Vivre avec la terre - Méthode de la ferme du Bec Hellouin: Manuel des jardiniers-maraîchers. Permaculture - Écoculture - Microfermes. Tome 2 [2, Actes Sud ed.] 233011947X, 9782330119478

Le changement climatique s'accélère, la biodiversité s'effondre, notre modèle de civilisation vacille... N

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Vivre avec la terre - Méthode de la ferme du Bec Hellouin: Manuel des jardiniers-maraîchers. Permaculture - Écoculture - Microfermes. Tome 2 [2, Actes Sud ed.]
 233011947X, 9782330119478

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Perrine & Charles HERVE-GRUYER

_ VIVRE | AVEC LA TERRE

MANUEL

DES JARDINIERS-MARAÎCHERS

TOME

II

CULTURES VIVRIÈRES ET FORÊTS-JARDINS

Héotsotttæsvaré

fe Sn Hrdoes 1: Élu Ale Res See PARA DOME Que LE TALE NGME LOUE fi 4 Les sat aise

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DES MÊMES AUTENFE

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VIVRE AVEC LA

Perrine &Charles HERVEÉ-GRUYER

VIVRE AVEC LA TERRE TOME

CULTURES VIVRIÈRES ET FORÉTS-JARDINS ACTES SUD | FERME DU BEC HELLOUIN

TOME

CULTURES VIVRIÈRES ET FORÉTSJARDINS

TOME |

V. MÉTHODES

DE CULTURE sine 313 29. LES BUTTES DE CULTURE PERMANENTES 315 30. LES BUTTES RONDES 329 31. LES PLANCHES PERMANENTES PLATES siens 339 32. AUTRES TYPES DE BUTTES PERMANENTES smart 343 33. INTRODUCTION AUX CULTURES VIVRIÈRES iii lee 349 34. IMPLANTATION DES CULTURES : SEMIS DIRECT OÙ REPIQUAGE ? 353 35. PRÉPARATION DU SOL 357 36. LES SEMIS EN PLACE (SEMIS DIRECTS) 37. FAIRE SES PLANTS . 38. LES REPIQUAGES EN PLEINE TERRE 39. LES ARROSAGES 40. LE DÉSHERBAGE 41. LES RÉCOLTES

PERMACULTURE, ÉCOCULTURE: LA NATURE NOUS INSPIRE INTRODUCTION VIVRE AVEC LA

: TERRE

L'AGRICUITURE

A L'ÉCOCULTURE 2.

LES

DE 3.

25

PRINCIPES

FONDATEURS

L'ÉCOCULTURE L'ÉCOCULTURE

35 : UN



SR

4.

CHASSEUR,

5.

LA



FERME

BEC

6.

LES

À

LA

PAYSAN

BIOLOGIQUE

FERME

DU

BEC

RECHERCHE

HELLOUIN

Il. À L'ÉCOLE DE LA NATURE 7.

LE

MURMURE

8.

LE

SOLEIL,

9.

LE

SOL

À 11.

DE

DE

LE

59

67 LA

VIE

VENT,

LA

69

L'AGROËCOSYSTEME SERVICES

ÉCOSYSTEMIQUES

BIODIVERSITÉ

12.

LA

13.

LES

PLANTES

CONCEPTS

UNE FERME 14. À

INTRODUCTION

LA

PERMACULTURE

DESIGN

L'ESPRIT

D'UN

DESIGN

PERMACULTUREL 18.

LA

19.

LES

PROCESSUS BEAUTÉ

BEC

DE

DESIGN

SAUVERA

DESIGNS

DE

LA

LE

MONDE

FERME

VI. DENSIFIER

HELLOUIN

LES

IV. UNE APPROCHE NATURELLE DU SOL ET DE LA FERTILITÉ 20. 21.

LE LA

SOL

ET

LES

ORGANIQUE

22.

LES

PAILLIS

LES

COMPOSTS

24.

LES

ENGRAIS

25,

ENGRAIS

103

26.

MICRO-ORGANISMES

109

BOKASHI

ET

ET

VIT. CULTIVER

TOUTE L'ANNÉE

VERTS AMENDEMENTS UTILES

BIOCHAR

113

27.

MICROFERME

117

28.

MICROFERMES CLIMAT

ET ASSOCIER

CULTURES

ET

an

42. DENSIFIER LES CULTURES 413 43. LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÈRES 419 44. ASSOCIATIONS DE CULTURES : 35 EXEMPLES eines 453

PAYSANS

STRATEGIE

CARBONE,

II, DESSINE-MOI

DU

23.

PLUIE

L'ECOSYSTÈEME

LES

16

DU

HELLOUIN DE

LES

7. LE »

CUEILLEUR,

PROGRAMMES

15.

PERMACULTUREL

NOUVEAU

PARADIGME

10.

13

No Ga

1. NOURRIR LES HOMMES, GUÉRIR LA TERRE 1 DE

Il

261

FERTILITÉ

279

9

NOTES

290.

131

ANNEXES

293

45. EN 46. LES 47. LES 48. 49. DU

DES LÉGUMES TOUTES SAISONS CULTURES SOUS ABRI : ÉQUIPEMENTS SIMPLES CULTURES SOUS ABRI : SERRES LES COUCHES CHAUDES ORGANISER LA PRODUCTION JARDIN sise

495 497 505 509 519 527

TOME

HI

CRÉER

UNE.

MICROFERME

XI. MULTIPLIER

VIII. LES LÉGUMES

LES VÉGÉTAUX

CULTURES

72.

LÉGUMIÈRES

DES 73.

IX. CULTURES SPÉCIFIQUES

74.

REPRODUCTION

PRODUIRE

SES

VIVACES

53.

LES

MINI-LÉGUMES

LA

REPRODUCTION

BOUTURES,

GREFFES,

V

ATIVE

DIVISIONS,

DE LA

MARCOTTES

LES MICRO-POUSSES 57. LES LÉGUMES ASIATIQUES

615 621

58. LES FLEURS COMESTIBLES 59. LES PLANTES AROMATIQUES 60. LES PLANTES MÉDICINALES

627 631 637

SAUVAGES

COMESTIBLES

ss

XII. SANTÉ DU JARDIN ET BIODIVERSITÉ 75.

SANTÉ

76.

ACCUEILLIR

ET

VITALITÉ LA

DU

JARDIN

DE

L'ARBRE

CIVILISATION

XV. LES OUTILS 81. LES OUTILS . . . 82. L'ENTRETIEN ET L'AFFÜTAGE DES OUTILS 68. LES PETITS

FRUITS

69. LES FORÊTS-JARDINS 70. CONCEVOIR

UNE

71. ÊTRE SYLVANIER NOTES

FORÊT-JARDIN

……. 701

cc.

713 720

XVI. CRÉER UNE MICROFERME 83.

DEVENIR

84.

EN

85.

PAYSANS

D'UNE DES

AGRICUELTURES

ANNEXES

723

ET

MICROFER

œm œ NN © j

859 861

£

R!

95. PRODUIRE DES CONNAÏSSANC 96. MODÉLISER UNE MICROFERME 97. CONSEILS AUX FUTURS MARAÎCHERS . 98. DÉVELOPPER EN TOUS LIEUX

L'ÉCOCULTURE

99. PRENDRE SOIN DU JARDINIER 100. LE PLUS BEAU JARDIN DU MONDE

CONCLUSION

ANNEXES FERME

VILLES :

BIBLIOGRAPHIE

URBAINES

PERIURBAINES

D

SYSTÈMES AGRAIRES SOLIDAIRES 94. ORGANISER DES FORMATIONS DANS SA FERME

NOTES

PAYSAN

QUÊTE

&

UNE

œ

VERS

CÉRÉALES

U

63.

ET LES

VE

ECOSYSTE!

XIV. LES FOINS

79. LES FOINS 80. DU BLÉ SANS PÉTROLE

LE

90.

93

BIODIVERSITÉ

XII. LES ANIMAUX ET LA TRACTION ANIMALE 77. LES ANIMAUX 78. LA TRACTION ANIMALE

89.

91. L'E 92. LE

62. LES CHAMPIGNONS

X. ARBRES, BUISSONS, FORÊTS-JARDINS

?

87. LA FERME ET SON ENVIRONNEMENT

.

A

LÉGUMES

86. QUELLES ACTIVITES POUR LES MICROFERMES

SEMENCES

:

LES

PLANTES

LA

PLANTES

POTAGERES

52.

61. LES

DE

©

PRINCIPALES

D N A

51. LES

INDEX

.

lÉTHODES CULTURE

29 LES BUTTES DE CULTURE PERMANENTES L'agriculture, qui s'est réduite à une somme de technologies et de connaïssances scientifiques, doit

redevenir un art, ce qui nous permettra de nous réapproprier notre connexion profondément intuitive avec les forces dont nous dépendons pour notre survie’, Dena Merriam

UNE

TECHNIQUE

VENUE

DU FOND DES ÂGES

La culture sur des buttes de terre permanentes est une pratique très ancienne, Paradoxalement, cette technique est celle qui correspond le mieux à une vision ultracontemporaine du maraîchage (travail du sol réduit, sol couvert en permanence...) Le travail mécanisé du sol a pu apparaître comme

un progrès. Depuis un siècle, la mécanisation a permis d'augmenter considérablement les rendements par travailleur. Les sociétés paysannes ont donc perçu l’arrivée des tracteurs dans les campagnes comme un bond en avant. De fait, la mécanisation

a complètement bouleversé le monde agricole, dans tous les domaines, de la sociologie aux paysages. Mais le sol fut le grand oublié de cette révolution,

< Noîre motivation en devenant paysans était de 2ous reconnecter avec la nature. Les buftes permanentes correspondent parfaitement à ceite aspiration. Ce mode de culture a été développé des

Les découvertes scientifiques contemporaines nous permettent de considérer le sol d’un œil neuf. La première tâche de tout cultivateur devrait être d'offrir à sa terre les meilleurs soins possibles pour que sa vitalité soit optimale. Tout le reste

même au niveau du jardin familial trop souvent dépendant d’un motoculteur (qui détruit les vers de terre plus sûrement que les produits chimiques). D'abord, leur permanence exclut, dans notre approche au Bec Hellouin du moins,

la mécanisation, Ensuite, elles permettent de

prendre un soin amoureux du sol et de la vie

qu’il abrite, Enfin, elles autorisent une productivité insoupçonnée, dans de bonnes conditions

de durabilité,

“FAIRE LA PAIX" AVEC LE SOL Toutefois, la culture sur buttes permanentes ne semble pas adaptée à toutes les productions - nous y reviendrons. Un vaste travail de recherche est indispensable pour parvenir à mettre au point, pour la totalité des productions agricoles, des techniques douces et respectueuses du sol. Pour les grandes cultures, où la mécanisation semble,

la réussite économique, la santé et le plaisir des consommateurs - en découle.

dans les pays du Nord du moins, indispensable, les agriculteurs sont les premiers concernés et les mieux placés pour imaginer d’autres possibles. Il leur appartient de faire preuve de créativité pour chercher les meilleures solutions. Ils ne pourront probablement pas se contenter de faire évoluer quelques aspects seulement de leur activité. C’est

Les buttes de culture prennent radicalement le contrepied d’une approche motorisée, et ce,

dont nos sociétés se nourrissent, qu’il convient de repenser”,

— la productivité, le bon état sanitaire des cultures,

le “système ferme” dans sa globalité, et la façon

milliers d'années avant que

n'apparaissent les tracteurs

ef autres engins sophistiqués. Nous apprécions de travailler à La maïin, sans aucune nuisance

sonore ou olfactive, dans un

Corps à COTPS charnel avec le sol.

Perrine récolte ici des oignons rouges sur une planche plate dans le jardin des Pommiers.

Les buttes de culture permanentes Les buttes ou planches permanentes sont des espaces de culture définis et fixes, semés ou implantés puis récoltés tous les ans, Contrairement à une approche mécanisée dans laquelle le terrain est retravaillé tous les ans, les burtes de culture et les allées qui les entourent restent fixes, Une telle approche permet de concentrer les soins sur les mêmes surfaces et de cumuler, d'année en année, les bénéfices qu’ils apportent (désherbage, fertilisation, décompaction...), Au Bec Hellouin, nous avons recours principalement à deux types de buttes : les buttes rondes et les planches

plates, toutes deux permanentes.

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L’éternelle question que

- installée de manière précoce, la plante déve-

tant que professionnels,

et solide.

nous

loppe un système racinaire profond, performant

nous posons, en

est : cette opération |

.

INCONVÉNIENTS

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DU

SEMIS

EN

PLACE

_ Le semis direct mobilise l’espace cultivé durant

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en faire

tout le cycle de la culture, diminuant de ce fait le

ans, nous constatons

lité par unité de surface. de croissance - Durant les premières semaines en Sr de la culture, la terre est soumise à l'impact des gouttes d’eau, elle est sujette à compaction et perd un peu de sa fertilité.

Pourrions-nous

l’économie ? Au fil des

culture que la micro-agri svèle t

ne révêele UE SOn potentiel qu’en échange de soins

intensifs.

nombre de successions potentielles et la rentabi-

- Les jeunes plants sont exposés à la concurrence des adventices si le désherbage n’est pas COrrectement réalisé. - Les jeunes plants sont soumis aux aléas météorologiques : soleil, vent, pluie violente, gel, grêle...

- Les jeunes plants sont exposés aux bioagresseurs : limaces, oiseaux, campagnols.., durant la phase pendant laquelle ils sont le plus

vulnérables.

des bulbilles > Nous passons beaucoup de temps à repiquer, par exemple d'oignons. Pour les professionnels qui entendent vivre de leur métier, il est indispensable d'optimiser chaque geste. On

peut généralement gagner quelques secondes sur chaque

opération : lorsque celle-ci est répétée des milliers de fois, cela finit par faire une grande différence. Comme l'illustre ce dessin, mieux vaut positionner les bulbilles dans un panier largement ouvert sac, placé entre les genoux, plutôt que dans un Une elles sont ainsi plus faciles à attraper. main saisit une poignée de bulbilles et la rapproche de l’autre main. Les deux mains ne doivent pas se croiser. On limitera aussi les déplacements en repiquant deux demi-planches à la fois, celles

situées de part et d'autre de Pallée,

Cette attention portée à chaque aspect du travail permettra à une

personne expérimentée de réaliser une même tâche en deux à trois

fois moins de temps qu’une personne

peu attentive. Ceci peut permettre de

terminer la journée de travail plus

tôt, ou de se libérer le week-end.

IENTS AVANTAGES ET INCONVÉN

: DU REPIQUAGE la réalisat,. étapes: e deux Ce processus comport repiqua. leur PUIS abri, sous des jeunes plants

en place.

AVANTAGES

DU

REPIQUAGE

RÉALISATION DES PLANTS

4, _ Les semis dans des plaques, des godets où bacs sont réguliers. - Chaque jeune pousse dispose d’une petite me. de bon substrat fertile. - Les plants démarrent leur vie sous abri, dar. e,

es améliorées : chal des conditions climatiqu gel... 11... arrosages réguliers, absence de vent, de Ste aux ort donc un gain de précocité par rapp _ en place. s - Les plants sont à l’abri des ravageur : limace.

oiseaux, insectes s’ils sont placés sous un Yélle | anti-insectes.

_ Tous les jeunes plants sont regroupés dans y. ance même espace, ce qui facilite une surveill

| quotidienne. q. table e une et serr la r, ri _ Pour le maraîche l’ab de

éciable semis procurent un confort de travail appr

REPIQUAGE

_ Le gain de précocité qu’autorise un démarras.

semaines & sous abri est d’environ quatre à huit

France. Ceci permet de préparer les buttes en ex.

faux semis térieur, de réaliser éventuellement un

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4 Les planches plates peuvent ère rapidement préparées avec

es outils dont nous disposons :

5

là Campagnole et un râteau

jarge suffisent à obtenir ce résultat impeccable... sans

utitiser une goutte de pétrole !

PRÉPARATION

DU SOL

Dressage des planches. - Lorsque les mottes subsistent après l'hiver, on les brise avec la fourche

crochue; on passe ensuite la surface au râteau lourd, puis au râteau léger, afin d'obtenir un

ameublissement complet, indispensable pour les semis de petites graines : carottes, navets, etc.. L. Laneuville, 1930

LE

LIT

DE

SEMENCES

Revenons une fois de plus au sol qui est le fonde-

ment de notre activité, Aimeriez-vous dormir de-

hors sur une planche dure, froide et gorgée d’eau ? Les graines détestent cela autant que vous. Offrezleur un excellent “lit de semences” !

La plupart des légumes apprécient un sol hu-

mifère profond avec un horizon superficiel bien affiné. C’est cet horizon superficiel fin que les jardiniers d’autrefois ont baptisé “lit de semences”. Un milieu douillet et fertile, idéal pour accueillir les graines.

RÉALISER UN LIT DE SEMENCES

Les opérations décrites dans les chapitres

consacrés aux buttes permettent d’atteindre ces conditions. La Campagnole ou la grelinette

décompactent et aèrent le sol en profondeur, le

râteau affine la terre superficielle, les apports de

> En fin d'hiver il faut préparer toutes les buttes en profitant des bonnes fenêtres météo. C’est relativement facile avec le

système des planches plates qui

concilie respect du sol, facilité de préparation et d’entretien, et productivité importante.

compost ou de paillage assurent le renouvellement de la fertilité. Comme son nom l'indique, le lit de semences est

destiné sence de le lit de suffit de

à accueillir les graïnes. Il implique l’abpaillage. Plus les graines sont petites, plus semences doit être finement émietté. Il jouer du râteau un peu plus longtemps.

Pour planter des pommes de terre, des oignons ou

repiquer des plants, il n’est pas nécessaire d’atteindre un tel niveau de finition. La terre doit également être parfaitement désherbée. La flore spontanée poussera toujours plus vite que vos légumes et soyez certain qu’une petite adventice deviendra forcément une grande adventice ! Il est si facile de détruire une levée de “mauvaises herbes” lorsqu’elles sortent à peine du sol : un coup de binette suffit. Négliger cette étape, c’est se contraindre à devoir arracher des

358

PARTIE V

MÉTHODES

DE CULTURE

ENDEM FERTILISATION ET AM d emenrs men d’a €t t Les apports de compos allons ta nous et sol du on ati

lors de la prépar Ici. traiter de cette thématique

de,

r est : Comme. La première question à se pose essaires ? LAdés & voir si ces apports Sont néc

, et à quel,” d'apporter des éléments fertilisants

dépend de plusieurs paramètres. Nous vous _ grille de Le sons dans les lignes à venir une diagnosri. 2 un er pos simple, qui vous aidera à être He t ven considérations qui suivent peu

ures, mais vue le à différents systèmes de cult

le cadre de J a positionnons avant tout dans

bio-intensive sur buttes permanentes, Ra

productif nous cond. que ce système hautement

antes de Rutrime. exporter des quantités import

A La Campagnole, conçue spécialement pour la préparation des planches plates, est un outil simplissime, mais révolutionnaire !

Elle décompacte le sol sur une

profondeur d’une vingtaine de centimètres et l’affine dans le même temps, sans en inverser les

horizons. Ce travail est réalisé

plus vite qu'avec un motoculteur

(et plus encore si l’on tenait compte des temps d'entretien et de réparation du motoculteur).

D'un coût d'achat très modique, elle n’engendre aucuns frais

d'entretien. Il est réjouissant de constater que la forme de maraîchage qui est probablement

touffes d’adventices bien enracinées quatre à huit semaines plus tard, au milieu des cultures qui en pâtiront. Ne mettez jamais une graine en terre si le sol n’est pas impeccable (voir le chapitre 40 sur le désherbage, p. 389) !

Pensez à cela. Si votre famille accueille un bébé, vous mallez pas installer le berceau au fond du

et qu’il faut S'assurer : notamment de minéraux,

rts (engrais n nous compensions par nOS appo post, paillages...) ce qui sort du système.

a peu ou pas di Dans un écosystème naturel, il y

trants, mais également peu ou pas d’extrants, \.. jardins et nos fermes sont des systèmes anthres sés qui diffèrent de l'écosystème - même si cel.

garage. Pourtant, il n’est pas rare de voir des jardi-

nous inspire puissamment — parce qu’ils ont bé vocation d'exporter des quantités importantes k

s'abstenir de semer si les conditions ne sont pas réunies : économisez le prix des graines et allez

produisant peu mais, pour un jardinier-maraiche

niers réaliser leurs semis sur une terre dure etingrate, histoire de gagner quelques minutes. Autant

prendre un café en terrasse ou au cinéma, ce sera

plus satisfaisant !

nourriture. Il est donc légitime d'importer des triments. La “butte autofertile et toujours paillée peut devenir une réalité pour un jardinier amare;: bio-intensif, il est probable que les païllages ne su.

ront pas et qu’il faudra apporter du compost en plis

la plus productive qui soit peut

être conduite exclusivement avec quelques outils manuels économiques et non polluants ! Mon sol est-il en cours de création, peu profond, peu fertile, trop lourd ou trop léger ? I] faut prévoir d'importer des quantités importantes de compost (dans le respect de la réglementati.

en vigueur), afin d'augmenter le taux de matière organique et la profondeur du sol, mais aussi d'am

liorer sa structure. Le volume de compost à apporter dépend de la vitesse à laquelle vous souhaite créer votre sol (voir le chapitre 29, p. 315). Des apports très importants sont possibles durant la ph de création de sol. Rappelons qu’un bon compost allège les terres trop lourdes et alourdit les terres trop légères.

Mon sol est-il carencé, déséquilibré, avec un pH trop acide ou trop basique ?

Il est possible, si vous aspirez à cultiver dans les meilleures conditions, d'apporter des amendeme

|

de fond pour combler une carence ou corriger un déséquilibre (calcaire, argile et autres pére roches), Le choix du type d’amendement

à apporter nécessite une analyse de sol et Pavis d'un !

professionnel. Réalisez ces apports aux doses recommandées.

Mon sol est “une bonne terre de jardin”, fertile et équilibrée ? Il suffit alors d'apporter du compost

à la dose d'entretien, correspondant aux besoins des

a

Une dose moyenne valable dans la plupart des cas est de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre"

entre chaque culture,

pas

RE

re

CHAPITRE 35

Je réalise de 1 à 3 cycles de cultures chaque année. Ges cultures représentent des exportations faibles à moyennes. On peut apporter une dose moyenne de l'ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture. Je réalise de 4 à 6 cycles de cultures chaque année, voire davantage. ces cultures représentent des exportations fortes à très fortes. I1 convient d’assurer la pérennité du système par des apports réguliers de compost. On peut apporter une dose moyenne de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture, Dans le cas de cultures associées, vous pouvez apporter une dose plus forte entre chaque séquence culturale (cycle de cultures associées, voir le chapitre 43, p. 419). Si vous associez trois légumes, vous pouvez apporter en une fois 2 ou 3 fois la dose nécessaire pour une culture, soit environ 6 à 9 kilos de compost par mètre carré.

Les nutriments que Content Un

compost voire plus, qui suivent son applicatio n.

mature ne seront mis à disposition que dans les douze mois,

La présence ou l'absence de paillages est un facteur qui amène à moduler les apports de compost.

Rappelons que le paillage est une forme de compostage en place. Toutefois, les nutriments qu'il apporte ne seront disponibles qu'après leur minéralisation.

Le rythme auquel les paillages libèrent leurs nutriments dépend de leur nature :

-Deun à trois mois pour des paillages verts et frais de type tontes d’herbes ou orties coupées, disposés en lits peu épais. - Moins d’un an pour les feuilles mortes tendres, tiges de fleurs, branches broyées en vert Ou BRF.

- Plus d’un an pour les feuilles mortes épaisses et vernissées, branches broyées, branches de résineux,

aiguilles de pin...

Le volume de la matière organique fraîche est réduit par un facteur de 5 à 10 environ au cours du processus de compostage (plus le paillis est azoté, plus il perdra en volume). Un paillage de 10 centimètres

d'épaisseur, non tassé, laissera à terme une épaisseur de compost de l’ordre de 1 centimètre environ.

Le poids moyen de 1 mètre cube de compost étant d’environ 500 kilos, 1 centimètre d'épaisseur de compost

représente un apport de 5 kilos par mètre carré. Si vous apportez chaque année, en 3 fois, une épaisseur

totale de 20 centimètres de paillages diversifiés, ceci représente l’équivalent d’un apport de compost d’en-

viron 10 kilos par mètre carré, ce qui permet de subvenir aux besoins de cultures intensives.

Si la butte est régulièrement et généreusement paillée d’année en année, les apports de compost mûr

peuvent être diminués, voire éventuellement supprimés.

Les besoins en fertilité varient d’une culture à l’autre. Ce facteur amène également à moduler les apports de compost. La culture que je vais implanter est peu gourmande en fertilité.

Il n’est peut-être pas nécessaire d’apporter du compost, surtout si vous paillez. Pour une culture de radis, par exemple, inutile de fertiliser. Les carottes n’apprécient pas le compost frais. Un sol trop riche

nuira à la bonne conservation des oignons...

Reportez-vous au chapitre 51, p. 547, sur les légumes, pour connaître les besoins de chaque culture. La culture (ou l’association de cultures) que je vais implanter est gourmande en fertilité. Dans ce cas, augmentez les apports de compost.

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SSSR

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PRÉPARATION DU SOL

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359

360

PARTIE V

MÉTHODES

DE CULTURE

ENGRAIS

Les apports de paillage et de compost ne procurent

pas de nutriments immédiatement disponibles aux cultures. Ceux-ci seront progressivement libérés et bénéficieront aux cultures suivantes. Dans le cas de cultures amendées régulièrement d’année

en année avec des paillages et des composts, le sol

st complexe et difficile; permaculturel e tee. cette littérature . ons en équati

ciens de formes pjy, Ge ( s'adresse à des praticier

siques d'agriculture, réalisant des sUCCessic,

Le simpje bé monocultures SUT des sols à nu. res rend cultu de ns pratiquer des associatio

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contient de la matière organique à tous les stades

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aissance, alcUTe de décomposition, ce qui est idéal. Les cultures se À notre conn à ce jour Sur les dynamiques 4 e mené n’a été nourrissent donc des précédents apports - et bien ème de Maraic,, fertilité à l'intérieur d’un syst évidemment des nutriments libérés en continu dehormis les 4, xd bio-intensif permaculturel, puis la roche-mère. 2015 à 2017 |, de e ferm réalisées dans notre out de Quantit. Surt et re, difficile de comprend Mais il peut être nécessaire d’apporter des engrais la fertilité L tous les paramètres qui influent sur bio dont les nutriments sont rapidement dispont Comple eme rém ext t serai étude approfondie nibles. Ces apports peuvent être bénéfiques lors A Nous avons vu évoluer rapidement la luxuriance de la végétation, signe d’une amélioration de la fertilité des

sols. L’île-jardin a été créée à emplacement de la ferme où les sols étaient les moins profonds, de l’ordre d’une quinzaine de centimètres. Les apports importants de matière organique ont permis de transformer en peu de temps ce milieu peu propice aux cultures légumières en un

Jardin d’une haute productivité.

de la phase de création de sol, ou lorsque l’on constate un manque de vigueur des végétaux, ou

encore lorsqu'on n’installe pas de paillages. Ils peuvent également soutenir la production des cultures estivales très gourmandes, comme les tomates ou les concombres. Le dosage des apports se fait dans ce cas en fonc-

tion de chaque type d’engrais et des besoins des

cultures. Mais ces engrais “du commerce” ne créent pas d’humus et nous les envisageons toujours comme un complément ponctuel des apports de paillage ou de compost. Au Bec Hellouin, nous avons une réticence concernant l’achat d’engrais bio issus de processus industriels et préférons utiliser les ressources organiques de notre territoire — Voir à ce sujet le chapitre 21, p. 223. Nous n’utilisons donc pas de tels engrais. EST-IL

POSSIBLE

DE

CALCULER

PRÉCISÉMENT LES APPORTS

NÉCESSAIRES

?

L'approche proposée dans les pages qui précèdent

est forcément réductrice et l’on pourrait appor-

L'observation de

la végétation est

probablement le

ter de même Elle a global

multiples nuances selon les contextes, et selon la “philosophie” de chaque jardinier. toutefois le mérite d'apporter un éclairage et simple sur cette difficile question de la

fertilité, qui reste souvent une “boîte noire” pour

les jardiniers.

meilleur indicateur qui soit de l’état de vitalité Les données chiffrées ne sont donc que de simpl es et de fertilité du sol. indications. Il y a tant de variables possibles, à commencer par la latitude à laquelle se trouve votre jardin (la matière organique est minéralisée beaucoup plus vite et toute l’année sous les

tropiques) et la qualité du compost et des pail-

lages utilisés ! On peut trouver dans la littérature technique des données très précises concernant les besoins de chaque culture. Nous pensons que, même si elle a son intérêt, il ne faut pas prendre cette littérature au pied de la lettre - ne serait-ce que parce que, d’un auteur à l’autre, les résultats peuvent différer fortement. Un système

coûteuse de Surcre et longue à mener, et fort

uant ce type de … Par ailleurs, les fermes pratiqous | s sommes donc Nou s. raîchage sont encore rare . scie rit par les

t non déc un terrain quasimen contemporaines.

S’APPUYER

SUR LES PROCESSUS

NATURELS Dans une vision permaculturelle,

notre Premie:

aspiration est de favoriser, autant que faire se pe

l'autofertilité de notre agroécosystéme, Dar nature, de nombreux processus engendren: :

la fertilité. Si nous parvenons à activer au mie. ces processus, nous SErons moins dépendant: : enir del: transferts de fertilité (qui peuvent prov

ferme). térieur comme de l’extérieur de la

Nos apports de paillis et de compost doivent :

vir à créer du sol puis à compenser ce que nc. exportons - du moins la part qui excède ce que : processus naturels sont en capacité de produr: Mais cette part, personne ne peut la détermine

Nos apports seront donc toujours aléatoires & relativement intuitifs. Notre philosophie es: qu’il vaut mieux en mettre “un peu plus qu'ur peu moins”, l’excédent de matière servira à créer de l’humus et à stocker du carbone dans nos s0k Cela a du sens dans une vision à long terme. \°: espérons qu’en l’enrichissant tout au long den: carrière de paysans, nous laisserons une terre pl: fertile aux générations à venir. Nous veillons ! évidemment

à respecter les normes

réglemc

taires sur les apports en azote, de manière pas risquer de polluer les nappes phréatique Faisons preuve de bon sens pour suppléer à

lacunes. Inutile de vous créer des insomnie d’enrichir les laboratoires en commandant lyse de sol sur analyse de sol, Nous avons P°

dans les pages précédentes une série de gra:

repères, à vous de voir comment les adapter à \!'

jardin, puis d'observer comment celui-ci rép'' L'observation du sol et de la végétation est * cœur de la démarche.

CHAPITRE 35

La terre présente-t-elle une bonne structure ? Son

odeur est-elle agréable ? Les vers de terre sont-ils

présents en nombre ? La végétation est-elle vigoureuse et d’un vert intense ? Les récoltes sont-elles

points verts : l'apparition des toutes jeunes et pousses. Grattez la terre du bout des doigts

vous découvrirez leurs racines qui mesurent déjà

plusieurs centimètres, Attendez encore quelques

Gela vous rassurera peut-être de savoir que l'étude portant sur la performance économique du maraîchage permaculturel dans notre ferme a montré

jours que plus de graines lèvent, Au bout de deux semaines environ, En mettant VOS YEUX près du sol, vous observerez comme un petit tapis vert, Il est temps d'intervenir : les adventices doivent être détruites lorsqu'elles sont toutes jeunes, Choisissez une matinée ensoleillée - un temps chaud et sec

pauvre et peu propice au maraîchage.

binette ou de râteau superficiel en évitant de trop remuer le sol pour ne pas remonter de graines en-

gatisfaisantes ? Si ces indicateurs sont “au vert”,

cest que votre stratégie est efficace !

des résultats hors normes alors que, dans le même temps, les analyses de sol décrivaient une terre LES APPORTS

MINÉRAUX

D’AMENDEMENTS

s'ils sont indispensables (voir le chapitre 25, p. 257), Ces apports Sont à réaliser de préférence lors de la création des buttes. Ils peuvent toutefois être effectués ultérieurement, Nous vous conseillons dans ce cas de répandre les amendements à la surface de la butte, une fois que

la culture précédente a été récoltée, puis de les incorporer par un passage de grelinette ou de Campagnole. LES APPORTS

DE

COMPOST

Si un apport de compost est nécessaire, il se fait après la réalisation du lit de semences. Il est préférable d’étaler la couche de compost au-dessus

du sol, sans l’incorporer. Comme évoqué, dans

les milieux naturels l'horizon superficiel (la litière) est le plus riche en humus. Les plantes et les micro-organismes sont habitués à recevoir la matière organique par en haut. Les vers de terre se chargeront de brasser les horizons. La couche de compost contribue à enfouir un peu plus profond

les graines d’adventices et peut faciliter de ce fait

le désherbage. À ce stade, évitez donc de ratisser

pour ne pas remonter les graines enfouies.

RÉALISER UN FAUX SEMIS

Lorsque votre butte de culture a été soigneusement préparée, vous pouvez implanter vos cultures aussitôt, ou attendre deux à trois semaines afin de réaliser un “faux semis”, c’est-à-dire favoriser la

levée de la flore spontanée puis la détruire. Cela permet de vider en partie le stock de graines d’adventices. Cette pratique très intéressante mérite d’être mise en œuvre régulièrement car elle permet de gagner ultérieurement beaucoup de temps

de désherbage.

Pour réaliser un faux semis, préparez votre terre,

est favorable au désherbage. Passez un coup de fouies et laissez sécher les jeunes pousses au soleil. Il est également possible d'utiliser un désherbeur thermique (voir p. 396).

Pour certains légumes difficiles à désherber comme les carottes, vous pouvez réaliser deux faux semis successifs. Nous ne le faisons que rarement au Bec Hellouin parce que nos cultures s’enchaînent à un

rythme rapide.

DÉTRUIRE LES ADVENTICES APRÈS AVOIR SEMÉ DES CAROTTES

Il existe une variante qu’utilisent certains professionnels, même

si elle fait un peu froid dans le

dos. Elle consiste à détruire les adventices après

avoir réalisé le semis des légumes, et peut être

pratiquée après un faux semis classique. On Puti-

lise essentiellement pour les carottes. Semez vos carottes et arrosez quotidiennement si le temps

est sec. Les carottes lèveront moins vite que les adventices. Surveillez très attentivement. Dès que les adventices pointent, effectuez un passage de désherbeur thermique sur toute la planche. Les adventices seront détruites, mais pas les carottes qui sont en germination, mais encore sous terre. Vous vous éviterez ainsi des heures de désherbage. Il est conseillé de poser une cloche au bout de la planche, sous laquelle les carottes lèveront avec un ou deux jours de précocité. Dès que les premières carottes apparaissent sous la cloche, on sait qu’il faut intervenir immédiatement.

LE SECRET D'UN DÉSHERBAGE RÉUSSI

: INTERVENIR

TÔT ET SOUVENT

Lorsque vous préparez une planche et tardez à implanter les cultures, vous réalisez sans le vouloir

un faux semis, Au bout de quelques jours survient

le début de la levée des adventices, tellement dis-

crète que nombre de jardiniers ne la remarquent

Pas et considèrent que leur sol est propre. Nous

arrosez si le temps est sec, puis attendez la levée de la flore spontanée.

vous conseillons, lorsqu'il se passe plus d’une jour-

Soyez attentif. À la belle saison, une semaine peut

téau pour affiner à nouveau l'horizon superficiel

suffire, En vous penchant pour observer le sol de près, vous pourrez remarquer de minuscules

PRÉPARATION DU SOL

née entre la préparation de la butte et sa mise en

culture, de toujours passer un coup léger de ràet perturber la levée d’adventices, même si elle est invisible.

Y Durant les premières

années, nous étions obligés de décompacter les buttes rondes de l’île-jardin une fois par an, à la sortie de l’hiver. Dorénavant,

grâce à l'augmentation de leur teneur en matière organique

et aux paillis généreux, elles

ne se compactent quasiment plus, il nous suffit de leur

redonner leur forme au râteau.

361

4 La venue du printemps

s'accompagne d’une grande montée d'énergie dans les sols et

36

les végétaux, mais aussi dans nos

corps. Nous nous sentons emplis d'un puissant désir de préparer

Ja terre et de lui confier nos graines, c'est comme un appel

LES SEMIS EN PLACE (SEMIS DIRECTS)

venu du fond des âges. La vue de Pîle-jardin bien préparée pour la saison, avec ses buttes remises

en forme et couvertes d’un lit de compost, Ses allées bien paillées, laisse augurer d’abondantes

récoltes. Je n’échangerai ma vie de paysan contre rien au monde !

Semis. - Règle générale : ce qu’il ne faut jamais oublier pour la réussite des semis, c'est que les

graines ne doivent être enterrées qu’en proportion de leur volume. [...] Les bons jardiniers et même

les agriculteurs devraient tous savoir que les graines plates germent plus facilement que les graines

rondes ; par conséquent, qu’elles doivent être moins recouvertes". Antoine Dumas, 1880

RÉALISER UN SEMIS À LA VOLÉE À LA MAIN

La méthode ancestrale consiste à semer à la main. L'objectif est de répartir les semences le plus ré-

Y Semis d’une pépinière de

poireaux dans la serre, en fin d'hiver, dans un bac surélevé.

Pour tracer rapidement et précisément les sillons dans

lesquels sont déposées les graines, nous avons fabriqué un outil très simple à partir d’une planche

dont la tranche a été affinée en

forme de V. Sur ces photos, vous pouvez constater que les allées

entre les bacs ont été remplies

de fumier formant des couches chaudes sur lesquelles nous posons nos plaques de semis.

debout, la main à une certaine distance du sol car

ainsi les graines sont mieux réparties, et veillez à couvrir toute la surface à implanter.

gulièrement possible.

Une certaine habitude est nécessaire pour obtenir

LA GESTUELLE

surtout si elles sont noires et, de ce fait, invisibles lorsqu'elles tombent au sol, il est possible de les mélanger avec un peu de sable bien sec.

Chaque jardinier développe son approche. Voici ce que nous vous suggérons : prenez une petite

poignée de graines dans le creux de votre main. Paume tournée vers le ciel, doigts légèrement entrouverts, secouez légèrement la main pour faire glisser les graines entre vos doigts. Tenez-vous

une belle régularité, Pour les toutes petites graines,

DENSITÉ DU SEMIS

La densité du semis est une question de bon sens :

elle dépend de la taille du légume au stade auquel

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GENSIFIER

ET ASSOCIER

LES

CULTURES

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Inversement, des légumes récoltés à maturité de

vront être cultivés avec un éspacement supérieur Pour illustrer ce qui précède, vous pouvez échouer

à cultiver de manière dense des navets au feuillage abondant alors que le choix d’une variété hätive

DENSIFICATION

FACTEURS

INFLUANT

SUR

LA

RÉUSSITE DE CULTURES DENSES

CHOIX DE LA CULTURE Chaque espèce de légume possède ses caractéristiques propres et tolérera plus ou moins bien la

densification.

CHOIX DE LA VARIÉTÉ

Au sein des familles de légumes, chaque variété possède également ses caractéristiques propres et

tolérera plus ou moins bien la densification.

Les variétés au cycle court et au feuillage peu volumineux sont mieux adaptées à une conduite dense. CHOIX

DE L'ASSOCIATION

DE

CULTURES

Dans le cas d’une association, le nombre de va-

riables augmente ! La recherche de densification

nous pousse souvent à cultiver ensemble 2, 3, yoire 4 légumes différents, Nous avons observé

qu’une espèce est souvent particulièrement péna-

lisée, “J’espèce de trop” qu’il aurait fallu s’abstenir d’implanter, LA MÉTÉO

Une saison sèche et chaude

à feuillage court aurait fonctionné, toutes choses égales par ailleurs (densité, conditions climatiques,

modalités d'implantation et de fertilisation...) I] vous

appartient

de tenter vos

expériences,

Densifiez progressivement, Culture après culture, sé par la et observez. Ne soyez surtout pas paraly t crainte de mal faire :il ya globalemen beaucoup res qu’à ne plus d'avantages à densifier les cultu notamment en pas le faire ! Nous l'avons constaté hage 2015, dernière année de notre étude Maraîc

économique. biologique permaculturel et performance

Cette année-là, nous avons délibérément cherché à nous frotter à ce fameux seuil et avons densifié plus encore que les saisons précédentes, Ceci

a occasionné la perte d’un certain nombre de

cultures, Mais ces essais nous ont aussi apporté des connaissances nouvelles : il y a toujours un prix à payer pour un apprentissage ! Nous avons

ensuite réglé le curseur différemment, en abais-

sant le niveau de densification. Malgré ces pertes,

les résultats de 2015 avaient tout de même fait un

bond en avant.

Du reste, densification et association sont deux

curseurs qu’il faut savoir adapter l’un à l'autre.

est plus favorable

aw'une saison froide et humide.

Comme on ne peut connaître la météo à l'avance, il ya toujours une relative prise de risque, Toutefois, Ja culture peut être éclaircie en cours de croissance si nécessaire, I] faut alors savoir prendre la décision d’éclaircir ou de sacrifier une culture pour permettre aux plantes restant en place de donner

une récolte satisfaisante, À défaut, c’est toute la récolte qui peut être perdue,

Ainsi, si l’on pousse les deux au maximum, On se

pénalise. Si l’on associe moins, on peut densifier un peu plus. Et inversement.

Notre intention dans ces pages est de vous donner les grands points de repère qui vous permettront de mieux percevoir la logique inhérente à la densification et aux associations de cultures. Ces points de repère vous feront gagner du temps. Toutefois, vous ne pourrez pas faire l'économie de réaliser vos propres essais.

Les associations des jardiniers-maraîchers parisiens Voici les associations de cultures couramment pratiquées par les jardiniers-maraîchers au milieu du x1x° siècle,

d'apres le Manuxl pratique de la culture maraîchère à Paris de Moreau et Daverne (1845)*, Ces associations $ê

coneyaient principalement autour des choux et des laitues, surtout les romaines.

Choux et salade, mâche, épinard, cerfeuil, carotte hâtive, radis...

cardon laitue et carotte, panais, poireau, radis, persil, chou-fleur, ciboule, oseille, scorsonère, blette, Vanais, radis, épinard Poireau et imâche

CHAPITRE

DES PRÉCURSEURS IL LUSTRES Les jardiniers-maraîchers parisiens du XIX° siècle ratiquai

ent, Chaque fois que Possible , des assodiations de cultures implantée s de manière dense.

Len allait de leur surv

ie économique, À le poque déjà, le foncier dans Paris int ra-muros deve nait de plusen plus rare et cher. Les Jjardiniers-mar: aîchers étai

ent contraints de produire éno rmément sur très peu de surface cultivable, Ils Y Sont parvenus et ont laissé des écrits décrivant leur s pratiques. Eliot Coleman a étudié cet héritage et cherché à densifier ses

cultures (toutefois, il ne pratique pas d'associations). Au terme de nombre uses années d'essais, il a constaté que l’on pouvait réduire les espacements communément admis, qui ont été formulés en tenant compte des Contraintes des végéta ux mais surtout de celles des humains

et de leurs machines. Les carott es, Par exemple, s’accommodent bien d’un espace ment de 6,5 centi-

mètres entre les rangs. Ces con stats ont mené Eliot à créer son fameux semoir à 6 rangs.

Nous avons, pour notre part, croisé les influences d’Eliot et celles des anciens jardiniers-maraîchers

parisiens, et tenté, par exemple, d'utiliser le semoir multirangs pour réaliser une association très classique : carottes et radis. Nous semon s donc 12 rangs de carottes, puis modifions les

réglages du semoir et faisons un nouveau passag e

pour semer 12 rangs de radis. Au final, 24 rangs de légumes cohabitent alors sur une étroite planche de 80 centimètres de large ! Nous avons

été agréablement surpris de constater que, dans

notre contexte, cette association marche bien.

Nous la pratiquons systématiquement depuis huit ans maintenant. Nous avons tenté d’aller plus loin encore en associant aux carottes et aux radis un rang de salades

42

DENSIFIER

LES CULTURES

l'espace aux carottes suivantes qui atteignent des calibres plus classiques ; _ Ceci nous conduit à choisir les variétés de carottes les mieux adaptées à ce segment commer-

cial haut de gamme : des carottes savoureuses

aux couleurs attractives, semées bien souvent en

mélange et qui donnent de magnifiques bottes multicolores.

Get exemple illustre le fait que les associations et

la densification nous font pénétrer dans un uni-

vers riche et complexe, qui rend le métier plus intéressant à pratiquer. Les résultats économiques

obtenus au Bec Hellouin proviennent en partie de

ces tentatives de s’aventurer constamment un peu plus loin hors des sentiers battus.

LES INTÉRÊTS DE LA DENSIFICATION

DES

CULTURES

Il y a des avantages certains à cultiver de manière

dense nos légumes :

_ À récolte égale, la surface cultivée est plus petite. Les soins, les apports d’eau et de compost peuvent donc être concentrés, ce qui les rend plus | opérants. fors, rapproché sont cultures des - Les feuillages sol. le recouvre qui canopée une mant _ La terre est ainsi protégée du lessivage et de la | compaction.

- La canopée limite la croissance des adventices.

— Elle favorise un microclimat bénéfique sous les … feuilles. réduire de permet et tion _ Elle diminue l’évapora | les arrosages. - Le sol est occupé par un dense tissu racinaire. En

fin de culture, les systèmes racinaires sont laissés dans la butte qu’ils vont alors fertiliser.

ou de choux. Cela marche dans bien des cas mais le résultat n’est pas garanti. Chemin faisant, ce travail nous a fait entrer dans

Un certain nombre de subtilités. Pour reprendre l'exemple précédent, nous avons noté que : — Les radis doivent être semés un peu moins dense que s’ils étaient seuls ;

- Mieux vaut choisir une variété de radis à cycle

Court et feuillage léger ; - Îl'en va de même pour les choux : les varié-

tés à cycle court, comme les choux-fleurs ou les

brocolis, Sont mieux adaptées que des choux de

Bruxelles à cycle long ;

- Les carottes

étant semées

Pouvons commencer

densément,

nous

à les récolter très jeunes,

de la taille d'un doigt, ce qui correspond à l’at-

tente de nombreux restaurateurs. On éclaircit la Culture grâce aux récoltes précoces, ce qui laisse de

< Densifier et associer les

cultures revient à imiter la nature. C’est un art qui invite à composer avec de multiples facteurs et à jouer avec de nombreuses inconnues. Notre

expérience de terrain nous a montré que malgré les échecs fréquents, surtout les premières années, les récoltes sont globalement plus abondantes. On se forge progressivement sa propre expérience.

415

A16

PARTIE

VI

DENSIFIER

ET ASSOCIER

LES CULTURES

LES INCONVÉNIENTS DE LA DENSIFICATION DES CULTURES Mais, comme dans la vie rien n’est tout blanc ou

tout noir, il faut prendre en considération les inconvénients suivants :

de cultures suppose de faire appel tant à sa

raison qu’à son intuition,

tout en développant ses capacités d'observation. C’est une excellente école,

être consommés crus, sans même être épluchés,

À prix égal, une botte de petites carottes multico. lores de la taille d’un doigt n’a pas grand-chose à

- La gestion des cultures est plus complexe. - Le calibre des légumes sera probablement plus petit. - Le confinement sera augmenté, ainsi que le risque de maladie en année humide.

tèle sera probablement différente également. Les buttes de culture permanentes sont bien adaptées

Connaître ces quelques inconvénients permet de les éviter dans la plupart des cas.

de ces cultures champ aux secondes. L'économie est fort différente également.

INFLUENCE DE LA DENSIFICATION SUR LE CALIBRE DES LÉGUMES Cultiver les légumes de manière plus dense a souvent pour effet de diminuer leur taille. Est-ce vraiment un problème ?

Réussir ses associations

les conditions nécessaires pour devenir les cham. pions de cette “gastronomie santé” : ils sont Plus savoureux, plus doux et plus tendres, et Peuvent

Beaucoup de maraîchers, surtout les anciens, mettent un point d'honneur à produire de gros légumes. Leur taille est en quelque sorte une attestation de leur expertise, Cette question mérite d'être considérée et mise en regard de l’évolution des habitudes de consommation. Nous devons répondre à Pattente de nos clients. Et si possible être

en phase avec les tendances d’avenir !

Autrefois, les populations se nourrissaient beaucoup de soupe et de pain - des soupières généreuses étaient généralement posées sur la table à chaque repas. Les familles rurales, et bien souvent également les familles urbaines, se chauffaient au bois ou au charbon et la cuisinière était un mode de cuisson idéal pour laisser mijoter pendant des heures ces soupes odorantes. Les gros légumes étaient parfaitement adaptés à ce régime alimentaire,

Maïs les temps ont changé. Nous sommes au-

jourd’hui plutôt ennuyés de voir débarquer sur

la table de la cuisine un chou de 3 kilos ! Qui a envie d’en manger toute la semaîne ? La cuisson des bonnes soupes d’autrefois n’est plus guère pratiquée, ne serait-ce qu’à cause de son coût énergétique. Des légumes de plus petit calibre sont mieux adaptés aux habitudes culinaires contemporaines.

Ajoutons à cela la prise de conscience des méfaits

des cuissons à l’eau, des cuissons prolongées er des

cuissons à hautes températures, qui détruisent les

vitamines et diluent les minéraux.

Une tendance s'affirme aujourd’hui, en Europe et

aux États-Unis du moins, en faveur d’une alimenta-

tion naturelle reposant sur des fruits et légumes bio,

frais et crus. Les jeunes légumes remplissent toutes

voir avec un sachet d'énormes carottes de conser.

vation. Ce n’est pas le même produit et la clien. aux petites carottes, Ja culture mécanisée

de plein

hons pas Pour toutes ces raisons, nous ne cherc ds

uin, a obtenir particulièrement, au Bec Hello fication, qui fa. légumes de gros calibres. La densi plus petite etde s yorise des légumes récoltés jeune sur toute me systè notre taille, est cohérente avec la ligne.

maraîchage bio Nous effectuons une veille sur le eurs que les fourniss nord-américain et constatons

des conseils de semences donnent maintenant

vapour densifier les cultures et promeuvent des re. calib riétés de petit

IMPLANTER DENSEMENT LES CULTURES

La culture sur buttes permet de planter les légumes en ne tenant compte que de leurs nécessités

biologiques et de s’affranchir des contraintes per-

sonnelles puisque nous marchons dans les ailées et non entre les rangs. Quant à nos outils manuels, ils

sont d’une taille adaptée à des cultures très denses

et capables de se faufiler partout.

Un grand point de repère : implanter les cultures de manière que leurs feuillages se touchent lorsqu'elles seront aux trois quarts de leur développement. Pour calculer l’espacement entre les plants dans

le cadre d’une association de cultures, nous av0ns

retenu l'approche suivante, qui a le mérite d’être simple : nous choisissons une culture prioritaire, qui est souvent la culture à cycle long, et l'implan-

tons selon ses besoins. Puis nous répartissons les autres cultures dans l’espace disponible, en tenant

compte également de leur cycle de culture et de leurs besoins, bien évidemment.

Une fois ceci établi, il n’y a pas de développement

spécifique à apporter sur la densificarion des cultures, si ce n’est le rappel des points suivants LES

SEMIS

DIRECTS

Le semoir multirangs est l'outil idéal pour réalis®®

des semis denses.

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CHAPITRE

LES REPIQUAGES

EN QUINC

Nous avons évoqué à plusieurs re ONCE

la plangtion en QuinCOnce, qui permet rh ement €Spac . r cultive de plants, les entre

de jgumes en plus par unité dei surface ° des gabaiarits

car les bulbes

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urra Être augmentée à mesure que le sdOl deviElle en-

ga plus fertile.

FAIRE PREUVE DE BON

ET DE SENS CRITIQUE n y NSk

jadensification ne doit pas f.

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re, : uit que vous souhaitez obtenir. Si vous dési nt re betteraves, Par exemple, Sonorave ais si s vous recherchez de gros céleris-

GE paniers d'automne, surtout ne les serrezpas. fo p! Pour les oignons et l’ail, il n’y a pas d'intérêt à cenir de petits calibres, au contraire. N nn a. fait des essais comparatifs qui ont misen éviden ce lefait que des plants d’oignons et d’ail plus Eéofe

LES CUI TURES

417

- à celle

un coût de revient d’une plantation serrée, avec inférieur.

DE

NOUVEAUX

DES

LÉGUMES

MARCHÉS

ÉMERGENTS

La densification est un aspect d’un système marafcher global. Une cohérence doit être recherchée à chaque étape de notre activité, de la mise en

FERTILISATION

DENSIFIER

permettaient d'obtenir une récolte de poids égal

POUR

yn sol fertile est en capacité q

42

culture à la mise sur le marché. Au Bec Hellouin nous recherchons une production diversifiée et soignée, haut de gamme, tant pour les restaurants que pour les consommateurs en direct, plutôt que d'importantes quantités de légumes destinés à être vendus à bas prix sur les marchés de gros. Nous privilégions les variétés les plus savoureuses et proposons également des couleurs rares et des légumes anciens. Nous commercialisons en circuit aussi court que possible. Le fait de densifier et d’associer nos cultures et le choix de ces nombreuses variétés induisent donc

un niveau de complexité supplémentaire qui nous stimule plus qu’il ne nous effraie. Le maraîchage HE

vite devenir

une

activité répétitive. Ainsi

pratiqué, il répond à notre besoin insatiable de nouveauté.

En poussant

plus loin la logique de la densifica-

tion, il est possible de produire des mini-légumes destinés aux restaurateurs. Ils feront l’objet du chapitre 53, p. 601.

Y Cette au mois dernière y avons

serre photo monire La nt notre a dur r rie fév de l nous saison de culture, ce t tou ue tiq pra en mis

dre au que nous avons pu appren Îres

es sont fil des ans. Les cultur rigoureuse des denses, une gestion optimiser associations permet d cultures l’espace disponible. Les radis et les me com rt à cycle cou oltées réc t les jeunes pousses son et ets aill Les le. sib dès que pos t vendus les jeunes échalotes son au stade mini-légumes aux s à cardes restaurateurs. Les blette s et Les multicolores, les salade

nes €” choux kale sont récoltés jeu res miè pre Ces . pes cou urs plusie générations de légumes vont, dès les mois de mars et d’avril, s et laisser la place aux tomate

aux aubergines. Les caroîtes, navets, petits pois à rames vont rester en place jusqu’en mai avant

d’être remplacés par la seconde

génération de concombres et ble par les poivrons. Il nous sem

. impossible de densifier davantage

43

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES PRINCIPES ET REPÈRES

:

La culture intensive des légumes, telle qu’on la pratique dans les jardins professionnels où l’eau

Notre expérience au Bec Hellouin nous

donne à penser que les associations de cultures sont Pune des voies

les plus prometteuses à explorer, Un gisement

de progrès

considérable.

et le compost sont aisément disponibles, diffère des cultures de légumes habituelles dans ce sens qu’elle doit être un processus ininterrompu tout au long de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce de terre’. Jules Curé, 1904 Dans la nature, tous les végétaux poussent au sein

de communautés végétales diversifiées. Pratiquer ont tou-

La liste des avantages des associations de cultures, présentée ci-après, devrait vous en convaincre.

“trois sœurs”, ou milpa : maïs, courges et haricots,

Les deux chapitres approfondis consacrés aux

des associations de cultures devrait donc s’imposer Comme

une évidence.

Les paysans

jours mélangé leurs cultures. L'association des est pratiquée avec succès

depuis

3 200 ans en

Amérique centrale. Ce n’est qu’à une date très

récente que la motorisation agricole a contraint les

agriculteurs à simplifier leurs pratiques, balayant

les associations de cultures hors du champ de Vagriculture

“professionnelle”,

dans

les pays

dits développés du moins. Dans les pays du Sud, où l’agriculture est restée largement manuelle,

l’habitude de mélanger les cultures a perduré.

< Les associations de cultures Peuvent être conduites

de multiples façons. Dans notre jardin familial, qui est avant tout un jardin d'agrément, nous laissons volontiers se développer une Joyeuse exubérance donnant Une large place aux fleurs. Les jardins maraîchers S0nt gérés de manière

Plus rationnelle afin de ne

PAS augmenter la charge

de travail, Dans tous les ‘45, l'aspect naturel que

les associations offrent

SUX jardins est l’un de UMTS nombreux atouts.

matière d’écologie démontrent que ces pratiques vont bien au-delà d’un accroissement des récoltes.

En Europe, l’essor du jardinage biologique a permis de susciter un récent regain d’intérêt sur ce sujet. Quelques livres destinés aux amateurs sont disponibles. Ils se fondent plus sur des expériences de terrain que sur des recherches scientifiques.

Mais pour les professionnels du maraîchage il n'existe pas encore de littérature adaptée.

Notre expérience au Bec Hellouin nous donne à penser que les associations de cultures sont l’une des voies les plus prometteuses à explorer, un gisement de progrès considérable. Nous reprenons à notre compte les conseils que donnait Jules Curé en 1904 et tentons de réaliser nos cultures

comme “un processus ininterrompu tout au long

de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce

de terre”. Mais les avancées contemporaines en

associations dans ce manuel sont le reflet de plus d’une décennie d’essais de terrain. Ils s'adressent en priorité aux jardiniers-maraîchers

professionnels, mais intéresseront également les amateurs, particulièrement ceux qui ne disposent que d’un tout petit jardin.

Décrire les associations de cultures dans un

manuel n’est pas chose aisée. Nous avons tenté d’être aussi clairs que possible, mais si ce n’est pas le cas, rassurez-vous : il s’agit avant tout de bon sens. Nul besoin d’être ingénieur agronome pour s’y retrouver ! Après avoir lu ces pages, vous connaîtrez tous les principes fondateurs que nous avons identifiés et pourrez tenter de multiples associations. Certaines fonctionneront,

d’autres non. Analysez vos échecs et utilisez

ces connaissances pour progresser. Cela vous

permettra de développer votre propre expertise pour créer des communautés de végétaux bien adaptées au contexte spécifique de votre jardin. C’est ce que nous avons fait au Bec, de manière intuitive, en faisant beaucoup

d’erreurs, ce qui

n’a pas empêché les résultats économiques d’être

d’emblée très encourageants. À dire vrai, ce n’est

que tardivement que nous avons creusé ce sujet de manière plus analytiquet,

420

PARTIE VI

DENSIFIER ET ASSOCIER

LES CULTURES

LES AVANTAGES DES ASSOCIATIONS DE CULTURES BÉNÉFICES

POUR

LES

CULTURES

LES CULTURES TIRENT UN MEILLEUR PARTI DES RESSOURCES DISPONIBLES

AU-DESSUS DU SOL Soleil : l'énergie du soleil est le grand moteur de la biosphère, L’étagement des cultures reproduit l’organisation des communautés végétales que l'on rencontre dans la nature. Eau : l’eau, qu’elle soit eau de pluie ou rosée, est mieux captée et mise à profit par des feuillages étagés et denses que par un sol en partie dénudé, L’absorption est plus régulière et les effets des violentes averses atténués.

Espace : dans leur quête pour se rapprocher de la

lumière, les végétaux ont élaboré d'innombrables stratégies. Nous pouvons imiter l’ingéniosité de la nature en structurant l’organisation de nos cultures de manière à tirer le meilleur profit de

de pluie ou d'a l'eau qui vié at d'en haut, eau :

ie nt les différesiu rogage, Lravetse guccenaivein

ettent pt horizons du sol, Les vépétaiix À enratn

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acitéinieit végétaux ayant des profondeurs u etir

leur parti de différentes permettré de tirer le meil

l'eau disponible.

ique et Nutriments : les nutriments d'origine otpat

du minérale circulent entre les différents hotiéotis pour sol. Les végétaux à enracinement superficlel

nutritnetits libérés ront les premiers tirer profit des

s pat la décomposition des différents amendement Et. à AUX VÉBÉE Les t.….). apportés (palllages, compos timients racinement profond récupéreront ces fut eurs et inféri ons horiz les lors de leur descente vers de la ales minér urces resso les pourront atteindre ées associ es cultur des e sphèr rhizo La roche-mère. 80! viVatit, Les est riche et complexe, et favorise un

plus stables et communautés microbiennes st t oéctipé ammen const plus diversifiées dans un sol es botaniques, par les racines de diverses famill

l’espace situé au-dessus du sol. Il suffit d'observer

LES CULTURES $E PROTÈGENT ENTRE ELLES

puisse se développer naturellement, sans être pêné

L'association de végétaux de formes et de hautetirs différentes favorise la création d’un microëlimat

l'architecture des parties aériennes des végétaux cultivés et de les associer de manière que chacun par les autres.

DANS LE SOL

Eau : bien que ce qui se passe sous la surface de la terre nous soit invisible, nous pouvons tenter de le visualiser. Associer des systèmes racinaires

différents permet d’optimiser l’occupation des

différentes niches écologiques du sol.

MICROCLIMAT

moins venteux et plus humide, aux écarts de term:

pérature régulés et donc favorable à la croissance des légumes. BARRIÈRE PHYSIQUE L'association de cultures appartenant à différentes familles botaniques entrave la propagation des maladies et des ravageurs tout en diluant les cibles

Association de cultures Une association de cultures consiste à faire pousser au moins deux végétaux ensemble, sur un même espace. Les végétaux associés sont qualifiés de plantes compagnes ou de cultures intercalaires.

Rotation Les rotations de cultures ont pour objectif d’alterner, sur une même parcelle et à l’échelle de plusieurs années, des familles botaniques différentes, de manière à éviter de concentrer les maladies et bio-agresseurs spécifiques à chaque famille, et à prévenir l'accumulation dans le sol des résidus chimiques induite par certaines cultures. Ces résidus pourraient s'avérer néfastes pour les cultures suivantes.

Succession La succession des Cultures correspond à la manière dont les végétaux se suivent sur une même parcelle et à léchelle d’une année. Elle répond aux mêmes objectifs que la rotation.

Contre-plantation Dans une association, l’action de contre-planter consiste à remplacer une culture qui vient d’être récoltée par une nouvelle culture qui vient occuper l'espace libéré, Par exemple, sous des tomates, des basilics peuvent

prendre le relais de salades une fois ces dernières récoltées,

Séquence culturale Une séquence culturale est la période durant laquelle des cultures associées poussent sur une même planche, entre deux opérations de travail du sol.

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LA ALHSBEAE

CHAPITRE

définimrent le fonctionneme nt deg ÉCoRyatèmen patureln (voi r le chapitre 10, P. 104),

grFiCiENCE

dassoclation de cultures aux besoiny complémen quires se traduit par une plus Brande efficience

dans la mobilisation, le recyclage et l'utilisation des ressources du milleu,

44

/

Lesassoclations de cultures constituent un levier

simple pour Augmenter la biodiversité végétale au jardin, Celle-ci attire ensuite un Cortège faunistique vecteur de nombreux services écosystémiques. À titre d'exemple, les Pollinisateurs sont

Fa

42

méthode blo inspirée, À valeur de production égale,

ils permettent de diminuer les surfaces cultivées,

La petite taille des jardins limite les déplace-

ments tout en facilitant le suivi et l'observation

des cultures, TRAVAIL

DU

SOL

supprimé, lorsque le 80] est constamment habité

et abrité par des cultures associées. La préparation

du sol n’est réalisée qu’une seule fois au début de chaque séquence culturale, FERTILISATION

plus nombreux et plus actifs dans un jardin dont la flore est diversifiée (couleurs, parfums, saveurs...)

cultures au lieu d’une.

AUTORÉGULATION La diversité qui accompagne les Cultures associées

Les arrosages bénéficient à plusieurs cultures au

est le support de nombreux moyens de contrôle

biologiques. Ceux-ci contribuent à la protection

des cultures.

Les apports de nutriments bénéficient à plusieurs

ARROSAGE

lieu d’une. Le sol couvert diminue l’évaporation. DÉSHERBAGE

AUTOFERTILITÉ

La présence de végétaux en plus grand nombre par unité de surface permet d’accroître la disponibilité

de la biomasse. Les parties aériennes non consom-

mables sont redonnées au jardin sous forme de

paillage ou de compost. Les systèmes racinaires laissés dans le sol après la récolte l'enrichissent

en profondeur.

Un sol couvert est moins susceptible d’enherbement, Les opérations de désherbage bénéficient à plusieurs cultures au lieu d’une. La surface à dés-

herber est moins grande.

PROTECTION CONTRE LES BIO-AGRESSEURS

La pression des ravageurs est moindre, rendant

moins nécessaires les actions de protection (pose

de filets anti-insectes, traitements naturels).

POLLINISATION

La diversité des végétaux favorise l’étalement des

floraisons, et donc la présence des pollinisateurs. RÉSILIENCE

Un agroécosystème diversifié est limitation anthropisée d’un milieu naturel : il offre de nombreuses niches écologiques à une flore et une faune variées qui remplissent diverses fonctions. Les services écosystémiques s’y expriment davantage que dans

PRODUCTION

GLOBALE

PAR UNITÉ DE SURFACE

ACCRUE

Si elles sont bien conduites, les associations de cultures engendrent une augmentation de la production globale par unité de surface?

RÉDUCTION DES COÛTS DE PRODUCTION

Les coûts de production sont diminués par la simplicité des moyens techniques mis en œuvre (pas de mécanisation, moins de filets anti-insectes...),

un système de monocultures, Un tel environnement

par la surface cultivée inférieure et par l’allége-

BÉNÉFICES POUR

QUALITÉ ET SAVEUR DES PRODUCTIONS

Si les associations sont bien conduites, des récoltes augmentées et des coûts de production inférieurs se traduisent par un revenu amélioré.

des productions en nutriments et améliorent leur

REVENU SÉCURISÉ

xémple, est réputée rendre ces dernières plus Savoureuses,

Venu, En cas de problème (météo, bio-agresseurs...), les probabilités sont plus fortes de sauver au moins

bénéficie d’une meilleure résilience face aux aléas climatiques et aux perturbations diverses. LE JARDINIER

Certaines associations favorisent la concentration

Boût, L'association de basilic et de tomates, par

DE

5 É

Le travail du aol est rendu moins nécessaire, voire

DIVERSITÉ

MOINS

s

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÉRES

DIMINUTION DE LA TAILLE DES JARDINS association

MEILLEUR REVENU

Une plus grande diversité de cultures sécurise le re-

une partie des cultures. C’est l’une des raisons pour

TRAVAIL

Densification,

ment de la charge de travail.

et succession

des

Cultures sont les trois leviers d'intensification d’une

lesquelles les paysans des pays du Sud pratiquent les associations : ils recherchent la régularité et la

sécurité plutôt qu’une performance maximale, mais aléatoire,

Les associations permettent de sécuriser la viabilité économique d’un maraîchage réalisé entièrement à la main, sans pétrole ni engins sophistiqués et polluants.

z

424

PARTIE

VI

DENSIFIER

ET

ASSOCIER

LES CULTURES

PRODUCTION DIVERSIFIÉE

Les quatre avantages

qui séduiront probablement

en premier lieu les jardiniers-maraîchers

professionnels sont : des récoltes plus importantes,

un meilleur revenu,

une surface cultivée réduite et un agroécosystème stable.

À surface cultivée égale, les associations de cultures permettent de cultiver une gamme de végétaux plus large, ce qui rend l'offre du maraicher plus attractive, en particulier pour les circuits courts (paniers de légumes et restaurants). ROTATIONS

SIMPLIFIÉES

Au Bec Hellouin, nous partons du principe que les rotations sont rendues moins nécessaires, voire

inutiles, lorsque plusieurs familles botaniques différentes sont associées et se succèdent sur une

année. Les mêmes familles pourront donc revenir

sur une même parcelle à des cycles plus courts que si nous pratiquions des monocultures. Nous réalisons des rotations sur une année au lieu de plusieurs, en quelque sorte. Dans la pratique, nous évitons, dans la mesure du possible, de cultiver

les mêmes légumes au même endroit année après année mais, comme les jardins sont petits, nous sommes souvent contraints de ne pas respecter les règles usuelles des rotations.

Geci représente une simplification considérable de

la gestion des cultures. Il s’agit là d’une posture

Y Cette photo illustre une association mal conduite : le

persil à été repiqué trop dense, il étouffe les tomates qui ont du mal à se développer. Le confinement

risque de favoriser l'apparition du mildiou. Dans ce cas, il convient

de récolter le persil en le coupant à ras du sol, quitte à le sacrifier en le mettant en paillage, s'in’y

a pas de débouché pour lui.

empirique -— qui, à notre connaissance, n’a pas été validée par des études scientifiques -, mais jusqu’à preuve du contraire cela fonctionne bien chez nous. ESTHÉTIQUE

La joyeuse diversité de formes et de couleurs qui caractérise un jardin naturel contribue à le rendre attrayant pour les visiteurs comme pour nous-mêmes. On se sent bien dans un tel environnement et notre souci n’est pas de nous motiver

pour aller au travail le matin, mais bien plutôt de

le quitter le soir venu !

Les quatre avantages qui séduiront probablement en premier lieu les jardiniers maraîchers Profes

sionnels sont : des récoltes plus importantes,

e meilleur revenu, une surface cultivée réduite tun

agroécosystème stable.

LES INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES RISQUE ESPACE

DE

CONFINEMENT

INSUFFISANT

POUR

UN

BON

ES DÉVELOPPEMENT DES CULTUR développe. leur s, serré trop Si les végétaux sont

limitant peut enment sera entravé. Ce facteur

taille (voir le gendrer des légumes de plus petite pas forcément chapitre 44, p. 453), ce qui n’est totale d’une e pert la t emen pénalisant, mais égal

asSociées. ou de plusieurs des cultures

MALADIES

AGE

.

Le confinement engendre une humidité plus imes portante des feuillages et favorise les maladi

tation des cryptogamiques. Une bonne implan nt de penconvie il ; er remédi d'y t cultures perme e, ser à la circulation de l’air, en évitant, par exempl

ou de hade juxtaposer plusieurs cultures de pois pas non plus ricots palissés. La densité ne doit ulièrement être excessive. En cas de météo partic

humide, il peut être nécessaire de diminuer la dent sité en supprimant certains légumes, qui peuven

éventuellement être repiqués ailleurs. RISQUE D'ASSOCIATION

NÉGATIVE

Certains végétaux préservent leur espace vital

en sécrétant des substances chimiques néfastes aux autres plantes (allélopathie négative). Ces phénomènes sont encore mal connus. Le ta-

bleau p. 447 donne une liste des associations né-

gatives, dans l’état actuel des connaissances. Il convient d’en tenir compte dans la composition des associations. RISQUE DE COMPÉTITION POUR LES RESSOURCES SOLEIL

Un ombrage trop important peut ètre pénalisant

pour les strates inférieures. EAU

Les arrosages doivent être suffisants pour qué

chaque végétal dispose de l’eau nécessaire à son

bon développement.

FERTILITÉ La fertilisation doit être suffisante pour que chaque

végétal dispose des ressources en nutriments né” cessaires à son bon développement.

nca Satan di

CHAPITRE

LES

Lorsque sont associées des familles de végétaux ayant des besoïins en eau et en nutriments différents, le jardinier-maraîcher doit veiller à ce que les besoins de la famille botanique la plus exi-

geante soient couverts.

Ceci devrait moins

péna-

liser l’ensemble des cultures que la configuration inverse. Dans une association de tomates et de basilic, par exemple, nous donnons la priorité aux besoïns des tomates.

On peut déduire

de ce qui précède

cile, sinon impossible,

qu’il est diffi-

de réaliser des plans

de fer-

tilisation précis pour des associations de cultures. L'approche sera plus empirique. Est-ce vraiment un problème

? La

simplification

de

l’agriculture

que représente l’adoption récente des monocultures a favorisé une gestion “techniciste?” des cultures, et la tentation pour l’agriculteur de tout contrôler. Dans une approche bio-inspirée, il est Ceci vain de prétendre tout mettre en équations- d’un le pilotage rend paradoxalement plus simple système complexe.

43

LES

ASSOCIATIONS

DE

CULTURES

DE

LA

FÉEPÈRES

GESTION

PLANIFICATION

Comme nous venons de l’évoquer, les associations rendent plus complexe la gestion de certains aspects des cultures, notamment leur organisation spatio-

temporelle,

mais

elles

en

facilitent

d’autres

(les

rotations, la prévention des maladies et ravageurs.…). attention

se

porte

en

premier

lieu

sur

la

bonne implantation des cultures. La distance entre les plants, leur vitesse de croissance, l’espace occu-

pé par chaque végétal lorsqu’il atteindra son plein développement doivent être pris en considération en amont de l’implantation afin d'éviter de mauvaises surprises en cours de culture, INTERVENTIONS

PHYSIQUES

Il convient également de disposer les végétaux de manière que les interventions physiques (désher-

bage,

ET

INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES

COMPLEXIFICATION DES CULTURES

Notre

: BRIMCIPES

récoltes)

ne

soient

pas

entravées.

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CHICORÉE FRISÉE SCAROLE (SEMIS DIRECT)

CHICORÉE SAUVAGE CHOU DE BRUXELLES CHOU CABUS (DE CONSERVATION) CHOU-FLEUR CHOU DE MILAN (DE CONSERVATION) CONCOMBRE CORIANDRE (GRAINES) COURGE COURGETTE ÉCHALOTE

ÉPINARD (CULTURE HIVERNALE) FÈVE MELON OIGNON (CULTURE HIVERNALE) PANAIS PERSIL POIREAU POIVRON ET PIMENT POMME DE TERRE (DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES) TOMATE

La notion de cycle renvoie ici au temps d’occupation de la planche : du moment de l'implantation de la culture (par semis direct ou par repiquage) à la fin de la récolte. Les durées de culture doivent être considérées avec précaution. De nombreux paramètres les influencent :

- La saison de culture : pour un légume donné, le cycle de culture est généralement plus court en été et plus long en hiver. - La conduite culturale :

e Sous abri ou plein champ : pour un légume donné, le cycle de culture

est généralement plus court sous abri et plus long en plein champ. e Semis direct ou repiquage : pour un même légume, l'implantation

peut se faire en semis direct ou bien par repiquage. Le repiquage

permet de réduire le temps d’occupation du sol et représente de ce

fait un levier d’intensification. De manière générale, il faut compter

5 semaines entre le semis en godet et le repiquage. Cet intervalle est

extrêmement variable en fonction des saisons. Il peut s'élever à 2 mois en hiver ou’pour certaines cultures à levée longue (céleri, oignon

ciboule, poireau...).

e Période d'implantation des cultures primeur : pour les légumes primeur, le temps d'occupation du sol est considérablement augmenté si l'implantation est effectuée à la fin de l’automne ou au début de l'hiver. + Nombre de récoltes réalisées : certaines verdures peuvent être laissées en place afin d’effectuer une deuxième voire une troisième coupe

(blette, chou chinois, épinard...) - La variété : pour un légume donné, le cycle de culture peut être très différent d’une variété à l’autre (variété précoce ou variété tardive). - L'emplacement géographique et les conditions climatiques associées (température, durée d’ensoleillement, gelées tardives... - La récolte attendue et le mode de valorisation : mini-légumes, jeunes

pousses et très jeunes feuilles, jeunes feuilles ou légumes à taille “adulte”.

Le stockage en place des légumes de garde augmente également le temps d'occupation.

CHAPITRE 43

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÈRES

441

TABLEAU DES FAMILLES BOTANIQUES DES PRINCIPAUX LÉGUM ES ANNUELS FAMILLE BOTANIQUE ALLIACÉES

CARACTÉRISTIQUES

(anciennement Liliacées)

AIL / Allium sativum L.

Plantes monocotylédones, Plantes à souche souvent bulbeuse, rhizomateuse ou tubéreuse. Enracinement profond.

ÉCHALOTE / Allium ascalonicum L,

OIGNON / Allium cepa L.

OIGNON CIBOULE / Allium fistulosum 1. POIREAU / Allium porrum 1.

APIACÉES

BOTANIQUES

Feuilles souvent linéaires ou lancéolées, simples, engainantes, à

nervures parallèles au bord du limbe. Fleurs à symétrie axiale de type 3 (3 sépales, 3 pétales, 3 x 2 étamines). Fleurs hermaphrodites en ombelle, Très mellifères. Fruits en forme de capsule ou de baie.

(anciennement Ombellifères)

ANETH / Anethum graveolens L. CAROTTE / Daucus carota L,.

Plantes dicotylédones.

CÉLERI-RAVE / Apium graveolens L. var. rapaceum

engainantes.

CÉLERI-BRANCHE / Apium graveolens L. var. dulce

CERFEUIL COMMUN / Anthriscus cerefolium L.

CERFEUIL TUBÉREUX / Chaerophyllum bulbosum L. CORIANDRE }/ Coriandrum sativum L. FENOUIL / Foeniculum vulgare var. azoricum L. PANAIS / Pastinaca sativa L.

Racines souvent charnues et profondes.

Feuilles alternes, généralement composées, très découpées et

Tiges cannelées creuses. Inflorescences caractéristiques en forme d’ombelle. Fruits secs : akènes caniculés. La disposition des canicules sert de base pour la détermination des plantes.

PERSIL / Petroselinum crispum L. PERSIL TUBÉREUX / Petroselinum crispum var. radicosum L.

ASTÉRACÉES

(anciennement Composées)

ARTICHAUT } Cynara scolymus L.

Plantes dicotylédones.

BARDANE CULTIVÉE / Arctium lappa L. CHICORÉE

FRISÉE, SCAROLE,

Feuilles généralement alternes.

ROUGE / Gichorium endivia L.

CHICORÉE SAUVAGE / Cichorium intybus L. ENDIVE / Cichorium intybus L. ESTRAGON } Artemisia dracunculus L.

Inflorescences caractéristiques en forme de capitule. Pollinisation surtout entomophile.

Fruits en forme d’akène portant de petits poils (akène à pappus, dispersion par le vent).

LAITUE / Lactuca sativa L.

SALSIFIS / Tragopogon porrifolius L. BRASSICACÉES

(anciennement Crucifères)

CHOU / Brassica oleracea spp. L. - CHOU NON POMMÉ / var. acephala : kale... - CHOU POMMÉ / var. capitata : chou cabus blanc ou rouge, chou de Milan, chou à choucroute, chou d’hiver et de Pontoise... - CHOU DE CHINE : pe-tsüi, pak-choï

- CHOU-FLEUR / var. botrytis - CHOU ROMANESCO / var. botrytis - CHOU BROCOLI / subsp. italica

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- CHOU DE BRUXELLES / subsp. gemmifera

- CHOU-RAVE | var. gongylodes CRESSON

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NAVET / Brassica rapa L. RADIS / Raphanus sativus L. ROQUETTE

RUTABAGA / Brassica rapa L-

Plantes dicotylédones.

Feuilles entières et dentées. Fleurs caractéristiques : 4 pétales en forme de croix.

Inflorescences disposées en grappes : les fleurs les plus anciennes sont en bas, les fleurs les plus jeunes apparaissent au sommet. Fruits secs déhiscents : siliques aux formes très diverses (oblongue, spiralée...). Plantes riches en composés soufrés : odeur soufrée caractéristique.

Système racinaire organisé autour d’un pivot associé à un chevelu important : les plantes de la famille des Brassicacées sont très

intéressantes pour restaurer la fertilité de sols compacts et abîmés. Les racines et les tiges se lignifient.

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Les associations de cul tures ne sont pa science EXaCte car de nombreux Hétemb tres entrent en jeu. Une association qui se révè le positive dans un Jardin peu t échouer dans un avt Le sol, le climat, les nut riments disponible ae exercent une

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Ces tableaux peuvent cepend ant se révéler utiles Nous vous suggérons de tenir un registre de mi expérien ces et de les confronter aux données posées dans ces pages.

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Les deux tableaux qui suivent présen tent respectvement les bonnes et les mauvai ses associations de cultures au potager. Pour un légume donné connaître les associations à favo riser et celles à éviter se fait en parcourant la lign e de ce légume et en croisant les informations don nées par les cases

colorées. Le gradient de couleur util isé permet de juger de la fiabilité de l'information. Des choix ont dû être faits pour faciliter la lecture de ces tableaux. Des fusions ont été effectuées entre les variétés à rames et les variétés naines

rités

propres

aux

variétés

à rames

ou aux variétés

naines, ou bien au sein des différents choux, mais

intégrer ces particularités aurait considérablement alourdi la lecture des tableaux

Le monde des associations de cultures est com plexe et montre parfois des résultats étonnants La littérature décrit : DES

ASSOCIATIONS

+/+ :

L'association de la carotte et de l'oignon est fa vorable aux deux cultures. L'oignon repousse la mouche et le puceron de la carotte tandis que la carotte repousse le thrips de l’oignon. Cette asso ciation est validée scientifiquement. MAIS AUSSI DES RELATIONS COMPLEXES, ASSOCIATIONS

PARFOIS +/- :

L’aneth repousse la mouche de la carotte mais possède de puissantes propriétés allélopathiques qui inhibent la germination des graines de carotte”. L'association des Alliacées avec les choux dimi-

nue la pression exercée par la teigne des crucifères mais augmente les pontes de piérides. La sensibilité des Alliacées au mildiou est par ailleurs majorée. L'association des oignons et des pommes de terre entraîne une diminution des attaques de pucerons sur les pommes

de terre mais augmente

attaques de thrips sur les oignons.

les

< Il n'est pas facile de déterminer si une association est bénéfique ou negative car les études

manquent et les résultats peuvent varier sensiblement d’un jardin à l’autre, Mais on peut toujours Se fier

aux traditions éprouvées, celles que les jardiniers se transmettent d'une

generation à l'autre, C'est le cas pour l'association du

chou

et de la laitue

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LES CULTURES DENSIFIER ET ASSOCIER VI PARTIE 446

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Vi

DENSIFIER ET ASSOCIER

LES CULTURES

LA LUMIÈRE, PREMIER FACTEUR

LIMITANT

LES CULTURES ÉTAGÉES

Dans la nature, les végétaux poussent généralement par strates, de manière à capter au mieux

Aucun rayon de soleil ne devrait tomber au soi sans avoir été

capté par une feuille.

l'énergie du soleil. Les associations de cultures nous permettent de reproduire au jardin l’étagement des végétaux qui caractérise les milieux naturels.

La quantité de lumière que reçoit un végétal est un facteur déterminant pour sa croissance - une pénurie de lumière constitue donc une entrave aux cultures. Partant de ce fait, nombre de jardiniers

sont réticents à l’idée d’étager leurs cultures, car

la “pensée dominante” en matière d’agronomie

nous a persuadés du fait que nos légumes ont pour

la plupart besoin du “plein soleil”. Cette affirma-

tion mérite d’être nuancée, malgré le manque de références scientifiques sur cette question. Les premiers programmes mesurant l'impact de l’étagement sur des cultures maraîchères en France

(dans le cadre de l’agroforesterie) sont en cours de

réalisation. Il nous faut donc procéder de manière intuitive et expérimentale®.

Y L’étagement des cultures doit être géré avec discernement, afin de ne pas pénaliser la culture la plus basse. Maïs la densité que l’on peut atteindre tout en restant productif est généralement plus forte que ce que l’on pourrait croire, comme l’'attestent ces plants d’aubergines chargés de nombreux fruits.

Le retour d’expérience que nous pouvons faire donne à penser qu’à la belle saison, les légumes n’ont pas besoin d’être directement exposés aux rayons lumineux durant toute la journée. Lorsqu’au milieu du jour la chaleur est forte, ils peuvent fermer leurs stomates pour conserver

leur précieuse eau, interrompant de ce fait les

échanges gazeux avec l'atmosphère, et donc la photosynthèse. Leur croissance s’arrête durant

quelques heures. I1 semble qu'un ensoleillement

de huit à neuf heures par jour soit suffisant pour permettre une pleine croissance de nos légumes’. Or, en été, sous nos latitudes, le jour dure environ seize heures.

La lumière, même en l'absence d'ensoleillemenr di des Végétaux rect, permet également la croissance

un É es, * comme les salades, préfèrent Certains légum & itement

parfa ombrage partiel et s’accommoderont autres. de croître à l'ombre des

est égale à celle Sous les tropiques, la durée du jour ur de la nuit, mais la forte luminosité et la chale

canofavorisent l’éragement des cultures. Une peur taille pée d’arbres ou de végétaux de grande tempérer constituer une ombrière bienvenue pour l’ardeur du soleil.

p. 414 à propos de la La courbe de Gauss décrite ent pour l'étage densification s’applique égalem étaux en strates vég : associer les ment des cultures tivité jusqu'à meeEe. permet de gagner en produc à déterminer tain point mais, au-delà d’un seuil

que localité jes pour chaque association et cha

nsformer bénéfices s’annulent et peuvent se tra . vité ucti prod en perte de

LA CROISSANCE COMPENSATRICE Dans certaines associations, nOuS avons pu constater qu’une culture peut être pénalisée par un manque de lumière lorsqu’elle croît sous une autre. Mais quand cette dernière est récoltée et que la culture la plus basse reçoit toute Îa lumière, sa croissance devient alors rapide. Ce phénomène,

la croissance compensatrice, est connu des agronomes : lorsqu’un facteur entravant le bon déve-

loppement d’une culture disparaît, elle pousse

plus rapidement et tend à rejoindre sa courbe de

croissance normale. Nous le constatons notamment dans le cadre de l’association de carottes et de radis : les carottes se développent vite après la récolte des radis.

LE PRINTEMPS ET L'ÉTÉ, LES

MEILLEURES

POUR

SAISONS

LES ASSOCIATIONS

Puisque la quantité de lumière disponible est un facteur déterminant pour la réussite des associations, c’est tout naturellement en été qu’elles peuvent pleinement s'exprimer. Les associations

de cultures sont surtout pratiquées à la belle sai-

son. En hiver, les possibilités sont beaucoup plus limitées. Sous des latitudes plus clémentes, les

associations peuvent être pratiquées toute l’année. IMPLANTER DES DE CULTURES LA

SOLUTION

LA

ASSOCIATIONS PLUS

À L'ÉCHELLE DU JARDIN

FACILE,

Pour les jardiniers-maraîchers professionnels, tout ce qui complexifie les processus peut entraîner une perte de temps et altérer la viabilité économique

de la ferme. Vu le faible prix des légumes bio,

il suffit de pas grand-chose pour qu’une culture

CHAPITRE

43

LES ASSOCIATIONS

DE

CUI

TURES

PRINCIPES

ET

REPÊÈRES

443

devienne déficitaire. Augmenter le temps de ré-

colte de 10 % peut parfois faire la différence entre une culture qui rapporte et une culture déficit aire. Lorsque l’on doit réaliser 100 paniers amaP dans la journée, seul parfois (cela nous est arrivé etjene

vous le souhaite pas !), il n’est pas envisageable de

faire 3 fois le tour du jardin pour récolter ici et là quelques bottes de radis. Ceci implique de cultiver des quantités relativement importantes de chaqu e légume et de regrouper les cultures.

Notre expérience nous a largement montré que

Jes associations de cultures valent vraiment la peine d’être pratiquées, y compris dans un

cadre professionnel, à condition d'intégrer les contraintes économiques et de simplifier ce qui

peut l’être. C’est pourquoi, comme évoqué précédemment, nous déconseillons d’associer plus de 3 cultures.

Pour un professionnel, un moyen facile de pratiquer les associations est de cultiver un légume par butte, mais d’alterner les cultures de butte

en butte. Ainsi, à l’échelle du jardin la diversité est grande, pourtant la gestion reste simple. On profite de certains avantages des associations (la protection contre les bio-agresseurs...), mais pas de tous. Cette solution pourra convenir à certains,

en phase de démarrage notamment. Il y a cepen-

dant fort à parier qu’au bout d’un moment vous aurez envie d’aller plus loin. LA SOLUTION LA PLUS PERFORMANTE À L'ÉCHELLE D'UNE BUTTE Pour concevoir vos associations sur une butte, uti-

lisez les règles proposées dans ce chapitre, tout en faisant confiance à votre intuition. Ne soyez pas trop “bon élève”, cherchant à répondre à toutes les conditions pour chaque association, ceci risquerait de devenir paralysant. Essayez de faire le meilleur usage possible de chaque butte, tout en gardant un œil sur les buttes voisines pour éviter des problèmes de confinement ou d’ombrage.. Démarrez simplement, puis devenez plus audacieux à mesure que votre expérience s’enrichit,

à la manière d’un jongleur qui commence à jouer

avec deux balles, puis en ajoute une, et une autre

encore.

Évitez d’implanter une mosaïque de petites

cultures. Lorsqu'on met les graines en terre, elles sont si petites que l’on a tendance à les serrer excessivement et à trop les mélanger.

Une fois que les végétaux se développent, cela

devient un joyeux fouillis et les récoltes sont généralement décevantes. Il faut visualiser la taille des végétaux adultes dès le stade de l’im-

plantation. Soyez créatif, mais un peu rationnel aussi, tout de même !

ASSOCIER

SEMIS

DIRECT

ET REPIQUAGE

Au chapitre 34 (p.353), nous avons évoqué le fait que, chaque fois que possible, nous préférons les repiquages aux semis directs. Le repiquage favorise en effet considérablement les associations de cultures et la contre-plantation (voir

le paragraphe suivant). 11 permet de réaliser de

nombreuses associations qui ne seraient pas possibles si tous les légumes étaient semés au même moment. Par exemple, semer simultanément des carottes, des radis et des salades se traduirait par une concurrence importante, puisque leurs feuillages font sensiblement la même hauteur. Mais si les salades sont repiquées plutôt que semées, elles bénéficient de six semaines

d'avance en moyenne sur les autres légumes et libéreront la place six semaines plus tôt. Cette manière de décaler les cycles permet de limiter la concurrence.

LA CONTRE-PLANTATION

Nos grands maîtres ès associations, les jardiniers-

maraîchers parisiens du xix‘ siècle, pratiquaient couramment la contre-plantation (qu’ils baptisaient également “entre-plantation”).

Bien évidemment, la contre-plantation peut être pratiquée uniquement si les conditions favorables à la croissance d’une nouvelle culture sont réunies. Si l'ombrage est trop dense, ou l’espace insuffisant, mieux vaut s’abstenir. La contre-plantation n’est quasiment plus évo-

quée ni décrite dans la littérature contemporaine

et l’on pourrait chercher longtemps un maraîcher qui la pratique de nos jours. Pourtant, elle s’inscrit parfaitement dans la logique d’intensification qui est la nôtre. Elle induit bien sûr un niveau de complexité supplémentaire, mais elle reste simple à mettre en œuvre. La contre-plantation permet d’augmenter sensiblement la performance économique du micro-maraîchage.

A Une quinzaine de pieds de vigne ont été plantés dans la serre. Ils offrent jusqu’à 300 kilos de raisin. Il est

préférable de les tailler assez

sévèrement de manière à ce que l’ombrage qu’ils procurent reste léger. Sur cette photo, les vignes se sont trop étendues :

la récolte de raisin sera

abondante, mais les cultures

d’été risquent de manquer de

lumière. À qui donner la priorité, au raisin ou aux tomates ? Les associations demandent souvent de tels arbitrages.

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CHAPITRE 43

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES

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PRINCIPES ET REPÈRES

dun

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BASILIC ÉPINARD

même planche, entre deux opérations de travail du sol. Par exemple, nous imp lantons en avril des romates

associées à des choux chin ois et des sa-

jades. Ces

derniers sont ensuite remplacés par du pasilic, puis par des épinards en septembre. Fin ocrobre, les tomates sont supprimée s. La récolte des

épinards se poursuivra jusqu’en févr ier de l’année

suivante. La planche est alors remise à nu et préparée pour l'implan

tation des cultures esti vales de

ja saison suivante. Cette séq uence culturale aura donc duré onze mois, d’avril à févr ier, et comporté slégumes différents.

Voir ci-dessus la modélisation, sous forme de tableau, de cette séquence culturale Particulièrement longue. Le concept de séquence culturale permet de mieux

appréhender la réalité des associations de cultures etdela contre-plantation. Nous sommes là au cœur de ce qui fait la spécificité du micromaraîchage,

LAND EQUIVALENT RATIO

Les agronomes ont créé un indicateur pour décrire l'efficacité des cultures associées : le Land Equivalent Ratio (LER) ou coefficient d’équivalence en surface. Le LER permet de “comparer la performance de l'association à celle des mêmes espèces cultivées séparément (avec les mêmes techniques) #. I! correspond à la surface relative nécessaire en cultures pures (ou monocultures) pour atteindre le même niveau de production que l’association. Le LER se calcule selon l’équation en bas de page (où R = rendement).

Si la valeur du LER est supérieure à 1, l’association est plus performante que les cultures pures. Un Ler de 1,15 indique qu’une surface plantée en cultures pures requiert 15 % de terre en plus pour produire la même quantité que la même surface

implantée en association. Un LER de 2 indique que

l'association produit 2 fois plus que les monocul-

tures (à surface égale). À l'inverse, un LER de 0,80

Montre que le rendement de l'association est seu-

SURFACE

DÉVELOPPÉE

ET COEFFICIENT D'UTILISATION DE LA SURFACE Si le LER s'intéresse aux associations de cultures, le concept de surface développée décrit les successions sur une année. “La surface développée correspond à la surface totale réellement couverte

par des légumes au cours de la campagnes.” Une

parcelle de 1 000 mètres carrés (surface dispo-

nible) portant deux cultures consécutives correspond à 2 000 mètres carrés de surface développée. Plus précisément, dans le cadre du recensement agricole réalisé par l’Agreste, les surfaces légumières

sont exprimées en surface développée : les surfaces “sont comptées autant de fois qu’elles ont donné de productions, à partir de nouveaux plants” au cours d’une campagne. “Les contre-plantations insérées entre deux plants en production, destinées à produire quand les premiers plants seront en phase

descendante, ne sont pas comptabilisées:7.”

Le coefficient d’utilisation de la surface est le ratio entre la surface développée et la surface disponible. Il exprime un niveau d’intensification. “Plus ce coefficient est élevé, plus les surfaces disponibles sont mises à contribution"#.” Cet indicateur est encore peu utilisé pour évaluer les performances technico-économiques des systèmes maraîchers. En France, le coefficient d’utilisation de la surface en maraîchage est faible, de l’ordre de 1,2 (entre 2 et 3 sous abri) selon certaines études”.

La méthode du Bec Hellouin tend à enchaîner les cycles tout au long de l’année. Chaque fois qu’une planche se libère, elle est généralement remise en culture dans les jours suivants. L'effet cumulé de la densification, des associations (LER) et des successions multiples (surface développée) explique comment nous parvenons, sur 1 dixième d’hectare cultivé, à produire en valeur au moins autant que 1 hectare cultivé selon des procédés classiques.

lement de 80 % du rendement des monocultures

Le chapitre suivant donne de nombreux exemples d'associations de cultures.

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, R culture n associée

(à surface égale)".

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R culture 2 pure

R culture n pure

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Désherbage

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Fertilisation

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451

4 4

ASSOCIATIONS DE CULTURES 35 EXEMPLES

:

Les individus qui sont bien nourris, bien logés, bien vêtus, qui ont, en un mot, leurs aïses, vivent

plus longtemps et supportent mieux les rigueurs accidentelles de l'existence que les pauvres diables,

harcelés par la misère et en lutte permanente avec des privations de toutes sortes. La chose est prouvée et n’a pas besoin de l'être deux fois. Eh bien, il en est de même chez les végétaux. Pierre Joïgneaux, 1864 Nous allons décrire dans ce chapitre des associations de cultures pratiquées au Bec Hellouin. Dans le titre présentant les légumes qui entrent

ou encore le volume et la densité du système fo-

tromatiques qui poussaient

en dessous les mois

Précédents ont été récoltées.

préférable de privilégier des variétés à cycles re-

pides, à feuillage court ou encore à port dresse. Ces

informations peuvent se trouver dans les catalogues des semenciers et s'acquièrent avec l'expérience.

de désherbage et de fertilisation.

en œuvre des associations présentées ci-après,

expérience en Normandie et sont à adapter à votre

1e culture associée et les

liaire varient fortement d'une variété à l’autre En fonction des associations envisagées, il est souvent

EXEMPLES CULTURES

Il s’agit de simples indications, qui reflètent notre

L'espace quelles occupent %e laisse plus la placeà

pour un mème légume, la durée des cycles, le port

Les tableaux des séquences culturales proposent

également quelques indications sur les opérations

mai également d’égayer rctre lieu de travail. Les aubergines en arrière-plan Snt en pleine production.

connaître les légumes : la durée de leur cycle, leurs exigences (soleil, température, eau, nutriments,

Chaque association est présentée avec des conseils

tation à privilégier ; — Et des repères sur les distances entre les plants.

d'attirer les pollinisateurs,

résultat économique intéressant, mieux vaut bien

espace..). Cette connaissance fine doit aussi s'intéresser aux variétés. En effet, il n’est pas rare que,

- Quel est, pour chaque légume, le mode d'implan-

&e la serre est soulignée par des fleurs qui ont pour effet

Pour qu’une association fonctionne et donne un

dans chaque association, la culture principale est nommée en premier ; il s’agit généralement d'une culture à cycle long. de culture, qui précisent : — Si l'association est plutôt adaptée à des cultures sous abri ou en plein air. Le cas échéant, nous signalons quel type de butte convient le mieux ;

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que l’on souhaite obtenir, de 9 centimètres (jeunes

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pousses) à 30 centimètres (plantes adultes), proposée Dans le cadre de l'association

:

15 centimètres entre les plants.

Les jeunes choux chinois mesurent une douzaine de

centimètres de haut et sont prêts à être récoltés. Les blettes, dont la croissance est plus rapide, ont déjà fait

l’objet d'une première coupe au stade très jeunes feuilles.

Dans la logique de l'association précédente, blettes et choux chinois se complètent bien. Les choux chinois sont des légumes qui gagneraient à être mieux connus pour leurs qualités gustatives, leur esthétique et leur polyvalence. Nous en cultivons

de nombreuses variétés. Comme les blettes, les choux

chinois peuvent être récoltés au stade des très jeunes feuilles (délicieuses crues, et décoratives lorsqu'il s'agit de variétés colorées), jeunes, lorsqu'ils mesurent de 8 à 12 centimètres de haut (à consommer crus ou sautés

au wok, pour la cuisine asiatique), ou adultes,

La croissance ultra-rapide des choux chinois, lorsqu'on les récolte jeunes, en fait des hôtes parfaits dans le cadre des associations et de la contre-plantation. Nous les utilisons beaucoup. il existe des variétés adaptées à toutes les saisons. Nous les récoltons généralement de deux à quatre semaines après repiquage. Plus vous les récoltez jeunes, plus vous pouvez les repiquer serré (voir le chapitre 53, p. 601). J'ajouterai que, les choux chinois étant facilement attaqués par divers ravageurs ou tentés de monter en graine (ils sont très sensibles aux variations de température entre le jour et la nuit), le fait de les récolter au stade juvénile évite bien des

soucis.

Dans notre logique d'optimisation de l'espace, nous vous proposons d'implanter blettes et choux chinois en quinconce, à 15 centimètres de distance. Vous pourrez très rapidement (quelques jours après le repiquage) réaliser une première coupe de blettes, puis récolter les choux chinois lorsqu'ils mesureront de 8 à 12 centimètres (pour les restaurateurs) où 20 centimètres (pour des paniers de printemps). Les blettes disposeront alors de toute la place. Coupez-les à nouveau au

stade “jeunes feuilles", plusieurs fois si vous le souhai-

tez, avant de les éclaircir pour les laisser finir leur cycle

Vous pouvez également choisir de supprimer la culture

de blettes après 3 coupes pour implanter à sa place des légumes d'été. L'association blette et choux chinois peut occuper une planche sous serre en février-mars. puis libérer la place pour des tomates, par exemple.

Sur déja Les {rés

celle photo les blettes ef les choux n'ont pas été intercalés. Les blettes font l'objet de coupes régulières pour être commercialisées au stade mini-feuilles. choux Red kormatsuna peuvent commencer à être récoltés également. Leurs Jeunes feuilles seront décoratives et délicieuses dans un mesclun.

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d'assurer plusieurs récoltes sur peu d'espace, en peu de temps,

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PARTIE VI DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES

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ans, nous constatons

lité par unité de surface. de croissance - Durant les premières semaines en Sr de la culture, la terre est soumise à l'impact des gouttes d’eau, elle est sujette à compaction et perd un peu de sa fertilité.

Pourrions-nous

l’économie ? Au fil des

culture que la micro-agri svèle t

ne révêele UE SOn potentiel qu’en échange de soins

intensifs.

nombre de successions potentielles et la rentabi-

- Les jeunes plants sont exposés à la concurrence des adventices si le désherbage n’est pas COrrectement réalisé. - Les jeunes plants sont soumis aux aléas météorologiques : soleil, vent, pluie violente, gel, grêle...

- Les jeunes plants sont exposés aux bioagresseurs : limaces, oiseaux, campagnols.., durant la phase pendant laquelle ils sont le plus

vulnérables.

des bulbilles > Nous passons beaucoup de temps à repiquer, par exemple d'oignons. Pour les professionnels qui entendent vivre de leur métier, il est indispensable d'optimiser chaque geste. On

peut généralement gagner quelques secondes sur chaque

opération : lorsque celle-ci est répétée des milliers de fois, cela finit par faire une grande différence. Comme l'illustre ce dessin, mieux vaut positionner les bulbilles dans un panier largement ouvert sac, placé entre les genoux, plutôt que dans un Une elles sont ainsi plus faciles à attraper. main saisit une poignée de bulbilles et la rapproche de l’autre main. Les deux mains ne doivent pas se croiser. On limitera aussi les déplacements en repiquant deux demi-planches à la fois, celles

situées de part et d'autre de Pallée,

Cette attention portée à chaque aspect du travail permettra à une

personne expérimentée de réaliser une même tâche en deux à trois

fois moins de temps qu’une personne

peu attentive. Ceci peut permettre de

terminer la journée de travail plus

tôt, ou de se libérer le week-end.

IENTS AVANTAGES ET INCONVÉN

: DU REPIQUAGE la réalisat,. étapes: e deux Ce processus comport repiqua. leur PUIS abri, sous des jeunes plants

en place.

AVANTAGES

DU

REPIQUAGE

RÉALISATION DES PLANTS

4, _ Les semis dans des plaques, des godets où bacs sont réguliers. - Chaque jeune pousse dispose d’une petite me. de bon substrat fertile. - Les plants démarrent leur vie sous abri, dar. e,

es améliorées : chal des conditions climatiqu gel... 11... arrosages réguliers, absence de vent, de Ste aux ort donc un gain de précocité par rapp _ en place. s - Les plants sont à l’abri des ravageur : limace.

oiseaux, insectes s’ils sont placés sous un Yélle | anti-insectes.

_ Tous les jeunes plants sont regroupés dans y. ance même espace, ce qui facilite une surveill

| quotidienne. q. table e une et serr la r, ri _ Pour le maraîche l’ab de

éciable semis procurent un confort de travail appr

REPIQUAGE

_ Le gain de précocité qu’autorise un démarras.

semaines & sous abri est d’environ quatre à huit

France. Ceci permet de préparer les buttes en ex.

faux semis térieur, de réaliser éventuellement un

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4 Les planches plates peuvent ère rapidement préparées avec

es outils dont nous disposons :

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là Campagnole et un râteau

jarge suffisent à obtenir ce résultat impeccable... sans

utitiser une goutte de pétrole !

PRÉPARATION

DU SOL

Dressage des planches. - Lorsque les mottes subsistent après l'hiver, on les brise avec la fourche

crochue; on passe ensuite la surface au râteau lourd, puis au râteau léger, afin d'obtenir un

ameublissement complet, indispensable pour les semis de petites graines : carottes, navets, etc.. L. Laneuville, 1930

LE

LIT

DE

SEMENCES

Revenons une fois de plus au sol qui est le fonde-

ment de notre activité, Aimeriez-vous dormir de-

hors sur une planche dure, froide et gorgée d’eau ? Les graines détestent cela autant que vous. Offrezleur un excellent “lit de semences” !

La plupart des légumes apprécient un sol hu-

mifère profond avec un horizon superficiel bien affiné. C’est cet horizon superficiel fin que les jardiniers d’autrefois ont baptisé “lit de semences”. Un milieu douillet et fertile, idéal pour accueillir les graines.

RÉALISER UN LIT DE SEMENCES

Les opérations décrites dans les chapitres

consacrés aux buttes permettent d’atteindre ces conditions. La Campagnole ou la grelinette

décompactent et aèrent le sol en profondeur, le

râteau affine la terre superficielle, les apports de

> En fin d'hiver il faut préparer toutes les buttes en profitant des bonnes fenêtres météo. C’est relativement facile avec le

système des planches plates qui

concilie respect du sol, facilité de préparation et d’entretien, et productivité importante.

compost ou de paillage assurent le renouvellement de la fertilité. Comme son nom l'indique, le lit de semences est

destiné sence de le lit de suffit de

à accueillir les graïnes. Il implique l’abpaillage. Plus les graines sont petites, plus semences doit être finement émietté. Il jouer du râteau un peu plus longtemps.

Pour planter des pommes de terre, des oignons ou

repiquer des plants, il n’est pas nécessaire d’atteindre un tel niveau de finition. La terre doit également être parfaitement désherbée. La flore spontanée poussera toujours plus vite que vos légumes et soyez certain qu’une petite adventice deviendra forcément une grande adventice ! Il est si facile de détruire une levée de “mauvaises herbes” lorsqu’elles sortent à peine du sol : un coup de binette suffit. Négliger cette étape, c’est se contraindre à devoir arracher des

358

PARTIE V

MÉTHODES

DE CULTURE

ENDEM FERTILISATION ET AM d emenrs men d’a €t t Les apports de compos allons ta nous et sol du on ati

lors de la prépar Ici. traiter de cette thématique

de,

r est : Comme. La première question à se pose essaires ? LAdés & voir si ces apports Sont néc

, et à quel,” d'apporter des éléments fertilisants

dépend de plusieurs paramètres. Nous vous _ grille de Le sons dans les lignes à venir une diagnosri. 2 un er pos simple, qui vous aidera à être He t ven considérations qui suivent peu

ures, mais vue le à différents systèmes de cult

le cadre de J a positionnons avant tout dans

bio-intensive sur buttes permanentes, Ra

productif nous cond. que ce système hautement

antes de Rutrime. exporter des quantités import

A La Campagnole, conçue spécialement pour la préparation des planches plates, est un outil simplissime, mais révolutionnaire !

Elle décompacte le sol sur une

profondeur d’une vingtaine de centimètres et l’affine dans le même temps, sans en inverser les

horizons. Ce travail est réalisé

plus vite qu'avec un motoculteur

(et plus encore si l’on tenait compte des temps d'entretien et de réparation du motoculteur).

D'un coût d'achat très modique, elle n’engendre aucuns frais

d'entretien. Il est réjouissant de constater que la forme de maraîchage qui est probablement

touffes d’adventices bien enracinées quatre à huit semaines plus tard, au milieu des cultures qui en pâtiront. Ne mettez jamais une graine en terre si le sol n’est pas impeccable (voir le chapitre 40 sur le désherbage, p. 389) !

Pensez à cela. Si votre famille accueille un bébé, vous mallez pas installer le berceau au fond du

et qu’il faut S'assurer : notamment de minéraux,

rts (engrais n nous compensions par nOS appo post, paillages...) ce qui sort du système.

a peu ou pas di Dans un écosystème naturel, il y

trants, mais également peu ou pas d’extrants, \.. jardins et nos fermes sont des systèmes anthres sés qui diffèrent de l'écosystème - même si cel.

garage. Pourtant, il n’est pas rare de voir des jardi-

nous inspire puissamment — parce qu’ils ont bé vocation d'exporter des quantités importantes k

s'abstenir de semer si les conditions ne sont pas réunies : économisez le prix des graines et allez

produisant peu mais, pour un jardinier-maraiche

niers réaliser leurs semis sur une terre dure etingrate, histoire de gagner quelques minutes. Autant

prendre un café en terrasse ou au cinéma, ce sera

plus satisfaisant !

nourriture. Il est donc légitime d'importer des triments. La “butte autofertile et toujours paillée peut devenir une réalité pour un jardinier amare;: bio-intensif, il est probable que les païllages ne su.

ront pas et qu’il faudra apporter du compost en plis

la plus productive qui soit peut

être conduite exclusivement avec quelques outils manuels économiques et non polluants ! Mon sol est-il en cours de création, peu profond, peu fertile, trop lourd ou trop léger ? I] faut prévoir d'importer des quantités importantes de compost (dans le respect de la réglementati.

en vigueur), afin d'augmenter le taux de matière organique et la profondeur du sol, mais aussi d'am

liorer sa structure. Le volume de compost à apporter dépend de la vitesse à laquelle vous souhaite créer votre sol (voir le chapitre 29, p. 315). Des apports très importants sont possibles durant la ph de création de sol. Rappelons qu’un bon compost allège les terres trop lourdes et alourdit les terres trop légères.

Mon sol est-il carencé, déséquilibré, avec un pH trop acide ou trop basique ?

Il est possible, si vous aspirez à cultiver dans les meilleures conditions, d'apporter des amendeme

|

de fond pour combler une carence ou corriger un déséquilibre (calcaire, argile et autres pére roches), Le choix du type d’amendement

à apporter nécessite une analyse de sol et Pavis d'un !

professionnel. Réalisez ces apports aux doses recommandées.

Mon sol est “une bonne terre de jardin”, fertile et équilibrée ? Il suffit alors d'apporter du compost

à la dose d'entretien, correspondant aux besoins des

a

Une dose moyenne valable dans la plupart des cas est de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre"

entre chaque culture,

pas

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CHAPITRE 35

Je réalise de 1 à 3 cycles de cultures chaque année. Ges cultures représentent des exportations faibles à moyennes. On peut apporter une dose moyenne de l'ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture. Je réalise de 4 à 6 cycles de cultures chaque année, voire davantage. ces cultures représentent des exportations fortes à très fortes. I1 convient d’assurer la pérennité du système par des apports réguliers de compost. On peut apporter une dose moyenne de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture, Dans le cas de cultures associées, vous pouvez apporter une dose plus forte entre chaque séquence culturale (cycle de cultures associées, voir le chapitre 43, p. 419). Si vous associez trois légumes, vous pouvez apporter en une fois 2 ou 3 fois la dose nécessaire pour une culture, soit environ 6 à 9 kilos de compost par mètre carré.

Les nutriments que Content Un

compost voire plus, qui suivent son applicatio n.

mature ne seront mis à disposition que dans les douze mois,

La présence ou l'absence de paillages est un facteur qui amène à moduler les apports de compost.

Rappelons que le paillage est une forme de compostage en place. Toutefois, les nutriments qu'il apporte ne seront disponibles qu'après leur minéralisation.

Le rythme auquel les paillages libèrent leurs nutriments dépend de leur nature :

-Deun à trois mois pour des paillages verts et frais de type tontes d’herbes ou orties coupées, disposés en lits peu épais. - Moins d’un an pour les feuilles mortes tendres, tiges de fleurs, branches broyées en vert Ou BRF.

- Plus d’un an pour les feuilles mortes épaisses et vernissées, branches broyées, branches de résineux,

aiguilles de pin...

Le volume de la matière organique fraîche est réduit par un facteur de 5 à 10 environ au cours du processus de compostage (plus le paillis est azoté, plus il perdra en volume). Un paillage de 10 centimètres

d'épaisseur, non tassé, laissera à terme une épaisseur de compost de l’ordre de 1 centimètre environ.

Le poids moyen de 1 mètre cube de compost étant d’environ 500 kilos, 1 centimètre d'épaisseur de compost

représente un apport de 5 kilos par mètre carré. Si vous apportez chaque année, en 3 fois, une épaisseur

totale de 20 centimètres de paillages diversifiés, ceci représente l’équivalent d’un apport de compost d’en-

viron 10 kilos par mètre carré, ce qui permet de subvenir aux besoins de cultures intensives.

Si la butte est régulièrement et généreusement paillée d’année en année, les apports de compost mûr

peuvent être diminués, voire éventuellement supprimés.

Les besoins en fertilité varient d’une culture à l’autre. Ce facteur amène également à moduler les apports de compost. La culture que je vais implanter est peu gourmande en fertilité.

Il n’est peut-être pas nécessaire d’apporter du compost, surtout si vous paillez. Pour une culture de radis, par exemple, inutile de fertiliser. Les carottes n’apprécient pas le compost frais. Un sol trop riche

nuira à la bonne conservation des oignons...

Reportez-vous au chapitre 51, p. 547, sur les légumes, pour connaître les besoins de chaque culture. La culture (ou l’association de cultures) que je vais implanter est gourmande en fertilité. Dans ce cas, augmentez les apports de compost.

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PRÉPARATION DU SOL

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359

360

PARTIE V

MÉTHODES

DE CULTURE

ENGRAIS

Les apports de paillage et de compost ne procurent

pas de nutriments immédiatement disponibles aux cultures. Ceux-ci seront progressivement libérés et bénéficieront aux cultures suivantes. Dans le cas de cultures amendées régulièrement d’année

en année avec des paillages et des composts, le sol

st complexe et difficile; permaculturel e tee. cette littérature . ons en équati

ciens de formes pjy, Ge ( s'adresse à des praticier

siques d'agriculture, réalisant des sUCCessic,

Le simpje bé monocultures SUT des sols à nu. res rend cultu de ns pratiquer des associatio

.

caduques. données partiellement

contient de la matière organique à tous les stades

étude scienr;s

aissance, alcUTe de décomposition, ce qui est idéal. Les cultures se À notre conn à ce jour Sur les dynamiques 4 e mené n’a été nourrissent donc des précédents apports - et bien ème de Maraic,, fertilité à l'intérieur d’un syst évidemment des nutriments libérés en continu dehormis les 4, xd bio-intensif permaculturel, puis la roche-mère. 2015 à 2017 |, de e ferm réalisées dans notre out de Quantit. Surt et re, difficile de comprend Mais il peut être nécessaire d’apporter des engrais la fertilité L tous les paramètres qui influent sur bio dont les nutriments sont rapidement dispont Comple eme rém ext t serai étude approfondie nibles. Ces apports peuvent être bénéfiques lors A Nous avons vu évoluer rapidement la luxuriance de la végétation, signe d’une amélioration de la fertilité des

sols. L’île-jardin a été créée à emplacement de la ferme où les sols étaient les moins profonds, de l’ordre d’une quinzaine de centimètres. Les apports importants de matière organique ont permis de transformer en peu de temps ce milieu peu propice aux cultures légumières en un

Jardin d’une haute productivité.

de la phase de création de sol, ou lorsque l’on constate un manque de vigueur des végétaux, ou

encore lorsqu'on n’installe pas de paillages. Ils peuvent également soutenir la production des cultures estivales très gourmandes, comme les tomates ou les concombres. Le dosage des apports se fait dans ce cas en fonc-

tion de chaque type d’engrais et des besoins des

cultures. Mais ces engrais “du commerce” ne créent pas d’humus et nous les envisageons toujours comme un complément ponctuel des apports de paillage ou de compost. Au Bec Hellouin, nous avons une réticence concernant l’achat d’engrais bio issus de processus industriels et préférons utiliser les ressources organiques de notre territoire — Voir à ce sujet le chapitre 21, p. 223. Nous n’utilisons donc pas de tels engrais. EST-IL

POSSIBLE

DE

CALCULER

PRÉCISÉMENT LES APPORTS

NÉCESSAIRES

?

L'approche proposée dans les pages qui précèdent

est forcément réductrice et l’on pourrait appor-

L'observation de

la végétation est

probablement le

ter de même Elle a global

multiples nuances selon les contextes, et selon la “philosophie” de chaque jardinier. toutefois le mérite d'apporter un éclairage et simple sur cette difficile question de la

fertilité, qui reste souvent une “boîte noire” pour

les jardiniers.

meilleur indicateur qui soit de l’état de vitalité Les données chiffrées ne sont donc que de simpl es et de fertilité du sol. indications. Il y a tant de variables possibles, à commencer par la latitude à laquelle se trouve votre jardin (la matière organique est minéralisée beaucoup plus vite et toute l’année sous les

tropiques) et la qualité du compost et des pail-

lages utilisés ! On peut trouver dans la littérature technique des données très précises concernant les besoins de chaque culture. Nous pensons que, même si elle a son intérêt, il ne faut pas prendre cette littérature au pied de la lettre - ne serait-ce que parce que, d’un auteur à l’autre, les résultats peuvent différer fortement. Un système

coûteuse de Surcre et longue à mener, et fort

uant ce type de … Par ailleurs, les fermes pratiqous | s sommes donc Nou s. raîchage sont encore rare . scie rit par les

t non déc un terrain quasimen contemporaines.

S’APPUYER

SUR LES PROCESSUS

NATURELS Dans une vision permaculturelle,

notre Premie:

aspiration est de favoriser, autant que faire se pe

l'autofertilité de notre agroécosystéme, Dar nature, de nombreux processus engendren: :

la fertilité. Si nous parvenons à activer au mie. ces processus, nous SErons moins dépendant: : enir del: transferts de fertilité (qui peuvent prov

ferme). térieur comme de l’extérieur de la

Nos apports de paillis et de compost doivent :

vir à créer du sol puis à compenser ce que nc. exportons - du moins la part qui excède ce que : processus naturels sont en capacité de produr: Mais cette part, personne ne peut la détermine

Nos apports seront donc toujours aléatoires & relativement intuitifs. Notre philosophie es: qu’il vaut mieux en mettre “un peu plus qu'ur peu moins”, l’excédent de matière servira à créer de l’humus et à stocker du carbone dans nos s0k Cela a du sens dans une vision à long terme. \°: espérons qu’en l’enrichissant tout au long den: carrière de paysans, nous laisserons une terre pl: fertile aux générations à venir. Nous veillons ! évidemment

à respecter les normes

réglemc

taires sur les apports en azote, de manière pas risquer de polluer les nappes phréatique Faisons preuve de bon sens pour suppléer à

lacunes. Inutile de vous créer des insomnie d’enrichir les laboratoires en commandant lyse de sol sur analyse de sol, Nous avons P°

dans les pages précédentes une série de gra:

repères, à vous de voir comment les adapter à \!'

jardin, puis d'observer comment celui-ci rép'' L'observation du sol et de la végétation est * cœur de la démarche.

CHAPITRE 35

La terre présente-t-elle une bonne structure ? Son

odeur est-elle agréable ? Les vers de terre sont-ils

présents en nombre ? La végétation est-elle vigoureuse et d’un vert intense ? Les récoltes sont-elles

points verts : l'apparition des toutes jeunes et pousses. Grattez la terre du bout des doigts

vous découvrirez leurs racines qui mesurent déjà

plusieurs centimètres, Attendez encore quelques

Gela vous rassurera peut-être de savoir que l'étude portant sur la performance économique du maraîchage permaculturel dans notre ferme a montré

jours que plus de graines lèvent, Au bout de deux semaines environ, En mettant VOS YEUX près du sol, vous observerez comme un petit tapis vert, Il est temps d'intervenir : les adventices doivent être détruites lorsqu'elles sont toutes jeunes, Choisissez une matinée ensoleillée - un temps chaud et sec

pauvre et peu propice au maraîchage.

binette ou de râteau superficiel en évitant de trop remuer le sol pour ne pas remonter de graines en-

gatisfaisantes ? Si ces indicateurs sont “au vert”,

cest que votre stratégie est efficace !

des résultats hors normes alors que, dans le même temps, les analyses de sol décrivaient une terre LES APPORTS

MINÉRAUX

D’AMENDEMENTS

s'ils sont indispensables (voir le chapitre 25, p. 257), Ces apports Sont à réaliser de préférence lors de la création des buttes. Ils peuvent toutefois être effectués ultérieurement, Nous vous conseillons dans ce cas de répandre les amendements à la surface de la butte, une fois que

la culture précédente a été récoltée, puis de les incorporer par un passage de grelinette ou de Campagnole. LES APPORTS

DE

COMPOST

Si un apport de compost est nécessaire, il se fait après la réalisation du lit de semences. Il est préférable d’étaler la couche de compost au-dessus

du sol, sans l’incorporer. Comme évoqué, dans

les milieux naturels l'horizon superficiel (la litière) est le plus riche en humus. Les plantes et les micro-organismes sont habitués à recevoir la matière organique par en haut. Les vers de terre se chargeront de brasser les horizons. La couche de compost contribue à enfouir un peu plus profond

les graines d’adventices et peut faciliter de ce fait

le désherbage. À ce stade, évitez donc de ratisser

pour ne pas remonter les graines enfouies.

RÉALISER UN FAUX SEMIS

Lorsque votre butte de culture a été soigneusement préparée, vous pouvez implanter vos cultures aussitôt, ou attendre deux à trois semaines afin de réaliser un “faux semis”, c’est-à-dire favoriser la

levée de la flore spontanée puis la détruire. Cela permet de vider en partie le stock de graines d’adventices. Cette pratique très intéressante mérite d’être mise en œuvre régulièrement car elle permet de gagner ultérieurement beaucoup de temps

de désherbage.

Pour réaliser un faux semis, préparez votre terre,

est favorable au désherbage. Passez un coup de fouies et laissez sécher les jeunes pousses au soleil. Il est également possible d'utiliser un désherbeur thermique (voir p. 396).

Pour certains légumes difficiles à désherber comme les carottes, vous pouvez réaliser deux faux semis successifs. Nous ne le faisons que rarement au Bec Hellouin parce que nos cultures s’enchaînent à un

rythme rapide.

DÉTRUIRE LES ADVENTICES APRÈS AVOIR SEMÉ DES CAROTTES

Il existe une variante qu’utilisent certains professionnels, même

si elle fait un peu froid dans le

dos. Elle consiste à détruire les adventices après

avoir réalisé le semis des légumes, et peut être

pratiquée après un faux semis classique. On Puti-

lise essentiellement pour les carottes. Semez vos carottes et arrosez quotidiennement si le temps

est sec. Les carottes lèveront moins vite que les adventices. Surveillez très attentivement. Dès que les adventices pointent, effectuez un passage de désherbeur thermique sur toute la planche. Les adventices seront détruites, mais pas les carottes qui sont en germination, mais encore sous terre. Vous vous éviterez ainsi des heures de désherbage. Il est conseillé de poser une cloche au bout de la planche, sous laquelle les carottes lèveront avec un ou deux jours de précocité. Dès que les premières carottes apparaissent sous la cloche, on sait qu’il faut intervenir immédiatement.

LE SECRET D'UN DÉSHERBAGE RÉUSSI

: INTERVENIR

TÔT ET SOUVENT

Lorsque vous préparez une planche et tardez à implanter les cultures, vous réalisez sans le vouloir

un faux semis, Au bout de quelques jours survient

le début de la levée des adventices, tellement dis-

crète que nombre de jardiniers ne la remarquent

Pas et considèrent que leur sol est propre. Nous

arrosez si le temps est sec, puis attendez la levée de la flore spontanée.

vous conseillons, lorsqu'il se passe plus d’une jour-

Soyez attentif. À la belle saison, une semaine peut

téau pour affiner à nouveau l'horizon superficiel

suffire, En vous penchant pour observer le sol de près, vous pourrez remarquer de minuscules

PRÉPARATION DU SOL

née entre la préparation de la butte et sa mise en

culture, de toujours passer un coup léger de ràet perturber la levée d’adventices, même si elle est invisible.

Y Durant les premières

années, nous étions obligés de décompacter les buttes rondes de l’île-jardin une fois par an, à la sortie de l’hiver. Dorénavant,

grâce à l'augmentation de leur teneur en matière organique

et aux paillis généreux, elles

ne se compactent quasiment plus, il nous suffit de leur

redonner leur forme au râteau.

361

4 La venue du printemps

s'accompagne d’une grande montée d'énergie dans les sols et

36

les végétaux, mais aussi dans nos

corps. Nous nous sentons emplis d'un puissant désir de préparer

Ja terre et de lui confier nos graines, c'est comme un appel

LES SEMIS EN PLACE (SEMIS DIRECTS)

venu du fond des âges. La vue de Pîle-jardin bien préparée pour la saison, avec ses buttes remises

en forme et couvertes d’un lit de compost, Ses allées bien paillées, laisse augurer d’abondantes

récoltes. Je n’échangerai ma vie de paysan contre rien au monde !

Semis. - Règle générale : ce qu’il ne faut jamais oublier pour la réussite des semis, c'est que les

graines ne doivent être enterrées qu’en proportion de leur volume. [...] Les bons jardiniers et même

les agriculteurs devraient tous savoir que les graines plates germent plus facilement que les graines

rondes ; par conséquent, qu’elles doivent être moins recouvertes". Antoine Dumas, 1880

RÉALISER UN SEMIS À LA VOLÉE À LA MAIN

La méthode ancestrale consiste à semer à la main. L'objectif est de répartir les semences le plus ré-

Y Semis d’une pépinière de

poireaux dans la serre, en fin d'hiver, dans un bac surélevé.

Pour tracer rapidement et précisément les sillons dans

lesquels sont déposées les graines, nous avons fabriqué un outil très simple à partir d’une planche

dont la tranche a été affinée en

forme de V. Sur ces photos, vous pouvez constater que les allées

entre les bacs ont été remplies

de fumier formant des couches chaudes sur lesquelles nous posons nos plaques de semis.

debout, la main à une certaine distance du sol car

ainsi les graines sont mieux réparties, et veillez à couvrir toute la surface à implanter.

gulièrement possible.

Une certaine habitude est nécessaire pour obtenir

LA GESTUELLE

surtout si elles sont noires et, de ce fait, invisibles lorsqu'elles tombent au sol, il est possible de les mélanger avec un peu de sable bien sec.

Chaque jardinier développe son approche. Voici ce que nous vous suggérons : prenez une petite

poignée de graines dans le creux de votre main. Paume tournée vers le ciel, doigts légèrement entrouverts, secouez légèrement la main pour faire glisser les graines entre vos doigts. Tenez-vous

une belle régularité, Pour les toutes petites graines,

DENSITÉ DU SEMIS

La densité du semis est une question de bon sens :

elle dépend de la taille du légume au stade auquel

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FAR TI

VI

GENSIFIER

ET ASSOCIER

LES

CULTURES

: STADE DE RÉCOLTE #upportera tres “mini ou jeune Un légume récolté . dense re maniè de é bien d’être cultiv

j

Inversement, des légumes récoltés à maturité de

vront être cultivés avec un éspacement supérieur Pour illustrer ce qui précède, vous pouvez échouer

à cultiver de manière dense des navets au feuillage abondant alors que le choix d’une variété hätive

DENSIFICATION

FACTEURS

INFLUANT

SUR

LA

RÉUSSITE DE CULTURES DENSES

CHOIX DE LA CULTURE Chaque espèce de légume possède ses caractéristiques propres et tolérera plus ou moins bien la

densification.

CHOIX DE LA VARIÉTÉ

Au sein des familles de légumes, chaque variété possède également ses caractéristiques propres et

tolérera plus ou moins bien la densification.

Les variétés au cycle court et au feuillage peu volumineux sont mieux adaptées à une conduite dense. CHOIX

DE L'ASSOCIATION

DE

CULTURES

Dans le cas d’une association, le nombre de va-

riables augmente ! La recherche de densification

nous pousse souvent à cultiver ensemble 2, 3, yoire 4 légumes différents, Nous avons observé

qu’une espèce est souvent particulièrement péna-

lisée, “J’espèce de trop” qu’il aurait fallu s’abstenir d’implanter, LA MÉTÉO

Une saison sèche et chaude

à feuillage court aurait fonctionné, toutes choses égales par ailleurs (densité, conditions climatiques,

modalités d'implantation et de fertilisation...) I] vous

appartient

de tenter vos

expériences,

Densifiez progressivement, Culture après culture, sé par la et observez. Ne soyez surtout pas paraly t crainte de mal faire :il ya globalemen beaucoup res qu’à ne plus d'avantages à densifier les cultu notamment en pas le faire ! Nous l'avons constaté hage 2015, dernière année de notre étude Maraîc

économique. biologique permaculturel et performance

Cette année-là, nous avons délibérément cherché à nous frotter à ce fameux seuil et avons densifié plus encore que les saisons précédentes, Ceci

a occasionné la perte d’un certain nombre de

cultures, Mais ces essais nous ont aussi apporté des connaissances nouvelles : il y a toujours un prix à payer pour un apprentissage ! Nous avons

ensuite réglé le curseur différemment, en abais-

sant le niveau de densification. Malgré ces pertes,

les résultats de 2015 avaient tout de même fait un

bond en avant.

Du reste, densification et association sont deux

curseurs qu’il faut savoir adapter l’un à l'autre.

est plus favorable

aw'une saison froide et humide.

Comme on ne peut connaître la météo à l'avance, il ya toujours une relative prise de risque, Toutefois, Ja culture peut être éclaircie en cours de croissance si nécessaire, I] faut alors savoir prendre la décision d’éclaircir ou de sacrifier une culture pour permettre aux plantes restant en place de donner

une récolte satisfaisante, À défaut, c’est toute la récolte qui peut être perdue,

Ainsi, si l’on pousse les deux au maximum, On se

pénalise. Si l’on associe moins, on peut densifier un peu plus. Et inversement.

Notre intention dans ces pages est de vous donner les grands points de repère qui vous permettront de mieux percevoir la logique inhérente à la densification et aux associations de cultures. Ces points de repère vous feront gagner du temps. Toutefois, vous ne pourrez pas faire l'économie de réaliser vos propres essais.

Les associations des jardiniers-maraîchers parisiens Voici les associations de cultures couramment pratiquées par les jardiniers-maraîchers au milieu du x1x° siècle,

d'apres le Manuxl pratique de la culture maraîchère à Paris de Moreau et Daverne (1845)*, Ces associations $ê

coneyaient principalement autour des choux et des laitues, surtout les romaines.

Choux et salade, mâche, épinard, cerfeuil, carotte hâtive, radis...

cardon laitue et carotte, panais, poireau, radis, persil, chou-fleur, ciboule, oseille, scorsonère, blette, Vanais, radis, épinard Poireau et imâche

CHAPITRE

DES PRÉCURSEURS IL LUSTRES Les jardiniers-maraîchers parisiens du XIX° siècle ratiquai

ent, Chaque fois que Possible , des assodiations de cultures implantée s de manière dense.

Len allait de leur surv

ie économique, À le poque déjà, le foncier dans Paris int ra-muros deve nait de plusen plus rare et cher. Les Jjardiniers-mar: aîchers étai

ent contraints de produire éno rmément sur très peu de surface cultivable, Ils Y Sont parvenus et ont laissé des écrits décrivant leur s pratiques. Eliot Coleman a étudié cet héritage et cherché à densifier ses

cultures (toutefois, il ne pratique pas d'associations). Au terme de nombre uses années d'essais, il a constaté que l’on pouvait réduire les espacements communément admis, qui ont été formulés en tenant compte des Contraintes des végéta ux mais surtout de celles des humains

et de leurs machines. Les carott es, Par exemple, s’accommodent bien d’un espace ment de 6,5 centi-

mètres entre les rangs. Ces con stats ont mené Eliot à créer son fameux semoir à 6 rangs.

Nous avons, pour notre part, croisé les influences d’Eliot et celles des anciens jardiniers-maraîchers

parisiens, et tenté, par exemple, d'utiliser le semoir multirangs pour réaliser une association très classique : carottes et radis. Nous semon s donc 12 rangs de carottes, puis modifions les

réglages du semoir et faisons un nouveau passag e

pour semer 12 rangs de radis. Au final, 24 rangs de légumes cohabitent alors sur une étroite planche de 80 centimètres de large ! Nous avons

été agréablement surpris de constater que, dans

notre contexte, cette association marche bien.

Nous la pratiquons systématiquement depuis huit ans maintenant. Nous avons tenté d’aller plus loin encore en associant aux carottes et aux radis un rang de salades

42

DENSIFIER

LES CULTURES

l'espace aux carottes suivantes qui atteignent des calibres plus classiques ; _ Ceci nous conduit à choisir les variétés de carottes les mieux adaptées à ce segment commer-

cial haut de gamme : des carottes savoureuses

aux couleurs attractives, semées bien souvent en

mélange et qui donnent de magnifiques bottes multicolores.

Get exemple illustre le fait que les associations et

la densification nous font pénétrer dans un uni-

vers riche et complexe, qui rend le métier plus intéressant à pratiquer. Les résultats économiques

obtenus au Bec Hellouin proviennent en partie de

ces tentatives de s’aventurer constamment un peu plus loin hors des sentiers battus.

LES INTÉRÊTS DE LA DENSIFICATION

DES

CULTURES

Il y a des avantages certains à cultiver de manière

dense nos légumes :

_ À récolte égale, la surface cultivée est plus petite. Les soins, les apports d’eau et de compost peuvent donc être concentrés, ce qui les rend plus | opérants. fors, rapproché sont cultures des - Les feuillages sol. le recouvre qui canopée une mant _ La terre est ainsi protégée du lessivage et de la | compaction.

- La canopée limite la croissance des adventices.

— Elle favorise un microclimat bénéfique sous les … feuilles. réduire de permet et tion _ Elle diminue l’évapora | les arrosages. - Le sol est occupé par un dense tissu racinaire. En

fin de culture, les systèmes racinaires sont laissés dans la butte qu’ils vont alors fertiliser.

ou de choux. Cela marche dans bien des cas mais le résultat n’est pas garanti. Chemin faisant, ce travail nous a fait entrer dans

Un certain nombre de subtilités. Pour reprendre l'exemple précédent, nous avons noté que : — Les radis doivent être semés un peu moins dense que s’ils étaient seuls ;

- Mieux vaut choisir une variété de radis à cycle

Court et feuillage léger ; - Îl'en va de même pour les choux : les varié-

tés à cycle court, comme les choux-fleurs ou les

brocolis, Sont mieux adaptées que des choux de

Bruxelles à cycle long ;

- Les carottes

étant semées

Pouvons commencer

densément,

nous

à les récolter très jeunes,

de la taille d'un doigt, ce qui correspond à l’at-

tente de nombreux restaurateurs. On éclaircit la Culture grâce aux récoltes précoces, ce qui laisse de

< Densifier et associer les

cultures revient à imiter la nature. C’est un art qui invite à composer avec de multiples facteurs et à jouer avec de nombreuses inconnues. Notre

expérience de terrain nous a montré que malgré les échecs fréquents, surtout les premières années, les récoltes sont globalement plus abondantes. On se forge progressivement sa propre expérience.

415

A16

PARTIE

VI

DENSIFIER

ET ASSOCIER

LES CULTURES

LES INCONVÉNIENTS DE LA DENSIFICATION DES CULTURES Mais, comme dans la vie rien n’est tout blanc ou

tout noir, il faut prendre en considération les inconvénients suivants :

de cultures suppose de faire appel tant à sa

raison qu’à son intuition,

tout en développant ses capacités d'observation. C’est une excellente école,

être consommés crus, sans même être épluchés,

À prix égal, une botte de petites carottes multico. lores de la taille d’un doigt n’a pas grand-chose à

- La gestion des cultures est plus complexe. - Le calibre des légumes sera probablement plus petit. - Le confinement sera augmenté, ainsi que le risque de maladie en année humide.

tèle sera probablement différente également. Les buttes de culture permanentes sont bien adaptées

Connaître ces quelques inconvénients permet de les éviter dans la plupart des cas.

de ces cultures champ aux secondes. L'économie est fort différente également.

INFLUENCE DE LA DENSIFICATION SUR LE CALIBRE DES LÉGUMES Cultiver les légumes de manière plus dense a souvent pour effet de diminuer leur taille. Est-ce vraiment un problème ?

Réussir ses associations

les conditions nécessaires pour devenir les cham. pions de cette “gastronomie santé” : ils sont Plus savoureux, plus doux et plus tendres, et Peuvent

Beaucoup de maraîchers, surtout les anciens, mettent un point d'honneur à produire de gros légumes. Leur taille est en quelque sorte une attestation de leur expertise, Cette question mérite d'être considérée et mise en regard de l’évolution des habitudes de consommation. Nous devons répondre à Pattente de nos clients. Et si possible être

en phase avec les tendances d’avenir !

Autrefois, les populations se nourrissaient beaucoup de soupe et de pain - des soupières généreuses étaient généralement posées sur la table à chaque repas. Les familles rurales, et bien souvent également les familles urbaines, se chauffaient au bois ou au charbon et la cuisinière était un mode de cuisson idéal pour laisser mijoter pendant des heures ces soupes odorantes. Les gros légumes étaient parfaitement adaptés à ce régime alimentaire,

Maïs les temps ont changé. Nous sommes au-

jourd’hui plutôt ennuyés de voir débarquer sur

la table de la cuisine un chou de 3 kilos ! Qui a envie d’en manger toute la semaîne ? La cuisson des bonnes soupes d’autrefois n’est plus guère pratiquée, ne serait-ce qu’à cause de son coût énergétique. Des légumes de plus petit calibre sont mieux adaptés aux habitudes culinaires contemporaines.

Ajoutons à cela la prise de conscience des méfaits

des cuissons à l’eau, des cuissons prolongées er des

cuissons à hautes températures, qui détruisent les

vitamines et diluent les minéraux.

Une tendance s'affirme aujourd’hui, en Europe et

aux États-Unis du moins, en faveur d’une alimenta-

tion naturelle reposant sur des fruits et légumes bio,

frais et crus. Les jeunes légumes remplissent toutes

voir avec un sachet d'énormes carottes de conser.

vation. Ce n’est pas le même produit et la clien. aux petites carottes, Ja culture mécanisée

de plein

hons pas Pour toutes ces raisons, nous ne cherc ds

uin, a obtenir particulièrement, au Bec Hello fication, qui fa. légumes de gros calibres. La densi plus petite etde s yorise des légumes récoltés jeune sur toute me systè notre taille, est cohérente avec la ligne.

maraîchage bio Nous effectuons une veille sur le eurs que les fourniss nord-américain et constatons

des conseils de semences donnent maintenant

vapour densifier les cultures et promeuvent des re. calib riétés de petit

IMPLANTER DENSEMENT LES CULTURES

La culture sur buttes permet de planter les légumes en ne tenant compte que de leurs nécessités

biologiques et de s’affranchir des contraintes per-

sonnelles puisque nous marchons dans les ailées et non entre les rangs. Quant à nos outils manuels, ils

sont d’une taille adaptée à des cultures très denses

et capables de se faufiler partout.

Un grand point de repère : implanter les cultures de manière que leurs feuillages se touchent lorsqu'elles seront aux trois quarts de leur développement. Pour calculer l’espacement entre les plants dans

le cadre d’une association de cultures, nous av0ns

retenu l'approche suivante, qui a le mérite d’être simple : nous choisissons une culture prioritaire, qui est souvent la culture à cycle long, et l'implan-

tons selon ses besoins. Puis nous répartissons les autres cultures dans l’espace disponible, en tenant

compte également de leur cycle de culture et de leurs besoins, bien évidemment.

Une fois ceci établi, il n’y a pas de développement

spécifique à apporter sur la densificarion des cultures, si ce n’est le rappel des points suivants LES

SEMIS

DIRECTS

Le semoir multirangs est l'outil idéal pour réalis®®

des semis denses.

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CHAPITRE

LES REPIQUAGES

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Nous avons évoqué à plusieurs re ONCE

la plangtion en QuinCOnce, qui permet rh ement €Spac . r cultive de plants, les entre

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urra Être augmentée à mesure que le sdOl deviElle en-

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FAIRE PREUVE DE BON

ET DE SENS CRITIQUE n y NSk

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re, : uit que vous souhaitez obtenir. Si vous dési nt re betteraves, Par exemple, Sonorave ais si s vous recherchez de gros céleris-

GE paniers d'automne, surtout ne les serrezpas. fo p! Pour les oignons et l’ail, il n’y a pas d'intérêt à cenir de petits calibres, au contraire. N nn a. fait des essais comparatifs qui ont misen éviden ce lefait que des plants d’oignons et d’ail plus Eéofe

LES CUI TURES

417

- à celle

un coût de revient d’une plantation serrée, avec inférieur.

DE

NOUVEAUX

DES

LÉGUMES

MARCHÉS

ÉMERGENTS

La densification est un aspect d’un système marafcher global. Une cohérence doit être recherchée à chaque étape de notre activité, de la mise en

FERTILISATION

DENSIFIER

permettaient d'obtenir une récolte de poids égal

POUR

yn sol fertile est en capacité q

42

culture à la mise sur le marché. Au Bec Hellouin nous recherchons une production diversifiée et soignée, haut de gamme, tant pour les restaurants que pour les consommateurs en direct, plutôt que d'importantes quantités de légumes destinés à être vendus à bas prix sur les marchés de gros. Nous privilégions les variétés les plus savoureuses et proposons également des couleurs rares et des légumes anciens. Nous commercialisons en circuit aussi court que possible. Le fait de densifier et d’associer nos cultures et le choix de ces nombreuses variétés induisent donc

un niveau de complexité supplémentaire qui nous stimule plus qu’il ne nous effraie. Le maraîchage HE

vite devenir

une

activité répétitive. Ainsi

pratiqué, il répond à notre besoin insatiable de nouveauté.

En poussant

plus loin la logique de la densifica-

tion, il est possible de produire des mini-légumes destinés aux restaurateurs. Ils feront l’objet du chapitre 53, p. 601.

Y Cette au mois dernière y avons

serre photo monire La nt notre a dur r rie fév de l nous saison de culture, ce t tou ue tiq pra en mis

dre au que nous avons pu appren Îres

es sont fil des ans. Les cultur rigoureuse des denses, une gestion optimiser associations permet d cultures l’espace disponible. Les radis et les me com rt à cycle cou oltées réc t les jeunes pousses son et ets aill Les le. sib dès que pos t vendus les jeunes échalotes son au stade mini-légumes aux s à cardes restaurateurs. Les blette s et Les multicolores, les salade

nes €” choux kale sont récoltés jeu res miè pre Ces . pes cou urs plusie générations de légumes vont, dès les mois de mars et d’avril, s et laisser la place aux tomate

aux aubergines. Les caroîtes, navets, petits pois à rames vont rester en place jusqu’en mai avant

d’être remplacés par la seconde

génération de concombres et ble par les poivrons. Il nous sem

. impossible de densifier davantage

43

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES PRINCIPES ET REPÈRES

:

La culture intensive des légumes, telle qu’on la pratique dans les jardins professionnels où l’eau

Notre expérience au Bec Hellouin nous

donne à penser que les associations de cultures sont Pune des voies

les plus prometteuses à explorer, Un gisement

de progrès

considérable.

et le compost sont aisément disponibles, diffère des cultures de légumes habituelles dans ce sens qu’elle doit être un processus ininterrompu tout au long de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce de terre’. Jules Curé, 1904 Dans la nature, tous les végétaux poussent au sein

de communautés végétales diversifiées. Pratiquer ont tou-

La liste des avantages des associations de cultures, présentée ci-après, devrait vous en convaincre.

“trois sœurs”, ou milpa : maïs, courges et haricots,

Les deux chapitres approfondis consacrés aux

des associations de cultures devrait donc s’imposer Comme

une évidence.

Les paysans

jours mélangé leurs cultures. L'association des est pratiquée avec succès

depuis

3 200 ans en

Amérique centrale. Ce n’est qu’à une date très

récente que la motorisation agricole a contraint les

agriculteurs à simplifier leurs pratiques, balayant

les associations de cultures hors du champ de Vagriculture

“professionnelle”,

dans

les pays

dits développés du moins. Dans les pays du Sud, où l’agriculture est restée largement manuelle,

l’habitude de mélanger les cultures a perduré.

< Les associations de cultures Peuvent être conduites

de multiples façons. Dans notre jardin familial, qui est avant tout un jardin d'agrément, nous laissons volontiers se développer une Joyeuse exubérance donnant Une large place aux fleurs. Les jardins maraîchers S0nt gérés de manière

Plus rationnelle afin de ne

PAS augmenter la charge

de travail, Dans tous les ‘45, l'aspect naturel que

les associations offrent

SUX jardins est l’un de UMTS nombreux atouts.

matière d’écologie démontrent que ces pratiques vont bien au-delà d’un accroissement des récoltes.

En Europe, l’essor du jardinage biologique a permis de susciter un récent regain d’intérêt sur ce sujet. Quelques livres destinés aux amateurs sont disponibles. Ils se fondent plus sur des expériences de terrain que sur des recherches scientifiques.

Mais pour les professionnels du maraîchage il n'existe pas encore de littérature adaptée.

Notre expérience au Bec Hellouin nous donne à penser que les associations de cultures sont l’une des voies les plus prometteuses à explorer, un gisement de progrès considérable. Nous reprenons à notre compte les conseils que donnait Jules Curé en 1904 et tentons de réaliser nos cultures

comme “un processus ininterrompu tout au long

de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce

de terre”. Mais les avancées contemporaines en

associations dans ce manuel sont le reflet de plus d’une décennie d’essais de terrain. Ils s'adressent en priorité aux jardiniers-maraîchers

professionnels, mais intéresseront également les amateurs, particulièrement ceux qui ne disposent que d’un tout petit jardin.

Décrire les associations de cultures dans un

manuel n’est pas chose aisée. Nous avons tenté d’être aussi clairs que possible, mais si ce n’est pas le cas, rassurez-vous : il s’agit avant tout de bon sens. Nul besoin d’être ingénieur agronome pour s’y retrouver ! Après avoir lu ces pages, vous connaîtrez tous les principes fondateurs que nous avons identifiés et pourrez tenter de multiples associations. Certaines fonctionneront,

d’autres non. Analysez vos échecs et utilisez

ces connaissances pour progresser. Cela vous

permettra de développer votre propre expertise pour créer des communautés de végétaux bien adaptées au contexte spécifique de votre jardin. C’est ce que nous avons fait au Bec, de manière intuitive, en faisant beaucoup

d’erreurs, ce qui

n’a pas empêché les résultats économiques d’être

d’emblée très encourageants. À dire vrai, ce n’est

que tardivement que nous avons creusé ce sujet de manière plus analytiquet,

420

PARTIE VI

DENSIFIER ET ASSOCIER

LES CULTURES

LES AVANTAGES DES ASSOCIATIONS DE CULTURES BÉNÉFICES

POUR

LES

CULTURES

LES CULTURES TIRENT UN MEILLEUR PARTI DES RESSOURCES DISPONIBLES

AU-DESSUS DU SOL Soleil : l'énergie du soleil est le grand moteur de la biosphère, L’étagement des cultures reproduit l’organisation des communautés végétales que l'on rencontre dans la nature. Eau : l’eau, qu’elle soit eau de pluie ou rosée, est mieux captée et mise à profit par des feuillages étagés et denses que par un sol en partie dénudé, L’absorption est plus régulière et les effets des violentes averses atténués.

Espace : dans leur quête pour se rapprocher de la

lumière, les végétaux ont élaboré d'innombrables stratégies. Nous pouvons imiter l’ingéniosité de la nature en structurant l’organisation de nos cultures de manière à tirer le meilleur profit de

de pluie ou d'a l'eau qui vié at d'en haut, eau :

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du minérale circulent entre les différents hotiéotis pour sol. Les végétaux à enracinement superficlel

nutritnetits libérés ront les premiers tirer profit des

s pat la décomposition des différents amendement Et. à AUX VÉBÉE Les t.….). apportés (palllages, compos timients racinement profond récupéreront ces fut eurs et inféri ons horiz les lors de leur descente vers de la ales minér urces resso les pourront atteindre ées associ es cultur des e sphèr rhizo La roche-mère. 80! viVatit, Les est riche et complexe, et favorise un

plus stables et communautés microbiennes st t oéctipé ammen const plus diversifiées dans un sol es botaniques, par les racines de diverses famill

l’espace situé au-dessus du sol. Il suffit d'observer

LES CULTURES $E PROTÈGENT ENTRE ELLES

puisse se développer naturellement, sans être pêné

L'association de végétaux de formes et de hautetirs différentes favorise la création d’un microëlimat

l'architecture des parties aériennes des végétaux cultivés et de les associer de manière que chacun par les autres.

DANS LE SOL

Eau : bien que ce qui se passe sous la surface de la terre nous soit invisible, nous pouvons tenter de le visualiser. Associer des systèmes racinaires

différents permet d’optimiser l’occupation des

différentes niches écologiques du sol.

MICROCLIMAT

moins venteux et plus humide, aux écarts de term:

pérature régulés et donc favorable à la croissance des légumes. BARRIÈRE PHYSIQUE L'association de cultures appartenant à différentes familles botaniques entrave la propagation des maladies et des ravageurs tout en diluant les cibles

Association de cultures Une association de cultures consiste à faire pousser au moins deux végétaux ensemble, sur un même espace. Les végétaux associés sont qualifiés de plantes compagnes ou de cultures intercalaires.

Rotation Les rotations de cultures ont pour objectif d’alterner, sur une même parcelle et à l’échelle de plusieurs années, des familles botaniques différentes, de manière à éviter de concentrer les maladies et bio-agresseurs spécifiques à chaque famille, et à prévenir l'accumulation dans le sol des résidus chimiques induite par certaines cultures. Ces résidus pourraient s'avérer néfastes pour les cultures suivantes.

Succession La succession des Cultures correspond à la manière dont les végétaux se suivent sur une même parcelle et à léchelle d’une année. Elle répond aux mêmes objectifs que la rotation.

Contre-plantation Dans une association, l’action de contre-planter consiste à remplacer une culture qui vient d’être récoltée par une nouvelle culture qui vient occuper l'espace libéré, Par exemple, sous des tomates, des basilics peuvent

prendre le relais de salades une fois ces dernières récoltées,

Séquence culturale Une séquence culturale est la période durant laquelle des cultures associées poussent sur une même planche, entre deux opérations de travail du sol.

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dans la mobilisation, le recyclage et l'utilisation des ressources du milleu,

44

/

Lesassoclations de cultures constituent un levier

simple pour Augmenter la biodiversité végétale au jardin, Celle-ci attire ensuite un Cortège faunistique vecteur de nombreux services écosystémiques. À titre d'exemple, les Pollinisateurs sont

Fa

42

méthode blo inspirée, À valeur de production égale,

ils permettent de diminuer les surfaces cultivées,

La petite taille des jardins limite les déplace-

ments tout en facilitant le suivi et l'observation

des cultures, TRAVAIL

DU

SOL

supprimé, lorsque le 80] est constamment habité

et abrité par des cultures associées. La préparation

du sol n’est réalisée qu’une seule fois au début de chaque séquence culturale, FERTILISATION

plus nombreux et plus actifs dans un jardin dont la flore est diversifiée (couleurs, parfums, saveurs...)

cultures au lieu d’une.

AUTORÉGULATION La diversité qui accompagne les Cultures associées

Les arrosages bénéficient à plusieurs cultures au

est le support de nombreux moyens de contrôle

biologiques. Ceux-ci contribuent à la protection

des cultures.

Les apports de nutriments bénéficient à plusieurs

ARROSAGE

lieu d’une. Le sol couvert diminue l’évaporation. DÉSHERBAGE

AUTOFERTILITÉ

La présence de végétaux en plus grand nombre par unité de surface permet d’accroître la disponibilité

de la biomasse. Les parties aériennes non consom-

mables sont redonnées au jardin sous forme de

paillage ou de compost. Les systèmes racinaires laissés dans le sol après la récolte l'enrichissent

en profondeur.

Un sol couvert est moins susceptible d’enherbement, Les opérations de désherbage bénéficient à plusieurs cultures au lieu d’une. La surface à dés-

herber est moins grande.

PROTECTION CONTRE LES BIO-AGRESSEURS

La pression des ravageurs est moindre, rendant

moins nécessaires les actions de protection (pose

de filets anti-insectes, traitements naturels).

POLLINISATION

La diversité des végétaux favorise l’étalement des

floraisons, et donc la présence des pollinisateurs. RÉSILIENCE

Un agroécosystème diversifié est limitation anthropisée d’un milieu naturel : il offre de nombreuses niches écologiques à une flore et une faune variées qui remplissent diverses fonctions. Les services écosystémiques s’y expriment davantage que dans

PRODUCTION

GLOBALE

PAR UNITÉ DE SURFACE

ACCRUE

Si elles sont bien conduites, les associations de cultures engendrent une augmentation de la production globale par unité de surface?

RÉDUCTION DES COÛTS DE PRODUCTION

Les coûts de production sont diminués par la simplicité des moyens techniques mis en œuvre (pas de mécanisation, moins de filets anti-insectes...),

un système de monocultures, Un tel environnement

par la surface cultivée inférieure et par l’allége-

BÉNÉFICES POUR

QUALITÉ ET SAVEUR DES PRODUCTIONS

Si les associations sont bien conduites, des récoltes augmentées et des coûts de production inférieurs se traduisent par un revenu amélioré.

des productions en nutriments et améliorent leur

REVENU SÉCURISÉ

xémple, est réputée rendre ces dernières plus Savoureuses,

Venu, En cas de problème (météo, bio-agresseurs...), les probabilités sont plus fortes de sauver au moins

bénéficie d’une meilleure résilience face aux aléas climatiques et aux perturbations diverses. LE JARDINIER

Certaines associations favorisent la concentration

Boût, L'association de basilic et de tomates, par

DE

5 É

Le travail du aol est rendu moins nécessaire, voire

DIVERSITÉ

MOINS

s

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÉRES

DIMINUTION DE LA TAILLE DES JARDINS association

MEILLEUR REVENU

Une plus grande diversité de cultures sécurise le re-

une partie des cultures. C’est l’une des raisons pour

TRAVAIL

Densification,

ment de la charge de travail.

et succession

des

Cultures sont les trois leviers d'intensification d’une

lesquelles les paysans des pays du Sud pratiquent les associations : ils recherchent la régularité et la

sécurité plutôt qu’une performance maximale, mais aléatoire,

Les associations permettent de sécuriser la viabilité économique d’un maraîchage réalisé entièrement à la main, sans pétrole ni engins sophistiqués et polluants.

z

424

PARTIE

VI

DENSIFIER

ET

ASSOCIER

LES CULTURES

PRODUCTION DIVERSIFIÉE

Les quatre avantages

qui séduiront probablement

en premier lieu les jardiniers-maraîchers

professionnels sont : des récoltes plus importantes,

un meilleur revenu,

une surface cultivée réduite et un agroécosystème stable.

À surface cultivée égale, les associations de cultures permettent de cultiver une gamme de végétaux plus large, ce qui rend l'offre du maraicher plus attractive, en particulier pour les circuits courts (paniers de légumes et restaurants). ROTATIONS

SIMPLIFIÉES

Au Bec Hellouin, nous partons du principe que les rotations sont rendues moins nécessaires, voire

inutiles, lorsque plusieurs familles botaniques différentes sont associées et se succèdent sur une

année. Les mêmes familles pourront donc revenir

sur une même parcelle à des cycles plus courts que si nous pratiquions des monocultures. Nous réalisons des rotations sur une année au lieu de plusieurs, en quelque sorte. Dans la pratique, nous évitons, dans la mesure du possible, de cultiver

les mêmes légumes au même endroit année après année mais, comme les jardins sont petits, nous sommes souvent contraints de ne pas respecter les règles usuelles des rotations.

Geci représente une simplification considérable de

la gestion des cultures. Il s’agit là d’une posture

Y Cette photo illustre une association mal conduite : le

persil à été repiqué trop dense, il étouffe les tomates qui ont du mal à se développer. Le confinement

risque de favoriser l'apparition du mildiou. Dans ce cas, il convient

de récolter le persil en le coupant à ras du sol, quitte à le sacrifier en le mettant en paillage, s'in’y

a pas de débouché pour lui.

empirique -— qui, à notre connaissance, n’a pas été validée par des études scientifiques -, mais jusqu’à preuve du contraire cela fonctionne bien chez nous. ESTHÉTIQUE

La joyeuse diversité de formes et de couleurs qui caractérise un jardin naturel contribue à le rendre attrayant pour les visiteurs comme pour nous-mêmes. On se sent bien dans un tel environnement et notre souci n’est pas de nous motiver

pour aller au travail le matin, mais bien plutôt de

le quitter le soir venu !

Les quatre avantages qui séduiront probablement en premier lieu les jardiniers maraîchers Profes

sionnels sont : des récoltes plus importantes,

e meilleur revenu, une surface cultivée réduite tun

agroécosystème stable.

LES INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES RISQUE ESPACE

DE

CONFINEMENT

INSUFFISANT

POUR

UN

BON

ES DÉVELOPPEMENT DES CULTUR développe. leur s, serré trop Si les végétaux sont

limitant peut enment sera entravé. Ce facteur

taille (voir le gendrer des légumes de plus petite pas forcément chapitre 44, p. 453), ce qui n’est totale d’une e pert la t emen pénalisant, mais égal

asSociées. ou de plusieurs des cultures

MALADIES

AGE

.

Le confinement engendre une humidité plus imes portante des feuillages et favorise les maladi

tation des cryptogamiques. Une bonne implan nt de penconvie il ; er remédi d'y t cultures perme e, ser à la circulation de l’air, en évitant, par exempl

ou de hade juxtaposer plusieurs cultures de pois pas non plus ricots palissés. La densité ne doit ulièrement être excessive. En cas de météo partic

humide, il peut être nécessaire de diminuer la dent sité en supprimant certains légumes, qui peuven

éventuellement être repiqués ailleurs. RISQUE D'ASSOCIATION

NÉGATIVE

Certains végétaux préservent leur espace vital

en sécrétant des substances chimiques néfastes aux autres plantes (allélopathie négative). Ces phénomènes sont encore mal connus. Le ta-

bleau p. 447 donne une liste des associations né-

gatives, dans l’état actuel des connaissances. Il convient d’en tenir compte dans la composition des associations. RISQUE DE COMPÉTITION POUR LES RESSOURCES SOLEIL

Un ombrage trop important peut ètre pénalisant

pour les strates inférieures. EAU

Les arrosages doivent être suffisants pour qué

chaque végétal dispose de l’eau nécessaire à son

bon développement.

FERTILITÉ La fertilisation doit être suffisante pour que chaque

végétal dispose des ressources en nutriments né” cessaires à son bon développement.

nca Satan di

CHAPITRE

LES

Lorsque sont associées des familles de végétaux ayant des besoïins en eau et en nutriments différents, le jardinier-maraîcher doit veiller à ce que les besoins de la famille botanique la plus exi-

geante soient couverts.

Ceci devrait moins

péna-

liser l’ensemble des cultures que la configuration inverse. Dans une association de tomates et de basilic, par exemple, nous donnons la priorité aux besoïns des tomates.

On peut déduire

de ce qui précède

cile, sinon impossible,

qu’il est diffi-

de réaliser des plans

de fer-

tilisation précis pour des associations de cultures. L'approche sera plus empirique. Est-ce vraiment un problème

? La

simplification

de

l’agriculture

que représente l’adoption récente des monocultures a favorisé une gestion “techniciste?” des cultures, et la tentation pour l’agriculteur de tout contrôler. Dans une approche bio-inspirée, il est Ceci vain de prétendre tout mettre en équations- d’un le pilotage rend paradoxalement plus simple système complexe.

43

LES

ASSOCIATIONS

DE

CULTURES

DE

LA

FÉEPÈRES

GESTION

PLANIFICATION

Comme nous venons de l’évoquer, les associations rendent plus complexe la gestion de certains aspects des cultures, notamment leur organisation spatio-

temporelle,

mais

elles

en

facilitent

d’autres

(les

rotations, la prévention des maladies et ravageurs.…). attention

se

porte

en

premier

lieu

sur

la

bonne implantation des cultures. La distance entre les plants, leur vitesse de croissance, l’espace occu-

pé par chaque végétal lorsqu’il atteindra son plein développement doivent être pris en considération en amont de l’implantation afin d'éviter de mauvaises surprises en cours de culture, INTERVENTIONS

PHYSIQUES

Il convient également de disposer les végétaux de manière que les interventions physiques (désher-

bage,

ET

INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES

COMPLEXIFICATION DES CULTURES

Notre

: BRIMCIPES

récoltes)

ne

soient

pas

entravées.

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CHAPITRE 43

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4 mois) AIL AUBERGINE

BETTERAVE (SEMIS DIRECT, DE SAISON, DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES)

BLETTE (CARDES) CAROTTE (VARIÉTÉS TARDIVES) CÉLERI-RAVE

CHICORÉE FRISÉE SCAROLE (SEMIS DIRECT)

CHICORÉE SAUVAGE CHOU DE BRUXELLES CHOU CABUS (DE CONSERVATION) CHOU-FLEUR CHOU DE MILAN (DE CONSERVATION) CONCOMBRE CORIANDRE (GRAINES) COURGE COURGETTE ÉCHALOTE

ÉPINARD (CULTURE HIVERNALE) FÈVE MELON OIGNON (CULTURE HIVERNALE) PANAIS PERSIL POIREAU POIVRON ET PIMENT POMME DE TERRE (DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES) TOMATE

La notion de cycle renvoie ici au temps d’occupation de la planche : du moment de l'implantation de la culture (par semis direct ou par repiquage) à la fin de la récolte. Les durées de culture doivent être considérées avec précaution. De nombreux paramètres les influencent :

- La saison de culture : pour un légume donné, le cycle de culture est généralement plus court en été et plus long en hiver. - La conduite culturale :

e Sous abri ou plein champ : pour un légume donné, le cycle de culture

est généralement plus court sous abri et plus long en plein champ. e Semis direct ou repiquage : pour un même légume, l'implantation

peut se faire en semis direct ou bien par repiquage. Le repiquage

permet de réduire le temps d’occupation du sol et représente de ce

fait un levier d’intensification. De manière générale, il faut compter

5 semaines entre le semis en godet et le repiquage. Cet intervalle est

extrêmement variable en fonction des saisons. Il peut s'élever à 2 mois en hiver ou’pour certaines cultures à levée longue (céleri, oignon

ciboule, poireau...).

e Période d'implantation des cultures primeur : pour les légumes primeur, le temps d'occupation du sol est considérablement augmenté si l'implantation est effectuée à la fin de l’automne ou au début de l'hiver. + Nombre de récoltes réalisées : certaines verdures peuvent être laissées en place afin d’effectuer une deuxième voire une troisième coupe

(blette, chou chinois, épinard...) - La variété : pour un légume donné, le cycle de culture peut être très différent d’une variété à l’autre (variété précoce ou variété tardive). - L'emplacement géographique et les conditions climatiques associées (température, durée d’ensoleillement, gelées tardives... - La récolte attendue et le mode de valorisation : mini-légumes, jeunes

pousses et très jeunes feuilles, jeunes feuilles ou légumes à taille “adulte”.

Le stockage en place des légumes de garde augmente également le temps d'occupation.

CHAPITRE 43

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÈRES

441

TABLEAU DES FAMILLES BOTANIQUES DES PRINCIPAUX LÉGUM ES ANNUELS FAMILLE BOTANIQUE ALLIACÉES

CARACTÉRISTIQUES

(anciennement Liliacées)

AIL / Allium sativum L.

Plantes monocotylédones, Plantes à souche souvent bulbeuse, rhizomateuse ou tubéreuse. Enracinement profond.

ÉCHALOTE / Allium ascalonicum L,

OIGNON / Allium cepa L.

OIGNON CIBOULE / Allium fistulosum 1. POIREAU / Allium porrum 1.

APIACÉES

BOTANIQUES

Feuilles souvent linéaires ou lancéolées, simples, engainantes, à

nervures parallèles au bord du limbe. Fleurs à symétrie axiale de type 3 (3 sépales, 3 pétales, 3 x 2 étamines). Fleurs hermaphrodites en ombelle, Très mellifères. Fruits en forme de capsule ou de baie.

(anciennement Ombellifères)

ANETH / Anethum graveolens L. CAROTTE / Daucus carota L,.

Plantes dicotylédones.

CÉLERI-RAVE / Apium graveolens L. var. rapaceum

engainantes.

CÉLERI-BRANCHE / Apium graveolens L. var. dulce

CERFEUIL COMMUN / Anthriscus cerefolium L.

CERFEUIL TUBÉREUX / Chaerophyllum bulbosum L. CORIANDRE }/ Coriandrum sativum L. FENOUIL / Foeniculum vulgare var. azoricum L. PANAIS / Pastinaca sativa L.

Racines souvent charnues et profondes.

Feuilles alternes, généralement composées, très découpées et

Tiges cannelées creuses. Inflorescences caractéristiques en forme d’ombelle. Fruits secs : akènes caniculés. La disposition des canicules sert de base pour la détermination des plantes.

PERSIL / Petroselinum crispum L. PERSIL TUBÉREUX / Petroselinum crispum var. radicosum L.

ASTÉRACÉES

(anciennement Composées)

ARTICHAUT } Cynara scolymus L.

Plantes dicotylédones.

BARDANE CULTIVÉE / Arctium lappa L. CHICORÉE

FRISÉE, SCAROLE,

Feuilles généralement alternes.

ROUGE / Gichorium endivia L.

CHICORÉE SAUVAGE / Cichorium intybus L. ENDIVE / Cichorium intybus L. ESTRAGON } Artemisia dracunculus L.

Inflorescences caractéristiques en forme de capitule. Pollinisation surtout entomophile.

Fruits en forme d’akène portant de petits poils (akène à pappus, dispersion par le vent).

LAITUE / Lactuca sativa L.

SALSIFIS / Tragopogon porrifolius L. BRASSICACÉES

(anciennement Crucifères)

CHOU / Brassica oleracea spp. L. - CHOU NON POMMÉ / var. acephala : kale... - CHOU POMMÉ / var. capitata : chou cabus blanc ou rouge, chou de Milan, chou à choucroute, chou d’hiver et de Pontoise... - CHOU DE CHINE : pe-tsüi, pak-choï

- CHOU-FLEUR / var. botrytis - CHOU ROMANESCO / var. botrytis - CHOU BROCOLI / subsp. italica

|

- CHOU DE BRUXELLES / subsp. gemmifera

- CHOU-RAVE | var. gongylodes CRESSON

MIZUNA MOUTARDE

NAVET / Brassica rapa L. RADIS / Raphanus sativus L. ROQUETTE

RUTABAGA / Brassica rapa L-

Plantes dicotylédones.

Feuilles entières et dentées. Fleurs caractéristiques : 4 pétales en forme de croix.

Inflorescences disposées en grappes : les fleurs les plus anciennes sont en bas, les fleurs les plus jeunes apparaissent au sommet. Fruits secs déhiscents : siliques aux formes très diverses (oblongue, spiralée...). Plantes riches en composés soufrés : odeur soufrée caractéristique.

Système racinaire organisé autour d’un pivot associé à un chevelu important : les plantes de la famille des Brassicacées sont très

intéressantes pour restaurer la fertilité de sols compacts et abîmés. Les racines et les tiges se lignifient.

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Les associations de cul tures ne sont pa science EXaCte car de nombreux Hétemb tres entrent en jeu. Une association qui se révè le positive dans un Jardin peu t échouer dans un avt Le sol, le climat, les nut riments disponible ae exercent une

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Ces tableaux peuvent cepend ant se révéler utiles Nous vous suggérons de tenir un registre de mi expérien ces et de les confronter aux données posées dans ces pages.

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43

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Les deux tableaux qui suivent présen tent respectvement les bonnes et les mauvai ses associations de cultures au potager. Pour un légume donné connaître les associations à favo riser et celles à éviter se fait en parcourant la lign e de ce légume et en croisant les informations don nées par les cases

colorées. Le gradient de couleur util isé permet de juger de la fiabilité de l'information. Des choix ont dû être faits pour faciliter la lecture de ces tableaux. Des fusions ont été effectuées entre les variétés à rames et les variétés naines

rités

propres

aux

variétés

à rames

ou aux variétés

naines, ou bien au sein des différents choux, mais

intégrer ces particularités aurait considérablement alourdi la lecture des tableaux

Le monde des associations de cultures est com plexe et montre parfois des résultats étonnants La littérature décrit : DES

ASSOCIATIONS

+/+ :

L'association de la carotte et de l'oignon est fa vorable aux deux cultures. L'oignon repousse la mouche et le puceron de la carotte tandis que la carotte repousse le thrips de l’oignon. Cette asso ciation est validée scientifiquement. MAIS AUSSI DES RELATIONS COMPLEXES, ASSOCIATIONS

PARFOIS +/- :

L’aneth repousse la mouche de la carotte mais possède de puissantes propriétés allélopathiques qui inhibent la germination des graines de carotte”. L'association des Alliacées avec les choux dimi-

nue la pression exercée par la teigne des crucifères mais augmente les pontes de piérides. La sensibilité des Alliacées au mildiou est par ailleurs majorée. L'association des oignons et des pommes de terre entraîne une diminution des attaques de pucerons sur les pommes

de terre mais augmente

attaques de thrips sur les oignons.

les

< Il n'est pas facile de déterminer si une association est bénéfique ou negative car les études

manquent et les résultats peuvent varier sensiblement d’un jardin à l’autre, Mais on peut toujours Se fier

aux traditions éprouvées, celles que les jardiniers se transmettent d'une

generation à l'autre, C'est le cas pour l'association du

chou

et de la laitue

ASSOCIATIONS" “BONNES DES TABLEAU

LES CULTURES DENSIFIER ET ASSOCIER VI PARTIE 446

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PARTIE

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DENSIFIER ET ASSOCIER

LES CULTURES

LA LUMIÈRE, PREMIER FACTEUR

LIMITANT

LES CULTURES ÉTAGÉES

Dans la nature, les végétaux poussent généralement par strates, de manière à capter au mieux

Aucun rayon de soleil ne devrait tomber au soi sans avoir été

capté par une feuille.

l'énergie du soleil. Les associations de cultures nous permettent de reproduire au jardin l’étagement des végétaux qui caractérise les milieux naturels.

La quantité de lumière que reçoit un végétal est un facteur déterminant pour sa croissance - une pénurie de lumière constitue donc une entrave aux cultures. Partant de ce fait, nombre de jardiniers

sont réticents à l’idée d’étager leurs cultures, car

la “pensée dominante” en matière d’agronomie

nous a persuadés du fait que nos légumes ont pour

la plupart besoin du “plein soleil”. Cette affirma-

tion mérite d’être nuancée, malgré le manque de références scientifiques sur cette question. Les premiers programmes mesurant l'impact de l’étagement sur des cultures maraîchères en France

(dans le cadre de l’agroforesterie) sont en cours de

réalisation. Il nous faut donc procéder de manière intuitive et expérimentale®.

Y L’étagement des cultures doit être géré avec discernement, afin de ne pas pénaliser la culture la plus basse. Maïs la densité que l’on peut atteindre tout en restant productif est généralement plus forte que ce que l’on pourrait croire, comme l’'attestent ces plants d’aubergines chargés de nombreux fruits.

Le retour d’expérience que nous pouvons faire donne à penser qu’à la belle saison, les légumes n’ont pas besoin d’être directement exposés aux rayons lumineux durant toute la journée. Lorsqu’au milieu du jour la chaleur est forte, ils peuvent fermer leurs stomates pour conserver

leur précieuse eau, interrompant de ce fait les

échanges gazeux avec l'atmosphère, et donc la photosynthèse. Leur croissance s’arrête durant

quelques heures. I1 semble qu'un ensoleillement

de huit à neuf heures par jour soit suffisant pour permettre une pleine croissance de nos légumes’. Or, en été, sous nos latitudes, le jour dure environ seize heures.

La lumière, même en l'absence d'ensoleillemenr di des Végétaux rect, permet également la croissance

un É es, * comme les salades, préfèrent Certains légum & itement

parfa ombrage partiel et s’accommoderont autres. de croître à l'ombre des

est égale à celle Sous les tropiques, la durée du jour ur de la nuit, mais la forte luminosité et la chale

canofavorisent l’éragement des cultures. Une peur taille pée d’arbres ou de végétaux de grande tempérer constituer une ombrière bienvenue pour l’ardeur du soleil.

p. 414 à propos de la La courbe de Gauss décrite ent pour l'étage densification s’applique égalem étaux en strates vég : associer les ment des cultures tivité jusqu'à meeEe. permet de gagner en produc à déterminer tain point mais, au-delà d’un seuil

que localité jes pour chaque association et cha

nsformer bénéfices s’annulent et peuvent se tra . vité ucti prod en perte de

LA CROISSANCE COMPENSATRICE Dans certaines associations, nOuS avons pu constater qu’une culture peut être pénalisée par un manque de lumière lorsqu’elle croît sous une autre. Mais quand cette dernière est récoltée et que la culture la plus basse reçoit toute Îa lumière, sa croissance devient alors rapide. Ce phénomène,

la croissance compensatrice, est connu des agronomes : lorsqu’un facteur entravant le bon déve-

loppement d’une culture disparaît, elle pousse

plus rapidement et tend à rejoindre sa courbe de

croissance normale. Nous le constatons notamment dans le cadre de l’association de carottes et de radis : les carottes se développent vite après la récolte des radis.

LE PRINTEMPS ET L'ÉTÉ, LES

MEILLEURES

POUR

SAISONS

LES ASSOCIATIONS

Puisque la quantité de lumière disponible est un facteur déterminant pour la réussite des associations, c’est tout naturellement en été qu’elles peuvent pleinement s'exprimer. Les associations

de cultures sont surtout pratiquées à la belle sai-

son. En hiver, les possibilités sont beaucoup plus limitées. Sous des latitudes plus clémentes, les

associations peuvent être pratiquées toute l’année. IMPLANTER DES DE CULTURES LA

SOLUTION

LA

ASSOCIATIONS PLUS

À L'ÉCHELLE DU JARDIN

FACILE,

Pour les jardiniers-maraîchers professionnels, tout ce qui complexifie les processus peut entraîner une perte de temps et altérer la viabilité économique

de la ferme. Vu le faible prix des légumes bio,

il suffit de pas grand-chose pour qu’une culture

CHAPITRE

43

LES ASSOCIATIONS

DE

CUI

TURES

PRINCIPES

ET

REPÊÈRES

443

devienne déficitaire. Augmenter le temps de ré-

colte de 10 % peut parfois faire la différence entre une culture qui rapporte et une culture déficit aire. Lorsque l’on doit réaliser 100 paniers amaP dans la journée, seul parfois (cela nous est arrivé etjene

vous le souhaite pas !), il n’est pas envisageable de

faire 3 fois le tour du jardin pour récolter ici et là quelques bottes de radis. Ceci implique de cultiver des quantités relativement importantes de chaqu e légume et de regrouper les cultures.

Notre expérience nous a largement montré que

Jes associations de cultures valent vraiment la peine d’être pratiquées, y compris dans un

cadre professionnel, à condition d'intégrer les contraintes économiques et de simplifier ce qui

peut l’être. C’est pourquoi, comme évoqué précédemment, nous déconseillons d’associer plus de 3 cultures.

Pour un professionnel, un moyen facile de pratiquer les associations est de cultiver un légume par butte, mais d’alterner les cultures de butte

en butte. Ainsi, à l’échelle du jardin la diversité est grande, pourtant la gestion reste simple. On profite de certains avantages des associations (la protection contre les bio-agresseurs...), mais pas de tous. Cette solution pourra convenir à certains,

en phase de démarrage notamment. Il y a cepen-

dant fort à parier qu’au bout d’un moment vous aurez envie d’aller plus loin. LA SOLUTION LA PLUS PERFORMANTE À L'ÉCHELLE D'UNE BUTTE Pour concevoir vos associations sur une butte, uti-

lisez les règles proposées dans ce chapitre, tout en faisant confiance à votre intuition. Ne soyez pas trop “bon élève”, cherchant à répondre à toutes les conditions pour chaque association, ceci risquerait de devenir paralysant. Essayez de faire le meilleur usage possible de chaque butte, tout en gardant un œil sur les buttes voisines pour éviter des problèmes de confinement ou d’ombrage.. Démarrez simplement, puis devenez plus audacieux à mesure que votre expérience s’enrichit,

à la manière d’un jongleur qui commence à jouer

avec deux balles, puis en ajoute une, et une autre

encore.

Évitez d’implanter une mosaïque de petites

cultures. Lorsqu'on met les graines en terre, elles sont si petites que l’on a tendance à les serrer excessivement et à trop les mélanger.

Une fois que les végétaux se développent, cela

devient un joyeux fouillis et les récoltes sont généralement décevantes. Il faut visualiser la taille des végétaux adultes dès le stade de l’im-

plantation. Soyez créatif, mais un peu rationnel aussi, tout de même !

ASSOCIER

SEMIS

DIRECT

ET REPIQUAGE

Au chapitre 34 (p.353), nous avons évoqué le fait que, chaque fois que possible, nous préférons les repiquages aux semis directs. Le repiquage favorise en effet considérablement les associations de cultures et la contre-plantation (voir

le paragraphe suivant). 11 permet de réaliser de

nombreuses associations qui ne seraient pas possibles si tous les légumes étaient semés au même moment. Par exemple, semer simultanément des carottes, des radis et des salades se traduirait par une concurrence importante, puisque leurs feuillages font sensiblement la même hauteur. Mais si les salades sont repiquées plutôt que semées, elles bénéficient de six semaines

d'avance en moyenne sur les autres légumes et libéreront la place six semaines plus tôt. Cette manière de décaler les cycles permet de limiter la concurrence.

LA CONTRE-PLANTATION

Nos grands maîtres ès associations, les jardiniers-

maraîchers parisiens du xix‘ siècle, pratiquaient couramment la contre-plantation (qu’ils baptisaient également “entre-plantation”).

Bien évidemment, la contre-plantation peut être pratiquée uniquement si les conditions favorables à la croissance d’une nouvelle culture sont réunies. Si l'ombrage est trop dense, ou l’espace insuffisant, mieux vaut s’abstenir. La contre-plantation n’est quasiment plus évo-

quée ni décrite dans la littérature contemporaine

et l’on pourrait chercher longtemps un maraîcher qui la pratique de nos jours. Pourtant, elle s’inscrit parfaitement dans la logique d’intensification qui est la nôtre. Elle induit bien sûr un niveau de complexité supplémentaire, mais elle reste simple à mettre en œuvre. La contre-plantation permet d’augmenter sensiblement la performance économique du micro-maraîchage.

A Une quinzaine de pieds de vigne ont été plantés dans la serre. Ils offrent jusqu’à 300 kilos de raisin. Il est

préférable de les tailler assez

sévèrement de manière à ce que l’ombrage qu’ils procurent reste léger. Sur cette photo, les vignes se sont trop étendues :

la récolte de raisin sera

abondante, mais les cultures

d’été risquent de manquer de

lumière. À qui donner la priorité, au raisin ou aux tomates ? Les associations demandent souvent de tels arbitrages.

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CHAPITRE 43

LES ASSOCIATIONS DE CULTURES

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BASILIC ÉPINARD

même planche, entre deux opérations de travail du sol. Par exemple, nous imp lantons en avril des romates

associées à des choux chin ois et des sa-

jades. Ces

derniers sont ensuite remplacés par du pasilic, puis par des épinards en septembre. Fin ocrobre, les tomates sont supprimée s. La récolte des

épinards se poursuivra jusqu’en févr ier de l’année

suivante. La planche est alors remise à nu et préparée pour l'implan

tation des cultures esti vales de

ja saison suivante. Cette séq uence culturale aura donc duré onze mois, d’avril à févr ier, et comporté slégumes différents.

Voir ci-dessus la modélisation, sous forme de tableau, de cette séquence culturale Particulièrement longue. Le concept de séquence culturale permet de mieux

appréhender la réalité des associations de cultures etdela contre-plantation. Nous sommes là au cœur de ce qui fait la spécificité du micromaraîchage,

LAND EQUIVALENT RATIO

Les agronomes ont créé un indicateur pour décrire l'efficacité des cultures associées : le Land Equivalent Ratio (LER) ou coefficient d’équivalence en surface. Le LER permet de “comparer la performance de l'association à celle des mêmes espèces cultivées séparément (avec les mêmes techniques) #. I! correspond à la surface relative nécessaire en cultures pures (ou monocultures) pour atteindre le même niveau de production que l’association. Le LER se calcule selon l’équation en bas de page (où R = rendement).

Si la valeur du LER est supérieure à 1, l’association est plus performante que les cultures pures. Un Ler de 1,15 indique qu’une surface plantée en cultures pures requiert 15 % de terre en plus pour produire la même quantité que la même surface

implantée en association. Un LER de 2 indique que

l'association produit 2 fois plus que les monocul-

tures (à surface égale). À l'inverse, un LER de 0,80

Montre que le rendement de l'association est seu-

SURFACE

DÉVELOPPÉE

ET COEFFICIENT D'UTILISATION DE LA SURFACE Si le LER s'intéresse aux associations de cultures, le concept de surface développée décrit les successions sur une année. “La surface développée correspond à la surface totale réellement couverte

par des légumes au cours de la campagnes.” Une

parcelle de 1 000 mètres carrés (surface dispo-

nible) portant deux cultures consécutives correspond à 2 000 mètres carrés de surface développée. Plus précisément, dans le cadre du recensement agricole réalisé par l’Agreste, les surfaces légumières

sont exprimées en surface développée : les surfaces “sont comptées autant de fois qu’elles ont donné de productions, à partir de nouveaux plants” au cours d’une campagne. “Les contre-plantations insérées entre deux plants en production, destinées à produire quand les premiers plants seront en phase

descendante, ne sont pas comptabilisées:7.”

Le coefficient d’utilisation de la surface est le ratio entre la surface développée et la surface disponible. Il exprime un niveau d’intensification. “Plus ce coefficient est élevé, plus les surfaces disponibles sont mises à contribution"#.” Cet indicateur est encore peu utilisé pour évaluer les performances technico-économiques des systèmes maraîchers. En France, le coefficient d’utilisation de la surface en maraîchage est faible, de l’ordre de 1,2 (entre 2 et 3 sous abri) selon certaines études”.

La méthode du Bec Hellouin tend à enchaîner les cycles tout au long de l’année. Chaque fois qu’une planche se libère, elle est généralement remise en culture dans les jours suivants. L'effet cumulé de la densification, des associations (LER) et des successions multiples (surface développée) explique comment nous parvenons, sur 1 dixième d’hectare cultivé, à produire en valeur au moins autant que 1 hectare cultivé selon des procédés classiques.

lement de 80 % du rendement des monocultures

Le chapitre suivant donne de nombreux exemples d'associations de cultures.

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ASSOCIATIONS DE CULTURES 35 EXEMPLES

:

Les individus qui sont bien nourris, bien logés, bien vêtus, qui ont, en un mot, leurs aïses, vivent

plus longtemps et supportent mieux les rigueurs accidentelles de l'existence que les pauvres diables,

harcelés par la misère et en lutte permanente avec des privations de toutes sortes. La chose est prouvée et n’a pas besoin de l'être deux fois. Eh bien, il en est de même chez les végétaux. Pierre Joïgneaux, 1864 Nous allons décrire dans ce chapitre des associations de cultures pratiquées au Bec Hellouin. Dans le titre présentant les légumes qui entrent

ou encore le volume et la densité du système fo-

tromatiques qui poussaient

en dessous les mois

Précédents ont été récoltées.

préférable de privilégier des variétés à cycles re-

pides, à feuillage court ou encore à port dresse. Ces

informations peuvent se trouver dans les catalogues des semenciers et s'acquièrent avec l'expérience.

de désherbage et de fertilisation.

en œuvre des associations présentées ci-après,

expérience en Normandie et sont à adapter à votre

1e culture associée et les

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EXEMPLES CULTURES

Il s’agit de simples indications, qui reflètent notre

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Les tableaux des séquences culturales proposent

également quelques indications sur les opérations

mai également d’égayer rctre lieu de travail. Les aubergines en arrière-plan Snt en pleine production.

connaître les légumes : la durée de leur cycle, leurs exigences (soleil, température, eau, nutriments,

Chaque association est présentée avec des conseils

tation à privilégier ; — Et des repères sur les distances entre les plants.

d'attirer les pollinisateurs,

résultat économique intéressant, mieux vaut bien

espace..). Cette connaissance fine doit aussi s'intéresser aux variétés. En effet, il n’est pas rare que,

- Quel est, pour chaque légume, le mode d'implan-

&e la serre est soulignée par des fleurs qui ont pour effet

Pour qu’une association fonctionne et donne un

dans chaque association, la culture principale est nommée en premier ; il s’agit généralement d'une culture à cycle long. de culture, qui précisent : — Si l'association est plutôt adaptée à des cultures sous abri ou en plein air. Le cas échéant, nous signalons quel type de butte convient le mieux ;

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que l’on souhaite obtenir, de 9 centimètres (jeunes

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pousses) à 30 centimètres (plantes adultes), proposée Dans le cadre de l'association

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15 centimètres entre les plants.

Les jeunes choux chinois mesurent une douzaine de

centimètres de haut et sont prêts à être récoltés. Les blettes, dont la croissance est plus rapide, ont déjà fait

l’objet d'une première coupe au stade très jeunes feuilles.

Dans la logique de l'association précédente, blettes et choux chinois se complètent bien. Les choux chinois sont des légumes qui gagneraient à être mieux connus pour leurs qualités gustatives, leur esthétique et leur polyvalence. Nous en cultivons

de nombreuses variétés. Comme les blettes, les choux

chinois peuvent être récoltés au stade des très jeunes feuilles (délicieuses crues, et décoratives lorsqu'il s'agit de variétés colorées), jeunes, lorsqu'ils mesurent de 8 à 12 centimètres de haut (à consommer crus ou sautés

au wok, pour la cuisine asiatique), ou adultes,

La croissance ultra-rapide des choux chinois, lorsqu'on les récolte jeunes, en fait des hôtes parfaits dans le cadre des associations et de la contre-plantation. Nous les utilisons beaucoup. il existe des variétés adaptées à toutes les saisons. Nous les récoltons généralement de deux à quatre semaines après repiquage. Plus vous les récoltez jeunes, plus vous pouvez les repiquer serré (voir le chapitre 53, p. 601). J'ajouterai que, les choux chinois étant facilement attaqués par divers ravageurs ou tentés de monter en graine (ils sont très sensibles aux variations de température entre le jour et la nuit), le fait de les récolter au stade juvénile évite bien des

soucis.

Dans notre logique d'optimisation de l'espace, nous vous proposons d'implanter blettes et choux chinois en quinconce, à 15 centimètres de distance. Vous pourrez très rapidement (quelques jours après le repiquage) réaliser une première coupe de blettes, puis récolter les choux chinois lorsqu'ils mesureront de 8 à 12 centimètres (pour les restaurateurs) où 20 centimètres (pour des paniers de printemps). Les blettes disposeront alors de toute la place. Coupez-les à nouveau au

stade “jeunes feuilles", plusieurs fois si vous le souhai-

tez, avant de les éclaircir pour les laisser finir leur cycle

Vous pouvez également choisir de supprimer la culture

de blettes après 3 coupes pour implanter à sa place des légumes d'été. L'association blette et choux chinois peut occuper une planche sous serre en février-mars. puis libérer la place pour des tomates, par exemple.

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celle photo les blettes ef les choux n'ont pas été intercalés. Les blettes font l'objet de coupes régulières pour être commercialisées au stade mini-feuilles. choux Red kormatsuna peuvent commencer à être récoltés également. Leurs Jeunes feuilles seront décoratives et délicieuses dans un mesclun.

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a se Sentir à l’étroit ! Cette manière de cultiver permet

d'assurer plusieurs récoltes sur peu d'espace, en peu de temps,

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HARICOT

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la planche,

Distance entre les haricots nains : 7 centimètres sur le rang ou en poquets tous les 20 centimèt

HAHICOT hRAMES

1 rang de chaque côté du rang central,

res

Te,

à 25 centimètres de celui-ci.

HARICOT HAIN

Cette association mise sur le fait que les haricots: fructifient une dizaine de jours avant les haricors”s rames, À espace égal, il est donc possible de réc A grande duantté des haricots plus tôt, et en plus Afin de faciliter les récoltes, choisissez des variété

couleurs bien différentes, des haricots nains po $ aux Nrpres par exemple.

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19. POIS À RAMES | BETTERAVE où céLERI SALADE,

CHOU-RAVE, CHOU CHINOIS, FENOUI L.*

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ASSOCIATIONS DE CULTURES : 35 EXEMPLES POIS

iquage, : semis direct ou roep

ou roplquage. BETTERAVE : semis direct

: 5 centimètres sy

Distance entre les pois à rames

la planche. Je rang, 1 rang au centre do : 15 centimètres, on ves bottera les entre e Distanc du rang quinconce, sur 3 rangs de chaque côté central, pois

Les petits

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bien

lé froid et DéUvent

être somés ou repiqués sous abri à partir dé janvier Dès

février,

nous

pouvons

COMMercialiser

les

64.

p 628), trémités des jeunes tiges (CraZÿ péas, voir puis les fleurs en mars, auprès des restaurateurs Il faudra attendre trois mois entre la semis at là récolte

des gousses, Notre variété fétiche est Téléphone, qu

donne de grosses gousses et des patits pois délicieu.

sernent sucrés,

La culture des pois à rames est intéressante car leur productivité et la facilité de récolte cormpensent l'ins.

tallation

des

supports,

Sous

serre, nous

tendons

du

filet à ramer entre de grands bambous plantés dans

Je sol et fixés en haut sur les supports de culture, une solution simple et économique. Nous avons vite renoncé à cultiver 2 rangées de pois

par planche car la récolte est plus compliquée et il st impossible de désherber

l'espace entre les filats (il en

va de même pour les haricots à rares), Nous implantons donc un seul rang au centre de la planche at yalo-

risons les espaces latéraux par des cultures associées Vu la longueur du cycle des pois à rames, une où plusieurs cultures peuvent se succéder à leurs côtés, Dans cette association,

nous avons

choisi des

betteraves,

mais elles pourraient être remplacées par des céleris, des laitues, des choux-raves, des choux chinois, du fenouil, des radis. Les betteraves peuvent être implantées relativement serré si l'on veut les proposer à là vente tôt en saison,

en bottes.

En fin de culture, les feuillages laissés en place feront un bon paillage tandis que, dans le sol, les racines fa-

voriseront la vie bactérienne.

Denombreuses cultures peuvent être associées à un rang central de pois à rames. On observe ici des betteraves,

.

des laîtues et un rang de radis qui occupe la bordure de la planche. Il est intéressant de semer à intervalles réguliers des radis sur ces bordures, ilsassurent des récoltes constantes et occupent un espace généralement mal valorisé. Lorsque les cultures principales

se développent, ils leur cèdent la place.

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: semis direct.

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: repiquage.

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Distance entre les navets : 5 centimètres, sur] rang sur le bord extérieur de chaque côté de la Planche.

É

Distance entre les épinards : 12 centimètres, en quinconce sur 3 rangs de chaque côté du rang central. En partant de l'association précédente, voici une Va riante qui intègre une culture Contre-plantée Semez ou, mieux, repiquez les petits pois sur le ran central. Repiquez les laitues Sur 2 rangs latéraux de

pois à rames. nement qui

chaque côté du rang central. Vous pouvez Ensuite mettre à profit les bords extérieurs de la planche (il serait dommage de perdre cet espace), en y semant 1 rang de navets de chaque côté. Optez pour une va. riété précoce à feuillage réduit. Vous pouvez remplacer les navets par des radis, des betteraves ou une rangée

ces ! Dans Les petits jardins, ière peuvent être installés.

de mâche

égaLorsque vous récoltez les laitues, vous pouvez lement commencer à récolter les navets de la taille d'une balle de golf pour les Vendre en bottes. Si Vous



désirez pousser le raffinement plus loin, composez des

bottes avec des variétés de différentes couleurs. Vous pouvez procéder de même pour les radis et les betteraves. Vous allez faire fondre les chefs et réveillerez la créativité culinaire de vos amapiens ! En proposant des produits que personne ne met sur le marché, vous fidéliserez votre clientèle. Mais

des

revenons

à

notre

laitues et des

place durant

deux

association.

navets,

mois

Lors

de

la récolte

les pois seront encore en

et vous

pouvez

contre-planter

des épinards, ou une autre génération de laitues, où de la mâche, du fenouil, des choux chinois... de chaque côté du rang central

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483

35 EXEMPLES

ASSOCIATIONS DE CULTURES

CHAPITRE 44

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55 , € déjà us reprenons cette association, autres cultures

estivales

concombre et poivron, car nous souhaitons souligner son importance,

Le cycle de vie particulièrement long D

iot .

.

»

La tomate est la culture la plus rentable pour les maraï.

chers. Elle fait l'objet de ras Lu ch semés en godets sur couche

chaude

Les plants sont

dès janvier, ayant

des tomates justifie pleinement qu'on les associe avec d’autres cultures. Sur ce

d'être mis en terre début mars, sous une double protection contre le froid car ils ne supportent pas le gel

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sont particulièrement vulnérables lorsqu'ils quittent

la chaleur de la couche chaude et Sont mis en terre

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Si la météo est trop froide en mars, nous n'hésitons pas à retarder le repiquage, et procédons si nécessaire à

un rempotage

pour

que

les plants puissent patienter

quelques semaines chaude.

encore sur une nouvelle couche

Bien fertilisé, bien être d’une grande

conduit, un plant de tomate peut vigueur et atteindre une hauteur

importante, d'où la nécessité de le palisser efficace-

ment. Nous utilisons pour cela de petits enrouleurs et des pinces en plastique, un matériel professionnel très peu onéreux et parfaitement adapté aux tomates et aux concombres. Nous vous conseillons de ne pas “bricoler” avec des ficelles de récupération qui nécessitent beaucoup plus de temps de mise en œuvre et ne permettent pas aux tomates de monter aussi haut, c'est une fausse économie. Commencez par repiquer les tomates, en quinconce, sur 2 rangs par planche, en les enfonçant profondément, jusqu'aux premières feuilles, de manière à favoriser le développement de nouvelles racines. Fertilisez généreusement. Puis remplissez l'espace disponible en y repiquant des basilics, tous les 15 à 20 centimètres, en évitant surtout de confiner le pied des tomates. La tomate déteste les conditions trop humides.

Le basilic est une bonne

plante compagne

pour les

tomates, réputée améliorer leur saveur. Il peut être rem

placé par de nombreuses cultures : autres aromatiques

laitues, choux chinois, choux-raves, betteraves, navets

Ces plants de basilic montés à fleurs auraient dû être récoltés plus tôt, ils n'ont probablement PAS trouvé d’acquéreur. Il aurait mieux valu les sacrifier et les mettre en paillage car ils

“currencent les tomates.

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CHAPITRE 44 ASSOCIATIONS DE CULTURES : 35 EXEMPLES Voici des exemples

d'associations.

PHASE 1 - PREMIÈRE ASSOCIATION De début mars à avril (le plus tôt possible), repiquez vos tomates comme

indiqué précédemment.

Repiquez ensuite 1 rang central de laitues, puis ajou-

tez 2 laitues entre chaque plant de tomate. Cela vous permet d'implanter 10 laitues par mètre carré environ. Vous devrez veiller à récolter les laitues avant qu'elles

ne deviennent trop volumineuses et risquent de confiner les plants de tomates.

Sur

le bord

extérieur de la planche,

semez

1 rang de

radis à croissance rapide et feuillage léger. PHASE

1 - SECONDE

ASSOCIATION

Lorsque vous avez récolté les laitues et les radis, les tomates sont encore petites. Repiquez des basilics en veillant à ménager un espace autour des plants de tomates. Réalisez 2 coupes successives de basilic. PHASE

2

Lorsque le feuillage des tomates devient trop dense, faute de lumière les basilics s'étiolent. Coupez-les au ras du sol et déposez-les en paillage. Un apport de compost sera bienvenu à ce stade. Vous pouvez ensuite pailler toute la culture de tomates pour l'été.

PHASE 3 - TROISIÈME ASSOCIATION me ent au sol. À la fin dy En août, la lumière revi mne et d'hiver Eles pe

d'auto implantez vos cultures longs at de {a chaleur fiteront des jours encore croissance, Repiquez réaliser l'essentiel de leur

l'espace disponible . les tomates (vers la fin Lorsque le gel détruira ards seront prêts à être tobre en Normandie), les épin

iser une nou. récoltés. Chaque mois, vous pourrez réal

février. Lorsqu'ils ons. velle coupe, jusqu'en janvier ou d'épinard, fin de cycle, les plants mencent à monter en ou expo. vert, ais engr un me com peuvent être enfouis

en place tés pour pailler une culture Lorsque vous décidez de libérer la planche, effectuez une préparation du sol. Passez la Campagnole, fertili-

sez et démarrez une nouvelle association, par exemple des pois, laitues et pommes de terre, qui céderont la place en mai à une autre association, par exemple de

concombres et de choux chinois. Dans cette configudouze ration, la planche aura supporté 8 cultures en mois ! On atteint les niveaux de production des anciens atmaraîchers parisiens. Conduite ainsi, votre serre

par des procédés teindra des records de productivité, naturels.

En phase 3, à la fin de l’été, les plants de tomates ont été partiellement effeuillés et

men.

Phase 3,

troisième association tomate, épinard.

le sol retrouve suffisamment de lumière

:

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ant au mieux mez par exemple des épinards, en rempliss

En phase 2, au cœur de l'été, les feuillages des tomates sont si denses qu’il n’est plus possible à une plante compagne de croître sous leur ombrage.

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pour que l’on puisse y implanter les cultures d’automne et d'hiver.

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CHAPITRE 44

ASSOCIATIONS

EN

TRACTION

DE

ASSOCIATIONS

CULTURES :

35 EXEMPLES

4a7

ANIMALE

maraîchers qui travaillent en traction animale réalisent une forme d’association lors is alternent les cultures de rang en rang. L'i dée de tenter des associations sur le même nous est venue de l’expérience acquise en cc ulture sur buttes. Les associations que nous vous proposons sont adaptées au système cult ural pratiqué à l’aide du matériel PROMMATA çyoir le chap itre 78, p. 823), qui permet de ré aliser des billons espacés de 75 centimètres environ d’axe en axe.

Le matériel de traction animale moderne que nous utilisons nous permet de tester des associations. Mieux vaut être deux pour réaliser un travail de grande précision. Sur cette photo, nous passons la herse-étrille pour détruire un faux semis avant d'implanter des oignons, puis des carottes. 33.

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: semis direct,

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sur le rang,

Distance entre les fèves : 10 centimètres sur le rang, 75 centimètres entre les rangs, Cette association tire profit des fèves, une Fahacée fixatrice

d'azote,

qui

pousse

au-dessus

et offre une récolte supplémentaire densité des courges

des

courges

sans diminuer

la

Semez les fèves en rangs au sommet des billons (pe tites buttes) et attendez quatre semaines avant de replquer les courges, Passez à nouveau la billonneuse

afin de désherber avant de repiquer les courge» Celle» ci sont implantées sur le même rang que les jeunes févex un billon sur deux. Pour leur dégager un espace, Il aufrit

de couper quelques fèves au ras du sol et de déposer les tiges en palllage

Cette association billons

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PARTIE VI DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES

SUIVI D'ASSOCIATIONS L'étude Maraîchage biologique permaculturel et perJormance économique a été une source de progrès pour toute notre équipe. D'année en année, nous

avons pu tester diverses associations et nous constituer une expérience. Nous avons appris davantage de nos erreurs que de nos succès ! Durant les douze derniers mois de l'étude, les résultats restaient très contrastés. Certaines buttes

ont donné des résultats catastrophiques tandis que

de productivité. d'autres atteignaient des sommets destinés ax umes -lég mini aux t grâce notammen Pouvions nous que umes -lég mini s, restaurateur associer aux cultures principales. des Voici ci-dessous quelques exemples du suivi planches durant les douze derniers mois de l'étude.

QUELLES CONCLUSIONS CES CHIFFRES ?

SURFACE en m°

MANDALA

| Butte ronde

11,4 RIVIÈRE

| Planche plate

PETITE SERRE | Planche plate 15,7

La ligne surlignée en rose décrit l’association la moins réussie

- dans ce cas, on peut supposer que quasiment rien n’a été récolté. La ligne surlignée en bleu représente les associations ayant donné le plus fort

rendement : 334,80 euros au mètre carré, une valeur étonnante qui s'explique par plusieurs générations successives de choux

chinois vendus au stade minilégumes à des restaurateurs.

DE

Les écarts extrêmement importants (de 1,7 euroà 334,8 euros au mètre carré) soulignent le fait que

PÉRIODE DU 28 MARS 2014 AU 27 MARS 2015 VALEUR DES RÉCOLTES ET TEMPS DE TRAVAIL

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CHAPITRE

45

DES LÉGUMES

EN

TOUTES

SAISONS

493

Nous autres humains sommes aussi concernés par ces changements de saison. Les maraîchers savent

bien que le retour du printemps s’accompagne gé-

néralement d’une énergie débordante qui favorise

la réalisation des lourds travaux que nécessite la terre, tandis que la fin de l’été nous voit épuisés

heureux qu’arrivent les jours courts de l'hiver, pro-

pices au repos.

Dans l'hémisphère nord, sous nos latitudes tem-

pérées, la période de l’année la plus chaude n’est

pas celle où les jours sont les plus longs. Le thermomètre grimpe au plus haut en juillet et en août,

alors même que les jours raccourcissent. La crois-

sance des végétaux dépendant conjointement de la quantité de lumière qu’ils reçoivent et de la tem-

pérature ambiante, elle sera maximale pendant la période allant du 15 juin au 15 août (à condition

toutefois que l'été ne soit pas trop sec).

Le schéma présenté p. 500 indique ces décalages entre notre calendrier et les cycles de la lumière,

de la température et de la croissance des végétaux.

Il est important de s’imprégner de ces notions simples, mais qui ne nous sont généralement pas familières.

CYCLES

DU SOL

Pour être active, la vie du sol a besoin, entre autres, d'air, d’eau et de chaleur. En hiver, les sols sont

froids et souvent gorgés d’eau. Cette dernière chasse l’air dont elle occupe la place. Dans un tel sol, la vie est en veille, la matière organique n’est pas minéralisée et les nutriments ne sont pas mis à disposition des végétaux. Pour activer le réchauffement du sol, différentes

solutions ont été évoquées au fil des chapitres précédents. Rappelons-les brièvement : - Tirer profit des microclimats : bonne exposition au soleil, abri du vent, chaleur captée par un mur... — La forme ronde des buttes permanentes favorise le ressuyage du sol et son réchauffement. - Un travail de décompaction en fin d’hiver accélère le ressuyage et l’oxygénation du sol. - Recouvrir le sol d’un lit de compost bien noir permet de mieux capter la chaleur du soleil.

CYCLES DES VÉGÉTAUX

voire stoppée. Selon Eliot Coleman, le temps de croissance est multiplié par 3 en hiver, par rapport à la belle saison.

LE GRAND SECRET DES CULTURES DE LA SAISON FROIDE Lorsqu'ils ne disposent que de moins de dix heures d’ensoleillement par jour, la plupart des légumes végètent. Le grand secret consiste donc à semer

les légumes d’hiver suffisamment tôt en saison pour qu’ils puissent réaliser l’essentiel de leur

avons perdu tous nos légumes de plein champ. Ce coup dur nous a poussés à explorer des solutions naturelles pour sécuriser nos cultures, toute l’année.

Ceci nécessite d’avoir calculé, selon la latitude de

votre jardin, la période durant laquelle l’ensoleillement descend au-dessous de dix heures par

jour. Pour le Bec Hellouin, cette période s’étend

du 29 octobre au 13 février. Elle peut être calculée facilement grâce à une recherche sur Interneti. Lorsque vous aurez réalisé ce calcul, vous pourrez observer au jardin à quel point ces dates sont des marqueurs importants de l'arrêt, puis de la reprise de la végétation.

de cultiver en hiver.

ver poussent en hiver”. En réalité, ce sont des

Les légumes à cycle très long, comme les panais, les choux de Bruxelles ou les poireaux, devront être semés dès le printemps pour une récolte à l'automne ou en hiver. Les légumes à cycle très

sister au froid mais, durant la saison hivernale, leur croissance est considérablement ralentie,

semés jusqu’en septembre pour une récolte deux mois plus tard.

légumes qui ont une aptitude particulière à ré-

constate avec dépit que nous

Compte tenu de la longueur du cycle de chaque légume, il est possible de prévoir à quelle date il convient de le semer afin qu’il puisse atteindre un stade proche de la maturité avant la date fatidique.

Il faut également garder en tête le fait que les se-

Il est illusoire de penser que “les légumes d’hi-

descendu à - 18 °C trois nuits de suite, - 10 °C le jour. Perrine

croissance avant que l’ensoleillement ne descende au-dessous de ce seuil.

Pour croître, les plantes ont besoin, entre autres, de lumière et de chaleur. Le froid et les jours courts constituent donc des facteurs limitants

qui réduisent considérablement les possibilités

A Peu de temps après notre installation, le thermomètre est

mis du printemps et de l'été poussent plus vite que ceux réalisés à l’automne et en hiver.

court, comme la mâche ou les radis, pourront être

RETENUE sk

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UT 1) CPR + x Pair

500

PARTIE VII CULTIVER TOUTE L'ANNÉE

Le schéma suivant représente les cycles de la nature à la Ferme du Bec Hellouin. flestune synthèse

à votre contexte Chémisphère, latitude, altitude, climat...) Une compr éhension intime de ces priri.

précédentes. Nous vous suggérons de l’adapter

cultures,

des grands principes évoqués au cours des pages

cipes Vous permettra de planifier a mieux vo4

F2

ana 30 aauno V1 39 is

\2"

LES CYCLES DE LA NATURE À LA FERME DU BEC HELLOUIN

(Le

LUMIÈRE {JM

LES LÉGUMES DE LA SAISON

cuoix Lu

DES

et les betteraves, sont naturellement bien ada

FROIDE

ESPÈCES .

,

L'origine géographique des plantes cultivées ex-

plique généralement leur résistance au froid. Les légumes traditionnels d'Europe, comme les choux

à nos climats, mieux en tout cas que les a basilics, ; concombres et cornich ornichons, originaire iginai s d'Inde, et que les tom ates, courges, courgettes, haricots, maïs et pommes de

d’Amérique centrale,

LL

qui vienne

CHAPITRE 45 certaines familles de légume s ont besoin d’une

rempérature et d’un ensoleilleme nt qui ne peuvent être ateints en hiver, sous nos lati tudes d'Europe rempérée. On ne peut forcer un végé tal à pousser en dehors de la plage de températu re qui lui est favorable. Abandonnez tout espoir de produire

DES LÉGUME

Les légumes-racines (carottes, navets, panais; ru-

tabagas...) et les légumes à feuilles épaisses (choux, poireaux...) sont les plus résistants au gel.

I] faut savoir également que les légumes SUP”

des charmes des climats tempérés.

Faut-il s’en plaindre ? La ronde des sais ons est Pun

pousses portent mieux le gel à l’état de jeunes cuitidonc vaut mieux hiver, En qu’à l’état adulte. ver de jeunes feuilles destinées à la réalisation de mescluns que des laitues adultes.

D'autres familles de légumes tolèrent mieux le

la réLe tableau ci-dessous donne des repères sur

des tomates ou des melons avant les beau x jours!

froïd, jusqu’à un certain point, et pourront étre

cultivées toute l’année.

S EN TOUTES SAISONS 501

sistance au froid des différents légumes.

RÉSISTANCE AU FROID DES DIFFÉRENTS LÉGUMES LÉGUMES NON GÉLIFS, RÉSISTANT ÀÀ DES FROIDS

| JUSQU'À

- 5 °C ENVIRON

AL CÉLERI-RAVE CHICORÉE CHOU BROCOLI

É STANT LÉ LÉGUMES RÉSI S GELÉES, À DE- 2FAIBLE | DE À - 4 °C ENVIRON

AU

ARROCHE ARTICHAUT ASPERGE BETTERAVE

AUBERGINE CONCOMBRE COURGE COURGETTE

LÉGUMES NE RÉSISTANT PAS GEL

CHOU CHINOIS

BLETTE À CARDE

HARICOT

CHOU DE BRUXELLES

CAROTTE

MAÏS

CHOU FRISÉ

CÉLERI-BRANCHE

CHOU KALE CHOU POMMÉ

CHOU-FLEUR ENDIVE

CHOU-RAVE CLAYTONE DE CUBA (POURPIER D'HIVER) CRESSON CROSNE ÉPINARD

IGNAME DE CHINE LAITUE D'HIVER, LAITUE FRISÉE MÂCHE

FENOUIL FÈVE

MELON

PASTÈQUE PIMENT

POIVRON TOMATE

NAVET POIS POMME DE TERRE

RADIS ROQUETTE RUTABAGA

CIGNON BOTTE OIGNON CÉBETTE OSEILLE PANAIS

PERSIL PLANTAIN CORNE-DE-CERF POIREAU

RADIS D'HIVER SALSIFIS SCORSONÈRE TOPINAMBOUR VERDURES ASIATIQUES : MIZUNA, MOUTARDES, PAK-CHOÏ, PE-TSAÏ, MIBUNA, TATSOÏ, TOKYO BEKANA...

Les légumes originaires d'Europe

Artichauts et cardons, betteraves er blertes, carottes, céleris-raves et branches, cerfeuil tubéreux, choux : de Bruxelles, pommés, frisés, fleurs et brocolis, laitues, mâches, navets et rutabagas, panais, persil rubéreux, ‘ raïforts, salsifis et scorsonères.

502

PARTIE VII

CULTIVER TOUTE

L'ANNÉE

sein de chaque froid des différentes variétés, au

Le tableau suivant donne des indications sur les modes de culture des principaux légumes en fonction de leur résistance au froid. Les listes sont proposées à titre indicatif et doivent être affinées en tenant compte de la résistance au

une espèce. Elles reflètent notre pratique dans s (gelée s doux ique hiver et t océan région à clima au °C 12 et 5 — entre ises compr ment rale géné cœur de l’hiver).

MODES DE CULTURE DES PRINCIPAUX LÉGUMES EN FONCTION DE LEUR RÉSISTANCE AU FROID LÉGUMES LES PLUS RÉSISTANTS

AU FROID, POUVANT ÊTRE CULTIVÉS EN PLEIN HIVER EN PLEIN CHAMP, SANS PROTECTION

CHOU

DE BRUXELLES

CHOU

KALE

POIREAU

AYANT

UNE

RÉSISTANCE

VARIÉTÉS

LÉGUMES

RÉSISTANT

AU FROID, POUVANT

À DES FROIDS MODÉRÉS, POUVANT

HIVER SOUS ABRI (ET VOILE DE FORÇAGE PAR GRAND FROID)

ET DOUBLE PROTECTION (VOIR P. 510) EN DÉBUT DE SAISON

ÊTRE CULTIVÉS EN PLEIN

CAROTTE

CARDON

ÉPINARD

BONNE

BLETTE

AIL

CHOU POMMÉ, D'HIVER

LÉGUMES

ÊTRE CULTIVÉS SOUS ABRI

ARROCHE

ARTICHAUT (PLANTS)

CULTURES

EN PLUS DE LA LISTE

PRÉCÉDENTE :

CÉLERI-BRANCHE CÉLERI-RAVE CERFEUIL CHICORÉE CHOU CABUS

BETTERAVE CHOU BROCOLI CHOU CHINOIS nn CHSLLEL EU

AMARANTE BHBERGINE BASILIC CONCOMBRE CORNICHON

CLAYTONE DE CUBA

SUPPORTE PAS LE GEL)

COURGETTE

CHOU-RAVE

CORIANDRE CRESSON

DAÏKON

COURGETTE PRÉCOCE (NE

ÉSNRGE

FENOUIL OIGNON

HARICOT MELON

FenpÊne TERRE (GÉLIVE

ÉCHALOTE

FÈVE

LAITUE MÂCHE MAIS MESCLUN NAVET OIGNON BOTTE OSEILLE PERSIL POIs POURPIER RADIS ROQUETTE RUTABAGA SALSIFIS CHOIX DES VARIÉTÉS

Si l'espèce raconte l’origine géographique d’un végétal, les variétés évoquent le travail d'adaptation aux conditions locales mené par des générations de jardiniers. Au sein d’une même espèce, il peut exister un très grand nombre de variétés cultivées. C’est une aubaine pour nous autres, jardiniersmaraîchers du xx1° siècle, qui avons accès à un choix variétal sans précédent. Selon la saison, nous sommes aujourd’hui en capacité de choisir les variétés les mieux adaptées aux conditions climatiques locales.

D'ÉTÉ,

POUVANT ÊTRE RÉALISÉES SOUS SERRE DE LA FIN DE L'HIVER À L'AUTOMNE, ET EN PLEIN CHAMP LORSQUE LES RISQUES DE GELÉES SONT ÉCARTÉS

PASTÈQUE

PATATE DOUCE

PÂTISSON

PIMENT POIVRON POTIRON TÉTRAGONE TOMATE

Il existe, par exemple, des choux d’hiver, des choux de printemps, des choux d’été et d’automne...Ilen

va de même pour bien d’autres légumes : laitues,

poireaux, carottes, radis. Un choix variétal judicieux associé à une bonne maîtrise des techniques

de culture permet de récolter ces légumes douze mois sur douze.

Le choix des variétés les mieux adaptées à son contexte nécessite des recherches approfondies,

des années d’expérimentation et d'observation.Il est, de ce fait, souvent négligé, en particulier des

CH

amateurs. Il faut dire pour leur défense que les sachets de graines que l’on trouve en jardinerie

ne donnent généralement que peu d'informations, beaucoup moins en tout cas que les catalogues professionnels qu’utilisent les maraîchers. Disposer d'un bon catalogue indiquant, pour chaque variété, Jes périodes de semis, de croissance et de récolte

(généralement sous forme d’un graphique) est

d'une grande importance. La plupart des petits semenciers n’ont pas les moyens d'investir dans un tel document. Procurez-vous donc un excellent

catalogue. Pour les amateurs, contactez plusieurs semenciers pour vous faire envoyer leur documenration. S’ils refusent de vendre à un particulier,

voyez avec un ami maraîcher s’il peut vous donnerun ancien catalogue (les informations données

sont bien évidemment valables dans la durée). En prenant le temps d’effectuer une bonne recherche,

vous réussirez davantage de cultures. Les organi-

sations professionnelles peuvent également avoir édité des documents utiles pour les maraîchers

PLANTES PLANTES

ANNUELLES, VIVACES

APITRE 45

DES LÉGUMES EN TOUTES SAISONS

|

t” judicieux de jouer sur la complémentar

Il est au té entre plantes vivaces et plantes annuelles

jardin.

Au printemps, une fois le sol réchauffé, les annuelles doivent germer, s’enraciner et croître avant de pouvoir être récoltées. Selon la durée de

leur cycle, ce processus peut prendre de deux à six

mois, voire davantage.

Les plantes vivaces gardent leur système racinaire en place en hiver, même si leurs parties aériennes disparaissent. Leur reprise est donc plus rapide au printemps que celle des plantes annuelles. Il est possible de les récolter plus tôt en saison et on peut généralement effectuer plusieurs coupes. Les plantes vivaces sont donc particulièrement précieuses pour les jardiniers-

maraîchers (et souvent trop peu mises à profit).

Plus rustiques que les semences hybrides mo-

Elles permettent d’obtenir une récolte durant les mois de printemps, la période de l’année durant laquelle il est le plus difficile d’alimenter sa clientèle car les légumes de garde sont souvent

mieux adaptées au climat de chaque biorégion. Elles sont à privilégier.

et les semis de l’année ne sont pas encore arrivés à maturité.

bio d’une région donnée : guide variétal, planning de cultures...

dernes, les variétés anciennes et locales sont les

Nous vous déconseillons de cultiver un trop grand

nombre de variétés. Lorsque l’on feuillette un

joli catalogue de semences, on est tenté de tout acheter. Mais “l’effet collection” peut être contre-

productif car il est impossible de bien connaître

des centaines de variétés, et donc de se forger une

expérience de saison en saison. Nous parlons en connaissance de cause car nous sommes tombés

dans ce travers ; pour y remédier, nous réduisons

notre gamme d’année en année. Mieux vaut faire la démarche inverse : chercher à identifier les variétés qui donnent les meilleurs résultats dans votre

contexte pédoclimatique, puis augmenter progres-

sivement votre gamme lorsque vous maîtrisez bien une trentaine d’espèces et de variétés de base. LES JEUNES

POUSSES

ASIATIQUES

Divers légumes d’origine asiatique résistent bien au froid et présentent un intérêt culinaire cer-

tain : mizuna et Tokyo bekana (moutardes japonaises), mitsuba (persil japonais), choux chinois

pak-choï et pe-tsaï, radis Daïkon et Shunkyo, na-

vet Hakurei.. Après avoir conquis les États-Unis,

leur culture tend à se répandre en Europe. Au Bec Hellouin, nous achetons depuis de nombreuses

années des graines de légumes asiatiques aux

États-Unis, mais il devient possible de les trouver

dans des catalogues français (voir le chapitre 55,

p. 609). Nous vous suggérons d’explorer ces végé-

taux dont la culture est facile, la croissance rapide

et qui sont recherchés des restaurateurs.

épuisés ou ont atteint leur limite de conservation

Parmi les végétaux vivaces intéressants, signalons

les aromatiques (ciboulette, menthe, mélisse, li-

vèche...), le chou perpétuel, le poireau perpétuel, la rhubarbe, l’oseille, l’épinard perpétuel (à récolter jeune, plusieurs coupes étant possibles en peu de temps grâce à sa croissance rapide)... Les topinambours et les héliantis, qui se reproduisent spontanément par leurs tubercules et restent en place plusieurs années, peuvent également être

récoltés en hiver.

La gamme des légumes vivaces est, hélas, beaucoup plus réduite que celle des annuels. Ce sujet mérite d’être approfondi pour identifier des espèces peu connues ou en découvrir de nouvelles. Les légumes vivaces feront l’objet du chapitre 52, p.595. À l'inverse, soulignons que les légumes consom-

més en hiver, et notamment les légumes de garde, sont à peu près tous annuels ou bisan-

nuels : oignon, échalote, ail, poireau, courge, carotte, choux, betterave, navet, panais, épinard, mâche, scorsonère, rutabaga...

Cette complémentarité est trop peu mise à profit dans une approche mécanisée du maraîchage car

les cultures de plantes vivaces sont difficiles à désherber mécaniquement. La culture sur buttes

permanentes leur est, par contre, pleinement adaptée.

A Les plantes vivaces, comme la rhubarbe, nous offrent des

récoltes plus précoces que la plupart de nos cultures de plantes annuelles.

503

4 Voici le jardin des Pommiers en mars : les cultures extérieures ont démarré, implantées soit par repiquage pour celles qui ont une bonne résistance naturelle au froid (les petits pois, les épinards), soit par semis direct (les autres planches). On distingue au premier plan et en arrière-plan deux couches chaudes, celle du fond dans un coffre. Des arceaux et des voiles de forçage permettent

de protéger les cultures la nuit et par temps froid.

46 CULTURES SOUS ABRI: LES ÉQUIPEMENTS SIMPLES pour produire tout l'hiver Nos serres froides sont le résultat d’une quête commencée en 1970 en alliant simplicité, faiblesse des coûts et confort de travail. Ces serres non chauffées sont laissé de côté les complètement passives. Nous avons Su jvi nos tendances minimalistes et ées et autres systèmes matériaux dignes de la conquête spatiale, les technologies compliqu

automatisés qui ne sont pas notre tasse de thé. Eliot Coleman

Y Ces cloches en plastique ont remplacé les lourdes cloches en verre des anciens jardiniers-maraîchers. Elles sont dotées d’un orifice supérieur de ventilation. Bien que ce type d'équipement soit plutôt destiné aux jardiniers amateurs, nous y avons recours, notamment pour protéger les jeunes choux des pigeons qui sont nombreux dans nos jardins (eh oui, la biodiversité a aussi

quelques inconvénients !).

En hiver il est toujours possible de cultiver dehors, en plein champ, sans abri. Cette option, la plus simple, est citée pour mémoire puisqu’elle ne nécessite aucun équipement particulier. Les cultures sont dans ce cas réduites aux légumes qui résistent bien aux grands froids. Un choix variétal pertinent et un planning de culture bien pensé permettent d'obtenir des résultats honorables, à condition toutefois que le thermomètre ne plonge pas Vers des températures très basses.

Dans ce chapitre, nous nous intéressons aux équi-

r pements et techniques qui permettent de cultive

en saison froide. Leur principe est simple : chercher à créer un microclimat favorable qui permette de “gagner quelques degrés de latitude vers le sud” (ou vers le nord dans l'hémisphère sud), afin d'aménager, pour les cultures, des conditions proches de celles de leur milieu d’origine, compatibles avec leur résistance au froid.

Divers équipements permettent de créer ces mi-

croclimats, avec plus où moins d'efficacité. Leur

niveau d’efficience est souvent directement corrélé

te pour à leur coût et il convient d’en tenir comp réserver les équipements onéreux aux cultures les plus rentables. Nous allons décrire les différentes solutions en partant des plus simples. Nous n’évoquerons pas les techniques anciennes : cloches en verre, châssis en bois et verre, et paillassons, des solu-

tions lourdes, onéreuses et gourmandes en maind'œuvre, qui n’ont plus grand intérêt de nos jours.

CLOCHES EN PLASTIQUE Les cloches en plastique, que l’on trouve en jardinerie ou sur catalogue, permettent de gagner en température et abritent les jeunes pousses du vent et des oiseaux. Contrairement aux cloches en verre d'autrefois, elles comportent un orifice

de ventilation au sommet, ce qui dispense de les soulever pour aérer durant les jours ensoleillés. Ces cloches sont durables et représentent un bon investissement. Les professionnels leur préfèrent cependant l’option suivante.

Les zones de rusticité

Chaque zone est défini e par Le concept des zones de rusticité est parfois utilisé dans la littérature agricole.

ures ririm iles la température minimale pouvant être atteinte. Voici une liste de ces zones et des températ : s concernée régions de ou correspondantes, avec des exemples de villes Ù

Z1 : inférieur à - 45 °C, régions polaires Z2 : - 44 à - 41 °C, Winnipeg Z3 : - 40 à - 35 °C, Montréal Z4 25 Z6 Z7

: - 34 : - 28 : - 22 : - 16

à à à à

-

29 23 17 12

°C, °C, °C, °C,

Denver Helsinki, montagnes Chambéry, Varsovie Nancy, Massif central

up

Tatures

Z8 : - 11 à — 7 °C, Paris, Bordeaux

Z9:-6à -1°C, Brest, Marseille Z10 : o à + 5 ©C, Nice, licroral corse, Miami

Zn: +6 à + 10 °C, Ouagadougou

212: +11 à +15 °C, Dakar ‘ 213 : supérieur à + 15 ©C, Abidjan

minimaic

506

PARTIE VII

CULTIVER TOUTE

L'ANNÉE

301, ce augmente l'humidité relative au niveau du Mais gel. le e contr ction prote une qui constitue il favorise le confinement durant la saison [a piug humide, et donc potentiellement l'apparition de

» On trouve en jardinerie différents équipements destinés aux jardiniers amateurs. Nous avons testé ces mini-tunnels en plastique, efficaces mais chers et fragiles.

spores maladies. Toutefois, le froid détruisant les

et les germes pathogènes, ces dernières ne sont pas trop un problème au cœur de Vhiver. Le voile de forçage est fragile et peut facilement être déchiré par le vent. Si l’on en prend soin, j]

peut durer deux ans. Ÿ recourir représente une

VOILE DE FORÇAGE Le voile de forçage ou voile thermique, parfois appelé voile d’hivernage, offre un premier niveau de protection contre le froid. Il s’agit d’un voile non tissé très fin et léger, qui se pose sur les cultures. Comme le sol se refroidit plus lentement que l’air, le voile de forçage permet de créer un microclimat en conservant la chaleur du sol durant les périodes froides, et notamment la nuit. Ce voile est mis en place sur les cultures à l’automne, juste avant VParrivée du gel.

A Les professionnels ont plutôt recours aux voiles de forçage, ou voiles thermiques. Nous les installons sur des arceaux fabriqués à la largeur de nos planches plates avec des fers à béton cintrés, ce qui est préférable à une pose directement sur les cultures.

> La vue d’un jardin bien tenu

au printemps nous remplit d’une

profonde satisfaction. L'éveil

de la végétation est toujours

magique. Il y a quelque chose de très satisfaisant à gagner quelques semaines de précocité sur les cultures avec des moyens simples, comme ce lit de compost sombre étalé à la surface des planches, qui accélère leur réchauffement, et ces voiles de

forçage, rabattus dans les allées en cette belle journée ensoleillée, ou une couche chaude,

Le voile laisse passer l'air et l’eau. Plus le grammage est épais, plus il est opaque. Tout est affaire de compromis : la plupart des maraîchers optent pour un grammage léger (le voile le plus utilisé en France est le fameux P 17 qui pèse 17 grammes au mètre carré), quitte à doubler le voile durant les épisodes de grands froids. Le P 17 ne laisse passer que 85 % de la lumière, ce qui est pénalisant pour les cultures à une saison où les jours sont les plus courts. Le voile de forçage permet également d’abriter les cultures du vent, des pluies violentes et de la grêle, qui sont autant de sources de stress pour les végétaux et amplifient les effets du gel. Le voile

dépense relativement légère, facilement amortie par son efficacité. La plupart des maraîchers posent leurs voiles à plat, en les faisant reposer directement sur les cultures. Le pourtour peut être agrafé dans le so] avec des agrafes maraîchères d’une dizaine de cen-

timètres de long, mais cette solution a l’inconvénient de perforer le voile, ce qui le fragilise, Une autre option consiste à le lester sur le pourtour avec des sacs de sable ou des büûches. Cette solution est plus ouvrageuse lorsque les zones à couvrir sont étendues. Eliot Coleman a développé une autre approche, que nous avons adoptée. Elle consiste à réaliser des arceaux à partir de fer rond (fer à béton, par exemple). Ces arceaux mesurent 80 centimètres de longueur, la largeur d’une planche plate permanente (les voiles sont un peu plus difficiles à installer sur les buttes rondes). Le voile est ainsi suspendu à quelques centimètres au-dessus des feuillages, ce qui évite qu’il ne pèse dessus, particulièrement lorsqu’il est mouillé ou gelé. La meilleure solution pour le maintenir sur les arceaux consiste à utiliser des pinces à linge (on en trouve en inox sur Internet, elles sont pratiques et durables).

CHAPITRE

46

LES ÉQUIPEMENTS SIMPLES

CULTURES SOUS ABRI

« Cette grande couche chaude procure de la chaleur, puis laissera en place une bonne épaisseur de compost dans le

jardin des Pommiers qui en a bien besoin, avec son sol si peu profond. Des tunnels nantais, doublés si nécessaire d’un voile de forçage, abritent la première génération de courgettes, une

culture très sensible au froid mais qui, ainsi protégée, peut résister aux gelées printanières.

L'efficacité du voile est indéniable mais limitée. Utilisé en synergie avec d’autres équipements,

comme ceux que nous allons évoquer, le voile devient beaucoup plus efficace. TUNNEL NANTAIS (OU CHENILLE) Le tunnel nantais rend à peu près les mêmes services qu'une serre mais pour un coût considérablement moindre. Il s’agit d’un petit tunnel de plastique - une serre miniature en quelque sorte -, qui est installé temporairement sur les cultures. Il se compose d’arceaux métalliques plantés dans le sol tous les 1,30 mètre environ et d’un film plastique transparent, que l’on pose sur les arceaux et que l'on maintient par une ficelle. Les fournisseurs d'équipements pour maraîchers commercialisent des arceaux spécifiques qui présentent une boucle de métal destinée à faire passer la ficelle. Nous déconseillons les arceaux en plastique, trop fragiles.

Je vous suggère d’implanter vos tunnels nantais

dans le sens des vents dominants plutôt qu’en travers, de manière qu’ils offrent moins de prise au vent en cas de tempête.

Durant les journées de grand soleil, il est souhaitable de soulever le plastique pour ventiler. TUNNEL NANTAIS ET VOILE DE FORÇAGE Ces deux équipements peuvent être conjugués. Un voile de forçage peut être installé sous le tun-

nel nantais, posé à même les cultures ou bien au-

dessus, La première solution a notre préférence pour des raisons pratiques. La protection contre

le froid est alors bien efficace. Nous utilisons

cette technique pour nos cultures de courgettes

primeur, On gagne au moins un mois en précocité car par rapport à la même culture réalisée sans abri

au gel. sèss les courgettes sont très sensibles

ce

à des gelées tardouble abri, elles peuvent résister

, dans ce dives jusqu’à - 5 °C. Notez qu'il convient carpique héno part té varié une à cas, de faire appel y ait eu qu'il sans ent lopp déve se s fruit (dont les F1, car énon fécondation), comme la courgette Part indre atte ront pour les insectes pollinisateurs ne des l’un C’est on. ecti les fleurs sous la double prot

v Sous le film plastique d’un tunnel nantaïs, on voit le voile de forçage posé à même la culture. Il peut également être placé au-dessus du film plastique. Par temps chaud, il est préférable d’aérer en

bio F1 peut se justifier.

journée en soulevant le tunnel.

variété cas où, me semble-t-il, le recours à une

47

CULTURES SOUS ABRI: LES SERRES Une bonne connaissance

des équipements disponibles est

précieuse pour allonger la saison de culture.

Les techniques utilisées

par les maraîchers

professionnels sont à la portée des amateurs, moyennant certaines adaptations.

Dans un monde où l’usage que nous faisons de L'énergie est largement responsable de la plus grande menace pesant sur notre existence, il est étonnant que la plupart des personnes éduquées

‘ . . j ? Connaïssent si peu de choses sur l’énergie. Maïs en y réfléchissant, est-ce si surprenant ? Nous ne s 3 A es serions pas dans cette situation si nous étions compétents en matière d'énergies.

Patrick Whitefield

_ Elle demande un entretien, même modéré,

Rares sont les maraîchers qui peuvent s’offrir l’équi-

pement très onéreux que représente une serre en

- Elle engendre un surcoût par rapport aux cultures

ou tunnels, qui se sont démocratisées au cours des dernières décennies et sont devenues, sous nos la-

négligeables.

en plein air. _- L'impact écologique d’une serre et la pollu-

verre, le nec plus ultra des protections contre le froid. Nous allons donc traiter des serres en plastique,

tion visuelle qu’elle engendre sont loin d’être

titudes, des équipements incontournables pour les maraîchers et jardiniers avertis. Nous nous intéresserons également aux serres bioclimatiques.

IMPACT

qu’en fin de saison. Une serre permet de gagner

west que de 1 à 2 °C supérieure à la tempéra-

poivrons).

agrumes, des poivrons sur le toit du poulailler, des aubergines, du jasmin et d’autres fleurs, des aromatiques... Perrine

a même repiqué des haricots à rames qui grimpent sur Le grillage du poulailler.

- La serre abrite du froid mais également du vent,

insectes.

- Lorsque le temps est mauvais, on peut y travailler à l’abri. Le confort de travail est sensiblement amélioré.

- La structure de la serre, en particulier les sup-

ports de culture horizontaux, permet de palisser facilement les plantes comme les tomates et les concombres. Le palissage multiplie par 3 les rendements au mètre carré. - Une serre peut servir à bien d’autres usages : remise à outils et matériel, abri pour les animaux, le foin ou la paille, brise-vent….

Les inconvénients d’une serre sont également

prendre en considération :

et les récoltes surprenantes !

à la belle saison : arrosage, ventilation.

le plaisir est au rendez-vous

la température

de la grêle, et peut offrir une relative protection contre certains bio-agresseurs : oiseaux, limaces,

Le désordre n’est qu’apparent, les parfums sont puissants,

_ Elle demande une surveillance quasi quotidienne

LA

ture extérieure. Mais la température moyenne est bien plus élevée à l’intérieur d’une serre car celle-ci se réchauffe rapidement, dès les premiers rayons du soleil, et elle va conserver un grand volume d’air chaud en fin de journée. Or, c’est

valeur ajoutée (tomates, concombres, aubergines,

été conservées et palissées), des

SUR

serre non chauffée n’offre qu’une protection relative contre le gel car le film plastique n’est pas un isolant efficace. En fin de nuit, la température

jusqu’à trois mois de précocité. - En été, l'abri de la serre permet de réaliser des cultures estivales exigeantes en chaleur, à forte

la serre a gagné en luxuriance avec l'installation de mini-forêts-jardins “tropicales”. Autour de Perrine croissent un bananier, des fruits de la passion, des courges (qui se sont ressemées naturellement et ont

SERRE

DES VÉGÉTAUX

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une

Les avantages d’une serre sont nombreux : - La saison de culture est allongée, tant en début

< En cette année 2018,

D’UNE

CROISSANCE

à

moyenne

qui conditionne la vi-

tesse de croissance des végétaux, plutôt que les extrêmes. Il est donc souhaitable de favoriser l'élévation de la température moyenne dans la serre durant la saison froide en évitant de la ventiler systématiquement, au-delà du nécessaire. Cette élévation de la température à l’intérieur de la serre favorise également le réchauffement du sol pendant la journée, chaleur qu’il restitue en partie pendant la nuit, Lors des périodes de grand froid, en Normandie,

l'air continental est sec, et le temps, clair et généralement ensoleillé, La température peut monter, en journée, à 35 °C sous la serre, alors qu'elle plonge

jusqu’à - 12 °C à l'extérieur, la nuit. Afin de limiter la chute de la température dans la serre durant la nuit, j’évite de ventiler durant le jour. Tout se ré chauffe alors, y compris la structure. Ceci contribue

510

PARTIE VII CULTIVER TOUTE L'ANNÉE à garder la serre hors gel. Je n'ai pas observé que les végétaux pâtissent de ces grands écarts de tem-

pérature, mais il faut noter qu’ils ne gèlent pas

durant la nuit car notre serre est bioclimatique. IMPACT

DU

GEL

SUR LES VÉGÉTAUX

«s’il gèle la nuit et que le soleil luise en se levant,

les plantes à l’exposition du levant sont exposées à être brûlées par ses rayons*.” J.-G. Moreau

et Jean-Jacques Daverne, 1845

v Notre serre est petite par

rapport à celles qu’utilisent la majorité des professionnels, aussi cherchons-nous à en tirer la quintessence. Cette approche nous convient parfaitement et nous y trouvons beaucoup d'avantages. L’intensité des rotations, par exemple,

permet d’améliorer le sol rapidement et le désherbage est fortement réduit.

Pour les serres normales, qui ne sont pas bioclimatiques, il convient toutefois d’apporter un bémol à ce qui vient d’être avancé.

Les températures négatives ont pour effet de geler l’eau contenue dans les cellules des végétaux. Les feuilles deviennent dures et craquantes. Si le gel est intense, qu’il dure longtemps et qu’il est répétitif, son impact sera d’autant plus négatif sur les végétaux. Au creux de l’hiver, le gel n’est pas réellement un souci pour les végétaux cultivés en cette saison : ils sont adaptés à ces conditions. Les gelées tardives sont bien davantage un problème car elles affectent des légumes de printemps et d’été qui ne sont pas adaptés au froid. Les végétaux souffrent davantage du dégel que du gel. Lorsque les légumes sont saisis par le gel sous la serre durant la nuït, il importe d’ouvrir les portes et de la ventiler assez tôt le matin, alors qu’il fait encore froid. En effet, les premiers rayons du soleil risquent de provoquer une montée en température rapide et importante dans une serre fermée. Le fait de ralentir la montée en température atténue le stress du dégel pour les cultures.

DOUBLE CONTRE

PROTECTION LE FROID

Il existe un moyen simple et peu onéreux d’améliorer sensiblement les performances d’une serre : la pose de voiles de forçage sur les cultures. Cette approche offre une double protection contre le froid, Dans sa Four Seasons Farm située sur la côte du Maine, une région particulièrement froide, Eliot Coleman réussit de merveilleuses cultures hiver-

nales grâce à ce procédé. D’après lui, lorsque le thermomètre descend au-dessous de - 26°C, la température sous la double protection est comprise entre - 8 et -10 °C. Sous serre, nous positionnons systématiquement

les voiles sur des arceaux en métal, comme décrit

P. 506.

LES

SERRES

SERRES

POUR

FROIDES LES

JARDINIERS

AMATEURS Les industriels proposent une large gamme de serres. Pour les jardiniers amateurs, il existe des modèles de petite taille, bon marché, qui peuvent servir à réaliser les semis en godets puis à abriter

les tomates en été. Ils sont précieux pour un petit

jardin. Toutefois, si votre projet est de vous nourrir

toute l’année de votre production, n’hésitez pas à investir dans une serre de bonne qualité et d’une taille suffisante.

SERRES

POUR

LES MARAÎCHERS

PROFESSIONNELS

Les maraîchers professionnels ont le choix entre différents types de serres : — Les tunnels ronds, d’une largeur de 4 à 6 mètres environ, ne comportant pas d’aérations latérales,

sont relativement peu onéreux et peuvent per-

mettre de démarrer une activité maraîchère en limitant les investissements. — Les serres à bords droits, avec aérations laté-

rales, offrent un confort de travail supérieur et de meilleures conditions culturales. Leur coût est

sensiblement supérieur.

— Les serres à double paroi comportent un système d’isolation qui permet de gagner quelques degrés en hiver et d’en perdre autant en été, évitant ainsi les risques de surchauffe. Un ventilateur gonfle l’espace compris entre les deux films plastique constituant le toit de la serre, créant ainsi une poche d’air isolante. La double épaisseur de film plastique fait perdre 10 % de lumière. Notre grande serre a été couverte d’une seule épaisseur de plastique pendant dix ans. À l’automne 2017, nous avons dû changer ce plastique et avons opté pour une double paroi. Nous avons pu noter une amélioration sensible des qualités

de notre serre.

CHAPITRE 47 CULTURES SOUS ABRI : LES SERRES _ certains modèles haut de gamme comportent den systèmes d'ouverture

automatique

program-

mables en fonction de la température, ce qui évite

aux maraîchers la contrainte de devoir surveiller

jeur serre sept jours sur sept,

SERRES D'OCCASION

La serre est généralement l'investissement le plus jourd que l’on doive faire au jardin, Certains marat-

chers qui s'installent avec un budget réduit optent

pour l'achat d'une serre d'occasion, En France, il est relativement aisé d'en trouver et leur coût est considérablement inférieur à celui d’une serre neuve, La contrainte est qu’il faut généralement aller la démonter, la transporter jusqu’à sa ferme et lu remonter, Ges opérations ne sont pas très

compliquées techniquement mais elles demandent

beaucoup de temps, Lorsque la serre est installée aur' son nouveau site, mieux vaut opter pour

la pose d’un plastique neuf, Le plastique d’une serre doit de toute façon être changé tous les huit à douse ans environ, Nous avons visité une ferme sur laquelle le ma-

raîcher avait pu installer une vaste serre en verre

achetée d'occasion. Il avait construit à l’intérieur

un logement bioclimatique, Une éolienne complé-

tait le dispositif. Son ingéniosité lui avait permis de se doter d'un habitat autonome situé au cœur

des plus classiques certain nombre de solutions, aux plus innovantes,

HORS

LES SERRES

GEL

de maintenir leur Certains maraîchers choisissent par un chauffage r l’hive tout t serre hors gel duran

nt testé ce d'appoint. Eliot Coleman a longuemequ’un e serre système et il est arrivé à la conclusion

réaliser maintenue hors gel lui permet, certes, de

d’une déun cycle de culture de plus, mais au prix serre ne la ue puisq , tante pense énergétique impor intense l travai d’un et ion, isolat une bénéficie d'auc peuvent durant la seule saison où les maraîchers

un peu se reposer.

re€Chauffer une serre avec des énergies non

nouvelables, c’est chauffer la planète. Dans une

vision

permaculturelle, cette option n’est guère

à défendable. Elle est de toute façon condamnée des ement terme car la raréfaction et le renchériss éthiénergies fossiles sont inexorables. Il n’est pas

quement défendable de dépenser autant d’énergie

pour produire de la nourriture. Depuis que lhuma pour ons soluti es d’autr r trouve su a elle nité existe, se nourrir durant la saison froide que de brûler des énergies fossiles. Heureusement, il existe des solutions low-tech

de ses jardins,

et économiques pour améliorer le microclimat qu'offre la serre.

SERRES AUTOCONSTRUITES

CHAUFFAGE

D'APPOINT

PONCTUEL

autoconstruite en bois revienne moins cher qu’une

Il est toutefois possible d’allumer un chauffage d'appoint au début du printemps, lorsque les cultures estivales, qui ne supportent pas le gel, sont implantées. La température à l’intérieur de la serre, sous la double protection, ne doit pas descendre au-dessous de o °C. La présence de la double protection va permettre aux cultures estivales de résister à une chute de température mo-

opte pour une construction en métal, mieux vaut

- 6 °C au-dehors pour une serre à simple paroi).

menslonnés, et, dans ce cas, le coût de revient n’est

Nous

La question du coût n’est donc qu’un élément

qui marque la fin des derniers gels), le thermo-

Si l'on est bon

bricoleur,

il est possible

de

construire sa serre, Les personnes qui se lancent dans cette aventure le font généralement en bois

car ce matériau est facile à travailler. Attention toutefois aux fausses économies. Le recours au bols limite la taille de la serre, sa solidité et sa durabilité, Je ne suis pas persuadé qu’une serre serre du commerce, surtout dans la durée, Si lon

acheter les profilés, spécialement étudiés et di-

guère inférieur à l’achat d’une serre neuve,

à considérer, Le principal avantage de l’auto-

construction réside dans la possibilité d’une conception bioclimatique sur mesure. Y'est une

option particulièrement intéressante si vous dis-

posez d'un mur orienté au gud contre lequel la serre peut s'appuyer, comme le faisaient les anclens, À défaut, il est possible de construire ce mur,

Vu l'importance de la serre dans l'économie d’une er à ferme maraîchère, il est important de cherch

de améliorer son efficacité, On peut travailler sur

nomie et nombreux points pour optimiser l'ergo

le microclimat de sa serre, Voici un survol d’un

dérée, de l’ordre de - 4 °C dans la serre (environ

avons longtemps

fonctionné

ainsi. Il est

rare, en Normandie, qu'entre mars (période où nous repiquons les tomates) et fin mai (période

mètre descende aussi bas, cela n’arrive que durant quelques nuits. C’est la période de l’année durant laquelle il faut surveiller la météo le plus attentivement, Les nuits froides et les gels tardifs surviennent par beau

temps

sec. S'il y a un risque

de gel,

nous prenons soin de refermer la serre tôt dans

l'après-midi et de veiller à son étanchéité en plaquant bien les portes contre la structure à l'aide de cordes, afin d’emprisonner une grande bulle d’air chaud. Nous replaçons soigneusement les voiles de forçage s’ils ont été soulevés pour

A Cette petite serre à l'ancienne en métal ei verre

est un élément décoratif du

jardin, en plus de sa fonction nourricière. Elle est située à

quelques pas de notre maïson.

>|]

ol LE

PARTIE VII

CULTIVER TOUTE

L'ANNÉE

l’aération. Puis, avant d’aller nous coucher, si le

La question des serres bioclimatiques a été peu explorée, probablement

parce que les

agriculteurs bénéficient de pétrole pas cher... Pour combien de temps ?

thermomètre flirte avec o °C, nous allumons deux chauffages au gaz (de simples brûleurs vissés sur la bonbonne de gaz). La chaleur dégagée est peu importante mais elle contribue à brasser l’air de la serre par convection et à éviter le gel. La circulation de l’air est importante car il se stratifie en couches selon sa température, la plus froide étant au sol, et le fait de le brasser permet de faire monter la température à ce niveau. En moyenne, nous allumons ce chauffage d’ap-

au nord : un mur épais permettra d’accumuler de la chaleur tout en améliorant l'isolation de la serre. - Réserves

supérieure à celle de l’air, est un bon accumulateur

chauffent leur serre à 10 °C, voire au-delà, pour

reux de manger des tomates, des courgettes et

des fraises toute l’année. Cette position n’est pas moralement acceptable à l'heure où nous prenons conscience de la menace que fait peser le changement climatique sur les générations à venir.

preuve d’ingéniosité et utiliser tous les espaces disponibles pour trouver une place pour chacun. Mais la petite taille de la serre permet d’y créer un microclimat dont tout le monde profite, nous compris durant les journées froides et pluvieuses !

- Mur

la consommation annuelle d’une bonbonne de gaz environ. Nous n’avons jamais perdu de culture estivale grâce à ce procédé qui semble un compromis acceptable d’un point de vue énergétique.

répondre à la demande de consommateurs dési-

réduit de la serre, il faut faire

il stocke la chaleur reçue lors d’une exposition directe aux rayons solaires. Dans une serre, dif férents types d'aménagements peuvent être com binés de manière à accroître leur efficacité :

point deux ou trois nuits par an, ce qui représente

LES SERRES CHAUFFÉES Maintenir une serre hors gel ne suffit pas à de nombreux producteurs de légumes d’hiver qui

Y Teddy gère les plants, qui se comptent par milliers en fin d’hiver : dans l’espace

ACCUMULATEURS OÙ “BATTERIES” SOLAIRES PASSIVES Plus un matériau est sombre, dense et lisse, plus

LES SERRES

MOBILES

Eliot Coleman a développé un concept de serre mobile qui offre l’intérêt de pouvoir démarrer les cultures d’hiver en plein air alors que la serre abrite les cultures estivales, puis de déplacer la serre pour abriter les cultures d’hiver lors de l’arrivée du gel. Un autre avantage de ce système réside dans le fait que l’espace abrité est périodiquement découvert, exposé aux intempéries, ce qui évite le confinement, favorable à terme au développement de pathologies. Ce système est brillant. Toutefois, au Bec Hellouin, nos associations de cultures nous ont permis d’éviter cet investissement puisque nous démarrons les cultures hivernales au-dessous des cultures estivales (contre-plantation, voir p. 449).

d’eau

: l’eau, par sa densité

bien

thermique. Dans une serre, il est possible de créer diverses réserves d’eau : mares, cuves, bidons. e Des fûts métalliques de 200 litres peints en noir et alignés côté nord le long d’un mur constituent une excellente batterie solaire. Il est possible d’en

récupérer auprès de garagistes ou d’industriels. Attention à la sécurité si vous empilez les fûts ! e Une ou plusieurs cuves peuvent récupérer les eaux de pluie. Cette eau tempérée peut être utilisée pour un système d'irrigation par goutte-à-goutte. - Bacs de cultures surélevés : les bacs en bois que nous réalisons au Bec Hellouin constituent des accumulateurs thermiques. De plus, ils surélèvent les cultures par rapport au niveau du sol, les mettant ainsi à l’abri des gels légers (l'air froid, plus lourd, s’accumule d’abord au sol). - Pierres : elles peuvent être utilisées de diverses manières, au sol pour paver les allées, en bordure des bacs surélevés ou d’une mare, côté nord pour bâtir un mur... e Il est possible d’utiliser des structures grillagées pouvant être remplies de pierres pour construire rapidement des murs de gabion. On trouve sur Internet un grand choix de structures. Ces murs de gabion peuvent entourer des buttes de culture surélevées. On combine alors les avantages des buttes et l'accumulation de chaleur dans les pierres. Ces structures servent également d’abri pour la biodiversité. Toutefois, elles prennent de la place. LE SOL

COMME

BATTERIE

SOLAIRE

LES SERRES BIOCLIMATIQUES À peu près toutes les avancées récentes en matière de conception bioclimatique peuvent s’appliquer aux serres. Des réalisations inspirantes ont vu le jour dans différentes régions du monde.

En accumulant la chaleur de l'été, le sol constitue une énorme réserve de calories qui sont libérées lentement durant l’hiver. Il y a deux grandes options pour en tirer profit.

Une conception solaire passive cherche à stocker l'énergie du soleil dans des matériaux qui la restitueront progressivement : la chaleur du jour durant la nuit, la chaleür de l'été péndant l'hiver. Les mesures évoquées ci-après dépendent toutes d’une bonne orientation au soleil. La serre doit donc être positionnée face au sud, sur un axe est-ouest.

En creusant une tranchée autour de votre serre et

ISOLER

LE

SOL

SOUS

LA

SERRE

en y intégrant un matériau isolant (tels ceux utilisés pour les fondations des maisons d'habitation), ou même une simple bâche, vous constituerez une énorme masse de terre isolée du sol environnant.

Il est possible de stocker beaucoup de chaleur par ce procédé simple,

CHAPITRE 47

ENTERRER

CULTURES

SOUS ABRI:

LES SERRES

LA SERRE

pans certaines régions du monde, comme

les

Andes et la Mongolie, des serres enterrées donnent

RAYONS DU SOLEIL AU SOLSTICE D'HIVER

de bons résultats. Les walipini sont des serres en-

terrées qui peuvent être construites à très faible

coût. Elles fonctionnent bien dans les régions montagneuses froides situées près de l’équateur,

R où les rayons du soleil tombent de manière relativement verticale. Leur principe peut être adapté à des latitudes moyennes.

Aux États-Unis, Mike Ochler a mené plusieurs dé-

cennies de travaux pour concevoir un modèle de

serre autoconstruite très économique’. Son idée est de tirer profit d’une pente orientée vers le sud pour y enterrer une serre de taille réduite. À défaut de pente, un tertre peut être constitué. Ce type de conception demande une étude précise de l'angle des rayons solaires en été et en hiver afin que l’ombrage ne soit pas pénalisant pour les cultures. Il faut également intégrer la gestion des eaux de ruissellement. Il est relativement facile d’enterrer partiellement une serre bioclimatique en montant un tertre de terre contre le mur nord de la serre. La terre du tertre sera isolée de la terre environnante par un film plastique enterré, ou par un autre matériau isolant, de manière à accroître son efficacité

thermique.

batterie climatique avec les autres aménagements passifs évoqués précédemment. CHAUFFE-EAU SOLAIRE Il est possible d’associer un système de chauffeeau solaire à la serre. La meilleure solution consiste ensuite à faire circuler l’eau chaude dans des tuyaux enterrés dans le sol de la serre. Cette option convient uniquement pour des régions aux

WALIPINI

À Serre enterrée simple et économique utilisée dans les montagnes des Andes,

en climat froid et ensoleillé. L'entrée se fait par le pignon.

hivers ensoleillés. Que la serre soit totalement ou partiellement

enterrée, il convient d’intégrer la pression importante exercée par la terre contre le mur de soutènement afin de prévenir tout risque d’effondrement.

CHALEUR ENGENDRÉE PAR LA BIOMASSE Le même principe peut être mis en œuvre en récupérant la chaleur dégagée par le compostage de biomasse. Cette option ne dépend pas de la météo

PUITS CANADIEN Le puits canadien est un système simple permet-

mais nécessite un approvisionnement important

tant de tirer profit de la différence de température entre le sol et l’air. Il consiste à enterrer un tuyau à une profondeur où la température du sol reste à peu près constante. Un ventilateur fait circuler

l'air dans ce tuyau qui débouche dans la structure à chauffer.

Aux États-Unis, Jerome Osentowski a conçu un système sophistiqué de puits canadien réversible,

baptisé “batterie climatique‘”. Il permet de gérer

la température de la serre en la réchauffant en hiver et en la rafraîchissant, si nécessaire, en été.

Cet aménagement lourd permet de maintenir une serre hors gel même dans des régions froides.

Les forêts-jardins presque tropicales que Jerome Osentowski parvient à faire pousser dans ces

conditions sont assez fascinantes ! Il faut souligner que, comme c’est le cas de manière générale dans une approche permaculturelle, Osentowski combine une série de mesures complémentaires pour arriver à ce niveau d'efficacité, en l’occurrence sa

et régulier en biomasse. Elle est envisageable pour une ferme ou un groupement de fermes associant élevage et maraîchage.

SERRE ENTERRÉE

Y Ce modèle économique et simple à autoconstruire a été conçu par Mike Oehler.

513

#14

PARTIE

VIt

CULTIVER

TOUTE

L'ANNÉE

SERRE ASSOCIÉE À UN HABITAT Accoler une serre à la face sud d'une maison d'ha bitation permet de maintenir la serre hors gel tout

l'hiver et d'économiser plusieurs mois de ehauf fage. Un maraîcher qui envisage de construire sa maison devrait vraiment prendre en considération cette solution très efficace sur le plan énergétique, sans parler de l'agrément qu’elle procure. LES SERRES

CHINOISES

Depuis une cinquantaine d'années, les paysans

chinois se sont dotés d'un grand nombre de serres bioclimatiques d’une efficacité remarquable, [la ont su conjuguer élégamment différents principes, sans tomber dans une dépendance à l'égard de moyens sophistiqués ou coûteux, ce qui eat par-

fois le cas des réalisations nord-américaines, Leurs serres sont économiques et relativement faciles à autoconstruire. Elles peuvent être de grandes

dimensions, Il serait souhaitable que ce modèle

d’ingéniosité se répande à travers le monde.

Le principe est d’enterrer partiellement la serre, sur un quart à un tiers de sa hauteur. Le nord et

SERRE

PASSIVE CHINOISE Y Un modèle low-tech d’une grande efficacité. La serre est enterrée d'un quart de sa hauteur. L'orientation est est-ouest. Une double couverture peut être déroulée la nuit, éventuellement complétée par un voile thermique sur les cultures. Un chauffage d'appoint et des couches chaudes sont parfois installés. Ce modèle facile à autoconstruire peut inspirer les permaculteurs ! FILM PLASTIQUE

POUVANT ÊTRE

DÉROULÉ LA NUIT

(@) ©) 5

Hg Hello,

nous pouvions repart de ere

ces serres chinoigen COnBEUENETATENE état

notre principale aouree d'inapiratten

UNE SERRE PERMACULTURELLE : L'EXEMPLE DU BEC HELLOUIN Nous avons déjà utiliaé l'exemple dé notre grande serre pour présenter quelques principes de la permaculture. Notre H6tLe Eat lent lip taut de notre production maratehère, Elle tou

permet de compenser Céralna HConténlents dé notre situation en fond de vallée, te poche de gel où nous avons Obsgrvé que la LEMRÉTAUUTE eut

généralement inférieure de 2 CA la température annoncée par la météo pour notre localité, avec un ensoleillement réduit d'une heure Qu fait de l'embrage des coteaux.

Nous passona beaucoup de tempa à travailler dans

cette serre, notamment durant lex ver, froides et pluvieuaes, durant préférerait parfois rester au coin avons donc cherché à la tranatormer

journées d'hi lesquelles 6 du feu ! Nous pour la rendre

les côtés sont isolés par des murs construits en

plus agréable pour les plantes, les animaux et leu humains qui l'occupent, et plus efficace.

peuvent être déroulées afin de conserver la chaleur. Ce système d’isolant déroulé durant la nuit

tier de transformation afin d'en faire un véritable petit agroécosyatème doté d'un microclimar tort différent du climat extérieur. Bien que les moyens utilisés soient simples et peu coûteux, Les réaulrats dépassent nos espérances.

briques, La structure du mur intègre une lame d'air, ce qui améliore sa performance. Un retour partiel de toit côté nord contribue également à une meilleure isolation. La nuit, une double paroi en plastique ou des nattes (ou parfois les deux), est rendu techniquement possible grâce au mur nord, sur lequel il est fixé, Certaines serres intègrent même un système de couche chaude qui court contre le mur nord, D’autres encore sont

chauffées, parfois avec un simple brasero qui fa-

vorise la circulation de l'air par convection.

À l'hiver 2018, nous avons entrepris un gros Chan

Certes, une conception bioclimatique de la serre dès son élaboration aurait permis d'aller beau coup plus loin ; néanmoins, l'impact des transformations est réel, Il y a quelques semaines, en février 2018, nous avons traversé une Forte Vague

de froid, Comme je lai déjà évoqué, une nuit, je suis descendu dans la serre, La temperature extérieure était de - 12 2C, la température dans la serre était de - à °C, et la température de la terre de nos jeunes plants de tomates, d'aubergines et de concombres, positionnée sur des couches chaudes. était de + 25 °C. Ceci représente 47 20 d'écart entre la terre des plants et l'air extérieur, obtenus grâce à la chaleur dégagée par Le fumier et par notre fout à biochar ! En moyenne, la nuit, ROUS AVORS gagne +10 $C par rapport À l'extérieur, alors qu'avant ces transformations la différence n'était que de 1 °C. Malgré cette vague de froid, nos jeunes plants

fragiles sont resplendissants de sante, En fevrier les petits pois étaient en fleur, début mars la serre

était déjà densément remplie de cultures diverses ROUS COMMENCIONS À FEPIQUET LOMALES, CONMGELEES

et concombre...

La transformation de là serre à ête réalisés

ent Yin

troduisant divers aménagements qui remplissent

des fonctions variées.

CHAPITRE

47

CULTURES

SOUS

At

É6

SÈRI

Microclimat, chaleur : double paroi, poulailler, couches chaudes, bacs surélevés, mares et réserves d’eau (accumulateurs thermiques), four à biochar transformé en poêle de masse (le charbon de bois est fabriqué dans la serre durant les nuits froides

du printemps, ce qui permet de se passer d’un chauffage d'appoint au gaz).

Fertilité : poulailler. Biodiversité : mares (elles accucillent des gre-

nouilles qui mangent les œufs de limaces), cultures de fleurs et de plantes mellifères (pollinisation),

hôtels à insectes, vignes.

État sanitaire : cuves pour fabriquer des purins de plantes et du thé de compost, à côté de la pompe doseuse qui permet de diffuser les préparations dans l’eau d’arrosage.

Production de plants : l’espace semis nous a permis de gagner beaucoup de temps et de confort de travail, puisque nous disposons d’une grande table de semis et de toutes les fournitures à portée de main.

JARDIN CRÉOLE

nous pouvons constater que les vignes poussant à

proximité du poulailler sont plus précoces d’une dizaine de jours que celles qui poussent à autre extrémité de la serre.

À l'hiver 2018, nous avons construit des bacs surélevés courbes, réalisés à aide de planches épaisses de châtaïgnier disposées côte à côte verticalement (elles sont légèrement enfoncées dans le sol et solidarisées à l’aide d’un fer plat cintré et vissé Sur chaque planche du côté intérieur du bac). Ces bacs sont esthétiques et atténuent le côté rigide de la serre, formée uniquement de lignes droites.

La présence d'animaux dans la serre permet en outre d'augmenter la teneur en gaz carbonique, à condition qu’elle ferme de manière relativement étanche. Des études ont montré que les plantes poussent sensiblement plus vite dans une atrosphère enrichie en gaz carbonique,

Dans ces bacs, nous avons planté un “jardin créole”, une mini forêt-jardin, comprenant une

Mais la principale bonne surprise a été de consta-

vingtaine d’agrumes, des bananiers, un figuier, des

plantes grimpantes, une strate basse de gingembre, Curcuma, plantes à fleurs et aromatiques délicates (citronnelle, verveine-citronnelle..).

Dans ces bacs sont logées deux mares de 500 et

1 000 litres d’eau, qui jouent un rôle de tampon thermique tout en permettant de tremper nos

jeunes plants avant le repiquage dans une eau à température ambiante. Lorsque les températures négatives nous obligent à couper l’eau de la serre afin d’éviter que les systèmes d'irrigation ne gèlent, ces mares constituent une réserve d’eau appréciable pour y remplir des arrosoirs.

LES ANIMAUX DANS LA SERRE Le fait d’avoir construit un poulailler dans notre

serre (sa taille permet d’y accueillir également

quelques moutons où un poney, qui peuvent y être abrités durant les nuits froides) a constitué une

amélioration sensible. La chaleur dégagée par les animaux n’est pas négligeable, malgré la taille relativement importante de notre serre. Au printemps,

STRATIFICATION TEMPÉRATURE

DE

L'AIR

SELON

SA

ter que la température au niveau de la plate-forme construite au-dessus du poulailler, à 2,30 metres de hauteur, est supérieure d’environ 5 °C à celle mesurée à 1,70 mètre de hauteur, de jour comme de

nuit. Les bacs de culture ainsi que les jeunes plants positionnés sur cette plate-forme en bénéficient.

Comme nous l’avons vu, l’air froid est plus lourd que l'air chaud. Le gel se forme donc en premier lieu au niveau du sol. Tout ce qui suréleve jes cultures permet de les mettre à l'abri des gels lé gers. Pour cette raison, chaque année nous ajou tons quelques bacs de culture supplémentaires dans notre serre. Comme évoqué, le fait de brasser l’air de la serre durant les nuits froides, par un ventilateur ou une source de chaleur ponctuelle, peut prévenir la for mation du gel, en mélangeant les couches d'air.

ÉTANCHÉITÉ DE LA SERRE

Il faut veiller à ce que les portes soient bien pla quées contre la structure (nous y parvenons grâce à des cordes sous tension).

Le soir, lorsque

la

A Cette grands coche chaude de forme llyre accus les

jeunes plants & conirias au mheroclémat de la serre. ous la recharges ts ls is Eur nouvelle épaisseur de fumier

afin de réuncer la cousffe

Corne Le fumier ét dsursé juste à l'entrée de la surre, cette tâche ne représente qu'une heure de trayail eniron. Y Voici le résultat de lu transformation de nifre verre en serre bioclimatique : dr cultures beaucoup plus précoces Le parfum des fleurs d'agrume: dt de jasmin, des figues sucrées # la VUE TÉJOMISSANLE QE CE GURANLET

et des fruits de la passum

516

PARTIE VII

NP

CULTIVER TOUTE L'ANNÉE

7 7

ES e.

nuit $’annonce froide, nous veillons aussi à bien

rabattre la languette de plastique qui ceinture les ouvrants afin d’obrurer le creux laissé entre

ceux-ci et la structure. Mme

si l'étanchéité n’est

pas parfaite, ceci limite sensiblement les pertes de chaleur.

ÉNERGIE Nous allons installer une petite unité photovoltaïque pour activer le ventilateur qui gonfle la double paroi (la consommation est très faible), une pompe à air pour les thés de compost et recharger les outils électriques. QUALITÉ DE VIE Les différents aménagements évoqués font de la serre une sorte de cocon chaleureux où l’on se

sent vraiment bien. Nous lisons généralement la surprise sur le visage de nos visiteurs lorsqu'ils y pénètrent, notamment en hiver, lorsque la boue et le brouillard dominent à l'extérieur.

Nous avons cherché à créer sensoriellement. Les agrumes puissamment parfumées, des grimpent sur les structures en

un univers riche ont des foraisons jasmins odorants aluminium.

Des hélichryses, ou plantes à curry (Helichrysum Îtalicum), des lavandes et des romarins enrichissent l’air de leurs fragrances, attirant les pollinisateurs et créant un brouillage olfacüf qui déroute les bio-agresseurs des cultures. Y L'impact d’une serre bioclimatique soigneusement jardinée sur la qualité de vie est saïsissant. On quitte la froideur et la boue du dehors pour travailler en musique et en t-shirt ! Nos enfants viennent parfois nous donner un petit coup de maïn, pour tuteurer les petits pois à rames par exemple... Maïs, pour être totalement franc et ne pas donner l’image d’une famille idyllique (nous en sommes loin !), elles y viennent surtout pour picorer les pois et Les carottes crus dont elles raffolent !

Pour leurs couleurs merveilleuses et pour le simple plaisir d'entendre leur babillage incessant, nous avons introduit quelques perruches dans le poulaïller (attention, elles ne doivent pas s'échapper à l'extérieur où elles risqueraient de se naturaliser au détriment des espèces locales). J'aime diffuser de la musique lorsque je travaille dans la serre, il paraît que les plantes l’apprécient également (notamment la musique classique). L'IMPACT DE LA SERRE SUR L'ÉCONOMIE DE NOTRE FERME La capacité de production d’une serre, et donc son poids dans l’économie de la ferme, justifient tous les efforts. Rappelons que la production de notre serre, en année 3 de l'étude Moraïchage bio-

logique permaculturel et performance économique, était de 80 euros au mètre carré cultivé (pour information, la surface effectivement cultivée dans

notre serre est d'environ 400 mètres carrés Sur un total de 580 mètres carrés). Certaines planches produisent 3 à 4 fois plus. Le potentiel est considérable et nous savons que les nombreuses améliorations apportées depuis vont faire croître la valeur produite.

Une serre bien pensée peut devenir un petit monde

à part entière où il fait bon travailler, un chzmp Nos tentatives pour d’expérimentations fascinant.

permettent de imaginer une SeITE permaculturelle concilier plaisir et performance économique. Mis anil reste beaucoup à découvrir. Nous recomm

s de dons vivement aux maraichers permacuiteur ion concept La à ire nécessa consacrer tout le cemps el. essenti t de cet élémen

INSTALLER UNE SERRE : CHOIX DE LA SURFACE COUVERTE

En France, il est couramment admis que Ia sur-

face couverte par la ou les serres doit représenter

environ 10 % de la surface cultivée. Les maraichers bio gèrent donc habituellement de 1 0co à 2 000 mètres carrés de surface couverte par unité de temps humain { ur), parfois davantage

Inutile de dire qu’une personne en charge d’une

telle surface à bien du mal 2 contrôler les 2dven-

tices.… En conséquence, les serres sont, de notre

point de vue, sous-utilisées. Le taux d’utilisation

d'une serre varie, selon les régions, de12226en moyenne.

Dans notre optique bio-intensive, il nous semble infiniment préférable d'opter pour une surface couverte bien inférieure, mais très intensément soignée. En associant les cultures, en les densifiant, en augmentant le nombre de successions,

on obtiendra un chiffre d’affaires élevé tout en diminuant les investissements et la charge d’entretien (notamment le désherbage : une serre bien conduire devrait être, au bour de quelques années, quasiment exempte d’adventices). Sans parler de la pollution visuelle évitée au sein de la ferme ! Une serre offrant 400 mètres carrés de surface ef-

fectivement cultivée nous semble représenter un grand maximum pour qu'une personne seule puisse

atteindre cet objectif, pour une surface cultivée to-

tale comprise entre 600 et 1 000 mètres carrés.

Dans cette perspective, la surface couverte, bien

qu’inférieure à celle que cultive un maraîcher mé-

canisé, représente une part importante de la surface cultivée totale. INSTALLER UNE SERRE : QUELLE ORIENTATION LUI DONNER ? Choisir l’orientation d’une serre, lors de son im-

plantation, se fait en tenant compte de différents paramètres : le site, la direction des vents domi-

pants, qui influent sur la ventilation, le climat... En France, on peut considérer que : - L'orientation selon un axe nord-sud est intéres-

sante pour la lumière et les cultures d’été ;

- L'orientation selon un axe est-ouest est intéres-

sante pour la chaleur et les cultures d’hiver.

CHAPITRE

au nord de la Loire, l'orientation selon un axe estouest semble plus avantageuse, LA CONDUITE

D’UNE

SERRE

cultiver sous serre ne présente pas de différence

réelle avec la conduite des cultures en extérieur, à ceci près qu’il convient de veiller à arroser et à ventiler. LES ARROSAGES Les arrosages seront réalisés de préférence le matin, de manière que les feuillages sèchent durant

la journée, ceci afin d’éviter de favoriser les ma-

ladies fongiques. Le confinement de la serre leur est propice.

Les tomates Sont particulièrement sensibles au mildiou. Elles doivent être arrosées par le pied pour éviter de mouiller leur feuillage. D’autres végétaux, comme les concombres, apprécieront d’être bassinés quelques minutes plusieurs fois par

jour, c’est-à-dire arrosés par le haut. Cette pratique est intéressante en cas d’attaques d’acariens, de pucerons et d’altises, des bio-agresseurs qui apprécient le microclimat offert par la serre.

Nous disposons dans notre serre d’un double Système d’arrosage : par le haut (asperseurs) et par le bas (goutte-à-goutte). Il est ainsi possible d’opter pour le mode d’arrosage le plus approprié selon les cultures. En hiver, les besoins d’arrosage sont très réduits. Un arrosage copieux une fois par mois peut être suffisant. Il faut toutefois veiller à ne pas laisser le sol se dessécher, même si aucune culture n’y est implantée, car cela serait défavorable à la vie du sol. En cas de gel, pensez à bien purger les tuyaux des asperseurs et à ouvrir les vannes en position-

nant leur manette dans une position intermédiaire entre les positions ouverte et fermée pour éviter qu’elles n’éclatent. LA VENTILATION Il faut absolument éviter que votre serre ne devienne un milieu confiné et trop humide. Lorsque le temps le permet, ouvrez les extrémités de la serre et relevez les rideaux latéraux s’il en existe. À la belle saison, la serre peut rester grande ouverte en permanence. Il convient de ne pas intégrer trop d'éléments qui entravent la ventilation : serres voisines, plantes grimpantes, structures en bois...

47

CULTURES

SOUS

AHHI

LES

SEPHES,

67

En hiver, toutefois, nous ne ventilons la serre « ju'aut

minimum, afin de privilégier l'élévation de la tem

pérature moyenne qui favorise, nous l'avons vu,

la croissance des végétaux. Les maladies crypto

gamiques sont moins à craindre en hiver car elles ont besoin de chaleur pour se développer: ENTRETIEN DE

LA

ET

NETTOYAGE

SERRE

Les films plastique se salissent a55c7 vite, ce qui

limite la pénétration des rayons lumineux. Une

fois par an, il est souhaitable de profiter d’un jour

de pluie pour les nettoyer au balai-brosse,

En conclusion de ce chapitre, je rappellerai que

bien des permaculteurs se posent la question de

savoir s’il est éthique d’utiliser des équipements

de protection contre le froid, dont la fabrication est gourmande en énergies fossiles. Nous nous Ja posons aussi, bien évidemment. Mais nos clients mangent toute l’année... Il nous semble légitime de recourir aux serres et autres abris car le temps est loin où la population ne se nourrissait, en hiver, que de légumes de plein champ et de légumes de garde. Nos contemporains sont habitués à consommer un vaste choix de légumes en toutes saisons. Si nos

fermes ne produisent pas ce que recherchent les

consommateurs, ils iront acheter leurs légumes au supermarché du coin, qui leur fournira des produits importés, ayant très probablement poussé sous des serres chauffées dont l’impact écologique est bien plus fort. Il convient donc de mener des recherches sur plusieurs fronts : - Rendre plus léger l'impact environnemental

des serres, en concevant des films plastique orga-

niques par exemple. - Trouver des alternatives aux cultures sous abri (par exemple, identifier plus de variétés tolérant une culture en plein champ). - Faire évoluer progressivement nos habitudes de consommation pour renouer avec les légumes de saison.

L'approche permaculturelle décrite dans ces pages permet de produire beaucoup sur une faible surface en excluant quasiment tout recours aux énergies fossiles une fois la serre implantée. Elle se révèle plus écologique que les autres approches... en attendant de trouver mieux !

Un pari sur la météo Les cultures de la saison froide sont bien évidemment tributaires de la météo. La pratique du maraîchage nous amène souvent à prendre quelques risques. D’une année sur l’autre, la météo peut être si fluctuante ! fl semble

que le changement climatique accroisse cette variabilité. Il nous est arrivé de travailler en mars torse nu dans

les jardins, mais l’année suivante, à la même période, de passer trois semaines d'affilée sous la neige, Nous sommes donc conduits à implanter certaines cultures précoces en espérant que la météo leur sera favorable.

A Nous sommes moins

interventionnistes qu'il n'y 4 quelques années, les tomates simt

moins taillées, nous laissons pur endroits pousser des légumes

qui ont germé seuls ef qui sont parfois plus résistants par leur adaptation du milieu, L'aspect un peu “jungle” de lu serre, les

petites mures et les fleurs semblent favoriser la biodiversité et lu santé des cultures. Les plants sont plus vigoureux et plus productifs.

48 CHAUPES

LES COUCHES

farcer la nature L'intelligence des maraîchers s’est particulièrement partée ve re les mayens de ordfuntre, à produire, au milieu de l'hiver, au milieu des frimns, F6 ques 4 dans sa marche

4

4

CC EN el c'est 14 elle ne produit que dans les beaux jours du printemps ou de P'élé, #4 est en pete que la stente

Nos tout premiers essais

de couches chaudes n’ont pas fonctionné mais, lorsque nous avons mis en pratique les conseils des anciens jardiniers-maraîchers du xrx° siècle,

nous avons obtenu d'excellents résultats. Dans ce chapitre, de nombreuses citations

leur rendent hommage.

| En Janvier, 118 faurnssent des maraîchers de Paris est devenue véritablement étonnante. | , des laitues pommées en abondance ; en février, des romaines ; en mars, des caraltes mauvellés des fraises, ete. i en avril, des tomates, dés hartents, des raves, des radis et du cerfeuil nouveau,

des melons, etc. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845

Une couche chaude, c’est un amoncellement de fumier, généralement recouvert de terre. L'action des

l'abondance d'énergies fossiles 4 has COL qui pet

chaleur. Cette chaleur réchauffe la terre et permet d'y cultiver des légumes, même au cœur de l'hiver,

Pour la nouvelle génératian de Jardtiiern maraîchers qui aspire 4 pratiquer ane agrlenlrire naturelle et très praduetive, éétté pratique d'a

bactéries qui décomposent le fumier libère de la

La pratique des couches chaudes a été l’un des

lesquelles nous installons des

cadres de bois pour maintenir la terre. C’est un gros travail, Nous cherchons à le rentabiliser au maximum et chaque centimètre carré est mis en

tan retrouve tout san sens, Le pétralé pas cher,

piliers de la production maraîchère au Cours

c'est fini ! Nous avons heancanp testé lex coneliés

jardiniers-maraîchers parisiens nourrissaient la capitale en produisant toute l’année des légumes de grande qualité, tout en valorisant le fumier produit par les très nombreux chevaux qui permettaient à la ville de l’époque de fonctionner. Les déchets de l’activité de la ville étaient donc recyclés intra-muros et ils contribuaient en retour à la nourrir : un modèle d'économie circulaire qui peut inspirer nos élus |

professionnelle, Nos guidés Ont êté dés grande

L'ancienne pratique des couches chaudes a été pro-

installation, puis d'entretenir sa fertilité

du x1x° siècle à Paris et dans ses environs, Les

« À plusieurs reprises nous avons créé de grandes couches chaudes dans la serre, sur

mertent de produire de la éhalenr sans effort

gressivement abandonnée au cours du xx* siècle à cause du déclin de la traction animale, du renchérissement de la main-d'œuvre, mais aussi de

chaudes au Bec Hellauin, dans Hne perspective

maîtres, MM.

Moreau

et Paverne, Jardinierx

maraîchers à Paris, qui ant publié en 1448 lé pré cieux Manuel pratique de la culture maratchére de Paris, 1 ressort de nos années d'expériences que

le système des eauches chaudes présente dé ton breux intérêts qui vont bien au délé de la oelé produetion de légumes primeur ben crnelien permettent en effet de eréer un sol maratehér dé qualité, durant les premiêres annéen HUVaHr Hé

Nos anciens maîtres vont nous guider aur au lang

de ce chapitre,

valeur ! Les plaques de semis sont placées dans les allées pour bénéficier de la chaleur. Notre

Les livraisons de fumier

dès le mois de janvier, mais

jusqu’à la serre. Il a fallu, à la brouette où avec notre cheval, transporter des diaaines de top

objectif est multiple : obtenir des cultures commercialisables

aussi augmenter durablement la profondeur de sol. L'impact d’une telle couche chaude sur la serre se fera donc sentir pendant de nombreuses années. +

Lorsqu’en 2014 nous avons décidé de tester les couches à grande échelle, nous avons été éonfrantes à dite erreur de design de notre ferme : nous n'avions pas prévu cle ehemin pernettane à un gros tracteur ace ge de furnier pras

un chemin de terre où la houe a vite atteint 20 centimètres dé profondeur Le Franapent pénible à anantus le gros du chantier,

À la suite de cette expérience malheureuse, nous avons fait réaliser un bon chemin en due, qui pertiel au tracteur de l'élevage de chevaux qui nous offre son fumier de le Hivrer directement devant

une couche à l'intérieur de celle-ci eat désormais rapide

la acte

Héullort

$20

PARTIE VII CULTIVER TOUTE L'ANNÉE

RÉALISER UNE COUCHE CHAUDE

LES COMPOSANTS

“Vart de bien monter une couche consiste

à bien mélanger le

fumier, à en mettre

une égale épaisseur

partout, à le bien tasser,

à élever les bords bien perpendiculairement, à prendre garde surtout

que quelques endroits

ne s’affaissent plus

que d’autres quand on

chargera la couche de terre ou de terreau.

[...] On a égard au degré de sécheresse ou d'humidité du fumier pour l’arroser, s’il en a

besoin, ét l’aider à entrer

en fermentation.”

J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845

DE LA

COUCHE

Le principe de base est simple. Il faut bien évidemment disposer d’une bonne quantité de fumier - Ja question de l’approvisionnement sera traitée page suivante. Pour obtenir une chauffe qui ne soit

pas trop élevée mais qui dure dans le temps, il

est préférable de mélanger du vieux fumier et du fumier frais, Par “vieux fumier”, nous entendons une matière qui a déjà chauffé une fois. I1 suffit pour cela qu’elle ait été stockée en tas durant un mois. On peut également ralentir une couche en remplaçant le vieux fumier par une bonne propor-

tion de feuilles mortes. Riches en minéraux, elles enrichiront le compost obtenu après décomposition de la couche. DIMENSIONS

La dimension de la couche chaude est condition-

née par plusieurs paramètres.

La largeur dépend de la quantité de terre que l’on souhaite disposer au-dessus. Nous avons opté pour

Ces chantiers partagés sont

toujours joyeux, ils contribuent

à renforcer la cohésion de l'équipe. Pousser des brouettes de fumier n’est pas une corvée !

cœur de l’hiver, une couche

haute de 66 centi.

mètres (ce qui représente 2 pieds selon l'ancien

système de mesure) permet d’obtenir une période

mars où en de chauffe de six à sept semaines. En ètres centim 40 à daient s descen ancien les avril,

car les besoins en chaleur sont moindres, Inutile de créer une couche d’une épaisseur inférieure à

40 centimètres : elle ne chaufferait pas, ou trop peu. Rappelons que, pour que la biomasse monte en température en se dégradant, il faut que son volume soit au moins de 1 mètre cube. La terre disposée au-dessus de la couche est main-

tenue par un simple cadre en bois sans fond, La hauteur de terre peut aller de 15 à 20 centimètres, Pour fabriquer ce cadre, nous vous conseillons

d'acheter, si possible directement à la scierie la plus proche, des planches brutes d’un bois local ré.

sistant à l'humidité. Nous utilisons du châtaignier,

standard, soit 80 centimètres (intérieur). Les

de large (extérieur). La largeur du tas de fumier doit être supérieure d’au moins 15 centimètres

MONTER LA COUCHE Bien organiser votre chantier vous permettra de

planches formant le cadre faisant 3 centimètres d'épaisseur, celui-ci mesure donc 86 centimètres

de chaque côté du cadre. La largeur totale de la

couche sera donc de 120 centimètres environ, ce

qui permet d’en atteindre aisément le milieu lors

des opérations de culture.

La longueur dépend de l’usage que vous voulez en

de vos objectifs de production. Monter une couche

Fabien, notre chef cuisinier !

La hauteur de la couche dépend de la saison : à,

Pour fixer les planches entre elles, il suffit de les assembler avec des équerres métalliques ou tout autre procédé simple et peu coûteux.

des châssis faisant la largeur de nos planches plates

faire (production de jeunes plants ou cultures) et

> Lorsque par un beau jour d'hiver nous montons une grande couche chaude, toute l'équipe participe, même

e lon gue représente beaucoup de travail. Une couch able. honor taille d’une est s de 15 mètre

gagner beaucoup de temps. Essayez de faire livrer

le fumier aussi près que possible de l'emplacement

de la future couche. Vous devez disposer de deux

tas : le vieux fumier et le fumier frais, ainsi que d’un approvisionnement en eau.

Matérialisez avec un cordeau et quelques tuteurs l'emprise au sol de la couche, si nécessaire.

CHAPITRE 48!

ES COUCHES

CHAUDES

6

Empilez le fumier, brouette après brouc Le, une couche de vieux, une couche de frais, fl n’est pas nécessaire de passer beaucoup de te mps à les mé

langer étroitement.

arrosez au fur et à mesure si le fumier est sec, S'il érait stocké dehors sous la pluie, son humidité de

vrait convenir. L’arrosage ne doit pas être excessif : un fumier trop mouillé aura du mal à chauffer,

Tassez modérément, en soignant les bords, Le

tassement doit être suffisant mais pas trop im portant car, si vous chassez trop l'air contenu dans

la couche, la décomposition ne se fera pas en présence d'oxygène (aérobie) et ceci peut engendrer

une putréfaction anaérobique néfaste,

Tout l’art consiste à monter des bords bien droits. En prenant soin d’aligner les tas déposés à la fourche,

cela ne présente pas de difficulté. On peut rectifier les bords extérieurs de la couche en les tapant avec

le dos d’une pelle. Les anciens disposaient d’un outil spécial, le bordoir, une simple planchette de bois

avec un manche. Nous en avons fabriqué un mais le dos d’une pelle fait aussi bien l'affaire, Montez ainsi votre couche jusqu’à la hauteur désirée.

INSTALLER LE CHÂSSIS Lorsque vous avez obtenu un joli rectangle de

fumier bien droit (il en faut, des brouettes, du fait du tassement !), aussi appétissant qu’un gâteau, déposez dessus votre cadre en bois, bien

centré. Inutile de le fixer. Remplissez-le de terre.

Idéalement, cette terre doit être fertile et ne pas contenir de graines d’adventices, pour limiter le désherbage. Lorsque vous faites régulièrement des couches, il vous suffit de conserver le compost ob-

tenu au terme de la décomposition des couches

précédentes, sous une bâche pour éviter qu’il ne soit lessivé ou qu’il ne reçoive des graines portées

par le vent. Ce compost constituera un substrat riche et propre pour remplir vos châssis.

CRÉER UNE COUCHE DANS

UN

COFFRE

Nous avons réalisé sous serre des coffrages en bois

qui restent en place en permanence. Ils sont utiles pour monter rapidement des couches chaudes, sans se soucier de devoir aligner les bords. Ils rendent également inutile la pose de châssis. Ces coffrages représentent un investissement et du travail pour leur mise en place, mais ils offrent durablement une profondeur de terre importante et un confort de travail appréciable. Pour nous,

ils représentent le nec plus ultra de la culture sous serre,

COUCHES “À FORMES LIBRES”

En fin d’hiver, notre serre se remplit de jeunes

plants et nous manquons de place pour y installer

suffisamment de couches chaudes. 11 nous arrive

alors de remplir les espaces disponibles de fumier

les pour y déposer les plants, Les allées entre

coffres peuvent ainsi être combléces, Cette abon à dance de couches contribue, comme évoqué,

chauffer également les cultures avoisinantes.

APPROVISIONNEMENT

EN

FUMIER

Le meilleur fumier pour les cultures maraichères semble être le fumier de cheval, mais toutes les litières peuvent convenir à défaut, tant qu’elles

ne sont constituées que de paille et de déjections

A Les couches chaudes sont

réservées au cœur intensif de la ferme. Nous avons amélioré notre efficacité en créant un chemin de desserte qui permet au tracteur qui nous livre le

fumier de le déposer à proximité immédiate du chantier. Après décomposition, la couche laisse en place plusieurs centimètres d'épaisseur de bon compost.

animales.

La qualité du fumier est bien sûr importante, En

France, où l’agriculture biologique est encore

marginale, il est presque impossible de trouver du fumier provenant d’une ferme certifiée bio. Les rares céréaliers et éleveurs bio gardent précieusement leur matière organique pour fumer leurs

champs. On est donc condamné à utiliser du fu-

mier conventionnel. La législation européenne sur Pagriculture biologique l’autorise car les analyses après compostage démontrent qu’il ne reste plus de trace de polluants (raccourcisseurs de paille, vermifuges...). Elle interdit par contre l’usage de fumier provenant d’élevages industriels", S’approvisionner en fumier non bio n’est qu’une option moyennement satisfaisante. Le fumier peut provenir de votre ferme si vous disposez d’un petit

élevage et que vous cultivez vos céréales, c’est la meilleure solution, Accueillir un animal de trait ou quelques chèvres, moutons ou cochons présente de nombreux intérêts, dont celui de vous fournir

régulièrement du fumier, en hiver.

À défaut, approvisionnez-vous dans un élevage ou un centre équestre proche. Ces établissements produisent généralement de grandes quantités de

fumier. Les centres équestres ne les valorisent pas,

“En novembre, on

commence à faire des couches, et comme il

arrive journellement du fumier neuf, on réchauffe le fumier vieux en le mêlant par moitié avec le neuf, en

l’arrosant si nécessaire,

et par ce mélange on obtient des couches

dont la chaleur est plus modérée et se prolonge plus longtemps que si elles étaient faites avec tout fumier neuf,”

J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845

un #2 nn

PARTIE VIl

CULTIVER

TOUTE

L'ANNÉE

> Cette grande couche chaude située juste au bord &u chemin, couverte d’un tunnel nantais, offre aux cultures

des conditions de croissance aussi bonnes que la serre.

Maïs nous avons fait l'erreur

de La positionnerà proximité

immédiate des pommiers, deux

arbres sont moris car ils r'ont pas apprécié cette abondance de fumier. Les arbres fruitiers n’ont pas besoin d’autant de fertilité que les légumes. puisqu’ils n’ont pas de production agricole, et ils seront heureux de vous en donner ou de le vendre à bas prix. Au Bec Hellouin, un éleveur de chevaux nous livre

gratuitement son fumier. Il a la gentillesse de le déposer là où nous le lui demandons, en fonction de nos besoins. Nous le remercions en lui offrant des légumes. Cette solution satisfait tout le monde. Toutefois, nous produisons également notre propre fumier, et nos cultures de céréales en traction animale devraient nous permettre, à terme, de devenir autonomes en paille.

“Les jardiniersmaraîchers d’aujourd’hui [...] ne connaissent pour engrais et stimulant

que le fumier, l’eau et la chaleur ; rien de plus.” J.-G. Moreau

et Jean-Jacques

Daverne, 1845

Puisque nous évoquons les aspects réglementaires, soulignons qu’il importe de veiller à ne pas dépasser les normes d’apport d’azote de votre pays. Plus votre surface agricole est grande, plus vous

serez autorisé à apporter des quantités de fumier

importantes, même si vous les concentrez à l’em-

placement des couches.

La teneur moyenne du fumier de cheval est de l’ordre de 8 kilos d’azote par tonne de matière fraîche’#, Sachant que 1 mètre cube de fumier pèse en moyenne 300 kilos (1 mètre cube de fumier vieux pèse de 400 à 500 kilos, 1 mètre cube de

fumier frais pèse de 150 à 220 kilos) et que les apports autorisés sont de 170 kilos d’azote par hectare de surface agricole utile et par an, si vous

disposez de 1 hectare de terre vous pourrez importer chaque année environ 70 mètres cubes de fumier. Ceci permet de monter des couches d’une

surface d’environ 100 mètres carrés, puis de bé-

néficier d’un grand volume de paillis lorsque ces couches seront démontées. C’est déjà beaucoup pour une microferme maraîchère.

PROTÉGER LES COUCHES

DU FROID Les anciens disposaient sur leurs couches des châssis vitrés ou des cloches en verre. De nos jours, l’idéal est d'installer vos couches sous votre serre.

L'intérêt est multiple :

- Meilleure conservation de la chaleur - Meilleure gestion des risques de lessivage et lixiviation : le fumier présent sous la serre n’est pas exposé aux précipitations. On ne risque donc pas de voir des jus de fumier s’échapper d’une couche chaude complètement détrempée. - La chaleur dégagée contribue à créer un microclimat favorable pour l’ensemble de la serre. Durant les nuits de gel, si des plants fragiles (tomates, concombres, poivrons, aubergines)

sont

disposés sur la couche, nous installons une protection contre le froid en disposant, au-dessus de la couche, des arceaux couverts d’un voile de forçage,

comme décrit au chapitre précédent. Attention toutefois : le voile de forçage doit être retiré durant la journée, sinon la chaleur atteinte sera trop

importante.

Nous obtenons également d’excellents résultats

avec des couches en plein air protégées par un tunnel nantais, auquel nous ajoutons éventuel-

lement durant les périodes de forçage. Cette solution production de courgettes volumineuse que l’on n’a d’héberger sous serre.

très froides un voile est bien adaptée à la primeur, une culture pas forcément envie

L'efficacité d’une couche chaude ainsi couverte est surprenante. La couverture garde la chaleur

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RÈE DE LA PÉRIODE

DE CHAUFFE

NOUS VOUS ÉURRÉTONS VIVEMENT

L'avquertE un

Ramon de couche qui vous permettra de

ie Pivolution de 14 temperature : il ve cs ARE

PRE Une Ronde de grande longueur, Ce

ape de hermomètre Re EAU ajout fact

went en janinerte où Aur Internet À des prix

abordables,

Lorsque la couche et ben montée et d'un volume

sont, la chaleur élève rapidement, Un ‘coup

RU peut Être atteint en trois jours, La chaleur aneut de là couche peut dépaster 60 °C, la terre

RMS

atteint AlOES Unie températute comprise

ant ao et az 00, La chaleur redescendra ensuite prograntivement pendant quatre À sept semaines, kon le volume de la couche,

RÈCHAUFFER UNE COUCHE

Lorsque la chauffe d'une couche diminue et qu'une

vague de froid ent annoneée, il nous arrive de

rhausser la couche en apportant une nouvelle

épaisseur de fumier (40 centimètres environ), ce qui relance la chauffe, Geel n'est possible que pour les couches supportant de jeunes plants (et godets ou en plaques de semis), qui ne sont pas couvertes de terre, Les couches supportant des

cultures peuvent être réchaufiées en les entourant de fumier (les anciens appelaient cela “aire un chaud”).

SEMIS

ET

48

LES

COUCHES

CHAUDES

623

PLANTATIONS

d'avoir Lettains auteure vonsettent d'attendre culture en Mettre pour feu de teoup le Paré ue Couche, Nous trouvons domage de perdre toujours selné Plusieurs jours de chatte et avons NOR pralner vu tépiqué non jeunes plants dès la aliatton de la cotietie, Dans nütre CONTEXTE, ROUX

avons jamais obaervé que l'élévation rapide de la température leur soit défavorable,

Où cultive dans la terre des couches COMME en pleine terre, À cect près que, vu l'importance du travail engendré par la réalisation des couches, lé bon sens veut que l'on cherche à eu tirer la quin

teaence, Les couches sont donc réservées à des de légumes À forte valeur ajoutée qui nécessitent cultiver y à chercher la chaleur, On va également

“Un réchaud se fait en entourant une couche de

fumier neuf bien pressé, de la largeur de 40 à

ausat intensément que possible, en réalisant des

60 centimètres et de la hauteur de la couche,”

Un tenant compte de ves critères, HOUS réalisons

J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845

semis denses et/ou des assoctations de cultures.

done nos semis et repiquages selon les indicudons données aux chapitres correspondants (Voir les Chapitres 46, p, 464, 47, P. 460, et 38, P: 377): Le semoie multirangs est utilisé lorsque cel est possible,

Des jeunes pousses où des petits pois repiqués eu plein hiver sur couche chaude vont offrir des

récoltes rapides, de quelques jours à quelques semaines après le repiquage, par la cueillette de jeunes feuilles et de craaj peus (les extrémités teraminales des branches de pois).

GUAND CRÉER DES COUCHES

CHAUDES ? Si vous avez du temps, de l'énergie et. du fumier,

vous pouver créer autant de couches que vous le

souhaites et améliorer ainsi votre production hi vernale, à condition de rester dans les normes de la directive nitrates ! Les anciens maraîchers pari-

siens montaient des couches de novembre à avril. Nous faisons de même, essentiellement pour notre production de jeunes plants, Vous pouvez, Vous aussi, créer une couche toutes les deux à quatre

semaines pour produire tout l'hiver de la verdure,

en complément de vos cultures d'hiver classiques

et de vos légumes de garde, Votre offre sera plus attractive et vous pourrez fidéliser votre clientèle, notamment les restaurateurs. CULTIVER SUR UNE COUCHE CHAUDE Nous allons d’abord nous intéresser aux cultures pouvant être conduites dans la terre des châssis,

avant d'aborder la question de la réalisation des

jeunes plants sur couche.

< Simplicité de moyens, faibles investissements, résultats surprenants : la conjugaison

d’une technique du passé

(la couche chaude) et d’une technique contemporaine (les tunnels nantais) est d'une grande efficacité.

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COUCHE

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DÉRTE STRENE E DTNNNPBE TENUE

Siam


180 cm

PRÉFÉRENCES SOL BESOINS

l'ertile, profond, enriehi en matière organique

EN COMPOST

EXPOSITION

CULTURE

PÉRIODE DE SEMIS

PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES

|

_Semia en godeta puis repiquage, semis direct possible quand les risques de gelées sont écartés 21 À 35

|

Semia ou plantation ! avril mal

Juillet à octobre

Voir Tableau den “bonnen asnoclationd”, pe 446

ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION | MALADIES

Voir ‘Tableau den “mauvaises asociations”, p. 447

D

Attendre 2 où 3 ans

Oïdium, pourriture grise, nuile grise |

PARASITES

Puceron, aleurode, araignée rouge

MODALITÉS

DE

REPRODUCTION

REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION | ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

DE

de

Fleurs unisexuées Plante monoïque

SEMENCES

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

SPÉCIFICITÉS À LA FERME D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS ASSOCIATIONS DE LA CULTURE

VALORISATION

Générative/ sexuée _ Allogamie Entomophile_ _ _

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS

CONDUITE

mm

linaoleillée

© MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C). LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)

MODALITÉS

on

Apport important : plus de à kg/m* de compost déral mûrou mûr

2 km . Le premier fruit tous les 10 plants #

Les variétés de la même espèce s’hybrident. Pollinisation manuelle possible par sécurité. Sélectionner les fruits conformes à la variété reproduite, issus de pieds précoces et sains. Récolter les courgettes en fin de cycle, très grosses, jaunes. Récupérer les graines en les dégageant de la pulpe et en évitant de les mouiller, La fermentation liquide est possible mais déconseillée, Faire sécher les graines avant de les stocker 4à6

DU BEC HELLOUIN Semis en godets (1 graine par pot), levée sur couche chaude, la courgette est très sensible au froid, Prévoir 3 ou 4 générations pour pouvoir récolter toute la saison

60 cm sur le rang, 1 rang par butte, 2 rangs possibles sur Les grosses buttes (en quinconce) Maïs, haricot La première génération est implantée sous tunnel nantais et voile de forçage (variété parthénocarpique), pour une récolte dès avril. Gros paillage, peut supporter le fumier frais

Courgettes adultes, de taille moyenne, à la pièce, au kilo ; fleurs, mini-courgettes avec fleurs,

minl-courgettes

COURGES PRÉSENTATION OM LATHS LÉMALE BOTANIQUE

Cacao D Cucnrpiates Lésume fruit

a

CICLE DE REPRODUCTION

Anse où chrsrée corne telle

DONNÉES GÉNÉRALES

CYCLE DE PRODUCTION

HAUTEUR OÙ SYSTÈME FOLIAIRE PHOFONDEUR

DU

SYSTÈME

PACINAISE

PRÉFÉRENCES es D

EXPOSITION

Er

De la mise en culture à la fan de la récote : long, 4 ONE are ge Faible, - 0 cm (culture non palissée), où élevée (culture peste, Élevée, > 340 30 Fertile, profond, enrichi en matiere organique

_

OT

CULTURE MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GEPMINATION (°C) LEVÉE (JOURS)

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES

Apport important : plus de 3 rajrre de composz dei Hé Poil

de gelées sont écartés Semis en godets puis repiquage, semis direcx possible quand les risques 21835

6210

20325 Semis ou plantztion : avril-mai Juillet à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, D. 447

ROTATION

Attendre 2 ou 3 ans

MALADIES

Ofdium, pourriture grise, nuile grise

PARASITES

Puceron, aleurode, araignée rouge

MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION

ORGANISATION DES FLEURS

ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

DE

SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER

Générative | semée Allogamie Entomophile

Fleurs unisexuées

Plante monoïque 2km 20 fruits #

DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION

NOMBRE

3 cer

DE GRAINES

FACULTÉ GERMINATIVE

PAR GRAMME (ANS)

Les variétés de la même espèce s’hybrident. Pollinisation manuelle possible par sécurité. Sélectionner les fruits conformes à la variété reproduite, issus de pieds précoces et sains. graines Récolter les courges à maturité complète, le pédoncule doit être ligneux. Récupérer les possible est liquide fermentation La mouiller. les de évitant en et pulpe en les dégageant de la mais déconseillée. Faire sécher les graines avant de les stocker 3 4à6

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION

Semis direct ou en godets (1 graine par pot). Attention, culture sensible au froid. Besoin d’une terre chaude

ESPACEMENTS

Tous les 1 m, en quinconce

ASSOCIATIONS CONDUITE

DE LA CULTURE

VALORISATION

Maïs, haricot

Gros paillage, peut supporter le fumier frais

À la pièce ou au kilo, graines, fleurs

568

PARTIE

VIN

LES PRINCIPALES

CULTURES

LÉGUMIÈRES

Aubergine Louisiane Long Green

Ail blanc ThermidrÔôme

Ail violet Germidour

Aubetgine Rotonda Blanca Sfumata di Rosa

Betterave

Burpee’s Golden

Aubergine Black Beauty Géleri branche

|

Garottes

k

\

Betterave Tonda di Chioggia

Céleri-rave Monarch

Blette à carde blanche

Blette à carde rouge

Chicorée frisée

Ghicorée sauvage

Chou brocoli Calabrais

Chou de Bruxelles

Chou

chinois

pe-tsaï

NT

Kaboko

Chou-fleur

Chou cabus blanc

Chou-rave bleu Agul Star

Chou kale

Concombre Blanc long

parisien

Concombre

Le Généreux

Chou kale Noir de Toscane

Chou-navet, rutabaga

Courgette

Gold Rush

Pâtisson jaune

PRE PORTE TES

3

>?AIT GE 4ÿ 4e

Butterniut

Péisson blanc

Cresson

Cresson

aJénois

d'eau

Épinard

Mâche

Laitue pommée beurre

Haricots Violet, Contender,

Fenouil

Échalote

0 Fa4121

de Rocquencourt

Maïs PEIPNSCET

Navet de Milan se Jaune paille des Vertus

_—.

Ai

Poircau Poivron

l

rouge Enorma

Doux long

des landes

Pois Téléphone, Petit Provençal

Poivron Mazurka

:

Pommes de terre

Charlotte, Bleue d’Artois

Pourpier

d'été

Pourpier

d'hiver

Radis

Tomate Andine cornue

Tomate Précoce de Quimper

570

PARTIE VIII LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES

CRESSON

ALÉNOIS

PRÉSENTATION NOM LATIN

Lepidium satvem L.

FAMILLE BOTANIQUE

Brassicacées

TYPE

Légume-feuilte

CYCLE DE REPRODUCTION

a

————

——

Annuelle

DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE

DE PRODUCTION

De la mise en culture à la fin de la récolte : court, < 3 mois Faible, < 50 cm

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE

PRÉFÉRENCES soL BESOINS EN COMPOST EXPOSITION

Meuble et frais Faïble : moins de 3 kg/m? Mi-ombre à ensoleillée

D'IMPLANTATION |

LEVÉE (JOURS)

1èà3 jours

PÉRIODE DE SEMIS

Mars à septembre

ASSOCIATIONS POSITIVES

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE RÉCOLTE

Avril à novembre

ASSOCIATIONS NÉGATIVES

Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447

ROTATION

1ou2ans

MALADIES PARASITES MODALITÉS

DE

REPRODUCTION

Générative / sexuée Entomophile

ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

DE

Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite

SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ

NOMBRE

DE GRAINES

FACULTÉ

GERMINATIVE

Non connue 30 +

MODALITÉS DE PRODUCTION PAR GRAMME (ANS)

SPÉCIFICITÉS À LA FERME

Sélectionner les pieds montant en fleur le plus tard possible, en fonction de leur saveur er de à leur aspect (état des feuilles). Récolter et battre les siliques à maturité, les graines sont rouge brique _ 450

S

DU BEC HELLOUIN

MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS

Semis direct ou en plaques multicellules Repiquage en quinconce tous les 15 cm

ASSOCIATIONS

Cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre

CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION

_

Semi en is direc + clair où en cellules pour repiquage

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)

REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION

_

Au kilo, seul ou en mesclun

ÉCHALOTE

PRÉSENTATION

ROM LATIN FAMILLE BOTANIQUE

Album ascaloescum L.

CYCLE DE REPRODUCTION

Légume buibe Vivace per ses bulbes

DONNÉES GÉNÉRALES

De ke mise en culture à la fin de la réc oite : long, > 4 MOIS

| CYCLE DE PRODUCTION

Te

conservation) OU Mtermédiaire.

3-4 mois (primeur)

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE

Faible, < 50cm

PRÉFÉRENCES

né sport profond ;Léger, meuble, RÉCESSAITE RE

— BESOINS EN COMPOST EXPOSITION CULTURE LL MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION

Hnere dSSUE (°C)

LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE

DE CROISSANCE

(°C)

PÉRIODE DE RÉCOLTE

selon les régions Plantation : octobre-novembre ou février-mars Juin à août selon les régions

ASSOCIATIONS POSITIVES

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446

PÉRIODE DE SEMIS

ASSOCIATIONS NÉGATIVES

Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447

ROTATION

Attendre au moins 3 ans

Rouille de l'ail, mildiou de l'oignon, pourriture blanche

MALADIES

Mouche de l’oignon

PARASITES

MODALITÉS

DE REPRODUCTION

Végétative / asexuée

REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION

DES FLEURS

Fleurs bisexuées, hermaphrodites

ORGANISATION

DE LA PLANTE

Plante hermaphrodite

PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION

Peu d’informations à ce sujet. Rare mais possible : récolter les ombelles lorsqu'elles sont presque à maturité.

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME

270

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

2

SPÉCIFICITÉS MODALITÉS

À LA FERME

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS ASSOCIATIONS

DU

BEC

HELLOUIN Plantation des bulbilles En quinconce tous les 15 cm. Laisser les bulbes dépasser un peu, attention aux excès d’humidiré.

En mini, plantation en quinconce tous les 10 cm Mâche, cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre, sur les bords des planches pour production de primeur

CONDUITE DE LA CULTURE

Paillage possible si le temps est sec, mais pas nécessaire

VALORISATION

Au kilo. Pour les mini-échalotes, récolter les bulbilles quelques semaines après la plantation, lorsque les feuilles mesurent de 7 à 12 cm de haut, elles sont alors vendues à la pièce



ut

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27

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LRET

Sens er phagues Ge 20e relie,

2 0e 2 pains per colle

Reponse er commons Tous Les 2 One ponriéniter de le prnese Senille tons les T1 CM pur & gene enilie

SSRICAT ONE Fils 2 de genre Poiliase possiiie mes pes nécessaine orce densité d'implanrenor Ex mes 1 au tin Les jenmes fenilles pement Êvre intégrées aus mescinms

573

FENOUIL

PRÉSENTATION

© ées Aplac

_

TYRE

CYCLE

Légume-feuille

DE REPRODUCTION

Annuclle

GÉNÉRALES

DONNÉES

Moyenne, 50-100 cm

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR

DU SYSTÈME



De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois

CYCLE DE PRODUCTION

RACINAIRE

Faible, < 120 cm

PRÉFÉRENCES

Décompacté en profondeur, faire des buttes en Tee jourde

soL

_

Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-mûr où mür

BESOINS EN COMPOST EXPOSITION

Ensoleillée

MODALITÉS D'IMPLANTATION

|

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)

Semis en pépinièroue bien semis direct > 12

LEVÉE (JOURS)

8à10

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)

PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE

ASSOCIATIONS

POSITIVES

ASSOCIATIONS

NÉGATIVES

20

Décembre à septembre Mai à novembre

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447 Rotation sur 3 ans

ROTATION MALADIES PARASITES

MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION

Générative / sexuée

FÉCONDATION POLLINISATION

Allogamie Entomophile

ORGANISATION DE LA PLANTE

Plante hermaphrodite

Fleurs bisexuées, hermaphrodites

ORGANISATION DES FLEURS PRODUCTION

DE

-

SEMENCES

-

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS

500 m. Attention, hybridation possible avec le fenouil sauvage et Tanerh

DERRURÉ RARE

=

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER SSEEES

MODALITÉS

À LA FERME

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS ASSOCIATIONS CONDUITE

DE LA CULTURE

APRRARER

î

plants les plus lents à monter en fleur. Récolter les ombelles à maturité. Éviter les eds Pate Gmbelles, souvent moins belles et porteuses de maladies. Battre et

tamiser pour récolter les graines

200

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

SPÉCIFICITÉS

10

DU

4

BEC

HELLOUIN

age Semis en plaques de 96 cellules, puis repiqu

20 cm Pour des mini-fenouils : tous les 15 cm en quinconce. Pour des fenouils adultes : tous les

en quinconce

n réduites. Nous le cultivons généralement seul du fait des distances de plantatio

qui Récolter le bulbe en coupant assez haut de manière à favoriser la repousse de 2 petits bulbes Les sommités fleuries mini-fenouil. en ou kilo au bottes, en Vente mini. en vendus être pourront sont délicieuses

TURES LÉSUMIÈRES

#1

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PARTIE WE à

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FÈVE

PRÉSENTATION pe

LATIN

as

ZuwiiE ROTARIDLE DNTLE

ENCRES

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DE

REPRODUUTI

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LE

RE

EE

CT:



h

Élevée, + 100 cm Faïb

_

Je.2520 em



Aucun apport nécessaire

|

TT

2c

Frais, profond, fertile

ER TOMPDST

RARES

—_

Ensoleillée

MODALITES D'IMDLANTATIDN

‘ Semis

LE OURS) TENRÉRATAE DPTIMALE DE CRDBSANCE

säso

TEMPÉRATURE DE BERMINATIDN CD)

=

C0)

RRETEe

ESSCIATIONS

di

=

| —

35

=

Printemps

POSITIVES

ne

=

Février-mars, possible en automne sous abri et dans le Midi

DROLE

SSSDORTIONS

à débnr

d'été

_



Voir Tableau des “bonnes associations”,p. 446

RAEBGATIVES

Voir Tablean des “mauvaises associations”, P. 447

ROFSTHDN

Délai de 3 ou 4ans

| MALADES

NMildion de pois Bruche de la fève, puceron noir de la fève, sitone du pois

PARASTES MODALITÉS

FEPRODYCTION FECONDATIDN POLLIMSLTIDN

DE REPRODUCTION ive / sexuée

Aurogamie (allogamie résiduelle de 5 à 60 % selon les sources) Insectes er vent vecteurs d’une allogamie résiduelle Fieurs biseznées, hermaphrodites

TDREANSETIDN DES FLEURS DRSANSELTION DE LA PLANTE

Plante hermaphrodite

PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION

SPÉCIFICITÉS

À LA FERME

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS ÉSESOCILTIONS

DU

|

som 30 =

. 5

Sélectionner les plants portant le plus de gousses. Récolter les gousses noires et flétries

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS) | MOLALITES

D"

De le mite-en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois

PRÉFÉRENCES

PERS

a .

=

FROEONDEUR DL SYSTÈME RACINAIRE

SD

|

Annuelle, parfois cultivée comme bisannuelle

L HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIE

BESDMS

nn =

Légume-pousse où graine

DONNEES GÉNÉRALES EE

;

"

0,5à1 5 BEC

.

HELLOUIN Semis direct 1rang tous les 15 cm

Avec toutes les cultures basses, implanter de préférence de 1 à 3 lignes de fèves au centre de lt

burte

Pailler, En lin si nécessaire. des ficelles en place de place dans tuteurage fèves à par de récolte, " de les couper ras unet laisser les racines le sol,et brover les parties aériennes, elles font

un excellent mulch VALORISATION

Au kilo, fleurs, biomasse pour paillage

Y

P

es, elles fc

575

HARICOT PRÉSENTATION

NOM LATIN FAMILLE BOTANIQUE

Fabacées

CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR

DU SYSTÈME DACN£LIRE

Légume-pousse où graine Assmelie

34 De la mise en cudture à la fn de La récohte : Faible, - 50 on (variésés naînes), où élevée (variérés à TARES, Fañole, - 120 cm

| PRÉFÉRENCES SOL BESOINS EN COMPOST

Mende, léger, fertile Apport faible: moins de 3 kg/ns’ de compost Dr

EXPOSITION

Ensoheilée

CULTURE

MODALITÉS D'IMPLANTATION

Sernis direct

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (CC)

16230

LEVÉE (JOURS)

528

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)

2

PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES

Asri 2 août Juillet à octobre p. 446 Voir Tablezu des “bonnes associations”, D. 447 Voir Tiblezu des “mauvaises zss0ci2tions”,

Aprés 2 OU 3 205

ROTATION

=

zu

_

Anthracnose, graisse du haricot, pourriture blanche, pourricure grise, rouille, vircses

MALADIES

Bruche du haricor à grains, pucerons, arsiguée rouge

PARASITES

MODALITÉS

REPRODUCTION

DE REPRODUCTION

FÉCONDATION

POLLINISATION

ORGANISATION DES FLEURS

ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

Générasive | semée

Autogamie (elogamie résiduelle rare)

DE

SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE

ENTRE LES VARIÉTÉS

Insectes et venr vecteurs d'une allogamie résiduelle

Fleurs biseznées, bermephrodites

Plane bermephrodite ps

les

variétés

naies,

50 m pour Les variétés à rames, 500 1 Si présence de hasicors

d'Espagne

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION

— Critères : nombre de gousses par pied, présence de fils, goûx, santé de la p k écolter delessélection gousses sèches apres la chute des feuilles

NOMBRE

228

DE GRAINES PAR GRAMME

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

20

3

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS

Sur une planche de 80 cm : 1 rang central de haricots 2 rames en 2ssociarion, 2 rangs pour Les

baricocs nains. Il est possible de planter 1 rang central de haricots 2 rames et 2 rangs lacérzux de

haricots nains

ASSOCIATIONS CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION

‘Avec toutes les cultures basses sauf les Alliacées Tureurage des variétés à rames. Butter lorsque les haricots font une vingtaine de centimerres de haur. Le choix de variétés aux gousses colorées facilite la récolte An kilo, frais ou sec selon les variétés

576

PARTIE VIII

LES PRINCIPALES CULTURES

LÉGUMIÈRES

LAITUE PRÉSENTATION NOM LATIN FAMILLE BOTANIQUE

——.,

-feui Légume-feuille Annuelle ou parfois bisannuelle

CYCLE DE REPRODUCTION

DONNÉES

——,

Astéracées

TYPE

CYCLE

————,

Latuca sativa L.

—Î]

GÉNÉRALES

DE PRODUCTION

De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois (laitue pommée) ou court,

< 3 mois (laitue à couper) HAUTEUR

DU

SYSTÈME

PROFONDEUR

DU

FOLIAIRE

SYSTÈME

——.108

Faible, < 50 cm

RACINAIRE

Faible, < 120 cm

PRÉFÉRENCES soL BESOINS EN COMPOST

Frais, fertile, meuble Apport faible : moins de 3 kg/m? de compost mûr

EXPOSITION

Ensoleillée

RE

rene

MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE

|

| Semis en pépinière puis repiquage ou bien semis direct puis éclaircissage

15 à 20 Toute l’année, avec une protection en hiver Février à octobre-novembre Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447

MALADIES PARASITES

Mildiou de la laitue, pourriture grise, pourriture du collet, viroses

REPRODUCTION

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Minimum de 2 ou 3 ans Escargots et limaces, noctuelle de la laitue, pucerons

DE REPRODUCTION Générative / sexuée

FÉCONDATION

Autogamie (allogamie résiduelle très rare) Insectes et vent vecteurs d’une allogamie résiduelle

POLLINISATION ORGANISATION

DES FLEURS

Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite

ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE

ENTRE LES VARIÉTÉS

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ

NOMBRE

MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS ASSOCIATIONS CONDUITE DE LA CULTURE

20 Sélectionner les pieds précoces, sains et dont la montaison est tardive. Regarder Le volume, la densité de la pomme, la couleur, la forme... Récolter la hampe florale lorsque 80 % des capitules sont en plumets.

DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

SPÉCIFICITÉS À LA FERME

2à50om +

MODALITÉS DE PRODUCTION

VALORISATION

_

sà27 4à10

ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION

MODALITÉS

ms,

800 4ous

DU BEC HELLOUIN En plaques de 96, 1 graine par cellule. Pour des mescluns : semis direct assez dense sur une terre

parfaitement désherbée

Repiquage en quinconce tous les 25-30 cm. Pour de petites salades récoltées jeunes : tous les 15 à

20 cm. Ne pas trop enfoncer la motte de manière à laisser le collet au sec Tomate, aubergine, céleri, choux, concombre, pomme de terre, radis, poivron Fertilisation à la plantation. Éviter de pailler si les limaces et escargots sont présents

À la pièce. Les jeunes feuilles peuvent être incorporées aux mescluns. Certains restaurateurs recherchent les jeunes salades de petit calibre

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MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION FÉCONDATION

nn

-

mme

nu

ERBÈE KR Anrogemie ec alogeie

mc

ORGANISATION DES Fi EURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

DE

SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÈTÉS NOMBRE

DE PORTE-GRAINES

MODALITÉS DE

À CONSERVER

ion

ro

Quelques draines de MURS Lo

=

2

ED

eS ps Peau pes nésisranes aux FOR La fnêere de récolte est ès étre Son Ste Ras RRRÈRS Re kS PRÈS HRÈRES ROMANE, Lorsque le pad est jaune, es ailes ES ES

PORT ROUE couper le plante à quelques centimes ES Se tte et ERRIRQE

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACUATÉ GERMINATIVE (ANS)

5

IN SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOU

MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS ASSOCIATIONS

CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION

.

.

2 200 (600 pour les VarieÀ grasses ER

nmination nte En plaques de 150 TS graines par celle, mèche ent Que Repiquage en QuiRone trous Les o on SR

SOUS, tous À à ae RS OR at

e à kiiiter Re note sssacise avec des aillers Ne pas enfoncer ke monte de manièr Implantation en fu d'été sous les QuRTeS CSSS À LORREES CROIS avecLib aillets s MÉSCUNS à Au kilo, incorpore aux

AN mat

€en her h

gra

PARTIE VII

LES PRINCIPALES CULTURES

LÉGUMIÈRES

MAÏS

PRÉSENTATION NOM LATIN

Zea mays L.

FAMILLE BOTANIQUE

Annuelle

PROFONDEUR

Moyenne, 120-180 cm

__

De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois Élevée, > 100 cm

RACINAIRE

|

PRÉFÉRENCES SOL

Profond et fertile

BESOINS EN COMPOST

Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-mûr où mûr

EXPOSITION

Ensoleillée

CULTURE MODALITÉS D'IMPLANTATION

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)

LEVÉE (JOURS)

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) | PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS

POSITIVES

ASSOCIATIONS

NÉGATIVES

_

sas

Légume-graine

CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE DU SYSTÈME

es

Poacées

Semis direct ou en godets pour repiquage 16 à 30

me. En L / |

| _—

1015

L

Avril à juin Août à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, P. 447

ROTATION

Alternance de 4 ou 5 ans

MALADIES

Charbon du maïs Puceron noir des racines, noctuelle du maïs, pyrale du maïs

PARASITES

MODALITÉS REPRODUCTION

DE

REPRODUCTION Générative / sexuée

FÉCONDATION

Allogamie

POLLINISATION ORGANISATION

DES FLEURS

ORGANISATION

DE LA PLANTE

Anémophile Fleurs unisexuées Plante monoïque

PRODUCTION

DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS

*

DE PRODUCTION

NOMBRE

DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

SPÉCIFICITÉS À LA FERME MODALITÉS

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS ASSOCIATIONS

CONDUITE

400 m 50

DE LA CULTURE

VALORISATION

Pollinisation manuelle possible pour diminuer les risques d’hybridation (secouer les têtes pour diffuser le pollen). Récolter lorsque le pied est brun. Les graines doivent être bien sèches. Préserver les épis les plus beaux, enlever les graines non conformes, abîmées, mangées..

4ous

2

DU BEC HELLOUIN En plaques de 60, 1 graine par cellule ou semis direct 1 rang tous les 20 cm. Besoin de proximité pour pollinisation Avec toutes les cultures basses. Nous associons le maïs sous forme de milpa, avec des courges et des haricots à rames à récolter en grains secs, ainsi qu’en traction animale avec des pommes de terre, des haricots ou des pois nains. Dans ce cas, la densité du semis de maïs est moindre Fertiliser lors de l'implantation (au semis ou au repiquage), utiliser les ressources en paillage disponibles Les épis sont vendus à la pièce ou conservés pour nourrir nos poules, la biomasse est très utile pour les paillis

NAVET

PRÉSENTATION NOM

LATIN

FAMILLE

Brassicaches

rrremameer

mir

_

vegas be. ca Brassi

BOTANIQUE



ee

cs

Légume-racine Bhannuele

CYCLE DE REPRODUCTION

DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE

De le mise en caleure à La fn de fa récise

DE PRODUCTION

3 mots (mini, primeur, culsore estivale,

HAUTEUR DU SYSTÊME FOLIAIRE PROFONDEUR

DU SYSTÈME RPACINAIRE

PRÉFÉRENCES SOL

L

BESOINS EN COMPOST

AiCur Apport RÉCEISAITE

l'oi

OtE

nn

5

Démerntaie 5

ne

coner

—_—_—_—_

nn

Faible, - 56 cm Moyenne, 122-180 CM

$E

rarermédiaire, 34 TOUS

msénrtnneesiistthé Frais rrais bien drainé, pen calcaire

EXPOSITION

mi

enatramnatrenttreire

po,

.

_

-

_

—————————————__

Ensoleillé

CULTURE

MODALITÉS D'IMPLANTATION

Sernis direct

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)

7830

LEVÉE (JOURS)

427

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)

PÉRIODE DE SEMIS

PÉRIODE DE RÉCOLTE

Mei 2 novembre Voir Tablezn des “bonnes 2s30CationS Pr AE 447 Voir Tblecn des “mauvaises 21002008D", Où 4 IS Atte3ndre

ASSOCIATIONS POSITIVES

ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION MALADIES PARASITES

Rouille blanche

MODALITÉS DE REPRODUCTION

REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

18220

De mers à mai et failler-aoûe

mate ose nn Entomophil Heure biscrmuées, hermaphrodites Plane hermaphrodie

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE

DE PORTE-GRAINES

À CONSERVER

30

DIFFICULTÉ

-



ne

MODALITÉS DE PRODUCTION

Sélectionner les pieds les plus bear ex sains, résistanes 2 fond er a gi Récoiber Les mme

NOMBRE

450 2750

DE GRAINES PAR GRAMME

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

lorsque les siliques sonr brunes Bartre er canser pour récupérer les games momies 2 de necpe taille 4ous

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION

is direct en poquets

(3 graine où 3 graines pour les RER

Driemeur., Où Semi

race au

ir de précision. Nous privilégions le semms en plaques mirireteles (nou les marers de SERRE notamment), sivi d'un repiquage en place Î ac arvine aussi de repugmer les navet si le semis s dérect est trop dense, cela fonctionne tres bem

ESPACEMENTS

ASSOCIATIONS CONDUITE

DE LA CULTURE

VALORISATION

is d i r e c t en goders : en quinconce tous les 15 Ce Dour des jerames, sons les 25 cm pour des gros. Semis direct au semoir de précision : L2 rangs ous Les 3 Ce pousr des mem, & rampe pur des gros

Pomme de terre primeur, panais (production de mavet primeur), cuûmaree mercacehes de vpe mais,

fève, haricot, pois, tomate et concombre

Réakiser un faux semis Utiliser les ressources en palllsge disponshies

Borte de 8 pour les navets mini er primeur, si posnble en amocuer Sférences ooceure ou au kilo pour les navets adultes Fanes comestibles, fevers

S80

PARTIE Viii LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES

OIGNON

PRÉSENTATION ré84

LATIS

Li

All{um cepa L.

BOTANIQUE

TE CYCLE

Légume-bulbe DE REPRODUCTION

DE

PRODUCTION

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR

OÙ SYSTÈME

ne

Bisannuelle

DONNÉES GÉNÉRALES CACLE

—, TT



do

Alliacées

RACINAIRE

De la mise en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois (culture hivernale), ou intermédiane _ 3-4 mois (de saison)

ca

Moyenne, 50-100 cm Faible, < 120 cm

PRÉFÉRENCES SOL

Léger, bien drainé, riche en humus

BESOINS EN COMPOST EXPOSITION

Apport faible : moins de 3 kg/m? de compost mûr Ensoleillée

: CULT URE | . MODALITÉS D'IMPLANTATION

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)

LEVÉE (JOURS)

| TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)

| PÉRIODE DE SEMIS

| PÉRIODE DE RÉÇOLTE PSSOCIATIONS POSITIVES

|

SSOCATIONS NÉGATIVES ROTATI 1ON

MALADIES

MODALITÉS

10 à 30

20 à 25

|

Août-septembre puis février-mars, plantation en février-mars Avril à juin puis juillet-septembre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446

-

Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447 Alternance de 3 ou 4 ans

Mouche de l’ofgnon, thrips

DE REPRODUCTION Générative / sexuée Allogamie

FÉCONDATION | PÉLINISATION

Entomophile

ORGANISATION DES FLEURS

Fleurs bisexuées, hermaphrodites

DPGANISRTION DE LA PLANTE FRODUCTION

EL

18 à 20

Brûlure des feuilles, mildiou de l'oignon, pourriture blanche, rouille de oignon

| PRRASITES PEPRODICTION

Semis direct, semis en cellules pour repiquage ou plantation de bulbilles

Plante hermaphrodite

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS

1 km

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER

20 à 50

MODALTÉS DE PRODUCTION

Partir de semis de printemps, À la récolte automnale, mettre de côté les plus beaux bulbes

| DIFFICULTÉ

ed

(calibre, couleur, précocité), sains, précoces ou tardifs selon les objectifs. Sécher et stocker

les porte-graînes au frais et au sec, à l'abri de la lumière. Repiquer les oignons en fin d’hiver.

BOMBE

DE GRAINES PAR GRAMME

Récolter les ombelles lorsque 30 à 50 % des capsules sont ouvertes et laissent entrevoir des graines noires 250

FARULIE

GEPMAINATIVE (ANS)

2

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'HAPLANTATION

Plantation de bulbilles, semis en plaque pour oignon ciboule, Les semis directs nécessitent une

terre très propre, sans graînes d’adventices AISAÆMENTS #SSIR

1 tous Les 10 em sur le rang, En quinconce tous les 9 Cm

les 10 em de part et d’autre des planches)

10HS

CONOINTE DE LA CULTURE /ALOHISATION



P

pour oignon ciboul

Carottes, les oignons sont plantés sur les bords des planches Paillage possible si le temps est sec

Fr

Botte de 5 à 8 jeunes oignons ciboules, au kilo pour les oi Enons ss

le rang

:(OuLsur le

rang

tous

PANAIS PRÉSENTATION NOM LATIN FAMILLE

BOTANIQUE

CYCLE DE REPRODUCTION

Bisannuelle

DONNÉES GÉNÉRALES

CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE PRÉFÉRENCES

Moyenne, 50-100 cm

_—_——————————

Élevée, > 180 cm

enrichi en COMPOST mûr. Sol meuble décompacté en profondeur, frais, st mûr Apport faible : moins de 3 kg/m° de compo Ensoleillée

soL BESOINS EN COMPOST EXPOSITION CULTURE MODALITÉS

De la mise en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois

D'IMPLANTATION

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS)

ière puis repiquage Semis direct, possibilité de semer en pépin

20 10à25

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS

20

PÉRIODE DE RÉCOLTE

De septembre à février

Semis d'avril à juin

ASSOCIATIONS NÉGATIVES

Voir Tableau des “bonnes associations”, p- 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 47

ROTATION

Attendre 3 OU 4 ans

ASSOCIATIONS POSITIVES

MALADIES

Rouille

PARASITES

Rongeurs

MODALITÉS

REPRODUCTION FÉCONDATION

DE REPRODUCTION

POLLINISATION

Entomophile

ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE NOMBRE

Générative / sexuée Allogamie

ENTRE LES VARIÉTÉS

DE PORTE-GRAINES À CONSERVER

Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite 500 m. Attention, hybridation possible avec le panais suvace mème & œbe-S feunt généralement plus tard que le panais cultivé 20à 30

DIFFICULTÉ

#ekt

MODALITÉS DE PRODUCTION

À la fin de la première année, arracher les panais et récolter les racines Sélectionner les pins

en silo ou en cave, les replanrer au debut belles (longueur, forme, goût...). Conserver les racines

du printemps. Récoler les ombelles lorsque les graines sont brun chair, que les tiges rougisent et que les feuilles sont sèches. Artenrion aux risques de brèlure lors de E memipulanon des panais (frais ou secs) NOMBRE

DE GRAINES PAR GRAMME

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

220 L

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS ASSOCIATIONS CONDUITE

DE LA CULTURE

VALORISATION

Semis direct. Artention, germination très longue. Pour un semis très rgulier nous enisoes ue plaque gabarit.

6 rangs sur une planche de So cm de large, tous les 10 em surle rang Radis, cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois tomate et concombre Si possible réaliser 2 faux semis. Fertiliser au semis pailler avec les ressources spombles Au kilo

|

582

PARTIE

VII

LES PRINCIPALES

CULTURES

LÉGUMIÈRES

POIREAU PRÉSENTATION NOM LATIN

Allium porrum L.

FAMILLE BOTANIQUE

TT

Alliacées

TYPE



Légume-bulbe

CYCLE DE REPRODUCTION

Vivace ou bisannuelle

DONNÉES GÉNÉRALES

CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE

Fertile, profond, frais, meuble Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-mûr ou mûr

EXPOSITION

a

Ensoleillée

CULTURE MODALITÉS D'IMPLANTATION

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) } LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE

ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION

|

ne Semis en pépinière puis repiquage ou semis direct

.

13 à 24 10 à 20 20 Février à mai

=

Août à mars

L

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447 Attendre au moins 3 où 4 ans

MALADIES

Rouille du poireau, mildiou du poireau Mouche de l'oignon, teigne du poireau, thrips du tabac

PARASITES DE

REPRODUCTION

POLLINISATION ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

.

Faible, < 120 cm

PRÉFÉRENCES

MODALITÉS

————

De la mise en culture à Ja fin de la récolte : long, > 4 mois Moyenne, 50-100 cm

SOL BESOINS EN COMPOST

REPRODUCTION FÉCONDATION

L

DE

Végétative / asexuée ou générative / sexuée Allogamie Entomophile Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite

SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

1km 50 Fe _ Critères de sélection : longueur et grosseur du fût, caractère précoce ou tardif selon l’objectif,

tolérance aux bio-agresseurs.. Récolter les ombelles lorsque la moitié des capsules sont

ouvertes, Battre et tamiser pour récupérer les graines 400 2

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION Semis en pépinière, très longue germination, le séjour en pépinière dure 2 à 3 mois ESPACEMENTS Repiquage 6 rangs sur une planche de 80 cm de large, tous les 10 cm sur le rang

ASSOCIATIONS

Cultures verticales de type maïs, fève, haricot, Pois, tomate et concombre

CONDUITE DE LA CULTURE

Repiquer profond car la culture sur buttes se prête peu au buttage. Filet pour protéger de la mouche et

VALORISATION

En bottes de 5 à 8, au kilo, mini-poireau, inflorescences

de la téigne, Pailler avec les ressources disponibles

L

ND LAÆPIN

Débue cations !

tee TRE

_—

a

RAMILLE BOTANIQUE

D

Lespume-gnpseer JUL rm LR

LE REBROQUCTION

CIERE DE FROELCTEN

HAUTEUR QU SSSTÈME RLARE AROFONREUR DU SUSTÈME TLONARE

De

mise er ouitaureà 2e ie de ue

Rte

LS

< LT

Eroie. leger, er rame

NS EX COMFOST

oo

nrerreiaare. 7-4 "DAS

LOC CE “oeMs Jane. ie See

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uhie - mime Je 5 SEE de CMIEUSC TR

———————————————

Erieile

Th REX

Re virulence orromnee TS Cm Eu oi E mt JEU PRIRENT Noir Eieur des ue BURN" D EE Voir Dnieur des TRES ISSUES" EE

ASTROATIONS ROSTINES

ISRDOATIONS NEGATIVES

LES dE FU EM

RORMON

Er puis, RRIÈLSE Be gui

Caen

Arr

DE RDS SSCMENRS TB

Der

eee Dr one

MODALITÉS DE REPRODUCTION RERRQDUCTION

FÉCONBATION

License

ROLEINISATION ORGANISATION DES FLEURS

krogEre Fleurs Bemess Termes

CREANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÈTES NOMBRE DE BORTE-GRAINES

À CONSERVER

DIFEICULTE

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIYE (ANS)

Zu EL -

Sauce Saclenmenr Apnertur at Demers : Les SRI

ère 26

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS FSSOCIAFIONS COMDLATE DE LA CULTURE

VALORISATION

CASE Talent

Semis

revue ou RS

ex glaques Je oc cluies, 5 rames qu caltie

Sur une plane ee Ve Cm © 2 ERRE CRSRERES Re DOS E MAIS ER ESSENCE, LUE 3 MAIRES de DURE -HUIES Bus mr ec CRE. DURS Æ CAMES ME LES QUEUES MESSE rer 3

mines

res de pieeeanenr, Sail

au

les resscunoss Sepemibies

Fais

ts mures

à rames quex ue Êlve, Simeurer Les RENE DRE JET Les Dramenes jose die dE cuil des pans er des grannillers pur emmpie. 1 PiILpurt Re NUDIPREUNE 2€ RENE die MOLMERDE TULS Grass au lo, euges pousses rues mes”, Seurs

_

ca4

PARTIE VII LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES

POIVRON

PRÉSENTATION NOM LATIN

BOTANIQUE

FAMILLE

cris

LL

TYPE

CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR OU SYSTÈME FOLIAIRE DU U SYSTÈME

——

Légume-fruit

_

|

Annuelle ou cultivée comme telle

CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES GÉNÉRALES

PROFONDEUR

Capsicum annuum L.

Solanacées

|

RACINAIRE

De la mise en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois

——

Moyenne, 50-100 cm Moyenne, 120-180 cm

PRÉFÉRENCES Fertile, profond, frais mais bien drainé BESOINS

Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-müûr ou mûr

EN COMPOST

EXPOSITION __ …

Ensoleillée

CULTURE

:_MODALITÉS D'IMPLANTATION

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) … LEVÉE (JOURS) + TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE

| ASSOCIATIONS POSITIVES : ASSOCIATIONS NÉGATIVES -.

ROTATION

-

Semis sur couche chaude puis repiquage. Semis direct possible en région chaude 18 à 35 10à 1 25 Février à avril. Plantation en mai Juillet à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447

Alternance de 3 ou 4 ans Oïdium, pourriture du collet, pourriture grise Araignée rouge, pucerons

MALADIES PARASITES MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION

Générative / sexuée Autogamie (allogamie résiduelle éventuelle) Insectes et vent vecteurs d’une allogamie résiduelle

DES FLEURS

Fleurs bisexuées, hermaphrodites

ORGANISATION DE LA PLANTE

Plante hermaphrodite

PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS

som

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ

MODALITÉS

5 #

DE PRODUCTION

Sélectionner les plants vigoureux, sains et avec les bons caractères variétaux. Récolter les fruits

à maturité (éviter la surmaturité qui apporte des moisissures). Récupérer les graines ce

la chair du poivron est sèche, éliminer celles qui sont suspectes (noires, déformées, molles.

Attention, utiliser des gants NOMBRE

DE GRAINES

FACULTÉ

GERMINATIVE

PAR GRAMME

(ANS)

150 4

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS

D°“WAPLANTATION

ESPAC £MEN TE

En godets, sur couche chaude, puis repiquage en place En quinconce tous les 50 cm, 2 rangs sur une planche de 80 cm

ASSOCIATIONS

Salades, aromatiques, mesclun

CONDUITE

Tuteurage et égourmandage des deux premières branches latérales. Fertiliser à la plantation puis

DE LA CULTURE

VAL ORISATION

fertilisation mensuelle durant la production (de juin à septembre). Pailler avec les ressources disponibles Au kilo

ñ

X

À

POMME

DE TERRE

PRÉSENTATION NOM

LATIN

FAMILLE

Solanum tuberosum 1.

BOTANIQUE

Solanacées

CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES CYCLE

GÉNÉRALES > 4 mois De la mise en culture à la fin de la récolte : long, intermédiaire, 3-4 mois (primeur, variétés hâtives)

DE PRODUCTION

HAUTEUR

_Légume-tubercule 2nRueiE comme Vivace par ses rubercules, cultivée

DU SYSTÈME

PROFONDEUR

FOLIAIRE

DU SYSTÈME RACINAIRE

Moyenne, 50-100 cm Moyenne, 120-180 cm

PRÉFÉRENCES SOL

BESOINS EN COMPOST

EXPOSITION

{de conservation, variétés tardives | ou

Fertile, meuble, profond

a :

Apport imporcant : plus de 3 kg/m° de compost demi-mûr où Æùr Ensoleillée

CULTURE

MODALITÉS D'IMPLANTATION

Plantation de mbercules

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS : PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION

Plantation de mars à avril Maiï-juin à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p.447 Alternance de 3 ou 4 ans

Mildiou, rhizoctone noïr, alternariose, pourriture grise Doryphore, altise de la pomme de terre, pucerons

MALADIES PARASITES

MODALITÉS

DE REPRODUCTION

REPRODUCTION

FÉCONDATION

Végérative / asexuée ou générative / sexuée (plus rarement dans le cadre de l'obtention de nouvelles variétés)

Autogamie

POLLINISATION ORGANISATION

DES FLEURS

ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION

Fleurs bisexuées, hermaphrodites

Plante hermaphrodite

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION NOMBRE

Peu d'informations à ce sujet. Possible mais faïble intérêt en maraïchage. La production de semences a pour seul but de créer de nouvelles variétés.

DE GRAINES PAR GRAMME

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

Très variable

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS

D'IMPLANTATION

ESPACEMENTS

Plantation des tubercules.

Les buttes permanentes sont peu adaptées à la culture des pommes de terre. Si toutefois on y a recours, planter tous les 40 cm, 2 rangs en quinconce sur planche de $o cm. En traction animale : planter tous les 40 cm sur des billons espacés de 70 cm

ASSOCIATIONS CONDUITE

DE LA CULTURE

VALORISATION

Navet, salade, mâche, cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre Fertiliser à la plantation, butter, pailler dans le cas d’une culture sur buttes permanentes, après une ou deux opérations de désherbage et de burtage Au kilo. Les pommes de terre primeur “grenaille”, de toute petite taille, peuvent être culrivées sous serre de janvier à avril, avant l’implantation d'une culture d'été

586

PARTIE VII! LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES

POURPIER

D'ÉTÉ

PRÉSENTATION HOM

.

LATIN

ee

TYPE CYCLE

CITE

PTE

FAMILLE BOTANIQUE DE REPRODUCTION

DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE DE PRODUCTION

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE

rss

mois De Ja mise en culture à la fm de la récolte : intermédiaire, 3-4 Faïble, < so cm

PRÉFÉRENCES

sot

Indifférent

ar ss

Re

BESOINS EN COMPOST EXPOSITION

=

CULTURE

MODALITÉS D'IMPLANTATION

Sens direct en ligne ou à la volée

TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS)

" 15330

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS

Janvierà fn juillet

PÉRIODE DE RÉCOLTE

=

:

ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES

Fin mers À seprombre

ROTATION

i

droits

MALADIES PARASITES

MODALITÉS

DE REPRODUCTION

REPRODUCTION

Cénéraive/

Z

FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION

DES

ORGANISATION

DE

PRODUCTION

FLEURS LA

PLANTE

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS

DE PRODUCTION

Sélectionner les plus beaux pieds. Récolter les graines à maturité. Attention, elles tombent facilement

NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME

2 500

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

5

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION

Semis en plaques de 96 cellules puis repiquage en place

ESPACEMENTS

15à20cm

ASSOCIATIONS

Cultures verticales de rype maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre

CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION

Plusieurs coupes possibles Au kilo ou en mesclun

POURPIER PRÉSENTATION

D'HIVER OÙ CLAYTONE

NOM LATIN

FAMILLE BOTANIQUE TYPE A

|

EYCLE DE REPRODUCTION

CUBA

DE

nn,

Claptonia perfoliatæ Li POTTUREÉSS légume feuille

ro nee

Le

Blsannuelle

DONNÉES GÉNÉRALES

CYCLE DE PRODUCTION

De lu mise en culture

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE

à la fn de la récolte : long, > 4 MOIS.

nes

en

< FO EN PUDIG,

PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE

D

PRÉFÉRENCES Léger

BESOINS EN COMPOST EXPOSITION

Ensoletllée

CULTURE

LEVÉE (JOURS)

OPTIMALE

DE CROISSANCE

Quelques jours

PÉRIODE DE SEMIS

Fin mars à août Juin à mars

RÉCOLTE

ASSOCIATIONS

POSITIVES

ASSOCIATIONS

NÉGATIVES

=

€C)

PÉRIODE

DE

m0

puis éclaircissage Semis en plaques multicellules puis tepiquage ou semis direct

MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) TEMPÉRATURE

mm

ROTATION

Au bout de 3 ans

MALADIES PARASITES

MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION

Générative / sexuée

FÉCONDATION

Autogamie

POLLINISATION ORGANISATION

DES FLEURS

ORGANISATION

DE LA PLANTE

PRODUCTION

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE NOMBRE

ENTRE LES VARIËTÉS

DE PORTE-GRAINES

À CONSERVER

DIFFICULTÉ MODALITÉS NOMBRE

DE PRODUCTION

DE GRAINES

FACULTÉ GERMINATIVE

PAR GRAMME (ANS)

Peu d'informations à ce sujet. Se ressème très facilement,

2 200 4ous

SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS

D'IMPLANTATION

Semis en plaques multicellules puis repiquage possible, mais nous privilégions le semis direct

CONDUITE DE LA CULTURE

qui est fcile, la levée est rapide Semer assez dense Nous préférons cultiver le pourpier d’hiver seul car il est ainsi plus ficile à récolter, toutefois il peut être semé sous les cultures estivales en fin de saison, il prendra ensuite le relais Plusieurs coupes possibles, croissance vigoureuse et rapide

VALORISATION

Au kilo, de préférence en mesclun

ESPACEMENTS ASSOCIATIONS

ges

PARTIE VIN LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES

RADIS

PRÉSENTATION NOM

LATIN

Raphanus sativus L.

“FAMILLE BOTANIQUE CYÈLE

Brassicacées

Légume-racine _ Annuelle pour les radis de printemps et d'été, bisannuelle pour les radis d’automne et d'hiver

DE REPRODUCTION

DONNÉES

GÉNÉRALES

CYCLE DE PRODUCTION

De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois (radis d'automne), où court, < 3 mois (radis de printemps et d’été)

HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE

Faible, < so cm

Faible, < 120 cm

PRÉFÉRENCES SOL

Meuble, frais, fertile

BESOINS EN COMPOST

Aucun apport nécessaire

EXPOSITION

| CULTURE …

Ensoleillée

|

MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE

Semis direct

DE GERMINATION

(°C)

7à32

LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE

OPTIMALE DE CROISSANCE

| PÉRIODE DE SEMIS

2às (°C)

16 à18

Mars à septembre Avril à novembre-décembre pour les radis d’hiver

PÉRIODE DE RÉCOLTE : ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION MALADIES

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447

2 ans pour les radis de tous les mois et les radis d’été, 3 ans pour les radis d’hiver Mildiou

PARASITES

Altises, mouche du navet, charançon gallicole du chou, escargots et limaces

MODALITÉS REPRODUCTION

DE REPRODUCTION Générative / sexuée

FÉCONDATION

Allogamie

POLLINISATION

Entomophiles

ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE

PRODUCTION

Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE

ENTRE

LES VARIÉTÉS

NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION

500 m. Attention, hybridation possible avec le radis sauvage (ravenelle)

30 #6

Parmi les premiers radis (précoces), sélectionner les plus beaux (forme, vigueur...). Récolter les

hampes lorsque les siliques sont passées du brun-rouge au beige clair. Battre énergiquement et

NOMBRE

DE GRAÎNES

FACULTÉ GERMINATIVE

PAR GRAMME (ANS)

SPÉCIFICITÉS À LA FERME MODALITES D'IMPLANTATION ESPACEMENTS

ASSOCIATIONS CONDUITE

DE LA CULTURE

VALORISATION

tamiser pour récupérer les graines rondes et rouges

120

4ous

DU BEC HELLOUIN Semis direct avec semoir de précision Pour les primeurs : 12 rangs sur une planche de 80 cm, tous les 2,5 cm sur le rang. Pour les radis d’hiver : 6 rangs sur une planche de 80 cm, tous les 2,5 cm sur le rang, récolter jeunes les premiers radis pour éclaircir si besoin Carotte, salades, choux pour les radis primeur. Salades, choux, cultures verticales de type mas, fève, haricot, pois, tomate et concombre pour les radis d’hiver Dans le cadre d’une association, veiller à récolter régulièrement et à supprimer tous les radis à fin de leur cycle afin de libérer l’espace pour les plantes associées

Bottes de 25-30 pour les primeurs, bottes de 3 à 5 ou au kilo pour les radis d’hiver. Fanes

comestibles, fleurs

TOMATE

PRÉSENTATION

TYPE

Légume-fruit

CYCLE DE REPRODUCTION

Annuelle

DONNÉES GÉNÉRALES DU SYSTÈME

FOLIAIRE

DU SYSTÈME

—_—_—_——

e : long, > 4 mois De la mise en culture à la fin de la récolt

CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR

Co

Solanacées

FAMILLE BOTANIQUE

PROFONDEUR

=

Lycopersicon esculentum L.

NOM LATIN

Élevée, > 100 cm

RACINAIRE

Moyenne, 120-180 cm

PRÉFÉRENCES

=

soL EXPOSITION

CULTURE

puis implantation Semis sur couche chaude, repiquage en godets

MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)

16 à 30

LEVÉE (JOURS)

6às8

TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE

25

Semis en mars-avril, plantation en avril-mai Juillet à octobre

ASSOCIATIONS

POSITIVES

ASSOCIATIONS

NÉGATIVES

Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446

Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447

ROTATION

Attendre 3 OU 4 ans

fusariose Mildiou, pied noir de la tige, pourriture grise, alternariose, Pucerons, aleurodes

MALADIES PARASITES

MODALITÉS

DE REPRODUCTION

REPRODUCTION

Générative / sexuée

tropical) Autogamie (allogamie résiduelle éventuelle, jusqu’à 47 % en milieu résiduelle allogamie Insectes et vent vecteurs d’une

FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION

PRODUCTION

Fleurs bisexuées, hermaphrodites

DE LA PLANTE

Plante hermaphrodite

DE SEMENCES

DISTANCE PRÉCONISÉE

ENTRE LES VARIÉTÉS

DE PORTE-GRAINES À CONSERVER

MODALITÉS

Sélectionner les plants les plus vigoureux, selon les critères retenus : variété, précocité, productivité, goût, résistance aux maladies... Récolter le fruit à maturité. Récupérer la graine par fermentation liquide : la pulpe contenant les graines est mise à fermenter dans de l’eau pendant 2 jours à 20 °C. Lorsqu'une pellicule blanche apparaît à la surface, fouerter le liquide puis récupérer les graines pour les faire sécher.

DE PRODUCTION

DE GRAINES PAR GRAMME

SPÉCIFICITÉS

À LA FERME

D'IMPLANTATION

300 à 400 4

FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)

MODALITÉS

2m 5 à 30 *

DIFFICULTÉ

NOMBRE

:

post demi-mür ou mûr Apport important : plus de 3 kg/m° de com Ensoleillée

BESOINS EN COMPOST

NOMBRE

unes

Fertile, meuble, plutôt léger

DU

BEC HELLOUIN En godets, sur couche chaude dès janvier, Si le temps est froid et que le repiquage est retardé, le jeune plant peut être repiqué dans un pot plus grand. Repiquage en pleine terre fin mars ou avril :

1

4

ñ

°

sous voile de forçage ESPACEMENTS

En quinconce tous les 50 cm, 2 rangs sur une planche de 80 cm

ASSOCIATIONS

Salades, aromatiques, choux, chou-rave, navet, radis, carotte, concombre, betterave

CONDUITE

La tomate est très sensible au froid et au confinement, la culture forcée en début de saison demande donc une grande vigilance pour couvrir le plant d'une double protection par temps

DE LA CULTURE

froid, et l’aérer par temps doux. Fertiliser à la plantation puis fertilisation mensuelle durant la production (de juin à septembre), gros paillage, peut supporter le fumier frais, En Normandie,

culture sous serre exclusivement à cause de la sensibilité au mildiou. Eviter de mouiller les feuillages, l’arrosage se fait uniquement au pied (goutte-à-gourte)

VALORISATION

Au kilo

em

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7 —

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PE ER PNA

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iette À care

AIRE NES

Attichaut

Brooali perpétuel

Capuoine tubéreuse

Cudon

Chou de Daubenton

Ciboule de Saint-Jacques, où échalote perpétuelle

CGrambé maritime

Chénepode bon Henri

Crosne

52 LES

LÉGUMES VIVACES

nécessité de er vivaces réduit l'énergie requise par le travail du sol ef supprime lalorsque des plantes Cultiv Le sol es

matiqu t problé en em moins égal semer et planter chaque année. Les adyentices sont

est constamment occupé par des planes mafures Patrick Whitefeld

En toute logique, la démarche permaculturelle nous invite à privilégier les plantes vivaces Dar rapport aux plantes annuelles. La culture de ces

du dernières demande beaucoup plus de travail

sol, d’intrants et d’arrosages, elle impacte donc davantage le planète. Rappelons que, dans les milieux naturels, les plantes annuelles représentent souvent moins de 1 % des végétaux LES VIVACES,

POUR

NOUS

NOURRIR DE MANIÈRE

PLUS NATURELLE L'humanité se nourrit pourtant aujourd’hui principalement de plantes annuelles. 90 % de la nourriture produite dans le monde provient de

Creuser Le petit ruisseau qui borde notre première forêt-jardin, planter arbres et buissons nous a donné le sentiment gratifiant de contribuer à restaurer un peu de l’intégrité de la Terre-Mère.

Le premier à avoir importé le modèle de food forest en Occident fut Robert Hart, dans sa petite propriété du Shropshire, en Angleterre. Il fit des disciples, dont Martin Crawford, un jeune maraîcher qui, lassé du travail intense demandé par les cultures de légumes, entreprit de planter une forêt-jardin. Je ne pense pas que Martin travailla moins durant les décennies qui suivirent, tant il œuvra pour comprendre et développer ce modèle, Il fonda l’Agroforestry Research Trust, dont le site doit être visité

par tous ceux qui s'intéressent à la question. Son livre La Forêt-Jardin. Créer une forêt comestible en

nomie et abondance: permaculture pour retrouver auto

est la meilleure référence actuelle sur ce sujet. bue Martin Crawford a crée une pépinière qui di stri qntrès grand nombre de végétaux intéressants, bien gocumentés dans son catalogue“, Quand, en 2008, nous avons rencontré la permaculture, Perrine et moi nous sommes lancés avec

beaucoup d'enthousiasme dans la lecture de la littérature anglophone, Lorsqu’au détour d’une page nous avons lu les termes food forest, edible forest, ils nous ont interpellés profondément. Une forêt qui se mange ? Cette simple phrase a fait naître notre passion pour les forêts jardinées, elle n’a fait depuis que grandir. Trois mois plus tard, nous plantions notre première forêt-jardin, suivie huit ans après de trois autres. 1 s’agit probablement des premiers jardins foresders implantés dans une ferme professionnelle en France et ayant pour vocation de donner une production commercialisée, Ces quatre forêts-jardins font l'objet d’un programme de recherche mené en partenariat avec plusieurs organismes techniques et scientifiques - nous avons l’honneur de compter Martin Crawford dans notre comité scientifique. C'est principalement sur notre expérience de terrain que se fonde le récit qui suit.

2009 : LA PREMIÈRE FORÊT-JARDIN

DU BEC HELLOUIN Avouons-le franchement, l'implantation de cette première forêt-jardin fut mal préparée - j'en porte la responsabilité, avec mon défaut de toujours faire les choses trop vite. Nous n'avons pas suffisamment pris le temps d’étudier la question, de choisir

des végétaux adaptés au fond de vallée très humide où elle fut plantée, en bordure des mares et des Îles-jardins. Nous avons installé cette première jardin-forêt

en mars 2009 à l'extrémité ouest de la ferme, en

densifiant un verger de pruniers haute-tige planté l’année précédente. Nous y avons ajouté une strate buissonnante et une strate herbacée, tandis que des

lianes (des mûres géantes) furent mises en terre au pied des fruitiers. Elle comptait lors de la plantation

une centaine de végétaux différents, bon nombre

venaient de l’Agroforestry Research Trust. Et puis, à peine créée, elle fut relativement délais-

sée sept années durant car nous fûmes absorbés par l’essor de la ferme, Cette forêt-jardin devint un milieu semi-sauvage, envahi par les orties que nous fauchions plusieurs fois par an pour pailler les îles, Elle a vécu sa vie, certains végétaux ont disparu, notamment la plupart des couvre-sol, tandis que d’autres ont prospéré, Néanmoins, malgré

le manque de soins, elle nous a toujours offert des récoltes de fruits et de petits fruits,

< La premiere forét-jardin st

un milieu presque autonome, peu entretenu, certaines années

seu e

les allées sont fauchées. Il nou

arrive même d'y faire pâturer moutons et équidés au printemp lorsque le fourrage manque. Elle est luxuriante et globalement peu productive en récoltes commercialisables, toutefois elle remplit d’autres fonctions importantes: brise-vent, réserve d’auxiliaires et de biomasse. r cette forêtNous en sommes venus à considére un espace e comm jardin de 1 200 mètres carrés e, une enanc maint faible multifonctionnel, à très t un ituan const sse, bioma la “zone 4” offrant de donment, soire acces et, ersité biodiv réservoir de

beaucoup nant des récoltes. Elle nous a également appris.

LES

ENSEIGNEMENTS

DE LA PREMIÈRE FORÉT-JARDIN

LES FORCES DESIGN

Malgré notre inexpérience, le design de cette forêt était pertinent pour les raisons suivantes. une _ La forme étroite, en fer à cheval, permet les aux végét Les re. lumiè la de n bonne pénétratio lisière la sur s planté été ont soleil en nts plus exigea sud-est. - La forêt-jardin s’intègre bien au design préexistant de toute cette zone qu’elle abrite efficacement des vents dominants. - Neuf années après sa plantation, la densité des végétaux reste raisonnable et la lumière parvient toujours aux strates inférieures. - La forêt-jardin remplit diverses fonctions impor tantes, au-delà de la seule fonction nourricière : brise-vent et microclimat, production de biomasse et de plantes d’intérêt (extraits fermentés...), pro duction de fourrage, accueil de la biodiversité, sup-

port de formations... - La circulation y est agréable : une large allée cen trale la traverse en longueur, permettant l'accès d’un véhicule, et des sentiers desservent chaque ilot de production.

Y La mini forêt-jardin a été conçue en vue d'optimiser la productivité et la valeur créée par unité de surface. Ses objectifs sont donc bien différents et complémentaires de ceux de la première forêt-jardin. Bien évidemment, cette

mini-forêt-jardin demande des soins plus intensifs, ce qu’autorise sa

surface restreinte.

ares -

692

PARTIE

X

ARBRES,

BUISSONS,

FORÊTS-JARDINS

AMÉLIORATION

DU SOL

dans l'étude sur Cette forêt-jardin a été intégrée e réalisée par niqu la séquestration de carbone orga Les résultats . 2016 en ux l’université de Gemblo du sol, comble nota tion iora amél ont montré une

intrant n’y paré à la prairie témoin, alors qu'aucun a été apporté depuis la plantation. LES FAIBLESSES COUVRE-SOL

|

Après le travail du sol et la plantation, nous avons déposé partout un lit de paille d’une vingtaine de centimètres d'épaisseur (une vingtaine de balles rondes pour 1200 mètres carrés). Nous pensions que ce paillage suffirait pour contenir la flore

> Les forêts-jardins sont le royaume de Perrine, sa grande passion. On la voit ici plantant

spontanée et permettre la reprise de nos végétaux

fièrement la première forêt-jardin.

couvre-sol, repiqués à travers. S'il est vrai que, le premier printemps, ce paillage a contribué à ralentir la repousse de l’herbe et nous a permis de bien désherber les chardons (affaiblis par le volume de

Notez l'épaisseur du païllage, qui n’a toutefois pas suffi à enrayer la repousse de la flore spontanée, malgré le travail du sol préalable, couvre-sol. Les erreurs que

paillage et, de fait, faciles à arracher), dès la fin du premier été il a été digéré et les couvre-sol étouffés par l’herbe. Les orties, à la faveur de l’apport

première implantation ont nourri nos réflexions pour les suivantes.

lages des zones maraîchères, mais elles rendent

ce qui a causé la perte de la plupart de nos végétaux

de compost, se sont alors invitées en nombre ! Ces dernières sont mises à profit pour les pail-

nous avons commises dans cette

les récoltes de petits fruits peu agréables. Nous en avons conclu que la question de l’implantation des couvre-sol était tout à fait déterminante dans une forêt-jardin et qu’un paillage sous forme de

- Perrine me demande d’ajouter qu’elle l’aime

sauvageonne, cette forêt, et qu’elle lui donne du plaisir ainsi.

bâche biodégradable, qui dureraïit de un à trois ans,

MÉTHODE DE PLANTATION

Nous avons fait appel aux services d’un ami agri-

culteur. Un apport important de compost de fu-

Nous avons planté

au fil des ans quatre

forêts-jardins, différentes et complémentaires.

mier de cheval bien décomposé a été réalisé car le sol de l’herbage sur lequel nous l’avons implantée était particulièrement peu profond (moins de 15 centimètres). Un passage de rotovator a ensuite permis de décompacter le sol en place et d’incorporer le compost, détruisant par la même occasion le couvre-sol autochtone. Puis une mini-pelleteuse a décaissé les allées et déposé la terre sur les espaces de plantation. La profondeur

de sol a ainsi doublé. La plantation a ensuite été

rapide et facile (une semaine de travail environ

pour deux personnes), creuser les trous dans la terre meuble ne demandait presque pas d’efforts.

Le tracé en creux des allées canalise les pas des visiteurs et évite qu’ils n’aillent piétiner les espaces plantés.

RAPPORT ENTRETIEN/PRODUCTIVITÉ Depuis la plantation, nous n’avons consacré

serait la meilleure solution afin que le couvre-sol implanté puisse s’installer sans concurrence.

MAUVAISE

ADAPTATION

DE CERTAINS VÉGÉTAUX

Nous n’avions pas pris le temps (et n’avions pas les compétences) pour choisir des végétaux bien adaptés au sol périodiquement gorgé d’eau : nous nous sommes contentés des indications figurant

sur les catalogues. Nous aurions dû nous faire

conseiller par un pépiniériste local. En réalité, c’est surtout l’emplacement, trop humide, froid

et venteux, qui n’est pas favorable à une forêt frui-

tière productive.

Seuls les “classiques de nos régions” tels que les

pruniers, pommiers, groseilliers, cassis, framboisiers, mûres grimpantes... ont offert de bonnes récoltes. Les arbres et arbustes non autochtones ne se sont pas adaptés à notre vallée si humide : dès le se-

cond hiver, les plaqueminiers, les actinidiers (lianes

à

cette forêt que quelques heures de travail par an

(désherbage, fauchage de la strate herbacée, récoltes). Le niveau de productivité y est faible, mais la charge d'entretien aussi et les charges d’exploitation sont nulles hormis le temps passé. Dans un design permaculturel, il est pertinent de conserver des espaces semi-sauvages.

à kiwis), les arbustes à gojis n’ont pas survécu.

Nous avons créé une zone de terre de bruyère où ont été plantées des myrtilles, des airelles et des canneberges. Les airelles et canneberges ont rapidement été envahies et étouffées par les orties.

Si nous les avions implantées sur un couvre-s0l empêchant la reprise de la flore autochtone, nous

CHAPITRE

paurions Sans doute mangé quelques-unes ! Les rlles, quant à elles, produisent timidemen t, le

ol n'étant pas adapté. EPRISE cETTE

EN

MAIN

PREMIÈRE

DE

k

FORET-JARDIN

fn 2016, dans le cadre de notre programme de recherche, nous avons à nouveau investi cette forêt. Nombre d'arbres indigènes qui avaient prospéré ont été supprimés (des saules marsaults esseniellement). Une taille des arbres et des buissons aéré réalisée, un contrôle plus intense de la strate

perbacée entrepris. Une clairière a été ouverte ct plantée de légumes vivaces. Une culture de champigons à également été relancée (voir le chapitre 62, p. 645).

Toutefois, du fait du biotope, nous souhaitons conserver à cette forêt un faible niveau d’entretien et acceptons que la productivité ne soit jamais

élevée. Les autres fonctions remplies justifient pleinement sa présence.

Nous envisageons d'introduire un petit élevage,

une basse-cour a priori, dans une partie de cette

forêt-jardin. Au printemps, nous y laissons parfois nos équidés et moutons pâturer quelques jours. Les dégâts occasionnés aux arbustes et aux arbres sont quasi inexistants : ils préfèrent l’herbe des allées,

2016 : LA MINI-FORÊT-JARDIN

Nous avons utilisé les leçons tirées de cette pre-

mière expérience pour concevoir un nouveau type

de réalisation : la mini-forêt-jardin. Celle-ci reflète noS prises de conscience durant ces années. Nous

avons compris que, pour qu’une pratique plus éco-

logique essaime, il fallait aussi démontrer sa perti-

nence économique. Si nous parvenons à faire la démonstration que l’on peut vivre d’une forêt-jardin, alors il y a fort à parier que ces jardins forestiers passeront de quelques rares expériences éparses à un maillage du territoire. Nous avons donc conçu la mini-forêt-jardin comme un espace hautement productif sur très

peu de surface, comme

son nom

l'indique, de

manière à pouvoir être implanté dans un jardin familial, en bordure d’une parcelle maraîchère,

dans un parc en ville. La productivité a été le critère prioritaire, sans pour autant sacrifier l’esthétique, bien au contraire : l’un des atouts de ce type d’environnement est qu’il peut aider les personnes à se reconnecter à la nature. Sa vocation expérimentale l’amène en outre à recevoir

de nombreuses visites. Nous avons converti années plus tôt avec sement d’un chemin. elle était dédiée au

une terrasse créée quelques des remblais issus du creuSituée en bordure de rivière, maraîchage jusque-là. Elle

mesure

à

peine

300

mètres

Carrces

(220

méêtres

carrés cultivés et 8o mètres carrés d'allées). Sa forme tout en longueur invitait à une allée cer tralc sinucuse pour casser l'effet de couloir. Une

petite place au milieu nous permet d'accueillir les groupes de visiteurs (nous sommes toujours gênes de dans la première forêt par l'absence de point réunion où donner les explications). sur trois Gette mini-forêt-jardin est structurée ; ment niveaux et comporte principale

- Des arbres colonnaires ; il g'agit de fruitiers de us petite taille portant leurs fruits sur le tronc où ue hauteur en développement Leur celui-ci. près de fortement, cc dépasse pas 3 mètres. Ils sont taillés strates inférieures. qui évite de faire de l'ombre aux

v Cinq années

séparent

cette photo

de celle de

précédente

Ge chemin,

la pag

carrossable

lorsqu'il est élagué, traverse la

forêt-jardin et mène & un petit

pré-verger, Nous y avons construit l'abri en rondins que l’on y

aperçoit, La multiplication des petits espaces donne

l'impression

que notre territoire est beaucoup plus grand qu'ilne l’est en réalité

694

PARTIE

X

ARBRES.

AUISSONS,

FORTS

JARDINS

aromatiques, principalement de plantes ont

été plantées

par endroits

pour

Des filcurs

la biodiversité

et l'esthétique du lieu

Signalons que les allées, en creux, sont paillées afin de limiter l'entretien ct l’enherbement Dès l'été suivant la plantation, réalisée en mars 2016, la mini-forét-jardin était déja un en

vironnement très agréable, Les choix réalisés se révélaient pertinents. Dans le cadre du programme

d'étude destiné à documenter les aspects technico économiques de la forét-jardin, toutes les opéra

tions et les coûts d'implantation ont été relevés et ont fait l’objet d’un rapport”. Chaque année, un rapport sera publié pour réaliser le suivi”. La conception de cette mini-forêt-jardin fait qu’elle demande plus de soins que Ja forêt-jardin initiale, toutefois la charge d’entretien est réduite

par Putilisation des bâches. Ce modèle

de mini-forêt-jardin

nous semble a

priori très adapté pour qui veut 8e lancer dans l'exploitation commerciale de cette forme d’agri culture naturelle.

Ce budget” est celui d’un projet expérimental et pédagogique. I] n’est pas le budget type d’une

mini-forêt-jardin de 300 mètres carrés, Il est

relativement élevé : nous avons fait le choix de prendre des arbres âgés (afin d’avoir des résultats rapidement) et d’acheter la strate herbacée (pour des raisons de manque de temps). D’autres pos sibilités sont évidemment envisageables, comme acheter des arbres plus jeunes ou produire soi-

même tout ou partie des végétaux. Cette dernière

A Voici la mini forêt-jardin en 2016, l’année même de sa

plantation. La production de la seule strate herbacée atteignait déjà 15,90 euros par mètre Carré, sur neuf mois.

Cette mini-forêt-jardin est

soigneusement étudiée dans le cadre de notre programme de recherche sur la viabilité économique du métier de sylvanier.

- Des buissons de petits fruits greffés sur tige. Là

encore, il s’agit d’une forme peu fréquente que nous avons pu apprécier dès le début de la ferme

et qui convient à merveille aux systèmes étagés. Les branches fruitières sont greffées sur un tronc

de 80 centimètres de haut environ, ce qui a pour

avantages de dégager la strate herbacée et de fa-

ciliter la récolte, Chaque “mini-arbrisseau” donne

en moyenne 2,5 kilos de groseilles ou de cassis par an, parfois plus (seules des variétés très classiques sont disponibles sous cette forme). - La strate herbacée a été pensée pour éviter de re-

produire les erreurs de la première forêt-jardin. Le

sol a été préparé, les allées décaissées, puis les sur-

faces destinées à être implantées ont été couvertes

avec différents types de bâches biodégradables, de manière à pouvoir les comparer. Les plantes couvre-s0l ont été repiquées à travers les bâches. Elles ont pu prospérer rapidement et le désherbage reste très limité, Les végétaux couvre-sol choisis ont à peu près tous un intérêt commercial. Il s’agit

option est sans doute la plus économique et la plus écologique. Elle a avantage de garantir une meilleure reprise des végétaux. Elle demande en

revanche du temps, de anticipation et une cer taine technicité.

PRODUCTIVITÉ DE LA MINI-FORÊT-JARDIN L’année même

de la plantation, la strate herbacée

a donné 3 495 euros de sée (les petits fruits et encore en production), carré cultivé, ce qui est année 1. La productivité

production commerciali les fruitiers n'étaient pas soit 15,90 euros au mètre très honorable, surtout en horaire était de 37 euros,

équivalente à celle du maraîchage, alors que seule la strate herbacée était en production, Ceci laisse

entrevoir une possibilité de bien vivre d’une forêt-jardin conçue sur ce modèle car; telle que nous ‘avons envisagée, l’ensoleillement dont bénéficie la

strate herbacée ne devrait que légèrement faiblir, ce qui permettra de cumuler une production de cette strate quasi identique et des volumes de récoltes croissants au niveau des arbustes et des arbres.

TRE

CHAP

fABLEAU RÉCAPITULATIF

pu NOMBRE DE VÉGÉTAUX DE LA MINI-FORÊT-J

ARDIN PAR STRATE

Fee

NOMBRE DE

TES

VÉGÉTAUX

1 31

Strate arborée basse *

146

Strate arbustive ;

State herbacée

Strate couvre-sol

—————————

u

8 jours de

tuteurage des fruitiers

, 4 personnes) « .

(avril 2016)

8

Total des végétux

754



Préparation du sol,

95

Strate verticale

TEMPS DE

TRAVAIL

Design et commande des | 4 jours a— plants (hiver 2015) plantation et

FORETS-jJARDuye

DE TRAVAIL

TRAVAUX

————

473 ——————

5

BUDGET ET TEMPS D'IMPLANTATION

LES

63

Implantation

de la strate herbacée et

couvre-sol (avril 2016)

8 heures (& .

soit 32 Jours

3 jours de

S heures à 2,

soit 6 jours

BUDGET D'IMPLANTATION DE LA MINI-FORÊT-JARDIN

STRATES

CANOPÉE

STRATE

|ARBORÉE | STRATE

STRATE

TOTAL

104 €

So €

4589 €

0€

o€

1u7€

BASSE

ARBUSTIVE® | HERBACÉE® | SOL

Prix des végétaux | 37€

913 €

2219€

1236 €

12€

384 €

71€

0€

Prix des tuteurs Prix des bâches

Main-d'œuvref Coût total

_

STRATE

| COUVRE

724 €

4386 € 10 816€

LA FORÊT COMESTIBLE La performance économique

était le critère

proritaire retenu pour la conception de la miniforêt-jardin. Mais nous étions conscients des li-

mites de ce type de jardin forestier : il demande des

soins conséquents, notamment pour entretenir la strate herbacée, et ne pourrait être développé 2 grande échelle. De plus, la demande en plantes aromatiques et en petits fruits n’est pas exponen-

tielle, tout dépend de la région où l’on se trouve

et du mode de valorisation (la transformation en huiles essentielles absorbe de gros volumes). Nous réfléchissions également aux évolutions de

notre système agricole, afin de le rendre soutenable pour la planète et à même de nourrir une

population plus nombreuse. Une question nous obsède : comment nourrir les générations à venir

sans pétrole ? Comme relaté dans notre précédent livre, ceci n’est envisageable qu’à condition de modifier notre régime alimentaire. Il serait

souhaitable, pour des raisons tant écologiques que de santé, de consommer moins de céréales et moins de viande. Ceci permettrait de libérer, potentiellement, des millions d’hectares de terres

agricoles, qui pourraient être plantés de forêts comestibles.

Nous appelons forêt comestible une forêt de grande taille dominée par des essences comestibles,

notamment par des arbres donnant des fruits à coque (sous nos latitudes, et selon le type de sol, des châtaigniers, des noyers, des noïsetiers, des

amandiers...). Les fruits à coque ont un potentiel nutritionnel exceptionnel. Une forêt comestible

produirait donc une nourriture de qualité, du bois d'œuvre, du bois-énergie, de la biomasse, tout en

constituant un puits de carbone et une oasis de biodiversité. La question de la strate herbacée se pose différemment selon l’échelle de la forêt. Plus celle-ci est étendue, moins la strate herbacée est susceptible de recevoir des soins intenses. Dans le cas de la forèt comestible, nous envisageons de la faire entretenir par des animaux. L'élevage extensif d’animaux en forêt a toujours été pratiqué. Il a pour intérèts de permettre un entretien de la strate herbacée sans demander de travail (ce qui facilite la récolte des fruits à coque et limite les risques d’incendie) et

de rendre productif cet étage. L'élevage de pores, de sangliers ou de daims est bien adapté. Les animaux vivent dans des conditions semi-naturelles et ont une qualité de vie supérieure à celle des éle-

vages intensifs, La viande est de qualité. Même si la productivité de ce type d'élevage est moindre que celle d’élevages à fort niveau d’intrants, les Charges d'exploitation très réduites peuvent permettre une

vraie rentabilité. Mais, au-delà des considérations économiques, ce type d'élevage sous les arbres peut

La mini-forèt-jardin

a été conçue pour permettre à un sylvanier de vivre de son métier.

696

PARTIE

X

ARBRES,

BUISSONS,

FORÊTS-JARDINS

permettre de se procurer la viande qu’une part de la population continuera à consommer,

tout en

réduisant considérablement l'empreinte écologique de ce type de production,

Nos moyens limités et la surcharge de travail chronique ne nous ont pas permis de créer un prototype de grande taille de forêt comestible,

Toutefois, nous avons voulu aller dans cette di-

rection sans plus attendre. Nous avons donc planté en mars 2017 des châtaigniers, des noyers et des noisetiers sur des herbages attenant au cœur intensif de la ferme, en intégrant ces plantations dans un système plus vaste baptisé “paysage de résilience”, décrit ci-dessous.

A Louise a piloté le lancement de la plantation de la mini-forêt-jardin et du paysage de résilience, et lancé l’étude technico-économique. Mener ce genre d'étude est fortement contraignant car chaque opération, chaque récolte est quantifiée. Ce travail permet de produire des connaissances qui seront utiles à d’autres, ce qui est parfaitement en phase avec la vocation des forêts-jardins, une nouvelle forme d’agriculture qui n’a jamais été pratiquée sous cette forme en Europe.

Les châtaigniers et noyers ont été plantés en quin-

conce, tous les 10 mètres. Nous n'avons pas encore implanté de strate arbustive. Celle-ci pourra être constituée de noisetiers. La prairie sous les arbres est pâturée par nos moutons et équidés.

Pour l'instant, notre embryon de forêt comestible

n’est pas différent des vergers de fruits à coque classiques. Nous observons son évolution, la vitesse à laquelle la canopée se refermera, et poursuivrons l'effort de plantation au fil des ans pour installer un étage intermédiaire.

LE PAYSAGE DE RÉSILIENCE

Notre civilisation ne fonctionne que grâce à une intense consommation d’énergies fossiles bon marché et à des échanges mondialisés de nour-

riture et de biens de consommation. À l'échelon

local, nos modes de vie n’offrent plus aucune résilience. Une pénurie d’énergies fossiles (pour cause de guerre, de troubles géopolitiques dans les régions productrices de pétrole ou d’épuisement des ressources) interromprait les échanges

et les communautés locales seraient incapables de se nourrir, de se déplacer, de communiquer, de

travailler, de 8e soigner... Une ville comme Paris par exemple, d’après 8c8 élus avec qui nous échan

geons, ne bénéficie que de trois jours de stocks de produits alimentaires. Ceci nous a menés à réfléchir à notre responsa bilité en tant que paysans. Ne devrions-nous pas être en capacité d’offrir une forme de sécurité à

notre communauté, en cas de crise ? Nos fermes pourraient-elles représenter autant de bouées de sauvetage dans un monde qui 8€ noie ?

Nous avons donc saisi l'opportunité d'acquérir deux herbages en bordure du cœur intensif de

la ferme, d’une superficie de 3,4 hectares, pour y concevoir ce que nous avons appelé un paysage de résilience. L'idée est simple : chercher à produire à peu près tout ce que notre terroir est en capacité de fournir en matière de nourriture : des fruits à coque, des fruits, des petits fruits, des céréales, de la viande, des légumes, du poisson, du miel, des produits laitiers, des jus de fruits et du cidre... Contrairement à l'implantation de la première forêtjardin, ce projet a bénéficié de plusieurs années de réflexion et d'échanges avec différents spécialistes, Le processus de design a duré plus d’un an. Nous avons été contraints par notre pauvre sol : seuls quelques emplacements permettaient des cultures. Le paysage de résilience a été implanté en mars 2017, pour sa première phase du moins car les plantations se sont poursuivies en 2018, et un certain nombre de fonctions potentielles ne seront activées qu’en cas de besoin (aquaculture, produits laitiers, ruches...). Nous avons en ces deux pre-

mières années planté 3 000 arbres et arbustes.

Les fruits à coque Les noisettes et les noix, mais aussi les amandes, pistaches, noix de pécan, noix de cajou et noix de macadamia

sont des fruits à coque. Arachides et châtaignes ne sont pas à proprement parler des fruits à coque mais possèdent des propriétés voisines. Les fruits à coque sont d’une grande richesse nutritionnelle : - Riches en graisses essentiellement mono-insaturées et poly-insaturées (oméga 3), qui contribuent au bon fonctionnement du système cardiovasculaire (diminution du mauvais cholestérol, effet anti-inflammatoire

sur les artères, diminution du risque de diabète de type 2, d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire

cérébral).

- Riches en protéines. - Riches en vitamines B et E et en de nombreux antioxydants (lutte contre les radicaux libres, le stress oxydant et les processus de vieillissement). - Riches en minéraux : magnésium, manganèse, phosphore, potassium, fer, cuivre, zinc, calcium, sélénium..

- Riches en fibres alimentaires possédant un effet bénéfique sur le transit intestinal, les fruits à coque possèdent de surcroît un indice glycémique bas qui en fait de bons encas. - Les fruits à coque sont aussi reconnus pour leurs effets bénéfiques sur le système immunitaire, sur le

fonctionnement du système nerveux et contre les processus de cancérisation.

CHAPITRE

693

LESF

>

697

< Voici, l'année de sa plantation le futur chemin creux qui travers, le paysage de résilience. La terre décapée dans le chemin à permis de créer les talus. Un petit fossé les borde du côté des herbages

Les talus sont plantés d'une

alternance d'arbres fruitiers et de petits fruits, formant une haie

fruitière. Comme nous les paillons, nous en profitons pour y cultiver aussi des courges. Une anecdote qui en dit long: le chemin a été empierré avec S00 tonnes de silex

qu’un agriculteur de la vallée a extraites de ses champs labourés… Du fait de la perte importante

Comme nous l’avons vu précédemment (p. 209), Je paysage de résilience, dans sa première phase, comprend:

animale, destinés aux cultures légumières et à nos

| essais de céréales sans pétrole ; n ré- Un étang. Celui-ci participe à la fonctio

créative du paysage de résilience car il constitue

_ Une forêt comestible : deux emplacements ont été dédiés aux grands arbres fruitiers à coque ; _Des prés-vergers, plantés de fruitiers haute-tige dassiques de notre région : pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers, cognassiers ;

une piscine naturelle. Une plage ya été aménagée pour le plus grand bonheur de notre équipe, des stagiaires et de notre famille ; - Deux zones de dépose de matières organiques, destinées à accueillir les déchets organiques du

bordant le chemin de desserte et sur un talus tra-

- Des zones de production de biomasse : nous recevons pour l'instant suffisamment de biomasse de notre territoire, mais des espaces de production sont prévus au cas où nous souhaiterions devenir autonomes pour la fertilité.

_ Quatre haies fruitières, plantées sur les talus

versant le terrain, alternant des fruitiers demi-tige,

des noisetiers et des buissons de petits fruits ; Deux corridors de biodiversité reliant la forêt à la ferme, constitués d’une double rangée d’arbres

sur un talus large. Les arbres ont été choisis pour

constituer également des haies fourragères, de manière à compléter l’alimentation des animaux ; - Un système de pâturage holistique (voir p. 209 et p. 699) comportant sept prés (dans lesquels sont plantés la forêt comestible et les présvergers). Les animaux tournent d’un pré à l’autre, ce qui permet une meilleure gestion de l’herbe, une charge plus importante à l’hectare et une diminution des parasites ; - Trois petits champs (deux de 1 500 mètres carrés et un de 600 mètres carrés), cultivés en traction

des sols, les agriculteurs de notre région doivent maintenant se livrer périodiquement à de telles opérations de dépierrage.

territoire et à les valoriser;

En 2018, nous avons planté une nouvelle forêt-

jardin sur un relief créé par les matériaux sortis lors de la création de l’étang.

Nous avons également développé un espace ré-

créatif autour de l’étang, en ayant constaté à quel

point celui-ci avait enrichi la qualité de vie de notre famille, de notre équipe et de nos stagiaires. Notre intention a été de favoriser une reconnexion à la

nature,

Quelques définitions Les forêts-jardins sont un concept nouveau en Occident et il peut être souhaitable de préciser quelques

définitions. Nous proposons les distinctions suivantes :

Mini-forêt-jardin : agroécosystème de très petite taille (de quelques dizaines à quelques centaines de mètres carrés), multiétagé, très intensément soigné, dont la canopée est constituée d’arbres fruitiers à faible développement.

Forêt-jardin : agroécosystème de petite taille (de quelques centaines à quelques milliers de mètres carrés),

multiétagé, intensément soigné, dans lequel la canopée est formée principalement d’arbres fruitiers haute-tige.

Forêt comestible : agroécosystème de grande taille (de quelques milliers de mètres carrés à plusieurs milliers

d'hectares), multiétagé, dont la canopée est principalement constituée d'arbres donnant des fruits à coque et dont la strate herbacée est pâturée par des animaux. Elle demande des soins beaucoup moins intensifs que les formes précédentes.

Y Chemin creux bordé

de haïes fruitières.

698

PARTIE

X

ARBRES,

RBUISSONS,

FORÊTS-JARDINS

Ce paysage de résilience

Cinq mares ont été creusées en plus de l'étang, disposées de manière à pouvoir abreuver les animaux et arroser les cultures en cas de nécessité.

et les interactions. À terme, ce territoire d'à

Une partie des travaux ont été réalisés sous la forme d’un chantier participatif, Les bénévoles qui sont venus appuyer notre équipe salariée nous ont apporté énormément d’enthousiasme et d'énergie. Ils ont bénéficié en retour d’un apport de connaissances et d’une expérience avant de planter leur propre forêt-jardin. Pour réaliser des aménagements un peu exceptionnels, le chantier participatif est une formule qui permet à tous de progresser.

n'estau

thèse de nombreuses bonnes pratiques et un immense

syn

fondqu'une

La nouvelle forêt-jardin encadre plusieurs clairières en bordure de l'étang : la plage a été agrandie et peut accueillir des activités comme des cours de yoga, puis vient un espace pour les fêtes et le camping, puis un jardin pédagogique de buttes rondes. Une hutte et des toilettes sèches ont été construites.

terrain de jeu pour

exlatantes,

nos

développer

expérimentations, I nous donne à tous énorme ment de satisfactions, La démarche de Création de

ce paysage de résilience à consiate 4 intensifier les ressources biologiques et à multiplier les fonctions plus de 3 hectares

peine

sera en capacité de produire

beaucoup de nourriture et d'atteindre l'autotert lité. Toutes les productions potentielles peuvent être conduites à la main ou en traction animale, sans aucun recours aux énergies fossiles

Les forêts-jardins, sous leurs différentes formes,

constituent des lieux d’enrichissement du sol, des refuges pour la biodiversité, des puits de carbone

Quel autre système agricole otfre de si grands services

tout

en

produisant

une

nourriture

qualité : ?

A Cette vue aérienne datant de 2018 montre le site principal d'implantation de notre ferme, dans la vallée du Bec, Il mesure 5 hectares qui ont été entièrement revisités suivant les concepts de l’écoculture. Le potentiel de productivité de cette surface, considérée comme petite selon les canons de l'agriculture dominante, est considérable, Mais la gestion de cet ensemble complexe nécessite le

travail d’une équipe salariée, un couple seul n’y suffirait pas. Les plans de la page 699 détaillent l’organisation de l’espace,

de

D

jui

ES

PILOT LUTTE CLEA

CHAPITR

Rivière

BU

©

Principaux

chemins

JARDINS

69

les différents herbages

Haies fourragères | corridors de biodiversité

de matières organiques

Le 5 Forêts D comestibles 2017

LES FORÊTS

| pâturage holistique:

Aîres de dépose

| : Forêts-jardins (23)

€ 69

Li

Champs

en traction animale

ri | PUBS

k

Espace à vocation

récréative (étang+ age+ vclairière")

70

CONCEVOIR UNE FORÉT-JARDIN serait encore tel qu'il était autrefois,

Si vous, les hommes blancs, ’étiez jamais venus ici, CEex PAYS qualifié Tout y aurait conservé sa pureté originelle. Vous av

de sauvage, mais en réalité il ne

libres, Nous l'étions l'était pas, il était libre. Les animaux ne sont pas sauvages, ils sont seulement

aussi avant votre arrivée, Leon Shenandoah

Plus encore que pour d’autres projets permacultu-

rels, le stade de la conception est déterminant pour une forêt-jardin, Une fois en terre, on ne déplace plus les arbres !

Dans nos formations “Forêt-jardin”, toutes les fins

de journée sont dédiées à un jeu. Les stagiaires travaillent en petits groupes. Chaque équipe reçoit la carte d’un terrain fictif portant les caractéristiques de ses différentes zones. À l'aide de fiches présentant les principaux végétaux par strate, les participants choisissent les arbres et les buissons qu’ils souhaitent implanter. Ces arbres et ces buissons sont matérialisés par des ronds en papier plastifié, de couleurs variées, représentant chacun une plante adulte à l’échelle. Geci permet

de visualiser, en posant les ronds de papier sur le

plan, l'emprise au sol des différents végétaux. On

pourrait aller plus loin en attribuant des couleurs de plus en plus chaudes aux plantes nécessitant le plus d’ensoleillement et des couleurs froides aux plantes s’accommodant de l'ombre. < La conception de la mini-forêt-jardin a bénéficié de

l'expérience acquise durant les

années précédentes et du conseil de spécialistes en arboriculture.

Les arbres fruitiers choisis sont des demi-tiges et des arbres colonnaires. La plupart des petits fruits sont greffés sur tige, ils nécessitent de bons tuteurs. L'étiquetage doit être

chacun des végétaux que vous allez implanter, sur

, les conditions dans lesquelles ils pourront pousser x fun

guildes de végétau sur le sol ou encore sur les vous allez mettre en place,

Les étapes du design de votre future forêt-jardin selon le modèle proposé au cha

se déroulent

pitre 17 (p. 164 et suivantes), Soyez vigilant sur les points

suivants, présentés

selon un déroulé

chronologique :

nourrir 1. Précisez vos objectifs : désirez-vous

votre famille ? créer une activité à temps partiel ?

vivre de votre forêt-jardin ? Quel temps de tra vail pourrez-vous y consacrer ? De quel budget er au disposez-vous ? Vous pouvez vous report . 160-177 p. 17, re chapit au nté prése ire questionna

2. Apprenez à bien connaître votre terrain, son sol, son climat, son histoire, sa flore autochtone, ses

atouts et ses contraintes : ceci vous permettra de choisir les végétaux et les porte-greffes les mieux adaptés. Faites-vous conseiller par un spécialiste

sur ces sujets pointus,

Vous pouvez vous inspirer de ce jeu pour réaliser le design de votre forêt-jardin, à l'échelle, en bougeant chaque plante pour qu’elle bénéficie du meilleur emplacement et de l’espace nécessaire. Concevoir ainsi une forêt-jardin devient presque un jeu d’enfant !

3. Définissez les différentes fonctions qui doivent être assurées par les végétaux à intégrer au projet : production agricole, production de biomasse et

MÉTHODOLOGIE DU DESIGN

vent et microclimat, sanctuaire de biodiversité.

de design classiques en permaculture, présentés dans les chapitres correspondants de ce manuel :

4 Apprenez à connaître Les végétaux afin de choisir

La conception d’une forêt-jardin utilise les outils

fertilité du sol, production de fourrage en place ou

à exporter, production de plantes d'intérêt, brise

ceux qui remplissent les fonctions demandées et

soigneusement réalisé et un plan

patient : un design de forêt-jardin est complexe

qui sont également bien adaptés à votre territoire, Vérifiez également les besoins de chacun d'entre

des espèces et des variétés.

falloir acquérir des connaissances pointues sur

tionner et permettre ainsi l'autonomie de votre

dressé, afin de garder la mémoire

zones, secteurs, relief, climat, réseaux.

Soyez

et prend beaucoup de temps. En effet, il va vous

eux afin d'organiser des guildes qui vont tone

702

PARTIE

X

ARBRES,

BUISSONS,

FOR(

TS

JARDINS

Le noel

doit

pouvoir

atte indre,

mére

quelque

fruitiers pour beuren par jour, le front des arbres respecte Jeu es) quite reatent prod tife, 91 l'on chiinat acignements de Marti rawlord, dans les termnpérés

ent

d'urope

préférable

de créer

de

te puite de lumiere entre les arbres Curie fois atteiri li nt senta repré sion ), dimen te d'une ul ad leur taille aison moitié où Je quart du diametre de leur frond s gtrate les e indr Cela permet à a lumiere atte La , arbres des s tronc fes inféricures, main aundi

plupart des fruitiers tirent de 70 à 90 %, de leur

di énergie du soletl, Une à deux heures de #oteit jouer rect arrivant sur l'étage Inférieur peut donc

une un rôle egsentiel dans l'énergie reçue et faire ctivi produ la de vue de du point grande différence de lumiere té, Plus les érages inférieure reçoivent

et plus leur production #era HVOUrCHHe Et de qua lité (petits fruits auerés, plantes aromatiques at Havours CONCENtrÉCA).

A Et au milieu coule une rivière...

À gauche la mini-forét-jardin, à droite l’une des quatre petites

plages créées sur la ferme, entourée elle aussi de fruitiers. La clairière située juste derrière sert de lieu de camping à nos stagiaires qui le souhaïtent, lors

système. Vous pouvez utiliser le tableau reproduit P. 734-739 de ce manuel ou vous reporter à Ja lit térature spécialisée, s. Enfin, cherchez à disposer et assembler

tous

de nos formations. Ils bénéficient

ces végétaux sur l’espace disponible de manière que chacun bénéficie de conditions optimales de croissance et remplisse au micux les fonctions que Von attend de lui,

cet espace naturel ressourçant.

Les spécificités d’une forêt-jardin posent un cer-

ainsi de leur “plage privée” et de

L'une des multiples fonctions des microfermes est de favoriser la reconnexion des habitants du monde moderne à la nature.

tain nombre de contraintes. Voici quelques points de vigilance.

GESTION DE LA LUMIÈRE

Un système étagé suppose.une répartition optimale de la ressource lumineuse. Dans une forêt naturelle, les étages inférieurs sont plongés dans la pénombre par la canopée qui ferme complètement l'étage supérieur. Les végétaux de ces strates inférieures sont adaptés pour pousser hâtivement au

printemps tandis que le feuillage des grands arbres n’est pas encore développé, ou ont une croissance lente et sont peu productifs. Dans un modèle de forêt-jardin, nous attendons d’eux au contraire qu’ils fournissent des récoltes, ce qui suppose que

la canopée reste ouverte,

8j leg arbres sont moins denses que ne le propoue Martin Crawford, on a moins la sensation de #e trouver dans une forêt,

Chaque végétal a des besoins en lumiére qui lui #ont

spécifiques et qui reflètent généralement Je biotope

dont il eat issu. Les plantes originaires des #ou4 bois ou des ligières, comme les grogcilles, les Canais, les framboises, les mûres et les myrtilles, s'accommo

dent bien d’un ombrage partiel, Toutefois, les va

riétés cultivées, dont on attend qu'elles soient très productives, sont plus gourmandes en lumière et en chaleur que leurs cousines sauvages, Bien évidem ment, disposez les plantes les plus demandeuses en 1,1à

solcil en lisière sud, ESPACEMENT

ENTRE

LES

VÉGÉTAUX

Lorsque l’on plante un milieu boisé, on a généra lement tendance à trop serrer les végétaux. I faut les visualiser adultes, d’où l'intérêt d’un plan sur

lequel ils sont représentés ayant atteint leur plein développement,

Dans le cadre d’une forêt-jardin, ilest souhaitable

d’ajouter de 30 à 50 % d'espace supplémentaire entre les arbres par rapport aux distances de plan tation usuelles. Si l’on ne désire pas augmenter les distances de plantation, il faudra les tailler plus

Un principe de bon sens veut que plus la forét-jardin

sévèrement, Des arbres trop serrés deviennent hauts et maigres, et sont improductifs. Dans le

est claire et ouverte, plus ses étages

cas des fruitiers, cela entraîne une production uni

inférieurs

“en rideau” de la forêt-jardin nous paraît être la

quement sur la partie la plus haute des arbres, ce qui complique d'autant la récolte.

des clairières dédiées à d’autres usages (maraîchage,

qui desserve chaque partie, facilite les opérations

tion optimale de fa lumière, tandis que les clairières bénéficient de l'abri de la forêt-jardin. Les lisières sont maximisées,

ra certainement utile un jour, pour déposer du

seront productifs. Pour cette raison, une conception

plus pertinente, c’est-à-dire sous la forme de bandes étroites, d’une largeur de 8 à 10 mètres, entourant

élevage, récréation), Geci autorise une pénétra-

Veillez à dessiner un réseau d’allées fonctionnel,

de taille et les récoltes, et évite de piétiner les plantes couvre-sol, Un axe central suffisamment large pour y faire cireuler un tracteur se révéle

CHAPITRE

iage par exemple, Les allées peuvent constituer autant de puits de lumière. FACILITER LES RÉCOLTES

une forêt trop dense rend Jes récoltes pénibles, L'accès aux troncs doit être facile, Et Jon ne #ou halte pas, pOur Je bénéfice d'une récolte, en anni hiler une autre (celle du couvre-#01), On peut, lors

de la conception, prévoir l'implantation des végé

taux en fonction de leur période de récolte, 1 est judicieux de prévoir une production au niveau de ja strate herbacéce récoltable au printemps ou au

début de V'été afin de ne pas l’endommager quand

viendra le temps de récolte sur les arbres et arbustes proches, Lorsque la forét commence à ressembler aune petite jungle et qu’il faut sc glisser à travers une strate arbustive dense, on n’a plus envie d'y travailler, on 8/y rend de moins en moins, elle est

encore plus envahie par la flore spontanée et finit par n’étre plus jardinée du tout. Nous en avons fait l'expérience avec notre première réalisation.

CRÉER DES GUILDES QUI FAVORISENT

LA COLLABORATION ET ASSURENT L'AUTOFERTILITÉ Si la gestion de la lumière, l’espacement entre les sujets et l’ergonomie des récoltes nous obligent

à définir la compatibilité des végétaux au-dessus du sol, le design de la forét-jardin va également s'intéresser aux relations des végétaux entre eux dans le sol. Pour ce faire, on essaie de composer

des associations de plantes (guildes) qui vont créer une synergie entre elles et faire en sorte que leurs besoins propres seront assurés par le milieu, qui va boucler les cycles et entretenir sa propre fertilité (par le jeu des micro-organismes et des interactions au niveau de la rhizosphère).

À titre d'exemple, si l’on implante un abricotier,

faut pas hésiter à accompagner

70

CONCE

VOIR

NE

FORÊT

JARDIR

#3 croissance en

fonction des objectifs que Von #€ fixe, Désire-t-on

en année 10 une canopée dense, quitte à abandon

ner les étages inférieurs et à les faire péturer par des animaux ? Ou, au contraire, garder les étages inférieurs bien productifs, ce qui supp9$€ ne taille régulière des arbres ?

DÉLAI AVANT LA MISE À FRUIT

I convient d'intégrer le facteur temp# dans le pro

arbres decesaus de design d’une forét-jardin. Les

pleine mandent plusieurs années avant d'entrer en production production, Les petits fruits ont une Il raisonnable dès l’année suivant la plantation.

Jes faut prévoir de bien valoriser la strate herbacée premières années, elle est d’autant plus productive

qu’elle reçoit beaucoup de Jumiëre : si une valori-

sation immédiate est attendue, cette strate peut 8e composer de plantes aromatiques, médicinales et ou de plantes sauvages que l’on pourra récolter

La conception d’une

forét-jardin demande

un fort investissement, mais elle est ensuite beaucoup plus

simple à gérer qu’un

jardin maraîcher.

commercialiser dès Ja premiere année. Labsence _ de production des arbres peut également être com-

pensée par la mise en place de cultures de champignons sur billots de bois (voir le chapitre 62, p. 645) ainsi que par la culture de certains légumes

peu demandeurs en interventions et relativement

rustiques (tels que les courges) dans les clairières

bien ensoleillées aménagées dans la forét-jardin.

CHOISIR DES VÉGÉTAUX ADAPTES Si vous désirez mettre en avant le caractère expérimental d’une forét-jardin, vous pouvez vous amuser beaucoup : il existe de très nombreux végétaux susceptibles d’y être implantés, venant de nombreuses régions du monde. Mais si votre

priorité est de créer une forêt-jardin commerciale, alors sécurisez la production en choisissant principalement des végétaux classiques de votre

gourmand en azote, on veillera à l'accompagner,

au niveau des strates plus basses, d’un ou plusieurs fixateurs d’azote tels qu’un céanothe (Ceanothus) dans Ja strate buissonnante et du mélilot dans la strate herbacée.

ASSURER UNE FLORAISON ET UNE

FRUCTIFICATION

TÔT ET TARD EN SAISON

Pour ce faire, choisissez quelques variétés hâtives

et tardives dans les végétaux de toutes les strates que vous sélectionnerez, dès lors que celles-ci sont

adaptées à votre contexte, Étaler les récoltes pré-

sente des avantages certains, tandis qu’assurer une floraison en toute saison garantit la présence d'auxiliaires en nombre et diversifiés, ainsi qu’un

vrai régal visuel et olfactif.

ACCOMPAGNER

DANS LE TEMPS

L'ÉVOLUTION

Votre forét nourricière est un milieu qui évolue

Il ne dans le temps, plus qu’un jardin maraîcher.

« Bien que notre

mini-forêt-jardin ait ete

plantée il y a moins de trois

années, nOuS en SOMMES pleinement satisfaits : elle remplit parfaitement les fonctions que nous en espérions, conciliant productivité élevée, entretien modére et esthétique.

704

PARTIE

X

ARBRES,

BUISSONS,

FORÊTS-JARDINS

région, ceux qui donnent une production régulière et conséquente, Un conselller en arborlculture bio pourra vous indiquer quelles varlétés s'accommo

Les livres sur les forêts-jardins contiennent géné-

Le tableau p. 734-739 donne une liste non exhaus-

beaucoup d'attrait pour ces listes qui reflètent plus un travail de bibliographie qu'une expérience de terrain. Utillsez-les si vous désirez créer un Jardin

botanique, ce qui est un objectif louable, mais, si vous usplrez à devenir sylvanier, restez sur des

végétaux qui ont fait leurs preuves dans votre envlronnement, Ils vous donneront des fruits que

vos amis ou clients sont habitués à consommer.

lumière sur les strates inférieures. Une densité modérée facilite également la récolte des fruits.

Y Les mûres géantes et autres grimpantes qui partent à l'assaut des arbres fruitiers évoquent les Hanes des forêts tropicales. Ces grimpantes ont trouvé un moyen astucieux d'accéder à la lumière en s'épargnant l'énergie nécessaire à la constitution d’un tronc ligneux. Cect explique la vitesse de leur croissance.

|

. 4. L’étage vertical des plantes grimpantes

on n’a jamais entendu parler, J'avoue ne pas avoir

laissent arriver suffisamment de

orties..).

dent le mieux de ce mode de production.

ralement d’interminables listes de plantes dont

A La densité de la canopée doit être sotgneusement étudiée, afin que les plus grands arbres

(aro. 3. L'étage inférieur des plantes herbacées udes, conso s, vivace es légum matiques, couvre-s0l,

DES LÉGUMES DANS LA FORÊT-JARDIN ?

Il est tentant de concevoir un système intégré et

global, qui associe des légumes aux autres végétaux

de la forêt, Toutefois, à peu près tous les légumes

ont des besoins en lumière supérieurs à ceux des

plantes de sous-bois, Nous déconseillons de les cultiver dans un milleu non adapté comme la forêtJardin, sauf, comme évoqué précédemment, de façon opportuniste, les premières années, dans des clalrières de soleil, Mieux vaut implanter un jardin potager en périphérie, au sud de la forêt pour qu’il bénéficie d’un ensoletllement optimal, ou dans une charière suffisamment vaste pour que l’ombre portée des arbres ne soit pas pénalisante, Le concept de jardin-clairière est présenté au chapitre 19, p. 206.

LES DIFFÉRENTES STRATES

Robert Hart, le plonnier des forêts-jardins, décri-

valt sept strates différentes : - La canopée, formée de grands arbres (fruitiers haute-tige, châtaigniers, noyers...).

- L'étage des arbustes (arbres fruitiers basse-tige, nolsetiers.…).

- L'étage des buissons (groseilliers, cassis...). - L'étage des plantes herbacées (aromatiques, lé-

gumes vivaces, consoudes, orties...).

- Létage des plantes couvre-sol (fraisiers, pervenches, lierres...). - L'étage des racines et des tubercules (pommes de terre, raifort...).

- [étage vertical : lianes et plantes grimpantes (mûres géantes, vignes...). On peut y ajouter les champignons, si l’on souhaite mener ce type de culture bien adaptée à l’ombrage d'une forêt-jardin. Nous pensons que l’on peut simplifier cette division et ne considérer que quatre strates : 1, L'étage supérieur des arbres fruitiers (fruitiers haute-tige, châtaigniers, noyers...), 2. L’étage intermédiaire des arbustes et des buissons (noisetiers, grosellliérs, cassis..).

tive de végétaux adaptés à chaque étage, avec des indications sur leurs caractéristiques.

LES DIFFÉRENTES FONCTIONS DES VÉGÉTAUX D'UNE FORÊT-JARDIN

Comme évoqué, afin d'assurer la pérennité du système, des guildes vont être installées, com-

posées de végétaux aux fonctions multiples.

Afin de fonctionner au mieux, une guilde devra présenter au moins une plante de chacune des

catégories présentées ci-dessous. Choisissez de préférence des plantes locales. Vous pourrez

compléter les listes par vos propres recherches, mais vous constaterez probablement que nombre

de végétaux nécessaires à la guilde sont déjà présents dans votre milieu, peut-être sous la forme

de ces sauvageonnes que nous sommes tentés de “désherber” et qui remplissent de nombreuses fonctions ! Parmi les fixateurs d’azote, vous trouverez cependant des végétaux non autochtones (en France). Pour autant, il nous semble que leur intérêt concernant le sol et la guilde justifie leur présence. D’autres végétaux peuvent se révéler invasifs mais,

si vous intervenez pour les contrôler, leurs apports sont précieux.

PLANTES BIO-ACCUMULATRICES Ge sont des plantes qui ont la capacité de concentrer dans tout ou une partie de leur organisme certains nutriments (azote, oligo-éléments). Ces nutriments vont, par le biais des guildes et le jeu de la dynamique de la rhizosphère, être mis à disposition des végétaux voisins. Pour plus de détails, voir les tableaux sur les plantes fixatrices d’azote (p. 740), de calcium, de phosphore ou de potassium (p. 742) et sur les plantes à enracinement profond (p. 742). Gertains arbres ou arbustes fixateurs d’azote peuvent être entretenus en buissonnants et de ce fait occuper une strate intermédiaire.

PLANTES D'INTÉRÊT APICOLE

Ge sont les plantes qui offrent des ressources aux abeilles tant sauvages que domestiques : certaines donnent du nectar, d’autres du pollen. Le tableau

P. 743 propose des plantes mellifères qui pour-

raient remplir une ou plusieurs autres fonctions dans un contexte de forêt-jardin. Il n’est pas exhaustif et se base essentiellement sur des végétaux

présents à la Ferme du Bec Hellouin.

CHAPITRE

70

CONCEVOIR

ANTES À BIOMASSE plomasse Est entendue il comme toute matière

comprin à la lecture de nos déholres, « ondittonnern beaucoup la charge d'entredén ultérieure Valle

S exporté afin de donner du paillage, du four

palllia efficace (noue connelllene à nouveau d'optel

\

grale POUVAN être valorisée dans lu forêt jardin gou de la matière À composter, à transformer

énergie où En blochar, Les plantes à blomusse

qoit jogiquement caractérisées par leur croissance rapides parfois même envahissante, on peut les ré golter sans risquer de les épuiser,

Les plantes citées ci-après sont celles que nous

avons à disposition au Bec Hellouin et qui, dans

joe contexte de forêt-jardin, remplissent pluleurs fonctions : Tous les arbres où arbustes à développement

rapide : saules, peupliers, sureau, amélanchier

robinier faux-acacia, caraganier de Sibérie...

- Les arbres et arbustes au feuillage abondant : mürier (Morus nigra), liquidambar..

- Les orties, la consoude officinale (Spmphptum oficinale) et la consoude de Russie (Symphytum xuplandicum), les roseaux, le bambou (attention à son côté invasif), les fougères, le myriophylle Qriophyllum aquaticum - attention aussi aux nn Es pes récolté régulièrement), la

IMPLANTER UNE FORÊT-JARDIN

L'implantation d’une forêt-jardin se prépare longtemps à l'avance, La date est retenue plusieurs mois en amont et fixée durant la période de repos végétatif, idéalement en novembre ou en février Sous nos latitudes - en décembre et janvier; le de gel est plus important. Mars convient QT galement mais, si l’on prend du retard, on na

plus de marge de manœuvre avant la reprise de la végétation. - Le terrain a été débarrassé de son couvert végétal.

- Le sol a été décompacté, fertilisé (apports de

compost et d’amendements uniquement si cela s'avère nécessaire).

- l'implantation des arbres a été matérialisée (piquetage), les allées tracées et éventuellement décaissées.

- Les arbres et autres végétaux ont été commandés à14 pépiniériste de confiance, suffisamment tôt en saison (pour avoir un maximum de choix).

- Le matériel nécessaire a été préparé (outils, tu-

teurs, attaches, protections...)

- Les paillages sont à disposition (bâches, paille). - Une clôture a été préparée (si possible, mieux vaut la poser après la plantation de manière à ne pas entraver la circulation lors du chantier). - Éventuellement, un chantier collectif est organisé : invitez vos amis, des stagiaires et prévoyez de bons repas !

Nous vous recommandons de veiller tout parti-

culièrement à la bonne implantation de la strate

herbacée : elle est plus difficile à réussir que les autres strates (planter des arbres et des buissons est facile), et cette réussite, comme vous l'avez

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D'UNE FORÊT-JARDIN

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uné tuille douce ! = Pultaser Les plantes grimpantes.

LES RÉCOLTES

tés) devrait Le choix des végétaux (eupècen ot varié début

et, du permettre d'évaler Ja saison des récoll

idéalement. du printemps Jusqu'en fin d'automne atiquen dèt La strate herbacée donne den arom ten 8e pour récol les puis le début du printemps, mul

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ge, volre tout absorber : confitures, gelées, sécha

de la congélation si lon n'a pas le temps de faire transformation en été.

sous nos latitudes, Les fruity peuvent être récoltés de juin à novembre, à condition de cholglr deu vu rétés allant des plus précoces aux plus tardives, Len varlétés peuvent être regroupées selon leur pérlode de récolte afin de faciliter cette dernière, Les planteu aromatiques, petite frutt et fruité ne ue condervent

que quelques Jours après la récolte, Le choix deu espèces et des varlétés conditionnera durable

ment la répartition de la charge de travail, Il vou faudra réfléchir dès l'étape du deslyn aux mode de valorisation de vou productions (frals, sec, tran formation...), et envisager leu équipements et locuux qui seront nécossalres, Le choix de vendre en frais

ou de transformer influe également sur le cholx don

varlétés, N'hésitez pas à consulter de bons cutulo

gues et à demander consell à votre pépiniériute !

à Souventrs de la

plantatlon de la troisième forêt-Jardin : pralinage des racines, flerté de l'arbre mis en terre avec amour,

paillage généreux.

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PARTIE X

ARBRES, BUISSONS, FORÊTS-JARDINS

LA MINI-FORÉT-JARDIN > La mini-forêt-jardin est un système agroforestier expérimental que nous avons conçu avec le même objectif que le maraîchage bio-intensif : produire beaucoup sur peu d'espace. La partie située à gauche sur le plan est plantée d'une canopée d'arbres fruitiers colonnaires, la partie droite d'arbres fruitiers demi-tige, Un seul arbre haute-tige est implanté en bordure de

la placette centrale. La strate des buissons est composée de petits fruits greffés sur tige, la strate herbacée de plantes aromatiques et médicinales (PAM) et de fleurs comestibles,

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des expleations lors des visites guidées, un détail auquel nous n'avions pas pensé pour la première forêt-jardin !

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Quatre mois plus tard, la mini-forêt-jardin est déjà dense, la strate

herbacce bien productive, Pour les premiers fruits et baies, il faudra attendre l'année suivante !

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4 La fort comestible, telle que nous la décrivons au Bec Hellouin, peut être de grande taille et couvrir des centaines, voire des milliers ‘ares, Nous espérons qu'elle remplacera progressivement les monocultures de céréales, La canopée est principalement composée de Miaggniers et de noyer, le strate intermédiaire de noietters, La strate herhacde est pâturée par des moutons, des pores, voire des bovins

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PARTIE

X

ARBRES, BUIS SONS, FORÉTS

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JARDINS

no% #nimaUx, réco marchons en compagnie de clairiere au bord de tant de pleins paniers, vers Ja de remiser les ou l'étang, La, une cabane permet les enfants tils, de sécher les plantes, tandis que e cheval fidel mon elle nagent dans l'étang. J'att avant de iére lair in-c jard un pour travailler dans

rejoindre les enfants dans l’eau.

» Ayant passé quinze années

Je nous vois récoltant de l’osier sur les arbres té

tards de la berge puis tressant un panier dans le

de ma vie à visiter les peuples premiers, J'al été émerveillé de

calme du soir, comme me l’apprenaient mes freres eurs indiens Mimi Siku et Yoïwet dans les profond

découvrir que les forêts-jardins nous permellatent de retrouver des sensations éprouvées en compagnie des chasseurs-cuellleurs, au cœur même de notre monde moderne,

de la forêt guyanaise. Peut-être allumerons-nous un feu sur la plage pour y faire griller nos récoltes en regardant les étoiles illuminer le ciel ?

UN PETIT MONDE À PART

Loin des fracas du monde, nous inventons un art

la ferme a été le creusement de

Occident bouscule notre rapport à la nature.

de vivre paisible, en harmonie avec la nature, vivant les valeurs des Indiens sans être coupés pour autant de notre société, à la fois paysans, cueil-

talus en forme de fer à cheval qui l'entoure est planté de la troisième forêt-Jardin, Il forme un piège à chaleur el abrite des regards cel espace où l'on se sent déjà loin du

retrouver des sensations de chasseur-cueilleur

de nos vies !

d’Amazonie, Nous partions en pirogue sur le fleuve pour des partics de chasse, de pêche et de cueillette qui pouvaient durer une semaine entière. La pirogue se remplissait au fil des jours de toutes sortes de bonnes choses prélevées dans la forêt nourricière, destinées à être partagées entre les familles de retour au village. Je n’ai pas encore croisé de singe ni d’anaconda dans notre forêtjardin, mais quel bonheur d'y glaner en famille des fruits et des baics pour le dîner !

Oui, la forêt-jardin est un bel univers, riche de pro-

x La dernière réalisation de

cel étang bordé par une plage, Le

monde, La ptrogue à balancier a été rapportée du Vanuatu sur

le pont de Fleur de Lampaul, La

case est un temascal, ou hutte de sudalton, elle accueille ce rituel

de purification traditionnel des

Amérindiens, Nous ne quittons quasiment jamais la ferme, aussi

disposer de cet espace est pour

notre famille un ressourcement profond, dont bénéficient également l’équipe et les stagtaires lors de nos formations.

[introduction du concept de forêt-jardin en Personnellement, la forét jardinée m’a permis de

éprouvées lors de mes séjours chez les Indiens

L'implantation du paysage de résilience me fait cspérer la réalisation d’une vision profondément ancrée dans mon cœur : je nous vois nous promener dans cet univers dense, intensément vi-

vant, couvert d’une canopée généreuse qui nous nourrit et nous protège comme le placenta enveloppe l'enfant dans le ventre de sa mère. Nous

Jeurs, éleveurs, artisans... Autonomes

et maîtres

messes et de sens. Son côté innovant, exploratoire,

ne doit pas nous faire peur, bien au contraire.

N'oublions pas d’où nous venons, ces millions d'années passées nus, en immersion absolue dans la nature. Nous portons en nous cet héritage et sommes en profonde souffrance lorsque nous nous coupons de notre corps et de nos racines, La forêt-jardin n’est pas un retour à la jungle originelle mais l’opportunité d’une nouvelle alliance avec la Terre. Elle renature notre monde postindustriel et nous permet d’avancer confiants vers demain. Avant de quitter l’île de Mulatupo-Sassardi, j’avais demandé à Pedro Hakin s’il souhaitait adresser un message à mes compatriotes. Voici ses mots : “Ne pensez pas tant à l'argent. Les gens désirent, ambitionnent de construire de grandes entre-

prises et tout cela, et après c’en est fini de la nature, Nous autres Cunas, non. Nous vivons avec

ce que la nature nous donne et nous en prenons soin. Ce que nous avons, c’est peu de choses. Nous ne désirons pas posséder beaucoup, parce que les biens ne sont pas à nous. Souvenez-vous qu’ils sont à Dieu et que c’est lui qui nous les

+ Il a demandé beaucoup de travail, mais notre rêve de voir nos enfants grandir dans une étroite symblose avec les plantes et les animaux s’est réalisé

au-delà de nos espérances.

laisse. Toi, tu es assis ici, tu n’as peur de rien, personne ne va te voler, personne ne va t’assassiner, tu es libre, tu marches en toute sécurité... Tu es si bien ici, chez les Cunas, heureux. C’est parce que Dieu nous aime. Nous demandons constamment à Dieu qu’il nous garde la force et qu’il nous protège, et qu’il vous protège aussi, vous les Blancs. Si nous arrêtions de prier pour

vous, vous n’existeriez plus !”

a Lors d'une formation jardin”, Marc

grolimund, qui est pour

71

goss un grand maître gun ami précieux, gaitie les stagiaires aux gcrets de la greffe.

ÊTRE

SYLVANIER

Quand nous marchons sur la Mère Terre, nous la foulons toujours avec la plus grande

considération, parce que nous savons que l es générations futures qui montent de sous le sol nous regardent, Nous pensons sans cesse à elles*.

Mon rêve est que, dans

une génération, l’on puisse dire “Je suis sylvanier” avec autant

de naturel que “Je suis enseignant” ou “Je suis boulanger” !

Oren Lyons

VIVRE D’UNE FORÊT-JARDIN : DOUCE UTOPIE OÙ MÉTIER D’AVENIR

?

La lecture des chapitres précédents vous à peutêtre donné envie de vous lancer dans l’aventure ? À la ferme, nous pouvons constater que l’idée fait

son chemin dans l'imaginaire de beaucoup de personnes ! Pour décrire ce nouveau métier de jardinier de la forêt, nous avons forgé le mot de sylvanier et l'avons proposé dans notre précédent

livre. Depuis, les demandes de formation augmentent régulièrement.

rigoureuses, mais le recul nous

plutôt de la prospective : il ne tient qu’à vous d’incarner cette utopie !

LA PERFORMANCE

ÉCONOMIQUE

D'UNE FORÊT-JARDIN

La valeur commerciale de la production nous semble inversement proportionnelle à la hauteur des strates. La strate herbacée peut donner des

plantes aromatiques et médicinales en quantité, ainsi que des champignons, Si elles sont bien gérées,

l'on fait pour soi, pour vivre en cohérence avec son

la strate des buissons et la strate verticale peuvent trois produire une abondance de petits fruits, Ces valeur. de plus le créent qui ceux étages sont

Nous répétons toujours aux personnes qui viennent se former à la ferme : “Plus le rêve est fou, plus il faut le réaliser sérieusement !” En d’autres termes, ce

Les arbres donnent des fruits, mais leur densité et la surface réduite d’une forêt-jardin ne permettront pas d'atteindre des tonnages importants. Paradoxalement, l'étage qui absorbe le plus de

Devenir sylvanier ou sylvanière est un choix que

idéal, mais aussi pour la planète.

n’est pas parce que le métier de sylvanier constitue un engagement en faveur des générations à venir qu'il faut négliger sa dimension économique. Bien au contraire : pour que le modèle de forêt-jardin

devienne une alternative viable à des formes d’agriculture polluantes et biocides, il convient de faire la démonstration de son efficacité. Nous sommes porteurs d’une alternative et nous nous devons de réaliser des forêts-jardins qui soient le meilleur de ce que nous sommes en capacité de donner ! Elles

11} ©

économiques

manque encore, Les réflexions qui suivent tiennent

seront visitées et inspireront un grand nombre de pionniers du monde de demain.

À dire vrai, à notre connaissance, à ce jour per-

sonne ne vit encore des produits d’une forêt-jardin

sous nos latitudes, Sylvanières et sylvaniers sont une espèce en voie d'apparition. Nous-mêmes,

au Bec Hellouin, n'avons que des prototypes de forêts-jardins, que nous étudions soigneusement dans le cadre du programme de recherche déjà évoqué. Dans quelques années, nous espérons être en mesure de produire des données technico

lumière est celui qui rapporte le moins - raison de plus pour opter pour une densité d'arbres as-

sez faible si l’on est dans l'optique de créer une forêt-jardin commerciale.

MODÉLISER LA PRODUCTION D'UNE FORÊT-JARDIN

En utilisant les données technico-économiques

disponibles dans la littérature professionnelle, et en se fondant sur son expérience, on peut tenter une estimation, même grossière, de la productivité d’une forêt-jardin.

Par exemple, si l’on implante un arbre fruitier

demi-tige ou haute-tige tous les 10 mètres, on

peut considérer un carré de 10 mètres de côté (Goo mètres carrés). La modélisation peut être réalisée très simplement par informatique, à l'aide d’un tableur sur lequel on trace un quadrillage de 10 x 10, Au centre, on dessine le fruitier, un pommier

par exemple, adulte mais taillé pour maintenir une

couronne de 5 mètres de diamètre, soit une emprise

714

PARTIE

X

ARBRES,

BUISSONS,

A La gestion d’une forêt-jardin est une activité douce, pouvant être réalisée sans recours aux engins motorisés. Les petits fruits greffés sur tige améliorent considérablement la productivité de la strate herbacée et facilitent les récoltes.

FORÉTS

JARDINS

au sol de 25 mètres carrés approximativement. Sa production moyenne peut être estimée à 50 kilos de pommes par an à maturité (estimation volontairement basse pour tenir compte des aléas éventuels). Sur le pommier, on fait grimper une mûre géante qui donnera en moyenne 3 kilos de baies par an. Autour du pommier, on plante des buissons de petits fruits greffés sur tige, à raison d’un pour 2 mètres carrés sur la totalité de la surface, ce qui permet de garder de la place pour les allées et de circuler facilement. On peut planter 50 buissons sur 100 mètres carrés. Chaque buisson peut donner une production moyenne de 2,5 kilos de groseïlles ou de cassis par an, soit 125 kilos de baies.

Entre les buissons est implantée une grande diversité de plantes aromatiques. Il est possible de

Les données chiffrées

des premières années

d'exploitation commerciale de la mini-forêt-jardin confirment notre intuition : ce système novateur produit

davantage de valeur que le maraîchage par heure travaillée.

réaliser 3 coupes par an environ, ce qui donne po-

tentiellement un très grand nombre de bottes, mais, les marchés n’étant pas extensibles, on peut considérer que l’on ne commercialise que 4 bottes par mètre carré seulement, soit 400 bottes de plantes fraîches. Comme il est possible de valoriser différemment une partie des aromatiques, considérons que l’on produit également 30 bouteilles de sirop et 100 sachets de plantes séchées. Enfin, quelques plants de fleurs comestibles permettent de réaliser 50 boîtes vendues aux restaurateurs.

Estimation de la valeur de la production d’une mini-forêt-jardin de 100 mètres carrés, commercialisée en vente directe :

50 kilos de pommes à 2,70 € = 135 €

125 kilos de petits fruits à 15 € = 1 875 €

400 bottes d’aromatiques à 1,5 € 30 bouteilles de sirop à 6 € = 180 100 sachets de plantes séchées à 50 boîtes de fleurs comestibles à Soit une production totale de 3

= 600 € € 2,5 € = 250 € 3,5 € = 175 € 215 €.

Vous pouvez constater le peu de valeur créé par Varbre : 4 % environ de la valeur estimée totale. La production estimée est de 32,15 euros par mètre Carré,

allées comprises. Ceci semble une évaluation raisonnable pour un modèle de mini-forêt-jardin intensive. On peut extrapoler en considérant qu’une surface de 1 000 mètres carrés produirait 32 150 euros. Ce chiffre d’affaires permet a priori de dégager un revenu permettant de vivre car les frais d’exploitation sont réduits. Attention toutefois à s’assurer des débouchés commerciaux adaptés : pourra-t-on écouler 4 000 bottes d’aromatiques ? Un effort commercial sera indispensable. Le calcul des heures de travail pourrait être grossièrement estimé. Il convient de bien garder à l’esprit qu’une activité agricole comprend également des tâches commerciales et logistiques, administratives, de la gestion, l'entretien

des outils et du bâti... Nous estimons qu’il convient d'ajouter 50 % aux heures de travail réalisées sur le terrain pour toutes ces autres tâches. Il faudrait idéalement être en capacité de réaliser un vrai budget prévisionnel incluant les charges

d’exploitation. Il reste trop d’inconnues pour le

faire aujourd’hui. C’est l’un des objectifs de notre étude. Les éléments présentés ci-après donnent un aperçu des résultats sur trois ans. Nous remercions par avance les lecteurs qui voudront contribuer à déterminer la performance économique des forêtsjardins en nous communiquant leurs chiffres.

CHAPITRE

71

ÊTRE

SYLVANIER

11e

pernière minute :

les données de l'étude technico-économique 2016-2018 ajax que NOUS achevons là maquette de ce manuel, en novembre 2018, notre collaboratrice Cécile rhibaut cine ke caleul des données teclnico-ée onomiques portant sur la mini forèt-jardin et sur la forêt-jardin initiale

FORÊT-JARDIN INITIALE (PLANTATION EN 2009, SURFACE CULTIVÉE : 972 MÈTRES CARRÉS)

VALEUR DE RÉCOLTE* (€ TTC

2018 1 307 €

PRODUCTION PAR MÈTRE CARRÉ

1,34 €

HARGE DE TRAVAIL

47H

FRODUCTIVITÉ HORAIRE gonme expliqué dans le texte, la forèt-jardin initiale est une zone 4, peu exploitée commercialement faute

gens Flle remplit d'autres fonctions. Durant les années 2016 et 2017, un effort de taille a toutefois été

! ses fruits en en 2 S Bien Ri ‘ble (elle (elle entrepris, qui i à porté Ses fruits 201$, que la valeur produite parLL unité de surface reste très faible

Rourrait être augmentée), là productivité par heure de travail atteint un niveau acceptable (27,81 €).

MINI-FORÊT-JARDIN (PLANTATION EN 2016, SURFACE CULTIVÉE : 220 MÈTRES CARRÉS) VALEUR DE RÉCOLTE (£ TTC) PRODUCTION PAR MÈTRE CARRÉ

CHARGE DE TRAVAIL

PRODUCTIVITÉ HORAIRE

2016

2017

3 495€

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15,88 €

13,48€

25H

78H

36,78 €

| 2018

101H 57,74 €

L'année 2017 ayant été cametérisée par un gel fort et tardif qui a détruit la quasi-totalité de la production de fruits er de petits fruits, la production commercialisée fut de ce fait constituée cette année-là de Pam uniquement. En 20 alors que les arbres fruitiers ne sont pas encore entrés en production, la valeur de la production est déjà deée, tout particulièrement la valeur créée par heure de travail (44,18 € en moyenne sur trois ans en intégrant l'année de plantation). Elle s'avère déjà nettement plus forte que celle du maraîchage, avec des investissements

æ des frais de fonctionnement moindres, et ce bien que les récoltes n’aient pas été optimisées (il était possible de réaliser davantage de coupes de pan). Ces valeurs sont très proches de l'estimation prospective présentée

sur la page précédente. Il est trop tôt pour en tirer des conclusions générales, mais ceci constitue un indicateur positif en faveur de la viabilité économique du métier de sylvanier sur un modèle de mini-forêt-jardin intensive,

DIVERSIFIER LES REVENUS aromatiques et médicinales, la transformation Pour sécuriser le modèle économique etaugmendes petits fruits, la culture des champignons... ter les revenus, nous conseillons aux sylvaniers _ ainsi que des formations destinées aux futurs sylde “ne pas mettre tous leurs œufs dans le même vaniers (conception d’une forêt-jardin...). Vous sepanier”. Une forêt-jardin produit bien plus que de rez également probablement amené à animer des l nourriture et il est souhaitable de chercher à

valoriser d’autres fonctions.

Pépinière de plants : les petits fruits et les aromatiques se multiplient facilement, souvent par

formations en dehors de votre site (interventions

ponctuelles dans les formations en permaculture, l’enseignement agricole...).

bouture, et la production de plants est une acti-

vité peu chronophage et rentable. Il est difficile actuellement de trouver des plants de petits fruits certifiés bio. Visites guidées : ce système innovant peut faire l'objet de visites guidées avec une entrée payante. Formations : vous pouvez organiser des forma-

tions courtes sur la taille, la greffe, les plantes

< En plantant la première forêt-jardin, nous avons rêvé de l'apparition d’un nouveau métier. J'ai l'intuition que, d'ici à une génération, les forêts-jardins s’épanouiront en grand nombre, pour le plus grand bonheur des

sylvanières et des sylvaniers !

TEE

716

TR

PARTIE X ARBRES, BUISSONS, FORÊTS-JARDINS Conseil : l'expertise que vous allez acquérir vous permettra de conseiller la création d’autres

forêts-jardins, Vous serez vite sollicité, nous

Pourquoi ne pas tresser vous-même des petits paniers pour vendre votre production ? Huiles essentielles, parfums,

LES

Accueil pédagogique : votre forêt-jardin peut être agréée comme ferme pédagogique, à condition de

Poire Bon Chrétien

respecter le cahier des charges en vigueur‘, Vous pourrez ainsi accueillir des classes pour des ate-

liers et découvertes pédagogiques.

Artisanat : si vous aimez travailler de vos mains, vous pouvez réaliser toutes sortes d’objets utiles à partir de l’osier, du noisetier, du châtaignier..

Poire Épine du Mas.

le champ

cosmétiques :

des possibles est vaste, libérez votre

imagination !

il faut toutefois éviter la dispersion et avancer pas à pas : chaque activité correspond à un métier à

PRODUCTION PRODUCTION DIVERSIFIÉE

tives, de technicité et de connaissances à acquérir.

dicinales, légumes vivaces, fleurs comestibles et

POUSSER LE CONCEPT JUSQU’AU BOUT

Puisquune forêt-jardin est un système innovant, autant pousser le concept le plus loin possible. Veillez à l’exemplarité de votre réalisation, à tous

Poire Passe Crassane.

les niveaux. Cherchez à vous affranchir de tout recours aux énergies fossiles. Utilisez un hachepaille ou un billot pour couper vos paillis plutôt qu’un broyeur thermique ; un séchoir solaire et un four solaire pour réaliser vos transformations ; du miel de vos ruches plutôt que du sucre de canne du Brésil ; si vous devez faire une clôture, elle peut

être tressée en osier vivant... Poire Williams rouge.

A Les poires de nos vergers sont des petites merveilles végétales et gustatives que nous ne nous

lassons pas d'admirer. Pendant

des millions d'années, nous nous sommes nourris de baïes et de fruits cueillis frais, il est peut-être

temps de tourner résolument

le dos aux boîtes de conserve et de planter, dans chaque interstice de nos villes et de nos Campagnes, des forêts-jardins ?

Malgré ce qui précède, lorsque nous comparons la qualité de vie d’un maraîcher et ce que pourrait être la vie d’un sylvanier, la balance tend à pencher

part entière, avec son lot de charges administra-

Poire Conférence.

AVANTAGES

DU MÉTIER DE SYLVANIER

La diversification sera traitée au chapitre 86, p. 907. S’il est satisfaisant d’exercer plusieurs acti-

vités complémentaires à partir d’un même espace,

Poire Delmoip.

| ÈRE ITI FRU

La diversification est un facteur de résilience qui peut s'avérer salutaire en cas d’épisode météorologique extrême - ceux-ci sont appelés à se multiplier avec le changement climatique. La production de fruits et de petits fruits est plus aléatoire que la production de légumes ou de plantes aromatiques. Nous avons pu le constater à nos dépens en 2017: trois nuits de gel à - 5 ou - 6 °C autour du 20 avril, alors que nombre de petits fruits étaient déjà en train de rougir, nous ont fait perdre 95 % de notre production de fruits et de petits fruits. Le maraîchage et les aromatiques n’ont quasiment pas été affectés. Même si des gels tardifs aussi forts restent exceptionnels, on ne peut compter sur une production régulière année après année.

le constatons auprès des personnes que nous formons.

d'hiver.

LES ALÉAS D'UNE PRODUCTION

Vous pouvez songer à installer une clairière centrale avec un très joli abri naturel où sont servis, les jours d’ouverture, des jus de fruits et des smoothies frais, ainsi que des infusions des plantes du

jardin ; une mare avec une faune et une flore di-

versifiées ; une signalétique de qualité réalisée sur des supports naturels, permettant aux visiteurs de découvrir les végétaux présents.

Servez la communauté en étudiant votre forêt-jardin, en participant à un programme de recherches scientifiques, et partagez largement les résultats. Plus vous serez créatif, et plus vous vous amuserez, plus les visiteurs seront heureux chez vous !

en faveur de ce dernier !

Fruits, petits fruits, plantes aromatiques et méfleurs à couper, plantes tinctoriales, plantes pour la production d’huiles essentielles, plantes à parfum, champignons, petit élevage, produits transformés, pépinière de plants, miel...

PRODUCTION

BIEN VALORISÉE

Hormis les légumes vivaces et le petit élevage,

qui peuvent être destinés à l’autoconsommation,

tous les autres produits ont une valeur commerciale élevée. à condition de trouver de bons débouchés !

PRODUITS RECHERCHÉS EN AB

Les produits décrits ci-dessus sont recherchés en production biologique, la demande est plus forte que l'offre (en France). PRODUCTION

POUVANT

ÊTRE TRANSFORMÉE

La plupart des produits de la forêt-jardin se prêtent à être transformés, ce qui permet de créer de la

valeur ajoutée et d’étaler la saison commerciale.

INVESTISSEMENT INVESTISSEMENT RÉDUIT L'investissement initial est léger si on le compare à une installation agricole classique. Les besoins en foncier ne sont pas importants, les outils sont ma-

nuels et simples, les besoins en bâti sont minimes

(hormis les lieux de stockage et de transformation), les végétaux peuvent être multipliés soi-même.

CHAPITRE 71

ÊTRE SYLVANIER

COMPÉTENCES ETF TECHNICITÉ FAIBLES, HORMIs L'IMPLANTA.-

FORMATION

-

717

TION

CONCENTRÉE SUR LA BELLE

FRAISDE

SAISON

FONCTIONNEMENT RÉDUITS

MÉTIER PEU

PHYSIQUE, ACCESSIBLE À

DESVARIÉS PUBLICS

CHARGE

DE TRAVAIL

LES AVANTAGES DU MÉTIER DE SYLVANIER

POSSIBILITÉ DE |

PRENDRE DES

Ÿ

VACANCES

Ÿ

)

QUALITÉ DE VIE _ D.

\

D LIEU DE TRAVAIL

à

n

N

4 \

__—

À POSSIBILITÉ DE

TRAVAILLER À TEMPS PARTIEL

718

PARTIE

X

ARBRES,

BUISSONS,

FORÊTS-JARDINS

INVESTISSEMENT AVEC LE TEMPS

QUI

SE VALORISE

À peu près tout ce qu’on achète se déprécie, sauf une forêt-jardin qui devient de plus en plus productive au fil des ans, tandis que sa fertilité s’amé-

liore, C’est une forme d’épargne-retraite ! FRAIS DE FONCTIONNEMENT

RÉDUITS

La principale charge d'exploitation concerne la

Cultiver des forêts-jardins présente de grands avantages écologiques, sociétaux et économiques. Gette forme d’agroforesterie innovante pourrait constituer une alternative majeure aux systèmes de

production actuels.

main-d'œuvre, Si l’on n’a pas de salarié, la marge nette peut être importante. FORMATION COMPÉTENCES ET TECHNICITÉ FAIBLES, HORMIS

L’'IMPLANTATION

Une fois la forêt implantée, le métier de sylvanier

ne demande pas de grandes compétences, si on le compare au maraîchage. Les étapes du design et de la plantation nécessitent une vraie expertise, mais il est (ou sera !) éventuellement possible de faire appel à un conseiller ou à un bureau d’études. C’est l'entretien des arbres et arbustes, par le biais de la taille, qui est le point le plus technique du métier. Vous pouvez certes faire appel, dans un premier

temps, à une personne qui maîtrise parfaitement

la taille douce, mais nous ne saurions trop vous conseiller d'acquérir ce savoir-faire déterminant. CHARGE

DE TRAVAIL

CONCENTRÉE

Y Au printemps, les floraisons

des différentes espèces d'arbres

fruitiers égayent nos vergers. Les pruniers, pêchers et abricotiers

ouvrent le bal dès février, puis les

poiriers et cerisiers leur succèdent.

Au mois de mai, les pétales de

fleurs de pommier sont emportés

par le vent par millions. La vie de paysan demande un engagement total, que la nature récompense

par des spectacles admirables.

SUR

LA BELLE

SAISON

La charge de travail est concentrée du printemps à l'automne, hormis la taille en hiver. Il est donc possible de s’absenter plusieurs mois par an dès lors que vous n’avez pas installé d'élevage dans

votre forêt-jardin.

MÉTIER PEU PHYSIQUE, ACCESSIBLE À DES PUBLICS

VARIÉS

C’est l’un des principaux atouts de ce métier : il se déroule en plein air mais ne demande pas d’ef-

forts physiques intenses. En termes de charge de travail, il y a quelques pics en pleine saison et pour

certaines récoltes, mais un sylvanier travaillera

beaucoup moins qu’un maraîcher, par exemple. Ge métier peut être pratiqué par des seniors, des

personnes ayant un handicap, des personnes qui

élèvent leurs enfants et n’ont qu’une disponibilité réduite, ce qui nest pas du tout le cas du maraî-

chage qui exige un engagement physique intense, quasiment sept jours sur sept en saison.

QUALITÉ DE VIE POSSIBILITÉ

DE PRENDRE

petits fruits), si l’on ne veut pas perdre les récoltes, À la limite, une petite forêt-jardin peut constituer une activité de week-end.

Ce modèle agricole atypique se prête à merveille à la pluriactivité. Selon les objectifs de production fixés au départ, il est possible d’y travailler une partie de la journée seulement, où une partie de la semaine, ou encore une partie de l’année. QUALITÉ

VACANCES

La forêt-jardin ne demande pas de soins quoti-

diens, elle peut très bien vivre sa vie sans vous,

même pendant plusieurs années, dès lors que

l'implantation, notamment du couvre-sol, aura été correctement réalisée, Seules les cueillettes doivent être réalisées régulièrement, une à trois fois par semaine en été au moins (surtout pour les

DE

L'ENVIRONNEMENT

DE TRAVAIL

Il est possible de travailler avec les enfants sur place. On peut aussi se ressourcer sur Son lieu de

travail. Une forêt-jardin est un lieu de loisir éventuel et une source de plaisir. LIEU

DE

TRAVAIL

Une mini forèt-jardin peut être implantée à peu près partout : dans un jardin de banlieue, dans un parc

au cœur d’une ville, dans une école, un hôpital... NOMBREUSES

FONCTIONS

La forêt-jardin remplit de nombreuses fonctions, au-delà de la production de nourriture, et ces fonctions peuvent être valorisées : production de connaissances et formation, pédagogie auprès d'enfants de publics divers, lieu de reconnexion avec la nature, forêt thérapeutique.

UTILITÉ SOCIALE

CRÉATION

D'EMPLOIS

La forêt-jardin peut permettre de créer des emplois non délocalisables, sans nécessiter la mise en œuvre de dispositifs compliqués ou des capitaux importants. RENATURER

LES

PAYSAGES

ET LES VILLES

L'impact d’une forêt-jardin sur les paysages, en particulier urbains, correspond au besoin actuel de renaturer nos environnements. Les municipalités commencent à soutenir des projets de ce type et il devrait être possible de bénéficier d’aides pu-

bliques ou de mise à disposition de terrains.

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Dans un contexte de crise, la forêt-jardin restera productive.

UTILITÉ DES

DE TRAVAILLER

POSSIBILITÉ

À TEMPS PARTIEL

SOLS

ENVIRONNEMENTALE

La forêt-jardin crée un espace de fertilité dans un monde de plus en plus minéral et désertifié. La fertilité des sols est améliorée grâce aux arbres. EAU

Une forêt-jardin assure la qualité de l’eau (filtration) et sa rétention.

CHAPITRE

71

ÊTRE

SYLVANIER

CLIMAT

a forêt-jardin engendre localement un microclimat plus frais et plus humide, ce qui est appréciable notamment en milieu urbain. Elle constitue

LES INCONVÉNIENTS DU MÉTIER

un puits de carbone. Elle limite les conséquences

de phénomènes climatiques violents tels que les inondations.

DE SYLVANIER

BIODIVERSITÉ La forêt-jardin est une oasis de biodiversité.

LES INCONVÉNIENTS DU MÉTIER DE SYLVANIER ABSENCE DE RÉFÉRENCES

Il n’y a pas encore de sylvaniers installés avec suffisamment de recul pour permettre de poser

des jalons. Néanmoins, il y a des producteurs, des filières et des références technico-économiques pour chacune des diverses productions pouvant être menées dans une forêt-jardin, on ne part pas

complètement à l’aventure ! PRODUCTION

UN MÉTIER D’AVENIR ?

Comme évoqué, sous des latitudes tempérées à

froides, une partie de la production (fruits et pe-

tits fruits) peut être détruite par des gels tardifs ou une forte grêle.

MISE À

PRUIT LENTE

Après l’implantation d’une forêt-jardin, il faut attendre plusieurs années avant d’avoir de vraies récoltes de fruits. Ceci inquiète beaucoup les futurs sylvaniers. Cet inconvénient doit toutefois être relativisé car, comme le montre la modélisation, les fruits créent peu de valeur. Les strates

herbacées et buissonnantes, les plus productives,

reçoivent, elles, beaucoup de lumière durant ces premières années. CHARGE

DE

TRAVAIL

Elle peut être très importante à certains moments

de l’année, selon la taille de la forêt et les végétaux implantés. Les récoltes et éventuellement la trans-

formation (si on n’a pas la possibilité de stocker Pour transformer en hiver) sont concentrées à la

belle saison. On peut lisser les pics de travail par le

choix de variétés donnant des productions étalées.

L'ÉTUDE SUR

LES FORÊTS-JARDINS DU BEC HELLOUIN En 2016, nous avons débuté une étude technico-

économique sur la viabilité du métier de sylvanier,

en partenariat avec le Groupe de recherche en agri-

culture biologique

(GRAB), l’INRA, AgroParisTech

et d’autres partenaires publics et privés. intervention dans l’une de nos quatre jardins est décrite à laide d’une fiche modèle page 965). Nous espérons être en

que des études similaires, conduites si possible avec le même protocole, soient menées en d’autres lieux. Un rapport annuel est publié, consultable sur notre site“. SYLVANIER,

TRIBUTAIRE

DE LA MÉTÉO

de poursuivre cette étude sur le long terme. Pour qu’elle soit vraiment signifiante, il serait précieux

Chaque forêts(voir le capacité

Nous sommes profondément persuadés de l’effondrement proche de notre modèle agro-industriel. Les paysans d’aujourd’hui et de demain doivent relever un double défi : nourrir l'humanité et régénérer la biosphère. Dans cette perspective, le modèle de forêt-jardin est l’un des plus cohérents et séduisants qui soient. Ilnereste qu'ätrouverles courageux volontaires qui écriront cette nouvelle page de l’écoculture !

Lo v La forét-jardin s'intègre parfaitement dans une petite ferme diversifiée, en complément des cultures maraîchères et de l'élevage.

719

NOTES

United States Department of Agriculture, www.nren, usda,gov/Wps/portal/nrcs/detnilfull/aoils/health/ blology/?cidanrcs142p2053864

7. Catherine Regnault-Roger, Bernard J, R. Philogène et

V. MÉTHODES DE CULTURE

1, Dena Merrlam, op. cif., p. 34. 2. Ces aspects sont évoqués dans notre livre, Perrine et Charles Hervé-Gruyer, op. cit, aux chapitres xvi1 à xx, 3, rAo, “Les sols dans le cycle de l’eau”, 2015, Année

internationale des sols, 2015, www.fno.org/soils-2015/

news/news-detail/fr/c/326309/. 4. John Jeavons, op. cit, p. XIV.

5. Eliot Coleman, op. cit, p. 119.

Charles Vincent, Biopesticides d’orgine végétale, Tec & Doc, Parls, 2002, p. 51-81. Shadida Khalid, Tahira Ahmad

et R. A, Shad, “Use of Allelopathy”, Agriculture in Asian

Journal of Plant Sctence, 1, 2002, p. 292-297.

8, Lire à ce propos : Miguel A, Altierl, “Agroccology “Small Farms and Food Soverelgnty”, Monthly Review, 2009, p. 102-113, Miguel À, Altierl, Peter M. Rosset ct Lori Ann Thrupp,

“Le potentiel] de l’'agro-écologie dans la lutte contre

la faim dans le monde en développement”, Vision 2020

6. Eliot Coleman, op, cit,

pour l'alimentation, l’agriculture et l’environnement.

7. Le semolr Coleman peut être commandé chez Johnny’s Selected Seeds (www.johnnysecds.com/) pour un coût d'environ 65 euros, Le chapitre 81, sur les outils, donne de nombreuses informations.

cassave-tomate-maïs et pomme

8. Vincent Legris, La Fabriculture, www.lafabriculture.fr/,

9. Sepp Holzer, La Permaculture de Sepp Holzer, trad.

Patricia Bourguignon, Imagine un colibri, Marsac, 2o11, p. 68.

10. Selon le règlement français (CNAB, 2016), le lien

avec le sol est obligatoire pour que la culture puisse être certifiée a8. Des bacs séparés du sol par une bâche,

du béton, un toit où un macadam ne pourront pas

porter des cultures 48. La seule exception est pour la

production de plants destinés ensuite à être repiqués. Cette production est possible en système hors-sol. Pour les plantes en pot : “Des plantes adultes (aromatiques, fines herbes) poussant dans des pots et

vendues en pot pour la consommation directe peuvent

être certifiées biologiques si la culture est conforme aux

règles de la bio et si le substrat est composé de so] de

parcelle bio et/ou de substances listées à l'annexe I du RCE/889/2008.” (Guide de lecture du RCE 834/2007 et du RCE 889/2008.) 11. Serge Schall, De mémoire de potagers, Plume de carotte, Toulouse, 2008, p. 5. 12. Antoine Dumas, La Culture maraîchère, J. Rothschild éditeur, Paris, 1880, p. 27. 13. L. Laneuville, Le Parfait Jardinier, Larousse, Paris, 1930, p. 16. 14. Antoine Dumas, op. cit., p. 21. 15. Ibid,, p. 27. 16. Jérôme Goust, Le Plaisir de faire ses plants bio, Éditions de Terran, Escalquens, 2014, p. 40. 17. L. Laneuville, op. cit. p. 39. 18, J,-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit., p. 54. 19. Ibid., p. 57. 20. Ibid., p. 84.

VI. DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES 1, Antoine Dumas, op. cit., p. 19. 2, J,-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit. 3. Jules Curé, Ma pratique de la culture marañchère

ordinaire et forcée, Librairie de la Maison rustique, Paris, 1904.

4, Alexis de Liedekerke, un jeune ingénieur agronome qui a réalisé son mémoire de fin d’études dans notre ferme sur le thème des associations de cultures, nous

a beaucoup aidés à théoriser les phénomènes en jeu, Pendant six mois, Alexis s’est livré à une étude approfondie de nos pratiques tout en menant une recherche exhaustive dans Ja littérature scientifique

et grand public, Pour en savoir plus sur ses travaux :

Alexis de Liedekerke, Designing Intercropping in Vegetables, Scope for Improvements, A Case Study

Implemented at Bec Hellouin Farm, Normandy, France, mémoire de master, 18ARA Lyon-Université de Waguningue, 2014, www.fermedubec.com/la-recherche/

les-rapports-scientifiques/. 5. Fusuo Zhang et Long Li, “Using Competitive and Facilitative Interactions in Intercropping Systems

Enhances Crop Productivity and Nutrient-Use

Efficlency”, Plant and Soil, 248, 2003, p. 305-312,

6. Sur ce sujet, soulignons les travaux d’Elaine Ingham : Elaine R. Ingham, The Living Soil : Fungi,

Récapitulatif 2020, 55, 1FPRt, 1998, “Plusieurs polycultures, par exemple de cassave-haricots-maïs, ou

de terre douce-maïs, ont

été mises à l'essai dans les coopératives. La productivité de ces polycultures est 1,45 à 2,82 fois supérieure à celle des monocultures.” Javad Hamzeï et Mohsen Seyedi, “Evaluation of the Effects of Intercropping Systems on Yield Performance, Land Equivalent Ratio, and Weed Control Efficiency”, Plant and Soil, 248, 2015, p. 305-312. Fusuo Zhang et Long Li, op. cit. 9. Sandra Lefrançois et Jean-Paul Thorez, Plantes compagnes au potager bio, le guide des cultures associées,

Terre vivante, Mens, 2010,

10. Ibid.

11, Ibid. 12. Pour aller plus loin sur ce thème : Deborah L. Brown, Gardening in the Shade, University of Minnesota Extension, 2009, www.extension.umn.edu/ garden/yard-garden/landscaping/gardening-in-shade/. Colleen Vanderlinden, “Best Vegetables to Grow in the Shade”, Mother Earth News, the

Original Guide to Living Wisely, 2o11, www,

motherearthnews.com/organic-gardening/vegetables/ vegetables-to-grow-in-shade-zmozuzsto. Colleen Vanderlinden, “Best Shade-Tolerant Vegetables,”

Mother Earth News, the Original Guide to Living Wisely,

www.motherearthnews.com/organic-gardening/ shade-tolerant-vegetables-zmozr1zsto,

4. Ellot Coleman, op, cit, p.20.

5. Patrick Whitefield, op. cit, p. 119. 6, 1.-G. Moreau et Jean-Jacques

Daverne, op. cit, p. 25

7. Mike Ochler, The Earth Sheltered Solar Greenhouse Book, Mole Publishing Company, Guildford, 2007 8. Jerome Osentowski, The Forest Garden Greenhouse.

How to Design and Manage an Indoor Permaculture Oasis,

Chelsea Green Publishing, White River Junction, 2015, 9. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 0p. cit, p. 85 10, Ibid., p.74.

11, Annexe 1 du règlement (ce) n° 889/2008 de la

Commission, paru en 2008 et révisé en 2016, p. 78. 12. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit., p.70.

13. Ibid., p. 26. 14. 1TAB, Produire des légumes biologiques, t. I : Généralités

et principes techniques, 1rAB, Paris, 2015, cité par Blaise

Leclerc, op. cit., p. 159 : 8,2 grammes d’azote par kilo de produit brut. 15. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit., p. 77. 16. Ibid., p. 16. 17. Jean-Martin Fortier, Le Jardinier-Maraîcher, Écosociété, Montréal, 2012, p. 132. 18. John Seymour, Le Grand Guide du potager, Marabout, Paris, 2009 p. 214. 19. Tableau inspiré de l’intéressant ouvrage de Mike et Nancy Bubel, Root Cellaring : Natural Cold Storage of Fruits and Vegetables, Storey Publishing, North Adams, 1991. 20. Glaude Aubert, Des aliments aux mille vertus : cuisiner les aliments fermentés, Terre vivante, Mens, 2o11. Sur le même sujet, Luna Kyung et Camille Ogeret, L'Art de la

fermentation, La Plage, Sète, 2016, et Guillaume Stutin et Marie-Claire Frédéric, Aliments fermentés, aliments santé: méthodes, conseils et recettes, Alternatives, Paris, 2016. 21. Maurice Chaudière et Bernard Bertrand, Les Confitures solaires et Comment fabriquer un four solaire,

Éditions de Terran, Escalquens, 2016.

22. Marie-Claire Frédéric, “Le danger des légumes mis

directement dans l’huile”, Ni cru ni cuit. Le blog des aliments fermentés, 2017, nicrunicuit.com/aide/conseils/ le-danger-des-legumes-mis-directement-dans-lhuile/.

assure une bonne vigueur végétative de la plante : c’est

23. Code de la consommation, article R.412-18, alinéa 9 du règlement (UE) n° 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires.

“Photopériodisme,” Encyclopædia Universalis, www. universalis.fr/encyclopedie/photoperiodisme/.

Décret n° 55-241 du 10 février 1955 relatif aux conserves et semi-conserves.

14. Pierre Morlon et François Sigaut, “Signification des rendements”, Les Mots de l’agronomie, 2010, mots-agronomie.inra.fr/mots-agronomie.fr/index.php/ Signification_des_rendements.

de la Protection des populations (bbPp) ou d’une

13, “Les plantes exigent [...] un éclairement suffisamment intense d’une durée minimale (environ

huit à neuf heures sous les latitudes tempérées) qui

le minimum trophique d’éclairement.” Roger Jacques,

15, Sylvia Kantor, “Comparing Yields with Land

Equivalent Ration (LER)”, Agriculture and Natural

Resources, 532, 1999,

16. Dominique Berry et Thierry Dansette, Approche

Pour tout renseignement complémentaire, rapprochez-vous d’une direction départementale

direction départementale de la Cohésion sociale et de la Protection des populations (ppespP).

VIII, LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES

technico-économique des systèmes de productions

1. Jean-Paul Thorez, Christian Boué, Le Guide Terre vivante du potager bio, Terre vivante, Mens, 2013.

productions-maraicheres-web.pdf?OpenElement.

1. Patrick Whitefield, op. cit., p. 14.

maraîchères diversifiées de Rhône-Alpes, Chambre d’agriculture de Rhône-Alpes, sErAIL, 2013, rhone-alpes. synagri.com/synagri/pj.nsf/recapsrarcLer/13685/$File/

IX. CULTURES

SPÉCIFIQUES

17. Agreste, “Exploitations légumières - les surfaces”,

2. Ibid., p.18.

agriculture,gouv.fr/IMG/pdf/dossier16_chapitre3.pdf.

fleurs mais dont on mange plutôt les feuilles, comme

Agreste, Les Dossiers, 16, 2013, p. 53-68, agreste.

3. Il existe des vivaces comestibles connues pour leurs

18. Dominique Berry et Thierry Dansette, op. cit. 19, Ibid.

les sédums (notamment Sedum spectabile) ou les hostas (notamment Hosta fortunei).

20, Pierre Joigneaux, Causeries sur l’agriculture et Phorticulture, Librairie agricole de la Maison rustique, Paris, 1864, p, 165.

VII. CULTIVER TOUTE L'ANNÉE 1, Eliot Coleman, op, cit, p. 19.

2. Ibid., p. 20.

3. Voici deux sites permettant de calculer automatiquement la durée de l’ensoleillement de votre

localité : Sunrisesunset, www.sunrisesunset.com, et Lever,

coucher, durée du jour, ptaff.ca/soleil{wizard/?lang=fr_CA.

4. Patrick Whitefield, op. cit, p. 18, et www.pfaf.org. s. Plants for a Future, www.pfaf.org. La base de données

peut être interrogée en français : permaculteur.free.fr/ pfaf/fr-la/.

6. Pour en savoir plus : Martin Crawford. How to Grow Perennial Vegetables. Low-Maintenance, Low-Impact Vegetable Gardening, Green Books, Cambridge, 2012. 7. John Seymour, Revivre à la campagne, De Borée, Romagnat, 2007, p. 40.

8. Charles Dowding, Salad Leaves for All Seasons, Green

Books, Cambridge, 2008, p. 10.

HOTES

j Hupenthal, Freeh lood from Small Spaces, Chetue

ÿ en Pubiabing, White fver Junction,

2068, p, | "s

ä patrie Whitefeld, op, cit, p, 209,

Un guide simple pour Les cultiver : Virggnie beytnn, 56 plantes médictnales dune von furdin : lex cultiver,

lex récolter, lus conserver, Terre Vivante, Mans, 2516

24 VAgifrance, décret n° 2068 #41 du

gite Johnny'x Suede propose un tableau de Ja je de erois#AnCe pur cuphcen et variétés, C'est un

précieux pour planifier les mines en culture :

j paby Brown, Just1 nough, Lesions #nons 1 fn Living Cireun fr

pradiional Japan, Tutte Publishing, Ciarendon, in ” ÿ' 4:

Le te nord-américain wwv.evergreonneeds propose

ane sélection de 350 vartétér asiatiques, Attention, leu ‘ formalités adminintratives inhérentes h limportat do de semences FEBEGTONT de votre responsabilité, y Len choux contiennent une famille de composés appelés gucosnolates, Ces composés donnent

nalssancé, HOUR Paction d'une enzyme, la myrosinase à des composés bionctifs - Isothiocyanates et Indes

qui stimulent une famille d'enzymes éliminant tes

substances cuncérogénes, es bloquent must ln soifération des cellules cancéreuses, les condulsent au

suleide, empéchent leu métastases, Enfin, les indoles des

Hal, 1974)

MO

ut 3, Horvak, “Las arbres, une ressource ferirragtre au es, phturage pour des bornns laitiers 7”, Pourrag 3/titie) D 29), 7 6Tpf a5s0.01pfinderfaction(page)A/z Lau-articesfarticie/2128, a, Vare à ce sujet : Jérbme Goust, cp, cit

Particle D, 4211-11 du Code de la santé

publique, vvolegifrance gousfr{affich terre,

dotodTenedonterloonnogrgenanedantente “atagontellenetd, 24, Toutes Je informations figurent sur Je site du

Byndieat des Slinples : ww spndient simples. org

Comment me former au metier dhtnl et uw,

syndicat simples. orgffr/ formations simples htrof,

+ Dorothy Maclean, Les tardins de Madhorn, op, cit,

p.69,

26, Voir :

Pants for a Vuture, Le Gulde pour vous nspdrer à chotelr el cultiver des plantes comestibles hors du comraun (édition françulse), Créatéfipace Independent Publishing Platform, 2014, Thierry Thévenin, Les Plantes sauvages, Cmnaitre, cueillir el ulillser, Lucten Bouny, Bant-Paul, 2012,

Gruclfèren (avec ln péniatéine du soja) inhibent l'activité des récepteurs aux entrogénes, ce qui en fait des candidats sérieux k la prévention dés cuncers du sein et de la prostate, Les choux chinois ont particullérement

Bteffen Guido Melschhauer, Hirgen Guthmann et Roland Bplegelberger, Plantes sauvages comeslbles, Les 200 espèces courantes lex plus tmportantes, Les reconnaitre, les récolter,

16, Peter et Éfléen Caddy, Dorothy MacLeun, David

Marc Grolimund et Mofrs Louise O’Rejlly, dirigé par Isabelle Hannebicque, Almanach des fleurs sauvages.

ches en calchum, Voir le site wwwlanutritionfrf,

épangler, Roc êt Alan Watson, Les Jardins de Findhorn Le Souffle d'or, Gap, 2008, p. 37. ' 16, Pour plus de varlétés, et des recettes, vous

fleurs-comentibles/.

7, Not vous recommandons Je livré d’une exc

spécialiste anglaise des herbes et des fleurs, eee

!

MeViear : Le Grand Livre des fleurs comestibles,

Guy Saint-Jean éditeur, Laval (Canada), 2007, 38, Ibid, p. 157,

19, Plerre de Crencens, ( Le Livre L des profits cham ipôtres, 1305 cité par Josy Marty-Dufaut dans Le Potager du Moyen '

Âge, Autres temps, Gémenos, 2066, p, 37.

20, Le décret n° 200-441 du 22 août 2008, relatif à la

vente au publie des plantes médicinales Innerdtes à Ja

pharmacopée et modifiant l'article D, gau-11 du Code

de lu santé publique, préclué 1es conditions de vente den plantes médicinales et stipule :

“Ant, D, 4211-11, - Len plantes ou parties de plantes

médicinales inscrites à la pharmacopée qui figurent dans la Jute suivante peuvent, sous Ja forme que la liste précise, étre vendues pur dés personnes autres que les pharmaciens,” Vous pouvez consulter cette liste de 148 pluntes jet : wwwilegifrance gouv.frfañfichl'exte, dofcid''extessouvrexf0000192750444date texte skcategorielensid, Par contre, un producteur n'ayant pas la qualification

d'herboriste, 11 ne peut donner d'indications quant

aux vortus de cen plantes pour la santé, De fait, aucune mention fugant référence à des propriétés thérapeutiques où des vertus médicinales ne peut

figurer dant l'étiquetage, 1 existe une Hate d'allégations

dé santé “en sttonte de validation” par la Commlislon suropéenné, qui peuvent étre utilisées en respectant les obligations du réglement (cx) n° 1924/2006, On lu trouve eur Je site du Syndicat des Simplen : wwwsyndicat-mimples.org/frhimo/pdf/as-BnAttente.. 22042014.rle..08.#implon.-2.A8.urticle.13-1pdf, En ee qui concerne les mélanges de plante, lé décret 2008-8441 ne mentionne plus l'interdiction des mélanges, comme le stipulait Je décret de 1979 qu'il

remplace,

a, Dena Merriam, 0p, ll, p, 64:

22, an voici trois qui nous ont uidés :

Pour utiliser les plantes médicinales, à Utre personnel,

Marla Trében, Les Simples du jardin de Dieu, Pratique

dei plantes médicinales pour blen- 100 ans

CHÊNE

Commun dans toute la France. Terres argileuses ou argilo-gableuses bien fraîches. Éviter les sols compacts, secs et acides, Multiplication par semis

Quercus pubescens Willd,

ÉCOLOGIE

PRINCIPAUX

USAGES

Usages médicinaux peu nombreux et peu connus. En gemmothérapie, le charme

est indiqué pour soigner certaines affections pulmonaires ct rhinopharyngécs. Bois blanc, très dur, lourd, homogène, très résistant. Difficile à travailler une fois

sec. Utilisé historiquement pour fabriquer des essieux, des dents d’engrenage pour

les moulins, des vis de pressoir, des manches d'outils. Peu durable en extérieur (traverses de chemin de fer). Excellent bois de chauffe. Arbre fourrager de grande qualité (feuilles et ramilles) : consommé sur picd ou bien lors de la taille, Supporte très bien la taille et la conduite en trogne, très bon sujet pour la réalisation de haies (charmilles)

CHÂTAIGNIER PRÉSENTATION

Castanea satlva Miller

Famille des Fagacées

DESCRIPTION Arbre à feuilles caduques, feuilles simples oblongues à lancéolées, nervures latérales terminées par des dents au niveau de la marge, Fleurs unisexuées en chatons, plante monoïque, Fruits réunis dans une bogue épineuse. Hauteur : 20-30 m, grande longévité (le châtaignier de l’Etna, en Sicile, aurait 3 000 ans)

ÉCOLOGIE Commun en France (spontané ou naturalisé), Plante calcifuge, apprécie les sols profonds, frais, modérément acides et drainants, Fréquent dans les anciens massifs siliceux

PRINCIPAUX

USAGES

Propriétés médicinales variées (traitement de la toux et de la bronchite, de la

diarrhée...) : écorce et bois sont riches en tanins, La châtaigne est un fruit de grande

qualité nutritionnelle, riche en amidon, en protéines et en lipides mais aussi en vitamines (B1, B2 et C). Féculent très digestible, historiquement base alimentaire du régime de nombreuses populations. Encore utilisé aujourd’hui : cuit, en crème, en farine... Mauvais bois de chauffe. Bois élastique et résistant, très durable, Utilisé pour la réalisation de charpentes et de gros œuvre, mais aussi de planches de parquet et de bardeaux. Arbre de taillis produisant de nombreux rejets utilisables en vannerie,

pour cercler les barriques, pour construire des manches d'outils, cannes, meubles

ou encore comme pieux et piquets de clôture, Supporte bien d’être conduit en trogne, Arbre fourrager pâturé, recépé et émondé, Feuilles appétantes. Les animaux consomment aussi les fruits. Fleurs mellifères

CHÊNE

PÉDONCULÉ

Na m itcrranéenne) par les erbivores en trogne

PRÉSENTATION

Famille des Fagacées

DESCRIPTION

. Feuilles j jets jeunes) caduques (parfoisÎ marcescentes chez L les sujets j Arbres à feuilles (glands) dentées, sinuécs ou lobées. Fleurs unisexuées, plante monoïque. Fruits

enveloppés dans une cupule couverte d’écailles inférieure. Gland presque Jeunes pousses velues, feuilles adultes velues sur leur face élevé. Hauteur : 15-20 m, sessile (pédoncule très court). Arbre généralement peu longévité > 500 ans

nn

ÉCOLOGIE

la chaleur et Pourtour méditerranéen, Sols calcaires secs, supporte bien la sécheresse, mais aussi le froid USAGES

PRINCIPAUX

PER TRE

E

:

as nceene

Production de truffes sous les arbres inoculés. Bois dur, compact et noueux, utilisé comme bois de chauffe Propriétés médicinales : tonique astrigent (feuilles, écorce, glands et galles), antiseptique. Indications thérapeutiques variées. Les glands sont comestibles (farine, pain, boisson torréfiée...), préférer les glands doux (zone méditerranéenne) aux glands amers. Arbres fourragers de qualité : feuilles pâturées par les herbivores et glands consommés par les porcins. Supporte bien la conduite en trogne

ÉRABLE

CHAMPÊTRE

PRÉSENTATION Acer campestre L.

Famille des Acéracées DESCRIPTION Arbre ou arbuste de l'hémisphère nord. Feuilles caduques, opposées, longuement pétiolées, simples et présentant une nervation palmée. Fleurs verdâtres de petite taille réunies en corymbes. Fruit sec ailé caractéristique (disamare) en forme de pale d’hélice. Feuilles vertes et plus ou moins luisantes sur les deux faces. Samares aplaties. Face inférieure des feuilles finement velue. Limbe profondément découpé, pentalobé. Hauteur : 10-15 m

ÉCOLOGIE



Commun : bois, haies, taillis d’une grande partie de la France. Supporte bien la taille et . marcotte facilement. Sols profonds et fertiles, calcaires. Tolère les sols secs et abîmés

PRINCIPAUX

USAGES

Less

Bois plus dur et plus résistant que celui des autres érables. Utilisé pour la conception

PRÉSENTATION

de manches d'outils, de jouets, d'objets domestiques. Excellent bois de chauffe.

Quercus pedunculata Ehrh.

fourrager (apprécié par les chèvres et autres herbivores), utilisé en hiver comme fourrage sec

Famille des Fagacées

DESCRIPTION

Arbres à feuilles caduques (parfois marcescentes chez les sujets jeunes). Feuilles dentées, sinuées ou Jobées. Fleurs unisexuées, plante monoïque, Fruits (glands)

enveloppés dans une cupule couverte d'écailles

Jeunes pousses glabres, Limbe habituellement plus large sur le tiers supérieur,

feuilles presque sessiles, Gland allongé porté par un long pédoncule, Grand arbre. Hauteur : 30-40 m, extrême longévité : 500 à 2 000 ans

ÉCOLOGIE Commun dans les plaines, les vallées, Essence de lumière, se développant sur sols frais, profonds, bien humides, argilo-siliceux ou argilo-calcaires, Sensible aux gelées printanières, Croissance lente

Intéressant pour la réalisation de haies denses. Fleurs mellifères. Très bon arbre

FRÊNE

ÉLEVÉ

PRÉSENTATION

Fraxinus excelsior L.

Famille des Oléacées DESCRIPTION

Arbres à feuilles caduques. Feuilles composées, 7 à 15 folioles dentées. Gros bourgeons noirs et quadrangulaires, Fleurs unisexuées et/ou hermaphrod ites : arbre polygame, parfois dioïque. Fruits en forme de samare simple (akène ailé), longuement pétiolés, Hauteur : 35 m, longévité : 200 ans

ÉCOLOGIE

Commun dans toute la France (haies, bordures des cours d’eau et des routes) «Sols

se. fertiles, Eros frais et profondsle, climats humides, Zones ensol soleillées, Multiplication par icati

TABLEAUX DE LA PARTIE X : ARBRES, BUISSONS,

PRINCIPAUX USAGES Usages thérapeutiques : Propriétés é sl es et fruits avant maturité), diurétiques, antirhumatismales i propri ares, écorce estringente et toniqu étés fébrifuges (écorce). Feuilles fraiches e (trait ement de la diarrhée). Usages calinaires : fruits verts confit s au vinaigre 2 es (a

jances, brancards, échelles, jouets, meubles. Excellente plante fourragère (feuilles), aussi intéressante qu’une bonne luzerne. Su pporte très bien la taïlle et la conduite

entrogne

731

BLANC

PRÉSENTATION Morus alba L.

Famille des Moracées

DESCRIPTION

ou moins lobées et à la marge Arbre à feuilles simples et caduques, ovales plus des fruits ovoïdes ressemblant À des mûres donnant s verdâtre fleurs dentée. Petites charnues. Face inférieure ils résultent de la réunion des enveloppes florales devenues Fruits blancs, arrondie. feuille la de Base lisse. supérieure face glabre, des feuilles hair douceâtre avant maturité, Hauteur : 15-30 m, longévité é

fes

HÊTRE

ps min avee une €

PRÉSENTATION

ÉCOLOGIE

LEE Famille des Pagacées DESCRIPTION

v Arbre à feuilles caduques d (parfois marcescechez ntes les sujets sujet jeunes). i Feuilles ï simples ovales, pointues au sommet, ondulées et dont la marge présente des poils sojeux. Bourgeons allongés en fuseau étroit. Fleurs unisexuées, plante monoïque.

Fruits trigones logés par paire dans un involucre à 4 valves, ligneux et hérissé de pointes : les faînes.

MÜRIER

FORÉTS-JARDINS

Écorce toujours lisse. Hauteur : 30-40 m, longévité : 150-300 ans

ÉCOLOGIE Indigène en Europe : plaines et plateaux sous influence océanique, lisière haute des forérs de montagne... Essence d'ombre appréciant l'humidité. Peu exigeant, éviter les terrains humides, compacts et trop acides. Forte sensibilité aux gelées printanières. Multiplication par semis

PRINCIPAUX USAGES Propriétés médicinales mal connues. Aujourd’hui utilisé en gemmothérapie pour stimuler la fonction rénale. Les faînes sont comestibles : torréfiées, transformées en beurre ou en huile, en farce... Consommation à modérer (présence d’alcaloïdes toxiques dans l'enveloppe). Source de nourriture pour les animaux des bois.

Excellent bois de chauffe. Bois Jourd utilisé en menuiserie et en ébénisterie pour la

confection de meubles, parquets, jouets, seaux, bâtis de tamis, pelles de boulanger,

sabots... Bois cassant et peu souple, impropre à la réalisation de charpentes. Utilisation en papeterie. Qualités ornementales. Arbre fourrager : consommation des

jeunes feuilles (herbivores) et des faînes (cochons, volailles)

MARRONNIER PRÉSENTATION

D'INDE

Aesculus hippocastanum L.

Famille des Hippocastanacées

DESCRIPTION

Arbre à feuilles caduques. Bourgeons volumineux visqueux à collants. Feuilles

composées palmées (5-7 folioles), longuement pétiolées. Fleurs hermaphrodites

colorées (blanc, jaune, rouge). Fruits : capsule verte couverte d’épines contenant 1 ou 2 grosses graines brunes et luisantes (le marron). Hauteur : 20-25 m

ÉCOLOGIE

Originaire des Balkans, Actuellement commun dans toute l’Europe. Climats doux,

terres légères, fraîches et fertiles. Très rustique à l’âge adulte. Essence de lumière. Multiplication par semis PRINCIPAUX USAGES

de la Intérét thérapeutique pour la prise en charge des maladies et troubles

circulation veineuse (jambes lourdes, varices, hémorroïdes..). Propriétés vasoastringente et constrictrices des fruits frais utilisés en alcoolature. Écorce tonique

que le chauffage. antiseptique externe. Bois de piètre qualité tant pour l'industrie Utilisation des marrons comme succédané du savon er de la lessive (présence de colle naturelle. Une saponines), La farine brute de marron peut être utilisée comme décrite utilisation pour l'alimentation animale (équins, bovins, ovins et caprins) est

dans la littérature mais avec de nombreuses précautions (préparation obligatoire pour extraire l’amerrume). Qualités ornementales

à soie, Biotope originaire de Chine, naturalisé en France pour la culture du ver Arbre imilaire à celui de la vigne : besoin de lumière et de chaleur, Sols meubles, profonds, ou marcottage mais préférer le légers, fertiles. Multiplication possible par bouturage semis direct. Croissance lente

PRINCIPAUX

USAGES

ee

ne

à soie (sériciculture). Feuille utilisée comme base alimentaire du ver en construction navale, en Utilisé durable. souple, dur, qualité, ente Bois d’excell menuiserie et en boissellerie. Arbre fourrager apprécié $feuilles pour les herbivores,

on de l'écorce à fruits pour les poules. Excellent arbre têtard ou d'émonde. Utilisati des fins textiles

ORME CHAMPÈTRE PRÉSENTATION Ulmus campestris L. Famille des Ulmacées

DESCRIPTION

Arbre à feuilles caduques. Feuilles asymétriques à leur base, portées par un pétiole

court, marge doublement dentée, nervures latérales nombreuses, Limbe plus ou

moins rugueux. Petites fleurs hermaphrodites. Les fruits sont des samares entourées d’une large aile membraneuse et portées par un pédicelle très court. Hauteur ; 30 m, longévité : 500 ans. Les ormes sont dévastés par la graphiose depuis 1980. Il existe aujourd’hui des variétés hybrides résistantes

ÉCOLOGIE Commun dans toute la France. Sols d’alluvions, frais et profonds, Essence de

lumière. Très résistant au froid. Croissance rapide, Multiplication par bouturage ou drageonnage, marcottage ou semis PRINCIPAUX

USAGES

Utilisation thérapeutique pour soigner les affections cutanées (écorce), Quelques témoignages d’une consommation historique : jeunes feuilles (potage) et jeunes samares. Utilisation de l'écorce en vannerie. Bois de qualité, lourd, dur, élastique,

très résistant à la compression et aux chocs. À travailler bien sec (retrait important à la dessiccation). Utilisé historiquement pour la construction de brancards, essieux, patins de frein des charrertes, architecture des moulins à eau, corps de pompe, charpentes, wagons et vis de pressoir, mobilier... Arbre fourrager, supporte bien la

conduite en trogne ou l’'émonde. Utilisation des ramilles pour nourrir chèvres et moutons

732

ANNEXES

ESSENCES

D’ARBRES

POUVANT

ÊTRE

MENÉES

PEUPLIER NOIR PRÉSENTATION

SAULE PRÉSENTATION

Populus nigra L.

Famille des Salicacées

|

Saule blanc Sallx elbee 1,

ile casant Sel fraggllle 1. _Saule des vannlers Sal virtnelts 1:

effilées à leur sommet et présentant une marge finement dentée, Bou tgeons

Saules hybrides

visqueux. Fleurs unisexuées, arbre dioïque. Nombreux petits Fruits enveloppés dans

Mn

de longs poils soyeux. Hauteur : 30-35 m, longévité : 200 ans

ÉCOLOGIE

-



DESCRIPTION

ennemie

iplicati

PRINCIPAUX USAGES

das

d

pouturage, FREE rapide

fébrifages Production d’un charbon El

de grande qualité (adepte

” dé

tendre et léger, peu durable mais facile à travailler. Utilisé en caisserie, Qualités

ornementales. Supporte bien d’être conduit en trogne. Les jeunes pousses peuvent

être utilisées en vannerie. Propriété tinctoriale de l'écorce fraîche des rameaux.

PLATANE

:

den él d'élagage

COMMUN

OU À FEUILLES PRÉSENTATION

g.

ah

D’'ÉRABLE

Platanus acerifolia Willd. Famille des Platanacées

DESCRIPTION

Arbre à feuilles caduques. L’écorce du tronc s’écaille en plaques gris-brun. Feuilles de grande taille, longuement pétiolées, simples, palmatilobées ; elles rappellent

celles de l’érable sycomore. Fleurs unisexuées, arbre monoïque. Fruits en forme de

pompons compacts et hérissés, composés d’akènes poilus. Hauteur : 40 m, longévité importante : plusieurs centaines d’années

ÉCOLOGIE Origines incertaines, présent dans toute la France, notamment aux bords des routes. Arbre rustique. Se développe dans les terres profondes et fraîches, au bord des eaux. Importants besoins de lumière. Multiplication par bouturage ou marcottage

PRINCIPAUX USAGES

Propriétés thérapeutiques mal connues, arbre peu utilisé dans les pharmacopées anciennes et modernes. Bois de très bonne qualité, peu durable mais possédant des qualités mécaniques supérieures à celles du bois de hêtre. Utilisation possible en

charpente, menuiserie et ébénisterie, Qualités ornementales. Supporte très bien la

taille et la conduite en trogne

PT

rs

s L en . : : : es‘4, » Venilles

#

re ire OE HOYEUX, Morale précoce PnViron the trentaine # couvertes de ; MAP

ÉCOLOGIE

rs

4

etene naar

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hybrides,

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Mateur:

Peau

et fa

Les saules sont présents dans toute lt FE de # LeaRpie nn ! ï durs A et se développent fréquemment au an ss 3 € u ME ENT humides, Importants besoins en ensoletllerent,

toxines, traitement des infections gastro-intestinales et des intoxications), Bois

race .Abe Fur de e quiqu,ali connui ou Arbre fo) SÉnS|

A ok

longévité : 100 at

Utilisation médicinale des bourgeons : propriétés diurétiques, toniques,

antiseptiques, antirhumatismales, antalgiques et, dans une moindre m sut

h

fé Arbres, urbrisscaux où Boum nrbt JuReus 1x pi

ailleurs. Très commun aujourd’hui. Sol léger, frais, riche, bien humide, Zone RENE

5

lumllle deu Sulicacéen

Spontané au bord des cours d’eau dans toute la moitié sud de la France, Naturalisé ï

ren

Saule à tros étamines Salt tréandra À

DESCRIPTION Arbre à feuilles caduques. Tronc sombre, Feuilles triangulaires longuement pétiolécs,

en

EN TROGNES

jusqu'# #5,

fraiche

Multiplication par bouturage PRINCIPAUX

USAGES

M astringente, onbreues ban Érrce és 15 ombreuses propriétés propriétés médicinales médicinales, pére ‘ hu, antiseptique et clcatrisante ; chatons antlspasmodiques …

et sédatifs, Utilisation possible des feuilles, Hola tendre, léger et peu durable Utilisation possible en menuiserie et en ébéniaterle, Supporte trés bien la conduite | en trogne ou en cépée, Production de perche et de supports pour la vannerie, Meirs | mellifères riches en propolis, Qualités ornementales, Arbre fourrager de qualité (feuilles, chatons et jeunes pousues)

TILLEUL PRÉSENTATION Tilleul à grandes feuilles Tilia platyphyllos Scop.

Tilleul à petits feuilles T'illa cordata Miller Tilleul commun ou d'Europe Tilia vulgaris Hayne

|

Famille des Tiliacées DESCRIPTION Arbres à feuilles caduques. Feuilles longuement pétiolécs, généralement asymétriques, parfois cordiformes, rétrécies en pointé au sommet ct présentant une marge dentée. Fleurs très parfumées à grande bractéc allongée (aile membraneunc ); Fruits secs ovoïdes renfermant 1 à 3 graines. Longévité : 1 000 ans

ÉCOLOGIE Régions tempérées de l'hémisphère nord, Croissance longue, Zone ensoleillée à mi-ombragée, Bonne résistance au froid, Faibles exigences pédoclimatiques, Multiplication par marcottage

PRINCIPAUX

USAGES

Usages médicinaux : fleurs connues pour leurs propriétés antispasmodiques, antiscléreuses, sudorifiques et diurétiques, l’aubier est aussi utilisé comme

diurétique, Feuilles, écorce et fleurs sont émollientes, adoucissantes, Feuilles sèches riches en protéines, utilisées pour en faire une farine. Les fruits peuvent servir de succédané au café, Fleurs très mellifères. Bois léger, tendre et peu résistant, Facile à découper et à travailler, nombreuses utilisations, Mauvais bois de chauffe

mais charbon très utilisé (thérapeutique, fabrication de la poudre, fusain des dessinateurs). Écorce utilisée pour la vannerie et le tissage. Supporte bien la taille ct

la conduite en trogne. Arbre améliorateur du sol : ses feuilles produisent un humus

de grande qualité

Sources des tableaux p. 726-729 et 730-732 :

Jérôme Goust, Arbres fourragers. De l'élevage paysan au respect de

l’environnement, Éditions de Terran, Escalquens, 2017.

Pierre Lieutaghi, Le Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, Actes Sud, Arles, 2004.

Maurice Reille, Dictionnaire visuel des arbres et arbustes communs, Ulmer, Paris, 2015. Ludovic Tournant, Karine Leleu-Wateau, Marie Masschelein, Juliette Barbieux,

Sandrine Oste, Laurent Jamar, Marc Lateur, Prisca Sallets, Philippe Grogna et Alain Delebecq, Verger bio : la diversité transfrontalière, TransBioFruit, 2008-2014.

TABLEAUX DE LA PARTIE X : ARBRES, BUISSONS, FORÉTS-JARDINS

733

gssENCES D'ARBRES POUR PLANTATION EN SYSTÈME AGROFORESTIER DE PRÉ-VERGER FRUITS À PÉPINS OÙ À NOYAU

0

CERISIER

Mirabelle Prunus insititia Schneid.

ON PRÉSENTATI

cerisier

=

D

Famille des Rosacées DESCRIPTION

s L, riottier Prunus cerasu

deux stipules. Fleurs Feuilles simples, caduques, à marge dentée et présentant parfois et présentent blanches et abondantes, en grappes. Les fruits sont charnus, à un noyau,

merisier Prunus avium L. pamille des Rosacées

et une pruine glauque qui s’efface au frottement. fs sont solitaires ou en grappes de 2-4 sont portés par un pédoncule court

DESCRIPTI ON

Arbres des régions tempérées de l'hémisphère nord, Feuilles simples, caduques, à marge dentée ct présentant deux stipules rouges. Fleurs blanches et abondantes, Les fruits rouge vif et brillants sont charnus, juteux ct acides, en grappes de 4 à 8 et portés par un

jong pédoncule

ÉCOLOGIE

Sols fertiles etfrais mais drainant, profond, à pH neutre, éviter les sols calcaires. Zones

ensoleillées, le cerisier a besoin de chaleur, de lumière mais aussi d'humidité. Craint

les gelées printanières tardives. Prévoir un porte-greffe adapté : merisier dans les sols

profonds et fertiles, Sainte-Lucie dans les terres calcaires pauvres

PRINCIPAUX USAGES.

Fruits comestibles (riches en eau et en vitamine A, utilisés pour la confection de gelées, eaux-de-vie...) mais également laxatifs et astringents. Le tronc de confitures, l'arbre produit une gomme adoucissante,

pectorale, apéritive et diurétique. Les queues de

cerises sont encore utilisées pour la préparation de tisanes diurétiques. Fleurs mellifères erfruits appréciés par les oiseaux

POIRIER DOMESTIQUE PRÉSENTATION

ÉCOLOGIE_

Éviter les excès de sécheresse et d'humidité. Apprécie les sols riches, frais, profonds er

printanières drainés, silico-argileux ou argilo-calcaires, à pH neutre. Sensible aux gelées tardives. Multiplication par greffage sur prunier franc pour une conduite en haute-tige, sur Saint-Julien pour les sols riches et frais, sur myrobolan pour les sols secs

| PRINCIPAUX USAGES

Fruits consommés frais, séchés ou transformés (pâtes de fruits, confitures, gelées, coulis,

compotes, tartes, flans, eaux-de-vie...). Énergétiques, ils possèdent également un efer

dépuratif, diurétique et laxatif. Fleurs mellifères et fruits appréciés par les oiseaux Bois dur et lourd. Historiquement très utilisé en marqueterie et petite ébénisterie

FRUITS

À COQUE

CHÂTAIGNIER PRÉSENTATION

Castanea sativa Miller.

Famille des Fagacées

DESCRIPTION

Pyrus communis L.

Arbre à feuilles caduques, feuilles simples oblongues à lancéolées, nervures latérales terminées par des dents au niveau de la marge. Fleurs unisexuées en chatons, plante monoïque. Fruits réunis dans une bogue épineuse. Hauteur : 20-30 m, grande longévité

Famille des Rosacées

DESCRIPTION Arbre ou arbrisseau à feuilles caduques. Feuilles simples à marge finement dentée, ovales ou arrondies, 8-15 paires de nervures peu saïllantes sur la face inférieure. Fleurs blanches en corymbes, anthères pourpres. Fruit charnu dont la chair est riche en grains pierreux

ÉCOLOGIE

Le poirier a besoin de chaleur et de lumière. Besoins en eau moyens. Il apprécie les sols limoneux ou argilo-limoneux, à pH neutre. Ses fleurs sont sensibles aux gelées printanières. Multiplication par greffe sur poirier sauvage (sur terrains pauvres ou pour avoir des arbres de grande taille) ou cognassier PRINCIPAUX USAGES.

.

Fruits comestibles (riches en eau, sels minéraux et vitamines). Consomm ou cuisinés : cuits, au sirop, en compote, tartes, flans, vinaigre de poire,

s, séchés

eaux-de vie et boissons alcoolisées de type poiré... Fleurs mellifères et fruits appréciés par les oiseaux. Bois : homogène, lourd, compact, un des plus beaux d'Europe pour

lébénisterie. Attention, l’utiliser bien sec car ce bois travaille beaucoup. Peu résistant à

le châtaignier de l’Etna, en Sicile, aurait 3 000 ans

ÉCOLOGIE

—————

Commun en France (spontané ou naturalisé). Plante calcifuge, apprécie les sols profonds, frais, modérément acides et drainants. Fréquent dans les anciens massifs siliceux

|_PRINCIPAUX USAGES

Propriétés médicinales variées (traitement de la toux et de la bronchite, de la diarrhée...) : écorce et bois sont riches en tanins. La châtaigne est un fruit de grande qualirs nutritionnelle, riche en amidon, en protéines et en lipides mais aussi en vitamines

(B1, Bz et C). Féculent très digestible, historiquement base alimentaire du régime de nombreuses populations. Encore utilisé aujourd’hui : cuit, en crème, en farine_ Mauvais bois de chauffe. Bois élastique et résistant, très durable. Utilisé pour la réalisation de

charpentes et de gros œuvre, maïs aussi de planches de parquet et de bardeaux Arbre de taillis produisant de nombreux rejets utilisables en vannerie, pour cercler les barriques,

pour construire des manches d’outils, cannes, meubles ou encore comme pieux et piquets

l'humidité. Utilisé par les sculpteurs, tourneurs, ébénistes, marqueteurs, luthiers.…. Bon bois de chauffage

de clôture... Supporte bien d’être conduit en trogne. Arbre fourrager pâturs, recépé et

POMMIER

NOYER COMMUN PRÉSENTATION

DOMESTIQUE

PRÉSENTATION Malus domestica Borkh. Famille des Rosacées

DESCRIPTION

émondé. Feuilles appétantes. Les animaux consomment aussi les fruits. Fleurs mellifères

Juglans regia L. Famille des Juglandacées

DESCRIPTION

Feuilles simples à marge finement dentée, ovales ou arrondies, moins de 8 paires de nervures saillantes sur la face inférieure. Fleurs roses en corymbes, anthères jaunes. Fruit Charnu

Arbre à feuilles caduques. Feuilles composées de 5 à 9 folioles, elliptiques et vert clair, glabres, possédant une odeur caractéristique. Fleurs unisexuées, plante monoïque. Fruits à enveloppe charnue odorante, renfermant un noyau ligneux, la noix. Hauteur : 20-25 m

Exposition chaude et ensoleillée. Faibles besoins en eau. Sols profonds, riches en matière

Plaines et collines de la majeure partie de la France. Sols profonds, riches, bien drainés et frais. Éviter les sols trop lourds. Besoin de lumière et de chaleur, craint les gelées printanières

ÉCOLOGIE

organique et bien drainés, pH légèrement acide. Sensible aux gelées printanières qui peuvent compromettre sa fructification

PRINCIPAUX USAGES Fruit comestible : consommé frais, séché, en jus, en cidre ou transformé (confitures, vitamines À, gelées, tartes, compotes, pâtes de fruits...). Fruit riche en sels minéraux, en Bet C. Propriétés médicinales nombreuses : le fruit est connu pour étre rafraîchissant, stomachique, laxatif doux, sédatif, adoucissant et calmant, diurétique. Écorce des Fleurs jeunes rameaux et feuilles utilisés pour leurs propriétés toniques et astringentes.

mellifères et fruits appréciés par les oiseaux. Bois similaire à celui du poirier. Plus lourd, il

de travaille énormément au séchage. Utilisé historiquement pour la confection de sabots, manches d'outils. Peu utilisé aujourd’hui

PRUNIERS

PRÉSENTATION

Nombreuses variétés : quetsches, prunes de table dont reines-claudes, prunes de séchage

ou à pruneaux, mirabelles..

ÉCOLOGIE ___

PRINCIPAUX USAGES.

Graines de grande valeur :riches en protéines et en graisses de bonne qualité (bonne santé du système cardiovasculaire et du système nerveux). Consomméses fraîches ou

utilisées à des fins culinaires : gâteaux, sablés, tartes, confitures, huiles, vins. Feuilles et

brou possédant de nombreuses vertus médicinales (tonique, astringente et détersive) En usage interne : tonique général, effet dépuratif et laxarif doux. En usage externe restauration de l’épiderme, traitement des plaies même profondes (ulcères, dermaroses,

engelures), traitement des angines. La juglone est un principe actif retrouvé chez le noyer. Elle possède des propriétés intéressantes pour la régénération de l'épiderme.

En médecine vétérinaire : effets vermifuges et insectifuges. Bois d'exception : doux,

homogène, flexible, facile à travailler. Utilisé en ébénistenie, en armurerie mais aussi par

les sculpteurs. Demande forte sur le marché mais la culture du noyer, sa fumure et son gaulage amenuisent la qualité du bois. Autres usages : l’huile était utilisée en peinture et

a : = : je S

le brou sert encore d'agent tinctorial. Arbre fourrager (feuilles et fruits

734 ANNEXES

VÉGÉTAUX UTILISÉS EN AGROFORESTERIE

EN MILIEU TEMPÉRÉ NOM

COMMUN

NOM

LATIN

ET DANS LES FORÊTS-JARDINS,

FAMILLE

TYPE D'IMPLANTATION AGROFORESTIÈRE ADAPTÉE HAIE

HAIE

DÉFENSIVE | BIODIVERSITÉ

| HAIE

VERGER

NOURRICIÈRE

MARAÎCHER x

Abricotier

Prunus armeniaca L.

ROSACÉES

Absinthe

Artemisia absinthium L.

ASTÉRACÉES

x

Aïl des ours

Allium ursinum L.

ALLIACÉES

x

Ail éléphant

Allium ampeloprasum L.

ALLIACÉES

Alisier blanc

Sorbus aria Crantz

ROSACÉES

Alisier torminal

Sorbus torminalis Crantz

ROSACÉES

x

Amélanchier du Canada

Amelanchier canadensis (L.) Medik.

ROSACÉES

x

Arbousier

Arbutus unedo L.

ÉRICACÉES

x

x

Argousier

Hippophae rhamnoïdes L.

ÉLÉAGNACÉES

x

x

x

à

x

x

x

|

|

|

|

x

x

|

x

*

|

|

| |

Armoise

Artemisia vulgaris L.

ASTÉRACÉES

x

Aronia

Aronia arbutifolia (L.) Medik. | ROSACÉES

x

x

Artichaut

Cynara scolymus L.

ASTÉRACÉES

x

x

Asiminier

Asiminia triloba (L.) Dunal

ANNONACÉES

x

x

Aulne glutineux

Ainus glutinosa (L) Gaertn.

BÉTULACÉES

Baie de mai ou camérisier

Lonicera caerulea L. Kamtschatica

CAPRIFOLIACÉES

x

Caraganier de Sibérie

Caragana arborescens Lam.

FABACÉES

x

Cassissier

Ribes nigrum L.

GROSSULA-RIACÉES

x

Cerfeuil musqué

Myrrhis odorata

APIACÉES

Cerisier

Prunus cerasus L, Prunus avium L.

ROSACÉES

x

Chalef

Elaeagnus x ebbingei

ÉLÉAGNACÉES

x

Chalef d'automne

Elaeagnus umbellata

ÉLÉAGNACÉES

Cerisier merisier ou cerisier des oiseaux

Prunus avium L.

ROSACÉES

Charme

Carpinus betulus L.

BÉTULACÉES

|

x

x

x

;

#

|

|

x

TABLEAUX DE LA PARTIE X : ARBRES, BU

ISSONS, F

ORÊTS-JARDINS

735

: arbres || I Interm. édiair e et buissons | Bas : herbes et couvre-sol | Lianes ; EXPOSITION : 8 : soleil, MO : ml-ombre, O : ombre ÉTA GES : Supérieur : arbustes ÉTAGE TROGNE

FORÊT-

EXPOSITION

RUSTICITÉ U SDA

TYPE

Éviter les zones à gelées tardives

S (ABRITÉ DU VENT ET D'UNE TROP FORTE HUMIDITÉ) 5, MO

DE SOL

| FEUILLAGE

JARDIN

x

SUPÉRIEUR

5À7

x

BAS

6

er un Fertile et bien drainé. Peut tolér sol légèrement acide.

x

BAS

4

Tous types de sols. Éviter les sols trop

x

BAS

7

x

SUPÉRIEUR

6

x

SUPÉRIEUR

6

x

SUPÉRIEUR

4

x

SUPÉRIEUR

7

x

INTERMÉDIAIRE

3

au printemps. Bonne aération pOur diminuer les problèmes sanitaires

CADUC

Sols riches, profonds, drainants

CADUC

Sols calcaires et profonds mais peut pousser sur des sols secs et rocailleux

CADUC

Sols siliceux frais et légers au Sud, et sols calcaires profonds et chauds au

frais et humifères. Supporte les terrains pauvres

Sols humifères, acides, légers et bien

CADUC. ATTENTION : SA TENEUR EN THUYONE INHIBE LA CROISSANCE DES AUTRES PLANTES LA PLANTER À DISTANCE DES PLANTES À FAIBLE VIGUEUR CADUC

drainants. ou pauvres

Nord Tous types de sols, plutôt profonds,

CADUC

S, MO

CADUC

S, MO

PERSISTANT

drainés, légèrement calcaires Peu exigeant. Terres ensoleillées et

CADUC

nues, sols calcaires pauvres, incultes et sans matière organique (arbre pionnier)

x

BAS

5

Éviter les sols lourds et mal drainés.

CADUC

x

INTERMÉDIAIRE

A

Neutre ou légèrement acide, frais et humide, Craint le calcaire

CADUC

x

BAS

7

x

x

SUPÉRIEUR

3 | 2

Préfère les sols neutres

CADUC

Sols profonds, riches et bien drainés Sol acide et neutre

S, MO (ABRI DU VENT)

CADUC

Tous types de sol

S, MO

CADUC

Neutre, riche, bien drainé

s

CADUC

x

INTERMÉDIAIRE

x

SUPÉRIEUR

2

Supporte les sols pauvres, éviter les sols riches

S, MO

CADUC

»x

INTERMÉDIAIRE

5

Sols riches, éviter les sols trop calcaires. Sols bien drainés

S, MO

CADUC

x

BAS

5

Tous sols si le drainage est satisfaisant

x

SUPÉRIEUR

3

x

SUPÉRIEUR OÙ INTERMÉDIAIRE SI MAINTENU EN BUISSON

x x

CADUC (SE RESSÈME SI L'HIVER EST SUFFISAMMENT FROID)

Sols fertiles et frais mais drainants,

5, MO (TOLÈRE L'OMBRE)

CADUC

6

Tous sols

S, MO (TOLÈRE L'OMBRE)

CADUC

SUPÉRIEUR

3

Tous sols

S, MO (TOLÈRE

CADUC

SUPÉRIEUR

3

Sols fertiles et frais, riches en bases

s

CADUC

| SUPÉRIEUR

7

Terres argileuses, argilo-calcaires ou

S, MO

MARCESCENT

profonds, à pH neutre

argilo-sableuses humifères et bien fraîches. Éviter les sols compacts, secs et acides

L'OMBRE)

736

ANNEXES

VÉGÉTAUX UTILISÉS EN AGROFO EN MILIEU TEMPÉRÉ NOM

COMMUN

Châtaignier

NOM

LATIN

RESTERIE

ET DANS

FAMILLE

FAGACÉES

Quercus pedunculata Ehrh.

FAGACÉES

Chêne pubescent

Quercus pubescens Willd,

FAGACÉES

Chèvrefeuille

Lonicera caprifolium L.

CAPRIFOLIACÉES

Chou vivace de

Brassica oleracea var. ramosa

BRASSICACÉES

Ciboule de Saint-Jacques ou échalote perpétuelle

Allium lusitanicum Lam. Allium fistulosum L,

ALLIACÉES

Cognassier

Gydonia oblonga Mill.

ROSACÉES

Cotonéaster

Cotoneaster coriaceus Franch.

ROSACÉES

Cyprès

Gupressus sp. L.

CUPRESSACÉES

Érable champêtre

Acer campestre L.

ACÉRACÉES

Érable de Montpellier

Acer monspessulanum L.

ACÉRACÉES

Érable plane

Acer platanoïdes L.

ACÉRACÉES

Érable sycomore

Acer pseudoplatanus L.

ACÉRACÉES

Févier d'Amérique

Gleditsia triacanthos L.

FABACÉES

Ficus carica L.

MORACÉES

Framboisier

Rubus idaeus L.

ROSACÉES

Frêne élevé

Fraxinus excelsior L.

OLÉACÉES

Fusain d'Europe

Euonymus europaeus L.

CÉLASTRACÉES

Glycine

Wisteria sinensis (Sims) Sweet, ù

FABACÉES

Goji ou lyciet

Lycium barbarum L.

SOLANACÉES

Goumi du Japon

Elaeagnus multiflora Thunb.

ÉLÉAGNACÉES

Groseillier à grappes

Ribes rubrum L.

GROSSULARIACÉES

Groseillier épineux ou à

Ribes grossularia var. uvazcrispa L.

GROSSULARIACÉES

Hêtre

Fagus sylvatica L.

FAGACÉES

Houblon

Humulus lupulus L.

Houx commun

Ilex aquifolium L.

CANNABAGÉES AQUIFOLIACÉES

Kiwaï

Actinidia arguta (Siebold & _ | ACTINIDIACÉES

Marronnier d'Inde

Aesculus hippocastanum L.

Chêne pédonculé

Daubenton

me

maquereau

Zucc.) Planch. ex Miq.

TYPE D'IMPLANTATION AGROFORESTIÈRE ADAPTÉE HAIE HAIE DÉFENSIVE | BIODIVERSITÉ

Castanea vesca Gaertn, (sauvage) Castanea sativa Miller (cultivé)

LES FORÊTS-JARDINS,

HIPPOCASTANACÉES

x

HAIE NOURRICIÈRE

VERGER MARAÎCHER

TABLEAUX DE LA PARTIE X

-JARDINS ARBRES . BUISSONS, FORÊTS

727

: herbes et couvre-sol | Lianes . EXPOSITION : 5° soleil, MO : mt-ombre, O: ombre : arbustes et buissons | Bas eTAGES : Supérieur : arbres | Intermédiaire ÉTAGE

TROGNE | FORET-

|

RUSTICITÉ USDA

EXPOSITION : FEUILLAGE

| TYPE DE SOL | |

JARDIN SUPÉRIEUR

5

Sols acides légers, siliceux,

grani

profonds et drainants, N’aime pas les



sols compacts, mal aérés. Ne supporte

SUPÉRIEUR

SUPÉRIEUR LIANE BAS BAS SUPÉRIEUR

pas les sols calcaires

Sols frais, profonds, bien humides,

5

|

argilo-siliceux ou argilo-calcaires

E CAD

S

Sols calcaires secs

5

Sols humifères

FR

| SEMIPERSISTANT

8

Sols frais, profonds et riches

ne

| or

Sols riches, meubles, frais et

5

humifères

| S

Tous les sols peu acides, sols drainés | 5: MO

4

INTERMÉDIAIRE

6

SUPÉRIEUR

5À6G

SUPÉRIEUR

3

SUPÉRIEUR

5

SUPÉRIEUR

5

SUPÉRIEUR

5

|

| Roue

et oxygénés Tous types de sols

s, MO

Tous types de sols à drainage correct

S

| PERSISTANT

Sols profonds et fertiles, calcaires. Tolère les sols secs et abîmés

s, MO

| GADUE

Sols profonds, moyennement riches, frais mais bien drainés, non acides. Tolère les sols pauvres Sols profonds, riches, frais mais bien

PERSISTANT

CADUC

Sols calcaires secs, zones rocailleuses | S

et sèches

MO

| CADUC |

S, MO

CADUC

Peu exigeant, supporte les sols

s, MO

CADUC

Sol bien drainé, même s’il aime l’eau

s

CADUC

S, MO

CADUC

drainés, non acides. Tolère les sols

pauvres SUPÉRIEUR

BBC

$

3A10

SUPÉRIEUR OÙ INTERMÉDIAIRE

calcaires secs

(SI RABATTU

FRÉQUEMMENT INTERMÉDIAIRE

3

Sols riches, frais, neutres à acides mais peu calcaires. Sols bien drainés

SUPÉRIEUR

4

Sols fertiles, frais et profonds, climats | S

INTERMÉDIAIRE

S

Sols humifères, frais et bien drainés.

S, MO

CADUC

LIANE

4À6

Sols pauvres, éviter les sols calcaires

S

CADUC

INTERMÉDIAIRE

6

Sols non acides et bien drainés

s

CADUC

INTERMÉDIAIRE

6

Sols riches, bien drainés, non acides

S, MO

SEMI-PERSISTANT

INTERMÉDIAIRE

6

Sols profonds, riches, frais mais bien drainés, neutres à légèrement acides,

& 6

CADUC

INTERMÉDIAIRE

5

Sols riches, profonds et bien drainants, Supporte la présence

S, MO

CADUC

SUPÉRIEUR

6

Peu exigeant, éviter les terrains

MO, O

CADUC

LIANE

5

Sols riches et profonds

S, MO

CADUC

SUPÉRIEUR

7

Tous types de sols

LIANE

2A7

SUPÉRIEUR

4

CADUC

humides

Tolère les sols calcaires

peu calcaires

d'argile et d'un peu de calcaire



x

x

humides, compacts et trop acides

s,o

Sols frais, profonds, légers, drainéset | s

humifères. Ne supporte pas le calcaire Terres légères, fraîches et fertiles

S

PERSISTANT

SAQHS CADUC

738

ANNEXES

VÉGÉTAUX UTILISÉS EN AGROFORESTERIE ET DANS LES FORÊTS-JARDINS, EN MILIEU TEMPÉRÉ NOM

COMMUN

NOM

LATIN

FAMILLE

TYPE HAIE

D'IMPLANTATION HAIE

AGROFORESTIÈRE

DÉFENSIVE | BIODIVERSITÉ Mélisse

Melissa officinalis L.

LAMIACÉES

Menthes

Mentha sp.

LAMIACÉES

Mäûrier blanc

Morus alba L.

MORACÉES

Mûrier noir

Morus nigra L.

MORACÉES

ADAPTÉE

HAIE VERGER NOURRICIÈRE | MARAÎCHER

x

x

x |

Myrtillier d'Amérique ou bleuet

x

||

Vaccinium corymbosum L.

ÉRICACÉES

Mespilus germanica L. Kuntze

ROSACÉES

x

x

Noisetier commun

Corylus avellana L.

BÉTULACÉES

x

è

||

Noyer

Juglans regia L.

JUGLANDACÉES

x

|

Orme champêtre

Ulmus campestris L.

ULMACÉES

Paulownia

Paulowmnia tomentosa Steud.

SCROFULARIACÉES

x

Petite pimprenelle

Poterium sanguisorba L.

ROSACÉES

x

je

Néflier

x

SALICACÉES

Pinus sylvestris L.

PINACÉES

Platane commun ou à feuilles d'érable

Platanus acerifolia Willd.

PLATANACÉES

Poireau perpétuel

Allium polyanthum Schult, & | ALLIACÉES

x

Poirier

Pyrus communis L.

ROSACÉES

x

Poirier sauvage

Pyrus pyraster Borkh.

ROSACÉES

Pommier

Malus domestica Borkh.

ROSACÉES

x

Prunus domestica L.

ROSACÉES

x

Schuit. f.

Prunus tomentosa

Rhubarbe

Rheum x hybridum Murray

POLYGONACÉES

Salvia officinalis, Salvia sclarea L. et Salvia officinalis (Purpurascens)

LAMIACÉES

x

Salix sp.

SALICACÉES

x

Sorbier de Thuringe Sorbier des oiseleurs Sorbier domestique ou cormier

Sureau noir

Tilleuls

x

x

x

x

Sorbus x thuringiaca Fritsch | ROSACÉES

x

ROSACÉES

x

Sorbus domestica L.

ROSACÉES

x

Sambucus nigra L.

ADOXACÉES

#

TILIACÉES

|

x

Sorbus aucuparia L.

Tilia sp.

x

x

Ragouminier

Saules

x

|

Populus nigra L.

Sauge officinale, sclarée

x

| [

Peuplier noir

(reine-claude et quetsche) Prunus insititia Schneïd, (mirabelle)

|

|

Pin sylvestre

Prunier

|

x

x

x

x x

x

Ux ABLE EAUX



i = Saperarar : Srdres Hrrema

grues

L A

DE

Bes : herbes e courre-sul

RUSTICITÉ USDA

4X

PARTARTE

ES ARBR S

NS BUISSO f

| Sois riches er Graines S25

|s

5

x

Ÿ Î

x

'

x

| seen j

F

Ÿ

x

=

1| Î x

eut

x

| x

.



S-PRE.

srmR

SFRER

|

i

$

Îles

4

| Tous types de sois, apprécie le

| Sois æ'allavions, frais er profonds

228

Sois humières et Srsinents à DE

SPREUR

æ

=

SLPÉREUR

SÀ7

x

SRPRER

sÀ9

s 2

ee

acides

x

i

RE

s Mo

CADUC

s

CADUC

MO

CADUC

| wo bé 4

Fe s MO

js

s

| | uns i

| CADUC

| |

CADUC

SADLC

descis Éviwriessolsmop | S

Sol gen sis, riche, bien humide

S

CADUC

s

PERSISTANT

Terres profondes er fraiches

s

SABLE

Tous types de sols, sols frais

S MO

PERSISIANE

Sois Emoneux on argilo-Emoneux, à

S MO

Sois non calcaires, idéslement Sceux, profonds, légers et frais

PH

x

_

movennement fertiles Sols frais IDE

DEEE

x

SFÈRER

FEUILLAGE

Sois légers. sifioeux à calcaires

4

=

x

Sols acides, légers, fraës er bien drainés. Ne sapporce pes le calcaire

. Sois profonds, calcaires,

Îi Îras

| Bas

mèrier blanc

£

x

x

Exigences mal connues, elles

EXPOSITION

sembiersient smieires à celles du

2A6 :

?

| Sois meubles. profonds, Iégers. l

5



Sois mmdes #1 Irais

S-JA RDINS rJ

CADUC

neutre

| CADUC

x

SUPÉRIEUR

4

Sois profonds, meubles, frais et

S

x

SLPÉREUR

3

en matière Sois profonds, riches orgenique et bien drainés, pH légèrement acide. Grande tolérance au type de sol (calcaires, lourds et

S. MO

CADUC

| Sols argilo-calcaires, éviter les sols

| S MO

CADUC

rules

_ agileux)

profonës et drainés Tolère B plupart des sols. Très sensible à l'humidité

| Sais riches, profonds et frais

| S |

S MO

| CADUC

CADUC

Sol lèger et drainant, voire rocailleux

| S

Tous types de sols

S, Mo

caouc

| SMO

Ê CADUC

| Sois légers et frais, peu stables Tous types de sols

Sols aérès, riches en humus, frais, peu à très profonds, faiblement acides

7

3

ombre : S soir, MO : mi-ombre,O :

Lianes: EXPOSITION

PE TYDE SOL

FORÉ

| S. MO

PERSISTANT,

| SEMI-PERSISTANT

CADU

|. CADUC

3

740

ANNEXES

LES FIXATEURS D'AZOTE : INDICATIONS POUR L'IMPLANTATION D'UNE FORÉT-JARDIN NOM COMMUN

| NOM LATIN |

FAMILLE

mm

ZONE CLIMATIQUE

FFE

À

ÉTAGE SUPÉRIEUR

É

Arbre à soie ou mimosa de

FABACÉES

nn

PETIT ARBRE

Albizia julibrissin Durazz. | FABACÉES

Constantinople

Gaertn.

*

/

3

à

ARBRE

3

+

ARBRE

3À6

+

BÉTULACÉES

ARBRE

6

FFE

U

ARBRE

3A6

Alnus maritima (Marshall) | BÉTULACÉES Muhl. ex Nutt.

PETIT ARBRE (2 À 10 M)

3À7

_ | Alnus incana subsp. rugosa| BÉTULACÉES

ARBRE (10 M)

5 A9

++

ARBUSTE

5À7

*

ARBRE

4

+

ARBRE

2

FE

Colutea arborescens L.

FABACÉES

Gymnocladus dioica (L.) | Koch

REA

que

Caragana arborescens Lam.|

| Ceanothus sp.

PA

Ceanothus arboreus

Greene

AMAR EE

6

BÉTULACÉES

| Œu Roi) R. T. Clausen

CR

:

BÉTULACÉES

%

es

ë

(3A15M)

(JUSQU'À 7 M)

Auine glutineux, aulne noir, aulne poisseux

7h15

ARBRE

Hippophae rhamnoides 1. | ÉLÉAGNACÉES | pEtIT ARBRE cordata (Loisel.)

SRE

PRRNE

FABACÉES PURE

.

ge 1 +

x

de

FABACÉES

| RHAMNACEES

| ARBUSTE ou

RHAMNACÉES

ARBUSTE OÙ

|

|PETITARBRE PETIT ARBRE

|

sA9

++

x

5À9

++

X

+

x

(4 À 7 M)

RER

USE

Chalef (ou olive) d'automne | Elaeagnus umbellata Thunb.

A

ui

ÉLÉAGNACÉES | ARBUSTE

Cytise faux-ébénier, cytise Laburnum anagyroïdes à grappes, cytise aubour ou | Medik. faux-ébénier

PETIT ARBRE

Cytisus scoparius (L.) Link L

NON INDIGÈNE: (POUR L'EUROPE)

USDA

Co

1e!

FIXATION D'AZOTE

3

++

5

+

ARBUSTE

L

ARBUSTE

Myrica pennsylvanica (Mirb.) Kartesz

Senna marilandica (L.) Link

FABACÉES

+

x

ARBUSTE

1. Ne sont pas ici concernées les plantes introduites naturalisées : il s’agit de plantes bien établies dans une zone différente de l'aire de répartition globale de l'espèce après y avoir été introduites délibérément ou accidentellement dans le cadre d'activités humaines, et qui sont en mesure de survivre et de se reproduire sans aide.

TABLE AUX

non C

FAMILLE

HOM LATE

DE LA PARTIE

AK BE

Y

ZONE

cs

CLIMATIQUE

USDA

pe

am LÉGUMINEUSE

FABACÉES

BUISSONNANTE

FABACÉES

LÉGUMINEUSE