:1). II.(+ -ELLU).1.b. [Autre dim. en -eau formé sur les formes Chicoine/Chicoisne, v. carte 2.] NF cont. Chicoineau (FRA:63/LoirCh:17,Paris: 16,Yv:7), Chicoisneau (FRA:10/DSèvres:1,IndreL: 1,SaôneL:1,RP:7), Chicouineau († FRA). II.(+ -ĪNU).1. [Suffixe diminutif/hypocoristique italien (GDLI 3,127) et ibéroroman en -ino, dans le lexique et en anthroponymie, en italien peut-être à travers un adjectif ethnique relatif à un top. Cicogna ou Cicogno (CI 473). Les deux NF sont typiquement lombards, la variante Cigognini avec sonorisation de la vélaire (-c- > -g-) étant plus nombreuse et répandue dans la région de Crémone (CI 473).] Doc. hist. IR-12 Ado (?) Cicogninus not. (St. Vito) a.1249 TamburinCognCadorino 252, Ognobenus q. Cicognini (St. Vito) a.1298 TamburinCognCadorino 252 et al., Petrus fil. Gerardi Cicognini (St. Vito) a.1400 TamburinCognCadorino 254. – IR-13 Domenicus Cicognini de Mantua

II.(+ -ITTU).1. [D’un type fr. *cigognet non attesté comme tel dans le lexique (FEW 2,665b), contrairement à mfr.,nfr. cigognat, cicognat (a.1542–1869, FEW 2,665b; Gdf 2,92a), masculinisation probable d’afr. cigognette n.f. "petite cigogne" (Gdf 2,92c); d’it. cicognetto, cigognetto (Ø GDLI; cf. RapelliCognVeronese 267).] Doc. hist. GR-26 [Dérivé de la forme wallonne étymologique:] Philippe Chowanet a.1538 BourgeoisNamur 2,20. NF cont. Sigognet (FRA:4/LoireA:4), Sigoignet (FRA:75/LoireA:72). – [Avec perte de la mouillure:] Sigonnet (FRA:1/SaôneL:1), Sigonney (FRA:244/Jura:109,Doubs:10,Ain:10,HSav:8; CôteOr:14), Sigonnez (FRA:31/Jura:4; Ess:12,BRhin:5), Sigonet (Ø FRA), Sigoney (FRA:3/Doubs:3). Cicognetti (ITA:18/Mn:17), Cigognetti (ITA: 194/Mn:130,Bs:24,Mi:10,Vr:10; > FRA:3). → *CICONIOLA. Weinhold (1999); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Zaragoza; Müller; Udine; Pisa; Bari. – Synthèses: Galicien/Boullón; Asturien/ Cano; Castillan/Ramírez, García Gallarín; Catalan/ Bastardas; Galloroman/Germain (rév.: Boutier, Buchi, Chauveau); Italien/Arcamone, Minervini. – Consultante : Rossebastiano. – Révision : Kremer.

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33

En outre NF double Petrali Cicognara (ITA:5/Bg:3).

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Prob. NF détoponymique: (IR-24) Lorenzo de la Cigognina a.1533 ParaticiPiacenza 75. À mettre en relation avec le NL Cigognola à Pavie ?

728

*CICONIOLA

*CICONIOLA (lattard.) petite cigogne Structure I.0. I.1.

0. [Plusieurs domaines romans possèdent des représentants du dérivé tardif *CICONIOLA (Ø OLD2; Ø ThLL 3,1051) qui a remplacé dans les langues romanes le diminutif latin primitif CICŌNĪNA "petit de la cigogne" (AndréOiseaux 56; REW 1907; FEW 2,667) avec des acceptions techniques telles que "manivelle de puits" et, par extension, "treuil". L’origine du terme est peut-être l’Espagne, où l’instrument est appelé ciconia par Isidore "appareil à puiser l’eau, fait d’une longue perche montée sur pivot" (Gaffiot 307), ciconiola en 902 (DCECH 2,75–6). Les anthroponymes pourraient être des SN de constructeurs ou d’utilisateurs de manivelles ou de puits, ce qui paraît vraisemblable mais peu convaincant. Le sens animalier originel, métaphorique, est sans doute plus plausible, la perche montée sur pivot pouvant faire penser à un bec de cigogne. Le petit nombre d’attestations éparpillées dans les trois grands domaines ne permet pas vraiment de trancher. Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; DauzatDNFF 126; MorletDENF 217; Ø Fexer; Ø BillyDicNFPuyD; Ø GabionNFSavoie; Ø Herbillon/GermainNFBelg; Ø DeFeliceDCI; CI 473 (autre origine); Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 264; Ø RaparoCognMarche; Ø DizCognPuglia.]

*CICONIOLA

Doc. hist. GR-14 Pierre Chignolle(s) ou Chignol [né vers 1587] (Allier) Geneanet, [son fils:] Jean Chignol ou Chignolles (1662–1733) Montaigu-leBlin (Allier) Geneanet, [sa fille:] Anne Chignol (1670–1710) Montaigu-le-Blin (Allier) Geneanet, [un descendant:] Claude Chignol ou Chignolle (ca.1760–1786) Montaigu-le-Blin (Allier) Geneanet. NF cont. Ciguiñuela (ESP-CST: FRA:6) 1. I.1. [Prob. masculinisation anthroponymique.] Doc. hist. IR-31 [Avec redoublement expressif ?] Iacobus Chichignolus (Pisa) a.1228(or.) CaleffoSiena 372. NF cont. Cicognolo (ITA:12/Tr:12). →

Weinhold (1999); Germain. – Synthèses: Castillan/Ramirez; Galloroman/Germain; Italien/Minervini.

1

I.0. [De cast. cigoñuela n.f. dim. de cigüeña (DCECH 2,75–6), afr. cëoignole n.f. (FouchéPhonétique 491), norm. chignole "brimbale, manivelle de puits" (FEW 2,667a), it. cicognola n.f. "pezzo voltato a cicogna; zanca; tromba, sifone" (dp. s.16, DEI 930; GDLI 3,127). – Pour DauzatDNFF 126, le NF Chignol pourrait être, du moins dans le Nord-Ouest, la forme masculine de norm. chignole n.f. "brimbale de puits" (proprt "petite cigogne"), surnom du possesseur d’un puits. – À noter la concentration maximale dans l’Allier du NF français Chignol et à Pérouse du NF italien Cicognola.] 729

CICŌNIA.

Comme le précisent le CI 473 et RapelliCognVeronese 264, les NF italiens Chignola (ITA:458/Vr:391,Mi:40,Bz: 10; > FRA:19/AlpesHP:5) et Chignoli (ITA:549/Mi:322; > FRA:36/AlpesM:10), qui ont leur épicentre respectivement dans la province de Vérone (à Caprino Veronese et à Costermano) et en Lombardie (à Vaprio d’Adda ITA/ Mi), dérivent très prob. d’un top. lombard, soit Chignolo, localité de la commune de Oneta (ITA/Bg), soit élément de la dénomination de deux communes, Chignolo d’Isola (ITA/Bg) et Chignolo Po (ITA/Pv). Le -a du NF Chignola, cf. Michiel Chignola da Pesina a.1738 S. Giorgio di Garda, serait dû à l’existence d’une souche matronymique (RapelliCognVeronese 264). Le NF Chignoli (ITA:549/Mi:322) pourrait représenter aussi une forme aphérésée d’un NF comme Marchignoli.

730

Les poissons et reptiles Les poissons Les reptiles

PISCIS

PISCIS

/ *PISCIŌ

(lat.) poisson

Structure1 A. PISCIS A.I.0. A.I.0.3.4. [DĒ +] A.I.0.4. [DĒ +] A.I.2.3.4. [AD +] A.I.2.3.4. [DĒ +] A.II.(+ -*allo).0. A.II.(+ -ĀRIU).0. A.II.(+ -ĀRIU).1. A.II.(+ -ĀRIU + -(E)OLU].0. A.II.(+ -ATTU).0. A.II.(+ -ATTU).1. A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -(C)ELLU).0. A.II.(+ -r- + -ELLU).0. A.II.(+ -t- + -ELLU).0. A.II.(+ -t- + -ELLU).1. A.II.(+ -ICULU ou '-ICU + '-ULU).0. A.II.(+ -ICULU ou '-ICU + '-ULU).1. A.II.(+ -t- + -ILLU).0. A.II.(+ -ină).1. A.II.(+ -ĪNU).0. A.II.(+ -ĪNU).2. A.II.(+ -ĪNU + -ELLU).0. A.II.(+ -işor).0. A.II.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -ĪTTU).0. A.II.(+ -(E)OLU).0. A.II.(+ -(E)OLU).1. A.II.(+ -(E)OLU).2.3.4. [DĒ +] A.II.(+ -(E)OLU + -ĪNU).0. A.II.(+ -ŌNE).0. A.II.(+ -ŌNE).2. A.II.(+ -ŌNEU).0. A.II.(+ -ote).0. A.II.(+ -OTTU).0. A.II.(+ -OTTU).0.3. A.II.(+ -OTTU).1. A.II.(+ -ULLU).0. A.II.(+ -USCU).0. A.II.(+ *-ŪTTU).0. A.II.(+ *-ŪTTU).1. 1

La première rédaction de cet article date de 1994; une première version a été publiée dans RIOn 6 (2000) 57– 77 (avec commentaire).

731

PISCIS

/ *PISCIŌ

A.III.(PARVUS +).0. A.III.(+ *BLANK).0. A.III.(+ CAPTĪVUS).0. A.III.(+ CRASSUS).0. A.III.(+ MOLLIS ).0. A.III.(+ RECENS).0. A.III.(+ REUS).0. A.III.(+ SICCUS).0.4. A.III.(+ ACĒTUM).0 A.III.(+ *APIUA).0. A.III.(+ CĀNIS).0. A.III.(+ *CANIOLUS).0. A.III.(+ CARO).0. A.III.(+ OLEUM).0. A.III.(+ OVUM).0. A.III.(+ PRESBYTER).0. A.III.(+ REX).0. A.III.(+ sciotta).0. A.III.(+ *SPATHA).0. A.III.(+ stock).0. A.III.(+ VACCA).0. A.III.(+ FRĪGERE).0. A.IV.(£Peixão!·).0. A.IV.(£Pisci, Pisci!·).0. A.IV.(£Pêxe-Pão!·).0. B. *PISCIŌ, -ŌNE (lattard.) B.I.0. B.I.0.3. B.I.0.4. [DĒ +] B.I.1. B.II.(+ -ĀTU).1. B.II.(+ -ELLU).0. B.II.(+ *-HARD-).0. B.II.(+ -ITTU).0. B.II.(+ -ITTU).0.3. B.II.(+ -ŌSU).0. B.II.(+ -OTTU).0.

A.

PISCIS

A.0. [Les résultats romans de PISCIS n.m. "poisson" (dp. Pl., OLD 1383) ne montrent guère d’irrégularités dans leur évolution phonétique (RohlfsPanorama nº192). À retenir cependant l’homonymie, dans la partie Nord de la Galloromania, de pois < PISCE2 ou PISU 2

Attesté en afr. à travers les composés craspois "baleine" et porpois "marsouin" (FEW 8,588b). Cf., pour crapois (CRASSUS PISCIS) DC 2,606, pour porpois (POR-

732

PISCIS

/ *PISCIŌ

"pois", qui a eu comme résultat son remplacement par une variante lexicale, initialement diminutive, en -on, et qui s’est répandu vers le Sud-est et le Sud (FEW 8,586). Comme une formation déjà latine paraît possible3, nous séparons le présent article en A. PISCIS et en B. *PISCIŌ(NE). En occitan, peissoun désigne plus particulièrement le poisson d’eau douce et peis le poisson de mer (Mistral 2,526). En castillan, le résultat normal pez n.m. "poisson" se confond phonétiquement avec pez n.f. (PIX, PICE) "poix", ce qui explique, éventuellement, la survie de la variante castillane pece (Nebrija4) à côté des formes dialectales peje (pexe) 5, caractéristique du mozarabe, de l’asturien-léonais6 et de l’aragonais. Cette confusion sera à la base de la distinction, caractéristique du castillan, entre poisson-générique (pez) et poisson-comestible ou "en dehors de l’eau" (pescado) 7. Partout ailleurs, le repré-

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cus piscis) DC 6,415s. L’ancienne forme se documente aussi en toponymie: Poix (arr. Châlons-sur-Marne, Marne) = ecclecia que dicitur apud Piscem [a.1061–73], Poyz a.1178 et al. (VincentTopFrance 265b, DauzatDENL 538b). Cf. WOLF, H.J., 1980 : Über das traurige Schicksal des lat. Diminutivsuffixes -unculus sowie die Existenz von *renio und *piscio (> frz. poisson etc.), in Verba 7, 171– 181 (= 178–181) qui soutient l’existence d’un alat. *PISCIO, variante neutre de PISCIS, qui serait à la base des formes romanes. Aujourd’hui disparu dans son sens étymologique. Cf. cast. pece m. "lomo de tierra que queda entre cada dos surcos" (dp. s.15). En ancien aragonais on atteste la variante peis, cf. «aliala inter pan et vino et carne et peis et alias minucias …» [a.1184] CDHuesca 388 (= «aliala pan vin pisce et aliis rebus» a.1185 ib. 396, etc.). Exporté dans le Nouveau Monde (DCEH 4,512b) et utilisé comme mot de base dans les composés; cf. peje ángel, peje araña, pejebuey, pejegallo, pejejudío, pejemuller, pejepalo, pejerrey, pejesapo et al. à côté de pez ballesta, ~de colores, ~de San Pedro, ~gallo, ~emperador, ~espada, ~martillo, etc. Une précision dans Autoridades 3,247a s.v. pez «se toma particularmente por los que se crían en los ríos y no tienen nombre determinado». La distinction et la confusion sont confirmées dans la documentation historique. Cf., par ex., «ningun regatero nin regatera non conpre pescado fresco de rio nin de mar por revender nin trucha ninguna fresca nin otra» a.1253(or.) DocLedesma 27, ou «todos los vezinos de Trugillo e de su termino que conpraren pescado para vender … qualquier persona que lo

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PISCIS

/ *PISCIŌ

sentant de PISCIS est le terme générique pour toutes les espèces de poissons, distinguées le plus souvent par un composé du type port. peixe-espada8. Pour la forme parallèle → PISCĀTUS9. La motivation en anthroponymie du générique PISCIS est moins évidente que celle des

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conprare seco para lo vender mojado … qualquier que vendiere pescado salado… (122) ninguna recatera ni recaton ni bohonero no sean osados de conprar pescado en sal nin azeyte de omes de fuera … qualquiera o qualquier vezinos de la dicha çibdad no sean osados de vender los peçes que traxeren e pescaren en los rios e aroyos … los pescadores o sus mugeres que vendieren pescado fresco o peçes… (123) los que traxeren a vender pescado fresco de fuera (131)» [a.1415/1517] OrdTrujillo 122–131 et al. Cf. gal. peixes "peces de río, que no se especifican" (DicGalCast 3,121). → GlossProf s.v. PISCĀRE. Le portugais a hésité longtemps entre peixe et pescado, pour finalement maintenir peixe; cf. p.ex. «qval quer omne que pescado conprare pera recatonar … ningun omne non seia ousado de uender peyxes en sua casa» a.1209 FCasteloRodrigo 90. Dans la documentation médiévale, pescado "poisson comestible" est la forme normale; cf. «omnem piscotum [= piscatum] quod uenerit de mare uendatur in sua barca … omne pescatum tam de mari quam de flumen aut undecumque fuerit aut de quali piscatione fuerit … piscatum aut mariscum» a.1145 (Coimbra) PMHLeges 743, «de quanto piscatu mactaverint cum barco et cum rete …» a.1258 PMHInquisitiones 963b, etc. → GlossProf s.v. PISCĀRE. La désignation générique est peixe; cf., p.ex. «quod piscatores dent maiordomo de unaquaque carauela unum piscem postquam fuerint tres pisces: et piscatores eligant primo meliorem piscem, et postquam eligerint filiet maiordomus alium piscem: et hoc debet esse de congruis et de peyxotis et de rubeis et de pargos. Item mando quod maiordomus habeat medietatem de lardo de tunia et de dulfino et quartam partem de euo et de yrz et de solio (…)» a.1255 (Vilanova de Gaia) PMHLeges 662sqq, etc. Occasionnellement aussi en anthroponymie. Cf. le SN cont. Peixe-rei (POR/Algarve, VasconcellosAntrPort 228) qui correspond à port. peixe-rei "prêtre" et al., ou Piscipata (ITA/Sic, MarraleSNLicata 272), Pescecane et Pešcecagnola (ITA/Pugl, RohlfsSNSalento 195), Piši cattiu (ITA/Pugl, RohlfsSNSalento 204), Piscivacca (ITA/Sic, MarraleSNLicata 271: correspond à pisci bove, avec le sens de "bello e de valore), Piscipreti (ib. = "pesce lucerna" (Uranoscopus scaber)), éventuellement pour un pêcheur spécialisé dans cette espèce de poisson. Se retrouvent ici les formes douteuses du type GR-11 Arnauton aperat Pesque arquer a.1378(or.) RôlesArméeBéarn 16b (= *Pesqué ?, cf. NF cont. Pesqué, MorletDENF 776a), IR-31 Venutolus Bonensingne de Pischello a.1248 LBanditiPerugia 165 et al.

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PISCIS

/ *PISCIŌ

noms de poissons spécifiques, ce qui explique éventuellement sa modeste productivité en anthroponymie (→ SARDĪNA, TRUCTA, etc.10); v. cependant les nombreux proverbes réunis globalement sur les poissons en général dans TPMA 3,261–273. À part les aspects physiques (yeux saillants surtout11, mais aussi "jolie"12) et les traits de caractère (humeur taciturne13, froideur, ingénuité14, bonhomie, gaillardise15, astuce16 et al.17), souvent il pourra s’agir du surnom d’un pois-

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Les noms de poissons concrets sont assez fréquents dans l’anthroponymie et spécialement les NF portugais: Arenque (→ *HARING), Bacalhau, Baleia, Barbo, Bezugo, Besuguinho, Boga, Cação, Cachucho, Carapau, Cavala (→ CABALLUS), Chicharro, Corvina, *Enguia (→ ANGUILLA), Faneca, Garoupa, Lampreia, Mero, Muge, Paião, Pargo, Pescada, Pescadinha, Pregado, Robalo, Robalinho, Sardinha (→ SARDĪNA), Sável, Selga, Solha, Tainha, Truta (→ TRUCTA) et al., mais aussi Lula, Polvo, Berbigão, Caramujo, Caranguejo, Lagosta et al. Cf. Kremer,Aufsätze 11,176sqq;12,164, et, pour les connotations, MaçãsAnimais passim. Ceci vaut aussi pour la Roumanie. Cf. aussi RieglerTiernamen 224–233. Nous n’avons pas enregistré les NL correspondants, p.ex. Pescegallo (ITA/ So). Cf. port. olhos de bezugo "olhos esbugalhados" (MaçãsAnimais 166), "insulto popular" (Silva 2,476b), mais aussi besugo "pessoa encorpada, gorducha" (Silva 2, 472a; MaçãsAnimais 203) et "magro como um besugo" (MaçãsAnimais 235). Cf. aussi esp. «conviene que calle, sufra e faga ojo de pez» (Corbacho, O’KaneRefranes 173). Dans ce contexte, certainement aussi pez "mauvais élève" (Riegler 215, BeinhauerTier 59). Cf. port. peixe, peixão, pescada, faneca "mulher apetitosa" (MaçãsAnimais 205). Cf. it. muto como un pesce (a.1891 DELI 4,914a) ou roum. a tăcea ca peştele "faire comme un poisson (être silencieux, taciturne)", mais aussi roum. ca peştele pe uscat "comme le poisson sur terre" = fig. "torturé, exténué". It. pesce fig. "persona ingenua, inesperta, sprovveduta", essere un pesce d’acqua dolce loc. "una persona ingenua, sprovveduta" (GDLI 13,162ss.). It. pesce fig. "persona spirituosa, burlone" (GDLI 13,163). Cf. pexe «figuradamente llaman al hombre astuto, sagaz e industrioso. Lat. Astutus.Callidus» (Autoridades 3, 247a), gal. peixe "hombre astuto e industrioso que sabe brujuleárselas" (DicGalCast 3,119), fig. "utilízase en certas frases co significado de persoa que actúa con mala intención" (… bo peixe, peixe de cuidado) (DicLinguaGalega 566), ast. fam. "persona de males intenciones, de males mañes" (DALLA 938; DGLA 968), arag. pez "persona pícara" (AndolzDicAragonés 219). Cf. FEW 8,584–5.

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sonnier 18 (→ SARDINA). On rappellera par ailleurs que ne sont pas traités ici les noms de métier eux-mêmes → GlossProf s.v. PISCĀRE, PISCĀTOR, *PISCIONĀRIUS. L’application onomastique de dictons populaires généralement répandus (type fr. gros poisson, esp. pez gordo (etc.) "personnage important", fr. être comme le poisson dans l’eau "être à son aise"19, etc.) paraît moins évidente20. Dans l’un ou l’autre cas, le NF pourrait avoir transité par un nom d’enseigne21. Comme pour la plupart des noms d’animaux, il est parfois difficile de distinguer, dans les NF (et surtout dans la forme collective), entre surnom personnel et nom de provenance, que ce soit dans le domaine IB22 ou le domaine IR23. 18

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Cette motivation ne peut pourtant pas être retenue exclusivement, comme le font DauzatDNFF 491 et MorletDENF 797. Les nombreuses formations à partir de PISCIS (type it. pescevendolo, port. lava-peixe) et PISCĀRE (surtout type PISCATOR, fr. poissonnier, etc.) sont traitées dans GlossProf. Sens généralisé, cf. par ex. it. essere allegro come un peixe, essere sano come (ou più) di un pesce (GDLI 13, 163–4). Cf. DiStefanoDLMF 713–715, DiStefanoNDHL 1413–5, FerrarioMetafora 159–161 et al. Ceci vaut probablement aussi pour it. essere un pesce fuor d’acqua "detto di chi si trova a disagio in una data situazione" (a.1550/51 DELI 4,914a). À écarter également des jeux de mots populaires, type port. nada é peixe (nada "rien" vs. nada "nage"). Cf. «agente é polícia» (a gente "nós" vs. agente "agent"). Selon GuggenheimerJewishFN 244, poisson (ou all. Fisch) pourrait, en milieu juif, remplacer Ephraim en fonction de nom et de surnom. Il y a, éventuellement, confusion avec → LUPUS. Surprenante cependant est la grande fréquence du NF esp. Peces (Ø Pejes, Ø Peixes (POR), qui pourrait correspondre à un NL comme Peces (rivière) (ESP/Sg), Laguna de los Peces (ESP/Za), ou doit-on interpréter peces comme collectif *"celui qui pêche ou vend des poissons" le NF cont. Peces (ESP:2726/CST/To:1096,M:746,Cr: 335,Ca:99; > CAT/B:66,V:35,A:20). Dans un contexte plutôt toponymique, cf. Péscia (ITA/ Pistoia, Norcia), Péscia (ITA/Grosseto), Péscia Romana (ITA/Viterbo) : Doc.hist. IR-21 Arentia de Pisce a.1203 (or.) LanfrancoGenova 1,103, Guillielmus de Pisce a.1218 LIuriumGenova 634. – IR-23 Brocus de Pisce a.1192(or.) AttiMilano 1,252, Leornardum de Pisce a.1217(or.) AttiMilano 2,6 et al. – IR-24 Bartholomeum Iohannis de Pisce a.1467 ArchOdofredo 316. – IR-25 [un syntagme *Busca-de-Pisce est moins probable:] Busca

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KajantoCognomina 332 enregistre les cognomina Pisciculus, Piscinus, Piscenila, mais ils sont restés sans descendance dans les langues romanes. Kremer,Aufsätze 11,176; VasconcellosAntrPort 228; MachadoDicOnom 1159,1170; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 289; DauzatDNFF 491a; MorletDENFF 767,797s.; Fexer 504–5; AstorNFMidi 594; BillyDicNFPuyD 2,223,234; FournierNFNormandie 225; MorletHPicardie 170; DebrabandereWb 1087; Herbillon/GermainNFBelg 634,643,651,656; GermainNFWallonie 792,804,813,820; HuberRätNb 877; CostantiniCognFriuli 577,594; DeFeliceDCI 194a; CI 1316sqq.,1352; FerrariCognCremona 556; RapelliCognVeronese 541–2; BrattöNuoviStudi 179; RaparoCognMarche 154; DizCognPuglia 382–3; RohlfsCognLucania 155; RohlfsCognSalento 190; RohlfsCognCalabria 208; DizOnomSicilia 1206, 1243sqq.; MaxiaCognSardo-corsi 253; ManconiDCSardi 109; PittauCognSard 190; PittauCognSard3 2,232; ConstantinescuDOR 346; IordanDNFR 36324.] A.I.0. [Les successeurs romans de lat. PISCIS sont attestés dès les origines: port. peixe "animal vertebrado que nasce e vive na água e respira por guelras, locomovendo-se por meio de barbatanas"25 (dp. s.13, DELP 4,332a26), gal. peixe27, ast. pexe (dp. 1492(or.), peçes; s.18 seulement, pexes, DELLA 5 s.v. pexe, el; DALLA 938–9;

PISCIS

DGLA 968) 28, cast. pez (dp. s.13, DCEH 4, 512) 29, arag. peje, cat. peix (dp. a.1252, pex, DCVB 8,383a), occ. peis, it. pesce (dp. av. 1264, DELI 914a, rég. pescio, sic. cal. mérid. pisci, salent. pisce, cf. AIS 526), piém. pèss, pass (REP 1082–3), logoud. pische, roum. peşte30. En italien, le genre alterne entre le masculin (Nord, variante dialectale grammaticalement motivée: lig. pescio) et le féminin pescia (Sud, l’éventuelle variante piscia est difficilement séparable de la famille de → *PISSIĀRE31). Comme NF «diffuso in tutta l’Italia, con altissima frequenza per Pesce e Pescetto in Liguria (dove é specifico Pescio)» (DeFeliceDCI 194a). – En domaine d’oïl, Piscis est probablement la latinisation de *Poisson. Nous excluons bret. pesk "poisson"32. À noter la fréquence des noms juifs dans la Péninsule Ibérique (cf. GuggenheimerJewishFN 244) 33. Doc. hist. IB-12 Pelagio Peixe a.1258 PMHInquisitiones 389b, [Moisés Peixe] (Porto) [a.1450– 61] JudeusPortugal 303. – IB-13 [Moisés Peixe alfaiate] (Lisboa) a.1442 JudeusPortugal 196, Pexe [vereador] (Estremoz) a.1462 JudeusPortugal 73. – IB-21 Juceph Pex a.1274 DocJuderíaLeón 1,85 (= Juceph Pex a.1274 DocJuderíaCiudadLeón 201), don Mose Aven Pex a.1401 DocIglesiaLeón 370, Semuel Aven pex a.1401 DocIglesiaLeón 373. – IB-22 Yuce Pex a.1353 LMonedatgeTudela 171. – IB-31 [Douteux:] Jacme Peys («L’Espluga

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de Pisce a.1279 DocVeronaMantova 180. – IR-31 Lanbertus de Pisce a.1228(or.) CaleffoSiena 376. 24 Pour les emplois métaphoriques etc. de "poisson" cf. MaçãsAnimais pass., AdágiosLínguaPortuguesa 210s. BeinhauerTier 38–44, RieglerTiernamen 214ss., RollandFaune 3,184s., GottschalkSprichwörter 1,251–253, GottschalkRedensarten 1,113s., DiStefanoDLMF 713–715, DiStefanoNDHL 1413–5, FerranoMetafora 159–161. 25 À exclure, faute de surnoms féminins, la signification populaire peixe (et peixão, peixinho) "mulher bonita" (Silva 8,53b). 26 Cf. «dos peixes do mar que aduserem pello rio de Mondego», dans la version latine «de piscibus maris quos duxerint per flumen Mondeci» a.1192 (Penacova) PMHLeges 484. 27 Avec les variantes régionales pexe, peix (RíosNomenclatura nº186).

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Comme le prouve la formule correcte Suer Perez capellan de Fenolleda a.1490 CDSPelayo 4,301, la variante Suer Pez représente une abréviation du NF très fréquent Pérez (*P’ez). Selon García Gallarín cast. Pez se rapporterait plutôt à pez "poisse" («apodo impuesto a personas cetrinas, de color pardo amarillento, como el de la pez, o bien apodo de personas que trabajan con esta substancia»). Cf. IB-13 Iheronimo Pez a.1607 RegSéLisboa 2,375 et al. (< lat. PIX). La forme roumaine peşte (pl. peşti) est le résultat formel d’une suite de modifications phonétiques de lat. PISCE(M): diphtongaison et évolution du groupe consonantique sk, st + e,i > şt, dont témoigne la variante macédoroum. peaşte. À tenir en compte NL Pescia (ITA/Pt), Pescia Fiorentina (ITA/Gr), Pescia Romana (ITA/Vt). NF cont. Pesq (FRA:1/Fin:1 MorletDENF 776), Le Pesque (FRA:19/Fin:16), Le Pesq (FRA:39/Fin:27), Lepesq (FRA:2/CôtesAr:1). La plupart des NF roumains sont des formations détoponymiques, dérivées avec des suffixes spécifiques (Peşteanu, Peştianu, Peştenaru, IordanDNRF 363).

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Jusana») a.1358(or.) FogatgeCatalunya 168r, Francesc Pexs34, Joan Pexs (St. Cugat Sesgarrigues) a.1553 FogatgeCatalunya 1,396. GR-14 Raymundi Piscis a.1300 DocBrivadois 261. – GR-21 Ernulfus Piscis, Fulcoius Piscis (= Fulcoius quoque Piscis) a.1128 CartThiron 1, 110. – GR-22 ab Arnaudo Pisce [a.1140](or.) ChartLaCouronne 114, Meinardo Peisso [a.1192– 1194](1251) ChartLaCouronne 160. – GR-23 Piscis de Super Pontem a.1109 CartStLaudAngers 25, Rogerius Piscis a.1141 LControversariumLeMans 282. – GR-24 Herbertum Piscem [a.1135–47] LNoirBayeux 1,50, Johannes Piscis a.1280(or.) CartNormand 239a. – GR-29 Piscis prepositus [a.1091] CartNevers 165, Willelmus cognomento Piscis [a.1170] ChartCluny 5,588. – GR-32 donnus Boso Piscis a.1180 MuretSNSuisse 432. IR-13 Francesco Pesce notaio Udine a.1540, Vicenzo Pesce q. altro Vicenzo di Morsano di Prata a.1643, Orazio Pesce notato da Latisano a.1650 tous CostantiniCognFriuli 577. – IR-21 Vagina Piscis mediolanensis (Genova) a.1156(or.) CartGiovanniScriba 1,27, Guaina Pexo (Genova) a.1157(or.) CartGiovanniScriba 1,125, Rolandum Piscem a.1203(or.) LanfrancoGenova 1,103, Gandulfus Piscis a.1218 LIuriumGenova 1,634, Ricardus Piscis (Tortona) a.1235 LIuriumGenova 1,951; 955 (= Rigratus Piscis a.1242(or.) CartTortona 2, 131), [douteux:] Bondici Pissi, Ugolinus Pissi, Ursus Pissi a.1333 RegSarzana 193. – IR-22 Pes de Crivello (Alessandria) a.1192, Tebaldus Piscis (= Tebaudus Piscis (Alessandria) a.1208 RegAlba 1,257) a.1192(s.12) CDGenova 3,46, Simoni de domina Richelda qui nominatur Piscis (Ivrea) a.1233 CartValsesia, Paxatus Piscis a.1242(s.17) CartTortona 2,133, Iohannes Piscis (Vercelli) a.1247 CartValsesia, Ot Pes de Bugella (Biella) a.1251, Symon Piscis (Ivrea) a.1279 CartValsesia, Jacobus Piscis a.1303 RegAlba(App) 277, Johannis et Anthonius fil. Jacobi Piscis [+a.1350] Gasca, StPiem 3,284, R. Margarite filie Alaxine Pesse [+a.1350] Gasca,StPiem 3,279, Johannis Pissis a.1363 Gasca,NFamigliaTorino. – IR-23 Piscis a.1179 AttiMilano 1,169, Omnebonus Piscis (Cremona), Otto Piscis (Cremona) s.12 FerrariCognCremona 556, Otto Piscis [a.1244] AttiMilano 2, 654, Piscis f. qd. Iohannisbelli Bonefemine, Pina-

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mons f. Anselmi Piscis a.1250(or.) AttiMilano 2, 733, Gallus Piscis a.1259(or.) AttiMilano 3/1,897 et al., Arnoldus Piscis (Milano) a.1266 BrattöNStudi 179, Guifredus f.qd. Iohannis Pissiis de loco Turate a.1276(or.) AttiMilano 3/2,837. – IR24 Iacobus Iohannis Pexe [s.13] LGrossusReggio 4,81. – IR-31 Pisscis filius Petri a.1061(or.) DocCattedraleFirenze 177, Sanguinei filii Piscis a.1174 DocComuneFirenze 8, Gualduccius Pieri Pecze a.1201(or.) CaleffoSiena 69, Iohannes Pesci (Volterra) a.1220 ChartPacisToscana 55, Ugolinus Pesci (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Rigus f. Pesce35 (Firenze) a.1233 BrattöNStudi 179, latere Pescie del Minacciato a.1233 (= Nese f. di messer Pescie29 del Minacciato (Firenze) a.1255) BrattöNStudi 179, Pesce Grassus36 (Firenze) a.1268 BrattöNStudi 179, her. dni Pescis (Firenze) a.1269 LEstimiFirenze 53, Pesce (Pistoia) a.1329 LibCensuumPistoia 759, [NF:] Pesci a.1841 CensToscana. – IR-41 Bonjohane Pisce a.1254 CDJesi 157. – IR-42 Andreas Pesce (Veroli) a.1328/29 DecimeLazio 176, a Thomasio Iohannis Piscis (Veroli) a.1331/33 DecimeLazio 189, census terrarum vineatarum emptarum a filiis Piscis [s.13] NecProvRomana 1,194. – IR-44 terra heredum qd. Iohannis Petri Pisci a.1115 CDAversa 1,357, Iohannes Pesse [s.11/12] (= Iohannes Pisses [s.12] ib. 66, Iohannes Piscis subdiaconus [s.13]) NecrSalerno 279;66;87, Iacobus Piscis (Gaeta) a.1269(1270) RegChancAngioina 3,98, Auriana Piscis [s.13] NecrSalerno 23, Thomasius Pisce (= Tomasio Pisces) [s.12/14] ObBenevento 137;207, Honofrio Pisci a.1397(or.) PergCapua 2/1,98. – IR-45 Tontus Piscis a.1496 CDBarletta 4,193, [NF:] Pietro Pesce a.1840 ArchStatoBari. – IR-46 Antonius Pescis a.1568 RohlfsCognLucania 152a. – IR-53 Antoni Pixi a.1480 DocPopPalermo 84. – IR-60 [Variante logoud.:] Juan Pisque CondSalvenor 6, Georgia Pisque CondSalvenor 241, [variante campid.:] Petro Pisci a.1323 RegRenditeCagliari 391, [forme de compromis entre logoud. et campid.:] Anthonio Pische, Sisinnio Pische, Margiano Piscis, Arsocho Pischas37 a.1388 CDSardinia.

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Aussi: Franci Pexs obrer ibid.

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Peu probable une identification avec le NL Pescia (près de Pistoia, BrattöNStudi 179); il s’agit simplement d’une forme vulgaire et non latinisée du génitif de l’it. pesce. Ou plutôt composé *pesce-grasso (→ A.III.(+ CRASSUS).0.)? = Pisches ibid.

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RO-14 Ion Peşte a.1774 RecensMoldova 1,224 et al. (4 occ.). NF cont. Peixe (POR pass.) 38. – Pez (ESP-CST: 118/J:24,M:28; > B:45 INE 2017), Pece (ESP:59/ CST/Ca:15; > GAL/Po:9 INE 2017), Peje (ESP: CST/Sa:94,M:27 INE 2017) 40,41, Peix (FRA:563/PyrOr:66). [Formes occitanes:] Peix (FRA:563/HVienne: 84,Creuse:61,Char:21,All:9; BRhône:48,Var:14, HAlpes:13), Peys (FRA:204/Gir:17042,PyrA:15; BRhône:7). – Peix (FRA:563/Rhône:42,Isère:25, Loire:11), v. carte 1 ; [forme piémontaise ou lombarde:] Pesse (Ao:13; To:3). Pessi (ITA:182/Ud:6). – Pesce (ITA:1756943/SET: 8464/Ve:1758,Al:1437,Ge:1285,Sv:904; CEN:885/ 38

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Une origine toponymique est peu probable, cf. Peixe Via, «in loco qui dicitur Peixe» a.1258 PMHInquisitiones 683b. La variante phonétique méridionale pexe, enregistrée par Vasconcellos et Machado, n’est pas documentée comme NF cont. dans la mesure où Telecom actualise les graphies selon l’orthographe en vigueur. Données du Censo correspondantes: Peix (ESP-CAT: 460/Ac:37;Br:133;Os:41;Ri:92). Dans la documentation historique, le NF cat. Peix est très clairement localisé a St. Cugat Sesgarrigues (Alt Penedès, ESP-CAT-09), localisation qui coïncide mal avec celle du même NF dans le corpus des NF contemporains. À écarter Pei, Pey (ESP-CAT) et Peig, Petx, Peitx (ESP-CAT). Selon MollLlinatges 289 le NF Pei, Pey correspondrait à peix "poisson". Même si peix est prononcé [pei] dans le Roussillon (DECat 6,375), la fonction onomastique de cet élément au s.16 est clairement celle d’un prénom (cf. DCVB 8,379 s.v. 2. Pei) et qui sera prob. une forme brève de Peire (du lat. PETRUS). Ce même nom se retrouve en France: NF cont. Pey (FRA:689/PyrOr:48,HPyr:41,PyrA:32; BRhône:90,Var: 32,Drôme:29,Gard:27), Pey (FRA:689/Rhône:88,Ain: 58,HSaône:31,Isère:24,Doubs:22). Il semblerait qu’on doive y voir une variante occitane de puy (< PODIUM) (Mistral 2,662, DauzatDNFF 479, MorletDENF 779); les foyers du Var et des Bouches-du-Rhône s’expliqueraient par une immigration, ce qui n’est peut-être pas évident pour la présence de ce NF en domaine francoprovençal. Il est douteux que le NF Peig, Peitx soit une variante de Peix, puisque peix n’est prononcé nulle part comme affriquée en catalan (cf. le parallèle avec le NF Deig, Detx, Deitg, d’origine obscure); cf. Doc.hist. IB31 Bernat Peig (Prades) a.1553 FogatgeCatalunya 2, 217. Est étonnante la concentration presque exclusive du NF Peys (Ø DauzatDNFF; MorletDENF) dans la Gironde. Y compris Pesce Maineri (ITA:23/Ge:8,To:6), Crovara Pesce (ITA:22/Fg:13,Ba:1; >To:8), Pesce Delfino [sic]

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Rm:497,Fr:157; MER:6615/Na:1497,Ba:1492,Pz: 664,Ce:632,Sa:599; MES:1383/Ct:719,Cl:223; > SUI/Ti a.1905 RépNFSuisse 1394), [var. graphique:] Pescie (Ø ITA); Pesci (ITA:455844/SET: 2347/Pr:631,Fe:385,Bo:364,Bs:265,Mi:136,Mn: 125; CEN:2106/Fi:540,Rm:452,Vt:405,Mc:166, Ar:94), Pisce (Ø ITA) 45. [Variantes caractéristiques de Pesce en Ligurie:] Pescio (ITA:739/Sv:304,No:248,Ge:66,Vc:20,Al: 20,Sp:16,Im:14; > SUI/Bs,Gr RépNFSuisse 1394); Pescia (ITA:17346/Ge:67,Li:39; >Pi:18,Va:13), v. carte 2; [variante ligurienne de l’it. Pesci:] Pessi (ITA:182/Mi:97,Pd:11,Va:10; Li:29,Pi:7). – Pisci (ITA-SRD:404/Ca:178,Or:96,Nu:41,Ss:17; > To: 34; Sr:12). Peşte (ROM:5). SN cont. [Général dans le domaine catalan; fait allusion à l’aspect physique, en particulier aux yeux:] Peix (ESP-CAT, MoreuRenoms 87) 47, [«movia les mans com les aletes d’un peix»:] lo Peixo (ESP-CAT/42 [Torredembarra], MoreuRenoms 80). Pisci (ITA/Cal, RohlfsCognCalabria 416), Pici (ITA/Sic, RohlfsSNSicilia 97), Pišciu (ITA/Pugl, RohlfsSNSalento 204). A.I.0.3.4. [DĒ +. Probablement à analyser comme surnom de profession dont l’exemple portugais donne une belle illustration.] Doc. hist. IB-13 Francisco Fernandez do Pexe a.1586 RegSéLisboa 1,268 (passim) (= Francisco Fernandez o do Pexe da casa da dizima a.1592 RegSéLisboa 1,334;34048), Francisca filha de Andre Lopez do Pexe a.1602 RegSéLisboa 2,234. (ITA:16/Rm:12,Ba:4), Schiavo Pesce (ITA:9/Na:9), Seccia Pesce (ITA:6/Mi:5,Ba:1), Nave Pesce (ITA:5/ Bn:4). 44 Y compris Camer Pesci (ITA:21/So:21) et Proietti Pesci (ITA:19/Pg:18). 45 N’est attesté que le NF double Capanna Pisce (ITA:27/ Te:24). 46 Y compris les NF doubles Crovara Pescia (ITA:30/Bo: 9,Ge:8) et Falla Della Pescia (ITA:8/Vc:8). 47 Avec la forme féminine la Peixa, MoreuRenoms 38;87. 48 = Francisco Fernandez do pescado a.1589 RegSéLisboa 1,432 = Francisco Fernandez feitor do pesquado a.1584 RegSéLisboa 1,393 = Francisco Fernandez da dizima do pescado a.1584 RegSéLisboa 1,387. Cf. Antonio Pereyra feitor do peixe a.1565 LLançamentoLisboa 1,307, Johão Dinis feytor do pescado ib. 2,170, Paulo da Pina rendeyro do peixe a.1565 LLançamengtoLisboa 1,340, Lopo Fernandez trabalhador da Rybeira do pexe a.1609 RegSéLis-

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Carte 1.

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Les NF occitans et francoprovençaux Peix et Peys et la délimitation des types lexicaux £peis· et £poisson· (ALF 1052)

NF Peix (FRA:563). Concentration maximale: HVienne:84. NF Peys (FRA:204). Concentration maximale: Gir:170. //// Aire de maintien de la forme occitane ⸢peis⸣ vs ⸢poisson⸣ (ALF 1052, LecturesALF 441).

IR-13 Costantino del Pes q. Giac. da Pozzo (Codroipo) a.1470 CostantiniCognFriuli 577. – IR-23 Gabriel del Pisce (Cremona) a.1523 FerrariCognCremona 556. – IR-24 Albertus del Pisce a.1567 ParaticiPiacenza 3,105, Bernardus del Pisce a.1567 ParaticiPiacenza 3,105. – IR-31 Filippo del Pescie a.1297/1300 BrattöNStudi 179, [NF:] Del Pesce a.1841 CensToscana. NF cont. del Pez (ESP-CST: SUI/Ti a.1908 RépNFSuisse 1394); Pescialli (ITA:55/Co:38,Mi:15), Pisciali (ITA:102/Bs:74, Bz:14,Mi:10). A.II.(+ -ĀRIU).0. [De port. peixeiro n.m. "poissonnier" (dp. a.1220 MachadoDicOnom 1150b), remplacé principalement par pescador (a.1104) et pescadeira f. (a.1327 MatKremer) et mercador de peixe (a.1565). Le SN/NF correspondant est à la base de plusieurs NL mineurs.] NF cont. Peixeiro (POR) 50. A.II.(+ -ĀRIU).1. [De port. peixeira "poissonnière" (a.1775 MatKremer).] NF cont. Peixeira (POR).

Concentration maximale: Sv:304. Concentration maximale: Ge:67.

A.II.(-ĀRIU + -(E)OLU).0. [D’it. pesciarolo, tosc. pesciaiolo n.m. "venditore de pesci, pescivendolo" (av.1348 DELI 914b), v. CI 1317.] NF cont. Pesciaroli (ITA:252/Vt:189; > Rm:45), Pesciaioli (ITA:271/Tr:122,Pg:109) 51,52. A.II.(+ -ATTU).0. [De trent. pesàt n.m. "pescetto, pesciolino", "pescivendolo", cf. CesariniCognTrentino 105. Sur ce suffixe, v. la récente mise au point de MANNA, Francesco. 2018. Una ricerca morfologica tra cognomi e dialetti: il suffisso -atto. RIOn 24/2, 567–592.] Doc. hist. IR-12 Pesatus (= Pesatus a.1184 = Pessati a.1188) (Trento) a.1160 CesariniCognTrentino 105, [génitif:] Pexati (Trento) a.1184 CesariniCognTrentino 105, dni Arnoldi Pesati (= Arnoldo c. dni Pexati a.1227) (Stenico) a.1223 CesariniCognTrentino 105, Pexatus (Riva) a.1268 CesariniCognTrentino 105. 51

52

50

/ *PISCIŌ

L’étonnante fréquence et distribution du NF Pecero en Espagne (ESP:1194/Ba:733,Se:119) pourrait indiquer un dérivé pecero "poissonnier" de pez "poisson" plutôt que de pez "poisse".

745

Le NF Pisciaroli (ITA:76/Te:51,Rm:21,Ps:1) semble plutôt un dérivé de PISSIĀRE. À noter aussi, avec le suffixe *-ARRU, un SN cont. portugais constituant un délocutif indirect, motivé par l’emploi du mot peixe dans le discours de son porteur : [selon la famille, petit garçon qui demandait toujours à manger du poisson:] Pexarro (POR/Algarve, VasconcellosAntrPort 230).

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PISCIS

/ *PISCIŌ

NF cont. Pessato (ITA:141/Tv:47,Pd:44,Ve:28, Vi:7), Pesato (ITA:13/To:6,At:3,Sv:2); Pesati (ITA:22/Pv:10,Vc:4,Mi:2); [avec s- renforçatif:] Spessato (ITA:183/Pd:86,Vi:44,Tv:18,To:11). A.II.(+ -ATTU).1. [De trent. pessata n.f. "lasca [nom de poisson: gardon]", cf. CesariniCognTrentino 105. Doc. hist. IR-12 Ognibene detto rosso fu Pessata (Nago) a.1360 CesariniCognTrentino 105. NF cont. Pessata (ITA:5/Tn:5). A.II.(+ -ELLU).0. [Correspond à occ. peissèu, peissel, etc. n.m. "petit poisson", cf. l’expr. maigre coume un peissèu (Mistral 2,526a), et cal. piscieddu "petit poisson" (RohlfsTreCalabrie 2,150).] Doc. hist. GR-13 Umberti Peisel (Umberti Peissel a.1233) a.1232 CartLéoncel 110,114 (Fexer 504). – GR-25 Arberz Peisel, Imio Peisseuz [a.1180-1220] ChartStPaulRomans 42, Arbertus Peiselli a.1201 ChartStPaulRomans 49 (Fexer 504). NF cont. Piscello (ITA:12/Ri:9,Rm:3); Piscelli (ITA:26/Na:18;Mi:5) 53. SN cont. Piscieddu (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 101) 54. A.II.(+ -(C)ELLU).0. [D’un diminutif non attesté par la lexicographie italienne; comp. cast. pececillo (et pecezuelo) n.m. "petit poisson" (DRAE) etc.55] Doc. hist. IR-44 Currus de Piscicello (Napoli) a.1269/1270 RegChancAngioina 3,88, presbiter Iohannes Piscicellus (Napoli) a.1308/10 DecimeCampania 279, Bartholomeus Cacapice dictus Pischicellus qui vocatur Zurlo f.q. domini Petri Cacapice dictus Pischicellus [s. a.] GentileSNItalia 68, dominus Nicolaus Piscicellus secundus archiepiscopus Salernitanus [†1471] NecrSalerno 206. – IR45 [Piscicelli] (ep. Brindisi) a.1504 RohlfsCognSalento 190.

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55

Les NF Pisciella (ITA:409/Te:369) et Piscella (ITA:24/ Te:22,Pe:1) sont prob. à rattacher à → PISSIĀRE. À ne pas confondre avec les nombreux NF logoud. IR50 Pischeddu, Pischedda, Piscedda, dérivés de pischedda n.f. "scodella di legno perforata per lavorare la ricotta, forma di ricotta o formaggio" (cf. ManconiDCSardi 109; PittauCognSard 190). Dans ce contexte aussi, avec le suffixe -(a)r- + -OTTU), le SN cont. Pisciarottu (ITA/Cz RohlfsSNCalabria 416).

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PISCIS

/ *PISCIŌ

NF cont. Piscicelli (ITA:411/Ch:185,Na:137,Ba: 22,Cb:18), Pescicelli (ITA:28/Ct:24; Gr:4). A.II.(+ -r- + -ELLU).0. [De l’it. pescerello, var. pesciarèllo, n.m. "petit poisson" (GDLI 13,164). Sont envisageables aussi un dérivé de pesciaro n.m. "poissonnier" (→ GlossProf s.v. *PISCIONĀRIUS) ou un dérivé de pisciare v. "pisser"56 (→ *PISSIĀRE).] NF cont. Pescerello (ITA:5/Ro:3,Va:2), Pessarello (ITA:16/Ro:8,Pd:7); Pescerelli (ITA:65/Fe: 42,Bo:16), Pesciarelli (ITA:202/Rm:116,An:49,Pg: 27), Pisciarelli (ITA:163/Rm:127,Mc:28), Pisciareddi (Ø ITA), Pesserelli (ITA:5/Bo:4,Fe:1), Pessarelli (ITA:102/Bo:68,Fe:4;Mi:18,Ro:5). A.II.(+ -t- + -ELLU).0. [D’it. pescetèllo, pescitèllo, piscitèllo n.m. "pesce di piccole dimensioni, pesce giovane" (GDLI 13,167), cf. aussi nap. pescetiéllo "petit poisson", fig. "pene infantile; bambino" (D’Ascoli 448). L’absence d’une graphie -ttfait penser à un double suffixe -tello, correspondant à -rello et al.] NF cont. Piscitello (ITA:1772/Me:632,Pa:575, En:143,Ag:47,Sr:29,Ct:19,Tp:15; > To:56,Rm:41, Mi:34), Piscitiello (ITA:246/Sa:100,Ce:88,Na:18, Lt:18), Pisciteddu († ITA/Sic RohlfsCognSicilia 101); Pescetelli (ITA:563/Rm:324,Ri:99,Pg:60,Fr: 34,Tr:12), Pescitelli (ITA:70/Rm:19,Bn:19,Vt:14, Mc:5), Piscitelli (ITA:8414/Ce:3611,Na:1192,Ba: 1058,Bn:471, Cz:420,Cs:158). SN cont. Piscitello (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 416), Pišcitiellu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 204), Pišcitieddu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 205), Pišcitiellu, Pišcitieddu, Pišciatieddu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 205), Pisciteddu, Piscitieddu (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 101), Pisciteddru (ITA/Sic MarraleNomeLicata 272). A.II.(+ -t- + -ELLU).1. NF cont. Piscitella (ITA:163/Sa:129,Ce:15,Na:7). A.II.(+ -ICULU ou '-ICU + '-ULU).0. [D’it. pescicolo, piscicolo n.m. "pesciolino; avannotto" (GDLI 13,167;562).] Doc. hist. IR-53 Pisciculus a.1328 DizOnomSicilia 1243, Manfrido de Pisiculo [s. a.] DizOnomSicilia 1243.

56

Ce qui semble le cas pour le dérivé parallèle Pisciarino (ITA:35/Ba:30; > Ge:5).

748

PISCIS

/ *PISCIŌ

NF cont. Pescicolo (ITA:36/Na:35).

PISCIS

Carte 3.

/ *PISCIŌ

Le NF portugais Peixinho dans diverses zones côtières

A.II.(+ -ICULU ou '-ICU + '-ULU).1. Doc. hist. GR-22 Bussinaudus maritus Piscicule [a.1120] CartTalmond 251. A.II.(+ -t- + -ILLU).0. [Correspond à it. pesciatello n.m. "petit poisson" (GDLI 13,167).] NF cont. Piscitilli (ITA:51/Fg:26,Cb:3; Rm:10). A.II.(+ -ină).1. [Forme lexicale rare, absente des dictionnaires et inexpliquée du point de vue sémantique ou onomastique. Il s’agit prob. d’une formation détoponymique.] Doc. hist. RO-00 Peştină a.1787 ConstantinescuDOR 346. A.II.(+ -ĪNU).0. [Dérivé déjà attesté comme cognomen latin (Piscinus), d’interprétation morphologique et sémantique difficile (adjectif ou diminutif ? KajantoCognomina 332). Dans nos exemples, il s’agit de formations romanes, cf. port. peixinho n.m. "peixe pequeno"57 et port.rég.(Alcobaça) pexim "aquele que é natural da Nazaré" (RLu 28 (1930) 122, Silva 8,236b) 58 ainsi qu’it. pescino n.m. "petit poisson" (GDLI 13,167), piém. pëssin "pesciolino" (GascaNFPiem 27; DAS). À ne pas exclure, du moins en Toscane, un ethnique *pescino, correspondand à pesciatino "originaire de Pescia"59.]60 NF cont. Peixinho (POR:291/Lis:117;Centro:57; Norte:5461;Sul:3962); Peixim (POR:1), Pexim (POR:8/Lis:5). V. carte 3. Pescino (ITA:17/Na:11;Ge:5), Piscino (ITA:178/ Na:74,Fg:57,Sa:28), Pessino (ITA:126/Al:65,At: 21,To:5,Cn:3;Ge:18); Pescini (ITA:782/Fi:193,Pi:

NF Peixinho (POR:291). Villes côtières de concentration maximale.

127,Si:97,Li:46,Gr:31,Pt:20; Bs:90,Pr:30; > SUI/Ti a.1951 RépNFSuisse), Piscini (ITA:292/Rm:67,Tr: 63,Pg:28,Mc:21,Vt:11; Bs:40), Pessini (ITA:201/ Pv:58,Pr:36,Al:36,Mi:32,Va:14) 63,64.

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61 62

Cf. peixinho n.m. fig. "rapariga bonita e donairosa" (Silva 5,57b). Ne se documente pas un SN ou NF selon le surnom collectif lexicalisé cast. (Santander) pejín, pejino s.m. et adj. "persona del pueblo bajo de la ciudad española de Santander o de poblaciones marítimas de su provincia" (DRAE), d’où "lenguaje y modales de las pejinas", et qui se rapproche de notre exemple portugais et de l’ast. pixuetu (→ A.II.(+-OTTU). Cf. Doc. hist. IR-31 Pisciatinus Bonajunte a.1267 LCensuumPistoia 251, NF cont. Pesciatini (ITA:99/Pi:57,Li: 18), y compris Simoni Pesciatini (8/Pi:7). Dans ce contexte aussi, cf. A.II.(+ -(I)CĪNU).0. De port. peixezinho n.m. "peixe pequeno" (Silva 5,57b). SN cont. Pišciuscinu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 205). Concentré dans la région d’Aveiro. Azambuja:11,Set:10, Portimão:8.

749

64

Les NF Pescina (ITA:387/Na:211,Ce:16,Sa:4; Pr:86,Mi: 12,No:11,To:10) et Piscina (ITA:354/Pr:271,Bg:13,Ge: 10,Mi:10; Na:16,Te:8) sont directement dérivés d’it. piscina n.f. "piscine", spécialement du NL Pescina, comm. de l’Aquilano et dépendance de Seggiano (ITA/Gr). Mentions anciennes: IR-42 Bartholomeus de Piscina [s.12] NecrCassino 25 (et al.), IR-31 ad cantum clausure Bonfilii loco dicitur Pescine a.1255 LFiniumPistoia 296, Ildebrandinus de Piscina Lunga, Paganellus de Piscina Longa a.1198 DocComuneFirenze 45 ou Fuscolus de Piscinale a.1198(or.) DocComuneFirenze 44. Il en va de même pour la mention piémontaise Petrus de Pescinis a.1243 BiscioniVercelli 155, le microtoponyme piscina étant très fréquent en Piémont. Quant au NF Pescinato (ITA:5/Va:2,Mi:2,Vr:1), c’est prob. un surnom ethnique, d’après le top. Pescina, commune de l’Aquilano et dépendance de Seggiano (ITA/ Gr).

750

PISCIS

/ *PISCIŌ

A.II.(+ -ĪNU).2. [La motivation anthroponymique est possible mais douteuse: collectif pour désigner un "marchand, amateur (etc.) de poissons", cf. I.0.3.4.? Plutôt détoponymique (Peixinhos POR/San, Horta dos Peixinhos POR/Evo et al.). Ces toponymes peuvent cependant être formés selon leurs habitants: «de la famille Peixinho» (MachadoDicOnom 1151a).] NF cont. Peixinhos (POR:4). A.II.(+ -ĪNU).2.4. [DĒ +. Désigne sans doute la famille d’un dénommé Pescino.] Doc. hist. IR-22 Petrus de Pescinis a.1243 BiscioniVercelli 155. A.II.(+ -ĪNU + -ELLU).0.65 NF cont. Piscinelli (ITA:65/Mt:48; Ba:8) 66. A.II.(+ -işor).0. [Diminutif roum. peştişor n.m. "petit poisson".] NF cont. Peştişor (ROM:5; MOL:1). A.II.(+ -ITTU).0. [D’occ. peisset n.m. "petit poisson" (Mistral 2,525b), it. pescetto (GDLI 13, 165) 67.] Doc. hist. GR-22 uxor Peiset a.1171 CartSaintes 169. IR-21 Piscetus mallonus a.1256 LIuriumGenova 1,1247. – IR-22 Lafranchus Pecetus (Vercelli) a.1247(s.14) CartValsesia, Bernardinus Pesseto (Oglianico) a.1613 Rossebastiano1988. – IR-23 Çanebonus domini Pexeti de Manerva a.1279 DocVeronaMantova 177. – IR-24 Piçetus frater, Albertus f. Piçeti minor, Benvegnuta f.a Piçeti minor a.1257 LParadisusBologna 91, Pirolus Piçe a.1312 EstimoImola 156. – IR-31 Pescettus (Volterra) a.1220 ChartPacisToscana 52, Pescettus Giocoli (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Bernardus Pescetti (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena, Piscettus Martini (Poggibonsi) a.1221 CaleffoSiena (= père de Martinus Piscetti et Tingnosus Piscetti (Poggibonsi) a.1226 CaleffoSiena), Piscettus de Castellenovo (Poggibonsi) a.1226 CaleffoSiena, Gionta

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Cf. la forme féminine dans le SN cont. Pescinedda (ITA/ Pugl RohlfsSNSalento 195). Autre SN dérivé parallèle, avec double suffixe -in-otto, Piscinotti (ITA/Sic MarraleNomeLicata 271). Cf. les NF cont. Pescetta (ITA:85/Vr:70[Torri del Benaco, Garda],Mi:7) et Pessetta (ITA:6/Vr:5), d’origine obscure selon RapelliCognVeronese 542.

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PISCIS

/ *PISCIŌ

Piscectus a.1228(or.) CaleffoSiena 367, Guido Picetti (Lucca) a.1267 LCensuumPistoia 249, [NF:] Pescetti a.1841 CensToscana. NF cont. Peisset (FRA:9/Ain:9). Pescetto (ITA:375/Sv:138,To:108,Ge:77,Sp:23), Pescettio (ITA:7/Na:7), Pessetto (ITA:13/Tv:10); Pescetti (ITA:153/Mc:46,Ap:9,Fi:8; Bo:15,Mi:10; Ct:14), Pessetti (ITA:38/Na:29). SN cont. Peixet (ESP-CAT, MoreuRenoms 87), [surnom de marchand:] en Peixet de Pina (ESPCAT, MoreuRenoms 161), [«per menjar demanava un tros de pa i un peixet»:] Peixet (ESP-CAT, MoreuRenoms 158). Piscittu (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 101) 68. A.II.(-ĪTTU).0. NF cont. Peixito (POR/Lis). A.II.(+ -(E)OLU).0. Doc. hist. IR-24 dominus Ranfredus Pixoli (= Rafredus Pixoli a.1241) a.1238 LGrossusReggio 3,24;168. – IR-31 Pescioris fabri a.1096 LCrocePistoia 25. NF cont. Pesciolo (ITA:5/Ge:5); Pescioli (ITA: 96/Pi:57,Li:21,Fi:15) 69, Pessoli (ITA:20/Pr:7,Ra:4, Fo:3), [var. altérée ?:] Pescioldi (ITA:6/Bs:6). A.II.(+ -(E)OLU).1. NF cont. Pisciola (ITA:33/Fg:33), Pessola (ITA: 13/Pr:9). – Pessola (ITA:13/Ca:1,Nu:1) 70. A.II.(+ -(E)OLU).2.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-31 Seracinus dei Pesciori (Belforte e Radicondoli) a.1221 CaleffoSiena 276. A.II.(+ -(E)OLU + -ĪNU).0. [De l’it. pesciolino n.m. "petit poisson", fam. "ragazzino vispo e agile",

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Nombreux SN cont. du même type en Italie méridionale : Piscitti (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 416); Pišcitieddu (ITA/Pugl SantoroLSPuglia 28); Pišciticchio (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 204); Piscittoni (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 204); Piscittini (i) (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 101), ce dernier correspant à it. pescettino n.m. (GDLI 13,165). Il semble préférable de ne pas y adjoindre le NF Piscioli (ITA:137/Bs:101,Mi:17,Pv:6,Bg:6). Les NF cont. Pessolano (ITA:403/Sa:282,Pz:88,Na:9) et Pessolani (ITA:49/Pz:24,Sa:19) sont des SN ethniques; ils représentent l’adaptation italienne de pëzzulanë, forme populaire de l’ethnique de Pozzuoli (ITA/Na) (CI 1318).

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PISCIS

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fam. "persona ingenua e di modeste risorse" (GDLI 13,168).] Doc. hist. IR-31 Pesciolini a.1841 CensToscana. NF cont. Pesciolino (ITA:13/Ba:13); Pesciolini (ITA:15571/Fi:75,Pg:15,Ar:14; > SUI/Ti a.1929 RépNFSuisse), Pisciolini (ITA:47/Ps:25,Pg:13). SN cont. Pešciolina (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 190) 72. A.II.(+ -ŌNE).0. [Contrairement au résultat galloroman, les formes ibéroromanes et italiennes suivantes représentent des formations spontanées, de valeur surtout augmentative. Les surnoms portugais correspondent certainement à port. peixão n.m. "peixe grande"73, les italiens à it. pescione, sic. piscióne n.m. "pesce grosso"74 (GDLI 13,168) plutôt que < fr. Peysson (DizOnomSicilia 1244).] Doc. hist. IB-11 Garcia Pexon a.1202 TumboSobrado 2,223;229, Garcia Pexom a.1200 TumboSobrado 2,237. – IB-12 Petrus Pelagiz abbas Pexom (var. Peixom) a.1220 PMHInquisitiones 158b; 254b. – IB-13 Johanes Petri dictus Peyxom a.1275 DocJoãoPortel 118. – IB-23 Duran Pesson iustitia a.1124 CDRioja 195 = Durand Peixon iustitia in Tutela a.1128 EspañaSagrada 50,392 = Duran Peisson iusticia (= Durant Pexon iusticia [a.1131], Duran Peison a.1135) a.1129 DocReconquista 28; 29;39 et al., Pardus f. de don Duran Pixon a.1153

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Y compris le NF double Venerosi Pesciolini (ITA:24/Fi: 9,Pi:4; >Rm:6). Également le SN de formation parallèle Pišciuleddu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 205). «Pexão, alcunha de família: Fulano Pexão, pai de Fulano Pexão, avô de Fulano Pexão. Explicaram-me que a alcunha nasceu de dizer o primerio, ao apanhar certo peixe: «Olha, que peixão!» Algarve (mas isto certamente é lenda)», VasconcellosAntrPort 230. Cf. Silva 8,53b, qui donne encore les significations régionales, intéressantes du point de vue sémantico-morphologique, "besugo pequeno" (Aveiro, Cascais), "o goraz, quando pequeno" (Nazaré). Certainement à écarter, faute de surnoms féminins, le sens populaire peixão "mulher bonita", synonyme de peixe, peixinho. Probablement dans ce contexte aussi NL Pechão (var. ant. Pexão) POR/Far[Olhão] que MachadoDicOnom 1145a considère comme un ancien surnom en excluant, sans arguments, l’interprétation peixão tout à fait possible; le pluriel se documente avec le NL Pechões POR/Bej[Odemira]. Cf. aussi peixão "Pagellus orphus" (MaçãsAnimais 82). Au sens de "bambino ingenuo e grassotello", piscione se rattache plutôt au verbe pisciare (nap. pisciá’) (D’Ascoli 459); → *PISCIĀRE.

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PISCIS

/ *PISCIŌ

CDPrioradoNavarra 30. – IB-31 [Prob. latinisations de Peixó, plutôt que *Peixoní:] ss. Iohanis Pisconi a.1201 CartPoblCataluña 1,295, Petr(us) Pexoni (Barcelona) a.1340(or.) PergaminsArenys nº369, Jaume Pexo (Avinyonet) a.1553 FogatgeCatalunya 1,395. IR-24 [Douteux, fausse latinisation75?:] Andriolus Pexonus (Mantova) a.1257 LGrossusReggio 2, 178. – IR-31 uno che aveva nome Pescione (Firenze) [s. a.] CesariniCognTrentino 105. – IR-42 domino Angelo Piscionis a.1272(or.) CartSisto 310, Cecchus Piscione de regione Parionis (Roma) a.1368(or.) NotarAstalli 48. NF cont. Peixão (POR:5/Lis:4). – Peixó (ESPCAT:126/B:65,Cs:55 INE 2017) = Peixó (ESPCAT:105/Pb:48 Censo). Pescione (ITA:163/Av:108,Na:19; Mi:18), [douteux:] Piscione (ITA:555/Pe:193,Na:66,Sa:52,Ce: 16; Ag:148,Ct:19); Pescioni (ITA:72/Fi:56,Pi: 13) 76. SN cont. Pescione (ITA), Pescioni (ITA), Piscione (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 204). A.II.(+ -ŌNE).2. [Évidemment "de la famille d’un dénommé Piscione"77.] Doc. hist. IR-42 domini Thedalli de Piscionibus a.1272(or.) CartStSisto 310, medietatem casalis quod dicitur de Piscionibus s.13/14 NecrProvRomana 1,195. A.II.(+ -ŌNEU).0. [De l’augmentatif roum. peştoi n.m. "gros poisson"; moins probable une fonction patronymique.] NF cont. Peştoi (ROM:3; MOL:1). A.II.(+ -ote).0. [Correspond très probablement à port. peixote n.m. "peixe pequeno, porém algum tanto maior que o peixinho" (Vieira 4,727b) 78, 75

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Ainsi, au Piémont, deux localités ont comme nom Pessone et Pessione, issus d’un autre étymon, soit PICEA "abete rosso" soit PECIA "pezzo di terreno". – Papa. Les NF De Pecioni (Ø ITA; > FRA, Mistral 2,526a) et Pessionelli (ITA:7/Cn:6,To1) sont plutôt détoponymiques, d’après le NL Pessione (Chieri). «moniales dicti monasterii, procurator eiusdem et prior parati sunt pro dicto monasterio vendere Angelo Piscionis terras, que fuerunt domini Thedalli de Piscionibus» a.1272(or.) CartStSisto 302. Selon Silva 5,57b, terme du Brésil. Cf. aussi ast. pexote n.m. "pez grande, de poca estimación" (DGLA 968; DELLA 5 s.v. pexote, el).

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formé avec le suffixe d’origine galloromane -ot (→ A.II.(+ -OTTU).0.) adapté à la prononciation portugaise. Moins probable pexote n.m. "aquele que joga mal; novato, inexperiente" (Silva 8,236b, délocutif de Macau < chin. pe xot "não sei", Aurélio 1080) 79.] NF cont. Peixote (POR:1). A.II.(+ -OTTU).0. [Formation diminutive romane, port. peixoto, de peixe, et ast. pixuetu, de pexe, formé avec le suffixe caractéristique pour désigner un "jeune animal" (comp. → GALLINA, LEPUS, PERDIX et al.). La non-lexicalisation de la variante masculine, fréquente en portugais, fait supposer un usage exclusivement onomastique dont la motivation précise (port. ant. peixoto "peixe pequeno", Silva 5,57b) nous échappe80. En asturien, la solution phonétique normale du suffixe est -uetu, qui peut avoir parfois une nuance péjorative. Pourra-t-on rapprocher nos quelques exemples médiévaux de pixuetu, SN collectif des habitants de Cuideiru (et, par extension, "homme de la côte" opposé à "paysan" (DALLA 958: pixuetu adj. "de Cuideiru; de la marina"; DELLA 5 s.v. pixuetu, a, o; → A.II.(+ -ĪNU).0)? – La présence du NF Poissennot à l’Ouest de la France paraît attester cette formation aussi pour la Galloromania à défaut de documentation historique (cf. carte 5). – Pour les formes italiennes cf. pesciotto (GDLI 13,164; RaparoCognMarche 154), mais il faut tenir compte d’un possible nom d’origine correspondant à sic. pisciòttu "appezzamento di terreno" (DizOnomSicilia 1244) ou encore d’un adjectif ethnique correspondant à Pezze (Veneto) comme le suggère OlivieriCognVeneto s.v. ou bien une forme syncopée de Peressotii ou de Spessot (CostantiniCognFriuli 577), cf. CI 1318a.] Doc. hist. IB-11 [Douteux81:] Iohannes Pichotus a.1204 TumboSobrado 1,327. – IB-12 Gomecio

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D’où certainement peixote n.m. fig. "tolo, innocente" que Vieira 4,727b mêle avec peixote "poisson". L’exemple pechote (s.18, Bocage) cité par DELP 4,358b («De peixe? Do fr. pichot?») correspond certainement à pexote. Ainsi les NL correspondants (Peixoto POR/Bra[Nogueiró], Coi[S. Pedro de Alva], Por[Refontoura] auraient une origine déonomastique («alusão a pessoas de famílias locais com o apel. Peixoto», MachadoDicOnom 1150). Plutôt avec graphie ch pour c (comme, par exemple, monaco/monacho)? Dans ce cas, il s’agirait de gal. picoto (→ PĪCCĀRE).

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Pexoto a.1258 PMHInquisitiones 917a82, Vasco Pixoto (= Vasco Peixuto) a.1390 VereaçõesPorto 12;15, Affomso Rodrigujz Peixoto a.1411 MartinsDocNotariaisPortugueses 128, Diogo Gonçallvez Pexoto a.1462 ChartUniversitatisPort 6,218, Izabel Peixoto de Quintella do Paço a.1588 InquisiçãoLisboa 44, Manoel Peixoto (Coimbra) a.1598 InquisiçãoCoimbra 63, Manoel Peixoto Monteiro barqueiro e travalhador de enxada de Ponte de Lordello (Lamego) a.1768 InquisiçãoCoimbra 422. – IB-13 Pero Peixoto criado do jffante dom Anrrique a.1434 MonHenricina 7,6783, Fernam Peixoto a.1470 LRecebimentosPortugal 96, Amrrique Peixoto a.1499 PMA 2,415, Francisco Peixoto cordoeyero a.1565 LLançamentoLisboa 4,293, Antonia Peixoto a.1565 LLançamentoLisboa 4,321, Simão Peixoto a.1571 InquisiçãoCoimbra 24 et al., Izabel Peixoto a.1588 InquisiçãoCoimbra 44, Manoel Peixoto filho de João Roĩz e Maria Mendez de São Viçente da Beira a.1594 RegSéLisboa 1,482 etc., Lourenço Pexoto escrivão das Ordens a.1602 RegSéLisboa 2,169 et al., [NF:] Peixoto a.1679 MLagos 134. – IB-15 Manoel Peixoto f.º de Balthesar Dias Peixoto a.1617 RegSéTânger 196;246; 261. – IB-16 Fernão Peixoto natural de Vila franca a.1551 CastanhedaÍndia 1,88. – IB-17 Balthazar Peixoto (Pernambuco) a.1594 InquisiçãoBrasil 192. – IB-21 [Possiblement SN "homme de la côte", sens encore vivant aujourd’hui (pixuetu):] Dominico Pixoto a.1224(or.) (= Dominicus Iohannis Pixotu a.1230(or.) CDStVicenteOviedo 2,129; 19384. IR-46/52 Alfonso Pisciotto a.1604 RohlfsCognCalabria 208. – IR-53 Matheus Pissottus a.1333 DizOnomSicilia 1244. NF cont. Peixoto (POR, fréquent), Pexoto (POR MachadoDicOnom 1171a). – Peixoto (ESP-GAL: 1051/Po:374,Ou:26,Lu:7; > AST:15; VAS/Gui:18, Viz:12 INE 2017), Peisoto (ESP-GAL: Ge:5,Va:4). A.II.(+ -OTTU).0.3. Doc. hist. IB-21 Ysidro filio del Pixotu86 a.1230(or.) CDStVicenteOviedo 2,193. A.II.(+ -OTTU).1. [Port. peixota n.f. "petit poisson"87, synonyme vieilli et régional de pescada n.f. "merlan" (a.1203, peyssota, DELP 4,358 s.v. pexota, MachadoDicOnom 1151a88; → PISCĀRE), gal. pixota "merluza"89, ast. pixota "Merluccius merluccius, merluza [pequeña]" (dp. a.1162(or.), pixota, DELLA 5 s.v. pixota, la; DALLA 959) et esp. pijota "cría de la merluza, pescadilla"90, dérivé lexical féminin qui, en fonction de SN, s’applique

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Probablement fils de Dominicus Iohannis Pixotu a.1224– 1230 (→ A.II.0.). Cf. «… que possam teer no açougue çestos e tauoleiros em çima em que possam talhar pexotas e outro peixe meudo» (Lisboa) [a.1435] GlossProf s.v. *PISCĀRIUS. La documentation historique est peu claire, mais il semblerait que peixota s’utilisait aussi dans le sens de "merluche", par opposition à peixe, pescado/pescada "poisson frais", cf. «carrega de piscato», à côté de «carrega de pexotas [var. peixotis] uel congris» a.1209 (Penamacor) PMHLeges 540 et al. Attesté à travers le nom de métier peixoteiro (→ GlossProf s.v. PISCIS+). D’un certain intérêt l’ancienne variante (disparue aujourd’hui) pescota (Brunswick 216, Elucidário 2,476 s.v. pescotas «Pessotas, Peixhotas, Pisotas, Piscescanes ou Pisceskanes. Pescadas, segundo vários documentos do século XII e XIV»). Cf. aussi bras. peixote "peixe entre miúdo e grosso", fig. "sot, ignorant, innocent, sans expérience" (Roquette 891b, première attestation dans un dictionnaire portugais-français). Cf. esp. pijote (fig.) "esmeril (pièce d’artillerie)". «Pixòtas, el origen es pisciota, como que es un pescado grande. El latín es asellus. El castellano es merluza, el gallego es pescada y pixota, y en castellano antiguo, las que vendían pescado se llamaban pixoteras», SarmientoColección 452. "Morue sèche", selon Férotin («tres panes et tres iusticie de vino, decem ova vel media pixota seu medium quartum arietis …» a.1278 ChartSilos 255), ce qui serait confirmé par pixotas secas a.1179 DocEscalada nº14 et, vu la situation géographique, pixotas a.1259 TumboMontes 445;509. Le cast. pijota dérive certainement de aléon. pixota, contre Corominas (DECH 4,540b-542a) qui préfère y voir un dérivé de pija "membre viril".

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indifféremment aux deux sexes91. Dans quelques cas portugais, il pourrait cependant s’agir de la féminisation du surnom Peixoto92.] Doc. hist. IB-12 Petrus Pexota a.1258 PMHInquisitiones 885a, Isabel Peixota solteira filha de Rui Lourenso de Trovoens a.1631 InquisiçãoCoimbra 153, donna Maria Peixota a.1723 InquisiçãoCoimbra 355. – IB-13 Antonia Peixota viuva a.1565 LLançamentoLisboa 1,342, Isabel Dias Pexota a.1586 RegSéLisboa 1,270. – IB-21 Johannes Pixota a.1221(or.) CDStPelayoOviedo 1, 116, Iohan pixota juyzes de Abilles a.1261 DELLA 91

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Selon Corominas,DCEH 4,540ss., cette série – prolongée par mozar. poxóta "merluza" et d’ici ar. šûta "merluza" – serait formée à partir de pixa, pija "membre viril" (→ PIŠA); les formes port. et gal. avec peix- auraient subi «el influjo de peixe, no sólo por etimología popular, sino además por razones de pudor». Cet avis est partagé par Cintra,ForosCasteloRodrigo 341 n.189 (contradictoire p. 343 n.190, qui considère léon. pixueto comme dérivé de pexe). L’argumentation morphologique (le groupe -ski- > évolue normalement à -ç-, réduction de -ei- prétonique à *-i-) part d’une forme latine *PISCIŌTTA (= *PISCIOTTA chez MzPidalOrígenes 307s.), apparemment prononcée [*piskiōtta], le suffixe aurait une valeur péjorative. En admettant une dérivation romane à partir de pe(i)xe et la valeur purement qualitative ("jeune") du suffixe, assez fréquent, -oto/-ota (à ne pas confondre avec -ote) et une réduction de la diphtongue prétonique (qui, elle, aurait pu subir une influence populaire de pixa) le problème paraît résolu. La forme féminine, étonnante à vrai dire, pourrait jouer sur -o "plus petit" / -a "plus grand", phénomène fréquent. Plutôt rare la forme masculine, cf. Antonia Peixoto, femme de feu Anrrique Rodriguez, et mère de Jorge, Giomar et Francisco a.1565 LLançamentoLisboa 4,321. La distribution géographique du NF italien Pisciòtta (ITA:4036/Pa:1328,Tp:960,Me:96,Ag:52,Ct:36; Sa:241, Ce:240,Mt:225,Na:156,Ba:137) suggère plusieurs explications possibles: 1° dérivé onomastique de pisce, cf. it. pesciotto n.m. (GDLI 13,164); 2° pour la Campanie, une origine détoponymique, cf. NL Pisciotta (ITA/Sa) d’où NF cont. Pisciotta (ITA/Na:156, SipNapoli 93); ITAMES/Bas;Cal, RohlfsCognLucania 155, RohlfsCognCalabria 208, Pa:>100 SipPalermo 93) et les ethniques correspondants Pisciottano (ITA:386/Sa:322;Rm:11,Vt:8), Pisciotani (ITA:73/Pz:27,Ba:14,Sa:2; Rm:22,Lt:6) et Pisciottana (ITA:11/Rm:7,Sa:4), ainsi que peut-être Pisciottaro (ITA:134/Ce:94,Na:21) ; 3° une formation à partir de piscia "urine" (→ *PISSIĀRE) (De FeliceDCI 198, RohlfsCognSicilia 149, DizOnomSicilia 1244), cf. it. pisciotta (var. pissota) n.f. "ragazzina, mocciosa (e ha una connotazione spreg. e schez.)", n.m. "ragazzo ingenuo e inesperto" (GDLI 13,564). – Douteux (à lire -sk-?): Doc.hist. IR-44 donna Rectoleca de Marcu Piscotta [s.12/14] ObBenevento 25.

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5 s.v. pixota, la, Johan Pixota (Avilés) a.1281(or.) (= Johan Pixota de Abilles a.1283) CDAyuntamientoAvilés 39;46, Iohan pixota a.1289 DELLA 5 s.v. pixota, la, Gonçalo Pixota a.1304 CDAyuntamientoAvilés 76;78, Garcia Pixota (Veiga de San Andrés) a.1336 DocStAndrés Espinareda 110. NF cont. Peixota (POR:2). A.II.(+ -ULLU).0.93 NF cont. Pesciulli (ITA:10/Fi:10). SN cont. Pišciuddu, Pišciuddi, Pišciulli (ITA/ Pugl RohlfsSNSalento 205), Pisciuddi (ITA/RC RohlfsSNCalabria 416). A.II.(+ -USCU).0. [Pour ce suffixe rare, cf. RohlfsGramStor 1121a.] Doc. hist. IR-46 Pisciusco [a.1700/1870] DizPatriotiLucania 4,170. A.II.(+ *-ŪTTU).0. [Suffixe diminutif seulement frioulan (RohlfsGramStor §1144a).94] NF cont. Pisciutti (ITA:8/Ve:8). A.II.(+ *-ŪTTU).1. NF cont. Pisciutta (ITA:28/Ve:23). A.III. [Toute une série de surnoms composés, surtout contemporains, se rapportent sous forme de «pars pro toto» à des poissons concrets ou à certaines habitudes (nourriture, métier) sans qu’il soit toujours possible de saisir la connotation exacte. À ne pas exclure, dans plusieurs cas, une relation avec lat. *PISSIARE "pisser". Les toponymes correspondants paraissent indiquer une formation déanthroponymique (nom du propriétaire). On inclut ici exceptionnellement les SN cont., même sans documentation historique correspondante.] A.III.(PARVUS +).0. [Peut-être d’après un nom d’enseigne.] Doc. hist. GR-25 domo Parvipisci a.1257(or.) DocMontreuil 1,25. A.III.(+ *BLANK).0. [SN d’une personne qui aime ou vend le poisson blanc (→ *BLANK).] 93

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Dans ce contexte, tenir compte aussi du NF Pesciullesi (ITA:66/Fi:57,Li:6), le suffixe -ese, normalement de valeur détoponymique, ayant une fonction ethnique (de la famille des Pesciulli)? Cf. aussi NF cont. Pisciuttari (ITA:6/Na:6), plutôt dérivé de de pisciotta/pisciotto?

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SN cont. Piscianghe (ITA/Cal RohlfsCognCalabria 416). A.III.(+ CAPTĪVUS).0. [Syntagme avec it. cattivo "malsano" etc. (→ CAPTĪVUS). Apparemment surnom d’un poissonnier.] SN cont. Pišci cattiu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 204). A.III.(+ CRASSUS).0. [L’exemple suivant est cité deux fois (→ I.0.): l’interprétation de Pesce comme prénom ou surnom paraît difficile dans le contexte toscan.] Doc. hist. IR-31 Pesce Grassus (Firenze) a.1268 BrattöNStudi 179. A.III.(+ MOLLIS).0. [Syntagme avec it. molle "mou" (dp. a.1282 DELI 769), correspondant à it. pesce molle (mollo) "mormoro (Gadus capelanus)" (Venezia Giulia) (GDLI 13,161), au sens concret (cf. A.III.(+ CAPTĪVUS).0.) ou éventuellement "persona debole, incapace, con allusione oscena: impotente" selon MarraleNomeLicata 291.] SN cont. Pešce modde (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 195); Piscimoddru (ITA/Sic MarraleNomeLicata 271). A.III.(+ RECENS).0. Doc. hist. RO-14 Peşterece Toader a.1774 RecensMold. 2,198 et al. A.III.(+ REUS).0. [Formation avec l’adjectif roum. răo, rai "méchant" (Tiktin 3,301; DEX 780), probablement au sens de "poisson rapace", plutôt qu’une composition SN/NF Peşte + răo.] Doc. hist. RO-14 Peşterău Sava a.1774 RecensMold 2,416 et al. NF cont. Peşterău (ROM:3; MOL:16/St:11). A.III.(+ SICCUS).0.4. [DĒ +. Syntagme avec it. secco "sec" (dp. av.1292, DELIN 1491); cf. A.III.(+ stock).] Doc. hist. IR-25 Bertolinus de Piscesecco a.1279(or.) DocVeronaMantova 176. A.III.(+ ACĒTUM).0. [SN d’une personne qui aime manger du pesce sotto aceto (→ ACĒTUM).] SN cont. Peši-acitu, Piši acitu (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 195;204). A.III.(+ *APIUA).0. [Correspond à sic. pisci anciòva "pesce angiòlo, Notidanus cinereus" (LEI 3, 760

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69,10). La connotation serait «perché aveva il muso incassato come il pesce àngiovi».] SN cont. Pisciàngiovi (ITA/Sic MarraleNomiLicata 271). A.III.(+ CĀNIS).0. [Correspond probablement à it. pescecane "nome com. di vari pesci agili e voraci appartenenti alle famiglie dei Carcaridi", fig. "persona che si è rapidamente arrichita con affari illeciti" (Devoto/Oli 2,476; Ø DELI) 95.] SN cont. Pescecane (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 195). A.III.(+ *CANIOLUS).0. [Correspond évidemment à it. (pesce) cagnòlo "pesce dei Salaci, sin. region. di lucerna e di nasello" (Devoto/Oli 1,403).] SN cont. Pešce-cagnola (ITA/Pugl RohlfsSNSalento 195). A.III.(+ CARO).0. [Il s’agit apparemment d’un ancien surnom appliqué comme toponyme (MachadoDicOnom 1150).] Doc. hist. IB-13 [NL:] Peixe-Carne (POR/Evo). A.III.(+ OLEUM).0. [It. pesce sotto olio selon RohlfsSNCalabria 419.] SN cont. Pisciallògghiu (ITA/Cz, RohlfsSNCalabria 416), Pisciallogliu (ITA/Sic, MarraleNomeLicata 270); Piscicullolgiu (ITA/Sic, MarraleNomeLicata 271). A.III.(+ OVUM).0. [D’it. pesceduòvo n.m. "frittata avvolta in forma di pesce", prob. dans un des sens figurés loc. essere come i pesceduovi dio Badia "essere di padre ignoto" ou essere un bel pesceduovo "una persona astuta, furba, che non si lascia intrappolare" (GDLI 13,165).] SN cont. Pisciduovu (ITA/Sic, RohlfsSNSicilia 101). A.III.(+ PRESBYTER).0. [D’it. pesce prete "sin. reg. di lucerna e di nasello" (Devoto/Oli 2,475d). 95

Pour le NF Pisciacani (ITA:19/Vt:6,Pg:4,Ar:4,Si:2), le surnom médiéval IR-31 Ranerius Pisciacani (Montalcino) a.1232(or.) CaleffoSiena 506 et le SN cont. Pisciucani (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 101), il s’agit plus prob. d’it. pisciacane "nome volg. di piante appartenenti a famiglie e specie diverse, ad azione diuretica, come il taraxacum officinale" (Devoto/Oli 2,520c), piém. pissacan, £pisciacane· "fungo non commestibile [e.a. Tignosa panterina]" (REP 1105); DizOnomSicilia 1243 plaide aussi pour des formations avec it. pisciare "pisser".

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Désigne, comme la plupart de ce type de surnomination, un pêcheur ou un vendeur spécialisé dans cette espèce de poisson.] SN cont. Piscipreti (ITA/Sic, MarraleNomeLIcata 271) 96. A.III.(+ REX).0. [Nom populaire de plusieurs poissons de la famille des Atherina presbyter 97.] NF cont. Peixe Rei (POR:10/Lis:5;Sul:3). SN cont. Peixe-rei (POR/Sul, VasconcellosOnomPort 228). A.III.(+ sciotta).0. [De sal. sciotta n.f. "sorta di brodo".] SN cont. Peše-sciotta (ITA/Pugl, RohlfsSNSalento 195). A.III.(+ SPATHA).0. [Avec it. spada n.f. "épée" (DELIN 1573), sic. spata "spada" (VS 5,145).] SN cont. Piscispata (ITA/Sic MarraleNomeLicata 272). A.III.(+ stock).0. [Variante d’it. stoccafisso n.m. "morue sèche" (a.1432, stocfisi pl., DELI 1277 < all. Stockfisch) 98.] SN cont. Pisciustoccu (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 101); [pluriel («i»):] Piscistuccari (ITA/Sic, RohlfsSNSicilia 101). A.III.(+ VACCA).0. [Correspond à it. pesce vacca, syn. rég. de cefalottera et de notidan, avec le sens de "bello e de valore".] SN cont. Piscivacca (ITA/Sic, MarraleNomeLicata 271). A.III.(+ FRĪGERE).0. [Du syntagme port. peixe frito n.m. "poisson frit" avec adaptation au sexe de la porteuse (frito dp. s.13 Houaiss), et d’it. pesce 96

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Dans ce contexte sûrement aussi le SN cont. Piscipetri, ib. 271. Cette famille nombreuse porte beaucoup de noms régionaux et variantes, cf. port. canário-do-mar, dentilha, freirinha, judia; caralete, peixe-piça, piça-d’el-rei; camardo-bruxo, pica, guelro (Silva 8,57), esp. pejerrey: abichon/abixón (Vascongadas), sula (Santander, NF cont. Sula (ESP:1/Cs:1), aguacioso (Asturias), piarda, moxón (Galicia), pez de plata (Andalucía), chirrete, mixó (Levante), peix sense sang, jovell (Cataluña), moixó, serclet (Baleares), guelde (Canarias), pez de Rey (Costa Sahará), selon Nomenclatura oficial española de los animales marinos de interés pesquero, Madrid 21972, etc. Aussi pesce stocco.

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fritto "poisson frit" (fritto dp. a.1353, Boccaccio, DELI 460).] Doc. hist. IB 12 huã que chamão dalcunha Peixe-frita a.1591 InqBahia 288. SN cont. Piscifritti (ITA/Cs, RohlfsSNCalabria 416), Pešce frittu, Pešcifrittu (RohlfsSNSalento 195). A.IV.(£Peixão!·).0. SN cont. [Selon la tradition familiale, de l’exclamation circonstantielle «Olha o pe(i)xão!», SN hérité de génération en génération:] Pexão (POR/Algarve, VasconcellosAntrPort 230). A.IV.(£Pisci, Pisci!·).0. [Prob. délocutif d’après le cri Pisci, Pisci! du vendeur (ambulant) de poissons.] SN cont. Pisci-pisci, Pisci-piscè (ITA/Sic, RohlfsSNSicilia 101). A.IV.(£Pêxe-Pão!·).0. SN cont. [«Em pequenino, andava sempre a pedir: "mãe … pêxe … pão..."»:] Pêxe-Pão (POR, Alves,PescadoresEriceira 98). B. *PISCIŌ, -ŌNE (lattard.) poisson B.0. [Les attestations françaises remontent soit directement à une base lexicale en -on (du lat. *PISCIŌNE) caractéristique du Nord de la Galloromania99, soit sont formées sur afr. pois désignant le poisson, et probablement de formation diminutive pour éviter l’homonymie pois "poisson" (< PISCIS) vs. "pois" (< PISUM) (FEW 8,586b). Pour les formes dialectales en Belgique cf. ALW 1,c, et not. 76 (→ carte 4), les NP peuvent sans hésitation être rattachés à PISCIS + -ŌNE100. La variante Pisson peut être une transposition graphique du picard [p i š õ] ou le reflet de la prononciation locale (ALW1, c.76). Quelques points en Picardie ont 99

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On écarte l’hypothèse de DebrabandereWb 1087 qui rattache à un anc.fr. peschet "petit poisson" une série de NF comme Péchet, Peschet, Pe(c)quet, etc. (Doc.hist. GR-25 Gieffroy Peeschet (Senlis) a.1340 MorletHPicardie 442, Jehan Pequet (Chauny) a.1393 MorletHPicardie 442. NF cont. Pechet (BEL:7/Lis:7), Pesquet (BEL:8/Ht:8): le dérivé pechet n’est attesté qu’en béarnais (FEW 8,583a), fait qui rend impossible le rattachement des noms (belges et du nord de la France) précités à PISCIS. On écarte donc les autres éventualités comme moins probables citées par Herbillon/GermainNFBelg pour Pechon (p. 634) et Pisons (p. 651).

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PISCIS

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[p i s õ] pour poisson, la plupart des NF Pichon de France s’expliquent à partir d’autres mots: bret. pichon "pigeon" (→ PĪPIO), occ. picho(u)n adj. "petit" et al.101. Pour les formes occitanes, on peut hésiter entre un dérivé roman de peis (MorletDENF 767a) et une formation déjà latine; pour ne pas trop compliquer la documentation, nous présentons les résultats galloromans dans leur ensemble.] B.I.0. [D’aocc. peison n.m. "poisson" (Raynouard 4,481 peiso), auv. peisson, peysson, pisson (DAOA 90), fr. poisson (dp. ca.980 pescion, fin s.10 peison, ca.1160 poisson FEW 8,583b; TLF 13, 686–9), wall. pèchon, pèhon (ALW 1,224–5, carte 76), pic. pichon, pisson (ibid.; FEW 8,583b), norm. pèsson (tous FEW 8,583b-584a), adauph. peisson (FEW 8,583b).] GR-14 [Éventuellement dérivation spontanée:] Johanne Peissun (= Johannes Peissuns a.1111– 1124) [a.1082/1091] CartVigeois 38 et al. (Fexer 505), Catherine Poisson (Pont-du-Château) a.1640 BillyDicNFPuyD 2,234, [NF:] Peisson (Dorat) a.1719 BillyDicNFPuyD 2,223, Pisson (Orcines) a.1734 BillyDicNFPuyD 2,234, Poisson (Chauriat) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,234. – GR-21 Robertus Peison [a.1160] ChartNouaillé 361, feu Aubert Pichon [a.1250/1280](or.) CensProvins 52, feu Robert Pichon a.1276(or.) ComptesProvins 31a et al., Poisson et son neveu a.1292 TailleParis 3, Jehan Pichon gendre Thomas Moriau a.1299(or.) TailleParisMs, Andri Pichon peletier a.1300(or.) TailleParisMs, Phelippe Pisson a.1319(or.) ComptesBlois 310, Jehan Poisson a.1389(or.) MorletNPBlois 191102, Pierre Pichon (Montlignon) a.1487(or.) ChartVincennes 669, la maison Michel Poisson (Moulins) a.1522(s.17) ChartBourbonnais 42, Thomas Poisson a.1572 PerretNHabitantsCombs 1,30, Étienne Poysson a.1577 PerretNHabitantsCombs 1,31, Nicolle Pichon a.1598 PerretNHabitantsCombs 1,32, Jean Pichon a.1685 PerretNHabitantsCombs 2,8, Claude Pichon a.1784 101

102

NF fr. à classer sous l’étymon PITS- "petit" (FEW 8, 609b-612a) : Pichonnaz (FRA:17/Rhône:4,Isère:3,HSav: 1; Drôme:2), Pichonaz (FRA:7/RP:7), Pichonnat (FRA: 175/Cher:91,Indre:14,Loiret:6; RP:33), Pichonat (FRA: 48/Cher:17,Aisne:10; SaôneL:3,Jura:3,Yonne:2). Guillaume Pesson a.1389 MorletNPBlois 190 est interprété par l’éditrice comme variante de paisson n.f. "pâturage".

764

PISCIS

/ *PISCIŌ

PISCIS

/ *PISCIŌ

PerretNHabitantsCombs 2,13 et al. – GR-23 Ildebertus Pisson [-a.1100] CartStVincentLeMans 140, Radulfo Poisson monacho Savignei (Vitré) a.1163 CartLaval 1,110, Evenno Peisson (burgensis), Robert Peisson [a.1200] DocStBrieuc 3,225; 252, Petrus Pichon a.1207(or.) CartStJeanAngers 38, Guillelmi Peisson a.1266 CartMorbihan 267, Aubin Pichon (Saumur) a.1291/1292 ChartPoitou 1,173, Thomas Poisson fils Regnaud Poisson, Jehan Poisson, Regnaud Poisson a.1412(or.) MorletNPMontjean 43. – GR-24 Osmont Peisson a.1184 (= Osmundus Poisson a.1210) RôlesNormandie 2,113;1,177 et al., Willelmo Peison a.1195 RôlesNormandie 1,54, Johannes Pichon a.1195 RôlesNormandie 1,71, Petrus dictus Peisson a.1205 LNoirBayeux 2,147, Radulfo Peisson a.1245 LNoirBayeux 2,60, Petro Peisson a.1278 CartNormand 232b, Robin Poisson serjant (Lisieux) a.1342 FournierNFNormandie 225, Johan Poison a.1359(or.) LRougeEu 215sv., Robert Poesson (= Robert Posson a.1486/1487 = Robert Poisson a.1494/1495) (Pont-l’Évêque) a.1486/ 1487 FournierNFNormandie 225. – GR-25 Pierre dit Poisson (Noyon) a.1239 MorletHPicardie 445, Bauduins Pissons de Isle [a.1241/1306](or.) DocHanseStOmer 59, Wiart Poisson (Noyon) a.1253 MorletHPicardie 445, [séquences inversées:] Pisson Jakemes [a.1270](or.) NecrArras 52, feme Pisson Sauwalon [a.1272](or.) NecrArras 54, Lam Pisson a.1283 TailleCalais 63, Jehans Pichons a.1286 CartVilleMons 2, Jehan Pisson [a.1293/ 1296](or.) CueilloirAmiens 27, ten. Agnes Pisson [+a.1300](or.) MorletNPCrotoy 77 et al., Laurentius Pissons a.1301 DénombrAmiens 218, Jehan Pisson (St-Quentin) a.1302 MorletHPicardie 445, Pissons (Ponthieu/Vimeu) a.1311/1312 Vasseur, RIO 4,146, ten. Hellissendis Pisson a.1319(or.) MorletNPAbbeville 24, Pierars Pissons a.1364 BourgeoisForaineAth 283, Drouet Poisson (Rhuys) ca.1390 MorletHPicardie 445, Jehan Pisson tellier a.1365 TailleMons 87, Perret Pisson a.1415/ 1416(or.) ComptesBoulogneMer 262, Pier. Pichon a.1426 TailleSoignies 218, Nicolas Pichon (Roclencourt) a.1569 BergerRépNPArtois 736, Isabeau Pichon (Grand-Offin) a.1569 BergerRépNPArtois 639, Jenne Pichon (Beaurainville) a.1569 BergerRépNPArtois 383 et al., Marcq Poison (ou Peison) (Febvin-Palfart) a.1569 BergerRépNPArtois 517. – GR-26 Pissons a.1272 PolyptVillers 460, Johan Pexhon a.1355 ChartGuillLiège 43, Jehan Peisson

a.1449 AidesNamur 2,96, [forme picarde inattendue en Ardenne liégeoise:] Gerlache Pichon a.1586 HaegensNPCoutStavelot 13, Jean Pichon a.1601 BourgeoisNamur 3,274, Jean-Léonard Pechon a.1670 BourgeoisNamur 3,273. – GR-27 Jennas Pichons d’Ars a.1275(or.) BannrollenMetz 1,288, Colignons Pichons a.1288(or.) BannrollenMetz 2, 248 et al., Jehan Pichon a.1335(or.) RôlesBansMetz 108. – GR-28 Raoulin Poisson (Laon) a.1438 MorletHPicardie 445. – GR-29 Ponceta relicta Evrardi Pichon de Fonteneto a.1309 ObBesançon 121, Regnaul Pichon de Flavigney a.1357 RegBeaune 20, Jehan Pichon maçon a.1450 FeuxBeaune 5,112, [NF:] Poisson (Vitteaux) a.1474 MonsaingeonNFAuxois 351, Claudius Pichon (Accolans) a.1684 ImmigrationSavoyardeFrComté 90, [NF:] Poisson (Arnay-le-Duc) a.1794 MonsaingeonNFAuxois 351. – GR-31 Peisson hospitalario (Chambéry) a.1270/1271 FinanzaSabauda 1,150. – GR-32 Antoine Peyson (Pesson) tondeur (Crest, Dauphiné) a.1717 LHabitantsGenève 3,122. – GR42 Joh. Pisson, Tomas Pisson cordewanier a.1265 DettesYpres 6-7. NF cont. [Forme occitane:] Peisson (FRA:119/ BRhône:30,Hér:24,AlpesHP:9), Peysson (FRA: 1203/Drôme:257,BRhône:102,Vaucl:99,PuyD;54, Hér:49), [génitif dans une latinisation?:] Peyssoni († FRA Mistral 2,526a). – [Forme française:] Poisson (FRA:11747/Manche:950,Paris:852,SeineMrt: 797,Sarthe:720,Loiret:640,Calv:563,LoireA:385103;

765

766

103

Ce NF est localisé surtout au Nord-Ouest. La présence d’un NL Poisson en Saône-et-Loire (arr. de Charolles, canton Paray-le-Monial) pourrait éventuellement expliquer comme nom d’origine quelques-uns de ces NF. La forme graphiquement pluralisée Poissons (Haute-Marne, chef-lieu du canton, arr. de Saint-Dizier) remonte à in Piscione villa a.863 (Ø MorletNPGaule 3,159) et serait plutôt, selon Dauzat-Rostaing 538, le nom d’homme lat. Pistius, que fr. poisson, selon le classement de VincentTopFrance 265b. La documentation historique parle en faveur d’une explication appellative: Poisson (Parigny-les-Vaux, arr. Nevers, Nièvre) = villagium de Piscibus a.1355, Poissons (Thianges, arr. Nevers, Nièvre) = de Piscibus a.1351, Poinson-lez-Fays (Haute-Marne) = Poyssuns a.1226, Poissons versus Faillum a.1299, Poinson a.1732 et al. (VincentTopFrance 265b, d’autres exemples dans DauzatRostaing 538a). Quant au NP Pistius, enregistré par Schulze 210;335 et Holder 2,1010 (Ø MorletNPGaule 2,90, Ø KajantoCognomina), la documentation historique apportée par MorletNPGaule 3,160 montre exclusivement la graphie -sc-: Pissy (arr. Amiens, Somme) = Pisciacum a.751, de Piceio a.1206, Pisci a.1248, Pissy a.1301, Pissy-Pôville (arr. Rouen, SeineMrt) = Pisciacus a.1025, Piscei a.1066,

PISCIS

/ *PISCIŌ

BEL:169/FlOc:56,Ht:15) 104; [formes picardes:] Pichon (FRA:19808/Nord:555,PCal:546105; BEL:273/ Ht:203,Nr:27,Lg:13,Bxl:13,Lx:5,BW:2) 106, Pisson (FRA:439/Nord:138,Somme:67, BEL:10/ Lg:3,Ht:2; FlOr:4), Pysson (FRA:63/Nord:31, Somme:9, BEL:140/FlOc:104,Ht:13,BW:4,Bxl:4; FlOr:7) 107, [formes wallonnes, v. carte 4:] Pechon/ Péchon (FRA:1106/Somme:311,Aisne:98, Oise:64,Marne:64,Nord:58,PCal:35108,109; BEL: 80/Lx:58,Lg:5,Ht:5,BW:4,Bxl:6), Peschon (FRA: 10/Ardn:2,Marne:2;RP:6; BEL:34/Lx:2,Lg:3,Ht: 1,Bxl:19; LUX:66), [forme germanisée:] Peschong (FRA:1/MeurtheM:1; LUX:50). – Peysson (FRA:1203/Rhône:184,Isère:121,Ain:90,Sav: 42,Loire:15,HSav:14,Doubs:12), [traditionnel dp. le 19e s.:] Pesson (SUI/Ge, dp. s.19 RépNFSuisse 1395) 110. B.I.0.3. Doc. hist. GR-26 Pirlot le Pexhon a.1472 DénombrLaroche 285. – GR-28 Williame le Poisson ce qui permettrait de postuler éventuellement un NP *Piscius resp. *Pisciō. Pour Dauzat-Rostaing 532b, ces NL ainsi que Pissos (arr. Mont-de-Marsan, Landes) remonteraient à un NP lat. *Piccius (sont documentés Picius et Pitius, Solin-Salomies 143s.). Est intéressant l’ethnique Pisciaçaix, à côté de Poissiais, pour les habitants de Poissy (Seine-et-Oise, WolfEthnica 158), forme latinisante qui se réfère évidemment à Pinciacense a.816, Pissiaco a.1061, Penci s.13, Poissiaci s.15 que Dauzat-Rostaing 531b et MorletNPGaule 3,159 rattachent à NP lat. Pincius. 104 À noter en outre plusieurs variantes graphiques isolées comme Poysson (FRA:1/Sav:1), Poissons (FRA:1) et Poissong (FRA:6/Mos:6). 105 La plupart des ces NF français se rattachent à un autre lexème, prob. de l’étymon PITŠ- "petit" (FEW 8, 609b612a). Toutefois on peut considérer comme variantes de poisson les NF Pichon en domaine picard, en France (FRA:19808/Nord:555,PCal:546) comme en Wallonie. 106 Variante isolée : Pichont (FRA:1/Isère:1). 107 Formes flamandisées : [avec graphème s pour le son [s]:] Pison (BEL:45/FlOc:22), Pyson (BEL:20/FlOc:20), Pijsson (BEL:3), Pijson (BEL:1). 108 Noter la fréquence en région parisienne: 235 porteurs dont 136 en Seine-Saint-Denis. 109 NF remplaçant Cocu (1954) DicChangementNoms 1, 182b. 110 On hésite à écarter le NF cont. Pesson (FRA:604/ Nièvre:99,Indre:87,IndreL:59,SeineMrt:50, LoirCh:37, Cher:25,PCal:18) qui devrait se rattacher, selon DauzatDNFF 478 et MorletDENF 776, à afr. paisson "pieu, clôture (du domaine)" et aussi "pâturage, droit de faire paître", cf. Doc.hist. GR-25 Mikiel Pesson a.1278 CartMarquette 253.

767

PISCIS

/ *PISCIŌ

a.1403(or.) ComptesDunkerque 34. – GR-42 Jeh. li Pissons a.1265 (= Jehan li Pisson a.1277) DettesYpres 6-7;110–111, Michius li Pissons a.1272 (= Michiel le Pisson a.1288) DettesYpres 38-9;378–9. NF cont. Le Pechon (FRA:35/CôtesAr:18;RP: 13), Le Pichon (FRA:742/Morb:421,Fin:85,LoireA:52,CôtesAr:26,IlleV:15111; BEL:3/Ht:3), Lepichon (FRA:14/Mos:5; Morb:2,IlleV:1; CharM:1, Gir:1; RP:4). B.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-24 Hugo de Peisson (= Hugo Peisson a.1194) (Saint-Ymer, Pont-l’Évêque) a.1160 FournierNFNormandie 225. B.I.1. [Prob. féminisation d’un SN masculin Peisson112, cf. Fexer 505.] Doc. hist. GR-12 Peisona a.1201 CartGuillemsMontpellier 464 (Fexer 505), Peyssona [milieu s.14] WeberNPRodez 87. – GR-25 Climenche Pissone [+a.1300](or.) MorletNPCrotoy 77. – GR-31 Poissonaz li Brataz a.1261(or.) ChartFrancheComté 552. NF cont. [Avec réserve, car une seule mention:] Poissonne (FRA:1/Gir:1). B.II.(+ -ĀTU).1. [Avec suffixe d’origine méridionale113.] Doc. hist. GR-13/IB-32 es den R. Pexonat de Marsela a.1232 RepMallorca. B.II.(+ -ELLU).0. [De fr. poissonneau n.m. "petit poisson" ([a.1250], poissonnel, FEW 8,585a).] Doc. hist. GR-21 Jehan Pichonneau a.1389(or.) MorleNPBlois 191, Michault Poissonneau a.1460 (or.) ChartVincennes 61114. NF cont. Poissonneau (FRA:292/MaineL:213, LoireA:10;RP:27), Poissonnel (FRA:1/Calv:1), Poisneau (FRA:6/MaineL:3), Poisnel (FRA:245/ Manche:164,Calv:32,CôtesAr:8,Orne:6) 115. – Peys111

112

113

114

115

La localisation (hors Picardie) en Bretagne rend le classement de ce NF sous PISCIS douteux; cf. Pichon. Moins évidente est l’hypothèse d’un SN pour une "poissonnière" (Fexer 505). Comp., sous réserve, car une seule mention: NF cont. Poissonade (FRA:1/IlleV:1). Moins probable Jehan Pichonneau a.1389(or.) MorletNPBlois 1, la séquence -ich- étant difficilement explicable. NF Pichonneau (FRA:421/MaineL:133,CharM:76,Sarthe: 43,LoirCh:30,IndreL:24;Gir:37; BEL:1), [avec attraction du suffixe -aud < -WALD- ?:] Pichonneaud (FRA:2/

768

PISCIS

Carte 4.

/ *PISCIŌ

sonnel (FRA:118/Rhône:118,Loire:24,Isère:22, Ardch:10,Ain:3 cf. Mistral 2,526b116), Peyssonnell (FRA:2/Rhône:2), Peyssonel (FRA:1/Loire:1), Pessonnel (FRA:10/Loire:5,Rhône:5), Peyssonneau (FRA:16/Loire:11,PuyD:3; > POR:11/Lis:11117), Peissonneau (FRA:3/Loire:3), Peyssonneaux (FRA: 67/Loire:42,Rhône:13,Sav:2), Peissonneaux (FRA: 16/Loire:11,Rhône:4,Isère:1), Peyssonnaux (FRA:5/ AlpesM:3), Pessonneau (FRA:5/Rhône:3,Loire:1), Pessonneaux (FRA:93/Loire:25,Doubs:22,Rhône: 14,Isère:3,Ain:2). B.II(+ *-HARD-).0. [De wall. pechenart n.m. "mauvais poissonnier", avec substitution du suffixe -ier (< -ĀRIU) par le suffixe péjoratif -ard. Pour le

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/ *PISCIŌ

Les NF Pechon/Peschon dans le nord de la France et en Wallonie

NF Pechon (FRA:1106; BEL:80). NF Peschon (FRA:10; BEL:34; LUX:66).

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PISCIS

CharM:2), Pichonnaud (FRA:9/HVienne:9) à classer sous l’étymon PITŠ- "petit" (FEW 8, 609b-612a). «Nom d’une famille provençale qui porte dans son blason un poisson d’argent». NF d’une famille immigrée, cf. MachadoDicOnom 1170a. La distribution actuelle de ces familles en France en indique clairement l’origine.

769

Concentration maximale: Somme:311; Lx:58. Concentration maximale: Ardn:2/Marne:2; Lx:29.

nom de métier poisonnier → GlossProf s.v. *PISCIONĀRIUS.] NF cont. Pechenart (FRA:110/Ardn:40,Nord:5, Marne:3;RP:45; BEL:8/BW:5,Ht:3), Péchenart (BEL:9/Ht:8), Pèchenart (BEL/Ht:4), Pechenart (BEL:8/BW:5,Ht:3), Pechenard (FRA:55/Ardn:23, Marne:4,Meuse:2;RP:19). B.II.(+ -ITTU).0. [D’aprov. peissonet n.m. "petit poisson" (s.13, FEW 8,585a), fr. poissonet (a.1660 FEW 8,585a). Pour la variante Poissonot, caractéristique de la confusion entre -et et -ot dans l’Est de la France → II.(+ -OTTU).0. et carte 5.] Doc. hist. GR-22 Ademarus Peissonet [a.1100] (s.12) (= Peissonet [ca.1112]?) CartStCyprienPoitiers 42;505 (Fexer 505). – GR-23 Nicolas Poissonet a.1406 CartSiresRays 2,363. – GR-24 Thomas Poissonnet a.1335 ActNormands 12, Jehan Poissonnet dit Le Roux a.1444(or.) CompteOrbec 23. – GR-25 Climent Poissonnet de Choisy a.1334 MorletHPicardie 446, Thomas Poissonet (= Thomas Poissinet) a.1335 ActNormands 124;131, Perret Pisson a.1415/16(or.) ComptesBoulogneMer 262. – 770

PISCIS

Carte 5.

PISCIS

/ *PISCIŌ

Distribution complémentaire des NF français Poissonnet et Poissenot

NF Poissonnet (FRA:685). NF Poissenot (FRA:605).

Concentration maximale: Vend:256. Concentration maximale: Aube:86.

////

GR-29 Clemenz Poissenot a.1341(or.) RegDijon 38, Hug. Poissenot a.1341(or.) RegDijon 43, Jehans Poissenoz maïeurs de la ville et commune de Dijon a.1363/1364 InventBourgogne 1,54, Jehan Poissenot a.1370 RegBeaune 54 u. a., Jehan Poissenot a.1400 FeuxBeaune 6, [NF:] Poissenot (Arnay-leDuc) a.1404–1442 MonsaingeonNFAuxois 351, Estienne Poissenot a.1423 FeuxBeaune 2,205, Jehan Poissené a.1435 FeuxBeaune 3, Jehan Poessonnat a.1468 Gdf 6,259. NF cont. Poissonnet (FRA:685/Vend:256,CharM: 48,Loiret:40; SaôneL:48,All:31,Nièvre:22), Poissonet (FRA:13/Char:6,Vend:4,CharM:2), Poissenet (FRA:8/HMarne:7), Poisnet (FRA:27/Char:12, CharM:10; Ardn:2), Poissenot (FRA:605/Aube:86, Vosges:79,HMarne:67,HSaône:64,CôteOr:60,Doubs: 32,Yonne:14), Poyssenot († FRA DauzatDNF 491, MorletDENF 798) 118. B.II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-29 Girardus li Peissonnes (Beaune) a.1238 Gdf 6,259, Jehan Poessonnot (Nevers) a.1468 Gdf 6,259. 118

Les NF Pichonnet (FRA:128/Morb:26,Indre:19,IlleV:15, CôtesAr:13,HVienne:7,LoireA:5), Pichonet (FRA:25/ Morb:14,CôtesAr:3;RP:7), Pissonnet (FRA:2), Pichonnot (FRA:1), Pichonot (FRA:1) sont à classer sous l’étymon PITŠ- "petit" (FEW 8, 609b-612a).

771

B.II.(+ -ŌSU).0. [De fr. poissonneux adj. "qui a l’aspect du poisson" (rare, littéraire), "qui abonde en poissons" (dp. a.1555 TLF 13,689).] NF cont. Poisseneux (FRA:1/Morb:1). B.II.(+ -OTTU).0. NF cont. Poissenot (FRA:605/Sarthe:56119,Fin: 6,MaineL:4,IlleV:3; Oise:8,PCal:3). → GlossProf s.v. PISCĀRE, PISCĀTOR, *PISCIONĀRIUS, PISCIS et al. → BUCCA, CAECĀRE, OCULUS, TRUCTA. Kremer. – Documentation: Kremer; Trier; Lisboa; Zaragoza; Müller; Pisa; Caffarelli; Minervini. – Synthèses (et/ou documentation): Galicien/ Boullón; Asturien/Cano; Cantabria/Ramírez; Castillan/García Gallarín; Aragonais/Zaragoza: Catalan/Bastardas; Galloroman/Champy, Germain (NF français); Belgoroman/Germain, Hanton; Italien méridional/D’Acunti; Italien septentrional/Papa; Sarde/Wolf; Roumain/Tomescu. – Consultants: Ariza, Buchi, Bagola, Chambon, Pfister. – Révision: Cano, Germain, Papa/Rossebastiano.

119

Surtout dans l’arr. du Mans, canton de Montfort-le-Gesnois.

772

TRUCTA

TRUCTA

(lattard.) truite

Structure I.0. I.0.3. I.0.4. [DĒ +] II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀRIU).1. -ĀTU).1.3. -ELLU).0. -ELLU).1. *-HARD-).1 -ĪNU).0. -ĪNU).1. -ITTU).0. -ITTU).1. -(E)OLU).1. -ŌNE).0. -OTTU).1. *-WALD-).0.

0. [Lattard. TRUCTA n.f. "truite" (dp. Isid., Gaffiot 1633; Ø OLD2) 1, probablement emprunt du grec τρώκτηϛ, nom d’un "poisson à denture tranchante", a eu des prolongements dans la plupart des langues romanes, sauf en roumain (REW 8942). Les formes portugaise (truta), castillane (trucha), catalane (truita), française (truite), lombarde et piémontaise (trüta) s’expliquent plutôt par un ū long, tandis que les formes provençale (trocha) et italienne (trota) postulent un ŭ bref (FEW 13, 326a). Les parlers galloromans ne connaissent pratiquement que les formes simples correspondant au fr. truite, avec des variantes phonétiques résultant de traitements différents du groupe u + yod, cf. par ex. wall. trûte, treûte, etc. (cf. ALW 8, notice 114, fr. truite; ALFSuppl 226; FEW 13/2,325). L’italien semble l’avoir emprunté au français. En ce qui concerne le domaine italien, le problème est très complexe. A priori, les dérivés de TRUCTA sont plus probables dans le nord et le centre de l’Italie, s’ils ne sont pas 1

L’étymon masculin tructus, -i "truite" (dp. Plin. Val., Gaffiot 1633) ne semble pas avoir eu de postérité directe dans les langues romanes, ni dans l’anthroponymie de ces domaines linguistiques.

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TRUCTA

dus à l’émigration interne italienne d’aprèsguerre, contrairement au Sud où la majorité de ce nom doit être d’autre origine2. Pour le Mezzogiorno, manque cruellement la documentation historique qui pourrait aider à interpréter correctement les noms de la truite et en particulier les dérivés. Il convient malgré tout de considérer que beaucoup de noms de ce type (par ex. Trotto, Trottola) peuvent être d’origine polygénétique. Comme d’autres dérivés éventuels ne sont attestés que dans des noms contemporains (du moins selon les documents recueillis), il est tout aussi vraisemblable, sinon plus vraisemblable qu’il s’agisse de formes d’autre origine, notamment en ce qui concerne les NF Trottola (13 à Naples et Bari), Trottoli (7, à Varese et Forlì), Trottolini (117 avec épicentre à Pérouse), Trottarelli (25, épicentre Macerata), présents en nombres restreints entre l’Italie du Centre et le Sud, dans lesquels on propose de voir plutôt des dérivés d’it. trottola "jouet en bois ou en fer qui tourne sur lui-même" ou d’it. trottare "andare di trotto, detto del cavallo", "cheminer". À noter que lat. TRUCTA "truite" coïncide avec l’élément anthroponymique germanique (surtout gotique et langobard) *drohts "armée, troupe" bien présent dans l’anthroponymie romane médiévale, particulièrement dans la Péninsule Ibérique et l’Italie, avec comme forme de base Truct-, donnant lieu à discussion. Ces noms d’origine germanique ont comme formes principales Tructus, Tructinus, Tructimarus, Tructemirus, Tructemundus, Tructericus, Tructesindus, Tructulfus3 et au féminin Tructa, Tructina, Tructegundia, Tructildis, Tructesinda4. Ce même élément se trouve aussi comme radical (Ermetructis, Ca2

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On notera par ailleurs que la truite est un poisson peu consommé dans le sud de l’Italie, où des poissons plus connus se trouvaient sur le marché, en particulier des poissons de mer, très bon marché. NP cont. correspondants dans l’anthroponymie portugaise: Trutemundo, Trutesendo, Trutesindo (AlmeidaVocOnomástico 126). Survivent souvent, comme NL déanthroponymiques, dans la toponymie: Truite, Trute, Tortosende (Portugal), Truitín, Troitín, Troitomil, Troitosende (Galice), Truitarens (Catalogne).

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talogne 10e s.). Heureusement, la confusion entre lexème latino-roman et nom germanoroman ne se produit que dans quelques exemples, la première attestation et la fonction dans la chaîne onymique étant généralement décisives5. Cela vaut notamment pour le nom féminin Tructa (NF Trotta) très fréquent en Italie. – KremerGermPN95–96, Piel, Aufsätze §43; HispGotNb 270–271, etc. Comme les autres poissons, la truite n’a guère eu de prolongements dans l’anthroponymie romane, cf. KremerAufsätze 11,176; MorletHPicardie 219 fait le même constat global6. Cela peut paraître étrange dans la mesure où la truite, souvent en concurrence avec le saumon et le brochet, est le poisson de rivière le plus populaire dans les divers pays européens appartenant au domaine roman, particulièrement dans le nord de ce domaine. Dans les régions du sud, notamment de l’Italie, il est généralement absent. La truite était également élevée en pisciculture. On aurait pu s’attendre à des emplois métonymiques de ce nom de poisson emblématique pour des pêcheurs ou des amateurs de truites, mais c’est loin d’être le cas. Du point de vue des motivations possibles, la truite est synonyme de vivacité, par ex. dans l’expression wall. (Bastogne) spitant come oune trûte "vif, déluré comme une truite" (FrancardDBastogne 981), mais aussi de bonne santé: wallliég. hêtî come ine treûte "sain comme une truite" (HaustDLiégeois 673; ALW 8), ce qui correspond à l’expr. fr. sain comme un gardon7. L’adj. treûtelé "truité" évoque la couleur de la truite. Rares sont les locutions relatives à la truite, cf. DiStefanoNDHL 1731.

Dans la toponymie française, GendronAnimauxNL 113–4 observe que « quand elle apparaît dans la toponymie, c’est généralement pour évoquer une cascade, un torrent ou un saut », parfois pour désigner des lacs ou des étangs. Kremer,Aufsätze 11,176; Ø VasconcellosAntrPort; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLinatges; MoreuRenoms; Ø DauzatDNFF; MorletDENF 942; Ø Fexer; AstorNFMidi 594; Ø BillyDicNFPuyD; MorletHPicardie 219; DebrabandereWb 1393; Ø Herbillon/GermainNFBelg; GermainNFWallonie 982; HuberRätNb 877; Ø CostantiniCognFriuli; Ø DeFeliceDCI; Ø DeFeliceCognItal; CI 1690; CesariniCognTrentino 106; OliveriCognVeneto 218; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 707–8; Ø RaparoCognMarche; DizCognPuglia 492 (autre origine); RohlfsCognSalento 251; RohlfsCognCalabria 193; DizOnomSicilia 1659; Ø ManconiDCSardi; PittauCognSardi 235; PittauCognSardi3 2,443.]

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Ainsi Tructarius, documenté (surtout en Catalogne) comme nom unique dès le 9e s. ne pourra se confondre avec *tructarius "pêcheur de truites". Pour cette région picarde, MorletHPicardie 219 ne cite que le goujon et le chevesne comme producteurs de surnoms médiévaux. On notera à ce propos que M.-G. Boutier (cf. ALW 8, 254, notice 114, note 3) interprète de la même façon l’expr. w. one vîye trûte "une vieille dévergondée" (notée à Forville, prov. Namur), où elle voit un hypocor. de Gertrude en s’appuyant sur la documentation du FEW 17, 374b Trude (formes en ou et u brefs).

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I.0. [De port. truta n.f. (dp. a.1220 truita MatKremer) 8, cast. trucha (dp. ca.1230 DCECH 5, 674), cat. truita (dp. a.1180 DECat 8,903), aocc. trocha n.f. "loche, sorte de petit poisson" (Raynouard 5, 429b-430a), occ. trocha, troita "truite" (Alibert 680a), occ. troucho, trucho (FEW 13, 325b) 9, afr. truite, troite (Gdf 10,817a; DFM 3373), fr. truite (dp. ca.1170, TLF 16,714), pic. troite, truite (FEW 13/2,325b), wall. trûte, treûte, etc. (ALW 8, 263–4), mnéerl. truyt(e), it. trota (dp. a.1319, DELIN 1746), piém. truta (REP 1548–9), cal.,sal. trotta "trota" (RohlfsCognSalento 251), sard. arch. trotta (DILS 2,888; cf. PittauCognSardi3 2,443). – Pour les NF Trouche et Trouchet, expliqués différemment par DauzatDNFF 578 et MorletDENF 940 qui les associent aux NF voisins Troche, etc., nous préférons suivre l’avis d’AstorNFMidi 594. – Le NF Trotta de l’Italie méridionale et insulaire dont l’origine est discutée par rapport au même nom dans le Nord et le Centre10, y 8

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Cf. tructas et alios pices a.1258 PMHInquisitiones 1158a, truyta ib. 951a. Les sens secondaires de prov. troucho "omelette", trochada "grosse omelette avec sucre et mie de pain" (Alibert 680a) n’entrent prob. pas en ligne de compte du point de vue motivationnel. Pour CI 1690, le NF Trotta dans les autres aires, de même que Trotto et le pluriel Trotti, peuvent refléter un

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est très populaire; avec ses 11.521 porteurs au total, il occupe le 554e rang au niveau national italien, tout en se situant au 19e rang dans la prov. de Foggia et au 50e dans celle de Salerne, les deux provinces qui comptabilisent le plus de porteurs de ce nom (CI 1690), v. carte 1. Contrairement à RohlfsCognSalento 251, Caracausi se prononce nettement pour le NP fém. Trotta (DizOnomSicilia 1659) 11.] Doc. hist. GR-11 Raymond Truyte (Gascogne) a.1542 DebrabandereWb2 1228. – GR-25 [NF:] Truit (Cambrai:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 684, Truite (Radinghem:6) a.1820 BoyenvalNFPCalais 144, [forme flam. ?:] Truit (Mazingarbe:16) a.1820 BoyenvalNFPCalais 14412. IR-12 Bernardo q. Dominici Trotae (= Bernardo del Trota) (Fiavé) a.1537 CesariniCognTrentino 106, Gli er. q. Odorici Trotae (Fiavé) a.1537 CesariniCognTrentino 106, Odorico fu Giov. Trutta dei Collini (Pinzolo) a.1639 CesariniCognTrentino 106, Niccolo fu Giov. Collini Trutta (Pinzolo ?) a.1675 CesariniCognTrentino 106. – IR-23 Andriolus dictus Trota de Doria f. q. Martini Giambeli (Mesocco) HuberRätNb 877. – IR-25 Pietro q. Bartholomaei Trute da Roana nei Sette Comuni (ITA/Vi) a.1556 CesariniCognTrentino 10613.

NF cont. Truta (POR/fréquent). – Truta (ESP: 162/M:6; [nés à l’étranger:128]14 INE 2017). Trouche (FRA:1409/Aveyr:354,Tarn:301,BRhône: 162,AlpesM:95,Hér:84,Vaucl:50,AlpesHp:42; Rhône:28). – Truite (Ø FRA), Truitte (FRA:12/ PCal:11[Radinghem],Nord:1) 15,16. Trotta (ITA:11521/MER[sous réserve d’une origine de type anthroponymique dans le Mezzogiorno:]/Sa:2649,Fg:2090,Na:1055,Cs:1037,Ce:693,Ba: 504, Pz:195,Le:182,Cb:156,Bn:151; Rm:482,Fr: 258,Pg:149; Mi:283) 17, v. carte 1, Trota (ITA:10/ Mar:4,Emi:3), [formes septentrionales:] Trutta (ITA-SET:13/Vi:9; > FRA:15/AlpesM:8), Truta (Ø ITA ou ESP; > FRA:1/Var:1) 18,19.

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SN Trotta de trottare "cheminer" ou bien un hypocoristique de Petrotta (de Pietro) ou, sous une forme contractée, de Caterinotta (de Caterina). PittauCognSardi 235 suggère même une forme raccourcie de trottapiano. En effet dans le sud de l’Italie, les NF proviennent souvent d’anthroponymes féminins pour des raisons sociales : lorsque la femme appartenait à une famille plus élevée que son mari, les enfants prenaient de préférence comme surnom puis comme NF le nom de la mère; il est donc très probable que les Trotta méridionaux ne proviennent pas de TRUCTA, mais d’anthroponymes germaniques féminins < *druhti- "schiera" ou bien de *drūdi"forza" (DizOnomSicilia 1659).] On hésite à en rapprocher les noms contenus dans les mentions occitanes GR-13 Petrus Trochaut confrater noster a.1197(or.) CartTrinquetaille 102; na Trochauda [s.12](1212) CartTrinquetaille 319; mestre Paulet Trocho (Guillaumes) a.1547 DocMidi 552, Glaudo Trocho (Guillaumes) a.1578–1579 DocMidi 564. Le DizOnomSicilia 1659 qui cite plusieurs noms de femme Trotta de 1103 à 1148 (Ø NPI) y voit plutôt un NP germ. *Trotto, ahtall. Druda, Trutta, du germ. *Drudi (Först. 433). Dans les mentions italiennes qui suivent, il s’agit manifestement de noms de femmes : IR-25 Truita a.1138(or.) CDPadova 1,271; IR-42 Trotta [s.11](or.) NecrProvRomana 1,22; IR-44 da Gemma uxore sua filia Petri Savina quam et da Trocta filia sua a.1157(or.) CDAmalfi 290, domina Gaita Trocta (= Trocta Gayta [s.12]) a.1166 NecrSalerno 12;32.

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NF importé, le plus probablement il s’agit de Portugais. L’absence du NF Truta (ou Truita, Troita) en Galice est étonnante. Sous réserve, une forme walliég. treûte serait étonnante dans la zone picarde du Hainaut: Treut (BEL:3/Ht:3). De même pour les NF français Trute (FRA:2) et Trutt (FRA: 187/BRhin:69,MeurtheM:27), ce dernier manifestement alsacien. Pour DebrabandereWb 1393, v° Truyts, les attestations anciennes ci-dessous se rapportent au moy. néerl. [d’origine fr.] truut, truyt "truite", comme SN de pêcheur. Doc. hist. GR-42 Boudin Truet (Ypres) a.1375 DebrabandereWb 1393, Jan Truyt a.1541 (Berlaar-Anvers) DebrabandereWb 1393, Raymond Truyte (Anvers [originaire de Gascogne?]) a.1542 DebrabandereWb 1393, [au gén.:] Aart Truyts (Berlaar-Anvers) a.1542 DebrabandereWb 1393. Toutefois il assigne d’autres origines possibles au NF Truyts, mais non aux formes anciennes qu’il analyse comme « truite », d’une part une var. du nom Druits, Druyts, dér. du surnom: moy. néerl. druut "ami, amant", d’autre part un dérivé par aphérèse du prénom Geertrui(de), fr. Gertrude, id. 1392b. La grande fréquence du NF italien ne plaide pas nécessairement pour l’étymologie par le nom du poisson, en tout cas pas de façon uniforme sur l’ensemble du territoire italien; un dérivé d’it. trottare v. intr. "andare di trotto, detto del cavallo", etc. (dp. a.1350, DELIN 1746) reste plus qu’envisageable, par similitude avec des NF comme Trottarelli, Trottatore, Trotter qui dérivent certainement du thème de trottare; on notera que trottare se dit aussi de gens qui, comme les chevaux, sont forcés de travailler et de se déplacer sous les ordres d’autrui (Devoto-Oli 2038). – Parenti. Variante très isolée et incertaine : Truta (Ø ITA ou ESP; > FRA:1/Var:1). Pour les NF cont. Trotto (ITA:605/Fr:164,Le:46,Vi:118, Rm:87,Na:28,Mn:21); Trotti (ITA:1459/Na:60,Bs:340, Ba:169,Va:179,Tr:106,Rm:72,Pv:42), Troti (ITA:13/Bo: 13), nous préconisons une origine déanthroponymique, d’après un NP germanique, cf. note 10, plutôt qu’une masculinisation anthroponymique ou un éventuel prolongement de l’étymon masculin TRUCTUS, -I "truite" (dp. Plin. Val., Gaffiot 1633).

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Carte 1.

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Aires de répartition principales du NF italien Trotta d’origine controversée

Concentration maximale: [sud]Sa:2649/[nord]Mi:283. NF Trotta (ITA:11521). Délimitation des deux zones occupées par le NF italien Trotta dont seule celle du nord pourrait faire référence à la truite; en grisé foncé (au sud) et en grisé clair (au nord), les provinces à concentration maximale

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I.0.3. Doc. hist. GR-25 li Trute a.1286(or.) CensVilleMons 11. – GR-26 Lambers li Troite (= Lambert ly Troite) a.1306(or.) CartValBenoît 313;277, [le même:] Lambertus la Treute a.1314(or.) RenardAnthropLiégeoise 242. NF cont. Latruite (FRA:33/Manche:30,Eure:3) 20.

II.(+ -ĀTU).1.3. [À rapprocher peut-être de nfr. truité adj. "marqué de petites taches rougeâtres comme une truite" (dp. a.1680 seulement, FEW 13/ 2,326a).] Doc. hist. GR-24 [Nom de femme:] Gervese le Truteis a.1306 CartLouviers 2/1,13.

I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-44 Mel Hebreus qui dicitur de Trocta filius qd. Iacob qui dictus est Gallitellus a.1272 CDSalerno 40521,22. II.(+ -ĀRIU).1.23 [De cast. truchero n.m. "persona que pesca truchas o las vende" (dp. a.1605 CORDE) 24; en français et en italien, dérivés non attestés dans le lexique (FEW 13/2,326a; Ø GDLI 21,412.] Doc. hist. GR-23 Guillaume Truitier a.1372/ 1373(or.) ComptesTours 2,13825. IR-22 Martinus Trotarius (Torino) a.1216, Perroto Troterio (Ivrea) a.1276 [MatériauxTorino]. NF cont. Truchero (ESP:211/Le:75) 26. Truitier († FRA:1/AlpesHP:1[a.1891/1915]), Trutier (FRA:6/AlpesHP:3,Vaucl:2). Trottai (ITA:5/Pd:3,To:2).

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À noter aussi le NP (GR-41) Joh. Newetrute a.1301 JönsjöMENickanmes 135, déjà composé en ancien anglais. Cf., dans la toponymie espagnole, le NL penna de Capud de la Trucha a.1036 CartStJuanPeña 2,12. On considère que les NP contenus dans les mentions anciennes du nord de l’Italie ne constituent pas des masculinisations anthroponymiques mais représentent plutôt des dérivés du NP germ. du type Trotto, cf. Doc. hist. IR-22 Rainaldus Trottus a.1217 LVercelli 17, Villelmus Troti s.13. Alessandria, Bayamundus Trotti, Baynus Trotus a.1253 Chieri Trot a.1363 [MatériauxTorino]. – IR22 domino Leone de Trotis, Savigliano; IR-24 Trotis de RegRavenna 141. Un dérivé de TRUCTA avec le suffixe -ĀNU paraît peu probable pour les NP contenus dans les mentions normandes GR-24 Guillelmus Trutannus a.1146 CartVendôme 2,339; Roberto Trutanno a.1195 RôlesNormandie 1,54. À ne pas confondre avec le NP d’origine germanique Tructarius, documenté surtout en Catalogne (dp. a.858, Tructerio RAC). On hésite à y joindre la mention parisienne Jehan Trutenier charpentier a.1298(or.) TailleParisMs. La concentration géographique pourrait éventuellement indiquer un ethnique. Il y a, en effet, un lieu Truchas (avec Truchillas) à León, mais non *Truchero. Mais c’est très vraisemblablement la région poissonneuse qui a donné lieu à ce NF.

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II.(+ -ELLU).0. [De la forme pic. corresp. à mlat. truttella n.f. "petite truite", nfr. truitelle (dp. a.1743 seulement, FEW 13/2,326a), it. trotella (GDLI 21, 412) 27. – Le surdérivé truitelete n.f. "petite truite" (DFM 3373), cf. GR-25 Jehan le peskeur de Hesdin pour .xxv. troitelettes, ne semble pas avoir généré d’anthroponymes.] Doc. hist. GR-25 le maison Pierron Troitele [a.1293/1296](or.) CueilloirAmiens 28, Johanna Troitelle a.1301 DénombrAmiens 205. – GR-27 la devan dite Marie en est feme a mon signor Gilon Truitelle, freire a la devan dite Hauwy, sa meire [s.l.] a.1263 (base Gleßgen, doc. 227) WirthAnthrLorraine 165228. – GR-31/32 [Sous réserve:] Iohannes li Trutillaz (Romont) a.1278 FinanzaSabauda 3,159. NF cont. [Sous réserve:] Trottelli (ITA:21/Ba:14, Vi:7). II.(+ -ELLU).1. [Prob. masculinisation anthroponymique. On dissocie les formes en -eau et celles en –(e)aud → *-WALD-, malgré le parallélisme géographique de ces NF.] NF cont. Truiteau (Ø FRA), Truteau (FRA:148/ Vend:55,Char:33,DSèvres:16,SeineMrn:6), Trutteau (FRA:2/Char:2), Truitau (FRA:1/Char:1) 29,30. II.(+ *-HARD-).1. [Dérivé péjoratif non attesté dans le lexique, pouvant s’appliquer soit à un mauvais pêcheur, soit à qqn qui aime manger les truites.]

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Les autres diminutifs troterella et trotolina (GDLI 21, 412), attestés dans le lexique, ne semblent pas avoir eu de postérité anthroponymique. Selon l’éditeur du document, cette « famille [serait] de la région de Meaux » (Arnod 1974, index p. 30), cf. WirthAnthrLorraine 1652. On préfère ne pas retenir comme dérivé de TRUCTA le surnom normand GR-24 Guillaume le Trutois a.1401 ÉchiquierRouen 49, avec un suffixe généralement ethnique. On écarte par contre le NF italien Trottelli (ITA:25/Ba: 14; > Vi:7,To:2).

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Carte 2.

Distribution respective des NF français Trutet à l’ouest et Trutat à l’est

NF Trutet (FRA:185). NF Trutat (FRA:65).

NF cont. Truitard (FRA:25/CôteOr:15,SaôneL: 3,Yonne:1). II.(+ -ĪNU).0. Doc. hist. IB-11 Maria Truytina a.1274 DocValleMiño 123. II.(+ -ĪNU).1. Doc. hist. IB-11 Petrus Truitino a.1195 TumboSobrado 1,271. NF cont. [Sous réserve:] Trottini (ITA:97/Pe:87). II.(+ -ITTU).0. Doc. hist. GR-21 Johanne la Truteite (= Trutaute la pessonniere a.1274(or.)) a.1283(or.) ComptesProvins 57;28031. II.(+ -ITTU).1. [Prob. masculinisation anthroponymique, à moins qu’il ne s’agisse également de dérivés du NP germ. Trutto.] NF cont. Trouchet (FRA:167/BRhône:39,AlpesHP:37,Vaucl:22,Var:18,Gard:10) 32. – Trutet (FRA: 185/Oise:40,DSèvres:31,Vend:25,Paris:22,Aisne: 20,MaineL:11,SeineMrn:6), Trutat (FRA:65/Aube: 40), Truttet (FRA:4/Nord:2) 33. V. carte 2. 31

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Identifiée comme Jehanne la pissoniere a.1283, donc la marchande de truites (LebelNP 95). En domaine d’oïl, le NF Trouchet (FRA:167/Somme:12, Oise:4,Sarthe:4) doit être d’autre origine, cf. notamment MorletDENF 939–940. Quant aux NF français du nord-ouest Trutin (FRA:130/ IlleV:48,Marne:34,CôtesAr:12,Morb:11,Eure:7), Truttin (FRA:19/IlleV:16, CôtesAr:2) et Truton (FRA:22/Orne:

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Concentration maximale: Oise:40. Concentration maximale: Aube:40.

II.(+ -(E)OLU).1. NF cont. Truchuelo (ESP:115/Gui:30; M:26,Bu: 25). II.(+ -ŌNE).0. [Prob. dérivé augmentatif en asturien de trucha n.f. "pexe del ríu del xéneru Salmo", lat. tructa (DALLA 1222).] IB-21 Petrus Tructon a.1161 CDCatedralOviedo 1,429. II.(+ -OTTU).1. [Peut-être dérivé anthroponymique, moyennant la même remarque que pour -ITTU.] NF cont. Trutot (FRA:12/SeineMrt:4,CôtesAr:3, IlleV:1) 34.

4,Oise:2; RP:16), il semble plus vraisemblable de les rattacher à la famille du NP d’origine germanique Trutto, hypocor. de composés avec trut-, cf. MorletDENF 942 (Trutt). 34 Contrairement à DizCognPuglia 492, on choisit de rattacher directement à it. trottola n.f. "balocco di legno simile a un cono rovesciato [toupie]" (dp. s. 14, DELIN 1746), it. trottolino, dim. di trottola", fig. "bambino molto vivace" (ibid.), les NF Trottola (ITA:13/Na:5,Ba:5,Cs:1). Doc. hist. IR-45 Trottula (Pouilles) [s.11/13] PergStNicolaBari 2,18; Trottolo (ITA:12/Vr:4,To:4,Va:2), Trottoli (ITA:8/Fo:5,Va3). Doc. hist. IR-44 Amati Troctuli qui fuit f. Iohannis Castaldei (= Marocta mater magistri Ferrandi relicta Amati qui dictus est Troctulus) [s.12] NecrSalerno 110;134; IR-45 Troctulus Pastoricio (Pouilles) [s.11/13] DizCognPuglia 492; Trottolini (ITA:117/Pg:101,Fi:13, Rm:3).

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II.(+ *-WALD-).0. NF cont. Trutaud (FRA:86/Vend:42,Vienne:9, Char:6), Truteaud (FRA:1/HVienne:1), Truttaud (FRA:1/Vend:1).

Kremer, Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Wirth; Pisa. – Synthèses: Portugais/ Kremer; Asturien/Cano; Ø Catalan; Belgoroman/ Germain (rév.: Hanton, Pierret); Galloroman/ Germain; Italien/Papa. – Révision: Parenti/Arcamone.

→ *BECCUS (+ *-HARD-, + -ITTU),

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PISCIS.

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*COLOBRA

*COLOBRA (latvulg.) culebra, serpiente Estructura I.0. I.0.3. I.2. II.(+ II.(+ II.(+ II.(+

-ĀRIU).1. -ĀTU).1. -ITTU).1. -ŌNE).1.

0. [Los resultados romances presuponen la sustitución del lat. clás. colubra n.f. "culebra, serpiente" (dp. Pl., ThLL 3,1727), de acentución esdrújula, por un latvulg. *COLOBRA, de acentuación llana, que se continúa sobre todo en iberorrománico, galorrománico y, en parte, en sardo (REW 2060) para designar principalmente al animal no venenoso y de pequeño o mediano tamaño. Entró en concurrencia con voces como serpens (REW 7855), vīpera (REW 9358) 1, curtio (REW 2420), bēstia (REW 1061), etc., cuyos continuadores terminaron por desplazarlo o por hacer referencia sobre todo a alguna especie concreta de los reptiles ofidios, mientras que los del étimo estudiado constituirían el término no marcado2. En algunos romances del dominio iberorrománico (asturiano, castellano, catalán) y galorrománico (occitano), aunque con menor vitalidad, y en sardo pervivieron los repre-

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Del lat. VĪPERA surge el término regional fr. (particularmente en Lorraine, Franche-Comté, Jura) vouivre n.m. (sin. guivre) "serpent légendaire, gardien de trésors fabuleux" o "jeune fille accompagnée de serpents, douée de pouvoirs fantastiques" (dp. ca.1150, wivre "serpent"; 2e moit. s.13, vuivre, cf. FEW 14, 487b (TLFi)). Este término procedente de la mitología no parece haber tenido aplicaciones antroponímicas, fuera de la doble mención picarda Jehan le Guivre et Pierre Point de wivre [+a.1300](or.) MorletNPCrotoy 76–77, pero esta imagen de la vouivre se encuentra en la literatura, por ejemplo en Marcel Aymé quien describe en La Vouivre (1943) a una jóven desnuda que vive en medio de los pantanos y protege un enorme rubí. Cf. DicNormGal 216; SilvaNovoDic 2,65; DALLA 389; DRAE; DIEC 430; FEW 2/2 926a-928b, TLF 6,308; Mistral 1,605.

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*COLOBRA

sentantes del lexema latino masculino (→ COLOBER) 3. Como antropónimo se fijó en los dominios iberorrománico y galorrománico (para el sardo → COLOBER), coincidiendo con las áreas de pervivencia del lexema correspondiente, pero siempre con escasa vitalidad y productividad, posiblemente por las connotaciones negativas que se asocian al animal y por constituir una especie de tabú en la civilización occidental. Téngase en cuenta que en el mundo cristiano simboliza con frecuencia el mal, el demonio, el pecado4. En principo, se trataría de SN metafóricos aplicados a los portadores haciendo referencia, en sentido recto o figurado, a algunas de las caracteristicas o cualidades que se presuponen en el animal, reflejadas ya en parte en ciertas acepciones figuradas, frases hechas o refranes del lexema. Así, además de poder referirse a las personas malvadas, puede hacerlo a personas mentirosas, malhabladas o deslenguadas5; cizañadoras6; avaras, taca3

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Tanto los representantes de *COLOBRA como los de → COLOBER han sido productivos en toponimia para aludir frecuentemente, en singular, a accidentes del terreno de forma serpenteante, especialmente a las corrientes de agua; y en plural, o en singular con incrementación sufijal de significación abundancial, a los lugares abundantes en estos animales (cf., por ejemplo, MachadoDicOnom 428; Madoz 7,276–7; MoralejoToponGallega 43; GarcíaAriasToponAst 416–7; ToponALLA 8,45;12,6;20,40;31, 54;38,17;38,39; etc.; NclLeón 106 (Culebros); DECat 2, 837, DCVB 3,274, CorominesOnomasticon 1,89; NègreTGF p.1073; GPSR 4,388. El NL pudo, a su vez, originar NF. Así, por ejemplo: Cobreiro (ESP:50/GAL:29/ Lu:23,C:6 INE 2018), cuyo epónimo sería el NL Cobreiro de Lugo (NclGaliciaLu), formado sobre el gall. cobreiro adj. "[terreo] que presenta abundancia de cobras" (DRAG; DicNormGal 216). V. RollandFaune 3,27–45 (p.27: «tous les reptiles sont enveloppés dans le même haine et inspirent la même terreur»; y en pp. 27–45, numerosas leyendas y supersticiones asociadas a este tipo de reptiles), DicSímbolos 925–38 (s.v. serpiente). Cf. port. dizer-se cobras e lagartos "dizer o mal possível" (SilvaNovoDic 2,65); ast. echar culiebres pela boca, fam. "falar xurando" (DELLA 2 s.v. culiebra, la; DALLA 389); cast. echar alguien sapos y culebras coloq. "decir desatinos; proferir con ira denuestos, blasfemias, juramentos" (DRAE). Cf. ast. sacar la culiebra del matu, fam. "dicir daqué que pue encismar, que pue cayer mal", xorrascar la culiebra

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*COLOBRA

*COLOBRA

ñas7; o a situaciones, hechos o experiencias profundamente desagradables8. Entre las connotaciones positivas, se encuentra la sabiduría, aunque puede ser en provecho propio9. Kremer,Aufsätze 12,165; VasconcellosAntrPort 220; MachadoDicOnom 428; Ø MollLlinatges; Ø DCVB; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 153; MorletDENF 246; Ø DebrabandereWb; Ø Herbillon/GermainNFBelg; Ø HuberRätNb; Ø CI; ManconiDCSardi 47; PittauCognSard 65.]

Coulevra (FRA:8/Somme:6) 12. SN cont. [Aplicado a una mujer:] Cobra (POR/ San VasconcellosAntrPort 220), [hijo de la anterior:] Manuelzinho da Cobra (POR/Sn VasconcellosAntrPort 220). – Culiebra (ESP-AST/Si[La Pola] VillaBasalo,LLAA 119,64).

I.0. [Del port. cobra n.f. "designação vulgar dos ofídios em geral, principalmente das serpentes não venenosas" (dp. s.13, coobra, coovra, CunhaIVPM 2,69), cast. culebra (dp. a.1220 Kasten/Cody; s.13, culuebra/culebra, DCECH 2,287; AlonsoDHMLE 1,1303), ast. culiebra "reptil [de forma cilíndrica y allargada, ensin pates y de pelleyu escamoso" (dp s.18, culiebres, DELLA 2 s.v. culiebra, la; DALLA 389; DGLA 398) 10, cat. colobra (dp. s.13, DECat 2,837), fr. couleuvre "reptile de l’ordre des Ophidiens" (dp. a.1121/1135 [culovre], TLF 6,308) 11.] Doc. hist. GR-27 coloure (Bouconville-surMadt, Meuse) a.1384 WirthAnthrLorraine 390. NF cont. Cobra (POR). – Culebra (ESP:288/ CST:216/J:87,Cr.61,M:44,Ma:18,Co:6; > CAT:29/ B:17,V:12 INE 2018).

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fam., "facer comentarios [de contino sobre un asuntu que cafia, qu’otru quier callar]" (DALLA 389; DGLA 398; DELLA 2 s.v. culiebra, la). Cf. ast. tener una culiebra en bolsu fam. "ser atuñáu, roñosu" (DALLA 389; DELLA 2 s.v. culiebra, la). Cf. fr. faire avaler des couleuvres à qqn "faire accroire des choses mensongères et désagréables; faire supporter des affronts" (dp. a.1667, FEW 2,926b), avaler des couleuvres "subir des mortifications, dont on n’ose se plaindre" (dp. a.1680, FEW 2,926b). Cf. ast. saber más que les culiebres fam., "ser mui llistu, saber muncho" (DALLA 389; DGLA 398; DELLA 2 s.v. culiebra, la), cast. saber uno más que las culebras "ser muy sagaz para su provecho" (AlonsoDHMLE 1,1303). Téngase en cuenta, en este sentido, el adjetivo latino colubrīnus (dp. Pl., vos colubrino ingenio ambae estis, ThLL 3,1729). En asturiano se conserva la solución etimológica culuebra (DELLA 2 s.v. culiebra, la; DALLA 391; DGLA 399;398 s.v. culiebra), de la que procede culiebra por disimilación del elemento labial del diptongo con las otras articulaciones labiales de la palabra y asimilación a la vocal tónica palatal del diptongo. A tener en cuenta para la motivación la acepción de "personne souple, rusée, perverse" (FEW 2,926b).

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I.0.3. Doc. hist. IB-21 [Con expresión castellana:] La Culebra (Xixón) [a.1850–1890](a.1937) GarcíaOliva,LLAA 51,56. GR-27 la coloure (= la coleure) (Bouconvillesur-Madt, Meuse) a.1384 WirthAnthrLorraine 390. I.2. [No se descarta en algunos casos el origen detoponímico del apellido, teniendo en cuenta el NL Culebras en Cuenca y que la máxima concentración del apellido corresponde a Cuenca y provincias limítrofes.] NF cont. [Con expresión castellana o de origen castellano:] Culebras (ESP-GAL:25/C:19,Po:6). – Culebras (ESP:3497/CST:2548/M:1136,Cu:719, Cr:228,Ab:223,Ba:56,Ma:50,Gu:43,Mu:28,Ca:17, Gr:15,Co:14,Ct:8,Le:6,To:5; VAS:23/Ala:14,Nav: 9; ARA:49/Z:49). – [Con expresión castellana o de origen castellano:] Culebras ESP-CAT:694/B:356, V:173,Gi:60,T:30,Ll:26,A:25, Bal:17,Cs:7 INE 2018), Colobras (ESP-CAT:1/Ri:1). II13.(+ -ĀRIU).1. [Derivado en -ier, sobre el tipo del mfr. couleuvre n.f. "culebrina, pieza de artillería" (a.1435, FEW 2,926b), para designar a la

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No se tiene en cuenta el NF Couleuvre (FRA:69/All:20, Cher:19,Nièvre:6,Loire:2; RP:20) por considerarlo de origen detoponímico, en relación con el NL Couleuvre (FRA/Allier) (v. DNCF). Se descarta la documentación histórica catalana de IB-31 II.(+ -ĀNU).0. [Probablemente grafía errónea por Colobran:] Antoni Colobrau Osor a.1553 FogatgeCatalunya 439, II.(+ -ĀNU).1. Blanca Calobrana na Girona a.1360 LTallesGirona 1, s.f., II.(+ -ĀNU).2. Colobrans madona Vic a.1360(or.) CapbreusVic 1,98r, Colobrans na, Vic a.1369 (or.) CapbreusVic 1,191v, Joana Sarauja esta en casa d’en Jaume Colobrans, Sta. Coloma de Centelles a.1553 FogatgeCatalunya 440, a relacionar con el antropónimo germánico Walabrand con sustitución de g- inicial por c- por influjo de colobra (MollLlinatges 101). En el mismo caso se encuentran los NF cont. correspondientes Colobran (ESP:15/CAT:14/B:14 INE 2018), Colobrans (ESP:49/CAT:42/B:37,Gi:5 INE 2018).

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*COLOBRA

*COLOBRA

persona encargada del mantenimiento de esta pieza de artillería (MorletDENF 246) 14.] Doc. hist. GR-29 [NF:] Colevrier/Coulevrier (Nan-sous-Thil) a.1527, Couleuvrier (Montlayen-Auxois) a.1687, Colleuvrier (Montigny-surArmançon) a.1755, Couleuvrier (Montigny-surArmançon) a.1783 todos en MonsaingeonNFAuxois 209–210. NF cont. Couleuvrier (FRA:9/CôteOr:2; RP:7), Coulevrier (FRA:2/París:2 France Telecom) 15.

Doc. hist. IB-13 Pedro Cobrão a.1598 RegSéLisboa 2,279 etc.

II.(+ -ĀTU).1. [Podría tratarse de variantes de → I.0. con -t gráfica.] NF cont. Couleuvrat (FRA:14/Nièvre:5,Cher:2; RP:5), Coulevrat (FRA:1/Cher:1). – Coulouvrat (FRA:177/Isère:89,Rhône:35,Ain:10; > Vaucl:10, Drôme:5).



BĒSTIA, COLOBER, DRACO.

Cano. – Documentación: Tréveris; Kremer; Wirth; Pisa. – Síntesis: Gallego/Boullón; Portugués/Kremer; Asturiano/Díaz; Castellano/Centro de Madrid; Vasconia/Cierbide, Sainz; Aragonés/ Centro de Zaragoza; Catalán/Mª R. Planas, Mª C. Planas, Miralles; Galorrománico/Hanton (revisión: grupo GR); Ø Italiano/Arcamone; Ø Friulano/Frau, Vicario. – Consultores: Buchi. – Revisión: Germain.

II.(+ -ITTU).1. [En catalán la derivación en -ITTU es dudosa ya que puede tratarse del derivado diminutivo de colobra o colobre (→ COLOBER) n.m. "escorçó" (MollLlinatges 288; DCVB 3,264). – Derivación antroponímica en GR.] Doc. hist. IB-31 Bertomeu Colobret (St. Esteve de Llémena) a.1553 FogatgeCatalunya 2,506. NF cont. Colobret (ESP-CAT:2/Gn:1,Sv:1), Colubret (ESP-CAT:7/Br:6,Vc:1), Culobret (ESPCAT:1/Pe:1), Culubret (ESP-CAT:280/Gn:96,Pe: 42,Ae:37). Couloubret (FRA:3/PyrOr:3). – Colevret (FRA: 28/Rhône:25,Drôme:3) 16, Colevray (FRA:14/ Rhône:10,SaôneL:4) 17. II.(+ -ŌNE).1. [Del port. cobrão n.m. "macho da cobra" (SilvaNovoDic 2,65).]

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En algunos romances, para designar esta pieza de artillería, se utilizó un derivado en –ĪNA: cast. culebrina "antigua pieza de artillería, larga y de poco calibre" (DRAE), cat. colobrina "espècie de canó, de poc calibre i tret llarg" (dp. s.15, DECat 2,837; DIEC), fr. couleuvrine "pièce de canon longue et mince" (dp. a.1431, FEW 2,927a), por ejemplo. No se considera el NF Couloubrier (FRA:35/BRhône:27, Var:3,AlpesM:2) por su posible origen detoponímico (el Couloubrier es un afluente del Argens (Var); NègreTGF §20256). En Drôme, los portadores se localizan al norte del departamento, en una zona limítrofe entre el francoprovenzal y el noroccitano, donde las consonantes siguen la misma evolución que en francés. No conozco ningún NL de este tipo que pudiera justificar un origen detoponímico (Ø NègreTGF; Ø DCNF).

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COLOBER

COLOBER

(latvulg.) culebra, serpiente

Estructura I.0. I.0.3. II.(+ -ELLU).0. II.(+ -ĪNU).0. II.(+ -ŌNE).0.3.

0. [Al latvulg. COLOBER n.m., testimoniado por el Appendix Probi1, alteración del latcl. COLUBER, -BRI n.m. "culebra, serpiente" (dp. Virg., ThLL 3,1728) y que en la mayoría de las lenguas romances fue sustituido por continuadores del latvulg. → *COLOBRA, remontarían, partiendo de una acentuación llana, el sard. kolovru, koloru (DES 1,365) (→ I.0.) así como soluciones de algunos romances iberorrománicos, como el asturiano (→ II.(+ -ŌNE).1.0.3.) 2, el castellano (→ I.0.; I.0.3.) o el catalán (→ I.0.), o galorrománicos como el occitano3 (→ I.0.), en los que el lexema masculino convivió con el más frecuente femenino4,5,6. 1 2

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«coluber non colober» (Asperti,AppProbi 26, glosa 177). Probablemente a una pronunciación esdrújula del nominativo se debe el ast. cuélebre n.m. "animal mitolóxicu [en forma de culiebra pergrande con ales]; culiebra [grande]; persona [mala, que nun tien virtúes morales, que busca perxudicar]; persona [mui fea]", como un cuélebre "de mal caráuter", fechu un cuélebre "perenfadáu, de mal humor" (DALLA 383; DELLA 2 s.v. cuelebre, el). V. FEW 2,926b;927b n.3. La flexión del tipo COLOBER, -BRI viene exigida por las soluciones del asturiano, del castellano y del sardo. Para el catalán podría ser igualmente válido el paradigma COLUBER, -BRIS n.m. (dp. av. 397, ThLL 3,1727; flexión tardía y rara, DELL 133) como punto de partida, a través de un latvulg. *COLOBREM, paroxítono, dado que en catalán -e final puede aparecer representando a cualquier vocal latina después de un grupo consonántico con r (BadiaGramHist §64.2). En el mismo sentido algunas formas del asturiano podrían remontar al acusativo *COLOBREM, con acentuación llana: culiebre, culebre (DELLA 2 s.v. cuelebre, el). El antropónimo latino Coluber (KajantoCognomina 333, SolinCognomina 316) no ha dejado continuadores neolatinos. Los descendientes léxicos del étimo estudiado fueron, al igual que los continuadores de la forma femenina, productivos en toponimia (→ *COLOBRA n.2).

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COLOBER

MollLlinatges 288; DCVB 3,264; Mistral 1, 605; Ø CI; ManconiDCSardi 47; PittauCognSard 65.] I.0. [Del cast. culebro n.m. "culebra" (dp. a.1270, culuebro; 1280, culebro, Kasten/Cody; DCECH 2, 2877), cat. colobre "escurçó" (DECat 2,837), occ. coulobre "dragon, serpent ailé; personne turbulente et mutine, fille effrontée, femme hardie" (Mistral 1,605), campid. koloru, coloru "biscia, serpente" (DES 1,365; AIS 452).] Doc. hist. IB-31 [Platero:] Bonanat Colobre a.1389(or.) PadróBarcelona f°61r. IR-60 Guantinus Coloru a.1316 RegRenditeCagliari 71;72, Francata Coloru a.1323 RegRenditeCagliari 390, Marguetho Coloru a.1323 RegRenditeCagliari 406, Parassone Coloru a.1323 RegRenditeCagliari 406, Petro Coloru a.1323 RegRenditeCagliari 407. NF cont. Culebro (ESP:23/CST:17/M:17 INE 2018). Colobre (FRA:1/Land:1). Coloru (ITA-SRD:182/Ss:90[Ozieri],Ca:26,Nu: 20; > Mi:17,To:5,Ge:5,Bs:5), Colloru † (ITA-SRD ManconiDCSardi 47). SN cont. [«Sobriquet des gens de Malemort (Bouches-du-Rhône)»:] £Coulobre· (FRA/BRhône Mistral 1,605). I.0.3. Doc. hist. IB-22 Audeylla El Culebro a.1360 JudNavarra 24. II.(+ -ELLU).0. [De los diminutivos del sard. centr. kolovru n.m. "biscia, serpente", camp. koloru "id." (DES 1,365–6). – El sufijo diminutivo podría indicar la filiación.] NF cont. Colovreddu † (ITA-SRD PittauCognSard 65), Coloreddu † (ITA-SRD PittauCognSard 65). II.(+ -ĪNU).0. [Del occ. couloubrin n.m. "couleuvreau; petit dragon; espiègle, petit mutin" (dp. a.1867 solamente, Mistral 1,606). – No se descarta que las soluciones occitanas remonten al lat. COLUBRĪNUS adj. "que tiene las cualidades de la culebra" (dp. Pl., ThLL 3,1729), dada la temprana docu-

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En el DRAE se registra como anticuado.

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COLOBER

COLOBER

mentación del SN y la pervivencia actual del lexema correspondiente en dicha lengua.] Doc. hist. GR-12 Petrus Colobrinus [s.12] CartGuillemsMontpellier 2,279 etc. – GR-14 Petrus Colombrinus (Vigeois) [a.1060](s.11/12) (prob. = Petri Columbrini [a.1080](s.11/12)) Fexer 239. – GR-24 Petro Colobrino [a.1150/1165](s.14) DocStWandrille 187 (n° 120). NF cont. Colobrini (FRA:1/BRhône:1).

nella, [non venenosa y de cabeza pequeña]" (dp. 1875 solamente, culiebrón, DELLA 2 s.v. culebrón, el; DALLA 389; DGLA 398;347).] Doc. hist. IB-21 El Culebrón (Xixón) [a.1850– 1890](a.1937) GarcíaOliva,LLAA 51,568.

II.(+ -ŌNE).0.3. [Del ast. culebrón n.m. "cuélebre; culiebra [grande]; culiebra del xéneru Coro-



*COLOBRA,

DRACO.

Cano. – Documentación: Pisa. – Síntesis: Catalán/Mª R. Planas, Mª C. Planas, Miralles; Galorrománico/Hanton (revisión: grupo GR); Sardo/ Wolf. – Consultores: Buchi. – Revisión: Germain.

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BĒSTIA,

El NF calabrés Colobraro (ITA:34/Cz:11,Mt:8,Ta:4,Pz:2; Rm:8) es de origen toponímico, formado a partir del NL Colobraro, nombre de un municipio italiano de alrededor de 1400 habitantes, situado en la provincia de Matera, en la región de Basilicata. En cuanto al NF Colubriale (ITA: 138/Cz:117,Rc:7; > Mi:5,Bo:3), su origen me resulta obscuro. Aparece citado en RohlfsCognCalabria 83(RC), pero sin indicación de la etimología.

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Les insectes et invertébrés Les insectes Les arachnidés

FORMĪ CA

FORMĪCA

(lat.) fourmi

Structure1 a. Type FORMĪCA a.I.0. a.I.0.3.4. [DĒ +] a.I.1. a.I.1.3. a.II.(+ -ĀRIU).1. a.II.(+ -ATTU).1. a.II.(+ -ELLU).0. a.II.(+ -ELLU).1. a.II.(+ -ĪNU).1. a.II.(+ -ITTU).0. a.II.(+ -ITTU).0.3. a.II.(+ -ITTU).1. a.II.(+ -ŌNE).1. a.II.(+ -OTTU).1. a.II.(+ -ŪCEU).0. b. Type roumain fornică b.I.0. b.I.0.3. b.II.(+ -ISCU).0. b.II.(+ -ŌSU).0.3.

0. [Les continuateurs lexicaux de lat. FORMĪn.f. "fourmi" (dp. Pl. ou Cato, OLD2 794; ThLL 6,1090–2) se retrouvent dans toutes les langues romanes (REW 3345) soit sous la forme étymologique (→ a.), soit à travers une variante dissimilée ou accommodée (roum. fornică) (→ b.) 2. Dans la partie du Nord de la Galloromania, on relève l’existence de la variante régionale fremi, qui a été très productive en anthroponymie, tout comme la forme analogue nord-piémontaise frümià/frumià du Canavais [région d’Ivrea]. Ailleurs, dans une partie de la Toscane et aussi dans les dialectes méridionaux du domaine italoroman, c’est plutôt le dérivé lexical formicola qui s’est imCA

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Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 93–99. Cf. aussi arag. fornica, forniga (ALEANR 4, 427), cat. forniga (DECat 4,128; CorominesToponCat 1,52), occ. id. (FEW 3,719a; Ronjat 2,414), qui n’apparaissent pas dans l’anthroponymie.

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FORMĪ CA

posé dans le sens de "fourmi" (AIS 464); on en fait un article distinct → FORMĪCULA. Toutefois, surtout dans les dialectes galloitaliens tels le piémontais, certains termes peuvent tout aussi bien être issus de FORMĪCA que de FORMĪCULA (REP 693), dès qu’ils présentent un yod. C’est notamment le cas des dérivés en -ĀRIU comme fürmiyé "formicaio" et avec -ŌNE comme fürmiyún "formicone". Par convention, nous les avons rattachés à cet étymon simple plutôt qu’à l’étymon dérivé FORMĪCULA. Les descendants romans de FORMĪCA ainsi que leurs dérivés et composés se sont fixés dans l’anthroponymie de toute la Romania, dans des proportions variées selon les régions linguistiques. Cf. TUAILLON, Gaston. 2001 : Les dénominations romanes de la “fourmi”, in ALiR 2a, 145–163; Id., Les dénominations romanes de la “fourmilière”, in ALiR 2a, 165–177. En anthroponymie, Formica est déjà un cognomen latin (KajantoCognomina 333, principalement cognomens féminins), ce qui ne présuppose pas nécessairement une continuité de la tradition anthroponymique classique à l’époque médiévale, étant donné que les formations romanes sont visiblement, dans leur majorité, des appellatifs en fonction de surnoms. Néanmoins, on notera certains emplois médiévaux de Formica comme premier nom, surtout dans l’Italie septentrionale (Piémont, cf. Formica coraczarius a.1259 = Orlandus filius Formicha corazarius a.1260 LRossoChieri 76;272), en Toscane et dans l’Italie centrale. En outre, si l’on relève dans le domaine galloroman (cf. LecturesALF cartes 28,216, 220,462) la presque absence de documentation historique, en revanche le NF est bien représenté dans l’inventaire onomastique français contemporain avec des dérivés spécifiquement anthroponymiques (→ a.II.(+ -ITTU).0. et → a.II.(+ -OTTU).1.); par suite, la faible fréquence des SN médiévaux rend difficile une explication pour ces dérivés. Ajoutons qu’en français, les dérivés de fourmi avec métathèse (type Fremy) entrent en concurrence avec les formes anciennes Fremy du nom de baptême Firmin, qu’il est parfois difficile de départager. 798

FORMĪ CA

FORMĪ CA

En Ibéroromania, pour les noms éventuellement masculinisés en -o, on hésite entre une interprétation détoponymique (cf. notamment les NL Formigo (POR/Seia MachadoDicOnom 659) et Hormigo (ESP/Se)) et une explication délexicale (cf. port. / gal. formigo n.m. "doença no casco dos cavalos e doce" (DELP 3,76) et hormigo n.m. "ceniza cernida que se mezclaba con el minerai de azogue en el método de beneficio por jabecas" DRAE).3. Le surnom repose sans doute sur le caractère laborieux de la fourmi (DauzatDNNF 265). Comme le rappelle GendronAnimauxNL 125–6, « le Moyen Âge occidental a essentiellement retenu de la fourmi l’image de l’insecte industrieux, discipliné et économe », la fourmilière représentant un véritable «modèle d’organisation sociale», pour reprendre l’expression de G. Duchet-Suchaux et M. Pastoureau. La motivation des SN est donc surtout d’ordre métaphorique: ils s’appliquent à des individus travailleurs, assidus, économes et parcimonieux4,5 d’après les caractères attribués à la fourmi et ils peuvent aussi faire référence à la petite taille des porteurs originels6. Cf. encore Riegler 240–2; Ziltener 345–6; RollandFaune 13,62–78, 275–83; TPMA 1, 102–5; DiStefanoNDHL 748.

En ce qui concerne les dérivés en -ier, entre autres les NF Fourmilier et Fourmiguier, etc., il peut être question du nom d’oiseau appelé torcol, même si la dénomination semble tardive. En toponymie, GendronAnimauxNL 125–6 rappelle que « sur l’occitan formiga "fourmi" ont été formés des dérivés du type formiguièra, formiguèra "fourmilière" (nord-occ. fourmigière, fermigèro)7, mais que la question du sens exact de ces toponymes n’est certes pas résolue. Il est en effet peu probable qu’ils aient été seulement des "lieux infestés de fourmis" ». Par ailleurs, en ancien français, fourmilière a déjà bien le sens de "habitation construite par les fourmis", le sens figuré de "multitude de personnes" n’étant attesté qu’à la fin du 16e siècle (TLF 8,1164) 8. Kremer,Aufsätze 11,175–6; KremerGermPN 117–8; Piel,Aufsätze 6,188; VasconcellosAntrPort 222; MachadoDicOnom 2,659; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges 288; Ø DCVB comme NF; Ø DauzatTraité; DauzatDNFF 265; MorletDENF 424,429; Fexer 329; AstorNFMidi 343; Ø BillyDicNFPuyD; MoreauNFTouraine 139,142; MorletHPicardie 219; GabionNFSavoie 498; DebrabandereWb 530; Herbillon/GermainNFBelg 333; GermainNFWallonie 439; Ø HuberRätNb;

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Le rattachement à FORMICA du NF Formigo (POR MachadoDicOnom 659; ESP:373/GAL:250/Ou:174,Po:44, C:32; CST/Se:29 INE 2019), Formico (ESP: FRA:1). II.(+ -ĀRIU).1.3. [D’abéarn. abelher n.m. "éleveur d’abeilles" (s.14, LespyDicBéarnais; FEW 25, 9b).] NF cont. Labeillé (FRA:Gir:1), Laveillé (FRA: 4/Land:2; IlleV:1,Sarthe:1). II.(+ -ĀRIU + -ŌNE).0.↓. [D’après le contexte, féminisation anthroponymique.] Doc. hist. IB-31 na vidua Bellerona a.1378 FogatgeCatalunya5 500, na vidua Bellerona a.1389 OnomásticaBarcelona 119. II.(+ -ĀRIU + -ŌNE).1.↓. [NF difficiles à interpréter. On hésite à suivre CorominesOnomasticon 1,327 qui évoque un NL Ballaró (FRA/PyrOr) en disant qu’il provient d’Abellera.] Doc. hist. IB-31 en Bellero a.1389 OnomasticaBarcelona 130, Joan Bellero a.1553 FogatgeCatalunya 2,290.

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Données IDESCAT : Bellés (CAT:1143/Br:313,Bt:198, Vc:126,Mm:108,Mt:63,Bb:47,Bg:35,Ap:31,Tr:31,Bp:25, Bc:22, Vr:18,Os:17,Gf:15,Bd:14).

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APICULA

APICULA

NF cont. Belleró (ESP-CAT: FRA:16). II.(+ -ĪNU + -ĪNU).0. NF cont. Pecchinino (ITA:12/Ge:5,To:4,Cn:2, Im:1), [avec dissimilation du i atone:] Pecchenino (ITA:257/Cn:158,To:56,Ge:28,Sv:7; > BEL:1); Pecchinini (ITA:7/Bg:3,Mi:2,Va:1; > FRA:1), Pecchenini (ITA:212/Bg:125,Mi;56,Va:16; Ao:7; > BEL:1). II.(+ -ĪNU + -OTTU).0. NF cont. Pecchinotti (ITA:15/Rm:6,Fi:5,Li:2, Pt:1)61. II.(+ -(E)OLU).0. [Peut-être partiellement d’un dérivé d’it. pécchia n.f. "ape" (DELIN 1155) ou de pécchia "buccia interna della castagna" (DEI 2813), ou éventuellement, vu son ancrage toscan et florentin, du top. Pecchiolo sur le territoire de Calenzano proche de Florence (CI 1292). À Vérone, le NF est considéré comme originaire de Toscane (RapelliCognVeronese 530).]

II.(+ -ŌNE).0. [Féminisation du NP IB-31 Abelló, v. ci-dessous II.(+ -ŌNE).1.] Doc. hist. IB-31 na Abellona a.1358 FogatgeCatalunya1 373, n’Abellona a.1378(or.) FogatgePiBarcelona 24v. II.(+ -ŌNE).1 [De port. abelhão n.m. "bourdon; nom de diverses espèces d’insectes" (Silva), gal. abellón "zángano, macho de la abeja" (DNGC), ast. abeyón "abeya grande ; inseutu heminópteru, grande y aselayáu a la abeya, que runfa munncho; bázcaru, abeya machu; persona fadia y molesta" (dp. s.17 seulement, DELLA 1,82–83, DALLA 7), esp. abejón "bourdon; faux bourdon, frelon" (dp. av.1230/ca.1250, DEM), cat. (ribag.) abelló "abellot, vagarro" (DECat 1,10a); ce type est très rarement attesté en occitan : seulement (Ardèche) ᴐbeλõ "faux bourdon" ALMC 610, p 8 (FEW 25,9b) et (avec le suffixe dans sa valeur diminutive) Hér. abilhou "jeune abeille" M, béarn. abelhoû "larve de l’abeille"; néanmoins le centre de la principale zone d’intensité du NF Abeillon est constitué précisément par le département de l’Ardèche, ce qui écarte comme étymon le type £abeillon· "petit essaim d’abeilles" surtout implanté dans le sud du domaine d’oïl, en Berry et en Bourbonnais (dp. s.15, FEW 25,9a)63. – Dans le domaine catalan, l’hypothèse de MollLlinatges 59 («sembla venir de Abellione, nom d’un déu pirenaic del temps dels romans»; cf. aussi DCVB) n’est pas du tout crédible mais il est intéressant de voir qu’il n’est pas à l’aise avec un étymon en rapport avec APIS. La correspondance généralement très bonne entre les données du lexique (où les dérivés en -ŌNE sont implantés dans tout le domaine de APICULA; cf. encore apiém. [Vico Canavese] veiùn n.m. "faux bourdon" (LEI 3,29), it. pecchione (dp. a.1568, LEI 3,30) et les données anthroponymiques conduisent à préférer globalement la solution délexicale.] Doc. hist. IB-10 Fernão Vasquez Abelhom s.14 VasconcellosAntrPort 216. – IB-11 Petrus Abelon 62

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Ou comme Abejar (ci-dessus → II.(+ -ĀRE).0.), peut-être par analogie avec esp. abejero. – Gallarín. Le NF campanien Pecchinenda (ITA:41/Sa:34,Na:2,Pz: 2) est de formation moins claire.

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Quant aux NF Specchioli (ITA:78/Aq:54,Rm:23) et Specchiulli (ITA:255/Fg:214,Ba:3; Mi:20,Va:6), ils correspondent à l’italianisation de l’ethnique dialectal specchiùddu, au pluriel specchiùddi, relatif au NL Specchia dans la province de Lecce (CI 1598). Pour DauzatTraité, il s’agirait d’un hypocoristique.

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APICULA

APICULA

a.1182 CDMontederramo, Petrus Abellon a.1247 CDMontederramo, Johannes Abilon [clericus] s. a. CDMontederramo. – IB-21 Martin Abellon [Toro] a.1228 BullAlcántara 31,IV. – IB-24 Tomás Abejón Mirandez a.1751 IndColegialesAlcalá 4, Tomás Abejón a.1778 IndColegialesAlcalá 4 [v. encore cidessus I.1. Doc. hist. IB-24]. – IB-31 Antoni Abelló a.1553 FogatgeCatalunya 2,163 [21 occurrences dans la source]64. NF cont. Abelhão (POR), Abellón (ESP:673/ GAL:108/C:108 INE), Avellon († ESP-GAL), Abelión († ESP-GAL), [avec forme castillane:] Abeijón (ESP:2041/GAL:1672/C:1510,Po:139,Ou:13,Lu: 10 INE). – Abejón (ESP:1033/[avec forme castillane:] AST:60 ; CST:745/Bu:396,M:257,Ct:23, Pa:22,R:19,Va:16; VAS:108/Viz:87,Ala:15,Gui: 6), Abeijón (ESP:2041/[avec forme castillane:] AST:17;CST:115/Ca:73,M:25,Hu:17; VAS:87/Viz: 58,Gui:29)65, Abellón (ESP:673/AST:6; CST:391/ Mu:329,Sg:32,Va:30), Avellón (ESP:109/AST:14; CST:88/Sg:49,Va:31,M:8), [variante de Abeijón cidessus:] Abaijón (ESP:43/Gr:11). – Abelló (ESPCAT:1901/B:897,T:759,Ll:182,V:20,Bal:13 [majoritairement du Priorat et alentours]66), Avelló (ESPCAT:16/B:1667)68. Abeilhon (FRA:1/BRhône:1), Abeillon (FRA:314/ HLoire:70,Ardch:44,HVienne:41,Gard:37,Rhône: 25,Vaucl:15,Hér:14; > BEL:2/Bxl:2)69, Abellon (FRA:34/Var:9,Aveyr:6,Aude:5,BRhône:3), Abeilhou (FRA:78/TarnG:48,HGar:6,Tarn:4;BRhône: 6), Abeillou (FRA:7/HGar:7)70. Abellone (ITA:24/To:24).

Doc. hist. IB-31 G Bello a.1358 FogatgeCatalunya1 375, P Bello cotoner a.1378 FogatgeCatalunya5 441, Joan Bello a.1553 FogatgeCatalunya 2,24 [deux autres occurrences dans le document], Jaume Bellio a.1553 FogatgeCatalunya 2,330, [graphie relevant du même type?] Joan Vello a.1553 FogatgeCatalunya 2,364. NF cont. Beilhon (FRA:8/HGar:8), Beillon (FRA: 347/Var:44,PyrA:18,Isère:14)71, Beillou (FRA:1/ HGar:1).

II.(+ -ŌNE).1.↓. [Formes aphérésées catalanes, à lire probablement Belló etc., parallèles à la variante aphérésée du simple, v. ci-dessus I.0.↓.] 64

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Probablement d’un NL : Ramon d’Abellon Labrador a.1266/1272 RepMurcia 250. Cf. Kremer,Aufsätze 12,163. Données IDESCAT : Abelló (CAT:1861/Br:521,Bc:328, Tr:147,Ur:137,Si:115,Bt:106,Pr:84,Mm:71,Re:50,Vr:42, Cb:32, Bb:27,Gf:25,Tr:15,Ng:14,Sr:13). Données IDESCAT : Avelló (CAT:42/Br:15,Vc:11; resta de comarques:16). De là aussi sans doute le NF Aballó (MollLlinatges 59), avec graphie reflétant la « neutralisation » des a > -e atones du catalan oriental. Cf. Jean-Baptiste Abeillon, né en 1720 à Montmoulard (FRA/Ardch), v. DictBiogrFr 1,110. Form. top. Abeillou (FRA/Ardch [maison, Grospierres]) CharriéDictTop, Abelliou (FRA/Ardch [maison ruinée, St-Laurent-du-Pape]) CharriéDictTop.

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II.(+ -ŌNE).2. [D’it. pecchione n.m. "fuco (fauxbourdon)" (dp. a.1568, LEI 3,30). En ce qui concerne les occurrences du NF dans la province de Parme, le CI 1292 préfère y voir la pluralisation anthroponymique du top. émilien Pecchiona, hameau de Scandiano (ITA/Re), en relation avec la provenance. Cette solution alternative ne semble pas devoir être retenue pour le NF Pecchioni en Toscane et en Ombrie.] NF cont. Pecchioni (ITA:229/Fi:59,Pi:32,Li:30, Pg:17; Pr:37; > FRA:29, BEL:1, LUX:1). II.(+ -ŌNE + -ITTU).1.↓. [Double dérivé formé sur Beillon (ci-dessus).] NF cont. Beillonet (FRA:9/Creuse:3,LotG:3), Beillonnet (FRA:49/Creuse,Loire:12)72. II.(+ *-ORRU + -ĪTTU).1. [De l’équivalent d’esp. abejorro n.m. "bourdon" (Ø Silva)?] Doc. hist. IB-12 Abellorito a.961 DELP 1,35. II.(+ *-OTTU).1. [De cat. (a)bellot n.m. "mascle de l’abella, vagarro" (DECat 1,10).] NF cont. Abellot (ESP:36/CAT:32/B:16). II.(+ *-OTTU).1.↓. [Formes aphérésées du précédent. Le NF espagnol Bellot ne semble pas spécifique d’une région en particulier; on le rencontre surtout dans les prov. d’Alicante et de Gua-

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Probablement à écarter partiellement pour la zone Ouest malgré la suggestion de RlFn 13,6 : Beillon (FRA:347/ Morb:87,LoireA:38,Sarthe:36,IlleV:23) dont la distribution est centrée sur FRA/Morb (v. MorletDENF s.v. Beille). Par contre on considère comme d’autre(s) origine(s) [à préciser] les NF Beillot (FRA:207/HVienne:72,IlleV: 39,Loire:26,Creuse:11), Beillouet (FRA:32/MaineL: 22,DSèvres:3), Beilhuet (FRA:6/MaineL:6), Beillouin (FRA:102/MaineL:67,Vienne:16,DSèvres:13) et Beilhol (FRA:4/Hér:4).

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APICULA

APICULA

dalajara et, en Catalogne, dans le terriroire de Terra Alta.] NF cont. Bellot (ESP:2183/CST/M:221,Gu:121, Cu:69,Ab:44,Mu:29; ARA/Z:27). – Bellot (ESP: 2183/CAT:1452/A:644,V:368,B:257,T:96,Ll:35, Bal:27,Cs:2573), Ballot (ESP:13/CAT:11)74,75,76,77.

Chambon (1992); Bastardas, Germain (compléments). – Documentation : Trèves; Kremer; Weinhold; Chambon; Vialle; Pisa. – Synthèses : Portugais/Castro; Galicien/Centre de Galice; Asturien: Menéndez (rév.: Cano); Castillan/Gallarín, Alvarez, Ariza; Catalan/Bastardas (rév.); Belgoroman/ Hanton; Galloroman/Billy, Boutier, Chambon; Italien. – Consultants : Boutier, Chauveau. – Révision : Cano.



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ALVĪNA

(non traité),

APIS, MUSCA, VESPA.

Données IDESCAT 2019: Bellot (CAT:451/Br:132,Bt:51, Bb:34,Si:28,Mm:28,Vc:28,Mt:25,Vr:23,Tt:14,Tr:13). L’affiliation du NF éteint Abilliau († FRA MorletDENF) à APICULA (MorletDENF 23) aurait besoin d’être justifiée. Cf. également le SN mod. GR-23 Jambe d’abeille [FRA/ Sarthe], même motivation que frm. mollet de coq (Chauveau, comm. pers.).]. À noter le prénom révolutionnaire normand Abeille active Cachar a.1794 DupontPrénRévolCherbourg 61, Abeille active Trouvée a.1794 DupontPrénRévolCherbourg 63. Le statut de IB-10 Abelhudo VasconcellosAntrPort 204 [«um homem bisbilhoteiro, linguareiro»], Segrêdo de abelha VasconcellosAntrPort 204 [«o que não se descobre»] et abelha da casa VasconcellosAntrPort 204 [«mulher que administra bem, e com actividade, a casa»] n’est pas très clair, mais il semble bien s’agir plutôt de métaphores de discours que de surnoms.

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VESPA

VESPA

(lat.) guêpe

Structure A. VESPA (SN) A.I.0. A.I.0.3. A.I.0.3.4. [DĒ +] A.I.1. A.I.1.3. A.I.2. A.II.(+ -an).1. A.II.(+ -ĀRIU).1. A.II.(+ -ĀRIU + -ELLU).1. A.II.(+ -escu).1. A.II.(+ *-HARD-).1. A.II.(+ -ĪNU).1. A.II.(+ -ĪNU).1.3. A.II.(+ -ITTU).1. A.II.(+ -ITTU).1.3. A.II.(+ -ŌNE).1. A.II.(+ -ŪCEU).1. A.II.(+ '-ŪLU).1. B. VESPA (NP) B.I.0. B.II.(+ -ar- + -ITTU).0. B.II.(+ -ar- + -ŌNE).0.

0. [Lat. VESPA (dp. Var., OLD2 2256), devenu *wespa par croisement avec l’ancien bfrq. *waspa de même sens (TLF 9,569–570), a eu des continuateurs dans toutes les langues romanes (REW 9272) 1. Toutefois, ceux-ci ne s’avèrent productifs en anthroponymie que dans les domaines galloroman, italoroman (notamment en Sardaigne) et roumain, plus modestement dans le domaine galicien. Assez curieusement, l’inventaire des noms de famille rattachés à cet étymon est assez réduit2. Beaucoup ne sont connus que par des 1

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Pour sa diffusion, v. BOTTIGLIONI, G. 1922. La vespa e il suo nido nelle lingue romanze. In: ZrPh 42, 291–310. Même au pays de la célèbre Vespa, Caracausi (DizOnomSicilia 1702) et à sa suite RapelliCognVeronese 729 doutent même que le NF majoritairement sicilien Vespa puisse être rattaché à lat. VESPA, en considérant que la variante masculine Vespo et le dérivé Vespucci seraient des hypocoristiques d’un NP, en l’occurrence peut-être Vespasiano. Nous n’adhérons pas à cette proposition peu étayée.

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VESPA

attestations historiques. En outre, les NF dérivés sont assez rares et généralement de genre masculin. Ils sont traités sous → A. Déjà attesté dans l’anthroponymie latine, mais assez faiblement (KajantoCognomina 334), VESPA ne semble avoir eu de continuité directe comme NP dans les langues romanes si ce n’est, sous toute réserve, dans une partie du domaine galloroman, spécialement en Lorraine, sous la forme d’un NP féminin Gueppe et dérivés, dont il est peu question dans les manuels (Ø MorletNPGaule 2,57,116). Ces noms sont traités sous → B. La motivation des surnoms s’appuie sur des connotations métaphoriques développées autour de l’aiguillon venimeux de la guêpe qui exprime la méchanceté, la malice piquante des personnes. Par ex., dans le domaine galloroman, l’appellatif a le sens figuré de "femme maligne, méchante", notamment dans les parlers de Suisse romande. Les dictionnaires onomastiques français glosent généralement les NF issus de VESPA comme des sobriquets d’une personne caustique, rusée, cruelle, cf. MorletDENF 4853, mais il convient de préciser que ce sens figuré "personne d’un esprit railleur" ne date que de 1829 (Boiste). CompanNPNice 540 évoque aussi un individu pointilleux, voire méchant. Comme les frelons, les guêpes ont été considérées comme voraces, paresseuses et inutiles (Pastoureau). Rares sont les locutions figées en moyen français (DiStefanoDNHL 822; TMPA 13,89), ce qui peut paraître étonnant. En Italie est mise en évidence la valeur métaphorique pour quelqu’un qui présente l’aspect physique et surtout le comportement analogue à ceux de l’insecte, à une personne particulièrement importune, ou éventuellement, de façon métonymique, pour un apiculteur moyennant une confusion entre l’abeille et la guêpe (CI 1750; DizCognPuglia 508; Ø DESCI). Quant au roumain, il enregistre le sens ancien du mot populaire iaspă, variante dialectale de viespe < VESPA, qui désigne des divinités du mal dans les traditions folkloriques.

3

En Wallonie, ce contenu sémantique n’est pas connu.

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VESPA

VESPA

Toutefois, dans les parlers galloromans, il y a des significations figurées qui marquent positivement le surnom: la finesse et la délicatesse, même de l’esprit4. L’expression fr. taille de guêpe peut aussi suggérer la minceur et le dégagement, mais ce sens n’est attesté que depuis 1783 (taille en guêpe) et 1829 (taille de guêpe). V. aussi vitino di vespa (GDLI 21, 937). À noter encore l’expr. fr. Pas folle, la guêpe !, en parlant d’une personne avisée qu’on ne dupe pas facilement (TLF 9,570). On notera que la forme onomastique wallonne pose des problèmes étymologiques à cause de l’interférence possible d’un terme d’autre origine, à savoir wallliég. wèsse < lat. HOSPITEM" "hôte, aubergiste"5. Si la toponymie française a conservé quelques traces de la présence des guêpes, certainement des lieux infestés de nids de guêpes (mfr. guespière étant d’ailleurs attesté au sens de "nid de guêpes", dp. a.1567 FEW 14,343b), c’est surtout avec ce dérivé clairement identifiable comme toponyme ou comme dénomination topographique qui ne pose donc guère de problèmes d’attribution des NF (GendronAnimauxNL 128) 6. Il n’en va pas de même avec les NF détoponymiques wallons issus des top. Wespes et Wespin, pour lesquels on opte délibérément pour la solution détoponymique7.

Ø VasconcellosAntrPort; Ø DicApellidosEsp; MollLinatges 290; Ø MoreuRenoms; Ø Fexer; Dauzat DNFF 311b; MorletDENF 485; CompanNPNice 540; AstorNFMidi 343; Ø BillyDicNFPuyD; MoreauNFTouraine 158; MorletHPicardie 218; DebrabandereWb 383b, 417b,1498a; Herbillon/GermainNFBelg 377, 849; GermainNFWallonie 494,1044; AebischerNFFribourg 85; HuberRätNb 879; Ø CostantiniCognFriuli; Ø DeFeliceDCI; Ø DeFeliceCognItal; CI 1750; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrrariCognCremona; Ø OlivieriCognVeneto; RapelliCognVeronese 729; DizCognPuglia 508; RohlfsCognSalento 262; Ø RohlfsCognCalabria; RohlfsCognLucania 200; DizOnomSicilia 1702; ManconiDCSardi 60; PittauCognSardi 93–94,244; PittauCognSardi3 1,342; ConstantinescuDOR 405; IordanDNRF 485.]

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Ainsi, le dérivé français guespin est le surnom des Orléanais qui ont la réputation d’être fins, adroits et rusés. Cf. David lu West, la femme le West a.1472 DénVielsalm, du nom de profession : awall.(Malmedy) wasse, wèsse n.m. "hôte" (FEW 4,491a), qui a donné aussi la riche famille de NF Lhoest, Lhoist, Lhoas, etc., v. GermainNFWallonie 1044. Ainsi les Guêpierres à Saint-Avit (Eure-et-Loir), La Guêpière à Auzouer-en-Touraine et Nazelles-Négron (Indre-et-Loire), à Bû (Eure-et-Loir), Faye-d’Anjou (Maine-et-Loire), La Bazoge (Sarthe). Le maintien du Vdans La Vespière, commune du Calvados (Wasperia 1195, Wesperia 1210, la Guespère 1237) permet de rappeler que la forme vêpe "guêpe" subsiste dans plusieurs patois de Normandie. Le Bois de la Vépière à Preuves (Pas-de-Calais) est certainement un « bois des guêpes ». Et l’occitan vespièr "nid de guêpes" est présent dans Vespié à Gorses (Lot) (GendronAnimauxNL 128). Ainsi les NF de Wespin/De Wespin (BEL:15/Lg:6,Bxl:9), Wespin (BEL:1), dont on peut citer des mentions anciennes non équivoques comme Gillet de Wespin a.1265 CensNamur1 107, seigneur Wautier de Wespin a.1294 CensNamur1 255, 16e s. Jean de Wespin (Dorinne) s.16,

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A.

VESPA

(SN)

A.I.0. [D’aprov. vespa (CompanNPNice 540), fr. guêpe n.f. "insecte hyménoptère dont l’abdomen annelé jaune et noir est terminé, chez la femelle, par un aiguillon venimeux" (dp. ca.1180 wespe, Marie de France, FEW 14,342b-344a; TLF 9,569– 570; DEAF G 1587; DFM 1801), fig. "importun qui aime à tourmenter" (ibid.), pic. wespe, wepe (dp. Bovelles, DebrieMoyPic 407; ALW 1, carte 48), wallnam. waspe, wèspe (ALW 1, carte 48), wallliég. wasse, wèsse (HaustDLiégeois 706; MassauxLexBrab 429; ALW 1, carte 48), wall.(Malmedy) wèpse, frprov. wîpa, wéipa (OdinBlonday 646–7; ALF n° 672, cf. AebischerNFFribourg 85), romanche gueppa (?) (Ø DRG; Ø HWbRätorom), it. vespa (dp. a.1300–1313 Dante, DELIN 1808), sard. espu, espa (DES 1,575 ğespe), roum. viespe (Tiktin 1347; PuşcariuEW 877; Ciorănescu 89).] Doc. hist. GR-13 Guill. Vespa a.1296 CompanNPNice 816, Petrus Vespe a.1333 CompanNPNice 816. – GR-21 Ivo Guespa ((= ss. Ivonis Guespae a.1036) a.1034 CartStPèreChartres 175; 174. – GR-25 Jean Weppe (Houdain) a.1569 Ber-

Nicolas Wespin a.1599 BourgeoisDinant, Jaques Wespin a.1631 BourgeoisNamur, d’après le NL Wespin à Dinant (BEL/Nr), v. GermainNFWallonie 1044, top. d’origine celtique *wespinio, dér. de *wespà "nourriture > prairie" (HerbillonNTN 65, n°57).

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gerRépNPArtois 593, David Weppes (ou Veppe) [meunier] (Ourton) a.1569 BergerRépNPArtois 692, [NF:] Wespe (Artres:6), Wespes (Lille:4), Wesp (Trith-St-Léger:1) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 737, Wesse (Oye-Plage:5,St-Omer:4,StFolquin:4) a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,163. – GR-32 Wespa (Chiètres) a.1340 AebischerNFFribourg 85, Johannes Gueppa a.1365 LBourgeoisFribourg 170, filius Johannis Gueppa a.1382 LBourgeoisFribourg 132. IR-11 Joannes Vespe a.1729 HuberRätNb 879, Margaritta Vespi (Rueun) a.1731 HuberRätNb 871. – IR-12 Pietro detto Bespa (Condino) a.1340 CesariniCognTrentino 107. – IR-22 Johannes Vespa a.1186 Asti BSSS-037, Petrus Vespa a.1336 SManasseroVercelli, [en fonction de premier nom:] Vespa Montaninus a.1370 Levaldigi BSSS-199 [MatTorino], Milanus Vespa (Valsesia) a.1217 CI 1750. – IR-31 Bonacurso qui vocatur Vespa a. 1225 DocComuneFirenze 196. – IR-41 Francionum Vespe de Cingulo a.1383 CDOsimo 233. – IR-50 Iohanne Gespa [s.12/14] CondBonarcado 114, Raimundus Vespa a.1317/1319 LFondachiGaltelli 262, Saltarus Vespa a.1317/1319 LFondachiGaltelli 295, Furato Vespa a.1323 RegRenditeCagliari 409, Petro Vespa a.1323 RegRenditeCagliari 409,412, Petro Gespa a.1388 CDSardinia, Petro Espa a. 1388 CDSardinia. NF cont. Wespe (FRA:19/Nord:19, BEL:13/Ht: 12,Nr:1), Wespes (FRA:4, BEL:50/Ht:36,Nr:5) 8, Weppe (FRA:787/PCal:479,Nord:130), Wesse (FRA: 183/PCal:116,Nord:24, BEL:29/BW:14,BFl:6,Bxl:5, Ht:3) 9. Vespa (ITA:2340/Rm:333,Aq:225,Na:204,Is:146, Fg:113,Cl:110,Ct:76,Ta:22; At:166; > FRA:114), voir carte 1. – [Forme italianisée:] Vespa (ITA:2340/ SRD/Ca:92), Espa (ITA-SRD:475/Ca:381,Nu:28,Ss: 4,Or:1; > Rm:14,Mi:10; > FRA:52) 10; voir carte 1. Vespe (ROM:5), Viespe (ROM:3).

A.I.0.3. Doc. hist. GR-29 Frater odo li Guespe a.1279 CarrezAnimaux 120. RO-12 Vespea a.1584 PaşcaNPOlt 346. – RO-15 [NL:] Vespeşti a.1568 DERS 259, Dumitru Viespe a.1834 ArhBucDivan 410. NF cont. La Vespa (ITA:10/Tp:9).

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Pour ces deux NF, une origine détoponymique n’est pas à exclure d’après le NL Wespes, à Leernes et Presles (BEL/Ht); cf. aussi les NP mentionnés avec préposition, tels Mengne de Wesse a.1365 TailleMons, Thisse de Wesse a.1482 LJusticeBastogne. Cf. la note 5, qui note que le wall. wèsse "hôte" est plutôt de l’est-wallon (Malmedy) alors que le NF Wesse est concentré davantage en Brabant wallon. Ce NF Wesse peut être d’une double origine en Wallonie. Le top. Monte Vespài, Pomarance (ITA/Pi) ne semble pas être à l’origine de NF détoponymiques.

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A.I.0.3.4. [DĒ +.] NF cont. Del Vespa (ITA:8/Si:8) 11. A.I.1. [Pour ce NF sicilien, Caracausi propose une masculinisation de Vespa (DizOnomSicilia 1702), tout en suggérant également que les formes Vespo et Vespucci pourraient faire penser à un hypocoristique d’un NP à savoir Vespasiano, hypothèse relayée par RapelliCognVeronese 729.] NF cont. Vespo (ITA:294/Ct:211,Pa:5; Mi:24, No:12); Vespi (ITA:198/Ar:41,Si:23,Pi:23,Tr:14; Fo:29,Bo:19; > FRA:1). A.I.1.3. Doc. hist. IB-22 el Vispo a.1264 LCullitaOlite 412. A.I.2. NF cont. Vespe (ITA:142/Mt:61,Na:34,Ta:17). – Espis (ITA-SRD:212/Ca:141,Or:47,Ss:4,Nu:1; > FRA:8), Espas († ITA-SRD). A.II.(+ -an).1. [Suffixe augmentatif, qui forme le masculin du féminin.] NF cont. Vespan (ROM:1). A.II.(+ -ĀRIU).1. [De mfr. guespier, fr. guêpier n.m. "passereau des régions chaudes, au large bec, aux pattes courtes et au plumage coloré, se nourrissant de guêpes et d’abeilles" (dp. a.1376 gespier, FEW 14,343b; TLF 9,570; DFM 1801), cf. RollandFaune 2,69–70. Le sens entomologique "nid de guêpes" ne date que de 1636 et, au fig., l’expr. se fourrer la tête dans un guêpier "se trouver au mi-

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Par contre le NF hennuyer Delwasse (BEL:43/Ht:30), analysé initialement comme un composé possible avec wall. wasse "guêpe" (Herbillon/GermainNFBelg 243), semble plutôt à rattacher à pic. wasse, wache, afr. gace, gasche "marais, endroit marécageux", cf. Vaas del Wasse a.1260 NecrArras, v. GermainNFWallonie 333.

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Carte 1.

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Les principaux foyers des NF italiens Vespa et Vespo/Vespi et les NF sardes Espa/Espis Vespo

Vespi

Espa, Espis

Vespo

NF Vespa (ITA:2340). Concentration maximale: Rm:333,Aq:225. //// Aires secondaires par rapport à Vespa des NF italiens Vespo, Vespi et des NF sardes Espa/Espis.

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lieu de gens qui cherchent à vous nuire" (dp. a.1775 seulement, Beaumarchais, TLF 9,570) 12.] NF cont. Guepier/Guépier (FRA:9/Nièvre:3, Yonne:2,Indre:2), Guepié (FRA:3/Rhône:3) 13,14. Viesparu († ROM IordanDNFR 485) 15.

(Buffon, Hist. nat., 13, 254), empr., par l’intermédiaire de la lang. franque de l’Afrique du Nord, à l’ital. gattopardo, qui lui-même n’est attesté que dp. déb. 17e s. (TLF 9,569).] NF cont. Guépard/Guepard (FRA:38/Nord:15, Orne:4,IlleV:3; Paris:8), Guépart/Guepart (FRA:6/ Nord:5).

A.II.(+ -ĀRIU + -ELLU).1. [Prob. dimin. du précédent, non attesté dans la lexicographie française (Ø FEW 14,343b).] NF cont. Guespereau (FRA:27/EureL:4,All:4, Yonne:3; RP:12), Guépereau († FRA MorletDENF 485) 16. A.II.(+ -escu).1. NF cont. Viespescu (ROM:4). A.II.(+ *-HARD-).1. [Prob. dérivé péjoratif en -ard de guêpe, toutefois non attesté dans la lexicographie française (Ø FEW 14,343b), plutôt que de fr. guépard n.m. "mammifère carnassier d’Afrique et d’Asie (famille des Félidés) au corps élancé, haut sur pattes, à pelage fauve clair couvert de petites taches noires, rondes, disposées régulièrement, très rapide à la course et dressé autrefois pour la chasse" (attesté sous cette forme depuis 1765 seulement

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Par contre, les NF normands Vespier (FRA:204/SeineMrt:110,Paris:15,SeineMrn:10), Vespiers (FRA:29/SeineMrt:16), Vespière (FRA:6/SeineMrt:6) et Vespierre (FRA:16/SeineMrt:4,Loiret:2; RP:10) sont nettement détoponymiques, d’après des NL du type Vespier (nid de guêpes, endroit où abondent les guêpes) et notamment La Vespière (FRA/Calv), cf. notamment AstorNFMidi 343. On hésite à y rattacher le NF Guepy très rare (FRA:2/ Vaucl:1). Par contre on considère comme détoponymique le nom Johan de la Guespiere (Genillé) [a.1357/1363] CartTours 2,62. Quant aux NF italiens Vespari (ITA:72/Cz:64; > FRA:3) et Vesparini (Ø ITA; FRA:1/CorseS:1), prob. avec l’accent sur la première syllabe (Vèspari), on choisit de les considérer comme des variantes par dissimilation des NF Vesperi (FRA:10/Cz:8) et Vesperini (ITA:201/Ap:127, Rm:64,Fr:5) qui renvoient à un NP Vesperina < lat. VESPERA qui, sous une forme pluralisée (NPI 1288), était peut-être attribué à des bébés nés aux heures du soir (CI 1750), cf. aussi RohlfsCognCalabria 274. Par contre les NF Guéperoux (FRA:86/IlleV:67) et Guéperou (FRA:8/Manche:2,Ardn:2,IlleV:1) semblent d’origine toponymique, d’après le nom de localité Le Guéperoux (FRA/Manche), cf. MorletDENF 485, mais celui-ci semble plutôt récent (non mentionné dans GendronAnimauxNL 128); on pourrait penser que c’est plutôt le NF qui a généré ce nom de lieu.

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A.II.(+ -ĪNU).1. [De mfr. guespin adj. "qui a un aiguillon comme la guêpe", "qui a la méchanceté comme la guêpe" (FEW 14,344a) 17. Sobriquet d’une personne caustique, piquante, rusée (MoreauNFTouraine 158) ou de médisant (MorletHPicardie 218).] Doc. hist. GR-21 Gile Guespin (= Gile Guepin avenier a.1297 TailleParis 154 = Gile Guespin auenier a.1298(or.)) a.1296 TailleParis 170, feu Jehan Guespin a.1577 PerretNHabitantsCombs 1,31. – GR-24 Willelmo Guaipin (= Willelmi Gaipi a.1198) a.1195 RôlesNormandie 1,54;2,44, Rogerus Gaipin a.1198 RôlesNormandie 2,13, Johannes Gaipin (= Johen Gaipin a.1300(or.)) (Vaunoise) a.1268(or.) CartMarmoutierPerche 254;267, Petrus Guepin a.1300 CartBeaumontRoger 135, Robertus Guepin (Beaumont-le-Roger) DelisleClasseAgricole 131 n.24, Robert Guespin de La Neeville a.1383 CartBeaumontRoger 163 et al. – GR-25 Gilbers Gaipins (Saint-Quentin) a.1218 MorletHPicardie 368, Ricart Guepin [a.1317/1318](or.) ComptesBeauvais 87. – GR-28 Jehan dit Gaipins (Reims) s. 14 TarbéChampagne 217. – GR-29 Jehan Guepin a.1400 FeuxBeaune 6,139. NF cont. Guespin (FRA:322/SeineMrn:60, Manche:40,IndreL:33,MaineL:26, HVienne:21, Vienne:18), Guespain (FRA:2/IndreL:1), Guepin/ Guépin (FRA:516/IndreL:56,Sarthe:51,Nord:45, IlleV:44,LoireA:33,MaineL:29,EureL:26; BEL:2), Guepain/Guépain (FRA:14/Indre:8,Vienne:4), Gaipin († FRA). Vespino (ITA:34/Ba:18,Ta:2; Cl:9,Ct:2). A.II.(+ -ĪNU).1.3. [Peut-être var. wallonne de Gue(s)pin, v. GermainNFWallonie 1044.] Doc. hist. GR-26 Huwart dit li Wepins a.1331 CartStHubert.

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Moins vraisemblable afr. guepin n.m. "sorte d’étoffe" (Gdf 4, 376).

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A.II.(+ -ITTU).1. Doc. hist. IB-22 G. Vespet a.1264 LCullitaOlite 408, [prob. le même:] G. Uespet a.1264 LCullitaOlite 420. Doc. hist. GR-29 Henry Guespet (= Henry Guespes a.1450) a.1400 FeuxBeaune 6,136;5,112, Henry Guespet clerc a.1470 FeuxBeaune 6,148. NF cont. Guepet/Guépet/Guêpet (FRA:151/ SaôneL:57,CôteOr:13,Rhône:10,Doubs:4; RP:50), Guepey/Guépey (FRA:55/CôteOr:28,SaôneL:15) 18.

Doc. hist. IR-44 Petro Bespulo (Amalfi) a.1099 [Gentile] CI 1750, Stabilis Bespulus (Aversa) a.1140 [Gentile] CI 1750, Mattheus Vespulus, Urso Vespulus (Napoli) a.1269–70 [Filangieri 1950] CI 1750. – IR-45 Riccardus Vespulus notarius (Puglia) [s.11/13] DizCognPuglia 508, Ego Anellus Vespulus civis Neapolitanus a.1297 DizCognPuglia 50822. NF cont. Vespoli (ITA:575/Na:317,Sa:120,Is:75, Cb:11).

A.II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-29 Jehan le Guespat d’Arc-surTille a.1376 RegBeaune 151. A.II.(+ -ŌNE).1. [Avec le suffixe augmentatif -one.] NF cont. Vespone (ITA:165/Na:8,Sa:6,Is:2); Vesponi (ITA:13/Mi:12,Va:1). A.II.(+ -ŪCEU).1. [Diminutif en -uccio de Vespo (DizOnomSicilia 1702). Le NF Vespucci est un NF de distribution essentiellement méridionale (Sicile et Pouilles), avec un petit noyau sarde à Cagliari (CI 1750).] Doc. hist. IR-45 [NF:] Giovanna Vespucci (Molfetta) a.1870 DizCognPuglia 508. NF cont. Vespuccio († ITA/Tosc); Vespucci (ITA: 438/Ag:64,Ct:41; Ba:47,Le:42,Av:18,Ta:8) 19. – Vespucci (ITA:438/SRD/Ca:30). A.II.(+ '-ŪLU).1. [Pour le CI 1750, Vespoli remonte à un SN médiéval campanien (prov. de Naples et de Salerne) ayant à la base soit le terme nap. *vièspolë ou *vèspolë n.f. "nespola, nèfle" soit le lat. vespula "vespa", cf. aussi RohlfsCognLucania 20020,21.] 18

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On hésite y adjoindre le NP bourguignon Jehan le Guespat d’Arc sur Tille a.1376 RegBeaune 151. Vespucci est le nom d’une importante famille noble de mécènes florentins de laquelle est issu Amerigo Vespucci (1454 Firenze – 1512 Séville), navigateur cartographe et explorateur, qui découvrit précisément l’Amérique du Sud, à qui il donna le nom d’Amérique. Encore aujourd’hui à Florence existe la Cappella Vespucci, dans le Borgognissanti, dont cette famille était propriétaire. Dans quelques endroits et à la fin de l’époque latine, le terme vespula semble avoir été utilisé pour désigner le fossoyeur, au point que SerraLineamenti le considère comme un nom d’humilité chrétienne du même type que Sterculus, Merdulus, etc.; un tel nom de métier justifierait tout autant la formation d’un NF (CI 1750). Une hypothèse alternative mènerait à une adaptation du type vespero, bien répandu dans les Abruzzes [DAM] (v. aussi Vesperini e Vespertini) (CI 1750).

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B. VESPA (NP) B.0. [VESPA (NP) n’est attesté que faiblement dans l’anthroponymie latine (KajantoCognomina 24, 33423) et il n’est pas assuré qu’il ait eu une continuité directe dans les langues romanes; il en est peu question en tout cas dans les répertoires spécialisés (Ø MorletNPGaule 2,57,11624; NPI 128825). Comme en attestent les différentes formes lorraines médiévales de ce nom, sous la forme simple ou sous les formes dérivées en -ITTU et -ONE, il s’agit très nettement d’un NP féminin. Presque de façon systématique, le s de Vespa a disparu, avec assimilation consonantique sp > pp; seule la forme bourbonnaise Guespa en a gardé trace. Par contre, il est troublant de constater qu’à l’initiale le w- latin/germanique n’apparaît jamais, alors que les formes lorraines wape, wèpe, etc. du lexème vespa sont la norme (FEW 14,343a), ce qui n’est pas le cas des formes franco-provençales guépa, gaypa, guépi, etc. (ibid.). Peut-on émettre l’hypothèse que le NP latin n’a pas été en contact avec la forme de l’ancien bfrq. *waspa de même sens, ce qui différencierait de manière aussi nette le traitement du lexème VESPA et du NP VESPA26.]

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Il est plus difficile de se prononcer sur le rattachement éventuel à cet étymon des NF italiens Vespani (ITA:23/ Ve:15,Tv:3,Pd:2), Vesparoli (ITA:8/Te:4;Rm:2,Lt:2) et Vespolati (ITA:7/Pc:7). KajantoCognomina 334 mentionne uniquement un Terentius Vespa, masculin (CIL V), ainsi que le NP Vespula. MorletNPGaule 3,208, qui mentionne un NP *Wespius, var. de Vespius (Schulze 379), expliquant le NL en -acum Guipy, canton de Brinon-les-Allemands (FRA/Nièvre), 1130 ecclesia de Guispe, note à ce propos l’influence des noms germaniques en W-. Y sont cités les NP Vespina < Vesperina, hypocor. formé sur Vespa à l’époque latine, et Vespuccio. Aucun NP germanique qui pourrait justifier un tel NP fém. n’est attesté dans les répertoires de référence (Ø

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VESPA

Carte 2.

VESPA

Les NF français Gueprotte et Guepratte concentrés dans le nord-est du pays

NF Guepratte (FRA:351).

Concentration maximale: Mos:93.

NF Gueprotte (FRA:26).

Concentration maximale: MeurtheM:7.

B.I.0. Doc. hist. GR-21 domina Guespa et Gaufridus Buchepot a.1237 ChartBourbonnais 175. – GR-27 dame Guepe la feme Hanri Moretel a.1245 BannrollenMetz 1,29, l’ostel Baudowin Gueppe a.1251 (or.) BannrollenMetz 1,58, Burtignons Gueppe a.1262(or.) BannrollenMetz 1,96, Androwat Gueppe a.1262(or.) BannrollenMetz 1,97, Drouat Gueppe (= Drowas Guepe maires d’Outre Mozelle a.1285 (or.) BannrollenMetz 2,108) a.1275 CartStHoïlde 54, Weirias Gueppe (= Weirias li janres Guersat Guepe a.1285(or.)) a.1281(or.) BannrollenMetz 2, 72;2,108, dame Guepe li femme Martignon de Porte Cerpenoise a.1281(or.) BannrollenMetz 2,59, Guepe la femme Wiriat dou Waide a.1285(or.) BannrollenMetz 2,119, dame Guepe li fille signor Poinson lou chivelier d’Outre Muselle a.1285(or.) BannrollenMetz 2,104, Mergueron Guepe a.1293(or.) BannrollenMetz 2,372, Wiriat lou fil dame Guepe de lai Laike de Luppei a.1298(or.) BannrollenMetz 2,515, Guerssas li filz Jehan Guepe a.1323(or.) RôlesBansMetz 19, Ailixate Guepe li beguine a.1335(or.) RôlesBansMetz 37, Garsas Guepe li amans (= Guersat Gueppe l’amant a.1337 JugementsÉchevinsMetz 1,150) a.1336(or.) RôlesBansMetz 179, NF cont. Guespe († FRA MorletDENF 485), Guepe/Guèpe (FRA:32/Ain:10,Rhône:7,SaôneL:4, Förstemann I,713–4; MorletNPGaule 1), ce qui est de nature à conforter l’hypothèse.

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Loire:2,Jura:2,Isère:1), Gueppe (FRA:133/Rhône: 72,Ain:22,Loire:20), [variante altérée:] Guep (FRA: 17/Mos:12). B.II.(+ -ar- + -ITTU).0. [Forme diminutive du précédent, avec les variantes -atte et -otte du nordest lorrain.] Doc. hist. GR-27 Colate et Guepperate les II filles dame Blanche a.1267(or.) BannrollenMetz 1, 150, Matheus li filz Gueperette a.1275(or.) BannrollenMetz 1,235, Gueperate li femme Matheu Boukel a.1279(or.) BannrollenMetz 1,404, a Lowiat et a Perrenat et a Theiriat et a Gueperate les IIII anfans Allexandre Bouxon a.1281(or.) BannrollenMetz 2, 5, Gueperate la fille Gerairt Patillon a.1285(or.) BannrollenMetz 2,144, l’osteil les Thomesses et Gueperate Lowit a.1285(or.) BannrollenMetz 2,130, Gerairs de Belleuille li maris Gueperate dou Champel a.1290(or.) BannrollenMetz 2,334, Gueperate la fille Lowit lou parfeit ke fut a.1290(or.) BannrollenMetz 2,347, Maitheu Gueperate a.1298(or.) BannrollenMetz 2,481, Jennat Gueperate de Noweroit a.1336(or.) RôlesBansMetz 188. NF cont. Gueprotte (FRA:26/MeurtheM:7, Aube:4; Loiret:6), Guepratte (FRA:351/Mos:93, MeurtheM:43,HSaône:36,BRhin:24,Vosges:18; Nord:10) 27. Voir carte 2. 27

Variantes isolées : Gueprathe (FRA:1/BRhin:1), Gueprate (FRA:1/Vosges:1).

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VESPA

VESPA

B.II.(+ -ar- + -ŌNE).0. Doc. hist. GR-27 Guepperon la feme lo Gronaix a.1269(or.) BannrollenMetz 1,166, Aileit la femme Colin Gueperon d’Arcancey a.1275(or.) BannrollenMetz 1,262, l’osteil Gueperon de Nonviant a.1279(or.) BannrollenMetz 1,435, Gueperon lai Vadoize a.1290(or.) BannrollenMetz 2,343, Gueperons li femme Watrin Amarriat ki fut a.1293(or.) BannrollenMetz 2,409, Jehan Guepperon a.1335 (or.) RôlesBansMetz 110, Thiebaus li filz Guepperon (= Thiebaus Guepperon a.1336(or.) = Thiebaus Gueperon fil Jehan Gueperon a.1336(or.)) a.1335

(or.) RôlesBansMetz 111;163;243, Jehan Guepperon a.1335(or.) RôlesBansMetz 110.

Tomescu, Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Gendron; Pisa. – Synthèses: Ø Galicien/ Boullón; Asturien/Cano; Castillan/Carrera de la Red; Ø Catalan/Bastardas; Belgoroman/Germain (rév: Hanton, Pierret); Galloroman/Champy (rév.: Germain); Italien/(rév.: Rossebastiano,Arcamone); Sarde/Wolf; Roumain/Socol. – Consultante: Wirth. – Révision: Arcamone, Pierret.

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APIS/APICULA, MOSCA.

MUSCA

MUSCA

(lat.) mouche

Structure A. Le sens général est "mouche" ou "abeille" A.I.0. A.I.0.3. A.I.0.3.4. [DĒ +] A.I.0.4. [DĒ +] A.I.1. A.I.2. A.I.2.3.4. [AD +] A.II.(+ -ĀCEU).1. A.II.(+ -ĀCULU + -ŌNE).0. A.II.(+ -ĀLE ?).1. A.II.(+ -ĀNU).1. A.II.(+ -ĀNU).1.3. A.II.(+ -ĀNU + -ESCU).1. A.II.(+ -ĀNU + -ICA).0. A.II.(+ -ĀRE).0. A.II.(+ -ĀRIU).0. A.II.(+ -ĀRIU).1. A.II.(+ -ĀRIU).1.2. A.II.(+ -ĀRIU).1.3. A.II.(+ -ATTU).1. A.II.(+ -ĀTU).1. A.II.(+ -ELLU).0. A.II.(+ -ELLU).1. A.II.(+ -r- + -ELLU).0. A.II.(+ -r- + -ELLU).1. A.II.(+ -ELLU + -ĪNU).1. A.II.(+ -ELLU + -ITTU).1. A.II.(+ -erat).1. A.II.(+ -eraud).1. A.II.(+ -erel).1. A.II.(+ -eron).1. A.II.(+ *-HARD-).1. A.II.(+ -ĪNU).0.3. A.II.(+ -ĪNU).1. A.II.(+ -r- + -ĪNU ?).1. A.II.(+ -ĪNU + -ĀRIU ?).1. A.II.(+ -ĪNU + -ITTU ?).1. A.II.(+ -ĪNU + -OTTU).0. A.II.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -ITTU).0.3. A.II.(+ -ITTU).1. A.II.(+ -ITTU).2. A.II.(+ -r- + -ĪTTU).1. A.II.(+ -ITTU + -ĀNU).1. A.II.(+ -ITTU + -ELLU).1. 871

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A.II.(+ -ITTU + -ĪNU).1. A.II.(+ -ITTU + -ŌNE).1. A.II.(+ -ITTU + -ULU).0. A.II.(+ *-ĪTTU).1. A.II.(+ -(E)OLU).1. A.II.(+ -(E)OLU + -ŌNE).0. A.II.(+ -ŌNE).0. A.II.(+ -ŌNE).0.3. A.II.(+ -ŌNE).1. A.II.(+ -ŌNE).1.3. A.II.(+ -ŌNE).2. A.II.(+ -ŌNE).2.4. [DĒ +.] A.II.(+ -ŪCEU).0. A.II.(+ -ŪCEU).0.3. A.II.(+ -ul + -ICA ?).0. A.II.(+ -r- + '-ULU ?).0. A.II.(+ *-WALD-).1. A.III.(MALUS +).0. A.III.(zìnnu +).0. A.III.(BĪSTIA +).0. A.III.(+ BŌS).0. A.III.(+ kyrìa ?).0. A.III.(+ kyrios ?).1. A.III.(CAPTĀRE +).0. A.III.(FERRĀRE +).0. A.III.(*MATTĀRE +).2. A.III.(*PETTIĀRE ou PI(N)SĀRE ? +).0. B. Le sens général est "épervier, émouchet" B.II.(+ *-HARD-).0. B.II.(+ *-HARD-).0.3. B.II.(+ *-HARD-).1. B.II.(+ *-HARD- + -ELLU).1. B.II.(+ *-HARD- + -ĪNU).1. B.II.(+ *-HARD- + -ĪNU).1.2.4. [DĒ +] B.II.(+ -ITTU).1. B.II.(+ -ITTU).1.3. B.II.(+ -ITTU).III.(PETTĪTUS +).1.3. B.II.(+ -ITTU + -ĀRIU).1.3. B.II.(+ -ITTU + -ELLU).1. B.II.(+ -ITTU + -ELLU).1.2.3. B.II.(+ -ITTU + -ĪNU).1. B.II.(+ -ITTU + -ŌNE).1.

0. [Lat. MUSCA n.f. "mouche [insecte]" (dp. Varr.), fig. "homme curieux" (dp. Pl. Merc.), "importun" (dp. Pl. Poen., ThLL 8,1695–6; OLD2 1263), issu prob. d’une racine musimitant le bourdonnement, s’est prolongé dans toutes les langues romanes (REW 5766) sous 872

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des formes reflétant l’évolution phonétique normale du latin conformément aux lois de chacune des langues romanes. Lat. MUSCĀRIUM n.n. "émouchoir, chasse-mouche"1 (dp. Mart., ThLL 8,1696) et MUSCĀRIUS adj. "de mouche, qui concerne la mouche" (dp. Vitr., ThLL 8,1696), pourtant déjà attestés en latin classique, ont été intégrés dans cet article. L’appellatif latin MUSCA a été utilisé par les Romains, métonymiquement, pour donner des anthroponymes aux personnes considérées comme inutiles et méprisables (KajantoCognomina 24,85,333,336; SolinCognomina 366; SolinNPSklaven 1,159; ForcelliniOnom 6, 299). On rencontre le SN Musca déjà au 1er s. de notre ère, chez Cicéron (LewinShortLatDict 1179). Puis le nom personnel s’est diffusé dans l’Empire romain (KajantoCognomina 85,33) et en Espagne (CIL II). La plus ancienne forme attestée dans les documents est une forme latinisée du domaine ibérique (IB24): Musca Telluz a.952 CartStMillán 75. Des autres anthroponymes romans apparaissent dès le 11e siècle (cf. MorletNPGaule 2,80). Les continuateurs romans de lat. MUSCA sont des mots polysémiques, avec comme sens principal "mouche", mais aussi avec des acceptions secondaires elles aussi héritées du latin, qui ont eu sans aucun doute un rôle déterminant dans la motivation anthroponymique romane. Pour cette motivation, il faut prendre compte en effet le fait que la mouche est le symbole de la solidarité, mais symbolise aussi une persécution incessante; d’autre part, la mouche « représente le pseudo-homme d’action, agile, fiévreux, inutile et revendicateur » (DicSymboles 3,245). En ce qui concerne les motivations possibles, sont également déterminants les sens figurés du lexème, les clichés habituels, etc. qui sont enregistrés dans les diverses langues romanes (→ A.I.0. ; → A.I.2. ; → A.II.(+ -ŌNE).1. ; → A.III.(+ BŌS).0. ; → A.III.(*MATTĀRE +).0.2. ; B.II.(+ *-HARD- + -ĪNU).1.) ainsi que dans les quelques SN cont.

(→ A.I.0.3. SN cont. IB-31 ; → A.II.(+ -ITTU).0. SN cont. IB-31) et qui, dans tous les cas, ont quelque chose à voir avec les caractéristiques et le comportement de cet insecte qui, de façon métaphorique, peuvent parfaitement s’appliquer à des individus pour les identifier. En France, « jusqu’au 17e siècle, la mouche a désigné plusieurs sortes d’insectes volants ou non, et n’appartenant pas nécessairement à la même famille. Ainsi, au Moyen Âge, mouche est courant au sens de "abeille" (13e s.), pour lequel on emploie également la loc. mouche à miel (dp. a.1213, TLF 11,1129, 1132). Parmi les quelques syntagmes restés longtemps vivants dans les dialectes, on trouve mousches guespes "guêpes", mousches aus beufs et mousches aux chevaus, "taon"2. C’est donc, conclut GendronAnimauxNL 130, un terme générique qui ne renvoie pas nécessairement à la mouche au sens où nous l’entendons. » Les mots mouche en Wallonie et en France3 (voir aussi mouche à miel, ALF 1 abeille; FEW 6/3,253ab) et muscă en Roumanie (pop., rég. en Moldavie et en Transylvanie) ont, en plus de leur sens courant, le sens de "abeille, abeille en essaim". C’est même le nom qui a servi de base aux noms de métier qui désignent l’apiculteur: mohî, mouch’tî, moh’lî, mouqu’lieux (en Wallonie), muscar (roum., rég. en Moldavie). Toutes les langues romanes ont développé de riches familles de mots à partir des descendants du lat. MUSCA, familles qui contiennent surtout des diminutifs (cast. mosquita, cat. mosqueta, fr. moucheron "petite mouche; (fam.) petit garçon", mouchette, it. moschetta, moschina, moschino, roum. musculită, muscută, etc.) et des augmentatifs, souvent avec une nuance péjorative (ast. moscón, moscardu, moscardón, avec des sens figurés comme "persona que cafia por tar siempre alrededor d’ún"; esp. moscón, moscarda, moscardón ou 2

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Également "queue de cheval" (dp. Veg.) et "fleur en ombelle de certaines plantes" (dp. Plin.).

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C’est ainsi que, dans son Dictionnaire universel (1690), Antoine Furetière considère encore les bourdons, frelons, lucioles, cantharides et éphémères comme des mouches. Aux points 184 et 191 de l’ALF de Gilliéron.

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moscarrón "grande mouche; finassier, tracassier", fr. mouchard "comparé à la mouche qui s’insinue partout; l’espion", it. moscone "mosca assai più grossa della comune; (fig.) chi va intorno a una donna", roum. muscan, muscoi). Il faut retenir aussi le sens figuratif "homme ennuyeux, indiscret", présent en espagnol, en français et en italien4. Les dérivés anthroponymiques des lexèmes romans qui ont leur origine dans lat. MUSCA et ses dérivés sont répandus dans toute la Romania, avec une concentration remarquable en Galloromania, en Italie et en Roumanie. Par contre, dans l’anthroponymie catalane, mosca n’est représenté que par des surnoms. La majorité des noms − sobriquets, surnoms qui sont devenus, parfois, des noms de famille − reflètent les sens (détaillés ci-dessous) des lexèmes communs correspondants et sont donnés pour marquer soit les particularités physiques (la stature petite, la qualité de la voix, pareille au bourdonnement), soit le caractère d’un homme (toujours ironiquement) par un processus d’analogie avec les caractéristiques de l’insecte. Peut-être aussi sobriquet d’un importun (CompanNPNice 540) ou d’une personne désagréable (GabionNFSavoie 702). Pour les nombreux proverbes qui lui sont consacrés dans les diverses alngues européennes, v. TPMA 3,292–8. On sépare dès lors les continuateurs de MUSCA et de ses dérivés qui partent du sens "mouche, insecte" (et sens figuratifs) classés sous → A., de ses dérivés en -ITTU, de type mouchet, qui ont le sens de "épervier, émouchet" et qui apparaissent sous → B. Certains noms semblent appartenir à la famille de MUSCA mais, en réalité, ont leur origine dans d’autres mots. Ainsi, on exclut toutes les formes françaises et wallonnes, anciennes et contemporaines en -ŌNE (Mouchon, Mohon, Moxhon); elles doivent être rattachées soit à lat. MUSCIO "moineau, (petit) oiseau"5,

soit au NL Moxhe. En même temps, la forme latinisée Muscus de IB et IR ne représente pas la masculinisation de MUSCA (esp., it. mosca); il doit se rapporter au mot latin muscus "mousse" (it. musco) ou, plus souvent encore, au persan mushk (it. muschio "sostanza di forte odore prodotto da una glandola d’un ruminante chiamato pure muschio o mosco" (PalazziNDLI 73) < lat. MUSCUS ou persan MUSHK6. Quant au NF roumain Muscu, il est issu prob. de musc, var. de mosc "mammifère ruminant; substance avec odeur pénétrante et agréable, secrétée par le mâle du musc", d’origine néogrecque (moskos, DEX) 7. Quelques NF catalans qui pourraient apparemment se rattacher à l’étymon MUSCA doivent plutôt être interprétés comme détoponymiques, les toponymes correspondants étant eux-mêmes prob. des phytotoponymes avec une base muscus "mousse". En France, la mouche, abeille ou autre insecte, est présente dans de nombreux toponymes dérivés ou composés8, notamment avec chanter/cantar: Chantemouche, Cantamosca. « Plus énigmatiques sont les lieux nommés Cache-Mouche, Casse-Mouche, Saute-Mouche, Vire-Mouche, Tire-Mouche. Les dérivés les plus fréquents sont occitans : mouscadous "lieu où les bovins ont l’habitude de se réunir par fortes chaleurs et où ils sont moins importunés par les mouches" et son antonyme mosquièra "lieu où les mouches abondent" » (GendronAnimauxNL 130–1) 9. On notera qu’en Wallonie, le type toponymique £Mouchenière, Moussenière· ne se rapporte pas aux mouches mais bien aux

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Nous avons tous en mémoire la célèbre fable de Jean de La Fontaine Le Coche et la Mouche écrite en 1663 et qui figure dans le second recueil des Fables de La Fontaine. ErnoutMeillet p. 424 enregistre *muscio "nom d’oiseau" attesté dans les langues romanes, qui a des représentants en allemand.

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Ainsi le NF Moscoviti (ITA:25/Ta:24) faisant prob. référence au cépage muscat. IordanDNFR 320 joint Muscu au grec Muskos, Musku. Mais, comme le rappelle à bon escient GendronAnimauxNL 130–1, il faut écarter son principal faux ami La Mouche, commune de la Manche, prob. au sens d’afr. muce, musse n.f. "cachette" (DFM 2305; FEW 6/3,194a), forme normande muche, s’agissant d’un "lieu caché, retiré". Dans la toponymie française, il semble qu’un grand nombre de noms de lieux contenant le terme Mouche aient eu le sens de "abeille" et, par extension celui de "essaim" ou de "rucher" (GendronAnimauxNL 131).

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mousses, avec récupération ultérieure par £mouchon· "moineau, oiseau"10. Kremer,Aufsätze 2,174; VasconcellosAntrPort 226; MachadoDicOnom 2,1026; Ø DicApellidosEsp; DCVB 7,602; MollLlinatges 289; MoreuRenoms 87; Fexer 413–414,459; DauzatDENF 443; MorletDENF 712; GrosclaudeNFGascons 186; CompanNPNice ; 540; BillyDicNFPuyD 2,210; FournierNPComposés 360,372; FournierNFNormandie 201–2 (autres origines); MorletHPicardie 218; GabionNFSavoie 702; DebrabandereWb 832,1003; Herbillon/GermainNFBelg 477,503,585–6; GermainNFWall 605,642,746–7; HuberRätNb 878; DeStefaniCognCarnia 264; CostantiniCognFriuli 515; CesariniCognTrentino 103, 120; DeFeliceDCI 173; DeFeliceDCISuppl 267; CI 1168–9,1179; LuratiCognLombardia 339–340; FerrariCognCremona 494–5; OlivieriCognVeneto 216; RapelliCognVeronese 487–8; BrattöNuoviStudi 165; GentileSNItalia 62; RaparoCognMarche 137; DizCognPuglia 335–611; RohlfsCognLucania 137–8; RohlfsCognCalabria 182,184; RohlfsCognSenigallia 26,n.5; RohlfsCognSalento 157, 159; DizOnomSicilia 1072–4, 1087; MaxiaCognSardo-corsi 227 (NL Mosconi); ManconiDCSardi 93; PittauCognSardi 159–160; PittauCognSardi3 2,130; ConstantinescuDOR 329; IordanDNFR 320.]

"insecte diptère" (dp. a.1120 musche FEW 6/3, 248a; TLF 11,1129–1132), fr. rég. "abeille" (FEW 6/3,253a) 12, fr. dial. moche (ALF 876) 13, frprov. muçhe, engad. muoscha "Fliege" (HuberRätNb 878), it. mosca (dp. av.1306, DELI 780) 14, it. dial., sic. musca (VS 2,912–3), cal. musca (DizTreCalabrie 2,70), sarde muska (DES 2,143–4; AIS 447), roum. muscă (dp. a.1622 muşte pl. DLR 6,1022; Tiktin 2,713; Ciorănescu 2,548). – En Italie, quelques occurrences pourraient résulter d’une forme aphérésée du NF Ferramosca assez commun dans plusieurs régions d’Italie, mais cela reste marginal. Le NF Mosca, très populaire, occupe le 198e rang par fréquence dans la classification générale italienne (CI 1168–9), ce succès pouvant être attribué en partie au NP médiéval Musca (Ø NPI). Le NF Moschi peut aussi bien être le pluriel de Mósca que celui de Mósco (CI 1168–9) 15.] Doc. hist. IB-21 Suario Mosca a.1127 ColAsturias 2,258 n°222, Sueros Mosca a.1141(s.13) CDBelmonte 76 n°9, Suario Mosca a.1157(s.13) CDBelmonte 134 n°34, Suarius Mosca a.1158(or.) CDStVicenteOviedo 1,410 n°259 passim, Suerus Mosca a.1164(s.13) CDBelmonte 190 n°65, Suario Musca a.1172(or.) CDStPelayoOviedo 1,74 n°30, Suarius Musca a.1173(or.) CDStVicenteOviedo 1, 479 n°304, Suerius Mosca a.1173(s.13) CDBelmonte 207 n°76, Johanne Mosca a.1178(or.) CDStVicenteOviedo 1,505 n°320, Suario Mosca [pas-

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A. Le sens général est "mouche" ou "abeille" A.I.0. [De gal./port. mosca n.f. "mosca, insecto", fig. "pessoa curiosa; homem importuno; pessoa ou coisa incómoda, teimosa, importuna" (dp. s.13, DELP 4,170; Silva 7,32), ast. mosca (dp. s.18 seulement, DELLA 4 s.v. mosca, la), cast. mosca "mosca, insecto", "persona molesta, impertinente y pesada" (dp. a.1250, Kasten/Cody 479; DCECH 4, 159–160; DRAE), cat. mosca (dp. s.13, DECat 5, 809), aocc. mosca (dp. ca.1130–1148, Raynouard 4,272), occ. mosca (FEW 6/3,248), fr. mouche 10

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On trouvera une belle analyse de ce type toponymique wallon dans l’article de BOUTIER, Marie-Guy. 1991. Le type toponymique "mouchenière". NRO 17/18, 61–74. Sous le lemme Mósca du DizCognPuglia 335–6, sont rassemblés de nombreux NF qui n’ont pas de rapport avec l’étymon MUSCA.

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La locution nominative fr. mouche à miel n.f. (FEW 6/3, 253a) ne semble pas attestée en contexte anthroponymique. En français et dans ses dialectes, le lexème mouche est extrêment polysémique (cf. FEW 6/3, 248–258), mais les divers sens dérivés ne paraissent pas devoir intervenir dans le phénomène de motivation, sinon exceptionnellement. BrattöNuoviStudi 165–6 pensait que Moscia est la forme fr. de Mosca, mais il y voit plutôt une forme hypocoristique de Moscianico ou de noms similaires. MUSCA, documenté comme cognomen en latin (SolinCognomina 366; SolinNPSklaven 1,159; ForcelliniOnom 6,299) et dénommant parfois des hommes (cf. Gaffiot 1016), est à la base de quelques NP identifiables dans les sources anciennes, telles IB-24 Musca Telluz a.952 CartStMillán 75. – IR-31 Mosca Lanberti a.1255 DocComuneFirenze 195; IR-42 Mosca de Cervetere defuncto in castro Cerbeteris [a.1482] NecrProvRom I,486; IR-51 hereduum de domno Musca [s.13](or.) NecrSalerno 331. Il est impossible d’identifier les NF correspondants qui en seraient issus, en les distinguant de ceux qui sont les résultats de surnoms délexicaux.

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sim] (= Suarii connomento Mosca) s.13 LRegCorias 122 n°411, Martin Mosca a.1213(or.) CDBelmonte 243 n°102, Martin Moscha a.1219 (or.) CDBelmonte 252 n°108. – IB-23 Sancius Musche a.1120 DocReconquista 532, Johannis Sancii cognomento Musca a.1129 DocReconquista 554. – IB-27 don Jhuda Mosca a.1288 RepJerez 187. GR-11 Raimundus Musca (Gimont) a.1162 (s.12) = Raimundus Mosca (Gimont) a.1173 Fexer 459. – GR-12 Petrus Musca (Silvanès) a.1162 (s.12) Fexer 459. – GR-21 Vane neveu Messire Mouche Esto(u)de son frere a.1298(or.) TailleParisMs, Messire mouche gentil home Landuche a.1299(or.) TailleParisMs16. – GR-22 Hema Musca (Saintes) a.1130–60(ca.1170) Fexer 459. – GR-25 Mokes a.1279–1281 ComptesMons 524, Maroie Mouske [a.1285–1302] ImpôtArtois 75, Willaumes Mouske [a.1285–1302] ImpôtArtois 75, Muche a.1333 ComptesMons 403, Marand Mousque (StVenant) a.1569 BergerRépNPArtois 753, Pierre Moucque (Gonnehem) a.1569 BergerRépNPArtois 551, Romain Moucque (Mont-Bernanchon) a.1569 BergerRépNPArtois 666 et al., Robert Moucq (Avion) a.1569 BergerRépNPArtois 366, Gabriel Moucq (Violaines) a.1569 BergerRépNPArtois 794 et al. – GR-26 Lambertus Musca a.1272 PolyptVillers 445, Michiel Moxhe17 a.1429 ChartGuillLiège 116, Massart Moixh a.1449 AidesNamur 2,87, Johannis Moxche a.1474 CollecteParoisseLiège 24, le femme Johan Moxhe a.1524 DénombrStavMalmedy1 12, Art Mouche a.1591 BourgeoisNamur2 136, Jean Musch a.1787 BourgeoisLiège 290. – GR-31 Muschii (Le Pontet) a.1312, Mochy (Thonon) a.1550 GabionNFSavoie 702. – GR-32 Claude Jemy alias Moche (Genève) a.1496 Chaponnière, MDGe 2,90, Mouche (Miécourt) [av. 1800] RépNFSuisse1280.

IR-11 Hans Muschke (Sent) a.1350, Walthers Moschen elich wip (Valendas) a.1366, solamen dicti Mosch (Burgeis) a.1390, Hans Muschke (Sent) a.1400, Jäkl Muschgka (Sent) a.1400, Peter Muschgen guot (Ruschein) a.1446, Adam Moschka (Sta Maria V.M.) a.1453, Adam Moschka (Müstair) a.1460, Lienhart Mascha (Müstair) a.1460, Thall Moschga de Sijns (Scuol) a.1465, Leonhard Moscha (Müstair) a.1468, Peter Motschka, Muschka, Muosca (Scuol) Scuol a.1522, Jac. Muosckia (Sent) a.1546, Peter Muschgi (Cazas) a.1548, Adam Mosch (in Bussarein) (Schiers) a.1556, Anna Moscham (Müstair) a.1615, Jachiam Muoschia (Sent) a.1650, Nuot Muoschia (Samedan) a.1654 tous HuberRätNb 878. – IR-12 Riuanus musche a.1268 CesariniCognTrentino 103, Joanne dicto Mosca a balistris a.1385 CesariniCognTrentino 103, Giac. Mosca a.1491 CesariniCognTrentino 103, Domen. fu Ant. Mosca a.1506 CesariniCognTrentino 103. – IR-13 Mosca mugnaio di Caneva di Sacile a.1636, Marina Mosca da Siciulis a.1663, Ser Dom.co Moscha (Cividale) a.1689, Nicoletto Mosca (Piano d’Arta) a.1788 CostantiniCognFriuli 515. – IR-23 Musca dictus de la Turre (Milano) a.1302 HuberRätNb 878, Martinus Moscha (Ticino) a.1311 LuratiCognLombardia 339, Joh. q. Johanoli Mosche (Lostallo) a.1486 HuberRätNb 878, bona Johanis Mosche (Cama) a.1492 HuberRätNb 878. – IR-24 ser Colus Mosche a.1359(or.) RegSarzana 221. – IR-31 Bosio Mosca [a.1100– 1150](or.) CartCertosaCalci 257, Pietrus Mosche (Siena/Orvieto) a.1202 CaleffoSiena 76, Ranerius Mosce a.1221 CaleffoSiena 283, Moscha nuntius communis filius Martini a.1260 LMontaperti 326, Mosca Salamonis precone (= Duccio Salamonis precone) (Firenze) a.1308 BrattöNuoviStudi 1955, Mosca a.1841 CensGrandTosc, Moschi a.1841 CensToscana. – IR-42 Menici Moscha [a.1463] NecrProvRomana 1,432. – IR-44 Carafilia f. qd. Dom. Ursi Mosca a.1177(or.) CDAmalfi 367, Robbertus Musca [s.12–14] ObBenevento 21 passim, Urso Musca [s.12–14] ObBenevento 181 passim, Leo Musca [s.12–14] ObBenevento 181, [prob. forme dénaturée de génitif latin:] dompna Maria Robberti Musce [s.12–14] ObBenevento 100. – IR45 Maria Musca ( Bari) a.1194 RohlfsCognSalento 159, Matheus Mosca (Pouilles) [s.11/13] DizCognPuglia 336, Valentino Mosca (Canosa) a.1605 DizCognPuglia 336. – IR-53 Nicholaus Musca (Sicilia) a.1283 DizOnomSicilia 1087.

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Toujours dans la même source parisienne: Colin le queu chief messire mouche a.1298(or.) TailleParisMs, Jehan coquet sergent mousche a.1299(or.) TailleParisMs. L’existence de Moxhe (prov. de Liège), w. Mohe, toponyme hesbignon homophone du produit de MUSCA au même point, wallliég. mohe, invite à la prudence: ce nom, ainsi que les trois qui suivent, peuvent être issus du top. Moxhe. Un argument en faveur de l’explication par le top. Moxhe est l’apparition, dons la même source, du même nom (Moxhe), précédé de le préposition de marquant la provenance: GR-26 Johans de Moxhe fils de Johan de Moxhe delle bovrie a.1429 ChartGuillLiège 116, etc.

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RO-14 Gavril Muscă a.1774 RecensMold 1,244 et al. – RO-15 Muscă a.1844 CatŢr. NF cont. Mosca (POR:26818/Lis:113,Sul:88, Centro:30,Norte:28), Mosca (ESP-GAL:6 INE 2001; Ø INE 2017) 19. Mouche (FRA:1423/PyrOr:128,Gir:81;BRhône: 36), Mosche (FRA:2/BRhône:2). – Mouche (FRA: 1423/PCal:119,Sarthe:68,LoireA:60,CharM:58, Aisne:57,Char:39,MaineL:39,Nord:33; BEL:15/ Lg:10,Nr:3), [formes picardes:] Mouque20 (FRA: 241/Nord:141,PCal:60; > BEL:5/Lg:5), Moucq (BEL:10/BW:4,Lx:3), Moche (FRA:284/Nord:78, Orne:32,May:23,Manche:17,Sarthe:16,Calv:13; BEL:1). – Mosca (FRA:129221/Isère:166,Sav:56, Rhône:38,HSav:38,Doubs:32), Mouche (FRA:1423/ Rhône:30,SaôneL:22,Isère:21,Sav:19,HSav:13, Doubs:10; SUI/Vd,Ge,Ju RépNFSuisse 1280), Muche (FRA:5/Jura:3; BEL:2/Ht:2) 22. Moschen (ITA:332/Tn:230,Bz:33; Ge:25) 23. – Musca (ITA:1099/Le:483,Cs:29; Me:174,Pa:87, Ag:23,Cz:16), Mosca (ITA:19746/MER:7543[Na: 3331], MES:1796, CEN:3750[M:1039], SET: 6386[Mi:1394]) 24,25; > FRA:1292/BRhône:161, Gard:62,Hér:61,AlpesM:59; BEL:12), Mosca (FRA:1292/HCorse:43,CorseS:8); Moschi (ITA: 281/Fi:94,Si:39,Pg:34,Ar:14; Fo:26). Muscă (ROM:145/B:19,Bc:18,Sb:15; MOL:83/ Com:51).

SN cont. Musca (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 85; ITA/Sal RohlfsSNSalento 162), Musca (ITA/ Cal[Rc] RohlfsSNCalabria 394, Mušca (ITA/ Cal[Cz] RohlfsSNCalabria 394).

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Avec les variantes, assez rares, Môsca e Mósca. Les autres porteurs du NF Mosca en Espagne (131 INE 2017), dont 92 nés à l’étranger et 11 à Barcelone, sont vraisemblablement tous d’origine étrangère, soit portugaise soit italienne. Cette forme et la précédente n’apparaissent pas là où on les attendait (le résultat k est normal en zone picarde, mais pas en région liégeoise); il serait plus normal de trouver ces deux formes dans le Hainaut. Prob., dans ces régions des Alpes, en partie d’origine italienne. On hésite à y associer la variante phonétique Mauche (FRA:120/BRhône:39,Hér:8; SeineMrt:8,IlleV:5,Morb:4; Loire:6,Rhône:3,Ain:2,SaôneL:2,Isère:1) qui aurait été réintroduite en Savoie au 20e s. selon GabionNFSavoie 702. Pour RapelliCognVeronese 488, qui situe le NF Moschén dans la vallée de Feltre (ITA/Bl) où abondent les top. en -én, le NF est d’origine obscure. En outre les NF doubles Mosca Onesto (ITA:5/Ag:3, Ba:2). NF très peu fréquent dans le Frioul; seulement présent à Sacile, Terzo di Aquileja et Udine (CostantiniCognFriuli 515).

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A.I.0.3. [SN avec article désignant généralement des hommes, sauf exception.] Doc. hist. GR-14 Geraldus la Moschà, Bernardus la Moscha (Aureil) a.1147–89(s.12–13) Fexer 459. – GR-21 Jehan la Mouche courroier a.1296 (or.) TailleParis 100 et al., Raoul la Mouche corroier a.1297(or.) TailleParis 11, Raoul la mouche mercier a.1299(or.) TailleParisMs, Jehan la Mouche teinturier a.1304(or.) ComptesProvins 198a et al., Aalis la Mouche courraiere a.1313(or.) TailleParis 101, Aleaume la Mouche a.1421 RôleParis 163. – GR-25 Huardus dictus Le Mouche, de Laon a.1293 MorletHPicardie 387. – GR-26 Egidius li mohe de Bollesees a.1280 PolyptStLambertLiège 184, Hannekin le Moxhe a.1349 LFiefsLiège 329, Adam le Moxhe a.1351 LFiefsLiège 397. – GR-27 la mouche cherpentier (Varennes-en-Argonne, Meuse) a.1341/ 1343, Fleurent la mouche (= Fleurent la mouche a.1626) (Rozelieures, MeurtheM) a.1601 WirthAnthrLorraine 1054. – GR-29 Huguenin la Mouche a.1450 FeuxBeaune 5,111. IR-12 la Mosca a.1504 CesariniCognTrentino 103, [génitif du nom:] figliuoli del Mosca a.1491 CesariniCognTrentino 10. NF cont. La Mouche (FRA:53/Nord:30,HMarne: 6,CôteOr:6,Aube:3), Lamouche (FRA:1331/All: 261,Paris:96,Oise:69,Marne:60,Creuse:45; HRhin: 129,Vosges:63; BEL:8/Bxl:3,Ht:3,Lg:2), [forme normande:] Lamouque (FRA:2/SeineMrt:2), [avec article épicène wall./pic. li:] Lemouche (FRA:3/ BRhin:2,Nord:1; BEL:30/Lg:13,Anv:11). La Mosca († ITA/Pa DizOnomSicilia 830). Musca (ROM:19/Ar:6), [avec graphie hongroise:] Muska (ROM:4/Mr:2). SN cont. IB-31 [Surnom très répandu dans tout le domaine catalan, désignant des personnes de petite taille:] lo Mosca ESP-CAT/14 [Cambrils] MoreuRenoms 87; [autre motivation sporadique: désigne une personne qui parlait avec voix basse et obscure, comme un murmure:] lo Mosca (ESPCAT/14 [Cambrils] MoreuRenoms 82. RO-14 [SN pour un homme:] Musca [Miheşu de Cîmpia] NALR TransD 81. A.I.0.3.4. [DĒ +. Sont assimilés les génitifs latins avec la désinence du féminin en -e.] 882

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Doc. hist. GR-27 Rollon de la Mouche le clerc a.1372 JugementsÉchevinsMetz 1,464. IR-31 Talentus de la Mosca a.1221 CaleffoSiena 283, Neri d’Andrea Moschini della Moscha (Firenze) [a.1386/1408] BrattöNuoviStudi 1955. NF cont. Del Mosca (ITA:20/Bs:11;Li:7).

NF cont. Moscas (POR:4/Lis:4). Muscas (ITA-SRD:3189/Ca:2468,Or:280,Nu:58, Ss:43; > Rm:76,Mi:36,To:34; > BEL:9). Muste (ROM:1/Hd:1) 29. SN cont. Pepe Mosques (ESP-AST/Xx, GarcíaOliva,LLAA 51,64), Pepe el Mosques (ESP-AST/ Xx, GarcíaOliva,LLAA 51,65). Muste PaşcaŢo 285 (RO-15).

A.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Gulielmuzarii de Moscha (Roveredo) a.1392 HuberRätNb 878. – IR-53 Angelus Cicus de Mosca a.1396 DizOnomSicilia 1072. A.I.1. [De port. mosco n.m. "mosca pequena, mosquinha, mosquito" (Silva 7,35a; Ø DELP; Ø Cunha) 26.] NF cont. Mosco (POR:2) 27. A.I.2. [En portugais, plusieurs phrases toutes faites peuvent expliquer ce surnom au pluriel: papar moscas "estar sem fazer nada", apanhar moscas, andar às moscas "estar ocioso em trabalho e coisa útil", advogado das moscas "sem clientes" (MaçãsAnimas 247–8; Silva 7,35). – En Sardaigne, plur. du subst. musca (PittauCognSardi3 2,130); le NF Muscas occupe le 40e rang par fréquence à Cagliari et dans la province il culmine à Villacidro (CI 1179) 28.]

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Parallèlement à MUSCA (NP), MUSCUS est également documenté comme cognomen en latin (KajantoCognomina 336; SolinCognomina 366; ForcelliniOnom 6,299) et on peut lui attribuer les NP italiens suivants : IR-31 Druda filia qd. Mosci a.1129(or.) CartCertosaCalci 145; IR-42 Muscus pbr. [s.13] NecrProvRomana 1,92; IR-44 Muscho de Sergio a.964(or.) CDAmalfi 212, Muscus f. Leonis de Stephano de Lupino [a.987](or.) CDAmalfi 21, Mauronus f. Musci de Maurone de Constantino de Leone [a.987](or.) CDAmalfi 25, Muscu [s.10/11](or.) NecrSalerno 247, Muscus [s.11/12](or.) NecrSalerno 278, Muscum qui dicitur Scarpella filium qd. Rogerii a.1206 CDSalerno 67, domno Musco clericus a.1232 CDSalerno 167, Thomas de dompno Musco [s.14] NecrSalerno 69. En raison de la chronologie et de la structure syntaxique (devant un patronyme: Amusco Munioz; ou comme nom unique) on écarte les NP qui suivent, sans savoir de quel étymon il pourrait s’agir : IB-24 Amusco Munioz ts. a.932 CartStMillán 32, Hamusco ts. a.972 CartStMillán 105, dompno Amusco (Asloncillo) a.1024 CartStMillán 172 passim, Amosco de Trioio (Asloncillo) a.1024 CartStMillán 172, Monnio Famusco (Vozo) a.1028 CartStMillán 183. Ce dernier pourrait ne pas être en relation avec le lexème MUSCA. Pour GrosclaudeNFGascons 185, le NF Mouches (FRA: 190/Land:57,LotG:39,Gir:32,Gers:19) est nettement dé-

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A.I.2.3.4. [AD +.] Doc. hist. GR-26 [Avec graphème liégeois -xh:] Jehan aux Moixhe a.1449 AidesNamur 2,111. A.II.(+ -ĀCEU).1. [Pour la valeur de ce suffixe, v. RohlfsGramStor § 1037.] Doc. hist. IR-22 A. Moschacio de la Paga a.1272(or.) DocTortonaVoghera 189. A.II.(+ -ĀCULU + -ŌNE).0. [NF sicilien avec double suffixe augmentatif, cf. DizOnomSicilia 108730.] NF cont. Muscaglione (ITA:43/Pa:32,Cz:5). A.II.(+ -ĀLE ?).1. Doc. hist. IR-31 Muscalu a.1000 CDAmiata. A.II.(+ -ĀNU).1. [D’engad. müschaun "Maulkorb" (HWbRätorom 1,489), it. moscano (Ø DEI; Ø GDLI). – Dérivé roumain à valeur augmentative31, formé avec un suffixe slave. Il est possible que certains noms soient, à la base, des sobriquets provenant de muscan = muscal, nom ethnique "russe" (DLR 6,1022; IordanNDFR 320) qui n’a aucun lien avec musca.] Doc. hist. IR-11 Adam Muschaun (Münstertal) a.1450, Bernard Muschaun (Müstair) a.1489, dero L. Muschkans güter (Murissen) a.1520, Clauw Maschaun (Müstair) a.1521, der Moschawnen guot (Guarda) a.1522, Jachiam Musckaun (San Murezzan) a.1538, Muschiaun (San Murezzan) a.1547, Musckian (San Murezzan) a.1550, Linhart Moschan

toponymique, d’après le village de Mouches (FRA/Gers) ou d’un autre top. identique. 29 IordanDNFR120 considère que le nom peut venir de Musca + suff. -ea. 30 À rapprocher du top. sicilien Moschiglione (DizOnomSicilia 1073). 31 V. BIDIAN, D. LOŞONŢI, Gr. RUSU, "Note lexicale şi etimologice", in CL 32, n.1, p. 34, ont enregistré le mot muscan avec ce sens en Transylvanie et en Olténie.

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(Müstair) a.1551, Muschchiaun (San Murezzan) a.1562, Jacobe Muschkiaun (Puntraschigna) a.1584, Clergia Muschiaun (Schlarigna) a.1612, Ursula Muschan (Müstair) a.1619 et al., Janett Muscani (San Murezzan) a.1662, Florin Mossaun (Müstair) a.1705, Jachiam Müschiam (San Murezzan) a.1707 tous HuberRätNb 878. – IR-51 domini Riccardi Muschani a.1260 CDBrindisi 1,141. RO-11 Muscan [Densuş] DensusianuTh 78. NF cont. [Avec réserve:] Moscan (ITA:20/Vi:16, Pd:2), Moscano (ITA:77/Fg:54,Me:10); Moscani (ITA:45/An:33,Fi:4,Pg:2). Muscan (ROM:31/B:8,Ar:6). SN cont. [Sobriquets pour des hommes :] RO12 Muscan [Crişcior] NALRTransD 153. – RO-14 Muscan [Ciceu-Giurgeşti] NALRTransD 30.

n’ont guère produit de descendants directs dans les langues romanes et, à fortiori, dans l’anthroponymie romane, à l’exception de cast., ast. mosquero et mosquera33. D’ast. mosquera n.f. "flecos de la mullida pa espantar les mosques de delantre de los güeyos de les vaques; tipu de planta dañible que medra nos terrenos semaos de trigu, de centén …" (DALLA 835; DELLA 4 s.v. mosquera, la) ou forme féminine de mosqueru (→ A.II.(+ -ĀRIU).1.). Certains NF espagnols peuvent être d’origine toponymique (DicApellidosEsp 533–4), notamment en Galice, cf. https://apelidosgalicia.org/Mosqueira254034. – Parallèlement, sans rapport étymologique, d’engad. muoschera n.f. "Fliegenwedel", collectif de muoscha (HuberRätNb 878).] Doc. hist. IB-21 Antonio Mosquera escribano a.1659 ActPrincipadoAsturias 7,75, Antonio Mosquera a.1661 ActPrincipadoAsturias 7,98, [natural de Ourense:] p. fr. Joseph Mosquera a.1706(1759) ListaMonjesSahagún 69, [natural de Ourense:] p. fr. Gregorio Mosquera a.1710(1759) ListaMonjesSahagún 70, Agustin Mosquera secretario de cámara a.1722 DocInsAsturias 251, Antonio Mosquera a.1661 ActPrincipadoAsturias 7,98, Agustin Mosquera s.18 CensoOviedo 334. IR-11 ex. der Mascharaen haus (Müstair) s. 15, Jan Muschckijra (Schlarigna) a.1513, Jan Muschkijra (Chiamfer) a.1514, hinder Maschara hauss (Silvaplana) a.1521, Peter Maschara (Müstair) a.1521 tous HuberRätNb 878. NF cont. Mosquera (POR/fréquent; ESP:22622/ GAL:13530/C:8703,Po:2135,Ou:1726,Lu:966), Mosqueira (POR; ESP:575/GAL:229/C:196,Lu: 19,Po:14); v. carte 1. – Mosquera (ESP:22622/ AST:265; CST:2136/M:1001,Le:189,Ca:179,Ct: 121,Se:101,Mu:92,R:67,Va:63,Ba:49,Ma:48,Co: 39,To:39,Za:36,Cr:23,Bu:20,Gr:19,J:19,Al:14,Gu: 12,Sg:5; VAS:636/Viz:350,Gui:104,Nav:103,Ala: 79; ARA:75/Z:75; > FRA:79), [en partie d’origine galicienne:] Mosqueira (ESP:575/AST:6; CST:49/ Cc:40,M:9; VAS:85/Gui:85; > FRA:4).

A.II.(+ -ĀNU).1.3. NF cont. Muscanu (ROM:5/B:3,Bv:2). SN cont. RO-14 [Sobriquet pour un homme:] Muscanu [Budacu de Jos] NALRTransD 40. A.II.(+ -ĀNU + -ESCU).1. [Dérivé roumain qui indique la descendance d’un ancêtre Muscan.] NF cont. Muscănescu (ROM:1/B:1). A.II.(+ -ĀNU + -ICA).0. [Dérivé roumain à suffixe slave.] SN cont. RO-12 [Crişcior] [fém., donné d’après le sobriquet Muscan du mari:] Muscanită NALRTransD 151. A.II.(+ -ĀRE).0. [D’ast. moscar v. "ponese les vaques, les oveyes [y les persones], nun sitiu frescu pa protexese de la calor; espantase’l ganáu cuando lo pica la mosca; plasmar, ablucar; marchar rápido de un sitiu; escapar; fuxir" (dp. s.18 seulement, mosquen, DELLA 4 s.v. moscar; DALLA 834). On n’exclut pas une formation nominale à valeur collective du suffixe -ĀRE, parallèle à -ĀLE, non attesté dans le lexique.] Doc. hist. IB-21 Ruy Perez clerigo del coro dito Moscar a.1289(1290) TumboMontes 495. – IB-27 Hamed Moscar a.1494 RepAlmería 192. A.II.(+ -ĀRIU).0. [Lat. MUSCĀRIUM n.n. "émouchoir, chasse-mouche"32 (dp. Mart., ThLL 8,1696) et MUSCĀRIUS adj. "de mouche" (dp. Vitr., ThLL 8,1696) sont déjà attestés en latin classique. Ils 32

Cf. note 1.

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A.II.(+ -ĀRIU).1. [Prob. de port. mosqueiro adj. "irrequieto, inquieto, por causa das moscas (diz-se 33

34

Comp. aprov. moscail n.m. "éventail" et aprov.(Rouergue) mosquejar v. "chasser les mouches" (ca.1120, FEW 6/3,252a). Comp. les top. aragonais Mosqueruela (DCVB, s.v. Mosqueroles) et cat. Mosqueroles (DCVB, DCELC, s.v. mosca). V. también Madoz 11,620–621.

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MUSCA

Carte 1.

MUSCA

Les NF espagnols Mosquera et Mosqueira

Mosquera (ESP:22622).

Máxima concentración: GAL:13530/C:8703.

Mosqueira (ESP:575).

Máxima concentración: GAL:229/C:196.

do gado)" (Silva 7,36b; comme NL a.1180, DELP 4,170–1), ast. mosqueru n.m. ("sitiu onde hai munches mosques; conxuntu de mosques; sitiu onde mosca’l ganáu" (DALLA 835; DELLA 4 s.v. mosqueru, el). – Dérivé anthroponymique en roumain.] Doc. hist. IB-21 Iohan Mosquero a.1289 DocStAndrésEspinareda. – IB-23 Amet Mosquero a.1244 DocReconquista 611. NF cont. Mosqueiro (POR:10). – Mosquero (ESP:484/CST:412/Ba:200,Se:74; M:138; VAS:18/ Gui:18). Muscar (ROM:4/Bn:3). A.II.(+ -ĀRIU).1.2. NF cont. Muscari (ROM:1/Bn:1). A.II.(+ -ĀRIU).1.3. NF cont. Muscariu (ROM:13/Db:1,Hd:1), Muscaru (ROM:3/Bn:2). A.II.(+ -ATTU).1. Doc. hist. IR-11 Joan. Bapt. Musciatus (ex loco Sancti Bernardi) (Almen kath.) a.1714 HuberRätNb 87835. 35

Malgré l’opinion de RapelliCognVeronese 487–8 qui y voit des formes patronymiques "figlio di un detto

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A.II.(+ -ĀTU).1. [De sard. musca(d)u adj. "pieno de mosche", "assillato", également "che fa il pazzo", "ubriaco" (PittauCognSardi3 2,130).]

Mósca", il semblerait que les NF Moscato (ITA:6171/Ag: 1064,Pa:559,Rc:545,Cl:385,Cz:327; Sa:549,Na:498,Rm: 311), Moscatt (ITA:112/Sr:75,Ct:9; To:10), Moscati (ITA:863/Rm:287,Pg:33; Na:110,Ce:48,Sa:31,Av:26; Bs: 46) et Moscatti (ITA:50/Mn:32,Re:5) dérivent généralement d’un NP Moscato issu de moscàto "muschio, profumo", également "vitigni e vini dolci e molto profumati", de musco "muschio" < lat. MUSCUS), avec quelque concurrence d’un SN aussi moscàto (de mosca) par référence au pelage de l’animal qui est parsemé de petites taches noires comme des mouches (dp. s.15, DEI 2516). Le NF Moscato est attesté sous la forme latinisée Muscatus en 911 dans un document du Codice di Cava de’ Tirreni (ITA/Sa), Andreas Muscatos en Sicile en 1097; à travers le grec tardif moúschos, le nom Mouschâtos est fréquent dans des documents calabrais du 11e-12e s. (DizOnomSicilia 1087); comme SN on trouve encore en 1364 un M.o Pallaveoni dicto Moscato dans le Trentin [Cesarini Sforza 1991] et un Cecchus Moscato attesté à Rome en 1348–79 [Mosti 1982a], cf. CI 1169. Les NF Moscatello (ITA:880/Le:241,Pa:122,Sr:61,Rc:42; Pd:49,Tr:47), Moscatiello (ITA:1354/Av:311,Sa:233,Ce:227,Bn:109, Na:88), Moscatella (ITA:5/Ba:3) et Moscatelli (ITA: 7604/Rm:1162,Ms:496,Pg:440,Vt:363; Mi:631,Co:591) en sont des dérivés avec le suffixe -ello (CI 1169). De la

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MUSCA

NF cont. Muscadu (ITA-SRD:5/Nu:5), Muscau (ITA-SRD:168/Nu:143,Or:9,Ss:1; > Fi:6,Mi:4).

A.II.(+ -r- + -ELLU).1. [De moscarello n.m. dim. de musca (VS 2,912–4), sic. muscareḍḍu (VS 2, 915), cal. muscariellu, muscarellu (DizTreCalabrie 2,71), cf. CI 1169, DizOnomSicilia 1073; ou bien de sic. muscareḍḍu n.m. "persona scaltra, astuta" (VS 2,915), cf. DizOnomSicilia 1087. Diminutif aussi en roumain.] Doc hist. IR-44 Johannes Muscarellu s.12–14 ObBenevento 120. – IR-45 Muscarello de la Padula (San Marco in Lamis, Fg) a.1583 DizCognPuglia 336. NF cont. Moscarello (ITA:159/Tp:54,Pa:46,Cl: 15; Lt:19), Muscarello (ITA:293/Pa:148,En:45,Me: 27,Ct:11), [avec diphtongaison méridionale de la voyelle tonique -è- > -ié-:] Moscariello (ITA:1420/ Sa:579,Av:411,Na:149,Ce:61,Fg:50; > BEL:5), Muscariello (ITA:723/Na:383,Ce:160,Sa:74,Ch: 36; Rm:19,Lt:11); Moscarelli (ITA:803/Fr:126, Rm:116; Pz:116,Ba:64,Fg:49,Sa:49; Pa:112), Muscarelli (ITA:87/Fg:48,Ba:6; Mi:23). SN cont. [“moscerino”:] Muscariellu (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 394).

A.II.(+ -ELLU).0. [Dim. d’arag. moska (BocAragonés 3,1395) et d’it. mosca, sic. musca, cf. DizOnomSicilia 1073, 1087.] Doc. hist. IB-23 Ato Mosquilla a.1215 DocJaca 108. NF cont. Moschella (ITA:2743/Av:628,Me:626, Ct:357,Rc:187,Cz:156,Na:141,Te:73; Rm:137; > BEL:4), Muschella (ITA:35/Ct:18,Cz:15); Moschelli (ITA:45/Sr:11,Me:7,Ct:2; Rm:14,To:10). A.II.(+ -ELLU).1. [De dérivés en -el/-eau, -iau de pic., norm. mouque "mouche", apparemment non attestés dans la lexicographie française.] Doc. hist. GR-25 Mokiaus a.1278–1314 CensHerchies 193, Jan Mouquel (Quiéry-la-Motte) a.1569 BergerRépNPArtois 715. NF cont. Moucheaux (FRA:2/Nord:2), [forme normande:] Mouquel (FRA:1/SeineMrt:1) 36. Moschello (ITA:11/Ct:7,Sr:4). A.II.(+ -r- + -ELLU).0. [Dim. de mosca. NF principalement des Pouilles et de la Campanie (CI 1169) et de Sicile pour la var. Muscarella (DizOnomSicila 1087).] NF cont. Moscarella (ITA:412/Na:14837,Fg:78, Sa:69,Ba:31), Muscarella (ITA:1185/Pa:782,Cl: 118,Me:15; Fg:58; > BEL:4). SN cont. [f. “moscerino”:] Muscarèddə n.f. (ITA/Sal RohlfsSNSalento 162) 38. même famille, sont les autres NF dérivés Moscataro (ITA:20/Ce:20), Moscatini (ITA:20/Mo:10,Pg:4,Bo:4), Moscattini (ITA:82/Mo:35,Ro:19,No:10) et Moscatellini (ITA:21/Rm:21). 36 Contrairement à MorletDENF 360, on attribue à l’étymon MONTICELLUS, norm. mouchel, mouchiau n.m. "tas de pierres, monceau" (FEW 6/3,119b), les NF Mouchel (FRA:2616/Manche:1448,Calv:321,SeineMrt:152,Eure: 100,IlleV:32) et Dumouchel (FRA:1307/SeineMrt:817, Eure:116,PCal:29,Somme:27,Oise:23), documenté en GR24 Jouen du Mouchel a.1386 CartLouviers 2/1,158, Raoulin Dumouchel charpentier a.1460/1461(or.) ComptesRouen 315. 37 À noter que le nom Moscarella a été attribué à un enfant trouvé à Naples en 1840, cf. CAFFARELLI, Enzo. 2015 : Gli esposti dell’Istituto Madonna dell’Annunziata di Napoli. Nomi e cognomi tra il 1830 e il 1860. In : RIOn 21/2, 548. 38 Autres dérivés siciliens et calabrais attestés comme SN cont. [“sorte di moscone:] Muscagghioni, [“moscerino”:] Muscagghiulu, [“moscerino”:] Muschiḍḍu (ITA/Sal

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A.II.(+ -ELLU + -ĪNU).1. [Prob. double dérivé anthroponymique.] Doc. hist. GR-25 Martin Moucquelin (Robecq) a.1569 BergerRépNPArtois 735, Izembart Moucquelin (Gonnehem) a.1569 BergerRépNPArtois 551, Pasques Mousquelin (Gonnehem) a.1569 BergerRépNPArtois 551, [forme contractée:] Jean Mouclin (Racquinghem) a.1569 BergerRépNPArtois 717. IR-11 Muschlin (Schlarigna) a.1504 Jachiam, Jan Müschlin (Schlarigna) a.1521, Jachiam Muscklin (Schlarigna) a.1522 tous HuberRätNb 878. NF cont. Mouchelin (FRA:69/Somme:28,LoirCh:13,Oise:8,CharM:6). A.II.(+ -ELLU + -ITTU).1. [Double dérivé non attesté dans la lexicographie française, si ce n’est indirectement par norm.(St-Sauveur) mouchelai "homme, femme vivant en concubinage" (FEW 6/ 3,251b).] NF cont. Mouchelet (FRA:146/Eure:43,Oise:22, SeineMrt:20), Muchelet (FRA:1/Nord:1) 39. RohlfsSNSalento 162), [“piccola mosca”:] Muschiḍḍa (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 85. 39 Peut-être peut-on y associer le surnom bourguignon Le Mosselet (Fain-lès-Moutiers) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 321.

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A.II.(+ -erat).1. [Avec suffixe anthroponymique parallèle au suffixe -eron.] NF cont. Moucherat (FRA:27/Vienne:12,Char:3, CharM:3), Mouchera (FRA:1).

A.II.(+ *-HARD-).1. [D’ast. moscardu adj. "pesáu, que cafia", prob. regresivo de moscardón n.m. "mosca grande, negra y peluda; persona que cafia por tar siempre alrededor d’ún" (DALLA 834; v. DELLA 4 s.v. moscardu, el pour la discussion étymologique). Dans le domaine galloroman, prob. dim. anthroponymique de nature péjorative; en effet, fr. mouchard n.m. "espion de police" (dp. a.1567 seulement), "délateur" (dp. a.1571, TLF 11, 1128; FEW 6/3,255a) est trop tardif pour avoir suscité des surnoms de ce type43.] Doc. hist. IB-21 Pedro Alfonso de Cornellana dicho Pedro Moscardo a.1405(1796) DocHospitalesAsturias 372. GR-14 Helias Moschart a.1339/1340 TaillePérigueux 110, P. Moschart a.1366/1367 TaillePérigueux 130. – GR-22 Colas Mouschard (Argenton/ Bressuyre) a.1584(or.) MiscPoitou 407. – GR-24 Pierrot Mouchart a.1362(or.) CartMarmoutierPerche 75, Berthin Mouchard boucher (= le gendre dudit Mouchard) a.1597 CartLouviers 3,156. NF cont. Mouchard (FRA:2272/SeineMrt:732, Eure:292,Vend:175,DSèvres:170,MaineL:83, CharM:73,Calv:62; > Ariège:91;HGar:41), Mouchart (FRA:169/Nord:77,Aisne:15; Doubs:28).

A.II.(+ -eraud).1. [Avec suffixe anthroponymique parallèle au suffixe -eron.] NF cont. Moucheraud (FRA:18/Marne:3,EureL: 1; RP:11), [var. éventuelle:] Moucheroud (FRA: 113/HMarne:50,Aube:6). – Moucheroud (FRA: 113/Rhône:20,Isère:14,HSav:3,Doubs:3). A.II.(+ -erel).1. [Avec suffixe anthroponymique parallèle au suffixe -eron, proche formellement de mfr. moucherolle n.f. "fauvette" (dp. a.1555), mfr. moucherelle "fauvette" (dp. a.1560, FEW 6/3, 256a), frprov. moucherla "personne maigre et grande" (ibid.).] NF cont. Moucherel (FRA:6/Ain:2,HSav:1, Rhône:1). A.II.(+ -eron).1. [De fr. moucheron n.m. "toute espèce de petits insectes diptères qui ressemble à la mouche ou au moustique" (dp. ca.1300 mouceron, TLF 11,1133; FEW 6/3,250ab) 40, pic. mouqueron, moucron (FEW 6/3,250a; DebrieMoyPic 284), avec le suffixe fr. -eron considéré comme indépendant depuis le 12e s. et simple forme élargie de -on (Nyrop 3 §398–399), similaire à fr. puceron, napperon, vigneron, etc.41] Doc. hist. GR-29 Moisseron (Cussy-le-Châtel) a.1391–1393, Mousseron (Braux) a.1460–1461, Mouceron (Brianny) a.1470, Mousseron (Massingy-lès-Vitteaux) a.1679–1699 tous MonsaingeonNFAuxois 321 et al. NF cont. Moucheron (FRA:318/Nord:153,Aisne: 59,Marne:9; Dord:14; BEL:384/Ht:300), Moucheront (FRA:33/Nord:7,Aisne:5, BEL:13/Ht:11), Mucheron (FRA:11/PCal:5;RP:5), [formes picardes:] Mouqueron (FRA:38/Somme:31,Oise:3), Moucron (FRA:30/Somme:20,Oise:4) [var. normande ?:] Mosqueron (FRA:129/Manche:82,Calv:23) 42. 40

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Le sens dérivé "petit garçon, gamin" ne date que de 1844 (TLF 11,1133). Tout à fait distinct de fr. mousseron, mfr., frm. mouceron, moucheron "agaricus prunulus" < lat. *MUSSARIO (FEW 6/3,267b). On écarte comme détoponymique le NF Mosqueda (ESP: 1086/CST:720/Ba:179,Se:141,Cr:109,H:68,Co:18,Ca:11, Ma:6; M:188). Avec le suffixe à valeur collective -eda, du lat. -etum, il s’agit certainement d’un NF situé dans une zone contigüe au sud-ouest du domaine IB, d’origine

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A.II.(+ -ĪNU).0.3. [Forme féminine du suivant.] Doc. hist. GR-25 Hawis le Moukine a.1267 CensHerchies 81. A.II.(+ -ĪNU).1. [De dérivés galloromans anthroponymiques (sous réserve); d’engad. muoschin "Mücke, kleine Fliege" (HuberRätNb 878), it. moschino n.m. "moucheron, moustique" (GDLI 10, 990), piém. moschin "moscerino, zanzara" (REP 975), vén. moschín "moscerino" (VEVI 118–9, cf. RapelliCognVeronese 488); v. aussi DeFeliceDCISuppl 267 et DizOnomSicilia 1073.]

toponymique. Madoz 11,620 localise dans la prov. de Badajoz, auquel correspond la concentration maximale du NF cont., une exploitation rurale portant cette dénomination. 43 Les NF catalans Moscardo (ESP:3188/CAT:2846/V: 2543,B:132,A:119,Bal:31,Cs:16,T:5; > M:100,Mu:72,Se: 12,Al:9,Z:7), accentué comme un oxytonique Moscardó, et Moscardon (ESP:6/Al:5), que MollLlintages 289 fait dériver par erreur de moscard, intensif de mosca, font nettement référence au NL valencien Moscardón, dans les montagnes d’Albarracín (prov. de Teruel). – Casanova.

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Doc. hist. GR-13 Johan Mosquin (Forcalquier) a.1478 DocMidi 346, mestre Ambrosi Mosquin (Forcalquier) a.1496 DocMidi 349. – GR-23 Guillaume Mouquin a.1410 CartLavalVitré 5,46. – Gr-25 Jacques Mousquin [passementier] (SaintPol-sur-Ternoise) a.1569 BergerRépNPArtois 750. – GR-26 Jean Musquin [de Ouhain, Terre de Trelon] a.1616 DénombrPrincipChimay 232. IR-11 ex. der Muschkinen guot (Müstair) s.15, Mathew Muschin (Riom) a.1514, Jan Muschin (Schanf) a.1527, Joannes Muschin (Zuoz) a.1591 tous HuberRätNb 878. – IR-23 Muschinus della Torre (Milano) a.1311, Anton. Moschini (Lostallo) a.1543, Menici del Moschino (Poschiavo) a.1587 tous HuberRätNb 878. – IR-31 Moschini a.1841 CensToscana, Moscini a.1841 CensToscana. – IR42 Paulus Muscini (= d. Cecilia ux. Ol. Pauli Muscini [a.1451]) [a.1434] NecrProvRomana 1,358;1, 400). NF cont. Mouquin (FRA:122/Jura:60,Rhône:10, Doubs:7,HSav:6), Mousquin (Ø FRA). Moschin (ITA:491/Pd:143,Vr:95,Ro:75,Ve:33, Mi:30,To:23,Va:10; Rm:12,Lt:12; > BEL:2), Moschino (ITA:379/Ve:147,Pv:33,Al:30,To:28,Mi:19; Na:39,Rm:17); Moschini (ITA:4131/Ro:310,Pc: 225,Fo:173,Mi:146,Pr:129; Pt:294,An:251,Fi:230; > BEL:1).

A.II.(+ -ITTU).0. [D’afr., mfr. mouschete n.f. "petite mouche (dp. a.1195, FEW 6/3,251a; DFM 2296), fr.rég. mouchette "moucheron" (ibid.), pic., norm. mouquette, lorr. mouchotte (ibid.), mais aussi afr., mfr. moschete n.f. "abeille" (FEW 6/3,254a). En Italie, plutôt dimin. de mosca avec le suffixe -etta au sens de "piccola mosca", cf. CostantiniCognFriuli 515; RapelliCognVeronese 487–8; DizOnomSicilia 1073; CI 1169.] Doc. hist. GR-21 Bauduin Mouchete a.1306(or.) RôleSenlis 745 (= MorletHPicardie 436). IR-13 m.° Menego Moschetta di Monfalcone a.1593 CostantiniCognFriuli 515. – IR-21 Bernardino Moschetta a.1595–1596 R. Bernacchia. – IR44 Jouanna Muscetta [s.12–14] ObBenevento 207. – IR-45 Mauro Musceta ravellensi f. Leonis a.1141 PergStNicolaBari 2,161, Antonio Moschetta di Arcoli (Andria, Ba) a.1593 DizCognPuglia 336. NF cont. Mouchette (FRA:215/MeurtheM:93, Marne:13; Calv:19,LoireA:12 ; BEL:76/Lg:34,Nr: 20), [dans la zone de l’Est où -ITTU > -ot:] Mouchotte (FRA:248/HMarne:83,Vosges:23,Aube:11, Meuse:8; RP:57). Moschetta (ITA:2089/FRI/Pn:102). – Moschetta (ITA:2089/Ba:946,Ch:109,Fg:28; Vr:200,Tv:180; Rm:101,Fr:92,Lt:46; > BEL:1), Moschitta (ITA: 405/Ct:167,Ag:65,Pa:60,Me:35,En:31,Rc:18,Tp:6; > BEL:5), Muschetta (ITA:12/Na:10,Ba:2), Muschitta († ITA MarraleSNLicata 249). SN cont. [Désignant des personnes plutôt petites:] J Mosqueta (ESP-CAT/Sl[StLlorenc dels Morunys], Gf[Sitges],Ct[Betera] MoreuRenoms 87). Muschitta (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 85; ITA/Sal RohlfsSNSalento 182), Muscita (ITA/Sic RohlfsSNSicilia 85).

A.II.(+ -r- + -ĪNU ?).1. [D’it. moscerino n.m. "mouche" (dp. a.1525 moscherino, DELIN 1010), ou dim. de mosca, cf. DizOnomSicilia 1073.] Doc. hist. IR-11 Janetta Mascherin (Segl) a.1570 HuberRätNb 878. NF cont. Moscarino (ITA:133/Pa:22,Cl:13,Ag: 11; Na:51), Muscarino (ITA:19/Pa:14; Mi:5); Muscarini (ITA:11/Cl:9,Rg:1), Moscerino († ITA/ Pa[Alimena] DizOnomSicilia 1073). A.II.(+ -ĪNU + -ĀRIU).1. [Double dérivé anthroponymique ?] NF cont. Mouchenier (FRA:1/Nord:1). A.II.(+ -ĪNU + -ITTU).1. [Double dérivé anthroponymique ?] NF cont. Mouchenet (FRA:5/Oise:4).

A.II.(+ -ITTU).0.3. Doc. hist. GR-25 Marie La Mouchete [s.13] MorletHPicardie 387, Kateline le Muchete a.1417 BourgeoisieForaineAth 293, Marion La Mouschette a.1422 MorletHPicardie 387, Jehane li Mouskete a.1436 AnthrLadeuze 228.

A.II.(+ -ĪNU + -OTTU).0. [Double dérivé anthroponymique.] NF cont. Mouchenotte (FRA:25/Indre:5,SeineMrt:2;RP:12).

A.II.(+ -ITTU).1. [Les dérivés français en -ot sont regroupés avec ceux en -et sous fr. mouchet "épervier" → B.II.(+ -ITTU).1. – Le NF italien Moschetto peut être une forme masculinisée de Moschetta ou bien signifier "émouchet, épervier" → B.II.(+ -ITTU).1. ; pour le NF Moschitto, cf. DizOnomSicilia 1073.]

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Doc. hist. IR-11 [Peut-être → -ATTU:] Turnin Muschiet (Segl) a.1706 HuberRätNb 878. – IR-13 Andrea Moschig della comune di Uggoviz (Tarviso) a.1812 CostantiniCognFriuli 545. – IR-23 Petrus dictus Muscettus Bondo a.1457 HuberRätNb 878, Gaudentius Mussetus (Bondo) a.1473 HuberRätNb 878. NF cont. Moschitz (ITA:74/Ud:70,Go:2). – Moschitto (ITA:94/Sr:64,Ct:20); Moschitti (ITA:127/ Rm:67,Lt:25,Na:13,Fr:12; To:6,Mi:3), Moschiti (ITA:15/Fi:15).

A.II.(+ -ITTU + '-ULU).0. Doc. hist. IR-44 Leonus Muscettola [a.1018](or.) CDAmalfi 50, Sergio Musceptula a.1092(or.) CDAmalfi 50. – IR-51 sire Angelo Muscettula ravellensi civi Brundusii a.1242(or.) CDBrindisi 1,88, Iordanus Muscettula45 a.1266(or.) CDBrindisi 1, 160.

A.II.(+ -ITTU).2. Doc. hist. IR-12 [Prob. moschette, dim. plur.:] Gli er. q. remedii moschete a.1457 CesariniCognTrentino 205. SN cont. Les Mosquites (ESP-AST/No, GutiérrezRz,LLAA 58,41). A.II.(+ -r- + -ĪTTU).1. [Double dérivé anthroponymique.] NF cont. Moscaretti (ITA:12/Ta:11,Ap:1) 44. A.II.(+ -ITTU + -ĀNU).1. NF cont. Moschettani (ITA:12/Mc:6,An:4). A.II.(+ -ITTU + -ELLU).1. [Avec le double suffixe -etto + –ello, le NF est typique de Bitonto dans les Pouilles, surtout sous la forme diphtonguée -itiello (CI 1180).]. NF cont. Muschitello (ITA:5/Ba:4,Br:1), Muschitiello (ITA:308/Ba:243,Fg:30,Br:14); Muschitelli (ITA:21/Ba:21). A.II.(+ -ITTU + -ĪNU).1. [Avec le double suffixe -etto + –ino, ce NF appartient à Lecce et à sa province, avec un pic de fréquence à Martano (CI 1169; RohlfsCognSalento 157; DizOnomSicilia 1073).] NF cont. Moschettino (ITA:26/Na:14,Ta:10); Moschettini (ITA:343/Le:253,Br:15,Ba:14,Aq:12; Mi:15; > BEL:2).

A.II.(+ *-ĪTTU).1. [Du gal./port. mosquito n.m. "nome de vários insectos de várias espécies, e que abundam especialmente en lugares onde há águas estagnadas e estrumeiras"46 (dp. s.15, DELP 4,171; Silva 7,37; DRAG), ast. mosquitu "inseutu mui pequeñu; nun matar un mosquitu "ser inofensivu, nun ufrir nengún peligru" (DELLA 4 s.v. mosquitu, el; DALLA 835), cast. mosquito n.m. "insecto díptero", "hombre que acude frecuentemente a la taberna" (dp. a.1270, Kasten/Cody 479; DRAE). NF cont. Mosquito (POR:7/Centro:5;Sul :2). – Mosquito (ESP:20[dont 16 nés à l’étranger]). SN cont. [SN con variación de género y número de los habitantes de Pel.luno (Ay.), Carde, Cúa y Valle (Pi):] Mosquitu (ESP-AST DELLA 4 s.v. mosquitu, el) 47. [“Moscerino”:] Muschitta (ITA/Sal RohlfsSNSalento 162). A.II.(+ -(E)OLU).1. [Dér. à valeur diminutivale.] Doc. hist. IR-31 Boninsigna Moscoli [var. Muscoli] (Siena) a. 1208 DocComuneFirenze 16848,49. A.II.(+ -(E)OLU + -ŌNE).0. [Pour DizOnomSicilia 1074, dérivé augmentatif de mosca. Plus prudemment, le CI 1170 qualifie ce NF d’origine incertaine, soit dérivé de mósca suffixé avec -olo +

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A.II.(+ -ITTU + − ŌNE).1. [Autre surdérivé anthroponymique.] NF cont. Moschettoni (ITA:156/Mc:125,An:15, Pi:6,Ap:5).

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À mentionner également le SN cont. calabrais [“moscerino”:] Muscariune (ITA/Cal RohlfsSNCalabria 394).

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Le mot contient l’ancien suffixe -ula qui, dans le latin tardif et dans la période initiale des langues romanes, a été remplacé par le suff. -ella plus expressif, cf. IordanMenaILR 220. Cf. Bertholameu da Costa dos Mosquitos a.1598 RegSéLisboa 2,278. À ajouter le SN cont. familier: Los Mosquitos (ESPAST/Uv[Olloniego] communication orale de Cipriano Barrio Alonso, descendant de cette famille. Pour OlivieriCognVeneto 244 et RapelliCognVeronese 488, le NF véronais Móscolo (ITA:39/Vr:35) est issu d’un SN forgé sur vén. móscolo "trottola", s’agissant d’un jeune homme qui jouait avec les toupies ou qui était habile à en fabriquer. En outre le SN cont. [“moscerino”:] Moscaruole (ITA/ Cal RohlfsSNCalabria 394).

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-one, ou de móscolo, muscolo "muschio" (DEI 2517; GDLI 10,991) ou encore de muscolo dans ses diverses acceptions.] NF cont. Moscoloni (ITA:300/An:188,Ap:42, Mc:22,Rm:18,Pg:4).

IR-11 m. Brüder Muscuno eingekauft (Schams) s.16, Aurelius Muschgun (von Badia da Galessino) (Ziraun) a.1580, Jachiam Muschun (San Murezzan) a.1706 tous HuberRätNb 878. – IR-12 Bonomus mosconus a.1312 CesariniCognTrentino 205, Niccoli Moscone a.1545 CesariniCognTrentino 103. – IR-13 Franciscus Mosconi de Aquilegia a.1335, dom. Nera mater Francisci dicti de Muscono a.1336, Mosconus gener Dominici canevarii (Terzo di Aquileja) a.1344, Moschion (Rualis) a.1500, Antonio Moscon (Gorizia) a.1558, nob. Innocente Moscon e suo filo Alessio (Filze) a.1582, [forme italienne:] Batista Mosco' presente a testamento in Portogruaro a.1585, Giovanni Muschione (Rualis) a.1635, don Sebast. Moscone (oppure Moschione o Muschione) (Rubignacco) a.1683, don Valentino Muschione di Girol (Rubignacco) a.1690, don Giacomo Moschioni (Rubignacco) a.1696, Padre Valentin Muschion del Territorio di Cividale a.1701, Gio. Batta Muschioni (o Moschioni) notoio da Rubignacco a.1733, Ser Domenigo Muschione vicino della vicinia di borgo Prachiuso a Udine a.1735, don Gio. Giuseppe Moschioni (Cividale) a.1751, Gianbatta Moschion (Santa Maria la Longa) a.1768, don Pierantonio Moschioni (Rubignacco) a.1767, Valentin Moschion (Ahuris) a.1804 tous CostantiniCognFriuli 515. – IR-23 Petrus Moschonus a.1453 FerrariCognCremona 494, Thomas Mosconus a.1536 FerrariCognCremona 49451. – IR-25 Giuseppe Mosconi (Verona) a.1745 RapelliCognVeronese 488. – IR-31 Ugo [génitif?:] Mosconis (Scialenga) a.1213 CaleffoSiena 200. NF cont. Moscão (POR:19/Lis:10). Moschion (ITA-FRI:101/Ud:54,Go:38,Pn:2), Moschione (ITA-FRI:71/Ud:68,Pn:1,Go:1); Moschioni (ITA-FRI:286/Ud:228,Go:5,Pn:2; > Co:20, To:4,Mi:4; > BEL:2). – Moscon (ITA:496/Tn:125, Bz:40; Vi:91,Tv:87,Pd:64,Vr:47), Moscone (ITA: 705/Cn:114,Ge:50,Pc:46,To:31,Vc:24; Fr:79,Rm: 33; Pe:94,Aq:74) 52; Mosconi (ITA:6108/Fo:798,

A.II.(+ -ŌNE).0. Doc. hist. IR-23 Marsilia Moscona a.1595 FerrariCognCremona 494. NF cont. Moscona († ITA/Pa[SanCipirello] DizOnomSicila 1074). A.II.(+ -ŌNE).0.3. Doc. hist. IR-12 la moscona a.1559 CesariniCognTrentino 103. SN cont. RO-12 Muscoaia [Sucutard] NALRTransD 65. A.II.(+ -ŌNE).1. [Généralement dérivés augmentatifs: de port. moscão n.m. "mosca grande; moscardo", fig. "indivíduo sonso, dissimulado, hipócrita; homem muito esperto" (Silva 7,34; DELP; Cunha), ast. moscón "mosca grande, negra y peluda", "tabán, inseutu dípteru de color apardáu que fai una picadura mui gafa", fam. "persona que cafia por tar siempre alrededor d’ún", adj. "que mosca; de Grau" (DALLA 835; DELLA 4 s.v. moscón, ona; moscón, el), prov. mouscoun ('varois' Mistral 2,379a) 50, engad. muaschun "Bremse [taon], grosse Fliege" (HuberRätNb 878), frioul. mosciòn "moscone" (NPirona 620), it. moscone "ditteri simili alle mosche domestiche, me piu grossi", fig. "chi ronza intorna a una ragazza per parle la carte" (PalazziND 733), vén. moscón (Boerio 429; VEVI 118), cf. RapelliCognVeronese 487–8 et DizOnomSicilia 1074). – Ce SN de personne fastidieuse est particulièrement fréquent sous diverses formes dans le Frioul, mais aussi dans le nord de l’Italie, notamment dans le Trentin, le Piémont et la Lombardie (CostantiniCognFriuli 515).] Doc. hist. IB-21 Maria Citiz cum marito suo Iohanne Moscon a.1178(or.) CDStPelayoOviedo 1, 80 n°3. GR-13 [Surnom d’un rebelle exécuté:] Bart. Barbarini dit Moisconi (révol. de Nice) a.1436 CompanNPNice 622. 50

CompanNPNice 540 note toutefois que le FEW 6/3,251 ne relève les représentants de *MUSC-ONE qu’en francoprovençal, dans le Massif central et à Die; pour lui, ce terme serait donc venu des Alpes.

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Pour FerrariCognCremona 494–5, les occurrences les plus anciennes proviendraient du SN ou NP Mosc(h)onus/ Musc(h)onus, dérivés du NP Mosc(h)us/Musc(h)us, luimême hypocoristique par aphérèse du SN Fer(r)amuscus → A.III.(FERRARE +).0. Quant aux SN plus récents, ils pourraient être en relation métaphorique avec telle image ou telle similitude d’ordre figuré évoquant la mouche, comme celle de soupirant documentée dans cette acception dès le 16e s. (DELI 780). Y adjoindre le NF double Moscone Barbieri (ITA:6/Fg: 3; Mi:3).

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Mi:598,Pc:386,Vr:383,Bg:350,Bs:275; Rm:349,Mc: 302,Pg:296). Muscoi (ROM:4/Ct:3). SN cont. [SN collectif sous lequel les habitants de Grau sont connus:] Moscón (ESP-AST/Gr DALLA 835; DELLA 4 s.v. moscón, ona).

NF cont. Moscarola (ITA:34/Ve:27,To:4); Moscaroli (ITA:62/Rm:31,Vt:9,Ap:5,Mc:3; Na:4) 54.

A.II.(+ -ŌNE).1.3. NF cont. Muscoiu (ROM:3/Bv:3). A.II.(+ -ŌNE).2. Doc. hist. IR-12 Giordano q. nob. Ios. Mosconi a.1424 CesariniCognTrentino 103. – IR-24 Cristoforo Moschoni a.1514 ParaticiPiacenza 72. – IR31 Mosconi a.1841 CensToscana. SN cont. [Nom collectif pour les habitants de Grau:] Moscones (ESP-AST/Gr DALLA 835; DELLA 4 s.v. moscón, ona). A.II.(+ -ŌNE).2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-23 Lorenzo de Mosconi (Poschiavo) a.1609 HuberRätNb 87853. A.II.(+ -ŪCEU).0. [Dérivé dim. de mosca, cf. DizOnomSicilia 1074 et DizCognPuglia 335–6.] NF cont. Moscuzza (ITA:557/Sr:446,Ct:21,Rg:7; Rm:29,To:14), Moscuzza Mania (ITA:13/Sr:13). A.II.(+ -ŪCEU).0.3. Doc. hist. IR-51 Nicolaus la Muscuza [s.12](or.) NecrSalerno 316.

A.II.(+ *-WALD-).1. [Prob. avec le suffixe -aud, plutôt que var. du suffixe dimin. -eau.] Doc. hist. GR-26 Pierart Brisset dit Mouchault (Silenrieux) a.1456 SourcesSambreMeuse 748. – GR-32 Guillaume Moschauz bourgeois a.1353 StatistiqueNeuchâtel 25. NF cont. Moucaud (FRA:112/SaôneL:72,Rhône: 5; CôteOr:11,Yonne:5) 55. A.III.(MALUS +).0. [Pour Fexer 413–414, SN d’une personne inquiète, nerveuse ou d’un importun.] Doc. hist. GR-12 Bernardus Malamosca (= Bernardi Malamusca) (Conques) a.1061/1065(s.12) Fexer 413, Poncius Malamosca (Bonnecombe) a.1171 Fexer 413, Bertranz Malamosca (Rodez) a.1192 Fexer 413, ens Daurde Mala Mosca (Bonnecombe) a.1192 BrunelChartes 2,148, Rotguers Mala Mosca (Rouergue) (= Rotguers Mala Mosqua (Bonnecombe) a.1194 Fexer 413) a.1194 BrunelChartes 2,152, Bernat Malamosca (Lavaur) a.1196 Fexer 413, Deusde Mala Mosca (Rodez) a.1197 BrunelChartes 2,163, Deodatus Malamosqua (Bonnecombe) a.1199 Fexer 413, D. Mala54

A.II.(+ -ul + -ICA ?).0. [Dérivé roumain diminutif, avec un suffixe slave; le -l- est considéré comme infixe.] NF cont. Musculiţă (ROM:1/Cs:1). A.II.(+ -r- + '-ULU ?).0. [Double dérivé anthroponymique.] 53

D’origine toponymique probable, le NF cont. Moscoso (POR:43/Norte:27; ESP:6091/GAL:1026/C:698,Lu:223, Po:105; ESP:6091/AST:37;CST:2956/Ca:847,Co:629,Se: 609,Ma:422,M:244,J:85,Mu:37,To:36;VAS:160/Nav:82, Viz:59,Ala:19) se concentre en Galice où est fréquent ce toponyme, spécialement dans les prov. de La Corogne et de Lugo, cf. Muscosio a.950 DiplChart 35, ainsi qu’en Andalousie (Cádiz, Córdoba, Sevilla et Málaga).]; cf. la Doc. hist. IB-12 Gomez Martinjs de Moscoso escripuam a.1433 MonHenricina 264; IB-23 Sancho Sanches de Moscoso comendador a.1353 DocMontalbán 2,247, don Fernando de Moscoso a.1747 DocTrabajoZaragoza 2, 251.

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On hésite à y joindre les NF Moscaritolo (ITA:654/Av: 323,Pz:147,Fg:57,Ba:13; To:34), Muscaritolo (ITA:131/ Av:64,Ba:35,Fg:20), Moscaritoli (ITA:66/Fg:51; To:6, Mi:6), Muscaritoli (ITA:9/Fg:4; Rm:3), ainsi que le NF Muscaridola (ITA:153/Mt:134,Ta:5,Ba:3), tous d’étymologie incertaine (CI 1169; DizOnomSicilia 1073). Pour CI 1169, ces noms rappellent d’une part les NF Moscara, Muscara, Muscari, d’autre part des dérivés de musca comme it. muschera n.f. "spallina del corpetto privo di maniche, che un tempo usavano le ragazze nubili calabrese", propr. "moscaiola" (GDLI 11,113). En ce qui concerne les NF Moucheux (FRA:25/SeineMrn:13,VMarne:7) et Le Moucheux (FRA:20/Manche: 6,Calv:3), Lemoucheux (FRA:71/Calv:33,Manche:17), ainsi que les mentions lorraines GR-27 la mason Warinoit lou Mochous a.1262 (Lanher 1975,98), Girart le Mouchous de Gerney a.1269(or.) BannrollenMetz 1,221, Poinsat lou Mouchous de Maigney (= Poinsat Mouchous de Maigney a.1293(or.)) a.1290(or.) BannrollenMetz 2, 273;2,439, on suit WirthAnthrLorraine 1033 qui suppose une anthroponymisation du type lexical représenté par mfr. moucheur n.m. "celui qui se mouche souvent" (a.1611), lorr. (Cumières, Meuse) mouchâ, -awse (FEW 6/3,175b, MŬCCARE) ou par mfr.(Lille) mouqueux, wall.(Neufchâteau) moucheux adj. "morveux" (FEW 6/3, 180a MŬCCUS).

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mosca (Nonenque) a.1204 Fexer 414, Arnalt Malamosca [s.13] BrunelChartes 320. – GR-14 Guigo Malamoscha (Le Puy) a.1227 Fexer 414, Rotbertus Malamoscha (Le Puy) a.1227 Fexer 414, P. Malamoscha a.1366/1367 TaillePérigueux 110. – GR22 Brunet Malamuscha (Saintes) s.12 Fexer 414, Alcardus Malamuscha (Saintes) s.12 Fexer 414. – GR-23 Pierre Malemouche a.1359/1360(or.) ComptesTours 1,192. – GR-24 Robertus Male Mosche (= Robertus Malemosche a.1198 FournierNFComposés 360) a.1198 RôlesNormandie 2, 36. – GR-29 Mal Moiche (Mimeure) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 321 [avec autre interprétation].

NF cont. Moscagiura (ITA:30/Ta:28), Moscaggiura (ITA:63/Ta:57; Lu:4); Moscagiuri (ITA:200/ Le:93,Br:64,Ta:26), Moscaggiuri (ITA:57/Le:52, Ba:3).

A.III.(zìnnu +).0. [NF composé avec le terme it. mérid. zinno, zìnnu adj. "piccolo, piccino" (DEDI 476), cf. RohlfsCognCalabria 282 et CI 1811.] NF cont. Zinnamosca (ITA:16/Rc:8; Vr:2,Tv:2), Zennamusca († ITA RohlfsCognCalabria 281). A.III.(BĪSTIA +).0. [Curieux composé associant apparemment la biche et la mouche, cf. DHAR III.1., col. 14–21 BĪSTIA, pour les motivations possibles.] Doc. hist. GR-21 Guill(aume) le messagier biche & mouche a.1299(or.) TailleParisMs, Guillaume le messagier biche et mouche a.1300(or.) TailleParisMs. A.III.(+ BŌS).0. [De nfr. mouche à/aux bœufs n.f. "taon" (a.1636 Monet, dp. a.1868 FEW 6/3, 249b), surnom pour une personne particulièrement tenace, cf. MorletDENF 712.] NF cont. Mouchebœuf (FRA:281/Paris:36,Indre: 33,CharM:24,Cher:15,Char:10; Gir:91,Dord:9), Mouchebeuf (FRA:29/Gir:23,Dord:4). A.III.(+ kyrìa ?).0. [NF d’origine incertaine, pour lequel RohlfsCognSalento 157,160 et DizOnomSicilia 702 ne se prononcent pas. Pour CI 1169, il s’agirait de noms composés avec mosca (ou Mosca) et giuri qui correspondrait à sal. sciuri "fiore" (Ø DEDI), tandis que DizCognPuglia 336 opte plutôt pour le verbe giurare. Dans ces régions du sud de l’Italie, nous proposons d’y voir plutôt le grec kyrìa "signora", par comparaison avec les NF salentins Ciura, Ciuranna, Giura (RohlfsCognSalento 51,95). Dans cette hypothèse, où il reste à justifier l’inversion du composé, il s’agirait plus prob. du NP Mosca.] 901

A.III.(+ kyrios ?).1. [Comme pour le précédent, on propose un composé avec les noms Ciuri, Giuri, du grec kyrios "signore", "padre", cf. RohlfsCognSalento 51,95.] Doc; hist. IR-51 Francesco Muscogiuri (Veglie) a.1788 RohlfsCognSalento 160. NF cont. Moscagiuro (ITA:54/Ta:43[Massafra], Cb:2,Ba:2); Moscogiuri (ITA:357/Ta:235[Manduria],Br:19,Pz:13; Rm:34), Muscogiuri (ITA:585/ Br:450,Ta:57,Le:25,Ba:13), Muscoggiuri (ITA:11/ Br:6,Ta:2,Pz:1), Moscagiuli (ITA:47/Le:44,Ta:2). A.III.(CAPTĀRE +).0. [Avec ast. catar v. "buscar, facer lo conveniente pa topar daqué o a daquién; mirar con atención; coyer, agarrar; quitar pioyos, pulgues" (DALLA 269; dp. a.1145(1295), catenllj la, DELLA 2 s.v. catar). Le SN pourrait faire référence à la personne qui s’adonne à des choses peu sérieuses, de peu d’importance.] Doc. hist. IB-21 uicario in Legione Petro Cathamosca a.112 CDCatedralLeón 5,27. A.III.(FERRĀRE +).0. [SN phrastique plaisant et moqueur équivalant à afferra (la) mosca ou bien à ferra mosca (comp. Ferrabò, Ferra-galli, etc.), s’appliquant par ex. à une personne méticuleuse, cf. RohlfsCognCalabria 109, RohlfsCognLucania 91, RapelliCognVeronese 333 et DeStefaniCognCarnia 262. NF typique des Pouilles et du Salento (CI 753).] Doc. hist. GR-14 Ferra Moscha et Dalayrac a.1400/1401 TaillePérigueux 192. IR-12 Pietro detto Feramoscha a.1331 CesariniCognTrentino 147. – IR-25 [NF:] Feramosca (Vicenza) s.16 RapelliCognveronese 333. NF cont. Ferramosca (ITA:1007/Le:463,Fg:115, Pz:53; Rm:50; > BEL/1), Feramosca († ITA/ Vr RapelliCognVeronese 333), Fieramosca (ITA: 492/Av:37,Cb:30,Cs:29,Br:29,Ba:28; Ag:35,Ct:33); Fieramoschi (ITA:23/Na:23). A.III.(*MATTĀRE +).2. [Avec ast. matar v. "quitar la vida a una persona, a un animal" (DALLA 792; dp. a.1018(or.), mataron, DELLA 4 s.v. matar; Cano,StudiArcamone 131;133). Para la motivación a tener en cuenta la expresión nun matar 902

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una mosca "ser inofensivu, nun ufrir ningún peligru" (DALLA 792).] IB-21 Robert Matamoscas a.1202(or.) DSahagún 5,31 nº1551.

un oiseau qui forme une petite tache noire comparé à une mouche. Ainsi, en français et dans ses dialectes, le dérivé mouchet (dp. a.1536, moschet a.1175) désigne un petit épervier, plus souvent en fr. standard émouchet (dp. a.1598) formé par préfixation (RobertHist 1280), cf. aussi RollandFaune 2,34. Dans le domaine italien mais non en italien standard, c’est le dérivé moscardo qui a pris en charge ce sens dérivé. Nous les avons réunis dans cette section B.]

A.III.(*PETTIĀRE ou PI(N)SĀRE? +).0. [Avec it.dial. pisare v. "pestare" (REW 6517), cf. RohlfsCognSalento 2,484; RohlfsCognCalabria 529. Pour DeStefaniCognCarnia 264, d’un verbe frioulan correspondant à aocc. peciar "briser, détruire" (FEW 8,333b) 56.] Doc. hist. IR-13 Vincenzo q(uondam) Davide Pesamoscha de Campolaro (Chiusaforte) a.1717 DeStefaniCognCarnia 264. – IR-23 Bastian de Pesa moscha (Moggio) a.1536 DeStefaniCognCarnia 264. – IR-25 Piza Musca [s.12] CDPadova 2, 272. – IR-51 Albertino Pisa Musca fundicario a.1239 CDBrindisi 1,86, Albertinus Pisamusca a.1239 CDBrindisi 1,88. NF cont. Pesamosca (ITA:147/Ud:107,Go:2; Ts: 14,Mi:12) 57,58. B. Le sens général est "épervier, émouchet" B.0. [Dans divers domaines de la Romania, essentiellement dans les domaines GR et IR, des dérivés de mouche évoquent, sans doute par analogie,

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Selon DeStefaniCognCarnia 264, qui signale des Pesamosca à Chiusaforte et à Piano d’Arta au 18e s., il s’agit d’un SN de caractère impératif, à lire comme pesa (la) mosca, ou peut-être pesta (la) mosca. Tout en constatant qu’il est difficile, à distance, de déterminer quelle fut la motivation primitive d’un tel surnom, il propose de renvoyer l’élément pesa- à lat. *pettia (FEW 8,337) qui a donné prov. peciar "briser, détruire", cf. les anciens SN occitans pezabosc "bois à brûler, à détruire" et pezacudas (Fexer 525). Avec cette lecture, s’expliqueraient mieux aussi le NF vicentin Pesavento "che rompe il vento" (tellement il est rapide) et le NF napolitain Pesacane. Quant aux surnoms formés avec mosca, il ajoute, pour le domaine romain, les noms Musca-in-cervello (a.1185) e Musca-in-punga (a.1160), cf. Savio 1999, 3,1116–7. Parmi les noms composés éventuellement avec les NP Mosca ou Mosco, citons encore Colamosca (ITA:8/Aq: 5;Bo:2), p.-ê. avec Colà (< NICOLAUS) et Framoschi (ITA:20/Lt:18), avec fra "frère". Calamosca (ITA:106/ Bo:40,Fe:13,Ra:11,An:11), Coromoschi (ITA:7/Ar:7) et Toromosca (ITA:27/Sr:22,Me:2), d’origine incertaine, n’ont prob. rien à voir avec MUSCA. Quant au NF Abelmoschi (ITA:8/Ps:6), il devrait son origine à it. abelmòsco n.m. "pianta erbacea delle malvali da cui semi si estrae un’essenza dall’odore di muschio" (mot d’origine arabe, dp. a.1829 seulement, DELIN 40).

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B.II.(+ *-HARD-).0. [La variante féminine avec -a final se rencontre à Gorizia et à Trieste, ainsi qu’à Gradisca d’Isonzo (CostantiniCognFriuli 515); le NF est toujours présent à Pola en Croatie, d’où il aurait essaimé vers la région de Vérone. Pour RapelliCognVeronese 488, la désinence féminine indique qu’à l’origine ce fut une femmesouche.] NF cont. Moscarda (ITA:58/Go:11,Ts:8). – Moscarda (Croatia:84/Po:84). B.II.(+ *-HARD-).0.3. Doc. hist. GR-14 la Moscharda a.1397/1398 TaillePérigueux 180. B.II.(+ *-HARD-).1. [D’it.rég. moscardo n.m. "sparviere maschio", "tipo di uccello da rapina (falco, sparviere)" (dp. s.14 DEI 2516; GDLI 10,983); pour RapelliCognVeronese 488, le surnom forgé sur moscardo indique une personne en relation métonymique ou métaphorique avec un tel rapace (chasseur, etc.) 59. – Pour le NF Moscardó, -on en domaine catalan, voir note 43.] Doc. hist. IR-12 Muscardi a.1189 CesariniCognTrentino 120, Arnoldo Moscardi a.1204 CesariniCognTrentino 120, Moscardo a.1296 CesariniCognTrentino 120. – IR-13 Zuan Batta Moschard (Cormons) a.1622 CostantiniCognFriuli 515. – IR24 Fedricho Moscarde a.1523 ParaticiPiacenza 73. – IR-25 Francesco Moscardo (Padova) a.1454 [Simionato 1999] CI 1169, Moscardi (Verona) a.1479 RapelliCognVeronese 488, Moscardo (S. Bonifacio, Vr) a.1531 RapelliCognVeronese 488. – IR-31 Deti Donosdei Moscardi a.1269 LEstimiFirenze, [NF:] Moscardi a.1841 CensToscana.

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On n’exclut toutefois pas que, dans quelques cas limités, le NF soit issu d’it. mosca avec le suffixe péjoratif –ardo (CI 1169).

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NF cont. Moscardo (ITA:613/Pd:251,Vr:179,Ve: 44,Mi:31,Al:29,Co:11,Pv:11; > LUX:1); Moscardi (ITA:1287/Bs:414,Ro:108,Pd:85,Mi:29; Fi:301,Rm: 98,Ps:37,Vt:14; Aq:58; > BEL:4).

2296) 61, pic. mouquet (FEW 6/3,255b-256a), frprov. mouçhë "petit épervier ou faucon pèlerin"62, it. moschetto "sparviero da caccia" (GDLI 10,989; DEI 2516) 63.] Doc. hist. GR-13 Guillelmi Vivaldi Musqueti (Marseille) a.1224(s.13) (= per Guillelmum Vivaudum Mosquetum (Marseille) a.1226(s.13)) Fexer 459. – GR-21 Herbertus Moschet (Ferrière) [a.1145] CartThiron 2,44, Mouchet a.1294(or.) ComptesProvins 93b, [lombard:] Mouchet a.1296 TailleParis Paris et al., Thomas le queu Mouchet a.1297(or.) TailleParis 24 et al., Guillaume Mouchet musnier (= Guillaume mouschet musnier a.1298(or.) TailleParisMs) a.1297(or.) TailleParis 142, Johan Mouchet a.1334 LHabitantsBlois 7, Gilet Mouschet a.1389(or.) MorletNPBlois 188 et al. – GR-22 Guido Moschet (Poitou) a.1150–70 Fexer 459, Joh. Mosket (Poitou) s.13 Fexer 459. – GR-23 Odo Moschet a.995/1032 CartStVincentLeMans 16, Jehan Mouchet sergent du roy (Le Mans) a.1404 CartEvêchéLeMans 256, Jean Mouchet l’aisnel (Torcé) a.1406 CartMarmoutierMaine 2, 210 et al., Pierre Mouschet (Le Mans) a.1407 CartEvêchéLeMans 272, Johanne Mouschet a.1446 CartTours 2,20, Guion Jehan Mouschet prestre (Tours) a.1458 CartMarmoutierMaine 2,222, Michel Mouchet parroissien de Grenoux (Laval) a.1465 CartLaval/Vitré 3,208. – GR-24 en domaine de Guillaume Mouchet (Vaunoise) a.1291 (or.) CartMarmoutierPerche 262, Jaques Mouchet a.1454(or.) CartLouviers 3,13. – GR-25 Felipon Mosket (= Felipon Mousket = Felipon (Phelippon) Mouschet) a.1236–1267 DocLingHainaut 3, Jehans Mouskès a.1258 ChirographesTournai 168, Colars Mouskés a.1280–1281 LoiTournai 3,359 et al., Jehennés li garchons Gillion Mousket a.1280–1281 LoiTournai3 370, Moket a.1290 ComptesMons 331, Alexandre Mouchet s.13 MorletHPicardie 436 et al., Gobert Mouchet a.1316 MorletHPicardie

B.II.(+ *-HARD- + -ELLU).1. [Avec double suffixe, prob. dim. du précédent.] NF cont. Moscardelli (ITA:342/Te:84,Aq:79; Ap:56,Rm:32,Fr:23,Lt:22). B.II.(+ *-HARD- + -ĪNU).1. [En italien, prob. dim. de moscardo (rég.) n.m. "sparviero maschio" (dp. s.19 seulement, GDLI 10,983; DEI 2516, cf. DizOnomSicilia 1073). – Pour CI 1169, il convient toutefois de tenir compte d’un autre terme polysémique issu de lat. MUSCUS, it. moscardino "preparato di muschio per avere l’abito profumato", fig. "zerbinotto, giovane azzimato, elegante, eccessivamente curato nel vestire", aussi "sorta di piccolo polpo", "specie di piccolo ghiro, topo moscaiolo" (DEI 2516), qui pourrait également satisfaire du point de vue motivationnel.] Doc. hist. IR-12 Domen. f. ser Iacobi moscardini a.1426 CesariniCognTrentino 120. – IR-25 [NF:] Moscardin (S.Bonifacio) a.1531 RapelliCognVeronese 488. – IR-31 Moscardini a.1841 CensToscana. NF cont. Moscardin (ITA:136/Pd:155,Mi:34,Ve: 25,Pv:13), Muscardin (Croatia:26/Po:26; ITA:36/ Ve:16,Ts:8), Moscardino (ITA:146/Na:64,Is:19,Ce: 15,Tp:13,Le:6), Muscardinu († ITA Licata); Moscardini (ITA:1339/Lu:417,Pi:102,Fr:81,Rm:62,Li: 55; Pv:133,Re:81,Mo:63,Mn:41), Moscadini (ITA: 41/Pa:41), Muscardini (ITA:18/Fe:15). B.II.(+ *-HARD- + -ĪNU).1.2.4. [DĒ +. Avec préposition marquant l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-12 Franc. de moscardinis a.1335 CesariniCognTrentino 120. B.II.(+ -ITTU).1. [D’occ. mosquet n.m. "émouchet, sorte d’oiseau de proie" (dp. ca.1220 FEW 6/ 3,255b; Raynouard 4,273), afr., mfr., fr. mouchet n.m. "oiseau de proie, mâle de l’épervier" (dp. ca 1175 moschet, a.1536 mouchet, TLF 11,1133–460; FEW 6/3,255b-256a; Gdf 5,425c-426a; DFM

61

62

63 60

S’y ajoute à partir de a.1611 le sens "fauvette", nettement plus rare. À noter aussi mfr. mouchet n.m. "chassemouches" (a.1534 Rabelais, FEW 6/3,252a).

905

Le terme émouchet n.m. "crécerelle ou petit épervier diurne" est postérieur (dp. a.1598), dérivé d’afr.,mfr. moschet sans doute sous l’influence formelle de épervier et émerillon (TLF 7,947). Le mot frprov. a même pu désigner aussi l’autour ou l’émerillon selon GabionNFSavoie 702 qui estime qu’il s’agit de sobriquets malaisés à interpréter. Secondairement, le NF Moschetto, Moschetti peut avoir comme origine un SN issu d’it. moschetta, moschetto "piccola mosca" (DizOnomSicilia 1073) ou bien "freccia per balestra; piccolo pezzo d’artiglieria" (CI 1169).

906

MUSCA

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437, Jakemon Mousket a.1316 TestTournai 71, Jaquemart Mouket a.1323 MorletHPicardie 436, P. Mouquet [a.1350] CensHôtelDieuBeauvais 406, Mahieu Muchet a.1417 BourgeoisieForaineAth 291, Antoine Mousquet (Calonne-sur-la-Lys) a.1569 BergerRépNPArtois 44 et al., Andrieu Mousquet, Melchior Mouquet, Hilaire Moucquet (Saint-Pol-surTernoise) a.1569 BergerRépNPArtois 750, Martin Mouquet (Acheville) a.1569 BergerRépNPArtois 331 et al., Antoine Moucquet (Drocourt) a.1569 BergerRépNPArtois 486, Jean Moucquet (Gouy-enArtois) a.1569 BergerRépNPArtois 553 et al. – GR26 Jehan Mouchet a.1444 AidesNamur 1,15 et al. = Jehan Mousquet a.1444 AidesNamur 1,35 passim, Linar Moxhès a.1450 HaegensNPCoutStavelot 27, Jehan Mouschet a.1550 BourgeoisNamur2 136, Léonard Mochet a.1561 BourgeoisNamur2 135, Barbe Mouchet a.1566 BourgeoisNamur2 136, Laurent Mosquet a.1587 BalleNPCerfontaine 35 et al., Thiery Mosquet a.1616 DénombrPrincipChimay 214, Henri Mochet (= Henri Mouchet a.1690) a.1686 BourgeoisNamur3 266–7, J.B. Mouchet a.1689 CartCouvin 184, Jean François Mouchet a.1732 BourgeoisNamur4 215 et al., Pierre Mousquet a.1752 CartCouvin 239 et al. – GR-27 Bauduyns Mouchas (= Baduyn Mouchat lou permantier a.1290(or.)) a.1262(or.) BannrollenMetz 1,103;2, 347, la maison Mouchat lo parmantier a.1267(or.) BannrollenMetz 1,138, Mouchet de Badonuiller (prévôté de Gondrecourt-le-Château, Meuse) a.1327/ 1330, Mouchet (Houdelaincourt, Meuse) a.1327/ 1330 WirthAnthrLorraine 1054, Jaikemins Mouchat a.1336(or.) RôlesBansMetz 266, Lambelet Mousset a.1472 DénombrChiny 25864. – GR-28 Lambert Mouschet (Bar-sur-Seine) a.1338 DocChampagneBrie 3,254, Perrinot Mouscheus (Ferté-sur-Aube) a.1338 DocChampagneBrie 3,255. – GR-29 Noveta ancilla Stephani dicti Moschet a.1327(1772) TestamentsBesançon 1,330a, Stephanus dictus Moschet a.1370 TestamentsBesançon 1,458b, Jacques fils de feu Etienne Mouchet de Poloigny escuyer a.1439 (s.18) TestamentsBesançon 2,76a, Humbert Mouchet de Poloigny a.1468(or.) TestamentsBesançon 2, 152b, Stephanus Mouchet curatus de Huanne a.1469 ObBesançon 91, [NF:] Mouchot (Brad-lès-Epoisses) a.1543 MonsaingeonNFAuxois 321, Ayme Mouchot

de Jemeaux prez Dijon, mercier a.1585 LivreHabGenève 2,143, Mouchet (Allerey) a.1627 MonsaingeonNFAuxois 321, Mochot (Semur-en-Auxois) a. 1673 MonsaingeonNFAuxois 321, Mouchot (Semur-en-Auxois) a.1677 MonsaingeonNFAuxois 321 et al. Mouschet (Culêtre) a.1682 MonsaingeonNFAuxois 321, Mouchet (Créancey) a.1730 MonsaingeonNFAuxois 321, Muchot (Commarin) a.1790 MonsaingeonNFAuxois 32165. – GR-31 Mocheti (Megève) a.1356 et al., Mochet (Sillingy) a.1361 GabionNFSavoie 702, Mochet (Bourg) a.1465/1466 DocMidi 75. – GR-32 Jacques Mouchet, peigneur et cardeur de laine (Romorantin) a.1554 LivrHabGenève 1,40, Mouchet (Auvernier) [av.1800] RépNFSuisse 2,1280, (Neuchâtel) a.1826 RépNFSuisse 2,1280 (Fribourg) a.1898 RépNFSuisse 2,1280, (Genève) a.1929 RépNFSuisse 2,1280. IR-31 Moschettus a.1212 CaleffoSiena 152 et al., Moscettus Marie a.1221 CaleffoSiena. – IR45 Giuseppe Nicola Moschetti (Turi, Ba) a.1873 DizCognPuglia 336. – IR-53 Nicolaus Muskettus a.1328 DizOnomSicilia 1087. NF cont. Mousquès/-es (FRA:347/PyrA:260,Gir: 18,HPyr:13), Mousquey (FRA:68/Gers:48,Land:9), Mousquez (FRA:50/PyrA:33,Land:13), Mousqué/-e (FRA:55/PyrA:50), Mousquer (FRA:1/PyrA:1) 66, [formes francisées:] Mouchet (FRA:3107/PyrA:119, Gers:81; BRhône:65,HLoire:63), Mouchez (FRA: 237/Land:103,Gers:11; RP:75), Moschet (FRA:20/ Var:7,AlpesM:6,Gers:2), Muchet (FRA:8/Gir:6). – Mouchet (FRA:3107/Paris:199,LoireA:141,Indre: 82,MaineL:78,Cher:53; Vosges:60; BEL:191/Ht:64, Nr:64,Lx:19,Bxl:16,BW:15,Lg:8), Mochet (FRA: 257/IlleV:71,SeineMrt:30,Paris:25), Mouchey (FRA: 3/Aube:2,CôteOr:1), Mochey (FRA:156/Nord: 115,PCal:22), [var. rég. normanno-picardes:] Mouquet (FRA:2236/SeineMrt:818,Nord:426, PCal:314,Somme:138,Eure:90, BEL:7/FlOc:5),

64

On hésite à y associer le nom lorrain Jannette moucher (Rambervillers, Vosges) a.1489/1490 WirthAnthrLorraine 1054 et le NF namurois Anne Moucher a.1556 BourgeoisNamur2 136.

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65

66

MonsaingeonNFAuxois 321 répertorie également les noms Moichin (Sussey) a.1456, Moichon (Vic-de-Chassenay) a.1397 et Moichot (Moutiers-Saint-Jean) a.1442 que l’on préfère tenir en suspens. GrosclaudeNFGascons 186 mentionne en outre le NF Mousquères (FRA:11/PyrA:11), expliqué par gasc. mousquère, -ére "filet pour protéger des mouches" (Palay 257), SN pour un artisan fabriquant ces filets, et le NF Mouscardés/-es (FRA:72/Land:33,PyrA:12,Gir:6,Gers: 4), considéré comme détoponymique d’après le nom d’un village landais, qui serait issu de gasc. moscardèr "qui attire les taons" (Ø Palay).

908

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Carte 2.

Les NF Mouchet, Mouquet et Mo(x)het en Wallonie et dans le nord de la France

NF Mouchet (BEL:191).

Concentration maximale: Ht:64 et Nr:64.

NF Mohet (BEL:11).

Concentration maximale: Lg:10.

NF Moxhet (BEL:191; FRA:35).

Concentration maximale: Lg:143.

NF Mouquet (BEL:7), Mouqué (BEL:13).

Concentration maximale: FlOc:5/13.

Mouqué (BEL:22/FlOc:13), Mousquet (FRA:89/ Nord:13,MeurtheM:10,Mos:9,Ardn:8; > HGar:12, Vaucl:8), Mosquet (FRA:77/Manche:27,Calv:16), [var. liégeoises:] Moxhet (BEL:191/Lg:143,Bxl:16, Nr:8,Ht:7,BW:7,Lx:5; > FRA:35/Calv:8,Loiret:5, Ardn:2,Nord:2;RP:13), Mohet (BEL:11/Lg:10; > FRA:5), v. carte 2 ; [dans la zone de l’Est où -ITTU > -ot:] Mouchot (FRA:780/Mos:147,MeurtheM: 118,CôteOr:70,Marne:32,HSaône:21,Yonne:20; Jura:43,Doubs:15), Mouquot (FRA:69/Yonne:20, Nièvre:5; Paris:15), Moucquot (FRA:19/Yonne:11, Oise:3), Mouquod (FRA:58/Jura:54;CôteOr:3). – Mouchet (FRA:3107/HSav:447,Sav:120,Rhône: 105,Isère:100,Doubs:80,Ain:62), Mochet (FRA: 257/SaôneL:24,Sav:14,Jura:11,Isère:9), [dans la zone de l’Est où -ITTU > -ot:] Moucot (FRA:41/ Rhône:8,Jura:8,SaôneL:8,Sav:4) 67. 67

MUSCA

On hésite à suivre l’avis de GabionNFSavoie 702 qui présente les NF francoprovençaux Mouchon (FRA:1632/ Loire:25,Rhône:22,Ain:14,SaôneL:11,Isère:5) et Mochon (FRA:241/Ain:34,Rhône:30,SaôneL:5,Sav:5,HSav:4), GR-31 Mochon (Lucinges) a.1501, comme des variantes

909

Moschet (ITA:70/Tv:40,Vc:8; Rm:10; > BEL:2, LUX:1), Moschetto (ITA:1119/Ct:790,Pa:27,Sr:12; Cs:42,Ba:39; Vc:54,To:28), Muschetto (ITA:12/Pa: 8); Moschetti (ITA:2098/Ba:336,Na:186,Ta:172; Rm:242,Lu:147,Ms:65; Mi:139,Cr:99), Muschetti (ITA:44/Na:19,Sr:14). – Muschetti (ITA:44/Or:4, Ca:1). B.II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-26 Léonard Le Mouchet a.1642 BourgeoisNamur3 25468. B.II.(+ -ITTU).III.(PETTĪTUS +).1.3. Doc. hist. GR-27 le Pittit Mousset a.1472 DénombrChiny 258. ou des prolongements de frprov. mouchet "émouchet". Afr., mfr. mouschon n.m. "moucheron" est toutefois bien attesté (DFM 2296; FEW 6/3,251b). 68 Comme pour les NF normands Mouchel et Dumouchel (v. note 33), on attribue à norm. mouchet n.m. "monceau, tas de pierres" (FEW 6/3, 119b-120a) le NF Dumouchet (FRA:55/Eure:40), suivant en cela l’avis de DauzatDNFF 222 mais non celui de MorletDENF 360.

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MUSCA

MUSCA

B.II.(+ -ITTU + -ĀRIU).1.3. [De norm.(Bocage) mouchetier n.m. "apiculteur" (FEW 6/3,254a), comp. wallnam. mouch’tî, wallliég. moh’tî (ibid.).] Doc. hist. GR-24 Houllette Le Mouchetier a.1454/1455(or.) ComptesRouen 296.

B.II.(+ -ITTU + -ŌNE).1. [De mfr. mocheton n.m. "moucheron" (a.1488, FEW 6/3,251a) ou moucheton [sens non précisé] (dp. ca 1500, FEW 6/3, 256a).] NF cont. Moucheton (FRA:2/Rhône:1,Sav:1), [var. graphique éventuelle:] Mouchetau (FRA:1/ Sav:1).

B.II.(+ -ITTU + -ELLU).1. [Double dérivé anthroponymique.] Doc. hist. GR-27 Wiart mouchetel (Houdelaincourt, Meuse) a.1327/1330 WirthAnthrLorraine 1054. B.II.(+ - ITTU + -ELLU).1.2.3. Doc. hist. GR-24 Petrus Lesmouquetiaux a.1308 CartBeaumontRoger 87. B.II.(+ -ITTU + -ĪNU).1. [Double dérivé anthroponymique.] Doc. hist. GR-25 Magdelaine Mouchetin a.1676 RuageAth 128.



FĀNUS, VESPA.

Sufleţel Moroianu (1994); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Müller; Wirth; Pisa. – Synthèses: Portugais/Kremer; Galicien/Boullón; Asturien/Cano; Castillan/Ramirez, Gallarín; Catalan/ Bastardas; Galloroman/Hanton, Germain; Italien; Sarde/Wolf; Roumain/Sufleţel Moroianu. – Consultants: Casanova; Menéndez Fernández. – Révision : Bastardas, Cano.

69

911

APIS/APICULA, BIBERE69, TABĀNUS/TABŌ/TA-

Cf. le NP normand Galterius Beitmosche a.1198 RôlesNormandie 2,76 analysé par FournierNPComposés 372 comme un nom phrastique "(qui) boit mouche". De même pour le NP normand Joce Liemosche a.1203 RôlesNormandie 2,103, analysé par le même comme "(qui) lie mouche", surnom pour un tortionnaire (?) de mouches ? Plus difficile à analyser le NP médiéval également normand Rogero Moschefrein a.1198 RôlesNormandie 2,74.

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TABĀ NUS

TABĀNUS

(lat.) tafàno

Structure1 I.0. I.0.3.4. [DĒ +] I.0.4. [DĒ +] I.1. I.2.4. [DĒ +] II.(+ -ELLU).0. II.(+ -ELLU).1. II.(+ *-ŪTTU).0.

0. [I continuatori (REW 8507; FEW 13/1, 1– 7) del lat. TABĀNUS n.m. "tafàno" (dp. Var., DELL 672) 2, sono stati utilizzati in Occitania e in Italia, ma anche un poco in Asturie, per formare SN metaforici motivati sulla base di comportamenti; i sèmi connotativi attivati nella metaforizzazione appaiono in espressioni quali, per es., occ.(mars.) tavanar v.intr. "tournoyer, rôder autour de qqn", mdauph. tavaneiar v.tr. "agacer, importuner" (FEW 13/1,2b), friul. tavàn (DeAgostini-DiGallo) 3, lig. tavàn "goffo" (Ferraironi-Petracco,RingInt.NS.38), gen. tabano "persona sciocca e balorda" (Casaccia), "babbeo" (Gismondi), trevigl. taà "furbacchione" (Facchetti), bresc. "citrullo" (Rosa), ven. tavàn "persona irritante, seccatore" (Tomasi), romagn. tavân "balordo" (Ercolani). Ø DicApellidosEsp; Fexer 623; DauzatDNFF 565; MorletDENF 9204; AstorNFMidi 755; HuberRätNb 879; CostantiniCognFriuli 706–7; DeFeliceDCI 243; CI 1621,1639–1640; CesariniCognTrentino 106; RapelliCognVeronese 685; DizCognPuglia 472–3; Rubano,

1

2

3

4

Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 264–5. Il vocabolo ha una provenienza etrusca, essendo rappresentato nell’onomastica etrusca, per cui è da escludere, secondo qualche studioso, una sua provenienza osco-umbra (DELI 1307), cf. DizCognPuglia 473. Tavàn è il tafàno, fastidiosissimo insetto. Si sarà trattato, quindi, di un SN affibbiato a una persona che oggi si definirebbe "rompiscatole" o peggio (CostantiniCognFriuli 706–7). Con una formulazione aberrante: «Tavan (S.E.) < lat. tabanum, var. occitane de TAON».

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TABĀ NUS

OnomMeditZoonímic 75; RohlfsCognCalabria 259; DizOnomSicilia 1590,1606.] I.0. [Dal ast. tabán, tabanu, tábanu n.m. "inseutu dípteru del xéneru Tabanus [de tamañu grande que fai una picadura pergafa]" (dp. s.18 solamente, tabanos, DELLA 6 s.v. tabán, el; DALLA 1155) 5, frpr. tavan n.m. "sorte de grosse mouche, piqueuse et suceuse, qui tourmente les bœufs, les chevaux etc. et qui s’attaque aussi aux hommes" (FEW 13/ 1,1b), occ. id. (dp. Marcabru; in particolare Trièves, Valence, Die, mdauph. in data contemporanea; FEW ibid.), lad. taván "tafano; calabrone; bombo; pecchione" (Tagliavini,RLiR 9,317–8), frioul. tavàn (NPirona 1178), it. sett. tavan, ven. tavàn "tafano" (dp. s.13, DELI 1307; AIS 478), it. mer. [tavanu/tavanǝ/tavana] "id.; zanzara" (AIS 478; REW 701; RohlfsGramStor 1,302; Giammarco 2188; Altamura 349; D’Ascoli 664; RohlfsTreCalabrie 2,326; RohlfsSalento 736), in senso figurato "balordo, grossolano, sciocco", "maldicente" (DEI 1307). – Dal nome di insetto fastidioso e in senso figurato "persona molesta, noiosa" (DeFeliceDCI 243), cf. anche AstorNFMidi 755. Per la diffusione areale e regionale dei diversi cognomi Tabano, Tabani, Tavàn, Tavano e Tavani, fare riferimento a CI 1639–40); cf. anche Rubano,OnomMeditZoonímic 75.] Doc. hist. IB-216 Martinus Tauano pr. a.1162 (c.1715) TumboCastañeda 92 nº50, Miguel Tauano s.13(or.) CDCarrizo 602, heredat de Iohan Tauan a.1408(or.) CDSBartoloméNava 312 nº91. GR-13 Astrugus Tavá (Avignon) a.1360 SerorNomsJuifs 263, Bonjues Tavan (Marseille) a.1434 SerorNomsJuifs 263, François Tavan (Embrun) a.1695 LHabitantsGenève 3,54, Michel Tavan (Tréminis) a.1739 LHabitantsGenève 3,190, Antoine Tavan (Aouste, près Crest) a.1778 LHabitantsGenève 3,288. – GR-31 Andreas Tavan (Châtelard en Bauges) a.1273 FinanzaSabauda 3,33 et al. – GR-32 Petrus Tavanus (St-Saphorin) a.1209 5

6

Con la doppio accentuazione che pervive nelle lingue romanze (DCECH s.v. tábano). Tra i derivati, tabanear "trabajar sin descanso", atabanase/altabanase "perder el control de sí, salirse de sus casillas". Non fu produttivo come NL e gli esempi antroponimici sono scarsi. Unicamente tre constatazioni tardive, una del parte nord del dominio linguistico e due della parte meridionale. In tutti i casi come secondo nome, senza che possa determinarsi il tipo di accentuazione nel registro Tauano.

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TABĀ NUS

TABĀ NUS

(= Petro Tavan a.1212) CartHauterive 290;291, Jean Tavan (Genève) a.1585 LHabitantsGenève 2, 120. IR-11 Petro Tauaun (Silvaplana) a.1599 HuberRätNb 879. – IR-13 Tavanus ad Aquileja a.1240 Corgnali, Joh. dictus Tavanus de Orsarya a.1310 Corgnali, Artisuto dicto Tavano de Collemalis a.1319 Corgnali, presb. Henrico Tavano a S. Margherita a.1320 Corgnali, Johannes Tavan q. Dilielmi (Spilimbergo) a.1342 CostantiniCognFriuli 707, Odorlico q. Joh. Tavani de Faganea a.1344 Corgnali, Leonardo q. Daniele Danduli e Gio. Tavan a.1450, Giovanni Tavano di Orgnano a.1451, con eredi q. Pietro Tavano di Sclaunicco a.1484, Angelo Tavan di Gio. de Sclavonicco a.1553, don Battista Tavano capellano di borgo Prachiuso a Udine a.1587, M° Mattias q. Danielis Tavani de Bagnarola a.1598, Zuanne q. Lorenzo Tavan di Maniago a.1659, Botta Tavan di Becenins a.1684, Gio. Botta Tavano di Orgnano a.1756, Antonio Tavani notaio da S. Maria Sclaunicco a.1774, Lucia Tavan della Fraterna di S. Valent. di S. Vito a.1792, [NF:] Gio. Botta Tavan (Muzzana) a.1815, Lucia Tavani di Giacomo (Sclaunico) a.1816 tous CostantiniCognFriuli 707. – IR-21 Tavanus Rasoria a.1210(or.) LanfrancoGenova 1,237. – IR-22 Rufinus Tavanus a.1212 LVercelli 201, R. Anthonij Tavani (Torino) [+a.1350] Gasca,StPiem 3,284, Anthonio Tavano a.1408 StatVillanovaAsti 162, Paulus Tavanus a.1500 StatVillanovaAsti 313, Mateus Tavanus a.1500 StatVillanovaAsti 332. – IR-23 Ubertus Tavanus de Cassano de districtu Mediolani a.1247 MaiocchiMilano-Pavia 262, Anna Ma. Tauauni (Brusio) a.1742 HuberRätNb 879. – IR-53 Ranulfus Tabanus a.1094 DizOnomSicilia 1590, Obbertus Tavanus a.1283 DizOnomSicilia 1606. NF cont. Taban (ESP:45[di cui 33 stranieri] INE 2018) 7. Tavan (FRA:442/Drôme:121,BRhône:76) 8. Tavan (ITA:224/FRI/Pn:171,Ud:4,Go:1) 9, Tavano (ITA:2713/Ud:404,Go:9,Pn:7) 10. – Tavan (ITA:

224/Sp:12,Vr:10,Ve:5,Pd:5) 11, Tavano (ITA:2713/ Cz:737,Ct:89,Rg:45,Sr:33; Ce:268,Fg:152,Ba:146, Na:77,Ch:46; To:137,Vc:134,Mi:72,Al:71; Rm: 74 ; > FRA:187) 12, Tabban (ITA:5/Tv:2,Pd:2,Ve: 1), Tabano (ITA:130/Sa:106;Va:12,Ge:4); Tavani (ITA:1829/Rm:281,Ri:219,Fr:91,Vt:32; Pc:200, Mi:99,Mo:89,Cr:49; Ba:107,Ch:90,Fg:70; > FRA: 67) 13,14, Tabani (ITA:319/Fi:99,Pt:77,Si:49,Li:48, Pi:29; > FRA:81).

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Senza dati per le province spagnole il che significa che la frequenza di apparizione per provincia è inferiore a 5. L’epicentro è situato nella zona di Crest. Nella località di Andrèis il cognome Tavàn è tuttora ben presente e, probabilmente, da qui è emigrato a Barcis e Maniago (CostantiniCognFriuli 706–7). Tavàno è tipico di Sclaunicco di Lestizza; si trova anche a Udine, Basiliano, Gorizia, Basaldella di Campoformido (da Sclaunicco nel 1880), Pasian di Prato (CostantiniCognFriuli 706–7).

915

I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Leonardo di Pietro del Tavan da Sclaunicco a.1497, Angelo q. Joannis del Tavan de Sclaunicho a.1550 CostantiniCognFriuli 707. NF cont. Del Tavano (ITA:23/Vt:18,Na:5). I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 Joannes de Tavan (San Martino al Tagliamento [ma, forse, originario di Andrèis]) a.1286 CostantiniCognFriuli 707. I.1. [Femminile del NP (o d’un SN) Tavano, o dal cal. tavana n.f. "tafano, zanzara" (RohlfsTreCalabrie 2,326), pugl. (Ostuni) "tafano" (RohlfsSalento 736), sic. (musca) tavana (Mortillaro 717). Il cognome Tavana distribuisce le sue presenze in due nuclei, a Siracusa e nel Bresciano (CI 1639).] NF cont. Tavana (ITA:166/Sr:84,Ct:4; Bs:61; > FRA:17). I.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-22 Iohannes et Iacobus de Tavanis a.1500 StatVillanovaAsti 332. II.(+ -ELLU).0. [Forma con il suffisso -ello non rinvenuta nel lessico. Per il CI 1639–40, data l’area di diffusione è certo l’adattamento della var. romagnola cioè di tavàn "tafano" ma anche in senso traslato "balordo, intontito" (Ercolani 1994). Il cognome Tabanelli rappresenta il 43º cognome per frequenza nel Ravennate (specie Lugo, Bagnacavallo, Faenza) con massimo valore nella vicina Imola (ITA/Bo), cf. CI 1621.]

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Forma rara di origine veneta (la provincia di Latina ospita una cospicua colonia di provenienza veneta). Diffusione panitaliana della forma. Cf. DeFeliceDCI 243, RohlfsCognCalabria 341, DizOnomSicilia 1606. Distribuzione panitaliana della forma. Cf. DeFeliceDCI 243, DizOnomSicilia 1606. Inoltre Calenda di Tavani (ITA:8/Na:3,Rm:2,Mi:2).

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*TABŌ

TABĀ NUS

Doc. hist. IR-25 Trentino tavanellus (Pressano) a.1253 CesariniCognTrentino 55, Gli er. c. Tavaneli (Faedo) a.1327 CesariniCognTrentino 106. NF cont. Tavaniello (ITA:175/Cb:138,Rm:17) 15; Tavanelli (ITA:15/Va:9,Mi:6; FRA:2/CorseS:1, HCorse:1), Tabanelli (ITA:1245/Ra:890,Bo:229, Fo:17; Rm:36,Li:8; > FRA:9).

*TABŌ (lat.) taon

II.(+ -ELLU).1. [Forma non rinvenuta nel lessico.] NF cont. Tabanella (ITA:96/Rm:92,Vt:2), Tabbanella (ITA:24/Na:24).

III.(MALUS +).0.

II.(+ *-ŪTTU).0. [Con suffisso friulano -ùt (RohlfsGramStor § 1144a).] Doc. hist. IR-13 Tavanut (Cividale dei Friuli) a.1191 CostantiniCognFriuli 707. → *TAFĀNUS, *TABŌ. Caffarelli, Chambon, D’Acunti. – Complementi (2018): Germain. – Documentazione: Trèves; Pisa. – Sintesi: Asturien/Cano (rev.2018); Galloroman/Chambon; Italien/Caffarelli, D’Acunti.

Structure1 I.0. I.0.3. I.1.

0. [Bien qu’elle ne soit attestée qu’en latin carolingien (DELL 672), la formation secondaire *TABŌNE (sur → TABĀNUS) est ancienne (REW 8507; FEW 13/1,5–6). Elle est implantée dans le nord de la Galloromania, dans certains parlers occitans (du Massif Central) et gascons (FEW 13/1,3–4), et, probablement, en roumain; dans ces différents domaines, elle a généré, avec une productivité inégale, quelques NP et NF. Ainsi que le fait opportunément remarquer Fexer 623, les attestations anthroponymiques médiévales (→ Doc. hist. GR-12), situées dans des zones actuellement acquises au type tavan fournissent de bons arguments supplémentaires à l’appui de l’hypothèse de Keller (FEW 13/1, 6a) suivant laquelle les issues de *TABŌNE ont connu autrefois une plus grande extension dans le sud-est de la Galloromania avant de reculer devant le type issu de TABĀNUS. Pour la motivation, comparer, dans le lexique, afr. tahon n.m. "(von bösen Mäulern)" (ca.1350, TL 10,99), roum. tăun (streche) "agresseur qui provoque l’agitation, la folie", a fugi ca de tăun loc.verb. "être agité, être fou"2. Rares sont les proverbes et locutions relatifs au taon, notamment mfr. mordre comme un tan, cf. TPMA 2,87 et DiStefanoNDHL 1542. Fexer 623; DauzatDNFF 561; MorletDENF 915; Herbillon/GermainNFBelg 766; GermainNFWallonie 946–7; Ø ConstantinescuDOR; IordanDNFR 446.] I.0. [D’aocc. *taon n.m. "sorte de grosse mouche, piqueuse et suceuse, qui tourmente les bœufs, les 1

2 15

Senza escludere la possibilità di una forma metatetica < Tavianello, a sua volta aferetica da < Ottavianello.

917

Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 266–7. Cf. aussi des dénominations comme St-Pol tahonner v.intr. "remuer sans cesse", mouz. "parler en grondant, grommeler; se plaindre" (FEW 13/1,4a–b).

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*TABŌ

*TABŌ

chevaux etc. et qui s’attaque aussi aux hommes", afr. taon (dp. Chrestien, FEW 13/1,3b), fr.sept. tahon (surtout pic., fin s.13–Trév 1771, TL, Hu, FEW 13/1,3b3; attestations dialectales dans FEW 13/1, §I.2.a.α et ALW 8,302–4), roum. tăun (dp. ca.1660, Tiktin 3,632) et var. populaire tăune (Cioranescu 828). Dans le domaine d’oïl, l’anthroponymie (ci-dessous → Doc. hist. GR-25) fournit des témoignages précoces de la forme régionale tahon (sur laquelle v. FouchéPhon 341). – L’examen de la distribution spatiale du NF de France Thaon fait apparaître deux noyaux irréductibles l’un à l’autre: (i) d’une part, en continuité avec l’aire de maximum d’intensité du Hainaut belge, le Pas-de-Calais et le Nord, (ii) d’autre part, les Alpes-Maritimes. Il s’agit donc de deux homonymes diachroniques formés dans des langues différentes. En outre, les aires de densité maximale de Thaon1, de Tahon, ainsi que celles des formes rares Thaont et Taont, se superposent entre elles (et coïncident avec la géographie des attestations médiévales de Tahon, ci-dessous → Doc. hist. GR-25), si bien qu’il est permis de les identifier comme variantes d’un même type anthroponymique; la congruence (sur les plans formel et géolingusitique) avec les données lexicales impose fr.sept. tahon comme étymon4. Pour ce qui est du NF nissart Thaon2 (FRA: 574/AlpesM:297,BRhône:21,Var:14), CompanNPNice 288 le rattache (à travers un NL?) au NP germ. TADO (Förstemann 387; MorletNPGaule 1, 62); la mention Bernart Thadoni a.1436 CompanNPNice 805, qu’il est difficile de détacher des autres formes anciennes5, plaide en effet dans ce sens.] Doc. hist. GR-12 Giraldus Taon a.1202(s.13) CartGuillemsMontpellier 205 = Gerardus Tahon

(= Girard Taon) a.1210 GermainHistMontpellier 1, 351;3786. – GR-13 Jacon Tabon (Arles) a.1447 SerorNomsJuifs 2637. – GR-22 [Les trois premières mentions désignent prob. le même porteur:] Teobaudus dictus Taun (= Theobaudi Taon) [a.1059/ 1111](s.12) ChartStMaixent 1,268, ss. Tetbaudi Taoni a.1060/1061(s.12) ChartStMaixent 1,148, Tetbaudus Taonis a.1070(s.12) ChartStMaixent 1,157, Ramnulfo Taun et Tetbaldo fratre ejus a.1091(s.12) ChartStMaixent 1,211, Tetbaudo Taun a.1113(s.12) ChartStMaixent 1,282. – GR-23 Berthelot Thaon a.1410 CartSiresRays 2,493, Perrot Taon a.1411 CartSiresRays 2,502. – GR-25 Jakemes Tahon li portere au carbon a.1279/1280 LoiTournai 2,319, Jakemin Tahon a.1279/1280 LoiTournai 2,344, Pieres Tahons (Bugnicourt) a.1285 Herbillon,GW 57,136, Tahon (Lens) [s.13] DupasNPFlandreArtois 103, Tahon (Fillièvres) [s.13] DupasNPFlandre-Artois 111, Tahon (Nord:120) [a.1803/ 1822] DesmaretNFNord 669, [avec transposition graphique accidentelle de :] Thaon (Nord:21) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 662, Tahon a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,131, [avec transposition graphique accidentelle de :] Thaon a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,134, Thaont a.1820 BoyenvalNFPCalais 2,134 [1 att.]8. – GR-26 Tahan (Spa) [s.18] Herbillon,GW 57,136. – GR-27 Jehan Tahon a.1472 DénombrMontquintin 268, Jacquemin Thahon a.1472 DénombrMontquintin 268. RO-14 Neculai Tăune a.1774 RecensMoldova 1, 95. NF cont. Tahon (FRA:1734/Nord:621,PCal: 597,Somme:102,SeineMrt:26,Mos:23, BEL:667/ Ht:285,Bxl:46,Nr:21,BW:10,Lg:5; FlOc:164,BFl: 66,Anv:34,FlOr:34), [avec transposition graphique de :] Thaon (FRA:5749/Nord:53, PCal:49, BEL:134/Ht:114,Lg:9,BW:6,Nr:4), Taon (FRA:5/Nord:2,Paris:3), Taont (BEL:5/Ht:4), [avec traitement dialectal régulier en hesbignon, cf. wall.(hesb.) [tahã] "taon" ALW 8,303:] Tahan

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La première attestation dans FEW, tirée par Gdf du ms. S de MarieFab, y est datée du 13e siècle; nous suivons l’édition Warnke VIII. qui date le ms. (S) «13. oder 14. Jh.». L’hypothèse de DauzatDNFF 561 et 567 (suivi par MorletDENF 915, 923) suivant laquelle Thaon et peut-être Tahon seraient d’origine détoponymique (< NL Thaon FRA/Calv, ou Thaon (FRA/Vosges) est à écarter. Les mentions détoponymiques vosgiennes (GR-27) Jehan lomme de Tawon (passage de Bruyères, Vosges) a.1482, Benay de Tawon (id.) a.1482, Demenge Thaon (Rambervillers, Vosges a.1489/1490 (WirthAnthrLorraine 1363) n’ont manifestement pas subsisté dans des NF cont., avec ou sans préposition. Iohannes Thaoni a.1305, Joh. Thaon [s.15], Johan Tahon [s.15] (tous CompanNPNice 805).

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Fexer 623 veut rattacher à ce type le NF cont. Tahon, sans rapport direct avec lui (v. ci-dessous → NF cont.). La forme pose un problème phonétique ou graphique (maintien de la labiale intervocalique sous la forme -b- à Arles; les formes – contemporaines – comparables dans FEW 13/1,3b et n.5 sont seulement languedociennes). Ø Minitel (FRA) dans le domaine linguistique picard. Indication numérique globale concernant Thaon1 et Thaon2.

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*TAFĀ NUS

*TABŌ

(BEL:14/Lg:1410; > FRA:16/Sarthe:2,Nord:1;RP: 6;Rhône:311). Tăun (ROM:4/B:2), Tăune (ROM:13/Gl:6).

*TAFĀNUS (lat. reg.) tafàno

I.0.3. Doc. hist. GR-26 Beatrici Doddenges filie le Tahon a.1272 PolyptVillers 126, relicta le Thahon a.1272 PolyptVillers 391, Jehan le Tahan a.1449 (Velaine-sur-Sambre) AidesNamur 2,100.

A. *TAFĀNUS A.I.0. A.II.(+ -ELLU).0.

I.1. [Féminisation anthroponymique prob. occasionnelle.] Doc. hist. GR-25 Tahone (Fillièvres) [s.13] DupasNPFlandre-Artois 111. III.(MALUS +).0. [Avec fr. mal adj. "mauvais" (a.881–1659, TLF 11,220; FEW 6/1,123b).] Doc. hist. GR-25 Mautahon (Fampous) [s.13] DupasNPFlandre-Artois 107. →

TABĀNUS,

*TAFĀNUS.

Chambon. – Documentation : Trèves; Wirth. – Synthèses: Galloroman/Germain, Hanton (BEL); Roumain/Tomescu. – Révision: Boutier; Chauveau.

Structure1

B. *TAFANĀRIUS B.II.(+ -ĀRIU).0.

0. [Il lat. reg. *TAFĀNUS è proprio dell’Italia centrale e della lingua nazionale (REW 8507/2; FEW 13/1,5b; RohlfsGrammStor 1,302). Accanto ad alcuni rappresentanti diretti (→ A.), è stato qui classificato un altro NF cont. italiano (→ B.) che si rifà all’it. tafanario, il cui rapporto con tafano, per quanto probabile, è soltanto indiretto. AstorNFMidi 755; DeFeliceDCI 243; CI 1624; CostantiniCognFriuli 707; DizCognPuglia 472–3; Ø MaxiaCognSardo-corsi.] A. *TAFĀNUS A.I.0. [Dal tosc. tafano n.m. "insetto, affine alla mosca, ma più grande, peloso, le cui femmine perseguitano gli animali al pascolo per suggerne il sangue" (dp. Dante, DELI 1307; AIS 478); da paragonare per la motivazione all’it. tafano "persona molto importuna o che cerca di sfruttare gli altri" (dp. a.1879, DELI 1307), da cui it. essere noioso come un tafano, essere un tafano a proposito di persone moleste (VLI 4,711); lucc. tafano agg. "grob" (REW 8507) 2. Il cognome Tafani si rileva a Roma e dintorni, a Genova e nella provincia di Firenze, ma anche in Corsica (CI 1624).] Doc. hist. IR-13 [Forme italianizzate:] Taffanio dicto Fraducio hospite de Merlana a Udine a.1355 Corgnali, Taffano de Trivignan a.1426 Corgnali, Zuan Antonio Taffani de Vinaio a.1536 Corgnali, cf. CostantiniCognFriuli 707. NF cont. Tafano (ITA:16/Pa:6;Pc;5,Sv:2); Tafani (FRA:769/CorseS:4403,HCorse:28; ITA:383/Fi:

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Tous les porteurs sont localisés à Seraing (L 75), près de Liège, dans JodogneNFLiège. Le NL Les Tahans (l.-d. de Gedinne, D 120, BEL), qui paraît récent (Herbillon, GW 57,135–6), est à écarter comme éponyme. Sur les 16 porteurs du NF en France, 11 sont nés dans la fourchette 1966–1990; ce sont donc prob. des émigrés wallons.

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Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 268. Non potrebbe avere alla base il top. Tafano, comune di Gaiola (ITA/Cn) come proposto dal DizCognPuglia 472–3. Con la maggioranza dei portatori a Porto Vecchio. Le forme dialettali contemporanee delle parlate corse (pres-

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*TAFĀ NUS

*TAFĀ NUS

1144,Rm:111,An:23,Ps:21,Gr:21) 5, Taffani (ITA: 61/Rm:16,Ra:15,Ps:12,Fo:6; > FRA:3).

sedere" n.m. (dp. s.17, DEI 3696), gen. tafanaio, piem. bologn. tafanari (anch’essi verosimilmente derivati dall’it. tafano). V. Spitzer,ZrP 51,296–8; FEW 21,308a; DCECH 1,278.] Doc. hist. IR-31 Tafanari a.1841 CensToscana.

A.II.(+ -ELLU).0. [Forma non rinvenuta nel lessico6.] NF cont. Tafanelli (FRA:304/CorseS:183, HCorse:9; > BRhône:43,AlpesM:14,Var:117; ITA: 55/Fg:15,Mc:14,Rm:10; Ge:11), Taffanelli (FRA:9/ CorseS:3;Var:4). B. *TAFANĀRIUS B.II.(+ -ĀRIU).0. [Da porre probabilmente in relazione con cast. tafanário, it. tafanario n.m. "il

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TABĀNUS, TABŌ.

Caffarelli, D’Acunti. – Documentazione: Chambon; Germain; Pisa/Arcamone. – Synthèse: Italien/ Caffarelli, D’Acunti.

so cui regna generalmente il tipo moscone) sono in -v(ALEIC 1330). Dunque tipico della Toscana (DeFeliceDCI 243), ma non esclusivo di questa regione. In provincia di Firenze, altri portatori a Fiesole, Impruneta e Scandicci. Inoltre il cognome doppio Tafani Alunno (ITA:6/Pg:6). Se basant sur la forme occ. tafan (Mistral 2,943c), AstorNFMidi 755 y associe les NF fr. Tafanel (FRA:85/ TarnG:20,Cantal:11,Aveyr:4,LotG:3; RP:38) et Taphanel (FRA:215/CharM:79,Vienne:11,MaineL:8,SeineMrt:7, Nord:5; Cantal:30), pour lesquels ni DauzatDNFF 561 ('origine obscure') ni MorletDENF 914 ('racine onomtopéique taff-, attestée seulement dans les dialectes, au sens de peur, surnom de poltron') ne proposent d’explications vraisemblables. Var.: Tafanelly (FRA:1), Tafanell (FRA:2/BRhône:1, PyrOr:1).

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

(lat.) grillon

Structure1 a. Type GRILLUS a.I.0. a.I.0.3. a.I.0.3.4. [DĒ +] a.I.0.4. [DĒ +] a.I.1. a.I.1.3. a.I.1.4. [DĒ +] a.I.2. a.I.2.3.4. [DĒ +] a.II.(+ -ĀRIU).0. a.II.(+ -aş).0.3. a.II.(+ -ĪNU).0. a.II.(+ -ITTU).0. a.II.(+ -ITTU).1. a.II.(+ -ŌNE).0. a.II.(+ -ŌSU).0. a.II.(+ -ŌSU).0.3. a.II.(+ -OTTU).0. a.II.(+ -OTTU).1. a.II.(+ -uş).0. a.III.(+ JOHANNES).0.

0. [Lat. GRILLUS / GRYLLUS n.m. "grillon" (dp. Plin., ThLL 6,2334; OLD2 854) 2 s’est maintenu dans presque tout le domaine roman (REW 3900; Gargallo Gil/Veny,ALiR IIa, 201–217), soit sous la forme étymologique (→ a), soit à travers une variante *GRILLIUS (galloroman, romanche et frioulan, → b) 3,4; on ne tient pas compte ici, en revanche, de la différence de timbre de la voyelle tonique5. Dans une partie de la Romania centrale (îlot du catalan, gascon oriental, français et francoprovençal), c’est le dérivé grillon (→ II.(+ -ŌNE)) qui s’est imposé6,7. Ces désignations du grillon ainsi que leurs dérivés ont dû se fixer dans l’anthroponymie romane surtout à travers des SN métaphoriques8. Comme motivation entrent en ligne de compte l’allusion à la petite taille de l’animal, à sa maigreur, à sa couleur noire9, au 2

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b. Type *GRILLIUS b.I.0. b.I.0.3.4. [DĒ +] b.I.0.4. [DĒ +] b.I.1. b.I.1.3. b.I.2.4. [DĒ +] b.II.(+ *-HARD-).0. b.II.(+ *-HARD- + -ELLU).0. b.II.(+ -ĪNU).0. b.II.(+ -ITTU).0. b.II.(+ -ITTU).1. b.II.(+ -ITTU + -ŌNE).0. b.II.(+ -ŌNE).0. b.II.(+ -ŌSU).0. b.II.(+ -OTTU).0. b.II.(+ -ŪCEU).0. b.II.(+ *-WALD-).0.

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GRILLUS/*GRILLIUS

Première version parue dans le Volume de présentation, 1997, 100–111; révisée par E. Buchi en janvier 2003.

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On n’a pas de trace d’un emploi anthroponymique de grillus en latin (Ø KajantoCognomina), mais on relève le NP Grillius (Forcellini 5,692). Le NP latin Grillius (→ n.l) atteste ce type. Étant donné le témoignage du portugais, du galicien et de l’asturien, le rattachement des représentants espagnol et catalan à *GRILLIUS ne s’impose pas (v. MzPidalGramHist 135; BadiaGramHist 196), malgré DEAF G1408. Dans les domaines occitan (pour partie) et roumain, la voyelle tonique est -e-, tandis qu’elle est -i- dans le reste du domaine roman. Dans le domaine galloroman, plusieurs types relevés ici posent un problème étymologique, car ils pourraient également provenir de GRACILIS. V. aussi BALDINGER, Kurt. La répartition d’une famille germanique en gallo-roman: germ. occ. groll-, grell-, grill- (FEW grilen 16, 58–62). In : Om. Iordan 69–75. GendronAnimauxNL 126 rappelle également que « La réputation du grillon est surtout due à son chant, un cri tremblé qualifié parfois de crissement ou de crépitement. Avec la cigale, c’est certainement l’insecte qui a le plus inspiré les compositeurs (Bizet, Ravel, Poulenc, Enescu). On a d’ailleurs créé un dérivé à partir de son nom, le verbe grillonner, au sens d’imiter le chant du grillon ». Cf. George Sand, La petite Fadette, Le livre de poche, 69: «C’était un enfant très causeur et très moqueur, […] et noir comme un grelet. Et quand je mets la petite Fadette en comparaison avec un grelet, c’est vous dire qu’elle n’était pas belle, car ce pauvre petit cricri des champs est encore plus laid que celui des cheminées. Pourtant […] il a une petite figure qui n’est pas sotte et qui donne plus envie de rire que de se fâcher: aussi les enfants […] appelaient-ils la petite Fadette le grelet, quand ils voulaient la faire enrager, mêmement quelquefois par manière d’amitié».

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

bruit strident qu’il produit, à son agilité et à sa manière de sauter, de même qu’à la bonne humeur que son chant évoque, mais également aux caprices, voire à la folie qu’on lui attribue (cf. aussi TPMA 5,220–1; HWbDtAberglaube 3,1160–9; BeinhauerTier 117–8; FerrarioMetafora 248–250; BrattöNuoviStudi 128–9; GononNFStBonnet 17; DESCI 21) 10,11. – V. carte 1, qui visualise les noyaux des NF français tirés de GRILLUS / *GRILLIUS. En toponymie aussi, surtout en microtoponymie française, le grillon a su se manifester de manière significative, et les NL du type £chante-grillon· y sont légion12. Tous les NF détoponymiques Chantegrillet, Cantegrel, etc., ne figurent toutefois pas dans cet article dévolu uniquement aux noms délexicaux.

Kremer,Aufsätze 11,174; VasconcellosAntrPort 224; MachadoDicOnom 744; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; DCVB 6,412; GrosclaudeNFGasc 125; Ø Fexer; BillyDicNFPuyD 2,147–8; DauzatDNNF 306,308; MorletDENF 479,481; MorletHPicardie 308; DebrabandereWb 606; Herbillon/GermainNFBelg 373; GermainNFWallonie 489; HuberRätNb 879; CostantiniCognFriuli 405–406; DeFeliceDCI 46,142; DeFeliceCognItal 41, 130,159; CI 890–1,1282,1359,1572,1797; Ø OlivieriCognVeneto; RapelliCognVeronese 393; DizCognPuglia 245; RohlfsCognLucania 43; RohlfsCognCalabria 31; RohlfsCognSalento 5; DizOnomSicilia 22,1527; Ø PittauCognSard; ConstantinescuDOR 288; IordanDNFR 230.] a. Type

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Cf. cast. grilladura n.f. "folie", grillarse v.pron. "devenir fou", ast. grillar v. "alloquecer, chiflar" (DALLA 677; DELLA 4 s.v. grillu, el; DGLA 719), grilláu adj. "llocu, chifláu" (DELLA 4 s.v. grillu, el), grilladura n.f. "affolement" (MiguélezDicLeonés 400); mfr. avoir la teste massive de grillons loc. verb. "avoir des caprices; être un peu fou" (s.d., DiStefanoDLMF 414; DiStefanoNDHL 816), faire sortir les grillons de la teste de qn "chasser les caprices de qn" (a.1568,DocTLF), grillet n.m. "caprice" (a.1587, Gdf 4,358); it. grillo "id." (dp. a.1427, DELI 521), avere dei grilli per il copo loc. verb. "être plein de fantaisie" (dp. av. 1484, ibid.), sic. [griddu] n.m. "caprice" (VS 2,304). V. aussi le prénom Grillon du calendrier révolutionnaire (25 frimaire, HörschRepPN 106). Toutes les variantes issues de GRILLUS/*GRILLIUS se retrouvent dans la microtoponymie et avec GendronAnimauxNL 126 « on ne doit pas s’étonner de la très grande fréquence des composés avec chanter : ChanteGrillet (Ain, Loire, Rhône, Vaucluse), Chantegril (Corrèze, Creuse), Chante-Grelet (Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vienne), Cantagrel et Cantegrel (Aveyron, Cantal, Lot, Tarn-et-Garonne), Cantegril et Cantagril (Ariège, Haute-Garonne, Hérault, Lot-et-Garonne), Chantegris (Creuse, Haute-Vienne), Cantegrit (Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques), dont certains déjà attestés au Moyen Âge. Cependant, il serait certainement abusif de considérer tous ces exemples comme des "lieux où chantent les grillons"; l’occ. cantagrel (ou cantagril, etc.) a eu également le sens de "terrain pierreux et sec où se plaisent les grillons" (Pégorier 1997, 53), ou "terrain pierreux, aride" (Mistral 1,451) ». Il ajoute que « dans certains cas, il semble que les dérivés en -aria du type La Grillère puissent être rattachés au nom occitan du grillon, grelh ou grilh » (GendronAnimauxNL 126).

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GRILLUS

a.I.0. [De port. / gal. grilo n.m. "grillon" (dp. a.1258 seulement, NP, DELP 3,179), cast. grilla (dp. s.13, DCECH 3,214), ast. grillu "inseutu del xéneru Gryllus [de color prieto y cuerpu curtiu, que rincha coles ales]" (dp. a.1665 seulement, griyo13, DELLA 4 s.v. grillu, el; DALLA 677; DGLA 719), cat. grill "grillon" (dp. a.1371, DECat 4,655), valcentr. "sauterelle" (Veny,MiscGasca 2,1092), gasc. grit(ch) "grillon" (FEW 4,268a), it. grillo (dp. av.1294 seulement, DELI 521) 14, calabr. [agriḍḍu] "taupe-grillon" (DizTreCalabrie 1,77), nap. arillo "grillon" (D’Ascoli 67), sic. [griddu] (VS 2,304), arillu (VS 1,242), [aridd(r)u] (ibid.) 15, [iridd(r)u] (VS 2,391) 16, roum. greier(e) (dp. a.1594, Tiktin 13

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S’il ne s’agit pas d’un continuateur du dim. GRICULUS (DELLA 4 s.v. grillu, el); griyo est la seule mention historique fournie par le DELLA. En tout état de cause, il pourrait s’expliquer également depuis → *GRILLIUS à partir du groupe –llj-. En Italie méridionale, on pourrait également penser à gr. γρύλος (plus tard γρύλλος) n.m. "petit porc" (dp. Eschyle, LS 361), v. DizOnomSicilia 759. Le -r- est purement graphique. L’origine du NF est à chercher dans nap. arìllo et sic. ariḍḍu "grillo", duquel agrillo est la version italianisée du grec, ce qui vaut aussi pour "grillotalpa [courtilière]" (RohlfsCognLucania 43) qui, dans de nombreuses régions italiennes, est improprement utilisé pour "cavalletta [sauterelle]" (DIDE 41). En outre agrillo est la forme napolitaine pour "seme [graine, semence]" (LEI 1,354), ce qui constituerait un SN éventuel pour une personne petite ou très jeune. Moins probable serait une dérivation

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GRILLUS/*GRILLIUS

Carte 1.

Carte synthétique des principaux noyaux de désignation du grillon dans la moitié sud de la France

2,257) 17. – Les deux NF principaux Grillo et Grilli sont très répandus en Italie, l’un plutôt typique de Sicile et du Sud figurant au 187e rang par fréquence au niveau national, le second typique de l’Italie centrale au 511e rang (CI 890–1).] Doc. hist. IB-12 Petrus Grilo a.1220 PMHInquisitiones 1b. – IB-21 [Serf:] Iohan Grillo a.1228 LRegCorias 199, Iohan grillo a.1310 DELLA 4 s.v. grillu, el. – IB-31 Tonj Ramon de sobrenom Grjll (Blanes) a.1591 Bota,SOBI 59,144, Tonj Arnau y Grill (Blanes) a.1597 Bota,SOBI 59,144, Joan Grill (Blanes) a.1607 Bota,SOBI 59,144 et al. GR-11 Donat Grit [a.1085] CartStMont 138 = BergantonDérivéBéarn 230, Assiu Griu de Bignec

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GRILLUS/*GRILLIUS

du grec arullos "maiale" ou de agrillo "coleottero" (cf. CI 96). Avec épenthèse d’une voyelle en raison de la structure phonétique C + r + V + r (Graur,BL 3,52).

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(Aure) [a.1180] BergantonDérivéBéarn 230, Grillus de Serris a.1204 BergantonDérivéBéarn 230, Ramundus qui dicitus Grils a.1209 BergantonDérivéBéarn 230, Vital Grillus de Serris fils de Ramundus Grillus a.1211 BergantonDérivéBéarn 230, Vitalis Gril a.1224 BergantonDérivéBéarn 230, Wilem Griu (Bonnefont, Luchaire) a.1224 BergantonDérivéBéarn 230. – GR-13 [NP plus ou moins italianisés:] Gril (Rodoretto) a.1451 CoissonNFValdesi 84, Grillo (Prali) [s.16] CoissonNFValdesi 84, Gril Pietro [a.1692/1854] CoissonNFValdesi 85. IR-21 Loteringus f. Grilli a.1166 CDGenova 44, [occ.:] Fredericus Grillus a.1229 LIuriumGenova 1,862, [à côté du NP Cigala:] Amicus Grillus a.1251 LIuriumGenova 1,1043. – IR-22 Conradus Grillus (Alessandria) a.1192 LIuriumGenova 1, 387, Grillus a.1217(or.) LVercelli 19, Grilo a.1227(or.) CartTortona 2,22, Leonardini Grilli a.1274(or.) CartTortona 2,412 (= Leonardo Grillo 930

GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

a.1276 DocTortonaVoghera 203), Antonius Grillus a.1304(or.) CartTortona 2,372 et al. – IR-23/IR-12 Odorico detto Grillus (Povo) a.1385 CesariniCognTrentino 102, Giov. detto Gril a.1429 CesariniCognTrentino 204. – IR-24 Iohanne Grillo a.1453 ParaticiPiacenza 67, Andrea Grilo a.1486 ParaticiPiacenza 69. – IR-25 Iohannes Grillo a.1143(or.) CDPadova 1,310, Johannes Grillo (Veneto) a.1147 [Pellegrini 2003] CI 890–1, Grillo a.1153(or.) CDPadova 1,430, Bartolomeus Grilo (Veneto) a.1422 [Pellegrini 2003] CI 890–1. – IR-31 Grillo (Prato) a.1075 RIOn 3,326, ss. manuum Grilli qd. Dominici a.1147(or.) CartCertosaCalci 238, Ferramontone Grilli a.1202 DocComuneFirenze 78, Franzone Grillo a.1203 DocComuneFirenze 94, Grilli qd. Ranucini Girardini [a.1237] RegCamaldoli 4,16. – IR-41 Petrucius Grillus a.1217 CDJesi 22. – IR-42 Guido Faber f[ilius] Iohannis Agrilli (Velletri) a.1106 [Savio 1999] CI 890–1, Robertus Grillus a.1279(or.) PergSezze1,99, Petri Iohannis Grilli a.1279(or.) CartStSistoRoma 362, Alberici Grill a.1321(or.) RegFarfa 5,315, Dominici Grilli a.1321(or.) RegFarfa 5,315, Marcho Grillo [s. 15] NecrProvRomana 2,537, Ian Grillo a.1526/1527 CensRoma (Gnoli) 468, Zanobi de Rosi detto Grillo a.1526/1527 CensRoma(Gnoli) 433, Cosmus Grilli Messanensis [a.1728–1756] MaestriSapienzaRoma 885. – IR-44 Petronus Grillus a.1291 CDSalerno 3,120, iudicis Gentilis Grilli a.1298 CDSalerno 359, Giovanni Grillo a.1338 PergAmalfi 30. – IR-45 Nicolaus Grillus (Bari) a.1151 DeFeliceDCI 142, Iohannem Grillum de Salerno a.1321(or.) CDBariXVI 106;157, [NF:] Eduardo Grillo, sindaco di Foggia a.1740 DizCognPuglia 245, Francesca Grillo a.1809 ArchStatBari. – IR-46 Sgrillo Rocco [a.1700/1870] DizPatriotiLucania 5,140, [NF:] Sgrillo (Sala Consilina) [s.18] RohlfsCognLucania 176. – IR-51 Grillo (Taranto) a.1724 RohlfsSNSalento 113. – IR-53 Iohannes Grillus a.1236 DizOnomSicilia 759, [ note /i/:] лέτρоυ γрηήλλоυ a.1238 DizOnomSicilia 759, [premier nom:] Grillus de Baialastro a.1252 DizOnomSicilia 759, Matheus Grillus a.1259 DizOnomSicilia 759, Benvenutus Grillus a.1283 DizOnomSicilia 759, Matheus Grillus (Palermo) a.1287 DizOnomSicilia 759. RO-12 Mihalj Grejer a.1771 ArhBraşov 2,60. – RO-15 [Var. régionale archaïque:] Greur ţiganul a.1594(or.) DocRomHist 11,112, Gligore Greere a.1833 ArhOlt 16,355.

NF cont. Grilo (POR), Grilo (ESP-GAL/Po:49 INE 2018). – Grilo (ESP:553/AST:29; ESP-CST/ Ca:238,H:33,Ba:13; > CAT/B:21 INE 2018). – Grillo (ESP:2099/AST:1218; CST/ICa:709,Ba:409, Se:241,M:96,Co:45,H:24; ARA/Z:30 INE 2018) 19. Grit (FRA:555/PyrA:30,Land:5) 20, Grigt (FRA: 28/PyrA:2721,HGar:1). [Formes italianisées en domaine frioulan:] Grillo (ITA:21507/FRI:441/Ud:255,Pn:136,Go: 50) 22; Grilli (ITA:10666/FRI:15/Ud:13,Pn:3,Go: 3). – Grillo (ITA:21507/MES:9374, MER:5782, SET:4099, CEN:171223; > SUI RépNFSuisse 712), [avec S- renforçatif, intensif ou peut-être péjoratif24:] Sgrillo (ITA:31/Av:21,Sa:4), Arillo (ITA: 211/Na:198,Sr:5), [forme toscanisée:] Agrillo (ITA: 1276/Na:776,Cs:32; Me:209,Ct:78; Rm:38) 25; Grilli (ITA:10666/CEN:5361, SET:3418, MER:177726; SUI/Ti [dp. s.19] RépNFSuisse 712; > ESP-CAT: 4), Sgrilli (ITA:320/Ap:106,Fi:93,Pt:76,Rm:13) 27, Arilli (ITA:75/Rc:33,Cz:6; Fr:11,Rm:7), Agrilli (Ø ITA); [avec préfixe In- marquant l’appartenance à une famille:] Ingrilli (ITA:68/Me:62), Ingrillí (ITA:71/Me:56,Pa:5). – [Formes italianisées en domaine sarde:] Grillo (ITA:21507/SRD:34/Ca:18, Ss:12); Grilli (ITA:10666/SRD:24/Ss:18,Ca:6). V. carte 2.

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Plus précisément: Ce (Cuideiru):7 (SADEI 2016). Plutôt que de postuler un NP catalan non attesté, le NF Grill (ESP/M:1) semble pouvoir s’expliquer par une erreur de l’annuaire téléphonique. L’épicentre du NF se localise dans le canton de Garlin (PyrA) et dans une commune adjacente du Gers; on doit certainement en séparer un NF homonyme Grit (FRA: 555/Vend:267,LoireA:58,Char:29,CharM:25,DSèvres:24, Morb:20,MaineL:20), d’origine inconnue. Le NF se concentre autour de Pau. Pour la diffusion plus locale en domaine frioulan de ce NF de forme italienne, v. CostantiniCognFriuli 405. De par sa fréquence, le NF Grillo occupait en 1979 le 209e rang des NF d’Italie (DeFeliceCognItal 41). Cf. RohlfsGramStor 3,353 pour la formation des lexèmes comme it. sbarra n.f. "barre"; le préfixe, dont la valeur est en principe intensive, s’est vidé de son contenu sémantique (cf. Ernst,MélPfister 2,45–70). Selon DizOnomSicilia 22, il pourrait s’agir aussi d’un diminutif de Agro. Le NF Grilli est à moitié moins fréquent que le NF Grillo. Le NF toscan Sgrilli pourrait représenter partiellement la pluralisation anthroponymique du top. Sgrilla, hameau de Manciano (ITA/Gr), avec référence à la provenance (CI 1572).

GRILLUS/*GRILLIUS

Carte 2.

Répartition des NF italiens Agrillo, Arillo et Arilli, variantes méridionales de Grillo/Grilli

GRILLUS/*GRILLIUS

a.I.0.3. Doc. hist. IB-12 Martim Fernandes o Grillo morador em Villa do Conde a.1542 InquisiçãoCoimbra 3. – IB-31Tonj Ramon dit lo Grill (Blanes) a.1606 Bota,SOBI 59,144. NF cont. Lo Grillo (ITA:14/Ba:12), Logrillo (ITA:94/Ba:86,Br:4). [Forme régionale et archaïque grier(e):] Grieru (MOL:119/Ft:60) 29. a.I.0.3.4. [DĒ +. La préposition fait partie d’une formule traduisant la filiation.] Doc. hist. IB-12 S. Johanne do Grilo a.1258 PMHInquisitiones 1187a. GR-11 Vitalis filius del Gril a.1210 BergantonDérivéBéarn 230. IR-31 Alberti del Grillo (Toscane) [s.11/13] DizCognPuglia 245, Iacobus Benci del Grillo a.1260 LMontaperti 326.

NF Agrillo (ITA:1276).

Concentration maximale: Na:776.

NF Arillo (ITA:211).

Concentration maximale: Na:198.

NF Arilli (ITA:75).

Concentration maximale: Rc:33.

Greiere (ROM:59/B:24) 28. SN cont. Can Grill (ESP-CAT/[Sils et passim] MoreuRenoms 87), [personne dégourdie:] en Grill (ESP-CAT/[Borgonyà] MoreuRenoms 117), [SN motivé par l’habitude de chasser les grillons:] en Grill (ESP-CAT/[St. Hipòlit de Voltregà] MoreuRenoms 150), [SN s’expliquant par l’obsession du personnage croyant vivre dans une maison pleine de grillons qui l’empêchaient de dormir:] El Tio Grill (ESP-CAT/[Vilajoiosa] MoreuRenoms 153), [personne qui était toujours de bonne humeur:] en Grill (FRA/PyrOr Camps,SOBI 52,44). Grillu (ITA/Le[Maglie] RohlfsSNSalento 113), [gridde] (ITA/Me[San Fratello] RohlfsSNSicilia 65), [riddu] (ITA/Me[Antillo,Sàvoca] RohlfsSNSicilia 110), [ariddu] (ITA/En[Troìna],Me[Giardini] RohlfsSNSicilia 28), [iriddu] (ITA/Sr[Buccheri] RohlfsSNSicilia 66), [var. graphique:] Iriddru (ITA/Ag MarraleSNLicata 225).

a.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-21 Dominicus de Grillo a.1174 LIuriumGenova 1,284. – IR-31 Stefanus de Grilli (Scialenga) a.1213 CaleffoSiena 296, Joan de Grillo [s.13] DocToscana-Oriente 466. – IR-53 Grillus de Grillo a.1304 DizOnomSicilia 759, Nicola di Grillu (Palermo) a.1480 DizOnomSicilia 759. NF cont. Di Grillo (ITA:55/Ar:23,Si:3; Cz:21, Rc:3). a.I.1. [Il semble s’agir de féminisations anthroponymiques (sauf peut-être pour le NP en IR-44, à cause de sa date précoce).] Doc. hist. IR-42 Caterina Grilla a.1450 NecrProvRomana 1,279. – IR-44 Lavinea Grilla a.1179 NecrSalerno 46. NF cont. Grila (POR). Grilla (ITA:25/Rc:11,Cz:5,Na:4), Grillà (ITA: 62/Rm:17,Na:17,Rc:13,Cz:7), [avec S- initial renforçatif ou péjoratif:] Sgrilla (ITA:19/Rm:18, Me:1). SN cont. [Féminisation d’un SN:] La Grilla (ESP-CAT/[Morella] MoreuRenoms 34).

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Comme l’indique le suffixe, le NL Greiereşti (ROM/Olt) est d’origine déanthroponymique.

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Pour des raisons géographiques, les NF bretons Le Grel (FRA:110/Morb:70,CharM:23,Fin:7,CôtesAr:3), Le Grele (FRA:5) et Legrel (FRA:4/Morb:3) doivent être écartés; ils proviennent probablement de GRACILIS.

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

[gridia] (ITA/Ct[San Michele] RohlfsSNSicilia 65), [ridda] (ITA/Me[Ucrìa] RohlfsSNSicilia 110), Iriddra (ITA/AgMarraleSNLicata 225).

Le NF Grillini est massivement de Bologne et de sa province (CI 891).] Doc. hist. IR-31 [< Orvieto:] Grillinus a.1221 CaleffoSiena 296. NF cont. Grillino († ITA/Pa DizOnomSicilia 759); Grillini (ITA:1253/Bo:837,Ra:52; Rm:93,Tr: 46,Ri:43,An:37), [avec préfixe In- marquant l’appartenance à une famille:] Ingrillini (ITA:52/Ap: 44,Rm:7) 32.

a.I.1.3. Doc. hist. IB-22 M. Periz la Grilla a.1264 LCullitaOlite 408. a.I.1.4. [DĒ +.] Doc. hist. IB-23 Maria de Grilla a.1197 CDHuesca 505. IR-21 Segnorinus de Grilla a.1224 LIuriumGenova 1,738. a.I.2. Doc. hist. IR-23 [Formule toponymique contenant un NP:] feudum Grilorum a.1214 CartPavia 73. NF cont. Grilos (POR). SN cont. [Motivé sur la manière de chanter:] els Grills (ESP-CAT[Nàquera, La Cava] MoreuRenoms 87). a.I.2.3.4. [DĒ +. – La préposition traduit l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-24 [Latinisation d’un NP contenant l’article:] Ioannes de Grillis dictus Boracha a.1542 ParaticiPiacenza 100. – IR-31 Dietisalvi dei Grill (Contea degli Aldobrandeschi) a.1221CaleffoSiena 282. a.II.(+ -ĀRIU).0. [Del ast. grilleru adj. "que se da a un tipu de gaita carauterizáu pelos sos soníos ruidosos; (tipu de gaita) de tonos agudos" (DELLA 4 s.v. grillu, el; grilleru, a, o).] Doc. hist. IB-21 [Probablement par référence à celui qui touche un type de cornemuse ou le fait d’une certaine manière:] Garsie Martini cognomine Grillero DELLA 4 s.v. grillu, el.

a.II.(+ -ITTU).0. [De fr.(Ouest) [grelet] n.m. "grillon" (dp. s.13, Gdf 4,358; ALF 669) 33, fr.(Centre) id. (FEW 4,269), it. grilletto "petit grillon" (dp. av.1311, DELI 521; GDLI 7,50–51).] Doc. hist. GR-14 St. Grelet (Cunlhat) a.1357 DocLivradois 3,35. – GR-23 [NF:] Grelet (SteCatherine) [s. 17/18] RobertFamillesTouraine 65, Grelet (= Grellet = Greslet) (Esves-le-M., La Chapelle-aux-Naux, Preuilly) [s.17/18] RobertFamillesTouraine 65. – GR-31 Claude Grelet (Arbois) a.1657 DocPopFrancheComté 3,32. NF cont. Grelet (FRA:2839/Vend:429,DSèvres: 203,Indre:173,MaineL:146,Loiret:129,Char:122, CharM:117) 34, Grellet (FRA:899/Creuse:76, MaineL:56,Cher:33,IndreL:30,Marne:27,CharM: 22,All:2235,Yonne:2136; Gir:37). – Grellet (FRA: 899/Rhône:30,PuyD:22,Jura:21,Loire:17,Ain:7). Grilletto (ITA:316/Pa:83,Ag:79,Rc:15; Na:43, Rm:38,Av:16) 37, [graphie du même type:] Grillette († ITA/Pa DizOnomSicilia 759); Grilletti (ITA: 156/Ba:75,Ce:5; Tv:18,Pi:13; > Ca:8), [avec s- renforçatif:] Sgrilletti (ITA:83/Ri:44,Aq:15,Rm:14). a.II.(+ -ITTU).1. NF cont. Grilletta (ITA:116/Cs:79,Cz:14).

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a.II.(+ -aş).0.3. [Avec un dérivé diminutif fréquent en anthroponymie30.] NF cont. Greieraşu (ROM:7), Grieraşu (MOL:1). a.II.(+ -ĪNU).0. [D’un dérivé anthroponymique en -ino ou bien d’it. grillino n.m. "petit grillon; petit garçon chéri" (dp. a.1881 seulement, GDLI 7,50) 31.

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Quant au NF Grelat (FRA:324/Cher:150,LoirCh:33,IndreL:12,SeineMrn:12,Loiret:10), il semble plutôt se rattacher à GRACILIS. Cf. aussi le NP Grillincervello, personnage du roman Margherita Pusterla (a.1838) de Cesare Cantù (Corgnali).

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Quant aux NF Grillenzoni (ITA:459/Mo:302,Mn:42,Bo: 36,Re:19,Fe:15,Rm:8) et Grillinzoni (ITA:6/Ap:6), présents surtout à Modène et dans sa province, ainsi qu’en Émilie-Romagne, il s’agirait selon RapelliCognVeronese 392–3 d’un NP d’origine lombarde documenté à Lodi en 1198 Ghixlentionus et à Pavie en 1164 Gislezonus, via un Ghislenzón altéré en *Ghirlenzón > *Grilenzón sous l’influence de grillo. Pour des raisons géographiques, on préfère cette étymologie à GRACILIS. Peut-être aussi Greley (FRA:17/All:5,SeineMrt:5,Calv:4) ? Dont 7 dans l’arr. de Moulins. Dont 9 dans le canton de Pont-s/Yonne, adjacent à la Seine-et-Marne et faisant partie du Centre. Cf. aussi le NP Grilletto apparaissant dans Le Donne de casa soa de Goldoni (a.1955, FolenaVocGoldoni).

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

a.II.(+ -ŌNE).0. [De cat.(Alt Urgell,Pallars) grilló n.m. "grillon" (Veny,MiscGasca 2,1076–7) 38. Dans le domaine italien, dérivé anthroponymique en -one, prob. augmentatif (GDLI 7,50–51).] Doc. hist. IR-13 IR-21 [< Tortona:] Grillonus Malopera a.1235 LIuriumGenova 1,951. – IR-23 Bonetum Grillionem (Bormio) a.1336 HuberRätNb 879. NF cont. Grilló (ESP-CAT:514/Br:125,Bt:96, Vc:80,Bc:46,Vr:27,Tr:25,Ap:22, Bg:17,Mm:15,Gf: 13,Os:12 IDESCAT 2018) 39. Grillone (ITA:667/Cz:363,Rc:45; Rm:26) 40; Grilloni (ITA:22/Cz:7,Fg:2; > Ud:4). SN cont. [Gri’lonэ] (ITA/Cal[Roseto Capo Spùlico] RohlfsSNCalabria 367).

a.II.(+ -uş).0. [De roum. dial. [greur’uj] n.m. "grillon" (ALiRMs p 28, 29,31–4, 37, 41, 86, 90, 91, 95, 97) 43.] NF cont. Greoruş (ROM PaşcaNPOlt 248), Greuruş (ROM IordanDNRF 230) 44,45.

a.II.(+ -ŌSU).0. [Dérivé anthroponymique.] Doc. hist. RO-14 Stefan Grieros a.1667 DocVechiMoldova 47. a.II.(+ -ŌSU).0.3. Doc. hist. RO-14 Miron Grierosu a.1581(1810) ArhIaşi 1,117. NF cont. Grierosu (ROM IordanDNRF 230).

a.III.(+ JOHANNES).0. [NF composés de Gian(ni) / Zan(nni), Gianni, Giovanni, et d’it. grillo, v. CI 1797).] NF cont. Giangrillo (ITA:14/Pa:13,En:1), Zangrillo (ITA:385/Lt:295,Ba:18), [var. localisée dans les Pouilles:] Zingrillo (ITA:155/Ba:71,Fg:29), Zigrillo (ITA:8/Br:6); Zangrilli (ITA:1002/Fr:501, Rm:290,Lt:57; Fg:45,Aq:20,Ba:19), Zingrilli (ITA: 13/Fr:12) 46. b. Type *GRILLIUS b.I.0. [D’aocc. grilh n.m. "grillon" (ca.1220 [ms. s.15], Raynouard 3,511), occ. (Aude, Hér., HGar.) £grilh·, £grelh· (tous les deux FEW 4,268ab; ALF 669), engad. grigl, surs. gregl (tous les deux DRG 7,807–8), frioul. gri (NPirona 404) 47,48,49. – 43 44

a.II.(+ -OTTU).0. [Dérivé anthroponymique avec le suffixe -otto41. Le NF Grillotti se situe au 48e rang par fréquence dans la prov. de Rieti (CI 891).] NF cont. Grillotti (ITA:438/Ri:180,Ms:120,Rm: 34,Lu:24; Ge:31).

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a.II.(+ -OTTU).1. NF cont. Arillotta (ITA:204/Rc:156,Me:6,Na:8), [forme toscanisée:] Agrillotta († ITA/Cal DeFeliceDCI 46) 42. 48

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L’aire lexicale de grilló coïncide assez mal avec la localisation du NF, plus orientale; on peut supposer que l’aire lexicale médiévale était plus vaste ou que les porteurs se sont déplacés. L’absence d’accent dans la source empêche de décider dans chaque cas s’il s’agit vraiment du NF catalan Grilló, et non pas d’un NF Grillo importé, mais le NF est localisé dans une zone où l’immigration n’est pas très forte et qui coïncide de très près avec la localisation donnée par DCVB. Aussi Ct,Me,Na,Pa DizOnomSicilia 759. Plutôt que d’it. grillotto n.m. "fil d’or" (seulement dp. av. 1879, GDLI 7,51). Cf. aussi le SN cont. (+ -ŪCEU) Iriddruzzi (ITA/Ag MarraleSNLicata 225).

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Et non à rattacher à Graur, malgré PaşcaNPOlt 248. Quant aux NF Grelu (FRA:37/IndreL:4,MaineL:3;RP: 22), Grelut (FRA:3/HLoire:2,Rhône:1), ils se rattachent à GRACILIS (cf. occ. grelu adj. "frêle" Mistral 2,93). Cf. aussi le SN Grillu tripputu n.m. "mante religieuse" (ITA/Cal[Terravecchia] RohlfsSNCalabria 367). Le NF Minigrilli (ITA:33/Ar:26,Fi:6) est plus délicat à analyser; faut-il y voir un NF composé Mini + Grilli ? Quant au NF frioulan Grilz (ITA:40/Ud:30,Ts:2,Pn:1; Ge:4,To:2), présent à Campoformido et Bertiolo (ITA/ Ud), CostantiniCognFriuli 405 considère qu’il pourrait être issu du slovène grilc (pron. grilz) "verzellino" ou "serin", nom d’un petit oiseau. Cf. en 1889 Matthaus e Johann Grilc abitanti in Kranjska Gora SL (Cerne, 1992). Il existe aussi une forme vénitienne grigio n.m. "grillo" (Ø Boerio), dont pourraient être issus selon CI 890 les NF Grigio (ITA:282/Pd:186,Ve:22; Ud:31), Grigi (ITA: 91/Co:25,Mn:9,Mi:9; Pg:24,Si:8,An:6) et Grigis (ITA: 845/Bg:753,Mi:44,Ge:20), du moins ceux du Veneto et non ceux de Lombardie, qui sont majoritairement à rattacher à it. grigio adj. "gris" (dp. a.1292 DELIN 693). Quant aux NF Grigion (ITA:20/Tv:14,Vi:3), Grigione (ITA:16/Cn:6,Vc:3) et Grigioni (ITA:794/Co:152,Va:66, Mi:50; Pg:141,Ar:66,Tr:64), ce sont aussi des dérivés d’it. grigio "gris", à moins qu’ils ne soient en rapport avec le top. Grigioni, canton de Suisse italienne (v. CI 890). Un problème analogue se pose avec les NF Greggio (ITA:3191/Pd:1892,Ve:196,Ro:189,Vr:138,Mi:135,Vc: 119, Vi:69,To:58), Gregio (ITA:69/Pd:26,Ve:13,Vc:9,Mi: 7,Ro:5), Greggi (ITA:616/Rm:281,Lt:17; Fo:235,Ra:14) et Gregis (ITA:718/Bg:674,Mi:25,To:4), qui peuvent être

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

Le NF frioulan Gri se concentre dans la prov. de Pordenone (Valvasone, Arzene), à Udine et à San Lorenzo-Isontino (ITA/Go), v. CostantiniCognFriuli 405–6. Quant au NF Griglio, peu fréquent et limité à la prov. de Turin, il semble résulter d’une italianisation du mot dialectal gril, gri "grillo" (CI 890–1).] Doc. hist. GR-13 [Zone occitane du Piémont:] Grigl (Rorà) [s. 17] CoissonNFValdesi 84, Grigli (Bobbio Pellice) [s. 17] CoissonNFValdesi 84. – GR-14 [NF:] Grille (St-Gervais-sous-Meymont) a.1693–1715 BillyDicNFPuyD 2,147–8, Pierre Grelhe (= Pierre Grilhe a.1548) (Olliergues) a.1520 BillyDicNFPuyD 2,147. – GR-22 [Pour le vocalisme, cf. le NL Chantegreu (Civraisien ca.1180, PignonPhonPoitou 280) 50:] Petrus Greus [a.1100/1125] (s.13) CartStAmandBoixe 112, Petrus Greu de Vervant [-a.1200](s.13) CartStAmandBoixe 253, Petri Greu [+a.1200](s.13) CartStAmantBoixe 302. IR-11 [Prob. NP représentant engad. grigl51:] Grillus a.1084 (Lüen) HuberRätNb 879, Symon Grill (Glurns) a.1422 HuberRätNb 879. – IR-13 Johanne Griligio a.1299 Corgnali, in terra Johannis Grilgi (Gemona) a.1299 Corgnali, Johanne Grilio (Gemona) a.1299 Corgnali, in domibus Johannis Grilgi muratoris a.1301 Corgnali, Giovanni d° Grilio di Gemona a.1311, dictus Grilg (Fabbri) a.1330 Corgnali, Moymardo dicto Grilio de Rocolana a.1341 Corgnali, Girardo Grili de Vico (Forni di Sopra) a.1344 Corgnali, Griglio fil. Guarnerij de [?] Credacho a.1347 Corgnali, Dominico q. Grigli a.1397 Corgnali, Pietro Batulo q. Martino Griglio abit. Tricesimo a.1399 CostantiniCognFriuli 405, terrenum Grigli de Pracluso a Udine a.1409 Corgnali, Madalena uxor Laurentii Gril de Moiimaco a.1465 Corgnali, Leonardo q. Bartolomej Grilej de Montegnaco a.1478 CostantiniCognFriuli 405, Blasio Grigli (Monasteto) a.1504 Corgnali, Biasio Grillei de Monasteto q. Leonardo Grillei de Mon-

tegnacco a.1520 CostantiniCognFriuli 405, Piero Grilio de Monestetto a.1630 Corgnali, mistro Vittor Gri de Cargna (Castions di Strada, orig. d’Ampezzo) [ca.16001–1650] CostantiniCognFriuli 405, Josef Grill (Vipacco) a.1722 Corgnali, Gri (Cassacco) a.1770 Corgnali; [formes italianisées en domaine frioulan ?:] Odorlico genero Grilli de Artegna a.1315, Maynardo dicto Grillo de Racolana a.1341 Corgnali, Ioannes filius dicti Laurentii Grilli et filius dicte Madalene a.1467 Corgnali, Gregorio detto Grillo di Tarcento a.1479, Biagio Grillo q. Leon. da Montegnacco a.1490, m.° Nicolò Grilli fabbro di Tarcento a.1529, D.nus Benettus Grillus cam.s Plebis Tricesimi a.1584, Ser Andrea Grillo q. Geronimo de montagna, in Pordenon a.1606, nob. Zacharia Grillo di Tricesimo (Filze) a.1650, Mattia Grillo notaio da Tarcento a.1692, Orsola di Giacomo q. Olivo q. Gio. Grillo da Ampezzo (Filze) a.1711, M.° Gio. Batta Grillo di Borgo Malta d’Udine a.1733, M.° Dom.co Grilo della Villa di Teglio a.1750, Sig. Angelo Grillo (Portogruaro) a.1779 tous CostantiniCognFriuli 405. – IR-23 [Prob. NP romanche:] Confortus frater Grilli a.1201 (Bormio) HuberRätNb 879, [alloglotte, mais de quelle origine?] per Landulfum Grillium a.1272(or.) AttiMilano 3/2,709, [prob. NP romanches; avec voyelle tonique inattendue:] Anricus qui dicitur Grellius a.1304 (Mesocco) HuberRätNb 879, Guillelmus qui dicitur Griglius a.1325 HuberRätNb 879. NF cont. Grilh (FRA:12/HGar:4,TarnG:3,LotG: 2), Gril (FRA:302/Aude:111,HGar:32,Gers:10; BRhône:34,Hér:17) 52, Grelh († FRA/Aveyr) 53. Gri (ITA:375/FRI:247/Pn:152,Ud:57,Go:38). – Gri (ITA:375/Mi:46,Tv:24,Va:15,Ve:11); [formes italianisées en domaine partiellement occitan:] Grill (ITA:226/To:172,Ts:15,Tn:6, v. aussi CoissonNFValdesi 84), Griglio (ITA:281/To:205,Cn:67, v. CoissonNFValdesi 84).

à l’origine des SN formés sur l’adj. greggio "allo stato naturale, non pulito, non raffinato" (DEI 1868), mais qui dans l’aire du Veneto pourraient s’expliquer par l’italianisation de ven. gréjo "grillo" comme le propose RapelliCognVeronese 390. Enfin, dans l’aire nord-occidentale, ces NF peuvent avoir un rapport avec le top. piém. Greggio (ITA/Vc), v. OlivieriToponPiem s.v. 50 En revanche, le critère géographique permet d’écarter le NF cont. Greu (FRA:18/Somme:12). 51 Cf. plusieurs graphies approximatives de ce type pour des phonèmes palataux dans un texte engadinois de 1389 (Liver,LRL 2/2,76).

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Graphie tardive notant la dépalatalisation de /- λ/ (Ronjat 2, 319). En revanche, les NF Grel (FRA:260/Drôme:55,Dord:29, Gard:28,Gir:23,Ardch:19) et Grehl (FRA:8/Nord:3,Mos: 2) ne semblent pas se rattacher, malgré MorletDENF 479, à occ. grelh, dont l’aire est plus occidentale (Dord, TarnG,Lot,Cantal,Aveyr,Tarn d’après ALF 669); Grel est sans doute à rattacher à CARYON (cf. FEW 2,445b–6a; TraLiPhi 27,156 et, pour un parallèle motivationnel, MorletDENF 130 s.v. Bourgeon). – On écarte également Grille (ESP/S:2), dont le rattachement à GRILLUS ne s’impose pas.

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

b.I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 eredità dei f.lli Leonardo e Matteo q. Biagio del Griglio da Monasteto a.1531 CostantiniCognFriuli 405.

NF cont. Grillart (FRA:9/RP:9), Grillard (FRA: 334/Vend:50,Char:30,LoireA:21,Indre:13,IndreL: 13,Nièvre:11), Griard (FRA:89/EureL:32,Ess:25, SeineMrn:8,Yonne:5) 55. – Grillard (FRA:334/ SaôneL:24,HSav:24; SUI/Fr [dp. av.1800] RépNFSuisse 712).

b.I.0.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-13 [NF:] de Grigl Ronchis di Faedis a.1540 Corgnali. b.I.1. [Cf. les parallèles lexicaux LotG.(Agen) grillo n.f. "grillon", Isère(Cordéac) [grivo] (tous les deux FEW 4,268ab); it. grillia (Ø GDLI 7,50–51).] Doc. hist. GR-12 na Grilha a.1390(or.) RôleComtéFoix 128a. – GR-31 Petrus Grilla (Chazay) a.1443 TerrierChâtillonAzergues 128. NF cont. Grillia (ITA:8/Ri:4,Cs:3). b.I.1.3. [Du type représenté par Mâcon grille n.f. "grillon" (FEW 4,286a).] Doc. hist. GR-29 Jehan la Grile a.1391 FeuxBeaune 1,166. b.I.2.4. [DĒ +. – La préposition traduit l’appartenance à une famille.] Doc. hist. IR-13 Zacharias de Grillis Bergamensi incola Tarcenti a.1560 Corgnali, [le même:] i f.lli Ser Alessandro e Ser Zacharia de Grileiis mercanti in Tricesimo a.1564 CostantiniCognFriuli 405. b.II.(+ *-HARD-).0. [Substitution de suffixes en anthroponymie?] Doc. hist. GR-26 Dyonisii Grilart a.1272(or.) PolyptVillers 43654. – GR-29 [NF:] Grillard (Semarey) a.117 MonsaingeonNFAuxois 260. – GR31 la demoiselle Clauda Grillard (Arbois) a.1657 DocPopFrancheComté 3,23.

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Quant à Greliche/Gréliche (FRA:258/PuyD:188,Loz:10, HMarne:10,All:6;RP:23), la microdistribution montre clairement, malgré MorletDENF 479, que l’éponyme est le NL la Greliche (ham., Estandeuil, PuyD., < la Groleycha a.1357 DocLivradois 3,36). Ce NL est lui-même formé à l’aide du suffixe -escha (avec traitement local régulier) sur un NP, qui pourrait être *Grel, cf. les formes lexicales nord-occitanes (HVienne,Dord. etc.) issues de *GRELLU (que FEW 4,268b a tort de ne pas distinguer des formes sud-occitanes issues de *GRELLIU qui précèdent) et le diminutif PuyD. £grelet· (FEW 4,269b). Il a également généré le NP J. Grolichó (Domaize) a.1357 DocLivradois 3,41, de la Groleycha en 1357, qui serait plutôt un dérivé en -ISCA du NF Grole, bien attesté en Basse-Auvergne (Billy, NRO 31–32, 302).

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b.II.(+ *-HARD- + -ELLU).0. NF cont. Griardeau (FRA:1). b.II.(+ -ĪNU).0. [De sutselv. griglign n.m. "petit grillon" (DRG 7,808) 56.] Doc. hist. IR-11 Mätze Grillin (Kortsch) a.1390 HuberRätNb 879. – IR-13 Jacominus Stephani Griglinos (Bagnaria) a.1548 Corgnali. b.II.(+ -ITTU).0. [D’occ.(pr.) grilhet n.m. "grillon" (dp. s.15, Levy 4,196; FEW 4,268b), fr.(Centre,Est,norm.) grillet (fin s.13–a.1740, DEAF G1409; FEW 4,268b; TLF 9,510; ALF 669; ALJA 669, ALLy 575) 57, bourg, frcomt. £grillot· (ALF 669; ALB 957; FEW 4,268b), frpr. £grillet· (FEW 4,268b). – Autrefois, le grillon était effectivement nommé grillet dans de nombreuses régions (Centre, Est, Normandie, domaine franco-provençal (GendronAnimauxNL 126).] Doc. hist. GR-14 Geraldus Greleti (Riom) a.1487 BillyDicNFPuyD 2,147, Grellet (Menat) a.1700, Grelet (Menat) a.1744 BillyDicNFPuyD 2,147, [NF:] Grellet (St-Rémy-de-Blot) a.1813–1862 BillyDicNFPuyD 2,147, Grillet (La Chaulme) a.1813– 1862 BillyDicNFPuyD 2,148. – GR-21 Phelippe Grillet musnier a.1297(or.) TailleParis 344, Grillet Moran a.1493(or.) ChartBourbonnais 385, Jehan Grilhet et autres menuziers a.1498 ChartBourbonnais 398. – GR-25 [NF; prob. < Est:] Grilliot (Lille) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 363, Grillet (passim) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,222, Grilliet (Foufflin-Ricametz) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1, 55

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Formes flamandisées : Grillaerd, Grillaert, Crielaard, Krielaart, Crillaerts, Krillaerts (tous DebrabandereWb 606). Quant au NF Grelin/Grélin (FRA:309/Mos:33,PCal:29, Nord:8; SaôneL:36,Sav:18,Isère:11; Réunion:54), il est d’origine obscure, en l’absence d’une correspondance avec l’aire de Greslin (FRA:95/Loiret:33,Yonne:17); un rattachement à GRACILIS est à exclure. Il en va de même pour les dérivés du Sud-Ouest Grelineaud (FRA:20/Dord: 7; CharM:7,DSèvres:4) et Grelinaud (FRA:16/Gir:14). Plutôt que de mfr. grillet n.m. "petit gril" (a.1444; a.1586; Gdf 4,358).

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

222, [prob. < Est:] Grilliot (Arras) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,222, Grillet (Amines, Neuvillette) a.1849 DebrieNFSomme 124. – GR-27 as enfans Grillat de Pertes a.1267(or.) BannrollenMetz 1, 11558, [c.s.:] Jehans Grillas a.1278(or.) BannrollenMetz 1,335, lai femme Greillat de lai Pousterne a.1290(or.) (= Jehan Greillat a.1293(or.)) BannrollenMetz 2,321;37059, [c.s.:] Willemins Grillas a.1323(or.) RôlesBansMetz 17, Jehannat Grillat a.1336(or.) RôlesBansMetz 199, Jehan grillat (Roville-aux-Chênes, Vosges) a.1489/1490, Mengin grillat (Xaffévillers, Vosges) a.1489/1490 WirthAnthrLorraine 665–666, Jehan greillot (Froville, MeurtheM) a.150760, Jehan grillat (Froville, MeurtheM) a.1552, Mengin grillat (= Mengin Grillot a.1578) (Clézentaine, Vosges) a.1552, Bastien grillot (= Bastien grillot a.1626) (Châtel-sur-Moselle, Vosges) a.1601 et al. tous WirthAnthrLorraine 665–6. – GR-28 Guillot Grillet a.1392(or.) MorletNPLangres 323, Perrot Grillet de Perancey a.1392(or.) MorletNPLangres 323. – GR-29 dictus Grilloz (Dijon) a.1317 Carrez Animaux 120, Valtherum Grilleti de Falons presbiterium a.1354(or.) TestamentsBesançon 1,404b, Humbert Greillat a.1386 (or.) ComptesBesançon 2561, Monnot Grillot (Beire) a.1375 CarrezAnimaux 120, Grillot (Bouxsous-Salmaise) a.1390 MonsaingeonNFAuxois 260, Grilot (Longecourt-lès-Culêtre) a.1391 MonsaingeonNFAuxois 260, Jehan Grilot a.1391 (= Jehan Grillot a.1393) FeuxBeaune 1,166;174, Grilley (Bierre-lès-Semur) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 260, Crilley (Vic-de-Chassenay) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 260, Perrenot Grillot a.1400 FeuxBeaune 6,139 et al., Grillot (Braux) a.1413 MonsaingeonNFAuxois 260, Grillot (Arnay-le-Duc) a.1442–1754, Grillot (Semur-en-Auxois) MonsaingeonNFAuxois 260, et al., J. A. Grillet (Nozeroy) a.1627 DebrabandereWb 606, Claude Louis Grillet (Noveray) [a.1643–1702] DebrabandereWb 606, Pierre Grillot (Clerval) a.1657 DocPopFrancheComté 2,23 etc., Françoise Grillet (Autrey-lès-Gray) a.1657 DocPopFrancheComté 4,371 et al., Claude

Grillot a.1732 DocVillageBourgogne 136, [NF:] Grillot (CôteOr) a.1793 ListeÉmigrés, Grillet (Flangebouche) [s.18] DicCommDoubs 1288. – GR-31 Estevenet Grillet lo marchiant de verz Ron (Lyon) [a.1320/1324] DocLyonnais 572, Tevennet Grillet a.1390 DocLyonnais 522, Estienne Grillet dit Porpa a.1421(or.) RegConsulLyon 327, Nicolas Grillet (Arbusigny) a.1571 LBourgeoisGenève 290, Laurent Grilliet (Lyon) a.1572 LHabitantsGenève 2,22, Pierre Grillet (Abergement-le-Petit) a.1657 DocPopFrancheComté 3,40 etc., Claude Grillot échevin (Blois-s/Seille) a.1657 DocPopFrancheComté 3,248 et al., Pierre Grillat (Les Granges-Bruant) a.1657 DocPopFrancheComté 3,259. – GR-32 Richard Griliet a.1353 StatistiqueNeuchâtel 23, [NF:] Petrus Griliet filius quondam Petri piscator a.1501 LBourgeoisGenève 144, Benoist Grilet a.1586 LHabitantsGenève 2,151. NF cont. Grillet (FRA:3743/Gir:302). – Grillot (FRA:3178/HSaône:237,CôteOr:197,Nièvre:149, MeurtheM:93; Paris:273), Grillet (FRA:3743/ CôteOr:120,PCal:68,Yonne:65,Vienne:59,CharM: 58,SeineMrn:55,Cher:43), Grilliet (FRA:43/ MeurtheM:9). – Grillot (FRA:3178/SaôneL: 483,Doubs:382,Jura:160,Rhône:119,Vosges:102, Ain:26) 62, [graphie du précédent:] Grilliot (FRA: 12/RP:8), Grillet (FRA:3743/HSav:365,Rhône: 324,Loire:311,SaôneL:239,Jura:196,Doubs:142, Sav:133,Isère:114,Ain:73; > SUI RépNFSuisse 712) 63,64, Grilliet (FRA:43/All:9,Ain:7,Rhône:5, Doubs:3); Robbe-Grillet (FRA:94/Doubs:6765, Rhône:5). b.II.(+ -ITTU).1. NF cont. Griette (FRA:249/MeurtheM:57,Mos: 52,SeineMrn:8;Cher:21,PCal:10,Morb:10). b.II.(+ -ITTU + -ŌNE).0. NF cont. Grilloton (FRA:6/Rhône:4,Ain:2), Grilleton (FRA:1). 62

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Évolution phonétique régulière, v. HorningOstfrDial 31. Cf. Metz [greja] n.m. "grillon" (FEW 4,286b). En ce qui concerne le nom lorrain Aubertin grelet (= Aubetin grelot a.1451) (Froville, MeurtheM) a.1448 WirthAnthrLorraine 665–6, il s’agit peut-être de lat. GRACILIS. Cf. HSaône(Brotte) [grejo] n.m. "grillon" (FEW 4,268b).

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Probablement à rattacher ici, bien que le phonétisme ne puisse être indigène: Grillat (FRA:266/Aube:57,LoireA: 21,Calv:16; Ain:25,Rhône:16). Ce NF semble anciennement implanté en Provence, cf. Mistral 2,97: «Les Grillet, du Comtat [= Vaucl], (…) portent un grillon dans leur blason». Quant au NF Griet (FRA:158/Loiret:55,SeineMrt:9, LoirCh:6), il ne semble pas se rattacher à GRILLUS / *GRILLIUS. Nom composé qui se rencontre surtout dans le HautDoubs, cf. ThiébaudNFFranche-Comté 217.

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

b.II.(+ -ŌNE).0. [De fr. grillon n.m. "insecte orthoptère sauteur de couleur noire" (dp. ms. s.14, DEAF G 1409; FEW 4,268b) 66, Ouest gresillon (2e m. s.12–a.1613, Roques,RLiR 38,7–25; FEW 4,269a; TLF 9,510), frpr.(Isère, Rhône) £grillon· (FEW 4,269a; ALF 669), engad. grigliun "courtilière", surmeir. grigliung "grillon" (tous les deux DRG 7,808), frioul. grïòn (NPirona 406). En ce qui concerne le NF frioulan Grión, qui pourrait être issu du NL Grions, toponyme qui se répète en prov. de Udine, il paraît plus vraisemblable d’y voir un dérivé augmentatif de frioul. gri "grillo", en se basant notamment sur les diverses mentions de la doc. historique67. Par contre, pour le NF lombard Grioni (ITA:614/Mi:469,Cr:50,Bg: 23,Pv:13,No:13,Co:8,Va:8), concentré surtout à Castiglione d’Adda (ITA/Lo) et à Milan, le CI 891 est d’avis de le rattacher au top. Griona dans le prov. de Lodi [cfr. Olivieri 1961].] Doc. hist. GR-21 Nicolas Gresillon a.1296(or.) TailleParis 117, Jehan Gresillon a.1297(or.) TailleParis 311, la fame Nicholas gresillon a.1298(or.) TailleParisMs, Jacques gresillon a.1299(or.) TailleParisMs, Phelippe Gresillon a.1313(or.) TailleParis 121. – GR-22 Nicolas Grillon prestre (Vendée) a.1388(1390) CartSaintongeaisVendôme 2,268, frère Jeanvier Grillon (Vendée) a.1388(1390) CartSaintongeaisVendôme 2,268. – GR-23 Michel Texier et Perrot Gresillon frereschaux a.1395 CartSiresRays 1,168, Mace Gresillon a.1395 CartSiresRays 1,176. – GR-24 Gresillon a.1198 RôlesNormandie 2,39. – GR-25 Grillion Gringnart a.1314(or.) ComptesMons 785, Jehan Crillon (Compiègne) a.1448 MorletHPicardie 30868, [NF:] Grillion (Bousignies-sur-Roc) [a.1803/1822] DesmaretNFNord 363, [NF:] Grillon (Béthune) a.1820 BoyenvalNFPCalais 1,222, [NF:] Grillon (Marchélepot) a.1849 DebrieNFSomme 124, Gresillon (Saint-Quentin) [a.1891–1915] FordantNFFrance, Gresillion (Cambrai) [a.1891–1915] FordantNFFrance. – GR-29 [NF:] Claude Grillon (Luxeuil)

a.1657 DocPopFrancheComté 4,326 etc., Grillon (Jura) a.1793 ListeÉmigrés. – GR-31 Aymon Grillion a.1431 MarteauxNFAnnecy 71, Anthonius Grillion fîlius Philiberti de Burgo in Breyssia quiblerius a.1503 LBourgeoisGenève 150, François Grillon (Arbois) a.1657 DocPopFrancheComté 3, 29 etc. – GR-32 Symonin Grillon de Fenens a.1353 StatistiqueNeuchâtel 23, Petrus Grillion barbitonsor a.1401 LBourgeoisGenève 6. IR-11 q. Grigorii Grillioni (Müstair) a.1339 HuberRätNb 879. – IR-13 q. Grioni de Silvella a.1344 Corgnali, Iacunissij Grilon (Moimacco) a.1347 CostantiniCognFriuli 406 = Jacunis Griglon [s.14](1352) Corgnali, uxor Iacunissij Grilon (Moimacco) a.1347 Corgnali, Franciscus Griglon (Moimacco) a.1352 Corgnali, Saya q. Griglons de Grions del Torre a.1374 Corgnali, Natalis Grionus (Cormóns) a.1574 Corgnali, Gryon Dominico (Gorizia) [fin s.16] CostantiniCognFriuli 406, don Leonardo Griono da Reana a.1570, don Giuseppe Grioni da Capriva a.1651, dott. Gio. Antonio Grioni avvoc. veneto a.1719, don Sebastiano Grioni da Capriva a.1727 tous CostantiniCognFriuli 406. NF cont. Grion (FRA:45/LotG:4,PyrOr:3). – Grillon (FRA:2403/Loiret:271,Paris:151,Gir:139, LoirCh:124,Morb:4969; SUI/Ju [dp. av. 1800] RépNFSuisse 712; > ESP-CST:4) 70, Grion (FRA:45/ PCal:11) 71; Grésillon/Gresillon (FRA:383/Nord: 150,Aisne:33,MaineL:27,EureL:14) 72, Grésillion/ Gresillion (FRA:34/SeineMrn:9,Aisne:8,Oise:6, Nord:4) . – Grillon (FRA:2403/Doubs:16173,Rhône:

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Le mot fr. grillon, assez tardif, résulterait d’un croisement entre les formes grillet et grésillon (TLF 9,510). Toutefois, les mentions Saya q. Griglons de Grions del Torre a.1374 Corgnali et Jacobus de Griono (Cormóns) a.1557 CostantiniCognFriuli 406 plaident plutôt pour une origine toponymique. Initiale sourde due à l’influence d’apic. pic. crignon m. "grillon" (dp. s.13, FEW 16,392a; cf. MorletHPicardie 308).

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En outre Mart:185 et Guad:77. Cf. aussi le SN Grillon inondé (‘parce que l’eau des hivers pluvieux envahissait son atelier de menuisier’, FRA/ CharM Aguiaine 20,181). En ce qui concerne le NF Grelon (FRA:136/Char:33,Gir: 17; SeineMrt:13), sa répartition géographique n’est guère favorable à un rattachement à GRILLUS. Il semble en être de même pour le dérivé Grelonneau (FRA:3/HVienne:3). La densité géographique contemporaine ne correspond pas à l’aire du lexème, mais comme les attestations anciennes la rejoignent, on considère les porteurs du Nord comme émigrés. Ces derniers se regroupent autour des centres attractifs, notamment celui de Cambrai, ce qui confirme notre hypothèse d’une émigration à partir de l’Ouest vers le Nord. Pour l’ouest de la France, la localisation significative est celle de l’Eure-et-Loir qui compte 5 porteurs, tous dans le canton de Senonches. Pour la variante Grésillion il y a 3 porteurs, 2 dans le Val d’Oise et 1 dans le Nord (c. Cambrai-Est) et pour Gresillion 1 porteur en Seine-et-Marne. Les porteurs du NF Grillon du Doubs se concentrent nettement dans la partie franco-provençale du département:

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GRILLUS/*GRILLIUS

GRILLUS/*GRILLIUS

110,HSav:103,Jura:38), Grion (FRA:45/Isère:5, Rhône:5,Loire:4). Grion/Grión (ITA-FRI:459/Go:231[Capriva del Friuli],Ud:187,Ts:20,Pn:3), [prob. forme italianisée, v. CostantiniCognFriuli 40674:] Grione (ITA: 32/Ud:2675,Ts:1; To:5); Grioni (ITA:614/FRI:11/ Ud:5,Ts:5,Go:1). – Griglione (ITA:152/To:150,No: 1,At:1).

b.II.(+ *-WALD-).0. [Dérivé anthroponymique.] NF cont. Griaud (FRA:128/LoireA:118); Grilhault des Fontaines (FRA:12), Grilhaut des Fontaines (FRA:8) 79.

b.II.(+ -ŌSU).0. [Dérivé anthroponymique.] Doc. hist. GR-25 Honoré Grileu a.1411 MorletHPicardie 373, Raoulequin Grilleu a.1468 MorletHPicardie 373. b.II.(+ -OTTU).0. [Dérivés anthroponymiques de piém. gril, gri "grillo" (REP 822) avec le suffixe -otto76. Les NF Griotto et Griotti sont essentiellement piémontais.] Doc. hist. GR-12 Grilhot (Rabastens) [a.1374/ 1392] Nègre,RIO 8,70. IR-13 iuxta Grigliotum (Raccolana) a.1413 Corgnali. NF cont. Grilhot (FRA:55/Hér:23,Aude:21) 77. Griotto (ITA:105/To:98,Cn:4,No:2) 78; Griotti (ITA:165/To:85,Bs:30,Cn:18,Ge:7,Sp:4; Lu:8). b.II.(+ -ŪCEU).0. [Dérivé anthroponymique frioulan en -ussio, à rapprocher d’it. grilliuccio (GDLI 7, 50–51).] Doc. hist. IR-13 Leonardo dicti Grigyussio (Campolongo) a.1481 Corgnali.

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SĀRE

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,

KRIKK-, 83

PILĀRE

*MATTEA(RE) 80,

PAS-

.

Buchi (2003)84. – Compléments: Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Lisboa; Santiago; Sevilla; Cierbide; Yrigoyen; Zaragoza; Müller; Wirth; Frau; Deprati; Pisa; Caffarelli; Minervini. – Synthèses: Asturien/Cano (révisé); Castillan/Ga Gallarín; Ramírez; Catalan/Bastardas; Galloroman/ Buchi, Champy, Hanton; Sarde/Wolf; Roumain/Fanea, Tomescu. – Consultants: Bastardas; Caffarelli; Pfister. – Réviseur: Chambon.

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La Rivière Drugeon:9 (comm. de 635 habitants),Pontarlier:8,Arc-sous-Montenot:5. 74 Pour le dictionnaire frioulan, ce NF Grione peut représenter soit un augmentatif de frioul. gri "grillo", soit le top. Grions, nom de deux centres habités à Povoletto et à Sedegliano. 75 À San Giovanni al Natisone et à Manzano (CostantiniCognFriuli 406). 76 Plutôt que d’it. grillotto n.m. "fil d’or" (seulement dp. av.1879, GDLI 7,51). 77 Quant aux NF Grelot/Grélot (FRA:749/Vosges:62,MeurtheM:60,Mos:38,Yonne:36,Marne:23,Manche:23; Gir: 183) et Grelod († FRA/‘Doubs,HSaône,Jura’ MorletDENF 479), ils semblent plutôt se rattacher à GRACILIS. 78 En outre le NF double turinois Gamba Griotto (ITA:5/ To:5).

CAPTIĀRE,



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Quant aux NF Grelaud/Grélaud (FRA:1315/Vend:449, CharM:217,Creuse:104,LoireA:89,HVienne:64,Gir:56, Char:50,DSèvres:50), Grelau (FRA:2) et peut-être Grelault (FRA:6/Vienne:5), ils semblent plutôt aussi se rattacher à GRACILIS, cf. LoirCh.(Blois) guerlaud adj. "menu, chétif (raisin)"; CharM.(aun.) à grelau loc.adv. "en désordre" (FEW 4,202b). Le NF Mazzagrilli (ITA:10/Ap:8,Rm:2) est sans doute de la riche famille des NF phrastiques composés avec it. mazzare + nom d’animal du type Mazzabo, -ò (ITA: 21+20), Mazzacane (ITA:631), Mazzacani (ITA:688), Mazzacavalo (54), Mazzagallo (ITA:28), Mazzagalli (ITA:27), Mazzagatta (ITA:21), Mazzagatti (ITA:408), Mazzalupo (ITA:26), Mazzalupi (ITA237), etc. (DELIN 951), cf. DHAR III.1, col. 687–8. Le NF Passagrilli (ITA:274/Tr:178,Pg:55,Rm:26), typique de l’Ombrie, représente sans doute un SN qui n’est plus transparent et dont la motivation est incertaine; le CI 1282 émet l’hypothèse alternative d’un NF composé de Passa et de Grillo. Autre composé avec grillo, mais de motivation peu claire, le NF Pizzingrilli (ITA:329/Ap:235,Rm:49,Ri:7, Te:9,Ch:4), qui fait sans doute appel au lexème "romanesco" pizzicagrillo "pizzicotto dato di sorpresa" [Ravaro 1994], v. CI 1359. Comp. aussi pizzicagallina, nom d’une plante (RaparoCognMarche 162). Il semble plus raisonnable de rattacher à it. grillare v.i., d’analyse incertaine (DELIN 693) les NF italiens Grillai (ITA:37/Pi:26; Ve:5,Sp:4), Grillari (ITA:12/Cz:7,Rc:5) et Grillato (ITA:15/Vr:15); pour ce dernier, localisé principalement à Negrar, RapelliCognVeronese 393 en fait quand même un SN forgé sur grillo. Mes remerciements s’adressent à José Enrique Gargallo et à Martin Gleβgen, qui ont bien voulu me faire des remarques sur une première version de cet article.

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PŪ LEX/*PŪ LICA

PŪLEX/*PŪLICA

(lat.) puce

Structure A. PŪLEX (-ICE) A.a. L’étymon est resté masculin A.a.I.0. A.a.I.0.4. [DĒ +] A.a.I.2.4. [DĒ +] A.a.II.(+ -ĀLE).0. A.a.II.(+ -ĀNU).0. A.a.II.(+ -ATTU ?).0. A.a.II.(+ -ELLU).0. A.a.II.(+ -ICULU).0. A.a.II.(+ -ILLU).0. A.a.II.(+ *-ISCU).0.3. A.a.III.(JOHANNES +).0. A.b. L’étymon est devenu féminin A.b.I.0. A.b.I.0.3. A.b.I.0.3.4. [DĒ +] A.b.II.(+ -ELLU).0. A.b.II.(+ -ELLU).2. A.b.II.(+ -ITTU).0. A.b.II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +] A.b.II.(+ -ITTU).1. A.b.II.(+ -ITTU).1.3. A.b.II.(+ -ŌNE).0. A.b.III.(CACĀRE +).0. B. *PŪLICA B.I.0. B.I.2. B.II.(+ -ĪNU).1. B.II.(+ -ITTU).1. B.II.(+ -ŌNE).1. B.III.(CENĀRE +).2.

0. [Lat. PŪLEX, PŪLICE n.m. "puce" (dp. Andr., OLD2 1670), "puceron" (dp. Plin., ibid.), est un de ces noms d’animaux qui ont subi un changement de genre dans la plupart des langues romanes (Meyer-LübkeGram 2,17; 2,375) 1. Le masculin n’a de descendants phonétiquement réguliers que dans les aires les

PŪ LEX/*PŪ LICA

plus orientales de la Romania (frioulan, roumain) ainsi qu’en sarde2 (et dans quelques dialectes italiens, surtout méridionaux) 3, les autres langues ayant adopté le féminin (REW 6816). Par ailleurs, au vu du phonétisme des lexèmes contemporains, on peut postuler l’existence d’une base *PŪLICA en latin vulgaire qui a probablement remplacé très tôt l’accusatif masculin PŪLICE dans les langues de la péninsule ibérique sauf le catalan et dans quelques dialectes lombards et émiliens4 (DCECH 4,685; MeyerLübkeGram 2, §17; FEW 9,524). L’article est donc divisé en deux parties: 1°. les anthroponymes provenant d’un continuateur de l’accusatif latin PŪLICE (→ A.), avec distinction entre les lexèmes restés masculins (→ A.a.) et ceux qui sont devenus féminins (→ A.b.), et 2°. ceux provenant d’un continuateur de la base *PŪLICA (→ B.). Pour la répartition dans les parlers actuels entre masculin et féminin, v. RohlfsPanorama 229; pour la France, cf. LecturesALF cartes 115 et 350. Les Romains employaient PŪLEX comme cognomen. Au même titre que les noms d’autres animaux inférieurs, PŪLEX véhiculait une connotation péjorative de vilenie et de peu de valeur (KajantoCognomina 85;333) 5; toutefois, il ne semble pas y avoir eu de continuité entre les anthroponymes latins et les anthroponymes romans. Les continuateurs romans de PŪLEX, bien que relativement peu fixés en anthroponymie (ils sont attestés essentiellement dans les aires latérales de la Romania: Wallonie, Sardaigne et Roumanie) 6, sont, encore aujourd’hui, fré-

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Le même phénomène de diversité en ce qui concerne la répartition des genres dans les diverses langues romanes s’observe pour de nombreux autres noms d’animaux → LEPUS, PERDIX, PASSER, LACERTUS, TALPA, etc.

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On parle du sarde stricto sensu (sans y inclure le sassarien et le gallurien, qui ont un continuateur féminin, v. DES 2,321). Sic. purci, calabr. purce, napol. polece mais aussi bergam. pöles, eng. pülas (Meyer-LübkeGram 2,§ 375) A Pavia, Mantova, Piacenza, Reggio d’Emilia. Mais Ø CIL II. Par ex. dans le domaine linguistique asturien, le terme polga a été très peu productif comme anthroponyme bien qu’on l’utilise encore comme SN contemporain (El Pulga, La Pulga) pour faire référence à un individu petit et "desmedrado". Fréquemment cette valeur implique aussi celle de "persona muy inquieta".

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PŪ LEX/*PŪ LICA

quemment employés comme surnoms: en raison de l’aspect minuscule de la puce, ils s’appliquent le plus souvent à des personnes de très petite taille, la puce symbolisant en effet la petitesse (v. BeinhauerTier 112–3; TLF 14, 15–6) ou l’insignifiance (RapelliCognVeronese 573) 7. D’autres valeurs sont possibles et peuvent être trouvées dans des locutions contenant un continuateur de PŪLEX8, notamment avec une charge affective9, la plus commune étant bien sûr mettre la puce à l’oreille mais aussi avoir la puce en l’oreille de "s’éprendre", etc., cf. TPMA 3,313–6 et DiStefanoNDHL 1459–1460. On peut s’étonner de l’absence du dérivé puceron, du moins dans l’anthroponymie galloromane, tout aussi susceptible de susciter des surnoms. Par ailleurs, ce modeste insecte n’a apparemment pas eu d’existence significative dans la toponymie des différents domaines linguistiques romans10. Reste à mentionner l’embarras que suscitent les formes italiennes de ces noms, du moins

les formes du type Pulcino, que les spécialistes italiens n’attribuent pas prioritairement à l’étymon PŪLEX mais où ils proposent de voir plutôt l’étymon → PULLICĪNUS "poussin". C’est l’option que nous avons suivie. Kremer,Aufsätze 2,174; VasconcellosAntrPort 232; MachadoDicOnom 1219; Ø DicApellidosEsp; Ø MollLlinatges; DCVB 8, 959; Ø DauzatTraité; Ø DauzatDNFF; MorletDENF 814; Ø Fexer; Ø BillyDicNFPuyD; Ø MorletHPicardie; DebrabandereWb 1139; Herbillon/GermainNFBelg 667; GermainNFWallonie 835–6; HuberRätNb 879; Ø CostantiniCognFriuli; Ø DeFeliceDCI; Ø DeFeliceCognItal; CI 1362,1365,1392,1394–5; OlivieriCognVeneto 217; Ø LuratiCognLombardia; Ø FerrariCognCremona; RapelliCognVeronese 573; RaparoCognMarche 163; Ø DizCognPuglia; RohlfsCognLucania 156; RohlfsCognCalabria 211,216; DizOnomSicilia 1292– 4; Ø MaxiaCognSardo-corsi; ManconiDCSardi 112; PittauCognSard 198–200; PittauCognSardi3 2,259,262; ConstantinescuDOR 354; IordanDNFR 303.]

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Une ancienne légende roumaine (Neculce, I., O Samă de cuvinte) explique le nom de la famille régnante Movilă par un changement du nom Purice: récompensé pour sa fidélité et pour un service militaire lié à sa petite stature par le voïvode Étienne le Grand (1457–1502), le porteur du nom Purice reçoit un nouveau nom qui suggère la hauteur et la grandeur. Par ex., en catalan, puça est employé comme euphémisme de puta (GoomisZoologiaCat 480–3); en portugais, en galicien, en espagnol et en français, la puce a une réputation d’agitation, de vivacité et symbolise donc l’irritabilité, v. port. estar com a pulga "estar inquieto" (MaçãsAnimals 248), gal. ter malas pulgas "être de caractère violent, de mauvaise humeur" (DicLingua Galega 618; DicGalCast 2,202), esp. tener pulgas "être d’un caractère trop irritable, agité"; esp. tener malas pulgas "se fâcher facilement, être de mauvaise humeur" (DRAE sv PULGAS), fr. être agité, excité, dégourdi ou éveillé comme une puce (RollandFaune 3,258). En français, le mot s’emploie aujourd’hui comme terme affectueux, indépendamment de la taille de la personne ou de l’animal à qui on s’adresse (v. Robert1985 7,891: "appellatif affectueux: Bonjour, ma puce ! "). En Asturies, on ne trouve par ex. comme toponymes mineurs que Ca Pulga (Tapia) Toponimia 15,10; La Güerta la Pulga (Salas) Toponimia 1,10; La Fonte las Pulgas (Tinéu) Toponimia 28,17; en outre, dans les deux premiers cas, il semble même que c’est le surnom qui a donné naissance au NL et non l’inverse.

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A.

PŪLEX

(-ICE)

A.a. L’étymon est resté masculin A.a.I.0. [De sursilv. pelisch n.m. "puce" (HWbRätorom 572), frioulan pulz "pulce" (NPirona 824), ait. pólce "pulce" (s.13, DEI 2990), pad. pulze, macer. pórge (cf. RaparoCognMarche 163), abruzz. pucə (Giammarco 1605), it.dial. (Latium) poce (REW 6816; DEDI 348), nap. póləcə, pólëcë (et var.) (Altamura 245), it. mér. pùlice, sic. pùlici (VS 3,969) 11, logoud. púlige, campid. púliži, púži (tous DES 2,321), aroum. purece, roum. purice n.m. "puce" (dp. a.1439, Tiktin 3,251), aroumain (moldave) et méglénoroum. puric (PusçariuEW 1408, Cioranescu 678), var. purec (DEX 873) 12.] Doc. hist. GR-32 [Latinisation:] P. Pulex (= vineam Petri Pulicis) (Vevey) [a.1200] CartNDLausanne 424; 381. 11

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Il semblerait que le sicilien ait connu une forme féminine pùlica → B.I.0. L’alternance de l’absence ou de la présence d’un -e- à la finale des formes lexicales montre la tendance roumaine au changement de déclinaison selon la terminaison du singulier.

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PŪ LEX/*PŪ LICA

PŪ LEX/*PŪ LICA

IR-11 Pellisch (Coire) a.1268 (= Petrus Pulex a.1282) HuberRätNb 879b. – IR-13 Warnero Pulicis de Glemona a.1277 Corgnali et al., dominus Warnerius Pulicis de Prampergo a.1294 Corgnali, Bertholotus q. Dominici Pulzi a.1409 Corgnali, Corado cramar diti Pulc13 a.1513 (= Ser Pulzo chramar a.1529) Corgnali. – IR-22 Iordanus Pulex a.1258 SPerassoAsti. – IR-23 Ambrosium Polex a.1151 AttiMilano 1,40. – IR-25 Antonio Pulze (Padova) a.1443 [Simionato 1999] CI 1365. – IR31 Pulcie qm dni Fiorenzini de Pulcis a.1259 LMontaperti2 39. – IR-42 S.m. Gabini Pulici testis (in territorio sabinensi) a.1009 RegFarfa 4,214. – IR-60 Petru Pulice [s.11/13] CondTrullas 1b, Antonio Pulighe a.1388 CDSardinia et al., Johannes Puligi a.1313 RegRenditeCagliari 1316 et al., domine Iohanne Poligue canonico (= domino Iohanne de Pulicibus canonico → a.I.2.4.) 15 [a.1346/1350] DecimeSardinia 191 (n° 2103), Cicho o Franciscus Pulice [s.15](or.) CodSorres 163. RO-14 [Génitif slavon:] Purice(a) a.1439 DocRomHistA 1,275, Purece spătarul a.1491 DERS 197, Purecea a.1494 DocIstRomA 2,89, Stefan Purice a.1774 RecensMoldova 220 et al. – RO-15 Purece a.1628 DocRomHistB 22,301, Nicula Purece a.1632/1633 DocRomHistB 23,612. NF cont. Pulce (ITA:12/Ch:8,Rm:2), Polce (ITA:580/Rm:215,Aq:181,Pe:48,Te:33,Ce:18,Cb: 14,Fg:13; > FRA:7; SUI/Ti RépNFSuisse 1429), Poce (ITA:444/Fr:170,Rm:115,Lt:65,Cb:60,Fg:10, Na:9) 16, Police (ITA:200/Na:61,Ce;35,Ba:25,Cs: 20,Le:18), Pulice (ITA:1020/Cs:685,Cz:236; > FRA:80), Pulze (ITA:470/Pd:322[Monselice],Vc: 39,Mi:22,No:11,Ve:10,Va:10); Polci (ITA:329/Ap: 97,Mc:91,Rm:43,Fr:25,Ar:10;Te:31), Pulici (ITA: 1109/Mi:664,Co:153,Bg:32; Cl:84,En:40,Ct:25, cf. DizOnomSicilia 1294; SUI/Ti [dp. av.1918] RépNFSuisse 1446; > ESP–CST/Ma:1; > FRA:32). –

Pulighe (ITA-SRD:46/Ss:40,Nu:2), Pulixi (ITASRD:43/Ca:26,Nu:7,Ss:3,Or:2), [variante du précédent:] Pulisci (ITA-SRD:287/Ca:139,Or:98,Nu:9; > FRA:5), [formes apocopées:] Pulix (ITA-SRD: 17/Ca:8,Nu:7,Ss:2), Pulis (ITA-SRD:26/Or:9,Nu:2, Ca:2,Ss:1), [formes campidaniennes:] Puxi († ITASRD), Pusci (ITA-SRD:79/Ca:48,Or:21,Nu:4; Rc:4) 17. Purice (ROM:120/B:53; MOL:1210/Rz:226), Puric (ROM:25/Ph:3), Purece (ROM:15/Gl:7), Purec (ROM; > FRA:3).

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Le NP devait être écrit Pulç, avec la cédille notant l’affriquée de l’ancien frioulan. Probablement (v. RegFarfa 4,2 n.2) à identifier avec IR42 Sabinus Pulicae a.1010 RegFarfa 4,6 → B.I.0. Le même personnage est aussi désigné par A.a.I.0.4. IR60 domino Iohanne de Pollice a.1341 DecimeSardinia 37 (n 85). Pour les NF Puce (ITA:949/Le:768,Br:56,Ta:11;Rm:16) et surtout Puci (ITA:301/Cl:235,Rg:10,Pa:9,Ct:7; > To: 16), qui rentrent plutôt dans la série des NF Pucci sous la variante *Pucio, l’interprétation par une forme dialectale puce "pulce" est moins assurée (CI 1392).

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A.a.I.0.4. [DĒ +. Avec préposition marquant prob. l’appartenance.] NF cont. Di Poce (ITA:235/Fr:205,Rm:25). A.a.I.2.4. [DĒ +.] Doc. hist. IR-31 Doscius f. domini Uberti de Pulcis a.1259 LMontaperti 5. – IR–60 domine Iohanne de Pulicibus (= domino Iohanne Poligue canonico → A.a.I.0.) 18 a.1341 DecimeSardinia 37 (n 337). A.a.II.(+ -ĀLE).0. Doc. hist. IR-1319 Francisco Pulcale de Villalta a.1344 Corgnali. A.a.II.(+ -ĀNU).0. Doc. hist. IR-1320 Pulicano filio q. Camocis de Aquilegia a.1321 Corgnali, Petro dicto Pulicano a.1326 Corgnali, Pidrusio dicto Pulicano a.1321 Corgnali, Pulichanus de Aquilegia a.1339 Corgnali, Thomasino dicto Pulisano a.1374 Corgnali, Nicolaus dictus Pulisan a.1374 Corgnali. A.a.II.(+ -ATTU ?).0. [D’un dérivé sans doute anthroponymique de pulze "pulce" avec le suffixe -at(t)o, avec présences significatives dans le Veneto et en Lombardie (CI 1395).]

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C’est sans doute à tort que PittauCognSard 198–200 souhaite adjoindre à ces deux formes le NF cont. Pùcci (ITA: 15510/CEN:10656[Tosc:6526],MER:2502; SRD:129), pour lequel MaxiaCognSardo-Corsi 264 assigne une origine hypocoristique *Puc(c)io à partir de formes aphérésées de Filippùccio ou Iacopùccio. V. note 14. Les graphies -c- et -ch- (qui notent un [k] aboutissant régulièrement à [ts] puis [s] dans certaines variétés du frioulan) résultent probablement d’une plus grande attention portée à la forme latine de départ. V. note précédente.

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PŪ LEX/*PŪ LICA

NF cont. Pulzato (ITA:275/Pd:136,Ve:48,Tv:15; Al:17,Mi:16,Va:13; Pn:11), Pulzatto (ITA:64/Tv: 38; Mi:9,Bs:8).

PŪ LEX/*PŪ LICA

Carte 1.

A.a.II.(+ -ELLU).0. [De sarde puxi n.m. "pulce" avec l’ajout du suff. –eddu correspondant à –ello, logoud. pùlighe "pulce" sous une forme diminutive (PittauCognSardi 198–9; PittauCognSardi3 262) 21. Le NF Pusceddu se situe au 73e rang par fréquence en Sardaigne et même au 63e rang à Cagliari, tandis que le NF Puxeddu se concentre nettement à Cagliari (CI 1394), v. carte 1.] Doc. hist. IR-21 Pensabene Pulexel (Alessandria) a.1192 LIuriumGenova 383, Rainerus Pulixel (Alessandria) a.1192 LIuriumGenova 385. – IR-31 Otto Pulixellus a.1195 RegAlba 1,22. NF cont. Puligheddu (ITA-SRD:486/Nu:335 [Oliena],Ca:50,Or:27,Ss:24), Pulicheddu († ITASRD); [sous la forme campidanienne, avec maintien du -x- de l’ancienne graphie sarde pour [sc]:] Puxeddu (ITA-SRD:498/Ca:310,Nu:50,Or:49,Ss:23; > FRA:33), Pusceddu (ITA-SRD:5753/Ca:3894,Or: 685,Nu:397,Ss:102; > Rm:123,To:111; > FRA:98/ BRhône:13,HCorse:6), Pusceddo (FRA:7/HCorse: 6), Puseddu (ITA-SRD:42/Nu:37,Ss:5; > Puscedu FRA:1); voir carte 1. Puricel (ROM:24/B:9). A.a.II.(+ -ICULU).0. [Dérivé de nap. póləcə (Altamura 245) ou d’it. mérid. pulicìcchiu n.m. "reattino [troglodyte], piccolissimo uccello", littér. "piccola pulce" (RohlfsCognLucania 156). NF essentiellement méridional, des prov. de Cosenza, Potenza et Catanzaro (CI 1394).] NF cont. Policicchio (ITA:610/Cs:363,Pz:100, Ta:11; Cz:28; Rm:29), Pulicicchio (ITA:121/Cz: 63,Cs:42). A.a.II.(+ -ILLU).0. [D’un dim. en –illo soit du NF Puccio (ITA:6072/MES:5299) sous sa var. *Pucio, Pucci (ITA:15510/CEN:10656), soit en partie d’it. dialectal puce, poce n.m. "pulce" (DEDI 348). Le NF se localise dans le sud, dans le Benevento et en Campanie, mais aussi à Agrigente en Sicile (CI 1392).]

NF Puligheddu (ITA-SRD:486). Concentration maximale: Nu:335. NF Puxeddu (ITA-SRD:498). Concentration maximale: Ca:310. NF Pusceddu (ITA-SRD:5753). Concentration maximale: Ca:3894.

NF cont. Pucillo (ITA:894/Bn:176,Na:164,Av: 108,Pz:81,Ce:71,Fg:31; Ag:89,Pa:18,Tp:17); Pucilli (ITA:30/Rm:25; > SRD:3) 22. A.a.II.(+ *-ISCU).0.3. [Suffixe à valeur patronymique en roumain.] NF cont. Puricescu (ROM:14/B:5). A.a.III.(JOHANNES +).0. [Peut-être composé de Ia-, forme courte de Giovanni + it. dial. Poce.] NF cont. Iapoce (ITA:46/Cb:18,Sp:8,Rm:6,Na: 5), Japoce (ITA:11/Na:5,Cb:2). A.b. L’étymon est devenu féminin A.b.I.0. [De cat. puça n.f. "insecte sauteur, de couleur brune, parasite de l’homme et de certains animaux" (dp. Llull, DECat 6,848), fr. puce n.f.

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Pour PittauCognSard 198, ce pourrait être également un dim. de pùliga "folaga [foulque]", mais cela paraît moins vraisemblable du point de vue motivationnel.

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Les différents NF sardes Puligheddu, Puxeddu et Pusceddu

Quant aux NF italiens Pulcino, Pulcini, Polcino, Polcina, Polcini et Pulicino, pour l’origine desquels le CI 1365 et 1394 hésite, nous les rattachons prioritairement à it. pulcino "poussin" → PULLICĒNUS, PULLICĪNUS.]

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PŪ LEX/*PŪ LICA

PŪ LEX/*PŪ LICA

(dp. a.1170 pulce, TLF 14,16), apic.,pic. puche, wall. puce (sauf wallliég. pouce) (FEW 9, 523a; ALW 8, carte 138), it. pulce23 n.f. (dp. av. Dante, DEI 3142).] Doc. hist. GR-25 Puche [a.1217(or.)] NecrArras 19, [séquences inversées:] frere Puche Jehans [a.1237](or.) NecrArras 33, Pro Puce Mabile [a.1268](or.) NecrArras 51, Puce Simons [a.1272] (or.) NecrArras 54, Jakemars Puce [a.1279/1281] (= Jakemars Puche a.1295) ComptesMons 538;548 et al., Adans Puce (= Adans Puche a.1295 ComptesMons 548) a.1286 CensVilleMons 10 et al., Hennette Puche a.1309/1310 ComptesMons 569 et al., Colart Puce des viniers a.1365 TailleMons 56, Alart Puce a.1365 TailleMons 72, Mengne Puce l’ainsnee a.1365 TailleMons 86 et al., Andriu Puce a.1422 ComptesMons 623, Guillaume Puche (Gouzeaucourt) a.1569 BergerRépNPArtois 552 et al., [NF:] Puche (Cambrai, Lille) 24 [a.1803/1822] DesmaretNFNord 593, Puche (Etricourt-Manancourt, Allaines, Cartigny, Offoy) a.1849 DebrieNFSomme 194. IR-23 Girardinum filium Iohannis Pulicis a.1188(or.) AttiMilano 1,238. – IR-31 Arigetti filii Pulicis a.1174 DocComuneFirenze 8. NF cont.25 Puce (FRA:11/Marne:4,MaineL:3, SeineMrt:1; BEL:1/Ht:1), Pulce (FRA:23/CôtesAr: 11,Cher:3,IlleV:2), [forme picarde:] Puche (FRA: 667/Nord:227,Aisne:29, PCal:24,Somme:21,RP: 67; BEL:55/Ht:49,Bxl:3,Nr:2) 26.

Pulci (ITA:351/Cl:131; Rm:84,Pg:45,Fi:21,Vt: 13; > FRA:52) 27. A.b.I.0.3. Doc. hist. GR-24 Pierre la Puce (= Pierres la Puche a.1338 = Pierre la Puche a.1347) a.1338 CartBeaumontRoger 137;205;141. – GR-29 Li Puce a.1386(or.) ComptesBesançon 21. A.b.I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-26 Hanon del Puce a.1257 BaillNivelles 12928. IR-31 Rinaldo del Pulcie a.1274 BrattöNuoviStudi 184. A.b.II.(+ -ELLU).0. [Dimin. en -ella de la forme napolitaine póləcə (Altamura 245) 29.] NF cont. Policella (ITA:521/Is:201,Le:34,Cb: 30,Ba:19,Na:13; Rm:110,Fr:33,Pi:27); Policelli (ITA:187/Fg:143,Ba:4,Ta:3; Pr:12,Rm:7,Fr:6) 30. A.b.II.(+ -ELLU).2. Doc. hist. IR-23 Zanboninus Pulixellis a.1347 PergCremona 319. A.b.II.(+ -ITTU).0. [De mfr. pucette n.f. "petite puce" (dp. Pasquier, FEW 9,523b).]

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Pour les dialectes italiens qui ont des continuateurs masculins de PŪLICE, v. Meyer-LübkeGram 2,375. Concentrations les plus élevées à Villers-Guislain (34), Villers-Pouich (9) et Baisieux (11). En Catalogne, même si puça n’est pas fixé comme nom de famille, il est attesté comme SN cont. lo Puça (ESPCAT/14 [Cambrils]) MoreuRenoms 88, la Puça (ESPCAT/15 [Rupià] MoreuRenoms 88. V. aussi SN cont. [désignant des personnes malpropres:] el Puces (Burjassot) MoreuRenoms 105. Pour Herbillon/GermainNFBelg 668, et pour DebrabandereWb 1139 (qui fait un parallèle avec le NF flamand De Vloo), le NF Puche peut représenter soit wall. puche "puits" (→ PUTEUS), soit un surnom: pic. puche "puce". La fréquence du nom dans le Hainaut en zone picarde et l’alternance des formes Puce/Puche pour désigner la même personne dans la même source dans les documents historiques, plaident en faveur du rattachement à → PŪLEX. Les NF belges forment un continuum avec les NF français, avec phonétisme caractéristique de la zone picarde. On écarte par contre pour la France le NF occitan Puche (FRA:667/Hér:101,Aude:22, BRhône:21,AlpesHp:14), très prob. d’une autre origine.

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Aussi DizOnomSicilia 1292. Par contre, toutes les mentions wallonnes ci-dessous, surtout liégeoises, précédées de la préposition de renvoient au lat. PUTEUS "puits", cf. RemacleDifférenciation 112 (graphie picardisante ch à Liège): GR-26 Wotier de Puche a.1301 CartValDieu 242, Johan de Puche a.1367 ChartGuilleminsLiège 55, maistre Gile de Puce a.1367 ChartGuilleminsLiège 55, sir Johan de Puche li Viez (= Jehan de Puich li vies a.1382 ChartGuilleminsLiège 76) a.1391 CartVal-Benoit 689, Gerard de Puche a.1400 ChartGuilleminsLiège 92 et al., Goffin de Puce a.1444 TerreJauche 126, Aely de Puce a.1444 TerreJauche 131 et al. Tous les NF français Pucelle/Pucel, Puchelle/Puchel, Puceau/Pucheau et leurs dérivés Pucelin, -ine, etc. sont considérés comme issus de latpop. *PULLICELLA (REW 6819; FEW 9,525–6), même s’il n’est pas exclu que dans quelques cas isolés, invérifiables, il puisse s’agir d’un dim. en -elle de PŪLEX. Quant aux NF Pucella (ITA:226/Rm:142,Bn:69,Cb:36, Ce:9) et Pucello (ITA:394/Rm:375,Fr:6,Si:5) concentrés surtout à Rome et dans le Latium, ils peuvent être des dérivés en -ello soit de Puccio sous la var. *Pucio, Pucci, soit d’it. puce, poce "pulce", cf. CI 1392. La première hypothèse semble plus vraisemblable.

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PŪ LEX/*PŪ LICA

PŪ LEX/*PŪ LICA

Doc. hist. GR-25 Jehans Pucette a.1339 DemeuldreAnthrLadeuze 221, Jehan Puchette a.1402 DemeuldreAnthrLadeuze 225, Jehanne Puchette a.1552 DemeuldreAnthrLadeuze 240.

ast. pulga n.f. "insecto del xéneru Pulex", fam. "cosa o persona [mui pequeña]"33 (DELLA 5 s.v. pulga, la; DALLA 994–5), esp. pulga (dp. a.1251, DCECH 4,685), lomb. pulga (HuberRätNb 879), émil.,regg. pulga "puce" (REW 6816), sic. *pùlica (DizOnomSicilia 1293).] Doc. hist. IB-13 [NF:] José Vaz Pulga (Minde) a.1928 VasconcellosAntrPort 232. – IB-21 Iohannes dominicj pugras confirma a.1243 DocCatedralUviéu 2,28, Miguel Martin Pulga a.1258(1290) TumboMontes 443 nº343. IB-42 Sabinus Pulicae (in territorio sabinensi) a.1010 RegFarfa 4,634. NF cont. Pulga (POR/Lis). – Pulga (ESP: FRA:6), Polga (ITA:404/Vi:312, Bo:23,Mi:15,Va:13,Pd:13), Puliga (ITA:994/Rm: 41,To:12,Mi:9, cf. RapelliCognVeronese 57335) 36, Pulega (ITA:135/Bo:56,Mo:52,Mi:10,Re:5), Pullega (ITA:134/Bo:96,Mo:29), Pullica (ITA:52/Mo: 43,Pv:4,Bo:3) 37; v. carte 2. SN cont. Pulga (POR [Santo Tirso]) VasconcellosAntrPort 232.

A.b.II.(+ -ITTU).0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-26 Piron del Pucete a.1308 CartVal-Benoit 326. A.b.II.(+ -ITTU).1. [Dérivés anthroponymiques non attestés dans le lexique.] Doc. hist. IB-31 [Forme douteuse31:] Puçet prevere a.1349(or.) CapbreusVic 1,f°18v. GR-21 Jehan Puchet a.1389(or.) MorletNPBlois 192. – GR-25 Jehan Puchet a.1309 ComptesMons 48, Lambiert Pucet a.1337 ComptesMons 466. – GR-29 Pusot (Saffres) a.1349 MonsaingeonNFAuxois 359, Pucet (Clomot) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 359. NF cont. Pulcet (FRA:21/SaôneL:10,CôteOr:3; PuyD:3), Pucet (FRA:115/SaôneL:32,CôteOr:29; IlleV:10,LoireA:7,Eure:6), Puchet (FRA:28/CôtesAr:8,IlleV:7,Fin:5; RP:7). Pulcetti (ITA:6/Rm:6). A.b.II.(+ -ITTU).1.3. Doc. hist. GR-29 Le Pucet (Charny) a.1397 MonsaingeonNFAuxois 359. A.b.II.(+ -ŌNE).0. NF cont. Pulcioni (ITA:65/Pg:42,Rm:9,Tr:5; > FRA:11/AlpesM:9) 32. A.b.III.(CACĀRE +).0. [Avec forme pic. de chier v.tr. "déféquer" (TLF 5,708–9).] Doc. hist. GR-25 [Mention arrageoise inversée:] Kiepuce Ermenfrois [a.1231](or.) NecrArras 29.

B.I.2. [Forme plurielle.] NF cont. Pulgas (ESP: FRA:13). B.II.(+ -ĪNU).1. [De dér. de ven. púliga n.f. "pulce (Migliorini/DuroProntuario 449), cf. RapelliCognVeronese 573.] NF cont. Pulichino (ITA:104/Rg:51,Ct:28,Cl:5, Sr:4 v. DizOnomSicilia 1294); Pulleghini (ITA:29/

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B. *PŪLICA B.I.0. [De port./gal. pulga n.f. "puce" (MachadoDELP 4,460; dp. s.15, LorenzoCronologia 300), 34 31

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Isolée, la forme ne permet pas de faire des hypothèses. Au cas où ce nom est à mettre en rapport avec puça f., il aurait subi une masculinisation pour l’adapter à un porteur masculin. On rattache à apic. puchot n.m. "conduit, canal", pic. puchot "puisard" < lat. PUTEUS (FEW 9, 627a) les NP picards Maroie Puchot [a.1272](or.) NecrArras 55 et Agnes du Puchot [a.1299](or.) NecrArras 66. La même solution est valable pour le NF cont. Pouchot (FRA:156/Mos:42, MeurtheM:40,CôteOr:15,Vienne:10), surtout lorrain.

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Cette acception qui peut avoir une relation avec la motivation du SN est très fréquente dans des expressions du type males pulgues "mal humor, enfadáu", tener pulgues fam. "nun parar de movese; tar desasosegáu [cuando se quier daqué que nun se ye a llograr]" (dp. s.19 seulement, DELLA 5 s.v. pulga, la; DALLA 994–5). Prob. (cf. RegFarfa 4,2 n.2) à identifier à IB-42 S.m. Gabini Pulici testis a.1009 RegFarfa 4,2 → A.a.I.0. Distinct est le NF Púlica (ITA:20/Vr:7,Mn:5,Mo:3; SRD: 4), d’origine détoponymique, cf. RapelliCognVeronese 573a. Quant au surnom ayant donné le NF sarde Puliga (ITASRD:994/Ca:458,Or:204,Ss:170,Nu:23; > FRA:65/Nord: 29), il est rattaché à sard. púliga < FULICA "foulque noire" (DES 2,321) par PittauCognSardi 198, PittauCognSardi3 2,262, cf. CI 1394. Aussi DizOnomSicilia 1294.

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PŪ LEX/*PŪ LICA

Carte 2.

PŪ LEX/*PŪ LICA

Les NF nord-italiens Pulga, Polga, Pullica et Pulega/Pullega, avec l’Émilie-Romagne comme épicentre

Pulega, Pullega

Pullica

NF Pulga (ITA:993). NF Polga (ITA:404). NF Pulega/Pullega (ITA:135/134). NF Pullica (ITA:52).

Mn:23), Polleghini (ITA:21/Vr:8,Pd:2,Mn:2; To:6, Mi:2) 38. B.II.(+ -ITTU).1. Doc. hist. IR-11 [NP lombard:] a sero Andree Pulghetti (Bever) a.1327 HuberRätNb 879b. NF cont. Polichetti (ITA:965/Sa:490,Na:204,Ba: 107,Av:15; Rm:31; To:20) 39. B.II.(+ -ŌNE).1. Doc. hist. IB-12 huum homem boo que chamom Pulgão a.1390 LVereaçõesPorto 1,17. B.III.(CENĀRE +).2. [Pour ce type asturien-léonais, v. Cano,StudiArcamone 125–126.]

Concentration maximale: Bo:296. Concentration maximale: Vi:312. Concentration maximale: Bo:56/96. Concentration maximale: Mo:43.

Doc. hist. IB-21 Martinus Roderici Cenapulgas a.1220(or.) CDCatedralLeónVI 373 nº1891. →

Hanton (2004); Germain. – Documentation: Trèves; Kremer; Müller (révisé); Frau; Arcamone. – Synthèses: Galicien/Boullón; Asturien/Cano (rév. 2018); Castillan/García Gallarín, Ramírez Sadaba; Ø Aragonais/Zaragoza; Catalan/Bastardas; Galloroman/Hanton (révisé: Boutier, Germain); Italien/ D’Acunti (rév.: Rossebastiano); Sarde/Wolf (révisé); Roumain/Tomescu. – Consultants: Chambon; Champy; Chauveau; Vicario. – Réviseurs: Chambon, Kremer. 40

41 38

39

On hésite à y rattacher le NF portugais Pulginhas (POR [TPiel, Rapell]), cf. MachadoDicOnom 1219. Le NF Pulicari (ITA:166/Cz:75,Rc:19; Vt:39,Rm:25) est peut-être détoponymique.

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OCULUS40, PULLICĒNUS, PUTEUS41,42.

42

Autre mention à Arras : Oel de puce Raol [a.1211](or.) NecrArras 15, à ajouter à → OCULUS (vol. II.1., col. 455). V. DauzatTraité 322–6. Quant au NF Spinapolice (ITA:201/Fg:115,Av:44;Li:20), il est issu du lexème dialectal spinapulice "biancospino", cf. aussi le top. Spinapolce dans le Gargano (TCI) s’il ne vient pas lui-même du NF (CI 1601).

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ARĀ NEA

ARĀNEA

(lat.) toile d’araignée; araignée

Structure1 A. Le sens du lexème de base est "araignée" A.0. A.I.0. A.I.0.3. A.I.0.3.4. [DĒ +] A.I.0.4. [DĒ +] A.I.1. A.II.(+ -ĀRIU).1. A.II.(+ -ATTU + -ELLU).0. A.II.(+ -ELLU).1. A.II.(+ -ITTU).0. A.II.(+ -ŌNE).1. A.II.(+ -ŌSU).1. B. Le sens du lexème de base est "gale" B.0. B.II.(+ -ŌSU).0.3. B.II.(+ -ŌSU).1.3.

0. [Lat. ARĀNEA n.f., d’abord "toile d’araignée" (dp. Pl., ThLL 2,394), est utilisé pour désigner l’animal depuis Catulle, en poésie, et depuis Fronton en prose (DELL 42), à côté du masculin → ARĀNEUS. Il a eu des descendants lexicaux dans les langues ibéroromanes, en galloroman, en italien, en sarde et en roumain. Dans cette dernière langue, il a pris le sens de "gale" (REW 593; Cioranescu 699; Tiktin 3, 313). On a donc séparé les anthroponymes qui reposent sur un lexème signifiant "araignée" et/ou "toile d’araignée" (→ A.) des NP roumains (→ B.). Seul le diminutif Araneola, d’ailleurs littéraire et tardif (5e s., Sidoine Apollinaire), est attesté comme cognomen latin (KajantoCognomina 333) 2 et, dans l’anthroponymie romane, les continuateurs de ARĀNEA n’ont été que très peu productifs.

ARĀ NEA

Kremer,Aufsätze 11,175; VasconcellosAntrPort 216,326; MachadoDicOnom 152; Ø DicApellidosEsp; MollLlinatges3; Ø DCVB; DauzatTraité 203; DauzatDNFF 11; MorletDENF 45, 587, 588; Fexer 76 (Aragnon, Aragnou); DebrabandereWb 73, 842; Herbillon/ GermainNFBelg 88,484; GermainNFWallonie 133,614; Ø DeFeliceDCI4; Ø DeFeliceCognItal; Ø CI; Ø RohlfsCognLucania; RohlfsCognCalabria 37; DizOnomSicilia 64,1318; Ø ManconiDCSardi; PittauCognSard 2025; Ø ConstantinescuDOR; IordanDNFR 394.] A. Le sens du lexème de base est "araignée" A.0. [C’est sans doute le sens secondaire de "araignée" (dp. a.1530, FEW 25,78b) plutôt que celui du sens primitif de "toile d’araignée" (s.12, FEW 25,78b) qui a été à la base des SN romans, le plus souvent d’ordre métaphorique. Le domaine wallon connaît majoritairement le type simple araigne; le type dérivé (wall. arègnîye, etc.) concurrence le type simple principalement à l’ouest (région de Tournai, cf. ALW 8,340) 6. Pour DauzatDNFF 11, le sobriquet désignait celui ou celle qui dresse des embûches; MorletDENF 45 y voit plutôt le SN d’une personne venimeuse, sournoise. En effet, les sèmes connotatifs associés à l’araignée qui peuvent être appliqués au caractère et au comportement d’une personne font référence à la toile d’araignée en tant que travail (/assiduité/) 7 et 3

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Première version parue dans le volume DHAR (PatRom). Présentation d’un projet, 1997, 1–5. En revanche, le nom féminin Arania, qui apparaît dans une inscription de Barcelone (CIL 2,6162) et dans les Acta Sanctorum (ThLL 2,396), semble plutôt se rattacher au gentilice Arranius/Aranius (SolinCognomina 20; ThLL 2,643–4).

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MollLlinatges 289 enregistre le NF Saranya et l’interprète comme s’aranya (avec article < IPSE). DCVB 9,748 le mentionne également, mais sans explication («llinatge existent a Barcelona»). Le NF n’apparaît plus dans le corpus des NF cont. Il existe quelques attestations dans la Doc. hist. de València, mais elles semblent représenter plutôt des variantes de Saranyana. Le NF Aranyó est d’origine détoponymique (< NL Aranyó, DCVB 1,819). DeFeliceDCl 205 donne uniquement des NF issus de ARĀNEUS. Il paraît toutefois douteux que le NF sarde Ragnedda (PittauCognSard 202) se rattache à ARĀNEA. Dans le domaine wallon, ce sont des composés avec £arain· qui ont pris en charge le sémantisme de toile d’araignée, particulièrement les composés du type arincrin, (a)ranteûye et arnitwale, v. ALW 8, 342–5. Aucun de ces lexèmes ne semble avoir eu de postérité anthroponymique. Cat. (Minorque) aranya n.f. "persona molt feinera" (DVCB 1,817), it. aragna "(arald.) simbolo dell’assiduità industriosa" (LEI 3, 690).

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ARĀ NEA

ARĀ NEA

comme piège (/intrigue/) 8, ainsi qu’au venin de l’araignée (/méchanceté/), cf. aussi les diverses locutions en moyen français réunies par DiStefanoDNHL 649. Dans le domaine ibéroroman s’y ajoutent d’autres sens figurés: celui de "maladroit" et "timide" au Portugal10 et celui d’"avare" et "profiteur" en Espagne11. D’autre part, l’allusion à certaines particularités physiques12 (laideur, longueur des extrémités, démarche déséquilibrée) entre également en ligne de compte pour la motivation du SN. Cf. TPMA 11, 65–70; Riegler 275–280; GottschalkRedensarten 273; Ziltener 351–3.]

DCECH 1, 311), occ. aranha (dp. s.13, Raynouard 2,109), mfr. et dial. d’oïl araigne (dp. s.15, FEW 25,78a) et aragne (dp. a.1501, JardPlais), it. dial. ragna (dp. ca.1319, LEI 3,690) et aragna (dp. av.1558, ibid.).] Doc. hist. IB-12 Fernandus Arana a.1258 PMHInquisitiones 299b, Joan Aranha [s.13] VasconcellosAntrPort 216, Diogo Aranha (Coimbra) [s.16] VasconcellosAntrPort 216. – IB-13 Johã Affonso Aranha a.1398 DescobrimentosPort (Supl) 315, Manuel Leitão Aranha [s.17] VasconcellosAntrPort 326, [parrain du précédent:] Tomé Aranha [s.17] VasconcellosAntrPort 326. – IB-14 [SN:] Aranha (Açores) [s.d.] VasconcellosAntrPort 216. – IB-21 don Martino Aranna pr. a.1257 (= Martin Aranna pr. a.1260) DocCatedralUviéu 1,47;67. IR-13 Rev. Pietro Ragna Pievano di Cormons a.1599 CostantiniCognFriuli 624–5. – IR-45 [Nom de baptême féminin13:] Aranea f. qd. iudicis Andree a.1243 PergStNicolaBari 3,115, Aranea (f. de Kurica f. qd. sire Petri de Kurica barensis) a.1258 PergStNicolaBari 3,159. NF cont. Aranha (POR14; > ESP:18[dont 8 étrangers]). – Araña (ESP:1961/CST/ICa:1578;R: 35,Bu:12; VAS/Nav:217,Gui:53,Ala:6 INE 2018). Aragne (FRA:1/HGar:1), Araigne († FRA MorletDENF 45), Aragnes (FRA:1/PyrA:1). Aragna († ITA/Cal,Camp,Sic DizOnomSicilia 64, RohlfsCognCalabria 37), Ragna (ITA:12/Pg: 10). SN cont. [Porteur masculin:] O Araña (ESPGAL RamόnFz,RDTP 27,348). Araña (Argentina[Baradero] Mori, MélGeckeler 477).

A.I.0. [De port. aranha / gal. araña n.f. "araignée" (aranna dp. s.13, Cunha 1,62), ast. araña (DELLA 1,575), cast. araña (dp. av. 1348, 8

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Cf. ait. ragna n.f. "inganno" (ragne av. 1313, LEI 3,692), it. ragno n.m. "politico intrigante, abile e astuto nel predisporre alleanze e nel cattivarsi favori" (GDLI 15,372); au 18e siècle les Espagnols changèrent le nom de famille du capitaine Arana en Araña («El capitan Araña, que embarcó a la gente y se quedó en tierra», J. M. Iribarren, El porqué de los dichos, 210); L’universelle aragne était le surnom de Louis XI, «pour son génie d’intrigue, sa dissimulation, sa perfidie» (CarrezAnimaux 120). L’image de l’araignée guettant sa proie est peut-être à la base de cast. araña n.f. "mujer pública" (DRAE), "ciertos ladrones y prostitutas" (dans l’argot du 17e siècle, AlonsoMarginalismo 56), de frm. araignée de trottoir "fille publique" (a.1896, FEW 25,79a) et de fr. araignée de comptoir "marchand" (a.1896, ibid.). Cf. en wallon les sens de "mauvais caractère" (Neufchâteau) et de "méchante femme" (Cerfontaine); ainsi que celui de "persona laida e cattiva" en corse (LEI 3,708). Cf. aussi hdauph. aragnairi "agacerie", npr. aragnarié "taquinerie" (FEW 25,78b). Port. aranha n.f. "pessoa que não tem desembaraço nem expediente para nada; acanhado, tímido" (Kremer,Aufsätze 11,175), mãos de aranha loc.nom.f. "as que deixam cair tudo" (MaçãsAnimais 167). En galicien ser un araña loc.verb. "aplícase a la persona que no desperdicia nada y se aprovecha de todo, y también a la que es gorrona" (DicGalCast 1,209); cast. araña n.f. "persona aprovechada y muy vividora" (Autoridades, DRAE); cat. aranya "persona molt estalviadora o avara" (DCVB 1,817). Cf. SR. "personne (surtout femme) sale et dégoûtante" (GPSR 1,558), prov. "femme maigre et sèche, personne qui a de longs bras" (FEW 25,78a), wall. "femme dégingandée" (ibid.), frcomt. "enfant maigre, chétif; gringalet" (GPSR 1,558), piém. "spilungone" (LEI 3,707–8), it. "persona malformata" (ibid.). Et encore port. pernas-dearanha n.m. "pessoa magra, pernalta", aranhiço "pessoa muito magra, que tem as pernas e braços muito delgados

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A.I.0.3. [En France, les NF contemporains sont nettement localisés dans le domaine gascon (v. carte 1; cf. béarn. aranhe, land. [ɑráñə] FEW 25, 78a) 15. Billy (NRO 31–32, 1998, 301) estime que pour le NF Lara(i)gne attesté dans les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, tout comme pour les NF Aragnon, Aragnou, etc., l’exis-

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e compridos" (Silva 1,1069); fr. doigts d’araignée "doigts longs et maigres" (a.1694–1771, FEW 25,79a). Le rattachement de ce nom à ARĀNEA n’est pas sûr, cf. ci-dessus n.2. «Apelido corrente por todo o Portugal» (VasconcellosAntrPort 216). On signalera également que aranha "prunelle" reste un hapax douteux (Ariège ca.1400, DAO 725).

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ARĀ NEA

ARĀ NEA

tence de NL Aragna dans les Hautes-Pyrénées et L’Aragna dans les Landes vient conforter l’existence possible d’un étymon aranha "prunelle" et peut parfaitement rendre compte de certains de ces NF; le doute reste possible, même si l’absence de mentions anciennes avec la préposition de est interpellante. – La Belgique romane ne conserve de descendants anthroponymiques de araigne (wall. et pic. arègne, aringne et aragne et variantes, ALW 8,339–41) précédé de l’article que dans une zone occidentale et sous des graphies flamandes.] Doc. hist. GR-28 Petrus cognomento l’Aragne (Longuay, HMarne) a.1253 CarrezAnimaux 120. – GR-29 [De bourg. £eurègne· (FEW 25,78a):] dite l’Euraigne (Montmançon) a.1431 CarrezAnimaux 120. – GR-31 [D’afr. mfr. iraigne n.f. (av. 1105– 1584, FEW 25, 77b, cf. Lyon iragni, FEW 25, 78a)]: Guillaume Rolinet dit l’Iraigne a.1388 (= l’Iraigne a.1388) LVaillantLyon 65;78. NF cont. Laraña (ESP:131/CST/Se:8,Ca:7,J:6; VAS/Nav:62; > CAT/B:12 INE 2018). Laragne/-é (FRA:56/Land:46,Gir:3), Laraigne/-é (FRA:75/Land:35,Gir:26) 16, Laraignez (FRA:1/ Land:1). – Laraignée (FRA:8/Marne:2,SeineMrt:1; Gir:4), Larraigné (BEL:1/Bxl:1), [prob. graphies flamandisées:] Larange (FRA:462/Nord:370,PCal: 29,Somme:21, BEL:2/FlOc:1,BW:1), Larrange (FRA:1/Nord:1, BEL:1/Bxl:1), [avec fausse accentuation:] Larangé (BEL:4/FlOc:4), Larrangé (BEL:47/FlOc:38) 17,18.

IR-23 genero della Ragna operario a.1553 CuginiCastelleone 52.

A.I.0.3.4. [DĒ +.] Doc. hist. GR-25 [Peut-être variante avec Hgraphique, cf. DebrabandereWb 7319:] Colart de le Haraingne a.1382 (Cuesmes) DebrabandereWb 73.

A.I.0.4. [DĒ +.] NF cont. De Ragna (ITA:5/Mi:4; Croatia/Fu:1), Deragna (ITA:82/Mi:58,Ve:4; Croatia/Fu:6) 20. A.I.1. [Peut-être masculinisation anthroponymique21.] NF cont. Aranho (POR). – Araño (ESP-CST:6/ Ca:6 INE 2018). A.II.(+ -ĀRIU).1. [Probablement dérivation spontanée de cat. aranya, faisant référence à quelque rapport de la personne désignée avec des araignées22.] Doc. hist. IB-31 La viuda d’en Miguel Aranyer notari (Ulldecona) a.1553 FogatgeCatalunya 2,153. A.II.(+ -ATTU + -ELLU).0. [Prob. doubles dérivés siciliens et méridionaux de Ragna (v. RohlfsGramStor § 1142), cf. DizOnomSicilia 1318.] NF cont. Ragnatela (ITA:93/Ba:75,Ta:7; > FRA: 28), Ragnatella (ITA:23/Cb:17,Ch:6; > FRA:8); Ragnatelli (ITA:31/Pa:26,Cb:4; > FRA:1). A.II.(+ -ELLU).1. NF cont. Aragneau (FRA:4/BRhône:4), Aragnau (FRA:2/BRhône:2) 23. 20

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La distribution géographique (v. carte 1) étant presque identique pour les quatre premiers NF cités dans cet alinéa, il s’agit sûrement de variantes du même nom. DebrabandereWb 842 présente en effet sur le même pied les NF issus du simple ara(i)gne avec ou sans accent. DebrabandereWb 842 ne semble pas exclure non plus qu’il puisse s’agir, en contexte flamand, d’une variante du NF Lorange, interprété par fr. orange comme nom d’enseigne éventuel par Herbillon/GermainNFBelg 529 et GermainNFWallonie 676, ainsi 1669 «À l’Orange», 1738 «À la Pomme d’Orange» à Liège (BCTD 26,278) ou «À la Pomme d’orange», «Aux Trois Pommes d’orange» à Tournai. DebrabandereWb 73 envisage comme autre origine possible de ce nom une traduction flamande du NL Orange (FRA/Vaucl), ce qui paraît peu probable.

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Par contre le NF sicilien Dragna (ITA:365/Pa:332,Ct:6, Ag:6) qui résulte d’une aphérèse du top. sicilien Adragna, municipalité de Sambuca di Sicilia (ITA/Ag), est considéré comme détoponymique (DizOnomSicilia 552). C’est le nom d’une très ancienne famille noble. Plutôt que de port. aranho n.m. "esquipão (poisson)" ( FRA:9), Ragniolo (ITA:6/Na:6); Ragnoli (ITA: 1855/Bs:1514,No:26; Te:140,Rm:53; > FRA:26). II.(+ '-ULU).0.4. [DĒ +. – Construction patronymique (cf. les NP précédents).] Doc. hist. IR-23 Guillelmus de Raginolo a.1316 (Mesocco) HuberRätNb 877, Holricus de Ragnioli,

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Cf. Ragnone Benzolini a.1213 (Scialenga) CaleffoSiena 200. Le NF Ragnonetti (Ø ITA; > FRA:1/HRhin:1) doit en être un dérivé. Plutôt que d’ait. ragnotto n.m. "rete piccola da aucupio" (a.1484, LEI 3,719). Le NF Ragnotta (Ø ITA; > FRA:1/SaôneL:1) en serait une forme féminisée. Pour le suffixe, cf. RohlfsGramStor 3,405: «È popolarissimo in Toscana e in Italia nordorientale».

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ARĀ NEUS

ARĀ NEUS

qui dicebatur Ragniolus f.q. Holrici Ragnioli a.1320 (Mesocco) HuberRätNb 877.20

NF cont. Ragnolini (ITA:123/Vr:91[Garda],Mi: 12,Tn:6).

II.(+ '-ULU + -ĪNU).0. [Avec une double suffixation, NF de la région de Vérone (RapelliCognVeronese 580).] Doc. hist. IR-25 Giacomo Ragnolino (Garda) a.1660 RapelliCognVeronese 580.

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ARĀNEA.

Schmid (1997); Germain (compléments). – Documentation: Trèves; Kremer; Germain; Schmid; Pisa; D’Acunti; Caffarelli; Frau; Minervini. – Révision (1997): Chambon, Pfister.

Le NF Ragnanese (ITA:47/Fg:38) est analysé comme une variante de l’adj. ethnique gragnanese, relatif à Gragnano (ITA/Na), toponyme napolitain, dont il signalerait l’origine ou la provenance (CI 1414).

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