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French Pages [406]
Bassit (Syrie) Fouilles P. Courbin (1971-1984) Volume 2
LEMA I STUDIES IN THE ARCHAEOLOGY & HISTORY OF THE LEVANT & EASTERN MEDITERRANEAN
General Editors Hermann Genz, American University, Beirut Marc Lebeau, European Centre for Upper Mesopotamian Studies Editorial Board Frank Braemer, CNRS, UMR 7264, Nice Isabella Caneva, Università del Salento, Lecce Peter M. Fischer, University of Gothenburg Raphael Greenberg, Tel Aviv University Eric Gubel, Royal Museums of Art & History, Brussels Maria Iacovou, University of Cyprus, Nicosia Karin Kopetzky, Austrian Academy of Sciences, Vienna Ourania Kouka, University of Cyprus, Nicosia Michel al-Maqdissi, Institut d’études avancées de Paris Pierre de Miroschedji, CNRS, UMR 7041, Nanterre Mirko Novák, Universität Bern John K. Papadopoulos, Cotsen Institute of Archaeology, UCLA, Los Angeles Vasıf Şahoğlu, Ankara Üniversitesi Karin Sowada, Macquarie University, Sydney Aslihan Yener, (Emerita) University of Chicago / Koç Üniversitesi, Istanbul Sireen El-Zaatari, Eberhard-Karls-University, Tübingen
Ouvrage réalisé avec le concours financier du Shelby White and Leon Levy Program for Archaeological Publications (Harvard University)
Bassit (Syrie) Fouilles P. Courbin (1971-1984) Volume 2 le tell du xvie siècle av. J.-C. au vie siècle ap. J.-C. par
Frank BRAEMER et Pascal DARCQUE avec les contributions de
Paul Courbin, Colette Courbin, Mouhanad Al Audat, Michel Amandry, Pierre Amiet, Francine Blondé, Claude Brenot, Alice Caltabiano, Jean-Pierre Callu, Lione du Piêd, Jean-Claude Echallier, Anna Georgiadou, Hélène Huvelin, Georges Le Rider, Monique Mainjonnet, Véronique Morin, Hélène Nicolet, Jacques Y. Perreault, Christiane Tytgat, Michèle Vallerin, Nicolas Zorzin
British Library Cataloguing in Publication Data A catalogue record for this book is available from the British Library.
Mot-clés : Escale maritime ; habitat ; tombes ; Bronze récent ; âge du Fer ; hellénistique ; romain tardif ; échanges ; Méditerranée orientale ; Syrie du Nord.
Image de couverture : La baie de Bassit et le Jebel al-Aqra’ vus vers le Nord. (N. Beaudry)
© 2022, Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. ISBN: 978-2-503-59322-7 e-ISBN: 978-2-503-59323-4 DOI: 10.1484/M.LEMA-EB.5.122282 D/2022/0095/197 Printed in the EU on acid-free paper
Table des matières
Avant-propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii FRANK BRAEMER, PASCAL DARCQUE & JACQUES Y. PERREAULT
Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ix
FRANK BRAEMER & PASCAL DARCQUE
1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell.. . . . . . . . . . . . . . . . . 1
PASCAL DARCQUE
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II.. . . . . . . . . . . . . . . 17
PASCAL DARCQUE
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
FRANK BRAEMER
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent. . . . . . . . . . . . . . 159
FRANK BRAEMER
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB. . . . . . . . 187
FRANK BRAEMER
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
FRANK BRAEMER
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
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Table des matières
FRANK BRAEMER
8. Stratigraphie, architecture et mobilier de l’époque hellénistique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337
FRANK BRAEMER
9. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier des époques romaine tardive et byzantine.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 347
FRANK BRAEMER ET PASCAL DARCQUE
10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361
Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
Avant-propos Dans sa notice nécrologique consacrée à Paul Courbin (1922-1994), Ernest Will, alors directeur de la revue Syria, évoquait « le chantier de Ras Basit, l’antique Posideion, ce site peu connu qui a cependant fourni à son fouilleur une si extraordinaire séquence chronologique de toute l’histoire de la côte syrienne sur trois millénaires, conservée par des témoignages céramologiques soigneusement répertoriés ». (Syria 74 [1997], 221). Au moment de sa disparition, P. Courbin n’avait accompli qu’une partie de la tâche qu’il s’était assignée pour Bassit. Sur les fouilles menées entre 1971 et 1984, il avait livré un article de synthèse (1986), des contributions portant principalement sur la céramique grecque (1978, 1980, 1990, 1993b) et, surtout, une publication magistrale (Courbin 1993a), mais méconnue, des tombes à incinération du ixe-vie s. av. J.-C., principalement découvertes dans la « nécropole » (infra, Fig. 1.4). Par ailleurs, un gros travail de bureau avait déjà été réalisé, principalement par Fr. Braemer et P. Courbin, pour mettre au net les plans, les coupes stratigraphiques et pour élaborer les premières interprétations de la zone dite du « tell ». Un certain nombre de travaux avaient été publiés, pour l’essentiel sur le mobilier mis au jour dans cette dernière zone (principalement Braemer 1986, Darcque 1996a, Le Rider 1983 et 1986, Masson 1982, Perreault 1986, Vallerin 1994), mais il restait à les inscrire dans une présentation d’ensemble.
Après avoir repris la direction de la mission, J. Y. Perreault en rassembla les archives à l’université de Montréal, fit en sorte que les études du mobilier et des archives se poursuivent ; il réactiva les recherches sur certains édifices de l’acropole (Beaudry 2005, 2008, et 2011). Mais il fallait rassembler tous les fils concernant la fouille du tell proprement dit, défi que nous avons mis 25 ans à relever. Le dossier, très lourd et complexe à traiter, réclamait beaucoup d’investissement, en temps et en argent. Toutes les conditions se sont trouvées réunies à partir de 2012, quand Jacques Perreault prit l’initiative de demander des subsides au Shelby White and Leon Levy Program for Archaeological Publications. Le succès de sa démarche a été déterminant dans le redémarrage et l’achèvement du travail. Bien que tardivement, nous sommes donc heureux de répondre au souhait exprimé par Ernest Will au moment de la disparition de P. Courbin : « On voudrait espérer que cette entreprise, si féconde et si bien menée, ne se trouve pas totalement abandonnée avec la disparition de son auteur ». Le travail que nous présentons ci-dessous ne va pas sans lacunes, ni imperfections, inhérentes à ce type d’entreprise, mais nous espérons qu’il reste fidèle à l’esprit dans lequel P. Courbin avait conçu et réalisé la fouille de Bassit. En tout cas, nous manifestons ainsi notre reconnaissance à celui qui fut notre professeur d’archéologie. Frank Braemer Pascal Darcque Jacques Y. Perreault
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Figure A. Carte des principaux sites du Bronze Récent et du Fer dans l’angle nord-est de la Méditerranée (fond de carte M. Sauvage).
Figure B. L’équipe de fouille en 1975.
Introduction Frank Braemer, Pascal Darcque & Jacques Y. Perreault
Objectifs et historique de la recherche1 Le site archéologique de Bassit, sur la côte syrienne, à 50 km au Nord de Lattaquié (Fig. A), était encore intact en 1969. En fait, il n’avait été que brièvement visité, et jamais prospecté intensivement. Ainsi, d’après les trouvailles de surface, L. Woolley (1938a, 3) était convaincu qu’il ne datait que de l’époque romaine, et il est vrai que le sol actuel est partout jonché de milliers de tessons de cette époque. Cependant, dès 1958, lors d’une visite sur le site, P. J. Riis (1970, 138) avait noté un col de cratère qu’il datait d’env. 400 av. J.-C. C’est lors du IXe Congrès d’Archéologie Classique réuni à Damas, en 1969, que Paul Courbin engagea les négociations avec le Directeur général des Antiquités et des Musées (DGAM) de Syrie, Abdul Hamid Darkal, pour lancer un projet de fouille sur un site de la côte méditerranéenne qui aurait été occupé pendant l’âge du Fer. L’objectif scientifique du projet était de renouveler les connaissances sur les contacts et les échanges en Méditerranée orientale pendant l’âge du Fer. « L’objet précis des contacts entre les Grecs et l’Orient au début de l’âge du Fer, le type de relations adopté, le fonctionnement du mécanisme, le moment exact où les relations ont commencé, leur évolution sont encore mal connus » (Courbin 1978, 50). Adnan Bounni, directeur du service des fouilles, mit en contact P. Courbin avec Gabriel Saadé à Lattaquié. Celui-ci, parfait connaisseur des sites de la côte, suggéra le choix de Bassit. Une première reconnaissance livra immédiatement des « assiettes à poissons » hellénistiques, des anses timbrées rhodiennes, des pieds de canthare à vernis noir. Henri Seyrig, directeur de l’Institut de Beyrouth, encouragea chaleureusement l’entreprise. L’autorisation fut accordée par la DGAM de Syrie en 1970, et la Commission des fouilles du Ministère français des Une partie du texte qui suit est emprunté à la présentation faite par Courbin 1986, 175-82.
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Affaires étrangères finança les campagnes de fouille et d’étude. Quelle était la nature des établissements par lesquels les productions céramiques égéenne et chypriote arrivaient en Orient sur le littoral nord-syrien ? Dans les années 1960, pour répondre à cette question, on ne disposait que des données archéologiques fournies par les sites d’Al Mina, fouillé à la fin des années 1930 par Sir L. Woolley, et de Tell Sukas, dont l’étude et la publication étaient en cours sous la direction de P. J. Riis. Bassit était supposé être le site de l’antique Posideion (Courbin 1974, 178 ; 1990, 503-05), dont la légende de fondation est associée aux aventures d’Amphilochos d’Argos et ses compagnons après la fin de la guerre de Troie, et à leur établissement dans l’aire cilicienne, puis aux confins de la Cilicie et de la Syrie. L’exploration archéologique d’un site comme Bassit, dont on pouvait supposer qu’il remontait à l’âge du Fer, devait permettre de répondre à cette problématique. Le travail sur le terrain commença par une prospection générale avec sondages exploratoires en 1971, suivie d’un relevé topographique général en 1973 réalisé par P. LeRoy, topographe, et de fouilles sur l’acropole en 1972 et 1973, dans la nécropole de l’âge du Fer en 1973 et 1974, sur le « tell » de 1972 à 1980, puis en 1984. Les représentants de la DGAM auprès de la mission furent successivement MM. R. Naffah, Ch. Imam, A. Djoundi, A. Rihaoui, K. Toueir, S. Al Ush, H. Kamal, Mme L. Chaalah, Melle H. Darkal et M. W. Mellah. La fouille fut exécutée par trente à quarante ouvriers (Fig. B), venant principalement du village de Defle et du hameau de Manara, dont beaucoup se révélèrent de remarquables fouilleurs. Ils furent encadrés par Colette Courbin, qui participa à la totalité des missions, et de jeunes chercheurs, Michel Gras, Frida Vandenabele, Bertrand Chiché, Pascal Darcque, Jacques Y. Perreault, Frank Braemer, Jean-Claude Echallier ainsi qu’une cinquantaine d’étudiants fouilleurs européens, tunisiens et syriens.
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Frank Braemer, Pascal Darcque & Jacques Y. Perreault
Les restaurateurs de poterie professionnels furent MM. J.-M. Dupage, R. Hafez (Damas), G. Markos (Chypre) et A. Marinis (Grèce). La principale dessinatrice fut Christiane Hochstrasser-Petit. Tout au long de l’étude du site, les responsables de sondage dont la liste est donnée plus loin p. 9, ont réalisé la couverture photographique et les relevés architecturaux et stratigraphiques. Un dépôt archéologique classé fut installé sur place, et une partie du matériel a été transporté à Lattaquié. J. Y. Perreault a pris la direction de la mission en 1994. Les archives de la mission ont été transférées en 1996, en vue de leur conservation, de Paris à l’Université de Montréal. De nouvelles recherches sur le terrain ont été engagées quelques années plus tard : de 2000 à 2010, le chantier principal a été consacré à la fouille de la basilique byzantine sur la pente Nord de l’acropole (Beaudry 2008 ; Beaudry et al. 2008). Les études du matériel céramique de la fouille du tell ont été poursuivies, certaines faisant l’objet de mémoires universitaires (Lleres 1980 ; Al Audat 1991 ; Morin 2015 ; Zorzin 2004).
Les publications Après une série d’articles et de communications dans des congrès pendant les années 1970, un article de synthèse, paru en 1986 dans la revue Syria, et ce que nous considérons comme le premier volume des publications définitives, paru en 1993, Tombes du Fer, furent rédigés par P. Courbin. Mais ce dernier avait également commencé à préparer le dossier de la publication de la fouille du tell, en organisant la documentation et en rédigeant de nombreuses notes ou parties de textes. Son décès en 1994, un an après la publication des tombes, a suspendu le projet de monographie d’ensemble pour une vingtaine d’années. Dès la fin des années 1990, cependant, plusieurs dossiers ont été repris, avec un retour aux documents de terrain (stratigraphie générale, synthèse sur les niveaux du Bronze récent, catalogue de la céramique grecque) par les trois signataires du présent texte, qui avaient participé, comme étudiants à l’époque, à l’ensemble des travaux de fouille et post-fouille des années 1970 en tant que responsables de secteurs. Au cours des années 1990 et 2000, le développement considérable des travaux archéologiques de terrain en Syrie du Nord et dans le sud-est de la Turquie a permis des synthèses nouvelles sur les périodes du Bronze Récent et du Fer. Bassit, naturellement très fréquemment cité, restait insuffisamment documenté,
analysé et synthétisé pour être pleinement intégré dans l’analyse historique récente. Le travail de publication a donc été relancé à la fin de l’année 2012. Le projet initial comprenait, bien évidemment, le retour aux documents et surtout aux objets conservés en Syrie, dans la maison de fouille ou à la direction des antiquités de Lattaquié, afin de compléter les observations, améliorer l’inventaire détaillé des vases des périodes hellénistique et romaine, en particulier pour mieux analyser les dépôts clos constitués par de nombreuses fosses, et surtout de refaire un certain nombre de photographies de médiocre qualité d’objets et de vases. La guerre civile a empêché cette partie du programme de travail. Vu l’incertitude régnant encore sur la date d’un retour à un état de paix, le choix a été fait de publier la documentation en l’état. La publication présentée ici a été soutenue financièrement par une allocation généreuse de la Fondation Shelby White et Leon Levy, qui a permis, en particulier, la numérisation de la quasi-totalité de la documentation, la mise au point des dessins et des plans, et les réunions de travail de l’équipe. Ce volume 2 de la publication monographique a pour objectif de présenter la description détaillée de la strati graphie et de l’architecture de la zone dite du « tell », accompagnée des ensembles de matériels, principalement de la céramique, associés de manière fiable à des unités stratigraphiques et architecturales. Cette présentation est divisée en sept parties consacrées au Bronze Récent I-II (chapitre 2), celle-ci étant accompagnée d’un corpus détaillé du mobilier de cette époque (chapitre 3), à la réoccupation du site après la destruction du Bronze Récent (chapitre 4), au Fer IIA-IIB (chapitre 5), au Fer IIIA (chapitre 6), au Fer IIIB (chapitre 7), à l’époque hellénistique (chapitre 8), aux époques romaine tardive et byzantine (chapitre 9). Le chapitre final tente de situer l’occupation du tell dans l’histoire de Bassit (chapitre 10). Trop volumineux pour être intégrés ici, les corpus de la céramique de l’âge du Fer égéenne, chypriote et orientale feront l’objet du volume 3. Pour les niveaux des périodes du Fer, Hellénistique et Romaine, les identifications et les datations du matériel ont été réalisées par Jacques Y. Perreault (céramique grecque), Colette Courbin (lampes), Georges Le Rider, et les membres du Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale, Claude Brenot, Hélène Huvelin, Monique Mainjonnet, Jean-Pierre Callu, Hélène Nicolet et Michel Amandry (monnaies), Francine Blondé (céramique hellénistique), Christiane Tytgat, Anna Georgiadou et Nicolas Zorzin (céramique chypriote), Véronique Morin
Introduction (timbres d’amphores), Mouhanad al Audat (marmites du Fer), Michèle Vallerin (bassins romains), Lione du Piêd et Frank Braemer (céramique orientale). Jean-Claude Echallier et Joseph Lleres ont réalisé des analyses minéralogique et géochimique de céramique. François Gignac a vectorisé les plans généraux du site relevés par P. Le Roy et mis à jour par F. Braemer. Alice Caltabiano a mis dans une forme homogène les plans schématiques et les plans pierre à pierre de la zone fouillée dont les relevés sur le terrain et les prise de vue photographiques ont été réalisés par les responsables de sondages (voir la liste infra, 9) et dont l’assemblage et la mise au net ont été réalisés principalement par Frank Braemer. Les photos d’objets ont été réalisées principalement par P. Courbin. François Gignac a mis en forme finale la plupart des dessins de céramique, dessinés principalement par Christiane Hochstrasser, et préparés par Alice Caltabiano, Rozenn Douaud, Claude Hébert, Pierre Savoie et Sabine Sorin. Rozenn Douaud et Sabine Sorin ont mis en forme finale des coupes strati graphiques. Jean Denys Strich et Justine Lefebvre ont réalisé le traitement numérique des photographies2. Bien que Paul Courbin ait mis en ordre une bonne partie de la documentation et rédigé des synthèses structurées et détaillées, nous avons jugé plus honnête de ne pas apposer sa signature sur les textes qui suivent. En effet, nous nous sommes assez souvent écartés de la présentation qu’il envisageait et de ses interprétations. Dans ces conditions, il n’aurait pas été correct de lui faire signer ce qu’il n’avait pas écrit. Cela dit, nous signalons, chaque fois que nécessaire, notre dette à son égard. Cependant, les erreurs ou insuffisances ne sont imputables qu’à nous-mêmes.
L’ensemble des documents graphiques et photographiques présentés ici, issus de multiples coopérations des membres de la mission, sont soumis au droit de copie collectif de la Mission archéo logique française de Ras el Bassit (MAFREB), sauf mention contraire. 2
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1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéol ogique du tell Frank Braemer & Pascal Darcque
Figure 1.1. La baie de Bassit vers le nord, dominée par le Jebel al-Aqra’, et l’embouchure de l’Oronte à l’horizon (N. Beaudry).
Bassit est situé au sud d’une grande baie dominée par le Jebel al-Aqra’, l’ancien Mont Saphon ou Cassius qui culmine à 1700 m à la frontière actuelle entre la Syrie et la Turquie. Le cap Bassit, à 2,5 km à l’ouest du site archéologique, constitue la limite sud du large golfe de l’embouchure de l’Oronte, qui est fermé au nord par le cap Khanzir ou Rhosos, extrémité sud du golfe d’Iskanderun/Alexandrette (Fig. 1.1).
Le « tell », secteur nord-est du site de Bassit Le site archéologique de Bassit (Fig. 1.2) s’étend sur une quinzaine d’hectares. Une colline naturelle, acropole allongée de 400 m, du nord au sud, sur un maximum de 300 m, d’est en ouest, culmine à 25 m/mer à son extrémité sud. Elle descend graduellement au nord vers un replat appelé Meidan à 7 m/mer en moyenne, pointe rocheuse triangulaire (250 m d’ouest en est et 200 m du sud au nord) se terminant en une petite falaise rocheuse battue par la mer au nord (Fig. 1.3). À l’est du Meidan, une zone portuaire antique, aujourd’hui utilisée par des pêcheurs, forme le début d’une vaste plage qui se poursuit sur une dizaine de kilomètres au nordest jusqu’au pointement rocheux de l’île aux Pigeons, face au hameau de Himoutli. Elle est devenue une zone balnéaire touristique de plus en plus fréquentée depuis la fin des années 1960.
Figure 1.2. Bassit, plan général du site et localisation des secteurs fouillés. (Relevé topographique 1973, P. Le Roy).
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Frank Braemer & Pascal Darcque
Figure 1.3. Le site archéologique : vue générale vers le sud-est depuis la mer (1974).
Deux petits cours d’eau intermittents longent le site à l’est et à l’ouest. Ils forment les limites de la zone habitée dans l’Antiquité. Quelques tombeaux d’époque romaine ont été retrouvés dans le vallon longeant le site à l’ouest. L’exploration archéologique de Bassit, en 1972 et 1973, a montré que l’acropole a été occupée uniquement pendant les périodes hellénistique, romaine et byzantine, alors que le Meidan comprend deux secteurs. La zone nord-est, le « tell » (Fig. 1.4), comporte des vestiges accumulés sur près de 4 m d’épaisseur, qui remontent, pour les plus anciens, au Bronze Récent I, vers le milieu du iie millénaire av. J.-C., et, pour les plus récents, à la période byzantine, au viie s. ap. J.-C. La bande côtière et la zone portuaire à l’est sont occupées à la période byzantine. Dans la zone ouest, au pied de l’acropole, l’accumulation archéologique ne dépasse pas 2 m d’épaisseur ; une nécropole de l’âge du Fer (Courbin 1993a) marque le début de l’occupation qui se poursuit avec quatre états architecturaux de la période hellénistique, puis par quelques vestiges de la période byzantine. La céramique trouvée en surface sur le reste du Meidan représente principalement les périodes hellénistique, romaine et byzantine.
Les variations de la ligne de rivage
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La mise au jour d’anciennes laisses de la mer dans les sondages au sud-est du tell conduit à s’interroger sur les variations de la ligne de rivage à Bassit au cours des quatre derniers millénaires. On a retrouvé le rocher au nord-est du tell, dans le sondage aB28, à 0,70 m au-dessus du niveau moyen actuel de la mer ; à l’est du tell, le rocher est à 2,02 m/mer au nord du carré W31, à 2,24 m/
mer au sud-est de W32, à 2,13 m/mer au nord de W33, 2,48 m/mer au nord de W34, soit une pente de 14% ; les niveaux sableux sont à 2,20 m/mer à l’est du carré W34, puis, une dizaine de mètres vers le sud-sud-est en Z.36, à encore 1,40 m/mer, soit une pente de 12% ; dans le sondage Y41, plus au sud, une couche de graviers, galets et coquillages monte à 1,86 m/mer. Les premières installations sur le rocher devaient donc surplomber directement une petite crique qui se creusait à moins de vingtcinq mètres à l’est de la zone fouillée (Fig. 1.4). Le niveau général de la mer Méditerranée est globalement stable depuis 6000 ans, mais on observe localement des variations de l’ordre du mètre. P. Sanlaville et son équipe (1995 ; 1997, figs 4, 5 ; Dalongeville et al. 1993) ont identifié sur la côte orientale de la Méditerranée six phases de cycles de variations millénaires : trois périodes de niveau moyen élevé, de + 0,60 à + 0,80 m par rapport au niveau actuel, sont datées de la seconde moitié du ve millénaire/début du ive millénaire, entre 2800 et 1400 av. J.-C. et de 400 à 1200 ap. J.-C. Ces variations sont attribuées à des mouvements tectoniques localisés (Pirazzoli et al. 1991 ; Erol & Pirazzoli 1992). Par ailleurs, ces travaux ont montré que les sédiments marins côtiers intègrent des apports fluviatiles importants. Leur volume local, identifiable dans les plages telles que celle de Bassit, varie sensiblement ; il est lié aux crises sédimentaires, et, également, aux changements d’orientation des courants littoraux. Dans ces zones gravillonneuses dynamiques, la position du trait de côte peut varier à diverses échelles temporelles (saisonnière, annuelle, décennale…)1. Voir ci-dessous dans la description du port p. 14-15 le compte rendu de ces observations.
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1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell
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Figure 1.4. Bassit, plan général du Meidan. En gris foncé, extension maximale estimée de l’habitat des périodes du Bronze Récent et du Fer ; en gris clair, extension maximale de la baie.
À Bassit, le niveau haut d’époque médiévale, attesté sur le cap par des bancs à vermets fossiles situés un mètre environ au-dessus du niveau actuel de la mer, a été daté assez précisément autour de l’an Mil et pourrait correspondre au résultat d’une action tectonique (Sanlaville et al. 1995). Si l’on revient aux observations faites au cours de la fouille à l’est du tell, on peut proposer la séquence suivante (Fig. 1.4) : au Bronze Récent, le sommet de la plage au maximum d’expansion marine est situé dans la zone de la ligne W des sondages du tell. L’anse portuaire forme alors un creux de 75 m, au plus, par rapport au rivage actuel. La plage ne peut s’étendre au nord-est au-delà du sondage aB28 dans lequel le rocher a été atteint à 0,70 m/mer. La première occupation en ce point commence à la période hellénistique. Le soulèvement tectonique qui suit entraîne un retrait qui permet aux niveaux archéologiques des périodes hellénistique et romaine de s’étendre à l’est jusqu’aux sondages aB28 et aD43.
Dans les sondages Z36 et aD43, on a observé au-dessus d’un sol de période hellénistique, un épais niveau de gravillons marins pratiquement pur, témoignant d’un remblaiement progressif de la baie par des courants littoraux et un sommet de plage active jusqu’à la période byzantine, au cours de laquelle des installations sont construites sur cette couche de gravillons. Au moment du maximum d’élévation de la ligne de rivage, vers l’an Mil de notre ère, le petit port de Bassit devait encore être fonctionnel et fréquenté de manière épisodique, ainsi que l’a montré le trésor de monnaies abbassides découvert en surface dans le sondage U.34. C’est un fragile témoignage de cette fréquentation qui se poursuit par une véritable installation attestée par la chapelle construite au xiiie siècle dans la basilique byzantine (Beaudry 2005).
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Frank Braemer & Pascal Darcque
La baie de Bassit et le port La baie de Bassit (Fig. 1.1) se développe sur une longueur de huit kilomètres avec une plage de sable et de graviers (Carayon 2008, 358 et 1048, fig. 46). Au sud de cette plage, un petit plan d’eau est naturellement protégé des vents et de la houle du sud-ouest par le cap Bassit et par le promontoire qui prolonge au nord l’éminence de l’Acropole (voir l’encadré dans le plan du site, Fig. 1.2). À l’ouest du promontoire, un mouillage sur plage est possible, mais aucun aménagement antique n’a été observé. Plus à l’ouest, le massif rocheux qui forme le cap proprement dit n’a jamais été occupé. Le seul port aménagé est donc l’ensemble délimité par les môles antiques. Au nord, une jetée coudée a une longueur totale de 60 m, composée de deux tronçons de 18 et 40 m, ce dernier pouvant correspondre à une extension du môle (Fig. 1.5 ; Fig. 1.6). Cette jetée protège la baie des vents du nord. Elle vient s’appuyer sur une tour circulaire à double parement de 12 m de diamètre environ (Fig. 1.7). Le gros mur d’époque hellénistique (Fig. 1.8) repéré dans la fouille du sondage aB28 a une orientation qui conduit à la zone de la tour : il pouvait donc limiter la zone portuaire. À cette époque le fond de la baie a dû être aménagé en plan incliné avec un sol de béton blanc dont une trace a été retrouvée dans le sondage aD43, à quelques dizaines de centimètres au-dessus du niveau actuel de la mer. Au sud de la baie, un second mur récemment dégagé par les tempêtes (Fig. 1.9) sous les épaisseurs de gravier supportant les murs d’époque romaine tardive a été interprété comme un second môle au sud (infra, 14) ; il protégeait un dallage en pente douce, certainement une descenderie. Un éboulement de grands blocs taillés analogues à ceux du môle sud, a été observé à quelques mètres au sud-est dans le sondage aR55 : ces blocs venaient probablement d’un mur situé dans le prolongement du môle. Une zone humide à proximité immédiate est le vestige de l’embouchure du petit cours d’eau qui longeait l’acropole ou d’une source. Pendant les siècles qui ont précédé ces constructions, rien n’indique l’existence d’aménagements, et la baie devait s’enfoncer plus profondément (Fig. 1.4) pour constituer un plan d’eau d’environ 100 × 150 m se terminant sur une « plage de poche » de dimension réduite. Il est possible que le petit cours d’eau qui longe le site de l’acropole à l’ouest, et qui a formé une zone humide à son débouché, ait constitué une ressource en eau potable précieuse pour les voyageurs. Les aménagements de murs datables au plus tôt de la période hellé-
Figure 1.5. Le port vers le nord en 2006.
Figure 1.6. Le port vers le nord-est en 1974.
Figure 1.7. La tour du port et les vestiges du môle, vers le nord-est en 1974.
1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell
Figure 1.8. Le grand mur hellénistique en aB28, vers l’ouest.
5
sont tout à fait comparables à celles de Tell Sukas dont le port sud s’étend sur 180 × 140 m et le port nord sur 220 × 190 m (Carayon 2008, 348-49) ; Minet el Beida, le port d’Ugarit au Bronze récent, utilisé encore à l’âge du Fer et la période hellénistique, était toutefois plus grand, puisqu’il mesure environ 750 × 120 m (Carayon 2008, 357 ; Saadé 2011, 300-01). À Bassit, le port a été progressivement colmaté par des apports sédimentaires ; plus de 2 m de gravillons et de sable formaient un cordon littoral à l’emplacement du sondage aD43, cordon sur lequel des murs ont été construits à la période romaine tardive. Le trait de côte a donc changé au cours de l’Antiquité : les sondages permettent de proposer une progradation d’environ 75 m entre l’âge du Fer et la période byzantine. Les variations peuvent être rapides, puisqu’un recul d’une vingtaine de mètres a pu être observé entre les années 2004 et 2008, suivi d’une avancée presque équivalente observée entre 2008 et 2016. Le mouillage dont l’usage constant est attesté par les textes médiévaux et modernes, est resté sûr jusqu’à nos jours où il est utilisé par les pêcheurs (Fig. 1.5) (Courbin 1986, 212-13). La baie proprement dite, qui est en eaux profondes à quelques dizaines de mètres du rivage, a été à plusieurs reprises une escale restée dans les mémoires pour avoir abrité de véritables flottes de guerre : en 313, Ptolémée Ier Soter assiège le site, vraisemblablement depuis la mer, puis Ptolémée III y fait escale avec sa flotte en route pour Séleucie ; en 1268, les Croisés de l’Oronte rembarquent à Bassit, et en 1839 Ibrahim Pacha y abrite la flotte égyptienne (Courbin 1986, 206, 219).
Figure 1.9. Le môle sud vers l’est en 2005.
nistique limitent un plan d’eau de 150 m entre les deux môles nord et sud, et d’environ 180 m entre l’extrémité est du môle nord et les murs repérés à l’ouest dans le sondage Z36. La pente de la plage est rapide : actuellement la profondeur d’eau varie de 2 m à 2,50 m à moins d’une vingtaine de mètres du rivage. Cette hauteur de lame d’eau est analogue à celle restituée dans le port de Kition à Chypre (Sourisseau et al. 2003, 262). Sur la côte syrienne, ce dispositif est donc semblable à celui des autres ports naturels abrités dans des criques rocheuses durant l’âge du Fer, puis pourvus de môles à la période hellénistique : du nord au sud, Minet el Beida, Tell Sukas, Paltos/Arab al Mulk, Tabbat al Hammam (Carayon 2008, 242-52). Les dimensions du plan d’eau
Les caps de Bassit et Ibn Hani sont les points de la côte syrienne les plus proches de la pointe orientale de Chypre (respectivement 110 et 103 km) et le Mont Cassius voisin de Bassit est un remarquable amer pour les marins : c’est donc un point privilégié du trafic maritime, en particulier entre Chypre et la côte (Zorzin 2004, 86-87 ; Morin 2015, 148-49). Ce trafic pouvait utiliser les vents d’ouest dominant dans un sens, et les courants contournant Chypre par l’est pour le retour (Arnaud 2005, 212 ; Murray 1995, 39).
La morphologie du site avant les premières installations
[PD]
Sur les 37 carrés fouillés sur le tell, le terrain vierge a été atteint dans 30 cas, parfois sur quelques centimètres carrés, parfois sur une surface plus large. Les données altimétriques sont synthétisées sur le tableau ci-dessous (Tabl. 1.1), représentées et interprétées approxi-
6
Frank Braemer & Pascal Darcque
Tableau 1.1. La cote du terrain vierge dans les sondages du tell.
0
P
Q
R
S
T
U
V
W
25
3,58-3,70
26
2,50
27
2,30
28
2,67
2,28-2,60
29
3,24
2,95
2,60
30
4,00-3,98
4,10-3,75
4,46
3,18-3,40
2,90
2,78-2,90
2,37
31
3,05-3,12
2,40-2,90
2,45-2,70
2,15-2,35
2,00-2,25
2,02
32
2,85-3,00
2,00-2,75
2,25-2,70
2,00
2,24
33
2,78-2,89
2,10-2,70
2,32-2,75
2,20
2,13
34
2,64-2,67
2,15
2,20-2,50
2,48
35
1,80-2,29
mativement en courbes de niveau (Fig. 1.10). Cela permet de se faire une idée de la morphologie du site avant les premières installations. Le roc naturel est en légère pente, montant du sud (1,80-2,20 m/mer en U35) vers le nord (2,50 m/mer au nord du carré V26), et en pente plus prononcée d’ouest (4,00-3,98 m/mer au sud-ouest du carré O30) en est (2,04 m/mer au nord-est du carré W31). C’est dire qu’il forme une sorte d’arête plongeant vers la mer au nord et à l’est, et laisse une légère dépression au sud. Le roc était, lors de la première installation humaine, recouvert partiellement d’une couche peu épaisse de terra rossa (par exemple 0,20 m au sud de T31, où le roc proprement dit cote 2,55 m/mer), si bien que le paysage initial devait ressembler à une lentille de terre, en légère dépression, à peine surélevée à l’ouest de la crique. On note qu’en S33, le rocher a été atteint à 2,70 m/ mer à l’ouest, mais se trouve à 2,07 m/mer dans la structure NE (A46) et à 2,45 dans la structure SE (A44). Ces différences importantes sont certainement dues à des creusements du rocher par les premiers occupants.
Le « tell » Le secteur situé à l’est du replat appelé Meidan, est constitué par l’accumulation des vestiges d’un habitat groupé pendant près de trois millénaires, sur une seule zone dont la surface est estimée au plus à environ 3000 m2. Ce secteur a été fouillé sur 1000 m2 au cours de neuf campagnes de terrain, de 1972 à 1980, puis en 1984. L’essentiel de l’accumulation archéologique, formé d’une vingtaine de niveaux architecturaux, s’est fait dans une
Figure 1.10. Altitude du rocher ou du terrain vierge dans la partie principale du tell. (P. Darcque).
petite dépression naturelle ouverte vers l’est et le sud, et aboutissant à la plage. Cette accumulation ne forme pas réellement une colline artificielle. L’appellation « tell » en usage au sein de l’équipe et dans les rapports au cours de la fouille, est donc une facilité de langage ! Nous la conserverons cependant par souci de clarté.
1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell
7
Figure 1.11. Vue générale de la fouille vers le nord-est à la fin de la campagne 1976.
Figure 1.13. Vue générale de la fouille après démontage des bermes vers le nord à la fin de la campagne 1980.
antérieurs à la période hellénistique ont été observés jusqu’en O25 et O30, mais la stratification y est limitée à trois ou quatre épisodes d’occupation : on est dans cette zone sur la limite de l’espace habité durant les périodes du Bronze Récent et du Fer.
Figure 1.12. Vue partielle de la fouille vers le nord à la fin de la campagne 1976.
C’est la partie nord de cette accumulation qui a été fouillée. Six sondages exploratoires permettent de localiser les limites de l’habitat ancien. Au nord, en V26, un niveau du Bronze Récent, un niveau du Fer, des fosses hellénistiques et un niveau romain ont été identifiés. On est donc sans doute sur une limite de l’habitat concentré. L’extension de la zone d’habitat au sud-est devait longer à peu près la ligne de rivage antique, sur une largeur de l’ordre de 50 à 70 m. En effet, aucun niveau de l’âge du Fer ou du Bronze n’a été retrouvé en place au fond du sondage Y41. Plus au sud, en S45, seuls des vestiges d’époque romaine subsistaient sur le rocher dont l’altitude remonte en cet endroit. À l’ouest, des niveaux
Ces observations permettent de restituer un secteur central de 1500 à 2000 m2, dans lequel l’occupation est quasiment continue du Bronze Récent I à la période hellénistique, puis reprend aux périodes romaine tardive et byzantine, et une zone périphérique, à l’ouest et au nord, dans laquelle l’extension de l’habitat ancien est bien plus ponctuelle.
L’exploration archéologique du tell Le système de fouille Le système de fouille mis en œuvre a suivi la « méthode Wheeler », diffusée en France en particulier par P. Courbin (Wheeler 1989 ; Darcque 1996b). Il est fondé sur la fouille de sondages carrés de 4 m de côté inscrits dans un quadrillage de 5 × 5 m, généralement jusqu’au rocher (Figs 1.11, 1.12) ; les « bermes », larges de 1 m en moyenne, sont démontées stratigraphiquement dans un deuxième temps jusqu’au niveau atteint dans les sondages, généralement le rocher (Fig. 1.13 ; Fig. 1.14).
8
Frank Braemer & Pascal Darcque
Figure 1.14. Quadrillage du tell et années de travail dans les sondages et les bermes.
Deux exceptions à cette règle doivent être notées : les ensembles formés par les sondages T32, la berme TU32, la moitié ouest de U32, d’une part, et les sondages T33, la berme TU33 et la moitié ouest de U33, d’autre part, ont été fouillés d’un seul tenant dans un premier temps, les deux moitiés est de U32 et U33 étant fouillées dans un second temps.
Le chantier est resté ouvert pendant toute la durée de la fouille, à l’exception des deux sondages exploratoires de 1972, V32 et W32 dont les bermes n’ont donc jamais été fouillées par la suite. L’équipe de fouille affectée à chaque sondage comportait en moyenne trois à quatre ouvriers travaillant sous la direction d’un archéologue qui était également responsable de la cou-
1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell Tableau 1.2. Chronologie de la fouille et responsables sondage par sondage. 1972
V26 (F. Vandenabeele), V32 (F. Braemer), V33 (F. Braemer), W32 (P. Courbin).
1973
O25 (G. Grévin), U31 (G. Grévin), T-U32 (P. Courbin), T-U33 (P. Courbin), V33 (F. Braemer), W33 (J.C. Échallier).
1974
R.31 (F. Braemer), R32 (F. Braemer), R33 (P. Darcque), S.31 (F. Braemer), S.32 (F. Braemer), S33 (P. Darcque), T30 (R. Drouin), T31 (R. Drouin), T-U32 (P. Courbin), bTU32-33 (P. Courbin), T34 (C. Courbin), U33/E (P. Courbin), V31 (G. Grévin), V32 (J. Leblanc), W.31 (G. Grévin).
1975
R30 (O. Barbier), R.31 (F. Braemer), R32 (F. Braemer), R33 (C. Courbin), R34 (C. Courbin), S.30 (O. Barbier), S34 (C. Courbin), T.30 (B. Botero), T31 (B. Botero), U30 (B. Botero), bTU32-33 (P. Courbin), U32/E (P. Courbin), V30 (B. Botero), V32 (P. Courbin), bUV32 (P. Courbin).
1976
R29 (F. Braemer), R30 (F. Braemer), S29 (F. Braemer), S34 (C. Courbin), bST32 (P. Courbin), T.29 (J. Y. Perreault), bT31-32 (P. Courbin), bTU31 (P. Courbin), bTU30-31 (B. Botero), U29 (B. Botero), U30 (J. Y. Perreault), bUV30-31 (J. Y. Perreault), U34 (H. Sarian), U35 (C. Courbin), V30 (J. Y. Perreault), bV31-32 (P. Courbin).
1977
campagne d’étude du matériel.
1978
R29 (F. Braemer), R34 (P. Darcque), bRS32 (P. Darcque), S29 (C. Courbin), bS32-33 (P. Courbin), bST33 (P. Courbin), T.29 (J. Y. Perreault), bT33-34 (P. Courbin), U28 (J. Lleres), U29 (F. Braemer), U33/E (P. Courbin), U34 (P. Courbin), bU34-35 (C. Courbin), U35 (C. Courbin), bUV32 (P. Courbin), V.28 (J. L. Schenck), V29 (F. Braemer), bV31-32 (P. Courbin).
1979
O30 (K. Gruel), P30 (K. Gruel), Q30 (K. Gruel), R29 (F. Braemer), bRS33 (C. Courbin), bS33-34 (P. Courbin), bST34 (P. Courbin), bT33-34 (P. Courbin), bT30-31 (F. Braemer), U28 (J. Lleres), bUV28 (J. Lleres), bUV32 (P. Courbin), V27 (T. Legros), V.28 (J. Lleres), V34 (C. Courbin), W34 (H. Sarian).
1980
bR32-33 (F. Braemer), bR33-34 (P. Darcque), bRS29 (F. Braemer), bRS31(F. Braemer), bRS32 (P. Darcque), bRS34 (P. Darcque), bS29-30 (F. Braemer), bS30-31 (F. Braemer), bS31-32 (M. Biewers), bS33-34 (P. Courbin), bST30 (F. Braemer), bST32 (P. Courbin), bST33 (M. Biewers), bT29-30 (P. Courbin), bTU29 (F. Braemer), bTU30 (J. Y. Perreault), bU28-29 (O. Delorme), bU29-30 (J. Y. Perreault), bU32-33 (P. Courbin), U33/E (P. Courbin), bUV28 (O. Delorme), bUV29 (J. Y. Perreault), bV29-30 (J. Y. Perreault), bVW31 (O. Delorme), bW33-34 (C. Courbin).
1984
bR29-30 (J. Y. Perreault), bR30-31 (J. Y. Perreault), bR31-32 (J. Y. Perreault), bRS29 (J. Y. Perreault), bRS30 (J. Y. Perreault), bST29 (J. Y. Perreault).
9
verture photographique, des relevés architecturaux et stratigraphiques, et de l’inventaire et du tri du matériel archéologique (Tableau 1.2). Le système de fouille en deux temps, sondages puis bermes, est le seul qui permette la vérification a posteriori d’une stratification archéologique. Les observations obtenues sont très fines et précises : des séquences de niveaux de sol de quelques centimètres d’épaisseur ont été fréquemment observées. Cependant, la concordance matérielle des niveaux observés dans les sondages, puis dans les bermes, peut parfois être douteuse, en raison même de cette précision. En effet, outre des erreurs de lecture ou de dessin au moment de l’enregistrement, on a constaté une variation de quelques centimètres des repères altimétriques relais à l’intérieur des sondages, variation inévitable sur un chantier qui est resté ouvert plus de 12 ans. Certaines concordances stratigraphiques détaillées entre différentes portions de sol sont donc parfois mal assurées. La fouille n’a pas atteint partout les mêmes niveaux, dans les sondages comme dans les bermes. Par ailleurs, les creusements successifs de grandes fosses pratiqués à des périodes récentes, principalement hellénistique et romaine, ont détruit des pans entiers de la stratification. Il y a donc des lacunes, parfois importantes, dans les espaces fouillés comme dans les coupes strati graphiques dont nous disposons, en particulier pour les périodes anciennes.
Le traitement et l’identification du matériel archéologique Le traitement du matériel archéologique issu de la fouille, principalement de la céramique en quantité très importante, comportait les étapes suivantes : ২ prélèvement systématique de tout le matériel, recueilli par « sac » correspondant à une entité stratigraphique identifiée en trois dimensions durant la fouille. Pour chaque carré et chaque berme fouillée, un carnet de terrain tenu par le responsable du sondage enregistrait la description des opérations de fouille, des entités archéologiques et stratigraphiques (murs, couches, fosses, etc.) ; pour chaque entité archéologique, le matériel (céramique, objets, ossements) était systématiquement prélevé dans des sacs de papier numérotés de 1 à x, et inscrits dans le carnet de fouille, avec la description de l’entité stratigraphique considérée comme une unité stratigraphique élémentaire. Le
Figure 1.15. Coupe ouest-est sur le tell, parois nord des carrés R32 à W32 (DAO : S. Sorin).
Figure 1.16. Coupe sud-nord sur le tell, parois ouest des carrés T.34 à T.29 (DAO : S. Sorin).
২ ২
২
২
matériel archéologique prélevé était ensuite traité de la façon suivante : premier tri à sec sur le terrain et élimination des éléments considérés comme non significatifs, puis lavage ; établissement d’une liste des fragments contenus dans le sac sur des fiches non normalisées, élimination des éléments considérés comme non significatifs ; cette liste ne permet pas de faire des comptages et donc de quantifier les différentes catégories de matériel ; les sacs et leur contenu étaient conservés et rangés par sondages dans une réserve aménagée à Bassit même : un premier transfert de matériel à la direction des antiquités de Lattaquié a été fait. identification et inventaire des fragments considérés comme significatifs, description plus détaillée
sur fiche papier, photographie et dessin de chaque élément. ২ cette sélection d’objets était extraite du sac, numérotée et reclassée par catégories dans des boites pour études plus poussées qui feront l’objet de catalogues. Dans les pages qui suivent, on trouvera donc des références à des « numéros de sacs » de type « nom du sondage : no de sac » par exemple « S29:24 » ou pour les bermes, « bT31-32:27 », et à des « numéros d’inventaire » de chaque objet de type céramique, par exemple « C1327 », ou autres matières « V274 ». Les unités strati graphiques composées de plusieurs prélèvements n’ont pas été numérotées en tant que telles, afin de ne pas compliquer la lecture par une troisième numérotation ; elles sont décrites ici de manière littéraire. Les listes des fragments céramiques et d’objets sont généralement
regroupées dans la description. Les murs, les aménagements (silos, fosses, fours-foyers, etc.) et les tombes, dont l’appellation d’origine était un peu complexe, ont été renumérotés dans une série continue pour faciliter la lecture : mur « Mxx », aménagement « Axx », tombe « txx ». Les documents que nous présentons sont le résultat d’une reconstruction fondée à la fois sur l’observation et sur nombre d’hypothèses que nous tenterons d’expliciter au mieux. La responsabilité partagée de la supervision des travaux de terrain puis de l’élaboration des données en bureau a entraîné la mise au point, au terme des périodes de fouille, de plusieurs synthèses partielles par chaque responsable de secteurs (essentiellement P. Courbin, J. Y. Perreault, P. Darcque et F. Braemer). Ces hypothèses sont liées au degré d’aboutissement et de vérification de la fouille, au degré de précision variable des relevés, et bien évidemment au degré de complexité des structures et de leur état de conservation. Nous nous sommes efforcés dans cet ouvrage d’identifier les
contextes stratigraphiques les plus fiables pour décrire des ensembles associant éléments de sols et de murs, avec le matériel céramique mis au jour, et assurer leur succession dans le temps.
Caractères de la stratification du tell Une bonne image de la stratification du tell est donnée par les coupes longitudinales ouest-est, suivant la paroi nord des sondages R32 à W32 (Fig. 1.15), et nord-sud, suivant la paroi ouest des sondages T34 à T29 (Fig. 1.16). Cette stratification est dense et serrée : au total 20 macro-niveaux stratigraphiques et/ou architecturaux ont été distingués au sein des 3,50 m d’accumulation archéologique, soit en moyenne 17 cm par niveau. Il y a peu d’accumulation sur les niveaux de destruction, mais au contraire, en règle presque générale, des creusements ou des nivellements détruisant les niveaux plus anciens qui sont ainsi fréquemment « virtualisés ».
12
Frank Braemer & Pascal Darcque
Figure 1.17. Carré U35 paroi est.
sédiment, « mortier » (en fait marne calcaire pulvérisée et compactée), empierrages, terre battue, etc. Il n’y a eu de problème d’identification que dans un nombre de cas limité : accumulations cendreuses épaisses – par exemple les sols de l’édifice 18.1 du niveau 8 au nord, les sols des niveaux 6 et 7 autour du « gros mur » au sud –, accumulations de pierres sans ordre apparent – par exemple autour des silos en S33, et en bRS31. Le problème majeur de la fouille a certainement été la difficulté d’identifier un nombre presque infini de fosses et creusements de nature et de formes très variables. Ces fosses ont été la principale source d’erreurs dans la conduite de la fouille, donc dans le prélèvement du matériel archéologique, et dans l’interprétation sur le terrain ; toutes ces erreurs n’ont pas pu être corrigées lors de la fouille des bermes. De plus, en raison même de la faible accrétion sédimentaire sur le site, les fosses ont pu rester entièrement ou partiellement ouvertes pendant une longue durée : la difficulté est alors d’identifier les phases de creusement/utilisation et de les distinguer des phases d’abandon/remplissage. À la relative clarté de la stratification s’oppose un morcellement des structures dans l’espace en raison des perturbations évoquées plus haut. Ce morcellement empêche souvent de mettre en relation de manière fiable des ensembles stratigraphiques ou architecturaux à l’échelle du site. L’absence de structure architecturale de grande ampleur rend difficile la séparation ou la réunion d’ensembles stratigraphiques sur des surfaces dépassant 30 à 40 m2 à l’exception du grand édifice 7 (niveau 2 du Bronze Récent) à l’est, et au sud du long mur M275, M353 (niveau 6 du Fer).
Figure 1.18. Carré U35 paroi nord.
Le plus souvent, la stratification est claire : les niveaux sont assez facilement identifiables, car le sédiment est homogène et solide, après compactage ; les différences de couleur des diverses couches sont nettes (Fig. 1.17 ; Fig. 1.18). Il y a donc une bonne fiabilité des observations de la fouille, comme de l’enregistrement graphique. Les sols d’occupation sont identifiés à partir de la fouille du matériel en place et de la nature du
La stratification n’est, et de loin, ni homogène, ni uniforme d’un point à l’autre du tell. On compte au nord-est six états bien identifiables pour l’âge du Fer et quatre au sud, alors que l’on peut en dénombrer au moins une quinzaine au centre du tell. On arrive ainsi à reconstituer un total de 20 niveaux au centre, 10 au sudouest, 15 au nord-ouest, 13 au nord-est et 11 au sud-est. L’histoire de l’occupation de chaque point du site sur les quelques 1000 m2 fouillés n’est donc pas identique. Certaines zones ont été occupées de manière plus intense que d’autres, ou bien ont gardé plus de traces superposées des occupations successives. Les traits principaux de la variation spatiale de la stratification sont les suivants : ২ disparition presque totale des niveaux les plus récents de l’âge du Fer et de la période hellénistique au sud, à la suite du creusement d’une fosse-
1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell dépotoir de céramique contenant les rejets de la production des deux fours du niveau 19 situés au nord-est de la zone fouillée, à l’époque romaine tardive ; ২ arasement extrême des structures de l’âge du Fer au sud et au centre de la fouille, disparition des sols en de nombreux points au sud ; ২ faible densité et répartition spatiale inégale des constructions aux différentes périodes : certains secteurs au sud-est sont restés non construits pendant une longue durée. Il faut enfin mentionner un élément topographique constant : une rupture de pente sur une ligne nord-est/ sud-ouest, située à la limite est des sondages V31 et V32 et se prolongeant dans la diagonale de V33, paraît perdurer à tous les niveaux. Cette dénivellation régulière d’environ 50 cm a été observée en plusieurs endroits, perturbant la continuité ouest-est de la stratification à l’est du tell. Il s’agit sans doute d’un effet de terrasse à proximité du sommet de la plage ancienne, dont l’orientation reprend l’orientation générale du rocher. Cette dénivellation qui paraît suivre la ligne de rivage a pu avoir un rôle directeur dans l’orientation générale des constructions tout au long de l’occupation du site. Tableau 1.3. Correspondance entre les niveaux selon Courbin 1986 et le présent ouvrage. Courbin 1986
Le présent ouvrage
Bronze Récent I
Niveau 1
Bonze Récent II
Niveau 2
1
X
3
Niveaux 3 et 5
2
Niveau 4
4
Niveau 7
5
Parties de niveaux 6 et 9
6
Parties de niveaux 6, 7, 8 et 10
7
Niveaux 8 et 10
8
x
9
Niveaux 11, 12, 13, 14
v siècle av. J.-C. e
Niveaux 14, 15, 16
ive siècle av. J.-C.
Niveau 17
Hellénistique
Niveau 18
v -vi s. ap. J.-C.
Niveau 19
e
e
vii s. ap. J.-C. e
Niveau 20
13
Le tableau descriptif de l’occupation du site présenté dans ce volume est donc le résultat d’une interprétation issue de la construction de documents synthétiques. Cette interprétation est fondée sur l’examen de 3440 éléments stratigraphiques observés et décrits dans des carnets de fouille, 240 relevés stratigraphiques de parois de sondages et de berme, 230 plans partiels et 4567 photographies de fouille et d’objets. À chaque élément observé correspond un sac de prélèvement de céramique décrit dans une liste. Pour l’ensemble du site, les objets « remarquables » inventoriés individuellement sont au nombre de 9820 vases ou fragments céramiques et 826 objets en d’autres matières, dont 290 monnaies. Cette interprétation générale, et sa traduction dans la définition des niveaux d’occupation, modifie, détaille ou nuance en plusieurs points celle proposée sous forme de « macro-niveaux » par P. Courbin dans sa synthèse préliminaire (1986) et dans la publication des tombes (1993a, 82).
Annexe
Le port de Bassit : observations récentes Bernard Geyer*, Jean-Philippe Goiran*, Nick Marriner** et Valérie Matoïan*** Les observations qui font l’objet de cette courte annexe ont été réalisées en avril 2008, lors d’une journée de reconnaissance, qui nous a menés jusqu’à Ras el-Bassit, effectuée dans le cadre de la mission syro-française de Ras Shamra-Ougarit pour le programme de recherche conjoint syro-français portant sur les « Ports et littoraux du royaume d’Ougarit ». Ce programme vise à reconstituer l’évolution des paléo-environnements portuaires et la mobilité des paysages littoraux, en se fondant sur les archives sédimentaires piégées dans les bassins ou dans les abris côtiers des sites. Les sites alors prospectés sont, du sud au nord : Arab el-Moulk / Nahr el-Sinn, Tell Soukas, Jablé, Ras Ibn Hani1, Minet Hélou et Ras el-Bassit. À Bassit, la transition entre des milieux de sédimentation naturelle vers des systèmes artificiels, à travers les archives sédimentaires, permettrait de mieux comprendre la chronologie du système portuaire.
Figure 1.19. Le port vers le nord en 2008 (Mission syro-française de Ras Shamra-Ougarit).
À Bassit, les aménagements portuaires repérés depuis la fin du xixe siècle sont : une tour et un môle au nord, initialement signalés par E.-G. Rey (1884, 335), situés au pied nord oriental du tell2 cartographiés après * UMR 5133 – Archéorient ; ** UMR 6049 – Théma ; *** UMR 7192 – Proclac.
Pour les résultats obtenus à Ras Ibn Hani, voir : Geyer et al. 2010, Marriner et al. 2012, Goiran et al. 2015. 1
R. Dussaud (1927, 418) mentionne, sans autres précisions, « les restes d’un vieux môle » situé dans le port antique de Bassit. Claude Schaeffer, qui visite le site en 1934, évoque, lui aussi, dans son rapport sommaire des fouilles réalisées à Ras Shamra cette année-là (Syria 1935, 175) un « vieux môle » situé « à l’extrémité Sud de la baie » de Bassit. Dans ses notes de fouilles de l’année 1934 (inédites), il décrit sommairement « une sorte de muraille en gros blocs qui a été prise pour un môle », située à « l’extrémité N. du site Posidium ». Il se réfère peut-être là au texte de E. G. Rey (1884, 335) ou plus probablement à celui de R. Dussaud. C. Schaeffer considère de fait qu’il s’agirait plutôt des restes « d’un mur de soutènement, de chemin de ronde peut-être » (notes de fouilles 1934) ou de ceux « d’une muraille en gros blocs dont une partie est tombée à la mer » (Syria 1935). En l’absence de plan ou de photographies, il nous est 2
Figure 1.20. Le môle sud vers l’est en 2008 (Mission syro-française de Ras Shamra-Ougarit).
1. Le paysage et la morphologie du site ; l’exploration archéologique du tell
xv
Figure 1.21. La rampe de halage vers le sud (Mission syro-française de Ras Shamra-Ougarit).
relevé topographique en 1972 par la mission archéo logique de Ras el-Bassit dirigée par P. Courbin (1986, 213) et datés de l’époque romaine ; des murs en calcaire blanc3 observés dans le sondage d’exploration aB28 (Courbin 1986, 206) ont été interprétés comme étant possiblement des « quais » d’époque hellénistique. Ces aménagements avaient pour dessein de protéger le port de Ras el-Bassit en toutes saisons, y compris les installations pour l’amarrage, la réparation et l’entretien des bateaux (i. e. la rampe de halage). Lors de notre visite sur place, deux môles ont été observés – celui du nord, déjà connu et un second au sud (Fig. 1.19 et Fig. 1.20) – ainsi qu’une structure susceptible d’avoir été utilisée comme rampe de halage (Fig. 1.21). Cette dernière se situe entre les deux môles, peu au nord du môle sud (cf. Fig. 1.20 et plan Fig. 1.4). Le tout se situe au sein d’une plage de poche4, un contexte géomorphologique fort utilisé par les sociétés levantines au cours des âges du Bronze et du Fer. Ces môles pourraient, du fait de leur position altitudinale par rapport au niveau de la mer, être encore fonctionnels de nos jours, ce qui semble attester une certaine stabilité relative du niveau marin. Il en va de même pour la rampe de halage encore située entre les zones infralittorale et supralittorale (Geyer et al. 2010). Au large, la baie semi-protégée a probablement servi de mouillage par beau temps, comme c’est le cas de nos jours (Fig. 1.5). Le chargement et le déchargement des bateaux de marchandises amarrés dans la rade auraient difficile d’aller plus loin dans l’interprétation des données fournies par le fouilleur de Ras Shamra. Voir aussi Carayon 2008 pour une synthèse des éléments alors connus sur le port de Bassit. 3 4
Nous n’avons pas vu ces structures lors de notre visite. Petite baie sableuse située entre deux caps rocheux.
alors été effectués par des embarcations légères, à faible tirant d’eau, que l’on pouvait aisément tirer à terre5. Le trait de côte a changé au cours de l’Antiquité : les sondages réalisés par l’équipe de fouille de Bassit permettent de proposer une progradation d’environ 75 à 100 m entre l’âge du Fer et la période byzantine. Un processus inverse de régression/érosion a récemment marqué le littoral qui a connu, entre les visites des archéo logues qui fouillaient le site entre 2004 et 2007 et notre visite en 2008, un recul patent d’une vingtaine de mètres du trait de côte dans la baie et un démaigrissement de la plage (Fig. 1.19), phénomènes qui ont permis la mise au jour des deux structures non repérées précédemment. Cette brève visite avait pour objectif de repérer les lieux en vue d’une opération de carottage ultérieure, prévue entre les deux môles, opération qui n’a pu être réalisée du fait des événements intervenus en Syrie. De ce fait, les aménagements, bien que photographiés, n’ont été ni mesurés ni étudiés.
5 Cette pratique a déjà été observée par C. Schaeffer en 1934 (Schaeffer 1935). Elle était encore usitée lors de notre passage et peut être observée au moins jusqu’en 2014 sur les images satellites disponibles sur Google Earth.
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II Pascal Darcque*
La stratigraphie La longue durée d’occupation du tell de Bassit, en gros entre le xvie siècle av. J.-C. et le viie s. ap. J.-C., explique l’épaisseur des couches stratifiées qui, en général, varie entre 3,50 m et 4 m. Comme il n’était ni possible, ni souhaitable de démonter durant la fouille l’ensemble des niveaux supérieurs, les niveaux de l’âge du Bronze apparaissent le plus souvent très morcelés, en particulier les niveaux les plus bas stratigraphiquement (Fig. 2.1). Seuls deux murs du Bronze Récent, M425 et M426, appartenant à l’édifice 8, ont pu être dégagés sur toute leur longueur. Le morcellement des constructions de l’âge du Bronze résulte également des perturbations dues à l’enfoncement des niveaux supérieurs : fondations profondes de certains murs, creusement de fosses, récupération de matériaux de construction (supra, Figs 1.15 et 1.16). Tout cela explique aussi le morcellement affectant le mobilier de cette époque, en particulier la céramique : parmi le mobilier recueilli, on compte à peine une quinzaine de vases complets ou à profil quasi-complet, et les fragments se présentent souvent sous une forme très réduite (voir, par exemple, infra, Figs 3.1 à 3.3, Figs 3.31 ou 3.44). Une bonne partie des incertitudes ou des apories qui apparaîtront ci-dessous est due à ces médiocres conditions de conservation. Au-dessus du rocher, on rencontre régulièrement une couche de terre brun rouge, épaisse d’une vingtaine de centimètres, due sans doute à l’effritement du substrat. * Dès 1986, Paul Courbin avait rédigé un texte présentant la strati graphie des niveaux du Bronze Récent et du début de l’âge du Fer découvert durant les fouilles du tell de Bassit. J’ai d’abord essayé d’enrichir ce canevas, déjà très fourni, avant de m’en écarter. En effet, j’ai souhaité séparer, beaucoup plus nettement que ne l’avait fait P. Courbin, la présentation des données de la fouille, la datation des vestiges et leur interprétation. De plus, je m’écarte assez sensiblement, sur certains points, des interprétations proposées par P. Courbin. C’est pourquoi j’estime préférable de signer seul ce chapitre, tout en signalant, chaque fois que c’est nécessaire, ma dette au texte inédit de P. Courbin.
Certaines constructions reposent directement sur le rocher sans être, stratigraphiquement, parmi les plus anciennes (Fig. 2.2). C’est le cas, par exemple, dans le carré U35, des murs M445 et M446 de l’édifice 4. En revanche, un mur comme M450, dans le carré T30, appartient sans aucun doute à l’une des premières constructions ; son assise inférieure repose non loin du rocher. Si son antériorité par rapport à l’édifice 8 ne fait aucun doute, sa relation stratigraphique avec la pièce 6.1, elle aussi antérieure à l’édifice 8, ne peut être établie directement. Un peu plus au sud, les murs M451-452 (pièce 5.1) et M449 se trouvent exactement dans la même position stratigraphique. Ils sont directement recouverts par le niveau blanc-verdâtre, comprenant parfois de petits galets, niveau représentant le sol de l’espace 11 ; l’hypsométrie de leur arasement s’établit entre 3,02 et 3,28 m/mer. Sous l’édifice 7, on observe plusieurs séquences stratigraphiques parallèles, mais on ne peut en garantir la cohérence horizontale. Ainsi, dans le carré U31, il est parfaitement clair que le moignon de mur M441 est postérieur à l’édifice 3 (murs M440 et M442). Il en va de même dans le carré U33, où l’on observe la succession de la petite section de mur M444 et des murs M447-448, ces derniers étant associés à des portions d’un sol de même nature (infra, 34). Mais cela ne garantit en rien, ni la contemporanéité de M444 et de l’édifice 3, ni celle de M441 avec M447-448. Par ailleurs, il se pourrait que M444 et l’édifice 3 soient contemporains de l’édifice 2. Dans le carré U35, la pièce 4.1 et le foyer A69, postérieurs au mur M458, sont, sans aucun doute, antérieurs à l’édifice 7 ; les deux murs de la pièce 4.1 sont affectés par la construction du foyer A61, sans doute contemporain de l’édifice 7.
18
Pascal Darcque
S
R
U
T
W
V
1 A67
28
A82 M427
28 M428
fig.1.16 M459
A85
A64
9
29
29
M417
8.3 23
M42
M456
1
2 M44
5 M42
M44
M40
A63
31
M404
3.2
M406
3.1
1
31
M405
M44
0
M426
43
M420
8.1
M454
7.4
10
A62
30
M455
M.4
M42
19
4
8.2
M4
02
M4
50
2
8
3
M41
M45
M403
M4
6.1 30
fig. 2.80 A65
M421
M.4
A68
M407
A86
A66
M4
39
7.3
fig. 2.95 A60
37
fig.1.15
11
52
38 M4
0
32
M40
.4
A83
M448
M.448
7.2
M
M
8
.4
5.1
M40
51
32
M4
A36
M4 M41
2
33
M.4
13
M.
M44
9
44
M
35
4
A52
44
33
M41 1
M4
A51
7
M40 9 M41 0
A84
36
A59
A53
M4
34
2.1 M4
33
7.1
2.2
M4
34
34
32
M41
4
t.46
A54
M41
5
M41
6
1
2
3
4
5m
Niveau 1B
A61
M4
46
Niveau 1A
R
S
45
45 M4 0
M.
Niveau 2A
8
N
Niveau 2B 35
A69
T
35
4.1
U
V
Figure 2.1. Plan simplifié des vestiges du Bronze Récent I et II avec l’emplacement des coupes stratigraphiques publiées dans ce volume.
W
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
19
Figure 2.2. Schéma strati graphique des principaux vestiges du BR I et II.
Figure 2.3. Les vestiges du niveau 1A (partie nord).
Dans le carré U34, il n’est pas possible d’établir la position stratigraphique précise de la tombe 46 par rapport aux édifices 2 et 4, mais elle appartient vraisemblablement à l’un des premiers niveaux d’occupation du site. Au nord-est du chantier, le mur M443 apparaît dans une position stratigraphique intermédiaire entre les murs M406-407 de l’édifice 7 et les murs de l’édifice 2. Nous proposons, par conséquent, de distinguer deux grands ensembles (Fig. 2.1) : un niveau supérieur (2B) composé des édifices 7 et 8, de l’espace 11 et du foyer A61, au sud ; un niveau inférieur (1) où l’on différencierait stratigraphiquement, d’une part le sous-ensemble 1A, comprenant les murs M450, M444, M458, les édifices 1, 2 et 3, ainsi que la tombe 46, d’autre part, le sous-ensemble 1B, comprenant les pièces 6.1, 5.1 et 4.1, ainsi que les murs M449 et M447-448. Le mur M443, en W31, assurément antérieur à l’édifice 7 et postérieur à l’édifice 2 pourrait témoigner d’un niveau postérieur au niveau 1B ; c’est pourquoi nous l’avons rangé dans une strate intermédiaire (2A). Le moignon de mur M441 se trouve dans la même position stratigraphique. D’autres vestiges, comme ceux découverts dans le carré R29 ou bien les murs des carrés U-V28 postérieurs au niveau 1A, ne sont pas attribuables à tel ou tel niveau. Ils seront présentés à part.
Dans la présentation qui suit, le mobilier associé aux constructions et aménagements est illustré par des photographies. Le numéro de catalogue, par exemple 13-9, permet de retrouver facilement dans le chapitre 3 la notice et le dessin éventuel correspondant à l’objet ou au fragment mentionné.
Le niveau 1A Sous l’appellation « niveau 1A », nous regroupons les constructions, aménagements et sédiments dont la position stratigraphique apparaît antérieure à tous les autres vestiges du secteur étudié. Les vestiges sont présentés du nord au sud.
L’édifice 1 Au nord du tell, où le terrain commence à s’abaisser fortement vers le nord-est, les carrés U28 et V28, ainsi que la berme intermédiaire, ont livré un ensemble de vestiges d’étendue limitée (Figs 2.3 et 2.4), mais relativement riches en mobilier. Tout indique que deux niveaux se sont succédé très rapidement à cet endroit, mais le rattachement de tel ou tel objet à l’un des deux niveaux n’est pas toujours assuré. Le niveau le plus ancien comporte un foyer (A67) dont le pourtour est formé, en partie, de fragments de
20
Pascal Darcque
Figure 2.4. Carré U28 : le foyer A67 recouvert par le dallage A82, avant démontage, vers l’est.
Figure 2.5. Carré U28 : le foyer A67, vers le sud.
Figure 2.6. Carré U28 : le foyer A67 et le dallage A82, après démontage partiel, vers l’est.
Figure 2.7. A gauche, le foyer A67 et le dallage A82 ; à droite, la marmite 13-9 (C6914), vers le nord.
céramique, l’un d’entre eux comportant une anse verticale (Fig. 2.5). Le foyer mesure environ 0,75 m de diamètre total et environ 0,60 m de diamètre intérieur ; sa partie supérieure se trouve à 2,94 m/mer, sa base aux environs de 2,70 m/mer. Le sac U28:102, à l’intérieur du foyer, aurait livré un fragment non inventorié de bol White Slip I, à décor orangé. La céramique recueillie par
ailleurs à l’intérieur du foyer (U28:107 et 108) n’est ni très abondante (9 fragments), ni très caractéristique. On note cependant trois tessons du sac 108 appartenant peut-être à une jarre dite « cananéenne », c’est-à-dire à une jarre de fabrication locale, tournée, sans décor. Le dallage A82, qui recouvre ce foyer (Figs 2.4 à 2.8), s’étend vers l’est ; le mobilier qui se trouve sans aucun
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
Figure 2.8. Berme U-V28 : vue d’ensemble, vers l’ouest.
Figure 2.9. Berme U-V28 : vue de détail des jarres 17-6 (C6910) et 17-7 (C6913), vers l’ouest.
Figure 2.11. Marmite 13-13 (C6916) ; 1/3.
Figure 2.10. Berme U-V28 : la marmite 13-9 (C6914) en place, vers le nord.
doute sous le dallage peut être attribué au même niveau que le foyer. Il s’agit en particulier de la marmite 13-13 (C6916) (Fig. 2.11) qui apparaît en partie recouverte par le dallage et par l’une des jarres découvertes à proximité. Les deux amphores (17-6, C6910 et 17-7, C6913, Figs 2.13 et 2.14), ainsi que la marmite 13-9 (C6914 ; Fig. 2.12), semblent en relation directe avec le dal-
Figure 2.12. Marmite 13-9 (C6914) ; 1/3.
21
22
Pascal Darcque
Figure 2.14. Jarre 17-7 (C6913) ; 1/6.
Figure 2.13. Jarre 17-6 (C6910) ; 1/6.
Figure 2.16. Petite cruche 13-4 (C5495) ; 1/2.
25-2 (V387)
25-3 (V388)
25-4 (V389)
Figure 2.15. Fragment de jarre 17-17 (C6909) ; 1/3.
Figure 2.17. Petite cruche White Lustrous 10-9 (C5500) ; 1/2.
25-5 (V390)
25-6 (V391)
25-1 (V386)
Figure 2.18. Fragment de moule métallurgique V411 (V28:93) ; dimensions inconnues.
25-8 (V393)
25-9 (V394)
Figure 2.19. Pointes de flèche ou de javelot en bronze découvertes dans les carrés U28 et V28.
25-7 (V392)
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II lage A82 (Fig. 2.9), dont le niveau s’établit entre 2,94 et 3,00 m/mer. La marmite apparaît clairement calée contre l’une des dalles (Fig. 2.10). En revanche, on ne peut déterminer la position stratigraphique précise, par rapport au dallage et au foyer A67, du groupe de mobilier découvert plus à l’est, dans la berme U-V28 et dans le carré V28. Ce groupe comprend une petite cruche White Lustrous (10-9, C5500 ; Fig. 2.17), une autre petite cruche non tournée (13-4, C5495 ; Fig. 2.16), un grand fragment de jarre (17-17, C6909 ; Fig. 2.15), le col d’amphore 20-3 (C5498) à décor bicolore et un fragment de moule métallurgique en pierre (V411 ; Fig. 2.18), de dimensions inconnues1. Il en va de même pour l’ensemble de neuf pointes de flèche ou de javelot en bronze découvert dans les carrés U28 et V28 (Fig. 2.19). Certaines d’entre elles, comme 25-7 (V392), venant de V28:88, et 25-8 (V393), venant de U28:101, ayant été trouvées au contact direct du rocher, on pourrait être tenté de les rattacher au niveau du foyer A67. Mais il est également possible qu’elles proviennent d’une petite fosse creusée à proximité de ce dernier.
Le mur M450 Dans le carré T30, le mur M450 apparaît isolé (Figs 2.20, 2.21 et 2.22) ; son antériorité par rapport au mur M422 et au dallage A65 de l’édifice 8 ne fait aucun doute. Son arasement se situe aux environs de 3,29 m/mer ; il comporte deux parements pour une épaisseur de 0,60 m. Le mobilier associé à ce mur est peu abondant (Fig. 2.23), mais significatif sur le plan chronologique. Le sac T30:82, entre 3,30 m/mer et 3,00 m/mer, qui a servi à dégager le mur M450, a livré un fragment de bord de bol, tourné sans décor (17-4, C2413), une épaule de bouteille White Lustrous (10-2, C2414) et un fragment à décor bicolore (20-55, C2415). Les sacs T30:83 et 84, entre 3,00 et 2,90 / mer, cote du rocher, ont livré un sceau-cylindre en lapis-lazuli (24-1, V162), un fragment de White Slip I (8-29, C2417), un fragment de Base-ring I (6-36, C2418), un fragment non tourné à décor peint (2-42, C2419) et un fragment non tourné à décor en relief et incisé (15-7, C2420).
L’édifice 3 Au nord-ouest de l’édifice 2 (infra), dans le carré U31, deux murs, M440 et M442, représentent les vestiges d’un édifice orienté est-ouest2 (Figs 2.20, 2.24 et 2.25). Sa longueur conservée est d’environ 2,50 m, mais elle était probablement supérieure, car l’édifice a été recouvert et perforé par un grand four romain tardif. Du côté ouest, le mur M441 apparaît presque parfaitement aligné avec le mur M440. Cependant, comme sa cote (3,25 m/mer) est nettement supérieure à celle de l’édifice 3 et qu’il passe sous le mur M401, qui représente le mur ouest de l’édifice 7 (niveau 2B), on le considère comme appartenant à un niveau intermédiaire (2A), postérieur à l’édifice 3 (infra, 39). La largeur conservée de l’édifice 3 est d’au moins 1,58 m, mais, du côté nord, il est recouvert par un mur appartenant au niveau 2B, le mur M404, mur sud de la pièce 7.4 ; ses murs sont épais de 0,50-0,60 m. La cote des murs, 2,75 m/mer, est presque la même que celle de l’extrémité nord du mur ouest de l’édifice 2. Les murs ne sont pas conservés sur plus de 0,25 m de haut. Ils sont construits en moellons de dimensions très variées. Le sol de la pièce 3.2, brun sur une couche d’argile, se trouve aux environs de 2,62 m/mer ; le sac U31:36/2, correspondant au dégagement du sol, a livré quatre tessons atypiques et un fragment, non tourné, à décor en relief et incisé (15-12, C1423). Le sol de la pièce 3.1, vers 2,65 m/mer, comporte une nappe d’argile très claire et des zones brûlées aux alentours. Les fragments 2-28 (C1236) et 15-11 (C1237) viennent du sac U31:44 (Fig. 2.26). Un sol extérieur de l’édifice 3 pourrait avoir été dégagé, dans la partie sud du carré U31, à partir de 2,95 m/mer : dans une terre sableuse, mêlée à un cailloutis, les sacs U31:26/3, 31, 33 et 34 (Fig. 2.27) ont livré trois fragments de White Slip I, 8-40, (C1223), 8-36 (C1232) et 8-13, (C1234), un fragment de Red-on-Black (3-6, C1224), un fragment de Black Lustrous (11-1, C1225), deux fragments à décor incisé (15-10, C1226) et (15-4, C1227), deux fragments de Red Lustrous, 9-19 (C1230), et 9-26 (C1233), le second présentant une surface orangée, et un fragment de Red/Black Slip (4-21, C1422).
P. Courbin dans son tapuscrit (supra, n. 1) indiquait que l’extrémité ouest du mur M440 représentait une ante délimitant un porche d’une profondeur de 0,26 m. Faute d’autres indices matériels concrets, cela reste une hypothèse. 2
L’objet a été photographié, mais sans échelle. Aucune description n’en a été trouvée dans les archives. Pour des parallèles chypriotes, voir Courtois 1984, 99-101. 1
23
Figure 2.20. Les vestiges du niveau 1A (partie sud). En gris clair, le tracé des murs du niveau 2B.
25
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
c
b
a
d
Figure 2.21. Carré T30 : le mur M450 passant sous les murs de la pièce 8.2, vers le nord-est.
e
f
g
h
Figure 2.23. Mobilier associé au mur M450 ; 1/3, sauf mention contraire. a. Tourné sans décor (17-4, C2413). b. White Lustrous (10-2, C2414). c. Bicolore (20-55, C2415). d. Sceau-cylindre en lapis lazuli (24-1, V162) ; 1/1. e. White Slip I (8-29, C2417) ; 1/2. f. Base-ring I (6-36, C2418). g. Non tourné à décor peint (2-42, C2419). h. Non tourné à décor en relief et incisé (15-7, C2420).
Figure 2.22. Carré T30 : le mur M450 passant sous les murs de la pièce 8.2, vers le nord-ouest.
Figure 2.24. Carré U31 : les murs M440 et M442, vers le sud.
D’après les traces observées sur le sol de la pièce 3.1, la destruction de l’édifice 3 aurait été accompagnée d’un incendie.
L’édifice 2 Cet édifice, orienté sud-sud-ouest/nord-nord-est (Fig. 2.20) a vu sa partie orientale détruite par des aménagements ultérieurs, mais les socles des murs ouest (M439, M437, M436 et M435), de l’angle sud-ouest (M434), puis du mur sud (M432), et, enfin, d’un mur de refend (M433), sont conservés (Figs 2.28 à 2.30). Le mur ouest comporte deux sections de longueur analogue, faisant un angle très obtus (ou un décrochement), qui correspondent sans doute à deux pièces distinctes, mais l’extrémité nord se trouve dans le prolongement
exact de la branche sud. La longueur totale du bâtiment est d’au moins 12,90 m ; l’angle nord-ouest n’a pas été retrouvé, ni le mur nord, mais le mur ouest ne se poursuivait pas au nord du mur M405 (supra, Fig. 2.1). La largeur, supérieure à 8,30 m, devait être, vu la position de la plage fossile (supra, 2), d’au moins 10 ou 11 m, le mur est ayant disparu. D’autre part, à la même période, car tous deux sont directement recouverts par le sol blanc verdâtre de la phase suivante, associé aux murs M447 et 448 (voir infra), le mur M438 se superpose, légèrement en retrait (de 0,15 m) vers l’ouest, à la portion nord de l’édifice 2 ; il cote 2,90 m/mer. Aucun autre mur ne pouvant lui être rattaché, du moins à l’est, il pourrait s’agir simplement d’une réfection partielle du mur M437 (Fig. 2.30). L’épaisseur des murs varie entre 0,90 m, 1 m et 1,10 m, le refend (M433) atteignant 1,20 m.
26
Pascal Darcque
c
b
Figure 2.26. Fragments trouvés sur les sols de l’édifice 3. a. Fr. à décor en relief et incisé (15-12, C1423). b. Fr. à décor peint (2-28, C1236). c. Fr. à décor en relief et incisé (15-11, C1237).
a
Figure 2.25. Carré U31 : les murs M440 et M442, vers le sud-est.
a
c
d
b g
h
e
f
Figure 2.27. Fragments trouvés sur le sol extérieur de l’édifice 3 ; 1/3, i sauf mention contraire. a. White Slip I (8-40, C1223). b. Red on Black (3-6, C1224). c. Black Lustrous (11-1, C1225). d. Fr. à décor en relief et incisé (15-4, C1227). e. Red Lustrous (9-19, C1230). f. White Slip I (8-36, C1232). 1/2. g. Red Lustrous (9-26, C1233). h. White Slip I (8-13, C1234). i. Red/Black Slip (4-21, C1422).
Figure 2.28. Carré V31 : le mur M439, vers l’est.
Figure 2.29. Carré V34 : les murs M432 et M433, vers le nord.
Figure 2.30. Carré V32 : les murs M437 et M438, vers le nord.
27
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II e
b
c a c
a
b f
d
e
d
f
g h
Figure 2.31. Fragments associés au sol de la pièce 2.1. a. White Slip I (8-34, C2578) ; 1/2. b. White Slip I (8-22, C2579) ; 1/2. c. White Slip I (8-20, C2580) ; 1/2. d. Monochrome (7-47, C2582) ; 1/3. e. Black Lustrous (11-5, C2583) ; 1/3. f. Tourné, bicolore (20-37, C2584) ; 1/3.
j k
i Figure 2.33. Le mobilier de la tombe 46 ; 1/6. a. Tourné (18-5, C3488). b. Tourné, bicolore (20-8, C3485). c. Red/Black Slip (4-22, C3480). d. Tourné, bicolore (20-12, C3487). e. White Painted (2-24, C3486). f. Tourné, bicolore (20-49, C3484). g. C3482. h. Pesons en terre cuite. 23-1 (C3474). 23-2 (C3475). 23-3 (C3476). 23-4 (C3478). 23-5 (C3477). i. Fragment de jarre à décor bicolore 20-7 (C3473). j. Fragment de jarre 17-11 (C3472). k. Bouteille Red Lustrous 9-1 (C3479).
Figure 2.32. La tombe 46, vers le nord-ouest.
Il y avait au moins deux pièces allongées et parallèles. Le sol intérieur de la pièce 2.1, en petits graviers à l’altitude de 2,49-2,53 m/mer en V32/N, a livré du mobilier (sac V32:86) datant du BR I exclusivement
(Fig. 2.31), notamment plusieurs fragments de White Slip I (8-34, C2578 ; 8-22, C2579 ; 8-20, C2580), ainsi qu’un fragment de bol Monochrome (7-47, C2582), un fragment de Black Lustrous (11-5, C2583), et un fragment de Bicolore (20-37, C2584). Aucun aménagement (foyer, puisard, etc.) n’est à noter ou n’a subsisté. Le fragment de White Slip I 8-5 (C2586) vient du démontage de ce sol avec le sac V32:87/2. Un autre fragment de White Slip I (8-3, C5655) provient d’un niveau associé aux murs M432-433. Non loin de là, au sud, le sac V33:79 (2,31-2,20 m/ mer), juste au-dessus du rocher, a livré un fragment de Red-on-Black (3-5, C840).
28
Pascal Darcque La tombe 46 Cette tombe a déjà été présentée en détail (Darcque 1996a). Nous ne reprenons ici que les principaux éléments de cette présentation. Dans le carré U34, la tombe 46 est apparue sous une succession de niveaux postérieurs qui ne se rattachent pas aux niveaux rencontrés dans les alentours : des petits cailloux entre 2,90 et 2,80 m/mer, des pierres, un sol brun situé aux environs de 2,70 m/ mer, puis des gravillons. Le point le plus haut des squelettes se trouve à la cote 2,53 m/mer (Darcque 1996a, 130, fig. 1). La tombe elle-même se présente comme une fosse rectangulaire, orientée nord-ouest/sud-est, bordée de pierres. Elle mesure au moins 1,75 m de long et 0,66 m de large ; sa profondeur est de l’ordre de 0,25 m ; ses éléments les plus bas, comme la bouteille Red Lustrous (9-1, C3479) se trouvent juste au-dessus du sol vierge.
Figure 2.34. Carré U35 : le mur M458, sous les murs M457 et M445, vers l’est.
Le mur M444 Dans le carré T33, un reste de mur oblique (M444) se trouve à l’altitude de 2,80 m/mer. Il passe sous l’angle des murs M410 et M413 ; il est bordé d’un sol de graviers arasé, comme le mur, à environ 2,80 m/mer. Le mobilier associé au dégagement du mur (sac T33:55) a livré des fragments du BR impossibles à caractériser plus précisément. À l’est de ce tronçon de mur, le rocher se trouve à 2,50 m/mer, puis à 2,75 m/mer.
La fosse contenait trois squelettes (Fig. 2.32) : deux d’adultes (A et B) et un d’enfant (C). Ils étaient tous allongés sur le dos. L’individu A (à gauche sur la photo graphie) se présente les deux mains croisées sur le ventre. Seul le bras gauche de B (à droite sur la photo graphie) est replié sur le ventre, son bras droit étant allongé sur le côté, la main au contact du bassin. Comme la jambe droite de A passe par-dessus ce bras, il se peut qu’à l’origine l’individu B ait eu aussi les mains croisées sur le ventre mais que le dépôt de A par-dessus ait fait glisser le bras droit. Ce déplacement n’est pas invraisemblable dans la mesure où les trois squelettes, dont les ossements sont en connexion parfaite, sont étroitement imbriqués les
R30
49
3-32
R31
58
R32
65
R33
71 72
2-23
8-23 C2275 7-35 8-31 9-13 8-37 C2716 9-18
10-3
C3090 C2159
13-5
19-1
20-45
Autres
Tourné
NT peint
NT relief incisé
Non tourné
White Lustrous
Red Lustrous
7-30 7-25
White Slip I
6-45
Tourné, bicol.
3-12
Tourné, peint
101
Mon. ware
R29
Base-ring
Red-on-Black
White Painted
Sac
Carré / berme
Contexte
Tableau 2.1. Les classes de céramique représentées dans le niveau 1A et au contact du rocher : les numéros comme 3-12, 6-45, etc. renvoient au catalogue du chapitre 3 ; les fragments portant un numéro C ne sont pas inclus dans ce dernier. BWW : Bichrome Wheel-made Ware ; PWS : Proto White Slip ; WS : White Slip.
Red Slip : 4-12 PWS : 8-2
18-18 18-20
29
65
R34
67
T30
T31 Ouest
M450 M450 M450
81
82 83 84 88
2-42
TU32
69 70/6 70/5
3-41
bU-V28
3-6
15-7 14-13 16-19
31 33
8-36
idem
34
8-13
17-6 17-7
20-7 Pesons : 20-8 23-1 à 23-5
9-1
Édifice 1
91
Édifice 1
92
Édifice 1
93
Édifice 1
95 86 87/2 79 54
57
30
Flèche : 25-7
13-4 13-15 C5497
7-47 3-5
8-34 8-22 8-20 8-5
20-3
Moule : V411
20-37
Black Lustr. : 11-5
10-9 17-18
8-3 10-10
BWW : 12-4
Red Slip : 4-21
15-12 15-11
t46
Sceau 24-1
Black Lustr. : 11-1
9-19 9-26
2-28
WS II Ancien : 8-56
20-48
15-10 15-4
8-40
idem idem
88
20-4
20-55
Autres
Tourné, bicol.
Tourné, peint
Tourné
NT peint
Non tourné
White Lustrous
Red Lustrous
NT relief incisé
17-4
7-37 C9625 7-38
13-13
V28
bW33-34
16-9 16-22
19-43 20-58
21 22
79
V34
13-12
13-9
U35
V34
8-29
20
Pièce 3.2 36/2 Pièce 3.1 44
V33
2-30
Édifice 3, 26/3 ext.
Édifice 2
10-2
3-49 3-2
V32
White Slip I
6-7
6-10 6-36
85
U34
Mon. ware
2-26 2-42
T31 Est
U31
Base-ring
Red-on-Black
13-27 15-15
82
S31 Nord S31 Sud
White Painted
Sac
Carré / berme
Contexte
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
19-23 20-16
30 uns dans les autres. Outre la jambe droite de A superposée au bras droit de B, il faut en effet signaler que la tête de C repose partiellement sur l’épaule de A (Darcque 1996a, 132, fig. 4) et que la jambe droite de B passe au-dessus de l’épaule de C. Les trois squelettes ont donc été déposés simultanément, c’est-à-dire au cours d’une même opération. Il est possible que les petites pierres dont la présence a été relevée au niveau des crânes aient servi à les caler. L’étude des restes humains par I. Le Goff (Darcque 1996a, 141-52) a conduit aux déterminations suivantes : l’individu A est une femme adulte, âgée d’environ 40 ans ; l’individu B est un jeune adulte, de sexe indéterminé, âgé de 20-25 ans et l’individu C un jeune enfant de 3 ans environ. Le mobilier associé aux trois individus n’est pas très abondant (Fig. 2.33). Cinq pesons (23-1 à 23-5, C3474-3478) sont disposés sur le thorax et aux pieds des adultes, ainsi qu’entre les jambes de l’enfant. Ils maintenaient sans doute un vêtement ou un linceul. Le fond de jarre retourné (17-11, C3472) disposé sur la tête de l’individu A avait peut-être la même fonction. Un vase complet, la bouteille Red Lustrous (9-1, C3479), a été retrouvé, brisé en deux, peut-être intentionnellement, à l’extrémité ouest de la tombe. Une dizaine de fragments, parmi lesquels un grand fragment d’amphore bicolore (20-7, C3473), ont été découverts dans les terres remplissant la tombe, sans que leur localisation précise ait été relevée ; deux d’entre eux, le fragment White Painted 2-24 (C3486) et le fragment à décor bicolore 20-12 (C3487), proviennent de sous les squelettes.
Le mur M458 Dans le carré U35, le mur M458 apparaît clairement sous le mur M457, dont le rattachement stratigraphique reste incertain (Fig. 2.34). Sa position stratigraphique est probablement antérieure à celle des murs M445 et M446, rattachés au niveau 1B. Ce mur présente une épaisseur de 0,38 m ; sa hauteur conservée est de 0,16 m. Lors de son démontage, avec le sac U35:79, entre 2,73 et 2,62 m/mer, on a constaté qu’une couche de terre rouge enveloppait les pierres formant le mur. Cette couche a livré le fragment de marmite 13-16 (C4640). En dehors de ces vestiges de constructions, une quantité non négligeable de mobilier, souvent très fragmentaire, se trouve associé aux unités stratigraphiques en contact avec le rocher, souvent caractérisées par un sédiment rougeâtre, plus ou moins chargé en sable
Pascal Darcque et/ou en gravillons. Ce mobilier est présenté de façon synthétique à côté du mobilier associé aux quelques constructions assignables au niveau 1A (Tableau 2.1).
Datation Presque tous les ensembles décrits ci-dessus ont livré des importations chypriotes datables du Chypriote Récent IA, mais la toute première phase, le CR IA1, paraît mal représentée. En tout cas, les importations chypriotes des classes Red-on-Black, Base-ring, Monochrome Ware et White Painted, surtout lorsqu’elles sont réduites à de petits fragments, ne peuvent être datées avec suffisamment de précision pour fournir une telle indication chronologique. Parmi le White Slip, nous n’avons identifié que deux fragments pouvant appartenir au Proto White Slip Ware (Popham 1972, 432-36 ; voir infra, 88). Le premier, 8-1 (C2933), vient du sac U32/E:24, nettement postérieur à l’âge du Bronze. Le second, 8-2 (C2218), se trouve certes dans un sac, R32:65, qui a atteint le rocher, mais en partant d’une trentaine de centimètres plus haut. En revanche, un nombre significatif de fragments de White Slip I se trouvent parmi le mobilier attribué au niveau 1A ou dans les sacs au contact du rocher. Par exemple, le petit fragment 8-29 (C2417), trouvé non loin du rocher dans le sac T30:83, porte un décor de quadrillage oblique bordé d’une rangée de points dont la nature et l’organisation sont attribuées au seul White Slip I (Popham 1972, 438, fig. 48, 1) ; il se trouve associé à un sceau-cylindre en lapis-lazuli (24-1, V162), très détérioré, provenant de Suse et daté du milieu du iie millénaire av. J.-C. (infra, 153-154). De même, le fragment de bol 8-5 (C2586), trouvé sur le sol de l’édifice 2 porte un décor (ligne ondulée sur le bord, puis ligne ondulée entre deux groupes de deux filets horizontaux) typique du White Slip I et datable du CR IA2 (Popham 1972, pl. LXXX, 2). La position stratigraphique du cruchon White Lustrous 10-9 (C5500), juste au-dessus du rocher, dans le sac V28:95, apparaît également très significative. Ce type de vase, relativement rare, même à Chypre (voir infra, 108), pourrait remonter au CR IA2, mais également dater du CR IB (Eriksson 2007b). Même si sa position strati graphique est moins nette, le fragment d’épaule White Lustrous 10-2 (C2414) paraît également associé à un horizon d’occupation ancien. La bouteille Red Lustrous de la tombe 46, 9-1 (C3479), appartient à un type daté du CR IA2-IB2 (Eriksson 1993, 111 et 196, no 221 ; Darcque 1996a, 133). Le profil de l’épaule 9-18 (C2288) paraît comparable.
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II Les occupations les plus anciennes de Bassit dateraient donc du début du Bronze Récent, peut-être de la fin du Chypriote Récent IA1 ou du début du CR IA2, moment où le Proto White Slip cède la place au White Slip I. En date absolue, cela se situerait aux environs de 1550 av. J.-C. (Eriksson 2007a, 13, table 1B). La phase Tweini VIIIA, comprenant les niveaux d’occupation 7D-E du chantier A de ce site, a livré du mobilier importé de Chypre, du Base-ring I, du White Slip I et du Red Lustrous (Bretschneider & Van Lerberghe 2008b, 32 ; Vansteenhuyse 2008, 107-08), comparable à ce que l’on rencontre dans le niveau 1A de Bassit.
Interprétation L’état de conservation des constructions du niveau 1A permet seulement de constater que nous avons affaire à des édifices quadrangulaires. Dans l’édifice 3, l’épaisseur des murs est de l’ordre de 0,55-0,65 m, mais elle atteint 1,15 m dans l’édifice 2, au niveau du mur M433. Dans tous les cas, il s’agit de soubassements en moellons, probablement destinés à recevoir une superstructure en briques crues, dont il ne subsiste aucune trace. Dans la région, les parallèles ne sont pas très nombreux. Quelques maisons datant du BR I sont attestées à Ras Shamra ; leur surface est de l’ordre de 55 m2 (Courtois 1979b, 105-06). Des vestiges de constructions plus ou moins contemporaines ont été mis au jour à Tell Tweini (Bretschneider & Van Lerberghe 2008b, 34, ill. 31). La marmite 13-13, directement associée au foyer A67, dénote un usage culinaire de ce dernier, à l’instar de ce que l’on peut observer dans la pièce 8.1 du niveau 2B (voir infra, 44). Le fait que cet espace soit ultérieurement revêtu d’un dallage (A82) autorise à le considérer comme un espace à ciel ouvert (Courtois 1979b, 121). La marmite 13-9, les jarres 17-6 et 17-7, qui sont directement associées au dallage, indiquent peut-être que la destination de l’espace est restée culinaire. Les neuf pointes de flèche en bronze (25-1 à 25-9) découvertes à proximité, principalement dans le carré U28, ainsi que le fragment de moule métallurgique V411, pourraient être associés au foyer A67 et représenter les vestiges d’une activité artisanale. Mais la description de la fouille dans le carnet laisse planer un doute sur cette association. Que cet ensemble de mobilier soit en position primaire ou ait été disposé dans une fosse, il a été perturbé par les installations postérieures qui ont séparé le mobilier en deux parties, l’une dans le carré U28, l’autre dans le carré V28.
31
J’avais souligné (Darcque 1996a, 134-40) que la tombe 46 de Bassit était difficile à interpréter faute de parallèles contemporains dans le royaume d’Ougarit3. Cela reste vrai au sens strict du terme, mais la tombe de Tell Tweini TWE-A-00934, datée du Bronze Moyen II (Hameeuw & Jans 2008, 77-78, et 80, ill. 6), sort la tombe 46 de Bassit de son isolement. En effet, une jeune femme, d’environ 20 ans, y est disposée dans une fosse intra muros ; elle est accompagnée d’un enfant, âgé d’1-1,5 an, placé dans ses bras dans une position assez comparable à celle de l’enfant C dans la tombe 46. À Tell Tweini, le corps de la jeune femme est replié en position fœtale, mais le creusement d’une tombe en fosse intra muros, puis l’inhumation simultanée d’une adulte et d’un enfant représentent des traits communs avec la tombe 46 de Bassit tout à fait remarquables, de même que la disposition des corps. Une pathologie, le mycétome (« madura foot »), potentiellement mortelle a été identifiée sur le corps de la femme adulte de Tell Tweini, mais le décès de l’enfant n’est pas expliqué. Par ailleurs, Tell Tweini fournit également un bon parallèle, daté cette fois de l’âge du Fer II (Hameeuw & Jans 2008, 83 : TWE-A-00126), pour le fragment de vase disposé sur la tête de l’individu A dans la tombe 46. Nous reprenons donc notre conclusion sur cette tombe (Darcque 1996a, 140) : « Les habitants de Bassit ont répondu à une situation d’urgence – le décès simultané, par accident ou maladie, de trois membres d’une même famille – en recourant à la pratique la plus rapide, la plus économique, la plus simple, la plus traditionnelle, s’il se confirmait que les tombes en fosse sont courantes au Bronze Moyen à Ras Shamra, ou la plus habituelle, si l’on pouvait mettre en relation cette tombe avec des tombes ordinaires du royaume : l’aménagement d’une fosse peu profonde soit intra muros, soit à proximité immédiate des habitations, le dépôt des corps enveloppés dans des linceuls calés par des objets quotidiens – poids et fond de vase –, l’accomplissement d’un rite funéraire élémentaire, le dépôt, et peut-être le bris intentionnel, d’un objet relativement estimé », la bouteille Red Lustrous 9-1.
Le niveau 1B Les vestiges du niveau 1B (Fig. 2.35) se trouvent, quand on peut l’établir, dans une position stratigraphique intermédiaire entre ceux du niveau 1A et ceux des niveaux 2 (supra, Figs 2.1 et 2.2). 3
Voir, cependant, à Alalakh : Yener 2010, 28 ; Yener 2013.
32
Pascal Darcque
Figure 2.35. Les vestiges du niveau 1B. En gris clair, le tracé des murs du niveau 2B.
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
Figure 2.36. Les vestiges de la pièce 6.1 dans le carré S30 : le mur M453 et le foyer A68 recou vert par le mur M418 (maison 8), vers l’ouest.
Figure 2.37. La pièce 5.1 dans le carré R32 : les murs M451 et M452, vers le sud.
33
Figure 2.38. La pièce 5.1 dans le carré R32 : les murs M451 et M452, vers le sud-ouest.
a c b d
Figure 2.39. Carré T32 : les murs M400 (niveau 2B), à gauche, et M448 (niveau 1B), vers le sud.
Figure 2.40. Mobilier associé au mur M448. a. Black Lustrous (11-4, C1168) ; 1/2. b. White Slip I (8-21, C1169) ; 1/2. c. Tourné à décor bicolore (20-11, C1178) ; 1/3. d. Plat creux sur piédestal (13-26, C1187) ; 1/3.
L’édifice 6 : le mur M453 et le foyer A68 Le tronçon de mur M453, probablement flanqué du foyer A68 (3,56 m/mer) isolé au nord-ouest du secteur se trouve dans le carré S30 à 3,56-3,68 m/mer (Fig. 2.36). Il est d’une orientation perpendiculaire au mur M450, attribué au niveau 1A, mais ne paraît pas appartenir à la même phase. Il n’y a pas de mobilier qui serait directement associé à un sol de cette construction. À un niveau immédiatement inférieur, dans le sac S30:60, on rencontre un fragment de Black Slip à filet blanc et un fragment de Monochrome. Une poutre carbonisée a été retrouvée sur le mur M453 ; elle a fait l’objet d’une datation par le carbone 14 (voir infra). Le sac S30:58 comprend du mobilier recueilli plus ou moins au même niveau que le mur ; il a livré un fragment à décor peint 19-19 (C2337), ainsi
que le fragment de lampe 21-2 (C2627), qui ne sont pas datables avec précision.
L’édifice 5 : les murs M451 et M452 Dans le carré R32, l’angle des murs M451 et M452 (3,06-3,26 m/mer) se trouve immédiatement au-dessous du sol empierré de l’espace 11, rattaché au niveau 2B (Figs 2.37 et 2.38). Il n’y a pas de sol directement associé à ces vestiges, mais trois sacs ont été prélevés au même niveau. Il s’agit de R32:53, 58 et 60, qui ont livré un fragment tourné sans décor (18-3, C2200), un fragment à décor incisé (14-9, C2201), un fragment de White Painted Ware (2-31, C2210), un fragment à décor bicolore (20-14, C2211), et un fragment de Red Lustrous (9-55, C2212).
34
Pascal Darcque
Figure 2.41. Carré S33 : le mur M449, vers l’est.
Figure 2.42. Carré R34 : groupe de vases arasés par le sol de l’espace 11 (niveau 2B), vers le sud-est.
Figure 2.43. Carré U35 : le foyer A69 contre le mur M445, sur le sol brun rouge, vers le sud.
Figure 2.44. Carré U35 : le foyer A69 contre le mur M445, sur le sol brun rouge, vers l’ouest. a c
b
Les murs M447 et M448 Deux tronçons de murs plus ou moins perpendiculaires, M447 dans le carré TU33, cotant 3,00 m/mer, et M448 dans le carré T32 (Fig. 2.39), cotant 2,88 m/mer, appartiennent vraisemblablement à une construction quadrangulaire, au sol de gravillons blanc verdâtre, épais de 0,08 m (cote 2,93-3,08 m/mer en T33/S). Le mur M447 est conservé sur deux assises ; il est épais de 0,67 m. Le mur M448 est épais de 0,74 m. Sur le sol de gravillons verdâtres directement associé au mur M448, vers 2,82 m/mer, et dans les pierres éboulées du mur (TU32:66), on a trouvé un peu de mobilier significatif (Fig. 2.40) : un grand plat creux sur piédestal (13-26, C1187), venant des sacs TU32:66 et 73, ainsi que des fragments de White Slip I (8-21, C1169) et de Black Lustrous (11-4, C1168). Le sac TU32:70/4 pourrait être également associé à cet ensemble : il comprend le pied de bouteille Red Lustrous 9-39 (C1177), un fragment à décor unicolore, 19-21 (C1180), et deux fragments à décor bicolore, 20-11 (C1178 ; Fig. 2.40), 20-52 (C1179).
d
Figure 2.45. Le mobilier associé aux pièces 4.1 et 4.2. a-b. Fragments de la jarre 20-46 (C4759) formant le foyer A69, issus de U35:65, 67 et 85 ; 1/6. c. Peson 23-6 (C4657) ; 1/3. d. Lame de couteau 25-12 (V345) ; 1/3.
Le mur M449 et les vases du carré R34 Dans le carré S33, le mur M449, vers 3,02 m/mer (Fig. 2.41), apparaît plus ou moins parallèle au mur M447 de T33, mais il est plus récent. Un fragment de cruchon non tourné à décor peint (2-3, C1956) vient d’un niveau de terre rouge avec traces de cendres (S33:67), aux environs de 2,92 m/mer, que l’on peut sans doute associer au mur M449. À l’est du carré R34, un groupe de vases en place a été arasé par le sol de galets du niveau 2B (Figs 2.35
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
35
Figure 2.46. Diagramme de calibration de la datation Gif-4499.
et 2.42). Il s’agit, semble-t-il, de vases d’assez grandes dimensions. Leur fond repose aux environs de 2,82 m/ mer. Mais seuls deux vases de petites dimensions (18-13, C4087 et 13-1, C4088), ainsi que de petits fragments, l’un de bol monochrome (7-11, C4091), l’autre à décor peint unicolore (19-37, C4089) ont été enregistrés dans le sac R34:62 correspondant.
lame de couteau 25-12 (V345) pourraient appartenir au même niveau (Fig. 2.45) ou à un niveau encore antérieur.
L’édifice 4
Datation
Dans le carré U35, l’édifice 4 ne conserve qu’un angle de murs (murs M445 et M446, cote max. : 2,90 m/mer), partiellement détruit par le foyer A61, du niveau 2B (Fig. 2.43). Fondés sur le roc (2,17 m/mer), mais strati graphiquement plus récents que le mur M458, rattaché au niveau 1A, ils ont été dégagés sur une longueur de 2,70 m et 2,05 m respectivement ; ils sont épais de 0,50 m et 0,68 m. On peut leur associer un foyer situé immédiatement à l’ouest (A69 ; diamètre : 0,55 m ; cotes : 2,57-2,64 m/mer), fait d’argile et de tessons (Fig. 2.44) ; les fragments de la jarre à décor bicolore 20-46 (C4759, Fig. 2.45) paraissent former une partie du pourtour de ce foyer ; la jarre est directement posée sur le rocher, vers 2,17 m/mer ; on note que les fragments du vase sont revêtus d’une sorte de terre rouge qui pourraient avoir servi de ciment pour maintenir les fragments entre eux. Le sol extérieur (2,57-2,64 m/mer) est de terre rouge, puis, vers le sud-est, de petits gravillons. Le peson 23-6 (C4657) et la
Au total, le niveau 1B n’a pas livré beaucoup de matériel bien datable. La seule exception notable est le fragment 8-21 (C1169), du White Slip I, découvert sur le sol associé aux murs M447 et M448 (supra, Fig. 2.40). Ce fragment daterait du CR IA2, c’est-à-dire de l’intervalle 1550-1480 av. J.-C.
On a sans doute retrouvé le même sol de petits gravillons dans l’angle nord-est du carré, vers 2,55 m/mer ; la céramique (U35:75), mis à part un petit fragment à décor bicolore (20-43, C4636), n’est pas très caractéristique, mais date du Bronze Récent.
Une datation par le carbone 14 a été réalisée sur un échantillon tiré du morceau de bois découvert dans le sac S30:58. La mesure d’âge fournie par le laboratoire de Gif (Gif-4499), 3090 ± 100 bp, a conduit P. Courbin (1986, 186, et 1990, 505) à donner une datation absolue aux environs de 1112 ± 100 av J.-C. P. Courbin paraît avoir hésité sur la position stratigraphique du morceau de bois en question. Dans une lettre où il présente l’échantillon à la responsable du laboratoire4, il indique que la 4
Lettre du 5 décembre [1977] adressée à Mme Délibrias.
36
Pascal Darcque
Figure 2.47. Plan pierre à pierre des vestiges du niveau 2 (partie est). Les murs M441 et M443, en gris foncé, sont attribués au niveau 2A ; les autres murs sont attribués au niveau 2B.
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2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
a
b Figure 2.49. Fragments de bols White Slip associés au mur M443 ; 1/3. a. 8-58 (C1874), WS II Early. b. 8-44 (C6967), WS II Early ou Transitional WS I-II.
a
b
c
Figure 2.50. Fragments compris dans le sol 2,59-2,70 m/mer du carré V34 ; 1/3. a. White Slip II Early (8-51, C5651). b.-c. Fragments tournés à décor bicolore (20-42, C5653 et C5658). Figure 2.48. Carré W31 : le mur M443, vers le nord.
Le niveau 2A poutre « doit provenir de l’incendie de la construction K », c’est-à-dire du mur M453, mais, dans la synthèse de 1986, la poutre semble directement associée à la maison 8, que nous attribuons au niveau 2B (infra), et à son niveau de destruction : « Au pied du mur ouest de la maison, on a retrouvé une solive (?) de bois carbonisé » (Courbin 1986, 186). Les documents de fouille montrent que nous devons retenir la première interprétation. Cependant, en raison de l’importante marge d’erreur (± 100) affectant la mesure d’âge, quelle que soit la probabilité retenue, les fourchettes calibrées (Fig. 2.46) sont trop larges pour être utiles dans le débat chronostratigraphique. En effet, à 68,2% de probabilité, la date calibrée est comprise entre 1492 et 1218 av. J.-C., avec la plus grande probabilité entre 1453 et 1218 ; à 95,4% de probabilité, la date calibrée est comprise entre 1607 et 1053, avec la plus grande probabilité entre 1546 et 1053. Dans les deux cas, les fourchettes des dates calibrées couvrent quasiment l’ensemble du Chypriote Récent représenté à Bassit, suivant la chronologie relative du White Slip (Eriksson 2007a, 13, table 1B).
Interprétation Les maigres restes du niveau 1B représentent, comme ceux du niveau 1A, les vestiges de maisons quadrangulaires. On note la présence de deux foyers : A68 est associé à l’édifice 6, A69 à l’édifice 4.
Le niveau 2, considéré dans son ensemble, est marqué par l’édification d’un grand bâtiment à l’est (7) et d’une maison au nord-ouest (8), séparés par une rue (10) et bordant un espace (11) dépourvu de toute construction (Figs 2.47 et 2.64). Il est cependant possible de mettre en évidence les vestiges de deux phases de construction (supra, Figs 2.1 et 2.2).
Les murs M443 et M441 En effet, on a découvert, en W31, un gros mur (M443), apparemment plus récent que la maison 2 (niveau 1A), fait d’énormes blocs « cyclopéens » à peine dégrossis (Figs 2.47 et 2.48), sans doute construit en terrasse au-dessus de la plage ; son épaisseur atteint 1,35-1,40 m. Un empierrage montant vers le sud (2,73-2,85 m/mer) est associé à ce mur et se retrouve à l’ouest du mur M407 ; il passe donc sous ce dernier. Le sac W31:45, correspondant à un niveau brun kaki fouillé entre 2,74 et 2,51 m/mer, sous l’empierrage, a livré le fragment 8-58 (C1874 ; Fig. 2.49) que l’on peut comparer à des bols attribués au White Slip II Early (Popham 1972, 449, fig. 53, 1). Mais il pourrait s’agir d’une intrusion de matériel récent dans ce niveau, car une fosse a été mise en évidence à proximité immédiate du mur. Cependant, le sac bV-W31:16, correspondant au nettoyage de l’empierrage lui-même, a livré le fragment 8-44 (C6967 ; Fig. 2.49), attribuable au White Slip II Early
Figure 2.51. Plan simplifié des vestiges du niveau 2 (partie est). Les murs M441 et M443, en foncé, sont attribués au niveau 2A ; les autres murs sont attribués au niveau 2B.
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
Figure 2.52. Carré U30 : le mur M402, vers le nord.
Figure 2.53. Carré U30 : le mur M402, vers l’ouest.
(Popham 1972, 449, fig. 53, 3) ou à une catégorie dite « Transitional White Slip I-II Ware » (Popham 1972, 443-44). Dans le carré U31, le petit moignon de mur M441 (cote supérieure à 3,25 m/mer) se trouve à peu près dans la même position stratigraphique. Il est, de toute évidence, postérieur aux murs de l’édifice 3 (supra, 23) et apparaît recouvert par le mur M401 (cote supérieure à 3,50 m/mer) appartenant au bâtiment 7. Il n’y a pas de sol associé à ce mur. Plus au sud, dans le carré V34, un sol, de couleur rougeâtre à rosée, a été mis en évidence aux environs de 2,59 m/mer au nord-est du carré, 2,70 m/mer au nord et 2,68 m/mer au centre. Il a été interprété comme le sol de la pièce 7.15 (niveau 2B), mais il me semble que la différence hypsométrique avec le sol de terre considéré comme le sol de cette pièce plus à l’ouest (3,07-3,18 m/ mer) est trop considérable pour que l’on puisse accepter cette interprétation. Étant donné la situation strati graphique de ce sol, qui recouvre les murs M432-M433 de l’édifice 2 (niveau 1A), nous pouvons l’attribuer soit au niveau 1B, soit au niveau 2A. Le démontage du sol, avec le sac V.34:53, a livré un petit fragment de Red Lustrous, (9-5, C5652), un fragment de céramique tournée à décor bicolore (20-42, C5663) et un fragment de White Slip II Early (8-51, C5651) (Fig. 2.50).
Datation La céramique attribuée au White Slip II Early se trouve dans des contextes allant de la fin du Chypriote Récent IB au début du Chypriote Récent IIA2, ce qui correspond à la fin du xve et au début du xive s. av. J.-C. Cette data5
P. Courbin, tapuscrit (voir supra, n. 1).
39
Figure 2.54. Carré V30 : le mur M456, vers le nord-ouest.
tion n’est pas incompatible avec la présence du fragment 8-119 (C2953), paroi de White Slip II Normal, dans le sac W31:43, correspondant au démontage de l’empierrage, car il y a recouvrement chronologique entre les deux séries (Eriksson 2007a, 13, table 1B).
Interprétation On peut, par conséquent, envisager deux hypothèses : 1. Les murs M443 et M441, s’ils appartiennent bien à la même phase de construction, représentent une phase intermédiaire entre les niveaux 1B et 2B dont on n’aurait pas retrouvé d’autres vestiges. 2. Les murs M443 et M441 représentent une première phase de construction de l’édifice 7 (infra). L’épaisseur remarquable du mur M443 s’expliquerait par la proximité de la plage qui a nécessité la construction d’une sorte de terrasse sur laquelle l’édifice 7 serait venu prendre appui. Durant cette phase, à supposer que les murs ouest, nord et sud de l’édifice correspondent plus ou moins à ce qu’ils seront durant la phase 2B, l’édifice serait de forme trapézoïdale et mesurerait 24-25 m × 11-12,30 m (Fig. 2.51).
Le niveau 2B L’édifice 7 Ce grand bâtiment (Figs 2.47 et 2.51 à 2.59), orienté sud/ sud-ouest-nord/nord-est, montant du sud (3,42 m/mer en S34) et de l’est (3,38 m/mer en V31) vers le nordouest (3,78 m/mer en U30), est long de 24,40 m hors tout (mur ouest). Sa largeur, mesurée au niveau du mur de refend entre les pièces 7.3 et 7.4, atteint 9,60 m. Malheureusement, seule la façade ouest est plus ou moins bien
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Pascal Darcque
Figure 2.55. Carré V31 : les murs M405 et M407, vers le nord.
Figure 2.56. Carré V31 : le mur M407, vers l’est.
Figure 2.57. Carré U31 : le mur M404, vers le nord. Le mur M442 appartient au niveau 1A.
Figure 2.58. Carré T32 : le mur M400, vers le nord-est.
conservée, y compris les deux angles du bâtiment. Au sud de la pièce 7.4, la partie orientale a complètement disparu, emportée par l’érosion, ou se trouve inaccessible sous les constructions plus récentes, en particulier celles des niveaux 6 et 8. La surface au sol serait de l’ordre de 230 m2, si l’on admet la restitution du mur est à peu près telle qu’elle est représentée sur la Fig. 2.51, restitution très hypothétique.
Les socles des murs, tirés au cordeau, sont épais de 1,30 m, mais ils peuvent atteindre 1,50 m (Fig. 2.61) ; ils sont conservés le plus souvent sur une seule assise, mais deux assises ont été observées au niveau du mur M414, conservées sur une hauteur de 0,45 m. Les murs sont faits de deux parements reliés, semble-t-il, à intervalles réguliers (environ tous les 0,70 m), par des épis transversaux à arête aiguë, les caissons étant remplis de blocage (voir, par exemple, le plan pierre à pierre, Fig. 2.47, des sections M400 et M401).
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2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
b a f
c
d
e
Figure 2.60. Mobilier sur le sol de la pièce 7.2, dans l’angle des murs M400 et M409 ; 1/3. a. Monochrome Ware (7-2, C2523). b. White Slip II (8-74, C2527). c. White Slip II (C2525). d. White Slip II (C2524). e. White Painted Ware (2-11, C2528). f. Bichrome Wheel-made Ware (12-6, C2526).
Figure 2.59. Carré U35 : les murs M415 et M416, vers l’est.
Non loin de l’angle nord-ouest du bâtiment, le parement extérieur du mur M402-M403 est revêtu d’une couche d’enduit, épaisse d’environ 2,5 cm (Fig. 2.80). Ce revêtement se prolonge sur le sol du passage 10. L’édifice compte quatre pièces, dont le sol monte vers l’ouest ; la pièce 7.4, au nord, est de forme trapézoïdale, tandis que les autres pièces apparaissent, pour autant que l’on puisse en juger, plus rectangulaires. Pièce 7.1 : au moins 8,40-8,00 m de largeur restituée × 6,30 m. La pièce est délimitée par les murs M414, M415 et M416 au sud (Fig. 2.59), par le mur M413 à l’ouest et par les murs M410 et M412, au nord. Le sol, apparemment en terre, se trouve à 3,07-3,18 m/mer, mais les documents de fouille ne permettent pas d’en estimer l’étendue conservée. Pièce 7.2 : 8,00-7,70 m de largeur restituée × 3,10 m. Rien ne permet de supposer que le mur M408, qui délimite l’espace au nord, se prolongeait vers l’est. Un sol empierré recouvert d’enduit blanc (3,44-3,47 m/mer) a été mis en évidence dans l’angle sud-ouest de la pièce. Le petit groupe de mobilier bT-U32-33:15/2 (Fig. 2.60) peut être considéré comme venant du sol ou de l’éboulis des murs sur le sol de la pièce 7.2. Il comprend un fragment d’un grand bol monochrome (7-2, C2523), trois fragments de White Slip II (C2524, C2525 et 8-74, C2527), un petit fragment d’un vase White Painted Ware (2-11, C2528) et un fragment de Bichrome Wheel-made Ware (12-6, C2526).
Figure 2.61. U33 : la dalle de couverture du puisard A59 dans la pièce 7.2 ; à gauche, le mur M411, vers l’ouest. La dalle est recouverte par le mur M425 (niveau 9).
Puisard A59. Non loin du coin sud-ouest de la pièce, le sol enduit s’est affaissé au-dessus d’une grande plaque décrite comme étant « en béton de gravier marin », c’est-à-dire en une sorte de conglomérat. Cette plaque se trouve à la cote 3,32 m/mer (Fig. 2.61). Sous cette plaque, il y a un vide d’environ 0,10 m de haut et 1,40 m d’est en ouest, puis des terres d’infiltration. Le dispositif peut être interprété comme un puisard (infra, 56).
42 Pièce 7.3 : 7,40-7,70 m de largeur restituée × 5,30 (nordsud). La pièce est délimitée par les murs M408, au sud, M401 à l’ouest, M404 et M405 au nord. Les sacs U31:26/1 et U31:27, qui a donné 8-93 (C1228), fragment de White Slip II (Fig. 2.62), ont permis de dégager, vers 3,24 m/mer, le sol de la pièce, parsemé de petits charbons de bois. L’étendue de ce sol n’est pas connue avec précision ; ce qui est représenté sur le plan (Fig. 2.47) l’est à titre indicatif. Le démontage du sol en question a été effectué avec le sac U31:26/2, qui comprend deux fragments de White Slip I (8-32, C1221 et 8-7, C1222) et avec U31:28 qui comprend un fragment de White Slip II (8-66, C1229).
Pascal Darcque a
b c
d
Figure 2.62. Mobilier sur le sol de la pièce 7.3 et démontage de ce dernier (8-66) ; 1/3, sauf 24-2. a. White Slip II (8-93, C1228). b. Sceau-cylindre (24-2, V102) ; 1/1. c. White Slip II (8-102, C2940). d. White Slip II (8-66, C1229).
Le foyer ovale A60, creusé dans le sol, est conservé sur 1,10 × 1,75 m (Fig. 2.63) ; il est bordé de pierres et a été trouvé encore rempli de bois calciné (3,04-3,31 m/mer)6. Le sceau-cylindre 24-2 (V102, Fig. 2.62) a été découvert au pied du mur M405 à 3,00 m/mer. La céramique (V31:63) accompagnant cet objet comprend un fragment de cruche Base-ring (6-34, C1840), un fragment de Monochrome Ware (7-3, C2979) et un fragment de bol White Slip II (8-102, C2940). Pièce 7.4 : 7,40 × 2,90-3,60 m, soit environ 24 m2. La pièce est délimitée par les murs M402 à l’ouest, M 403 et M456 au nord, M455, M454 et M407 à l’ouest, M405 et M404 au sud. L’extrémité orientale du mur de refend entre les pièces 7.3 et 7.4 (M405) paraît avoir été refaite, avec à peu près la même largeur (1,45 m), mais environ 0,50 m plus au sud. Dans le coin formé par les murs M402 et M403, un petit fragment de mortier de sol, vers 3,33 m/ mer, apparaît similaire à celui trouvé à l’extérieur au nord-ouest, au même niveau.
L’édifice 8 Un peu plus tard, sans doute, l’édifice 8 est implanté parallèlement à la façade ouest de l’édifice 7 ; plus ou moins aligné sur la façade nord de ce dernier, et par conséquent légèrement trapézoïdal, il mesure environ 6,75-6,85 × 9,85-10,35 m (Fig. 2.64). Sa surface restituée est de l’ordre de 67 m2. L’épaisseur des murs varie de 0,50 m à 0,70 m ; elle est en moyenne de 0,65 m. Les murs M417, M425 et M426 (Figs 2.67 et 2.68) sont conservés sur cinq assises et près d’un mètre de hauteur ; les autres murs ne sont conservés que sur trois assises. Le rapport préliminaire sur la fouille de 1974 (Courbin 1975, 60) indique qu’un mortier en diorite est associé au foyer du bâtiment 7. L’objet en question (V92) appartient en réalité au niveau 8b ; voir infra, 243.
6
Figure 2.63. Berme U31-32 : pièce 7.3, le foyer A60, vers le sud.
Au sud de M426, la petite fosse A66 mesurant 0,80 m de diamètre, faite de cinq pierres plates et étroites dressées de chant, a été trouvée remplie d’une sorte de mortier blanc (Fig. 2.65). Sa profondeur est de 0,305 m ; son fond se trouve tapissé de galets (Fig. 2.66). Il pourrait s’agir d’un puisard. L’édifice 8 compte trois pièces transversales allongées que nous décrivons du sud au nord. À l’angle sudouest, une porte ouvre sans doute vers le sud ; en effet, deux grosses pierres pourraient former la tête du mur M426 (Fig. 2.69). Pièce 8.1 : 5,40 × 2,70 m du côté est. La pièce est délimitée par les murs M426 au sud, M425 à l’est, M420 et M419 au nord. On ne peut restituer avec précision le tracé du mur ouest de la pièce, ni expliquer le tracé oblique que
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
Figure 2.64. Niveau 2B : l’édifice 8 et ses abords ; plan pierre à pierre.
Figure 2.65. Carré S31 : le parement extérieur du mur M426 et la fosse A66, vers le nord-est.
Figure 2.66. Carré S31 : le parement extérieur du mur M426 et la fosse A66 vidée, vers le nord-est.
Figure 2.67. Carré T31 : le mur M425, vers l’ouest.
43
44
Pascal Darcque
Figure 2.68. Carré T31 : le coin sud-est de la pièce 8.1, angle des murs M425 et M426, vers le sud.
Figure 2.69. Carré S31 : le mur M426 et les foyers de la pièce 8.1 (A62 et A63), vers le sud-est.
Figure 2.70. Carré S31 : les foyers de la pièce 8.1, A63 et A62, vers le sud.
Figure 2.71. Carré S31 : vue de détail du foyer A63, vers le sud-est.
Figure 2.72. Carré S31 : vue de détail du foyer A62, vers l’est.
présente le mur M419. En se fondant sur les dimensions mesurables à l’est, la pièce aurait une superficie d’au moins 14,6 m2. L’ouverture restituée au sud-ouest de la pièce mesurerait 1,20 m de large. Deux foyers, A62 et A63, (Figs 2.69 et 2.70) sont appuyés côte à côte contre le mur sud.
le fragment de White Slip II 8-69 (C1981 ; Fig. 2.73) et un fragment de Black Slip.
Le foyer A63 mesure 0,21 m de large au sommet et 0,32 m à la base ; sa profondeur est de 0,19 m au centre et 0,23 m sur les côtés (Fig. 2.71). Au nord de la chambre de chauffe, deux grands fragments de céramique sont disposés pour former une sorte de plage avant. L’intérieur du foyer, fouillé avec le sac S31:62/2, a livré trois fragments significatifs : un fragment de bol monochrome,
Le foyer A62 mesure environ 0,52 × 0,56 m (Fig. 2.72). À l’est, sa profondeur est de l’ordre de 0,17 m. Des parois de vase forment sa limite extérieure. Le sol de la pièce est revêtu d’un enduit blanc ; il se situe aux environs de 3,55 m/mer. Le mobilier livré par le sac T31:86, avec lequel le sol a été dégagé, est relativement abondant (Fig. 2.73). Il comprend une marmite non tournée, sans décor (13-11, C1745), un fragment de White Slip I (8-27, C2761), deux fragments de White Slip II ancien provenant sans doute du même vase (8-54,
45
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
b
d c
e g
f
a
h Figure 2.73. Le mobilier de la pièce 8.1 ; 1/3, sauf a et h. a. Marmite non tournée, sans décor (13-11, C1745) ; 1/4. b-c. White Slip II Ancien (?) (8-54, C1742 et 8-55, C1743). d. White Slip II Ancien (8-48, C9603). e. White Slip II (8-69, C1981). f. Fr. non tournés à décor incisé (C1912 et C1913). g. Monochrome Ware (7-28, C2930). h. Baguette en os (26-3, V088) ; 1/2.
Figure 2.74. Carré S30 : les murs M418 et M419, coin sud-ouest de la pièce 8.2, vers le nord.
Figure 2.75. le mur M422, la pièce 8.3 et son dallage A65 ; le coin nord-est de la pièce 8.2, vers l’est.
C1472 et 8-55, C1473), un autre fragment de White Slip II (8-48, C9603), deux fragments à décor incisé (C1912 et C1913), un fragment de Red/Black Slip (4-19, C1744) et un petit fragment de bol monochrome (7-28, C2930), ainsi qu’une baguette en os décorée d’incisions (26-3, V88). Pièce 8.2 : 5,40 × 2,50-3,20 m, soit environ 15,4 m2. Un sol de terre se trouve à 3,40/3,50 m/mer ; le mur de refend ouest (M419) entre la pièce 1 et la pièce 2 forme un angle obtus avec le mur M418 (Fig. 2.74). La limite nord de la pièce est formée par les sections M421 et M422, sa limite est par M424 et sa limite ouest par M418. Une partie du sol de la pièce pourrait avoir été aperçue dans la fouille de la berme S-T30. On décrit, en effet,
Figure 2.76. Carré T29 : le parement extérieur du mur M417, vers le sud.
une surface irrégulière, parfois blanche, parfois rose qui devrait être le sol de la maison ou le toit écroulé, mais très bas, car ce niveau va presque à la base des pierres du mur M421. Le sac bS-T30:31 comprend des fragments de Red on Black, White Slip II, Monochrome Ware et bicolore. Pièce 8.3 : 5,40 × 1,95-2,10 m, soit environ 10,8 m2. Un sol dallé (A65 à 3,54 m/mer) est préservé dans le coin sud-est de la pièce (Fig. 2.75). L’extrémité ouest du mur M421 pourrait représenter la tête du mur. Dans ce cas, il y aurait une ouverture à cet endroit. Le sac T30:79 correspond également au nettoyage du dallage ; celle-ci a livré le bol non tourné 13-31 (C2410).
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Pascal Darcque
Figure 2.77. Carré T29 : la dalle de couverture du puisard A64 en place (3,37 m/mer), vers le nord.
Figure 2.78. Carré T29 : le puisard A64 et sa dalle de couverture, vers l’ouest ; à gauche M417.
Figure 2.79. Carré T29 : le caniveau se déversant dans le puisard A64, vers le nord-est.
Figure 2.80. U.30, coupe stratigraphique de la paroi nord ; 1/25.
a
b
d c
Figure 2.81. Céramique venant de la partie nord du passage 10 ; 1/3. a. White Slip II (8-76, C6747). b. White Slip II (8-68, C6748). c. White Slip II (8-100, C6749). d. Monochrome Ware (7-34, C6746).
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II Les abords ouest de l’édifice 8 Les abords de l’édifice 8 sont plus ou moins faciles à appréhender. Du côté ouest, par exemple, il se pourrait qu’un niveau de terre dure verdâtre, mis en évidence dans le carré R31 entre 3,61 et 3,44 m/mer, corresponde au sol extérieur du bâtiment, mais ce n’est pas certain. Quoi qu’il en soit, le sac R31:50, avec lequel on a fouillé ce niveau, a livré du matériel du BR homogène (anse de bol White Slip, anse de tasse Base-ring, fragment de bol monochrome, fragment de Red Lustrous, fragment de Red/Black Slip), mais impossible à dater précisément. Cependant, l’un des sacs sous-jacents, R30:57, au-dessus de 3,17-3,22 m/mer, comporterait encore un fragment de bol White Slip peut-être II. Dans le carré R30, ce niveau, qui comporte une lentille de mortier blanc, se trouverait encore plus haut, entre 3,77-3,78 m/mer et 3,72-3,70 m/mer. Cela s’explique sans doute par la pente assez prononcée du sol vierge (voir supra, 6). Le sac R30:46, avec lequel on a mis en évidence ce niveau, a livré un fragment de Monochrome Ware (7-57, C3079) ; le niveau immédiatement sous-jacent, a été fouillé d’une part avec le sac R30:47, qui a livré un fragment de White Slip II, du Red Lustrous, du White Slip I (8-11, C3083), du Monochrome Ware (7-39, C3082), d’autre part avec R30:56 qui a livré du White Slip transitionnel (8-45, C3100), du White Slip II (8-122, C3101), du Monochrome Ware (7-18, C3102), un fragment de bicolore (20-23, C3103), un fragment de céramique non tournée à décor plastique (15-3, C3105) et un fragment de Red Lustrous (C3685). Les constructions du carré R29 (voir infra, 57) ne sont pas attribuables avec certitude au niveau 2B.
L’espace 9 Dans le carré S29, le sol extérieur correspondant au mur nord de l’édifice 8, le mur M417, semble avoir complètement disparu à cause d’une fosse qui s’enfonce au moins jusqu’à 3,74 m/mer. Dans le carré T29, un épais sol de gravillons a été observé à 3,83 m/mer au nord et à 3,72 m/mer au sud. Selon la coupe ouest du carré T29 (voir supra, Fig. 1.16), il s’agit d’une partie du sol extérieur de l’édifice 8. Ce sol serait daté par le contenu des sacs T29:72 (couche de destruction), 74 et 75. Le sac T29:72 a livré un fragment Red Lustrous (9-51, C4281), un fragment de Basering (C4282) et un fragment tourné, sans décor (18-11, C4283), ainsi que de petits fragments White Slip II, Monochrome, White Painted. Le sac T29:74 a livré un fragment d’anse Base-ring (6-57, C4284), et un fragment à décor incisé (14-10, C4285).
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À environ 1,50 m au nord du mur M417 (Fig. 2.76), le grand puisard ovale A64 (Figs 2.77 et 2.78), mesurant 1,05 × 0,75 m, dont la margelle cote 3,37 m/mer, est creusé jusqu’au roc (2,00 m/mer). Son caniveau d’alimentation (Fig. 2.79), qui vient du nord-est, est scellé par le sol de gravillons (3,83-3,72 m/mer) de l’espace 9. Sans être directement rattaché à la maison, ce puisard pourrait avoir contribué à l’assainissement de cette dernière en drainant les écoulements venant du nord.
L’espace 10 Entre les édifices 7 et 8, une ruelle, large de 1,90-2,00 m, au sol empierré et bosselé, apparaît en pente légèrement descendante du sud (3,46 m/mer en T31) vers le nord (3,36 m/mer en U30), où son sol, en partie enduit, lèche la base de l’édifice 7. Sur le parement ouest, c’est-à-dire extérieur, du mur M402, on a observé un revêtement d’enduit, d’environ 2,5 cm d’épaisseur, revêtement qui se poursuit sur le sol extérieur au bâtiment, aux environs de 3,36 m/mer (Fig. 2.80). Cette surface enduite recouvre une couche de cailloux d’environ 3 cm d’épaisseur. Le dégagement de l’angle nord-ouest de l’édifice 7 a permis de constater que le revêtement en question ne se poursuit pas jusqu’à l’extrémité nord du mur et ne se retrouve pas sur le parement nord. Le sac bU29-30:15 correspond au sédiment trouvé juste sous l’éboulis du mur M402, un niveau de terre gris-verdâtre recouvrant le revêtement d’enduit. Il a livré, entre autres (Fig. 2.81), trois fragments de White Slip II (8-76, C6747, 8-68, C6748 et 8-100, C6749), deux fragments de Monochrome Ware, 7-34 (C6746) et 7-22 (C6752), un fragment à décor incisé, 14-11 (C6750) et un fond de jarre non tourné, 13-29 (C6751). Plus au sud, le sac bT31-32:15/2 a livré, dans l’éboulis de l’édifice 7 aux environs de 3, 49 m/mer, le bord de jatte 18-7 (C3677).
L’espace 11 Au sud-ouest, cette ruelle s’élargissait en une petite place mesurant au moins 17 × 13 m, vide de toute construction ; plusieurs murs du niveau 1B se trouvent arasés juste sous le revêtement de l’espace 11 (supra, Fig. 2.35). Le sol de l’espace 11 a été observé en R33, au nord et au sud du mur M299 appartenant au niveau 3 : la base du mur cote 3,30 m/mer, tandis que le sol se situe entre 3,24 et 3,37 m/mer à l’ouest de R33 et vers 3,28 au nordest du même carré. Dans la berme R32-33, du mobilier écrasé sur place se mêle au sol de galets (Figs 2.83 et 2.84).
Figure 2.82. L’espace 11 et le mobilier en place.
Figure 2.83. R32-33 : espace 11 ; sol de galets, vers l’est.
Figure 2.84. R32-33 : espace 11 ; sol de galets, vers l’ouest.
Figure 2.85. R32-33 : espace 11 ; vue de détail des foyers, vers le sud-ouest.
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
49
À l’ouest de la berme R32-33, deux zones circulaires, A83 et A84, contiennent une terre rougeâtre (Fig. 2.85). Il pourrait s’agir des vestiges très arasés de foyers. Au nord-est, le sol est gris vert en T32 et s’établit à 3,37-3,38 m/mer. Il est un peu plus élevé dans les carrés S31 (3,52-3,65 m/mer) et R31 (3,44-3,61 m/mer). Au sudouest, ce sol de terre blanchâtre, collante, est empierré, d’une façon très caractéristique, de galets de dimensions moyennes (Fig. 2.86), et s’étend de R32/S (3,33 m/mer) et S32/S (3,22 m/mer) à R33 (3,33 m/mer ; au sud : 3,27-3,37 m/ mer), R34 (3,18/3,32 m/mer) et S34 (3,20 m/mer).
Figure 2.86. S-T33 : espace 11 ; vue de détail du sol percé par les silos A51 et A52, vers l’est.
b
d a
c Figure 2.87. Jarres/ amphores trouvée sur le sol de l’espace 11 ; 1/6. a. 17-8 (C5265). b. 16-1 (C6037). c. 20-39 (C1657). d. 17-9 (C1630). e. 20-38 (C5264). f. 20-39 (C2259).
e
f
c
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b b
a
e
c e Figure 2.88. Bols Monochrome Ware trouvés sur le sol de l’espace 11 ; 1/3. a. 7-20 (C2205). b. 7-31 (C2207). c. 7-19 (C2208). d. 7-33 (C9615). e. 7-1 (C2204).
d
d
f
Figure 2.90. Céramique Base-ring Ware trouvée sur le sol de l’espace 11 ; 1/3. a. 6-26 (C6061). b. 6-1 (C2245). c. 6-2 (C6051). d. 6-21 (C6060). e. 6-56 (C1658). f. 6-54 (C6059).
Les sacs correspondants au dégagement de ce sol7 ont livré une quantité remarquable de mobilier dont on connaît en partie la répartition (Fig. 2.82). Les principales catégories rencontrées sont les suivantes : 1. Jarres/amphores (Fig. 2.87). Deux exemplaires, quasi complets, l’un sans décor (17-8, C5265), l’autre à décor bicolore (20-38, C5264), se trouvent dans la berme S-T32. Un exemplaire non décoré, à moitié conservé (17-9, C1630), vient du carré S32 ; un autre exemplaire complet, également à décor bicolore (20-39, C2259) vient de la partie ouest du carré R33 ; un exemplaire à profil quasi complet et à décor peint (16-1, C6037) provient de la berme R32-33 ; on dénombre également quatre fonds (infra, Fig. 3.38), l’un (17-15, C9612) venant de R32:50, les trois autres (17-12 à 17-14, C9609-9611) de la berme R32-33 ; il faut enfin mentionner quatre anses portant des marques incisées avant cuisson (infra, Fig. 3.50) et provenant du carré S32 (22-8, C9617), du carré R32 (22-10 et 22-11, C9605-9606) et de la berme R32-33 (22-6, C6057). On peut donc supposer qu’il y avait là au moins une douzaine de jarres/amphores. 2. Bols monochromes (Fig. 2.88). Seul le carré R32 a livré des exemplaires à profil complet et des fragments relativement grands, qui indiquent la présence effective de vases complets ; il s’agit de quatre exemplaires de petit diamètre 7-20 (C2205), 7-31 (C2207), 7-19 (C2208) et 7-33 (C9615), ainsi que d’un exemplaire de grand diamètre 7-1 (C2204), constitué de fragments de R32:57 (5 fragments) et de la bR32-33:24 (1 fragment). Par ailleurs, les fragments 7-4 (C2262) et 7-49 (C6571) viennent respectivement de R33:69 et de bS-T34:12, mais leur état de conservation est très médiocre. Dans le carré R32, R32:50, R32:51, R32:55, R32:57 et R32:62 ; dans la berme R32-33, bR32-33:23, bR32-33:24, bR.32-33:25 ; dans le carré R33, R33:63, R33:64, R33:65, R33:66, R33:68 et R33:69 ; dans la berme R33-34, bR33-34:23, bR33-34:24 ; dans le carré R34, R34:49 et R34:61 ; dans le carré S32, S32:64 ; dans la berme S-T32, bS-T32:21 ; dans le carré S33, S33:58, S33:60 et S33:63 ; dans le carré S34, S34:49 ; dans la berme S-T34, bS-T34:12 ; et dans le carré T32, T32:60.
7
Figure 2.89. 9-2 (C2248) : bouteille Red Lustrous.
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2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
a
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b
c
h
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Figure 2.91. Fragments de White Slip II dans les carrés R32, R33 et dans la berme R32-33 ; 1/3. a. 8-70 (C6067). b. 8-85 (C6066). c. 8-87 (C9604). d. 8-86 (C6065). e. 8-91 (C2244). f. 8-61 (C6044). g. 8-121 (C6045). h. 8-101 (C6046). i. 8-106 (C6064).
3. Red Lustrous et White Lustrous (Fig. 2.89). La bouteille Red Lustrous presque complète 9-2 (C2248) a été reconstituée à partir de 11 fragments venant du nord-est du carré R33 et de la berme adjacente (bR32-33). Un fragment d’une autre bouteille Red Lustrous (9-23, C1159) se trouve dans l’éboulis du mur M400 sur l’espace 11, dans le carré T32. Le petit fragment de bouteille White Lustrous 10-1 (C6048) vient de la berme R32-33. 4. Base-ring (Fig. 2.90). Les fragments de cette catégorie viennent majoritairement de la berme R32-33. Il s’agit des fragments de cruche 6-31 (C6050), 6-21 (C6060), 6-26 (C6061), 6-32 (C6063), des fragments de bol 6-2 (C6051), 6-6 (C6062), 6-4 (C6069) et 6-5 (C6070) ; d’autres fragments de cruche, comme 6-39 (C1652), 6-30 (C1653) et 6-56 (C1658), se trouvent dans le carré S33 et le grand fragment de bol 6-1 (C2245) vient du nord-est du carré R33 ; le fragment 6-29 (C6570) vient de bS-T.34:12. Dans tous les cas, la fragmentation des objets est extrême, sans doute en raison de la fragilité des parois. C’est pourquoi on ne peut déterminer de nombre minimum de récipients, certains fragments individualisés pouvant appartenir au même récipient. 5. White Slip II (Figs 2.91 et 2.92). Les fragments de bols White Slip II apparaissent partout, dans le carré R32 (8-87, C9604), dans la berme R32-33 (8-61, C6044 ; 8-121, C6045 ; 8-101, 6046 ; 8-106, C6064 ; 8-86, C6065 ; 8-85, C6066 ; 8-70, 6067), dans le carré R33 (8-91, C2244, et 8-133, C2714), ainsi que dans le carré T32 (8-63, C1160 ; 8-64, C1161 ; 8-110, C1162 ; 8-103, C1163 ; 8-114, C1360 ; 8-134, C1361 ; 8-96, C1362 ; 8-117, C1363 ; 8-81, C1364a ; 8-82, C1364b ; 8-83, C1365 et 8-84, C1366) et dans la berme S-T34 (8-126, C6569). La fragmentation et l’homogénéité de ce type de céramique sont
c
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Figure 2.92. Fragments de White Slip II dans l’éboulis du mur M400 (T32:60) ; 1/3. a. 8-63 (C1160). b. 8-64 (C1161). c. 8-110 (C1162). d. 8-103 (C1163). e. 8-114 (C1360). f. 8-83 (C1365).
telles qu’il est impossible de proposer un nombre minimal d’individus. Comme dans la catégorie Base-ring, certains fragments, comme 8-85, 8-86 et 8-87, pourraient appartenir au même récipient. 6. Marmites et autres (Fig. 2.93). Un exemplaire quasi complet de marmite non tournée (13-10, C2252) vient de la partie ouest du carré R33, de même que la lampe 21-1 (C2253). Deux grands fragments de marmites (13-19, C6022, et 13-25, 6039) et le poids en pierre 23-9 (V444) viennent de la berme R32-33. Une grande jatte (18-8, C2261) vient du nord-est du carré R33. S’y ajoute le fragment de cratère Bichrome Wheel-made Ware 12-11 (C2217 et 2198).
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Pascal Darcque
c
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Figure 2.93. Marmites, jarre Bichrome Wheel-made Ware, lampe et peson trouvés sur le sol de l’espace 11. a. Marmite (13-10, C2252) ; 1/6. b. Jatte (18-8, C2261) ; 1/6. c. Fr. de marmite (13-19, C6022) ; 1/6. d. Fr. de marmite (13-25, C6039) ; 1/6. e. Fragments de jarre Bichrome Wheel-made Ware (12-11, C2217) ; 1/3. f. Lampe (21-1, C2253) ; 1/3. g. Peson en pierre (23-9, V444) ; 1/3.
Les abords sud de l’édifice 7 Dans le coin nord-ouest du carré U35, on a nettoyé une petite zone, comprise entre 3,06 et 3,02 m/mer, couverte d’une terre cendreuse superficiellement très dure et très homogène. Ce sédiment a livré, avec le sac U35:52, de nombreux fragments de White Slip II (Fig. 2.94), dont une vingtaine appartiennent probablement à un seul bol (8-60, C3565), ainsi qu’une lampe (21-8, C4626). La zone ovale A61, mesurant 1 × 0,80 m et caractérisée par la présence d’un sédiment rubéfié, se trouve aux environs de 2,85 m/mer. Elle recouvre nettement les murs M445 et M446 du niveau 1B (voir supra, Figs 2.34 et 2.43). Son côté est a été coupé par une fosse romaine. Il s’agit sans doute d’un foyer très arasé, dont la position stratigraphique est compatible avec un rattachement au niveau 2B, mais la fouille n’a pas livré de mobilier datable rattaché à cet aménagement.
Datation Même si relativement peu de mobilier est attribuable avec certitude à la phase de construction des édifices 7 et 8, du passage 10 et de l’espace 11, il est intéressant de le comparer, sur le plan chronologique, au matériel datant la couche de destruction du niveau 2B. Dans la fouille de la zone se trouvant aux environs du puisard A59 (pièce 7.2), on a mis en évidence un ébou-
lis passant sous les murs M409 et M411, par conséquent antérieur à l’édifice 7 ; cet éboulis, fouillé avec les sacs U33/E :46 et 47, a livré, parmi le matériel identifiable, un fragment de Red Lustrous (9-9, C6794), un fragment de bol monochrome, peut-être une imitation (7-21, C6795) et deux fragments de Black/Red Slip. Le démontage du sol de la pièce 7.3 a livré le fragment de White Slip II (8-66, C1229) qui peut contribuer à dater la construction du bâtiment 7 (Fig. 2.62). Par ailleurs, un niveau antérieur au mur M426 de l’édifice 8 (niveau 2B) a livré de grands fragments, en partie jointifs, d’un bol (8-43, C1567) de style Transitional White Slip I-II (Popham 1972, pl. LXXXIII, 2-3) et un fragment de bol monochrome (7-29, C1984). Cela fournit un terminus post quem au Chypriote Récent IB (1480-1410) pour la construction de l’édifice 8. D’après la coupe stratigraphique de la paroi sud du carré T31 (Fig. 2.95), les sacs 68 et 74 sont compris dans l’éboulis des murs des édifices 7 et 8, le sac 78 se trouve au niveau du sol empierré sur lequel les murs se sont effondrés, les sacs 79 et 80 pourraient représenter le mobilier pris dans ce sol. Ces derniers, les seuls à avoir livré du mobilier identifiable (Fig. 2.96), comprennent six fragments de White Slip II, C1729, 8-129 (C1730), 8-71 (C1731), 8-47 (C1733), 8-52 (C1734) et C9627, l’extrémité d’une anse en queue d’hirondelle d’un bol Basering (6-18, C1735), deux petits fragments d’une épaule
53
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
Figure 2.94. Fragments de White Slip II trouvés aux abords sud de l’édifice 7 (8-60, C3565) ; 1/3.
Figure 2.95. T31, coupe stratigraphique de la paroi sud. Les murs M400 (édifice 7) et M425 (édifice 8) sont représentés en projection. a
b
c
Figure 2.96. Fragments de White Slip II trouvés dans le substrat du sol du passage 10 ; 1/3. a. 8-129 (C1730). b. 8-71 (C1731). c. 8-47 (C1733). d. 8-52 (C1734). e. C9627.
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e
54 de bouteille Red Lustrous (9-17, C1911), deux fragments de bols monochromes (7-26, C2978, et C2755), le premier pouvant passer pour une imitation. Sur 8-47, les traits verticaux bordant le motif de croisillon sont de la même épaisseur que les traits formant ce dernier ; il pourrait s’agir d’un fragment de style transitionnel daté du Chypriote Récent IB (Popham 1972, fig. LXXXIII, 2-3). Mais les autres fragments appartiennent incontestablement au White Slip II Normal et datent du CR IIA1IIC1 (Eriksson 2007a, 13, table 1B) : de petits traits apparaissent sur la lèvre de C1734 ; sur ce dernier, comme sur les fragments C1730, C1731 et C9627, les traits extérieurs des échelles sont épais. Les fragments trouvés plus au sud dans la même situation stratigraphique, plus précisément dans le sac bS-T34:13 sont moins parlants, mais ne contredisent pas l’image acquise pour le passage 10. On y trouve, en effet, un fragment de White Slip I, 8-41 (C6575), deux petits fragments de White Slip II, C6573 et 8-118 (C6574), le premier avec un décor réduit à l’état de traces, ainsi qu’un fragment de paroi de cruche Base-ring, C6572. Il en va de même dans le carré S33, où le mobilier recueilli sous le niveau de l’espace 11 a été isolé avec les sacs S33:64 et 65. Ceux-ci ont livré, parmi le mobilier identifiable, un fragment de White Painted, 2-32 (C1957), un fragment à décor incisé, 14-7 (C1663), de la céramique locale bicolore, 20-25 (C1662) et 20-9 (C1667), un fragment de céramique locale à décor peint, 19-29 (C1901), un fragment de Red-on-Black, 3-35 (C1666), et trois fragments de Red/Black Slip, 4-9 (C1668), 4-10 (C1669) et C9621, ainsi qu’un fragment de Monochrome Ware, 7-27 (C1994). On le voit, les fragments de White Slip pouvant appartenir à la phase de construction des édifices 7-8 et des espaces 10-11 ne se différencient guère des fragments White Slip compris dans la couche de destruction du niveau 2B, dans son ensemble. Sur ces derniers, on rencontre tous les motifs habituels du White Slip II dit « normal » : petits traits verticaux sur la lèvre, échelles horizontales et verticales à traits extérieurs épais, losanges enchaînés, deux filets fins encadrés par des filets épais sur les anses8. Il faut souligner que l’on ne rencontre pas dans cette couche de destruction, ni, par ailleurs, dans le reste de la céramique trouvée à Bassit (infra, 95-103), de fragments pouvant être rangés, incontestablement, dans
Pascal Darcque le style White Slip II Late (Popham 1972, 447-48, 456, 453, fig. 57 et fig. LXXXVI), parfois dénommé White Slip III ou 3. Il s’agit de bols, de fabrication négligée, dont l’engobe, appliqué irrégulièrement, tire vers le sombre, et dont le décor, qui consiste en échelles complexes et groupes de lignes horizontales ou verticales, apparaît très altéré par rapport à celui du style White Slip II Normal. Ce White Slip III se trouve bien attesté, au contraire, dans la dernière phase de l’âge du Bronze à Ras Shamra9, attribuée au Bronze Récent III, comme dans la couche de destruction du palais nord de Ras Ibn Hani, où le White Slip II « de bonne qualité » semble presque totalement absent (Bounni et al. 1998, 85, ainsi que 80 et figs 152 : 1, 153 et 159 : 9)10, ainsi que dans le dernier niveau du Bronze Récent à Tell Tweini (Vansteenhuyse 2008, 110, 124, fig. 5, no 3). Un fragment de White Slip III semble également attesté à Tell Sukas (Riis et al. 1996, 58, fig. 38 (III A 9061/2), mais le document graphique disponible sur le fragment en question pourrait être interprété comme représentant l’extrémité d’une échelle horizontale de style White Slip II. Plus au sud, le White Slip III est également attesté à Tell Kazel, dans les niveaux 6 et 5b du chantier II (Badre et al. 1994, 330 et 331, fig. 54a ; Chiti & Pedrazzi 2014, 219, fig. 7:5 ; Badre et al. 2018, 46, 145 : no 493, 182, no WS II L :132, 151 et 161, et 196-99), à Tell Arqa (Thalmann 2006, 179 et pl. 130, 23 et 24) ou à Sarepta (Koehl 1985, 85-86 : no 67-68 et fig. 3, 14 : no 68). Dans tous les cas, les destructions des niveaux en question11 sont attribuées aux « peuples de la Mer » qui auraient ravagé le littoral levantin entre 1190 et 1175 av. J.-C. (Kaniewski et al. 2011). À Chypre, quatre vases sont attribués à cette catégorie dans la publication des tombes de Limassol (Karageorghis & Violaris 2012, 237-38). L’un d’entre eux (621-VI/2) porte des groupes de lignes horizontales et verticales (Karageorghis & Violaris 2012, 176, pl. XLIV), comme les fragments de Ras Shamra, Ras Ibn Hani, Tell Kazel ou Tell Arqa cités ci-dessus. Un autre exemplaire (621-I/1) apparaît également classé dans le style White Schaeffer 1949, 164-65, fig. 64:11 (tombe XXXVII, 1936) ; Yon et al. 1987, 54, fig. 36, no 79/786 (« centre de la ville », maison A, pièce 1041), 79, fig. 57, no 79/412 (« centre de la ville », maison B, pièce 1045), 83, fig. 61, no 79/178 (« centre de la ville », maison B, pièce 1062) ; Monchambert 2004, 257, 258 et 264-65, figs 107-08 (n o 1516-19). Une bonne photo en couleurs d’un exemplaire conservé au musée du Louvre (Paris) est publiée par Galliano & Calvet 2004, 122, no 97. 9
10
Comparer les Figs 2.91, 2.92 et 2.94 avec Popham 1972, figs LXXXIII, 6-8 et LXXXIV, 1-3. 8
Je remercie Jacques Lagarce de m’avoir confirmé ce fait.
Les attestations de White Slip III au Levant semblent beaucoup plus nombreuses que ne le laissent entendre Todd & Pilides 2001, 40. 11
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II Slip II Normal (Karageorghis & Violaris 2012, 237) ; de fait, avec un engobe jaunâtre et une peinture brune (Karageorghis & Violaris 2012, 168, pl. XXXVI), sa facture paraît négligée, mais l’hésitation est possible entre White Slip II et White Slip III12. Les deux autres (T.127/19 et T.278/4) portent un décor d’échelles, simples et complexes, mais leur surface et la peinture utilisée apparaissent très mates (Karageorghis & Violaris 2012, 154, pl. XXII [T.127/19] et 163, pl. XXXI [T.278/4]). Soulignons que la tombe 278 a également livré plusieurs petits vases des classes White Shaved Ware, Base-ring II, Bucchero Ware, Mycénien IIIA2 et Mycénien IIIB, ce qui conduit à suggérer une date de la tombe entre le Chypriote Récent IIB et le CR IIC (Karageorghis & Violaris 2012, 96-97). Pour ce qui concerne le Red Lustrous, ce qui est conservé dans la couche de destruction du niveau 2A n’aide pas à en préciser la chronologie relative. En effet, le seul exemplaire relativement bien conservé (9-2, C2248) présente les caractères d’une imitation (infra, 103). Le fragment 9-23 (C1159) n’est qu’un fragment de paroi. La fabrication de cette céramique commence durant le Chypriote Récent IA et se prolonge jusqu’au Chypriote Récent IIIA, c’est-à-dire au moins durant la première moitié du xiie s. av. J.-C. (Eriksson 1993, 51-53 ; 2007c, 53). La présence du fragment de bouteille White Lustrous C6048 surprend dans ce contexte, car les principaux contextes où apparaît cette série ne sont pas plus récents que le Chypriote Récent IB (Eriksson 2007b). La céramique Monochrome Ware semble relativement rare dans des contextes postérieurs au Chypriote Récent IIB, c’est-à-dire après 1350 av. J.-C. (Åström & Åström 1972, 700 et 718-23 ; Monchambert 2004, 250). Il en va de même pour le Base-ring I, dont la fabrication ne se poursuivrait pas au-delà du CR IIA2 (Monchambert 2004, 252). L’unique fragment égéen (1-12, C6042) ne porte pas de décor bien identifiable. Pour déterminer la date de destruction du niveau 2B, on dispose donc de plusieurs critères. Pris isolément, chacun d’entre eux, en particulier l’absence ou la rareté de certaines classes de céramique, apparaîtrait fragile. Mais considérés ensemble, ils représentent un faisceau d’indices convergents.
Il est possible que les auteurs aient hésité sur la classification de l’objet, l’aient attribué aux deux séries et aient omis, au dernier moment, de supprimer l’une des deux entrées. 12
55
L’absence de White Slip III, la très grande rareté de la céramique égéenne et du Base-ring II à décor peint, la petite collection de bols monochromes et la datation du sceau-cylindre 24-2 dans le xive s. av. J.-C. permettent de proposer une date assez haute pour la destruction du niveau 2B, au plus tard vers le milieu du Chypriote Récent IIC1, aux environs de 1300 av. J.-C. C’est le moment où les séries de style White Slip II Normal cèdent la place aux séries de style White Slip III, sans doute à cause de la concurrence de la céramique mycénienne, qui se répand alors de façon massive à Chypre et sur la côte du Levant (Eriksson 2007a, 13, table 1B et 150-53). Si la destruction du niveau 2B est effectivement survenue aux environs de 1300 av. J.-C., elle ne peut plus être imputée aux « peuples de la mer » (Courbin 1986, 186-87) et doit être expliquée d’une autre façon (infra, 366).
Interprétation Les deux édifices conservés dans le niveau 2B présentent un plan assez simple et une organisation régulière. La façade ouest de l’édifice 7, parfaitement rectiligne sur 24,40 m de long, manifeste un souci de monumentalité et indique que les constructeurs n’avaient aucune contrainte de ce côté pour réaliser le plan qu’ils souhaitaient. Le mur de refend séparant les pièces 7.1 et 7.2 apparaît parfaitement perpendiculaire à la façade ouest. En revanche, aucun autre mur de l’édifice ne l’est, ni ses limites sud et nord, ni les refends séparant les autres espaces. Ce qui est conservé de la limite est (M407, M454 et M455) montre que les constructeurs ont dû tenir compte d’une contrainte forte de ce côté, une autre construction ou, plus vraisemblablement, la ligne de rivage, encore assez proche à cette époque (supra, 2-3). Ce double caractère, projet d’un bâtiment à angles droits, mais réalisation tenant compte de contraintes propres au terrain à bâtir, rappelle ce que l’on a pu constater à Ras Shamra, dans la tranchée « Ville sud », où les constructions du dernier état sont modelées en fonction du bâti antérieur (Callot 1994, figs 310 et 311). Pour ce qui concerne l’édifice 8, les alignements ne sont pas parfaits, ni celui de la façade nord par rapport à celle de l’édifice 7, ni celui de la façade est par rapport à la façade ouest de l’édifice 7. Cela a pour résultat un plan trapézoïdal. Les édifices de Bassit se rapprochent par leurs dimensions – ± 230 m2 pour l’édifice 7, ± 70 m2 pour l’édifice 8 – des bâtiments les plus modestes de Ras Shamra, comme la maison aux fours (120 m2) ou les maisons d’artisans dans le sud de la ville, dont l’emprise au sol
56 va de 50 m2 à plus de 100 m2. Cependant, on soulignera l’absence totale de la pierre de taille dans les constructions de Bassit, alors que son emploi est très largement répandu à Ras Shamra, que ce soit dans les murs, dans les montants des ouvertures, dans les seuils ou dans les escaliers (Courtois 1979b, 106 ; Callot 1994, 123-24, 127-28, 133-35, fig. 151). L’épaisseur des murs, comme la masse de l’éboulis, suggèrent que le bâtiment 7 a pu comporter un étage, et la terre noyant cet éboulis, d’une couleur rosée caractéristique, fait penser à une élévation en briques de terre crue. Aucune tuile n’ayant été retrouvée, la toiture devait être en terre et, probablement, plate. La présence de foyers dans les édifices, A60 dans la pièce 7.3, A62 et A63 dans la pièce 8.1, ou à proximité immédiate, comme peut-être A61 disposé au sud de l’édifice 7, vient nourrir le dossier de la cuisine au Bronze Récent. La façon dont se présentent les deux foyers de la pièce 8.1, adossés au mur sud de l’édifice, rappelle fortement la disposition des deux fours-foyers découverts dans la cour 2 de la maison aux fours à Ras Shamra, maison datée du BR I ou II ; il est précisé que cet espace a livré « de nombreux ossements animaux accumulés dans une sorte de fosse » (Courtois 1979b, 106-07 et 123, fig. 2). Contrairement, donc, à ce que laisse entendre O. Callot (1994, 166), les deux fours-foyers en question ont sans doute eu une destination culinaire. À Bassit, il n’y a apparemment pas de restes de faune associés à ces vestiges (Gagnier 1986), mais la marmite 13-11 vient confirmer que l’on préparait de la nourriture dans la pièce 8.1. À Ras Shamra, la rareté des foyers dans les vestiges fouillés, même récemment, a constitué un argument pour restituer les installations culinaires à l’étage des édifices (Callot 1994, 166-67). En retour, on peut se demander si leur présence, assez fréquente à Bassit par rapport aux surfaces fouillées, que ce soit dans le niveau 2B, comme dans les niveaux antérieurs – A67 dans le niveau 1A, A68 et A69 dans le niveau 1B –, ne représente pas un argument contre l’existence d’un niveau supérieur dans les édifices où ils sont attestés. Si l’argument est recevable pour l’édifice 8, assez bien conservé pour que l’on y exclue l’existence d’un étage, il est fragile pour l’édifice 7 dont il nous manque toute la partie orientale. Les puisards mis au jour de part et d’autre de l’édifice 8 (A64 au nord, A66 au sud), ainsi que dans l’édifice 7 (A59), rappellent une pratique très courante dans l’agglomération de Ras Shamra (Calvet & Geyer 1987 ; Callot 1994, 164-65). Les eaux de pluie et, sans doute aussi,
Pascal Darcque les eaux usées sont collectées dans ces dispositifs qui se vident progressivement par infiltration de l’eau dans la terre. Le puisard A64, en particulier, avec sa dalle de couverture et ses parois appareillées, paraît très proche du puisard 1080 de la maison C (Calvet & Geyer 1987, 142-43, 141, fig. 9), mais il est disposé à une certaine distance de l’édifice 8. Le caniveau mis au jour dans le carré R29 (infra) complète le dossier des installations hydrauliques. Cependant, nous n’avons aucun vestige d’un dispositif qui aurait pu être utilisé pour la récupération et le stockage des eaux de pluie. On peut toutefois imaginer que certaines grandes jarres découvertes dans l’espace 11, comme 17-8, 20-38 ou 20-39, ont stocké de l’eau. La présence du puisard A59 à l’intérieur de la pièce 7.2 et le dallage A65 qui occupe le coin sud-est de la pièce 8.3 permettent de supposer qu’une partie des espaces en question se trouvaient à l’air libre et jouaient le rôle de puits de lumière et d’aération pour les espaces voisins. Les cours intérieures pourvues d’un dallage en pierre sont très rares à Ras Shamra (Courtois 1979b, 121), mais semblent attestées à Tell Tweini (Breitschneider & Van Leberghe 2008b, 32, 35-36, ill. 33-35). La façon dont se présente la couche de destruction du niveau 2B demande à être expliquée. En effet, bien qu’ils présentent un aspect assez différent, les bâtiments eux-mêmes sont quasiment vides de tout mobilier. P. Courbin (1986, 186) estimait que l’édifice 7 avait « été déménagé intentionnellement » et son sol intérieur « nettoyé ». On pourrait dire presque la même chose de l’édifice 8, qui, en dépit d’une meilleure conservation de ses sols, a livré très peu de mobilier. D’un autre côté, l’espace extérieur 11, que l’on a pu fouiller sur une centaine de mètres carrés, a livré un mobilier relativement abondant. Cela dit, il faut sans doute relativiser le contraste apparent entre l’espace 11 et les bâtiments 7-8, car les sols de ces derniers, en particulier ceux du bâtiment 7, ne sont que très partiellement conservés. La répartition relativement ordonnée des vases dans l’espace 11, les bols monochromes et la céramique Base-ring étant rangés à part, incite à considérer que le mobilier de cet espace se trouve en place. Une couverture, même partielle, pourrait rendre compte de l’entreposage des vases, sur des étagères par exemple, et de leur état de conservation. Soulignons-le, enfin, le grand édifice de ce niveau, l’édifice 7, a livré un sceau-cylindre en pierre (24-2). Que ce sceau ait été utilisé pour signer des documents ou récupéré pour servir d’objet de parure, il témoigne du statut social des occupants. Cela conduit à s’interroger sur le rôle joué par le site de Bassit dans la région (infra, 365).
57
2. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Bronze Récent I et II
a
b
Figure 2.98. Mobilier au contact du rocher dans le carré R29 ; 1/3. a. Tourné à décor bicolore (20-35, C5138). b. Red-on-Black (3-12, C5141).
Figure 2.97. R29 : caniveau A85 et mur M459, vers l’est.
Les autres vestiges du Bronze Récent Les constructions du carré R29 Les constructions découvertes dans le carré R29 et datables du Bronze Récent sont présentées à part, car on ne peut établir avec certitude leur rattachement à tel ou tel niveau. De fait, on a mis en évidence, sous le niveau 5, daté des ixe-viiie s. av. J.-C., un niveau (Fig. 2.64 et Fig. 2.97) constitué, pour l’essentiel, d’un caniveau (A85) orienté nord-sud, auquel est sans doute associé un mur (M459), situé au nord-ouest du carré. Ce dernier pourrait être interprété comme les vestiges d’un autre caniveau ou d’un mur de terrasse. Le caniveau semble se déverser dans une fosse ovale (A86) au sud, sans doute un puisard. Le niveau recouvrant ces constructions a été fouillé avec les sacs R29:89 et 90, qui ont livré de la céramique datant exclusivement du Bronze Récent, Red/Black Slip, bicolore, mais sans que l’on puisse donner davantage de précision. Le sac R29:92 a livré du Monochrome Ware, du Black Slip et une anse d’amphore de la classe 17 ou 20, ainsi qu’une jatte fragmentaire (13-30, C5128). Le puisard au sud a été vidé avec les sacs 95, 96 (à partir de 3,44 m/mer) et 102 (à partir de 2,97 m/mer) ; le rocher y cote 2,89 m/mer. Ces sacs comportent un fragment de Red Lustrous, plusieurs fragments de Monochrome Ware, ainsi que du White Slip II, à surface bleuâtre.
Dans la partie est du carré, les sacs 100, 101 et 103 ont servi à fouiller le sédiment recouvrant le rocher, à partir de 3,48 m/mer. Le rocher lui-même se trouve à 3,31 m/mer au nord-est, 3,37 m/mer au centre et 3,24 m/mer au sud-est. Dans le mobilier au contact du rocher (Fig. 2.98), on note la présence d’un bol imitant le bicolore 1 (20-35, C5138), d’un fragment de Red/Black Slip (4-4, C5139), d’un fragment de jatte à bec verseur (13-36, C5140) et d’un fragment de Red-on-Black (3-12, C5141). Seul le fragment de White Slip II venant du sac R29:95 fournit une indication chronologique précise, autorisant, à titre d’hypothèse, le rattachement des constructions décrites au niveau 2B. Si c’est le cas, le dispositif constitué du caniveau A85 et du puisard A86 devrait être considéré de la même façon que le puisard A64, dans l’espace 9 (supra, 47) ; ils serviraient l’un et l’autre à l’assainissement des abords de l’édifice 8.
Les murs M427 et M428 Dans le carré U28, un des murs de l’édifice 21, M285, attribué au niveau 9, reprend de façon visible une assise d’un mur antérieur (supra, Fig. 2.6 ; infra, Fig. 6.198). Ce dernier, dénommé M427, est posé à 3,34 m/mer, soit environ 35 cm au-dessus des vestiges du niveau 1A (supra, 19). Le mur M427 pourrait être associé aux vestiges du mur M428, dans le carré voisin V28. M428 est arasé aux environs de 3,56-3,65 m/mer. La céramique recueillie dans le dégagement de ces murs date sans doute du Bronze Récent II, mais rien ne permet de relier ces vestiges aux constructions mis au jour plus au sud.
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Le carré O30 Dans le sondage O30, le plus occidental de tous dans la zone du tell, le rocher a été atteint aux environs de 3,98-4,00 m/mer. Les sédiments recouvrant le rocher ont livré, d’une part, de la céramique d’époque archaïque, d’autre part, de la céramique du Bronze Récent, en nombre assez significatif. Le sac O30:22, en particulier, avec lequel on a fouillé les 15-25 derniers centimètres de terre au-dessus du rocher, a livré un mobilier qui ne comporte aucun fragment postérieur au Bronze Récent, par exemple trois fragments Red-on-Black (3-42, 3-43 et 3-44), un fragment de Bichrome chypriote (12-7), un fragment à décor en relief et incisé (15-13) et trois fragments à décor peint unicolore (19-8, 19-22 et 19-33). Bien qu’aucun vestige construit ne puisse être daté du Bronze Récent, le mobilier en question indique que l’on se trouve ici probablement à la marge de l’habitat de cette époque.
Pascal Darcque
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Pascal darcque avec la contribution de Pierre amiet, Frank braemer et Colette courbin
Le traitement et la présentation du mobilier L’enregistrement du mobilier s’est inscrit logiquement dans la problématique d’ensemble de la fouille. L’accent a été mis sur les aspects qualitatifs, origine et datation, plus que sur le quantitatif. Bien que les listes de mobilier établies, pour chaque sac, par les fouilleurs soient souvent assez précises (supra, 10), je ne présente pas d’approche quantitative globale. En effet, certains groupes désignés sous l’entrée « nombreux fragments » ne peuvent être pris en compte dans une telle approche ; de plus un grand nombre de fragments, dont le classement n’a pas été déterminé, ont été éliminés au moment du premier tri du mobilier ; il s’agissait souvent de fragments de paroi sans aucun signe distinctif. C’est pourquoi le catalogue présenté ci-dessous comporte principalement les classes de mobilier identifiables, par leur forme et/ou leur décor. Cela minore, sans aucun doute, la céramique fabriquée localement ou les fragments de paroi non identifiables.
(égéenne, chypriote, locale), sur les techniques de fabrication (céramique tournée ou non tournée2), de finition (engobe) et de décoration (incisée, imprimée, en relief, peinte unicolore, peinte bicolore). Pour la céramique importée de Chypre, j’ai repris les noms consacrés par l’étude fondatrice The Swedish Cyprus Expedition, vol. iv. Part 1C (Åström 1972 et Popham 1972), car cette terminologie est universelle. Les 26 classes sont les suivantes : 1 les importations égéennes (13 entrées dans le catalogue) ; – les importations chypriotes, dont 2 White Painted Ware, céramique non tournée, à décor peint monocolore (52 entrées) ; 3 Red-on-Black Ware, céramique non tournée à décor rouge sur fond noir (50 entrées) ;
La présentation qui suit comprend 768 entrées correspondant à des objets ou, le plus souvent, à des fragments : 735 récipients ou fragments de récipients en terre cuite1, 11 pesons, 3 sceaux, 12 armes et 3 autres. Ce catalogue est issu, entre autres, d’un fichier consacré à la céramique du Bronze Récent, fichier comprenant plus de 900 entrées et lui-même issu du fichier général des objets numérotés dans la série C (supra, 10). En dépit des quelques groupes de mobilier mis en évidence grâce à l’étude stratigraphique (supra, chapitre 2), le nombre total d’objets représentés dans ces groupes et leur état de conservation n’autorisent pas de considérations de portée générale sur le corpus disponible.
4 Red Slip Hand-made Ware ou Black Slip Ware, céramique non tournée à engobe noirâtre ou rougeâtre (27 entrées) ; 5 Bucchero Ware, céramique non tournée, à engobe noir et à décor excisé (5 entrées) ; 6 Base-ring Ware, céramique non tournée, fine, à surface unie (58 entrées) ; 7 Monochrome Ware, céramique non tournée à surface unie (57 entrées) ; 8 White Slip Ware, céramique non tournée à décor sombre sur engobe blanc (134 entrées) ;
J’ai, par commodité, distingué 26 classes d’objets, en me fondant d’une part sur l’origine présumée des objets
Faute d’études technologiques précises, il est parfois impossible d’établir avec certitude avec quelle(s) technique(s) les objets ou les fragments ont été fabriqués. Les classements présentés ci-dessous dans ce domaine sont susceptibles d’être remis en cause par des études ultérieures.
2
Les quatre marques incisées sur des bouteilles Red Lustrous (22-1 à 22-4) sont décrites de façon indépendante des objets eux-mêmes (9-36, 9-37, 9-40 et 9-41), ce qui fait que 739 notices correspondent à 735 « objets ». 1
60 9 Red Lustrous Wheel-made Ware, céramique tournée à surface rouge lustrée (53 entrées) ; 10 White Lustrous Wheel-made Ware, céramique tournée à surface blanche lustrée (10 entrées) ; 11 Black Lustrous Wheel-made Ware, céramique tournée à surface noire lustrée (5 entrées) ; 12 Bichrome Wheel-made Ware et Bichrome Hand-made Ware, céramique tournée et non tournée à décor peint bicolore (13 entrées) ; – la céramique de fabrication locale qui comprend 13 la céramique non tournée sans décor (39 entrées) ; 14 la céramique non tournée, à décor incisé ou imprimé (13 entrées) ; 15 la céramique non tournée, à décor en relief et incisé (19 entrées) ; 16 la céramique non tournée, à décor peint uni colore (26 entrées) ; 17 la céramique tournée, à pâte claire avec nombreuses inclusions, sans décor (18 entrées) ; 18 la céramique tournée, à pâte sombre, sans décor (21 entrées) ; 19 la céramique tournée, à décor peint unicolore (40 entrées) ; 20 la céramique tournée, à décor peint bicolore (63 entrées) ; 21 les lampes (11 entrées) ; 22 les marques incisées avant cuisson (12 entrées) ; 23 les pesons (11 entrées) ; 24 les sceaux (3 entrées) ; 25 les armes en bronze (12 entrées) ; 26 divers (3 entrées).
Pascal darcque Les objets ou fragments ont pris un numéro d’ordre à l’intérieur de chaque « classe ». Seules sont données les indications contextuelles en rapport avec les niveaux du Bronze Récent. Pour les importations, la date indiquée est celle attribuée dans le système chronologique du lieu d’origine de l’objet (Égée, Chypre). Lorsqu’aucune date n’est indiquée, cela signifie que l’on ne peut pas donner d’indication plus précise que « Bronze Récent ». Abréviations utilisées dans le catalogue suivant : cons. d. ép. ext. fr. h. inf. int. larg. max. min. ouv. sup. surf.
conservé diamètre épaisseur extérieur fragment(s) hauteur conservée ou totale inférieur intérieur largeur maximum minimum ouverture supérieur surface
Toutes les dimensions sont exprimées en centimètres.
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
le catalogue La céramique importée Classe 1. Les importations égéennes Quelques fragments seulement, une douzaine, ont été identifiés, de façon plus ou moins certaine, comme des importations du monde égéen, au sens le plus large du terme, antérieures au xiie siècle. Cette rareté doit être comparée avec l’abondance relative de la céramique mycénienne attestée en particulier à Ougarit, où, par exemple, les deux campagnes de fouilles effectuées en 1975 et 1976 ont livré près de 160 exemplaires ou fragments (Monchambert 2004, 269). 36 vases ou fragments datant de l’HR IIIA2 ou de l’HR IIIB ont été identifiés à Tell Tweini (Vansteenhuyse 2008, 108 ; Jung, in Badre et al. 2018, 50-51). À Sarepta, le total des fragments mycéniens dépasse la centaine dans le secteur II, X (Koehl 1985, 91-122 et 143). À Tell Kazel, le nombre total de vases et de fragments identifiés comme « mycéniens » dans les chantiers II et IV se monte à plus de 700, parmi lesquels on trouve environ 60% de céramique importée de l’HR III A à l’HR III B (Jung, in Badre et al. 2018, 47-50). À Tell Arqa, on n’a identifié qu’une trentaine de fragments, ce qui est attribué au déclin du site par rapport à Tell Kazel durant le Bronze Récent II (Charaf-Mullins, in Thalmann 2006, 187-89).
Les quelques fragments égéens de Bassit sont présentés dans un ordre chronologique approximatif. Seuls trois de ces fragments, 1-3, 1-7 et 1-12, se trouvent dans un contexte du BR. Le fragment 1-1 peut être identifié comme une production crétoise de bonne qualité datant du Minoen Récent IA, c’est-à-dire du xvie s. av. J.-C. Les importations crétoises datant du Minoen Récent sont généralement plus tardives (Leonard 1994, 193-200). 1-1. C9602 (R33:45) Fig. 3.1. Fr. de lèvre droite d’un vase ouvert. Terre : brun clair (chamois), fine et dure ; pas de particules visibles. Surface, peinture : surface ext. lustrée, brillante ; surface int. plus terne ; peinture rouge à brun noir. Décor : à l’ext., bandeau horizontal sur la lèvre et quatre filets obliques « tremblés » partant de ce bandeau ; à l’int., bandeau rouge dont le haut et le bas se sont décolorés en brun noir. Dimensions : h. 2,9 ; d. 16 ; ép. 0,4. Parallèles : Momigliano ed. 2007, 176, fig. 5.13, 2 et 178, fig. 5.15, 3. Datation : Minoen Récent IA.
61 1-2. C2137 (R31:40/3) Fig. 3.1. Fr. d’épaule d’un vase fermé. Terre : brun rosé (5 YR 6/6), assez dure ; inclusions noires et blanches. Surface, peinture : surface ext. ravalée avec un simple lait ; peinture brun noir assez délavée (7,5 YR 3/2). Décor : une bande et six filets ondulés verticaux. Dimensions : h. 2,5 ; ép. min. 0,5 ; ép. max. 0,55. Parallèles : Furumark 1941, 403, Motive 67 FM 67, 9 à 12 (curved stripes) ; épaule de jarre à étrier HR IIIB venant de Rhodes (Mountjoy 1999, 1020, fig. 416, no 97) ; voir aussi Mountjoy 1999, 974, fig. 396, no 10 (MR IIIA2/HR IIIA2) et 976, fig. 397, no 14 (MR IIIA2/ HR IIIA2). Datation : HR IIA ou IIIA1. 1-3. C2441 (T34:41) Fig. 3.1. Sous le niveau 2B. Fr. Terre : assez dure ; brun rosé (10 R 5/8), fine, pure, avec de minuscules pointes de mica doré. Surface, peinture : engobe chamois (7,5 YR 6/6) ; peinture noire (5 YR 3/2) épaisse, brun noir lorsqu’elle est délayée. Décor : arcs de cercle concentriques bordés de points et amorce d’autres arcs de cercles. Dimensions : h. 2,2 ; ép. 0,35. Parallèles : Furumark 1941, 291, fig 44, Motive 18 : 36 à 42 (daté de l’HR IIIB) ; pris isolément, le motif appelé « dot fringed semi-circle » est attesté à Kos durant l’HR IIIC Moyen (Mountjoy 1999, 1081, fig. 441, j, et 1117, fig. 457, no 143 et 146). Datation : HR IIIB (?). 1-4. C6099 (bR33-34:16) Fig. 3.1. Fr. de bord de cratère. Terre : brun rosé (2,5 YR 6/8) ; dure ; quelques inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe beige ayant viré au gris sur la partie inf. qui semble brûlée (10 YR 7/6 à 6/3) ; mica argenté à l’ext. ; peinture brun rouge (10 R 4/8) à brun foncé (5 YR 2/2). Décor : sur le rebord, large bandeau rouge et bande réservée ; large bandeau sur toute la hauteur du rebord à l’int. ; à l’ext., sous le rebord et sur le début de l’épaule, large bandeau ; sur l’épaule, bande verticale et, peut-être la corne d’un animal. Dimensions : h. cons. 5,3 ; d. max. 23,5 ; d. de l’ouverture : 18 ; ép. 0,6-1,0. Parallèles : Furumark 1941, 244, fig. 27, Motive 3 : 4-5 et 7 à 11. Datation : HR IIIB. 1-5. C1832 (V31:36) Fig. 3.1. Fr. de paroi ; tourné rapidement (fines stries à l’int.) Terre : dure ; cœur gris verdâtre (5 GY 7/1), derme rosé (7,5 YR 7/4) ; assez fine et homogène, avec quelques petites inclusions blanches ou grises qui ont parfois fait éclater l’engobe ou la peinture ext. Surface, peinture : engobe beige jaunâtre ; peinture rouge orangé (2,5 YR 4/8), épaisse en haut, étirée dans les bandes inf. Décor : large bandeau sur la partie sup. ; bandes parallèles horizontales sur la partie inf. Dimensions : h. 6,1 ; ép. min. 0,45 ; ép. max. 0,55. 1-6. C136 (Z52:35) Fig. 3.1. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; cœur beige brunâtre-bleuâtre (5 YS 5/1) ; derme brun (entre 7,5 YR 7/4 et 6/6) ; quelques petites inclusions blanches et noires, ainsi que pointes de mica. Surface, peinture : engobe chamois clair brillant (10 YR 8/4-8/6) ; peinture brun orangé plus ou moins délayée (5 YR 6/8 à 4/8). Décor : bande brune et « vague » ; filets verticaux bruns. Dimensions : h. 3,9 ; ép. 0,45-0,5. Datation : attribué par Courbin 1986, 183, à l’HR IIB-IIIA1.
62
Pascal darcque
1-2. C2137.
1-1. C9602.
1-3. C2441.
1-4. C6099.
1-5. C1832.
1-10. C4276.
1-6. C136 ; 1/2.
1-7. C1175 ; 1/2.
1-12. C6042 ; 1/2.
1-8. C1919 ; 1/2.
1-9. C4270 ; 1/2.
1-13. C6639.
Figure 3.1. Importations égéennes antérieures au xiie siècle av. J.-C. ; dessins au 1/3 :
1-7. C1175 (T32:70/3) Fig. 3.1. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de paroi de vase ouvert. Terre : fine et dure ; rosée (10 R 5/8). Surface, peinture : engobe ivoire à l’ext. et à l’int. (7,5 YR 7/4) ; peinture brun sombre (2,5 YR 4/6 à 2,5 YR 2/4). Décor : restes de trois filets d’une spirale bordée par ligne de points. Dimensions : 1,56 × 1,70 ; ép. 0,35. 1-8. C1919 (V31:27) Fig. 3.1. Fr. d’anse ; forme dissymétrique : un côté droit, un oblique. Terre : fine et assez dure ; jaune pâle (10 YR 8/4). Surface, peinture : engobe ivoire (10 YR 8/6) ; peinture noire (7,5 R 2/0) luisante ; surface bien polie et luisante. Décor : six languettes horizontales entre deux filets verticaux débordant sur la tranche de l’anse ; amorce d’un filet horizontal sur la partie arrondie (non visible sur la photo). Dimensions : ép. min. 0,4. Parallèles : Ploug 1973, pl. 1:22 (Tell Sukas). 1-9. C4270 (T29:60) Fig. 3.1. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; brune (5 YR 7/6) ; fine et homogène, avec quelques petites particules noires et minuscules points de mica. Surface, peinture : bel engobe blanc ivoire (10 YR 8/3) épais ; peinture brun rouge (2,5 YR 3/4) à brun noir
(10 R 3/6). Décor : bande arrondie avec contour ext. irrégulier ; de la droite partent un tronc et des feuilles allongées. Dimensions : h. 2,8 ; ép. min. 0,3 ; ép. max. 0,35. 1-10. C4276 (T29:66) Fig. 3.1. Fr. de rebord de bol ; lèvre légèrement éversée. Terre : brun assez clair (5 YR 6/6) ; fine, assez dure et homogène ; peut-être quelques petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe noir (10 YR 3/1) à noir olivâtre (10 YR 7/2). Dimensions : h. 2,7 ; d. 9 ; ép. 0,28. 1-11. C4569 (U29:57) non illustré. Fr. de paroi de bol, certainement non loin du bord ; forme carénée. Terre : brun foncé (2,5 YR 4/4) ; dure et homogène ; petites particules noires et brunes ; quelques points de mica doré. Surface, peinture : engobe plus mince à l’ext. qu’à l’int., brun orangé (2,5 YR 3/6) à brun noir (2,5 YR 2/2) plus ou moins dilué. Dimensions : h. 4 ; ép. min. 0,3 ; ép. max. 0,35. 1-12. C6042 (bR32-33:23) Fig. 3.1. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi de bol. Terre : dure ; beige rosé (5 YR 7/4) ; dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface, peinture : engobe extérieur chamois (10 YR 8/4), int. rouge (10 R
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 4/6), très écaillé ; peinture brun rouge (10 R 4/6). Décor : bande horizontale ; trois filets obliques irréguliers et deux traits qui pourraient évoquer un feuillage. Dimensions : h. 2,3 ; ép. min. 0,4. 1-13. C6639 (bT-U29:17) Fig. 3.1. Fr. de paroi et d’épaule ? Terre : cœur gris verdâtre (5 Y 6/2) ; derme brun (2,5 YR 4/6) ; int. et ext. desquamés ; assez tendre ; quelques rares particules noires. Surface, peinture : engobe blanc jaunâtre (10 YR 8/2) ; peinture brun rouge à brun orangé (10 R 4/6-5 YR 5/8). À la loupe, il apparaît que la peinture rouge recouvre l’engobe blanc, en particulier en bas du fr. Décor : bande horizontale rouge ; spirale rouge sur fond blanc. Dimensions : h. 4,6 ; ép. min. 0,55 ; ép. max. 0,75.
Les importations chypriotes Contrairement aux importations égéennes, les importations chypriotes apparaissent nombreuses et variées à Bassit. Une douzaine de classes sont représentées, parfois seulement par quelques tessons, parfois par plusieurs dizaines de fragments. Ne sont retenus dans la présentation des importations chypriotes que les objets ou fragments dont l’origine chypriote est à peu près certaine. Il se peut, par conséquent, que d’autres petits fragments d’origine chypriote se trouvent rangés dans les séries « de fabrication locale ou d’origine incertaine » (infra, 125-38) en particulier dans les classes sans décor, à décor peint unicolore, etc. On soulignera aussi le fait que la classe céramique White Shaved Ware (Åström 1972, 221-25) n’a pas été reconnue à Bassit, alors qu’elle est relativement fréquente sur la côte levantine (Vilain 2017 ; Badre et al. 2018, 174-75), en particulier dans le royaume d’Ougarit, mais rare à Tell Atchana.
Classe 2. White Painted Ware ; céramique non tournée, à décor peint monochrome Cette classe regroupe des fragments de céramique sans doute non tournée et à décor peint monochrome. La majeure partie de ces fragments semble provenir de vases fermés de format assez réduit, cruches ou cruchons (Åström 1972, fig. XLI). Quand ils se trouvent dans des niveaux du Bronze Récent, il s’agit souvent des niveaux 1A et 1B.
Cruchons Les cruchons ont une base plate, une panse globulaire, une anse verticale de l’embouchure à l’épaule, avec une section ovoïde aplatie. La terre est beige jaunâtre sans engobe, la peinture noire ou brune. On trouve souvent
63 des séries de trois ou quatre bandes parallèles, rayonnantes à partir du pied et une bande horizontale marquant la jonction col-épaule. 2-1. C4140 (S29:85) Fig. 3.2. Fr. d’embouchure, anse et épaule de cruchon ; anse débordant de la lèvre à l’épaule, de section quadrangulaire. Terre : assez dure ; beige jaunâtre ; assez nombreuses petites particules de dégraissant blanches et noires. Surface, peinture : peinture noire à brun foncé, craquelée. Décor : une bande sous la lèvre, une bande sur la jonction lèvre-épaule d’où partent des bandes obliques de part et d’autre de l’anse, une bande horizontale sous l’anse, une bande sur l’anse (disposée obliquement). Dimensions : h. cons. 6,5 ; d. 6 ; ép. 0,44. Parallèles : Åström 1972, fig. XLI, 8-9. Datation : BR. 2-2. C4645 (U35:83) Fig. 3.2. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. d’épaule avec anse ; petite anse accrochée à la base du col, de section ovoïde. Terre : assez tendre ; brun rouge au cœur, brun jaunâtre en surface ; très nombreuses petites particules de dégraissant blanches. Surface, peinture : peinture brun rouge à noir. Décor : large bande à la jonction col-épaule ; anse décorée de petits traits parallèles horizontaux et grosse tache à la base de l’anse. Dimensions : h. cons. 4,1 ; ép. 0,4-0,9. 2-3. C1956 (S33:67) Fig. 3.2. Niveau 1B, mur M449. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; beige un peu spongieuse ; dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface, peinture : pas d’engobe ; surface de couleur légèrement différente (beige plus clair) par rapport à la terre, sans doute obtenue par lissage au chiffon ; peinture noir mat. Décor : bande noire soulignant le départ du col, trois filets parallèles obliques et trois filets parallèles verticaux ; bande en bas du fr. Dimensions : h. cons. 4,5 ; d. 7 ; ép. 0,3-0,5. 2-4. C4076 (R34:49) Fig. 3.2. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. d’épaule et amorce de col. Terre : assez dure ; brun rosé à l’int., jaunâtre sur la surface ext. Peinture : brun rouge. Décor : bande horizontale à la jonction col-épaule et deux bandes obliques. Dimensions : h. 2,5 ; d. 2,05 ; ép. 0,55. Parallèles : 2-4 appartient sans doute au même vase que le petit fr. C3203 (S.34:33/3). 2-5. C6071 (bR32-33:25) Fig. 3.2. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bec verseur. Terre : assez tendre, bien épurée, jaune verdâtre. Surface, peinture : surface ext. soigneusement ravalée ; peinture noire très écaillée. Décor : bande horizontale au-dessus du bec ; plusieurs bandes sur le bec lui-même ; le décor n’est visible ni sur le dessin, ni sur la photo. Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,4. Parallèles : même technique que les anses de cruches Base-ring pour le raccord du bec avec la paroi (perforation) ; Karageorghis & Violaris 2012, 105-06 et 169, pl. XXXVII (Limassol, tombe 621, objet no 621-III/3). Datation : CR IA2.
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Pascal darcque
2-2. C4645.
2-3. C1956.
2-1. C4140.
2-4. C4076.
2-10. C2397.
2-11. C2528.
2-19. C2675.
2-20. C3220.
2-27. C3217.
2-29. C3646.
2-7. C2199.
2-6. C2276.
2-5. C6071.
2-13. C1926.
2-14. C7099.
2-21. C2213.
2-32. C2180.
2-8. C4741.
2-15. C3518.
2-22. C3110.
2-33. C1957.
2-23. C2289.
2-34. C4612.
2-16. C4568.
2-25. C5137.
2-35. C1629.
2-9. C4286.
2-18. C2183.
2-26. C4099.
2-36. C2210.
Figure 3.2. White Painted Ware ; céramique non tournée, à décor monochrome ; 1/3.
Anses 2-6. C2276 (R33:71) Fig. 3.2. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi et d’anse, de section plus ou moins quadrangulaire, perforant la paroi. Terre : assez dure ; beige jaunâtre avec nombreuses petites inclusions blanches et noires. Peinture : noire très craquelée. Décor : traces d’une bande oblique de laquelle partent deux bandes obliques. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,53.
2-7. C2199 (R32:51) Fig. 3.2. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi et d’anse, de section quadrangulaire à ovoïde. Terre : assez tendre ; beige verdâtre avec de nombreuses petites inclusions brunes et noires Surface, peinture : traces de peinture noire à peine perceptibles au-dessus de l’anse Décor : non lisible. Dimensions : h. 3,2 ; ép. 0,7.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Bases 2-8. C4741 (V32:93) Fig. 3.2. Niveau 1B, mur M438 supérieur. Base et fr. de paroi ; assise plate. Terre : assez tendre ; brun clair avec nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : peinture brun rouge foncé. Décor : séries de trois bandes brunes parallèles convergentes vers la base. Dimensions : h. 2,7 ; d. de l’assise 6,5 ; ép. 0,57. 2-9. C4286 (T29:76) Fig. 3.2. Petit fr. de base et paroi ; assise plate. Terre : assez dure ; beige clair avec très nombreuses petites inclusions noires et blanches et inclusions moyennes blanches et brunes. Surface, peinture : peinture brun foncé délavé. Décor : deux bandes qui se croisent avant le niveau de la base. Dimensions : h. 2,5 ; d. de l’assise 7 ; ép. 0,5. 2-10. C2397 (T30:50) Fig. 3.2. Petit fr. de base et paroi. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre, parfois grisé avec petites inclusions blanches. Peinture : brun sombre. Décor : quatre bandes plus ou moins parallèles puis convergentes. Dimensions : h. 1,6 ; d. de l’assise : 5 ; ép. 0,45. 2-11. C2528 (bT-U32-33:15/2) Figs 2.60 et 3.2. Niveau 2B, pièce 7.2. Fr. de base et de paroi. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre avec quelques petites inclusions blanches. Peinture : noire. Décor : séries de bandes parallèles puis convergentes vers la base ; bande horizontale sur la paroi. Dimensions : h. 2,7 ; d. de l’assise 4 ; ép. 0,27-0,5.
2-16. C4568 (U29:57) Fig. 3.2. Fr. d’épaule et base du col. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre avec très nombreuses petites inclusions noires. Peinture : noire, brun foncé sur les bords des motifs. Décor : bas d’un filet ou d’une bande à la jonction col-épaule ; ligne ondulée horizontale et bandeau. Dimensions : h. 1,8 ; ép. 0,6. 2-17. C5633 (V34:44) non illustré. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; beige brunâtre avec petites inclusions noires et brunes. Peinture : brun foncé. Décor : bande horizontale soulignant peut-être le départ du col ; bandeau vertical et filets parallèles à droite ; filet oblique à gauche. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,7. Parallèles : voir 2-14.
Autres fragments de vases fermés (cruches, amphores, jarres, etc.) Ces fragments portent des motifs divers peints en noir ou en brun sur fond généralement brun clair. Ils sont de factures souvent différentes. On relève plusieurs types de motifs dont il n’est pas toujours aisé de déterminer l’orientation, horizontale ou verticale, sur des fragments dépourvus de stries de façonnage.
Bases
2-12. C1407 (T-U33:60) non illustré. Sous le niveau 1B. Petit fr. de rebord à méplat. Terre : assez dure ; jaunâtre. Peinture : brun rouge. Décor : deux bandes horizontales sous la lèvre ; filets sur la lèvre. Dimensions : h. 1,6 ; ép. 0,4.
2-18. C2183 (R32:35) Fig. 3.2. Fr. de base et de paroi ; assise plate. Terre : tendre ; brun jaunâtre avec nombreuses petites inclusions noires. Peinture : noire, aspect délavé. Décor : quatre bandes verticales se prolongeant sur l’assise. Dimensions : h. 2,8 ; d. 9 ; ép. 0,7.
Paroi
2-19. C2675 (V32:89/2) Fig. 3.2. Fr. de base et début de paroi ; assise plate. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre clair avec assez nombreuses petites inclusions blanches. Peinture : brun foncé délavé. Décor : une bande verticale. Dimensions : h. 2 ; d. 10 ; ép. 1,1.
2-13. C1926 (W31:48) Fig. 3.2. Fr. de paroi. Terre : brun jaunâtre clair. Peinture : brun rouge. Décor : deux bandes qui paraissent converger.
Cruches Les fragments attribués à des cruches ont des parois plus épaisses que les fragments attribués à des cruchons. 2-14. C7099 (bV-W34:47) Fig. 3.2. Fr. de col-épaule ; stries de façonnage à l’ext. perpendiculaires les unes aux autres. Terre : assez dure ; brun rouge clair, cœur gris à certains endroits, avec des inclusions blanchâtres. Surface, peinture : engobe beige brunâtre ; peinture brun foncé. Décor : bande horizontale, quatre bandes verticales et départ de motifs obliques. Dimensions : h. 3,8 ; ép. 0,6. 2-15. C3518 (U35:17) Fig. 3.2. Fr. d’épaule et amorce du col. Terre : tendre ; beige brunâtre assez foncé avec nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : rouge foncé. Décor : quatre bandes verticales plus ou moins parallèles. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,57. Parallèles : voir 2-14.
2-20. C3220 (S34:55) Fig. 3.2. Niveau 1A, au contact du rocher (fond de la fosse A47). Fr. de base et début de paroi ; assise plate. Terre : tendre ; beige brunâtre à brun rosé en surface avec très nombreuses petites inclusions noires, blanches et brunes. Peinture : brun orangé. Décor : extrémité de deux bandes obliques sur la paroi. Dimensions : h. 2,4 ; d. de l’assise 15 ; ép. 0,75.
Décor : filets verticaux 2-21. C2213 (R32:62) Fig. 3.2. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : brun clair avec nombreuses inclusions. Décor : cinq filets, mesurant 0,1-0,2 de large, et amorce d’une bande. Dimensions : h. 3,1 ; ép. 0,5. 2-22. C3110 (R30:60) Fig. 3.2. Hors stratigraphie. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez tendre ; aspect grossier ; beige brunâtre avec nombreuses petites inclusions. Peinture :
66 noire. Décor : quatre ou cinq filets « verticaux » (0,4-0,5 de large). Dimensions : h. 4 ; ép. 0,6. 2-23. C2289 (R33:72) Fig. 3.2. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi ; stries int. pouvant faire penser à fr. tourné. Terre : brun rosé à beige jaunâtre avec nombreuses petites inclusions. Peinture : brune assez effacée. Décor : quatre filets plus ou moins parallèles (0,15 de large). Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,5. 2-24. C3486 (U34:48) Fig. 2.33e. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : brun assez clair à l’aspect parfois feuilleté ; dégraissant abondant en petites particules blanches et noires ; tendre. Surface : lissage soigné. Peinture : noir mat. Décor : cinq bandes verticales et une bande horizontale. Dimensions : h. 3,2 ; larg. 4,2 ; ép. 0,5-0,8. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 134, no 12.
Décor : filets obliques croisés 2-25. C5137 (R29:98) Fig. 3.2. Fr. de paroi. Terre : tendre ; beige brunâtre ; aspect grossier à l’int., ext. bien ravalé ; très nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : noire mate, assez effacée. Décor : deux séries obliques de bandes parallèles ; bande horizontale (?). Dimensions : h. 3,8 ; ép. 0,5. 2-26. C4099 (R34:67) Fig. 3.2. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de vase fermé. Terre : brun clair d’aspect fin. Surface, peinture : surface ext. brillante, bien lissée ; peinture brune. Décor : deux séries entrecroisées de filets parallèles. 2-27. C3217 (S34:54) Fig. 3.2. Niveau 1A ? Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; brune ; très nombreuses petites inclusions noires et quelques blanches. Peinture : brun foncé à noir, très effacée. Décor : filets obliques tendant à se croiser, deux à gauche, trois à droite ; sous les trois filets de droite, bande perpendiculaire. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,55-0,8.
Décor : bandes/filets et zigzag horizontaux 2-28. C1236 (U31:44) Fig. 2.26b. Niveau 1A, sol de la pièce 3.1. Fr. de paroi ; technique incertaine. Terre : assez dure ; beige brunâtre plus ou moins foncé. Peinture : noir mat. Décor : ligne ondulée fine entre deux bandeaux horizontaux. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,4. 2-29. C3646 (bT31-32:9) Fig. 3.2. Fr. de paroi de vase fermé ; technique de fabrication incertaine. Terre : tendre ; beige jaunâtre avec nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : noire. Décor : deux bandes horizontales entourant une ligne ondulée. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,56. 2-30. C1181 (T32:70/5) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Minuscule fr. de paroi de vase fermé. Terre : beige jaunâtre. Peinture : brun noir brillante. Décor : feston et bandeau. Dimensions : h. 1,6 ; ép. 0,5.
Pascal darcque 2-31. C1395 (T-U33:52) non illustré. Petit fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; brun clair, fine avec quelques petites inclusions blanches. Peinture : noire. Décor : feston et bandeau. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,35. 2-32. C2180 (R32:33) Fig. 3.2. Fr. d’épaule (?). Terre : assez tendre ; beige clair ; nombreuses petites inclusions noires. Peinture : brun rouge, assez brillante. Décor : deux bandeaux horizontaux entourant un filet ondulé. Dimensions : h. 2,3 ; ép. 0,6. 2-33. C1957 (S33:64) Fig. 3.2. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de vase fermé. Terre : assez dure ; beige brunâtre clair ; très nombreuses petites inclusions brunes, noires et blanches et quelques moyennes. Surface, peinture : aspect grossier à l’int. ; ext. assez bien ravalé ; peinture brun foncé, délavée. Décor : ligne ondulée entre deux bandes horizontales. Dimensions : h. 2,2 ; ép. 0,5. 2-34. C4612 (bU34-35:8) Fig. 3.2. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez tendre ; beige grisâtre, terne ; nombreuses petites inclusions noires. Peinture : brun noir pâle. Décor : bandeaux entourant des filets horizontaux et une ligne ondulée. Dimensions : h. 4,1 ; ép. 0,57. 2-35. C1629 (S32:66) Fig. 3.2. Sous le niveau 2B. Fr. d’épaule ou de paroi de vase ; peut-être tourné. Terre : assez tendre ; brun rouge clair ; nombreuses petites inclusions noires. Peinture : brun rouge foncé. Décor : bande horizontale soulignant la base du col, deux bandeaux perpendiculaires ; trois lignes ondulées horizontales. Dimensions : h. 3,7 ; ép. 0,64. 2-36. C2210 (R32:58) Fig. 3.2. Niveau 1B, édifice 5. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; brun rouge clair ; nombreuses petites inclusions blanches et noires. Peinture : brun rouge foncé. Décor : de haut en bas : bas d’une bande horizontale, ligne ondulée, bandeau, ligne ondulée et haut d’une bande. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,4. 2-37. C3224 (S34:55) Fig. 3.3. Minuscule fr. d’épaule de vase fermé. Terre : beige brunâtre. Peinture : noire écaillée. Décor : bande horizontale et feston. Dimensions : h. 1,6 ; ép. : 0,6. Parallèles : appartient sans doute au même vase que 2-38 ; hésitation sur la technique de fabrication. 2-38. C3222 (S34:55) Fig. 3.3. Niveau 1A (?), au contact du rocher (fond de la fosse A47). Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez tendre ; beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions blanches. Peinture : noire très écaillée. Décor : traces de ligne ondulée horizontale entre deux bandes. Dimensions : h. 1,7 ; ép. 0,65. Parallèles : appartient sans doute au même vase que 2-37 ; pour le décor, voir 19-19. 2-39. C1953 (S31:63) Fig. 3.3. Niveau 2B, pièce 8.1. Petit fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige ; dégraissant abondant en petites particules noires et blanches. Surface, peinture : pas d’engobe ; lissage de la face ext. ; peinture bleue très foncée, presque noire. Décor : quatre bandes horizontales (larg. : 0,6-0,7) ; entre les deux bandes inférieures, ligne ondulée. Dimensions : h. 4,1 ; ép. 0,6.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
2-37. C3224.
2-38. C3222.
2-39. C1953.
2-40. C1886.
2-42. C2419.
2-43. C4101.
2-44. C4573.
2-47. C1910.
Figure 3.3. White Painted Ware ; céramique non tournée, à décor monochrome ; 1/3. 2-48. C2238.
2-49. C4477.
2-50. C4624.
2-51. C4114.
2-52. C2591.
Décor : bandes/filets et zigzag verticaux 2-40. C1886 (S31:57) Fig. 3.3. Fr. de paroi et d’épaule de vase fermé. Terre : gris bleu foncé au cœur, beige jaunâtre en surface ; dégraissant abondant en petites particules brunes, noires et blanches. Surface, peinture : engobe ou lait blanchâtre ; peinture brun orangé. Décor : trois filets verticaux, une ligne ondulée. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,58. 2-41. C1563 (S31:68) non illustré. Niveau 2B, pièce 8.1. Minuscule fr. de paroi de vase fermé. Terre : brun orangé en surface. Peinture : rouge foncé. Décor : bandeau et amorce d’une autre bande. Parallèles : pourrait appartenir au même vase que le fragment 2-42. 2-42. C2419 (T30:83) Figs 2.23g et 3.3. Niveau 1A, associé au mur M450. Petit fr. de paroi. Terre : tendre ; beige rosé ; dégraissant abondant, surtout en petites particules noires. Surface, peinture : engobe brun chamois ; peinture rouge foncé, parfois un peu plus clair. Décor : cinq traits verticaux (trace d’un autre à gauche) ; ligne ondulée épaisse à droite ; bande horizontale. Dimensions : h. 3,8 ; ép. 0,4-0,6. Parallèles : pourrait appartenir au même vase que le fragment 2-41. 2-43. C4101 (R34:67) Fig. 3.3. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; jaunâtre d’aspect poreux avec quelques petites inclusions noires. Surface, peinture : peinture noire ; surface ext. détériorée. Décor : trois filets parallèles verticaux et une ligne ondulée. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,6. 2-44. C4573 (U29:60) Fig. 3.3. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; beige brunâtre, rosée à l’int. avec quelques petites inclusions noires. Peinture : brun foncé plus ou moins délavée. Décor : traces d’une bande horizontale ; bandeau et deux filets parallèles verticaux ; ligne ondulée verticale. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,5-0,7. 2-45. C2055 (O30:24) non illustré. Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; brun rosé, assez clair ; nombreuses petites inclusions blanches et noires. Décor : deux bandes parallèles verticales (ép. : 0,55) ; ligne ondulée de même épaisseur. Dimensions : h. 3,1 ; ép. 0,64.
2-46. C2951 (W31:40) non illustré. Fr. de paroi ou d’épaule. Terre : dure ; brun clair. Peinture : brun rouge foncé. Décor : un filet vertical ; un filet ondulé vertical, trois filets verticaux ; un filet ondulé, quatre filets. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,35-0,65.
Autres décors 2-47. C1910 (T31:71) Fig. 3.3. Au-dessus du niveau 2B, emplacement de la pièce 8.1. Petit fr. de paroi de vase fermé. Terre : fine et assez dure ; beige brunâtre avec nombreuses petites inclusions noires Surface, peinture : surface ext. assez brillante ; peinture brun foncé. Décor : croisillon de filets. Dimensions : h. 1,8 ; ép. 0,5. 2-48. C2238 (R33:46) Fig. 3.3. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : beige brunâtre ; aspect assez grossier. Peinture : noire. Décor : croisillon de filets obliques. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,7. 2-49. C4477 (U28:58) Fig. 3.3. Fr. de paroi ou d’épaule de vase fermé. Terre : assez tendre ; beige grisâtre foncé. Peinture : brun noir à noir. Décor : deux bandes horizontales et un croisillon de filets obliques. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,7. 2-50. C4624 (bU34-35:20) Fig. 3.3. Petit fr. de paroi de vase fermé. Terre : beige brunâtre. Peinture : noir à brun noir. Décor : bande noire horizontale et croisillon de filets obliques. Dimensions : h. 1,6 ; ép. 0,36. 2-51. C4114 (S29:64) Fig. 3.3. Petit fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige brunâtre. Peinture : brun orangé. Décor : filets perpendiculaires formant damier. Dimensions : h. 1,4 ; ép. 0,35. 2-52. C2591 (V32:89) Fig. 3.3. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Petit fr. de paroi. Terre : brune avec nombreuses petites inclusions blanches et noires. Peinture : brune. Décor : traces de quatre filets entrecroisés. Dimensions : h. 2,2 ; ép. 0,4.
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Pascal darcque
Classe 3. Red-on-Black Ware ; céramique non tournée à décor rouge sur fond noir
vâtre ; peinture rouge foncé. Décor : int., 4 longs filets rouges parallèles ; 8 courts. Dimensions : h. cons. 5 ; d. 19,8 ; ép. 0,44.
Cette céramique n’est pas tournée. Sur la plupart des fragments de Bassit, l’engobe présente une couleur allant du noir mat au rouge foncé. Mais, sur une douzaine de fragments, l’engobe sur lequel on a peint le décor est brun clair à brun rouge/brun orangé. Le fragment 3-27 démontre qu’il ne s’agit pas vraiment d’un type différent, mais de variations de couleur dues à la cuisson. Le décor est formé de groupes de filets parallèles, d’une épaisseur allant de un à trois millimètres, réalisés avec une peinture de couleur rouge. Fabriquée dans la péninsule de Karpasia (Καρπασία) et répandue du Chypriote Moyen II au Chypriote Récent I (Crewe 2007, 38 et 56), cette céramique a été exportée sur toute la côte levantine (Monchambert 2004, 245 ; Badre et al. 2018, 177-78).
3-4. C1185 (T32:71) Fig. 3.4. Hors stratigraphie. Fr. de rebord. Terre : brun clair ; fine, assez tendre ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe brun foncé à l’int. et à l’ext. ; peinture rouge. Décor : peut-être quelques filets à l’ext., complètement effacés ; à l’int., filets rouges courts partant du rebord, à peine visibles. Dimensions : h. cons. 3,4 ; d. 27 ; ép. 0,6.
Sur un assez grand nombre de ces fragments, comme 3-5, les bandes de peinture rouge sont si rapprochées les unes des autres que l’on a l’impression d’un décor de filets noirs sur fond rouge. Les dessins présentés (Fig. 3.4) doivent être considérés avec précaution, car l’inclinaison exacte des fragments est très difficile à établir, de même que le diamètre des jattes.
Jattes Bords 3-1. C5124 (R29:87) Fig. 3.4. Fr. de bord et amorce d’anse. Terre : brun clair ; assez dure et fine ; nombreuses petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe noir olivâtre assez mat, très écaillé ; peinture rouge foncé. Décor : à l’ext., sous la lèvre, groupe de huit filets rouges ; à l’int., sous la lèvre, filets ; groupe séparé vers le bas. Dimensions : h. cons. 6,2 ; d. 24,6 ; ép. 0,55. 3-2. C1740 (T31:85) Fig. 3.4. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord. Terre : brun jaunâtre ; assez tendre, fine ; quelques petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe noir mat, craquelé ; peinture rouge très foncé, presque complètement effacée. Décor : quatre filets verticaux à l’ext., trois filets obliques à l’int. Dimensions : h. cons. 2,4 ; d. 25,4 ; ép. 0,6. 3-3. C1556 (S31:52) Fig. 3.4. Fr. de bord. Terre : brun clair ; assez dure et fine ; nombreuses inclusions, petites et moyennes, blanches et brunes. Surface, peinture : engobe ext. brun foncé presque complètement écaillé, int. noir oli-
3-5. C840 (V33:79) Fig. 3.4. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord. Terre : brun clair ; tendre, assez fine ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe noir olivâtre ; peinture rouge foncé. Décor : ext., filets rouges très serrés, verticaux ; int., filets rouges courts sous la lèvre et quatre séries parallèles de petits traits rouges. Dimensions : h. cons. 3,6 ; d. 25 ; ép. 0,5. 3-6. C1224 (U31:26/3) Figs 2.27 et 3.4. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Grand fr. du bord et de la paroi ; lèvre s’amincissant. Terre : rouge à l’int. et à l’ext. Décor : filets rouges parallèles verticaux à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. cons. 6 ; d. 29 ; ép. 0,5. 3-7. C2961 (W31:47) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. très proche du bord. Terre : beige brunâtre ; assez dure ; quelques petites inclusions blanches ; des grosses inclusions ont fait éclater la surface. Surface, peinture : engobe brun à brun noir à l’ext., brun foncé à l’int. ; peinture rouge très effacée. Décor : int. seulement, damier. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,5. 3-8. C2037 (O30:20) Fig. 3.4. Fr. de bord et départ d’anse accrochée juste sous le rebord. Terre : brun clair à brun rouge ; assez dure ; nombreuses inclusions blanches, petites et moyennes. Surface, peinture : engobe brun foncé plus ou moins orangé ; peinture rouge foncé, presque effacée. Décor : int. : deux filets parallèles disposés perpendiculairement à la lèvre. Dimensions : h. cons. 2,8 ; d. 21,3 ; ép. 0,5. 3-9. C1566 (S31:72) Fig. 3.4. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de bord et amorce d’une anse. Terre : brun clair ; assez dure ; petites inclusions brunes et blanches. Surface, peinture : engobe brun rouge assez foncé ; peinture rose foncé très effacée. Décor : int., filets parallèles perpendiculaires à la lèvre, ainsi que traces de filets obliques ; ext., traces à peine visibles d’un décor. Dimensions : h. 3,1 ; d. 18 ; ép. 0,6. 3-10. C3061 (R29:33) Fig. 3.4. Fr. de bord. Terre : brun foncé, assez dure ; quelques petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe noir à l’ext. brun à l’int. ; peinture rouge foncé. Décor : int., filets entrecroisés formant damier. Dimensions : h. 2,9 ; ép. 0,56.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Parois
Fragments quasiment plats à décor de filets rouges parallèles. 3-11. C3489 (U34:49) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de paroi. Décor : filets parallèles à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 1,1.
3-1. C5124.
3-2. C1740.
3-3. C1556.
3-13. C2964 (W31:48) Fig. 3.5. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. de paroi. Terre : brune. Surface, peinture : engobe noir olivâtre assez brillant ; peinture rouge foncé. Décor : filets rouges parallèles à l’int. et à l’ext. Dimensions : ép. 0,5.
3-4. C1185.
3-14. C1736 (T31:84) Fig. 3.5. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre clair. Surface, peinture : engobe noir mat légèrement craquelé ; peinture rouge lie de vin. Décor : filets parallèles int. et ext. Dimensions : ép. 0,46.
3-5. C840.
3-15. C1870 (W31:39) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : brun rouge foncé. Surface, peinture : int. sans engobe, simplement lissé ; engobe ext. noir mat ; peinture rouge foncé. Décor : ext. seulement, filets rouges parallèles. Dimensions : ép. 0,5.
3-6. C1224.
3-16. C4294 (T29:81) non illustré. Niveau 1A (?). Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre. Surface, peinture : engobe brun noir très foncé, légèrement brillant ; peinture rouge foncé très effacé. Décor : filets parallèles. Dimensions : ép. 0,7.
3-8. C2037.
3-9. C1566.
Figure 3.4. Red-on-Black Ware ; céramique non tournée à décor rouge sur fond noir ; dessins au 1/3.
3-12. C5141 (R29:101) Fig. 2.98b. Niveau 1A, au contact du rocher. Terre : brun clair. Surface, peinture : engobe noir mat ; peinture rouge foncé, presque effacée. Décor : filets rouges parallèles à l’int. et à l’ext. (très effacés). Dimensions : ép. max. 0,46.
3-10. C3061 ; intérieur ; 1/2.
3-17. C3204 (S34:33) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : beige foncé. Surface, peinture : engobe brun noir foncé à l’ext., brun foncé à l’int. très détérioré ; peinture rouge foncé. Décor : filets parallèles à l’ext., ainsi qu’à l’int., à l’état de traces. Dimensions : ép. 0,6.
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Pascal darcque
3-13. C2964.
3-25. C3223.
3-31. C4292.
3-14. C1736.
3-15. C1870.
3-23. C2574.
3-27. C2214 ; intérieur ; 1/2.
3-26. C3467.
3-34. C1666.
3-17. C3204 ; extérieur ; 1/2.
3-24. C1605.
3-29. C5132.
3-30. C4291.
3-35. C2241. 3-38. C4653.
3-42. C2047.
3-40. C2061.
3-43. C2049.
3-39. C1560 ; 1/2.
3-44. C2050.
3-45. C1876.
Figure 3.5. Red-on-Black Ware ; céramique non tournée à décor rouge sur fond noir ; 1/3, sauf mentions contraires. 3-46. C868.
3-47. C1554.
3-48. C1858.
3-49. C1747.
3-50. C5596.
3-18. C6566 (bS-T34:11) non illustré. Au-dessus du niveau 2B (emplacement de l’espace 11). Fr. de paroi. Terre : dure et fine ; brun rouge. Surface, peinture : engobe int. rouge foncé, engobe ext. noir ; peinture lie de vin. Décor : ext., filets rouges très serrés. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,2.
3-20. C6049 ((b.R.32-33:23) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : beige clair, dure et fine. Surface, peinture : engobe ext. brun foncé à brun ; peinture rouge pâle. Décor : trois filets rouges verticaux (?) et amorce d’un quatrième. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,3.
3-19. C4123 (S29:70) non illustré. Fr. de paroi. Terre : brun foncé. Surface, peinture : engobe noir mat ; peinture rouge foncé. Décor : int. et ext. filets parallèles de largeur irrégulière (de 0,2 à 0,5). Dimensions : h. 3 ; ép. 0,55.
3-21. C4641 (U35:82) non illustré. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : gris foncé. Surface, peinture : engobe noir à l’ext., brun foncé à l’int ; peinture complètement effacée, ne subsistant qu’à l’état de reflets. Décor : filets parallèles à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,6.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 3-22. C204 (V26:42) non illustré. Fr. de paroi de jatte. Terre : assez dure ; beige jaunâtre avec quelques grosses inclusions brunes. Surface, peinture : engobe noir olivâtre, complètement effacé à l’int. ; peinture rouge foncé. Décor : filets rouges parallèles. Dimensions : ép. 0,7. 3-23. C2574 (V32:85) Fig. 3.5. Niveau 1B, au-dessus de la pièce 2.1. Fr. de paroi. Terre : brun clair. Surface, peinture : engobe brun rouge mat à l’int., brun clair brillant à l’ext ; peinture presque complètement effacée. Décor : filets parallèles à l’ext. Dimensions : h. 8 ; ép. 0,7. 3-24. C1605 (S32:43) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : brun ; assez clair. Surface, peinture : engobe brun rouge à l’int., brun rosé à l’ext. ; peinture à l’état de traces. Décor : filets parallèles à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 5,2 ; ép. 0,5. 3-25. C3223 (S34:55) Fig. 3.5. Niveau 1A (?). Fr. de paroi. Terre : brun assez foncé ; assez dure ; nombreuses petites inclusions noires et grosses brunes et blanches. Surface, peinture : engobe brun foncé assez écaillé à l’ext ; peinture rouge foncé, presque complètement effacée. Décor : séries de filets parallèles à l’int. et à l’ext. ; à l’int., deuxième série oblique à l’état de traces. Dimensions : h. 6,5 ; ép. 0,9. 3-26. C3467 (U34:41) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre. Surface, peinture : engobe brun orangé plus ou moins foncé ; peinture rouge foncé, très effacée. Décor : ext., filets parallèles ; int., filets parallèles ondulants. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,65. 3-27. C2214 (R32:62) Fig. 3.5. Niveau 2, espace 11. Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre assez foncé ; assez dure ; assez nombreuses grosses inclusions blanches ; certaines ont fait éclater la surface. Surface, peinture : engobe noir mat à l’int. et sur une partie de la surface ext., brun sur l’autre partie de la surface ; peinture rouge foncé. Décor : extrémité de filets rouges parallèles à l’int. ; entrecroisement de deux systèmes ; même chose à l’ext. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,5.
Deux séries de filets perpendiculaires 3-28. C6709 (bU28-29:11) non illustré. Fr. de paroi. Terre : brun clair ; dure ; nombreuses très petites particules noires. Surface, peinture : engobe ext. brun rouge brillant ; engobe int. noir mat, presque verdâtre. Décor : int., filets rouges parallèles et perpendiculaires. Dimensions : ép. 0,4. 3-29. C5132 (R29:94) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : brun clair, assez dure ; nombreuses petites particules blanches. Surface, peinture : engobe brun assez clair à l’ext., brun foncé à l’int. ; peinture rouge foncé. Décor : deux séries perpendiculaires de filets parallèles. Dimensions : h. 7,2 ; ép. 0,4.
Les trois fragments suivants appartiennent sans doute au même vase. 3-30. C4291 (T29:81) Fig. 3.5. Niveau 1A ?, au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : brune. Surface, peinture : engobe ext. brun orangé, int. brun foncé ; peinture rouge foncé. Décor : ext., filets parallèles irréguliers. Dimensions : h. 5,1 ; ép. 0,5. 3-31. C4292 (T29:81) Fig. 3.5. Niveau 1A ?, au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre. Surface, peinture : engobe ext. brun orangé, int. brun foncé ; peinture rouge foncé. Décor : ext., filets « verticaux » épais (0,3) et filets fins (0,2) perpendiculaires. Dimensions : h. 2,9 ; ép. 0,5. 3-32. C3095 (R30:49) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : brun clair, assez dure ; nombreuses petites inclusions blanches et noires et quelques grosses blanches. Surface, peinture : engobe ext. brun orangé, int. brun foncé à brun rouge ; peinture rouge foncé. Décor : quatre filets parallèles. Dimensions : h. 1,8 ; ép. 0,6. 3-33. C4289 (T29:80) non illustré. Sous le niveau 2B. Fr. de paroi. Terre : beige jaunâtre assez foncé ; fine ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe brun jaunâtre clair à noir (coup de feu) ; peinture rouge, presque complètement effacée. Décor : filets parallèles à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 3,5.
Bas d’un motif de filets parallèles ou de traits parallèles 3-34. C1666 (S33:65) Fig. 3.5. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de paroi. Terre : brun clair. Surface, peinture : engobe noir écaillé, mat ; peinture rouge foncé. Décor : ext., trace d’un filet ; int., filets parallèles. Dimensions : ép. 0,5.
Traits parallèles longs 3-35. C2241 (R33:56) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : beige jaunâtre clair. Surface, peinture : engobe noir olivâtre assez brillant ; peinture rouge foncé. Décor : int., filets parallèles ; ext., série de traits parallèles courts (environ 2 cm de long). Dimensions : ép. 0,6.
Traits parallèles courts 3-36. C5238 (bS-T32:16) non illustré. Fr. de paroi. Terre : brun assez foncé ; assez tendre ; petites particules brunâtres. Surface, peinture : engobe noir olivâtre, mat ; peinture rouge foncé. Décor : deux séries de petits traits parallèles (0,6-0,7 de long). Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,47. 3-37. C2590 (V32:89) non illustré. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Fr. de paroi Terre : brun clair. Surface, peinture : engobe noir olivâtre très passé ; peinture rouge à peine visible. Décor : sans doute filets parallèles.
72 Une douzaine de fragments présente une apparence un peu différente, car l’engobe sur lequel on a peint le décor est brun clair à brun rouge/brun orangé. Il ne s’agit sans doute pas d’un type différent, mais d’un simple problème de cuisson.
Coupe 3-38. C4653 (U35:83/2) Fig. 3.5. Niveau 1A (?), au contact du rocher. 6 fr. photographiés, ainsi que 5 fr. provenant du même vase et 3 autres plus épais. Pourraient provenir d’une coupe. Terre : beige jaunâtre ; assez dure, très fine ; rares et minuscules inclusions noires. Surface, peinture : engobe int. noir, ext. brun orangé à brun olivâtre ; peinture rouge foncé à l’int., effacée à l’ext. Décor : lèvre soulignée de rouge à l’int., puis filets verticaux ; ext., série de petits traits obliques. Dimensions : ép. 0,3-0,4.
Formes fermées 3-39. C1560 (S31:59) Fig. 3.5. Fr. de lèvre-rebord-épaule ; rebord aplati. Terre : brun rosé (2 YR 5/8) au cœur, beige (5 YR 6/6) à l’épiderme ; assez dure ; assez nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe noir assez brillant ; peinture rouge foncé (10 R 3/4). Décor : int., engobe sur la partie sup. de la lèvre et petits traits rouges verticaux ; ext., trois filets parallèles horizontaux ; sur l’épaule, amorce d’un motif de damier. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,4. 3-40. C2061 (R30:9) Fig. 3.5. Fr. de bord ; paroi droite, lèvre légèrement évasée. Terre : beige brunâtre assez dure, très fine ; quelques petites inclusions noires. Surface, peinture : traces de façonnage dans tous les sens ; engobe noir assez écaillé ; peinture rouge lie de vin. Décor : petits traits parallèles sur la lèvre ; filets parallèles sous la lèvre ext. Dimensions : h. 3,3 ; d. 11 ; ép. 0,48. Parallèles : l’aspect de l’engobe est proche de ce que l’on rencontre dans le Black Slip (infra, classe 4). 3-41. C1173 (T32:69) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. du col et départ de l’épaule d’une cruche. Terre : beige brunâtre clair ; assez dure ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe noir olivâtre brillant ; peinture rouge très effacée. Décor : trois filets horizontaux sur le col ; amorce de trois filets obliques sur l’épaule. Dimensions : h. 2,9 ; d. 5 ; ép. 0,63.
Pascal darcque Bien que découverts dans le même sac, les trois fragments suivants appartiennent peut-être à trois récipients différents. 3-42. C2047 (O30:22) Fig. 3.5. Au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre foncé ; assez dure ; nombreuses petites inclusions blanches et quelques grosses inclusions beiges et blanches. Surface, peinture : engobe noir mat très écaillé ; peinture rouge. Décor : filets parallèles. Dimensions : h. 4,9 ; ép. 0,6. Parallèles : pourrait appartenir au même vase que 3-44, mais l’épaisseur est différente. Terre différente de celle du fr. 3-43 et engobe écaillé de façon très différente. 3-43. C2049 (O30:22) Fig. 3.5. Au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : brun à beige brunâtre ; assez dure ; petites inclusions blanches et noires et quelques grosses blanches. Surface, peinture : engobe brun foncé très écaillé ; peinture rouge très écaillée. Décor : deux groupes de filets parallèles convergents. Dimensions : h. 3,4 ; ép. 0,5. 3-44. C2050 (O30:22) Fig. 3.5. Au contact du rocher. Fr. de paroi. 3-45. C1876 (W31:51) Fig. 3.5. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. de paroi. Terre : brun jaunâtre foncé ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe olivâtre mat et terne. Décor : douze filets parallèles perpendiculaires à cinq filets parallèles. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,46. 3-46. C868 (W32:66) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Terre : brun clair. Surface, peinture : engobe noir ; peinture rouge. Décor : filets parallèles. Dimensions : h. 1,9 ; ép. 0,47. 3-47. C1554 (S.31:50) Fig. 3.5. Fr. de paroi. Décor : filets rouges parallèles. Dimensions : h. 1,4 ; ép. 0,5. 3-48. C1858 (W31:18/2) Fig. 3.5. Petit fr. de paroi très détérioré, surtout à l’int. Surface, peinture : engobe brun rouge ; traces de peinture rouge foncé. Décor : filets parallèles. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,8. 3-49. C1747 (T31:88) Fig. 3.5. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’anse de section ronde. Terre : brun foncé ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe noir mat très écaillé ; peinture rouge foncé. Décor : séries de petits traits parallèles. Dimensions : d. 0,9. 3-50. C5596 (V34:21) Fig. 3.5. Anse complète formant un demi-cercle de section ovoïde. Terre : brune, assez fine et dure. Surface, peinture : engobe noir olivâtre ; peinture rouge foncé. Dimensions : d. 5,7.
73
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Classe 4. Red Slip Hand-made Ware ou Black Slip Ware ; céramique non tournée à engobe noirâtre ou rougeâtre Cette classe s’inscrit dans une tradition remontant au Bronze Moyen. Généralement homogène, l’argile contient du sable, du mica et quelques particules de dégraissant. L’engobe mat est si fin qu’il a tendance à disparaître (Åström 1972, 71-79). Les deux séries (Red Slip et Black Slip) doivent être traitées ensemble, comme le démontrent les fragments 4-1, noir (7,5 YR 3/0) à l’extérieur et rouge (10 R 4/6) à l’intérieur, et 4-13, rouge avec une tache noire. Sur tous les exemplaires des deux séries, comme sur les quelques spécimens de la classe dite Bucchero Ware (infra, classe 5), l’engobe présente le même aspect mat, craquelé, parfois écaillé. 4-1. C3230 (S34:58) non illustré. Sous le niveau 2B. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; cœur brun jaunâtre (10 YR 7/4) ; derme brun orangé (5 YR 6/6) ; nombreuses petites particules de dégraissant blanches, ainsi que quelques points de mica doré. Surfaces : engobe int. rouge foncé (10 R 4/6), ext. noir (7,5 YR 3/0), craquelé. Dimensions : 3,3 × 2,9 (sens impossible à déterminer). 4-2. C6927 (V32:98) Fig. 3.6. Paroi et départ d’une anse verticale à section ovale, accolée à la paroi (clivage net entre les deux parties). Terre : vert clair (5 Y 5/3) ; granuleuse et friable ; très nombreuses petites inclusions noires et brunes. Surface : engobe noir mat (7,5 YR 3/0) très écaillé. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 0,8. 4-3. C3215 (S34:52) non illustré. Fr. de lèvre et petit fr. de paroi ; rebord aplati ; bourrelet marquant la lèvre ext. Terre : assez tendre ; beige brunâtre (5 Y 7/3) ; petites particules de dégraissant noires. Surface : engobe ext. noir (5 Y 3/1) écaillé qui ne semble pas avoir recouvert le rebord. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,5. 4-4. C5139 (R29:100) Fig. 3.6. Bord et fr. de paroi ; lèvre évasée. Terre : assez dure ; beige jaunâtre (10 YR 8/3) ; nombreuses particules brunes et noires. Surfaces : engobe noir mat très écaillé qui recouvre l’ext., tout le rebord et le haut de la paroi int. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,6. 4-5. C1398 (T-U.33:54) non illustré. Sous le niveau 1B. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : jaune verdâtre (entre 5 Y 7/3 et 6/3) ; assez fine, mais surface int. percée de petits trous correspondant peut-être à des particules de dégraissant ; quelques particules brunes visibles. Surfaces : engobe ext. noir (10 YR 3/1) avec traces très nettes de raclage vertical ; écaillé. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,7. 4-6. C1396 (T-U33:54) Fig. 3.6. Sous le niveau 1B. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; brune (7,5 YR 5/8) ; derme rosé (5 YR 7/6) ; très nombreuses petites inclusions noires
et blanches, ainsi que rares blanches moyennes. Surface : engobe noir mat (5 YR 3/2) à rouge foncé (10 R 4/6) ; traces de polissage vertical ; tendance à l’écaillement. Dimensions : h. 7 ; ép. 0,7. 4-7. C4656 (U35:85) Fig. 3.6. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de col (1/3 du diam.) ; bord marqué par un bourrelet. Terre : assez dure ; jaune verdâtre ; très nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe noir mat craquelé et très écaillé, ne subsistant que par plaques. Dimensions : h. 3,4 ; D. 10,5 ; ép. 0,4. 4-8. C5473 (V28:79) Fig. 3.6. Col et amorce d’épaule ; épaississement de la lèvre du côté ext. Terre : assez dure ; brun clair (7,5 YR 6/8) ; peu homogène avec très nombreuses petites inclusions brunes et blanches, ainsi que quelques grosses brunes et bleutées. Surface : engobe brun orangé peu épais, en partie effacé, qui semble avoir recouvert une partie de l’int., peut-être jusqu’au bas du fr. conservé. Dimensions : h. 6,6 ; D. 11 ; ép. 0,65. Parallèles : même type d’engobe que 4-23 et 4-24.
Fragments de vases fermés 4-9. C1668 (S33:65) non illustré. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; brun rouge (5 YR 5/8) ; très nombreuses petites particules blanches, noires et brunes, ainsi que quelques points de mica. Surface : engobe ext. rouge rosé (7,5 R 5/8) ; écaillé ; traces de polissage oblique. Dimensions : h. 5 ; larg. : 3,8 ; ép. min. 0,9. 4-10. C1669 (S33:65) non illustré. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. d’épaule de vase fermé. Tourné. Terre : assez dure ; brun rouge plus ou moins foncé (2,5YR 6/8) ; très nombreuses petites inclusions blanches, noires et brunes. Surface : engobe ext. rouge lie de vin (7,5 R 4/6) ; légèrement écaillé ; traces de polissage vertical. Dimensions : h. 3,3 ; largeur 4,5 ; ép. min. 0,5. 4-11. C3470 (U34:44) non illustré. Fr. d’anse et de paroi ; anse horizontale. Terre : assez dure ; brune ; fine avec quelques petites inclusions noires. Surface : engobe noir écaillé. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 0,5.
Red slip décoré Les vases appartenant à cette classe peuvent être tournés ou non tournés. 4-12. C3096 (R30:49) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de vase fermé. Terre : assez dure ; beige jaunâtre (10 YR 8/4) ; petites inclusions blanches et noires, ainsi que quelques grosses brunes. Surface, peinture : engobe noir bleuté (7,5 YR 3/0) ; peinture brune (7,5 YR 6/4) ; partie inf. du fr. recouverte d’un engobe poli verticalement, qui a tendance à s’écailler ; limite sup. peu nette. Décor : au-dessus de la partie inf., vestiges d’une ligne ondulée ou d’un feston brun. Dimensions : h. 4 ; ép. min. 0,55 ; ép. max. 0,8.
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Pascal darcque
4-7. C4656.
4-4. C5139. 4-6. C1396.
4-2. C5139.
4-8. C5473.
4-14. C1186.
4-15. C4261.
Figure 3.6. Red Slip Hand-made Ware ou Black Slip Ware ; céramique non tournée à engobe noirâtre ou rougeâtre ; dessins au 1/3. 4-16. C4280.
4-18. C2570.
4-19. C1744.
4-17. C4134.
4-23. C4022.
4-20. C5113.
4-24. C5635.
4-27. C1738. 4-26. C986.
4-13. C1369 (T32:70/4) non illustré. Niveau 1B, sol du mur M448. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige au cœur, brun rouge du côté int. (2,5 YR 6/6 à 5/6) ; nombreuses petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe brun rouge (10 R 5/8 à 10 R 3/6) à brun et noir (2,5 YR 3/0). Décor : la partie plus sombre porte un motif arrondi. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,6.
4-14. C1186 (T32:72) Fig. 3.6. Hors stratigraphie. Fr. de paroi de vase fermé tourné. Terre : beige brunâtre (7,5 YR 7/2) ; nombreuses petites particules de dégraissant brunes et noires, ainsi que quelques minuscules points de mica. Surface, peinture : engobe brun rouge très foncé (2,5 YR 3/2 à 3/6), recouvrant l’ensemble du fr. poli verticalement ; peinture blanchâtre (5 YR 8/1). Décor : en haut, sur env. 1,8 de
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II large, bande blanche sur laquelle on fait réapparaître la couleur brune de l’engobe en zigzag, sans doute en frottant avec un pinceau ou un chiffon. Dimensions : h. 7 ; ép. 0,65-0,8. Parallèles : Enkomi ; voir Crewe 2007, 176-77 et 202, fig. A1.3 (non tourné) et A1.4 (tourné). 4-15. C4261 (T29:54) Fig. 3.6. Fr. d’anse. Terre : assez dure ; brune (2,5 YR 4/6) ; très nombreuses petites inclusions blanches. Surface : engobe brun noir (2,5 YR 3/2). Décor : engobe raclé sur l’anse pour former une croix. D. 3,1.
Jattes 4-16. C4280 (T29:70) Fig. 3.6. Fr. de bord. Terre : assez dure ; gris foncé, d’aspect grossier ; nombreuses inclusions petites et moyennes, noires, brunes et blanches. Surface, peinture : sur l’int. et sur la partie plate du bord, engobe ou peinture rouge. Dimensions : h. 6,4 ; d. 30 ; ép. 1,5. 4-17. C4134 (S29:80) Fig. 3.6. Bord et fr. de paroi de grande jatte. Terre : brun à brun rouge (2,5 YR 5/8) ; petites particules blanches et noires, ainsi que moyennes brunes, blanchâtres et noires, qui ont parfois fait éclater l’engobe. Surface, peinture : engobe ext. et int. rouge foncé (2,5 YR 4/6), qui a tendance à s’écailler un peu ; peut-être finition par frottements horizontaux. Dimensions : h. 3,6 ; d. 29 ; ép. 0,8. 4-18. C2570 (V32:79) Fig. 3.6. Fr. de base. Terre : assez tendre ; brune (5 YR 5/8) ; peu homogène avec de nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe ext. brun rouge foncé (10 R 4/8 à 2,5 YR 4/8) ; coulure (?) à l’int. ; poli horizontalement ; l’engobe a tendance à s’écailler. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,6. 4-19. C1744 (T31:86) Fig. 3.6. Niveau 2B, pièce 8.1. Fr. de paroi et amorce du pied ; pied en anneau Terre : assez dure ; gris foncé au cœur, beige à l’épiderme ; très nombreuses petites inclusions noires et brunâtres. Surface : engobe brun foncé à l’int. et à l’ext. très brillant. Dimensions : h. cons. 4,1 ; ép. 1,1-1,6. Parallèles : l’engobe présente quasiment l’aspect des vases de type Red Lustrous ; voir infra, classe 9. 4-20. C5113 (R29:84) Fig. 3.6. Fr. de fond et de paroi ; pied en anneau, paroi droite. Terre : dure ; brun gris au cœur à brun rouge vers la surface ; nombreuses inclusions, moyennes et petites, brunes, noires et blanches. Surface : engobe rougeâtre ; surface int. brûlée. Dimensions : h. cons. 3,8 ; d. max. 20 ; d. du pied 10 ; ép. 1,2-1,4. Parallèles : l’engobe n’a pas l’aspect craquelé des autres fragments. 4-21. C1422 (U31:34) Fig. 2.27i. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Fr. de paroi tourné avec irrégularités et reprises. Terre : assez dure ; brun clair (7,5 YR 5/6) du côté int., rouge brique (10 R 4/8) du côté ext. ; très nombreuses petites particules blanches. Surface, peinture : engobe brun rouge (2,5 YR 4/6), solide mais pas très épais. Dimensions : larg. : 8,4 ; h. 5 ; ép. 0,6-1,0.
4-22. C3480 (U34:48) Fig. 2.33c. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de paroi. Terre : assez dure et homogène ; brun foncé (5 YR 4/6) ; quelques petites inclusions noires. Surface : engobe ext. brun rouge foncé (2,5 YR 3/6), écaillé. Dimensions : h. 4 ; ép. : 0,55. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 134, no 11.
Vases ouverts 4-23. C4022 (R29:71+72) Fig. 3.6. Fr. de bord ; lèvre droite, rebord arrondi. Terre : assez dure ; beige brunâtre (7,5 YR 7/6) à beige jaunâtre (10 YR 8/4) ; nombreuses petites inclusions noires, blanches et brunes. Surface, peinture : engobe brun orangé peu épais (2,5 YR 6/8) ; l’engobe recouvre toute la surface ext. et le haut de la vasque à l’int. Dimensions : h. cons. 3,2 ; d. 18 ; ép. 0,5. Parallèles : même type d’engobe que 4-24 et 4-8. 4-24. C5635 (V34:46) Fig. 3.6. Fr. de bord. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre (7,5 YR 8/4) ; inclusions brunes et noires. Surface : engobe brun orangé (5 YR 6/8) peu épais couvrant l’ext. et une partie de l’int. du fr. conservé. Dimensions : h. cons. 2,5 ; d. 13 ; ép. 0,5. 4-25. C1732 (T31:79) non illustré. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. jonction col/épaule. Terre : assez tendre ; brun jaunâtre clair (7,5 YR 7/4) ; petites inclusions blanches et noires, ainsi que quelques points de mica argenté. Surface : engobe ext. brun (2,5 YR 4/4) à rouge foncé (10 R 3/6), peutêtre poli verticalement ; l’engobe a tendance à s’écailler. Dimensions : h. 3,3 ; d. 7 ; ép. 0,5-0,6.
Jatte carénée 4-26. C986 (W32:73/2) Fig. 3.6. Fr. de bord jatte carénée. Terre : dure ; gris bleu foncé au cœur ; brune vers la surface ; quelques inclusions, petites et moyennes, brunes et noires. Surface : engobe brun rouge. Dimensions : h. cons. 4 ; d. 27,7 ; ép. 0,7.
Anse 4-27. C1738 (T31:84) Fig. 3.6. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. d’anse se terminant en queue d’hirondelle.
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Pascal darcque
5-1. C2097.
5-2. C4571.
5-3. C5316.
5-4. C5259.
5-5. C3758.
Figure 3.7. Bucchero Ware ; céramique non tournée, à engobe noir et à décor excisé ; 1/2.
Classe 5. Bucchero Ware ; céramique non tournée, à engobe noir et à décor excisé3 À Bassit, on a identifié cinq fragments de vases fermés, peut-être des cruches, représentant au plus quatre individus, à l’engobe noir ; la surface extérieure porte des entailles profondes faites avec un outil avant cuisson (Åström 1972, 425-30). La couleur de l’engobe varie entre deux nuances extrêmes, 10 YR 3/1 sur 5-1, 5 YR 4/1-3/1 sur 5-2. Il existe une ressemblance technique entre les fragments 5-3 et 5-4 et les fragments de Black Slip 4-5 et 4-12. Aucun des cinq fragments répertoriés ne se trouve dans un contexte du Bronze Récent.
Parois 5-1. C2097 (R30:41) Fig. 3.7. Fr. de paroi avec traces d’un arrachement. Terre : assez dure ; verdâtre clair avec nombreuses petites inclusions brunes et noires. Surface : engobe noir légèrement craquelé. Décor : fines entailles horizontales ; larges entailles verticales. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,5. 5-2. C4571 (U29:59) Fig. 3.7. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; brun rouge avec nombreuses petites inclusions blanches et quelques grosses (mica ?). Surface : engobe gris foncé peu épais. Décor : entailles convergentes vers le bas (0,4 de large en moyenne) et traces de deux entailles horizontales (en bas à droite). Dimensions : h. 4,6 ; ép. 0,4-0,5. Parallèles : la couleur de la terre et de l’engobe, la largeur des entailles font penser à 5-5 ; pourrait venir du même vase. 5-3. C5316 (U28:79) Fig. 3.7. Fr. de paroi près du pied avec peut-être une trace d’arrachement. Terre : jaune verdâtre, fine, peu dense, tendre ; nombreuses petites inclusions noires et brunes. Surface : engobe noir craquelé. Décor : entailles parallèles verticales (larg. : 0,2-0,3). Dimensions : h. 2,3 ; ép. 0,4-0,5.
Selon Balfet et al. 1989, 89, l’excision est « l’action d’enlever de l’argile par arrachement ou découpage ». 3
5-4. C5259 (bS-T32:20/2) Fig. 3.7. Petit fr. de paroi peut-être tourné. Terre : jaunâtre, peu dense, aspect poreux ; tendre avec nombreuses petites inclusions brunes et noires. Surface : engobe brun noir. Décor : entailles larges (0,4). Dimensions : h. 1,6 ; ép. 0,3-0,4.
Base 5-5. C3758 (bT-U31:16/N) Fig. 3.7. Fr. de pied et de la paroi ; pied en anneau. Terre : brun rosé, assez dure ; nombreuses petites inclusions blanches. Surface : engobe gris foncé. Décor : entailles de largeur variable convergentes vers le pied. Dimensions : h. 3,7 ; d. 8. Parallèles : peut-être le même vase que 5-2.
Classe 6. Base-ring Ware ; céramique non tournée, fine, à surface unie La terre utilisée pour cette classe de céramique se présente de façon relativement homogène, dure et d’aspect métallique. L’engobe recouvrant les parois est de couleur très variable : de rouge à noir, en passant par brun rouge, gris brun, brun foncé. Cet engobe est poli de façon souvent très soigné et se présente parfois comme lustré. Les récipients de la catégorie Base-ring I Ware portent parfois un décor un relief ; le décor peint apparaît sur les récipients de la catégorie Base-ring II Ware, d’aspect généralement moins soigné (Åström 1972, 137-97 ; Monchambert 2004, 252). Le Base-ring I se trouve dans des contextes allant du CR IA2 au CR IIA2, tandis que le Base-ring II perdure jusqu’à la fin du CR II. À Bassit, nous n’avons identifié que deux formes principales, des tasses et des cruches, ainsi que la base d’un récipient de grandes dimensions (6-16), alors que la gamme chypriote comporte également des cratères, des jarres et des bouteilles.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
Parallèles : Åström 1972, type I B e, fig. XLVII, 7 (les tasses XLVII, 7, 8 et 9 seraient plus anciennes que XLVII, 10) ; l’aspect de ce fr. est très proche de celui de 6-6 et, malgré la différence de diamètre mesuré, il n’est pas exclu que les deux fragments appartiennent au même vase.
6-1. C2245.
6-2. C6051.
6-5. C6070.
6-4. C6069.
6-6. C6062.
6-14. C1871.
6-11. C1573.
6-12. C1697.
6-18. C1735.
6-15. C1574.
6-16. C5630.
6-13. C1865.
6-17. C4576.
Tasses Les tasses ont un bord éversé, une lèvre droite ; le début de la vasque est marqué par une carène ; les anses de section quadrangulaire effilée en forme de bréchet (« wishbone ») se terminent en queue d’hirondelle. La petitesse des fragments conservés rend la mesure des diamètres à l’ouverture incertaine, ainsi que l’inclinaison des fragments. Les dessins présentés (Fig. 3.8) doivent être considérés avec circonspection. Certains fragments portant des numéros distincts de catalogue pourraient appartenir à un même vase, par exemple 6-1 et 6-6, ou bien 6-3, 6-4 et 6-5. 6-1. C2245 (R33:63) Figs 2.90b et 3.8. Niveau 2B, espace 11. Anse et fr. de paroi ; la partie sup. du rebord manque ; anse en « queue d’hirondelle ». Terre : très dure ; grise, dégraissant en petites particules. Surface : engobe de l’anse brun à brun noir, souvent écaillé ; engobe de la paroi ext. brun clair, puis brun noir à noir ; engobe de la paroi int. noir (5 YR 2/1) très bien poli horizontalement (marques bien visibles). Dimensions : h. cons. 2,4 ; d. de l’ouverture 16 environ ; ép. 0,3.
Figure 3.8. Base-ring Ware ; céramique non tournée, fine, à surface unie ; 1/3.
6-2. C6051 (bR32-33:23) Figs 2.90c et 3.8. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et départ d’anse ; lèvre éversée ; carène prononcée ; anse en forme de bréchet. Terre : dure ; gris foncé au cœur, brun en surface ; quelques petites inclusions. Surface : engobe brun rougeâtre à brun foncé. Dimensions : h. cons. 3,5 ; d. max. 18,5 ; d. de l’ouverture 17,8 ; ép. 0,3. 6-3. C6032 (bR32-33:22) non illustré. Fr. de bord ; lèvre légèrement évasée ; paroi droite, ressaut et courbe prononcée. Terre : dure ; gris foncé, brun clair vers l’ext. ; pure. Surface : engobe noir à l’int., brun foncé parfois écaillé à l’ext. ; l’engobe ext. se prolonge sur la partie int. de la lèvre. Dimensions : h. 2,5 ; d. non mesurable ; ép. 0,2-0,3.
6-4. C6069 ((bR32-33:25) Fig. 3.8. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord ; lèvre évasée saillante vers l’ext ; rebord très droit ; décrochement prononcé ; courbe marquée. Terre : dure ; gris bleu foncé, avec très fines inclusions blanchâtres. Surface : engobe int. bleu noir, ext. ocre brun à brun foncé ; soigneusement lissé. Dimensions : h. 2,3 ; d. ouv. 12,8 ; ép. 0,2. 6-5. C6070 (bR32-33:25) Fig. 3.8. Niveau 2B, espace 11. Fr. de rebord ; lèvre éversée saillante vers l’ext. ; rebord droit ; décrochement prononcé ; courbe marquée. Terre : dure ; gris bleuté foncé, avec petites inclusions. Surface : engobe int. bleu noir à brun foncé., ext. brun rouge à brun foncé. Dimensions : h. 2,2 ; d. ouv. 10,9 ; ép. 0,2-0,25. 6-6. C6062 (bR32-33:24) Fig. 3.8. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord ; lèvre aplatie légèrement saillante vers l’ext. ; rebord très droit ; carène prononcée puis courbe marquée. Terre : dure ; gris bleuté avec petites inclusions blanchâtres. Surface : engobe int. noir lissé soigneusement., ext. brun clair à brun foncé très écaillé. Dimensions : h. 2,3 ; d. ouv. 10,7 ; ép. 0,2-0,3.
78 Une dizaine d’autres fragments de bord de tasse ont été identifiés, mais ils sont de dimensions très réduites. Seuls quatre d’entre eux se trouvent directement associés à des niveaux du Bronze Récent. 6-7. C1575 (S31:81) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. 6-8. C3086 (R30:48) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Parallèles : peut-être la même tasse que 6-9. 6-9. C3087 (R30:48) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Parallèles : peut-être la même tasse que 6-8. 6-10. C2416 (T30:82) non illustré. Niveau 1A, associé au mur M450.
Les autres n’ont qu’un intérêt documentaire et n’ont pas été décrits en détail. Nous n’en illustrons que quatre : 6-11. C1573 (S31:78) Fig. 3.8. 6-12. C1697 (T31:23) Fig. 3.8. 6-13. C1865 (W31:27) Fig. 3.8. 6-14. C1871 (W31:39) Fig. 3.8.
Bases La base 6-16 appartient à un récipient ouvert d’assez grandes dimensions. 6-15. C1574 (S31:78) Fig. 3.8. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de pied en anneau. Terre : dure ; gris foncé, fine, avec petites inclusions blanches, peu nombreuses. Surface : engobe brun foncé à brun olivâtre, brillant à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 1,2 ; d. de l’assise 5,5 ; ép. 0,2. 6-16. C5630 (V34:43) Fig. 3.8. Fr. de pied en anneau. Terre : assez tendre ; brun rosé ; fine, avec quelques petites inclusions blanches et noires. Surface : engobe brun orangé très écaillé presque complètement disparu à l’int. Dimensions : h. 1,5 ; d. de l’assise 10 ; ép. 0,2.
Anses 6-17. C4576 (U29:65) Fig. 3.8. Au-dessus du niveau 2B (espace 9). Fr. d’anse et de paroi. 6-18. C1735 (T31:80) Fig. 3.8. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. de l’extrémité d’une anse en queue d’hirondelle bien marquée ; section quadrangulaire régulière. 6-19. C5455 (V27:53/2) non illustré. Fr. d’anse ; section trapézoïdale. 6-20. C3655 (bT31-32:12) non illustré. Fr. d’anse et de paroi. Surface : engobe noir.
Pascal darcque Cruches à décor en relief La plupart des fragments ont une couleur comprise entre les deux extrêmes représentés sur la paroi de 6-21 : 5 YR 5/6 et 5 YR 2/1. Aucun exemplaire n’est complet et les fragments sont parfois de dimensions très réduites. 6-21. C6060 (bR32-33:24) Figs 2.90d et 3.9. Niveau 2B, espace 11. Plusieurs fr. jointifs formant le fr. principal, ainsi qu’un fr. d’épaule, un fr. de paroi, et un fr. d’anse en ruban. Terre : dure ; gris bleuté, avec quelques petites inclusions. Surface : engobe brun clair à noir, parfois écaillé. Décor : deux nervures en relief d’abord parallèles, puis divergentes sur le fr. principal. Dimensions : h. cons. 10 ; d. max. 12,2 ; ép. 0,2-0,3. Parallèles : Åström 1972, fig. XLIX, 2.
Embouchures évasées ou trilobées 6-22. C2147 (R31:52) Fig. 3.9. Sous le niveau 1B. Fr. d’embouchure sans doute trilobée ; rebord à gorge. Terre : dure ; gris bleu foncé avec de rares petites inclusions blanches. Surface : engobe brun à brun olivâtre. Dimensions : h. 2,9 ; ép. 0,2. Parallèles : Åström 1972, fig. XLVIII, 3-7 ; sans doute même type que 6-25 ; ce fragment pourrait appartenir au même vase que 6-50. 6-23. C2929 (T31:63) non illustré. Fr. Terre : dure ; gris bleu foncé, avec quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe brun plus ou mois clair. Dimensions : h. 1,9 ; ép. 0,27. Parallèles : le fr. ressemble beaucoup à 6-25. 6-24. C4747 (V32:96) non illustré. Niveau 1A, mur M438 inférieur. Fr. Terre : grise. Surface : engobe brun foncé à brun noir. Dimensions : h. 1,9 ; ép. 0,24. Parallèles : rebord plat, mais sans doute même type que 6-25. 6-25. C4073 (R34:49) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’embouchure trilobée ; rebord marqué par une gorge. Terre : dure ; brun foncé au cœur, gris foncé en surface ; assez nombreuses petites inclusions blanches. Surface : engobe brun jaunâtre à brun olivâtre. Dimensions : h. 2,2 ; d. 8 ; ép. 0,25.
Encolures étroites : goulots4 Ces goulots sont décorés de deux anneaux plastiques horizontaux au niveau de l’anse. Ces fragments semblent appartenir à des bouteilles rangés dans la catégorie Base-ring I (Åström 1972, figs XLIX, 1-7 et LI, 10-12). 6-29 a une paroi très fine, d’une épaisseur inférieure à 0,2 cm. Selon Balfet et al. 1989, 32, « la distinction entre col et goulot se fait selon le rapport entre diamètre minimal et diamètre maximal du récipient. Le col a généralement un diamètre minimal égal ou supérieur au tiers du diamètre maximal ; le goulot a un diamètre minimal inférieur au tiers du diamètre maximal ». 4
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 6-26. C6061 (bR32-33:24) Figs 2.90a et 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. de goulot. Terre : dure ; cœur gris avec très petites inclusions blanchâtres. Surface : brun rouge, ext. lissé. Décor : deux nervures plastiques plus ou moins parallèles en bas du fr. Dimensions : h. 2,9 ; d. 3,2 ; ép. 0,3. Parallèles : Monchambert 2004, 252 et fig. 105 : no 1446-48 (Ras Shamra : « bilbil » Basering I). Datation : CR IA2-IIA2.
6-33. C4577 (U29:66) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 9. Fr. d’encolure et amorce de l’épaule ; ressaut prononcé marquant la jonction col/épaule. Terre : dure ; gris bleu foncé sur toute l’épaisseur, brun foncé à l’épiderme de part et d’autre du cœur ; assez nombreuses petites inclusions blanches. Surface : engobe noir olivâtre assez brillant. Dimensions : h. 3,2 ; d. 9 ; ép. 0,25.
6-27. C4579 (U29:67) Fig. 3.9. Niveau 2B et en dessous (espace 9). Fr. de goulot ; départ d’anse. Terre : assez dure ; brun rouge clair, avec petites inclusions blanches. Surface : engobe brun brillant. Décor : deux annelets en relief prolongent l’anse. Dimensions : h. 3,5 ; d. 1,7 ; ép. 0,2. Parallèles : voir 6-26. Datation : CR IA2-IIA2.
6-34. C1840 (V31:63) Fig. 3.9. Niveau 2B, pièce 7.3. Fr. d’encolure et amorce de l’épaule ; épaule très plate. Terre : assez dure ; gris bleu foncé au cœur, brun clair en surface ; fine, avec petites inclusions blanches et noires. Surface : engobe brun foncé brillant. Décor : nervures en relief marquant la jonction col/épaule et sur la paroi. Dimensions : h. 2,5 ; d. 9 ; ép. 0,3.
6-28. C1114 (A.26:26) Fig. 3.9. Fr. d’encolure. Terre : dure ; gris foncé avec nombreuses petites inclusions blanches. Surface : engobe ext. brun olivâtre brillant. Décor : deux annelets en relief parallèles et horizontaux. Dimensions : h. 2,8 ; d. 1,6 ; ép. : 0,2. Parallèles : voir 6-26. Datation : CR IA2-IIA2.
6-35. C1654 (S33:60) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’encolure et amorce de l’épaule. Terre : gris foncé. Surface : noire mate. Décor : jonction col-épaule marquée par une nervure. Dimensions : d. 6. Parallèles : même type que 6-34.
6-29. C6570 (bS-T34:12) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’encolure et départ d’épaule. Terre : assez tendre ; gris bleuté, fine avec quelques inclusions blanches. Surface : engobe brun orangé à brun foncé ; aspect brillant. Dimensions : h. 3,8 ; d. 3 ; ép. 0,18. Parallèles : voir 6-26. Datation : CR IA2-IIA2. 6-30. C1653 (S33:60) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Base de l’encolure et amorce d’épaule. Terre : dure ; gris bleu foncé dans l’épaisseur, brun rouge foncé vers la surface ext. Surface : engobe brun foncé à brun noir. Dimensions : h. 4 ; d. 2,2 ; ép. 0,3. Parallèles : voir 6-26. Datation : CR IA2-IIA2.
Encolures larges : cols Une même technique de façonnage est observable sur tous les fragments : le morceau d’argile constituant le col recouvre la paroi de l’épaule. La base de ces cols est fréquemment marquée par une nervure plastique. Le format des récipients auxquels appartiennent ces cols est plus grand que celui des récipients dotés d’un goulot. 6-31. C6050 (bR32-33:23) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. de col et amorce d’épaule. Terre : dure ; gris bleuté sur toute l’épaisseur, sauf près de la surface où elle est rougeâtre ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe brun assez foncé. Décor : nervure en relief marquant la transition col-épaule. Dimensions : h. 4,1 ; d. 8 ; ép. 0,3-0,5. Parallèles : Åström 1972, fig. XLIX, 9-10. 6-32. C6063 (bR32-33:24) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. jonction épaule-col de cruche ; épaule très marquée. Terre : dure ; gris bleuté avec petites inclusions blanchâtres. Surface : engobe int. et ext. brun clair brillant, très écaillé. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,3-0,6.
6-36. C2418 (T30:83) Fig. 2.23f. Niveau 1A, associé au mur M450. Fr. jonction col-épaule. Terre : assez dure ; brun rouge clair avec petites inclusions blanches. Surface : engobe brun olivâtre foncé. Décor : nervure incisée marquant la jonction col-épaule. Dimensions : h. 1,2 ; d. 8. Parallèles : Åström 1972, fig. L, 3 ; pourrait venir du même vase que 6-37, car même diamètre, même terre, mais différence de couleur. Datation : BR I. 6-37. C4141 (S29:85) Fig. 3.9. Deux fr. venant de la jonction col-épaule. Terre : assez dure ; brun clair ; fine, avec quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe brun verdâtre brillant. Décor : nervure incisée marquant la jonction colépaule. Dimensions : h. 1,2 ; d. 8 ; ép. 0,4. Parallèles : Åström 1972, fig. L, 3 ; Bergoffen 2005, pl. 2, B25. Datation : BR I.
Parois à décor de nervures en relief Les fragments 6-43 et 6-44 présentent un aspect plus grossier que les autres ; il pourrait s’agir d’imitations des productions chypriotes, mais la très petite dimension des fragments les rend difficiles à évaluer. Le fragment 6-45 est décoré à la fois d’une nervure en relief et d’un sillon assez profond ; il pourrait avoir été tourné. 6-46 apparaît d’une finesse extrême et son engobe est très brillant. 6-38. C5129 (R29:93) Fig. 3.9. Fr. de paroi. Surface : engobe brun olivâtre foncé mat. Décor : deux nervures divergentes. Dimensions : ép. 0,34. 6-39. C1652 (S33:60) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Surface : engobe brun noir très écaillé. Décor : deux nervures parallèles. 6-40. C5321 (U.28:90) Fig. 3.9. Au-dessus du niveau 1A (édifice 1). Fr. de paroi. Surface : engobe noir mat. Décor : deux nervures parallèles en relief. Dimensions : ép. : 0,3.
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Pascal darcque
6-21. C6060.
6-22. C2147.
6-25. C4073.
6-31. C6050.
6-26. C6061.
6-27. C4579.
6-33. C4577.
6-32. C6063.
6-37. C4141.
6-38. C5129.
6-28. C1114.
6-39. C1652.
6-45. C3088.
6-40. C5321.
6-29. C6570.
6-34. C1840.
6-35. C1654.
6-43. C2555.
6-49. C6052.
6-30. C1653.
6-44. C2143.
6-50. C2146.
6-47. C4074.
6-53. C2203.
6-55. C6150.
6-57. C4284.
Figure 3.9. Base-ring Ware ; céramique non tournée, fine, à surface unie ; 1/3.
6-58. C4478.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 6-41. C3195 (S29:50) non illustré. Fr. de paroi. Surface, peinture : engobe noir. Décor : une nervure. Dimensions : ép. 0,24. Parallèles : vase différent de 6-42. 6-42. C3196 (S29:50) non illustré. Fr. de paroi. Surface : engobe brun olivâtre clair. Décor : nervure en relief. 6-43. C2555 (V32:71) Fig. 3.9. Fr. de paroi. Surface, peinture : engobe brun foncé. Décor : nervure en relief. Dimensions : ép. 0,43. 6-44. C2143 (R31:49) Fig. 3.9. Fr. d’épaule. Terre : grise. Surface : engobe brun orangé mat. Décor : grosse nervure en relief. Dimensions : ép. 0,45. Parallèles : 6-43. 6-45. C3088 (R30:49) Fig. 3.9. Niveau 1A, au contact du rocher. Deux fr. non jointifs d’épaule. Terre : assez dure ; grise, quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe noir mat. Décor : nervures et sillons assez profonds. Dimensions : h. 3,3 ; ép. 0,5. 6-46. C1340 (T-U32:30) non illustré. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; brun rosé assez clair ; fine avec de minuscules inclusions blanches. Surface : engobe brun jaunâtre très brillant. Dimensions : h. 3,1 ; ép. 0,2.
Bases de petit diamètre 6-47. C4074 (R34:49) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Base complète ; pied en anneau. Terre : dure ; gris bleu foncé ; assez fine, avec petites inclusions noires et blanches. Surface : engobe brun orangé. Dimensions : h. 2,2 ; d. 3,4 ; ép. paroi 1,5. 6-48. C5482 (V28:86) non illustré. Niveau 1A, édifice 1 ou juste au-dessus. Fr. très détérioré du pied. Terre : assez dure ; beige foncé au cœur, brun en surface ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface : engobe brun foncé brillant. Dimensions : h. 1 ; d. 4. Parallèles : même type que 6-47.
Bases de grand diamètre (7-8,5 cm) 6-49. C6052 (bR32-33:23) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. de base avec pied en anneau ; amorce de la paroi et du fond. Terre : très dure ; gris foncé ; fines particules blanches. Surface : engobe noir poli sur la surface ext. du pied, grisé non poli sur la surface int. Dimensions : h. 2,1 ; d. 8,5 ; ép. 0,2-0,5. 6-50. C2146 (R31:52) Fig. 3.9. Sous le niveau 2B. Fr. base avec pied en anneau. Terre : dure ; gris bleu foncé avec nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface : engobe ou surface brun jaunâtre à brun olivâtre. Dimensions : h. 2 ; d. 8 ; ép. 0,46. Parallèles : ce fragment pourrait appartenir au même vase que 6-22. 6-51. C2566 (V32:73) non illustré. Minuscule fr. de base avec pied en anneau. Surface : engobe brun foncé brillant. Dimensions : h. 1 ; d. 7. 6-52. C5239 (bS-T32:16) non illustré. Petit fr. de base avec pied en anneau. Surface : engobe brun.
Cruches à décor peint (Base-ring II) 6-53. C2203 (R32:55) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi et anse de section quadrangulaire ; pas de moignon dépassant à l’int. au niveau de l’attache de l’anse. Terre : dure ; gris bleu foncé au cœur, brun foncé en surface ; nombreuses petites inclusions blanches et brunes. Surface, peinture : engobe noir olivâtre ; peinture blanche. Décor : deux incisions profondes dans l’anse ; trait irrégulier de peinture blanche sous l’anse. Dimensions : h. 3,3 ; d. 6 ; ép. 0,4. Parallèles : Åström 1972, fig. LIII, 10, pour le trait de peinture sous l’anse. 6-54. C6059 (bR32-33:24) Fig. 2.90f. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris foncé, brun vers la surface ext. ; fine. Surface, peinture : engobe ext. brun noir poli ; peinture blanchâtre, tirant sur le gris. Décor : un filet se terminant en goutte ; traces d’un autre filet. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,3-0,4.
Anses 6-55. C6150 (bS29-30:24) Fig. 3.9. Fr. d’épaule, de paroi et départ de l’anse ovoïde, aplatie irrégulièrement. Terre : dure ; gris bleuté sombre ; dégraissant peu abondant en très fines particules noires. Surface : engobe brun à brun noir écaillé. Dimensions : h. 3 ; d. max 7,5 ; ép. 0,2-0,3.
Anses à décor incisé Les anses à décor incisé se trouvent sur des cruches de classe Base-ring I (Karageorghis & Violaris 2012, 117, 211 = pl. LXXIX : cruche 621-VII/9), comme sur des cruches à décor peint de classe Base-ring II (Karageorghis & Violaris 2012, 118, 212 = pl. LXXX : cruche 621-VII/4). 6-56. C1658 (S33:63) Fig. 2.90e. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’anse ; section quadrangulaire ; à l’int. moignon dû à l’enfoncement de l’anse dans la paroi. Terre : dure ; gris bleu foncé ; quelques petites particules blanches. Surface : engobe brun olivâtre. Décor : trois incisions profondes remontant sur l’amorce de la paroi. Dimensions : ép. 0,6. 6-57. C4284 (T29:74) Fig. 3.9. Niveau 2B, espace 9. Fr. d’anse ; section quadrangulaire ; à l’int. moignon dû à l’enfoncement de l’anse dans la paroi. Terre : assez dure ; gris bleu foncé de l’int. au derme ext., brun foncé en surface ext. ; petites inclusions blanches et brunes. Surface : engobe brun foncé à brun olivâtre. Décor : trois incisions profondes remontant légèrement sur l’amorce de la paroi. Dimensions : ép. 0,7. 6-58. C4478 (U28:58) Fig. 3.9. Fr. d’anse ; section quadrangulaire bombée ; moignon résiduel dû à l’enfoncement de l’anse dans la paroi. Terre : dure ; gris bleu foncé au cœur, brun rouge au derme ; quelques inclusions moyennes blanches et assez nombreuses petites blanches. Surface : engobe noir mat. Décor : trois incisions profondes écartées irrégulièrement. Dimensions : h. 0,9.
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Pascal darcque
Classe 7. Monochrome Ware ; céramique non tournée à surface unie Cette céramique, non tournée, à l’aspect métallique n’a de « monochrome » que le nom. En effet, la couleur de l’engobe apparaît exceptionnellement uniforme sur une même surface. Le plus souvent, on note une différence de couleur entre l’intérieur et l’extérieur du vase, comme dans 7-1, ou entre la partie située au-dessus
de l’anse et celle située en dessous, comme dans 7-27, 7-40, 7-41 ou 7-42 ; cette dernière différence est sans doute due à l’empilement des vases durant la cuisson. Au-delà des variantes dans la forme des lèvres, il faut distinguer les grands bols, d’un diamètre égal ou supérieur à 18 cm, et les petits bols, dont le diamètre n’excède généralement pas 15 cm (Lagarce J. & Lagarce E. 1985, 94-112). Les anses des bols monochromes se distinguent facilement des anses des tasses Base-ring : les premières sont courtes et arrondies et leur hauteur est irrégulière ; les secondes sont longues, plus droites et leur hauteur est régulière.
7-1. C2204.
7-2. C2523.
Figure 3.10. Monochrome Ware ; céramique non tournée à surface unie ; 1/3. 7-3. C2979.
7-4. C2262.
7-5. C2149.
Les quelque 60 objets ou fragments décrits ci-dessous confirment que cette classe se trouve répandue au Levant principalement au début du Bronze Récent. Monchambert (2004, 250-51), ne présente que dix fragments venant de contextes datant majoritairement de la dernière phase du Bronze Récent et livre le commentaire suivant : « Largement répandue au Levant pendant le Bronze Récent I, elle n’est attestée que rarement à partir de la deuxième moitié du 14 e siècle ».
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Grands bols ou jattes (diamètre égal ou supérieur à 18 cm) Aucun exemplaire complet, mais le moins fragmentaire est 7-1. Sur les fragments 7-7 et 7-8, le rebord est moins haut que sur les autres fragments. 7-1. C2204 (R32:57 et bR32:33/24) Figs 2.88e et 3.10. Niveau 2B, espace 11. Grand fr. de bol constitué de 7 fr. jointifs ; manque profil partie basse du corps ; caréné ; lèvre très haute ; anse en queue d’hirondelle. Terre : brun à brun rouge ; dure ; dégraissant peu abondant, particules brunes et blanchâtres. Surface : engobe int. brun rouge foncé (2,5 YR 3/4), quelques traînées plus claires ; engobe ext. brun clair à brun foncé (5 YR 6/8) avec taches sombres (entre les deux parties de l’anse, par ex.) ; marques de façonnage horizontales ; empreinte de doigt (?) au-dessus de l’anse. Dimensions : h. 11 ; d. 22,5 ; ép. 0,45-0,55. Parallèles : Åström 1972, fig. XLVI (type Monochrome III b). 7-2. C2523 (bT-U32-33:15/2) Figs 2.60a et 3.10. Niveau 2B, pièce 7.2. Fr. de bord. Lèvre droite. Terre : beige brunâtre ; très dure ; nombreuses petites et moyennes inclusions blanches et noires. Surfaces : engobe brun foncé à l’int. (2,5 YR 3/4), noir écaillé à l’ext. (2,5 YR N3). Dimensions : h. cons. 7 ; d. ± 30 ; ép. min. : 0,4-0,6. Parallèles : Monchambert 2004, 251 et 262, fig. 105 : no 1441. Le dessin original, réalisé en 1983, indique un diamètre de l’ordre de 35 cm, mais nous n’avons pas trouvé de parallèle pour des bols de cette classe d’un diamètre supérieure à 28 cm. 7-3. C2979 (V31:63) Fig. 3.10. Niveau 2B, pièce 7.3. Fr. de bord. Lèvre droite ; paroi convexe. Terre : brun-rouge fine et dure ; quelques petites particules de dégraissant blanches et brunes. Surface : engobe brun foncé à noir. Dimensions : h. 4,1 ; d. 19,5 ; ép. 0,2-0,5. 7-4. C2262 (R33:69) Fig. 3.10. Niveau 2B, espace 11. Fr. bord. Lèvre haute, rebord marqué, début de la paroi convexe. Terre : beige brunâtre clair assez tendre ; quelques particules de dégraissant moyennes de couleur blanchâtre. Surfaces : brun rouge clair à brun foncé ; couleur à peu près uniforme à l’ext. ; nombreuses nuances à l’int. Dimensions : h. cons. 6,7 ; d. 23,2 ; ép. 0,3-0,65. 7-5. C2149 (R31:53) Fig. 3.10. Sous le niveau 2B. Fr. de bord. Lèvre haute. Terre : brunâtre ; assez dure ; quelques petites particules de dégraissant blanches et, plus rares, grosses blanches. Surface : engobe brun rouge très écaillé à l’ext. Dimensions : h. cons. 5,65 ; d. 23,8 ; ép. 0,4-0,6. 7-6. C9601 (R32:57) Fig. 3.11. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et départ d’anse. Terre : brun rouge foncé, dure et fine ; quelques particules moyennes brunes et blanches. Surfaces : engobe brun foncé à beige brunâtre à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 9,8 ; d. 18 ; ép. 0,45-0,6.
7-7. C2954 (W31:44) Fig. 3.11. Niveau 2A, mur M443. Fr. de bord ; rebord droit. Terre : brunâtre ; assez dure ; nombreuses petites particules de dégraissant noires. Surfaces : engobe brun foncé à l’int., noir à l’ext. Dimensions : h. 3,7 ; d. 19 ; ép. 0,4. 7-8. C9631 (V31:55) Fig. 3.11. Niveau 2B, démontage du mur M405. Fr. de bord. Terre : brune, fine et dure ; petites particules noires et blanches. Surfaces : engobe brun foncé à beige brunâtre à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 4 ; d. 20,1 ; ép. 0,5. 7-9. C1995 (S33:67) non illustré. Niveau 1B, mur M449. Fr. de bord et de corps. Légèrement concave. Terre : brun clair ; assez dure ; assez nombreuses inclusions moyennes blanches. Surfaces : engobe int. et ext. brun foncé à brun noir ; aspect brillant. Dimensions : h. 4,5 ; d. 16-17 ; ép. 0,7. 7-10. C6031 (bR32-33:22) Fig. 3.11. Fr. de bord. Lèvre arrondie très légèrement recourbée vers l’int. ; carène très peu marquée ; amincissement de la paroi à la partie inf. du fr. Terre : brun très foncé, dure ; petites inclusions noires et blanches. Surfaces : engobe brun foncé ; ext. blanchâtre sous la carène, brun foncé au-dessus ; int. lissé soigneusement. Dimensions : h. 4,2 ; d. 17,75 ; ép. 0,2-0,4.
Anses 7-11. C4091 (R34:62) non illustré. Niveau 1B. Départ d’anse. 7-12. C2141 (R31:45) Fig. 3.11. Extrémité d’une anse en « queue d’hirondelle » ; séparation marquée des deux parties ; section en ruban. Terre : gris foncé, dure ; quelques inclusions blanches. Surface : engobe brun clair assez brillant. Dimensions : long. 3,2 ; larg. 2,5 ; ép. : 0,6.
Bases de grand diamètre L’empattement est beaucoup plus marqué que sur les pieds des petits exemplaires. 7-13. C6529 (bS-T31:33) Fig. 3.11. Fr. de base. Pied en couronne. Terre : brun rougeâtre, dure ; dégraissant peu abondant dont quelques minuscules points de mica. Surface : engobe brun clair à brun noir à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 3 ; d. 9 ; ép. 0,3-0,5. 7-14. C2148 (R31:53) Fig. 3.11. Sous le niveau 2B. Fr. de base. Pied en couronne. Terre : brun foncé, assez dure ; nombreuses inclusions moyennes blanches, noires et brunes. Surface : engobe brun noir à noir ; aspect mat et écaillé qui rappelle les surfaces de la classe Black Slip. Dimensions : h. 2,5 ; d. 8,5 ; ép. 0,5.
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Pascal darcque
7-7. C2954.
7-6. C9601. 7-8. C9631.
7-10. C6031. 7-12. C2141.
7-13. C6529.
Figure 3.11. Monochrome Ware ; céramique non tournée à surface unie ; 1/3. 7-14. C2148.
7-15. C5481.
7-16. C1404.
7-17. C1405.
7-18. C3102.
Variantes ou imitations Le fragment 7-15 (C5481) est dotée d’une lèvre plus épaisse (0,7-0,8) que les autres fragments C2204 (0,6). Les fragments 7-15 à 7-18 pourraient représenter des variantes des types principaux ou des imitations. 7-15. C5481 (V28:84/2) Fig. 3.11. Niveau 2B ou juste en dessous. Fr. de bord. Terre : brune ; assez dure ; très nombreuses petites inclusions blanches et brunes. Surfaces : engobe brun foncé à l’int., noir à l’ext. Dimensions : h. 5 ; d. non mesurable ; ép. 0,7-0,8. Parallèles : même profil que 7-1. 7-16. C1404 (T-U33:60) Fig. 3.11. Sous le niveau 1B. Bord et anse complète à l’exception de son extrémité perdue, sans doute une simple pointe. Lèvre arrondie ; anse à profil circulaire. Terre : gris foncé au cœur, assez dure ; aspect grossier avec de nombreuses grosses particules blanches et noires.
Surfaces : beige grisâtre plus ou moins foncé ; la surface ext. est bien lissée. Dimensions : h. 5,1 ; d. 20 ; ép. 0,8. Parallèles : pour l’anse, voir le fr. 7-17. 7-17. C1405 (T-U33:60) Fig. 3.11. Sous le niveau 1B. Fr. d’anse ; extrémité en pointe. Anse à profil plus ou moins circulaire. Terre : gris foncé ; aspect assez grossier ; nombreuses inclusions moyennes noires. Surfaces : engobe (?) beige jaunâtre. 7-18. C3102 (R30:56) Fig. 3.11. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Petit fr. de bord avec départ d’anse ; paroi à peine incurvée. Terre : gris foncé, dure ; petites inclusions blanches. Surfaces : soigneusement ravalées ; aspect brillant. Dimensions : h. 5,3 ; d. non mesurable ; ép. 0,7. Parallèles : le départ de l’anse fait penser aux anses des grands bols monochromes.
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Petits bols (12-18 cm de diamètre) 7-19, 7-20 et 7-31 viennent du sac R32:57, c’est-à-dire du même niveau que 7-1. Cela montre que la différence de taille n’a pas de valeur chronologique. Seul 7-19 conserve un profil complet avec l’anse. 7-21 et 7-26 présentent l’aspect d’imitations. 7-19. C2208 (R32:57) Figs 2.88c et 3.12. Niveau 2B, espace 11. Bol presque complet ; manque un grand fr. de paroi et quelques tessons. Épaule carénée, assise concave, anse en forme de bréchet (« wish bone »), lèvre inclinée vers l’intérieur. Terre : dure ; gris foncé au cœur et vers la face int., brun foncé vers la face ext. en haut du bol ; vers le bas, terre brune au cœur, gris foncé vers l’épiderme ; dégraissant assez peu abondant, mais en grosses particules (blanchâtres entre autre). Surfaces : engobe brun foncé (5 YR 5/2), uniforme sur presque toutes les surfaces ; bande plus claire au niveau de l’anse et de la carène ; polissage ou raclage en lignes verticales et diagonales mais plusieurs grosses particules de dégraissant en saillie. Dimensions : h. 6,8 ; d. 13 ; ép. 0,2-0,45. Parallèles : Åström 1972, 95, IJc et fig. XLV, 8. 7-20. C2205 (R32:57) Figs 2.88a et 3.12. Niveau 2B, espace 11. Bol complet sauf 1/5e de circonférence (anse absente). Forme carénée ; assise concave. Terre : dure, assez homogène, brun clair ; dégraissant assez abondant en petites particules blanchâtres et noires. Surfaces : engobe (?) int. brun rouge (5 YR 6/6 à 7/6) avec nombreuses taches plus claires ; engobe (?) ext. beige avec taches brunes ; il est possible que ces couleurs différentes aient été obtenues par frottement avec un chiffon plus ou moins humide ; surface ext. striée verticalement et horizontalement. Dimensions : h. 6,85 ; d. 10 ; ép. 0,25-0,35.
Fragments dont le diamètre est mesurable, dans l’ordre décroissant des diamètres 7-21. C6795 (U33/E :46) Fig. 3.12. Sous le niveau 2B (emplacement de la pièce 7.2). Fr. de bord ; lèvre droite, épaulement marqué. Terre : brun rouge foncé, dure ; petites inclusions blanches. Surface : engobe brun à l’ext. et à l’int. Dimensions : h. 3,2 ; d. 16 ; ép. 0,4-0,6. 7-22. C6752 (bU29-30:15) Fig. 3.12. Niveau 2B, espace 10. Fr. de bord, de corps et départ d’anse. Terre : dure ; brun foncé ; quelques inclusions blanches ou brunes. Surfaces : engobe brun foncé à brun orangé à l’intérieur et à l’extérieur. Dimensions : h. 4,1 ; d. 15,9 ; ép. 0,2. 7-23. C6040 (bR32-33:23) Fig. 3.12. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Lèvre arrondie, légèrement recourbée, carène peu marquée ; paroi plus mince dans la partie inf. Terre : brun assez clair, dure ; quelques inclusions noires. Surface : engobe int. brun rouge., ext. brun clair à beige brunâtre ; la zone plus claire résulte peut-être d’un lissage. Dimensions : h. 3,7 ; d. 15,8 ; ép. 0,2-0,4.
85 7-24. C6024 (bR32-33:20) Fig. 3.12. Fr. de bord ; lèvre évasée ; double carène peu marquée sur la paroi extérieure. Terre : brun assez foncé, dure, fine, noire. Surface : int. poli brun foncé à brun rouge, ou plutôt engobe très fin ; engobe ext. beige-jaunâtre assez écaillé. Dimensions : h. 3,4 ; d. 15,7 ; ép. 0,2-0,4. 7-25. C9616 (R30:49) Fig. 3.12. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord, de corps et départ d’anse. Terre : brun rouge, dure et fine ; rares petites inclusions noires et blanches. Surfaces : engobe brun foncé à brun rouge à l’int., brun rouge à beige brunâtre à l’ext. Dimensions : h. 5,2 ; d. 15 ; ép. 0,2-0,4. 7-26. C2978 (T31:79) non illustré. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé ; très nombreuses inclusions, petites et moyennes, de couleur noire et blanche. Surfaces : à l’int., engobe brun foncé ; à l’ext., la partie sup. est sans engobe, de couleur beige brunâtre, les inclusions perçant sous la surface, la partie inf. est recouverte d’un engobe brunâtre plus ou moins épais. Dimensions : h. 3,9 ; d. 15 ; ép. 0,3. 7-27. C1994 (S33:65) Fig. 3.12. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de bord, de paroi et départs de l’anse. Terre : brun clair, dure ; nombreuses inclusions moyennes blanches, bleutées et noires qui ont fait éclater l’épiderme. Surfaces : int. brun foncé à brun noir ; ext. de même couleur sous l’anse, blanchâtre avec traînées noires au-dessus ; surface ext. moins bien ravalée que l’int. Dimensions : h. 5,6 ; d. 14 ; ép. 0,23-0,3. 7-28. C2930 (T31:86) Figs 2.73g et 3.12. Niveau 2B, pièce 8.1. Fr. de bord, de corps et départ d’anse. Lèvre droite. Terre : brun-clair fine et assez dure ; rares fines inclusions blanchâtres. Surfaces : int. et ext. brun rouge à brun foncé (2,5 YR 5/8 à 3/6). Dimensions : h. 6,3 ; d. 14 ; ép. min. 0,3 ; ép. max. 0,5. 7-29. C1984 (S31:73) Fig. 3.12. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de bord. Terre : brun foncé fine et dure ; très rares inclusions moyennes noires. Surfaces : int. et ext. brun rouge à brun foncé. Dimensions : h. 4,8 ; d. 13,5 ; ép. : 0,2. 7-30. C3089 (R30:49) Fig. 3.12. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord et de corps, avec amorces de l’anse. Terre : brune, fine et dure ; rares petites inclusions noires et blanches. Surfaces : engobe int. brun foncé, ext. brun rouge clair à foncé. Dimensions : h. 3,9 ; d. 13 ; ép. 0,3-0,4. 7-31. C2207 (R32:57) Figs 2.88b et 3.12. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et de corps. Terre : brun rouge clair, dure et fine ; petites inclusions noires et moyennes blanches. Surfaces : engobe brun rouge à l’int., beige brunâtre à l’ext. Dimensions : h. 3,8 ; d. 12,3 ; ép. 0,2-0,4. 7-32. C2125 (R31:27) Fig. 3.13. Fr. de bord et anse complète ; anse arrondie se terminant par une « queue d’hirondelle » bien formée. Terre : brun assez foncé ; assez dure ; nombreuses petites inclusions blanches. Surfaces : engobe brun foncé à brun noir. Dimensions : h. 3,7 ; d. 11 ; ép. 0,2-0,3.
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Pascal darcque
7-19. C2208.
7-20. C2205.
7-21. C6795.
7-22. C6752.
7-23. C6040.
7-24. C6024.
7-25. C9616.
7-27. C1994.
7-28. C2930.
7-29. C1984.
7-30. C3089.
7-31. C2207.
Figure 3.12. Monochrome Ware ; céramique non tournée à surface unie. Bols de petit format (diamètre compris entre 12 et 18 cm) ; 1/3.
7-33. C9615 (R32:57) Figs 2.88d et 3.13. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et de corps. Terre : grise, dure et fine ; rares petites inclusions blanchâtres. Surfaces : engobe int. gris, ext. brun grisâtre. Dimensions : h. 4,3 ; d. 10 ; ép. 0,2-0,35.
7-35. C2271 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord. Lèvre droite à peine recourbée. Terre : gris foncé, inclusions moyennes blanches et noires. Surfaces : engobe beige brunâtre clair. Dimensions : h. 3,2-3,7 ; d. non mesurable ; ép. 0,6.
À paroi épaisse, faiblement concave ; diamètre non mesurable
7-36. C3471 (U34:45) non illustré. Au-dessus du niveau 1A. Fr. de bord et départ d’anse. Terre : beige brunâtre clair, dure, d’aspect assez fin ; quelques petites inclusions noires et brunes. Surface : il ne semble pas y avoir d’engobe, mais la surface ext., particulièrement bien ravalée, présente un aspect brillant. Dimensions : h. 3,5 ; d. non mesurable ; d. de l’anse ± 1,15 ; ép. 0,45-0,5.
7-34. C6746 (bU29-30:15) Fig. 2.81d. Niveau 2B, espace 10. Fr. de bord. Terre : brun foncé, dure et fine. Surfaces : engobe int. brun rouge foncé, ext. brun orangé. Dimensions : h. 3,8 ; d. non mesurable ; ép. 0,4.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
7-40. C1211 (T-U33:60) Fig. 3.13. Sous le niveau 1B. Fr. de bord et départ d’anse. Surface : int. brun rouge à brun foncé ; ext., au-dessus de l’anse, blanchâtre, en dessous de l’anse, brun rouge. Dimensions : d. non mesurable. Parallèles : 7-27. 7-32. C2125.
7-41. C2958 (W31:46) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2A. Petit fr. de bord. Surface : brun foncé à l’int., gris clair à l’ext. 7-42. C1165 (T32:61) Fig. 3.13. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de bord et départ d’anse. Terre : brun clair, assez dure ; nombreuses inclusions petites et moyennes blanches. Surface : ext. brun clair pour la partie sup., brun foncé sous l’anse. 7-43. C1164 (T32:60) Fig. 3.13. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Surface : int. brun rouge, ext. brun noir (différent de 7-42 : lèvre brun clair).
7-33. C9615.
7-40. C1211.
7-44. C5326 (U28:91) non illustré. Au-dessus du niveau 1A (édifice 1). Fr. de bord. Terre : beige brunâtre, dure et fine ; rares petites inclusions blanchâtres. Surface : int. brun foncé ; ext., partie sup. brun clair à beige brunâtre, partie inf. brun foncé. Dimensions : d. ± 16 ; ép. 0,2-0,45. 7-45. C2757 (S32:40) non illustré. Surfaces : int. et ext., partie supérieure brun clair, partie inférieure beige brunâtre. Dimensions : d. 15.
7-42. C1165.
7-43. C1164.
7-46. C5632 (V34:44) non illustré. Fr. de bord. Surface : int. brun orangé, ext. beige brunâtre foncé. Dimensions : d. 12-13. 7-47. C2582 (V32:86) Fig. 2.31d. Niveau 1A, pièce 2.1. Fr. de bord et départ d’anse. Surface : int. brun foncé, ext. noir craquelé proche de l’aspect du Black Slip.
7-49. C6571.
7-56. C3079.
Figure 3.13. Monochrome Ware ; céramique non tournée à surface unie ; 1/3. 7-57. C3746.
7-37. C1183 (T32:70/6) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord. Surface : int. brun à brun noir près du bord ; ext. brun foncé irrégulier. Dimensions : d. ± 13. Parallèles : peut-être même vase que 7-38. 7-38. C1184 (T32:70/6) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord. Surface : int. brun foncé à brun rouge près de la lèvre ; ext. brun assez clair. Parallèles : peut-être même vase que 7-37. 7-39. C3082 (R30:47) non illustré. Niveau 2B ou en-dessous, à l’Ouest du bâtiment 8. Fr. de bord. Surface : int. brun rouge, ext. brun foncé. Dimensions : d. ± 15.
Parois, parfois avec l’amorce du fond 7-48. C6966 (bV-W31:16) non illustré. Fr. de corps ; carène marquée. Terre : brun assez foncé, assez dure ; quelques inclusions brunes. Surface : engobe ext. noir brun clair, brun orangé et brun rouge ; int. brun rouge foncé à noir. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,5. 7-49. C6571 (bS-T34:12) Fig. 3.13. Niveau 2B, espace 11. Fr. de base et de corps ; assise légèrement concave. Terre : brun rouge foncé, dure ; quelques inclusions brunes. Surface : engobe brun foncé à brun noir. Dimensions : h. 3,8 ; d. max. 11,7 ; d. de l’assise 5,25 ; ép. 0,3. 7-50. C2573 (V32:82) non illustré. Fr. de paroi juste au-dessus de l’arrachement de la base. Surface : int. et ext. brun rosé. Dimensions : d. 8.
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Fragments d’anse en forme de bréchet (wish bone) 7-51. C6565 (bS-T34:11) non illustré. Au-dessus du niveau 2B (espace 11). Terre : brun foncé ; quelques particules de dégraissant. Surface : engobe brun noir. h. 3,5. 7-52. C6058 (bR32-33:24) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Rebord et départ d’anse en forme de bréchet. Terre : brun rouge foncé, dure ; rares inclusions noires. Surface : engobe brun-rouge à l’int., brun noir à l’ext. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,2-0,3. 7-53. C6879 (bU.33-34:17) non illustré. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. départ d’anse en forme de bréchet. Terre : brun assez foncé, dure ; quelques inclusions noires. Surface : engobe brun rouge à brun foncé. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,2. 7-54. C2156 (R31:55) non illustré. Fr. d’anse ; extrémité en « queue d’hirondelle ». Terre : brun rouge, assez dure ; quelques inclusions moyennes blanches. Surface : engobe brun rouge. Dimensions : h. 1,7. 7-55. C4596 (U33/E :28) non illustré. Fr. d’anse ; extrémité en « queue d’hirondelle ». Dimensions : h. 1,1.
Fragments d’anse se terminant en pointe 7-56. C3746 (bT-U31:13) Fig. 3.13. 7-57. C3079 (R30:46) Fig. 3.13. Niveau 2B, à l’Ouest du bâtiment 8. h. 1,1.
Classe 8. White Slip Ware ; céramique non tournée à décor sombre sur engobe blanc Cette classe de céramique, non tournée, très reconnaissable à son engobe blanc épais (Popham 1972 ; Eriksson 2007a), a connu une grande faveur sur la côte levantine durant le Bronze Récent (Monchambert 2004, 256 ; nombreux articles dans Karageorghis, ed. 2001).
Proto White Slip Ware Un seul fragment (8-1) pourrait être attribué, avec quelque certitude, à cette catégorie (Popham 1972, 432-36). L’appartenance du second fragment (8-2) à la catégorie Proto White Slip Ware est douteuse, mais sa position stratigraphique, au contact du rocher, est significative. 8-1. C2933 (U32/E :24) Fig. 3.14. Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé ; assez dure ; petites inclusions blanches et quelques moyennes brunes. Surface, peinture : engobe ivoire grisâtre ; peinture brun orangé très effacée. Décor : ligne ondulée irrégulière sous la lèvre et amorce d’un autre motif horizontal. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,5. Parallèles : Karageorghis & Violaris 2012, 77 et 147, pl. XV : no 6 (Limassol, tombe 70). Datation : CR IA1-début CR IA2.
Pascal darcque 8-2. C2218 (R32:65) Fig. 3.14. Niveau 1A, au contact du rocher. Grand. fr. de rebord et de paroi de bol. Terre : dure, gris verdâtre, mince pellicule brune vers la surface ext. ; inclusions blanches. Surface, peinture : engobe gris bleu ; peinture (?) ne subsistant qu’à l’état de traces brun délavé sur la surface. Dimensions : h. 6,5 ; d. 18 ; ép. 0,3-0,45. Datation : CR IA1-début CR IA2.
White Slip I Ware Les seules formes attestées dans le White Slip I à Bassit semblent être les bols à bord continu et lèvre amincie et les bols à lèvre éversée. Le fragment 8-21 est le seul de Bassit à avoir été fabriqué dans une terre blanche dans toute l’épaisseur, sans aucune inclusion.
Bols Bol à bord continu, lèvre amincie (sans aménagement), à décor orangé La plupart des fragments de bord sont trop peu conservés pour que l’on puisse mesurer leur diamètre. 8-3. C5655 (V34:54) Fig. 3.14. Niveau 1A, extérieur ou intérieur de l’édifice 2. Fr. de bord. Terre : dure ; gris bleu au cœur, brun rouge en surface ; quelques petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun orangé. Décor : trait de peinture sur la lèvre ; zigzag, deux filets, filet ondulé, deux filets auxquels s’accrochent des groupes de trois filets verticaux. Dimensions : h. 3,9 ; ép. : 0,2. Parallèles : Eriksson 2007a, 82, fig. 12 (WS I rim motifs : 3. Double Line Framed Group, c). Datation : CR IA2. 8-4. C1835 (V31:48) Fig. 3.14. Fr. de bord. Terre : gris brun ; dure ; aspect granuleux ; dégraissant abondant en particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe blanc ; peinture brun orangé et orangé ; il s’agit de la même peinture plus ou moins délayée. Décor : filet ondulé sous le rebord (orangé) ; losanges irréguliers entourés par deux paires de lignes parallèles. Dimensions : h. 2,5 ; ép. : 0,4. Datation : CR IA2. 8-5. C2586 (V32:87/2) Fig. 3.14. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Fr. de bord. Terre : gris verdâtre foncé au cœur, brun foncé vers les surfaces ; assez dure ; dégraissant abondant, surtout en particules blanches ; mica. Surface, peinture : engobe blanc à l’int., blanc jaunâtre à l’ext. ; peinture brun délavé. Décor : ligne ondulée sous le rebord ; filet ondulé encadrée par deux fois deux lignes parallèles ; en bas à gauche, départ d’un décor vertical. Dimensions : h. 2,4 ; ép. : 0,35. Parallèles : « Framed wavy line ». Datation : CR IA2. 8-6. C1231 (U31:32) Fig. 3.14. Hors stratigraphie. Fr. de bord. Terre : gris foncé ; quelques plaques brunes ; petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe gris blanchâtre ; peinture brun foncé à brun clair. Décor : peut-être un trait de
89
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
8-3. C5655.
8-5. C2586.
8-6. C1231.
8-4. C1835. 8-1. C2933.
8-2. C2218.
8-7. C1222. 8-8. C4580.
8-14. C2949.
8-15. C3831.
8-16. C2955.
8-17. C2096.
8-9. C1166.
8-12. C7086.
8-18. C1208.
8-21. C1169.
8-28. C2421.
8-23. C2274. 8-25. C723. 8-26. C1720.
8-27. C2761. Figure 3.14. Proto White Slip Ware et White Slip I Ware ; 1/2.
8-32. C1221.
8-35. C6792.
8-36. C1232.
peinture brun noir sur l’arête du rebord ; filet ondulé brun foncé sous le rebord ; en brun noir, départ de deux lignes parallèles horizontales et de deux lignes parallèles verticales ; deux lignes ondulées verticales brun clair encadrées par deux rangées de points brun foncé. Dimensions : h. 3,7 ; ép. 0,3-0,35. Parallèles : Popham 1972, 438, fig. 48, 4 et LXXX, 2 (g) ; Eriksson 2007a, 131, fig. 31b. Datation : CR IA2.
8-38. C1985.
8-39. C5298.
8-7. C1222 (U31:26/2) Fig. 3.14. Substrat du niveau 2B, pièce 7.3. Fr. de bord. Terre : brune ; assez dure ; dégraissant en particules noires. Surface, peinture : tavelé à l’int. ; engobe jaunâtre ; peinture noire, brun clair orangé et brun foncé. Décor : trait de peinture brun foncé sur le rebord ; ligne ondulée sous le rebord ; ligne ondulée encadrée ; trois lignes parallèles verticales ; deux lignes parallèles verticales encadrant un espace hachuré obliquement. Dimensions : h. 2,5 ; d. 25,8 ; ép. : 0,4. Datation : CR IA2.
90 8-8. C4580 (U29:67) Fig. 3.14. Niveau 2B et en dessous (espace 9). Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé ; assez dure ; inclusions (?). Surface, peinture : engobe ivoire ; peinture brun rouge et brun foncé. Décor : ligne ondulée orangée sous la lèvre ; deux filets noirs (ép. env. 0,2) ; ligne ondulée orangée ; deux filets noirs et amorce d’un motif vertical à droite Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,4. Datation : CR IA2. 8-9. C1166 (T32:61) Fig. 3.14. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de bord. Terre : brun rouge ; assez dure ; petites particules de dégraissant blanches et brunes, ainsi que quelques points de mica. Surface, peinture : engobe gris blanchâtre (0,05 d’ép.) ; peinture brun noir et brun orangé assez foncé. Décor : trait de peinture brun orangé sur l’arête du rebord ; filet ondulé brun orangé sous le rebord ; filet ondulé brun orangé encadré par deux fois deux lignes parallèles brun noir. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,35. Datation : CR IA2. 8-10. C3454 (U34:28) non illustré. Petit fr. de bord. Terre : grise, parfois brune en surface, dure ; petites inclusions et quelques points de mica. Surface, peinture : engobe grisâtre ; peinture brun foncé et brun clair orangé plus ou moins délavée. Décor : filet ondulé sur le rebord (brun clair) ; ligne ondulée (brun clair) encadrée par deux fois deux lignes parallèles brun foncé. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,4. Datation : CR IA2. 8-11. C3083 (R30:47) non illustré. Niveau 2B ou en-dessous, à l’Ouest du bâtiment 8. Petit fr. de bord. Terre : assez tendre, brun rouge ; petites particules de dégraissant. Surface, peinture : engobe blanchâtre à l’int., beige clair à l’ext., terne ; peinture brun terne (pour les lignes ondulées), noire (pour les traits). Décor : ligne ondulée sur le rebord ; ligne ondulée entourée de deux traits parallèles. Dimensions : h. 3,3 ; ép. 0,3. Parallèles : Popham 1972, 440 et fig. LXXX, 2 (« framed wavyline »). Datation : CR IA2. 8-12. C7086 (bV-W34:39) Fig. 3.14. Fr. de bord. Terre : gris foncé, assez dure ; dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun foncé et brun orangé. Décor : restes d’une ligne ondulée sous le bord, deux groupes de filets parallèles brun foncé entourent une ligne ondulée brun orangé ; quatre filets brun foncé verticaux, deux épais entourant deux minces. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,35. Datation : CR IA2. 8-13. C1234 (U31:34) Fig. 2.27h. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Petit fr. non loin du bord. Décor : ligne ondulée orangée sur la lèvre ; deux groupes de deux filets noirs encadrent une ligne ondulée brun orangé. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,4. Datation : CR IA2. 8-14. C2949 (W.31:37) Fig. 3.14. Fr. de bord brûlé. Décor : ligne ondulée orangée et filets verticaux et horizontaux noirs. Dimensions : h. 2,4 ; ép. 0,4. Datation : CR IA2.
Pascal darcque Bords discontinus, lèvre éversée Ce type de bord vient de bols à bec verseur de plus grandes dimensions que les bols décrits ci-dessus5. Il s’agit d’un type rare à Chypre. L’intérieur est décoré d’un filet mince vertical entouré de deux filets un peu plus épais et de trois lignes horizontales de points. Sur l’exemplaire cité en parallèle, il y a une ligne ondulée à l’intérieur, ce qui n’est pas le cas sur notre fragment. 8-15. C3831 (U35:42) Fig. 3.14. Fr. bord à lèvre éversée. Terre : brun foncé ; dure ; petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture noire à brun orangé. Décor : à l’int., trois filets parallèles verticaux (filet central mince) (0,2-0,1) ; cinq séries de cinq points horizontaux ; à l’ext., filet ondulé sous la lèvre et départ de motifs ondulés à gauche et parallèles-perpendiculaires à droite. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,4. Parallèles : pour la forme, voir Lagarce J. & Lagarce E. 1985, 87, fig. 17, et 88, no 86 ; pour le décor de l’intérieur, voir Popham 1972, fig. LXXXII, 4 (à gauche). Datation : CR IA2.
Anses 8-16. C2955 (W31:44) Fig. 3.14. Niveau 2A, mur M443. Fr. d’anse de section ovoïde. Terre : brun rouge, assez dure ; inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun rouge foncé à brun orangé. Décor : de part et d’autre de l’amorce de la queue, deux traits parallèles épais et 2 traits fins. Sur la queue, amorce de traits parallèles (au moins 5) ; bande sur le côté. Datation : CR IA2. 8-17. C2096 (R30:38) Fig. 3.14. Fr. d’anse. Terre : dure, gris verdâtre sauf pellicule brune en surface ; dégraissant assez abondant. Surface, peinture : engobe gris bleu ; peinture brun orangé. Décor : trait de peinture sur le côté gauche et sous la partie droite ; groupes de trois traits parallèles. Datation : CR IA2. 8-18. C1208 (T-U33:54) Fig. 3.14. Sous le niveau 1B. Fr. d’anse près de l’extrémité ; section ovoïde triangulaire. Terre : dure, gris bleu foncé dans l’épaisseur, brun rouge au derme. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun terne plus ou moins foncé. Décor : sur la partie supérieure, de part et d’autre de l’amorce de la queue, groupe de trois traits parallèles, filet plus mince au centre (0,25-0,08) ; sur la partie inférieure, filets rejoignant la queue. Datation : CR IA2. 8-19. C3664 (bT31-32:12) non illustré. Fr. de l’extrémité d’une anse ; section ovoïde. Terre : dure, brun rouge ; petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe ivoire ; peinture brun orangé. Décor : sur la partie supérieure, trois traits parallèles obliques avec amorce de la queue (trait central plus mince : 0,15-0,25) ; sur la partie inférieure, traces d’un filet de peinture. Datation : CR IA2. Popham 1972, 437 et 462 (« crater, type 1 »), fig. LXXXII : 4 ; l’exemplaire illustré mesure environ 26 cm de diamètre à l’ouverture. 5
91
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 8-20. C2580 (V32:86) Fig. 2.31c. Niveau 1A, pièce 2.1. Fr. d’anse de section triangulaire/ovoïde. Terre : dure, noire au cœur, brun foncé au derme ; nombreuses petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe gris très clair ; peinture brun mat. Décor : trois traits parallèles près du départ de la queue ; bande sur le côté. Datation : CR IA2.
Parois Décor de 2 filets épais entourant 1 filet mince 8-21. C1169 (T32:66) Figs 2.40b et 3.14. Niveau 1B, sol du mur M448. Fr. de paroi. Terre : blanche dans l’épaisseur ; pure et fine, sans aucune inclusion. Surface, peinture : apparemment pas d’engobe ; surface ext. parfaitement lissée ; peinture brun foncé à brun orangé. Décor : trois filets verticaux, deux épais brun foncé (0,15) entourant un brun orangé plus mince (0,07). Dimensions : h. 2,4 ; ép. 0,26. Parallèles : Karageorghis 2001, 10, indique que des bols blancs dans l’épaisseur sont particulièrement présents dans la région de Palaepaphos, mais que leur fabrication ne dure pas très longtemps ; voir Bergoffen 2005, 98 et 147, pl. 39, no WS 10 (Tell Atchana, niveau V-VI). Pour le décor, voir Courtois 1981, 76, fig. 35, 13 (no 56), ainsi que Karageorghis & Violaris 2012, 135, pl. III, no 31-2, ou 159, pl. XXVII, no 6. Datation : CR IA2. 8-22. C2579 (V32:86) Fig. 2.31b. Niveau 1A, pièce 2.1. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris foncé au cœur, brun foncé vers la surface ; sans dégraissant. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun orangé. Décor : fin motif de trois filets verticaux, le filet central étant plus mince (0,05) que les deux autres (0,1-0,15). Dimensions : h. 3,7 ; ép. 0,34. Parallèles : voir 8-23. Datation : CR IA2. 8-23. C2274 (R33:71) Fig. 3.14. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. Terre : brun rouge foncé ; dure ; petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc ; peinture brun orangé. Décor : trois filets parallèles verticaux, départ d’un motif perpendiculaire. Dimensions : h. 1,7 ; ép. 0,3. Parallèles : voir 8-22. Datation : CR IA2. 8-24. C4123bis (S29:70) non illustré. Petit fr. Terre : dure ; brun rouge ; petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun orangé. Décor : trois filets verticaux, le filet central semblant plus mince (0,07) que les deux autres (0,15-0,1). h. 1,6 ; ép. 0,3. Parallèles : voir 8-22. Datation : CR IA2. 8-25. C723 (V26:18/1) Fig. 3.14. Fr. Terre : gris foncé ; dure ; quelques inclusions blanches visibles. Surface, peinture : engobe gris jaunâtre ; peinture brun orangé terne. Décor : deux groupes de trois filets parallèles (un seul visible complètement) ; filet central plus mince (0,07) que les filets latéraux (0,15). Dimensions : h. 3,15 ; ép. 0,35. Datation : CR IA2.
Décor de trois filets de même épaisseur 8-26. C1720 (T31:72/2) Fig. 3.14. Au-dessus du niveau 2B, emplacement de la pièce 8.1. Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; gris verdâtre, épiderme parfois brun ; dégraissant abondant en particules brunes et blanches. Surface, peinture : engobe jaune ivoire ; peinture brun foncé à brun délavé. Décor : deux fois trois filets parallèles verticaux ; motif horizontal de deux filets parallèles. Dimensions : h. 4,2 ; ép. 0,3. Parallèles : Popham 1972, 438, fig. 48,6 et pl. LXXX, 2. Datation : CR IA2. Quatre autres fragments portent le même décor, dont 8-27 (C2761 [T. 31:86]), T.31:80, T.32:59, S.31:15 et U.31:28.
Décor de losanges encadrés par lignes parallèles 8-28. C2421 (T30:85) Fig. 3.14. Sous le niveau 2B. Petit de fr. de paroi. Terre : gris foncé vers l’int., brun rouge vers l’ext. Peinture : noire à brun foncé. Décor : losanges encadrés par ligne(s) parallèles. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,3. Datation : CR IA2.
Décor de losanges encadrés par lignes de points 8-29. C2417 (T30:83) Fig. 2.23e. Niveau 1A, associé au mur M450. Petit fr. de paroi. Terre : rouge brique ; assez dure ; particules blanches de dégraissant. Surface, peinture : engobe blanc (taches jaunâtres) ; peinture noire et brun orangé. Décor : quadrillage oblique brun orangé entre deux rangées de points noirs. h. 1,8 ; ép. : 0,3. Parallèles : Popham 1972, 438, fig. 48, 1. Datation : CR IA2. 8-30. C2942 (V31:66) non illustré. Fr. de paroi. Terre : gris au cœur, brun en surface. Surface, peinture : engobe blanc ; peinture brun orangé. Décor : losanges et points irréguliers. Dimensions : h. 1,8 ; ép. 0,35. Datation : CR IA2. 8-31. C2281 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. Terre : brun foncé ; dure ; nombreuses petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe ivoire grisé à l’int., rosé à l’ext. ; peinture rouge orangé. Décor : peut-être losanges bordés par une ligne de points. Dimensions : h. 1,8 ; ép. 0,4. Datation : CR IA2.
Décor de ligne(s) ondulée(s) encadrées par lignes de points 8-32. C1221 (U31:26/2) Fig. 3.14. Substrat du niveau 2B, pièce 7.3. Fr. de paroi de vase ouvert. Terre : gris verdâtre foncé au cœur et vers la face int., brun vers la surface ext. ; dure ; dégraissant assez abondant en petites particules blanches, quelques points de mica. Surface, peinture : engobe blanchâtre ; peinture brun foncé et brun orangé. Décor : ligne ondulée verticale (?) brun orangé entourée de deux rangées de points brun foncé. Dimensions : h. 5,9 ; ép. 0,3. Parallèles : Courtois 1981, 226, fig. 129, 2 et 229, fig. 132 : 1 (no 220). Datation : CR IA2.
92 8-33. C4581 (U29:67) non illustré. Niveau 2B et en dessous (espace 9). Fr. de paroi. Terre : brun rouge foncé ; dure ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe ivoire à l’int., gris à gris bleu à l’ext. (coup de feu ?) ; peinture noir mat à brun orangé. Décor : deux lignes ondulées orange parallèles entre deux lignes de points noirs. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,4. Datation : CR IA2. 8-34. C2578 (V32:86) Fig. 2.31a. Niveau 1A, pièce 2.1. Fr. de paroi. Terre : dure, brun rouge foncé ; nombreuses petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc ; peinture brun orangé. Décor : ligne ondulée irrégulière et ligne de points. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,3. Datation : CR IA2. 8-35. C6792 (U33/E :43) Fig. 3.14. Fr. de paroi. Terre : brun rouge foncé ; dure ; particules blanches et verdâtres. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun orangé à brun sombre. Décor : deux zigzags orangés entre deux lignes de points. Dimensions : h. 2,1 ; ép. 0,35. Datation : CR IA2.
Décor de ligne de points entre deux filets 8-36. C1232 (U31:33) Figs 2.27f et 3.14. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Décor : ligne de points entre deux filets. Datation : CR IA2. 8-37. C2290 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi. Surface, peinture : engobe ivoire grisé à l’int., rosé à l’ext. ; peinture rouge orangé. Décor : points entre deux filets. Dimensions : h. 1,6 ; ép. 0,37. Datation : CR IA2.
Décor de traits obliques entre deux filets Ce motif ne semble apparaître que sur les vases les plus tardifs de la catégorie White Slip I, qu’Eriksson propose de ranger dans un groupe dénommé « White Slip I Late » (2007a, 120-23). 8-38. C1985 (S31:76) Fig. 3.14. Fr. de paroi. Terre : brun rouge foncé ; dure ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe brun ivoire ; peinture brun orangé. Décor : deux filets parallèles entourant des traits obliques parallèles. Dimensions : h. 2,3 ; ép. 0,46. Datation : CR IB.
Zone de points disposés en lignes parallèles, délimitée par filets obliques ou arrondis et début d’un motif d’échelle 8-39. C5298 (bT33-34:10) Fig. 3.14. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris foncé ; inclusions. Surface, peinture : engobe grisâtre clair ; peinture noire. Décor : zone de points disposés en lignes parallèles, délimitée par filets obliques ou arrondis ; début d’un motif d’échelle. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,35. Parallèles : le motif des points disposés en lignes parallèles ne semble figurer que sur des cruches ; voir Popham 1972, fig. LXXXI, 7 et 8 ; Karageorghis & Violaris 2012, 182, pl. L, no 6 et 18. Datation : CR IA2.
Pascal darcque Autre décor 8-40. C1223 (U31:26/3) Fig. 2.27a. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Petit fr. de paroi de bol. Terre : assez dure ; noire (couleur cendre) ; dégraissant abondant en particules blanches et brunes. Surface, peinture : engobe gris blanchâtre ; peinture brun foncé. Décor : deux fois deux traits parallèles verticaux. Dimensions : h. 2,4 ; ép. 0,3. Parallèles : Karageorghis & Violaris 2012, 157, pl. XXV, no 3, 14 et 19, 158, pl. XXVI, no 21 et 22. Datation : CR IA2. 8-41. C6575 (bS-T34:13) non illustré. Substrat du niveau 2B (espace 11). Fr. Terre : dure ; gris foncé au cœur, brun rouge en surface ; quelques inclusions. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun foncé. Décor : deux filets horizontaux parallèles. Dimensions : h. 2,3 ; ép. 0,3. Parallèles : attribution au WS I incertaine. Non décoré à engobe rosé 8-42. C1370 (T32:70/5) non illustré. Fr. de paroi. Terre : brun rouge à brun foncé ; assez dure ; petites inclusions noires et brunes. Surface, peinture : engobe blanc rosé ; nuance rosée plus marquée à l’ext. Dimensions : h. 3,5 ; ép. : 0,44.
Transitional White Slip I-II Ware Les quelques fragments de cette catégorie (Popham 1972, 443-44) se caractérisent par la coexistence d’une ligne ondulée sous le bord, typique du White Slip I, et du motif de l’échelle complexe horizontale (infra, 95), typique du White Slip II, réalisée avec des traits d’épaisseur égale, pour les traits extérieurs comme pour le remplissage. Comme le montrent les fragments 8-43 et 8-47, on trouve également des losanges quadrillés régulièrement et disposés en rangées verticales. La production de cette classe se situe dans le Chypriote Récent IB, entre environ 1460 et 1410 av. J.-C. (Eriksson 2007a, 13, table 1B).
Bols Bords 8-43. C1567 (S31:73) Fig. 3.15. Entre niveaux 1A et 2B. Une demi-douzaine de fr. forme trois fr. non jointifs, deux de bords, un de paroi. Terre : brun rouge à brun gris ; dégraissant abondant en particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire de belle qualité ; peinture noire à brun noir. Décor : ligne ondulée sous le rebord, échelle complexe horizontale au quadrillage perpendiculaire avec des traits relativement égaux ; points à gauche départ de traits verticaux, mais certains se situent entre 2 traits ; échelles complexes verticales ; losanges quadrillés entourés de deux traits épais ; trait de peinture autour de l’anse et sur le côté. Dimensions : h. 6,5 ; d. 17 ; ép. 0,3-0,35. Parallèles : Popham 1972a, fig. LXXXIII, 2 et 3 et fig. 50,7. Datation : CR IB.
93
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
8-43. C1567.
Figure 3.15. Transitional White Slip I-II Ware ; 1/3. 8-44. C6967.
8-45. C3100.
8-44. C6967 (bV-W31:16) Figs 2.49b et 3.15. Niveau 2A, mur M443. Fr. de bord. Terre : gris foncé vers l’int., brun rouge foncé vers l’ext. ; dure ; dégraissant peu abondant en particules noires. Surface, peinture : engobe blanc ivoire à blanc jaunâtre ; peinture brun foncé. Décor : sur la lèvre, les trois taches noires pourraient appartenir à une ligne ondulée mal exécutée, tangente à l’échelle horizontale ; échelles horizontale et oblique assez soignées. Dimensions : h. 3,9 ; d. 15,3 ; ép. 0,4. Parallèles : Popham 1972, fig. LXXX, 6 ou bien Popham 1972, 449, fig. 53, 3. Datation : CR IB. 8-45. C3100 (R30:56) Fig. 3.15. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé ; dure avec de rares petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun foncé. Décor : ligne ondulée sous la lèvre ; début d’une échelle complexe plus ou moins horizontale. Dimensions : h. 2,5 ; d. non mesurable ; ép. 0,4. Parallèles : Popham 1972, fig. LXXXIII, 3, droite ; l’amorce du motif de l’échelle indique que le fr. en question se trouve non loin du départ de l’anse. Datation : CR IB. 8-46. Non inventorié, T32:55 Fig. 3.15. Fr. de bord. Décor : ligne ondulée sous la lèvre ; échelle complexe horizontale. Datation : CR IB.
Paroi 8-47. C1733 (T31:79) Fig. 2.96c. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. de paroi. Terre : grise au cœur, gris bleu foncé à l’int., brun rouge vers la face ext. ; dégraissant assez abondant en petites particules. Surface, peinture : engobe blanchâtre de belle qualité à l’ext., gris bleu foncé à l’int ; peinture brun noir. Décor : échelle complexe assez soignée (traits égaux) ; losanges quadrillés entre deux lignes. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,25-0,4. Parallèles : Popham 1972, fig. LXXXIII, 3 et fig. LXXXV, 4. Datation : CR IB.
8-46. T32:55.
White Slip II Ware Les seules formes attestées dans le White Slip II à Bassit semblent être les bols à bord continu et lèvre amincie et les bols à lèvre éversée. On peut distinguer cependant quelques fragments appartenant à une phase ancienne du développement de cette catégorie.
White Slip II ancien Le motif d’échelle est peint de façon régulière et les losanges ont un quadrillage également régulier. La production du White Slip II ancien est comprise entre la fin du CR IB, vers 1420 av. J.-C., et la fin du CR IIA, vers 1370 av. J.-C. (Eriksson 2007a, 13, table 1B). 8-48. C9603 (T31:86) Fig. 2.73d. Niveau 2B, pièce 8.1. Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé sur toute l’épaisseur (2,5 YR 4/6) ; dure avec petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe grisâtre, luisant, à reflets bruns (10 YR 7/3) ; peinture brun foncé, le plus souvent délavée (5 YR 3/3). Décor : traces d’un filet sur la lèvre ; échelle complexe horizontale ; série verticale de losanges quadrillés, entre deux filets verticaux. Dimensions : h. 3,9 ; d. 16 ; ép. 0,5. Datation : CR IB-CR IIA. 8-49. C3647 (bT31-32:9) non illustré. Petit fr. de bord. Surface, peinture : engobe gris bleuté clair ; peinture noire. Décor : pas de points sur la lèvre ; échelle complexe, régulière, horizontale. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,45. Datation : CR IB-CR IIA. 8-50. C4271 (T29:60) Fig. 3.16. Fr. de bord. Terre : brun rouge, assez dure, fine. Surface, peinture : engobe blanc ivoire à jaunâtre ; peinture noire à brun noir. Décor : points sous la lèvre ; échelle complexe horizontale assez régulière ; losanges quadrillés horizontaux. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,4. Datation : CR IB-CR IIA.
94
Pascal darcque
8-50. C4271.
8-53. C1864.
8-57. C4384.
8-59. C3571.
8-58. C1874.
Figure 3.16. White Slip II Ancien ; 1/3.
8-55. C1743 (T31:86) Fig. 2.73b. Niveau 2B, pièce 8.1. Fr. de paroi + fr. d’anse. Terre : gris foncé au cœur, brun rouge à rouge brique vers la surface. Surface, peinture : engobe blanc ivoire assez terne ; peinture brun noir à brun délavé (tour de l’anse). Décor : trait autour de l’anse ; sur l’anse, 3-4 traits parallèles ; sous l’anse, trait de peinture ; en dessous, fin d’une échelle assez irrégulière. Dimensions : h. 4,5 ; ép. min. 0,35 ; ép. max. : 0,4. Parallèles : sans doute le même vase que le fr. de paroi 8-54. Le mode d’exécution de l’échelle pourrait également faire penser à du WS Transitional. Datation : CR IB-CR IIA. 8-56. C1986 (S31:82) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Petit fr. de paroi. Terre : assez dure ; gris bleu ; fine avec quelques inclusions blanches. Surface, peinture : ext. gris bleu foncé (même couleur que la terre en plus foncé) ; peinture brun foncé passé. Décor : traces d’une échelle fine et très régulière. Dimensions : h. 1,4 ; ép. 0,3.
Lèvre éversée 8-51. C5651 (V34:53) Fig. 2.50a. Niveau 2A, sous l’emplacement de la pièce 7.1. Fr. de bord. Terre : gris bleu foncé (2,5 Y N4) sur les 4/5e de l’épaisseur, brun rouge foncé (10 R 4/8) sur le 1/5e ext. ; dure avec inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe gris bleuâtre à jaunâtre (7,5 YR N8) avec nombreux points de mica (?) et quartz ; peinture brun sombre (7,5 YR 3/2). Décor : échelle sous le rebord (pas de place pour points) ; amorce d’une ligne verticale de deux losanges quadrillés et traces d’un autre motif en bas. Dimensions : h. 5,6 ; d.18-19 ; ép. 0,4. Parallèles : Popham 1972, 447, 449, Fig. 53:1-3 et LXXXIII :6. Datation : CR IB-CR IIA. 8-52. C1734 (T31:80) Fig. 2.96d. Substrat du niveau 2B, espace 10. Deux fr. de bord non jointifs. Terre : gris bleu foncé sur la plus grande partie de l’épaisseur, brun rouge vers la surface ext. ; dure avec assez nombreuses petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire à jaunâtre ; peinture noire à brun noir. Décor : points sous la lèvre ; échelle horizontale (ép. et contour irrégulier des bandes horizontales) : échelles verticales ; deux losanges quadrillés entourés de deux lignes verticales. Dimensions : h. 3,6 ; ép. 0,4. Datation : CR IB-CR IIA. 8-53. C1864 (W31:27) Fig. 3.16. Fr. de bord de bol. Terre : brun rouge et beige ; assez dure, homogène ; dégraissant abondant en particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe gris blanchâtre. Décor : points orange sur le rebord. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,5. Datation : CR IB-CR IIA. 8-54. C1742 (T31:86) Fig. 2.73c. Niveau 2B, pièce 8.1. Fr. de paroi (proche du fond ?) Terre : gris foncé au cœur, brun rouge à rouge brique vers la surface ; petites particules blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire assez terne. Peinture brun noir. Décor : échelle un peu irrégulière (mais traits égaux). Dimensions : h. 7,5 ; ép. min. 0,3 ; ép. max. 0,35. Parallèles : sans doute le même vase que 8-55. Datation : CR IB-CR IIA.
8-57. C4384 (bS-T33:16) Fig. 3.16. Fr. de bord ; lèvre éversée. Terre : dure, gris foncé ; nombreuses petites inclusions blanches et quartz. Surface, peinture : engobe gris bleu ; peinture brun foncé. Décor : points juste sous le rebord ; échelle assez régulière et losanges quadrillés ; échelle horizontale ; amorce d’un motif vertical. Dimensions : h. 4,4 ; ép. 0,4. Datation : CR IB-CR IIA.
Paroi 8-58. C1874 (W31:45) Figs 2.49a et 3.16. Niveau 2A, mur M443. Fr. de paroi et départ de l’anse. Terre : dure ; gris bleu foncé avec parfois couche brun rouge vers la face ext. ; dégraissant assez abondant en particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe jaune ivoire et gris bleu à l’int. ; peinture brun assez clair à brun noir. Décor : échelle horizontale interrompue entre les attaches de l’anse ; anse entourée d’un trait de peinture ; sous l’anse, rangée de losanges quadrillés entourée par deux lignes ; deux échelles verticales soigneusement exécutées. Dimensions : h. 10 ; d. 21 ; ép. 0,35-0,4. Parallèles : Popham 1972, 449, fig. 53, 1-2 et 3. Datation : CR IB-IIA. 8-59. C3571 (U35:56) Fig. 3.16. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris verdâtre foncé vers l’int., brun foncé vers l’ext. ; dégraissant abondant en petites particules blanches. Surface, peinture : engobe gris à gris jaune à l’int., gris foncé (taches jaunes) à l’ext., peut-être brûlé ; peinture noire à brun noir. Décor : échelle complexe verticale (traits ext. épais) ; losanges quadrillés encadrés par deux traits verticaux. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,4. Parallèles : Popham 1972, 449, fig. LXXXIII, 7. Datation : CR IB-IIA.
95
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
8-60. C3565.
Figure 3.17. White Slip II Normal ; 1/3.
White Slip II Normal De nombreux fragments présentent l’aspect des bols standards, c’est-à-dire un engobe blanc ivoire et une peinture noire (8-60 ou 8-61). Mais l’on observe aussi de très grandes variations dans l’aspect des surfaces qui peuvent apparaître plus ou moins grises, bleutées ou jaunâtres, par exemple sur 8-73, 8-74, 8-82, 8-89, 8-97 ou 8-122. Sur le fragment 8-69, l’intérieur et le bas de la paroi extérieure montrent une surface beige grisâtre, assez proche du standard, tandis que le haut de la paroi extérieure montre une surface bleu gris. La coexistence de ces couleurs montre bien que la couleur bleue est simplement due à un accident de cuisson, à l’exemple de ce que l’on rencontre sur le fragment 8-58 (White Slip II Ancien). Il ne semble pas que l’on puisse attribuer une valeur chronologique à ces différences d’aspect. On pourrait supposer qu’il s’agit d’imitations locales6, mais ces dernières se distinguent en général par une terre beaucoup plus grossière, des parois plus épaisses et une décoration beaucoup plus négligée que celle des prototypes chypriotes. Des exemplaires à la surface gris-bleuâtre, comme 8-88, 8-89, 8-93 ou 8-97, se rencontrent à Chypre même, par exemple à Enkomi7, ce qui démontre que l’altération des couleurs de surface n’est Le problème a été abordé avec quelque détail par Wright 1967, 67-68. Sur les imitations de White Slip, voir un exemple à Ras Shamra, Galliano & Calvet 2004, 201, no 198. 6
Dans le mobilier de tombe 110, Courtois 1981, 140 et 233, fig. 136, no 224 (« engobe beige, peinture bistre (nettement décolorée) »), 226 (« engobe beige passant au gris noirâtre, peinture bistre passant au beige brunâtre ») et 228 (« engobe grisâtre, peinture brun clair, toute délavée vers la base »). Courtois distingue bien ces exemplaires des exemplaires de White Slip II Late présents dans la même tombe (1981, 158). 7
pas due à un phénomène d’imitation. Il pourrait donc s’agir de vases dont la cuisson n’a pas donné un résultat conforme au modèle dominant – ce ne sont pas, à proprement parler, des ratés de fabrication. Mais les potiers et leurs « clients » ont assumé ce résultat comme acceptable. On trouve deux types d’échelles : des échelles verticales simples formées de filets verticaux épais et de petits traits horizontaux perpendiculaires aux premiers ; des échelles verticales et horizontales complexes formées de deux filets épais encadrant un ou deux filets minces parallèles, ces derniers étant coupés perpendiculairement par de petits traits minces. La production du White Slip II Normal est comprise entre le début du CR IIA, vers 1400 av. J.-C., et le milieu du CR IIC1, vers 1290 av. J.-C. (Eriksson 2007a, 13, table 1B). Le sac U35:52 a livré de nombreux fragments de White Slip II qui ont permis de recoller quatre grands fragments, trois de bord et un du fond dont il n’a pas été possible d’établir s’ils appartiennent à un seul bol ou à deux. 8-60. C3565 (U35:52) Figs 2.94 et 3.17. Niveau 2B, au Sud de l’édifice 7, extérieur du mur M415. Une bonne partie du profil est conservée. Terre : gris foncé (7,5 YR ?) sur les 4/5e de l’épaisseur, brun à brun rougeâtre (10 R 4/8) sur le 1/5e ext. ; dure ; nombreuses petites particules blanches et brunes et quelques inclusions blanches moyennes. Surface, peinture : engobe blanc ivoire (5 Y 8/1) ; peinture noire à brun noir (5 YR 3/2 à 3/4) plus ou moins délavée. Décor : points sur la lèvre ; échelle complexe horizontale ; échelles verticales complexes et simples ; lignes de points verticales. Dimensions : h. restituée 9,3 ; d. ouv. 15,4-16 ; ép. min. 0,35 ; ép.
96 max. 0,5. Parallèles : Karageorghis & Violaris 2012, 128-29, no 9, et 187, pl. LV (Kandou, tombe 6) ; la tombe est datée du CR IIA2, d’après les trois bols White Slip II qui s’y trouvent, mais cette datation n’est pas expliquée de façon détaillée. Datation : CR IIA-IIC1. 8-61. C6044 (bR32-33:23) Figs 2.91f et 3.18. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : gris bleu à gris foncé vers l’int., brun rouge à brun foncé vers l’ext. ; dure avec quelques inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture noire. Décor : pas de points sur la lèvre ; échelle horizontale complexe de laquelle partent, de gauche à droite, deux filets épais (traces de petits traits obliques entre les deux), une échelle verticale complexe et une ligne de points verticale, non représentée sur le dessin. Dimensions : h. 6 ; d. 16,8 ; ép. min. 0,35 ; ép. max. 0,55. Datation : CR IIA-IIC1. 8-62. C3555 (U35:43) non illustré. Fr. de bord. Terre : dure ; gris bleu foncé ; nombreuses petites inclusions blanches et quelques moyennes brunes. Surface, peinture : engobe blanc ivoire plus ou moins jaunâtre ou bleuâtre ; peinture noire plus ou moins profond. Décor : échelle sous la lèvre ; pas de place pour ligne de points. Dimensions : h. 2,85 ; d. non mesurable ; ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-63. C1160 (T32:60) Fig. 2.92a. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et quatre autres fr. appartenant au même vase. Terre : gris foncé, parfois rouge foncé ; dure ; dégraissant abondant en petits points noirs. Surface, peinture : engobe gris à gris jaune, micacé (points brillants) ; peinture brun noir à noir. Décor : échelles complexes horizontale et verticale ; bord très usé, mais, semble-t-il, pas de rangée de points. Dimensions : h. 6,5 ; d. 19 ; ép. 0,4-0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-64. C1161 (T32:60) Fig. 2.92b. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : gris foncé vers la face int., rouge brique foncé vers la face ext. ; dégraissant assez abondant en particules blanches et noires. Surface, peinture : engobe ivoire avec nuances bleutées ; peinture noir mat. Décor : rangée de points sur le rebord ; échelles complexes horizontale et verticale. Dimensions : h. 4,2 ; d. 25 ; ép. 0,4. Parallèles : un fragment, non enregistré dans la base de données, venant de T32:56 pourrait appartenir au même bol, car il présente la même argile, la même cuisson et le même engobe. Datation : CR IIA-IIC1. 8-65. C4711 (V28:49) Fig. 3.18. Fr. de bord. Terre : dure ; brun foncé ; petites inclusions brunes et noires. Surface, peinture : engobe brun ivoire avec quelques points brillants (mica ?) ; peinture noire à brun noir. Décor : points juste sous la lèvre ; échelles complexes, horizontale et verticale, assez négligées (env. 1,1 de largeur). Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,35. Datation : CR IIA-IIC1. 8-66. C1229 (U31:28) Fig. 2.62d. Substrat du niveau 2B, pièce 7.3. Fr. de bord avec épaississement dû au départ de l’anse. Terre : gris bleu vers la face int., brun rouge vers la face ext. ; dégraissant en particules noires et mica. Surface, peinture :
Pascal darcque engobe blanchâtre, avec taches jaune clair ; peinture noire à brun noir. Décor : points sur le rebord imperceptibles ; échelle complexe horizontale ; échelle simple verticale. Dimensions : h. 4,3 ; d. 13 ; ép. 0,3-0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-67. C5251 (bS-T32:18) Fig. 3.18. Petit fr. de bord. Surface, peinture : engobe gris jaunâtre clair ; peinture brun foncé. Décor : échelle complexe horizontale aux contours épais ; les petits traits verticaux débordent vers le haut ; pas de place pour une ligne de points. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-68. C6748 (bU29-30:15) Fig. 2.81b. Niveau 2B, espace 10. Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé ; dure et assez fine. Surface, peinture : engobe gris clair à l’int., blanc jaunâtre à l’ext. ; peinture ocre jaune. Décor : pas de points sur le bord ; échelle complexe horizontale, assez soignée ; échelle verticale simple. Dimensions : h. 4,2 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-69. C1981 (S31:62) Fig. 2.73e. Niveau 2B, pièce 8.1. Fr. de bord. Terre : brun rouge foncé ; assez tendre ; petites inclusions blanches et quartz. Surface, peinture : engobe grisâtre jaunâtre à l’int., bleuâtre à gris jaune à l’ext. ; peinture brun foncé. Décor : échelle complexe horizontale sous la lèvre (pas de points) ; motif oblique entre deux filets, losange raté (1 cm de larg.). Dimensions : h. 4 ; d. 16 ; ép. 0,35. Datation : CR IIA-IIC1. 8-70. C6067 (bR32-33:24) Figs 2.91a et 3.18. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord ; épaississements correspondant au départ de l’anse. Terre : gris bleuté, brune vers la surface ext. ; dure ; dégraissant en petites particules. Surface, peinture : engobe grisé assez terne ; peinture noire à brun noir. Décor : sur le bord, six points, deux filets minces entre deux filets épais ; traces de peinture aux départs de l’anse ; sur la paroi, amorce de deux filets épais à gauche et d’un filet épais à droite Dimensions : h. 6,1 ; d. 14 ; ép. min. 0,35 ; ép. max. 0,7. Datation : CR IIA-IIC1. 8-71. C1731 (T31:79) Fig. 2.96b. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. de bord avec les départs de l’anse. Terre : gris bleu, parfois brun vers la surface ; dure ; dégraissant abondant en particules blanches et noires. Surface, peinture : engobe gris blanchâtre ; peinture brun noir. Décor : points sur le rebord (à gauche) ; échelle complexe horizontale, très mal exécutée (quadrillage interrompu au-dessus de l’anse) ; anse entourée au départ par un trait de peinture ; en dessous, deux échelles complexes verticales et amorce d’un décor central vertical. Dimensions : h. 5,6 ; d. 13 ; ép. min. 0,3 ; ép. max. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-72. C1600 (S32:34) Fig. 3.18. Fr. de bord. Terre : gris foncé ; assez dure ; quelques inclusions. Surface, peinture : engobe gris jaunâtre assez terne ; peinture brun noir foncé. Décor : points sous la lèvre ; échelle complexe horizontale, régulière ; ligne de points tombant verticalement. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
8-61. C6044.
8-65. C4711.
8-67. C5251.
8-70. C6067.
8-72. C1600.
8-73. C2620.
8-74. C2527.
8-78. C5426.
8-85. C6066.
8-86. C6065.
8-87. C9604.
8-88. C6019.
Figure 3.18. White Slip II Normal ; 1/3. 8-89. C2142.
98 8-73. C2620 (bU-V32:49) Fig. 3.18. Fr. de bord. Terre : dure ; gris verdâtre vers la face int., brun vers la face ext. ; dégraissant abondant en particules blanches. Surface, peinture : engobe gris jaune terne ; peinture brun noir à noire. Décor : petits points sur le rebord ; deux gros points à droite ; échelle complexe horizontale exécutée rapidement ; losanges quadrillés (?) entourés de deux traits épais verticaux Dimensions : h. 3,7 ; d. 11 ; ép. 0,23-0,3. Parallèles : Popham 1972, fig. LXXXIII, 7 (droite). Datation : CR IIA-IIC1. 8-74. C2527 (bT-U32-33:15/2) Figs 2.60b et 3.18. Niveau 2B, pièce 7.2. Fr. de bord de bol avec départ d’anse. Terre : gris bleu foncé au cœur et vers la surface int., brun rouge vers la surface ext. ; assez dure ; dégraissant assez abondant en particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe micacé, chamois foncé à l’ext., avec une tache gris bleu sous l’anse, gris bleu foncé à gris à l’int. ; peinture brune. Décor : rangée de points sur le rebord ; échelle complexe horizontale dont le quadrillage s’interrompt au-dessus de l’anse ; losanges quadrillés entourés de deux filets verticaux ; trait de peinture autour de l’anse ; sur l’anse, traits parallèles ; en dessous de l’anse, échelle verticale à traits fins. Dimensions : h. 6,7 ; d. 18 ; ép. 0,35-0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-75. C2560 (V32:72) non illustré. Petit fr. Terre : dure ; gris foncé à brune ; dégraissant en petites particules blanchâtres. Surface, peinture : engobe jaune ivoire terne ; peinture noire à brun noir. Décor : points sur le rebord ; échelle complexe horizontale ; losanges encadrés par deux traits épais. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,3-0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-76. C6747 (bU.29-30:15) Fig. 2.81a. Niveau 2B, espace 10. Fr. de bord. Terre : dure ; gris foncé vers l’int. et brun rouge foncé vers l’ext. ; dégraissant peu abondant en particules brunes. Surface, peinture : engobe blanc grisé à l’int., bleu à l’ext. ; peinture noire à brun noir. Décor : série de points irréguliers sur le rebord ; échelle complexe horizontale peu soignée ; départ d’un motif vertical. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-77. C4081 (R34:54) non illustré. Fr. de bord et amorce de l’anse. Terre : assez dure ; brune ; inclusions blanches et brunes. Surface, peinture : engobe gris bleu plus ou moins clair ; peinture brun foncé. Décor : échelle complexe sous la lèvre (pas de points) ; facture assez négligée. Dimensions : h. 3,4 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-78. C5426 (V27:38) Fig. 3.18. Fr. de bord. Terre : brun très foncé à gris ; petites inclusions brunes et quartz. Surface, peinture : engobe gris bleu foncé ; peinture brun foncé. Décor : ligne de traits courts sur la lèvre ; échelle complexe horizontale assez régulière ; amorce d’une échelle verticale ou d’un autre motif. Dimensions : h. 3,9 ; ép. 0,45. Datation : CR IIA-IIC1.
Pascal darcque 8-79. C6021 (bR32-33:19) non illustré. Fr. de paroi proche du bord. Terre : gris à brun foncé vers la surf. ext. Surface, peinture : engobe gris bleuté, peinture noire un peu délavée en certains points. Décor : échelles complexes horizontale et verticale. Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,45. Datation : CR IIA-IIC1. 8-80. C4137 (S29:84) non illustré. Fr. de bord avec amorce d’anse. Terre : dure ; gris foncé ; petites inclusions noires et points de quartz. Surface, peinture : engobe beige jaunâtre clair ; peinture brune Décor : échelle complexe horizontale assez régulière (pas de points). Dimensions : h. 4,7 ; ép. 0,6. Datation : CR IIA-IIC1. 8-81. C1364a (T32:60) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. de bord. Terre : assez dure ; couleur variable du rouge brique au gris ; dégraissant assez abondant. Surface, peinture : engobe jaune ivoire, micacé ; peinture noire à brune. Décor : points sur le rebord ; échelle complexe horizontale et amorce d’une autre verticale. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,5. Parallèles : voir 8-82. Datation : CR IIA-IIC1. 8-82. C1364b (T32:60) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : dure ; gris bleu sauf pellicule rouge brique près de la face ext. Surface, peinture : engobe jaunâtre et plaques bleues constituées de petits points, micacé ; peinture brun foncé à brun délavé. Décor : rangée de points sur le rebord ; échelle complexe d’exécution assez soignée (traits verticaux interrompus à droite). Dimensions : h. 2 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-83. C1365 (T32:60) Fig. 2.92f. Niveau 2B, espace 11. Fr. de rebord. Terre : assez dure ; gris verdâtre au cœur, rouge brique vers l’int. et vers l’ext. ; petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe chamois clair ; peinture noire et brun délavé. Décor : points sur le rebord ou prolongement des traits verticaux de l’échelle ; échelle complexe horizontale (traits ext. épais) ; motif vertical. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-84. C1366 (T32:60) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. de bord. Terre : couleur variable, de rouge brique à gris ; dégraissant abondant en particules noires, blanches et jaunes. Surface, peinture : engobe jaune ivoire avec quelques reflets bleutés ; peinture noire à brun noir. Décor : fin d’un motif d’échelle ; points sur le rebord. Dimensions : h. 3,4 ; ép. 0,6. Datation : CR IIA-IIC1.
Bords décorés de losanges enchaînés (hooked chain) 8-85. C6066 (bR32-33:24) Figs 2.91b et 3.18. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : dure ; gris bleuté, brune vers l’ext. ; fines particules de dégraissant. Surface, peinture : engobe blanc ivoire, presque gris ; peinture brun noir. Décor : série de points sur le rebord ; ligne plus ou moins horizontale de losanges entre une échelle complexe horizontale et une oblique ; échelle verticale à droite ; amorce de deux lignes verticales en bas au centre. Dimensions : h. 4,8 ; d. 17 ; ép. 0,5-0,6. Datation : CR IIA-IIC1.
99
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 8-86. C6065 (bR32-33:24) Figs 2.91d et 3.18. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : dure ; vert clair ; très petites inclusions. Surface, peinture : engobe brun ivoire ; peinture noire écaillée tirant sur le brun. Décor : points sur le rebord ; ligne horizontale de losanges entre deux échelles complexes. Dimensions : h. 4,6 ; d. 15,7 ; ép. 0,5-0,6. Datation : CR IIA-IIC1.
8-92. C2242 (R33:59) Fig. 3.19. Petit fr. de bord très usé. Terre : dure ; brun clair ; petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe gris bleuté, terne ; peinture brun délavé. Décor : rangée de points sur le rebord ; en dessous, deux échelles complexes horizontales encadrent une rangée de losanges ; exécuté sans soin. Dimensions : h. 4,4 ; d. 17. Datation : CR IIA-IIC1.
8-87. C9604 (R32:57) Figs 2.91c et 3.18. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : dure ; gris bleu foncé ; petites inclusions blanches et brunes. Surface, peinture : engobe blanc grisâtre ; peinture brun noir. Décor : série de petits traits verticaux sur le rebord ; losanges enchaînés entre deux échelles complexes horizontales ; amorce d’un motif vertical. Dimensions : h. 4,5 ; d. 15 ; ép. 0,25-0,4. Datation : CR IIA-IIC1.
8-93. C1228 (U31:27) Fig. 2.62a. Niveau 2B, pièce 7.3. Fr. de bord. Terre : assez dure ; brun rouge, parfois grise au cœur ; dégraissant abondant en particules grises, blanches et en mica. Surface, peinture : engobe gris bleu, parfois assez foncé ; peinture brun noir. Décor : échelle complexe horizontale, grossièrement exécutée ; de gauche à droite, fin d’un motif vertical, losanges enchaînés, fin d’une échelle simple et motif vertical. Dimensions : h. 5,5 ; d. 20 ; ép. 0,4-0,5. Datation : CR IIA-IIC1.
8-88. C6019 (bR32-33:19) Fig. 3.18. Fr. de bord. Terre : gris bleu foncé, parfois brun foncé sur la surface ext. Surface, peinture : engobe très mince, de même couleur que la terre ; polissage soigné. Décor : échelles simples horizontale et verticale ; ligne de losanges verticale. Dimensions : h. 6,3 ; d. 17 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-89. C2142 (R31:45) Fig. 3.18. Grand fr. de rebord et de paroi ; le fr. inférieur manque sur le dessin. Terre : tendre ; brun rouge, à brun foncé au cœur ; dégraissant abondant, surtout en petites particules blanches. Surface, peinture : engobe gris bleu ; peinture brun délavé, souvent très effacée. Décor : deux échelles complexes horizontales entourant une ligne de losanges enchaînés ; échelle verticale et rangée de points verticaux ; les traits extérieurs des échelles sont très épais. Dimensions : h. 9,5 ; d. 16 ; ép. 0,35-0,5. Parallèles : Popham 1972, fig. LXXXIV, 2. Datation : CR IIA-IIC1. 8-90. C2356 (S34:31) Fig. 3.19. Fr. de bord. Terre : gris bleu vers la face int., brun rouge vers la face ext. ; dégraissant assez abondant en particules blanches et noires. Surface, peinture : engobe grisâtre, terne ; peinture noire à brun noir. Décor : points sur le rebord ; échelles complexes horizontale et verticale ; ligne verticales de losanges enchaînés ; à gauche, trace d’un autre motif vertical. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,4. Parallèles : Popham 1972, fig. LXXXIII, 7 et 449, fig. 53, 3. Datation : CR IIA-IIC1. 8-91. C2244 (R33:63) Fig. 2.91e. Niveau 2B, espace 11. Grand fr. de bord très usé et début de paroi. Terre : gris bleu, parfois rouge près de la face ext. ; fines particules de dégraissant. Surface, peinture : engobe de couleur crème avec nuances bleutées, voire grises, surtout sur la face int. ; peinture brun noir à brun délavé, en particulier au bas du fr. Décor : points sur le rebord (quelques traces de peinture à peine perceptibles) ; en dessous du rebord, échelle complexe ; échelle complexe verticale ; à droite du fr., départ d’une rangée de losanges enchaînés ; en dessous de ce motif, départ d’une échelle complexe horizontale ; à gauche, rangée de petits traits (ou parfois points) verticale. Dimensions : h. 7 ; d. 22 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1.
8-94. C3566 (U35:52) Fig. 3.19. Niveau 2B, au Sud de l’édifice 7, extérieur du mur M415. Petit fr. de bord. Terre : gris verdâtre au cœur, brun foncé vers la face int. et ext. ; inclusions blanches et noires et points de mica. Surface, peinture : engobe gris bleu à l’ext., plus gris à l’int. ; peinture brun noir. Décor : points sur le rebord ; échelle complexe horizontale ; échelle simple verticale et losanges enchaînés verticaux. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,4. Parallèles : pour le décor, Popham 1972, 450, fig. 54, 6. Datation : CR IIA-IIC1. 8-95. C4162 (bR-S32:5) Fig. 3.19. Fr. de bord avec départ d’anse. Décor : échelle horizontale complexe ; extrémité d’une rangée horizontale de losanges et d’une échelle ; trait de peinture autour de l’attache de l’anse et amorce d’un motif en dessous. 8-96. C1362 (T32:60) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord. Terre : dure ; gris foncé ; dégraissant abondant en petites particules. Surface, peinture : engobe gris jaune, micacé ; peinture brun délavé à brun noir. Décor : rebord très usé ; échelle complexe horizontale et motif vertical. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 0,3-0,4. Parallèles : proche par la terre et l’engobe de 8-63.
Lèvre éversée 8-97. C6029 (bR32-33:22) Fig. 3.19. Fr. de bord ; lèvre aplatie inclinée vers l’intérieur ; léger saillant de la lèvre à l’extérieur. Terre : dure ; bleu gris assez foncé ; pellicule brune près de la surface ext. ; inclusions blanches peu nombreuses. Surface, peinture : engobe gris bleu bien poli ; peinture brun clair délavé. Décor : à l’ext., petits traits parallèles sur la lèvre ; un filet semble en souligner l’arête ; une échelle complexe horizontale, une échelle complexe et une échelle simple verticales ; à l’int., deux filets verticaux entre deux bandes débordant sur la lèvre. Dimensions : h. 5,3 ; d. 16,8 ; ép. 0,4-0,5. Parallèles : pour la forme, Popham 1972, 466-67 (type 2A). Datation : CR IIA-IIC1.
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Pascal darcque
8-90. C2356.
8-92. C2242.
8-95. C4162.
8-94. C3556.
8-98. C1555. 8-97. C6029.
8-99. C1860.
8-106. C6064.
8-115. C896.
8-100. C6749.
8-107. C4598.
8-104. C4748.
8-101. C6046.
8-108. C1139.
8-111. C6028.
8-116. C1873.
8-105. C3078.
8-113. C1203.
8-122. C3101. 8-120. C6018.
Figure 3.19. White Slip II Normal ; 1/3. 8-128. C2355.
8-130. C3205.
8-132. C3599.
8-133. C2714.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 8-98. C1555 (S31:52) Fig. 3.19. Fr. de bord aplati ; lèvre éversée. Terre : gris bleu au cœur, brun rouge vers la face ext. ; petites particules de dégraissant. Surface, peinture : engobe gris bleu assez foncé ; peinture brun foncé à brun délavé. Décor : quelques traits sur le rebord ; échelle complexe horizontale assez irrégulière ; échelle simple verticale. Dimensions : h. 2,7 ; d. 14,8 ; ép. 0,3-0,4. Datation : CR IIA-IIC1.
8-104. C4748 (V32:97) Fig. 3.19. Niveau 2B et sous le niveau 2B, pièce 7.4. Fr. d’anse ; extrémité en queue d’hirondelle ; section plus ou moins triangulaire. Terre : dure ; gris bleu foncé au cœur, brun rouge foncé en surface ; petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe gris sale ; peinture brun foncé. Décor : effectué de façon négligée, à peine lisible. Datation : CR IIA-IIC1.
8-99. C1860 (W31:23) Fig. 3.19. Fr. de bord et départ de l’anse ; lèvre aplatie. Terre : gris bleu au cœur, brun foncé vers la surface ; dégraissant assez abondant en particules blanches et quelques points de mica. Surface, peinture : engobe gris bleu foncé ; peinture brun noir. Décor : sur le rebord et à l’int. du bol (sur 1,4 de h. et 1 de large), deux lignes épaisses verticales entourant deux filets ; trait de peinture entourant le départ de l’anse ; échelles complexes horizontale et verticale soigneusement exécutées. Dimensions : h. 3,4 ; d. 16,8 ; ép. 0,3-0,5. Datation : CR IIA-IIC1.
8-105. C3078 (R30:44) Fig. 3.19. Fr. d’anse. Terre : assez dure ; gris verdâtre au cœur, brune en surface ; dégraissant abondant, surtout en particules blanches. Surface, peinture : peinture brun noir ; traces brun délavé sur le côté. Décor : deux groupes de deux traits parallèles sur le dessus ; traces à gauche de deux traits parallèles. Datation : CR IIA-IIC1.
Anses 8-100. C6749 (bU29-30:15) Figs 2.81c et 3.19. Niveau 2B, espace 10. Fr. d’anse en forme de bréchet se terminant en queue d’hirondelle ; section ovale. Terre : dure ; brun rouge sombre ; dégraissant en petites particules blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire à blanc jaunâtre ; peinture noire délavée. Décor : sur la face sup., groupe de deux filets épais entourant deux filets minces ; cercle ; sur la face inf., une bande sur chaque partie de l’anse se réunissant à l’extrémité. Datation : CR IIA-IIC1. 8-101. C6046 (bR32-33:23) Figs 2.91h et 3.19. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. d’anse (section ovoïde) et de paroi. Terre : dure ; bleu gris, brun rouge vers la surface ext. Surface, peinture : engobe blanc jaunâtre à l’ext., blanc ivoire à l’intérieur ; peinture noire. Décor : départ de l’anse entouré d’un filet épais ; sur la face sup., deux bandes entourant deux filets et un point ; sur la face inf., une bande suivant l’arête. Dimensions : h. 4,7 ; ép. 0,5-0,9. Datation : CR IIA-IIC1. 8-102. C2940 (V31:64) Fig. 2.62c. Niveau 2B, pièce 7.3. Fr. d’anse de section ovoïde à rectangulaire. Terre : dure ; gris foncé au cœur, brun rouge vers la surface, avec petites inclusions brunes et blanches. Surface, peinture : engobe gris à gris jaunâtre ; peinture brun noir plus ou moins clair. Décor : traits parallèles tremblés sur le dessus, bandes de peinture latérales. Datation : CR IIA-IIC1. 8-103. C1163 (T32:60) Fig. 2.92d. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’anse de section rectangulaire. Terre : assez dure ; rouge brique au cœur, grise vers la surface ; dégraissant abondant en petites particules. Surface, peinture : engobe gris jaune clair, terne ; peinture noir mat. Décor : en dessous, deux filets de peinture convergents ; sur le dessus, groupes de deux bandes entourant deux filets. Parallèles : pour la forme et le décor, Popham 1972, fig. LXXXIV, 3. Datation : CR IIA-IIC1.
8-106. C6064 (bR32-33:24) Figs 2.91i et 3.19. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’extrémité d’anse ; double tenon relevé à l’extrémité. Terre : dure ; gris bleu ; très mince pellicule brune vers les surf. Surface, peinture : engobe gris clair ; peinture gris foncé. Décor : sur la face sup., deux fois deux filets entre deux bandes noires ; un point à l’amorce du tenon ; un point sur la partie droite de l’anse ; sur la face inf., une bande noire près du bord de chaque arête. Datation : CR IIA-IIC1. 8-107. C4598 (U33/E :33) Fig. 3.19. Fr. d’anse. Parallèles : même type que 8-106. Datation : CR IIA-IIC1. 8-108. C1139 (T-U32:37) Fig. 3.19. Fr. d’anse. Parallèles : même type que 8-106. Datation : CR IIA-IIC1. 8-109. C1140 (T-U32:39) non illustré. Décor : presque totalement effacé. 8-110. C1162 (T32:60) Fig. 2.92c. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’anse ; section approximativement trapézoïdale. Terre : dure ; gris bleuté au cœur, rouge foncé vers la surface ; dégraissant en petits points blancs et points de mica. Surface, peinture : engobe jaunâtre (nuances bleutées) ; peinture noire à brun noir Décor : ligne de peinture des deux côtés de l’anse ; sur le dessus, décor asymétrique ; manque point de peinture à gauche. Parallèles : pour la forme : Popham 1972, fig. LXXXIV, 2 ; pour le décor, fig. LXXXIV, 1 et 3. Datation : CR IIA-IIC1. 8-111. C6028 (bR32-33:21) Fig. 3.19. Fr. de paroi et départ d’anse. Terre : dure ; gris bleu, brun rouge vers la surface ext. ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc-gris ; minuscules points de mica affleurant ; peinture brune parfois un peu délavée. Décor : deux bandes parallèles au-dessus de l’anse ; bande entourant l’anse ; sur la partie sup. de l’anse, deux filets entre deux bandes ; sur la partie inf., une bande ; sous l’anse, échelle complexe verticale. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,4-0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-112. C4597 (U33/E :28) non illustré. Fr. très détérioré. 8-113. C1203 (T-U33:46) Fig. 3.19. Au-dessus du niveau 2B ? Fr. d’anse très usé. Terre : gris bleu assez foncé d’aspect grossier, épiderme noir ; dégraissant abondant en particules blanches et mica. Surface, peinture : engobe gris à gris bleu
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Pascal darcque
foncé, très micacé ; peinture brun terne. Décor : on discerne à peine un trait de peinture sous l’anse ; sur la partie sup., deux bandes entourent deux filets, seulement visibles en bas à droite ; traces de peinture en haut. Dimensions : h. 7,1. Datation : CR IIA-IIC1.
engobe gris à l’int., beige à l’ext. ; différence de couleur due probablement à la différence de polissage ; peinture brun assez délavé. Décor : échelle complexe, deux bandes parallèles, échelle complexe, deux bandes parallèles. Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,35-0,55. Datation : CR IIA-IIC1.
8-114. C1360 (T32:60) Fig. 2.92e. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi avec départ d’anse. Terre : gris bleu foncé au cœur, brun rouge en surface ; dégraissant assez abondant en points noirs, blancs et mica. Surface, peinture : engobe gris bleu foncé, micacé ; peinture brun noir. Décor : trait de peinture en dessous de l’anse ; autre trait entourant l’anse ; sur la partie sup. départ de quatre traits obliques (deux épais entourant deux fins) ; sur la partie inf. du fr., départ d’une échelle verticale et restes d’un losange entre deux traits. Dimensions : h. 4.
8-121. C6045 (bR32-33:23) Fig. 2.91g. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi situé près du fond. Terre : dure ; bleu gris ; dégraissant peu abondant en petites particules noires et blanches. Surface, peinture : très mince pellicule d’engobe (peu de différence de couleur avec celle de la terre) ; surface int. ravalée ; surface ext. très soigneusement polie avec aspect brillant ; peinture brun délavé. Décor : extrémité de deux bandes parallèles, une échelle complexe, deux bandes parallèles, une bande. Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,3-0,4. Datation : CR IIA-IIC1.
Fragments de parois à décor d’échelles simples 8-115. C896 (V26:43) Fig. 3.19. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris bleu foncé sur les 3/4 de l’épaisseur, brun foncé sur le 1/4 ext. ; quelques petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe gris bleuté très clair ; en surface, quelques points de mica (?) ; peinture brun noir. Décor : échelle simple. Dimensions : h. 4,9 ; ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-116. C1873 (W31:44) Fig. 3.19. Niveau 2A, mur M443. Fr. sans doute proche du fond, car lignes convergentes ; partie sup. du fr. brûlé. Terre : assez tendre ; gris foncé au cœur, pellicule brune près de la surface ; inclusions blanches et points de mica. Surface, peinture : engobe blanchâtre, parfois grisé ; peinture brun délavé. Décor : échelles simples convergentes. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,3. Datation : CR IIA-IIC1.
Fragments de parois à décor d’échelles complexes 8-117. C1363 (T32:60) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. proche du bord. Terre : gris verdâtre au cœur, rouge brique vers la face ext. ; dégraissant assez abondant en particules noires et blanchâtres. Surface, peinture : engobe gris bleu foncé à l’ext., gris foncé à l’int. ; peinture brun foncé Décor : échelle complexe aux traits ext. épais. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-118. C6574 (bS-T34:13) non illustré. Substrat du niveau 2B (espace 11). Fr. de paroi. Terre : dure ; gris noir ; quelques petites inclusions blanchâtres. Surface, peinture : engobe blanc ivoire ; peinture brun foncé. Décor : échelle complexe verticale aux contours nets. Dimensions : h. 2 ; ép. 0,3-0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-119. C2953 (W31:43) non illustré. Niveau 2A, mur M443. Fr. de paroi. Décor : en grande partie effacé.
Fragments de parois à décor d’échelles simples et complexes 8-120. C6018 (bR32-33:19) Fig. 3.19. Fr. de paroi, proche du fond. Terre : grise à gris foncé, parfois rouge brique vers la surface ext. ; petites inclusions blanches. Surface, peinture :
8-122. C3101 (R30:56) Fig. 3.19. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Fr. de paroi. Terre : assez dure ; gris foncé ; petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe gris assez foncé ; peinture noire à brun noir. Décor : fr. d’un motif horizontal (échelle) ; échelle complexe verticale aux contours très épais ; échelle simple oblique. Dimensions : h. 6,2 ; ép. 0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-123. C6127 (bS29-30:12) non illustré. Fr. de paroi et départ d’anse. Terre : dure ; beige rosé ; dégraissant abondant en petites particules brunes et noires. Surface, peinture : engobe gris bleu à jaunâtre ; peinture brun noir. Décor : départ de l’anse souligné à la partie inf. par une bande noire ; sur la paroi, échelle simplifiée verticale. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,3. Datation : CR IIA-IIC1. 8-124. C3572 (U35:56) non illustré. Entre niveaux 1B et 2B. Quatre fr. non jointifs de paroi. Terre : gris bleu foncé, brun foncé en surface pour le tesson sup. ; dégraissant abondant en petites particules blanches. Surface, peinture : engobe gris clair à gris foncé ; peinture brun noir. Décor : échelles complexes et bas d’une échelle simple. Dimensions : ép. 0,25-0,35. Datation : CR IIA-IIC1. 8-125. C5017 (P30:33) non illustré. Petit fr. de paroi. Terre : gris foncé. Surface, peinture : engobe gris bleu plus ou moins foncé ; peinture brun noir. Décor : échelle complexe assez régulière. Dimensions : h. 2,9 ; ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-126. C6569 (bS-T34:12) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris bleuté ; fine. Surface, peinture : engobe blanc jaunâtre ; peinture brun noir. Décor : échelle complexe soignée, avec des bords et barreaux nets. Dimensions : ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1. 8-127. C893 (V26:28) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; gris bleu foncé ; petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe blanc ivoire à jaunâtre ; peinture noire à brun délavé. Décor : extrémité d’une échelle complexe et de deux traits parallèles. Dimensions : h. 3,8 ; ép. 0,4. Datation : CR IIAIIC1.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Fragments de parois à décor de losanges enchaînés 8-128. C2355 (S34:28) Fig. 3.19. Fr. de paroi usé vers le bas ; épaississement de la paroi au milieu du fr., en haut, correspondant peut-être à un départ d’anse ; Terre : assez dure ; gris verdâtre foncé au cœur et vers l’int., brun rouge vers l’ext. ; inclusions blanches, noires et brunes. Surface, peinture : engobe ivoire blanchâtre ; peinture noire à brun noir. Décor : en haut à gauche, fin d’un motif (échelle simple ?) ; sous l’anse (?), trace d’un trait de peinture, puis deux petits traits parallèles ondulés ; en dessous, échelle simple entre deux lignes de losanges enchaînés ; échelle complexe ; traits épais. Dimensions : h. 7 ; d. 17. Datation : CR IIA-IIC1. 8-129. C1730 (T31:79) Fig. 2.96a. Substrat du niveau 2B, espace 10. Petit fr. de paroi. Terre : dure ; gris bleu foncé ; homogène, avec dégraissant assez abondant en particules blanches. Surface, peinture : engobe jaune ivoire pâle ; peinture noire à brun noir assez écaillée. Décor : losanges enchaînés entre deux échelles complexes. Dimensions : h. 3,7 ; ép. 0,4-0,5. Datation : CR IIA-IIC1. 8-130. C3205 (S34:33/2) Fig. 3.19. Petit fr. de paroi. Surface, peinture : engobe gris bleu clair ; peinture noire. Décor : losanges, bande verticale et croisillon. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,35. Datation : CR IIA-IIC1. 8-131. C1729 (T31:79) non illustré. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. de paroi, sans doute non loin du bord. Terre : gris foncé sur les 4/5e de l’épaisseur, brun rouge foncé sur le 1/5e ext. Surface, peinture : engobe gris bleu clair à l’int., gris très foncé à l’ext. avec points de quartz ; peinture noire. Décor : échelle complexe horizontale ; losanges encadrés verticalement. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,4. Datation : CR IIA-IIC1.
Fragments de parois à décor d’autres motifs : croix, points entre filets 8-132. C3599 (V.30:35) Fig. 3.19. Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; gris au cœur, brun rouge vers la surface ; petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe blanchâtre terne ; peinture brun terne. Décor : échelle simple, croix, points et autres motifs indiscernables. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 0,5. Parallèles : voir 8-134. Datation : CR IIA-IIC1. 8-133. C2714 (R33:64) Fig. 3.19. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; gris foncé ; nombreuses petites inclusions blanches et brunes. Surface, peinture : engobe gris ; peinture brun foncé. Décor : fr. d’une échelle verticale ; ligne de points irrégulière entre deux filets verticaux (largeur 0,2). Dimensions : h. 3 ; ép. 0,34. Datation : CR IIA-IIC1. 8-134. C1361 (T32:60) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. de paroi. Terre : dure ; grise au cœur, rouge brique vers l’int. et l’ext. ; dégraissant abondant. Surface, peinture : engobe jaune ivoire terne ; peinture brune effacée. Décor : restes d’une croix et de deux points. Dimensions : h. 1,3 ; ép. 0,5. Parallèles : Popham 1972, 434, fig. 46, 3 (bas, g) ; voir 8-132. Datation : CR IIA-IIC1.
Classe 9. Red Lustrous Wheel-made Ware ; céramique tournée à surface rouge lustrée La classe de céramique Red Lustrous originale se distingue par une terre rouge brique très dure, fine et bien épurée, et par une surface extérieure lustrée verticalement à l’aide d’un outil. L’origine de cette céramique reste discutée (Eriksson 1993, 149 ; Monchambert 2004, 305-06 ; voir différents articles dans Hein ed. 2007, parmi lesquels Knappett, Kilikoglou 2007), mais c’est Chypre qui a fourni plus de la moitié des exemplaires recensés, tandis que la distribution de Red Lustrous au-delà de la zone côtière levantine reste très restreinte. Le Red Lustrous fait son apparition durant le CR IA2 et semble fabriqué jusqu’au début du CR III ; il n’est plus importé en Égypte et devient rare en Syrie à partir du CR IIB (Eriksson 2007c).
Bouteilles La bouteille fusiforme apparaît comme la forme la plus courante. La paroi interne des bouteilles porte toujours des stries de tournage. La tombe 46 a livré 9-1, le seul exemplaire quasi complet de Bassit. Les autres exemplaires sont malheureusement très fragmentaires. La couleur de leur surface extérieure varie du rouge orangé au brun rouge ou au brun, de même que la couleur de la terre, du rouge brique au beige foncé. Il pourrait exister une « variante » orangé-chamois représenté par l’épaule 9-3 et les fragments C4288 (même vase que 9-3), C1911 et C1233. À côté de cette série relativement homogène du point de vue technique, certains spécimens peuvent être considérés comme des variantes issues d’autres ateliers ou comme des imitations plus ou moins réussies. 9-2 a, par exemple, une terre gris foncé et des parois beaucoup plus épaisses que les autres exemplaires, mais il présente une surface assez brillante. La base 9-42, dont le diamètre est un peu plus petit que celui des plus petits exemplaires de la série normale, est fabriquée avec une terre comportant un dégraissant assez abondant. 9-1. C3479 (U.34:48) Figs 2.33k et 3.20. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Bouteille Red Lustrous Wheel-made. Presque complète ; seul manque un fragment de paroi à la base du col. Anse du haut du col à l’épaule ; annelet sur le col, juste en-dessous du départ de l’anse. Terre : assez dure rouge brique (10R 5/8) homogène et presque pure, à quelques petites particules blanches de dégraissant près.
104 Surface : engobe brun orangé (2,5YR 5/8 à 4/8) lustré verticalement, sauf sur le pied ; traces de tournage. Dimensions : h. 28,6 ; d. au niveau de l’épaule 9 ; d. du pied 5,2 ; ép. paroi au niveau de l’épaule 0,5-0,6. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 133, no 7 ; cet exemplaire s’apparente, par ses proportions – le rapport entre le diamètre de l’épaule et la hauteur est de 1 à 3,1 – et par la présence de l’annelet, au type de bouteille AIa défini par Åström, 1972, 200-01 ; voir fig. LIV, 5. 9-1 est classé par Eriksson 1993, 111 et 196, no 221 dans son type VIA 1a. Datation : CR IA2-IB2. 9-2. C2248 (R33:63+68+69) Figs 2.89 et 3.20. Niveau 2B, espace 11. Onze fr. Terre : gris foncé (5 Y 4/1) à l’int., brun rouge (10 R 4/8) à l’ext. ; dégraissant assez abondant, petites particules blanches et noires, ainsi que quelques grosses. Surface : engobe brun orangé (2,5 YR 5/8). Dimensions : h. 7 ; d. 7 ; ép. 0,6-0,7. Parallèles : Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type VIA 1b. 9-3. C4295 (T29:77+80+82) et C4288 (T.29:78) Fig. 3.20. Sous le niveau 2B. Quatre fr. jointifs (C4295) forment une épaule comportant le départ de l’encolure et celui de l’anse. Un fr. de paroi (C4288) appartient au même vase. Terre : assez dure ; rosée avec quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe brun orangé clair (5 YR 6/6), lustré verticalement ; aspect très brillant. Dimensions : h. 5,5 ; d. max. 7 ; ép. 0,25-0,5. Parallèles : Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type VIA 1a.
Fragments d’encolures (Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type VIA 1a) 9-4. C2247 (R.33:63) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’encolure. Terre : dure ; brun clair à rosé (2,5 YR 5/8) avec quelques minuscules points de mica. Surface : engobe brun (2,5 YR 3/4 à 3/6) presque totalement écaillé. Dimensions : h. 0,9 ; d. 3,5.
Pascal darcque Fragments de goulot 9-8. C4593 (U33/E :27) Fig. 3.20. Fr. du bas du goulot, avec arrachement sup. de l’anse. Terre : dure ; brun rosé (2,5 YR 6/6) ; homogène et fine. Surface, peinture : engobe brun orangé plus ou moins clair (2,5 YR 5/8) ; lustrage vertical. Dimensions : h. 7 ; d. 4 ; ép. 0,7. 9-9. C6794 (U33/E :46) non illustré. Sous le niveau 2B (emplacement de la pièce 7.2). Fr. de goulot avec arrachement d’anse. Terre : dure ; brun orangé mat avec quelques inclusions noires. Surface : engobe brun orangé brillant, lustré verticalement. Dimensions : h. 5,1 ; d. 4 ; ép. 0,4-0,7. 9-10. C5130 (R29:93) non illustré. Fr. de goulot. Terre : dure ; rouge brique (10 R 5/8) ; homogène ; quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe brun orangé (2,5 YR 4/8) ; lustrage vertical ; en partie écaillée. Décor : annelet en relief. Dimensions : h. 5,3 ; d. 2,5 ; ép. 0,4. 9-11. C4347 (bS-T32:13) non illustré. Fr. de base et de col. 9-12. C2618 (bU-V32:48) non illustré. Fr. de goulot, sous l’attache sup. de l’anse. Terre : assez dure ; brune (2,5 YR 5/8) ; quelques petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe brun orangé (2,5 YR 4/8) Décor : traces d’un annelet en relief. Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,4-0,5.
Fragments d’anse 9-13. C2287 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Anse quasi complète. Terre : assez dure ; brun orangé (10 R 5/8) ; quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe brun rouge (2,5 YR 4/8), lustré verticalement. Dimensions : h. 6,8. 9-14. C1608 (S32:51) Fig. 3.20. Fr. de goulot et d’anse. Terre : assez dure ; brun rosé. Surface : engobe brun rouge ; aspect général assez terne. Dimensions : h. 2,5 ; d. 3 ; ép. 0,3.
9-5. C5652 (V34:53) non illustré. Fr. de l’encolure. Terre : dure ; brun orangé (2,5 YR 5/8) ; homogène avec quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe rouge (10 R 4/8), complètement disparu sur le goulot, lustré horizontalement sur le rebord. Dimensions : h. 1,4 ; d. 4 ; ép. 0,4.
9-15. C5638 (V34:46) non illustré. Fr. d’anse et départ de goulot.
9-6. C1213 Fig. 3.20. Hors stratigraphie. Fr. d’encolure avec attache d’anse. Terre : assez dure ; brun foncé (2,5 YR 4/8) ; petites inclusions blanchâtres. Surface : engobe brun (5 YR 4/6) à brun orangé (2,5 YR 5/8). Décor : annelet horizontal au niveau de l’attache sup. de l’anse. Dimensions : h. 3,8 ; d. 1,8 ; ép. 0,4.
Fragments d’épaule
9-7. C3714 (b.T-U.31:7-9) Fig. 3.20. Fr. d’encolure et début d’épaule. Terre : dure ; brun rouge ; petites inclusions blanches. Surface : ext. brune, couverte de concrétions ; a perdu presque tout son aspect brillant. Dimensions : h. 4,5 ; d. 4,6 ; ép. 0,3-0,4.
9-16. C5330 (U28:95) non illustré. Au-dessus du niveau 1A (édifice 1). Fr. d’anse et départ de goulot.
9-17. C1911 (T31:80) non illustré. Substrat du niveau 2B, espace 10. Deux fr. d’épaule et départ du goulot. Terre : dure ; brun clair ; pratiquement pure. Surface : engobe brun clair, parfois rosé, écaillé sur une partie du fr. ; lustrage vertical. Dimensions : h. 3,5 ; d. 7 ; ép. 0,5-0,6. Parallèles : voir 9-26. 9-18. C2288 (R33:72) Fig. 3.20. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’épaule et du départ du goulot. Terre : tendre ; rosée ; quelques petites inclusions noires. Surface : engobe rouge orangé assez clair ; traces de lustrage vertical. Dimensions : h. 5,3 ; d. 8,5 ; ép. 0,4-0,5. Parallèles : Eriksson 1993, 23 et 22, Fig. 5a : type VIA 1a.
105
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
9-3. C4295 et C4288.
9-2. C2248.
9-1. C3479. 9-8. C4593.
9-6. C1213.
9-14. C1608.
9-18. C2288.
9-7. C3714.
Figure 3.20. Red Lustrous Wheel-made Ware ; céramique tournée à surface rouge lustrée ; 1/3.
9-19. C1230 (U31:31) Fig. 2.27e. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Terre : assez dure ; rouge rosé ; dégraissant peu abondant en petites particules blanches et noires. Surface : engobe brun rouge ; traces très peu visibles de polissage vertical. Dimensions : h. 5 ; d. 9 ; ép. 0,4-0,5. Parallèles : Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type VIA 1a. 9-20. C6763 (U32/cons:4) non illustré. Fr. d’épaule. Terre : dure ; brun clair ; fine. Surface : engobe brun orangé à brun foncé, lustré verticalement. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,4.
9-23. C1159.
9-31. C1124.
9-21. C7017 (bW33-34:19) non illustré. Minuscule fr. d’épaule ou de pied. Terre : assez tendre ; rouge orangé avec une inclusion blanche visible. Surface : engobe brun orangé. Dimensions : h. 1,3 ; ép. 0,3.
106
Pascal darcque
Parois
Bases
9-22. C1424 (V32:23) non illustré. Trois fr. de paroi jointifs et un fr. non jointif. Terre : très dure ; brun rouge ; très nombreuses inclusions blanches petites et moyennes dont certaines ont fait éclater la surface. Surface : lustrée verticalement (traces d’outils). Dimensions : h. 12 ; d. 7 ; ép. 0,3-0,4.
Grand diamètre (Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type VIA 1a). Le plus grand est la base 9-35. 9-39 appartient sans doute au même groupe dimensionnel.
9-23. C1159 (T32:60) Fig. 3.20. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : dure ; rouge brique ; fines particules de dégraissant. Surface : engobe brun rouge lustré verticalement. Dimensions : h. 9,5 ; d. 5 ; ép. 0,4-0,5. 9-24. C1420 (U31:32) non illustré. Hors stratigraphie. Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; beige brunâtre à brun rouge ; nombreuses petites inclusions blanchâtres. Surface : engobe rouge lie de vin ; traces de lustrage vertical. Dimensions : h. 2,6 ; d. 8,5 ; ép. 0,5. 9-25. C2073 (R30:25) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; rouge brique, très pure ; à peine quelques points noirs de dégraissant. Surface : engobe brun rouge, lustré verticalement. Dimensions : h. 6,3 ; d. 4 ; ép. 0,6-0,7. 9-26. C1233 (U31:33) Fig. 2.27g. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rosé ; quelques inclusions. Surface : engobe brun assez clair, lustré verticalement. Dimensions : h. 6,3 ; d. 6 ; ép. 0,3-0,6. Parallèles : l’aspect du fr. est proche de celui de 9-17. 9-27. C1402 (T-U33:60) non illustré. Sous le niveau 1B. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rouge avec nombreuses petites inclusions blanches. Surface : ext. chamois lustré ; int. très détérioré. Dimensions : ép. 0,6. 9-28. C2619 (bU-V32:48) non illustré. Fr. paroi. Terre : assez dure ; brun clair ; petites inclusions noires. Surface : engobe brun orange lustré verticalement. Dimensions : h. 5 ; d. 8 ; ép. 0,5. 9-29. C1120 (O25 : 9) non illustré. Fr. de paroi. 9-30. C2521 (bT-U32-33:14/3) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; rosée ; nombreuses petites inclusions blanches. Surface : engobe brun orangé parfois écaillé ; lustrage vertical. Décor : rayure plus ou moins horizontale au tiers de la hauteur. Dimensions : h. 4,5 ; d. 7 ; ép. : 0,5. 9-31. C1124 (O25:16) Fig. 3.20. Fr. de paroi. 9-32. C2616 (b.U-V32:46/2) non illustré. Fr. de paroi. 9-33. C6026 (bR32-33:20) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; rouge brique, avec petites inclusions blanches. Surfaces : ext. couleur chamois, poli et lustré verticalement. Dimensions : h. 3,2 ; ép. : 0,35. 9-34. C6878 (bU33-34:17) non illustré. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. de paroi. Terre : brun orangé sombre ; pure et fine. Surface : engobe brun brillant ; lustrage vertical.
9-35. C4296 (T29:83) Fig. 3.21. Fr. de base et de paroi. Terre : très dure ; rouge orangé ; très fine, pas d’inclusions visibles. Surface : rouge orangé brillante, lustrée. Dimensions : h. 5,4 ; d. 6 ; ép. 0,5. Parallèles : la couleur de la surface pourrait conduire à rapprocher ce fr. de la bouteille 9-3. 9-36. C1872 (W31:40) Fig. 3.21. Fr. de base et de paroi. Terre : dure ; rouge (10 R 5/8) ; petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : engobe brun rouge (2,5 YR 4/6 à 3/6) ; lustrage vertical sur la paroi et horizontal sur le pied. Marque sous la base avant cuisson, voir 22-1. Dimensions : h. 4 ; d. 5,35 ; ép. 0,5. 9-37. C2215 (R32:62) Fig. 3.21. Niveau 2B, espace 11. Base complète. Terre : assez tendre ; beige rosée à rose orangé ; petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe rouge orangé clair très souvent absent, lustrage horizontal. Marque sous la base avant cuisson, voir 22-3. Dimensions : h. 3 ; d. 5,3 ; ép. 0,3-0,4. 9-38. C1207 (T-U33:53) Fig. 3.21. Sous le niveau 1B. Fr. de base (1/4 conservé environ). Terre : dure ; beige rosé à l’int. (5 YR 6/6), rouge vers la surface (2,5 YR 4/8) ; quelques inclusions blanches et noires. Surface : engobe rouge orangé (2,5 YR 4/8) ; lustrage vertical sur la paroi, horizontal sur le pied. Dimensions : h. 4,5 ; d. 5,2 ; ép. 0,6. 9-39. C1177 (T32:70/4) Fig. 3.21. Niveau 1B, sol du mur M448. Fr. de base.
Petit diamètre (Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type VIA 1b) 9-40. C2939 (V31:55) Fig. 3.21. Niveau 2B, démontage du mur M405. Fr. de base (env. la moitié). Terre : assez dure ; rouge orangée (10 R 5/8) ; dégraissant presque imperceptible en petites particules blanches. Surface : engobe brun rouge à brun orangé (10 R 4/8), lustré verticalement. Marque sous la base avant cuisson, voir 22-4. Dimensions : h. 2,6 ; d. 4,1 ; ép. 0,46. 9-41. C1639 (S33:30) Fig. 3.21. Presque complet ; ne manque qu’un petit fr. de l’assise. Terre : assez dure ; rouge rosé (10 R 5/8) ; assez pure ; quelques petites inclusions noires et blanches. Surface : engobe brun rouge clair (10 Y 4/8) écaillé complètement sur 1/4 de la circonférence ; lustrage vertical de la paroi et horizontal du pied. Marque sous la base avant cuisson, voir 22-2. Dimensions : h. 3,4 ; d. 3,7 ; ép. 0,9.
107
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
9-36. C1872.
9-35. C4296.
9-37. C2215.
9-38. C1207.
9-39. C1177. 9-40. C2939.
9-42. C6532.
9-41. C1639.
Figure 3.21. Red Lustrous Wheelmade Ware ; céramique tournée à surface rouge lustrée ; 1/3. 9-43. C1206.
9-44. C3574.
9-46. C2963.
9-47. C3573.
9-48. C3569.
9-49. C1631.
9-50. C1650.
Imitation 9-42. C6532 (bS-T31:34) Fig. 3.21. Fr. de base. Terre : dure ; brun rouge foncé ; dégraissant assez abondant en petites particules brunes, blanches et noires. Surface : brun foncé ; lustrée verticalement ; aspect brillant. Dimensions : h. 2,9 ; d. 3,3 ; ép. 0,3-0,4.
9-52. C5475.
Fabriqués dans une terre brun rouge dans l’épaisseur, avec une surface lustrée très brillante, quelques fragments sont assimilables aux bouteilles décrites ci-dessus, mais appartiennent à des plats, des cratères ou des grands vases fermés.
108
Plats (Eriksson 1993, 23 et 22, fig. 5a : type IAb). Par son aspect extérieur 9-46 se rapproche des trois fragments 9-43, 9-44 et 9-45, mais la terre y est brun clair dans l’épaisseur et l’engobe rouge lustré d’une nuance très différente. 9-43. C1206 (T-U33:53) Fig. 3.21. Sous le niveau 1B. Fr. de bord de jatte. Terre : dure ; brune ; assez pure ; dégraissant peu abondant en particules blanches. Surface : engobe brun parfois écaillé. Dimensions : h. 3,1 ; d. 29 ; ép. 0,4. 9-44. C3574 (V30:11) Fig. 3.21. Fr. de bord de jatte. Terre : assez dure ; rouge rosé ; très pure. Surface, peinture : engobe brun rouge assez clair appliqué et lustré dans le sens du tournage ; effacé sur le rebord même. Dimensions : h. 3,7 ; d. 28,4 ; ép. 0,3-1,0.
Pascal darcque 9-49. C1631 (S32:70/5) Fig. 3.21. Sous le niveau 2B. Fr. de paroi avec départ de rebord (?). Terre : assez dure ; brun clair avec de petites inclusions. Surface : engobe brun rouge terne et écaillé à l’int., brun rouge lustré verticalement à l’ext. Dimensions : h. 4,5 ; d. 27 ; ép. 0,4-0,5. 9-50. C1650 (S33:60) Fig. 3.21. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; rouge foncé ; très pure. Surface : engobe brun ; traces de lustrage obliques. Dimensions : h. 6,8 ; d. 24 ; ép. 0,5-0,7. 9-51. C4281 (T29:72) non illustré. Niveau 2B, espace 9. Fr. de paroi et d’épaule (?) de grand vase fermé. Terre : assez dure ; rouge ; quelques petites inclusions blanches. Surface : ext. brun rouge ; la pellicule ext. est écaillée. Dimensions : h. 6,5 ; ép. 0,45-0,7. Parallèles : même couleur que le pied 9-38.
9-45. C6108 (bR33-34:24) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Minuscule fr. de bord de grand plat ; rebord arrondi. Terre : dure ; brun rouge brique ; fine. Surface : brun orangé ; ext. lustré. Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,6.
9-52. C5475 (V28:79) Fig. 3.21. Fr. d’encolure de grand vase fermé. Terre : assez dure ; brune ; très nombreuses petites inclusions noires et nombreuses grosses inclusions brun clair. Surface : engobe brun rouge foncé brillant. Dimensions : h. 4,5 ; d. 20 ; ép. 0,4-0,7.
9-46. C2963 (W31:48) Fig. 3.21. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. de bord ; arrachement d’un tenon ou d’un bec verseur. Terre : assez dure ; brun clair ; fine avec quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe rouge brunâtre brillant. Dimensions : h. 3,7 ; d. impossible à établir ; ép. 0,45.
9-53. C2212 (R32:58) non illustré. Niveau 1B, édifice 5. Fr. d’épaule ou de panse de vase fermé. Terre : assez dure ; brun beige ; dégraissant en petites pointes noires. Surface : engobe brun foncé, parfois avec taches claires ; deux rayures verticales. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,4.
Cratères (Eriksson 1993, 21 et 18, fig. 3 : type IIIa)
Classe 10. White Lustrous Wheel-made Ware ; céramique tournée à surface blanche lustrée
Les deux fragments proviennent sans doute d’un même vase ; la terre est d’aspect grossier, poreux, mal épuré, mais l’engobe apparaît de bonne qualité. Il pourrait s’agir d’une imitation de Red Lustrous ou d’une variante de Red slip (voir supra, 4-17). 9-47. C3573 (U35:56) Fig. 3.21. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de bord Terre : assez tendre ; gris clair à beige ; aspect spongieux. Surface : engobe d’aspect assez pauvre rouge à brun rouge. Dimensions : h. 4,8 ; d. 29,9 ; ép. 0,9. 9-48. C3569 (U35:53) Fig. 3.21. Hors stratigraphie. Fr. de paroi avec départ du col. Terre : tendre ; grise au cœur à beige rosé en surface ; aspect spongieux. Surface : engobe rouge, presque pourpre, souvent terne ; lustrage vertical à l’ext., horizontal (?) à l’int. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,8-0,9.
Grands vases fermés D’autres fragments de vases fermés pourraient appartenir à la classe Red Lustrous. 9-49, par exemple, est proche, par son aspect, d’un vrai Red Lustrous, mais son engobe est plus foncé que la terre. 9-52, avec une terre brun rouge foncé et une surface extérieure brillante, de même couleur que la base 9-36, diffère sensiblement de 9-53, fabriquée dans une terre plus grossière.
Cette classe est fabriquée dans une terre homogène comportant quelques inclusions, surtout de couleur blanche ; la cuisson donne une couleur de terre brun clair à rosée ou grise. L’engobe soigneusement poli est de couleur crème, jaunâtre ou brun clair (Åström 1972, 220). Trois formes ont été reconnues, des cruchons (type Ia), des cruches (type Ib) et des bouteilles fusiformes (type IIa) (Eriksson 2007b, 67, fig. 1). Cette production commencerait à être fabriquée au CR IA2, avec les cruchons de type IA, et se poursuivrait seulement au CR IB (Eriksson 2007b, 66). Les quelques exemplaires de Bassit, en particulier le cruchon 10-9, découvert juste au-dessus du rocher (supra, 23), enrichissent de façon notable le corpus réduit du White Lustrous, car on ne connaît jusqu’à présent qu’une quinzaine d’exemplaires à Chypre et à peu près autant de Boğazköy à l’Égypte (Eriksson 2007b), en passant par Alalakh 8 et Minet el-Beida (Schaeffer 1949, fig. 87, 19). 8 Une bouteille fusiforme, découverte dans une tombe d’Alalakh datée du xve s. av. J.-C., a été identifiée comme étant du White Lustrous dans la publication d’ensemble (Yener 2010, 28, 69 et 227 (no A03-R1856), mais le même vase est présenté comme une pro-
109
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Bouteilles Il est possible que 10-2 (épaule venant de T30:82), 10-5 (paroi venant de S31:72) et 10-7 (base venant de T31:72) proviennent du même vase.
Goulot
10-1. C6048.
10-1. C6048 (bR32-33:23) Fig. 3.22. Niveau 2B, espace 11. Fr. de col et haut de l’anse ; amorce de l’embouchure et de l’épaule. Terre : dure ; beige à beige rosé (5 YR 7/6 à 10 YR 8/3) ; quelques inclusions blanches et noires. Surface : engobe blanc ivoire (10 YR 7/6) brillant, lustré verticalement. Dimensions : h. 5,4 ; d. 1,73 ; ép. 0,35-0,45. Parallèles : Lagarce J. & Lagarce E. 1985, 114, no 169, 113, fig. 31, i.
10-7. C1696.
10-2. C2414.
10-8. C4075.
Fragments d’épaule 10-2. C2414 (T30:82) Figs 2.23b et 3.22. Niveau 1A, associé au mur M450. Fr. d’épaule, départs du goulot et de l’anse. Terre : dure ; à l’int., brun rosé clair (5 YR 7/8) ; ext., beige jaunâtre (7,5 YR 8/4 à 10 YR 7/4) ; quelques petites inclusions blanches et noires. Surface : engobe jaunâtre (10 YR 8/3) à orangé (10 YR 7/8), lustré verticalement ; des particules blanches ont fait éclater la surface. Dimensions : h. 4,6 ; d. min. 2,2 ; d. max. 7,3 ; ép. 0,35-0,4. 10-3. C3091 (R30:49) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’épaule. Terre : dure ; beige brunâtre (7,5 YR 8/6) ; petites inclusions blanches et noires. Surface : engobe blanc jaunâtre (10 YR 8/6), lustré verticalement. Dimensions : h. 2,6 ; ép. 0,2-0,48.
10-9. C5500.
10-4. C944 (V33:31/1) non illustré. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; beige jaunâtre à l’int. (10 YR 7/3) ; nombreuses petites inclusions noires et quelques points de mica argenté. Surface : engobe blanc verdâtre (5 Y 8/2), lustré verticalement ; apparence terne. Dimensions : h. 2,5 ; d. 15-17 ; ép. 0,25-0,55.
10-10. C7027. Figure 3.22. White Lustrous Wheel-made Ware ; céramique tournée à surface blanche lustrée ; 1/3.
Parois 10-5. C1983 (S31:72) non illustré. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de paroi. Terre : dure ; rosée (5 YR 7/8) à l’int., beige (7,5 YR 8/4) à l’ext. ; quelques petites inclusions blanches et noires. Surface : engobe ext. blanc ivoire (10 YR 8/4) à jaune orangé (7,5 YR 7/6) lustré verticalement ; brillant. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,4. 10-6. C2572 (V32:82) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rosé (5 YR 7/6) ; fine avec quelques petites inclusions noires et brunes. Surface : engobe blanc ivoire épais, lustré horizontalement ; quelques points de mica apparaissent en surface ; brillante. Dimensions : h. 3,2 ; ép. 0,35. duction locale dans un article consacrée à la tombe (Yener 2013, 276, 270, fig. 17.11c et 271, fig. 17.12c).
Bases 10-7. C1696 (T31:72/2) Fig. 3.22. Au-dessus du niveau 2B, emplacement de la pièce 8.1. Fr. de petit pied en anneau. Terre : dure ; rosée (5 YR 7/8) ; quelques petites inclusions blanches et noires. Surface : engobe jaune ivoire (10 YR 8/4), lustré verticalement et brillant seulement au-dessus du pied proprement dit, la surface de ce dernier étant simplement lissée. Dimensions : h. 3,45 ; d. 2,7 ; ép. 0,5. 10-8. C4075 (R34:49) Fig. 3.22. Niveau 2B, espace 11. Fr. du bas de la panse et début du pied ; début du pied plein. Terre : assez dure ; cœur gris clair (10 YR 7/3), derme beige rosé (5 YR 6/6) ; quelques petites inclusions blanches. Surface : engobe jaune ivoire clair (10 YR 8/3), lustré verticalement ; surface brillante. Dimensions : h. 4,8 ; d. 2,05 ; ép. 0,3.
110
Pascal darcque Bouteilles Fragments de paroi
11-1. C1225.
11-3. C6047.
11-4. C1168.
Figure 3.23. Black Lustrous Wheel-made Ware ; céramique tournée à surface noire lustrée ; 1/2.
Cruches 10-9. C5500 (V28:95) Figs 2.17 et 3.22. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Profil complet à l’exception de l’embouchure et de l’anse (restauré et plâtré abondamment) ; assise plus ou moins plate, très légèrement bombée au centre ; épaulement prononcé ; col haut et évasé dans sa partie sup. conservée, décalé vers l’anse ; anse de l’épaule au rebord (?) ou à un point situé non loin du rebord. Terre : assez dure ; d’après cassure de l’anse, brun rosé au cœur (2,5 YR 6/6), beige brunâtre au derme (10 YR 7/3) ; rares grosses inclusions brunes. Surface : engobe blanc ivoire (10 YR 8/4) à jaune orangé (7,5 YR 7/6), lustré verticalement. Décor : deux filets incisés marquent le pourtour de la base, mais pas sur toute la circonférence. Dimensions : h. 14,1 ; d. max. 7,5 ; ép. 0,2. Parallèles : Eriksson 2007b, 67, fig. 1a (type Ia). 10-10. C7027 (bW33-34:30) Fig. 3.22. Base et début de paroi ; assise légèrement convexe. Terre : assez dure ; beige jaunâtre (10 YR 8/3) ; quelques grosses inclusions blanches et brunes. Surface : engobe jaune ivoire (10 YR 8/4), lustré verticalement. Dimensions : h. 3 ; d. 3,7 ; ép. 0,3.
Classe 11. Black Lustrous Wheel-made Ware ; céramique tournée à surface noire lustrée L’argile de cette classe apparaît très homogène. L’engobe brun noir à noir apparaît aussi poli que dans la classe Red Lustrous (Åström 1972, 217). Cette céramique apparaît au Chypriote Récent IA1 et ne se prolonge pas au-delà du CR IB1. Principalement reconnue à l’Est, dans le centre et au Nord-Ouest de Chypre (Åström in Hein 2007: 19-24), elle est présente à Ras Shamra (Monchambert 2004, 249-50 et 261, fig. 104, no 1420-33). Les fragments de Bassit sont trop petits pour être attribués à des formes précises, mais l’on pourrait avoir affaire à des fragments de bouteilles.
11-1. C1225 (U31:26/3) Figs 2.27c et 3.23. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Fr. de paroi proche de l’épaule. Terre : assez dure ; gris brunâtre (10 YR 5/3) ; quelques petites particules de dégraissant blanches et noires. Surface : engobe de couleur variable, noir à gris foncé (10 YR 3/1 à 3/3), lustré verticalement, brillant. Dimensions : h. 2,5 ; d. 6 ; ép. : 0,4. Parallèles : très proche de 11-2. Datation : CR IA1-CR IB1. 11-2. C4290 (T29:81) non illustré. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. d’épaule avec peut-être départ du col et arrachement de l’anse. Terre : assez dure ; beige brunâtre (10 YR 7/3) ; quelques petites particules de dégraissant blanches et noires. Surface : engobe ext. gris foncé (2,5 YR 4/0) à brun noir (10 YR 3/1). Dimensions : h. 2,6 ; ép. : 0,35. Parallèles : très proche de 11-1. Datation : CR IA1-CR IB1. 11-3. C6047 (bR32-33:23) Fig. 3.23. Niveau 2B, espace 11. Paroi de bouteille (?). Terre : brun rosé plus ou moins clair (2,5 YR 5/8) ; assez dure ; petites particules de dégraissant blanches. Surface : engobe ext. noir à brun noir (5 YR 2/2), lustré verticalement, très abîmé. Dimensions : h. 2,9 ; d. 6 ; ép. : 0,3. Datation : CR IA1-CR IB1.
Fragment de base 11-4. C1168 (T32:66) Figs 2.40a et 3.23. Niveau 1B, sol du mur M448. Fr. de pied en anneau. Terre : gris foncé (10 YR 4/1) à gris brun (5 YR 3/4) ; dure ; peut-être quelques particules de dégraissant blanchâtres. Surface : engobe brun noir (10 YR 3/2-3/3), apparemment lustré verticalement. Dimensions : h. 2,7 ; d. 4,5 ; ép. 0,3. Parallèles : pour la forme du pied, voir le pied de bouteille Red Lustrous 9-40. Datation : CR IA1-CR IB1.
Très incertain, petit fragment de paroi 11-5. C2583 (V32:86) Fig. 2.31e. Niveau 1A, pièce 2.1. Petit fr. de paroi. Terre : beige grisâtre. Surface : engobe gris brunâtre, peut-être lustré.
111
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
12-1. C2277.
Figure 3.24. Bichrome Wheel-made Ware et Bichrome Hand-made Ware ; 1/3, sauf 12-7.
12-2. C6673.
12-3. C6881.
12-5. C1568.
12-4. C1915.
12-7. C2043.
Classe 12. Bichrome Wheel-made Ware et Bichrome Hand-made Ware ; céramique tournée et non tournée à décor peint bicolore Une douzaine de fragments de Bassit peuvent être rattachés à cette classe (Åström 1972, 112-26). Dans la plupart des cas, il s’agit de cratères décorés avec des bandes horizontales, verticales et obliques de deux couleurs. 12-1. C2277 (R33:71) Fig. 3.24. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord et début d’épaule. Terre : très tendre ; beige au cœur, rosée au derme ; dégraissant abondant en très nombreuses petites particules noires et brunes. Surface, peinture : vague engobe blanchâtre à l’ext. ; peinture noire et brune. Décor : traces de peinture noire et rouge sur le rebord (bande ?) ; sur le « col », deux bandes noires entourant un bande brune ; en bas à droite, amorce d’un décor oblique de bandes alternées ; à gauche, amorce d’un autre motif oblique noir. Dimensions : h. 7,3 ; d. 36,4 ; ép. 1,0-1,2. Parallèles : pour la forme du bord et le décor, Åström 1972, fig. XLIII, 9.
12-2. C6673 (bT-U30:13) Fig. 3.24. Fr. d’épaule et amorce du col. Terre : dure ; brun rosé ; très nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe blanc jaunâtre sale ; peinture noire et rouge foncé. Décor : bande noire horizontale soulignant le départ du col ; bandes obliques noires et rouges alternées. Dimensions : h. 5,5 ; d. max. 21,3 ; ép. 0,7-1. 12-3. C6881 (bU33-34:17) Fig. 3.24. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; dégraissant très abondant en petites particules blanches. Surface, peinture : lait ext. jaunâtre ; peinture noire et rouge foncé. Décor : bandes noire et rouge horizontales ; trois bandes obliques verticales, une rouge entre deux noires ; amorce d’une ligne ondulée à droite. Dimensions : h. 4,2 ; d. max. 29,4 ; ép. 0,8-0,9. 12-4. C1915 (T31:85) Fig. 3.24. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’épaule de vase fermé, avec départ de col. Terre : gris bleu au cœur, brun kaki en surface pour les endroits les plus épais (haut du fr.), sinon, terre brune
112
Pascal darcque
12-9. C1565.
12-10. C1601.
12-11. C2217 et C2198. Figure 3.25. Bichrome Wheel-made Ware et Bichrome Hand-made Ware ; 1/3.
homogène ; dégraissant abondant en particules blanches et brunes Surface, peinture : lissage de la surface ; peinture brun foncé et noire. Décor : en haut, bande brun foncé, puis bande noire ; en dessous du renflement, six traits verticaux et une ligne ondulée. Dimensions : h. 5,6 ; d. max. 28,5 ; ép. 0,5-0,8.
engobe beige ; peinture noir mat et rouge foncé. Décor : départ du col souligné par un filet rouge ; en dessous, bande noire (0,7 de large) horizontale, deux motifs de trois bandes (noir, rouge, noir) déterminant une métope dans laquelle s’inscrivent des ligne ondulées verticales. Dimensions : h. 2,5 ; d. 26 ; ép. 0,8-1,1.
12-5. C1568 (S31:75) Fig. 3.24. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. d’épaule et base du col d’un cratère (?) Terre : assez dure ; cœur beige brunâtre, derme rouge brique ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture :
12-6. C2526 (bT-U32-33:15/2) Fig. 2.60f. Niveau 2B, pièce 7.2. Fr. d’épaule avec départ du col (?) d’un vase fermé de grandes dimensions. Terre : gris à gris rosé ; dégraissant abondant noir et blanc. Surface, peinture : parois int. et ext. ravalées (ou
113
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II avec lait) de couleur jaunâtre ; peinture noir mat et rouge foncé. Décor : sur le départ du col, filet rouge (0,5 de large) entre deux bandes noires ; motif horizontal ; à droite, même motif oblique ; vers le centre, deux bandes noires encadrant une ligne ondulée; à gauche, bande noire, filet rouge et ligne ondulée verticale. Dimensions : h. 6 ; ép. 0,8-1,0. 12-7. C2043 (O30:22) Fig. 3.24. Au contact du rocher. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : tendre ; brun clair ; tendre ; petites inclusions brunes, orangées et blanches. Surface, peinture : ext. bien lissée ; peinture noire et brun rouge. Décor : large bande noire soulignant la jonction col-épaule ; série de croisillons rattachés à la bande ; traits obliques rouges dans un sens, noirs dans l’autre sauf un. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,6-0,9. Parallèles : Courtois & Courtois 1978, fig. 10, 1, 5 et 6. 12-8. C1721 (T31:72-2) non illustré. Fr. d’épaule avec départ du col. Terre : assez dure ; gris verdâtre ; dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface, peinture : pas d’engobe ; peinture brun clair et brun foncé. Décor : sur le col, fin d’une bande foncée ; bande brun clair, puis bande brun foncé horizontale. Dimensions : h. 2,5 ; d. 1,8 ; ép. 0,5. 12-9. C1565 (S31:72) Fig. 3.25. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; beige jaunâtre (10 YR 7/4) à beige verdâtre (5 Y 7/3) ; nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques grosses. Surface, peinture : peut-être lait très fin à l’ext. ; peinture brun foncé (2,5 YR 3/4) et brun noir délavé (10 YR 4/1). Décor : en haut, de droite à gauche, deux bandes noires (0,8) entourant un bande brunes ; motif oblique puis lignes ondulées et amorce d’une bande noire ; large bandeau horizontal brun noir (larg.1,3) écaillé (?) vers la droite, puis filet noir (0,5), bandeau brun noir (1,2) ; en bas, filet (?) brun noir (0,4). Dimensions : h. 12,4 ; d. 28,8 ; ép. 0,75-1,0. 12-10. C1601 (S32:35+36) Fig. 3.25. Fr. d’épaule et début de panse de grand vase fermé. Terre : assez tendre ; beige brunâtre à verdâtre clair ; très nombreuses petites inclusions brunes, noires et blanches. Surface, peinture : surf. int. jaune verdâtre ; surf. ext. verdâtre, mais portant peut-être un engobe ; les deux sont grêlées ; peinture brune et vert d’eau. Décor : deux bandes verticales brunes entourant une bande verdâtre ; départ d’une oblique et d’une horizontale brunes. Dimensions : h. 12,5 ; d. max. 29,1 ; ép. min. 0,8 ; ép. max. 1,1. 12-11. C2217 (R32:63) et C2198 (R32:50+51) Figs 2.93e et 3.25. Substrat du niveau 2B, espace 11 et niveau 2B, espace 11. 9 fr. formant trois fragments non jointifs appartenant au rebord, au col et au début de l’épaule d’un cratère. Terre : assez dure ; beige clair spongieuse, nuances parfois rosées ; int. gris verdâtre ; très nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface, peinture : engobe ext. blanc verdâtre ; int. et ext. ravalés ; peinture brune plus ou moins délavée. Décor : bande de peinture brun délavé sur le rebord ; large bandeau (2,5 cm) horizontal
composé de deux filets brun clair entourant un filet brun plus sombre ; à gauche et à droite, départ de deux bandes brun clair (sauf celle à l’extrême droite qui est foncée) ; sur le fr. central, bandes obliques, une sombre entre deux claires, bandes verticales, une sombre entre deux claires et amorce d’une bande ondulée qui se retrouve sur le fr. de droite, lequel comporte aussi trois bandes verticales, une sombre entre deux claires. Dimensions : h. 6,9 ; d. 26 ; ép. 0,8. 12-12. C1649 (S33:58) non illustré. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige brunâtre au cœur, verdâtre en surface ; très nombreuses inclusions, petites et moyennes, blanches, brunes et bleutées. Surface, peinture : peinture noire très délavée. Décor : effacé, peu lisible ; deux bandes verticales, une bande horizontale et deux bandes obliques croisées. Dimensions : h. 3,9 ; ép. 0,9. 12-13. C1694 (T31:21) non illustré. Fr. d’épaule Terre : assez tendre ; grise au cœur ; dégraissant abondant, surtout en particules noires Surface, peinture : int. rosée, ext. beige clair (engobe ?) ; peinture noire, terne et délavée, et brune. Décor : très effacé, peu lisible ; bandes horizontales et bandes obliques de couleurs alternées. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 0,7-0,9.
La céramique de fabrication locale N’ont été retenus ici que les exemplaires et fragments dont la position stratigraphique est indiscutable ou dont le type est parfaitement attesté au Bronze Récent I et II.
Classe 13. Céramique non tournée, sans décor Formes fermées « Grenade » 13-1. C4088 (R34:62) Fig. 3.26. Niveau 1B. Complet ; grossièrement modelé ; pied en anneau ; profil de l’épaule très marqué ; courte embouchure légèrement évasée. Terre : brun clair (7,5 YR 6/4) ; quelques points de mica et grosses particules brunes. Surface : très irrégulière, non ravalée, tirant parfois sur le noir. Dimensions : h. 7 ; d. 6 ; ép. 0,4 ; ép. 0,7 ; d. encolure 2 ; d. assise 2,25.
Cruches 13-2. C4588 (U32/W :19) Fig. 3.26. Fr. d’anse de section quadrangulaire (1,5 × 0,7) et de paroi ; anse modelée à part et enfoncée dans la paroi. Terre : fine et tendre ; beige clair (10 YR 7/4). Surface : grossièrement ravalée. Dimensions : h. 7,5 ; ép. 0,3-0,4. Parallèles : pour la technique, voir 13-3.
114
Pascal darcque
Figure 3.26. Céramique non tournée, sans décor ; 1/3, sauf mention contraire. 13-1. C4088.
13-2. C4588. 13-4. C5495.
13-6. C4710.
13-3. C4594 (U33/E :28) non illustré. Fr. d’anse de section quadrangulaire (1,7 × 1,2) modelée et enfoncée dans la paroi ; une des extrémités arrondie. Terre : dure ; beige orangé ; assez fine ; nombreuses petites inclusions noires. Parallèles : voir 13-2. 13-4. C5495 (V28:91) Figs 2.16 et 3.26. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Manque l’extrémité sup. du col et l’anse ; assise plate, paroi convexe ; base du col marquée par une petite dépression, col évasé, anse partant de l’épaule. Terre : assez tendre ; cœur brun grisâtre (7,5 YR 6/0), derme brun jaunâtre (7,5 YR 7/4) ; nombreuses petites inclusions brunes et noires. Surface : en grande partie desquamée ; même les parties non desquamées présentent une surface assez rugueuse. Dimensions : h. 14,8 ; d. 10 ; ép. 0,7.
13-7. C874 ; 1/4.
13-8. C873 ; 1/4.
Paroi 13-5. C2267 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi avec départ d’anse. Terre : dure ; gris bleuté foncé ; dégraissant abondant en particules moyennes brunes et noires. Surface : épiderme int. et ext. brun rosé au niveau de l’anse ; sous l’anse, épiderme gris foncé. Parallèles : proche techniquement des bols monochromes.
Jarres 13-6. C4710 (V28:47) Fig. 3.26. Bord d’une encolure de vase fermé ; peut-être tourné lentement ; lèvre saillante. Terre : assez dure ; brun grisâtre sombre ; nombreuses inclusions noires moyennes, petites orangées et noires, quelques
115
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
13-9. C6914.
13-10. C2252.
Figure 3.27. Céramique non tournée, sans décor ; 1/4.
13-11. C1745.
grosses brunes. Surface : engobe (?) ext. et int. brun rosé clair, terne ; int. d’aspect très irrégulier. Dimensions : h. 5,1 ; d. 15 ; ép. 1,2. 13-7. C874 (W32:84) Fig. 3.26. Fr. de base et paroi ; pied cylindrique creux ; panse tronconique. Terre : dure ; gris bleu au cœur, beige brunâtre au niveau du derme, brun rouge à l’ext., brun foncé à l’int. ; aspect grossier ; quelques inclusions petites et moyennes de couleur blanche. Surface : ext. brun rouge. Dimensions : h. 34,2 ; d. 55,2 ; ép. 1,6-2,5. Parallèles : voir 13-8 ; pour la forme du pied, voir Courtois & Courtois 1978, 270 et 271, fig. 25, no 6 (Ras Shamra). 13-8. C873 (W32:84) Fig. 3.26. Fr. de base. ; pied cylindrique creux. Terre : dure ; gris bleu au cœur, beige brunâtre au niveau du derme, brun rouge à l’ext., brun foncé à l’int. ; aspect grossier ; quelques inclusions petites et moyennes de couleur blanche. Surface : ext. brun rouge. Dimensions : h. 8,6 ; d. 10,5 ; ép. 2,3. Parallèles : voir 13-7.
Formes ouvertes Marmites Plusieurs récipients peuvent être interprétés comme des vases destinés à la cuisson des aliments, des « marmites ». Ils ont une pâte assez grossière comportant un dégraissant abondant et portent souvent des traces d’exposition au feu (Spagnoli 2010, 2). Trois catégories principales ont été distinguées.
Catégorie 1 Une première catégorie comprend trois exemplaires (13-9 à 13-11) assez bien conservés et un fragment (13-12) ; le fond est arrondi, la paroi droite ou convexe, avec ou sans carène basse, le rebord droit ou légèrement éversé et le récipient est doté de deux anses verticales9. 9
Cette forme n’est pas attestée dans l’ouvrage de Spagnoli 2010.
116
Pascal darcque
13-14. C5499.
13-13. C6916 .
13-16. C4640.
13-17. C6876.
13-18. C6341.
13-19. C6022.
13-20. C5485.
Figure 3.28. Céramique non tournée, sans décor ; 1/4. 13-21. C2150.
Les exemplaires 13-9, 13-10 et le fragment 13-12 se distinguent, pour ce qui concerne la terre utilisée et la technique de finition, de l’exemplaire 13-11, lequel apparaît assez proche des marmites du niveau 3, niveau datant du début de l’âge du Fer (infra, 168-69). 13-9. C6914 (bU-V28:20/2) Figs 2.12 et 3.27. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Profil complet ; base convexe ; carène nettement oblique (de 13 cm sous la lèvre à envi-
ron 8-9). Terre : assez tendre ; noir charbonneux (5 YR 2/1) à l’int., beige brunâtre (5 YR 4/8) vers les surfaces ; très nombreuses petites inclusions noires et grosses blanches. Dimensions : h. 17 ; d. 25,6 ; ép. 0,6. Datation : BR I. 13-10. C2252 (R33:64) Figs 2.93a et 3.27. Niveau 2B, espace 11. Presque complet. Terre : grise (7,5 YR 5/1), derme rougeâtre ; grosses inclusions blanches. Surface : traces irrégulières de lissage à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 20, anse comprise ; d. 26,7-27,4 ; ép. 0,75. Datation : BR II.
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 13-11. C1745 (T31:59+71+72+72bis+86) Figs 2.73a et 3.27. Niveau 2B, pièce 8.1. Profil complet ; plus de la moitié du récipient est conservée ; base et paroi convexes ; rebord à peine éversé ; anse débordant légèrement au-dessus du rebord. Terre : gris foncé, 2,5 YR 3/0 (gris très foncé) à 3/6 (rouge foncé) ou brun rouge assez clair ; dureté moyenne ; dégraissant abondant en petites particules blanchâtres et mica. Surface : polissage des surfaces avec instrument dur ; surfaces brun clair d’aspect brillant et savonneux ; couleur dominante des surfaces, sauf les endroits marqués par des coups de feu : 7,5 YR 5/6 (brun foncé). Dimensions : h. 22 ; d. 31,2 ; ép. 0,4-0,9. Parallèles : C4079 et 4080 (niveau 3). Datation : BR II. 13-12. C2412 (T30:81 + 82) non illustré. Niveau 1A, associé au mur M450. Fr. avec départ de l’anse Terre : gris noir ; derme brun verdâtre à brun orangé sombre ; dégraissant abondant en petites particules brunes et blanches. Surface : brun noir à brun clair. Dimensions : h. 5 ; d. 20 ; 0,7.
Catégorie 2 Dans cette catégorie, la base est aplatie ou arrondie, la paroi biconique, le rebord droit, détaché, parfois en surplomb à l’extérieur, éversé, et les récipients sont vraisemblablement dotés deux anses verticales (Spagnoli 2010, pl. 1 : Tell Arqa). Un seul exemplaire (13-13) conserve un profil complet, les autres sont des fragments de rebord. Avec son diamètre à l’ouverture de 29 cm, 13-20 apparaît nettement plus grand que les autres. 13-13. C6916 (bU-V28:22) Figs 2.11 et 3.28. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Lacunaire ; les anses manquent à l’exception d’un départ, mais profil complet ; assise très légèrement aplatie ; paroi biconique ; lèvre droite, fortement détachée à l’ext., éversée à l’int. Terre : assez tendre ; brun rouge très sombre (2,5 YR 3/6) ; dégraissant très abondant en petites particules blanchâtres et noires. Surface : brun foncé à noire, simplement ravalée. Dimensions : h. 15,6 ; d. 21,7-22,7 ; ép. 0,8-1,0. Parallèles : Monchambert 2004, 205-09, figs 83-87. Datation : BR I. 13-14. C5499 (V28:94) Fig. 3.28. Bord et paroi ; paroi probablement biconique ; rebord en ressaut droit à l’ext., oblique à l’int. Terre : assez dure ; grise (2,5 YR 5) ; derme brun rouge (10 R 4/6) à brun noir (10 R 3/3) ; dégraissant abondant en petites particules brunes, blanches et noires. Surface : ravalée, brun rouge à noire. Dimensions : h. 7,9 ; d. 21 ; ép. 0,6-0,8. 13-15. C5486 (V28:88) non illustré. Niveau 1A, édifice 1. Fr. de bord ; stries parallèles de façonnage. Terre : dure ; brun foncé ; nombreuses inclusions noires et blanches. Surface : simplement ravalée ; gris noir. Dimensions : h. 4,5 ; d. 20-25. 13-16. C4640 (U35:79) Fig. 3.28. Niveau 1A, démontage du mur M458. Fr. de bord ; paroi droite, lèvre éversée se terminant en méplat ; surplomb à l’extérieur. Terre : gris foncé
117 (2,5 YR 2/2) au cœur ; brun foncé (2,5 YR 3/6) vers la surface ; nombreuses inclusions petites et moyennes de couleur blanchâtre et brune. Surface : int. brun foncé ; ext. brun noir à noir. Dimensions : h. 8,4 ; d. 21,6 ; ép. 0,8-1,0. 13-17. C6876 (bU33-34:17) Fig. 3.28. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. de bord. Terre : dure ; noir charbonneux (2,5 YR 4/0) ; dégraissant abondant en grosses particules brunes et noires. Surface : int. et ext. travaillées avec instrument dur ayant laissé des traces très nettes ; int. beige brunâtre clair, aspect brillant ; ext. brûlé. Dimensions : h. 5,8 ; d. 22 ; ép. 0,8. 13-18. C6341 (bR32-33:23) Fig. 3.28. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord ; lèvre évasée assez marquée. Terre : dure ; gris noir charbonneux (2,5 YR 3/0) ; dégraissant abondant en petites particules blanches et noires. Surface : polie très soigneusement, aspect brillant, sauf bande brun terne située immédiatement sous la lèvre. Dimensions : h. 4,8 ; d. max. 20-21 ; ép. 0,6-0,7. 13-19. C6022 (bR32-33:23) Figs 2.93c et 3.28. Niveau 2B, espace 11. Fr de bord avec anse ; lèvre éversée, saillante vers l’ext. ; anse verticale partant de la lèvre – la présence d’une deuxième anse n’est pas assurée. Terre : assez dure ; brun très foncé à noire ; dégraissant abondant en particules de taille variable. Surface : polie soigneusement ; noir brillant ou brun jaunâtre ; toucher savonneux. Dimensions : h. 8 ; d. 22-24 ; ép. 0,8. 13-20. C5485 (V28:87) Fig. 3.28. Niveau 1A, édifice 1. Bord et paroi jusqu’à l’épaule ; non tourné mais stries parallèles de façonnage plus ou moins nettes ; profil biconique, lèvre débordante épaisse et arrondie à l’ext., évasée vers l’ext. Terre : assez dure ; brun rouge foncé (2,5 YR 4/6) ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface : ravalée ; ext. brun rouge à noir. Dimensions : h. 13 ; d. 29 ; ép. 0,9-1,3.
Catégorie 3 Les récipients de cette catégorie ont un corps de forme peu convexe et un rebord haut peu éversé. Certains fragments portent, comme décor, des enfoncement réguliers sous le rebord. 13-21. C2150 (R31:53) Fig. 3.28. Sous le niveau 2B. Fr. de bord et de paroi moyennement convexe ; lèvre haute éversée. Terre : dure ; cœur gris foncé (2,5 Y 3/0) ; derme brun rouge (5 YR 4/8) ; très nombreuses petites inclusions noires, brunes et blanches dont mica, ainsi qu’inclusions blanches moyennes et une grosse inclusion. Surface : int. ravalé grossièrement ; ext. plus soigneusement travaillé, mais présentant encore un aspect rugueux ; grains de mica apparents ; couleur brun foncé à brun noir ; coups de feu. Décor : la jonction lèvre/paroi présente sur tout le fr. des enfoncements espacés régulièrement d’un centimètre environ. Dimensions : h. 9,9 ; d. 28 ; ép. 0,8-0,9.
118
Pascal darcque 13-22. C2155 (R31:55) non illustré. Fr. de bord et de paroi ; lèvre évasée moyennement marquée. Terre : assez dure ; noir charbonneux ; petites inclusions brunes. Surface : int. et ext. ravalées assez soigneusement ; int. beige brunâtre à gris noir ; ext. gris noir. Décor : à l’ext. de la lèvre, enfoncements réguliers. Dimensions : h. 5 ; d. 18 ; ép. 0,7-0,9. 13-23. C2206 (R32:57) Fig. 3.29. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et paroi ; lèvre assez haute et marquée ; paroi convexe. Terre : cœur gris très foncé (7,5 YR 3/0) ; derme brun (7,5 YR 5/4) ; nombreuses inclusions blanches moyennes. Surface : bien ravalée ; les inclusions n’apparaissent qu’à l’int. ; int. uniformément beige brunâtre ; ext. beige brunâtre à brun sombre. Dimensions : h. 11 ; d. 34 ; ép. 0,8-0,9.
13-23. C2206.
13-24. C2154.
Catégorie 4 Les récipients de cette catégorie ont une forme comparable à ceux de la catégorie 3, mais ils comportent un rebord aménagé permettant la pose d’un couvercle ou la fixation d’un tissu de protection. 13-24. C2154 (R31:55) Fig. 3.29. Fr. de bord et de paroi ; lèvre non marquée à l’ext. mais largement débordante à l’int. et formant un ressaut large de 2 cm ; départ d’anse, semble-t-il, à partir de la lèvre ext. Terre : assez dure ; gris très foncé (2,5 Y 3/0) ; homogène ; dégraissant abondant en petites particules blanches, dont mica, et particules moyennes brunes. Surface : grossièrement ravalée ; traces d’outil à l’ext. Dimensions : h. 5,9 ; d. 38 ; ép. 0,7-0,8. Parallèles : voir 13-25, mais ici le ressaut int. n’est pas modelé en forme de gorge, ni percé de trous sur le fr. conservé.
13-25. C6039.
13-27. C4095.
Figure 3.29. Céramique non tournée, sans décor ; 1/4.
13-28. C6027.
13-25. C6039 (bR32-33:23) Figs 2.93d et 3.29. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et de paroi ; lèvre débordante vers l’int., creusée en gorge percée de trous verticaux (0,3-0,4 de d.) ; anse verticale saillante au-dessus de la lèvre. Terre : assez dure ; noire (2,5 YR 3/0) à brun verdâtre (2,5 Y 4/2) ; dégraissant très abondant. Surface : polie beige à noire. Dimensions : h. 15-16,5 ; d. 33,6 ; ép. 0,8-1,6.
119
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Plat creux sur piédestal 13-26. C1187 (T32:66+73) Fig. 2.40d. Niveau 1B, sol du mur M448. Profil complet de la vasque et fr. du piédestal ; vasque peu profonde ; lèvre marquée par un renflement ; pied cylindrique peut-être ajouré. Terre : gris noir charbonneux (2,5 YR 3/0) au cœur, brun rougeâtre sombre (2,5 YR 3/4 au derme) ; dégraissant très abondant en particules moyennes brunes, noires et blanches. Surface : ext. d’aspect rugueux (le dégraissant affleure), brun ; int. mieux ravalé, traces de feu. Dimensions : h. 14 ; d. 35,5 ; ép. 0,91-1,5. Parallèles : Courtois & Courtois 1978, 217, fig. 25, 6.
Autres fragments de vases ouverts 13-27. C4095 (R34:65) Fig. 3.29. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord et anse verticale de grand vase ouvert ; paroi à peine incurvée. Terre : beige foncé (10 YR 6/4 à 5 YR 7/2) ; assez bien cuite ; très nombreuses grosses inclusions noires, blanches et brunes. Surface : stries de façonnage plus ou moins verticales. Dimensions : h. 11 ; ép. 1,1. 13-28. C6027 (bR32-33:21) Fig. 3.29. Fr. de bord ; lèvre bombée ; paroi droite. Terre : brun foncé (2,5 YR 5/6) au cœur à brun rouge en surface ; dégraissant abondant en particules moyennes blanches et noires. Surface : lait blanchâtre de mauvaise qualité à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 8 ; d. impossible à mesurer ; ép. 1,6-3,1. 13-29. C6751 (bU29-30:15) Fig. 3.30. Niveau 2B, espace 10. Fr. de base ; semble non tourné ; l’assise n’est pas plate ; paroi très évasée. Terre : dure ; verdâtre clair (5 Y 6/3) ; quelques endroits brun foncé près de la surface ext. ; dégraissant abondant en petites particules noires et moyennes brunes. Surface : brun rouge à brun foncé à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 6,6 ; d. max. 30,4 ; ép. 1,4. 13-30. C5128 (R29:92) Fig. 3.30. Profil complet de bol ; 1/3 conservé ; assise plate ; vasque convexe ; bord à peine conservé. Terre : assez dure ; gris noir (10 YR 3/1) ; peu homogène ; dégraissant très abondant en particules petites et moyennes noires, brunes et blanchâtres. Surface : ext. simplement ravalée, brune à grisâtre ; l’int. paraît s’être complètement desquamé, peut-être sous l’action de la chaleur et du feu ; une seule zone noircie semble avoir conservé son épiderme originel ; le reste de la surface int. présente l’aspect rugueux des particules de dégraissant qui affleurent. Dimensions : h. 7,3 ; d. 19 ; ép. 0,8-1,3. 13-31. C2410 (T30:79) Fig. 3.30. Niveau 2B, pièce 8.3. Profil presque complet d’un bol ; base épaisse, paroi convexe, rebord droit. Terre : assez dure ; brun grisâtre foncé (2,5 Y 4/2) à gris olive sombre (5 Y 3/2) ; peu homogène ; dégraissant très abondant en petites particules blanches, noires, grises et verdâtres. Surface : derme brunâtre et épiderme brunâtre à grisâtre ; ext. simplement ravalé ; concrétions à l’int. Dimensions : h. 5,5 ; d. 13 ; ép. 0,7-1,3.
13-32. C5328 (U28:93) Fig. 3.30. Au-dessus du niveau 1A (édifice 1). Profil presque complet d’un petit bol ; base arrondie, paroi convexe, lèvre droite. Terre : verdâtre foncé au cœur (2,5 Y 4/4) ; dégraissant très abondant en petites particules blanches et noires. Surface : derme, épiderme, et parfois toute l’épaisseur du fr., noir charbonneux, à cause de l’action du feu. Dimensions : h. 5,6 ; d. 11 ; ép. 0,7-1,1. 13-33. C6072 (bR.32-33:25) Fig. 3.30. Niveau 2B, espace 11. Fr. de pied et de paroi peut-être tourné très lentement ; pourrait être un fr. de grande jatte. Terre : dure ; cœur gris bleuté foncé (2,5 Y 4/0) ; derme brun rouge foncé (5 YR 5/4) ; nombreuses inclusions grosses et moyennes noires, brunes et bleutées. Surface : assez bien ravalée. Dimensions : h. 9,5 ; d. 9,8 ; ép. 1,2-1,4. 13-34. C2159 (R31:58) Fig. 3.30. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de base ; pied en anneau. Terre : assez dure ; gris foncé (2,5 YR 4/0) au cœur, derme brunâtre ; dégraissant en particules noires et brunes. Surface : int. et ext. beige brunâtre ; sous le pied, brun rougeâtre. Dimensions : h. 3,5 ; d. 9 ; ép. 0,85. Parallèles : Monchambert 2004, 123, fig. 46, no 739 ; présente des parois plus fines que les fragments décrits précédemment, mais un aspect grossier. Datation : BR I.
Plat creux 13-35. C5484 (V28:86) Fig. 3.30. Niveau 1A, édifice 1 ou juste au-dessus. Rebord et paroi de plat creux; lèvre peu marquée à l’ext., mais formant un bourrelet à l’int. Terre : cœur gris noir (10 R 3/1), derme brun clair (2,5 YR 4/6) ; dégraissant abondant en particules moyennes noires et brunes. Surface : ravalée et parfois desquamée ; le dégraissant est très apparent ; aspect rugueux. Dimensions : h. 6,6 ; d. 35,6 ; ép. 1,3-1,6. Parallèles : profil du rebord proche d’une assiette de Ras Shamra, Monchambert 2004, 42 et 64, fig. 11, no 148 (« assiette » de type 6 mesurant 28 cm de d.).
Bec verseur 13-36. C5140 (R29:100) Fig. 3.30. Fr. du bec et du bord ; bec très large. Terre : rouge brique assez foncé (10 R 5/8) ; dégraissant abondant en particules blanches, noires et grises. Surface : soigneusement ravalée ; même couleur que la terre. Dimensions : h. 7 ; ép. 1,3-1,4. 13-37. C6883 (bU33-34:17) Fig. 3.30. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. de bec verseur. Terre : brun foncé au cœur 2,5 YR 3/6 (rouge sombre) ; derme brun sombre (7,5 YR 4) ; vers la surface, gris foncé puis beige grisé ; inclusions brunes et bleuâtres. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 0,4-1,1.
120
Pascal darcque
Figure 3.30. Céramique non tournée, sans décor ; 1/3, sauf 13-35.
13-29. C6751.
13-31. C2410.
13-30. C5128.
13-32. C5328.
13-33. C6072.
13-34. C2159.
13-35. C5484 ; dessin au 1/4.
13-38. C4138.
13-36. C5140.
13-37. C6883.
121
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Paroi et fond percés de trous
Deux fragments se présentent avec des trous aménagés avant cuisson. Le premier, le fragment de fond 13-38, appartient sans doute à un « vase à retenir l’eau » comparable à deux exemplaires d’Ougarit (Lombard 1987). 14-1. C1834.
14-3. C2153.
13-38. C4138 (S29:84) Fig. 3.30. Fr. de fond percé de trous. Terre : beige brunâtre clair ; assez tendre et fine ; dégraissant en petites particules noires. Surface : l’extérieur est soigneusement ravalé. Dimensions : h. 3 ; d. de l’assise 9,4 ; ép. 0,6. 13-39. C9608 (T.31:75) non illustré. Fr. de paroi de vase fermé ; la paroi est percée de trous de part en part. Terre : gris bleu foncé au cœur ; dure et assez fine ; quelques petites particules de dégraissant noires et blanches. Dimensions : h. 9,1 ; ép. 1-1,1.
14-4. C4643.
14-5. C4644.
Classe 14. Céramique non tournée à décor incisé ou imprimé L’incision est l’une des techniques de modification de la surface d’une poterie. Elle consiste à entailler la surface, lorsqu’elle est encore crue, avec un outil (Balfet et al. 1989, 85-87). Les incisions parallèles visibles sur les fragments 14-7 à 14-10 ont été réalisées avec un peigne.
14-6. C2559.
14-8. C5327.
14-7. C1663.
14-9. C2201.
14-13. C1746.
14-10. C4285. Figure 3.31. Céramique non tournée, à décor incisé ou imprimé ; 1/3
Rebord incisé 14-1. C1834 (V31:43/2) Fig. 3.31. Fr. de bord et anse ; paroi et lèvre droites ; anse (larg. 2,5) légèrement débordante au-dessus de la lèvre. Terre : assez dure ; gris foncé ; dégraissant abondant, principalement en particules blanches et noires. Surface : brun grisâtre ravalée. Décor : perpendiculairement à la lèvre, incisions profondes régulièrement espacées de 0,9 cm. Dimensions : h. 4,5 ; d. 30 ; ép. 0,9. 14-2. C6136 (bS29-30:17) non illustré. Fr. de bord ; lèvre légèrement saillante à l’ext. Terre : noir charbonneux, parfois brun sombre vers le derme ; dégraissant abondant en particules moyennes blanches et brunes, ainsi que petites particules de mica. Surface : brun sombre à noire ; polie très soigneusement ; aspect savonneux et brillant. Décor : rebord décoré d’incisions profondes obliques et assez régulières. Dimensions : h. 6 ; ép. 0,9. 14-3. C2153 (R31:55) Fig. 3.31. Fr. de bord ; paroi droite. Terre : assez dure ; noire charbonneuse ; inclusions noires moyennes et petites particules de mica. Surface : beige clair à noire ; soigneusement polie ; aspect brillant, toucher savonneux. Décor : incisions obliques, fines et peu profondes juste sous le rebord. Dimensions : h. 6,65 ; ép. 0,9-1,1.
Paroi incisée de traits parallèles obliques 14-4. C4643 (U35:83) Fig. 3.31. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige brunâtre à brune ; fine ; dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface : simplement ravalée. Décor : fines incisions obliques irrégulièrement espacées. Dimensions : h. 4,1 ; ép. 1,6.
122 14-5. C4644 (U35:83) Fig. 3.31. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; fine ; dégraissant en petites particules noires. Surface : ext. grossièrement ravalée. Décor : fines incisions obliques irrégulièrement espacées. Dimensions : h. 5,9 ; ép. 1.
Pascal darcque sant assez abondant en petites particules noires et blanchâtres. Décor : trois zigzags incisés. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,6.
14-6. C2559 (V32:72) Fig. 3.31. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; brun rougeâtre ; petites inclusions noires. Surface : engobe ext. crème. Décor : grandes incisions obliques irrégulières et amorce d’une gorge. Dimensions : h. 5,3 ; ép. 1,5-1,9.
14-12. C9620 (bR32-33:21) non illustré. Fr. de paroi de grand vase fermé. Terre : assez tendre ; brun rougeâtre assez foncé ; dégraissant en nombreuses petites particules noires, grises et blanches, ainsi que quelques particules moyennes et grandes brunes et grises. Surface : int. à peine ravalée ; ext. bien ravalée. Décor : incisions larges et peu profondes ; zigzag entre deux lignes parallèles. Dimensions : h. 8 ; d. 12 ; ép. 1,5-1,6.
Incisions horizontales parallèles
Cordelette imprimée
14-7. C1663 (S33:65) Fig. 3.31. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de paroi peut-être tourné. Terre : cœur beige verdâtre, derme beige rosé ; dégraissant abondant en petites particules brunes, noires et blanches, ainsi que particules moyennes noires et blanches. Surface : engobe (?) ext. verdâtre. Décor : à l’ext., cinq incisions parallèles horizontales. Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,6-0,7.
14-13. C1746 (T31:88) Fig. 3.31. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rougeâtre clair ; dégraissant abondant en petites particules noires. Surface : lait beige blanchâtre peu épais, mais parfois brillant sur l’ext. bien ravalé. Décor : cordelette imprimée assez profondément. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 1,3-1,5. Parallèles : Balfet et al. 1989, 96. La technique de l’impression est définie comme « l’action d’imprimer par pression perpendiculaire ou oblique d’un outil sur la surface de l’argile encore plastique » (Balfet et al. 1989, 97).
14-8. C5327 (U28:91) Fig. 3.31. Au-dessus du niveau 1A (édifice 1). Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; brun jaunâtre ; peu homogène ; nombreuses petites inclusions brunes, noires et blanches. Surface : seule la surf. ext. est à peu près correctement ravalée. Décor : onze incisions horizontales parallèles formant une bande mesurant 1,5 de large. Dimensions : h. 5,2 ; ép. 1,4-1,6.
Incisions parallèles en zigzag 14-9. C2201 (R32:53) Fig. 3.31. Niveau 1B, édifice 5. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; non homogène, parfois gris verdâtre au cœur, mais plus souvent brun rouge ; petites inclusions noires et quelques moyennes brunes. Surface : int. juste dégrossi ; ext. mieux ravalé. Décor : motif de 1,2 de larg. constitué par sept incisions obliques/horizontales et amorce d’une ondulation ; deux incisions ne se prolongent pas vers l’ondulation ; traces d’un même motif (?) en haut du tesson. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 1,4. Parallèles : Calvet & Geyer 1987, 144-45 et 155, pl. Vc (Ras Shamra, silo 1279, no R84 1263). 14-10. C4285 (T29:74) Fig. 3.31. Niveau 2B, espace 9. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; gris verdâtre au cœur ; derme int. brun rouge ; dégraissant très abondant en particules moyennes blanches, grises et noires. Surfaces : int. à peine ravalé ; aspect encore rugueux à l’ext. Décor : trois incisions parallèles horizontales surmontées de trois incisions en zigzag. Dimensions : h. 11 ; ép. 1,5. Parallèles : Yon et al. 1987, 54, figs 36 et 55, no 79/976 (Ras Shamra, maison A, pièce 1041) ; la publication ne précise pas qu’il s’agit d’un décor incisé, mais cela semble vraisemblable. Voir aussi Monchambert 2004, 127, fig. 49, no 757. 14-11. C6750 (bU29-30:15) non illustré. Niveau 2B, espace 10. Fr. de paroi, peut-être tourné. Terre : assez dure ; grise vers l’int., beige jaunâtre vers l’ext. ; aspect poreux ; dégrais-
Classe 15. Céramique non tournée à décor en relief et incisé Les décors en relief sont obtenus par adjonction, avant cuisson, de cordons d’argile sur les parois des récipients. Ces cordons sont fréquemment incisés.
Bourrelet incisé ; incisions perpendiculaires au bourrelet 15-1. C7076 (bV-W34:36) non illustré. Fr. de paroi. Terre : rouge foncé à noir charbonneux ; dégraissant abondant en particules moyennes noires. Surface : int. brun rougeâtre foncé ; ext. rouge foncé. Décor : cordon (larg. 2,2) en haut relief, partiellement arraché, avec incisions profondes, légèrement obliques par rapport au bourrelet. Dimensions : h. 5,7 ; ép. 1,0. 15-2. C1891 (S31:71) Fig. 3.32. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige jaunâtre ; nombreuses petites inclusions blanches et noires, ainsi que quelques blanches moyennes. Surface : ext. bien ravalée. Décor : cordon horizontal incisé perpendiculairement, profondément et assez régulièrement. Dimensions : h. 5 ; ép. 1,2. Parallèles : Courtois & Courtois 1978, 215, fig. 6, 20. 15-3. C3105 (R30:56) Fig. 3.32. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige rosâtre ; dégraissant en petites particules noires et blanches. Surface : int. beige grisé ; ext. beige jaunâtre (lait ?). Décor : cordon peu prononcé avec incisions perpendiculaires irrégulièrement espacées. Dimensions : h. 5,3 ; ép. 1.
123
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
15-2. C1891.
15-3. C3105.
15-5. C2956.
15-6. C2587. 15-9. C1896.
15-13. C2051.
15-14. C2962.
15-15. C4094.
15-16. C6679.
Cordons incisés ; incisions obliques 15-4. C1227 (U31:26/3) Fig. 2.27d. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; cœur brun clair ; derme rouge ; petites inclusions noires et blanches. Surface : ext. recouvert d’un engobe crème. Décor : cordon horizontal peu saillant avec incisions obliques espacées à peu près régulièrement. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 1,5. 15-5. C2956 (W31:45) Fig. 3.32. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige assez clair ; petites inclusions noires. Surface : grossièrement ravalées. Décor : incisions obliques irrégulières sur cordon peu saillant (1,8 de large). Dimensions : h. 5,7 ; ép. 1,3. 15-6. C2587 (V32:87/2) Fig. 3.32. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Fr. de paroi. Terre : tendre ; brun clair ; dégraissant abondant en petites particules noires et quelques particules moyennes. Surface : lait (?) brun grisâtre à l’ext. ; int. ravalé grossièrement. Décor : cordon fragmentaire avec larges incisions obliques. Dimensions : h. 3,2 ; ép. 1,4. 15-7. C2420 (T30:84) Fig. 2.23h. Niveau 1A, associé au mur M450. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; gris noir ; homogène avec petites inclusions noires, blanches et brunes. Surface : bien ravalée ; int. brunâtre, ext. grisâtre. Décor : sous le départ du col (?), petit cordon (0,75 de large) avec incisions obliques. Dimensions : h. 4,1 ; ép. 0,85. 15-8. C2959 (W31:46) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. de la jonction col-épaule. Terre : assez dure ; beige foncé ; petites inclusions noires et blanches grêlant la surface int. Surface : ext. assez bien ravalé. Décor : cordon horizontal peu saillant avec incisions obliques. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 1.
15-18. C2589.
15-19. C2216.
Figure 3.32. Céramique non tournée, à décor en relief et incisé ; 1/3.
15-9. C1896 (S33:41) Fig. 3.32. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rougeâtre assez clair ; nombreuses inclusions, petites et moyennes, blanches et brunes. Décor : cordon très saillant avec incisions obliques. Dimensions : h. 7,5 ; ép. 1,5. Parallèles : Courtois & Courtois 1978, 215, fig. 6, 19. 15-10. C1226 (U31:26/3) non illustré. Niveau 1A, sol extérieur de l’édifice 3. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige gris foncé ; nombreuses petites inclusions noires et quelques brunes moyennes. Surface : ext. recouvert d’un lait (?) gris clair. Décor : cordon horizontal partiellement conservé ; incisions obliques profondes et régulières Dimensions : h. 4 ; ép. 1,0.
Combinaison de deux groupes d’incisions, verticales et obliques 15-11. C1237 (U31:44) Fig. 2.26c. Niveau 1A, pièce 3.1. Fr. de paroi. Terre : dure ; beige rosé ; assez fine ; dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface : bien ravalée avec peut-être lait beige jaunâtre à l’ext. Décor : cordon horizontal peu marqué (larg. 2) avec incisions perpendiculaires recoupées par obliques. Dimensions : h. 3,7 ; ép. 1.
124
Pascal darcque
16-2. C2393.
16-3. C3218.
Figure 3.33. Céramique non tournée, à décor peint unicolore ; 1/3, sauf 16-1.
16-5. C4742.
16-1. C6037. 1/4. 16-4. C5478.
16-6. C4743.
16-7. C4744.
16-9. C4100.
16-10. C6228.
Deux cordons parallèles incisés obliquement 15-12. C1423 (U31:36/2) Fig. 2.26a. Niveau 1A, pièce 3.2. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; cœur gris bleuté foncé ; derme brun rosé clair ; homogène avec très nombreuses petites inclusions noires, brunes et blanches. Surface : bien ravalée. Décor : double cordon horizontal et saillant avec incisions obliques profondes dans le même sens (largeur totale du décor 2,4). Dimensions : h. 10,4 ; ép. 1,1.
haut qu’en bas ; partie sup. du fr. détruite dans l’épaisseur, mais traces d’incisions parallèles. Dimensions : h. 11,8 ; ép. 1,6. Parallèles : Courtois & Courtois 1978, 215, fig. 6, 21.
15-13. C2051 (O30:22) Fig. 3.32. Au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : dure ; cœur gris foncé, derme beige brunâtre ; peu homogène ; nombreuses petites inclusions brunes et noires, quelques moyennes brunes et blanches. Surface : à l’ext., engobe beige brunâtre clair. Décor : cordon horizontal saillant divisé en deux par une gorge ; de part et d’autre, incisions obliques dans le même sens, plus profondes en
15-14. C2962 (W31:48) Fig. 3.32. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; brun grisâtre clair ; homogène ; nombreuses petites inclusions blanches, noires et grises. Surface : ext. beige brunâtre clair. Décor : deux cordons horizontaux en relief assez haut ; incisions obliques de sens opposé sur chaque bourrelet formant chevron. Dimensions : h. 4 ; ép. 1,3.
Deux bourrelets parallèles incisés en sens opposés, de façon à former des chevrons
125
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 15-15. C4094 (R34:65) Fig. 3.32. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’épaule. Terre : assez tendre ; beige brunâtre clair ; petites inclusions noires et brunes, ainsi qu’inclusions moyennes brunes. Surface : bien ravalée. Décor : juste sous l’épaule, deux cordons parallèles horizontaux portant des incisions obliques assez profondes en sens opposé ; cordon sup. plus saillant. Dimensions : h. 10,5 ; ép. 1,4-1,6. 15-16. C6679 (bT-U30:14) Fig. 3.32. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; cœur gris foncé ; derme gris brunâtre clair ; très nombreuses petites inclusions noires, blanches et dorées et quelques moyennes blanches. Surface : int. brun gris foncé ; ext. gris clair. Décor : deux cordons parallèles horizontaux décorés d’incisions obliques de sens opposé formant chevron. Dimensions : h. 7 ; ép. 1. 15-17. C6677 (bT-U30:14) non illustré. Fr. provenant de la jonction col-épaule. Terre : dure ; cœur gris foncé ; derme beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions brunes ou noires. Décor : filet plastique horizontal. Dimensions : h. 5 ; d. 11 ; ép. 1,4-1,6. 15-18. C2589 (V32:88/2) Fig. 3.32. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Fr. de paroi. Terre : dure ; cœur gris bleu foncé ; derme et épiderme beige brunâtre clair ; nombreuses petites inclusions noires, blanches et brunes. Surface : ravalée. Décor : trois filets en relief parallèles horizontaux. Dimensions : h. 4,9 ; ép. 1,85.
Motif circulaire en relief 15-19. C2216 (R32:62) Fig. 3.32. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord de vase ouvert ; paroi droite ; rebord arrondi ; lèvre élargie vers la paroi. Terre : assez dure ; beige jaunâtre ; nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques moyennes. Décor : ligne horizontale de festons en relief ; ligne inf. avec ovales en creux. Dimensions : h. 4 ; ép. 1,05-1,8.
Classe 16. Céramique non tournée à décor peint unicolore Grandes jarres Bien que l’on puisse avoir quelques hésitations sur la technique de façonnage de certains exemplaires classés ici, ces derniers se distinguent assez nettement des jarres des classes 17 et 19 (infra, 127 et 135). 16-1. C6037 (bR32-33:23) Figs 2.87b et 3.33. Niveau 2B, espace 11. Profil complet de la base au départ de l’embouchure ; anse verticale de l’épaule à la paroi ; épaule marquée ; départ du col marqué par une gorge peu profonde. Terre : tendre ; beige au cœur, rose pâle en surface ; dégraissant abondant en particules blanches, noires, brunes et grises. Surface, peinture : surface ext. ravalée ; peinture brun foncé délavé, souvent complètement effacée. Décor : bande au niveau de la
partie inf. des anses ; sur l’épaule, au-dessus des anses, ligne ondulée irrégulière entre deux bandes, puis zone quadrillée obliquement. Dimensions : h. 43 ; d. 30,8 ; ép. 0,5-0,7. Parallèles : Courtois & Courtois 1978, 239, fig. 13 (Ras Shamra, daté de l’Ugarit Récent 2, 1450-1365). Datation : BR II.
Cols 16-2. C2393 (T30:45) Fig. 3.33. Fr. de col de vase fermé ; rebord plat incliné vers l’int. ; bourrelet sous le rebord. Terre : tendre ; beige jaunâtre ; aspect grossier avec nombreuses inclusions moyennes noires, brunes et blanches. Peinture : noire délavée. Décor : bande sur le rebord ; une bande verticale à l’int. et un filet vertical. Dimensions : h. 3,2 ; d. 13 ; ép. 0,6. Parallèles : pour la forme, les cols d’amphore de la classe 20, par exemple, 20-1 à 20-5 ; voir aussi Monchambert 2004, 235, fig. 96, no 1291-94. 16-3. C3218 (S34:54) Fig. 3.33. Niveau 1A (?). Fr. de col de vase fermé ; bourrelet sous le rebord ; paroi droite. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre clair ; très nombreuses inclusions moyennes, noires, blanches et brunes. Peinture : noire sur la paroi, brun rouge sur le rebord. Décor : bande noire au bas du fr. conservé ; bande brune sur le rebord. Dimensions : h. 5,6 ; d. 10 ; ép. 0,8. Commentaire : la différence de couleur entre les deux bandes paraît accidentelle.
Épaule 16-4. C5478 (V28:80) Fig. 3.33. Fr. d’épaule et début de col. Terre : très tendre ; beige brunâtre ; très nombreuses petites inclusions petites et moyennes, blanches, noires et brunes. Surface, peinture : peinture noir mat ; quelques coups de feu. Décor : bandeau d’épaisseur irrégulière soulignant la jonction col-épaule Dimensions : h. 8 ; d. 10 ; ép. 0,7.
Anses Les fragments 16-6 et 16-7 pourraient appartenir au même vase. 16-5. C4742 (V32:93) Fig. 3.33. Niveau 1B, mur M438 supérieur. Fr. d’anse (partie sup.) ; section ovoïde. Terre : dure ; beige jaunâtre ; aspect grossier ; dégraissant très abondant en petites particules blanches et noires. Surface, peinture : surf. ext. relativement bien ravalée ; peinture noir mat assez effacée. Décor : bande noire verticale au milieu de l’anse ; traces de traits obliques de part et d’autre de l’attache. Dimensions : ép. 2,25. 16-6. C4743 (V32:93) Fig. 3.33. Niveau 1B, mur M438 supérieur. Fr. d’anse (partie sup.) de vase ; section ovale (3,1 × 2,2). Terre : gris foncé au cœur, brun grisâtre en surface ; aspect grossier ; très nombreuses petites et moyennes inclusions blanches et noires. Surface, peinture : nombreuses concrétions ; peinture noire. Décor : bande sur la paroi au-dessus de
126
Pascal darcque
16-11. C5621.
16-16. C2052.
16-22. C4098.
16-13. C2549.
16-17. C1248.
16-23. C4287.
16-14. C1925.
16-18. C1209.
16-24. C4462.
16-15. C3227.
16-19. C1914.
16-25. C1367.
16-20. C3225.
16-26. C5116.
Figure 3.34. Céramique non tournée, à décor peint unicolore ; 1/3.
l’anse ; sur l’anse, bande médiane verticale, coupée par trois bandes horizontales. Dimensions : h. 5,7 ; d. int. du récipient 30 ; ép. 0,8. 16-7. C4744 (V32:93) Fig. 3.33. Niveau 1B, mur M438 supérieur. Fr. d’anse (partie inf. ?) ; section ovale (4 × 2,15). Terre : dure ; grise au cœur, brun rouge en surface ; dégraissant abondant, surtout en grosses particules blanches. Peinture : noire. Décor : bande horizontale sous l’anse ; trois bandes noires horizontales sur l’anse. Dimensions : h. 7,5 ; ép. 0,95. 16-8. C2695 (V32:62) non illustré. Fr. d’anse (plutôt partie inf.) réduite à un moignon, sans doute de section ovale. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; aspect grossier ; très nombreuses inclusions petites et moyennes, noires et brunes. Peinture : brun foncé. Décor : sous l’anse, trois bandes noires formant triangle. Dimensions : h. 5,9 ; ép. 0,75. 16-9. C4100 (R34:67) Fig. 3.33. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’anse de jarre ; section rectangulaire. Terre : assez tendre ; brun jaunâtre ; petites inclusions noires et blanches. Peinture : noire assez effacée. Décor : une bande noire sur l’anse ; une bande sur chaque côté de l’anse. Dimensions : ép. 1,7.
16-10. C6228 (bS31-32:15) Fig. 3.33. Fr. d’anse (partie basse) de jarre ; section ovoïde. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions blanches, ainsi que quelques grosses brunes. Peinture : brun foncé. Décor : une bande verticale sur l’anse ; au moins trois filets horizontaux parallèles de part et d’autre de l’anse rejoignant la bande verticale. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 0,7-1,9.
Parois à décor de bandes horizontales 16-11. C5621 (V34:38) Fig. 3.34. Épaule et fr. du col. Terre : assez dure ; grise au cœur, beige brunâtre en surface ; aspect grossier ; dégraissant très abondant en particules noires et blanches, petites et moyennes. Décor : bande horizontale sur le col ; filet sur l’épaule. Dimensions : h. 5,1 ; d. 10 ; ép. 0,9. 16-12. C2593 (V32:89/2) non illustré. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : tendre ; beige brunâtre assez clair ; nombreuses petites inclusions noires. Surface, peinture : surface ext. bien ravalée, lisse et légèrement brillante ; peinture brun foncé à noir très mat, délavée. Décor : un bandeau souligne la base du col ; trois bandes parallèles horizontales. Dimensions : h. 2,5 ; ép. 0,6-0,7.
127
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 16-13. C2549 (V32:89/2) Fig. 3.34. Substrat du niveau 1A, sous la pièce 2.1. Fr. d’épaule, col ou base de paroi avec départ du pied ; surfaces en très mauvais état. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre clair ; inclusions noires. Peinture : noire à brun noir. Décor : bandes horizontales non parallèles. Dimensions : h. 5,1 ; d. 9 ; ép. 0,7-0,9. 16-14. C1925 (W31:47) Fig. 3.34. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. d’épaule. Terre : assez tendre ; beige verdâtre clair ; nombreuses petites et moyennes inclusions noires. Peinture : brun noir et brun clair très délavée. Décor : au-dessus d’une petite zone sans décor, alternance de bandes claires et sombres Dimensions : h. 5,2 ; ép. 0,8. 16-15. C3227 (S34:55) Fig. 3.34. Niveau 1A (?), au contact du rocher (fond de la fosse A47). Quatre fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige brunâtre à l’int., jaunâtre à l’ext. avec très nombreuses petites inclusions blanches. Peinture : brune. Décor : bandes horizontales plus ou moins parallèles. Dimensions : h. du plus grand fr. 6,2 ; ép. 0,75. 16-16. C2052 (O30:23) Fig. 3.34. Fr. paroi. Terre : assez dure ; gris bleu foncé dans l’épaisseur, beige jaunâtre à l’épiderme et en surface ext. ; inclusions blanches de toutes dimensions. Peinture : brun délavé. Décor : bandes horizontales plus ou moins parallèles. Dimensions : h. 7 ; ép. 0,5-0,7.
16-21. C6107 (bR.33-34:23) non illustré. Fr. de paroi. Terre : brun jaunâtre ; épiderme beige jaunâtre ; dégraissant assez abondant, surtout en petites particules. Surface, peinture : peinture brun rouge ; surface polie très soigneusement. Décor : quatre bandes verticales. Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,6. 16-22. C4098 (R34:67) Fig. 3.34. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de vase fermé. Terre : assez tendre ; brun verdâtre ; très nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : noire. Décor : large bandeau entouré de deux filets. Dimensions : h. 3,2 ; ép. 0,7.
Autres motifs 16-23. C4287 (T29:77/2) Fig. 3.34. Sous le niveau 2B. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : dure ; beige brunâtre ; inclusions moyennes brunes et bleuâtres. Peinture : brune plus ou moins délavée. Décor : peut-être triangle hachuré. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 0,95. 16-24. C4462 (U28:47) Fig. 3.34. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : brun rouge dans l’épaisseur ; surface beige grisâtre ; inclusions moyennes blanches et brunes. Surface, peinture : présence incertaine d’engobe ; peinture noire, craquelée. Décor : bandeau horizontal et amorce de damier. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 0,55.
16-17. C1248 (W33:14) Fig. 3.34. Fr. d’épaule Terre : assez tendre ; brun rouge ; nombreuses petites inclusions blanches. Peinture : brun rouge assez brillante. Décor : trois bandes parallèles horizontales ; trois bandes parallèles verticales. Dimensions : h. 4,45 ; ép. 0,65-0,8.
16-25. C1367 (T32:65) Fig. 3.34. Niveau 1B (?), associé au mur M448. Fr. de paroi de vase fermé ; technique incertaine. Terre : assez dure ; beige foncé au cœur, brune en surface int. et ext. ; très nombreuses petites inclusions petites et moyennes, de toutes couleurs. Peinture : noire à brun noir. Décor : motif circulaire d’où part un filet oblique. Dimensions : h. 3,9 ; ép. 0,75.
16-18. C1209 (T33:60) Fig. 3.34. Sous le niveau 1B. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : dure ; brunâtre ; nombreuses petites particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe jaune ivoire ; peinture noire. Décor : bande horizontale à la jonction col-épaule ; trois bandes parallèles ; deux bandes obliques ; traces d’un trait de peinture sur le bord droit du fr., autour de l’anse. Dimensions : h. 6,1 ; ép. 0,6.
16-26. C5116 (R29:85) Fig. 3.34. Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; grise au centre, beige brunâtre en surface ; nombreuses petites inclusions blanches, ainsi que quelques grosses brunes. Surface, peinture : sans engobe ; surf. ext. peut-être recouverte d’un lait jaunâtre ; peinture brun foncé délavé. Décor : bandes et lignes ondulées horizontales. Dimensions : h. 6,5 ; ép. 0,9.
Bandes obliques ou verticales
Classe 17. Céramique tournée, à pâte claire avec nombreuses inclusions, sans décor
Parois à décor de bandes horizontales et verticales
16-19. C1914 (T31:88) Fig. 3.34. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi ; traces de tournage-façonnage int. Terre : assez dure ; brune ; nombreuses petites inclusions, noires et blanches, ainsi que quelques moyennes. Peinture : brun rouge foncé. Décor : quatre bandes parallèles verticales ou obliques. Dimensions : h. 5,3 ; ép. 0,9. 16-20. C3225 (S34:55) Fig. 3.34. Niveau 1A ?, au contact du rocher (fond de la fosse A47). Fr. de paroi. Terre : tendre ; brun assez clair ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : brun rouge. Décor : trois bandes parallèles peut-être verticales. Dimensions : h. 4,2-5,7 ; ép. 0,7.
Une première classe de céramique tournée sans décor, comprend des récipients fabriqués avec une terre assez dure, gris bleuté à blanc verdâtre, comportant de nombreuses petites inclusions noires, blanches ou brunes, lesquelles apparaissent souvent en surface, comme sur le bol 17-4 ou sur l’amphore 17-13. Cette classe comporte des cratères, des bols, des jattes à pied haut et des jarres. La distinction entre jarres non décorées et jarres à décor bicolore 2, comme 20-38 et 20-39, n’est sans doute pas pertinente : les formes des récipients sont
128
Pascal darcque Certaines lampes, par exemple 21-2 et 21-8, sont apparentées à cette classe par la terre et les dégraissants utilisés.
Cratères (?) 17-1. C6344.
17-3. C6342
17-2. C6343 (bR.32-33:24) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord ; rebord aplati. Terre : assez tendre ; gris verdâtre au cœur, blanc verdâtre sur derme et en surface ; très nombreuses petites inclusions noires, brunes et orangées, ainsi que quelques moyennes grisâtres. Surface : aspect rugueux, surtout à l’int. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,35.
17-4. C2413.
Bols de grandes dimensions
17-5. C2196.
17-3. C6342 (bR.32-33:23) Fig. 3.35. Niveau 2B, espace 11. Bord et fr. de paroi ; lèvre éversée ; paroi bombée. Terre : assez dure ; gris verdâtre clair au cœur ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Surface : blanc verdâtre. Dimensions : h. 4,4 ; d. 19-22 ; ép. 0,5. Parallèles : voir 17-4.
Figure 3.35. Céramique tournée, à pâte claire, sans décor ; 1/3.
absolument identiques ; le décor éventuel n’est appliqué que sur la partie supérieure des récipients, si bien que les bases et fragments de paroi répertoriés peuvent appartenir aussi bien à la classe 17 qu’à la classe 20 et, dans certains cas, par exemple 17-8 et 20-38, les contextes de découverte sont identiques. Les jarres en question s’apparentent aux jarres dites « cananéennes » attestées en grand nombre à Ras Shamra même et dans le tout le royaume d’Ougarit (Monchambert 2004, 140). Les exemplaires de Bassit appartiennent tous au type 1a défini par Monchambert10, qui serait antérieur au type 1b, mais ne comportent que des bases arrondies. Une partie des anses portant des marques incisées (22-6 à 22-12) pourrait venir de récipients des classes 17 ou 20. « Ce type de jarre repose sur une base arrondie ou pointue ; elle a une forme ovoïde terminée dans sa partie supérieure par un col étroit et est munie de deux anses verticales au milieu de la panse, c’est-à-dire au plus grand diamètre du vases. La panse peut être ovoïde (type 1a) ou carénée (type 1b) » (Monchambert 2004, 140). 10
17-1. C6344 (bR32-33:24) Fig. 3.35. Niveau 2B, espace 11. Bord et fr. de l’épaule ; rebord plat, lèvre « retournée », saillante à l’ext. ; paroi très oblique. Terre : assez dure ; gris bleuté sombre au cœur ; derme ext. beige jaunâtre ; très nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques grosses blanches. Surface : engobe beige jaunâtre. Dimensions : h. 4,8 ; d. 22 ; ép. 0,75.
17-4. C2413 (T30:82) Figs 2.23 et 3.35. Niveau 1A, associé au mur M450. Fr. de bord et de paroi ; lèvre éversée, paroi convexe. Terre : tendre ; gris verdâtre au cœur ; épiderme verdâtre clair ; très nombreuses petites inclusions noires, blanchâtres et bleuâtres, ainsi que quelques moyennes blanches et grisâtres. Surface : ravalée, mais grêlée par les particules de dégraissant. Dimensions : h. 5,9 ; d. 15 ; ép. 0,7. Parallèles : pour la forme, voir 17-3.
Bol de petite dimension 17-5. C2196 (R32:50) Fig. 3.35. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et de paroi ; lèvre à peine éversée. Terre : assez dure ; verdâtre clair ; nombreuses petites inclusions noires et quelques blanches. Surface : peut-être un lait brunâtre sur la surf. ext. Dimensions : h. ; d. 12 ; ép. 0,4.
Jarres 17-6. C6910 (bU-V28:20) Figs 2.13 et 3.36. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Presque complet à l’exception de l’encolure ; à l’int., à 2-3 cm au-dessus de la base convexe, trois bourrelets marqués et esquisse de deux autres. Terre : assez dure ; brun rosé ; dégraissant abondant en petites particules noires affleurant en surface. Surface : engobe blanc verdâtre ; quelques coups de feu brun clair. Dimensions : h. cons. 50,8 ; d. max. 31,6 ; ép. 0,7.
17-7. C6913. Figure 3.36. Céramique tournée, à pâte claire, sans décor ; 1/4.
17-6. C6910.
17-7. C6913 (bU-V28:20) Figs 2.14 et 3.36. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Profil complet à l’exception de l’encolure ; base légèrement convexe. Terre : dure ; brun verdâtre à gris verdâtre ; dégraissant abondant en petites particules noires qui affleurent à la surface. Surface : simplement ravalée, avec peut-être lait très fin. Décor : cordon en relief à la base du col. Dimensions : h. cons. 56,8 ; d. max. 36,4 ; ép. 0,8-1,0. 17-8. C5265 (bS-T32:21) Fig. 2.87a. Niveau 2B, espace 11. Profil complet ; manque presque une moitié de la panse ; assise convexe. Terre : assez dure ; gris foncé (2,5 YR 4) ; nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques inclusions moyennes de couleur blanche. Surface : épiderme rouge (10 R 5/8 à 2,5 YR 5/6) ; il est très difficile de déceler la présence d’un véritable engobe. Dimensions : h. 59 ; d. de l’ouverture : 12,4-12,6 ; ép. 0,9.
17-9. C1630 (S32:70/2) Figs 2.87d et 3.37. Au-dessus du niveau 2B, espace 11. Fr. de col et d’épaule. Terre : assez dure ; gris bleu ; nombreuses inclusions, moyennes et petites, noires, brunes et blanches. Surface, peinture : beige blanchâtre ; possible présence d’un engobe très fin, mais, à l’intérieur du col, la limite entre la surface engobée et la surface non engobée n’apparaît pas. Décor : petit cordon en relief marquant la liaison col-épaule. Dimensions : h. cons. 35 ; d. max. 40 ; d. ouverture 12,4 ; ép. 0,8-1,0. Parallèles : même cordon en relief que sur 17-7. 17-10. C1837 (V31:55) Fig. 3.37. Niveau 2B, démontage du mur M405. Dimensions : h. cons. 11,5 ; d. max 27,2 ; d. ouverture 10,5 ; ép. 0,35-0,55.
17-10. C1837.
Figure 3.37. Céramique tournée, à pâte claire, sans décor ; 1/4.
17-9. C1630.
Bases Ces bases peuvent appartenir à des jarres sans décor ou à décor peint. 17-11. C3472 (U34:48) Fig. 2.33j. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de base et de paroi. Terre : gris bleuté vers l’int. et au cœur, brun rouge vers l’ext. ; dégraissant abondant, souvent en grosses particules noires et brunes. Surface : à l’int., gris à beige rosé ; à l’ext., brun rouge. Dimensions : h. cons. 7,9 ; d. assise 10,2 ; ép. : 1,4-1,6. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 133, no 6. 17-12. C9610 (bR32-33:24) Fig. 3.38. Niveau 2B, espace 11. Fr. de base et de paroi ; assise très légèrement convexe. Terre : dure ; gris verdâtre clair ; très nombreuses inclusions petites et moyennes, noires, brunes et blanches. Surface : apparemment pas d’engobe, mais surf. ext. nettement plus claire que surface int. Dimensions : h. cons. 10 ; d. 6,5 ; ép. 0,7-0,8. Parallèles : même aspect que 17-6 et 20-38. 17-13. C9609 (bR32-33:23) Fig. 3.38. Niveau 2B, espace 11. Fr. de base et de paroi ; assise très légèrement convexe ; trou (d. 1,3) percé avant cuisson près du fond. Terre : assez dure ; gris bleu foncé au cœur, gris verdâtre clair vers la surface ; aspect grossier ; très nombreuses inclusions, petites et moyennes, blanches, brunes ou noires ; certaines ont fait éclater l’épiderme. Surface : assez bien ravalée d’aspect poivre et sel. Dimensions : h. cons. 14,2 ; d. 6,5 ; ép. 0,5-1,3. Parallèles : même aspect que 17-6 et 20-38. 17-14. C9611 (bR32-33:24) Fig. 3.38. Niveau 2B, espace 11. Fr. de base et de paroi ; assise très légèrement convexe. Terre : beige grisâtre ; très nombreuses inclusions, petites et
moyennes, noires, brunes et blanches. Surface : aspect poivre et sel. Dimensions : h. cons. 6,5 ; d. assise 7,5 ; ép. 0,9-1,3. Parallèles : même aspect que 17-6 et 20-38. 17-15. C9612 (R32:50) Fig. 3.38. Niveau 2B, espace 11. Fr. de base et de paroi ; assise plate ; intérieur convexe. Terre : dure ; gris foncé ; aspect assez grossier ; très nombreuses inclusions blanches, noires et brunes de taille petite et moyenne. Surface : peut-être engobe blanchâtre à l’ext. Dimensions : h. cons. 10 ; d. assise 6,8 ; ép. 0,5-0,9. 17-16. C9613 (R34:35) non illustré. Fr. de base et de paroi ; assise légèrement convexe ; aspect très irrégulier pouvant laisser supposer un modelage et non un tournage. Terre : assez dure ; gris foncé ; aspect grossier ; nombreuses inclusions petites et moyennes, de couleur blanche et brune. Surface : rouge brique, couleur due à la cuisson ou à la présence d’un engobe. Dimensions : h. cons. 6 ; d. assise 8 ; ép. 2,8.
Formes indéterminées 17-17. C6909 (bU-V28:19) Fig. 2.15. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Fr. de bord et de la jonction col-épaule ; semble tourné, malgré stries de tournage non parallèles ou non rectilignes ; anse verticale du bas du col à l’épaule ; rebord à bourrelet ext. Terre : assez dure ; brun rosé ; dégraissant abondant en petites particules brunes et noires, avec quelques grosses inclusions brunes. Surface : engobe crème à l’ext. et sur le haut du col à l’int. Dimensions : h. 12,5 ; d. 34 ; ép. : 1,1. 17-18. C2581 (V32:86) non illustré. Niveau 1A, pièce 2.1. Fr. de paroi de jatte carénée. Terre : jaunâtre ; dégraissant très abondant dont une trace de mica doré. Dimensions : ép. 0,6.
131
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
17-12. C9610.
17-13. C9609.
17-14. C9611.
17-15. C9612. Figure 3.38. Céramique tournée, à pâte claire, sans décor ; 1/4.
Classe 18. Céramique tournée, à pâte sombre, sans décor Une deuxième classe de céramique tournée sans décor se caractérise par une terre brune, avec un dégraissant constitué d’inclusions brunes et noires. Les récipients sont parfois revêtus d’un engobe, 18-12, par exemple. Dans cette classe, on trouve des plats creux, des jattes, des bols et une cruche.
Plats creux 18-1. C6043 (bR32-33:23) Fig. 3.39. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord et de paroi ; bourrelet formant la lèvre. Terre : tendre ; beige brunâtre (7,5 YR 6/6) ; nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques-unes blanches et argentées. Surface : très soigneusement ravalée ; polissage horizontal à l’int., aspect brillant. Dimensions : h. 4,6 ; d. 26,7 ; ép. 0,9-1,0.
18-2. C4578 (U29:66) Fig. 3.39. Niveau 2B, espace 9. Fr. de bord et de paroi ; bourrelet formant la lèvre. Terre : assez tendre ; jaune rougeâtre (5 YR 6/6) ; nombreuses petites particules brunes et blanches. Surface : la surf. ext. et la lèvre présentent un aspect rugueux malgré un ravalement soigné ; surf. int. polie horizontalement, lisse et brillante vers le point d’inflexion vers la lèvre. Dimensions : h. 4,5 ; d. 25 ; ép. 0,9-1,1. Parallèles : mêmes forme et caractères techniques que 18-1. 18-3. C2200 (R32:53) Fig. 3.39. Niveau 1B, édifice 5. Fr. de bord ; lèvre non marquée, rebord arrondi. Terre : assez tendre ; brun rougeâtre ; nombreuses petites inclusions blanches et une grosse. Surface : bien ravalée. Dimensions : h. 4,5 ; d. non mesurable ; ép. 1,1-1,8. 18-4. C2265 (R33:70) Fig. 3.39. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de bord ; lèvre non marquée, rebord arrondi. Terre : assez dure ; cœur gris ; derme brun rougeâtre ; assez nombreuses petites
132
Pascal darcque 18-6. C1400 (T-U33:54) Fig. 3.39. Sous le niveau 1B. Fr. de bord et de paroi ; rebord aplati. Terre : cœur gris clair ; derme brun clair ; nombreuses petites inclusions blanches et noires et quelques moyennes apparaissant en surface. Surface : ravalée assez soigneusement ; polie horizontalement des deux côtés, mais desquamée. Dimensions : h. 3,5 ; d. 32 ; ép. 0,9-1.
18-1. C6043.
18-7. C3677 (bT31-32:15/2) Fig. 3.39. Fr. de bord et de paroi. Terre : assez dure ; brun foncé ; nombreuses inclusions, petites et moyennes, blanches, brunes et noires. Surface : ext. mieux ravalée que int. Dimensions : h. 4,1 ; d. 36 ; ép. 1,2.
18-2. C4578.
18-3. C2200.
Jattes
18-4. C2265. 18-5. C3488.
18-6. C1400.
18-7. C3677.
Figure 3.39. Céramique tournée, à pâte sombre, sans décor : plats creux ; 1/3.
inclusions blanches et noires, ainsi que quelques blanches moyennes. Surface : bien ravalée et lisse. Dimensions : h. 4,6 ; d. non mesurable ; ép. 1. 18-5. C3488 (U34:48) Figs 2.33a et 3.39. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de bord et de paroi ; lèvre à peine marquée vers l’int. Terre : assez tendre ; rouge clair (2,5 YR 6/8) ; peu homogène ; nombreuses petites inclusions brunes et noires, ainsi que quelques-unes grosses noires et blanches. Surface : bien ravalée, sinon polie ; la partie sup. de l’ext. présente un aspect plus rugueux et une couleur différente (beige jaunâtre), peut-être due à une détérioration. Dimensions : h. 4,7 ; ép. 0,85. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 134, no 9.
18-8. C2261 (R33:69) Figs 2.93b et 3.40. Niveau 2B, espace 11. Profil complet avec anse, peut-être tourné très lentement ; pied en anneau brisé ; fond plat ; vasque convexe ; rebord marqué par épaississement ; anse verticale du haut de la vasque au rebord, débordant légèrement. Terre : cœur brun grisâtre (5 YR 5/2), derme et épiderme brun rouge plus ou moins clair (2,5 YR 5/6) ; dégraissant très abondant en grosses particules blanches et brunes, ainsi que petites et moyennes noires. Surface : ravalée assez grossièrement ; brun rouge. Dimensions : h. 19,6 ; d. 38,4 ; ép. 1,0-1,6. Parallèles : la dimension du récipient incite à restituer deux anses verticales.
18-9. C6053 (bR32-33:23) Fig. 3.40. Niveau 2B, espace 11. Fr. de rebord, avec départ d’anse verticale partant du rebord arrondi ; lèvre saillante en forme de bourrelet rond à l’int. Terre : assez tendre ; cœur gris bleuté à gris verdâtre clair ; derme et épiderme brun très pâle (10 YR 8/4) ; nombreuses petites inclusions grises et noires et orangées, ainsi que quelques moyennes brunes. Surface : bien lissée. Dimensions : h. 6,1 ; d. 37,5 ; ép. 0,65. Parallèles : pour une forme identique, voir 18-11. 18-10. C1368 (T32:70/3) Fig. 3.40. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de bord et de paroi. Terre : assez tendre ; brun rougeâtre clair ; nombreuses petites inclusions noires. Surface : recouverte d’un lait blanchâtre. Dimensions : h. 6,2 ; d. 31,6 ; ép. 1,1-1,3.
133
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
Figure 3.40. Céramique tournée, sans décor : jattes, bol, cruche ; 1/3, sauf 18-8. 18-8. C2261 ; 1/4.
18-9. C6053.
18-11. C4283. 18-10. C1368.
18-12. C6745. 18-13. C4087.
18-14. C4647.
18-11. C4283 (T29:72) Fig. 3.40. Niveau 2B, espace 9. Fr. rebord, avec départ d’anse verticale partant du rebord arrondi ; lèvre saillante à l’int. Terre : assez dure ; beige brunâtre plus ou moins clair ; nombreuses petites inclusions brunes, noires et blanches. Surface : beige brunâtre (10 YR 8/4) ; bien ravalée, mais aspect rugueux dû au dégraissant. Dimensions : h. 3 ; d. 28 ; ép. 0,8. Parallèles : exactement le même profil que 18-9.
Bols 18-12. C6745 (bU29-30:14) Fig. 3.40. Au-dessus du niveau 2B (espace 10). Fr. de lèvre et partie de la vasque ; lèvre évasée, carène prononcée. Terre : dure ; brun foncé, avec quelques zones grises ; nombreuses petites inclusions blanches et noires. Surface : lait ext. et int. brun clair. Dimensions : h. 5,5 ; d. 16,3 ; ép. 0,5.
134
Pascal darcque
19-3. C6034. 19-1. C3093.
19-2. C5622.
19-5. C6068.
19-6. C5126.
19-4. C7012.
19-8. C2046.
19-10. C4650.
Cruche
19-11. C5628.
19-12. C6262.
19-14. C1182.
19-13. C3231.
19-15. C6041.
Figure 3.41. Céramique tournée, à décor peint unicolore ; 1/3. 19-16. C3742.
18-13. C4087 (R34:62) Fig. 3.40. Niveau 1B. Profil complet jusqu’au départ du col ; pied en anneau bas ; panse assez globulaire ; épaule prononcée ; gorges sur l’épaule. Terre : tendre ; cœur gris brunâtre foncé (2,5 Y 4/2) ; derme beige brunâtre ou beige grisâtre ; fine et homogène ; dégraissant assez peu abondant en petites particules principalement noires, avec quelques blanches et argentées. Surface : ext. recouverte d’un engobe qui a tendance à se desquamer en particulier près du pied, peut-être à cause de coups de feu ; gamme de couleur très étendue de brun pâle sur l’épaule (10 YR 7/3), à brun orangé (5 YR 5/8 entre l’épaule et le pied. Décor : mince filet en relief au départ du col. Dimensions : h. 14,3 ; d. du pied 7 ; ép. 0,35-0,5.
Formes indéterminées 18-14 ressemble, par certains aspects à la classe 10, White Lustrous (supra, 108), mais n’y appartient sans doute pas : malgré une surface extérieure brillante, son aspect est plus grossier et le dégraissant très abondant. 18-14. C4647 (U35:83) Fig. 3.40. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de base et début de paroi ; pied en anneau ; forme très évasée. Terre : assez dure ; beige brunâtre (7,5 YR 6/4) ; très nombreuses petites inclusions en majorité brunes et
135
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II noires, ainsi que quelques points de mica et de quartz. Surface : engobe blanc ivoire (10 YR 8/3) lustré, semble-t-il, horizontalement ; engobe presque complètement disparu à l’int. ; à l’ext., le lustrage s’arrête 0,7-0,8 au-dessus du pied ; l’engobe n’est pas assez épais pour cacher le dégraissant. Dimensions : h. 2,8 ; d. 9 ; ép. 0,6-0,7. 18-15. C6439 (bS-T30:26) non illustré. Fr. de bord ; probablement tourné, mais traces non parallèles à l’int. ; lèvre inclinée vers l’int. Terre : assez dure ; rouge jaunâtre (5 YR 4/8) ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi que grosses inclusions noires et brunes perçant l’épiderme. Surface : non uniformément ravalée ; aspect grossier. Dimensions : d. 19 ; ép. 0,5-0,7. 18-16. C2404 (T30:71) non illustré. Fr. de rebord. Terre : assez dure ; brun clair ; très nombreuses petites inclusions blanches et noires. Surface : ravalée assez sommairement Dimensions : h. 3,7 ; d. 13-14 ; ép. 0,6. 18-17. C3084 (R30:47) non illustré. Fr. de rebord légèrement évasé. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre clair ; nombreuses petites inclusions blanches et brunes. Surface : assez bien ravalée. Dimensions : h. 1,9 ; d. 19 ; ép. 0,4-0,5. 18-18. C2269 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Minuscule fr. de rebord ; lèvre en forme de petit bourrelet. Terre : jaunâtre. Dimensions : h. 1,7 ; ép. 0,5. 18-19. C2263 (R33:69) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Petit fr. de rebord. Terre : beige brunâtre. Dimensions : h. 2,3 ; ép. 0,37. 18-20. C2283 (R33:71) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de pied ? Terre : assez tendre ; rouge ; nombreuses petites inclusions brunes et noires. Surface : peut-être un lait blanchâtre sur surf. bien ravalée. Dimensions : h. 1,8 ; d. 25-26 ; ép. 0,9-1,0. 18-21. C6882 (bU33-34:17) non illustré. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. de paroi si vase ouvert, ou d’épaule si vase fermé. Terre : dure ; beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions brunes et blanchâtres, ainsi que quelques blanches moyennes. Surface : pas d’engobe, mais peut-être lait très fin ; surf. ravalées à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 1,0.
Classe 19. Céramique tournée, à décor peint unicolore Certains des fragments rangés dans la classe 19, en particulier ceux de dimensions très réduites, pourraient appartenir à la classe 16, qui regroupe la céramique non tournée à décor peint, voire à la classe 2, White Painted Ware importée de Chypre.
Vase fermé 19-1. C3093 (R30:49) Fig. 3.41. Niveau 1A, au contact du rocher. Encolure de vase fermé. Terre : assez dure ; blanc verdâtre ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques moyennes et grosses blanchâtres ; toutes grêlent la surface qui a un aspect rugueux. Peinture : traces de peinture brunâtre entre la lèvre et le filet en relief. Décor : lèvre en cordon saillant vers l’ext. Filet en haut relief (et bande en bas relief ?) sur l’épaule. Dimensions : h. 5,7 ; d. 20 ; ép. 0,8-0,9.
Pots à Col 19-2. C5622 (V34:38) Fig. 3.41. Embouchure et départ d’anse sur le rebord ; épaulement très prononcé. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : brun assez foncé. Décor : le rebord est marqué d’une bande de peinture. Dimensions : h. 4,3 ; d. de l’ouverture 9 ; ép. 0,4. 19-3. C6034 (bR32-33:22) Fig. 3.41. Anse fragmentaire de section ovoïde (1,9 × 1,1) et départ d’ouverture. Terre : dure ; brun jaunâtre ; dégraissant abondant en petites particules blanches et noires. Surface, peinture : surf. ext. simplement ravalée ; peinture brun foncé délavé. Décor : bandes horizontales ; traces de deux taches de peinture au niveau de l’ouverture. Dimensions : h. 7,7.
Cruches ou amphores 19-4. C7012 (bW33-34:16) Fig. 3.41. Fr. d’encolure avec anse de l’embouchure à l’épaule. Terre : assez tendre ; gris assez foncé au cœur, beige rosé vers la surface ; dégraissant abondant en grosses particules blanches écaillant la surface. Surface, peinture : surface int. brun clair ; à l’ext., engobe crème ; peinture noir mat très effacée. Décor : bandes horizontales. Dimensions : h. 16,5 ; ép. 0,7. 19-5. C6068 (bR32-33:25) Fig. 3.41. Niveau 2B, espace 11. Fr. de bord ; lèvre éversée, bombée vers l’ext. ; stries de travail internes plus ou moins parallèles. Terre : dure ; beige rosé ; dégraissant très abondant en petites particules noires, avec quelques grosses particules blanches. Peinture : rouge brunâtre à lie de vin. Décor : bande légèrement ondulée sous la lèvre. Dimensions : h. 6 ; d. de l’ouverture 11,7 ; ép. 0,6-0,9. 19-6. C5126 (R29:91) Fig. 3.41. Fr. d’une ouverture trilobée ; l’ensemble du rebord n’est pas situé sur le même plan. Terre : tendre ; rougeâtre ; assez homogène avec assez nombreuses petites inclusions noires. Surface, peinture : stries de tournage assez profondes à l’int. ; traces très nettes à l’ext. d’un lustrage vertical, d’où la couleur chamois brillant ; peinture brune. Décor : sur le rebord, bande de peinture. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,6.
136 Un assez grand nombre de fragments de paroi portent un décor de filets ou bandes, linéaires ou ondulées, d’orientations variées.
Bandes et filets verticaux et horizontaux 19-7. C4092 (R34:64) non illustré. Niveau 1B. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; brun clair ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : brun rouge. Décor : bande arrondie, « verticale » (larg. 0,6). Dimensions : h. 4 ; ép. 0,4. 19-8. C2046 (O30:22) Fig. 3.41. Au contact du rocher. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez tendre ; brun clair ; très nombreuses petites inclusions blanches. Surface, peinture : coup de chiffon oblique ; peinture brun orangé. Décor : deux ou trois filets verticaux au-dessus de deux filets horizontaux. Dimensions : h. 3,7 ; ép. 0,6. 19-9. C3226 (S34:55) non illustré. Niveau 1A (?), au contact du rocher (fond de la fosse A47). Petit fr. de paroi. Terre : assez dure ; brun clair ; très nombreuses petites inclusions blanches. Peinture : brun noir craquelée. Décor : deux bandes verticales. Dimensions : h. 1,7 ; ép. 0,55. 19-10. C4650 (U35:83/2) Fig. 3.41. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : brune au cœur, jaune grisâtre en surface ; nombreuses petites inclusions noires et blanches, ainsi que rares points de mica doré. Peinture : noire. Décor : deux filets verticaux (0,4 de large). Dimensions : h. 4,45 ; ép. 0,5. 19-11. C5628 (V34:42) Fig. 3.41. Fr. de paroi. Terre : beige brunâtre à brun rouge. Peinture : brun foncé. Décor : deux bandes verticales convergentes (1,9). Dimensions : h. 4,4 ; ép. 0,5. 19-12. C6262 (b.R-S.32:29) Fig. 3.41. Fr. Terre : gris bleu ou beige jaunâtre ; dégraissant abondant. Surface, peinture : peinture brun orangé sur lait ocre jaune. Décor : large bandeau surmontant trois filets ; amorce d’un autre motif. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,4-0,6. 19-13. C3231 (S34:59) Fig. 3.41. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : brun clair ; très nombreuses inclusions. Peinture : noire. Décor : deux bandes noires verticales (1,2 de large). Dimensions : h. 4,9 ; ép. 0,5. 19-14. C1182 (T32:70/5 et U31:32) Fig. 3.41. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi de grand vase fermé. Terre : brun rosé au cœur, jaunâtre en surface (int. et ext.) ; dégraissant abondant, surtout en particules noires. Surface, peinture : pas d’engobe ; peinture noir mat. Décor : deux bandes verticales et série de croix de Saint-André traversées par bande verticale. Dimensions : h. 10,2 ; ép. 0,8-1,1. Parallèles : Åström 1972, fig. LXXIII, 4. 19-15. C6041 (bR32-33:23) Fig. 3.41. Niveau 2B, espace 11. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun clair ; dégraissant abondant en
Pascal darcque petites particules blanches et noires. Peinture : brun délavé. Décor : une bande horizontale et deux bandes verticales (celle de gauche ne va pas jusqu’au bas du fr). Dimensions : h. 6 ; ép. 0,65-1,0. 19-16. C3742 (bT-U31:11/2) Fig. 3.41. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige grisé à beige rosé ; dégraissant assez abondant en petites particules noires, ainsi que mica. Peinture : brun orangé, appliquée sur partie un peu plus sombre que le fond naturel (autre couleur effacée ?). Décor : traits de peinture longs d’environ 1,5 et épais de 0,2. Dimensions : h. 3,5 ; d. 22 ; ép. 0,5-0,7.
Décors comportant des lignes ondulées 19-17. C4713 (V28:50) non illustré. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez tendre ; beige brunâtre clair ; quelques petites inclusions blanches. Peinture : brun rouge Décor : ligne ondulée entre bandes horizontales. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,53. 19-18. C2337 (S30:58) Fig. 3.42. Niveau 1B, pièce 6.1. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; beige clair ; quelques petites inclusions blanches. Peinture : brun noir, assez délayée. Décor : ligne ondulée entre deux bandeaux horizontaux et petits traits verticaux traversant la ligne ondulée. Dimensions : h. 2,1 ; ép. 0,4. 19-19. C1719 (T31:70) Fig. 3.42. Au-dessus du niveau 2B, emplacement de la pièce 8.1. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; quelques petites inclusions noires. Peinture : noire à brun noir. Décor : ligne ondulée fine entre deux bandeaux horizontaux. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,55. 19-20. C2088 (R30:32) Fig. 3.42. Fr. de paroi ou d’épaule de vase fermé. Terre : tendre ; beige brunâtre ; quelques petites inclusions blanches et rares particules de mica doré. Peinture : brun foncé à brun orangé. Décor : deux bandes horizontales et une ligne ondulée. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,5-0,7. 19-21. C1180 (T32:70/4) non illustré. Niveau 1B, sol du mur M448. Minuscule fr. d’épaule de vase fermé. Terre : beige grisâtre. Peinture : brun noir, plus ou moins délavée. Décor : ligne ondulée entre bandes horizontales. Dimensions : h. 1,6 ; ép. 0,5. 19-22. C2044 (O30:22) Fig. 3.42. Au contact du rocher. Fr. de paroi ou d’épaule. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; très nombreuses petites inclusions brunes, noires et bleutées. Peinture : de noire à brun noir. Décor : de haut en bas, traces d’un filet, ligne ondulée irrégulière, bandeaux, deux filets qui pourraient être les limites d’une bande, car il y a des traces de peinture entre les deux, bande. Dimensions : h. 4,3 ; ép. 0,6. Parallèles : pourrait être un fr. bicolore, mais les variations de couleur sont peut-être accidentelles. 19-23. C5661 (V34:57) Fig. 3.42. Sous le niveau 1A, sous l’édifice 2. Fr. d’épaule ou de paroi de vase fermé. Terre :
137
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
assez dure ; beige verdâtre ; nombreuses petites inclusions brunes, blanches et noires Surface, peinture : peinture noire ; surface craquelée. Décor : lignes ondulées épaisses entre deux bandes horizontales. Dimensions : h. 3,35 ; ép. 0,55. 19-18. C2337.
19-19. C1719.
19-23. C5661.
19-20. C2088.
19-26. C1901.
19-29. C5489.
19-27. C5802.
19-30. C4635.
19-22. C2044.
19-28. C1929.
19-31. C1909.
19-24. C6908 (bU-V.28:18) non illustré. Fr. Terre : assez tendre ; beige rosé ou grisé ; dégraissant abondant en particules noires. Surface, peinture : surface ext. ravalée ; peinture noire très délavée. Décor : deux bandes noires parallèles et festons. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,5-0,6. 19-25. C2965 (W31:48) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2A. Fr. d’épaule de vase fermé ; aspect grossier. Terre : assez dure ; beige jaunâtre ; très nombreuses inclusions noires, petites et moyennes. Peinture : noire très délavée. Décor : négligé ; disposés horizontalement, ligne ondulée, filet, bande. Dimensions : h. 2,8 ; ép. 0,6. 19-26. C1901 (S33:64) Fig. 3.42. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rosé ; dégraissant très abondant en petites inclusions blanches. Surface, peinture : engobe (?) crème ou surf. résultant d’un lissage très soigneux ; peinture brun orangé. Décor : trois bandes horizontales et ligne ondulée ou motifs triangulaires. Dimensions : h. 2,9 ; ép. 0,67. 19-27. C5802 (W34:77) Fig. 3.42. Fr. de paroi. Terre : brun clair, assez tendre ; rares particules noires Surface, peinture : engobe rouge à l’ext. ; pas d’engobe à l’int., mais peinture de même couleur que l’engobe. Décor : à l’int., ligne ondulée entre deux bandes. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,5.
19-32. C6670.
19-35. C2575.
19-38. C1728.
19-33. C2048.
19-36. C3363.
19-39. C2152.
19-34. C4089.
19-37. C3214.
19-40. C1739.
Figure 3.42. Céramique tournée, à décor peint unicolore ; 1/3.
19-28. C1929 (W31:53) Fig. 3.42. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; jaunâtre ; quelques petites inclusions brunes. Surface, peinture : coup de chiffon oblique sur la surf. ; peinture noir mat, partiellement effacée. Décor : deux bandeaux entourant une ligne ondulée verticale ; le bandeau de gauche mesure au moins 1,8 de large ; filet (0,3 de large). Dimensions : h. 2,7 ; ép. 0,6. 19-29. C5489 (V28:89) Fig. 3.42. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; beige clair ; fine, avec quelques inclusions blanches. Surface, peinture : surf. ext. ivoire, résultant de l’application d’un engobe ou d’un lissage très bien réalisé ; peinture brun noir. Décor : trois filets parallèles (0,15), une ligne ondulée (0,3) et deux filets parallèles (0,2). Dimensions : h. 1,5 ; ép. 0,5. 19-30. C4635 (U35:83/2) Fig. 3.42. Niveau 1A (?), au contact du rocher. Fr. de paroi de vase fermé. Terre : assez dure ; brun clair ; fine, avec rares petites inclusions noires. Surface, peinture : engobe ivoire ; peinture brun foncé. Décor : disposés verticalement, quatre filets (0,15-0,2), une ligne ondulée épaisse (0,7-0,9) et trois filets (0,2). Dimensions : h. 3,9 ; ép. 0,5.
138 19-31. C1909 (T31:65) Fig. 3.42. Fr. de vase fermé. Terre : assez tendre ; beige brunâtre dans l’épaisseur, jaunâtre en surface. Peinture : noire. Décor : disposés verticalement, une ligne ondulée, deux filets (0,35), une ligne ondulée (0,2), deux filets (0,3), une ligne ondulée (0,2). Dimensions : h. 4,1 ; ép. 0,5. 19-32. C6670 (bT-U30:12) Fig. 3.42. Fr. de paroi. Terre : dure ; beige clair ; très nombreuses inclusions noires. Surface, peinture : pas d’engobe ; peinture noir mat. Décor : traces d’une bande oblique, bande verticale et zigzag. Dimensions : h. 6 ; ép. 0,6-0,9. 19-33. C2048 (O30:22) Fig. 3.42. Au contact du rocher. Fr. de paroi de vase ouvert. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; très nombreuses inclusions, petites et moyennes, noires, brunes, blanches et bleutées. Peinture : brun foncé. Décor : int. et ext., ligne ondulée entre filets. Dimensions : h. 5,9 ; ép. 0,5-0,6. 19-34. C4089 (R34:62) Fig. 3.42. Niveau 1B. Fr. de vase fermé. Terre : jaunâtre ; très nombreuses petites inclusions noires et brunes. Peinture : noire. Décor : deux bandeaux verticaux et ligne ondulée verticale ; peut-être un bandeau oblique. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 1,0. 19-35. C2575 (V32:85) Fig. 3.42. Niveau 1B, pièce 2.1. Fr. de paroi de vase fermé ; assez globulaire Terre : assez dure ; beige brunâtre dans l’épaisseur, verdâtre en surface ; nombreuses inclusions de toutes dimensions, blanches, brunes et noires, dont certaines ont fait éclater la surface. Peinture : noir mat. Décor : ligne ondulée horizontale (env. 0,5 d’ép.). Dimensions : h. 5,7 ; d. 18 ; ép. 0,9-1,0. 19-36. C3363 (U30:42) Fig. 3.42. Niveau 2B, pièce 7.4. Fr. de paroi de vase fermé ; caréné. Terre : dure ; brun clair ; nombreuses inclusions blanches petites et moyennes, ainsi que quelques moyennes noires. Peinture : brun foncé mat. Décor : épaisse ligne ondulée horizontale (1,1 de large). Dimensions : h. 5 ; ép. 0,7-0,9. 19-37. C3214 (S34:49) Fig. 3.42. Fr. d’épaule ; hésitation possible sur la technique de fabrication. Terre : aspect grossier ; gris bleu foncé dans l’épaisseur, jaunâtre en surface ; très nombreuses petites inclusions, petites et moyennes, noires et brunes, ainsi qu’une grosse bleue. Peinture : brun délavé. Décor : ligne ondulée verticale isolée associée à des bandes horizontales. Dimensions : h. 5,5 ; ép. 0,75. Parallèles : par rapprochement avec 19-38, on peut considérer que ce fragment appartient à ce type, proche de la fabrication « cananéenne ». 19-38. C1728 (T31:79) Fig. 3.42. Substrat du niveau 2B, espace 10. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : dure ; gris verdâtre clair ; très nombreuses petites et moyennes inclusions, noires, brunes et bleuâtres. Peinture : brun noir à noire. Décor : deux bandes horizontales (0,7 de large) et une ligne ondulée verticale (0,5 de large). Dimensions : h. 5 ; d. 30 ; ép. 0,5-0,6. Parallèles : terre proche de celle de la classe 17.
Pascal darcque 19-39. C2152 (R31:55) Fig. 3.42. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : assez dure ; brun verdâtre à gris verdâtre, en surface ; très nombreuses inclusions, petites et moyennes, noires, brunes et blanches. Peinture : noire. Décor : deux bandes soulignent la base du col (0,3 de large), deux-trois filets sur la panse (0,25 de large). Dimensions : h. 3,5 ; ép. 0,5-0,95.
Autre décor 19-40. C1739 (T31:85) Fig. 3.42. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de paroi avec en haut départ d’épaule. Terre : dure, d’aspect rugueux ; brun rosé ; dégraissant abondant en particules de toutes sortes. Surface, peinture : engobe beige verdâtre ; peinture brun foncé, assez effacée. Décor : deux cercles concentriques se confondant délimitent un espace tacheté de points irréguliers ; en haut à droite, peutêtre départ d’un autre cercle. Dimensions : h. 6 ; ép. 0,9-1,0.
Classe 20. Céramique tournée, à décor bicolore Nous distinguons trois catégories principales à l’intérieur de cette classe.
Céramique tournée, à décor bicolore 1 Amphores Les amphores, ou jarres, ont en commun des parois épaisses, un aspect plus ou moins grossier de la terre, un dégraissant très abondant, une surface extérieure plus ou moins bien ravalée, comme le montre le contraste entre le col. 20-4, de facture assez négligée, et l’épaule 20-15, de facture très soignée. La peinture apparaît généralement mate et terne. Le décor est constitué de bandes bicolores horizontales, deux bandes noires entourant une bande rouge sur le col, la jonction colépaule et l’épaule ; un ou deux zigzags noirs se trouvent sur l’épaule. Certains exemplaires (20-7, 20-12, 20-25) montrent une légère déformation de la ligne ondulée en « hooked chain ». La très grande rareté de cette céramique dans les ensembles publiés par Monchambert (2004, 223) est tout à fait notable. Par contraste, sa relative abondance à Bassit pourrait constituer un indice d’ancienneté dans le Bronze Récent, d’autant que la majorité des fragments que nous présentons viennent des niveaux 1A et 1B, à l’exception de 20-1, 20-10, 20-26, et peut-être 20-15.
Encolures 20-1. C6568 (bS-T34:12) Fig. 3.43. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’encolure ; bourrelet marquant la lèvre ext. ; traces obliques de tournage. Terre : assez tendre ; beige jaunâtre
139
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
20-1. C6568.
20-2. C6880.
20-4. C1892.
20-3. C5498.
20-5. C4740.
Figure 3.43. Céramique tournée, à décor bicolore 1 ; 1/3.
20-7. C3473.
20-8. C3485.
140 (10 YR 8/4) ; petites inclusions blanches et brunes. Surface, peinture : surf. ravalées assez sommairement ; peinture noir très pâle (10 R 3/1) et brun rouge (10 R 3/6). Décor : bande noire sur la lèvre, bande noire sous la lèvre, filet réservé et bande rouge. Dimensions : h. cons. 5 ; d. ouverture 12 ; ép. 0,5. 20-2. C6880 (bU33-34:17) Fig. 3.43. Substrat du niveau 1A, mur M434. Fr. d’encolure ; lèvre en bourrelet. Terre : dure ; cœur brun foncé (5 YR 4/1) ; derme rouge jaunâtre (5 YR 5/8) ; nombreuses petites inclusions noires et blanches, ainsi que grosses blanches. Surface, peinture : int. très grossier, avec traces de façonnage vertical ; les inclusions ont souvent fait éclater l’épiderme ; peinture noir mat (5 YR 2/1) et rouge foncé (2,5 YR 3/6). Décor : bande noire sur la lèvre ; sous la lèvre, bande rouge entre deux bandes noires. Dimensions : h. cons. 6,3 ; d. ouverture 11,3 ; ép. 0,6. 20-3. C5498 (V28:90+93) Fig. 3.43. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Fr. très détérioré d’encolure ; stries obliques de façonnage. Terre : assez dure ; cœur beige brunâtre, derme brun ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi qu’inclusions blanches et bleutées de taille moyenne. Peinture : brun noir délavé et rouge foncé. Décor : sous la lèvre, une bande noire (1,1), deux bandes rouges (1,2-1,5), une bande noire (1,0) et amorce d’une languette rouge oblique. Dimensions : h. cons. 5,8 ; d. ouverture 10,3 ; ép. 0,5-0,7. 20-4. C1892 (S31:81) Fig. 3.43. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. d’encolure ; lèvre en bourrelet. Terre : assez dure ; cœur gris bleuté (2,5 YR 5/0), derme brun (2,5 YR 6/8) ; nombreuses petites inclusions blanches et noires (dont quartz), ainsi que quelques moyennes grises. Peinture : brun noir (2,5 YR 2/4), plus ou moins délavé, et brun orangé (2,5 YR 4/8). Décor : bande noire sur la lèvre ; sous la lèvre, bande rouge entre deux noires. Dimensions : h. cons. 4,8 ; d. 11,5 ; ép. 0,5. 20-5. C4740 (V32:92) Fig. 3.43. Niveau 1B, mur M438 supérieur. Fr. d’encolure ; lèvre en bourrelet ; traces de façonnage vertical. Terre : assez dure ; beige brunâtre à brun jaunâtre clair (10 YR 6/4) ; très nombreuses petites inclusions brunes, noires et blanches, ainsi que quelques moyennes brunes et blanches. Surface, peinture : peut-être lait très fin sur les surfaces ; peinture noir mat (5 YR 2/1) et rouge foncé (7,5 R 3/8). Décor : bande noire sur l’ext. de la lèvre ; bande rouge plus mince entre deux bandes noires ; amorce d’une autre bande noire. Dimensions : h. cons. 6,55 ; d. ouverture 11,4 ; ép. 0,7-0,8. 20-6. C4637 (U35:77) non illustré. Sous le niveau 1B. Fr. brûlé d’encolure ; très détérioré. Terre : gris bleu foncé sur les 2/3 int. ; brun rouge foncé en surface int. ; brun foncé sur le 1/3 ext. ; assez nombreuses inclusions, petites et moyennes, brunes et blanches. Peinture : noire et rouge foncé. Décor : bande noire sur le rebord ; puis bande noire, bande rouge et bande noire à cheval sur la base du col et l’épaule. Dimensions : h. cons. 5,8.
Pascal darcque Base du col et épaule 20-7. C3473 (U34:48) Figs 2.33i et 3.43. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Sont conservés l’épaule, le départ du col et les traces d’une anse verticale sous l’épaule. Terre : brun gris (2,5 YR 4/0) au cœur, brun (5 YR 4/8) au derme ; dégraissant abondant en petites particules noires et blanches, ainsi qu’en grosses particules blanches et noires. Surface, peinture : la surf., dépourvue d’engobe, présente un aspect assez grossier ; peinture noir mat (5 YR 3/1) et brun rouge (2,5 YR 3/4 à 3/6) terne et très effacée. Décor : bande noire à la jonction col-épaule, ligne ondulée noire irrégulière, puis bande rouge entre deux bandes noires. Dimensions : h. cons. 24,4 ; d. à la base du col : 12,8 ; d. max. : 31,2 ; ép. max. : 1,3. Parallèles : Schaeffer 1949, fig. 75:19, 186 ; Courtois 1981, 37 et 38, fig. 15, 3 (Enkomi, tombe du point topographique 547). Publié par Darcque 1996a, 133-34, no 8. 20-8. C3485 (U34:48) Figs 2.33b et 3.43. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Épaule et départ de l’encolure. Terre : dure ; beige grisé (7,5 YR 6/4) ; dégraissant abondant en petites particules noires et en particules blanches moyennes et grosses. Surface, peinture : surf. ext. grêlée par particules de dégraissant ; lait (?) ayant viré au verdâtre (2,5 Y 6/2) ; peinture brun noir (7,5 R 2/2) et rouge lie de vin (7,5 R 3/4). Décor : deux bandeaux bicolores – noir, rouge, noir – encadrent une ligne ondulée noire ; sur l’épaule, ligne ondulée noire au-dessus de l’amorce d’une bande noire. Dimensions : h. cons. 11,3 ; d. max. : 29 ; d. du col : 17,6 ; ép. : 0,6-1,1. Parallèles : Epstein 1966, pl. II, 6. Monchambert 2004, 233 et 242, fig. 103, no 1383 (Ras Shamra). Publié par Darcque 1996a, 134, no 10. 20-9. C1667 (S33:65) Fig. 3.44. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. d’épaule et amorce du col. Terre : assez dure ; cœur gris foncé ; derme beige ; nombreuses petites inclusions noires et grosses blanches qui ont fait éclater l’épiderme. Surface, peinture : peinture brun terne et rouge foncé ; aspect ext. assez grossier. Décor : filet ou bandeau brun soulignant le départ du col ; ligne ondulée irrégulière au milieu d’un panneau de 2,7 de large, puis filet brun (0,7 de large) et trace d’un filet rouge. Dimensions : h. cons. 2,7 ; d. 23-24 ; ép. 0,6. 20-10. C1627 (S32:64) Fig. 3.44. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’épaule et amorce du col. Terre : assez dure ; beige à beige rosé ; très nombreuses petites inclusions noires, blanches et orangées, ainsi qu’une grosse orange. Surface, peinture : lait très fin à l’ext. ; peinture noir mat et brun rougeâtre. Décor : une bande brune souligne le départ du col ; en dessous, deux lignes ondulées entourent un bandeau composé de deux filets bruns (larg. : 0,3) et d’un filet rouge (larg. : 0,3) ; la limite entre les filets bruns et le rouge est parfois difficile à discerner ; peinture de la ligne ondulée inférieure très diluée. Dimensions : h. cons. 7,5 ; ép. 0,8-0,9. 20-11. C1178 (T32:70/4) Fig. 2.40c. Niveau 1B, sol du mur M448. Fr. de base du col et début d’épaule. Terre : assez tendre ; beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions
141
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
20-10. C1627.
20-9. C1667.
20-17. C1170.
20-12. C3487.
20-19. C3216.
20-18. C1571.
20-25. C1662.
20-14. C2211.
20-28. C5131.
20-30. C3492.
20-15. C1632.
20-23. C3103.
20-29. C5133.
20-31. C1626.
20-32. C1408.
20-33. C1996 et C3219. Figure 3.44. Céramique tournée, à décor bicolore 1 ; 1/3.
20-34. C1737.
142 noires, ainsi que quelques blanches et orangées. Peinture : noir mat et rouge lie de vin. Décor : bande noire à la base du col ; ligne ondulée noire ; bande rouge entre deux noires. Dimensions : h. cons. 4 ; ép. 0,9. 20-12. C3487 (U34:48) Figs 2.33d et 3.44. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de base du col et début d’épaule. Terre : cœur brun rosé ; derme et épiderme gris verdâtre, plus foncé à l’int. qu’à l’ext. ; nombreuses petites inclusions noires et quelques moyennes. Peinture : brun foncé. Décor : bande noire marquant la base du col et ligne ondulée ayant tendance à se transformer en « hooked chain ». Dimensions : h. 3 ; d. 14-15 ; ép. 0,6-0,7. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 134, no 15. 20-13. C2957 (W31:46) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2A. Départ du col Terre : assez dure ; brune ; très nombreuses petites et moyennes inclusions, noires, brunes et blanches. Peinture : noire et rouge lie de vin. Décor : bandes rouges et noires alternées. Dimensions : h. 4,2 ; ép. 0,6. 20-14. C2211 (R32:58) Fig. 3.44. Niveau 1B, édifice 5. Fr. d’épaule avec départ d’anse ou amorce du col en haut ; tesson presque plat ; sur la face int., traces de tournage très visibles, ainsi que traces obliques, sans doute liées à l’épaississement de la paroi. Terre : assez dure ; beige à beige rosé ; dégraissant abondant en petites particules noires et blanches. Surface, peinture : sur la face ext., nombreuses nuances de couleur, peut-être dues à des différences de cuisson ; peinture brune et rouge, très effacée sauf la rouge. Décor : ligne ondulée et bandes de deux couleurs. Dimensions : h. 6 ; ép. min. 0,4-0,6.
Parois 20-15. C1632 (S32:70/7) Fig. 3.44. Sous le niveau 2B. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; cœur gris foncé (2,5 Y 4/0) ; derme brun (7,5 YR 5/4) ; nombreuses petites inclusions noires, ainsi que petites et moyennes inclusions blanches. Peinture : brun foncé (5 YR 3/4 à 4/6) plus ou moins délavée et brun orangé (2,5 YR 4/8). Décor : deux lignes ondulées irrégulières de part et d’autre d’un large bandeau régulier composé de deux bandes noires entourant une bande rouge ; amorce d’une bande noire en bas du fr. Dimensions : h. 5,5 ; d. 30-31 ; ép. 0,7-0,8. 20-16. C5660 (V34:57) non illustré. Sous le niveau 1A, sous l’édifice 2. Fr. d’épaule. Terre : dure ; brun foncé ; nombreuses petites inclusions noires et blanches, ainsi que quelques moyennes. Surface, peinture : engobe brun clair très fin sur la surface ext. ; peinture noire et rouge foncé. Décor : à l’état de traces, bandeau rouge, bande noire, ligne ondulée noire. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,8. 20-17. C1170 (T32:68) Fig. 3.44. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; cœur gris bleu foncé ; derme beige ; nombreuses petites inclusions noires et blanches, ainsi que quelques grosses et moyennes blanches.
Pascal darcque Surface, peinture : lait crème sur la surface ext. grêlée par les particules de dégraissant ; peinture brun foncé mat, plus ou moins délavée, et brun rouge. Décor : deux bandeaux – composés chacun de deux filets noir entourant un filet rouge – encadrent une ligne ondulée noire. Dimensions : h. 4 ; d. 25 ; ép. 0,8-1,0. 20-18. C1571 (S31:78) Fig. 3.44. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. de paroi Terre : cœur gris ; derme beige ; nombreuses petites inclusions noires et quelques blanches. Peinture : brun noir et brun rouge. Décor : ligne ondulée noire (en haut à droite, coup de pinceau maladroit ou amorce d’un autre décor) ; en dessous, deux bandes noires entourent une bande rouge. Dimensions : h. 4 ; d. 25 ; ép. 0,8-1,3. 20-19. C3216 (S34:53/2) Fig. 3.44. Niveau 1A ? Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques-unes orangées et brunes. Surface, peinture : pas d’engobe, ni de lait très fin sur la surface ext. ; peinture noir mat et brun pâle. Décor : large bandeau composé de deux filets noirs entourant un filet brun ; ligne ondulée noire sur le bas du fr. Dimensions : h. 5,5 ; d. 25-30 ; ép. 1,1. 20-20. C960 (V33:73/2) non illustré. Niveau 1B, pièce 2.1. Fr. d’épaule. Terre : dure ; gris bleuté au cœur, derme beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions noires, brunes et blanches qui transpercent les surfaces. Surface, peinture : peut-être lait très fin à l’ext. ; peinture brune et rouge. Décor : traces de ligne ondulée noire ; en dessous, deux bandes noires entourent une bande rouge ; puis, traces de ligne ondulée noire. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,9. 20-21. C2087 (R30:31) non illustré. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; terre beige plus ou moins brunâtre ; nombreuses inclusions, petites et moyennes, noires et blanches. Peinture : brun rouge et brun foncé. Décor : de haut en bas, bande rouge, brune, ligne ondulée brune, bande brune, bande rouge. Dimensions : h. 5 ; ép. 0,7. 20-22. C5487 (V28:89) non illustré. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de paroi. Terre : brun rosé en surface. Peinture : brun foncé et rouge. Décor : une bande noire, début d’une bande rouge, une ligne ondulée noire, une bande noire. Dimensions : h. 4,3 ; ép. 0,7-1,0. 20-23. C3103 (R30:56) Fig. 3.44. Entre les niveaux 1A et 2B (à l’Ouest du bâtiment 8). Fr. d’épaule. Terre : brun rouge à brun clair dans l’épaisseur ; derme et surface beige jaunâtre ; très nombreuses petites inclusions blanches. Surface, peinture : peinture noire mate ; surfaces très détériorées. Décor : ligne ondulée entre deux bandes horizontales. Dimensions : h. 4,7 ; ép. 0,6-0,7. Parallèles : même structure de décor que les fragments présentés par ailleurs ; donc classement dans cette catégorie, malgré l’absence de bande rouge et l’aspect, dû sans doute à la détérioration dans le sol. 20-24. C2099 (R30:39) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; brun rosé sur la moitié int., beige brunâtre sur la moi-
143
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II tié ext. ; très nombreuses inclusions petites et moyennes, blanches, brunes et noires Peinture : noire et rouge lie de vin. Décor : deux bandes noires horizontales entourent une bande rouge. Dimensions : h. 3,7 ; ép. 0,6-0,9. 20-25. C1662 (S33:64) Fig. 3.44. Entre niveaux 1B et 2B. Fr. d’épaule. Terre : cœur gris bleuté foncé ; derme et épiderme rosé à gris rosé ; nombreuses petites inclusions noires et blanches. Peinture : brun noir mat et rouge foncé. Décor : ligne ondulée déformée en « hooked chain » ; bande noire et peut-être amorce d’une bande ou d’un filet rouge en bas du fr. Dimensions : h. 3,5 ; d. 24 ; ép. 0,7. 20-26. C4727 (bV31-32:14) non illustré. Niveau 2B, pièce 7.3. Fr. de paroi ou d’épaule ; technique (tournage ou façonnage) incertaine ; aspect grossier de l’int., mais épaisseur régulière. Terre : assez dure ; brun rouge ; nombreuses petites inclusions noires. Surface, peinture : peut-être lait sur la surface ext. ; peinture noire et rouge foncé. Décor : bande rouge entre deux noires. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,82. 20-27. C2576 (V32:85) non illustré. Niveau 1B, pièce 2.1. Fr. d’épaule et base d’encolure. Terre : assez tendre ; gris brunâtre ou verdâtre ; très nombreuses petites inclusions, petites et moyennes, blanches, noires et brunes. Peinture : brun noir. Décor : ligne ondulée entre 2 bandes noires, la bande sup. marquant la base du col Dimensions : h. 2,5 ; d. 15-16 ; ép. 0,55-0,7. Parallèles : l’appartenance à la série s’explique par la structure du décor.
Bols à paroi biconique Ces bols ont le même aspect que les amphores et une décoration comparable. Ils en sont probablement contemporains. Les trois fragments classés comme des « imitations » (20-35 à 20-37) appartiennent peut-être à des productions moins soignées ou moins standardisées que les autres. 20-28. C5131 (R29:94) Fig. 3.44. Fr. de bord et amorce d’épaule ; lèvre droite avec léger bourrelet vers l’ext. Terre : assez dure ; brune ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques grosses blanches qui crèvent la surface. Surface, peinture : stries de tournage assez profondes à la base ; vague lait brunâtre ; peinture brun noir et brun orangé. Décor : bande noire sur le rebord ; bande noire (larg. 1 cm), bande rouge (larg. 1 cm) ; début d’une autre bande noire. Dimensions : h 2,9 ; d. 14 ; ép. 0,55. Parallèles : peut-être le même vase que 20-29. 20-29. C5133 (R29:94) Fig. 3.44. Fr. de paroi au niveau de l’anse. Terre : assez dure ; brun plus ou moins foncé ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques moyennes blanches et noires ayant parfois crevé la surface. Surface, peinture : sans engobe ; peinture brun noir et brun orangé. Décor : de haut en bas, bande noire, ligne ondulée
noire, bande noire et bande rouge. Dimensions : h. 4,5 ; d. 15-16 ; ép. 0,5. Parallèles : peut-être le même vase que 20-28. 20-30. C3492 (U34:50) Fig. 3.44. Niveau 1A ? Fr. de paroi et départ d’une anse horizontale. Terre : dure ; beige grisé avec nombreuses petites inclusions noires et blanches moyennes. Surface, peinture : pas d’engobe ; peinture brun noir et rouge orangé foncé. Décor : bande noire au-dessus de l’anse ; ligne ondulée au niveau de l’anse ; deux bandes noires entourant une bande rouge. Dimensions : h. 6 ; d. max. 21,2 ; ép. 0,6. 20-31. C1626 (S32:64) Fig. 3.44. Niveau 2B, espace 11. Fr. de cratère ; départ de l’embouchure et d’une anse horizontale ; carène assez marquée. Terre : assez tendre ; brunâtre avec de nombreuses petites inclusions noires et quelques blanches moyennes. Surface, peinture : à l’ext., peut-être un lait blanc verdâtre ; peinture brun rouge à rouge foncé. Décor : bande rouge et bande noire accolées ; ligne ondulée au niveau de l’anse ; trait de peinture sur l’anse ; en dessous de l’anse, bandeau bicolore (noir, rouge, noir). Dimensions : h. 5,5 ; d. 15-16 ; ép. 0,5-0,6. 20-32. C1408 (T-U33:60) Fig. 3.44. Sous le niveau 1B. Fr. de paroi au niveau de la carène et départ d’anse ; carène prononcée ; anse à section quadrangulaire. Terre : dure ; brun rouge, très nombreuses petites inclusions noires et blanches, ainsi qu’inclusions blanches moyennes. Surface, peinture : engobe beige brunâtre ; peinture brun noir et brun rouge délavées. Décor : extrémité d’une ligne ondulée à gauche de l’anse ; sous l’anse, bande rouge, bande noire et début d’une bande noire ; exécution très négligée. Dimensions : h. 4,5 ; ép. 0,6-0,7. Parallèles : profil similaire à 20-30 ; section de l’anse comparable à celle des bols monochromes. 20-33. C1996 (S33:68) colle avec C3219 (S34:54) Fig. 3.44. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de l’épaule. Terre : dure ; brune (2,5 YR 4/4) ; nombreuses petites inclusions noires, blanches et orangées, ainsi que quelques-unes grosses blanches et noires. Surface, peinture : engobe int. et ext. beige jaunâtre (10 YR 7/4) ; peinture noire (5 YR 2/2) et brun rouge (2,5 YR 4/6). Décor : sur la partie haute, bande rouge entre deux noires ; sur l’épaule, ligne ondulée noire ou rouge. Dimensions : h. 5 ; d. 18 ; ép. 0,45-0,55.
Piédestal 20-34. C1737 (T31:84) Fig. 3.44. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de fond et de piédestal ; piédestal très évasé, puis cylindrique ; vasque très ouverte. Terre : assez dure ; cœur gris bleu foncé (2,5 YR 4/0) ; derme brun (5 YR 5/8) ; très nombreuses petites et moyennes inclusions noires, ainsi que grosses blanches, noires et bleutées. Surface, peinture : peutêtre engobe beige à brun ; peinture brun noir (5 YR 3/2), brun rouge à brun orangé (10 R 4/6 à 2,5 YR 4/8) ; coup de feu à l’ext. Décor : à l’ext., bandes rouges et noires alternées ; à l’int., deux cercles concentriques et triangle (?). Dimensions : h. 8 ; d. max. 11,5 ; ép. 0,7-0,9.
144
Pascal darcque Céramique tournée, à décor bicolore 2
20-35. C5138.
20-36. C1167. Figure 3.45. Céramique tournée, à décor bicolore 1 ; 1/3.
Imitations 20-35. C5138 (R29:100) Figs 2.98a et 3.45. Bord et grande partie de la paroi. Terre : assez dure ; brune (7,5 YR 6/4) ; nombreuses inclusions moyennes, blanches et grises, ainsi que petites blanches et noires. Surface, peinture : surf. assez bien ravalées ; à l’ext., engobe brun rouge à beige brunâtre ; coup de feu ; peinture gris bleu foncé (7,5 R 5/0) et rouge à brun (7,5 R 3/8). Décor : bandeau bichrome sur la lèvre ; ligne ondulée grise ; bandeau bichrome. Dimensions : h. cons. 8 ; d. 16 ; ép. 0,5-0,8. 20-36. C1167 (T32:61) Fig. 3.45. Entre les niveaux 1A et 2B. Fr. de l’épaule et départ de l’anse dont l’arrachement paraît très important ; anse horizontale. Terre : brun clair rosé (7,5 YR 7/4) ; très nombreuses petites inclusions noires et blanches, ainsi qu’une grosse brune. Surface, peinture : traces de ravalement ext. au chiffon ; lait blanchâtre (7,5 YR 8/4) ; peinture gris bleu (2,5 Y 6/0) et brun délavé (5 YR 4/8). Décor : filet gris au départ du col ; en dessous, espacés de 0,4, deux groupes de trois bandeaux verticaux (deux bandes grises entourant une bande brune) ; puis bande grise (env. 1 cm de large) horizontale, bande brune et départ d’une bande grise. Dimensions : h. cons. 5 ; d. 23 ; ép. 0,7-0,8. Parallèles : anse du même type que 20-30. 20-37. C2584 (V32:86/2) Fig. 2.31f. Niveau 1A, pièce 2.1. Fr. de paroi ; caréné. Terre : assez dure ; gris jaunâtre ; nombreuses inclusions, petites et moyennes, brunes, noires et blanches. Peinture : noir et brun foncé délavé. Décor : de haut en bas, bande brune, un-deux filets noirs et une bande brune horizontaux ; petits traits bruns parallèles verticaux, bande brune. Dimensions : h. 3,9 ; d. 12-13 ; ép. 0,65.
La catégorie « bicolore 2 » est constituée de jarres à terre gris verdâtre, dégraissant très abondant grêlant la surface, ce qui donne un aspect « poivre et sel » à cette dernière. La base est plate ou légèrement convexe, la panse conique, l’épaule marquée, mais sans véritable carène, deux anses verticales sont placées à la jonction de la panse et de l’épaule, le col cylindrique assez court se terminant en bourrelet. Deux exemplaires, 20-38 et 20-39 conservent un profil complet. Les deux autres sont des fragments de col et d’épaule. La très grande ressemblance de ces récipients avec les jarres sans décor de la classe 17 conduit à se demander s’il est pertinent de distinguer les jarres sans décor et celles à décor bicolore. 20-38. C5264 (bS-T32:21) Figs 2.87e et 3.46. Niveau 2B, espace 11. Profil complet ; manquent une partie du col, de l’épaule de la paroi ; les anses ne sont pas implantées à la même hauteur ; assise légèrement bombée. Terre : gris verdâtre ; dégraissant abondant en particules noires, brunes et blanchâtres ; quelques particules épaisses. Surface, peinture : aspect piqueté de la surface de la paroi dû aux particules de dégraissant ; peinture brun délavé et brun rouge, très effacée. Décor : trois groupes de deux bandes noires entourant une bande rouge sur la lèvre et le col, à la base du col et sur la partie inférieure de l’épaule. Dimensions : h. 43 ; d. max. 28 ; d. ouverture 10,0 ; ép. 0,8-1,0. 20-39. C2259 (R33:56) Figs 2.87f et 3.46. Niveau 2B, espace 11. Profil complet ; manquent quelques fr. de la paroi et de la base. Terre : gris bleu foncé ; dégraissant très abondant en petites particules noires et brunes qui percent la surface. Surface, peinture : engobe beige grisâtre ; peinture brun noir et brun orangé. Décor : trois groupes de deux bandes noires entourant une bande rouge sur le col, sur la partie supérieure de l’épaule et sur la partie inférieure de l’épaule. Dimensions : h. 46,6 ; d. max. 34 ; d. de l’ouverture 11,7 ; ép. 07-0,8. Parallèles : même terre, même engobe et même peinture que 20-41. 20-40. C1657 (S33:60+63) Fig. 3.47. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’encolure et d’épaule ; col droit, lèvre éversée. Terre : gris verdâtre ; dégraissant abondant en particules noires, brunes et blanchâtres ; quelques particules épaisses. Surface, peinture : aspect piqueté de la paroi ; peinture brun foncé et brun rouge. Décor : sur le col, bande rouge puis bande rouge entre deux bandes noires ; sur l’épaule, bande rouge entre deux bandes noires. Dimensions : h. cons. 15 ; d. max. 35,5 ; d. de l’ouverture 10,4 ; ép. 0,4-0,6. 20-41. C4083 (R34:59) Fig. 3.47. Fr. de base du col et début de l’épaule. Terre : dure ; gris bleu foncé dans l’épaisseur ; beige jaunâtre sur la surface ext. ; nombreuses inclusions, petites et moyennes, blanches, noires et brunes. Peinture : brun noir et brun orangé. Décor : sur le col, une bande orangée, une
Figure 3.46. Céramique tournée, à décor bicolore 2 ; 1/4.
20-38. C5264.
20-39. C2259.
bande noire ; sur l’épaule, une bande orangée entre deux noires. Dimensions : h. cons. 7 ; d. 13 ; ép. 0,4-0,8. Parallèles : même terre et même engobe que 20-40.
20-40. C1657; 1/4.
Figure 3.47. Céramique tournée, à décor bicolore 2.
Bicolores divers Vases ouverts 20-42. C5653 et C5658 (V34:53) Figs 2.50b-c et 3.48. Niveau 2A, sous l’emplacement de la pièce 7.1. Deux fr. non jointifs venant de la jonction col-épaule d’un vase ouvert. Terre : assez dure ; cœur gris foncé et derme beige brunâtre (7,5 YR 6/2) ; nombreuses petites particules noires, blanches et bleutées, ainsi que quelques moyennes orangées. Surface, peinture : int. brun clair ; ext. beige jaunâtre (10 YR 7/4) ; peinture noire à brun noir (7,5 YR 3/2) et rouge foncé (10 R 3/6). Décor : bande noire soulignant la jonction colépaule ; à gauche, amorce d’un filet noir et d’une bande rouge ; croix noire, rehaussée au centre par du rouge. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,47-1,0.
20-41. C4083.
146
Pascal darcque
Figure 3.48. Céramique tournée, à décor bicolore ; 1/3, sauf 20-46.
20-42. C5653 et C5658.
20-43. C4636.
20-46. C4759 ; 1/4.
20-47. C2053.
20-51. C4109.
20-52. C1179.
20-56. C1570.
20-60. C1869.
Bords 20-43. C4636 (U35:75) Fig. 3.48. Niveau 1B. Fr. de bord d’un gobelet. Terre : dure ; cœur gris bleuté assez foncé ; derme beige jaunâtre ; très nombreuses petites particules, noires, blanches et brunes. Peinture : brun noir et brun rouge. Décor : bande rouge entre deux noires ; croix noire avec branches multiples et rehaut rouge au centre. Dimensions : h. 3,3 ; ép. 0,4. 20-44. C6663 (bT-U30:9) non illustré. Fr. de bord ; lèvre droite. Terre : dure ; brun assez foncé ; nombreuses petites inclusions blanches et noires. Surface, peinture : lait brun orangé à l’int., brun pâle à l’ext. ; peinture noir pâle et brun orangé. Décor : à l’ext., bande rouge entre deux bandes noires horizontales ; un filet noir vertical. Dimensions : ép. 0,5.
20-45. C3097 (R30:49) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. de bord de vase ouvert ; épaississement en bas du fr. Terre : dure ; gris assez clair ; dégraissant assez abondant. Peinture : noire et brun rougeâtre. Décor : filet noir mat sur le rebord ; bandeau bichrome noir (0,9 de large), rouge (1), noir (0,8). Dimensions : h. 3 ; d. 23 ; ép. min. 0,5.
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3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Jarres 20-46. C4759 (U35:65+67+85) Figs 2.45a-b et 3.48. Niveau 1B, pièce 4.2. Fr. de col et d’épaule et grand fr. de paroi non jointifs. Col cylindrique ; forme générale globulaire. Terre : cœur gris bleu assez foncé (2,5YR 4/0) ; derme et épiderme beige brunâtre (7,5YR 5/6) ; nombreuses particules, le plus souvent moyennes, brunes et noires, qui ont fait éclater l’épiderme en maints endroits. Surface, peinture : un lait très fin recouvre peut-être la surface extérieure ; coup de feu brun orangé sur le fr. inférieur ; peinture noire mate (2,5YR 2/0) et brun orangé (2,5YR 3/6) plus ou moins délavée. Décor : sur le col, bande rouge entre deux bandes noires ; sur le bas de l’épaule deux bandes rouges alternent avec deux bandes noires. Dimensions : h. cons. 37,2 ; d. max. 30,8 ; d. de l’encolure 10,2 ; ép. 0,65-1,15. Parallèles : 17-15 pour la couleur de la terre et de la surface int.
Parois 20-47. C2053 (O30:23) Fig. 3.48. Fr. d’épaule. Terre : assez tendre ; cœur gris bleuté ; derme beige jaunâtre ; très nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques rares inclusions brunes. Peinture : noire et rouge foncé, effacée. Décor : une bande rouge entre deux noires, avec bandes réservées entre. Dimensions : h. 6,5 ; d. 40 ; ép. 0,7. 20-48. C6917 (bU-V28:21) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Fr. Terre : tendre ; beige brunâtre dans l’ép., beige rosé sur la surface int. et beige jaunâtre sur la surface ext. ; inclusions blanches ou brunes. Peinture : noire et lie de vin, très effacée. Décor : une bande rouge entre deux noires. Dimensions : h. 6 ; d. 28 ; ép. 0,6-0,7. 20-49. C3484 (U34:48) Fig. 2.33f. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; cœur gris bleuté vers la face int. ; derme ext. brun clair ; dégraissant très abondant en petites particules noires et blanchâtre. Peinture : noir mat et brun rouge. Décor : deux bandes noires encadrent une bande rouge ; amorce d’une bande oblique noire (en bas à droite). Dimensions : h. 3,5 ; d. 25 ; ép. 0,9. Parallèles : publié par Darcque 1996a, 134, no 14. 20-50. C1607 (S32:46) non illustré. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; cœur bleu grisé assez foncé ; derme brun rouge ; inclusions moyennes, blanches et noires. Surface, peinture : surf. crevassées ; surf. ext. desquamée ; engobe brun clair ; peinture noir mat et brun foncé. Décor : de haut en bas, amorce de bande rouge, bandeau noir (2,1 de large), bandeau rouge (1,8 de large). Dimensions : h. 5 ; largeur 9,5 ; ép. 0,52-0,7. 20-51. C4109 (S29:61) Fig. 3.48. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; petites inclusions noires, orangées et blanches. Surface, peinture : engobe blanc verdâtre ; peinture noire, brun orangé. Décor : bandeau noir entouré d’une bande orangée associée à un filet noir. Dimensions : h. 4,5 ; d. 20 ; ép. 0,4-0,55.
20-52. C1179 (T32:70/4) Fig. 3.48. Niveau 1B, sol du mur M448. Fr. d’épaule. Terre : assez dure ; cœur gris bleu foncé ; derme brun foncé ; dégraissant en nombreuses petites particules noires. Surface, peinture : pas d’engobe ; peinture noir mat et brun rouge ; profondes traces de tournage dont certaines obliques. Décor : de bas en haut, trace d’une bande brun foncé, bandeau rouge (1,5 de large), bande brune (0,7), bandeau rouge (1,2), bande brune (0,9-1,0). Dimensions : h. 6,5 ; d. 30 ; ép. 0,7-0,9. 20-53. C1614 (S32:58/1) non illustré. Fr. de paroi ou d’épaule. Terre : assez dure ; beige brunâtre ; nombreuses petites inclusions noires, ainsi que quelques blanches moyennes ayant fait éclater l’épiderme int. Surface, peinture : engobe ou grande zone brun rouge mat ; peinture rouge foncé et noire. Décor : bandes noires sur fond rouge. Dimensions : h. 4,3 ; d. 27-28 ; ép. 0,85-0,95. 20-54. C4592 (U33/E :27) non illustré. Fr. de paroi. Terre : assez dure ; cœur gris bleu foncé ; derme brun à brun rouge ; très nombreuses petites inclusions blanches et noires, ainsi que quelques grosses ayant fait éclater la surface. Surface, peinture : engobe brun foncé à brun clair ; peinture noire et rouge. Décor : de bas en haut, bande noire (1 cm de large), bande rouge (0,8), bandeau noir scindé en deux parties inégales (0,25 et 1,45). Dimensions : h. 7 ; d. 17 ; ép. 0,5-0,7.
Décor particulier 20-55. C2415 (T30:82) Fig. 2.23c. Niveau 1A, associé au mur M450. Fr. d’épaule. Terre : gris bleu foncé au cœur, légèrement rosée vers la face int., grise en surface ; dégraissant très abondant. Peinture : noir très mat et rouge orangé. Décor : triangle noir bordé, à droite, par bande noire, filet rouge et filet noir ; à gauche, amorce d’un autre motif noir. Dimensions : h. 3,3 ; d. 20 ; ép. 0,7-0,9. 20-56. C1570 (S31:77) Fig. 3.48. Entre niveaux 1A et 2B. Fr. d’épaule. Terre : assez tendre ; brune plus ou moins foncée ; assez nombreuses petites inclusions, noires et blanches. Surface, peinture : pas d’engobe, mais peut-être lait très fin de même couleur que la terre ; peinture noire et brun rouge. Décor : triangle noir, surmonté de bandes noires et rouges alternées. Dimensions : h. 7,5 ; ép. 0,6-0,7.
Formes indéterminées 20-57. C6512 (bS-T31:27) non illustré. Fr. de paroi. Terre : dure ; beige rosé vers l’int., beige jaunâtre vers l’ext. ; dégraissant abondant en particules blanches. Peinture : brun noir et lie de vin. Décor : bande oblique noire ; quadrillage de bandes obliques brunes au-dessus d’une bande noire et d’une bande rouge. Dimensions : h. 3 ; ép. 0,7. 20-58. C1741 (T31:85) non illustré. Niveau 1A, au contact du rocher. Fr. d’épaule. Terre : assez tendre ; beige verdâtre ; dégraissant abondant en petits points noirs. Peinture : noire et brun rouge. Décor : en haut, zone brun rouge entre deux
148
Pascal darcque
21-1. C2253.
21-2. C2627. 21-3. C3567.
filets noirs ; en bas, ligne ondulée noire entre deux filets noirs. Dimensions : h. 4 ; d. 19 ; ép. 0,7-0,9. 20-59. C1625 (S32:64) non illustré. Niveau 2B, espace 11. Fr. d’épaule de vase fermé. Terre : grisée au cœur, beige clair vers la face interne, légèrement rosée vers la face externe ; dégraissant abondant en petites particules. Surface, peinture : face ext. ravalée, lisse ; peinture très effacée brun noir et brun rouge Décor : en haut, reste d’un filet brun rouge, puis bande noire (0,8 de large) et filet rouge ; bandeau noir ; motif de la roue. Dimensions : h. 4 ; ép. 0,5-0,6. 20-60. C1869 (W31:36) Fig. 3.48. Fr. de paroi. Terre : rouge brique au cœur à brun clair en surface ; dégraissant assez abondant en petites particules noires. Surface, peinture : engobe (?) crème ; peinture noir mat et gris bleu très effacé, ainsi que traces orangées. Décor : deux bandes sombres entourent une bande claire, l’ensemble formant un motif curviligne (spirales ?). Dimensions : h. 7,1. 20-61. C1925 (W31:47) non illustré. Fr. d’épaule. Terre : assez tendre ; beige verdâtre clair ; nombreuses petites et moyennes inclusions, noires. Peinture : brun noir et brun clair, très délavée. Décor : alternance de bandes claires et sombres. Dimensions : h. 5,2 ; ép. 0,8. 20-62. C2038 (O30:20) non illustré. Fr. de paroi. Terre : assez tendre ; beige rosé ; dégraissant abondant en particules noires et blanches. Surface, peinture : engobe crème ; peinture noire très diluée (ou effacée) et rouge orangé. Décor : difficile à discerner en raison de l’état de la surf. ; bande rouge, bande noire et motif oblique noir. Dimensions : h. 2,5 ; d. 23 ; ép. 0,8-1,0.
Figure 3.49. Lampes ; 1/3. 21-4. C4136.
21-11. C2622.
20-63. C1721 (T31:72/2) non illustré. Au-dessus du niveau 2B, emplacement de la pièce 8.1. Fr. d’épaule avec départ du col. Terre : assez dure ; gris verdâtre dégraissant peu abondant en petites particules noires. Surface, peinture : pas d’engobe ; peinture brun clair et brun foncé. Décor : sur le col, fin d’une bande foncée ; bande brun clair, puis bande brun foncé horizontale. Dimensions : h. 2,5 ; d. 18 ; ép. 0,5.
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II Classe 21. Les lampes11 Les lampes de Bassit datables du Bronze Récent présentent l’aspect de « lampes-crêpes », dites aussi « lampes-coupelles » ou « lampes cananéennes », très répandues sur la côte levantine (Monchambert 2004, 88-92 ; Badre et al. 2018, 41). La terre est grossière, épaisse, avec de nombreuses particules de dégraissant ; elle s’apparente à celle des jarres des classes 17 et 20. La partie inférieure de la lampe a été fabriquée au tour ; l’assise est plate. Le bec, long et étroit, a été obtenu en pinçant le rebord et en repliant vers l’intérieur un bonne moitié du rebord. Les petits fragments de bord de lampe et les rebords de jarre des classes 17 et 20 peuvent être confondus les uns avec les autres. 21-1. C2253 (R33:64) Figs 2.93f et 3.49. Lampe fragmentaire ; manquent une partie du bec, des parois repliées et du rebord. Terre : couleur jaune beige peu homogène, aspect spongieux avec particules blanches, noires, brunes, nombreuses et assez grosses, légèrement micacée. Surface : traces de lissage plutôt que de tournage sur le haut de la paroi extérieur, de même que traces d’ondulations assez régulières sur cette même paroi. Dimensions : h. 6,25 ; d. de l’assise 5,2 ; h. de l’assise 0,4 ; de chaque côté du bec, les parois sont repliées à 3,4 cm du fond int. ; ép. 0,3-1,2. 21-2. C2627 (S30:58) Fig. 3.49. Niveau 1B, pièce 6.1. La boucle du bec est conservée avec une partie de la paroi repliée à droite. Lampe tournée, puis façonnée à la main pour former le bec. La paroi de la lampe est repliée sur elle-même à son extrémité pour former un rebord large et plat. Le repli des deux parois détermine un bec assez allongé, à extrémité arrondie. Terre : beige crème, d’apparence granuleuse, spongieuse, avec de très nombreuses particules de dégraissant, certaines très grosses ; peut-être quelques particules de mica, mais ces dernières sont intégrées dans les particules de dégraissant. Dimensions : largeur du rebord 1,3. Parallèles : mieux travaillée et plus soignée que 21-3 ; très comparable à 21-1. 21-3. C3567 (U35:52) Fig. 3.49. Il reste une moitié du fond et un fr. de paroi repliée avec un morceau du rebord. Petite base surélevée. La paroi se referme vers l’ext. pour former un rebord à profil arrondi. Le bec manque, mais on a le début du pincement qui est assez large et couvre à peu près la moitié de la lampe. Tournée, puis façonnée à la main. Terre : beige blanchâtre, très mal travaillée ; très grosses particules de dégraissant, très nombreuses ; finement et légèrement micacée. Dimensions : h. 6,2 ; d. l’assise 4,2 ; h. de l’assise 0,35 ; ép. 0,55-0,9. Les descriptions des lampes présentées ci-dessous sont l’œuvre de Colette Courbin. Je me suis contenté de les mettre en forme et d’ajouter quelques parallèles, si nécessaire. 11
149 21-4. C4136 (S29:83) Fig. 3.49. Fr. de paroi et bord arrière d’une lampe. Lampe tournée au tour lent. Terre : dure et rêche au toucher ; cœur gris souris, beige blanchâtre en surface, très mal épurée, nombreux dégraissants blancs, brun rouge ; quelques points de mica. Surface : lait dilué, relativement épais, à l’int. et à l’ext. Dimensions : h. cons. 3 ; ép. 0,75. 21-5. C6793 (U33:45) non illustré. Ne reste que le pied et le départ de la paroi ; il est difficile de dire si la lampe est tournée. Terre : très grossière et rugueuse ; beige avec des nuances roses à certains endroits ; nombreux et gros dégraissants, blancs, noirs, brun rouge ; peut-être fines et rares pointes de mica. Le fond porte une trace noirâtre avec de petites concrétions. Dimensions : d. de l’assise 5,5, très légèrement surélevée de 0,2-0,3. Parallèles : assez semblable à 21-1, mais le pied est moins haut et l’argile plus rosée. 21-6. C2715 (R33:69) non illustré. Petite partie d’un rebord de lampe ; tourné. La paroi se recourbe et se retourne sur elle-même à l’extérieur pour former un rebord assez large. La déformation de ce rebord indique qu’il s’agit sans doute d’une lampe. Terre : blanc verdâtre, rugueuse au toucher, très nombreuses particules de dégraissant, surtout noires, mais aussi blanches et grises ; micacée. Parallèles : terre et forme du rebord tout à fait comparable aux autres lampes du BR, bien que le rebord soit plus haut que sur les autres exemplaires. 21-7. C4583 (U29:68) non illustré. Extrémité de la pliure gauche d’une lampe-crêpe, cassée avant l’arrondi du bec. Le rebord de la lampe est replié vers l’intérieur. Terre : rugueuse, beige chamois, un peu grisâtre ; nombreuses particules de dégraissant souvent assez grosses. Traces de feu à l’endroit de la cassure du bec. Dimensions : h. du rebord 1,2 à 1,3. 21-8. C4626 (bU34-35:20) non illustré. Petite partie de paroi avec son bord ; le rebord de la lampe est assez inégal, replié en un bourrelet vers l’ext. Terre : beige clair, plus ou moins jaunâtre en surface ; nombreuses particules de dégraissant, de toutes tailles, certaines assez grosses. Surface : traces de lissage plutôt que de tournage à l’int. et à l’ext. 21-9. C4466 (U28:50) non illustré. Fr. de bord et de paroi. La déformation de la paroi montre qu’il s’agit d’une lampe, mais dont le bord serait pincé, plutôt que replié, pour former le bec. Rebord de section plus carrée que sur les autres exemplaires, semble se replier non pas vers l’extérieur, mais vers l’intérieur. Terre : beige grisâtre, assez rugueuse ; nombreuses particules de dégraissant plus ou moins gros, blancs, noirs, brun. Dimensions : largeur du rebord 1 cm, environ. 21-10. C3822 (U34:44) non illustré. Il ne reste qu’un fragment de la paroi avec son rebord. La paroi, à peine incurvée, se retourne sur elle-même pour former un petit rebord plat. Traces de feu d’un côté, sans doute près du bec. Il est difficile de distinguer des traces de tour près du bec, qui devait être fabriqué à la main, mais la lampe était probablement tournée.
150 Terre : beige crème, rugueuse au toucher ; assez nombreuses particules de dégraissant de toutes sortes ; rares et imperceptibles particules de mica. Surface : recouvertes d’un engobe ou d’un lait dilué (?). Dimensions : largeur du rebord : 1,4. 21-11. C2622 (R32:65) Fig. 3.49. Ne subsiste qu’une partie de l’assise surélevée, avec l’élévation de la paroi et l’amorce du bec. Il n’est pas certain que la partie inférieure soit tournée. Terre : assez grossière, à cœur gris devenant rose en surface ; nombreuses particules de dégraissant, blanches et, majoritairement, noires ; particules de mica. Surface : porte peut-être un lait dilué, mais les surfaces sont très détériorées. Dimensions : h. cons. 3,9 ; ép. 0,7-0,9. Parallèles : le profil rappelle celui des autres lampes, mais la terre apparaît très différente, plus grossière ; les parois sont plus épaisses.
Classe 22. Marques incisées avant cuisson Des marques incisées (Fig. 3.50) avant cuisson, dans la terre encore molle, se rencontrent à Bassit sur quatre bases de bouteilles Red Lustrous (classe 9), sur la paroi ou sur les anses de huit jarres tournées de fabrication locale (classe 17 ou classe 20, catégorie 2). À l’exception de 22-5, les douze marques identifiées ont toutes des parallèles plus ou moins proches parmi les 180 marques répertoriées à Ras Shamra, Minet el-Beida et Ras Ibn Hani12 ou à Enkomi. 22-1. C1872 (W31:40) Fig. 3.50. Sur l’assise (grand diamètre) de la bouteille Red Lustrous 9-36, marque incisée avant cuisson en forme de Y. Parallèles : Matoïan 2012, 128, fig. 5, 8 (sur l’assise d’une bouteille Red Lustrous). 22-2. C1639 (S33:30) Fig. 3.50. Sur l’assise (petit diamètre) de la bouteille Red Lustrous 9-41, vestiges d’une marque incisée avant cuisson peut-être en forme de Y. Parallèles : voir 22-1. 22-3. C2215 (R32:62) Fig. 3.50. Sur l’assise (grand diamètre) de la bouteille Red Lustrous 9-37, marque incisée avant cuisson en forme de trois traits convergents. Parallèles : Lagarce J. & Lagarce E. 1985, 113, fig. 31h, 114 et 115, fig. 32, no 167 ; le signe incisé sur une bouteille à profil élancé et assise de petit diamètre (type VI A1b), provenant de la tombe 1907 d’Enkomi, est décrit comme une « flèche » de l’écriture chypro-minoenne ; voir aussi Monchambert 2004, 305 et 307, fig. 127, no 1683. 22-4. C2939 (V31:55) Fig. 3.50. Sur l’assise (petit diamètre) de la bouteille Red Lustrous 9-40, marque incisée avant cuisson en forme de cercle. Parallèles : proche de Matoïan 2012, 127, fig. 4g (sur l’assise d’une bouteille Red Lustrous). Pour ce qui concerne les sites les plus proches de Bassit, Hirschfeld, in Yon et al. 2000, 163-200, a établi un catalogue de 119 marques, 90 à Ras Shamra, 26 à Minet el-Beida et 3 à Ras Ibn Hani ; Matoïan 2012 y a ajouté 60 marques de Ras Shamra. 12
Pascal darcque 22-5. C9607 (S31:40/3) Fig. 3.50. Fr. de paroi (au niveau de l’épaule ?). Terre : gris verdâtre clair ; assez dure ; très nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques grosses particules noires et blanches. Marque : incisée avant cuisson ; losange barré ; la ligne médiane horizontale se prolonge vers la droite. Dimensions : h 4,1 ; d. 30 ; ép. min. 1 ; ép. max. 1,5. 22-6. C6057 (bR32-33:24) Fig. 3.50. Fr. d’anse de section ovoïde. Terre : gris verdâtre assez foncé au cœur de l’anse ; dure ; dégraissant très abondant en particules de toutes couleurs souvent assez grosses. Marque : incisée avant cuisson ; en forme de A (h. 2,5). Dimensions : h. 9 ; ép. 0,6. Parallèles : Hirschfeld, in Yon et al. 2000, 196. 22-7. C7107 (bV-W34:54) Fig. 3.50. Fr. d’anse d’une jarre de la classe 17 ou 20. Paraît non tourné. Terre : beige jaunâtre, assez tendre ; dégraissant très abondant en particules noires et brunes. Surface : aspect grossier. Marque : incisée avant cuisson ; V renversé, pointe inférieure vers la gauche. Dimensions : h. 5. Parallèles : Matoïan 2012, 142, fig. 22b (sur une paroi de jarre). 22-8. C9617, ex C1630 (S32:70/2) Fig. 3.50. Au-dessus du niveau 2B, espace 11. Anse d’une jarre ; l’anse est complète et attachée à deux fragments de paroi. Terre : gris bleu assez foncé ; nombreuses particules, moyennes et petites, noires, brunes et blanches. Surface : beige blanchâtre ; possible présence d’un engobe très fin. Marque : incisée avant cuisson ; deux traits verticaux coupés d’un trait oblique. Dimensions : h. 16,5 ; ép. de la paroi 1,1. Parallèles : Matoïan 2012, 134, fig. 11b. 22-9. C7562 (bR31-32:9) Fig. 3.50. Fr. d’anse d’une jarre de classe 17 ou 20. Marque : incisée avant cuisson près de l’attache de l’anse ; un trait long et un trait court. Parallèles : Monchambert 2004, 155, fig. 60, no 961 (anse de jarre cananéenne) ; proche de Matoïan 2012, 127, fig. 4b (sur l’assise d’une bouteille Red Lustrous), et 145, fig. 26 (anses) ; voir aussi South et al. 1989, 103, fig. 28 et pl. XIII, K-AD 129 (sur une anse Plain Ware de Kalavasos-Ayios Dhimitrios). 22-10. C9605 (R32:50). Fr. d’anse Fig. 3.50. Terre : beige grisâtre clair ; assez dure ; dégraissant sous la forme de très nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques grosses particules blanches. Surface : extérieur plus clair que l’intérieur. Marque : incisée avant cuisson sur la partie supérieure de l’anse ; deux traits convergents, mais non jointifs. Parallèles : voir 22-2. 22-11. C9606 (R32:50). Fr. d’anse Fig. 3.50. Terre : gris bleu foncé, assez dure. Très nombreuses inclusions, petites et moyennes, de couleur blanche, noire et brune. Surface, peinture : engobe (?) beige grisâtre. Marque : incisée avant cuisson sur la partie gauche de l’anse ; trois traits convergents vers la gauche. Dimensions : h. 4,8 ; ép. 1,1. Parallèles : voir 22-3.
Figure 3.50. Marques incisées avant cuisson ; 1/2.
22-1. C1872.
22-2. C1639.
22-3. C2215.
22-4. C2939.
22-6. C6057. 22-5. C9607.
22-7. C7107.
22-8. C9617.
22-9. C7562. 22-10. C9605.
22-11. C9606.
22-12. C4749.
152
Pascal darcque
Figure 3.51. Pesons ; 1/3.
23-1. C3474.
23-6. C4657.
23-2. C3475.
23-3. C3476.
23-7. C3107.
22-12. C4749 (V32:97) Fig. 3.50. Niveau 2B et sous le niveau 2B, pièce 7.4. Partie sup. d’une anse ; tourné grossièrement. Terre : brun rouge dans l’épiderme, beige brunâtre à l’ext. ; nombreuses petites inclusions noires et brunes, ainsi que quelques grosses particules noires. Marque : incisée profondément avant cuisson ; croix et trace d’une petite barre oblique au-dessus d’une barre horizontale. Dimensions : h 5,5 ; ép. min. 0,7. Parallèles : proche de Matoïan 2012, 131, fig. 8c, et 132, fig. 9a (sur l’anse d’une jarre mycénienne) ; voir aussi Hirschfeld, in Yon et al. 2000, 193 et 195, ainsi que South et al. 1989, 103, fig. 19, 29 et pl. XXII, K-AD 132 (cruche Plain Ware de Kalavasos-Ayios Dhimitrios) ; des pesons (South et al. 1989, fig. 28, K-AD 299 et K-AD 193) portent la même marque.
Outillage, sceaux, armes et divers Classe 23. Pesons Outre les cinq pesons de la tombe 46 (23-1 à 23-5) datant du BR I (voir Darcque 1996a, 131, no 1-5, et supra, 30), trois pesons en terre cuite (23-6 à 23-8) et trois en pierre (23-9 à 23-11) ont été découverts dans les niveaux du Bronze Récent. Le poids de ces objets n’a malheureusement pas été enregistré. 23-1. (C3474, U34:48) Figs 2.33h et 3.51. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Peson en terre cuite de forme tronconique ; un trou de suspension. Complet, mais dégradé en plusieurs endroits. Terre : brun rouge ; dégraissant en particules noires, blanches et brunes. Dimensions : h. 7,3 ; larg. max. : 4,5 ; diam. du trou : 0,4.
23-4. C3478.
23-9. V444.
23-5. C3477.
23-11. V515.
23-2. (C3475, U34:48) Figs 2.33h et 3.51. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Peson en terre cuite de forme tronconique. Complet. Amorce de deux trous de suspension, sur le côté droit par rapport au cliché, et en-dessous du vrai trou de suspension. Terre : brun foncé ; dégraissant abondant. Dimensions : h. 7,8 ; larg. max. : 5,3 ; diam. du trou : 0,4-0,6. 23-3. (C3476, U34:48) Figs 2.33h et 3.51. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Peson en terre cuite de forme tronconique. Complet. Terre : brune ; dégraissant abondant. Dimensions : h. : 7,2 ; larg. max. : 5,6 ; diam. du trou : 0,4-0,5. 23-4. (C3478, U34:48) Figs 2.33h et 3.51. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Peson en terre cuite de forme ovale. Complet. Terre : brune assez tendre ; dégraissant abondant en particules noires, blanches et brunes. Dimensions : h. 7 ; diam. : 0,8-1. 23-5. (C3477, U34:48) Figs 2.33h et 3.51. Niveau 1A, au contact du rocher, tombe 46. Peson en terre cuite de forme tronconique. Complet. Terre : brune ; dégraissant abondant. Dimensions : h. : 7,3 ; larg. max. : 5,1 ; diam. du trou : 0,35. Parallèles : pour 23-1-3 et 23-5, voir Courtois 1984, 66, no 607, illustré fig. 20, 24 ; pour 23-4, voir Courtois 1984, 66, no 610, illustré fig. 21/12. Les quatre pesons tronconiques paraissent sortis de la même main, tant leurs dimensions et leur aspect sont semblables. 23-6. C4657 (U35:85) Figs 2.45 et 3.51. Niveau 1B, pièce 4.2. Peson en terre cuite de forme tronconique. Complet. Trou percé à peu près à mi-hauteur. Terre : beige brunâtre, assez tendre ; très nombreuses particules, moyennes et petites, blanches, noires et brunes. Dimensions : h. 7,2 ; larg. 5,2 ; d. du trou 0,4. Parallèles : même type que 23-1 à 23-3 et que 23-5.
153
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II
24-1. V162 ; objet et empreinte à 1/1 ; dessin de l’empreinte à 2/1.
Figure 3.52. Sceaux.
Classe 24. Sceaux 24-2. V102 ; 1/1.
24-3. V329 ; ± 1/1.
23-7. C3107 (R30:57) Fig. 3.51. Profil complet ; manque à peu près la moitié de l’objet. Sommet aplati ; base concave. Trou percé au 2/3 de la hauteur. Terre : gris bleu foncé au cœur ; brun vers la surface ; très nombreuses particules de dégraissant, moyennes et petites, blanches, noires et brunes. Dimensions : h 7,7 ; diam. du trou : 0,5. 23-8. C4729 (bV31-32:15) non illustré. Sous le niveau 1B (emplacement de la pièce 7.3). Peson ovoïde complet ; grand trou circulaire percé dans la partie supérieure. Terre : gris foncé ; très nombreuses inclusions. Dimensions : 1,9 ; ép. max. 2,9. 23-9. V444 (bR32-33:23) Figs 2.93g et 3.51. Niveau 2B, espace 11. Peson trapézoïdal complet en pierre. Forme régulière ; partie inf. arrondie. Dimensions : h. 6,8 ; larg. 3,5-6,5 ; ép. 1,1-1,5 ; d. du trou 0,5 d’un côté, 0,7 de l’autre. 23-10. V442 (bR32-33:19) non illustré. Fr. d’un peson en pierre de type comparable à 23-9. 23-11. V515 (bU33-34:17) Fig. 3.51. Gros galet percé plus ou moins en son centre. Dimensions : h. 8,8 ; larg. 4,6-5,6 ; ép. 2,6-3,2.
Trois sceaux ont été trouvés dans les niveaux du Bronze Récent, deux sceaux-cylindres et un sceau en forme de bouton. Seuls les exemplaires 24-1 et 24-2 ont fait l’objet d’une véritable expertise, par les soins de P. Amiet, expertise reproduite intégralement ci-dessous 13. La datation des sceaux 24-1 à 24-2 se trouve en remarquable accord avec la position stratigraphique des objets : 24-1, daté du milieu du iie millénaire av. J.-C., appartient à l’un des premiers niveaux d’occupation du site et se trouve associé à de la céramique White Slip I et Base-ring I (supra, 23) ; 24-2, daté du xive s. av. J.-C., provient sans doute du bâtiment 7 (niveau 2B) et se trouve associé à de la céramique Base-ring, Monochrome Ware et White Slip II (supra, 42). La datation des sceaux représente un terminus post quem, mais la cohérence de ces datations avec celle des contextes doit être soulignée. 24-1. V162 (T30:83) Figs 2.23d et 3.52. Niveau 1A, associé au mur M450. Sceau-cylindre en lapis-lazuli ; très détérioré ; la perforation n’est pas tout fait centrée. Décor : il manque environ un quart de la représentation ; deux personnages face à face, de part et d’autre de figures presque complètement perdues. Dimensions : h. 1,8 ; d. de la perforation 0,10. Mentions : Courbin 1986, 183, et fig. 5. Datation : milieu du iie millénaire av. J.-C. Origine : Suse.
Selon P. Amiet, « le sceau-cylindre est très endommagé, par des cassures profondes. On peut reconnaître cependant une composition groupant au moins deux personnages face à face, de part et d’autre de figures presque complètement perdues. Au revers, les deux personP. Amiet a réalisé cette expertise en 1984, alors qu’il était conservateur en chef du département des Antiquités Orientales du musée du Louvre. 13
154 nages sont dos à dos, de part et d’autre d’un espace vide vertical, qui pourrait avoir été destiné, comme souvent à une inscription. À droite, un personnage regardant à gauche est vraisemblablement assis, le milieu de son corps ayant disparu. Il porte une coiffure plate, avec un appendice au centre ; le visage est schématique, avec par derrière comme un chignon plat. Un bras est plié, main ramenée sur la poitrine ; l’autre bras est à demi tendu et tient une palme ou une hampe verticale, arme ou emblème. Les figures réparties au centre de la composition sont presque complètement perdues, mais on peut reconnaître devant le personnage assis les deux pieds coudés d’une table d’offrandes. D’une cassure verticale, dans la partie gauche de la zone endommagée, pourraient dépasser la corne et la jambe pliée d’un animal cabré (?). Derrière cette figure, la composition s’achève par un personnage entièrement conservé, en marche à droite. Il est coiffé d’une sorte de béret plat et évasé. Son visage est simplifié, de sorte que la cavité oculaire en occupe la plus grande partie, délimitée par le nez. La bouche ne semble pas indiquée. Les deux bras sont pliés, les mains ramenées sur la poitrine, mais inégalement, de sorte qu’elles ne se rejoignent pas. Le vêtement est une jupe longue, couverte de stries. Il semble donc qu’il s’agisse d’une scène de culte rendu à une divinité trônant qui tiendrait vraisemblablement une palme pour emblème. Devant elle se dresse une table d’offrandes en partie perdue, au centre de la composition. À gauche, subsiste seulement un orant qui pourrait avoir présenté un grand animal cabré. La seule figure complète, l’orant debout à gauche, diffère par sa stylisation de tout ce qui est connu dans la glyptique syrienne ou même mésopotamienne. En revanche, sa tête à coiffure plate et sa robe fortement striée se retrouvent sur une série de sceaux susiens que nous attribuons au milieu du iie millénaire (Amiet 1972, no 2029-33 ; Amiet 1973, 20, s, et pl. XIII (R ; S ; T). Précisément à cette époque, la divinité figure parfois, tenant une palme ou un emblème (Amiet 1972, no 2022, 2024 et 2027) devant une table d’offrandes. Les scènes de culte des cylindres susiens de la première moitié du iie millénaire (Amiet 1972, no 1916-23) comportent souvent un animal cabré ou à demi cabré, qui pourrait correspondre à celui qui figurait peut-être sur ce cylindre. Sachant que plusieurs sceaux-cylindres de Syrie et de Cappadoce ont été importés à Suse au iie millénaire (Amiet 1972, no 1727-30), il n’est pas invraisemblable qu’un sceau susien ait atteint Bassit ».
Pascal darcque 24-2. V102 (V31:63) Figs 2.62b et 3.52. Niveau 2B, pièce 7.3. Sceau-cylindre en pierre (« stéatite verte ») déposé au musée de Damas (Courbin 1975, 61). Représentation : groupe d’animaux combattants (aigle, gazelle, lion) et poisson. Dimensions : long. 2 ; d. 0,98-1,02 ; d. du trou 0,45. Mentions : Courbin 1975, 60 ; Courbin 1986, 186. Datation : xive s. av. J.-C. Origine : Syrie.
Selon P. Amiet, « le décor groupe trois animaux combattant, disposés en pyramide. À droite, un fauve qui ressemble à un gros chien autant qu’à un lion est à demi assis, légèrement cabré ; la disproportion de son avanttrain est remarquable. L’œil est très grand ; derrière l’oreille, une rangée de petites boucles longe la nuque et, sous le cou, la crinière a comme deux protubérances. Au-dessus de cet animal, un poisson schématique est disposé en arc. Au centre, la victime du combat est un petit animal assez schématique, maigre, avec les pattes pliées sous le corps. Le long cou est couvert de stries sinueuses ; il tourne la tête en arrière vers un rapace qui s’abat sur son dos, serres tendues en avant : c’est là l’attitude caractéristique du rapace prêt à “empiéter”14 sa proie. Le corps de cet oiseau est volumineux ; l’œil globuleux, la queue étalée. Les ailes éployées, de profil sont détaillées avec une double rangée sinueuse de plumes. La composition triangulaire de cette scène dérive lointainement de celle que l’on observe au début de l’époque présargonique, par exemple sur les empreintes archaïques d’Ur (Amiet 1961, no 755, 779 et 781), mais il est rare de trouver un rapace faisant ainsi pendant à un fauve (voir, cependant, Amiet 1961, no 760). Le thème des bêtes de proie attaquant un animal inoffensif a été repris, souvent comme sujet secondaire, sur les cylindres syriens de l’époque classique, au xviiie et xviie siècle, puis sur les cylindres mitanniens (par exemple, Porada 1948a, no 945, et Delaporte 1910, no 440). Précisément, sur les cylindres syriens, le lion est souvent représenté assis et peut ressembler à un gros chien (Porada 1948a, no 942). Le rapace, en revanche, n’a d’exact équivalent sur aucun cylindre connu ; cependant, un cylindre d’Haghia Paraskévi, dans l’île de Chypre, représente un lion et une sphinge attaquant cabrés un chien (Cesnola 1903, pl. CXIX-8 ; Porada 1948b, pl. IX-21). Sur ce cylindre, l’aile de la sphinge est bordée d’un rang de plumes, mais sur des cylindres chypriotes de même époque, les deux rangs de plume ressemblent d’assez près à ce que l’on observe sur le cylindre de Bassit. Ce dernier est stylisé d’une manière qui, dans son 14
En fauconnerie, c’est l’action de saisir avec les serres.
155
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II ensemble, n’a pas d’équivalent ; il paraît refléter l’influence d’un atelier chypriote en milieu syrien. Le poisson disposé en arc au-dessus du fauve est stylisé comme sur les cylindres mitanniens schématiques (Porada E., in Dikaios 1969-71, appendice, pl. 182 A : 3b [1770]) et confirme une attribution large au xive s. avant J.-C. ». 24-3. V329 (U.29:65) Fig. 3.52. Au-dessus du niveau 2B (espace 9). Sceau en pierre, peut-être en stéatite, en forme de bouton cylindrique ; manque la moitié de l’objet, cassure suivant le trou de suspension. Remis au musée de Damas en 1978. Décor : d’un côté, quadrillage, de l’autre, personnage (?). Dimensions : d’après les photographies, d. ± 4 ; ép. inconnue.
Classe 25. Armes en bronze Les pointes en bronze 25-1 à 25-11, la plupart découvertes au contact du rocher, principalement dans le carré U28, sont probablement des pointes de flèche ou de javelot15. Malgré leurs dimensions plus modestes, leur forme, avec une soie de section carrée, un talon peu ou pas marqué et une pointe en forme de feuille, s’apparente à celle des pointes de lance à « emmanchement pédonculaire » du iie millénaire av. J.-C. (De Maigret 1976, 86-91, sp. 90, no 7 [Boğazköy] et 10 [Assur], fig. 20 : 5 et 6). Cette forme de pointe de flèche est originaire du Proche-Orient, où elle est attestée d’Alalakh (Yener 2010, 103, 259, no A03-R1250, 260, no A03-R1262 et 263, no A03-R1594) à Megiddo, durant tout le Bronze Récent. Elle apparaît à Chypre vers la fin du CR IIA, aux environs de 1400 av. J.-C. mais n’y devient très commune qu’au CR III, après 120016. À Ras Shamra, cette forme de pointe de flèche, ou de javelot, est bien attestée, par exemple dans le dépôt de la Maison du Grand prêtre (Schaeffer 1956, 259, 260, fig. 224, 7, 18 et 20, et 273, fig. 237), dans le palais (Schaeffer 1956, pl. X, face 276) et dans le dépôt qui a livré l’épée portant le cartouche du pharaon Merenptah, avant-dernier pharaon de la xixe dynastie, dont le règne prend fin peu avant 1200 (Schaeffer 1956, 166-78). Si certains objets, comme cette épée, peuvent être datés avec une assez grande précision, la datation des dépôts, ainsi que la datation des différents objets qui composent ces derniers, reste problématique17. 15
Les descriptions et les dessins sont l’œuvre de Fr. Braemer.
Catling 1964, 130-31 ; voir en particulier les références au ProcheOrient citées 131, note 5. Courtois 1984, 13-16 et fig. 3, présente un grand nombre de pointes de forme comparable trouvées dans les niveaux stratifiés d’Enkomi et datées du CR III, voire du Fer I. 16
Le dépôt de la Maison du Grand prêtre est, par exemple, considéré comme un « dépôt de fondation ou d’offrande » et daté du 17
Le niveau de destruction 7A de Tell Tweini a livré des objets comparables, mais pas encore publiés en détail, qui sont interprétés comme les traces des combats livrés aux environs 1200 av. J.-C. entre les occupants du site et leurs agresseurs (Bretschneider & Van Leberghe 2008b, 32 et 41, ill. 45, figure reprise par Kaniewski et al. 2011, fig. 3D). C’est pourquoi nous n’avons guère d’argument pour dater les objets de Bassit, si ce n’est leur position strati graphique. Le cas le moins problématique est celui de la pointe 25-10, découvert dans un contexte homogène datant de la fin du BR I ou du début du BR II. Les pointes 25-1 à 25-9 se présentent comme un groupe presque homogène, en particulier dans le carré U28, au contact du rocher. Si elles se rattachent effectivement au foyer A67, comme nous l’avons suggéré (supra, 23), elles seraient datables du BR I et devraient être considérées comme appartenant au mobilier de l’espace environnant. Mais il n’est pas totalement exclu que les objets en question aient été regroupés dans une fosse creusée depuis un niveau supérieur, fosse dont on ne connaît ni le point de départ, ni la date. Dans ce cas, la datation des objets devrait être abaissée, sans que l’on puisse apporter de précision, et le groupe de pointes pourrait être interprété comme un « trésor » (Knapp et al. 1988).
Pointes de flèche (ou de javelot) 25-1. V386 (U28:97) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet complet, soie repliée ; la soie se prolonge par renflement duquel part la pointe ; talon marqué oblique ; la nervure centrale représente la suite très amortie de la soie. Dimensions : long. 9, dont 2,7 de soie ; larg. max. 1,45. 25-2. V387 (U28:102, no 1) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet complet. La soie, de section carrée, se poursuit en nervure centrale amortie ; pointe en feuille de laurier ; talon arrondi, non marqué ; épaississement avant arête. Dimensions : long. totale 9,3 ; long. de la soie 3,5 ; larg. max. 1,4.
xive siècle av. J.-C. par Schaeffer 1956, 253-55. Catling 1964, 202-03, conteste vigoureusement l’interprétation et la date proposées ; il s’agirait, selon lui, d’un « trésor » caché dans les ruines de l’édifice dont la date ne serait pas antérieure à la première moitié du xiie siècle. Courtois 1979a, col. 1156-57, réaffirme qu’il s’agit d’un dépôt de fondation, en se fondant sur le rangement très soigneux des objets par catégorie, et estime devoir maintenir une datation au xiiie, sinon au xive siècle av. J.-C., le support-trépied orné de grenades (Galliano & Calvet 2004, 190-91, no 180) étant considéré comme un prototype de la série chypriote.
156
Pascal darcque
25-1. V386.
25-7. V392
25-2. V387.
25-8. V393.
25-3. V388.
25-4. V389.
25-10. V87.
25-11. V84.
Figure 3.53. Armes en bronze ; 1/2.
25-3. V388 (U28:102, no 2) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet incomplet : la pointe et l’extrémité de la soie sont cassées ; soie de section carrée ; se renfle progressivement à 7 mm avant le départ des ailes, talon non marqué ; lame courte ; pas de nervure centrale. Dimensions : long. cons. 6,5 dont 1,5 de soie ; larg. max. 2 ; section de la soie 0,3 × 0,3. 25-4. V389 (U28:102, no 3) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet incomplet : pointe cassée. Soie de section carrée, avec épaississement avant le départ des ailes ; pas de nervure centrale. Dimensions : long. cons. 6,4, dont 1,8 de soie ; larg. max. 1,5. 25-5. V390 (U28 : 102, no 4) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet incomplet : l’extrémité de la soie et celle de la pointe sont cassées ; soie de section rectangulaire continue, sans
25-5. V390.
25-6. V391.
25-12. V345.
renflement avant le départ des ailes, puis nervure centrale amortie ; pas de talon. Dimensions : long. cons. 9, dont 3,3 de soie ; larg. max. 1,9. 25-6. V391 (U28 : 102, no 5) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet incomplet : l’extrémité de la soie est cassée. Section carrée, puis épaississement avant le départ des ailes ; pas de talon. Dimensions : long. cons. 8,3, dont 1,5 de soie ; larg. max. 1,4. 25-7. V392 (V28:88) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet incomplet : l’extrémité de la soie est cassée. Soie de section carrée, épaississement et départ progressif des ailes ; nervure centrale amortie. Dimensions : long. cons. 10,3, dont 2,1 de soie ; larg. max. 2,1. Parallèles : Schaeffer 1962, 74, fig. 61H (flèche de 12 cm de long, avec une soie en forme de losange, nervure centrale et ailes épaissies ; cour V du palais).
157
3. Le mobilier du Bronze Récent I et II 25-8. V393 (U28:101) Figs 2.19 et 3.53. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Pointe de flèche en bronze. Objet complet. Soie de section carrée, épaississement puis nervure centrale ; départ très progressif des ailes ; traces d’emmanchement jusqu’à l’épaississement ; toutes petites encoches sur la soie. Dimensions : long. 8, dont 1,5 de soie ; largeur max. 1,5. 25-9. V394 (U28:109) Fig. 2.19. Niveau 1A, au contact du rocher, édifice 1. Fr. de pointe de flèche en bronze. Objet très corrodé ; la majeure partie de la pointe et l’extrémité de la soie sont cassées. Dimensions : long. cons. 6,7, dont 4,2 de soie ; ép. 0,9. Parallèles : paraît plus épaisse que les autres du même lot 25-10. V87 (T31:84) Fig. 3.53. Entre les niveaux 1A et 2B. Pointe de flèche en bronze. L’extrémité de la soie est cassée. La soie de section rectangulaire se prolonge en nervure plate centrale dans la pointe après un premier épaississement long de 1,4 ; ailes du talon arrondies ; talon non marqué. Dimensions : long. cons. 9,2, dont 3,7 de soie ; section de la soie 0,5 × 0,3 ; larg. max. 1,4. 25-11. V84 (T31:43) Fig. 3.53. Pointe de flèche en bronze. Ailes corrodées, extrémité de la soie cassée. La soie de section carrée se continue comme nervure centrale de laquelle partent les ailes ; talon marqué. Dimensions : long. cons. 9,2 dont 1,8 de soie ; larg. max. 1,8 ; section de la soie 0,3 × 0,3.
Poignard 25-12. V345 (U.35:85) Figs 2.45d et 3.53. Niveau 1B, pièce 4.2. Pointe de poignard en bronze. Pointe intacte, mais légèrement tordue ; soie cassée, martelée. Soie plate recevant plaquette fixée par rivet dont le trou subsiste ; pointe à profil en losange, bout arrondi ; section en forme de losange ; sur le talon, ailerons rabattus faisant épaisseur 0,6 cm, le tout martelé laissant gorge centrale de 1,1 au minimum. À cet endroit la section est plate et se prolonge dans la soie. Dimensions : long. 14,7 ; larg. max. 2,8 cm ; ép. max. 0,45 ; ép. de la soie 0,18 ; larg. de la soie 1,9 ; d. du trou de rivet 0,25. Parallèles : pour la forme d’ensemble, Shalev 2004, 39-40, pl. 13, types 6 E et 6 F (objets de Tell Ajjul datant du Bronze Moyen II ou du Bronze Récent I). Date : Bronze Récent I.
Figure 3.54. Palette en faïence 26-1 (C1656) ; 1/2.
Classe 26. Divers Palette en faïence 26-1. C1656 (S33:63) Fig. 3.54. Niveau 2B, espace 11. Fragment de palette en faïence constituée de 5 fr. recollés ; brisée d’un côté ; pâte vert clair, dure, cavités ; dessous de couleur brunâtre ; vernis noir franc, mat. Décor : rayons, triangles, losanges opaques. Dimensions : 5,38 × 6,3 ; ép. en bas 1,1, en haut 0,725, à gauche 1,17, à droite 0,97.
« Clou » en terre cuite « Le mode d’utilisation et la fonction de ces objets restent énigmatiques […] : pièces jouant un rôle dans la fermeture des portes, éléments de décoration architecturale extérieure, utilisés peut-être pour individualiser une maison ou ses habitants ou encore pour signaler un événement particulier » (Matoïan, in Galliano & Calvet 2004, 234). L’objet présenté ne peut être rattaché à aucun niveau, mais les fragments de céramique qui l’accompagnaient datent tous du Bronze Récent. 26-2. C6926 (V.32:98) Fig. 3.55. Objet fragmentaire. Terre : tendre, gris au centre, rosé vers l’ext. ; dégraissant abondant en particules noires et brunes. Décor : les trous ne sont alignés strictement, ni dans un sens, ni dans l’autre Dimensions : d. 17 ; ép. min. 1,5 ; ép. max. 2,2. Parallèles : Schaeffer 1949, 180 et 181, fig. 72, 13 ; 182 et 183, fig. 73, 8 ; Galliano & Calvet 2004, 234, no 252 (« clou décoratif » découvert dans la maison au sud du Temple aux rhytons).
Figure 3.55. « Clou » en terre cuite 26-2 (C6926) ; 1/3.
158
Pascal darcque
Baguette en os Ni la forme, ni l’état de conservation de l’objet 26-3 ne sont assurés. S’il était plus nettement cylindrique, on pourrait l’interpréter comme un sceau-cylindre (voir l’exemplaire en faïence moulé présenté par Yon et al. 1987, 75, fig. 53 (79/14) et Caubet 1987, 339, no 18), mais ses dimensions paraissent trop grandes et sa forme trop irrégulière pour un objet de ce type. Le décor de croisillon et de chevrons apparaît fréquemment sur des baguettes en os et en ivoire, creuses ou pleines, de Ras Shamra, dont la fonction demeure souvent incertaine (Gachet 1987, 249-50). Le dessin disponible (Fig. 3.56) permet de supposer qu’il s’agit d’un emmanchement ou d’une boîte à khôl. 26-3. V88 (T31 86) Figs 2.73h et 3.56. Niveau 2B, pièce 8.1. Baguette en os. Décor : en haut et en bas, deux groupes de deux incisions horizontales délimitent un champ partagé à mi-hauteur par une autre incision horizontale ; en haut, croisillon de lignes simples ; en bas, chevrons entrecroisés. Dimensions : long. 3,7 cm. Parallèles : Gachet 1987, 269, pl. 4 (24, 28, 30 et 39). Datation : BR II, d’après le contexte.
Figure 3.56. Baguette en os 26-3 (V88) ; 1/1.
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent Frank braemer
Le cadre de référence pour la chronologie régionale Au cours de la deuxième moitié du xxe siècle, les appellations et les dates données aux périodes de l’âge du Fer au Proche-Orient et en Méditerranée orientale ont été d’une grande diversité. Cela impose de choisir ici un système de référence constant pour la clarté de l’enquête chronologique. On connaît les nombreux problèmes méthodologiques posés par la construction des chronologies archéologiques pour le Levant fondées sur les typologies céramiques. La difficulté de passer de systèmes de chronologies relatives, fondées sur des ensembles stratigraphiques, à des propositions de dates absolues, qui amènent à l’interprétation historique, n’est pas encore surmontée de manière significative. La remarquable synthèse chronologique de S. Mazzoni (2014) et F. Venturi (2020) sur Tell Afis est une interprétation historique majeure à l’échelle régionale de la Syrie du nord intérieure. Elle montre bien la diversité des paramètres à prendre en compte. Nuñez Calvo (2008 ; 2014) propose une synthèse chrono-typologique basée sur une réflexion méthodologique très stimulante, affinant l’étude de P. Bikai pour la Phénicie. La quasi-absence de datations par le radiocarbone sur les sites de la Syrie intérieure et du littoral méditerranéen nord, à l’exception notable de Tell Tweini (Kaniewski et al. 2011, 3-5), est évidemment une lacune majeure. L’interprétation historique issue de ces datations n’est cependant pas univoque1. L’absence de datations absolues externes a eu longtemps pour conséquence le développement d’argumentations circulaires pour la La moyenne d’une série de 8 dates (sur les 27 dates réalisées) permet de proposer de caler le passage des niveaux 7A à 6E à 2962 ± 14 bp, soit 1210-1160 bc à 1 sigma, ou 1220-1130 bc à 2 sigmas. Le raffinement allant jusqu’à proposer une datation à 2 années près, 1192-1190 bc, la destruction d’Ougarit et le passage des Peuples de la Mer, pose cependant de nombreuses questions de méthode, en particulier à propos des séries de datations C14, questions séries de datations C14 qui ont été soulevées de manière radicale par Knapp & Manning (2016, 102-06) et Nuñez Calvo (2008, 74-79). 1
datation des classes typologiques : la datation absolue des céramiques égéennes et chypriotes a été ainsi fondée, pendant de longues années, sur l’association à des niveaux archéologiques du Proche-Orient « datés », en particulier, par référence au texte biblique. Par la suite, ces céramiques égéennes et chypriotes ont été utilisées pour dater des contextes archéologiques proches-orientaux2. La datation radiocarbone de plusieurs sites égéens ayant fourni des céramiques protogéométriques a permis récemment de sortir de ces raisonnements circulaires et de situer le début de ces productions dans la deuxième moitié du xie s. av. J.-C. : Lefkandi, Kalapodi et Corinthe (Toffolo et al. 2013 ; mais voir la critique de Knapp & Manning 2016, 116, 131), Assiros (Newton et al. 2005 ; Wardle et al. 2014). Nous retenons ici, pour les types céramiques de l’âge du Fer, le système de concordance pour le Levant nord proposé par G. Lehmann (2008, 139, 145-49 ; 2017, 242-43) et les correspondances avec les autres propositions de périodisation (Tableaux 4.1, 10.1). Ce système est fondé sur les avancées de la chrono logie absolue dans le Levant sud à partir de la datation par le radiocarbone des niveaux de Tel Dor et de Megiddo (Toffolo et alii 2014), et de la chronologie relative d’assemblages stratigraphiques à l’échelle régionale du Levant (Lehmann 1996). La chrono-typologie proposée par P. Bikai (1978) et révisée par F. J. Nuñez Calvo (2008) sera notre référence pour la Phénicie. Pour les correspondances de types céramiques entre Levant nord et Levant sud, nous utilisons les contributions de la synthèse régionale sur Israël et le Levant sud sous la direction de S. Gitin, (ed. 2015). La concordance avec Voir en particulier Nuñez Calvo 2008, 70-74 ; 2016, 73-87, et la thèse hypercritique de M. R. Whincop 2008, 49-68 et son article Whincop 2010. 2
160
Frank braemer
Tableau 4.1. Phasages archéologiques de l’âge du Fer dans les publications de références récentes.
Levant Sud
Phénicie
Dates
Lehmann 2017 et 2008
Nuñez Calvo 2008
1300
1250 1200 1150 1100 1050 1000 950 900 850
BR III (1190-1130) Fer I ancien et moyen (1130-1050) Fer I récent (1050-975/940)
600 550 500 450 400
Fer Ancien b
Fer IIA anc. (975/940-880) Fer IIA récent (880-780 ?)
Fer Moyen a, b
Fer Récent a
750
650
Fer Ancien a
Lehmann 2008 et 2017
Syrie
Lehmann 2017
Fer Récent b
Mazzoni 2014 ; Venturi 2020
Transition BR/Fer I Fer IA (1190-1150/1125) (1190-1130) Fer IA (1150/1125-1050)
Fer IIA (925-800 ?)
hiatus Fer IA
Fer IB (1130-1050)
Fer IB (1050-1000)
hiatus
Fer IC (975/940-880)
Fer IIA 925/850 ?-800
occupation
niveau 4
Fer IIB (800 ?-740/720)
Fer IIB
niveau 5
Fer IIIA (740/720-550)
Fer III
niveau 7
Fer IIIB (550-330)
niveau 8
niveau 10
niveau 11
niveau 12-13
niveau 14
niveau 6
niveau 9
niveau 3 ?
Fer IIA (880-780 ?)
Fer Récent c
niveau 2
BR
Syrie intérieure Bassit Tell
Fer IC (1000-925)
800
700
Syrie
niveaux 15-16 niveau 17
350
occupation
300
niveau 18
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent la Syrie intérieure est fondée sur la synthèse régionale autour de la stratigraphie de Tell Afis (Mazzoni 2014, 358-64), qui fournit les meilleurs parallèles avec le répertoire céramique de Bassit. En l’absence de synthèse globale récente, la céramique chypriote, trouvée en grande quantité à Bassit, ne sera pas utilisée comme un étalon de datation déterminant, mais comme un indicateur secondaire. En effet, la datation des séries céramiques mise au point par E. Gjerstad (1960, en dernier lieu) est toujours en usage (Georgiadou 2016), malgré ses limites mises en évidence dès les années 1960 (Birmingham 1963) et jusqu’à très récemment (Gilboa 2015b). Jusqu’à une date récente, la chronologie relative des classes typologiques de vases de tombes chypriotes a été fondée sur les dates des sites du Levant côtier, dans lesquels on a trouvé ces vases, et non sur la chronologie relative d’ensemble stratifiés de Chypre même. Ce sont donc les ensembles du Levant qui ont longtemps « daté », et non la classification chypriote. Mais les travaux récents mettent maintenant en évidence les différentes fabriques et ateliers de l’île et une diversité de formes spécifiques propres à ces ateliers (Georgiadou 2014), qui supposent des séquences chronologiques relatives beaucoup plus nuancées que celles proposées par E. Gjerstad. Pour les correspondances entre les grands types céramique chypriotes et égéens et les typologies de céramique du Proche-Orient, nous retenons en général la proposition de G. Lehmann (2008 et 2017), qui assure un cadre cohérent à l’échelle du Levant nord3. Nous ne tenons cependant pas compte du raffinement actuel des chronologies micro-régionales, relatives et absolues, ni de leurs appellations en Israël et en Palestine (Gitin ed. 2015, 794) : les publications en cours des sites du Levant nord le permettront sans doute prochainement, et nous espérons que celle de Bassit pourra y contribuer. Les catégories de céramiques levantines présentes à Bassit sont nombreuses, on le verra dans la description des groupes de mobiliers. Pour proposer des datations, nous nous sommes appuyés principalement sur les types d’amphores de transport et de stockage, et sur les diverses catégories de cruches, assiettes et bols red slip et orange slip (Braemer 1986). Celles-ci forment un cadre permettant de caractériser et dater par association une fabrique dite « nord-Syrienne », décrite par P. Courbin (1993, 48-54), dont Bassit pourrait avoir été un centre de production4. 3
voir en fin de volume 362-363, le Tableau 10.1.
P. Courbin (1993, 48) la décrit ainsi : « la terre locale est couleur beige à cœur gris fer ou gris clair ; elle présente souvent du mica, ce
4
161
Les modes de sédimentation et les objets au‑dessus des niveaux du Bronze Récent On a vu (supra, 39 sqq) que les bâtiments du Bronze Récent (niveau 2) paraissent avoir eu des modes de destruction différents. L’édifice 7 a sans doute été incendié, au moins partiellement au nord, mais son élévation en brique crue n’a laissé aucune couche de destruction significative contenant les décombres des élévations. Au contraire, dans la maison 8, la hauteur de murs préservée peut atteindre 1 m au maximum et les sols sont recouverts par l’éboulement de ces derniers. L’édifice 7 a laissé en élévation, et apparentes, des ruines qui ont été pillées progressivement jusqu’à arasement presque complet des structures ; au contraire, l’édifice 8 devait constituer un tas de décombres resté intact. Ainsi, l’orientation générale mise à part, les murs du Bronze Récent (Fig. 2.1) n’ont qu’un faible rôle directeur au moment des phases de réoccupation. Ces murs sont rarement réutilisés d’une période de construction à une autre, contrairement à ce que l’on peut observer à Tell Kazel (Capet 2006-2007, 187-207), où une structure globale « architecturale et urbanistique » peut subsister sur la longue durée. Le processus identifiable à Bassit – destruction, arasement par vol des blocs, reconstruction sur une trame architecturale modifiée – est également caractéristique, si l’on s’en tient aux sites côtiers, de la stratification de Tell Sukas (Riis 1970). À Tell Tweini ou à Ras Ibn Hani, la trame générale des constructions est beaucoup plus stable du BR au Fer (Vansteenhuyse 2010, Badre 1983). À Bassit, le contact entre le dernier niveau du Bronze Récent et les premiers niveaux du Fer prend plusieurs formes. Dans un cas, en T32, un objet en fer était posé directement sur le mur de l’édifice 7 du BR II (Fig. 4.1 ; Fig. 4.2) : on a pu penser dans un premier temps (Courbin 1986, 187) qu’il s’agissait d’une des premières réoccupations de l’âge du Fer, mais l’analyse stratigraphique montre que cet outil était vraisemblablement au fond d’une fosse (T32:10) du niveau 11, bien postérieur (voir infra, 258). En U31, partie ouest, un niveau de sol de couleur blanc à rosé nappe les pierres du mur de l’édifice 7. qui la distingue en principe de la céramique phénicienne, et, pour l’essentiel, de la céramique chypriote. […] Les vases, toujours tournés, sont rarement engobés et la surface reste grise ou beige souvent décorée de bandes et filets horizontaux et plus rarement de motifs de ligne ondulée ou de zigzag ; la couleur du décor est toujours un gris terne. Les catégories de récipients sont l’amphore de stockage à fond arrondi ou à pied en anneau, l’amphore torpille, la cruche, le cratère, le bol, la phiale et la coupe ».
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Frank braemer
Figure 4.1. Marteau-pic en fer V49 sur le mur M400 du Bronze Récent en T32.
Ce sol (3,48/3,50 m/mer) contient des tessons du Fer, mais cet ensemble n’est pas homogène : en U31:27, les fragments attribués au Fer sont atypiques et les fragments du BR sont encore assez nombreux ; au même niveau, en bTU31:20, on a identifié une épaisseur de sédiment rose à 3,45 m/mer, recouvrant une couche de gravier bleu sur le mur de l’édifice 7 : il s’agit d’un sol postérieur à l’arasement de l’édifice qu’il recouvre. La céramique associée comprend, outre des fragments atypiques non datables, plusieurs fragments de vases Blackon-Red du Fer II, et un fragment de carène d’épaule de vase de stockage. En bTU31:21, sur les pierres du blocage du mur de l’édifice 7, les fragments céramiques sont moins caractéristiques. Au sud-est de la zone fouillée, en W34, dans un niveau qui couvrait l’ancienne plage – dont la lisière supérieure à l’est devait arriver, au Bronze Récent, non loin de la ligne des sondages W32, W33 et W34 (voir infra le plan du niveau 3) –, les premiers dépôts contenaient une céramique grossière difficilement identifiable associée à quelques fragments Bichrome, sans doute attribuables au Fer II. La limite supérieure de la plage devait donc avoir commencé à se déplacer vers l’est. Il semble que ce niveau a coupé le sol rose de l’édifice 7 du niveau 2 identifié au nord-ouest. Ce sol, ici rouge et dur, a été retrouvé dans la partie ouest de la bW33-34, le sudouest du sondage W33 et l’angle nord-ouest de W34 à 2,50 m/mer (sacs W34:28 à W34:30). Tout se passe donc
Figure 4.2. Marteau-pic en fer V49.
comme s’il y avait eu une érosion par la mer du niveau 2 du Bronze Récent de l’est vers l’ouest, puis au Fer, une stabilisation du sommet de plage avec des galets à l’ouest et des lignes de pierres à l’est. Dans la partie ouest de la zone fouillée (ligne de sondages R), des éléments de stratification plus clairs ont pu être identifiés. Le sol empierré de galets de l’espace 11 du niveau 2 a été bien identifié en R32 et R33 et, sur quelques mètres carrés, à l’est du sondage R34 à une altitude moyenne de 3,35/3,25 m/mer (supra, 47). Ce sol caractéristique est recouvert de manière assez régulière par une couche homogène, épaisse de 5 à 20 cm, d’un sédiment fin de couleur verte. En R32 sud, un niveau de vases écrasés du Bronze Récent est inclus dans cette couche. On retrouve ce niveau vert en R33. Cette couche est surmontée d’un empierrage à 3,70 m/ mer sous lequel on a, en bR32-33:18, de la céramique du Fer IIA. Cet empierrage scelle un niveau contenant uniquement des fragments du Bronze Récent. En R34, un sol avec trois fours-foyers est légèrement enfoncé dans ce sédiment vert (Fig. 4.3) ; ce sol est associé à des marmites de la transition BR/Fer I-voir infra la description du niveau 3. La succession des structures archéologiques en TU33 et bST33 est plus confuse en raison de la présence de silos qui ont perforé profondément la stratification et détruit une bonne partie des murs de l’édifice 7 du niveau 2. Les
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
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Figure 4.3. bR33-34, micro-coupe sur le sol des fours-foyers, et le sol vert du Bronze Récent. Figure 4.5. Pichet C4714 in situ.
Figure 4.4. T31, dégagement du mur M425 vers le nord-est.
silos A51 en S33 nord-est et A52 en T33 ouest du niveau 4 (voir infra, 189) ont détruit le mur ouest de l’édifice 7. La céramique retrouvée dans le remplissage des silos, dont un fragment du Fer IIB (C1648, voir infra, Fig. 5.15 191, datable du début du viie s. av. J.-C.), est en partie scellée par un empierrage sur lequel les fragments les plus récents sont attribuables au Fer IIIA. Ces fosses-silos ont pu rester en usage, et donc ouvertes, sur une longue période, et leur colmatage ne devait pas être très étanche.
Figure 4.6. Pichet C4714 ; 2/3.
Plus au nord, un niveau caractérisé ici par sa couleur blanchâtre, se poursuit en pente montante en R31 nord où il cote 3,90 m/mer, puis par un sol empierré au sud de R30 à 3,80/3,70 m/mer contenant un fragment chypriote White Painted archaïque, et enfin jusqu’au carré R29, à une altitude de 3,80/3,90 m/mer, où il correspond à un sol recouvert par l’éboulement de l’édifice 14 du niveau 5 (voir infra, 198). Ce sol recouvre un caniveau du Bronze Récent.
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Frank braemer
Figure 4.7. Plan simplifié des vestiges du Niveau 3.
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent Dans le sondage T31 et la bT30-31, le premier niveau qui scelle la couche d’éboulement du mur M425 (Fig. 4.4) de la maison 8 (niveau 2B du Bronze Récent) au nordest, contient des fragments céramiques attribuables au Fer IIB en bT30-31:19 et 20 (niveau 9). Une fosse, qui a détruit le mur M425 dans la bT30-31:22, contient des fragments chypro-géométriques II ou III. Ces niveaux du Fer IIB reposent directement sur le mur M425 et atteignent presque le sol de la ruelle séparant la maison 8 de l’édifice 7 du Bronze Récent. Au nord de la zone fouillée, en V26, il ne semble pas y avoir de niveau assuré du Bronze Récent, bien que des fragments de vases de cette période y aient été retrouvés, et le premier niveau du Fer, un sol à 3,28 m/mer associé à deux murs parallèles, contient des fragments de céramique archaïque chypriote et grecque du Fer IIB et IIIA. En V28, où un niveau Bronze Récent existe bien (supra, 18), les premiers niveaux du Fer (sacs V28:59, 62) contiennent des fragments de la Grèce de l’est du Fer IIB et de la céramique locale plus ancienne (sac V28:53) de type Red Slip avec des fragments d’amphores torpilles attribuables au Fer IIA. Dans le sac V28:50, à côté d’une grande majorité de fragments du Bronze Récent, la cruchette C4714 trouvée en place (Fig. 4.5 ; Fig. 4.6) pourrait dater du Fer IC ou IIA
165
(Mazar 2015, pl. 1.1.24, no 14 ; Lehmann 2015, pl. 2.1.3, no 8) ; dans le sac V28:46, on retrouve des fragments de céramique Red Slip et beige lissée du Fer IIA. En U28, les sacs U28:66, U28:67, U28:69, U28:70, U28:71, U28:72 et U28:79 prélevés sur les premiers niveaux postérieurs à ceux du Bronze Récent, contiennent également des fragments du Fer IIA. Les niveaux recouvrant directement les structures architecturales et les sols du Bronze Récent sont donc en de nombreux endroits datables du Fer IIA, à l’exception des vestiges formant le niveau 3, au sud-ouest de la zone fouillée.
Le niveau 3 (Fig. 4.7 plan général) Dans les carrés RST32-33-34, on a pu identifier trois niveaux architecturaux antérieurs aux murs du niveau 6 et postérieurs à l’épaisseur de sol verdâtre du niveau 2B. Ces niveaux sont extrêmement imbriqués sur une épaisseur inférieure à 1 m et les sols associés n’ont été fouillés que sur des surfaces très perturbées et réduites à quelques mètres carrés.
L’édifice 12 au sud-ouest Quelques murs attestent l’existence d’un édifice sur une surface de plus de 40 m2 (Fig. 4.8).
La pièce 12-1 En R33 et R34, quatre murs M360, M361, M357 et M299, délimitent un espace dont le sol repose sur la couche verte datée du Bronze Récent décrite précédemment (voir supra, Fig. 4.3). La liaison physique entre ces murs n’a pas pu être observée, car elle serait située en-dehors du périmètre fouillé à l’ouest, et à l’est elle est détruite par les structures du niveau postérieur (« podium » A53). La technique de construction est analogue : fondation avec plusieurs assises de petits blocs, puis assise de gros blocs au niveau du sol (Fig. 4.9).
Figure 4.8. Édifice 12 : plan détaillé.
Au sud, en R34, un mur épais, M360, d’orientation nord-ouest/sud-est (épaisseur 1,20 m, alt. sup. 3,80-3,55 m/ mer, base à 3,34 m/mer au sud-est), et son refend M361 vers le nord-est, plus étroit (0,50 m, alt. sup. au nord 3,66 m/ mer, base à 3,17 m/mer) (Fig. 4.10),
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Figure 4.9. Édifice 12, mur M299 vers le nord, au premier plan l’angle du « podium » A53. A gauche, fosse ayant détruit l’angle des murs M299 et M357.
Figure 4.10. Édifice 12, murs M360 et M361 et les trois fours-foyers vers l’ouest.
Figure 4.11. Édifice 12, murs M299 et retour M373 vers le sudouest, après dégagement du « podium » A53 en haut à gauche.
Figure 4.12. Édifice 12, murs M299 après dépose du M373, « podium » A53, et sol de galet du Bronze, vers le sud-est.
peuvent être associés avec le mur M299 au nord en R33 (Fig. 4.11 ; Fig. 4.12), d’orientation nord-ouest/sud-est (ép. 0,50 à 0,60 m, alt. sup. 3,80 m/mer à l’ouest, 3,55 m/ mer à l’est, base à 3,40 m/mer) et à l’ouest avec le mur M357, dont seuls deux blocs du parement est (épais-
seur inconnue, cote sup. 3,74 m/mer, base 3,30 m/mer) restent visibles sur un peu moins de 1 m (Fig. 4.17), le reste du mur étant hors de la limite de la fouille. Une fosse a perturbé la jonction des murs M299 et M357 (Fig. 4.9). La base des murs M373, M357 et M299 repose,
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
167
Figure 4.13. Sondage R33 vers le sud, podium A53 et mur M299.
Figure 4.14. Édifice 12, fours-foyers contre le mur M360 vus vers le nord-ouest, et dalles du caniveau A15 (Niveau 18A) qui les recouvraient partiellement.
Figure 4.15. Édifice 12, four-foyers à l’angle des murs M360 et M361, vers le nord-ouest.
Figure 4.16. Édifice 12, four-foyers contre le mur M361 vers le nord et superposition du caniveau A15.
à 3,40 m/mer environ, sur le sol empierré de l’espace 11 du niveau 2B (Fig. 4.13) et celle des murs M360 et M361 à 3,17 m/mer, paraît avoir perforé ce niveau de sol qui est en pente vers l’est (mais il recouvre le sol avec les deux jarres à 3,09 m/mer).
L’espace délimité par ces quatre murs correspond à une surface de 22 m2, avec une longueur ouest-est de 5,50 m et une largeur nord-sud de 4 m. Le sol reliant ces murs n’a pas pu être observé dans sa continuité. L’obser-
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Figure 4.17. Édifice 12, four-foyers vers le sud-est.
Figure 4.18. Édifice 12, four-foyer A56 et les deux marmites in situ.
vation n’a porté, en deux temps de fouille, que sur 4 à 5 m2 en R34 et bR33-34.
Figure 4.19. Marmite C4080.
Au sud en R.34, trois foyers à paroi de terre compactée A70, A55, A56, placés côte à côte et enterrés (alt. sup. +3,68/3,58/3,53 m/mer) (Fig. 4.14, Fig. 4.15, Fig. 4.16), sont contemporains de ces murs qu’ils ont tous les trois strictement respectés (Fig. 4.17). Le premier à l’ouest, A70, engagé dans la berme n’est que très partiellement visible. Le second, A55, de forme ovale, mesure 0,60 × 0,30 m. Le troisième, A56, circulaire et plus grand avec un diamètre de 0,80 m, contenait encore deux marmites in situ (Fig. 4.18), C4080 (Fig. 4.19) et C4079 (Fig. 4.20). Le sol extérieur nord de ces foyers, marqué par un empierrage et une épaisseur de cendres blanches, a été identifié à 3,55/3,52 m/mer, ce qui correspond à leur arasement (Fig. 4.21). Le matériel qu’on y a retrouvé (sac R34:46) est mêlé de céramique plus récente, introduite peut-être par le creusement du caniveau hellénistique au niveau 17 (voir infra, Fig. 7.380), que l’on retrouve également sur les blocs du mur M361 (voir supra, Fig. 4.16) : des fragments chypro-géométriques White Painted, Black-on-Red et Bichrome, des fragments d’assiette fine Red Slip, et un lot de céramique commune et grossière difficile à identifier (sacs R34:45 à 48 ; bR33-34:23sq). En R34, les pierres constituant le blocage de l’installation du niveau 4 appelée « podium » (A53) et recouvrant le foyer A56 sont associées à de la céramique chypro-archaïque White Painted et un fragment à vernis noir venant peut-être encore du creuse-
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
169
Figure 4.21. Édifice 12, sol dans la bR33-34.
La pièce 12-2 À l’est du mur M361, le sol de la pièce 12-2, à 3,40 m/mer a été dégagé sur une toute petite surface couvrant la couche de sédiment vert. Il est surmonté d’une couche noire contre la face nord du mur M360. La céramique associée (sac R34:44) comprend un fragment de coupe Bichrome chypro-géométrique III (C4070).
La pièce 12-3 (?) Figure 4.20. Marmite C4079.
ment du caniveau ; les pierres correspondant à l’éboulement du podium A53 à l’ouest recouvrent le niveau de cendres noires, puis blanches, associé aux foyers de R34. La céramique associée est, dans un premier prélèvement (bR33-34:22) en majorité attribuable au Bronze Récent, avec cependant un fragment Plain White et une épaule de cruche à lissage vertical peut être attribuable au Fer ; dans un second prélèvement (bR33-34:23), on a des fragments Red Slip et Black Slip du Fer. Un sol de terre rouge en relation directe avec les fours foyers recouvre la couche de sédiment vert du niveau 2B : on le voit sur la micro-coupe (voir supra, Fig. 4.3) qui montre la superposition très serrée des sols successifs. Le sol extérieur sud du mur M360 n’a pas été identifié en raison des perturbations provoquées par le caniveau d’époque hellénistique.
Au nord-est du mur M299, en R32, un mur de refend M373 a été identifié (ép. 0,70 m, 3,50/3,40 m/mer) sur une longueur maximale de 2 m vers le nord-est ; il est détruit par une fosse hellénistique au nord, dans la bR32-33 (Fig. 4.11). Il ne semble pas avoir été ancré dans le mur M299 dont il est séparé par un coup de sabre. Les limites nord de cet espace n’ont pas été retrouvées. Le sol n’a pas été identifié de manière assurée. Il a été sans doute détruit par un empierrage constitué au niveau 4 (infra, 187). La base de l’empierrage est prise dans un niveau de terre rougeâtre, qui repose sur le niveau verdâtre du Bronze Récent et qui contient également des fragments céramique témoignant de contaminations par des fosses (sac R32:44), avec une majorité de fragments grossiers, une lèvre de cratère à engobe blanc, une coupe chypro-géométrique II (C2188) et des fragments chypro-archaïque I (sac bR32-33:17), des bols à bandes de la Grèce de l’est (sac bR32-33:18), un mélange de fragments Bronze Récent, Fer IIb, et, même, de fragments hellénistiques.
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Figure 4.22. W34 : ancre de pierre in situ dans la fosse en haut à gauche.
Figure 4.23. W34 : ancre.
La pièce ou espace 12-4 À l’est du mur de refend M373, une couche ocre orangé a été identifiée en R32 et en bRS33:20, entre le mur M299 et le « podium » A53 du niveau 4. Il n’est pas impossible que le silo A52, construit en premier (voir infra, 187), puisse être associé à cette couche (Courbin 1986, 188), mais aucune continuité stratigraphique n’a pu être mise en évidence et le matériel associé au creusement du silo paraît plus récent. Dans ce petit espace, les deux seuls fragments céramiques identifiables appartiennent à des bols Monochrome du Bronze Récent. Au nord de cette zone, la stratification ne permet pas de repérer de niveau équivalent.
Datation Les seuls vases du niveau 3 retrouvés en place de manière assurée sont les deux marmites posées dans le four foyer A56 de l’édifice 12. La marmite C4080 (Fig. 4.19) a une forme analogue à celle de la marmite C1745 (13-11, Fig. 3-27) retrouvée sur le sol au nord-est de la pièce 8.2 de l’édifice 8 du niveau 2 et d’autres fragments (C2150 Fig. 3-28, C2206 Du Piêd 2006-2007, 165, 167) ; on doit noter cependant que la marmite C4080 est lissée à la stéatite, technique caractéristique des fabrications sur les sites côtiers au nord de Tell Kazel. ÀTell Tweini (Vansteenhuyse 2008, 114 ; 2010, 42, 2011), une fabrique existant au Bronze Récent final et au début de l’âge du Fer, a été distinguée d’une autre qui doit être
Figure 4.24. W34 : empierrage nord dans un niveau sableux.
attribuée au Fer II, également présente à Bassit. La marmite C4080 peut donc appartenir à la série ancienne. La marmite C4079 (Fig. 4.20) a pour meilleur parallèle de forme C5499 également attribuée au Bronze Récent (13-14, Fig. 3.28). Ces marmites pourraient donc témoigner d’une installation de la seconde moitié du xiiie s. ou de la première moitié du xiie s. av. J.-C. Cependant la céramique retrouvée sur le sol associé aux foyers ou immédiatement au-dessus comprend des fragments des catégories White Painted, Bichrome, Red
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
Figure 4.25. W34 : empierrage nord dans un niveau sableux.
Slip, Plain White, qu’il n’est pas possible d’attribuer au Fer I, mais seulement au Fer II.
Interprétation On a vu que l’identification des niveaux stratigraphiques et des murs attribuables aux occupations du Bronze Récent-Fer dans le secteur sud-ouest de la fouille reste très problématique. 1. La seule structure en place est l’édifice 12 en R33-34 : la datation de ce niveau dépend de l’attribution chronologique des marmites qui ont plus de parallèles formels dans les niveaux du Bronze Récent que dans les niveaux du Fer. On pourrait donc interpréter ces vases, ainsi que cela a été proposé à Tell Tweini, Ras Ibn Hani, Tell Kazel et Tell Afis, comme la perpétuation au début du Fer I de formes plus anciennes (du Piêd 2006-2007, 163-67 ; Vansteenhuyse 2008, 120 sqq ; Lehmann 2008). Il est difficile d’avancer une date pour ces vases et ces murs. Cependant, si l’on considère la date proposée pour la destruction, puis l’abandon, du niveau 2B entre le milieu du xive s. av. J.-C. et le début du xiiie s. av. J.-C. (voir supra, 52-53), la réoccupation du niveau 3 ne peut être antérieure au début du xiie s. av. J.-C. 2. Les deux espaces définis au nord de l’édifice 12 sont extrêmement perturbés par des creusements de fosses et de silos : aucune continuité de sol n’a
171
Figure 4.26. W34 vers le nord, niveau de gravier.
pu être identifiée avec sûreté. On a pu seulement établir une chronologie relative des structures et proposer éventuellement une équivalence strati graphique du silo A52 et de la couche ocre orangé, qui recouvre dans ce secteur le niveau vert du Bronze Récent et qui pourrait être attribuée à l’édifice 12. Les mélanges de céramiques datables du Bronze Récent jusqu’au Fer IIB n’autorisent pas une datation aussi haute que celle des marmites de la pièce 12-1.
Les strates de sommet de plage à l’est Bien qu’aucune relation stratigraphique ne puisse être établie pour cette période entre les secteurs sudouest et sud-est de la zone fouillée, nous proposons, à titre d’hypothèse, que le premier état postérieur au BR au sud-est, observé en W33 et W34, corresponde à un niveau stratigraphique de la même période pendant laquelle on peut observer les effets de l’abaissement du niveau de la mer (supra, 2-3) au cours d’une séquence stratigraphique sans doute longue que nous décrivons ci-après. Une ancre de pierre a été retrouvée en W34 (Fig. 4.22 ; Fig. 4.23) sur un niveau de terre dure parsemé de fragments de charbons de bois (2,44 m/mer), puis une épaisseur empierrée jusqu’à 2,13 m/mer : il s’agit de pierres non organisées incluses dans un sédiment sableux, parfois de sable noir, antérieur au mur M368 du niveau 4 (Fig. 4.24 ; Fig. 4.25). La céramique retrouvée
172
Frank braemer
Figure 4.27. W34, niveau de sable.
Figure 4.28. W34 vers le nord, aménagement empierré de descente vers la plage.
quelques centimètres d’épaisseur, recouvrant un niveau épais de sable (Fig. 4.27) jusqu’à 1,57 m/mer. Dans le sac W34:89, on a de nombreux fragments atypiques, et quelques fragments White Painted, puis dans le sac W34:90 des fragments peut-être attribuables au Bronze Récent et enfin dans le sac W34:91 des fragments plus parlants du Fer (Tableau 4.3). Sous cette couche de sable, quelques lignes parallèles de pierres (Fig. 4.28 ; Fig. 4.29) peuvent faire penser à une descente de plage aménagée en escalier vers le nord-est. En-dessous, dans l’empierrage, on trouve des fragments chypriotes archaïques White Painted (Tableau 4.4). Ces couches sont surmontées par les murs M368, M367 et M366 du niveau 4.
Interprétation Figure 4.29. W34 vers le nord, aménagement empierré de descente vers la plage.
(sacs W34:69, W34:78 et suivants) comprend des fragments attribuables au Fer II (Tableau 4.2). Ce niveau recouvre une épaisseur contenant plus de graviers (Fig. 4.26), parfois indurés, avec des coquillages non fragmentés, épaisseur qui marque la plage au nord du sondage (2,13/2,17 m/mer). Cette couche vient buter contre le sol rose du niveau 2 au nord-ouest du carré. En-dessous, il y avait une couche de terre rougeâtre de
Dans le secteur sud-est, toute la céramique associée aux différentes épaisseurs de remblais sableux et de sols indurés date au plus tôt du début du Fer II. On observe donc une phase d’érosion postérieure à la phase ultime du niveau 2, qui a vu la destruction de l’édifice 7, suivie de la mise en place des dépôts sableux, dont la dernière phase n’est pas plus ancienne que la fin du Fer I. On ne peut faire que des hypothèses, assez hasardeuses, sur les effets de la baisse, sans doute progressive, de 0,60 à 0,80 m du niveau moyen de la mer vers la fin du Bronze Récent à l’échelle micro-locale. Nous avons proposé que la ligne de sommet de plage du
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
173
Tableau 4.2. Sacs W34:69, W34:78, W34:79, W34:80. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5803
Cruche chypriote
Black-on-Red mat
CG III
C5803
Cruche chypriote
Black-on-Red mat
CG III
C5807
Bol chypriote
White Painted
CG III
C5805
Panse de cruche
Black-on-Red poli
C5806, C5809
Epaule de cruche chypriote
White Painted
C5808
Coupe
White Painted
C5768
Coupe cycladique
750-700
C5769
Coupe eubéenne
Géométrique récent
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
voir photo RB3525
coupe
White Painted
C5771
coupe chypriote
Bichrome
CA I
C5772
coupe chypriote
Bichrome
C5811
fond de coupe chypriote
Bichrome
C5812
cruche monochrome
C5813
coupe chypriote
White Painted
C5814
jatte monochrome
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5815
cruche
White Painted
C5816
cruche tonneau
White Painted
Tableau 4.3. Sac W34:91.
Tableau 4.4. SacW34:94.
Bronze Récent soit située légèrement à l’est de la ligne des carrés W. La micro-falaise d’au moins 1 m de hauteur, résultant de l’érosion des niveaux de sols et des murs du Bronze Récent identifiée en W34, ne peut être associée à un phénomène de retrait lent et progressif de la mer vers l’est : il est donc préférable de suggérer un événement de type tempête violente (ou tsunami local), comme celle observée récemment (voir supra, 4–5), pour expliquer cette érosion brusque. Cette plage aurait été progressivement remblayée par l’accrétion sédimentaire sableuse du fond de la baie, puis consolidée à la fin du Fer I avec les empierrages décrits plus haut. Cette consolidation a permis aux constructions suivantes du niveau 4 (voir infra, Fig. 4.33) de gagner un secteur vraisemblablement occupé par un sommet de plage instable resté libre pendant plusieurs siècles.
Une occupation du site au Fer I ? Les vestiges architecturaux du niveau 3 au sud-ouest peuvent être attribués à une phase de transition BR/ Fer I, succédant aux destructions du niveau 2B, après une période d’abandon de l’ordre d’environ un siècle (voir supra, 70). Le corpus céramique du niveau 4 qui est associé aux strates de consolidation du sommet de plage au sud-est (Tab. 4.2, 4.3, 4.4) correspond au Fer II au plus tôt. Les trois à quatre siècles pendant lesquels aucun vestige architectural ou stratigraphique n’est identifié à Bassit sont cependant représentés par un ensemble de fragments de vases attribuables au Fer I lato sensu, mais retrouvés dans des niveaux postérieurs (Fig. 4.30). Ces vases, dont plusieurs ont déjà été présentés par P. Courbin (1986, 187-90), puis par L. du Piêd
174
Frank braemer
Figure 4.30. Plan de localisation des fragments de céramique attribuables au Fer1.
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
175
et plus au sud aux « niveaux » 6G-H-E-F à Tell Tweini (Vansteenhuyse 2008, 112). Toutefois, contrairement à ces deux sites, on n’a identifié à Bassit ni sol, ni installation, ni foyer assurément associés à ces lots de céramique. Figure 4.31. C3158 ; 2/3.
Vases attribuables à une phase de transition Bronze Récent/Fer ? On rappellera en premier lieu les marmites retrouvées en place dans le foyer de l’édifice 12 qui ont été déjà décrites (supra, 168-169, Fig. 4.24, 4.25), et qui sont postérieures à la fin de l’occupation du niveau 2B.
Les vases égéens Figure 4.32. C2172 ; 2/3.
Trois fragments de vases égéens pourraient être attribués à l’Helladique Récent HR IIIB-IIIC, c’est à dire la phase postérieure à la fin de l’occupation du niveau 2B : 1) Disque supérieur d’une jarre à étrier C3158, sans doute retaillé (Fig. 4.31), terre brun rosé à inclusions blanches, engobe ivoire, décor de spirale peint en brun orangé. Le meilleur parallèle vient d’un contexte Helladique Récent III C Tardif de Tirynthe : il s’agit d’un tesson taillé en forme de bouton circulaire et portant le même décor que le fragment de Bassit (Rahmstorf 2008, 40, 44 et 46 ; pl. 16, *895 [dessin], pl. 90, 1 [photo] et pl. 141 [plan de situation]).
Figure 4.33. C4009.
(2006-2007)5, sont dispersés sur la totalité de la zone fouillée, y compris dans les secteurs qui n’ont été explorés que sur de faibles surfaces au nord (V27, V28) et au nord-ouest (O30 et O25). Bassit a donc dû être fréquenté pendant ces périodes initiales du Fer, mais il s’agit d’un « niveau fantôme », analogue à ceux identifiés plus au nord à Kinet Hoyük période 12 (Lehmann 2017, 231), Une partie de ces fragments ont été repris dans la synthèse de Pedrazzi & Venturi 2011, 32, et celle de Lehmann 2013, 268.
5
2) Epaule de vase fermé C2172 (Fig. 4.32), terre brun rosé, avec de nombreuses particules de mica doré et d’autres gris bleu, décor peint brun orange de motifs circulaires (spirale ?) sur un engobe brun ivoire. Le décor pourrait être rapproché d’un motif daté de l’Helladique récent III C Ancien (Furumark 1941, 366, fig. 63, motif 51:28). 3) Fragment d’épaule carénée d’un vase C4009 (Fig. 4.33), terre brun clair à nombreuses inclusions noir, brun et blanchâtre, et de rares points de mica, décor d’échelle verticale entre demi-cercles concentriques, et motif oblique, au-dessus d’une bande noire. Les parallèles (Goldman 1956, 224, pl. 335 : 1301, BR II b ; 64 ; Furumark 1941, 345, fig. 58, motif 43, j) permettent de proposer une date Helladique Récent III B-C.
176
Frank braemer
Figure 4.34. C6340.
Les vases à décor d’inspiration mycénienne 1) Le grand fragment C6340 (Fig. 4.34) de rebord de support à décor géométrique (bandes superposées, séparées par deux filets horizontaux encadrant un hachurage vertical, avec deux bandes superposées de triangles alternés pleins et pointillés) sur un engobe blanc épais (Courbin 1986, 190 et fig. 14 ; du Piêd 2006-2007, 168-69 et fig. 6c) correspond, par le décor, aux supports imitant des modèles de type mycénien connus dans l’est de la mer Egée (Mountjoy 1998, 40 et fig. 2,2) retrouvés à Chatal Höyük, dans la première partie de la phase N (Pucci 2019a, 145, 181 ; 2019b, 180-82, 183, fig. 8), et à Tell Afis, zone E2 E4, phase IVd-a (Venturi 2020, vol. 1,84 et vol. 2,pl.75, n° 6 et 7). 2) Un fragment d’épaule d’une amphore au décor de triangle pointillé bU28-29:10 C6706 (Fig. 4.35) est d’une fabrique et d’une technique de décor analogue, qui a un parallèle à Tarsus (Goldman 1956, pl. 333, no 1347). Des décors de conception proche ont été identifiés sur des vases de Deve Höyük, Jerablus ou Zincirli (Lehmann 1996, pl. 31 et 32, formes 188/1, 189/1 et 191/1, ass. 1-2). L’engobe blanc épais peint de motifs en peinture rouge à brun rouge est attesté sur des cratères à Ras Ibn Hani (Bounni et al. 1979, 252-53, cratères figs 19 et 30), Tell Tweini (Vansteenhuyse 2008, 113, 116), dans la phase la plus ancienne du Fer, et à Tell Kazel (du Piêd 2006-2007, 171), dans la phase de transition BR/Fer I.
Vases attribuables au Fer I et au Fer IIA ancien L’ensemble stratigraphique du niveau 4 ayant été constitué sans doute à partir de la fin du Fer IIA (infra 187), nous décrirons ici les fragments céramiques attribuables au Fer I, postérieurs à ceux de la phase de transition décrite précédemment et antérieurs au début du Fer IIA. Le corpus correspond à ce jour à une cinquantaine de vases au plus, ce qui est peu si l’on considère qu’ils doivent représenter une durée de deux à trois siècles. Il est malaisé d’identifier des indicateurs permettant de distinguer sérieusement la phase A de la phase B du Fer I. Plusieurs fragments sont cependant attribuables de manière plus assurée au Fer IC, c’est-àdire à peu près la période 1000-925 av. J.-C. (Lehmann 2008, 177).
Vases nord-Syriens 1) Un pied haut de jatte C6056 (Fig. 4.36), terre dure, cœur gris bleuté, surface beige rosâtre, avec de nombreuses inclusions noires, blanches et brunes, est recouvert d’un engobe blanchâtre. Un second pied de jatte analogue C2730 (Fig. 4.37), mais non tourné, est en terre tendre à cœur gris foncé à engobe blanc ivoire. Les meilleurs parallèles se trouvent à Hama, phase E, cimetière IV (Lehmann 1996, pl. 1).
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
Figure 4.35. C6706.
Figure 4.36. C6056. Figure 4.37. C2730.
Figure 4.38. C7082
177
178
Frank braemer Figure 4.39. C2409.
Figure 4.40. C2202.
179
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent 2) Deux petits fragments de bols à paroi évasée et anse verticale collée à la paroi C7082 (Fig. 4.38) et C2409 (Fig. 4.39) peuvent rappeler les imitations de bols Chypro-Géométrique I, dont seuls deux exemplaires ont été repérés au Levant et attribués au Fer IB-IC (Lehmann 2013, 289-90 et fig. 4). 3) Un fragment de col de grande amphore à décor végétal isolé C2202 (du Piêd 2006-2007, 168, et fig. 6b) (Fig. 4.40) et un autre fragment d’épaule de cruche à décor végétal C3084 (Fig. 4.41) appartiennent à un type assez bien connu sur la côte levantine par exemple à Tell Tweini, Chantier A, niveau 7AC (Vansteenhuyse 2008, 126, et fig. 7, no 4) de la transition Bronze RécentFer I, en Syrie intérieure à Tell Afis (Venturi 2020, vol. 2 pl.88 n°4) et plus au sud à Megiddo Strate VIA, (Mazar 2015, pl. 1.1.22, no 1).
Figure 4.41. C3084 ; 2/3.
Figure 4.42. C3449.
Tous ces vases sont caractérisés par une terre assez grossière, dure, grise et bien cuite recouverte d’un engobe épais blanc à beige. 4) Une cruche (ou gourde ?) de fabrique locale, C3449 (Fig. 4.42) porte un décor particulier sans parallèle connu. Sous l’embouchure, des traits obliques, un bandeau en sommet de panse surmontant des panneaux alternant série de filets verticaux (au moins six) et de filets obliques, sans doute appartenant à une croix de Saint André, sont posés sur une bande de quatre filets horizontaux qui surmontent un zigzag anguleux avec un point dans chaque angle, et enfin un bandeau horizontal noir. Un petit fragment de haut de panse de cruche C3842 (Fig. 4.43) avec un décor de huit filets au-dessus d’un bandeau, et un autre C1442 (Fig. 4.44) à décor
de série d’obliques entre deux bandeaux sont d’une fabrique analogue. Ce type de décor sur des gourdes à embouchure analogue a des parallèles à Chatal Höyük, dans la phase initiale du niveau N au Fer I (Pucci 2019b, fig. 92, A26718). Les cratères nord-Syriens à col court légèrement éversé portant un décor géométrique bichrome C1052 (infra, Fig. 6.190), et C2480 (infra, Fig. 5.96) ont été attribués au Fer IA (?) ou B (Courbin 1986, 188, fig. 11 ; du Piêd 2006-2007, 164, fig. 2). Cette attribution a été faite sur la base des parallèles établis avec des vases de Ibn Hani et Tell Tweini. Une nouvelle étude de ces deux vases nous conduit à les attribuer au Fer II, date des niveaux 6 et 9 dans lesquels ils ont été retrouvés.
180
Frank braemer
Figure 4.43. C3842.
Figure 4.44. C1442 ; 1/2.
Figure 4.45. C2336.
Figure 4.46. C3077 ; 2/3.
Figure 4.47. C5451 ; 2/3.
181
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
Figure 4.48. C6443.
Vases de la zone côtière phénicienne 1) Une cruche globulaire bichrome C2336 (Fig. 4.45) (Courbin 1982, 194) à décor de bandes et filets latéraux et motif de croisillons vertical, est d’un type phénicien. On trouve des parallèles en particulier à Tyr, au Fer IC (Nuñez Calvo 2014b, fig. 3.21, b, fig. 3.45 : U.1/2-2, période II ; Nuñez Calvo 2008, fig. 13-2 Tyr niveau X, et fig. 14 de la tombe U.49, période II). Ce type est également présent à Kinet Höyük, dans le niveau 11, où il est considéré comme une imitation de Chypro-Géométrique I-II, (Lehmann 2017, 240 et fig. 7.1). 2) Un fragment C3077 de haut de panse de cruche à engobe blanc (Fig. 4.46) (du Piêd 2006-2007, 168 et fig. 6d) est décoré d’un feston pendant sous un bandeau noir à la base du col. On retrouve ce motif sur un gobelet à décor bichrome de Tel Qasile (str. XI-X) daté du Fer IB (Mazar 2015, pl. 1.1.5, no 12). 3) Un fragment d’épaule de vase fermé à engobe blanc épais portant une oblique flanquée d’un feston C5451 (Fig. 4.47) été trouvé dans le sondage V27 au nord de la zone fouillée, au fond d’une fosse archaïque. Le motif est connu sur des décors verticaux d’amphores dès le Bronze Récent, sur des vases bichromes à Bassit même et au Fer IB de Megiddo (Str. VI) (Mazar 2015, pl. 1.1.19, no 1, et 2), mais on le trouve également sur une coupe chypriote de Dor dans des niveaux de transition Fer I/Fer II (Gilboa 2015b, pl. 4.2.2, no 6). 4) Une épaule de cruche à décor bichrome de triangles quadrillés séparés et reposant sur un bandeau horizontal épais C6443 (Fig. 4.48) imite le style chypriote CG I et CG II de la nécropole de de Palaepaphos Skales (Georgiadou, 2013, pl. 10 T44/12, pl. 15 T45/17).
Figure 4.49. C6248 ; 1/1.
Vases chypriotes et de style chypriote Plusieurs fragments de vases chypriotes ou imitant les styles chypriotes, mais vraisemblablement produits sur la côte, portent des décors caractéristiques du Chypro-Géométrique I et II, tel que récemment redéfini par A. Georgiadou (2013)6. Quelques fragments pourraient être attribuables au CG I ou au CG II en raison de leur décor, mais les éléments de formes sont insuffisants pour qu’un diagnostic plus précis puisse être fait7. Un premier ensemble de fragments est caractérisé par des décors utilisant la ligne ondulée, ce qui est vraisemblablement une évolution du style Wavy Line dans la céramique chypriote. Un col de cruche C6248 (Fig. 4.49) porte un décor de ligne ondulée barré d’une verticale. L’identification des fragments a été faite par V. Karageorghis lors d’une visite en 1986 sur le site, et revue par A. Georgiadou. 6
Le fragment C4278, proposé par L. du Piêd 2006-2007, 168, fig. 6, no 6a, comme pouvant être White Painted I, doit en fait être attribué au White Painted IV et daté du CA I. 7
182
Frank braemer
Figure 4.50. C5121.
Figure 4.51. C4620.
Figure 4.52. C3561.
Des cols de cruches CG I et CG II sont ornés de deux lignes ondulées à mi-hauteur et d’un bandeau à la base (C5121, Fig. 4.50), d’un bandeau surmontant une ligne ondulée festonnée, motif peu commun à Chypre qui pourrait être une imitation locale (C4620, Fig. 4.51). On retrouve des lignes ondulées superposées sur le haut de la panse d’une amphore (C3561, Fig. 4.52). Ce décor est attesté sur plusieurs fragments (C6526, Fig. 4.53),
ou avec des lignes ondulées associées à une série de filets sur une amphore ou un cratère bichrome (C6906, Fig. 4.54), peut-être CG III. Ce type de décor est fréquent sur les vases fermés de l’époque Chypro-Géométrique à l’échelle de l’île, comme par exemple dans le CG I de Paphos (Georgiadou 2013, pl. 1 à 11), Kourion (Georgiadou 2013, pl. 38-41, 45, 47) ou Amathonte (Georgiadou 2013, pl. 60, 63), mais il est toujours utilisé au
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
Figure 4.53. C6526 ; 2/3.
Figure 4.56. C6675 ; 2/3.
Figure 4.54. C6906 ; 2/3.
Figure 4.57. C6214 ; 2/3.
Figure 4.59. C6620 ; 2/3.
Figure 4.61. C2487 ; 1/2.
Figure 4.60. C7065 ; 2/3.
Figure 4.62. C3256 ; 1/2.
183
Figure 4.55. C6944 ; 2/3.
Figure 4.58. C6481 ; 2/3.
CG II. Des imitations de ce motif apparaissent sur des épaules de cruches non chypriotes C6944 (Fig. 4.55), C6675 (Fig. 4.56), C6214 (Fig. 4.57) et C6481 (Fig. 4.58). Deux fragments avec une disposition du décor spécifique ne sont sans doute pas chypriotes, par exemple C6620 (Fig. 4.59), ou encore un col, C7065, avec deux zigzags parallèles mais obliques, ce qui est très rare au Chypro-géométrique (Fig. 4.60) : ils pourraient être des imitations continentales. Des cruches portent un décor de languettes pendantes sous un bandeau disposé à la base du col. Ce type de décor de languette est, pour l’essentiel, commun sur les vases Proto White Painted et White Painted I, par exemple ceux de la nécropole d’Alaas (Georgiadou 2013, pl. 144.146). Les cols C2487 (Fig. 4.61) et C3256 (Fig. 4.62) sont sans doute chypriotes, mais il y en a d’autres qui ne le sont pas : une hydrie plus complète montre sous les languettes pendantes une ligne ondulée au tiers de la panse (C3834 Fig. 4.63), comme le fragment C6214 (Fig. 4.64). Un col de cruche porte deux bandeaux à languettes pendantes sur le col (C3541, Fig. 4.65) de type White Painted I (Gjerstad
184
Frank braemer
Figure 4.63. C3834.
Figure 4.64. C6214 ; 1/2
Figure 4.65. C3541.
4. La réoccupation du site après la destruction des édifices du Bronze Récent
185
Figure 4.66. C5562.
Figure 4.68. C5235 ; 1/2.
Figure 4.69. C1895 ; 1/2.
Figure 4.67. C4006 ; 1/3.
Figure 4.70. C6519.
1948, pl. 6, 4). Ce décor est présent sur des vases de Tell Afis phase IV, d-c (Venturi 2020, pl. 89 n° 13, 90 n°11. C’est également au Chypro-Géométrique précoce qu’on attribuera un fragment d’amphore portant, dans une métope, un motif de papillon quadrillé C5562 (Fig. 4.66) qui a un parallèle – papillon plein non quadrillé – à Salamine (Georgiadou 2013, pl. 161, t1/52).
Fragments égéens du Fer IB Quatre fragments d’amphores grecques du Protogéométrique Récent (950-900), C4006 (Fig. 4.67), C5235 (Fig. 4.68), C1895 (Fig. 4.69) et C6519 (Fig. 4.70) ont été identifiés et publiés par P. Courbin (1993b). Il s’agit
de productions eubéennes, provenant sans doute de Lefkandi, analogues aux vases retrouvés à Tyr : ils situent au milieu du xe s. av. J.-C. la reprise des contacts, interrompus depuis la phase de transition BR/Fer, entre le monde égéen et le Levant.
Interprétation Le nivellement des structures du Bronze Récent, la présence de fragments de céramique attribués au Fer IA et B, la superposition de vestiges du Fer « ancien » au contact de ces structures au sud-ouest de la zone fouillée ont été interprétés, dès la fin des années 1970, comme le signe d’une succession rapide entre la destruction des
186 édifices du Bronze Récent et la réoccupation au Fer, sur une surface très limitée, dans les sondages R33 et R34 (Courbin 1986, 187, 188 ; du Piêd 2006-2007). L’attribution de fragments à la période de transition BR III/Fer IA permettait de formuler la possibilité d’une destruction provoquée par les Peuples de la Mer sur le littoral, suivies de réoccupations rapides décelées pour la première fois à Ras Ibn Hani (Lagarce J. & Lagarce E. 1988, Caubet 1992), hypothèse développée par la suite. À Bassit, en dehors du secteur sud-ouest, il est avéré que les premiers niveaux d’occupation attestés par des sols et des structures construites sont le plus souvent datables de la fin du Fer I, au plus tôt, et, plus sûrement, du Fer IIA. La date désormais attribuée à la destruction du niveau 2B, plus proche du début du xiiie s. av. J.-C. que de sa fin (voir supra), invite à dissocier la destruction en question de l’action des « Peuples de la Mer » et, par ailleurs, à questionner différemment les témoignages datant clairement du BR III ou du début du Fer I. Un bref épisode d’installation est identifiable avec le niveau 3 et quelques fragments céramiques datant de l’Helladique Récent IIIB-IIIC trouvés dans des niveaux plus récents ; il date vraisemblablement de la transition BR/Fer I, au début du xiie s. av. J.-C. Pour la phase suivante, quelques fragments céramiques caractérisent une période intermédiaire de fréquentation épisodique du site, sans installation pérenne. La situation de Bassit est alors sans doute plus proche de celle de la Cilicie (Lehmann 2017) que de celle des sites méridionaux. Nous proposons de dater du Fer IB et C, grosso modo durant le xe s. av. J.-C., une intensification nette de la fréquentation attestée par un lot significatif, quoique réduit, d’importations chypriotes (quatorze fragments CG I/CG II) et égéennes (fragments de quatre amphores du Protogéométrique Récent). Ces fragments attestent, comme ailleurs sur la côte levantine, du rôle de l’île de Chypre, point de passage qui a permis aux importations égéennes d’arriver au Levant (Courbin 1993b, 111).
Frank braemer
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB Frank braemer
Le niveau 4 (Fig. 5.1) Dans le secteur sud-ouest, une structure architecturale, fortement imbriquée dans l’édifice 12 du niveau 3, détermine un nouveau niveau d’occupation.
Le « podium » A53, l’édifice 13 et les silos A51, A52, A54. L’édifice 13 Dans les carrés R33, bRS33 et R34, un massif de pierres trapézoïdal A53 (voir supra, Figs 4.14 et 4.15 pour la structure dans le sondage R33, Fig. 5.2 ; Fig. 5.3), qualifié de « podium » lors de la fouille (Courbin 1986, 190), a été observé dans la continuité de son parement externe sur les côtés nord (3 m) et ouest (4,5 m). Au nord, ce parement a strictement respecté la présence du mur M299 (niveau 3) qui devait donc être visible au moment de la construction (voir supra, Fig. 4.16) et s’y est « adapté » par un décrochement. Au sud, le parement du mur passe sous le caniveau du niveau 17, qui a toutefois détruit le blocage interne du massif, et s’arrête juste au nord des foyers A55 et A56 du niveau 3 (voir supra, Fig. 4.21). À l’est, ce parement continuait probablement sous les longs murs épais qui se sont superposés en S34 dans les niveaux d’occupation postérieure. Il est conservé sur quatre assises de blocs moyens très ajustés et appareillés. Il est tout entier rempli de blocage et a été perforé dans la bRS33 par une fosse au contour arrondi (Fig. 5.4 ; Fig. 5.5), dont l’exploration n’a pas pu être poursuivie. Un grand fragment de coupe Chypro-Géométrique Bichrome III (C5156) retrouvé à cet emplacement, ainsi qu’un fragment d’épaule d’amphore torpille, et un rebord de jatte Plain Wheel-made (C5155, sac bRS33:21) donnent un terminus post quem pour le comblement de cette fosse. La fonction de ce massif d’un peu moins de 9 m2 reste imprécise : tour, terrasse, aire à battre sont des interprétations possibles.
Les limites est et sud de ce massif ne sont pas discernables en raison des destructions postérieures : on pourrait cependant lui associer les murs M300 de S34 (épaisseur 0,70 m, conservé sur une assise) et M301 de R34 (dont seul le parement sud est préservé) qui sont à la même altitude. Le massif correspondrait alors à la partie nord d’un édifice au contour trapézoïdal se développant au sud sur plus de 6 m avec un espace 13.2 qui avait un peu plus de 2 m de largeur interne ouest-est.
Les sols au nord et les silos A51 et A52 Aucun sol ne peut être associé à l’édifice 13 au nordouest. Logiquement, ce sol devrait passer au-dessus du mur M299 du niveau 3. L’édifice 13 peut correspondre stratigraphiquement, sans qu’il y ait de relation matérielle observée, à une épaisseur du sol empierré qui a été identifié dans la bRS33 et au nord-est de S33, jusqu’au centre du carré, à une altitude moyenne de 3,58/3,39 m/ mer. Le matériel provenant de cet empierrage au nordest de S.33 (sac S33:41) comprend des fragments d’une amphore locale à cordon plastique incisé du Bronze Récent (supra, 123, 15-9), un fragment de paroi de coupe CG III/CA I, C1645 (Fig. 5.6), une coupe à décor géométrique, et de nombreux fragments de White Painted Ware. L’empierrage est associé au silo A51 au nord-est de S33 (Fig. 5.7). Sur cet empierrage, au nord du silo A51, une amphore torpille fragmentaire C42168 (Fig. 5.8) était écrasée : elle doit être associée à la dernière phase d’usage ou à la phase de scellement du remplissage du silo. Au sud-est de S33, l’empierrage est perforé par le silo A50, qui est plus récent (infra, 324) (Fig. 5.9 ; Fig. 5.10 ; Fig. 5.11). On peut donc supposer que la mise en place du silo A51 est associée à la construction de l’édifice 13, l’empierrage correspondant au niveau de circulation. Forme Lehmann 1996, 385/2, assemblages 1 à 3 ; Ben-Tor & Zarzecki-Peleg 2015, pl. 2.2.12, no 16, 18 Fer IIA-IIB. 8
188
Frank braemer
Figure 5.1. Plan simplifié des vestiges du Niveau 4.
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
189
Figure 5.2. Édifice 13 et silos, plan détaillé.
En bS32-33, la margelle nord du silo A51, entamée par une fosse, est recouverte d’un enduit jaune. En S32, dans la partie sud du sondage, une nappe de pierres (S32:57 et S32:58) doit correspondre au même niveau stratigraphique à une cote moyenne de 3,70 m/mer. Le silo A51 (Fig. 5.12) a un diamètre à l’ouverture de 2,30 m ; il est préservé sur une profondeur de 1,55 m, ce qui paraît correspondre plus ou moins à sa dimension initiale. Son volume est de l’ordre de 4 m3. La construction n’est pas réellement cylindrique : si l’ouverture et le fond ont des diamètres analogues, au premier tiers de l’élévation le diamètre s’élargit de 10 à 15 cm. Le fond est constitué par le rocher. Il n’y a pas de trace d’une margelle appareillée. La paroi est entièrement tapissée de petites pierres (10 à 15 cm) soigneusement ajustées. Des paquets de terre grisâtre et dure contre ces pierres au sud et un enduit jaune sur une hauteur de 0,80 m au nord, dans la partie vue en bS32-33 (Fig. 5.13), pourraient être les vestiges d’un enduit qui aurait disparu ailleurs. Sur le rocher, le fond du silo est recouvert d’une couche de terre rouge, glaiseuse, avec une alternance de couches noires brûlées, témoignant de nettoyages
ou de réutilisations du silo avec des feux périodiques. Le remplissage du silo A51 , dans lequel la céramique la plus récente date du début du viie s. av. J.-C., détermine la date du colmatage et de l’abandon final du silo : Tableau 5.1. sacs S33:52, S33:53. No inventaire
Forme
Type
Date, No de référence figure
C1648
coupe
cycladique – Eubée ou Naxos
700-675
Fig. 5.14
C1655
coupe
Bichrome Red I (IV)
CA II
Fig. 5.15
Le silo A52, immédiatement à l’est du silo A51, a une ouverture très légèrement ovalisée (2,20 m nord-sud, 2 m ouest-est) (Fig. 5.16). La hauteur conservée est de 1,50 m, le fond est constitué par le rocher, sur lequel un placage de terre rouge et de terre gris-blanc très dure a été aménagé. Le volume du silo est de l’ordre de 3,5 m3. La paroi est soigneusement tapissée de petites pierres ajustées. Comme dans le silo A51, des paquets de terre dure grisâtre, ou de terre jaune (« mortier ») pourraient appartenir à un enduit. Le creusement du silo a provo-
190
Frank braemer
Figure 5.3. Édifice 13, « podium » A53 vers le sud-est, à gauche fosse, à droite restes du caniveau A15.
Figure 5.4. Édifice 13, bRS33-34, « podium » A53 vu vers l’est, et fosse.
Figure 5.5. Édifice 13, partie nord vers l’est.
Figure 5.6. C1645, 1/3.
Figure 5.7. Silos A51, A52 et A50 vers le sud-est en bS32-33, S33, et bST33.
Figure 5.10. S33, silo nord-est A51 et zone empierrée vers le nord-ouest. En bas, le silo A50 qui a perforé cet empierrage.
Figure 5.8. C4216, 1/10.
Figure 5.11. Silos A 50, A51 et A52 vers le nord.
Figure 5.9. S33, silo A51 et zone empierrée vers le nord-est. A droite, le silo A50 a perforé cet empierrage.
Figure 5.12. Silo A51 vers le sud-ouest.
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
191
Figure 5.14. C1648, 1/3 .
Figure 5.13. Silo A51, traces d’enduit jaune sur la paroi nord du silo (observées en bS32-33).
Figure 5.15. C1655, 1/3.
Tableau 5.2. Sacs bST33:19, 20, 21, 22, 23, 24. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
C4397
Cruche chypriote
Black-on-Red
CG III
C4400
Bord d’ouverture
White Painted III
CG III
C4398
paroi
Bichrome III
CG III
C4399
paroi
Black-on-Red
CG III
C4401
épaule
Imitation de White Painted
C4402
amphore
Grèce de l’est
début vie siècle
C4403
bol
Bichrome IV
CA I
C4404
coupe
Plain Wheel-made
C4405
coupe
Plain Wheel-made
C4407
Cruche tonneau
C4409
bol
Black-on-Red
C4410
paroi
Bichrome
qué la destruction partielle du mur M413, mur occidental du grand bâtiment 7 du Bronze Récent (niveau 2). Une margelle conservée au sud a été aménagée avec des blocs de grandes dimensions (jusqu’à 0,70 m de long) (sans doute récupérés dans le mur M413 du niveau 2). Il semble que l’appareil de la paroi du silo A51 empiète légèrement sur la paroi du silo A52, certains blocs étant communs aux deux structures ; cela conduit à penser que A51 a été construit dans un second temps, ce qui n’interdit aucunement un usage contemporain. La partie sommitale du parement du silo a été partiellement détruite par le mur M298 du niveau 5 dont le tronçon le plus occidental semble avoir basculé dans le silo. Le remplissage du silo devait être plus meuble que le sédiment extérieur plus à l’est.
Figure 5.16. Le silo A52 vers le sud, creusé dans le mur M413 du Bronze récent.
La céramique associée au remplissage, après abandon, du silo A52 est assez hétérogène. Les fragments les plus récents, dont un fragment d’amphore de Chio, sont datables du début du vie s. av. J.-C. Ils sont mêlés à de nombreux fragments CG III, en particulier dans les enduits de paroi et de fond.
La couche supérieure de l’empierrage reliant les deux silos anciens (A51 et A52) correspond à la fermeture et au comblement final du silo A52. Un fragment de CA I calice de Chio (C1990), datant du CA I début du vie s. av. J.-C., est le vase le plus récent de l’ensemble céramique recueilli à la surface de l’empierrage. Mais dans l’empierrage lui-même, le fragment de coupe haute chypriote C1645, CG III/CA I (voir supra, Fig. 5.6), peut indiquer une date plus ancienne pour la période d’usage.
Au sud-est, en S34 sud, un fin niveau cendreux recouvre le mur M300 de l’édifice 13 à une altitude de 3,60 m/mer. Il peut correspondre au niveau de terre noire associé au mur M257, dont le sol brûlé a été observé à 3,60 m/mer au nord-est. Dans le sac S34:31, on trouve des fragments datant du Bronze Récent et d’une coupe CG III à croix de St André, ainsi que plusieurs fragments attribuables au Fer II. Le sol du mur M300, une épaisseur de terre rouge, a été dégagé sous ce niveau cendreux (Fig. 5.20). Dans le sac S34:31ter, il y avait un fragment de marmite globulaire à décor de grains de riz, et, dans le sac S34:45, à côté d’une majo-
192
Frank braemer
Figure 5.18. Coupe C3211, 1/3.
Figure 5.19. C3207, 1/3.
Figure 5.17. C3840, 1/3.
Figure 5.20. S34, mur M300 et niveau de terre affleurant l’orifice du silo A54 ; en bas, au centre, angle du sol du mur M257, vers l’ouest.
rité de fragments Bronze Récent, deux fragments sont datables du Fer : la marmite C3840 (Fig. 5.17), d’une forme caractéristique des marmites du Fer II à Tell Afis (Mazzoni 2014, fig. 14, no 8-11), et la coupe fragmentaire Orange Slip C3211 (Braemer 1986, 224)9 datable au plus tôt du viiie s. av. J.-C. (Fig. 5.18), à associer à un fragment de panse CG III/CA I, C3207 (Fig. 5.19). Ce sol est associé au silo A54 (Fig. 5.21). Le silo A54 est cylindrique – diamètre 1,90 m ; profondeur 1,20 m (jusqu’au rocher) – soit un volume de l’ordre de 2,8 m3. Seuls les 0,50 m médians de la paroi ont été tapissés de pierres en léger encorbellement, la partie inférieure n’ayant pas de paroi parementée.
Un parallèle exact de la forme et de la fabrique se trouve à Mishrifeh Qatna, dans l’édifice II du secteur de fouille syrien : Ziedan 2012/2013, 219, pl. 16-1. D’autres parallèles de la forme se trouvent à T. Afis, St. VIII (Cecchini & Mazzoni 1998, fig. 10, zone E2, niveau 2-1), et T. Mastuma st.1 (Iwasaki et al. 2009, fig. 6.29, no 2). 9
Dans le remplissage du silo, outre un grand nombre d’ossements animaux, il y avait des fragments de la marmite C3840 et de la grande coupe Orange Slip C3211 retrouvés sur le sol décrit précédemment. Il faut y ajouter les fragments indiqués dans le tableau 5.3. Cet ensemble de vases, qui ont beaucoup de parallèles en Syrie intérieure, en particulier à Tell Mastuma, niveaux 1 et 2a (Isawaki et al. 2009), permet de dater du Fer IIB, c’est-à-dire du viiie s. av. J.-C la phase d’abandon de ce niveau et de comblement du silo A54.
Interprétation P. Courbin (1980), dans un article rédigé à la suite d’une communication au Collège de France (le 9/02/1978), décrit en détail les silos de Bassit tels qu’ils étaient interprétables avant la fouille des bermes. Il les jugeait alors globalement contemporains, ce qu’il démentit plus tard à la suite de la fouille de la jonction entre les silos A51 et A52. Il note un remplissage lâche de terre de sable et
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
193
Figure 5.23. C3841, 1/3. Figure 5.24. C3213bis, 1/3. Figure 5.21. S34, mur M300 et silo A54 vers l’ouest.
Figure 5.25. C3213-2, 1/3.
Figure 5.22. C2134, 1/3.
Figure 5.27. C2704, 1/3.
Tableau 5.3. Sacs S34: 44, 45, 52. No inventaire
Forme
Type
C2134
coupe
Red Slip
C3841
coupe
commune
C3213bis
bol
C3213-2
coupe
Orange Slip
C3212
phiale
commune
C2704
cruche
nord-syrienne
Figure 5.26. C3212, 1/3.
de gravillons marins, de grosses pierres et de cendres et détritus (os), mais aucune trace du contenu d’origine n’a été retrouvée sinon, selon lui, une quantité significative d’écailles de poisson, de vertèbres de rouget et de daurade, de tests et de piquants d’oursin, de crabes, de coquillages marins (lamellibranches, patelles) identifiés et étudiés par Nathalie et Jean Desse. Ces animaux marins semblent avoir été Date, référence No de figure concassés intentionnelleIwasaki et al. 2009, fig. 6.33, no 74 Fig. 5.22 ment, si on les compare aux Fig. 5.23 coquilles d’escargots terrestre plus fragiles qui s’y Fer I ? Fig. 5.24 sont mêlées naturellement. Fig. 5.25 P. Courbin propose d’interLehmann 1996, forme 144, préter les silos comme des Fig. 5.26 Iwasaki et al. 2009, fig. 6.29, no 14 fosses servant aux phases Fig. 5.27 initiales de la préparation
194
Frank braemer Datation Il est difficile de préciser les dates de creusement, puis de fonctionnement, des silos. Les remplissages témoignent, en effet, des périodes de comblement et d’abandon. Le matériel céramique le plus récent du remplissage du silo A51 et de la couche recouvrant l’empierrage à 3,58 m/mer doit être attribué, d’après le matériel égéen, au Fer IIIA (début du viie s. av. J.-C.). L’indice de datation pour le creusement de ces structures, le matériel provenant de l’empierrage au nord est de S33 (S33:41), est plus ancien (voir C1896, C1645), avec des vases CG II et III et des vases Orange et Red Slip (Braemer 1986, 225) attribuables au Fer IIB (fin du ixe s – viiie s. av. J.-C.).
Figure 5.28. Plan détaillé des murs de la zone est, niveau 4.
Figure 5.29. W34 mur M368 vers l’est.
Figure 5.30. W34, mur M368 vers le sud.
du garum ; la préparation finale se serait faite dans des récipients plus petits. Cette hypothèse n’a pu être confirmée par la suite, vu l’impossibilité d’identifier des vestiges correspondant à la phase d’usage des silos10. Il est plus vraisemblable d’attribuer ces restes d’animaux marins à un rejet de détritus dans le silo au moment de son comblement final après abandon. Dans la discussion, F. Poplin propose de considérer le remplissage des silos comme un apport de sédiment de bord de mer, un sable presque exclusivement animal constitué de restes déjà fossiles à l’époque de leur dépôt. 10
De la même manière, la céramique chypriote associée au sol est de l’édifice 13, au mur M300 au sud, et à celui du remplissage du silo A54, est globalement attribuée au CG II et III, mais quelques fragments sont peut-être un peu plus récents. Cet ensemble est recouvert par une couche d’incendie qui semble s’étendre en S34 jusqu’au mur M275-M353 du niveau 6 (infra, 202, Fig. 5.73), ou le recouvrir au moins partiellement en T34 ; cette couche recouvre également le mur M257 et son sol.
Figure 5.31. bW33-34 murs M367 et M366 et leur sol blanc, vers l’est.
On peut donc proposer une date d’usage de l’édifice 13, après comblement du silo A54, pendant la première moitié du Fer IIB. Le creusement des silos A51 et A52, et sans doute A54, est datable, au plus tôt, de la fin du Fer IIA. Leur comblement progressif, différencié selon les silos, pendant le Fer IIB serait donc datable de la deuxième moitié du viiie s. av. J.-C. : il correspondrait aux niveaux 5 et 6. Figure 5.32. C7026, 1/3.
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
Figure 5.33. W33, murs M366 et, au fond, M364 vers le nord et le niveau de sol rouge.
Figure 5.34. W33, mur M364 et l’empierrage sous-jacent.
Les structures à l’est Dans les sondages T34, U34 et W33-34, deux constructions pourraient avoir appartenu à la même phase d’occupation, bien qu’aucun lien stratigraphique avec les ensembles décrits précédemment n’ait pu être observé (Fig. 5.28). En T34, le mur M317 est à une altitude sensiblement inférieure correspondant à la rupture de pente évoquée dans la description générale du tell (supra, 9). Un niveau de sol associé à ce mur a pu être identifié au sud à 3,27 m/mer. Un angle de maison en U34 (2,98 m/mer), prolongement du mur M317 de T34 (épaisseur 0,80 m, altitude 3,32/3,21 m/mer) est construit sur l’édifice 7 du niveau 2B du Bronze Récent. Il délimite un espace de plus de 9 × 2 m. Plus à l’est, en W33-34, l’angle des murs M366, M367, M368 forme la première construction postérieure au niveau d’aménagement du sommet de plage du niveau 3 (voir supra, 171). Ces murs sont associés à un sol observé principalement dans la bW33-34:30 à 2,50 m/mer (Fig. 5.28 ; Fig. 5.29 ; Fig. 5.30 ; Fig. 5.31) perforé par une grande fosse. Le matériel céramique indique des datations analogues à celles de ce niveau (Tableau 5.4).
195
Figure 5.35. W32, murs M362 et M363 au pied de la paroi sud du sondage et sol à 2,50 m antérieur, visible dans la tranchée à gauche. Au premier plan le mur M180.
Plus au nord, un sol de terre rouge, dure, associe les murs précédents au mur M364-M365 de W33 (Fig. 5.33 ; Fig. 5.34). Le sol descend vers l’est, où il se mélange à un niveau de gravillons. Il surmonte un niveau empierré. La céramique est atypique. Le sol est recouvert d’un niveau de grosses pierres d’éboulement, dans lequel on trouve (W33:28) un fragment de Black-on-Red Ware, un fragment de coupe Chypro-géométrique et des fragments grossiers du Fer. En W32, le niveau équivalent est un sol cotant 2,53/2,49 m/mer, qui passe sous l’angle des murs M362 et M363 du niveau 5 (Fig. 5.35). Ce sol est perforé par l’implantation, à une date postérieure, d’une grande jarre (A58) remplie de coquillages qui ont pu lui donner sa coloration violette.
Le niveau 5 (Fig. 5.36) Ce niveau assemble des groupes de murs et de structures dispersés, entre lesquels aucune liaison strati graphique n’a pu être identifiée. Leur point commun est d’être recouverts par les vestiges du niveau 6, et d’être associés à un matériel céramique assez homogène.
Au sud
Tableau 5.4. Sacs W34:78, bW33-34:30. No inven Forme taire
Type
Date, ré- No de férence figure
C5803
bol
Black-on-Red II (IV) CA I
C5804
Vase fermé
Black-on-Red II (IV) CA I
C7026
assiette
Bichrome
CA
Fig. 5.32
C7028
assiette
En S34, le niveau immédiatement supérieur à celui décrit précédemment est formé par le mur M257, avec son fragment de sol à l’ouest à 3,55 m/mer, recouvert d’une épaisseur de terre noire vestige d’une couche d’incendie (Fig. 5.37).
196
Frank braemer
Figure 5.36. Plan simplifié des vestiges du Niveau 5.
197
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
Figure 5.37. S34, mur M257 et son sol, vers le nord-est.
Figure 5.38. TU33, murs M290 passant sous le mur M246 du niveau 8b, vers le sud.
Figure 5.39. bST33, mur M298 dans le silo A52, vers le nord.
Figure 5.42. C1201, 1/3.
Figure 5.41. C1200, 1/3.
Figure 5.40. bT33-34 vers l’est ; muret M270 à gauche, M353 à droite avec vase en place sur son sol, et pithos du sol postérieur avec les vases en place du niveau 8.
En TU33, le mur M298-M290 est l’équivalent strati graphique des structures de S34. C’est un mur épais d’un mètre en moyenne (Fig. 5.38), avec un beau parement nord, fait de gros blocs, préservé sur deux assises (une seule à l’est). Il a été recouvert au sud par le mur ou la terrasse M246 du niveau 8b, les deux murs étant arasés et détruits à l’ouest par les creusements de fosses hellénistiques – un amas de céramique hellénistique (sac TU-33:42) reposait sur l’extrémité ouest du mur. Vers l’ouest, la suite de ce mur paraît être le mur M298 observé dans la bST33 : en cet endroit, il n’est préservé que sur une seule assise d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur (Fig. 5.39) basculée dans le silo A52 du niveau 4 (supra, 188, Fig. 5.1). Àl’est, un muret M270, peut-être une banquette, est accolé à la face sud du mur (Fig. 5.40). Aucun niveau de sol n’a pu être associé au mur M290 : il semble qu’au nord un creusement d’époque hellénistique ait détruit ces niveaux jusqu’au mur M280, qui paraît postérieur.
Figure 5.43. C1202, 1/4.
Dans le niveau sous-jacent au mur/terrasse M246, recouvrant donc le mur M290, le matériel céramique comprend : Tableau 5.5. Sac TU33:44. No inventaire
Forme
Date, référence
No de figure
C1200
lampe assiette
Fig. 5.41
C1201
bol
CA I
Fig. 5.42
C1202
cruche tonneau
CA I ?
Fig. 5.43
Le mur M290 est donc antérieur au niveau 6 (qui comporte au moins trois états architecturaux) et il est recouvert par un seul sol, bien conservé avec vases en place, au niveau 7. Une incertitude subsiste sur l’attribution du muret/banquette M270, qui peut être associé au mur M290, ou bien au sol avec vases en place du niveau 7.
198
Frank braemer Comme indiqué précédemment, il est vraisemblable que le silo A51 et l’empierrage associé étaient encore en usage à ce niveau.
A l’est En W32, le sol de l’angle des murs M362 et M363 (Fig. 5.35) n’a pu être observé. Le mur M362 est interrompu au nord par l’implantation postérieure de la grande jarre A58.
L’édifice 14 : structure en bois au nord Figure 5.44. Édifice 14 : plan des structures incendiées.
Figure 5.45. Édifice 14 vers le sud.
Dans le sondage R29, l’observation stratigraphique autorise à rattacher à ce niveau 5, ou au niveau 6 suivant, une structure en bois incendiée et ses sols :
Figure 5.46. Édifice 14, R29 sol aux poutres vers le sud-ouest.
Figure 5.47. Édifice 14, R29 sol blanc sous les poutres, vers l’ouest.
1. au nord-ouest de R32, le sol correspondant à la phase supérieure de l’empierrage entourant les silos A51 et A52 peut être suivi à 3,30 m/mer en S33 nord-ouest et à 3,35 m/mer en R31 sud-est. Une fosse de cailloux (R32:56) et le silo A36 en R31-32 (niveau 7) au nord-est perforent ce sol et la couche verte du niveau 2B du Bronze Récent. On retrouve cette dernière en R31 est avec une surface cotant 3,40 m, puis en R30 ouest, où elle monte vers le nord de 3,80 à 3,95 m ; elle est surmontée en cet endroit par un cailloutis fin intégré dans une terre rouge (R30:46). Figure 5.48. R29, niveau empierré sous le sol blanc, vers le nord-ouest.
2. plus au nord, le niveau équivalent, caractérisé alors par sa couleur blanchâtre, se poursuit en montant en R31 nord, où il cote 3,90 m/mer. En R30 sud, on retrouve ce niveau empierré (sac R30:53 contenant un fragment de coupe Chypro-Archaïque White Painted).
199
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
Figure 5.49. V303 marteauherminette, 1/3.
Figure 5.50. C5111, 1/3.
Figure 5.51. C5112, 1/3.
Figure 5.55. C5121, 1/3.
Figure 5.53. C51122, 1/3.
Figure 5.54. C5119, 1/3.
Figure 5.52. C5113, 1/3.
Figure 5.57. C5122, 1/3.
Figure 5.56. C5143, 1/3.
En R29, à 3,80/3,90 m/mer, cette strate supporte un sol recouvert par l’éboulement d’une toiture de bois et de terre incendiée (Fig. 5.44 ; Fig. 5.45 ; Fig. 5.46 ; Fig. 5.47 ; Fig. 5.48). Ce sol était recouvert par une épaisse couche de terre à gravillons compactée, rubéfiée par l’incendie. Sur cette épaisseur, qui doit correspondre à la toiture de terre de l’édifice effondré, on a retrouvé (sac R29:82) les fragments d’un grand vase de stockage à fond plat, dont la forme n’a pu être reconstituée, et d’une amphore torpille à carène d’épaule arrondie. Ces vases devaient être installés sur le toit, accompagnés d’un fond d’assiette chypriote bichrome à bandes et filets peints. Sous les poutres qui étaient recouvertes par la couche de toiture, le sol de l’édifice est un sédiment blanc rougeâtre mélangé de gravillons et de coquillages ; il n’est préservé que dans la partie centrale du sondage, une grande fosse l’ayant détruit à l’est. La structure de bois est conservée sur 2 m2 environ : une grande poutre orientée nord-est sud-ouest, d’au moins une dizaine de centimètres d’épaisseur et 1,60 m de longueur (dont seulement 1,40 m bien conservés au
nord) reçoit des poutres perpendiculaires plus minces (6 à 8 cm), conservées sur une longueur de 1 m au plus. Des traces de petites poutres diagonales sont perceptibles au sud. Sous ces petites poutres, une épaisseur homogène de charbon de bois correspond sans doute à une planche. Au nord-ouest et au sud-est, trois grandes pierres plates étaient posées sur le sol. L’ensemble pourrait avoir constitué une poutraison à caissons soutenant une toiture plate. Aucun témoin de structures verticales, mur ou poteau, n’était conservé. On ne peut donc reconnaître la nature de l’espace ainsi couvert : simple auvent ou bien pièce unique d’une cabane quadrangulaire. Sur le sol ont été retrouvés : Tableau 5.6. Sacs R29 : 69,70,72. No inventaire
Forme
V303
Type
Date, référence
No de gure fi
marteau herminette de fer
Fig. 5.49
cratère ou bol
CG III
C4013
coupe
Bichrome
CG III
C15019
cruche
Black-on-Red
amphore torpille
Sous le sol, il y avait : Tableau 5.7. Sac R29:84. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5111
bol
Bichrome III
CG III
Fig. 5.50
C5112
cruche
White Painted
Fig. 5.51
C5113
fond de plat
Orange Slip
Fig. 5.52
C51122
fragment
Orange Slip
Fig. 5.53
200
Frank braemer
Figure 5.59. C3526, 1/3.
Figure 5.60. C5115, 1/3.
Figure 5.61. C5627, 1/3.
Figure 5.62. C5120, 1/3
Figure 5.58. C5144, 1/4.
Figure 5.63. C4014, 1/3.
A l’ouest, une fosse, qui contenait des nodules de bitume, une corne de vache, des ossements animaux et des murex, a perforé ce niveau de sol. Dans son remplissage, on a retrouvé : Tableau 5.8. Sacs R29:85+86+87+88+104. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5119
Col amphore
Bichrome
CG III-CA I
Fig. 5.54
C5121
col de cruche
CG
Fig. 5.55
C5143
amphore torpille
Lehmann 1996, forme 380 ou 382 ; assemblage 1à3
Fig. 5.56
C5122
cruche tonneau
Black-onRed
CA I ?
Fig. 5.57
C5144
cratère amphoroïde11
Bichrome
Fer IIB
Fig. 5.58
C5114
bol
Bichrome III CG III-CA I
Fig. 5.59
C5115
bol
Bichrome III CG III
Fig. 5.60
Figure 5.64. C4013, 1/3.
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C5627
bol
Bichrome
CG III-CA I
Fig. 5.61
C5120
coupe
Fig. 5.62
C5123
figurine de cavalier
Chypre
Ce sol recouvre des vestiges du niveau 2 du Bronze Récent (supra, 43).
Le niveau 5A En R29, les structures incendiées du niveau 5 ont été rapidement recouvertes par deux niveaux de sols successifs. Le matériel céramique associé à ces sols est très semblable à celui du niveau 5, ce qui nous conduit à proposer l’identification d’un niveau 5A. Un premier sol porte deux structures circulaires en creux léger limitées par des petites pierres, sans doute le reste d’un foyer. La céramique comprend les fragments suivants : Tableau 5.9. Sacs R29:67, 68.
La forme rappelle celle des cratères Fer I de Ras Ibn Hani, du Piêd (2006-2007, fig. 11), mais la fabrication semble plus récente. Le style de décor correspond au vase 321/1 venant de la plaine d’Antioche, T. Judaidah, ou bien au vase 202b2 de T. Keisan niveau 4 (fin du Fer IIB) répertorié par Lehmann 1996 assemblages 1-2 ou 1-3, et d’un vase phénicien de Qasmieh, Stern 2015a, pl. 4-1-5, no 6 à la panse plus arrondie. Pour la forme, le meilleur parallèle est à Tyr, cimetière al Bass, période III Nuñez Calvo 2014a, fig. 3.48, p. 295 datable du début du viiie s loc. cit. p. 305, bien que le décor de ligne ondulée sur le col et l’épaule présent sur l’exemplaire de Bassit n’apparaisse pas à Tyr. 11
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C4011
paroi
Red Slip bruni
C4014
phiale
Plain-Wheel-Made
Fig. 5.63
C4013
bol
Bichrome IV
CA I
Fig. 5.64
201
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
Figure 5.66. C4006, 1/3.
Figure 5.67. C4119, 1/3.
Figure 5.68. C4120, 1/3.
Figure 5.69. C4121, 1/3.
Figure 5.65. R29, dallage et four foyer A35, structure ronde de pierres vers l’ouest.
Sur un deuxième niveau de sol, un dallage associé au foyer A35 (Fig. 5.65) est recouvert par une couche de sédiment comportant beaucoup de traces de feu. Outre des fragments de col et d’anse d’amphore torpille, des fragments chypriotes Black-on-Red polis, des fragments de marmite globulaire brunie12, la céramique associée comprend : Tableau 5.10. Sac R29:65.
Figure 5.70. C6146, 1/3.
Figure 5.71. C6148, 1/3.
Figure 5.72. C6149, 1/3.
sés (S29:70). La terre jaune, dure, contient beaucoup de galets et des charbons de bois. Ce niveau se retrouve également dans la bS29-30 (sacs 22 et 23). La céramique comprend, outre des fragments du Bronze Récent, les fragments suivants :
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C4006
amphore
Eubée
Protogéo métrique
Fig. 5.66
No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4007-15017
bol
Red Slip bruni
C4119
coupe
Red Slip
Fig. 5.67
C4008
bol
Bichrome
CA I
C4120
coupe
Red Slip
Fig. 5.68
C4010
bol
Bichrome
CA I
C4122
Bichrome IV
CA I ?
C4019
bol
Bichrome
CA I
cruche tonneau
C4009/2
paroi
White Painted
CG III ?
C4121
anse de cruche White Painted
CG/CA
Fig. 5.69
C4012
amphore
Bichrome III
CG III
C6146
coupe
White Painted IV
CA I
Fig. 5.70
C6148
bol
Plain White
Fig. 5.71
C6149
phiale
Plain Wheel-Made
Fig. 5.72
Les sols à l’est En S29, le niveau stratigraphique équivalent est un sol à 3,90 m/mer préservé le long de la paroi ouest du sondage S29, au-delà de la fosse est de R29 qui a perforé le sol avec les poutres ; ce sol était jonché de vases écraLa bouteille sidonienne Orange Slip C4005 publiée précédemment (Braemer 1986, 234, no 30) beaucoup plus récente, mais présente à ce niveau, provient certainement d’une fosse postérieure mal identifiée à la fouille. 12
Tableau 5.11. Sacs S29:70, bS29-30:22, bS29-30:23.
Il y a sur ce sol des vases de différentes périodes : les plus récents sont attribuables au CA I. Le sol pourrait donc être associé aux deux phases de ce niveau 5.
Datation L’édifice 14 peut donc être daté du Fer IIB ; il a été recouvert par deux sols successifs (niveau 5a) attribuables au Fer IIB/IIIA et partiellement détruit par une fosse comblée dans la dernière phase du Fer IIIA.
202
Frank braemer
Figure 5.73. Plan simplifié des vestiges du niveau 6a.
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
Figure 5.74. Plan simplifié des vestiges du niveau 6b.
203
204
Frank braemer
Figure 5.75. bRS33 vers le sud-est, en haut le mur M275.
Figure 5.76. S33 : mur M275, parement nord sous le mur M252, vers le sud-ouest.
Figure 5.77. S33 : mur M275 parement nord vers l’est, et silo A350.
Figure 5.79. U34, mur M353 vers l’est.
Figure 5.80. T34 : mur M317 intégré dans le mur M353.
Figure 5.78. bT33-34 vers l’ est ; muret M270 à gauche, M353 à droite, fond du pithos C5820.
Le niveau 6 Le niveau 6 (Fig. 5.73 ; Fig. 5.74) est caractérisé par la présence d’un long mur barrant d’ouest en est le sud de la zone fouillée. Ce mur est sans doute associé aux vestiges de deux édifices successifs s’étendant au nord correspondant à deux sous-phases 6a et 6b.
Le mur M275-M353 au sud En R34, la couche d’incendie qui scelle le mur M301 et, par conséquent, l’édifice 13 du niveau 4 (supra, 187) vient buter contre un mur M275-M353, d’orientation ouest-nord-ouest/ est-sud-est. Épais en moyenne de 2,20 m (de 2,40 à 2,10 m), ce mur a pu être identifié sur une longueur de 23 m. Il n’est préservé que sur une seule assise, dont l’altitude moyenne descend réguliè-
rement de 1,50 m d’est (4,38 m/mer) en est (2,70 m/ mer). Son parement nord, formé de gros blocs bien appareillés, apparaît peut-être à l’ouest en R33 (M211), où il cote 4,39/4,18 m/mer, et où il aurait été réutilisé au niveau 7. Au sud-est du même sondage R33, le mur M275 (4,02/3,84 m/mer) qui lui fait suite est caractérisé par une ligne de blocs bien agencés coupant le mur perpendiculairement au parement (Fig. 5.75). Plus à l’est, ce sont essentiellement le parement nord et des parties plus ou moins importantes du remplissage du mur (M353) qui ont été identifiés en S33 (Fig. 5.76), où il est perforé par le silo A50 (Fig. 5.77), puis en T34 (3,87/3,55 m/mer) (Fig. 5.78) et en U34 (3,41/3,14 m/ mer) (Fig. 5.79). Le parement sud, masqué par les murs plus récents laissés en place en S34, a pu être suivi sur quelques mètres en T34, où il a sans doute réutilisé le mur M317 antérieur (Fig. 5.80), puis en U34. Cette partie du parement sud donne à ce mur, en T34 et bTU34 uniquement, une épaisseur légèrement supérieure – d’une vingtaine de centimètres – à celle observée en R33.
205
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
Figure 5.83. C5309, 1/3. Figure 5.81. V34, mur M354 à droite vers l’est.
Figure 5.82. C5820, 1/10.
Figure 5.84. C5308, 1/3.
Figure 5.85. V382, 1/2.
Figure 5.86. V381, 1/2.
Il pourrait s’agir d’un contrefort ou d’un saillant. En V34, à une altitude inférieure (2,70 m/mer), un alignement de blocs, sans continuité physique avec la partie ouest, pourrait être la continuation du parement nord du même mur, avec cependant une orientation très légèrement différente (Fig. 5.81). En bT33-34, on peut associer aux quelques mètres carrés du sol bordant le mur au nord des vases déposés à 3,43/3,46 m/mer (voir supra, Fig. 5.78) alignés sur le parement nord du mur M353, et les restes d’une autre jarre plus à l’est (bT33-34:11/3 non inventoriée) :
Tableau 5.12. Sacs bT33-34: 12. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5820
vase de stockage
Fig. 5.82
C5306
assiette
Bichrome III-IV
CG II-CA I
C5309
marmite globulaire
Fig. 5.83
C5308
bol
Red Slip
Fer IIC ?
Fig. 5.84
C5307
bol
beige
C5310
bol
White Painted
C5311
bol
White Painted
C ??
assiette
Black-on-Red
V382
pointe de flèche fer
Fig. 5.85
V381
boîte à khôl
Fig. 5.86
206
Frank braemer
Datation Le grand vase de stockage C5820 contenait la boîte à khôl V381 en pierre verte, des fragments d’assiette Bichrome III-IV (C5306), deux fusaïoles en terre crue (C5302 et C5303) et des os animaux brûlés. La boîte à khôl V381 est un type d’objet connu dans l’aire syro-hittite à
l’âge du Fer, mais assez rarement trouvé en contexte stratigraphique assuré. Le catalogue en a été établi par S. M. Cecchini (2010) : deux objets analogues ont été trouvés à Tell Mastuma, dans le niveau I-2 (phase ancienne du Fer) (Iwasaki et al. 2009, 496, fig. 8.38, no 17 et 18), deux autres à Tell Afis, dans le niveau VII final (Cecchini & Mazzoni 1998, 241, 268, fig. 14), et cinq exemplaires en stéatite appartiennent au « trésor » de Rasm et-Tanjara daté des ixe-viiie siècles (Athanassiou 1977, 195-98, 212-14, Catalogue no 103 à 107). Il faut y ajouter 29 exemplaires venant de Tell Atchana (Pucci 2019a, ii, 47-52). Le type de vase de stockage à paroi peu épaisse très cuite, grise, dure et sonore, à fond plat de petit diamètre et, sans doute, à embouchure sans col (comme on le voit sur le vase C2435 Fig. 6-10 infra) n’est pas répertorié par Lehmann (1996), et ne semble pas présent sur d’autres sites de la côte ou en Syrie intérieure.
Figure 5.87. TU33 vers l’est : au fond le mur M267, à droite les murs M246 et M290.
Le bol C5308 (Braemer 1986, 236) a pour meilleur parallèle un vase du niveau 5 de Tell Keisan, correspondant au Fer IIC de Palestine, mais la forme existe aussi au Fer IIB (Lehmann 2015, pl. 2-4.1, no 1) à Rosh Zayit, dans le niveau 2a, et au Fer IIIA, à Tell Arqa (Thalmann 1978, fig. 46, no 7) et Tell Afis (niveau IX, zone G centre, niveau 7B : Cecchini & Mazzoni 1998, fig. 20, no 24). Cet ensemble peut être attribué au Fer IIB final ou IIC.
Figure 5.88. Plan détaillé du Niveau 6a : mur et édifices 15.
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB
207
0,60 à 0,70 m de hauteur (Fig. 5.89) sur une longueur de 4,80 m. Seules les assises supérieures du mur M267 se prolongeaient jusqu’au mur M353 dans la bU33-34. La jonction entre les deux murs a été observée de manière précise en bTU34 nord : cette liaison est faite d’un blocage de petites pierres dans les deux murs, les gros blocs de parement du mur M353 n’étant plus apparents en cet endroit. Le mur M267 a donc deux états.
Le niveau 6A L’édifice 15 (Fig. 5.73, Fig. 5.87-89)
Figure 5.89. U33-est, à gauche le mur M267 et à droite en contrebas, le mur M277.
Figure 5.90. C1816, 1/3.
Figure 5.91. C1815, 1/3.
Interprétation Ce mur forme une limite continue au sud de l’espace fouillé. Il semble donc être un élément d’un édifice unique par ses dimensions à Bassit. La qualité de sa construction et son épaisseur remarquables avaient conduit à l’interpréter jusqu’à présent comme un élément de rempart au sud de l’établissement (Courbin 1986, 195). Il serait également possible de proposer d’y voir le mur de limite d’un grand édifice s’étendant au sud, dans la zone non fouillée, bien qu’aucun retour n’ait été observé dans ce secteur. De tels édifices, ayant plus de 20 m de longueur, sont attestés en Syrie à cette période, par exemple le temple de l’Acropole de Tell Afis (Soldi 2009, fig. 6a, 6b), long de 35 m, dont plus de 20 m sans retour, avec des murs de 2,80 m d’épaisseur, ou les édifices du niveau 6B de Tell Tweini (Bretschneider & Van Leberghe 2008, 53 : niveau 6B chantier A fig. III.59). Mais il y a également une hypothèse solide, qui n’exclut pas la première, pour lui associer des murs au nord : un ensemble de murs et de sols, observés par fragments, sont associables au mur M267 (épaisseur 0,80 m) qui est conservé sur trois à quatre assises, soit
Le mur M267 forme la limite ouest de l’édifice 15. Au nord, un retour vers l’est (M276) peut être associé strati graphiquement aux murs M355 et M356 (épaisseur 1 m) plus à l’est et en contrebas. Au sud, le parement sud du mur M277 (épaisseur 1 m) est ancré dans l’assise inférieure du mur M267 (Fig. 5.89) confirmant l’existence de deux états successifs du mur M267 : en effet, l’assise inférieure du mur est constituée de blocs de module allant de 30 à 50 cm de côté, et le mur M277 est construit avec des blocs de même module. La partie supérieure du mur M267 est construite en blocs dont le module ne dépasse pas 25 cm. Le refend M277 délimite ainsi l’espace 15-1, qui mesure 5,50 × 2,50 m. Si, à ce niveau inférieur, le mur M267 se poursuivait vers le sud jusqu’au mur de rempart M353, un deuxième espace, 15-2, serait défini, large de 1,70 m et de longueur inconnue. On fait donc l’hypothèse que nous avons un premier état avec cet édifice 15 : le mur M277 est fondé sur une couche de sédiment rougeâtre (U33/E : 23) visible au nord et au sud du mur à une cote moyenne de 3,07/3,03 m/mer. Au sud, une plaque de conglomérat de gravier marin était disposée à la base du mur. Le matériel céramique associé comprend le fragment de coupe Red Slip C1816 (Fig. 5.90) et le bord d’une marmite globulaire sans col C1815 (Fig. 5.91). Le mur est englobé dans une couche (TU33:59) contenant un fragment d’amphore torpille, un bord de marmite globulaire sans col, la vasque d’une coupe à pied haut à décor de cannelures horizontales nord-Syrienne C4591. Au nord, les couches associables au mur M277 sont perturbées par le creusement de la tombe t44 (voir infra). De la même manière, les niveaux de sol cotant 3,02/3,00 m/mer, associables aux fragments de murs M355 et M356 au nord-est de l’édifice, sont perturbés par le creusement des tombes en V33 (sac 37, 59, et 66). On ne dispose donc pas d’élément fiable de datation pour cet édifice.
208
Frank braemer
Figure 5.92. Plan détaillé du Niveau 6b : mur et édifice 16.
Le niveau 6B L’édifice 16 A l’ouest, un autre ensemble de murs peut être interprété comme la seconde phase architecturale ayant une orientation cohérente avec celle de l’édifice précédemment décrit (Fig. 5.92), car il s’appuie sur le niveau de reconstruction, en blocs de petit module, du mur M267. Au sud-est, un angle de murs (M352-M280 et M279) aurait une limite nord formée par les fragments de murs M282 et M278. Le mur M278 pourrait rejoindre le mur M267 de l’édifice 15, mais la liaison n’a pas pu être observée. Aucun mur de limite ouest ne peut être attribué à cet espace dont les dimensions seraient donc de 3 × 1,40 m. Aucun niveau ou sol n’a pu être identifié entre le « gros mur » et le mur M280/M352 dans le sondage TU33. Dans la bT32-33, une épaisseur de sédiment rubéfié repose le long du mur M267, 3,55/3,48 m/mer ; le matériel associé (sac bT32-33:13/6) comprend des fragments d’amphores torpilles, un fragment de petite cruche Black-on-Red polie à terre spongieuse grise. Le niveau inférieur (bT32-33:14bis) renferme des fragments de White Painted Ware Chypro-Géométrique, dont un à décor de cercles concentriques White Painted IV, un
Figure 5.93. C2480, 1/3.
fragment Black-on-Red et des fragments Red Slip. Plus à l’ouest, au nord du mur M280, des éléments de sol ont été identifiés (bT32-33:14) très perturbés par le creusement de fosses hellénistiques : ils renferment des fragments d’un cratère nord-syrien à décor géométrique C2480 (Fig. 5.93), un fragment de cruche tonneau (?) Bichrome à décor de fleur de lotus Chypro-Archaïque et des fragments de marmite globulaire sans col. Plus au nord, aucun sol n’a pu être identifié de manière sûre jusqu’aux murs M281 et M282, dont l’orientation est le seul argument permettant de les inclure dans cet édifice.
5. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIA récent et du Fer IIB Interprétation Le niveau 6 comprend deux phases. Dans un premier temps, niveau 6A (Fig. 5.88), l’ensemble de murs sud M211, M275, M353, M354 peut être associé à l’édifice 15, constitué par le niveau inférieur du mur M267, construit en blocs de gros module analogue à ceux du mur M353, le mur M277 et les fragments de murs M276, M355 et M356 au nord. Il n’y a aucune trace de jonction de cet édifice avec le gros mur. Dans une deuxième phase, niveau 6B (Fig. 5.92), le mur M267 de l’édifice 16 est reconstruit. Il est alors prolongé jusqu’à rejoindre la ligne du parement du mur M353 qui, en cet endroit, est reconstruite en petits blocs. En T34, le silo A72, qui a été recouvert par le sol avec vases en place du niveau 7 postérieur, pourrait être attribué à cette phase. Un sol rubéfié à 3,55 m/mer, identifié au nord-ouest du mur M267, peut être associé aux murs M278 et M279, et, en conséquence, au mur M280-M352. Les objets associés aux sols de ces édifices sont globalement attribuables au Fer IIB-IIC.
209
Figure 6.1. Plan simplifié des vestiges du Niveau 7.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA Frank braemer
Figure 6.2. bT33-34 vers l’est, mur M246 et niveau de sol.
Le niveau 7 Ce niveau (Fig. 6.1) est défini en premier lieu par les couches recouvrant directement les murs du niveau 6 : ce sont, au sud, une couche de sédiment noir contenant de nombreux vases en place et, à l’est, la partie sud de la nécropole du tell. À l’ouest, l’édifice 17 réutilise dans son mur sud une portion du mur M275-M353 ; il se trouve donc dans une position stratigraphique analogue (Fig. 6.2 ; Fig. 6.3).
La couche noire et les vases en place au sud
Figure 6.3. bT33-34 vers l’est : murs M270 à gauche, M353 à droite, sol rouge et foyer.
En bT33-34 et en T34, la couche noire qui a recouvert le « gros mur » du niveau 6 (M275-M353) a été identifiée plus au nord comme le niveau séparant les murs M290 et M246 dans le sondage T33, puis à l’ouest en R34. Elle contenait un ensemble remarquable de vases et d’objets (Fig. 6.4). Ces vases et la couche à laquelle ils appartiennent ont été interprétés de manière différente selon les étapes de la fouille : en bT33-34, la couche noire a d’abord été vue comme le niveau de sol du mur M353, mais la fouille de la berme a montré la présence de deux niveaux successifs (voir supra, Fig. 5.78).
Figure 6.4. Niveau 7, couche noire et nécropole, plan des vases in situ.
212
Frank braemer
Figure 6.5. T34, mur M254, vases en place au sud, vers l’est.
Figure 6.6. T34, mur M254, vases en place au sud.
Figure 6.7. T34, mur M254, vases en place au sud-sud-est, vers le sud.
En T34, les objets retrouvés in situ (Fig. 6.5 ; Fig. 6.6 ; Fig. 6.7) sont les suivants : Tableau 6.1. Sacs T34:24,25.
Figure 6.9. C2432, 1/3. Figure 6.8. C2430, 1/4.
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C2430
cruche
Red Slip
Fer IIC palestinien
Fig. 6.08
C2432
Cruche trilobée
nord syrien
Fig. 6.09
C2435
vase de stockage
nord Syrien
Fig. 6.10
C2437
cruche
nord syrien
Fig. 6.11
C2438
Cruche chypriote
Bichrome IV
Fig. 6.12
C2433
bol
Red Slip
Fig. 6.13
C2440
bol
Red Slip
Fer IIC après 700
Fig. 6.14
C2439
bol
plain
Fer IIB
Fig. 6.15
C2434
cratère
nord Syrien
Fig. 6.16
C2434/2
cratère
nord Syrien
Fig. 6.17
C2436
Coupe à pied haut
Fig. 6.18
Au nord de cet ensemble, la couche de sédiment noir a été identifiée dans la partie nord des carrés TU33 et à la limite sud de la bTU32-33 à 3,70/3,68 m/mer. Sur ce niveau, on a retrouvé le foyer A98, une zone de cendres à l’est et un fragment de panse d’amphore torpille.
Figure 6.10 (a-b). C2435, 1/10.
213
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.13. C2433, 1/3.
Figure 6.11. C2437, 1/4.
Figure 6.14. C2440, 1/3.
Figure 6.12. C2438, 1/4.
Figure 6.15. C2439, 1/3. Figure 6.16. C2434, 1/4.
Figure 6.17. C2434/2, 1/3. Figure 6.18. C2436, 1/4.
Ce niveau noir a également été reconnu à l’ouest du carré S34, puis en R34, où il a été perturbé par la construction des murs M214 et M215 du niveau 15, puis par le creusement du caniveau du niveau 17 (infra, Fig. 7.379). Il s’agit d’un sol au sédiment meuble très cendreux à 3,95-4,05 m/mer. Sur ce sol, plusieurs vases (Tableau 6.2) étaient disposés sans ordre apparent (Fig. 6.19), comme en T.34.
Figure 6.19. R34, cruche C4762 sur le sol à 4,04/3,96 m/mer et mur M214, coupé par le caniveau vers le sud-est.
214
Frank braemer
Figure 6.21. C4058, 1/4.
Figure 6.20. C4762, 1/4.
Figure 6.22. C4059, 1/4.
Figure 6.23. C4062, 1/3.
Figure 6.24. C2232, 1/4.
Figure 6.25. C2233, 1/4.
Figure 6.26. C2230, 1/4. Figure 6.27. C2228, 1/4. Tableau 6.2. Sacs R33:33, R34:24, 28. No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4762
cruche
nord-syrien
Fig. 6.20
C4058
Assiette chypriote
Bichrome
CA I
Fig. 6.21
C4059
Assiette chypriote
Bichrome
CA I
Fig. 6.22
C4061
bol
Beige lissé
C4062
cruche
CA
Fig. 6.23
C2232
bol
White Painted IV
Fig. 6.24
C2233
marmite
Fig. 6.25
Enfin, plusieurs fragments de l’assiette fine Red Slip C2230 (Fig. 6.26 ; Braemer 1986, 225 ; forme Lehmann 1996, 78) viennent probablement du même sol. Les fragments de la coupe Bichrome Red C2228 (Fig. 6.27), datant du CA II, et d’une autre coupe bichrome CA I (C6100) ont été retrouvés dispersés par le creusement du caniveau en R34 nord-est : ils pourraient être attribués à cet ensemble. Les vases retrouvés presque tous complets dans la couche noire forment un ensemble dont la date n’est pas facile à fixer en raison du manque de parallèles datables de manière homogène. Les vases chypriotes CA I
viennent cependant appuyer les références orientales pour proposer une date du début du Fer IIIA (fin viiie s.). Ce dépôt de vases associe des récipients très variés : un grand vase de stockage et des fragments de marmite globulaire à usage utilitaire, cinq cruches de modules et à décors différents – nord syrien, Red Slip, et chypriote –, deux cratères de type nord syrien, huit bols Red Slip, chypriote bichrome, White Painted et Bichrome Red de deux types différents, et une coupe à pied haut. Il ne s’agit pas de tombes, mais d’un ensemble de vases à offrandes liquides et solides pouvant avoir des fonctions rituelles. La proximité de la nécropole aurait pu inciter à associer ces vases à des rituels de consommation de nourriture et de boisson autour des sépultures, tels que ceux identifiés dans la nécropole Al Bass de Tyr (Aubet & Trelliso Carreno 2014-2015, 128), mais le répertoire ne correspond qu’en partie à celui observé à Tyr, et, surtout, il n’y a pas à Bassit de relation directe entre les vases et les sépultures. Sauf à évoquer un vague « lieu de mémoire », nous n’avons pas de fonction précise à attribuer à cet ensemble.
215
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.30. Tombe t49, C5753, 1/10.
Figure 6.28. U33, tombe t44 vers le nord-est.
Figure 6.29. Tombe t44, C1818, 1/10.
Les tombes au sud-est Dans les carrés U33 et W34, un groupe de fosses recouvertes par une couche de terre noire contenaient quatre tombes à incinération (t44, t48, t49, t52), formant la partie sud de la « nécropole » du tell. Ces fosses sont postérieures aux murs du niveau 6, car la tombe t44 a été creusée sur le côté du mur M277. Au même niveau que les tombes, il y avait trois autres fosses remplies de cendres et de terre noire en V33 et plusieurs autres petites fosses en W34, peut-être des vestiges de foyers : cet ensemble forme donc un groupe cohérent (Courbin 1993a, 43-52, 162, fig. 4, pl. 32-34). La tombe t44 (Fig. 6.28) est une amphore torpille (C1818, Fig. 6.29 ; forme Lehmann 1996, 385/2 ; voir BenTor & Zarzecki-Peleg 2015, pl. 2.2.12, no 16 et 18, Fer IIA et B de Palestine). Le vase est posé le long du mur M277, dans une fosse remplie de terre très noire et charbonneuse. L’amphore était calée par un gros galet. Quelques ossements d’enfant se trouvaient immédiatement au sud. Trois tombes (t48, t49, t52) sont groupées dans le quart sud-ouest du carré W34. La tombe t48 est une amphore chypriote Bichrome IV (C5752, Fig. 6.31) de la fin (?) du CA I (viie siècle) déposée dans un petit creux du terrain avant les deux autres tombes (t49 et t52) (Courbin 1993, 43) ; elle ne contenait pas d’ossements. On en a déduit qu’il s’agit d’une tombe d’enfant d’âge périnatal. La tombe t49, l’amphore torpille C5753
Figure 6.31. Tombe t48, C5752, 1/5.
(Fig. 6.30) (Lehmann 1996, forme 385/1), calée par des petites pierres, est installée tout à côté de la précédente (Fig. 6.32) ; elle contenait les ossements d’un enfant. À 1 m des deux précédentes au nord-ouest, la tombe t52 était déposée sous la couche de terre noire, et était donc peut-être un peu plus ancienne. C’est un grand fragment d’amphore torpille (C7112, Fig. 6.34) calé par des pierres et entouré d’une zone de cendres et de traces de feu intense (Fig. 6.33). Elle ne contenait qu’un seul os brûlé d’un enfant. À côté de l’amphore plusieurs fragments sont associés à la tombe : l’épaule d’un cratère nord syrien (C7104, Fig. 6.35), une coupe nord syrienne à lèvre éversée (C7103, Fig. 6.36), au décor intérieur de filets et de zig-zag sur une forme connue dans le réper-
216
Frank braemer
Figure 6.33. W34, tombe t52 vers le nord-est.
Figure 6.32. W34, tombes t48 et t49 vers l’est.
toire des vases Red Slip (Lehmann 1996, forme 19/3 de Hama), et la coupe Red Slip C710213 (Fig. 6.37). La datation proposée par P. Courbin pour ces quatre tombes (Courbin 1993a, 82) étale les dépôts funéraires sur la deuxième moitié du viiie siècle (t52), le dernier tiers du viie siècle (t48 et 49) et le vie siècle (t44). En effet, aucune construction n’a été réalisée en cet emplacement pendant toute la période, et la couche de terre rouge qui a scellé le niveau de la nécropole en W34 ne peut pas être datée, d’après la céramique grecque, avant la fin du viie siècle. L’amphore de la t44 est d’un type qui a existé à la fois au Fer IIB et au Fer IIIA et peut donc sans doute être rapprochée chronologiquement des tombes t48,
Figure 6.34. Tombe t52, C7112.
Le parallèle de forme de lèvre Red Slip le plus proche, mais sur une vasque plus arrondie est à T. Afis début du niveau IX (fig. 26, no 19, 20, p. 335, au Sud on la trouve également en Palestine septentrionale à partir du ixe s. (Ben-Tor & Zarzecki-Peleg 2015, pl. 2.2.1, no 15, 16, 27 ; Gilboa 2015a, pl. 3.1.7, no 4 Fer IIC). Les formes Lehmann rassemblées sous le no 101 ne sont pas semblables et donc ne constituent pas un sous-ensemble homogène. Lehmann 1996 reprend ce sous-ensemble illustré par le vase de Bassit et l’attribue aux assemblages 1-2. 13
Figure 6.35. C7104, 1/3. Figure 6.36. C7103, 1/3.
Figure 6.37. C7102, 1/3.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
217
Figure 6.39. R30, mur M350 en bas à droite détruit par la fosse, vers l’est.
L’édifice 17 A l’ouest de la zone fouillée, plusieurs murs associables stratigraphiquement forment un ensemble cohérent orienté nord-est/sud-ouest sur une surface d’un peu plus de 100 m2 (15 × 7 m) (Fig. 6.38).
Figure 6.38. Plan détaillé de l’édifice 17.
t49 et t52. On peut alors proposer une datation plus resserrée pour ce groupe, entre la fin du viiie (fin du Fer IIB) et la première moitié du viie siècle (début du Fer IIIA). Par ailleurs, la t25 du niveau 11, plus au nord en W32, est datable du premier quart du vie siècle (infra, 278) et les tombes de W31 sont attribuables au niveau 9 (infra 245). Ces datations impliquent que cette aire funéraire a été en usage du niveau 7 jusqu’au niveau 11b, c’est-à-dire durant près d’un siècle. Pendant cette période, le secteur ouest de la zone fouillée a connu quatre niveaux de constructions.
Le mur occidental épais de 1 m, conservé sur 0,30 m au sud, a été observé en R30 sud (M350) où il formait peut-être un angle vers le sud-est ; il est détruit au nord par une fosse de la période hellénistique (Fig. 6.39, Fig. 6.40). En R31, le mur se poursuit vers le sud-ouest (la bR30-31 n’a pas été fouillée à ce niveau). Ce mur M255 est conservé sur deux assises (Fig. 6.41) : on suit son parement est jusqu’en R32 nord-ouest (Fig. 6.42). Son parement ouest est détruit au nord-ouest par une fosse (Fig. 6.43) et il fait un léger décrochement, ce qui réduit l’épaisseur du mur à 0,80 m. Le mur oriental a été observé sur une longueur équivalente : en S31, le mur M243 épais de 0,90 m (Fig. 6.44), a été réutilisé comme assise inférieure d’un mur de l’édifice 23 (niveau 11). Le parement a été détruit au sud-ouest ; en bS31-32 et S32 nord-ouest, puis en bRS32 et R32 sud-est, la continuité du mur est observée. Il a ici une épaisseur de 0,90 m et son parement ouest est légèrement décalé vers l’ouest d’une vingtaine de centimètres (Fig. 6.45 ; Fig. 6.46). L’extrémité sud de ce mur M351 et son parement est, en bR32-33 et bRS32, ont été détruits par une fosse profonde. Le mur nord éventuel
218
Frank braemer
Figure 6.41. R31, mur M255 vers l’ouest.
Figure 6.40. R30, mur M350 vers le sud.
Figure 6.43. R31, mur M255, parement nord-ouest détruit par une fosse, vers le nord.
Figure 6.42. R31, mur M255 vers le sud-ouest.
de cet ensemble n’a pu être observé, car la fouille n’a pas atteint ce niveau en bS30-31. Un mur transversal M296, très démantelé (Fig. 6.47), a été identifié au sud (bR31-32 et bRS31) à une altitude compatible avec ces autres murs. Un passage large de 0,80 m le sépare du mur M255 (Fig. 6.48) ; son épaisseur est mal assurée. Ce mur est détruit à l’est par un silo, mais on en retrouve quelques pierres, entre le silo et le mur M351, dans la bRS32 (Fig. 6.45). Figure 6.44. S32, mur M243 au-dessus des vestiges du niveau 2, vers le nord.
219
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.45. bRS32, mur M351 vers le nord.
Figure 6.46. bRS32, mur M351 vers le sud-ouest.
Figure 6.47. bR31-32, mur M296 vers le nord, coupé par le silo A36.
Figure 6.48. bR31-32, mur M255 au fond et mur M296 au premier plan.
Figure 6.49. R33, mur M211 et jarres alignées au nord, vers le nord.
Bien qu’il n’y ait pas de liaison stratig raphique observée, on suppose que le mur M211 de R33 se rattache à cet ensemble. Il faisait partie, au moment de sa construction, de l’ensemble du gros mur du niveau 6 (supra, plan Fig. 5.74). Ce gros mur a dû rester apparent pendant un certain temps après la destruction de l’édifice, et son parement nord a été réutilisé dans une structure d’habitat dont subsistaient quelques mètres carrés de sol au nord, avec quatre vases, encore en place, arasés à 4,17 m/mer (Fig. 6.49). En bR32-33 et R32
sud, des fosses et des murs plus récents ont totalement détruit les sols de la pièce au nord. On aurait donc là un édifice 17 comprenant deux grandes pièces en enfilade, 17-1 au nord (25 m2) et 17-2 au sud (20 m2). Une entrée principale peut être restituée au sud-est. Les portées de 4 m devant être couvertes avec des poutres d’un seul tenant d’au moins 6 m de long difficile à trouver, il est préférable de restituer des supports axiaux dans les deux pièces.
220
Frank braemer Datation La majeure partie du sol de cet édifice a été détruite par la grande fosse de cailloux A76, au nord, et par le silo A36, dans sa partie centrale. L’emplacement d’une porte éventuelle a été détruit par une fosse hellénistique dans la bR32-33.
Figure 6.50. R32, sol avec four foyer détruit par la fosse de comblement du silo A36 avec vases en place, vers le nord.
Le seul fragment de sol qu’il a été possible d’identifier de manière sûre est situé en R32 est, à 3,81 m/mer. Le foyer A74 ovoïde (0,70 × 0,60 m), dont la paroi en terre épaisse de 3 cm est conservée sur 10 à 12 cm de haut, et la structure arrondie A75, faite de petites pierres contenant également des cendres blanches (Fig. 6.50 ; Fig. 6.51), sont attribuables à ce sol. La céramique associée (sac R32:45) comprend un col d’amphore torpille, un fragment de coupe Red Slip, un col d’amphore Plain Wheel-made et un fragment de lèvre et anse en ruban de marmite globulaire. Par ailleurs, le long du mur M255, dans l’épaisseur de la couche qui devait supporter le sol, (sac R31:47) le seul fragment céramique identifiable est un col de cruche tonneau chypro-archaïque White Painted. Sur le sol au nord du mur M211, cotant au plus haut 4,17 m/mer, étaient disposés trois vases : d’ouest en est, le cratère à trois anses C222114 (Fig. 6.52), l’amphore torpille retournée C2223 (Fig. 6.53 ; forme Lehmann 1996, 385/2 assemblage 1,2,3) dans laquelle il y avait un fragment d’épingle en bronze V140 (Fig. 6.54) et la jarre à anse de panier C2222/C222415 (Fig. 6.55).
Interprétation
Figure 6.51. R32, four foyer et structure de petites pierres, vers le sud-est.
Au nord de cet édifice, en S30, le silo A37 (diamètre 1,10 m, profondeur 1 m), recouvert par le mur M247-M250 du niveau supérieur, est sans doute à associer à cette phase d’occupation.
L’établissement du niveau 7 comprend un édifice 17 isolé à l’ouest et une zone non construite au sud-est et au sud, sur laquelle une couche étendue de terre noire et cendreuse inclut un groupe de tombes entouré de plusieurs fosses et un dépôt de vases. Les structures construites du niveau 6 devaient être visibles en plusieurs points et ont été réutilisées pour partie. Les vases datables et retrouvés in situ sont attribuables au début du Fer IIIA, c’est-à-dire la fin du viiie et le viie s. av. J.-C. Un vase presque identique (C0526), daté du dernier quart du viie s., est associé à la tombe t19 de la Nécropole Ouest (Courbin 1993a, 27, 50 et fig. 6, no 5, p. 164 ; forme Lehmann 199/2 de Jerablous, assemblage 1-2, ou Tell Mastuma Fig. 6.20 ; la forme est proche de Gilboa 2015b, pl. 3.1.2, no 6, du Fer IIC palestinien. 14
Lehmann assigne les amphores à anses en panier à ses assemblages 4 à 6. C2222 est très comparable à Gilboa 2015a, pl. 3.1.4, no 9, de Tell Kabri st.E2a, sur laquelle les anses sont toutefois plus hautes. 15
221
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.52. C2221, 1/4. Figure 6.54. V140, 1/3.
Le niveau 8
Figure 6.53. C2223, 1/6.
Le niveau 8 comprend deux états. Un niveau 8a associe les silos qui ont détruit l’édifice 17, à l’ouest, et un sol construit sur une couche de sédiment de couleur bleu, qui s’étend dans les carrés et bermes T33 sud, bST33, bST32, bS31-32 est, bT31-32 ouest, S31 est, bST31 et bST30. Un niveau 8b voit la construction du grand édifice 18, à fonction artisanale, au nord-ouest, et de l’édifice monumental 19, au sud, en partie installé sur l’arasement de la couche noire avec vases en place du niveau 7 et sur le sol du niveau 8a.
Figure 6.55. C2222, 1/10.
Tableau 6.3. Sac R32:40, sacs bR31-32:10, bR31-32:12. No inventaire Forme
Date, référence
No de gure fi
C2186
Amphore nord Syrienne
Lehmann 1996, forme 321, Isawaki et al. 2009, fig. 6.24
Fig. 6.59
C2185
Mortier à anse horizontale
Lehmann 1996, forme 159/1 (Tyr st. III)
Fig. 6.60
C2187
cruche tonneau
White Painted IV
CA I ?
Fig. 6.61
C7569
cruche tonneau
White Painted IV
CA I ?
Fig. 6.62
C7570
Lèvre de coupe
Red Slip fine
C7565
bol
Bichrome IV
CA I
Fig. 6.63
C7564
bol
Black-on-Red II (IV) CA I
Fig. 6.64
C7567
marmite globulaire
Fig. 6.65
C7563
Cratère nordsyrien
Fig. 6.66
C7568
casserole
Lehmann 1996, forme 437
Fig. 6.67
Le niveau 8a (Fig. 6.56) Le silo A36 et la fosse A76 à l’ouest Après la destruction et l’arasement de l’édifice 17, la zone voit l’implantation du silo A36 en R32, puis son abandon et son comblement. Ce silo perfore le sol du niveau précédent, sol portant le foyer A74 en R32 est (voir supra, Fig. 6.50), et celui correspondant au passage entre les murs M255 et M256. Le silo A36 (Fig. 6.57 ; Fig. 6.58), de contour ovoïde (2,35 m × 2,15 m), est creusé jusqu’au rocher sur lequel les parois en petites pierres ajustées sont fondées. La profondeur du silo est de 1,10 m, et son volume d’environ 2,5 m3. Après son abandon, le sol de nivellement du silo, mélange de terre et de cendres, a préservé en place plusieurs vases fragmentaires entourés de cendres (sac R32:40) à l’ouest du carré R32 : un fond atypique de vase de stockage, et au nord-est, sur le pourtour de l’arrondi du silo, une amphore et un cratère nord-syriens à bandes et filets, un mortier à anse horizontale, une marmite globulaire et une casserole :
Type
Dans le remplissage du silo on a retrouvé des objets métalliques : la pointe de javeline en fer V135, (Fig. 6.68), le fragment de faucille en fer V136, jonction entre la lame et la soie (Fig. 6.69), et la pointe de lame ou de faucille en fer V138 (Fig. 6.70).
222
Frank braemer
Figure 6.56. Plan simplifié des vestiges du Niveau 8a.
223
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.57. R32, silo A36 vers le sud.
Figure 6.59. C2186, 1/5.
Figure 6.58. Silo A36 vers l’est.
Figure 6.60. C2185, 1/6.
Figure 6.61. C2187, 1/4.
224
Frank braemer
Figure 6.62. C7569, 1/3.
Figure 6.63. C7565, 1/3.
Figure 6.64. C7564, 1/3.
Figure 6.65. C7567, 1/4.
Figure 6.66. C7563, 1/4.
Figure 6.68. V135, 1/3.
Figure 6.71. C2189, 1/3.
Figure 6.69. V136, 1/3.
Figure 6.70. V138, 1/3.
Figure 6.72. C2191 et C2192, 1/3.
Figure 6.67. C7568, 1/4.
Figure 6.73. C2194, 1/3.
Figure 6.74. C2193, 1/3.
225
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.76. C1979, 1/3.
Figure 6.75. R31 paroi est, en bas de la coupe, fosse de pierre A76.
Figure 6.77. C1559, 1/3.
La céramique prélevée dans le remplissage comprenait les fragments suivants : Tableau 6.4. Sac R32:43 ; R32:47. No inventaire
Forme
Type
Date, No de référence figure
C2189
cruche
Red Slip
Fig. 6.71
C2191, C2192 Coupe
Red Slip
Fig. 6.72
C2194
Coupe chypriote
White Painted IV
CA I
Fig. 6.73
C2193
bol
géométrique
Fin viiie s.
Fig. 6.74
Au nord du silo, en R31, la grande fosse A76, pleine de cailloux, a perforé les sols de l’édifice 17 (Fig. 6.75). Cette fosse est scellée par une couche de terre dans laquelle on a trouvé (sac R31:41) des fragments de coupe/assiette chypriote White Painted, de cruche Red Slip et d’une coupe Red Slip (pâte beige engobe extérieur rougeâtre). Dans le remplissage de la fosse (sac R31:45), il y avait des fragments grecs plus récents : bol à oiseau rhodien, coupe ionienne, amphore de Chio, puis, au fond de la fosse (sac R31:46, 54, 55), la coupe Red Slip fine C2151. En S31 ouest, (sacs S31:48 et S31:55), on a le fragment de cruche tonneau chypriote White Painted C1979 date du CG III-CA I (Fig. 6.76), et le bol White Painted C1559 (Fig. 6.77) du CA I.
La couche « bleue » Une couche de sédiment très caractéristique a été observée dans les carrés et bermes T33 sud, bST33, bST32, bS31-32 est, bT31-32 est, S31 est, bST31, bST30, bTU30-31 ouest (Fig. 6-56). Il s’agit d’une épaisseur,
Figure 6.78. bST33 vers le nord : niveau de sol blanc avec zone cendreuse.
variant de 5 à 20 cm, de sédiment très compact, de couleur blanchâtre à bleu, composé essentiellement de coquillages, dont certains sont des murex, pilés finement. C’est l’une des rares strates aisément identifiables, à l’ouest de la zone fouillée, qu’il est possible de suivre du sud au nord sur une grande distance. En plan, elle forme une bande allongée régulière de 1,50 à 2 m de largeur, s’élargissant à environ 5 m dans la bST31-32. Le hasard de l’implantation des sondages a fait qu’elle n’a
226
Frank braemer
Figure 6.79. bST32 vers le nord : sol blanc perforé par le four-foyer A28.
Figure 6.81. bTU30-31 vers l’ est : sol blanc et four-foyer passant sous les murs M242 et M237 du Niveau 10, et scellant le Niveau 2.
été véritablement vue sur sa surface qu’au moment de la fouille des bermes, donc morceau par morceau ; dans les carrés étudiés dans la première phase de la fouille, elle n’a jamais été identifiée comme une surface de sol, mais toujours observée sur les coupes stratigraphiques où elle est aisément repérable par sa couleur et son caractère hydrophile qui permet, à l’air libre, la formation d’une végétation de mousse.
Figure 6.80. bST32 vers le sud : four-foyer A28.
Au sud, elle cote 3,60 à 3,70 m/mer avec une épaisseur de 5 cm en bST33, où elle est associée à une épaisseur cendreuse (Fig. 6.78) recouvrant les silos du niveau 4 et le mur M298 du niveau 5. En bST32 (Fig. 6.79), elle est à 3,80 m/mer au sud et 4,08 m/mer au nord. Au nord de la berme, deux foyers A28 emboîtés l’un dans l’autre – l’un correspondant à la reconstruction du précédent – s’enfoncent dans le sol qui est à 4,08/4,05 m/mer en cet endroit. Le foyer supérieur a un diamètre intérieur de 0,83 m. Ses parois ont un placage extérieur de grands fragments de vases de stockage. Un second foyer, A94, partiellement conservé à l’ouest à 3,85 m/mer devait appartenir à la même période que le foyer inférieur A28 (Fig. 6.80). Plus au nord, la surface monte régulièrement jusqu’à 4,10/4,30 m/mer en bS31-32, pour redescendre à 3,90/3,80 m/mer en bST30, et à l’est en bT31-32. En bT30-31, le four foyer A95 (Fig. 6.81) doit lui appartenir. C’est donc une surface en pente régulière montant du sud au nord, et légèrement bombée dans la berme bS31-32. Sa position stratigraphique est intermédiaire
227
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.84. C6536, 1/3.
Figure 6.85. C1609, 1/3. Figure 6.82. C6534, 1/3.
Figure 6.83. C6533, 1/3.
Figure 6.86. C1611, 1/3.
entre les sols du secteur sud et les murs de l’édifice 17 du niveau 7, d’une part, et les édifices 18 et 19 du niveau 8, d’autre part. Elle recouvre directement les éboulements des édifices du niveau 2B du Bronze Récent en particulier dans la bST32 où les deux foyers A28 et une dalle au sud témoignent d’une occupation domestique d’une certaine durée. Ce sol se poursuivait sans doute plus à l’est en T30, à une altitude analogue (3,96 à 3,89 m/mer). Il recouvre également le mur M281 du niveau 6B en T32 nord-ouest. Mais il n’est recouvert que par des couches attribuables au niveau 10 dans toute la zone séparant les édifices 18 et 19 du niveau 8. Cette couche ne peut être associée avec sûreté à aucun des murs connus. Au sud, elle paraît antérieure au mur M246 – sans toutefois passer sous le mur –, mais n’est directement associable à aucun des autres murs de l’édifice 19. Dans la bS31-32, elle vient s’appuyer contre le mur M351 de l’édifice 17 du niveau 7 (voir le plan Fig. 6.1), sur quelques décimètres, sans toutefois en constituer le sol. Elle a été un niveau de sol avant que l’édifice 18 ne soit construit, niveau de sol de circulation qui serait resté en usage jusqu’au niveau 9 dans le carré T29, où il a été observé au nord de l’édifice 18 (Fig. 6.123) à une altitude analogue (3,80/3,90 m/mer) et dans les bST31 et bST32, où ce sol résiste dans une zone très perturbée par de nombreuses fosses. Le matériel céramique associé aux couches ayant scellé la couche bleue, couches postérieures à la mise en place de cette dernière, a été prélevé en plusieurs lots : Dans le sac correspondant à des petites fosses incluses dans la couche de murex : Tableau 6.5. Sac bST31:34 No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C6534
coupe
White Painted
CG III-CA I
Fig. 6.82
C6533
coupe
White Painted
CG III
Fig. 6.83
C6536
embouchure de cruche
White Painted
Fig. 6.84
Figure 6.88. C6519, 1/3.
Figure 6.87. C6515, 1/6.
En S32:52, sous le sol à 3,98 m/mer : Tableau 6.6. Sac S32:52. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C1609
Coupe vernis noir
égéenne
620-590
Fig. 6.85
C1610
bol
chypriote
C1611
cruche
Red Slip
Fig. 6.86
C1962
phiale
Plain Wheel- made
Dans l’épaisseur de la couche supportant le sol de l’édifice 23 du niveau 11 à 4,15 m/mer en bST31 : Tableau 6.7. Sac bST31:32. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C6515
Cruche crétoise
Géom. récent
750-700
Fig. 6.87
C6519
amphore eubéenne
Proto950-900 géométrique
Fig. 6.88
C6516
jarre
Black-on-Red
Fig. 6.89
C6518
bol
White Painted CG III/CA I
Fig. 6.90
C6517
cruche
Bichrome
Fig. 6.91
CA I CG/CA
En bST32:19, au-dessus du sol et du foyer, on trouve, outre de nombreux fragments d’amphore torpille, de fragments chypriotes CG III-CA I, de fragments de
228
Frank braemer
Figure 6.90. C6518, 1/3.
Figure 6.89. C6516, 1/3.
Figure 6.97. C6521, 1/3.
Figure 6.98. C6526, 1/3.
Figure 6.99. C6525, 1/3.
Figure 6.93. C5254, 1/3.
Figure 6.100. C6527, 1/3.
Figure 6.94. C5255, 1/3.
Figure 6.101. C6523, 1/3.
Figure 6.95. C5256, 1/3.
Figure 6.102. C6528, 1/3.
Figure 6.96. C6520, 1/3.
Figure 6.103. C6522, 1/3.
Figure 6.104. V476 perle, 1/3.
Figure 6.108. C5259, 1/3.
Figure 6.106. C5257, 1/3. Figure 6.105. C5260, 1/3.
Figure 6.92. C5253, 1/3.
Figure 6.91. C6517, 1/3.
Figure 6.107. C5258, 1/3.
grosse coupe ionienne, de fragments de la Grèce de l’est, les fragments suivants :
Figure 6.109. C5261, 1/3.
Tableau 6.8. Sac bST32:19.
Figure 6.110. C5263, 1/3.
Figure 6.111. C5262, 1/3.
Figure 6.112. C6444, 1/3.
Figure 6.113. C6445, 1/3.
No inventaire Forme Type
Date, référence
No de figure
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
C5253
bol
White Painted
Fig. 6.92
C3661
bol
White Painted
CG III-CA I
C5254
bol
White Painted
Fig. 6.93
C3662
fragment de panse
C5255
bol
imitation White Painted
Fig. 6.94
C3657
cruche
gris lissé de la Grèce de l’est
C5256
bol
beige monochrome
Fig. 6.95
C3658
bol caréné
Red Slip bruni
C3659
bord
Red Slip
Dans l’épaisseur du sol extérieur de l’édifice 23 (niveau 11) et jusqu’au sol inférieur, correspondant à une couche de sédiment reposant sur la couche bleue, outre plusieurs fragments du Bronze Récent, on a des petits fragments de coupe et de cruche CG III, et les très petits fragments suivants : Tableau 6.9. Sac bT31-32:12. N inventaire
Forme
Type
Date, référence
C3679
bol
Bichrome
CA I
C3665
bol
Bichrome
CA I
C3660
bol
White Painted
CG III-CA I
o
Tous ces fragments appartiennent donc à une phase postérieure à la mise en place de la couche bleue. Une seconde série de prélèvement correspond à l’épaisseur de la couche elle-même. Dans le sac S32:51, correspondant à l’épaisseur ou à la partie inférieure de la couche, sur un niveau de terre cendreuse et pierres anarchiques, on a des fragments de lèvre de deux coupes à paroi verticales, une CG III à croix de Saint-André, l’autre CA à petits cercles concentriques, un grand fragment de vase ouvert Blackon-Red, et un fragment de cruche tonneau White Painted.
229
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA Tableau 6.10. Sac bST31:33. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C6520
cruche trilobée à décor d’œil
CA I
Fig. 6.96
C6521
bol
White Painted
Fig. 6.97
C6526
amphore ou cruche
White Painted
CG
Fig. 6.98
C6525
Id.
White Painted
CG
Fig. 6.99
C6527
id
White Painted
CG
Fig. 6.100
C6523
coupe
White Painted
CG III
Fig. 6.101
C6528
cruche
Plain Wheel- made polie
Fig. 6.102
C6522
anse de cruche
White Painted
Fig. 6.103
V476
perle
Fig. 6.104
Figure 6.114. V468, 1/3.
Figure 6.115. C3671, 1/3.
Figure 6.116. C3672, 1/3.
Figure 6.117. C3673, 1/3.
Figure 6.118. C3674, 1/3.
Figure 6.119. C3675, 1/3.
Tableau 6.13. Sac bST32:21. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5263
coupe hémi Black-on-Red sphérique non polie
Fig. 6.110
C5262
bol
Fig. 6.111
beige mono chrome
Dans l’épaisseur de la couche bleue, outre des fragments d’amphores torpilles :
Dans une épaisseur de terre, puis de terre mêlée de murex concassés surmontant l’éboulis du Bronze Récent, on a retrouvé :
Tableau 6.11. Sac bST32:20.
Tableau 6.14. Sac bST30:28.
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5260
amphore
White Painted
Bronze Récent ?
Fig. 6.105
C6444
Fig. 6.112
C5257
bols beige monochrome
Bronze Récent
Fig. 6.106
bord de coupe Red Slip carénée polie
C6445
bol
CG III-CA I
Fig. 6.113
C5258
bols beige monochrome
Bronze Récent
Fig. 6.107
White Painted III
V468
fusaïole
Fig. 6.114
C5259
vase fermé
Black Slip
CG
Fig. 6.108
C5261
marmite
Fig. 6.109
Dans les fours foyers emboités :
Tableau 6.15. Sacs bT31-32:15 et 15(2).
Tableau 6.12. Sac bST32:20/2, 20/4 et 20/5. No inventaire Forme
Type
Dans les prélèvements correspondant à l’épaisseur de la couche ont été retrouvés, outre des fragments du Bronze Récent :
Date, référence
C5259
bol
Black Slip, décor CG à la gouge
C5261
marmite globulaire
Lehmann 1996, forme 450, assemblage 2-3
Dans l’épaisseur de la couche à l’est du four foyer, on a des fragments d’amphores torpilles, de coupe ionienne, et :
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3670
amphore à corde plastique
Fig. 6.115
C3672
coupe carénée
Plain Wheel- made
Fig. 6.116
C3673
bol
Plain Wheel- made
Fig. 6.117
C3674
bol
Plain Wheel- made
Fig. 6.118
C3675
bol
Plain Wheel- made
Fig. 6.119
230
Frank braemer
par des fosses disposées régulièrement aux niveaux 9 ou 10. Par conséquent, le plan de cette surface de sol correspond à une intention. On peut y voir le sol d’un édifice dont les blocs des murs auraient été entièrement volés, ou bien un édifice dont les murs n’auFigure 6.121. Figure 6.122. raient jamais été terminés – il s’agirait alors C2401, 1/3. C2407, 1/4. Figure 6.120. C2399, 1/3. d’un sol de construction. En suivant cette dernière hypothèse, on peut penser à l’édifice 19 du niveau 8, édifice qui, de ce fait, serait antérieur à l’édiNo invenDate, ré- No de taire Forme Type férence figure fice 18 du même niveau. Mais ce pourrait tout aussi bien représenter une installation particulière de sol dont C3819 coupe Plain Wheel- made l’usage nous échappe totalement. La variété de la céramique associée à cette couche et sa datation, qui couvre C3676 cruche Plain White le viie s. av. J.-C., témoignent d’une durée d’utilisation Dans la bTU30-31:20, l’épaisseur de sédiment brûlé assez longue. On peut en déduire que cette surface est recouvrant le sol et les foyers renfermait quelques fragrestée à ciel ouvert peut-être dès la fin du niveau 7, penments d’amphores torpilles et des fragments du Bronze dant toute la durée du niveau 8 et, sans doute, durant Récent ; sur le sol et dans le foyer (bTU30-31:21, 21A), il une partie du niveau 9. C’est également le cas de la fosse y avait d’autres fragments d’amphores torpilles et une A76 et de la fosse A103, dans S32 sud-ouest, alors que le lèvre d’assiette commune beige. Enfin dans l’épaisseur silo A36 paraît avoir été comblé puis scellé avant que le du sol (bTU30-31:22) on note des fragments Black-on-Red sol ne soit abandonné. Enfin, il faut noter la composiet Black Slip, un fragment de grand bol CG III-CA I à décor tion de ce sol constitué en grande partie de coquillages de croix de Saint André, une coupe beige commune, un pilés, dont beaucoup de murex, ce qui fait évidemment fond plat de grande amphore. penser à l’extraction de la pourpre. En T30 sud, le niveau est marqué par une série de fragments à plat d’amphore torpille (T30 : 60 ; T.30:63, Le niveau 8b (Fig. 6.123) T30:68 et T39:69) et les fragments suivants : Tableau 6.16. Sacs T30:63, 69.
L’édifice 18 (Fig. 6.124 )
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C2400
bol
CG III-CA I
C2399
marmite globulaire
Fig. 6.120
C2401
coupe beige lissée
Fig. 6.121
Sous le mur M237 du niveau 10, il semble que le sol se poursuive et soit légèrement empierré. On y a trouvé la coupe fragmentaire chypriote White Painted III-IV C2407 (Fig. 6.122), datable du CG III-CA I.
Interprétation L’interprétation du plan très particulier de cette couche est délicate, comme l’est celle du matériel céramique qui lui est associé. On peut difficilement penser que les contours de cette couche ont été dessinés par des destructions dues à des erreurs de fouille répétées dans tous les carrés, ou bien à des destructions systématiques
Dans les carrés RSTU29-30, une partie d’édifice est identifiable sur environ 60 m2, 15 m d’ouest en est et 4 m du nord au sud. Les murs de l’édifice 22 du niveau 10 ayant été conservés jusqu’à la fin des travaux de fouille, ceux de cet édifice 18 n’ont pu être observés que par fragments. Au nord, on suit le parement sud d’un mur long, M248, M347 (voir infra, Fig. 6.133), M348 (Fig. 6.125), M249 (Fig. 6.126), épais de 1 m en S29 ouest et conservé sur une ou deux assises. Un mur parallèle au sud, M247 et M250, (Fig. 6.127) à double parement de gros blocs, épais de 0,90 m et conservé sur trois assises (0,50 m), est relié au précédent à l’ouest par un refend M251, et à l’est par un second mur, M375, qui a sans doute été construit en premier, et contre lequel le mur M250 vient buter. Une caractéristique des angles de ces murs est de ne pas être des angles droits : ils délimitent donc des espaces trapézoïdaux. Une pièce étroite (18.1), de 1,70 m de large sur
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.123. Plan simplifié des vestiges du Niveau 8B.
231
232
Frank braemer
Figure 6.124. Édifice 18, plan détaillé.
Figure 6.125. bST29.30, mur M348 vers le nord.
Figure 6.126. T30, mur M249 au fond à droite (murs M326 et M237 à gauche).
environ 5,40 m de long, est ainsi constituée. L’édifice devait s’étendre à l’est et à l’ouest. En S30 sud et bS30-31, le sol extérieur sud du mur M247-M250 est un niveau de terre rouge à 4,31/4,25 m/ mer. Sous ce sol il y avait une fosse de terre pulvérulente. En bST30, le sol nord du mur M250 à 4,25/4,18 m/mer porte un coffre réalisé avec des petites dalles dressées (Fig. 6.128). Deux ou trois amphores torpilles étaient
Figure 6.127. S30, angle des murs M247 et M251 au premier plan (mur 234 au second) vers le nord.
couchées sur ce sol (Fig. 6.129) (sac bST30:25), dont une complète (C6436, Fig. 6.130) (voir Lehmann 1996, forme 385/1, assemblage 1-3 ; Ben-Tor & Zarzecki-Peleg 2015, pl. 2.2.12, no 16 et 18, daté du viiie s.). Elles sont associées à des fragments d’un col d’amphore grecque (C6438, Fig. 6.131), et un fond de bouteille à huile (C6437 ; voir Lehmann 1996, forme 211/2, assemblages 1-3 ; Gilboa 2015a, pl. 3.1.12, no 6, Fer IIC). Elles recouvraient un petit mortier en pierre ; dans l’épaisseur du sol, on a retrouvé l’assiette en céramique commune C6439 (Fig. 6.132).
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.128. bST30, mur M250 et caisson de pierre au premier plan.
Figure 6.129. bST30, mur M250, caisson de pierre et amphores en place, vers le nord.
Figure 6.131. C6438, 1/2.
Figure 6.132. C6439, 1/3.
Figure 6.133. bR29.30, angle des murs M347 et M251, sol avec pesons et jarre ; mur M234 au fond, vers l’est. Figure 6.130. C6436, 1/10.
En bS29-30, un sol vient s’appuyer sur l’angle des murs M251-M347 (Fig. 6.133, Fig. 6.134). Sur ce sol, un lot d’objets en place, à plat sur le sol sur une surface de 80 × 80 cm, comprenait 2 galets percés (diam 14 à 16 cm), un poids en pierre (diam. 6 cm), et 33 objets en terre crue – 22 boules non percées, d’un diamètre moyen de 8 cm (Fig. 6.135), 5 bobines (diam. 9 à 8,5 cm), et 6 cylindres en terre crue (diam. 6 à 8,5 cm, épaisseur 4,5 à 5 cm) et une lentille (diam. 8 cm, ép. 305 cm) –, ainsi qu’un fragment d’amphore torpille posé à plat (sacs bS29-30:19,20). Les objets étaient disposés sur le sol et reposaient sur des fragments de bois brûlé au nord. En RS29 (sac RS29:19), le nettoyage des pierres du mur M248 a mis au jour un fragment Black-on-Red (C7210), plusieurs fragments White Painted, et la marmite C7611. La couche surmontant le sol de cailloutis au nord du mur contient des fragments plus récents (sac bRS29:20 et 20bis). Le tout repose sur une couche qui passe sous les murs (sac bS29-30:21), dans laquelle on a retrouvé
Figure 6.134. bS29.30, sol avec pesons en pierre et en terre, amphore vers le nord.
233
234
Frank braemer Figure 6.135. bS29.30, pesons en terre à droite C7003, en pierre à gauche.
Figure 6.137. C6172, 1/3. Figure 6.136. C6171, 1/1.
Figure 6.140. C3070, 1/6. Figure 6.138. R29, sol avec fours-foyer A33 et A34 passant sous les murs M159 et M160, vers l’ouest.
le fragment de coupe fine Red Slip C6145 (Braemer 1986, 232, no 17). En bS30-31, sac bS30-31:12, l’épaisseur de terre rouge sur le sol du mur M247 contenait un petit fragment d’amphore, peut être chypriote CG/CA (C6171, Fig. 6.136). Sous le sol (sac bS30-31:14) se trouvait l’épaule et le col d’une cruche beige commune C6172 (Fig. 6.137), sans parallèle de forme connu.
Figure 6.139. R29, sol avec fours-foyer A33 et A34, vers le nord.
Dans le carré R29, à l’ouest de l’édifice décrit ci-dessus, on a observé une séquence serrée de trois sols successifs, dont les deux plus anciens ont été attribués au niveau 6A (voir supra, 206). Le sol supérieur, correspondant au niveau de base du mur M248 à 4,30/4,20 m/mer, portait trois foyers remplis de cendres blanches : leur parois en terre sont conservées sur 0,15 à 0,20 m de haut (Fig. 6.138 ; Fig. 6.139). La paroi du foyer A35 est en terre pure, alors que celle de A33, également en terre, est confortée par des tessons d’amphore torpille disposés en écailles alternées sur l’ensemble de son pourtour. Sur ce sol, on a trouvé une cruche tonneau chypriote datant du CA I (C3070, Fig. 6.140) et le fragment de coupe Red Slip bruni C4003 (Braemer 1986, 235, no 27).
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
235
Figure 6.141. Édifice 19 : plan détaillé.
Figure 6.142. S34, mur M254 vers le nord.
Figure 6.143. T.34, mur M254 vers l’est.
Figure 6.144. T.34, mur M254 vers le sud.
L’édifice 19
Figure 6.145. bU34.35 : au centre, alignement des blocs de parement sud du mur M254, vers l’ouest.
Dans le secteur sud de la zone fouillée, dans les carrés RSTU33-34, la partie sud d’un édifice s’étend sur plus de 18 m d’ouest en est pour une largeur conservée de 5 m au plus (Fig. 6.141). Le parement sud du mur sud M254 (épaisseur 1,40 à 1,50 m) est visible de manière continue sur 14 m en STU34 (Fig. 6.142 ; Fig. 6.143 : RB1971 ; Fig. 6.144 ; Fig. 6.145) mais est détruit plus à l’ouest en RS33, comme l’ensemble du mur, par le creusement du caniveau du niveau 17. Le parement nord est détruit en U34, bTU34 et RS33, et partiellement en T34. Le mur M246, épais de 0,80 m au nord (Fig. 6.146), pourrait être attribué à cet édifice, bien que la liaison matérielle fasse défaut : sa position stratigraphique dans la succession des nombreux murs mis au jour dans le carré TU33 le place en correspondance avec un gros bloc conservé dans la bST33 est, bloc attribuable au parement est du mur de refend M253 (Fig. 6.147). Trois murs de retour ou de refend sud-nord, M252 et M253, épais
236
Frank braemer
Figure 6.146. bTU34, mur M246 à droite, vers l’est.
Figure 6.147. bST33, en haut à droite mur M253 coupé par le silo A50, vers l’est.
Figure 6.148. S33, mur M252 au centre, vers le sud.
Figure 6.149. R33, en haut, caniveau du Niveau 15 et, à droite, parement ouest du mur M212.
Figure 6.150. U32 niveau de sol avec le mortier vert, vers le sud.
de 1,50 m comme le mur sud (Fig. 6.148), conservés sur 2 m de long, et M212 à l’ouest, dont seul le parement ouest est conservé sur 1,50 m de long (Fig. 6.149) et dont l’épaisseur n’est pas assurée, forment trois pièces : 19-1 mesure 2,80 × plus de 4 m, 19-2 plus de 1,50 × 2 m et 19-3 environ 2 m × 2,50 m. L’extrémité nord-ouest du mur M253 a été détruite par le silo A50. Le mur M254 est construit avec de gros blocs de parement (0,30 à 0,60 m) bien appareillés et un blocage de pierres plus petites de taille très hétérogène. Notons la forme trapézoïdale des pièces, comparable à celles de l’édifice 18. L’extension de l’édifice vers le nord ne devait pas dépasser 7 à 8 m, si l’attribution du silo A36 à ce niveau est vérifiée. Aucun sol et, par conséquent, aucune couche et matériel céramique en place n’ont pu être attribués à cet édifice : les fosses et le caniveau d’époque hellénistique
et romaine ont en effet atteint ce niveau en plusieurs points. Nous sommes donc en présence d’une structure de fondation dont les sols ont été détruits. Le silo A50 (niveau 15), dont le remplissage est datable du début du ve s. av. J.-C., mais dont le sol a été détruit par la fosse du dépotoir romain, est la structure la plus ancienne qui a détruit le mur M253.
Un sol à l’est ? Dans les carrés S32 et T32, la situation stratigraphique est très confuse à ce niveau, en raison des nombreuses perturbations provoquées par les fosses-dépotoirs postérieures appartenant au niveau 19 d’époque romaine. C’est en U32 qu’il pourrait y avoir un sol correspondant à ce niveau d’occupation. Il a été identifié dans la fouille à l’est du mur M245 du niveau 9 (voir infra) et longtemps considéré comme étant un premier niveau de sol associé à ce mur. Cependant, il est situé à une alti-
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
237
noir A102 correspond sans doute au vestige d’un foyer. Ce sol dont l’épaisseur est une couche de sédiment rouge repose sur le mur et le sol du niveau 2B.
Figure 6.151. Mortier vert V93, 1/10 approx.
Figure 6.152. C1771, 1/3.
tude correspondant au bas de l’assise du mur à la cote moyenne de 3,66/3,65 m/mer au sud et 3,68/3,70 m/ mer au nord. Il s’étend, au nord, jusqu’à la bU31-32 et, au sud, jusqu’à la bU31-32. Il est resté masqué au centre de cette zone par les murs postérieurs laissés en place en fin de fouille et a été détruit au sud par la fosse qui a également détruit le mur M245. On fait donc l’hypothèse qu’il appartiendrait plutôt au niveau antérieur au mur M245, c’est-à-dire au niveau 8. Au nord (Fig. 6.150), c’est un sol blanchâtre à l’altitude moyenne 3,68/3,70 m-3,50 m/mer sur lequel était posé un mortier en pierre verte locale V92 (Fig. 6.151). Une petite loupe de terre blanc et
La céramique associée à ce sol comprend le fragment C1768, datant du CG III, le fragment C1770, Bichrome IV ou V, du CA I, le rebord d’embouchure de cruche trilobée commune C1771 (Fig. 6.152), des fragments d’amphores torpilles, de coupes hémisphériques, de fragment de col de cruche à cercles concentriques White Painted IV ou V, ainsi qu’une fusaïole en terre cuite.
L’édifice 20 A l’est de la zone fouillée, l’édifice 20 (Fig. 6.153, et Fig. 6.154) est constitué de la partie sud d’une pièce de 3 m de large sur plus de 3 m de long. Du sol de l’édifice subsistait peut-être à l’est un petit dallage, à 3,31 m/ mer, associé au mur sud M263, (Fig. 6.155). Sur ce dallage, les tombes du niveau 9 ont été installées. Le mur M265, long de 5 m au sud et le mur M289 parallèle, distants de 1,50 m et reliés par un sol empierré très dur, bien observé à 3,25 m/mer dans la bV31-32, pourraient représenter les vestiges d’une seconde pièce, peut être ajoutée dans un deuxième temps, si l’on considère le petit décrochement visible dans l’alignement du mur ouest. Les murs épais de 1 m, ou 0,75 m pour le M289, conservés sur une à trois assises, sont construits avec deux parements de gros blocs avec blocage interne.
Figure 6.153. Édifice 20, plan détaillé.
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Frank braemer
Figure 6.154. W31, édifice 20 vers le sud-est.
Sur le sol, le matériel céramique comprend des fragments d’un bol chypriote CG III-CA I, et d’une amphore nord-syrienne à décor de bande.
Interprétation Les trois édifices de ce niveau sont donc dans des états de conservation très différents : l’édifice 18 est associé à des sols bien identifiés, sur lesquels on a retrouvé du matériel céramique et des objets interprétables comme les témoins d’une activité artisanale. Les poids et pesons pourraient avoir été affectés à des activités de tissage, hypothèse la plus probable, car une activité de pêche (lest de filets) n’est guère compatible avec les boules et bobines de terre crue. Les bobines et les sphères en terre crue témoignent d’un changement technologique dans le tissage, identifié à partir de la fin du iie millénaire en Méditerranée orientale (Rahmstorf 2005), mais qui a également touché la Syrie intérieure à Tell Afis (Cecchini 2011). Les quatre amphores torpilles indiquent une fonction de stockage à petite échelle. Une fonction de stockage est également indiquée par les deux grandes structures en fosse A36 et A76 (fosse de pierre). La datation de cet édifice est fournie par l’amphore torpille C6436 attribuable au Fer IIIA et par le col d’amphore cycladique C6438. Plus à l’est en U32, c’est un vestige de sol d’occupation domestique qui a été identifié.
Figure 6.155. W31, édifice 20, dallage vers le nord-ouest.
L’édifice 19, plus imposant par la dimension de ses murs, est très difficile à interpréter en raison de l’absence de sol. La forme de l’édifice, presque identique à celle de l’édifice 22 du niveau 10 a pour seul analogue connu des tours d’édifice fortifié. Il n’est pas possible de proposer une fonction à l’édifice 20, faute de témoins de l’usage qui en a été fait. Ce niveau est attribué au Fer III A, mais cette datation sera précisée par celle les niveaux postérieurs.
Le niveau 9 (Fig. 6.156) À l’exception de l’édifice 21 au nord, les murs de ce niveau ne forment pas un ensemble architectural cohérent, mais ils partagent une orientation commune. Chacun d’entre eux est associé à des sols bien caractérisés sur une surface très réduite. On y associe une zone funéraire en W31.
Le mur M242 En bTU30-31, le mur M242, épais de 1 m à 1,10 m, est conservé sur une longueur de 3,50 m (Fig. 6.157). Il n’a pas de liaison avec des murs à l’ouest, où il a été détruit par les murs M236 et M237 du niveau 10 (voir infra, Fig. 6.221), et à l’est/sud-est où il est détruit par une fosse. Le mur était couvert par une épaisse couche
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.156. Plan simplifié des vestiges du Niveau 9.
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Frank braemer
Figure 6.160. C1723, 1/3. Figure 6.159. C1722, 1/3.
Figure 6.161. C5217, 1/3.
Figure 6.162. C5213, 1/3.
Figure 6.163. C5216, 1/3.
Figure 6.164. C5218, 1/3.
en place à l’ouest du caisson. Des éléments de sol brûlé sont préservés à l’est du mur, dans un espace qui pourrait être une porte.
Figure 6.157. Mur M242 vers l’ouest.
Le matériel céramique (sac bT30-31:19) trouvé sur le sol de la porte et dans la petite fosse au sud du mur comprend un fragment de vase en pierre, un rebord de marmite globulaire à décor de ligne de grains de riz, un col d’amphore torpille, un fragment de grand vase à corde plastique, et une anse de vase nord-syrien. En T31, le caisson de terre associé au mur a été en grande partie détruit par une fosse. On peut y associer un sol en T31, sur lequel les fragments suivants ont été retrouvés : Tableau 6.17. Sacs T31: 61, 75.
Figure 6.158. Epaisseur de terre orange sur le mur M242.
de terre rouge orangé (Fig. 6.158), peut-être les restes d’une élévation en terre (sac bT30-31:17). Le parement sud du mur était entièrement enduit de terre, et les vestiges d’un caisson de terre crue, long de 1 m et large de 0,40 m environ, étaient plaqués contre le mur. La paroi d’un vase de stockage était conservée
No inventaire Forme
Date, référence
Type
C1951
fond plat de mortier
Lehmann 1996, forme 159 de Tyr st. III
C1908
fragment de vase ouvert
C1710
fragment de vase ouvert
C1722
coupe fine
Red Slip
Fig. 6.159
C1723
marmite globulaire
Fig. 6.160
No de figure
Dans le niveau de terre orange recouvrant le mur M242, on trouve, outre un col de cruche Red Slip en forme de tromblon, des fragments d’amphore torpille, des fragments d’une cruche nord-syrienne et les fragments suivants :
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
241
Figure 6.166. C5212, 1/3. Figure 6.165. C5215, 1/3.
Tableau 6.18. Sac bT30-31:17. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C5217
cruche
imitation White Painted
Fig. 6.161
C5213
cruche
Red Slip
Fig. 6.162
C5216
cruche
Red Slip
Fig. 6.163
C5218
anse bifide de cruche
Red Slip poli
Fig. 6.164
C5215
mortier
Fig. 6.165
C5214
bec verseur de chypriote CG-CA vase biberon White Painted
Figure 6.167. U32W vers l’est : Niveau 3,68/3,58 m/mer et mur M245.
Fig. 6.166
Le mur M240/M241 Le mur M240 a été observé sur une très petite surface en U30 et sur la moitié de la bU29-30, où il est détruit par une fosse. Son refend M241, qui n’est pas tout à fait à angle droit – mais l’orientation n’en est donnée que par deux blocs –, est coupé par des murs plus récents à l’est. Aucun fragment de sol n’a pu être identifié avec certitude. Dans la couche de sédiment qui surmontait ces murs (sac bU29-30:13), la céramique comprend de nombreux fragments de la Grèce de l’est, une coupe fragmentaire corinthienne (C6744) datée de 510-460 av. J.-C., des fragments chypriote White Painted et un fragment d’embouchure de cruche tonneau bichrome, qui sont attribuables à des fosses de niveaux plus récents.
Le mur M245 et les sols à l’est La situation stratigraphique est confuse dans le carré S31, où les couches de ce niveau ont été détruites par les constructions plus récentes des niveaux 11 et 12, dans le carré S32, où les couches de ce niveau ont été perturbées ou détruites par des fosses, et dans le carré T32, où une grande fosse évasée, correspondant à l’embouchure du puits du niveau 10, a détruit ces niveaux jusqu’au rocher.
Figure 6.168. Mur M245 à gauche, mur du Niveau 2 à droite, vers le sud.
C’est dans les carrés T31, U31, U32 et bU32-33 que la situation paraît mieux définissable. Le mur M245 a été fouillé en plusieurs temps, ce qui explique qu’aucune photo générale du mur avec son sol n’existe, et que la jonction entre les sols fouillés au nord et au sud n’ait pas pu être observée. Les sols ont été bien observés à l’est du mur, au nord en U32 et bU31-32, puis sur moins de 1 m2 au sud, dans la bTU32-33 ; ils n’ont pas été identifiés en TU33.
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Frank braemer
Figure 6.169. U32 et bU32-33, mur M245 et four-foyer A79 vers le nord.
Figure 6.172. C2512, 1/3.
Figure 6.170. bTU32-33, four-foyer A79 contre le mur M245 vers le nord.
Le mur a une épaisseur moyenne de 1 m ; il est conservé sur une assise haute de 0,40 m environ (Fig. 6.167) et sur une longueur de 8 m. Ses deux parements sont construits en gros blocs bruts, ou équarris pour certains, et son blocage interne est fait de petites pierres de tout venant sur deux à trois épaisseurs (Fig. 6.168). Au sud, dans la bTU32-33, le mur a été détruit par les structures en creux du niveau 10 (Fig. 6.169). Un niveau de sol peut lui être attribué : il correspond à l’arasement, à 3,98 m/mer, du petit foyer A79 (diam. 0,30 m) construit contre le mur M245 (Fig. 6.170). Le foyer était entièrement enterré. De part et d’autre du mur, deux vases restaient en place : une paroi d’amphore C2508 (Fig. 6.171) et le plateau en céramique C2512 (Fig. 6.172). Les restes d’une cruche nord-syrienne (C2513, Fig. 6.173) et d’une marmite (C2514, Fig. 6.174) étaient dispersés. À l’est du mur, ont été retrouvés les fragments d’une amphore torpille.
Figure 6.171. C2508, 1/6.
Figure 6.173. C2513, 1/4.
Figure 6.174. C2514, 1/4.
Dans le sac bTU32-33:13/1, il y avait des fragments du cratère nord-syrien à décor géométrique C1052 (voir ci-dessous Fig. 6.181) dont d’autres fragments ont été trouvés sur l’ensemble du secteur, d’amphores torpilles, de col d’un petit vase et de fragments de panse Black-onRed poli, de fond de petit vase à huile.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.175. U32, sol avec le mortier V92, vers le sud-ouest.
Figure 6.177. U32, sol avec le mortier V92, vers le sud.
243
Figure 6.178. U32, sol empierré du mortier V92 et mur M245, vers le nord.
des pierres du mur et une marmite était calée par une des pierres du mur.
Figure 6.176. Mortier de basalte V92, 1/4.
Le sol est blanchâtre au nord et devient rougeâtre à orangé au sud, où il passe de manière continue sous les installations du niveau 10, à l’altitude moyenne de 3,90/3,95 m/mer. Sur ce sol (Fig. 6.175) était posé un mortier de basalte gris V92 (Fig. 6.176). Au nord et à l’ouest du mortier, il y avait deux foyers, A31 et A43 (Fig. 6.177). Le foyer A43 est installé contre le mur M245. Un dallage plat plus au sud (Fig. 6.178) devait appartenir soit à ce sol – dans ce cas, il a été réutilisé au niveau 10 comme socle d’une installation (voir infra, 251) –, soit à l’installation plus récente du foyer du niveau 10. Ce sol empierré pourrait faire la jonction avec le foyer A79 de la bTU32-33, qui est construit contre le mur de manière analogue au dispositif observé au nord pour le foyer A43. Plus à l’est, en U32/E partie sud, un empierrage « mosaïqué » similaire, à 3,87 m/mer, devait faire suite à ce sol.
Dans le carré U32 et la bU31-32, le mur M245 est bien conservé ; plus au nord il est détruit par une fosse.
Outre le mortier en basalte, deux vases nord-syriens à décor de bande étaient écrasés sur le sol, une amphore à large col cylindrique (C1765, Fig. 6.179) (Lehmann 1996, forme 344 de Tyr, st. III) et une cruche à col étroit et embouchure évasée (C1766, Fig. 6.180). Elles étaient accompagnées de nombreux fragments du cratère C1052, nord-syrien à décor géométrique (Fig. 6.181 ; Fig. 6.182) (du Piêd 2006-2007, 164, fig. 2).
Le mur M245 devait être encore visible au moment de la mise en place des installations du niveau 10 (infra, 251), car ces structures l’ont respecté et peut-être utilisé partiellement comme limite de la zone de l’installation : des pierres du mur étaient en effet noircies, des pierres de calage des parois du foyer sud étaient posées contre
Il est possible qu’un fragment de sol ait été préservé à l’ouest du mur M245, dans la bT31-32, avec un niveau de terre, rouge puis noire, à l’altitude moyenne 4,05/3,95 m/mer. Au nord-ouest (sac bT31-32:15), on trouve de nombreux fragments d’amphores torpilles, de vases White Painted et Bichrome chypriote, de cruche Red
Figure 6.179. C1765, 1/6. Figure 6.180. C1766, 1/6.
244
Frank braemer
Figure 6.183. C3757, 1/3.
Figure 6.181. C1052, 1/6. Figure 6.185. W31, tombes et murs de l’édifice 20 vers le nord-ouest.
Figure 6.184. C1281, 1/6.
Figure 6.182. C1052, 1/3.
Slip polie, et plus au nord, en bTU31:16, plusieurs fragment de la panse de la petite cruche globulaire en céramique commune C3757 (Fig. 6.183).
Figure 6.186. W31, le dallage et le foyer vers le nord-est.
Les tombes à l’est
La répartition des nombreux fragments du cratère nord-syrien à décor géométrique C1052 est le résultat des perturbations dues aux installations du niveau 10. Les niveaux les plus anciens qui en renfermaient étaient localisés dans la partie ouest de la bTU32 (sac 14), sur le sol sans doute associable au mur M245. D’autres fragments étaient dans le remplissage de la fosse du puits en T32 (voir infra, 257) et plusieurs autres fragments en U32 sur le sol du niveau 9, mais aussi au fond des installations de l’atelier du niveau 10.
Enfin, à titre d’hypothèse, en raison de l’absence de liaison stratigraphique observée, c’est à ce niveau que l’on attribue les tombes situées dans le carré W31/bVW31. Elles sont en effet postérieures à l’édifice 20 du niveau 8, sur les vestiges duquel elles ont été installées, et, d’après la chronologie issue de l’analyse typologique, elles sont aussi postérieures au niveau 7 auquel les tombes de W34 au sud ont été attribuées ; enfin, le matériel céramique est cohérent avec celui décrit plus haut.
Enfin, il est possible que le mur M246 du niveau 6 au sud ait été toujours visible à ce niveau. Sur son extrémité est, était posé un fond d’amphore à petit pied en anneau (grecque ?) (C1281, Fig. 6.184) (Lehmann 1996, forme G51/3, G51/4 de Byblos).
Il s’agit d’un groupe de six tombes à incinération dont cinq groupées en W31 (Fig. 6.185) et une légèrement à l’écart à l’ouest en bVW31 (Courbin 1993a, 40-43, 77-82). Les cinq tombes en W31 étaient en partie enfoncées dans un dallage, à proximité d’un petit foyer bordé
245
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.187. W31, dallage vers le sud.
Figure 6.188. W31, tombe t39 et dallage, vers le nord.
de pierres au nord (Fig. 6.186). Le dallage (Fig. 6.187) est le vestige d’un sol antérieur appartenant à l’édifice 20 du niveau 8. Ce dallage et les tombes étaient recouverts d’une épaisse couche de terre noire. Celle-ci semble avoir également recouvert les murs de l’édifice 20. Les tombes auraient donc été installées dans les ruines de cet édifice (Courbin 1993a, 41).
Figure 6.189. C1878, 1/10. Figure 6.190. C1879, 1/6.
La tombe 39 (Fig. 6.188) est une amphore torpille couchée dont il manque l’embouchure (C1878, Fig. 6.189) (Lehmann 1996, forme 385/1, assemblages 1-3) ; elle contenait les ossements d’un jeune garçon. De la tombe 40 au nord-est ne subsistait que le fond de l’amphore torpille C1879 (Fig. 6.190) (Lehmann 1996, forme 384/1 ou 384/2, assemblages 2-4). La tombe 41 est également une amphore torpille préservée intégralement (C1880, Fig. 6.191) (Lehmann 1996, forme 385), à proximité de laquelle reposait un petit fond à bouton de vase à huile (C1861, Fig. 6.192) (Lehmann 1996, forme 210/ ou 210/2, assemblages 1-3, Tyr St III et IV). Elle contenait les ossements d’un adolescent à côté d’une offrande, sans doute de viande. La tombe 42 est une cruche tonneau chypriote White Painted IV datant du CA I (C1881, Fig. 6.193). Elle contenait les ossements d’un jeune garçon. De la tombe 43 ne subsistait que la partie supérieure de l’amphore torpille C1882 (Fig. 6.194). Elle contenait les ossements d’un jeune garçon. Enfin, la tombe 53 (Fig. 6.195) était également constituée par la moitié supérieure d’une amphore torpille (C6964, Fig. 6.196) (Lehmann 1996, forme 385/1) contenant les reste d’un enfant d’âge périnatal. P. Courbin (1993, 83) a proposé que cette partie de la nécropole soit postérieure à 630 av. J.-C., date estimée
Figure 6.191. C1880, 1/10.
Figure 6.192. C1861, 1/3.
Figure 6.193 C1881, 1/6.
Figure 6.194. C1882, 1/6.
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Figure 6.196. C6964, 1/6.
de la tombe 43, considérée comme la plus ancienne. Les amphores torpilles peuvent maintenant toutes être datées plutôt des trois premiers tiers du viie s., et la cruche tonneau chypriote CA I n’impose pas une date plus tardive. Nous pensons donc possible de remonter la date de cet ensemble au milieu du viie s. av. J.-C.
L’édifice 21 L’édifice situé au nord de la zone fouillée, dans les carrés TU28-29, comprend une pièce mesurant 5 × 4,60 m, pour un espace intérieur de 3,60 × 3,40 m (Fig. 6.197). Les murs épais de 0,60 m en moyenne sont conservés sur environ 0,60 m de hauteur au maximum, pour 4 à 5 assises (Fig. 6.198). Au nord, le mur M285 reprend le tracé du mur M427 du Bronze Récent qui en constitue l’assise inférieure débordante (Fig. 6.198). Les murs de l’angle sud-est de la pièce, en U29 sont détruits par le silo A38 (Fig. 6.199).
Figure 6.195. W31, t53 vers le nord-ouest.
Les murs sont à double parement de pierres de dimension moyenne (0,20 à 0,30 m) contenant un blocage de petites pierres (Fig. 6.200 ; Fig. 6.198). Une dalle plate dans la partie ouest du mur M285 correspond sans doute au seuil : la porte de la pièce serait donc au nord. Le seuil indique un sol intérieur à 3,75/3,82 m/mer. Ce sol a été observé
Figure 6.197. Édifice 21, plan détaillé.
Figure 6.198. U28, mur M285 et son assise inférieure vers le sud.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
247
Figure 6.199. U29 murs M287 et M288, et sol de l’édifice 21détruits par le silo A38 vers l’ouest.
Figure 6.200. U28, mur M285 et son sol intérieur vers le sud – au premier plan les fosses postérieures.
Figure 6.201. U28, niveau d’éboulement sur le sol au sud du mur M285 vers le sud.
Figure 6.202. T29, murs M286 à droite et M283 au centre, vers le nord-ouest.
en U28 sud-ouest, sous un niveau d’éboulement de l’édifice (Fig. 6.201), et en U29 nord-ouest ; la fouille n’a pas rejoint ce niveau en bU28-29. Sur les deux tiers est de la pièce, c’est un sol de mortier blanc avec dalles à plat (Fig. 6.199), bien conservé au sud-est où il remonte sur la face du mur M287, moins bien préservé plus au nord, où le mortier pulvérulent est mélangé à la terre. Sur le dernier tiers ouest de la pièce, c’est un sol de terre battue.
mer, lui-même recouvert par les pierres de l’éboulement final de l’édifice nivelé à 4,20 m/mer. Ce second sol a été bien identifié dans la bUV28 à 3,80/3,76 m/ mer (sac bUV28:14 qui contient de nombreux fragments attiques). En U29 sud, aucun sol ne peut être attribué à l’édifice ; en U28 nord, un sol a été dégagé le long du mur M285, à 3,78 m/mer ; plus au nord, le sol est détruit par une fosse (Fig. 6.200).
Les sols extérieurs sont plus difficiles à identifier en raison de la superposition de plusieurs murs et de creusements de fosses dont le silo A38. Deux sols successifs pourraient être attribués à l’édifice en T29. Le sol inférieur est un dallage grossier à l’ouest et un niveau de terre blanche damée à l’est. Il est recouvert par une épaisseur de terre noire due à un incendie, terre à laquelle doit être associée une fosse située au centre du carré. Cet ensemble est nivelé par un second sol à 3,80 m/
Datation
A l’ouest de l’édifice 21, en T29 nord, l’angle de mur M283-M284, visible en coupe (Fig. 6.202), suit la même orientation et appartient sans doute à ce niveau.
Le matériel céramique associé à la couche d’éboulement de l’édifice, après son abandon, a été bien isolé dans la berme bTU30:18. Il comprend des fragments égéens
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Figure 6.203. Plan simplifié des vestiges du Niveau 10.
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6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
L’édifice 21, qui est strati graphiquem ent antérieur aux murs du niveau 10, a une fonction domestique. Le matériel associé à son dernier sol et à sa couche de destruction voit, à côté du matériel chypriote et syrien plus ancien, l’apparition massive des céramiques égéennes, principalement des amphores à bandes de la Grèce de l’est. Il y a sans doute des mélanges de matériel récent et plus ancien provoqués par les bouleversements des niveaux suivants.
Le niveau 10 (Fig. 6.203) Figure 6.204. Édifice 22, plan détaillé.
(amphore cycladique, coupe ionienne, coupe à lèvre) de la fin viie-début vie s. av. J.-C. Dans la bUV28:14, on retrouve le même répertoire égéen, associé au remplissage du silo A38. En U28 (sacs 66, 70 et 71), le matériel contenu dans l’épaisseur du sol comprend cependant des fragments d’amphore de la Grèce de l’est à décor de bande, une coupe égéenne à vernis brun, des fragments de lèvres d’amphores Plain White et Bichrome, de coupes White Painted III-IV, datées CG III-CA I (C4506 et C4507) et un fragment Red Slip.
Interprétation Le niveau 9 est constitué par plusieurs sous-ensembles dont la datation est mal assurée en raison du manque d’homogénéité du matériel céramique. Une part importante de ce matériel est très comparable à celui du niveau 8 (amphores torpilles, cruches tonneau chypriotes) et renvoie au milieu du viie s. av. J.-C. ; la nécropole en constitue l’ensemble le plus marquant. Cependant, plusieurs vases de Grèce de l’est, datables du début du vie s., témoignent de remaniements et de fosses attribuables aux niveaux 10 et 11.
Ce niveau comprend l’édifice monumental 22, au nord, et des installations artisanales dans une zone non construite au centre de la zone fouillée ; ces installations bordent un édifice très partiellement fouillé à l’est.
L’édifice 22 (Fig. 6.204) L’angle nord-ouest de l’édifice 22 est conservé sur une surface d’environ 35 m2 au nord de la zone fouillée, dans les carrés ST29-30. Ses murs ont une épaisseur moyenne de 1,50 m et sont conservés sur une ou parfois deux assises, avec cependant de nombreuses lacunes. Deux parements de gros blocs irréguliers, souvent arrondis, de 0,30 à 0,40 m de longueur encadrent un blocage de pierres irrégulières de plus petit module. Des blocs plus gros à l’extrémité des murs M234 et M236 correspondent sans doute à la base de jambages de portes. Des blocs aussi gros et plus réguliers (0,50 m de côté) marquent les deux angles du mur M236 avec le mur M235 au nord, et celui de l’angle des murs M235 et M234, où deux assises sont superposées. Aucun angle de murs de l’édifice n’est droit, ce qui produit un plan général trapézoïdal. Au nord, le mur M235, d’orientation nord-ouest/sud-est, fait angle avec le mur M236 (Fig. 6.205 ; 6.206) ; il se prolonge à l’est avec le mur M239 conservé sur moins de 1 m2. À l’ouest, le mur M234 (Fig. 6.207 ; Fig. 6.208) fait retour vers le sud-ouest sur une longueur de 4,50 m. Deux gros blocs marquent sans doute
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Frank braemer
Figure 6.205. T29, murs M235 et M236 vers le sud.
Figure 6.206. T29, mur M235 vers l’est.
Figure 6.207. S29, mur M234 vers le nord-ouest.
Figure 6.208. S30, empierrage inter rompant le mur M236 vers le sud.
Figure 6.209. bST29, mur M236 et M235 vers l’est.
Figure 6.210. bST29, mur M236 vers le nord-ouest.
Figure 6.211. bT29.30 mur M236 vers l’ouest.
un jambage de porte. Le sol de la porte est constitué d’un empierrage régulier débordant légèrement l’alignement du mur à l’est et reposant sur une couche d’une dizaine de centimètres d’épaisseur de gravillons fins à 4,33 m/ mer. Un muret limitant cet empierrage à l’ouest corres-
Figure 6.212. bT30.31, mur M237 vers le sud.
pond soit à une marche, soit, s’il a été construit dans un deuxième temps, au blocage de cette porte. Si la limite nette de l’empierrage au sud correspond à la tranchée de vol du mur, on peut restituer une porte d’une largeur maximum de 1,73 m – ce qui est très large.
Figure 6.216. C7700, 1/3.
Figure 6.214. C2098, 1/3.
Figure 6.215. C2236, 1/3.
Figure 6.217. C7701, 1/3. Figure 6.213. C2324, 1/4.
Le mur M236 constitue un mur de refend intérieur de l’édifice (Fig. 6.209 ; Fig. 6.210 ; Fig. 6.211). Son arrêt net doit également correspondre à une ouverture de porte, le mur M237, conservé sur son seul parement ouest (Fig. 6.212), faisant suite au sud. La largeur de la porte peut être estimée à 1,30 m ; elle n’est pas dans le même axe que la porte du mur M234. L’édifice a été arasé et toutes ses parties sud et est ont été détruites jusqu’aux fondations, mais les tranchées de vol n’ont pas pu être repérées. Pour imaginer le plan initial de l’édifice, on pourrait proposer de restituer un symétrique aux murs existants, on obtient une extension nord-sud de l’ordre de 15 m et est-ouest de l’ordre de 12 m. La pièce 22-1 à l’ouest qui a une largeur de 2,50 m aurait une longueur estimée de 9 à 10 m, et la pièce 22-2 à l’est pourrait avoir une dimension analogue.
À l’exception de l’empierrage du seuil de l’édifice, aucune trace de sol n’a pu être identifiée, et donc aucun matériel céramique ne peut être associé avec certitude à la période de son utilisation. Dans l’empierrage de la porte ouest, fouillé avec S30:46, on a trouvé plusieurs fragments d’une coupe Red Slip, un col d’amphore torpille, une lèvre de bol chypriote White Painted, la cruche Red Slip C2324 (Fig. 6.213) (forme Ben-Tor & Zarzecki-Peleg 2015, pl. 2.2.16, no 15, Fer II A-B), mais aussi des fragments hellénistiques devant venir de la tranchée de vol du mur sud. Dans le niveau de contact entre les murs ouest de l’édifice 18 et le mur M234, (sacs S30:55,57), il y avait la coupe eubéenne à demi-cercles pendants et sécants C2098 (Fig. 6.214) (Courbin 1982 ; 1986, 192, fig. 16), datant de 850-800 av. J.-C., et dans le niveau antérieur, la cruche globulaire de type phénicien C2336 (Fig. 6.215), datable du Fer I (supra, 181).
Figure 6.218. Atelier, plan détaillé.
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Figure 6.219. U32, dégagement du niveau avec jarres et fours-foyers, vers l’est.
Frank braemer
Figure 6.220. U32, niveau avec jarres et fours-foyers vers l’est.
Figure 6.221. U32, atelier et mur M245 antérieur, vers l’est.
Figure 6.222. U32 : croquis mur M245, installations du Niveau 10 Atelier et vases en place à l’est. (P. Courbin 1974).
Dans le sac bT29-30:11, contenant la céramique de la couche noire qui recouvrait le mur, on a des fragments d’amphores torpilles et une anse de marmite globulaire, et, provenant du sac bT29-30:12, le bol de la Grèce de l’est C7700 (Fig. 6.216), datable du vie s. av. J.-C., et le fragment chypriote (?) C7701 (Fig. 6.217). Par conséquent, cet édifice, pour lequel aucun sol n’a pu être identifié de manière fiable, est postérieur à l’édifice
18 du niveau 8 ; il est recouvert par une épaisseur de terre datable du début du vie s. av. J.-C. Le plan rappelle celui de l’édifice 19 du niveau 8, par ses proportions, la puissance de ses murs, ses pièces étroites et longues et, surtout, son plan trapézoïdal. L’absence de sol est également un trait commun. Si l’extension de l’édifice ne dépasse pas beaucoup ce qui a été mis au jour, on peut proposer d’y voir une tour, plutôt qu’un élément d’un édifice civil à usage domestique.
253
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.223. U32, four A29, foyer A30 et mur M245 vers le sud.
Figure 6.224. bTU32-33, petits fours et foyer en fosses A84-A87, et fosses de cendres passant sur le mur M245, vers le nord.
Figure 6.225. U32, foyer A30 et four A29 vers le nord.
L’atelier Dans le carré U32, un ensemble associant des structures de combustion et des vases (Fig. 6.218, Fig. 6.219 ; Fig. 6.220 ; Fig. 6.221 ; Fig. 6.222) correspond à une activité artisanale non domestique. Deux structures de combustion sont assez bien préservées en U32 : au nord, le four A29, dont la couleur orange à rouge correspond à une combustion oxydante, et, au sud, le foyer A30 rempli de terre noire (Fig. 6.223). Plus au sud, dans la bTU32-33, le niveau s’étend et comprend une série de 4 foyers (A84-A87) ou de petites fosses à cendres (Fig. 6.224) qui ont détruit le mur M245 du niveau 9. Le four nord A29 est de plan circulaire – diam. int. 0,80 m ; épaisseur des parois 0,15 m au sommet, 0,30 m à la base ; hauteur conservée 0,45 m (Fig. 6.225 ; Fig. 6.226 ; Fig. 6.227 ; Fig. 6.223). Les parois sont en pierres non appareillées, dont une est dressée au niveau de l’ouverture nord, englobées dans une terre argileuse qui a cuit à l’usage. La structure est édifiée sur un sol de gravillon aménagé en pente descendante d’une dizaine de centimètres vers l’est. Ce sol est surmonté par une épaisseur de terre rose, sans doute apportée par l’eau de ruissellement contre les parois. Le four A29 avait vraisemblablement une ouverture au nord, marquée par la lacune d’une quinzaine de centimètres dans la paroi (Fig. 6.228). Au nord-est, il semble que la paroi ait fait un retour vers le sud, doublant ainsi partiellement la paroi est, et ménageant un espace vide d’une douzaine de centimètres. Ce retour est posé sur une pierre percée V395 (Fig. 6.238), corps-mort ou ancre, et des tessons de céramique disposés à plat. La terre entourant le four à l’ouest était très noire et reposait sur une couche de cendre blanche.
Figure 6.226. U32, four A29 après dépose du foyer sud, mur M245 à gauche, vers le nord.
Le foyer A30, au sud (Fig. 6.225 ; Fig. 6.229 ), a également un plan circulaire (diam. int. 0,59 m ; épaisseur des parois 0,20 m ; hauteur conservée 0,38 m). Ses parois sont faites principalement de terre argileuse mêlée de petits gravillons et de quelques pierres de plus grande taille (env. 0,10-0,15 m). Il n’y a pas d’ouverture visible dans la paroi du foyer. Sur le fond, une épaisseur de cendre noire, blanche au nord-est, forme la base de la structure qui est posée sur un lit de quelques pierres plates à 3,90/3,94 m/mer (Fig. 6.230). Ces pierres correspondent sans doute au sol du mur M245 du niveau 9 (voir supra, 239).
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Frank braemer Un alignement de trois pierres formant peut-être à l’est un muret M377, a été en partie détruit par la construction du mur M193 du niveau 11. Ce muret pouvait faire partie du dispositif de l’atelier car deux parties du vase C1043 s’appuyaient dessus. Les fosses à cendres noires et les foyers (A84, A85, A86, A87) situés au même niveau dans la bU32-33 au sud (Fig. 6.224) forment un ensemble dont l’organisation est peu explicite. Elles ont détruit le mur M245 et les deux niveaux de sol qui peuvent lui être associés.
Figure 6.227. U32, four A29 plan et coupe (croquis P. Courbin 1979).
Plusieurs vases étaient disposés en ligne à l’est des structures de combustion (Fig. 6.231). La grande amphore chypriote Bichrome IV C1043 (Fig. 6.232), datant du CA I (Karageorgis 1973, pl. CCXX, 334), avait son col retourné et enfoncé dans le sol, donc son embouchure vers le bas ; les fragments de sa panse étaient éparpillés alentour et le fond de la même jarre (Fig. 6.233) était enfoncé dans le sol juste à côté au nord. Ce fond de vase était rempli d’une poudre blanche identifiée comme de l’émeri. Une autre jarre, C1041 (Fig. 6.234), a été retrouvée à l’ouest du foyer A30, sous une pierre plate qui l’a écrasée. Son col était à l’est du foyer. Le fragment de marmite C1455 (Fig. 6.235) était posé dans le foyer même et une autre marmite fragmentaire, C1141 (Fig. 6.236), à l’ouest contre le mur M245.
Figure 6.228. U32, Four A29, détail de la base après dépose des parois (croquis P. Courbin 1979).
Dans le four A29, il y avait la lame en fer V048 (Fig. 6.237), le galet percé V395 (Fig. 6.238), le fragment de carreau en terre cuite C5336 (Fig. 6.239) et l’amphore Plain Wheel-made C5335
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6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.230. U32, empierrage à 3,90 m et mur M245 à gauche, vers le nord.
Figure 6.229. U32, Foyer A30, plan et coupe, (croquis P. Courbin 1979).
Figure 6.233. C1043, fond, 1/6.
Figure 6.231. U32, dégagement des foyers et vases en place vers le sud.
Figure 6.232. C1043, 1/6.
Figure 6.235. C1455, 1/3.
Figure 6.236. C1141, 1/4. Figure 6.234. C1041, 1/6.
Figure 6.237. V048, 1/3.
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Figure 6.239. C5336, 1/4. Figure 6.241. C1352, 1/3.
Figure 6.238. V395, 1/4.
Figure 6.240. C5335, 1/3.
Figure 6.242. C5337, 1/3.
Figure 6.243. C5333, 1/3. Figure 6.244. C2498, 1/4.
Figure 6.245. C2502, 1/4.
Figure 6.246. C2499, 1/4.
(Fig. 6.240). Les fragments de céramique associés sont la lèvre d’un bol Red Slip (C1352, Fig. 6.241) et deux fragments de coupes ou phiales Plain Wheel-made, C5337 (Fig. 6.242) et C5332 (Fig. 6.243). Plus au sud, dans la bTU32-33, six vases, au moins, étaient en place : un mortier bas, C2498 (Fig. 6.244), quatre marmites globulaires, C2502 (Fig. 6.245), C2503, C2499 (Fig. 6.246) et C2736 (Fig. 6.247), ainsi qu’une amphore torpille C12810 (Fig. 6.248) (Lehmann 1996, forme 392/ ou 392/3, assemblage 3-4), qui était posée sur l’emplacement du mur M245. Dans le même prélèvement sont également mentionnés un cul pointu d’amphore torpille, un fragment Black-on-Red mat, et un autre fragment Black-on-Red poli à pâte gris-fer spongieuse, un fragment de vase chypriote brûlé C2515, une coupe Plain White à marlis horizontal C2497, et des fragments d’amphore Bichrome. On note également un petit bloc de roche ressemblant à de la pyrite.
Figure 6.247. C2736, 1/3.
Figure 6.248. C12810, 1/6.
L’installation comprenant le four A29, le foyer A30, le foyer A47, les fosses à cendres A84-A87, les nombreux vases associés, ainsi que, sans doute, la structure empierrée A82 et le puits A83 (voir la description ci-dessous) à l’ouest, évoquent une activité non domestique. On pense à une activité artisanale qui a mis en œuvre deux actions de chauffage distinctes, l’une oxydante et l’autre réductrice. Il n’y a aucun résidu céramique, vitreux ou
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6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.252. T33 nord-ouest, C2698 in situ. Figure 6.253. C2698, 1/6.
Figure 6.249. TU32 vers l’est : au premier plan la structure A82, et l’empierrage diffus à gauche.
Figure 6.250. C1147, 1/3.
Figure 6.251. C1148, 1/3.
scorie, permettant d’identifier l’activité impliquant le chauffage. La présence dans le fond de l’amphore C1043 d’une quantité significative de poudre d’émeri, permet de proposer une activité de polissage d’objets en métal ou en pierre. Mais l’absence de déchets reste problématique. L’amphore C1043, qui est ici certainement réutilisée dans un usage secondaire, permet de dater cette installation de la dernière partie du Fer IIIA, vers la fin du viie s. ou le début du vie s. av. J.-C.
La zone de cendre, la structure en poire A82, et le puits A83 Au centre du carré T32, c’est-à-dire à l’ouest de l’installation d’atelier décrite ci-dessus, et à une altitude analogue, une zone de cendres et de terre noire contenait plusieurs grands fragments de céramique, dont une jatte fragmentaire et de nombreux fragments d’amphores torpilles et de mortiers.
Figure 6.254. C1055, 1/4.
Cette zone cendreuse recouvre la structure de pierre A82 qui affleure à 4,15 m/mer, (Fig. 6.249). Cette structure mesure 1,75 m d’ouest en est et 1,35 m du nord au sud ; sa forme générale est en poire orientée vers l’est ; elle est constituée de gros blocs non appareillés. Elle est associée à un empierrage diffus au nord. Au sud, elle paraît avoir été détruite par une fosse, dans laquelle des fragments de vases hellénistiques ont été retrouvés à côté de l’alabastre rhodien C1147 (Fig. 6.250), daté de 600-590 av. J.-C., et du rebord de bol chypriote Bichrome IV C1148 (Fig. 6.251), daté du CA I. Mais il serait également possible que les pierres de la structure ellemême limitent cette fosse au sud. Au-delà de la fosse, en bT32-33, un fragment de sol a été préservé à 4,15 m/ mer ; il correspond à l’arasement du grand vase de stockage à fond plat C2698 (Fig. 6.252 ; Fig. 6.253), du même type que ceux du niveau 7 (voir supra, 212, Fig. 6.10). La structure A82 était remplie d’une terre meuble contenant un matériel céramique abondant. On y a retrouvé le mortier C1055 (Fig. 6.254) (Lehmann 1996, forme 169), de nombreux fragments complétant les cratères nord- syriens géométriques du niveau 9 C1052 (Fig. 6.181), et C2480 (supra, Fig. 5.93), des fragments d’amphores torpilles. On y a trouvé également :
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Frank braemer
Figure 6.255. C1353, 1/3.
Figure 6.256. C1147, 1/3.
Figure 6.257. C1146, 1/3. Figure 6.258. C.1355, 1/3.
Figure 6.260. V050, 1/3. Figure 6.261. T32, puits vers le nord-ouest.
Figure 6.259. C1149, 1/3. Tableau 6.19. Sacs TU32 : 50, 55, 57.
Dans sa partie supérieure, le puits A83 se présente comme une fosse en entonnoir (diamètre C1354 cruche trilobée gris lustré de Lesbos maximum : 3 m), identifiée à parC1353 bol rhodien 600-550 Fig. 6.255 tir de 3,78 m/mer, son niveau C1147 assiette beige lissée16 Grèce de l’est Fig. 6.256 d’ouverture d’origine ayant été C1146 assiette beige lissée Grèce de l’est Fig. 6.257 certainement beaucoup plus haut. Cette fosse aboutit à une excavaC1355 amphore Grèce de l’est Fig. 6.258 tion cylindrique (diamètre 1 m) Braemer 1986, 238, C1149 coupe Red Slip Fig. 6.259 (Fig. 6.261). Celle-ci permet l’aco 17 n 38 Fer IIC ? cès, à 2,71 m/mer, à une excavaV050 bracelet en bronze Fig. 6.260 tion réalisée dans le rocher, de plus de 2 m de profondeur, (altitude du Plus à l’ouest, dans la bST32, le sol avec le foyer A88, fond 0,50 m/mer), également cylindrique. Cette cavité identifié à la même altitude, doit vraisemblablement s’enfonce en oblique d’ouest en est dans le rocher. Elle être associé à cet ensemble. s’élargit à la base en une poche arrondie. Dans la paroi Il y a donc dans cet ensemble un mélange de vases rocheuse, trois encoches taillées en demi-lune, situées à datables du Fer IIC et du Fer IIIA, ce qui révèle une pertur1,72, 1,62 et 0,86 m/mer, correspondent à des marches bation stratigraphique. On note que plusieurs fragments d’accès. Il s’agit d’un puits/citerne, recueillant dans sa des mêmes vases ont été retrouvés dans le niveau de partie rocheuse l’eau provenant du drainage naturel des pierres au nord et dans la couche de sédiment dans laquelle couches anthropiques alentour. on a identifié, en T32, la fosse donnant accès au puits A83. La partie supérieure du puits n’a été identifiée qu’à partir du moment où l’on a constaté une différence 16 Les fabriques décrites comme « beige lissée », « grise lissée » et chronologique entre les céramiques contenues dans la « noire lissée » correspondent à des productions céramiques de la fosse et celles retrouvées alentours. Un peu plus bas, un Grèce de l’est. sédiment verdâtre, différent du sédiment environnant, 17 Qui constitue la forme de référence Lehmann 1996, no 57/2 o se distingue nettement. Il subsiste donc une incertitude (assemblage 4-5) reprise dans Lehmann 1996, fig. 8, n 2 et attribuée au seul assemblage 5. sur le niveau à partir duquel le puits a été creusé. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA Interprétation La répartition spatiale et la chronologie des vases retrouvés dans les deux sous-ensembles décrits ci-dessus conduit à associer le puits A83 et la structure A82. Une phase de creusement, une phase d’usage et une phase de comblement du puits, peuvent être proposées. Cependant deux hypothèses sont en concurrence. Dans la première hypothèse, la phase de creusement du puits serait attribuable au niveau 10. L’usage du puits couvrirait donc la période du niveau 10, période à laquelle nous attribuons la structure A82, qui pourrait être une sorte d’empierrage stable établi à proximité du puits A83, en complément d’un niveau d’empierrage plus diffus au nord-est de ce dernier ; l’orifice du puits se présente alors comme une simple fosse au contour irrégulier en entonnoir, sans aménagement de margelle. La répartition des fragments des cratères nord-syriens C2480 et C1052 dans les deux parties de l’installation plaide en ce sens. L’usage du puits se poursuivrait au niveau 11A, pendant lequel le niveau de circulation est resté marqué par la structure A82, ce qui peut expliquer la présence de vases plus récents à la fois entre les pierres de la structure A82 et dans le remplissage de la fosse : la céramique attribuable à cette phase est illustrée ci-dessous, p. 267. Le remplissage de l’entonnoir de la fosse du puits A83 pourrait avoir été progressif pendant les phases d’usage, le comblement final, plus rapide, devant être attribué aux niveaux 11B ou 12. L’ensemble aurait été alors totalement recouvert par la construction de l’édifice 25 au niveau 13. Dans une autre hypothèse, les phases de creusement et d’usage du puits seraient postérieures à l’angle sudest des murs de la maison 23 du niveau 11. La destruction partielle de ces murs, précisément en cet endroit, en témoignerait. Une fosse assez large aurait été creusée, largement évasée vers l’est, fosse dans laquelle auraient été mélangées les céramiques de tous les niveaux traversés. Cette fosse aurait été laissée ouverte pendant la phase d’usage, le comblement étant réalisé au niveau 13 avec la construction de l’édifice 25. Au sud de T32, une zone de fosse, limitée par la structure A82, a pu être comblée selon une chronologie analogue. Dans la première hypothèse, il faut associer cette installation hydraulique à l’atelier composé de deux fours au fonctionnement distinct (réduction et oxydation) et des vases, dont l’un était rempli de poudre
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d’émeri. P. Courbin a suggéré, dès le moment du dégagement des fours, d’y voir une activité métallurgique associée à une activité de polissage à l’émeri. Cette interprétation est toujours valable, si l’on ajoute au dispositif l’usage intensif d’eau fournie par le puits. Mais il est étonnant que cette production métallurgique n’ait laissé aucun résidu, scories ou blocs de matière première. La présence de poudre d’émeri est exceptionnelle sur la côte syrienne, mais pas unique. En effet, un atelier du palais du Bronze Récent à Ibn Hani a livré de grands blocs bruts de corindon (Bounni et al. 1998, 39 ; Boleti 2017, 136-37). La seule installation analogue à celle de Bassit pourrait être un atelier d’époque romaine associé au travail du marbre18 sur l’Agora d’Athènes (Lawton 2006 ; Thompson & Wycherley 1972, 185 sqq, pl. 95) : l’atelier comprend des cavités creusées dans le sol et remplies de poudre d’émeri. A. Boleti nous a également suggéré de voir dans l’installation de Bassit un atelier de production de poudre d’émeri. Cette production nécessite, en effet, un chauffage préalable des blocs, puis leur fracturation dans l’eau froide ; mais, comme elle le souligne, l’absence totale de déchets de taille et de résidus d’émeri, d’outils de concassage et de broyage incite à rester très prudent dans l’interprétation.
Les murs M259 à M261 à l’est En U32 est et dans la bUV32, un ensemble de murs pourrait hypothétiquement être associé au niveau 10 et à l’atelier décrit ci-dessus, bien que la liaison strati graphique ait été considérablement perturbée à la période romaine, par la fondation du four à céramique du niveau 19. Cet ensemble comprend le mur M260 bordé au sud par le foyer A47 (Fig. 6.218). Les blocs du mur M370, au nord-ouest, émergent à une altitude analogue, mais le mur a sans doute été détruit à l’est par le mur M193 du niveau 11A. Le mur M261, plus mince (0,50 m) est bordé à l’est par la banquette M259 (ép. 0,54 m) (Fig. 6.262 ; Fig. 6.263). Dans l’espace délimité par ces murs, une épaisseur de terre rouge est surmontée par un sol à 4,28-4,17 m/ mer, sur lequel on a trouvé, au nord de la bUV32, le pichet chypriote White Painted C2596 intact (Fig. 6.264 ; Fig. 6.265), datable du CA II. Sous cette épaisseur, un sol empierré a été dégagé à une altitude moyenne de Je remercie vivement A. Boleti pour ses suggestions et les références qu’elle m’a fournies. 18
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Frank braemer
Figure 6.265. C2596, 1/3. Figure 6.262. V32, mur M259 dans la paroi, vers l’ouest.
Figure 6.263. bUV32 vers le nord : au centre, les murs M259 et M261 ; à gauche le mur M193.
La datation de cet édifice est fondée sur le petit vase chypriote CA II et sur les coupes ioniennes, qui indiquent la fin du viie et le début du vie s. av. J.-C.
Le niveau 11 Ce niveau comporte deux ensembles architecturaux, les édifices 23 et 24, qui ont une orientation identique (Fig. 6.266, Fig. 6.267). Une bonne partie des sols qui les reliaient a cependant disparu. Le niveau 11 comporte deux phases, définies par les les reconstructions d’une partie de l’édifice 23.
Le niveau 11a L’édifice 23 (Fig. 6.268) Figure 6.264. Pichet C2596 in situ.
3,90 m/mer. Le sol a été retrouvé plus à l’est en V32 et passait sous les murs M261 et M259. Plusieurs fragments d’amphores torpilles ont également été mis au jour. Le matériel céramique associé (sac U32/est :20) à la couche recouvrant le sol comprend des fragments chypriotes Bichrome et White Painted, des fragments de coupes ioniennes, un aryballe corinthien moyen (?) et des fragments vernis noir.
L’édifice, qui couvre une surface de 42 m 2 (7,50 × 5,55 m), comprend deux pièces dont les dimensions intérieures sont 3,70 × 4,40 m à l’est, pièce 23.1, et 2,30 × 4,40 m à l’ouest, pièce 23.2. L’angle nord-ouest de l’édifice a été détruit par une fosse d’époque romaine. Une autre fosse a détruit une partie du mur sud de la pièce 23.1. Il n’a pas été possible d’interpréter la lacune au sud du mur intérieur M188 (Fig. 6.269) : destruction ou bien trace d’une seconde porte ? Une petite fosse a entamé le parement nord du mur M191, dans la pièce 23.2. Un bloc de l’angle sud-est manque. Enfin, deux fosses ont partiellement détruit le sol de la pièce 23.2.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.266. Plan simplifié des vestiges du Niveau 11a.
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Figure 6.267. Plan simplifié des vestiges du Niveau 11b.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
263
Figure 6.269. Édifice 23, S31, murs M187, porte et M188 vers le sud-ouest ; fosse ayant détruit le mur sud, en haut gauche, sol au premier plan.
Figure 6.268. Édifice 23, phase 1, plan détaillé.
Les deux pièces sont reliées par une porte large de 1 m, avec deux pierres formant le seuil. La porte d’entrée principale, sans doute à l’est, n’a pas été identifiée. La lacune de 0,80 m située presque au milieu du mur est de la pièce 23.1, entre les murs M190 et M346 pourrait être interprétée comme telle. Les murs périphériques de l’édifice sont épais de 0,60 m en moyenne, le mur intérieur n’ayant que 0,40 m d’épaisseur. La base des murs périphériques est à une altitude homogène variant de 3,96 à 4,03 m/mer. Ces murs sont conservés sur une hauteur de 0,50 m au sud à 0,65 m au nord. Le mur intérieur M188-M187 est fondé à une altitude légèrement supérieure, vers 4,13-4,07 m/mer. Il est préservé à une altitude régulière de 4,60 m/mer.
Figure 6.270. Édifice 23, angle sud-ouest, vers l’est : murs M192 et M191.
Le parement externe des assises inférieures des murs est constitué de gros blocs allongés (0,40 à 0,50 m) et aplanis, et le parement intérieur est fait de petits blocs de 0,10 à 0,15 m (Fig. 6.270 ; 6.271 ; 6.272 ; 6.273). Les murs nord de l’édifice, M346, M186, M187 et M188, ont des assises de petits blocs uniquement (Fig. 6.274 ; Fig. 6.275 ; Fig. 6.276). La jonction entre les deux systèmes de construction est visible en bT31-32 (Fig. 6.277). En bST32, les assises inférieures et supérieures à l’est du mur M189 et celles du mur M187, sont séparées par une épaisseur de terre de 0,15 m sur près de 1 m de longueur. Plus à l’ouest, un bloc plus épais réunifie la construction (Fig. 6.278). En T32 nord-ouest, l’angle des murs M189 et M190, partiellement détruit, ne conserve que les gros blocs de l’assise inférieure. Une tranchée Figure 6.271. bS31-32, Édifice 23 vers l’est, angle des de fondation du mur M189 inférieur a été observée en bST32, sur sa murs M192 et M191 à droite avec fragment du sol.
264
Frank braemer
Figure 6.272. bT31-32, mur M190, assise inférieure vers l’est.
Figure 6.273. bT31-32, mur M190, façade vers l’ouest.
Figure 6.274. T31, angle des murs de l’édifice 23 vers le sud-ouest.
Figure 6.275. T31, angle des murs M186 et M346 vers le sud-est.
Figure 6.276. T31 angle des murs M186 et M346 vers le sud-ouest.
Figure 6.277. bT31-32, mur M190 assise supérieure vers l’est.
Figure 6.278. bST32, façade du mur M189, sol et four-foyer du Niveau 9 vers le nord.
Figure 6.279. bS30-31 vers l’est : pierre percée dans le mur M186.
Figure 6.280. bST31, mur M186 sol et four-foyer vers le nord.
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.281. C1545, 1/3.
265
face externe sud, et une autre tranchée de fondation a été vue au nord, en bT30-31, associée à la partie supérieure du mur M346. En bS30-31, un bloc de pierre cylindrique percé, crapaudine ou plutôt fragment de rouleau de toit, reposait sur le sol (Fig. 6.279). Ces observations, associées à l’observation des sols successifs, à l’intérieur de l’édifice, et à la présence de grands fragments d’amphores, à l’intérieur du mur M190, permettent de proposer deux Figure 6.282. phases de construction : dans la première C1543, 1/4. phase, l’édifice comprend l’ensemble des murs. Dans la seconde phase, seuls les murs de la pièce est, 23.1, sont reconstruits en petits blocs ; ils sont alors recouverts par une épaisse couche de terre rouge, retrouvée également dans l’éboulement intérieur des murs M189 et M186, que nous proposons d’interpréter comme le reste d’une élévation en terre crue.
Phase 1
Figure 6.283. Foyer A32, entre les murs M243 (Niveau7) et M188 (Niveau 11).
Dans la pièce 23.1, un sol inférieur de terre battue tapissé de céramique, de charbons de bois et de petites pierres à 4,16-4,20 m/mer portait le foyer A26 (Fig. 6.280). Ce foyer (diamètre int. 0,23 m, ext. 0,41 m, hauteur conservée 0,20 m) a une paroi en terre confortée par de grands tessons de céramique, principalement des amphores sans éléments de forme. Le fond est tapissé de pierres. Au sud de la pièce, en bS31-32, on note la présence de nombreux charbons de bois et de boules de bitume. Deux vases fragmentaires y ont été retrouvés : la coupe ionienne C1545 (Fig. 6.281), datant de 620-590 av. J.-C., et l’olpé C1543 (Fig. 6.282), datant de 600-560. Parmi les fragments, on note la lèvre de bol Red Slip C1540. Dans l’angle sud-ouest de la pièce, on observe une concentration d’ossements animaux. La céramique (bST31:27a, 29, 29a et 31) comprend une lèvre de coupe rhodienne avec bande réservée intérieure, des coupes ioniennes, des fragments d’amphores de la Grèce de l’est, de vases fermés chypriotes à décor de cercle concentriques.
Figure 6.284. S32, four-foyer A32, vers le nord.
Dans la pièce 23.2, le sol est formé de gravillon et petites pierres en S31 ouest à 4,13-4,16 m/mer et porte un foyer ovale, A32 (diam min. 0,60 m) au nord (Fig. 6.283 ; Fig. 6.284). La paroi de terre du foyer est préservée sur une hauteur de 0,15 m. Le fond est constitué
266
Frank braemer
Figure 6.285. C1533, 1/3.
Figure 6.288. C1702. Figure 6.286. bST32, sol inférieur du mur M189 passant sous le mur M345, vers le sud.
Figure 6.287. bST32, mur M189 et sol supérieur vers le nord.
de quelques petites pierres périphériques à la base de la paroi. Il n’y a pas de pierre au centre. Trois pierres sont disposées entre le foyer et le mur M243 qui est antérieur. Au-dessus de ce sol (sac S31:21), la céramique comprend un fragment de lèvre d’une coupe Red Slip brunie (C1533, Fig. 6.285) (Ben-Tor & Zarzecki-Peleg 2015, pl. 2.2.2, no 7, du Fer II), une lèvre d’amphore torpille et un fragment chypriote White Painted à cercles concentriques CA, mais aussi un fragment de coupe égéenne à vernis noir plus récente.
Sols extérieurs Figure 6.289. C6170, 1/10 approx.
Figure 6.290. C6504, 1/3.
Figure 6.291. C6505, 1/3.
Les sols extérieurs de l’édifice ont été observés ponctuellement. À l’ouest, en R31, un sol de gravier longe le mur M192, à 4,35/4,37 m/ mer. En bS30-31, il s’agit d’un sol blanchâtre, dont la base est à environ 4,55 m/mer, en pente et dans l’épaisseur duquel un vase de stockage était associé à une poche de cendres. Au sud, en bST32, le sol extérieur du mur M189 inférieur, associé à la phase 1, s’étend jusqu’au mur M345 du niveau 11B, mais il passe sous ce mur (Fig. 6.286). Le sol supérieur du même mur M189 règne à 4,40 m/mer, jusqu’à l’assise inférieure du mur M345, qui, en cet endroit, comprend deux états de construction (Fig. 6.287). En S32, un niveau de sol de terre rouge induré (S32:34) correspond au même sol et va jusqu’au mur M174 au sud. À l’est, en bT31-32 le sol supérieur est en pente légère de l’ouest vers l’est (de 4,33 à 4,27 m/ mer). Le mur M190 n’a été associé à aucun sol en T32. En T31, un sol extérieur du mur M346 a été identifié à environ 4,27 m/mer au centre du carré ; il est interrompu à l’est par une série de fosses. Au nord, en bT30-31, le sol, associé à la tranchée de fondation du mur, à 4,60 m/mer, c’est-à-dire le niveau d’arasement du mur, a été observé sur une bande de 1,50 m au maximum ; ce sol s’étend jusqu’en T30 sud (US 271), où il est empierré.
267
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.292. C6506, 1/3. Figure 6.293. C6507, 1/3.
Figure 6.294. C6509, 1/3. Figure 6.295. C6510, 1/3.
Figure 6.297. C6499, 1/3. Figure 6.298. C5248, 1/3. Figure 6.296. C6501, 1/6.
Figure 6.299. C6500, 1/3.
Figure 6.300. C6496, 1/3.
La couche d’éboulement de la phase 2
Sur les sols extérieurs de l’édifice 23, on note au sud en S32 (sol reliant les murs M191 et M174) : Tableau 6.20. Sacs S32:34 ; T31:32. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C1599
coupe
Ionie
580-540
C1701
coupe
Red Slip
Braemer 1986, 232, no 2019
C1702
amphore
Chio
Fig. 6.288
En bS30-31, le fond d’amphore C6170 (Fig. 6.289) (Lehmann 1996, forme 323b/1 ; Lehmann 2005, 9, fig. 4.3) se trouve en place, enfoncé dans le sol supérieur et arasé à 4,60 m/mer contre le mur M186. En bT31-32, la couche correspondant à l’épaisseur du sol supérieur contenait (sac bT31-32:10 contre le mur) des fragments d’amphores torpilles, de marmites, d’amphore de Chio et un fragment de lèvre de coupe CG III. Sur le sol proprement dit (sac bT31-32:11), on a des fragments d’amphores torpilles, d’une cruche trilobée, de coupe chypriote White Painted et de coupe égéenne à vernis noir. La forme est cataloguée par Lehmann 1996, forme 52/1 ; voir aussi Gilboa 2015a, pl. 3.1.1, no 20 de T. Keisan st 5, Fer IIC. Par ailleurs, cette forme est fréquente à Tell Afis, zone G, niv. 5 à 3 (Cecchini & Mazzoni 1998, fig. 29, no 1, 13, p. 341, fig. 21, no 13-14, p. 345 et fig. 33, no 6, 7, 10 p. 349 ; viie s. av. J.-C.).
Nous avons interprété la couche de sédiment rougeâtre recouvrant une partie de l’édifice 23-phase 2 comme le vestige d’une élévation du mur en terre crue, mélangée en partie avec la couche postérieure au niveau 11. On y trouve de très nombreux fragments de cols d’amphores torpilles : les fragments ne sont pas assez grands pour que l’on puisse les attribuer à un type précis. Cependant ces épaules très arrondies renvoient plutôt aux formes anciennes (Lehmann 1996, formes 384 et 385, assemblages 2, 3, 4). Tableau 6.21. Sac bST31:27. No inForme ventaire
Date, référence
No de gure fi
C6504
amphore torpille
Fig. 6.290
C6505
amphore torpille
Fig. 6.291
C6506
amphore torpille
Fig. 6.292
C6507
amphore torpille
Fig. 6.293
C6508
amphore torpille
C6509
amphore torpille
Fig. 6.294
C6510
amphore torpille
Fig. 6.295
C6502
amphore à anse en panier
Lehmann 1996, forme 421, assemblages 4 à 6, fin du Fer IIIA et début du Fer IIIB
C6524C6501
amphore Plain Wheel-made
19
Fig. 6.296
268
Frank braemer
Figure 6.301. C6503, 1/3.
Figure 6.302. C6443, 1/3.
Figure 6.304. U32, mur M193 sud vers l’ouest ; au premier plan le mur M260 et le four-foyer A47 du Niveau 10.
Figure 6.303. Édifice 24, plan détaillé.
D’autres fragments doivent être également signalés : Tableau 6.22. Sacs bST30:27 ; bST31:27. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C6499
coupe chypriote Bichrome
CA II
Fig. 6.297
C5248
cruche
Black-on-Red
CA I
Fig. 6.298
C6500
cruche
Black-on-Red
Fig. 6.299
C15006
amphore
Grèce de l’est
C6496
amphore
Grèce de l’est
Fig. 6.300
C6503
amphore
Egée
Fig. 6.301
C6443
cruche
Bichrome
Fer I
Fig. 6.302
L’édifice 24 (Fig. 6.303) Six mètres à l’est de l’édifice 23, l’édifice 24, partiellement conservé, est attribuable au même niveau d’occupation. Les deux édifices sont associables par un sol identifié de manière continue dans la bTU31-32. L’édifice 24 (7,50 × 5 m) est limité par les murs M193, M194 et M195, qui entourent un espace de 6 × 4,30 m,
sans division identifiable. L’angle nord-ouest de l’édifice a été très perturbé par la fondation des fours à céramique romains du niveau 19 ; au sud l’attribution du mur M194 n’est pas totalement assurée. Le sol intérieur n’est préservé que dans l’angle nord-ouest. Le mur M193, épais de 0,70 m, est préservé sur une seule assise (0,25 m de hauteur moyenne) (Fig. 6.304, 6.305, 6.306). Cette assise de fondation est enfoncée dans les structures du niveau 10 (Fig. 6.307). Deux parements de blocs, d’une dimension moyenne de 0,30 m à 0,40 m, encadrent un remplissage interne de terre et de petits cailloux. Seul le parement sud du mur M195 est préservé sur 2,50 m de longueur ; deux blocs pourraient appartenir au parement nord, donnant au mur une épaisseur de 0,60 m. La jonction de ce mur M195 avec le mur M193 n’a pas été retrouvée. La présence d’une crapaudine à 4,38 m/mer, altitude du sol intérieur, laisse supposer l’existence d’une porte à l’angle nord-ouest de l’édifice. Le mur M194 est épais de 0,50 m. Seuls quelques blocs en ont été préservés. Le sol intérieur de cet édifice n’a pu être identifié que dans l’angle nord-ouest. Un sol de mortier blanchâtre, dont des traces ont été trouvées sur l’arasement au nord du mur M193, recouvre le sol intérieur. Celui-ci,
269
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.305. U32, mur M193 vers le sud-est. A droite les vases de l’atelier du Niveau 10.
Figure 6.308. C1778, 1/3.
Figure 6.309. C1825, 1/3.
Figure 6.306. U32, mur M193 vers le nord.
Figure 6.307. U32, mur M193 vers le sud-ouest avec les aménagements des Niveaux 10 et 9.
Figure 6.310. C1780, 1/3.
Figure 6.311. Édifice 23, Niveau 11b phase 2, plan détaillé.
peut-être partiellement détruit par l’arasement, est marqué par une dalle plate à 4,38 m/mer, ce qui correspond à l’arasement du mur et à l’altitude de la crapaudine au nord. Cette dalle repose sur une couche de petits galets marins. Le foyer A23, dont les parois étaient renforcées par des fragments de vase de stockage, se trouve à une trentaine de centimètres à l’est.
Figure 6.312. C1553, 1/3.
270
Frank braemer
Figure 6.314. C1708, 1/3.
Figure 6.313. C1551, 1/3.
Figure 6.317. C1539, 1/3.
Figure 6.315. S31, édifice 23-2, sol avec l’amphore C1541.
Le niveau 11b (Fig. 6.267) Au niveau 11b, l’édifice 23 se voit réduit à sa pièce est et l’édifice 24 est détruit. En T31-bTU31, une fosse profonde contient de nombreux vases entiers ou fragmentaires.
L’édifice 23, phase 2 (Fig. 6.311) Figure 6.316. C1541, 1/6 approx.
Dans l’épaisseur de galets, outre trois fragments intrusifs, hellénistiques ou d’époque perse, il y avait des fragments de coupes ioniennes et : Tableau 6.23. Sac U32/E :21. No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C1778
assiette à marli anguleux
Red Slip
Fig. 6.308
C1825
bol
Red Slip bruni
Fig. 6.309
C1780
calice
Chio
600-550
Fig. 6.310
La céramique égéenne suggère une datation du premier quart du vie s. av. J.-C.
Dans la pièce unique est, 23.1, les fragments d’un sol à 4,35-4,30 m/mer comprenait peut-être, au nordest de la pièce, quatre dalles émergeant à 4,40 m/mer (Fig. 6.288 ex662 et 6.289 ex663) et correspondant à un sol identifié sous l’épaisseur de terre rouge d’éboulement du mur. Des petits blocs de fer, informes (V581 : fragment de marteau ? ) se trouvaient au pied du mur M190 à ce niveau. Dans le mur M187-M188, il y avait des fragments de cruche tonneau chypriote White Painted, et d’autres fragments White Painted et Bichrome, une coupe grise avec trois filets brun extérieurs, rappelant un type assyrien (C1553, Fig. 6.312), une épaule de cruche en terre brune modelée (C1551, Fig. 6.313). Dans le mur M346 en T31, il y avait un fragment de marmite globulaire C1708 (Fig. 6.314).
Sols extérieurs À l’ouest, à l’emplacement de la pièce 23.2 de la phase précédente, un sol à 4,20-4,28 m/mer en moyenne, correspond au sol extérieur à l’édifice ; il est formé d’une
271
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.319. C1980, 1/3.
Figure 6.320. C3749, 1/3.
Figure 6.321. C3751, 1/3.
Figure 6.318. C1976, 1/3.
niveau, la lampe C1539 (Fig. 6.317) (Howland type 10 ; 620-575 av. J.-C.), l’épaule d’amphore torpille C1976 (Fig. 6.318) et un gros morceau de cuivre étaient en place sur le sol, accompagnés d’un col d’amphore de la Grèce de l’est (C1980, Fig. 6.319), de fragments d’amphore égéenne à bande, d’assiette à fond plat brunie, et d’amphore torpille.
Figure 6.322. C1717, 1/10.
En bS30-31, l’amphore C6170, arasée à 4,60 m/mer contre le mur M186 (Fig. 6.289) (Lehmann 1996, forme 323b/1 ; Lehmann 2005, 9, fig. 4.3) pourrait être rattachée à ce niveau.
Sols extérieurs à l’ouest de l’édifice 23 Dans la bTU31-32, un niveau de sol continu relie l’édifice 23, phase récente, à la zone de l’édifice 24 : on a vu plus haut que ce sol recouvre l’arasement du mur M193. L’espace devait donc être largement dégagé.
Figure 6.323. C3753, 1/3.
Dans le sol de mortier blanchâtre recouvrant partiellement le mur M193 du niveau 11a (sac U32/E :20), en U32 est et bUV32, on a retrouvé des fragments chypriotes White Painted et Bichrome, un pied de coupe ionienne, et un fragment d’aryballe du Corinthien Moyen (590-570). Au nord, en T31 et bTU31, ce sol récent peut être associé à la fosse A89 contenant une grande quantité de matériel céramique, souvent des vases complets ou fragmentaires.
Figure 6.324. C1703, 1/4.
épaisseur blanchâtre de mortier, avec des cendres noires en plusieurs poches, recouvrant le foyer A32 du premier sol. L’amphore laconienne fragmentaire C1541 (Fig. 6.315 ; Fig. 6.316), datant de 575-550 av. J.-C., était en place sur ce sol, entourée d’une coupe ionienne et nombreux fragments d’amphore torpille. Au même
Sur le sol ont été trouvés des fragments d’un vase chypriote Bichrome IV (C3749, Fig. 6.320), datant du CA I, et un fragment de lèvre de petit vase ouvert avec décor de filet plastique en céramique commune (C3751, Fig. 6.321), un fragment chypriote White Painted IV et un fragment Black-on-Red. La grande fosse A89 a partiellement détruit le mur M242 (voir supra, niveau 9) ; elle s’étendait sur le quart nord-est de T31 et la largeur de la bTU31. Elle avait une profondeur d’au moins 1,20 m.
272
Frank braemer
Figure 6.325. C1699, 1/3.
Figure 6.326. C1706, 1/2.
Figure 6.327. C3755, 1/4.
Figure 6.328. C2968, 1/4.
Figure 6.329. C3756, 1/4.
Contre le mur M242, il y avait un lot de vases égéens fragmentaires : Tableau 6.24. Sacs bT30-31:16A et bT30-31:17ter. No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C1717
amphore
Corinthe
Fig. 6.322
C3753
amphore
Milet
Fig. 6.323
C1703
cruche
Grèce de l’est
Fig. 6.324
C1699
coupe
Ionie
620-590
Fig. 6.325
Figure 6.330. C1907, 1/4.
La céramique nord-syrienne est représentée par : Tableau 6.25. Sacs T31: 26,45,49,61 ; bTU31:14. No inven- Forme taire
Type
Date, référence
No de figure
C1706
cruche
nordsyrien
Gilboa 2015, pl. 3.1.5, no 4
Fig. 6.326
C3755
amphore à bande
C1711
coupe à pied haut
Bichrome
C3756
vase de stockage
C1907
Dans le même niveau, on trouve : Tableau 6.26. Sacs T31:42, 60 ; bTU31:14. No inven- Forme taire
Type
Date, référence
No de figure
Lehmann 1996, Fig. 6.327 forme no 379
C1709
Lesbos
Fig. 6.333
Fer IIC. Gilboa 2015a, pl. 3.1.7, no 15
Fig. 6.328
hydrie grise lissée
C1698
coupe attique
500-470
Fig. 6.334
C2969
cruche
Fig. 6.329
C3756
cruche
Géométrique 725-700 égéen
Fig. 6.335
amphore torpille
Gilboa 2015, pl. 3 1.10, no 4
Fig. 6.330
C ? ? coupe T31:45+61
Black-on-Red
C1710
coupe
Red Slip
C1704
amphore
White Painted CG III-CA I Fig. 6.336
C2928
coupe
Fig. 6.331
C1712
amphore
White Painted CG ?
Fig. 6.337
C3752
pot à anse verticale
Gilboa 2015, pl. 3.1.12, no 6
Fig. 6.332
C1707
cruche
Bichrome
Fig. 6.338
Il faut y ajouter une anse en panier d’amphore et des fragments de marmites globulaires.
CA
Sur la moitié nord de la berme et du sondage S30, un sol dur de terre rouge sableuse, à 4,72 m/mer, peut être attribué au niveau 11B. Sur ce sol on note :
273
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.331. C2928, 1/3.
Figure 6.332. C3752, 1/3. Figure 6.333. C1709, 1/4.
Figure 6.336. C1704, 1/3.
Figure 6.341. C2315, 1/3.
Figure 6.337. C1712, 1/2.
Figure 6.342. C2312, 1/3.
Figure 6.338. C1707, 1/3.
Figure 6.334. C1698, 1/3.
Figure 6.339. C2311, 1/3.
Figure 6.335. C3756, 1/3.
Figure 6.340. C2706, 1/3.
Figure 6.343. C2314, 1/2.
Tableau 6.27. Sac S30:38. No inven- Forme taire
Type
Date, référence
No de figure
C2311
pichet
chypriote ou imitation
CA
Fig. 6.339
C2316
coupe
Black-on-Red
CA I
C2706
assiette
Grèce de l’est
Fig. 6.340
C2315
bouteille
Red Slip
Fig. 6.341
C2312
assiette
Red Slip bruni
Fig. 6.342
C2314
coupe
figures noires 550-530
Fig. 6.343
Il y avait en outre sur ce sol deux fragments de coupes CG III, deux fragments de coupes égéennes « archaïques », un fragment d’épaule d’amphore torpille. Dans la bST30:21A, il y avait des fragments d’amphore et de cratère de la Grèce de l’est à bande et trois fragments chypriotes White Painted (filets), une lèvre d’assiette noire brunie, un fond de cruche grise lissée, un fragment de coupe ionienne B2. Il semble qu’au nord-est, dans les carrés T29 et U29, le niveau stratigraphique correspondant à l’ensemble précédemment décrit ait disparu. Il a sans doute été détruit par un creusement large dont on peut identi-
Figure 6.344. U29, silo A38 vers l’est.
fier une limite à l’ouest dans la coupe TU29 nord, limite marquée depuis un niveau stratigraphique antérieur au mur M146 nord. Nous proposons de voir dans le mur M146 sud la limite ouest de la dépression provoquée par ce creusement. Ses limites est et sud n’ont pas été identifiées. Cette dépression s’enfonce en U29 jusqu’au mur du Bronze Récent. Elle est restée ouverte au moins jusqu’au niveau 14. Au fond de cette dépression, il y avait le silo A38 dont la date de creusement ne peut pas être déterminée ; en effet le sol d’usage de ce silo, détruit par les sols plus récents, n’a pas été retrouvé. On sait que ce silo a détruit l’angle sud-est de l’édifice 21 du niveau 9
274
Frank braemer Le comblement du puits A83 Enfin, c’est sans doute à cette période que l’on peut attribuer la condamnation du puits A83 en T32. En effet, l’angle de murs de l’édifice 23 du niveau 12 passe sur l’emplacement du puits. La terre de remplissage du puits, après abandon, contient outre un matériel céramique très riche et diversifié, d’assez nombreux ossements et des cornes de bovidés. Le matériel céramique comprend en particulier un lot de céramique grecque : Tableau 6.28. Sac TU32:57.
Figure 6.345. U29 silo A38, fond avec mortier et enduit de paroi, vers l’est.
Figure 6.346. U29, silo A38.
(voir supra, 246). Son attribution stratigraphique la plus récente doit être le niveau 11 et il est probable que le silo soit resté en usage, ou ouvert, jusqu’au niveau 13 ou 14. Le silo (Fig. 6.344 ; Fig. 6.345 ; Fig. 6.346), au contour légèrement ovoïde (diamètre : 1,30/1,10 m), est conservé sur une profondeur de 1,10 m. Le volume préservé est de 1,20 m3. Le fond du silo (à 2,80 m/mer) est constitué d’un sol très plan enduit de mortier blanc dur. La paroi, faite de petits blocs très bien appareillés sur deux rangées, est enduite d’une terre noire granuleuse.
No inven- Forme taire
Type
Date, ré- No de férence figure
C1150
cruche
Chio
Fig. 6.347
C1151
coupe
Rhodes
580-560
Fig. 6.348
C1153
cruche
Rhodes
630-600
Fig. 6.349
C1152
amphore
Grèce de l’est
Fig. 6.350
C1156
bol
Grèce de l’est
Fig. 6.351
C1049
coupe ionienne
580-540
Fig. 6.352
C1050
coupe ionienne
620-550
Fig. 6.353
C1359
coupe ionienne
600-550
Fig. 6.354
C1058
Coupe attique inscrite
600-550
Fig. 6.355
C1053
aryballe
Corinthe
575-550
Fig. 6.356
C1358
calice
Chio
600-550
Fig. 6.357
C1357
bol
Corinthe
575-550
C1155
lampe saucière
Fig. 6.358
C1044
pot
Fig. 6.359
Le matériel céramique retrouvé dans le fond du puits, qui indique la date du début du remplissage après abandon de la structure, est très semblable à celui des niveaux supérieurs de remplissage : celui-ci a donc dû être rapide. Les vases les plus récents de cet ensemble de vases grecs sont datables de la première moitié du vie s. av. J.-C.
Le mur M210 à l’ouest En R32, le fragment de mur M210 détruit par des fosses à l’est et à l’ouest, est sans doute attribuable à ce niveau, bien que son orientation ne suive pas celle de l’édifice 23. Cela pourrait indiquer une construction posté-
275
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
Figure 6.351. C1156, 1/3. Figure 6.347. C1150, 1/3. Figure 6.348. C1151, 1/3.
Figure 6.349. C1153, 1/3.
Figure 6.350. C1152, 1/3.
Figure 6.354. C1359, 1/3.
Figure 6.353. C1050, 1/2.
Figure 6.355. C1058, 1/3.
Figure 6.356. C1053, 1/3.
Figure 6.357. C1358, 1/3.
Figure 6.358. C1155, 1/3.
Figure 6.352. C1049, 1/3.
rieure à la phase récente de l’édifice 23. Le mur, épais de 0,90 m, et qui a deux parements de gros blocs et un remplissage de terre et petits cailloux, est flanqué au nord d’une banquette bordée de gros blocs réguliers et remplie de pierres mélangées avec une terre noire. Il est possible que les traces de mur à l’est, dans la bRS32, à une altitude analogue, puissent lui être associées indiquant un retour vers le nord. La céramique associée au sol nord-est de ce mur (sacR32:30) comprend des fragments de coupes ioniennes, de cratère à arabesque et bande, de coupe à bandes de la Grèce de l’est. Il faut y ajouter une anse en panier d’un grand vase de stockage, des fragments d’amphores torpilles, plusieurs rebords éversés d’assiettes ou de jattes en pâte blanche, un col d’amphore avec décor peint de vague, des fragments chypriotes Bichrome IV. Dans le carré R29 et la bRS29, à l’angle formé par les murs M160 et M156 du niveau 13, un sol à 4,43 m/mer, antérieur au mur M156, peut être rattaché à ce niveau. Des fragments de paroi d’un grand vase de stockage étaient écrasés sur le sol. Tableau 6.29. sacR29:42.
Figure 6.360. C3066, 1/3.
Figure 6.359. C1044, 1/4.
No inven- Forme taire
Type
Date, référence
No de figure
C3066
coupe
protocorinthien
700-675
Fig. 6.360
C3067
plat
rhodien
580-560
Fig. 6.361
C3071
plat
rhodien
580-560
C3067
? ?
rhodien
580-560
Fig. 6.362
C3068
marmite globulaire
Fig. 6.363
276
Frank braemer
Figure 6.362. C3067, 1/3.
Figure 6.364. C3072, 1/3.
Figure 6.365. C3073, 1/3.
Figure 6.366. C2081, 1/3.
Figure 6.363. C3068, 1/3.
Figure 6.361. C3071, 1/3.
Figure 6.367.C2082, 1/3.
Figure 6.368. C2078, 1/6. Figure 6.369. C2083, 1/4 approx. Tableau 6.31. Sac R30:29.
Figure 6.370a. C2089, 1/3.
Figure 6.370b. C2089, 1/4.
Dans l’épaisseur du sol, sans doute une petite fosse au sud-est du carré, il y avait :
No inven- Forme taire
Type
Date, référence
No de figure
C2080
bol
White Painted III CG III CA I
C2081
dinos
Grèce de l’est
650-600
Fig. 6.366
C2082
dinos
Grèce de l’est
630-600
Fig. 6.367
C2074
bol White Painted chypriote
CA I
C2078
amphore Bichrome chypriote
CA
Fig. 6.368
C2083
coupe
Red Slip
CA I
Fig. 6.369
C2089
cruche
White Painted
CA I
Fig. 6.370
Les murs au sud
Tableau 6.30. Sac R29:47. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3072
plat
rhodien
580-560
Fig. 6.364
C3073
cratère
Samos
650-600
Fig. 6.365
C3074
cruche
Ce sol à 4,40-4,45 m/mer s’étendait au sud en bR29-30, puis en R30 où ont été retrouvés :
Au sud de la zone fouillée, en TU34-35 et V34, des murs partagent la même orientation que les édifices 23 et 24. Aucune liaison stratigraphique n’a pu être observée, cependant le matériel céramique paraît correspondre au même répertoire que celui du secteur qui vient d’être décrit. L’angle des murs M197 et M198 (Fig. 6.371) était associé à un sol à 3,58-3,46 m/mer, reposant sur une couche
277
6. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIA
de sédiment cendreux, sur lequel ont été retrouvés, en bU34-35 et en U35, plusieurs fragments d’amphore torpille et les vases suivants : Tableau 6.32. Sacs U35:31, 32. No inForme ventaire
Type
Date, référence No de figure
C4622
stamnos
Grèce de l’est
Fig. 6.372
C3543
coupe
Black-on-Red
Fig. 6.373
C3544
coupe à figure noire
Fig. 6.374
C3545
tasse
Géométrique égéen
Fig. 6.375
C3563
mortier fragmentaire
Lehmann 2005, 15, fig. 8, no 2 la fin du viie s
Fig. 6.376
La tombe 25 C’est à ce niveau que l’on attribue, à titre d’hypothèse en raison du manque de liaison stratigraphique assurée, la tombe t25 découverte en W32, arasée sous le mur de l’édifice 26 du niveau 13. Figure 6.371. bTU34, angle des murs M197 et M198 vers le nord.
Figure 6.373. C3543, 1/3.
Figure 6.372. C4622, 1/3.
Figure 6.374. C3544, 1/3.
Cette tombe à incinération, est caractérisée par un ensemble unique à Bassit de huit vases fragmentaires d’origine occidentale et plusieurs fragments, ce qui a autorisé son attribution à un Grec (Courbin 1993a, 30-32). Les dates des vases ont été revues, et pour plusieurs, précisées, par J. Y. Perreault. Tableau 6.33. Sacs W32:60, W32:65 ; W32:71. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C0563
coupe ionienne
620-590
Fig. 6.377
C0564
coupe ionienne
620-590
Fig. 6.378
C0988
amphore nordsyrienne
Figure 6.375. C3545, 1/3.
Figure 6.377. C563, 1/3. Figure 6.376. C3563, 1/4.
Figure 6.378. C564, 1/3.
278
Frank braemer
Figure 6.379. C565, 1/3.
Figure 6.380. C980, 1/3.
No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C0565
coupe ionienne
630-600
Fig. 6.379
C0980
cruche grise lissée
Grèce de l’est
Fig. 6.380
C0567
amphore laconienne
575-550
Fig. 6.381
C0566
amphore monochrome
Grèce de 630-600 l’est ?
Fig. 6.382
C0568
canthare ionien
630-600
Fig. 6.383
C0569
canthare étrusque
570-560
Fig. 6.384
C0941
coupe ionienne
C0978
coupe
Grèce de 750-700 l’est
Il n’a pas été possible de retrouver le fragment Red Slip C0799 attribué à la tombe par P. Courbin (1993, 32). Figure 6.381. C567, 1/3.
La tombe peut donc être attribuée à une période antérieure au milieu du vie s. av. J.-C., sans doute le début du deuxième quart du siècle (Courbin 1993a, 81-82).
Figure 6.382. C566, 1/3.
Figure 6.383. C568, 1/3.
Figure 6.384. C569, 1/3.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB Frank braemer
Le niveau 12 (Fig. 7.1) Ce niveau d’occupation est identifiable, au centre de la zone fouillée, par la position stratigraphique de quelques murs, qui ne forment jamais un ensemble architectural complet, et des fragments de sols. La construction, sur la même zone, des édifices du niveau 13 a détruit et réutilisé partiellement la plupart des vestiges de ce niveau 12. Il s’agit donc d’une phase intermédiaire entre deux périodes de constructions nouvelles (niveau 11 et niveau 13). Au centre de la zone fouillée, en bTU32-33, un sol blanchâtre à 4,40-4,38 m/mer associé au mur M174M345-M173-M172-M342-M343 est attribuable à ce niveau. Ce mur a été fouillé par petites sections sur une dizaine de mètres de longueur et nous n’en n’avons jamais eu une vision complète sur le terrain. Comme on l’a vu plus haut (p. 269), la partie orientale du mur (M174 et M345) montre deux états de construction, le plus ancien étant attribué au niveau 11b (Fig. 6.311). Le parement nord du mur M174 a été détruit par une fosse d’époque hellénistique. Le mur M345 a une assise inférieure, haute de 0,13 à 0,30 m, légèrement décalée vers le nord-ouest par rapport à une assise supérieure haute de 0,40 m (Fig. 6.286). Ce décalage a été également observé en S32 (Fig. 7.2). Ce mur M174 et M345, large de 0,60 à 0,70 m, est constitué de deux parements de petits blocs et d’un remplissage de terre et de petits cailloux (Fig. 7.3). Le mur se prolonge vers l’est (M172, M342) avec une seule assise constituée de grands blocs, dont au moins deux boutisses. La restitution de la partie orientale M343 est plausible mais non assurée. À l’ouest, en R32 et bR31-32, le mur M183, construit de manière identique au mur M174, doit en constituer un retour vers le nord-est.
Au moment du démontage du mur en T33 – peutêtre au niveau inférieur –, on a retrouvé l’amphorisque C1039 et la petite cruche nord-syrienne C1196 (Fig. 7.4). Sur le sol en bTU32-33, on a retrouvé le fond plat d’un grand vase de stockage, C2479 (Fig. 7.5), ainsi que le mortier C2478 (Fig. 7.6) (Lehmann 1996, forme 165/2 de Byblos), l’aryballe du Corinthien Ancien C2474 et le fond de vase fermé, de la fabrique grise lissée de Lesbos, C2476. Plus au nord, en S32, le petit tronçon de mur M181 correspond au même niveau stratigraphique (Fig. 7.7). Il n’est cependant pas exactement parallèle au mur M174 et devait donc plutôt appartenir à un autre édifice. Il a été détruit par une fosse en S32 ouest et par les murs de l’édifice 25 (niveau 13) dans la bST32. Dans la zone où le mur M174 a été détruit à l’ouest en S32, il laisse place à une couche, s’étendant sur toute la partie ouest du sondage, de terre meuble contenant beaucoup de pierres inorganisées. Dans le fond de cette couche (sac S32:55), on a trouvé la cruche rhodienne fragmentaire C1596 (Fig. 7.8), datant de 620-590 av. J.-C., dont d’autres parties ont été trouvées plus au nord, un mortier en pierre verte V077 (Fig. 7.9) analogue à un exemplaire de Tell ‘Arqa (Thalmann 1978, fig. 47) et la coupe ionienne C1613, datant de 620-590 av. J.-C.
Interprétation Ce niveau associant des fragments de sols avec des éléments d’un seul mur, dont une partie existait au niveau 11 précédent, et une autre a été réutilisée au niveau 13 suivant, paraît correspondre à une phase de quasi-abandon du site, pendant quelques années situées au milieu du vie s. av. J.-C.
280
Frank braemer
Figure 7.1. Plan simplifié des vestiges du Niveau 12.
281
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.4. C1196, 1/3. Figure 7.2. S32, deux états du mur M174, vers le sud.
Figure 7.3. S32, mur M174 vers le sud-est.
Figure 7.6. C2478, 1/4. Figure 7.5. C2479, 1/6 approx. Figure 7.8. C1596, 1/4.
Figure 7.7. S32, murs M181 et M174, antérieurs au mur M171 (à gauche), vers l’est.
Figure 7.9. Mortier en pierre V077, 1/3.
282
Frank braemer
Figure 7.10. Plan simplifié des vestiges du Niveau 13.
283
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Le niveau 13 (Fig. 7.10) Ce niveau voit la construction de l’édifice 25 au centre de la zone fouillée, de deux autres (27 et 28) au nordouest et d’un dernier (26) à l’est. Le mur M174-M343 paraît avoir été encore visible à ce niveau. Au sud, en U34-35, des sols et des murs suivant la même orientation générale et associés à un matériel céramique de la même période pourraient être rattachés à ce niveau, bien qu’aucune liaison stratig raphique n’ait pu être observée.
Figure 7.11. Plan détaillé de l’édifice 25.
Figure 7.12. T32, édifice 25, mur M170 et dallage, vers le sud-est.
Figure 7.13. bST32, édifice 25, mur M171 ouest et sol vers le sud.
Figure 7.14. T31, angle des murs M186.M346, recouverts par le mur M175, et dallage de l’édifice 25 à gauche, vers l’ouest.
L’édifice 25 (Fig. 7.11) Les vestiges de l’édifice 25 correspondent à deux espaces couvrant une aire de 15 × 5,50 m et orientés nord-ouest/sud-est. Le tracé des murs permet de proposer l’identification de deux pièces (25.1 et 25.2), avec des sols plus ou moins bien conservés ; les destructions à l’est (carré U32), provoquées par de multiples fosses d’époques hellénistique et romaine, empêchent de restituer l’espace de manière fiable. Les murs épais de 0,70 m en moyenne sont conservés sur une à trois assises. L’assise de base, bien visible dans les murs M170 (Fig. 7.12), M171 ouest (Fig. 7.13) et M169/M175 (Fig. 7.14), est constituée de grands blocs (0,45 à 0,70 m de long) bien appareillés sur deux parements jointifs, certains blocs faisant boutisse. L’assise supérieure est en pierres plus petites. En S32, l’extrémité ouest du mur M171
284
Frank braemer
Figure 7.15. bTU32-33, façade du mur M171 est, vers le nord.
Figure 7.16. T32, édifice 25, mur M171 est, et sol jaune vers le sud-ouest.
Figure 7.17. bT31-32, édifice 25, dallage vers l’est.
Figure 7.18. S31, dallage de l’édifice 25 vers le sud.
Figure 7.19. Édifice 25, dallage et four-foyer A16 vers le sud.
Figure 7.20. bST31, Édifice 25, sol jaune et four-foyer vers le nord.
laisse place à un empierrage grossier de petits blocs qui peuvent correspondre à la tranchée de vol des gros blocs du mur, gros blocs que l’on retrouve en bR31-32 à l’ouest (mur M182) sur deux assises. La partie est du mur M171, au-delà de l’angle de la pièce 25.1 (Fig. 7.15), était construite uniquement avec des petits blocs, ce qui peut correspondre à un ajout venant après la construction de la pièce ouest. Sur le parement nord du mur M171 est, quelques blocs peuvent correspondre à un refend (M376) formant la limite d’une hypothétique pièce 25.3, large de 2,10 m (Fig. 7.12). C’est dans ce secteur que la couche de destruction de l’édifice a été bien identifiée (Fig. 7.16). L’espace ouest, 25.1, a une largeur de 4 m (nordsud). Sa longueur attestée est de plus de 10 m, si l’on se réfère à l’extrémité ouest du mur M182, en R31 sudest. On peut également proposer l’hypothèse d’un mur de division interne dont la tranchée de vol correspon-
drait à la ligne d’interruption du dallage et du sol en S31 (voir infra). Cela permettrait de restituer une pièce 25.1 de 5,50 à 6 m de long, et une pièce 25.2 d’au moins 4 m de long. Les murs de cette dernière ont été détruits à l’ouest et au nord-ouest, mais quelques blocs paraissaient être encore en place en S31 nord, ainsi qu’au sud, en S32 ouest. La lacune observée entre les murs M169 et M175, au nord-est, peut être interprétée comme l’emplacement d’une porte dont les jambages est et le seuil auraient été volés. Le caniveau A92, large de 0,20 m, traverse le mur M171. Les sols intérieurs sont bien conservés : un dallage très bien appareillé, en légère pente du nord vers le sud (4,75/4,70-4,53 m/mer), occupe l’angle nord-est de la pièce 25.1 (Fig. 7.12 ; Fig. 7.17 ; Fig. 7.18 ; Fig. 7.19). Curieusement, ce dallage est interrompu sur une bande de 0,35 m de largeur à l’aplomb de la porte nord-est, où il est remplacé par une épaisseur de gravier. Le sol
285
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.21. C2927, 1/3.
Figure 7.26. C1969, 1/3.
Figure 7.22. C3280, 1/3.
Figure 7.24. C6495, 1/3.
Figure 7.23. C6494, 1/3.
Figure 7.28. C1535, 1/3.
Figure 7.27. C1534, 1/2.
de la partie sud de la pièce est constitué d’une épaisseur de mortier blanchâtre à jaune (Fig. 7.20), dont on retrouve des traces à l’est, en T32 (Fig. 5.16). Une couche analogue a été également observée en R31 sud-est, à la même altitude (4,69/4,65 m/mer). Le dallage et le sol de mortier reposent sur une couche de graviers marins. En plusieurs points le sol de mortier est recouvert par des lentilles de gravier. Par endroit, le dallage est recouvert par une seconde couche de mortier, sans doute une recharge du sol. Le centre de la pièce 25-1 a été perforé par le grand foyer A16, au contour ovoïde (1,30 m d’ouest en est, 1,10 m du nord au sud), appartenant à un niveau postérieur. Le sol de la pièce 25.2 a été détruit en S31, où il laisse place à une couche de terre brune meuble, qui a peut-être rempli la zone où le mur, le dallage et les sols ont été volés.
Sur les sols des pièces 25.1 et 25.2 Dans l’épaisseur du dallage et le gravier sous-jacent, ont été retrouvés : Tableau 7.1. Sac T31:40 et sacs T31:23, bST31:22, bST31:24 et T31:53. No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C2927
coupe
attique
525-500
Fig. 7.21
C3280
coupe florale
attique
525-500
Fig. 7.22
C6494
coupe
ionienne B1
620-570
Fig. 7.23
Figure 7.29. C1536, 1/3.
Figure 7.25. C1968, 1/3.
Figure 7.30. C6176, 1/3.
Figure 7.31. C6177, 1/3.
Date, ré- No de férence figure
No inventaire
Forme
Type
C6495
cruche
White Painted
Fig. 7.24
C1968
stamnos
Fig. 7.25
C1969
fragment
White Painted
Fig. 7.26
C1534
cruche miniature
Fig. 7.27
C1535
cruche
White Painted CA
Fig. 7.28
C1536
cruche
proto corinthien
Fig. 7.29
CA II, classe V 640-610
Plus à l’ouest, en bRS31, un sol de gravier recouvrant une dalle à 4,89 m/mer, posé sur un sol de mortier jaune à 4,64 m/mer, et passant sur le mur M192 du niveau 11a, pourrait représenter le sol la pièce 25.2 (sac bRS31:2) : il contenait des fragments de coupes ioniennes A2 et des imitations de coupes B2, un fond de petite cruche rhodienne à vernis noir, un pied de coupe à bandes de la Grèce de l’est, un fond plat d’amphore de la Grèce de l’est, une lèvre de cratère beige en céramique commune et une lèvre d’amphore à bandeau rouge. L’épaisseur du sol correspond au sac, dans lequel on a, outre un col d’amphore torpille, et une lèvre de mortier Plain White : Tableau 7.2. Sac bRS31:3. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C6176
lampe
Smyrne
700-500 av. J.-C.
Fig. 7.30
C6177
cruche
proto-corinthien
640-610 av. J.-C.
Fig. 7.31
286
Frank braemer
Figure 7.34. C2117, 1/4.
Figure 7.35. C2122, 1/3.
Figure 7.32. R31, sol à 4,55 m/mer vers l’est avec cratère en place.
Ce sol semble se prolonger à l’Ouest en R31 est, où un niveau de sol à 4,55 m/mer (Fig. 7.32 ; Fig. 7.33) comporte un matériel céramique abondant : Tableau 7.3. Sac R31:20.
Figure 7.36. C2113, 1/3.
Figure 7.33. R31, sol à 4,55 m/mer vers le sud-ouest avec cratère en place.
Figure 7.40. C5222, 1/3.
Figure 7.38. C2115, 1/3. Figure 7.39. C2641, 1/3.
Figure 7.41. C5221, 1/3. Figure 7.43. C5224, 1/3.
Figure 7.37. C2114, 1/3.
Figure 7.42. C5223, 1/3.
No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C2117
cratère
Grèce de l’est
600-550
Fig. 7.34
C2122
bol à bande
Grèce de l’est
600-550
Fig. 7.35
C2110
assiette beige lissée
Grèce de l’est
C2112
coupe à bandes
Grèce de l’est
575-525
C2113
embouchure tri Lesbos lobée de cruche grise lissée
625-600
Fig. 7.36
C2114
calice
Chios
600-550
Fig. 7.37
C2115
cruche
Chios
580-560
Fig. 7.38
C2116
coupe
Chios
C2641
lampe égéenne
Howland type 21
525-480
Fig. 7.39
C2120
phiale
Grèce de l’est
En bT31-32:07 et bT31-32:08, sur le dallage et dans la couche de gravillons sous-jacente, on trouve le fragment de grand vase fermé C3643, en céramique grise lissée de Lesbos, le fragment C3645 de Smyrne. Selon une hypothèse formulée plus haut sur le creusement et l’abandon du puits A83 (supra, 259), la construction de l’édifice 25 scelle le puits. Le matériel associé au remplissage du puits (Figs 6.347 à 6.359) permet de fixer le terminus ante quem pour la construction de l’édifice 25 vers le milieu du vie s. av. J.-C. Les éléments les plus récents de céramique grecque associée aux sols de l’édifice 25 sont datables du dernier quart du vie s. av. J.-C. Cela pourrait laisser place à une courte période, attestée par ailleurs par la céramique grecque retrou-
287
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.44. C2472, 1/3.
Figure 7.45. C2473, 1/3.
Figure 7.47. C1690, 1/3.
Figure 7.48. C1691, 1/3.
Figure 7.46. C2470, 1/3.
vée en dehors de cette zone, période pendant laquelle le centre de la zone fouillée n’a pas été occupé par des constructions.
Sol extérieur sud en S32 (4,70-4,68 m/mer) Sur un petit empierrage et sol de gravier, il y avait (sacs S32:25, 28, 30) une panse de coupe, un bol et une cruche rhodiens, des imitations de coupes ioniennes, un cratère à engobe brun rouge et grande arabesque blanche, un dinos avec anse en ruban verticale, coups de pinceau latéraux sur la lèvre, bande sous la lèvre et arabesque sur la panse, un bol chypriote caréné à décor de cercles concentriques, une paroi de cruche chypriote bichrome à décor de cercles concentriques et grande arabesque, une amphore chypriote à bandes et filets, et un fragment d’amphore torpille. En bTU32-33 et bST32, le sol est à 4,68-4,62 m/mer. Une petite fosse limitée par quelques pierres est creusée, peut-être l’exutoire du caniveau A92. On y trouve : Tableau 7.4. Sacs bTU32-33:09/2 et bST32:14.
Figure 7.49. C1692, 1/3.
Figure 7.50. C1693, 1/3. Figure 7.51. C1695, 1/3.
Figure 7.52. C2926, 1/3.
Tableau 7.5. Sac T31:21. No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C1690
bol à rosette
620-590
Fig. 7.47
C1691
coupe
ionienne B1a 620-550
Fig. 7.48
No de figure
C1692
canthare
étrusque
600-550
Fig. 7.49
Type
Date, référence
C1693
Plain White
Fig. 7.50
amphore
Grèce de l’est
Fig. 7.40
cruche à fond inscrit
C5221
assiette
Red Slip
Fig. 7.41
C1695
lampe assiette
Fig. 7.51
C5223
cruche
rhodien
Fig. 7.42
bol à bande
Grèce de l’est 630-580
C5224
coupe
attique
Fig. 7.43
C2926 / C1691 ?
C2472
amphore
Grèce de l’est
600-590
Fig. 7.44
C2473
cruche
Bichrome
Fig. 7.45
C2470
plat
rhodien
580-560
Fig. 7.46
No inventaire Forme C5222
Sols extérieurs au nord Au nord de l’édifice, un sol de terre battue s’étend du carré T31, à 4,70 m/mer, avec une meule retrouvée en place, au carré S30, puis jusqu’à la bS29-30 et, à l’est, dans les bST30 et ST29. Le matériel retrouvé dans l’épaisseur du sol comprend :
Fig. 7.52
Le sol à 4,70 m/mer (sac bST30:21), constitué d’un sédiment clair parfois blanchâtre, mêlé de gravillon marin, sur lequel il y avait un fragment de meule de basalte en place, avec une fosse au centre de la berme, est associé au matériel céramique suivant : des fragments de vases chypriotes White Painted et bichrome à décor de bandes, filets et cercles concentriques, d’amphores et de cratère de la Grèce de l’est, de coupe ionienne B2, de cruche rhodienne, d’assiette noire brunie et de cruche grise lissée de la Grèce de l’est, une lèvre de marmite et des grands fragments de vase de stockage à dégraissant végétaux.
288
Frank braemer
Figure 7.56. C6428, 1/3.
Figure 7.55. C6427, 1/3.
Figure 7.53. C6429, 1/6.
Figure 7.54. C6430 et C6431, 1/3.
Figure 7.59. C7672, 1/3.
Figure 7.57. C6426, 1/3.
Figure 7.60. C7671, 1/3. Figure 7.61. C7673, 1/3.
(voir supra, 232). Elle était remplie (sac bST30:19) de cailloux et de céramique représentant un répertoire analogue à celui des sols, au sein duquel on remarque deux lampes assiettes, C6427 (Fig. 7.55) et C6428 (Fig. 7.56) et le fragment de figurine C6426 (Fig. 7.57). Plus au nord, en bST29:18/2 et 19, le sol se poursuit à une altitude moyenne de 4,64-4,70 m/mer ; trois, peutêtre quatre, foyers, A24 (diam. 0,60 m) (Fig. 7.58) A93 et A94 (diam. 0,26 m) lui appartiennent. Ce sol est limité à l’est en T29 par le mur M146, et en bT29-30 par l’assise inférieure du mur M145 ; il est fort possible que l’assise inférieure du mur M141perpendiculaire lui ait été associée sur une longueur de 1,50 m. Le mur M146 correspond à la limite Ouest de la fosse/dépression dans laquelle le silo A38 (du niveau 11) est resté ouvert jusqu’à ce niveau. La céramique comprend : Tableau 7.6. Sacs bST29:18, 19. No inventaire Forme
Figure 7.58. bST29 vers le sud, sol sous le mur M142 et four-foyer A24.
Sur un sol un peu plus récent, à 4,75/4,80 m/mer (sac bST30:20A), une amphore rhodienne retournée, C6429 (Fig. 7.53), était enfoncée ; un tesson posé à plat en bouchait l’orifice ; elle contenait deux grosses fusaïoles ou pesons de terre crue, C6430 et C6431 (Fig. 7.54). Une fosse en forme d’entonnoir, creusée à partir de ce sol descendait jusqu’à l’installation A77 du niveau 8
Type
Date, référence
No de figure
C7672
assiette noire lissée
Grèce de l’est
Fig. 7.59
C7671
assiette noire lissée
Grèce de l’est
Fig. 7.60
C7673
coupe locale d’imitation de modèle égéen
600-550
Fig. 7.61
C7675
cruche beige lissé
Grèce de l’est
650-600
Fig. 7.62
C7674
support en argile crue
Fig. 7.63
C7676
peson
Fig. 7.65
289
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB Figure 7.64. C7674, 1/3.
Figure 7.62. C7675, 1/3.
Figure 7.66. C7698, 1/3. Figure 7.65. C7676, 1/3.
Figure 7.68. C4236, 1/3.
Figure 7.69. C4237, 1/3. Figure 7.63. C7674, 1/3.
Tableau 7.7. Sac bST29:27.
C7698 C7699
Figure 7.71. C4239, 1/3.
Figure 7.72. C4240, 1/3.
Figure 7.73. C4241, 1/3.
Tableau 7.8. Sac T29:43.
Enfin dans l’épaisseur du sol on note :
No inventaire Forme
Figure 7.67. C7699, 1/3.
Figure 7.70. C4238, 1/3.
Type
Date, référence
No de figure
coupe
Red Slip
Fig. 7.66
amphore
Grèce de l’est
Fig. 7.67
En T29, au-dessus du sol à 4,66-4,69 m/mer (sac T29:37), on note des fragments de coupes ioniennes A1, A2 et B1, une lèvre de bol rhodien à rehaut rouge et blanc, un col de petite cruche Black-on-Red non poli, des fragments de vases fermés de la Grèce de l’est à bande et arabesque, des fragments Plain White (assiette, col de cruche, anse de vase de stockage, fragment de cratère). La céramique associée à l’épaisseur du sol comprend :
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C4235
cruche
C4236
bol chypriote White Painted
Fig. 7.68
C4237
cruche
Plain White
Fig. 7.69
C4238
lampe
Howland type 12H
575-495
Fig. 7.70
Ces vases étaient associés à des fragments de coupes ioniennes A2 et B2 et de coupe à bandes de la Grèce de l’est, une embouchure d’amphore White Painted, une lèvre de marmite à décor de corde plastique. Sous le sol, on trouve : Tableau 7.9. Sac T29:44. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C4239
cruche
Fikellura
550-520
Fig. 7.71
C4552
aryballe
Corinthe
575-550
C4240
coupe
ionienne
550-530
Fig. 7.72
C4241
coupe
ionienne
550-530
Fig. 7.73
290
Frank braemer En bST29, au nord du mur M142, on retrouve un sol à 4,79 m/mer, qui se poursuit en T29, dont l’épaisseur contient : Tableau 7.11. Sac T29:29 ; sac bST29:25. Figure 7.75. C3170, 1/3. Figure 7.74. C3169, 1/3.
Figure 7.77. C3173, 1/3.
Figure 7.76. C3172, 1/3. Figure 7.78. C7691, 1/3.
Figure 7.79. C7689, 1/3.
Figure 7.80. C7693, 1/3.
Figure 7.81. C12811, 1/3.
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C7690
bol
Grèce de l’est
600-570
C7691
bol
Grèce de l’est
590-560
Fig. 7.78
C7689
vase fermé
chypriote bichrome
CG III/CA
Fig. 7.79
C7692
assiette beige lissée
Grèce de l’est
C7693
aryballe
Corinthe
600-550
Fig. 7.80
C7694
assiette
C7695
cruche grise lissée
Lesbos
C12811
bec de lampe
égéenne
Fig. 7.81
C12812
lampe assiette
Fig. 7.82
C7690
coupe
Fig. 7.83
C7696
calice
Chios
600-550
Fig. 7.84
C3295
amphore
Fig. 7.85
C3296
lampe
650-600
Fig. 7.86
Une petite fosse pleine d’ossements animaux longe le mur M142 ; on y trouve aussi : Figure 7.83. C7690, 1/3.
Figure 7.82. C12812, 1/3.
Figure 7.84. C7696, 1/3.
Au nord du mur M142 (du niveau 14), ce sol est détruit par des niveaux plus récents. En S29, un sol à 4,75/4,77 m/mer peut être associé au niveau 13. Le matériel céramique associé comprend : Tableau 7.10. Sac S29:35. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3169
phiale
Chios
575-550
Fig. 7.74
C3169
amphore
Chios
575-550
Fig. 7.75
C3171
aryballe
Corinthe
600-590
C3172
coupe
ionienne B1
620-590
Fig. 7.76
C3173
coupe
ionienne
620-570
Fig. 7.77
Tableau 7.12. Sac T29:31. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C3299
coupe
Plain White
Fig. 7.87
C3300
coupe grise
Grèce de l’est
Fig. 7.88
C3301
cruche grise
Lesbos
Fig. 7.89
C3302
coupe noire lissée
Grèce de l’est
Fig. 7.90
C3303
figurine d’Astarté
Fig. 7.91
On retrouve ces sols jusqu’en bS30-31 (sac bS30-31:9), où il y a un fragment d’assiette beige lissée, un fragment de coupe ionienne B2 et un fragment d’amphore à bande.
291
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.87. C3299, 1/3.
Figure 7.86. C3296, 1/3.
Figure 7.85. C3295, 1/2.
Figure 7.88. C3300, 1/3.
Figure 7.89. C3301, 1/3.
Le niveau de destruction de l’édifice Dans l’angle sud-ouest de la pièce 25.3, une amphore à anse de panier, C1278 (Fig. 7.92) (Lehmann 1996, forme 421c/1), d’un type connu de Tell Sukas à Al Mina, a été retrouvée retournée, embouchure enfoncée dans le sol, et reposant partiellement sur un des blocs du mur. Elle doit donc être attribuée à la couche de destruction de l’édifice (Fig. 7.16). Un fragment d’un second vase de stockage reposait sur le sol, au centre de la pièce. Dans la même couche que l’amphore à anse en panier on a trouvé : Tableau 7.13. Sac TU32:24. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C1127
bol
Grèce de l’est (Samos ?)
600-550
Fig. 7.93
C1326
assiette beige lissée
Grèce de l’est
Fig. 7.94
C2127
assiette beige lissée
Grèce de l’est
C1324
assiette beige lissée
Grèce de l’est
C1323
bol miniature
Corinthe
575-550
C1324
vase Plain White « moignon »
Fig. 7.95
C1325 ?
bol
Grèce de l’est
Fig. 7.96
C1327
calice
Chios
Figure 7.90. C3302, 1/3.
Figure 7.91. C3303, 1/3.
Figure 7.92. C1278, 1/6.
Figure 7.94. C1326, 1/3. Figure 7.93. C1127, 1/3.
Figure 7.95. C1324, 1/3.
Figure 7.96. C1325, 1/3.
L’édifice 26 : murs à l’est À l’est de la zone fouillée, en VW32-33, les murs M177, M176/ M180, M178/179 et M344 pourraient être les vestiges d’un édifice de plan rectangulaire (6 × 3,70 m, dimensions externes) dont l’orientation serait cohérente avec celle de l’édifice 25. Les murs peu épais (0,40 à 0,50 m) sont faits de petits blocs irréguliers. Un sol
intérieur de cailloutis à 3,70 m/mer identifié sur une toute petite surface en W32 (sac W32:31) contenait un fragment de céramique grise lissée de Lesbos et un fragment d’amphore chypriote bichrome. Le mur M180 recouvrait la tombe t25 du niveau 11.
292
Figure 7.97. R29, murs M159, M160 et M166 vers le nord-ouest.
Frank braemer
Figure 7.99. R29, murs M159 et M160, état ancien vers le nord-ouest.
Figure 7.98. R29, murs M159, M160 et M166 vers l’ouest.
Figure 7.102. C3816, 1/3.
Figure 7.101. R29, haut du mur M159 ennoyé dans le sol à 4,80-4,90 m/mer. Figure 7.100. R29, murs M159 et M160, état ancien vers le nord.
L’édifice 27 En R29, l’angle sud-est d’un édifice est formé par les murs M159 et M160 (Fig. 7.97 ; Fig. 7.98). Les murs, épais de 0,70 m en moyenne et préservés sur deux à trois assises, sont construits avec deux parements de gros blocs très bien appareillés et un remplissage interne de terre et petits cailloux. Les fondations des murs atteignent le sol aux foyers du niveau 8. À l’est, une tranchée de fondation large de 0,15 à 0,20 m, a été identifiée remplie de terre grise et de cailloux. Le mur M166 au sud-est, à l’orientation légèrement divergente et ne comprenant que deux assises au lieu de trois, a été ajouté dans un second temps à l’angle de murs qui initialement correspondaient à la limite de l’édifice (Fig. 7.99 ; Fig. 7.100). Un sol à 4,80-4,90 m/mer, avec un foyer au nord, recouvre la ruine du mur M159 (Fig. 7.101). Sur ce sol, la céramique correspond à une phase chronologique plus récente, sans doute le niveau 16, car un fragment d’em-
bouchure d’une amphore à anse de panier Plain White, C3816 (Fig. 7.102), associée à une assiette hellénistique à vernis noir fragmentaire, C3056 / C9107, ont été retrouvés sous de grands fragments d’un vase de stockage. Dans une fosse à l’est, il y avait : Tableau 7.14. Sacs R29:20, 21 et 22. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3047
amphore torpille
Lehmann 1996, forme 406, paral lèle à Al Mina st. 3 et 5
Fig. 7.103
C3046
bol à rosette
Grèce de l’est
Fig. 7.104
C3049 pied haut (= C15003) de coupe
égéenne
650-550
C3050
pied haut de coupe
égéenne
650-550
Fig. 7.105
C3051
figurine
chypriote Montloup 1984, 232 Fig. 7.106
293
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.104. C3046, 1/3.
Figure 7.105. C3049, 1/3.
Figure 7.106. C3051, 1/3.
Figure 7.108. C3060, 1/3.
Figure 7.107. C3069, 1/4.
Figure 7.109. C3064, 1/3.
Figure 7.103. C3047, 1/6.
Le sol intérieur (nord-ouest) de l’édifice, dans l’angle des murs M159 et M160, est marqué par une épaisseur de terre rouge à 4,40-4,49 m/mer (sac R29:39). Il contenait un grand fragment de coupe « samienne », des fragments de coupes ioniennes, des bords d’embouchures d’amphores rhodienne, d’amphore torpille et des fragments de marmite globulaire. Un second sol, à 4,70 m/mer, correspond au dernier état de l’édifice (sac R29:44). Une petite amphore nord-syrienne en forme de sac, C3069 (Fig. 7.107), y était préservée, ainsi que le col d’amphore C3060 (Fig. 7.108).
Figure 7.110. R30, murs M157 et M158 vers le nord. Le parement ouest de M158 est éboulé vers l’ouest.
Au sud-ouest, sur le sol de cailloutis extérieur, à 4,47 m/mer (sac R29:40), on trouve le rebord d’un grand vase de stockage à décor de corde plastique – peut-être une marmite –, un fond de coupe « archaïque » et le fragment de lampe Howland, type 10-11, C3064 (Fig. 7.109), datant de 600-575 av. J.-C.
L’édifice 28 En R30 et bR29-30, trois murs M157, M158 (Fig. 7.110) épais de 0,50 m, et M378 dont ne restent que quelques blocs (Fig. 7.111), forment un petit édifice de 2,50 m de largeur externe et de longueur non définie, supérieure à 2 m. Les murs en petit appareil irrégulier ne sont préservés que sur une ou deux assises.
Figure 7.111. bR29.30, mur M378 et son éboulement au nord, vers l’ouest.
294
Frank braemer
Figure 7.116. C3436, 1/3.
Figure 7.115. C3485, 1/3.
Figure 7.119. C3439, 1/3.
Figure 7.112. C2069, 1/3. Figure 7.118. C3438, 1/3.
Figure 7.113. V120, 1/3.
Figure 7.114. C3434, 1/3.
Figure 7.117. C3437, 1/3.
La céramique associée dans la bR29-30 (sac 13) comprend un fond d’assiette noire lissée avec graffito, C7516, deux fragments de coupes ioniennes un fragment de vase de stockage et un peson. Dans la bR29-30, on retrouve le sol du mur M378 à 4,70-4,67 m/mer, épais de 0,10 à 0,15 m, reposant sur un lit de cailloutis : ce sol doit correspondre à celui du dernier état de l’édifice 27. La céramique associée à ce sol comprend de très nombreux fragments de vases fermés et de coupes de la Grèce de l’est, dont une amphore de Milet, des coupes ioniennes, des fragments de céramique grise de Lesbos, et une coupe Black-on-Red, et : Tableau 7.15. Sac bR29-30:14 No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C7518
skyphos
protocorinthien
600-590
C7517
bol
sub-géométrique 725-680
Une fosse de cailloux, dans laquelle le répertoire céramique est analogue, s’enfonce à l’est de la berme. On y note le cratère de la Grèce de l’est C7519. Sur ce sol en R30 sud, le cratère de la Grèce de l’est complet C2069 (Fig. 7.112), datant de 700-650 av. J.-C. était écrasé sur une grande surface. D’autres fragments lui sont associés :
Figure 7.120. C3440, 1/3.
Tableau 7.16. Sacs R30:17, 19. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C2069
cratère
Grèce de l’est
700-650
Fig. 7.112
C2066
cruche
Wild Goat
630-600
C2067
cruche
corinthien ancien/moyen
600-590
C2068
cruche
attique à figures 480-450 rouges
C2079
anse bifide
C2070
cruche
Plain White
C9070
Rhodes
C9022 e
Rhodes
C9034
Rhodes
V120
fibule en bronze
Fig. 7.113
295
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.124. C3452, 1/3.
Figure 7.121. C3441, 1/3.
Figure 7.122. C3443, 1/3. Figure 7.123. C3451, 1/4. Figure 7.125. C3453, 1/3.
Figure 7.127. C3457, 1/3.
Figure 7.129. C3463, 1/3.
Figure 7.128. C3458, 1/3.
Figure 7.126. C3455, 1/3. Figure 7.130. C3464, 1/3.
Les fosses sont sans doute plus anciennes que les sols qui les ont arasées. Dans la fosse A, remplie de terre et de pierres, on a : Tableau 7.18. Sac U34:28.
Les fragments de sols et de murs en U34-35 En U34, bU34-35 et U35, l’angle des murs M123 et M124, associé à un sol à 3,68-3,70 m/mer, scelle un ensemble de fosses remplies de cendres et un puisard. Le sol contient dans son épaisseur les fragments suivants :
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3451
amphore torpille
Fig. 7.123
C3452
coupe
Plain White
Fig. 7.124
C3453
cratère
nord-syrien
Fig. 7.125
Dans la fosse de gravillon B, on trouve : Tableau 7.19. Sacs U34:29, U34:38 et U34:41.
Tableau 7.17. Sac U34:26. Type
Date, ré- No de férence figure
No inventaire Forme
amphore
Chios
Fig. 7.114
C3455
C3435
cruche
Rhodes
Fig. 7.115
C3436
bol à rosette Grèce de l’est 620-590
No inventaire
Forme
C3434
Fig. 7.116
C3437 = C929 cruche
Plain White
Fig. 7.117
C3438
coupe
Ionie
620-590
Fig. 7.118
C3439
coupe
Ionie
620-590
Fig. 7.119
C3440
coupe
Ionie
620-590
Fig. 7.120
C3441
coupe
Attique ?
575-525
Fig. 7.121
C3443
figurine
Fig. 7.122
C15049
cruche
Grèce de l’est
Date, référence
No de figure
anse de cruche Rhodes
600-560
Fig. 7.126
C3456
bol à oiseau
Grèce de l’est
600-560
Cxxx
coupe ionienne
C3457
coupe
Ionie
620-570
Fig. 7.127
C3458
figurine d’Astarté
Fig. 7.128
C3463
assiette
bichrome chypriote
CA
Fig. 7.129
C3464
cratère
Grèce de l’est
630-600
Fig. 7.130
Type
296
Frank braemer
Figure 7.131. Plan simplifié des vestiges du Niveau 14a.
297
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.132. U29, silo A38 antérieur au foyer A49.
Figure 7.133. U29, sol à 4,03-3,97 m/mer avec foyer A49 vers l’est.
Dans les fosses de cendres C et D (sacs U34:31 et U34:32), on a des lèvres d’amphores torpilles, une marmite globulaire, un fragment de col cylindrique court d’un grand pithos, un fragment d’amphore nord-syrienne, une lèvre de cratère à bande, des fragments d’amphores chypriotes White Painted et bichrome.
Interprétation La construction de l’édifice 25 a définitivement scellé le comblement du puits A83, dont le matériel céramique est datable du milieu du vie s. av. J.-C., et les éléments les plus récents retrouvés sur les sols de l’édifice remontent au dernier quart du même siècle. Les sols extérieurs au nord et au sud de l’édifice, qui, en certains points, ont connu deux phases, sont associés à du matériel de la même période que l’on attribue au troisième quart du vie s. av. J.-C. Il faut noter la présence de deux meules apparemment en place sur ce sol. Les sols nord les plus récents sont sans doute contemporains du premier état du té de murs en T29 qui sera repris dans les édifices du niveau 14. L’édifice 26 à l’est, est postérieur à la tombe t25 qu’il a recouverte et, sans doute, détruite. À l’Ouest de l’édifice 25, on a pu identifier deux états successifs de sols associés à l’édifice 27 ; un de ces sols doit passer sous l’édifice 28. La céramique associée à la fosse de R29 et aux sols les plus anciens est, pour la plupart, datable de la fin du viie-début du vie s. av. J.-C., et en R30 on remarque que le cratère complet de la Grèce de l’est trouvé in situ, datable de la première moitié du viie s. av. J.-C., est associé à des fragments de la fin du même siècle. On peut penser que le fragment à figures rouges retrouvé dans le même ensemble est intrusif.
Figure 7.134. U29, foyer A49 vers le nord-est.
Enfin, les édifices du niveau 13 sont tous postérieurs aux édifices du niveau 11 et aux murs du niveau 12, dont plusieurs ensembles cohérents sont datables du deuxième quart du vie s. av. J.-C. Le niveau 13 doit donc être daté globalement du troisième quart du vie s. av. J.-C.
Le niveau 14 Ce niveau d’occupation, identifié uniquement dans la partie nord de la zone fouillée, est constitué par une série de sols et de murs, qui se succèdent sur un rythme apparemment assez rapide d’après la céramique. Les éléments de murs et de sols attribués aux édifices 29, 30 et 31 sont repris partiellement d’un état à l’autre, ce qui conduit à proposer un phasage résumé en quatre états. Un premier niveau de sols avec de petits foyers (niveau 14a) est recouvert par l’édifice 29 et ses sols (niveau 14b), puis par les édifices 30, au nord, et 31, au sud (niveau 14c) ; une dernière phase (niveau 14d) correspond à la reconstruction de l’édifice 31.
Le niveau 14a (Fig. 7.131) En U29, le silo A38 du niveau 11 (Fig. 7.132, et voir supra, Figs 6.344, 6.345, 6.346 p. 256), au fond de la fosse/dépression dont la limite ouest correspond au mur M146 du niveau 13, est recouvert par un sol très plan à 4,03 m/mer, sol sur lequel repose le foyer A49 (Fig. 7.133 ; Fig. 7.134). Le sol passe de manière continue sous le mur M201 du niveau 14b (Fig. 7.135). La couche scellant le remplissage du silo A38 est une épaisseur ou un sol de gravier dont la base se trouve à 3,89 m/mer (sac U29:60), au contact du mur de l’édi-
298
Frank braemer
Figure 7.136. C4561, 1/3.
Figure 7.140. C4574, 1/3.
Figure 7.135. U29, foyer A49 vers le nord-est et sol de gravier à 3,89 m/mer, antérieurs à l’angle de murs M201-M202.
fice 7 du Bronze Récent. Les répertoires de la céramique trouvée dans l’épaisseur du sol et dans le sédiment de comblement du silo A38 diffèrent légèrement : le silo a dû être comblé au niveau 11 ou 12 (voir supra, 273), puis a été scellé au niveau 14.
Figure 7.137. C4562, 1/3.
Figure 7.138. C4572, 1/3.
Figure 7.141. C6692, 1/3.
Figure 7.139. C12813, 1/3.
Figure 7.142. C6693, 1/3.
Figure 7.143. C6694, 1/3.
datant de 630-600 av. J.-C. Dans la bU28-29, la suite de ce niveau de sol a été identifiée ; sur le sol, le matériel comprend : Tableau 7.21. Sac bU28-29:9a et 9b. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C 6692
cratère à figures rouges
attique
450-400
C6693
amphorisque Grèce de l’est
Fig. 7.142
C3861
cruche
Fig. 7.143
C6695
lampe
C6696
skyphos
attique
500-480
Fig. 7.144
C6697
coupe florale attique
C6698
coupe
attique à figures noires
C6699
pied de coupe attique
À la base de la couche de scellement du silo – sol à 3,89 m/mer dans le niveau recouvrant les pierres du mur de l’édifice 7 du Bronze Récent (niveau 2B) –, associés à des fragments de cruche tonneau chypriote, un fragment corinthien, une coupe ionienne A2, une coupe à bande de la Grèce de l’est, un fragment de cratère à bande et arabesque, un fragment de panse de petite cruche Red Slip, il y a :
C6700
amphore
Grèce de l’est 550-520
Fig. 7.146
C6702
bol
Grèce de l’est 590-560
C6703
bol
Grèce de l’est 590-560
C6704
bol
Grèce de l’est 590-560
C6705
cruche
Grèce de l’est 540-520
C6706
cruche
Grèce de l’est
Fig. 7.147
C6707
coupe
attique
490-480
Fig. 7.148
Tableau 7.20. Sac U29:60.
C6708
coupe
Grèce de l’est 600-550
Fig. 7.149
C 6698
Fig. 7.150
C 6695
lampe
Fig. 7.151
C 6705
Fig. 7.152
C 6701
Fig. 7.153
C 12814
Fig. 7.154
C 6697
Fig. 7.155
V517
Fig. 7.156
Dans le silo A38, la céramique identifiable venant de la base du remplissage (sac U29:59) est attribuable au Bronze Récent, mais toute la partie supérieure du remplissage (sacs U29:62 +70+71+72) contient des fragments du Fer : un col et des fragments d’amphore torpille, une marmite globulaire, un fragment d’amphore chypriote White Painted à décor de bandes et filets. Dans la couche de scellement du silo A38 (sac U.29:54), il y a le fragment d’assiette à marlis C4561 (Fig. 7.136) et le fragment de panse chypriote White Painted C4562 (Fig. 7.137).
No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4572
coupe de Droop
575-550
Fig. 7.138
C12813
coupe
530-510
Fig. 7.139
attique
Dans le sac U29:61, sous ce sol à 3,89 m/mer, on a encore le fragment de coupe ionienne A1 C4574 (Fig. 7.140),
Fig. 7.141
Fig. 7.145
299
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.144. C6696, 1/3.
Figure 7.145. C6699, 1/3.
Figure 7.148. C6707, 1/3.
Figure 7.147. C6706, 1/3.
Figure 7.146. C6700, 1/3.
Figure 7.149. C6708, 1/3.
Figure 7.150. C6698, 1/3. Figure 7.151. C6695, sac 10.
Figure 7.152. C6705, 1/3.
Figure 7.158. C4551, 1/3.
Figure 7.153. C6701, 1/3.
Figure 7.154. C12814, 1/3.
Figure 7.160. C4565, 1/3.
Figure 7.159. C4563, 1/3.
Le foyer A49 (Fig. 7.134) (alt. 4,03 m/mer) a une structure inhabituelle sur le site : des pierres de 0,15 m en moyenne, bien disposées, forment une ellipse, mesurant 0,75 × 0,70 m, qui entoure une zone de terre brun noir brûlée ; une dalle est installée devant l’espace libre de pierres de l’ellipse. À 0,50 m à l’ouest, une plaque de terre rouge (0,40 m de diamètre), rubéfiée par le feu, repose sur un lit de graviers marins. L’absence de paroi verticale différencie cette structure de celle des foyers habituels à Bassit : il semble y avoir une certaine analogie avec les structures identifiées à Tell Sukas, période G1, comme des petits pressoirs (Lund 1986, 117). Mais rien ne vient confirmer une telle fonction à Bassit. Dans l’épaisseur recouvrant le foyer A49, on a : Tableau 7.22. Sacs U29:50, U29:56.
Figure 7.155. C6697, 1/3.
Figure 7.161. C4564, 1/3.
Figure 7.156. V517, 1/3.
Figure 7.162. C4553, 1/3.
Figure 7.157. C4550, 1/3.
Figure 7.163. C4554, 1/3.
Figure 7.164. C4555, 1/3.
Figure 7.165. C4556, 1/3.
Figure 7.166. C4557, 1/3.
Dans le dégagement du foyer A49 et de la plaque de terre rouge à 3,97 m/mer on a : Tableau 7.23. Sacs U29:52, U29:53 U29:57. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4553
coupe
attique
Fig. 7.162
C4554
coupe
attique
Fig. 7.163
C4555
bol beige lissé Grèce de l’est
Fig. 7.164
N inventaire Forme
Type
Date, référence
N de figure
C4556
coupe
attique à 510-500 figures noires
Fig. 7.165
C4550
coupe
attique
500-475
Fig. 7.157
C4556
coupe
Fig. 7.166
C4551
coupe
attique
525-500
Fig. 7.158
attique à 510-500 figures noires
C4552
aryballe
Corinthe
575-550
C4563
coupe
Fig. 7.167
C4563
coupe à bande attique
500-475
Fig. 7.159
attique à 500-475 figures noires
C4565
coupe florale
attique
Fig. 7.160
C4567
coupe
Ionie
Fig. 7.168
C4564 ?
coupe
attique
Fig. 7.161
C4566
bol noir lissé
Grèce de l’est
Fig. 7.169
C4568
amphore
bichrome chypriote
o
o
300
Frank braemer
Figure 7.171. C4560, 1/3. Figure 7.168. C4567, 1/3.
Figure 7.167. C4563, 1/3.
Figure 7.169. C4566, 1/3.
Figure 7.170. C4559, 1/3.
Figure 7.173. C4687, 1/3.
Figure 7.174. C4688, 1/3.
Figure 7.177. C4692, 1/3.
Figure 7.175. C4689, 1/3.
Figure 7.179. C4694, 1/3.
Figure 7.178. C4693, 1/3.
Figure 7.180. C3276, 1/3.
Figure 7.181. C3284, 1/3.
Figure 7.172. V28, sol et foyer à 3,97-3,90 m/mer, vers le sud.
Le sol qui entoure la structure, légèrement empierré dans son épaisseur, contient une grande quantité de charbons de bois. Il repose sur une couche de petits graviers et de galets formant une mosaïque bien ajustée (Fig. 7.135) sous un niveau contenant des fragments de plaques d’enduit à l’ouest du sondage. Sur le sol, on note : Tableau 7.24. Sac U29:53.
Figure 7.176. C4691, 1/3.
Tableau 7.25. Sac V28:36. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C4687
coupe
Rhodes
550-525
Fig. 7.173
C4688
fragment
Grèce de l’est
C4689
bol à rosette Grèce de l’est 590-560
Fig. 7.175
C4690
coupe vernis noir
Fig. 7.174
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C4691
cruche grise lissée
Lesbos
Fig. 7.176
C4557 ?
cruche
Red Slip
C4692
calice
Chios
575-550
Fig. 7.177
C4559
coupe à yeux attique
500-480
Fig. 7.170
C4693
coupe
Ionie
580-540
Fig. 7.178
C4560
bol
600-550
Fig. 7.171
C4694
lampe
Howland type 16B
525-480
Fig. 7.179
C3276
coupe
attique à 500-480 figures noires
Fig. 7.180
C3284
coupe
attique à figures noires
Fig. 7.181
Rhodes
En V28, un foyer à la structure analogue – plaque de terre rubéfiée entourée de pierres disposées en cercle – se trouve à une altitude comparable, 3,97-3,90 m/mer (Fig. 7.172). Dans la couche associée au sol, le matériel comprend :
301
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.182. C6896, 1/3.
Figure 7.183. C6899, 1/3.
Figure 7.188. C4504, 1/3.
Figure 7.187. C4503, 1/3.
Figure 7.184. C6901, 1/3.
Figure 7.185. C12816, 1/3. Figure 7.189. C4505, 1/3.
Figure 7.186. U28 empierrage à 3,90-4,00 m/mer, vers le sud-ouest.
Dans la bUV28, le sol situé à 3,97-3,99 m/mer correspond au même niveau : sur le sol et dans l’épaisseur du sol, il y avait de nombreux fragments de vases Plain White et Red Slip, d’amphores et coupes de la Grèce de l’est, de fragments attiques, dont les plus récents datent des premières décennies du ve s. av. J.-C., de vases chypriotes Black-on-Red et White Painted, ainsi que les fragments suivants : Tableau 7.26. Sacs bUV28:13. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C6894
coupe
attique
525-500
C6895
coupe
attique
560-550
C6896
coupe
figures noires 490-480
Fig. 7.182
C6897
assiette
Rhodes
580-560
calice
Chios
Dans l’épaisseur du sol, il y avait des fragments de vase Black-on-Red, d’amphore White Painted, un fond de coupe à bande de la Grèce de l’est, des fragments de coupes ioniennes B1 et B2, ainsi que de nombreux fragments attiques :
Dans la partie sud-ouest du sondage U28, à 3,90-4,00 m/mer, un sol et un empierrage de grandes dalles (Fig. 7.186) correspondent au même niveau. Sur ce sol, le matériel céramique semble un peu plus ancien ; il comprend : Tableau 7.28. Sac U28:64. No inventaire Forme
Type
Date, référence
C4503
cratère
Grèce de l’est 630-600
Fig. 7.187
C4504
bol
Grèce de l’est 590-560
Fig. 7.188
C4505
bol
Grèce de l’est 620-590
Fig. 7.189
C4500 = C15039
Pied de coupe
ionienne
Fig. 7.190
No de gure fi
Il faut y ajouter des fragments chypriotes White Painted et bichrome, plusieurs fragments de vases de la Grèce de l’est, des fragments de bols et cruches Plain White, de grands vases de stockage et d’amphores torpilles, de marmite globulaire. Dans le niveau qui recouvre ce sol (sac U28:63), le matériel céramique est analogue.
Le niveau 14b
Tableau 7.27. Sac bUV28:14. No inventaire Forme
Figure 7.190. C4500, 1/3.
Type
Date, ré- No de férence figure
C6899
pied de coupe attique
Fig. 7.183
C6898
skyphos
attique
C6900
coupe
figures noires 500-475 ionienne
C6901
coupe à yeux
attique
520-500
Fig. 7.184
C12816
fragment
attique
Fig. 7.185
Dans les carrés UV28-29, on a pu observer une séquence stratigraphique et architecturale rapide (et complexe) qui montre un enchaînement de constructions, destructions et reconstructions utilisant, partiellement à chaque étape, un ou plusieurs éléments de l’état antérieur.
302
Frank braemer
Figure 7.191. Plan simplifié du Niveau 14b1.
303
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.193. V28, angle des murs M166/M209 vers l’est.
Figure 7.192. Édifice 29, plan détaillé.
Figure 7.195. U28, mur M315, foursfoyers et cratère vers le nord-est.
Figure 7.194. V29, seuil de la porte du mur M166, avec la crapaudine et le caniveau.
Figure 7.196. U28, fours-foyers A41 et A42 et fosses, vers le nord.
Figure 7.197. U28, cratère laconien C4496 in situ vers le nord.
L’édifice 29-état 1 (Fig. 7.191 ; Fig. 7.192) Sur le niveau stratigraphique précédemment décrit en V28 (niveau 14a), un angle de murs est formé par M209 et M166/M271 (Fig. 7.193). Le mur M166/M271 a une épaisseur de 0,70 m. L’assise inférieure est en petits blocs mélangés à de la terre, et l’assise supérieure a des parements faits de blocs un peu plus gros (0,30-0,40 m). Le mur M166 est interrompu à l’ouest par une porte de 0,70 m de large, pourvue d’une crapaudine à l’ouest (Fig. 7.194) indiquant un seuil à 4,10 m/mer. Le mur
M271, dont on voit les deux blocs extrêmes à l’est, au niveau de la porte, devait lui faire suite vers le nordouest. Le mur M209, qui fait retour vers le sud-ouest avec un angle légèrement fermé, n’est visible que sur environ 1 m de long à l’est. L’angle des murs est associé à un sol de graviers, à une altitude moyenne de 4,15 m/ mer. Ce sol, très caractéristique, se prolongeait à l’ouest dans le carré U28, où il portait deux foyers, A41 et A42 (Fig. 7.195 ; Fig. 7.196), contigus (alt. max. 4,15 m/mer).
Figure 7.201. C4485, 1/3.
Figure 7.198. C4496, 1/4 approx.
Figure 7.204. C4489, 1/3.
Figure 7.200. C4484, 1/3.
Figure 7.199. C4483, 1/4.
Figure 7.205. C4490, 1/3.
Figure 7.206. C4491, 1/3.
Figure 7.211. C4495, 1/3.
Figure 7.207. C4486, 1/3.
Figure 7.212. C4497, 1/4.
Figure 7.208. C4104, 1/3.
Figure 7.213. C4684, 1/3.
Figure 7.203. C4487, 1/3.
Figure 7.202. C4486, 1/3.
Figure 7.209. C4493, 1/3.
Figure 7.214. C4685, 1/3.
Figure 7.215. C4686, 1/3.
Figure 7.210. C4494, 1/3.
Dans A42, on a trouvé le cratère à colonnettes laconien C4496 retourné (Fig. 7.197 ; Fig. 7.198). Dans le cratère, il y avait deux fragments de soies de flèches en fer, un bec de lampe, des fragments d’amphore torpille et de bol de la Grèce de l’est. Le dégagement de ce sol a livré : Tableau 7.29. Sac U28:60. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4483
amphore
Grèce de l’est 550-500
Fig. 7.199
C4484
amphore
Grèce de l’est 550-525
Fig. 7.200
C4485
coupe
Ionie
Fig. 7.201
C4486
coupe
attique à 490-480 figures noires
C4487
anse de cruche Grèce de l’est
Fig. 7.203
C4489
cruche beige lissée
Grèce de l’est
Fig. 7.204
C4490
amphore
Grèce de l’est 550-520
Fig. 7.205
C4491
amphore
Red Slip
Fig. 7.206
C 4486
coupe
attique à figures noires
Fig. 7.207
C4104
bol chypriote
White Painted
Fig. 7.208
CA I
Fig. 7.202
Autour des foyers, il y avait : Tableau 7.30. Sac U28:61. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4492
cruche
Corinthe
C4493
cruche grise Grèce de l’est lissée
Fig. 7.209
C4494
cruche beige Grèce de l’est lissée
Fig. 7.210
C4495
bec de lampe Howland type 21 525-480
Fig. 7.211
C4497
amphore
Fig. 7.212
Dans le carré V28, l’épaisseur du sol au sud du mur M166 – ou de son substrat, si le sol a été détruit par le dallage du niveau suivant – pourrait correspondre à la couche de gravier située à 4,15 m/mer. Le matériel associé à cette couche comprend : Tableau 7.31. Sac V28:35 No inventaire Forme
Date, référence
No de figure
Type
C4684
bol
Grèce de l’est 600-550 av. J.-C. Fig. 7.213
C4685
rhodien
C4686
bec de lampe
Hellénistique ? Fig. 7.215
Fig. 7.214
Dans le carré U29 nord, un sol analogue a été identifié à la même altitude.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.216. Plan simplifié des vestiges du Niveau 14b2.
305
306
Frank braemer
Figure 7.217. Plan détaillé des vestiges du Niveau 14b2. Figure 7.218. C4547, 1/3.
Figure 7.219. C4549, 1/3.
Figure 7.220. C4543, 1/3.
Figure 7.221. C4544, 1/3. Figure 7.222. C4545, 1/3.
L’édifice 29-état 2 (Fig. 7.216 ; 7.217) Sur le niveau stratig raphique précédemment décrit, dont les murs M166/M271 et M209 subsistent, on construit en U29 l’angle des murs M201-M202 (Fig. 7.135). C’est un mur épais d’un mètre, ayant deux parements en gros blocs (0,40 à 0,50 m) très bien appareillés. Ce mur faisait retour à son extrémité est vers le nord-est, retour dont seuls deux blocs de parement restaient visibles à la fouille. À l’ouest, aucun retour n’a pu être identifié : il semble que le mur M201 a été coupé à l’ouest par la construction de l’angle de mur M168 de l’édifice 30-état 2 (voir infra, 319). Il est possible que le mur M315, dont seuls quelques blocs de parement sont visibles en U28, soit un vestige du mur Ouest de l’édifice. On peut donc restituer un édifice trapézoïdal, mesurant 9 × 7,8 m, soit une surface intérieure de 32 m2, et ouvrant au nord-est.
En U29, le sol situé à 4,26 4,18 m/mer, immédiatement antérieur au mur M201, contient dans son épaisseur : Tableau 7.32. Sac U29:49. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C4547
amphore
Chios
600-550
Fig. 7.218
C4549
coupe
attique
525-500
Fig. 7.219
C4543
coupe
attique
Fig. 7.220
C4544
coupe inscrite attique ?
Fig. 7.221
C4546
coupe
Grèce de l’est
Fig. 7.222
C3283
lécythe (?)
attique
Fig. 7.223
C4546
pied de coupe attique
Fig. 7.224
V540
stylet en os
Fig. 7.225
307
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.224. C4546, 1/3.
Figure 7.223. C3283, 1/3.
Au sud, un sol situé à 4,35 m/mer vient buter contre le mur M201. Outre des fragments attiques, on trouve au-dessus du sol et dans son épaisseur :
Figure 7.227. C4517, 1/3.
Figure 7.225. Stylet V540, 1/3.
Figure 7.228. C12815, 1/3.
Figure 7.226. C4516, 1/3.
Figure 7.229. C4518, 1/3.
Figure 7.231. C4521, 1/3.
Tableau 7.33. Sac U29:29, U29:31. No inventaire
Forme
Type
C4516
Grèce de l’est
C4517
cruche
Bichrome IV
C12815
coupe à figures noires
Fig. 7.228
C4518
bol beige lissée
Grèce de l’est
600-550
Fig. 7.229
C4519
skyphos miniature
Corinthe
550-500
C4520
coupe
attique
525-500
Fig. 7.230
C4521
assiette
Red Slip
Fig. 7.231
bruni
Date, référence
No de figure
550-520
Fig. 7.226 Fig. 7.227
Figure 7.230. C4520, 1/3.
Figure 7.232. C4539, 1/3.
Figure 7.234. C4541, 1/3.
Figure 7.233. C4540, 1/3.
Une sorte de dallage (à 4,34 m/mer) correspond au sol nord du mur M201 ; on y trouve : Tableau 7.34. Sac U29:48 No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C4539
coupe
Attique ?
Fig. 7.232
C4540
cruche Grèce de l’est beige lissée
Fig. 7.233
C4541
pot
Grèce de l’est ?
Fig. 7.234
Au nord, dans le carré U28, le sol de gravier de l’état précédent est recouvert par une couche de sédiment formant un sol à une altitude moyenne de 4,30 m/mer, sol associé au mur M315.
Figure 7.235. U28, mur M164 et sol à 4,30 m/mer vers l’est.
308
Frank braemer
Figure 7.236. U28, sol avec amphores in situ, vers le nord-ouest.
Figure 7.239. U28, mortier de pierre sur le sol à 4,30 m/mer.
Figure 7.237. Murs M161 et M315, et niveau intermédiaire de sol avec amphores in situ, vers le nord-ouest.
Figure 7.238. U28 mortier en pierre A21 in situ, vers le sud-est.
Figure 7.240. U28, amphore C4473 in situ.
À l’altitude moyenne de 4,21-4,23 m/mer, en bU28-29 et en V29, le sol correspondant à l’est a sans doute été détruit par le dallage de l’état suivant. Sur ce sol, au nord du sondage U28, il y avait quatre amphores, écrasées par un éboulement de pierre venant sans doute de la destruction du mur M161 (Fig. 7.235 ; Fig. 7.236, Fig. 7.237), et un mortier en pierre in situ (Fig. 7.238 ; Fig. 7.239). Les amphores étaient allongées sur le sol (Fig. 7.240). Trois sont des amphores torpilles :
Figure 7.241. C4470, 1/6. Figure 7.242. C4471, 1/6.
Tableau 7.35. Sac U28:52. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C4470
amphore
torpille Lehmann 1996, forme 409 – ass. 4 à 8 Fig. 7.241 ou 413, ass. 6 à 8
C4471
amphore
torpille Lehmann 1996, forme 387/3 ass. 1-3
Fig. 7.242
C4472
amphore
torpille Lehmann 1996, forme 387/3 ass. 1-3
Fig. 7.243
C4473
Amphore à anses en panier
Lehmann 1996, forme 421c, d, ass. 4-8
Fig. 7.244
Figure 7.243. C4472, 1/6.
309
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.247. C4454, 1/3.
Figure 7.249. C4518, 1/3.
Figure 7.245. C4452, 1/3. Figure 7.251. C4459, 1/3. Figure 7.244. C4473, 1/6 approx.
Figure 7.246. C4453, 1/3.
Figure 7.248. C4455, 1/3.
Dans le sédiment autour des amphores se trouvaient : Tableau 7.36. Sacs U28:44, U28:46. No inventaire Forme
Date, référence
Type
C4452
bol à bande
Grèce de l’est
Fig. 7.245
C4453
coupe
attique
Fig. 7.246
C4454
coupe
attique
Fig. 7.247
C4455
cruche
Grèce de l’est
Fig. 7.248
C6738
coupe à attique figures noires
C4457
bol
Grèce de l’est 575-525
Fig. 7.250
C4459
bol
Grèce de l’est
Fig. 7.251
No de figure
Fig. 7.249
Le niveau 14c (Fig. 7.252) L’édifice 30-état 1 (Fig. 7.253) La phase architecturale suivante voit la construction des murs M165 et M167 contre et sur les murs de l’état précédent ; ils forment en V28 la nouvelle limite nord de l’édifice. Le mur M165 au nord (ép. 0,65 m) a deux parements de larges blocs, préservés sur trois assises. Une porte large de 0,60 m était disposée à l’angle nord-ouest du carré V28 (Fig. 7.254 ; Fig. 7.255). Dans un deuxième temps, la porte a été bouchée avec des petits blocs. Un gros bloc non taillé disposé en boutisse recouvre le passage d’un caniveau. Le dallage très homogène dans lequel a été aménagé le caniveau en pente descendante vers le nord depuis U29 nord(Fig. 7.253) passe de manière continue sous le mur M164 de l’état suivant, mais ne le déborde pas à l’ouest en U28 (Fig. 7.256) ; il est limité au nord-est par la construction du mur M165 (Fig. 7.257 ;
Figure 7.250. C4457, 1/3.
Fig. 7.258). La limite ouest du dallage est construite avec des pierres disposées de chant réutilisées dans l’état suivant comme assise inférieure du mur M164. Le dallage était très bien préservé en V28 (Fig. 7.259), où il passe sous le parement sud du mur M165 (Fig. 7.254) : il a donc été conçu et construit avant la construction du mur. Le caniveau de 20 à 30 cm de largeur et de 10 cm de profondeur est divisé en deux branches au nord. La branche ouest passe sous le seuil de la porte du mur M166. La branche est du caniveau passe sous le mur M166 de l’état 2, où elle est recouverte par un long bloc disposé en boutisse (Fig. 7.255 ; Fig. 7.260). Au sud en U29, le sol marqué par un foyer A20, à 4,45-4,40 m/ (sac U29:47), et de la céramique à plat constitue le niveau d’arasement du mur M201 de l’état précédent ; il est immédiatement antérieur au mur M168 de l’état suivant. Il doit correspondre au niveau du dallage dont l’extrémité sud, avec le caniveau, arrive jusque-là. L’édifice 30 n’avait donc plus de mur sud dans cet état. On suppose enfin que le mur M315 constituait toujours la limite ouest de l’édifice.
L’édifice 31-état 1 (Fig. 7.253) L’édifice a eu deux phases architecturales. La première construction réutilise à l’est les murs d’un état premier des murs M145/M146 du niveau 13 (voir supra, 283 et Fig. 7.10). Cet état des murs marquait la limite ouest de la zone en dépression dans laquelle les édifices du niveau 14a à 14d ont été installés. Le mur M146 possède un parement ouest de petites pierres rondes mal appareillées, alors que le parement est apparaît construit en beaux blocs de 0,30 à 0,40 m de côté. Le mur M146 est ancré avec le mur M141 de l’édifice 31 par trois blocs de liaison.
310
Frank braemer
Figure 7.252. Plan simplifié des vestiges du Niveau 14c.
311
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.253. Édifices 30 et 31, plan détaillé de l’état 1.
Figure 7.254. V28, mur M165, porte et dallage, vers le sud.
Figure 7.255. V28 mur M165, porte et dallage, vers le nord-ouest.
Figure 7.256. bU28.29 vers l’ est, mur M164 et sol ouest avec amphore.
Figure 7.257. bU28.29, dallage passant sous le mur M164.
312
Frank braemer
Figure 7.258. U29, M164 du Niveau 14d, vers le nord-est.
Figure 7.259. V28, mur M165 et empierrage, vers le nord.
Figure 7.260. V28, mur M165, passage du cani veau sous la grosse pierre et dallage, vers le sud.
Figure 7.262. bST29, sol avec four-foyer à 4,79 m/mer au nord du mur M141, vers le sud.
Figure 7.263. C6131, 1/3.
Figure 7.261. bST29, sol à 4,70 m/mer antérieur à l’édifice 30, vers le sud. Figure 7.264. S30, sol de mortier et mur M144, vers le nord.
Figure 7.265. C2295, 1/6.
Figure 7.267. bST30, mur M144 et parcelle de sol blanc (à gauche) vers le nord.
Figure 7.266. bS29.30, mur M143 et fragment du sol de mortier blanc, vers l’ouest.
Figure 7.268. C6424, 1/3.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.269. bT29.30, murs M145 et angle du four-foyer A18, vers le sud.
Les murs repérés dans les carrés ST29-30 constituent un édifice légèrement trapézoïdal, mesurant 4,80 × 4,50-5,00 m, qui se développe sur deux pièces : la pièce 31.1 (3,50 × 3,70 m), au sud, et la pièce 31.2 (4 × 2,30 m) au nord. Ces pièces sont limitées par les murs M144 au sud, M151/M145/M141 à l’est, M142/ M340 au nord et M143 à l’ouest. L’angle sud-ouest des murs M143-M144 est détruit, ainsi qu’une partie du mur M145 est. Fondés en moyenne à 4,70 m/mer, les murs M142, M340-M143, M145, M151 et M144 sont comme posés sur un sol de construction à 4,70/4,77 m/mer (Fig. 7.261 ; Fig. 7.262). Un grand nombre de vases étaient en place sur ce sol initial. En T29 sud-ouest, sous le foyer A18, un sol blanc épais, à 4,70 m/mer, venait contre le jambage ouest de la porte dans le mur M141. En cet endroit, les plaquettes de l’éboulement du mur (voir ci-dessous) touchent ce sol (Fig. 7.270). En S29, sur le sol apparent du mur M340, qui est à 4,75-4,77 m/mer, et à la jonction avec le sol de terre battue de la pièce nord 31.2, la céramique comprend (sac bS29-30:13) une lampe saucière, C6131 (Fig. 7.263). Dans l’épaisseur du sol blanc, il y avait un col d’amphore de la Grèce de l’est. En bS29-30, le sol correspondant est un sol rouge à 4,80/4,82, avec une fosse de cendre contre le mur M143 (sacs bS29-30:14 et 14a). En T30 sud-ouest, des lambeaux de sol jaune, à 4,73/4,71 m/mer, correspondent au même ensemble qui se poursuit en bST30. Là, en dessous d’un niveau jaune à 4,82/4,75 m/mer, on retrouve un sol très plan du niveau 13, avec une meule à 4,70 m/mer (voir supra, Fig. 7.10).
313
Figure 7.270. T29, four-foyer A18 en coupe, et jambage ouest de la porte du mur M141 à g., au premier plan, éléments de remplissage de la porte.
Malgré l’état de destruction des murs sud et ouest, les limites sud de la pièce 31.1 sont assurées par le contour d’un sol épais de mortier blanc pâteux (Fig. 7.264), sans doute un mortier d’étanchéité hydraulique, en pente vers le nord-est. Ce mortier repose sur un lit de gravier et de sable préservé à 4,87-4,90 m/mer. La couche est perforée par un trou très régulier, qui pouvait permettre une évacuation des eaux. L’emplacement du trou était marqué par l’embouchure C2295 (Fig. 7.265) appartenant à une amphore chypriote White Painted du CA II ; l’embouchure était retournée et de nombreux fragments du vase étaient répandus sur le sol. On trouve aussi sur ce sol un bord de bol ou de lampe saucière Plain White, C2296. L’extension du sol, au-delà de l’alignement des murs au M145 au sud-est et M151 au nordouest, permet de restituer les deux portes de la pièce (Fig. 7.266 ; Fig. 7.267). En bST30, le sol blanc de mortier à 4,90 m/mer (sac bST30:17) se prolonge vers l’est, alors que le mur M144 s’arrête. Sur ce sol, on retrouve un petit fragment de calice de Chios, C6424 (Fig. 7.268). La pièce 31.2, au nord, avait un sol de terre battue à 4,85/4,97 m/mer. Dans cette phase, la porte de l’état précédent du mur M141 au nord-est (1,40 m de large) a été bouchée avec des petits blocs. L’angle nord-est de la pièce est alors occupé par le foyer quadrangulaire A18, qui mesure 0,50 m de côté et se trouve à 4,90/4,74 m/ mer (Fig. 7.269 ; Fig. 7.270). L’éboulement de cette première phase de l’édifice est caractérisé par la présence de très nombreuses plaques
314
Frank braemer
Figure 7.273. C3126, 1/3. Figure 7.271. C3124, 1/3.
Figure 7.277. C3140, 1/3. Figure 7.274. C3127, 1/3.
Figure 7.276. C3150, 1/3.
Figure 7.275. C3139, 1/3.
Figure 7.272. C3125, 1/3. Figure 7.281. C3276, 1/3.
Figure 7.278. C3144, 1/3.
Figure 7.279. Pesons C3141 et C3142, 1/3.
Figure 7.280. V214, 1/3.
Figure 7.285. C3818, 1/3.
Figure 7.282. C3274, 1/3.
Figure 7.288. C7682, 1/3.
Figure 7.283. C3275, 1/3. Figure 7.284. C3277, 1/3.
Figure 7.287. C4222, 1/3.
Figure 7.286. C4221, 1/3.
de calcaire blanc à l’intérieur de la pièce 27.2 (voir infra, Fig. 7.326) et sur les sols extérieurs au nord (voir infra, Fig. 7.327). En S29 sud-est, l’éboulis à l’intérieur de l’angle M147.M142 ne commence qu’à 0,50 m à l’est du mur M147 et se limite à un tas pierres s’étendant sur 1 × 0,60 m. Le long du mur M147, on trouve également des plaquettes de calcaire, épaisses de 2 à 5 cm, tombées verticalement contre le mur et dans l’éboulis interne. Les plaquettes se retrouvent jusqu’à une altitude de 4,96-4,83 m/mer. Peut-être s’agissait-il d’un procédé d’étanchéité des parois complétant le mortier hydraulique de sol pour constituer une sorte de grande cuve : malheureusement aucune observation n’a permis de le confirmer. Sur le sol de terre battue de la pièce 31.2, à 4,90 m/ mer, il y avait les vases suivants :
Figure 7.289. C7683, 1/3.
Tableau 7.37. Sacs S29:17, S29:20, S29:22+24+26. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3124
alabastre
Corinthe
575-550
Fig. 7.271
C3125
coupe
Eubée
750-700
Fig. 7.272
C3126
Fig. 7.273
C3127
coupe
Eubée
750-700
Fig. 7.274
C3139
coupe
Ionie
560_530
Fig. 7.275
C3150
coupe
Ionie
560_530
Fig. 7.276
C3140
coupe beige Grèce de l’est 600-550 lissée
Fig. 7.277
C3144
coupe
Gordion
550-530
Fig. 7.278
C3141
peson
Fig. 7.279
C3142
peson
Fig. 7.279
V214
lampe en pierre
Howland type 9
650-600
Fig. 7.280
315
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB Sol extérieur nord de la phase de construction Un sol situé à 4,77-4,80 m/mer repose sur un niveau plus ancien de sol, à 4,75/4,77 m/mer, qui doit être associé au niveau 13. En T29, dans un sol à ± 4,90 m/mer, qui s’étendait sous le niveau à plaques de calcaire blanc, on a : Tableau 7.38. Sac T29:16 ; T29:27. No inventaire
Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C3273
lécythe
Attique
Fig. 7.281
C3274
fragment
figures noires
Fig. 7.282
C3275
coupe
Ionie
Fig. 7.283
C3277
lampe assiette
Fig. 7.284
C3818
fragment
figures noires
Fig. 7.285
C3292
canthare
Etrurie
600-550
C4221
skyphos
Corinthe
600-590
Fig. 7.286
C4222
assiette beige Grèce de lissée l’est
Fig. 7.287
Figure 7.290. S29, sol extérieur à 4,90 m/mer avec la lampe C3160 in situ.
En bRS29, le sol à 4,90/4,87 m/mer est bien identifié (Fig. 7.290). Au-dessus du sol, on a le mobilier suivant : Figure 7.291. C3145, 1/3.
Figure 7.293. C3149, 1/3.
Figure 7.292. C3148, 1/3.
Un sol à 4,90/4,87 m/mer a été identifié en bST29:23 tacheté de cendre et de craie et comportant une zone rubéfiée au nord (sac bST29:24), en bR29-30, (sac bR29-30:5) et en R30:16 (épaisseur 5,08/4,94 au-dessus du sol au nord du sondage). Le matériel retrouvé comprend : Tableau 7.39. Sacs bST29:23,24.
Tableau 7.40. Sac bRS29:14. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C7592
calice
Chios
600-550
C7708
anse
White Painted
C7597
amphore
Smyrne
C2064
coupe
Ionie
620-590
C2065
cruche grise lissée
Lesbos
Dans l’angle nord-est du sondage S29, le sol se trouve vers 4,90 m/mer (Fig. 7.290). Juste au-dessus, vers 5,00 m/mer, on a le mobilier suivant :
N inventaire Forme
Type
Date, ré- N de férence figure
C7682
coupe B2
Ionie
Fig. 7.288
C7683
coupe B2
Ionie
Fig. 7.289
C7684
coupe beige lissée Grèce de l’est
No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C7685
cruche
C3145
Lesbos
Fig. 7.291
C7688
anse
cruche grise lissée
C7687
cruche grise lissée Lesbos
C3148
Lesbos
Fig. 7.292
C7686
coupe
Plain White
cruche grise lissée
C3149
aryballe
Corinthe
600-590
Fig. 7.293
o
o
Tableau 7.41. Sacs S.29:25, S29:26.
316
Frank braemer
Figure 7.294. C3168, 1/3.
Figure 7.300. C3157, 1/3.
Figure 7.295. C3152, 1/3.
Figure 7.296. C3153, 1/3.
Figure 7.297. C3154, 1/3.
Figure 7.298. C3155, 1/3.
Figure 7.304. C3161, 1/3.
Figure 7.301. V215, 1/3.
Figure 7.305. C3162, 1/3.
Figure 7.299. C3156, 1/3.
Figure 7.306. C3163, 1/3.
Figure 7.302. C3159, 1/3. Figure 7.303. C3160, 1/3. Figure 7.311. C3294, 1/3. Figure 7.307. C3165, 1/3.
Figure 7.308. C3166, 1/3.
Figure 7.309. C3167, 1/3.
No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C3168
cruche
Black-on-Red
Fig. 7.294
C3152
coupe
bichrome chypriote ?
C3153
calice
Chios
C3154
cruche grise lissée
C3155
Figure 7.310. C3293, 1/3.
Dans l’épaisseur du sol, on trouve : Tableau 7.42. Sac S29:34. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
Fig. 7.295
C3161
cruche
Black-onRed poli
Fig. 7.304
600-550
Fig. 7.296
C3162
coupe
Fig. 7.305
Lesbos
Fig. 7.297
C3163
assiette Grèce de noire lissée l’est
Fig. 7.306
coupe
Ionie
620-570
Fig. 7.298
C3165
cruche
Rhodes
Fig. 7.307
C3156
bol
Black-onRed II (IV)
Fig. 7.299
C3166
cruche
Rhodes
625-600
Fig. 7.308
C3157
cruche miniature
Black-onRed II (IV)
Fig. 7.300
C3167
cruche miniature
Red Slip II
Fig. 7.309
C3158
jeton à décor de spirale
Helladique récent IIIC
Fig. 4.36
V215
rondelle de fer
Fig. 7.301
C3159
figurine de dieu Bes
Fig. 7.302
C3160
lampe
Attique ; Howland type 12H
575-495
Fig. 7.303
En T29, le sol cotant 4,90 m/mer est un sol rouge reposant sur une épaisseur de gravier qui vient buter contre le mur M142. Dans l’épaisseur du sol, on trouve des fragments d’un plat rhodien, C3293 (Fig. 7.310), et un bord d’amphore Bichrome IV, C3294 (Fig. 7.311), datant du CA I. Le matériel céramique égéen est donc datable essentiellement de la fin du viie s. et de la première moitié du vie s. av. J.-C., mais la présence de la lampe attique C3160 et de la coupe au Silène C3276 oblige à dater les niveaux de sol de la fin du vie s. ou le début du ve s. av. J.-C.
317
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.312. C5197, 1/3.
Figure 7.315. C5201, 1/3. Figure 7.316. C5203, 1/3.
Figure 7.314. C5200, 1/3. Figure 7.313. C5199, 1/3.
Le puisard A14 Une relation stratigraphique est établie entre l’édifice 31 et le puisard A14 et son caniveau d’alimentation, à 3,50 m à l’est en bTU30. En bT30-31, un niveau jaune relie le mur M144 au caniveau du puisard A14 à l’est, sous un sol à 4,80 m/mer. Dans l’épaisseur de ce niveau, il y a : Tableau 7.43. Sac bT30-31:14. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5197
coupe
Fig. 7.312
C5198
figures noires (?) Corinthe
550-500
C5199
assiette Grèce de beige lissée l’est
Fig. 7.313
C5200
bol
Grèce de l’est
600-550
Fig. 7.314
C5201
bol
Grèce de l’est
600-550
Fig. 7.315
C5202
amphore
C5203
coupe
Ionie
620-570
Fig. 7.316
V366
lame de faucille, fer
Fig. 7.317
Le niveau 14d (Fig. 7.318 : Fig. 7.319) L’édifice 30-état 2 De l’état précédent subsiste l’angle des murs M165 et M167, associés au dallage et au caniveau en V28. Le mur M164 est construit sur la limite ouest du dallage et forme un angle au sud avec le mur M168. L’édifice s’étend à l’ouest avec les murs M163 et, sans doute,
Figure 7.317. V366, 1/3.
M161. Ces murs ne sont pas homogènes : le mur central M164 épais de 1 m (Fig. 7.235), conservé sur une à trois assises, est relié à deux murs moins épais (0,80 m), M168 (Fig. 7.258), au sud, et M163, au nord, dont seuls quelques blocs de parement sont visibles dans la paroi du sondage. À la limite ouest de la pièce 30.2, le mur M161 n’a été conservé que sur une assise de son parement est (Fig. 7.320) ; il semble interrompu au sud par une ouverture marquée par un bloc quadrangulaire plus grand que les autres, sans doute un élément de jambage de porte. Ces quatre murs sont construits avec deux parements de blocs moyens et un remplissage de terre et petites pierres. Leurs superstructures devaient mettre en œuvre des moellons taillés, tels ceux préservés sur les murs M168 et M161. C’est la première attestation de l’usage de la pierre taillée sur le site. Au sud-ouest, dans T29, la partie nord du mur M146 se trouve dans l’alignement du mur M161, et pourrait en être un prolongement faisant angle avec le mur M168, délimitant ainsi un espace sud 30.3, dont le sol est à 4,50 m/mer. Le dallage devait être encore le sol d’usage de la partie Ouest de la pièce 30.1 ; un sol de terre battue le longe à l’est. Il n’a pas été retrouvé de limites est et sud à cet espace 30.1, sans doute une cour (dimensions minimales : 6 × 3 m) ouvrant sur une pièce au nord. La pièce ouest, 30.2, est très allongée ; elle mesure 5,70 × 2 m. Elle devait avoir une porte au sud-ouest. Le sol de cette pièce, à une altitude moyenne de 4,55 m/ mer, vient s’imbriquer dans les blocs de parement du mur M164. Ce sol recouvre le niveau d’éboulement de l’état précédent. Au sud, dans la berme TU29, le sol du mur M168 a été bien identifié à 4,50 m/mer. Plus au sud, une fosse du niveau 15 a perforé les sols. Cet édifice couvre donc une surface de plus de 80 m2.
318
Frank braemer
Figure 7.318. Plan simplifié des vestiges du niveau 14d.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
319
Figure 7.319. Plan détaillé du dallage et des murs des édifices 30 et 31, état 2.
Dans l’épaisseur du sol, on trouve :
Figure 7.320. U28 vers le sudouest, mur M315 de l’état 1 et sol à 4,20 m/mer.
Tableau 7.44. Sac bTU.29:11. No inventaire Forme
Type
Figure 7.321. C6590, 1/3.
Date, ré- No de férence figure
C6590
coupe de Droop
530-510
Fig. 7.321
C6591
lampe assiette
Fig. 7.322
C6592
coupe
attique
500-480
Fig. 7.323
C6593
cratère
Rhodes
580-560
Fig. 7.324
C6594
amphore
Grèce de l’est
C6595
lampe assiette
Fig. 7.325
Figure 7.322. C6591, 1/3.
Figure 7.324. C6593, 1/3.
Figure 7.323. C6592, 1/3.
Figure 7.325. C6595, 1/3.
320
Frank braemer
Figure 7.326. S29, murs M142 et M147, avec éboulement intérieur, vers le sud-est.
Figure 7.327. S29, murs M142 et M147, et sol extérieur nord avec base de colonne, vers l’est.
Le matériel céramique correspondant au décapage du sol de la pièce 30.2 (sacs U28:39,40, 41, 42) comprend un fragment d’amphore et de bol de la Grèce de l’est, des fragments de vases de stockage et d’amphores, ainsi que : Tableau 7.45. Sacs U28: 41, 42. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C4450
pied de vase gris
Lesbos
C4451
assiette beige lissée
Grèce de l’est
Dans la bU28-29 (sac 09B), le sol et la petite fosse à l’angle des murs M164 et M168 (voir supra, Fig. 7.256) contiennent des fragments de lèvre de cratère, de paroi d’amphores et de bols de la Grèce de l’est, de coupe et de cruche rhodiennes et à vernis noir (attique ?), ainsi que de grands fragments d’une amphore (sans élément de forme).
L’édifice 31-état 2 Dans son second état, l’édifice ne comprend plus qu’une seule pièce à peu près carrée, qui s’étend sur 4,30 × 4,50 m (Fig. 7.318) Au nord, le mur M141-M142 est réutilisé. Le mur M147 à l’ouest remplace le mur M143-M340, décalant ainsi de 0,60 m la limite ouest de l’état précédent. L’existence à ce niveau du mur M145 est incertaine et les sols paraissent passer sur le mur M151 (Fig. 7.326 ; Fig. 7.327).
Figure 7.328. S29, mur M147 vers le sud-ouest.
Dans le tronçon situé au sud du carré S29, le mur M147 a une seule assise de petites pierres, fondée à 5,17 m/mer, correspondant peut-être à une porte bouchée ; plus au nord, il a deux assises fondées à 5,04 m/ mer (Fig. 7.328). Le parement ouest de l’assise supérieure déborde de 0,15 m celui de l’assise inférieure, en particulier à l’angle. Ce mur est séparé par un coup de sabre du mur M142. Une base de colonne (épaisseur 0,15 m) (Fig. 7.327 ; Fig. 7.328) affleure, à 5,23 m/mer, au niveau de destruction de l’édifice (voir infra, 324 niveau 15, édifice 32). À la limite est du carré S29, un gros bloc déborde du mur M142. Entre ce bloc et les deux pierres de l’assise supérieure de la tête de mur, il y a une épaisseur de terre très dure, comme du mortier. Les deux parements de l’assise inférieure du mur (4,93-4,77 m/mer) sont ajustés, sans blocage. L’assise de fondation est légèrement débordante. Le mur M143 est construit en petites pierres bien ajustées et liées fortement avec un mortier dur de terre rouge. Les deux assises inférieures sont en pierres plus grosses (0,20 à 0,25 m de long). Le mur M145 a une fondation saillante de 0,10 cm à l’est, à 4,77 m/mer ; les blocs de l’assise de base sont pointus et plantés dans le sédiment ; leur niveau de base est à 4,53 m/mer. Le mur M141 est en grosses pierres, dont deux blocs disposés en boutisses. Il semble y avoir une porte bouchée.
321
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.332. C3133, 1/3. Figure 7.329. C3271, 1/3.
Figure 7.330. C3130, 1/3. Figure 7.331. C3129, 1/3.
Figure 7.335. C3136, 1/3.
Figure 7.334. C3135, 1/3.
Figure 7.333. C3134, 1/4.
Les sols extérieurs de la phase 2 En T29, un sol à ± 5,10 m/mer recouvre le niveau avec les plaquettes de calcaire. On y a retrouvé la figurine d’Astarté C3271 (Fig. 7.329).
Figure 7.336. C3137, 1/4.
En S29 (sac S29:18), un ensemble de céramiques retrouvées sur le sol comprend une dizaine d’anses d’amphores torpilles usées, peut-être réutilisées comme poids de filet, le bol C3130 (Fig. 7.330), datant de 600-550 av. J.-C., l’anse de cratère à colonnette C3129 (Fig. 7.331) et un fragment de marmite. Dans le décapage du sol, on trouve les objets suivants : Tableau 7.46. Sac S29:19. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C3133
cruche
Rhodes
600-575
Fig. 7.332
C3134
marmite
Fig. 7.333
C3135
cruche
Chios
600-550
Fig. 7.334
C3136
calice
Chios
600-550
Fig. 7.335
C3137
cruche
Plain White
Fig. 7.336
C3143
calice
Chios
600-550
C3138
coupe
Ionie
550-525
Fig. 7.337
C3131
amphorisque Syrie du nord
Fig. 7.338
Figure 7.337. C3138, 1/3.
Figure 7.338. C3131, 1/4.
322
Figure 7.339. C2386, 1/3.
Frank braemer
Figure 7.340. C5208, 1/3.
Figure 7.343. C5205, 1/3. Figure 7.342. C5206, 1/3.
Figure 7.341. C5207, 1/3.
Figure 7.344. C5204, 1/3.
Figure 7.345. C5209, 1/3.
La céramique égéenne contenue dans l’épaisseur des sols est plus ancienne que celle prélevée à leur surface ; cette dernière date la période d’occupation principale. Au sud, le sol extérieur du mur M144 n’a pas été repéré – ou a été détruit – à l’est de bS30-31.
Le puisard A14 À 3 m à l’est de l’édifice 31, le puisard A14, alimenté au sud par un caniveau, est associé au sol extérieur (Fig. 7.253, p. 311). Il s’agit, en T30 sud et bTU30, d’un sol dur, très compact, gravillonné par endroits, descendant d’une quinzaine de centimètres d’ouest en est et du nord au sud. En bTU30-31, le sol est plus meuble ; il englobe de grosses pierres et il est perforé par quelques fosses. Le caniveau, profond de 0,15 m en moyenne et large de 0,30 à 0,40 m, a un fond gravillonné ; il est délimité par une série de dalles disposées à plat et, au sud, par deux dalles dressées. Sa pente descendant du sud vers le nord est inverse de celle du sol. Un tronçon nordouest/sud-est, long de 1 m au sud, forme un coude à angle presque droit avec le second tronçon, long de 2 m, qui aboutit au puisard. Le puisard est une fosse de 1,70 à 1,75 m de diamètre, profonde de 2 m. Les parois sont construites en petites pierres bien appareillées, d’un module et avec une technique, tout à fait comparables à celles des parois des silos que l’on rencontre sur le site. Le fond du puisard est caractérisé par une couche de gravier et de mortier très poreuse. Le remplissage est constitué par plusieurs couches distinctes : successivement, une couche de sédiment noir contenant beaucoup de charbons de bois et des épines d’oursins ; puis une couche de terre très sablonneuse, contenant beaucoup
de blocs de pierres manifestement éboulées, laissant en leur centre une zone libre dans laquelle il y avait des amphores et beaucoup de cendres ; puis une nouvelle couche de pierres et de sédiment contenant des épines d’oursins ; et, enfin, une épaisseur de terre meuble sur 1,30 m d’hauteur. La présence d’un caniveau d’alimentation et la porosité du fond du puisard permettent d’y voir un ouvrage hydraulique, plutôt qu’une structure de stockage. Le matériel céramique associé au sol (sacs T30:39, bTU30:16, bTU30-31:14) comprend : une lèvre de coupe ionienne et d’autres fragments de coupes archaïques, dont une coupe à bande de la Grèce de l’est, un fragment de vase blanc de Chios, une assiette de type « perse », le fragment corinthien C2386 (Fig. 7.339), datant de 600-550 av. J.-C., (sac bTU30:16), deux fragments de coupes ioniennes, un fragment de coupe à lèvre attique C2364 (550-530 av. J.-C.), de coupes attiques à vernis noir, une quinzaine de fragments de la Grèce de l’est, deux fragments chypriotes bichromes et d’autres White Painted. Sur le sol nord du puisard (sacs bTU30:10 et bTU30:18), on trouve une coupe attique à figures noires, des fragments de la Grèce de l’est, de coupes ioniennes et de Chios. La couche supportant le sol contient : Tableau 7.47. Sac bTU30-31:15. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C5208
assiette Grèce de l’est beige lissée
Fig. 7.340
C5207
coupe
Plain White
Fig. 7.341
C5206
coupe
vernis noir ; attique
480-450
Fig. 7.342
C5205
coupe
vernis noir ; attique
500-480
Fig. 7.343
C5204
cruche
Grèce de l’est
Fig. 7.344
C5209
bol
Grèce de l’est 600-550
Fig. 7.345
323
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.347. C6668, 1/3.
Figure 7.348. C6671, 1/3.
Figure 7.349. C6664, 1/3. Figure 7.350. C6318, 1/3.
Figure 7.351. C2298, 1/3.
Figure 7.346. C6676, 1/3. Figure 7.352. C2299, 1/3.
Figure 7.353. C2301, 1/3.
Figure 7.354. C2302, 1/3.
Dans la couche supérieure : Au nord du puisard, le sol à 4,73 m/mer est caractérisé par des plaques de mortier. Le matériel associé (sac bTU30:10) comprend des fragments de la Grèce de l’est (coupes et amphores), de coupes ioniennes et un fragment chypriote Plain White. Le remplissage du puisard a été fait en plusieurs étapes identifiables par des dépôts différenciés. Dans le niveau de pierres au fond, il y a un nombre important de fragments du Bronze Récent, d’autres du Fer III, ainsi que des fragments de la Grèce de l’est et de coupes Red Slip : Tableau 7.48. Sac bTU30:14. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C6674
coupe
Bichrome
C6676
cruche
Plain White
Fig. 7.346
Dans le niveau de terre sablonneuse mêlée de pierres, on trouve : Tableau 7.49. Sacs bTU30:13, bTU30:12. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
Tableau 7.50. Sac bTU30:11. No inventaire Forme
Type
Date, ré- No de férence figure
C6660
lampe assiette
C6664
coupe
florale
525-500
Fig. 7.349
C6318
coupe
figures rouges 525-500
Fig. 7.350
C6665
coupe à yeux
ionien
C6666
skyphos
ionien
C6667
peson discoïde
Ces vases sont accompagnés de fragments de coupes ioniennes, de coupes à vernis noir, de chypriote White Painted, dont un avec cercles concentriques, et bichrome, ainsi que d’un bol « nord-syrien » et d’une coupe à bande de la Grèce de l’est. Le remplissage du puisard est donc terminé après le début du ve s. av. J.-C. Au sud, en S30, un sol de gravier (1 cm d’épaisseur) à 5,15 m/mer peut correspondre au sol extérieur de la maison. On y trouve : Tableau 7.51. Sac S30:24. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C2298
bol
Rhodes
590-560
Fig. 7.351
C7111
lampe
attique ; How land type 16B
525-480
C6668
cruche
Grèce de l’est
Fig. 7.347
C2299
bol
Rhodes
590-560
Fig. 7.352
C6672
amphore
Smyrne
C2301
coupe
ionienne B1
620-550
Fig. 7.353
C6671
bol
Grèce de l’est
Fig. 7.348
C2302
assiette
Rhodes
600-550
Fig. 7.354
324
Frank braemer
Figure 7.355. Plan simplifié du Niveau 15.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB Les murs à l’ouest Tout à fait à l’ouest, en R29-30, les murs M127, M148 et M149 ont une première phase de construction identifiée en bR29-30 : le sol atteint à 4,93 m/mer (sac bR29-30:5) contient une assiette de la Grèce de l’est noire lissée, C7506, et une amphore de la Grèce de l’est, C7507. Ces murs subsistent dans la pièce 32.5 du niveau 15.
Interprétation Dans la partie nord de la zone fouillée, nous avons pu définir un enchaînement de quatre états architecturaux et stratigraphiques au sein du niveau 14. L’état initial 14a n’est défini que sur quelques mètres carrés par deux foyers de forme inédite à Bassit, à l’exception, peut-être, du foyer A80 associé aux tombes du niveau 9 en W31 (supra, 244). La date de cet état est fixée par de nombreux fragments de céramique attique dont les éléments les plus récents sont du premier quart du ve s. av. J.-C. C’est donc ce niveau stratigraphique, scellé par les niveaux des états successifs, qui permet de proposer une date pour le début de la séquence. L’état 14b voit la construction de l’édifice 29 : les murs du premier état sont incertains, hormis l’angle nord-est, mais mieux définis dans l’état 2. L’édifice a une grande largeur, ce qui suppose la présence de supports de toiture internes, sans doute des poteaux de bois. La présence de quatre amphores et d’un mortier de pierre permet d’attribuer à cet espace des fonctions de stockage et de mouture, peut-être de céréales. Deux de ces quatre amphores ont des formes attribuables au Fer IIA-début du Fer IIIA, et deux autres ont des formes attribuables à la deuxième partie du Fer IIIA et au début du Fer IIIB. La coexistence de vases de ces deux périodes sur un même sol montre que les amphores pouvaient être utilisées longtemps. La date de cet état est donnée, là encore, par la céramique attique du premier quart du ve s. av. J.-C. Dans l’état 14c, les édifices 30 et 31 sont caractérisés par des installations liées à une activité, sans doute artisanale, impliquant l’eau. Dallage, caniveau, sol enduit, usage de plaques de calcaire dans les murs et puisard témoignent d’un besoin d’étanchéité et d’évacuation des eaux. Cette activité se déroulait vraisemblablement pour partie en plein air (édifice 30 et puisard) et pour une autre dans un espace fermé et couvert (édifice 31). L’activité artisanale est difficile à définir, faute de présence de déchets témoignant du matériau traité. De plus, la zone centrale de l’installation, en TU29-30, a été
325
en grande partie détruite. La seule installation comparable dans la région est celle de Tell Sukas, period F complex IX (Lund 1986, 113 et 117-18), interprétée comme un élément de pressoir de raisin. Cependant le dispositif de Bassit ne comprend pas les deux niveaux qui permettraient d’imaginer, comme à Sukas, un système de récupération du liquide issu du pressage. Pour cet état, la datation de l’édifice 30 est difficile à établir, car les sols et le dallage ont été réutilisés dans l’état suivant. C’est donc le matériel céramique associé à l’édifice 31 qui fournit le plus de données : les fragments égéens retrouvés à l’intérieur des pièces paraissent tous être attribuables au vie s. av. J.-C. et l’amphore chypriote réutilisée dans la pièce 31.1 date de la même période. Ce sont les sols extérieurs nord qui fournissent les dates les plus cohérentes avec une lampe attique à plat sur le sol et des fragments attribuables du premier quart du ve s. av. J.-C. Le niveau 14d est caractérisable principalement avec l’état 2 de l’édifice 30, car le sol de l’édifice 31 paraît avoir été détruit. L’édifice 30 comprend alors deux pièces allongées parallèles. Le dallage et le caniveau associé sont toujours en usage dans la pièce 30.1 ; la pièce 30.2 est construite avec de nouveaux murs sur les trois côtés visibles. Une datation dans le deuxième quart du ve s. av. J.-C. est vraisemblable. Cet ensemble a donc eu une durée assez longue, de l’ordre du demisiècle, au cours de laquelle on peut identifier quatre épisodes de construction. Le matériel céramique associé à cet ensemble d’édifices est caractérisé par le nombre et la concentration de fragments attiques, qui avaient fait naître, au cours de la fouille, l’appellation « maison athénienne ». C’est en effet ce niveau, au tournant du vie s. au ve s. av. J.-C., qui est marqué par une importante augmentation des importations attiques (Perreault 1986, 149-50, fig. 2).
Le niveau 15 (Fig. 7.355) Au nord-ouest de la zone fouillée, le niveau 15 est attesté par l’édifice 32, une structure architecturale complexe reconstituée sur la base d’observations strati graphiques et architecturales, mais jamais identifiée dans son ensemble au cours de la fouille. On peut y ajouter, en raison de la date du mobilier céramique, un angle de murs au sud-ouest de la zone fouillée, bien qu’aucune liaison matérielle n’ait pu être identifiée entre les deux édifices.
326
Frank braemer
L’édifice 32 Les murs M115, M117, M118, M116, M149, M128, M148 et M127 doivent être les murs de partition intérieure d’un vaste édifice s’étendant sur plus de 15 × 10 m. Les murs ont tous une épaisseur de 0,60 à 0,70 m. Au nordest, on peut distinguer la pièce 32.1, mesurant 4 m sur plus de 3 m, dont le mur nord a disparu ; le mur M115 – qui est l’extrémité sud-ouest reconstruite du mur M147 du niveau 14 – a une longueur de 2 m environ. La base de colonne située à 1 m de l’extrémité de ce mur pourrait être le support central d’un passage de 2 m à 2,20 m de large. Cela permet de restituer un mur au nord formant une pièce 32.1 d’un peu moins de 4 m de largeur. Au sud-est, le couloir 32.2 (1,50 m × 3,50 m) ouvre à l’ouest par une porte de 1 m de large, avec un sol dallé, sur un espace perpendiculaire 32.3, de 1 m de large également, peut-être un autre couloir ouvrant sur la pièce 32.7. À l’est, le couloir 32.2 ouvre par une porte de 1 m de large sur la pièce 32.1. Le silo A96 est installé dans l’espace 32.7, dont le sol est à 5,05 m/mer au sud. La largeur de la pièce 32.7 est restituée en proposant une dimension nord-sud identique à celle de la pièce 32.1, ce qui permet de lui attribuer le mur M121 au sudest. Les murs M127, M149 et M148 dessinent les angles de deux pièces à l’ouest, 32.5 et 32.6. Au nord-ouest, la pièce 32.1 ouvre sur l’espace 32.4, dans lequel le foyer quadrangulaire A97 occupe une place centrale, si l’on restitue le mur de limite nord dans le prolongement de celui de la pièce 32.1. Il s’agit donc d’un édifice, au plan fort complexe, qui devait s’étendre sur plus de 100 m2. Un sol à 5,18/5,20 m/mer, postérieur à l’édifice 31 en S29, sol blanc brulé jonché de coquilles d’escargots, peut correspondre au passage entre la pièce 32.1 et l’espace 32.6. On y trouve (sac S29:14) une cruche fragmentaire chypriote Bichrome, C3132 (Fig. 7.356), datant du CA II ou du CC I, des fragments d’une marmite globulaire, et d’une coupe ionienne. Sur le sol en cuvette avec le foyer quadrangulaire A97 de l’espace 32.4, correspondant à l’épaisseur du niveau en cuvette :
Figure 7.356. C3132, 1/4.
Tableau 7.52. Sac bRS29:11, bRS29:15. No inventaire
Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C7583
assiette Grèce de l’est beige lissée
C7584
plaque anse Grèce de l’est de cratère
C7596
cruche
Grèce de l’est
C9031
fr. de ?
Rhodes
C15054
cruche
Chios
625-575
Dans et autour du foyer, il y a des cendres mêlées d’ossements et des morceaux de fer. Le contenu du foyer comprend : Tableau 7.53. Sac bRS29:12. No inventaire
Date, référence
No de figure
Forme
Type
C7586
fr.
Grèce de l’est
C7587
?
C7588
bol à rosette
Rhodes
590-560
C7589
cruche inscrite
C15011
bol
Grèce de l’est
En bRS30, sur le dallage, à 5,20 m/mer (sac bRS30:9), on trouve un bol hellénistique, C7623, et un rebord de cratère rhodien, C7622, datant de 580-560 av. J.-C.
327
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB Le sol postérieur au nord pourrait être le niveau recouvrant le sol en cuvette et le foyer quadrangulaire ; il comprend : Tableau 7.54. Sacs bRS29:09 et bRS29:10. N inventaire
Forme
Type
Date, référence
N de gure fi
C7576
plat
Rhodes
590-575
C7577
fragment
Grèce de l’est
C7578
plat
Rhodes
580-560
C7579
calice
Chios
C7580
calice
Chios
575-550
C7581
coupe
Ionie
620-550
C7582
coupe
Ionie
620-550
o
o
Le sol de la pièce 32.1, à l’ouest du mur M116, était perforé par une fosse hellénistique (sac bST29:09), dans laquelle il y a un vase de type hellénistique, mais aussi une coupe archaïque et des fragments à vernis noir ; plus loin, en bST29:10, à 5,20-5,23 : m/mer, il y a de nombreux fragments de coupes ioniennes et deux fragments Red Slip. En bR30-31, le sol de l’espace 32.7 a été bien identifié (sac bR30-31:7) : on y trouve des fragments de coupes ioniennes, dont C7534, datant de 620-550 av. J.-C., un fond d’assiette de la Grèce de l’est en céramique beige lissée, C7533, une anse de coupe corinthienne, des fragments de vases Plain White et un fragment de canthare attique à vernis noir. Le sol est recouvert par la couche de sédiment fouillée avec le sac bR30-31:6, dans lequel se trouvent des fragments de coupes ioniennes, d’amphores et de coupes de la Grèce de l’est, de coupe chypriote bichrome, de vases Plain White, de coupes et assiettes en céramique beige et noir lissée, de fragments de cruches et de bols attiques à vernis noir, ainsi que : Tableau 7.55. Sac bR30-31:6. No inventaire
Type
Date, référence
No de figure
Forme
C7529
Corinthe
C7530
Corinthe
C7531
cruche grise lissée
Lesbos
C7532
pot
commune
Le remplissage du silo A96 comprend : Tableau 7.56. Sac bR30-31:9. No inventaire Forme
Type
No de Date, référence figure
C7539
plat
Hellénistique (?)
C7538
chypriote
Bichrome
CA II
C7537
cruche
Grèce de l’est
En bS29-30, le sol est détruit par la fosse dans laquelle il y a : Tableau 7.57. Sac bS29-30:04. No inventaire
Date, référence
Forme
Type
C6116
lampe
Howland type 12 575-525
C6114
coupe
Ionie
540-520
C6115
coupe noire Grèce de l’est lissée
C6117
coupe
Grèce de l’est
No de figure
En S30, le sol n’a pas été reconnu. Sur le sol au sud de l’angle des murs M149-M127, dans la pièce 32.6, on rencontre une terre rouge sableuse à 5 m/mer, avec une monnaie (M_1975_008) non identifiée, sans doute hellénistique, et dans l’épaisseur du sol, les fragments suivants : Tableau 7.58. Sac R30:14, R30:17. No inventaire Forme C2667
Type
Date, référence
No de figure
lampe
Howland type 42A
300-250
cruche
Grèce de l’est
630-600
C2079
cruche
Grèce de l’est
630-600
C2067
fragment
Corinthe
600-590
C2068
fragment
Attique ; 480-450 figures rouges
C2066
Wild Goat Wild Goat
À l’est du mur M127, le sol de l’espace 32-7 n’a pas été reconnu : ce pourrait être un sol jaune dur avec cailloux, à 5,18 m/mer,(sac bR29-30:4) – voir le fragment C7505 – affleurant à la même altitude que le sommet de la partie conservée du mur.
328
Frank braemer
Figure 7.358. R34, angle des murs M214, M215, vers le nord-ouest.
La fosse en T29 sud-est/bTU29 Située au sud-est du carré T29 (sacT29:38) et s’étendant jusqu’au sud de la bTU29 (sac bTU29:11A), une fosse peut être rattachée au niveau 15. Son contour est presque circulaire sur 1 m de profondeur. Elle est remplie de cailloux mêlés de terre cendreuse. Elle est associée à un fragment de sol, le tout étant antérieur à l’angle de murs M103-M336 de l’édifice 34 (niveau 16). Le sommet de cette fosse est à 4,83 m/mer. Une amphore à anses de panier fragmentaire, C4223 (Fig. 7.357) (Lehmann 1996, forme 421/2, vase de Tell Sukas, phase F) est préservée à plat au sommet du remplissage. L’épaule de l’amphore porte une inscription en caractères phéniciens donnant le nom de son propriétaire : Gerbaal (Bordreuil 1982, 187-92).
Figure 7.357. C4223, 1/6.
Figure 7.360. C2353, 1/3.
Figure 7.359. C4051, 1/3.
Dans la fosse, il y a un fragment de la coupe au Silène C4224 / C3276 (Fig. 7.180), datant de 500-480 av. J.-C., le fragment de coupe attique C6592, datable de la même façon, et le fragment de cratère rhodien C6593, datable de 580-560 av. J.-C.
L’angle de murs M214-M215 en R34
Figure 7.361. C4063, 1/3.
Au sud-ouest du secteur, en R34, un édifice dont subsiste l’angle de murs M214 et M215 a été détruit par le creusement du caniveau hellénistique du niveau 18A (Fig. 7.358). Cet angle de murs est enfoncé dans le sol au sédiment meuble très cendreux, à 3,95-4,05 m/mer, du niveau 7. Son sol, à 4,20-4,24 m/mer, a sans doute été
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB arasé par l’empierrage qui nappe le caniveau. Dans la couche correspondant à l’épaisseur de ce sol, on trouve deux coupes de la Grèce de l’est, C4051 (Fig. 7.359), datant de 710-640 av. J.-C., et C4049. Dans la même zone, en S34, à une altitude analogue, la petite cruche C2353 (Fig. 7.360) (Lehmann 1996, forme 229 – vases venant de Al Mina, strat. 3-4 ; Lehmann 2005, fig. 12-2) pourrait éventuellement appartenir à ce niveau. Le fragment d’épaule de cruche de la Grèce de l’est, à décor de goutte, C4063 (Fig. 7.361), datable de 550-500 av. J.-C., se trouve à proximité.
Figure 7.362. Édifice 33, vers le nord-est : sol avec amas de pierres.
Figure 7.364. bR32-33 vers le sud : mur M333-M108.
329
Le comblement du silo A50 En S33 est et bST33, le silo A50 (diam. int. 1,70 m/1,20 m, profondeur conservée 1,50 m) (voir supra, Fig. 6.147), est la seule de ces installations à avoir un profil nettement tronconique. Ses parois sont tapissées de blocs bien appareillés d’un module assez gros, de 15 à 20 cm. Sa partie supérieure et sa margelle ont été détruites par le creusement de la grande fosse romaine tardive du niveau 20. Par conséquent, l’attribution stratigraphique de son creusement n’est pas assurée. Celui-ci a partiellement détruit les silos A51 et A52, les murs des niveaux 6 et 7, et les couches et sols qui les ont scellés, les plus
Figure 7.363. bR32-33 vers l’est : mur M333 et son sol.
Figure 7.365. S33 vers le nord-ouest, murs M108.M109.
330
Frank braemer
Figure 7.366. Plan simplifié du Niveau 16.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
331
Figure 7.367. T30 vers le sud, mur M63 (à gauche) et M102 (à droite).
Figure 7.368. T31, mur M106 vers le sud-est.
récents de ces sols étant ceux du niveau 8b. L’attribution stratigraphique du creusement et de l’usage du silo doit donc être située entre les niveaux 9 et 14. Nous proposons d’attribuer le colmatage et l’abandon du silo au niveau 15 en raison de la date des fragments attiques les plus récents mis au jour dans le remplissage, fragments datables de la fin vie-début ve s. av. J.-C.
Des éléments de sol intérieur ont été observés en R32, à une altitude moyenne de 4,86 m/mer. Ce sol, marqué par une couche de graviers et perforé par une fosse hellénistique en son centre, est recouvert par des amas de pierres (Fig. 7.364). Sur ce sol (sacs R32:14, R32:15 et R32:17), on trouve, mélangés à des fragments hellénistiques (bols à lèvre recourbée), des fragments d’un fond de plat ou de coupe grecque et un fragment de vase de type perse datables du ve s., des fragments de coupe d’imitation ionienne, de bol chypriote White Painted à décor de cercles concentriques, de jatte Plain White, d’un dinos, C2163, datable de 600-550 av. J.-C., d’un plat rhodien, C2164, et d’une amphore rhodienne de style Wild Goat, C2166, datable de 650-600 av. J.-C.
Le niveau 16 (Fig. 7.366) Ce niveau est défini par les édifices 33 et 34, dont les murs sont très partiellement connus et les sols ont largement disparu, détruits par les niveaux d’occupation postérieurs. Quelques lambeaux de sols permettent toutefois de proposer une attribution de ces édifices aux dernières phases de l’âge du Fer.
L’édifice 33 Au sud-ouest de la zone fouillée, en RS32-33, les fragments de murs M111, M109 et M333 forment un espace de 4 m de large et de plus de 7 m de long. Les murs ont une épaisseur de 1,20 m et sont préservés par endroit (M333) jusqu’à 1 m de hauteur, alors qu’ailleurs des tranchées de vol d’époque hellénistique les ont complètement détruits (Fig. 7.362 ; Fig. 7.363 ; Fig. 7.364 ; Fig. 7.365).
Les sols extérieurs n’ont pas pu être identifiés. Les fosses de vol des blocs datant de l’époque hellénistique ont vraisemblablement été comblées après la fin du iie siècle av. J.-C. : comme en témoigne, dans la bRS32, un petit trésor de tétradrachmes en argent (infra 342).
L’édifice 34 Cet édifice, constitué en ST29-30-31 par les murs M106-M335, M102-M336 et M103, qui ont tous une épaisseur moyenne de 1 m, mesure 8,30 × plus de 7 m (Fig. 7.367 ; Fig. 7.368). Le mur est, M204, a été détruit et reconstruit sur une orientation légèrement différente.
332
Frank braemer
L’espace intérieur s’étend sur 6 m de large et plus de 6 m de long. Le mur M203, au nord, est associable strati graphiquement à cet édifice, ainsi que le mur M104 à l’est, à une altitude inférieure, le mur M204 faisant office de mur de terrasse. À la jonction des murs M203-M103, un grand moellon taillé laisse penser que l’ensemble des murs visibles n’était que le soubassement d’un mur en moellon dont les blocs ont été totalement pillés. Des portions du sol intérieur ont été observées en bT30-31:07(A) et en bST31:09 à 5,25 m/mer. Le sol n’a pas été reconnu en T30. En bT29-30, le sol a été observé dans l’angle des murs M102 et M103 : on y trouve : Tableau 7.59. Sac bT29-30:6. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C6330
amphore
C6331
cratère
figures noires
C6332
coupe
attique
500-475
C6333
coupe
attique
500-475
C6334
plat
C6336
amphore
Chios
C6337
lampe
Howland type 21 525-480
En T29, le niveau empierré situé à 5,00 m/mer représente peut-être le sol extérieur de l’édifice. On y trouve (sac T29:10) un fragment de coupe archaïque, une lèvre d’assiette de type perse, des lèvres de coupes communes à bourrelet et un fragment de coupe ionienne B2, C3258, datable de 580-540 av. J.-C. Dans le sac T29:12, correspondant au nettoyage des pierres, il y a un fond plat de coupe commune et deux fragments à vernis noir. Ce niveau empierré repose en bTU29:10 sur un niveau cendreux à une altitude moyenne de 5,00 m/ mer. On y trouve une coupe attique à figure noire, C6587, datant de 500-490 av. J.-C., de nombreux fragments à vernis noir attique, des fragments d’une coupe à bande Figure 7.369. C4511, 1/6.
de la Grèce de l’est, C6588, datant de la fin vie-début ve s., une coupe noire lissée de la Grèce de l’est, C6589, quelques fragments communs, une anse de panier d’amphore et un col d’amphore torpille de même forme que C4511 (Fig. 7.369), amphore complète qui a été trouvée en U29, reposant sur un sol au milieu d’un amas de pierres à la même altitude (5,13 m/mer) et datable de la fin du ve ou du début du ive siècle (Lehmann 1996, forme 418, vase de Byblos ; Stern 2015b, 595, fig. 5.1.12, no 5 de Dor ; Stucky 1983, 47, fig. 298).
Le niveau 17 (Fig. 7.370) Il s’agit d’un niveau datant du ve s. et du début du ive s. av. J.-C., niveau dont l’existence n’est attestée que par une série de vases retrouvés sur l’ensemble de la surface fouillée et par la fosse A89 contenant plusieurs vases de cette période (Fig. 7.371). Une canalisation dégagée au sud de la zone fouillée appartient vraisemblablement à la même période.
La fosse A89 au nord Le parement sud du mur M335 du niveau 16 a sans doute été partiellement détruit par la grande fosse T31 sud-est et bTU31:6/2, qui devait avoir pour origine un niveau immédiatement supérieur, arasé par les sols postérieurs d’époque hellénistique. Cette fosse a également été retrouvée en bT31-32:06(3). Il s’agit d’une excavation de plus de 2 m de profondeur, en entonnoir – 3 m en haut, 1,50 m en bas –, aux parois non stabilisées. Le fond est aménagé avec un cercle de pierres mal appareillées (Fig. 7.371). Le remplissage est un mélange de terre et de cailloux. Dans le fond de cette grande fosse (Fig. 7.372 ; 7.373), il y a, déposés dans le cercle de pierre, le cul d’amphore – sans doute une amphore à anses de panier – C1716 (Fig. 7.374), la cruche intacte C1715 (Fig. 7.375) (Lehmann 2005, fig. 10, no 4 et 5, vases d’Al Mina st. 3-4), la coupelle à vernis noir C1718 (Fig. 7.376) et la cruche C1714 (Fig. 7.377) (Lehmann 1996, forme 359 ; Lehmann 2005, fig. 11, no 3). Le creusement de cette fosse semble avoir été destiné au dépôt de vases. Aucun ossement humain n’a été retrouvé dans ou à proximité de ces vases, ce qui exclut une fonction funéraire. L’ensemble des vases peut être attribué à la fin du ve s. ou au début du ive s. av. J.-C.
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.370. Plan simplifié des vestiges du Niveau 17.
333
334
Frank braemer
Figure 7.371. T31 angle sud est ; à gauche, cercle de pierre délimitant la fosse A89.
Figure 7.372. T31 vases en place dans la fosse A89 vers le sud-est.
Figure 7.373. T31 vases en place dans la fosse A89, vers le sud.
Figure 7.376. C1718, 1/3.
Figure 7.374. C1716, 1/4.
Figure 7.375. C1715, 1/4.
Dans le sédiment de remplissage de la fosse, on trouve des fragments plus anciens : Tableau 7.60. Sacs bTU31:06, T31: 28,60,64
Le caniveau A15 en R33-34
N inventaire Forme
Type
Date, référence
N de gure fi
C2970
Grèce de l’est
550-525
o
C3708
C3712
C3709
coupe
coupe
coupe
coupe
Plain White
Grèce de l’est
Red Burnished
o
C3710
coupe
vernis noir
C3711
assiette commune
C1700
fragment
C1725
skyphos
510-500 attique ; figures rouges
Corinthe
Figure 7.377. C1714, 1/4 approx.
600-590
On attribue au niveau 17 la mise en place du caniveau monumental A15 dans les carrés R33 et R34. Ce caniveau est construit pour conduire l’eau du nord (dallage à 4,06 m/mer) (Fig. 7.378) vers le sud (dallage à 3,44 m/ mer), avec une pente assez forte d’environ 10%. Le sol de l’ouvrage est soigneusement dallé. Deux séries de dalles et de blocs verticaux reposant sur le dallage de fond, très bien appareillées et jointoyées au moyen de petites pierres et de terre (Fig. 7.379), laissent un passage de 0,40 à 0,50 m de large au nord, s’élargissant à 0,60 m au sud ; elles supportent une couverture de dalles préservées seulement en R33 sud et en bR33-34, qui donne au conduit une hauteur de 0,20 à 0,25 m. Le tracé
335
7. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier du Fer IIIB
Figure 7.378. R33, caniveau A15 vers le sud-ouest.
Figure 7.379. R34, caniveau A15 vers le nord-ouest.
général de l’ouvrage est rectiligne, d’orientation nordsud, tournant légèrement vers l’est dans sa partie sud. L’ouvrage est préservé au nord jusqu’à l’alignement du parement nord du mur M211 du niveau 6 (Fig. 7.380) ; il coupe l’angle des murs M214 et M215 du niveau 15. Il est détruit au sud-est par une fosse hellénistique. En R33 sud et bR33-34, le caniveau est recouvert par un empierrage régulier qui doit correspondre au sol d’usage, à l’altitude de 4,20/4,25 m/mer. Cet empierrage s’étend à l’est en S34, au-dessus du mur M275 du niveau 6. Dans l’épaisseur de ce sol (sacs bR33-34:18, bRS34:09), on trouve de nombreux fragments du Fer II et III, tel le fragment de la coupe chypriote bichrome C6100 du niveau 7, dont d’autres fragments ont été trouvés sous le dallage du caniveau en R33, et l’amphore C6101. Deux pointes de flèches en fer (V451 et V457) leur sont associées. En bS33-34:07, on a un mélange de fragments hellénistiques avec de la céramique romaine venant du grand dépotoir du niveau 19, alors que, dans le comblement du conduit du caniveau et dans la zone de R34 où le caniveau a été partiellement détruit (côté est), qui correspondent à la période d’abandon de l’ouvrage (R34:29), la céramique d’époque hellénistique est seule présente. En R33, le nettoyage du dallage a mis au jour la coupe à bande de la Grèce de l’est C2225, et, plus au nord, à la jonction avec le mur 3 (sac R33:26), le fragment de statuette de cheval C2227.
Figure 7.380. R34, caniveau A15 vers le nord-ouest.
Interprétation La construction du caniveau commence par le creusement d’une tranchée qui a traversé les sols des niveaux 2, 3, 7 en R33 et R34. Les déblais du creusement ont ensuite été pour partie utilisés pour établir le sol empierré recouvrant le caniveau, ce qui explique la présence de fragments de mêmes vases C2232 et C2233 à la fois dans ce sol et sous le dallage. Le remplissage après abandon contient essentiellement des fragments de période hellénistique (voir infra, 342) venant, sans que l’on puisse les distinguer, à la fois de ce comblement et des fonds des fosses hellénistiques qui ont perforé le secteur en plusieurs endroits sans doute après le dernier quart du iie s. av. J.-C. Les fragments les plus récents, qui paraissent être associés à la mise en place des dalles verticales du caniveau en R33:21, sont donc la figurine de cheval C2227 et la coupe de la Grèce de l’est C2225 dont la forme, plus ancienne, peut exister jusqu’à la période « perse » (Rosenthal-Heginbottom 2015, 627, fig. 5.2/2).
8. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier de l’époque hellénistique Frank braemer
Le niveau 18 Les vestiges de la période hellénistique sur le tell correspondent d’une part à quelques édifices formant deux niveaux stratigraphiques décrits ci-dessous, et d’autre part à un grand nombre de fosses de dimensions variées, contenant de la céramique en quantité importante et réparties sur l’ensemble de la zone fouillée. La description et l’analyse de la céramique provenant de ces fosses, et conservée dans les réserves de la mission, n’ont pas été suffisamment avancées pour que l’on puisse en présenter ici des résultats significatifs ; en effet les campagnes d’études initialement prévues ont dû être annulées en raison de la guerre civile. Nous avons donc choisi de nous limiter ici à la description des vestiges architecturaux et des fragments de sols accompagnée d’un choix de vases qui leurs sont associés afin d’établir la chronologie de l’occupation de ce secteur de Bassit1.
Le niveau 18a (Fig. 8.1) L’ensemble bâti 35 Au nord-est de la zone fouillée, l’ensemble 35 s’étend sur plus de 25 m du nord au sud et plus de 10 m d’ouest en est. Il s’agit d’un ensemble composite formé à l’est par les murs épais de 1,50 m, M96 et sans doute son retour M329-M94, et M298 plus au sud. La pièce carrée 35.1, mesurant 4 × 3 m et formée par les murs M88, M64, M63/M325 (Fig. 8.2 ; Fig. 8.3 ; Fig. 8.4), devait venir s’appuyer sur le mur M298 ; une porte à crapaudine de 1 m de large lui donne accès. Deux pièces, 35.2 (3,50 × 4 m) avec porte au sud (Fig. 8.5) et 35.3 (3,50 × plus de 2 m) s’appuient sur les murs M96-M329/M94. Entre les pièces 35.1 et 35.2, un espace de 3,50 m de large correspond J’adresse tous mes remerciements Sandrine Élaigne pour sa relecture, ses conseils et les précisions d’identifications qu’elle m’a fournies. 1
peut-être à un passage qu’il n’est pas possible de qualifier de manière plus précise. Les murs sont tous très bien appareillés et réguliers. Ces murs pourraient correspondre à la partie ouest d’un grand édifice s’étendant plus à l’est, où il a été détruit par des fosses et par les fours d’époque romaine. Les murs M89/M330, dans le carré U32, et M322 dont un parement était visible sous le four du niveau 19 dans la bV31-32, appartenaient vraisemblablement à la partie orientale de l’édifice. Le sol de la pièce 35.1 est une épaisseur de gravier, sur laquelle il y a, par endroit, des fragments de stuc peints. Les sacs contiennent : Tableau 8.1. Sacs bTU29:07, 07a. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C6583
bol echinus
Fig. 8.6
C6584
coupe
attique
Élaigne 2007, fig. 1, 516.74
Fig. 8.7
C6585
lampe
Howland type 25A
360-285
Le sol du passage est peut-être un sol blanc sur lequel il y a : Tableau 8.2. Sac bTU29:03, bU29-30:02. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C6577
bol miniature vernis noir
Fig. 8.8
C6711
anse d’amphore timbrée de Cos
Morin 2015, 120
C6710
canthare vernis noir
338
Frank braemer
Figure 8.1. Plan simplifié des vestiges du Niveau 18a.
8. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier de l’époque hellénistique
339
Figure 8.2. T30 vers l’est, mur M63.
Figure 8.3. U30 vers le nord-est, mur M88 à gauche et mur du four A5 à droite.
Figure 8.4. U30 vers le sud, mur M88 au premier plan.
Figure 8.5. U29 vers le sud-ouest, porte du mur M95.M96.
Figure 8.6. C6583. Figure 8.7. C6584.
Figure 8.8. C6577.
340
Frank braemer
Figure 8.9. C1680, 1/3.
Figure 8.10. C2925.
Le sol de la pièce 35.3, à 5,00 m/mer, est empierré ; on y trouve : Tableau 8.3. Sacs V28:10, 12, 14, 16. No inventaire
Type
Date, référence
No de figure
Forme
C4661
Bol à relief
200-150
C4662
Bol echinus
C4663
skyphos
C4667
cruche
C4664
anse d’amphore timbrée de Cos
Morin 2015, 120
La pièce 35.1 a été détruite par la fosse hellénistique qui a livré, dans le sac bTU31:5/2, un pied de coupe vernie, C3705, et un fragment à figures noires, C3704 plus ancien. Le sud du mur M90 a été détruit par la fosse romaine du niveau 19. Le sol externe situé au sud-ouest de l’édifice contient (sacs bS30-31:6 ; T31:12) des bols echinus, des assiettes à poisson, des fragments de style West Slope, des anses d’amphores « rhodiennes », dont, dans T31:14, l’anse timbrée C1941 du groupe « à la roue » datant de la fin du ive s. av. J.-C. (Morin 2015, 129 : 340-310 av. J.-C.).
Figure 8.12. C4055.
Figure 8.11. C9124.
L’épaisseur de terre recouvrant ce sol contient : Tableau 8.4. Sac T31:13. No inventaire Forme
Type Howland type 43A
Date, référence
No de figure
250-200
Fig. 8.9 Fig. 8.10
C1680
lampe
C2925
Bord de cratère vernis noir
C9124
bol echinus
Élaigne 2007, Fig. 8.11 fig. 1, 516.74
L’épaisseur de terre noire recouvrant le mur M90 en bU31-32 contient uniquement de la céramique de la période hellénistique.
8. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier de l’époque hellénistique
Figure 8.13. Plan simplifié des vestiges du Niveau18b.
341
342
Frank braemer
Figure 8.15. C6165.
Figure 8.16. C9104.
Figure 8.14. C6156.
Figure 8.18. C9233. Figure 8.17. C9225.
Figure 8.19. C3029, 1/3.
Le caniveau A15 et le mur M140 À l’extrême sud-ouest de la zone fouillée, dans l’angle sud-ouest du sondage en R34, un mur M140 conservé sur près de 1 mètre de hauteur est associé à deux amphores dont les panses étaient visibles dans les parois du sondage, et qui donc n’ont pas été prélevées. Il pourrait s’agir de la limite nord d’un édifice bien conservé. Un niveau de sol très perturbé est associé à ce mur à une altitude d’environ 4,06 m/mer : il contenait de la céramique hellénistique analogue à celle identifiée plus au nord, mais dont le catalogue n’a pas été achevé. Le caniveau A15, mis en place au niveau 17 (voir supra, 334), a vraisemblablement encore fonctionné à cette période, et il serait alors possible de l’associer au mur M140. Les fosses multiples qui ont détruit partiellement ce caniveau ont sans doute été creusées entre la fin du iiie s. et le début ier s. av. J.-C. : elles contenaient entre autres les monnaies d’Alexandre M1978_03 et M1978_04 datable des années 128-123. Le sac R34:26 correspond à la zone de destruction à l’est du caniveau ; le matériel céramique y est hellénistique, comme celui du sac R34:24 qui correspond au remplissage du caniveau après abandon : il contient en particulier des bols echinus, à vernis noir ou rouge, et la casserole fragmentaire C4055 (Fig. 8.12) datable de la même période (Berlin 2015, 655, pl. 6.1.9.7).
Dans les carrés RS32-33, les fosses de vol des blocs des murs de l’édifice 33 du niveau 16 ont sans doute été creusées à cette période. C’est au nord de la bRS32, dans la fosse, qu’un trésor de tétradrachmes d’argent, disposés en rouleau et enveloppés d’une feuille de plomb, a été mis au jour à 4,98 m/mer : 9 monnaies sont datées des années 185-177, et la plus récente est datée de 119-118 av. J.-C. (Le Rider 1983).
Le niveau 18b (Fig. 8.13) Quelques fragments de murs de la pièce 35.2 de l’édifice du niveau 18a sont repris et les murs M60-M61, au nord, forment l’extrémité d’un bâtiment qui se développait hors de la zone fouillée. Au nord-ouest, la construction de l’édifice 36 et de murs d’un autre édifice qui se développait au nord (M58 et M324) est également attribuée à ce niveau.
L’édifice 36 L’édifice 36 est délimité au sud-est par deux murs perpendiculaires M20 et M21, épais de 0,50 à 0,60 m, qui entourent un espace mesurant 5,50 × plus de 5 m. Le mur
343
8. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier de l’époque hellénistique
Figure 8.20a. C3027, 1/3.
bS29-30, le sol blanc est retrouvé (bS29-30:3). En bS30-31, l’angle des murs M20-M21 est bien identifié. Le sol extérieur est apparaît percé par une fosse, dans laquelle il y a des fragments d’enduit peint rouge analogue à celui retrouvé dans l’édifice 35, associés à de la céramique hellénistique et une monnaie hellénistique non datable (M_1980_004) ; le sac prélevé sur le sol comprend : Tableau 8.5. bS30-31:01. No inventaire Forme
Figure 8.20b. C3027.
Type
Date, référence
No de figure
C6156
lampe à bec Howland type 350-285 25B
Fig. 8.14
C6154
cruche
West Slope
C6153
fragment
attique à 400-375 figures rouges
La fosse s’enfonce sur 0,60 m ; elle contient une monnaie hellénistique non datable (M_1980_005) et un matériel céramique analogue à celui du sol : Tableau 8.6. Sac bS30-31:4.
nord n’est pas assuré sur sa partie ouest : il a été détruit par le creusement de la fosse romaine du niveau 19. Le petit fragment (1 m) de mur au nord-ouest (M5), en S29, serait peut-être une reconstruction, car son assise de base passe sur le sol blanc de l’édifice (sacs S29:5/S29:6) à en moyenne 5,40 m/mer qui est perforé par la fosse dépotoir romaine. Sur ce sol blanc il y avait le foyer A101, mesurant 0,87 m de diamètre et préservé sur une quinzaine de centimètres de hauteur. Sa paroi de terre et le fond sont entièrement tapissés de tessons de céramique de vases plus anciens (sac S29:10, anse d’amphore torpille et anse en bretelle d’une autre amphore). La partie sud du sol de cet espace a été détruite jusqu’au mur M21 par le dépotoir romain en S30 ; on en retrouve cependant quelques lambeaux à 5,44 m/mer au nord. Dans la
No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
C6157
coupe à pied en anneau
C6158
coupe à pied en anneau
C6159
coupe à pied en anneau
C6160
coupe à fond plat
C6161
cruche
C6162
amphore torpille
C6165
lampe
Howland 25A
360-285
Fig. 8.15
C6166
lampe
Howland 25A
360-285
C6167
lampe
Smyrne
700-550
C9104
assiette à vernis noir
Chypre orientale
iii s
Fig. 8.16
C9225
bols echinus
fin ive s.-début ier s. (Berlin 2015, pl. 6.1.3, no 16 et 17, Élaigne 2007, fig. 1, 516-19 et 516-72)
Fig. 8.17
C9233
bols echinus
fin ive s.-début ier s.
Fig. 8.18
e
Dans l’angle des murs M20-M21, on a mis au jour un bol echinus à vernis noir, une lèvre d’assiette à poisson à
344
Frank braemer
vernis noir, ainsi que des embouchures de cruches communes. Au nord-ouest, en bRS29, le sol blanc vient jusqu’au mur M86, qui se termine à l’est avec un très gros moellon taillé (dim. 125 × 43 × 36 cm), sans doute un remploi venant d’un édifice plus ancien. Sur le sol (sac bRS29:6), il y a plusieurs fragments d’un skyphos hellénistique, du bol à vernis noir C7572 et un bord de plat en sigillée A. L’ensemble doit donc être daté du ii-ier s. av. J.-C. Dans l’épaisseur du sol (sac bRS29:7), on rencontre des fragments grecs archaïques : coupes de la Grèce de l’est A1, bol à rosette et fragments de la Grèce de l’est, dont le vase C7573, datable de 590-560 av. J.-C., les fragments C7585 du Corinthien récent II (575-550 av. J.-C.) et des fragments à vernis noir.
Figure 8.21. C3038, 1/4.
En R29, le sol vient jusqu’à l’angle des murs M85M86, mais il est détruit en partie par le dépotoir romain, qui semble être lui-même imbriqué dans une fosse plus ancienne dans laquelle on note :
Figure 8.22. C3039, 1/4.
Figure 8.23. C3037, 1/4.
Tableau 8.7. SacR29:06. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de gure fi
Howland32 2e moitié iie s Fig. 8.19 av. J.-C.
C3029
Lampe rhodienne
C3030
lampe assiette
C3027
cruche
vernis noir
Fig. 8.20
C3038
amphore
Fig. 8.21
C3039
amphore
Fig. 8.22
C3040
col et anse d’amphore timbrée
244-236 (Morin 2015, 80)
C3041
col et anse amphore timbrée
Morin 2015, 135.
iie s av. J.-C.
Fig. 8.23
vernis noir, iiie s.-début Chypre ier s. av. J.-C.
Fig. 8.24
C3037
Amphore sans col à anses de panier
C3035
Bol caréné
Thalmann 1978, 70 et fig. 44.9
Un mortier en pierre (ht. 0,48 m, diam. 0,60 m) se trouve renversé contre l’extrémité sud du mur M85. Sur le sol, la céramique hellénistique est homogène. Outre des assiettes à poisson fragmentaires et une phiale, on trouve :
Figure 8.24a. C3035.
Figure 8.24b. C3035. Tableau 8.8. SacR29:05. No inventaire
Date, référence
No de figure
Forme
Type
C9106
assiette
Chypre vernis noir
C3020
lampe
Howland 42B
300-250
C3021
lampe
Howland 25B
350-285
C3023
lampe
Howland 25A
360-285
C3024
lampe
Howland 24C
410-365
C3025
lampe
Howland 42D
250-220
iiie s. av. J.-C. ; Fig. 8.25
Berlin 2015, pl. 6.1.2, no 4
Quelques fragments romains viennent sans doute de la fosse. Sous le sol (sacR29:15), un niveau de gravier avec dallage lâche à 5,42 m/mer reposant sur une épaisseur de sédiment ne contient que de la céramique du Fer III.
345
8. Stratigraphie, architecture et groupes de mobilier de l’époque hellénistique A l’ouest du mur M85, il y a également un sol blanc à une altitude analogue : sur le sol (sacR29:8), on trouve des fragments de coupe à vernis noir à palmettes imprimées attique ou égéen (C3031, Fig. 8.26), de cratère en cloche, de bols echinus, du col d’amphore grise lissée à filet rouge C3032 (Fig. 8.27), et, dans l’épaisseur du sol (sacR29:14), des fragments d’assiette hellénistique à coulure, de parois de marmites. Mais, là aussi dominent des fragments « archaïques » du Fer IIIB, telle la lampe C2662, de type Howland 21, datable de 525-480 av. J.-C. Les murs M85 et M86 ont une assise inférieure en très gros blocs (0,50 m de côté), dont certains sont des moellons taillés bien appareillés, l’assise supérieure étant en blocs plus petits utilisés en blocage. Un coup de sabre sépare le mur M85 du mur M86. Le mur M85 n’a qu’une seule assise, alors que le mur M86 s’enfonce plus profondément.
Figure 8.25b. C9106.
Figure 8.25a. C9106. Figure 8.26. C3031, 1/3.
En bRS30, sur le sol du mur M20, sur lequel subsiste un dallage (Fig. 8.28), on a : Tableau 8.9. Sac bRS30:9. No inventaire Forme
Type
Date, référence
No de figure
C7622
lèvre de cratère à vernis noir
iiie s. av. J.-C. ?
Fig. 8.29
C7623
bol echinus
C9173
plat
Fin du iiie s. av. J.C., 3e quart du iie s. (Berlin 2015, pl. 6.1.2, no 9, Élaigne 2007, fig. 13, 507-49)
Fig. 8.30
Campanienne A ? Lamboglia 36
(Berlin 2015, pl. 6.1.1, no 10)
Figure 8.27. C3032, 1/3.
Le sol, avec des grandes plaques de mortier, appartient sans doute à l’édifice 31 du niveau 15, mais on y trouve encore deux fragments hellénistiques (sac bRS30:10). En R30, l’extrémité ouest du mur M20 (Fig. 8.31) s’interrompt net. Au sud de ce mur, une lentille de terre noire cendreuse correspond sans doute à un niveau de sol d’occupation (sac R30:12) ; elle contient de la céramique hellénistique, dont la lampe C2659 (Fig. 8.32) (Howland 1958, type 33, 225-125 av. J.-C.) et deux monnaies hellénistiques, M_1975_006, illisible, et M_1975_007, bronze au type d’Alexandre (Le Rider 1986, 395). Un autre angle de mur au nord en ST29, M324, est antérieur à ce sol. Figure 8.28. bRS30, mur M20 et dallage vers le nord.
346
Frank braemer
Figure 8.29. C7622.
Figure 8.30. C9173.
Datation Pour situer ces niveaux 18A et 18B dans la période hellénistique, la céramique retrouvée en stratigraphie permet de proposer une occupation tout au long des iiie et iie s av. J.-C. Le corpus des 105 lampes retrouvées sur le tell, établi par C. Courbin, est attribuable pour deux tiers au iiie s. et moins d’un tiers au iie s. av. J.-C., une dizaine de lampes seulement étant attribuables au ie s. av. J.-C. Le corpus des timbres sur anses d’amphores égéennes (Morin 2015, 148) montre également que deux tiers des anses sont attribuables au iiie s. et un tiers au iie s. av. J.-C. La plus grande partie de la vaisselle de table, bols echinus, assiettes et bols carénés, est attribuable, outre quelques fragments attiques et égéens, aux fabriques de type « prédécesseurs de la sigillée » de Chypre et de la région d’Antioche antérieures aux fabriques de sigillée orientale A qui apparaissent vers 125 av. J.-C. (Élaigne 2007, § 15). Ces indices chrono logiques sont confirmés par la datation des monnaies : le trésor de monnaies d’argent retrouvé dans le remplissage des tranchées de vol des murs de l’édifice 33 du niveau 16 couvre la même période, la monnaie la plus récente étant attribuée au début du iie s. av. J.-C. Tenant compte des éléments récents, nous proposons une datation iiie-iie s. débordant peut-être sur le début du ier s. av. J.-C. pour ces niveaux. Dans le secteur du tell, il semble donc que l’activité, associée au port qui a été construit sans doute à cette période, cesse vraisemblablement dans le dernier quart du iie s. av. J.-C., pour ne reprendre qu’au ive s. ap. J.-C.
Figure 8.31. R30, mur M20 (en haut) et M84 (en bas) vers l’est.
Figure 8.32. C2659.
9. Stratigraphie, architecture et mobilier
des époques romaine tardive et byzantine Frank braemer
Le niveau 19 Dans cette zone du site, la phase d’occupation de l’époque romaine correspond à une installation de production de céramique comprenant fours et bâtiments annexes dans la partie est de la zone fouillée. Les murs ont une orientation générale nord-est/ sud-ouest. Une grande fosse-dépotoir occupe la majeure partie de la surface à l’ouest de la zone fouillée ; elle contient les déchets de cuisson de la production des fours. L’installation artisanale a connu deux états architecturaux.
Le niveau 19a (Fig. 9.1) Le premier état voit, au nord-est, la construction d’un four dont la chambre est intégrée dans une structure de murs massifs, reliés au nord à un édifice qui s’étend hors de la zone fouillée. À l’est du four, un espace libre doit correspondre à une zone de circulation. Au sud-est, l’édifice 37 est vraisemblablement de la même période que le four.
Le four nord A5 Le four nord A5 est une construction massive en pierre, mesurant 5,50 × 5 m et conservée sur 2 m de hauteur, au centre de laquelle est installée une chambre de chauffe cylindrique de 3,10 m de diamètre (Fig. 9.2 ; Fig. 9.3). Le mur périphérique a une épaisseur variant de 1,30 m à 1 m. L’angle ouest des murs est construit en gros moellons taillés de 0,80 × 0,50 × 0,50 m (Fig. 9.4). L’assise de réglage du mur ouest est située à 5,80 m/mer ; une assise complémentaire dont le parement est en retrait de 6 cm a été observée sur le parement est de ce mur. Dans le mur sud-est (Fig. 9.5 ; Fig. 9.6), on peut distinguer, dans un état 1, les vestiges d’une ouverture de
2 m de large, limitée par un empilement de blocs taillés verticaux – de dimensions analogues à celles du bloc d’angle sud-ouest – posés sur un soubassement de petits blocs et conservés sur 1,50 m de hauteur. Cette ouverture a été comblée ou réduite à 1,20 m de large dans une deuxième phase d’utilisation (Fig. 9.7). Au nord-est, un couloir d’accès à la chambre de chauffe est ménagé par une ouverture large de 1,50 m. Le sol de ce couloir se trouve à 5,18/5,28 m/mer. Dans le mur est du couloir, on remarque une série de blocs disposés en arc. Les deux murs latéraux de cette ouverture débordent de 1 m la ligne du parement nord du mur du premier four (Fig. 9.8). Il est donc vraisemblable que le couloir nord-est a été installé dans une deuxième phase de l’utilisation du four, par-dessus le mur initial. La paroi de la chambre de chauffe cylindrique (3,10 m de diamètre, hauteur conservée 1,30 m) est en pierre. Au nord-ouest, à la base du mur, un fragment d’enduit a été observé sur une vingtaine de centimètres carrés. Un sol en terre, dur, brûlé et très plan est établi à 4,23 m/ mer (Fig. 9.9). Deux arcs parallèles en briques, épais de 0,55 m, sont orientés nord-est/sud-ouest au-dessus de la chambre de chauffe et un troisième apparaît orienté est-ouest (Fig. 9.10). L’arc 1 à l’est est construit au-dessus du tracé théorique de la paroi de la chambre, tracé qui n’a pas pu être identifié à cet endroit. Cet arc (Fig. 9.11) repose au nord sur une grosse brique (42 × 30 × 17 cm) posée en oblique sur un amas très calciné de terre de brique et de petites pierres (Fig. 9.12). Cet amas formait un pilier qui venait reposer au sud sur le mur en pierre du four. L’arc 2, parallèle à l’ouest, reposait au sud sur le mur de la chambre et au nord devait arriver sur le plot est du couloir. Deux autres plots de base d’arcs, un au sud, l’autre à la jonction avec le couloir attestent de l’existence d’un
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Figure 9.1. Plan simplifié des vestiges du Niveau 19a.
9. Stratigraphie, architecture et mobilier des époques romaine tardive et byzantine
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Figure 9.2. U31, mur ouest du four A5 vers le nord-est.
Figure 9.3. U31, angle ouest du four A5 vers l’est ; dans la coupe, arc de briques.
Figure 9.4. U31, mur sud-ouest du four A5, massif d’angle ouest à gauche.
Figure 9.5. V31, mur sud-est du four A5 vers l’ouest, après dépose du remplissage supérieur de la porte.
Figure 9.6. V31 vers l’ouest, mur sud-est du four A5.
Figure 9.7. V31 vers l’ouest, mur sud-est du four A5 après dépose du mur sous la porte est. En haut à droite arc 1 dans la paroi.
Figure 9.8. bUV30-31 vers le sud, porte nord du four A5.
Figure 9.9. bUV30-31 vers le nord-est, couloir nord du four A5, plots de base des arcs en briques.
Figure 9.10. bUV30-31 vers le nord-ouest : les trois arcs en briques de la couverture de la chambre de chauffe.
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Frank braemer autre arc détruit. Le plot sud (0,55 × 0,55 m) est édifié sur le sol de la chambre (Fig. 9.13), les deux plots nord (0,70 × 055 m) sont construits à cheval sur le mur de la chambre et sur celui de l’accès nord (Fig. 9.14). La portée des arcs 1 et 2 est de 2,10 m. Les briques de 0,50 × 0,25 m sont épaisses de 0,11 à 0,12 m (Fig. 9.15) ; elles sont disposées en assises de deux briques alternées. Les arcs sont distants de 0,20 m. L’arc 3, orienté perpendiculairement aux autres, a été retrouvé écroulé sur la couche de destruction qui a rempli la chambre de chauffe au nord-ouest. Son épaisseur est de 0,95 m, soit le double de celle des autres arcs. Aucune trace d’appui n’a été retrouvée. La construction est enterrée à l’ouest et au sud, où le niveau de circulation extérieur se trouve à une altitude moyenne de 5,40 m/mer.
Figure 9.11. V31 paroi ouest, four A5 face est de l’arc 1 (croquis B. Botero).
Figure 9.12. bUV31, four A5, arc 1 face ouest extrémité nord. (croquis, B. Botero).
Le mur ouest du four vient se raccorder au nord sur le mur M1, épais de 2 m à 2,15 m, qui est, comme le four, enfoncé sur plus de 2,50 m dans les niveaux antérieurs. Ce très gros mur appartient à un édifice, qui n’a pas été fouillé, s’étendant au nord-est. À 2,50 m au nord du quadrilatère formé par le four A5, le mur M55, reconstruit à plusieurs reprises avec des éléments en briques, est interrompu par une porte partiellement dallée en brique (Fig. 9.16). Ces éléments reposent sur un mur massif qui s’enfonce sur plus de 2,45 m de profondeur. La partie supérieure en brique pourrait être la porte d’accès à un autre four situé au nord et dont la limite ouest serait le mur M1. Au sud, le mur M46-M322, qui reprend sans doute le socle du mur de l’état antérieur (niveau 18), constitue la limite de la zone de circulation autour de l’atelier (Fig. 9.17). Deux niveaux de circulation successifs ont été identifiés à l’est. Le plus ancien se trouve à une altitude de 4 m-4,20 m/mer au pied du mur du four et remonte à 4,50 m/mer plus à l’est. Les dolia enterrés A4 en W31 (Fig. 9.18) et A11 (Fig. 9.19) – qui contenait la marmite C6931 (Fig. 9.20) du type 2, ve s. ap. J.-C. (Waksman et al. 2005, fig. 1) – doivent sans doute être associées au sol (4,50 m/mer) de cet état. Un second niveau de circulation est formé par la terrasse A6, large de 2 m et limitée par un mur très mal construit, qui longe le mur est du four. Son sol, empierré très grossièrement (Fig. 9.21), se trouve à une altitude moyenne de 5,00 m/mer. Un grand vase de stockage ouvert A10 (diam. 0,80 m) C1819 (Fig. 9.22) est enterré dans cette terrasse.
Figure 9.13. U31, chambre du four A5 vers le sud ; base d’un arc de brique.
9. Stratigraphie, architecture et mobilier des époques romaine tardive et byzantine
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Figure 9.15. Brique de l’arc du four A5.
Figure 9.14. bUV30-31vue vers le nord-est, couloir nord du four A5, avec les deux plots de base des arcs en briques.
Figure 9.17. V31, mur M43 vers le sud-ouest venant buter contre le bloc de jambage de la porte du four A5.
Figure 9.20. C6931 vase dans le dolium A11, 1/6.
Figure 9.21. V31 vers le nord-est, terrasse A6 avec vases in situ.
Figure 9.16. V30 mur M45 et entrée d’un four nord (non fouillé).
Figure 9.18. W31 dolium A4 vers le nord.
Figure 9.19. bVW31 vers le sud, dolium A11 sur le sol extérieur du four A5.
Figure 9.22. C1819. 1/10 approx.
Figure 9.23. C3581, 1/10.
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Figure 9.24. Plan simplifié des vestiges du Niveau 19b.
9. Stratigraphie, architecture et mobilier des époques romaine tardive et byzantine Au nord, en V30, on a repéré également un niveau très mal défini, mais marqué par l’arasement d’un mur antérieur à environ 4,25 m/mer, et un second sol de circulation à 5,10 m/mer correspondant au sol du couloir nord d’accès à la chambre de chauffe. Une amphore de table C3581 (Fig. 9.23) est enterrée verticalement. La présence de deux sols de circulation extérieure au nord et à l’est du four, et les deux accès à la chambre de chauffe permettent de proposer la définition de deux phases d’usage du four. Dans une première phase, l’ouverture d’accès à la chambre de chauffe, large de 2 m et couverte par un arc en brique (arc 1) sur le côté intérieur de l’accès, est disposée à l’est. Le sol de la chambre de chauffe se trouve à 4,00-4,23 m/mer. Cette ouverture est réduite à 1,20 m de large par la construction d’un massif de maçonnerie sur son côté nord. Il n’y a pas d’accès à la chambre de chauffe par le nord. Dans une deuxième phase, la porte orientale est partiellement bouchée, et un couloir d’accès est construit au nord, couloir dont les murs latéraux dépassent de 1 m à 1,50 m l’alignement du mur nord du four d’origine. Le sol de ce couloir se trouve à 5,18/5,20 m/mer, celui de la chambre de chauffe à 4,40 m/mer au sud et 4,65 m/mer au nord, en contrebas du niveau de sol du couloir. L’arc 2 est construit et repose au nord sur un des deux plots de briques ; un troisième arc le longeait à l’ouest.
Le quatrième arc, perpendiculaire aux précédents, pourrait correspondre à l’arc de couverture de l’extrémité du couloir, qui aurait basculé dans la phase de destruction finale.
respondant à l’abandon est représenté par une série de lampes postérieures au ve s. ap. J.-C. Il est possible que l’angle des murs M52-M53, ainsi que M56 et M54, correspondent à un second édifice au sud-est, hors de la zone fouillée.
Le niveau 19b (Fig. 9.24) Le four sud A7 Au second état du four A5, qui conserve les mêmes murs de limite, correspond la construction d’un autre four, A7, au sud, en UV32. La totalité du mur sud de ce dernier a été détruite par une grande fosse. Si l’on restitue au mur sud-ouest de ce four une épaisseur minimale de 1 m, les dimensions extérieures de l’édifice sont analogues à celles du four A5 : 5 × 5-5,50 m. Le mur périphérique est fondé à une altitude variant de 4,65 m/mer à l’ouest, à 4,20 m/mer à l’est ; le niveau d’arasement est à 5,25-5,35 m/mer au nord. L’entrée au nord-est, large de 1,10 m et longue de 2 m, donne accès à la chambre de chauffe, demi-cercle de 2,50 m de diamètre. Le mur est construit en pierres, avec un parement de gros blocs bien ajustés reposant sur une semelle débordante au sud (Fig. 9.25), avec un blocage hétérogène (Fig. 9.26). L’angle que fait le couloir avec la chambre de chauffe est constitué par un pilier de briques (Fig. 9.27 ; Fig. 9.28). L’orientation et la disposition générale de ce four (couloir et chambre de chauffe) sont analogues à celles de la deuxième phase du four A5.
L’édifice 37 Au sud-est du four, l’édifice 37 (10 m du nord au sud et plus de 13 m d’ouest en est) est associé à ce niveau architectural. Les murs, épais de 0,60 m en moyenne, sont en appareil régulier à double parement jointif. La pièce 37.1 (5,50 × 3,50 m), à l’ouest, devait ouvrir au sud-est sur le passage 37.2, large de 2,50 m, peut-être l’accès principal de l’édifice. Ce passage pouvait également donner accès à la pièce 37.3 (8 × 3 m). Il est possible qu’une autre pièce 37.4 se développe à l’est, hors de la zone fouillée ; une porte de 1 m de large environ, dont le bloc de jambage nord est préservé presque au centre du mur, devait permettre le passage d’une pièce à l’autre. Une plateforme A9, de plan carré (3 m de côté), vient s’appuyer sur le mur M34 à l’angle sud-ouest de l’édifice 37. Il est vraisemblable que le puits A8 (diamètre 1,60 m) ait été associé au même niveau de sol. Dans le remplissage du puits, le matériel céramique le plus récent cor-
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Figure 9.25. U32 vers le sud-est, parement extérieur du mur sud du four A7.
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Figure 9.26. V32, mur est du four A7 vers le sud.
Figure 9.27. bUV32 vers le nord-ouest, mur nord-ouest du four A7.
Figure 9.29. T33 vers le sud-ouest, mur de la terrasse à gauche et dolium A1 enterré.
Figure 9.30. T33 vers le sud-ouest, le dolium A1 et l’amphore in situ.
Figure 9.28. V32, four A7 mur est vers le sud-est.
Figure 9.31. Dolium A1 C1188, 1/20.
L’édifice 37, phase 2 Dans cette phase, l’édifice 37 est reconstruit ; le four A7 vient s’appuyer sur son mur ouest. La pièce 37.2 conserve son contour et se trouve pourvue d’un sol plâtré à 4,80 m/mer, mais la pièce 37.1 et la partie nord de la pièce 37.3 sont réunies en un seul grand espace, s’étendant sur 7 × 7 m, dont le mur nord M23-M24 est repoussé de plus de 1 m par rapport au tracé précédent. Au sud-est, une petite pièce reprend le tracé des murs de la pièce 37.3 antérieure, avec des murs qui doublent les murs antérieurs, lesquels ne semblent pas préservés à ce niveau. Une monnaie (M_1972_023) dans le remblai d’éboulement de la pièce 37.2 est datée du tournant du ive s. au ve s. ap. J.-C. Dans l’éboulement des murs de la pièce 37.4, sept monnaies sont datées entre le milieu du ive s. et le premier tiers du ve s. ap. J.-C. Quatre fragments de lampes des ve s./ vie s. ap. J.-C. ont été retrouvés dans la pièce 37.3 sud.
Figure 9.32. R34 surface du dépotoir.
Figure 9.34. R33 paroi est, dépotoir en coupe. Figure 9.33. R34, fond du dépotoir.
Figure 9.35a. C6551, 1/4.
Figure 9.35b. C6551.
La plate-forme sud-ouest A9 est toujours en usage, mais elle est alors limitée par des murs en élévation (M15, M16, M17 et M18), qui lui donnent un nouveau contour de 5 × 4,40 m, décalé de 1 m vers l’est par rapport à la plate-forme antérieure. Plusieurs vases reposent sur le sol constitué d’une mosaïque grossière de tuiles. Une grande jarre de stockage est enterrée, retournée dans le sol de la plate-forme au nord, contre le mur M18. Contre le mur ouest M15, un dolium A1, C1188, entièrement conservé, est enfoncé dans le sol extérieur (Fig. 9.29). Un troisième fond de jarre, rempli de mortier pulvérulent, est également enterré verticalement sur le côté sud du dolium (Fig. 9.30). Dans le dolium A1 (Fig. 9.31), le remplissage est constitué de tessons céramiques, dont la lampe C1379, du ve s., deux lèvres de pelves estampillées ΔΟΞΑ et ΔΙΟΝΕΙΚΟΥ (Vallerin 1994, 187-89) et des fragments de sigillée d’African Red Slip Ware, avec une rosette imprimée.
Dans une deuxième phase, un mur est construit sur le côté sud du mur M18 avec un tracé oblique. Ce mur passe alors au-dessus du dolium et de la jarre.
Le dépotoir Dans la partie ouest de la zone fouillée, un énorme dépotoir de céramique (Fig. 9.1) s’étend sur 25 m du nord au sud, 15 m d’ouest en est et sur une épaisseur variable de 0,50 m à 1,50 m. (Fig. 9.32 ; Fig. 9.33 ; Fig. 9.34). Ce dépotoir, dont le volume peut être évalué à au moins 400 m3, accueille le rebut des céramiques cassées ou mal cuites d’une importante production, sans doute celle des fours décrits précédemment. S’il est possible d’identifier des phases de remplissage du dépotoir, la relation avec les phases de construction et reconstruction des fours ne peut pas être établie.
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Figure 9.37. C3408, 1/3.
Figure 9.38. C3409, 1/3
Figure 9.36. C6553.
Figure 9.39. C4368, 1/3.
Figure 9.40. C1577.
Figure 9.44. C1579, 1/4.
Figure 9.41. C4358, 1/4. Figure 9.42. C1580.
Les amphores et les cruches sont la production principale de l’atelier1, cependant les formes les plus anciennes provenant du fond de la fosse en bST34, datent du ive s. et ne sont pas des productions locales : l’amphore à col cylindrique étroit, C6551 (Fig. 9.35a et b) (Mills & Reynolds 2014, fig. 4 : forme 5), et l’amphore vinaire palestinienne type Almagro 54 C6553 (Fig. 9.36). C’est également le cas des amphores C3408 (Fig. 9.37), forme Late Roman Amphora LRA4A et C3409 (Fig. 9.38) forme LRA4 (Mills & Reynolds 2014, fig. 3.7) qui proviennent de la partie sud-est du dépotoir en U34 Je remercie vivement Philip Mills, qui a mis au point les typo logies céramiques romaines tardives en particulier à Bassit (Mills & Beaudry 2007 ; Mills & Beaudry 2010 ; Mills & Reynolds 2014), et qui a bien voulu identifier les différents types d’amphores et autres vases. Notons que ce dépotoir ne recèle aucun fragment de pelves dont le lieu précis de production dans la micro-région de Bassit reste à identifier.
1
Figure 9.43. C1578/2.
9. Stratigraphie, architecture et mobilier des époques romaine tardive et byzantine
Figure 9.45. Plan simplifié des vestiges du Niveau 20.
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Figure 9.46. T34 vers le sud-ouest, murs M12-M13 et M14.
Figure 9.47. T34 vers l’ouest, murs M12-M13 et M14.
qui sont contemporaines de la plate-forme A9. Mais d’autres formes paraissant un peu plus récentes sont attestées dans d’autres zones du dépotoir, par exemple les cruches C4368 (Fig. 9.39) et C1577 (Fig. 9.40), et les amphores C4358, forme LRA 4b (Fig. 9.41), C1580 LRA forme 2 (Fig. 9.42), C1578/2, LRA forme 4b (Fig. 9.43) ou C1579, LRA forme 4b (Fig. 9.44) (Mills & Reynolds 2014, fig. 3). Les monnaies retrouvées dans le dépotoir datent du début du ve s ap. J.-C.
Figure 9.48. R34 vers le nord-ouest, plaque de chancel V699.
La phase d’abandon Cette phase est caractérisée par la présence de plusieurs fosses remplies de céramique2. Une de ces fosses détruit le mur sud du four A7 et correspond à l’abandon de l’atelier céramique. Une dizaine de monnaies datent de la dernière décennie du ive s. et de la première décennie du ve s. ap. J.-C.
Le niveau 20 (Fig. 9.45) Trois angles de murs correspondent à l’ultime phase architecturale d’occupation de ce secteur du site. Au nord, en T31, l’angle des murs M379.M37, épais de 0,50 m, longs de 2 m à 2,50 m, est associé à un sol de mortier avec un foyer A3 ; le sol se prolonge au sud en TU32, jusqu’au mur M379. Le mur M38 double le mur M37. Au sud-ouest, l’angle nord-est d’un édifice, aux murs épais de 1 m (M10, M12 et M13), est conservé sur plus de 10 × 4 m. (Fig. 9.46 ; Fig. 9.47). Une ultime phase architecturale est représentée par l’angle nord-est de murs postérieurs (M9 et M11) aux précédents ; ces murs de 0,60 m d’épaisseur appartenaient à un édifice de plus de 6 × 4 m.
Figure 9.49. Plaque de chancel V699.
Une plaque de chancel en marbre (V699) gravée d’une croix a été retrouvée sur le sol de ces murs. (Fig. 9.48 ; Fig. 9.49). Au nord, dans le carré V28 et la bUV28, un amas de céramique (peut être une tombe, t47, bien qu’aucun 2
L’inventaire précis de ces vases n’a pas été établi.
9. Stratigraphie, architecture et mobilier des époques romaine tardive et byzantine
Figure 9.50. V28, tombe 47 vers l’ouest.
Figure 9.51. bUV28, tombe 47 vers le nord.
ossement ne soit identifié) (Fig. 9.50 ; Fig. 9.51) doit être attribué à cette phase finale. L’amas comprend une grande amphore C6928 à vin ou à huile de type Agora G199/ Zemer 41 type tardif datable du ive s., venant de Chypre ou de Cilicie (Fig. 9.52), associée à un col évasé d’amphore C6929 (Fig. 9.53), le fragment de bord de bassin C5502, estampillé au nom de ΕΥΤΥΧΩC ΕΙΡΗΝΕΩ, et la lampe C5501 paléochrétienne.
Datation Il n’y a pas de matériel céramique permettant de dater précisément ces quelques structures architecturales et les sols associés, et de les dissocier chronologiquement des niveaux précédents. La céramique de la t47 est plus ancien ne que celle du dépotoir alors qu’elle est plus récente d’après la stratigraphie. Les sept monnaies les plus récentes mises au jour sur le tell fournissent une fourchette de datation couvrant les trois premiers quarts du vie siècle ap. J.-C. Le niveau 20 témoigne donc d’épisodes d’occupation de faible ampleur et probablement limités dans le temps, à placer entre la fin du niveau 19 dans le deuxième quart du ve siècle et le troisième quart du vie siècle. Cette période correspond à celle de la transformation de la synagogue en église au pied de l’acropole. Un trésor de monnaies abbassides (Toueir 1983) découvert en R34 témoigne d’une fréquentation ponctuelle au xe siècle, mais on ne peut l’associer à aucune structure architecturale.
Figure 9.52. Amphore C6928 de la tombe 47, 1/10 approx.
Figure 9.53. Col d’amphore C6929 de la tombe 47, 1/3.
359
10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit Frank Braemer & Pascal Darcque La stratigraphie et le mobilier présentés en détail ci-dessus confirment évidemment de manière globale l’analyse préliminaire de P. Courbin publiée en 1986 : l’occupation de la zone dite « tell » du Meidan, replat au nord de la colline (« Acropole ») de Bassit, commence au Bronze Récent I, sans doute au cours du xvie s. av. J.-C. et se termine au vie s. ap. J.-C. (voir aussi la brève synthèse de J. Y. Perreault 2003). Cette occupation n’est cependant pas continue et quatre hiatus ont pu être mis en évidence : une partie du xiiie s. av. J.-C. à la fin du Bronze Récent, probablement la seconde moitié du xiie s. et au moins la première moitié du xie s. av. J.-C. au début de l’âge du Fer, vers la fin du iie s. av. J.-C. et, de manière moins bien définie à l’époque romaine, une partie du ve s. ap. J.-C. Vingt niveaux stratigraphiques et architecturaux caractérisent cette occupation, auxquels il faut ajouter quatre périodes qui n’ont pas laissé assez de traces identifiables permettant de définir un niveau, mais pendant lesquelles l’occupation du site, certainement à proximité de la zone fouillée, est assurée par la céramique (Tableau 10.1). Il faut évidemment replacer l’histoire de cette zone dans celle de l’ensemble du site. Le Bronze Récent (niveaux 1 et 2) n’est attesté que sur la zone du « tell » ; c’est également le cas à l’âge du Fer (niveaux 3 à 17), mais une partie de la nécropole du viiie-viie s. av. J.-C. sur le secteur ouest du Meidan, à moins de 100 m de distance du tell, doit être associée aux niveaux d’habitations 6 à 9. L’époque hellénistique, représentée sur le « tell » par un niveau d’occupation comportant des fosses et des édifices (niveau 18 divisé en deux phases), est également présente dans le secteur ouest du Meidan, où deux niveaux d’édifices recouvrent la nécropole, le second étant daté par les productions de bols à relief du iie s. av. J.-C., et, dans le secteur est, par un niveau d’occupation en bordure de la baie (sondages aB28 et aD43). À cette époque, la colline de l’Acropole au sud du Meidan, est fortifiée et habitée au moins pendant le iie s. av. J.-C. (Courbin 1986, 206-09). Le tournant de l’ère, attesté sur l’Acropole par un dépôt de sigillée orientale, ne l’est pas sur le « tell ». Au iiie s. ap. J.-C., l’habitat se développe sur l’Acropole, qui est à nouveau fortifiée (Courbin 1986, 212-15), alors que seules quelques traces
d’occupation (monnaies, céramique) sont perceptibles sur le tell. Ce n’est qu’au dernier quart du ive s. et, au moins, pendant la première moitié du ve s. ap. J.-C. que se développent la zone de production de céramique et des habitations attenantes (niveau 19). Après une interruption de quelques dizaines d’années, un dernier niveau d’édifices (niveau 20) peut être daté entre la fin du ve s. et la première moitié du vie s. ap. J.-C., période pendant laquelle est construit un grand complexe religieux au pied de l’Acropole, centré dans un premier temps sur une « basilique » (Courbin 1986, 215), alors que des maisons sont reconstruites sur l’Acropole. Au cours de sa longue histoire, l’édifice religieux fut successivement réemployé en synagogue (Beaudry 2011), puis en église (Courbin 1973, 25 ; Beaudry 2005 ; 2008). La fin de l’occupation du « tell », jusqu’au vie s. ap. J.-C., est attestée par les monnaies. La fin de l’occupation antique du site n’est réellement caractérisable que dans l’église dont la destruction est vraisemblablement due à un séisme après 617-619, terminus post quem fourni par un follis d’Héraclius (Beaudry 2005, 130). Le site est cependant fréquenté à nouveau au xe s. (trésor de dirhams abbassides sur le tell) et au xiie-xiiie s. ap. J.-C. (escale des flottes croisées), et c’est pendant cette dernière période qu’une partie de l’église est réaménagée en chapelle (Beaudry 2005, 125).
Le Bronze Récent Plusieurs indices concordants permettent de situer le début de l’occupation à Bassit aux environs de 1550 av. J.-C. (Tabl. 10.1). En effet, les niveaux installés juste au-dessus du sol vierge ont livré des importations chypriotes, comme du White Slip I, du Red Lustrous, du White Lustrous, du Black Lustrous et du Red-on-Black (supra, 30-31), qui pourraient remonter au début du Chypriote Récent IA2 (Eriksson 2007a, 13, table 1B). De plus, le sceau-cylindre de Suse (24-1) associé à ce premier niveau est daté du milieu du iie millénaire av. J.-C. (supra, 153-54). La cohérence des témoignages stratifiés apparaît tout à fait remarquable. On pourrait y ajouter, si notre identification est correcte, le fragment 1-1 datable du Minoen Récent IA.
Tableau 10.1. Synthèse de l’occupation des sites de la côte syrienne septentrionale comparés à Bassit.
Dates
Bassit Tell
Al Mina Lehmann 2005
Ras Shamra Ougarit Saadé 2011 Ibn Hani Al-Maqdissi 2013 Leukos Limen Stucky 1983
Tell Tweini Bretschneider & Van Leberghe 2008b
Tell Sukas
Buhl 1983, Lund 1986, 11
Syrie du Nord-Ouest Venturi 2020, 226
1550 Niveau 1a 1500 1450
Tweini VIIIA Bronze récent 1
Niveau 1b
Bronze récent I
Niveau 2a 1400 1350
Bronze récent IIA
Niveau 2b
1300
Bronze récent 2
Tweini VIIIB Phase II palais
1250
J
Hiatus 1200 Réoccupation? 1150
Phase III
Transition BR/Fer I (1190-1150/1125)
Tweini VIIA
Niveau 3 ?
1100 1050
Bronze récent IIB
Fer IA (1150/11251050) hiatus?
hiatus
Tweini VIIB H2
1000
Fer IB (1050-950)
950 900
Fer IC (1000-850)
Occupation
850 800
Phase IV Niveau 4
Tweini VIA-B
Al Mina 9?
Fer IIA (850-800?)
Niveau 5 750 700 650
Niveau 6
Al Mina 8
Niveau 7
Al Mina 7 (720700/680)
Niveau 8
Al Mina 6-5 (700/680-580
H1
Fer IIIA (740/720-550)
Phase V Tweini VA-B
Fer IIB (800?740/720)
G3
Dates 650 600 550
Bassit Tell
Niveau 9 Niveau 10
450
Niveau 14
Al Mina 6-5 (700/680-580
Niveau 17
Tell Tweini Bretschneider & Van Leberghe 2008b
Phase V
Tell Sukas
Syrie du Nord-Ouest Venturi 2020, 226
G3
Fer IIIA (740/720-550)
Buhl 1983, Lund 1986, 11
G2 G1
Al Mina 4 (c. 540-440)
Tweini VA-B
Niveaux 15-16
400 350
Ras Shamra Ougarit Saadé 2011 Ibn Hani Al-Maqdissi 2013 Leukos Limen Stucky 1983
Niveau 11 Niveaux 12-13
500
Al Mina Lehmann 2005
Hiatus Al Mina 3 (440-380/375) Hellénistique
Occupation Al Mina 2
300
F
250 Niveau 18
Phase VI
200 150 100
E2
Occupation
E1
50 50
Romain
100 150
Hiatus
200 250 300 350 400
Niveau 19
450 500 550 600
Niveau 20
Phase VII
Fer IIIB (550-330)
364
Frank Braemer & Pascal Darcque
Tableau 10.2. Bassit à l’âge du Bronze et au début de l’âge du Fer. D’après Lafont et al. 2017, 461 (Ougarit), Eriksson 2007a, 12, table 1A (Chypre) et Bretschneider & Van Leberghe 2008b, 63, table 1 (Tell Tweini). Bassit
Ougarit
Tell Tweini
Levant
1600
Chypre CR IA1
1575
HR I
1550 1525 1500
Egée
CR I A2
Niveau 1A
Tweini VIIIA
1475 1450 1425 1400
Niveau 1B
Ammistamru I
1350 Niveau 2B
1300
hiatus
Tweini VIIIB bataille de Qadeš
CR IIA
Niqmadu III
1175
Ammurapi
CR II C1
HR III B2 CR II C2 Peuples de la mer
Tweini VIIA-B
1100
HR III B1
tremblement de terre
HR III C Ancien
Niveau 3 ?
1125
HR IIIA
CR IIB
Ibiranu
1200
1075
traité Hatti-Ougarit
Ammistamru II
1250
1150
destruction d’Alalakh
Niqmadu II Ar-Halba Niqmepa
1275 1225
HR II
Niveau 2A
1375 1325
CR IB
hiatus
1050
Le contexte historique et les circonstances qui ont déterminé cette première installation demeurent totalement inconnus. On ne peut que formuler des hypothèses. Par sa situation géographique relativement proche d’Ougarit, à une cinquantaine de kilomètres par voie terrestre, c’est-à-dire deux bons jours de marche, et à environ 30 km par voie maritime, c’est-à-dire une journée de navigation, si le vent est favorable, Bassit paraît se situer aux environs de la frontière nord du royaume d’Ougarit. Si le site d’Ougarit est bien attesté sur le plan archéo logique au Bronze Moyen et au début du Bronze Récent, l’évolution du royaume ne peut être suivie dans des textes qu’à partir du milieu du xive s. Le royaume d’Ougarit pourrait s’être trouvé dans l’orbite du Mitanni avant de passer sous contrôle égyptien (Liverani 1979, 1297-98 ; Lafont et al. 2017, 462-59). À une centaine de
CR III A
CR III B
HR III C Moyen HR III C Récent Protogéométrique
kilomètres de la pointe est de Chypre, Bassit peut représenter une étape maritime commode entre Chypre et la côte nord du Levant. Les autorités du royaume d’Ougarit ont peut-être estimé nécessaire l’installation d’un poste de contrôle permanent à Bassit. Il ne s’agit sans doute pas d’un point d’entrée vers l’arrière-pays, car la circulation terrestre y est relativement malaisée en raison du relief (infra, 373). L’orientation du bâti, nord-est/sud-ouest, a vraisemblablement été déterminée par le tracé de la ligne du rivage et par la nature du terrain rencontré. Elle restera presque identique durant le Bronze Récent II et pendant tout l’âge du Fer. Les vestiges datant du Bronze Récent I sont trop maigres pour que l’on puisse en proposer une interprétation. Notons, cependant que l’épaisseur des murs le mieux conservés du bâtiment 2 atteint 1 m. À côté d’une assez large gamme de récipients servant au
365
10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit transport, au stockage ou la préparation des aliments (supra, 21-22), la présence de céramique importée de Chypre représente peut-être, comme à Alalakh (Bergoffen 2005, 73), une marque de statut social, au sens le plus large du terme ; c’est sans aucun doute le cas de la bouteille Red Lustrous 9-1, découverte dans la tombe 46, et des exemplaires de la classe White Lustrous (10-9 et 10-2), production éphémère et très rare sur la côte levantine. Il en va assurément de même pour la possession d’un sceau-cylindre d’origine lointaine (24-1), fabriqué dans un matériau exotique, le lapis-lazuli. Cet objet, s’il a perdu son usage premier en contexte levantin, pourrait encore représenter un objet précieux et prestigieux entre les mains de son propriétaire (Collon 1983, 122). Le niveau suivant, 1B, n’a livré que des lambeaux de murs peu épais, mais la céramique importée de Chypre y est toujours présente. Cette dernière comporte encore du White Slip I, qui pourrait dater de la seconde moitié du xve s. av. J.-C. La phase Tweini VIIIA, comprenant les niveaux d’occupation 7D-E dans le chantier A, qui a livré du Base-ring I, du White Slip I et du Red Lustrous (Bretschneider & Van Leberghe 2008b, 32), apparaît plus ou moins contemporaine de ces premiers niveaux d’occupation de Bassit. Quelle que soit l’interprétation des deux murs attribués au niveau 2A – phase de construction intermédiaire entre les niveaux 1B et 2B ou bien première phase de construction de l’édifice 7 (infra) – la céramique chypriote qui date ce niveau comprend des fragments classables dans le White Slip II Early, daté entre la fin du xve et le début du xive s. Le dernier niveau (2B) datable du Bronze Récent offre l’image d’un espace bâti soigneusement planifié. Deux bâtiments, presque parallèles, sont séparés par une ruelle large d’environ 1,90 m qui s’élargit en une place au sol empierré, mise en évidence sur un surface mesurant au moins 17 × 13 m. Le plus grand des deux bâtiments (7) s’étendait sur environ 24 m × 10 m. La simplicité et la régularité de son organisation, comme celle du bâtiment 8 voisin, une maison mesurant ± 10 × 6,80 m, indiquent une absence de contrainte dans la planification par rapport au bâti antérieur. Cela signifie-t-il qu’une nouvelle autorité a imposé sa marque sur le site ou qu’une nouvelle situation politique a entraîné une redéfinition du rôle de Bassit dans le royaume d’Ougarit ? À titre d’hypothèse, nous suggérons que le traité conclu aux environs de 1350 av. J.-C. entre Suppiluliuma Ier, le souverain hittite, et Niqmadu II, le souverain d’Ougarit, pourrait avoir eu pour conséquence une réorganisation des marges du royaume. Le nom du site
à cette époque reste sujet à conjecture, mais c’est Sinarou (Snr) qui semble être le meilleur candidat (Astour 1970, 113-17 ; Saadé 2011, 388-410, sp. 389). On manque cependant de repères topographiques précis. De plus, les textes d’Ougarit sur lesquels on prend appui pourraient être postérieurs à la destruction de Bassit au Bronze Récent (infra). Quoi qu’il en soit, le grand bâtiment 7, même si ses dimensions sont nettement inférieures à celle des maisons des officiels à Ougarit et s’il s’en différencie techniquement par l’absence de la pierre de taille (Courtois 1979b), se distingue par son caractère monumental et par le soin apporté à sa construction. Malheureusement, le sol des pièces n’a livré qu’une quantité infime de mobilier, ce qui a donné l’impression d’un « nettoyage » intentionnel (Courbin 1986, 186). Cependant un sceau-cylindre nord-syrien du xive s. (24-2) a subsisté, ce qui fournit une autre indication sur le statut des occupants. Le bâtiment 8, de dimensions plus modestes, n’a pas donné beaucoup de mobilier. C’est tout le contraire de l’espace 11 et d’une zone située au sud du bâtiment 7. Doit-on supposer que le « nettoyage » des deux bâtiments a conduit à entasser à l’extérieur le mobilier en question ? Ou bien doit-on considérer que les espaces extérieurs servaient au stockage, à la préparation de la nourriture et au service ? La seconde solution apparaît la plus vraisemblable. Cela dit, les vestiges de constructions du Bronze Récent ne paraissent pas s’étendre au-delà d’un quadrilatère mesurant 35 × 30 m, soit à peine plus de 1000 m2. La date, aux environs de 1300 av. J.-C., que nous attribuons à la destruction du niveau 2B, en nous fondant principalement sur l’absence de la catégorie White Slip III (ou White Slip II Late), sur la rareté des importations égéennes et de la catégorie Base-ring II, remet en cause le scénario, présenté par P. Courbin à la fin des années 19803, d’une destruction des environs de 1200 av. J.-C. qui aurait pu être attribuée aux « peuples de la Mer »4. Courbin 1986, 186-87, et Courbin 1990, 505 : dans ces deux écrits, P. Courbin utilisait la datation par le carbone 14 du morceau de bois évoqué supra, 35-37 et le fragment C4009 (supra, 175), qu’il attribuait à l’HR III C1. La date de destruction proposée par P. Courbin a été reprise dans quasiment toutes les publications qui évoquent l’histoire de Bassit, par exemple Darcque 2004, Bretschneider & Van Leberghe 2008b, 33, Kaniewski et al. 2011. 3
Cependant l’hypothèse d’une destruction de l’édifice 7 vers 1300 av. J.-C. est exprimée dans une note manuscrite de Paul Courbin, non datée, où ce dernier souligne l’absence de « céramique récente ». Mais cette hypothèse n’a jamais été exprimée dans une publication. 4
366 Quelle pourrait être, dans ce cas, la cause de la destruction du niveau 2B à Bassit ? On pourrait se contenter de l’inscrire dans l’histoire strictement locale et considérer que le petit village de Bassit a subi une attaque, une catastrophe naturelle ou un simple accident aux environs de 1300 av. J.-C. et ne s’en est pas remis pendant un certain laps de temps. On peut aussi être tenté d’inscrire cet événement dans l’histoire régionale. Si l’on regarde du côté de Ras Shamra, on peut penser au tremblement de terre de grande ampleur qu’O. Callot estime avoir affecté, vers le milieu du xiiie s. av. J.-C., l’agglomération d’Ougarit (Callot 1994, 203-13) et ses monuments les plus remarquables, comme les temples de Baal et de Dagan (Callot 2011, 100-01). Certains édifices auraient été reconstruits ou remaniés, d’autres non. Il serait intéressant, à cet égard, de connaître précisément quelle céramique est associée à cette destruction. Malheureusement, cette information semble, pour l’instant, totalement hors d’atteinte5. Cependant, la construction des palais de Ras Ibn Hani aurait été décidée, vers le milieu du xiiie s., peut-être sous le règne d’Ammistamru II, en raison des dégâts ayant affecté Ougarit (Lagarce in Bordreuil et al. 2019, 18). Quoi qu’il en soit, cette secousse sismique, si elle est avérée, pourrait représenter une explication de la destruction affectant Bassit vers 1300 av. J.-C. ou quelques temps après. Par ailleurs, parmi les nombreux soubresauts qui caractérisent, au xive et xiiie s. av. J.-C., les relations entre les petits états du Levant nord eux-mêmes, entre ces derniers et les grandes puissances régionales de cette époque, Hatti au nord, Mittani à l’est et Égypte au sud, on a l’embarras du choix. Par exemple, la céramique chypriote trouvée à Bassit peut parfaitement être comparée à la céramique chypriote recueillie à Alalakh dans le niveau de destruction du palais IV, dont la date se situe au début du xive s. (Bergoffen 2005, 65). La destruction de Bassit pourrait aussi être l’une des conséquences du conflit opposant plusieurs royaumes de Syrie du nord au roi hittite Mursuli II (Lafont et al. 2017, 461-62). Le roi hittite l’emporte durant la 9e année de son règne et un traité, conclu vers 1330, entre Mursuli II et Niqmepa, roi d’Ougarit, prive Ougarit d’une partie de son territoire, donnée au souverain de Karkemish. Callot 1994, 219, indique que l’inventaire du mobilier découvert au cours des 22e et 23e campagnes de fouille à Ras Shamra dans la tranchée dite « Ville sud » (1959-1960) ne comprend pas la céramique. 5
Frank Braemer & Pascal Darcque Dans le premier quart du xiiie s., Égyptiens et Hittites s’affrontent pour affirmer leur suprématie dans la région. Ce conflit culmine à la bataille de Qadeš, où sont présents le pharaon Ramsès II et le roi hittite Muwattalli. Le royaume d’Ougarit y combat aux côtés des Hittites. Bien que le conflit porte sur l’Amurru, royaume au sud du royaume d’Ougarit, et que le traité signé une quinzaine d’années après la bataille ne comporte pas de clause territoriale, il aurait pu avoir des conséquences sur l’ensemble du royaume d’Ougarit. Aucun élément ne permet de choisir entre ces différentes dates de destruction, qui doivent rester des hypothèses de travail : vers 1360, en lien avec la destruction du palais d’Alalakh, vers 1330, en lien avec la redéfinition du territoire du royaume d’Ougarit suivant le traité entre Mursuli II et Niqmepa ; vers 1270-1250, en lien avec un tremblement de terre qui a affecté Ougarit ou en conséquence du conflit entre Hittites et Égyptiens. En effet, la résolution des datations attribuées à la céramique le plus précisément située dans le temps, comme le White Slip, apparaît d’une grande médiocrité par rapport aux événements historiques (Eriksson 2007a, 13, table 1B). Le hiatus entre la destruction du niveau 2B et les rares tessons qui témoignent d’une fréquentation de Bassit au xiie s. av. J.-C., puis les constructions du niveau 3, aurait donc une durée comprise entre 60 et 170 ans. Cette fourchette assez large est due aux incertitudes concernant tant la date de destruction du niveau 2B que la date des témoignages matériels associés au niveau 3. Ce dernier peut difficilement être antérieur au passage des « peuples de la mer ». On attribue aux « peuples de la mer » les destructions qui ont affecté vers le début du xiie siècle les côtes de la Méditerranée orientale (Lafont et al. 2017, 585-91), en particulier les principaux sites du royaume d’Ougarit, Ras Shamra (Monchambert 2004, 321-22 ; Saadé 2011, 84-94), Ras Ibn Hani (Bounni et al. 1998, 87-89), Tell Tweini (Kaniewski et al. 2011) et Tell Sukas (Riis 1970, 126). L’action de ces groupes a représenté une menace dont on trouve l’écho direct dans la correspondance du dernier roi d’Ougarit, Ammurapi (Lafont et al. 2017, 586-90). On estime généralement que les « peuples de la mer » ont ravagé toute la côte du Levant avant d’être repoussés par le pharaon Ramsès III vers 1175. Sur quelques sites, comme Bassit, Ras Ibn Hani ou Tell Tweini, et, de manière plus discrète, à Ougarit, une réoccupation est avérée, dans un contexte politique et social qui n’a plus rien à voir avec ce qui existait précédemment.
367
10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit
L’âge du Fer La perception que nous avons des niveaux d’occupation de l’âge du Fer est bien évidemment limitée à la zone de 1000 m2 qui a été fouillée et qui ne représente qu’un tiers au plus de la surface totale de l’agglomération, estimée à environ 3000 m2. Cette surface totale est assez faible comparée à celle des grandes agglomérations côtières (Tell Kazel, Tell Arqa, Tell Tweini) ou de Syrie intérieure (Tell Afis, Tell Mastuma) et, bien évidemment, de la plaine d’Antioche. Elle est analogue à celle de Ibn Hani, environ 4000 m2 dont 1200 fouillés (Al Maqdissi 2013, 432-33), de Tell Sukas, environ 4000 m2, dont 1500 fouillés, et de Al Mina, environ 3000 m2, dont 1700 fouillés (Woolley 1938a, 5 et plans hors texte)6. Ces quatre sites côtiers forment donc bien une série homogène du point de vue de leur dimension et de leur épaisseur strati graphique modeste, qui ne dépasse pas quatre à cinq mètres. On doit sans doute y ajouter le site de Tell Shamiyeh (Al Maqdissi & Ishak 2016, Deb 2018), situé sur un petit fleuve côtier à mi-chemin entre Bassit et Ras Ibn Hani, et qui, d’après les quelques fragments de céramique publiés, a une chronologie d’occupation très semblable à celle de Bassit. À Bassit, la densité de l’habitat construit est généralement faible, deux à trois édifices au maximum pour chaque niveau sur les 1000 m2 fouillés, et, si une orientation globale constante sud-ouest/nord-est des murs est très nette, il n’y a aucune trace de rue. L’analogie est évidente avec les niveaux H2, H1 et G3 de Tell Sukas (Lund 1986, complexes V, VI et VIII), où les murs du Fer 1 réutilisent des murs du Bronze Récent. Le contraste est frappant avec le niveau du Fer 1 de Ibn Hani7, où des éléments d’au moins trois maisons mitoyennes sont alignés en deux rangées, ou plus tard avec les niveaux 5-6, 3 et 2 à Al Mina (Woolley 1938a, plans hors texte, et 1953, 180), qui se caractérisent par des zones de constructions serrées et organisées en un système de circulation homogène. Comme l’avait qualifiée P. Courbin (1986, 203), Bassit est donc à l’âge du Fer une installation de petite taille, avec des édifices dispersés, au plus une dizaine, construits suivant une orientation régulière, mais sans Voir cependant l’estimation à 4 ha de l’étendue globale du site faite par G. Lehmann, 2005, 24, la partie occupée le plus anciennement pouvant être évidemment plus réduite, ainsi qu’on l’a observé à Bassit. 6
Bounni et al. 1978, fig. 21 ; l’orientation et le maillage sont cependant guidés par les murs du palais du Bronze Récent qui sont partiellement réutilisés dans ces édifices. 7
structure urbanistique de liaison. Cette disposition contraste avec celle, plus serrée et mieux structurée, du niveau 2B du Bronze Récent, où un édifice de grandes dimensions est associé à une maison, dont il est séparé par une ruelle, et une esplanade. Nous avons mis en évidence, dans la zone fouillée, des niveaux avec des installations domestiques – foursfoyers, fosses, silos – associées à des sols (niveaux 4, 5, 8A, 12 et 17), des niveaux de nécropoles et de dépôts de vases en plein air (niveau 7 et 9), des niveaux avec des maisons, dont plusieurs ont été entièrement fouillées (niveaux 4, 7, 11, 13, 14 et 15) et d’autres très partiellement (niveau 3), des installations artisanales (niveaux 8b, 10 et 14) et des parties d’édifices aux murs plus épais pouvant appartenir à des structures architecturales plus « monumentales ». Les différences de densité d’édifices observées d’un niveau à l’autre dans la zone de fouille peuvent correspondre à une certaine mobilité de l’habitat. Si pour les niveaux 6, 7, 8, 11, 13, 14, nous avons l’impression, sinon d’être au cœur de l’agglomération, du moins d’en percevoir une part significative et cohérente, pour d’autres périodes, les niveaux 3, 4, ou 10, il semble que l’essentiel des zones construites se trouve sans doute plus au sud et au sud-ouest. L’alternance observée de niveaux d’occupation intense et structurée, avec des périodes d’occupation légère – mais bien réelle – identifiés seulement par la présence de céramique, doit témoigner d’une certaine mobilité et dispersion de l’habitat, plutôt que de l’abandon du site.
Habitat construit : maisons et « grands édifices » La distinction entre les deux catégories, « maison », unité d’habitation domestique souvent associée à une activité artisanale, et « grand édifice », dont la fonction n’est pas perceptible, est fondée principalement sur l’épaisseur des murs, 0,60 à 0,70 m dans la première catégorie, 1,20 m et plus dans la seconde, et sur l’étendue globale des bâtiments, selon que l’on restitue une surface supérieure ou inférieure à 80 m2 (Tabl. 10.3). Les contours de cinq maisons sont préservés ou restituables sur la totalité de leur surface : édifices 17 du niveau 7 (87 m 2), 23 du niveau 11 (42 m 2), 25 du niveau 13 (82 m2), 30 (environ 50 m2) et 31 (23 m2) du niveau 14. Ce sont des édifices rectangulaires à deux pièces en enfilade, pièces de dimensions analogues dans l’édifice 17 ou sensiblement différentes dans les autres cas. Les circulations sont axiales dans l’édifice 23 et décalées vers les angles dans les autres. Les édifices 23 et 25 ont eu deux phases d’utilisation, la
368
Frank Braemer & Pascal Darcque
Tableau 10.3. Dimensions (m et m2) des édifices de l’âge du Fer et de l’époque hellénistique à Bassit. Surface niveau édifice longueur largeur
ext.
int. 22
Épaisseur des murs extérieurs intérieurs 1,2
0,50/0,60
espaces
3
12
5,5
4
40
4
13
6
2
12
4
14
6a
15
9,5
5,5
52,25
20 ?
1
6b
16
5 ?
4 ?
20 ?
4,2
0,7
7
17
13,5
6,5
87
25 + 20
0,90/1,00
8b
18
15
4,5
60 +
9,2/ ?
0,90/1,00
8b
19
18
5
90 +
8b
20
3+
3
9
21
5
4,6
23 +
10
22
15
12
180 ? 35
11a
23/1
7,5
5,55
42
26
0,6
11b
23/2
5
5,55
27,5
15,5
0,6
1
11a
24
7,5
5
37,5
25,8
0,7
1 ?
13
25
15
5,5
82,5
0,7
13
26
6
3,7
22,2
0,40/0,50
13
27
13
28
14b
29/1
14b
29/2
14c
30/1
14d
30/2
14c
31/1
4,8
4,5/5
22,8
14d
31/2
4,3
4,5
19,35
15
32
15 ?
10 ?
150 ?
16
33
7
4
28 +
16
34
8,3
7+
58 +
18a
35
25+
10+
250+
1,5
3
18b
36
6
5,6
33,6+
0,55
1
0,7
3 ? 2
2
1
12,24
1 0,90/1,00
2 2
1,40/1,50
0,8
1
0,75
3
0,6 1,5
2 0,4
0,7
2
2 1
0,7 2,5
?
0,5 0,7
9
7/8
67,5
32
1
1 0,65 2 0,7
7 1
36 +
seconde consistant en une réduction de la surface à une seule des deux pièces (la plus grande), tout en conservant les murs d’origine. L’édifice 30 a connu trois ou quatre phases de reconstruction et recomposition de l’espace par ajout ou suppression de mur. L’édifice 31 a connu deux phases : les deux pièces de la première ont été réunies en une seule dans la seconde, le mur ouest étant reconstruit sur un tracé légèrement différent. Les dimensions intérieures, 4,5 m au plus, n’imposent pas de restituer systématiquement
1
de support intermédiaire. Seul l’édifice 17 a une largeur imposant de tels supports, ce qui ne fait pas de difficulté, les arbres d’espèces variées étant abondants dans la région de Bassit. La construction paraît généralement être entièrement en pierre. Cependant, l’édifice 23 dans sa deuxième phase et l’édifice du niveau 9, dont il ne reste que le mur M242, ont eu une élévation en terre ; on n’a pas pu distinguer s’il s’agit de briques ou d’une autre technique de mise en œuvre de la terre crue. La fonction domestique de ces édifices peut être proposée en raison de la présence d’installations de cuisson, dans un angle des murs (éd. 17) ou au centre de la pièce principale (éd. 23 & 25), et de quelques vases de stockage restés en place (éd. 17). Dans la plupart des cas, ces maisons sont entourées d’autres édifices plus petits ne comprenant généralement qu’une seule pièce d’une dizaine de mètres carrés, ou insuffisamment préservés pour que leur plan puisse être attribué à des catégories bien définies. Les édifices sont séparés par des espaces larges d’environ 5 à 7 m.
Les édifices 18 et 20 du niveau 8b, éléments d’ensembles de plus grandes dimensions, ont des murs mesurant 1 m d’épaisseur, dimension intermédiaire entre les deux catégories définies ci-dessus. L’édifice 18 appartenait à un ensemble de plus de 60 m2. C’est le seul pour lequel on a pu définir des fonctions diversifiées : cuisson dans des fours-foyers, stockage dans des amphores, artisanat – vraisemblablement du tissage. L’usage de l’édifice 20, dont les murs ont une épaisseur analogue, n’est pas restituable.
369
10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit Comparaisons régionales Les maisons de Bassit dont on possède un plan complet, en fait les maisons à deux pièces, n’ont pas de parallèle exact dans le nord de la Syrie et sur la côte (Brughmans 2010). Sur les sites les plus proches, comme Tell Sukas, Tell Mastuma, Tell Tweini ou Chatal Höyük, les édifices sont en général formés d’espaces plus petits agencés selon des axes de symétrie. Nous avons donc à Bassit une nouvelle catégorie de plan d’édifices domestiques. Il est notable que ces édifices sont toujours réduits à une seule pièce dans les phases de reconstruction. L’édifice 32 du niveau 15 représente une exception dans la série des édifices domestique du Fer, en raison de la complexité de son plan, comprenant pièces et couloirs, et de ses dimensions, dépassant 100 m2. L’état de conservation des sols n’est pas suffisant pour que des fonctions puissent être distinguées dans les différentes pièces. La meilleure comparaison est sans doute la disposition des pièces dans les édifices des niveaux II et III d’Al Mina.
Les « grands édifices » C’est en recherchant des comparaisons régionales que l’on peut proposer des restitutions pour ces édifices. Le « gros mur » du niveau 6 pourrait appartenir à un ensemble qui se développait vers le sud hors des limites de la fouille. Dans la phase 6b, quelques murs y ont été accolés. Si l’on exclut la présence d’une enceinte fortifiée à Bassit, le meilleur parallèle serait le mur de téménos du sanctuaire de Tell Sukas, période G3-G2 (Riis 1970, fig. 19, 31 ; Caltabiano 2012, 273). À la phase suivante, un ensemble de vases a été déposé en partie sur ce mur. Ce dépôt pourrait témoigner d’un « lieu de mémoire » et représenter un indice en faveur de l’existence d’un espace à caractère religieux à cet endroit. Dans un premier temps de l’analyse stratigraphique, les édifices 19 du niveau 8b et 22 du niveau 10 avaient été considérés comme contemporains ; la similitude de leur mode de construction et d’une partie de leur plan allait dans ce sens. Les murs sont épais de 1,40 m et plus, les sols ont disparu, sans doute à la suite du vol des blocs, et seule une faible partie des édifices est préservée, ce qui laisse beaucoup d’incertitudes sur les plans d’ensemble. Une nouvelle analyse a montré qu’il fallait les attribuer à deux niveaux distincts. On retiendra la possibilité de pièces étroites en enfilade avec circulation axiale dans les édifices 19 et 22, ce qui peut permettre de restituer un plan symétrique.
Ce dispositif, connu dans les tours d’enceinte fortifiée, devrait, dans l’édifice 22 (ci-dessus Fig. 6.214), être interprété comme la base d’une tour massive mesurant 15 × 12 m environ. Il s’agirait alors d’un élément de fortification isolé de la fin du viie s., tour d’observation ou de signal, à un point stratégique de la côte levantine. Nous ne lui connaissons pas de parallèle probant. L’édifice 19 est plus difficile à interpréter. Il se développe sur une longueur de plus de 20 m, et une largeur de l’ordre de 15 m, si l’on restitue des murs nord par symétrie par rapport au mur M246 auquel on ajoute un passage. On aurait alors deux pièces longues parallèles à l’ouest et des pièces perpendiculaires à l’est. Ce dispositif fait penser à celui mis en œuvre dans les grands édifices en brique crue de Chatal Höyük, niveaux 5 et 48, ou dans les maisons de Tell Mastuma St. 1-2 (Iwasaki et al. 2009, 99, secteur 13), ou encore dans l’édifice 6 en pierre de Tell Tweini (Bretschneider et al. 2008b, 50 ; Al Maqdissi et al. 2010, 146, plan pierre à pierre), dans lesquels on retrouve les pièces trapézoïdales et les longues pièces parallèles. Une autre solution aurait pu être de proposer la restitution d’une tour d’angle comparable à la tour de l’angle sud-est du temple sur l’Acropole de Tell Afis (Soldi 2009, fig. 6a), ou bien à la partie ouest du sanctuaire de Tell Sianu (Caltabiano 2012, 273). Cependant aucun de ces parallèles n’est totalement convaincant et, là encore, seuls la présence du dépôt de vases et le voisinage de la nécropole seraient un indice, bien mince, d’une fonction religieuse. Nous n’irons donc pas dans ce sens et resterons sur une interrogation.
Sols et structures associées (cabane, silos, fosses, fours-foyers) Nous avons souligné, à plusieurs reprises, l’existence de zones non construites mais cependant incontestablement occupées et aménagées sur le tell de Bassit. De grandes surfaces de sols en mortier blanc ont été identifiées au niveau 5, dans l’angle nord-ouest de la zone fouillée : une cabane en bois a été construite au nord de ce sol, associée à une fosse. Cette installation n’a pas de parallèle en Syrie du nord.
Braemer 1982, 204. On pourrait aussi trouver des parallèles plus lointains dans le Levant sud, par exemple à Hazor, mais, comme le rappelle fort justement Brughmans (2010, 11), il n’est pas prudent d’accorder trop de poids aux parallèles sud-levantins, car le déséquilibre entre les corpus de données est trop grand. Il faut donc, en première analyse, se concentrer sur les parallèles régionaux nord-syriens pour donner un cadre de référence à ces documents. 8
370 Dans les niveaux 4 et 8a des sols sont associés à des silos. Au niveau 4, c’est un sol empierré qui vient jusqu’à la margelle des installations de stockage A51 et A52, et un sol de terre borde le silo A54 ; au niveau 8a, c’est un sol très compact de couleur blanc à bleu, constitué principalement de coquille de murex et d’autres coquillages pilés, qui se distingue du sol de terre entourant l’ouverture du silo A36 à l’ouest. Des fours-foyers ont été installés sur le sol. Les quatre silos (A36, A51, A52, A54) associés à ces sols forment une série particulière à Bassit. Leurs dimensions – ouverture plus large (1,90 à 2,20 m) que leur profondeur (1,20 m) – et, par conséquent, leur volume (2,5 à 3,5 m3) contrastent avec ceux des autres structures cylindriques, dites silos ou puisards, identifiées dans les niveaux postérieurs (diam. 1,10 à 1,20 m, prof. 1 à 1,50 m). Ces quatre silos sont en partie comparables aux silos de Tell Sukas, où ils sont interprétés comme silos à grain ou à produit alimentaire (Lund 1986, 36-39 ; Bonatz 1993, 131). P. Courbin a souligné ces caractères particuliers et en était resté à une fonction alimentaire, stockage ou installation de transformation de poisson, sans que des indices précis puissent appuyer cette proposition. Bien que cela ne soit jamais exprimé explicitement, le mode de stockage imaginé dans ces structures est toujours un stockage de vrac. Mais des traces des matières stockées n’ont été identifiées dans aucune d’entre elles. Nous pouvons donc proposer l’existence d’un autre mode de stockage utilisant des récipients, vases ou sacs, posés directement dans le « silo ». Ce mode de stockage serait facilité par la dimension de l’ouverture. Au niveau 11b, la grande fosse à l’est de l’édifice 23, puis, au niveau 17, la fosse de T31 contenaient un grand nombre de vases complets de formes diverses (amphores, cruches, etc.). On pourrait interpréter ces dépôts, soit comme un stockage de vases, soit comme un stockage de liquides dans des vases, la fosse jouant un rôle similaire à celui des grands silos. On serait alors plutôt en présence de « caves » destinées au stockage d’aliments ou bien d’objets de la vie courante (vases, tissus, cordage, …) déposés de manière provisoire par des personnes fréquentant le site de manière non permanente. Cette hypothèse permettrait d’identifier un mode de fréquentation occasionnel ou épisodique du site, ce qui expliquerait la présence de niveaux non construits, sans qu’il paraisse y avoir de rupture d’occupation importante. Il y aurait donc des phases d’installation « en dur » dénotant une certaine permanence, durant lesquelles le stockage se fait dans des récipients en terre cuite
Frank Braemer & Pascal Darcque (édifices 17, 18, 24, 25, 30). Ce mode de stockage peut être associé à des installations de transformation, telle la meule à grain de l’édifice 30. Mais il y aurait également des installations plus légères (niveaux 4, 5, 8a, 12), dans lesquelles le stockage se fait en « silo », témoignant d’une fréquentation épisodique. Nous pensons évidemment dans ce dernier cas à des marins en transit.
Installations artisanales Trois installations témoignant d’activités de transformation ou de production ont été identifiées. Au niveau 8b, édifice 18, il s’agit sans doute de tissage dans un cadre domestique ; au niveau 10, la production de l’atelier pourrait être métallurgique, ou bien, de manière très hypothétique, la fabrication de poudre de corindon ; au niveau 14, édifices 30 et 31, il s’agit d’une activité impliquant un usage de liquide : eau de lavage ou liquide résultant d’un pressage sur une zone dallée ou enduite, avec évacuation par caniveau vers un puisard. Ces installations très différentes les unes des autres dénotent des activités spécialisées très ponctuelles, mais non des spécialisations du site dans la longue durée9.
Nécropole La présence d’une partie de la nécropole à crémation à la lisière de la zone d’habitation (zone est, mais aussi tombe 50 à l’ouest en P30) représente une exception sur la côte du Levant-nord (Courbin 1993a, 10). Ces tombes sont globalement plus récentes que celles de la nécropole à l’ouest. Nous n’avons pas suivi l’hypothèse de P. Courbin (1993, 78, tableau p. 82), qui attribue toutes les tombes à une seule phase chronologique assez tardive de la fin du viie s. av. J.-C., et nous avons réparti les tombes en deux phases principales : la première serait datable de la fin du viiie s.-début du viie s., et la seconde du troisième quart du viie s. Les tombes sont associées à des fosses de vidange cendreuses, ce qui pourrait signifier que les incinérations étaient réalisées sur place, et non dans la fosse de sépulture (Courbin 1993a, 108). Sur le tell, toutes les tombes sont des tombes d’enfants (Courbin 1993a, 85). Cela indique vraisemblablement une sélection, mais il est difficile d’en saisir le sens. On pourrait rapprocher cette sélection de celles attestées dans d’autres nécropoles de la région où l’on pratique L’activité de production céramique à l’époque hellénistique (amphores), romaine et byzantine (pelves puis amphores et cruches) a été vraisemblablement de plus longue durée.
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10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit l’incinération (Courbin 1993a, 104-08), de manière systématique dans la vallée de l’Oronte à Hama, Rasm el Tanjara, Tell el Khanzourah, Karkemish (phase ancienne des nécropoles de Yunus et Deve Höyük), ou, sur la côte phénicienne, à Tyr al-Bass (Aubet-Semmler et al. 2014-2015), et de manière non systématique à Al Mina, niveau IV (1 tombe), Sukas (4) et, plus au sud, à Arqa (3), Khaldé (2) et Tell Rachidiye (Sader 1995). Peut-être est-ce le lieu et la proximité d’un édifice à caractère religieux – et son souvenir aux niveaux 6 et 7 – qui ont provoqué cette sélection. Cela implique que cette partie de l’habitat soit restée non construite aux niveaux 7 et 8a, puis au niveau 9, après la construction de l’édifice 20 du niveau 8b, puis encore au niveau 11 du début du vie s. av. J.-C. (tombe 25). Il y a donc à la fois une continuité dans la localisation des tombes et une discontinuité dans l’utilisation de la nécropole. On notera que le répertoire céramique des trois phases de la nécropole n’est pas identique. Au niveau 7, les vases chypriotes sont mêlés à des vases levantins de plusieurs catégories (amphore, coupes, assiette, cratère), avec un répertoire qui n’est pas éloigné du dépôt de vases sud-ouest. Au niveau 9, ce sont les amphores torpilles levantines qui dominent à côté d’un seul vase chypriote. La tombe isolée du niveau 11 comprend exclusivement des vases grecs et étrusque. On se gardera d’interpréter ces variations d’origine des vases en termes ethniques, comme le souligne P. Courbin (1993a, 102, 106), mais on doit s’interroger sur leur sens éventuel en termes de rites funéraires, ici l’incinération systématique, rite en usage en Phénicie jusqu’au viiie s., mais très peu présente à Chypre : la population ensevelie serait, dans son ensemble, plutôt levantine.
Les modes d’occupation du tell à l’âge du Fer Nous avons relevé des disparités dans les modes d’occupation du tell. ২ Des périodes avec des installations légères alternent avec des niveaux comprenant des maisons et des installations artisanales et des parties d’édifices plus « monumentaux », à caractère militaire ou religieux. ২ Les murs et structures sont rarement réutilisés d’un niveau à un autre, en dehors des reconstructions/modification des édifices des niveaux 11, 13 et 14. ২ La présence d’installations artisanales très différentes les unes des autres témoigne d’activités spécialisées très ponctuelles et non de la spécialisation du site sur la longue durée.
২ Le répertoire du mobilier funéraire associé aux tombes du tell varie fortement selon les périodes. Il y a donc des changements nombreux dans les modes d’occupation du site, avec une alternance entre habitat construit et présence, dans la zone fouillée, de sols aménagés ou simplement de céramique, sans autre trace d’habitat. Il faut ajouter à ces remarques la chronologie relativement rapide de la succession des niveaux : les dix niveaux 6 à 17 s’étalent sur une période de 300 ans environ entre le milieu du viiie s. et le milieu du ve s. av. J.-C. Dans une phase initiale, sans doute longue d’au moins un siècle (niveaux 4 et 5), le tell est faiblement occupé, mais au moins fréquenté de manière continue. Les moments de rupture précédant une recomposition d’un habitat plus dense se situent à la jonction des viiieviie s. (niveau 8a), après le milieu du viie s., où le niveau 9 est marqué par l’arrivée massive du mobilier de la Grèce de l’est, au troisième quart du vie s. (niveau 12), et peut-être au début du ve s., où le niveau 14a correspond à une intensification des arrivages de céramique attique, cependant présente sur le site depuis près d’un siècle. On comparera les caractéristiques de l’occupation de Bassit à celles de Tell Sukas, le seul site pour lequel la documentation publiée dans le détail est suffisante pour que cette comparaison soit possible (Perreault 1993, 71-78). À Tell Sukas, J. Lund10 (1986, 188-92) souligne la continuité de l’habitat, détruit partiellement, mais reconstruit sur les mêmes murs, avec de légères évolutions de plan, pendant toutes les phases de la période H, c’est-à-dire du milieu du ixe s. au début du viie s. av. J.-C. ; après une rupture dans l’organisation de l’habitat, due à une destruction violente, le même type de continuité des plans est observé, malgré des destructions partielles par le feu, pendant toutes les phases de la période G, soit jusqu’au début du ve s. Les grandes ruptures sont associées à des événements guerriers, campagnes vers la côte des empereurs assyriens (milieu du ixe s. et années 677-671 – Assarhaddon), puis offensive égyptienne au début du vie s. (fin du niveau G3), à laquelle succède une reconstruction (G2) sur des plans à peu près identiques ; cette phase se termine par un incendie dans le cours du vie s. Une dernière phase, se terminant par une opération militaire en 498, révèle un habitat permanent, mais réduit et de moindre qualité, au centre du tell, Voir aussi la remarquable synthèse régionale par Bonatz 1993, 125-28.
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372 associé à une phase de la nécropole, puis une période de quasi-abandon pendant le ve s. – avec cependant un usage régulier de la nécropole – jusqu’à la fondation d’une « ville nouvelle » (F) « néo-phénicienne » vers 380 av. J.-C. À Al Mina, il semble que la continuité d’orientation et de plan de l’habitat, beaucoup plus dense et « urbanisé » qu’à Tell Sukas et Bassit pendant les niveaux X à V, soit assez forte, malgré une destruction importante vers la fin du viiie s. (Bonatz 1993, 129). Un abandon du site de plusieurs décennies, au début du vie s., est suivi d’une reconstruction conservant la même orientation au niveau III, sur un plan à caractère urbain dont le modèle est difficile à définir – organisation des édifices en insulae, mais système de circulation en rues très différent de ce qui est connu sur d’autre sites de la région. D. Bonatz (1993, 130) envisage, de manière très intéressante, pour ce plan urbain non pas une origine grecque, fréquemment évoquée, mais un modèle oriental, dont un autre exemple serait la reconstruction assyrienne de Megiddo, st. III. Cette reconstitution historico-archéo logique de l’occupation d’Al Mina implique donc un mode d’occupation, avec des phases longues d’un siècle et plus, beaucoup plus pérenne que le mode observé à Bassit, où le rythme de changement est de l’ordre de la trentaine d’années. Si l’on considère à présent les échanges céramiques, la dominante chypriote ne diminue à Tell Sukas qu’au début du vie s., avec l’arrivée massive de vases de la Grèce de l’est, alors qu’à Bassit il semble que le même phénomène soit un peu plus précoce, vers le milieu du viie s. Le caractère « commercial », tout au moins de transit, des sites portuaires a, évidemment, toujours été mis en valeur, mais cette fonction n’exclut aucunement d’autres fonctions d’exploitation (Bonatz 1993, 131), essentiellement du milieu agricole (production de grain) et du milieu marin (pêche). Durant la période correspondant au niveau 10, vers le début du vie s., le site pourrait avoir connu une occupation de type militaire. Il y a évidemment une population permanente à Bassit (Courbin 1993a, 102), probablement sédentaire, qui doit être alimentée, même si la part mobile de la population existe aussi. Le rythme rapide du mode d’occupation à Bassit permet, en effet, d’envisager l’installation de groupes sur des périodes plus courtes qu’à Al Mina ou Tell Sukas et, peut-être, une mobilité un peu plus importante que sur les deux autres sites. À Bassit, où la montagne tombe dans la mer, il faut noter l’absence d’arrière-pays occupé par des centres urbains permanents, comme le sont les sites connus plus au sud sur la côte
Frank Braemer & Pascal Darcque levantine (Tell Tweini, Sianu, Tell Kazel, Tell Arqa, etc.). On peut proposer l’hypothèse que, pendant l’âge du Fer, Bassit a été un village-étape organisé par un groupe local probablement levantin accueillant régulièrement des marchands-marins, mais, à d’autres périodes, un simple lieu de passage nécessitant moins d’installations pérennes. Si notre proposition d’identifier une tour de surveillance dans l’édifice 22 du niveau 10 est acceptée, la fonction de contrôle de la côte doit être ajoutée. Le contraste entre les modes d’occupation et de domination politique de la côte syrienne au sud et au nord du Nahr el Kébir septentrional, ainsi que le phasage historique de la région à l’âge du Fer, ont été bien définis par D. Bonatz (1993, 154-57), et plus récemment par F. Venturi (2020, 195-200) dont la carte illustre très bien les ensembles politiques et culturels. Ce cadre convient assez bien pour identifier la place de Bassit dans le contexte nord-syrien. Au Fer I, une première phase montre une continuité de courte durée avec la période du Bronze Récent, démontrée par l’architecture à Ougarit même, Ras Ibn Hani et Tell Sukas, mais pas à Bassit (niveau 3). Cependant, sur l’ensemble de ces sites, il y a un grand changement dans l’organisation qui devient très locale, essentiellement agricole, sans présence de pouvoir institutionnel régional fort. Une seconde phase comprend le début le Fer II, du xe s. jusqu’au début du viiie s., phase pendant laquelle la côte nord-syrienne dépend vraisemblablement du royaume de Unqi, centré sur la plaine de l’Amuq, alors que la zone sud de la côte dépend de Hama. Cette période est caractérisée par une relation régulière, et plus intense, avec la Syrie intérieure et par le développement des échanges avec Chypre. Une troisième phase couvre la fin du viii e s. et se prolonge jusqu’à la fin du Fer II. Le nord de la côte syrienne est toujours dépendant de Unqi et occupe, par conséquent, une place privilégiée dans la relation, forte à cette période, entre la Phénicie et les royaumes de l’Amq et de Cilicie. Le développement de la céramique Red Slip est un marqueur de cette phase sur l’ensemble de la Syrie du nord, parallèle à l’introduction des modèles Phéniciens au moment de l’expansion de leur activité commerciale vers le nord. Cette céramique est présente à Bassit dès le niveau 4, comme dans les premiers niveaux d’occupation de Al Mina. La relation avec Chypre, et au-delà avec l’Eubée, est prédominante dans les deux sites et, dans une moindre mesure, à Tell Sukas. Il faut noter que, pendant les périodes où Bassit
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10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit et sa région sont un élément de Unqi, les traditions culinaires attestées par les marmites globulaires sont celles du littoral, de Bassit à Tell Tweini au sud, de la Syrie du Nord de l’Oronte à l’Euphrate, et de la plaine de l’Amq. Aucune des formes de marmites communes en usage au sud de Tell Sukas jusqu’au sud d’Israël (Spagnoli 2010) n’a été retrouvée à Bassit. La relation avec le centre du royaume, au nord, est difficile par voie de terre en raison du relief. Vers le sud, le cheminement est plus facile, sans toutefois être très aisé, en raison également du relief et du couvert forestier. On peut donc imaginer que les circulations s’effectuent, vers le nord comme vers le sud, principalement par voie de mer. La quatrième phase, après 700 av. J.-C., comprend l’ensemble du Fer III : elle voit une sorte d’autonomisation de la côte nord-syrienne, avec des interventions ponctuelles de l’empire assyrien. Bassit portait alors peut-être le toponyme de Ahtâ mentionné dans les listes de localités voisines du Jebel al Aqra conquises par Tiglat Pileser III à la fin du viiie s. (Fales 2017, 231)11. La relation, sans doute directe, avec la Grèce s’intensifie ; elle est réservée à la côte. Tell Sukas et Bassit ont à ce moment des trajectoires différentes, sédentarité et stabilité de l’habitat dans le premier cas, au contraire, mobilité de l’occupation et des populations dans le second cas, liée fortement aux aléas des trafics maritimes. Bassit ne semble pas être le siège d’une entité locale permanente forte. Sans arrière-pays, c’est un point stratégique de passage pour des commerçants-navigateurs. À partir de ce point d’arrivée privilégié du trajet maritime nord-méditerranéen, on organise le cabotage côtier vers le sud, dont les étapes régulières, d’une vingtaine de kilomètres au plus, sont maintenant bien identifiées : Bassit, Tell Shamiyeh, Minet el Beida, Ras Ibn Hani, Jablé, Tell Sukas, Arwad, Tabbat al-Hammam. Les voies de contact avec la Syrie intérieure utilisent vraisemblablement le couloir du Nahr el Kebir septentrional. C’est vraisemblablement au plus tôt à la dernière phase de l’âge Fer qu’il faut faire remonter le nom ancien du site, Posideion. Hérodote (III, 91, 1-3) mentionne cette cité « aux frontières de la Cilicie et de la Syrie », dont la légende attribue la fondation au devin Amphilochos d’Argos, fils du devin Amphiaraos, qui serait venu s’installer dans la zone cilicienne à la fin Cependant le nom hittite de Himulli qui est attribué à Bassit -Posideion sur la carte de la fig. 2 p. 191, reprenant celle de Yakubovich 2015, 37, doit sans doute plutôt correspondre au lieu-dit faisant face à l’Ile des Pigeons, au nord de la baie de Bassit (Saadé 2011, 392, 409). 11
de la guerre de Troie (Courbin 1978b, 54 ; 1990, 505 ; Yakubovich 2015, 37-38). Le débat sur l’identification du site de Posideion (Courbin 1986, 205-08 ; Graham 1986) à Al Mina ou Bassit, est maintenant clos sur la base d’arguments géographique – Strabon et Ptolémée situent Posideion au sud de l’Oronte – archéologique – présence d’un atelier monétaire local (Le Rider 1986) et identification d’un atelier de production d’amphores12, dont un exemplaire, C5784, est dotée d’une anse timbrée de l’ethnique ΠΟΣΙΔΑΙ[ΕΩΝ] (Courbin 1986, 208 ; Morin 2015, 130) – historique – Diodore de Sicile rapporte qu’Alexandre Zabinas se réfugie à Posideion en 123 av. J.-C., date à laquelle Al Mina est abandonnée – et toponymique – continuité phonétique du nom sur les portulans du Moyen Âge et de la Renaissance, Pollcinum, Polzinum, Pomcin, Puszin, Pocin subsistant sans doute dans le nom actuel Bassit (Courbin 1986, 219).
L’époque hellénistique L’édifice 35 du niveau 18 n’est connu que par une très petite partie de son plan ; il se développait sans doute vers l’est. Le type de construction et de plan peut être rapproché de celui de l’édifice est du niveau « grec » de Ras Shamra, Leukos Limen (Stucky 1983, pl. HT, no 2), qui est conçu comme une série de pièces allongées ou carrées se développant autour d’un grand espace libre, une cour centrale. Il est tout à fait possible que cet édifice soit le mieux préservé d’une série d’édifices analogues et plus anciens, dont un exemple serait l’édifice 33, « fantôme » du niveau 16. S’il en est ainsi, on pourrait établir, comme à Ras Shamra, Leukos Limen, une sorte de continuité dans le type d’occupation entre la fin du ve et le iiie s. av. J.-C. : de grands édifices aux murs relativement monumentaux, à la fonction non définissable, dispersés à proximité de la zone portuaire à Bassit. Pendant la période couvrant le niveau 18, c’est la colline de l’Acropole qui a été fortifiée et occupée de manière continue (Courbin 1986, 206-09). La modestie des vestiges fouillés ne doit pas faire oublier que c’est sans doute cette zone qui a abrité un atelier frappant des monnaies en bronze dans la deuxième moitié du ive s. av. J.-C., pièces utilisées dans les transactions locales (Le Rider 1986, 402), et un atelier d’amphores à anses timbrées (Courbin 1986, 208 ; Morin 2015, 130). La fortification de Bassit, comme celle de Ras Ibn Hani au sud, pourrait être associée au conflit Analyse minéralogique effectuée par Jean-Claude Echallier, CNRS, IGAL Paris, note de décembre 1980.
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374 entre Lagides et Séleucides pour le contrôle de la Syrie du nord (Augé 2000). Pendant la période hellénistique, Bassit est donc un établissement d’une autre nature que pendant la période du Fer : le port est construit et monumentalisé, l’établissement, qui est situé, une fois de plus, à la frontière mouvante entre entités politiques du nord et du sud, est fortifié. Les échanges à l’échelle de la Méditerranée orientale sont toujours aussi intenses, les anses d’amphores et les importation de vaisselle de table l’attestent, mais, pour la première fois, Bassit paraît devenir un établissement producteur de produits agricoles comme en témoigne la production locale d’amphores de transport.
L’époque romaine : la production de céramique L’existence d’ateliers de production céramique à Bassit même ou dans les environs immédiats, attestée au moins dès la période hellénistique, est assurée à la période romaine. La diffusion des « pelves », ces bassins estampillés, en Méditerranée orientale (Vallerin 1994, 174-75) correspond à une production de la deuxième moitié du iiie-début ive s. ap. J.-C. (Vallerin 1994, 184). Si plusieurs déchets de cuisson et une brique estampillée de four ont été retrouvés, l’emplacement des fours servant à la production des pelves n’est pas connu. La terre utilisée pour ces vases ne vient pas de Bassit même, mais de vallées situées à quelques kilomètres à l’est13 : il est donc possible que les fours ne soient pas localisés sur le site.
Frank Braemer & Pascal Darcque de la typologie de Mills et Reynolds. Les deux fours de Bassit n’ont pas de parallèle connu au Proche Orient, ni pour leur forme, ni pour leur conception (Pieri 2007b, 622-24). Les amphores, aussi bien que les pelves, étaient vraisemblablement produits pour l’exportation de denrées alimentaires : vin, huile et garum. Cela indique que Bassit était, avec son port et ses ateliers, le débouché vers la mer d’une zone de production agricole et de pêcherie de la période hellénistique jusqu’au ve s. ap. J.-C. Une épave identifiée au large de Bassit14 (Beaudry 2014, 260) de laquelle proviendrait un grand mortier complet rapporté par des pêcheurs en 2002, illustre ce commerce.
Conclusion En résumé, les réponses au questionnement scientifique à l’origine de la fouille de Bassit – « l’objet précis des contacts entre les Grecs et l’Orient au début de l’âge du Fer, le type de relations adopté, le fonctionnement du mécanisme, le moment exact où les relations ont commencé, leur évolution » (Courbin 1978b, 50) – peuvent être formulées de la façon suivante.
Les fours de potier découverts sur le tell produisent principalement des amphores, secondairement des cruches. La dimension des fours et le volume du dépotoir correspondent à une production de masse destinée vraisemblablement à l’exportation régionale et bien identifiée dans les céramiques mises au jour à Beyrouth (Mills & Reynolds 2014). Les dépotoirs des fours doivent être datés de la deuxième moitié du ive-début du ve s. ap. J.-C., d’après les monnaies retrouvées. Le type d’amphores produit est une variante imitant les plus anciennes séries de la Late Roman Amphora 1, caractéristique du nord-est de la Méditerranée (Empereur & Picon 1989, 239 ; Pieri 2007, 613, 618 ; Mills & Beaudry 2010 ; Mills & Reynolds 2014) ; ces variantes correspondent à des formes transitionnelles entre les formes 2 et 4b
a) Les ports connus sur la partie nord de la côte de la Méditerranée orientale ont été de deux types. Seul Al Mina, niveau 3, à la fin du ve-début du ive s., peut être identifié, en raison de la présence d’entrepôts, comme un port de rupture de charge ; il devait donner accès au « marché » de la plaine de l’Amq et de la Syrie du nord. Tous les autres sites, ainsi que Al Mina aux niveaux 8 à 5 (Lehmann 2005, 24) sont des ports d’escale pour le cabotage. Les ports échelonnés de Bassit à Tabbat al Hammam ne donnent accès que ponctuellement à une « ville » à l’intérieur des terres. La céramique a certainement été un objet de commerce majeur, le plus facilement identifiable ; les autres produits de commerce nous sont inconnus. Aucun de ces ports ne peut être interprété comme une « colonie grecque » (Graham 1986, Perreault 1993), ce qui n’exclut pas la possibilité de présence régulière de Grecs sur le site au moins à partir du dernier quart du viie s. av. J.-C. (Perreault 1993, 82) : il est fort probable que ces ports aient été à certains moments dépendants des grandes cités phéniciennes, Tyr, Sidon, Byblos : au viie s., celles-ci
Analyse minéralogique réalisée par Jean-Claude Echallier, IGAL CNRS, Paris.
Voir la base de données « Ras El Basit » vérifié Décembre 2019.
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10. L’occupation du tell dans l’histoire de Bassit payaient vraisemblablement un tribut aux rois d’Assyrie, tribut qui est mentionné dans les listes concernant la Cilicie et la Syrie du nord (Graham 1986, 58, d’après Kestemont 1972, 137-44). b) Les ports d’escale ne nécessitent pas d’infrastructure terrestre particulière : tout au plus un village, pas nécessairement habité de manière permanente, permet d’accueillir les voyageurs et de restructurer les cargaisons après la traversée. À Bassit, la quasi-continuité des types de céramiques observée du Fer I à la fin du Fer III montre que le site a été fréquenté et habité, de manière plus ou moins intense, pendant toute cette phase culturelle. L’accès à l’eau, la qualité et la sécurité du mouillage sont sans doute des facteurs majeurs de la fréquentation. c) Si l’on interprète les « grands édifices » comme des tours d’observation ou de fortification, Bassit a pu également avoir eu, de manière épisodique, sous l’injonction de l’empire assyrien, une fonction de contrôle de la côte dans une zone frontière, point d’atterrissage majeur de navigateurs venus de l’ouest, en premier lieu de Chypre, mais également point de passage du cabotage littoral nord-sud. d) Les relations régionales, illustrées par la céramique levantine et nord-syrienne, montrent que les habitants de Bassit sont pleinement intégrés au sein du trafic du littoral phénicien (Lehmann 2005, 23), incluant vraisemblablement Kition à Chypre. Les nécropoles et les modes alimentaires montrent cependant une dichotomie de population, mise en évidence par l’usage des marmites globulaires de type Nord Syrien et par un nombre significatif de tombes comprenant soit des vases levantins (en particulier les amphores), soit des vases chypriotes, les répertoires mixtes étant très peu nombreux (t19, 31) (Courbin 1993a, 81-85). En contrepoint, on notera sur le tell que les vases déposés dans la « couche noire » (Niveau 7) forment un ensemble mixte. e) Les relations à grande distance, illustrées par les céramiques « occidentales », ont connu deux phases : le commerce de la céramique chypriote a dominé le Fer I et II, celui des céramiques égéennes et étrusques, puis des céramiques attiques, le Fer III. f) Si Bassit est un point d’escale, sans habitat développé, ni installation de stockage, on note la présence régulière dans l’habitat, comme dans la nécropole, de vases chypriotes et égéens, corres-
375 pondant normalement à des usages de populations sédentaires « riches » pouvant acquérir des biens importés de l’étranger. Il s’agit principalement d’amphores et de cruches, mais aussi de vases à boire et de lampes, en nombre limité à quatre ou cinq vases par édifice retrouvé in situ. Cet usage domestique local dans une trentaine d’édifices toutes périodes confondues ne suffit pas à expliquer la masse de vases représentée par la quantité de fragments identifiés : plus de 2600 fragments égéens et chypriotes inventoriés qui ne correspondent qu’à une partie de la totalité des fragments prélevés au cours de la fouille. Notons que des quantités comparables n’ont été observées que sur deux autres sites côtiers nord-levantins (Al Mina et Tell Sukas) selon des chronologies spécifiques à chacun (Perreault 1993) ; à l’intérieur des terres syriennes et en Phénicie, le nombre total de fragments de ces catégories varie de quelques unités à la dizaine, alors qu’en Palestine ce nombre est beaucoup plus élevé sans toutefois atteindre le niveau observé au Levant nord (Perreault 1986, 146-60, 169 ; Gilboa 2015b). Si des entrepôts ont pu être observés à Al Mina, aucun édifice ne peut être interprété comme tel à Bassit. Il y a tout au plus une concentration de petits fragments attiques éparpillés dans les édifices du niveau 14. La présence de ces quantités de fragments dans des contextes non domestiques sur un site de transit pourrait correspondre à des activités impliquant la manipulation de la céramique dans un cadre d’échanges : par exemple marché de produits ou tri des cargaisons après le voyage maritime. La fonction majeure et constante de Bassit est de contrôler à la fois l’accès maritime direct depuis Chypre et la frontière « naturelle » qu’est le Jebel al Aqra, Mont Cassios : le port et les éléments de fortification édifiés à plusieurs moments de son occupation en témoignent. S’ajoute à cette fonction, selon les périodes, celle de production céramique qui témoigne en fait d’une production agricole d’entités ayant une capacité d’exportation à l’échelle régionale à partir de la période hellénistique.
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lema
studies in the archaeology & history of the levant & eastern mediterranean
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