Bijoux Carthaginois III: Les Colliers; Apports De Trois Decennies (1979-2009) (Orient & Mediterranee) (French Edition) 2701803403, 9782701803401

The Corpus des Antiquites pheniciennes et puniques, created in 1987 at the initiative of Sabatino Moscati, the eminent I

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French Pages 284 [287] Year 2013

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Bijoux Carthaginois III: Les Colliers; Apports De Trois Decennies (1979-2009) (Orient & Mediterranee) (French Edition)
 2701803403, 9782701803401

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Orient & Méditerranée | Archéologie no 13

Bijoux carthaginois III Les colliers Apports de trois décennies )1979-2009(

Brigitte QUILLARD

Éditions De Boccard

Bijoux CARTHAGINOIS III Les colliers L’apport de trois décennies (1979-2009)

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Dans la même collection Volume 1 | 2007 Job, ses précurseurs et ses épigones, par Maria Gorea. Volume 2 | 2008 D’ougarit à Jérusalem. Recueil d’études épigraphiques et archéologiques offert à Pierre Bordreuil, édité par Carole Roche. Volume 3 | 2008 L’Arabie à la veille de l’Islam, actes de la table ronde, édités par Jérémie Schiettecatte en collaboration avec Christian Julien Robin. Volume 4 | 2009 Sabaean Studies. Archaeological, épigraphical and historical studies, edited by Amida M. Sholan, Sabina Antonini, Mounir Arbach. Volume 5 | 2009 Les échanges à longue distance en Mésopotamie au Ier millénaire. Une approche économique, par Laetitia Graslin-Thomé. Volume 6 | 2011 D’Aden à Zafar, villes d’Arabie du sud préislamique, par Jérémie Schiettecatte. Volume 7 | 2012 Dieux et déesses d’Arabie : images et représentations, actes de la table ronde, édités par Isabelle Sachet en collaboration avec Christian Julien Robin. Volume 8 | 2012 Saba’, Ma’în et Qatabân. Contributions à l’archéologie et à l’histoire de l’Arabie ancienne, Alessandro de Maigret, choix d’articles scientifiques préparés par Sabina Antonini et Christian Julien Robin. Volume 9 | 2012 Scribes et érudits dans l’orbite de Babylone, édité par Carole Roche-Hawley et Robert Hawley. Volume 10 | 2012 South Arabian Art. Art History in Pre-Islamic Yemen, Sabina Antonini de Maigret. Volume 11 | 2013 Les préludes de l’Islam : évolution du peuplement (ive-viiie s.), actes de la table ronde, édités par Jérémie Schiettecatte en collaboration avec Christian Julien Robin. en préparation Entre Carthage et l’Arabie heureuse, édité par Françoise Briquel-Chatonnet, Catherine Fauveaud et Iwona Gajda. en préparation Regards croisés d’Orient et d’Occident. Les barrages dans l’Antiquité tardive, actes du colloque, édités par François Baratte et Christian Julien Robin. en préparation Paradeisos. Genèse et métamorphose de la notion de paradis dans l’Antiquité, actes du colloque, édités par Éric Morvillez.

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Orient & Méditerranée | Archéologie no 13

Bijoux CARTHAGINOIS III Les colliers L’apport de trois décennies (1979-2009) Brigitte QUILLARD

Éditions De Boccard

11 rue de Médicis, 75006 Paris 2013

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Illustration de couverture

Pendentif discoïde égyptisant. Carthage-Byrsa

Directeur de la collection Jean-Claude Cheynet, Université Paris-Sorbonne UMR 8167 Orient & Méditerranée Responsable éditoriale Fabienne Dugast Création de la maquette Fabien Tessier Mise en page Claire Carpentier © Éditions De Boccard - 2013 ISBN : 978-2-7018-0340-1 ISSN : 2101-3195

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Corpus des Antiquités Phéniciennes et Puniques France - 1

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In memoriam Jacques Debergh, Tony Hackens, Giovanni Tore, mes amis.

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Sommaire

Remerciements ....................................................................................................................................................... 11 Avant-propos .......................................................................................................................................................... 13

Chapitre I – Étude comparative par catégorie d’ornements :

actualisation et apports nouveaux..................................................................................................

15

A. Actualisation ........................................................................................................................................................... 15 1. Pendentif formé de trois cylindres accolés .................................................................................................... 15 2. Pendentifs en forme de « plastron » ............................................................................................................... 15 Répartition géographique, p. 16. Observations : Matière, Dimensions, Décor, Mode de suspension, Typologie, p. 17 - Terminologie, Chronologie, p. 18  - Fonction, Filiation et interprétation, p. 19 - Particularités d’ateliers, p. 20.

3. Pendentifs en forme de « clou » ....................................................................................................................... 20 Répartition géographique, p. 21. Observations : Dimensions, Terminologie, Chronologie, Filiation et interprétation, p. 21 - Particularités d’ateliers, p. 22.

4. Pendentifs en forme de « boisseau »................................................................................................................ 22 Répartition géographique, p. 22. Observations : Matière, p. 27 - Dimensions, Poids, Typologie, Terminologie, p. 28 - Chronologie, Fonction, p. 29 - Filiation et interprétation, Particularités d’ateliers, p. 30.

5. Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant .......................................................................... 31 Répartition géographique, p. 31. Observations : Matière, Dimensions et poids, Typologie et filiation, p. 33 - Technique et décor, p. 34 - Chronologie, Iconographie et filiation, p. 35 - Interprétation, Particularités d’ateliers, p. 36.

6. Pendentifs discoïdes à décor égyptisant ........................................................................................................ 36 Répartition géographique, p. 38. Observations : Matière, Dimensions et poids, Typologie et filiation, Technique et décor, p. 42 - Chronologie, p. 43 - Iconographie et filiation, p. 44 - Interprétation et filiation, p. 45 - Particularités d’ateliers, p. 47.

7. Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour................................................................................. 47 Répartition géographique, p. 48. Observations : Matière et dimensions, Typologie, p. 48 - Chronologie, Filiation et interprétation, Particularités d’ateliers, p. 49.

8. Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante............................................... Répartition géographique, p. 50. Observations : Matière, Dimensions et poids, p. 54 – Typologie et décor, Terminologie, Chronologie, Fonction, p. 55 - Interprétation et filiation, Particularités d’ateliers, p. 56.

49

9. Pendentifs avec incrustations, rectangulaires, discoïdes, en forme de languette................................... 57 Répartition géographique, p. 57. Observations : Matières et dimensions, Chronologie, Typologie et filiation, Interprétation, Particularités d’ateliers, p. 58.

10. Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire........................................................... 58 Répartition géographique, p. 59. Observations : Matière, Dimensions et poids, Typologie et décor, p. 61 Chronologie, Filiation et interprétation, Particularités d’ateliers, p. 62.

11. Pendentifs en forme de croissant lunaire....................................................................................................... 63 Répartition géographique, p. 63. Observations : Matière, Dimensions, Chronologie, Typologie et filiation, p. 63 - Interprétation, Particularités d’ateliers, p. 64.

12. Pendentifs discoïdes ornés d’une rosette........................................................................................................ 64 Répartition géographique, p. 65. Observations : Matière, Dimensions, Décor et technique, Chronologie, p. 66 - Filiation et interprétation, p. 67 - Particularités d’ateliers, p. 68.

13. Pendentifs discoïdes ornés d’un fleuron à quatre pétales lancéolés.......................................................... 68

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8 • Sommaire 14. Pendentifs en forme de palmette..................................................................................................................... 68 15. Pendentifs en forme de fleur de lotus épanouie............................................................................................ 69 16. Éléments en forme de boîtier circulaire à fond en calotte........................................................................... 71 Répartition géographique, p. 71. Observations : Matière, dimensions et technique, Typologie, Décor, p. 72, Chronologie, Fonction, Filiation et interprétation, p. 73 - Particularités d’ateliers, p. 74.

17. Éléments ornés d’un œil oudjat........................................................................................................................ 74 Répartition géographique, p. 75. Observations : Matière et dimensions, p. 77 - Typologie et décor, Fonction, p. 78 - Chronologie, Interprétation et filiation, p. 79 - Particularités d’ateliers, p. 80.

18. Élément en forme de boîtier rectangulaire orné d’un losange.................................................................... 80 19. Pendentifs globulaires à col cylindrique......................................................................................................... 80 20. Pendentifs ovoïdes à col cylindrique............................................................................................................... 80 21. Pendentif en forme de clochette...................................................................................................................... 81 22. Pendentif en forme de masque humain.......................................................................................................... 81 23. Pendentif en forme de chrysalide ou de cosse de pois.................................................................................. 82 Répartition géographique, p. 82. Observations : Matière et dimensions, Fonction, Chronologie, Interprétation, Filiation, Particularités d’ateliers, p. 83.

24. Perles..................................................................................................................................................................... 83 Groupe I (types A à F), Groupe II (types G à J), Groupe III-IV-V (types K à R), p. 84 - Groupe VI (types S-T), p. 85 - Groupe VII (types U-V-W), p. 86 - Types hors catalogue : Alpha, Bêta et Gamma, p. 87. Observations : Matière, Dimensions, Typologie, Chronologie, p. 89 - Filiation, Interprétation, p. 90.

B. Apports catégoriels nouveaux ........................................................................................................................... 90 25. Pendentif en forme de signe dit de Tanit (HC22)........................................................................................... 90 Documents comparatifs, p.  92. Observations : Constat et interrogations, Chronologie et filiation, Interprétation, p. 93.

26. Pendentifs en forme de « Femme se tenant les seins » (HC231-2)................................................................. 94 Documents comparatifs, p. 95. Observations : Matière, dimensions et poids, Fonction, Typologie, Chronologie, p. 97 - Iconographie et filiation, p. 98 - Interprétation, Particularités d’ateliers, p. 99.

27. Ornement à «face hathorique» (HC24)............................................................................................................ 99 Documents comparatifs, p. 100. Observations : Iconographie et filiation, p. 100 - Interprétation, p. 101.

28. Pendentif en forme de Ptah-patèque (HC25).................................................................................................. 101 Document comparatif, p. 102. Observations : Matière, Chronologie, Iconographie et filiation, p. 102 Interprétation, Particularités d’ateliers, p. 103.

29. Pendentif en forme de Horus-faucon (HC26).................................................................................................. 103 Documents comparatifs, p.104. Observations : Matière, Chronologie, Iconographie et filiation, p. 104  Interprétation, Particularités d’ateliers, p. 105.

30. Pendentif en forme d’amphorisque (HC27).................................................................................................... 105 Documents comparatifs, p. 105. Observations : Matière et dimensions, Typologie, Chronologie, p. 106 Filiation, p. 107 - Fonction et interprétation, Particularités d’ateliers, p. 108.

31. Pendentifs à face de Gorgone (HC281-2)............................................................................................................ 108 Documents comparatifs, p. 109. Observations : Iconographie, filiation, interprétation, p. 110.

32. Pendentif en forme de protome léonin (HC29).............................................................................................. 111 33. Pendentifs en forme de coquille (HC301-2)....................................................................................................... 112

Chapitre II – Modes de suspension et montures.....................................................................

115

1. Modes de suspension ............................................................................................................................................ 115 1.1. Conduit intégré ....................................................................................................................................................... 115 Type A : Conduit sommital dans un pli ............................................................................................................ 115 Type B : Conduit central ..................................................................................................................................... 115 1.2. Bélière rapportée ................................................................................................................................................... 115 Type C : Constitué de deux anneaux divergents ............................................................................................ 115 Type D : Constitué de deux à trois demi-joncs jointifs .................................................................................. 116

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Type E : Constitué de deux couronnes de granulations entre deux joncs.................................................. 116 Type F : Constitué d’un fil perlé entre deux joncs .......................................................................................... 116 Type G : Constitué d’un tube à solénoïde et son imitation G (1)................................................................... 116 Type H : Constitué de deux tubes à solénoïde superposés ............................................................................ 118 Type I : Constitué d’un anneau .......................................................................................................................... 118

I (1) Anneau en demi-jonc, p. 118 – I (2) Anneau plat en ruban, p. 118 – I (3) Anneau plat nervuré, p. 119.

1.3. Bélière mobile ......................................................................................................................................................... 119 Type J : Constitué d’un anneau à ligatures ...................................................................................................... 119 2. Montures ..................................................................................................................................................................... 120 Type I : Assemblage par emboîtement.............................................................................................................. 120 Type II : Assemblage par broches...................................................................................................................... 121 Type III : Assemblage par ligatures.................................................................................................................... 121 Type IV : Assemblage sur étrier......................................................................................................................... 122 IV (a) Étrier-bandeau, p. 122 – IV (b) Étrier mobile à ligatures, p. 123 – IV (c) Étrier mobile sur clavette, p. 123.

Chapitre III – Liens porteurs....................................................................................................................

125

1. Liens en matériau naturel ................................................................................................................................... 125 2. Liens métalliques .................................................................................................................................................. 125 3. Chaînes ................................................................................................................................................................... 125 Type à maillons simples......................................................................................................................................... 125 Type à colonne........................................................................................................................................................ 126

Chapitre IV – Remarques conclusives................................................................................................

129

1. L’inventaire de la collection carthaginoise et son estimation numérique ..................................................

129

Les trouvailles anciennes, p. 129 – Les découvertes récentes, p. 130.

2. La documentation comparative. Nouvelles données ...................................................................................... 130 Nouvelles données de terrain, p. 131 – Nouvelles données bibliographiques, p. 132.

3. Les répertoires typologique et iconographique à Carthage et à Tharros. Nouvelle approche................. 132 4. Les deux grands ateliers de l’Ouest phénicien, émergence d’un troisième................................................. 133 Carthage et Tharros, p. 133 – Cadix, p. 134 – Existence de petits ateliers régionaux ?, p. 135. 

5. Les sources. Poids de l’héritage oriental, part des influences helléniques ................................................. 135 6. Les marqueurs chronologiques .......................................................................................................................... 138 7. Les problématiques .............................................................................................................................................. 138 La question du viiie siècle, p. 138 – La question du ve siècle, p. 139 – La question de l’origine des plus anciens bijoux : importation ou fabrication locale, p. 139 – La question de la sémantique du répertoire, p. 139.

8. Les perspectives .................................................................................................................................................... 140

Addenda.......................................................................................................................................................................

141

Annexes........................................................................................................................................................................ Annexe Annexe

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I A I B II-1 II-2

143 Liste des bijoux catalogués dans Quillard, 1979.................................................................... 145 Leurs signalements dans le présent ouvrage........................................................................ 145 Liste des nouveaux apports catégoriels (HC1 – HC54)......................................................... 146 Bijoux carthaginois repérés dans les ventes publiques....................................................... 151

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Annexe III Bijoux conservés aux Musée national Carthage.................................................................... 152 Bijoux conservés aux Musée national du Bardo.................................................................... 152 Bijoux conservés aux Musée national de Kerkouane............................................................ 152 Collection M. Tillot.................................................................................................................... 152 Collection M. de Bry.................................................................................................................. 152 Annexe IV Cartes du bassin méditerranéen : localisation des six catégories de bijoux les plus significatives.............................................................................................................................. 153 Tableaux analytiques récapitulatifs des six catégories sélectionnées.............................. 158 IV-1 Pendentifs en forme de « plastron ».............................................................................................. 159 IV-2 Pendentifs en forme de « boisseau »............................................................................................. 160 IV-3 Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant............................................................. 162 IV-41-2 Pendentifs discoïdes à décor égyptisant....................................................................................... 163 IV-5 Pendentifs avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante.......................................................... 165 IV-6 Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire............................................. 166 Annexe V Tableau récapitulatif des différents types de perles............................................................ 167 Annexe VI Tableaux récapitulatifs des modes de suspension et des montures................................. 169 Annexe VII Tableau récapitulatif des marqueurs chronologiques......................................................... 170

Illustrations et sources ...............................................................................................................................

171

Planches ....................................................................................................................................................................

181 Les colliers, fig. 1-197................................................................................................................................................ 182 Colliers recomposés, fig. I-XX.................................................................................................................................. 217 Planches couleur........................................................................................................................................................ 227

Bibliographie ..........................................................................................................................................................

235

Table des abréviations bibliographiques............................................................................................................... 237 Références................................................................................................................................................................... 239

Index .............................................................................................................................................................................

269

Index des auteurs ...................................................................................................................................................... 271 Index général ...................................................................................................................................................... 280

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REMERCIEMENTS Nous tenons à exprimer notre très sincère gratitude à tous ceux qui, à titres divers, nous ont aidée à mener à bien le présent travail : Allemagne Karlsruhe

Badisches Landesmuseum : Professor. Dr. H. Siebenmorgen, Dr. K. Horst, Dr. G. Maass-Lindemann.

Australie Melbourne

University of Melbourne : Dr. Cl. Sagona.

Belgique Namur

Service photographique. Département du Patrimoine/Wallonie : G. Focant.

Espagne Badajoz Barcelone Cadix Ibiza Madrid Villajoyosa

Museo Arqueólogico Provincial : M. de Alvarado Gonzalo, Director. Museu d’Arqueólogia de Catalunya : T. Salvadó LLecha, Conservadora. Museo Arqueólogico Provincial : J. Alonso de la Sierra, Director ; Ma. D. López de la Orden, Conservadora. Museu Arqueológic d’Eivissa i Formentera : J. H. Fernández, Director. Académico Anticuario, Real Academia de la Historia : M. Almagro-Gorbea. CSIC : A. Perea, Investigadora cientifica. Museo Arqueólogico Nacional : Servicio de Fotografía. Museu i Servei Municipals d’Arqueólogia i Etnografía Municipal : A. Espinosa Ruiz, Director.

France Aix-en-Provence Grenoble Paris

Université de Provence : J. P. Morel, Professeur émérite. Université Grenoble-III : S. Lancel, Professeur émérite (†). Institut du monde arabe : É. Delpont, Directeur des collections. Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales : É. Fontan, Conservateur en chef.

Grande Bretagne Londres

British Museum, Department of the Middle East : J. N. Tubb, Keeper.

Israël Jérusalem Tel Aviv

The Israël Antiquities Authority : Dr. A. Golani. Tel Aviv University, Department of Archaeology : B. Sass, Professor.

Italie Cagliari

Palerme

Soprintendenza per i Beni Archeologici delle province di Cagliari e Oristano, Archivio fotografico : Dott.ssa D. Murella. Università degli Studi, Faccoltà di Lettere e di Filosofia : – P. Bartoloni, Professore ordinario di Archeologia fenicio-punica e di Storia dell’Arte del Vicino Oriente Antico (Dipartimento di Scienze Umanistiche e dell’Antichità). – P. Bernardini, Ricercatore di Archeologia fenicio-punica (Dipartimento di Storia, Scienze dell’Uomo e della Formazione), ancien directeur du M. N. de Cagliari. Soprintendenza per i Beni Archeologici delle province di Sassari e Nuoro : Dott. F. Lo Schiavo. Museo Archeologico Regionale Antonino Salinas : Dott.ssa G. Scardina. Fondazione Giuseppe Whitaker : Dott.ssa. Ma. P. Toti.

Malte Valletta

National Museum of Archaeology : Dr. S. Sultana, Principal Curator.

Sassari

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Maroc

J. Cl. Laffite, photographe.

Portugal Tavira

Associação Campo Arqueológico de Tavira : Ma. Garcia Pereira Maia, Presidente.

Tunisie Tunis

Université de Tunis : Mh. H. Fantar, Professeur émérite. Institut national du Patrimoine : Dr. A. Ferjaoui. N. Fauqué, photographe.

Notre très vive reconnaissance s’adresse particulièrement à : – Françoise Briquel-Chatonnet, directrice de la composante Mondes Sémitiques de l’UMR 8167, pour nous avoir fait confiance en acceptant d’accueillir notre travail dans la collection Orient & Méditerranée, et de nous avoir généreusement permis de bénéficier d’une précieuse aide logistique. – Fabienne Dugast, responsable éditoriale de la collection, tant pour ses judicieux conseils que son nécessaire et amical accompagnement dans la préparation de notre manuscrit. – Claire Carpentier, infographiste/maquettiste, pour sa grande compétence au service de la mise en forme de notre travail et de la délicate élaboration de nos planches. – Hélène Bénichou, notre collègue et fidèle amie, pour ses constants encouragements. – Benjamin Sass, notre estimé collègue, pour ses conseils avisés. – Pierre Quillard, notre époux, tant pour son patient soutien que son aide efficace et ses critiques toujours pertinentes. – Françoise Neu, notre amie dévouée, historienne de l’art, pour son méticuleux travail de lectrice. – Jean-Pierre Mignon, enfin, obligeant et infatigable ami dont l’assistance technique nous a permis de surmonter nombre de tracas informatiques.

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Avant-propos En 1979, nous avions publié un travail intitulé Bijoux carthaginois. I : Les colliers d’après les collections du musée national du Bardo et du musée national de Carthage (Louvain-la-Neuve, Institut supérieur d’archéologie et d’histoire de l’art). Aujourd’hui, cette même catégorie de bijoux fait l’objet du présent volume dont le sous-titre – L’apport de trois décennies (1979-2009) – contient à lui seul les raisons qui nous ont incitée à en reprendre l’analyse. Le sous-titre que nous avons attribué au présent volume, L’apport de trois décennies (1979-2009), contient à lui seul les raisons qui nous ont incitée à entreprendre ce travail. Liée au spectaculaire essor des études phénico-puniques, la foisonnante bibliographie qui a vu le jour pendant cette période tout comme les nouvelles découvertes, dont certaines majeures pour la bijouterie, nous ont en effet conduite à penser que, à la lumière de ces multiples données non encore exploitées, il serait utile et même nécessaire de réexaminer 30 ans après chacune des 24 catégories de pendentifs que nous avions définies et étudiées dans notre publication de 1979. Par ailleurs, de nombreuses pièces inédites ou peu et mal connues, 54 au total (HC1-HC54), méritaient attention pour les enseignements dont elles sont porteuses ; elles sont donc venues sensiblement élargir notre répertoire typologique, en l’enrichissant de 9 catégories additionnelles (25 à 33 = HC22-HC30), certaines de ces pièces appartenant à une collection privée, celle de Madame Monique Tillot à qui nous exprimons toute notre gratitude. Nous avions, à l’origine, pour ambition de revisiter également toutes les autres variétés de bijoux, matière d’un second volume paru en 1987 – Bijoux carthaginois. II : Porte amulettes, sceaux-pendentifs, pendants à double vocation, boucles, anneaux et bagues d’après les collections du musée national du Bardo et du musée national de Carthage (Louvain-la-Neuve, Institut supérieur d’archéologie et d’histoire de l’art). Mais devant l’ampleur de la tâche nous avons dû y renoncer, remettant à plus tard la mise en forme de l’imposante masse d’informations amassées à leur sujet. Nous avons donc été contrainte de nous limiter à l’examen des colliers qui drainent toutefois à eux seuls les enseignements les plus riches et les plus significatifs ; en témoignent les multiples apports de la nouvelle documentation réunie dont on trouvera le développement et le bilan dans les Remarques conclusives de notre chapitre IV. Nous avons alors choisi en revanche d’étendre ce travail à l’étude des modes de suspension (11 types définis) et des montures (4 types définis) dont sont pourvus ces bijoux ainsi que des liens utilisés pour les réunir en colliers, ce domaine ayant été jusqu’ici injustement inexploré ; il s’est révélé d’une grande variété et porteur de précieux indices chronologiques. Dans le souci de permettre au lecteur de trouver facilement ses repères entre la publication de 1979 et celle-ci, nous en avons repris, pour chacune des catégories définies, l’articulation initiale tout en la développant notablement. C’est ainsi que l’on reconnaîtra, inchangée, la rubrique Répartition géographique, celle-ci pouvant toutefois faire place, quand il y a lieu, à une formulation plus concise sous l’appellation Documents comparatifs. Mais c’est sous l’intitulé général Observations que l’on retrouvera les rubriques initiales (chronologie, filiation et particularités d’ateliers) désormais complétées, quand nécessaire, par de nouvelles rubriques (matière, dimensions, poids, technique, décor, mode de suspension, typologie, terminologie, fonction, iconographie et interprétation). Dans l’objectif constant d’assurer au lecteur, pour chaque bijou mentionné, une correspondance aisée entre les anciennes et les nouvelles informations, nous avons pris le parti de renvoyer systématiquement à notre publication de 1979 en signalant les récentes références bibliographiques par un « Voir maintenant ». Dans une perspective de clarté et d’approche synthétique du sujet traité, nous avons en dernier lieu reporté, dans les Annexes I-VII, plusieurs listes et tableaux récapitulatifs qui devraient guider le lecteur dans les méandres d’un domaine particulièrement riche et complexe ; afin de faciliter le repérage des sites signalés dans les tableaux de l’importante Annexe IV, où se trouvent réunies les six catégories de bijoux les plus significatives, nous y avons adjoint une carte du bassin méditerranéen.

Brigitte Quillard

UMR 8167, Orient & Méditerranée/Mondes sémitiques, Paris

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14 • Avant-propos

Abréviations utilisées HC = Hors Catalogue (Quillard 1979). Cat. = catalogue Ex. = exemplaire. Ill. = illustration. Par ex. = par exemple. Réf. = référence. M. A. N. = musée archéologique national. M. A. P. = musée archéologique provincial. M. A. R. = musée archéologique régional. M. N. = musée national. Dim. = dimensions/toutes les dimensions sont en millimètres (mm). Diam. = diamètre. Ht. = hauteur. L. = longueur. Larg. = largeur. g = gramme. Toutes les dates s’entendent avant J. C.

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CHAPITRE I ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS : ACTUALISATION ET APPORTS NOUVEAUX

A. Actualisation 1. Pendentif formé de troix cylindres accolés Ce type de bijou est représenté par un seul exemplaire, celui qui entre dans la composition du collier1 en électrum no 1 (B), datable du viie siècle et qui, à ce jour, demeure un unicum (fig. I). L’originalité de sa typologie est donc à souligner d’autant que chacun des trois petits cylindres de 16 mm de hauteur qui le constituent n’est pas sans rappeler, en miniature, un type de porte-amulette bien attesté à Carthage à la même époque2. L’association atypique de ces trois éléments reste sans équivalent dans la parure phénico-punique comme dans celle de toute l’Antiquité.

2. Pendentifs en forme de « plastron » Ce même collier n  1 (C) est le seul de notre catalogue à offrir des ornements de ce type3 (fig. I). La présence au Musée national de Copenhague4 (fig. 2) d’un groupe de bijoux provenant de Carthage dont huit pièces correspondant à cinq « plastrons », deux « clous » et une perle fusiforme, tous identiques aux exemplaires carthaginois, nous avait alors amenée à estimer que, vraisemblablement, se trouvaient là o

1. Cf. Quillard, 1979, p. 1, no 1 (B) et pl. I. Depuis notre étude, ce collier a figuré dans trois expositions, cf. Venise 1988, p. 83 et 628 no 263 ; Paris 1995a, p. 121 (en haut à gauche) ; Barcelone 2003, p. 189 no 33. Rappelons, qu’à l’origine, ce collier comportait dix pendentifs en forme de « clou » (à ce sujet voir infra, p. 20), absence qui en altère considérablement l’aspect initial. Voir infra, en note 8, l’argumentaire chronologique. 2. Cf. Quillard, 1987, p. 1 no 35, p. 86 sq. et pl. I. 3. Cf. Quillard, 1979, p. 1 (C) et pl. I, p. 45-50 pour l’étude globale. 4. Cf. ibid., p. 2 (réf. à Culican, 1973, p. 36 et pl. IV, C où l’auteur précise que ces bijoux ont été acquis à Tunis en 1930 par Chr. Blinkenberg).

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quelques-uns des éléments manquants à notre collier, soit un « plastron », deux « clous » et une perle fusiforme ; les quatre autres « plastrons » mais aussi deux perles à trois coulants fusiformes accolés du même lot devaient, pensions-nous, avoir appartenu à un autre collier dont l’existence ne nous était alors connue que par le descriptif très précis qu’en fit le R. P. Delattre5. En 1982, lors de notre passage au Musée national de Carthage bien des années après nos travaux, nous avons dû toutefois abandonner cette hypothèse en repérant la trouvaille du fouilleur parmi les bijoux qui nous furent alors présentés pour un bref examen6 ; ce second collier7, HC1 (voir Annexe II et fig. 1), correspond donc à celui découvert par le R. P. Delattre dans une tombe du viie siècle de la colline de Junon8, voisine de celle qui a livré le collier no 1.

5. Delattre, 1921, p. 96. 6. Voir infra, p. 129. De ce fait, les six pièces de Copenhague mentionnées précédemment ont dû appartenir à une troisième parure, hélas non identifiable dans les comptes rendus de fouilles. 7. Illustration, la seule à notre connaissance, dans Fantar 1991, p. 46. Nous remercions vivement l’auteur de nous avoir donné l’autorisation de la reproduire. 8. Voir supra, réf. en note 5. La présence d’un unicum, à savoir une lampe bicorne faisant corps avec un réservoir, antérieure au vie s. (cf. Deneauve, 1969, no 10, pl. XVIII), nous avait permis d’envisager le viie  s. pour cette tombe. Cette perspective se trouve renforcée par la présence également d’un autre objet tout à fait exceptionnel et fort ancien, en l’occurrence une amphore égyptienne en faïence blanche ornée à l’épaulement d’un décor floral peint en bleu. Elle a été étudiée par Redissi, 1992-1993, p. 325 sq. et pl. I-IV ; p. 332, l’auteur estime que cette amphore, de la fin du ixe-milieu viiie s., est l’une des premières importations égyptiennes de la Carthage archaïque et fait un parallèle avec les trouvailles de vases d’albâtre de la XXIIe dynastie découverts dans des contextes funéraires andalous du début du viie s. tels que ceux d’Almuñecar et de Trayamar. À Carthage, on compte cinq vases de cette nature dont deux trouvés précisément dans des tombes voisines de celles de ces deux colliers, cf. Redissi, 1997a, p. 115-121 (vases nos 3 et 5) ; leur présence ne vient que renforcer la chronologie haute de ce secteur.

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On y retrouve les mêmes « plastrons »9, HC11, ici au nombre de sept, façonnés dans une feuille d’or pliée en deux et discrètement rehaussée, sur une face, d’un losange de granulations (fig. 3). Ils sont associés à quatre perles, dont une fragmentaire, d’un type bien attesté10 mais, à notre connaissance, rarement représenté en métal précieux à Carthage ; chacune, HC12, est constituée de trois cylindres fusiformes, accolés et soudés en leur milieu, leur surface d’assemblage étant masquée, sur une face11, par de fines granulations qui en cernent également les orifices. L’actuelle présentation de ce collier, dont les éléments correspondent pourtant au signalement détaillé qu’en fit son inventeur, pose problème. En effet, la présence de ces perles accolées, qui faisaient office de séparateur, suggère le passage de trois liens sur lesquels devaient être enfilés perles ou ornements divers non métalliques qui n’ont pas subsisté. L’aspect de cette parure s’en trouve donc considérablement modifié. Répartition géographique Sardaigne (Tharros) Au «  plastron  » en or conservé au Musée national de Cagliari12 (fig. 4 A-B), il faut ajouter maintenant, grâce à la publication des bijoux du Musée national « G. A. Sanna » de Sassari13, deux autres spécimens en or également et ornés de même, sur une seule face, d’un décor géométrique de granulations très couvrant (fig. 5). À noter que ces derniers sont, comme ceux de Carthage, sans bélière rapportée puisqu’ils sont constitués d’une feuille d’or pliée en deux de façon à laisser le passage au lien de suspension.

9. Sous réserve des dimensions que nous n’avons pu prendre, les conditions ne s’y prêtant pas. Pour le mode de suspension (conduit intégré, type A), voir infra, p. 115. 10. Cf. Quillard, 1979, p. 112 (type Bêta), pl. XXIX et infra, p. 87. 11. On peut constater que l’enfilage actuel est incorrect pour deux de ces perles présentées sur leur verso. 12. Cf. Quillard, 1979, p. 46 et note 199, pl. XXI, 1 (Ht. 14 mm). Voir maintenant Blech, 1986, p. 52 no 9 et fig. 7a ; Moscati, 1988, p. 36 et pl. XIV, 1 ; Oristano 1990, no 126. Ht. 14 mm. Datation admise : viie-vie s. 13. Moscati et Uberti, 1987, D4 et D5 p. 86-87, 101, et pl. XXX (= Culican, 1985, p. 126 et pl. 6i) ; Moscati, 1988., p. 36 et pl. XIV, 2-3 ; Oristano 1990, no 127. Ht. 17 et 17,5 mm.

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Sicile (Motyé) D’après W. Culican14, un pendentif de ce type y serait représenté. En argent, avec une face simplement ornée au repoussé de lignes disposées en éventail, il proviendrait, selon l’auteur, d’une tombe à incinération du viie siècle. Espagne Il y est particulièrement bien attesté du viie au e  v siècle. Nous en avions recensé un bon nombre aussi bien à Aliseda (Cáceres)15 (fig. 7) qu’au Cortijo de Evora (Sanlúcar de Barrameda)16, à Cruz del Negro (Carmona)17 qu’à Galera18 (fig. 8), Setefilla (Lora del Río)19 et Collado de los Jardines (Despeñaperros)20, sans

14. Culican, 1985, p. 126 et pl. 6h. 15. Cf. Quillard, 1979, p. 46 et note 200, pl. XXI, 2. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, p. 139 no 142 (colliers nos 1-2) et pl. XLII ; Blech, 1986, p. 46-48 et fig. 3-4 où l’auteur démontre que les « plastrons » de ces deux colliers reconstitués appartiennent en fait à cinq groupes différents ; Nicolini, 1990, p. 435-438 nos 203 et 204, pl. 120 à 124 et p. 234 avec tableau relatif à la chronologie du trésor d’Aliseda mettant en évidence que certains pendentifs sont datables du premier quart du vie s. alors que d’autres sont de la fin de ce siècle ; pour la chronologie du trésor dans son ensemble, voir p. 214‑217. 16. Cf. Quillard, 1979, p. 46 note 201.Voir maintenant Blech, 1986, p. 49 no 4 et fig. 5d et Nicolini, 1990, p.  483-486 no 240 et pl. 164, 165b, 167a, pour qui la datation est délicate à déterminer, peut-être seconde moitié du viie s. pour ces éléments qui font partie de la pièce centrale d’un diadème articulé, et vie s. pour les triangles des extrémités ; pour la chronologie du trésor dans son ensemble, voir p. 218-220. Nous sommes en désaccord avec l’auteur qui, p. 394 note 66, conteste notre classement de ces pièces dans la catégorie des « plastrons », les considérant, curieusement, comme des pendentifs porte-amulette tout comme les spécimens des deux colliers d’Aliseda, voir ci-après, § Fonction. 17. Cf. Quillard, 1979, p. 46 note 202 et pl. XXI, 3. Voir maintenant Blech, 1986, p. 49 no 3 et fig. 5c ; Nicolini, 1990, p. 231 no 6, qui place dans la première moitié du vie s. les objets de cette nécropole. 18. Cf. Quillard, 1979, p. 46 note 203 et pl. XXI, 4 (dessin) [précisons que nous avions suivi Garcia y Bellido, 1943, p. 44 fig. 49 qui, à ce pendentif, donnait Galera/Tútugi (Grenade) comme provenance reprise par la suite par Blech et Nicolini, 1990, alors que pour Almagro Gorbea, 1986, il s’agirait de Tugia/Toya (Jaén)]. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, p. 72-73 no  30 et pl. XLI ; Blech, 1986, p. 50 no 5 et fig. 7a ; Hanovre 1990, p. 221 no 207 ; Nicolini, 1990, p. 233 no 19, qui propose comme datation le début du ve s. 19. Cf.  Quillard, 1979, p.  46 note  204. Voir maintenant Blázquez, 1975, p. 395-396 et pl. 154 B ; Blech, 1986, p. 49 no 2 et fig. 5b. Trouvé dans le tumulus H dont le matériel a été daté du vie s., cf. Aubet, 1974. p. 13 (ce bijou a disparu pendant la guerre civile). 20. Cf. Quillard, 1979, p. 46 note 205. Voir maintenant Blech, 1986, p. 50 no 8 et fig. 6c ; Nicolini, 1990, p. 396-397 no 165 et pl. 104d-e. Date proposée, début du ve s.

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compter deux autres exemplaires, de provenance incertaine, conservés à Madrid21. Ils sont tous en or à l’exception de deux d’entre eux, celui de Galera qui serait en argent doré, celui de Cruz del Negro étant en cuivre recouvert d’une feuille d’or. Il convient maintenant de rapporter à cette série un spécimen conservé au Musée archéologique national de Madrid22. Trouvé fortuitement au Cerro Velilla tout près d’Almuñecar (Grenade) (fig. 6), il a fait l’objet d’un article de la part de M. Blech23 que complète la brève mais précise étude qu’en a faite G. Nicolini24. Orné sur une seule face d’un décor géométrique de triangles et losanges en granulations, il se rattache aux « plastrons » de Carthage et à ceux du Musée national « G. A. Sanna » de Sassari par son façonnage dans une simple feuille d’or pliée en son milieu. Les datations proposées sont divergentes, soit le premier quart du viie siècle25, soit le vie siècle26. Enfin, si l’on suit G. Nicolini27, il faudrait inclure dans cette liste deux petits pendentifs en or d’Evora, de forme dérivée. Algérie (Rachgoun) Rappelons cet exemplaire28, daté de la fin du e vii ‑vie siècle, en feuille d’argent pliée en deux, qui s’inscrit dans la série des pendentifs de ce type beaucoup moins répandu que ceux avec bélière rapportée.

21. Pour le premier ex. conservé au M. A. N., cf. Quillard, 1979, p. 46 note 206. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, p. 154 no 164 et pl. LVII ; Blech, 1986, p. 50 no 6 et fig. 6b ; Hanovre 1990, p.  220 no 205 ; Nicolini, 1990, p. 395‑396 no 164 et pl. 101. Extrémadoure ? début du ve s. Pour le second ex. conservé à l’Instituto del Conde de Valencia de Don Juan, cf. Quillard, 1979, p. 46 note 207. Voir maintenant Blech, 1986, p. 50 no 7 et fig. 6d ; Nicolini, 1990, p. 397-398 no 166 et pl. 101. Andalousie occidentale ? Première moitié du ve s. 22. Almagro Gorbea, 1986, no 165 p. 155 et pl. LVI. Ht. 16 mm ; larg. 10 mm. 23. Blech, 1986, p. 44-46 en particulier et fig. 2. Voir aussi Hanovre 1990, p. 222 no 208. 24. Nicolini, 1990, p. 393-394 no 161 et pl. 100. Selon l’auteur, une réparation sommaire pourrait être à l’origine du rendu au repoussé des trois triangles et des deux losanges de la partie supérieure. 25. Ibid., p. 394. Voir infra, note 50. 26. Blech, 1986, p. 57. 27. Nicolini, 1990, p. 394-395 nos 162-163 et pl. 100. Ces deux exemplaires ont un aspect sensiblement différent en raison de leur forme trapue qui les apparente davantage à une « bulle ». Nous avons donc quelques réticences à les placer dans la catégorie étudiée ici, tout comme, semblet-il, M. Blech qui n’en a pas tenu compte dans son étude comparative. 28. Cf. Quillard, 1979, p. 47 note 212 et Vuillemot, 1965, p. 92 pour la datation.

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Observations Matière Ceux qui sont parvenus jusqu’à nous sont en or, à trois exceptions près (Motyé, Cruz del Negro et Rachgoun). Dimensions Elle varient de 13 mm pour les plus petits (Carthage) à 34,5 mm pour le plus grand (Aliseda)29. Décor Toujours disposé sur une seule face à l’exception de l’exemplaire de Collado de los Jardines, il fait appel à la granulation et au filigrane, parfois au repoussé30. Exclusivement géométrique à Carthage et à Tharros, il est beaucoup plus complexe et varié en Ibérie, le spécimen de Galera de la fig. 8 en étant une bonne illustration. Mode de suspension31 La bélière rapportée en forme de bobine, constituée d’un tube à solénoïde (type G), est le cas le plus courant tandis que l’aménagement du passage d’un lien métallique ou végétal dans le repli de la feuille de métal précieux utilisée par l’orfèvre est beaucoup plus rare (conduit intégré de type A). Seuls sont concernés les 16 exemplaires de Carthage, auxquels il faut ajouter les deux spécimens de Tharros du Musée national « G. A. Sanna » de Sassari et ceux d’Almuñecar (fig. 3, 5‑6), Carmona et Rachgoun. Typologie Il convient donc de distinguer, dans la série que nous avons réunie, deux systèmes d’attache. Bien que différents, ceux-ci n’affectent en rien le groupement de ces pendentifs dans une seule et même catégorie établie uniquement en fonction de leur forme particulière en « plastron »32, laquelle a

29. Ht. 34 mm pour le pendentif central du collier no 2, cf. Nicolini, 1990, pl. 122 no 204 et pl. 124 no 204a-c ; 44 mm selon Blech, 1986, p. 48e. Voir aussi infra, note 43 pour l’épaisseur. Les « plastrons » du collier no 1 sont plus petits (Ht. 18/18,5 mm). 30. Dans le cas des exemplaires de Carmona et de Rachgoun, le décor repoussé de petits points en lignes imite la granulation, voir supra, réf. en notes 17 et 28. 31. Pour les bélières de type G et A, voir infra, respectivement p. 116 et 115. 32. G. Nicolini, 1990, p. 394 note 66 estime que nous avons fait une confusion entre les deux types qu’il est, nous en sommes convaincue, indispensable de différencier, ce que nous pensons avoir fait, cf. Quillard, 1979, p. 46 et 48. Il est à noter que G. Quattrocchi Pisano, 1974, p. 60 (type VII) aussi bien que M. Blech, 1986, p. 43-59, ont, comme nous, classé tous ces pendentifs dans la même catégorie.

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donné lieu, suivant les proportions et le décor adoptés par l’artisan bijoutier, à une gamme de variantes assez étendue comme nous le montrent les fig. 3-8. Cette diversité, liée aux aires géographiques des trouvailles et que nous verrons se répéter dans d’autres séries étudiées ci-après, est riche d’enseignements que nous considérerons par la suite dans une vue plus globale du sujet. Terminologie Cette forme a généré, de la part des spécialistes, des appellations des plus variées. Chez W. Culican, auquel nous devons l’expression U shaped pendant, nous trouvons également un autre vocable tel que purse pendant33. La première désignation sera reprise par M. Blech et aussi par G. Nicolini qui, toutefois, l’abandonne pour les deux parures d’Aliseda qualifiées de colliers à bulles en U. On trouve chez les auteurs espagnols, pour le même type de bijou, toute une gamme de termes imagés : glande atachado34, colgante acorazonado35 ou abullonado en forma de ova36, bulas de lengüeta37, etc. Chez les auteurs italiens, beaucoup moins nombreux dans ce domaine, nous avons relevé ogiva38, et S. Moscati39 a repris la terminologie que nous avions empruntée à G. Vuillemot qui utilise le mot plastron. Ce manque d’homogénéité dans le vocabulaire, qui n’est d’ailleurs pas sans traduire la multiplicité des variantes qu’offre cette forme et la difficulté à l’interpréter, se répercute dans les exemples comparatifs utilisés par les auteurs. S’ensuit un certain nombre d’erreurs et de confusions que nous avions signalées40 mais sur lesquelles nous jugeons utile de revenir plus en détail pour en éviter la transmission. C’est ainsi que les parallèles qu’établit W. Culican41

33. Culican, 1973, p. 39 note 29 et Id., 1985, p. 126. 34. Melida, 1921, p. 22. 35. Blázquez, 1968, p. 125 (à propos des pendentifs d’Aliseda). 36. Voir supra, réf. en notes 15, 21 et 22 (Almagro Gorbea). 37. Ruano Ruiz, 1987, I, p. 154 et fig. 5- 6. 38. Quattrocchi Pisano, 1974, p. 30 (Type VII). Il s’agit de l’exemplaire référencé supra en note 12. 39. Voir supra, réf. en note 13. 40. Cf. Quillard, 1979, p. 45 note 196. 41. Culican, 1973, p. 39 note 29. Ma. L. de la Bandera Romero, 1987, p. 611-612 note 235, récuse la critique que nous avions faite de cette note 29 (voir réf. supra, note 40), en estimant exactes toutes les comparaisons ce que démentent ci-infra nos notes 44 à 49 auxquelles nous ajouterons deux rectifications supplémentaires concernant les tombes 27 et 228, cf. Gauckler, 1915, I, respectivement pl. CXXII et LXXII : dans le premier cas, nous estimons que l’objet photographié s’apparente fortement à un étui porte-amulette cylindrique qui n’est d’ailleurs pas mentionné dans le descriptif

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avec des pendentifs étrusques42 doivent, à notre avis, être accueillis avec prudence. Décrits comme étant en forme de « goutte » ou de « gland », ils semblent avoir un volume et une épaisseur bien supérieurs à ceux de la série étudiée ici43 et relever d’une autre typologie. Certains, dont la forme tubulaire est identique à celle de pendentifs porte-amulette44, semblent correspondre davantage à cette catégorie de bijoux. C’est, en tout cas, manifeste pour trois exemples présentés par l’auteur comme étant des pendentifs en forme de U45. La référence du premier correspond en fait à l’étui no 35 de notre catalogue46, celle du second renvoie à l’étui d’Almuñecar47 et la dernière à deux étuis de Cumes48 identifiés comme tels par P. G. Guzzo49. Chronologie D’après les exemplaires recensés (voir tableau récapitulatif en Annexe IV-1), ce type de bijou s’inscrit dans un cadre chronologique qui débute au

pourtant très précis du matériel de cette tombe importante (cf. Gauckler, 1915, II, p. 398 sq.) ; dans le second cas, le croquis fait par l’inventeur évoque des amulettes papyriformes qui devaient entrer dans la composition de « colliers d’amulettes » et dont « 80 éléments divers » ont été retrouvés (cf. Gauckler, 1915, II, p. 409-410). 42. Nous avions signalé une petite plaquette étrusque, en or, en forme de korè ornée d’un collier composé d’une succession de pendentifs en « plastron », cf. Quillard, 1979, p. 47 note 208 (identifiée par erreur à une figurine). À la suite de la toute récente exposition du musée du Louvre, il faut considérer avec prudence cette pièce qui pourrait être un faux du xixe s., cf. Paris 2005b, p. 127, II-29. 43. Il est vrai que l’illustration photographique dont on dispose, ne permet guère d’apprécier le volume des bijoux reproduits et peut prêter à confusion. Toutefois, un exemplaire étrusque a goccia, celui de la nécropole de la Banditella (Marsiliana d’Albegna) publié par Minto, 1921, pl. XI, 3a-b puis par Strøm, 1971, fig. 40 du volume de planches, est représenté de face comme de profil ce qui permet d’en évaluer tout le volume qui, de ce fait, le rattache à une typologie différente. Plus récemment, l’ouvrage de Nicolini, 1990, a le mérite, parmi tant d’autres, d’offrir au lecteur une documentation photographique exceptionnelle où le profil, l’avers, et parfois même le plan horizontal des bijoux étudiés ont été pris en compte. C’est ainsi que, derrière la platitude apparente des pendentifs d’Aliseda, on découvre, aujourd’hui, une tout autre réalité ; pour exemple, l’élément central du collier no 2 de ce trésor (= no 204e pl. 124b-c de Nicolini, 1990) atteint, en fait, une épaisseur de 20,5 mm. 44. Cf. Quillard, 1987, p. 86 sq. 45. On retrouve, à regret, ces trois erreurs comparatives chez Quattrocchi Pisano, 1974, p. 30 (type VII) et celle de Cumes, aussi bien chez Blech, 1986, p. 52 no 12 et fig. 7d que chez Nicolini, 1990, p. 393 note 60. 46. Cf. Quillard, 1987, p. 1 et pl. I. 47. Cf. ibid., p. 87 et pl. XXVII, 3. 48. Culican, 1973, fig. 1 p. 42, en reproduit l’illustration graphique publiée par Gabrici, 1913, p. 227 fig. 74. 49. Guzzo, 1993, p. 232 no 3.

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viie  siècle

pour s’achever au milieu du ve siècle. G. Nicolini50 estime que le spécimen d’Almuñecar serait le plus ancien, première moitié du viie siècle, et qu’il serait donc antérieur à ceux de Carthage dont il dit, par une trop rapide lecture de notre travail, qu’ils ont été datés de la fin du viie au vie siècle. Mais c’est bien au viie, et même sans doute au début de ce siècle, qu’il faudrait les placer, la rare amphore égyptienne en faïence trouvée dans le mobilier de la tombe du collier HC1 en étant un facteur d’ancienneté51. De ce fait, l’hypothèse formulée par l’auteur qui situe en Ibérie la création de ce type de bijou est moins convaincante mais n’est toutefois pas à écarter à la lumière de l’abondante documentation dont on dispose. Il faut noter, en effet, que le sanctuaire de Despeñaperros/Collado de los Jardines (Jaén) a livré toute une série de petits ex-voto52 en bronze parmi lesquels on observe la présence de « prêtresses » datables du vie siècle et dont le cou est orné d’une guirlande de « plastrons »53. Ce même type d’ornement, mais sous une forme imposante avec une base très arrondie54, s’observe sur la poitrine de nombreuses statues en pierre, comme, pour ne citer que les plus célèbres, la dama de Elche55 et la dama de Baza56, ou l’hypothétique dama del Cabezo Lucero57 ou bien encore une statuette du Cerro de los Santos (Albacete)58,, toutes richement parées. Leurs colliers reflètent une mode encore en vigueur aux ve et ive siècle ainsi que l’atteste une matrice en bronze

50. Nicolini, 1990, p. 394. Pour la datation de la nécropole, cf. p. 227-228. 51. Voir supra, note 8. 52. À ce sujet, cf. Nicolini, 1969, pour le sanctuaire : p. 37-43 ; pour les bijoux : p. 225-2, 2A, 3. Voir aussi Nicolini, 1973, p. 38 fig. 13, 74 fig. 44 ; Id., 1990, p. 618-619 et pl. 210b, 211b ; Paris 1997, p. 330 no 304. 53. Nous ne souscrivons pas à l’interprétation de G. Nicolini qui les considère comme des étuis porte-amulette, cf. Nicolini, 1969, p. 231 et Id., 1990, p. 619-620. À ce sujet, voir ci-après, § Fonction. 54. Représentations graphiques de tels pendentifs, sortes de « bulles» en forme de U, dans Ruano Ruiz, 1987, I, p. 156 fig. 5 et Blech, 1986, p. 54 fig. 8 (avec références aux sculptures les plus significatives). 55. Cf. Quillard, 1979, p. 47 et note 210. Voir maintenant Ruano Ruiz, 1987, III, p. 516-530 (A2) et pl.  CX-CXI bis ; Nicolini, 1997, p. 107-121 ; León, 1997, p. 66-69. 56. Cf. Quillard, 1979, p. 47 et note 211. Voir maintenant Ruano Ruiz, 1987, III, p. 41-47 (Gr 1) et pl. LV ; Paris 1997, ill. p. 113. 57. Elle fut découverte en 1987 et reconstituée à partir de plusieurs fragments, cf. Llobregat et Jodin, 1990, p. 109-122, pl. III-IV p. 113-114. Premier tiers ou premier quart du ive s. Voir aussi Alicante 1992, p. 16-17 et p. 30 no 19. 58. Ruano Ruiz, 1987, III, p. 435-437 (AB-336) et pl. V.

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de ce type trouvée au Cabezo Lucero dans la tombe d’un orfèvre59. Signalons enfin que M. Blech60 a cru reconnaître de tels ornements sur des terres cuites votives puniques trouvées à Ibiza (Isla Plana). Fonction Pendentif destiné à recevoir, ou non, une amulette ? Les avis sont très partagés à ce sujet. Si J. Ma. Blázquez et W. Culican ne se prononcent pas sur la question, si M. Blech est assez dubitatif, il n’en est pas de même pour G. Nicolini61 qui classe ce type de pendentif dans les étuis porte-amulette. On aimerait en connaître la raison car rien ne nous permet, à notre avis, d’attribuer cette fonction à tous les exemplaires recensés. Seuls les spécimens entrant dans la composition d’un des colliers d’Aliseda62 pourraient, éventuellement, répondre à cette utilisation car leur épaisseur est relativement importante, propre à abriter un talisman. Par ailleurs, un très intéressant cliché de l’auteur révèle, du moins pour l’un d’entre eux, l’existence d’un obturateur amovible, destiné à s’emboîter dans le corps du bijou63.. Citons enfin G. Vuillemot64 qui a émis cette même hypothèse pour l’exemplaire de Rachgoun. Pour notre part, nous avons préféré considérer les « plastrons » de la série carthaginoise, très petits et de très faible épaisseur, comme de simples pendentifs, parti pris également par G. Quattrocchi Pisano65 et S. Moscati66 pour les spécimens de Tharros. Filiation et interprétation Si la piste orientale proposée par d’aucuns s’était révélée décevante lors de nos premières recherches67, aujourd’hui elle reste encore incertaine même si

59. Tombe no 100 fouillée entre 1980 et 1986. Cf. Alicante 1992, p. 47 no 80 = no 73 du catalogue Paris 1997 (voir infra note 904 pour un autre type de matrice trouvé dans cette tombe). Pour d’autres exemples, plus anciens, de matrices semblables, cf. González Prats, 1989, p. 425 en particulier, fig. 1 et pl. I, p. 426-427. 60. Blech, 1986, p. 57 et fig. 9d-e. On complétera les références bibliographiques données en note 45 de cet article avec les catalogues d’exposition suivants : Bruxelles 1986, p. 128 no 63 ; Venise 1988, ill. p. 342 et p. 722 no 816 ; Karlsruhe 2004, p. 138 no 8. Datation vie-ve s. 61. Nicolini, 1990, p. 392-393. 62. Ibid., no 204 (collier no 2) et supra, note 43. 63. Ibid., pl. 123a. Pour ce système de fermeture illustré par un étui porte-amulette carthaginois conservé au musée du Louvre, cf. Quillard, 1987, pl. XXVII, 1. 64. Vuillemot, 1965, p. 85. 65. Quattrocchi Pisano, 1974, p. 60 (pendenti tipo VII). 66. Moscati, 1988, p. 36. 67. Cf. Quillard, 1979, p. 47.

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20 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

nous avons pu réunir quelques documents qui se situent tous en Méditerranée orientale. Un bijou en or très ouvré, publié par W. Culican68, a tout d’abord retenu notre attention, sa forme en large « plastron » à base bien arrondie et sa bélière rapportée le rapprochant, en effet, de certains spécimens ibériques. L’auteur nous apprend seulement que cette pièce proviendrait peut-être d’Arkadès en Crète comme tous les autres bijoux orientalisants de la collection Metaxas dont elle fait partie. La référence bibliographique à laquelle il renvoie ne nous donne, hélas, aucun autre renseignement et la datation de ce bijou, d’un intérêt certain pour notre étude, est bien conjecturale à la seule vue d’un médiocre cliché. Toutefois l’origine crétoise de cette pièce n’est pas sans importance quand on sait que la route nord, celle qui longe les côtes de la Crète, faisait partie du circuit commercial des Phéniciens faisant voile vers l’ouest comme l’attestent un certain nombre de trouvailles parmi lesquelles on compte les bijoux recueillis dans la tombe du ixe siècle d’un orfèvre levantin69. Par ailleurs, en Grèce70 comme à Chypre71,, nous avons relevé la présence de colliers bien datés, d’époque mycénienne, comportant de petits éléments aplatis et arrondis en festons qui pourraient être à l’origine des « plastrons » de méditerranée occidentale. Le recours au procédé de la feuille pliée, bien illustré, nous l’avons vu, à Carthage, caractérise également les ornements chypriotes lesquels, eux, sont tout à fait comparables à ceux de parures égyptiennes du Nouvel Empire dont ils dériveraient72. Faudrait-il, à l’appui de cette dernière documentation, envisager une lointaine filiation égyptienne, via Chypre, dont il nous manque cependant les relais puisque, dans l’état actuel de

68. Culican, 1985, p. 127 et pl. 6j (= Michaud, 1970, p. 1147 et fig. 565). 69. Boardman, 1967, p. 57-75 (voir aussi infra, note 406). Pour une bibliographie relative à la présence des Phéniciens en Crète, on consultera Kourou, 2000, p.  1067-1081 et Coldstream, 2005, p. 181-187. En dernier lieu, Markoe, 2003, p. 212 en particulier. 70. Higgins, 1961, pl. 9. Provenance Prosymna, 1450‑1400 av. J. C. Voir aussi Deppert Lippitz, 1985, p. 41, ill. 16 ; Sargnon, 1987, p. 69, et fig. 107-108, pl. XIII no 293 (l’auteur appelle « écusson » ce type d’ornement). Signalons, au musée de Brooklyn, un collier en or comptant sept « plastrons » très caractéristiques et d’origine grecque semble-t-il ; datation incertaine, cf. Davidson et Oliver, 1984, p. 20, no 16. 71. Marshall, 1911, no 579 p. 36 et pl. IV (Enkomi) ; Pierides, 1971, p. 18 et pl. VIII, 3 (Enkomi). 1400-1230. 72. Wilkinson, 1971, p. 134 et pl. XLVII, B. Ils sont décrits en tant que perles et seraient une adaptation des perles en forme de cauris en vogue au Moyen Empire, cf. ibid., pl. XII.

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nos connaissances, la résurgence de cette forme ne semble s’effectuer qu’au viie siècle73 ? C’est une éventualité mais la question demeure ouverte. Quant à l’interprétation de la forme même de ce type de pendentif, elle ne trouve pas de réponse satisfaisante. G. Nicolini, nous l’avons vu, l’a considérée comme une forme utilitaire destinée à abriter une amulette, ce dont nous doutons sauf dans le cas bien particulier d’Aliseda. Rares sont les bijoux antiques à n’avoir qu’une fonction purement décorative. Aussi, faudrait-il peut-être donc voir dans cette catégorie d’ornements l’expression dénaturée d’une forme chargée à l’origine de vertus apotropaïques comme le cauris, si on accepte le parallèle que nous avons fait précédemment avec de petits ornements chypriotes et le lien qu’en a établi A. Wilkinson avec les perlescauris. Ce n’est qu’une hypothèse que nous livrons avec la plus grande prudence. Particularités d’ateliers La disparité des exemplaires recueillis plaide en faveur de la diversité géographique de cette production. Le décor géométrique granulé est commun aux deux séries carthaginoise et sarde mais, comme nous aurons souvent l’occasion de le constater, les ateliers de Tharros se caractérisent par une recherche décorative à laquelle semblent avoir été moins sensibles les orfèvres de la capitale africaine. Tel est le cas ici où nos pendentifs sont très sobrement décorés d’un seul petit losange. La série ibérique, de loin la plus importante, doit sans doute sa grande variété à l’existence de nombreux ateliers locaux. À noter que le « plastron » d’Almuñecar contraste sensiblement avec les autres exemplaires car il est le seul à porter un décor géométrique associant triangles et losanges en granulation, ce qui l’apparente aux exemplaires de Tharros.

3. Pendentifs en forme de « clou » La grande boucle dont sont dotés ces ornements les destinerait davantage à être utilisés en tant que pendant d’oreilles mais, d’après le descriptif du R. P. Delattre qui n’en compte pas moins de dix, ils

73. Une étude précise du pendentif crétois, référencé supra en note 68, pourrait venir confirmer ou infirmer cette chronologie.

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devaient entrer dans la composition du collier74 no 1 (G) (fig. I-II) tout comme les douze pendentifs en forme de « boisseau » dans celle du collier no 2 (B) (fig. III). Nous reviendrons sur cette utilisation pour le moins inadéquate qui n’est ni unique ni spécifique à Carthage75.

Observations

Répartition géographique

Terminologie Le curieux appendice à tête hémisphérique soudé à la boucle de suspension a été décrit sous différents vocables, trumpet, mushroom, nail ou clou82 que nous avions adopté faute de mieux. Une autre interprétation, celle du lotus, plus séduisante et plus convaincante en raison de sa portée symbolique, a été également proposée83.

Notre inventaire hors Carthage reste toujours aussi limité et met en évidence l’absence de ce type de bijou à Tharros76. Malte C’est toujours à ce jour le seul lieu de méditerranée occidentale77 où il est attesté78, en argent uniquement. Chypre On y recense de nombreux exemplaires79, en or et en argent80, datables du viie siècle comme ceux de Carthage et de Malte81.

74. Cf. Quillard, 1979, p. 2, pl. I (G) et p. 48-50 pour l’étude globale. Pour le type de boucle dit en « outre », cf. ibid., p. 49 note 221 et Ead., 1987, nos 101 à 104 et p. 142 sq. 75. S. Moscati s’élève avec raison contre la reconstitution hypothétique des colliers tels qu’ils s’offrent à nous dans les musées et note en particulier, pour Carthage, la présence des « clous » qui lui paraît incongrue dans la composition de notre collier no 1, cf. Moscati, 1988, p. 49. Voir infra, p. 29, § Fonction où ce curieux emploi, pourtant bien attesté, est abordé pour les « boisseaux ». 76. Dans Quattrocchi Pisano, 1974, nos 264-265, p. 21, 47, 133, fig. 9 et pl. XVIII, on note un curieux type de boucles d’oreilles en argent, à pendeloque en forme de petite cage ajourée à l’intérieur de laquelle se trouve soudée une tige à tête quadrangulaire que l’auteur identifie à un clou. Le rapprochement établi avec les boucles d’oreilles chypriotes référencées ci-après (repris par Moscati, 1988, p. 41-42, pl.  XVIII), ne nous paraît pas convaincant ; les deux exemplaires de Tharros nous semblent devoir être classés dans une typologie différente. 77. Pour des variantes à plusieurs appendices, cf. infra, note 84. 78. Cf. Quillard, 1979, p. 48 et pl. XXI, 6. Voir maintenant Sagona, 2002, p. 690 no 87, 1-5 et p. 407 fig. 87 (dimensions non précisées). 79. Cf. Ibid., p. 49 et pl. XXI, 7. Voir maintenant Karageorghis, 1986, p. 828 et fig. 10 (Limassol, tombe 191), en argent ; Laffineur, 1992, T 114/22, p. 4 et pl. I (Ht. 20 à 21,5 mm) ; T 294/40, T 313/147, p. 6 et pl. I, en argent (Ht. 28 mm pour l’exemplaire intact de la tombe 294). 80. Les auteurs de l’article (p. 3-13 et fig. 2), cité infra en note 83, dont l’étude porte sur deux exemplaires appartenant à une collection privée pour lesquels une provenance chypriote est envisagée, en ont souligné le caractère exceptionnel car ils sont en argent doré. Une autre particularité a retenu notre attention, à savoir le fleuron de quatre grains ornant le centre de la tête hémisphérique de chacun des

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Dimensions Rares sont les informations à ce sujet. Les exemplaires carthaginois atteignent 30 mm de hauteur, les chypriotes, du moins ceux pour lesquels la taille est précisée, sont moins grands, entre 20 et 28 mm.

Chronologie La vogue de cette catégorie d’ornements ne semble pas avoir dépassé le viie siècle. Filiation et interprétation Chypre a pu avoir joué un rôle dans la transmission vers l’ouest de ce type de bijou de diffusion apparemment fort modeste. Sa forme très particulière est, sans nul doute, issue d’un modèle assyrien dont on observe l’apparition dès le ixe siècle84. K. R. Maxwell-Hyslop, à qui on en

spécimens ; ce détail décoratif que l’on retrouve sur un exemplaire de Kourion plaide en faveur de l’origine chypriote proposée, cf. Palma di Cesnola, 1903, pl. XLII, 16. 81. À noter les variantes engendrées par ce type de bijou en fonction de la boucle, mince ou renflée et du « clou », trapu ou longiligne. 82. Cf. Quillard, 1979, p. 48 note 216. 83. Oddy et alii, 1983-1984, p. 3-4. Les auteurs renvoient sans plus de précision aux bijoux de Toutankhamon parmi lesquels on note en effet la présence de trois plaques pectorales ornées de fleurs de lotus renversées dont la forme globale n’est pas sans évoquer l’appendice de nos pendentifs, cf. Wilkinson, 1971, pl. L, LIII et LVI. 84. Cf. Quillard, 1979, p. 49 et pl. XXI, 8 et note 222 où nous signalions une variante à trois appendices, elle-même très diversifiée comme le met en évidence la fig. 127 p. 237 de Maxwell-Hyslop, 1971, rassemblant graphiquement tous les types existants dans les parures de dignitaires représentés sur les bas-reliefs assyriens. Or, il est intéressant de mentionner un exemplaire de cette espèce, en bronze, découvert en terre phénicienne, à Sarafand, dans une tombe du viie s., cf. Culican, 1978, p. 135 no 3 et fig. 3. Il est non moins intéressant de constater la migration vers l’ouest de ce modèle oriental – quelque peu transformé, les appendices étant à tête plate et non plus hémisphérique – comme l’atteste la présence, dans les collections du M. A. N. de Madrid, d’un pendant d’oreille, en or, de même inspiration mais à quatre appendices (provenance incertaine), cf. Almagro Gorbea, 1986, p. 170 no 186 et pl. LXIII (Ibiza ?) ; Nicolini, 1990, p. 313 no 85 et

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doit une étude précise, ne s’est pas prononcée sur son éventuelle signification laquelle pourrait trouver un élément de réponse dans le rapprochement qui en a été fait avec la fleur de lotus. Particularités d’ateliers La documentation réunie est trop limitée pour être significative. Nous observerons seulement que les exemplaires carthaginois sont très proches de ceux de Chypre, avec une tête toutefois plus bombée exempte de tout décor, et qu’en revanche les spécimens maltais, de forme très étirée et peu harmonieuse, sont comparativement très rudimentaires.

Hormis les deux spécimens en argent doré du collier no 12 (D), tous sont en or comme les deux exemplaires du musée du Louvre, don du R. P. Delattre88. À l’inverse de ce que l’on observe à Tharros, les spécimens en or qui nous sont parvenus sont relativement nombreux ; les réserves89 du Musée national de Carthage en détiennent, en effet, vingt cinq intacts et huit autres dépourvus de boucle pour seulement quatre en argent90. À cette série, il faut ajouter maintenant ceux, également en or, que J. P. Morel trouva en 1989 dans une tombe de Byrsa datable du troisième quart du viie siècle91 (HC21-4). Répartition géographique92

4. Pendentifs en forme de « boisseau » Ils sont constitués d’une grande boucle, au renflement plus ou moins prononcé, à laquelle est rattachée une pendeloque mobile en forme de petite cage quadrangulaire dont les arceaux entrecroisés abrite une petite pyramide de grains85. Comme pour les précédents pendentifs étudiés, on serait tenté de les apparenter à des ornements d’oreilles86 et pourtant, ils entraient bien dans la composition de colliers tels les nos 2 (B), 5 (B), 7 et 12 (D) de notre catalogue87, les comptes rendus de fouilles étant formels à ce sujet (fig. 9, III et IX).

pl. 54a-b-c (sud-est ?). On pourrait en reconnaître une très libre adaptation dans les pendants d’oreilles de Sines et d’Aliseda ainsi que le souligne G. Nicolini, cit, p. 311 ; pour les exemplaires de Sines, voir ibid., p. 312, nos 84a-b et pl. 54, pour ceux d’Aliseda, voir p. 314 sq. nos 86a-b et pl. 55. Prudemment, l’auteur identifie ces appendices à des fleurs en cornet. 85. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 50-54 ; Ead., 2007, p. 257-258. Pour la terminologie employée, voir infra, p. 28. 86. C’est ainsi que, lors de l’exposition consacrée à Carthage au musée du Petit Palais à Paris en 1995 (= Paris 1995a), le collier no 2 fut présenté privé de ses « boisseaux », les responsables ayant dû estimer que son ordonnance résultait d’un remontage fantaisiste, voir réf. ci-après. 87. Pour le collier no 2, cf. Quillard, 1979, p. 2-5 et pl. II-III et Ead., 1987, Addenda p. 246 (3-4), Ht. des « boisseaux » 45 mm ; voir maintenant Paris 1982, p. 81 no 105  ; Paris 1995a, ill. p. 92 ; Gras et alii, 1989, 15e pl. après la p. 160 (= Eid., 1991, p. 148 fig. 10). Pour le collier no 5 aux éléments dissociés, cf. Quillard, 1979, p. 8-10, pl. VIII, 5 (B) et Ead., 1987, Addenda p. 246 (8) ; voir maintenant Venise 1988, p. 82 et 624 no 238. Pour le collier no 7 qui, d’après son inventeur, comptait parmi ses nombreux éléments aujourd’hui dispersés, pas moins de dix « boisseaux », cf. Quillard, 1979, p. 11-12 et infra, p. 36. Pour le collier no 12, cf. Ibid., p. 15-16 et pl. XIV ; voir maintenant

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Sardaigne Tharros On constate que les pendentifs à « boisseaux » en or sont rares, quatre en tout : deux au Musée national

Venise 1988, p. 377 et 628 no 264 ; Paris 1995a, ill. p. 121 (en haut à droite) ; Barcelone 2003, p. 188 no 31 ; Karlsruhe 2004, p. 240 no 32 ; Quillard, 2007, p. 259, 395 no  386. Pour leur utilisation en tant qu’ornements de collier, voir ciaprès § Fonction. 88. Cf. Quillard, 1979, p. 50 et pl. XXI, 9. Voir maintenant Nicolini, 1990, p.  140 (note  115), 158 et pl. 20c-d  ; Atlanta 1994, p. 42 no 5 ; Rouen 1999, p. 58, 67 no 98. 89. Cf. Vitali et alii, 1992, p. 6 du chapitre « Objects in Gold. Jewellery » (Type B3. Ht. 30 à 40 mm pour les ex. complets). Il se pourrait que les cinq exemplaires isolés du collier no 5 fassent partie de cet inventaire. En ce qui concerne les réserves du Musée nationaldu Bardo, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer. Illustrations d’exemplaires isolés dans Paris 1995a, p. 122 et Barcelone 2003, p. 191 nos 48 et 50. Ht. 43 à 47 mm. Poids 3,6 à 4 g. 90. En réalité, P. Gauckler fait état d’un certain nombre de « boisseaux » en argent dans différentes tombes de Dermech, cf. Quillard, 1979, p. 50 note 224. Voir aussi infra, note 142. 91. Cette tombe a livré quatre « boisseaux », cf. Morel, 1991, p. 39 et fig. 13 ; Id., 1995, p. 53 ; Id., 1999, p. 114 ill. 97, 115 ill. 99, 116 ill. 100 ; Lancel et Morel, 1992, ill. p. 66. Pour l’exemplaire intact : « Hauteur 35,5 mm + les petits anneaux centraux ; hauteur de la boucle sommitale 21 mm, du « boisseau » 14,5 mm dont 6,6 mm pour la nacelle elle-même ». Ces précisions nous ont été transmises par Monsieur J. P. Morel que nous remercions vivement  ; la publication de ses fouilles à paraître prochainement fera l’objet de Byrsa IV. Pour les autres bijoux recueillis dans cette tombe, un pendentif discoïde égyptisant, HC4, un pendentif en forme de croissant coiffant le disque, HC9 et une chaîne, HC53, voir infra, réf. en notes 222, 390 et 1102 (afin d’éviter toute confusion, signalons que dans la publication de 1991 les nos US 850 et US 858 sont attribués à cette tombe et à son mobilier alors que par la suite les lettres US se trouvent remplacées par la lettre B du nom du secteur fouillé). 92. En premier lieu, il nous faut corriger une information véhiculée par Jodin, 1966, p. 68 et Pisano, 1987, p. 79, qui

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de Cagliari93 (fig. 12), deux au Musée national « G. A. Sanna » de Sassari94 (fig. 10) et qu’ils sont bien plus nombreux en argent95. On en compte quatre autres en or mais de nature plus complexe en raison de la présence d’un petit faucon aux ailes repliées entre la boucle et la pendeloque96 (fig. 11, 11 A-B), alors que tous ceux mentionnés précédemment sont d’un modèle courant  ; à la différence des spécimens carthaginois, ils ont toutefois comme particularités d’avoir une boucle sommitale filiforme, un petit anneau intermédiaire97 entre ceux de la boucle et du « boisseau » et une pyramide réduite à quelques granules (voir § Typologie). Monte Sirai Les fouilles de 1997 ont mis au jour une tombe précisément datée du deuxième quart du vie siècle98. Exceptionnelle, tant par ses dimensions que par le mobilier qu’elle renfermait, elle laisse à penser que l’homme âgé qui y avait été inhumé appartenait à un rang social élevé. À la gauche de son crâne se trouvait en effet une aryballe corinthienne, précieuse céramique d’importation fort rare en Sardaigne, et à sa droite avaient été déposés de nombreux bijoux

mentionnent des « boisseaux » d’origine italique en s’appuyant sur une figure publiée par Déchelette, 1927, p. 770 fig. 543. Cette figure de « boisseau » avec sa légende fautive « pendants d’oreilles italiques », reproduit en fait le dessin d’un « boisseau chypriote » illustrant l’article Inaures (fig. 3997) dans Daremberg et Saglio, 1900, III-1. Ce même dessin se trouve dans Perrot et Chipiez, 1885, p. 822 fig. 581. 93. Cf. Quillard, 1979, p. 51 note 232 et pl. XXI, 10. Voir maintenant Moscati, 1988, p. 20 et pl. V, 1 ; Oristano 1990, no 5. Ht. 41 et 48 mm (avec anneau intermédiaire). 94. Cf. Quillard, 1979, p. 51 note 231 (1re réf.) à compléter maintenant avec Moscati et Uberti, 1987, D35-36, p. 94, 110 et pl. XXXIII ; Oristano 1990, nos 6-7. Ht. 48,5 et 49 mm (sans anneau intermédiaire). 95. Pisano, 1985, p. 190 et pl. XVIII, 9 ; Ead, 1987, Type Ic, p. 78-79 et pl. 38c : 27 exemplaires mais ils sont encore plus nombreux au M. N. de Cagliari, soit 53, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 210-263 p. 119-133 et pl. XVIII. 96. Cf. Quillard, 1979, p. 51 note 235 et pl. XXI, 11. Pour les deux exemplaires conservés au M. N. de Cagliari, voir maintenant Hölbl, 1986, p. 341 et pl. 162, 3-4 ; Moscati, 1988, p. 20, 55, pl. III, 3 et IV, 1 ; Venise, 1988, p. 384 et 687 no 609 ; Oristano 1990, no 2. Ht. 76 mm et 54 mm (ex. incomplet). Poids 3,50 et 2,75 g. Pour ceux du British Museum, voir maintenant Pisano, 1985, p. 190-191 et pl. XVIII, 4 ; Ead., 1987, nos  6/15-16 p. 78-79, 147, pl. 38b, 44b et 84 (type Ib p. 78) ; Moscati, 1988, p. 20, 55 et pl. IV, 2 ; Oristano 1990, no  3 ; Karlsruhe 2004, p. 182 no 119. Ht. 70 mm. Non pesés. 97. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 6-7, 210- 215 p. 68-69, 119‑120 ; Ead., 1987, 2/12, 29/10-11, 31/12, p. 132, 226, 232 et pl. 76, 130, 134. 98. Cf. Bartoloni, 1998, p. 36-42 ; Id., 2000, p. 17-27 et pl. IVa.

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d’argent, peut-être réunis à l’origine dans un petit sac en cuir ou en tissu aujourd’hui détruit. Dans cet amas de bijoux corrodés99 d’un poids total de cent grammes, on dénombre dix pendentifs en forme de « boisseau » aux boucles très fines avec, pour certains, un anneau intermédiaire, particularité observable à Tharros mais aussi à Palerme. Pani Loriga (Santadi) Ceux qu’a livrés la tombe 23 sont également en argent100 et se situent entre la fin du viie et la première moitié du vie siècle, période au cours de laquelle s’est développée cette nécropole101. Bitia La nécropole à incinération de ce site a livré un certain nombre de bijoux, tous en argent, fortement altérés par l’oxydation et la crémation. C’est au cours des fouilles de 1979 que furent trouvés quelques « boisseaux » dans les tombes 17 et 102 datables respectivement du premier quart du vie siècle et du dernier quart du viie siècle102. Sicile Motyé Les « boisseaux » y sont bien attestés103, toujours en argent avec une boucle filiforme. Ils sont en majorité hors contexte connu sauf les spécimens104 que la campagne de fouilles de 1970 a mis au jour

99. Présence d’un seul bijou en or, grande boucle très mince. Pour la chaîne en argent provenant de cette tombe, voir infra, note 1095. 100. Cf. Tore, 1975, p. 370 note 18. Ces bijoux, que par inadvertance nous avions omis de signaler dans notre ouvrage, ont été trouvés avec deux pendentifs, l’un en forme de niche cintrée, (cf. Quillard, 1979, p. 57 (G) et ici infra, p. 32) et l’autre en forme de croissant coiffant le disque solaire (cf. ici infra, p. 59). Voir maintenant Tore, 2000, p. 338 et 344 fig. 8a. 101. Tore, 1975, p. 371, avait tout d’abord placé cette nécropole dans la première moitié du vie s. pour en remonter, par la suite, la chronologie, cf. Id., 2000, p. 342. En fait, l’auteur situe la phase initiale entre la deuxième moitié et la fin du viie s. mais se prononce plutôt en faveur de la limite basse. 102. Bartoloni et Marras, 1996, p. 129-132, no 142 p. 180 et pl. X, 8 (tombe 17), nos 454-455-456 p.  226-227 et pl. XXXIII, 7 (tombe 102). Ces derniers furent recueillis avec un pendentif à ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante, voir infra, réf. en note 324. Pour les autres bijoux issus de ces fouilles, voir infra, réf. en notes 397 et 1110. 103. La publication de la collection Whitaker est en cours, voir infra note 1134. Dans cette attente, on consultera Ciasca et alii, 1989, p. 62-75 en particulier (« Il Museo G. Whitaker ») et, pour les « boisseaux », p. 73 et fig. 32. Voir aussi Pisano, 1987, p. 127. 104. Signalés dans Quillard, 1979, p. 51.

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dans les tombes 23 et 29, datables de la deuxième moitié du viie siècle, et également ceux recueillis lors de la campagne 1972-1974 dans les tombes 81, 118 et 143, de même chronologie105. Palerme Nombreuses ont été les fouilles menées dans la ville. Aujourd’hui, grâce à l’important catalogue106 de l’exposition qui eut lieu en 1995 à Palerme au Musée archéologique régional Antonino Salinas, nous avons à disposition un ouvrage réunissant une documentation, aussi vaste que complète, jusqu’alors dispersée dans diverses revues ; fort précieuses sont donc les informations qu’on y trouve sur les bijoux recueillis en divers points de la cité. On constate ainsi que cette catégorie d’ornements semble y avoir connu une grande faveur ainsi qu’en témoigne la quantité d’exemplaires, tous en argent107 à l’exception de deux spécimens en argent doré108, mis au jour dans des contextes funéraires de la fin du viie début vie siècle. Certains d’entre eux se distinguent, comme à Tharros et à Monte Sirai, par la présence d’un petit anneau intermédiaire, lisse109 ou en fil tors le plus souvent110, entre la boucle de suspension et le « boisseau » proprement dit ; par ailleurs, la boucle d’égale épaisseur et la pyramide à gros granules sont des particularités déjà observées sur les exemplaires sardes. Les tombes 157 et 218 des fouilles de 1953-1954111 ainsi que la tombe 11 des fouilles de 1980112 donnent

105. Tusa, 1978, p. 27h, 46h et 55e. 106. Palerme 1995 : pour l’historique des fouilles et le mobilier funéraire, cf. I. Tamburello p. 107 sq ; pour les bijoux, cf. A. Spanó Giammellaro, p. 371-374 ; voir aussi Ead., 1995, p. 34 et pl. I. 107. Palerme 1995, p. 397 sq. , G2 (ill. p. 383) à G30 (nombre d’exemplaires très fragmentaires, dont il ne reste souvent qu’une boucle, sont assimilés par l’auteur à cette catégorie de pendants, cf.  p.  372). Fouilles 1953  : G14‑G26 ; fouilles 1970 : G1-G13 ; fouilles 1989 : G27-G31. 108. Ibid., p. 397, G1 et p. 400, G31. 109. Karlsruhe 2004, p. 201 no 45. 110. Cf. Palerme 1995, par ex. G1, G2 et fig. p. 383 ; G4, G8 à G11, G14 p. 397-398 (pour le spécimen intact G2, Ht. 59 mm). Sur un pendant en forme d’« alabastre » du M.  N.  de Cagliari, on relève cette particularité, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 8 p. 69, fig. 1 et pl. III, 8 ; Quillard, 1987, p. 136 et pl. XXXIII, 1 ; nous n’en connaissons pas d’autre exemple. 111. Nous avions alors signalé ces deux tombes, cf. Quillard, 1987, p. 133 note 645 et p. 137 note 683. Pour le mobilier de la tombe 157, voir maintenant, Palerme 1995, p. 135 sq. et p. 137, les nos 74 a-t correspondant à vingt « boisseaux » qui entraient dans la composition d’un collier comprenant un pendentif en forme de niche cintrée, un second en forme de croissant coiffant le disque solaire et un dernier en forme d’« alabastre » (= ibid., nos 78, 79 et 80

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quelques repères chronologiques précis soit, respectivement, troisième quart, première moitié et milieu du vie siècle . 112

Espagne Cadix Cette catégorie si bien attestée, nous l’avons vu, tant à Carthage qu’en Sardaigne et en Sicile, curieusement ne l’était pas dans la péninsule113 jusqu’à la découverte fortuite, en 1983, sur la plage de Santa Maria del Mar114, de quelques bijoux parmi lesquels se trouvait un spécimen en or inhabituel, le « boisseau » étant accroché à une boucle en « outre » à deux protomes antithétiques de faucons d’un type déjà rencontré à Tharros115 (fig. 14). Quelques années plus tard, en 1986 et 1988, deux fouilles d’urgence menées dans la ville ont mis au jour non seulement un second spécimen en or116 très voisin du précédent, recueilli dans une tombe datable de la deuxième moitié du vie siècle (fig. 13),

p. 137‑139, 191 et 384) ; pour les deux premiers, voir ici infra notes 184 et 398 ; pour le dernier, cf. Quillard, 1987, note 683. Ce collier dans son ensemble est illustré dans Culican, 1985, pl. 5g et Spanó Giammellaro, 1995, pl. 1 p. 51 ; pour la majorité de ces exemplaires, il ne reste que des fragments de boucles de suspension filiformes, curieusement interprétés par W. Culican comme des « horse-shoe pendants » (cf. ibid., p.  124). Pour la tombe  218, voir maintenant Palerme 1995, p.  130 nos 22‑23 : ces deux « boisseaux » ont été trouvés avec d’autres bijoux dont une chaîne avec pendentif en forme de niche cintrée (voir infra, réf. en note 196) et un « boîtier circulaire à fond en calotte » (voir infra, réf. en note 526). 112. Cf. Palerme 1995, p. 207 VG 49 et 50 (d’autres bijoux ont été recueillis dans cette tombe 11 dont un pendentif cintré, voir infra, réf. en note 196, et une chaîne fragmentaire avec fermoir, voir infra, réf. en note 1108). À compléter avec Di Stefano, 2000, p. 117-134. 113. Ruano Ruiz, 1987, I, p. 42 et Nicolini, 1990, p. 618 assimilent à des «  boisseaux  » les curieux ornements cubiques portés par la dama de Baza (ive s., réf. supra, note 56) ; dépourvus d’arceaux, la comparaison n’est pas convaincante sauf si on les considère comme de possibles avatars de ce type de bijou si en faveur dans les colonies de l’Occident phénicien. 114. Cf. Studia Punica 7, 1990, p. 30, 19-1 et pl. XIV, 1 (tombe 19). Ht. 39 mm. Pour les deux pendentifs discoïdes trouvés avec cet exemplaire, voir infra, réf. en notes 247 et 379. 115. Cf. Quillard, 1987, p. 136-137 et pl. XXXIII, 4-5 (pendants en forme d’« alabastre »). 116. Cf. Studia Punica 7, 1990, p. 25, 17-1, fig. 36 et pl. XI (tombe 17, fouilles 1988) ; Ht. 34 mm ; les tombes à double fosse ont été datées de la 1re moitié du vie s., celles à simple fosse de la 2e moitié de ce siècle, cf. ibid., p. 47. Voir aussi Martín Ruiz, 1995, p. 180 fig. 187 et 189. Pour les autres bijoux recueillis avec ce pendant, voir infra, réf. en notes 330 et 448.

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mais aussi deux incomparables bijoux117, en or également et, respectivement, des deuxième et première moitié du vie siècle. On y reconnaît la boucle à protome aviforme ainsi que les « boisseaux » dans une composition néanmoins totalement originale et jusqu’alors inconnue ; sur chacun d’eux, entre la boucle et les « boisseaux » de très petit module et au nombre de trois, vient en effet s’interposer un élément en forme de face hathorique dans un cas, en forme de palmette dans l’autre, cette pièce intermédiaire étant reliée aux « boisseaux » par trois longues chaînettes (fig. 15 A-B et 16 A-B). Pour ces trouvailles d’exception, nous renvoyons à G. Pisano118 qui, tout en les rattachant à une longue tradition orientale, a mis en évidence le caractère unique de ces pendants à chaînettes et a suggéré de les considérer davantage comme des ornements de parure pectorale que de tempes. La Fonteta (Guardamar del Segura/Alicante) C’est sur ce site, où se tenait de la fin du viiie à la fin du vie siècle un important établissement phénicien – actif port à l’embouchure du Río Segura – qu’a été découvert, malheureusement hors contexte, un exemplaire en or privé de sa boucle sommitale119. Maroc (région tingitane) Nous avions signalé la présence relativement fréquente de « boisseaux », tous en argent, dans les nécropoles phéniciennes rurales de la région de

117. Cf. Studia Punica 7, 1990, p. 15 (2-1), 58-59, fig. 34 et pl. IX (tombe 2, fouilles 1986) ; Ht. 132 mm (avec face hathorique) ; p. 27 (18-2), 59-60, fig. 37, 2 et pl. XII (tombe 18, fouilles 1988). Ht. 98 mm (avec palmette) ; Perea, 1991b, ill. p. 180 ; Martín Ruiz, 1995, p. 178 fig. 184 et p. 179 fig. 186. C’est par erreur que dans la récente exposition allemande, Karlsruhe 2004, p. 341 no 17, le ive s. a été attribué à l’exemplaire de la tombe 2 ; voir aussi Quillard, 2007, p. 257 fig. 1. Pour information, nous ferons état d’un exemplaire voisin (plus simple car sans élément intermédiaire) découvert en 1996 dans le cadre d’une fouille d’urgence Calle Tolosa Latour effectuée par F. Alarcón Castellano ; chacune de ses trois chaînettes retient non pas un «  boisseau  » mais une fleur de lotus ; inédit, il a été toutefois signalé par Bandera Romero, 2006, p. 1453, 1455 et fig. 3 p. 1456. Voir aussi Addenda. 118. Pisano, 1990a, p. 57-60 ; Ead., 1995a, p. 333-336 et fig. 1 à 8. Pour ce même article publié dans SEAP, 14, 1995, voir p. 63-65 en particulier et pl. I. 119. Cf. González Prats, 1998, p. 212 et pl. VII ; González Prats et alii, 2002, p. 121 fig. 12 ; González Prats et Renzi, 2003, p. 158, fig. 5 no 4 ; à signaler, la récente monographie du site, Rouillard et alii, 2007.

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Tanger120 utilisées du viie au ve siècle, le pendant du cap Spartel (Achakar), du début du ve siècle si l’on suit M. Ponsich121, étant tout à fait insolite de par sa fabrication en or. Tous ces exemplaires ont une boucle de suspension de type filiforme et se situent parmi les plus grands de la série examinée jusqu’ici, certains pouvant atteindre 75 mm de hauteur. Ils ont comme particularité d’être tous dépourvus de l’habituelle petite pyramide de grains, hormis un seul provenant de la nécropole de Djebila122. À noter, enfin, qu’ils ont dû être utilisés en tant qu’ornements d’oreilles car on les trouve aussi bien par paires qu’en exemplaire unique. Tel était l’état du dossier maintenant enrichi par la trouvaille suivante, porteuse d’une précieuse information. Raqqada (Lixus) C’est en effet en 1999, lors d’une fouille de sauvetage portant sur une ferme romaine, que fut mise au jour, tout proche du site de Lixus dans la région de Larache, la nécropole de Raqqada utilisée de la deuxième moitié du vie siècle au ve siècle123. Une seule et même tombe livra six pendants à

120. Cf. Quillard, 1979, p. 52. Ht. 60/75 mm. Voir maintenant Paris 1990, nos 99-101, Paris 1999, nos 29-31 et Paris 2007 no 109 p. 327 où les réf. données ne renvoient pas aux deux « boisseaux » réunis et illustrés sous ce numéro (voir infra, note 122). Pour des problèmes spécifiques de chronologie, voir maintenant Kbiri Alaoui, 2000, p. 1185-1191. 121. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 239 p. 52 et pl. XXI, fig. 12. Ht. 55 mm ; poids, 6 g (selon Jodin, 1966, p. 70, présence inexpliquée d’un trou du diamètre d’une aiguille sur la plaquette supérieure du cube que l’on retrouve sur les exemplaires de Raqqada et sur deux autres provenant sans doute de Chypre référencés infra en notes 124 et 131). Voir maintenant Blázquez, 1975, p. 247 et fig. 1. La tombe d’où provient ce bijou, recueilli avec deux autres « boisseaux » en argent, est située à Achakar, à cinq kilomètres au sud du Cap Spartel ; on peut donc rencontrer l’une ou l’autre de ces appellations géographiques pour en désigner la provenance. 122. Si on se réfère à la seule illustration graphique de Ponsich, 1967, le « boisseau » de la tombe 28 de la nécropole de Djebila serait l’unique spécimen à abriter une grossière pyramide faite de quatre granules (cf. p. 166 fig. 61 et pl. XLIII = le no 99 du catalogue d’exposition, Paris 1990). Or, dans le catalogue d’exposition, Paris 2007, p. 327 no 109 (= El Khayari, 2007b, p. 59), est publié (avec référence fautive, le « boisseau » de la fig. 26 de Ponsich étant issu d’une tombe d’Aïn Dalhia Kebira et ne comportant pas de granules) un spécimen à 4 granules dont la boucle de suspension n’est pas identique à celle de l’exemplaire de M. Ponsich. On peut alors se demander s’il n’en existerait pas deux, à moins que la boucle détachée du « boisseau » exposé ne lui appartienne pas, ce qui est tout à fait envisageable. 123. El Khayari, 2007a, p. 146-147.

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« boisseaux »124, fig. 17 A, non pas en argent comme d’ordinaire mais, fait exceptionnel, en or ; d’un module inférieur à celui des précédents exemplaires mentionnés (45 mm de haut), ils sont en revanche, comme eux, exempts de toute pyramide de grains. Mais tout l’intérêt de la trouvaille réside dans le fait que nous sommes assurés qu’il s’agit bien de pendants d’oreilles puisque, groupés par trois, ils ont été retrouvés in situ de part et d’autre de la tête de la défunte. Une autre précieuse information nous est fournie quant à la façon dont celle-ci les portait ; si, à l’appui de nombreux témoignages archéologiques125, on est en droit de penser qu’ils devaient se trouver accrochés à chacun des lobes de ses oreilles percés de trois trous, leur disposition au moment de la découverte vient en effet démentir cette perpective permettant ainsi aux inventeurs d’en restituer l’assemblage, la boucle du premier « boisseau » retenant les boucles des deux autres. C’est cette ordonnance originale que nous avons tenté de traduire par le dessin de la fig. 17 B. Algérie En dehors des spécimens recueillis dans les sépultures du djebel Lindlès au site Les Andalouses126 nous n’en avons pas recensé ailleurs. Rhodes Le « boisseau » en or avec faucon, signalé jadis par K. Hadaczek, reste, à ce jour, un unicum127 dans l’île, à moins que l’exemplaire de la collection Guilhou128 n’en soit originaire également. Chypre Cette catégorie de bijoux y est bien attestée. Nous avions signalé la présence de « boisseaux » en or à Kourion et Amathonte et, au Cyprus Museum de Nicosie, d’un spécimen, en or également, dont la particularité est de se trouver associé à un pendentif palmiforme129 .

124. Ibid., no 369 p. 146 et 38 ; voir aussi, Id., 2007b, ill. p. 56 (comme sur l’exemplaire du cap Achakar et au même endroit, présence inexpliquée d’un trou du diamètre d’une aiguille). Conservés à Rabat, au M. N. des bijoux. Pour les trois pendentifs à ombon et jonc à pointe rentrante provenant de cette même nécropole, voir infra, réf. en note 343. 125. Cf. Quillard, 1987, p. 160 note 845. 126. Cf. Ead., 1979, p. 53. 127. Cf. ibid., p. 53. 128. Voir aussi, ibid., p. 51 note 235 pour cet exemplaire qui pourrait provenir de Rhodes selon Culican, 1958, p. 94 note 1. 129. Ht. 35 mm. Cf. Quillard, 1979, p. 53, réf. en notes 248-249. Pour une illustration récente du pendant composite, cf. Hermary, 1995, p. 98.

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D’autres ont été mis au jour au cours de fouilles relativement récentes130 à Limassol et à Larnaca, les deux spécimens en argent issus du premier site étant particulièrement intéressants. Sur le plan typologique, le corps du « boisseau » offre, en effet, une forme inédite, les parois du petit cube présentant des sortes de barreaux verticaux, autant qu’on en puisse juger d’après le document publié ; sur le plan chronologique, c’est dans une tombe du ve-ive siècle qu’ils ont été trouvés, ce qui inciterait à penser que ce type  de bijou perdure au-delà de l’époque archaïque, le pendant d’Amathonte du ve siècle précédemment mentionné en étant un autre témoignage. En dernier lieu, nous signalerons au musée du Louvre131 une paire de « boisseaux » en or dont l’origine, non précisée, pourrait se situer à Chypre d’où provient, en toute certitude, le spécimen en or conservé au musée historique et archéologique de l’Orléanais132. Syrie (Tartous/Antarados) Les deux exemplaires en or conservés à l’Ashmolean Museum d’Oxford et provenant d’un sarcophage anthropoïde daté maintenant du milieu du ive siècle et non plus du ve siècle133, constituaient jusqu’alors notre seule documentation que nous avons sensiblement étoffée. Liban (Sarafand/Sarepta) W. Culican134, à qui R. Saïdah avait confié l’étude des bijoux recueillis au cours de ses fouilles sur ce

130. Pour Limassol (tombe 186), cf. Karageorghis, 1984, p. 910 et fig. 58a, p. 912. Ht. 44 mm (ve-ive s.) ; Id., 1991, p. 966 et fig. b, p. 967 (= Venise 1988, p. 594 no 58). Pour Larnaca – l’antique Kition – (tombe 10), cf. Id., 1989, p. 793-794 fig. 14. Ht. 46 mm (vie-ve s.). Pour des exemplaires issus de fouilles anglaises anciennes pratiquées par le British Museum, voir  Laffineur, 1986, p. 34 no 129, p. 51 no  266 et fig.  63. Pour des « boisseaux » en or de la collection Cesnola, voir maintenant Karageorghis et alii, 2000, p. 193 no 316. Ht. 38 mm. 131. Inv. N 3156 et 3157. Ht. 41 et 43 mm (présence inexpliquée d’un trou d’aiguille comme sur les exemplaires du cap Achakar et de Raqqada, voir supra réf. en notes 121 et 124). Acquisition Rousset Bey, 1867-1868. Ils proviendraient d’Idalion d’après Culican, 1973, p. 31 note 2. Voir maintenant Paris 2007, p. 257-258 et no 368 p. 389. 132. Pour ce spécimen inédit que nous avions mentionné, voir maintenant Decaudin, 1987, p. 203 no 43 et pl. LXXVI. Ht. 45 mm (Fouilles Cesnola). 133. Cf. Quillard, 1979, p. 53. Voir maintenant Schäfer, 2002, p. 132-133, A1-4, A1-5 et pl. 37c-d. Ht. 37 mm. Ces « boisseaux » ont été trouvés avec un oudjat en or, à ce sujet voir infra note 588 ; pour le sarcophage, II, 26, voir pl. 19a. 134. Culican, 1978, p. 138 no 5 et p. 134 fig. 5. Ht. 42 mm. Dans Quillard, 1987, Addenda p. 247 (53), ce bijou avait été brièvement signalé.

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site, a publié, en effet, un exemplaire en argent issu de la tombe 20 dont le mobilier ne comportait, d’après l’auteur, aucune pièce postérieure à 700135. Israël Akhziv Un «  boisseau  » fragmentaire en bronze, approximativement situé aux viie-ve siècles, est à signaler dans une tombe, malheureusement pillée, de la nécropole Er Ras136. Tel Miqne-Ekron C’est la trouvaille la plus intéressante, celle qui a mis au jour en 1985, 1988 et 1992, dans une strate précisément datée du dernier tiers du viie siècle, trois trésors composés de bijoux détériorés en argent et de fragments de ce même métal137. La deuxième cache a livré un « boisseau »138 incomplet, d’un modèle courant comme les trois exemplaires intacts139 de la troisième cache. Dans cette dernière, on compte une autre pièce140 d’une typologie totalement inédite ; en effet, à la classique boucle filiforme se trouve soudé un élément en fleur de lotus semi-ouverte avec pour calice l’image d’une tête égyptisante et c’est à cette fleur renversée, munie de deux anneaux de suspension fixes, que sont accrochés les anneaux de deux pendeloques en forme de « boisseau » apparemment exemptes de toute pyramide de grains (fig. 18 A-B). Nous avons là un témoignage de pendant composite, certes moins raffiné que ceux de Cadix, mais tout aussi exceptionnel.

135. R. Saidah qui travaillait à la publication complète des tombes de Khaldé, Sidon-Dakerman et Sarafand, avait, entre-temps, fait paraître un court article dans lequel ce « boisseau » n’est curieusement ni mentionné ni illustré, cf. Saidah, 1983, p. 216 en particulier. 136. Tombe ZR XXI, cf. Dayagi-Mendels, 2002, p. 70 et fig. 4. 16, 1. 137. Golani et Sass, 1998, p. 57-81 ; Golani, 2000, p. 987-999 ; Gitin et Golani, 2001, p. 27-48. On suppose que les pièces fragmentaires des deux premiers trésors (respectivement au nombre de 330 et de 64) ont pu constituer la collecte d’un orfèvre dans le but de les fondre pour en ouvrer d’autres ou de les utiliser à des fins de transactions tandis que les 30 ornements intacts du troisième trésor paraissent devoir être considérés plutôt comme les biens précieux qu’un marchand ou un particulier aurait cachés. 138. Golani et Sass, 1998, no 2075, Type III.2 p. 67, fig. 11, 3 p. 66 ; Gitin et Golani, 2001, p. 42 fig. 2, 12 no 2. Pyramide formée de quatre gros granules. 139. Golani et Sass, 1998, nos 3715.18, 3715.22-24, fig. 9 p. 62, fig. 11, 2. p. 66 ; Golani, 2000, p. 995 fig. 4, 2. Ht. 37 mm. Absence de pyramide granulée. 140. Golani et Sass, 1998, no 3715.27, fig. 9 p. 62, Type IV p. 67, fig. 11, 4 p. 66 ; Golani, 2000, p. 995 fig.  4, 3 ; Gitin et Golani, 2001, p. 42 fig. 2, 12 no 1. Ht. 65,5 mm.

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Au terme de cette investigation géographique, on ne peut que s’étonner de l’absence, tant à Ibiza qu’à Malte, de ce type de bijou si largement diffusé d’est en ouest et dont on peut dire qu’il est un des marqueurs caractéristiques de la bijouterie des centres de la diaspora phénicienne. Observations Matière À Carthage, on dénombre une soixantaine de « boisseaux » en or mais ils pouvaient être aussi en argent doré –  collier no 12 (D) – bi-métalliques (argent pour la boucle et or pour la pendeloque141) ou tout en argent142 comme ceux recueillis par P. Cintas dans une sépulture inédite d’Utique. La situation est inversée à Tharros où l’on en compte seulement huit en or (dont deux composites) à côté de très nombreux exemplaires en argent, métal dont sont également faits tous ceux des autres sites de Sardaigne et de Sicile. Des « boisseaux » en or sont, à un moindre degré, bien représentés aussi à Chypre ; mais, hormis quelques spécimens recensés isolément en quelques points du bassin méditerranéen, ceux qui nous sont parvenus en relative quantité pour un métal aussi destructible, sont tous en argent excepté le « boisseau » d’Akhziv qui est en bronze. Tout en tenant compte de la convoitise que tout objet en or peut susciter pour les pillards ou fouilleurs clandestins, il semblerait que, hors Carthage, l’argent ait été un matériau privilégié dans la fabrication de ce type de bijoux en particulier. Ce fait est sans doute à mettre en relation, comme dans le cas de la Sardaigne, avec les ressources métallifères du pays riche en plomb argentifère ou, comme dans celui des nécropoles rurales de la région de Tanger, avec le niveau économique de leurs propriétaires, l’accessibilité à ce métal extrait de la Bétique toute proche ayant pu aussi jouer un rôle non négligeable. Dans une optique plus générale, nous reviendrons, au terme de ce travail143, sur la bijouterie d’argent et les questions qu’elle soulève.

141. Cf. Quillard, 1979, réf. en notes 225 p. 50 et 666 p. 119 ; Ead., 1987, note 681 p. 137. 142. Voir supra, note 90 et infra, note 149. Pour Utique, il s’agit de la tombe LXIII qui a également livré un pendentif en argent en forme de niche cintrée signalé infra p. 31. Document photographique de ces bijoux inédits dans la boîte 28 des archives de P. Cintas déposées au CNR – Université de Provence, Centre Camille Jullian-Archives. 143. Voir infra, p. 134.

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Dimensions Le tableau récapitulatif (voir Annexe IV-2) que nous avons établi donne des informations inégales, les spécimens en argent se trouvant fortement endommagés par la corrosion ; les observations ci-après s’appliquent donc majoritairement aux trouvailles en or. À Carthage, la hauteur totale de ces pendentifs varie de 30 mm pour les plus petits à 47 mm pour les plus grands. À Tharros, les deux seuls exemplaires qui leur sont comparables (sans anneau intermédiaire) mesurent 48,5 mm et 49 mm mais un spécimen, pourtant à trois maillons, ne dépasse pas 41 mm. Ceux de Chypre, du moins ceux pour lesquels nous avons quelques informations, sont compris entre 38 et 44 mm. Ces chiffres, de faible amplitude, nous font observer une certaine constante dans les dimensions d’une rive à l’autre de la Méditerranée, excepté au Maroc ; le pendant du cap Achakar, avec ses 55 mm, est en effet d’un module beaucoup plus grand tout comme les spécimens en argent dont la hauteur peut atteindre 60, 68 et même 75 mm. Poids Pour les quelques exemplaires carthaginois qui ont fait l’objet d’une pesée, le poids oscille entre 3,6 et 4 g. Ceux de Tharros sont étonnamment légers, entre 1,04 et 2,9 g. Celui du cap Achakar, il est vrai plus grand, pèse 6 g et le plus lourd, malgré sa modeste dimension, est le pendant de Tartous avec ses 7,2 g. Typologie Il faut distinguer quatre variantes. L’une a trait à la boucle sommitale : elle peut être d’égale épaisseur, c’est-à-dire filiforme, cas de loin le plus fréquent, ou bien renflée en forme « d’outre » de longue tradition orientale144 qui trouve, à Cadix comme à Tharros, une interprétation originale à deux protomes d’oiseaux antithétiques. La seconde variante se situe entre la boucle et le « boisseau » en raison de l’introduction d’un troisième petit anneau ; non attestée à Carthage, elle est propre à certains exemplaires de Tharros (fig. 12) et de Monte Sirai mais plus encore à ceux de Palerme. La troisième s’applique à la petite pyramide qui se dresse entre les arceaux du « boisseau ». Composée de grains serrés surmontés d’un granule plus gros, elle se présente ainsi sur tous les exemplaires en or, excepté sur les deux « boisseaux » du Musée national

144. Cf. Quillard, 1987, p. 142-144.

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de Cagliari145 où la savante ordonnance pyramidale des grains d’or a fait place à quelques gros granules qui se réduisent à un seul sur certains spécimens en argent146.. L’absence de pyramide sur le « boisseau » de l’une des deux boucles de Cadix147 est peut-être fortuite, ce qui ne semble pas être le cas du pendant du Cap Achakar et de ceux de Raqqada. Ils n’abritent en effet aucun dispositif de ce genre de même que la quasi totalité des « boisseaux » de cette région ce qui laisserait penser qu’il ne s’agirait pas ici de disparitions accidentelles liées à un mauvais état de conservation. Même observation pour trois des quatre « boisseaux » de Tel Miqne-Ekron. La dernière, enfin, concerne les pendants dits composites. L’introduction d’éléments – aussi divers qu’un faucon (Tharros, Rhodes), une boucle à protomes aviformes (Cadix), une palmette (Cadix, Chypre), une face hathorique (Cadix) ou bien encore une fleur de lotus avec calice à l’image d’une face humaine (Tel Miqne-Ekron) – en vient totalement transformer et renouveler l’austère composition initiale. Cette métamorphose est encore plus sensible à Cadix où les deux pendants sont devenus des ornements fort élaborés grâce à la présence de fines chaînettes, souples pampilles aux petits « boisseaux » mobiles. L’examen de ces quelques points de détail en apparence secondaires, en permettant de mettre en relief la diversité de cette catégorie de bijoux dans l’Ouest méditerranéen, participe à l’argumentation en faveur de l’existence d’ateliers locaux, problème que nous reprendrons par la suite dans une perspective plus générale (voir Chapitre IV, Remarques conclusives). Terminologie Ce type de bijou a engendré, lui aussi, des appellations variées suivant la nationalité des auteurs : cage-and-ball earring mais, plus couramment, basket shaped pendant pour les britanniques, cestello pour les italiens, cestillo pour les espagnols, lanterne, nacelle mais plus fréquemment boisseau pour les français, terme que nous avons adopté. Nous reviendrons sur cette forme originale et sur les diverses interprétations qu’elle a suscitées.

145. Voir réf. supra en note 93. Pour un exemplaire en argent, particulièrement significatif, cf. Oristano 1990, no 8. Pour la granulation tridimensionnelle, cf.  Nicolini, 1990, p. 158. 146. Tharros, 1987, 4/16-17, 9/15-16-17, 26/10, 28/6-7, 32/1314, p. 139, 161, 217, 223 et 235. 147. Voir réf. supra en note 116. Le descriptif qui signale la présence d’une pyramide sur ce « boisseau » est en contradiction avec le dessin et la photo publiés comme avec nos propres observations sur place au musée.

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Chronologie Depuis notre publication, un certain nombre de fouilles ont fourni des marqueurs chronologiques bien précis dans le bassin méditerranéen tant dans sa partie orientale qu’occidentale (voir Annexe VII)148. La documentation de la côte levantine, jusqu’alors quasi inexistante avec pour seul témoignage les deux exemplaires tardifs de Tartous, compte maintenant celui de Sarafand qui serait la plus ancienne attestation de « boisseau » à situer vers 700 selon W. Culican, ainsi que ceux de Tel Miqne-Ekron. Mais, sans entrer dans les nuances que fait apparaître notre tableau récapitulatif (voir Annexe IV‑2), soulignons que ce n’est pas avant la deuxième moitié du viie siècle que se situent tous les autres pour perdurer pendant tout le vie siècle. Ce cadre chronologique auquel nous étions parvenue se voit donc conforté et la prolongation au ve siècle que nous en avions proposée en tenant compte de quelques paramètres situés tant sur les rives occidentales qu’orientales de la Méditerranée149, pourrait se voir confirmé par la récente découverte de Larnaca – de datation, il est vrai, un peu lâche – et possiblement par celle de Raqqada dont on devrait trouver une datation affinée dans la publication à venir. Faudrait-il repousser cette limite jusqu’au ive siècle en fonction de trois trouvailles localisées à Carthage150, à Limassol et à Tartous151 ? La prudence s’impose quand on sait que les bijoux sont des biens précieux essentiellement transmissibles, la date d’enfouissement ne correspondant pas forcément à celle de la fabrication. Toutefois la perspective d’une chronologie basse n’est pas à rejeter pour cette typologie si on tient compte de trois paires de « boisseaux » fort curieux, que nous avions signalés152 sans en mesurer tout l’intérêt, l’un étant conservé à l’Altes Museum de Berlin (fig. 19), les deux autres relevant de collections privées. La présence de visages humains traités au repoussé sur chacune des faces du cube ainsi que sur la boucle de suspension

148. L’exemplaire de Sarafand, ci-après, étant une trouvaille bien antérieure à 1978, date de sa publication (voir supra réf. en note 134), n’apparaît donc pas dans l’Annexe VII à laquelle nous renvoyons. Il en est de même pour le spécimen d’Akhziv publié six décennies après sa trouvaille (voir supra réf. en note 136). 149. Ces « boisseaux » du ve s. concernent Carthage (tombe 4 du secteur d’Ard et-Touibi, cf. Quillard, 1979, note 252), peut-être Utique, (tombe inédite LXIII datée fin viedébut ve s., cf. supra note 142), les nécropoles tingitanes (cf. supra, p. 25) et Amathonte, (cf. supra, note 129). 150. Secteur de Bordj-Djedid, cf. Quillard, 1979, réf. en note 253. 151. Voir supra, notes 130 et 133. 152. Cf. Quillard, 1979, p. 53-54 et note 251.

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d’un modèle grec tardif, avait, en effet, amené W. Culican153 à considérer ces pendants, de provenance totalement inconnue, comme des produits de la fin du ive-début iiie siècle sortis d’ateliers d’Italie du sud s’inspirant de modèles puniques. En tout cas, on ne peut que noter la réapparition de cette forme à cette époque sans oublier les curieux ornements cubiques de la dama de Baza154 qui en sont peut-être un avatar à situer dans la première moitié du ive siècle. Fonction S. Lancel155 écrivait au sujet de cette catégorie de bijoux : [...] « il convient évidemment de reconnaître, en dépit de la présentation qui en a été faite parfois, des pendants d’oreilles et non des éléments de colliers ». Presque trente ans plus tard, lors de l’exposition de 1995 à Paris, on retrouve cette même conviction, toujours tenace, dans l’ordonnance du collier no 2 dépouillé de ses douze « boisseaux »156. Même constat pour un autre collier, (HC6), présenté à l’exposition de 2004 à Karlsruhe, que nous pensons aujourd’hui pouvoir identifier avec celui dont les éléments sont précisément décrits par le R. P. Delattre et parmi lesquels figurent dix « boisseaux »157 (fig. VII). Encore plus récemment, c’est sans doute cette même appréciation qui a dû mener P. Bartoloni158 à penser que les « boisseaux » trouvés dans la tombe 88 de la nécropole de Monte Sirai avaient pu avoir une fonction prémonétaire étant donné leur nombre élevé. L’utilisation de « boisseaux » en tant qu’ornements de collier n’est pas le seul fait de Carthage. Cette fonction est également attestée à Motyé159 et à Palerme160 où une tombe en a livré pas moins de vingt associés à d’autres pendentifs. Si tous ces témoignages archéologiques sont incontournables, il n’en est pas

153. Culican, 1973, p. 33 et pl. I (le no B = notre fig. 19 ; Ht. 35 mm). 154. Voir supra, réf. en note 113. 155. Lancel, 1968, p. 153. 156. Voir supra, note 86. L’utilisation du « boisseau » en tant qu’ornement d’oreille, pas plus que celle du « clou », n’étant pas certifiée à Carthage, nous avions pris le parti de les traiter dans les colliers et, par conséquent, de ne pas les associer aux pendants à double vocation que sont ceux en forme de Tau, d’«  alabastre » ou de sphère, cf. Quillard, 1987, nos 72-100, p. 23-27, 130-140, pl. VIII‑IX, XXXII-XXXIII. 157. Voir supra, note 87 (collier no 7), et infra p. 36. 158. Voir supra, note 98, p. 42 de la première référence. 159. Voir par exemple, supra, note 104, p. 27h et 46h (onze « boisseaux »). 160. Voir supra, note 111 (tombe 157).

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moins vrai qu’ils s’accordent mal avec la forme même de la boucle de suspension de ces bijoux. Certes, on peut concevoir la présence de quelques « boisseaux » accrochés en breloque à un lien porteur161, mais lorsque l’on en compte jusqu’à vingt, on peut se demander si une telle accumulation ne pourrait pas alors traduire un dispositif exclusivement funéraire. Leur nombre variable pourrait de ce fait être mis en relation avec le degré de richesse du défunt. Leur multiplication pourrait aussi s’expliquer par leur pouvoir talismanique ainsi renforcé, les deux hypothèses ne s’excluant pas forcément. À Tharros, en revanche, grâce à la publication du mobilier des tombes conservé au British Museum162, on peut penser qu’ils y étaient utilisés en tant qu’ornement d’oreilles car on les dénombre par paire. Cette destination plus adéquate semble avoir eu cours pareillement en Maurétanie tingitane, la découverte de Raqqada en étant une illustration originale, ainsi que sur les autres sites de méditerranée orientale. En dernier lieu, rappelons l’hypothétique utilisation des deux pendants composites à chaînettes et « boisseaux » de Cadix qui ont pu servir d’ornement pectoral. Filiation et interprétation S’il est un bijou particulièrement propre à la bijouterie phénico-punique, c’est bien le pendant en forme de « boisseau », sans doute une de ses expressions les plus originales et les plus énigmatiques. La filiation orientale ne fait aucun doute. Jusqu’à présent, nous disposions comme antécédents de deux étonnants objets issus du marché syrien, petits monuments de bronze à l’image de « boisseaux » pourvus d’un anneau de suspension et montés sur quatre pieds. Ces pièces, sur lesquelles nous allons revenir, remonteraient à l’âge du Bronze d’après H. Seyrig163 (fig. 20). Aujourd’hui, dans leur étude sur le pendant composite de Tel Miqne-Ekron dont nous avons fait précédemment état, A. Golani et B. Sass164 nous livrent les références de possibles antécédents fort intéressants au sujet desquels nous émettons, toutefois, une petite restriction car, en fait, il ne s’agit pas de véritables pendants mais de très petits

161. À ce sujet, voir infra, p. 125. 162. Cf. Pisano, 1987, p. 78 (Type Ic). 163. Seyrig, 1959, p. 43-48 en particulier et pl. VIII, IX, X, 1-2 (= Quillard, 1979, p. 54). Ht. 140 mm et 95 mm. 164. Golani et Sass, 1998, p. 78 note 18. Voir aussi supra, notes 137‑140.

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cubes, en métal ou pierre dure, surmontés de deux arceaux entrecroisés et classés dans les perles par leurs inventeurs. Cela dit, ce sont d’incontestables parallèles trouvés en terre phénicienne, à Lachish165, Beth Shean166 ainsi qu’à Beth Pelet167 et qui sont respectivement datables du début de l’âge du Fer II, I et du xie-xe siècle. Les deux spécimens de Beth Shean, l’un en agate avec arceaux en fil de bronze, et l’autre tout en argent, offrent un intérêt particulier qui n’a pas été souligné par les auteurs. Ils abritent en effet une amulette miniature ; dans le premier cas, il s’agit d’une sorte d’excroissance longiligne qu’on pourrait interpréter comme un genre de bétyle, dans le second, d’un scaraboïde. Dans les deux cas, il semblerait que ces deux petits objets aient fait office de reliquaire. C’est cette même fonction que H. Seyrig pensait devoir attribuer aux bronzes mentionnés dont l’un d’entre eux loge, entre ses arceaux, un personnage mitré et debout, de nature non identifiée mais sans doute d’essence divine. À la lumière des précédents documents, on pourrait envisager que cette notion de sanctuaire portatif puisse s’appliquer à nos « boisseaux » dont la signification du sacrum en forme de pyramide demeure cependant toujours hermétique. Mais que penser de son absence, non accidentelle semblet‑il, sur les pendants de la région tingitane ? Se pourrait-il qu’elle soit liée à la perte de sa signification primitive ? Si la compréhension de ce type de bijoux reste donc, encore aujourd’hui, étrangère au sens profond qu’il devait revêtir, force est de constater au viie siècle la résurgence de cette forme originale, sa popularité et sa longévité à l’est comme à l’ouest de la Méditerranée en raison sans doute des fortes connotations religieuses et protectrices qui lui étaient attachées. Particularités d’ateliers Nous renvoyons à notre précédente analyse typologique (voir § Typologie) et nos observations en Annexe IV-2 où sont mises en évidence les variantes dont a fait l’objet ce type de bijou selon son origine géographique.

165. Tufnell, 1953, pl. 67, 130 (tombe 218). 166. Rowe, 1940, p. 73 et pl. XXX, 46-47, LXVI, A4 et 4. 167. Petrie, 1930, pl. XXXVI, 229 et XXXIX, 452 (tombe 229).

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5. Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant Nous avions inventorié quatre pendentifs de ce type168 provenant de Carthage. Ils entrent pour trois d’entre eux dans la composition des colliers nos 4 (A)169, 5 (A)170 et 6 (A)171 de notre catalogue et sont en or, le quatrième, conservé au musée du Louvre172, étant en argent doré (fig. 21‑24). Il faut en mentionner maintenant un cinquième inédit, HC3, que nous avons pu observer brièvement au Musée national de Carthage en 1982173. Il est en or et, à l’égal des autres, il offre l’image d’un sacrum en forme de « bouteille » encadré de deux uraei dressés, l’ensemble reposant sur un autel. Hormis la bélière qui a disparu, il est en excellent état de conservation. À cet inventaire, il faut ajouter un sixième exemplaire, tout à fait inattendu puisque nous l’avons découvert dans le catalogue d’une vente récente de Christie’s New York174. Provenant d’une collection particulière française, il est présenté comme étant carthaginois ce qui ne nous paraît pas douteux tant il s’intègre parfaitement dans la série réunie (fig. 25) avec, comme il se doit, quelques

168. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 55-66 ; Ead., 2007, p. 258-259. 169. Cf. ibid., p. 6-8 et pl. VI-VII, 4 (A) ; Ead., 1987, Addenda (8 note 34-37) p. 246. Voir maintenant Moscati, 1980, ill. 96-2 ; Ennabli et alii, 1995, ill. p. 92-93 ; Slim et Fauqué, 2001, ill. p. 52 ; Paris 2007, p. 390 no 374. 170. Cf. Quillard, 1979, p. 8-10 et pl. VIII, 5 (A). Voir maintenant Tlatli, 1978, ill. 56 ; Moscati, 1980, ill. 97-2 ; Paris 1982, p. 82 no 109 ; Venise 1988, ill. p. 376, 626 no 252 ; Fantar, 1991, ill. p. 53 ; Karlsruhe 2004, p. 239 no 31 ; Dridi, 2004, p. 15 fig. 2 (voir réf. infra, note 216) ; Paris 2007, p. 390 no 370. 171. Cf. Quillard, 1979, p. 10-11 et pl. IX, 6 (A). Sur cette même planche figure un dessin du collier lequel était complet à l’époque où le marquis d’Anselme de Puisaye en fit un relevé, cf. Delattre, Douïmès…1892-1894, p. 16 (= notre fig. VI) ; il se présente encore comme tel sur la pl. VIII de Lapeyre et Pellegrin, 1942 (photo) ; nous n’avons pu identifier en toute certitude que deux de ses éléments, le pendentif en forme de niche cintrée et un autre en forme de croissant coiffant le disque solaire : no 6 (B) (= notre fig. 91). 172. Cf. Quillard, 1979, p. 55 et pl. XXII, 1-2. Voir maintenant Bruxelles 1986, p. 210 no 231 ; Venise 1988, ill. p. 374, 626 no 251 ; Nicolini, 1990, p. 140 (note 114) et pl. 20b ; Atlanta 1994, p. 41 no 1 ; Karlsruhe 2004, p. 239 no 30 ; Paris 2007, no 372 p. 256 et 390 (n’est pas en or comme il est précisé) ; Dossiers d’archéologie, 2007, ill. p. 15. 173. Sans illustration. Il ne nous a pas été possible d’en faire un dessin ni d’en prendre les dimensions (de même pour HC6 et HC15, voir infra p. 36 et 82). 174. Christie’s New York, 2007, p. 40 no 380.

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particularités, aucun de ces pendentifs n’étant identique. Le bijou est ici en électrum et mesure 30 mm de haut. La bordure a souffert et des traces d’usure sont particulièrement sensibles sur toutes les granulations linéaires ou de remplissage. La forme de la « bouteille », très imposante avec un col peu marqué et déversé vers la droite, révèle une certaine maladresse d’exécution, notable également dans la disposition des granulations à la surface du sacrum ; le reste de la composition est soigné avec un autel proche de celui du no 5 (A) (fig. 23) dont il se différencie par la présence d’une haute entretoise. Le vie siècle, date qui lui a été attribuée, s’inscrit dans l’arc chronologique défini pour ce type de pendentif. Des exemplaires en argent qui ont dû exister, le seul, très oxydé, à nous être parvenu, a été trouvé par P. Cintas à Utique175 et appartiendrait, selon son inventeur, à la fin du vie-début ve siècle. Enfin, il faut rappeler qu’à cette série se rattache une variante tardive (ive s.) représentée par le grand pendentif en argent de Bordj-Djedid176 obtenu sans doute par estampage (fig. 26 A-B). Répartition géographique Sardaigne Lors de notre précédente publication, en dehors de Carthage et d’Utique, c’est en ce seul lieu de l’aire méditerranéenne que nous avions relevé la présence de tels pendentifs en nombre relativement important. Tharros Nous en avions dénombré neuf exemplaires, deux seulement en or et électrum respectivement conservés au Musée national de Cagliari177 (fig. 28) et au British Museum178 (fig. 29, XVII), quatre autres étant en argent et répartis entre ces deux musées179

175. Cf. Quillard, 1979, p. 55. Des « boisseaux » d’argent ont été trouvés avec ce pendentif, voir supra note 142. 176. Delattre, 1908, p. 598, fig. 4 (cf. Quillard, 1979, p. 62, note 303 et pl. XXII, 3). Voir maintenant Paris 2007, p. 390 no 373 (n’est pas en or comme il est précisé). Ht. 44 mm. 177. Cf. Quillard, 1979, p. 55 (A) et pl. XXIII, 1. Voir maintenant Pisano, 1985, p. 206 et pl. XX, 3 ; Hölbl, 1986, p. 344 et pl. 158, 1 ; Moscati, 1988, p. 51 et pl. XXVII, 3 ; Venise 1988, ill. p. 23 et 688 no 619 ; Oristano 1990, no 140 ; Paris 2007, p. 390 no 371. 178. Cf. Quillard, 1979, p. 56 (B) et pl. XXIII, 2. Voir maintenant Pisano, 1985, p. 206 et pl. XIX, 1 ; Tharros, 1987, 6/29a p. 148, pl. 43b, 46, 84 et p. 89 (Type XI) ; Moscati, 1988, pl. XVI ; Paris 2007, p. 393 no 375. 179. Correspondent aux pendentifs C-D-E-F dans Quillard, 1979  : pour le C, cf. p. 56 (C) et pl.  XXIII,  3  ; voir

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(fig.  30‑31‑33), les trois derniers, en argent également, ayant fait l’objet, en 1966, d’un vol à l’Antiquarium Arborense d’Oristano180. Pani Loriga (Santadi) Le site de Tharros n’est pas le seul à avoir livré de tels pendentifs. Rappelons, en effet, les trois spécimens en argent recueillis en 1969 et 1973 à Pani Loriga et qui ont pour avantage sur les trouvailles sardes anciennes d’être issus d’une nécropole dont les fouilles ont permis à son inventeur, G. Tore181, d’en établir la chronologie, à savoir fin viie-première moitié du vie siècle. L’exemplaire de la tombe 27 se différencie de la série par l’image d’un sacrum non plus en forme de « bouteille » mais de scarabée très schématique182 (fig. 32), représentation totalement inédite sur ce type de bijou et qu’on retrouve plus tard sur un scarabée du ive siècle provenant de Carthage. À ces exemplaires sardes, il convient, aujourd’hui, d’en ajouter deux autres provenant respectivement de Sicile et d’Espagne. Sicile (Palerme) Dans la composition du collier183 de la tombe 157 datée du troisième quart du vie  siècle, collier que nous avons déjà cité pour ses « boisseaux », se trouve un petit pendentif en argent, fragmentaire, que nous

maintenant Hölbl, 1986, pl. 158, 2 ; Moscati, 1988, pl. XXVII, 4 ; Oristano 1990, no 141 ; Paris 2007, p. 393 no 376. Pour le D, cf. Quillard, 1979, p. 56 (D) et pl. XXIII, 4 ; voir maintenant Oristano 1990, no 412. Pour le E, cf. Quillard, 1979, p. 56 (E) ; voir maintenant Tharros, 1987, 9/27 p.  162 fig. 24d, 163 et pl. 91. Pour le F qui entre dans la composition d’un collier en argent, cf. Quillard, 1979, p. 57 (F) ; voir maintenant Tharros, 1987, 4/24 p. 139, pl. 47a et 80 ; Moscati, 1988, pl. XXIX ; Hanovre 1990, p. 153 no 75. La représentation du pendentif E offre quelque difficulté de lecture, à ce sujet, voir infra, p. 35 et fig. 33. 180. Cf. Quillard, 1979, p. 57 (I) ; Ht. 18/23mm. Ces trois spécimens, dont nous ignorions alors l’origine, doivent en fait provenir de Tharros, voir Zucca, 1990, p. 42. 181. Cf. Quillard, 1979, p. 57, G-H-J et pl. XXIII, 5-6-7. Pour le no 5 (G) et le no 7 (J) porteur d’un sacrum en forme de scarabée, voir maintenant Culican, 1985, pl. 5a et Tore, 2000, p. 338, 342 et 344 fig. 8, c et e ; pour le no 7 (J), voir aussi Paris 2007, p. 393 no 377. Le pendentif no 5 (G) a été recueilli avec des « boisseaux » et un croissant coiffant le disque solaire (tombe 23), voir supra, note 100 et infra, note 396, le pendentif 7 (J) avec une perle à 6 grains, voir infra, note 668. 182. À ce sujet, cf. Quillard, 1979, p. 58, note 267 ; on complétera les références du scarabée cité dans cette note avec Boardman, 2003, pl. 3, 5/2. 183. Voir supra, réf. en note 111.

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serions tentée avec A. Spanó Giammellaro184 de classer dans la série étudiée ; en effet, malgré la forte corrosion qui a quasiment détruit le décor qu’il portait, subsiste l’uraeus de droite dont on peut présumer qu’il flanquait un sacrum en forme de «  bouteille  » maintenant disparu tout comme l’uraeus de gauche ; reste à expliquer la présence, au centre, d’une petite sphère. Espagne (Les Casetes/Villajoyosa) Jusqu’à présent aucun pendentif relevant de cette typologie et de cette iconographie n’avait été trouvé sur le sol ibérique. Or, en 2000, la nécropole indigène orientalisante de Les Casetes située tout près de Villajoyosa (Alicante) et dont on connaissait l’existence depuis sa découverte fortuite en 1959, fit l’objet de fouilles qui mirent au jour vingt huit tombes à incinération. L’étude de l’abondant mobilier funéraire a permis de situer cette nécropole à la fin du viie-première moitié du vie siècle. Dans le matériel exhumé on compte des bijoux dont un pendentif en or185 bien singulier recueilli dans la tombe 17 datée du dernier quart du viie siècle (fig. 55). Ses dimensions sont de 25 mm pour la hauteur, de 18 mm pour la largeur et son poids de 2 g. S’il affecte la forme cintrée propre à la série étudiée, il offre, en revanche, un décor égyptisant tout à fait surprenant ; en effet, l’habituel schéma iconographique de la « bouteille » posée sur un autel entre deux uraei fait place, ici, à celui qui caractérise d’ordinaire les pendentifs discoïdes égyptisants étudiés plus loin186. La facture soignée du décor granulé tranche avec celle de la bélière, attache sous dimensionnée faite d’un simple solénoïde à quatre tours.

184. Ht. 16 mm. Cf. Spanó Giammellaro, 1995, p. 39 et fig. 18 ; Palerme 1995, p. 137 no 78, 374, ill. p. 91 et 384. Au M. A. R. « A. Salinas » de Palerme nous avions relevé cet exemplaire sur lequel seul était alors lisible le petit globe (cf. Quillard, 1979, p. 65 note 323) ; le catalogue de l’exposition signale une restauration qui a sans doute eu pour effet de mettre en évidence l’uraeus ainsi que quelques granulations en ligne sur le pourtour interne du bijou. 185. García Gandia, 2001, p. 35-47, en particulier p. 45 et ill. du pendentif p. 41 ; Id., 2004, p. 553-554 en particulier et p. 575 pl. III, 2 ; Id., 2009, p. 67-70, 135 fig. 141-142 (dans cette publication cette tombe 17 porte le no 16) ; Paris 2007, p. 393 no 378. Ce pendentif a été recueilli avec d’autres bijoux en or, à savoir un croissant coiffant le disque (voir infra, p. 60), deux perles et un curieux ornement en forme de trois anneaux accolés. Voir aussi Addenda. 186. Voir infra, p. 36 sq. et 41‑42 en particulier.

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Observations Matière C’est à Carthage que les exemplaires parvenus jusqu’à nous sont les plus nombreux ; en or, argent doré ou électrum, ils sont six au total (et peut-être neuf si on compte les trois spécimens non retrouvés mais signalés par P. Gauckler187) alors qu’on ne peut en mentionner que deux à Tharros. Il y en eut en argent, les deux pendentifs d’Utique et de BordjDjedid/Carthage en témoignent ainsi que tous ceux de Sardaigne, sept à Tharros et trois à Pani Loriga. En argent, également, le pendentif palermitain de lecture incertaine tandis que l’or a été utilisé pour l’unique pendentif ibérique de Les Casetes. Dimensions et poids Nous n’avons aucune information de cet ordre pour l’exemplaire entrevu en 1982 au Musée national de Carthage mais il nous a paru s’inscrire dans les mêmes normes que celles des autres spécimens en or de la série, soit entre 20 et 25 mm pour la hauteur totale – le pendentif de Christie’s étant le plus grand avec ses 30 mm – et de 2,5 à 3 g pour le poids. De Tharros, seul le pendentif du Musée national de Cagliari a été pesé ; il ne dépasse pas 1,7 g, celui de Les Casetes atteignant tout juste 2 g. À noter que deux des pendentifs sardes en argent de Pani Loriga sont d’un module supérieur – 29 et 30 mm – et que les spécimens aniconiques palermitains, mentionnés ci-après, peuvent dépasser les 50 mm. Typologie et filiation Cette catégorie de bijoux en forme de plaquette rectangulaire à sommet arrondi, bordée d’un demijonc formant cadre et pourvue d’une bélière en bobine188, n’est pas sans évoquer l’image d’une niche cintrée propre à abriter quelque objet vénérable, en l’occurrence ici, un sacrum dénommé « bouteille ». D’autres assimilent cette forme à une stèle miniature189 mais nous préférons à ce vocable celui de niche que nous avons emprunté à S. Gsell190. Dans le domaine de la bijouterie antique, il faut souligner que cette typologie particulière est fort

187. Gauckler, 1915, I, p. 70. 188. Seul le pendentif ibérique est pourvu d’une très petite bélière sans jonc de renfort. Pour ce type de bélière à solénoïde et joncs latéraux, voir infra, p. 196, type G. 189. À noter que cette forme de stèle, courante en Égypte et en Phénicie, est très peu représentée dans le monde punique, à ce sujet, voir Quillard, 1979, p. 64 réf. en notes 314-316. 190. Gsell, 1929, IV, p. 88.

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rare191. En revanche on la trouve dans une catégorie d’amulettes égyptiennes, celles qui s’inspirent des tablettes à écrire. Carthage192 a livré de telles amulettes en pâte dont une, aniconique, tout à fait comparable aux spécimens évoqués ci-après ; cette similitude porterait à croire que la typologie de cette catégorie de pendentifs pourrait dériver de ce type d’amulettes. Indépendamment du décor qui peut s’y trouver, cette forme en soi semble avoir eu une valeur amulétique certaine dans la bijouterie de l’Occident phénicien à l’époque archaïque. Si les pendentifs aniconiques ne semblent quasiment pas avoir eu cours à Carthage193 comme à Tharros194 – un seul en argent recueilli sur chacun des sites – il ne semble pas en avoir été de même en Sicile. Rappelons, en effet, que des tombes de Motyé195 en ont livré en argent et que deux exemplaires, toujours en argent, furent recueillis en 1954 et 1980 à Palerme196 dans des tombes de la première moitié et du milieu du vie siècle (fig. 34) ; ces derniers, comme les précédents, sont d’un grand

191. Cf. Quillard, 1979, p. 64 réf. en notes 317-319. C’est à tort qu’a été situé à l’époque sumérienne le pendentif d’Ur conservé au British Museum (Inv. WA 116564) et référencé en note 317 ; il faisait partie d’un trésor constitué d’objets datables de 750 à 500 av. J. C., informations recueillies sur place dans la vitrine d’exposition du musée par H. Bénichou-Safar à qui nous adressons tous nos remerciements. 192. Cf. Quillard, 1979, p. 64 réf. en note 321 (l’amulette aniconique correspond à Vercoutter, 1945, pl.  XXIV, 904). Pour un exemplaire conservé au British Museum et provenant de Tharros, cf. Tharros, 1987, 17/20 p. 187, pl. 67a et 107. Signalons au Museu d’Arqueologia de Catalunya de Barcelone un collier qui proviendrait de Cadix ; son pendentif central, en faïence glaçurée, affecte cette forme cintrée dans laquelle s’inscrit un poisson sur une face, une scène égyptisante sur l’autre. Inv. no 26185, dim. 25 mm x 15 mm. Nous devons ces informations à l’obligeance de Madame T. Salvado Llecha que nous remercions vivement. 193. Cf. Quillard, 1979, p. 65 note 324. Cette pièce doit correspondre à celle dont il est fait état dans Vitali et alii, 1992, p. 9 du chapitre « Jewellery/Objects in Silver » ; (Ht. 20 mm). 194. Cf. Quillard, 1979, p. 65 note 322 (4o) = Quattrocchi Pisano, 1974, no 416 p. 169, fig. 14 et pl. XXIV. 195. Cf. Quillard, 1979, p. 65 note 323 à compléter, pour le collier cité, avec Griffo, 1997, pl. CLXXXII, 1 (Ht. du pendentif, 52mm). Outre les trois exemplaires que nous avions inventoriés, il faut en mentionner un autre, intact, cf. Ciasca et alii, 1989, p. 112 fig. 31. 196. Le pendentif aniconique avec chaîne a été signalé dans Quillard, 1979, p.  65 note  323  ; voir maintenant Palerme 1995, no  34 p.  131, ill. p.  189, tombe 218 (= Culican, 1985, p. 121, pl. 3a) ; ce bijou est à nouveau cité pour sa chaîne, infra, p. 128. Pour le pendentif isolé, voir Palerme 1995, VG 58 p. 208, ill. p. 235, tombe 11 (= Venise 1988, p. 654 no 419). Pour certains des autres bijoux recueillis dans ces tombes, voir, supra, notes 111 et 112 et infra, note 1108‑1109.

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module (Ht. 58 et 54 mm) et pour l’un, fait exceptionnel, subsistait la fine chaîne d’argent tressé sur laquelle il était enfilé à l’origine. À cette série on associera l’unique spécimen en argent d’Ibiza découvert en 1985 dans une sépulture à incinération faisant partie d’un ensemble funéraire de la fin du viie-début vie siècle, trouvaille d’importance qui vient nourrir le dossier de la phase phénicienne de la colonie197. Ce type de bijou aniconique est donc loin d’être inhabituel ; on le retrouve, mais sous forme rectangulaire, dans des contextes archaïques comme à Cadix198 et à Medellín199 où l’exemplaire mis au jour lors des fouilles de 1986 est datable de 600-575, ainsi qu’à Rachgoun en Algérie200. Rappelons aussi cette série de pendentifs cintrés qui ont pour particularité d’être ornés de petits triangles de granulations201 ou d’un losange central pour trois d’entre eux202 (fig. 35-36) ; tous proviennent de Tharros, à l’exception d’un seul découvert, hors contexte, lors de fouilles récentes menées à Sulcis203.

197. À ce sujet, voir infra, p. 138 et note 1192. Le pendentif provient de Puig des Molins, Solar de Can Partit (via Romana 38), incinération 25 couvrant, avec toutes les autres de la fouille, une période située entre 625 et 575, cf. San Nicolás Pedraz, 1984-1985, p. 247 et fig. p. 248 ; Ead., 1991, p. 1224 et fig. 1d ; Gómez Bellard et alii, 1990, p. 121-122, fig. 102 (no 409) et pl. LXVIII ; Costa et Fernández, 2003a, p. 92 et pl. V, 2. Ht. 17 mm. Ce bijou appartenait à un enfant de 2 ans. 198. Studia Punica 7, 1990, p. 19, 70 et fig. 38, 2. Ht. 30 mm. Trouvé en 1987 dans la tombe no 10 datable du milieu du vie s. 199. Almagro-Gorbea, 2006, p. 294, 30-9 et fig. 413, 9  ; Id., 2008, p. 376 fig. 484 (trouvé avec un pendentif discoïde égyptisant en argent, voir infra, réf. en note 251) ; le champ du bijou, certes très altéré par le feu, nous semble avoir pu être vierge de tout décor comme celui des deux autres pendentifs mentionnés. 200. Cf. Quillard, 1979, p. 65 note 325 ; voir maintenant Rouen 2003, no 74. 201. Cf. Quillard, 1979, p. 65 et note 322. Pour l’exemplaire du British Museum, voir maintenant Tharros, 1987, p. 163, 9/28, pl. 43c et 91. Ht. 15 mm (= notre fig. 35). 202. Pour les exemplaires du M.  N.  de Cagliari, cf.  Quattrocchi Pisano, 1974, nos 413 (= notre fig. 36), 414, 415 p. 168169, fig. 14 et pl. XXIV ; voir maintenant Oristano 1990, no 143. Pour celui du British Museum, voir note précédente. Pour ce motif ornant des cippes de Carthage, cf. Quillard, 1979, note 326 à compléter avec Bartoloni, 1976, pl. CVIII, 392, CIX, 394-395, CX, 398-399, etc. 203. Montis, 2005, p. 103, 112 (61) et pl. 19f-61. Ht. 12 mm. Le pendentif porte un motif (?) en creux non identifiable en raison d’une forte corrosion en dépit de laquelle on devine toutefois la présence d’un triangle dans la partie inférieure. Daté du viie-vie s. Nous remercions vivement l’auteur d’avoir porté cet exemplaire à notre connaissance.

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À travers tous ces divers témoignages, nous pouvons mesurer la place que tiennent ces plaquettes en forme de niche cintrée, ornées ou non, dans la grammaire ornementale de l’Occident phénicien dont elles sont un des marqueurs caractéristiques (voir tableau récapitulatif en Annexe IV-3). Technique et décor Hormis l’un d’entre eux (ex. de Bordj-Djedid, fig. 26 A‑B), les pendentifs de cette catégorie ont en commun un procédé technique à notre connaissance unique dans la bijouterie antique et dont nous avions souligné l’originalité204. Il s’agit du « repoussé appliqué » qui consiste, rappelons-le, à découper et à mettre en forme chacun des éléments du décor et ensuite à le rapporter par soudure sur le champ du bijou ; c’est ainsi que pas moins de onze éléments rapportés ont servi à la construction de la composition du pendentif cintré (A) du collier no 4. Ce travail fragmenté est encore plus remarquable sur les pendentifs discoïdes égyptisants étudiés ci-après. Concernant la récente trouvaille de Les Casetes – exception faite pour deux motifs manifestement rapportés : la palmette et le sacrum traité en alvéole pour y recevoir une pierre semi-précieuse ou une pâte colorée – nous avons tout d’abord pensé que la technique utilisée pour les autres était analogue à celle du pendentif de Trayamar (deux feuilles d’or formant un dessous et un dessus aux motifs travaillés au repoussé ou moulés à froid)205. Or, l’examen rigoureux de la granulation en ligne, décorative certes mais également nécessaire à la lisibilité de la composition, fait apparaître qu’il n’en est rien ; la découpe du métal rapporté sur la feuille de fond est en effet particulièrement perceptible à l’intrados des ailes du disque solaire et à la base des queues des uraei. Voir aussi Addenda. En matière de décor on notera la sobriété des exemplaires carthaginois parmi lesquels se détache le no 5 (A) (fig. 22) de par l’ordonnance originale et décorative des granulations de sa « bouteille » offrant une disposition en treillis similaire à celle du pendentif de Trayamar. Cette austérité se trouve tempérée, en Sardaigne, par des rehauts de granulations en ligne ou en triangles, abondants sur le pendentif ibérique.

204. Cf. Quillard, 1979, p. 36. 205. Voir infra, p. 39 et 42.

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Chronologie La totalité des pendentifs de cette série, toutes provenances confondues – du moins ceux issus de fouilles bien datées – s’inscrit dans un cadre chronologique débutant à la seconde moitié du viie siècle pour s’achever à la fin du vie siècle (voir tableau récapitulatif Annexe IV-3). Au ve siècle, ce type de bijou semble avoir disparu de la parure punique et l’exemplaire du ive siècle de Bordj-Djedid206 (fig. 26 A-B) comme l’amulette du iiie  siècle de Sainte-Monique207 font figure d’exception tandis que, paradoxalement, cippes et stèles votives du tophet témoignent alors de la popularité du signe dit de la « bouteille ». Si nous ne pouvons apporter aucune explication à cet état de fait, en revanche l’écart incompréhensible que nous avions souligné entre la date d’apparition de ce sacrum pleinement établie sur nos bijoux dès la seconde moitié du viie siècle et celle de sa manifestation sur les cippes du tophet, au ve siècle pour les uns, au vie siècle pour d’autres208, a trouvé une réponse grâce à la publication de H. BénichouSafar209. La datation floue des cippes-chapelles, premiers monuments à porter ce symbole, a pu en effet être affinée par l’auteur210 qui, dans son étude chronologique précise du sanctuaire, est parvenue à situer leur emploi après celui des cippes-trônes bas, c’est-à-dire dans la deuxième moitié du viie siècle. Cette chronologie se trouve donc être en parfaite concordance avec celle de nos pendentifs. Iconographie et filiation Sacrum en forme de « bouteille », uraei discophores et autel à gorge égyptienne en sont les composantes, le disque solaire ailé figurant uniquement sur le pendentif (A) du collier no 4. « Bouteilles » et autels peuvent offrir des variantes d’un bijou à l’autre ce que fait apparaître la réunion des relevés graphiques que nous avions établis pour la série. Nous ne reviendrons pas sur ces motifs déjà commentés dans notre précédente publication mais nous en compléterons cependant les références données dans la note ci-infra211.

206. Voir supra, note 176. 207. Delattre, Sainte-Monique, 3e mois, p. 8 et fig. 10 p. 5 (matière non précisée) = Quillard, 1979, p. 63 et pl. XXII, 4. 208. Cf. Quillard, 1979, p. 63 et notes 308-311. 209. Bénichou-Safar, 2004. 210. Ibid., p. 139 et pl. L, 6 (« cippes-chapelles simples », Type III, 1a). 211. Cf. Quillard, 1979, p. 59-60 (notes 273-286) et pl. XXII, 5-6 (relevés graphiques des « bouteilles » et autels) : pour notre note 273, voir maintenant Picard, 1976a, p. 87-90, rubrique Bouteille (signe dit de la) et Ead., 1978, p. 30 ; pour

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Par ailleurs, quelques observations sont à faire pour certains de ces pendentifs : ––l’exemplaire de Pani Loriga (fig. 32) : il fait exception au schéma thématique décrit, un scarabée très simplifié ayant pris la place de la « bouteille », tout comme celui de Les Casetes dont nous avons souligné le caractère hybride (fig. 55) ; ––le pendentif isolé du British Museum (fig. 33) : la lecture du motif central en est rendue incertaine par la corrosion ce qui a conduit F. H. Marshall212 à le décrire comme étant « les traces d’une figure humaine en relief, Bès ou Harpocrate », descriptif repris en partie dans la publication de 1987213. Nous ne connaissons pas les critères sur lesquels se fonde cette lecture surprenante mais, ayant personnellement observé la pièce, nous serions tentée de penser, qu’il pourrait s’agir néanmoins d’une « bouteille » déformée et boursouflée par la corrosion tout comme le disque solaire de l’autel, déporté et méconnaissable ; ––les deux petits pendentifs cintrés (B1-B2) du collier no 11 (fig. 27) : peut-être faudrait-il y reconnaître une « bouteille » très sommaire. La filiation de ce sacrum si spécifique à la culture phénico-punique reste encore aujourd’hui tout aussi problématique. La mise au jour en 1964 de la stèle d’Akhziv214 est, à notre connaissance, le seul document actuel témoignant de la présence de ce symbole en méditerranée orientale ; cette découverte, malheureusement hors contexte, avait amené S. Moscati à attribuer une origine phénicienne à ce signe. De nouvelles trouvailles viendront peut-être un jour confirmer cette hypothèse qui repose pour le moment sur un dossier trop fragile pour l’accepter sans réserves.

notre note 276, voir maintenant Picard, 1976a, p. 83 et 1978, p. 24 sq., rubrique autel ; pour notre note 282 faisant état d’un scarabée de Tharros porteur d’un autel apparenté à ceux des pendentifs, voir maintenant Tharros, 1987, 24/12 p. 101, 211 et pl. 57C, à compléter avec trois autres scarabées sardes, cf. Boardman, 2003, pl. 4, 6/10 et 6/13, pl. 8, 9/30 ; pour nos notes 283-286 concernant des parallèles situés en méditerranée orientale, voir maintenant Gubel, 1987, p. 241-247 (« Pylonshaped table ») et en particulier, p. 241 et pl. XLVII, 171 pour un cippe votif phénicien qui proviendrait du temple de Bostan esch-Scheikh près de Sidon (âge du Fer IIB-III). Voir également pour ce cippe, Gubel, 2000, p. 1005-1009, fig. 2 et pl. II ; Paris 2007, p. 316 no 75. 212. Marshall, 1911, p. 150 no 1484. 213. Voir réf. supra en note 179, pendentif E. 214. Cf. Quillard, 1979, p. 66 et note 329 dans laquelle on trouvera également des renvois à quelques documents tardifs.

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Interprétation En dépit des progrès acquis dans la perception que nous pouvons avoir de la civilisation phénicopunique grâce à la multiplicité des travaux accomplis, en particulier depuis ces deux dernières décennies, la compréhension de cette représentation reste aujourd’hui toujours aussi hermétique. La seule évidence est le caractère sacré de l’énigmatique image centrale en forme de « bouteille » mis en valeur aussi bien par la présence d’un support apparenté à un autel que par celle des uraei discophores qui en renforce encore la qualité hiératique. La forme même du bijou, sorte de cella qui sert d’écrin à cette composition, contribue à en souligner la sacralisation. Parmi les diverses et nombreuses interprétations que cette iconographie a suscitées nous en avions cité cinq principales qui assimilaient ce sacrum à un vase-urne, une idole-plate, un bétyle, un enfant-vase ou bien encore à un enfant héroïsé215. Très récemment, une nouvelle hypothèse de lecture a été proposée, liée à l’une des représentations bien connues de la symbolique égyptienne, celle de l’uraeus216. Toutes restent conjecturales et insatisfaisantes. Paraît toutefois acquis, sans pour autant pouvoir en pénétrer la signification profonde, le caractère magico-religieux de ces bijoux lié sans doute, pour qui les portaient, à une forte notion de protection manifeste sur le pendentif de Pani Loriga dont le sacrum en forme de scarabée nous renvoie également à une dimension eschatologique qui leur est sans doute commune. Notons que les importantes traces d’usure observables sur les « bouteilles » du pendentif no 4 (A), comme sur celles des exemplaires des musées du Louvre et de Cagliari, sont des indices manifestes de leur utilisation du vivant de leur propriétaire à des fins apotropaïques et/ou magicoreligieuses (fig. 21, 24, 28). Particularités d’ateliers On notera le style très dépouillé de la série carthaginoise dont le sacrum revêt un caractère monumental inattendu sur d’aussi petites pièces, focalisant ainsi toute l’attention, alors que les deux spécimens sardes font montre d’une certaine recherche décorative. Comme nous l’avons déjà

215. Cf. ibid., p. 60-62 et Picard, 1976a, p. 87-90, rubrique Bouteille (signe dit de la) et Ead., 1978, p. 30. 216. Hypothèse très discutable formulée par Dridi, 2004, p. 9-24 ; on consultera, p. 14, un clair et utile tableau récapitulatif des diverses interprétations présentées à ce jour.

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observé et l’observerons encore, cette tendance caractérise l’atelier de Tharros. Quasiment absents de Carthage, les nombreux pendentifs en argent, avec ou sans décor géométrique granulé, issus de l’atelier sarde comme de ceux de Motyé et de Palerme, témoignent d’une production individuelle, bien distincte, répondant à une clientèle aux goûts différents. Nous verrons au cours de cette étude que, suivant les sites, techniques, formes ou thèmes iconographiques sont loin d’être toujours identiques, le pendentif hybride de Les Casetes en étant un exemple convaincant dans la série étudiée tout comme celui de Pani Loriga au sacrum en forme de scarabée.

6. Pendentifs discoïdes à décor égyptisant Carthage a livré un nombre exceptionnel de pendentifs appartenant à cette catégorie217. Nous en avions dénombré neuf, on en totalise douze aujourd’hui. Les sept premiers, en or, sont représentés par les nos 7 à 13 de notre catalogue (fig. 37-43), le huitième étant le spécimen en argent doré, conservé au musée du Louvre218 (fig. 46), série à laquelle il faut associer la variante de l’unique exemplaire en argent219 qui nous soit parvenu (fig. 48 A-B). Concernant le no 7 publié isolément (fig. 37), nous pouvons à présent le rattacher à un collier, HC6, que nous avions rapidement examiné en 1982 au Musée national de Carthage et qui, depuis, a été présenté au public lors de trois expositions220

217. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 66-81 (erreur à rectifier pour les nos 9 et 10 de la pl. XI, lire 10 et 9) ; Ead., 2007, p. 259-260. Pour les nos  7-8, cf. Quillard, 1979, p. 11‑13, pl. X , Ead., 1987, Addenda p. 246 (11-12), Picard, 1987, p. 48 fig. 6. Pour le no 7, voir maintenant Paris 1982, p. 81 no 108 ; Venise 1988, p. 376 et 626 no 250 ; Paris 2007, p. 144, et 394 no 383. Pour le no 8, voir aussi Paris 2007, p. 394 no 379. Pour le no 11 (A), cf. Quillard, 1979, p. 14-15 et pl. XII-XIII ; voir maintenant Paris 1995a, p. 121 (en bas) ; Paris 2007, p. 259 et 395 no 384. Pour le no 12 (A), voir réf. supra en note 87. Pour le no 13, cf. Quillard, 1979, p. 16-17 et pl. XIV ; Ead., 1987, Addenda p. 246 (16) ; voir maintenant, Moscati, 1980, ill. 97-1 ; Fantar, 1991, p. 91 ; Paris 2007, p. 395 no 385. 218. Cf. Quillard, 1979, p. 66 et pl. XXIV, 1 ; voir maintenant Nicolini, 1990, p. 140 (note 114) et pl. 20a ; Atlanta 1994, p. 41 no 2 ; Paris 2007, p. 394 no 382 ; Dossiers d’archéologie, 2007, ill. p. 14. 219. Cf. Quillard, 1979, p. 67 note 332 et pl. XXIV, 2. À ce sujet, voir infra p. 44. 220. Paris 1995a, ill. p. 92 ; Barcelone 2003, p. 189 no 34 ; Karlsruhe 2004, p. 240 no 35. Comme pour HC1 (voir

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(Annexe II et fig. VII). Les éléments entrant dans sa composition correspondent en effet à une trouvaille faite à Douïmès par le R. P. Delattre qui nous en a heureusement transmis un descriptif lequel, bien que partiel, est assez précis pour avancer ce rapprochement. Le remontage moderne de ce collier en excluant ce pendentif, tout comme les dix « boisseaux » en or signalés par le fouilleur, en altère considérablement l’aspect initial mais il faut reconnaître que nous ne disposons d’aucun indice pour affirmer qu’ils faisaient tous partie d’un seul et même collier. Reste la certitude que tous ces ornements formaient un ensemble. Quant aux trois nouveaux pendentifs qui viennent compléter cette série déjà conséquente, on doit les deux premiers à deux trouvailles récentes : l’une en 1989 lors des fouilles de J. P. Morel, l’autre en 1995 au cours de celles de S. Lancel, découvertes d’importance car elles bénéficient d’une datation précise. Pour ce qui est du troisième, nous l’avons repéré dans le catalogue d’une vente toute récente chez Christie’s New York. Trouvaille de 1989 Le pendentif, découvert avec d’autres bijoux221, provient d’une tombe située dans le secteur B du flanc sud de la colline de Byrsa222 ; elle a été datée par son inventeur du troisième quart du viie siècle. Cet exemplaire, HC4, est en or et son diamètre est de 20 mm comme celui du no 12 (A) ; il est en parfait état de conservation tout en présentant des traces d’usure sur les granulations du sacrum (fig. 44). Le décor tripartite est conforme au schéma iconographique propre à ce type de pendentif : –– au registre supérieur, disque solaire à empennage rayonnant double ; sur l’extrados des ailes éployées court un ruban ondé, maladroite interprétation, nous semble-t-il, d’un détail morphologique de la rémige bâtarde et que nous pensons pouvoir être identifié à des serpents223 ; ici, l’astre n’est pas cerné de granulations à l’égal des nos 10 et 12 (A) et les détails des ailes sont rendus par de sommaires incisions ;

supra, p. 15), il ne nous a pas été possible de prendre les dimensions de chacun des composants. 221. Pour le croissant coiffant le disque HC9, voir infra, p. 59. Pour la chaîne, HC53, voir infra, p. 126. 222. Voir supra, note 91, réf. communes avec les « boisseaux » HC21-4 recueillis en même temps, mais dans Morel, 1999, se reporter à la p. 111 ill. 93. Voir aussi Athènes 2003, p. 563 no 1126 ; Paris 2007, p. 394 no 381. 223. Cf. Quillard, 1979, p. 71 et Nicolini, 1990, p. 562.

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––au centre, croissant de lune coiffant le disque solaire comme sur les nos 8 à 11 (A), l’exemplaire du Louvre et celui de la trouvaille de 1995, HC5, présenté ci-après. Des granulations en cernent les contours ; ––au registre inférieur, sacrum, ici, de forme ronde comme sur les nos 7 à 9 ; la disposition, en lignes horizontales légèrement incurvées des granulations de sa surface, l’apparente à une sphère. Deux uraei discophores l’accostent et l’enserrent de leur queue rabattue ; leur silhouette bien découpée se rapproche du modèle égyptien mais les chevrons incisés sur leurs corps sont fantaisistes ; comme sur les nos 7-8, 11 (A), 12 (A) et sur l’exemplaire du musée du Louvre, leur disque sommital est traité en rosette. Trouvaille de 1995 Le pendentif, HC5, recueilli avec deux autres bijoux224, provient de la tombe A 326 située, elle aussi, sur le flanc sud de la colline de Byrsa. L’élément dateur en est une kotylè protocorinthienne subgéométrique du second quart du viie siècle ; c’est cette datation, ou le milieu du viie siècle au plus tard, que son inventeur propose pour ce bijou225 qui est donc antérieur au précédent. Il est en or (fig. 45) ; un peu plus petit que le premier, son diamètre est de 18,5 mm ; son état de conservation, d’une remarquable fraîcheur, est aussi exceptionnel que celui des nos 7 et 11 (A). On y retrouve les mêmes composantes iconographiques mais avec de petites différences qu’il n’est pas inutile de détailler comme nous le verrons par la suite : –– les ailes du disque ptérophore dotées du même « ruban-serpent », sont plus retombantes et traitées avec plus de soin, de petites granulations en soulignant les pennes inférieures ; l’empennage supérieur de l’astre, matérialisé le plus souvent par quatre petits traits, plus rarement trois, en comptent cinq ici comme sur le no 9 ; ––les uraei sont également de meilleure facture avec de fines incisions en épi ;

224. Il s’agit de deux croissants coiffant le disque, HC101-2 ; à leur sujet voir infra, p. 56. Deux autres pendentifs de ce type mais en argent auraient été récoltés au tamisage d’après leur inventeur qui les a mentionnés lors de sa communication au congrès de Cadix à l’origine de l’article cité ci-dessous, dans lequel ils ne sont toutefois pas signalés. 225. Lancel, 2000, p. 1197-1203 et fig. 2 (kotylè), 3 (les trois bijoux trouvés). Voir aussi Athènes 2003, p. 563 no 1127 ; Paris 2007, p. 394 no 380.

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–– le sacrum polygonal, d’aspect tabulaire, offre une variante tout à fait originale et inédite ; son aspect géométrique est encore renforcé par la disposition parfaitement rectiligne des granulations qui le couvrent ; –– le bord intérieur du jonc de pourtour est souligné de granulations comme sur les nos 7 et 13 et les orifices de la bélière sont, ici, bordés de gros granules comme sur les nos 7, 11(A), 12 (A) et13. Exemplaire de la vente Christie’s New York226 Il provient d’une galerie parisienne bien connue, celle de Nina Borowski, et constitue le douzième spécimen de la série carthaginoise (fig. 47). De moins bonne facture mais très proche du pendentif no 7, on ne peut lui contester cette origine qui lui est précisément attribuée dans le catalogue. Il est en or et bien conservé en dépit d’un enfoncement du jonc de pourtour. D’un diamètre de 23,4 mm, il est plus grand que le no 7 dont il se différencie par de menus détails : sacrum ovalisé entre les queues des uraei plus massifs et plus sommaires, empennage supérieur du disque ptérophore réduit à deux languettes exécutées avec un double fil tout comme les « rubans-serpents » – particularité spécifique à ce pendentif – et bélière dépourvue de granulations. Cette pièce, en parfaite conconcordance avec toutes les autres de la série, est à situer aux viievie siècles. Répartition géographique Hors de Carthage, nous avions recensé cinq exemplaires sur lesquels nous jugeons utile de revenir avec les informations complémentaires dont nous disposons aujourd’hui. Malte (Rabat) Pour ce spécimen227 existait alors un unique document, en l’occurrence une très petite et peu lisible reproduction photographique de 1912228. Nous

226. Christie’s New York, 2010, p. 13 no 325. D’après la notice, il s’agirait d’un pendentif travaillé au repoussé, avis que nous mettons en doute au seul examen du disque ptérophore manifestement rapporté sur la plaque de fond (voir ci-après, § Technique et décor). 227. Cf. Quillard, 1979, p. 67 et pl. XXIV, 3 et 8 (B) [dans Quillard, 1987, Addenda p. 248 (67), une erreur s’est glissée, l’illustration à laquelle nous renvoyons ne concernant pas le pendentif de Malte mais celui de Motyé]. Voir maintenant Hölbl, 1989, p. 101-103. 228. Peet, 1912, p. 97 fig. 2, cliché repris par Densmore Curtis, 1917, pl. 18 fig. 7.

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en avions tenté une représentation graphique qui s’est révélée erronée à la parution de l’importante publication de Cl. Sagona229 traitant de tout le matériel funéraire de la Malte phénicienne et punique. Le dessin très précis du bijou230 exécuté par l’auteur fait apparaître, en effet, que le sacrum n’est pas rond comme il nous avait semblé l’être mais qu’il affecte une forme en dôme que nous analyserons ci-après (fig. 49) ; les incisions sur les ailes et les uraei sont d’un travail très soigné. Ce pendentif en or, remarquablement conservé, a été découvert fortuitement en 1909, au sud de Rabat, dans la tombe 1 de Buskett Gardens 231 dont le mobilier comptait une kotylè protocorinthienne subgéométrique fragmentaire du second quart du viie siècle, analogue à celle qui accompagnait le pendentif HC5. C’est donc à cette époque ou, au plus tard, au milieu de ce siècle qu’il faut situer cet exemplaire232. Sicile (Motyé/Birgi ?) Cet exemplaire est dans un état de fraîcheur aussi étonnant que les nos 7, 11 (A) et HC5 ; le sacrum est ici également en forme de dôme, bien délimité par les queues rabattues des uraei (fig. 50). Le choix de l’or dans sa fabrication comme l’excellence de sa facture lui confèrent une place insolite dans la bijouterie de l’île233 presque exclusivement d’argent et de qualité moyenne. On est en droit de se demander si nous ne serions pas en présence d’une pièce de fabrication carthaginoise, son origine locale paraissant par ailleurs bien hypothétique ; en effet, la nécropole de Birgi234 qui a

229. Sagona, 2002, p. 284 et 326 fig. 6 no 4 (pour le compte rendu de l’ouvrage, voir Dridi, 2005, p. 487-496). 230. Sagona, 2002, dessin en première page de couverture. Nous remercions vivement l’auteur de nous avoir donné l’autorisation de le reproduire. Pour le pendentif, voir p. 284 et 326 fig. 6 no 4. 231. Ibid., p. 782-783, no 11. Pour la céramique grecque, voir p. 326 fig. 6 nos 13-15. 232. Cette datation que nous avions avancée sans évoquer cette céramique d’importation (cf. Quillard, 1979, p. 67), a conduit G. Nicolini (1990, p. 406 note 127) à penser qu’elle ne s’appuyait sur aucun contexte archéologique précis, ce qui n’est pas le cas. Même datation dans Vidal González, 1996, p. 89. Beaucoup trop haute, celle proposée par Cl. Sagona (fin viiie-début viie s.), 2002, p. 46. 233. Cf. Quillard, 1979, p. 67-68, pl. XXIV, 4 et 1987, Addenda p. 248 (67) : la référence citée renvoie bien au pendentif de Motyé et non pas à celui de Malte, erreur qu’il faut donc corriger. Voir maintenant Venise 1988, p. 654 no 416 ; Pisano, 1988, p. 64 et fig. 54 ; Ciasca et alii, 1989, p. 72 et fig. 30 ; Athènes 2003, no 1124 p. 563 ; Paris 2007, p. 395 no 387. 234. Cf. Ciasca et alii, 1989, p. 72 ; Griffo, 2005, p. 635.

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pu lui être attribuée comme lieu d’origine semble tout à fait conjecturale quand on sait que ce bijou est en réalité une acquisition provenant du marché des antiquaires ainsi qu’en témoigne le registre du musée235. Cette pièce, comme tant d’autres, soulève un problème important, celui des ateliers et de la diffusion de leur production, sujet que nous serons amenée à reprendre dans un plus vaste cadre236. Sardaigne (Sulcis) Contre toute attente, ce type de pendentif n’est pas attesté à Tharros mais seulement à Sulcis où il se trouve représenté par un spécimen en or, recueilli au tophet mais hors contexte. Il est, hélas, fragmentaire et d’exécution médiocre237 ; il n’en subsiste que l’extrême partie supérieure avec l’image d’un disque ptérophore très sommaire obtenu par estampage. La typique bélière en bobine a ici fait place à une attache rudimentaire façonnée dans une languette d’or (sans illustration). Espagne Trayamar (Málaga) C’est en 1967 que les fouilles entreprises dans la nécropole de Trayamar mirent au jour un pendentif en or238, exceptionnel tant par son état de conservation que par la qualité de sa facture et les particularités de son iconographie. La composition tripartite respecte bien le schéma commun à toute la série étudiée, mais, ici, on note l’introduction de deux éléments novateurs que sont les faucons au flagellum, perchés face à face sur la tête des uraei dont les queues enserrent un sacrum campaniforme de forme totalement inédite ; de hauteur démesurée, celui-ci occupe presque la

235. Cf. Pisano, 1990b, p. 128 et pl. I, 2. 236. Voir infra, p. 133 sq. 237. Cf. Quillard, 1979, p. 68 (= Bartoloni, 1973, p. 196 no 57 et pl. LX, 4). En dépit de la petitesse du fragment, sa forme discoïde, sa dimension résiduelle (12,5 mm) comme la présence du disque ptérophore autorisent à le classer dans la série étudiée. 238. Cf. Quillard, 1979, p. 68-69, pl. XXIV, 5 et Ead., 1987, Addenda p. 248 (68) ; Blázquez, 1975, p. 348 et pl. 125B. Voir maintenant Nicolini, 1983, p. 152-157 et pl. VI-1 ; Bandera Romero, 1987, p. 116-117 (Tipo I), 265 no 576, pl. LIV et fig. 17-18 ; Nicolini, 1988, p. 79, 81 et fig. 3 ; Nicolini, 1990, no 172 p. 30, 405-407, 601 et pl. 105 ; Hanovre 1990, p. 208 no 185 et p. 209 ; Pingel, 1992, p. 259 no  2987 et pl. 89, 5 ; Barcelone 2003, p. 59, 188 no 31 ; Athènes 2003, p. 564 no 1128 (diam. donné erroné  : 25 mm et non pas 57 mm); Karlsruhe 2004, p. 277 no 31a. G. Nicolini qualifie l’or dont est fait le pendentif de Trayamar d’or clair ; cette appellation désigne un métal comprenant une forte proportion d’argent, 15%, mais le plus souvent 20% ce qui est le cas ici ; à ce sujet, cf. Nicolini, 1990, p. 30 et 44.

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moitié du champ vertical (fig. 51). Ce pendentif se distingue également par sa technique car il est le seul de sa catégorie à présenter un décor, non pas rapporté mais moulé sur lequel nous reviendrons ci-après (§ Technique et décor). Le tombeau 4239 où il fut recueilli abritait trois corps incinérés correspondant à une première phase d’utilisation située aux alentours de 640 et, au-dessus d’une couche d’argile, deux corps inhumés ultérieurement lors d’une seconde phase d’utilisation, soit à la fin du viie siècle. C’est à cette dernière phase qu’appartient ce pendentif trouvé sur la poitrine du défunt avec quelques autres éléments du collier dont il faisait partie. G. Nicolini240 estime toutefois antérieure au milieu du viie  siècle la date de fabrication de ce bijou et, de ce fait, le considère comme le plus ancien de la série, chronologie à laquelle nous ne souscrivons pas241. Ibiza Ce spécimen242 hors contexte, de médiocre facture, se distingue des autres pendentifs par un travail au repoussé qui en transcrit toutefois assez fidèlement243 la thématique jusqu’à en imiter le décor granulé. Il est sans doute le plus récent de tous, mais sans toutefois dépasser le vie siècle selon A. Blanco Freijeiro244 suivi par G. Nicolini245 pour qui cette pièce s’inscrit logiquement dans cette période (fig. 54). G. Pisano la situe au ve siècle ce qui, à notre avis, pourrait se justifier quand on sait que ce type de représentation est attesté en glyptique par des documents bien postérieurs à l’époque archaïque246.

239. Cf. Quillard, 1987, p. 139 note 698. Voir maintenant Gras et alii, 1989, p. 166-169 (inhumation d). 240. Nicolini, 1990, p. 406 et 435. 241. Voir infra, p. 43, § Chronologie. 242. Cf. Quillard, 1979, p. 69, pl. XXIV, 6 et Ead., 1987, Addenda, p. 248 (69 note 338). Voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, no 183 et pl. LXI ; San Nicolás Pedraz, 1986, p. 65 no 12, p. 77-78 et fig. 10 p. 90  ; Nicolini, 1990, p. 406 et pl. 22a ; Hanovre 1990, p. 234 no 234 ; Paris 2007 p. 395 no 388. Diam. 27 mm ; poids aujourd’hui connu : 1,61 g. 243. Comme sur nos nos 9, 13 et sur l’exemplaire de Cadix étudié ci-après, on note l’absence des rubans-serpents sur l’extrados des ailes du disque solaire. 244. Blanco Freijeiro, 1956, p. 49 (suite à une malencontreuse lecture fautive de notre part, nous avions, tout comme Ma. P. San Nicolás Pedraz (1986, p. 65 no 12, p. 77-78 et fig. 10 p. 9), indiqué le début du ve s. pour ce pendentif. 245. Nicolini, 1990, p. 407 note 135. 246. Voir infra, p. 44, § Iconographie et filiation.

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Trouvailles récentes Aux cinq exemplaires de notre inventaire initial, il faut maintenant en ajouter trois de plus découverts dans la péninsule ibérique et à l’étude desquels nous associerons le pendentif hybride de Les Casetes de même origine. Cadix En 1983, sur la plage de Santa Maria del Mar, fut fortuitement découvert au pied de la falaise, avec deux autres bijoux, un pendentif en or provenant d’une tombe à crémation presque entièrement détruite sous l’effet de l’érosion de la mer. Cet exemplaire247, d’un diamètre de 14 mm, est le plus petit de la série. En très bon état de conservation, il présente cependant de notables traces d’usure, sur le sacrum en particulier248 (fig. 52). La forme du bijou n’est pas parfaitement discoïde, le demi-jonc qui le ceinture s’infléchissant à mi-parcours pour former une petite pointe rentrante qui affecte également le no 13 de notre catalogue ; des vingt pendentifs répertoriés, ce sont les deux seuls à présenter cette particularité propre à toute une catégorie bien connue de pendentifs phénico-puniques249. Quelques détails de cette composition tripartite, désormais familière mais jamais identique, sont à souligner : ––le tracé de l’extrados des ailes du disque solaire est non pas courbe mais curieusement anguleux, la couverture des plumes suit une trame très géométrique, l’empennage supérieur est constitué de trois traits seulement et l’habituel « rubanserpent » au-dessus des ailes est absent, comme sur le no 13, les exemplaires de Medellín, de Les Casetes et d’Ibiza ; ––le croissant soutient le disque solaire, tous deux soulignés de granulations ; ––le sacrum est en forme de dôme et sa surface est couverte de granulations disposées de façon irrégulière ; les uraei qui l’accostent en l’enserrant de

247. Corzo Sánchez, 1983, p. 24 et pl. 4 ; Escanela, Gadir, 1985, p. 56 pl. IX ; Almagro Gorbea, 1986, pl. LXI ; Bandera Romero, 1987, p. 117 (Tipo IA), 266 no 577 et pl. LIV ; Perea Caveda, 1989, ill. p. 61 ; Studia punica 7, 1990, p. 30 (19-2), 69-70 et pl. XIV, 2 (tombe 19) ; García Martínez, 2001, p. 34 pl. VII-A et XVIII. Pour les deux autres bijoux recueillis en même temps, voir supra, réf. en note 114 et infra, réf. en note 379. 248. Cf. Perea, 1991a, p. 1137 et fig. 9. 249. Voir infra, p. 49 sq.

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leur queue rabattue, ne sont pas couronnés de l’habituel disque solaire mais, à l’égal de ceux du no 13, d’une coiffe égyptienne représentant sans doute et très schématiquement la double couronne de Haute et Basse Egypte ; ––des granulations en ligne soulignent le bord intérieur du jonc de pourtour ; des granules plus gros cernent les orifices de la bélière. Les fouilles d’urgence, menées de 1985 à 1989 en divers points de la vaste nécropole extramuros, ont établi qu’elle commença à être utilisée au début du vie siècle. Cette datation, et plus largement le siècle en son entier, convient fort bien au pendentif de Cadix qui s’inscrit parfaitement dans le cadre chronologique défini pour la série. Alors que pour la période de la première moitié du ive siècle on connaît presque deux cents pièces sorties de l’atelier de Cadix, très peu nombreuses sont celles concernant la période archaïque250 ; c’est dire l’importance que revêt ce bijou. Medellín (Badajoz) C’est en 1986 qu’un pendentif discoïde égyptisant en argent251 a été découvert dans cette nécropole indigène orientalisante. Il appartenait à une jeune femme dont les cendres avaient été déposées dans une urne (86 G/30) datable de 600-575 soit le premier quart du vie siècle, repère précis qui contribue à étayer notre échelle chronologique. Son diamètre atteint 35 mm, il est donc le plus grand de la série. Pour avoir été exécuté en argent et être passé par le feu, ce spécimen est dans un état de conservation relativement préservé en dépit de la cassure quasi horizontale au quart supérieur de la pièce et des deux accrocs dans le métal, en haut près du jonc de pourtour (fig. 53 A-B). Il est difficile de se prononcer sur la technique utilisée au seul examen d’un document photographique mais certains éléments, en fort relief, semblent rapportés sur la plaque de fond et s’apparenter au « repoussé appliqué ». Si on reconnaît bien les composantes du décor égyptisant, on observe quelques anomalies qui nous

250. Voir infra, réf. en notes 1155-1156. 251. Almagro-Gorbea, 1989, ill. graphique p. 75 ; Id., 1991a, p. 238 et 248 fig. 6 (même ill. graphique)  ; Id., 1991b, p. 162 ; Id. et alii, 2005, p. 1225-1226 et fig. 7 (même ill. graphique). Nous remercions vivement M. Almagro-Gorbea pour nous avoir généreusement livré quelques informations avant la publication de son travail aujourd’hui paru, cf. Almagro-Gorbea, 2006, p. 293- 294 (30-8) et fig. 413, 8 ; Id., 2008, p. 374-376 et fig. 482.

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semblent imputables à une mauvaise compréhension du modèle par son interprète : ––les grandes ailes éployées nous paraissent dotées de deux minuscules disques solaires superposés. L’ensemble est traité par incisions et, contrairement aux autres pendentifs, il en est de même pour l’empennage du disque supérieur tandis que l’empennage du second disque est figuré par trois petits traits épais rapportés tels qu’on les voit rendus sur la quasi-totalité des autres exemplaires de la série252 ; ––le croissant domine ici le disque, tous deux très importants et en fort relief ; ––le sacrum très conique, est quadrillé sur toute sa surface ; la base de cette représentation est de lecture incertaine, le petit creux qui s’y trouve étant peut-être simplement dû à un accident du métal ; ––les uraei sont ici nettement détachés du sacrum et l’extrémité de leurs queues est curieusement enroulée ; ––la ligne ondulante qui les accompagne pourrait représenter les serpents qui n’ont pu être matérialisés sur l’extrados des ailes, faute de place ; ––des incisions sommairement tracées ont remplacé l’habituel travail granulé qui caractérise d’ordinaire ce type de pendentif ; on pourrait en voir une sorte de rappel bien gauche dans ces granules grossiers qui figurent les yeux des uraei et parsèment le champ du bijou ; ––la bélière, quant à elle, respecte la traditionnelle forme en bobine (type G), ici ornée de granules. Le pendentif de Medellín, exemple manifeste de la production d’un atelier local, est à ce titre particulièrement intéressant dans l’interprétation et l’adaptation qu’il nous offre du modèle original. Angorrilla (Alcalá del Río, Sevilla) L’exemplaire en argent découvert en 2004 dans cette nécropole orientalisante vient clore une série d’un intérêt exceptionnel. Encore inédit, nous devons toutefois son signalement à Ma. L. de la Bandera Romero253 dont le descriptif succinct permet

252. Cette lecture que nous faisons à partir d’un document photographique diverge de celle de l’illustration graphique des publications citées sur laquelle ces particularités sont différemment rendues comme on peut le constater ici, sur les fig. 53 A-B. Même remarque pour le sacrum dont toute la surface est quadrillée, y compris le creux, ce qui n’apparaît pas sur le dessin. 253. Bandera Romero, 2006, p. 1452 note 4, 1453, 1455 (l’auteur ne précise pas si la forme du sacrum est ronde ou en dôme).

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néanmoins d’en apprécier l’originalité ; c’est en effet, non pas un disque solaire qui surmonte la tête de chacun des uraei, mais un faucon à l’égal du spécimen de Trayamar et, innovation iconographique, une fleur de lotus se dresse de part et d’autre de la base du sacrum. L’introduction de cet élément lotiforme confère un caractère d’unicum à ce pendentif que les informations lacunaires dont nous disposons ne nous permettent pas de situer dans l’échelle chronologique établie ci-après (voir § Chronologie). Voir aussi Addenda. Les Casetes (Villajoyosa) Typologiquement, ce bijou appartient à la catégorie des pendentifs en forme de niche cintrée et c’est en tant que tel que nous l’avons examiné254. Iconographiquement, il relève de la série étudiée présentement fig. 55) tout en s’en distinguant par deux innovations : ––la première innovation est d’ordre thématique ; dans la composition tripartite bien connue où sont associés disque solaire ptérophore (ici sans « rubans-serpents »), croissant/disque solaire et sacrum accosté de deux uraei, on note en effet, entre ce dernier et les deux astres, l’introduction d’un quatrième élément ; il a la forme d’une palmette phénicienne librement interprétée mais reconnaissable à sa corbeille à volutes où le traditionnel éventail de pétales a fait place à deux crosses divergentes255. L’exemplaire d’Angorrilla, celui en argent de Carthage (voir infra, § Iconographie) ainsi que le no 13 sont les trois seuls autres pendentifs de la série à porter un motif phytomorphe ; le rendu schématique du dernier nous avait alors amenée à en faire une lecture fautive que la pièce ibérique nous permet de rétablir maintenant ; ––la deuxième innovation a trait au rendu du sacrum lequel, pour la première fois, affecte la forme d’une alvéole parfaitement circulaire, destinée à recevoir une pierre semi-précieuse ou une pâte colorée aujourd’hui disparue.

Pour cette nécropole nous renvoyons à Fernández Flores et Rodríguez Azogue, 2009, p. 3060 sq. (aucun descriptif pour les bijoux trouvés, signalés globalement p. 3065). Voir aussi Addenda. 254. Voir supra, réf. en note 185. 255. Différente est la lecture de J. R. García Gandia qui reconnaît dans le motif une fleur de lotus (voir réf. supra, en note 185) ; or, deux semblables crosses divergentes caractérisent également les palmettes qui bordent chacune des extrémités du ceinturon d’Aliseda, cf. Nicolini, 1990, pl. 179-181 no 254.

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Le recours à la granulation est soutenu comme sur le no 13 ; disposée en ligne suivant les contours des motifs, elle en facilite la lisibilité, ordonnée en motifs géométriques, triangles ou petits losanges à trois grains, elle contribue à densifier la composition de ce pendentif dont le caractère hybride en fait toute l’originalité. Chronologiquement, il se place, rappelons-le, au dernier quart du viie siècle. Observations Matière Tous ceux qui nous sont parvenus sont en or à l’exception du pendentif du collier no 12 (A) et du spécimen du musée du Louvre, tous deux en argent doré, ainsi que des trois rares exemplaires en argent provenant de Carthage, de Medellín et d’Angorrilla (pl. fig. 48 A-B et 53 A-B). Dimensions et poids Les diamètres des deux récentes trouvailles de Carthage – HC4 et HC5, respectivement de 20 et 18,5 mm – sont conformes au diamètre moyen des exemplaires en or de cette catégorie dont le plus grand atteint 23,4  mm (ex. Christie’s, de peu supérieur au no 13) et le plus petit, 16 mm (ex. du Louvre). L’unique spécimen en argent est nettement plus grand (31  mm). Quant aux informations pondérales dont nous disposions pour très peu d’entre eux – 1,5 g (no 10) pour le plus léger et 3 g (no 9) pour le plus lourd – nous ne sommes pas en mesure de les compléter, les poids de HC4 et de HC5 n’ayant pas été publiés. Concernant les exemplaires recensés hors de Carthage, nous avions noté qu’ils étaient majoritairement un peu plus importants (25/27 mm) ce qui est le cas du pendentif de Medellín (35 mm) désormais le plus grand de toute la série, mais c’est à celui de Cadix (14 mm) qu’il revient d’en être le plus petit. Ils sont aussi plus lourds – 6,3 g et 6,7 g – évaluation qui ne concerne en fait que les pendentifs de Malte et de Trayamar, les seuls dont le poids avait été signalé ; on connaît à présent celui du spécimen d’Ibiza d’expression technique différente, qui lui, pèse à peine 1,61 g. Typologie et filiation Les pendentifs étudiés ici font partie de ce type de bijou dont le corps parfaitement discoïde correspond à la définition même du terme de médaillon. Rappelons que sur deux d’entre eux (no 13 et ex. de Cadix), la circularité en est légèrement altérée par

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l’inflexion du jonc de pourtour formant pointe dans son parcours inférieur. Nous ne reviendrons pas sur leurs antécédents orientaux256, légères plaquettes à bélière enroulée dont ils se démarquent avantageusement par une technicité de haut niveau et une facture soignée jusque dans le système d’attache en forme de bobine257 parfois orné de gros granules [nos 7, 11 (A), 12 (A), 13, HC5 et les trois ex. ibériques]. Technique et décor Elle est identique à celle des pendentifs en forme de niche, chacun des éléments de la composition étant rapporté par soudure sur la plaque de fond. C’est ainsi que pour le seul disque ptérophore des nos 7-8, 10-12 (A) on compte jusqu’à onze petits éléments résultant d’un travail fragmenté d’une extrême minutie. Rappelons que ce procédé de «  repoussé appliqué » spécifique aux ateliers de l’Occident phénicien258 n’affecte pas le pendentif de Trayamar qui est le seul de la série à présenter la technique de la double feuille, la feuille de fond étant couverte par la feuille de dessus « travaillée sur un moule à froid présentant les motifs en creux »259. Sont également non concernés par cette technique les exemplaires260 de Sulcis et d’Ibiza (repoussé et estampage). L’emploi de la technique granulée est varié et variable d’un pendentif à l’autre. L’ayant déjà commenté en détail261, nous ferons seulement quelques observations complémentaires : ––placées en ligne, les granulations soulignent le bord intérieur du jonc de pourtour des nos 7, 13, HC5 et ex. Christie’s comme celui des exemplaires de Malte, Trayamar et Cadix, le procédé étant systématique pour les deux astres comme pour la majorité des uraei, fluctuant pour les ailes du disque solaire. Cette granulation à valeur décorative couvre, rappelons-le, une autre finalité, celle de rendre extrêmement lisible la composition, en particulier celle des pendentifs de Les Casetes et

256. Cf. Quillard, 1979, p. 79-80. Voir maintenant Nicolini, 1990, p. 404 ; Botto, 1996, p. 559-568. 257. À l’exception du no 8. Pour ce système d’attache à solénoïde (type G), voir infra, p. 116. 258. Un pendentif du musée du Louvre provenant du ProcheOrient, est, à notre connaissance, le seul de son espèce à présenter cette technique dans l’Est méditerranéen, voir infra, réf. en note 289 et fig. 57. 259. Cf. Nicolini, 1990, p. 405-406 qui a souligné la complexité de fabrication de cette pièce. 260. Voir supra, p. 39. 261. Voir précédemment les descriptifs des trouvailles récentes : Carthage (HC4 et HC5), Cadix, Medellín et Les Casetes.

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Trayamar où elle apparaît nécessaire pour l’intelligibilité des motifs traités au repoussé ;

doute un alliage naturel, sorte d’électrum à très forte proportion d’or pur » ;

––ordonnées en figures, les granulations dessinent des triangles262 s’appuyant sur le jonc de pourtour des nos 8, 10, 13 et du pendentif de Trayamar, mais généralement la composition se détache sur un champ net de tout décor à l’exception de celui du no 13 surchargé de petits losanges ;

––le diamètre du granule est de 4/10e de mm tandis que ceux qui composent le sacrum sont plus petits, environ 3/10e de mm comme l’a mis en évidence l’observation du bijou soumis à un fort grossissement ;

––utilisées en couverture du sacrum, les granulations ne sont jamais disposées de façon identique et peuvent même former un savant motif en treillis comme sur le pendentif cintré no 5 (A) et celui de Trayamar. Le travail des incisions, quant à lui, est très inégal, le plus souvent sommaire mais très soigné sur le no 7, HC5 et les exemplaires de Malte, Cadix et Trayamar. En dépit d’une évidente stylisation, les ailes de l’astre rendent souvent compte de la naturelle disposition tripartite des plumes de l’oiseau, bien traduite sur le no 7 et l’exemplaire de Cadix, plus rudimentaire sur les autres spécimens. Contrairement aux ors ibériques, les bijoux phénico-puniques qui ont pu faire l’objet d’une analyse en laboratoire sont très rares263. Les quelques pièces carthaginoises du musée du Louvre264 en font heureusement partie et S. Lancel265 a pu confier au Laboratoire Louis Neel du CNRS, à Grenoble, un granule qui, au nettoyage, s’était opportunément détaché de la bordure du pendentif HC5. L’analyse par fluorescence a donné, grâce à un microscope électronique par balayage, les informations suivantes : ––la proportion en argent est forte, soit 20 % du métal analysé que S. Lancel estime être « sans

262. Pour Nicolini, 1990, p. 601, ces triangles, dans le cas présent, n’auraient pas seulement une valeur décorative mais aussi une valeur symbolique pour signifier l’horizon montagneux. 263. Échappent à cette observation ceux issus de fouilles espagnoles ; à titre indicatif, quelques références : pour le pendentif de Trayamar, voir ibid., p. 30-31 (no 172)  ; pour quelques-unes des nouvelles trouvailles gaditanes, cf. Ortega Feliu et alii, 2007, p. 329-335 (n’ayant pu avoir accès à cette publication, nous ne sommes pas en mesure de préciser de quels bijoux il s’agit) ; pour quelques pièces du musée archéologique d’Ibiza (essentiellement des anneaux d’oreilles), cf. Pisano et alii, 2000, p. 569-573. À paraître dans ACFP, 7, un article de A. Perea et M. Renzi (voir Bibliographie).Voir aussi Addenda. Pour les ors ibériques, cf. Nicolini, 1990, p. 28-38. 264. Cf. Quillard, 1979, p. 33 ; Ead., 1987, p. 74. 265. Lancel, 2000, p. 1198, 1201 et fig. 4.

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––enfin, aucune trace d’empâtement n’ayant été décelée, il n’y a donc pas eu apport de soudure mais processus d’auto-soudure. Il est à souhaiter que de telles analyses se multiplient pour les bijoux phénico-puniques de toutes provenances dont la confrontation serait assurément riche d’enseignements. Chronologie (voir tableau récapitulatif en Annexe IV‑41) Jusqu’à présent le pendentif no 7 constituait, avec les spécimens de Trayamar et de Malte, les seuls repères chronologiques précis dont nous disposions. Avec les récentes trouvailles à Byrsa de HC4 et HC5 auxquelles s’ajoute celle de Medellín, nous bénéficions de trois autres précieux jalons qui nous permettent d’établir l’échelle chronologique suivante266 dans laquelle n’est prise en compte que la datation de la tombe et non pas celle éventuelle de la fabrication du bijou : ––dans l’état actuel de la documentation, HC5 (deuxième quart du viie-milieu viie s. au plus tard) s’avère donc être, avec l’exemplaire de Malte de datation voisine, le pendentif le plus ancien de la série ; ––se classent après, HC4 (troisième quart du viie s.) et le pendentif de Trayamar (fin viie s.). Le fait est d’importance car G. Nicolini267, en situant hypothétiquement la fabrication de ce dernier avant le milieu du viie siècle, lui assignait une antériorité qui, estimait-il, rendait plausible, en Ibérie, la création du type et de son schéma iconographique dont il rendait redevable tous les autres exemplaires de la série. Les données actuelles laisseraient donc à penser que ce serait plutôt aux ateliers de Carthage qu’il faudrait attribuer ce rôle de créateur et de diffuseur de premier plan ;

266. Voir Nicolini, 1990, p. 407 note 135 où l’auteur a tenté un classement chronologique de toute la série en se fondant aussi sur des critères stylistiques très personnels que nous ne partageons pas toujours. Le nôtre s’appuie sur des datations avérées, peu nombreuses, certes, mais significatives. 267. Nicolini, 1983, p. 156 et 1988, p. 81 ; Id., 1990, p. 406.

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––viennent ensuite le pendentif no 7 (fin viie-début vie s.) et le spécimen de Medellín (premier quart du vie s.) ; ––suivent tous les autres à situer entre le viie siècle (deuxième moitié) et le vie siècle (première moitié assurée), la fin de ce siècle étant probable pour le spécimen d’Ibiza voire même le début du ve siècle. ––Après cette date, la vogue de ce type de bijou disparaît mais le thème survit curieusement aux ive et iiie siècles grâce à la glyptique ; on le trouve, en effet, gravé sur des scarabées en jaspe vert268 à Ibiza et paradoxalement à Tharros où le port de tels pendentifs ne semble pas avoir eu cours à l’époque archaïque. Iconographie et filiation Nous avons suffisamment analysé269 les composantes iconographiques communes à ces représentations égyptisantes pour ne plus y revenir aujourd’hui, si ce n’est sous forme de tableau récapitulatif (voir Annexe IV-42) ; toutefois, l’intéressante étude de D. Parayre270 portant sur l’image du disque ptérophore dans la glyptique ouest-sémitique nous amène à faire quelques remarques complémentaires liées plus précisément au symbole ailé représenté sur cette catégorie de bijoux. Si, manifestement, il est à rattacher à une tradition phénicienne attestée dès le ixe siècle, il s’en distingue par une libre adaptation. Certes, on y retrouve le disque solaire avec empennage rayonnant271, ici toujours double (à l’exception du no 13) ; de même les ailes tombantes qui ne sont pas seulement conditionnées par la forme discoïde du bijou mais qui obéissent aussi à un schéma proprement phénicien ; elles s’en différencient toutefois par un traitement non conventionnel des plus variés, personnalisant ainsi chaque exemplaire. Le rendu fantaisiste de ces ailes rarement monopartites (no 8, ex. Malte) ou bipartites (no 9, HC5, ex. Motyé), tripartites le plus souvent, comme la présence des « rubans-serpents » sur leur extrados (absents sur les nos 9 et 13, les ex. de

268. Voir infra, réf. en note 273. 269. Cf. Quillard, 1979, p. 70-72. Concernant l’image du croissant associé au disque, Redissi, 1997c, p. 44 (sceau no 183), estime que dans certains cas, dont fait partie la série étudiée, elle représenterait le double aspect de la lune quand elle voisine avec un disque simple ou ailé, suggérant alors le soleil. 270. Parayre, 1990, p. 272-274 en particulier et pl. I-III. Voir aussi Nicolini, 1990, p. 562 ; Redissi, 1997c, p. 42-43 (sceau no 183). 271. Les traits courts émanant du disque solaire sont souvent interprétés comme les rayons de l’astre alors qu’ils sont l’expression schématique des pennes de la queue de l’oiseau telle qu’elle a été établie dans le répertoire symbolique levantin au milieu du Ier millénaire.

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Cadix, Medellín, Les Casetes et Ibiza), leur confèrent un caractère tout à fait original par rapport au modèle oriental. Sans pouvoir en tirer de conclusions particulières, nous ferons remarquer par ailleurs que le croissant associé au disque solaire se présente, pointes dressées, sur tous les exemplaires extérieurs à Carthage, hormis sur le pendentif en argent de Medellín, et que la représentation du sacrum en forme de dôme est largement majoritaire dans la série, le pendentif de Les Casetes étant le seul, hors de Carthage, à faire exception. Soulignons enfin l’introduction innovante de faucons dans la composition des pendentifs de Trayamar et d’Angorrilla. En dernier lieu, nous voudrions attirer l’attention sur le pendentif discoïde carthaginois, en argent fortement corrodé, que nous avions publié en 1979272 (fig. 48 A-B). Les traces reconnaissables d’un disque ptérophore et d’un uraeus dans les champs supérieur et inférieur nous avaient amenée à le classer dans la catégorie étudiée ici. Or, il nous a été donné de revoir dans de meilleures conditions cette pièce qui mériterait d’être nettoyée. Après un réexamen minutieux, il s’avère, en effet, que l’habituel sacrum a fait place à une palmette de type phénicien dont la corbeille enserre un petit bouquet de palmes, semblet-il ; certes, ce motif phytomorphe singularise également le no 13 de Carthage et l’exemplaire de Les Casetes mais dans cette configuration, il fait de ce modeste bijou un unicum d’un grand intérêt. Ces points de détails abordés, il reste à cerner l’origine et la portée symbolique d’une singulière thématique propre à cette série de pendentifs et pour laquelle nous avions réuni douze documents comparatifs273. Ils relèvent quasiment tous de la

272. Voir supra, réf. en note 219. Diam. 31 mm. Le motif qui devait se trouver dans le champ médian reste indéchiffrable. 273. Cf. Quillard, 1979, p. 72-75 et pl. XXV : pour les cinq scarabées sardes et l’exemplaire d’Ibiza (= notes 354, 355, 356, 357, 359 et 360), voir maintenant et respectivement Boardman, 2003, p. 27, 2/24-2/12 et pl. 3 ; p. 26, 2/1-2/9 (= Paris 2007, no 357), 2/3-2/7 et pl. 2 ; pour le scarabée de Málaga (= note 361), voir maintenant Padró i Parcerisa, 1983, pl. CXL, no 29.01 ; pour le scarabée sarde (= note 375), voir Boardman, 2003, p. 27, 2/16 et pl. 3 ; pour les exemplaires provenant de Carthage (= note 380), voir ibid., p. 40-41, 9/13-15, 9/41 et pl. 8 ; pour le spécimen du Cabinet des Médailles (= note 381), voir ibid., p. 40, 9/12 et pl. 8 ; pour les deux spécimens que nous avions relevés au musée archéologique d’Ibiza (= note 382), voir ibid., p. 40, 9/22-9/23, à compléter avec 9/21 et 9/24 pl. 8, ex. conservés au Museu d’Arqueologia de Catalunya (Barcelone) ; le 37/1 p. 112 et pl. 38 correspond à celui publié par Vives y Escudero, 1917, que nous signalons dans cette même note.

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glyptique et couvrent une vaste aire géographique, des colonnes d’Hercule à la côte levantine, comme un non moins vaste arc chronologique, du viie au iiie  siècle, les plus anciens se situant dans l’Est méditerranéen. Différant sensiblement de nos exemplaires par maints détails, ces documents comparatifs ont toutefois en commun l’image de deux uraei encadrant un sacrum, parfois rond renvoyant alors au symbole bien connu du soleil uré, le plus souvent en forme de dôme figuré ainsi sur onze des vingt pendentifs recensés. La signification en est problématique comme nous allons le constater. Interprétation et filiation Encore aujourd’hui le sens en demeure obscur. Nous avions émis quelques hypothèses274 que nous jugeons utile de rappeler : ––Disque uré déformé. Nous en avons des exemples sur certains de nos bijoux275 mais cette éventualité qui aurait le mérite de justifier toutes les variantes intermédiaires du sacrum, de la forme la plus ramassée et parfaitement circulaire (no 7) à la forme la plus étirée (Trayamar), ne résiste pas à un examen critique. En effet, l’altération du supposé disque solaire n’affecte en rien l’astre bien rond qui le domine comme on a pu le constater sur les sceaux de notre documentation comparative. Ces deux représentations coexistantes ne peuvent revêtir qu’une signification différente. ––Cartouche mal compris. Cette hypothèse, à priori séduisante et qui trouve auprès de S. Lancel276 un certain crédit, se révèle après examen peu convaincante. Elle repose, en fait, sur l’imagerie de certains scarabées égyptiens ou égyptisants à titulature royale accostée d’uraei, lesquels, en réunissant leur queue, délimitent un espace allongé à sommet arrondi. Les documents glyptiques ne viennent guère étayer ce point de vue, l’aspect du sacrum n’étant pas conditionné par la queue des reptiles, pas plus qu’il ne l’est sur les nos 8, 9 et HC4 où, malgré son emprisonnement, il reste parfaitement rond. ––Bétyle. C’est A. Ma. Bisi qui nous avait suggéré cette interprétation tout à fait recevable car en

274. Cf. Quillard, 1979, p. 75-78 auxquelles nous renvoyons le lecteur pour toutes les références bibliographiques afférentes, à compléter avec celles de la note ci-dessus. 275. Cf. Ead., 1987, rouleaux-amulettes nos 44 et 46 (62e figure), pl. III et V ; bague no 272 p. 45 et pl. XVI. 276. Lancel, 2000, p. 1198.

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accord avec la longue tradition du culte bétylique oriental bien vivace dans l’occident phénicien. ––« Montagne ». Cette hypothèse, formulée par H. Schubart et G. Niemeyer277, reprise aujourd’hui par G. Hölbl278, G. Nicolini279 ou plus récemment par A. Perea et M. Almagro-Gorbea280, est celle que nous avions alors retenue et qui nous paraît toujours la plus crédible. La trouvaille de Medellín est encore venue la conforter, la surface du sacrum étant couvert de hachures entrecroisées formant treillis, une des conventions bien attestée en Orient pour figurer une éminence et qui apparaît comme telle sur de nombreux sceaux. Ce n’est pas pour autant que nous pouvons en saisir la teneur. Dans le contexte égyptisant de cette iconographie, le sacrum nous renvoie, certes, à l’image de la butte primordiale, la colline primitive de la création, principe fondamental de la cosmogonie égyptienne et c’est ainsi que l’interprètent J. Leclant et G. Clerc281. Mais toute l’ambiguïté du langage symbolique phénico-punique réside dans le fait qu’il puise ses emprunts à diverses sources – égyptiennes, orientales et plus tard grecques – de portée théologique ou cosmogonique dont il ne revêt pas forcément le sens. Si, ici, chacun des éléments de la composition est identifiable et fait référence à des symboles bien connus, le sens de cette même composition considérée dans sa globalité reste conjectural. Sans entrer dans les détails des analyses de chacun des auteurs précédemment cités, on peut se risquer à avancer, et sur ce point il y a consensus, que nous nous trouvons sans doute en présence d’une symbolique cosmique dont la connotation

277. Cf. Quillard, 1979, p. 68 note 336 dont les références bibliographiques sont à compléter avec Ead., 1987, Addenda p. 248 (78). 278. Hölbl, 1989, p. 103. 279. Nicolini, 1983, p. 155. 280. Perea, 2001, p. 93-94 où l’auteur fait un rapprochement entre la « montagne cosmique » de ces pendentifs et la représentation pyramidale formant la partie centrale d’une pièce ornementale tartessienne provenant d’Ecija (Extrémadoure) ; Almagro-Gorbea, 2009, p. 999 où l’auteur identifie ce qu’il nomme le «  monte-betilo onfalico », à la colline primordiale (voir ci-après). Un article de Ma. L. de la Bandera traitant de l’ « Iconografía de “la montaña sagrada” en la orfebrería orientalizante de la Peninsula ibérica », est à paraître dans ACFP, 7. 281. Leclant et Clerc, 1997, p. 362-363 (cette iconographie a fait l’objet, de la part de J. Leclant, d’une étude que J. P. Morel, à qui nous devons cette information, inclura dans « Byrsa IV », à paraître). Par ailleurs, on consultera avec intérêt Sauneron et Yoyotte, 1959, p. 19-91, en particulier p. 22-24 et 35.

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vivifiante nous paraît exprimée tant par les fleurs de lotus du pendentif d’Angorrilla que par la palmette présente sur le no 13 comme sur l’exemplaire de Les Casetes (fig. 43, 55) ; cette palmette qui, sous la protection des serpents sacrés, est devenue à elle seule l’emblème primordial de l’imagerie du pendentif carthaginois en argent mentionné précédemment (fig. 48 A-B). Il est tout aussi vraisemblable que la concentration de ces signes cosmiques dans une même image devait avoir une valeur hautement prophylactique pour celui qui la portait282 de son vivant ou/et après sa mort, finalité sur laquelle on peut s’interroger. G. Hölbl283 a considéré ces pendentifs comme des talismans funéraires destinés à protéger le défunt, mais les traces d’usure284 parfois très prononcées qu’on y décèle [nos 8, 10, 12 (A), 13, HC4, ex. du Louvre et de Cadix], nous indiquent que de tels bijoux étaient bien portés du vivant de leur propriétaire. Cette observation n’exclut d’ailleurs pas une fonction funéraire mais elle ne permet pas d’envisager une fabrication qui se situerait dans cette unique perspective. Nous partageons l’avis de S. Lancel285 qui estime que la présence de ces pendentifs dans les tombes ne place pas obligatoirement leur décor dans une sémantique eschatologique. Si le schéma iconographique commun à cette série de pendentifs relève donc bien d’une filiation orientale, où peut-on envisager de localiser la conception d’une telle image sur un support discoïde en métal précieux ? S’est-elle faite à l’est ou à l’ouest ? Un raisonnement purement quantitatif pourrait nous inciter à en attribuer la paternité à l’Occident phénicien et même à la seule Carthage où on dénombre douze pendentifs de cette catégorie sur les vingt recensés alors que l’Est méditerranéen n’a rien livré de tel, du moins sous cette forme. Les documents porteurs de cette thématique que nous y avons recensés sont très rares mais on ne saurait les occulter. Nous jugeons utile de les rappeler ici : ––il s’agit tout d’abord d’un scarabée en calcédoine formant le chaton mobile d’un anneau d’or chypriote provenant de Kourion286, typologiquement contemporain de nos bijoux ;

282. Cf. Quillard, 1987, Addenda, p. 248 (78). 283. Hölbl, 1989, p. 103. 284. À ce sujet, cf. Quillard, 1979, p. 123. 285. Lancel, 2000, p. 1199. 286. Cf. Quillard, 1979, p. 74 (12) et pl. XXV, 10. Voir maintenant Reyes, 2001, no 243 p. 112 et fig. 258.

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––vient ensuite une bague en or à chaton en forme de cartouche de la collection de Clercq287 ; conservée à Paris au Cabinet des Médailles, elle est sans doute de provenance proche-orientale. L’examen de certains détails nous l’a fait situer dans la fourchette chronologique basse de la datation traditionnellement admise pour ce type de bijou, soit fin vie siècle, le début du ve siècle n’étant pas exclu (fig. 56). Ce document est particulièrement intéressant, la représentation du registre inférieur étant tout à fait comparable à celle rencontrée sur nos pendentifs discoïdes mais complétée, au registre supérieur, par deux petits signes ankh encadrant un motif d’interprétation incertaine288. Ces signes de vie singularisent également un pendentif discoïde en argent conservé au musée du Louvre289 (fig. 57) ; cette pièce inédite, dont on sait seulement qu’elle fut acquise au Proche-Orient, mérite d’être signalée ici ; tout en étant différente de la série examinée, elle s’y rattache toutefois, non seulement par les signes astraux et vivifiants qu’elle porte mais aussi par sa technique, chaque élément étant rapporté sur le champ du bijou, le seul, à notre connaissance, à témoigner de ce procédé dans l’Est méditerranéen ; ––enfin, nous mentionnerons, sous toute réserve car nous n’en avons aucune illustration, un bijou en or de la collection de Clercq290 probablement lui aussi d’origine proche-orientale et dont le descriptif semblerait correspondre à la thématique étudiée. Cette pièce, introuvable malgré nos efforts, aurait pu nous éclairer sur la genèse de cette catégorie de pendentifs ; ––en dernier lieu, à titre informatif, nous verserons au dossier une plaquette en or très rudimentaire que nous avons repérée dans l’abondant matériel

287. Cf. Quillard, 1979, p. 74 (9) et pl. XXV, 8 (chaton : 17 mm x 11 mm). Voir maintenant Nunn, 2000, p. 96 et pl. 49, 8 (rectification à faire pour cette pièce décrite comme étant un scarabée en jaspe) ; Paris 2007, p. 388 no  365. Pour ce type  de bague, cf.  Quillard, 1987, p.  171 et 173‑175 (type B1) ; celle-ci s’en distingue par la fine plaquette de son chaton comme par son anneau-ruban, particularités qui nous incitent à opter pour une datation basse. 288. Selon Ridder (de), 1911, p. 511 no 2575 et pl. XVII, il faudrait y voir deux uraei lovés tandis que pour Nunn, 2000, il s’agirait d’un babouin momifié. 289. Inv. AO 3173. Diam. : 20 mm. Acquisition Dosseur signalée supra, note 258. Nous remercions vivement É. Fontan de nous avoir communiqué le cliché en nous autorisant à le publier. 290. Cf. Quillard, 1979, p. 73 (no 8).

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issu des fouilles de Sarafand291 (fig. 58) ; elle offre, au repoussé, l’image de deux uraei de part et d’autre d’un disque solaire à empennage supérieur, version peut-être embryonnaire d’une thématique cosmique plus évoluée dont il nous manquerait les jalons. L’appendice sommairement replié qui fait office de bélière nous ferait placer cette pièce à l’époque archaïque mais sans plus de certitude. Grâce à ces documents, la genèse orientale n’est plus à démontrer pour l’élaboration de cette iconographie composite mais nous pensons qu’il revient aux ateliers de Carthage de l’avoir transposée en métal précieux sous la forme que nous lui connaissons. La chronologie établie ci-avant semble conforter ce point de vue (voir tableau récapitulatif en Annexe IV-41). Particularités d’ateliers Si quinze des vingt pendentifs de la série (groupe de Carthage + ex. de Malte, Motyé et Cadix) relèvent du même procédé technique – tous se rattachant à une typologie et thématique identiques même si une palmette caractérise deux d’entre eux – aucun pourtant ne se ressemble. On peut donc concevoir qu’ils devaient répondre sans doute à une commande spécifique de particuliers élitaires et non ordinaires, le coût d’un tel talisman étant certainement élevé. L’observation minutieuse que nous en avons faite à dessein, a eu pour effet de mettre en relief les propriétés de chacun qui s’inscrivent toutefois dans une certaine unité de traitement (voir tableau récapitulatif Annexe IV-42). Ce constat nous amène à penser qu’ils pourraient tous être issus d’ateliers carthaginois, hypothèse qui ne paraît pas déraisonnable quand on sait que la capitale africaine n’en a livré pas moins de douze. Qu’en est-il des quatre pièces ibériques restantes, cinq en incluant le pendentif hybride de Les Casetes ? Elles forment, en fait, un groupe bien à part en raison de la particularité de leur expression technique (ex. de Trayamar et d’Ibiza) et de leur iconographie innovante (faucons pour l’ex. de Trayamar, sacrum incrusté/palmette pour l’ex. de Les Casetes, faucons/fleurs de lotus pour l’ex. d’Angorrilla), celui de Medellín étant très singulier de par l’interprétation du schéma initial. Ces cinq pièces, si différentes du groupe précédent, nous

291. Pritchard, 1988, p. 287-288 fig. 34, 3 et 35, 3. Taille relativement importante d’après les dimensions données : 46 mm x 30,5 mm.

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semblent avoir pu être produites localement ; dans le cas de l’exceptionnel pendentif de Trayamar dont les analyses ont par ailleurs mis en évidence la provenance péninsulaire de l’or utilisé292, on peut légitimement penser à un orfèvre phénicien immigré, dans le cas de la pièce de Les Casetes de facture inférieure, à un artisan local maîtrisant parfaitement les techniques importées du Levant, celle de Medellín nous paraissant relever d’un atelier indigène mais on ne peut se prononcer pour le spécimen d’Angorrilla non encore publié. Quant au pendentif au repoussé provenant d’Ibiza, probablement le plus récent de la série, c’est sans doute également à un atelier local qu’il faut attribuer sa fabrication comme, selon toute vraisemblance, celle du spécimen fragmentaire de même technique provenant de Sulcis.

7. Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de poutour Jusqu’à présent, seuls les colliers nos 5 (D) et 6 de notre catalogue293 en comportaient. On en relève maintenant dans deux autres colliers carthaginois qui n’avaient pas alors été portés à notre connaissance : ––le premier, HC6, déjà cité294, en compte seulement deux, HC61-2 (Annexe II et fig. VII) ; ––le second collier, HC7, dont nous avons découvert l’existence grâce à une illustration qu’en a donnée Mh. H. Fantar295, en comprend quatre, HC71‑4 (Annexe II et fig. VIII). Nous ne sommes pas en mesure d’en préciser les dimensions mais comparativement aux autres pendentifs entrant dans la composition de ces deux colliers, ils nous paraissent être d’un petit module analogue à celui des exemplaires du collier no 5 (D) soit 6 à 7 mm de diamètre. L’ombon, matérialisé par un granule, est, comme sur tous les pendentifs de la série, cerné d’un petit jonc d’or lisse mais les bélières

292. Voir supra, réf. en note 263. 293. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 80-81 et p. 8-11, pl. VIII-D, IX, pour les colliers nos 5 (D) et 6. 294. Voir supra, réf. en note 220. 295. Fantar, 1991, ill. p. 93 ; Id., 1995, ill. p. 99. Il s’agit sans doute d’un collier recomposé, la double bélière des deux pendentifs, HC79, indiquant qu’ils devaient faire partie d’un collier à deux fils porteurs, à ce sujet voir infra, p. 118 (type H) ; pour la bélière de type E, voir infra p. 116. Nous remercions vivement Monsieur Mh. H. Fantar de nous avoir permis d’en reproduire la photo.

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ne sont pas toutes identiques ; l’une d’entre elles, HC71, a pour particularité une double couronne de granulations entre les joncs latéraux (type E). Rappelons que HC6 est datable de la fin du viiedébut vie siècle et que c’est à cette période que doit appartenir HC7 au sujet duquel nous n’avons pu recueillir aucune information mais les ornements qui le composent sont caractéristiques de la bijouterie de la Carthage archaïque. Répartition géographique ––Nous en avions recensé296 en Tunisie à Utique, en Sicile à Motyé, en Algérie à Rachgoun et à Chypre à Idalion. ––En Sardaigne, nous n’en avions répertorié aucun mais dans la publication du matériel de Tharros conservé au British Museum297, on remarque la présence d’un pendentif en argent à rattacher à la série étudiée, bien que l’habituel petit globule de l’ombon ait fait place à un gros bouton en verre de couleur jaune. Cela dit, ce type de bijou ne semble pas avoir été en faveur dans l’île. ––En Espagne, à Jardín298, il faut maintenant mentionner un spécimen provenant d’une tombe du vie siècle. Il s’agit d’une variante ouvragée en argent de 15 mm de diamètre à la surface de laquelle on reconnaît, malgré son mauvais état de conservation, tout un décor géométrique très dense. Sur le jonc de pourtour souligné d’une granulation en ligne s’appuient en effet huit triangles en granulations aux pointes dirigées vers l’ombon, lui-même cerné de petits triangles rayonnants ; cet ombon, d’après les inventeurs, devait être matérialisé par une petite pierre semi-précieuse ou une pâte colorée aujourd’hui disparue et non par le classique globule ceinturé ou non d’un jonc. Des pendentifs

296. Cf. Quillard, 1979, p. 80 et Ead., 1987, Addenda p. 248 (81‑82). Pour Motyé, on complétera avec Tusa, 1978, tombe 81 p. 26-27, i : signalement d’un exemplaire en or avec ombon dont on peut penser, faute de descriptif plus précis, qu’il appartient à la catégorie étudiée. 297. Tharros, 1987, 9/32 p. 163, pl. 42j et 91 (Type Xa, p. 89). Diam. 18, 5 mm. Nous sommes en désaccord avec S. Moscati, 1988, qui, p. 42, conteste l’absence à Tharros du type à ombon et jonc régulier en s’appuyant sur l’exemple de pendentifs, certes discoïdes, mais de typologie bien distincte puisqu’ils sont creux de façon à recevoir une incrustation, voir infra, réf. en notes 376‑377. 298. Schubart et Maass-Lindemann, 1995, no 203 p. 100, fig. 16 et 25 et pl. XVII, d (tombe 71) ; pour le type, voir p. 148. Le décor de ce bijou est très proche de celui des pendentifs discoïdes d’un collier de Cumes signalé infra, note 306 (ombon rapporté, non pas en or, mais en ambre).

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étrusques299 de même famille mais aussi les exemplaires à ombon et pointe rentrante de Raqqada300 offrent cette même particularité de traitement. En dernier lieu, nous associerons à ces témoignages ibériques un collier en or d’une collection privée. Provenant de Tharsis (Huelva) et daté de la première moitié du vie siècle, il compte dans sa composition trois pendentifs discoïdes dont l’ombon, entouré de cercles concentriques, est traité en bossette comme celui des antécédents orientaux évoqués ci-après301. ––À Malte enfin, quelques spécimens, en argent, sont maintenant à signaler. Trois ont été publiés par W. Culican302, un autre par Cl. Sagona303, ce dernier ayant été trouvé dans une tombe datable de la fin du viie siècle. Les dimensions n’en sont pas précisées mais ils nous paraissent d’un module nettement supérieur à celui de Carthage. Observations Matière et dimensions Les exemplaires carthaginois inventoriés, tous en or, sont les plus petits de la série (6 à 7 mm de diamètre) mais on constate qu’il devait y en avoir en argent et de taille plus importante (15 mm) d’après un spécimen recueilli par P. Gauckler304. Pour les autres pendentifs signalés, majoritairement en argent, les dimensions en sont rarement précisées mais ils semblent grands, ce qui s’avère être le cas pour le spécimen de Jardín de 15 mm de diamètre et pour ceux de Motyé qui peuvent atteindre les 25 mm. Typologie La forme discoïde en serait des plus banales si la saillie d’un globule n’en venait matérialiser le centre, l’apparentant à un ombon de bouclier. Ce traitement de l’ombon, très distinct de celui des antécédents orientaux, est particulier aux pendentifs phénicopuniques.

299. Voir note précédente. 300. Voir infra, réf. en note 343. 301. Nicolini, 1990, no 208 p. 445-448, 568-569 et pl. 131-133 ; Niemeyer, 1977, p. 122 et pl. 30a, rapproche les pendentifs de ce collier de ceux, très voisins, d’un collier étrusque orientalisant. Il est intéressant de noter la diffusion de ce type  d’ornement attesté en Belgique, cf.  Mariën et Vanhaeke, 1965, nos 9 et 10 (800 à 650 av. J. C.). 302. Culican, 1985, p. 124 et pl. 6a (dimensions non précisées). 303. Sagona, 2002, p. 327 fig. 7 nos 25 et 786 notice 68. Tombe 1 de Buskett Gardens (dimensions non précisées). 304. Gauckler, 1915, I, p. 176 et pl. CLXVIII (1re rangée) ; tombe 327.

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Chronologie Fin viie-vie  siècle pour cette catégorie de pendentifs qui semble avoir été beaucoup moins en faveur que celle, avec jonc de pourtour infléchi, étudiée ci-après. Filiation et interprétation Nous avions vu305 que l’origine de ce type de bijou remonte à la fin du IIIe millénaire, au Moyen-Orient où il perdure encore au Ier millénaire en faisant l’objet d’une diffusion progressive vers l’Ouest sous forme de variantes dont certaines admettent, à l’image de celui de Jardín, un décor granulé géométrique306. C’est sans doute une fois encore par Chypre307 que dut s’effectuer la transmission de ce modèle à ombon bien attesté à l’époque géométrique. À la même période on en suit la trace à Rhodes et jusqu’en Étrurie 308 sous forme de disques décorés au repoussé de motifs rayonnants autour de l’ombon, motifs qui ne sont pas sans évoquer ceux des pendentifs astraux syro-palestiniens du IIe millénaire309. Dans le cas présent, ces documents nous amènent donc à penser que la seule présence du granule/ ombon sur le champ discoïde de ces pendentifs, n’est certainement pas fortuite et doit très certainement répondre à une préoccupation particulière. Nous serions ainsi tentée, comme G. Nicolini310, d’y reconnaître l’expression du symbole solaire, hypothèse en tout cas bien étayée, nous le verrons, pour la série qui va suivre. S’il s’agit de pendentifs astraux, leur présence, associée à d’autres pendentifs de cette nature, dans les colliers nos 2, 3 et HC6, serait encore plus significative.

305. Cf. Quillard, 1979, p. 81 et Ead., 1987, Addenda p. 248 (80‑81). 306. Cf. Culican, 1973, p. 46 et pl. V, C (Chypre) ; Higgins, 1969, p. 152 fig. 1 (Crète) ; Musche, 1992, pl. LXVIII (syro-palestinien) ; Özgen et Östürk, 1996, p. 209 no 182. Pour l’Occident méditerranéen, voir Guzzo, 1993, p. 187 = Venise 1996, p. 471 et 670 no 47-I (collier provenant de Cumes, fin viiie-début viie s.). 307. Cf. Quillard, 1979, p. 80 note 406 et Ead., 1987, Addenda p. 248 (80). Voir maintenant Laffineur, 1991, p. 174 et 176 en particulier. 308. Ces pendentifs diffèrent de la production phénicopunique par leur grande taille (60 à 80 mm de diamètre) et par leur décor concentrique, au repoussé, de triangles rayonnants autour de l’ombon traité en bossette. Pour les spécimens rhodiens, cf. Laffineur, 1975, p. 305-312 ; pour les spécimens étrusques, cf. Cristofani et Martelli, 1985, p. 30, no 7, p. 76 et 251. 309. Cf. par ex. Maxwell-Hyslop, 1971, pl. 100, 108, 109, 111, 115. 310. Nicolini, 1990, p. 605.

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Particularités d’ateliers Les exemplaires carthaginois sont d’un petit module comparativement à ceux des autres sites. Rachgoun a livré quelques spécimens dépourvus d’ombon et Jardín, une variante avec décor géométrique granulé, la seule de son espèce au sein de la série phénico-punique. Il est étonnant de constater que ce type de pendentif semble avoir été étranger aux ateliers de Tharros.

8. Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante Ils entrent dans la composition des colliers nos 2 (E), 3 (E) et 4 (B) de notre catalogue311 (fig. 60, III-V) auxquels il faut ajouter les exemplaires isolés nos 14 (A) (fig. 59 A-B), 22 et 23 ainsi que celui du musée du Louvre312. Ils constituent une série de neuf exemplaires dont huit sont en or, le dernier cité étant en argent doré. En marge de notre inventaire, signalons, provenant d’une collection particulière mise en vente à Paris en 1997313, un autre exemplaire en or dont l’origine serait Kerkouane comme la majorité des autres bijoux du lot proposé. À rattacher à cette série, le pendentif égyptisant no 13314 (fig. 43) dont le jonc de pourtour présente à mi-parcours l’inflexion caractéristique, ainsi qu’une petite applique (HC8) provenant d’une tombe du ive siècle de la nécropole d’Ard el-Kheraïb ; en or et percée aux angles, elle affecte la forme d’une lamelle carrée sur laquelle figure ce motif au repoussé315 (fig. 61).

311. Pour l’étude globale de ce type de bijou, cf. Quillard, 1979, p. 81-86 ; Ead., 2007, p. 260-261. 312. Pour les colliers nos 2 et 4, voir supra, respectivement les notes 87 et 169. Pour le collier no 3, cf. Quillard, 1979, p. 5-6 et pl. IV-V ; voir maintenant Paris 1982, p. 81 no 106. Pour le no 14, voir ci-infra note 316. Pour les nos 22 et 23, cf. Quillard, 1979, p. 25-26 et pl. XVII et Paris 2007, p. 396 no 390 (pour le no 22). Pour l’exemplaire du musée du Louvre (diam. 14 mm), cf. Ead., 1979, p. 81, pl. XXVI, 1 et maintenant Nicolini, 1990, pl. 20e ; Atlanta 1994, p. 41 no 3. 313. Drouot, 1997, p. 7 no 20 avec illustration du pendentif sur la photo du groupe de bijoux destiné à la vente. Diam.12 mm. 314. Voir supra, réf. en note 217. 315. Musée Alaoui, Supplt. I, p. 114, no 124 (dim. 20 mm x 20 mm) ; Merlin et Drappier, 1909, tombe 88 p. 75 fig. 48. H. Bénichou-Safar, 2004, p. 55 et note 285, se demande si de telles lamelles n’ont pas servi à obturer la bouche des bébés ; il est peu probable que ce fut le cas pour la présente lamelle dont les trous de fixation, au nombre de

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50 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

Le pendentif no 14 (A)316 est de loin le plus remarquable de par l’exceptionnelle inscription dédicatoire qu’il porte317 (fig. 59 A-B) : L‘ŠTR T PGMLYN YD‘MLK BN PDY HLS ’Š HLS PGMLYN = « À Astarté, à Pygmalion : Yada‘milk fils de Padaï. Délivre (ô Astarté !) celui qu’a délivré Pygmalion » (CIS, I, 6057).

Grâce à ce bijou, sort de l’anonymat son détenteur qui est, de ce fait, l’un des plus anciens carthaginois, non légendaire, dont le nom nous soit parvenu. Les dates les plus diverses, nous l’avions vu, ont été proposées pour ce pendentif que nous avions été amenée à placer au milieu du viie siècle. On s’accorde aujourd’hui à le situer plus précisément dans le deuxième quart, voire au tout début de ce siècle, la paléographie se trouvant en concordance avec les données archéologiques318. Répartition géographique Sardaigne Tharros Au Musée national de Cagliari, nous avions inventorié six exemplaires isolés en or plus grands que ceux de Carthage, certains rehaussés de

quatre, nous semblent davantage convenir à une bractée, ornement destiné à être cousu sur un vêtement ou fixé sur tout autre support. La tombe 10 de cette même nécropole, en livra une autre ornée au repoussé d’une « face hathorique » (HC24), à ce sujet voir infra, p. 99. 316. Cf. Quillard, 1979, no 14 p. 17-19 et pl. X  ; Ead., 1987, Addenda p. 246 (18).Voir maintenant Paris 1982, p. 81 no 107 ; Venise 1988, p. 376, 626 no 248 ; Gras et alii, 1989, p. 161‑165 (descriptif de la tombe et de son matériel) et ill. du bijou, 6e photo après la p. 160 ; Bordreuil, 2003, cité en note suivante (1re réf.), ill. 7, p. 85 no 6 (2e réf.) ; Karlsruhe 2004, ill. du bijou p. 269 et des céramiques recueillies dans le tombeau, p.  269-271 nos 4-8 ; o Paris 2007, p. 396 n  389 (mobilier de la tombe p. 245 et 323 no 100). Trouvé avec le « boîtier » no 14 (B) et les deux perles-pendentifs no 14 (C), voir infra, p. 71 et 86 (note 672) = fig. 102 et 142. 317. En dernier lieu, cf. Bonnet, 1996, p. 101-102. Pour une jarre tyrienne portant une épigraphe phénicienne de 6 lettres se lisant YD‘MLK et datable de la seconde moitié du viiie ou du début du viie s., cf. Bordreuil, 2003, p. 54 en particulier et fig. 4-6 (= Id., 2004, p. 84, 5 et 85, 6). 318. Voir maintenant Bénichou-Safar, 1982, p. 296 et 329 ; Gras et alii, 1989, p. 161-165 et 3e pl. après la p. 160 (= Eid., 1991, p. 141-145 et ill. p. 140 fig. 4) ; Gras et Duboeuf, 2002, p. 253-267. Divergent, toutefois, est l’avis de Gibson, 1982, no 18, p. 68-71 et fig. 7, qui, estimant que le pendentif est antérieur à la tombe, le date du viiie s., datation également adoptée par Friedrich et alii, 1999, tableau III et Schmitz, 2008, p. 7.

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granulations en ligne ou en triangles319 (fig. 63 et 65) et trois autres entrant dans la composition d’un collier du viie-vie siècle320 (fig. XVIII). Il faut maintenant signaler, conservés au Musée national « G. A. Sanna » de Sassari, deux spécimens, l’un en argent, l’autre en or, ce dernier étant l’un des plus ornés de la série sarde avec son jonc de pourtour pris entre deux lignes de granulations et ses sept triangles de même technique, pointes dirigées vers l’ombon cerné aussi de granules321 (fig. 64). Enfin, au British Museum, nous avions noté322 trois colliers dans la composition desquels on dénombre des pendentifs de cette catégorie, l’un d’entre eux, en argent, se singularisant par la présence d’un croissant surmontant l’ombon évoquant le symbole astral bien connu du croissant lunaire coiffant le disque solaire (fig. 66). Jusqu’ici, cette particularité concernait un seul autre pendentif provenant de Kouass au Maroc mais nous verrons, ci-après, qu’elle se retrouve également sur deux nouvelles trouvailles, l’une provenant de Cadix, l’autre de Tavira au Portugal (fig. 67, 68 A-B).

319. Cf. Quillard, 1979, p. 82 (a-e) et pl. XXVI, 2-5 (notre fig. 63 = le no 4 de cette pl.). Voir maintenant Moscati, 1988, p. 36-37 (type Xc), pl. XV, 2-4, XVIII, 4-5 et XX, 1. Pour le (d) au décor granulé rayonnant (notre fig. 65), voir aussi, Venise 1988, p. 23, 688 no 619 ; Oristano 1990, no 137 ; Paris 2007, p. 261 et 396 no 393. Pour le sixième exemplaire que nous avions omis par erreur, voir Quattrocchi Pisano, 1974, pl. XIV, 160, Moscati, 1988, pl. XV, 1 et Oristano 1990, no 136. 320. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 415. Voir maintenant Hölbl, 1986, p. 339, 342, pl. 160-161, 1a-b ; Venise 1988, p. 688 no 620 ; Oristano 1990, no 93. Comme pour tous les bijoux de Tharros, le contexte n’est pas connu pour ce collier auquel a été atribuée cette datation ; sans doute a-t-il été remonté mais la majorité des éléments qui entrent dans sa composition, homogènes sur les plans typologique et stylistique, sont représentatifs de la bijouterie archaïque ; pour le pendentif à rosette qui s’y trouve, voir infra p. 65 et 66 (Chronologie). 321. Moscati et Uberti, 1987, E-1 p. 123 et pl. XXXVI (ex. en argent), D3 p. 85, 100-101 et pl. XXX (ex. en or, diam. 12,5 mm = notre fig. 64) correspondent respectivement aux nos 139 et 138 dans Oristano 1990. L’exemplaire en or, reproduit aussi dans Venise 1988, p. 387 et 688 no 618 et dans Moscati, 1988, pl. XV, 5, s’apparente à un spécimen en or du M. N. de Cagliari, cf. Quillard, 1979, p. 82 (e) = Quattrocchi Pisano, 1974, pl. XXVIII, 648 = Moscati, 1988, pl. XV, 3. 322. Cf. Quillard, 1979, p. 82 (notes 415-418) et pl. XXVI, 6  : pour le collier référencé dans notre note 415, voir ici supra, note 178 et fig. XVII ; pour celui référencé dans notre note 417, voir maintenant, Tharros, 1987, 10/24 p. 166, pl. 42-l, 93 et p. 89 (Type Xc), Oristano 1990, no 97 ; pour le dernier, avec croissant au-dessus de l’ombon, référencé dans notre note 418, voir maintenant, Tharros, 1987, 4/24 p. 139, pl. 43a, 47a et 80 (diam. 15 mm) ; ce collier a été cité ici supra, en note 179 (F).

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Avec un diamètre compris entre 12 et 19 mm, les exemplaires de toute cette série sont plus grands que ceux de Carthage. Jusqu’à présent, seul Tharros avait livré ce type de pendentif. Il faut maintenant citer deux autres sites : Sulcis C’est dans une urne du tophet323 que fut recueilli un exemplaire en argent très oxydé, de très petit module avec jonc de pourtour large et plat rappelant le no 23. Ses inventeurs l’ont daté fin viie‑vie siècle. Bitia Deux autres, également en argent, proviennent des tombes 23 et 102 de la nécropole324 et ont été respectivement datés du deuxième quart du vie  siècle et du dernier quart du viie siècle. Le premier, avec ses 17  mm de diamètre, est relativement grand pour la série. Sicile (Motyé) Aucune trouvaille n’est venue en complément des quelques exemplaires en argent que nous avions relevés au musée « G. Whitaker » et des deux spécimens, dont un en or, datable de la deuxième moitié du viie siècle mis au jour au cours des fouilles de 1970325. Certains, que nous avions pu mesurer, sont de grande taille, de 16 à 21 mm. L’emploi de ce type d’ornement en tant que chaton mobile d’un grand anneau d’argent que nous avions alors découvert au musée, reste, présentement, un unicum326. Espagne Nous n’y avions répertorié que deux exemplaires : De provenance inconnue Un fort beau spécimen en or, orné de cinq triangles de granulations rayonnant autour de l’ombon, conservé

323. Montis, 2005, p. 102-103, 109 (27) et pl. 16e-27 (8 mm). Nous remercions vivement l’auteur d’avoir porté cet exemplaire à notre connaissance. 324. Bartoloni et Marras, 1996, p. 129-132, no 176 p. 186, pl. XIV, 6 (tombe 23), no 457 p. 131, 227 et pl. XXXIII, 8 (tombe 102, trouvé avec deux « boisseaux », voir supra, réf. en note 102, et un fragment de chaînette, voir infra, note 1118). 325. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 422 p. 83. 326. Cf. ibid., pl. XXVI, 7 (dessin). À la place de cet anneau, objet d’une demande pour figurer dans l’exposition de l’IMA, c’est un autre qui y fut présenté, son chaton discoïde avec jonc de pourtour régulier, et non infléchi, paraissant, par ailleurs, n’avoir jamais appartenu à l’anneau dont il se trouve détaché ; de ce fait, la légende se rapportant à cette pièce est erronée, cf. Paris 2007, no 392 p. 396.

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au Musée archéologique national de Madrid327 ; d’un module inusité (20 mm de diamètre), c’est un des plus grands de sa catégorie avec un des exemplaires de Motyé et celui de Tavira (Portugal) signalé plus loin. Jardín (Málaga) Un exemplaire, en or également, trouvé dans la tombe  65 de cette nécropole328 et datable du e  vi siècle ; son diamètre de 12 mm le place parmi les grands modules. De nouvelles trouvailles sont venues enrichir significativement notre documentation : Cadix Les fouilles de 1985 ont mis au jour, dans la tombe 1 datable de la première moitié du vie siècle, un pendentif en or329 particulièrement intéressant puisqu’il est orné du symbole astral associant le croissant lunaire au disque solaire, composition que nous avons déjà rencontrée en Sardaigne, à Tharros, et que nous retrouverons, au Portugal à Tavira et au Maroc à Kouass, sur des spécimens en argent. Mais ici, l’ombon n’est pas intégré à l’image astrale qui se trouve distinctement placée au-dessus de lui, et le croissant ne coiffe pas mais soutient le disque solaire ; l’ensemble est souligné de granulations en ligne comme le bord intérieur du jonc de pourtour. Sa taille, 16 mm de diamètre, l’or dont elle est faite comme l’image qu’elle porte, confèrent à cette pièce une place de choix dans la série étudiée (fig. 67). Les fouilles de 1988, quant à elles, ont permis la découverte, dans la tombe 17 datable de la deuxième moitié du vie siècle, d’un collier dans la composition duquel entraient dix pendentifs en or de type courant330, tous de même taille, soit 12 mm de diamètre (fig. XIX). Voir aussi Addenda.

327. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 423 p. 83. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, no 170 p. 158 et pl. LV. 328. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 424 p. 83. Voir maintenant Nicolini, 1990, no 173 p. 407-408 et pl. 104b ; Schubart et Maass-Lindemann, 1995, no 188 p. 90, fig. 16 et 25, et pl. XVII, b ; pour le type, voir p. 147-148. 329. Studia Punica 7, 1990, p. 13 (1.1), 65, fig. 35, 7 et pl. VII. Trouvé avec trois pendentifs en forme de croissant coiffant le disque, voir infra, réf. en note 402, et un autre en forme de perle, voir infra, réf. en note 677. La deuxième moitié du vie s. attribuée à cette tombe par Pisano, 1990a, p. 61, est en contradiction avec celle établie par Perdigones Moreno, 1990, p. 47-48 – première moitié du vie s. – pour les tombes à double fosse dont fait partie la tombe 1. 330. Ibid., p. 26-27 (17.4-13), 65, fig. 36, 3 et pl. XI (un des ex. est très détérioré par la crémation). Trouvé avec un pendentif orné d’une rosette, voir infra, réf. en note 448, une boucle en « outre » avec « boisseau », voir supra, réf. en

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Enfin, rappelons que le pendentif discoïde à décor égyptisant, découvert accidentellement en 1980 et précédemment étudié, appartient à cette typologie (fig. 52). Málaga Appartenant au vie siècle, un exemplaire en or331, d’assez grande taille (diam. 16 mm), qui entrait dans la composition d’un collier réunissant 49 perles en or et 29 autres en pâte de verre, a été trouvé lors des fouilles pratiquées dans la ville en 2004. Un second spécimen de même nature332 est conservé au Musée de Málaga. Ibiza Si nous avions bien reconnu l’image de ce type de bijou sur la poitrine d’une figurine campaniforme issue de la Cueva d’Es Cuyeram333, nous n’avions pas réussi, en revanche, à en trouver un témoignage concret. En fait, pendant la campagne de fouilles de 1946 menée par J. Ma. Maña de Angulo, l’hypogée no 30 de la nécropole de Puig des Molins livra un exemplaire en argent de grand module (17 mm de diamètre) dont fait état l’ouvrage de C. Gómez Bellard334 qui eut l’heureuse initiative, en 1984, de reprendre cette campagne pour la publier clairement et en détails. En dépit de la présence dans cet hypogée d’une jarre fragmentaire datable du ve-ive siècle, l’auteur, s’appuyant sur la chronologie traditionnellement admise – viie-vie siècle – a préféré situer ce pendentif335

note 116 et une bague-cartouche (pour cette typologie, cf. Quillard, 1987, p. 171, 173-174, Type B1). 331. Poids 1,8 g. Fouilles de la Calle Zamorano, cf. Martín Ruiz et Fernández Reche, 2007, p.  188-189 et pl.  1-3  ; Paris 2007, p. 396 no 391 ; Melero García, 2009, p. 2436, pl. VI-VII. Parmi les perles en or, on en compte 18 ouvragées, voir infra note 651. 332. No inv. A/CE10052. Cette information nous a été obligeamment transmise par H. Le Meaux, commissaire associée de l’exposition référencée ci-dessus. Les renseignements complémentaires que nous avons demandés au musée sont restés, hélas, sans réponse. 333. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 426 p. 83 et pl. XXVI, 11. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1980a, no 12 p. 174 et pl. CIII, 4 = Ead., 1980b, no 73 p. 84 et pl. XLV ; Aubet Semmler, 1982, type XI p.  19-20 et pl. XI ; San Nicolás Pedraz, 1987, pl. XIII, 4. 334. Gómez Bellard, 1984, p. 91, fig. 37-2, pl. VI, 4 et pl. XI où se trouve reproduit un cliché du fouilleur sur lequel sont réunies diverses pièces métalliques parmi lesquelles se trouve perdu ce pendentif qui échappa à notre vigilance. 335. Pour ce pendentif, voir aussi Mateu Prats, 1984, p. 123, 137-138 et fig. ; San Nicolás Pedraz, 1984-1985, p. 245-247 et fig. ; Ead, 1991, p. 1222 et fig. 1c. Selon Pisano, 1987, il faudrait en reconnaître un autre dans le no 192 p. 54 et pl. X, 6 de l’ouvrage de Vives y Escudero, 1917, ce qui est inexact, la pièce reproduite n’étant qu’un simple

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à cette période plutôt qu’à celle de la jarre dont la datation ne nous paraît pas devoir être exclue pour cette pièce (voir § Chronologie). Portugal (Tavira/Algarve) En 2003, fut mis au jour, dans un contexte d’occupation phénicienne non funéraire336 de la seconde moitié du viie-première moitié du vie siècle, un exemplaire en argent recouvert d’une feuille d’or337. Cette découverte n’aurait pas l’intérêt qu’elle revêt s’il ne s’agissait d’un pendentif tout à fait particulier et orignal (fig. 68 A-B). De grand module avec ses 20,4 mm de diamètre, il est en effet biface. En dépit des graves dommages provoqués par l’action du feu, on décèle sur une face l’image du symbole astral formé par le croissant lunaire coiffant le disque solaire matérialisé par l’ombon ; le jonc de bordure est souligné intérieurement d’une ligne de granulations. Sur l’autre face, on devine les pétales d’une rosette autour de l’ombon formant cœur et les traces de l’inscription qu’on avait cru y repérer s’avèrent maintenant non fondées338. Si la présence du symbole astral rattache ce bijou à trois autres spécimens porteurs de cette même image attestée seulement, nous l’avons vu, à Tharros et Cadix mais aussi à Kouass ci-après, celle de la rosette constitue un unicum dans la catégorie étudiée. L’association de ces deux représentations, comme son lieu de trouvaille, ont amené les inventeurs à rattacher ce pendentif à la déesse Astarté. Maroc Kouass (Asilah) Situé sur la côte atlantique à une trentaine de kilomètres au sud de Tanger et à 7,5 km au nord de l’actuelle ville d’Asilah, ce comptoir industriel et commercial punique, en activité du ve au ier siècle, fut aussi un important atelier de potiers. C’est dans une annexe du four no 1, daté du ve  siècle par

pendentif discoïde décrit comme tel. On retrouve cette même erreur chez Nicolini, 1990, p. 408 note 146. 336. Ce pendentif a été « récupéré dans un contexte d’occupation civile avec beaucoup d’objets de la vie quotidienne » […] non loin « d’au moins cinq puits rituels dédiés […] au culte de Baal », précisions que nous devons à l’obligeance de Madame Ma. García Pereira Maia. 337. García Pereira Maia et Fraga da Silva, 2004, p. 193 et fig. 338. Pour M. G. Guzzo Amadasi qui a examiné le bijou, il n’y aurait aucune trace d’inscription, avis partagé par Ma. García Pereira Maia après un travail délicat de nettoyage. Nous remercions vivement cette dernière d’avoir porté à notre connaissance un complément d’informations concernant cette pièce et de nous en avoir généreusement transmis photos et dessin en nous permettant de les publier.

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M. Ponsich339, que fut recueilli le quatrième pendentif de la série à porter un symbole astral, particularité à laquelle s’ajoute celle d’une taille exceptionnelle, plus de 30 mm selon l’échelle indiquée. Nous avions déjà signalé ce spécimen en argent340 mais sans préciser qu’il constituait l’élément unique d’un collier fait d’un épais cercle métallique pourvu d’un fermoir, cercle auquel il se trouvait encore accroché au moment de sa découverte ; cette information a son importance quand on sait que, dans la majorité des cas, la présentation actuelle des colliers étudiés obéit à une ordonnance des plus arbitraires en raison de la destruction du lien, végétal ou métallique, qui réunissait les ornements entre eux341. Voir aussi Addenda. Raqqada (Lixus/Larache) Outre les six pendeloques à « boisseaux »342 en or mises au jour dans cette nécropole datable de la seconde moitié du vie et du ve siècle, il faut mentionner trois colliers d’un grand intérêt puisque le pendentif central en or qui entre dans leur composition est la première attestation de ce type de bijou en Maurétanie tingitane. Jusqu’alors inédits, deux de ces colliers se trouvent maintenant publiés343 permettant de faire les observations suivantes : les deux pendentifs, qui font partie des grands modules, 21 mm de diamètre pour l’un, 17  mm pour l’autre, ne sont pas identiques ; la bélière du second est un simple tube (fig. 70) ; la bordure du premier est un demi-jonc avec une pointe très accentuée (fig. 69), celle du second est un large jonc plat mais, dans les deux cas, c’est un jonc ourlé de fil perlé qui délimite une cavité centrale où devait se trouver incrusté un ombon en pâte colorée ou en pierre semi-précieuse,

339. Ponsich, 1969-1970, p. 95 (collier illustré pl. II). La chronologie des fours telle qu’elle a été proposée par l’auteur a été remise en cause par Kbiri Alaoui, 2000, p. 1190‑1191 ; voir également Id., 2007, p. 46-51. 340. Cf. Quillard, 1979, p. 84 et note 427 (= Ponsich, 1969-1970, pl. II). Voir aussi Addenda. 341. À ce sujet, voir infra, p. 125 sq. 342. Voir supra, réf. en notes 123-124. 343. El Khayari, 2007a, p. 146-147, 396 nos 394-395 ; Id., 2007b, ill. p. 56. Lors de sa communication à Paris, le 23-04-2007, l’auteur a fait état d’un troisième collier. Conservés à Rabat, au M. N. des bijoux. L’examen du seul document photographique ne permet pas d’affirmer si la bélière du pendentif de la fig. 70 est à solénoïde ; elle semblerait lisse mais cet aspect résulte peut-être d’une forte usure, notable sur tout le bijou comme nous l’avons souligné. Pour les bélières en simple feuille enroulée, voir infra note 889.

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spécificité encore jamais rencontrée dans cette catégorie d’ornements ; comme souvent, on note des traces d’usure, si profondes sur le second pendentif que la double ligne perlée enserrant le jonc central est à peine perceptible. La présence de ce fil perlé est un détail d’importance (voir § Chronologie). Algérie (Rachgoun) Nous avions fait état344 des exemplaires en argent de la fin viie-vie siècle, mentionnés brièvement par G. Vuillemot. Pour l’un d’entre eux du moins, dépourvu d’ombon, nous savons, grâce au catalogue de l’exposition de 2003 à Rouen345, que son diamètre de 17 mm le classe parmi les grands modules qui semblent les plus usités hors de Carthage. Chypre (Amathonte) Nous avions constaté que ce type de bijou n’était quasiment pas attesté dans l’île. L’unique témoignage que nous avions relevé, conservé au British Museum, provient d’une tombe archaïque d’Amathonte346 ; il est en électrum et consiste en une grande boucle de suspension à laquelle se trouve accrochée une pendeloque mobile qui serait typologiquement tout à fait comparable à la série étudiée si la feuille de fond n’en était complètement absente, le seul jonc de pourtour en définissant la forme ; cette particularité singulière caractérise également deux trouvailles de Sidon mentionnées ci-après. Depuis nos travaux, une pièce, une seule à notre connaissance, est à verser au dossier chypriote qui reste bien mince. Elle provient également d’Amathonte et c’est au vie-ve  siècle que son inventeur, R. Laffineur347, la place comme la plupart des éléments de colliers recueillis dans les autres tombes de cette fouille ; il s’agit d’une breloque en or, réunissant une fleur de lotus à un pendentif à ombon et pointe rentrante qui paraît d’exécution assez sommaire. Cet ornement a pu appartenir à une boucle de suspension aujourd’hui disparue, le bijou nous paraissant incomplet.

344. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 428 p. 84. 345. Rouen 2003, no 73. 346. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 436 p. 85 et pl. XXVI, 9. Dans Pisano, 1987, p. 89 (type Xc) et note 281, est mentionné un exemplaire en argent provenant d’Idalion qui correspond, en fait, à un pendentif à ombon et jonc de pourtour régulier, cf.  Quillard, 1979, p.  80 et note 406. On retrouve la même confusion chez Nicolini, 1990, p. 606 et note 88. 347. Laffineur, 1992, T. 199/128.1 p. 22 (type X) et pl. VII.

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54 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

Liban (Sidon) Les deux exemplaires, en bronze recouvert d’or, trouvés dans les tombes 129 et 213 et publiés par W. Culican puis par R. Saidah348 leur inventeur qui les situe aux viie-vie siècles, sont tout à fait comparables au premier pendant d’Amathonte mentionné ; même grande boucle retenant une pendeloque identique définie par son seul jonc de pourtour (fig. 71). Israël (Atlit) Rappelons349 le spécimen en or issu de la tombe L35 de datation incertaine, trois ensevelissements s’y étant succédés de la seconde moitié de la période perse au début de la période hellénistique ; il offre, comme les précédents, une grande boucle de suspension associée à une pendeloque mobile ici de type classique. D’après les quelques témoignages recensés350, il semblerait que, dans cette partie du bassin méditerranéen, ce type  de bijou ait été plus volontiers porté en boucle d’oreilles qu’en pendentif de collier. Observations Matière Ceux que nous avons catalogués sont en or, sauf l’un d’entre eux en argent doré (ex. du musée du Louvre). Il en existait en argent mais apparemment peu nous sont parvenus351. Dans l’Ouest méditerranéen, en dehors de Carthage, c’est à Tharros que les spécimens en or sont encore

348. Culican, 1978, p. 138-139 no 9 et 135 fig. 12-13 (Ht. 42 et 43 mm ; diam. des pendeloques, 12 et 16  mm). Parue trop tard pour l’insérer dans notre publication de 1979, cette trouvaille est signalée dans Quillard, 1987, Addenda p. 249 (85). À compléter avec Saidah, 1983, p. 216 et pl. LIV, 2. 349. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 429 p. 84 et pl. XXVI, 8. 350. On ne trouvera pas dans la liste géographique établie ciaprès, le site d’Al-Mina où cette catégorie de pendentifs serait attestée d’après Pisano, 1987, p. 89, note 281 et Nicolini, 1990, p. 408, note 146 ; les auteurs se réfèrent à Woolley, 1938, p. 166 no 344 et fig. 9 p. 25 qui renvoie en fait à un collier dont les pendentifs discoïdes, bifaces et bombés avec granule central, ne correspondent pas à la typologie étudiée ici. 351. Cf. Quillard, 1979, note 430 (c’est par erreur qu’a été mentionné dans ibid., note 411, un exemplaire qui en fait appartient à la catégorie précédemment étudiée, cf. ici supra, réf. en note 304). Les réserves du M. N. du Bardo détiennent un exemplaire en argent de grand module, 15 mm (provenance non précisée). Dans Vitali et alii, 1992, aucun spécimen n’est signalé dans les réserves du M. N. de Carthage.

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mieux représentés. En Sicile, à Motyé et en Espagne ils le sont plus sporadiquement comme à Jardín et Málaga, Cadix se distinguant par les trouvailles de dix exemplaires issus d’une même tombe, d’un spécimen original de par son symbole astral et d’un pendentif égyptisant de même typologie (fig. XIX, 67 et 52). L’or peut se trouver associé à une incrustation en pâte colorée ou en pierre semi-précieuse ainsi qu’en témoignent les exemplaires de Raqqada (fig. 69-70). Les autres pendentifs répertoriés sont en argent, particulièrement nombreux à Tharros352. Dans l’Est du bassin, les rares pièces inventoriées sont en électrum ou en or, celles de Sidon ayant une âme en bronze. Dimensions et poids À Carthage, certains spécimens peuvent être fort petits, 7 à 9 mm de diamètre, mais atteindre aussi les 12 mm ; au-delà, les exemples sont rares : rappelons le pendentif inscrit no 14 (A), de 16 mm de diamètre, le plus grand de la série en or, et en argent un exemplaire353 de taille voisine est à signaler au Musée national du Bardo ; d’un diamètre de 23 mm, le pendentif égyptisant no 13, de même typologie, fait figure d’exception. Hors de Carthage, le module de ce type de bijou – sauf à Sulcis où il est fort petit (8 mm) – est nettement plus grand, 12 à 21 mm, atteignant exceptionnellement plus de 30 mm à Kouass. Quant au poids, nous avons eu la possibilité de peser uniquement les nos 14 (A), 22, 23 ainsi que le pendentif du musée du Louvre, le premier pesant 3 g et les trois autres 1 g, valeurs pondérales courantes dans la bijouterie carthaginoise354. Pour les autres exemplaires recensés, seuls sont connus les poids des spécimens de Tharros (de 0,650 g à 1,920 g), de Málaga (1,8 g) et de Jardín dont les 14,26 g ne sont guère crédibles355.

352. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 765-776 et pl. XXX ; Tharros, 1987, 4/24 pl. 80, 9/29-31 pl. 91. 353. Voir supra, note 351. 354. À Carthage, les deux plus lourds bijoux de notre catalogue pèsent 9 g et 14 g et concernent les bagues nos 305 et 304, mais ce sont là des valeurs exceptionnelles, cf. Quillard, 1987, p. 62-63 et pl. XXII. 355. En connaissant les dimensions d’un bijou et la densité de l’or, la masse de l’objet s’évalue avec une suffisante approximation pour en déterminer l’ordre de grandeur, lequel est, ici, celui des grammes et non des dizaines de grammes. Il faudrait donc lire : 1,4 g. Pareille erreur concerne également deux pendentifs en forme de croissant coiffant le disque recueillis dans cette même nécropole, voir infra, réf. en note 401.

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Typologie et décor Dans la bijouterie antique, il n’existe aucun équivalent pour cette catégorie d’ornements. La forme discoïde banale rendue particulière par la présence d’un jonc de pourtour infléchi en pointe plus ou moins large356 ou parfois plat (no 23, ex. Raqqada) et d’un granule central cerclé d’un fil lisse ou tors [nos 3 (E) et 23] – toutefois absent sur certains spécimens de Rachgoun – a donné lieu à bien des variantes (voir fig. 59-71 et Annexe IV‑5). À Carthage, ils sont exempts de décor sauf deux d’entre eux, bien spécifiques, dont le large champ a été utilisé pour recevoir une figuration égyptisante sur l’un, une inscription sur l’autre [nos 13 et 14 (A)]. Hors de Carthage, c’est à Tharros qu’ils sont les plus variés. Les exemplaires sans décor coexistent avec ceux qui sont rehaussés de granulations soit en ligne, soit en triangles alignés ou rayonnants, ce qui donne lieu à toutes sortes d’expressions ornementales (fig. 63-65). On note même un recours à la représentation figurative, telle l’image du symbole astral qui orne l’un d’entre eux (fig. 66) et dont la présence se retrouve sur les spécimens de Cadix, Kouass et Tavira, ce dernier, fait exceptionnel, portant en plus au revers une rosette (fig. 68 B) ; telle, également, l’image égyptisante du pendentif de Cadix (fig. 52) ; telle encore les deux palmettes du collier de Poble Nou357. Enfin, les deux pendentifs de Raqqada, avec leur ombon jadis rapporté, viennent compléter la déclinaison du thème (fig. 69-70). En dernier lieu, en tant que pendant d’oreille, rappelons une variante à part, réduite à son jonc de pourtour et jusqu’à présent localisée uniquement en Méditerranée orientale à Amathonte et Sidon.

nous paraît cependant pas traduire la forme spécifique de cette catégorie de bijoux. Quant aux auteurs français, tels le R. P. Delattre, G. Vuillemot ou A. Jodin pour ne citer que ceux-là, ils ont eu recours à la formule descriptive à laquelle nous nous sommes ralliée par souci d’exactitude. Chronologie Le pendentif inscrit de Carthage no 14 (A) serait le plus ancien de toute la série qui, elle, s’échelonne de la seconde moitié du viie au vie siècle ainsi que sont venues le confirmer les nouvelles trouvailles signalées, celle de Raqqada pouvant toutefois se situer dans la deuxième moitié du vie siècle comme au ve siècle ; c’est la datation basse qui nous paraît la plus appropriée pour ces deux pendentifs, leur cavité centrale étant entourée non pas de granulations mais d’un fil perlé utilisé dans la bijouterie punique à partir de cette époque. Ce type de bijou, essentiellement en vogue aux viie-vie siècles, semble avoir donc perduré au ve siècle comme l’attestent les exemplaires de Kouass, de Raqqada, d’Atlit et peut-être celui d’Ibiza. Par deux fois on note encore sa présence à Carthage dans des contextes plus tardifs (ive et iiie siècles), à Ard el-Kheraïb (petite applique HC8) et à Sainte-Monique (pendentif en or)358. Ces dernières pièces apparaissent accidentelles à cette époque bien qu’il faille signaler cet ornement, sans ombon, sur deux figurines campaniformes – en position renversée sur celle de Sainte-Monique359 (fig. 62) et correctement placé sur celle d’Ibiza360 – toutes deux des ive-iiie siècles (voir tableau récapitulatif en Annexe IV-5).

Terminologie Elle est variable et reste insatisfaisante. Les auteurs anglais, espagnols et italiens ont adopté une formule liée à la forme d’un cœur : inverted heart shape pendant, colgante de forma acorazonada, pendente cordiformo. Si elle a le mérite d’être concise, elle ne

Fonction C’est en tant que pendentif de collier que ce type d’ornement a été utilisé dans l’Ouest méditerranéen mais rappelons qu’à Chypre et sur la côte levantine on le rencontre associé à une boucle faisant office de pendant d’oreille (fig. 71). Rappelons également son emploi, apparemment

356. S’appuyant sur l’exemplaire du musée du Louvre (cf. supra réf. en note 312), G. Nicolini, 1990, p. 408 et note 145, avance que « l’évolution du type au cours du vie s. semble s’être faite par un élargissement du bord », opinion à laquelle il paraît difficile d’adhérer, le contexte de cette pièce étant inconnu. On notera par ailleurs qu’un large jonc de pourtour caractérise l’ex. de Sulcis récemment découvert et daté de la fin du viie-vie s., voir réf. supra en note 323. 357. Voir infra, réf. en note 404. Un examen très attentif de ces deux ornements, apparemment discoïdes, permet de discerner une légère inflexion du parcours inférieur laquelle les rattache de ce fait à la typologie étudiée.

358. Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 25. Un des exemplaires de Tharros publié dans Quattrocchi Pisano, 1974, no 160, p. 31-32, 110, fig. 6 et pl. XV (= Oristano 1990, no 136), nous paraît postarchaïque en raison de son décor en fil perlé et de sa bélière côtelée de type I (3), voir infra, p. 119. 359. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 433 p. 85 et pl. XXVI, 10. Voir maintenant Aubet Semmler, 1982, pl. XXVII, 3 et Cherif et alii, 1997, no 408 p. 112 et pl. XLVII où l’auteur précise qu’étaient peintes sur l’ornement « trois lettres de l’alphabet phénicien indéchiffrables aujourd’hui » (ill. en couleur dans Slim et Fauqué, 2001, p. 26). 360. Voir supra, note 333.

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exceptionnel, en tant que chaton mobile d’un grand anneau d’argent de Motyé et sa présence sur une bractée de Carthage (fig. 61). Interprétation et filiation La forme de ce type de pendentif est une des caractéristiques de la bijouterie phénico-punique et n’appartient qu’à elle. Quand on sait qu’en bijouterie antique, derrière un motif, purement décoratif à nos yeux, se cache le plus souvent une signification magico-religieuse qu’il nous faut décrypter, il est bien évident que tel doit en être ici le cas. Nous en avions rapproché361 le très particulier tracé discoïde d’ornements qui entrent dans la composition de colliers ousekh de l’Égypte du Moyen Empire et qui se retrouvent bien plus tard, à Chypre, sur deux statues viriles archaïques de Golgoi. Ces ornements ont été reconnus pour représenter l’image stylisée du fruit de la mandragore, plante méditerranéenne à laquelle on a de tout temps attribué des propriétés magiques362, ce qui aurait pu expliquer leur popularité tout comme celle de nos pendentifs. Ce n’était qu’une hypothèse de travail à laquelle, jusqu’à présent, nous n’avions pas trouvé d’autre alternative G. Nicolini363, pour sa part, a proposé une autre interprétation intéressante, tout aussi hypothétique, qui s’appuie sur l’examen des papyrus funéraires et des sarcophages du Nouvel Empire sur lesquels « l’horizon montagneux […] est figuré au bas des scènes, par des lignes qui s’incurvent au centre pour former une éminence pointue, destinée à séparer nettement l’est et l’ouest, plus exactement le lever et le coucher du soleil ». Pour l’auteur, le jonc de pourtour de ces pendentifs figurerait donc l’horizon, la pointe dressée marquant la frontière entre l’est et l’ouest ; cette lecture est confortée par une autre suggestion du même auteur364 qui, nous l’avons vu pour la catégorie précédente, attribue au granule/ombon matérialisant le centre de ces pendentifs, une signification solaire. Cette dernière perspective retient d’autant plus l’attention quand on se souvient des trois pendentifs en argent de Tharros, Tavira (fig. 66, 68 AB) et Kouass sur lesquels figure le croissant lunaire au-dessus de

361. Cf. Quillard, 1979, p. 85 et pl. XXVI, 10-12. 362. Signalons, à ce sujet, les travaux de Bernard, 1986 et Patera, 1994, que nous n’avons pas été en mesure de consulter. 363. Nicolini, 1990, p. 606. 364. Voir supra, note 310.

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l’ombon assimilé alors au soleil365, le revers de celui de Tavira portant en outre l’ambivalente image végétale/ astrale d’une rosette366. Rappelons aussi le pendentif de Cadix, au double symbole astral, soleil/ombon surmonté du croissant soutenant le disque solaire (fig. 67). Rappelons également le pendentif anonyme du Musée archéologique national de Madrid ainsi qu’un autre de Tharros dont les ombons rayonnants ne nous semblent pas devoir être réduits à un simple parti décoratif367 (fig. 65). Le type de pendentif avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante, l’une des composantes caractéristiques de la bijouterie punique, a bénéficié d’une popularité certaine de par la fonction talismanique qu’on devait lui attribuer. La précédente analyse a, nous l’avons vu, bien souvent mené nos pas vers l’Orient méditerranéen, que ce soit l’Égypte, Chypre et le Proche-Orient mais il est bien difficile, sur la base des données recueillies, d’en situer précisément l’origine géographique tout en lui reconnaissant cependant une filiation sans doute orientale. Particularités d’ateliers Le module adopté à Carthage pour cette catégorie de pendentifs est dans l’ensemble nettement inférieur à celui des exemplaires recueillis sur les autres sites. Des séries carthaginoise et sarde, les plus représentatives, la première apparaît austère par rapport à la seconde qui s’en distingue par une recherche décorative donnant lieu, grâce à l’utilisation de la granulation en ligne ou en triangles, à de nombreuses variantes. Par ailleurs, le symbole astral croissant/disque solaire ne figure sur aucun des spécimens

365. L’association croissant lunaire/disque solaire est déjà présente sur un pendentif en argent de Mari du IIe millénaire, cf. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 87 fig. 65a  ; pour la filiation du motif, voir aussi Quillard, 1979, p. 90 et ciaprès p. 62. Ces deux symboles astraux associés sont également illustrés dans la bijouterie étrusque à l’époque orientalisante, cf. ibid., réf. en note 419 ; voir maintenant Cristofani et Martelli, 1985, p. 131 no 90 (Vulci), p. 134 no 92 (Palestrina) et p. 278-279. 366. Signalons une plaquette en terre cuite babylonienne du IIe millénaire ornée d’un personnage sur la poitrine duquel on note la présence d’un pendentif discoïde à l’image d’une rosette sous lequel se trouve un croissant lunaire renversé, cf. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 87 fig. 62c‑d. Pour l’association rosette/pendentif avec ombon et pointe rentrante, voir infra, p. 67. 367. Voir supra, réf. en notes 319 et 327. Pour les ombons rayonnants, voir aussi la précédente catégorie, supra réf. en notes 299 et 306.

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carthaginois368 parvenus jusqu’à nous et aucun d’entre eux ne répond à la technique de ceux qui entrent dans l’ordonnance de deux colliers de Tharros : dans le premier369, un des pendentifs est constitué de deux feuilles d’or avec un revers sans décor et, fait inhabituel, un avers avec jonc de pourtour et ombon repoussés, tandis que pour son voisin il s’agit d’une seule et même feuille d’or travaillée à l’identique sur chacune des faces, ce qui est également le cas de l’un des exemplaires du second collier370. Enfin, les pendentifs de Raqqada aux ombons à l’origine incrustés tiennent une place originale dans la série.

9. Pendentifs avec incrustations : rectangulaires, discoïdes, en forme de languette Ce type de pendentif371 est constitué d’un fond découpé suivant la forme requise sur lequel se trouve soudée une bâte, bordée d’un fil tors, délimitant une alvéole propre à abriter une pierre dure ou une pâte colorée. La forme rectangulaire avec angles arrondis semble rare ; hormis les deux spécimens du collier no 2 (G)372 (fig. 72 et III), nous n’en avons recensé aucun autre. La forme discoïde est plus courante. Aux exemplaires des colliers nos 3 (C) (fig. 73 et IV), 5 (1 ex. décrit par le R. P. Delattre mais non retrouvé) et 17 (A) (fig. 74 et XII) qui se distingue par sa taille et son cabochon de lapis décoloré373, il faut maintenant ajouter ceux des colliers HC6 et HC7 déjà cités374 (fig. VII et VIII). Dans le premier cas, il s’agit de deux pendentifs, HC62, aujourd’hui vide de toute garniture.

368. Si ce n’est sur l’un d’entre eux, le no 13, où il se trouve intégré dans une composition égyptisante absente, quant à elle, du répertoire sarde (fig. 43). 369. Tharros, 1987, p. 166, 10/24 (respectivement 4 et 1). Collier cité supra en note 322. 370. Ibid., p. 148, 6/29 (b, 1). Collier cité supra, note 178. 371. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 86-87, voir aussi p. 43-44 (Incrustation). À ce sujet, voir maintenant Nicolini, 1990, p. 189 (Sertissure). Les pendentifs en forme de croissant coiffant ou non le disque solaire sont, pour certains, avec incrustations également, voir infra, p. 58 sq. et 63 sq. 372. Voir supra, réf. en note 87. 373. Pour le no 3 (C), voir réf. supra en note 312. Pour le no 5, voir réf. supra en note 170. Pour le no 17 (A), cf. Quillard, 1979, p. 21-23 et pl. XVI. 374. Voir supra, notes 220 et 295 et Annexe II.

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Dans le second cas, ils sont au nombre de trois, HC72, dont deux ont conservé la pierre rouge375 – cornaline ou hyacinthe ? – qui s’y loge. Enfin, nous avons pu identifier à celles du collier HC63, les six petites languettes du collier no 7 dont nous n’avions qu’une description de la part du R. P. Delattre, son inventeur ; cinq d’entre elles ont conservé leur incrustation d’agate rubanée, de turquoise et de lapis à l’intact bleu intense ; toutes sont d’une grande finesse d’exécution. Répartition géographique En dehors de Carthage, ce type de pendentif est peu représenté. Sardaigne (Tharros) Rappelons les quelques exemplaires, en or, de médiocre facture, du Musée national de Cagliari376 (deux discoïdes et deux en forme de languette) que vient maintenant compléter celui, en argent et discoïde, du British Museum377. Tous ont perdu leur incrustation, à l’exception de l’un d’entre eux, en argent également, encore garni d’ambre. Sicile (Motyé) L’unique spécimen, discoïde, que nous avions répertorié au musée « G. Whitaker » est en argent et de grand module (13 mm), avec traces de pâte turquoise378. Espagne (Cadix) Celui qui provient de la trouvaille fortuite de 1983379, également en argent, a perdu son incrustation. Il est encore plus grand avec ses 16 mm de diamètre mais nettement plus petit que le

375. Ne connaissant ce collier qu’à travers un document photographique, notre hypothèse repose sur le fait que les pierres paraissent translucides comparativement à la pierre mate et rouge qui correspond très certainement à du jaspe rouge dont est incrusté un des pendentifs en forme de croissant de ce même collier. 376. Les exemplaires discoïdes ont été signalés dans Quillard, 1979, p. 86 et note 440 = Quattrocchi Pisano, 1974, nos 152‑153, 410*, p. 108, 167, fig. 6, 14, pl. XIV et XXIII (*ex. avec incrustation d’ambre), diam. 7/8 mm ; pour les languettes, cf. ibid., nos 155‑156, p. 108‑109, fig. 6 et pl. XIV. Ht. 12/14 mm. 377. Tharros, 1987, 28/20 p. 224, pl. 42h et 128. Type Xa (p. 89). Diam. 8 mm. 378. Cf. Quillard, 1979, p. 86 et note 442. 379. Studia Punica 7, 1990, p. 30 (19-3) et pl. XIV, 2 (tombe 19). Pour le pendant à « boisseau » et le pendentif discoïde égyptisant issus de cette même tombe, voir supra, réf. en notes 114 et 247.

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pendentif du collier no 17 (A) (fig. 74 et XII) dont il diffère par sa bélière ourlée de granules et sa bâte ornée de trois fils tors (fig. 75). Observations Matières et dimensions D’or ou d’argent, cette catégorie de pendentifs abrite des incrustations de natures diverses, pâtes colorées ou pierres semi-précieuses380 particulièrement bien représentées à Carthage où le lapis côtoie la turquoise, l’agate rubanée, la hyacinthe ou bien encore la cornaline. L’ambre, matière plus rare, orne un spécimen de Tharros. Quant aux dimensions, elles varient de 6 mm pour les plus petits, no 3 (C), à 28 mm pour le plus grand, no 17 (A). Chronologie À Carthage, ce sont des tombes datables de la seconde moitié du viie au vie siècle qui ont livré ce type d’ornement, cadre chronologique dans lequel s’inscrivent très certainement les exemplaires de Tharros, celui de Cadix n’étant sans doute pas antérieur au début du vie siècle381. Typologie et filiation Les pendentifs avec incrustations relèvent d’une longue tradition orientale. Pour les spécimens discoïdes plus précisément, nous en avions souligné382 l’appartenance que viennent étayer d’autres témoignages encore plus anciens tel ce fragment de statuette féminine383 de Tello en Mésopotamie, datable de 2000 environ, dont le cou est orné d’un collier à pendentif discoïde pourvu à l’origine d’une pierre. Nous citerons aussi cet autre pendentif en pierre veinée à sertissure denticulée en or qui faisait partie des riches parures trouvées dans la tombe 45 d’Assour384 du xive-xiiie siècle ou bien encore cet ornement, en or et argent garni de verre,

380. Bien que l’étude de ces pierres n’entre pas dans le cadre du présent travail, nous mentionnerons toutefois pour information quelques références utiles : pour le lapis, cf. Casanova, 1999, p. 191‑210 ; Ead., 2001, p. 149‑170 ; pour la cornaline, cf. Inizan, 1999, p. 127‑135 ; pour l’ambre, voir infra, réf. en note 394. 381. À ce sujet, voir supra, p. 40. 382. Cf. Quillard, 1979, p. 87. Pour l’origine du procédé, voir supra réf. en note 371. 383. Musée du Louvre, AO 298. Cf. Paris 1995b, p. 60 no 47 et p. 62-63. 384. Haller, 1954, pl. 34-i et 35-b ; Maxwell-Hyslop, 1971, p. 173 fig. 105.

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trouvé en Israël à Akhziv, dans une tombe du xe-début du ixe siècle385. Interprétation Sachant que toute finalité strictement décorative est une notion étrangère à la bijouterie antique, la nature de l’incrustation choisie devait obéir à toute une symbolique en même temps qu’elle répondait à un goût de la polychromie bien connu chez tous les peuples du Proche et Moyen-Orient386. Particularités d’ateliers Le contraste est grand entre les quelques parallèles recensés et les exemplaires carthaginois qui se distinguent par la finesse d’exécution des bordures filigranées comme par la précision du sertissage.

10. Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire

Ce type de pendentif, tout en or ou porteur d’incrustations, est particulièrement bien représenté à Carthage dans nombre de colliers archaïques, soit les nos 2 (A et D), 3 (A et B), 4 (C), 5 (C), 6 (B), 7, 12 (F) et 25387 de notre catalogue (fig. 85-87, 89-92, III-V, VII-IX), à compléter avec les cinq pièces suivantes à savoir deux autres colliers et trois pendentifs isolés : HC6388 (Annexe II et fig. VII), collier qui ne compte pas moins de six pendentifs de cette sorte, soit : ––un, HC64, de taille plus importante que les autres avec croissant de lapis encore en place dans son alvéole  ; comme sur le no 2 (A), une double ligne de granulations cerne les contours respectifs des deux astres dont on peut penser que le disque abritait pareillement une pierre de couleur rouge, cornaline ou hyacinthe, envisageable pour les autres pendentifs de la série ; ––trois, HC65, aux incrustations disparues excepté le croissant de l’un d’entre eux qui a conservé sa garniture de lapis ; fil tors en bordure ;

385. Mazar, 2004, p. 99 fig. 23, 8 -9 et p. 161, photo 104. 386. Cf. Quillard, 1979, note 701 p. 123 et Paris 1995b, p. 55-88. 387. Pour les nos 2 à 12 voir réf. supra, respectivement notes 87, 312, 169, 170, 171 et 217. Pour le no 5 (C), on complètera avec Paris 2007, p. 396 no 396. Pour le no 25, cf. Quillard, 1979, p. 26-27 et pl. XVII. Pour l’étude globale, cf. ibid., p. 87-91. 388. Déjà cité, voir supra, réf. en note 220.

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––deux tout en or, HC66, en forme de croissant très mince coiffant un disque portant un décor granulé de trois triangles pointés vers un losange central analogue à celui des exemplaires du collier no 3 (B) ; la bélière est ici ornée de granulations. HC7389 (fig. VIII et Annexe II), collier qui en comporte quatre, soit : ––un, HC73, comparable à HC64 de par ses dimensions et son croissant de lapis encore intact dont l’intensité du bleu a été ici préservée ; en revanche, une seule ligne de granulations englobe en continu les deux astres et les orifices de la bélière sont ourlés de granules ; ––trois autres, HC74, tout en or : deux d’entre eux ont un décor géométrique identique à celui des deux spécimens du précédent collier, HC66 ; le troisième peu lisible, car dégradé en surface, est sans décor  ; les bélières sont ici à quatre filets sans jonc latéral. HC9, pendentif isolé tout en or trouvé en 1989 dans une tombe de la colline de Byrsa datable du troisième quart du viie siècle 390 ; ligne de granulations entre le croissant et le disque. HC101-2, deux pendentifs isolés identiques, tout en or également, recueillis en 1995 dans une tombe de la colline de Byrsa391 datable du milieu du viie siècle (fig. 88) ; les courtes pointes du croissant très mince coiffent un disque parfaitement rond souligné de granulations en ligne. Des granules bordent ici les orifices de la bélière. Répartition géographique Hors de Carthage, ce type de pendentif est beaucoup moins bien représenté, en quantité comme en qualité (voir tableau récapitulatif Annexe IV-6).

389. Déjà cité, voir supra, réf. en note 295. 390. Ht. 12,5 mm. larg. 10 mm (dimensions aimablement transmises par J. P. Morel que nous remercions vivement). Pour les réf. de ce pendentif trouvé avec les « boisseaux » HC21-4, le pendentif discoïde égyptisant HC4 et la chaîne HC53, voir supra, respectivement notes 91, 222 et infra, 1102. 391. Diam. 11 mm. Pour la réf. de cet exemplaire recueilli avec deux autres spécimens en argent, ainsi qu’avec le pendentif discoïde égyptisant, HC5, voir supra note 225 ; voir aussi Athènes 2003, p. 563 no 1127.

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Sardaigne Tharros Nous en avions répertorié seulement huit. Au Musée national de Cagliari392, où se trouvent deux pendentifs en or ourlés de granulations (fig. 96) et trois autres, vides des incrustations qu’ils abritaient (fig. 95, 97) ; l’un d’entre eux, plus grand, présente le rare avantage de se trouver encore enfilé non pas dans un collier mais dans un bracelet dont l’ordonnance est d’origine393 (fig. 94 et XX) ; un sixième394, en argent, a conservé ses incrustations en pâte de verre et en ambre. À l’exception des deux premiers cités, ils sont très sommaires et exempts de toute recherche décorative. Au British Museum, où deux colliers déjà mentionnés395 en comportent un chacun, tous deux à décor biface ; le spécimen en or orné de triangles de granulations sur une de ses faces, est le seul de cette courte série à soutenir la comparaison avec ceux de Carthage (fig. XVII). À ce bref inventaire, il faut ajouter maintenant ceux de deux autres sites : Pani Loriga (Santadi) La tombe à fosse 23 de la nécropole datable de la fin du viie-première moitié du vie siècle, a livré, avec d’autres bijoux déjà cités396, un unique exemplaire en argent. Bitia Un seul spécimen en argent, datable de la fin du viie siècle, est à mentionner397.

392. Cf. Quillard, 1979, p. 88 et notes 445-446. Voir maintenant Moscati, 1988, p. 42-43, pl. XIX, 1-4 ; Oristano 1990, nos 133‑135. 393. Cf. Quillard, 1979., note 445 et pl. XXVII, 1. Voir maintenant Moscati, 1988, pl. XIX, 5 ; Oristano 1990, no 90. Pour le boîtier et les perles tubulaires, voir infra, respectivement p. 71 et 88 (type γ2). Rare exemple de fil porteur, ici en or et tors, encore en place, à ce sujet, voir infra p. 125. 394. Cf. Quillard, 1979, même note (ex. 409). Voir maintenant Oristano 1990, no 135. Pour la présence de l’ambre dans la parure phénico-punique, cf. Quillard, 1979, p. 44 note 190 à compléter avec Fariselli, 2000, p. 339‑373. 395. Voir supra réf. en note 178 (= 6/29c à compléter avec la pl. 42g) et note 179 (= 4/24e). 396. Il s’agit de « boisseaux », voir supra note 100 et d’un pendentif égyptisant en forme de niche cintrée no 5 (G), voir supra note 181. Pour le pendentif astral signalé ici, voir p. 344, fig. 8b de Tore, 2000, cité dans cette note 181. 397. Bartoloni et Marras, 1996, p. 129-132, no 151 p. 181-182 et pl. XI, 6 (tombe 20). Ht. 14 mm.

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60 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

Sicile Palerme Le pendentif en argent que nous avions noté au musée Musée archéologique national Antonino Salinas demeure le seul de son espèce, la publication récente et très complète du matériel recueilli dans la cité ne faisant état que de celui-ci398. La tombe d’où il provient a été datée du troisième quart du vie siècle. Motyé Aucune autre trouvaille n’est à signaler depuis notre inventaire au musée399 ; les quelques pendentifs de ce type qui y sont exposés, tous en argent, ont pour caractéristique un croissant très mince et sont à situer, selon toute vraisemblance, aux viievie siècles. Espagne Nous en avions recensé quelques-uns en divers sites de la péninsule : Aliseda400 (fig. 101), Herrerias (Almería) et Jardín (Málaga)401. Il faut maintenant mentionner ceux mis au jour à Cadix402 lors de la fouille de 1985 ; au nombre de trois, en or, bifaces et ourlés de granulations qui forment

398. Ht. 14 mm. Diam. 10 mm. Tombe 157, fouilles 1953. Cf. Quillard, 1979, p. 88. Voir maintenant Palerme 1995, no 79 p. 137, 191 et 384. Cet exemplaire, au croissant filiforme à peine identifiable, entrait dans la composition d’un collier réunissant notamment des « boisseaux » et un pendentif en forme de niche cités précédemment, cf. supra, notes 111 et 183-184. 399. Cf. Quillard, 1979, p. 88 et note 449. 400. Cf. ibid., p. 89 et note 454, pl. XXVII, 2. Pour le collier dit no 3 d’Aliseda, voir maintenant Nicolini, 1990, p. 438-441 no 205 et pl. 125-128f-j. L’auteur en souligne le côté hétérogène, l’actuel remontage problématique et la chronologie à nuancer. Les deux pendentifs astraux qui y figurent appartiendraient à la fin de l’archaïsme, soit au quatrième quart du vie s. ; voir réf. supra note 15 pour la chronologie du trésor. 401. Cf. Quillard, 1979, p. 89 et note 454 bis. Pour les deux exemplaires en or recueillis à Jardín, voir maintenant Nicolini, 1990, nos 174-175 p. 408-409 et pl. 104-a,c ; Schubart et Maass-Lindemann, 1995, no 197 p. 99 tombe 70, fig. 25 et pl. XVII, a ; no 253 p. 105 tombe 80, fig. 25 et pl. XVII, c (pour le type voir p. 148-149). Diam. 11 et 13,5 mm. Les poids mentionnés sont erronés en raison du mauvais emplacement de la virgule ; il faut donc lire : 0,93 g et 2,44 g au lieu de 9,3 g et 24,4 g ; à ce sujet, voir supra note 355. 402. Cf. Studia Punica 7, 1990, p. 13, 1-2, p. 68, fig. 35, 9 et pl. VII (tombe 1). Ht. 11/12 mm ; larg. 11/12 mm. Trouvés avec un pendentif avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante, et un autre en forme de perle, voir supra note 329. Pour l’exemplaire de notre fig. 98 issu de fouilles anciennes et signalé dans Quillard, 1979, p. 89 note 452, voir maintenant Nicolini, 1990, no 206 p. 442‑443 et pl. 128a (daté par l’auteur de la 1re moitié du vie s.) ; pour une bonne illustration en couleur voir

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un losange au centre du disque, ils sont tous issus d’une même tombe appartenant à la première moitié du vie siècle (fig. 99). Les Casetes (Villajoyosa/Alicante) C’est un site qu’il convient d’ajouter à la liste établie puisque, en 2000, fut découvert dans la tombe 17 un spécimen constitué de deux lamelles soudées dont la jonction est dissimulée par une granulation en ligne403. Ce pendentif est d’un modèle très particulier : les pointes du croissant tout en or sont très retombantes rappelant celles des croissants d’un des colliers d’Aliseda (fig. 101) et le disque est creux pour y recevoir une incrustation aujourd’hui manquante (fig. 100). La tombe où il fut recueilli a été datée du dernier quart du viie siècle. Poble Nou (Alicante) La dernière trouvaille à signaler provient de la nécropole de ce site dont la tombe 12, datée autour de 500, a livré en 1995 un collier en or demeuré inédit jusqu’en 2007404. Parmi les divers pendentifs phythomorphes phénicisants entrant dans sa composition, un seul est à l’image du symbole astral qui est à rapprocher de celui de Les Casetes, le disque solaire étant également creux pour loger, à l’origine, une incrustation colorée ; la bélière n’est pas du type habituel en bobine mais a la forme d’une longue et étroite tubulure. Comme pour le précédent, l’exécution locale n’est pas douteuse. Ibiza À notre connaissance, l’île n’a toujours pas fourni de tels ornements, figurés en revanche sur des terres cuites405.

Perea Caveda, 1989, p. 61 et Perea, 1991b, p. 179. Dim. 5,5 mm x 4,5 mm. 403. Trouvé avec un pendentif égyptisant en forme de niche, voir supra, réf. en note 185. Dim. non précisées (= notre fig. 55). 404. Paris 2007, p. 326 no 107. Typologie inédite pour les autres pendentifs de ce collier soit 2 fleurs de lotus et 12 palmettes dont 4 trilobées, 3 fermées et ajourées, 3 semi-ouvertes et 2 en éventail, ces deux dernières étant, dans le catalogue, mal interprétées (rosettes) ; rehauts de granulations particulièrement fines. Pour le type en éventail voir infra, p. 68. Conservé à Villajoyosa, Museu i Servei Municipals d’Arqueologia i Etnografia. Pour la perle à ocelles en or associée à ces pendentifs, voir infra note 657. 405. Cf. Quillard, 1979, p. 89 note 450 et pl. XXVII, 3 : statuette masculine = maintenant, Almagro Gorbea, 1980a, pl. LXXVII, 1 ; Ead., 1980b, no 51 p. 71-72 et pl. XXXI (M. Astruc fait une autre lecture du pendentif figuré sur cette statuette qu’elle assimile à une fleur de lotus, cf. Astruc, 1957, p. 170 et pl.  XII). Pour les figurines

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Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS • 61

Méditerranée orientale et Proche-Orient Mis à part les trois pendeloques en forme de croissant soutenant le disque solaire du pendentif composite de la fin du ixe siècle trouvé à Khaniale Tekke en Crète406 dans la tombe d’un orfèvre levantin, aucun bijou de cette forme n’est attesté, à notre connaissance, dans cette zone orientale. En revanche, il est représenté sur deux documents plastiques phéniciens du viie siècle, l’un fort connu étant la statue virile de Sarafand407 sur la poitrine de laquelle est figuré le symbole astral surdimensionné, l’autre beaucoup moins, petit naïskos en terre cuite de Tyr abritant une divinité pareillement ornée408. Ces témoignages semblent bien maigres pour un symbole par ailleurs si populaire en terre phénicienne. Observations Matières Particulièrement nombreux à Carthage, les pendentifs de cette catégorie qui nous sont parvenus sont avant tout en or, plus rarement en argent doré [collier no 12 (F) fig. IX], certains servant alors de monture à une incrustation en pierre dure – lapis, turquoise, hyacinthe, cornaline peut-être – en pâte colorée ou bien en ambre ainsi qu’en atteste un des exemplaires de Tharros. On les rencontre également en argent409 mais on en compte peu sans doute en raison de la sensibilité du métal à l’oxydation.

campaniformes du sanctuaire d’Es Cuyeram, voir maintenant Aubet Semmler, 1982, types 24 à 26 p. 25-26 et pl. XVII à XIX. Peu courantes, on signalera deux empreintes, ou « moules à gâteaux », affectant la forme d’un croissant coiffant le disque, cf. Astruc, 1957, nos 25-26 p. 151 et fig. Selon García Gandia, 2004, p. 553 et 2009, p. 135 (cité supra en note 185), la nécropole de Puig des Molins aurait livré de tels pendentifs datables de la fin du viie-début du vie s. ; l’auteur n’en donne, hélas, aucune référence. 406. Cf. Quillard, 1979, p. 91 note 472 où on corrigera la datation basse, viie s., imputable à Higgins, 1961 et Becatti, 1955, cité dans cette même note. Voir maintenant Coldstream, 1982, p. 267 et pl. 26c. 407. Cf. Quillard, 1979, p. 89, note 457 et pl. XXVII, 5. Voir maintenant Gubel et alii, 2002, p. 114 no  109 ; Paris 2007, p. 331 no 123. 408. Culican, 1976a, p. 48 et pl. 6b. Illustration aussi dans Parrot et alii, 1975, p. 100, ill. 104 (= p. 141 ill. 102, éd. 2007) ; Paris 2007 p. 358 no 232. 409. Les deux exemplaires signalés par Delattre, Douïmès… 1892-1894, p. 19-20, faisaient partie d’un collier composé de perles en or, cornaline, agate rubanée et d’une tête de chien (ou de loup ?) en pierre jaune comme pendentif central. Ce collier, recueilli dans une tombe archaïque et conservé au M. N. de Carthage, se trouve illustré à la

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Dimensions et poids Nous avions établi410 que les pendentifs astraux avec incrustations sont d’une taille relativement importante à Carthage (Ht. 13 à 19 mm, larg. 15 à 17 mm) comme à Tharros (Ht. 14 à 20 mm, larg. 17 à 21 mm), tandis que ceux exclusivement en or, presque discoïdes, sont beaucoup plus petits (Diam. 7 à 10 mm) ; les trois spécimens miniaturisés du collier HC65 sont inhabituels (fig. VII). Quant aux quelques valeurs pondérales que nous avons pu réunir pour les spécimens isolés tout en or, elles se situent entre 0,3 et 2,4 g (voir Annexe IV-6). Typologie et décor L’association des deux astres411 a donné lieu, dans le domaine de la bijouterie, à tant de variantes que les pendentifs de ce type diffèrent quasiment tous les uns des autres. Nous en avions détaillé les raisons412 que nous nous bornerons à rappeler brièvement ; elles sont au nombre de trois : ––la première est liée aux proportions, selon que le disque ou le croissant prédomine, ce dernier pouvant être à peine identifiable en raison de sa minceur comme sur l’exemplaire de Palerme et ceux de Motyé ; entrent en jeu également la convexité plus ou moins marquée du croissant comme la forme de ses pointes, courtes ou retombantes, effilées ou arrondies ; ––la seconde a trait à la matière selon que le pendentif est exclusivement en or ou conçu pour recevoir des incrustations. Il est à noter que certains spécimens413 tout en or sont bifaces, c’est-à-dire constitués de deux feuilles travaillées à l’identique ou portant un décor différent sur chaque face, tel l’exemplaire en or d’un collier de Tharros (fig. XVII) ;

p. 415 de Moscati, 1972 ; un seul des pendentifs, très oxydé, y figure. Concernant la tête animale, type d’ornement particulièrement bien représenté à Tharros et sur d’autres sites de Sardaigne, voir Tharros, 1987, bibliographie en note 151 p. 117. 410. Cf. Quillard, 1979, p. 87. On rectifiera, p. 10, la hauteur totale du no 6 (B) : 19 mm au lieu de 8 mm. 411. Pour les pendentifs discoïdes phénico-puniques et étrusques ornés de ce motif, voir supra, p. 56 et note 365. 412. Cf. Quillard, 1979, p. 87-88. 413. Pour Carthage, il s’agit des nos 4 (C), 5 (C) et 12 (F) que nous avons pu contrôler ce qui n’a pas toujours pu être le cas, notamment pour les trois pièces de Byrsa. Quant à ceux des autres sites, nous ne pouvons citer en toute certitude que les deux exemplaires appartenant respectivement à deux colliers du British Museum mentionnés plus haut, voir supra, note 395 et les trois autres de Cadix, voir supra, note 402.

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––la troisième relève du décor. Le recours à la granulation et sa disposition diversifiée – en ligne simple ou double pour les contours, en figures géométriques pour le décor – participent à une remarquable déclinaison du motif astral ainsi qu’on peut le constater sur les fig. 85‑92, 94‑101. Seul le no 25 présente deux bâtes renforcées d’un double fil tors, filigrane d’un emploi en revanche courant sur les pendentifs à incrustation en forme de croissant abordés ci-après. Chronologie Nous avions souligné la présence, à toute époque, de ce symbole astral à Carthage sur des supports aussi divers que les masques, les rasoirs, les stèles, les bijoux et les sceaux414, mais son utilisation en pendentif de collier, bien illustrée par un vase plastique archaïque en forme de sphinx415, semble y avoir été limitée aux viie et vie siècles comme sur les autres sites phénico-puniques (voir Annexe IV-6) ; c’est plus tardivement qu’on le voit porté en tant que tel au cou d’un protome-masque416 carthaginois du ve siècle comme à celui d’une statuette masculine d’Ibiza du ive-iiie siècle417. Filiation et interprétation Sans doute originaire de Mésopotamie où il apparaît au IIIe  millénaire, le croissant lunaire coiffant ou soutenant le disque solaire est une image familière du répertoire oriental418. C’est de la Phénicie où il fleurit en abondance au Ier millénaire,

414. Cf. Quillard, 1979, p. 90, notes 458 à 462 à compléter pour les bijoux avec Ead, 1987, p. 286 tableau 6 du répertoire iconographique. Pour les stèles, voir maintenant Picard, 1976a, p. 79 (rubrique Astres) ; Ead, 1978, p. 20 (rubrique Astres). Nous compléterons cet inventaire avec deux timbres d’amphore portant ce symbole astral, cf. Musée Lavigerie/Berger, p. 54 et pl. VII, 12 ; Ferron et Pinard, 1955, no 125 p. 70 et pl. LXVII. En dernier lieu, nous signalerons sa présence sur deux empreintes de sceau en argile qui font partie des 4762 exemplaires recueillis à Carthage-Dermech lors des fouilles de 1989-1994, cf. Redissi, 1997c, nos 183-184, p. 43-44 en particulier et pl. 16 ; l’intérêt du no 183 est de présenter, de part et d’autre d’un signe dit de Tanit, deux croissants coiffant le disque dont l’un d’eux est rayonnant ; pour l’interprétation de cette représentation, voir supra, note 269. 415. Cf. Quillard, 1979, p. 90, note 465 et pl. XXVII, 4. Voir maintenant Slim et Fauqué, 2001 p. 49 (excellente illustration où le pendentif astral de chacun des colliers représentés est très reconnaissable) ; Karlsruhe 2004, p. 338 no 9. 416. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 466 p. 90. Voir maintenant Barcelone 2003, p. 196 no 71 et Cherif, 2004, no 39 p. 80 et ill. p. 88. 417. Voir supra, réf. en note 405. 418. Cf. Quillard, 1979, p. 90. Voir maintenant Botto, 1995, p. 1-6.

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que le motif fut très certainement diffusé dans tout l’Ouest du bassin méditerranéen où, nous l’avons dit, il est particulièrement bien représenté dans la bijouterie carthaginoise. Nous avions attiré l’attention sur le choix des incrustations, une matière de couleur froide étant réservée au croissant, une matière de couleur chaude pour le disque, la nature des deux astres étant ainsi bien différenciée419. Il en est de même pour les deux grands pendentifs des nouveaux colliers, HC6 et HC7, mais il est à noter que les pendentifs en croissant qui entrent dans leur composition, comme nous le verrons ci-après, n’obéissent pas tous à cette logique. En dépit de cette exception, ce contraste chromatique intentionnel nous inciterait à penser que ces pendentifs sont bien à l’image du croissant lunaire associé au disque solaire et non pas à celle de la lune sous son double aspect (quartier lunaire et lune dans sa plénitude), interprétation soutenable dans d’autres cas ainsi que l’a montré T. Redissi420. Cet emblème sidéral a donné lieu à diverses interprétations, plus ou moins satisfaisantes, examinées par C. Picard421 qui rejoint S. Gsell en y reconnaissant une image cosmique générale à caractère polyvalent qui ne saurait être associée à une divinité particulière. Dans le domaine de la bijouterie, ces ornements devaient avoir une portée magico-religieuse comme toute la grande famille des pendentifs astraux dont ils font partie. Particularités d’ateliers Les illustrations de ce type de pendentif que nous donnons ici (fig. 85‑92) nous en font mesurer la variété au sein même des ateliers carthaginois. En Sardaigne, mis à part le très particulier exemplaire du bracelet de Tharros (fig. 94 et XX), les quelques autres sont trop peu nombreux pour être significatifs. En revanche, les spécimens recueillis sur le sol ibérique, à Aliseda, Les Casetes et Poble Nou, forment un groupe bien distinct dans la série étudiée (fig. 100‑101).

419. Le pendentif de Khaniale Tekke, déjà cité (note 406), présente cette même opposition : cristal de roche pour le grand croissant, ambre pour les disques des trois pendeloques. 420. Voir supra, réf. en note 269. 421. Picard, 1976a, p. 82.

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11. Pendentifs en forme de croissant lunaire Il est étonnant de constater que les pendentifs de ce type, tous conçus pour abriter une incrustation, ne sont représentés qu’à Carthage et encore y sontils peu nombreux : quatre dans le collier no 2 (C) (fig. 93 et III), un seul dans le no 3 (H) (fig. IV) avec des incrustations en turquoise pour celles qui ont été conservées ; les colliers nos 5 et 7 en auraient comporté également d’après les comptes rendus de fouilles du R. P. Delattre422. Il faut maintenant leur associer ceux du collier HC67, au nombre de deux avec garniture en cornaline toujours en place, et les six exemplaires du collier HC75, deux incrustations de turquoise et une autre en jaspe rouge y demeurant encore423 (fig. VII-VIII). Répartition géographique

Méditerranée occidentale La succincte énumération ci-dessus tendrait à mettre en évidence, sans que l’on puisse l’expliquer, le peu de faveur qu’a remporté ce type de bijou dans l’Occident méditerranéen424 si ce n’est donc à Carthage où un vase en forme de sphinx, déjà cité425, nous en apporte un témoignage supplémentaire ; on notera par ailleurs qu’en Sicile, le sanctuaire de la Malophoros de la grande cité philopunique de Sélinonte a livré de très nombreuses terres cuites de la fin du vie-début ve siècle, à l’image d’une divinité assise parée de grands colliers dans la composition desquels entre un pendentif central en demi-lune426.

422. Pour ces colliers déjà cités, cf. réf. supra, notes 87, 170 et 217. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 91-93. 423. Colliers déjà cités, voir supra, notes 220 et 295. 424. Pour information et sans autres précisions, au M. N. de Cagliari est conservé, provenant de la collection Gouin, un très grand croissant en verre verdâtre enchassé dans une monture en argent, sans bélière (perdue  ?), cf. Uberti, 1993, no 93 p. 102 et pl. XII. Nous ne partageons pas l’avis de Moscati, 1988, p. 42, qui n’estime pas nécessaire de faire la distinction entre le type avec croissant sur disque et le type en forme de croissant isolé, l’absence du disque sur ce dernier pouvant résulter d’un accident, hypothèse que ne vient confirmer aucun des exemplaires carthaginois. 425. Voir supra note 415. Parmi les éléments de colliers qui ornent une statuette de Kerkouane, on note la présence d’un pendentif en demi-lune cf. Cherif, 1997, no 98 p. 47, 181 et pl. XII. 426.  Cf.  Quillard, 1979, p.  93 note  487. Voir maintenant Dewailly, 1992, fig. 14, 15, 20, 33, 40, 43, etc. ; Albertocchi, 2004, nos 547, 592, 599, 600, 650, 705, 764, etc.

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Et c’est beaucoup plus tard que l’on retrouvera, dans le répertoire de la bijouterie de l’époque hellénistique et romaine427, ce symbole astral fréquemment utilisé en tant qu’ornement de colliers.

Méditerranée orientale428 C’est essentiellement au Proche-Orient, plus faiblement à Chypre, que de tels pendentifs sont représentés comme nous le verrons ci-après (voir § Typologie et filiation). De Crète, rappelons l’exemple atypique du grand croissant en cristal de roche du pendentif composite de Khanialé Tekké déjà cité429. Observations Matières Ceux qui nous sont parvenus sont en or, petits boîtiers servant de monture à une incrustation en pierre dure, turquoise, cornaline et jaspe rouge. Dimensions Tous n’ont pu être mesurés mais ils sont relativement petits (8 à 9 mm, de corne à corne) en particulier ceux du collier HC67 (fig. VII). Chronologie Ils sont datables de la deuxième moitié du viie au e vi  siècle, et leur utilisation en bijouterie semble avoir été limitée à cette période, alors qu’aux ive‑iiie siècles, quantité de stèles du tophet de Carthage sont décorées de ce symbole sidéral430. Typologie et filiation La forme des croissants est renflée avec une convexité plus ou moins marquée, des pointes arrondies et un fil tors de pourtour très soigné rehaussant l’incrustation qui s’y trouve, toutes caractérisitiques qui les rendent fort différents de leurs homologues orientaux dont ils sont les héritiers. Très répandus au Proche-Orient à partir du milieu du IIe millénaire, en particulier en Syrie et en Palestine431, ces derniers, tout d’or ou d’argent,

427. Voir par ex. Higgins, 1961, pl. 50 ; Becatti, 1955, pl. CXIX, 435 ; Paris 1986, p. 231 no 161. 428. Cf. Quillard, 1979, p. 92 ; Ead., 1987, Addenda p. 249 (92). 429. Voir supra, note 406. 430. Picard, 1976a, rubrique Astres p. 79 ; Ead., 1978, même rubrique p. 20-21. 431. Cf. Quillard, 1979, p. 92 et notes 475-478. Signalons deux exemplaires récemment publiés et provenant d’Akhziv, cf. Dayagi-Mendels, 2002, p. 83 fig. 4.21, no 62

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sont en effet d’un travail fort sommaire avec un croissant effilé, très mince et très arqué. Témoins de leur emploi en pendentif de collier, nous rappellerons une statue en basalte du xiiie siècle d’Hazor432 qui en est ornée de même qu’une petite statuette fragmentaire, en terre cuite, chypro-archaïque II, document moins connu du musée Borély à Marseille433. À Chypre, dans les colliers d’amulettes que portent les temple-boys434, on note la présence de tels pendentifs qui, à l’époque hellénistique, en attestent la pérennité dans cette zone orientale. Interprétation Si dans la précédente catégorie, le croissant est toujours serti d’une pierre ou d’une pâte de couleur froide qui sied à l’astre lunaire par opposition au disque solaire, force est de constater, et sans en trouver d’explication, qu’il n’en est pas de même ici pour certains croissants, HC67 et HC75 (fig. VII-VIII), abritant une garniture de couleur rouge alors que d’autres sont de couleur bleu-vert plus appropriée à la représentation d’un croissant lunaire. Des propriétés magico-religieuses devaient être, sans nul doute, liées également à ce type de pendentif astral. Plus précisément, H. Bénichou-Safar435, dans une argumentation qui ne nous paraît toutefois pas convaincante, a assimilé la forme particulière des croissants syro-palestiniens à celle du joug, symbole de la soumission à la divinité, ce qui l’a amenée à penser que ce type de bijou, et certains autres, pourraient revêtir en fait une « valeur primordialement sacrée et liée au symbolisme de l’alliance  ». Particularités d’ateliers En l’absence de parallèles dans l’occident phénicopunique, nous ne pouvons qu’insister sur la différence de conception et d’exécution entre les spécimens carthaginois et leurs antécédents orientaux.

(tombe ZR XXIX de la nécropole Er-Ras, ixe-viie s.) ; Mazar, 2003, p. 141 fig. 66 no 20 (viie s.). 432. Cf. Quillard, 1979, p. 93 et note 485, pl. XXVII, 6 (dans cette note deux erreurs se sont glissées : pour Yadin, 1958, lire pl. XXXI, 1 et pour Yadin, 1972, lire pl. XXI, a). 433. Decaudin, 1987, no 119 p. 158 et pl. LXI. 434. Cf. Quillard, 1979, p. 92 note 482. Voir maintenant Beer, 1994, pl. 7d (no 279), 92 (no 187), 93c, 185 (no 176) et 203. 435. Bénichou-Safar, 1996, p. 531-532.

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12. Pendentifs discoïdes ornés d’une rosette Les colliers nos 2 et 27, de datation haute pour le premier (circa 600), beaucoup plus tardive (ive siècle) pour le second provenant d’Utique, sont les seuls de notre catalogue436 à présenter de tels ornements ; ils sont en or et fort peu représentatifs car au nombre de trois seulement437. Cet écart chronologique a engendré deux images bien distinctes : ––les deux rosettes 2 (F) (fig. 72), à neuf pétales matricés séparés par des lignes de granulations, évoquent une roue qui trouve des parallèles sur des bijoux ibériques contemporains438 ; ––la rosette 27 (B) (fig. 76), à huit pétales filigranés en fil rond, plus naturaliste, est à rattacher, en dépit de sa facture très sommaire, à une lignée de pendentifs à rosettes particulièrement bien représentés à Cadix et abordés ci-après. Dans les réserves du Musée national de Carthage, se trouveraient, d’après l’inventaire auquel procéda V. Vitali439, deux grandes rosettes en bronze de 30 mm de diamètre et dont les huit pétales étaient destinés à recevoir une incrustation ; il n’est pas spécifié s’il s’agit de pendentifs. Ce trop bref relevé laisserait à penser que cet ornement de tradition orientale (voir § Filiation/interprétation) ne fut guère en vogue dans la métropole africaine en tant qu’élément de collier alors que le motif de la rosette, à simple, double ou triple corolle, y agrémente d’autres catégories de bijoux440 reflétant,

436. Pour le collier no 2, voir supra réf. en note 87. Pour le collier no 27, cf. Quillard, 1979, p. 27-28, pl. XVIII et p. 93-95 pour l’étude globale. 437. Un autre exemplaire, dont nous n’avons aucun descriptif, a été recueilli à Utique dans une tombe du ive s. qui a livré également le sceau-pendentif no 62 de notre catalogue et un étui porte-amulette léontocéphale, cf. Quillard, 1987, respectivement p. 18 et p. 6 note 89. 438. Nicolini, 1990, no 144 pl. 92 (chaton d’une bague de Huelva) et no 241 pl. 169a (extrémités du diadème d’Aliseda). 439. Vitali et alii, 1992, p. 8 du chapitre « Jewellery, Objects in Bronze ». 440. Cf. Quillard, 1987, nos 250 à 253 pl. XII-XIII (boucles d’oreilles d’Utique auxquelles il faut associer une autre, moins connue, provenant de la nécropole d’Arg el-Ghazouani/Kerkouane et qui fera l’objet d’un prochain travail). À signaler d’autres boucles d’oreilles en or ornées d’une rosette et non retrouvées, cf. Delattre, Les grands sarcophages anthropoïdes, p. 20 fig. 43 ; Lapeyre et Pellegrin, 1942, pl. VIII. Dans Drouot, 1997, le no 22 p. 7 renvoie à un exemplaire qui proviendrait de Kerkouane. Nous citerons enfin deux têtes d’épingle (?) en argent provenant d’Utique et trouvées avec le collier no 28, le sceau-pendentif no 63 et un anneau à virole no 117 ou 118 de notre catalogue, cf. Quillard, 1979, pl. XIX ; Ead., 1987, pl. VIIa et X.

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modestement il est vrai, une ouverture à une mode hellénique qui fait fleurir ce thème sur quantité de parures de l’époque hellénistique441. En revanche, dans un autre domaine, celui des stèles du tophet442, on observe une étonnante déclinaison du motif apparemment peu apprécié par les artisans bijoutiers de Carthage. Répartition géographique Sardaigne (Tharros) Un seul en or est à signaler dans un collier déjà cité443 (fig. XVIII). Tout en étant aussi simple que celui d’Utique plus tardif, il est de bien meilleure facture de par son demi-jonc de pourtour pris entre deux lignes de granulations et sa rosette aux huit pétales filigranés en fil rond. Pas plus qu’à Carthage ce type de bijou n’y semble donc avoir eu de succès en tant que pendentif444.

441. Cf. Quillard, 1987, réf. en note 188 p. 37. La bijouterie tarentine en est une bonne illustration, voir maintenant Paris 1986, nos 68, 69, 71, 73, 75, 143, etc. Provenant de Carthage, signalons des statuettes, d’influence siciliote mais de fabrication locale, ornées de plusieurs colliers parmi lesquels on reconnaît des rangs de rosettes, cf. Cherif et alii, 1997, no 85 p. 45 et pl. X, no 95 p. 47 et pl. XI. 442. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 502 p. 95. Voir maintenant, Picard, 1978, rubrique Rosace p. 86-89. 443. Voir supra, note 320. L’autre exemplaire sarde que nous avions signalé (Quillard, 1979, p. 93 note 490) en nous appuyant sur une mauvaise photo d’un petit catalogue de 1933 du M. N. « G. A. Sanna » de Sassari, ne lui est en rien comparable, voir note ci-après. 444. Signalons trois bagues au chaton orné d’une rosette : l’une en argent, non datée, provenant de Tharros, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 333 fig. XII et pl. XXII, les deux autres en or, recueillies à Sulcis, cf. Bernardini, 1991, p. 194 et pl. V, 1, 3-4 (2e moitié du ve s.). À notre connaissance, ce type de bague est inconnu à Carthage alors qu’il est attesté à l’époque hellénistique comme à Tarente, cf. Paris 1986, no 212 p. 291, type relevant d’une longue tradition puisqu’on le rencontre au IIe millénaire ainsi qu’en témoignent deux bagues, l’une créto-mycénienne (Vaphio), cf. Thessalonique 1997, no 27 p. 43, l’autre chypriote (Enkomi), cf. Courtois et Lagarce, 1986, p. 115 et pl. XX, 12. Pour compléter ce court dossier, de Tharros nous mentionnerons une boucle d’oreille (?) en or, avec rosette à double corolle, conservée au M. N. « G. A. Sanna » de Sassari, cf. Moscati et Uberti, 1987, D12 p. 103 et pl. XXXI ; Venise 1988, p. 387 et 691 no 635 ; Oristano 1990, no 23 ; Pisano, 1994, p. 65-66, où l’auteur examine la vocation de cette pièce. Enfin, bien que sa facture incite à le considérer comme une importation de Grande Grèce, on ne saurait passer sous silence l’exceptionnel collier en or, du ive s., issu de la nécropole de Monte Luna/Senorbi référencé infra en note 1107.

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Espagne445 Cadix Aux sept exemplaires gaditans que nous avions répertoriés446, il faut ajouter deux spécimens en or issus des fouilles de 1987-1988 et datables du milieudeuxième moitié du vie siècle (voir ci-après § Chronologie). Le premier447 (fig. 77), à bordure en demi-jonc entre deux fils perlés, est à huit pétales en fil plat posé de chant lesquels ont conservé des traces d’une pâte vitreuse bleu foncé. Le second448 (fig. 78), à bordure simple, est à huit pétales également mais en fil rond avec traces d’une incrustation de même nature ; il faisait partie d’un collier déjà cité dans la composition duquel entraient dix pendentifs à ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante (fig. XIX). Le diamètre de ces deux pièces est respectivement de 16 et 12 mm. Comme nous le verrons ci-après (§ Décor et technique), les rosettes de cette série gaditane sont d’un travail très soigné, les pétales s’apparentant à des alvéoles propres à recevoir une incrustation. Ibiza Le motif de la rosette entrant à profusion dans les parures comme dans les vêtements de nombreuses statuettes ébusitaines449, il est d’autant plus surprenant de constater sa quasi absence dans la bijouterie locale. Tout au plus pouvons-nous citer, de facture très médiocre, deux spécimens en argent doré

445. Dans Quillard, 1987, Addenda p. 249 (94), il est fait état d’un collier de Tharsis dont trois pendentifs nous avaient paru évoquer l’image d’une rosette à en juger le dessin reproduit. Les photos publiées par Nicolini, 1990, pl. 131‑133 no 208, montrent qu’il n’en est rien et que ces pendentifs sont à rattacher à une autre catégorie de bijoux, voir supra, réf. en note 301. 446. Cf. Quillard, 1979, p. 94 note 491 (a-g) et pl. XXVIII, 1. Pour le a, voir maintenant Nicolini, 1990, no 220 p. 465-466 et pl. 148-149 ; pour le e, ibid., no 219 p. 463-464 et pl. 146‑147 ; pour le f, ibid., no 218 p. 460-463 et pl. 144-145 ; pour le g, Blázquez, 1975, p. 247 et pl. 89B. Voir aussi Addenda. 447. Studia Punica 7, 1990, p. 20 (11-1), fig. 35, 2 et pl. X, 1 (tombe 11). 448. Ibid., p. 26 (17-3), fig. 36, 3 et pl. XI (tombe 17). Ces traces, non indiquées dans le descriptif de la pièce, sont très visibles sur le document photographique. Pour les autres éléments du collier, voir supra, note 330. 449. Cf. Quillard, 1979, p. 94 note 496. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1980a, no 45 p. 70 et pl.  XXVII, 39 p. 67-68 et pl. XXX + ill. en couleur ; San Nicolás Pedraz, 1983, p. 67‑108 et Ead., 1984, p. 15-46. Pour les figurines campaniformes d’Es Cuyeram, cf. Aubet Semmler, 1982, types 20, 22, 24, 25 et pl. XV-XVIII. Dans Astruc, 1957, p. 166 fig. III, est reproduit un curieux pendentif piriforme en terre cuite gravé d’une rosace à 8 rayons provenant de la nécropole de Puig des Molins (= Fernández, 1992, II, no 820 p. 269 et pl. CXXXIV).

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obtenus par estampage450 ; un troisième en or, à double corolle, s’inscrit dans la lignée des rosettes hellénistiques451. Maroc (Banasa) Rappelons cet unique exemplaire en or452 trouvé en 1945 et conservé à Rabat au Musée national des bijoux. D’inspiration gaditane, il se distingue de tous les précédents non seulement par sa grande taille (33 mm de diamètre) et son imposante bélière à trois renforts mais aussi par sa large bordure plate enserrant une rosette à onze pétales entre les arrondis desquels se logent onze perles. Plusieurs spécialistes ont daté cette pièce du viie-vie siècle qu’avec raison G. Nicolini453 situe plus tardivement, c’est-à-dire pas avant la fin du ve siècle en raison de la forme de la bélière et du fil perlé qui circonscrit la rosette. Observations Matière Les pendentifs à rosette parvenus jusqu’à nous sont en or à l’exception d’un exemplaire carthaginois en bronze et de deux autres, ébusitains, en argent doré. Seules les rosettes des spécimens gaditans sont rehaussées d’une incrustation en pâte colorée, blanche, bleue, rouge ou verte ; sur l’un d’eux454, des pétales bleus et blancs alternent avec des pétales en or.

450. San Nicolás Pedraz, 1986, p. 65-66 nos 14 -15 et p. 92 fig. 12-13 (diam. 17 et 15 mm) ; Ead., 1991, p. 1226 et fig. 2a ; Almagro Gorbea, 1986, no 184 p. 169 et pl. LX ; Nicolini, 1990, pl. 10c-d et p. 90. 451. San Nicolás Pedraz., 1986, p. 66 no 16 et p. 90 fig. 14 ; Almagro Gorbea, 1986, no 63 p. 85 et pl. LXXII où la provenance donnée (Tutugi/Galera) est en contradiction avec celle de la précédente étude ; cette pièce est à rapprocher du spécimen du M. N. « G. A. Sanna » de Sassari cité supra en note 444 et d’un exemplaire de Tarente, cf. Paris 1982, no 127 p. 189 et ill. p. 190. À Barcelone, au Museu d’Arqueologia de Catalunya nous avions relevé la présence d’un collier avec trois pendentifs en rosette au sujet duquel il nous avait été dit qu’il provenait d’Ibiza et c’est sans conviction que nous l’avions classé comme tel (cf. Quillard 1979, p. 94 et note 495) ; pour ce collier qui pourrait être en fait d’origine gaditane, voir Nicolini, 1990, note 135 p. 462 qui émet quelques doutes sur son authenticité. 452. Cf. Quillard, 1979, p. 95 et pl. XXVIII, 2. Voir maintenant Paris 1990, no 103 p. 116-117 ; Paris 1999, no 27 p. 52. 453. Nicolini, 1990, note 136 p. 462. Pour la datation très controversée de ce bijou, cf. Quillard, 1987, Addenda p. 249 (95). 454. Cf. références dans Quillard, 1979, note 491 (c).

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Dimensions Petites pour les pendentifs de Carthage, d’Utique et de Tharros (diam. 9 mm), elles sont beaucoup plus importantes pour ceux de Cadix (12 à 21 mm) et d’Ibiza (15 et 17 mm)455 lesquelles semblent modestes comparativement aux 33  mm de l’exemplaire de Banasa. Décor et technique Hormis les deux rosettes du collier archaïque no 2 (F) aux pétales matricés, les autres, plus tardives, sont toutes exécutées en filigrane. À Utique et à Tharros est utilisé un simple fil rond, tandis qu’à Cadix, sauf exception (fig. 78), ce sont des bâtes en fil plat ou ouvragé qui, soudées de chant sur la plaque de fond, délimitent ainsi des alvéoles de sertissure destinées à contenir une pâte vitreuse456. Il en est de même pour le pendentif de Banasa qui ne semble pas toutefois avoir été rehaussé de quelque matière que ce soit. À Cadix, le cœur de la rosette est toujours matérialisé par un granule et non par un petit cercle comme à Tharros et à Utique et le nombre des pétales est variable : 8, 9, 10 et jusqu’à 12 que circonscrit une bordure, le plus souvent en demi-jonc pris entre deux lignes perlées, granulées sur le spécimen de Tharros, absentes sur celui d’Utique. Chronologie Exception faite pour le spécimen de Banasa qui pourrait dater de la fin du ve siècle, tous les exemplaires filigranés essentiellement représentés par la série gaditane457 étaient jusqu’à présent datés du ive siècle auquel appartient d’ailleurs celui d’Utique [no 27 (B)]. Aujourd’hui, si on accepte la chronologie admise458, à savoir deuxième moitié du vie siècle, pour les fosses simples à incinération d’où sont issus les deux spécimens de Cadix signalés précédemment, il faudrait donc considérer ceux-ci comme les plus anciens témoignages de la série. Ces trouvailles

455. À l’exception du spécimen cité supra en note 451 dont le diamètre de 8 mm a incité Ma. J. Almagro Gorbea à penser que cette rosette miniature, considérée pourtant comme un pendentif de collier par Ma. P. San Nicolás Pedraz, pouvait être un ornement résiduel d’une parure plus importante. 456. Nicolini, 1990, p. 123 pour les fils ouvragés, p. 190-191 et 196 pour les bâtes. 457. Ibid., p. 229 (voir les nos 218-220 du tableau chronologique établi pour tous les bijoux gaditans) ; hormis le no 219, à bélière cannelée de type G (1), les pendentifs de cette série sont pourvus d’une bélière à solénoïde, insolite à cette époque ; à ce sujet, voir infra p. 116 (type G). 458. Studia Punica 7, 1990, p. 47-48.

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permettraient donc d’envisager pour ce type de bijou une limite chronologique haute à laquelle se rattache selon toute vraisemblance le pendentif du collier de Tharros précédemment cité (fig. XVIII) au regard de sa double bordure en fines granulations d’expression technique spécifiquement archaïque. Toutefois l’appartenance au vie siècle pour l’un de ces deux pendentifs (fig. 77) nous a posé problème en raison du fil perlé qui en borde le jonc de pourtour459, fil bien spécifique dont nous avons observé l’emploi à Carthage qu’à partir du début du ve siècle ; mais une autre découverte, en 1988, d’un anneau d’or460 à décor de palmettes en fil perlé dans une tombe du vie siècle, nous amène à constater son utilisation à Cadix dès cette période. Filiation et interprétation L’origine orientale de la rosette est incontestable et on en fait remonter la genèse au moins au Ve millénaire461. Dans le domaine de la bijouterie du Moyen-Orient, les plus anciennes rosettes, à pétales pointus, sont du second quart du IIIe millénaire, illustrées à Ur par l’étonnante coiffe de la reine Pu-Abi462 et c’est toujours à Ur qu’est attestée, dans la parure de cette même reine, la première rosette en cloisonné463. Mais le motif est documenté antérieurement en Égypte à Abydos, à la première dynastie, sur un des bracelets du roi Djer464 ; la rosette y est à pétales ronds et c’est ce modèle qui fera fortune à toute époque et dans tout le monde antique où elle connaîtra des temps forts, en particulier dans l’Égypte du Moyen et Nouvel Empire465, l’Assyrie des ixe-viie  siècles466 mais aussi à Rhodes467 à

459. À ce sujet, voir infra note 731. Cette pièce (réf. supra, en note 447) est très semblable à un autre pendentif de Cadix du ive  s. référencé supra en note 446 (no 220 de Nicolini, 1990). 460. Studia punica 7, 1990, p. 28 (18-3), fig. 37, 3 et pl. XII (tombe 18) ; recueilli avec le pendant à chaînettes/palmette référencé supra en note 117. Voir aussi Addenda. 461. Pour le motif de la rosette et sa diffusion, voir maintenant Nicolini, 1990, p. 544-545 ; Id., 2010, p. 438-440 à compléter avec Michaux-Colombot, 2009, p. 109-125. Pour information, nous signalerons, provenant d’Ougarit et datant du xiiie s., deux moules à bijoux pour ornement à rosette, cf. Paris 1993, nos 188-189 p. 230-231. 462. Woolley, 1934, pl. 136 et 144 ; Maxwell-Hyslop, 1971, p. 3, pl. A et 3. 463. Signalée dans Quillard, 1979 en note 498 p. 95 (erreur à corriger : rosette à 10 pétales incrustés et non à 6). Pour un autre collier à rosette de Pu-Abi, voir maintenant Santa Ana 1998, p. 97 no 34. 464. Wilkinson, 1971, p. 17 et fig. 12 (= Aldred, 1971, ill. 1 et p. 173). 465. Ibid., pl. VIII-X, XXXIX-XLI (= Aldred, 1971, ill. 6, 27, 39, 61-62). 466. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 246-253, fig. 139-156. 467. Laffineur, 1978, les pl. I à XXVI dans leur majorité.

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l’époque orientalisante et plus tard dans tout le monde grec hellénistique468. Les rosettes des pendentifs examinés s’inscrivent dans cette tradition  millénaire et, bien que majoritairement du ive siècle, il est intéressant de noter qu’elles ne sont pas influencées pour autant par les variantes contemporaines mais demeurent fidèles à l’archétype oriental469. Nous avions envisagé d’assimiler ces rosettes au symbole solaire bien connu sous cette forme en Orient et que l’on voit ainsi gravé sur des stèles du tophet de Carthage en association au croissant lunaire470. Nous aurions, aujourd’hui, tendance à persister dans cette perspective plutôt que d’y voir un effet de mode et de placer par conséquent cette série de pendentifs dans la lignée des pendentifs astraux. Les trouvailles récentes de Cadix et de Tavira471 nous inciteraient, en effet, à retenir cette hypothèse : ––à Cadix, il s’agit d’un pendentif à rosette dont on est sûr qu’il entrait dans la composition d’un collier comptant dix pendentifs à ombon/pointe rentrante pour lesquels nous avons proposé une interprétation astrale (fig. XIX) ; ––à Tavira, c’est sur un seul et même pendentif que se trouve cette alliance typologique et thématique, le revers étant orné d’une rosette dont l’éventuel parti purement décoratif ne semble pas plus soutenable que pour le croissant renversé au-dessus de l’ombon à l’avers (fig. 68 A‑B) ; ––à Tharros, un troisième exemple pourrait être cité ; il est toutefois moins fiable car on ne peut affirmer que soit d’origine l’ordonnance de ce collier472 mentionné plus haut, mais force est d’observer que des quatre pendentifs qu’il comporte, trois sont à ombon/pointe rentrante et le quatrième à rosette (fig. XVIII). On peut alors se demander si cette association, sans aucun doute volontaire sur l’exemplaire de Tavira, n’obéirait pas à la même logique dans la composition des deux colliers considérés ce qui nous renverrait, une fois de plus et de façon cohérente, à une symbolique cosmique, évidente dans le collier

468. Voir supra, réf. en note 441. 469. À ce sujet, nous sommes en opposition avec G. Nicolini, 1990, p. 463 dont nous partageons toutefois l’avis pour les rosettes dont sont ornés les anneaux gaditans et ceux d’Utique référencés supra en note 440. 470. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 502 p. 95. Voir maintenant Picard, 1978, p. 23 (3°), (rubrique Astres). 471. Voir supra, réf. respectivement en notes 448 et 337. 472. Voir supra, note 443.

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no 2 aux rosettes archaïques unies à d’autres motifs sidéraux (fig. III). Particularités d’ateliers L’examen des différentes pièces citées les ont suffisamment mises en évidence pour ne pas y revenir.

13. Pendentifs discoïdes ornés d’un fleuron à quatre pétales lancéolés Seul le collier no 27 (A) de notre catalogue473, datable du ive siècle, comporte, à côté du pendentif à rosette analysé précédemment, deux exemplaires de ce type dont l’intérêt réside dans la réalisation du fleuron. C’est en effet un fil plat posé de chant qui le constitue permettant, dans les alvéoles ainsi formées, l’application d’une pâte bleue dont il reste des traces dans l’une d’elles (fig. 79). Quant au motif floral lui-même, aucune pièce nouvelle n’est à verser au dossier. Rappelons seulement que la documentation réunie nous renvoie, pour les témoignages les plus anciens, à la bijouterie rhodienne orientalisante474 et à celle de l’Étrurie archaïque où l’ornement se trouve en situation plus complexe475. Ce type de bijou ne trouve aucun parallèle dans la sphère punique476 et paraît donc assez isolé tout en se rattachant aux pendentifs phytomorphes (ou astraux ?) de tradition orientale477.

473. Cf. Quillard, 1979, p. 27-28, pl. XVIII et p. 95-96. 474. Cf.  ibid., p.  96 et note  504  ; Ead., 1987, Addenda p. 249 (96). 475. Cf. Ead., 1979, note 505 à compléter avec Cristofani et Martelli, 1985, nos 123, 143, 144 ; dans cette même note 505, quelques exemples plus tardifs (bijoux chypriotes des ve et ive s.). 476. Nous sommes en désaccord avec S. Moscati, 1988, qui, p. 43, conteste l’absence de ce type de pendentif à Tharros en le considérant comme une variante des pendentifs à rosette – catégorie pour nous bien distincte – et en s’appuyant singulièrement sur l’exemple d’un pendentif dont le décor à 4 triangles granulés n’est en rien comparable à celui des deux pendentifs étudiés. 477. Montet, 1937, p. 47 fig. 36, p. 84 fig. 110, assimile à une fleur de chrysanthème le décor d’une série de pendentifs syriens à 4 ou multiples « pétales » que Maxwell-Hyslop, 1971, p. 141 et ill. 109, interprète comme les branches d’une étoile, de lecture plus satisfaisante. La forme renflée des pétales des deux fleurons carthaginois nous fait hésiter à adopter cette dernière lecture qui leur conviendrait toutefois fort bien en raison de la présence, dans ce même collier, d’une rosette qui, nous l’avons vu, nous

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14. Pendentifs en forme de palmette Ils entrent dans la composition de deux colliers, les nos 1 (A)478 (fig. I) et 28 (A)479 (fig. 80) dont le grand écart chronologique – fin viie siècle pour le premier et fin ive siècle pour le second – engendre, nous l’avions vu480, deux types apparemment différents mais de même obédience culturelle : ––l’un, avec ses folioles en éventail arrondi, son calice à volutes renversées ceinturé de sépales triangulaires et ses boutons latéraux, relève sans ambiguïté du schéma syro-palestinien481 fort bien représenté à l’ouest par les attaches palmiformes des vases de bronze tartessiens482 ; ––l’autre, avec ses folioles étagées, serait à première vue de type grec tel qu’il apparaît sur quantité de céramiques hellénistiques à vernis noir s’il ne s’en différenciait par un petit calice de même nature que le précédent dont il est intéressant de noter la pérennité au ive siècle. Il est surprenant de constater que la palmette de type à calice/volutes n’est guère représentée dans le domaine de la bijouterie483 alors qu’on la

semble relever davantage d’une symbolique astrale que d’une représentation purement florale. 478. Voir supra, réf. en notes 1 et 3. 479. Cf. Quillard, 1979, p. 28-29, pl. XIX et p. 96-97 pour l’étude globale. Illustration dans Paris 1995a, p. 121. 480. Cf. ibid., p. 96-97 et notes 513-515. Pour la référence de la note 513 relative à un bracelet fragmentaire en argent de Tharros orné de ce type de palmette, voir maintenant Oristano 1990, no 88. Pour les exemples ibériques de la note 514 et de l’Addenda p. 250 (96) dans Quillard, 1987, voir maintenant Nicolini, 1990, respectivement pl. 56 no 87a et c, 55 no 86 et 138a no 214 (+ collier de Tharsis = pl. 131-133 no 208). Pour les exemples de l’Est méditerranéen de la note 515, compléter avec un collier égyptien en faïence du musée du Louvre de la fin de la XVIIIe dynastie (= no 233 p. 80 du catalogue d’exposition Paris 2005a), un pendant composite chypriote en or des viie‑vie s. déjà cité (voir supra, réf. en note 129) et un bracelet, également chypriote, de Kourion, cf. Perrot et Chipiez, 1885, p. 835 fig. 600 ; Palma di Cesnola, 1903, pl. VIII, 2 ; Myres, 1914, no 3398 p. 391, qui le situe aux ve-ive s. 481. Cf. Quillard, 1979, réf. p. 96 note 506. Pour la forme du calice, voir ci-infra, note 508. 482. Ibid., note 508 où se trouve également référencé un très bel exemplaire du vie s. provenant de Carthage. 483. À Carthage, dans les comptes rendus de fouilles il est fait état, par deux fois seulement, de tels ornements en argent, cf. Quillard, 1979, réf. p. 96 en notes 510 et 511. Pour Tharros, voir ici supra, note 480. Dans un collier ibérique de Poble Nou (déjà cité, supra en notes 357 et 404), on relève deux pendentifs à 13 pétales en éventail s’articulant sur une sorte de pédoncule à volutes atrophiées, pièces décrites à tort comme des rosettes.

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trouve figurée, avec ou sans boutons latéraux, sur d’autres supports tels que le bronze, l’ivoire, l’os, la terre cuite et même l’enduit. Des exemples sont à citer tant à Carthage484 (fig. 81), Tharros485 et Monte Sirai486 qu’à Ibiza487 et Malte488.

484. Pour le bronze, sont à citer un rasoir du iiie s., cf. Picard, 1966, p. 73 no 43 (= Acquaro, 1971, Ca 72, p. 62 et 90, fig. 32, 2 et pl. XX, 2), des anses d’œnochoés, voir réf. supra en note 482, à compléter avec une autre, plus tardive (ive-iiie s.), cf. Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 27 fig. 59 (= Musée Lavigerie/Berger, p. 203 et pl. XXX, 1). Pour l’ivoire, concernant l’une des palmettes provenant de la nécropole d’Ard el-Kheraïb (cf. Quillard, 1979, p. 96 note 512), voir maintenant Khelifi Rahmouni, 1999, p. 142 no 29 pl. III, 3. Dans Fantar, 1970, est illustré p. 320 pl. LXI un exemplaire de très belle facture dont il est dit qu’il est conservé au M. N. de Carthage mais sans autres précisions (= notre fig. 81). À ces exemples, tardifs en ce qui concerne les pièces du M. N. du Bardo, il faut ajouter la trouvaille sans précédent faite à Byrsa par S. Lancel, dans la sépulture (milieu viie s.) d’un tabletier ; il s’agit d’éléments ajourés représentant un cervidé dans un environnement végétal palmiforme, cf. Lancel, 1983, p. 691 et pl. CXXIX ; Id.,  1982, p.  347 et fig. 574 à 577 ; Paris 1995a, ill. p. 27 ; Karlsruhe 2004, p. 337 no 6 ; Paris 2007, p. 380 no 318. En terre cuite et provenant d’une tombe archaïque de Dermech, on signalera une statuette de Dea gravida tenant sur la poitrine une grande palmette, cf. Paris 1982, p. 50 no 29 et Paris 1995a, ill. p. 102 ; Cherif et alii, 1997, no 393 p. 109 et pl. XLVI ; Paris 2007, p. 142 et 352 no 204. On notera aussi un timbre d’amphore avec ce motif, cf. Musée Lavigerie/Berger, pl. VII, 32. En dernier lieu, nous rappellerons que la 233e des figures ciselées sur le rouleau-amulette en or, no 44 de notre catalogue (cf. Quillard, 1987, p. 103 et pl. II-III), représente une palmette du type étudié mais montée sur un stipe à l’image d’un arbre de vie. 485. Grande palmette en ivoire (Ht. 64 mm) datée des viie‑vie s., cf. Uberti, 1975, D12 p. 98, 103 et pl. XXXVI = Venise 1988, p. 703 no 705 = Milan 2004, p. 69 no 92. Une empreinte (ou « moule à gâteaux  ») en terre cuite offre l’image de deux palmettes que des tiges relient à une fleur de lotus, cf. Tharros, 1987, 30/10 p. 229, pl. 33 et 132. À signaler par ailleurs des braseros et des bassins en terre cuite ornés d’estampilles palmiformes, cf. Manfredi, 1988, p. 238 fig. 2 f, 239 fig. 3 a-g, 240 fig. 4 a-b, e, 242 fig. 6 d-g ; Ead., 1991, p. 206 fig. 3 a-f, 207 fig. 4 a-d, 209 fig. 6 b, 211, fig. 8 f, 212 fig. 9 g et i, 213 fig. 10 g et m ; Medde et Gaudina, 2003, p. 50-52 et fig. 2 en particulier. Enfin, toujours en Sardaigne mais à Cagliari, « la tombe de l’uraeus » de la nécropole de Tuvixeddu, datable de la fin du ive  s., présente le long des deux murs latéraux une frise de palmettes et de fleurs de lotus alternées peintes sur enduit en rouge foncé ; leur calice à volutes, si petit soit-il, interdit d’assimiler ces motifs à ceux du répertoire décoratif hellénique, cf. Mattazzi, 1994, p. 16 fig. 1-2 = Venise 1988, p. 451 et ill. 486. Grande palmette en os (Ht. 52 mm) datée des ive-iiie s., cf. Cecchini, 1976, p. 46 et pl. VI, 2 ; Moscati, 1996a, p. 47‑48 et pl. IX b. 487. Empreintes (appelées aussi « moules à gâteaux ») en terre cuite, cf. Astruc, 1957, fig. 12-17 et p. 147-148 ; voir aussi p. 167, fig. V (empreinte pour anse d’œnochoé). Pour une statuette à la poitrine ornée d’une palmette,

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Nombre des documents réunis nous font constater la survivance du modèle oriental au cœur de l’époque hellénistique ce qui n’est, en revanche , pas le cas sur les stèles votives dont les palmettes sont d’inspiration italiote et alexandrine489. Nul doute que la valeur symbolique originelle de la palmette, liée au concept de vie naissante et renaissante, puisse être attribuée au pendentif du collier achaïque no 1, mais fort bien aussi à ceux du collier no 28 dont l’association à des pendentifs lotiformes, étudiés ci-après, tout en s’inscrivant dans la tendance ornementale du moment490, n’est certainement pas fortuite. 488

15. Pendentifs en forme de fleur de lotus épanouie À Carthage, on en dénombre huit dans un seul collier491 de la fin du ive siècle, le no 28 (B), où ils se trouvent associés à des pendentifs en forme de palmette précédemment étudiés (fig. 82). Ils ont en commun un calice à volutes renversées et boutons latéraux, détail qui a son importance car il est rare que ce motif floral, récurrent dans le répertoire décoratif de l’Antiquité, à l’est comme à l’ouest et à toute époque, en soit pourvu si ce n’est dans l’area punique. Encore faut-il préciser que cette typologie est loin d’y être courante ; que ce soit sur les rasoirs492, sur les œufs d’autruche493 ou sur les stèles votives494, la fleur, qui en elle-même peut donner lieu à toutes sortes de variantes, n’est jamais représentée avec ce calice caractéristique. En

cf. ibid., p. 168 fig. VII (= Almagro Gorbea, 1980b, no 46 p. 70 et pl. XXXIII). 488. Palmette associée à un demi-chapiteau sur une plaquette en ivoire avec traces de feuille d’or provenant de Tas Silg, viie-vie s., cf. Moscati, 1972, ill. p. 404 ; Parrot et alii, 1975, ill. 339. 489. Picard, 1976a, p. 120-124, rubrique Palmette ; Ead., 1978, p. 71-78 (même rubrique). 490. La frise de palmettes alternant avec des fleurs de lotus est un motif décoratif attesté déjà au IIe millénaire comme en témoignent les peintures murales de Kar-Tukulti-Ninurta près d’Assour (xiiie s.), cf. Parrot, 1969, p. 4 ill. 7. 491. Cf. Quillard, 1979, p. 28-29, pl. X et p. 97-98 pour l’étude globale. Illustration dans Paris 1995a, p. 121. 492. Ibid., p. 98 note 521. 493. Astruc, 1956, p. 40 et pl. IX (= Cintas, 1976, p. 282 fig. 31). 494. Cf. Quillard, 1979, note  521 ; Ead., 1987, Addenda p. 250 (98). C’est une fleur de lotus ordinaire que tient un personnage sur une stèle funéraire de Carthage, cf. Ferron, 1975, p. 170 no 198 et pl. LXXXII, fig. 2.

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bijouterie495, seuls deux anneaux ouvrés à ligatures d’Utique496 offrent l’image du lotus à calice, traduit sous cette forme sur un ivoire de la nécropole de Sainte-Monique497 (fig. 83), ces trois pièces étant de la fin du ive siècle également. À Tharros la documentation est, à ce sujet, un peu plus fournie. En or, nous avions signalé dans la composition d’un collier conservé au British Museum498 deux pendentifs lotiformes ainsi qu’un autre exemplaire au Musée national « G. A. Sanna » de Sassari499 (fig.  84) ; tous trois sont à calice mais différents des spécimens du collier no 28, leur particularité étant, tout comme la fleur de lotus carthaginoise en ivoire, d’abriter entre les grands pétales une palmette embryonnaire. Sur d’autres supports tels que l’ivoire500, la terre cuite501 ou l’enduit502, on retrouve des fleurs de lotus relevant de cette typologie qui semblerait dériver d’un modèle égyptien contemporain503.

495. Du vie au iiie s., une fleur de lotus, le plus souvent très stylisée, entre dans la composition du décor gravé de chatons de bagues en or, cf. Quillard, 1979, nos 273 à 275, 277, 307, 309, 310, 313 (?) et 315. Lors de notre visite en 1982 au M. N. de Carthage, il nous fut brièvement montré une bague en or au chaton gravé d’une fleur de lotus entre deux grains de blé, pièce dont nous n’avions pas eu connaissance lors de notre inventaire. 496. Cf. Quillard, 1987, pl. XII, nos 251-252. 497. D’après le dessin publié, fleur de lotus très élégante voisine des spécimens sardes en or, cf. Delattre, SainteMonique, 2e trimestre, p. 23, fig. 48 (= Quillard, 1979, note 518). 498. Cf. Quillard, 1979, p. 98 et note 519. Voir maintenant Tharros, 1987, 1/39 p. 129 pl. 69d et 74 = Oristano 1990, no 94 (date proposée : vie-ive s. pour les lotus). L’analogie de ces fleurs de lotus avec le spécimen en ivoire de SainteMonique (cité supra) et celui de Motyé (infra note 504), tous deux du ive s., sans compter leur bélière nervurée de type I (3) (voir infra p. 119), nous amènent à les situer à cette époque et donc à opter pour la datation basse présumée que nous proposons d’attribuer également à la perle ocellée et au masque-pendentif de ce même collier, à ce sujet voir infra notes 656 et 801. 499. Cf. Quillard, 1979, p. 98 et note 519. Voir maintenant Moscati et Uberti, 1987, D2 p. 100 et pl. XXX ; Venise 1988, ill. p.  387 et no 624 p. 689 ; Oristano 1990, no 120 ; Karlsruhe 2004, p. 178 no 108. 500. Grande fleur de lotus de Tharros avec traces de glaçure verdâtre (38 mm), datée des ive-iiie s. et proche de celle de Carthage, cf. Uberti, 1975, D13 p. 98, 103 et pl. XXVII ; D14 concerne un second spécimen très altéré. 501. Bassin provenant de Sant’Antiocho dont la bordure extérieure est ornée de lotus, cf. Lilliu, 1988, p. 239 ill. 6. Variante sur un « moule » de Tharros signalé supra en note 485. 502. Il s’agit du décor pariétal de la « tombe de l’uraeus » de la nécropole de Tuvixeddu référencée supra, en note 485 (variantes dont une avec pistils). 503. Vandier d’Abbadie, 1972, p. 53 no 156, 158 et (157 = Paris 2005, p. 160 no 426 couvercle de boîte).

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À Motyé504 et Ibiza505 on note ce même type de lotus respectivement sur un ivoire et sur un « moule » et si l’île ébusitaine n’a livré aucun pendentif lotiforme en métal précieux, en revanche on en voit figurés au cou de statuettes506 et sur la poitrine de figurines campaniformes507 en terre cuite mais tous dépourvus du calice à volutes renversées. Il est intéressant de noter l’hybridité de cette forme de lotus qui ne traduit aucune réalité botanique. Elle résulte en fait de la combinaison de deux fleurs empruntées à la thématique égyptienne à savoir le lotus épanoui et le lis qui lui sert de calice508 à l’égal des palmettes précédentes. Ces petits pendentifs lotiformes, tout comme les rosettes ou les palmettes pré-citées et la majorité des documents comparatifs réunis, se situent aux ive-iiie siècles, ce qui nous amène à constater pour cette période un certain conservatisme en résistance à l’hellénisme ambiant que nous développerons dans une optique plus générale509. Si la fleur de lotus, symbole de résurrection et de renaissance510 fondamentalement lié en Égypte à l’eschatologie solaire est, sur d’autres supports nous l’avons vu, un motif récurrent, force est de constater au terme de ce court inventaire que, sous sa forme

504. Grande fleur de lotus (35 mm) datée du ive s., cf. Rossoni, 1997, pl. CCLI ; les pl. CCLII et CCLIII groupent utilement les illustrations de plusieurs des documents que nous avons recensés. 505. Astruc, 1957, p. 151 et fig. 27 (= Quillard, 1979, note 520). Une terre cuite fragmentaire est décorée d’une fleur de lotus semblable, cf. Astruc, 1957, p. 168 fig. X. 506. Almagro Gorbea, 1980a, pl. LXX, 1 et LXXVI, 2. Si l’on suit l’interprétation de M. Astruc, une autre statuette serait porteuse d’un pendentif lotiforme, voir supra, réf. en note 405. Précisons que les ornements représentés relèvent d’une autre typologie, celle du lis/lotus égyptien évoquée ci-après. 507. Aubet Semmler, 1982, types 12-19 et pl. XII-XV. 508. Plante emblématique de la Haute Égypte, la fleur – de lis pour les uns, de lotus pour les autres – affecte la forme d’un calice à volutes renversées (plus ou moins développées) abritant un cœur. Elle constitue à elle seule un motif floral décoratif et connut une grande popularité dans tout le Levant d’où elle se propagea vers l’Ouest méditerranéen ainsi qu’en attestent des « bandeaux », objet d’un article de notre part à paraître dans ACFP, 7. Le pendant à « boisseaux » composite de Tel Miqne-Ekron en offre une variante (voir supra, réf. en note 140 et fig. 18). 509. À ce sujet, voir infra, p. 135, § V– Les sources. Poids de l’héritage oriental… On consultera avec intérêt un article de É. Gubel sur le rôle des moules dans la diffusion et la survivance de certains motifs iconographiques phéniciens (dont une variante de fleur de lotus), cf. Gubel, 1998, p. 477-482 en particulier. 510. Ben Younès, 1985, p. 63-75.

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épanouie, avec ou sans calice, elle tient une modeste place dans la bijouterie phénico-punique511 contrairement à celle qu’elle occupe dans la bijouterie chypriote512 ou étrusque513 pour ne citer que celles-là.

16. Éléments en forme de boîtier circulaire à fond en calotte Ces ornements sont très bien représentés à Carthage comme en témoignent les nos 6, 11 (C), 12 (B), 14 (B), 15 (B), 16 (A), 19, 20 et 21 de notre catalogue514 (fig. 102-110 et VI, IX-XI, XIV), tous datables des viie-vie siècles. Outre ces quatorze exemplaires dont huit en argent doré [nos 11 (C2), 12(B), 15 (B) et 16 (A)], les autres étant en or, rappelons que nous en avions signalé un quinzième, également en or, dans la

511. En note 495, nous avons énuméré les quelques bijoux d’or de Carthage ornés d’une fleur de lotus. Pour information, « une fleur de lotus en corail montée sur or » est signalée par Gauckler, 1915, I, p. 226 (tombe 495). Dans la tombe 228, « des fleurs de lotus en pâte opaque bleu saphir » entraient dans la composition de bracelets formés de centaines de perles multicolores, cf. Id., 1915, II, p. 410. Des colliers en comportaient également, cf. Id., 1915, I, tombe 327 p. 176 et pl. CLXVIII ; Delattre, Douïmès…1895-1896, p. 138 ; Id., Saint-Louis, p. 36. Ces petits ornements, simplifiés à l’extrême, ont une forme en V (cf. Vercoutter, 1945, p. 280 et pl. XXV, 921a et deux colliers de Tharros déjà cités, supra notes 178 et 498). À Tharros, où on compte trois pendentifs lotiformes en or (voir supra, notes 498 et 499), l’inventaire est encore plus faible : un seul bijou d’or, à savoir une bague, est décoré d’une petite fleur de lotus, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, pl. VIII, no 113. Ce maigre bilan est à compléter avec une bague en or de Nora, cf. Chiera, 1978, p. 76-77 et pl. V, 3. Nous n’incluons pas dans cette énumération les fleurs de lis/lotus qui, comme à Carthage, ornent des éléments de « bandeaux », leur typologie relevant d’une conception différente (voir supra, note 508). 512. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 522 p. 98. Une récente trouvaille, près de Kouklia est à signaler, à savoir une paire de boucles d’oreilles en or, chaque boucle étant formée d’un anneau auquel est accrochée une pendeloque en forme de lotus épanouie (sans calice), cf. Papageorghiou, 1990, p. 954 fig. 74 (chyproarchaïque II). 513. Quelques exemples dans Cristofani et Martelli, 1985, p. 174 no 158, p. 176 nos 59-160 et p. 177 no 161. 514. Pour les nos 6 à 14 voir supra respectivement les notes 171, 217 et 316. Pour le no 15 (B), cf. Quillard, 1979, p. 19‑20 et pl. XV (A) (erreur d’attribution de lettre à rectifier par B) ; voir maintenant Venise 1988, p. 269 no 266 ; Paris 1995a, ill. p. 120 ; Barcelone 2004, p. 189 no 32. Pour 1es nos 16, 19, 20 et 21, cf. Quillard, 1979, respectivement les p. 21, 24-25, les pl. XVI-XVII et p. 98‑100 pour l’étude globale.

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composition d’un collier alors inédit, HC111 (voir Annexe II), provenant de Kerkouane et conservé dans les réserves du Musée national du Bardo515 (fig. 112 A-B et XVI). Depuis, celui-ci a été exposé à Tokyo516, New York517 et Namur518 mais n’a fait l’objet d’aucune information quant au contexte de sa découverte. Nous y reviendrons car son boîtier, HC111, tient une place originale dans la série mais précisons dès à présent que le vie siècle, date qui lui a été attribuée, se situe dans l’arc chronologique défini pour ce type de boîtier comme pour ceux ornés d’un oudjat qui lui sont associés. Enfin, il faut maintenant faire état d’une trouvaille fortuite qui eut lieu en 1975 tout près du théâtre antique de Carthage où, à la suite de travaux de terrassement, furent mis au jour deux sarcophages que le mobilier récolté permet de situer au dernier quart du vie-premier quart du ve siècle519. L’un des deux livra 71 éléments d’un collier, HC12, (voir Annexe II) parmi lesquels on compte un boîtier, HC121, qui serait en bronze520 et dont le décor – autant que l’oxydation permet d’en juger – est à rapprocher de celui du no 14 (B) à ceci près que ce sont huit petits cercles, et non pas les six habituels, qui gravitent autour du cercle central (fig. 111 et XV). Répartition géographique Sardaigne Tharros Aux deux spécimens en or dont l’un orne un bracelet déjà cité du Musée national de Cagliari521 (fig. 113 A-B et XX), et l’autre sert curieusement de chaton mobile à un étrier à ligatures522 (fig. 114), il

515. Diam. 12 mm, cf. ibid., p. 99 note 524. 516. Tokyo 1978, no 99. 517. New York 1987, p. 165-166 no 31 (seule illustration montrant la rosette au revers du boîtier). 518. Namur 2003, ill. p. 16 et 27. La datation donnée, ive s., est trop basse, les deux boîtiers ornés d’un oudjat qui entrent par ailleurs dans la composition de ce collier ne pouvant être postérieurs au vie s., voir infra, p. 75 et 79 sq. (type I). 519. Chelbi, 1985, p. 91, collier no 5 (dim. non précisées) ; voir aussi Tunis 1986, p. 97 no II.67 ; Fantar, 1991, ill. p. 92. Pour les trois boîtiers ornés d’un oudjat que compte ce collier, voir infra, p. 74 et 78 (type I). 520. L’imprécision de la description du collier faite par F. Chelbi, 1985, ne permet pas de reconnaître le métal utilisé pour la fabrication des boîtiers qui pourraient être en bronze d’après la notice du catalogue de l’exposition de Tunis 1986, ce métal figurant dans l’énumération des matières identifiées. 521. Cf. Quillard, 1979, p. 99 et pl. XXVII, 1 (bracelet déjà cité supra en note 393). 522. Cf. ibid., p. 99 et pl. XXVIII, 3.

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faut à présent ajouter un troisième pareillement en or, conservé au British Museum523 ; c’est le plus petit de la série avec un décor identique à celui du no 14 (B) mais la face arrière du bijou semble plate d’après le dessin publié. Sulcis L’exemplaire524 en électrum que nous avions signalé clôt, pour la Sardaigne, un bien court inventaire ne réunissant pas plus de quatre pièces. Sicile Motyé À notre connaissance, l’île n’a pas livré d’autre spécimen que celui dont nous avions fait état525 et qui appartient à la deuxième moitié du viie siècle. Palerme Grâce à une publication récente, il faut maintenant mentionner parmi les bijoux d’argent qu’a livrés la tombe 218 de la via Calatafimi-Pisano, datable de la première moitié du vie siècle, la présence d’un boîtier dont la forte oxydation ne permet pas un descriptif détaillé du motif526 ; le dessin qui en a été publié laisse à penser toutefois que ce sont huit petits cercles de filigrane, et non pas six , qui entourent le cercle central et que la face arrière est plate au lieu d’être en calotte. Algérie (Rachgoun) Nous y avions noté la présence de deux boîtiers se distinguant de la série par le matériau qui servit à leur fabrication, à savoir le cuivre pour l’un et la pâte de verre pour l’autre527. Observations Matière, dimensions et technique Les exemplaires répertoriés sont en or et en argent doré pour huit d’entre eux mais d’autres ont dû être exécutés en argent comme en témoigne le spécimen de Palerme, ou bien, nous l’avons vu, dans des matériaux moins courants tels que le bronze, le cuivre et la pâte de verre, voire l’os ou l’ivoire528.

523. Tharros, 1987, 33/18 p. 239, pl. 42i et 138. Diam. 7,5 mm. 524. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 528 p. 99 (provient du tophet). 525. Cf. ibid., réf. en note 529. 526. Spanó Giammellaro, 1995, p. 38 et fig. 16 p. 47; Palerme 1995, no 36 p. 131 et ill. p. 384. Diam. 13 mm ; ép. 6 mm. Pour les autres bijoux recueillis dans cette tombe, voir supra, note 111. 527. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 530 p. 99. 528. Cf. ibid., réf. en note 523 p. 98.

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Quant aux dimensions, elles varient entre 15 mm pour le plus grand – no 15 (B) (fig. 108) – et 7,5 mm pour le plus petit – celui de Tharros conservé au British Museum – , l’épaisseur moyenne étant de 5 mm. Une observation intéressante nous est fournie par l’un des spécimens du collier no 12 (B), la perte de la calotte rapportée qui en constituait le fond laissant apparaître le noyau de pâte siliceuse destiné à renforcer la résistance de l’enveloppe métallique (fig. 110). Cet accident a le mérite de mettre en évidence la pratique de cette technique dont on peut penser qu’elle a été appliquée aux autres boîtiers de la série carthaginoise. Dans celui du bracelet de Tharros on remarquera également la présence d’un noyau plat en lapis (?) qui semble avoir été laissé intentionnellement à découvert (fig. 113 B). Typologie Ces ornements de forme parfaitement ronde – à l’exception du précédent cité au revers légèrement ovale – ont deux particularités : ––à la surface plate de l’avers s’oppose, en effet, la surface du revers bombée comme une calotte pour laquelle nous ne connaissons aucun parallèle529 ; font toutefois exception deux des spécimens de Tharros et celui de Palerme, tous trois à revers plat que l’on pourrait imputer à la perte accidentelle de la calotte mais rien n’est dit à ce sujet dans les publications respectives ; ––par ailleurs, le mode de suspension ne se fait pas au moyen d’une bélière mais par enfilage à l’égal d’une perle, grâce à un conduit pratiqué diamétralement dans l’épaisseur du bijou530. Décor L’avers de la majorité des exemplaires recensés est orné d’une couronne de six petites circonférences gravitant autour d’une septième qu’encercle une bordure ouvrée ; mais ce schéma ne semble pas

529. Cf. ibid., p. 100 note 532. Le boîtier, même à fond plat, relève d’une typologie apparemment rare dans la bijouterie antique ; pour information, signalons que parmi les bijoux de Vani (Géorgie) un collier du milieu ve s. , provenant de la tombe 11, en comporte six, cf. Berlin 2007, ill. p. 119, New York 2008, p. 134 pl. 3 (milieu ve s.) ; voir aussi infra, note 709. Dans le domaine des sceaux en revanche, cette forme bien particulière évoquant celle d’un bouton (button seals) est attestée en Ėgypte, cf. Wiese, 1996, p. 59 fig. 13, 14ab en particulier, et au Levant, cf. Keel, 1995, p. 81-82, fig. 133 et 136, nos 625, 695, 1010, 1273-1279 du catalogue. 530. Pour ce mode de suspension en forme de conduit intégré, voir infra, p. 115 (type B).

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constant, la couronne du boîtier de Carthage, HC121 (fig. 111), et de celui de Palerme en comptant huit et le boîtier mobile de Tharros, seulement cinq (fig. 114). L’ensemble est décliné de multiples façons531 en fonction de la nature du filigrane utilisé, souligné ou non de granulations disposées parfois en petits triangles (fig. 102-111). Le motif ainsi constitué pourrait être assimilé à une rosette, interprétation sur laquelle nous reviendrons. Dans deux cas, le revers porte un décor. Il s’agit du boîtier appartenant au collier de Kerkouane (HC111) lequel constitue un unicum de par la rosette à sept pétales en filigrane ourlé de granulations qui en couvre la surface (fig. 112 B) et du boîtier mobile de Tharros orné plus modestement d’un jonc formant cercle autour d’un granule central (fig. 114). Chronologie Ce type de bijou, essentiellement représenté à Carthage, est attesté du viie au vie siècle, le plus ancien étant le no 14 (B) recueilli avec le pendentif de Yada’milk532 (fig. 102). Le plus récent est sans doute le boîtier du collier HC121 (fig. 111) dont la limite haute du cadre chronologique proposé par son inventeur (fin vie-début ve siècle) nous paraît lui être plus appropriée comme à l’ensemble de ses autres composants. Après cette période533, de tels boîtiers semblent ne plus avoir eu cours. Fonction C’est en élément de collier que cet ornement est utilisé ordinairement, mais à Tharros son emploi est plus original puisqu’on le rencontre dans l’agencement d’un bracelet et d’un étrier à ligatures dont il constitue un chaton mobile inédit (fig. 113‑114).

531. Cf. Quillard, 1979, p. 98-99. Le boîtier de Kerkouane offre une variante nouvelle : chacune des sept circonférences est constituée d’une couronne de grains inscrite dans un cercle en jonc uni, celle du centre étant surlignée de granulations. 532. Voir supra, note 316. Pour information, signalons que ce type d’ornement est attesté en Étrurie, cf. Hölbl, 1979, no 264 et pl. 79, 6 (Tarquinia, en onyx avec décor de 8 cercles pointés autour d’un neuvième), no 678 p. 171 et pl. 97, 3 (Conca, en faïence avec décor de 6 cercles pointés autour d’un septième). L’auteur ne précise pas si ces pièces présentent un conduit transversal. 533.  Dans Quillard, 1987, p.  138 note  687 et Addenda p. 250 (100), se trouve rectifiée la datation trop basse de l’exemplaire d’Ard et-Touibi (signalé dans Quillard, 1979, p. 100 et note 531) à situer désormais dans la première moitié du viie s., la tombe 21 d’où il provient ayant été précisément datée de cette période par H. BénichouSafar, 1982, p. 295-296.

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Filiation et interprétation Cette catégorie d’ornements soulève toujours autant d’interrogations et ce, malgré l’enrichissement du dossier par quelques témoignages archéologiques provenant de la côte levantine. À Akhziv534 en effet, ont été mis au jour dans des contextes datables des ixe-viie siècles de petits ornements ronds – deux en faïence, un en ambre – percés diamétralement dans leur épaisseur et gravés de six cercles disposés autour d’un septième inscrits dans une ligne de contour (fig. 115). En dépit de leur revers plat, l’étroite parenté qu’ils offrent notamment avec les nos  11 (C2), 12 (B) (fig. 106 et IX), 14 (B), 15 (B) et 21 – aux cercles privés de toute recherche décorative (respectivement fig. 102, 108 et 105) – s’impose et nous amène à les considérer comme les archétypes probables de la série étudiée. Plus tardif (ive siècle) mais très voisin est celui recueilli au cours de la campagne de fouilles de 1983, à Akko535 où le modèle semble perdurer. Ce type d’objet, non daté, est attesté également à Chypre (Amathonte)536. À côté de ces parallèles directs, nous avons relevé la présence de ce motif sur des supports les plus divers, de provenances et de datations tout aussi variées. Par exemple, sur une plaquette discoïde en or de Mari537 (IIIe millénaire) et une coupe en chlorite iranienne de Jiroft538 de même date, sur deux pièces controversées que sont le

534. Mazar, 2003, p. 49 et 67 fig. 25, 4 (faïence, diam. 20 mm), p. 113 et 123 fig. 58, 2 (en ambre) ; Ead.,  2004, p. 253 no 26 = Herrmann, 2006, p. 245 et pl. CVII, 497 (faïence, diam. 17,6 mm). 535. Herrmann, 2002, p. 112 no 8 et ill. p. 172 no 90 (diam. 22 mm, ép. 8 mm). Les parallèles établis par l’auteur avec des amulettes égyptiennes (= Petrie, 1975, pl. XIV, 105a et XLIII, 274) ne nous semblent pas soutenables ; certes, de petits cercles, mais pointés, constituent un motif fréquent sur des scarabées égyptiens, cf. Vercoutter, 1945, p. 172 no 318 (avec bibliographie), sans qu’on puisse toutefois réellement établir un lien avec celui des boîtiers étudiés ici. 536. Myres et Ohnefalsch-Richter, 1899, p. 136 no 4567 ; Clerc, 1991, p. 61-62, T200/16.8 (en faïence ; diam. 19,9 mm, ép. 6,2 mm). Ne nous paraît pas convaincante l’hypothèse émise par l’auteur qui, dans sa note 614 p. 138, se demande si l’oudjat déformé en forme de plaquette discoïde crantée et ajourée ne serait pas à l’origine de ce type de boîtier ; de même le classement de tels boîtiers dans les amulettes égyptiennes ne nous paraît pas évident. Voir aussi Fourrier et Hermary, 2006, p. 150 et pl. 42, 5-Pi 12 (en pierre bleue, diam. 19 mm ; non perforé). 537. Paris 1993, p. 133 no 121. 538. Rossignol et Strick, 2003, p. 5 et 47 (coupe no 34 : le motif ornant curieusement l’extrémité de chacune des palmes d’un des palmiers représentés, on peut penser qu’il devrait ici en traduire les fruits).

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disque en terre cuite crétois de Phaestos539 (IIe millénaire) et le disque en bronze de Nebra540 de même date, ou bien encore sur un scaraboïde en cristal de roche syrien541 (fin viiie siècle), sur des poids en plomb542 et un timbre d’amphore543 tardifs de Carthage, enfin sur une catégorie de perles ocellées en pâte de verre (ve-iiie siècle) documentées à Carthage544 comme à Tharros545 et diffusées en Europe centrale546 jusqu’en Chine547. Il est difficile et il serait tout aussi hasardeux que téméraire de tirer un quelconque enseignement de cette énumération hétéroclite sans lien apparent, d’autant que le motif peut ne pas y revêtir toujours la même signification. Rares sont ceux qui ont tenté de donner une interprétation à cette formation de petits cercles groupés au nombre de sept, chiffre, notons-le au passage, à haute valeur symbolique de l’Antiquité à nos jours ; identifiée parfois aux sept étoiles visibles qui, pour les Anciens, constituaient la constellation des Pléiades548, c’est à une rosette qu’elle est le plus souvent assimilée. Pour la série étudiée cette dernière lecture nous paraît contestable, la rosette à huit pétales du revers du boîtier de Kerkouane, HC111 (fig. 112 B), laissant à penser que le décor de l’avers devrait relever d’un tout autre thème iconographique549. Mais lequel ? Comme pour la majorité des bijoux antiques, il est certain que ces ornements devaient être chargés d’un sens particulier et nous avons pu observer que

bon nombre des pendentifs précédemment étudiés devaient avoir une connotation astrale et cosmogonique parfois complexe, malaisée à décoder en l’absence de textes. Dans cette perspective, toute une catégorie de pendentifs discoïdes dits astraux du IIe millénaire et provenant d’Ougarit550 a attiré notre attention (fig. 116). Entre chacune des six ou huit branches de l’étoile dont ils sont ornés figure en effet une bossette/astre551 reproduite également au centre du bijou ; si on fait abstraction de l’étoile, apparaît alors clairement un motif à sept (plus rarement neuf) signes552 identique à celui qui caractérise cette série de boîtiers. Pourrait-il être l’image résiduelle, simplifiée d’une composition plus développée553 ? C’est avec la plus grande prudence que nous livrons cette hypothèse qui a pour seul mérite d’ouvrir le débat pour tenter de comprendre la finalité de ce type de bijou d’une forme et d’un décor peu ordinaires dont on ne connaît pas d’équivalent si ce n’est au Proche-Orient mais en faïence. Particularités d’ateliers La représentation de cette catégorie d’ornements hors Carthage est trop faible pour en tirer des remarques significatives.

17. Éléments ornés d’un œil oudjat 539. Godart, 1995. Parmi les 242 signes qui figurent sur les deux faces de ce disque découvert en 1908, ce « signe » apparaît 17 fois. 540. Trouvé en 1999 dans l’Est de l’Allemagne. Convaincu de son authenticité, l’archéologue H. Meller le considère comme la plus ancienne représentation stellaire ; les 7 petits cercles représenteraient les Pléiades, cf. Meller, 2002, p. 7-20. 541. Vollenweider, 1967, no 145 p. 115 et pl. 60 ; l’auteur décrit ainsi le motif : « dans le champ les sept boules, symbole des Pléiades sous forme de rosace ». Pour Avigad – Sass, 1997, p. 411 no 1088, il s’agirait tout simplement d’une « Punktrosetten » que Beyer, 2001, p. 392 et fig. p. 393, assimile au soleil sur un groupe de sceaux-cylindres syriens provenant d’Emar (xviiie s.). 542. Musée Lavigerie/Berger, p. 194-195 et pl. XXVIII, 7AB. 543. Ibid., p. 58 et pl. VII, 25. 544. Vitali et alii, 1992, p. 3 du chapitre « Glaze Objects ». 545. Par ex. Tharros, 1987, 1/40, pl. 74 = Oristano 1990, no 274. 546. Ruano Ruiz, 1996, p. 41 (E) et p. 55 fig. 10, 4. 547. Markoe, 2000, p. 406 fig. 4. 548. Voir supra notes 540 et 541. À ce sujet, signalons une récente communication de F. Gury, « Le nom des sept étoiles », à paraître (voir Bibliographie). 549. Sur un diadème en or mycénien de la seconde moitié du xvie s. on peut observer un décor de rosettes à multiples pétales alternant avec le motif présentement étudié et donc bien distinct de la représentation florale, cf. Becatti, 1955, no 51 p. 153 et pl. XVI.

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Nous avions distingué deux types : ––le type I est en forme de petit boîtier rectangulaire et creux illustré par quatre exemplaires en argent doré, deux appartenant au collier nos 12 (C)554, les deux autres au collier no 15 (A)555 (fig. 119-120, IX et XIV). Il faut maintenant leur associer les deux

550. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 141 et pl. 108-109* (= *notre fig. 116 : AO 17363) ; Paris 1993, p. 228 no 180. 551. Interprétation que l’on trouve chez Dussaud, 1949, p. 45. 552. Il paraît exclu de les assimiler aux Pléiades quand ils sont au nombre de neuf. 553. Cette hypothèse se trouve toutefois fragilisée par l’exceptionnel collier de Dilbat (Iraq) du xviie s., dans la composition duquel on compte un pendentif discoïde orné de huit sphères granulées séparées par de fins rayons émanant de la sphère centrale, et un autre qui lui serait identique s’il n’était dépourvu de ces rayons, cf. MaxwellHyslop, 1971, pl. 64a-b ; Paris 2008, no 39 p. 82‑83 ; New York 2008, p. 24-25 no 4. 554. Voir supra, réf. en note 87. 555. Voir réf. supra, note 514. Pour l’étude globale, cf. Quillard, 1979, p. 100-103 [pl. XV : erreur, lire 15 (A) au lieu de 15 B].

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spécimens en or du collier556 de Kerkouane, HC112 (fig. 112, 121 et XVI), les trois autres en bronze (?) du collier557 HC122 (fig. 111 et XV) et, toujours de Kerkouane, un dernier en or, HC13 (fig. 117 A-B), monté sur un anneau dont il constitue le chaton mobile558. Dans le cadre chronologique défini pour cette catégorie de bijoux –viie-vie siècles – le vie siècle semble davantage pertinent pour cette pièce issue de la nécropole d’Arg el-Ghazouani à Kerkouane dont le matériel le plus ancien n’est pas antérieur à cette époque. Le traitement de ces boîtiers comme celui de l’oudjat est loin d’être uniforme ainsi que nous le verrons ci-après (§ Typologie/décor) ; ––le type II pourrait être considéré également comme un boîtier car il en a l’épaisseur mais sa forme est à l’image même de l’œil divin dont il respecte le contour particulier comme on peut l’observer sur le no 24559 (fig. 124) (voir § Typologie/décor). Dans cette catégorie, l’exposition I Fenici de 1988 à Venise a fait connaître un autre oudjat en or avec traces de pâte rouge, HC14, qui proviendrait de Carthage560 (fig. 125). Sa particularité est d’être monté sur un étrier à ligatures avec bélière de suspension rapportée561 auquel il sert de chaton mobile à l’égal d’un oudjat semblable provenant de Kerkouane et mis en vente à l’Hôtel Drouot en 1997562. Ce type d’étrier laisse à penser que ces deux

556. Dim. 12 mm x 9 mm ; sur l’un des boîtiers, oudjat sur chaque face (œil droit) mais sur l’autre, yeux différenciés (un œil droit et un œil gauche). Voir supra, réf. en notes 515-518. 557. Dimensions non publiées ; deux palmettes superposées sur l’autre face. Voir supra, réf. en notes 519-520. 558. Cf. Quillard, 1979, p. 101 et note 534. Voir maintenant Tillot, 1978, nos 17-19 ; Venise 1988, p. 72 et 623, no 244 ; Redissi et Tillot, 1995, p. 155. Dim. (boîtier) : 11 mm x 12 mm, chiffres relevés dans le catalogue de Venise et qui nous paraissent incorrects dans les proportions ; scarabée tétraptère sur l’autre face. Ce bijou à propos duquel on trouve des informations contradictoires quant à son origine et son lieu de conservation, provient, comme l’indique l’article cité, de Kerkouane et se trouve conservé au musée local, à ce sujet voir infra note 1126. 559. Cf. Quillard, 1979, p. 26 et pl. XVII. 560. Venise 1988, p. 376 et p. 625 no 246. M. N. de Carthage. Dim. 14 mm x 17 mm. 561. Pour cette forme d’étrier de type IV (b), voir infra p. 123. 562. Drouot, 1997, p. 7 no 19 et photo. Dim. 11 mm x 11 mm. Sur les deux faces, pâte vitreuse colorée : blanche pour la conjonctive, noire pour la pupille et turquoise (pour la « tache «, voir infra p. 78). Pour trois autres bijoux de cette vente, voir supra, notes 313 et 440 et infra note 1041.

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pièces ne sont pas antérieures au ve siècle563, le ive n’étant pas à exclure. En complément, nous signalerons, sans pouvoir dire à quel type ils appartiennent, « un anneau portant deux oudjats », élément de collier que mentionne V. Vitali564 dans son inventaire des réserves du Musée national de Carthage. Le symbole est documenté à Carthage sur d’autres supports que le métal précieux, lesquels sont étonnamment peu nombreux : tout au plus peut-on citer le chaton d’agate de deux bagues à chaton mobile565, une empreinte de sceau566, plusieurs rasoirs567, une statuette en terre cuite568, des moules569 et en dernier lieu une stèle570. En revanche, on le trouve en abondance dans la composition de colliers571 sous forme d’amulette en faïence glaçurée, une des plus populaires d’entre toutes572. Répartition géographique Sardaigne Tharros Nous avions constaté que l’oudjat de métal précieux y est représenté de façon plus variée qu’à

563. C’est au début du ve s. qu’appartient un oudjat en or, chypriote, d’un modèle très voisin, voir ci-après Chypre (§ Répartition géographique). 564. Vitali et alii, 1992, p. 9 no 7 du chapitre en version française : « Objets en or, bijoux ». 565. L’une d’elle correspond au no 259 de notre catalogue, cf. Quillard, 1987, p. 39 et pl. XIV ; pour l’autre, cf. Vercoutter, 1945, p. 250 no 698 et pl. XX. 566. Redissi, 1997c, no 132 p. 30-31 et pl. 12. 567. Picard, 1966, nos 7-9, 30 et 50 pl. XVI, XVII, XXV et XXXVI (= Acquaro, 1971, Ca 37, 39, 40, 73 et 89, fig. 16-18, 33 et 44, pl. IV-2, V-2, VI-1, XXI, 1 et XXXIII). 568. Quillard, 1979, note 537 et Ead., 1987, p. 123 note 588 et pl. XXX, 6. Voir maintenant Cherif et alii, 1997, no 392 p. 109 et pl. XLVI (lire 392 au lieu de 393). 569. Cf. Quillard, 1979, note 537. Voir maintenant Paris 1982, p. 54 no 38 ; Lancel, 1992a, p. 368 fig. 224. 570. Picard, 1978, p. 67 et pl. XX, 2. 571. Voir par exemple les colliers nos 4, 18 de notre catalogue (= Quillard, 1979, pl. VI et XVI) et ici, le collier HC11 (fig. 112). Signalons un intéressant collier conservé au M. N. du Bardo (Inv. no B. 7808) et publié pour la première fois, à notre connaissance, à l’occasion d’une exposition japonaise consacrée à Carthage, cf. Tokyo 1978, no 50 ; il est, en effet, composé de 35 oudjats en forme de petits boîtiers rectangulaires, en faïence glaçurée et tous identiques, s’ordonnant de part et d’autre d’un pendentif palmiforme. 572. Cf. Quillard, 1979, p. 101 et notes 535-537 à compléter avec la référence d’un très bel oudjat-pendentif en faïence glaçurée de taille exceptionnelle (95  mm x 85  mm  ; ép. 12 mm), cf. Delattre, Rabs, 3e  année, p. 26 fig. 52. Voir maintenant Redissi, 1987, II, p. 304-379, III, nos 315-420 pl. 29-38 ; Id., 1991, p. 99-101, 104-105 et pl. II, 8-15.

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76 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

Carthage mais, si le type II573 y est un peu mieux illustré (fig. 126), le type I l’est beaucoup moins ; trois exemplaires574 seulement sont à citer (fig. 122‑123), l’un d’eux, à l’égal de celui de Kerkouane, constituant le chaton mobile d’un anneau575 pareillement datable des viie-vie siècles (fig. 118 A-B). En revanche, on le rencontre ornant de petites plaquettes carrées ou rectangulaires utilisées en pendentif576, en chaton de bague577 ou bien encore servant d’intermédiaire dans la jonction d’un grand anneau à un plus petit, type d’ornement trouvé en nombre à Tharros578. Par ailleurs, des extrémités de bracelets579, en forme de manchon avec ce symbole pour ornement, ne sont attestées qu’à Tharros.

573. Cf. Quillard, 1979, p. 101, note 539 et pl. XXVIII, 5. Pour les exemplaires isolés, voir maintenant Hölbl, 1986, p. 342 et pl. 161, 2-3* ; Moscati, 1988, p. 50 et pl. XXVI, 1-2* (* = notre fig. 126) ; Oristano 1990, no 116 ; Venise 1988, p. 387 et 689 no 621 (viie-vie s.). Pour le collier du M. N de Cagliari déjà cité, voir réf. supra, note 320 et notre fig. XVIII. Pour le collier du British Museum, voir maintenant Tharros, 1987, 8/24 p. 88 (Type V), 159, pl. 42d, 45d et 89 ; Oristano 1990, no 98 ; Karlsruhe 2004 p. 182 no 118 (incrustation de pâte rouge). À noter, au M. N. « G. A. Sanna » de Sassari, un autre type de boîtier en or mais creux et découpé selon le contour de l’oudjat de faïence qui y est incrusté, cf. Moscati et Uberti, 1987, D19 p. 106 et pl. XXXII ; Oristano 1990, no 208 et pl. face p. 86 ; Venise 1988, p. 391 et p. 698 no 679. 574. Pour le premier ex. en or (= notre fig. 122 A-B), cf. Quillard, 1979, p. 101, note 538 et pl. XXVIII, 4  ; voir maintenant Hölbl, 1986, p. 342 et pl. 161, 5 ; Moscati, 1988, p. 43 et pl. XX, 2-3 ; Oristano 1990, no 41. Pour le second en argent, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 282 p. 138, fig. 10 et pl. XX ; Oristano, 1990, no 42. Pour le troisième, voir réf. note ci-après. Tharros a livré un quatrième boîtier en or (= notre fig. 123 A-C), mais c’est une palmette phénicienne qui orne l’une des faces tandis que sur l’autre se trouve la barque solaire portant un scarabée tétraptère, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 107 p. 92, fig. 3 et pl. VIII ; voir maintenant Hölbl, 1986, pl. 158, 4 ; Oristano 1990, no 40 ; Paris 2007, p. 388 no 358. 575. Cf. Quillard, 1979, p. 102 et note 542. Voir maintenant Tharros, 1987, 28/10 p. 223, pl. 39h, 45a et 128 ; Moscati, 1988, p. 43 et pl. XX, 4 ; Oristano 1990, no 39 ; Paris 2007, p. 388 no 359. En or ; dim. 14 mm x 11 mm ; palmette sur l’autre face. 576. Cf. Quillard, 1979, p. 102 et note 541. Depuis sa publication en 1868 par V. Crespi, ce pendentif, apparemment seul de son espèce à Tharros mais d’un type bien attesté à Chypre (voir ci-après), ne figure plus dans aucun ouvrage et semblerait donc avoir été perdu. 577. Quattrocchi Pisano, 1974, no 283 p. 138, fig. 10 et pl. XX ; Oristano 1990, no 45. 578. Cf. Quillard, 1987, p. 241 note 1415. Voir maintenant Tharros, 1987, 9/25 p. 90 (type XIIa), 162, pl. 43d, 47d ; Moscati, 1988, p. 51 et pl. XXVIII, 1 ; Oristano 1990, no 146. Pour un exemplaire (sans décor) provenant d’Utique, voir infra, note 1140. 579. Cf. Quillard, 1979, p. 102 et note 543. Voir maintenant Tharros, 1987, 8/23 p. 86 (Type I), 158, pl. 41d, 45c et 89 ;

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Monte Luna/Senorbi Parmi les bijoux que cette nécropole a livrés, tous datables des ive-iiie siècles, si l’oudjat est présent ce n’est pas en tant qu’élément de collier mais comme décor du chaton elliptique d’une bague en or sur lequel il se trouve sommairement gravé580. Sicile (Palerme) En dépit de la corrosion, on reconnaît un oudjat sur une des faces d’un boîtier en argent de type I situé à la fin du viie-vie siècles581 ; à notre connaissance, c’est le seul exemplaire à signaler. Espagne Au dossier, qui reste tout aussi mince pour Ibiza582, Cadix583 et Villaricos584, on peut toutefois verser une autre pièce appartenant à un collier inédit, de provenance incertaine (Andalousie ?), publié par G. Nicolini585 ; il s’agit d’un boîtier en or, de type II, proche du no 24 et daté par l’auteur de la seconde moitié du vie siècle.

Hölbl, 1986, p. 340 et pl. 161, 4 ; Paris 2007, p. 397 no 401 (bracelet articulé) ; Oristano 1990, no 160 (élément isolé). 580. Costa, 1983a, p. 748 et pl.  CXLI, 2  ; Usai, 1981, p. 41 (tombe 16) et pl. III, 2 ; Pisano, 1996, p. 114 et pl. III, 2. C’est la seule représentation d’oudjat dont l’appendice en volute s’enroule à l’intérieur. 581. Spanó Giammellaro, 1995, p. 38 et fig. 15 ; Palerme 1995, p. 384 (G53) et 402. 582. Cf. Quillard, 1979, p. 102 et note 545. Le seul oudjat publié par Vives y Escudero, 1917, p. 52 no 177, pl. X, 4 est silhouetté dans une lamelle d’argent et non pas d’or comme il est indiqué dans Pisano, 1987, p. 88 (Type V) dont il faut rectifier le renvoi erroné au no 105 p. 42 de Vives qui concerne en fait des exemplaires en or de Tharros. Dans San Nicolás Pedraz, 1986, est illustré l’exemplaire de Vives, p. 63 no 5 et fig. 6 ainsi qu’un autre inédit, p. 63 no 6 et fig. 5. Dans Ead., 1991, p. 1224 et note 22, l’auteur signale qu’il existe en tout quatre plaquettes-pendentifs en argent qu’il faut porter au nombre de huit cataloguées par Fernández et Padró, 1986, nos 122-129 p. 47-48 et pl. VIII. 583. Il s’agit d’une simple plaquette silhouettée en or, cf. Quillard, 1979, p. 102 et note 546. Voir maintenant Nicolini, 1990, no 222 p. 467-468, pl. 150 et 151d ; García Martínez, 2001, 02.72 p. 71, pl. IV et XIV. Une autre plaquette-pendentif mais rectangulaire et en argent, provenant du sanctuaire de La Algaida (Sanlúcar de Barrameda), est publiée dans García Martínez, 2001, 06. 09 p. 92, pl. IV et XV. 584. Cf. Quillard, 1979, p. 102 et note 547. Voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, no 84 p. 100 et pl. XVII (daté par l’auteur des ve-ive s.) ; Padró i Parcerisa, 1995, p. 94 pl. XLIX (23.49) : boîtier de type II avec traces de pâte de couleur blanche, rouge et bleue dans les alvéoles délimitées par le filigrane dessinant l’oeil. 585. Nicolini, 1990, no 212 p. 450 et pl. 137. Dim. 15 mm x 11,5 mm ; ép. 4,5 mm. Seconde moitié du vie s. d’après l’auteur.

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Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS • 77

Chypre En faïence, l’oudjat y est une amulette très répandue586 alors qu’il semble beaucoup plus rare en métal précieux587. Il décore alors de petits pendentifs en forme de plaquettes rectangulaires ou bien, façonné en boîtier de type II, il fait office de chaton mobile à un étrier à ligatures, association que nous avons pu précédemment observer à Carthage et Kerkouane (fig. 125).

Proche-Orient Aux exemplaires de type II de la collection de Clercq588 parmi lesquels se détache le spécimen très décoratif de Tartous aujourd’hui daté de la deuxième moitié du ive siècle, viennent s’ajouter maintenant quelques autres pièces. Liban Sidon Il faut mentionner un oudjat en or de type II, conservé au musée du Louvre et voisin du no 24. Publié sous une identité tantôt inconnue tantôt carthaginoise, il provient en fait de Sidon589. On citera également un collier590 d’époque perse du Musée national de Beyrouth qui en comporte deux en or de même typlogie. Cheik Zenad C’est d’un contexte non pas archaïque, propre aux boîtiers de type I, mais plus tardif, du ve-ive siècle, que provient un boîtier en bronze dont l’oudjat est incrusté de pâte blanche, rouge et bleue591.

586. Clerc, 1991, p. 134, note que, sur 192 amulettes égyptiennes, on compte 76 oudjats. Dans l’étude très documentée de l’auteur, p. 133-139, on trouvera une vaste bibliographie relative aux oudjats de pâte recueillis en différents sites du bassin méditerranéen. 587. Cf. Quillard, 1979, p. 102 et notes 548-549. On complétera avec Greifenhagen, II, 1975, pl.  5, 3 (Marion)  ; Karageorghis, 1982, p. 697 et fig. 36-37 (Amathonte, tombe 339), Chypro-classique I : 3 pendentifs-plaquettes bifaces en argent et un oudjat en cornaline monté sur un étrier d’argent à boucle étranglée de type II (b) 1, cf. à ce sujet Quillard, 1987, p. 114 et 121. 588. Cf. Quillard, 1979, note 550. Pour l’exemplaire de Tartous, no 1418 de cette collection, voir maintenant Schäfer, 2002, p. 144, A4. 5 et pl. 41. Dim. 31 mm x 23 mm. 589. Renan, 1864, fig. p. 488. Publié dans Bruxelles 1986, p. 209 no 228 ; Venise 1988, p. 625 no 245 ; Atlanta 1994, p. 52 no 32 (AO 25023). Dim. 26 mm x 15 mm. 590. Parrot et alii, 1975, p. 108 ill. 112 (= p. 149 ill. 110, 2e éd. 2007). 591. Brossé, 1926, no 20 p. 201 et fig. 4 p. 201. D’après le dessin publié, il semblerait que le mode de suspension soit ici une bélière dont on voit l’amorce.

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Israël Megiddo L’oudjat en or issu de ce site présente l’intérêt, de par sa forme rectangulaire et ses trous d’enfilage latéraux, de s’apparenter à un boîtier de conception toutefois élémentaire car simplement constitué de deux feuilles soudées formant coque592 ; c’est le plus ancien de notre inventaire (1200-1100). Tel Miqne-Ekron Dans le trésor de bijoux d’argent découvert en 1985593 et datable du viie siècle, se trouvent, estampés chacun sur une lamelle d’argent rehaussée d’or, deux oudjats594 (un œil droit et un œil gauche) qui ont pu servir à recouvrir deux amulettes de faïence ou bien constituer les deux parties d’un même oudjat renforcé d’une âme de pâte siliceuse. Akhziv L’oudjat que nous signalons ici n’orne pas un élément de collier comme tous les précédents595 mais un chaton de bague en argent recueillie dans un contexte du ixe-viie siècle. Nous en faisons état pour son iconographie exceptionnelle, l’oudjat qui s’y trouve gravé, outre le fait qu’il est exempt de la traditionnelle « tache » avec appendice en volute, étant figuré au-dessus de lignes ondulées simulant des dunes596. Observations Matière et dimensions La quasi majorité de ces ornements, quelle qu’en soit la typologie, sont en or, plus rarement en argent doré, mais ils pouvaient être fabriqués également en argent et même en bronze comme en témoignent les rares exemplaires597 parvenus jusqu’à nous.

592. Herrmann, 1994, no 1164 p. 735, fig. 70 et pl. LXII (11 mm x 15,5 mm x 3 mm). Sur le no 1165 de la fig. 70 [en or et provenant de Tell el Far’ah Sud (Beth-Pelet)], on observe le même procédé de fabrication mais le pourtour inférieur n’est pas rectiligne, l’appendice de l’œil et sa volute étant sommairement contournés. 593. À ce sujet, voir supra, p. 27 et note 137. 594. Golani et Sass, 1998, p. 73 et fig. 14, 8. 595. Hormis le chaton de la bague sarde de Monte Luna/ Senorbi (réf. supra, en note 580). 596. Il s’agirait d’un soleil couchant symbolisant donc l’ouest, le monde des morts, telle est l’interprétation qu’en donne Mazar, 2004, p. 91, 105 fig. 25 no 17 et 162 no 112. Pour la « tache », voir ci-après (type I). 597. Pour Carthage, voir supra note 557 ; pour Tharros, voir réf. supra en note 574 ; pour Palerme, voir réf. supra en note 581. Voir aussi l’exemplaire de Cheik Zenad (Liban), voir supra, réf. en note 591.

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78 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

Les dimensions des boîtiers de type I se situent entre 11 à 14 mm pour la longueur, 8 à 11 mm pour la largeur et 4 à 5 mm pour l’épaisseur, à l’exception d’un spécimen en argent de Tharros598 d’un module bien supérieur (19 mm x 13 mm). En ce qui concerne les boîtiers découpés de type II, elles sont variables : 18 mm x 12 mm pour le plus grand et 7 mm x 5 mm pour le plus petit, tous deux de Tharros. Il est à noter que certains d’entre eux recueillis au Levant sont nettement plus importants : respectivement 26 mm x 15 mm et 31 mm x 23 mm pour ceux de Sidon et de Tartous précédemment mentionnés. Typologie et décor Les deux types que nous avons distingués ont en commun un mode de suspension par conduit intégré599, identique à celui des boîtiers circulaires. Point de bélière, l’enfilage se faisant dans l’axe longitudinal du bijou dont les entrées, en ce qui concerne les boîtiers de type I, sont pourvues d’un œillet en fil lisse, plus rarement tors, HC112 ; seuls les spécimens no 12 (C) en sont dépourvus comme tous les boîtiers de type II. ––Le type I est le mieux représenté. D’une typologie inédite sur l’origine de laquelle nous reviendrons ci-après (voir § Filiation), il offre une grande diversité dans le traitement du boîtier comme dans celui de l’oudjat. L’observation des boîtiers carthaginois de ce type réunis aux fig. 117, 119-121 nous permet d’en saisir toute la variété due au traitement du cadre dans lequel s’inscrit le symbole. De la bordure en simple filet, no 12 (C), en passant par le fil tors, no 15 (A), le jonc plat et large, HC112, et le filet souligné intérieurement de granulations, HC122, on arrive à la très belle bordure ouvragée – filet entre deux lignes de granulations dont l’une est à trois grains pyramidaux – du boîtier de l’anneau de Kerkouane, HC13. Le traitement de l’oudjat est tout aussi diversifié. Traduit en filigrane rehaussé ou non de granulations, il n’est pas toujours fidèle au schéma égyptien selon lequel l’oeil du faucon divin est représenté sous la forme d’un œil humain fardé au sourcil bien dessiné, pourvu à la paupière inférieure de deux appendices – vertical pour l’un, courbe à volute terminale pour l’autre – qui traduiraient une particularité du plumage propre

598. Il s’agit du boîtier d’argent référencé dans cette même note 574. 599. Voir infra, p. 115 (type B).

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à la joue du rapace600. Ces deux appendices sont en effet absents sur les nos 12 (C) (fig. 119) qui s’en trouvent curieusement simplifiés et sur les nos 15 (A) (fig. 120), l’habituel sourcil fait défaut. Est tout autant représenté l’œil droit que le gauche. Une dernière remarque est suscitée par le caractère biface de ces boîtiers. Parfois exempte de tout décor – no 12 (C) et l’exemplaire de Tharros de la fig. 122 B – l’autre face peut être, en effet, ornée d’un motif autre que l’oudjat  ; pour le boîtier de l’anneau de Kerkouane HC13, c’est un scarabée tétraptère (fig. 117 B), pour ceux du collier HC122 ce sont deux palmettes phéniciennes superposées et pour le no 15 (A) c’est tout simplement un autre oudjat  ; quant au boîtier de Tharros de la fig. 123 A-C, bien que l’oudjat n’y figure pas, nous l’avons associé à la série pour sa typologie. Une précision intéressante concerne un des deux boîtiers du collier HC112 où ce sont les deux yeux d’Horus qui sont figurés, le droit sur une face, le gauche sur l’autre (voir § Interprétation). ––Le type II appelle peu de commentaires. Il est travaillé sur les deux faces et les détails de l’oudjat sont rendus en filigrane souligné ou non de granulations et des rehauts de pâte colorée peuvent intervenir comme en témoignent plusieurs exemplaires : HC14 (fig. 125) ainsi que ceux de Kerkouane, Tharros, Villaricos et Cheik Zenad. Mais c’est sur le spécimen levantin de Tartous que la décoration est la plus riche et raffinée de par l’introduction, au-dessus de l’œil, d’un bandeau de spirales filigranées et granulées. Fonction L’utilisation des boîtiers carthaginois, de type I, en éléments de colliers a été mise en doute par G. Pisano601 qui les considère comme des chatons de bagues ayant perdu leur anneau et c’est d’ailleurs dans les bagues que se trouvent classés dans son catalogue les exemplaires de Tharros que nous avons mentionnés. On ne peut contester la composition du collier HC12 (fig. 111 et XV) dont on connaît parfaitement les conditions de découverte602 ; les trois boîtiers qui

600. C’est sans doute par erreur qu’à ce sujet, G. Clerc, 1991, renvoie à Keimer, 1953, p. 121 sq. où cette particularité ne trouve aucun écho, le faucon ne faisant pas partie des animaux étudiés par l’auteur. 601. Pisano, 1985, p. 198 et Tharros, 1987, p. 83. 602. Voir supra, réf. en note 519.

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figurent parmi les 71 éléments divers le constituant, attestent donc indiscutablement l’emploi de ce type de bijou en ornement de collier qui par ailleurs pouvait servir de chaton mobile à un anneau (fig. 117-118). Chronologie Pour les boîtiers de type  I, la nouvelle documentation versée au dossier ne fait que conforter la chronologie que nous avions proposée pour cette catégorie de bijoux soit les viie et vie siècles, ceux du collier HC122 étant sans doute les plus tardifs. L’exemplaire levantin de Cheik Zenad, d’époque perse, paraît insolite à cette période. Pour les boîtiers de type II, en usage également pendant la période archaïque, nous disposons de quelques nouveaux jalons chronologiques fournis par l’oudjat de Carthage, HC14 (fig. 125), postérieur au vie siècle de par l’étrier à ligatures sur lequel il est monté, par celui de Villaricos daté du ve-ive siècle ou bien encore par le grand oudjat de Tartous recueilli dans un sarcophage anthropoïde de la seconde moitié du ive siècle. Ils permettent d’envisager la pérennité de ce type d’oudjat jusqu’à cette époque, et peut-être au-delà, le R. P. Delattre603 en signalant dans la nécropole des Rabs de Carthage. Il y a d’ailleurs concordance avec des oudjats de même nature utilisés dans la bijouterie de l’Égypte ptolémaïque évoqués ci-après. Interprétation et filiation L’oudjat, ou œil d’Horus, est un des talismans les plus usités dans l’Égypte ancienne et y est attesté dès la fin de l’Ancien Empire. Amulette des morts comme des vivants604, elle figure, selon les récits mythiques, l’œil d’Horus que Seth a blessé et que Thot a soigné (œil gauche lunaire), ou bien l’œilmême de Rê céleste (œil droit solaire), et à ce titre se trouve investie d’une puissance magicoreligieuse considérable à valeur salvatrice et protectrice, liée au triomphe du bien sur le mal, de la vie sur la mort605. Au Ier millénaire, avec le développement de la magie populaire, elle est de plus en plus répandue comme dans tout le monde phénicien et punique où

603. Rabs, 2e année, p. 18. 604. Quantité de débris de bagues en faïence avec chatons ornés d’un oudjat on été recueillis dans des contextes d’habitat du Nouvel Empire, cf. Paris 2005a, p. 71. 605. Nous renvoyons à l’étude très documentée de Clerc, 1991, p. 133-139, où on trouvera toutes les références bibliographiques relatives à cette amulette. À signaler une étude de Vázquez Hoys, 2002, que nous n’avons pas été en mesure de consulter.

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elle connaît une faveur remarquable ce que ne reflète guère notre inventaire limité aux oudjats de métal précieux, certes d’un coût plus élevé que ceux en faïence accessibles au plus grand nombre. Si le symbole est utilisé dans la parure égyptienne de façon fort diversifiée, notre recension nous amène à une constatation opposée puisque ce sont en majorité des éléments de colliers et des chatons de bagues qui sont concernés. Cette restriction catégorielle est compensée par l’originalité de la présentation du symbole. Les petits boîtiers rectangulaires de type I qui en portent l’image ne sont, en effet, attestés qu’à Carthage, Kerkouane, Tharros et Palerme et il ne serait pas impossible que la paternité en revienne aux ateliers de Carthage qui en a livré le plus grand nombre. En recherchant l’origine de cette curieuse forme, unique à notre connaissance dans le répertoire de la bijouterie antique, nous avions envisagé606 qu’elle aurait pu dériver d’une classe de scaraboïdes bien particulière, dites « plaques », originaires de Naucratis et contemporaines de nos boîtiers. Ceux-ci pourraient donc être la transposition en métal précieux de ces petits parallélépipèdes de pâte en tout point comparables de par le module, l’enfilage transversal et le cadre à bordure dans lequel s’inscrit l’oudjat607. Moins originaux sont les boîtiers au contour découpé de type II qui trouvent aisément des parallèles dans la bijouterie égyptienne, à la XXIe dynastie comme à l’époque ptolémaïque608. En revanche, l’association inédite d’un oudjat et d’un étrier de suspension à ligatures dont il constitue le chaton mobile (HC14) (fig. 125), attestée à Carthage comme à Chypre, est étrangère à l’Égypte. Pour conclure, nous ferons remarquer que les deux types définis en bijouterie semblent étroitement liés aux deux principaux modèles d’amulettes de pâte

606. Quillard, 1979, p. 103 et réf. 607. Par ailleurs, lorsque le boîtier est utilisé en tant que chaton mobile d’un anneau, l’assemblage n’est pas sans évoquer des documents égyptiens beaucoup plus anciens, telles ces bagues à épais chaton rectangulaire pivotant taillé en pierre dure, à l’instar de celles qui se trouvaient enfilées en nombre sur les doigtiers de la momie de Psousennès 1er (XXIe dynastie), cf. Aldred, 1971, ill. 136 ; Paris 1987, p. 266-267. Chaton du même type mais en or et pareillement orné d’un oudjat pour une bague conservée au musée égyptien du Caire, cf. Vernier, 1927, no 52.167 p. 67 et pl. XXI (non datée). 608. Cf. par ex. ibid., no 53.193 p. 392-393 et pl. LXXXVI, nos 53.230-53.232, pl. XCVI ; Paris 2006, no 408 p. 166 et 309.

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80 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

en forme d’oudjat recueillis en quantité sur les sites puniques609. Particularités d’ateliers Les boîtiers en découpe de type II ne suscitent pas d’observations particulières contrairement aux boîtiers quadrangulaires de type I dont on peut constater la diversité d’exécution sans toutefois en dégager de remarques significatives.

18. Élément en forme de boîtier rectangulaire orné d’un losange Typologiquement, il est identique aux boîtiers ornés d’un oudjat de type I précédemment étudiés ; mais, de par son décor, petit losange granulé au centre de chacune des faces, il est le seul de son espèce. Cette minuscule figure géométrique n’est peutêtre pas anodine. Plus amplifiée, elle apparaît sur certains pendentifs sardes en forme de niche et n’est pas alors sans évoquer celle qu’on observe sur de nombreux cippes-naïskoi puniques où on l’assimile à un bétyle610. L’exemplaire en argent doré du collier archaïque no 16 (B)611 (fig. 109 et XI) apparaît pour le moment comme un unicum à Carthage et nous ne lui connaissons présentement aucun parallèle sur les autres sites.

609. Pour Carthage, voir supra, note 572. Voir aussi en particulier les exemplaires de Tharros, cf. Acquaro, 1977, nos 444 à 479, pl. XVII-XIX (oudjats-plaques), nos 208 à 442, pl. X-XVII (oudjats au contour découpé) ; Hölbl, 1986, p. 142-153 et pl. 80-89; Tharros, 1987, pl. 68a-g. Pour l’Espagne, cf.  Gamer-Wallert, 1978, fig. 67 p. 154 et pl. 47 (oudjats-plaques), fig. 66 p. 153 et pl. 46 (oudjats au contour découpé) ; Fernández et Padró, 1986, p. 78-81 et pl. XV-XVII (oudjats-plaques), p.  47-48 et pl.VII-VIII (oudjats au contour découpé). Voir aussi Ferrari, 1995, p. 53-62. Grâce aux travaux de Redissi, 1987, cité en note 572, un classement typlogique a pu être établi à l’intérieur de ces deux grandes catégories et une chronologie définie pour chaque sous-type. 610. Voir supra, note 202. 611. Cf. Quillard, 1979, no 16 p. 21, pl. XVI et p. 103-104 (seule la face où le motif fait défaut a pu être photographiée). Si l’ornement en forme de boîtier (type I) orné d’un oudjat est bien attesté à Tharros (cf. supra, réf. en note 573), nous estimons toutefois que la variante carthaginoise à losange est absente de son répertoire contrairement à Moscati, 1988, p. 43, qui en conteste la portée lacunaire.

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19. Pendentifs globulaires à col cylindrique Nous n’avons guère d’éléments nouveaux à apporter à ce type de bijou612 illustré par les colliers nos 2 (I), 4 (D), 6 et 12 (E) (fig. III, V-VI et IX) et par un exemplaire d’Utique. Nous en avions recensé613 en Sardaigne (Tharros), en Sicile (Motyé) en Espagne (Carmona et Huelva), au Maroc (Aïn Dalhia Kebira) et en Algérie (Rachgoun) ; depuis, aucun autre exemplaire n’a été porté à notre connaissance. Ceux de Carthage, de petite taille (Ht. de 11 à 15 mm), et d’Utique sont en or – en argent doré pour le 12 (E) – mais sur les autres sites, où ils sont d’un module plus grand (Ht. de 18 à 26 mm), on les trouve le plus souvent en argent et même en cuivre recouvert d’une feuille d’or comme à Carmona. Le port de ce type de pendentif semble avoir été limité aux viie et vie siècles. Le seul document nouveau à verser au dossier n’est pas sans intérêt puisqu’il vient, en effet, nous éclairer sur la filiation, jusqu’à présent non déterminée, de cette catégorie d’ornements que l’on trouve attestée, en argent, à Akhziv dans des contextes du xe-ixe siècle et viie-vie siècle614.

20. Pendentifs ovoïdes à col cylindrique Jusqu’à présent, cette catégorie de pendentifs se limitait aux deux exemplaires en or du collier no 3 (D)615 (fig. IV) ainsi qu’à deux autres, aujourd’hui

612. Pour les colliers nos 2 et 12, voir supra, réf. en note 87 ; pour les colliers nos 4 et 6 et l’ex. d’Utique, voir supra, réf. respectivement en notes 169, 171 et 560 de l’étude globale de Quillard, 1979, p. 104-105. 613. Cf. ibid., réf. en notes 561-565 p. 104. Pour Tharros, voir maintenant, Moscati, 1988, p.  44 et pl. XXI, 2 ; Oristano 1990, no 122. Pour Huelva, voir maintenant Blázquez, 1975, pl.  146A et Nicolini, 1990, no 207 p. 444‑445 et pl. 129a-d. Pour Rachgoun, voir maintenant Rouen 2003, no 75. On pourrait joindre à cette série la trouvaille du tombeau 4 de Trayamar : boucle de suspension à laquelle se trouve accrochée une pendeloque mobile globulaire munie d’un col/bélière original ; pour cette pièce que nous avions rattachée aux pendants en forme de sphère (cf. Quillard, 1987, p. 139 et note 698), voir maintenant Nicolini, 1990, no 190, p. 419-421 et pl. 111 ; Karlsruhe 2004, p. 277 no 33c. 614. Mazar, 2004, p. 99 fig. 23, 4-5 et p. 161 photo 103, 4-5. Ht. 18 mm. 615. Voir supra, réf. note 312. Nous ne partageons pas l’avis de C. Mendleson, 1987, p. 113, qui les assimile à des vases.

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disparus, entrant à l’origine dans la composition du collier no 5 616, pièces toutes d’époque archaïque. Les deux exemplaires en or que compte le collier617 HC68 (fig. VII), de même période, viennent utilement compléter cette courte série. À noter la présence de fines granulations à la naissance de la panse qui semble être particulière aux spécimens carthaginois. De taille très réduite (Ht. 12 mm), ce type de pendentif, apparemment peu répandu, semble être la transposition miniaturisée du pendant en forme d’« alabastre », bijou fort en vogue à la même époque618. Hors de Carthage619, nous avions constaté que ce petit ornement n’est guère mieux représenté, tout au plus en Espagne (Carmona) et en Sicile (Motyé) mais une variante de plus grand module est à signaler en Italie (Étrurie620 et Campanie) où elle paraît avoir connu une certaine faveur. En Méditerranée orientale, nous avions vu que ce type de pendentif paraît absent si ce n’est à Chypre, terme d’un bref inventaire à situer aux viie et vie siècles. Si le dossier a peu évolué, sur le plan de la filiation il s’est toutefois enrichi de nouveaux docu-ments mettant en évidence, dès le IIIe millénaire, l’existence de pendentifs en or très voisins comme ceux qui entrent dans la composition de nombreux colliers du trésor de Troie621. Plus proche, un autre précieux jalon nous est fourni précisément sur la côte levantine, par une tombe d’Akhziv du xe-ixe siècle d’où fut exhumé un spécimen en argent622.

21. Pendentif en forme de clochette Le collier no 18623 est le seul à admettre dans sa composition une clochette tronconique en or issue d’une tombe de la première moitié du vie siècle624

616. Voir supra, réf. en note 170. 617. Voir supra, réf. en note 220. 618. Cf. Quillard, 1987, p. 24-27 nos 94-99, p. 135-139, pl. IX et XXXIII. S’appuyant sur cette même comparaison, S. Moscati, 1988, p. 43-44, amalgame les deux typologies qui, estimonsnous, définissent deux catégories de bijoux bien distinctes. 619. Cf. Quillard, 1979, p. 105-106. 620. Dans ibid., la note 572 de la p. 105 renvoie à un collier du musée du Louvre (Bj 617) maintenant reconnu pour être une fabrication du xixe s., cf. Paris 2005, p. 55 et fig. 5, 1 p. 56. 621. Tolstikov – Treister, 1996, nos 78, 79, 82, 84, 88, etc. 622. Mazar, 2004, p. 99 fig. 23, 6 et p. 161, photo 106, 6. Ht. 18 mm. 623. Cf. Quillard, 1979, p. 23-24 no 18, 107-108 et pl. XVI. Voir maintenant Venise 1988, p. 628 no 265. 624. C. Picard, qui avait contesté la datation du vie s. pour ce tombeau qu’elle plaçait au ve s. (cf. Quillard, 1979, p. 24 et

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(fig. XIII). Elle reste à ce jour un unicum, à Carthage comme dans l’area phénico-punique625, tant par le matériau précieux dont elle est faite que par son décor géométrique très soigné à quatre rangées de triangles et de losanges granulés. Ce pendentif à valeur apotropaïque porté, ici, du vivant de sa propriétaire – en témoignent les traces d’usure prononcées – et déposé sur elle lors de son ensevelissement, reflète une pratique funéraire en usage à toute époque, qu’illustrent les 84 exemplaires de bronze conservés dans les réserves du Musée national de Carthage626.

22. Pendentif en forme de masque humain Seul le collier no 28 (C) de la fin du ive siècle, déjà examiné627 pour ses pendentifs palmiformes et lotiformes, a pour ornement central une face féminine628 (fig. 127). Nous en avions rapproché le style de certains masques-pendentifs puniques féminins fabriqués à la même époque en pâte de verre629 (fig. 130) et sur le strict plan thématique il convient de les rattacher à toute une série de petits pendentifs bifaces630

note 108), est revenue par la suite sur sa position, cf. Picard, 1982, p. 167 note 2. La datation en a été affinée par H. Bénichou-Safar, 1982, p. 300 [ce tombeau ouvert le 19 août 1899 correspond au no 13 (fouille 14) de l’auteur]. 625. Nombreuses sont en revanche les clochettes de bronze, cf. Quillard, 1979, réf. en notes 591-595 p. 107-108. 626. Vitali et alii, 1992, p. 1 du chapitre « Objects in Bronze : Bells ». Voir aussi maintenant New York 1987, p. 147 no 11 ; Venise 1988, p. 634 no 299 ; Karlsruhe 2004, p. 291 no 85. Dans les bijoux en pâte de de verre, se trouvent des pendentifs en forme de clochette mais ils sont rares, cf. Seefried, 1976, p. 63 et pl. III, 54-55 ; Ead., 1982, p. 150, pl. IV, F II et fig. 1 (en bas à g.). 627. Voir supra, p. 68 et 69. 628. Certains ont cru y reconnaître une face de Gorgone, interprétation que nous réfutons, cf. Costa et Fernández, 2003b, p. 213 (article portant sur l’étude des gorgoneia, à ce sujet voir infra, note 925). 629. Cf. Quillard, 1979, réf. en notes 598 et 601 p. 108. Voir maintenant Seefried, 1976, p. 57-58 nos 51-55 et pl. II, 30-33 (no 54 en particulier = Ead., 1982, p. 120 no 4, pl. III, D1 et fig. 1 = notre fig. 130) ; Ht. 82 mm. Pour ce type de pendentif, voir aussi infra note 948. 630. Particulièrement bien représentés à Carthage, on les trouve dans tout le bassin méditerranéen et jusque sur les rives de la mer Noire, cf. Quillard, 1987, réf. en note 1204 p. 213, à compléter avec Tharros, 1987, 32/27 p. 236, pl. 67k et 136 ; Atlanta 1994, no 34 p. 52 ; Collezione Whitaker (La), 2008, nos 42-43 p. 116-117, pl. VIII et XV. Ils sont utilisés comme pendentifs mais aussi comme têtes d’épingles à cheveux. Intéressante découverte faite en

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contemporains, moulés en verre bleu foncé à l’image d’une tête féminine. À Tharros, un pendentif isolé ainsi que deux autres appartenant à des colliers déjà cités631 (fig. 128-129) attestent ce thème en bijouterie, mais c’est à des critères orientalisants632 qu’obéissent ces trois masques féminins portant une perruque égyptienne. De ce fait, ils ne sont en rien comparables au pendentif carthaginois lequel, tout en relevant d’une facture locale, s’inscrit, comme les bijoux de verre évoqués, dans un courant hellénique où la représentation de la tête humaine tient une grande place au sein de la parure hellénistique633.

23. Pendentifs en forme de chrysalide ou de cosse de pois À Carthage, cette catégorie de pendentifs n’est illustrée dans notre catalogue que par un seul exemplaire en or634, le no 34 (fig. 131). Il n’est sans doute pas antérieur à la fin du ive-iiie siècle en raison de la fixation de la bélière sur un des longs côtés du bijou qui se portait donc horizontalement comme de nombreux ornements tubulaires de l’époque hellénistique et romaine. Il nous faut signaler maintenant un autre exemplaire en or635 vu en 1982 au Musée national de

Sardaigne (Sulcis) de deux petits moules en terre cuite destinés à leur fabrication, cf. Bernardini, 1991, p. 194 et pl. IV, 2 ; Campanella, 2008, III, p. 1581-1594. 631. Pour l’exemplaire isolé, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 135 p. 102 et pl. XI ; Oristano 1990, no 110. Pour les masques des deux colliers du British Museum référencés supra en notes 498 et 573, voir respectivement 1/39a, p. 129, pl. 42b, 45c (= notre fig. 128) et 8/24a-3, p. 159 et pl. 42c, 45d (= notre fig. 129) ; à leur sujet, voir aussi infra note 801. 632. On lira avec intérêt les p. 56-66 consacrées à l’étude des « visages humains vus de face » dans Laffineur, 1978. 633. Cf. Quillard, 1979, p. 108 notes 599-600. À Carthage même, à partir du ive s., le visage féminin est un des motifs de prédilection sur les chatons de bagues en or, cf. Quillard, 1987, nos 285-302 p. 53-61, 211-221 et pl. XIX‑XXI. S. Moscati, 1988, p. 44, en établissant un curieux parallèle entre le chaton d’une bague de Sulcis ainsi orné (signalée dans Quillard, 1987, p. 229 note 1316) et le présent pendentif, en minore l’importance lacunaire à Tharros. 634. Cf. Quillard, 1979, p. 31-32, 108-109 et pl. XX. 635. Il ne nous a pas été possible d’en prendre les dimensions ni d’en faire un dessin (de même pour HC1, HC3 et HC6, voir supra, p. 15, 31 et 36). Accrochée à ce bijou, se trouvait une étiquette ancienne portant la date de sa découverte : 17 juillet 1903, ce qui interdit de l’identifier à la « broche en or offrant la forme d’une chenille » signalée par le

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Carthage (HC15). Contrairement au précédent, il se portait verticalement, la bélière se trouvant au sommet de l’objet, lequel devrait, de ce fait, dater du vie siècle comme les exemplaires sardes cités ci-après auxquels cette datation a été attribuée. Il est à noter toutefois que la jointure longitudinale de la feuille d’or pliée constituant le corps de cette pièce est assurée par un dispositif de petites languettes rabattues, identique à celui de l’exem-plaire tardif no 34. Répartition géographique Sans cette pièce qui vient étoffer le dossier carthaginois, notre inventaire resterait inchangé. Rappelons que : ––à Tharros636, on compte trois exemplaires en or, l’un pourvu d’une simple bélière rapportée (fig. 134), les deux autres, de très bonne facture, se singularisant par la présence d’un serpent qui longe l’un des côtés de chacun des pendentifs pour s’enrouler et former une bélière sommitale (fig. 132 A-B, 133 A-B) ; ––à Ibiza637, le spécimen en or, à bélière également sommitale, provenant de la nécropole de Puig des Molins mais sans contexte connu, reste unique et l’inscription qu’on a cru un temps y reconnaître, est aujourd’hui contestée (fig. 135) ;

R. P. Delattre dans son compte rendu de fouilles de l’année 1901 (Rabs, 4e année, p. 8) dont nous avions fait état (cf. Quillard, 1979, note 131). Les campagnes de fouilles de la nécropole voisine de Sainte-Monique s’étant déroulées jusqu’en 1905, cette étiquette pourrait se rapporter à une trouvaille faite dans ce secteur tardif. 636. Cf. Quillard, 1979, p. 109, notes 603-605 et pl. XXVIII, 6 (ex. du M. N. de Cagliari, Ht. 43 mm). Pour cet exemplaire (note 603 : erreur à rectifier, lire no 138 au lieu de 144), voir maintenant Moscati, 1988, p. 50 et pl. XXV, 1 ; Venise 1988, no 644 p. 388 et 693 ; Oristano 1990, no 113. Pour celui du British Museum (note 604), voir Pisano, 1985, p. 196-197 et pl. XVIII, 7 ; Tharros, 1987, 28/4 p. 88 (Type IV) et 223, pl. 39b, 44i ; Moscati, 1988, pl. XXV, 2 ; Oristano 1990, no 114. Pour celui du M. N. «G. A. Sanna» de Sassari (note 605), voir Moscati et Uberti, 1987, D 14 p. 89-90, 104 et pl.  XXXI  ; Venise 1988, no 645 p. 693; Oristano 1990, no 115 (spécimen sans serpent) ; la présence d’un fil perlé sur sa bélière de type F pourrait remettre en question son appartenance à la période archaïque, voir à ce sujet, infra note 996. 637. No Inv. MAEF 2593/5. Ht. 32 mm. Cf. Quillard, 1979, note 606. Voir maintenant Fernández, 1983, fig. 17 p. 100 (dessin) ; Fuentes Estañol, 1986, p. 88, 07.03 et p. 19 pour qui l’objet n’offre aucune trace d’inscription alors que Sola Solé, 1960, p. 280-281, avait cru y reconnaître un nom propre (p’dy). À paraître, un article de Ma. J. Estanyol sur les « Pendentifs en forme de gousse de légumineuse », dans ACFP, 7. Nous devons la photo publiée ici à la générosité de J. H. Fernández, directeur du Museu Arqueólogic d’Eivissa i Formentera, que nous remercions vivement.

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––à Chypre638, tous les exemplaires recueillis sont vraisemblablement postérieurs aux pièces puniques de par le positionnement longitudinal de leur bélière. ––en Ukraine (Crimée)639, les spécimens, tous de port horizontal, trouvés dans des contextes hellénistiques témoignent de la popularité de ce type d’amulette à cette époque. Observations Matière et dimensions Les exemplaires parvenus jusqu’à nous sont en or et se situent pour la série punique entre 25 mm de long pour le plus petit (ex. Musée national de Carthage, fig. 131) et 43 mm pour le plus grand (ex. Musée national de Cagliari, fig. 133 A-B). Fonction Le grand anneau de suspension du pendentif du British Museum (fig. 132 A-B) a incité G. Pisano640 à penser que ce spécimen avait pu être utilisé en boucle d’oreille. S. Moscati641 a estimé, pour sa part, que ce type de bijou avait pu faire office de porteamulette, vocation au sujet de laquelle nous émettons quelques réserves. Chronologie Cette catégorie d’ornements est attestée à l’époque archaïque (en port vertical) comme à l’époque hellénistique (en port horizontal). L’exemplaire carthaginois HC15, vertical et apparemment tardif, semblerait faire exception et peut-être bien aussi l’un des trois pendentifs de Tharros (fig. 134). Interprétation La lecture de ce type de pendentif, tant sur le plan de sa forme que de sa signification, n’est pas évidente. Les bossettes qui le caractérisent, en général au nombre de cinq, ont engendré des images comparatives renvoyant à la chrysalide ou à la cosse de pois, associée par deux fois, notons-le, au serpent. En l’absence de tout élément fondateur, nous nous garderons de toute interprétation symbolique hasardeuse. Nous nous bornerons à attirer l’attention

638. Cf. Quillard, 1979, note 607. Pour un collier provenant d’une tombe hellénistique et comportant onze petites amulettes diverses montées sur fil d’or, dont une seule en or de la catégorie étudiée, cf. Karageorghis, 1985, p. 911 et fig. 37 p. 913. 639. Cf. Quillard, 1979, note 608. Voir maintenant DeppertLippitz, 1985, p. 219 ill. 155. 640. Pisano, 1985, p. 196-197 (l’anneau serait postérieur : iiie‑iie s.). 641. Moscati et Uberti, 1987, p. 89.

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sur un détail qui n’a jamais été mis en évidence et qui nous amène à apparenter cette forme à bossettes à une légumineuse ; il s’agit, en effet, des petites languettes retombantes présentes au sommet de deux des spécimens de Tharros et qui nous paraissent correspondre à une réalité botanique, celle du pédoncule folié dont est coiffée cette variété potagère. En revanche, la valeur amulétique de ce type d’ornement ne paraît pas douteuse quand on observe les trouvailles de Crimée et de Chypre où il figure dans des colliers réunissant une quantité de petites amulettes les plus diverses. Par ailleurs, une information inattendue nous est fournie par J. Bellucci642 qui a recensé des porte-bonheur en forme de cosse de pois parmi les amulettes en usage dans l’Italie du xixe siècle. Filiation Penser, à la suite de G. Pisano643, que la variante tardive carthaginoise à bélière latérale serait une dégénérescence des spécimens sardes plus anciens, nous paraît bien partial, le pendentif en forme de cosse de pois à bélière sommitale ayant fort bien pu exister à Carthage à la période archaïque. Quant à l’origine de cette curieuse forme, l’argumentaire chronologique énoncé plus haut n’autorise pas davantage à partager l’avis de S. Moscati644 qui la rattache à Chypre en excluant, par là même, le principe d’une création de l’occident phénico-punique. Particularité d’ateliers Les spécimens ornés d’un serpent sont, en l’état actuel de la documentation, particuliers aux ateliers de Tharros.

24. Perles Dans le cadre de notre précédent travail, notre étude s’était limitée aux perles en or, catégorie d’ornements apparemment négligée par les chercheurs645 puisque, contrairement aux perles en

642. Bellucci, 1898, p. 103 no 14 (en argent) [= Quillard, 1987, Addenda p. 250 (108-109)]. 643. Pisano, 1987, p. 88 (Type IV). 644. Moscati, 1988, p. 50. 645. Nous nuancerons notre propos en soulignant l’effort apporté au descriptif des perles relevant du petit mobilier de Tharros conservé au British Museum, cf. Tharros, 1987 et, pour les perles ibériques, l’analyse extrêmement précise et documentée de Nicolini, 1990.

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pâte de verre646, elle n’a toujours pas fait l’objet d’une étude typologique globale qu’il serait nécessaire et utile d’étendre à toutes les perles en métal précieux de la bijouterie antique. Sans recherche d’exhaustivité en raison de la nature lacunaire de la documentation, nous avions pu toutefois mettre en évidence647 7 groupes (fig. 150) rassemblant 22 variétés (23 maintenant) – plus les types α, β, γ, soit 26 au total – que nous jugeons utile de rappeler brièvement ici pour faciliter l’énoncé des informations complémentaires que nous avons pu réunir. On trouvera en Annexe V un tableau des correspondances entre les types définis et leur appartenance aux colliers inventoriés. ––Groupe I : perles unies : fusiformes, ovales, biconiques, lenticulaires, annulaires, en tonnelet (types A-B-C-D-E-F) ––Groupe II : perles striées : côtelées (types G-H) et treillissées (types I-J) ––Groupe III : perles ovales avec filet ventral (types K-L) ––Groupe IV : perles ovales avec ocelles (types M-N-O) ––Groupe V : perles ovales avec semis de grains (types P-Q-R) ––Groupe VI : cylindres de grains (types S-T) ––Groupe VII : perles munies d’une bélière (types U-V + W) ––Les types Alpha, Bêta et Gamma1-2-3 viennent compléter cette liste. Groupe I : des perles unies entrent dans la composition des quatre colliers carthaginois648 qui sont venus compléter ceux de notre catalogue : ovales pour HC76, annulaires pour HC69, HC77, HC113 et HC123, en tonnelet pour HC78, HC114 et HC124  ; ces dernières, bien représentées à Carthage à l’époque archaïque (VII-VIII, XV-XVI), le sont également à Tharros649 et plus tardivement dans la bijouterie gaditane650 du ive siècle.

646. Cf. Quillard, 1979, réf. en note 613 corrigée dans Ead., 1987, Addenda, p. 251 (113). Voir maintenant un travail monographique exemplaire publié par la regrettée E. Ruano Ruiz, 1996. Voir aussi le petit manuel pratique de Lankton, 2003. 647. Cf. Quillard, 1979, p. 110-117 et pl. XXIX (étude typologique et comparative) et Ead., 1987, Addenda, p. 250-251 (112-116). Perles à ocelles ou perles à décor oculé, deux terminologies employées par les spécialistes pour ces perles du Groupe IV. 648. Pour les références de ces colliers déjà cités, voir supra respectivement notes  220, 295, 515-518, 519 et Annexe II. 649. Cf. un collier et un bracelet déjà cités, voir réf. supra en notes 179 (4/24 : 7 ex.) et 521 (1 seul ex.). Voir aussi un ensemble de perles en or du M. N. « G. A. Sanna » de Sassari, cf. Moscati et Uberti, 1987, D 29 p. 91, 108 et pl. XXXIII (= Oristano 1990, no 101) ainsi qu’un autre du British Museum dont les perles ont la particularité d’être en bronze, jadis doré, cf. Tharros, 1987, 14/19 p. 179 et fig. 28, pl. 101 (11 ex.). Les perles de ce type, comme celles des groupes III-V, sont renforcées aux ouvertures par un fil, contrairement à celles des groupes I (B-E) et II (H-J).

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Groupe II  : quelques exemplaires, côtelés651 (type H) ou treillissés652 (type J) (fig. 137 et V), sont à mentionner dans deux ensembles653 de perles en or, inédits, du Musée national du Bardo, respectivement HC17 et HC16 (voir Annexe II), le premier daté du ive et le second du iiie siècle. Le type G est illustré par le collier no 1 (fig. 136 et I). Comme les précédentes, les perles de ce groupe de principe assez élémentaire sont géographiquement et chronologiquement peu significatives mais on se doit toutefois de signaler que les perles côtelées sont attestées dès le IIIe millénaire, notamment dans les colliers du Trésor de Troie.654 650

Groupes III-IV-V  : quatre petites perles en or, HC18, (diam. 5 à 6 mm), rehaussées de granulations – deux avec filet ventral (type L), une autre avec ocelles (type N) et une dernière avec semis de grains (type Q) – ont été recueillies à Byrsa par S. Lancel655 dans un contexte du milieu du viie siècle. Cette trouvaille vient opportunément confirmer la chronologie des perles de cette catégorie

650. Nicolini, 1990, nos 218, 219, 220 et 222, pl. 144, 146, 148, 150 et 151. 651. Cf. Quillard, 1979, notes de la p. 113 : pour Villaricos/ type H (note 625), voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, no 79 p. 98 et pl. XVIII ; Nicolini, 1990, no 227 pl. 153, e-f ; pour Tharros/type H (note 626), voir ici supra, réf. en note 498 (1/39) à laquelle on ajoutera celle d’un autre collier du British Museum déjà cité, voir ici supra, réf. en note 573 (8/24 à compléter avec les ex. en argent de 9/24 dans Tharros, 1987, p. 162, pl. 91 et de 15/18 p. 182, pl. 103) ; à signaler enfin des perles de cette catégorie au M. N. de Cagliari, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, pl. XXIX, 675-719 et au M. N. « G. A. Sanna » de Sassari, cf. Moscati et Uberti, 1987, D29 (cités ici supra en note 649), E  17 p. 120, 126 et pl. XXIX (=  Oristano 1990, no 102 en argent). Pour les perles de type G et leurs parallèles étrusques (notes 622-623), on complétera avec un autre collier de Vetulonia, exemple comparatif encore plus direct, cf. Cristofani et Martelli, 1985, no 60 p. 115 et 261. Rappelons que 18 perles – dont 16 de type G et 2 de type H – accompagnaient le pendentif à ombon/ pointe rentrante de Málaga référencé supra en note 331 (descriptions non concordantes dans les deux publications espagnoles). 652. Cf. Quillard, 1979, notes de la p. 114 : pour Tharros/type J (notes 629 et 630), voir maintenant ici réf. supra en notes 320 et 393 à compléter avec Quattrocchi Pisano, 1974, nos 651-674 pl. XXVIII, 675-719, 720-760 pl. XXIX  ; Moscati et Uberti, 1987, D29 (réf. supra note 649) ; Tharros, 1987, 1/39 (réf. supra en note 498), 4/24 (réf. supra en note 179), 9/24 (réf. supra en note 651), 12/26 p. 174 et pl. 97, 28/18 p. 224 fig. 40, pl. 47b et 128. 653. Venise 1988, p. 628 nos 262 et 261. 654. Tolstikov – Treister, 1996, nos 78-79, 81-82, 84-88, 90, 92‑97, 99-100 (deuxième moitié du IIIe millénaire). 655. Lancel, 1982, p. 329, A. 187.2 et p. 334 fig. 524 ; Tunis 1986, p. 99, II-72.

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particulièrement bien attestée à Carthage jusqu’au vie siècle (fig. 138-141 et IX-X) alors que leur présence à Tharros656, sous forme ocellée exclusivement, est faible et qu’elles sont quasiment inexistantes ailleurs. Les sites de Poble Nou657 en Espagne, et de Rachgoun658 en Algérie sont les seuls, à notre connaissance, à avoir respectivement livré un spécimen également à ocelles. Hors de l’area phénico-punique, il est intéressant de noter la présence en territoire étrusque d’une perle en or, variante de notre type L, trouvée dans une tombe659 de la fin du viiie siècle et qui jusqu’à présent constitue, semble-t-il, le plus ancien jalon de ces perles ouvragées de filiation orientale. Les parallèles, que nous avions établis avec des spécimens chypriotes660 notamment, sont à compléter avec les exemplaires récemment découverts dans un des trésors de Tel Miqne-Ekron661 soit trois perles en argent, variantes du type Alpha662, chacun des pôles étant orné de 4 triangles de granulations. Datées de la fin du viie siècle, elles s’inscrivent dans l’arc chronologique où se situe l’usage de ces perles ouvragées en faveur dans l’Ouest comme dans l’Est méditerranéen, le type à ocelles paraissant déjà établi dès le IIe millénaire à

656. Cf. Quillard, 1979, note 635. Voir maintenant supra, réf. en note 498 (1/39 : fig. 9 pour la perle) qui renvoie à un collier dont l’unique perle ocellée en or (type O) a la particularité d’être rehaussée non pas de granulations mais de fil perlé, indice d’une datation postérieure au vie s. ce qui est surprenant pour ce type de perle. Comme les pendentifs lotiformes auxquels elle se trouve associée (voir supra note 498), elle doit appartenir au ive s., époque où ce type de fil est couramment utilisé en bijouterie (à ce sujet, voir Quillard, 1979, p. 39 note 163 et Ead., 1987, p. 81 note 306). Mise à part cette perle ocellée, rares sont celles qu’on peut signaler : une seule en or (type O) dans un ensemble de perles du M. N. de Cagliari (cf. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 675-719 pl. XXIX) et, pour autant que l’oxydation permet de les identifier, deux ou trois dans un collier en argent déjà cité, voir réf. supra en note 179 (Tharros, 1987, 4/24). 657. Cette perle se trouve dans un collier déjà cité, voir supra, réf. en note 404. Elle n’a aucun équivalent à Carthage, les ocelles, très creuses, se détachant sur un fond couvert de granulations, à l’égal de quatre autres perles ibériques entrant dans la composition d’un des colliers d’Aliseda (no 2), cf. Nicolini, 1990, no 204, p. 441, pl. 125-126 (b-d-l‑n). 658. Vuillemot, 1965, p. 87. 659. Tombe LL 18 de la nécropole Quattro Fontanili à Véies : perle ornée de 5 triangles de granulations de part et d’autre du filet ventral, cf. Hase, 1975, p. 121 fig. 9 (= Cristofani et Martelli, 1985, p. 29 fig. 5). 660. Cf. Quillard, 1979, réf. p. 114 en notes 632 et 638. 661. Golani et Sass, 1998, p. 70, 71 fig. 6 et 72. Pour les trésors provenant de ce site, voir supra, réf. en note 137. 662. Voir Types hors catalogue, ci-après p. 87.

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en juger les quelques spécimens mycéniens et crétois parvenus jusqu’à nous663. Groupe VI : parmi les éléments qui entrent dans la composition du collier HC610, on observe la présence de deux très petits cylindres constitués ici de quatre rangs de minuscules grains d’or (type  S-T). Ce type très spécifique de perles à 3, 4 ou 5 rangs dont les grains ont pour particularité d’être montés « à jour », c’est-à-dire soudés entre eux sans aucun support, est bien illustré à Carthage664 aux viie-vie siècles (fig. 136, 138, 139-141 et I, IX, X). Il semble ignoré ailleurs, sauf peut-être à Ibiza si on accepte cette origine pour un collier recomposé du Musée archéologique national de Madrid665 dans lequel on compte, parmi les 47 éléments hétéroclites qui le composent, deux très petites perles à 5 et 3 rangs de grains d’or. Seule, une variante simplifiée en forme de couronne à gros grains est, à la même époque, attestée à Tharros666 (fig. 113 et XX) comme à Monte Sirai667 et Pani Loriga668 ainsi qu’à Poble Nou669. Voir aussi Addenda. Cette catégorie de perles, à un seul ou plusieurs rangs de grains, tire, nous l’avions vu670, son origine

663. Cf. Quillard, 1979, réf. p. 114 note 633. 664. En dehors des exemplaires observés dans les colliers de notre inventaire, la documentation écrite est, peu s’en faut, inexistante, les auteurs des compte rendus de fouilles étant quasiment muets à leur sujet, si ce n’est Merlin, 1918, p. 300 (tombe 7) : « 7 perles en or, cylindriques et faites de 32 sphères minuscules qui se touchent, 4 rangs de 8 », p. 306 (tombe 11) : « 1 perle cylindrique constituée par 21 sphères minuscules qui se touchent, 3 rangs de 7 » (tombes du viie s.). 665. Almagro Gorbea, 1986, p. 215-216 no 275 et pl. LXXXII (notre observation sur place s’oppose au descriptif qui laisse à penser que les grains sont soudés sur un support). 666. Un bracelet déjà cité, voir supra, réf. en note 393, comporte deux couronnes de granules en or ; celles, assez grosses et empâtées par la soudure, du M. N. de Cagliari sont en argent et au nombre de 35, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 540-574 pl. XXVI ; en argent également et de même nature, les trois spécimens du British Museum, cf. Tharros, 1987, 15/18 p. 182 fig. 29 et pl. 103. 667. Bartoloni, 2000, p. 22 et pl. IV, b : deux couronnes à 6 grains en argent (trouvées avec des boucles à « boisseaux », voir supra, réf. en note 98). Campanella, 2000, tableau p. 121, nos 94 et 3, respectivement pl. XL, b (600575), pl. XLIII, b (550-525) : ex. en argent à 6 grains. 668. Tore, 2000, p. 344, fig. 8f (1 ex. en argent à 6 grains, assimilé par erreur à une rosette, trouvé avec le pendentif égyptisant de la tombe 27, voir supra, réf. en note 181). 669. Deux ex. en or, dans un collier déjà cité, voir supra, réf. en note 404. 670. Cf. Quillard, 1979, p. 115 notes 642-643 (Ur, Troie), 644‑645 (diffusion au IIe millénaire en Grèce mycénienne et Égypte du Nouvel Empire) : pour les exemplaires de Troie, voir maintenant Tolstikov et Treister, 1996, nos 79, 81, 83‑85, 91, 95, 97-98 ; les macrophotographies de la p. 92 permettent de lever un doute que nous avions à

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dans l’orient méditerranéen dès le IIIe millénaire et les 8  exemplaires en argent à 4 rangs de la fin du viie siècle trouvés à Tel Miqne-Ekron671 montrent la pérennité de ce type de perle adopté par l’Occident phénicien et particulièrement à Carthage. Groupe VII : la présence d’une bélière caractérise les perles de ce groupe qui de ce fait ont vocation de pendentif. Selon le système d’attache utilisé, trois types sont à distinguer : U, V et W, ce dernier mis en évidence grâce à une documentation récente. Type U : il est illustré par les deux perles no 14 (C) de notre catalogue672 (fig. 142) qui ont pour bélière un simple anneau à double demi-jonc. Une troisième pièce673 inédite (HC19) en électrum, de 12 mm de

leur sujet, les grains, contrairement à ceux de Carthage, se trouvant soudés sur un support annulaire ; en ce qui concerne l’Égypte, les deux techniques coexistent : perles à un seul rang de grains montés à jour dans un collier (tombe des épouses de Thoutmosis III) et d’une des paires de boucles d’oreilles de Toutankhamon, cf. Aldred, 1974, p. 113, ill. 86 (en haut) et 121 ; perles à 2 et 3 rangs de grains soudés sur un support dans un grand collier de Bubastis, cf.Vernier, 1927, p. 388 et pl. LXXXIII (53.184) (= Paris 1976, p. 298 no LXIII et Paris 2004, p. 248 no 165). Il est intéressant de noter qu’à la fin du IIe/début Ier millénaire le premier procédé est parfois utilisé dans la construction du massif de grains constituant le pendant fixe d’un type bien particulier de boucle d’oreille proche-oriental («tassel earring»), cf. Ogden, 1995, p. 70 (4), fig. 8.8 f-g et 8.13-15 ; Sass, 2002, p. 22-24. 671. Golani et Sass, 1998 (cité supra note 661), p. 71 fig. 14, 3 et 72, tableau 4 avec références bibliographiques pour des parallèles à Megiddo, Tell es-Sa’idiyeh, Tell el Far’ah, Ketef Hinnom, Kamid el-Loz ; on complètera avec les exemplaires du trésor de Tawilan (xe-ixe s.), cf. Ogden, 1995, p. 72 (7-9) et 283 fig. 8.18-19 (3 perles à 3 rangs enfilées dans une boucle d’oreille) ; voir aussi p. 74 (17-19) et fig. 8.30-31 (3 perles de même construction mais en forme de double cylindre). 672. Cf. Quillard, 1979, p. 18 et pl. XV. Voir maintenant Venise 1988, p. 624 no 239 ; Paris 2007, p. 323 no 100 (à corriger : en or et non pas en électrum). Dans Quillard, 1979, p. 2 et 115, a été signalée dans la composition du collier no 1 la présence d’une grosse perle biconique côtelée en électrum de type U, aujourd’hui manquante (pour les autres éléments de ce collier, voir ici supra p. 15 et 20 et fig. I). 673. Conservée au M. N. de Carthage. Nous n’associerons pas à cette catégorie une quatrième pièce à savoir la perle issue d’une tombe de Byrsa du dernier tiers du viie s. (trouvée avec d’autres bijoux, voir supra, note 91) ; l’annelet accroché à sa bélière indique, en effet, qu’elle devait servir de pendeloque mobile à une boucle d’oreille analogue au no  100 de notre catalogue, cf. Quillard, 1987, p. 7, 139 et pl. IX. Nous ne partageons pas l’avis de G. Pisano, 1990a, p. 61, qui estime erroné notre classement de ce type d’ornement dans les perles, pourtant justifié à Carthage par l’indubitable appartenance des deux ex. (C) au collier no 14 de notre catalogue dont les éléments sont précisément décrits

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haut et 7 mm de diamètre (fig.  143) est à signaler. Aucune information n’a pu être réunie à son sujet mais son incontestable parenté avec les précédentes dont elle ne se différencie que par un léger décor granulé de quatre triangles rayonnants sous le plateau de la bélière, à trois demi-joncs ici, permet de la situer également dans la deuxième moitié du viie ou au vie siècle au plus tard. Hors de Carthage, les parallèles directs demeurent toujours aussi peu nombreux dans l’ouest du bassin. Nous n’en avions mentionné qu’un seul situé à Motyé, toujours inédit, auquel il faut associer maintenant ceux issus des fouilles de Medellín674. On pourrait y rattacher les deux exemplaires, très similaires, enfilés dans un anneau d’or provenant d’Aliseda675 daté de la fin du vie-début ve siècle. Par ailleurs, les quatre perles-pendentifs ouvragées du collier no 2 d’Aliseda676 présentent l’intérêt de nous montrer l’utilisation d’un mode de raccordement au collier lui-même, leur simple annelet de suspension se trouvant accroché à un autre soudé à une bélière en bobine. Quant au spécimen gaditan à décor granulé découvert en 1985, nous partageons l’avis de G. Pisano qui estime qu’il devait plutôt appartenir à une boucle d’oreille et en constituer la pendeloque mobile677. Dans l’Est méditerranéen, sur la côte levantine, le dossier se trouve enrichi par quelques documents nouveaux qui établissent aisément la filiation de cette catégorie de perles-pendentifs d’un module plus ou moins variable (en moyenne 12 à 14 mm de haut, 9 et 17 mm étant exceptionnels). D’Akhziv678 proviennent, en effet, plusieurs exemplaires en

par le R. P. Delattre et reproduits graphiquement. Il est toutefois certain qu’une double vocation est à envisager pour ces perles à bélière de type U dont il ne faut pas limiter l’application comme nous l’enseigne, par exemple, le diadème d’Aliseda sur lequel elles se trouvent au nombre d’une trentaine pour former, grâce à de petites chaînettes, une sorte de frange mobile, cf. Nicolini, 1990, no 241 pl. 168-169. 674. Pour Motyé, cf. Quillard, 1979, p. 115 note 649. Le rapprochement de la catégorie étudiée qui a été fait pour trois pendentifs sardes du M. N. « G. A. Sanna » de Sassari, nous paraît peu recevable, cf. Moscati et Uberti, 1987, D 62 à D 64 p. 95, 116 et pl. XXXV (= Oristano 1990, nos 118, 119, 123). Pour Medellín, cf. Almagro-Gorbea, 2008, fig. 491 (2 ex. en argent, 625/600) et 522 (1 ex. en bronze, 500/475). 675. Almagro Gorbea, 1986, no 156 p. 148 et pl. LIII ; Nicolini, 1990, no 191 p. 421-422 et pl. 111. 676. Nicolini, 1990, no 204, p. 439 et 441, pl. 125-126b-d-l-n (fin vie s.). 677. Pisano, 1990a, p. 60 ; pour le bijou, voir p. 13, 1-3, fig. 35, 8 et pl. VIII. 678. Mazar, 2004, p. 99 fig. 23, 1-3, 18-19 et photo 102 p. 161 (Ht. 12/14 mm ; diam. 8/9 mm).

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argent recueillis dans des contextes des xe, ixeviie siècles, de Tel Miqne-Ekron679 six autres, en argent également, de la fin du viie siècle, de Tyr trois spécimens – deux en cuivre680 hors stratigraphie, le troisième en or681 – de la fin du viiie-viie siècle et de Rachidieh682 un dernier du viiie siècle, pareillement en or mais orné de triangles de granulations à l’égal de ceux de Carthage. Type V : le système d’attache est original pour ces petites perles, non métalliques mais en pierres semiprécieuses, car elles sont fixées à une monture tubulaire pourvue d’une bélière sommitale683 (fig. 144-147). Les deux exemplaires entrant dans la composition du collier684 HC611 et les quatre autres (dont deux à bélières superposées) dans le collier685 HC79 viennent compléter la série. À notre connaissance le seul parallèle, en dépit de son montage différent, demeure la perle-pendentif chypriote du British Museum signalée en son temps686. Type W : il désigne des perles en métal précieux dont l’attache relève d’un simple et ingénieux système à ligatures. Pour ce type que l’indigence de la documentation dans ce domaine ne nous a pas permis d’identifier à Carthage, deux pièces provenant de Kerkouane et appartenant à Madame Monique Tillot nous permettent désormais de combler utilement cette lacune. ––La première687 (fig. 148) est une simple petite perle biconique en or, HC20, qui serait banale si une monture en or ne venait la transformer en pendentif. Celle-ci est constituée d’une boucle sommitale, jonc épais dont les longues pointes effilées traversent par deux fois la perle en l’emprisonnant pour venir se ligaturer sur le corps de l’attache. Ce mode de suspension en forme d’an-

679. Golani et Sass, 1998, p. 70 et fig. 14, 1 p. 71 (Ht. 9 mm ; diam. 4 mm ; bélière ansée). 680. Seeden,1991, p. 77 fig. 53 a-b (Ht. 14 mm, diam. 9 mm). 681. Aubet, 2004, p. 59, 66 (U. 5-4), 139 fig. 54 no 4 (Ht. 9,5 mm ; diam. 5,3 mm). 682. Doumet, 1982, p.  100 no 105, 130-131 (Ht. 17 mm ; variante ovoïde). 683. Cf. Quillard, 1979, les colliers 2 (J) pl. II-III (= nos fig. 145‑146), 3 (F) pl. V (= notre fig. 147) et 4 (H) pl. VI (= notre fig. 144  ; Ht. 20 mm : ex. exceptionnellement grand). Pour le système de montage, voir infra, p. 121 (type II). 684. Voir supra, réf. en note 220. 685. Voir supra, réf. en note 295. Pour ce type de bélière, voir infra, p. 118 (type H). 686. Cf. Quillard, 1979, p. 116 et note 655 (lire pl. XXVI au lieu de XXV). 687. Ht. 10 mm, diam. 6 mm. Pièce inédite.

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neau à ligatures est très populaire au ive siècle pour toutes sortes d’amulettes ou de perles en matériaux divers comme nous le verrons dans un chapitre ultérieur portant sur l’étude des montures688. ––La seconde689 (fig. 149) est une perle ocellée, HC21, dont le système d’attache relève du même principe mais affecte ici une forme en étrier à ligatures avec bélière rapportée d’un modèle utilisé couramment pour les sceaux690. Le pendentif ainsi constitué ne serait pas d’une grande originalité si la perle était, comme d’ordinaire, en faïence ou en pâte de verre. Formée de deux demi-sphères à joint médian godronné, elle est en fait en or, la surface étant couverte d’une pâte vitreuse turquoise, blanche pour les ocelles matérialisées par des doubles cercles de granulations très fines ; le centre de l’une d’entre elle a conservé son rehaut bleu foncé. Cette pièce raffinée et d’exécution très soignée aurait pour parallèle direct une perle ocellée de Cadix691 si l’or de cette dernière présentait une couverte semblable pour laquelle nous ne connaissons pas d’équivalent dans la présente catégorie. De par sa monture en étrier ligaturé, elle est postérieure au vie siècle mais peut-être antérieure à l’exemplaire de Cadix daté du ive siècle de par le fil perlé de ses ocelles. Types hors catalogue : Alpha, Bêta et Gamma. Sous cet intitulé, nous avions groupé trois autres typologies de perles identifiées à la lecture des comptes rendus de fouilles le plus souvent, hélas, muets ou trop imprécis. Depuis, nous avons pu enrichir le dossier des données suivantes : ––le type Alpha (perle ovale dont un seul orifice est orné de quatre triangles de granulations) reste malgré tout le seul à ne pas trouver d’équivalent dans la nouvelle documentation réunie ; ––le type Bêta, qui désigne des perles fusiformes de type A accolées et soudées par trois, se voit, en revanche, concrètement représenté par celles du

688. Voir infra, p. 121-122 (type III – Assemblage par ligatures, HC40 à HC48). 689. Tillot, 1978, photo no 15 à gauche. Ht. 12 mm, diam. 9 mm (légende erronée). 690. Cf. Quillard, 1987, type II (b) 3 p. 114, 121 et pl. VIIb nos 70-71 ; voir aussi ici, infra, p. 123 [type IV (b)]. 691. Nicolini, 1990, no 199d-e p. 429 et pl. 115 (Ht. 15 mm, diam. 8 mm).

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collier692 HC12 (fig. 1). Ce dispositif693 qui suggère un collier composite à trois cordons, attesté également à Rachgoun, offre des variantes à cinq passages comme à Tharros ou simplement à deux comme à Cadix ; ces dernières, de la deuxième moitié du ive siècle, témoignent de la pérennité du modèle. La filiation orientale est sans conteste. Cette catégorie de perles très particulières utilisées en tant que séparateurs694 fut, en effet, très populaire au IIe comme au 1er millénaire aussi bien au Moyen et Proche-Orient qu’en Asie Mineure, en Égypte et à Chypre et même en Grèce. Il semblerait, d’après les trouvailles d’Ur, que le type en ait été établi dès la fin du IVe-début du IIIe millénaire695 ; ––le type Gamma désigne des perles tubulaires ; il comprend trois sous-types : γ1: concerne des perles sans décor présentant un léger renflement médian. Cette forme apparemment peu courante et documentée, à Carthage, par les seules planches photographiques de P. Gauckler696, semble avoir été tout aussi rare à Tharros697.

692. Voir supra, p. 15. 693. Cf. Quillard, 1979, p. 112 note 614. Pour Tharros, voir maintenant Moscati et Uberti, 1987, D6 p. 87, 101-102 et pl. XXX ; Moscati, 1988, p. 38 (D6) et pl. XVII, 1 ; Venise 1988, no 625 p. 224 et 689 ; Oristano 1990, no 92. Pour Cadix, voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, no 13 p. 59 et pl. V ; Nicolini, 1990, nos 230a et 231 p. 473474 et pl. 155a-156a-b. Pour Rachgoun, un des trois exemplaires illustrés à la fig. 28 de la publication de Vuillemot, 1965, semble, en dépit de son état fragmentaire, présenter cinq passages tubulaires. Une variante, rare, formée de trois perles biconiques soudées est à signaler à Almuñecar, cf. Blech, 1986, p. 44 et fig. 1-2 (viie-vie s.) ; publiée dans Almagro Gorbea, 1986, no 14 p. 60 et pl. VI (il faut en corriger la provenance et la datation données : Cadix, ive s.). 694. Des séparateurs à trois tubulures sont encore en place dans un collier d’or à trois chaînes de Ziwiyé (viiie-viie s.), cf. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 208 et ill. 166. 695. Cf. références bibliographiques dans Quillard, 1979, p. 113 note 614 où l’unique renvoi à Maxwell-Hyslop, 1971, p. 126 fig. 92 (Tell el-Ajjul) ne rend pas compte de la diffusion de ce modèle attesté dans des sites aussi différents qu’Assour, Marlik, Altintepe, Ziwiye ; dans ce même ouvrage on se reportera donc également et respectivement aux p. 176 et fig. 110, p. 194 (tombe XIIIC), p. 200-201 et ill. 154a-b, p. 207 et ill. 163. On complétera avec la récente découverte du viie s. à Tel Miqne-Ekron, cf. Golani et Sass, 1998, p. 72 et fig. 5 (3 ex. en argent à quatre passages). Voir aussi un ensemble de 8 ex. en or des viiie-viie s. provenant de Turquie (Yaprakli), cf. Isik Bingöl, 1999, p. 111 no 109. 696. Gauckler, 1915, I, pl. CXXXIX (tombe 140) et LIX (tombe 195). 697. Quattrocchi Pisano, 1974, pl. XXV nos 467-499.

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Les deux exemplaires en argent de la nécropole tingitane de Djebila698 sont les seuls parallèles que nous leur connaissons ; γ2 : concerne des perles, également sans décor mais avec jonc de renfort aux orifices et à mi-corps. Ce modèle, mieux attesté, se trouve maintenant illustré par les deux perles du collier699 HC115 (fig. XVI) qui en comptait, à l’origine, cinq en argent. On peut se demander si les trois exemplaires en or trouvés par P. Gauckler ont fait office de perle en raison de leur section légèrement aplatie et de la présence pour l’un d’entre eux de « deux tiges intérieures en bronze » dont la fonction reste à déterminer700. Hors de Carthage, nous ne pouvons mentionner que les exemplaires en or de Tharros701 (fig. XX), certains agrémentés de granulations autour des joncs ; γ3 : concerne des perles ornées d’un décor de triangles granulés avec joncs de renfort identiques702. L’élément en or figurant dans le collier703 HC613 (fig. VII) correspondrait à ce type si l’insolite tige formant crochet qu’il recèle à l’intérieur ne soulevait la même interrogation que précédemment.

698. Ponsich, 1967, fig. 59 p. 162 et pl. XLII (tombe 23 de la nécropole de Djebila). 699. Voir supra, réf. en notes 516-518. Dans l’illustration du catalogue de Tokyo les cinq perles, dont deux fragmentaires, sont encore en place ; dans celle du catalogue de Namur, il n’en reste plus que deux (L. 17 mm, diam. 7 mm). 700. Gauckler, 1915, I, tombe 304 p. 127 et pl. LXXXVIII, tombe 431 p. 150 et pl. CIV. L’auteur nous a transmis un dessin de l’exemplaire de la tombe 304 sur lequel sont figurés deux petits orifices à mettre sans doute en relation avec l’implantation des tiges de bronze qui ont pu participer à un système d’attache interne. C’est avec toute la réserve nécessaire que nous avançons cette hypothèse suggérée par un collier étrusque de Todi, un de ses éléments tubulaires présentant en effet un orifice duquel sort une languette rabattue, partie apparente d’une attache métallique intérieure, cf. Cristofani et Martelli, 1985, no 225 p. 214 et 309 (collier mentionné aussi infra en note 1122). 701. Dans un bracelet déjà cité, voir supra, réf. en note 393 (L. 11 mm, diam. 5 mm). Voir aussi Quattrocchi Pisano, 1974, pl. XXVIII nos 651-674 ; Moscati et Uberti, 1987, D7-D8 p. 88, 102 et pl. XXX ; Venise 1988, p. 690 no 627 (L. 14 et 13 mm, diam. 7 mm). 702. Dans notre note 618 (Quillard, 1979), nous paraît aujourd’hui inapproprié le renvoi fait à P. Gauckler pour deux ornements semblables mais sans jonc ventral (HC541-2) auxquels nous avons été amenée à donner une autre attribution, voir infra, p. 127. 703. Voir supra, réf. en note 220.

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Dans l’area phénico-punique, nous n’avons répertorié aucun parallèle704. La filiation orientale n’est pas douteuse pour les perles γ2-3. C’est, en effet, à Chypre et à Nimrud705 que nous en avions dénombré de comparables, même si, à la différence de la variété γ2, ces dernières sont toujours ornées de granulations. En faveur à l’époque archaïque, ce type de perles remonte en fait à une tradition fort ancienne, les données archéologiques d’Alalakh706 et de Kamid el-Loz707 se situant aux xve et xive siècles. La vogue de ces perles tubulaires à décor géométrique granulé perdure jusqu’au ive siècle puisque on en trouve encore à cette période à Chypre708 et jusqu’en Géorgie, à Vani709. Observations Matière Elles sont en or – exceptionnellement en or à couverte colorée pour l’une d’entre elles (HC21) (fig. 149) – en argent, en argent doré et même en bronze parfois doré. Dans quelques-unes des perles des colliers inventoriés, nous avions constaté la présence d’un noyau en pâte siliceuse destiné à rendre moins fragile l’enveloppe métallique qui de ce fait pouvait être moins épaisse et par là-même moins onéreuse. Cette même observation a été faite à Tharros710 où certains noyaux

704. Dans Studia Punica 7, 1990, p. 28 (18-5), fig. 37, 5 et pl. XII, l’ornement en or de la tombe 18, sans jonc médian et à décor de losanges granulés, paraît, à première vue, être une variante de γ3 mais Pisano, 1990a, p. 71-72, précise que cette pièce est faite d’une feuille rectangulaire rabattue, donc extrêmement plate tout en permettant le passage d’un lien si on se reporte au renvoi auquel se réfère l’auteur : Higgins, 1980, p. 99 et pl. 15, F (= 13 A, de l’édition 1961) ; il ne s’agirait donc pas d’une perle mais plutôt d’un coulant. 705. Cf. Quillard, 1979, réf. p. 114 note 618 (lire Iraq, XXXIII). 706. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 135 et ill. 100 (variété sans jonc médian). 707. Bonn 1983, no 86 p. 153 et 177 (variété sans jonc médian). 708. Marshall, 1911, no 2074 p. 233 et pl. XXXIX. 709. Six exemplaires en or trouvés dans la tombe 24 découverte en 2004, objet d’une conférence le  2 octobre 2007 à la Maison René Ginouvès à Nanterre de la part du Dr Guram Kvirkvelia [« Récentes découvertes à Vani (Géorgie) 20032007 »] à l’occasion de l’exposition, L’or de la toison d’or. Trésors de Géorgie, matière à un Hors Série de Connaissance des Arts [voir Bibliographie à Or (L’)…)] ; ces pièces sont reproduites dans les catalogues d’exposition, Berlin 2007, p. 70-8, New York 2008, p. 188 pl. 41a (deuxième moitié du ive s.). 710. Tharros, 1987, 12/26 p. 174 et pl. 97, 28/18 p. 224 et pl. 128. À Carthage, les colliers concernés sont les nos 15 (D) (= notre fig. XIV) et 33, cf. Quillard, 1979, p. 36 (Habillage sur noyau), pl. XV, et XX ; pour d’autres catégories de bijoux, cf. Ead., 1987, p. 77.

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sont en pâte de verre et les deux très grosses perles apparemment en or finement strié du collier déjà cité711 de Poble Nou sont trompeuses car c’est dans un cristal de roche qu’elles ont été taillées pour servir de support à leur fragile enveloppe métallique. Dimensions On se reportera aux indications que nous avions données712 pour chaque variété, le plus petit module se rapportant aux cylindres de grains de type T [Ht. 3 mm et diam. 3 mm = nos 4 (G), 11 (E), 12 (G) et HC610], le plus grand, aux perles tubulaires de type γ2 (L. 17 mm et diam. 7 mm = HC115). Typologie Pour les raisons déjà exposées, les 26 variétés recensées ne sont certainement pas exhaustives (fig. 150). Tout en reconnaissant à Tharros l’existence de variétés713 étrangères à Carthage, il faut reconnaître que, typologiquement et quantitativement, c’est à Carthage que cette catégorie d’ornements est la plus représentative. Si, comme il a été précisé, nous nous sommes limitée à l’étude des perles en métal précieux, il faut toutefois souligner qu’un bon nombre d’entre elles trouve, presqu’à toute époque, des équivalents tant dans les perles en pâte de verre, matériau de prix dans l’Antiquité, que dans celles en pâte siliceuse de moindre coût714. Chronologie On fera abstraction des perles unies ou striées des groupes I et II, non significatives de par leur forme et

711. Voir réf. supra, note 404. Une des perles a perdu son noyau mais l’enveloppe de l’autre fortement endommagée permet de faire cette remarque. 712. Cf. Quillard, 1979, p. 110-112. 713. À titre d’exemples, cf. Oristano 1990, nos 91 (perles tubulaires couvertes de fausses granulations), 93 (perles avec jonc médian et méplats triangulaires), 103 (perles tubulaires sans décor), 104 (perles en forme de bipenne), 106‑107 (perles tubulaires annelées). 714.  À titre d’exemples, pour Tharros, cf.  Oristano  1990, nos 266-267 (type A), 271, 280 (type B), 260 (type C), 279280 (type H), 270-271, 273-274-275 etc, (type M) lequel est également représenté à Ibiza, cf. Ruano Ruiz, 1996, p. 47-55. Pour le type T attesté déjà au IIe millénaire à Megiddo, cf.  Lilyquist, 1993, p. 53 et 93 fig. 28a, et beaucoup plus tardivement à Ibiza, cf. Ruano Ruiz, 1996, p. 3 tableau 3, p. 57 et fig. 11, 4. Pour le type β, cf. Delattre, Douïmès…1893-1894, p. 24 fig. 42 ; Gauckler, 1915, I, pl. LXXXVI, CXXVI, CXXXII, CLXVIII ; Vercoutter, 1945, pl.  XXV, 917. Pour le type γ, cf. Musée Lavigerie/Berger, p. 238-239 et pl.  XXXIV, 2 ; Venise 1988, ill. p. 481 (= Paris 2007, p. 366 no 266) ; Ruano Ruiz, 1996, p. 41 (tableau 2, H), p. 57 et fig. 11, 2.

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leur décor élémentaire. Nous ferons toutefois remarquer, du moins pour les exemplaires carthaginois que nous avons pu observer, que la feuille d’or employée pour leur fabrication est beaucoup plus épaisse à l’époque archaïque que par la suite. Quant aux perles des autres groupes, III à VII + α-β-γ, aux formes particulières et en majorité ouvragées, elles constituent par elles-mêmes un indice chronologique car, aux viie et vie siècles, elles apparaissent comme une des caractéristiques de la production des ateliers carthaginois, de ceux de Tharros aussi mais à un moindre degré si l’on s’en tient aux données archéologiques dont on dispose. Au-delà du vie  siècle715, on constate leur quasi absence716 autant que le laconisme des rapports de fouilles permette d’en juger.

tion ornementale et signifiante qui se dégage de l’étude catégorielle des pendentifs inventoriés, puisse également s’appliquer aux perles. Le monde des perles est sans limites et si riche d’enseignements qu’au terme de cette étude forcément partielle pour les motifs déjà évoqués, on ne peut que souligner la nécessité qu’il y aurait d’établir un Corpus des perles antiques en métal précieux.

Filiation L’analyse typologique des 26 variétés inventoriées a permis d’établir, nous l’avons vu pour beaucoup d’entre elles, des liens étroits avec la production des ateliers orientaux. Il apparaît en revanche que les types d’attaches des perles V et W sont une création originale des artisans puniques.

À Carthage, ce symbole qui occupe une place prépondérante dans l’imagerie des ex-voto du tophet, l’un d’entre eux720 allant jusqu’à épouser la forme même du signe, est, fait paradoxal, faiblement documenté sur d’autres supports. Certes, quelques trouvailles récentes – un pavement721, une statuette722, une céramique723 et trois empreintes de sceaux724 – sont venus compléter d’autres découvertes plus anciennes725, tant à Carthage – vases, coffret de terre cuite, lampes à huiles, timbres amphoriques, rasoirs et monnaies – qu’au Cap Bon où le signe est bien attesté sur des supports très diversifiés. Si la variété des matériaux utilisés reflète une certaine popularité du signe, la quantité des documents réunis apparaît toutefois bien médiocre.

Interprétation Si la valeur amulétique de la perle ocellée (eyebead) est à juste titre couramment admise, cette même vertu attribuée à la perle en général est un fait beaucoup moins connu. Il a été mis en évidence par É. Bloch-Smith717 pour qui les perles étaient censées apporter au défunt protection et énergies vivifiantes tant par leur couleur que par leur forme. On sait que le choix des matériaux718 obéissait à des critères talismaniques mais on sait moins que le métal précieux était également considéré comme investi de qualités apotropaïques. La présence d’une unique perle en or719 dans des colliers d’amulettes ou de perles en pierres dures pourrait trouver là une explication. Il semblerait donc que la double fonc-

715. La perle ouvragée de la tombe 21 de la nécropole d’Ard et-Touibi mentionnée dans Quillard, 1979, p.  316 note 657 est à situer au viie s. et non pas au ve s., à ce sujet voir ici supra, note 533. 716. Voir supra note 656 pour le cas insolite d’une perle ocellée de Tharros de datation postarchaïque. 717. Bloch-Smith, 1992, p. 81-82. Pour les perles ocellées, nous signalerons un article de Vázquez Hoys, 2000, p. 53-67, que nous n’avons pas eu la possibilité de consulter ; dans Ead., 2007, p. 145-146, fig. 2-7, 10, 12, 16, le sujet est abordé brièvement. 718. Cf. Quillard, 1979, p. 123 note 701. 719. Cf. ibid., même note à compléter avec Gauckler, 1915, II, p. 410 (tombe 228) ; Delattre, 2e trimestre, p. 26 ; Merlin et Drappier, 1909, p. 68 tombe 79.

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B. Apports catégoriels nouveaux 25. Pendentif en forme de signe dit de Tanit (HC22)

720. CIS, I, 5789. Cf. par ex. Picard, 1954, Cb 552, p. 168 et pl. LXVII ou Paris 1982, p. 36 no 7. 721. Niemeyer, 2000, p. 635 et pl. 2, 1 ; Rindelaub et Schmidt, 1996, p. 49 fig. 8, a. Fin ve-début ive s. 722. Rakob, 1998, p. 30, 44 pl. IX, ill. 5-6 (signe de Tanit au revers d’une statuette fragmentaire en terre cuite, début du iie s.). 723. Lancel, 1979, p. 237 fig. 94 ; Id., 1992, p. 222-223 et fig. 106 (graffiti en forme de signe de Tanit incisé sur le fond externe d’une patère à vernis noir d’imitation locale). 724. Redissi, 1997c, nos 183-185 p. 43 en particulier et pl. 16. 725. Concernant Carthage, cf. Quillard, 1987, p. 224 note 1280. Pour le coffret, voir maintenant Karlsruhe 2004, p. 292 no 89. Pour les vases, cf. Cintas, 1976, pl.  LXXXVI, 4 et Bénichou-Safar, 2004, p. 58 (askos) ; Karlsruhe 2004, p. 288 no 72 (vase-biberon). Pour les rasoirs, cf. Picard, 1966, p. 74 no 45 pl. XXXIV fig. 69, p. 75-76 no 51 (= Acquaro, 1971, Ca 92 p. 79, fig. 46 et pl. XXXVI, 1 ; Ca 90 p. 78, fig. 45 et pl. XXXIV). Pour les monnaies, cf. par ex. Jenkins et Lewis, 1963, pl. 1,2 et 26,6-7. Concernant le Cap Bon, voir Fantar, 1996, p. 707-723 (signes peints, gravés, estampés, sculptés et en opus signinum).

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Dans le domaine de la parure, on le trouve volontiers sur des chatons de bagues en or726 sur lesquels il se présente seul (no 315 + ex. du Louvre) ou associé (personnage, barque sacrée : nos 308, 311 et 314) mais son utilisation en pendentif de collier semble peu courante. Les pièces recueillies727 se limitaient jusqu’alors à quelques spécimens en os, plus rarement en ivoire, ou bien en bronze, voire en bronze plaqué or, mais aucune en or. L’illustration inattendue dans une récente publication d’un exemplaire en or, HC22, comme la récente vente tout aussi inattendue, chez Christie’s New York, d’un spécimen également en or, permettent d’envisager à Carthage l’existence d’autres pièces comparables en métal noble dont il était difficile de s’expliquer la carence vu l’importance du symbole représenté. Pendentif HC22728 (fig. 151) Sur cette pièce sans épaisseur, silhouettée dans une feuille d’or, le corps est un trapèze dans lequel vient s’inscrire un triangle ; au-dessus, les bras, barre horizontale en double trait, sont pourvus à chaque extrémité d’un appendice vertical. La lecture de la tête n’est pas immédiate, la bélière empiétant

726. Cf. Quillard, 1987, respectivement pl. XXIV-315, XLI-6, XXII-308, XXIII-311 et 314 (au centre) ; voir aussi p. 224, les notes 1273-1275 où sont référencées trois autres bagues. Pour l’ex. du Louvre de la pl. XLI-6, on complétera avec Bruxelles 1986, p. 210 no 232 ; Atlanta 1994, p. 43 no 9 ; Karlsruhe 2004, p. 46 no 2. 727. Cf. Quillard, 1987, p. 224 note 1280. Une dizaine d’exemplaires en os sont signalés dans les réserves du M. N. de Carthage par Vitali et alii, 1992, p. 29 du chapitre « Objects in Bone and Bone-like Material ». Deux spécimens en ivoire sont mentionnés dans Musée Alaoui, Supplt. II, p. 345 no  429. À notre connaissance, il n’en existe pas en faïence et il en est de même sur les autres sites puniques. Pour le signe de Tanit en bronze référencé dans cette même note 1280, voir Cintas, 1976, pl.  LXXX,  8. Vitali et alii, 1992, p. 7 du chapitre « Jewellery/Objects in Bronze », fait état d’un signe de Tanit de grand module (Ht. 43 mm), en bronze plaqué or. Cette énumération s’oppose à l’affirmation de Moscati, 1988, p. 35, pour qui ce type de pendentif n’existe pas à Carthage. 728. Slim et Fauqué, 2001, ill. p. 52 (dim. non précisées). Un signe dit de Tanit en or a été signalé dans une urne du ive s. lors des fouilles entreprises au tophet par l’équipe américaine de 1975 à 1979, cf. Stager et Wolff, 1984, ill. p. 45. Nous ne partageons pas l’interprétation des auteurs au sujet de ce bijou pourvu d’une boucle de suspension non pas ovale comme de coutume mais parfaitement ronde comme la tête du dit signe ; toutefois les appendices pattés (à la place de la barre horizontale) permettent de l’assimiler sans équivoque à la catégorie bien connue des pendentifs en forme de Tau, cf. Quillard, 1987, p. 131-140 et pl. VIII, nos 80, 83-84 en particulier.

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sur la partie supérieure du double cercle qui la définit ; nous avons hésité à y reconnaître un croissant lunaire soutenant le disque solaire, interprétation qui ne résiste pas à l’examen de ce cercle tronqué et dépourvu de pointes effilées. Pour éviter de fragiliser la pièce, bras et tête n’ont pas été détourés et, de ce fait, se détachent en relief sur la plaque de métal, l’ensemble ayant été sans doute obtenu par matriçage. Ce signe dit de Tanit qui, typologiquement, obéit à un schéma bien défini, est à rapprocher, sans pour autant s’y identifier, d’une des quarante et une formes relevées par C. Picard729. Nous n’avons obtenu aucune information pour cette pièce de bonne facture, conservée au Musée national du Bardo730. La thématique à elle seule permettrait de la situer chronologiquement mais deux autres critères sont également significatifs pour en affiner la datation ; ce sont le fil perlé bordant trapèze et triangle du corps ainsi que la bélière nervurée de type I (3), particularités que l’on retrouve, à Carthage, sur des bijoux de la fin du ive et du iiie siècle731. Le iiie siècle est sans doute à privilégier en raison des appendices verticaux de la barre caractérisant une variante typologique diffusée à cette époque732. Pendentif de la vente Christie’s New York733 (fig. 152) D’après le catalogue, la pièce – haute de 22 mm, bélière comprise – a l’aspect d’une petite boîte plate en forme de signe dit de Tanit ; une seule face porte un décor constitué d’un fil rond entre une double ligne de granulations qui en souligne les contours. Le tracé du symbole est élémentaire : corps trapézoïdal supportant une barre transversale sommée d’une tête ronde. Issu d’une collection privée, ce bijou sans provenance connue est, selon toute vraisemblance, une

729. Picard, 1955, tableau II, type I. Une étude postérieure de Picard, 1978, p. 91-111, montre qu’il y a en fait une variété infinie de signes dit de Tanit, celui du pendentif étudié en étant une de plus. 730. Nos diverses demandes adressées à la Conservation sont, hélas, restées sans réponses. 731. Pour le fil perlé, cf. Quillard, 1979, p. 39 note 163 et Ead., 1987, p. 81 et note 305 à compléter avec Nicolini, 1990, p. 120-123; voir aussi infra, notre note 996. Pour les bélières nervurées de type I (3), voir infra p. 119. 732. Tore, 1996, p. 965. Ce type de barre caractérise le signe de deux bagues, en Sardaigne (Tuvixeddu) et à Ibiza, voir infra, notes 739 et 746, mais les appendices de la barre peuvent aussi figurer tournés vers le bas. 733. Christie’s New York, 2010, p. 13 no 326. Forme proche du type e, tableau II de Picard, 1955. L’habituelle bélière en bobine (type G) a fait place, ici, à un simple anneau de suspension, d’aspect moderne, peu compatible avec la datation du bijou.

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production d’un atelier punique que l’on pourrait à bon droit situer à Carthage. La datation, viie-vie siècle, qui lui a été attribuée nous semble beaucoup trop haute, le début du ve siècle étant plus conforme aux données archéologiques (voir ci-après § Chronologie et filiation) mais guère plus tard en raison du décor granulé. Documents comparatifs En Sardaigne, le signe est très faiblement attesté734 et, en tant qu’élément de parure, l’inventaire en est fort pauvre. Le dossier à ce sujet n’a quasiment pas évolué, l’emblème demeurant illustré par le grand pendentif en argent de Tharros735 (fig. 153), de rares amulettes en ivoire et en os736 et de non moins rares bagues en or : deux provenant de Tharros737, une de Monte Luna/Senorbi738, une dernière, mise au jour en 1978 dans la tombe 7 de la nécropole de Tuvixeddu (Cagliari)739  ; enfin, un scarabée de Tharros en pâte vitreuse vient clore cette courte énumération740. En revanche, sur de nombreuses stèles de Sulcis741 sont représentés des personnages tenant à la main ce symbole.

734. En tout et pour tout, 45 témoignages : 33 sur pierre dont 3 pavements, un autre sur plomb, et 7 ornements, cf. Tore, 1996, qui en a dressé le catalogue, p. 968-980. On signalera aussi Stiglitz, 1999, p. 99-105 (article que nous n’avons pas eu la possibilité de consulter). 735. Ht. 43 mm. Cf. Quillard, 1987, p. 224 note 1281. Voir maintenant Moscati, 1988, p. 35 et pl.  XIII,  3 ; Oristano 1990, no 112 ; Tore, 1996, p. 968 no 4 et fig. 2 p. 982. 736. Cf. Quillard, 1979, note 1281. Voir maintenant Tore, 1996, p. 968 nos 1-3 et fig. 2 p. 982 (en ivoire) ; à compléter avec Salvi, 2000a, p. 70 (en os) ; Martini, 2004, p. 63-64, 112 nos 174-177 et pl. XXV (en os). 737. Cf. Quillard, 1987, p. 224 note 1281. Mis à part l’exemplaire d’une collection privée signalée dans cette note, la seule autre bague à porter cet emblème est le no 119 de Quattrocchi Pisano, 1974, fig. 3 et pl. IX (Horus-faucon entre deux signes de Tanit, qui correspond au no 43 p. 980 de Tore, 1996), celui fort douteux du no 332 (ibid., fig. 12 et pl. XXII) ayant été interprété tantôt comme un sphinx ailé, cf. Oristano 1990, no 66, tantôt comme « un rombo con apici », cf. Tore, 1996, p. 959 note 4. 738. Fin ive-iiie siècle. Cf. Usai, 1981, p. 41 (tombe 1) et 43-44 ; Tronchetti, 1991, p. 188 et pl. I ; Pisano, 1996, p. 112, pl. II, 1 et III, 1 ; Venise 1988, p. 381, 691 no 634 ; Carthage 1998, p. 71. Correspond au no 33 p. 977 et fig. 2 p. 982 de Tore, 1996. 739. Usai, 1981, p. 43 et note 25, signale la découverte en 1978 d’une bague en or au chaton gravé d’un signe de Tanit avec barre aux appendices verticaux comme sur le pendentif de Carthage. Correspond au no 32 p. 977 de Tore, 1996. 740. Matthiae Scandone, 1975, p. 84 et pl. XXIII, G 18 (non catalogué par Tore, 1996) 741. Bartoloni, 1986, pl. LXXVI, 493-494; LXVII, 505 et 509 ; LXXVIII, 510-511 ; LXXIX, 517, 519, 522, etc.

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En Sicile, le signe est tout aussi peu documenté742. Dans le domaine de la parure, les pièces à citer743, très peu nombreuses, se limitent, à notre connaissance, toujours aux mêmes ; il s’agit du grand pendentif en bronze provenant de Motyé daté de la deuxième moitié du ve siècle (fig. 154) et de deux bagues d’enfant, plus tardives (fin ive-iiie siècle), l’une en or conservée au Musée archéologique régional Antonino Salinas de Palerme, l’autre en argent recueillie à Monte Porcara près de Solonte, toutes deux sommairement gravées du signe. À Ibiza, la documentation est tout aussi faible. A. Vives y Escudero744 fait état d’un exemplaire en bronze de même module que ceux de Carthage, Tharros et Motyé cités mais le symbole745 est mieux attesté sous forme de petites amulettes en os (fig.  155) que nous avions signalées avec quelques autres bijoux porteurs de l’emblème : deux boucles d’oreilles, une bague en or très sommaire et deux autres en argent, une troisième, en argent également, étant maintenant à mentionner746. En Algérie, où le signe est très présent sur les stèles votives de Constantine747, on le note sur le chaton d’une bague qui proviendrait de Gouraya d’après W. Culican748 ainsi que sur une boucle d’oreille inédite de Tigzirt749.

742. Rappelons l’inventaire établi par Falsone, 1978, p. 137‑150 (voir en particulier le tableau de la p. 151). On complètera avec deux autres documents, cf. Palerme 1995, p. 433-434 (E3 : anse d’amphore estampillée) et p. 291, 432 et 434 (N8 : coupe portant deux graffiti en forme de signe de Tanit). 743. Cf. Quillard, 1987, p. 225 note 1282. Pour l’amulette en bronze (Ht. 42 mm = notre fig. 154), voir maintenant, Venise 1988, p. 655 no 422 ; Ciasca et alii, 1989, p. 73 et fig. 31 ; Pisano, 1990b, p. 129 et pl. I, 3. Pour la bague de Palerme (signe avec barre aux extrémités abaissées), voir maintenant Culican, 1985, p. 127 et pl. 7g ; DCPhP, 1992, p. 411 fig. 303. 744. Vives y Escudero, 1917, p. 59 no 242 (non illustré). Ht. 40 mm. 745. Cf. Quillard, 1987, p. 225 note 1283. Pour les amulettes en os, voir maintenant Bruxelles 1986, no 342  (= notre fig. 155) = Venise 1988, p. 397, 730 no 863 = Fernández et alii, 2009, p. 159, no 353 (p. 158-165, 14 ex. répertoriés). Pour les boucles d’oreilles en forme de lunule, voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, nos 189-190 p. 172-173 et pl. LXII. Pour la bague en or, voir maintenant Fernández, 1983, fig. 17 p. 100 ; Id., 1992, II, no 483 p. 190, III, fig. 104 et pl. LXXXIX. 746. San Nicolás Pedraz, 1991, p. 1230 et fig. 4e (signe avec barre aux extrémités relevées comme sur le pendentif de Carthage). 747. Bertrandy, 1993, p. 3-28. 748. Culican, 1985, p. 127 et pl. 7f. 749. Cette boucle d’oreille, en forme de lunule plate comme celles d’Ibiza référencées supra, note 745, a, pour examen, été portée à notre connaissance par J. P. Laporte.

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Au Maroc, l’emblème est attesté sur un pendentif de collier et sur une boucle d’oreille provenant respectivement des sites de Volubilis et de Lixus750. Observations Constat et interrogations Au terme de cet inventaire, on observe que le signe dit de Tanit, omniprésent sur les monuments votifs du tophet de Carthage, est dans le monde punique relativement peu répandu sur quelque support que ce soit. Force est de constater qu’il n’en est pas autrement dans le domaine de la parure sans qu’on puisse cerner les raisons d’une telle disparité ; on observe qu’il apparaît plus volontiers sur des chatons de bagues que sous forme de pendentifs, ceci nous semblant toutefois obéir à une mode751 où la bague, avec l’anneau d’oreille – à ligatures en particulier  – est l’ornement prépondérant aux ive‑iiie siècles. À en juger les quelques rares exemples de pendentifs recueillis, on peut avancer, sans pouvoir l’expliquer, que cet emblème dont nous évoquerons ci-après la valeur amulétique, n’entrait pas pour autant dans le vaste répertoire752 des amulettes recoltées en quantité sur les sites puniques. Chronologie et filiation Si l’attestation du signe dit de Tanit est indubitable au Proche-Orient753 où les données archéologiques permettent d’y situer son apparition au ve siècle et non pas au ixe-viiie siècle ni même au vie siècle comme certains ont pu l’affirmer754, son

750. Ces deux bijoux sont également en forme de lunule ; pour le premier, cf. Paris 1990, no 105 p. 116-117 (ive‑iiie s.) ; pour le second, cf. Jodin, 1966, p. 69 pl. V, 2 et 72. 751. Cf. Quillard, 1987, p. 238-239. 752. Les tableaux des pl. XXIV-XXVI dans Cintas, 1946, en donnent un aperçu. 753. Cf. Quillard, 1987, réf. en note 1268 p. 223 (articles de E. Linder et de M. Dothan). On ajoutera Pritchard, 1978, p. 108 fig. 104 pour un petit disque en verre de Sarafand porteur de ce signe, présent également sur des poids, cf. Elayi, 1997, p. 199 sq. et fig. 17-18 p. 385-386. Enfin on signalera trois grands signes de Tanit en bronze provenant de fouilles récentes à Ashqelon, cf. Herrmann, 1994, nos  1349-1350-1351, p. 813, fig. 80 et pl.  LXX (époque perse). Pour Redissi, 1997c, p. 43 : « les documents iconographiques les plus anciens de la côte syro-palestinienne relatifs au signe de Tanit datent de la fin du ve/début ive s. », ce qui nous paraît un peu tardif. 754. Cf. Lipiński, 1995, p. 206 note 65 et Sader, 2005, p. 130, qui, de ce fait, soutiennent l’origine proche-orientale du signe tout comme Elayi, 1997, p. 202.

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antériorité par rapport à celui de l’imagerie punique reste à démontrer. Certes les documents que nous avons cités pour Carthage, la plupart bien datés, se situent en majorité aux ive et iiie siècles et pour l’un d’eux au iie siècle, vaste période qui correspond à l’épanouissement de cette thématique sur les monuments votifs du tophet. Mais le développement d’un motif n’en définit pas la naissance que, sans argumentaire particulier, on situe d’ordinaire au ve siècle. Cette datation se trouve aujourd’hui plus sérieusement établie par H. Bénichou-Safar755 qui, s’appuyant sur l’étude chronologique des cippes-chapelles et assimilés, y situe au plus tard l’apparition de ce symbole dans la fourchette 475-400 qui marque l’abandon de ces monuments. Si on est dans l’impossibilité d’en définir la limite haute, peut-on du moins dès lors alléguer de façon rigoureuse que, dans cette séquence, le signe dit de Tanit est manifeste au tophet, une date antérieure n’étant toutefois pas à exclure. La chronologie des témoignages archéologiques issus des sphères orientale et occidentale étant concomittante, il serait donc souhaitable de considérer avec prudence le rattachement du symbole à la filiation orientale756 en attendant que de prochaines découvertes viennent la confirmer ou l’infirmer (Voir Addenda). Interprétation Les tentatives pour interpréter la valeur de ce signe et en comprendre le processus de formation ont engendré une littérature757 des plus abondantes sans pour autant aboutir à des résultats satisfaisants. Aucun consensus pour cette image qui résiste toujours à se livrer. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans un débat fort complexe dont une avancée est toutefois à rappeler puisqu’on estime aujourd’hui que ce signe, impro-

755. Bénichou-Safar, 2004, voir en particulier p. 81-82, 139 (cippes-chapelles de type III, Ia) et pl. LI, 4. 756. L’origine orientale de la déesse Tanit est en revanche acquise, rappelons-le, grâce à une étiquette en ivoire du viie s. trouvée à Sarafand sur laquelle est gravée une épigraphe faisant référence à une statue dédiée à Tanit/Astarté ce qui a permis d’identifier comme tel le temple, lieu de la trouvaille, cf. Bordreuil, 1987, p. 81-82 en particulier. 757. Cf. Quillard, 1987, p. 223 note 1268. À compléter avec DCPhP, 1992, p. 416-418 (« signe de Tanit   ») ; Lancel, 1992a, p. 221-223 ; Fantar, 1994, p. 205-207 où l’auteur examine la relation du signe avec l’ankh égyptien. Signalons un travail récent de F. P. Muccin soutenu à l’Université de Padoue (voir Bibliographie). En dernier lieu, voir Velázquez Brieva, 2007, p. 123-124 en particulier et Fernández et alii, 2009, p. 162-164.

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prement appelé de Tanit, est à dissocier de la divinité du même nom758 dont rien ne prouve qu’il lui soit lié ; il s’ensuit qu’il n’en serait ni la représentation schématique ni l’attribut. On s’accorderait à y reconnaître plutôt un simple talisman, un symbole apotropaïque759, clairement identifiable notamment à Kerkouane où mosaïques domestiques et seuils d’habitations760 mettent en évidence l’aspect prophylactique du signe chargé d’attirer les forces du bien en repoussant celles du mal, de concentrer les énergies bénéfiques de la vie, victorieuses des dangers mortifères. Cette même valeur intrinsèque nous paraît devoir être affectée aux ornements que nous avons signalés, essentiellement des pendentifs et des bagues, d’enfant pour certaines. Si tel était le cas, comment s’expliquer alors la rareté d’un tel talisman tant à Carthage que sur les autres sites puniques ?

26. Pendentifs en forme de « femme se tenant les seins » (HC231-2)* On a cru pendant longtemps à l’absence de cette thématique dans le répertoire des artisans bijoutiers de Carthage761 pour en attribuer l’exclusivité à ceux de Tharros. Or, il se trouve que le Musée national de Carthage détient deux ornements à cette image, en partie méconnus762, l’un (HC231) (fig. 156) ayant fait l’objet d’une simple illustration hors commentaire763, l’autre étant inédit (HC232) (fig. 157). Nous ne disposons d’aucune information quant aux conditions de trouvaille de ces pièces estampées, au relief assez prononcé. En argent recouvert à l’origine d’une feuille d’or dont il reste des traces notables

* L’essentiel du présent chapitre a fait l’objet d’un article à paraître dans Fr.  Briquel-Chatonnet, C.  Fauveaud et I. Gajda (dir.), Entre Carthage et l’Arabie heureuse, voir Bibliographie.

758. Fantar, 1993, II, p. 261. 759. Ibid., p. 261 et note 172 p. 334 où l’auteur cite les quelques historiens d’un avis opposé apparemment partagé par Niemeyer, 2000, p. 636 (identification d’un sanctuaire dédié à Tanit en fonction d’un pavement orné du signe) ainsi que par Gras et alii, 1989, p. 45. 760. Fantar, 1966, p. 57-65, pl. Ia-b, II. 761. Moscati, 1973, p. 51 ; Id., 1975a, p. 130 et note 3. 762. Dans notre catalogue raisonné, où seuls figurent les bijoux en or, nous n’avions donc pas inclus ces pièces dont nous avions découvert l’existence à l’Antiquarium de Carthage où elles se trouvaient alors exposées, mais nous les avions signalées, cf. Quillard, 1979, notes 678 et 706 p. 120 et 125. 763. Moscati, 1980, ill. 97-5.

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en dépit de leur état dégradé, il semblerait qu’elles soient issues d’une même matrice étant donné l’identité des dimensions et du rendu des deux images764. Le léger carton sur lequel elles se trouvent aujourd’hui collées, opération rendue sans doute nécessaire par la fragilité du métal fortement oxydé, fait obstacle à l’examen des revers dont nous ne pouvons dire s’ils étaient doublés d’une autre feuille et munis d’attaches à l’égal des exemplaires sardes examinés ci-après. La forme de chaque pendentif est définie par le tombant des épaules, l’angle droit765 des bras repliés sur la poitrine et le vaste arrondi du ventre de la représentation féminine, figurée nue. Sa coiffure s’apparente au klaft, lourde perruque tripartite égyptienne au nattage serré matérialisé, ici, par des stries verticales. Un mince ruban retient ses cheveux au-dessus du front, un autre, plus large, orne l’extrémité des tresses retombant au-dessus de ses seins ronds qu’elle enserre766 de ses mains. Les traces d’arrachement au sommet de la tête d’une des deux figures laissent à penser qu’à l’origine devait s’y trouver soit une simple bélière, soit un couronnement que les exemplaires de Tharros nous permettent d’envisager. La première hypothèse que nous serions tentée de privilégier repose sur la présence de deux éléments exposés à l’époque à côté de ces deux ornements auxquels, à priori, ils pourraient avoir appartenu car ils sont pareillement en argent avec traces de feuille d’or. Il s’agit, en effet, de deux bélières tubulaires cannelées de type G (1) qui, chronologiquement, s’accorderaient avec la datation de ces deux bijoux débattue ci-après (§ Chronologie) ; leur longueur de 1 cm correspond en outre à celle du sommet de chacune des pièces où elles auraient pu prendre place. En dehors de ces deux pendentifs, les documents qui, à Carthage, sont à rattacher à cette iconographie, sont extrêmement rares. Quatre seulement sont à citer : deux manches de miroir en ivoire767 du viie siècle, pièces sur lesquelles la figure féminine, en

764. Ht. résiduelle : 31 mm pour HC231, 28 mm pour HC232 ; largeur maxi : 20 mm. Les visages, malgré l’oxydation du HC232 qui en rend la lecture plus difficile, nous semblent similaires. 765. Les bras forment d’ordinaire un angle plus ou moins aigu sur la quasi totalité des documents liés à cette iconographie. 766. « Femme se pressant les seins » est une autre appellation appliquée à ce type d’image, le geste pouvant être interprété comme une allusion à la lactation, au lait nourricier. 767. L’un, conservé au M. N. de Carthage, provient de la nécropole de Douïmès, cf. Archéologie vivante, 1968-1969, p. 71 no 67, et 86 ; Paris 1982, p. 74-75 no 94 ; Venise 1988, ill. p. 417 (datation erronée) ; DCPhP, 1992, fig. 182 (légende erronée à rétablir) ; Redissi, 1997b, p. 367 et pl. 53, no 5 ; Karlsruhe 2004, p. 337 no 5 (avec bibliographie complémentaire).

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Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS • 95

pied, relève de la variante habillée, un rasoir et un cippe-trône768 ornés de la variante nue. Documents comparatifs Tharros Les trois exemplaires parvenus jusqu’à nous sont, quant à eux, en or mais de même expression technique que ceux de Carthage769. ––Le premier, conservé au Musée national de Cagliari770, est bien connu pour avoir été reproduit maintes fois (fig. 158 A-B). Par rapport aux spécimens carthaginois, celui-ci a l’avantage d’être doté d’un couronnement : plaque rectangulaire sur laquelle se détache en relief une couronne hmhm simplifiée771 ; elle est ici composée de deux cornes de bélier à terminaisons en forme d’uraei coiffés de la double couronne, l’ensemble soutenant et encadrant trois bottes de papyrus sommées du disque solaire772. Quelques différences, excluant une matrice commune, sont aussi à noter ici comme le nattage à petits rectangles décalés des pans du klaft tel que le représente convention-

L’autre, conservé au M. N. du Bardo, provient de la colline de Junon, cf. Archéologie Vivante, 1968‑1969, p. 124, XLIII et ill. p. 129 ; DCPhP, 1992, fig. 181 ; Paris 1995a, ill. p. 26 ; Redissi, 1997b, p. 367 et pl. 53 no  6 ; Khelifi Rahmouni, 1999, p. 146 no 44 et pl. I, 10. Pour une étude complète de ces deux pièces, se reporter à Bisi, 1964-1965, p. 43-53 et pl. I-III. 768. Pour le rasoir, cf. Picard, 1966, pl. XXXVI, fig. 71 (= Acquaro, 1971, Ca 89 p. 77, 100, fig.  44 et pl. XXXIII). Pour le cippe, cf. Bartoloni, 1974, p. 97-100, fig. 1 p. 99 et pl. XXXVIII = Id., 1976, no 63 p. 86, fig. 29 et pl. XVIII. Ce monument est, à notre avis, le seul à relever de cette thématique, le no 601 du catalogue de Bartoloni, 1974, ne nous paraissant pas s’y rattacher pas plus que le cippe Cb 297, cf. Picard, 1955,p. 117 et pl. XLI. 769. On a peine à croire cette information relevée dans Perrot et Chipiez, 1885, III, p. 828 note 2 : « On en a découvert une telle quantité que les orfèvres, il y a quelques années encore, achetaient ces plaquettes pour les fondre ». 770. Ht. 38 mm ; larg. maxi 18 mm. Poids 1,3 g. Cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 133 p. 29, 101, fig. 5 et pl. XI. À la bibliographie donnée on ajoutera Moscati, 1973, p. 51 et pl. XXXI, b ; Id., 1975b, p. 10 et pl. VI, a ; Bisi, 1976, p. 32 et pl. III, 2 ; Cintas, 1976, pl. LXXXVIII, 21 ; Hölbl, 1986, p. 343 et  pl.  163, 1 ; Pisano, 1988, p. 34 et fig. 23 ; Moscati, 1988, p. 33 et pl. X, 2 ; Oristano 1990, no  109 et p. 52 ; Karlsruhe 2004, p. 169 no 65. 771. Les deux plumes qui encadrent d’ordinaire les trois bottes végétales ne sont pas ici représentées et les uraei se dressent habituellement sur les cornes sans en faire partie comme ici. 772. La lecture que nous faisons du motif diverge sur certains points de celle de Quattrocchi Pisano, 1974.

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nellement l’imagerie égyptienne ainsi que la présence de trois bracelets en haut de chaque bras et d’un autre à chaque poignet. Le revers mérite attention, la plaque rectangulaire se trouvant en effet renforcée sur toute sa hauteur par une feuille d’or qui porte en son mitan et sur toute sa largeur une vaste attache en ruban plat de type I (2) ; la base du ventre est occupée par une autre bélière, simple anneau de même nature ; l’utilité de cette double attache reste problématique (voir § Fonction). ––Le second, conservé également au Musée national de Cagliari773, est fragmentaire (fig.  159 A‑B) ; seule subsiste la partie supérieure jusqu’à la naissance de la poitrine dont on voit l’amorce du sein droit. Cet exemplaire se distingue notablement du précédent par son couronnement, non plus rectangulaire mais cintré, et par la composition de la couronne hmhm dont la botte végétale centrale a cédé la place à un petit personnage représenté de face, debout, bras le long du corps et portant un couvre-chef, sorte de mitre identifiable à la couronne blanche de Haute Égypte. Particulier également, le traitement de la coiffure au-dessus du front sur lequel nous reviendrons (voir § Chronologie). Comme sur le précédent exemplaire, le revers est pareillement renforcé et pourvu d’une attache identique. ––Le troisième, exposé au Musée national « G. A. Sanna » de Sassari774, est complet mais endommagé775 et de facture assez grossière (fig. 160). Cette pièce a fait l’objet d’un examen attentif de la part de G. Pisano776 qui a mis en doute son authenticité tout en envisageant de plausibles

773.

Ht.  29  mm  ; larg. maxi 20  mm. Poids 1 g. Cf. Quatttrocchi Pisano, 1974, no 134 p. 29, 102, fig. 5 et pl.  XI. À la bibliographie donnée on ajoutera Hölbl, 1986, p. 343 et pl. 163, 2 ; Pisano, 1988, p. 34 et fig. 23 ; Moscati, 1988, p. 33 et pl. XI, 1 ; Venise 1988, no 622 p. 386 et 689. 774. Ht. 33 mm ; larg. 22 mm. Poids 1,4 g. Moscati et Uberti, 1987, D1 p. 82, 100 et pl. XXX. À compléter avec Moscati, 1988, p. 34 et pl. XI, 2 ; Pisano, 1988, p. 34 et fig. 46 ; Venise 1988, no 623 p. 386 et 689 ; Pisano, 1995b, p. 55-58 et pl. VI ; Karlsruhe 2004, p. 179 no 110. 775. Il est difficile de justifier l’énorme trou, apparemment non accidentel, qui transperce le bijou au niveau de l’oreille gauche. 776. Pisano, 1995b, p. 55-58 et pl. VI (de toutes les illustrations référencées précédemment, les deux clichés de la pl. VI de cet article semblent être les seuls à ne pas avoir été inversés).

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réparations et retouches modernes dans le goût de la fin du xixe-début du xxe siècle ; c’est ainsi que la feuille de renfort au revers de la tête lui semble être un ajout postérieur alors qu’elle nous paraît être d’origine, les deux pièces du Musée national de Cagliari présentant cette même particularité qui a pour finalité logique de consolider le bijou dans sa partie la plus saillante et donc la plus fragile. Contrairement à l’auteur qui l’avait jugée inappropriée, la bélière tubulaire sommitale comme l’emplacement et le type de l’attache inférieure à l’identique des deux précédentes pièces nous semblent également plaider en faveur de l’authenticité de celle-ci (voir ci-après § Chronologie/ les types d’attaches). Par ailleurs, une singularité insolite, qui ne figure sur aucun des spécimens de la série, est à relever ; il s’agit de la courte coiffe à plumes sur l’éventail de laquelle se détachent les oreilles et qui n’est pas sans rappeler un type de coiffe égyptienne bien connu777, identifiable, comme ici, à la dépouille de vautour couvrant le klaft à moitié. Ce dernier petit détail nous paraît être un autre gage d’authenticité, le faussaire de l’époque, si faussaire il y a, étant, nous semble-t-il, peu susceptible de connaître une telle subtilité iconographique qu’il serait, de toutes façons, bien maladroit d’introduire quand on veut faire œuvre d’imitation. La thématique de ces pendentifs trouve, en différents sites de la Sardaigne778, quelques échos sur d’autres supports un peu plus abondants qu’à Carthage. Il s’agit de deux plaques en terre cuite provenant de Tharros779 et de Nora780, de trois statuettes également en terre cuite – l’une de la collection Castagnino781, les deux autres de Motyé782 – d’une dernière en ivoire, de Tharros783 et, pour clore

777. Cette coiffe (néret), associée à l’origine à la déesse vautour Nekhbet, est portée par d’autres divinités comme Mout, Isis ou Hathor ; elle est aussi un des insignes spécifiques des reines-mères. 778. Petite synthèse de la question exposée par Moscati, 1975b, p. 9 (2– La dea nuda punica) ; même texte dans Moscati et Uberti, 1981, p. 301-302. 779. Cecchini, 1974, p. 193 et pl. XLI, 2 ; Bisi, 1976, p. 32 et pl. II, 2 ; Tharros, 1987, 11/9 p. 169, pl. 31 et 94 ; Karlsruhe 2004, p. 180 no 115 ; Paris 2007, p. 192 no 221. 780. Cecchini, 1974, p. 193 et pl. XLI, 1 ; Venise 1988, p. 339 et 677 no 553 ; Paris 2007, p. 356 no 220. 781. Cecchini, 1974, p. 191-192 et pl. XL = Venise 1988, p. 675 no 539. 782. Ciasca, 1973, p. 98 et pl.  XLIX, 3 ; Tusa, 1978, p. 18, g et pl. XI (= Karlsruhe 2004, ill. p. 187). 783. Cecchini, 1974, p. 196 et pl. XLII, 1.

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ce maigre inventaire, alors qu’ils sont si nombreux à Motyé784, de rares monuments votifs785 : un seul à Tharros, deux à Monte Sirai, une dizaine à Sulcis et deux à Nora. Ibiza Les pendentifs que nous venons d’examiner n’ont en fait pas de parallèles dans la bijouterie ébusitaine. Deux petites lamelles en or, travaillées au repoussé et conservées au Musée archéologique national de Madrid, sont toutefois à rattacher à la série. La première786, étroit rectangle arrondi au sommet, porte l’image très schématique et à peine lisible d’une figure féminine debout et nue semble-til, mains sous les seins. La seconde787 (fig. 161), rectangle plus petit au sommet en biseau présentant deux petits trous de fixation, se distingue par son originalité. On y retrouve bien la représentation conventionnelle d’une figure féminine soutenant ses seins nus de ses mains, mais en dehors de l’insolite coiffure hathorique788 qui, ici, a remplacé le klaft, c’est surtout le traitement de la partie inférieure qui par son étrangeté retient l’attention. Le bas du corps, orné d’une ceinture (?) sous les bras repliés, est en effet curieusement ovoïde avec deux petites sphères superposées en appendice terminal, et se trouve encadré par deux grandes ailes retombantes789.

784. Moscati et Uberti, 1981, nos 778-787 pl. CXXXIII-CXXXV (variante nue). 785. Pour Tharros, cf. Moscati et Uberti, 1985, pl. LV, no 139, p. 120 et fig. 22. Pour Monte Sirai, cf. Bondí, 1972, p. 107‑108 nos 15-16, fig. 10 et pl. VIII. Pour Sulcis, cf. Bartoloni, 1986, p. 57‑59, nos 200-210 pl. XXXIII-XXXV. Pour Nora, cf. Moscati et Uberti, 1970, p. 121-122 et nos 61-62, 63 (?). 786. 30 mm x 10 mm. Cf. Almagro Gorbea, 1986, no 177 p. 165 et pl. LIX ; San Nicolás Pedraz, 1986, p. 62, 1, 69‑71 et 89 fig. 1. 787. 23 mm x 10 mm. Cf. Almagro Gorbea, 1986, no 176 p. 163‑164 et pl. LIX ; San Nicolás Pedraz, 1986 , p. 63, 2, 69‑71 et 89 fig. 2 ; Hanovre 1990, p. 234 no 233. Les ailes ont été interprétées de façon surprenante par Ma. P. San Nicolás Pedraz qui y a vu une jupe plissée, lecture reprise par Gómez Bellard et alii, 1990, p. 26 no 18. Le viie-vie siècle, attribué à ces deux lamelles pour leur iconographie de tradition millénaire, ne peut être accepté en toute certitude, le thème perdurant aux ive et iiie s. comme l’attestent les documents ébusitains signalés ci-après ; voir aussi infra § Chronologie. 788. De lecture problématique sont les petits traits verticaux dressés au sommet de cette coiffure ; ils semblent suggérer un couronnement d’uraei comme celui, très identifiable, du moule référencé infra, note 793. 789. Ces particularités iconographiques n’ont jamais fait l’objet de commentaires de la part des auteurs. Dans le cadre du présent travail, nous nous bornerons à faire un rapprochement avec des plaquettes rhodiennes bien qu’ici le corps ovoïde ne soit pas annelé. Le thème

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Si l’île n’a donc livré à ce jour aucun pendentif analogue à ceux de la série étudiée, elle a, en revanche, fourni un document d’un intérêt tout à fait exceptionnel pour illustrer notre propos. Il s’agit d’une statuette en terre cuite790 du ive siècle provenant de la nécropole de Puig des Molins (fig. 162) ; à son cou, deux colliers dont l’un est constitué de quatre pendentifs tout à fait comparables791 aux exemplaires carthaginois et sardes ; leur taille importante permet d’y reconnaître sans difficulté un buste de femme se tenant les seins. Cette statuette dont on ne peut contester la datation, apporte un argument de poids en faveur d’une chronologie basse que nous proposons d’attribuer à cette catégorie de bijoux (voir § Chronologie). Deux autres documents en terre cuite, si besoin était, viennent conforter notre argumentation ; le premier, peu connu, est une amulette792 des ive‑iiie siècles, le second est un moule793 découvert d’après A. Ma. Bisi794 dans une tombe du iiie siècle de cette même nécropole de Puig des Molins. Ces derniers témoignages tendraient à prouver la pérennité du thème jusqu’à cette époque. Observations Matière, dimensions et poids En argent et recouvert d’une feuille d’or pour les deux pendentifs de Carthage HC231-2, en or pour les trois exemplaires de Tharros. Hors couronnement ou bélière, le module des uns et des autres est très proche, entre 28 et 30 mm pour la hauteur et 18 mm et 22 mm pour la largeur. Pour les deux pendentifs complets sardes, fort légers vu leurs dimensions, les poids sont de 1,3 et 1,4 g, ceux de Carthage n’ayant pu faire l’objet d’une pesée.

en est une figure hybride, mi-femme, mi-abeille, munie d’ailes recoquillées et, sur un spécimen qui s’avère être un pendentif, la déesse-abeille se soutient les seins de ses deux mains, cf. Laffineur, 1978, no 195 p. 53, 229 et pl. XXII, 4. 790. No inv. MAEF 7019. Ht. 33 cm. Cf. Almagro Gorbea, 1980a, p. 121 et pl. LXII, 4 ; Fernández, 1983, p. 85, 86 fig. 14 et 187 pl. IX, C ; Gómez Bellard, 1984, p. 107 et pl. VII, 1 (hypogée no 43) ; Bruxelles 1986, p. 136 no 74. Nous devons la photo publiée ici à la générosité de J. H. Fernández que nous remercions vivement. 791. Aucun n’offre le couronnement qui caractérise les deux pièces du M. N. de Cagliari. 792. Rosenstingl, 1969-1970, p. 242, fig. 1B. 793. Pour cette pièce signalée la première fois par Culican, 1969, p. 46 et pl. VII-B, cf. Bisi, 1976, p. 25 sq. et pl. I ; Almagro Gorbea, 1980a, p. 184-185 et pl. CXVIII, 1. 794. Bisi, 1976, p. 25 note 4.

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Fonction Leur utilisation en élément de colliers n’est pas douteuse mais l’utilité des attaches supérieure et inférieure soudées au revers des pièces sardes (fig. 158 B et 159 B) est moins évidente. Étant donné la légèreté de ces bijoux, ces attaches ont pu servir à les stabiliser au moyen de deux liens d’autant plus nécessaires si, comme en témoigne la statuette d’Ibiza mentionnée (fig. 162), ils étaient portés en nombre autour du cou. Typologie La forme du pendentif, arrondie en sa partie inférieure, est déterminée par le parti pris original de représenter la figure, non pas en son entier telle qu’elle a pu être diffusée au cours des millénaires, mais de la montrer à mi-corps, le bas ventre en définissant la limite extrême. Il faut souligner l’absence de parallèle direct795 pour cette catégorie d’ornements, attestée uniquement dans la sphère punique, et dont la créativité renouvelle la traditionnelle thématique796. Chronologie Les exemplaires sardes sont d’ordinaire situés aux viie-vie siècles797, datation qui devrait, par extension, pouvoir s’appliquer aux spécimens carthaginois de même inspiration. Cette chronologie haute nous paraît toutefois devoir être fortement abaissée en fonction d’un certain nombre d’observations faites sur les deux séries :

795. Dans le domaine de la bijouterie, l’image de la « Femme se soutenant les seins » est toujours représentée en pied. Le plus ancien exemple est, à notre connaissance, illustré par un moule à bijoux en serpentine de Cappadoce, conservé au musée du Louvre (AO 5685) et remontant à la période des comptoirs assyriens, fin xxe-xviiie siècle. Plus proche, 850-750 av. J. C., une plaquette chypriote en or, cf. Karageorghis, 1975, p. 31-35 et pl. VII, 1. On signalera aussi dans la bijouterie de verre, un pendentif bleu foncé, fin xviemilieu xiiie  siècle, provenant de la côte levantine, cf. Goldstein, 1979, p. 47 no 1. 796. Sans pour autant établir un lien quelconque avec les pièces référencées dans cette note, nous signalerons que des amulettes de cœur, en usage en Ėgypte à la XVIIIe dynastie jusqu’à l’époque romaine, sont constituées d’un corps ovoïde surmonté d’une tête coiffée du klaft, cf. Petrie, 1975, no 158 pl. XXVIII, g en particulier; Andrews, 1994, p. 72-73 et ill. 61. Par ailleurs, des pendentifs archaïques étrusques offrent des têtes hathoriques associées à un corps ovoïde qui a été diversement interprété, cf.  Marshall, 1911, p.  142-143, nos 1449, 1453 et pl. XXI-XXII = Cristofani et Martelli, 1985, nos 87-88, p. 130 et 278. 797. Pisano, 1995b, p. 57-58.

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––l’examen de la coiffure. Il aurait pu s’avérer peu concluant car si le ruban frontal du klaft est bien l’apanage de toute une série de protomes féminins archaïques en terre cuite798, en calcaire799, en faïence800 et même en or801, la représentation de ce même klaft se retrouve tout aussi bien sur de nombreux documents des ive et iiie siècles802. Cependant, une lecture minutieuse du second pendentif du Musée national de Cagliari met en évidence un détail qui nous paraît être l’indice d’un travail tardif ; il s’agit des cheveux traités en boucles festonnées au-dessus du front et des tempes qui relèvent d’une ordonnance capillaire hellénisante, étrangère au schéma oriental traditionnel ; ––l’observation des visages. Elle est, en revanche, plus significative. Leurs traits sont effectivement empreints d’une certaine mollesse et douceur – fort éloignées de l’acuité archaïque – que G. Pesce803 dut percevoir puisqu’il en pressentit l’exécution tardive « a causa del gioco chiaroscurale dei piani ». Il n’est pas sans importance de signaler que, sur certaines anses d’œnochoés carthaginoises en bronze du ive siècle, ce même modelé définit les visages des protomes féminins égyptisants qui en ornent le point supérieur de fixation804. Le visage du pendentif de Sassari se singularise toutefois par sa facture archaïsante avec ses yeux légèrement en amande, ses arcades sourcilières et son arête nasale fermement dessinées ;

798. Picard, 1966, pl. VI, fig. 21-24 ; Venise, 1988, p. 623 no 235, p. 653 nos 410 et 412, p. 686 no 603. 799. Venise 1988, p. 623 no 234 (= Karlsruhe 2004, p. 287 no 68), p. 686 no 602 ; Uberti, 1990, p. 63-68 , pl. XX, 3, XXI, 1-3 (ex. sardes) ; Ead., 1996, II, p. 1029-1032 (pour les ex. carthaginois). 800. Paris 2005a, p. 162 no 430. 801. Il s’agit de trois masques-pendentifs égyptisants, les deux premiers appartenant à deux colliers du British Museum (1/39 et 8/24) référencés supra en notes 498 et 573 (= nos fig. 128-129), le dernier étant une pièce isolée, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 135 pl. XI = Oristano 1990, no 110. Pisano, 1987, p. 87 (Type Ib), situe les trois ornements aux viie-vie s. En raison du modelé du visage et de la bélière nervurée de type I (3) (voir infra p. 119), le premier pendentif (fig. 128) nous semble toutefois beaucoup plus tardif, comme les fleurs de lotus et la perle ocellée auxquelles il se trouve associé ; pour les mêmes raisons, le spécimen isolé nous paraît être une version archaïsante et appartenir à la même époque. 802. Picard, 1959, p. 30 fig. 1 et 2, étude reprise de façon critique par Culican, 1981, p. 169-175 et pl. XXII-XXIII ; Ead., 1976b, p. 166-167, fig. 7, 11, 13 ; Aubet Semmler, 1982, pl.  XI-XVIII ; Cherif et alii, 1997, par ex. p. 83 no 273 et pl. XXXII. 803. Pesce, 1961, p. 114 et fig. 130. Date proposée par l’auteur : iiie s. 804. Voir réf. supra en note 802 (Picard/Culican).

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––les types d’attaches805. Ils sont d’un grand intérêt car déterminants dans la présente problématique. Au revers des pièces sardes (fig. 158 B et 159 B), les attaches en ruban de type I (2), observables sur des ornements puniques des iveiiie siècles, constituent à elles seules un argument en faveur d’une chronologie basse. À cet arc chronologique appartient également la pâle imitation cannelée (type  G1) des solénoïdes archaïques (type G) qu’illustrent ici les bélières des deux pièces carthaginoises comme celle du pendentif de Sassari ; sur les renforts latéraux de cette dernière, la présence d’un fil perlé d’un usage si fréquent à cette époque, est un autre facteur concordant. Ce faisceau de remarques, associé à la documentation ébusitaine précédemment signalée, nous conduit à proposer pour cette catégorie d’ornements une datation postérieure au ve siècle, le ive siècle nous paraissant fort probable806. Iconographie et filiation Le thème de la « Femme nue se tenant les seins », lequel remonte à une très lointaine tradition puisque l’on situe son apparition à l’extrême fin du IXe  millénaire dans le Moyen Euphrate et le Levant807, s’est particulièrement répandu dans le milieu syro-palestinien à l’âge du Bronze808. Sa popularité ne se démentira pas au cours du Ier millénaire et, depuis la Syrie, le thème sera véhiculé par voie maritime via Chypre809 vers les mondes grec810 et punique où, si l’on en juge par les données archéologiques précédemment signalées, son adoption semble avoir été toutefois plus modeste.

805. Pour les types G, G (1) et I (2) voir infra, p. 116-117 et118. 806. Pour les deux pièces carthaginoises, nous avions avancé cette datation (cf. Quillard, 1979, note 678 p. 120), réfutée par Pisano, 1995b, p. 57 et note 9, mais acceptée par Moscati et Uberti, 1987, p. 83. 807. Cf. Paris 1993, p. 52 no 16. Pour des exemples postérieurs, cf. Barrelet, 1968, pl. IX, 93, XLII, 436-443, XLIII, 444-446, LXII, 654-661, 670-671. 808. Les deux ouvrages de référence demeurent Pritchard, 1943 (nos 38-97 du catalogue) et Riis, 1949, p. 71-72 (types AII-III). À compléter avec les deux références suivantes pour une approche géographique plus large. 809. Bisi, 1976, p. 30-31. Les nécropoles d’Amathonte ont livré une trentaine de figurines moulées à cette image, cf. Karageorghis, 1987, p. 21-22 et pl. 12-14, auxquelles il faut ajouter une soixantaine de fragments récemment mis au jour sur l’acropole, cf. Hermary, 2000a, p. 10491050 et fig. 5 a-b ; Id., 2000b, p. 82-88 et pl. 36 nos 533, 535, 538, pl. 37 nos 539, 544-545, pl. 38 nos 557-561, pl. 39 nos 562, 563, 565, 567. 810. Laffineur, 1978, p. 45-49.

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Les pendentifs de cette série, manifestations les plus tardives à notre connaissance pour cette thématique héritée de l’Orient811, apparaissent comme la transposition en bijouterie d’une image exploitée aussi bien par les coroplathes que par les lapicides et dont il faut souligner le renouvellement par les artisans bijoutiers. Interprétation Ce type de « Femme se tenant les seins » est couramment qualifié d’Astarté ou Breast Astarte mais, en fait, bien des hypothèses ont été émises quant à son identité et les questions demeurent. Représentation de nature divine ou humaine ? Divinité dont la dénomination varie d’une région à l’autre812 (Inanna-Ishtar, Ashtart-Atargatis, Aphrodite) ou simple hiérodule ? Le débat dépasse les limites de notre propos et dans ce domaine la prudence s’impose. On peut toutefois avancer avec certitude que cette image féminine, de par la position très suggestive de ses mains entourant et soutenant ses seins813, renvoie au symbole universel de fécondité, à la déesse-mère nourricière source de vie et devait avoir valeur de talisman pour celle qui le portait. Particularités d’ateliers Bien que fragmentaires, les exemplaires carthaginois, comparativement aux spécimens sardes, font montre d’une certaine austérité notable dans la rigueur du traitement du klaft aux srictes rainures comme dans l’absence de bracelets aux bras, cette caractéristique définissant d’ailleurs l’ensemble de la production de la métropole africaine par rapport à celle du comptoir sarde814.

811. La trouvaille au temple de Ninurta à Babylone d’un petit buste de femme en terre cuite d’époque achéménide (ve‑ive s.) atteste de la pérennité du thème, cf. Paris 2008, p. 248 no 202. 812. À ce sujet, cf. Laffineur, 1978, p. 48-49. E. Renan, G. Perrot, Ch. Chipiez et S. Gsell, considéraient Tanit comme l’Astarté de Carthage mais nombre de témoignages épigraphiques ont mis en évidence l’existence de deux divinités distinctes, cf. Fantar, 1993, II, p. 262. Pour le problème des rapports entre Tanit et Astarté, cf. Bonnet, 1996, p. 97-108. Signalons aussi l’article de Marín Ceballos, 1999, p. 68-70 en particulier. 813. La position très particulière des mains formant pince (quatre doigts ouverts en arc, pouce tendu), est une constante iconographique quelles que soient l’origine, la matière et la datation des documents. 814. Cf. Quillard, 1987, p. 241-242.

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27. Ornement à « face hathorique » (HC24) Carthage ne nous a transmis aucun élément de collier à cette image. Seule nous est parvenue une petite lamelle de forme carrée, trouvée dans une tombe du ive siècle de la nécropole d’Ard el-Kheraïb815 et conservée au Musée national du Bardo (fig. 163). A. Merlin et L. Drappier, les inventeurs, précisent que cette pièce en or sur support d’argent et travaillée au repoussé « présentait à chaque angle un trou pour le passage des clous qui étaient destinés à la fixer » sur un bijou plus important ou un coffret de bois ainsi que l’a envisagé J. Vercoutter816. De par sa vocation hypothétique, nous avons donc hésité à l’insérer dans notre étude pour finalement l’y intégrer car il ne paraît pas improbable de la considérer comme la survivance d’éléments de parure liés à cette thématique et qui ne nous seraient pas parvenus. Cette pièce fragile qui au moment de sa découverte était relativement intacte, et l’était encore lors de la publication de J. Vercoutter817, se trouve aujourd’hui détériorée, une vaste déchirure au centre du visage ayant provoqué la disparition du nez et de la bouche. Toutefois la lisibilité de l’image, qui s’inscrivait à l’origine dans un carré à présent quelque peu endommagé, demeure et autorise à faire quelques observations significatives comme

815. Merlin et Drappier, 1909, tombe 10, fig. 3 p. 27. Dim. 20 mm x 20 mm. Musée. Alaoui, Supplt. I, p. 117 no 55 et pl.  LVII, 12  ; Vercoutter, 1945, p.  278-279 et pl. XXIV, 909 ; Cintas, 1976, p. 350 fig. 59, c. Dans le catalogue cité, cette pièce a pour provenance Bordj-Djedid sur le plateau duquel se trouve en effet la nécropole d’Ard el-Kheraïb (cf. Bénichou-Safar, 1982 p. 42 no 56 et carte des nécropoles). C’est sans doute cette double appellation qui a amené G. Pisano à penser que Carthage a livré deux appliques à motif hathorique, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, p. 58 (Pendenti Tipo Ib) et Pisano, 1987, p. 88 (Type Ib) ; la pièce du M. N. du Bardo est bien la seule de son espèce. Pour une autre applique de nature différente trouvée dans cette même nécropole, voir supra, note 315. 816. Vercoutter, 1945, p. 279. 817. Sur le cliché de J. Vercoutter, 1945, on constate que l’angle supérieur gauche de l’applique est écorné alors qu’il n’en est rien sur le nôtre, bien postérieur, ce qui pourrait laisser penser que, les cassures étant différentes, l’objet reproduit n’est pas le même. En fait, un examen attentif révèle, qu’accidentellement sans doute, cet angle ne s’est pas cassé mais s’est plié en se rabattant au niveau de l’oreille droite de la face hathorique. Par la suite, il a dû faire l’objet d’une restauration comme en témoigne notre propre cliché qui nous permet aussi d’observer les dommages actuels au centre de l’applique mais aussi à la hauteur de son angle inférieur gauche désormais manquant.

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nous le verrons ci-après (§ Iconographie/Filiation et Interprétation). L’intérêt de cette petite applique est d’autant plus grand que, si le thème hathorique a trouvé dans l’Est méditerranéen un terrain de prédilection en particulier à Chypre818, il n’en est pas de même dans le domaine punique où le dossier n’est pas très étoffé. Documents comparatifs À Carthage, la forme bovine de la déesse Hathor figure sur des supports aussi variés que l’attache d’œnochoés de bronze819, des scaraboïdes en faïence dits « plaques »820 ou le chaton mobile en lapis d’un anneau d’or821 mais c’est sous sa forme humaine qu’elle est un peu mieux documentée par divers témoignages s’échelonnant du ive au iiie-iie siècle. On citera, en terre cuite, une curieuse tête féminine aux oreilles en cornets que P. Cintas822 a identifiée à la déesse et un vase à sept godets823 qui en porte la double image ; un scarabée de jaspe vert824 et une empreinte de sceau825 en argile issue de la spectaculaire découverte de plus de 4000 bulles de scellement lors des fouilles allemandes à Carthage-Dermech sont également à signaler  ; enfin, une stèle826 nous transmet l’image d’un chapiteau hathorique que l’on retrouve sur une autre stèle provenant de Sousse827. En Sardaigne, l’iconographie hathorique est quasiment inexistante sous sa forme humaine. On mentionnera tout au plus un scarabée en jaspe vert formant le chaton mobile d’un anneau d’or828 et,

818. Voir infra, notes 836 et 842. 819. Delattre, Saint-Louis, p. 84 sq.et ill. p. 87 = Musée Lavigerie/ Berger, p. 200-202 et pl.  XXIX (trouvée avec le collier no 18 de notre catalogue, cf. Quillard, 1979, p 23-24) ; Delattre, Rabs, 3e année, p. 29 et fig. 62. 820. Vercoutter, 1945, p. 268 et pl. XIII, 472, 474, 475. 821. Quillard, 1987, no 256 p. 38 et pl. XIV. 822. Delattre, Rabs, 2e année, p. 8 fig. 14 = Musée Lavigerie/ Boulanger, p. 53 et pl.VIII, 9 ; Cintas, 1976, p. 369-370 et fig. 66, 2 ; Cherif et alii, 1997, p. 119 et pl. LII, 447. 823. Delattre, Douïmès...1895-1896, fig. 29 p. 49 = Musée Lavigerie/Berger, p. 127-128 et pl. XX, 1 = Cintas, 1976, pl. XC, 5. 824. Vercoutter, 1945, no 583 p. 222 et pl. XVI = Parrot et alii, 1975, p. 179 ill. 191 = Leclant, 1968-1969, no 89 p. 98 et 107 = Boardman, 2003, p. 31 et pl. 4, 6/5. 825. Redissi, 1997c, no 186 p. 45 et pl. 16. 826. CIS, I, 1571. Voir Hours-Miédan, 1951, p. 43 et pl. XVIq. 827. Conservée au musée du Louvre. Cf. Bisi, 1967, p. 101 et pl. XXIV, 2 ; Paris 2007, no 90 p. 145 et 319. 828. Tharros, 1987, 22/15 p. 205 et pl. 54f, 117.

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appartenant à un collier déjà cité, un masquependentif en or qualifié de hathorique829 (fig. 128). En Espagne, au contraire, le thème est fort bien attesté dès le vie siècle notamment par de nombreux bronzes830 mais en bijouterie il est rare ; la face hathorique qui intervient dans le pendant composite de Cadix déjà cité831 (fig.  15  A-B), la lamelle d’Ibiza mentionnée précédemment832 (fig. 161) et la paire de pendants d’oreilles de Sines833 sont, à notre connaissance, les seuls exemples à signaler. Observations Iconographie et filiation La pièce n’ayant subi aucun dommage au niveau de la coiffure, dite hathorique de par ses deux lourdes boucles terminales, on est en mesure de noter un détail original non conforme au schéma égyptien traditionnel selon lequel la chevelure est divisée en son milieu en deux grandes masses ; mais ici la raie médiane a fait place à un large motif composé de trois festons alignés au-dessus de quatre languettes nervurées. Nous n’avons trouvé en Égypte aucun parallèle de perruque à ornement médian834 si ce n’est sur un vase provenant du trésor de Bubastis d’influence étrangère d’origine procheorientale835. À Chypre dont la bijouterie compte de

829. Voir supra, réf. en note 498. 830. Padró i Parcerisa, 1994, p. 397-404. 831. Voir supra réf. en note 117. La face hathorique est ici assez fidèle au poncif égyptien  : visage triangulaire et oreilles bovines ce qui n’est pas surprenant étant donné l’époque à laquelle se situe ce bijou. 832. Voir supra, réf. en note 787. Dans García Martínez, 2001, 14.01 p. 108-109, pl. IV et XV, est publié un pendentif, jusqu’alors inédit, en pâte de verre bleu clair acheté en 1930 par le musée archéologique provincial de Cordoue. L’auteur pense que la date doit en être haute, avis que nous partageons, la tête hathorique représentée, triangulaire et pourvue d’oreilles bovines, n’étant pas sans évoquer celle du pendentif composite de Cadix dont elle doit être contemporaine. Au revers, une fleur de lotus épanouie. 833. Nicolini, 1990, nos 84a-b p. 312-313 et pl. 54. 834. Sur de nombreux sarcophages de la XXIe dynastie, l’ornement floral (fleur de lotus épanouie et renversée jusqu’à hauteur du front) qui orne la perruque de l’effigie féminine n’est en aucun cas comparable au nôtre de par son positionnement et sa forme, cf. par ex. Niwinski, 2004, pl. VIII, IX, XVI. 835. Vase en argent dont le bandeau en or est orné d’une tête hathorique entre deux lions (XXIe  dynastie), cf. Hayes, 1959, p. 359 fig. 225.

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nombreux pendentifs hathoriques836, nous en avons relevé un seul sur lequel la perruque semble porter un petit ornement de raie837. Cette particularité apparemment rare pourrait être d’obédience orientale car on la trouve sur toute une série d’ivoires à l’imagerie bien spécifique dite de « la femme à la fenêtre »838 ; le motif représenté sur l’applique carthaginoise est toutefois d’expression hellénique car il n’est pas sans évoquer le poncif décoratif bien connu associant oves et rais de cœur. Par ce détail qui lui confère une originalité indéniable, cette pièce égyptisante du ive siècle, à priori banale, apparaît comme revisitée au goût du jour. Elle est une des illustrations de la démarche des artisans puniques qui tout en s’inspirant de modèles étrangers n’en sont jamais les serviles imitateurs. Quant au visage839, préservé en dépit de l’accroc central, il offre un ovale délicatement rendu et des oreilles humaines, représentation bien éloignée de l’imagerie classique de la déesse Hathor au visage plat et triangulaire doté d’oreilles bovines840. En revanche, au Levant841 comme à Chypre842 où l’imagerie hathorique se développa avec un succès exceptionnel, cette particularité animale, présente sur les

836. Sans intention exhaustive, nous renvoyons à Marshall, 1911, pl. XXVI, 1578 (Polis tis Chrysokhous, en or) ; Palma di Cesnola, 1903, III, pl. IV, 28.29 (Kourion, en or) ; Karageorghis, 1982, p. 697 et fig. 36 (Amathonte, en argent) ; Id., 1984, p. 924 fig. 103 (Khirokitia, en argent). Sur tous ces documents les oreilles sont humaines. 837. Karageorghis, 1970a, p. 207 et fig. 33 (Kalavassos, en argent). C’est toutefois avec prudence que nous signalons cette pièce dont la médiocrité de l’illustration rend la lecture incertaine. 838. Un motif carré ou rectangulaire, correspondant sans doute à une pièce d’orfèvrerie, orne bien souvent la partie médiane de la perruque portée par ces dames, cf. Decamps de Mertzenfeld, 1954, pl.  LXXVI, 848, 851853, 857, 859, pl. LXXVII, 846, 847, 849, 850, 860, pl. XCIX, 942-944, 946, pl. C, 939, 941, 945, pl. CI, 940. 839. Il faut rectifier l’interprétation erronée de Vercoutter, 1945, qui écrit p. 279 : « La barbe postiche qui termine habituellement cette figure [Hathor] existe sur notre exemple mais très réduite ». Les amulettes auxquelles renvoie l’auteur (Petrie, 1975, pl. XXX, 171a-f, référence à laquelle nous ajoutons Herrmann, 1994, nos 225261, fig. 19 et pl. XVII), ont un cou très étroit à l’égal du cou-hampe de la déesse Bat assimilée à Hathor, particularité qui doit être à la source de cette malencontreuse confusion. 840. Pour se limiter aux bijoux et amulettes, nous renvoyons par ex. à Vernier, 1927, pl. LIV, G (52.697 en or) ; Reisner, 1958, II, pl. V et XXXIII ; Munich 1984, p. 164 no 78 (en or) ; Andrews, 1994, p. 20 ill. 15. 841. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 139 et ill. 102-106. Keel et alii, 1989, p. 139-188. 842. Sophocleous, 1985, p. 125 sq. ; Hermary, 1985, p. 674- 680.

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plus anciens documents, disparaît au cours du Bronze récent843 et le visage acquiert un certain modelé. Ces remarques vont donc à l’encontre de J. Vercoutter qui estimait que cet ornement faisait partie des pièces indiscutablement égyptiennes que compte le mobilier carthaginois. Au terme de cette analyse, sa nature égyptisante apparaît évidente comme ses liens iconographiques avec l’adaptation proche-orientale du thème. Interprétation J. Vercoutter a cru reconnaître « une tête de Hathor » dans la figuration de la petite applique de Carthage. Mais la coiffure dite hathorique n’étant pas l’apanage de la seule Hathor, elle ne peut constituer un indice décisif pour relier systématiquement sa détentrice au cycle de cette déesse844. Il semblerait que la « face hathorique » que l’on trouve sur la côte levantine apposée sur toutes sortes d’objets les plus divers soit investie de la même vertu magique que celle des masques apotropaïques de toutes espèces. C’est à une propriété identique que nous serions tentée de nous rallier pour la pièce carthaginoise.

28. Pendentif en forme de Ptah-patèque (HC25) Ce bijou845, issu d’une collection privée et dont on sait seulement qu’il provient de Carthage (fig. 166 A-B), a déjà fait l’objet d’une publication de notre part846 ; sa rareté et les quelques informations complémentaires recueillies depuis nous ont toutefois amenée à l’intégrer dans le présent travail.

843. Caubet et Pic, 1982, p. 241. 844. Barrelet, 1958, p. 32. Caubet et Pic, 1982, p. 241 : « … Les images hathoriques sont devenues sur la côte syropalestinienne un véritable poncif pour la représentation de grandes déesses locales aux attributions proches de l’égyptienne Hathor sans que l’assimilation soit pour autant consciente ». Les représentations à coiffure hathorique sont fréquentes dans la bijouterie archaïque d’Étrurie, cf. Becatti, 1955, pl. LXV, 260-261, LXVI, 263 ; Cristofani et Martelli, 1985, nos 84, 87, 88, 96 et 114. 845. Ht. 20 mm (bélière comprise) ; socle, 7 mm x 4,5 mm ; poids, 3,6285 g. Collection. M. de Bry. 846. Cf. Quillard, 1978, p. 139-143 et pl. XXXII, 1-2.

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Document comparatif Il est unique. Il s’agit d’un Ptath-patèque quadriface847 provenant de Cadix (fig. 167 A-B) très voisin du nôtre de par ses dimensions, son système d’attache et les particularités iconographiques de son revers isiaque (voir § Iconographie/Filiation). Observations Matière L’or dans lequel a été fabriqué l’exemplaire carthaginois en définit la rareté qu’il partage avec le spécimen gaditan. Chronologie Nous avions été conduite à situer la pièce carthaginoise en fonction de son mode de suspension, étrier à ligatures à bélière rapportée de type IV (b)848, d’un usage courant dans la parure punique, en particulier à partir du ive siècle. S’appuyant sur ce même critère que vient renforcer la présence d’un fil perlé d’un emploi courant à cette époque, G. Nicolini849 a proposé le début de ce siècle pour le pendentif gaditan. Cette chronologie se voit confortée par des exemplaires puniques en pâte aux mêmes particularités iconographiques et seulement attestés aux ive-iiie siècles850. Iconographie et filiation De par son imagerie, ce bijou appartient à une catégorie d’amulettes égyptiennes très populaires

847. Ht. 21 mm. Pour cette pièce, cf. ibid., p. 140, 142 et pl. XXXII, 3-4. Voir maintenant Blázquez, 1975, p. 282-283 et pl. 105A-B ; Gamer-Wallert, 1978, p. 280, C7 et pl. 20f-i ; Nicolini, 1990, no 200 p. 430-431, 581-583 et pl. 117 ; García Martínez, 2001, I, p. 71-73 ; ibid., II, pl. IV (02.73) et XIV. Pour une bonne illustration en couleur voir Perea Caveda, 1989, p. 65 (verso) et Perea, 1991b, p. 244. Couronne du Patèque en fil perlé. 848. Voir infra, p. 123. 849. Cit., en note 847. 850. Concernant Carthage, pour la tête d’Isis tournée à gauche, cf. Vercoutter, 1945, pl. XXII, 801 ; pour les bras levés (avec ou sans plume de Maât dans les mains), cf. Musée Lavigerie/Berger, p. 242 no 25 ; Merlin et Drappier, 1909, fig. 2 p. 26 (= Cintas, 1976, p. 350 fig. 59b) ; Vercoutter, 1945, pl. XXII, 825, XXIII, 827 ; Redissi, 1987, I, p. 69-70, 76, ibid., III, nos 62-64, 67-70 et pl. 6-7 (les exemplaires catalogués dans la thèse de l’auteur sont des inédits qui s’inscrivent tous dans cet arc chronologique tardif) ; Redissi, 1991, p. 98 et pl. I, 5-6. Pour les autres sites puniques, voir infra, note 854. Par ailleurs, il est intéressant de noter que le thème de l’Isis ptérophore aux bras levés est présent sur des documents glyptiques puniques de la même époque, cf. Boardman, 1984, p. 40 nos 39-40 et pl. VII ; Id., 2003, p. 42-43 et pl. 9, 10/3, 10/6, 10/16-19.

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qualifiées de Ptah-patèques, appellation que l’on doit à un texte d’Hérodote (III, 37)851 faisant état, dans le temple de Ptah à Memphis, d’une effigie de nain semblable aux patèques ornant et protégeant la proue des navires phéniciens. La forme même du pendentif relève de celle des Patèques quadrifaces852 et son iconographie composite, sous une apparente fidélité au modèle égyptien, trahit une imitation d’exécution étrangère. Sur la face avant Ptah est certes conforme au schéma bien connu du gnome hydrocéphale, corps nu difforme aux jambes courtes et torses853 ; le scarabée sacré sur sa tête aplatie et les serpents dans ses mains participent eux aussi de la thématique classique comme les deux crocodiles affrontés sur lesquels il se tient. En revanche, les habituels faucons perchés sur ses épaules font défaut, Isis et Nephtys qui, sur les petits côtés, le flanquent d’ordinaire ont ici l’aspect de figures curieusement mitrées et l’Isis ptérophore de la face arrière regarde, non pas à droite comme de coutume mais à gauche tandis que ses bras, plume de Maât dans chaque main, sont levés854 au lieu d’être abaissés le long de ses ailes. Nous serions tentée d’avancer que ce positionnement pourrait correspondre à une interprétation punique tardive du modèle égyptien si nous ne l’avions rencontré, à haute époque, sur un Ptah-patèque originaire d’Ekron en Israël855.

851. On en trouvera la traduction dans Dasen, 1993, p. 84. 852. Pour les différents types de Patèques, cf. ibid., p. 86-87. Pour des références relatives au type quadriface, cf. Clerc, 1991, p. 113 et notes 226-230 (Égypte, Chypre et Sardaigne, Espagne à compléter avec notre note 854). On consultera également Gómez Lucas, 2004, p. 130-135 en particulier. 853. Ce sont quelques-unes des caractéristiques pathologiques correspondant à une réalité médicale (Chondrodystrophia foetalis ou achondrophasie). 854. Pour Carthage, voir supra, réf. en note 850. Pour les autres sites, cf. Acquaro, 1977, pl. XXVI, 600-607 ; Acquaro, 1982, no 120, p. 13, 31-32 et pl. VII (= Oristano 1990, no 222) ; Hölbl, 1986, I, pl. 12, 1d-2b ; 13, 3c ; 14b ; 15, 1b-2b ; 16, 1c, 4b ; 17, 1b, 3b. Tharros, 1987, p. 110, 1/51 p. 130 et pl. 74, 8/27 p. 159 et pl. 66, 89 ; Fernández et Padró, 1986, pl. I, 5, 9, 11, pl. II, 13. Dans l’article, à paraître, de López Grande et Velázquez Brieva (voir Bibliographie), on devrait trouver un complément d’informations sur ces spécificités iconographiques qui n’ont jusqu’ici jamais retenu l’attention des auteurs, à l’exception de Redissi, 1991. Descriptifs rudimentaires et mauvaise qualité des illustrations souvent inexistantes en rendent très difficile le repérage. 855. Herrmann, 2006, no 178 p. 137 et pl. XLVIII (900-586). Redissi, 1991, p. 98, n’hésite pas à penser que cette variante, dont il situe le centre probable de fabrication en Égypte ou sur la côte syro-phénicienne, a pu servir de modèle aux exemplaires puniques. Le repérage de l’exemplaire d’Ekron viendrait conforter cette hypothèse toutefois fragilisée, pour le moment, par l’unicité de ce témoignage.

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À ces singularités iconographiques révélatrices s’ajoute, non moins significatif, le type de suspension d’un modèle non attesté en Égypte mais très usité, nous l’avons dit, en bijouterie punique. Ces observations soulignent tout l’intérêt de cette pièce dont la rareté, nous l’avons souligné, procède du métal précieux qui a servi à sa fabrication. Parmi les milliers de Ptah-patèques de pâte856 diffusés dans tout le bassin méditerranéen à partir du viiie siècle857, l’exemplaire carthaginois est toujours, à notre connaissance, le seul avec l’exemplaire provenant de Cadix à nous en offrir une transposition en or. Interprétation En Égypte, cette catégorie d’amulette était, après l’oudjat, la plus populaire et il semblerait qu’il en fût de même particulièrement à Carthage858 et à Tharros. Le succès du Ptah-patèque tient, en effet, à son caractère protecteur et apotropaïque qu’il partage avec les autres dieux nains égyptiens, Bès notamment. Ses fonctions sont multiples859, la plus connue étant celle de chasser les démons et les animaux dangereux comme le serpent et le scorpion860. Mais ce serait simplifier un petit dieu en réalité fort complexe qui, comme l’a souligné V. Dasen861, concentre à lui seul les caractères de plusieurs dieux

856. On en a trouvé aussi en stéatite, en pierres semi-précieuses (cornaline en particulier), en ivoire et même en bois et en bronze ; à ce sujet, cf. réf. bibliographiques dans Dasen, 1993, p. 85 note 7. Carthage a livré un Ptahpatèque quadriface en ivoire, cf. Vercoutter, 1945, no 823 p. 294 et pl. XXII. 857. Les références données ici concernent les patèques, tous types confondus. Pour les sites puniques, cf. Quillard, 1978, réf. en note 3 p. 139. À compléter pour Carthage avec Tillot, 1978, ill. 28 ; Venise 1988, nos 274-277 p. 630, nos 286 (ex. quadriface en pâte qui a conservé sa monture en fil d’argent), 288 p. 375 et 632 (= Karlsruhe 2004, no 34 p. 240). Pour deux Ptah-patèques miniatures simples, HC311-2, répertoriés pour leur monture en or [bélières superposées de type H et étrier-bandeau de type IV (a)], voir infra p. 118 et 122, fig. 189. Concernant l’étui porte-amulette carthaginois en forme de cippe, signalé dans cette note 3 pour le patèque quadriface qu’il renfermait, cf. Quillard, 1987, p. 99 et note 417. On verra maintenant, pour la Sardaigne, Hölbl, 1986, I, p. 109-114, ibid., II, pl. 9-23 ; pour l’Espagne, Gamer-Wallert, 1978, p. 141-142 fig. 44-45 et pl. 36-37 ; Fernández et Padró, 1986, p. 15-22 et pl. I-III. Pour l’Égypte, Chypre, le Levant et autres contrées, cf. Clerc, 1991, p. 110-111, réf. en notes 186‑190, 192, 198- 201, 203. Voir aussi, ici, supra note 850. 858. Se reporter à la p. 274 et au graphique face p. 276 établi par Vercoutter, 1945. 859. Voir Dasen, 1993, p. 89-91. 860. Finalité identique à celle des stèles magiques dites d’Horus sur les crocodiles d’iconographie voisine. 861. Dasen, 1993, p. 91-98 en particulier.

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majeurs tels que Ptah et Sokar, Horus, Amon-Rê, Thot, Min et Osiris aux propriétés créatrices, rajeunissantes et régénératrices. Cette catégorie d’amulettes, comme bien d’autres, n’était pas à usage exclusivement funéraire mais était portée du vivant de leur propriétaire, en attestent les importantes traces d’usure observables tant sur le pendentif de Carthage que sur celui de Cadix. Particularités d’ateliers Si les deux pièces ont en commun une même expression technique, à savoir le moulage pour les principaux éléments de la composition ainsi qu’une conception identique du système de suspension à ligatures, elles s’opposent par leur style : classique pour l’exemplaire carthaginois conforme dans l’ensemble au schéma traditionnel, simplifié et quasi caricatural pour l’exemplaire gaditan dont G. Nicolini862 a souligné quelques traits ibériques. Au terme de cette analyse, il est une fois de plus intéressant d’observer comment, en s’emparant d’un thème égyptien récurrent, les artisans bijoutiers puniques parviennent à un travail ne pouvant être confondu avec le modèle imité. Au sein d’une production foisonnante et le plus souvent médiocre, les deux Ptah-patèques en or examinés ici revêtent un caractère particulièrement rare.

29. Pendentif en forme de Horus-faucon (HC26) Nous ne disposons d’aucune information au sujet de ce pendentif en or si ce n’est qu’il appartient à une collection privée et qu’il provient de Kerkouane863 (fig. 164). Il représente Horus-faucon coiffé de la double couronne de Haute et Basse Égypte. Le rapace, aux pattes largement griffues, se trouve solidement planté sur un socle rectangulaire864 sur lequel repose sa longue queue. La nature des plumes est différenciée : larges stries pour les ailes et semis de points pour celles de la nuque.

862. G. Nicolini, 1990, attire l’attention, pour le patèque, sur « la longueur des jambes, très ibériques » (p. 582) et pour l’Isis, sur « le traitement très ibérique des pieds projetés en avant » (p. 431). 863. Tillot, 1978, ill. 41. Ht. 14 mm (la provenance donnée est à rectifier). 864. Le socle est moderne, information que nous devons à Madame M. Tillot.

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104 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

À la robuste bélière, double anneau jointif soudé à l’arrière de la tête, est attaché un second moyen de suspension formé d’un anneau fixé à un étrier dont l’extrémité des ligatures vient ceinturer la base de la double couronne du faucon. Documents comparatifs On en compte seulement deux autres en or. Ils sont originaires de Tharros865 et n’ont pas la qualité d’exécution de l’exemplaire carthaginois (voir § Particularités d’ateliers). Ces pendentifs sont munis d’une double bélière annulaire jointive et sur l’un d’eux, le faucon porte la couronne blanche de Haute Égypte. Observations Matière Comme le Ptah-Patèque (HC25) examiné précédemment, cet Horus-faucon, de facture très soignée malgré sa petitesse, ne retiendrait pas l’attention s’il n’était fabriqué en métal précieux. C’est le seul à nous être parvenu avec les deux exemplaires mentionnés ci-dessus. Chronologie L’attache ligaturée866 de ce pendentif permet de situer celui-ci au plus tôt au ve siècle, plus probablement au ive siècle en fonction du fil perlé qui ourle discrètement l’avant de la coiffe de Basse Égypte, et d’avancer qu’il s’agit d’une imitation punique. Iconographie et filiation La représentation du faucon, observable sur deux de la série des pendentifs discoïdes égyptisants (Trayamar, fig. 51, et Angorrilla), est un thème récurrent en faveur auprès des artisans bijoutiers phénicopuniques puisqu’on le rencontre, couronné ou non, dès l’époque archaïque, et postérieurement, sur des bijoux aussi divers que des étuis porte-amulette867, des pendants d’oreilles868 et des bagues869 tant à

865. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 136 (traces d’un couronnement disparu), 137 (socle manquant) p. 103, fig. 5 et pl. XII. Ht. 14 et 13 mm ; (no 136 = Moscati, 1988, p. 35 et pl. XII, 3 ; Oristano 1990, no 111 ; Karlsrhue 2004, no 70 p. 170). 866. Voir infra, p. 123, type IV (b). 867. Cf. Quillard, 1987, p. 96-98 et pl. XXIX, 5-7. 868. Voir supra, réf. en note 96 et Quillard, 1987, p. 136 et pl. XXXIII, 3-4, 6. Pour les récentes trouvailles de Cadix, voir supra, réf. en notes 114, 116-117 et fig. 13-16. 869. Cf. Quillard, 1979, nos 269, 275, 276 et 314, pl. XVI, XVII et XXXIII ; Quattrocchi Pisano, 1974, nos 119-120 p. 96, fig. 3

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Carthage qu’à Tharros et Cadix. Aux vie et iiie siècles, on le trouve particulièrement présent en glyptique870 et sur de nombreux rasoirs871. Les trois pendentifs inventoriés ne font que s’inscrire dans cette tendance pérenne. Il faut plus précisément y reconnaître l’adaptation en or d’une catégorie d’amulettes égyptiennes872 extrêmement répandue, largement diffusée et imitée dans l’Occident méditerranéen où elle connaît un pic de popularité au ive siècle873. En attestent les innombrables exemplaires en pâte874 que l’on rencontre aussi bien à Carthage875 (fig. 165) qu’à Tharros876 et Ibiza877.

et pl. IX (no 120 = Oristano 1990, no 76). À signaler trois empreintes de sceaux issues des fouilles allemandes menées à Carthage, cf. Redissi, 1997c, nos 82, 83 et (84 = Karlsruhe 2004, no 47 p. 242 et 244). 870. Boardman, 1984, pl. IV, 26, V, 24-25, VI, 27-31 ; Id., 2003, p. 36-37 et pl. 7-8. 871. Picard, 1966, nos 14-16, 24-25, 30, pl. XIX, XX, XXIII et XXV. Parmi les innombrables stèles votives de Carthage, une seule en porte l’image, cf. Picard, 1955, Cb 230 p. 102 et pl. XXXVI. 872. Voir par ex. Reisner, 1907, pl. XXV, nos 12.516-12.527; Id., 1958, pl. I (12.528-12.536) et XXI. À compléter avec Clerc, 1991, réf. en notes 368-370 p. 122 et Andrews, 1994, p. 27‑28. En bijouterie, on le trouve au IIIe millénaire dès la IVe dynastie en tant que pendentif central d’un collier en or de Mostagedda, cf. Londres 1976, no 10 p. 37 et pl. 6 (= Andrews, 1994, p. 27 et ill. 67). Chronologiquement opposé, on citera un collier en or de Dendara, d’époque ptolémaïque, comportant dix amulettes en or dont trois Horus-faucon, cf. Vernier, 1927, no 53.188 p. 390-391 et pl. LXXXV. 873. En ce qui concerne Carthage, le graphique établi par Vercoutter, 1945, face p. 276, met en évidence le succès de ce type d’amulette à cette époque. 874. Pour certains, la cornaline, le cristal de roche ou la stéatite ont été utilisés, cf. Moscati et Uberti, 1987, p. 105 D16-D17, pl. XXXII (= Moscati, 1988, p. 35 et pl. XIII, 1-2 ; Oristano 1990, nos 238 et 251) ; Tharros, 1987, 8/24 p. 159, pl. 70-o et 89 (= Oristano 1990, no 98, collier déjà cité supra note 573). Tous ces exemplaires ont conservé leur attache en or de type J, à ce sujet voir infra, p. 119. 875. Vercoutter, 1945, p. 274 et pl. XXVI, 895 (= Archéologie vivante, I, 2, 1968-1969, p. 105 no XXXVIII, et Venise 1988, p. 631 no 282) ; Tillot, 1978, ill. 40 ; New York 1987, p. 143 ill. 7 (ex. de Kerkouane) ; Redissi, 1987, I, p. 237-240, ibid., II, nos 235-250, ibid.,.III, pl. 24 (11 ex. inédits sur les 15 ex. inventoriés) ; Venise 1988, nos 283 p. 631 et 286-287 p. 632 (un des ex. de l’ill. 286 a conservé sa monture en fil d’argent) ; Redissi, 1991, p. 107-108 et pl. III, 27-28. Pour l’ex. (HC33) de notre fig. 165 dont l’anneau de suspension à ligatures en or (type J) est encore en place, voir infra notre étude sur les montures (réf. en note 1026). 876. Acquaro, 1977, nos 1196-1211 pl. LVIII-LX ; Hölbl, 1986, I, p. 127-128, II, pl. 54-4, 55-57 ; Tharros, 1987, p. 114 et pl. 70, 3/33 6/42 et 11/20 (pour le 8/24 voir supra, réf. en note 631) ; références à compléter avec Redissi, 1991, p. 108. 877. Vives y Escudero, 1917, pl. XXXVII, 1-6 ; Gamer-Wallert, 1978, p. 147 fig. 54 et pl. 44 ; Fernández et Padró, 1986, nos 175-182 p. 64-65 et pl. XI, nos 183-191 p. 66-67 et pl. XII. Pour des ex.  ibériques, cf. Clerc, 1991, réf. notes 388 et 390 p. 123.

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Interprétation Si le faucon878 évoque prioritairement Horus, bien d’autres divinités peuvent en revêtir l’apparence mais dans le cas de cette catégorie d’amulettes c’est à Horus, dieu dynastique dont il est l’incarnation, qu’il faudrait l’identifier. Lié à l’idéologie royale et au soleil renaissant, c’est son caractère royal et protecteur qui prévaut quand il est couronné comme sur notre pendentif ; il est également associé au monde des morts (chap. 77 et 78) d’où le défunt peut s’échapper en se glissant dans le corps de l’oiseau céleste. Rien n’est moins sûr que de telles subtilités aient guidé la masse des utilisateurs puniques dans le choix de cette amulette à laquelle ils devaient accorder, de façon plus générale, des vertus hautement protectrices aussi bien dans leur vie courante que post mortem. Particularités d’ateliers Elles se situent sur le plan technique. Nous n’avons pas eu la possibilité d’observer le pendentif de Kerkouane dont nous savons, toutefois, qu’il est en or massif ce qui laisse à penser qu’il a été obtenu par fonte et moulage. Le faucon divin, aux pattes et à la queue bien détachées, s’apparente d’ailleurs à une sculpture miniaturisée qui contraste avec les deux spécimens sardes au relief faible et mou. Ces derniers sont en effet constitués de deux feuilles d’or travaillées au repoussé et soudées ensemble, procédé dont relèvent les faucons d’autres ornements sardes archaïques879 (fig. 11 B).

Ce pendentif en or, d’excellente facture, dont on sait seulement qu’il provient de Kerkouane, mérite qu’on s’y arrête. Seul exemplaire à nous être parvenu, il vient utilement enrichir l’éventail typologique883 des ornements attestés en zone carthaginoise. Il se présente sous la forme d’une amphorisque miniature, sa hauteur ne dépassant pas 12 mm. Deux anses coudées prennent naissance de chaque côté d’un col cylindrique, étroit et haut, pour venir s’attacher à l’épaule oblique d’une panse piriforme dont le bouton terminal est observable sur les sept autres exemplaires de la série. Une bélière annulaire, formée d’un fil perlé entre deux joncs, se trouve soudée à un obturateur engagé dans le col, la transition en étant élégamment masquée par une large virole. Sous celleci, on notera que le col est percé de part en part, particularité sur laquelle nous reviendrons (voir ci-après § Fonction). On observera également d’évidentes traces d’usure sur le fil perlé de la bélière. La présence de ce type de fil est un critère de datation qui permet de situer ce bijou à partir du ve siècle, le ive-iiie siècle nous paraissant plus probable. Documents comparatifs Stricto sensu, ce type d’ornement de collier à deux anses latérales n’est représenté, à notre connaisance, que dans l’area punique884 : Sardaigne Tharros Ils sont au nombre de quatre, deux en or conservés au Musée national de Cagliari885 (fig. 169-170), les deux autres – en or pour le premier, en argent

30. Pendentif en forme d’amphorisque (HC27) Nous avons déjà signalé880 ce bijou porté à notre connaissance par P. Cintas qui devait le publier dans le troisième tome de son Manuel. Depuis, M. Tillot881 en a fait état et en 1987 il a figuré à la grande exposition du Palais Grassi à Venise882 mais n’a jamais fait l’objet d’une étude particulière (fig. 168).

878. Voir l’article Falke de Altenmüller, dans LdÄ, II, 1977, col. 93-97. 879. Voir supra, réf. en note 868. 880. Cf. Quillard, 1979, p. 106 et note 577. 881. Tillot, 1978, no 24. Ht. 12 mm (la provenance donnée est à rectifier). Bélière de type F, voir infra, p. 116. 882. Venise 1988, no 240 p. 624. Ce bijou n’est pas conservé au M. N. du Bardo comme le précise le catalogue mais au musée de Kerkouane, voir à ce sujet infra, note 1126.

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883. Rappelons la présence d’une variante à panse globulaire et anses relevées dans les réserves du M. N. de Carthage (cf. Quillard, 1979, p. 120). Pour cette petite pendeloque en argent munie d’une bélière (Ht.  10  mm), voir maintenant un parallèle à Ibiza, cf. Vives y Escudero, 1917, p. 53 no 180 et pl. X, 1 ; San Nicolás Pedraz, 1986, p. 66 no 18, 80 et 91 fig. 16 ; Ead., 1991, p. 1222 et fig. 1b (en argent, Ht. 21 mm). À rapprocher d’un exemplaire chypriote, cf. Karageorghis, 1984, II, p. 926 et fig. 109b. 884. À la fin de la période hellénistique est diffusé un type de boucle d’oreilles ornée d’une breloque en forme d’amphore à deux grandes anses en aucun cas comparable à la série punique, cf. Cristofani et Martelli, 1985, p. 226229 nos 245, 249-250 et p. 312-313 ; Paris 1986, nos 79 et 81 p. 164-167 (avec bibliographie). 885. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 141 p. 104, fig. 5 et pl. XIII (Ht. 26 mm), 646, p. 192, fig.  16 et pl.  XXVIII (Ht. 14 mm, bélière manquante) ; Moscati, 1988, p. 50 et pl. XXVI, 4*-5 (* = Venise 1988, p. 387, 687 no 612 et Oristano 1990, no 121).

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pour le second – au British Museum886. Les exemplaires sardes en or se distinguent par un col plus massif, une panse plus rebondie, une épaule arrondie, des anses moins rectilignes mais la conception en est identique. On rattachera à cette série un spécimen minuscule en or, à panse godronnée, entrant dans la composition d’un collier déjà cité887. Sulcis Un exemplaire en or quelque peu endommagé, la bélière ayant disparu ainsi qu’une des deux anses888, provient de fouilles pratiquées sur le site dans les années 1960/1970 mais on en ignore le contexte. Espagne Ibiza Un collier de la collection Vives y Escudero conservé au Musée archéologique national de Madrid889 a pour pendentif central une amphorisque en or qui se distingue par des anses arrondies, deux épais fils perlés (fortement usés) au sommet du col et une importante bélière du type en bobine (fig. 171). Le fil perlé, utilisé ici comme sur l’exemplaire de Kerkouane, nous amène à le placer à la même époque, le ive siècle restant préférentiel. Cadix Dans un collier déjà mentionné890 figure un pendentif en or ovoïde, à panse côtelée et bélière à deux joncs, qui se rattache en fait à la série étudiée,

886. Tharros, 1987, 30/17 p. 230 et pl. 132 (en or, Ht. 12 mm) ; 4/24 p. 139, pl. 47 et 80 (en argent, Ht. 25,5 mm, collier déjà cité supra en note 179). 887. Voir supra, note 320. 888. Lilliu (a cura di), 1988, p. 246 ill. 14. Bernardini, 1991, p. 194 et pl. IV, 1. Dim. non spécifiées ; le col ne paraît pas être perforé ; nous remercions l’auteur pour l’information donnée à son sujet. 889. Vives y Escudero, 1917, p. 40 no 96 et pl. IX, 24 ; San Nicolás Pedraz, 1983, p. 91 et fig.  17 ; Ead., 1986, p. 67 no 1, 81-82 et fig. 19 p. 92 ; Almagro Gorbea, 1986, no 271 p. 212-213 (le pendentif) et pl.  LXXXI. Ht. 18 mm. À noter l’insolite bélière de ce pendentif, laquelle n’est pas à solénoïde mais constituée d’une simple feuille enroulée à renforts latéraux comme, peut-être, celle d’un des deux pendentifs de Raqqada, voir supra, note 343 et fig. 70. N’étant pas attesté à Carthage, ce type de bélière peu courant – que l’on trouve représenté ailleurs, à Tharros par exemple (cf. le pendentif central d’un collier référencé supra en note 322 [4/24]) ou à Aliseda (cf. le collier dit no 2 référencé supra en note 15 [Nicolini, no 204] = notre fig. 7) – ne figure donc pas dans la typologie des bélières rapportées établie ciaprès, p. 115 sq. 890. Voir supra, réf. en note 446 (e). Ht. 20mm.

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G. Nicolini891 précisant que les deux anses dont cette pièce était pourvue à l’origine ont disparu ; le col, ici, n’est pas foré. L’auteur lui a attribué une date postérieure à la fin du ive siècle. C’est le seul témoignage concret dont on dispose en Ibérie pour cette catégorie de pendentifs alors que la riche parure pectorale de la dama de Elche892 nous en offre une variante ouvragée au large col évasé à peine marqué sous lequel viennent s’attacher deux minuscules anses en forme de S. Observations Matière et dimensions Les pendentifs inventoriés sont en or ou en argent mais peut-être y en eut-il en bronze à l’égal de deux spécimens de Tharros893 et d’un autre d’Ibiza894 dépourvus d’anses. Leur hauteur varie entre 12 mm pour les plus petits (ex. en or de Kerkouane et Tharros), 26 mm pour le plus grand (ex. en argent de Tharros). Typologie Notre maigre inventaire a permis de mettre en évidence la relative rareté du pendentif à amphorisque en tant qu’élément de collier dont nous ne connaissons pas de parallèles en dehors de la sphère punique. Son appartenance à la grande famille des pendentifs en forme de vase est certes évidente – nous y reviendrons ci-après (§ Filiation) – mais l’amalgame typologique, et de ce fait bibliographique, que l’on fait entre le type à anses, rare, et celui sans anse des plus communs, tend à ôter tout caractère d’exception au premier. Chronologie Les repères chronologiques établis pour certains d’entre eux permettraient de proposer une datation comprise entre le ve siècle au plus tôt et le iiie siècle au plus tard. La limite haute est toutefois à nuancer, le spécimen en argent du British Museum appartenant à un collier de Tharros manifestement archaïque mais cette restriction n’est recevable que si l’actuelle composition du collier n’est pas imputable à un remontage moderne.

891. Nicolini, 1990, no 219 p. 463, pl. 146 et 147f. Ht. 20 mm. 892. Pour une bonne illustration, voir par exemple León, 1997, p. 66-69 (avec bibliographie). 893. Tharros, 1987, 14/20 p. 179, pl. 69m et 101 ; 25/19 p. 215 et pl. 123. 894. Costa Ribas, 1991, p. 43.38

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Filiation Le vase miniature est un type d’ornement qui, sous des formes et matériaux les plus divers, a connu une faveur constante dans l’Antiquité, et ce à très haute époque puisqu’il est attesté notamment dans l’Égypte895 du IIIe millénaire, en Assyrie896 au xivexiiie siècles et à Rhodes (Ialysos)897 où un collier de la période mycénienne ne compte pas moins de dixsept petits pendentifs à cette image. Au Ier millénaire, de la côte levantine898 à l’Italie étrusque899 en passant par Chypre900 (fig. 172), la Grèce901 et la Sicile902, les données archéologiques sont foisonnantes pour le type sans anse assimilé d’ordinaire à une amphore903. En milieu punique, sa présence est rare en bijouterie904 alors qu’il est

895. Brunton, 1937, pl. LVIII no 89, D9 (calcite, faïence et os, IVe-IXe  dynasties). Pour d’autres références, cf. Clerc, 1991, (Vase) p. 141 note 654. 896. Haller, 1954, p. 145-146 et pl. 36g ; New York 1995, no 60 p. 97 et pl. 28 (cristal de roche) ; Wartke, 1999, p. 317-340 (p. 323 et fig. 4 p. 335 pour le vase-pendentif). 897. Marshall, 1911, no 813 p. 61-62 et pl. VIII. 898. Cf. Quillard, 1979, p. 106 note 576 à compléter : pour un collier de Sidon conservé au musée du Louvre, cf. Perrot et Chipiez, 1885, p. 462, 489 et pl. X face p. 825 = Paris 1995b, ill. 87 p. 68 (époque perse ou hellénistique) ; pour un autre collier trouvé en 1963 à Magharet Tabloun (Sidon), cf. Paris 1998, p. 149 et ill. p. 147 = Schäfer, 2002, II, p. 47, A4. 24 et pl. 42f (fin Ve -début IVe s.). 899. Cristofani et Martelli, 1985, p. 234 nos 258-259 et p. 314-315. 900. Ce type de pendentif y est particulièrement bien représenté aux Ve et IVe s., cf. Quillard, 1979, p. 106 note 576, à compléter avec : Palma di Cesnola, 1882, p. 21 fig. 13 (Salamine) ; Id., 1903, pl. V, 7 (Kourion, assemblage par rivet) ; Gjerstad, 1948, p. 165 fig. 35 no 30 (assemblage par rivet) ; Karageorghis, 1970b, pl. CXLV, 96, CCXXXVII, 96 et pl. A (tombe 60), pl. CLVII, 1, CCXLIV, 1 et pl. A, 1 (Salamine, tombe 82) ; Greifenhagen 1975, II, pl. 5, 3 (Marion) ; Deppert-Lippitz, 1985, p.  139 fig. 88 et pl. VIII face p. 113 (assemblage par rivet) ; Londres 1994, nos 181-182* p. 246 (* = notre fig. 171). 901. Cf. Quillard, 1979, p. 106 note 576 à compléter avec Londres 1994, no 2 p. 51 (Melos, 500-450) ; Marseille 1995, nos 153 p. 162-163, 171 p. 166-167 = Thessalonique 1997, nos 54 p. 75, 61 p. 83 (Macédoine, deuxième moitié du vie s.). À ces exemplaires isolés, il faut ajouter l’exceptionnelle découverte à Olympie de 25 spécimens en bronze datables du vie s., cf. Philipp, 1981, p. 366-368 nos 1290-1315, pl. 25 et 82. Pour la forme, voir infra, note 903 (Ignatiadou). 902. Cf. Quillard, 1979, p. 106 note 576 à compléter avec Paris 1986, no 163 p. 232-233 et Scheich, 2006, p. 125-126 fig. 26 et 29. 903. La terminologie employée pour ce type de pendentif, parfois comparé à tort à une amphorisque, est discutable ; une étude typologique systématique de cette catégorie et de ses dérivés serait souhaitable pour éviter toute confusion, voir infra, note 905 (Mendleson). Pour Ignatiadou, 2004, p. 190, Table 1, 2 F, cette forme de bijou traduirait en miniature une catégorie de vases bien connue en particulier en Grèce et dans les Balkans (calyx-cups). 904. Tharros, 1987, 4/24 p. 140 (g), pl. 42e et 80 (collier en argent déjà cité en notes 179 et 886) ; 14/20 cité supra en note 893.

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fréquent sous forme d’amulettes905 en os, en ivoire et en verre, HC34 (fig. 179 à droite). L’amplitude de cette énumération met en relief le caractère original de la série punique à amphorisque géographiquement bien définie et qui s’inscrit dans une mode particulièrement répandue et suivie à l’époque hellénistique. S. Moscati906 en a rapproché la forme de celle des amphores commerciales contemporaines mais on peut tout aussi bien penser que les artisans bijoutiers ont trouvé leur source d’inspiration auprès de leurs confrères verriers, producteurs à la même époque de petits vases aux formes diverses et parmi ceux-ci, l’amphorisque907.

Pour Motyé, cf. Titone, 1964, p. 124 fig. 37 (premier collier, en haut). Signalons qu’en 1986 fut découvert, dans la tombe ibérique no 100 de Cabezo Lucero, tout un matériel d’orfèvre dont une matrice en bronze en forme d’amphore-pendentif, cf. Alicante 1992, p. 45, 121 no 81 ; Paris 1997, p. 259 et no 72 p. 260. Voir supra note 59 pour un autre type de matrice recueilli dans cette même tombe. 905. Pour la Sardaigne, cf. Acquaro, 1977, pl. II-III, 25-63 ; Mendleson, 1987, p. 113 (Vases) et pl. 69j (nous sommes en désaccord avec l’auteur qui classe dans cette même typologie des bijoux bien distincts tels que les pendentifs ovoïdes à col cylindrique du collier no 3 et les pendentifs en forme d’« alabastre », voir supra p. 81). Pour Ibiza, cf. Fernández et alii, 2009, p. 171-177. Le paragraphe portant sur les amulettes puniques en forme de « vase » dans Velázquez Brieva, 2007, p. 119-120 (Vasos) n’apporte guère d’informations car trop approximatif. Pour Carthage, si les amulettes de type égyptisant ont fait l’objet d’un inventaire, cf. Redissi, 1987 et 1991, le travail reste à faire pour toutes les autres. Ce petit matériel n’ayant pas retenu l’attention des fouilleurs, il est quasiment impossible de le repérer ; nous nous bornerons donc à faire état d’un vase-pendentif en pâte de verre relié à une attache en or (HC34) provenant de Kerkouane, variante bien connue sur les autres sites puniques, à ce sujet, voir infra, réf. en note 1027. 906. Moscati, 1996b, p. 95 (2.1). Les exemplaires auxquels renvoie l’auteur (Venise 1988, p. 85 et 644 nos 356-359) sont typologiquement peu convaincants. Plus probants sont ceux publiés par Delattre, Sainte-Monique, 1er mois, p. 8 fig. 12 et Rabs, 2e année, p. 5 fig. 6 (en haut, au centre). À signaler quelques stèles votives de Carthage portant l’image gravée de ce type d’amphore à bouton terminal, cf. Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 18 fig. 36 (= Hours-Miédan, 1951, pl.  XXXII, b) ; Fantar et Picard, 1975, p. 57 no 7 et pl. XVI, 1 (= Picard, 1978, p. 113, rubrique Vases, B II) et pl. XXII, 3 ; voir aussi CIS, I, 632. Modèle catalogué par Cintas, 1950, no 322 p. 153 et pl. XXVI. 907. Dans le travail de maîtrise de Brouillet (Seefried), 1972, sont répertoriées, parmi les vases en pâte de verre conservés aux M. N. du Bardo et de Carthage, douze amphorisques ; le tableau graphique de la p. 135, permet de constater la parenté du pendentif de Kerkouane avec les amphorisques des ive-iiie s. à la forme plus allongée, aux anses plus hautes et détachées que les spécimens antérieurs plus massifs. Pour des exemplaires sardes, cf. Moscati et Uberti, 1987, G 24-25 p. 145 et pl. XLVI ; Venise 1988, p. 485, 710 nos 750751 ; Uberti, 1993, p. 90-92 et pl. II-IV.

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108 • Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS

Fonction et interprétation En cherchant à comprendre la raison d’être de leur col diamétralement perforé lequel ne pouvait servir de passage à un lien de suspension908, une bélière sommitale faisant déjà cet office, nous avions pensé qu’ils auraient pu être utilisés comme fiole à parfum, les deux orifices pratiqués permettant alors à la senteur de s’en exhaler. Nous avons abandonné cette poétique hypothèse, inspirée par quelques documents interprétés comme des porte-parfums909, au profit d’une explication purement technique qui renvoie à un procédé d’assemblage déjà rencontré sur d’autres bijoux910. La perforation transversale du col du pendentif, dans lequel se trouve inséré le manchon de l’obturateur pareillement percé, servait en fait à faire passer une petite tige métallique, aujourd’hui disparue911, destinée à rendre solidaires les deux parties du bijou.

Quant au choix qui a incité les artisans bijoutiers puniques912 – et plus globalement ceux de l’Antiquité – à façonner des pendeloques en forme de vase, n’y sont sans doute pas étrangères les propriétés talismaniques qu’on accordait alors à ce type de bijou, justifiant par là-même la constance de son succès comme l’ont souligné913 É. Coche de la Ferté et R. A. Higgins. Particularités d’ateliers Au sein de la série, le pendentif de Kerkouane offre des proportions singulièrement équilibrées et élégantes, la rigueur en étant tempérée par un fil perlé qui agrémente également l’exemplaire ébusitain aux lignes plus adoucies. Les spécimens de Tharros apparaîssent comparativement plus massifs et communs.

31. Pendentifs à face de Gorgone (HC281‑2) 908. Ceci a été envisagé par Ma. J. Almagro Gorbea pour l’exemplaire d’Ibiza, cité supra en note 889. En revanche, parmi les pendentifs à amphore signalés dans les notes 898-902, la perforation du col de ceux qui sont dépourvus de bélière sert à l’introduction d’un lien de suspension. 909. Karo, 1902, p. 130 fig. 121-122 (Falerii) ; Turin 1961, p. 43, no 95 (Filottrano) ; Cristofani et Martelli, 1985, p. 55 ; Paris 1986, no 163 (Altamura/Bari) p. 228 (Type IV) et 232. Signalons que le R. P. Delattre mit au jour « une boîte minuscule » en argent (15 mm) [ ] « qui a servi à renfermer du bois de senteur » dont des vestiges encore fibreux se trouvaient à l’intérieur ; ce petit cube de bois « avait été enveloppé dans une lamelle d’argent dont les bords, rabattus de façon à laisser une ouverture à chaque extrémité, permettaient au parfum de se répandre dans la tombe », cf. Douïmès…1892‑1894, p. 18 et fig. ; [cette pièce semble correspondre à une petite boîte cubique de mêmes dimensions de l’inventaire de Vitali et alii, 1992, chapitre « Jewellery/ Objects in silver », p. 10 (Diverse)]. Gauckler, 1915, II, p. 433, recueillit dans la tombe 90 de la nécropole de Dermech un cube encore plus petit, en argent et muni d’une bélière, dont on ignore s’il avait la même vocation. 910. Cf. Quillard, 1987, no 35 p. 1, pl. I et XXVII, 1 et p. 79 (Rivetage) ; Nicolini, 1990, p. 188. 911. Sur le col d’un des exemplaires de Tharros référencé supra en note 886 (30/17), l’une des perforations est bouchée par « un petit granule d’argent ». G. Pisano, 1987, p. 88 type VIa, l’interprète, sans certitude mais pourtant à juste titre, comme étant la « tête d’un clou » que nous identifions avec l’extrémité aplatie d’une tige de fixation en argent détruite sous l’effet de l’oxydation. Ce procédé d’assemblage par rivet, absent sur l’exemplaire de Sulcis, est observable sur certains spécimens chypriotes cités supra en note 900 mais c’est la technique de l’emboîtement qui a été adoptée pour la majorité des pendentifs à amphore mentionnés.

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Ils sont au nombre de deux, l’un comme l’autre en or et pourvus d’une simple bélière annulaire de type I (1) ; de dimensions très voisines, 9 et 10 mm de diamètre, ils affectent une forme discoïde dans laquelle s’inscrit la face ronde de Gorgone obtenue, semble-til, par matriçage. Le premier914, HC281, est conservé au Musée national de Carthage (fig. 173). Sous un casque de cheveux à deux rangées de bouclettes stylisées, les oreilles sont dégagées, les sourcils bien dessinés au-dessus de grands yeux, le nez camard, les pommettes saillantes sous l’effet du rictus de la grande bouche à la langue pendante entre de longues incisives. Cette figure est conforme à la traditionnelle représentation de la Gorgone archaïque selon un schéma qui survivra en pleine

912. Pour C. Mendleson, cité supra en note 905, un lien serait à établir entre ce type de pendentif et les vases à libation gravés sur de nombreuses stèles du tophet de Carthage, interprétation qu’il faut accueillir avec réserve. 913. Coche de la Ferté, 1956, p. 67 ; Higgins, 1961, p. 166 (c). 914. Venise 1988, p. 626 no 253 (et non pas 254, les légendes ayant été malencontreusement inversées). Bélière de type I (1), voir infra, p. 118. Ce pendentif a été signalé dans Quillard, 1979, p. 120 et note 671. L’assimilation au gorgoneion du motif ornant le chaton de trois bagues en argent de la nécropole de Sainte-Monique mentionnées dans cette même note (et rappelées dans Quillard, 1987, note 1302), nous paraît aujourd’hui incertaine.

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période hellénistique915 à laquelle doit appartenir ce pendentif ; il pourrait correspondre à une trouvaille du R. P. Delattre issue d’une tombe du iiie siècle de la nécropole de Sainte-Monique916. Le second917 HC282, conservé au Musée national du Bardo, provient de Kerkouane. La lecture en est moins aisée mais on observe toutefois une notable différence dans la coiffure traitée en grosses boucles spiralées. Différence également dans la conception du bijou qui, biface, est constitué d’une double feuille répétant la même image. Ce pendentif doit être contemporain du précédent. L’existence de ces deux bijoux, comme les documents énumérés ci-après, viennent contredire M. Astruc918 qui estimait que « le gorgoneion n’a jamais été adopté à Carthage ». Ils sont les seuls919 à nous être parvenus mais, à la même période, le thème apparaît sur d’autres supports tels que la terre cuite920, l’argile921, le bronze922, l’ivoire923 et la pierre dure924.

915. La quasi-totalité des documents comparatifs cités ciaprès sont archaïsants. 916. Delattre, Sainte-Monique, 2e semestre, p. 17. 917. Venise 1988, p. 627 no 254 (et non pas 253, en raison des légendes inversées). 918. Astruc, 1957, p. 179. 919. Leur repérage se heurte au mutisme ou à l’imprécision des comptes rendus de fouilles ; en toute certitude sont seulement à citer « un petit disque offrant un masque grimaçant » (Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 24, matière non précisée) et « un petit masque tirant la langue », (Delattre, Rabs, 3e année, p. 41, en plomb). Nous sommes en désaccord avec la lecture que donnent Costa et Fernández, 2003b du pendentif du collier no 28, voir supra note 628. 920. Cintas, 1968, fig. 16 p. 51 (fragment de céramique, ive‑iiie s.) ; Ferron et Pinard, 1960-1961, p. 158 no 490 et pl. LXXXVI (oscillum ?, type classique, iiie-iie s.). Z. Cherif ne se prononce pas sur la nature des petits masques ornant deux des quatre rangs du pectoral d’une statuette de Kerkouane d’influence siciliote mais de fabrication locale ; ils sembleraient correspondre davantage à des faces de silène que de Gorgone, cf. Cherif et alii, 1997, no 99 p. 48, 180 et pl. XI (= Venise 1988, no 216 p. 520 et 620 ; Karlsruhe 2004, no 15 p. 235). 921. Berges, 1993, pl. 62, 7 ; Id., 1997, no 376 p. 139, pl. 19 et 71 ; Id., 1998, pl. 62, 7 (empreinte de sceau située par l’auteur à la fin du vie-début ve s.). Pour deux autres empreintes de type classique (ive-iiie s.), cf. Berges, 1997, nos 377‑378 p. 139-140 et pl. 71. 922. Musée Alaoui, Supplt. I, p. 125 no 68 et pl. LX ; Picard, 1959, I, p. 43-45 et fig. 10-11 (première moitié du ive s). 923. Delattre, Rabs, 4e année, p. 19 et pl. VI, 2 = Musée Lavigerie/Boulanger, p. 72 et pl. X, 7 (applique discoïde, ive-iiie s.). Illustration plus récente dans Ennabli et alii, 1995, p. 64. 924. Redissi et Tillot, 1995, p. 133-134 et pl. XI, 26 (scarabée en jaspe vert de Kerkouane, ive s.).

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Documents comparatifs925 Sardaigne Les exemples en métal précieux à avoir survécu sont rares. Tout au plus peut-on en citer trois qu’illustrent de petits disques d’or, dits « boutons », recueillis à Monte  Luna/Senorbi926, un élément de diadème (?) foliacé en or provenant de Nora927 et une applique en argent originaire de Tharros928. Comme à Carthage, les données archéologiques renvoient à des objets fort divers : masque929, récipients et « moules »930 en terre cuite, rasoir931, disque d’ivoire932, sceaux de jaspe vert933 sans compter les

925. Mattazzi, 1997, p. 68-79 a recensé un certain nombre de documents puniques à gorgoneion. Un excellent inventaire raisonné encore plus complet a été établi par Costa et Fernández, 2003b, p. 199-216. Par souci de clarté, nous avons toutefois jugé utile de faire état, sous une présentation différente, de l’inventaire auquel nous avions nous-même procédé en apportant à l’article mentionné quelques rectifications et données qui remédient à quelques lacunes concernant plus particulièrement Carthage, la Sicile et Chypre. Pour chaque document cité et afin d’en faciliter l’étude auprès du lecteur, nous renverrons, quand il y a lieu, à son correspondant dans l’étude désignée dont l’intitulé sera : Voir Costa et Fernández, 2003b. Les références bibliographiques que nous avons jugé nécessaire de donner parce qu’essentielles, sont à compléter avec celles, très exhaustives, de cet article dont un point précis, les liens iconographiques entre gorgoneia ébusitains et sardes, est brièvement commenté par Mattazzi, 2006, p. 125-126. 926. Tronchetti, 1991, p. 184 et pl. II, 1 (type classique, fin ive s.). 927. Chiera, 1978, p. 72 et pl. V, 1 ; Venise 1988, no 638 p. 378 et 692 (ve s., datation abaissée à la première moitié du ive s. par Pisano, 1996, p. 115). 928. Tharros, 1987, 9/12 p. 111, 161 et pl. 91. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 214. 929. Il s’agit du masque de San Sperate dont l’axe frontal est orné de quatre motifs ; l’un d’entre eux, de lecture difficile, a été identifié à un gorgoneion par Culican, 1975-1976, p. 68. 930. Pour les récipients, cf. Manfredi, 1988, p. 228 no 29B et fig. 6-c ; Ead., 1991, p. 199 nos 1-3 et fig. 1a-c, p. 203 nos 39‑40 et fig. 8c-d. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 208-209. Hellénistique. Pour un « moule » à triple gorgoneion, cf. Uberti, 1975, p. 49, A164 et pl. XXI ; Venise 1988, no  586 p. 683 ; Mattazzi, 1997, p. 68-69 et fig. 5a ; Ead, 1999, p. 24, 81 no 2 et pl. I, 2. vie-ve s. Pour un « moule » avec gorgoneion à oreilles bovines, cf. Mattazzi, 1997, p. 69-72 et fig. 5b ; Ead., 1999, p. 27-29, 81 no 3 et fig. 1. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 209-211 et fig. 4. 931. Acquaro, 1971, Sa 58 p. 143-144 et pl. XLI ; Id., 1973, p. 53‑57 et pl. XXXII, 1 ; Venise 1988, ń o 724 p. 435 (à dr.) et 706. iiie s. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 215. 932. Uberti, 1975, D1 p. 94, 102 et pl. XXXIV ; Venise 1988, no 704 p. 703 ; Mattazzi, 1997, p. 69 et fig 5c. vie-ve s. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 212. 933. Pour Tharros, cf. Acquaro, 1975, B4 p. 56, 64, fig. 1 et pl. XXIV (= Oristano 1990, no 177) ; Id., 1982, p. 198 et pl. VIII, a et c ; Boardman, 2003, 34/1-34/4 p. 106 et pl. 35. Pour Monte Luna/Senorbi, cf. Acquaro, 1982, p. 197-198 et

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peintures de « la tombe de l’uraeus » de la nécropole de Tuvixeddu à Cagliari934. Sicile (Motyé) Cette thématique y est documentée par des éléments en terre cuite : antéfixes, bassin fragmentaire935 et « moule »936 ainsi que par toute une série monétaire937. Mais en bijouterie nous n’avons connaissance d’aucune pièce à cette image. Ibiza La documentation archéologique de l’île ne fait état d’aucun bijou à face de Gorgone, motif présent en revanche sur une coquille d’œuf d’autruche938, quatre « moules » en terre cuite939 ainsi que sur les riches tuniques brodées de deux statuettes féminines bien connues pour leurs somptueuses parures940. On observe l’introduction de cette thématique dans la bijouterie gréco-phénicienne illustrée par les quelques exemples suivants : Chypre Les sites941 de Kourion et de Marion ont livré deux colliers en or comptant chacun dans leur composition

pl. VI, a-d ; Costa, 1983b, p. 228 et pl. XLI, 4 ; Id.,  1983a, p. 748 et pl. CXLI, 3-4 ; Boardman, 2003, 34/5-34/7 p. 106 (sans ill.). Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 214. 934. Pour cette tombe déjà signalée, voir supra, réf. en note 485 (Mattazzi). Pour un autre gorgoneion, gravé celui-là sur la paroi du puits d’accès d’une sépulture de cette même nécropole, cf. Salvi, 2000b, p. 156 et 189 fig. 6. Voir Costa et Fernández, 2003b, 215-216. 935. Famá et Toti, 2005, p. 620 fig. 10, 623 fig. 14-15. 936. Mattazzi, 2004, p. 111 et 184 fig. 8, no 8. Fin vie-début ve s. 937. Voir réf. bibliographiques dans Mattazzi, 1997, p. 77 note 63 à compléter avec Manfredi, 1995, p. 347 nos 68-69, 348 nos 73-74. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 207-208. 938. Pour cette coquille au décor exceptionnel, hélas brisée en plusieurs fragments, on se reportera essentiellement à Costa et Fernández, 2003b, p. 199-202, fig. 1 p. 243, pl. I, 1-2, et à l’intéressant essai de reconstitution que les auteurs en font à la fig. 2 p. 244. 939. Pour les deux premiers, cf. Astruc, 1957, p. 159, 178 et fig. 61-62 ; Almagro Gorbea, 1980a, p. 242 (B 5.15) pl. CLXXV, 243 (M 36.189) pl. CLXXIII ; San Nicolás Pedraz, 1987, p. 29, 81 et pl. XVII, 4. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 204-206 et pl. IV, 1-2 qui font état de deux autres pièces jusqu’alors inédites, p. 205-207, fig. 3, 5-6 et pl. V, 1-2 (l’une d’elles, au gorgoneion à oreilles bovines, est quasiment identique à l’exemplaire de Tharros cité supra en note 930). ve-ive s. 940. Almagro Gorbea, 1980a, p. 128 (M 36.170) et pl. LXVIII, p. 129 (B 85.38) et pl. LXIX ; Ead., 1980b, p. 67 no 39 pl. XXX et dernière pl. en couleur ; Venise 1988, no 790 p. 241 et 718, no 791 p. 348 et 718. ive-iiie s. (types hybride et classique). Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 202-204 et pl. II-III. Fin ive-iiie s. 941. Pour Kourion, cf. Perrot et Chipiez, 1885, fig. 576B face p. 819 ; Palma di Cesnola, 1903, pl. III, 8 ; Londres 1994, p. 247 no 183 ; Karageorghis et alii, 2000, no 390 p. 240.

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un pendentif à face de Gorgone de qualité exceptionnelle. Un spécimen isolé en argent, plus courant, a été recueilli dans une tombe d’Amathonte942. À signaler, à Larnaca943, une récente trouvaille de trois exemplaires en or recueillis dans un sarcophage anthropoïde daté de la 2e moitié du ve siècle. Liban (Sidon) Un sarcophage de la nécropole d’époque perse de Magharat Tabloun renfermait un collier en or944 dont le pendentif central à gorgoneion est tout aussi remarquable que ceux de Chypre. Observations Iconographie, filiation et interprétation L’appellation Gorgone est en fait un terme générique qui s’applique à une seule des trois sœurs Gorgones, à savoir Méduse considérée comme l’archétype du mythe. Cette entité légendaire, dont la face – gorgoneion – est un des plus populaires apotropaia du monde grec et romain, a engendré une abondante littérature945 soulevant des problèmes fort complexes sur ses origines et sa nature polysémique dont le débat serait hors de propos dans le cadre du présent travail. Nous nous bornerons, plus concrètement, à consigner quelques réfléxions suscitées par l’examen de ces deux modestes mais instructifs pendentifs carthaginois : ––on constate tout d’abord que la pénétration du thème du gorgoneion dans le répertoire ornemental punique ne se manifeste pas avant le tout début du ve siècle, sa diffusion se faisant plus sensible à partir du ive siècle ; ––bien que le passage du type archaïque monstrueux au type classique humanisé se situe dans

Circa 450. Pour Marion, cf. Greifenhagen, 1975, II, pl. 5, 3 (collier déja cité supra, en notes 587 et 900). 942. Laffineur, 1992, p. 22 et pl. VII, 286/15. 943. Fouilles de 2008, sarcophage B de la tombe 128, cf. Georgiou, 2009, p. 118 (simple mention sans illustration). 944. Parrot et alii, 1975, ill. 111 (= ill. 109 p. 149, éd. 2007) ; Paris 1998, p. 147 et ill. p. 149 ; Doumet-Serhal, 1995, p. 26 et 28 ; Schäfer, 2002, II, p. 134-135 et pl. 38a-b. Voir Costa et Fernández, 2003b, p. 212-213. 945. Daremberg et Saglio, 1896, II-2, Gorgones, p. 1615-1629 ; LIMC, IV, 1-2, 1988, Gorgo, Gorgones, p. 285-345 et ill. 163‑207. Plus récemment, voir Vázquez Hoys, 2004, p. 197‑213. Discutables sont les pages 216-235 de l’article déjà cité de Costa et Fernández, 2003b. Pour les variantes typologiques du motif, cf. Floren, 1977, pl. 1-20.

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le monde grec à l’aube du ve siècle, c’est le premier qui prévaut auprès des artisans de l’Est phénicien comme de ceux de l’Ouest punique. La fonction apotropaïque qu’on accordait particulièrement aux masques946 dont l’efficacité se mesurait à l’aune de leur aspect grotesque ou grimaçant pourrait expliquer le choix de ce conservatisme ; ––cette image dont la fixité menaçante du regard était censée pétrifier celui qui osait s’y mesurer, ne pouvait recevoir qu’un accueil favorable en milieu punique où la symbolique de l’œil tient une place importante. En témoignent deux productions bien particulières que sont les masques aux yeux fascinateurs qu’ils soient peints sur coquilles d’œuf d’autruche947 ou fabriqués en pâte de verre948. Les données archéologiques tendent à montrer que le succès de cette thématique grecque en terres phénicienne et punique semble avoir été toutefois relatif, sans commune mesure avec d’autres apotropaia tels que les oudjats ou les Ptah-patèques pour ne citer que ceux-là. Dans le domaine de la bijouterie, les exemples y sont en effet peu abondants alors qu’ils le sont davantage en Étrurie949. Il est vrai qu’aux ive et iiie siècles auxquels appartient la grande majorité de la documentation réunie, les éléments de colliers en métal précieux sont quasiment inexistants dans la parure punique limitée essentiellement aux anneaux d’oreilles et aux bagues à chaton fixe exceptionnellement bien représentées à Carthage950. La forme du chaton des bagues de cette époque se prêtait pourtant à recevoir un motif tel que le gorgoneion mais la collection n’en comporte cependant aucune à cette image951 alors qu’ailleurs on la rencontre volontiers

946. Culican, 1976b, p. 21-24. 947. Ils sont particulièrement bien représentés à Carthage, cf. Astruc, 1956, p. 32-37, 44-48 et pl. I-V ; Venise 1988, nos 312-315 p. 456-459 et 636-637 illustrant l’article de S. Moscati sur les œufs d’autruche ; Pisano, 2004, p. 47‑52. 948. Seefried, 1982, voir en particulier p.  105 nos 1-34 os (Type CIII), p. 119 n  1-17 (Type D1) et, fig. 1 et 5 pour les exemplaires recueillis à Carthage ; Venise 1988, p. 480 et 639 nos 329-331, p. 481 et 711 nos 756-757 ; Paris 1995a, ill. p. 86-87 ; Karlsruhe 2004, no 47 p. 281, 28-31 p. 344-345. Voir aussi supra, note 629. 949. Voir par ex. Marshall, 1911, nos 1460 p. 144 et pl. XXI, 2304 p. 268 et pl. XLVII ; Breglia, 1941, no 26 p. 26 et pl. VII, 4 ; Cristofani et Martelli, 1985, nos 136 p. 161, 160 p. 176 et p. 291, 295. 950. Cf. Quillard, 1987, pl. XVIII-XXIV. 951. Rappelons toutefois les trois empreintes à gorgoneion signalées supra en note 921, lesquelles sont peut-être dues à l’apposition de bagues-sceaux en métal précieux.

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dans cette catégorie de bijoux952. Cette remarque s’inscrit dans une optique plus générale portant sur une bijouterie punique somme toute peu réceptive aux modes helléniques contemporaines, sujet sur lequel nous reviendrons953.

32. Pendentif en forme de protome léonin (HC29) Pour ce pendentif en or inédit, conservé au Musée national du Bardo954, nous ne détenons aucune information (fig. 174). L’exécution en étant très sommaire, l’identification de l’animal représenté n’est pas aisée. La pièce, munie d’un simple anneau plat nervuré soudé au sommet de la tête [type I (3)], est constituée de deux feuilles au grossier joint axial très visible ; aucun travail de gravure ou de ciselure n’en vient préciser les détails morphologiques, de ce fait peu lisibles. Cependant, le mufle aplati et la gueule ouverte de l’animal, dont la crinière est évoquée par une série de petits traits parallèles, semblent faire référence à un lion ce qui n’est pas surprenant si on considère le répertoire ornemental, mentionné ci-après, dans lequel il s’inscrit. Le lion est, on le sait, un thème récurrent dans l’Antiquité. Une de ses formes les plus originales se trouve illustrée dans la bijouterie punique des vie‑ive siècles par toute une catégorie d’étuis porteamulette léontocéphales955 qui se place dans un courant égyptisant à l’égal d’une série d’amulettes en pâte, à l’image de lions assis ou couchés956, particulièrement en faveur au ive siècle. Le pendentif examiné ici se situe, quant à lui, non pas dans cette mouvance mais dans un courant hellénisant qui, en bijouterie, fait couramment appel au protome léonin, thème à succès par excellence de par ses vertus apotropaïques. En témoigne quantité de

952. Voir par ex. Pallottino et alii, 1980, p. 340 ill. 55 (Populonia) ; Guzzo, 1993, p. 168 A IV, 1 (Cumes) ; Thessalonique 1997, no 99 p. 86 (Érétrie) ; Laffineur, 1980, no 52 p. 377 (Grèce) ; Marshall, 1907, no 1024 p. 165 et pl. XXVI (Smyrne) ; Boardman, 2001, p. 217, 6 et no 731 p. 299 (Smyrne) = Londres 1994, no 59 p. 105. 953. Voir infra, p. 135 § 5– Les sources. Poids de l’héritage oriental, part des influences helléniques. Le sigillum en métal précieux au port très répandu fait toutefois partie des rares concessions aux modes ambiantes, voir infra, réf. en note 1172. 954. L. 12 mm ; Ht. (avec bélière) 11 mm. L’angle de prise de vue a quelque peu déformé l’objet. 955. Cf. Quillard, 1987, p. 92-95, 104-105, pl. I nos 39-41 et XXVIII. 956. Vercoutter, 1945, nos 510-519 p. 206-208 et pl. XIV, 842844, p. 296 et pl. XXIII ; tableau graphique, face p. 276.

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boucles d’oreilles957, de bracelets958 et de fermoirs de colliers959 recueillis de la Grande Grèce au Pont-Euxin. L’utilisation en élément de collier semble moins répandue, fort bien attestée toutefois par des exemplaires étrusques960, tarentins961, grecs962 et rhodiens963 et surtout chypriotes964, du ve siècle pour les plus anciens965, de la deuxième moitié du ive siècle pour les plus récents. Ce matériel comparatif966 autorise à avancer pour cette pièce carthaginoise une datation basse confortée par le type même de son attache967. Dans l’état actuel de la documentation, notre pendentif ne trouve pas de parallèles dans le monde punique968 qui semble avoir été médiocrement sensible aux modes importées ainsi que nous avons eu l’occasion de le dire au sujet du gorgoneion et serons amenée à le répéter pour la catégorie traitée ci-après. Si malhabile et rudimentaire que soit sa facture, cet élément de collier a toutefois le mérite, avec quelques autres types d’ornements969, de nous permettre d’apprécier les timides introductions de modèles héllénisants dans le répertoire de la bijouterie punique de la Carthage hellénistique.

957. Cf. par ex. Marshall, 1911, nos 1720-1784 p. 188-193 et pl. XXXI. 958. Cf. par ex. ibid., nos 1991-1992, 1997-1998 p. 222-223 et pl. XXXIX ; Londres 1994, nos 95, 152, 180. 959. Cf. par ex. Marshall, 1911, nos 1964-1972 p. 217-218 et pl. XXXVI-XXXVII. 960. Cristofani et Martelli, 1985, nos 156-157 p. 172-173 et p. 294. 961. Guzzo, 1993, p. 197 no 1 ; Paris 1986, p. 226 et nos 158, 159, 160 p. 230. 962. Londres 1994, no 8 p. 55. 963. Ibid., no 39 p. 88. 964. Marshall, 1911, nos 2046-2047 p. 228 et pl. XXXIX (Amathonte) ; Pierides, 1971, p. 35 et pl.  XXII,  12 (Marion) ; Laffineur, 1992, T 289/30 p. 22 et pl. VII (Amathonte) ; Londres 1994, no 187 p. 249 (Kourion) (= Karageorghis et alii, 2000, no 392 p. 241). 965. Sur des statuettes du sanctuaire de la Malophoros à Sélinonte datées de la fin du vie s., on observe des colliers au pendentif central à protome léonin, cf. Dewailly, 1992, p. 110-111 et fig. 70-71 (statuettes de type B XIX). 966. Daté de la fin du ive s., le pendentif tarentin no 158 de facture hâtive et peu soignée, signalé supra en note 961, offre une évidente parenté avec l’exemplaire carthaginois. 967. Voir infra, p. 119, type I (3). 968. Les deux seuls protomes léonins en métal précieux recueillis à Tharros auraient servi de fermoir à un collier d’après G. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 180-181 p. 34-35 (Tipo B), 117, fig. 8 et pl. XVII (=  Oristano 1990, nos 163‑164). Pour information, un protome léonin orne le front d’un masque grotesque en terre cuite de Tharros, cf. Tharros, 1987, 7/16 p. 152, pl. 30 et 86. À Ibiza, le seul pendentif à tête de lion à signaler est en verre bleu foncé (fin ve s.), cf. Fernández, 1992, vol. 1, no  202 p. 117, III, fig. 59 et pl. LVI. 969. Voir infra, p. 135.

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33. Pendentifs en forme de coquille (HC301-2) Les deux exemplaires présentés ici sont des inédits conservés au Musée national de Carthage (fig. 175). Ils sont en or, de petite taille (Ht. 12 et 11 mm) et munis d’une bélière nervurée de type I (3). Le plus petit, HC302, a subi un écrasement en sa partie centrale tandis que l’autre, HC301, est en parfait état ce qui en permet l’identification. Deux feuilles d’or les constituent. La face arrière est plate et lisse ; on y observe la présence d’un petit trou médian qui a pu servir à l’introduction d’un mastic ou de toute autre substance apte à renforcer le bijou970 ; la face avant est convexe à l’image d’une valve de coquillage. Le rendu précis des côtes rayonnantes et de la charnière apparente laisse à penser qu’il s’agit d’un mollusque du genre peigne de la famille des pectinidés, peut-être bien un pecten Jacoboeus communément appelé coquille Saint-Jacques971. Il semblerait que ces deux pièces correspondent à la trouvaille du R. P. Delattre dans une des sépultures de la nécropole des Rabs de Sainte-Monique972 ce qui les placerait au iiie siècle. Cette datation est en phase avec le type de bélière utilisé973 et la thématique adoptée.

970. Cf. Quillard, 1979, p. 36-37 rubrique Habillage sur noyau. Un trou semblable est observable au revers d’un pendentif en or à protome léonin de Tarente d’époque hellénistique cité supra, note 961 (no 159). 971. La bague en or no 318 de notre catalogue en offre une remarquable image, voir infra, réf. en note 977. On trouve ce type de coquillage (comme d’autres spécimens bivalves) servant de boîte ou coupelle à fards, utilisation fort ancienne attestée au IIIe millénaire à Ur (tombe de la reine Pu-abi), cf. Santa Ana 1998, p. 135 nos 108-109 (imitations en or et en argent) et p. 144-146, de même qu’à Saqqara, cf. Marseille 2002, ill. p. 90 et 143 (imitation en or). À l’époque hellénistique, cette pratique est toujours attestée comme par exemple à Tarente, cf. Paris 1986, nos 8 p. 58-62 (imitation en argent) et 318 p. 355-356. Carthage s’inscrit dans cet héritage, cf. Quillard, 1987, note 1267 p. 223 ; aux références données on ajoutera Fantar, 1991, ill. p. 27 et Barcelone 2003, no  60 p.  193 (dans cette même note 1267, on corrigera une malencontreuse erreur concernant le renvoi à Sainte-Monique : lire 1er mois au lieu de 2e trimestre). 972. Delattre, Rabs, 4e année, p. 11 (le troisième exemplaire mentionné dans le compte rendu de fouilles est manquant). Ces pendentifs ont été signalés dans Quillard, 1979, p. 120 et note 672 ; trouvés avec le collier en cornaline HC39, voir réf. infra en note 1034. 973. Voir infra, p. 119 type I (3).

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Chapitre I – ÉTUDE COMPARATIVE PAR CATÉGORIE D’ORNEMENTS • 113

L’utilisation de coquillages974 en tant qu’éléments de parure remonte à la préhistoire et leur dépôt dans le mobilier funéraire renvoie à la plus haute antiquité. Il n’est donc pas étonnant de trouver ces usages à Carthage975 quand on sait la valeur fécondante et bénéfique qu’on accordait à ces coquilles marines. Dans la bijouterie d’or punique la coquille est, en revanche, un motif plutôt rare qui, semble-t-il, est exclusivement976 attesté dans la métropole africaine ainsi qu’en témoignent, outre les deux présents pendentifs, trois bagues en or977 qui leur sont contemporaines.

974. Pour l’Égypte, on complétera Petrie, 1975, p. 27-28 et pl. XIV-XV avec le récent travail de Dubiel, 2008, p. 147 sq. et pl. IX-XIII. Le coquillage est un thème particulièrement bien illustré dans la bijouterie d’or égyptienne dès l’époque thinite mais surtout à partir du Moyen Empire, voir réf. dans Quillard, 1987, p. 222 note 1265. 975. Cf. Quillard, 1987, p. 222 notes 1266 et 1267. Voir aussi Cintas, 1946, p. 127 ; Id., 1976, p. 284. Signalons un travail inédit portant sur Les coquillages dans les nécropoles phéniciennes et puniques de Sardaigne et de Sicile (A. Bifarella, Master 2, EPHE, 2009). 976. Dans Quillard, ibid, p. 222 et note 1264, nous faisions référence à un collier de Cadix comportant un élément en forme de coquille jadis interprété comme telle. Depuis, le document publié par Nicolini, 1990, no 222 pl. 150a et 151b, permet de constater qu’il s’agit, en fait, d’un pendentif orné d’ocelles. 977. Deux d’entre elles figurent dans notre catalogue, cf.  Quillard, 1987, nos  318*-319 p.  70, 222-223 et pl. XXIV‑XXV (*voir maintenant Paris 1995a, ill. p. 127 et Karlsruhe 2004, no 80 p. 289) ; pour la troisième signalée

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L’introduction de ce motif dans le répertoire des artisans bijoutiers carthaginois nous paraît être, à l’égal des ornements de colliers à face de Gorgone ou à protome léonin précédemmment étudiés, la manifestation d’une ouverture aux motifs hellénisants alors en vogue978.

dans un sarcophage de Sainte-Monique, cf. Delattre, 1905, p. 421. À ce bref inventaire, nous associerons une empreinte de sceau, cf. Musée Lavigerie/Berger, no 71 p. 262, pl. XXXVI (murex) et, pour son décor rapporté en forme de coquillage bivalve, un fragment de vase en terre cuite trouvé sur la colline de Byrsa dans un contexte de basse époque hellénistique, cf. Ferron et Pinard, 1960-1961, no 474 p. 155 et pl. LXXXIV. 978. En Grèce, à la fin du ve s., on voit apparaître un type de boucle d’oreilles ornée de chaînettes dont l’extrémité retient un petit coquillage bivalve, cf. Marshall, 1911, nos 1653-1654 p.  178 et pl.  XXX (Érétrie = Becatti, 1955, nos 295a-b p. 183 et pl. LXXV, Deppert-Lippitz, 1985, no 128 p. 180, Londres 1994, no 9 p. 57) ; Deppert-Lippitz, 1985, p. 152 et ill. 104 (Éphèse). De telles chaînettes se retrouvent sur des boucles d’oreilles de la fin du ive s. à Tarente, cf. Paris 1986, no 69a-b p. 157 (imitation en terre cuite) et à la fin du ive-début du iiie s. dans le trésor de Santa Eufemia en Calabre, cf. Marshall, 1911, no 2120 p. 242, pl. XLI et Guzzo, 1993, p. 230 (3). Enfin, on signalera dans la composition de deux colliers de la fin du iiie s. provenant de Crimée, la présence de petits pendentifs bivalves, cf. réf. supra en note 639.

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CHAPITRE II MODES DE SUSPENSION ET MONTURES

C’est un domaine qui n’a jamais fait l’objet d’une étude d’ensemble979 rendue malaisée, il est vrai, par le peu d’attention que les fouilleurs ont accordé aux systèmes d’attaches, de ce fait rarement décrits dans les comptes rendus. Toutefois, l’observation attentive des ornements carthaginois dont nous avons fait état dans le présent travail permet de dresser un tableau des différents procédés utilisés et d’en tirer quelques enseignements aussi intéressants qu’utiles pour ceux des autres sites phénico-puniques, les pièces carthaginoises offrant de précieux repères chronologiques. On trouvera en Annexe VI un tableau récapitulatif des types définis.

1. Modes de suspension

Type B : Conduit central Le passage du lien se fait dans l’axe diamétral ou longitudinal du bijou. Ce procédé utilisé en glyptique a été adopté en bijouterie pour des ornements bien spécifiques982, en forme de boîtier circulaire, rectangulaire et d’oudjat. Les orifices d’introduction, parfois non renforcés983, le sont généralement par un fil lisse984 ou tors985, ou bien encore par une couronne de granulations986 (fig. 102-114, 117-126). Attesté aux viie-vie siècles, et postérieurement987. Parallèles988 à Tharros, Motyé, Palerme, Villaricos et Rachgoun.

1.2 Bélière rapportée

1.1 Conduit intégré

Type C : Constitué de deux anneaux divergents

Type A : Conduit sommital dans un pli

Ce modèle n’est représenté, à notre connaissance, nulle part ailleurs qu’à Carthage où il se trouve illustré sur un unique pendentif palmiforme entrant dans la composition du collier no 1 (A)989

L’introduction du lien se fait grâce à un passage ménagé dans la pliure de la feuille de métal constituant le bijou. Procédé très rare concernant une seule catégorie d’ornements, les pendentifs en forme de « plastron » des colliers no 1 (C) et HC11980 (fig. I et 1-3). Attesté aux viie-vie siècles. Parallèles 981 à Tharros, Carmona, Almuñecar, et Rachgoun.

979. Dans Quillard, 1979, p. 119, nous nous étions limitée à quelques remarques. Dans l’inventaire typologique ciétabli nous n’avons pas, à dessein, introduit le mode de suspension des «  boisseaux  » (boucle en forme d’« outre ») qui se rattache à un type de bijoux spécifique, voir supra réf. en note 74. Par ailleurs, nous avons exclu de notre étude les amulettes qui se trouvent associées aux bélières ou montures répertoriées ; à titre indicatif nous donnerons toutefois quelques informations à caractère non exhaustif. 980. Voir supra, p. 15. Rappelons que, hors de Carthage, ces pendentifs ne sont pas tous en feuille pliée, voir supra, p. 17, § Mode de suspension et fig. 4, 7-8. 981. Voir supra, réf. respectivement en notes 13, 17, 22-24 et 28.

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(fig. I).

Attesté au viie siècle. Parallèle : aucun.

982. Voir respectivement les catégories 16, 18 et 17, p. 71, 80 et 74. 983. Boîtiers circulaires, cf. par ex. l’un des exemplaires (C) du collier no 11, les nos 14 (B) et 21, voir supra, réf. en note 514. 984. No 15 (B), même référence ; sur le HC111 le renfort apparaît comme un anneau épais, voir supra, réf. en notes 515‑518. 985. Boîtiers rectangulaires ornés d’un oudjat du collier HC112, voir supra, réf. en note 556. 986. Boîtiers circulaires nos 19-20, voir supra, réf. en note 514. 987. Cf. l’étrier à ligatures HC14, voir supra, réf. en note 560. 988. Voir ces sites aux catégories référencées supra en note 982. 989. Voir supra, réf. en note 3. C’est plus tardivement qu’on rencontre des bélières à deux anneaux distincts dans la bijouterie étrusque (Ve s.), cf. Marshall, 1911, no 1458, p. 144 et pl. XXIII (= Cristofani et Martelli, 1985, no 215 p. 209 et 306).

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116 • Chapitre II – mode de suspension et montures

Type D : Constitué de deux à trois demi-joncs jointifs Les bijoux concernés sont des perles-pendentifs990 (fig. 142-143) ainsi qu’un pendentif à ombon et pointe rentrante. Ce type d’attache semble perdurer puisqu’on l’observe hors de Carthage sur des pièces plus tardives991. Attesté aux viie-vie siècles, et postérieurement. Parallèles992 à Tharros et Cadix. Type E : Constitué de deux couronnes de granulations entre deux joncs Le seul témoignage qui nous soit parvenu se trouve sur l’un des quatre pendentifs à ombon993 du collier HC71 (fig. VIII). Attesté aux viie-vie siècles. Parallèle : variante à Tharros994. Type F : Constitué d’un fil perlé entre deux joncs Se trouve concerné le pendentif à amphorisque HC27 (fig. 168). La distinction du type par rapport au précédent a son importance car, d’après nos observations, la présence du fil perlé sur un bijou carthaginois – et nous serions tentée de dire sur tout bijou punique – en exclut une fabrication

990. Perles-pendentifs nos 14 (C) et HC19, voir supra, réf. en notes 672-673 (type U). Pendentif à ombon/pointe rentrante no 23, voir supra, réf. en note 312. Une bélière à trois joncs est également observable sur un porte-amulette archaïque de Carthage en forme de gland, cf. Quillard, 1987, no 38 p. 2 et pl. I. 991. Cf. l’anneau rapporté de l’étrier à ligatures du Ptahpatèque de Cadix référencé supra en note 847 et celui d’un des pendentifs à amphorisque de Tharros référencé supra en note 885 (no 141). 992. À la référence de la précédente note concernant Tharros, on ajoutera, pour l’époque archaïque à laquelle il semblerait qu’ils appartiennent, deux Horusfaucons déjà mentionnés supra, réf. en note 865. Pour Cadix, voir note supra. 993. Voir supra, réf. en note 295. 994. Collier du British Museum référencé supra en note 178 [6/29b (3)] ; les joncs sont ici réduits à de simples filets et les granulations médianes sont peu lisibles de par l’importance des traces d’usure. Variante à une seule couronne médiane, pour Carthage cf. Quillard, 1987, p. 4-5 et pl. I (étui porte-amulette léontocéphale no 40).

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archaïque et se révèle donc être un précieux facteur de datation995. Attesté aux ive-iiie siècles. Parallèles996 à Tharros et Cadix. Type G : Constitué d’un tube à solénoïde (fig. 21‑25, 27-31, 34, 36, 37-53, 55, 59-60, etc.) et son imitation G (1) Cette terminologie est empruntée à G. Nicolini997 de même que sa définition  : « Le solénoïde se présente dans l’Antiquité comme un enroulement régulier de fil rond sur un cylindre en feuille, ou sur un fil de diamètre supérieur que l’on peut retirer après fabrication ». Type G  : les pendentifs de Carthage offrent un remarquable échantillonnage du type à solénoïde. De facture toujours très soignée, ces bélières sont le plus souvent bordées aux extrémités d’un épais jonc de renfort qui les apparente à une bobine998. Sur de très nombreux ornements, les joncs latéraux font place à des bordures à grosses granulations moins austères999. Sur d’autres encore, la bélière se fait plus simple car réduite à quelques filets dépourvus de renforts1000. Les bélières de ce type, d’une parfaite régularité, caractérisent la quasi totalité des pendentifs archaïques à Carthage comme à Tharros, Motyé, Trayamar,

995. Voir supra, réf. en note 731 ; Cadix semble toutefois faire exception, voir supra p. 66 §  Chronologie. Réf. de HC27, supra en note 881. 996. Pour Tharros, ce type de bélière est bien représenté sur une série d’étuis porte-amulette, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, nos  163-165, 168, 173-176 p.  111-113, 115-116, fig. 7-8 et pl. XV-XVII (ce type de fil est qualifié de godronato) ; il se pourrait donc que ces pièces soient postérieures aux viie-vie s., datation qui leur est généralement attribuée, à moins que l’utilisation du fil perlé à Tharros soit antérieure à son emploi à Carthage ce qui nous paraît fort problématique à établir faute de marqueurs chronologiques pour tous ces bijoux issus de fouilles anciennes. Pour l’Espagne, on citera les cinq étuis porteamulette de Cadix, du ive s., cf. Quillard, 1987, p. 89, 95, 98, 99 et pl. XXXVIII, 6, XXIX, 2, 6, 14. Voir maintenant, Nicolini, 1990, nos 167-171 p. 398-403 et pl. 102-103. 997. Ibid., p. 125, 198 et pl. 222, i. La terminologie italienne est appiccagnolo striato ce qui peut prêter à confusion. 998. Sont concernés les nos 2, 4 (A-B-C-D-H), 5 (A-C), 6 (A-B), 8 à 10, 14 (A), 18, 22, 25, HC3, HC4 et HC9 (pour les réf. des bijoux énumérés dans cette note et les deux suivantes, voir les Annexes I et II). 999. Sont concernés les nos 1 (B), 3 (A), 4 (A), 7, 11 (A) (B1-2), 12 (A), 13, 17 (A), HC5, HC64-6, HC73 et HC10 (même remarque). 1000. Sont concernés les nos 3 (pour la majorité des ex.), 5 (D) et HC7 (pour un grand nombre), HC31 et HC32.

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Chapitre II – mode de suspension et montures • 117

Cadix1001, Aliseda et autres sites ibériques, pour ne citer que les plus importants, constituant de ce fait, en dehors des indices typologiques et iconographiques, un critère de datation non négligeable. Selon G. Nicolini1002, la bélière du pendentif de Trayamar en serait le plus haut témoignage dans l’Ouest méditerranéen, ce que vient contredire le pendentif carthaginois HC5, le plus ancien de la série comme nous l’avons vu. Le type G (1)  : il est constitué d’une feuille d’or tubulaire dont la surface à fines cannelures est à l’imitation du solénoïde archaïque. Seules les bélières attribuables aux deux pendentifs HC23 (« Femme se tenant les seins ») en apportent un témoignage mais, hors de Carthage1003 cette variété, sans aucun doute postarchaïque, est mieux représentée à Tharros, tel le pendentif de même nature du musée « G. A. Sanna » de Sassari (fig. 160) et à Cadix par un des pendentifs à rosette. Attesté aux viie-vie siècles (type G), ive-iiie siècles [type G (1)]. Parallèles : voir ci-dessus. Par ailleurs, il est à noter que dans la bijouterie étrusque orientalisante, certains pendentifs sont pourvus de bélières de type G1004. Au-delà de ce constat, il est donc intéressant de tenter de chercher l’origine1005 de ce mode commun de suspension qu’est le tube à solénoïde. La tâche s’est révélée difficile en raison, le plus souvent, de l’absence de descriptifs précis des pièces publiées, le seul examen des documents photographiques pouvant par ailleurs se révéler trompeur1006. Nous avons pu, malgré tout, réunir

1001. Font exception les pendentifs à rosette gaditans qui, bien qu’appartenant majoritairement au ive s., sont pourvus de ce type de bélière, ce qui est surprenant à cette époque, voir supra, note 457 p. 66. 1002. Nicolini, 1990, p. 404. 1003. Pour Tharros, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 651-674 p. 194 et pl. XXVIII ; Moscati et Uberti, 1987, D9 à D11 p. 88, 102-103 et pl. XXX (= Venise 1988, p. 690 no 626 ; Oristano 1990, nos 106-107) ; nous adhérons à l’interprétation de S. Moscati qui a vu en ces éléments tubulaires isolés de possibles bélières. Pour le pendentif de Sassari, voir supra, réf. en note 774 et datation p. 97 ; pour celui de Cadix (ive s.), voir supra, réf. en note 446 (e). 1004. Cristofani et Martelli, 1985, nos 87-88, 90, 93, 94 p. 130, 131, 134 ,135 et p. 278-279 (première moitié du viie s.). 1005. Dans Quillard, 1979, p. 39 et note 164, le sujet a été très brièvement abordé et repris par G. Nicolini, 1990, p. 404 sans épilogue concluant. 1006. Nous prendrons pour exemple certains pectoraux du Moyen Empire à l’avers desquels sont soudées deux bélières dont on pourrait penser qu’elles sont à solénoïde si É. Vernier ne précisait qu’il s’agit de tubes finement striés, cf. Vernier, 1927, nos 52.001-52.003, p. 2, 4 et pl. I-II. Voir aussi Aldred, 1971, pl. 26 et 81, p. 185 et 213. De même, l’examen sur photo des pendentifs

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quelques indices susceptibles de répondre au problème soulevé. Le plus déterminant se rattache à la technique du solénoïde qui se révèle être fort ancienne1007 puisqu’elle est utilisée dans la fabrication de perles dès l’extrême fin du IVe millénaire en Égypte et au milieu du IIIe millénaire en Mésopotamie, procédé qu’on retrouve au millénaire suivant, à Chypre, pour des perles également1008. Mais concernant les bélières des pendentifs de ces époques, force est de constater que les artisans bijoutiers ne font pas appel à cette technique, se contentant d’utiliser de simples languettes enroulées qui peuvent prendre l’aspect de petit tubes soigneusement nervurés ou gravés1009. Si le procédé est donc attesté très précocement, il semblerait que son emploi innovant dans la fabrication des bélières soit bien plus tardif ; nous n’en avons pas, en effet, trouvé d’exemple antérieur au xe-début du ixe siècle auquel appartient un pendentif discoïde d’Akhziv déjà cité1010 ; toujours sur la côte levantine, à Tel Miqne-Ekron1011, on mentionnera l’élément central à deux attaches latérales d’un bracelet en argent du viie siècle. Ces témoignages, quantitavement limités pour les raisons évoquées, présentent cependant l’intérêt de nous transmettre quelques-uns des jalons de l’itinéraire spatio-temporel d’un procédé d’origine apparemment orientale tout comme, semble-t-il, son application dans la construction d’une catégorie de bélière fort originale amenée à devenir une des composantes caractéristiques de la bijouterie archaïque phénico-punique.

d’argent d’un collier de Ras Shamra (Ougarit) conservé au musée du Louvre (AO 23999 à AO 24009) permettrait de croire que leurs attaches sont à solénoïde (ill. par ex. dans Lyon 2004, no 269 p. 242) alors qu’elles sont simplement ornées de stries très régulières. Nous remercions vivement Madame Élizabeth Fontan de nous en avoir autorisé un contrôle sur place. 1007. Pour l’Égypte, cf. Wilkinson, 1971, p. 17 et fig. 10 ; Aldred, 1971, p. 21 pl. 1 et p. 174 (Abydos, bracelet du roi Djer, 1re dynastie). Pour la Mésopotamie, cf. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 11 et pl. B (tombe royale d’Ur PG 580, collier = Woolley, 1934, U9656 p. 547 et pl. 134). 1008. Marshall, 1911, nos 579-580 p. 36 et pl. IV-V ; Pierides, 1971, nos 1, 3 p. 17-18 et pl. VIII. Enkomi, Late Cypriot II Period. 1009. Maxwell-Hyslop, 1971, ill. 102-106, 108-111 ; voir aussi supra, note 1006 (collier du musée du Louvre). 1010. Voir supra, réf. en note 385 (no 9). Le site a livré également des montures cylindriques en argent (type I) pourvues de telles bélières, voir infra, réf. en note 1044. C’est toutefois avec prudence que nous signalons ces pièces jugées sur photos, leurs bélières, contrairement à celle du bijou mentionné dans la note suivante, n’ayant pas fait l’objet d’une description précise de la part de l’auteur. 1011. Golani et Sass, 1998, p. 61 fig. 6, 71 fig. 14 no 7 et p. 73. Cette pièce fait partie d’un des trois trésors recueillis sur ce site, à ce sujet voir supra, réf. en note 137.

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Type H : Constitué de deux tubes à solénoïde superposés De telles bélières étaient destinées à recevoir deux liens de suspension qui permettaient la formation de colliers à deux rangs, des perles faisant office de séparateurs entre chaque pendentif. Ce type est illustré par les deux perles-pendentifs1012 du collier HC79 mais aussi par les deux sceaux-pendentifs miniatures nos 65-66 de notre catalogue1013 ; ces derniers entraient dans la composition d’un collier du début du viie siècle avec deux Ptah-patèques1014 HC311-2 (fig. 189) et une dent de squale1015 HC32 (fig. 180) enchassés dans une monture en or à bélière de même type. Attesté au début du viie siècle. Parallèles : ce mode de suspension procéde d’une origine orientale des plus anciennes puisqu’au

1012. Type V, voir supra, p. 87 ; collier référencé supra en note 295. 1013. Cf. Quillard, 1987, p. 20-21 et note 140, pl. VIIb. Les éléments de ce collier ont été recueillis dans les cendres contenues dans un vase globulaire en albâtre d’une sépulture de la colline de Junon, cf. Delattre, 1921, p. 99, vase qui pourrait correspondre d’après Redissi, 1997a, no 5 p. 123 fig. 10, à l’un de ceux de son inventaire ; nous nous rallions à la date proposée par l’auteur, début du viie s. 1014. Ivoire ? Ht. 9 mm. M. N. de Carthage. Cf. Vercoutter, 1945, no 822 p. 294 et pl. XXII ; Archéologie Vivante, 1968‑1969, ill. 40 p. 77 ; Cintas, 1976, pl. LXXVIII, 23. Pour la monture de type IV (a), voir infra, p. 122. 1015. Identification due à son inventeur. Ht. 17 mm. M. N. de Carthage. Illustrée dans Vercoutter, 1945, pl. XXV no 916. Depuis les temps les plus reculés, les dents d’origine le plus souvent animale mais aussi humaine ont été considérées comme détentrices de toutes sortes de pouvoirs protecteurs. Pour l’Égypte, on trouvera dans Petrie, 1975, no 25 p. 13 et pl. II, l’énumération d’animaux les plus divers en relation avec les maux que leurs dents sont censées neutraliser. Il n’est donc pas étonnant qu’à Carthage les dents fassent partie des objets de magie populaire, cf. Cintas, 1946, graphique pl.  XXVI. Dans Vitali et alii, 1992, p. 3-4 du chapitre « Objects in Bone and Bone-like material », sont répertoriées 48 dents complètes et 8 fragmentaires dont 13 canines percées correspondant sans doute à celles que le R. P. Delattre signale à maintes reprises, cf. Sainte-Monique, 1er mois, p. 20 ; 2e mois, p. 14 ; 3e mois, p. 12 ; 2e trimestre, p. 25-26 ; Rabs, 2e année, p. 19 (« dent de squale ») ; Rabs, 3e  année, p. 8, 16 et 41. Une dent d’animal, à monture d’argent conservée, est mentionnée dans une tombe de la nécropole d’Ard el-Kheraïb, cf. Drappier, 1911, p. 143 (tombe 13). Pour la Sardaigne, on citera une dent de requin à monture en fil d’argent exceptionnellement encore en place sur le torque d’argent dont elle faisait partie, cf. Tharros, 1987, 16/20 p. 116, 185 et pl. 105. En Étrurie, ce type d’amulette présente des montures ouvrées en or, très élaborées, cf. Marshall, 1911, nos 2278 et 2304 pl. XLVII ; Cristofani et Martelli, 1985, p. 181 no 165.

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IIIe millénaire, notamment à Ur1016et à Troie1017, on trouve de nombreux ornements munis de bélières à trois et même quatre passages. Hormis ces lointains parallèles, nous n’en avons connaissance d’aucun autre géographiquement ou chronologiquement plus proche ; dans l’état actuel de la documentation, ce modèle est attesté uniquement à Carthage. Type I : Constitué d’un anneau I (1). Anneau en demi-jonc Ce type d’attache, simple demi-jonc au profilé externe arrondi commme celui des pendentifs1018 à face de Gorgone (HC281-2) (fig. 173) ne suscite pas de commentaire particulier excepté lorsqu’il est bordé d’un fil perlé, facteur de datation postarchaïque ainsi que nous l’avons souligné pour le type F. La bélière du pendentif central du collier1019 no 28, situé à la fin du ive siècle, est la seule de cette nature (fig. 127). Trop élémentaire pour être significatif. I (2). Anneau plat en ruban On l’observe sur des bijoux tardifs illustrés par un des pendentifs1020 de ce même collier no 28 (A) (fig. 80) et par le no 34 en forme de cosse de pois1021 (fig. 131). Attesté aux ive-iiie siècles. Parallèles1022 à Tharros et Ibiza.

1016. Maxwell-Hyslop, 1971, ill. 1, 9-10 (quatre passages superposés ménagés dans le repli d’étroites et hautes bandes métalliques formant bélière). 1017. Bass, 1970, p. 86 fig. 20-23 (3 bélières tubulaires superposées) 1018. Voir supra, réf. en notes 914 et 917. 1019. Voir supra, réf. en note 479. 1020. Ibid. Notre descriptif d’alors laisse à penser que toutes les bélières des pendentifs de ce collier sont nervurées [type I (3)] ce qui n’est pas le cas, du moins pour celle de la palmette reproduite à la pl. XIX (A) ; peut-être y a t-il d’autres bélières en ruban mais l’enfilage très serré des perles qui masquent de ce fait nombre des éléments de suspension ne permet pas d’être plus précis. 1021. Voir supra, réf. en note 634. Rappelons qu’à la même époque les étuis porte-amulette nos 37-37 bis ainsi que l’exemplaire du musée du Louvre de même typologie sont pourvus de telles bélières, cf. Quillard, 1987, p. 2 et 88, pl. I et XXVII, 5 (à compléter avec Venise 1988, no 259 p. 371 et 627 pour l’ex. du musée du Louvre). 1022. Pour Tharros, on citera les trois pendentifs en forme de « Femme se tenant les seins » étudiés précédemment, cf. réf. supra, en notes 770, 773 et 774. Pour Ibiza, on mentionnera deux pendentifs en or, l’un en forme de rosette déjà signalé, cf. supra, réf. en note  450, l’autre en forme de buste féminin, cf. Almagro Gorbea, 1986, no 241 p. 196, pl. LXXV et Nicolini, 1990, pl. 10a-b.

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I (3). Anneau plat nervuré L’anneau présente en surface deux à trois arêtes qui lui donnent un aspect légèrement côtelé. Ce modèle est observable sur des pendentifs1023 tardifs, ceux des colliers nos 27 (fig. 76) et 28 déjà cités ainsi que sur le signe dit de Tanit HC22, le protome léonin HC29 et les deux coquilles HC301-2 (fig. 151, 174-175). Attesté aux ive-iiie siècles. Parallèles1024 à Tharros.

1.3 Bélière mobile Type J : Constitué d’un anneau à ligatures Ce procédé ingénieux fait appel à un long jonc métallique mis en courbe, épais en son centre pour former l’anneau, et s’effilant progressivement de façon à ce que chacune des branches puisse pénétrer l’élément à suspendre1025 pour en ressortir et venir se ligaturer sur l’anneau. La bélière ainsi conçue garde une certaine mobilité par rapport à l’objet. Ce type d’attache est particulier aux amulettes quel qu’en soit le matériau ou la forme. Sont illustrés ici un faucon1026 en faïence à glaçure turquoise HC33 (fig. 165), un petit vase miniature à base en bouton1027

1023. Pour le collier no 27, voir supra, réf. en note 436 ; pour HC22, réf. en note 728 ; pour HC29 et HC301-2, voir supra p. 111 et 112. 1024. Voir un collier et une fleur de lotus déjà cités et référencés supra, en notes 498-499. Une bélière de cette nature se trouve sur un des pendentifs à ombon et pointe rentrante du M. N. de Cagliari, bijou qui, contrairement aux autres de la série, est à notre avis postarchaïque ce que vient corroborer le fil perlé du décor, voir supra, réf. en note 319 (6e ex.). 1025. L’amulette en faïence ou en pierre semi-précieuse est, dans la plupart des cas, déjà pourvue d’une bélière à laquelle s’accroche l’anneau à ligatures, cf. HC33, HC36, HC371-2-3, HC39 ; dans certains cas un passage a été simplement aménagé dans la partie supérieure de l’amulette, cf. HC34, HC35, HC38. 1026. Ht.  10  mm. Provenance nécropole d’Ard el-Keraïb. M. N. du Bardo. Cf. Merlin et Drappier, 1909, tombe 3 p. 21-22 (trouvé avec l’étui porte-amulette no 41 de notre catalogue, cf. Quillard, 1987, p. 5-6 et pl. I). À Tharros, on dénombre plusieurs pendentifs en cornaline et cristal de roche de ce type, aux attaches encore en place, voir supra, réf. en note 874. Pour des amulettes en faïence en forme de faucon, voir supra, réf. en note 875. 1027. Ht. 19 mm. Provenance Kerkouane. Collection M. Tillot. Cet exemplaire est muni d’un premier anneau en or auquel se trouve accroché l’anneau à ligatures. L’étude typologique des amulettes, lorsqu’elles ne sont pas en or, n’entre pas dans le cadre de notre travail mais nous en donnerons toutefois quelques parallèles à titre

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en pâte vitreuse jaune clair HC34, une « olive »1028 en cornaline HC35 (fig. 179) et quatre « cœurs », l’un1029 en faïence à glaçure verte HC36 (fig. 179), les trois autres1030 en cornaline HC371-2-3 (fig. 176, 178). Les pendentifs cordiformes1031 sont particulièrement bien représentés à Carthage ; outre ceux étudiés à part pour leur monture à ligatures (voir ci-après type III), nous signalerons un exemplaire1032 plus rare HC38, car

d’information. Pour un autre exemplaire de Kerkouane, cf. Gallet de Santerre et Slim, 1983, p. 42, fig. 1 pl. XXXVI. Pour la Sardaigne où cette catégorie de pendentifs – parfois assimilée aux perles (voir Popović référencé ciaprès) et de dénomination contreversée (mammela, anforetta ou bien encore bocciolo di fiore di loto) – est très bien représentée, cf. Acquaro, 1977, nos 45-51 pl. II, 53-63 pl. III ; Tharros, 1987, 1/39*, 6/32-33, 10/25-26, pl. 74, 84 et 93 (*collier cité supra notes 498, 656) ; Oristano 1990, no  197 ; Martini, 2004, nos 178-183 p. 64-65, 112-113 et pl. XXVI. On en trouve aussi à Ibiza, cf. Toulouse 2006, no 56 p. 75. À signaler, en péninsule ibérique, l’exceptionnel exemplaire de Galera/Tutugi coiffé d’une monture tronconique en or ouvragé, cf. Almagro Gorbea, 1986, no 43 p. 80 et pl. XV. Les pendentifs de cette forme ont dû connaître aux ive-iiie s., période à laquelle on les rencontre, une certaine popularité puisqu’on en trouve jusqu’en Ukraine dans la région de Rostov, cf. Paris 2001, nos 59-61 p. 100-101. À consulter un article relativement récent, Popović, 2000, p. 269-276 ; l’auteur y établit l’apparition de ce type de pendentif – imitation des exemplaires macédoniens en métal précieux en forme d’amphore (voir réf. supra note 901) – au début du ive s. en Macédoine septentrionnale ainsi que sa diffusion tant vers le littoral adriatique que vers la Mer Noire. À noter sa présence au Levant, dans une tombe d’Akhziv, cf.  Dayagi-Mendels, 2002, p. 45 fig. 45 no 10 ; l’auteur signale un autre exemplaire dans une tombe d’Atlit, cf. Johns, 1938, p. 140 fig. 5, 6a. 1028. Ht. 15 mm. Provenance Kerkouane. Collection M. Tillot (= Tillot, 1978, photo no 16, légende erronée). 1029. Ht. 12 mm. Provenance Kerkouane. Collection M. Tillot (= Tillot, ibid.). 1030. Hauteurs respectives : 19, 18 et 15 mm. M. N. du Bardo. Illustration de HC371 dans Quillard, 1979, pl. XVIII (au centre du collier no 26) ; les deux autres (= nos fig. 176, 178), semblent correspondre à ceux de Gauckler, 1915, I, pl. CCVII (5e rangée). 1031. Pour les Égyptiens, le cœur (ib, signe F 34 de Gardiner, 1927) était un organe aussi indispensable à la vie qu’à la survie, le centre de la vie physique et affective, de la volonté et de l’intelligence. À titre indicatif, nous ferons mention de quelques références relatives à ce type d’amulette, cf. Malaise, 1975, p. 105-135 ; MüllerWinkler, 1987, nos  271-416 pl. XV-XXI ; Clerc, 1991, p. 128. Ce talisman connut une faveur certaine à Carthage (dans Quillard, 1979, p. 121, note 684 très brève sur le sujet) comme à Tharros, voir ci-après note 1034 à compléter avec la note 472 de Clerc, 1991. 1032. Ht. 18 mm. ive s. Provenance Utique. M. N. du Bardo. Cf. Moulard, 1924, p. 151 (trouvé avec des montures en or de type III, vides des amulettes qu’elles enserraient, voir ci-après HC 481-4, réf. en note 1055. Un exemplaire particulièrement limpide est signalé par le R. P. Delattre, dans Rabs, 3e année, p. 27.

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taillé dans du cristal de roche comme celui du collier no 271033 et neuf autres en cornaline entrant dans la composition d’un collier inédit HC391034 ; tous ont conservé leur bélière à ligatures (fig. 177). Les attaches de ce type procèdent du même principe que celui de l’anneau à ligatures1035, forme de boucle d’oreilles qui fait une timide apparition à la fin du vie siècle pour connaître par la suite, en particulier aux ive-iiie siècles, une popularité qui ne se démentira pas jusqu’au iie siècle. Au ive siècle, nombreux sont les sceaux-pendentifs montés sur étrier de conception identique. Quant aux amulettes précédemment mentionnées, elles se situent aux ive-iiie siècles. La cohérence de ces repères chronologiques autorise à avancer que l’anneau à ligatures comme moyen de suspension est d’un usage postarchaïque particulièrement en vogue aux ive-iiie siècles et qu’on peut le considérer de ce fait comme un précieux élément dateur. Attesté aux ive-iiie siècles. Parallèles1036 à Tharros et Ibiza.

Si l’anneau à ligatures est une forme de bélière spécifique à la bijouterie punique, il n’en est pas pour autant une de ses créations. Nous avions vu1037 que l’origine en est orientale et fort ancienne, à situer vraisemblablement dans la Mésopotamie du IIIe millénaire, à Ur. À travers quelques rares témoignages dispersés dans l’espace comme dans le temps nous en avions suivi la trace jusqu’au ixe siècle seulement mais grâce à la publication du Trésor de Lydie1038 nous pouvons maintenant faire état d’un jalon plus récent de la deuxième moitié du vie siècle. Cela dit, il appartient aux artisans bijoutiers, en particulier à ceux de Carthage et de Tharros, de l’avoir adopté et adapté pour en faire une des caractéristiques de leur production.

2. Montures Type I : Assemblage par emboîtement Les « papyrus » en turquoise des colliers1039 n  2 (K) (fig. 9, 93 et III) et HC612 (fig. VII) comme la dent de squale HC32 (fig. 180) sont ainsi ajustés à une monture en or à bélière rapportée, cylindrique pour les premiers, quadrangulaire pour la seconde. Dans les colliers1040 no 3 (G) et HC710 (fig. IV et VIII), on en compte respectivement deux et quatre qui ont perdu l’élément qu’elles retenaient. On signalera dans une vente de 1997 à l’Hôtel Drouot déjà mentionnée1041, une monture cylindrique plus élaborée, dépourvue aujourd’hui de son ornement. Elle a pour origine Kerkouane, pour décor o

1033. Ht. 12 mm. Cf. supra, réf. en note 436. 1034. Ce collier, en cornaline, est composé de onze très grosses perles en forme d’olive (L. maxi 29 mm), d’une perle lenticulaire percée en son centre (diam. 15 mm) et de neuf pendentifs cordiformes (Ht. 15 mm pour les plus grands) ; un dixième, de même nature mais de couleur beige, semble être en agate. Les éléments de ce collier sont identifiables à ceux que le R. P. Delattre recueillit dans une riche tombe au mobilier varié d’où proviennent les pendentifs en forme de coquille HC301-2 (voir supra, p. 112). D’après le descriptif, Rabs, 4e année, p. 12, il y avait à l’origine davantage de perles-olives (treize) et seulement quatre pendentifs cordiformes ce qui incite à penser que la présentation de ce collier résulte, comme bien souvent, d’un remontage moderne. Cela dit, la multiplication de petits pendentifs de ce type dans un même collier est attestée à Tharros qui en a livré un comportant neuf « cœurs », de taille décroissante (2 en cornaline, 1 en agate, 3 en cristal de roche, 1 en racine de lapis, 1 en racine de turquoise, 1 en or) associés à deux perlespendentifs en cornaline, tous ayant conservé leurs attaches en or, cf. Moscati et Uberti, 1987, D15, 1-11 p. 104-105 et pl. XXXI. Pour les « cœurs » D15, 3-4, 8-9, voir ci-après note 1036 ; pour les « cœurs » D15, 5, 7 et la perle D15, 11 voir infra, note 1076 ; pour la perle D15, 1 voir infra, note 1072. Un autre collier de Tharros, déjà cité, en compte quatre (en cornaline, hématite, serpentine verte et cristal de roche), voir supra, réf. en note 573 (British Museum). 1035. Cf. Quillard, 1987, p. 146 et 153 (Type D1). 1036. Pour Tharros, voir par exemple deux colliers déjà cités supra en note 1034 (du premier, les pendentifs D15, 3, 4, 8, 9 sont concernés) et deux Horus-faucons cités supra, réf. en note 874 (D16‑D17). Voir aussi, un pendentif en or ovoïde, cf. Moscati et Uberti, 1987, D27 p. 108, pl. XXXII et Venise 1988, no  614 p. 688. Pour Ibiza où

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très peu d’amulettes ont conservé leur bélière, on fera état d’un pendentif cordiforme en pierre blanche translucide, cf. Vives y Escudero, 1914, no 161 p. 50 ; Fernández, 1983, p. 100 fig. 17, pl.  XXXVI (à gauche) ; Fernández et Padró, 1986, no 173, p. 62, fig. 5, pl. XI. 1037. Cf. Quillard, 1987, p. 154. 1038. Özgen et Öztürk, 1996, nos 92-95 p. 137-140 (anneaux à ligatures sur deux pendentifs et un sceau). Les pièces de ce trésor exceptionnel tant en quantité qu’en qualité, furent découvertes en 1965 lors de fouilles clandestines ; mises sur le marché des antiquités elles furent acquises en toute bonne foi par le Metropolitan Museum de New York, cf. Bothmer, 1981, p. 194-207. Au terme d’une longue procédure, 363 objets ont été restitués en 1993 à la Turquie ; ils sont aujourd’hui conservés au musée d’Usak. 1039. Voir supra, réf. en notes 87 et 220. Pour HC32, voir supra, note 1015. 1040. Voir supra, réf. en notes 312 et 295. 1041. Voir supra notes 313, 440 et 562. La monture correspond au no 17 p. 7 et ill. dans Drouot, 1997.

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deux rangs de triangles en granulations et trouve un parallèle direct à Tharros1042. Attesté aux viie-vie siècles, et postérieurement. Parallèles1043 à Tharros et Ibiza. On trouve une variante de ce type de monture sur la côte levantine à Akhziv1044 dans des contextes des xe-viie siècles. Type II : Assemblage par broches C’est un procédé bien particulier qu’on observe sur des perles-pendentifs de type V entrant dans la composition des colliers archaïques1045 nos 2 (J), 3 (F), 4 (H), HC611 et HC79 (fig. 145-147 et III‑V, VII-VIII). Sur certains exemplaires, la disparition de la perle permet d’en apprécier l’ingénieux dispositif ; le cylindre de la monture apparaît alors pourvu de deux broches destinées à traverser la perle de part en part pour venir se rabattre en crochets divergents sur la cupule protectrice de son pôle inférieur (fig. 146‑147). Le cylindre de la perle-pendentif du collier o n  4 (H) se singularise par la présence d’une collerette à décor de triangles granulés qui vient s’ajuster sur la perle (fig. 144 et V) ; par ailleurs, l’examen de la cupule permet d’avancer qu’une seule broche, dont on distingue la tête matée, a été ici employée. Attesté aux viie-vie siècles. Parallèles : aucun. Type III : Assemblage par ligatures Sur les pendentifs concernés on retrouve la bélière en forme d’anneau à ligatures de type J, à ceci près que les branches effilées du jonc utilisé emprisonnent l’objet pour ne venir qu’ensuite

1042. Quattrocchi Pisano, 1974, no 146 p. 106 fig. 6 et pl. XIII = Oristano 1990, 131. La monture du pendentif central en ambre d’un collier déjà cité [supra note 322 (10/24)] semble, à première vue, appartenir à cette typologie ; toutefois son mode de fixation, par rivet et non par emboîtement, la rattache techniquement à un autre procédé, à ce sujet, voir supra notes 910-911, infra p. 127 et note 1114. 1043. Pour deux pendentifs de Tharros ainsi montés, l’un en pâte vitreuse, l’autre en ambre, cf. Quattrochi Pisano, 1974, nos 145, 147 p. 105-106, fig. 6 et pl. XI (= Oristano, 1990, nos 130 et 132). Pour Ibiza, on citera un exemplaire en pâte vitreuse recueilli dans un contexte de la fin du ve s., cf. Fernández, 1983, pl. XXXVI (au centre) et Id., 1992, I, p. 131, III, no 244 fig. 66 et pl. LXII. 1044. Mazar, 2004, p. 99 fig. 23, 11-12-13 et p. 161 photo 105 (en argent). 1045. Voir supra, réf. en notes 683-685.

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s’enrouler sur le corps de l’anneau de suspension comme on a pu l’observer sur la perle-pendentif HC20 (fig. 148). Cet encagement, selon qu’il est plus ou moins dense, est variable ainsi qu’on peut le constater sur les quelques pièces inédites1046 ici présentées. Il s’agit de quatre pendentifs cordiformes 1047 – le premier1048, HC40, en cornaline jaspée (fig. 181), le second1049, HC41, en pierre noire non identifiée, les deux derniers1050, HC421-2, en pierre blanchâtre (fig. 182) – et de six pendentifs1051 ichtyomorphes, HC431-6, tous en lapis (fig. 185-186). À ces pièces, originaires de secteurs funéraires appartenant aux ive et iiie siècles, chronologie en parfaite concordance avec celle du système à ligatures de leur monture, viennent s’ajouter trois

1046. À l’exception d’une seule, le « cœur » HC40. 1047. À leur sujet, voir supra note 1031. 1048. Ht. 32 mm. M. N. du Bardo. Provient du secteur de Bordj-Djedid, cf. Musée Alaoui, Supplt. I, no  17 p. 113 et pl. LVII, 7 ; Gauckler, 1915, II, p. 532 (no 8) et pl. CCXLIX, 6 ; Picard, 1956, pl. 18, 7 ; Moscati, 1966, ill. 81. Signalé dans Quillard 1979, note 684 p. 121 et ill. pl. VI (au centre du collier no 4). 1049. Ht. 15 mm. M. N. de Carthage. Nécropole de SainteMonique selon toute vraisemblance. 1050. HC421  : Ht 28 mm et HC422  : 23 mm (non illustré). M. N. de Carthage. Nécropole de Sainte-Monique selon toute vraisemblance. 1051. Deux sont conservés au M. N. du Bardo ; HC431  : Ht. 18 mm, L. 20 mm (intact) et HC432 : L. 20 mm (queue cassée, monture détériorée). Quatre sont conservés au M. N. de Carthage ; HC433  : Ht. 19 mm, L. 23 mm (intact) et HC434-5-6  : Ht. 20 mm, L. 15 à 12 mm (têtes et queues cassées, non illustrés). La provenance exacte de chacun de ces exemplaires est difficile à établir ; on peut toutefois les associer globalement aux trouvailles mentionnées dans les secteurs d’Ard el-Kheraïb et de Sainte-Monique, cf. Merlin et Drappier, 1909, tombes 6, 42 et 56, p. 24, 43-46 et 56-57 ; Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 26 ; 2e semestre, p. 14 ; Rabs, 2e année, p. 13 ; Rabs, 3e année, p. 29 (réf. concernant des spécimens avec ou sans montures). Ce type de talisman est en vogue aux ive-iiie s. et connaît un pic de popularité à la charnière des deux siècles, cf. Cintas, 1946, graphique pl. XXII. L’étude des amulettes, nous l’avons dit, n’entrant pas dans le cadre du présent travail, nous nous bornerons à préciser que ces poissons-pendentifs sont peu identifiables car sommairement représentés à l’exception d’un seul, HC52, traité ci-après pour sa monture en étrier de type IV (c) ; de par sa forme ramassée et ventrue, nous avons cru pouvoir l’assimiler à la petite dorade du Nil ou Tilapia nilotica, appelé Inet dans l’Antiquité, Bulti de nos jours, poisson le plus populaire de l’Égypte ancienne pour le symbole de renaissance qu’il évoquait, mais la présence de deux nageoires dorsales au lieu d’une seule interdit cette comparaison. Pour la valeur magico-religieuse du poisson atttestée dans toutes les religions de l’ancien Orient, voir par ex. Fantar, 1970, p. 24 et note 110.

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perles-pendentifs1052 d’une collection particulière, l’une en faïence à décor ocellé (HC44) (fig. 183), les deux autres en cornaline (HC45) et en pierre noire non identifiée (HC46) (fig. 184), toutes provenant de Kerkouane. Attesté aux ive-iiie siècles. Parallèles1053 à Tharros et Ibiza. L’examen de ce type d’attache nous questionne sur la nécessité d’un tel encagement, l’anneau à ligatures assurant par lui-même la suspension requise. Notre attention a été retenue par un pendentif1054 en faïence de Carthage (HC47), petite figurine féminine aux bras le long du corps et aux jambes jointes, littéralement ligotée au niveau du cou, du torse et des chevilles par le fil d’argent de sa monture. Par ailleurs, plusieurs montures (HC481-4) provenant d’Utique1055, vides de l’élément qu’elles retenaient, offrent un étonnant enchevêtrement du fil d’or, plié, replié, tordu et noué (fig. 187-188) qu’on observe également à Ibiza1056. À citer aussi un singulier anneau d’oreille à ligatures1057 de Kerkouane (HC49) dont le jonc porte en excroissance une pelote de fils d’or emmélés. Le « gros fil d’argent doré sur lequel est enroulé de distance en distance un autre fil l’entourant de plusieurs tours », trouvé dans une tombe de la

1052. Collection M. Tillot. HC44 : Ht. 11 mm (= Tillot, 1978, photo no 15 à droite) ; HC45 : Ht. 14 mm (sans ill.) ; HC46 : Ht. 10 mm. À Carthage sont signalées des perles « montées sur or » sans autre précision, cf. Merlin et Drappier, 1909, tombe 26 p. 35, tombe 59 p. 57 ; Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 17. 1053. Pour Tharros où il y a peu d’exemples à monture conservée, on mentionnera un poisson dont les enroulements du fil d’or sont quasi identiques à ceux de HC433, une monture vide qui devait contenir un poisson, et un chat assis, cf. Moscati et Uberti, 1987, respectivement D20, D21, D18 p. 90-91, 106 et pl. XXXII ; pour D20, voir aussi Venise  1988, no  693 p.  70 et Oristano  1990, no 254 ; pour D18, voir aussi Venise 1988, no  675 p. 698 et Oristano 1990, no 238. On complètera avec un singe à monture d’argent, cf. Acquaro, 1977, no 983, Hölbl, 1986, pl. 73a-b et Venise 1988, no 692 p. 701. Pour Ibiza, ce type de monture est à signaler sur un seul pendentif, cordiforme et en cornaline, cf. Vives y Escudero, 1914, no 162 p. 50 ; Fernández, 1983, pl. XXXVI ; Fernández et Padró, 1986, no 174 p. 62, pl. XI. 1054. Ht. 37 mm. M. N. du Bardo. Cf. Venise 1988, no 286 p. 632. La limite haute (VIe s.) de la date donnée n’est pas compatible avec le type de la monture. 1055. Ht. 10/11 mm. IVe s. M. N. du Bardo. Cf. Moulard, 1924, p. 151. Trouvées avec le pendentif cordiforme HC38, voir supra réf. en note 1032. 1056. Almagro Gorbea, 1986, no 275 p. 215-216 et pl. LXXXII, no 276 p. 217 et pl. LXXIII (en bas, à droite). 1057. Diam. 16 mm. ive s. M. N. du Bardo. Cf. Venise 1988, no 242 p. 625.

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nécropole de Sainte-Monique1058, n’est pas sans évoquer les enroulements en fil de plomb1059 recueillis au tophet de Carthage. Nous complèterons ce dossier avec une amulette punique sarde, en or, de la collection Biggio1060, bras avec main faisant la figue que ceinture un fil à plusieurs tours, et nous le fermerons avec un collier1061 hellénique du iie/ier siècle dont un des ornements est un étonnant pendentif ovoïde emprisonné dans un maillage dense de fils d’or tordus et noués formant résille. Ces témoignages convergents nous amènent à penser que les montures à encagement, au rôle fonctionnel peu évident, pourraient résulter d’une démarche intentionnelle d’ordre apotropaïque. On trouve chez A. Vives y Escudero1062 puis chez L. Poinssot et R. Lantier1063 une opinion voisine sous forme de simple remarque, un peu plus approfondie chez P. Cintas1064 mais le sujet reste à traiter1065. Une donnée archéologique significative est intéressante à signaler ; d’Égypte1066 nous sont en effet parvenues des cordelettes végétales nouées et entortillées sur elles-mêmes attestant du pouvoir du lien dans l’Antiquité. Les ligatures qui enserrent un talisman étant censées augmenter et renforcer ses propriétés magiques, on peut envisager que le dispositif des montures de type III procède du même mobile. Type IV : Assemblage sur étrier IV (a). Étrier-bandeau Ce modèle, apparemment rare à Carthage, n’est illustré que par les deux Ptath-patèques miniatures, HC311-2, déjà cités pour leur double bélière1067 (fig. 189). L’étrier est constitué d’une simple bande

1058. Delattre, Sainte-Monique, 3e mois, p. 3. 1059. Poinssot et Lantier, 1923, p. 58 et fig. 5 ; voir aussi Bénichou-Safar, 2004, p. 157 et pl. XXXIII, 8. 1060. Uberti, 1977, p. 58 et pl. XXIV, 2. Ht. 18 mm. 1061. Thessalonique 1997, no 139 p. 142-143. Les amulettes du collier héllenistique (Chypre), mentionné supra en note 638, sont pour la plupart montées sur fil d’or à multiples nœuds et ligatures 1062. Vives y Escudero, 1917, p. 50. 1063. Cit. supra en note 1059. 1064. Cintas, 1946, p. 104-105. L’auteur estime qu’à la période punique beaucoup d’amulettes nouées ont dû être utilisées mais n’ont pas subsisté en raison de leur matière périssable. 1065. À signaler toutefois un ouvrage récent, source, nous le souhaitons, d’informations intéressantes sur le sujet mais auquel nous n’avons pu avoir accès, cf. Vázquez Hoys, 2002 (s.v. nudo magico, ataduras, ligaduras). 1066. Petrie, 1975, no 131 p. 29 et pl. XVII-XIX. 1067. Voir supra, réf. en notes 1013-1014.

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d’or qui entoure chacune des figurines en s’adaptant étroitement à son modelé. Ce type de monture trouve, à la même époque, un étroit parallèle avec trois pendentifs étrusques de même nature1068. Attesté au début du viie siècle. Parallèle : aucun dans l’area phénico-punique, à notre connaissance. IV (b). Étrier mobile à ligatures Si son principe de fabrication est identique à celui des anneaux-bélières à ligatures1069 (type J), il s’en distingue par sa forme arquée et son fil d’or qui s’enroule en spires serrées pour le recouvrir entièrement. Un simple anneau rapporté assure sa suspension. L’oudjat HC14, le Ptah-patèque HC25, l’Horusfaucon HC26 et la perle à ocelles HC21 sont les quatre pendentifs1070 de qualité qui illustrent ce type de monture utilisé à la même période pour les sceaux1071 (respectivement fig. 125, 166, 164 et 149). Attesté aux ive-iiie siècles. Parallèles1072 à Tharros et Cadix. IV (c). Étrier mobile sur clavette L’élément suspendu est traversé par une clavette dont les extrémités pénètrent dans celles d’un étrier cintré, à bélière annulaire rapportée. Cet axe métallique laisse à la monture une certaine mobilité. Au Musée national de Carthage, trois pièces inédites de facture particulièrement soignée, voire raffinée, en offrent d’excellents exemples. La première1073, HC50, petit quadrupède en lapis

1068. Hölbl, 1979, nos 278-279, p. 64 et pl. 46, 1a-c, 2a-b ; Cristofani et Martelli, 1985, no 93 p. 134 et 379 (Vulci). Sur ces pièces de grande taille (75 mm), l’étrier d’or porte un décor estampé. 1069. Voir supra p. 119. 1070. Voir supra, réf. respectivement en notes 560, 845, 863 et 689. 1071. Cf. Quillard, 1987, type IIb (3), p. 114, 123-124, pl. VIIb, 70-71 et XXXI, 7-8. 1072. Peu d’exemples pour ce type illustré à Tharros par une des perles en cornaline entrant dans la composition d’un collier déjà cité et référencé supra en note 1034 ; cette perle-pendentif correspond à D15, 1 dans Moscati et Uberti, 1987, p. 104, pl. XXX, 1 et au no 616 p. 390 et 688 dans Venise 1988. À Cadix, il est représenté par une perle ocellée et un Ptah-patèque déjà signalés, cf. réf. supra, en notes 691 et 847. 1073. HC50 : 18 mm. À noter la présence d’un fil d’or autour du poitrail de l’animal ne permettant plus, de ce fait, la mobilité de l’étrier. Cette pièce est à rapprocher d’une amulette brisée, en pierre bleue, figurant un animal « dont la monture en or, tresse délicate en forme d’étrier, était particulièrement soignée  », cf. Delattre, Les grands sarcophages anthropoïdes, p. 5 (trouvée avec la bague no 282, cf. Quillard, 1987, p. 51-52 et pl. XVIII) iiie s.

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d’identification incertaine, est pourvue d’un étrier en or délicatement tressé (fig. 190). La seconde1074, HC51, dont l’amulette a disparu, présente l’intérêt de révéler le procédé d’assemblage ; l’étrier est ici recouvert de l’enroulement dense et régulier d’un fil d’or formant tresse sur la tranche (fig. 191). La dernière1075, HC52, est un poisson en lapis qui a pour originalité d’avoir un tout petit étrier à fil perlé associé à un second, large bandeau d’or formant sous-ventrière (fig. 192). C’est à la fin du ive-iiie siècle, mais pas au-delà en raison de l’excellence de leur facture, que nous situerions ces trouvailles dont l’une provient en toute certitude de la nécropole de Sainte-Monique, comme les deux autres sans doute. Attesté aux ive (par extension) et iiie siècles. Parallèles1076 à Tharros et Ibiza. Cette étude détaillée a permis de mettre en évidence onze types d’attaches (A-J) dont trois soustypes pour le type I, et quatre types de montures (I-IV) dont trois sous-types pour le type IV. C’est dire la variété de ce répertoire sans doute incomplet1077

1074. HC51 : Ht. 15 mm ; larg. 9 mm. 1075. HC52  : Ht. 16 mm ; un fil d’or formant boucle relie l’étrier à la queue du poisson. La monture peu courante de cette pièce a fait l’objet d’un descriptif très précis de la part du R. P. Delattre, ce qui a permis son identification, cf. Rabs, 4e année, p. 16. 1076. À Tharros ce type d’attache est bien représenté, cf. Moscati et Uberti, 1987, p. 104-105 et pl.  XXXI : quatre pendentifs cordiformes (D15-2, 5, 7, 10) et une perle-pendentif (D15-11) appartenant à un collier déjà cité supra note 1034 ; pour D15-2 voir Oristano 1990 no 99 ; pour D15-5, 7 et 11, voir aussi Venise 1988, no 616 p. 390 et 688 ; pour D15-5 (Ht. 23 mm), illustré ici fig.  193, voir aussi Karlsruhe 2004, no 109 p. 178. Ces étriers, variantes de ceux de Carthage, sont massifs et simplement ornés, sur le dessus de l’arc, d’une tresse à deux fils, lâche et rudimentaire. Un pendentif en cristal de roche présente une monture plus légère mais voisine, cf. Moscati et Uberti, 1987, D23 p. 91, 107, pl. XXXII et Oristano 1990, no 129. Pour Ibiza, nous ferons état d’un seul exemplaire mais de qualité. Il s’agit d’un pendentif cordiforme en cornaline, très précieux de par son étrier entièrement recouvert de plusieurs tresses à deux fils d’or contrariés et sa bélière en anneau rapporté rehaussé d’un fil perlé, cf. Vives y Escudero, 1917, no 160 p. 50 et pl. IX, 25 ; Almagro Gorbea, 1986, no 272 p. 213 et pl. LXXXI ; San Nicolás Pedraz, 1986, no 19 p. 66 et fig. 17 p. 92. Situé aux ve-ive s., le ive s. nous paraissant plus probable. 1077. C’est ainsi que n’est pas inventoriée une monture en forme d’étrier trilobé en argent dont on connaît l’existence par un dessin et une photo de P. Gauckler, 1915, I, tombe 186, p. 76, pl. LV et CXLV ; voir aussi pl. CXXXII (tombe 66, étriers voisins mais vides).

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car, à l’exception d’un petit nombre1078, seules ont subsisté les bélières et montures en or mais il y en eut en argent, en bronze et en fer aussi, de moindre coût1079. À cette vaste grille typologique qui trouve son parallèle à Tharros, pas toujours cependant1080 et parfois avec quelques variantes confirmant, s’il en était besoin, les caractères à la fois communs et divergents de la production des ateliers des deux grandes cités, se superpose une grille chronologique du plus grand intérêt (voir Annexe VI). On en retiendra, pour les viie et vie siècles l’utilisation du solénoïde, et de la ligature pour la période postarchaïque, deux procédés majeurs d’origine orientale adoptés

1078. Il est étonnant de constater que certaines bélières (type G) des pendentifs en or du collier no 3 sont en argent, cf. réf. supra en note 312. Un Ptah-patèque et une petite figurine déjà mentionnés ont conservé leur monture d’argent, voir supra, réf. en notes 857 et 1054. Pour Tharros, voir le singe cité en note 1053 ainsi qu’une perle-pendentif, cf. Tharros, 1987, 16/20 p. 185 fig. 31b et pl. 105. Pour Ibiza, cf. Ruano Ruiz, 1996, p. 71 et fig. 19, 1 (perles-pendentifs). 1079. Des attaches encore en place sur quelques amulettes ainsi que de nombreux débris retrouvés sont signalés dans les comptes rendus, cf. Quillard, 1979, réf. p. 122, note 689. 1080. Pas de parallèles pour les types C, H, II et IV (a). Variantes pour les types E et IV (c).

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par les artisans bijoutiers de l’Occident phénicien et devenus une des marques de fabrique de leur production. Ces deux paramètres techniques sont essentiels, d’autres d’ordre typlogique et décoratif sont tout aussi significatifs tels que l’anneau plat en ruban ou nervuré [types I (2), I (3)] et le fil perlé, pour ne citer que ceux-là, indices d’une datation tardive (type F). De tous les bijoux phénico-puniques issus de fouilles anciennes pratiquées sur les différents sites de l’Occident méditerranéen, ceux de Carthage ont, en dépit de l’imprécision des comptes rendus y rendant souvent difficile leur repérage, l’avantage appréciable de pouvoir être correctement datés même si la séquence chronologique définie en est parfois un peu lâche. Cet atout a donc permis d’appliquer à notre classement typologique une grille chronologique qui devrait pouvoir servir, du moins est-ce notre souhait, à tous les pendentifs extérieurs à Carthage, pas ou mal datés, et en particulier à ceux de Tharros dont les datations pourraient être affinées voire modifiées pour certains1081.

1081. Voir quelques-unes de nos propositions supra, en notes 498, 996 et 1024.

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CHAPITRE III LIENS PORTEURS

La documentation à ce sujet était fort pauvre jusqu’à ces trois dernières décennies au cours desquelles furent mises au jour des trouvailles d’un intérêt majeur qui, associées aux publications du matériel muséal, permettent aujourd’hui de mieux appréhender la nature des liens utilisés pour réunir la grande variété des ornements entrant dans la composition des colliers où l’or et l’argent voisinaient également avec la pâte glaçurée et les pierres semi-précieuses employées pour quantité d’autres éléments1082. 1. Liens en matériau naturel Essentiellement périssables, nous en avons donc de très rares témoignages. À Carthage1083 et Ibiza1084 sont respectivement signalés un cordon de lin et une cordelette de nature non précisée sur lesquels étaient enfilés divers éléments. On peut supposer que le crin et le cuir ont pu être aussi utilisés comme ils le furent ailleurs1085. 2. Liens métalliques Les données archéologiques sont relativement nombreuses ; deux catégories sont à distinguer : Fils plus ou moins épais formant cercle Attestés à Carthage1086 comme à Tharros1087 et Ibiza1088 ainsi qu’au Maroc1089, ils sont le plus souvent en argent mais aussi en bronze ou en fer.

1082. Cf. Quillard, 1979, p. 121. 1083. Gauckler, 1915, I, p. 95-96 (tombe 217). 1084. Ruano Ruiz, 1996, p. 71. 1085. Aldred, 1971, p. 173 no 1 (crin, Abydos, 1re dynastie) ; Tarente 1986, no 161 p. 231 (traces d’un lien de cuir sur un pendentif en forme de croissant du Musée de Hambourg, d’époque hellénistique). 1086. Icard, 1922, p. 199-200 ; Delattre, 2e semestre, p. 16 (bronze). Dans les réserves du M. N. de Carthage, deux liens de suspension fragmentaires en argent sont mentionnés, cf. Vitali, et alii, 1992, p. 9 du chapitre « Objects in silver ». 1087. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 623 p. 57-58, 186 et pl. XXVI (bronze) = Moscati, 1988 p. 49 et pl.  XXIV, 1. Tharros, 1987, 5/32 p. 144 fig. 16 et pl. 82 ; 16/20 p. 185 fig. 31b et pl. 105 ; 17/16 p. 187, pl. 42a et 107. 1088. Ruano Ruiz, 1996, p. 71 (bronze et fer).

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Tharros a livré trois liens porteurs particulièrement intéressants ; l’un1090, appartenant à un bracelet déjà mentionné (fig. 113 et XX) fait jusqu’à présent figure d’unicum de par le double fil tors en or qui le constitue, tandis que les deux autres1091, en fil de bronze, ont pour extrêmité une tête d’ibis. 1089

3. Chaînes Type à maillons simples Ce type de chaîne très élémentaire est constitué d’anneaux circulaires entrelacés. Les éléments fragmentaires inventoriés1092 en argent et en bronze, exceptionnellement en or, sont rares à Carthage1093 comme à Tharros1094 du fait même de leur nature oxydable et sans doute aussi de leur banalité qui n’a pas retenu l’attention des fouilleurs. En se fondant sur des pièces provenant de Monte Sirai1095 et de Motyé1096 on peut supposer que fut utili-

1089. Ponsich, 1967, nécropole d’Aïn Dalhia Kebira, tombes 26 p. 72 et pl. XVIII (bronze) ; 77 p.  120, fig. 41 et pl. XXX (argent) ; nécropole de Djebila, tombes 25 p. 163 et fig. 60 (argent) ; 31 p. 173 et pl. XLV (bronze) ; 65 p. 197, fig. 70 et pl. LI (argent). Voir aussi un collier de Kouass déjà cité, supra réf. en note 339. Certains de ces exemplaires ont un fermoir hémisphérique. 1090. Voir supra, réf. en note 393. 1091. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 624-625 p. 57-58, 187 et pl. XXVII. À Tharros des têtes d’ibis semblables ornent les extrémités d’anneaux entrouverts à double révolution, cf.  ibid., nos 96-97 p.  24,  90, fig. 2 et pl. VI (= Oristano 1990, no 35). 1092. Les fragments cités ont pu appartenir à des chaînes de colliers mais nous n’en avons aucune certitude. 1093. Gauckler, 1915, I, p. 13 et pl. CXXV (tombe 40) (en argent ?) ; Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 5 (en or) ; Ferron et Pinard, 1960-1961, p. 166 no 538 (en bronze). 1094. Tharros, 1987, 16/33-34 p. 186 et pl. 105, 19/43 p. 194 et pl. 111. 1095. Bartoloni, 2000, p. 23 et pl. IVa p. 27 (chaîne en argent constituée de 38 anneaux trouvée avec des « boisseaux », voir supra, réf. en notes 98-99) ; Martini, 2005, p. 1072-1073 et fig. 2b (les anneaux sont en ardoise, singularité qui, d’après l’auteur, peut s’expliquer par la couleur argentée du matériau rappelant le métal). 1096. Titone, 1964, p. 120 fig. 33 illustrant un collier où de tels anneaux voisinent avec toute une série d’anneaux accolés les uns aux autres et formant chaîne ; la médiocrité du document ne permet pas de reconnaître la

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126 • Chapitre III – liens porteurs

sé également à Carthage un type de chaîne formée d’anneaux circulaires reliés entre eux par une attache métallique plate d’un modèle attesté également à Rachgoun1097 et Tipasa1098. Nous n’avons aucune certitude quant à la vocation des chaînes de cette catégorie qui, si elles ont fait office de collier, n’ont vraisemblablement jamais retenu de pendentifs et devaient se suffire à elles-mêmes ; en tant qu’éventuelles parures de cou, nous en faisons toutefois état. Type à colonne Les chaînes-colonne sont à trois ou quatre maillons étroitement imbriqués formant une tresse à six ou huit pans1099. Le mutisme des comptes rendus de fouilles à leur sujet nous avait amenée1100 à avancer que de telles chaînes au tressage complexe ou même plus simplifié, comme celles à carré simple ou double1101, n’avaient pas eu cours à Carthage. La spectaculaire trouvaille1102 de J. P. Morel dans une tombe du troisième quart du viie siècle de la

façon dont ces derniers sont reliés ; paraît exclu le point de soudure qui rendrait la chaîne rigide. Voir aussi Tusa, 1972, pl. LIV, 1 (tombe 29). Pour information, une chaîne de ce type est attestée en Suisse, canton de Bâle-Campagne, dans une tombe à incinération du Bronze final, circa 1200, cf. Zurich 1991, p. 108 no 6. 1097. Vuillemot, 1965, p. 84 et fig. 28 p. 86. 1098. Lancel, 1968, p. 153 et fig. 156 p. 150. 1099. Pour le principe de fabrication de ce type de chaîne, cf. Higgins, 1961, p. 16 et fig. IVc-d ; Londres 1994, p. 26 et fig. 24c-d ; on doit l’exposé technique le plus clair à Nicolini, 1990, p. 127-128 et pl. 223, l-m. Une chaîne ayant appartenu à la reine Ahotpe témoigne de la parfaite maîtrise de cette technique par les bijoutiers de l’Égypte du Nouvel Empire, cf. Aldred, 1971, no 56 p. 203 et ill. Pour l’époque archaïque, voir infra notes 1105 (ex. étrusque) et 1117 (ex. iranien de Ziwiyé). Pour des exemples postérieurs, voir infra, notes 1117 et 1122. 1100. Cf. Quillard, 1979, p. 122. 1101. Nicolini, 1990, p. 127 et pl. 223, i-j. L’apparition des premières chaînes, à carré simple ou double, est à situer en Mésopotamie dans la première moitié du IIIe millénaire, cf. Woolley, 1934, pl. 146 ; Santa Ana 1998, nos 35 et 43 p. 97 et 101. De telles chaînes se trouvent en Égypte dès le Moyen Empire, cf. Aldred, 1971, no 29 p. 186 et ill. (colliers de la reine Khnumet à Dahshour), sur la côte levantine, à Byblos, cf. le pectoral du roi Ip Shemou Abi (xviiie s.) dans Parrot et alii, 1975, ill. 29 p. 43 et Paris 1998, ill. p. 86. À la fin du IIe millénaire, les chaînettes à pendeloques de Megiddo et de Beth  Shemesh ne font pas figure d’exception, cf. Tadmor et Misch-Brandl, 1980, p. 73-75 et fig. 3, 3a. 1102. M. N. de Carthage. L. totale, 247 mm ; diam de chaque cordon, 17 mm ; dim. des coulants, 4,5 mm x 4,5 mm, ép. 2,5 mm. Nous devons ces informations à l’obligeance de Monsieur J. P. Morel. Voir Morel, 1991, p. 39 et fig. 13 (tombe US 850) ; Id., 1995, ill. p. 53 ; Id. 1999, ill. 95, 96 et 100 p. 112-114, 116-117. Cette chaîne a été trouvée avec les « boisseaux » HC21-4, le pendentif discoïde égyptisant HC4 et le croissant coiffant le disque HC9, voir réf. supra, respectivement en notes 91, 222 et 390.

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colline de Byrsa vient contredire ce propos. Il s’agit en effet d’une « double » chaîne-colonne1103 en or, HC53, maintenue dans deux coulants, chacun orné de deux rangs de triangles de granulations, opposés par la pointe et abritant des losanges à quatre grains ; ce motif, mais à deux losanges superposés, se répète sur l’embout du fermoir d’une des extrémités que l’autre, simplement ligaturée, semble avoir perdu (fig. 194 A-B) ; cet accident permet d’observer qu’il s’agit en fait d’une seule chaîne qui a été pliée pour former un double cordon. Les deux petits anneaux fixés à l’embout restant laissent à penser qu’est incomplet le dispositif de fermeture dont on peut supposer qu’il admettait un gros bouton rond à l’égal de celui d’une chaîne de Palerme mentionnée ci-après. À cet unicum d’exception, il convient d’ajouter trois chaînettes fragmentaires, inventoriées par V. Vitali1104, deux en or et une en argent, inclassables faute d’un descriptif précis. La chaîne de Byrsa vient donc, avec ces derniers témoignages sans doute modestes, combler une lacune dont on peut s’étonner d’autant plus que la technique du tressage se trouve à la même période bien attestée dans la bijouterie orientalisante1105. Mais il est vrai qu’à Tharros également, si proche de Carthage par sa production, les données archéologiques sont tout aussi rares1106. Pièce importée ou non de Grande Grèce, ne saurait être omise la trouvaille en territoire sarde, à Monte Luna/Senorbi, d’une chaîne-colonne à pendentif en bouton et rosette sommitale du ive siècle1107 qui fait figure d’ex-

1103. C’est avec prudence que nous avançons que cette chaîne est à six pans, notre observation reposant sur l’examen d’un document photographique. 1104. Vitali et alii, 1992, p. 14 et 10 des chapitres respectifs « Objects in Gold, Objects in Silver ». « Une chaînette à mailles serrées formant tresse » en argent est signalée par le R. P. Delattre, 1894, p. 432. 1105. Pour l’Étrurie, cf. par ex. Cristofani et Martelli, 1985, no 31 p. 96 et 262, no 68 p. 121 et 273 (chaîne-colonne), no 91 p. 132 et 279 ; pour l’Espagne, cf. Nicolini, 1990, p. 127 ; voir aussi les pendants à chaînettes et « boisseaux » de Cadix référencés supra en note 117 (fig. 15 et 16). 1106. Le seul exemple à citer est un bracelet articulé (ou diadème) conservé au British Museum ; les amorces d’une double chaîne en argent tressé se trouvent encore en place dans les embouts sur lesquels les têtes de la tige de fixation sont apparents, cf. Marshall, 1911, nos 1539‑1540 p. 155 et pl. XXV ; Tharros, 1987, 8/23 p. 86 (Type I), 158, pl. 41d, 45c, et 89 ; Karlsruhe 2004, no 117 p. 181; Paris 2007, no 401 p. 262 et 397. Ce témoignage est unique, pour le moment du moins, l’inattendue trouvaille de J. P. Morel incitant à la prudence. 1107. Tronchetti, 1991, p. 183-184 et pl. I, 3 ; Pisano, 1988, p. 38 et fig. 43 ; Ead., 1994, p. 63-64 ; Venise 1988, no 628 p. 383-384 et 690 ; Venise 1996, no 314 p. 565 et

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Chapitre III – liens porteurs • 127

ception tant par sa qualité que par sa typologie sans équivalent en bijouterie punique. Deux autres découvertes relativement récentes et du plus grand intérêt offrent un parallèle direct avec celle de Byrsa : ––la première se situe à Palerme où les fouilles de 1980 mirent au jour, dans une tombe du milieu du vie siècle, deux « doubles » chaînes-colonne (fig. 197 A-B) qui, pour être en argent, sont fort bien conservées ; elles sont certes fragmentaires mais l’une1108 a l’avantage d’avoir gardé intacts, outre ses deux embouts en or à décor géométrique granulé, son fermoir en bouton en argent doré qui permet une possible restitution de celui qui fait défaut à l’exemplaire carthaginois ; sur l’autre chaîne1109, l’embout restant, à décor granulé plus simplifié, est en argent et porte un crochet arrondi ; ––la seconde découverte se situe en Sardaigne, à Bitia1110 qui, en 1979, a livré une autre « double » chaîne-colonne en argent dont un des embouts en or, à décor géométrique granulé, est opportunément resté en place. Elle est un peu plus longue que celle de Carthage dont elle est très proche mais les coulants propres à maintenir ensemble les deux cordons sont absents comme le fermoir. Cet exemplaire, recueilli hors contexte, a été situé fin viie-vie siècle. L’examen attentif de ces embouts rend plus intelligibles deux pièces1111 carthaginoises en or, HC541-2, d’identification problématique (fig. 195-196). Il s’agit

736. Pour information, signalons son étonnante parenté avec un collier provenant dit-on de Sicile et appartenant à une collection privée, cf. Hoffmann et Davidson, 1965, no 42 p. 124. 1108. Spanó Giammellaro, 1995, p. 38 et fig. 17 ; Palerme 1995, VG59 p. 208, ill. p. 236 et 387. L. totale conservée 95 mm ; embouts, 13 mm x 10 mm ; bouton, diam. 22,5 mm (tombe 11 où parmi les bijoux recueillis figurent des « boisseaux » et un pendentif cintré cités supra respectivement en notes 112 et 196). C’est sans certitude aucune que cette chaîne est assimilée à celle d’un diadème. 1109. Palerme 1995, VG55 p. 208 et p. 387. L. résiduelle non précisée ; embout, 14 mm x 12 mm ; crochet, Ht. 16 mm. Voir aussi dans cette même tombe, VG60 p. 209, petit fragment de double chaîne en argent doré (L. 45 mm). 1110. Bartoloni et Marras, 1996, no 537 p. 235 et pl. XXXVIII, 2-3. Pour L. A. Marras, p. 131, cette chaîne serait un collier ce qui nous paraît incompatible avec les 270 mm de sa longueur, trop courts même pour un tour de cou. 1111. L. 11 mm. M. N. du Bardo. Cf. Gauckler, 1915, I, pl. CLXXXV bis et CCI ; aucune information donnée par l’auteur.

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de deux éléments dont la forme tubulaire et le décor à triangles et losanges granulés inciteraient à priori à les classer dans les perles1112 de type γ3. Toutefois, la section non pas cylindrique mais aplatie de ces ornements comme la présence insolite de petits orifices1113 dans l’un desquels subsiste l’extrêmité écrasée de ce qu’aujourd’hui nous pensons avoir été une tige de fixation visible sur la fig. 195, interdisent ce rapprochement. Ces caractéristiques définissent en revanche les embouts des trois chaînes de Palerme et de Bitia sur lesquels le procédé d’assemblage par rivet de la chaîne à son embout est explicite, les têtes de la tige de fixation étant très apparentes1114. Ces récentes trouvailles1115 pourraient donc autoriser à considérer les deux éléments tubulaires HC54 comme les vestiges du fermoir d’une chaîne aujourd’hui disparue. Si les parentés typologique, stylistique et technique sont évidentes, la certitude de la fonction qui paraît pourtant être la leur se heurte à une dernière difficulté que nous n’avons su résoudre ; en tant que fermoir, l’une des extémités de chacun de ces embouts devrait en effet se trouver obturée pour recevoir l’attache terminale, ce qui n’est pas le cas. Le débat reste ouvert. La découverte de ces trois chaînes-colonne pose le problème de leur fonction. C’est à un bracelet, dont la longueur de 247 mm nous paraît cependant trop longue pour cette utilisation mais trop courte

1112. Voir, supra p. 88, le problème soulevé par l’élément tubulaire du collier HC613. 1113. Lors de notre inventaire, ces deux pièces se trouvant fixées sur le velours de la vitrine d’exposition, il ne nous a pas été possible d’en examiner l’intérieur ni la totalité de la surface extérieure ; de ce fait, la présence d’un autre orifice sur la paroi opposée est conjecturale mais probable. On notera, sans en pouvoir en tirer une conclusion particulière, que les orifices visibles sur les documents photographiques dont nous disposons ne sont pas placés latéralement comme sur les embouts des chaînes mentionnées. Pour un ornement tubulaire problématique, de type γ2 avec orifices et tiges internes, voir supra, note 700. 1114. Ce dispositif (à ce sujet voir supra, réf. en notes 910 et 1042) est bien illustré à Tharros, cf. les extrémités d’un bracelet articulé référencé supra en note 1106 et des éléments de fermoir, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, no 130 p. 100 fig. 4, nos 178-179 p. 116-117, fig. 8 et pl. XVII = Oristano  1991, nos 160-162 ; ces dernières pièces, percées latéralement comme les autres, ont dû comporter une tige de fixation aujourd’hui perdue. 1115. N’ayant pu examiner la chaîne de Carthage que sur photo, nous ne pouvons nous prononcer sur le procédé de montage utilisé, lequel semblerait toutefois différent de celui des pièces de Palerme et de Bitia, la partie observable de l’embout ne portant apparemment aucune trace de perforation.

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pour un ornement de cou1116, que son inventeur a identifié la chaîne de Carthage, remarquable pièce d’excellente facture, la seule à être munie de coulants1117. La longueur de la chaîne de Bitia, un peu supérieure avec ses 270  mm, n’est pas plus concluante. Quant à celles de Palerme, s’il s’agit, comme on a pu le supposer pour l’une d’elle (fig. 197), du vestige d’un diadème, une telle chaîne nécessiterait une longueur non négligeable pour servir de serre-tête, ce que rien ne vient étayer ; par ailleurs, bien que fragmentaire, son étroite parenté avec les deux autres pièces autorise à penser que son module devait en être voisin et sa fonction identique, laquelle reste donc à déterminer. Au terme de l’examen de la documentation réunie, la nature des liens de suspension utilisés pour rassembler en colliers, pendentifs, amulettes et perles dont nous avons pu apprécier la grande diversité, semble pouvoir être définie. On peut ainsi raisonnablement avancer qu’on devait communément faire appel à des cordons végétaux ou à des cercles métalliques accessibles au plus grand nombre, les fines chaînes tressées devant être destinées à une clientèle plus aisée. Cette dernière perspective trouve un écho dans un précieux collier en argent, déjà mentionné1118, provenant d’une riche tombe archaïque de Palerme ; sa délicate chaîne à fermoir retient un pendentif, un seul, à l’exclusion de tout autre ornement1119. Ce détail est d’importance car il nous paraît répondre à une logique interne, ce type de chaîne adroitement ouvrée n’étant pas, à l’évidence, conçu pour être masqué par l’enfilage d’une succession d’éléments divers et hétérogènes bien caractéristiques des colliers phénico-puniques. Dans le mobilier funéraire de Carthage et des autres sites, nous

1116. Un ornement de cheville ne nous paraît guère envisageable pas plus qu’un ornement de poitrine dont la mode n’est attestée que bien plus tard, à l’époque hellénistique, en particulier à Tarente, cf. Paris 1986, p. 195-196, 198 (Hormos). 1117. Ce dispositif n’est pas sans évoquer celui d’une triple chaîne-colonne en or du trésor iranien de Ziwiyé (viiieviie s.), cf. Maxwell-Hyslop, 1971, p. 208 et ill. 166. On le retrouve au ve s. sur un collier du trésor ibérique d’El Carambolo, cf. Nicolini, 1990, no 216 p. 220-221, 455‑456, pl. 139, et plus tard encore sur des chaînes d’époque hellénistique, cf.  Londres 1994, nos 54-55 p. 100-103, no 69 p. 118. 1118. Voir supra, note 196 (tombe 218). On peut se demander si le fragment de chaîne en or trouvé dans une tombe sarde de Bitia ne servait pas de lien porteur au pendentif à ombon et pointe rentrante recueilli avec, cf. supra, réf. en note 324. 1119. Le collier tel qu’il se présente aujourd’hui semble correspondre, précisons-le, à une réalité archéologique.

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avons d’ailleurs noté la quasi carence de liens de suspension sous forme de chaîne, phénomène qui ne nous paraît pas devoir résulter du hasard des découvertes pas plus que du pillage des sépultures mais être plutôt le reflet d’un choix délibéré1120. Des recherches effectuées il résulte que les liens utilisés ont dû à toute époque se limiter au cordon végétal et au cercle métallique de nature fonctionnelle et non décorative, alors que la chaîne à pendentif unique comme celle de Palerme paraît être d’un emploi occasionnel réservé au port d’un seul ornement tel qu’on peut l’observer à une époque plus tardive au cou de quelques statuettes ébusitaines des ive-iiie siècles1121. Plus globalement, il semblerait qu’il en ait été de même pour la majorité des colliers de l’Antiquité1122 sauf à partir de l’époque classique et particulièrement à l’époque hellénistique où on affectionne un type de chaîne plate tressée en forme de large ruban1123, ignoré des artisans bijoutiers puniques peu perméables, nous avons eu déjà l’occasion de le dire, aux modes helléniques.

1120. Issus d’une tombe non violée, l’une des plus riches de Carthage d’après P. Gauckler, les éléments du collier à « boisseaux » no 2 de notre catalogue (cf. supra, réf. en note 87) ne se trouvaient manifestement pas enfilés sur une chaîne tressée dont il aurait dû subsister quelques vestiges si tel avait été le cas, mais sur un lien plus fragile, fil d’origine végétale ou animale (cuir) ou bien métallique, aujourd’hui disparu. 1121. San Nicolás Pedraz, 1983, A4, A6, A8a-b p. 88 et fig. 4 tableau IV avec références à Almagro Gorbea, 1980a. Voir aussi Venise 1988, ill. p. 349-350 et no 789 p. 718. Ces colliers d’inspiration hellénique, sans témoignages archéologiques équivalents dans l’île, ne sont pas sans rappeler le collier de Monte Luna/Senorbi référencé supra en note 1107. 1122. Tout en observant une certaine défiance à l’égard de l’ordonnancement souvent discutable des colliers antiques exposés dans les musées, on peut malgré tout avancer qu’ils étaient initialement composés de pendentifs et de perles multiformes faisant office de séparateurs dont la succession serrée rendait totalement invisible le lien porteur à caractère strictement fonctionnel, cf. par ex. Cristofani et Martelli, 1985, nos 87-91 p. 130-131 et 278-279, no 162 p. 178 et 295 ; Londres 1994, nos 7, 71, 76, 94, 95, 102, 117, 135, 166, 179, 180. Les chaînes tressées qui nous sont parvenues ont une finalité décorative évidente soit parce qu’elles sont dépourvues de tout ornement, cf. par ex. Londres 1994, no 138 p. 207, soit parce qu’elles retiennent un seul pendentif, cf. par ex. Cristofani et Martelli, 1985, nos 163-164 p. 179 et 295‑296, ou trois tout au plus, cf. Eid., no 225 p. 214 et 309 (pour ce collier de Todi, voir aussi supra note 700). Voir aussi les chaînes à coulants référencées supra en note 1117. 1123. Cf. par ex. Marshall, 1911, nos 1943-1950 p. 212-213 et pl. XXXIV-XXXVI ; Cristofani et Martelli, 1985, nos 158‑161 p. 174-177 et 294-295 ; Londres 1994, nos 22‑23, 30, 53, 64-68, 106, 121, 123, 131. Les pendeloques de ces chaînes se trouvant accrochées au dernier rang de leurs mailles, la qualité ornementale du tressage reste apparente.

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CHAPITRE IV REMARQUES CONCLUSIVES

Le vaste champ de recherches qu’offre la civilisation phénico-punique dont l’étude, déjà florissante dans les années 70, prit un essor spectaculaire dans les années 80 et suivantes sous l’infatigable impulsion du Professeur S. Moscati, a généré ces trois dernières décennies une profusion de publications. Cette masse d’informations, associée aux nouvelles découvertes archéologiques, est venue considérablement enrichir les connaissances de la parure de l’Occident phénicien1124 ce dont nous nous sommes efforcée de rendre compte pour chacune des 33 catégories d’ornements inventoriées. Au terme de cette exposition analytique, il nous paraît à présent utile et nécessaire de dégager, plus globalement, les apports de ces fécondes décennies au domaine de la bijouterie carthaginoise et phénicopunique en général, tout en soulignant leurs limites aux réponses des quelques fondamentales interrogations que soulève cette production. Ces apports intéressent les points suivants :

1 - L’inventaire de la collection carthaginoise1125 et son estimation numérique Notre catalogue de 1979 faisait état de 34 pièces en or représentées par des colliers, majoritairement recomposés, et par des pendentifs isolés, détachés de leur composition originelle. Dans les 54 références additionnelles introduites (voir Annexe II), on distinguera les trouvailles anciennes des découvertes récentes. Les trouvailles anciennes ––Un certain nombre de pièces, que nous avions réservées à une publication ultérieure, provient de notre documentation personnelle ; il s’agit de la perle-pendentif HC19, des pendentifs en forme

1124. À ce sujet, cf. Quillard, 1979, p. 118-125 ; Ead., 1987, p. 234-245. 1125. Cette appellation s’entend au sens large, des pièces provenant d’Utique et de Kerkouane se trouvant dans l’inventaire, voir liste en Annexe II.

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de « Femme se pressant les seins » HC231 -2, de ceux à face de Gorgone HC281-2, à protome léonin HC29, en forme de coquille HC301-2 auxquels il faut ajouter deux ornements lamelliformes HC8 et HC24, deux autres tubulaires HC541-2 et quelques amulettes retenues pour leur monture en or HC311-2 à HC33, HC371‑2‑3 à HC48, HC50 à HC52. ––La visite que nous avons effectuée au Musée national de Carthage en 1982 nous a permis de découvrir, grâce à l’obligeance de Monsieur A. Ennabli, alors conservateur, un lot de bijoux qui n’avait pu nous être présenté lors de notre inventaire initial ; parmi eux figuraient le collier à « plastrons » HC1, le pendentif cintré égyptisant HC3, le collier HC6 et ladite cosse de pois HC15. ––Quelques pièces nouvelles ont été portées à notre connaissance au travers de publications livrant des illustrations non commentées comme celles du collier HC7 et du pendentif en forme de signe dit de Tanit HC22. Les catalogues d’exposition nous en ont fait connaître d’autres à savoir l’oudjat sur étrier à ligatures HC14, les ensembles de perles HC16 et HC17, la figurine ligotée HC47 et l’anneau à ligatures à pelote de fils HC49. De même, les colliers HC1 et HC6 signalés plus haut, et le collier HC11 que nous avions repéré dans les réserves du Musée national du Bardo sans pouvoir l’introduire dans notre inventaire, ont trouvé les indispensables illustrations qui nous faisaient défaut. ––Cet ensemble de bijoux s’est vu utilement complété par quelques exemplaires, particulièrement rares pour la plupart, ayant appartenu ou appartenant encore à Madame Monique Tillot1126 ; ce sont l’anneau à boîtier pivotant HC13, les perlespendentifs HC20, HC21, HC44 à HC46, les pendentifs en forme de Horus-faucon HC26 et d’amphorisque HC27 ainsi que des amulettes

1126. Cinq bijoux provenant de la nécropole d’Arg el-Ghazouani (Kerkouane), dont HC13 et HC27, ont été officiellement remis, le 7 septembre 1987 à Tunis, au ministre de la Culture par Madame M. Tillot et déposés au musée de Kerkouane le 14 mai 1989 ; pour la relation des circonstances de cette restitution, cf. Tillot, 1990, p. 120-122.

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130 • Chapitre IV – remarques conclusives

sélectionnées pour leur monture en or HC34 à HC36. Nous y avons associé le Ptha-patèque en or de la collection de Monsieur M. de Bry, HC25. ––Bien que ne faisant pas partie des pièces additionnelles en raison de leur appartenance à des collections particulières aujourd’hui vendues, il convient d’intégrer à cette liste trois pendentifs1127, dont deux égyptisants, le troisième en forme de signe dit de Tanit, et quatre autres pièces dont une boucle à rosette, un pendentif à ombon et pointe rentrante, un oudjat sur étrier à ligatures ainsi qu’une monture tubulaire1128. Les découvertes récentes La plus ancienne1129 date de 1975 et concerne le collier HC12 recueilli par F. Chelbi à l’est du théâtre antique. Les autres ont eu lieu en 1989 et 1995 sur la colline de Byrsa lors de fouilles conduites pour les premières par J. P. Morel et pour les secondes par S. Lancel. On leur doit trois pièces majeures que sont les pendentifs discoïdes égyptisants HC4, HC5 et la chaîne HC53 mais aussi les « boisseaux » HC21-4, les trois pendentifs en forme de croissant coiffant le disque solaire HC9 et HC101-2 et les trois perles HC18. Le rappel de ces pièces et, plus largement, les 54 références additionnelles dont elles font partie – au contenu de plus de 250 ornements, pendentifs et perles confondus – mettent en évidence combien elles viennent sensiblement enrichir quantitativement et qualitativement notre inventaire initial. Concernant le seul musée de Carthage, aux 19 colliers et pendentifs isolés dont nous avions fait l’étude viennent donc s’ajouter 51 pièces nouvelles1130 (voir Annexe III), soit 70 au total, chiffre proche de celui officiellement établi par la mission citée ci-dessous, lequel est de 68. À ces 68 pièces (colliers ou pendentifs isolés) s’ajoutent 70 perles en or soit 138 pièces complètes et 23 autres fragmentaires selon le récolement effectué de 1989 à 1992 dans le

1127. Fig. 25, 47, 152, voir supra, réf. en note 174 (Christie’s New York, 2007), 226 et 733 (Christie’s New York, 2010). 1128. Voir respectivement supra les réf. en notes 313, 440, 562 et 1041 (Drouot, 1997 ; le lot des bijoux vendus comprenait vingt deux pièces). 1129. Dans la liste des découvertes de ces trois dernières décennies, nous avons inclus celle-ci qui ne fut portée à la connaissance des chercheurs qu’en 1986. 1130. Ce chiffre, ici, ne représente pas le nombre de nouvelles pièces inventoriées (5 colliers et 35 éléments isolés) mais quantifient les éléments catégoriels s’y rattachant.

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cadre d’une mission tuniso-canadienne1131 chargée de la conservation des collections puniques du musée. Nous compléterons ce comptage, dont nous mesurerons ci-après l’importance (voir infra, § 4– Les deux grands ateliers de l’Ouest phénicien…) avec celui qui résulte de l’inventaire global des bijoux, toutes catégories et matières confondues, soit un total de 1409 pièces dont voici le décompte  : 1132

Bijoux1132

pièces complètes

pièces fragmentaires

en or

525

140

en argent

177

91

en bronze

118

89

en fer

40

9

en plomb

181

39

Soit un total de

1041

368

Le Musée national de Carthage réunit donc à lui seul 1409 pièces de bijouterie auxquelles il convient d’ajouter toutes celles de la collection du Musée national du Bardo dont nous ignorons le nombre exact. Les 325 pièces qu’il nous avait été donné de publier, notre choix s’étant en effet porté exclusivement sur la bijouterie d’or, ne sauraient donc représenter numériquement la production carthaginoise. Nous reviendrons sur les conséquences de cette sélection qui a engendré des appréciations contestables (voir infra, § 4– Les deux grands ateliers de l’Ouest phénicien…).

2 – La documentation comparative. Nouvelles données Du Portugal aux rives de l’Euphrate et du Tigre, vaste est le champ d’investigations tant sont multiculturelles les sources d’inspiration des artisans phéniciens et puniques.

1131. Vitali et Franklin, 1999, p. 29-41, tableau I p. 33 en particulier. 1132. Vitali et alii, 1992, chapitre « Jewellery/Objects in Gold », p. 1, signale que dans ce classement – lequel, comme le nôtre, répond à la nécessité logique d’associer les pièces apparentées à celles exclusivement en or – sont réunis des bijoux en or, en électrum et « dorés », d’autres sur âme de bronze ou d’argent ; les bijoux exposés dans les salles du musée n’ont pas été pris en compte (l’auteur ne précise pas de quelles pièces il s’agit). Dans son inventaire des bijoux d’argent nous n’avons pas retrouvé les deux ornements, HC23, en forme de « Femme se tenant les seins », pas plus que la série de bandeaux en argent ornés d’un scarabée tétraptère (objet d’une étude de notre part à paraître dans ACFP, 7).

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Chapitre IV – remarques conclusives • 131

Medellín, 1986 = pendentif égyptisant (fig. 53 A-B).

Les nouvelles données de terrain

Elles demeurent profondément inégales entre l’Ouest et l’Est méditerranéen si bien que, paradoxalement, c’est à travers ses comptoirs de l’ouest que la parure phénicienne du Levant, médiocrement documentée au Ier millénaire, peut être appréhendée.

Poble Nou, 1995 = croissant sur disque solaire, palmette, perles (types M, S, T). La Fonteta, 1996-1997 = « boisseau ». Les Casetes, 2000 = pendentif égyptisant, croissant sur disque solaire (fig. 55, 100). Málaga, 2004 = pendentif à ombon/pointe rentrante, perles (types G-H).

L’Ouest phénicien Aux trouvailles dues aux fouilles de Carthage (1975, 1989 et 1995) rappelées dans le précédent paragraphe, s’ajoutent toutes celles issues d’un certain nombre de sites dont nous avons vu l’importance pour avoir livré des éléments de colliers qui pour la plupart tiennent, à titres divers, une place majeure dans le répertoire de la bijouterie de l’Occident phénicien. Rappel des sites concernés et leurs trouvailles1133 (voir aussi infra, § 6– Les marqueurs chronologiques et en Annexe VII, tableau avec renvois au texte) : Sardaigne Bitia, 1979 = « boisseaux », pendentifs à ombon/pointe rentrante, croissant sur disque solaire, chaîne-colonne. Sulcis, 1995/1998 = pendentif-niche, pendentif à ombon/pointe rentrante. Monte Sirai, 1997 = « boisseaux », perles (type T, variante). Sicile

Palerme, 1980 = « boisseaux », pendentifniche aniconique, chaîne-colonne (fig. 34, 197 A-B).

Espagne

Cadix, 1983, 1986, 1988, 1996 = pendants composites à chaînettes (« boisseaux »/fleurs de lotus) ; pendentifs divers : égyptisant, avec ombon/pointe rentrante/symboles astraux, avec incrustation, croissant lunaire sur disque solaire, rosette (fig. 13-16 A‑B, 52, 67, XIX, 75, 99, 77-78 respectivement). Ibiza, 1985 = pendentif-niche aniconique.

1133. Ce bilan qui se voudrait exhaustif n’est pas à l’abri de lacunes en particulier pour le sud-ouest de l’Espagne, vaste et impressionnant champ de fouilles tant cellesci sont nombreuses. On en prend la mesure dans l’Anuario Arqueológico de Andalucía dont l’accès en ligne se limite toutefois aux années 1998-2006 ; par ailleurs nous n’avons pas eu la possibilité de consulter le Boletin del Museo de Cádiz ainsi que le catalogue d’exposition, Cadix 2002, ouvrage susceptible de fournir des informations sur des fouilles récentes encore inédites. De ce fait, les grilles de nos Annexes restent donc ouvertes. Voir aussi Addenda.

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Angorrilla, 2004 = pendentif égyptisant. Portugal Tavira, 2003 = pendentif à ombon/pointe rentrante/symboles astraux (fig. 68 A-B). Maroc

Raqqada, 1999 = « boisseaux », colliers avec pendentif ombon/pointe rentrante (fig. 17 A-B, 69‑70).

Le regroupement des récentes trouvailles énumérées ici, dont nous développerons les informations qu’elles nous apportent (voir infra § 6– Les marqueurs chronologiques), met en évidence, outre leur valeur qualitative, leur relative importance numérique inespérée quand on sait le pillage dont les nécropoles ont fait l’objet dès l’Antiquité. L’Est phénicien Le bilan est comparativement pauvre, non dénué d’intérêt mais sans pièces majeures, Tel MiqneEkron faisant exception. Rappel des sites concernés et de leurs trouvailles (voir aussi infra, § 6– Les marqueurs chronologiques et Annexe VII) : Chypre

Limassol, 1983 = « boisseaux », 1985 = « clou ». Larnaca, 1988 = « boisseaux ». Amathonte, 1992 = ombon/pointe rentrante.

Israël

Akko, 1983 = boîtier circulaire (faïence). Tel Miqne-Ekron, 1985, 1988, 1992 = « boisseaux », pendant composite à « boisseaux », oudjat, perles à rangs de grains (type S), perles-pendentifs (type U), perle ouvragée (variante type Alpha), ex. de bélière à solénoïde (fig. 18 A-B). Akhziv, 1988-1990 = archétype (?) du boîtier circulaire (fig. 115), pendentifs globulaires et ovoïdes à col cylindrique, perles-pendentifs (type U). Ashqelon, 1989-1991 = signes dit de Tanit en bronze. Tyr, 1991 = perles-pendentifs (type U).

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Les nouvelles données bibliographiques

Elles sont foisonnantes ainsi qu’en rend compte la liste in fine des ouvrages que nous avons consultés. Certains d’entre eux, pour l’aide spécifique qu’ils nous ont apportée, sont à citer plus particulièrement, tels que : ––l’inventaire des collections du Musée national de Carthage dans le cadre de la mission tuniso-canadienne (1989-1992) signalée plus haut. ––les comptes rendus des fouilles mentionnées précédemment. ––les publications des bijoux phénico-puniques du Musée archéologique national de Madrid (Almagro Gorbea, 1986), du British Museum (Tharros, 1987), du M. A. « G. A. Sanna » de Sassari (Moscati et Uberti, 1987), ceux de la collection Whitaker à Motyé1134 étant en cours, sont venues combler l’inventaire lacunaire de cette bijouterie car limité jusque-là aux collections du Musée national de Cagliari (Quattrocchi Pisano, 1974), et des Musée national du Bardo et de Carthage (Quillard, 1979, 1987). ––l’étude des aegyptiaca de Carthage (Redissi, 1987, 1990, 1991), de Sardaigne (Hölbl, 1986), du littoral sud de la péninsule ibérique (Padró i Parcerisa, 1983, 1995) et d’Ibiza (Fernández et Padró, 1986). ––l’inventaire des amulettes puniques en os trouvées dans l’île d’Ibiza (Fernandez et alii, 2009). ––les travaux des rares spécialistes dans notre domaine tels ceux de G. Pisano, A. Perea, Ma. P. San Nicolás Pedraz et G. Nicolini (voir Bibliographie), auxquels il faut associer l’étude de synthèse sur la bijouterie de Tharros due à S. Moscati (1988). ––les catalogues des très nombreuses et grandes expositions qui se sont multipliées lors de ces dernières décennies au cours desquelles le monde phénicien et punique a été singulièrement mis à l’honneur ; parmi beaucoup d’autres, on citera celles de Bruxelles (1986), Tunis (1986), New York (1987), Venise (1988), Hanovre (1990), Oristano (1990), Atlanta (1994), Palerme (1995), Paris (1995), Oristano (1997), Carthage (1998), Athènes (2003), Karlsruhe (2004), Paris (2007). ––les catalogues d’expositions consacrées aux ors de différentes cultures, manifestations qui se sont opportunément développées au grand

1134. R. De Simone, « Gioielli », à paraître dans le volume III de La Collezione Whitaker.

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bénéfice de la recherche comparative ; sont concernés les ors des tombes royales d’Ur (Santa Ana 1998), les ors égyptiens (Paris 1987 ; Vienne 2001), les ors grecs (Londres 1994 ; Thessalonique 1997), les ors de Tarente (Paris 1986) ; enfin, pour les ors étrusques il convient de citer, non pas un catalogue mais un ouvrage incontournable, celui de Cristofani et Martelli, 1985. Cette énumération sélective ne saurait occulter le précieux volume d’informations nouvelles apportées par toutes les autres publications.

3 – Les répertoires typologique et iconographique à Carthage et à Tharros. Nouvelle approche Aux 24 types catégoriels initialement définis1135 (1-24), il faut à présent en associer 9 autres (25-33 = HC22 à HC30). Nombre d’entre eux sont absents du répertoire de Tharros comme le font apparaître les tableaux récapitulatifs1136 de notre publication de 1979 ; nous jugeons toutefois utile de les rappeler ici dans la liste suivante (1 à 22) complétée par les nouveaux types recensés (27 à 33) : 1. pendentif formé de trois cylindres accolés. 3. pendentif en forme de « clou ». 6. pendentif discoïde à décor égyptisant. 7. pendentif discoïde avec ombon et jonc de pourtour. 11. pendentif en forme de croissant lunaire. 13. pendentif discoïde orné d’un fleuron à 4 pétales lancéolés. 14. pendentifs en forme de palmette (type 2). 18. ornement en forme de boîtier orné d’un losange. 20. pendentif ovoïdes à col cylindrique. 22. pendentif en forme de masque humain. 27. ornement à « face hathorique ». 28. pendentif en forme de Ptah-patèque. 31. pendentif à face de Gorgone. 32. pendentif en forme de protome léonin. 33. pendentif en forme de coquille.

1135. Faute d’avoir eu accès aux réserves des M. N. du Bardo et de Carthage, nous ne pouvons prétendre à aucune exhaustivité dans l’établissement de ces types mais, en ce qui concerne le M. N. de Carthage, une lecture attentive de l’inventaire de Vitali et alii, 1992, nous laisse à penser que le nôtre serait exempt de lacunes majeures. 1136. Tableaux I et II après la p. 125.

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À l’appui de parallèles difficilement soutenables, S. Moscati1137 a contesté l’absence à Tharros des types carthaginois 3, 7, 11, 13, 18, 20 et 22 dont nous confirmons1138 la carence dans le répertoire sarde. Dans une optique plus globale, on y constate également l’inexistence de bien d’autres types d’ornements à vocations diverses comme le font apparaître les tableaux1139 récapitulatifs III à XIII de notre publication de 1987 auxquels nous renvoyons. Inversement, on observe que certaines typologies attestées à Tharros1140 ne le sont pas à Carthage tels les pendants composites associés à un épervier, l’anneau d’oreille en cercle orné d’une sphère à 4 protubérances ou le bracelet de type articulé. Lorsqu’il y a typologie commune, des variantes d’ordre iconographique sont à noter à Tharros1141 ; en s’en tenant au seul examen des pendentifs de collier on rappellera1142 : ––la variante au sacrum/scarabée du pendentif égyptisant en forme de niche (fig. 32) ; ––la variante au décor géométrique du pendentif en forme de niche (fig. 35-36) ; ––la variante au croissant lunaire du pendentif à ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante (fig. 66) ; ––la variante du boîtier à palmette phénicienne fermée en corbeille (fig. 118 B et 123 A). Des différences d’ordre stylistique sont également à observer, une austère sobriété définissant la bijouterie de Carthage alors qu’une sensible recherche décorative caractérise la bijouterie de

1137. Moscati, 1988, p. 41-45, chapitre VIII : « I pendenti, le lacune (?) ». 1138. Voir respectivement supra, les notes 76, 297, 424, 476, 611, 618 et 633. 1139. P. 295-311. 1140. Cf. Quillard, 1979, réf. supra en note 96 (« boisseaux »), Ead., 1987, p. 138, pl. XXXIII, 4 et 6 (pendants avec « alabastre »). Pour l’anneau d’oreille, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, p. 48 (type III), 70, 136, 188, 194-195 nos 11-12, 274-275, 628-629, 761-762, pl. IV, XIX, XXVII et XXIX ; Tharros, 1987, 10/12-13 p. 80-81 (type III), 165 et pl. 83 ; Moscati, 1988, p. 21-23 et pl. V, 3. Pour le bracelet de type articulé, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, p. 27 (type I), 56-57, 98, no 127 pl. X ; Tharros, 1987, 8/23, p. 86, 158, pl. 41-d, 45-c, 89. S’il est exact que l’ornement composé d’un grand anneau relié à un plus petit par une plaquette, si bien représenté à Tharros (voir réf. supra en note 578), ne l’est pas à Carthage même, on oublie qu’il l’est à Utique (cf. Quillard, 1987, note 1415 = Cintas, 1951, p. 56 fig. 22). 1141. Nous avons inclus la variante du pendentif de Pani Loriga, lequel peut avoir été fabriqué à Tharros. 1142. Voir supra, réf. dans les notes respectives 181, 201-202, 322 et 574.

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Tharros dans son ensemble1143 ; en témoignent les pendentifs en forme de « plastron », les égyptisants en forme de niche et ceux à ombon et pointe rentrante ornés de granulations en ligne ou ordonnées en motifs géométriques (fig. 4 A, 28-29, 63-65). Dans d’autres catégories1144, comme les étuis porte-amulette et les pendants en forme d’«  alabastre  », cette qualité ornementale est encore plus appuyée. Il ressort de cet examen que la production de chacun des deux comptoirs, tout en présentant d’étroits liens de parenté, n’en offre pas moins d’évidentes particularités engendrant deux faciès bien distincts où entrent en jeu des composantes locales. La suprématie de l’une sur l’autre telle que l’ont envisagée G. Pisano et S. Moscati nous paraît relever de conclusions manquant d’objectivité qui nous conduisent à considérer maintenant la question des ateliers.

4 – Les deux grands ateliers de l’Ouest phénicien, émergence d’un troisième Carthage et Tharros S’appuyant1145 d’une part, sur une présumée supériorité numérique des bijoux recueillis à Tharros chiffrée à un millier1146 et, d’autre part, sur un répertoire considéré comme beaucoup plus étendu et de qualité supérieure à celui de Carthage, G. Pisano1147 et S. Moscati1148 ont été effectivement amenés à avancer que, du viie au milieu du vie siècle, Tharros devait être le centre majeur de l’Occident phénicien en matière de bijouterie, Carthage ne

1143. Cf. Quillard, 1987, p. 241-242. 1144. Cf. Ibid, pl. XXVIII, 4, XXIX, 5, XXXIII, 2-6. 1145. Il est vrai que notre volume II, victime d’un retard considérable, n’était pas alors encore paru, pas plus que les résultats de la mission tuniso-canadienne. 1146. Cet ensemble se répartit de la façon suivante : 700 pièces conservées au M. N. de Cagliari, 250 au British Museum, 86 au musée « G. A. Sanna » de Sassari, auxquelles il faut ajouter les exemplaires volés au musée d’Oristano et ceux appartenant à des collectionneurs privés. Ces informations ont été fournies par Pisano, 1985, p. 190. 1147. Pisano, 1985, p. 208 (l’auteur nuance toutefois son propos en le conditionnant à la publication complémentaire des bijoux de Carthage non encore parue à cette époque). Voir aussi Ead., 1990, p. 130. 1148. Moscati, 1988, p. 56-57.

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jouant qu’un rôle secondaire, voire dépendant du comptoir sarde. À cette hypothèse, on pourrait facilement opposer les 1409 pièces répertoriées dans le seul Musée national de Carthage avec toutes celles non dénombrées au Musée national du Bardo, ainsi que les enseignements que nous apporte l’examen du répertoire des deux cités. Il nous semble nécessaire de dépasser l’enfermement d’un tel débat pour, à la lumière des nouvelles données, ne plus raisonner en termes de concurrence mais envisager la coexistence de deux grands ateliers, autonomes et également féconds1149, animés par des artisans répondant aux demandes d’une clientèle distincte, avec pour inspiration des sources communes mais perçues et transposées selon leur génie respectif. S’ensuivent, nous l’avons dit, d’indéniables composantes locales, et conséquemment un faciès bien défini, dans lesquelles intervient un autre facteur dont il faut tenir compte, les ressources minières à disposition des deux ateliers. G. Pisano1150 a souligné la prépondérance de la bijouterie d’argent en Sardaigne, tant à Tharros qu’à Sulcis, Pani Loriga ou Bitia mais aussi en Sicile, à Palerme et Motyé ainsi que dans la région tingitane. Intéressante est la position de l’auteur pour qui les artefacts en argent correspondraient à la phase phénicienne des colonies d’Occident. Mais force est d’observer que Carthage échappe à cette assertion - son musée comptant à lui seul une bijouterie d’or évaluée à 665 pièces contre 268 pour la bijouterie d’argent – tout comme les sites de Trayamar (fig. 51), Jardín1151, Les Casetes (fig. 55, 100) et, non des moindres, celui de Cadix (fig. 13-16, 52, 67, 75, 77-78, 99, XIX). Il est vrai que les Phéniciens étaient réputés pour leur savoir-faire inégalable dans le travail des métaux, celui de l’argent en particulier qu’illustre avec éclat toute une série de coupes délicatement ouvragées1152, mais la perspective envisagée nous semble fragilisée par la documentation des sites énumérés par trop nombreux. Quand on sait qu’à

1149.  Ibid., p. 56. L’auteur s’est mépris en pensant que nous considérions Tharros comme un centre de production dépendant de Carthage ; l’autonomie des deux ateliers s’est en fait toujours imposée à nous, cf. Quillard, 1979, p. 124-125 ; Ead., 1987, p. 241-242. 1150. Pisano, 1999, p. 23-25. 1151. Certes à Jardín ont été recueillis plusieurs bijoux en argent (pour l’un d’entre eux, voir supra réf. en note 298) ainsi qu’en bronze, mais on en compte aussi quelques-uns en or (voir réf. supra en notes 328 et 401). 1152. Markoe, 1985 ; Id., 2007, p. 167-173.

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l’époque punique l’intense et rayonnante activité glyptique de Tharros est liée à l’existence de gisements locaux de jaspe vert, le choix de l’argent dans la fabrication des bijoux sardes pourrait, de même, trouver sa justification dans la présence avérée sur l’île d’importants gisements de plomb argentifère facilement exploitables1153. Et si les trouvailles des nécropoles tingitanes sont, en dehors de quelques exceptions, quasiment toutes en argent, la proximité des mines d’argent ibériques – mentionnées par Diodore de Sicile, V, 35 – pourrait pareillement expliquer ce phénomène. Cadix Il convient de souligner à présent l’importance d’un évènement archéologique majeur survenu dans la péninsule ibérique au cours des années 80. Jusqu’alors, les nombreux bijoux recueillis à Cadix attestaient l’activité florissante d’un atelier particulièrement actif au ive siècle1154. Pour l’époque phénicienne, les témoignages se limitaient à cinq objets1155, quatre bijoux – un pendentif en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire (fig. 98), un chaton de sceau-pendentif, un ornement d’oreille, une bague – et la bien connue statuette en bronze du dieu Ptah au masque d’or. C’est dire tout l’intérêt des récentes trouvailles dont nous avons fait état1156. La cinquantaine de pièces recueillies porte dès lors à 235 la collection gaditane1157 mais au-delà de ces chiffres, ces pièces viennent surtout combler une lacune chronologique jusqu’ici problématique, en révélant pour la

1153. En particulier dans la zone de Sulcis/Iglesiente, cf. Lilliu, 1986, p. 7-18 ; Moscati et Uberti, 1987, p. 116 ; voir aussi, plus récemment, Bartoloni, 2009, p. 11-17. Seule une analyse métallurgique pourrait confirmer ou infirmer ce point de vue, démarche qu’il serait intéressant d’étendre aux bijoux d’argent de Palerme et de Motyé. 1154. Perea, 1985, p. 295-322. 1155. Pour le premier, bijou, voir supra, réf. en note 402 ; pour les trois autres, cf. respectivement Nicolini, 1990, no 147 p. 382-383 et pl. 93a-b, no 112 p. 340-341 et pl. 72, no 132 p. 366 et pl. 86a ; ce dernier numéro correspond à la bague citée, datée de la 1re moitié du ve s. par l’auteur mais du viie s. par Perea, 1985, p. 297, 307 et pl. Ib. Concernant la statuette, voir Blázquez, 1968, p. 95-97 et pl. 28, A-B ; Almagro Gorbea, 1986, no 1 p. 51 et pl. I ; Paris 2007, no 150 p. 160 et 337. 1156. Voir supra, réf. en notes 114, 116, 117, 247, 329, 330, 379, 402, 447 et 448. 1157. Cette information donnée par Perea, 1992, p. 81, est à réviser en fonction de toutes les nouvelles trouvailles mises au jour depuis la parution de cet article.

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période orientalisante l’existence d’un atelier1158 de haut niveau dont la production offre, sans pour autant s’y identifier (les pendants à chaînettes sont sans équivalents), une parenté typologique et thématique certaine avec celles de Carthage et de Tharros (fig. 13-16, 52, 67, 75, 77-78, 99, XIX).

Dans ce domaine, l’apport des trois dernières décennies est modéré. Nous avons précédemment souligné la disparité des découvertes entre l’Ouest et l’Est phénicien où les récentes trouvailles en matière de bijoux sont rares. Celles de Tel Miqne-Ekron1160, les plus significatives, ont confirmé l’origine procheorientale du pendentif à « boisseau » et des perlespendentifs de type U, et ont révélé celle de la bélière

à solénoïde (type G). Par ailleurs, le site d’Akhziv1161 a livré les probables antécédents des pendentifs globulaires/ovoïdes à col cylindrique et des perlespendentifs de type U, peut-être aussi l’archétype du boîtier circulaire à fond en calotte. Les trouvailles de Tyr1162 et de Rachidieh1163 sont venues compléter le dossier déjà nourri des perles-pendentifs. Les nouvelles données s’avèrent donc fructueuses sur le plan typologique mais inexistantes sur le plan iconographique. Les pièces répertoriées, offrent certes, à la période phénicienne, d’évidentes et constantes connexions culturelles avec le Proche et Moyen-Orient comme avec l’Égypte, mais quand on se prend à considérer ces pièces en tant que bijoux achevés, on constate que nombre d’entre elles1164 demeurent à ce jour sans équivalent dans les pays du Levant, en particulier la série complexe des pendentifs égyptisants1165. Si les artisans bijoutiers de Carthage, comme tous ceux de la diaspora phénicienne, sont à cette période profondément attachés aux concepts ancestraux de leur identité culturelle en perpétuant la riche tradition technique et artistique dont ils sont les héritiers, qu’en est-il dans la phase hellénisante de la métropole africaine ? Notre catalogue fait montre d’une flagrante inégalité quantitative et qualitative entre les ornements des colliers archaïques d’une grande diversité et ceux des périodes suivantes. La liste en est courte : elle se résume pour les pièces anciennement inventoriées1166 aux deux colliers hellénisants d’Utique, nos 27-28, à quelques colliers de simples perles, nos 29-33, non significatifs car recomposés, et à un pendentif en forme de cosse de pois, no 34 ; quelques pièces additionnelles sont venues opportunément étoffer un relevé étonnamment limité, les hellénisantes1167 étant représentées par quatre pendentifs

1158. Ibid., p. 75-83 ; Perea Caveda, 1997, p. 135-140 ; p. 138 l’auteur estime que la part de typologie commune à Carthage et Tharros est de 84,6 % ; pour Carthage et Cadix, elle est de 74,4 % ; à ce sujet, voir aussi Perea, 2000, p. 284. Des travaux relativement récents sur la bijouterie orientalisante de la péninsule ibérique ont permis de définir cinq grandes zones géographiques de production dites unidades de produccion : au nordest (UPEG/A), au centre (UPEM), au sud-ouest (UPES), au sud-est (UPEL) et au sud l’UPEC (=unidad de produccion de estilo colonial) dominé par l’atelier de Cadix, à ce sujet cf. Blanco Fernández et Celestino Pérez, 1998, p. 77-82 en particulier. 1159. Medellín fait partie de l’UPES (Unidad de Produccion de Estilo Suroccidental) et Les Casetes de l’UPEL (Unidad de Produccion de Estilo Levantino), voir note précédente où l’article cité permet d’envisager l’existence de tels ateliers. 1160. Voir supra, réf. respectivement en notes 137-140, 679 et 1011.

1161. Voir supra, réf. respectivement en notes 614, 622, 678 et 534. 1162. Voir supra, réf. en note 680. 1163. Voir supra, réf. en note 682. 1164. Seuls les « boisseaux », les pendentifs à ombon avec jonc de pourtour à pointe rentrante, ceux avec incrustation, ceux en forme de palmette de type I, l’oudjat de type II, les pendentifs globulaires et ovoïdes à col cylindrique, les perles de types G, H, S, T, U, Bêta et γ3 trouvent, stricto sensu, des parallèles directs au Levant ; pour le moment, n’y sont toujours pas représentés les « clous » ainsi que les pendentifs à ombon et jonc de pourtour régulier attestés toutefois non loin de là, à Chypre. 1165. Voir Sommaire, catégories 5 et 6. 1166. Ibid., catégories 12 et 22 pour les colliers d’Utique et 23 pour la cosse de pois ; pour les nos 29 à 33, cf. Quillard, 1979, 29-31 et pl. XX. 1167. Voir Sommaire, catégories 30, 31, 32 et 33 ; pour HC16 et HC17 voir supra, réf. en note 653.

C’est une des constantes des bijoux issus de ces trois centres que de se ressembler sans se confondre ainsi que l’ont mis en évidence, au cours de ce travail, les particularités d’ateliers traitées pour chacune des catégories étudiées. Existence de petits ateliers régionaux1159 ? C’est la question qu’on est en droit de se poser à propos des pendentifs égyptisants de Medellín et de Les Casetes provenant tous deux de nécropoles indigènes et s’inscrivant de façon peu conformiste dans le courant orientalisant ambiant de l’Occident phénicisé (fig. 53-55).

5 – Les sources. Poids de l’héritage oriental, part des influences helléniques

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– l’amphorisque HC27, les deux faces de Gorgone HC281-2, le protome léonin HC29, les deux coquilles HC301-2 (fig. 168, 173-174-175) – et par deux colliers de perles, recomposés, HC16 et HC17. Tout en tenant compte de facteurs impondérables (hasards des découvertes, difficultés de conservation pour la bijouterie d’argent, pertes liées aux pillages), on ne peut que s’étonner devant cette dizaine de témoignages couvrant deux siècles, les ive et iiie siècles. Pourtant, à cette période, l’hellénisation ambiante du bassin méditerranéen s’impose également à Carthage qui historiquement n’a cessé d’être en contact avec la Sicile et partant avec la culture hellénique ; sa population abrite par ailleurs une importante colonie grecque1168 à la présence de laquelle on rattache maintenant l’introduction, dans la cité, du culte des deux divinités agraires, Démeter et Korè1169. Toutes les conditions semblent donc réunies pour favoriser à Carthage l’implantation de ce courant hellénisant qui se manifestera alors dans presque tous les aspects de sa culture matérielle1170 même si à cet habillage est bien souvent sous-jacente une réalité punique. Et pourtant la bijouterie en métal précieux, pour ne se référer qu’à celle de Carthage, se révèle, tout comme la bijouterie de verre1171, singulièrement peu perméable à cet ascendant, la remarquable série de bagues sigillaires en or1172 à l’imagerie fortement influencée par le monnayage de l’Italie méridionale et de la Sicile faisant figure d’exception. Très prisés à l’époque hellénistique, il convient de mentionner,

1168. Fantar, 1998, p. 11-19 ; Id., 2002, p. 227-237. 1169. Id., 2002, p. 232-234. L’auteur estime que, ainsi qu’on a pu le soutenir jusqu’ici, on ne saurait considérer l’introduction de leur culte comme un acte d’expiation suite au pillage de leur sanctuaire par les Carthaginois en 396. 1170. Voir les p. 325-367 du chapitre de synthèse de S. Lancel, 1992a, à compléter avec les travaux de C. Picard portant sur l’étude de divers documents à thèmes hellénistiques : Picard, 1966, p. 84-88 particulier ; Ead., 1967, p. 9-30 ; Ead., 1970, p. 55-72 ; Ead., 1979, p. 83-113. Le travail fondamental dans ce domaine est à présent la thèse de doctorat de K. Melliti, 2006, p. 113-124, 245246, 372-373, 577-584 en particulier. 1171. Seefried, 1982. 1172. Cf. Quillard, 1987, nos 279-307, 316-319 p. 50-64, 69-70, 199-223, 226-230 et pl. XVIII-XXII. Voir aussi la bagueanneau à protomes de bélier et celles à nœud d’Héraklès*, nos 322-325 p. 71-72, 179-180 et pl. XXVI (*voir maintenant Paris 1995a, ill. p. 124, 2-3, 6, 11, 16 ; Karlsruhe 2004, no 81 p. 90) ; et parmi les empreintes de sceaux en argile mises au jour de 1989 à 1994 à Carthage-Dermech, toutes celles à thème hellénisant, cf. Berges, 1993, p. 245-268 et pl. 60-68 (= Id., 1998, p. 111-132) ; Id., 1997, p. 10-214 et pl. 6-128.

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malgré tout, des ornements à corps et tête de serpent signalés à trois reprises par le R. P. Delattre1173. Ces trouvailles sont utilement confirmées par l’inventaire1174 des collections puniques du Musée national de Carthage établi par V. Vitali, d’un apport, nous l’avons vu, non négligeable dans leur quantification ; en matière de typologie il permet, dans le cas présent, de constater la quasi absence d’autres bijoux de type hellénisant en particulier les boucles d’oreilles1175 à pendeloques ou à protome1176 humain et animal, si largement diffusées, auxquelles Carthage préfèrera toujours l’anneau à ligatures1177 d’origine orientale. Les témoignages précédemment énumérés apparaissent donc comme les seules concessions aux modes grecques contemporaines et en font mesurer toutes les limites. Dans le domaine des colliers, les quelques pendentifs hellénisants répertoriés témoignent d’une timide ouverture aux modes en vigueur, encore que certains d’entre eux comme la rosette du collier no 27, les palmettes et le masque du collier no 28 trahissent, nous l’avons vu, un certain conservatisme, discret mais tangible ; de même l’amphorisque HC27 qui, de par ses anses latérales est à rattacher à un modèle produit par les artisansverriers puniques, se démarque de ce fait de tous les autres vases-pendentifs contemporains de la production hellénisante.

1173. Delattre, Sainte-Monique, 2e semestre, p. 17 (armille) ; Rabs, 2e année, p. 17 (bracelet) ; Rabs, 3e année, p. 11 (anneau à plusieurs spires) ; en plomb avec traces de dorure pour les deux premiers bijoux. 1174. Vitali et alii, 1992, p. 5 (type A), 7 (type C), du chapitre « Jewellery/Objects in Lead » ; l’auteur fait état d’une vingtaine de pièces pouvant correspondre à des colliers, armilles ou bracelets ; l’une d’elles, très longue, mesure entre « 40 et 50 cm » (parure de tête ou de reins ?). 1175. Dans les comptes rendus des fouilles de la nécropole de Sainte-Monique couvrant pourtant une période de quatre ans (1898-1901), seulement 6 ornements d’oreilles hellénisants sont à signaler, cf. Quillard, 1987, p. 163 et réf. en note 874. 1176. À mentionner, au M. N. du Bardo, la présence de deux paires de boucles d’oreilles en or, l’une à protome féminin et l’autre à protome léonin, cf. Musée Alaoui, Supplt. I, no 72 p. 119 et pl. LVII, 15 ; Ennabli et alii, 1995, p. 92‑93 ; Paris 1995a, p. 123 ; la première, datée du iie s. par Pfrommer, 1990, Or 435 p. 386, n’a pas été trouvée à Carthage mais dans le Sahel à Leptis Minor (Lamta) et la seconde est de provenance inconnue. Dans Tillot, 1978, nos 26-27 et Venise 1988, no 241 p. 624, les deux boucles d’oreilles en or, à tête de taureau et de génisse, ne proviennent pas de Carthage mais d’une tombe de la nécropole d’Arg el-Ghazouani (Kerkouane), information que nous devons à Madame Monique Tillot. 1177. Quillard, 1987, p. 146 sq. et pl. XI.

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Les chaînes plates tressées aux multiples pendeloques répétitives1178 si en vogue à la période hellénistique ne trouvent aucun écho à Carthage où ce sont essentiellement1179 des amulettes en majorité égyptisantes1180 qui entrent alors dans la composition des colliers1181. Ces amulettes1182 en pâte glaçurée ou en pierres dures (HC33, HC35 à 43, HC50, HC52 = fig. 165, 176-182, 185-186, 190, 192), plus rarement en or (HC14, HC25 et HC26 = fig. 125, 166, 164) ou en verre (HC34 = fig. 179), aux attaches et montures de conception typiquement punique1183, témoignent de la constante fidélité d’un peuple envers cette catégorie de talisman et plus largement envers tout ornement porteur d’une vertu magique expliquant sans doute la pérennité de l’étui porte-amulette1184 en usage à Carthage jusqu’à la fin de son histoire. La survivance, au ive siècle, du vieux schéma oriental de la « Femme se tenant les seins » (HC231-2) offre un autre exemple de cet attachement aux sources ancestrales et les pendentifs en forme de signe dit de Tanit (HC22 + ex. Christie’s) ne sont que la traduction en or d’un puissant symbole identitaire affirmé au travers de quantité de stèles votives (fig. 151‑152). Le maigre recueil des documents hellénisants cités dans les notes ci-dessous, permet de constater que cette résistance à l’hellénisme est encore plus manifeste dans la bijouterie de Tharros1185 comme dans celles de Cadix1186 et d’Ibiza1187.

1178. Voir supra, réf. en note 1123. 1179. Des perles en or et en autres matières devaient jouer un rôle de séparateur, cf. Quillard, 1979, nos 29-33 p. 29-31 et pl. XX (perles remontées en colliers). 1180. Au sujet de l’influence permanente de la civilisation égyptienne sur celle de Carthage, cf. Leclant, 1995, p. 41-50 et pour les relations commerciales entre l’Égypte et le monde phénico-punique, cf. Padro, 1998, p. 41-58. Voir aussi Redissi, 1997, p. 4-57 et pl. 1-19 pour les empreintes de sceaux en argile à décor égyptien ou égyptisant de Carthage ; voir également, Id., 2007, p. 106-107. À signaler un travail de doctorat en cours sur « La présence phénicienne et punique en Égypte » (L. Bonadies, sous la direction de J-Y. Monchambert). 1181. Cf. Quillard, 1979, p. 120. 1182. Voir Annexe II. 1183. Voir supra, types J, III, IV (b), IV (c), p. 119, 121, 123. 1184. Cf. Quillard, 1987, p. 104-105 en particulier et pl. I (nos 41-42). 1185. Seuls un ornement en forme de rosette (signalé supra en note 444), une bague-anneau à nœud d’Héraklès, cf. Tharros, 1987, 7/21 p. 82 (type vg), 151, pl. 39c, 44k et 87, deux bagues en forme de serpent et deux bracelets de même type sont à signaler dans tout le matériel publié, cf. Quattrocchi Pisano, 1974, nos 384-385, p. 162, fig. 13 et pl. XXII (bagues), no 407 p. 57, 166, fig. 14 et pl. XXIII (bracelet) ; Moscati et Uberti, 1987,

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Ce refus des fantaisies hellénistiques, étrangères à la rigueur et au pragmatisme de la mentalité punique d’un conservatisme atavique malgré ses efforts d’ouverture, pourrait trouver sa raison d’être dans l’impérieuse nécessité qu’ont toujours eue les Phénicopuniques de se protéger contre les forces malfaisantes, ici-bas comme dans l’au-delà, en portant des bijoux dont ils connaissaient bien la sécurisante valeur magico-religieuse et/ou apotropaïque. 1186

1187

D13 p. 103, pl. XXXVII (bracelet). La bague serpentiforme, en or, no 68 p. 119, pl. LVIII, 3 du musée Alaoui, Supplt. I (= Cintas, 1976, pl. LXXIX, 21), mise en parallèle par Quattrocchi Pisano, 1974, p. 55 (type IV), ne provient pas de Carthage mais de Monastir ; elle doit être romaine comme les deux autres bagues et le trésor monétaire qui l’accompagnaient, cf. Gauckler, 1894, p. 270-271. Par ailleurs, il est intéressant de noter, dans un collier, la présence de six pendentifs en terre cuite à l’origine dorée, cf. Tharros, 1987, 31/22 p. 233, pl. 67-l et 134, car ils sont les témoignages d’une bijouterie en argile, à l’imitation de celle en métal précieux, courante à l’époque hellénistique, cf.  Marshall, 1911, pl. XLII ; Paris 1986, nos 57-72, 89, 101-102, 136, 138‑140. Pour compléter le dossier, quelques trouvailles hors Tharros, sont à mentionner : 4 bagues en or ornées, comme à Carthage dont elles sont peut-être originaires, de têtes féminines, une seule masculine, l’une provenant de Sulcis, les 3 autres de Monte Luna/ Senorbi, cf. Pisano, 1996, p. 111-115 et pl. I, 1-3 (signalées dans Quillard, 1987, notes 957-958 p. 177) ; pour la chaîne à rosette issue de ce même site, voir supra, note 444. 1186. La documentation se limite à une bague en or signalée dans Quillard, 1987, note 967 p. 178 (voir maintenant Nicolini, 1990, no 137 p. 372, pl. 88b-d) et des fermoirs en or en forme de nœud d’Héraklès, cf. Almagro Gorbea, 1986, no 12 p. 59, pl. V et Nicolini, 1990, nos 223‑224 p. 468-469 et pl. 152. Les bijoux hellénisants sont donc, à l’époque punique, quasiment absents à Cadix mais, non loin de là, au sanctuaire indigène de La Algaida, les fouilles pratiquées de 1978 à 1984 ont mis au jour 153 bagues-pendentifs votives, en bronze pour la plupart, dont la thématique relève de modèles monétaires et glyptiques grecs, cf. Corzo Sánchez, 2000, p. 147-183. 1187. Sont à citer un pendentif en forme de rosette et un autre en forme de buste féminin (voir supra, réf. en notes 451 et 1022), des bagues, deux en or signalées dans Quillard, 1987, note 964 p. 178 (voir maintenant Almagro Gorbea, 1986, nos 252-253 p. 202-204, et respectivement pl. LXXIX et LXXVII), d’autres en argent, cf. San Nicolás Pedraz, 1991, p. 1229-1230 et fig. 3e-f, 4a-b, d, deux bagues-anneau en forme de serpent, cf.  Almagro Gorbea, 1986, nos 225-226 p. 189 et pl. LXXIV, deux bagues-anneau à nœud d’Héraklès, cf. Ead., no 215 p. 185 et pl. LXXI. À mentionner deux statuettes féminines de fabrication locale aux oreilles ornées de boucles à protome féminin mais aucune de ce type n’a été trouvée sur l’île, cf. Almagro Gorbea, 1980a, pl. LXXVI, 1, 3 ; San Nicolás Pedraz, 1983, p. 94 (4a-b) et fig. 5 p. 103.

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6 – Les marqueurs chronologiques Dans le tableau1188 établi en Annexe VII, toutes les récentes trouvailles précédemment répertoriées ont été réunies par catégorie avec, pour chaque exemplaire référencé géographiquement, son repère chronologique soit au total une cinquantaine de nouveaux jalons : 13 pour l’Orient méditerranéen, tous les autres étant au profit de l’Occident phénicien. La lecture de ce tableau fait apparaître que la totalité des éléments de colliers recensés appartiennent aux viie-vie siècles (avec un exceptionnel débordement aux ve et ive siècles pour les catégories 4 et 8). L’arc chronologique que nous leur avions assigné se voit donc non seulement confirmé1189 mais aussi sensiblement affiné, nombre d’ornements trouvant plus précisément leur place dans l’un ou l’autre siècle. La bijouterie de Carthage présente certes le grand avantage, sur ses voisines, de pouvoir être relativement bien datée1190 grâce à d’abondants comptes rendus de fouilles, même s’il faut en regretter l’absence de rigueur scientifique non encore de mise à l’époque si ce n’est chez un Gauckler ; mais sont inestimables les apports de tous ces récents marqueurs géographiquement divers qui, méthodiquement obtenus, confortent en les détaillant les échelles chronologiques proposées et en réduisent les marges d’incertitude. Les enseignements qu’on en tire ne sont pas négligeables, quatre des catégories réunies retenant plus particulièrement l’attention : ––les « boisseaux » de Raqqada et de Limassol, joints à quelques anciennes autres trouvailles1191, ne permettent plus de penser que ce type de bijou eut cours exclusivement à l’époque archaïque. ––le pendentif aniconique en forme de niche d’Ibiza est, sous son apparente modestie, d’un intérêt majeur car il provient d’une aire funéraire appartenant à ce qui dut être la nécropole archaïque d’Ibiza  ; cette découverte, conjuguée avec d’autres, nourrit désormais le sérieux argumentaire de l’origine phénicienne de la fondation de la colonie1192 traditionnellement attribuée aux

1188. Ce tableau se veut le plus complet possible mais n’est pas à l’abri d’éventuelles lacunes. 1189. Cf. Quillard, 1979, tableau récapitulatif I (après la p. 126). 1190. Fondée sur l’examen du mobilier funéraire, la datation proposée pour chacune des pièces examinées ne peut rendre compte de sa date de fabrication mais seulement de celle de son utilisation. 1191. Voir supra, réf. en note 149. 1192. Cf. Costa et Fernández, 1995, p. 384. Voir Gómez Bellard, 1990, p. 11-33, où l’auteur récapitule le matériel archaïque trouvé dans l’île avant 1982 : pour les scarabées,

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carthaginois en référence à un texte de Diodore de Sicile (V, 16, 2-3) inexactement interprété. ––le pendentif discoïde égyptisant HC5 de CarthageByrsa, s’avérant être le plus ancien de la série, ne permet plus de considérer celui de Trayamar comme l’archétype de tous les autres que l’on doit, selon toute vraisemblance, aux ateliers de Carthage qui en assurèrent la diffusion. ––les deux pendentifs à ombon/pointe rentrante de Raqqada et d’Amathonte, avec quelques autres anciens documents1193, laissent à penser que l’usage de ce type d’ornement, comme les « boisseaux », ne se limite pas à la période archaïque. Si le bilan de ces trois dernières décennies a permis de mettre en évidence la richesse des apports de toutes natures dont a pu bénéficier l’étude de la bijouterie phénico-punique, il n’en reste pas moins quelques points importants, toujours non résolus, que nous nous contenterons de rappeler succinctement.

7– Les problématiques La question du viiie siècle Les plus anciens bijoux1194 recueillis dans tout l’Occident phénicien et dont la datation, faut-il le préciser, est celle de la sépulture qui les abritait et non celle de leur fabrication bien impossible à déterminer1195, proviennent tous, à l’exception d’une pièce

cf. p. 23-25 ; pour les bijoux, cf. p. 25-26 où sont mentionnées deux plaquettes en or dont la datation haute ne nous paraît toutefois pas assurée (à ce sujet, voir supra, note 787) pas plus que celle attribuée à un pendentif à ombon et pointe rentrante (voir supra, réf. en notes 334335) ; plus globalement, voir p. 175 sq. À compléter avec Gómez Bellard, 1996, p. 763-779 (766 en particulier) ; Costa et Fernández, 2000, p. 91-101 ; Eid., 2003, p. 90-100. Pour le pendentif aniconique, voir supra, réf. en note 197. 1193. Voir supra, réf. en notes 315, 358-359 (Carthage), 340 (Kouass), 334-335, 360 (Ibiza). 1194. Ce n’est pas avant le milieu du viie s. que nous avions situé l’apparition de bijoux dans le mobilier funéraire carthaginois, cf. Quillard, 1987, p. 236, chronologie qui depuis a pu être affinée et remontée au début de ce siècle. 1195. Le caractère éminemment transmissible de tout bijou est un obstacle à l’établissement d’une datation précise. Les importantes traces d’usure observables sur certaines pièces carthaginoises, pour ne citer que celles-ci, sont l’indice d’une longue utilisation qu’on ne saurait toutefois évaluer, cf. notamment les pendentifs

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maltaise, de Carthage ; il s’agit du pendentif inscrit à ombon et pointe rentrante no 14 du tout début du viie ou du deuxième quart de ce siècle, du pendentif discoïde égyptisant HC5 et de ceux en forme de croissant coiffant le disque solaire HC101-2 de la fouille Lancel, du deuxième quart-milieu du viie siècle auquel appartient également l’exemplaire égyptisant de Malte (respectivement fig. 59, 45, 88, 49). Dans l’état actuel de la documentation force est de constater l’absence de tout ornement précieux pour le viiie siècle. Il est à espérer que cette étonnante lacune1196 sera comblée par les découvertes à venir. La question du ve siècle Nous avions souligné la raréfaction à Carthage des pièces de bijouterie au cours de ce siècle1197 dont on avait tenté d’expliquer l’extrême pauvreté des sépultures1198 en l’attribuant à une récession économique consécutive à la défaite d’Himère ou bien à une politique interne d’austérité, hypohèses qui ont été remises en question par S. Lancel1199 et S. F. Bondí1200. Quelles qu’en soient les raisons, la carence en ornements précieux est un fait qui se voit confirmé, aucune trouvaille n’étant venue depuis modifier le dossier. La question de l’origine des plus anciens bijoux : importation ou fabrication locale ? Deux obstacles de taille s’imposent dans cette problématique toujours actuelle1201 : pour le moment, aucun élément de parure n’a en effet été livré par la Carthage primitive, celle du viiie siècle, période clé pour connaître la nature des ornements portés par les hommes et les femmes de la colonie tyrienne, et la bijouterie en usage dans la métropole à la même époque n’est pas davantage connue.

égyptisants nos 4 (A), 5 (A), 6 (A), 8, 10, 12, 13, HC4, ex. Louvre (fig. 21, 22, 23,38, 40, 42, 43, 44, 46). 1196. Voir Bénichou-Safar, 1982, p. 321-325, qui soulevait le problème de la localisation et de l’identification des tombes du viiie s. à Carthage. Depuis, une nécropole du viiie s. a été mise au jour ces dernières années à Carthage Bir Massouda, d’autres suivront peut-être, cf. Docter et alii, 2003, p. 43-69, 46-47 en particulier. Pour la documentation archéologique afférente à cette période, cf. Gras et alii, 1989, p. 211-221. 1197. Quillard, 1979, p. 119 et note 667 ; Ead., 1987, p. 236-238. 1198. Bénichou-Safar, 1982, p. 304-310. 1199. Lancel, 1992b, p. 269-281. 1200. Bondí, 1999, p. 39-48. 1201. Sujet déjà abordé par l’auteur, cf. Quillard, 1979, p. 124‑125 ; Ead., 1987, p. 240-242.

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C’est donc au siècle suivant qu’il convient de chercher des éléments de réponse. Les pièces de cette période sont d’une technique parfaitement maîtrisée avec un répertoire typologique et iconographique abouti tant et si bien qu’on a pu penser qu’elles ne pouvaient qu’avoir été importées de l’Orient phénicien1202. Cette hypothèse, qui sous-entend que la Carthage du viie siècle n’aurait pas été en mesure de travailler le métal précieux, s’avère peu concevable quand on sait que fonctionnaient toutes sortes d’ateliers1203 où s’activaient métallurgistes, foulons, teinturiers, potiers, coroplathes, tabletiers1204 assurant ainsi l’autonomie de la Cité. La reconnaissance de l’existence, dès le début du viie siècle, d’ateliers de bijoutiers à Carthage comme à Tharros et Cadix s’inscrit dans cette logique. Le travail analytique auquel nous avons procédé ne fait que conforter cette perspective, la bijouterie de l’Occident phénicien, sous une apparence unitaire redevable à des techniques et des sources d’inspiration communes, présentant dès ses débuts des faciès différents selon son origine géographique. Même si l’archétype oriental a pu être défini pour certains types de bijoux1205, il n’en demeure pas moins vrai, qu’en l’absence de parallèles directement antérieurs au viie siècle, il est difficile d’évaluer la part de créativité et la part d’emprunt dans cette production de l’Ouest phénicien. La question de la sémantique du répertoire Avancer que cette bijouterie est chargée d’un symbolisme apotropaïque s’appliquant aussi bien sur cette terre que post mortem, est une allégation qui correspond sans aucun doute à une profonde réalité culturelle. Aller au-delà de cette généralité1206 en tentant d’interpréter son langage typologique et thématique est, en l’absence de textes, périlleux ; bien que la prudence s’impose dans ce domaine nous nous sommes toutefois risquée à émettre quelques hypothèses pour ouvrir ou alimenter le débat. Il reste qu’aujourd’hui comme hier, le décryptage de certaines formes – celle des « boisseaux » ou du disque à ombon et pointe rentrante par exemple – et de certaines images – celles des pendentifs égyptisants notamment – demeure tout aussi malaisé.

1202. Moscati, 1988, p. 57, Pisano, 1990a, p. 77. 1203. Lancel, 1992a, p. 57, 59, 70-82, 87-91. 1204. Voir à ce sujet supra, note 484. 1205. Voir supra, p. 135. 1206. On lira avec intérêt un article de H. Bénichou-Safar, 1996, p. 523-533 où l’auteur accorde à certains types de bijoux une valeur particulière, à ce sujet voir supra, p. 64.

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140 • Chapitre IV – remarques conclusives

8 – Les perspectives Si depuis les années 80 la connaissance de la parure phénico-punique a fait de considérables progrès, si le chemin parcouru dans la perception de cette production somptuaire destinée à une clientèle sans doute élitaire, est non négligeable, le travail à mener est encore imposant. Concernant la seule Carthage, il serait souhaitable en effet d’effectuer les démarches suivantes : ––procéder à l’inventaire méthodique raisonné1207 de tous les ornements phénico-puniques, qu’ils soient d’or, d’argent, de fer, de bronze ou de plomb, conservés tant aux Musée national du Bardo et de Carthage qu’à l’Institut national du patrimoine, en l’étendant à ceux des musées d’Utique et de Kerkouane. Il conviendrait d’y associer un répertoire des sceaux1208 et des amulettes1209 pour en étudier les montures encore existantes mais aussi pour établir d’éventuelles passerelles typologiques et iconographiques avec la bijouterie métallique ;

1207. L’inventaire ébauché et non publié de Vitali et alii, 1992, est certes utile pour appréhender le nombre et la nature des bijoux appartenant aux collections puniques du M. N. de Carthage, mais il serait à reprendre systématiquement sous forme de catalogue raisonné. La proposition, que nous avions faite auprès des autorités compétentes, de compléter notre étude des bijoux d’or en procédant à celle des bijoux d’argent, bronze, fer et plomb, n’a pu aboutir, des doctorants tunisiens exploitant le sujet. Nul doute que leurs travaux viendront utilement combler une lacune préjudiciable et il est à espérer qu’ils voient le jour très prochainement. 1208. L’ouvrage de Vercoutter, 1945, reste fondamental mais il serait souhaitable de revisiter tout ce matériel à la lumière des nouvelles données et des études menées dans ce domaine dont celles de T. Redissi. 1209. La thèse de doctorat de Redissi, 1987, portant sur l’étude des amulettes de type égyptien et égyptisant et divers aegyptiaca de Carthage n’a pas fait l’objet d’une publication ; seuls deux articles, 1990 et 1991, sont issus de ce travail.

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––définir une terminologie appropriée et cohérente dont l’emploi favoriserait la mise en place de descriptifs précis, intelligibles à tous les spécialistes ; cette opération devrait s’inscrire dans une plus large perspective, en coordination avec les chercheurs étrangers, de façon à disposer d’un lexique multilingue1210. La régulation de l’actuelle anarchie lexicale serait ainsi des plus profitables et même indispensable à la création d’un Corpus des bijoux antiques qui, espérons-le, prendra forme un jour. ––soumettre les ors de Carthage, à l’égal des ors de l’Ibérie préromaine, à une rigoureuse étude technique1211 ainsi qu’à une analyse en laboratoire1212, entreprises qui apporteraient sans nul doute d’appréciables enseignements, comme en témoignent dans ce domaine les travaux exemplaires de G. Nicolini1213. L’éventail des investigations à entreprendre reste donc large encore, et diversifié. Au terme de ce travail, nous aimerions croire que des chercheurs, confirmés ou en devenir, seront tentés de poursuivre l’exploration d’un champ d’études qui, souhaitons-le, se révèlera aussi riche qu’au cours de ces trois dernières décennies.

1210. Pour la problématique du sujet, cf. Nicolini, 1998, p. 59-65. 1211. Dans Quillard, 1979, p. 33-44 et 1987, p. 73-82, les notes afférentes à la technique des bijoux de Carthage sont de simples observations sans prétention scientifique ; pour les procédés de fabrication et d’assemblage comme pour les techniques de décor, voir maintenant Nicolini, 1990, p. 49-210. 1212. À ce sujet voir supra, p. 43 et notes 263-265. 1213. Nicolini, 1990 et 2010.

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Addenda

Notre travail ayant pour cadre de recherches les trois dernières décennies – 1979-2009 – cette dernière année marque de ce fait la limite de nos données bibliographiques. Un retard d’ordre personnel associé aux inévitables délais de publication nous donne l’opportunité de compléter utilement les informations réunies précédemment avec celles qu’ont pu nous apporter quelques ouvrages et articles de parution très récente. Par souci de clarté pour le lecteur, nous introduirons nos informations complémentaires en suivant la trame catégorielle de notre ouvrage avec renvois aux pages, notes ou figures concernées. Pendentifs en forme de « boisseau » Espagne Cadix Pour la p. 24 : le catalogue d’exposition, Cadiz 2010, p. 314-315, no 95, fait état d’un pendant à chaînettes exceptionnel conservé au musée de Cadix. Il provient d’une fouille d’urgence pratiquée dans la ville (Solar de Los Chinchorros, date de l’intervention non précisée) et a été recueilli avec d’autres bijoux dont un pendentif discoïde à ombon/pointe rentrante et des perles en couronnes granulées (voir infra, ces catégories) ; en l’absence de références bibliographiques on peut en conclure que la fouille est encore inédite. Le bijou est en or et sa longueur totale est de 75 mm ; il est composé d’une grande et mince boucle ovale munie d’un petit anneau de suspension retenant une courte chaîne ; celle-ci se divise en quatre chaînettes à petits anneaux terminaux auxquels sont respectivement accrochés non pas quatre « boisseaux » mais un seul avec trois autres pendeloques de natures différentes : un ornement piriforme, un autre en forme de croissant coiffant le disque et un dernier à ombon et pointe rentrante. Le viie siècle est attribué à cette pièce qui porte à cinq ce type de pendant à chaînettes particulier à Cadix et jusqu’à ce jour inconnu à Carthage comme à Tharros. De par la variété de ses pendeloques dont l’association est sans nul doute de signification magico-religieuse, elle tient une place fort originale dans la série.

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Le pendant à trois chaînettes et fleurs de lotus terminales (signalé en note 117) est à nouveau mentionné dans Bandera Romero, 2010, p.  54, pl.  I,  1 ; mais sans aucune informations complémentaires si ce n’est son No Inv. 23121 ; il est apparemment toujours inédit. La Fonteta Pour la p. 25 : on signalera l’ouvrage récent de González Prats, 2011. Pendentifs à décor égyptisant Espagne Angorrilla Pour la p. 41 : si l’exemplaire en argent provenant de ce site est à nouveau signalé dans Bandera Romero, 2010, p. 57 et 63, l’absence d’illustration et d’informations complémentaires laisse à penser que cette pièce, la vingtième d’une exceptionnelle série, est toujours, hélas, inédite. Les Casetes Pour la p. 34 : concernant ce spécimen, le recours à la technique du « repoussé appliqué » est confirmé dans Perea et García Gandía, 2010, p. 171. Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante Espagne (Cadix) Pour la p. 51 : à la pl. III, 7 de Bandera Romero, 2010, se trouve illustré un pendentif appartenant à cette typologie. La légende, laconique, indique qu’il est conservé au musée archéologique provincial de Cadix (No Inv. 23125) ; aucune autre information n’est donnée pour cette pièce d’une typologie courante à Cadix mais la seule des exemplaires gaditans à porter un décor granulé de triangles et losanges rayonnants autour de l’ombon. Un autre spécimen a été recueilli avec le pendant à chaînettes mentionné supra, cf. Cadix 2010, p. 314‑315 no 95 ; il est en or (dim. non précisées) ; des granulations en ligne soulignent le pourtour intérieur et cernent l’ombon ce qui est inhabituel à Cadix où ce type de

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142 • Addenda

pendentif est sans décor comme tous ceux qui entrent dans la composition du collier illustré ici fig. XIX. Maroc (Kouass) Pour la p. 52 : enfin, nous signalerons une trouvaille dont nous avons pris connaissance dans le cadre du séminaire Histoire et Archéologie en Afrique du Nord : Archéologie du Maroc antique, organisé par V. Bridoux, H. Dridi, S. Saint-Amans et M. Sebai, le 5 novembre 2011 à l’INHA-Galerie Colbert. La communication portant sur Les fouilles de la mission franco-marocaine à Kouass (M. Kbiri Alaoui, A. Ichkhakh, V. Bridoux, H. Dridi, N. André), a fait état de la découverte en 2010 d’un trésor, hors contexte  ; parmi les diverses pièces qui le constituent, on compte trois exemplaires en or dont deux proches de ceux de Raqqada et un autre en argent dont l’oxydation rend la lecture incertaine. Pour un aperçu partiel de ce trésor qui sera l’objet de notre prochain travail, cf. Bridoux et alii, 2011, fig. 5 p. 48. Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire

recherches sur Internet (Colecciones Junta de Andalucía Museo de Cádiz/Acceso a fondos) nous ont fait découvrir l’existence au musée archéologique provincial de Cadix d’une bague-cartouche en or (No Inv. DJ 23120) dont le plat du chaton porte gravé en son centre un minuscule signe dit de Tanit ; il est très simple mais de forme inédite, la tête ronde et le corps triangulaire étant séparés par deux petits traits horizontaux et non par un seul. Cette bague provient d’une fouille d’urgence, toujours inédite, pratiquée en 1996 Calle Tolosa Latour d’où est issu également le pendant à chaînettes et fleurs de lotus cité supra en note 117. La tombe qui recélait ce bijou appartiendrait au e  vi siècle. Cette étonnante trouvaille est d’importance pour cerner la date d’apparition de ce symbole dont les divers témoignages archéologiques ne sont pas antérieurs au début du ve siècle tant à l’Ouest qu’à l’Est du bassin méditerranéen (voir p. § Chronologie et filiation). Si cette datation devait être confirmée par la publication de cette fouille, cette pièce viendrait bouleverser les données actuelles ; le débat reste donc ouvert.

Maroc (Kouass) Pour la p.  60  : dans le trésor mentionné précédemment, un exemplaire en argent est à signaler, le seul de cette catégorie à être représenté, à notre connaissance, dans cette partie du bassin méditerranéen.

Analyses des ors ibériques

Perles

Bijoux gaditans cités et leurs concordances dans Cadix 2010

Espagne (Cadix) Pour la p. 85 : Groupe VI, type S – de telles perles à cinq couronnes de grains montés à jour ont été recueillies avec le pendant à chaînettes et le pendentf à ombon/ pointe rentrante mentionnés supra ; sur les 18 perles recueillies, toutes ne sont certainement pas de ce type, cf.  Cadix 2010, p.  314-315 no  95 dont l’illustration représente, à côté d’un exemplaire de type S, deux longues perles cylindriques très différentes, les rangs de grains étant soudés sur un support. Signe dit de Tanit Espagne (Cadix) Pour la p. 92 : en dehors d’Ibiza, nous n’avions nulle part ailleurs localisé ce signe. Or, nos

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Pour la note 263 : on complètera avec Bandera Romero et alii, 2010, Perea et García Gandía, 2010, Perea et alii, 2010.

Pour la note 446 (e-f) : colliers avec pendentif discoïde orné d’une rosette = p. 118-119 nos 20-21. Pour la note 460 : anneau d’or à décor de palmettes = p. 318 no 98. Pour les illustrations suivantes : Fig. 13 – Boucle avec « boisseau » = p. 122 no 22. Fig. 15 – Pendant à chaînettes et « boisseaux » = p. 122-123 no 22. Fig. 52 – Pendentif discoïde égyptisant = p. 316 no 96. Fig. 67 – Pendentif avec ombon/pointe rentrante et symbole astral = p. 317 no 97. Fig. 75 – Pendentif à incrustation = p. 316 no 96. Fig.  77-78 – Pendentifs discoïdes ornés d’une rosette = p. 320-321 no 100.

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Annexes

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22/04/13 17:31

Annexes • 145

Annexe I

A - Bijoux catalogués dans Quillard, 1979 liste récapitulative N

Pages

Planches

1

1-2

I

2

2-5

II-III

3

5-6

IV-V

4

6-8

VI-VII

5

8-10

VIII

os

6

10-11

IX

7

11-12

X

8

12-13

X

9

13

XI

10

13-14

XI

11

14-15

XII-XIII

12

15-16

XIV

13

16-17

XIV

14

17-19

XV

15

19-20

XV

16

21

XVI

17

21-23

XVI

18

23-24

XVI

19

24

XVII

20

24-25

XVII

21

25

XVII

22

25

XVII

23

26

XVII

24

26

XVII

25

26-27

XVII

26

27

XVIII

27

27-28

XVIII

28

28-29

XIX

29

29-30

XX

30

30



31

30-31



32

31

XX

33

31

XX

34

31-32

XX

En chiffres italiques, les renvois de notes en bas de pages.

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B - Leurs signalements dans le présent ouvrage Nos

Pages

Figures

1

15, 17 (29), 21 (et 75), 68, 69, 84, 86 (672), 115, 116 (999)

136 et I-II

2

17 (29), 21, 22 (et 86), 29, 49, 57, 58, 63, 64, 66, 68, 80, 116 (998), 120, 128 (1120)

9, 72, 85, 89, 93, 145, 146 et III

3

49, 55, 57, 58, 59, 63, 80, 116 (999‑1000), 120, 124 (1078)

60, 73, 90, 147 et IV

4

31, 34, 35, 36, 49, 58, 61 (413), 80, 89, 116 (998-999), 121

21, 86, 137, 144 et V

5

22 (87), 31, 34, 43, 47, 57, 58, 61 (413), 63, 81, 116 (998, 1000)

22 et 87

6

31 (171), 47, 58, 61 (410), 71, 80, 116 (998)

23, 91 et VI

7

22, 29 (157), 36, 37, 38, 42, 43, 44, 45, 57, 58, 63, 116 (999)

37

8

36, 37, 42, 43, 44, 45, 46, 116 (998)

38 39

9

36, 37, 39 (243), 44, 45, 116 (998)

10

36, 37, 42, 43, 46, 116 (998)

40

11

35, 36, 37, 38, 42, 71, 73, 89, 115 (983), 116 (999)

27, 41, 106-107, 139-141 et X

12

22, 27, 36, 37, 42, 46, 58, 61 (et 413), 71, 72, 73, 78, 80, 89, 116 (999)

42, 110, 119, 138 et IX

13

36, 39 (243), 40, 41, 42, 43, 44, 46, 49, 54, 55, 57 (368), 116 (999)

43

14

49, 50, 54, 55, 71, 72, 73, 86, 115 (983), 116 (998)

59 et 102

15

71, 72, 73, 74, 78, 89 (710), 115 (984)

108, 120 et XIV

16

71, 80

109 et XI

17

57, 58, 116 (998)

74 et XII

18

81, 100 (819), 116 (998)

XIII

19

71, 115 (986)

104

20

71, 115 (986)

103

21

71, 73, 115 (983)

105

22

49, 54, 116 (998)



23

49, 51, 54, 55



24

75, 76

124

25

58, 62, 116 (998)

92

26





27

64, 66, 68, 119, 120, 135, 136

76 et 79

28

64 (440), 68, 69, 81, 109 (919) 118, 119, 120, 135, 136

80, 82 et 127

29-33

135



33

89 (710)



34

82, 118, 135

131

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146 • Annexes

Annexe II

1 – Liste des nouveaux apports catégoriels (HC1‑HC54)

HC1 – Collier fragmentaire composé de 11 éléments en or : ––HC11

= 7 pendentifs en forme de « plastron ».

––HC1

= 4 exemplaires de perles fusiformes accolées par trois, de type β (un élément manquant sur l’une d’elles).

2

Dim. non publiées. Début du viie s. Carthage. Colline de Junon. Musée national de Carthage (réf. en note 7 et fig. 1-3). Signalé aussi p. 19, 36 (220), 82 (635), 88, 115, 129. HC21-4 – Pendentifs en or en forme de « boisseaux » avec boucle de suspension en « outre ». Ht. 40 mm (pour l’ex. intact). Troisième quart du viie s. Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1989 (J. P. Morel). Musée national de Carthage (réf. en note 91). Sans illustration. Signalés aussi p. 22, 37 (222), 59 (390), 126 (1102), 130. HC3 – Pendentif en or en forme de niche cintrée à décor égyptisant (Sacrum en forme de «bouteille» entre deux uraei dressés sur un autel). Non mesuré. Bélière manquante. Deuxième moitié du viie-vie s. Carthage. Inédit. Hors contexte. Fouilles R. P. Delattre ? Musée national de Carthage (réf. en note 173). Sans illustration. Signalé aussi p. 31, 82 (635), 116 (998), 129. HC4 – Pendentif discoïde en or à décor égyptisant (Sacrum rond entre deux uraei, associé à un disque solaire ptérophore et un croissant lunaire coiffant le disque solaire). Diam. 20 mm. Traces d’usure. Troisième quart du viie s.

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Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1989 (J. P. Morel). Musée national de Carthage (réf. en note 222 et fig. 44). Signalé aussi p. 22 (91), 42, 43, 45, 46, 59 (390), 116 (998), 126 (1102), 130, 138 (1195). HC5 – Pendentif discoïde en or à décor égyptisant (Sacrum polygonal entre deux uraei, associé à un disque solaire ptérophore et un croissant lunaire coiffant le disque solaire). Diam. 18,5 mm. État de conservation exceptionnel. Deuxième quart-milieu du viie s. Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1995 (S. Lancel). Musée national de Carthage (réf. en note 225 et fig. 45). Signalé aussi p. 38, 42, 43, 44, 59 (391), 116 (999), 117, 130, 138, 139. HC6 – Collier constitué de 143 éléments dont 108 perles de formes et de tailles variées : une grosse en lapis-lazuli, deux en agate rubanée, quelques-unes en faïence de couleur bleue, la majorité en cornaline. Dans les 35 autres éléments en or, on dénombre : ––HC61 = 2 pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour. ––HC62 = 2 pendentifs discoïdes vides de leur incrustation. ––HC63 = 6 pendentifs incrustés en forme de languettes (deux lapis, deux turquoises, une agate rubanée, une incrustation manquante). ––HC64 = 1 pendentif incrusté en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire (lapis encore en place dans le croissant). 5 ––HC6 = 3 pendentifs miniatures, incrustés, en forme de croissant coiffant le disque solaire (lapis encore en place dans le croissant de l’un d’entre eux). 6 ––HC6 = 2 pendentifs tout en or en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire.

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Annexes • 147

––HC67 ––HC68 ––HC69 ––HC610 ––HC611 ––HC612 ––HC612 ––HC613

= 2 pendentifs incrustés en forme de croissant lunaire (jaspe rouge ou cornaline). = 2 pendentifs ovoïdes à col cylindrique. = 6 perles annulaires, dont 2 très petites de type E = 2 perles en forme de cylindre de grains de type T. = 2 perles-pendentifs en cornaline fixées à une monture tubulaire de type V. = 2 «  papyrus  » en turquoise fixés à une monture cylindrique de type I. = 2 montures cylindriques vides de type I. = 1 perle tubulaire avec joncs de renfort et décor géométrique granulé de type γ3.

Dim. non publiées. Bien conservé ; facture très soignée. viie-vie siècle. Carthage. Nécropole de Douïmès. Musée national de Carthage (réf. en note 220 et fig. VII). Signalé aussi p. 29, 31 (173), 47, 48, 49, 57, 58, 59, 61, 62, 63, 64, 81, 82 (635), 84, 85, 87, 88, 89, 116 (999), 120, 121, 127 (1112), 129. HC7 – Collier comportant 61 pendentifs et perles en or de formes variées : ––HC71 = 4 pendentifs avec ombon et jonc de pourtour. 2 ––HC7 = 3 pendentifs discoïdes incrustés (cornaline, hyacinthe ?, 1 incrustation manquante). 3 ––HC7 = 1 pendentif incrusté en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire (lapis encore en place dans le croissant). 4 ––HC7 = 3 pendentifs, tout en or, en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire dont 2 ornés de trois triangles de granulations et d’un petit losange au centre ; le dernier, dégradé en surface, est sans décor. ––HC75 = 6 pendentifs incrustés en forme de croissant lunaire [jaspe rouge (1 ex.) et turquoise (2 ex.) ; 3 incrustations manquantes]. 6 ––HC7 = 24 perles ovales de type B. ––HC77 = 3 perles annulaires de type E. ––HC78 = 9 perles en tonnelet de type F. ––HC79 = 4 perles-pendentifs en cornaline fixées à une monture tubulaire de type V (2 ex. avec double bélière). 10 ––HC7 = 4 montures vides (2 cylindriques et 2 quadrangulaires) de type I. Dim. non publiées. viie-vie s.

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Carthage. Hors contexte. Fouilles R. P. Delattre ? Musée national de Carthage (réf. en note 295 et fig. VIII). Signalé aussi p. 47, 48, 57, 59, 62, 63, 64, 84, 87, 116 (et 999-1000), 118, 120, 121, 129. HC8 – Ornement lamelliforme en or percé aux angles ; motif central discoïde avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante. Dim. 20 mm x 20 mm. ive s. Carthage. Nécropole d’Ard el-Kheraïb. Musée national du Bardo (réf. en note 315 et fig. 61). Signalé aussi p. 49, 55, 129. HC9 – Pendentif en or en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire Diam. 12,5 mm. Troisième quart du viie s. Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1989 (J. P. Morel). Musée national de Carthage (réf. en note 390). Sans illustration. Signalé aussi p. 22 (91), 37 (221), 59, 116 (998), 126 (1102), 130. HC101-2 – Deux pendentifs en or en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire Diam. 11 mm. Milieu du viie s. Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1995 (S. Lancel). Musée national de Carthage (réf. note 391 et fig. 88). Signalés aussi p. 37 (224), 59, 116 (999), 130, 139. HC11 – Collier composé (à l’origine) de 30 éléments divers en cornaline (8 perles), en faïence (2 oudjats, 1 Bastet, 1 scarabée et 1 scaraboïde), en jade (1 scaraboïde), les autres étant en or ou en argent : ––HC111 = 1 boîtier circulaire, en or ; sur une face, motif formé par six petits cercles en couronne autour d’un septième ; sur l’autre, rosette à sept pétales filigranés. Diam. 12 mm. 2 ––HC11 = 2 boîtiers en or ornés d’un œil oudjat de type I. Diam. 13 mm x 12 mm. 3 ––HC11 = 4 perles annulaires, en or, de type E. ––HC114 = 4 perles en tonnelet, en or, de type F. ––HC115 = 5 perles tubulaires, en argent de type γ2 (2 fragmentaires). L. 17 mm, Diam. 7 mm. vie s.

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148 • Annexes

Kerkouane. Musée national du Bardo (réf. en notes 515-518 et fig. 112 A-B et XVI). Signalé aussi p. 71, 73, 74, 75 (et 571), 78, 84, 88, 89, 115 (984-985), 129. HC12 – Collier composé de 71 éléments divers, en faïence pour une trentaine de perles de formes variées (dont une en cornaline), en bronze (?) pour les autres ornements : ––HC121 = 1 boîtier circulaire avec motif formé de huit petits cercles en couronne autour d’un neuvième. ––HC122 = 3 boîtiers de type I ; sur une face un œil oudjat, sur l’autre deux palmettes phéniciennes superposées. ––HC123 = perles annulaires de type E (une vingtaine). ––HC124 = 8 perles en tonnelet de type F. Dim. non publiées. Fin vie s. Carthage. Est du théâtre antique, fouilles 1975 (F. Chelbi). Musée national de Carthage (réf. en note 519 et fig. 111 et XV). Signalé aussi p. 71, 73, 75, 78, 79, 84, 88, 130. HC13 – Boîtier en or (de type I) formant le chaton mobile d’un anneau d’or ; sur une face, œil oudjat ; sur l’autre, scarabée tétraptère. Dim. 11 mm x 12 mm. vie s. Kerkouane. Nécropole d’Arg el-Ghazouani. Musée de Kerkouane (réf. en note 558 et fig. 117 A-B). Signalé aussi p. 75, 78, 129. HC14 – Boîtier en or (de type II) en forme d’œil oudjat monté sur un étrier à ligatures de type IV (b). Traces de pâte rouge. Dim. 14 mm x 17 mm. ve s. Carthage. Hors contexte. Musée national de Carthage (réf. en note 560 et fig. 125). Signalé aussi p. 78, 79, 115 (987), 123, 129, 137. HC15 – Pendentif en or en forme de cosse de pois. Non mesuré. vie s. Carthage. Inédit. Hors contexte. Musée national de Carthage (réf. en note 635). Sans illustration. Signalé aussi p. 31 (173), 82, 83, 129.

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HC16 – Ensemble de 5 perles treillissées en or de type J. Diam. 7 mm. iiie s. Carthage. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 653). Sans illustration Signalé aussi p. 84, 129, 135 (1167), 136. HC17 – Ensemble de 35 perles en or dont certaines côtelées de type H. Diam. 7 mm. ive s. Carthage. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 653). Sans illustration. Signalé aussi p. 84, 129, 135 (1167), 136. HC18 – Perles ouvrées en or : 2 perles avec filet ventral de type L, 1 perle avec ocelles de type N, 1 perle avec semis de grains de type Q. Diam. 5/6 mm. Milieu du viie s. Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1978-1979 (S. Lancel). Musée national de Carthage (réf. en note 655). Sans illustration. Signalé aussi p. 130. HC19 – Perle-pendentif en électrum de type U. Ht. 12 mm, diam. 7 mm. Deuxième moitié du viie-vie s. Carthage. Inédit. Hors contexte. Fouilles R. P. Delattre ? Musée national de Carthage (réf. en note 673 et fig. 143). Signalée aussi p. 116 (990), 129. HC20 – Perle-pendentif en or de type W et monture de type III. Ht. 10 mm, diam. 6 mm. ive s. Kerkouane. Collection M. Tillot (réf. en note 687 et fig. 148). Signalée aussi p. 121, 129. HC21 – Perle-pendentif en or et pâte vitreuse colorée de type W. Ht. 12 mm, diam. 9 mm. ve s. Kerkouane. Collection M. Tillot (réf. en note 689 et fig. 149). Signalée aussi p. 89, 123, 129. HC22 – Pendentif en or en forme de signe dit de Tanit. Dim. non publiées. ive s. Carthage. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 728 et fig. 151). Signalé aussi p. 119, 129, 132, 137.

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Annexes • 149

HC231-2 – Pendentifs en argent en forme de « Femme se tenant les seins » (traces de feuille d’or). Ht. résiduelles 31 et 28 mm ; larg. maxi 20 mm.

ive‑iiie siècle.

Carthage. Inédit pour HC232. Hors contexte. Musée national de Carthage (réf. en notes 762-764 et fig. 156-157). Signalés aussi p. 97, 117, 129, 130 (1132), 137. HC24 – Ornement lamelliforme en or sur argent à « face hathorique ». Dim. 20 mm x 20 mm. ive s. Carthage. Nécropole d’Ard el-Kheraïb. Musée national du Bardo (réf. en note 815 et fig. 163). Signalé aussi p. 49 (315), 129. HC25 – Pendentif en or en forme de Ptah-patèque. Ht. 21 mm. ive-iiie s. Carthage. Collection M. de Bry (réf. en note 846 et fig. 166 A-B). Signalé aussi p. 104, 123, 130, 137. HC26 – Pendentif en or en forme de Horus-faucon.

Ht. 14 mm. ive s. Kerkouane. Collection M. Tillot (réf. en note 863 et fig. 164). Signalé aussi p. 123, 129, 137. HC27 – Pendentif en or en forme d’amphorisque. Ht. 12 mm. ive-iiie s. Kerkouane. Hors contexte. Musée de Kerkouane (réf. en notes 880-882 et fig. 168). Signalé aussi p. 116, 129, 136.

HC301-2 – Pendentifs en or en forme de coquille. Ht. 12 et 11 mm. iiie s. Carthage. Inédits. Nécropole de Sainte-Monique probable. Musée national de Carthage (réf. en note 972 et fig. 175). Signalés aussi p. 119, 120 (1034), 129, 132, 136. HC311-2 – Pendentifs en ivoire (?) en forme de Ptah-patèque à monture en or de type IV (a). Ht. 9 mm. Début du viie s. Carthage. Colline de Junon. Musée national de Carthage (réf. en notes 1013-1014 et fig. 189). Signalés aussi p. 103 (857), 116 (1000), 122, 129. HC32 – Pendentif/dent de squale à monture en or de type IV (a). Ht. 17 mm. Début du viie s. Carthage. Colline de Junon. Musée national de Carthage (réf. en notes 1013, 1015 et fig. 180) Signalé aussi p. 116 (1000), 120, 129. HC33 – Pendentif en forme de faucon en faïence à glaçure bleue et attache en or de type J. Ht. 10 mm. ive-iiie s. Carthage. Nécropole d’Ard el-Kheraïb. Musée national du Bardo (réf. en note 1026 et fig. 165). Signalé aussi p. 104 (875), 119 (1025), 129, 137. HC34 – Pendentif en forme de vase miniature en pâte de verre avec attache en or de type J. Ht. 19 mm. ive-iiie s. Kerkouane. Collection. M. Tillot (réf. en note 1027 et fig. 179 à droite). Signalé aussi p. 107, 119 (1025), 130, 137.

HC281-2 – Pendentifs en or à face de Gorgone. Diam. 9 et 10 mm. iiie s. Carthage. Nécropole de Sainte-Monique ? Musée national de Carthage (HC281) (réf. en notes 914, 916 et fig. 173). Kerkouane. Hors contexte. Musée national du Bardo (HC282) (réf. en note 917). Sans illustration. Signalés aussi p. 118, 129, 136.

HC35 – Pendentif en forme d’olive en cornaline avec attache en or de type J. Ht. 15mm. ive-iiie s. Kerkouane. Collection M. Tillot (réf. en note 1028 et fig. 179 au centre). Signalé aussi p. 119 (1025), 137.

HC29 – Pendentif en or en forme de protome léonin.

HC36 – Pendentif cordiforme en faïence à glaçure verte avec attache en or de type J. Ht. 12 mm. ive-iiie s. Kerkouane. Collection M. Tillot (réf. en note 1029 et fig. 179 à gauche). Signalé aussi p. 119 (1025), 130, 137.

Ht. 11 mm. ive-iiie s. Carthage. Inédit. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 954 et fig. 174). Signalé aussi p. 119, 129, 136.

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150 • Annexes

HC371-2-3 – Pendentifs cordiformes en cornaline avec attaches en or de type J.

HC431-2 – Pendentifs ichtyomorphes en lapis à monture en or de type III.

Ht. 19, 18 et 15 mm. ive-iiie s. Carthage. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 1030 et fig. 176, 178). Signalés aussi p. 119 (1025), 129, 137.

Ht. 18 mm, L. 20 mm pour l’ex. intact HC431. Musée national du Bardo. ive-iiie s.

HC38 – Pendentif cordiforme en cristal de roche avec attache en or de type J. Ht. 18 mm. ive s. Utique. Musée national du Bardo (réf. en note 1032). Sans illustration. Signalé aussi p. 119 (1025), 122 (1055), 129, 137. HC39 – Collier composé de 9 pendentifs cordiformes, 11 perles en olive et une perle lenticulaire en cornaline avec attaches en or de type J. Ht. maxi 15 mm pour les pendentifs ; L. maxi pour les perles 29 mm ; diam. 15mm. iiie s. Carthage. Inédit. Nécropole voisine de SainteMonique. Musée national de Carthage (réf. en note 1034 et fig. 177). Signalé aussi p. 112 (972), 119 (1025), 129, 137. HC40 – Pendentif cordiforme en cornaline jaspée à monture en or de type III. Ht. 32 mm. ive-iiie s. Carthage. Nécropole de Bordj-Djedid. Musée national du Bardo (réf. en note 1048 et fig. 181). Signalé aussi p. 129, 137. HC41 – Pendentif cordiforme en pierre noire non identifiée à monture en or de type III. Ht. 15mm. ive-iiie s. Carthage. Inédit. Nécropole de Sainte-Monique probable. Musée national de Carthage (réf. en note 1049). Sans illustration. Signalé aussi p. 129, 137.

HC433-6 – Pendentifs de même type. Ht. 19 mm, L. 23 mm pour l’ex. intact HC 433. Musée national de Carthage. ive-iiie s. Carthage. Inédits. Hors contexte (réf. en note 1051 et fig. 185-186). Signalés aussi p. 122 (1053), 129, 137. HC44, HC45, HC46 – Perles-pendentifs en faïence, cornaline, pierre noire non identifiée, à montures en or de type III. Ht. 11, 14 et 10 mm. ive-iiie s. Kerkouane. Collection M. Tillot (réf. en note 1052 et fig. 183-184 ; HC45 sans illustration). Signalées aussi p. 129. HC47 – Pendentif anthropomorphe en faïence à monture en argent de type III. Ht. 37 mm. Postérieur au vie s. Carthage. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 1054). Sans illustration. Signalé aussi p. 129. HC481-4 – Montures en fil d’or vides de leur contenu. Ht. 10/11 mm. ive s. Utique. Musée national du Bardo (réf. en note 1055 et fig. 187‑188). Signalées aussi p. 129. HC49 – Anneau d’oreille à ligatures et pelote de fils en or. Diam. 16 mm. ive s. Kerkouane. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 1057). Sans illustration. Signalé aussi p. 129.

HC421-2 – Pendentifs cordiformes en pierre blanchâtre (?) à monture en or de type III.

HC50 – Pendentif en forme de quadrupède en lapis à monture en or de type IV(c).

Ht. 28 et 23 mm. ive-iiie s. Carthage. Inédits. Nécropole de Sainte-Monique probable. Musée national de Carthage (réf. en note 1050 et fig. 182). Signalé aussi p. 129, 137.

Ht. 18 mm. ive-iiie s. Carthage. Inédit. Nécropole de Sainte-Monique probable. Musée national de Carthage (voir note 1073 et fig. 190). Signalé aussi p. 129, 137.

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Annexes • 151

HC51 – Monture en or vide de son contenu de type IV (c). Ht 15 mm, larg. 9 mm. ive-iiie s. Carthage. Inédite. Nécropole de Sainte-Monique probable. Musée national de Carthage (réf. en note 1074 et fig. 191). Signalé aussi p. 129. HC52 – Pendentif ichtyomorphe en lapis à monture en or de type IV (c). Ht. 16 mm. ive-iiie s. Carthage. Nécropole de Sainte-Monique. Musée national de Carthage (réf. en note 1075 et fig. 192). Signalé aussi p. 121 (1051), 129, 137. HC53 – Chaîne-colonne double à deux coulants en or. L. 247 mm. Troisième quart du viie s. Carthage. Colline de Byrsa, fouilles 1989 (J. P. Morel). Musée national de Carthage (réf. en note 1102 et fig. 194 A-B). Signalée aussi p. 22 (91), 37 (221), 59 (390), 130. HC541-2 – Fermoirs (?) en or.

2 – Bijoux carthaginois repérés dans les ventes publiques

Vente Drouot 1997 ––Pendentif discoïde en or avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante (réf. en note 313). ––Pendentif en forme d’œil oudjat en or et pâte vitreuse colorée monté sur un étrier à ligatures (réf. en note 562). ––Boucle d’oreille en or ornée d’une rosette (réf. en note 440). ––Monture cylindrique en or vide de son contenu (réf. en note 1041). Vente Christie’s New York 2007 ––Pendentif en forme de niche cintrée à décor égyptisant (réf. en note 174 et fig. 25). Vente Christie’s New York 2010 ––Pendentif discoïde en or à décor égyptisant (réf. en note 226 et fig. 47). ––Pendentif en or en forme de signe dit de Tanit (réf. en note 733 et fig. 152).

L. 11 mm. viie-vie s. Carthage. Hors contexte. Musée national du Bardo (réf. en note 1111 et fig. 195-196). Signalés aussi p. 88 (702), 129.

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152 • Annexes

Annexe III

BIJOUX CONSERVÉS AU MUSÉE NATIONAL DE CARTHAGE

BIJOUX CONSERVÉS AU MUSÉE Archéologique DE KERKOUANE

Nos 1, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 13, 14, 15, 18, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 34.

HC13, HC27.

HC11-2, HC21-4, HC3, HC4, HC5, HC61-13, HC71-10, HC9, HC101-2, HC121-4, HC14, HC15, HC18, HC19, HC231-2, HC281, HC301-2, HC311-2, HC32, HC39, HC41, HC421-2, HC433-6, HC50, HC51, HC52, HC53.

COLLECTION M. TILLOT

BIJOUX CONSERVÉS AU MUSÉE NATIONAL DU BARDO

COLLECTION M. de BRY

Nos 2, 3, 4, 11, 16, 17, 19, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33.

HC20, HC21, HC26, HC34, HC35, HC36, HC44, HC45, HC46.

HC25.

HC8, HC111-5, HC16, HC17, HC22, HC24, HC282, HC29, HC33, HC371-3, HC38, HC40, HC431-2, HC47, HC481-4, HC49, HC541-2.

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BQuillard_Annexes-V2.indd 153

500 km

Tanger

Cadix Malaga

Séville

Caceres

Madrid

Oran

Alicante

Valence

Alger

Ibiza

Tunis

Cagliari

Rabat

Palerme

Syracuse

Tyr

Jérusalem

Damas

Byblos Beyrouth

© Claire Carpentier, CNRS

Nicosie

Annexes • 153

Annexe IV

Carte du bassin méditerranéen.

Localisation des six catégories de bijoux les plus significatives

13/05/13 17:24

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Tanger

1 - Carthage 2 - Kerkouane 3 - Utique 4 - Lindlès - Les Andalouses

500 km

8

6 7 5

4

5 - Rachgoun 6 - Cap Spartel (Achakar) 7 - Kouass (Asilah) 8 - Raqqada (Lixus)

Oran

Alger Tunis

3 1

© Claire Carpentier, CNRS

2

154 • Annexes

22/04/13 17:31

Annexes • 155

Madrid

Caceres

1

Valence

2

15 17

3

4

6

7

Ibiza

14

Alicante

13 16

5

Séville

19

18

Cadix

8

12

10 9

Malaga

11

500 km © Claire Carpentier, CNRS

1 - Aliseda (Cacérès) 2 - Medellín (Badajoz) 3 - Angorrilla (Séville) 4 - Setefilla (Séville) 5 - Carmona (Séville) 6 - Evora (Cadix) 7 - Cadix (Cadix) 8 - Málaga (Málaga) 9 - Jardín (Málaga) 10 - Trayamar (Málaga)

Brigitte_Quillard_VFD.indd 155

11 - Almuñecar (Grenade) 12 - Herrerias (Almería) 13 - La Fonteta (Alicante) 14 - Les Casetes (Alicante) 15 - Poble Nou (Alicante) 16 - Galera (Grenade) 17 - Collado de los Jardines (Jaén) 18 - Ibiza 19 - Tavira (Portugal)

22/04/13 17:31

156 • Annexes

1 2 3

4 5

Cagliari

500 km © Claire Carpentier, CNRS

1 - Tharros 2 - Monte Sirai 3 - Sulcis 4 - Pani Loriga 5 - Bitia

Palerme

1

2

Syracuse

Rabat

3

500 km © Claire Carpentier, CNRS

1 - Motyé 2 - Palerme 3 - Rabat

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13/05/13 17:24

Annexes • 157

Nicosie

1

2

3

4

500 km © Claire Carpentier, CNRS

1 - Kourion 2 - Limassol 3 - Amathonte 4 - Larnaca / Kition

Byblos Beyrouth

1 2

3

Tyr

Damas

4 5

6

Jérusalem

500 km © Claire Carpentier, CNRS

1 - Tartous 2 - Sidon 3 - Sarafand 4 -Akhziv 5 - Atlit 6 - Tel Miqne-Ekron

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13/05/13 17:24

158 • Annexes

Annexe IV Tableaux analytiques récapitulatifs des six catégories sélectionnées

IV-1

Pendentifs en forme de « plastron »............................................................................................ 159

IV-2

Pendentifs en forme de « boisseau »............................................................................................ 160-161

IV-3

Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant........................................................ 162

IV-41

Pendentifs discoïdes à décor égyptisant..................................................................................... 163

IV-42

Pendentifs discoïdes à décor égyptisant..................................................................................... 164

IV-5

Pendentifs avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante............................................. 165

IV-6

Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire...................................... 166

BQuillard_Annexes-V2.indd 158

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 159

1-2, I

4-5

15

16





16

16

Rachgoun

Algérie

**Madrid 2

*Madrid 1

Collado de los Jardines

Setefilla

Galera

Carmona

Evora

Aliseda (2)

Aliseda (1)

Almuñecar

Espagne

Motyé

Sicile

Tharros

Sardaigne

Carthage

géographique

Répartition

* Musée archéologique national



8

16

17



16





16



7

16

16

7

16

16

6

17

16

Fig.

p.



X

X

X

X



Or sur cuivre

X

X

X

X

X









Argent doré











X

— —

X X —





Argent

X

X

Or

Matière



1 ex.

1 ex.

1 ex.

1 ex.

1 ex.



6 ex.

9 ex.

10 ex.



1 ex.





1 ex.



avec

1 ex.











1 ex.







1 ex.



1 ex.

1 ex.



16 ex.

sans

Bélière

**Instituto del Conde de Valencia de Don Juan

?

22,5

14

16,5

?

23

23

26

15/34,5

18/18,5

16

?

17,5

17

14

13

Ht. (de…à…)

Dimensions

Pendentifs en forme de « plastron »

Annexe IV-1

















X

X













sans

G = granulation

R

G-F

G-F

G-F

G-F

G-F

R

R-G





G

R

G

G

G

G

avec

Décor s.

s.

(1re moitié)

(début)

(1re moitié)

(1re moitié)

F = filigrane

vie s.

ve s.

e

 s. (début)

ve s.

vie s.

ve s.

v

(fin)  s. (1re moitié) e

vi

e

 s. (2e moitié)

vie s. vii

R = repoussé

(1re moitié) ou vie s. ?  s (1er quart) e

vi

viie s.

viie

(datation admise)

viie-vie s.

viie

Chronologie

Annexes • 159

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 160





13-16



23

24

24

25

Maroc

La Fonteta

Cadix

Espagne

Palerme

Motyé

Sicile

Bitia

Raqqada

17



23

Pani Loriga

25



23

Monte Sirai

Cap Achakar



23

Sardaigne

Tharros



10-12

22

Utique

25



27

Carthage

Région tingitane

9

22

géographique

Répartition

25

Fig.

p.

6 ex.

1 ex.

1 ex.

*2 ex. 2 ex.







(**4 ex.)

*8 ex



± 60 ex.

Or

X

X

X

X

X

X

X

X

X

*X

Argent

Matière

45

55

60/75



98/132 34/39

59

45



?



54/76

41/49



30/47

*Ht. (de…à…)

Dimensions

?

6 g



?











2,75/3,5 g

1,04/2,99 g



3,6/4 g

Ex. en or

Poids

e

*Ex. intacts

Observations

 s. (dernier quart)-vie s. (1er quart)

 s.

vii -vi

vi

 s. (2 moitié)-v  s. e

Absence de pyramide granulée

Absence de pyramide granulée e

(début)

Boucle filiforme

Ex. fragmentaire hors contexte

*Ex. composites/boucles aviformes pour tous les ex.

ve s.

e



(1re et 2e moitié) (2e moitié pour 1 ex.)

Anneau intermédiaire lisse/tors, pyramide à gros granules 2 ex. en argent doré

Boucle filiforme

(**) 4 ex. composites (boucles renflées) parmi les 8 ex. cités

anneau intermédiaire lisse

(*) Boucle filiforme ; pyramide de 1 à 3 granules ;

viie-ve s.

vie s.

vie s.

e

(2e moitié)/fouilles 1970-72-74

e

viie s.

e

vii

(2e quart)

 s. (fin)-vie s. (1re moitié)

e

vii

vie s.

(datation admise)

(fin)-ve s. (début)

viie s.-vie s.

vie s.

Boucle renflée (2e moitié) vii  s. (3 quart) : HC2 *Argent doré/no 12 (D) ve s. (Ard et-Touibi), trouvaille isolée vie s. (Bordj-Djedid), trouvaille isolée e

viie s.-vie s.

Chronologie

Pendentifs en forme de « boisseau »

Annexe IV-2

160 • Annexes

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 161

Israël

Sarafand

X = Argent/ex. non quantifiés

Tel Miqne-Ekron

18



26

Liban

Tartous

27



26

Syrie

M. de l’Orléanais

Akhziv



26

M. du Louvre

Cyprus Museum

Larnaca

Limassol

Amathonte

Kourion

Chypre

Rhodes

Lindlès-Les Andalouses

Algérie

27





26





26

26



26

26







26

26

26







2 ex.

1 ex.

2 ex.

1 ex.





1 ex.

8 ex.

*1 ex.



2 ex. *1 ex.



1 ex.









*2 ex.

X







X

37 65,5



42

37

45

41 et 43

35

46

44

40

38/44









7,2 g

?

?

?





?

?

?



 s.-vi  s. (datation admise) e

(datation admise)

(datation admise)

vie s.

(dernier quart)

viie s.-ve s.

700 (circa)

(milieu)

viie s.-vie s.

ive s.

(datation admise) (datation admise)

viie s.-vie s.

e

vii

vie-ve s.

ve-ive s.

ve s.

viie s.-vie s.

viie s.-vie s.

vie s.

*Ex. composite

Boucle filiforme 1 ex. en bronze

Boucle renflée

*Ex. à « barreaux »

Boucle renflée

*Ex. composite

Annexes • 161

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 162



31

SARDAIGNE

Utique



34



55



34

32-33

33

32

34

Ibiza

Les Casetes

ESPAGNE

Motyé

Palerme

SICILE

Sulcis

Pani Loriga

——

1 ex.









X



X

X

X

X

X

X

**X

*X

Dimensions

17

25

*52

*16-54/**58

12

20/29

18/30 (ex. argent)

20/22 (ex. or)



20/30 (**44)

Ht. (de...à...)

X = Type attesté en argent (1) Variante aniconique rectangulaire à Cadix, Medellín et Rachgoun, p. 34.

32

35-36

32

*2 ex.



5 ex.

CARTHAGE

Argent

Matière Or

Répartition

géographique

28-31, 33 Tharros

21-27

31

31

Fig.

p.

Décor

Décor

——

2g









1,7 g



2,5/3 g

——

*1 ex.



1 ex.



***3 ex.

9 ex. (**-3)

1 ex.

7 ex.

——

——





1 ex.



9 ex. (**-5)





Ex./or égyptisant géométrique

Poids

PENDENTIFS EN FORME DE NICHE CINTRÉE

ANNEXE IV– 3

Décor

1 ex.

——

4 ex.

**2 ex.





1 ex.



1 ex.

sans (1)

s.-vie s.

s. (fin)-ve s. (début)

s. (fin)-vie s.

re

vii

e

viie

e

s. (fin)-vi s. (début)

s. (dernier quart)

s./vie s. (datation admise)

e

**vii s. (1 moitié/milieu) viie

**Ex. disparus

*Ex. M. N. Cagliari

*Pendentif hybride

*Ex. dans un collier

*Ht. résiduelle

s. (fin)-vie s. (1re moitié) ***1 ex. sacrum/scarabée

*vie s. (3e quart)

viie

viie

(datation admise)

viie

vie

***Amulette (fritte ?)

*Argent doré/ex. Louvre **Variante

e

**iv s. Bordj-Djedid

s. (milieu)-vie s.

Observations

***iiie s. Sainte-Monique

viie

Chronologie

162 • Annexes

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 163

37-48

49

36-38

38



54

39

53

40

55

52

40

41

51

39

41

50

38

39

Fig.

p.

Ibiza

Les Casetes

Angorrilla

Medellín

Cadix

Trayamar

ESPAGNE

Motyé

SICILE

Sulcis

SARDAIGNE

Rabat

MALTE

CARTHAGE

géographique

Répartition

1 ex.

*1 ex.





1 ex.

1 ex.

1 ex.

*1 ex.

1 ex.

9 ex.

Or





*1 ex.

1 ex.











*2+1

Argent

Matière

27

25 (Ht.)

?

35

14

25

22



25

16/23,4

Diam. (de...à...)

Dimensions

1,6 g

2g







6,7 g





6,3 g

**1,5/3 g

Ex. en or

Poids

Chronologie

vi

e

viie

?

vie

vie

viie

e

s.-v s. (début ?)

s. (dernier quart)

s. (1er quart)

s. (début ?)

s. (fin)

s. (datation admise)



s. (2e quart-milieu)

viie-vie

viie

s. (datation admise) s. (2e quart-milieu) : HC5 viie s. (3e quart) : HC4 viie

viie-vie

PENDENTIFS DISCOÏDES À DÉCOR ÉGYPTISANT

ANNEXE IV– 41

*Pendentif hybride

* Ex. inédit

*Ex. fragmentaire/hors contexte

* Arg. doré no 12 (A)/ex. Louvre ** nos 7-10

Observations

Annexes • 163

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 164

Lou. Chr. C. arg. Mal. Mot. Tra.

= ex. Louvre = ex. Christie’s = ex. Carthage/argent = Malte = Motyé = Trayamar

Fleurs de lotus

Palmette

Uraei/queue enroulée

Uraei/faucons

Uraei/double couronne

Cad. Med. Ang.  L. Cas. Ibi. Sul.

x

x

x

x

x

x

= Cadix = Medellín = Angorrilla = Les Casetes (ex. hybride) = Ibiza = Sulcis (fragment)

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

Uraei non granulés

x

x

x

x

x

x

Uraei granulés

x

x

x

x

x

x

HC5

45

x x

x

x

x

x

x

HC4

44

Sacrum polygonal

x

x

Sacrum rond

Sacrum en dôme

x

x

Croissant sous disque solaire

x x

Croissant sur disque solaire

x

x

Disque ailé sans « serpent »

x

x

Disque ailé avec « serpent »

x

Disque ailé non granulé

Disque ailé granulé

x

N  13 o

43

x

Pourtour/triangles

x

o

42

Pourtour granulé

o

41 x

o

N  8 N  9 N  10 N  11 N  12

40

N  7 o

Composantes iconographiques

39

Pourtour infléchi

o

38

o

37

Fig.

x

x

x

x

x

Lou.

46

48

49

50

x

x

x

x

x

x

x

?

?

?

?

?

?

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

Chr. C. arg. Mal. Mot.

47

PENDENTIFS DISCOÏDES À DÉCOR ÉGYPTISANT

ANNEXE IV– 42

52

53



x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

x

Tra. Cad. Med. Ang.

51

x

x

x

x

x

x

x

x

L. Cas.

55



x

x

x

x

x

x

x

Ibi. Sul.

54

164 • Annexes

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 165

Répartition





67







68



51

51

51

52

52

51

52

52

Kouass

MAROC

Tavira

PORTUGAL

M. A. N. Madrid

Ibiza

Málaga

Cadix

Jardín

ESPAGNE

Motyé

SICILE

Bitia

Sulcis



71

53

54

ISRAËL

Sidon

LIBAN

Amathonte

CHYPRE

Rachgoun

54 — Atlit X = Argent/ex. non quantifiés



53

ALGÉRIE

69-70 Raqqada



51

53



63-66 Tharros

51

50

SARDAIGNE

Kerkouane



49

géographique

CARTHAGE

Fig.

49

p.

1 ex.

*2 ex.

*1 ex.



2 ex.





*1 ex.



2 ex.

11 ex.

1 ex.

1 ex.





16 ex.

1 ex.





















**1 ex.

X



1 ex.

1 ex.



1 ex.







*X

2 ex.

1 ex.

X



**X —

Argent

Matière

*8 ex.

Or

?

?

**Ht. 2,6

*17

17/21

30+

20,4

20

17

16

12/16

12

16/21

14/17

8

12/19

12

7/16

Diam. (de...à...)

Poids



?



?





?



1,8 g

?

1,26 g

?





0,7/1,9 g

?

1/3 g

Ex./or







*Ombon

S. astral

*S. astral

Tr





*S. astral









GL-Tr *S. astral

*no 14 (A)

Avec

Décor

— — GL = Granulations en ligne

Dimensions



X

X

X

X







X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

Sans

Décor

s.

s.

? Tr = Granulations en triangle

viie-vie

*viie-vie s. **vie-ve s.

viie

(fin)-vie s.

s. v

s. e

s. (2e moitié)-vie s. (1re moitié) ve

viie

viie-vie

vi

s. ou ve-ive s.

s. (1re moitié et 2e moitié)

vi e

s.

e

vie

s. (datation admise)

s. (fin)-vie s. (2e quart)

(fin)-vie s.

viie-vie

viie

viie

s. (datation admise)

s. s. (trouvailles isolées)

viie-vie

ive-iiie

viie-vie

Chronologie

PENDENTIFS DISCOÏDES AVEC OMBON ET jonc de pourtour à POINTE RENTRANTE

ANNEXE IV– 5

Boucle de suspension S. astral = Symbole astral

*Or sur bronze/boucle/ pas de feuille de fond

*Boucle/pas de feuille de fond **Associé à une fleur de lotus

*Ex. sans ombon

*Ombon incrusté

*S. astral/rosette

*Hors contexte

*S. astral/GL (1 ex.)

*1 ex. utilisé en chaton

*1 ex./argent

*Inscription **Argent doré/ex. Louvre

Observations

Annexes • 165

13/05/13 17:24

BQuillard_Annexes-V2.indd 166

SARDAIGNE



60

Jardín

Herrerias

X Inc Gl Tr Los F Ø





4 ex.

2 ex.



2 ex.

*3 ex.

= Argent/ex. non quantifiés = Incrustation = Granulations en ligne = Triangles granulés = Losanges granulés = Filigrane = Diamètre

Poble Nou

Les Casetes





60

Aliseda

ESPAGNE

100

101

60

Motyé

60



60

Palerme

SICILE

60



60

Bitia

98-99 Cadix



59

Pani Loriga

60



94-97 Tharros

VII-VIII

16 ex.

1 ex.

1 ex.









**3 ex.

9 ex.

Or + Inc.









1 ex.



X

1 ex.

1 ex.

1 ex.

X

***X

Argent

Matière

Or

Répartition

géographique

85-92 CARTHAGE

Fig.

59

59

58-59

p.

?

?

9/12

Ø 11/13

?

25

?

14

14

?

?

?

11/12

?

28

10

?

?

?

?

?

0,9-2,4 g



?









**1,15/1,76 g

**14/20

Gl







1 ex. Gl-Tr Gl



1 ex.



X

X



X



X

3 ex. Gl-Los

1 ex. Gl-Tr

Gl-Tr-Los





Gl-Tr



Gl

Gl

**2,5 g

s. (1re moitié) s. (dernier quart) e

500 (circa)

vii

vi

s. (1re moitié) e

s.

s. (dernier quart)

vie

vie

?

vie

s. (datation admise)

s. (3e quart)

s. (fin)

s. (fin)-vie s. (1re moitié)

s. (datation admise)

Croissant très mince

Croissant très mince

***Arg. doré no 12 (F)

s. (3e quart) : HC9

*no 5 (C) **nos 6 (B), 25

e

Observations

s. (2 quart-milieu) : HC10

viie-vie

vie

viie

viie

Chronologie

s. (milieu)-vie s.

viie-vie

viie

vii

e



Sans

Décor

viie

Gl-Tr-Los-F

Avec

Décor

*1,5 g

Ex. en or

*0,31/0,38 g 17/21

10/17

Larg.

*Ø 8/10

10/18

Ht.

Dimensions (de...à...) Poids (de...à...)

PENDENTIFS EN FORME DE CROISSANT LUNAIRE COIFFANT LE DISQUE SOLAIRE

ANNEXE IV– 6

166 • Annexes

13/05/13 17:24

Annexes • 167

Annexe V TABLEAU RÉCAPITULATIF DES TYPES DE PERLES (voir fig. 150)

GROUPE I, p. 84 TYPE

COLLIERS CONCERNÉS Nos

A

1 (D)

B

11 (D), 12 (I), 15 (C3, F), 17 (C3), 33, HC76

C

15 (C1)

D

12 (J), 17 (C2)

E

17 (C4), 26, 28 (E), 32, HC69, HC7, HC113, HC123

F

2 (L), 12 (H), 15 (C2, E3), 17 (C1), HC78, HC114, HC124

GROUPE II, p. 84 TYPE

COLLIERS CONCERNÉS Nos

G

1 (E)

H

4 (E), 17 (B), HC17

I

4 (F), 15 (D)

J

26, 27 (C), 28 (D), 29-32

GROUPE III, p. 84 TYPE

COLLIERS CONCERNÉS Nos

K

12 (N), 15 (E2)

L

11 (H), 12 (O), 16 (C), HC18

GROUPE IV, p. 84 TYPE

BQuillard_Annexes-V2.indd 167

COLLIERS CONCERNÉS Nos

M

12 (K), 15 (E )

N

11 (G), 16 (E), HC18

O

12 (L)

1

13/05/13 17:24

168 • Annexes

GROUPE V, p. 84 TYPE

COLLIERS CONCERNÉS Nos

P

12 (M)

Q

12 (M1)

R

11 (F)

GROUPE VI, p. 85 TYPE

COLLIERS CONCERNÉS Nos

S

1 (F), HC610

T

4 (E), 11 (E), 12 (G)

GROUPE VII, p. 86 COLLIERS CONCERNÉS Nos :

TYPE U

14 (C), HC19

V

2 (J), 3 (F), 4 (H), HC611, HC79

W

HC20, HC21

p. 87-88 Alpha = Bêta = Gamma = = =

BQuillard_Annexes-V2.indd 168

sur document HC12 γ1 sur document γ2 HC11 γ3 HC613

13/05/13 17:24

Annexes • 169

ANNEXE VI MODES DE SUSPENSION

CONDUIT INTÉGRÉ PAGE

TYPE

BIJOUX Nos

CHRONOLOGIE

115

A

Conduit sommital dans un pli.

1 (C), HC1

viie-vie

s.

115

B

Conduit central

6, 11 (C), 12 (B-C), 15 (A-B), 16 (A-B), 19, 20, 21, 24, HC111, HC112, HC121, HC122, HC13, HC14

vii -vi

s. et +

e

e

BÉLIÈRE RAPPORTÉE PAGE

TYPE

BIJOUX Nos

CHRONOLOGIE

115

C

Deux anneaux divergents

1 (A)

viie-vie

s.

116

D

Deux à trois demi-joncs jointifs

14 (C), HC19

vii -vi

s. et +

116

E

Deux couronnes de granulations entre deux joncs

HC7

vii -vi

s.

116

F

Fil perlé entre deux joncs

HC27

ive-iiie

116

G

Tube à solénoïde

1 (B), 2, 3, 4, 5 (A, C, D), 6 (A-B), 7, 8, 9, 10, 11 (A-B), 12 (A, E-F), 13, 14 (A), 17 (A), 18, 22, 25, HC3, HC4, HC5, HC6, HC7, HC9, HC10, HC311-2, HC32

117

G (1)

Tube cannelé (imitation de G)

HC231-2

118

H

Tubes à solénoïde superposés

e

1

e

e

e

s.

e

vii -vi

s.

HC79, HC311-2, HC32

viie-vie

s.

e

I Anneau 118

I (1)

Anneau en demi-jonc

28, HC281-2

non significatif

118

I (2)

Anneau plat en ruban

28, 34

ive-iiie

s.

119

I (3)

Anneau plat nervuré

27, 28, HC22, HC29, HC30

iv -iii

s.

1-2

e

e

BÉLIÈRE MOBILE PAGE 119

TYPE J

En forme d’anneau à ligatures

BIJOUX Nos

CHRONOLOGIE

HC33, HC34, HC35, HC36, HC37, HC38, HC39

iv -iii e

e

s.

MONTURES PAGE

TYPE

BIJOUX Nos

CHRONOLOGIE

120

I

Assemblage par emboîtement

2 (K), 3 (G), HC6 , HC7 , HC32

vii -vie

s. et +

121

II

Assemblage par broches

2 (J), 3 (F), 4 (H), HC6 , HC7

vii -vi

s.

121

III

Assemblage par ligatures

HC20, HC40, HC41, HC42 , HC43 , HC44, HC45, HC46, HC47, HC481-4

iv -iii

IV

Assemblage sur étrier :

12

10

11

1-2

e

9

e

1-6

e

e

e

s. et +

122

IV (a) Étrier-bandeau

HC311-2

viie

123

IV (b) Étrier mobile à ligatures

HC14, HC21, HC25, HC26

ive-iiie

s. et +

123

IV (c) Étrier mobile sur clavette

HC50, HC51, HC52

ive-iiie

s.

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s. (début)

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170 • Annexes

ANNEXE VII MARQUEURS CHRONOLOGIQUES  résultant des découvertes postérieures à 1978 (voir bilan p. 138) TYPE 3. « Clou » 4. « Boisseaux »

5. Pend. niche

Fig.  —

chronologie viie

s.

— vii s. (3 quart) — vie s. (2e quart) — viie s. (4e quart)-vie s. (1er quart) — vie s. (milieu) 13-16 A-B vie s. (1re et 2e moitié) — viie-vie s. 17 A-B vie s. (2e moitié)-ve s. — ve-ive s. — vie-ve s. 18 A-B viie s. (dernier tiers)

NOTES 79

Carthage-Byrsa (HC2 ) Monte Sirai Bitia Palerme Cadix La Fonteta Raqqada Limassol Larnaca Tel Miqne-Ekron

91 98 102 112 116-117 119 124 130 130 138-140

s. (dernier quart) s. (milieu) viie s. (fin)-vie s. (début) viie s. (fin)-vie s.

Les Casetes (égyptisant) Palerme (aniconique) Ibiza (aniconique) Sulcis (triangle)

185 196 197 203

e

55 34 — —

PROVENANCE Limassol

e

viie vie

1-4

6. Pend. discoïdes égyptisants

44 45 52 53 A-B —

s. (3e quart) s. (2e quart-milieu) vie s. (début) vie s. (1er quart) inédit

Carthage-Byrsa (HC4) Carthage-Byrsa (HC5) Cadix Medellín Angorrilla

222 225 247 251 253

8. Pend. ombon/pte rentrante

— — 67 XIX — 68 A-B 69-70 —

s. (fin)-vie s. s. (4e quart)-vie s. (1er quart) vie s. (1re moitié) vie s. (milieu) vie s. viie s. (2e moitié) ve s. vie-ve s.

Sulcis Bitia Cadix Cadix Málaga Tavira Raqqada Amathonte

323 324 329 330 331 337 343 347

Cadix

379

Carthage-Byrsa (HC9) Carthage-Byrsa (HC10) Bitia Cadix Les Casetes Poble Nou

390 391 397 402 403 404

Cadix Cadix

447 448

9. Pend./incrustation

75

10. Pend. croissant/ disque solaire

— 88 — 99 100 —

12. Pend./rosette

77 78

14. Pend. palmette, type I



viie viie

viie viie

vie

s.

s. (3 quart) s. (2e quart-milieu) viie s. (fin) vie s. (1re moitié) viie s. (dernier quart) 500 (circa) e

e

vii

viie

vie vie

s. (milieu ou 2e moitié) s. (2e moitié)

500 (circa)

Poble Nou

483

16. Boîtiers circulaires

111, XV 115 —

s. (fin) ixe-xe s. – viie-vie s. (faïence) ive s. (faïence)

Carthage* (HC121) Akhziv Akko

519 534 535

17. Boîtiers/oudjat, type I

111, XV

vie

Carthage* (HC122)

557

Akhziv

614

vie

s. (fin)

18. Pend. glob./col



xe-ixe

s. – viie-vie s.

19. Pend. ovoïdes/col



x -ix

s.

24. Perles types L, N, Q variante type M type S + variété alpha variante type T variantes types S, T type U type U type U

— — — — — — — —

vie

s. (milieu) 500 (circa) viie s. (fin) vie s. (2e quart) 500 (circa) xe, ixe-viie s. viie s. (fin) viiie (fin)-viie s.

Carthage-Byrsa (HC18) Poble Nou Tel Miqne-Ekron Monte Sirai Poble Nou Akhziv Tel Miqne-Ekron Tyr



époque perse

Ashqelon

s. (3e quart) vie s. (milieu) viie (fin)-vie s.

Carthage-Byrsa (HC53) Palerme Bitia

25. Pend./Tanit Chaînes

194 A-B 197 A-B —

e

viie

e

Akhziv

622 655 657 661, 671 667 669 678 679 681 753 1102 1108 1110

*Trouvaille (1975) publiée en 1985

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iLLuSTRATioNS eT SouRCeS

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Pendentifs en forme de « plastron » Fig. 1 .................. Carthage. Collier HC1 (dimensions non publiées). (Cf. p. 15). D’après Fantar, 1991, p. 46 (avec l’aimable autorisation de l’auteur). Fig. 2 .................. Bijoux carthaginois conservés au Musée national de Copenhague. (Cf p. 15). D’après Culican, 1973, pl. IV, C. Fig. 3 .................. Détail de HC1 (=HC11). Fig. 4 A-B ........... Tharros (avers et revers). Ht. 14 mm. (Cf. p. 16). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 5 .................. Tharros. Ht. 17 mm, (Cf. p. 16). Cliché P. Bartoloni (= Oristano 1900, no 127). Fig. 6 .....................Almuñecar. Ht. 16 mm. (Cf. p. 17). Cliché Archivo Fotográfico, Musée archéologique national de Madrid. Fig. 7 ................... Aliseda. Colliers dits nos 1 et 2. Ht. des pendentifs 18/18,5 mm. (Cf. p. 16). Clichés Archivo Fotográfico, Musée archéologique national de Madrid. Fig. 8 .....................Galera. Ht. 23 mm. (Cf. p. 16). Cliché Archivo Au CCHS-CSIC.

Pendentifs en forme de « boisseau » Fig. 9 .................. Carthage. Collier no 2 (B), détail de la fig. III. Ht. 45 mm. (Cf. p. 22). Cliché Cl. Perron. Fig. 10 ...............Tharros. Ht. 48,5 et 49 mm. (Cf. p. 23). Cliché P. Bartoloni (= Oristano 1990, no 6). Fig. 11 ................ Tharros. Ht. 76 mm. (Cf. p. 23). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 11A-B.......... Détails. Clichés Musée national de Cagliari. Fig. 12 ................ Tharros. Ht. 41 mm. (Cf. p. 23). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 13 ................ Cadix. Ht. 39 mm. (Cf. p. 24). Cliché M. A. P. de Cadix Fig. 14 ................ Cadix. Ht. 34 mmn. (Cf. p. 24). Cliché M. A. P. de Cadix. Fig. 15 A............. Cadix. Ht. 132 mm. (Cf. p. 25). Cliché Archivo Au CCHS-CSIC. Fig. 15 B ............. Dessin. D’après Studia Punica, 7, 1990, fig. 34. Fig. 16 A............. Cadix. Ht. 98 mm. (Cf. p. 25). Cliché M. A. P. de Cadix. Fig. 16 B ............. Dessin. D’après Studia Punica, 7, 1990, fig. 37, 2. Fig. 17 A............. Raqqada. Ht. 45 mm. (Cf. p. 26). Cliché J. P. Lafitte. Fig. 17 B ............. Port des « boisseaux » de Raqqada, proposition. Dessin (B. Quillard). Fig. 18 A............. Tel Miqne-Ekron. Ht. 65,5 mm. (Cf. p. 27). Cliché A. Golani. Fig. 18 B ............. Dessin. D’après Golani et Sass, 1998, p. 66 fig. 11, 4 (avec l’aimable autorisation des auteurs). Fig. 19 ................ Italie du sud ? Ht. 35 mm. (Cf. p. 29). D’après Culican, 1973, pl. I-B. Fig. 20 ................ Syrie. « Reliquaire ». Ht. 140 mm. (Cf. p. 30). D’après Seyrig, XXXVI, 1959, pl. VIII-IX.

Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant Fig. 21 ...............Carthage. Collier no 4, détail de la fig. V. Ht. 20 mm. (Cf. p. 31). Cliché Cl. Perron. Fig. 22 ................ Carthage. Collier no 5 (A). Ht. 22 mm. (Cf. p. 31). Cliché Cl. Perron. Fig. 23 ................ Carthage. Collier no 6 (A). Ht. 23 mm. (Cf. p. 31). Cliché Cl. Perron. Fig. 24 ................ Carthage. Exemplaire du Musée du Louvre. Ht. 23 mm. (Cf. p. 31). Cliché Cl. Perron. Fig. 25 ................ Carthage. Ht. 30 mm. (Cf. p. 31). © Christie’s. Fig. 26 A............. Carthage (Bordj-Djedid). Ht. 44 mm. (Cf. p. 31). D’après Paris 2007, p. 390 no 373 (avec l’aimable autorisation de A. Ferjaoui). Fig. 26 B ............. Dessin. D’après Delattre, 1908, p. 598 fig. 4. Fig. 27 ................ Carthage. Collier no 11, détail de la fig. X. Ht. 13 mm. (Cf. p. 35). Cliché Cl. Perron. Fig. 28 ................ Tharros. Ht. 22 mm. (Cf. p. 31). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 29 ............... Tharros. Ht. 20 mm. (Cf. p. 31). Détail du collier de la fig. XVII. Fig. 30 ................ Tharros. Ht. 30 mm. (Cf. p. 32). Cliché Musée national de Cagliari.

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Fig. 31 ................ Tharros. Ht. 26 mm. (Cf. p. 32). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 32 ................ Pani Loriga. Ht. 29 mm. (Cf. p. 32). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 33 ................ Tharros. Ht. résiduelle 24 mm. (Cf. p. 32). Dessin. D’après Tharros, 1987, p. 162 fig. 24d.

aniconique Fig. 34 ................ Palerme. Ht. 54 mm. (Cf. p. 33). D’après Palerme 1995, p. 189 no 34 (avec l’aimable autorisation du Musée archéologique régional Antonino Salinas de Palerme).

à décor géométrique Fig. 35 ................ Tharros. Ht. résiduelle 15 mm. (Cf. p. 34). Dessin. D’après Tharros, 1987, pl. 43c (aves l’aimable autorisation de J. N. Tubb). Fig. 36 ................ Tharros. Ht. 18 mm. (Cf. p. 34). Don G. Tore.

Pendentifs discoïdes à décor égyptisant Fig. 37 ................ Carthage. No 7 à rattacher au collier HC6 de la fig. VII. Diam. 19 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron Fig. 38 ................ Carthage. No 8. Diam. 19 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 39 ................ Carthage. No 9. Diam. 21 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 40 ................ Carthage. No 10. Diam. 17 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 41 ................ Carthage. Collier no 11 (A), détail de la fig. X. Diam. 19 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 42 ................ Carthage. Collier no 12 (A), détail de la fig. IX. Diam. 20 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 43 ................ Carthage. No 13. Diam. 20 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 44 ...............Carthage. HC4. Diam. 20 mm. (Cf. p. 37). D’après Morel, 1999, p. 111 no 93 (avec l’aimable autorisation de l’auteur). Fig. 45...................Carthage. HC5. Diam. 18,5 mm. (Cf. p. 37). Cliché S. Lancel (Don de l’auteur). Fig. 46 ................ Carthage. Exemplaire du Musée du Louvre. Diam. 16 mm. (Cf. p. 36). Cliché Cl. Perron. Fig. 47 ................ Carthage. Diam. 23,4 mm. (Cf. p. 38). © Christie’s. Fig. 48 A............. Carthage. Diam. 31 mm. (Cf. p. 36 et 44). Cliché Cl. Perron. Fig. 48 B ............. Dessin (B. Quillard). Fig. 49 ................ Malte. Diam. 25 mm. (Cf. p. 38). D’après Sagona, 2002, p. 326 fig. 6 no 4 (avec les aimables autorisations de Cl. Sagona et S. Sultana). Fig. 50 ................ Motyé. Diam. 25 mm. (Cf. p. 38). Cliché Archivio del Museo G. Whitaker, Mozia. Fig. 51 ................ Trayamar. Diam. 25 mm. (Cf. p. 39). Cliché P. Witte. Fig. 52 ................ Cadix. Diam. 14 mm. (Cf. p. 40). Cliché Archivo Au CCHS-CSIC. Fig. 53 A............. Medellín. Diam. 35 mm. (Cf. p. 40). Cliché Musée archéologique provincial de Badajoz. Fig. 53 B ............. Dessin. D’après Almagro-Gorbea, 2008, p. 374 fig. 482. Fig. 54 ................ Ibiza. Diam. 27 mm. (Cf. p. 39). Cliché Musée archéologique national de Madrid. Fig. 55 ................ Les Casetes (pendentif hybride). Ht. 25 mm. (Cf. p. 32 et 41). Cliché Museu i Servei Municipals d’Arqueólogia i Etnografía Municipal, Villajoyosa. Fig. 56 ................ Proche-Orient. Bague. Ht. 17 mm. (Cf. p. 46). © Bibliothèque nationale de France. Fig. 57 ................. Proche-Orient. Pendentif. Diam. 20 mm. (Cf. p. 46). © Musée du Louvre, Dist. RMN/R. Chipault. Fig. 58 ................ Sarafand. Pendentif. Ht. 46 mm. (Cf. p. 47). Dessin d’après Pritchard, 1988, p. 287 fig. 34, 3.

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Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante Fig. 59 A-B......... Carthage. Collier no 14 (B), avers et revers. Diam. 16 mm. (Cf. p. 49-50). Clichés Cl. Perron. Fig. 60 ................ Carthage. Collier no 3 (E), détail de la fig. IV. Diam. 7 mm. (Cf. p. 49). Cliché Cl. Perron. Fig. 61 ................ Carthage. HC8. Applique. Dim. : 20 x 20 mm. (Cf. p. 49). Cliché Cl. Perron. Fig. 62 ................ Carthage. Statuette. Ht. 150 mm. (Cf. p. 55). D’après Musée Lavigerie/Berger, pl. XVII, 3. Fig. 63 ................ Tharros. Diam. 17 mm. (Cf. p. 50). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 64 ................ Tharros. Diam. 12,5 mm. (Cf. p. 50). D’après Moscati et Uberti, 1987, pl. XXX, D3. Fig. 65 ................ Tharros. Diam. 13 mm. (Cf. p. 50). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 66 ................ Tharros. Diam. 15 mm. (Cf. p. 50). Dessin. D’après Tharros, 1987, pl. 43a (avec l’aimable autorisation de J. N. Tubb). Fig. 67 ................ Cadix. Diam. 16 mm. (Cf. p. 51). Cliché Musée archéologique provincial de Cadix. Fig. 68 A-B......... Tavira (avers et revers). Diam. 20,4 mm. (Cf. p. 52). Dessins aimablement communiqués par Ma. Garcia Pereira Maia. Fig. 69-70........... Raqqada. Colliers. Diam. des pendentifs : 21 et 17 mm. (Cf. p. 53). Clichés J. Cl. Laffitte. Fig. 71 ................ Sidon. Boucles d’oreilles. Ht. 42 et 43 mm. (Cf. p. 55). D’après Culican, 1978, p. 135 fig. 12-13.

Pendentifs avec incrustations Fig. 72 ................ Carthage. Collier no 2 (G), détail de la fig. III. Ht. du pendentif rectangulaire : 7 mm. (Cf. p. 57). Cliché Cl. Perron. Fig. 73 ................. Carthage. Collier no 3 (C), détail de la fig. IV. Diam. des pendentifs discoïdes : 6 et 9 mm. (Cf. p. 57). Cliché Cl. Perron. Fig. 74 ................ Carthage. Collier no 17 (A), détail de la fig. XII. Diam. 28 mm. (Cf. p. 57). Cliché Cl. Perron. Fig. 75 ................ Cadix. Diam. 16 mm. (Cf. p. 58). Cliché Musée archéologique provincial de Cadix.

Pendentifs discoïdes ornés d’une rosette Fig. 72 ................ Carthage. Collier no 2 (F), détail de la fig. III. Diam. 9 mm. (Cf. p. 64). Cliché Cl. Perron. Fig. 76 ................... Utique. Collier no 27 (B), détail. Diam. 9 mm. (Cf. p. 64). Cliché Cl. Perron. Fig. 77 ................ Cadix. Diam. 16 mm. (Cf. p. 65). Cliché Musée archéologique provincial de Cadix. Fig. 78 ................ Cadix. Diam. 12 mm. Détail du collier de la pl. XIX. (Cf. p. 65). Clichés Musée archéologique provincial de Cadix.

Pendentifs discoïdes ornés d’un fleuron à quatre pétales lancéolés Fig. 79 ................ Utique. Collier no 27 (A), détail. Diam. 10 mm. (Cf. p. 68). Cliché Cl. Perron.

Pendentifs en forme de palmette Fig. 80 ................. Utique. Collier no 28 (A), détail. Ht. 13 mm. (Cf. p. 68). Cliché Cl. Perron. Fig. 81 ................ Carthage. Palmette en ivoire. Ht. non publiée, (Cf. p. 69). D’après Fantar, 1970, p. 320 pl. XLI.

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Pendentifs en forme de fleur de lotus épanouie Fig. 82 ................. Utique. Collier no 28 (B), détail. Ht. 14 mm, (Cf. p. 69). Cliché Cl. Perron. Fig. 83 ................ Carthage. Fleur de lotus en ivoire. Ht. non publiée. (Cf. p. 70). Dessin. D’après Delattre, Sainte-Monique, 2e trimestre, p. 23 fig. 48. Fig. 84 ................ Tharros. Ht. 15 mm. (Cf. p. 70). Cliché P. Bartoloni (= Oristano 1900, no 120).

Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire Fig. 85 ................ Carthage. Collier no 2 (D), détail de la fig. III. Diam. 7 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 86 ................ Carthage. Collier no 4 (C), détail de la fig. V. Diam. 10 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 87 ................ Carthage. Collier no 5 (C). Diam. 10 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 88 ................ Carthage. HC101. Diam. 11 mm. (Cf. p. 59). Cliché S. Lancel. Fig. 89 ................ Carthage. Collier no 2 (A), détail de la fig. III. Dim. 18 x 17 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 90...................Carthage. Collier no 3 (A) et (B), détail de la fig. IV. Dim. (A) : 13 x 15 mm. Dim. (B) : 7 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 91 ................ Carthage. Collier no 6 (B). Dim. 19 x 17 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 92 ................ Carthage. No 25. Dim. 16 x 17 mm. (Cf. p. 58). Cliché Cl. Perron. Fig. 93 ................ Carthage. Collier no 2 (C), détail de la fig. III (pendentif en forme de croissant lunaire). Dim. 8 x 8 mm. (Cf. p. 63). Cliché Cl. Perron. Fig. 94 ................ Tharros. Larg. 19 mm. (Cf. p. 59). Détail du bracelet de la fig. XX. Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 95-97........... Tharros. Dim. : 8 x 8 mm / 17 x 17 mm / 14 x 21 mm. (Cf. p. 59). Clichés Musée national de Cagliari. Fig. 98...................Cadix. Dim. 15 x 12,5 mm. (Cf. p. 60 note 402). Archivo Au-CCHS CSIC (foto A. Perea). Fig. 99 ................ Cadix. Ht. 11 mm. (Cf. p. 60). Cliché Musée archéologique provincial de Cadix. Fig. 100 .............. Les Casetes. Dim. non publiés. (Cf. p. 60). Cliché du Museu i Servei Municipals d’Arqueólogia i Etnografía Municipal, Villajoyosa. Fig. 101 .............. Aliseda. Collier dit no 3, détail. Dim. 25 x 28 mm. (Cf. p. 60). Cliché Archivo Fotográfico, Musée archéologique national de Madrid.

Éléments en forme de boîtier circulaire à fond en calotte Fig. 102 .............. Carthage. Collier no 14 (B). Diam. 9 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 103 .............. Carthage. No 20. Diam. 11 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 104 .............. Carthage. No 19. Diam. 14 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 105 .............. Carthage. No 21. Diam. 9 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 106 .............. Carthage. Collier no 11 (C2), détail de la fig. X. Diam. 11 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 107 A-B....... Carthage. Collier no 11 (C1), détail de la fig. X (avers et revers). Diam. 11 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 108 .............. Carthage. Collier no 15 (B), détail de la fig. XI. Diam. 15 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 109 .............. Carthage. Collier no 16 (A), détail de la fig. XIV. Diam. 13 mm, (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 110 .............. Carthage. Collier no 12 (B), détail de la fig. IX. Boîtier à calotte manquante (noyau de pâte siliceuse). Diam. 10 mm. (Cf. p. 71). Cliché Cl. Perron. Fig. 111 .............. Carthage. Collier HC12, détail de la fig. XV. (Cf. p. 71). Diam. non publié. D’après Fantar, 1991, p. 92 (avec l’aimable autorisation de l’auteur). Fig. 112 A .......... Kerkouane. Collier HC11. Diam. 12 mm. (Cf. p. 116). Cliché G. Focant. Namur, Service photographique. Département du Patrimoine/Wallonie. Fig. 112 B ........... Revers du boîtier discoïde. (Cf. p. 73 et 74). D’après New York 1987, p. 166.

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Fig. 113 A-B....... Tharros. Détail du bracelet de la fig. XX (avers et revers). Diam. 12 mm. (Cf. p. 71). Cliché du Musée national de Cagliari. Fig. 114 .............. Tharros. Boîtier formant le chaton mobile d’un étrier à ligatures. Diam. 12 mm, (Cf. p. 71 et 73). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 115 .............. Akhziv. Faïence. Diam. 17, 6 mm. (Cf. p. 73). D’après Mazar, 2004, p. 253 no 26. Fig. 116 ............... Ougarit. Pendentif astral (musée du Louvre : AO 17363). Diam. 27,5 mm. (Cf. p. 74). D’après Maxwell Hyslop, 1971, pl. 109.

Éléments ornés d’un œil oudjat Fig. 117 A-B....... Kerkouane. Type I. HC13. Dim. 11 x 12 mm. (Cf. p. 75). Cliché M. Tillot. Fig. 118 A-B....... Tharros. Type I. Dim. 14 x 11 mm. (Cf. p. 76). D’après Tharros, 1987, pl. 45a (avec l’aimable autorisation de J. N. Tubb). Fig. 119 .............. Carthage. Collier no 12 (C), détail de la fig. IX. Type I. Dim. 11 x 8 mm. (Cf. p. 74). Cliché Cl. Perron. Fig. 120 .............. Carthage. Collier no 15 (C), détail de la fig. XIV. Type I. Dim. 13 x 10 mm.(Cf. p. 74). Cliché Cl. Perron. Fig. 121 .............. Kerkouane. HC11. Détail du collier de la fig. XVI. Type I. Dim. 12 x 9 mm.(Cf. p. 75). Cliché G. Focant. Namur, Service photographique. Département du Patrimoine/Wallonie. Fig. 122 A-B....... Tharros (avers et revers). Dim. 10 x 9 mm (Cf. p. 76). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 123 A-C....... Tharros (avers, revers, flanc avec conduit d’enfilage). Dim. 16 x 12 mm. (Cf. p. 76). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 124 .............. Carthage. No 24. Type II. Dim. 13 x 5 mm. (Cf. p. 75). Cliché Cl. Perron. Fig. 125.................Carthage. HC14. Type II. Dim. 14 x 17 mm ; [monture de type IV (b)]. (Cf. p. 75 et 123). © éd. Bompiani. Fig. 126 .............. Tharros. Type II. Dim. 7 x 5 mm. (Cf. p. 76). Cliché Musée national de Cagliari.

Pendentifs en forme de masque humain Fig. 127 .............. Utique. Collier no 28 (C), détail. Ht. 15 mm. (Cf. p. 81). Cliché Cl. Perron. Fig. 128 .............. Tharros. Ht. 21 mm. (Cf. p. 82). D’après Tharros, 1987, pl. 45e (avec l’aimable autorisation de J. N. Tubb). Fig. 129 .............. Tharros. Ht. 22 mm. (Cf. p. 82). D’après Tharros, 1987, pl. 45d (ibid.). Fig. 130 .............. Carthage. Pendentif en pâte de verre. Ht. 82 mm. (Cf. p. 81). Dessin. D’après Delattre, Sainte-Monique, 2e semestre, p. 3 fig. 4.

Pendentifs en forme de chrysalide ou de cosse de pois Fig. 131 .............. Carthage. No 34. L. 25 mm. (Cf. p. 82). Cliché Cl. Perron. Fig. 132 A-B ......Tharros. Ht. 35 mm. (Cf. p. 82). D’après Tharros, 1987, pl. 44i et 39b (avec l’aimable autorisation de J. N. Tubb). Fig. 133 A .......... Tharros. Ht. 43 mm. (Cf. p. 82). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 133 B........... Détail. Cliché du Musée national de Cagliari. Fig. 134 .............. Tharros. Ht. 32 mm. (Cf. p. 82). Cliché P. Bartoloni (= Oristano 1990, no 115). Fig. 135 .............Ibiza. Ht. 32 mm. (Cf. p. 82). Cliché Museu Arqueológic d’Eivissa i Formentera.

Perles Fig. 136 .............. Carthage. Collier no 1, détail de la fig. I. Types A, G, S, cf. p. 84 et 85. Cliché Cl. Perron. Fig. 137 .............. Carthage. Collier no 4, détail de la fig. V. Types H, I, cf. p. 84. Cliché Cl. Perron. Fig. 138 .............. Carthage. Collier no 12, détail de la fig. IX. Types T, D, L, P, O, Q, F, K, cf. p. 85. Cliché Cl. Perron. Fig. 139 ............... Carthage. Collier no 11, détail de la fig. IX. Types T, B, P, cf. p. 85. Cliché Cl. Perron. Fig. 140 .............. Ibid. Types T, B, N. Fig. 141 .............. Ibid. Types T, B, L.

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178 • illUStrationS et SoUrCeS

Fig. 142 .............. Carthage. No 14 (C). Type U, cf. p. 86. Ht. 11 mm. Cliché Cl. Perron. Fig. 143 .............. Carthage. HC19. Type U, cf. p. 86. Ht. 12 mm. Cliché Cl. Perron. Fig. 144 .............. Carthage. Collier no 4 (H), détail de la fig. V. Type V (variante), cf. p. 87. Ht. 20 mm ; (monture de type II, cf. p. 121). Cliché Cl. Perron. Fig. 145 .............. Carthage. Collier no 2, détail de la fig. III. Type V, cf. p. 87. Ht. 12 mm ; (monture de type II, cf. p. 121). Cliché Cl. Perron. Fig. 146 .............. Ibid. (perle manquante). Fig. 147 .............. Carthage. Collier no 3, détail de la fig. IV. Type V (perle manquante), cf. p. 87. Ht. 12 mm ; (monture de type II, cf. p. 121). Cliché Cl. Perron. Fig. 148 .............. Kerkouane. HC20. Type W, cf. p. 87. Ht. 10 mm ; (monture de type III, cf. p. 121). Cliché M. Tillot. Fig. 149 .............Kerkouane. HC21. Type W. Ht. 12 mm ; [monture de type IV (b)]. (Cf. p. 87, 89 et 123). Cliché M. Tillot. Fig. 150 .............. Tableau des 7 groupes de perles recensés et de quatre types hors catalogue. (Cf. p. 84). Dessin (B. Quillard).

Pendentifs en forme de signe dit de Tanit

Fig. 151 .............. Carthage. HC22. Ht. non publiée. (Cf. p. 91). D’après Slim et Fauqué, 2001, p. 52 (avec l’aimable autorisation des auteurs). Fig. 152 .............. Carthage. Ht. 22 mm. (Cf. p. 91). © Christie’s. Fig. 153 .............. Tharros. Ht. 43 mm. (Cf. p. 92). Cliché P. Bartoloni (= Oristano 1990, no 112). Fig. 154 .............. Motyé. Ht. 42 mm. (Cf. p. 92). D’après Ciasca et alii, 1989, fig. 31. Fig. 155 .............. Ibiza. Ht. 23 mm. (Cf. p. 92). D’après Bruxelles 1986, no 342.

Pendentifs en forme de « Femme se tenant les seins »

Fig. 156-157 ...... Carthage. HC231-2. Ht. 31 et 28 mm. (Cf. p. 94). Cliché Cl. Perron. Fig. 158 A-B....... Tharros. Avers et revers. Ht. 38 mm. (Cf. p. 95). Clichés Musée national de Cagliari. Fig. 159 A-B....... Tharros. Avers et revers. Ht. 29 mm. (Cf. p. 95). Clichés Musée national de Cagliari. Fig. 160 .............. Tharros. Ht. 33 mm. (Cf. p. 95). Cliché Musée national « G. A. Sanna » de Sassari. Fig. 161 .............. Ibiza. Lamelle. Ht. 23 mm. (Cf. p. 96). Cliché Musée archéologique national de Madrid. Fig. 162 .............. Ibiza. Statuette. Ht. 330 mm. (Cf. p. 97). Cliché Museu Arqueológic d’Eivissa i Formentera.

Ornement à « face hathorique »

Fig. 163 .............. Carthage. HC24. Applique. Dim. 20 x 20 mm. (Cf. p. 99). Cliché Cl Perron.

Pendentifs en forme de Horus-Faucon

Fig. 164 .............. Kerkouane. HC26. Ht. 14 mm ; [monture de type IV (b)]. (Cf. p. 163 et 123). Cliché M. Tillot. Fig. 165 .............. Carthage. HC 33. Ht. 19 mm ; (monture de type J). (Cf. p. 104 et 119). Cliché Cl. Perron.

Pendentifs en forme de Ptah-patèque

Fig. 166 A-B.........Carthage. HC25. Avers et revers. Ht. 20 mm ; [monture de type IV (b)]. (Cf. p. 101 et 123). Don M. de Bry. Fig. 167 A-B....... Cadix (avers et revers). Ht. 21 mm. (Cf. p. 102). Cliché Archivo Au CCHS-CSIC.

Pendentifs en forme d’amphorisque Fig. 168 .............. Kerkouane. HC27. Ht. 12 mm. (Cf. p. 105). Cliché M. Tillot. Fig. 169 .............. Tharros. Ht. 14 mm. (Cf. p. 105). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 170 .............. Tharros. Ht. 26 mm. (Cf. p. 105). Cliché Musée national de Cagliari. Fig. 171 ............... Ibiza. Collier. Ht. du pendentif : 18 mm. (Cf. p. 106). Cliché Musée archéologique national de Madrid. Fig. 172 .............. Chypre (Marion). Ht. 23 mm. (Cf. p. 107). D’après Londres 1994, no 182.

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illUStrationS et SoUrCeS • 179

Pendentifs à face de Gorgone Fig. 173 .............. Carthage. HC281. Diam. 10 mm. (Cf. p. 108). Cliché Cl. Perron.

Pendentif en forme de protome léonin Fig. 174 .............. Carthage. HC29. Ht. 11 mm. (Cf. p. 111). Cliché Cl. Perron

Pendentifs en forme de coquille Fig. 175 .............. Carthage. HC301-2. Ht. 11 et 12 mm. (Cf. p. 112). Cliché Cl. Perron.

Modes de suspension et montures Bélière mobile à ligatures (type j) Fig. 176 et 178 ....Carthage. Pendentifs cordiformes. HC372-3. Ht. 18 et 15 mm. (Cf. p. 119). Clichés Cl. Perron. Fig. 177 .............. Carthage. Collier HC39. Ht. maxi des pendentifs cordiformes : 15 mm. (cf. p. 120). Cliché Cl. Perron. Fig. 179 ............... Kerkouane. « Cœur », « olive », vase-bouton. HC36, HC35, HC34 (de g. à d.). Ht. 19, 15, 12 mm. (Cf. p. 119). Cliché M. Tillot.

Assemblage par emboîtement (type i) – bélières superposées (type H) Fig. 180 .............. Carthage. Dent de squale. HC32. Ht. 17 mm. (Cf. p. 120). Cliché Cl. Perron.

Assemblage par ligatures (type iii) Fig. 181-182 ...... Carthage. Pendentifs cordiformes. HC40, HC421. Ht. 32 et 28 mm. (Cf. p. 121). Clichés Cl. Perron. Fig. 183-184 ...... Kerkouane. Perles-pendentifs. HC44, HC46, type U. Ht. 11 et 10 mm. (Cf. p. 122). Clichés M. Tillot. Fig. 185-186 ...... Carthage. Pendentifs ichtyomorphes. HC433 et HC 431. L. 20 mm. (Cf. p. 121). Clichés Cl. Perron. Fig. 187-188 ......Utique. Montures vides. HC481-4. Ht. 10/11 mm. (Cf. p. 122). Clichés Cl. Perron.

Assemblage par étrier-bandeau [(type iV (a)] Fig. 189 .............. Carthage. Pendentifs en forme de Ptah-patèque. HC311-2. Ht. 9 mm. (Cf. p. 122). Cliché Cl. Perron.

Assemblage par étrier mobile sur clavette [type iV (c)] Fig. 190 .............. Carthage. Pendentif en forme de quadrupède. HC50. Ht. 18 mm. (Cf. p. 123). Cliché Cl. Perron. Fig. 191 ............Carthage. Montures vides. HC51. Ht. 15 mm. (Cf. p. 123). Clichés Cl. Perron. Fig. 192 .............. Carthage. Pendentif ichtyomorphe. HC52. L. 22 mm. (Cf. p. 123). Cliché Cl. Perron. Fig. 193 .............. Tharros. Ht. 23 mm. (Cf. p. 123 note 1076). Cliché Musée national « G. A. Sanna » de Sassari.

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180 • illUStrationS et SoUrCeS

Liens porteurs : chaînes (type à colonne) Fig. 194 A-B....... Carthage. HC53. L. 247 mm. (Cf. p. 126). D’après Morel, 1999, p. 112 no 96 (= A) et 114 no 95 (détail = B) (avec l’aimable autorisation de l’auteur). Fig. 195-196 ....... Carthage. Éléments de fermoir ? (embouts ?). HC541-2. L. 11 mm. (Cf. p. 127). Cliché Cl. Perron. Fig. 197 A-B..........Palerme. L. conservée : 95 mm. (Cf. p. 127). D’après Palerme 1995, p. 236 et 397 (dessin) (avec l’aimable autorisation du M. A. R. Antonino Salinas de Palerme).

Colliers recomposés Fig. I-II ............... Carthage. No 1. (Cf. réf. en note 1). Clichés Cl. Perron. Fig. III ................ Carthage. No 2. (Cf. réf. en note 87). Cliché Cl. Perron. Fig. IV ................ Carthage. No 3. (Cf. réf. en note 312). Cliché Cl. Perron. Fig. V ................. Carthage. No 4. (Cf. réf. en note 169). Cliché Cl. Perron. Fig. VI ...............Carthage. No 6. (Cf. réf. en note 171). Dessin. D’après Delattre, Douïmès…1892-1894, p. 16. Fig. VII ............... Carthage. HC6. (Cf. réf. en note 220). D’après Karlsruhe 2004, p. 240 no 35 (avec les aimables autorisations de H. Siebenmorgen et A. Ferjaoui). Fig. VIII ................Carthage. HC7. (Cf. réf. en note 295). D’après Fantar, 1995, p. 99 (avec l’aimable autorisation de l’auteur). Fig. IX ................ Carthage. No 12. (Cf. réf. en note 87). Cliché Cl. Perron. Fig. X ................. Carthage. No 11. (Cf. réf. en note 217). Cliché Cl. Perron. Fig. XI ................ Carthage. No 16. (Cf. réf. en note 514). Cliché Cl. Perron. Fig. XII ............... Carthage. No 17. (Cf. réf. en note 373). Cliché Cl. Perron. Fig. XIII.............. Carthage. No 18. (Cf. réf. en note 623). Cliché Cl. Perron. Fig. XIV ............. Carthage. No 15. (Cf. réf. en note 514). Cliché Cl. Perron. Fig. XV............... Carthage. HC12. (Cf. réf. en note 519). D’après Fantar, 1991, p. 92 (avec l’aimable autorisation de l’auteur) Fig. XVI ............. Kerkouane. HC11. (Cf. réf. en notes 515-518). Cliché G. Focant. Namur, Service photographique. Département du Patrimoine/Wallonie. Fig. XVII ............ Tharros. (Cf. réf. en note 178). © Trustees of the British Museum. Fig. XVIII ........... Tharros. (Cf. réf. en note 320). Cliché P. Bartoloni (= Oristano 1990, no 93). Fig. XIX.............. Cadix. (Cf. réf. en note 330). Cliché Musée archéologique provincial de Cadix.

Bracelet Fig. XX ............... Tharros. (Cf. réf. en note 393). Cliché Musée national de Cagliari. «Su concessione del Ministero per i Beni e le Attività Culturali – Direzione per i Beni Culturali e Paesaggistici della Sardegna – Soprintendenza per i Beni per le province di Cagliari e Oristano » : fig. 4 A-B, 11, 11A-B, 12, 28, 30, 31, 32, 63, 65, 94, 95, 96, 97, 113 A-B, 122 A-B,  123 A-C, 126, 133 A-B, 158 A-B, 159 A-B, 169, 170), fig. XX. « Su concessione del Ministero per i Beni e le Attività Culturali. Soprintendenza per i Beni Archeologici per la Sardegna – Sassari » : fig. 160, 193.

Liste des illustrations en couleur Fig. 15 A, 25, 44, 47, 52, 55, 67, 69, 77, 88, 117 A-B, 148, 149, 151, 156, 164, 179, 191, 192, 194 A, VII, VIII, XVI, XVII.

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Planches

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182 • Bijoux carthaginois

1

Pendentifs en forme de « plastron » : Carthage, fig. 1 (HC1) ; M. N. de Copenhague (bijoux carthaginois), fig. 2.

2

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colliers • 183

3

4B

4A

5

6

2 cm

0

Pendentifs en forme de « plastron » : Carthage, fig. 3 (détail de HC1) ; Tharros, fig. 4 A-B, 5 ; Almuñecar, fig. 6 ; Aliseda, fig. 7 (colliers nos 1 et 2) ; Galera, fig. 8.

7

8

0

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5 cm

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184 • Bijoux carthaginois

9

10

Pendentifs en forme de « boisseau » : Carthage, fig. 9 (détail de la fig. III) ; Tharros, fig. 10, 11, 11 A-B (détails), 12.

0

11 A

2 cm

11 B

12

11

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colliers • 185

13

0

2 cm

15 B

15 A 0

5 cm

14

Pendentifs en forme de « boisseau » : Cadix, fig. 13, 14, 15 A-B, 16 A-B.

16 A

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16 B

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186 • Bijoux carthaginois

17 A Pendentifs en forme de « boisseau » : Raqqada, fig. 17 A, 17 B (port/proposition) ; Tel Miqne-Ekron, fig. 18 A-B.

18 A

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17 B

0

2 cm

18 B

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colliers • 187

0

2 cm

19 Pendentifs en forme de « boisseau », documents comparatifs : Italie du sud ?, fig. 19 ; Syrie, fig. 20 («reliquaire»).

0

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5 cm

20

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188 • Bijoux carthaginois

21

22

23

25

24

26 A

26 B

0

Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant : Carthage, fig. 21 (détail de la fig. V), 22, 23, 24 (M. du Louvre), 25 (Christi’es), 26 A-B, 27 (détail de la fig. X).

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2 cm

27

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colliers • 189

28

30

29

32

31

33

0

2 cm

35

34

36

Pendentifs en forme de niche cintrée à décor égyptisant : Tharros, fig. 28, 29 (détail de la fig. XVII), 30, 31, 33, 35-36 (à décor géométrique) ; Pani Loriga, fig. 32 ; Palerme, fig. 34 (aniconique).

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190 • Bijoux carthaginois

37

38

41

42

45

Pendentifs discoïdes à décor égyptisant : Carthage, fig. 37, 38, 39, 40, 41 et 42 (détails des fig. X et IX), 43, 44 (H C 4), 45 (HC5), 46 (M. du Louvre), 47 (Christi’es), 48 A-B.

48 A

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40

39

43

44

47

46

0

2 cm

48 B

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colliers • 191

49

0

50

51

52

2 cm

53 A

54

53 B

55

56

57

Pendentifs discoïdes à décor égyptisant : Malte, fig. 49 ; Motyé, fig. 50 ; Trayamar, fig. 51 ; Cadix, fig. 52 ; Medellín, fig. 53 A-B ; Ibiza, fig. 54 ; Les Casetes, fig. 55 ; Proche-Orient, fig. 56 (chaton de bague), 57 (M. du Louvre), 58 (pendentif/Sarafand). 58 0

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5 cm

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192 • Bijoux carthaginois

59 A

59 B

60

61

0

2 cm

Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante : Carthage, fig. 59-A-B (avers/revers), 60 (détail de la fig. IV), 61 (HC8), 62 (statuette).

62

0

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5 cm

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colliers • 193

63

64

67

65

68 A

0

66

68 B

2 cm

Pendentifs discoïdes avec ombon et jonc de pourtour à pointe rentrante : Tharros, fig. 63, 64, 65, 66 ; Cadix, fig. 67 ; Tavira, fig. 68 A-B ; Raqqada, 69, 70 ; Sidon, fig. 71.

71 69

70 0

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5 cm

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194 • Bijoux carthaginois

73

72

75

74

Pendentifs avec incrustations : Carthage, fig. 72, 73, 74 (détails des fig. III, IV et XII) ; Cadix, fig. 75.

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0

2 cm

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colliers • 195

76

77

78

79

80

81

2 cm

0

82

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Pendentifs discoïdes ornés d’une rosette : Carthage, fig. 76 (détail) ; Cadix, fig. 77, 78 / d’un fleuron à quatre pétales lancéolés : Carthage, fig. 79 (détail). Pendentifs en forme de palmette : Carthage, fig. 80 (détail), 81 (ivoire) / en forme de fleur de lotus épanouie : Carthage, fig. 82 (détail), 83 (ivoire); Tharros, fig. 84.

83

84

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196 • Bijoux carthaginois

85

86

87

88

89

90

Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire : Carthage, fig. 85 et 86 (détails des fig. III et V), 87, 88 (HC101), 89 et 90 (détails des fig. III et IV), 91, 92 / en forme de croissant lunaire : fig. 93 (détail de la fig. III).

91

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0

92

2 cm

93

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colliers • 197

94

95

96

98

0

97

99

2 cm

100

Pendentifs en forme de croissant lunaire coiffant le disque solaire : Tharros, fig. 94 (détail de la fig. XX), 95, 96, 97 ; Cadix, fig. 98, 99 ; Les Casetes, fig. 100 ; Aliseda, fig. 101 (détail).

101

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198 • Bijoux carthaginois

102

103

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107 A

108

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0

107 B

110

2 cm

Éléments en forme de boîtier circulaire à fond en calotte : Carthage, 102, 103, 104, 105, 106 et 107 A-B (détails de la fig.X), 108 (détail de la fig. XIV), 109 (détail de la fig. XI), 110 (détail de la fig. IX), 111 (HC12, détail de la fig. XV).

111

Planches_bijoux.indd 198

22/04/13 17:41

colliers • 199

112 A

112 B 0

5 cm

Éléments en forme de boîtier circulaire à fond en calotte : Kerkouane, fig. 112 A (HC11, détail de la fig. XVI), 112 B (détail du boîtier /revers) ; Tharros, fig. 113 A-B (détails de la fig. XX, avers/revers), 114 ; Proche-Orient, fig. 115 (Akhziv, faïence), 116 (Ougarit, pendentif astral, M. du Louvre).

113 A

113 B

0

114

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2 cm

115

116

22/04/13 17:41

200 • Bijoux carthaginois

117 A

117 B

118 A

118 B

Éléments ornés d’un œil oudjat (type I) : Kerkouane, fig. 117 A-B (HC13) ; Tharros, fig. 118 A-B ; Carthage, fig. 119 et 120 (détails des fig. IX et XIV). 0

119

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2 cm

120

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colliers • 201

121

122 B

122 A

0

Éléments ornés d’un œil oudjat (type I) : Kerkouane, fig. 121 (HC11, détail de la fig. XVI) ; Tharros, fig. 122 A-B, 123 A-B-C / (type II) : Carthage, fig. 124, 125 (HC14) ; Tharros, fig. 126.

2 cm

123 A

123 B

123 C

124

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125

126

22/04/13 17:41

202 • Bijoux carthaginois

127

128

0

129

2 cm

Pendentifs en forme de masque humain : Carthage, fig. 127 (détail), 130 (pendentif en pâte de verre) ; Tharros, fig. 128 et 129 (détails).

130

0

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5 cm

22/04/13 17:41

colliers • 203

131

132 B

132 A

0

Pendentifs en forme de chrysalide ou de cosse de pois : Carthage, fig. 131 ; Tharros, 132 A-B, 133 A-B, 134 ; Ibiza, fig. 135.

2 cm

133 B

133 A

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134

135

22/04/13 17:42

204 • Bijoux carthaginois

136

137

139

138

140

141

Perles : Carthage, fig. 136, 137, 138, (détails des fig. I, V, IX)) ; 139, 140, 141 (détails de la fig. X) ; 142, 143 (HC19), 144 (détails de la fig. V) ; 145, 146, 147 (détails de la fig. III) ; Kerkouane, fig. 148 (HC20), 149 (HC21).

142

143

0

145

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144

2 cm

146

147

148

149

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colliers • 205

Perles : Carthage, fig. 150 (tableau récapitulatif).

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22/04/13 17:42

206 • Bijoux carthaginois

151

Pendentifs en forme de signe dit de Tanit : Carthage, fig. 151 (HC22), 152 (Christie’s).

152

0

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2 cm

22/04/13 17:42

colliers • 207

153

0

Pendentifs en forme de signe dit de Tanit : Tharros, fig. 153 ; Motyé, fig. 154 ; Ibiza, fig. 155 (os).

2 cm

154

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155

22/04/13 17:42

208 • Bijoux carthaginois

156

157

158 B

158 A Pendentifs en forme de « Femme se pressant les seins » : Carthage, fig. 156 (HC231), 157 (HC232) ; Tharros, fig. 158 A-B (avers/revers), 159 A-B (avers/revers), 160.

159 A

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159 B

0

2 cm

160

22/04/13 17:42

colliers • 209

161

163 0

5 cm

162

« Femme se pressant les seins », documents comparatifs : Ibiza, fig. 161 (lamelle), 162 (statuette). Ornement à face hathorique : Carthage, fig. 163 (HC23). Pendentifs en forme de Horus–Faucon : Kerkouane, fig. 164 (HC26) ; Carthage, fig. 165 (HC33).

0

2 cm

164

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165

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210 • Bijoux carthaginois

166 A

Pendentifs en forme de Ptah-patèque : Carthage, fig. 166 A-B (avers/revers) ; Cadix, fig. 167 A-B (avers/revers).

167 A

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166 B

0

2 cm

167 B

22/04/13 17:42

colliers • 211

168

169

170

171 Pendentifs en forme d’amphorisque : Kerkouane, fig. 168 (HC27) ; Tharros, fig. 169, 170 ; Ibiza, fig. 171 ; Chypre, fig. 172. Pendentifs à face de Gorgone : fig. 173 (HC281) ; en forme de protome léonin : fig. 174 (HC29) ; en forme de coquille : fig. 175 (HC301-2).

172

0

2 cm

173

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174

175

22/04/13 17:42

212 • Bijoux carthaginois

176

178

177 179 Modes de suspension et montures. Bélière mobile à ligatures (type J) : Carthage, fig. 176 (HC373), 178 (HC372), 177 (HC39) ; Kerkouane, fig. 179 (HC36, HC35, HC34) ; assemblage par emboîtement/bélières superposées (type H) : Carthage, fig. 180 (HC32) ; assemblage par ligatures (type III) : Carthage, fig. 181 (HC40), 182 (HC421) ; Kerkouane, fig.183 (HC44), 184 (HC46).

180

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181

0

182

2 cm

183

184

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colliers • 213

185

186

187

188

189

0

Modes de suspension et montures. Assemblage par ligatures (type III) : Carthage, fig. 185 (HC433), 186 (HC431) ; Utique, fig. 187 (HC481-4/montures vides) ; assemblage par étrier-bandeau [type IV (a)] : Carthage, fig. 189 (HC311-2) ; assemblage par étrier mobile sur clavette [type IV (c)] : Carthage, fig. 190 (HC50), 191 (HC51), 192 (HC52) ; Tharros, fig. 193.

2 cm

190

192

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191

193

22/04/13 17:43

214 • Bijoux carthaginois

194 B

194 A

Liens porteurs : chaînes (type à colonne) : Carthage, fig. 194 A-B (HC53, détail) ; éléments de fermoirs ? (embouts ?) , fig. 195, 196 (HC541-2).

195

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0

2 cm

196

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colliers • 215

197 A

197 B

0

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2 cm

Liens porteurs : chaînes (type à colonne) : Palerme, fig. 197 A-B.

22/04/13 17:43

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22/04/13 17:43

Colliers reComPosés

I

Fig. I-II – Carthage, cat. no 1.

II

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22/04/13 17:43

218 • Bijoux carthaginois

III Fig. III- IV – Carthage, cat. nos 2, 3.

IV

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22/04/13 17:43

colliers recomposés • 219

V

VI

Fig. V-VI-VII-VIII – Carthage, cat. nos 4, 6, HC6, HC7.

VII

Planches_bijoux.indd 219

VIII

22/04/13 17:43

220 • Bijoux carthaginois

IX

Fig. IX-X – Carthage, cat. nos 12, 11.

X

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22/04/13 17:43

colliers recomposés • 221

XI

XII

Fig. XI-XII-XIII – Carthage, cat. nos 16, 17, 18.

XIII

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22/04/13 17:43

222 • Bijoux carthaginois

XIV

XV

Fig. XIV-XV – Carthage, cat. no 15, HC12 ; fig. XVI – Kerkouane, HC11.

XVI

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22/04/13 17:44

colliers recomposés • 223

XVII

Fig. XVII – Tharros (British Museum).

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22/04/13 17:44

224 • Bijoux carthaginois

XVIII

Fig. XVIII – Tharros (M. N. de Cagliari) ; fig. XIX – Cadix (M. A. P. de Cadix).

XIX

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22/04/13 17:44

colliers recomposés • 225

XX

Fig. XX – Tharros, bracelet. (M. N. de Cagliari).

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22/04/13 17:44

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22/04/13 17:44

Bijoux carthaginois : Les coLLiers • 227

[fig. 25]

[fig. 55]

[fig. 47]

[fig. 44]

[fig. 15 A]

[fig. 52]

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27/05/13 10:28

228 • Bijoux carthaginois : Les coLLiers

[fig. 67]

[fig. 77]

[fig. 88]

[fig. 69]

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27/05/13 10:28

Bijoux carthaginois : Les coLLiers • 229

[fig. 117 A]

[fig. 117 B]

[fig. 151]

[fig. 156]

[fig. 164]

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27/05/13 10:28

230 • Bijoux carthaginois : Les coLLiers

[fig. 148]

[fig. 149]

[fig. 179]

[fig. 191]

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[fig. 192]

27/05/13 10:28

Bijoux carthaginois : Les coLLiers • 231

[fig. XVI]

[fig. XVII]

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27/05/13 10:28

232 • Bijoux carthaginois : Les coLLiers

[fig. VII]

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Bijoux carthaginois : Les coLLiers • 233

[fig. VIII]

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234 • Bijoux carthaginois : Les coLLiers

[fig. 194 A]

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Bibliographie

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22/04/13 17:31

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TABLE DES ABRÉVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

ACFP, 1

ACFP, 2

ACFP, 3

ACFP, 4

Atti del I Congresso internazionale di studi fenici e punici (Roma, 5-10 novembre 1979), I-III, Rome 1983 (P. Bartoloni, S. Bondí et alii, dir.).

BASOR

Bulletin of the American Schools of Oriental Research.

BCH

Bulletin de Correspondance Hellénique.

Atti del II Congresso internazionale di studi fenici e punici (Roma, 9-14  novembre 1987), I-III, Rome 1991 (Studi Fenici 30) (E. Acquaro, P. Bartoloni et alii, dir.).

BCTH

Bulletin Archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques.

BSAE

British School of Archaeology in Egypt and Egyptian Research.

Actes du IIIe Congrès international des études phéniciennes et puniques (Tunis, 11‑16 novembre 1991), I-II, Tunis 1995 (Mh.  Fantar, M. Ghaki, dir.).

BSNAF

Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France.

CEDAC

Bulletin du centre d’études et de documentation archéologique de la Conservation de Carthage.

CEFYP

Centro de Estudios Fenicios y Púnicos.

CIS

Corpus Inscriptionum Semiticarum.

CRAI

Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.

DCPhP

Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique, Turnhout, 1992 (É. Lipiński, dir.).

EPRO

Études préliminaires aux Religions Orientales dans l’Empire Romain.

Actas del IV Congreso internacional de los estudios fenicios y púnicos (Cádiz, 2 al 6 de Octubre de 1995), I-IV, Cádiz 2000 (Ma. E. Aubet, M. Barthélemy, dir.).

ACFP, 5

Atti del V Congresso internazionale di studi fenici e punici (Marsala-Palermo, 2-8 ottobre 2000), I-III, Palerme 2005 (A. Spanó Giammellaro, dir.).

ACFP, 7

Actes du VII Congrès international des études phéniciennes et puniques (Hammamet 10-14 novembre 2009) (A. Ferjaoui, dir.), à paraître. e

ABSA

Annual of the British School at Athens.

IAAReports Israel Antiquities Authority Reports.

AEArq

Archivo Español de Arqueólogía.

JCAC

AJA

American Journal of Archaeology.

Journal of the Canadian Association for Conservation.

AJBA

Australian Journal of Biblical Archaeology.

JHS

Journal of Hellenic Studies.

BAA

Bulletin d’Archéologie Algérienne.

JNES

Journal of the Near Eastern Studies.

BAAL

Bulletin d’Archéologie et d’Architecture Libanaises.

JSOT

Journal for the study of the Old Testament.

LdÄ

BABESCH

Bulletin Antieke Beschaving.

Lexicon der Ägyptologie. I-VII, Wiesbaden, 1972-1992.

BAM

Bulletin d’Archéologie Marocaine.

LIMC

Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae, I-IX, Zurich, 1981-1999.

MAAL

Monumenti Antichi dell’Accademia dei Lincei.

BAR Int. Ser. British Archaeological Reports, International Series.

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22/04/13 17:31

238 • Bibliographie

REPPAL

Revue du Centre d’Études de la Civilisation Phénicienne-Punique et des Antiquités Libyques.

RHR

Revue de l’Histoire des Religions.

RSF

Rivista di Studi Fenici.

SEAP

Studi di Egittologia e di Antichità Puniche

TMAI

Quarterly of the Department of Antiquities in Palestine.

Trabajos del Museo Arqueólogico de Ibiza/ Treballs del Museu Arqueólogico d’Eivissa i Formentera.

WVDOG

Quaderni della Soprintendenza Archeologica per le provincie di Cagliari e Oristano.

Wissenschaftliche Veröffentlichungen der Deutschen Orient-Gesellschaft.

ZDPV

Zeitschrift des Deutschen Palästina-Vereins.

MAARome

Memoirs of the American Academy in Rome.

MDAIR

Mitteilungnen des Deutschen archäologischen Instituts. Römische Abteilung.

MM

Madrider Mitteilungen.

OBO

Orbis Biblicus Orientalis.

OLA

Orientalia Lovaniensa.

PEQ

Palestine Exploration Quarterly.

QDAP QSCAO

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22/04/13 17:31

Références

Dans cet index ont été insérées quelques publications postérieures à 2009, limite de nos données bibliographiques (voir Addenda).

Almagro Gorbea (Ma. J.), 1986 Orfebrería fenicio-púnica del Museo Arqueólogico Nacional, Madrid.

Acquaro (E.), 1971 I rasoi punici, Rome (Studi Semitici, 41).

Almagro-Gorbea (M.), 1989 « La orfebrería orientalizante », dans AA.VV., El oro en la España Prerromana, Madrid (Revista de Arqueología, Serie monografía), p. 68-81.

Acquaro (E.), 1973 «  Sull’iconografia di un rasoi punico di Sardegna », dans RSF, 1, p. 53-57, pl. XXXII. Acquaro (E.), 1975 « Gli amuleti », dans Anecdota Tharrica, Rome (Studi Fenici, 5), p. 73-92, pl. XXVIIIXXXIII. Acquaro (E.), 1977 Amuleti egipziani et egittizzanti del Museo Nazionale di Cagliari, Rome (Studi Fenici, 10). Acquaro (E.), 1982 « Note di glittica punica 1-3 », dans Oriens Antiquus, 21, p. 197-201, pl. VI-VIII. Alarcòn Castellano (F.), 2010 « Enterramientos fenicio-púnicos hallados en 1997 en un solar de la C/Tolosa Latour », dans A. M. Niveau de Villedary y Mariñas et V. Gómez Fernández (dir.), Las necrópolis de Cádiz. Apuntes de arqueología gaditana en homenaje a J. F. Sibón Olano », Servicio de Publicaciones de la Diputación de Cádiz, p. 93-120. Albertocchi (M.), 2004 Athena Lindia. Le statuette siceliote con pettorali di età arcaica e classica, Rivista di archeologia, Supplt. 28. Aldred (C.), 1971 Jewels of the Pharaohs. Egyptian Jewellery of the Dynastic Period, Londres. Almagro Gorbea (Ma. J.), 1980a Corpus de las terracotas de Ibiza, Madrid (Bibliotheca praehistorica hispana, XVIII). Almagro Gorbea (Ma. J.), 1980b Las terracotas del Museo Arqueólogico Nacional de Madrid, Madrid.

Brigitte_Quillard_VFD.indd 239

Almagro-Gorbea (M.), 1991a «  La necrópolis de Medellín. Influencia fenicia en los rituales funerarios tartesicos », dans I-IV Jornadas de arqueología fenicio-púnica (Ibiza 1986-1989)/Museu arqueólogic d’Eivissa, Ibiza (TMAI, 24), p. 233-252. Almagro-Gorbea (M.), 1991b « La necrópolis de Medellín », dans I Jornadas de Prehistoria y Arqueología en Extremadura (1986-1990), Extremadura arqueólogica, 2, p. 159-173. Almagro-Gorbea (M.), 2006 « La campaña de 1986 », dans M. AlmagroGorbea (dir.) et alii, La necrópolis de Medellín I. La excavación y sus hallazgos, Madrid, Real Academia de la Historia, (Bibliotheca archaeologica hispana, 26-1), p. 213-334. Almagro-Gorbea (M.), 2008 « Objetos suntuarios. Joyería », dans M. Almagro- Gorbea (dir.) et alii, La necrópolis de Medellín  II. Estudio de los hallazgos, Madrid, Real Academia de la Historia, (Bibliotheca archaeologica hispana, 26-2), p. 371-386. Almagro-Gorbea (M.), 2009 « Creencias vitales y en el Más Allá de la población de Medellín », dans M. AlmagroGorbea (dir.) et alii, La necrópolis de Medellín IV. Interpretación de la necrópolis, Madrid, Real Academia de la Historia (Bibliotheca archaeologica hispana, 26-3), p. 993-1003. Almagro-Gorbea et alii, 2005 Almagro-Gorbea (M.), Mederos (M.), Torres (M.), Lorrio (A.), « Fenicios y Tartésicos en Medellín (Badajoz) », dans ACFP, 5, III, p. 1217-1233.

22/04/13 17:31

240 • Bibliographie

Altenmüller (H.), 1977 « Falke », dans LdÄ, II. Andrews (C.), 1994 Amulets of Ancient Egypt, British Museum Press, Londres. Archéologie vivante, I, 2, décembre 1968-février 1969 Carthage, sa naissance, sa grandeur. Les collections puniques des musées du Bardo, de Carthage et d’Utique. Astruc (M.), 1956 « Traditions funéraires de Carthage », dans Cahiers de Byrsa, VI, p. 29-58, pl. I-IX. Astruc (M.), 1957 « Empreintes et reliefs de terre cuite d’Ibiza », dans AEArq, XXX, p. 139-189. Aubet [= Semmler] (Ma. E.), 1974 Estudios sobre el periodo orientalizante, II. Materiales púnico-tartesios de la necrópolis de Setefilla en la colección Bonsor, Valladolid (Studia Archaeologica, 27), p. 5-27, pl. I-III. Aubet Semmler (Ma. E.), 1982 El santuario de ES Cuieram, Ibiza (TMAI, 8). Aubet [= Semmler] (Ma. E.), 2004 « The Iron Age Cemetery », dans The Phoenician Cemetery of Tyre-Al-Bass, Excavations 1997-1999, (BAAL, Hors série, I), p. 9-62. Avigad (N.), 1997 Corpus of West Semitic Stamp Seals (revised and completed by B. Sass), Jérusalem. Bandera Romero (Ma. L., de la), 1987 La joyería orientalizante e ibérica del siglo vii al i a. C. (mitad sur penínsular), Universidad de Sevilla. Bandera Romero (Ma. L., de la), 2006 « Relaciones de la producción de orfebrería fenicio-púnica de Cartago y de Iberia » dans A. Akerraz, P. Ruggeri, A Siraj et alii (dir.), Mobilitá delle persone e dei popoli, dinamiche migratorie, emigrazioni ed immigrazioni nelle province occidentali dell’impero romano, Atti del XVI convegno di Studio a Rabat, 15-19 diciembre 2004, Rabat (Marruecos), L’Africa romana, XVI, III, p. 1451-1460.

Brigitte_Quillard_VFD.indd 240

Bandera Romero (Ma. L., de la), 2010 « La joyería fenicio-púnica: una valoración social: el marco de la península ibérica e Ibiza », dans B. Costa et J. H. Fernández (dir.), Aspectos suntuarios del mundo feniciopúnico en la península ibérica, XXIV Jornadas de arqueología fenicio-púnica (Eivissa, 2009), Eivissa (TMAI 65), p. 47-75. Bandera Romero (Ma. L., de la), et alii, 2010 Bandera Romero (Ma. L. de la), I. Ortega Feliu (I), Gómez Tubío (B. Ma.) et alii, « Caracterización del taller de orfebrería de Gadir mediante técnicas de análisis nucleares », dans E. Ferrer Albelda (dir.), Los Púnicos de Ibéria: Proyectos, Revisiones, Sintesis, dans Mainake, 32-1, p. 37-59. Bandera Romero (Ma. L., de la), à paraître « Iconografía de “la montaña sagrada” en la orfebrería orientalizante de la Península ibérica », dans ACFP, 7 (Hammamet, 10-14 novembre 2009). Barnett (R. D.), 1987 (voir Tharros, 1987). Barrelet (M. Th.), 1968 Figurines et reliefs en terre cuite de la Mésopotamie antique,  I, Potiers, termes de métiers, procédés de fabrication et production, Institut français d’archéologie de Beyrouth, Bibliothèque archéologique et historique, Paris. Bartoloni (P.), 1973 « Gli amuleti del Tofet de Sulcis », dans RSF, 1, p. 181-203, pl. LVI-LXIII. Bartoloni (P.), 1974 « Un cippo-trono del Tofet di Cartagine », dans RSF, 2, p. 97-100, pl. XXVIII. Bartoloni (P), 1976 Le stele arcaiche del Tofet di Cartagine, Rome (Studi Fenici, 8). Bartoloni (P), 1986 Le stele di Sulcis. Catalogo, Rome (Studi Fenici, 24). Bartoloni (P), 1998 « Gioielli del Sacerdote », dans Archeo, 155, p. 36-42.

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266 • Bibliographie

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Londres 1994 Greek Gold. Jewellery of the classical World, British Museum (21 juin – 23 octobre) / New York, Metropolitan Museum of Art (2 décembre 1994-24 mars 1995) / Saint-Petersbourg (maiaoût 1995) (J. Ogden D. Williams).

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Lyon 2004 Le royaume d’Ougarit. Aux origines de l’alphabet, Musée des Beaux-Arts (21 octobre 2004 – 17 janvier 2005) (Y. Calvet, G. Galliano).

Bonn 1983 Frühe Phöniker im Libanon. 20 Jahre deutsche Augrabungen in Kamid el-Loz, Rheinisches Landesmuseum (sans date) (R. Hachmann). Bruxelles 1986 Les Phéniciens et le monde méditerranéen. Générale de Banque (6 mars – 6 mai) (É. Gubel).

Marseille 1995 Les Macédoniens. Les Grecs du nord et l’époque d’Alexandre le Grand, Musée de la Vieille Charité (20 juillet – 12 novembre) (J. Y. Perreault, I. Vokotopoulou).

Cadix 2002 Cádiz al fin del milenio. Cinco años de arqueología en la ciudad (1995-2000), Museo de Cádiz (janvier-mars).

Marseille 2002 Parfums et cosmétiques dans l’Égypte ancienne, Musée de la Vieille Charité (6 avril – 23 juin) (A. Charron, G. Pierini) / Paris, Musée du Louvre, 2002 (exposition virtuelle sur le site officiel du musée : www.louvre.fr) / Le Caire, Musée national (sans date), 2002.

Cadix 2010 Cádiz y Huelva: puertos fenicios del Atlántico. Museo arqueólogico provincial (22 juillet-22 octobre) (E. García Alfonso et Ma. D. López de la Orden).

Milan 2004 I Fenici: l’Oriente in Occidente, Biblioteca di via Senato (21 octobre 2004 – 17 avril 2005) (E. Acquaro, D. Ferrari).

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Paris 2006 Trésors engloutis d’Égypte, Galeries nationales du Grand Palais (9 décembre 2006 – 16 mars 2007) (F. Goddio).

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Index

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INDEX • 271

INDEX GÉNÉRAL

En chiffres italiques, les renvois aux notes de bas de pages

Abydos : 67, 117 (1007), 125 (1085). Achakar / Spartel (cap) : 25 (et 121), 26 (124, 131), 28. Aegyptiaca : voir Amulettes / égyptisantes. Agate : 30, 57, 58, 61 (409), 75, 120 (1034). Ahotpe (reine), bijoux : 126 (1099). Aïn Dalhia Kebira (nécropole) : 25 (122), 80, 125 (1089). Akhziv : 27, 29 (148), 35, 58, 64 (431), 73, 77, 80, 81, 86, 117, 119 (1027), 121, 131, 135 et Annexe VII. Akko : 73, 131 et Annexe VII. Al-Mina : 54 (350). Alalakh : 89. Alaoui, musée (= Bardo, musée national) : 49 (315), 91 (727), 99 (815), 109 (922), 121 (1048), 136 (1176), 137 (1185). Algérie : voir Constantine, Lindlès-Les Andalouses, Rachgoun, Tipasa, Tizgirt. Aliseda (trésor / chronologie) : 16 (15). Aliseda (bijoux) : bélières : 106 (889), 117 ; – ceinturon : 41 (255) ; – collier no 1 : 16 (15), 17 (29) ; – collier no 2 : 16 (15), 17 (29), 18 (43), 19 (62), 85 (657), 86, 106 (889) ; – collier no 3 : 60 (400) ; – diadème : 64 (438), 86 (673) ; – pendants d’oreilles : 21 (84) ; – perles-pendentifs : 86. Almuñecar : 15 (8), 17, 18, 19, 20, 88 (693), 115. Altamura (Bari) : 108 (909). Altintepe : 88 (695). Amathonte : 26, 29, 53, 54, 55, 73, 77 (587), 98 (809), 101 (836), 110, 112 (964), 131, 138 et Annexe VII. Ambre : 48 (298), 57, 58, 59, 61, 62 (419), 73, 121 (1042, 1043). Amon-Rê : 103. Amphore : voir Timbre, estampille. Amphorisques : voir Pendentifs, Vases / pâte de verre. Amulettes / égyptisantes : 18 (41), 33, 64, 73 (535, 536), 77 (586), 83 (et 638), 87, 90, 93, 97 (796), 101 (839, 840), 102, 104, 107 (905), 115 (979), 119, 120, 121 (1051), 122 (1060), 124 (1079), 128, 129, 132, 137, 140. Amulettes nouées : 122. Analyses : ors carthaginois (du musée du Louvre) : 43 ; – ors phénico-puniques (Cadix, Ibiza) : 43 (263) ; – ors ibériques, 43 (263), 142. Angorrilla : 41, 42, 44, 46, 47, 104, 131, 141 et Annexe VII. Ankh (signe) : 46, 93 (757). Anneaux à chaton mobile / pivotant : 46, 51, 56, 75, 76, 79 (et 607), 100. Anneaux d’oreilles à ligatures : 87, 93, 120, 122, 136. Anneaux d’oreilles à ligatures / rosette : 64 (440), 67 (469), 70.

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Applique / bractée / lamelle : 49, 56, 96 (815, 817), 99, 100, 101, 109 (et 923). Arg el-Ghazouani / Kerkouane : 64 (440), 75, 129 (1126), 136 (1176). Ard el-Kheraïb (nécropole) : 49, 55, 69 (484), 99, 118 (1015), 119 (1026), 121 (1051). Ard et-Touibi (nécropole) : 29 (149), 73 (533), 90 (715). Argent (bijoux) : voir Bijouterie d’argent. Argent doré : 17, 21 (80), 22, 24, 27, 31, 33, 36, 42, 49, 54, 61, 66, 71, 72, 74, 77, 80, 89, 122, 127, 130 (1132). Argent (doublé or) : 52, 94, 97. Argent (mines d’) : 27, 134. Arkadès : 20. Armilles : 136 (1174). Ashqelon : 93 (753), 131. Asilah : voir Kouass. Assemblages : voir Montures et Annexe VI. Assour : 58, 69 (490), 88 (695). Assyrie, assyrien : 21, 67, 97 (795), 107. Astarté : 50, 52, 93 (756), 99. Ateliers : 39, 42, 90, 135. Ateliers : Carthage : 43, 47, 62, 79, 90, 124, 133-134, 139 ; – Tharros : 20, 36, 49, 83, 124, 133-134 ; – Cadix : 40, 134. Ateliers locaux / régionaux : 20, 28, 41, 47, 135. Atlit : 54, 55, 119 (1027). Autel : 31, 32, 35, 36. Baal : 52 (336). Babylone : 99 (811). Bagues-anneau : à nœud d’Héraklès : Carthage : 136 (1172) ; Ibiza : 137 (1187) ; Tharros : 137 (1185) ; – à protomes de bélier : Carthage : 136 (1172) ; – serpentiforme : Carthage : 137 (1185) ; Ibiza : 137 (1187) ; Tharros : 137 (1185). Bagues-cartouche : Cadix : 51 (330), 142 ; – Carthage : 51 (330) ; – Coll. de Clercq : 46. Bagues à chaton fixe  : Akhziv : 77 ; – Cadix : 134 ; – Carthage : 45 (275), 54 (354), 70 (495), 82 (633), 91, 104, 108, 111, 112 (971), 113, 123 (1073), 136 ; – Chypre : 65 (444) ; – Égypte : 79 (604) ; – Huelva : 64 (438) ; – Gouraya : 92 ; – Grèce : 65 (444) ; – Ibiza : 92, 137 (1187) ; – La Algaida : 137 (1186) ; – Monte Luna/Senorbi : 76, 77 (595), 92, 137 (1185) ; – Nora : 71 (511) ; – Palerme : 92 ; – Solonte : 92 ; – Sulcis : 65 (444), 82 (633), 137 (1185) ; – Tarente : 65 (444) ; – Tharros : 65 (444), 71 (511), 76, 92, 104 ; – Tuvixeddu : 92.

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272 • INDEX

Bagues à chaton mobile : voir Anneaux. Bagues en faïence : 79 (604). Banasa : 66. « Bandeaux » : 70 (508), 71 (511), 130 (1132). Banditella (nécropole de la) : 18 (43). Barcelone (museu d’arqueologia de Catalunya) : 33 (192), 44 (273), 66 (451). Bardo (musée national) : 22 (89), 54 (et 351), 69 (484), 71, 75 (571), 84, 91, 94 (767), 99, 105 (882), 107 (907), 109, 111, 119 (1026, 1030, 1032), 121 (1048, 1051), 122 (1054, 1055, 1057), 127 (1111), 129, 130, 132 (et 1135), 134, 136 (1176), 140 et Annexe III ; voir aussi Alaoui. Barque solaire : 76 (574). Bâte : 57, 58, 62, 66. Baza (dama de) : 19, 24 (113), 29. Bélières (typologie) : 53 (343), 66 (457), 106 (889), 115-120 et Annexe VI ; voir aussi Solénoïde. Berlin (Altes Museum) : 29. Bès : 35, 103. Beth Pelet : 30, 77 (592). Beth Shean : 30. Beth Shemesh : 126 (1101). Bétyle : 30, 36, 45, 80. Beyrouth (musée national) : 77. Bijouterie d’argent : 27, 130, 134. Bijouterie d’argile : 137 (1185). Bijouterie d’or : 130, 134 ; voir aussi Bijoux catalogués. Bijouterie de verre : 136 ; voir aussi Masques-pendentifs, Vases miniatures. Bijoux catalogués : voir Annexes I, III. Bijoux (inventoriés) : voir Cadix, Cagliari, Carthage ; voir aussi British Museum. Birgi : 38. Bitia : 23, 51, 59, 127, 128, 131, 134 et Annexe VII. Bois : 99, 103 (856), 108 (909). Boîte à fard / coupelle : 112 (971). Boîtiers (bijoux en forme de) : 14 (111), 50 (116), 59 (393), 71-74 (ciculaire), 80 (rectangulaire, voir aussi Oudjat). Bon : voir Cap. Bordj-Djedid (nécropole) : 29 (150), 31, 33, 34, 35, 121 (1048). Boucles / « outre » (en forme d’) : 21 (74), 24, 28, 51 (330), 115 (979) ; – filiformes : 23, 24 (111), 25, 27, 28. Boucles d’oreilles : 21 (76), 71 (512), 92 ; – hellénistiques : 112, 113 (978), 136 ; voir aussi « Tassel-Earring », Anneaux d’oreilles. « Bouteille » (signe dit de la) : 31, 32, 33, 34, 35, 36. Bracelets : Carthage : 71 (511), 95, 99, 136 (1174) ; – Tel Miqne-Ekron : 117 ; – Tharros : 59, 62, 68 (480), 71, 72, 73, 76, 84 (649), 85 (666), 88 (701), 95, 99, 125, 126 (1106), 127 (1114), 133 (1140), 137 (1185). Bracelets serpentiformes : Carthage : 136 (1174) ; – Tharros : 137 (1185).

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Bractée : voir Applique. British Museum : 23 (96), 26 (130), 30, 31, 33 (191, 192), 34 (201, 202), 35, 48, 50, 53, 57, 59, 61 (413), 70, 72, 76 (573), 82 (631, 636), 83 (et 645), 84 (649, 651), 85 (666), 87, 98 (801), 106, 116 (994), 120 (1034), 126 (1106), 132, 133 (1146). British Museum, Tharros, bijoux inventoriés / nombre : 133 (1146). Bronze : 19, 21 (84), 27, 30, 64, 66, 68, 69, 71, 72, 74, 75, 77, 81, 86 (674), 88, 89, 91, 92, 93 (753), 98, 100, 103 (856), 106, 107 (et 901, 904), 109, 124, 125, 130, 131, 134, 137 (et 1186), 140 ; – doré : 84, 89 ; – plaqué or : 54, 91. Brooklyn / New York (Museum of Arts) : 20 (70). Bubastis : 85 (670), 100. « Bulle » : 17 (27), 18, 19 (54). Butte primordiale : 45. Byblos : 126 (101). Byrsa (nécropole) : 22, 37, 43, 59, 61 (413), 69 (484), 84, 86 (673), 113, 126, 127, 130, 138 et Annexe VII. Cabezo Lucero (dama del) : 19. Cabezo Lucero, tombe d’orfèvre / matrices : 107 (904). Cabinet des Médailles (Bibliothèque nationale de France, Paris) : 44 (273), 46. Cadix, gaditan/tane : 24, 27, 28, 30, 33 (192), 34, 37 (224), 39 (243), 40, 42, 43 (263), 44, 46, 47, 50, 51, 52, 54, 55, 56, 57, 58, 60, 61 (413), 64, 65, 66, 67 (et 469), 76, 84, 86, 87, 88, 100 (et 832), 102, 103, 104 (et 868), 106, 113 (976), 116, 117 (1001, 1003), 123, 126 (1105), 131 (et 1133), 134, 135 (1158), 137, 139, 141, 142 et Annexe VII. Cadix, bijoux inventoriés / nombre : 134 ; voir aussi Analyses. Cagliari (musée national) : 16, 23 (et 95, 96), 24 (110), 28, 31, 33, 34 (202), 36, 50 (et 321), 57, 59, 63 (424), 71, 76 (573), 82 (636), 83, 84 (651), 85 (656 et 666), 92, 95, 96, 97 (791), 98, 105, 119 (1024), 132. Cagliari (musée national) : bijoux inventoriés / nombre : 133 (1146). Camille Jullian (archives) : 27 (142). Can Partit : 34 (197). Cap Bon : 90 (et 725). Cappadoce : 97 (795). Carambolo (El) : 128 (1117). Carmona (Cruz del Negro) : 16, 17 (et 30), 80, 81, 115. Carthage : passim. Carthage : voir Cippes, Stèles, Tophet. Carthage / Bir Massouda : 139 (1196). Carthage (musée national) : 15, 22, 31, 33, 36, 54 (351), 61 (409), 64, 69 (484), 70 (495), 75, 81, 83, 94, 108, 112, 123, 129, 130, 132 (et 1135), 134, 136, 140 et Annexe III ; voir aussi Lavigerie. Carthage (musée national), bijoux inventoriés / nombre : 130.

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INDEX • 273

Carthage (nécropoles) : voir Ard el-Kheraïb, Ard et-Touibi, Bordj-Djedid, Byrsa, Dermech, Douïmès, Junon, Rabs, Sainte-Monique. Carthage (stèles) : voir Stèles. Cartouche : 45. Cauris (perles) : 20 (et 72). Cerro de los Santos : 19. Cerro Velilla : 17. Chaînes : 125-128 ; voir aussi Fermoirs / embouts. Chaînettes : 86, 126 (1101) ; voir aussi Pendants à chaînettes. Chat (amulette) : 122 (1053). Cheik Zenad : 77. Chine : 74. Chlorite : 73. Christie’s New York : 31, 33, 37, 38, 42, 91, 130 (1127), 137 et Annexe II (2). Chronologie (marqueurs) : voir Annexe VII. Chrysalide / cosse de pois : voir Pendentifs. Chypre, chypriote : 20, 21 (et 76), 22 (et 92), 25 (121), 26, 27, 28, 46, 48, 49 (et 306), 55, 56, 63, 64, 68 (475, 480), 71, 75 (563), 76 (576), 77, 79, 81, 83, 85, 87, 88, 89, 97 (795), 98, 100, 101, 102 (852), 103 (857), 105 (et 883), 107, 108 (911), 109 (925), 112, 117, 122 (et 1061), 131 (et 1164). Chypre (sites) : voir Amathonte, Enkomi, Golgoi, Kalavassos, Kition / Larnaca, Kouklia, Kourion, Limassol, Marion, Polis tis Chrysokhous, Salamine. Cippes (Carthage) : 34 (202), 35 ; – cippes-chapelles : 35, 93 ; – cippes-naiskoï : 80 ; – cippes-trônes : 35, 95. Clochette : voir Pendentif. Cloisonné : 67. « Clou » : voir Pendentifs. Coffret : 90, 99. Coiffe égyptienne (néret) : 96 (777). Collado de los Jardines (Despeñaperros) : 16, 17, 19. Collections : Biggio : 122 ; – Castagnino : 96 ; – Cesnola : 26 (123) ; – Clercq (de) : 46, 77 ; – Gouin : 63 (424) ; – Guilhou : 26 ; – Metaxas : 20 ; – Vives y Escudero : 106 ; – Whitaker : 132 ; – Bry (de) et Tillot : voir Annexe III. Colliers ousekh : 56. Conca : 73 (532). Constantine : voir Stèles. Copenhague (musée national) : 15. Coquille, coquillage : voir Pendentifs. Corail : 71 (511). Cordoue (musée archéologique provincial) : 100 (832). Cornaline : 57, 58, 61 (et 409), 63, 77 (587), 103 (856), 104 (874), 112 (972), 119 (et 1026), 120, 121, 122 (et 1053), 123 (1072, 1076). Coupes : 73, 92 (742), 134. Couronnes égyptiennes : – couronne blanche : 95, 104 ; – double couronne : 40, 103 ; – hmhm : 95.

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Crète, crétois : 20 (et 69, 73), 49 (et 306), 63, 74, 85. Crète (sites) : voir Arkadès, Khaniale Tekke, Prosymna, Phaestos. Crimée : voir Ukraine Cristal de roche : 62 (419), 63, 74, 89, 104 (874), 107 (896), 119 (1026), 120 (et 1034), 123 (1076). Crocodiles : 102, 103 (860). Croissant lunaire / disque solaire (motif) : 37, 40, 41, 44 (et 269), 50, 51, 52, 56 (et 365), 62 (et 414), 91 ; voir aussi Pendentifs. Croissant lunaire (motif) : 50, 52, 56 (et 366), 57, 63, 67, 133 ; voir aussi Pendentifs. Cruz del Negro : voir Carmona. Cuir : 23, 125, 128 (1120). Cuivre : 72, 87. Cuivre (doublé or) : 17, 80. Cumes : 18, 48 (298), 49 (306), 111 (952). Dahshour : 125 (1101). Démeter : 136. Dendara : 104 (872). Dent (de squale), pendentif : 118, 120. Dermech (nécropole) : 22 (90), 62 (414), 69 (484), 100, 108 (909), 136 (1172). Diadèmes : Aliseda : 64 (438), 86 (673) ; – Evora : 16 (16) ; – Nora : 109 ; – mycénien : 74 (549) ; – Palerme : 127 (1108), 128 ; – Tharros : 126 (1106). Dilbat : 74 (553). Disque solaire : couronnement (discophore) : 37, 40, 41, 95 ; – isolé : 47 ; – ornement d’autel : 35. Disque solaire ptérophore / ailé : 34, 35, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 44. Djebila (nécropole) : 25, 88, 125 (1089). Djer (roi), bijoux : 67, 117 (1007). Douïmès (nécropole) : 31 (171), 37, 61 (409), 71 (511), 89 (714), 94 (767), 100 (823), 108 (909). Drouot (Hôtel) : 49 (313), 64 (440), 75, 120, 130 (1128) et Annexe II (2). Ecija : 45 (280). Égypte, égyptien/tienne : 20, 33 (et 189), 36, 37, 45, 56, 67, 68 (480), 70, 72 (529), 78, 79, 85 (670), 88, 97 (796), 100 (et 831), 101, 102 (852, 855), 103 (et 857), 107, 113 (974), 117, 118 (1015), 119 (1031), 121 (1051), 122, 126 (1099, 1101), 132, 135, 137 (1180). Égypte (rois, reines) : voir Ahotpe, Djer, Ip Shemou Abi, Khnumet, Psousennès Ier, Thoutmosis III, Toutankhamon. Égypte (sites) : voir Abydos, Bubastis, Dahshour, Dendara, Memphis, Mostagedda, Naucratis, Saqqara. Elche (dama de) : 19, 106. Électrum : 15, 31, 33, 43, 53, 72, 86 (et 672), 130 (1132).

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274 • INDEX

Emar : 74 (541). Empreintes : voir Sceaux. Enkomi : 20 (71), 65 (444), 117 (1008). Éphèse : 113 (978). Épingle (tête d’) : 64 (440), 81 (630). Érétrie : 111 (952), 113 (978). Es Cuyeram : 52, 60 (405), 65 (449). Espagne (sites) : voir Aliseda, Almuñecar, Angorrilla, Cabezo Lucero, Cadix, Carmona, Cerro de los Santos, Cerro Velilla, Collado de los Jardines, Ecija, , El Carambolo, Elche, Evora, Galera, Herrerias, Huelva, Ibiza, Jardín, La Fonteta, Les Casetes, Malaga, Medellin, Poble Nou, Setefilla, Sines, Tharsis, Trayamar, Tugia  ; voir aussi Ibérie. Étrier : voir Montures. Étrurie / étrusque : 18 (et 43), 48 (et 301), 49 (308), 56 (365), 61 (411), 68, 71, 73 (532), 81, 84 (651), 85, 88 (700), 97 (796), 101 (844), 107, 111, 112, 115 (989), 117, 118 (1015), 123, 126 (1099, 1105), 132. Étrurie (sites) : voir Banditella, Falerii, Palestrina, Populonia, Veies, Vetulonia, Todi. Étuis porte-amulette : 15, 16 (16), 18 (et 41), 19 (et 53), 64 (437), 103 (857), 104, 116 (990, 994, 996), 118 (1021), 119 (1036), 133, 137. Evora (cortijo de) : 16, 17. Faïence : 15 (8), 19, 33 (192), 68 (480), 73 (et 532, 534, 536), 74, 75, 76 (573), 77, 79 (et 604), 87, 91 (727), 98, 100, 107 (895), 119 (et 1025, 1026), 119, 122, 131 ; voir aussi Pâte. Falerii : 108 (909). Faucon : 23, 24, 26, 28, 39, 41, 44, 47, 78 (600), 102 ; voir aussi Horus-faucon et Oudjat. « Femme se tenant les seins » : voir Pendentifs. Fer : 124, 125 (et 1088), 130, 140. Fermoir / embouts : 24 (112), 53, 112 (et 968), 125 (1089), 126 (et 1106), 127 (et 1114), 128, 137 (1186). Fil / filet / filigrane : 17, 58, 62, 64, 65, 66, 72, 73, 76 (584), 78, 91. Fil perlé : 53, 55 (et 358), 65, 66, 67, 82 (636), 85 (656), 87, 91, 98, 102, 104, 105, 106, 108, 116 (et 996), 118, 119 (1024), 123 (et 1076), 124. Fil tors : 24, 55, 57, 58, 62, 63, 78, 115, 125. Filottrano : 108 (909). Galera (Tútugi) : 16, 17, 66 (451), 119 (1027). Géorgie : voir Vani. Glyptique : 39, 44, 45, 102 (850), 104, 115, 134, 137 (1186). Golgoi : 56. Gorgone (face de), gorgoneion : voir Pendentifs. Gouraya : 92.

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Graffiti (signe dit de Tanit) : 90 (723), 92 (742). Grande Grèce : 65 (444), 112, 126 ; voir aussi Tarente. Granulation (imitation) : 17 (24, 30), 39, 89 (713). Granulations couvrantes : sur «  bouteille » : 31, 34 ; sur sacrum rond / dôme / polygonal : 37, 38, 40, 43. Granulations à décor géométrique : 16, 17, 20, 34, 36, 42, 43, 48, 49, 50, 51, 55, 56, 59, 60, 62, 73, 81, 85, 87, 89, 121, 126, 127, 133. Granulations en ligne / linéaire : 16, 31, 32 (184), 34, 37, 38, 40, 42, 48, 50, 51, 52, 55, 56, 58, 59, 60, 62, 64, 65, 67, 73, 78, 91, 133, 141. Granulation tridimensionnelle : 28 (145). Grèce : 20, 85 (670), 88, 107 (et 903), 111 (952), 113 (978) ; voir aussi Érétrie, Melos, Olympie, Vaphio. Guardamar del Segura : voir La Fonteta. Hambourg (Museum für Kunst und Gewerbe) : 125 (1085). Harpocrate : 35. Hathor : 96 (777), 100. Hathorique : chapiteau : 100 ; – coiffure : 96, 100 ; – face : 25, 28, 49 (315), 99-101, 132 ; – masquependentif : 100 ; – tête : 91, 97 (796), 100 (832, 835). Hazor : 64. Hématite : 120 (1034). Herrerias : 60. Himère : 139. Hormos : 128 (1116). Horus (œil) : voir Oudjat. Horus-faucon (amulette) : 104, 119. Horus-faucon (bijou) : voir Pendentifs. Horus sur les crocodiles : 108 (860). Huelva : 64 (438), 80. Hyacinthe : 57, 58, 61. Ialysos : 107. Ibérie, ibérique : 17, 19, 20, 32, 33, 34, 40, 41, 42, 43, 47, 48, 62, 64, 68 (480, 483), 83 (645), 85 (657), 103, 104 (877), 106, 107 (904), 117, 119 (1027), 128 (1117), 132, 134, 135 (1158), 140, 142 ; voir aussi Espagne. Ibiza, ébusitain : 19, 21 (84), 27, 34, 39, 40, 42, 44 (et 273), 47, 52, 55, 60, 62, 65, 66 (et 451), 69, 70, 76, 82, 85, 89 (714), 91 (732), 92 (et 749), 96 (et 787), 97, 98, 100, 104, 105 (883), 106, 107 (905), 108 (et 908), 109 (925), 110, 112 (968), 118, 119 (1027), 120, 121, 122, 123, 124 (1078), 125, 128, 131, 132, 137, 138 (et 1193), 142. Ibiza (bijoux archaïques) : 138 (1192). Ibiza (musée) : 43 (263), 44 (273), 82 (637). Ibiza (sites) : voir Es Cuyeram, Can Partit, Isla Plana, Puig des Molins.

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Idalion : 26 (131), 48, 53 (346). Incrustations (pendentifs) : 57-58 ; voir aussi Pendentifs / croissant sur disque et Croissant. Inscription, épigraphe : 50 (et 317), 52, 55, 82, 93 (756). Ip Shemou Abi (pectoral) : 126 (1101). Isis : 96 (777), 102 (et 850), 103 (862). Isla Plana : 19. Israël (sites) : voir Ashqelon, Atlit, Beth Pelet, Beth Shean, Beth Shemesh, Hazor, Lachish, Megiddo, Tel Miqne-Ekron. Ivoire : 69 (et 484, 485, 488), 70 (et 498), 72, 91, 92, 93 (756), 94, 96, 101, 103 (856), 107, 109, 118 (1014) ; voir aussi Miroir (manche). Jardín : 48, 49, 51, 54, 60, 134. Jaspe, jaspe rouge : 46 (287), 57 (375), 63 ; – jaspe vert : 44, 100, 109 (et 924), 134. Jiroft : 73. Jordanie (sites) : voir Tawilan, Tell el-Far‛ah, Tell es-Sa‛idiyeh. Junon (nécropole de) : 15, 94 (767), 118 (1013). Kalavassos : 101 (837). Kamid el-loz : 86 (671), 89. Kerkouane : 49, 63 (425), 64 (440), 71, 73, 74, 75 (et 558), 76, 77, 78, 79, 87, 94, 103, 104 (875), 105, 106, 107 (905, 907), 108, 109 (et 920, 924), 119 (1027, 1028, 1029), 120, 122, 129 (1125), 140 ; voir aussi Arg el-Ghazouani. Kerkouane (musée archéologique de) : 75 (558), 105 (882), 129 (1126) et Annexe III. Khaldé : 27 (135). Khaniale Tekke : 61, 62 (419), 63. Khirokitia : 101 (836). Khnumet (reine), bijoux : 126 (1101). Kition : voir Larnaca. Klaft : 94, 95, 96, 97 (796), 98, 99 ; voir aussi Perruque. Korè : 18 (42), 136. Kouass (Asilah) : 50, 51, 52, 54, 55, 56, 125 (1089), 138 (1193), 142. Kouklia : 71 (512). Kourion : 21 (80), 26, 46, 68, (480), 101 (836), 107 (900), 110, 112 (964). La Algaida : 76 (583), 137 (1186). La Fonteta : 25, 131, 141 et Annexe VII. Lachish : 30. Lampe à huile : 15 (8), 90. Lapis : 57, 58 (et 380), 59, 61, 72, 100, 120 (1034), 121, 123. Larnaca (Kition) : 26, 29, 110, 131 et Annexe VII. Lavigerie, musée (= Carthage, musée national) : 62 (414), 69 (484), 74 (542), 89 (714), 100 (819, 822, 823), 102 (850), 109 (923), 113 (977).

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Leptis Minor : 136 (1176). Les Casetes / Villajoyosa : 32, 33, 34, 35, 36, 40, 41, 42 (261), 43, 44, 46, 47, 60, 62, 131, 134, 135, 141 et Annexe VII. Liban (sites) : voir Al-Mina, Cheik Zenad, Kamid el-Loz, Khaldé, Rachidieh, Sarafand, Sidon, Tyr. Liens porteurs : 125-128. Ligatures : voir Anneaux d’oreilles, Bélières, Montures, Nœuds. Limassol : 21 (79), 26, 29, 131, 138 et Annexe VII. Lindlès-Les Andalouses : 26. Lion : voir Pendentif / léonin. Lixus : voir Raqqada. Lotus, lotiforme : 21, 22, 25 (117), 27, 28, 41 (et 255), 46, 47, 53, 60 (404, 405), 69 (et 485), 70, 71 (511), 81, 85 (656), 98 (801), 100 (832, 834), 119 (1024), 131, 141, 142 ; voir aussi Pendentifs. Louvre (musée du) : 18 (42), 19 (63), 22, 26, 31, 36, 37, 42 (et 258), 43, 46, 49, 54, 55 (356), 58 (383), 68 (480), 77, 81 (620), 91, 97 (795), 100 (827), 107 (898), 117 (1006, 1009), 118 (1021), 138 (1195). Lydie (trésor de) : 120. Maât : 102 (et 850). Macédoine : 107 (901), 119 (1027). Madrid (musée archéologique national) : 17, 21 (84), 51, 56, 85, 96, 106, 132. Madrid (Instituto del Conde de Valencia de Don Juan) : 17 (21). Málaga : 44 (273), 54, 84 (651), 131. Málaga (musée) : 52. Malte : 21, 27, 38 (et 227, 233), 42, 43, 44, 47, 48, 69, 139 ; voir aussi Rabat, Tas Silg. Mandragore : 56. Mari : 56 (365), 73. Marion : 77 (587), 107 (900), 110, 112 (964). Marlik : 88 (695). Maroc : voir Achakar / Spartel (cap), Aïn Dalhia Kebira, Banasa, Djebila, Kouass, Rabat, Raqqada, Volubilis. Marseille (musée Borély) : 64. Masques : 62, 101, 109 (et 920), 111, 112 (968), 134. Masques-pendentifs : or : 70 (498), 81-82, 98 (801), 100, 132, 136 ; – pâte de verre : 81, 111. Maurétanie / région tingitane : 25, 27, 30, 53, 134 ; voir aussi Maroc (sites) et Nécropoles. Medellín : 34, 40, 41, 42 (et 261), 43, 44, 45, 47, 86, 131, 135 (et 1159) et Annexe VII. Megiddo : 77, 86 (671), 89 (714), 126 (1101). Melos : 107 (901). Memphis : 102. Mer noire : 81 (630), 119 (1027). Mésopotamie : 58, 62, 117, 120, 126 (1101). Min : 103.

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Miroir (manche) : 94. Modes de suspension : voir Bélières et Annexe VI. Monastir : 137 (1185). Monnaies, monnayage, monétaire : 29, 90, 110, 136, 137 (1185, 1186). « Montagne », montagneux : 43 (262), 45, 56. Monte Luna / Senorbi : 65 (444), 76, 77 (595), 92, 109 (et 933), 126, 128 (1121), 137 (1185). Monte Porcara (Solonte) : 92. Monte Sirai : 23, 24, 28, 29, 69, 85, 96, 125, 131 et Annexe VII. Montures : 120-124 et Annexe VI. Mostagedda : 104 (872). Motyé : 16, 17, 23, 29, 33, 36, 38 (et 227, 233), 44, 47, 48, 51, 54, 56, 57, 60, 61, 70 (et 498), 72, 80, 81, 86 (et 674), 92, 96, 107 (904), 110, 115, 116, 125, 132, 134 (et 1153). Motyé (musée Whitaker) : 23 (103), 51, 57 ; voir aussi Collections (Whitaker). Moules : 70 (501, 509), 75, 109, 110. Moules à bijoux / matrices : 19, 67 (461), 81 (630), 97 (795), 107 (904). Moules à « gâteaux » : 60 (405), 69 (485, 487). Mout : 96 (777). Moyen-Orient : 49, 58, 67, 135 ; voir aussi Mésopotamie. Moyen-Orient (sites) : voir Altintepe, Assour, Dilbat, Jiroft, Mari, Marlik, Nimrud, Tello, Ur, Ziwiyé. Musées : voir Bardo, Barcelone, Berlin, Beyrouth, British Museum, Brooklyn, Cabinet des Médailles, Cadix, Cagliari, Carthage, Copenhague, Hambourg, Ibiza, Kerkouane, Louvre, Madrid, Marseille, Motyé, New York, Nicosie, Oristano, Orléanais (de l’), Oxford, Palerme, Rabat (Maroc), Sassari, Usak ; voir aussi Alaoui, Lavigerie. Mycénien/nienne : 20, 65 (444), 74 (549), 85 (et 670), 107. Naucratis : 79. Nebra (disque de) : 74. Nécropoles (Carthage) : voir Carthage. Nécropoles tingitanes : 25, 29 (149), 134 ; voir aussi Aïn Dalhia Kebira, Djebila. Nekhbet : 96 (777). Nephtys : 102. New York : Metropolitan Museum of Art : 120 (1038) ; voir aussi Brooklyn. Niche cintrée : voir Pendentifs : aniconiques, égyptisants. Nicosie (Cyprus Museum) : 26. Nimrud : 89. Nœuds, fils noués : voir Amulettes nouées. Nœud d’Héraklès (fermoir) : 137 (1186) ; voir aussi Bagues-anneau. Nora : 71 (511), 96, 109. Noyau / âme : 54, 72, 77, 89, 130 (1132).

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Oeil (symbolique de l’) : 111. Oenochoés : voir Vases. Œuf d’autruche, coquille : 69, 110, 111. Olympie : 107 (901). Ombon : voir Pendentifs. Onyx : 57 (532). Or : voir Bijouterie d’or. Orfèvre (tombe d’) : 20 ; voir aussi Cabezo Lucero. Oristano, musée (Antiquarium Arborense) : 32, 133 (1146). Orléanais (musée de l’) : 26. Ornement de tempes : 25. Ornement pectoral : 21 (83), 25, 30, 106, 109 (920) ; voir aussi Ip Shemou Abi. Os : 72, 91, 92, 107 (et 895). Osiris : 103. Oudjat (amulettes) : 73 (536), 80 (609), 103, 111. Oudjat (bijoux) : 26 (133), 71 (et 518, 519), 74-80, 115, 123, 129, 130, 131, 135 (1164). Ougarit / Ras Shamra : 67 (461), 74, 117 (1006). Ousekh : voir Colliers. Oxford (Ashmolean Museum) : 26. Palerme : 23, 24, 28, 29, 32, 33, 36, 60, 61, 72, 73, 76, 77 (597), 79, 92 (743), 115, 126, 127, 128, 131, 132, 134 (et 1153) et Annexe VII. Palerme (musée archéologique régional Antonino Salinas) : 24, 32 (184), 60, 92. Palestine (site) : voir Tell el-Ajjul. Palestrina : 56 (365). Palmettes (motif) : 25, 28, 34, 41, 44, 46, 47, 67, 68, 69, 75 (557), 76 (574, 575), 78, 133, 142 ; voir aussi Pendentifs. Pani Loriga / Santadi : 23, 32, 33, 35, 36, 59, 85, 133 (1141), 134. Pâte, pâte siliceuse : 33, 72, 77, 79, 89, 102, 103, 104, 111, 125, 137. Pâte colorée : 34, 42, 48, 53, 54, 57, 58, 61, 64, 66, 68, 71 (511), 75, 76 (573, 584), 77 (et 586), 78, 79. Pavements / mosaïques : 90, 92 (734), 94. Pendants / « alabastre » (en forme d’) : 24, (110, 111, 115), 29 (156), 81, 107 (905), 133 (et 1140). Pendants à chaînettes : 25, 28, 30, 67 (460), 113 (978), 126 (1105), 131, 135, 141, 142. Pendants d’oreilles : 21 (84), 22 (92), 26, 29, 100, 104. Pendants / « Tau » (en forme de) : 29 (156), 91 (728). Pendentifs / amphorisque (en forme de) : 105-108, 116 (et 991), 129, 136. Pendentifs aniconiques (niche cintrée) : 33, 34, 131, 138 (et 1192). Pendentifs astraux : 49, 60 (400), 61, 62, 67, 68, 74 ; voir aussi Pendentifs : croissant sur disque, croissant, ombon. Pendentifs / « boisseaux » (en forme de) : 21 (75), 22-30, 31 (175), 32 (et 181), 37 (et 222), 51 (324), 53, 59 (390,

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396), 60 (398), 70 (508), 85 (667), 115 (979), 125 (1095), 126 (1102, 1105), 127 (1108), 128 (1120), 130, 131, 133 (1140), 135 (1164), 138, 139, 141, 142 et Annexe IV-2. Pendentifs / chrysalide ou cosse de pois (en forme de) : 82-83, 118, 129, 135. Pendentif / clochette (en forme de) : 81. Pendentifs / « clou » (en forme de) : 15, 20-22, 29 (156), 131, 132, 135 (1164). Pendentifs / coquille (en forme de) : 112-113, 119, 120 (1034), 129, 133, 136. Pendentifs cordiformes / « cœurs » : 119, 120 (1034, 1036), 121, 122 (1053, 1055), 123 (1076). Pendentifs / croissant lunaire sur disque solaire (en forme de) : 22 (91), 23 (100), 24 (111), 31 (171), 32 (181, 185), 37 (221, 224), 50, 51 (329), 54 (355), 57 (371), 58-62, 126 (1102), 130, 131, 134, 139, 141, 142 et Annexe  IV-6 ; voir aussi Croissant lunaire / disque solaire (motif). Pendentifs / croissant lunaire (en forme de) : 57 (375), 62, 63-64, 125 (1085), 132 ; voir aussi Croissant lunaire (motif). Pendentifs égyptisants (discoïdes) : 22 (91), 24 (114), 32, 34 (199), 36-47, 49, 52, 54, 55, 57 (379), 59 (390, 391), 104, 126 (1102), 130, 131, 132, 135, 138, 139, 141, 142 et Annexe IV-41-2. Pendentifs égyptisants (niche cintrée) : 23 (100), 24 (111), 27 (142), 31-36, 41, 42, 59 (396), 60 (398, 403), 80, 131, 133 et Annexe IV-3. Pendentifs / « Femme se tenant les seins » (en forme de) : 94-99, 129. Pendentifs globulaires / ovoïdes : 80-81, 131, 135. Pendentifs / Gorgone (à face de) : 81 (628), 108-111, 112, 113, 118, 129, 132, 136. Pendentifs / Horus-faucon (en forme de) : 103-105, 116 (992), 120 (1036), 123, 129 ; voir aussi Horusfaucon (amulette). endentifs ichtyomorphes / poisson (en forme de) : 121, 122 (1053), 123 ; voir aussi Poissons. Pendentif inscrit : 50, 55. Pendentif / léonin (en forme de protome) : 111-112. Pendentifs / lotus (en forme de) : 69-71 ; voir aussi Lotus. Pendentifs / masque humain (en forme de) : voir Masques-pendentifs. Pendentifs / ombon : 23 (102), 26 (124), 47-49, 49-57, 60 (402), 65, 67, 84 (651), 116 (et 990), 119 (1024), 128 (1118), 130, 131, 132, 133, 135 (1164), 138 (et 1192), 139, 141, 142 et Annexe IV-5. Pendentifs / palmette (en forme de) : 55, 60 (404), 68-69, 70, 118 (1020), 131, 132, 135 (1164), 136 ; voir aussi Palmettes (motif). Pendentifs / « plastron » (en forme de) : 15-20, 115, 129, 133 et Annexe IV-1. Pendentifs porte-amulette : voir Étuis. Pendentifs / Ptah-patèque (en forme de) : 101-103, 104, 111, 118, 123 (et 1072), 132 ; voir aussi Ptah-patèque (amulette).

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Pendentifs / rosette : 50 (320), 51 (330), 56 (366), 60 (404), 64-68 (et 483), 70, 117 (et 1001), 118 (1022), 131, 136, 137 (1187), 142 ; voir aussi Rosettes (motif). Pendentifs / Tanit (en forme de signe dit de) : voir Tanit. Pendentifs (vases) : voir Vases miniatures. Perles : 15, 16, 20 (72), 30, 32 (185), 52, 59 (393), 61 (409), 66, 71 (511), 83-90, 117, 118 (1020), 119 (1027), 120 (1034), 122 (1052), 123 (1072), 127, 128 (et 1122), 129, 130, 131, 135 (et 1164), 136, 137 (1179), 141, 142 et Annexe V. Perles ocellées / à ocelles : 60 (604), 74, 84-85, 87, 90 (717), 113 (976), 123. Perles-pendentifs : 50 (316), 86, 87, 116, 118, 120 (1034), 121, 122, 123 (1072, 1076), 124 (1078), 129, 131, 135. Perruque (égyptienne) : 82, 100, 101 ; voir aussi Klaft. Phaestos (disque de) : 74. Phénicie, phénicien/cienne : 20, 21 (84), 25, 27, 30, 33 (189), 34, 35 (et 211), 38, 41, 44, 47, 50 (317), 52, 55 (359), 61, 62, 70 (509), 76 (574), 78, 79, 102, 110, 111, 130, 131, 132, 133, 134, 135, 137 (1180), 138, 139. Phéniciens d’Occident / Ouest phénicien : 24 (113), 33, 34, 42, 45, 46, 86, 124, 129, 130, 131, 133, 134, 135, 138, 139. Pierres dures / semi-précieuses : 34, 42, 48, 53, 54, 90, 119 (1025), 137; voir aussi agate, cornaline, cristal de roche, hématite, hyacinthe, jaspe, lapis, onyx, turquoise. Pleiades : 74. Plomb, plomb doré : 92 (734), 109 (919), 122, 130, 136 (1173), 140 (1207). Plomb argentifère : 27, 134. Poble Nou : 55, 60, 62, 68 (483), 85, 89, 131 et Annexe VII. Poids : 74, 93 (753). Poissons : 33 (192), 121 (1051) ; voir aussi Pendentifs ichtyomorphes. Polis tis Chrysokous : 101 (836). Populonia : 111 (952). Portugal : voir Tavira. Proche-Orient / proche-oriental : 42 (258), 46, 56, 61, 63, 74, 77, 86, 88, 93 (et 754), 101, 104. Proche-Orient (sites) : voir Israël, Liban, Palestine, Syrie. Protome : aviforme : 24, 25, 28 ; – humain : 62, 98, 136 (1176), 137 (1187) ; –zoomorphe : 111, 136 (1176). Prosymna : 20 (70). Psousennès Ier, bijoux : 79 (607). Ptah : 102, 103, 134. Ptah-patèque (amulette) : 103 (856, 857), 124 (1078). Pu-Abi (reine), bijoux : 67, 112 (971). Puig des Molins : 34 (197), 52, 60 (405), 65 (449), 82, 97.

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Quadrupède : 123. Rabat (Malte) : 38. Rabat (Maroc), musée national des bijoux : 26 (124), 53 (343), 66. Rabs (nécropole) : 75 (572), 79, 82 (635), 100 (819, 822), 107 (906), 109 (919, 923), 112, 118 (1015), 119 (1032), 120 (1034), 121 (1051), 123 (1075), 136 (1173). Rachgoun : 17, 19, 34, 48, 49, 53, 55, 72, 80, 85, 88, 115, 126. Rachidieh : 87, 135. Raqqada (Lixus) : 25 (et 121), 26 (131), 28, 29, 30, 48, 53, 54, 55, 57, 106 (889), 131, 138, 142 et Annexe VII. Ras Shamra : voir Ougarit. Rasoirs : 62, 69, 75, 90, 95, 104, 109. Rê : 79. Reliquaire : 30. Repoussé : 16, 17 (et 24, 30), 29, 34, 38 (226), 39, 42, 43, 47, 49 (et 315), 57, 96, 99, 105. Repoussé « appliqué » : 34, 40, 42, 141. Rhodes : 26, 28, 49, 67 ; voir aussi Ialysos. Rivet, rivetage : 107 (900, 910, 911), 121 (1042), 127. Rosettes (motif) : 52, 55, 56, 71 (517), 73, 74 (et 549), 85 (668), 126, 130, 137 (1185) ; voir aussi Pendentifs. Rouleau-amulette : 69 (484). Sacrum / « bouteille » : voir « Bouteille » (signe dit de la). Sacrum / rond, dôme : 34, 37, 38, 39, 40, 41 (et 252), 43, 44, 45, 47 ;–  polygonal : 38. Sacrum / scarabée : 32, 35, 36, 133. Salamine : 107 (900). Sainte-Monique (nécropole) : 35, 55, 69 (484), 70, 82 (635), 107 (906), 108 (914), 109 (et 919), 112 (971), 113 (977), 118 (1015), 121 (1049, 1050, 1051), 122 (et 1052), 123, 125 (1093), 136 (1173, 1175). Sanlúcar de Barrameda : voir Evora. San Sperate : 109 (929). Santa Eufemia : 113 (978). Sant’Antiocho : 70 (501). Saqqara : 112 (971). Sarafand / Sarepta : 21 (84), 26, 27 (135), 29 (et 148), 47, 61, 93 (753, 756). Sarcophages : Carthage : 71, 113 (977) ; – Égypte : 56, 100 (834) ; – Larnaca : 110 ; – Sidon : 110 ; – Tartous : 26, 79. Sardaigne : 23, 24, 27, 34, 61 (409), 100, 102 (852), 103 (857), 107 (905), 118 (1015), 119 (1027), 132. Sardaigne (sites) : voir Bitia, Monte Luna / Senorbi, Monte Sirai, Nora, Pani Loriga, San Sperate, Sant’Antiocho, Sulcis, Tharros, Tuvixeddu. Sarepta : voir Sarafand. Sassari (musée national « G. A. Sanna ») : 16, 17, 23, 50, 65 (443, 444), 66 (451), 70, 76 (573), 82 (636), 84 (649, 651), 86 (674), 95, 117, 132.

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Sassari (musée national « G. A. Sanna »), bijoux inventoriés / nombre : 133 (1146). Scarabées : voir Sceaux. Scarabée (sur Ptah-patèque) : 102. Scarabée tétraptère : 75 (558), 76 (574), 78, 130 (1132). Scaraboïdes : 30, 74, 79, 100. Sceaux / scarabées : 35 (211), 44 (et 273), 45, 46 (et 287), 62, 73 (535), 87, 92, 100, 109 (et 924), 123, 138 (1192), 140. Sceaux (empreintes, bulles de scellement) : 62 (414), 90, 100, 104 (869), 109 (921), 111 (951), 136 (1172), 137 (1180). Sceaux-bouton (button-seals) : 72 (529). Sceaux-cylindres : 74 (541). Sceaux-pendentifs : 64 (437, 440), 118, 120, 134. Sélinonte (sanctuaire de la Malophoros) : 63, 112 (965). Serpentine : 97 (795), 120 (1034). Serpents : 46, 82, 83, 102, 103 ; voir aussi Armilles, Baguesanneau, Bracelets serpentiformes, Uraei. Serpents (« rubans-serpents ») : 37, 38, 39 (243), 40, 41, 44. Setefilla : 16. Seth : 79. Sicile : 24, 27, 32, 33, 92, 107, 109 (925), 126 (1107), 136. Sicile (sites) : voir Birgi, Himère, Monte Porcara, Motyé, Palerme, Sélinonte. Sidon : 27 (135), 35 (211), 53, 54, 55, 77, 78, 107 (898), 110. Sines : 21 (84), 100. Singe (amulette) : 122 (1053), 124 (1078). Smyrne : 111 (952). Sokar : 103. Solénoïde (bélières à) : 17, 32, 33, (188), 42 (257), 53 (343), 66 (457), 98, 106 (889), 116-118, 124, 131, 135 et Annexe VI. Sousse : voir Stèles. Spartel (cap) : voir Achakar. Sphinx : voir Vase. Statues : voir Baza, Cabezo Lucero, Elche. Statuettes : Carthage : 65 (441), 69 (484), 75, 90 ; – Ibérie : 19 ; – Ibiza : 60 (405), 62, 65, 69 (487), 70, 97, 110, 128, 137 (1187) ; – Kerkouane : 63 (425), 109 (920) ; – Motyé : 96 ; – Sélinonte : 63, 112 (965). Statuettes  / figurines campaniformes  : 55, 60 (405), 65 (449), 70. Stéatite : 103 (856), 104 (874). Stèles : Carthage : 35, 62, 63, 65, 67, 69, 104 (871), 107 (906), 108 (912), 137 ; – Constantine : 92 ; – Sousse : 100 ; – Sulcis : 92. Sulcis : 34, 39, 42, 47, 51, 54, 55 (356), 65 (444), 72, 81 (630), 82 (633), 96, 106, 108 (911), 131, 134 (et 1153), 137 (1185). Symbole astral : voir Pendentifs croissant lunaire / disque solaire, croissant lunaire et Pendentifs astraux.

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INDEX • 279

Syrie, syrien : 30, 63, 68 (477), 74 (et 541), 98. Syrie (sites) : voir Emar, Ougarit / Ras Shamra, Tartous. Tabletier : 69 (484), 139. Tanit / Astarté : 99 (812). Tanit (pendentif) : 90-94, 119, 129, 130, 131, 137. Tanit (signe dit de) : 62 (414), 142 ; voir aussi Graffiti. Tarente, tarentin : 65 (441, 444), 66 (451), 112 (et 966, 970, 971), 113 (978), 125 (1085), 128 (1116), 132. Tartous / Antarados : 26, 28, 29, 77, 78, 79. Tas Silg : 69 (488). « Tassel Earring » : 86 (670). « Tau » : voir Pendentifs. Tavira : 50, 51, 52, 55, 56, 67, 131 et Annexe VII. Tawilan : 86 (671). Tel Miqne-Ekron / Ekron : 27, 28, 29, 30, 70 (508), 77, 85, 86, 87, 88 (695), 102, 117, 131, 135 et Annexe VII. Tell el-Ajjul : 88 (695). Tell el-Far’ah : 77 (592), 86 (671). Tell es-Sa’idiyeh : 86 (671). Tello : 58. Temple-boys : 64. Tête chien / loup : 61 (409). Tharros : passim. Tharros (bijoux inventoriés) : voir British Museum, Cagliari, Sassari (musées). Tharsis : 48, 65 (445), 68 (480). Thot : 19, 103. Tigzirt : 92. Timbre d’amphore / amphorique, estampille : 62 (414), 69 (484), 74, 90, 92 (742). Tipasa : 126. Todi : 88 (700), 128 (1122). Tophet : Carthage : 90, 91 (728), 93, 122 ; – Sulcis : 39, 51, 72 (524). Touthankhamon, bijoux : 21 (83), 85 (670). Thoutmosis III (épouses de), bijoux : 85 (670). Trayamar : 15 (8), 34, 39, 41, 42, 43 (et 263), 44, 45, 47, 80 (613), 104, 116, 117, 134, 138. Troie (trésor de) : 81, 84, 85 (670), 118. Tugia : 16 (18). Tunisie : voir Cap Bon, Carthage, Kerkouane / Arg el-Ghazouani, Leptis Minor, Monastir, Sousse, Utique. Turquie : voir Éphèse, Lydie, Smyrne, Troie, Usak, Yaprakli. Turquoise : 57, 58, 61, 63, 120 (1034). Tuvixeddu (nécropole) : 69 (485), 70 (502), 91 (732), 92, 110 ; voir aussi Uraeus.

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Tyr, tyrienne : 61, 87, 131, 135, 139 et Annexe VII ; voir aussi Vase / jarre. Ukraine (Crimée) : 83, 113 (978), 119 (1027). Unicum : 15 (et 8), 26, 41, 44, 51, 52, 73, 80, 81, 125, 126. Ur : 33 (191), 85 (670), 88, 112 (971), 117 (1007), 118, 120 ; voir aussi Pu-Abi. Uraeus / uraei : 31, 32, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 44, 45, 46 (288), 47, 95, 96 (788). Uraeus (tombe de l’) : 69 (485), 70 (502), 110. Usak (musée) : 120 (1038). Usure (traces d’) : 31, 36, 37, 40, 46, 53 (343), 81, 103, 105, 116 (994), 138 (1195). Utique : 27, 29 (149), 31, 33, 48, 64 (et 437, 440), 65, 66, 67 (469), 70, 76 (578), 80 (et 612), 119 (1032), 122, 129 (1125), 133 (1140), 135, 140. Vani : 72 (529), 89. Vaphio : 65 (444). Vases / albâtre : 15 (8), 118 (1013). Vases / bronze (tartessiens) : 68. Vases / Égypte : 15 (8), 100. Vases grecs : aryballe, 23 ;– kotylè : 37, 38. Vase / jarre tyrienne : 50 (317). Vases miniatures (pendentifs) : 107, 119. Vases / oenochoés (anses, attaches) : 69 (484), 98, 100. Vases / pâte de verre (amphorisques) : 107. Vase / sphinx (en forme de) : 62, 63. Veies : 85 (659). Verre / pâte de verre / pâte vitreuse : 48, 52, 58, 59, 63 (424), 65, 66, 72, 74, 75 (562), 81 (et 626), 82, 84, 87, 89, 92, 93 (753), 100 (832), 107 (905), 112 (968), 119, 121 (1043), 137 ; voir aussi Bijouterie de verre, Masques-pendentifs, Vases (amphorisques). Vetulonia : 84 (651). Villajoyosa : voir Les Casetes. Villajoyosa (Museu i Servei Municipals d’Arqueologia i Etnografia) : 60 (404). Villaricos : 76, 78, 79, 84 (651), 115. Volubilis : 93. Vulci : 56 (365), 123 (1068). Yaprakli : 88 (695). YD‘MLK : voir Pendentif inscrit. Ziwiyé : 88 (694, 695), 126 (1099), 128 (1117).

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INDEX GÉNÉRAL

En chiffres italiques, les renvois aux notes de bas de pages

Acquaro, E. : 69, (484), 75 (567), 80 (609), 90 (725), 95 (768), 102 (854), 104 (876), 107 (905), 109 (931, 933), 119 (1027), 122 (1053). Alarcon Castellano, F. : 25 (117). Albertocchi, M. : 63 (426). Aldred, C. : 67 (464,465), 79 (607), 85 (670), 117 (1006, 1007), 125 (1085), 126 (1099, 1101). Almagro Gorbea, Ma. J. : 16 (15, 18), 17 (21, 22), 18 (36), 21 (84), 39 (242), 40 (247), 51 (327), 52 (333), 60 (405), 65 (449), 66 (450, 451, 455), 69 (487), 70 (506), 76 (584), 84 (651), 85 (665), 86 (675), 88 (693), 92 (745), 96 (786, 787), 97 (790, 793), 106 (889), 108 (908), 110 (939, 940), 118 (1022), 119 (1027), 122 (1056), 123 (1076), 128 (1121), 132, 134 (1155), 137 (1186, 1187). Almagro-Gorbea, M. : 34 (199), 40 (251), 45 (280), 86 (674). Almagro-Gorbea, M. et alii : 40 (251). Altenmüller, H. : 105 (878). Andrews, C. : 97 (796), 101 (840), 104 (872). Astruc, M. : 60 (405), 65 (449), 69 (487, 493), 70 (505, 506), 109 (918), 110 (939), 111 (947). Aubet, Aubet Semmler, Ma. E. : 16 (19), 52 (333), 55 (359), 60 (405), 65 (449), 70 (507), 87 (681), 98 (802). Avigad, N. et Sass, B. : 74 (541). Bandera Romero, Ma. L. (de la) : 18 (41), 25 (117), 39 (238), 40 (247), 41 (253), 45 (280), 141. Bandera Romero, Ma. L. (de la) et alii : 142. Barrelet, M. Th. : 98 (807). Bartoloni, P. : 23 (98, 102), 34 (202), 39 (237), 85 (667), 92 (741), 95 (768), 96 (785), 125 (1095), 134 (1153). Bartoloni, P. et Marras, L. A. : 23 (102), 51 (324), 59 (397), 127 (1110). Bass, G. F. : 118 (1017). Becatti, G. : 61 (406), 63 (427), 74 (549), 101 (844), 113 (978). Beer, C. : 64 (434). Bellucci, J. : 83 (642). Ben Younès, H. : 70 (510). Bénichou-Safar, H. : 33 (191), 35 (209), 49 (315), 50 (318), 64 (435), 73 (533), 81 (624), 90 (725), 93 (755), 99 (815), 122 (1059), 139 (1196, 1198, 1206). Berges, D. : 109 (921), 136 (1172). Bernard, P. : 56 (362). Bernardini, P. : 65 (444), 81 (630), 106 (888). Bertrandy, F. : 92 (747).

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Beyer, D. : 72 (541). Bifarella, A. : 113 (975). Bisi, A. Ma. : 45, 94 (767), 95 (770), 96 (779), 97 (793, 794), 98 (809), 100 (827). Blanco-Fernández, J. L. et Celestino Pérez, S. : 135 (1158). Blanco Frejeiro, A. : 39 (244). Blazquez, J. Ma. : 16 (19), 18 (35), 19, 25 (121), 39 (238), 65 (446), 80 (613), 102 (847), 134 (1155). Blech, M. : 16 (12, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 23), 17 (21, 23, 26, 27, 29, 32), 18 (45), 19 (54, 60), 88 (693). Bloch-Smith, E. : 90 (717). Boardman, J. : 20 (69), 32 (182), 35 (211), 44 (273), 100 (824), 102 (850), 104 (870), 109 (933), 111 (952). Bondì, S. F. : 96 (785), 139 (1200). Bonnet, C. : 50 (317), 99 (812). Bordreuil, P. : 50 (316, 317), 93 (756). Bothmer, D. (von) : 120 (1038). Botto, M. : 42 (256), 62 (418). Bridoux, V. et alii : 142. Brossé, C. L. : 77 (591). Brouillet, M. : voir Seefried. Brunton, G. : 107 (895). Campanella, L. : 81 (630), 85 (667). Casanova, M. : 58 (380). Caubet, A. et Pic, M. : 101 (843, 844). Cecchini, S. M. : 69 (486), 96 (779, 780, 781, 783). Chelbi, F. : 71 (519, 520), 130. Cherif, Z. : 62 (416). Cherif. Z. et alii : 55 (359), 63 (425), 65 (441), 69 (484), 75 (568), 98 (802), 100 (822), 109 (920). Chiera, G. : 71 (511), 109 (927). Ciasca, A. : 96 (782). Ciasca, A. et alii : 23 (103), 33 (195), 38 (233, 234), 92 (743). Cintas, P. : 27 (142), 31, 69 (493), 90 (725), 91 (727), 93 (752), 95 (770), 99 (815), 100 (822, 823), 102 (850), 105, 107 (906), 109 (920), 113 (975), 118 (1014, 1015), 121 (1051), 122 (1064), 133 (1140), 137 (1185). Clerc, G. : 73 (536), 77 (586), 78 (600), 79 (605), 102 (852), 103 (857), 104 (872, 877), 107 (895), 119 (1031). Clerc, G. et Leclant, J. : voir Leclant. Coche de la Ferté, É. : 108 (913). Coldstream, J. N. : 20 (69), 61 (406). Corzo Sánchez, R. : 40 (247), 137 (1186). Costa, A. M. : 76 (580), 109 (933).

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INDEX • 281

Costa, B. et Fernández, J. H. : 34 (197), 81 (628), 109 (919, 925, 928, 930, 931, 932, 933), 110 (934, 937, 938, 939, 940, 944, 945). Costa Ribas, B. : 106 (894). Courtois, J. Cl. et Lagarce, É. : 65 (444). Crespi, V. : 76 (576). Cristofani, M. et Martelli, M. : 49 (308), 56 (365), 68 (475), 71 (513), 84 (651), 85 (659), 88 (700), 97 (796), 101 (844), 105 (884), 107 (899), 108 (909), 111 (949), 112 (960), 115 (989), 117 (1004), 118 (1015), 123 (1068), 126 (1105), 128 (1122, 1123), 132. Culican, W. : 15 (4), 16 (13, 14), 18 (33, 41, 48), 19, 20 (68), 21 (84), 24 (111), 26 (128, 131, 134), 29 (153), 32 (181), 33 (196), 48 (302), 49 (306), 54 (348), 61 (408), 92 (743, 748), 97 (793), 98 (802, 804), 109 (929), 111 (946). Daremberg, Ch. et Saglio, Ed. : 22 (92), 110 (945). Dasen, V. : 102 (851), 103 (856, 859, 861). Davidson, P. F. et Oliver, A. : 20 (70), 126 (1107). Dayagi-Mendels, M. : 27 (136), 64 (431), 119 (1027). Decamps de Mertzenfeld, C. : 101 (838). Decaudin, A. : 26 (132), 64 (433). Déchelette, J. : 22 (92). Delattre, A. L. (R. P.) : passim Deneauve, J. : 15 (8). Densmore Curtis, C. : 38 (228). Deppert Lippitz, B. : 20 (70), 83 (639), 107 (900), 113 (978). Dewailly, M. : 63 (426), 112 (965). Di Stefano, C. A. : 24 (112). Diodore de Sicile : 134, 138. Docter, R. F. et alii : 139 (1196). Doumet, Doumet-Serhal, C. : 87 (682), 110 (944). Drappier, L. : 118 (1015). Dridi, H. : 31 (170), 36 (216), 38 (229), 142. Dridi, H. et alii : voir Bridoux Dubiel, U. : 113 (974). Dussaud, R. : 74 (551). El Khayari, A. : 25 (122, 123), 26 (124), 53 (343). Elayi, J. et A. G. : 93 (753, 754). Ennabli, A. : 129. Ennabli, A. et alii : 31 (169), 109 (923), 136 (1176). Escacena, J. L. : 40 (247). Estanyol, Ma. J. : 82 (637). Falsone, G. : 92 (742). Fama, Ma. L. et Toti, Ma. P. : 110 (935). Fantar, Mh. H. : 15 (7), 31 (170), 36 (217), 47 (295), 69 (484), 71 (519), 90 (725), 93 (757), 94 (758, 760), 99 (812), 107 (906), 112 (971), 121 (1051), 136 (1168).

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Fantar, Mh. H. et Picard, C. : 107 (906). Fariselli, A. : 59 (394). Fernández, J. H. : 34 (197), 65 (449), 82 (637), 92 (745), 97 (790), 112 (968), 120 (1036), 121 (1043), 122 (1053). Fernández, J. H. et Padró, J. : 76 (582), 80 (609), 102 (854), 103 (857), 104 (877), 120 (1036), 122 (1053), 132. Fernández, J. H. et alii : 92 (745), 93 (757), 107 (905), 132. Fernández Flores, A. et Rodríguez Azogue, A. : 41 (253). Ferrari, D. : 80 (609). Ferron, J. : 69 (494). Ferron, J. et Pinard, M. : 62 (414), 109 (920), 113 (977), 125 (1093). Floren, J. : 110 (945). Fourrier, S. et Hermary, A. : 73 (536). Friedrich, J. et alii : 50 (318). Fuentes Estañol, Ma. J. : 82 (637). Gabrici, E. : 18 (48). Gallet de Santerre, H. et Slim, L. : 119 (1027). Gamer-Wallert, I. : 80 (609), 102 (847), 103 (857), 104 (877). García Gandia, J. R. : 32 (185), 41 (255), 60 (405), 141, 142. García Martinez, Ma. A. : 40 (247), 76 (583), 100 (832), 102 (847). Garcia Pereira Maia, Ma. et Fraga da Silva, L. : 52, (336, 337, 338). Gardiner, A. H. : 119 (1031). Gauckler, P. : 18 (41), 22 (90), 33 (187), 48 (304), 71 (511), 88 (696, 700, 702), 89 (714), 90 (719), 108 (909), 119 (1030), 121 (1048), 123 (1077), 125 (1083, 1093), 127 (1111), 128 (1120), 137 (1185), 138. Georgiou, G. : 110 (943). Gibson, J. C. L. : 50 (318). Gitin, S. et Golani, A. : 27 (137, 138, 140). Gjerstad, E. : 107 (900). Godart, L. : 74 (539). Golani, A. : 27 (137, 139, 140). Golani, A. et Sass, B. : 27 (137, 138, 139, 140), 30 (164), 77 (594), 85 (661), 86 (671), 87 (679), 88 (695), 117 (1011). Goldstein, S. M. : 97 (795). Gómez Bellard, C. : 52 (334), 97 (790), 138 (1192). Gómez Bellard, C. et alii : 34 (197), 96 (787). Gómez Lucas, D. : 102 (852). González Prats, A. : 19 (59), 25 (119), 141. González Prats, A. et Renzi, M. : 25 (119). González Prats, A. et alii : 25 (119). Gras, M. et Duboeuf, P. : 50 (318). Gras, M. et alii : 22 (87), 39 (239), 50 (316, 318), 94 (759), 139 (1196). Greifenhagen, A. : 77 (587), 107 (900), 110 (941).

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282 • INDEX

Griffo, M. G. : 33 (195), 38 (234). Gsell, S. : 33 (190), 62, 99 (812). Gubel, É. : 35 (211), 70 (509). Gubel, É. et alii : 61 (407). Gury, F. : 74 (548). Guzzo, P. G. : 18 (49), 49 (306), 111 (952), 112 (961), 113 (978). Haller, A. : 58 (384), 107 (896). Hase, F. W. (von) : 85 (659). Hayes, W. C. : 100 (835). Hermary, A. : 26 (129), 98 (809), 101 (842). Herrmann, Ch. : 73 (534, 535), 77 (592), 93 (753), 101 (839), 102 (855). Higgins, R. A. : 20 (70), 49 (306), 63 (427), 89 (704), 108 (913), 126 (1099). Hoffman, H. et Davidson, P. F. : 126 (1107). Hölb, G. : 23 (96), 31 (177, 179), 38 (227), 45 (278), 46 (283), 50 (320), 61 (406), 73 (532), 76 (573, 574, 579), 80 (609), 95 (770, 773), 102 (854), 103 (857), 104 (876), 122 (1053), 123 (1068), 132. Hours-Miédan, M. : 100 (826), 107 (906). Icard, F. : 125 (1086). Ignatiadou, D. : 107 (903). Inizan, M. L. : 58 (380). Isik Bingöl, F. R. : 88 (695). Jenkins, G. K. : 90 (725). Jodin, A. : 19 (57), 22 (92), 25 (121), 55, 93 (750). Johns, C. N. : 119 (1027). Karageorghis, V. : 21 (79), 26 (130), 77 (587), 83 (638), 97 (795), 98 (809), 101 (836, 837), 105 (883), 107 (900). Karageorghis, V. et alii : 26 (130), 110 (941), 112 (964). Karo, G. : 108 (909). Kbiri Alaoui, M. : 25 (120), 53 (339), 142. Keel, O. : 72 (529). Keel, O. et alii : 101 (841). Keimer, L. : 78 (600). Khelifi Khamouni, L. : 69 (484), 94 (767). Kourou, N. : 20 (69). Laffineur, R. : 21 (79), 26 (130), 49 (307, 308), 53 (347), 67 (467), 82 (632), 96 (789), 98 (810), 99 (812), 110 (942), 111 (952), 112 (964). Lancel, S. : 22 (91), 29 (155), 37 (225), 43 (265), 45 (276), 46 (285), 69 (484), 75 (569), 84 (655), 90 (723), 93 (757), 126 (1098), 130, 136 (1170), 139 (1199, 1203). Lankton, J. W. : 84 (646). Lapeyre, G. G. et Pellegrin, A. : 31 (171), 64 (440).

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Leclant, J. : 100 (824), 137 (1180). Leclant, J. et Clerc, G. : 45 (281). León, P. : 19 (55). Lilyquist, Ch. : 89 (714). Lilliu, G. : 134 (1153). Lipiński, E. : 93 (754). Llobregat, E. A. et Jodin, A. : 19 (57). Lopez Grande, Ma. J. et Velazquez Brieva, F. : 102 (854). Maass-Lindemann, G. : voir Schubart. Malaise, M. : 119 (1031). Manfredi, L. I. : 69 (485), 109 (930), 110 (937). Mariën, M. E. et Vanhaeke, J. : 48 (301). Marin Ceballos, Ma. C. : 99 (812). Markoe, G. : 20 (69), 74 (547), 134 (1152). Marras, L. A. : 127 (1110). Marshall, F. H. : 20 (71), 35 (212), 89 (708), 97 (796), 101 (836), 107 (897), 111 (949, 952), 112 (957, 958, 959, 964), 113 (978), 115 (989), 117 (1008), 118 (1015), 126 (1106), 128 (1123), 137 (1185). Martín Ruiz, J. A. : 24 (116), 25 (117). Martin Ruiz, J. A. et Fernández Reche, S. : 52 (331). Martini, D. : 92 (736), 119 (1027), 125 (1095). Mateu Prats, Ma. L. : 52 (335). Mattazzi, P. : 69 (485), 109 (925, 930, 932), 110 (934, 936, 937). Matthiae Scandone, G. : 92 (740). Maxwell-Hyslop, K. R. : 21 (84), 49 (309), 56 (365, 366), 58 (384), 67 (462, 466), 68 (477), 74 (550, 553), 88 (694, 695), 89 (706), 101 (841), 117 (1007, 1009), 118 (1016), 128 (1117). Mazar, E. : 58 (385), 64 (431), 73 (534), 77 (596), 80 (614), 81 (622), 86 (678), 121 (1044). Medde, M. et Gaudina, F. : 69 (485). Melero García, F. : 52 (331). Melida, J. R. : 18 (34). Meller, H. : 74 (540). Melliti, K. : 136 (1170). Mendleson, C. : 80 (615), 107 (903, 905), 108 (912). Merlin, A. : 85 (664). Merlin, A. et Drappier, L. : 49 (315), 90 (719), 99 (815), 102 (850), 119 (1026), 121 (1051), 122 (1052). Michaud, J. P. : 20 (68). Michaux-Colombot, D. : 67 (461). Minto, A. : 18 (43). Montet, P. : 68 (477). Montis, I. : 34 (203), 51 (323). Morel, J. P. : 22 (91), 37 (222), 45 (281), 59 (390), 126 (1102, 1106), 130. Moscati, S. : passim. Moscati, S. et Uberti M. L. : 16 (13), 23 (94), 50 (321), 65 (444), 70 (499), 76 (573), 82 (636), 83 (641), 84 (649, 651, 652), 86 (674), 88 (693, 701), 95 (774), 96 (778, 784, 785), 98 (806), 104 (874), 107 (907), 117

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INDEX • 283

(1003), 120 (1034, 1036), 122 (1053), 123 (1072, 1076), 132, 134 (1153), 137 (1185). Moulard, J. : 119 (1032), 122 (1055). Muccin, F. : 93 (757). Müller-Winkler, C. : 119 (1031). Musche, B. : 49 (306). Myres, J. L. et Ohnefalsch-Richter, M. : 73 (536). Nicolini, G. : passim Niemeyer, H. G. : 45, 48 (301), 90 (721), 94 (759). Niwinski, A. : 100 (834). Nunn, A. : 46 (287). Oddy, W. A. et alii : 21 (83). Ogden, J. : 85 (670), 86 (671). Ortega Feliu, I. et alii : 43 (263). Özgen-Östürk, J. : 49 (306), 120 (1038). Padró i Parcerisa, J. : 44 (273), 76 (584), 100 (830), 132, 137 (1180). Pallottino, M. : 111 (952). Palma di Cesnola, L. : 21 (80), 68 (480), 101 (836), 107 (900), 110 (941). Papageorghiou, A. : 71 (512). Parayre, D. : 44 (270). Parrot, A. : 69 (490). Parrot, A. et alii : 61 (408), 69 (488), 77 (590), 100 (824), 110 (944), 126 (1101). Patera, Ma. : 56 (362). Peet, T. E. : 38 (228). Perdigones Moreno, L. : 51 (329). Perea, Perea Caveda, A. : 25 (117), 40 (247, 248), 43 (263), 45 (280), 60 (402), 102 (847), 132, 134 (1154, 1155, 1157), 135 (1158). Perea, A. et García Gandía, J. R. : 141, 142. Perea, A. et Renzi, M. : 43 (263). Perea, A. et alii : 142. Perrot, G. et Chipiez, Ch. : 22 (92), 68 (480), 95 (769), 99 (812), 107 (898), 110 (941). Pesce, G. : 98 (803). Petrie, W. M. Flinders : 30 (167), 73 (535), 97 (796), 101 (839), 113 (974), 118 (1015), 122 (1066). Philipp, H. : 107 (901). Picard, C. : 35 (211), 36 (215, 217), 62 (414, 421), 63 (430), 65 (442), 67 (470), 69 (484, 489), 75 (567, 570), 81 (624), 90 (720, 725), 91 (729, 733), 95 (768), 98 (798, 802, 804), 104 (871), 107 (906), 109 (922), 121 (1048), 136 (1170). Picard, C. et Fantar, Mh. H. : voir Fantar. Pierides, A. : 20 (71), 112 (964), 117 (1008). Pingel, V. : 39 (238). Pisano (= Quattrocchi), G. : passim Pisano, G. et alii : 43 (263).

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Poinssot, L. et Lantier, R. : 122 (1059). Ponsich, M. : 25 (122), 53 (339, 340), 88 (698), 125 (1089). Popović, P. : 119 (1027). Pritchard, J. B. : 47 (291), 93 (753), 98 (808). Quattrocchi (= Pisano), G. : passim Quillard, B. : passim Rakob, F. : 90 (722). Redissi, T. : 15 (8), 44 (269, 270), 62 (414, 420), 75 (566, 572), 80 (609), 90 (724), 93 (753), 94 (767), 100 (825), 102 (850, 854, 855), 104 (869, 875, 876), 107 (905), 109 (924), 118 (1013), 132, 137 (1180), 140 (1208, 1209). Redissi, T. et Tillot, M. : 75 (558), 109 (924). Reisner, G. A. : 101 (840), 104 (872). Renan, E. : 77 (559), 99 (812). Reyes, A. T. : 46 (286). Ridder, A. (de) : 46 (288). Riis, P. J. : 98 (208). Rindelaub, A. et Schmidt, K. : 90 (721). Rosenstingl, A. et R. : 97 (792). Rossignol-Strick, M. : 73 (538). Rossoni, G. : 70 (504). Rouillard, P. et alii : 25 (119). Rowe, A. : 30 (166). Ruano Ruiz, E. : 18 (37), 19 (54, 55, 56, 58), 24 (113), 74 (546), 84 (646), 89 (714), 124 (1078), 125 (1084, 1088). Sader, H. : 93 (754). Sagona, Cl. : 21 (78), 38 (229, 230, 231, 232), 48 (303). Saidah, R. : 26, 27 (135), 54 (348). Salvi, D. : 92 (736), 110 (934). San Nicolas Pedraz, Ma. P. : 34 (197), 39 (242, 244), 52 (333, 335), 65 (449), 66 (450, 451, 455), 76 (582), 92 (746), 96 (786, 787), 105 (883), 106 (889), 110 (939), 123 (1076), 128 (1121), 132, 137 (1187). Sargnon, O. : 20 (70). Sass, B. : 85 (670) et voir Avigad, Golani. Sauneron, S. et Yoyotte, J. : 45 (281). Schäfer, P. : 26 (133), 77 (588), 107 (898), 110 (944). Scheich, Ch. : 107 (902). Schmitz, Ph. C. : 50 (318). Schubart, H. et Maass-Lindemann, G. : 48 (298), 51 (328), 60 (401). Schubart, H. et Niemeyer, H. G. : 45. Seeden, H. : 87 (680). Seefried (= Brouillet), M. : 81 (626, 629), 107 (907), 111 (948), 136 (1171). Seyrig, H. : 30 (163). Slim, H. et Fauqué, N. : 31 (169), 55 (359), 62 (415), 91 (728). Solá Solé, J. M. : 82 (637). Sophocleous, S. : 101 (842).

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284 • INDEX

Spanó Giammellaro, A. : 24 (106, 111), 32 (184), 72 (526), 76 (581), 127 (1108). Stager, L. E. et Wolff, S. R. : 91 (728). Stiglitz, A. : 92 (734). Strøm, I. : 18 (43). Tadmor, M. et Misch-Brandl, O. : 126 (1101). Tamburello, I. : 24 (106). Tillot, M. : 75 (558), 87 (689), 103 (857, 863, 864), 104 (875), 105 (881), 119 (1027, 1028, 1029), 122 (1052), 129 (1126), 136 (1176). Tillot, M. et Redissi, T. : voir Redissi. Titone, E. : 107 (904), 125 (1096). Tlatli, S. E. : 31 (170). Tolstikov, V. P. et Treister, M. Y. : 81 (621), 84 (654). Tore, G. : 23 (100, 101), 32 (181), 59 (396), 85 (668), 91 (732), 92 (734, 735, 736, 737, 738, 739, 740). Tronchetti, C. : 92 (738), 109 (926), 126 (1107). Tufnell, O. : 30 (165). Tusa, V. : 24 (105), 48 (296), 96 (782), 125 (1096). Uberti, M. L. : 63 (424), 69 (485), 70 (500), 98 (799), 107 (907), 109 (930, 932), 122 (1060). Usai, E. : 76 (580), 92 (738, 739). Vandier d’Abadie, J. : 70 (503). Vazquez Hoys, A. Ma. : 79 (605), 90 (717), 110 (945), 122 (1065).

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Velazquez Brieva, F. : 93 (757), 102 (854), 107 (905). Vercoutter, J. : 33 (192), 71 (511), 73 (535), 75 (565), 89 (714), 99 (815, 816, 817), 100 (820, 824), 101 (839), 102 (850), 103 (856, 858), 104 (873, 875), 111 (956), 118 (1013, 1015), 140 (1208). Vernier, É. : 79 (607), 85 (670), 101 (840), 104 (872), 117 (1006). Vidal González, P. : 38 (232). Vitali, V. et Franklin, U. M. : 130 (1131). Vitali, V. et alii : 22 (89), 33 (193), 54 (351), 64 (439), 74 (544), 75 (564), 81 (626), 91 (727), 108 (909), 118 (1015), 125 (1086), 126 (1104), 130 (1132), 132 (1135), 136 (1174), 140 (1207). Vives y Escudero, A. : 44 (273), 52 (335), 76 (582), 92 (744), 104 (877), 105 (883), 106 (889), 120 (1036), 122 (1053, 1062), 123 (1076). Vollenweider, M. L. : 74 (541). Vuillemot, G. : 17 (28), 18, 19 (64), 53, 55, 85 (658), 88 (693), 126 (1097). Wartke, R. B. : 107 (896). Wiese, A. B. : 72 (529). Wilkinson, A. : 20 (72), 21 (83), 67 (464), 117 (1007). Woolley, C. L. : 54 (350), 67 (462), 117 (1007), 126 (1101). Yadin, Y. : 64 (432). Zucca, R. : 32 (180).

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Le Corpus des Antiquités

phéniciennes et puniques, créé en 1987 à l’initiative de l’éminent phénicologue et punicologue italien Sabatino Moscati, a été adopté en 1990 par l’Union académique internationale comme une de ses « entreprises ». Il a depuis lors donné lieu à des séries d’ouvrages publiés sous cette dénomination en Italie et en Espagne. La France, où les recherches sur les civilisations orientales et sémitiques répondent à une tradition ancienne et toujours vivace, ne pouvait rester à l’écart de cette initiative. Une commission a récemment vu le jour au sein de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres afin d’accorder le label de ce corpus à des ouvrages de qualité publiés en ce domaine dans notre pays. Il revient à ce livre de Brigitte Quillard, éminente spécialiste de la bijouterie carthaginoise, .d’inaugurer cette nouvelle série d’études à laquelle on doit souhaiter longue et belle vie

The Corpus des Antiquités phéniciennes et puniques, created in 1987 at the initiative of Sabatino Moscati, the eminent Italian specialist in Phoenician and Punic Studies, was approved in 1990 as one of the projects of the «Union académique internationale». Since that time several publications in the series have appeared in Italy and Spain. France, with its long-lived and still dynamic tradition of research in ancient Oriental and Semitic civilizations, must obviously also participate. With the support of the French «Académie des Inscriptions et Belles-Lettres» in this endeavor, Brigitte Quillard, well known specialist in the study of Carthaginian jewelry, here presents the first of the French contributions to what we hope will become a long and important scholarly series.

Éditions de Boccard - 2013 © ISBN 978-2-7018-0505-4