472 58 314MB
French Pages [527] Year 2019
Perrine & Charles HERVE-GRUYER
_ VIVRE | AVEC LA TERRE
MANUEL
DES JARDINIERS-MARAÎCHERS
TOME
II
CULTURES VIVRIÈRES ET FORÊTS-JARDINS
Héotsotttæsvaré
fe Sn Hrdoes 1: Élu Ale Res See PARA DOME Que LE TALE NGME LOUE fi 4 Les sat aise
nsent TRE PRE aan ane ar rélons hay Que les aueies PU e Pélescesse SAS oil onexe. Pipe Lane. bee fon basses, Aie fonssron, ler Pal rpnspies ser Date Taie Vaeae Vans.
DES MÊMES AUTENFE
Pernssisure Corée 0e Terre. nonrr Le faire. ces SRE. 2e
Perdime Revenez La Séaatse en fomle, Tresses Le 2 RenaissanceRe
2 sages d'abeur pour vor raéorË té neige ect Feteles Vas ner. Sûcoms Les Sremes, r rnprage Det, Sanges 204 ex ee nn Lamenb nie Mn 2e La femme folle ‘roms, Cu, es Encens Sa rl, aliment jeunesse. 502. , owenes Le l'errhsgeé, Carat Jemtesse. 1e Les Grands bicase metre Le me Les Énlons: hamghèns, Aieaet Jewesse. 1566 Métaile ce icate
b Actes Did
ferme du Bec Helonte 2009
SEX qrh-2-26c-21pa78
-
VIVRE AVEC LA
Perrine &Charles HERVEÉ-GRUYER
VIVRE AVEC LA TERRE TOME
CULTURES VIVRIÈRES ET FORÉTS-JARDINS ACTES SUD | FERME DU BEC HELLOUIN
TOME
CULTURES VIVRIÈRES ET FORÉTSJARDINS
TOME |
V. MÉTHODES
DE CULTURE sine 313 29. LES BUTTES DE CULTURE PERMANENTES 315 30. LES BUTTES RONDES 329 31. LES PLANCHES PERMANENTES PLATES siens 339 32. AUTRES TYPES DE BUTTES PERMANENTES smart 343 33. INTRODUCTION AUX CULTURES VIVRIÈRES iii lee 349 34. IMPLANTATION DES CULTURES : SEMIS DIRECT OÙ REPIQUAGE ? 353 35. PRÉPARATION DU SOL 357 36. LES SEMIS EN PLACE (SEMIS DIRECTS) 37. FAIRE SES PLANTS . 38. LES REPIQUAGES EN PLEINE TERRE 39. LES ARROSAGES 40. LE DÉSHERBAGE 41. LES RÉCOLTES
PERMACULTURE, ÉCOCULTURE: LA NATURE NOUS INSPIRE INTRODUCTION VIVRE AVEC LA
: TERRE
L'AGRICUITURE
A L'ÉCOCULTURE 2.
LES
DE 3.
25
PRINCIPES
FONDATEURS
L'ÉCOCULTURE L'ÉCOCULTURE
35 : UN
—
SR
4.
CHASSEUR,
5.
LA
DÙ
FERME
BEC
6.
LES
À
LA
PAYSAN
BIOLOGIQUE
FERME
DU
BEC
RECHERCHE
HELLOUIN
Il. À L'ÉCOLE DE LA NATURE 7.
LE
MURMURE
8.
LE
SOLEIL,
9.
LE
SOL
À 11.
DE
DE
LE
59
67 LA
VIE
VENT,
LA
69
L'AGROËCOSYSTEME SERVICES
ÉCOSYSTEMIQUES
BIODIVERSITÉ
12.
LA
13.
LES
PLANTES
CONCEPTS
UNE FERME 14. À
INTRODUCTION
LA
PERMACULTURE
DESIGN
L'ESPRIT
D'UN
DESIGN
PERMACULTUREL 18.
LA
19.
LES
PROCESSUS BEAUTÉ
BEC
DE
DESIGN
SAUVERA
DESIGNS
DE
LA
LE
MONDE
FERME
VI. DENSIFIER
HELLOUIN
LES
IV. UNE APPROCHE NATURELLE DU SOL ET DE LA FERTILITÉ 20. 21.
LE LA
SOL
ET
LES
ORGANIQUE
22.
LES
PAILLIS
LES
COMPOSTS
24.
LES
ENGRAIS
25,
ENGRAIS
103
26.
MICRO-ORGANISMES
109
BOKASHI
ET
ET
VIT. CULTIVER
TOUTE L'ANNÉE
VERTS AMENDEMENTS UTILES
BIOCHAR
113
27.
MICROFERME
117
28.
MICROFERMES CLIMAT
ET ASSOCIER
CULTURES
ET
an
42. DENSIFIER LES CULTURES 413 43. LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÈRES 419 44. ASSOCIATIONS DE CULTURES : 35 EXEMPLES eines 453
PAYSANS
STRATEGIE
CARBONE,
II, DESSINE-MOI
DU
23.
PLUIE
L'ECOSYSTÈEME
LES
16
DU
HELLOUIN DE
LES
7. LE »
CUEILLEUR,
PROGRAMMES
15.
PERMACULTUREL
NOUVEAU
PARADIGME
10.
13
No Ga
1. NOURRIR LES HOMMES, GUÉRIR LA TERRE 1 DE
Il
261
FERTILITÉ
279
9
NOTES
290.
131
ANNEXES
293
45. EN 46. LES 47. LES 48. 49. DU
DES LÉGUMES TOUTES SAISONS CULTURES SOUS ABRI : ÉQUIPEMENTS SIMPLES CULTURES SOUS ABRI : SERRES LES COUCHES CHAUDES ORGANISER LA PRODUCTION JARDIN sise
495 497 505 509 519 527
TOME
HI
CRÉER
UNE.
MICROFERME
XI. MULTIPLIER
VIII. LES LÉGUMES
LES VÉGÉTAUX
CULTURES
72.
LÉGUMIÈRES
DES 73.
IX. CULTURES SPÉCIFIQUES
74.
REPRODUCTION
PRODUIRE
SES
VIVACES
53.
LES
MINI-LÉGUMES
LA
REPRODUCTION
BOUTURES,
GREFFES,
V
ATIVE
DIVISIONS,
DE LA
MARCOTTES
LES MICRO-POUSSES 57. LES LÉGUMES ASIATIQUES
615 621
58. LES FLEURS COMESTIBLES 59. LES PLANTES AROMATIQUES 60. LES PLANTES MÉDICINALES
627 631 637
SAUVAGES
COMESTIBLES
ss
XII. SANTÉ DU JARDIN ET BIODIVERSITÉ 75.
SANTÉ
76.
ACCUEILLIR
ET
VITALITÉ LA
DU
JARDIN
DE
L'ARBRE
CIVILISATION
XV. LES OUTILS 81. LES OUTILS . . . 82. L'ENTRETIEN ET L'AFFÜTAGE DES OUTILS 68. LES PETITS
FRUITS
69. LES FORÊTS-JARDINS 70. CONCEVOIR
UNE
71. ÊTRE SYLVANIER NOTES
FORÊT-JARDIN
……. 701
cc.
713 720
XVI. CRÉER UNE MICROFERME 83.
DEVENIR
84.
EN
85.
PAYSANS
D'UNE DES
AGRICUELTURES
ANNEXES
723
ET
MICROFER
œm œ NN © j
859 861
£
R!
95. PRODUIRE DES CONNAÏSSANC 96. MODÉLISER UNE MICROFERME 97. CONSEILS AUX FUTURS MARAÎCHERS . 98. DÉVELOPPER EN TOUS LIEUX
L'ÉCOCULTURE
99. PRENDRE SOIN DU JARDINIER 100. LE PLUS BEAU JARDIN DU MONDE
CONCLUSION
ANNEXES FERME
VILLES :
BIBLIOGRAPHIE
URBAINES
PERIURBAINES
D
SYSTÈMES AGRAIRES SOLIDAIRES 94. ORGANISER DES FORMATIONS DANS SA FERME
NOTES
PAYSAN
QUÊTE
&
UNE
œ
VERS
CÉRÉALES
U
63.
ET LES
VE
ECOSYSTE!
XIV. LES FOINS
79. LES FOINS 80. DU BLÉ SANS PÉTROLE
LE
90.
93
BIODIVERSITÉ
XII. LES ANIMAUX ET LA TRACTION ANIMALE 77. LES ANIMAUX 78. LA TRACTION ANIMALE
89.
91. L'E 92. LE
62. LES CHAMPIGNONS
X. ARBRES, BUISSONS, FORÊTS-JARDINS
?
87. LA FERME ET SON ENVIRONNEMENT
.
A
LÉGUMES
86. QUELLES ACTIVITES POUR LES MICROFERMES
SEMENCES
:
LES
PLANTES
LA
PLANTES
POTAGERES
52.
61. LES
DE
©
PRINCIPALES
D N A
51. LES
INDEX
.
lÉTHODES CULTURE
29 LES BUTTES DE CULTURE PERMANENTES L'agriculture, qui s'est réduite à une somme de technologies et de connaïssances scientifiques, doit
redevenir un art, ce qui nous permettra de nous réapproprier notre connexion profondément intuitive avec les forces dont nous dépendons pour notre survie’, Dena Merriam
UNE
TECHNIQUE
VENUE
DU FOND DES ÂGES
La culture sur des buttes de terre permanentes est une pratique très ancienne, Paradoxalement, cette technique est celle qui correspond le mieux à une vision ultracontemporaine du maraîchage (travail du sol réduit, sol couvert en permanence...) Le travail mécanisé du sol a pu apparaître comme
un progrès. Depuis un siècle, la mécanisation a permis d'augmenter considérablement les rendements par travailleur. Les sociétés paysannes ont donc perçu l’arrivée des tracteurs dans les campagnes comme un bond en avant. De fait, la mécanisation
a complètement bouleversé le monde agricole, dans tous les domaines, de la sociologie aux paysages. Mais le sol fut le grand oublié de cette révolution,
< Noîre motivation en devenant paysans était de 2ous reconnecter avec la nature. Les buftes permanentes correspondent parfaitement à ceite aspiration. Ce mode de culture a été développé des
Les découvertes scientifiques contemporaines nous permettent de considérer le sol d’un œil neuf. La première tâche de tout cultivateur devrait être d'offrir à sa terre les meilleurs soins possibles pour que sa vitalité soit optimale. Tout le reste
même au niveau du jardin familial trop souvent dépendant d’un motoculteur (qui détruit les vers de terre plus sûrement que les produits chimiques). D'abord, leur permanence exclut, dans notre approche au Bec Hellouin du moins,
la mécanisation, Ensuite, elles permettent de
prendre un soin amoureux du sol et de la vie
qu’il abrite, Enfin, elles autorisent une productivité insoupçonnée, dans de bonnes conditions
de durabilité,
“FAIRE LA PAIX" AVEC LE SOL Toutefois, la culture sur buttes permanentes ne semble pas adaptée à toutes les productions - nous y reviendrons. Un vaste travail de recherche est indispensable pour parvenir à mettre au point, pour la totalité des productions agricoles, des techniques douces et respectueuses du sol. Pour les grandes cultures, où la mécanisation semble,
la réussite économique, la santé et le plaisir des consommateurs - en découle.
dans les pays du Nord du moins, indispensable, les agriculteurs sont les premiers concernés et les mieux placés pour imaginer d’autres possibles. Il leur appartient de faire preuve de créativité pour chercher les meilleures solutions. Ils ne pourront probablement pas se contenter de faire évoluer quelques aspects seulement de leur activité. C’est
Les buttes de culture prennent radicalement le contrepied d’une approche motorisée, et ce,
dont nos sociétés se nourrissent, qu’il convient de repenser”,
— la productivité, le bon état sanitaire des cultures,
le “système ferme” dans sa globalité, et la façon
milliers d'années avant que
n'apparaissent les tracteurs
ef autres engins sophistiqués. Nous apprécions de travailler à La maïin, sans aucune nuisance
sonore ou olfactive, dans un
Corps à COTPS charnel avec le sol.
Perrine récolte ici des oignons rouges sur une planche plate dans le jardin des Pommiers.
Les buttes de culture permanentes Les buttes ou planches permanentes sont des espaces de culture définis et fixes, semés ou implantés puis récoltés tous les ans, Contrairement à une approche mécanisée dans laquelle le terrain est retravaillé tous les ans, les burtes de culture et les allées qui les entourent restent fixes, Une telle approche permet de concentrer les soins sur les mêmes surfaces et de cumuler, d'année en année, les bénéfices qu’ils apportent (désherbage, fertilisation, décompaction...), Au Bec Hellouin, nous avons recours principalement à deux types de buttes : les buttes rondes et les planches
plates, toutes deux permanentes.
mn
——
D CE
.
.
Ts
Le
à
olomhiennées et et SOdonne du CTEUIT EUX" ECTSts àà prèvolombiennes n sradtar noisco d e Orellans, le Premie, prem: conquistador Francisco de * ; nat à avoir descendu le cours de lan.
CRLEMENERTE
:
satire, Le LNTE des Kmpies
ESpagnoi one,
©
»
à ENVOIE
ex Qui
décnvit de NYIT
tructuresS
4 b 72 4
mn
k
Dec
ant
out
cherches
de
culture
ESC
des CES
POPURATIONS E
VISIDIeMIENT montres
MOntTÉ
Am.
ROMDOrTEUSES
4
L’éternelle question que
- installée de manière précoce, la plante déve-
tant que professionnels,
et solide.
nous
loppe un système racinaire profond, performant
nous posons, en
est : cette opération |
.
INCONVÉNIENTS
per ble ?
sareli
-elle renta
DU
SEMIS
EN
PLACE
_ Le semis direct mobilise l’espace cultivé durant
€ Ÿ
en faire
tout le cycle de la culture, diminuant de ce fait le
ans, nous constatons
lité par unité de surface. de croissance - Durant les premières semaines en Sr de la culture, la terre est soumise à l'impact des gouttes d’eau, elle est sujette à compaction et perd un peu de sa fertilité.
Pourrions-nous
l’économie ? Au fil des
culture que la micro-agri svèle t
ne révêele UE SOn potentiel qu’en échange de soins
intensifs.
nombre de successions potentielles et la rentabi-
- Les jeunes plants sont exposés à la concurrence des adventices si le désherbage n’est pas COrrectement réalisé. - Les jeunes plants sont soumis aux aléas météorologiques : soleil, vent, pluie violente, gel, grêle...
- Les jeunes plants sont exposés aux bioagresseurs : limaces, oiseaux, campagnols.., durant la phase pendant laquelle ils sont le plus
vulnérables.
des bulbilles > Nous passons beaucoup de temps à repiquer, par exemple d'oignons. Pour les professionnels qui entendent vivre de leur métier, il est indispensable d'optimiser chaque geste. On
peut généralement gagner quelques secondes sur chaque
opération : lorsque celle-ci est répétée des milliers de fois, cela finit par faire une grande différence. Comme l'illustre ce dessin, mieux vaut positionner les bulbilles dans un panier largement ouvert sac, placé entre les genoux, plutôt que dans un Une elles sont ainsi plus faciles à attraper. main saisit une poignée de bulbilles et la rapproche de l’autre main. Les deux mains ne doivent pas se croiser. On limitera aussi les déplacements en repiquant deux demi-planches à la fois, celles
situées de part et d'autre de Pallée,
Cette attention portée à chaque aspect du travail permettra à une
personne expérimentée de réaliser une même tâche en deux à trois
fois moins de temps qu’une personne
peu attentive. Ceci peut permettre de
terminer la journée de travail plus
tôt, ou de se libérer le week-end.
IENTS AVANTAGES ET INCONVÉN
: DU REPIQUAGE la réalisat,. étapes: e deux Ce processus comport repiqua. leur PUIS abri, sous des jeunes plants
en place.
AVANTAGES
DU
REPIQUAGE
RÉALISATION DES PLANTS
4, _ Les semis dans des plaques, des godets où bacs sont réguliers. - Chaque jeune pousse dispose d’une petite me. de bon substrat fertile. - Les plants démarrent leur vie sous abri, dar. e,
es améliorées : chal des conditions climatiqu gel... 11... arrosages réguliers, absence de vent, de Ste aux ort donc un gain de précocité par rapp _ en place. s - Les plants sont à l’abri des ravageur : limace.
oiseaux, insectes s’ils sont placés sous un Yélle | anti-insectes.
_ Tous les jeunes plants sont regroupés dans y. ance même espace, ce qui facilite une surveill
| quotidienne. q. table e une et serr la r, ri _ Pour le maraîche l’ab de
éciable semis procurent un confort de travail appr
REPIQUAGE
_ Le gain de précocité qu’autorise un démarras.
semaines & sous abri est d’environ quatre à huit
France. Ceci permet de préparer les buttes en ex.
faux semis térieur, de réaliser éventuellement un
\t A AU
ANRT \
FRA\
\N+ RQ WERRQ AURNNNR
à
KO |
\ US
OA R RAR UN DORE ETEE 10 KIA
NAN
nu AE Ÿ LRO ARE RUES \ RER \ ARR s KES\ À RERO ARE GONE nt TROT RER ARE
ARRÈ
RU
À10
ARBRE
FRE ARE se
ENI
Ÿ
Ÿ
us
à
SN
VAS QE RSS RP RSR RENE OLAS HERRRANE
KW
SIREN
St KO
ANA AROANS
AD
IRAN
CENTS LAINE NME ARR TEEN
NRA
ARIARGON
NRA
RON
y SEAN AMOR
AROANNI ER
ARE LORS
dE
RME ARR N EE KO)SAS RERRRRÈNRRNNN
ANNE LS ARR ERREURS EAN KMS KO RU ANSE LS ARR ES EAN HER ARTE OURS ARRET Au A NAN RENE) RAR NI|
\ VW
* NERO
A PRE
ERRRON NO
OÙ KE 19 RADAR RME SOTQISUSS SUyË
mol sanbyanb auepuod sua)
LAND US ROUES SIUBTA 59 Nb US NE REINE QUE PT LU AUEULD LORD AW AY SE romeù sanbréat
KO apart mod sBenbrdor np Ssans »T
SRE
SUR NS
KE MAMA
SRE KO NÉ aq
ar
ronbrdar me}
MINE
ASEHONE : JUPROND
quaur
"PION ST ATJUOD UON
Ma RRARI IP IÉXEU PT
NOM
UP OURS NO, He)
(SUONBIPAO SAN P
SE RO NON RQ AONERSTOND AMI] 19 SANS UNI IQ NS ROME UP Roumal OT aBenbrdar np 07 -
|
AY Kim SE
QUE
LNbBOOIQ AMANO
DREMANNS MU MANSSIIQU SITEIÉ ST -
PRIME
NN
SP SFbqur AED SHSSIIQU TI —
“SSeqousaP
NO KOOLMIAAPE HOT ANS IIUBAEP
RURD san briar mros sTUETE S271
“aarwdard 3232,p a3Sûl OS A4 it
SA SUN MO sonbrdar auerd S91 AURTNTRRSS ES 1QnS OU? sed RU
SRE
SOVABIAIS NA SLNHINFANOINI
QU
SP ER KID RO SONDE S0p 19 “amiod ma
I RERAN UNS SD NAS NP IMALESS AVE TI RS
19)
À | DDR \
39 SON SR
STRESS
"srquodsp
uo *sFenbrdar np HOT
Pound Mb 85 wors rad aAP GUONNOd
RO KO)
ps
RO
SUN
RD RP
NS
SAR
à
SRI AQU NE SNTIQEMAI PI oumal s5p
1onbrdar 3p armaparud
RD AI MNONIANS DUOP 383 SUOISSIIMS 31 SON MA] Sp AE sun np ERP
J.
NALERS SRE
EU ECTS SRRRHENT NS SRE
*
ARS
QTENT sa nb juepuxl
NO UUANOU U3 saureurss KES€ PUF SURDRIOY À sanbrdar quos stuetd 551 it SL Y A) SUOUMPUOS SA END SAP 1mbrdai SA
RLNS À SP SOIN SOIR QUIQU 3S SNNQ UP SP
D SAR
NS
SEFRE RRINQ SP 49 GUN IUOP 153 SANTA VERRINE XkmB5à sa] nb snbrd ar au 0
VIRE
SR
ER
ROBE
Vi
4 Les planches plates peuvent ère rapidement préparées avec
es outils dont nous disposons :
5
là Campagnole et un râteau
jarge suffisent à obtenir ce résultat impeccable... sans
utitiser une goutte de pétrole !
PRÉPARATION
DU SOL
Dressage des planches. - Lorsque les mottes subsistent après l'hiver, on les brise avec la fourche
crochue; on passe ensuite la surface au râteau lourd, puis au râteau léger, afin d'obtenir un
ameublissement complet, indispensable pour les semis de petites graines : carottes, navets, etc.. L. Laneuville, 1930
LE
LIT
DE
SEMENCES
Revenons une fois de plus au sol qui est le fonde-
ment de notre activité, Aimeriez-vous dormir de-
hors sur une planche dure, froide et gorgée d’eau ? Les graines détestent cela autant que vous. Offrezleur un excellent “lit de semences” !
La plupart des légumes apprécient un sol hu-
mifère profond avec un horizon superficiel bien affiné. C’est cet horizon superficiel fin que les jardiniers d’autrefois ont baptisé “lit de semences”. Un milieu douillet et fertile, idéal pour accueillir les graines.
RÉALISER UN LIT DE SEMENCES
Les opérations décrites dans les chapitres
consacrés aux buttes permettent d’atteindre ces conditions. La Campagnole ou la grelinette
décompactent et aèrent le sol en profondeur, le
râteau affine la terre superficielle, les apports de
> En fin d'hiver il faut préparer toutes les buttes en profitant des bonnes fenêtres météo. C’est relativement facile avec le
système des planches plates qui
concilie respect du sol, facilité de préparation et d’entretien, et productivité importante.
compost ou de paillage assurent le renouvellement de la fertilité. Comme son nom l'indique, le lit de semences est
destiné sence de le lit de suffit de
à accueillir les graïnes. Il implique l’abpaillage. Plus les graines sont petites, plus semences doit être finement émietté. Il jouer du râteau un peu plus longtemps.
Pour planter des pommes de terre, des oignons ou
repiquer des plants, il n’est pas nécessaire d’atteindre un tel niveau de finition. La terre doit également être parfaitement désherbée. La flore spontanée poussera toujours plus vite que vos légumes et soyez certain qu’une petite adventice deviendra forcément une grande adventice ! Il est si facile de détruire une levée de “mauvaises herbes” lorsqu’elles sortent à peine du sol : un coup de binette suffit. Négliger cette étape, c’est se contraindre à devoir arracher des
358
PARTIE V
MÉTHODES
DE CULTURE
ENDEM FERTILISATION ET AM d emenrs men d’a €t t Les apports de compos allons ta nous et sol du on ati
lors de la prépar Ici. traiter de cette thématique
de,
r est : Comme. La première question à se pose essaires ? LAdés & voir si ces apports Sont néc
, et à quel,” d'apporter des éléments fertilisants
dépend de plusieurs paramètres. Nous vous _ grille de Le sons dans les lignes à venir une diagnosri. 2 un er pos simple, qui vous aidera à être He t ven considérations qui suivent peu
ures, mais vue le à différents systèmes de cult
le cadre de J a positionnons avant tout dans
bio-intensive sur buttes permanentes, Ra
productif nous cond. que ce système hautement
antes de Rutrime. exporter des quantités import
A La Campagnole, conçue spécialement pour la préparation des planches plates, est un outil simplissime, mais révolutionnaire !
Elle décompacte le sol sur une
profondeur d’une vingtaine de centimètres et l’affine dans le même temps, sans en inverser les
horizons. Ce travail est réalisé
plus vite qu'avec un motoculteur
(et plus encore si l’on tenait compte des temps d'entretien et de réparation du motoculteur).
D'un coût d'achat très modique, elle n’engendre aucuns frais
d'entretien. Il est réjouissant de constater que la forme de maraîchage qui est probablement
touffes d’adventices bien enracinées quatre à huit semaines plus tard, au milieu des cultures qui en pâtiront. Ne mettez jamais une graine en terre si le sol n’est pas impeccable (voir le chapitre 40 sur le désherbage, p. 389) !
Pensez à cela. Si votre famille accueille un bébé, vous mallez pas installer le berceau au fond du
et qu’il faut S'assurer : notamment de minéraux,
rts (engrais n nous compensions par nOS appo post, paillages...) ce qui sort du système.
a peu ou pas di Dans un écosystème naturel, il y
trants, mais également peu ou pas d’extrants, \.. jardins et nos fermes sont des systèmes anthres sés qui diffèrent de l'écosystème - même si cel.
garage. Pourtant, il n’est pas rare de voir des jardi-
nous inspire puissamment — parce qu’ils ont bé vocation d'exporter des quantités importantes k
s'abstenir de semer si les conditions ne sont pas réunies : économisez le prix des graines et allez
produisant peu mais, pour un jardinier-maraiche
niers réaliser leurs semis sur une terre dure etingrate, histoire de gagner quelques minutes. Autant
prendre un café en terrasse ou au cinéma, ce sera
plus satisfaisant !
nourriture. Il est donc légitime d'importer des triments. La “butte autofertile et toujours paillée peut devenir une réalité pour un jardinier amare;: bio-intensif, il est probable que les païllages ne su.
ront pas et qu’il faudra apporter du compost en plis
la plus productive qui soit peut
être conduite exclusivement avec quelques outils manuels économiques et non polluants ! Mon sol est-il en cours de création, peu profond, peu fertile, trop lourd ou trop léger ? I] faut prévoir d'importer des quantités importantes de compost (dans le respect de la réglementati.
en vigueur), afin d'augmenter le taux de matière organique et la profondeur du sol, mais aussi d'am
liorer sa structure. Le volume de compost à apporter dépend de la vitesse à laquelle vous souhaite créer votre sol (voir le chapitre 29, p. 315). Des apports très importants sont possibles durant la ph de création de sol. Rappelons qu’un bon compost allège les terres trop lourdes et alourdit les terres trop légères.
Mon sol est-il carencé, déséquilibré, avec un pH trop acide ou trop basique ?
Il est possible, si vous aspirez à cultiver dans les meilleures conditions, d'apporter des amendeme
|
de fond pour combler une carence ou corriger un déséquilibre (calcaire, argile et autres pére roches), Le choix du type d’amendement
à apporter nécessite une analyse de sol et Pavis d'un !
professionnel. Réalisez ces apports aux doses recommandées.
Mon sol est “une bonne terre de jardin”, fertile et équilibrée ? Il suffit alors d'apporter du compost
à la dose d'entretien, correspondant aux besoins des
a
Une dose moyenne valable dans la plupart des cas est de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre"
entre chaque culture,
pas
RE
re
CHAPITRE 35
Je réalise de 1 à 3 cycles de cultures chaque année. Ges cultures représentent des exportations faibles à moyennes. On peut apporter une dose moyenne de l'ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture. Je réalise de 4 à 6 cycles de cultures chaque année, voire davantage. ces cultures représentent des exportations fortes à très fortes. I1 convient d’assurer la pérennité du système par des apports réguliers de compost. On peut apporter une dose moyenne de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture, Dans le cas de cultures associées, vous pouvez apporter une dose plus forte entre chaque séquence culturale (cycle de cultures associées, voir le chapitre 43, p. 419). Si vous associez trois légumes, vous pouvez apporter en une fois 2 ou 3 fois la dose nécessaire pour une culture, soit environ 6 à 9 kilos de compost par mètre carré.
Les nutriments que Content Un
compost voire plus, qui suivent son applicatio n.
mature ne seront mis à disposition que dans les douze mois,
La présence ou l'absence de paillages est un facteur qui amène à moduler les apports de compost.
Rappelons que le paillage est une forme de compostage en place. Toutefois, les nutriments qu'il apporte ne seront disponibles qu'après leur minéralisation.
Le rythme auquel les paillages libèrent leurs nutriments dépend de leur nature :
-Deun à trois mois pour des paillages verts et frais de type tontes d’herbes ou orties coupées, disposés en lits peu épais. - Moins d’un an pour les feuilles mortes tendres, tiges de fleurs, branches broyées en vert Ou BRF.
- Plus d’un an pour les feuilles mortes épaisses et vernissées, branches broyées, branches de résineux,
aiguilles de pin...
Le volume de la matière organique fraîche est réduit par un facteur de 5 à 10 environ au cours du processus de compostage (plus le paillis est azoté, plus il perdra en volume). Un paillage de 10 centimètres
d'épaisseur, non tassé, laissera à terme une épaisseur de compost de l’ordre de 1 centimètre environ.
Le poids moyen de 1 mètre cube de compost étant d’environ 500 kilos, 1 centimètre d'épaisseur de compost
représente un apport de 5 kilos par mètre carré. Si vous apportez chaque année, en 3 fois, une épaisseur
totale de 20 centimètres de paillages diversifiés, ceci représente l’équivalent d’un apport de compost d’en-
viron 10 kilos par mètre carré, ce qui permet de subvenir aux besoins de cultures intensives.
Si la butte est régulièrement et généreusement paillée d’année en année, les apports de compost mûr
peuvent être diminués, voire éventuellement supprimés.
Les besoins en fertilité varient d’une culture à l’autre. Ce facteur amène également à moduler les apports de compost. La culture que je vais implanter est peu gourmande en fertilité.
Il n’est peut-être pas nécessaire d’apporter du compost, surtout si vous paillez. Pour une culture de radis, par exemple, inutile de fertiliser. Les carottes n’apprécient pas le compost frais. Un sol trop riche
nuira à la bonne conservation des oignons...
Reportez-vous au chapitre 51, p. 547, sur les légumes, pour connaître les besoins de chaque culture. La culture (ou l’association de cultures) que je vais implanter est gourmande en fertilité. Dans ce cas, augmentez les apports de compost.
PP
SSSR
PP SUEDE
PRÉPARATION DU SOL
Ÿ
#Y ra es
EENENEE TES FER
359
360
PARTIE V
MÉTHODES
DE CULTURE
ENGRAIS
Les apports de paillage et de compost ne procurent
pas de nutriments immédiatement disponibles aux cultures. Ceux-ci seront progressivement libérés et bénéficieront aux cultures suivantes. Dans le cas de cultures amendées régulièrement d’année
en année avec des paillages et des composts, le sol
st complexe et difficile; permaculturel e tee. cette littérature . ons en équati
ciens de formes pjy, Ge ( s'adresse à des praticier
siques d'agriculture, réalisant des sUCCessic,
Le simpje bé monocultures SUT des sols à nu. res rend cultu de ns pratiquer des associatio
.
caduques. données partiellement
contient de la matière organique à tous les stades
étude scienr;s
aissance, alcUTe de décomposition, ce qui est idéal. Les cultures se À notre conn à ce jour Sur les dynamiques 4 e mené n’a été nourrissent donc des précédents apports - et bien ème de Maraic,, fertilité à l'intérieur d’un syst évidemment des nutriments libérés en continu dehormis les 4, xd bio-intensif permaculturel, puis la roche-mère. 2015 à 2017 |, de e ferm réalisées dans notre out de Quantit. Surt et re, difficile de comprend Mais il peut être nécessaire d’apporter des engrais la fertilité L tous les paramètres qui influent sur bio dont les nutriments sont rapidement dispont Comple eme rém ext t serai étude approfondie nibles. Ces apports peuvent être bénéfiques lors A Nous avons vu évoluer rapidement la luxuriance de la végétation, signe d’une amélioration de la fertilité des
sols. L’île-jardin a été créée à emplacement de la ferme où les sols étaient les moins profonds, de l’ordre d’une quinzaine de centimètres. Les apports importants de matière organique ont permis de transformer en peu de temps ce milieu peu propice aux cultures légumières en un
Jardin d’une haute productivité.
de la phase de création de sol, ou lorsque l’on constate un manque de vigueur des végétaux, ou
encore lorsqu'on n’installe pas de paillages. Ils peuvent également soutenir la production des cultures estivales très gourmandes, comme les tomates ou les concombres. Le dosage des apports se fait dans ce cas en fonc-
tion de chaque type d’engrais et des besoins des
cultures. Mais ces engrais “du commerce” ne créent pas d’humus et nous les envisageons toujours comme un complément ponctuel des apports de paillage ou de compost. Au Bec Hellouin, nous avons une réticence concernant l’achat d’engrais bio issus de processus industriels et préférons utiliser les ressources organiques de notre territoire — Voir à ce sujet le chapitre 21, p. 223. Nous n’utilisons donc pas de tels engrais. EST-IL
POSSIBLE
DE
CALCULER
PRÉCISÉMENT LES APPORTS
NÉCESSAIRES
?
L'approche proposée dans les pages qui précèdent
est forcément réductrice et l’on pourrait appor-
L'observation de
la végétation est
probablement le
ter de même Elle a global
multiples nuances selon les contextes, et selon la “philosophie” de chaque jardinier. toutefois le mérite d'apporter un éclairage et simple sur cette difficile question de la
fertilité, qui reste souvent une “boîte noire” pour
les jardiniers.
meilleur indicateur qui soit de l’état de vitalité Les données chiffrées ne sont donc que de simpl es et de fertilité du sol. indications. Il y a tant de variables possibles, à commencer par la latitude à laquelle se trouve votre jardin (la matière organique est minéralisée beaucoup plus vite et toute l’année sous les
tropiques) et la qualité du compost et des pail-
lages utilisés ! On peut trouver dans la littérature technique des données très précises concernant les besoins de chaque culture. Nous pensons que, même si elle a son intérêt, il ne faut pas prendre cette littérature au pied de la lettre - ne serait-ce que parce que, d’un auteur à l’autre, les résultats peuvent différer fortement. Un système
coûteuse de Surcre et longue à mener, et fort
uant ce type de … Par ailleurs, les fermes pratiqous | s sommes donc Nou s. raîchage sont encore rare . scie rit par les
t non déc un terrain quasimen contemporaines.
S’APPUYER
SUR LES PROCESSUS
NATURELS Dans une vision permaculturelle,
notre Premie:
aspiration est de favoriser, autant que faire se pe
l'autofertilité de notre agroécosystéme, Dar nature, de nombreux processus engendren: :
la fertilité. Si nous parvenons à activer au mie. ces processus, nous SErons moins dépendant: : enir del: transferts de fertilité (qui peuvent prov
ferme). térieur comme de l’extérieur de la
Nos apports de paillis et de compost doivent :
vir à créer du sol puis à compenser ce que nc. exportons - du moins la part qui excède ce que : processus naturels sont en capacité de produr: Mais cette part, personne ne peut la détermine
Nos apports seront donc toujours aléatoires & relativement intuitifs. Notre philosophie es: qu’il vaut mieux en mettre “un peu plus qu'ur peu moins”, l’excédent de matière servira à créer de l’humus et à stocker du carbone dans nos s0k Cela a du sens dans une vision à long terme. \°: espérons qu’en l’enrichissant tout au long den: carrière de paysans, nous laisserons une terre pl: fertile aux générations à venir. Nous veillons ! évidemment
à respecter les normes
réglemc
taires sur les apports en azote, de manière pas risquer de polluer les nappes phréatique Faisons preuve de bon sens pour suppléer à
lacunes. Inutile de vous créer des insomnie d’enrichir les laboratoires en commandant lyse de sol sur analyse de sol, Nous avons P°
dans les pages précédentes une série de gra:
repères, à vous de voir comment les adapter à \!'
jardin, puis d'observer comment celui-ci rép'' L'observation du sol et de la végétation est * cœur de la démarche.
CHAPITRE 35
La terre présente-t-elle une bonne structure ? Son
odeur est-elle agréable ? Les vers de terre sont-ils
présents en nombre ? La végétation est-elle vigoureuse et d’un vert intense ? Les récoltes sont-elles
points verts : l'apparition des toutes jeunes et pousses. Grattez la terre du bout des doigts
vous découvrirez leurs racines qui mesurent déjà
plusieurs centimètres, Attendez encore quelques
Gela vous rassurera peut-être de savoir que l'étude portant sur la performance économique du maraîchage permaculturel dans notre ferme a montré
jours que plus de graines lèvent, Au bout de deux semaines environ, En mettant VOS YEUX près du sol, vous observerez comme un petit tapis vert, Il est temps d'intervenir : les adventices doivent être détruites lorsqu'elles sont toutes jeunes, Choisissez une matinée ensoleillée - un temps chaud et sec
pauvre et peu propice au maraîchage.
binette ou de râteau superficiel en évitant de trop remuer le sol pour ne pas remonter de graines en-
gatisfaisantes ? Si ces indicateurs sont “au vert”,
cest que votre stratégie est efficace !
des résultats hors normes alors que, dans le même temps, les analyses de sol décrivaient une terre LES APPORTS
MINÉRAUX
D’AMENDEMENTS
s'ils sont indispensables (voir le chapitre 25, p. 257), Ces apports Sont à réaliser de préférence lors de la création des buttes. Ils peuvent toutefois être effectués ultérieurement, Nous vous conseillons dans ce cas de répandre les amendements à la surface de la butte, une fois que
la culture précédente a été récoltée, puis de les incorporer par un passage de grelinette ou de Campagnole. LES APPORTS
DE
COMPOST
Si un apport de compost est nécessaire, il se fait après la réalisation du lit de semences. Il est préférable d’étaler la couche de compost au-dessus
du sol, sans l’incorporer. Comme évoqué, dans
les milieux naturels l'horizon superficiel (la litière) est le plus riche en humus. Les plantes et les micro-organismes sont habitués à recevoir la matière organique par en haut. Les vers de terre se chargeront de brasser les horizons. La couche de compost contribue à enfouir un peu plus profond
les graines d’adventices et peut faciliter de ce fait
le désherbage. À ce stade, évitez donc de ratisser
pour ne pas remonter les graines enfouies.
RÉALISER UN FAUX SEMIS
Lorsque votre butte de culture a été soigneusement préparée, vous pouvez implanter vos cultures aussitôt, ou attendre deux à trois semaines afin de réaliser un “faux semis”, c’est-à-dire favoriser la
levée de la flore spontanée puis la détruire. Cela permet de vider en partie le stock de graines d’adventices. Cette pratique très intéressante mérite d’être mise en œuvre régulièrement car elle permet de gagner ultérieurement beaucoup de temps
de désherbage.
Pour réaliser un faux semis, préparez votre terre,
est favorable au désherbage. Passez un coup de fouies et laissez sécher les jeunes pousses au soleil. Il est également possible d'utiliser un désherbeur thermique (voir p. 396).
Pour certains légumes difficiles à désherber comme les carottes, vous pouvez réaliser deux faux semis successifs. Nous ne le faisons que rarement au Bec Hellouin parce que nos cultures s’enchaînent à un
rythme rapide.
DÉTRUIRE LES ADVENTICES APRÈS AVOIR SEMÉ DES CAROTTES
Il existe une variante qu’utilisent certains professionnels, même
si elle fait un peu froid dans le
dos. Elle consiste à détruire les adventices après
avoir réalisé le semis des légumes, et peut être
pratiquée après un faux semis classique. On Puti-
lise essentiellement pour les carottes. Semez vos carottes et arrosez quotidiennement si le temps
est sec. Les carottes lèveront moins vite que les adventices. Surveillez très attentivement. Dès que les adventices pointent, effectuez un passage de désherbeur thermique sur toute la planche. Les adventices seront détruites, mais pas les carottes qui sont en germination, mais encore sous terre. Vous vous éviterez ainsi des heures de désherbage. Il est conseillé de poser une cloche au bout de la planche, sous laquelle les carottes lèveront avec un ou deux jours de précocité. Dès que les premières carottes apparaissent sous la cloche, on sait qu’il faut intervenir immédiatement.
LE SECRET D'UN DÉSHERBAGE RÉUSSI
: INTERVENIR
TÔT ET SOUVENT
Lorsque vous préparez une planche et tardez à implanter les cultures, vous réalisez sans le vouloir
un faux semis, Au bout de quelques jours survient
le début de la levée des adventices, tellement dis-
crète que nombre de jardiniers ne la remarquent
Pas et considèrent que leur sol est propre. Nous
arrosez si le temps est sec, puis attendez la levée de la flore spontanée.
vous conseillons, lorsqu'il se passe plus d’une jour-
Soyez attentif. À la belle saison, une semaine peut
téau pour affiner à nouveau l'horizon superficiel
suffire, En vous penchant pour observer le sol de près, vous pourrez remarquer de minuscules
PRÉPARATION DU SOL
née entre la préparation de la butte et sa mise en
culture, de toujours passer un coup léger de ràet perturber la levée d’adventices, même si elle est invisible.
Y Durant les premières
années, nous étions obligés de décompacter les buttes rondes de l’île-jardin une fois par an, à la sortie de l’hiver. Dorénavant,
grâce à l'augmentation de leur teneur en matière organique
et aux paillis généreux, elles
ne se compactent quasiment plus, il nous suffit de leur
redonner leur forme au râteau.
361
4 La venue du printemps
s'accompagne d’une grande montée d'énergie dans les sols et
36
les végétaux, mais aussi dans nos
corps. Nous nous sentons emplis d'un puissant désir de préparer
Ja terre et de lui confier nos graines, c'est comme un appel
LES SEMIS EN PLACE (SEMIS DIRECTS)
venu du fond des âges. La vue de Pîle-jardin bien préparée pour la saison, avec ses buttes remises
en forme et couvertes d’un lit de compost, Ses allées bien paillées, laisse augurer d’abondantes
récoltes. Je n’échangerai ma vie de paysan contre rien au monde !
Semis. - Règle générale : ce qu’il ne faut jamais oublier pour la réussite des semis, c'est que les
graines ne doivent être enterrées qu’en proportion de leur volume. [...] Les bons jardiniers et même
les agriculteurs devraient tous savoir que les graines plates germent plus facilement que les graines
rondes ; par conséquent, qu’elles doivent être moins recouvertes". Antoine Dumas, 1880
RÉALISER UN SEMIS À LA VOLÉE À LA MAIN
La méthode ancestrale consiste à semer à la main. L'objectif est de répartir les semences le plus ré-
Y Semis d’une pépinière de
poireaux dans la serre, en fin d'hiver, dans un bac surélevé.
Pour tracer rapidement et précisément les sillons dans
lesquels sont déposées les graines, nous avons fabriqué un outil très simple à partir d’une planche
dont la tranche a été affinée en
forme de V. Sur ces photos, vous pouvez constater que les allées
entre les bacs ont été remplies
de fumier formant des couches chaudes sur lesquelles nous posons nos plaques de semis.
debout, la main à une certaine distance du sol car
ainsi les graines sont mieux réparties, et veillez à couvrir toute la surface à implanter.
gulièrement possible.
Une certaine habitude est nécessaire pour obtenir
LA GESTUELLE
surtout si elles sont noires et, de ce fait, invisibles lorsqu'elles tombent au sol, il est possible de les mélanger avec un peu de sable bien sec.
Chaque jardinier développe son approche. Voici ce que nous vous suggérons : prenez une petite
poignée de graines dans le creux de votre main. Paume tournée vers le ciel, doigts légèrement entrouverts, secouez légèrement la main pour faire glisser les graines entre vos doigts. Tenez-vous
une belle régularité, Pour les toutes petites graines,
DENSITÉ DU SEMIS
La densité du semis est une question de bon sens :
elle dépend de la taille du légume au stade auquel
ianp aprdez snjd 250 jr ‘orerd egouerd oun MS —
“ououerd ej 1oquiojd € 11jnS toi p moror-1oppe UN 1orurprel sp neomMox Un
P ss -nDaIp4 NP SOP 21 224
40S 2] 42qW0] 2 241-0152?
7094 ue qnod uo ‘SHU2s Un 251 4V 40 S4 aznq aunñ 2andpad 40
quouuop?991d
sonbrdxs UOS1e1 8] inod juezuout
“oi uo NB91E NP SOP 9] 048 21193 e] 1o10de1 op 359 açduns Snd of ua4our of ‘opuox a1inq oun Ans adessHez NP 99100] E] sep onbneid as uonerodo
uou 3 108 NP 198109 NE 110S 19-91199 nb aJ1odtut
2790 ‘99491 SUUOQ au ouop as1104e] 10S a] (19q mod) 1uou21989] tossex Rp atood sun suep
19VINWOTd
JE “SIUSUTENNU 9P 19 NB9,p ajonb us 9[P91pet MOI 110$ 21187 19 AHANOSS JuoA sourer8 Sa] onbs10T
‘souep SP SUOT ST 19q1u01 8 out) e1 ap souepuo1
e[121U09 InNOd jueuouu us IUOWa19897 11e Sinof
-NO3 AUSAIOP NES 9P Sdno9 so] ‘opeIu98 1arueur
2P ‘e7nq oun ANS 'SIWS 91 Mod s21s9p MIPUOJ
39VSSILVA
-01d ej UOT®S AU9U9)I0] surow no sard ue{ndde us (91191 EI] 8 SOUCIS S9] «Z98URUL, 19 NB9IRI 9] 19SSE4
S37 NON
-soure18 sajnod sa7 mod IUOW919897 ot AmoyU uS SOI 9P AU2IAUO9 [I ‘XNE9SIO s97 mod 91087 ami -IMOu oun JUOIBIOS SOIJA "TOS np 208jins re] E 599$ -od juourordus 1a1so1 juoanod ou soouour2s S9'T SINIVA9
"SAUT SO] oTjU0
19910 9p uI0s9q sed suoae,u snou onbsmd uondo 2pU099s 21199 SUOTB9IIAI snoON ; 99BJINS E] 92001 IHANO991 NO SBueI uso Jours ‘anq oun Jus ‘Jr-ineJ
“Etb ‘d ‘eh oui
-eyo ne Mmopuoyoid us snjd sppioqe e19s pUsuop
ej 2p uorsonb eT *S018 so] onb osuop suyd axgrueur
“ADIINOA HD ANOJO4-42/]D UN 4951094 2p api2pf snjd ja 11 ‘nvajp4 nv sand sayouvid sa] S0d suoquojd au SnoN
AN
: “#i
PR
AR
ee
é
LA,
f TS EE
+
Lo
1
nu S'y
A
LCL
{
A
Y
1
é
1
LA
f
7
j
Edep EN CAIN
237
(y j Lf"
Pr
LRTri LT f !
CR
LEA
6 d
2”
?
{
TV
/
HT
|
{
#4
f
É
Le
Ce
2.)
Dhs
3}
(
‘UOIXOTHI MIOA ILLINOU AUDA 891fo-Ju9AN9d snjd
SU01821SU09 SNON
“JJUEAINS
sonbronb 8 suexodo
UOHUSIUBIQU UT R SODIT SOIUIBIIUOD SOUIE199 ap SUOSSIUDULIJE SNOU SNOU ‘UFEUX €] € IUPARINO uY
-SJAULP dues un,p 21104 e s1Ano 199 “poouge
-OSSB S9] 19 UONEOTISUIP EI] : AUBUUOISSEd uone8n
ueyooid np 19{qo,7 suoxoz mb) samno P SUOTEIO
"(enrdeuo
IUOHSSO9QU 9 Sonbruy993 SarTeQUNI SO] AUOTIxI[d -u09 sohbnerd s99 SIBIA ‘59110991 S9p ar[onuood UOHEIUOUENE UN JUISHONE SOI[I "UOHEOTISUIP 2p ULIO} SUN AUOS SUOREIDOSSE SOI 189 UOHONPOI] -U] 9199 SUEP Sonbretuoya xnop s99 suor] snoN ‘XNt1989A S9p SarpoinIeu o1A op SUOTIPUOI s9p oyooidder snou samaqns so] 191088 Jo IoyISU2G
*SIoruipiel sop 1vd vj op soxremuotuoddns soouarsduos sp
"HF AMIBTOINT 8j suep sonbnewoyi s29 1ns SO[QUIJ SooU919J91 op sed juouuisenb sanor ou uo
"SUOHDIPETIUOD SP 9Jusu09 uo ‘onbryderBot|qiq Ar un suep o8u0d »s uo,j anbs1oT ‘onbrn -U9IOS O1QTUBUI op so9tpns nod onb 939 auo,u soI[4
-SÙ $91 39 UONBITJISU9P 7 onb ampouos u» neJ I]
AuotY0107 sud 198 où por oyoreut Mb 99 ‘aJ0exo doubs oùn sed 1008 où somjno ap SUOrEIDOS
DQUULI FU RT 9P Saigon
SUBP
i Sout9] soj sed ogdosojoud ou uO
ANN
sou
819100}
sanoend op PUadop [1 à FINS 09 HUTUHMYP RU
39 341V44V
so[ onb sUopEuIOoy
ne no] ‘SU98 0 sed v,u snoA zoo 1onbrjdnp 527 "HPULUHON 8] NO 99490 of ‘onuorfe) ef onb squar QJIP ISSUE 85JXOJUOO $9p SUBP 5998116914 919 IUO Ib SOULIOU $9P 8 10pUEWP dou sed qne7 où [1 : apres u9 91HOUU SNOA 9P IOW-Z9J10I04 ‘IU9SHINO9S 89] spiuosgid Uolq xneorqei s0q ‘sostopid souriou 9p dUOIIUIOI U9 IUDANOS JUOS sIoyoreteu-sromutpref
anod t08aq uotuanb#oporsAud 10 81 1U0p [U1A
-oAAd JUoUAUOS SIA 'SOUJOUT FANOT OP ONUIEUO opaed 8} 1ounO oANoOd où 41] : sup don sou08 S9HOAD 89P NO BIPUI S2p o1dtu0x0,[ TUOSSJEUUOI SIOJUJPAU( SAE SO], oNpod 8.119 Mod 8110991 EI ‘8U9 Sap o4jd à} SUBG 19INUO DUOP AUOA SIUOUOPUO so sonbiunsoid{is soppuretu 89] 19 oampunod t] JSLOAË] Mod iuotouguos of ‘end 04 rnoutda,s vds] op and iuorssod8p ou 30 souooidder don AUOLDE SOUUNAOT SO ‘UOIHPISUAP 2 NUIATU UF)
-199 UND RPP-N8 SCA ‘duo 1opuo1d un sUvp pAponpord u9 Jou8vs op jouuod uontoyISUoP
ep onb 1187 97 AOSUNSIA & SPpJE SNOU ,qANOD 9107)
*O1NIEU EI SUBP IUDANOS DANOJOI uo,J onb ssntt) op oq1n09 v] jueuosidoi ouBAqns ed ewuouos 9] ed pusnpt 209 mod odpoupid 25 "oiuesyquuod 1019491 98 inod uonvoyisuop e ‘onbautupoopod 91X07U09 np 20 sono s0p puodop nb jmos unp RÉP-nv ruou -anos qujod uie109 un gnbsnf seu ‘S9110991 S0] Joiuouiäne,p joun9d 89111{n9 $9P UONEOUISUSP L'T
S9p SJOU ajuezenb ju81NpP JA9JOI SUOAB
! [ADUYE 59 10 ajduys sa11 2] 8e1IQUu OUR SUPPIAY U9 SIL & 9PNIY 2109 ‘{nooi np aueuo4d uo ‘Jeury NY "IuvAINS QU -uv,jiutiodou] 1919491 98 1Anod a1X01U09 U1E1190 un sup 1esss8ng4 Nb 29 'are.nuo nu Uo1q SAS) Load souuou ap sud seu sadjouid op aquiosuo un 2#v39p 159 U2,8 [1 'S2ANINO 2P SUOHUIIOSSE 80] 19 UOpIUDIISUEP ET ANS SOUNE SIUS Quenuod saguuop 2p 8197}
NO
snou ‘anbruouor aoubuuofiod 12 podninonutaod anb1#0101q 28b4a{HADIA 2PNI9 OU 9P 21PU9 9] SUUCI
SN3S
OSSI ‘SEL SUIOJUY
"SASSIDASUI uawwupsyffnsu
S2ATDU SUJDA4O] S9P SUDP 491994 9P Sa9011Q0 1UOS S9/p9 1$ Sonbiyrodujur sono JUOS S2112 ‘aum AJUOD no Jo ‘UbpPUoqD Uo AjUN] NP 2UNIPYI D 29SSIUANOf Snoa puvnb sonbiyroduds quos SOUDIA 59]
S371 4314ISN3Q
sainog : sa494fu02 saut 2p XN29 SUD 72 UpAb{ UoU Sup a4j0f nd 10,[ nb SUOHDAAISQO SP NAS à] J59 Sjubd sap ayspduur ja anyoduls ajje ‘jujod 2 ans 29suad DU 21h0} 241P 9p apjouLtod au uo,nQ
SFANLINO
CV
‘saundp] S243n0,p ju2840824
suxpAl sa] no uosrns ‘219 us SANIJ2U9P,P 249N8 JU2ANOA au SUOLDUO sa] ‘ANA 40g
“S2U1842QND 19 SUOAMOd ‘ajuo]
xnD anbouq pjoaou 1505
Sa] 2WULOD SOJDALISA S2ANIND Sa] Anod zupsyouad sin ‘Sanyo 2p 32 sassnod saunal ap saunyino
i uv4v8 159 fyn4o0ep paf
ajuviinxn] 22douD9 21729 id 24PUIBUI 28DAQUO/T ‘2410709p0 Snjd 359 ‘243u09 40d nova *"S2]D 0 S2P NO S21QU09U09 S2p D SJ104pU9 40d sagqou ‘3UV40 S22007qAnoMI S2] 2940 JUDUIS104 SUISIDA 3P saddp48 sap anaSuoout uoisiA “2449S SNOS SUOLADULOË Sap 21U2 SUOAD SNOU ‘279 UN +
Jassypd : 2250 aouariadx2 aun
$ î
L
pee Peer
TS
arc
114
FAR TI
VI
GENSIFIER
ET ASSOCIER
LES
CULTURES
: STADE DE RÉCOLTE #upportera tres “mini ou jeune Un légume récolté . dense re maniè de é bien d’être cultiv
j
Inversement, des légumes récoltés à maturité de
vront être cultivés avec un éspacement supérieur Pour illustrer ce qui précède, vous pouvez échouer
à cultiver de manière dense des navets au feuillage abondant alors que le choix d’une variété hätive
DENSIFICATION
FACTEURS
INFLUANT
SUR
LA
RÉUSSITE DE CULTURES DENSES
CHOIX DE LA CULTURE Chaque espèce de légume possède ses caractéristiques propres et tolérera plus ou moins bien la
densification.
CHOIX DE LA VARIÉTÉ
Au sein des familles de légumes, chaque variété possède également ses caractéristiques propres et
tolérera plus ou moins bien la densification.
Les variétés au cycle court et au feuillage peu volumineux sont mieux adaptées à une conduite dense. CHOIX
DE L'ASSOCIATION
DE
CULTURES
Dans le cas d’une association, le nombre de va-
riables augmente ! La recherche de densification
nous pousse souvent à cultiver ensemble 2, 3, yoire 4 légumes différents, Nous avons observé
qu’une espèce est souvent particulièrement péna-
lisée, “J’espèce de trop” qu’il aurait fallu s’abstenir d’implanter, LA MÉTÉO
Une saison sèche et chaude
à feuillage court aurait fonctionné, toutes choses égales par ailleurs (densité, conditions climatiques,
modalités d'implantation et de fertilisation...) I] vous
appartient
de tenter vos
expériences,
Densifiez progressivement, Culture après culture, sé par la et observez. Ne soyez surtout pas paraly t crainte de mal faire :il ya globalemen beaucoup res qu’à ne plus d'avantages à densifier les cultu notamment en pas le faire ! Nous l'avons constaté hage 2015, dernière année de notre étude Maraîc
économique. biologique permaculturel et performance
Cette année-là, nous avons délibérément cherché à nous frotter à ce fameux seuil et avons densifié plus encore que les saisons précédentes, Ceci
a occasionné la perte d’un certain nombre de
cultures, Mais ces essais nous ont aussi apporté des connaissances nouvelles : il y a toujours un prix à payer pour un apprentissage ! Nous avons
ensuite réglé le curseur différemment, en abais-
sant le niveau de densification. Malgré ces pertes,
les résultats de 2015 avaient tout de même fait un
bond en avant.
Du reste, densification et association sont deux
curseurs qu’il faut savoir adapter l’un à l'autre.
est plus favorable
aw'une saison froide et humide.
Comme on ne peut connaître la météo à l'avance, il ya toujours une relative prise de risque, Toutefois, Ja culture peut être éclaircie en cours de croissance si nécessaire, I] faut alors savoir prendre la décision d’éclaircir ou de sacrifier une culture pour permettre aux plantes restant en place de donner
une récolte satisfaisante, À défaut, c’est toute la récolte qui peut être perdue,
Ainsi, si l’on pousse les deux au maximum, On se
pénalise. Si l’on associe moins, on peut densifier un peu plus. Et inversement.
Notre intention dans ces pages est de vous donner les grands points de repère qui vous permettront de mieux percevoir la logique inhérente à la densification et aux associations de cultures. Ces points de repère vous feront gagner du temps. Toutefois, vous ne pourrez pas faire l'économie de réaliser vos propres essais.
Les associations des jardiniers-maraîchers parisiens Voici les associations de cultures couramment pratiquées par les jardiniers-maraîchers au milieu du x1x° siècle,
d'apres le Manuxl pratique de la culture maraîchère à Paris de Moreau et Daverne (1845)*, Ces associations $ê
coneyaient principalement autour des choux et des laitues, surtout les romaines.
Choux et salade, mâche, épinard, cerfeuil, carotte hâtive, radis...
cardon laitue et carotte, panais, poireau, radis, persil, chou-fleur, ciboule, oseille, scorsonère, blette, Vanais, radis, épinard Poireau et imâche
CHAPITRE
DES PRÉCURSEURS IL LUSTRES Les jardiniers-maraîchers parisiens du XIX° siècle ratiquai
ent, Chaque fois que Possible , des assodiations de cultures implantée s de manière dense.
Len allait de leur surv
ie économique, À le poque déjà, le foncier dans Paris int ra-muros deve nait de plusen plus rare et cher. Les Jjardiniers-mar: aîchers étai
ent contraints de produire éno rmément sur très peu de surface cultivable, Ils Y Sont parvenus et ont laissé des écrits décrivant leur s pratiques. Eliot Coleman a étudié cet héritage et cherché à densifier ses
cultures (toutefois, il ne pratique pas d'associations). Au terme de nombre uses années d'essais, il a constaté que l’on pouvait réduire les espacements communément admis, qui ont été formulés en tenant compte des Contraintes des végéta ux mais surtout de celles des humains
et de leurs machines. Les carott es, Par exemple, s’accommodent bien d’un espace ment de 6,5 centi-
mètres entre les rangs. Ces con stats ont mené Eliot à créer son fameux semoir à 6 rangs.
Nous avons, pour notre part, croisé les influences d’Eliot et celles des anciens jardiniers-maraîchers
parisiens, et tenté, par exemple, d'utiliser le semoir multirangs pour réaliser une association très classique : carottes et radis. Nous semon s donc 12 rangs de carottes, puis modifions les
réglages du semoir et faisons un nouveau passag e
pour semer 12 rangs de radis. Au final, 24 rangs de légumes cohabitent alors sur une étroite planche de 80 centimètres de large ! Nous avons
été agréablement surpris de constater que, dans
notre contexte, cette association marche bien.
Nous la pratiquons systématiquement depuis huit ans maintenant. Nous avons tenté d’aller plus loin encore en associant aux carottes et aux radis un rang de salades
42
DENSIFIER
LES CULTURES
l'espace aux carottes suivantes qui atteignent des calibres plus classiques ; _ Ceci nous conduit à choisir les variétés de carottes les mieux adaptées à ce segment commer-
cial haut de gamme : des carottes savoureuses
aux couleurs attractives, semées bien souvent en
mélange et qui donnent de magnifiques bottes multicolores.
Get exemple illustre le fait que les associations et
la densification nous font pénétrer dans un uni-
vers riche et complexe, qui rend le métier plus intéressant à pratiquer. Les résultats économiques
obtenus au Bec Hellouin proviennent en partie de
ces tentatives de s’aventurer constamment un peu plus loin hors des sentiers battus.
LES INTÉRÊTS DE LA DENSIFICATION
DES
CULTURES
Il y a des avantages certains à cultiver de manière
dense nos légumes :
_ À récolte égale, la surface cultivée est plus petite. Les soins, les apports d’eau et de compost peuvent donc être concentrés, ce qui les rend plus | opérants. fors, rapproché sont cultures des - Les feuillages sol. le recouvre qui canopée une mant _ La terre est ainsi protégée du lessivage et de la | compaction.
- La canopée limite la croissance des adventices.
— Elle favorise un microclimat bénéfique sous les … feuilles. réduire de permet et tion _ Elle diminue l’évapora | les arrosages. - Le sol est occupé par un dense tissu racinaire. En
fin de culture, les systèmes racinaires sont laissés dans la butte qu’ils vont alors fertiliser.
ou de choux. Cela marche dans bien des cas mais le résultat n’est pas garanti. Chemin faisant, ce travail nous a fait entrer dans
Un certain nombre de subtilités. Pour reprendre l'exemple précédent, nous avons noté que : — Les radis doivent être semés un peu moins dense que s’ils étaient seuls ;
- Mieux vaut choisir une variété de radis à cycle
Court et feuillage léger ; - Îl'en va de même pour les choux : les varié-
tés à cycle court, comme les choux-fleurs ou les
brocolis, Sont mieux adaptées que des choux de
Bruxelles à cycle long ;
- Les carottes
étant semées
Pouvons commencer
densément,
nous
à les récolter très jeunes,
de la taille d'un doigt, ce qui correspond à l’at-
tente de nombreux restaurateurs. On éclaircit la Culture grâce aux récoltes précoces, ce qui laisse de
< Densifier et associer les
cultures revient à imiter la nature. C’est un art qui invite à composer avec de multiples facteurs et à jouer avec de nombreuses inconnues. Notre
expérience de terrain nous a montré que malgré les échecs fréquents, surtout les premières années, les récoltes sont globalement plus abondantes. On se forge progressivement sa propre expérience.
415
A16
PARTIE
VI
DENSIFIER
ET ASSOCIER
LES CULTURES
LES INCONVÉNIENTS DE LA DENSIFICATION DES CULTURES Mais, comme dans la vie rien n’est tout blanc ou
tout noir, il faut prendre en considération les inconvénients suivants :
de cultures suppose de faire appel tant à sa
raison qu’à son intuition,
tout en développant ses capacités d'observation. C’est une excellente école,
être consommés crus, sans même être épluchés,
À prix égal, une botte de petites carottes multico. lores de la taille d’un doigt n’a pas grand-chose à
- La gestion des cultures est plus complexe. - Le calibre des légumes sera probablement plus petit. - Le confinement sera augmenté, ainsi que le risque de maladie en année humide.
tèle sera probablement différente également. Les buttes de culture permanentes sont bien adaptées
Connaître ces quelques inconvénients permet de les éviter dans la plupart des cas.
de ces cultures champ aux secondes. L'économie est fort différente également.
INFLUENCE DE LA DENSIFICATION SUR LE CALIBRE DES LÉGUMES Cultiver les légumes de manière plus dense a souvent pour effet de diminuer leur taille. Est-ce vraiment un problème ?
Réussir ses associations
les conditions nécessaires pour devenir les cham. pions de cette “gastronomie santé” : ils sont Plus savoureux, plus doux et plus tendres, et Peuvent
Beaucoup de maraîchers, surtout les anciens, mettent un point d'honneur à produire de gros légumes. Leur taille est en quelque sorte une attestation de leur expertise, Cette question mérite d'être considérée et mise en regard de l’évolution des habitudes de consommation. Nous devons répondre à Pattente de nos clients. Et si possible être
en phase avec les tendances d’avenir !
Autrefois, les populations se nourrissaient beaucoup de soupe et de pain - des soupières généreuses étaient généralement posées sur la table à chaque repas. Les familles rurales, et bien souvent également les familles urbaines, se chauffaient au bois ou au charbon et la cuisinière était un mode de cuisson idéal pour laisser mijoter pendant des heures ces soupes odorantes. Les gros légumes étaient parfaitement adaptés à ce régime alimentaire,
Maïs les temps ont changé. Nous sommes au-
jourd’hui plutôt ennuyés de voir débarquer sur
la table de la cuisine un chou de 3 kilos ! Qui a envie d’en manger toute la semaîne ? La cuisson des bonnes soupes d’autrefois n’est plus guère pratiquée, ne serait-ce qu’à cause de son coût énergétique. Des légumes de plus petit calibre sont mieux adaptés aux habitudes culinaires contemporaines.
Ajoutons à cela la prise de conscience des méfaits
des cuissons à l’eau, des cuissons prolongées er des
cuissons à hautes températures, qui détruisent les
vitamines et diluent les minéraux.
Une tendance s'affirme aujourd’hui, en Europe et
aux États-Unis du moins, en faveur d’une alimenta-
tion naturelle reposant sur des fruits et légumes bio,
frais et crus. Les jeunes légumes remplissent toutes
voir avec un sachet d'énormes carottes de conser.
vation. Ce n’est pas le même produit et la clien. aux petites carottes, Ja culture mécanisée
de plein
hons pas Pour toutes ces raisons, nous ne cherc ds
uin, a obtenir particulièrement, au Bec Hello fication, qui fa. légumes de gros calibres. La densi plus petite etde s yorise des légumes récoltés jeune sur toute me systè notre taille, est cohérente avec la ligne.
maraîchage bio Nous effectuons une veille sur le eurs que les fourniss nord-américain et constatons
des conseils de semences donnent maintenant
vapour densifier les cultures et promeuvent des re. calib riétés de petit
IMPLANTER DENSEMENT LES CULTURES
La culture sur buttes permet de planter les légumes en ne tenant compte que de leurs nécessités
biologiques et de s’affranchir des contraintes per-
sonnelles puisque nous marchons dans les ailées et non entre les rangs. Quant à nos outils manuels, ils
sont d’une taille adaptée à des cultures très denses
et capables de se faufiler partout.
Un grand point de repère : implanter les cultures de manière que leurs feuillages se touchent lorsqu'elles seront aux trois quarts de leur développement. Pour calculer l’espacement entre les plants dans
le cadre d’une association de cultures, nous av0ns
retenu l'approche suivante, qui a le mérite d’être simple : nous choisissons une culture prioritaire, qui est souvent la culture à cycle long, et l'implan-
tons selon ses besoins. Puis nous répartissons les autres cultures dans l’espace disponible, en tenant
compte également de leur cycle de culture et de leurs besoins, bien évidemment.
Une fois ceci établi, il n’y a pas de développement
spécifique à apporter sur la densificarion des cultures, si ce n’est le rappel des points suivants LES
SEMIS
DIRECTS
Le semoir multirangs est l'outil idéal pour réalis®®
des semis denses.
_
æ#
DR
of
SL
CHAPITRE
LES REPIQUAGES
EN QUINC
Nous avons évoqué à plusieurs re ONCE
la plangtion en QuinCOnce, qui permet rh ement €Spac . r cultive de plants, les entre
de jgumes en plus par unité dei surface ° des gabaiarits
car les bulbes
+
2
€
nOurrir
davantage
uence, il est reco de ÉATAE ER Conséq . mmandé s de diminuer la densité si le so]
urra Être augmentée à mesure que le sdOl deviElle en-
ga plus fertile.
FAIRE PREUVE DE BON
ET DE SENS CRITIQUE n y NSk
jadensification ne doit pas f.
e prix. à tout ché
PR
et caïeux sont plus gros
ACEmenT
tre recher-
t, la tai e de mes-racines notammen taill _ les légu liée à les ces derniers étant directement nt eme spc le er idér cons faut il ts, entre les plan
re, : uit que vous souhaitez obtenir. Si vous dési nt re betteraves, Par exemple, Sonorave ais si s vous recherchez de gros céleris-
GE paniers d'automne, surtout ne les serrezpas. fo p! Pour les oignons et l’ail, il n’y a pas d'intérêt à cenir de petits calibres, au contraire. N nn a. fait des essais comparatifs qui ont misen éviden ce lefait que des plants d’oignons et d’ail plus Eéofe
LES CUI TURES
417
- à celle
un coût de revient d’une plantation serrée, avec inférieur.
DE
NOUVEAUX
DES
LÉGUMES
MARCHÉS
ÉMERGENTS
La densification est un aspect d’un système marafcher global. Une cohérence doit être recherchée à chaque étape de notre activité, de la mise en
FERTILISATION
DENSIFIER
permettaient d'obtenir une récolte de poids égal
POUR
yn sol fertile est en capacité q
42
culture à la mise sur le marché. Au Bec Hellouin nous recherchons une production diversifiée et soignée, haut de gamme, tant pour les restaurants que pour les consommateurs en direct, plutôt que d'importantes quantités de légumes destinés à être vendus à bas prix sur les marchés de gros. Nous privilégions les variétés les plus savoureuses et proposons également des couleurs rares et des légumes anciens. Nous commercialisons en circuit aussi court que possible. Le fait de densifier et d’associer nos cultures et le choix de ces nombreuses variétés induisent donc
un niveau de complexité supplémentaire qui nous stimule plus qu’il ne nous effraie. Le maraîchage HE
vite devenir
une
activité répétitive. Ainsi
pratiqué, il répond à notre besoin insatiable de nouveauté.
En poussant
plus loin la logique de la densifica-
tion, il est possible de produire des mini-légumes destinés aux restaurateurs. Ils feront l’objet du chapitre 53, p. 601.
Y Cette au mois dernière y avons
serre photo monire La nt notre a dur r rie fév de l nous saison de culture, ce t tou ue tiq pra en mis
dre au que nous avons pu appren Îres
es sont fil des ans. Les cultur rigoureuse des denses, une gestion optimiser associations permet d cultures l’espace disponible. Les radis et les me com rt à cycle cou oltées réc t les jeunes pousses son et ets aill Les le. sib dès que pos t vendus les jeunes échalotes son au stade mini-légumes aux s à cardes restaurateurs. Les blette s et Les multicolores, les salade
nes €” choux kale sont récoltés jeu res miè pre Ces . pes cou urs plusie générations de légumes vont, dès les mois de mars et d’avril, s et laisser la place aux tomate
aux aubergines. Les caroîtes, navets, petits pois à rames vont rester en place jusqu’en mai avant
d’être remplacés par la seconde
génération de concombres et ble par les poivrons. Il nous sem
. impossible de densifier davantage
43
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES PRINCIPES ET REPÈRES
:
La culture intensive des légumes, telle qu’on la pratique dans les jardins professionnels où l’eau
Notre expérience au Bec Hellouin nous
donne à penser que les associations de cultures sont Pune des voies
les plus prometteuses à explorer, Un gisement
de progrès
considérable.
et le compost sont aisément disponibles, diffère des cultures de légumes habituelles dans ce sens qu’elle doit être un processus ininterrompu tout au long de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce de terre’. Jules Curé, 1904 Dans la nature, tous les végétaux poussent au sein
de communautés végétales diversifiées. Pratiquer ont tou-
La liste des avantages des associations de cultures, présentée ci-après, devrait vous en convaincre.
“trois sœurs”, ou milpa : maïs, courges et haricots,
Les deux chapitres approfondis consacrés aux
des associations de cultures devrait donc s’imposer Comme
une évidence.
Les paysans
jours mélangé leurs cultures. L'association des est pratiquée avec succès
depuis
3 200 ans en
Amérique centrale. Ce n’est qu’à une date très
récente que la motorisation agricole a contraint les
agriculteurs à simplifier leurs pratiques, balayant
les associations de cultures hors du champ de Vagriculture
“professionnelle”,
dans
les pays
dits développés du moins. Dans les pays du Sud, où l’agriculture est restée largement manuelle,
l’habitude de mélanger les cultures a perduré.
< Les associations de cultures Peuvent être conduites
de multiples façons. Dans notre jardin familial, qui est avant tout un jardin d'agrément, nous laissons volontiers se développer une Joyeuse exubérance donnant Une large place aux fleurs. Les jardins maraîchers S0nt gérés de manière
Plus rationnelle afin de ne
PAS augmenter la charge
de travail, Dans tous les ‘45, l'aspect naturel que
les associations offrent
SUX jardins est l’un de UMTS nombreux atouts.
matière d’écologie démontrent que ces pratiques vont bien au-delà d’un accroissement des récoltes.
En Europe, l’essor du jardinage biologique a permis de susciter un récent regain d’intérêt sur ce sujet. Quelques livres destinés aux amateurs sont disponibles. Ils se fondent plus sur des expériences de terrain que sur des recherches scientifiques.
Mais pour les professionnels du maraîchage il n'existe pas encore de littérature adaptée.
Notre expérience au Bec Hellouin nous donne à penser que les associations de cultures sont l’une des voies les plus prometteuses à explorer, un gisement de progrès considérable. Nous reprenons à notre compte les conseils que donnait Jules Curé en 1904 et tentons de réaliser nos cultures
comme “un processus ininterrompu tout au long
de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce
de terre”. Mais les avancées contemporaines en
associations dans ce manuel sont le reflet de plus d’une décennie d’essais de terrain. Ils s'adressent en priorité aux jardiniers-maraîchers
professionnels, mais intéresseront également les amateurs, particulièrement ceux qui ne disposent que d’un tout petit jardin.
Décrire les associations de cultures dans un
manuel n’est pas chose aisée. Nous avons tenté d’être aussi clairs que possible, mais si ce n’est pas le cas, rassurez-vous : il s’agit avant tout de bon sens. Nul besoin d’être ingénieur agronome pour s’y retrouver ! Après avoir lu ces pages, vous connaîtrez tous les principes fondateurs que nous avons identifiés et pourrez tenter de multiples associations. Certaines fonctionneront,
d’autres non. Analysez vos échecs et utilisez
ces connaissances pour progresser. Cela vous
permettra de développer votre propre expertise pour créer des communautés de végétaux bien adaptées au contexte spécifique de votre jardin. C’est ce que nous avons fait au Bec, de manière intuitive, en faisant beaucoup
d’erreurs, ce qui
n’a pas empêché les résultats économiques d’être
d’emblée très encourageants. À dire vrai, ce n’est
que tardivement que nous avons creusé ce sujet de manière plus analytiquet,
420
PARTIE VI
DENSIFIER ET ASSOCIER
LES CULTURES
LES AVANTAGES DES ASSOCIATIONS DE CULTURES BÉNÉFICES
POUR
LES
CULTURES
LES CULTURES TIRENT UN MEILLEUR PARTI DES RESSOURCES DISPONIBLES
AU-DESSUS DU SOL Soleil : l'énergie du soleil est le grand moteur de la biosphère, L’étagement des cultures reproduit l’organisation des communautés végétales que l'on rencontre dans la nature. Eau : l’eau, qu’elle soit eau de pluie ou rosée, est mieux captée et mise à profit par des feuillages étagés et denses que par un sol en partie dénudé, L’absorption est plus régulière et les effets des violentes averses atténués.
Espace : dans leur quête pour se rapprocher de la
lumière, les végétaux ont élaboré d'innombrables stratégies. Nous pouvons imiter l’ingéniosité de la nature en structurant l’organisation de nos cultures de manière à tirer le meilleur profit de
de pluie ou d'a l'eau qui vié at d'en haut, eau :
ie nt les différesiu rogage, Lravetse guccenaivein
ettent pt horizons du sol, Les vépétaiix À enratn
bas, av fond peuvent atteindre l'eati qui vient d'et sn du atte socl L/as niveau de la nappe phréatique.
acitéinieit végétaux ayant des profondeurs u etir
leur parti de différentes permettré de tirer le meil
l'eau disponible.
ique et Nutriments : les nutriments d'origine otpat
du minérale circulent entre les différents hotiéotis pour sol. Les végétaux à enracinement superficlel
nutritnetits libérés ront les premiers tirer profit des
s pat la décomposition des différents amendement Et. à AUX VÉBÉE Les t.….). apportés (palllages, compos timients racinement profond récupéreront ces fut eurs et inféri ons horiz les lors de leur descente vers de la ales minér urces resso les pourront atteindre ées associ es cultur des e sphèr rhizo La roche-mère. 80! viVatit, Les est riche et complexe, et favorise un
plus stables et communautés microbiennes st t oéctipé ammen const plus diversifiées dans un sol es botaniques, par les racines de diverses famill
l’espace situé au-dessus du sol. Il suffit d'observer
LES CULTURES $E PROTÈGENT ENTRE ELLES
puisse se développer naturellement, sans être pêné
L'association de végétaux de formes et de hautetirs différentes favorise la création d’un microëlimat
l'architecture des parties aériennes des végétaux cultivés et de les associer de manière que chacun par les autres.
DANS LE SOL
Eau : bien que ce qui se passe sous la surface de la terre nous soit invisible, nous pouvons tenter de le visualiser. Associer des systèmes racinaires
différents permet d’optimiser l’occupation des
différentes niches écologiques du sol.
MICROCLIMAT
moins venteux et plus humide, aux écarts de term:
pérature régulés et donc favorable à la croissance des légumes. BARRIÈRE PHYSIQUE L'association de cultures appartenant à différentes familles botaniques entrave la propagation des maladies et des ravageurs tout en diluant les cibles
Association de cultures Une association de cultures consiste à faire pousser au moins deux végétaux ensemble, sur un même espace. Les végétaux associés sont qualifiés de plantes compagnes ou de cultures intercalaires.
Rotation Les rotations de cultures ont pour objectif d’alterner, sur une même parcelle et à l’échelle de plusieurs années, des familles botaniques différentes, de manière à éviter de concentrer les maladies et bio-agresseurs spécifiques à chaque famille, et à prévenir l'accumulation dans le sol des résidus chimiques induite par certaines cultures. Ces résidus pourraient s'avérer néfastes pour les cultures suivantes.
Succession La succession des Cultures correspond à la manière dont les végétaux se suivent sur une même parcelle et à léchelle d’une année. Elle répond aux mêmes objectifs que la rotation.
Contre-plantation Dans une association, l’action de contre-planter consiste à remplacer une culture qui vient d’être récoltée par une nouvelle culture qui vient occuper l'espace libéré, Par exemple, sous des tomates, des basilics peuvent
prendre le relais de salades une fois ces dernières récoltées,
Séquence culturale Une séquence culturale est la période durant laquelle des cultures associées poussent sur une même planche, entre deux opérations de travail du sol.
mt0 +
mms pe
er peer os
| NP
jIBABIS
©
»
©
TD
uOIjenNn6s10oinx
21111830Y UOIjesiUiod
2DU91IIISDH
134
©
»
».
*
JOS
SAASDNIAA:
348ANO9
JUBAIA
DUSI8AIQ
SIA
J0S
2209121433
UuOnReSI184 7
Ss6esOoiy
26egisuysseq
S1NSSSS16e-0O1g Sa] SAFUO9 UOI1298]014
1OS
iZY
7
SIHN1IND
30
SIN9NL
SI1
Et
*
————_—
; uospipdwuo9 404 ‘24nJDu-343u03 32 sappf;
aIquas SIANJINIOUOW S2] IUUUOD “JUISS1SD4Iqur SNJ xn21quoOu 2p 19nbnp u12s no 2x31d1u03 SAaatum
seque]d4
1N
1810S
f
sjueurnnN
JoOS 2j SUEG
enbiyjedolgile 3043
enbiuuiyo
uoisnyu09
® JeLUIJDOJIN
enbisAud 2121188
e Jisod
à __\
\
«nez
1.
TT
T___+
ussuo
FUeB1
s
SeWSIUe610-O0J9
np snssep-ny
1
Je
sUDp 42 AJDU94 quOf SOU Soinqins 3p SUO1B10ssp . “S21U9ISÂASOD9 SIP TUIW212241p 341dsu1,s soude, sJUDId SSN24QUOU 2p 2111229 nb UParl un
IS
ss]
sp snpisoy
®* S9ZIUI1ODAUU
+ SS4nns SiUueW I13nu
A341LIAYVHID
N
SA38NLIND 3Q SNOILVIDOSSVY Sa SA39VLNVAVY S137
-e
SNOILYIDOSSY
TE 4 mn
:
Î
È
|
35 s34n11n9
13 SINSINYOU
a
541
HOFEP
D
‘(6Ré d'S4 andeuo ST AOA) SHAUIR HR RONA
$47 INVHINIDNOD
BA a
SAINY 14
1441141
SAAUBId soupeHAN
ANOIHIVAONATIY
-10 AUAWBUUOIJAUD UN 2919 AUFSAPAIP uprel HA
QUAD
AAOOSSN
1PlaRoa a49HOn
IN SA
un,p ujos ne SIN2882148-01( aa ap sajpepuaqod
NOIS1NdA4 12 NONLOVELIV ANOINIHA NOISNANON
“quosanodar sa] 821NRP o81ANT] enb spuei ‘smossaide-ojq so juape Mb sinapa sop auanotuo sae[d soueyaO fa-sa0 Jaladal e [eu np JU0 “sajqo SM] HSJHUAP, NOM smapa say quos onb sonbyuuo so8essou sa] tua8t[nn Nb ‘saine $9P SMossoide-01q 807 eddepa snou soouei8er; sp ednid 8j juop auati San Jhoe]
oouosaid ej 108HOaeJ quoanad saytre]d SUBHAO sa SAHIYIUXNY 817 HNOd $110H SIINV ld
juaine SJOsoumMOo] say ajdiuaxo red “asT8RNEP
SAIT S21998UT S9P HI TOQOU SM 8 RorUBIL 19 suossmq ‘sa1qie s07 nb sjpury ‘XNBOSIE AI
ALISOd
saoueisqns s9p AUoUopIal
xne19894 S9] 10H UJoU9q Aoanad 1uop sanbEuruo
“ape nod a1ooue 189 onstUauaUd 29 ‘anuresapors ap smaeanoe S9p 2419 Mod 8100 ‘uamoque sat nb
sSA9UNOSSAU SANIVLHAIN AQ ALI TIAINOdSIA VI ALNAILNINONY SAUNLINQ S4A11
SLNANIALAN
pumBof no S2POPAR SAP AIR B[ AP KNBIAHDA ga]
“SATUAINS Saampno so mod ajqtoderp auopuol of 9 onbpoudsoune ajoar,jioxy ‘saanau
ætedopiry
q'Aauenos,, 2JIUBIS nb soyipd 32 “orne, un, °pruits nb UOP SA np Mapa Lopedopape, autat à
nagqui ne UoRRIdePE UOs suep iueuuuoop 2[Q1 un iuano( mb speut auf ef ap aaures jOA 8 euup Raghhprdut wowusonp sed Auos où nb sonblunyo sojnosto $ ap SAHPPUOVOS SANHIOQEIOU ap O8 sgnadtuaa ar) . : SG of MLis Shox awisqueio-arque GTI sq S ap s $ AUAWDUUOHAUD,[ - xhmoon sps0dw09 S919QN Sonbrredotoype LAUS,T SULP SUEP SHIIQU quo sp 22 ‘S21)21PUT NO SAPOUP ‘soaneBou no sANSOd onbERHPOTQ SUOHOBIAU s9P afqu AU AURISANI
3Q 3LITIAVLS
mb sanbnstigioeies sopuers but so7 ‘aasÂs099 0188 UOS 2P SUIQUI UT9S NB OUWTIAX9,p 1OUOJEIEU aupref ne quanounod sa ‘sus 29 ug "omeu ey 2p AU2IIdsurS sainino sp suorersosse 591 AWILSASOI3049v.1
Jorurpref
np SUOJ9 S9[ SNUIUIP 19 S9ININO XNE TA 9P SUON pUO9 S2IN9[IOU 2P S1JJO AUEAIA 19 IDANO9 [OS Uf] “99100888 HUNEJOIDTU e[ 12 S1O[JOIOIU I 1Bd 19 S9IJISIDAIP S9ITBUTORI sauasÂs sop red sIjouUS 39 29MIONNS 159 21191 PT INVAIA 710$
105
‘S2THQUIN -u99 SIoIW91d sa] AuostHais uo mb s1910148T1N suofez sop [os a 2821014 s98e1[ma} sop 911SU9P BT
1H3ANO9
-0S-21AN09 91nJjn9 aUN SUTOUU ne,p XIOU) 2] IUBSTE] U9 IUAUIUIEJOU ‘[OS NP HAANOD Maou un J8msse,p Ju9nounod suoneIO8Se S9"T 105$ nq aINVYS
“sueduu8
n3 ouuo9 Siod ssp no s10911eu S2P mod sins 9p SAUE (sposaumon ‘syeur) saine soUrU99 LN3NN3ILNOS
H0P oqissod 359 IT -SIS31 9 soaneu 5981 52] 1981
21090 140$ souau (p6-£6 “d non) snuuoo nod IPEUHOAULT ad ud 597 "s2ZI102AU s0p 2TR ougarr 9A 9 UU 198 P DIIU SA] IUE pur xne 941 9P 2AQ 219 no ‘32 I0 eIIUNWUO) 2p S2U0} sa810A JU9SS11ge39,S uon 12 SIUUPINU S0P ON ‘Me9B9A S9[ AU DE9,] 2P
S3ZIHHODAW
89" NP sotusrue810-OJ9fU “E[M2419 ef AU2HIIOES [OS O-OHIIN
ap
quoanod mb ‘s21n7mn9 “sred ua 89S10[8A 2419 oumed 21314 snd 2P Ja10yau9q 9P
2p snpiso Q E] 2P uoneuouane,T anbey> ms a1mpoud 268UOI saun11n9 39 SNQISAH
-(soduos ‘a8ejried)
sauuauge sanaed 897 anbs101 39
UO9 U Uou ad 9113 ej g s9pUU0PI1 1U0198 69[quHOSUO)
H89p ej 9p 5407 ‘210971 FI seade 218? ju Fu
su4 À Juo11?U?4 F ji 8j 2p 2jqua NWWOS 001 P[ 2p XNEAUIU #9P AuoIUOUDA BAIE DQU-aU
1097104 Xneiguru e saduod, #9P puuo? saqued 891 . ‘ auawauprriur f HO 98 puoyoid GABA
"apMpHON ANA
SUHÉ
SA] DUAL SAJHMAIN
APE1 AU
SUOLBHASSE
SAnajhON Sap 4aHa}e nb and SND SIDA HUB no aaud ap ARRAUDADE IHM AU AB saga SH] S20 ap AJNDAG Dj HO FO JURAT à SHARP SinajHon ap ORAMAT SARA Ja Aus 4 SARNIA SAR SAR IHDHIAJE Ha
au
ati ut
set
%
Rs En
KEDIQ SHARE Sp JHaHAa}UER
A
ul sapopus sap audi ao
apenan Lib ap
LA ALHSBEAE
CHAPITRE
définimrent le fonctionneme nt deg ÉCoRyatèmen patureln (voi r le chapitre 10, P. 104),
grFiCiENCE
dassoclation de cultures aux besoiny complémen quires se traduit par une plus Brande efficience
dans la mobilisation, le recyclage et l'utilisation des ressources du milleu,
44
/
Lesassoclations de cultures constituent un levier
simple pour Augmenter la biodiversité végétale au jardin, Celle-ci attire ensuite un Cortège faunistique vecteur de nombreux services écosystémiques. À titre d'exemple, les Pollinisateurs sont
Fa
42
méthode blo inspirée, À valeur de production égale,
ils permettent de diminuer les surfaces cultivées,
La petite taille des jardins limite les déplace-
ments tout en facilitant le suivi et l'observation
des cultures, TRAVAIL
DU
SOL
supprimé, lorsque le 80] est constamment habité
et abrité par des cultures associées. La préparation
du sol n’est réalisée qu’une seule fois au début de chaque séquence culturale, FERTILISATION
plus nombreux et plus actifs dans un jardin dont la flore est diversifiée (couleurs, parfums, saveurs...)
cultures au lieu d’une.
AUTORÉGULATION La diversité qui accompagne les Cultures associées
Les arrosages bénéficient à plusieurs cultures au
est le support de nombreux moyens de contrôle
biologiques. Ceux-ci contribuent à la protection
des cultures.
Les apports de nutriments bénéficient à plusieurs
ARROSAGE
lieu d’une. Le sol couvert diminue l’évaporation. DÉSHERBAGE
AUTOFERTILITÉ
La présence de végétaux en plus grand nombre par unité de surface permet d’accroître la disponibilité
de la biomasse. Les parties aériennes non consom-
mables sont redonnées au jardin sous forme de
paillage ou de compost. Les systèmes racinaires laissés dans le sol après la récolte l'enrichissent
en profondeur.
Un sol couvert est moins susceptible d’enherbement, Les opérations de désherbage bénéficient à plusieurs cultures au lieu d’une. La surface à dés-
herber est moins grande.
PROTECTION CONTRE LES BIO-AGRESSEURS
La pression des ravageurs est moindre, rendant
moins nécessaires les actions de protection (pose
de filets anti-insectes, traitements naturels).
POLLINISATION
La diversité des végétaux favorise l’étalement des
floraisons, et donc la présence des pollinisateurs. RÉSILIENCE
Un agroécosystème diversifié est limitation anthropisée d’un milieu naturel : il offre de nombreuses niches écologiques à une flore et une faune variées qui remplissent diverses fonctions. Les services écosystémiques s’y expriment davantage que dans
PRODUCTION
GLOBALE
PAR UNITÉ DE SURFACE
ACCRUE
Si elles sont bien conduites, les associations de cultures engendrent une augmentation de la production globale par unité de surface?
RÉDUCTION DES COÛTS DE PRODUCTION
Les coûts de production sont diminués par la simplicité des moyens techniques mis en œuvre (pas de mécanisation, moins de filets anti-insectes...),
un système de monocultures, Un tel environnement
par la surface cultivée inférieure et par l’allége-
BÉNÉFICES POUR
QUALITÉ ET SAVEUR DES PRODUCTIONS
Si les associations sont bien conduites, des récoltes augmentées et des coûts de production inférieurs se traduisent par un revenu amélioré.
des productions en nutriments et améliorent leur
REVENU SÉCURISÉ
xémple, est réputée rendre ces dernières plus Savoureuses,
Venu, En cas de problème (météo, bio-agresseurs...), les probabilités sont plus fortes de sauver au moins
bénéficie d’une meilleure résilience face aux aléas climatiques et aux perturbations diverses. LE JARDINIER
Certaines associations favorisent la concentration
Boût, L'association de basilic et de tomates, par
DE
5 É
Le travail du aol est rendu moins nécessaire, voire
DIVERSITÉ
MOINS
s
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÉRES
DIMINUTION DE LA TAILLE DES JARDINS association
MEILLEUR REVENU
Une plus grande diversité de cultures sécurise le re-
une partie des cultures. C’est l’une des raisons pour
TRAVAIL
Densification,
ment de la charge de travail.
et succession
des
Cultures sont les trois leviers d'intensification d’une
lesquelles les paysans des pays du Sud pratiquent les associations : ils recherchent la régularité et la
sécurité plutôt qu’une performance maximale, mais aléatoire,
Les associations permettent de sécuriser la viabilité économique d’un maraîchage réalisé entièrement à la main, sans pétrole ni engins sophistiqués et polluants.
z
424
PARTIE
VI
DENSIFIER
ET
ASSOCIER
LES CULTURES
PRODUCTION DIVERSIFIÉE
Les quatre avantages
qui séduiront probablement
en premier lieu les jardiniers-maraîchers
professionnels sont : des récoltes plus importantes,
un meilleur revenu,
une surface cultivée réduite et un agroécosystème stable.
À surface cultivée égale, les associations de cultures permettent de cultiver une gamme de végétaux plus large, ce qui rend l'offre du maraicher plus attractive, en particulier pour les circuits courts (paniers de légumes et restaurants). ROTATIONS
SIMPLIFIÉES
Au Bec Hellouin, nous partons du principe que les rotations sont rendues moins nécessaires, voire
inutiles, lorsque plusieurs familles botaniques différentes sont associées et se succèdent sur une
année. Les mêmes familles pourront donc revenir
sur une même parcelle à des cycles plus courts que si nous pratiquions des monocultures. Nous réalisons des rotations sur une année au lieu de plusieurs, en quelque sorte. Dans la pratique, nous évitons, dans la mesure du possible, de cultiver
les mêmes légumes au même endroit année après année mais, comme les jardins sont petits, nous sommes souvent contraints de ne pas respecter les règles usuelles des rotations.
Geci représente une simplification considérable de
la gestion des cultures. Il s’agit là d’une posture
Y Cette photo illustre une association mal conduite : le
persil à été repiqué trop dense, il étouffe les tomates qui ont du mal à se développer. Le confinement
risque de favoriser l'apparition du mildiou. Dans ce cas, il convient
de récolter le persil en le coupant à ras du sol, quitte à le sacrifier en le mettant en paillage, s'in’y
a pas de débouché pour lui.
empirique -— qui, à notre connaissance, n’a pas été validée par des études scientifiques -, mais jusqu’à preuve du contraire cela fonctionne bien chez nous. ESTHÉTIQUE
La joyeuse diversité de formes et de couleurs qui caractérise un jardin naturel contribue à le rendre attrayant pour les visiteurs comme pour nous-mêmes. On se sent bien dans un tel environnement et notre souci n’est pas de nous motiver
pour aller au travail le matin, mais bien plutôt de
le quitter le soir venu !
Les quatre avantages qui séduiront probablement en premier lieu les jardiniers maraîchers Profes
sionnels sont : des récoltes plus importantes,
e meilleur revenu, une surface cultivée réduite tun
agroécosystème stable.
LES INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES RISQUE ESPACE
DE
CONFINEMENT
INSUFFISANT
POUR
UN
BON
ES DÉVELOPPEMENT DES CULTUR développe. leur s, serré trop Si les végétaux sont
limitant peut enment sera entravé. Ce facteur
taille (voir le gendrer des légumes de plus petite pas forcément chapitre 44, p. 453), ce qui n’est totale d’une e pert la t emen pénalisant, mais égal
asSociées. ou de plusieurs des cultures
MALADIES
AGE
.
Le confinement engendre une humidité plus imes portante des feuillages et favorise les maladi
tation des cryptogamiques. Une bonne implan nt de penconvie il ; er remédi d'y t cultures perme e, ser à la circulation de l’air, en évitant, par exempl
ou de hade juxtaposer plusieurs cultures de pois pas non plus ricots palissés. La densité ne doit ulièrement être excessive. En cas de météo partic
humide, il peut être nécessaire de diminuer la dent sité en supprimant certains légumes, qui peuven
éventuellement être repiqués ailleurs. RISQUE D'ASSOCIATION
NÉGATIVE
Certains végétaux préservent leur espace vital
en sécrétant des substances chimiques néfastes aux autres plantes (allélopathie négative). Ces phénomènes sont encore mal connus. Le ta-
bleau p. 447 donne une liste des associations né-
gatives, dans l’état actuel des connaissances. Il convient d’en tenir compte dans la composition des associations. RISQUE DE COMPÉTITION POUR LES RESSOURCES SOLEIL
Un ombrage trop important peut ètre pénalisant
pour les strates inférieures. EAU
Les arrosages doivent être suffisants pour qué
chaque végétal dispose de l’eau nécessaire à son
bon développement.
FERTILITÉ La fertilisation doit être suffisante pour que chaque
végétal dispose des ressources en nutriments né” cessaires à son bon développement.
nca Satan di
CHAPITRE
LES
Lorsque sont associées des familles de végétaux ayant des besoïins en eau et en nutriments différents, le jardinier-maraîcher doit veiller à ce que les besoins de la famille botanique la plus exi-
geante soient couverts.
Ceci devrait moins
péna-
liser l’ensemble des cultures que la configuration inverse. Dans une association de tomates et de basilic, par exemple, nous donnons la priorité aux besoïns des tomates.
On peut déduire
de ce qui précède
cile, sinon impossible,
qu’il est diffi-
de réaliser des plans
de fer-
tilisation précis pour des associations de cultures. L'approche sera plus empirique. Est-ce vraiment un problème
? La
simplification
de
l’agriculture
que représente l’adoption récente des monocultures a favorisé une gestion “techniciste?” des cultures, et la tentation pour l’agriculteur de tout contrôler. Dans une approche bio-inspirée, il est Ceci vain de prétendre tout mettre en équations- d’un le pilotage rend paradoxalement plus simple système complexe.
43
LES
ASSOCIATIONS
DE
CULTURES
DE
LA
FÉEPÈRES
GESTION
PLANIFICATION
Comme nous venons de l’évoquer, les associations rendent plus complexe la gestion de certains aspects des cultures, notamment leur organisation spatio-
temporelle,
mais
elles
en
facilitent
d’autres
(les
rotations, la prévention des maladies et ravageurs.…). attention
se
porte
en
premier
lieu
sur
la
bonne implantation des cultures. La distance entre les plants, leur vitesse de croissance, l’espace occu-
pé par chaque végétal lorsqu’il atteindra son plein développement doivent être pris en considération en amont de l’implantation afin d'éviter de mauvaises surprises en cours de culture, INTERVENTIONS
PHYSIQUES
Il convient également de disposer les végétaux de manière que les interventions physiques (désher-
bage,
ET
INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES
COMPLEXIFICATION DES CULTURES
Notre
: BRIMCIPES
récoltes)
ne
soient
pas
entravées.
Y IHaricot grimpant une tige de maïs.
SUr
25 #8 42°
Lev
qumaodus dou
28v4quo un sbÀ TUOAPUITUIU
SpnD jun pUPssauut LAPAPA 98 MA LLA2S SNOS SAJPALSO S4NJJN9 SOP SHSSOP ND SUOLAIPUHOË SAP AIS “SAANNI OP
1 3 *
# F )P
Alu] | p A! | 9140,
D
”
MD -01Q Sa assnodou dodtuo» sound
PU
JU
QUNT
in
SNOI y:
api,
lou]
2 Jon
CGINSTIVALNN) NOILVHIdOO ÿ+ HA1SIHOAY]
TLOS S97J01D9 Sa} Jo XND94JO so]
"a411n0 24/10] PP SAN SAUNA
iuoouti
;adIDNidd : SHHNLINO 40 SNOUVIDOSSY SAT
£V JULIAVHO
&AOTIA BIO UA uodnoiou op BUOTIUHIONHE 28 sodjoutid 899) "ROIS BOTTIN
SUOLIDIDOSSD «2 A9STUPIAO U91Q D aapuoaddn nod DOUHAPAND,] 9P 49 duo] NP inv 11
6303 434
lo
“SNA D fuoUUoA au Satan nm
on JUPAD Sa9SIfDp4 249 1Uo4mod isog b ap Sdn0) SJOAL, 29Pa(fà jo au aJduus 19 UoHbossp ANT 's
1 970) ana) av anb nb
ALANS UD SAN) p of s
c
»
}
il
K
|
sFU
tal
ÿ
RL
. w
MA a
una
ju
diaitodxe
Saunitno40
ET TE
hu
SR DRaas ane do
AUUVININ I 14NO)) NOILILI4WO V\
>
Ju0S s4danod 51ys0q 2} à Soupilooqn
L
|
in Lino ) on Uno]
ET
|
y d senbiuejoq Selllie} Sôp neojqe} ej je
“uno
Sep neojqu] 8} 4J0A
id souunbe; op soloBpes
prr
sap auefe S999dS2 Sp 191908$8,p S10Jom01 29115]
rj mod AUAWIUVIOU ‘SAIUOINIP SQ1 SOOUBIXO "SINOU-SOWUNSP] S9p ‘sofjinoy-souns9] S9P NUJ-SOWNÉ9] SP ‘SOULIEI-SOUNBI] S0P 210088V
oo
“Saireruis s91949 sop jueÂe 5999
‘0pr ‘d sowunbe; sep s312A2 Sp nesjqe] oj 4J0A
-s3 Sap mod uonejuerduut,p soporod so 1918994
‘S291229p IUOS (Uore9
-JHOTU E] E UOSILIOZ EI 2P) sjuourranu 2 SN[d 2] IUPPUEUMSP S21NJpN9 S9] Sopponbxne saporod s27 -
F7 4 soun5si sp 2 OA oid sep neslqez MéweuDeius,p sinspuoj “euouejd ej ap 21099 ne sgiue[durr SUasord 9p 159 puoyord juouauroerue 8 299ds9/1
Et d sswn6g; sep sinoiney sep neelgei ol 210A
(PT 1892 704) auoydrrod ej e sosseq sooadso so] 39 oyoueid FL 2p onuss ne sauejdur 159 oiney 294521
sud
À souasnn
897T
gr
SOLUQUI XUE S9[ISUSE FAOIAIP
‘1 Fe
FE 8Uf089q SouQtu
ju08 où Sohbjuwiog sotitures ‘SfOutOnnNUu
so sud iuou Sonbruvioq So][Iuey soitrs 19JJIP 8071 S3q
4I120SSV
SILNIY 144 Id 14
XNVLA93A
SATUNVA : ANDINVIOZ ALIAVLNINWIIIWOD
v “pneu es ougIo1E,U BUOI 21949 8 onJno ex onb jure "JNO9 91949 8 s099d89 sanors
oqouerd ej Ans o9eds2,1 op 1o19q] op Jouriod 1909 -
SIN343441Q
S37949
XNV
-njd no oun 39 Suo 21949 & 999ds9 oun 1010058
S193d4$S3 Sd 41190SSVY : SdW31 37 SNVA
FL]
ALIAVINIWFTIdWOS
2
: 105$ 11 SNVA
(SANO10ùd SININWANIDYVANT 13 S711191443dNS SLNIWINIOVANT) SIAIVININAIdWON SA4IVNIDVAH SIWILSAS S30 93AY S192d48S3 S3q 43190SSV
NO
ANN
C
ni
ALIAVININIIdWON
393dS3
na
ANN
Snss1q-NvV
41190SSV
21AV
515SV8 $193dS3
sun11SNn1d
31NVH
ë
JLIAVININTIdAWOS
:710S
L
“oiquiou pue. sd nes. “ d 9p o[qisso osse onbeyo anod o4anc uo 8n07 9119 89
*Pidde mb aney 29949 aun A1s10uo ajqssod 16
:
XNVYLNINVYONOA
SAdIDNIUd
91 5471
a P?ut u9,p iuowoduns zofess4 "uonvp v] & 89PIE,, sp auos sodfoutid 899 99107 sed 189,u {I “,S22n2fn9 9p sUONPIO6se s0p uoridooucs
1
SaunL 109 5171 411905SV
13 AHAISNAG
IA HLUVA
#
x &
ÿ
"«Sarqruodsip 1u9puo Sa] 12
sareydsoud say auasryiqnos mb sanbrue31o soproe
"SAJUEAINS S2P 294au9q ne 210ZE,] IUOXY S999EEA S9T
S2P [OS 2 SUEP 1919199 S299BQBA SIP SOUIILI SAT
SAM
Ssp neajqei 2j H0A
13 SIdIONIHd : S 3401109
SINAFWIALNN S31 I4LNFINOID INO 3INV Id 3NN NOIILVIDOSSŸY.1 SNVA 3719VLIVHNOS IS 1
IHNIONI.Q
si
10S NA 34N14FANOI INNOG ANN 38NSSY 1NO 1V1393A NN NOIILVIDOSSVY.1 SNVG 3719VLIVHNOS 1S3 711
IANTIONI.A
LE
° E
SIWSINOOVINVY S3q 13 SIAIL VOIN S31H1 vVd07 1311% sq ILdWO9D YIN31I
(NOILVINV' Id “NOILVOISINY 14) NOILVSINVOHO INNOS
£t 341LidYVHI
>
SR
a
#
GNSnvyninw) NOILVH34009 w7 HISIHOAVA
(GTIINVA WIN 3q no 371949 3Q HANINONOT IWIN 7 ‘37111VL 3W3N 30) S34IVTIINIS SFINV Id SG 43190SSV SVd 3N
3Q SNOILYVIDOSSY S37
"S39NU9APE Sa] IOOU9LIMIUOD 2p ajgedes 272 10p [0S-21An09 aaueçd ej Auae2p]
c343434
-Lyy ‘d sewsiuobejue
ELY
)
aunort
GLBVLNINT IN NOLLLL4NO
v
“ouméol
anbeyo 2p P1qIR9 ET AMP OP 1af9 MO 8 AHHON er °P uopemouäne ounnb are7 np ado HUaL
DIU DTARHQA UN amuosaid spouuondosxo 89 jnes RIOp-NR HIERP ageareunos sed ajquos ou [I ‘HORUOTIRP PAIUVA up apueuuop o7[o ‘€ auoduos uo ajfo 18 Hop & aqduns 150 xne19 894 7 AeUDAdUIEN HORRPOREE UN “HpNUIUP 2419 U9 emo afetu eT'210991 9p 19 U9THU,p suopeIyde so BOT
Rp aeronbsu mb anxoqduos purs don oun 1a1 A9 jouuossajoid 28PUoIRIEU UMP 4pB9 2[ RUB
ABROUY
21199 HROAH
‘UONPETTIEN uouraoedeq : SUJO80Q #08 ap NT] FEU id us ajduios queue) uo 21h
"agmofe
MafeA ane E DATA Lo aUBORX AU TEAQUQ
FANPABMIEIE BABA
Bu] 21949 ap 21n3{n9 aun,p 1HPANO8 ançd opte [I rdpund amjno no forepend map 8[auuec
sna4 “s24e7if feu
13
ANEUO SYd IN
cl
NO! LYSINFOHO
‘ ALISNAQ
NOILONAONd 14 SA1194rg0 s30 NOILONOA NA SANV'Id AULNT A9VAS AT HALSATSAY a
A1VLIVAS
XAVLAOAÏA 10 IVANON dOËL NA HADOSEY
ui
ot
KE
SA? AN
tt hat EN
G
EE
(ANNAU:
EG ENV
ANIVLINOINA HALO KT LEA UTTARE MINEHAQ
LA
GUALEV SIN
US
LAELMHOOR
NOEIVOIGEUGK\
AMV
AHATANLA
oué
à
dE
dE
RDS
At
\
x ws
+
ï
sm
“21X9IU09 29 suep sordnosse 29 quoanod quossi8oi sa] Mb sa18au sa 1s auraut ‘Suone1o1 sep sdouud np aidtios iueuai ue suon -EOSSE S2P [ONUUELMI AUSUIUTEUOUS, | 19 DIUEId
(sauSroqne ‘ss1quioouos
‘Saewo1) sdurSuo] Iuepusd simx sop juouuop mb xne13$94 say ImOd UORESINUS] 8j US BNY
SSP INS 191 SP NO SajiOA 3p 9s0d eJ IUESIP
‘TSUSSSIQU say JUBAnOd
“Sdu91 SUIQUI US JusssLMeZ sojued XP IS SISESOLIE SO] 19 UOUPSIILISZ E] IOIUOUIANY SIUSISUIP SAN SUIOS2Q S3p JUBÂE S2IMN9 SSP 190 -OSSE,P€ IAMAS ANBA XNOTUI : Ÿ 2]89I EI E AIOAUSI 1299
SSII
“IA ANS SUR IAIUBIdUE sed au : sn92sm-QUe Sia7g 3p no 2$83107 2P SOJIOA 3p 2s0d 8j H0A214
suoneredud sp suoneondde sopomuans soj 104214
SAHEJNS SUOR
“SL194 is 21dmod 3$eçpmaz ne
œ G
fr & &œ
271
“20991 2p
nn
tj
1VL9393A #34399NS 3WIWN 37 S104 XN3q 3S 341v4 30 43LIAZ : SNOIILVIO
91 “apedounud sms e; 2P SUIOS2Q Se] NS IOUSITE,S ‘nt2 U9 Jo MIO u9 SIU219J1p SUIOS2q S2P JUO 29100888 S2.NJJN9 SOL IS 31LISN3Q V1 Y 13 S331290SSY S3HN11N9 30 3H9WNON NY S39VSONXNY S2371 13 NOILVSITI1433 V1 431d4vay
Si “AR E] sp anus ne sssodsrp quos Suoj 2P4 8 S2IMINO S9J 23 are) a1ney 2p xne19894 S97
"(TS291TE sai suep uonemons
sonnb s1eIueu 5p xXNe39824 Sa] 1esodsiq
‘an0091 ‘dÉeqoys?p) suonuSAIQU sa sed au98 ou
amp
uouBrofs:
vL D
SNOIINIANZINI S37 HIOAJUd : 11ISN3qQ 13 371VI1YdS NOIIVSINYVOuO
31VI1YAaS
MO
NOLLT LIT del HOUSE IS VINSENDSC OMC 3NHO8 38 2
£1
ga
B3ISIHOAYA
iSPynin « VOLTHTOGSÀ Ne.
SONVA N3 A3INY T4 : ALISN3G 13 NOIIVSINYVOaO
3S ss8eqqmez Sa] 2nbs1oj «S2TQISIL, Snjd 21pu91 Sa] 2 212IUEW 2p Sein SAUSISIIP Sp uone) -uerdunj 1sgyduns “sjqissod np smsow e] sueq
A
-URAIQIUT SP IUBUISSSIQU SSIMINO Se] 15dno185y
nn
6 &) .4
207 Lu
«4
1e
ui
SP20
1A)UEI4id
KL)
s2D nO S2API2219q S2P Z2SSISIOUD ‘ojdtnoxs
jE$S PIONGENUOS SAU2IAJ
&
SA 193MLIE] EOUMPT Ssj U9
ui
MIQSu EL € ITS
w
nmANPIO SuO Dr1900 SUN] SUIOUL NE SUPI sun,
[6]
2PA2 E SAIMIND SJ 19 ape and 9p xne1280a 537
4
3p
Sop
SD
wi
“4 n
0 sMmIMO > saSeppmey; xne SSIDLIEA 3p 0
mm)
Sami
WW Cr)
2$ecousep 3
W
13
EDG
#5
“Cane Bossyvd) sapanyino Sonbbud s1 no ap4ppisuos P191404 07 nb sjay saajewpand sanaysnid 40d
pounfus 450 saun37] sap sa4PHOf Sueisf$ S3P M2W9ddopaagp 27 ‘arjoopa og ap apras no 19894 np aamuol augisds 91
ST
TES
IV
41131 ANIDHAENV
MODOua
ILLOHVO
noH?
IHH3L 3Q IWWOd IN3WId LA NOHAIOd NIVN SIOd nvaulOd SIVNYd NON9IO TINONZA 1437139 #N414-NOH
(wo 08 >) 97141va4 HNALNVH
AAVHILLIE
JAVH-NOHO AIONVIS 11 AAUO9IHO
358/1Vd NON IYEWNODNOD
43$511Vd NON J9UNO9
AL1I9HN09
IL1IN00ù SIavu L'IAVN IHOYN anLiv1 NIVN LO9IHYH GUVNIda 3101VH93
| and 2adn900 anamnoy vf à uopuods24400 SOJA favotpug aay D S2?UUOP JUOS D21QD] 20 SUPp JUaANS nb sanayoA saT
HNGL
Sanvë V SIOd ne
SANVE Y LOONBVH
FE* 335S11Yd Fos
3SS/1va ZYBNO9 $3713XN48 39 NOH 2
(w2 001 ) y
Lu 09 US OS re
“aquerd ej ap iuousd dopasp
es Stu eud sa] suep sgrurer Itsuuepuoge 3 aus Pass eM e3 Oil US 06 PURES snjd
li» 09
2equRS yrurez tuour [are sœur uou$o an axempr sat UD OO!
4 Ssppanou
SRE
n SSLMO9 soperaer Ssxpei ge :
3p mæd 5329) (ei aqu a np ee1 SOUS Soupoer 37) ee 7 . ee OU ne mou Stej d ej sp 3 ë Sirmad sa 13 ee —— Toners eLI temp saouuo s de ST (s25gruret nov
=
TSuep spider souessçon gro us su
SaDyred:
1 AUoumqey ©
TE
nod 2soprny sos
Us o
— bois
REanod np 7 uouRoI P
Rd 1oud & areuper ass
\33
w: ri 1008
"8
a uo qu us 061 PS4 ——
——
we
“S98pms ua SYturer ues smd
ae5 06
U9 06
3na97t
D) Aaiva ynaano1oëd
mou
ne
ER ateçuns ogrurex y
TT Qu
A ANIOUV 13 yn3QNO4
SI3NNN € SAHIVNIOVE SIWAILSAS S3 V Sun 937 XNVdI2NIHd 52 c3H3434 13 53dIDN/4d : S3BNLIND 30 SNOILVIDOSSY S31
713 HNIONOAOËd Ty) 3 OBE T) 3313
an 9
uw
PP
-
—
£2V
30 em
40 cm
SO cm
©
E 5 % 10 cm
20 cm
30 cm
40 cm
50 cm
60 em
70 cm
60 cm
50 cm
40 cm
30 cm
20 cm
10 cm
€ Ô e
Lt Re LR
2 NS?
DER
VEN
Lh ÿ
Le ess
90 cm
LR
80 cm
HARICOT 2 MOIS
RACINAIRES
4
70 cm
DES SYSTÈMES
ANNUELS
FONRON PRESQUE À MATURITÉ
LÉGUMES
An
60 cm
CHOU-FLEUR 8 SEMAINES
PRINCIPAUX
ET LARGEUR
DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES
PT EN 2 TRE
50 cm
40 cm
30 cm
20 cm
DES
CÉPRPPTPETE RER
10 cm
PARTIE VI
PROFONDEUR
434
RERS
Ses
ss
so
mnssssta
&7
arret
di.
f
|
hs ;
LE =
 PA
}
à , 4 ré
77 LAS 4
de
sa 4
#PES
PRINCE
FA
#4
jo
(
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES
2x
s ;
7V4
€
#
7
vf
“
Le
ef
{ AA
N
a
#7
4 : ; ;
#
tbe
ah
13 {
NT 4
.
rt,
#4
4°
nb
4
x
à ’ ;
Efa ts
He) +, ; Che
sut
ad dm
ss f°
À
J
etes
NT
t: ce
/ ÿW
»
MP
Hta
y
s : :
ÿ.
/
f
À
lus alévd
A be de
JAA
as
ù
M
cher"
ns:
{
4
Po
*
x 1
LDSERRE LL"
PS
put
rs à.
ER Ver PEU he
ee,
É
&
L des
ess
ea eee Le ,
rendent
Edge s*
ut se
D
Le
#
x ’ ‘ à ; : ï * ; ‘
oh het
pr au ere
#4
“ ï ’ ’
;
lu ee tioh
A ; bare un ann
ae”
.
s
SE D té
onmprérn het
Da
Enr eg ser AA
pr
by /
ut
dE
YA
Ë
-
|
'
T'ATA
x”
Fr fu de at
EU GTA
SEAT a EME
ME FT. og
{
f
‘° ALL
nette
lt
te
he.
ÿ
CE4)
|
ke
afléagiéste
ÀÀ
44
4
hu
en datEs (4 AE high
enr
vis
sf
dre
CHAPITRE 43
de nm 6» sm um teme resu
:°:
Bis
S
+
s Er ” où
E é al f A pe sai
Kf &* LR de
«
j
: À
Us DE pt EL
:â
Us
4“
CE
RE PÈRES
É
ST
4
‘ad
ge
4, byhpisay ÿ A
4# XX cm
20m
NA çom
436
URES PARTIE VE DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULT
AUX NN
ARMES
SA
tee
le
SN
Y Luc
et
N
1
Lin, K pris LR
“
Fret va
ae
Fe ji
TE)
e f
th bre
DOUx
8 SEMAINES
MAÏS
437
CHOU 75 JOURS
PRINCIPES ET REPÊRES LES ASSOCIATIONS DE CULTURES CHAPITRE 43
EE w
;
Z
:
(op
: ,:
D!
a a
, ie ie
) »
WA
:
Pt
. ‘
f Has l\ \ \
È
F bee J\ Un pen
AY a El Hs M
de ae
nee
per
ete A ét nu, el pers \ we HT . de press Tue “ae tn
ti
RUoi a Ms
bu
T—
Ér
RM Etre Fan
AE“a
É tee
| NT Kate
Late ÿ +de FR SA al
(Ne
Ne
te e
er w
Rens
#5"
PTE, LFP
NE PR A hs s AT ans É
ana
Ch
%
s
È
EL
7
£ Ê UY
;
pe ML, fr
LEE
£
7
Sfr ut
”
GE
me)
f
Gris bytes
À
TPE
ot #1
a,
/
k,
Pi
pu CAPE
1
a mg
va
£
Pete AP af
i
ex
ZE
24 er
#
”
%#
24 LATE
EE he,
77 sal
/
HU
4 ME
F
sa sab. 8 iaaltetg
RSS
LR SN)
ft cpl 2age Va b cèy 4
1
thbnpyars
F4, ve buses 277777
unit} Hp DL Es
j
!
#1} VE TI
TEL
4 #l y
4lag ans
#
Y
#1, th
4
: #yhhg 4
try y ns
j
ue.
h; +
SET
EE 4
Ver:
4
Tr
REISS
Sr
fn
ER
4,
Le
OU OH OU OA OH OA ZE LH Oh OH 4 4 & PROPERTIES
ze
;
RO Ir
4 PEEREE MRTONOER AFS UHR ee RS
%
bé pht “# voit
#4
?
heart À
4
20
a. (of dudphsss Ve Graph
/ J,
{;
s
CHAPITRE 43
EE
TETE
EEE
PRIE EEE
7 de
:
.
: x
æ
Te En
gt
NA RUN E CRT &D ie
Na
(# Fo. Has Ft
: Fr
Ti
:
‘
se RE
ne
_ .
ee
+
La
4 mois) AIL AUBERGINE
BETTERAVE (SEMIS DIRECT, DE SAISON, DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES)
BLETTE (CARDES) CAROTTE (VARIÉTÉS TARDIVES) CÉLERI-RAVE
CHICORÉE FRISÉE SCAROLE (SEMIS DIRECT)
CHICORÉE SAUVAGE CHOU DE BRUXELLES CHOU CABUS (DE CONSERVATION) CHOU-FLEUR CHOU DE MILAN (DE CONSERVATION) CONCOMBRE CORIANDRE (GRAINES) COURGE COURGETTE ÉCHALOTE
ÉPINARD (CULTURE HIVERNALE) FÈVE MELON OIGNON (CULTURE HIVERNALE) PANAIS PERSIL POIREAU POIVRON ET PIMENT POMME DE TERRE (DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES) TOMATE
La notion de cycle renvoie ici au temps d’occupation de la planche : du moment de l'implantation de la culture (par semis direct ou par repiquage) à la fin de la récolte. Les durées de culture doivent être considérées avec précaution. De nombreux paramètres les influencent :
- La saison de culture : pour un légume donné, le cycle de culture est généralement plus court en été et plus long en hiver. - La conduite culturale :
e Sous abri ou plein champ : pour un légume donné, le cycle de culture
est généralement plus court sous abri et plus long en plein champ. e Semis direct ou repiquage : pour un même légume, l'implantation
peut se faire en semis direct ou bien par repiquage. Le repiquage
permet de réduire le temps d’occupation du sol et représente de ce
fait un levier d’intensification. De manière générale, il faut compter
5 semaines entre le semis en godet et le repiquage. Cet intervalle est
extrêmement variable en fonction des saisons. Il peut s'élever à 2 mois en hiver ou’pour certaines cultures à levée longue (céleri, oignon
ciboule, poireau...).
e Période d'implantation des cultures primeur : pour les légumes primeur, le temps d'occupation du sol est considérablement augmenté si l'implantation est effectuée à la fin de l’automne ou au début de l'hiver. + Nombre de récoltes réalisées : certaines verdures peuvent être laissées en place afin d’effectuer une deuxième voire une troisième coupe
(blette, chou chinois, épinard...) - La variété : pour un légume donné, le cycle de culture peut être très différent d’une variété à l’autre (variété précoce ou variété tardive). - L'emplacement géographique et les conditions climatiques associées (température, durée d’ensoleillement, gelées tardives... - La récolte attendue et le mode de valorisation : mini-légumes, jeunes
pousses et très jeunes feuilles, jeunes feuilles ou légumes à taille “adulte”.
Le stockage en place des légumes de garde augmente également le temps d'occupation.
CHAPITRE 43
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÈRES
441
TABLEAU DES FAMILLES BOTANIQUES DES PRINCIPAUX LÉGUM ES ANNUELS FAMILLE BOTANIQUE ALLIACÉES
CARACTÉRISTIQUES
(anciennement Liliacées)
AIL / Allium sativum L.
Plantes monocotylédones, Plantes à souche souvent bulbeuse, rhizomateuse ou tubéreuse. Enracinement profond.
ÉCHALOTE / Allium ascalonicum L,
OIGNON / Allium cepa L.
OIGNON CIBOULE / Allium fistulosum 1. POIREAU / Allium porrum 1.
APIACÉES
BOTANIQUES
Feuilles souvent linéaires ou lancéolées, simples, engainantes, à
nervures parallèles au bord du limbe. Fleurs à symétrie axiale de type 3 (3 sépales, 3 pétales, 3 x 2 étamines). Fleurs hermaphrodites en ombelle, Très mellifères. Fruits en forme de capsule ou de baie.
(anciennement Ombellifères)
ANETH / Anethum graveolens L. CAROTTE / Daucus carota L,.
Plantes dicotylédones.
CÉLERI-RAVE / Apium graveolens L. var. rapaceum
engainantes.
CÉLERI-BRANCHE / Apium graveolens L. var. dulce
CERFEUIL COMMUN / Anthriscus cerefolium L.
CERFEUIL TUBÉREUX / Chaerophyllum bulbosum L. CORIANDRE }/ Coriandrum sativum L. FENOUIL / Foeniculum vulgare var. azoricum L. PANAIS / Pastinaca sativa L.
Racines souvent charnues et profondes.
Feuilles alternes, généralement composées, très découpées et
Tiges cannelées creuses. Inflorescences caractéristiques en forme d’ombelle. Fruits secs : akènes caniculés. La disposition des canicules sert de base pour la détermination des plantes.
PERSIL / Petroselinum crispum L. PERSIL TUBÉREUX / Petroselinum crispum var. radicosum L.
ASTÉRACÉES
(anciennement Composées)
ARTICHAUT } Cynara scolymus L.
Plantes dicotylédones.
BARDANE CULTIVÉE / Arctium lappa L. CHICORÉE
FRISÉE, SCAROLE,
Feuilles généralement alternes.
ROUGE / Gichorium endivia L.
CHICORÉE SAUVAGE / Cichorium intybus L. ENDIVE / Cichorium intybus L. ESTRAGON } Artemisia dracunculus L.
Inflorescences caractéristiques en forme de capitule. Pollinisation surtout entomophile.
Fruits en forme d’akène portant de petits poils (akène à pappus, dispersion par le vent).
LAITUE / Lactuca sativa L.
SALSIFIS / Tragopogon porrifolius L. BRASSICACÉES
(anciennement Crucifères)
CHOU / Brassica oleracea spp. L. - CHOU NON POMMÉ / var. acephala : kale... - CHOU POMMÉ / var. capitata : chou cabus blanc ou rouge, chou de Milan, chou à choucroute, chou d’hiver et de Pontoise... - CHOU DE CHINE : pe-tsüi, pak-choï
- CHOU-FLEUR / var. botrytis - CHOU ROMANESCO / var. botrytis - CHOU BROCOLI / subsp. italica
|
- CHOU DE BRUXELLES / subsp. gemmifera
- CHOU-RAVE | var. gongylodes CRESSON
MIZUNA MOUTARDE
NAVET / Brassica rapa L. RADIS / Raphanus sativus L. ROQUETTE
RUTABAGA / Brassica rapa L-
Plantes dicotylédones.
Feuilles entières et dentées. Fleurs caractéristiques : 4 pétales en forme de croix.
Inflorescences disposées en grappes : les fleurs les plus anciennes sont en bas, les fleurs les plus jeunes apparaissent au sommet. Fruits secs déhiscents : siliques aux formes très diverses (oblongue, spiralée...). Plantes riches en composés soufrés : odeur soufrée caractéristique.
Système racinaire organisé autour d’un pivot associé à un chevelu important : les plantes de la famille des Brassicacées sont très
intéressantes pour restaurer la fertilité de sols compacts et abîmés. Les racines et les tiges se lignifient.
"SALAM 2e sonbnewiore qusanos saJuE]d
“(souaxe +) sauayena : sussstyapui soas sim “(@rqdromo84z) spene-ouou stnouris sun (sa1m059 7 32 sanSuo] 7) souture1s + 19 sa1A] 7 Iuemuosard sMaIA ‘C@rydiow0842) sçenæ-ouou stnoués ‘sarsmm8aut smal
“saasoddo ‘sarduns sartmax "SARLTE9 S98UI,
"SaUOPapUOtp SAUEIX
"(sausopou) sauter sap nesAIu ne ‘ds WnIQO2IYN
948 SUUSUSJ9e 9S0IqQuiés : anbuouydsoune 21028] 2p uoOnEXLI “apauorre 2S$n08 2p SULIO} ue SIUS2SP SUN ‘ow08Â7) stene-ouou sLnawuÂS ‘saperod S e sapoeuotided smelJ
“et
"SAMU SJ 19 S981 sa ‘sarfina} SI ANS S[IOd 9p oouesau4 "SANUIEUD SAIEG ? SIULI ‘SAT TS SMS S9P 2584 EI R SAIQISIA SAIQUE SAUBAO “anbjouou aiueyd seu Sapnresqun SIMON "Sasrua So8n 19
"SoUopa 0 1p SOUL
FE Saqmez e ‘saueduruS no saquedtuer JUSANOS SDOEOU SAIUE]I
"SUOPALÈIONP SAIUET
eun red sasurunai stoyred ‘sspndns 19 sa2S0du109 “SatLIE Sa
_
RE ‘Saiuedurer no souedumns s2B1 XNE S999EQOU SOLE] "SAUOPHÈOND SARA
“spres me and 9p ounoy ue ‘Sopsseurti SairéNBUeET SATA S9P Ans essnod op sarqedto) sajtydofty IU9ANOS SOU
‘sopponuuës|d ho sappontiue AUSANOS SalU]d SouO pat 001D SAME
SAWNON1
SH
CHÈRE | RAR
“TÉS PARS | FONYS
ESA
NO NYOILO
TISRENR HALERIOY | NYVROS
INNENRCNINENT
RDS
Eve
| |
MRMOO : D'ASVS
VS PROD : SHANIN EGDNE | ISSISN
TARA RRUMÈLO / INNOVE SR ST RON
| SOS
S339VINVT
DE RERRERT RRQ
TRY RU | SABS
STRAÈRE RRRONUT | LOVE
RERO
HN
ONENKER CXRNRINEE
HTUNVLES
A BAUNRE
KRO NERIBUL LA NRAÈNERD
SANODINFILOR SATINES
ANOÏINVWIOR
SAAIVIAOYONFHO
PANNE ARKEMA ALU LUS SARA ARS AE à Ant AARARROY AAMÈRRNE | EM NNINN
ANVAD NENKER FO NV
SRE KE RARE RAIN
4 NVREN AOBRNN
SAI9VUATOANOD
NUE CD SARENE ANNE:
S339VLIS4N9ND
ESRI
URL SRE RERO | ERNELIRES SERRE ERRMO | NOTE SENTIR | ALLONS ÈS RRRORORO À NOGUENLLENS LE AONPRNI
(OPOÉRT SRIMMÈT HORAIRE SITDV EVA
XNVAIDNIVA
SINOINVLOB SANOILSINALIVUVD | SIINNNY
SAMEUE AD SAT MAO
€
LCLS HENTAI
DE
(IS
UMTS
4 #4}
ET ELA CORMOPEN
TABLEAU DES FAMILLES BOTANIQUES DES PRINCIPAUX LÉGUMES AMMUELS FAMILLE BOTANIQUE
ÉDACÈES
OU GRAMINÉES
CARACTÉRISTIOUES
LONAMIOQUES
Phorhet AAA LASÉSAIMEE, RÉ L CA MPUE, Ve none HER) Déré 75% are rHGE «NES HES fendiftes détenues, Goes, PAPER priiées. Denilles insérées 5 SICRS DE NP SORA, 1 L'ELES, E lesrs4 spraétiie hbé LS L DR te AS AE
LESÉRES A
Se.
s fees Épitlers Sisersés cos aréarnoks perte Va: Hé A Se Hesr lens
ét
et de flestsfé), Poissons ré
A se.
Proéts secs fnééésres ef re Rares for.
VAE
POLYGONACÉES Piantes GARE, LES A BER VISPIRES ISA, Hehacbes SEE LÉSIA Le 2 LE CLS Ier deerres Penilles
|.
Présence Lore NL
GE
ARS DES,
résezs de Hapse si. Fleurs de perite AE, DISPO Lun,
ELA
À Gale
ee.
LES EE PISE LE a ace
2
[PORTULACÉES POURPIER D'ÉTÉ
/ Poriulaca cleruces L.
POLRPIER D'HIVER OÙ CLAYTONE DE CUBA
Cisriomis perfoliata L.
Fenilles scies, Gers.
SOLANACÉES AJBERGINE | Solarsm méongera L CERSSE DE TERRE | Physalis prufnosa L. COQUERET DU PÉROU | Physalis perurions 1. PIMENT| Capsicum anrsam L. PORE-MELON | Solorum mearicorum AS POIVRON / Capsicum anrauem L. POMME DE TERRE | Solenum tuberossm L. FOMATE / Lycopersécon escalentum L.
PlantesÉcoriédones. Fecilles déernes péohles Fleurs 2 s pétales soés. Fruéts charmes en forrse de baie ponrice d'os calice serGsat 25 séxcies. Grande fille de vénénerses oéllañone : Aron hissens | jusque | Hycscpoms rizer L.,darcrs Daturs
moreles / Sans 55. —
rame
VALÉRIANACÉES MÂCHE} Valeriarella locusta (L.) Laterr.
ns
Plantes herbacées. Racines souvent tres charmes en rhivoome ex 2 fonre cer.
!.
&
É
INOI-39NVW SIOd SIOd 10914VH 3A33
3N031Svd NOT3N NOBAIOd AIN3Wid 311398N09 ANI9H389nv 394N09 3#8WODNOI 31VWOL L3AYN NOHI ‘3433 ‘SIOd) S318ILS3WNO9 S4N3 734 #41N373-NOHI 1O92044a AINVHOILEY
3943dSV
7iS#3d INON33 S3109 Y 143739 338104 / 31138 /311378 ny3410d 37331350 NOSS3#49 FHONYÉ8-183719 NOGHYD NOHD GEYNIdZ NNTIDS3N / 3NUW1 ny3810d 3113700810 371N081D
31V1Vé
77
31079YH93 NON9IO
39N0G INSOZD #NOENYNIAOL 3HNOd 3
38331 3/%84-183739
v9OYaYINE 31% 3-NOHID L3AYN 3AVE31138 SigYa SIYNYd
3110872
s3HN937
4N3I431INI
sa09d52 s3p UOHIUOf u3 21q:ss0d SaSSn08 ap UOLDIUWOSUO) LiNnä3 NQ
S1LIN81
SNO1NOS N3 SN3734 / S32N39S24OTIANI
3OIL
S3T1N33
a1g1ssod
152 san s2p UOHDUUMOSUOI DT S3971n83
S3NIV8431N0OS S39NVSSIONDX3
ANIVYO NO 3SSNO9 -3Wn937 |
Lin -3NN9371
uNn3714 -3N1N9371
OIL -3NN937
37711N34 -3N1n9371
3971n9 3NN937
SINIDVYE
31#0931vV9
3NIDYVH -3HN9371
371n9439n1L -3WN931
(S)3118Vd
ULOTJDALISUOI INBUOT (S)33HHOSNOD
D 311R4J5U09 UO1JDIHISSVID -23w0su02 52 nb 2juvjd D] 2P 21404 D] 2p 117404
5371 #4320SSV
FINYNAGOIS V1 3Q 3HDOddV;1 NOI3S S3NN9371 S3G NOI1VIIAISSV2
S38Nn11N9
|
j xnamoid snjd 3j 21770 2LJOU 159 SU2S U0Q 2]
“SZANIINI 9D SUOUDII0SSD
sap sÂpd np 250404 uos AISSN21 AnOq ‘2nPIUVI0G u2 saipuofoiddv saauDSSIpuuo s2p Sud 2ussaogu au 12 SOUUINSI] S2P 2FUEUIOSUOI aaiod Dj ns 2puof 2s 2772 102 Sautmquawzjdiuo
XND2524 3P SUOLIDIIOSSD sap Loui$oux nod
LA Si
we
3JUDSSILIJUI 153 ITUDUÂpOIQ
D] 2p 2y204ddD7
13 HAIHISNIQ
vrr
CHAPITRE
TABLEAUX DES BONN ES DES MAUVAISES ASSOCIATIONS Ces tableaux Font à ndre avec du recul. L'é actuel des connaissapre nce s ne per
met senter des données tot alement fiables :
pour
Per
. i-
Les associations de cul tures ne sont pa science EXaCte car de nombreux Hétemb tres entrent en jeu. Une association qui se révè le positive dans un Jardin peu t échouer dans un avt Le sol, le climat, les nut riments disponible ae exercent une
CUS
Ces tableaux peuvent cepend ant se révéler utiles Nous vous suggérons de tenir un registre de mi expérien ces et de les confronter aux données posées dans ces pages.
?
; ASSOCIATIONS
LE
les haricots
et les pois)
DE
ou bien entre
les
choux. La littérature fait ressortir des particula
aux ne sont qu’une
influence.
43
pro-
Les deux tableaux qui suivent présen tent respectvement les bonnes et les mauvai ses associations de cultures au potager. Pour un légume donné connaître les associations à favo riser et celles à éviter se fait en parcourant la lign e de ce légume et en croisant les informations don nées par les cases
colorées. Le gradient de couleur util isé permet de juger de la fiabilité de l'information. Des choix ont dû être faits pour faciliter la lecture de ces tableaux. Des fusions ont été effectuées entre les variétés à rames et les variétés naines
rités
propres
aux
variétés
à rames
ou aux variétés
naines, ou bien au sein des différents choux, mais
intégrer ces particularités aurait considérablement alourdi la lecture des tableaux
Le monde des associations de cultures est com plexe et montre parfois des résultats étonnants La littérature décrit : DES
ASSOCIATIONS
+/+ :
L'association de la carotte et de l'oignon est fa vorable aux deux cultures. L'oignon repousse la mouche et le puceron de la carotte tandis que la carotte repousse le thrips de l’oignon. Cette asso ciation est validée scientifiquement. MAIS AUSSI DES RELATIONS COMPLEXES, ASSOCIATIONS
PARFOIS +/- :
L’aneth repousse la mouche de la carotte mais possède de puissantes propriétés allélopathiques qui inhibent la germination des graines de carotte”. L'association des Alliacées avec les choux dimi-
nue la pression exercée par la teigne des crucifères mais augmente les pontes de piérides. La sensibilité des Alliacées au mildiou est par ailleurs majorée. L'association des oignons et des pommes de terre entraîne une diminution des attaques de pucerons sur les pommes
de terre mais augmente
attaques de thrips sur les oignons.
les
< Il n'est pas facile de déterminer si une association est bénéfique ou negative car les études
manquent et les résultats peuvent varier sensiblement d’un jardin à l’autre, Mais on peut toujours Se fier
aux traditions éprouvées, celles que les jardiniers se transmettent d'une
generation à l'autre, C'est le cas pour l'association du
chou
et de la laitue
ASSOCIATIONS" “BONNES DES TABLEAU
LES CULTURES DENSIFIER ET ASSOCIER VI PARTIE 446
BRAVO: NOHLPNVOINI T BO 34 rev M
SNNSAON
NOIIVWIONNTT
+. +
RO DOS
»*
|
SYRIV4 NOTLVNVOSINIT
RQ sarvevis
JR
AYVNVS
SNBN
X
x
VTT
RO
SRINVYE
Joan
NX
ISONVINOT
NSYIS
NOMA TO
INNDS
31130812
BAVWOI
4113008
L3
30
SI0S
AN3NES
3VN31
AVSSOR
Si0e
SIVNve
L3AVN
NON9O
NO TN
3HDVW
SIVWN
109184
an 1v7
NAON34
3A33
310 1VH93
QUVNId3
A11I39NN09
NOSS AND
Ÿ
à
An
Q a =
FASIU4
33HODIHI
IYBNWOINOD
S398n09
XNOHD
JOVANYS
AOUVIS /
111082
1N3 739
31138
xà
38Nv
1AVUI11364
div
\ \w 9
ANTON
ui
FANODMI
TABLEAU
DES “MAUVAISES
,
DE CULTURES LES ASSOCIATIONS
44
CHAPITRE
IHINCIPES ET HEPEMHES
PRIN
ASSOCIATIONS"
|
|
|
|
|
|
K
ml
|
ul.
|
, ï
n
k
}
|»
|
|
|
|
|
|
| # +
|
k
À
“
Î?
%5 ;
|
à
+
“
1 &
!
#
|
Î $k
qe”
i 5
$ a | eux
x
romeo fsmae
Ë
-
{
:
4
|
= «
|
|
x
»
«
|
x
1
|
er
nel
"
|
“
on (
Dé à |
nel
Bi
em
Da
|
LT
|
è
y
j
i
5 ]
LL
à
:$ ë
ba
SYUUVEUVAUUMSLGIUEUNME ii + 4 4 © © © E wù Q à 6 W 0 À 0 ÿ E ù ©
S
FRISÉE
® > «4
HICORÉE
BÉRSULS Wu Ü
wi
/ SCAROLE
e
=
) 0,
”
ä ü y
œ
© 9 I Ù
0
j
UN]
J
Os
WW
OR AY1 0 0 SUUSEE œ 5 à W x ÿ 0 5 & à ü à & 8
© Ô
ü
WW
x
wi
À
à
14,
448
PARTIE
Vi
DENSIFIER ET ASSOCIER
LES CULTURES
LA LUMIÈRE, PREMIER FACTEUR
LIMITANT
LES CULTURES ÉTAGÉES
Dans la nature, les végétaux poussent généralement par strates, de manière à capter au mieux
Aucun rayon de soleil ne devrait tomber au soi sans avoir été
capté par une feuille.
l'énergie du soleil. Les associations de cultures nous permettent de reproduire au jardin l’étagement des végétaux qui caractérise les milieux naturels.
La quantité de lumière que reçoit un végétal est un facteur déterminant pour sa croissance - une pénurie de lumière constitue donc une entrave aux cultures. Partant de ce fait, nombre de jardiniers
sont réticents à l’idée d’étager leurs cultures, car
la “pensée dominante” en matière d’agronomie
nous a persuadés du fait que nos légumes ont pour
la plupart besoin du “plein soleil”. Cette affirma-
tion mérite d’être nuancée, malgré le manque de références scientifiques sur cette question. Les premiers programmes mesurant l'impact de l’étagement sur des cultures maraîchères en France
(dans le cadre de l’agroforesterie) sont en cours de
réalisation. Il nous faut donc procéder de manière intuitive et expérimentale®.
Y L’étagement des cultures doit être géré avec discernement, afin de ne pas pénaliser la culture la plus basse. Maïs la densité que l’on peut atteindre tout en restant productif est généralement plus forte que ce que l’on pourrait croire, comme l’'attestent ces plants d’aubergines chargés de nombreux fruits.
Le retour d’expérience que nous pouvons faire donne à penser qu’à la belle saison, les légumes n’ont pas besoin d’être directement exposés aux rayons lumineux durant toute la journée. Lorsqu’au milieu du jour la chaleur est forte, ils peuvent fermer leurs stomates pour conserver
leur précieuse eau, interrompant de ce fait les
échanges gazeux avec l'atmosphère, et donc la photosynthèse. Leur croissance s’arrête durant
quelques heures. I1 semble qu'un ensoleillement
de huit à neuf heures par jour soit suffisant pour permettre une pleine croissance de nos légumes’. Or, en été, sous nos latitudes, le jour dure environ seize heures.
La lumière, même en l'absence d'ensoleillemenr di des Végétaux rect, permet également la croissance
un É es, * comme les salades, préfèrent Certains légum & itement
parfa ombrage partiel et s’accommoderont autres. de croître à l'ombre des
est égale à celle Sous les tropiques, la durée du jour ur de la nuit, mais la forte luminosité et la chale
canofavorisent l’éragement des cultures. Une peur taille pée d’arbres ou de végétaux de grande tempérer constituer une ombrière bienvenue pour l’ardeur du soleil.
p. 414 à propos de la La courbe de Gauss décrite ent pour l'étage densification s’applique égalem étaux en strates vég : associer les ment des cultures tivité jusqu'à meeEe. permet de gagner en produc à déterminer tain point mais, au-delà d’un seuil
que localité jes pour chaque association et cha
nsformer bénéfices s’annulent et peuvent se tra . vité ucti prod en perte de
LA CROISSANCE COMPENSATRICE Dans certaines associations, nOuS avons pu constater qu’une culture peut être pénalisée par un manque de lumière lorsqu’elle croît sous une autre. Mais quand cette dernière est récoltée et que la culture la plus basse reçoit toute Îa lumière, sa croissance devient alors rapide. Ce phénomène,
la croissance compensatrice, est connu des agronomes : lorsqu’un facteur entravant le bon déve-
loppement d’une culture disparaît, elle pousse
plus rapidement et tend à rejoindre sa courbe de
croissance normale. Nous le constatons notamment dans le cadre de l’association de carottes et de radis : les carottes se développent vite après la récolte des radis.
LE PRINTEMPS ET L'ÉTÉ, LES
MEILLEURES
POUR
SAISONS
LES ASSOCIATIONS
Puisque la quantité de lumière disponible est un facteur déterminant pour la réussite des associations, c’est tout naturellement en été qu’elles peuvent pleinement s'exprimer. Les associations
de cultures sont surtout pratiquées à la belle sai-
son. En hiver, les possibilités sont beaucoup plus limitées. Sous des latitudes plus clémentes, les
associations peuvent être pratiquées toute l’année. IMPLANTER DES DE CULTURES LA
SOLUTION
LA
ASSOCIATIONS PLUS
À L'ÉCHELLE DU JARDIN
FACILE,
Pour les jardiniers-maraîchers professionnels, tout ce qui complexifie les processus peut entraîner une perte de temps et altérer la viabilité économique
de la ferme. Vu le faible prix des légumes bio,
il suffit de pas grand-chose pour qu’une culture
CHAPITRE
43
LES ASSOCIATIONS
DE
CUI
TURES
PRINCIPES
ET
REPÊÈRES
443
devienne déficitaire. Augmenter le temps de ré-
colte de 10 % peut parfois faire la différence entre une culture qui rapporte et une culture déficit aire. Lorsque l’on doit réaliser 100 paniers amaP dans la journée, seul parfois (cela nous est arrivé etjene
vous le souhaite pas !), il n’est pas envisageable de
faire 3 fois le tour du jardin pour récolter ici et là quelques bottes de radis. Ceci implique de cultiver des quantités relativement importantes de chaqu e légume et de regrouper les cultures.
Notre expérience nous a largement montré que
Jes associations de cultures valent vraiment la peine d’être pratiquées, y compris dans un
cadre professionnel, à condition d'intégrer les contraintes économiques et de simplifier ce qui
peut l’être. C’est pourquoi, comme évoqué précédemment, nous déconseillons d’associer plus de 3 cultures.
Pour un professionnel, un moyen facile de pratiquer les associations est de cultiver un légume par butte, mais d’alterner les cultures de butte
en butte. Ainsi, à l’échelle du jardin la diversité est grande, pourtant la gestion reste simple. On profite de certains avantages des associations (la protection contre les bio-agresseurs...), mais pas de tous. Cette solution pourra convenir à certains,
en phase de démarrage notamment. Il y a cepen-
dant fort à parier qu’au bout d’un moment vous aurez envie d’aller plus loin. LA SOLUTION LA PLUS PERFORMANTE À L'ÉCHELLE D'UNE BUTTE Pour concevoir vos associations sur une butte, uti-
lisez les règles proposées dans ce chapitre, tout en faisant confiance à votre intuition. Ne soyez pas trop “bon élève”, cherchant à répondre à toutes les conditions pour chaque association, ceci risquerait de devenir paralysant. Essayez de faire le meilleur usage possible de chaque butte, tout en gardant un œil sur les buttes voisines pour éviter des problèmes de confinement ou d’ombrage.. Démarrez simplement, puis devenez plus audacieux à mesure que votre expérience s’enrichit,
à la manière d’un jongleur qui commence à jouer
avec deux balles, puis en ajoute une, et une autre
encore.
Évitez d’implanter une mosaïque de petites
cultures. Lorsqu'on met les graines en terre, elles sont si petites que l’on a tendance à les serrer excessivement et à trop les mélanger.
Une fois que les végétaux se développent, cela
devient un joyeux fouillis et les récoltes sont généralement décevantes. Il faut visualiser la taille des végétaux adultes dès le stade de l’im-
plantation. Soyez créatif, mais un peu rationnel aussi, tout de même !
ASSOCIER
SEMIS
DIRECT
ET REPIQUAGE
Au chapitre 34 (p.353), nous avons évoqué le fait que, chaque fois que possible, nous préférons les repiquages aux semis directs. Le repiquage favorise en effet considérablement les associations de cultures et la contre-plantation (voir
le paragraphe suivant). 11 permet de réaliser de
nombreuses associations qui ne seraient pas possibles si tous les légumes étaient semés au même moment. Par exemple, semer simultanément des carottes, des radis et des salades se traduirait par une concurrence importante, puisque leurs feuillages font sensiblement la même hauteur. Mais si les salades sont repiquées plutôt que semées, elles bénéficient de six semaines
d'avance en moyenne sur les autres légumes et libéreront la place six semaines plus tôt. Cette manière de décaler les cycles permet de limiter la concurrence.
LA CONTRE-PLANTATION
Nos grands maîtres ès associations, les jardiniers-
maraîchers parisiens du xix‘ siècle, pratiquaient couramment la contre-plantation (qu’ils baptisaient également “entre-plantation”).
Bien évidemment, la contre-plantation peut être pratiquée uniquement si les conditions favorables à la croissance d’une nouvelle culture sont réunies. Si l'ombrage est trop dense, ou l’espace insuffisant, mieux vaut s’abstenir. La contre-plantation n’est quasiment plus évo-
quée ni décrite dans la littérature contemporaine
et l’on pourrait chercher longtemps un maraîcher qui la pratique de nos jours. Pourtant, elle s’inscrit parfaitement dans la logique d’intensification qui est la nôtre. Elle induit bien sûr un niveau de complexité supplémentaire, mais elle reste simple à mettre en œuvre. La contre-plantation permet d’augmenter sensiblement la performance économique du micro-maraîchage.
A Une quinzaine de pieds de vigne ont été plantés dans la serre. Ils offrent jusqu’à 300 kilos de raisin. Il est
préférable de les tailler assez
sévèrement de manière à ce que l’ombrage qu’ils procurent reste léger. Sur cette photo, les vignes se sont trop étendues :
la récolte de raisin sera
abondante, mais les cultures
d’été risquent de manquer de
lumière. À qui donner la priorité, au raisin ou aux tomates ? Les associations demandent souvent de tels arbitrages.
au
Hat
Lt HENRI
LE
TE Et
BUT TTREX
Hi HHHH A AUART HHUR LA FENPARMAURE ÉtAHHMIAUE
dde
BE HR LEURS HER LORAE RERARAERARAE BE ARE Lac rate tt beat ce EEE Heu ect RE BLUE BHEHER H ME LATE HAUT LEUR EE MB
pa de tra ttae cr etle Htre truti
Lg
EE
TOO CORNE
des
Huit
he HE nee FER HR dde LUBEEHAEEE HA dhvatte ttes Hits
FEHREE Petit
daigné Dre lus gere ete bte VEUX
HR
Pepaee ee
HE HREUt
MN E ue de BUR He dette deuenr Le ghalutes Au hetéf bee Pet HER
des HE
LRUtHHA
Ruth
liée à Podeue musee die
Aides
Nues fe datthaue LEtt
dépuue à he anthee de de HUE
ut puueut de de truite (ft ALOMENNTTEENTENTEETE NITTET ENT
La
$
;F
LÉ:
HABITATIONS
HAMTICULIÈHES
HiBH
CHEGHE des Tarte HUUTA des uthtes Frtilete dat une tube d'asatedattens POite te pas alétirdtt ve
cat Eudagae dede date EEE ed Cut LRU ani A GHAEUEEG DEEERE ei HE
AE CAEEE CA KE HA
de tn pt AtEC RATE HUE ARTE GUETE LUE dec dottauc occident dei tte
AHEMATIQUES
ANT EEOETIT TNT
ARE
AE AURA
tre de Gt
MEME
sue
TELE TON EU NT COR
El EUR AU CEACATEAEMATER TE HUE HEAR
LOL EON TE
des Hi
céllen
LEE HUE LRTR TRUE HALEEUE HI HET À ie Latude Mit had percer ét et
LUE
Hub
Î utadié
FORMES
ARHBHEHBESTERIE
EE A Lu EUEtE
HE fee HHABEUES
dut Hotte puit de tete tétaaantets
AL
HEMEU HU dut
gelée
eu eultutes dites vtt delà téaltax
HR
At ap that
Laure
HUbLEAURS
dat TE |
baie
ATHLE
[URAEPHIER
dl
HUE
| ll EH
BATEAU RUE A RAR dec puuttloue dou Chpntutte MELUN REE LAAERUE HE Ne HEARTlee ETAT
At
ie pot Hub
ic tapaneane ot RU tEeR Hit asie
deu eulttueta BACH,
CARE Le pate tte
a HA ARE CR HE AEtR
LCR CETTE EE TC TETE CERN TRUE
Claus LE tUE QUE para rue Vettel
créent tt ect de HettatttEe Lu
Laleue pete tie HHEEe mette A ete dattes PREMIERE di
EU
TRHREREA TEE
TUNER
ER TIVAT T8
HAVARNTA EE
Ant Hude dedtee tre gate partie de Late ae edttes bleue de l'été :
LEE
CENTER
ARRET
BE REEER
CRU
Nate eat GUTEUEGAC HE RLEUEIE RUBTE RELE EAN TRTEET TETERETEL TOOL ATEN EL ETER TANT OTEOITANTT Laue patte de dec autte proue dati tte true ent dr aratattques atndettee que eut elles abat, Beaute de lent CARE HR tata et
dat Eee du Rat Va utattté du la de te ue EEE Bat ten à lactée uleue ajout Lee EE teen
lee attaque &t He d'atitreu
Lepage Oéel 4 péce d'attentei battues déchet culture deu pau veutatlén, at patte it HIER
BEN die
TMONA TOR
PULTURER
La patte te
DAVAN TA UE
VE NNAL EE
tiens dt
Lei tata dé et
date KE d'aetedaR dott App
Eur
aletene deu phatétieu de eu Lette euttruleu
ane tente
de ttére te notur taplantel
le ctapaten dates Hrattetette dt detger Hiatatitier
LEk HLANTES CHANT
À HARFUM, Et
MÉBICINALES
Let ARE UE tépetdte dit totale Htltse bar Leu pauteaatonunele au des Vépétatx Htipottatite
da le vadee dés daauetittette cat elles Btotlsent latte du prdtu ét ue tiellleuire pollihiéatton Neue Tete canaacren le étiapitte aope 6ai
LER
FLEURS
Ltlellee aatéttettueathles at staplément décc.
Latteeu, lea plantes Hétitles étatègrent plethetment
die uaateliHens de culttites
Leu plantes à etre décaratites coutttent à fut.
LATE CU He
Eat pour les vlstteuire que pou les
pébattte QUE attente tale elles peritettent égaletient d'attiéer les pullliisateure ét les aux. Haltea titles, Note et plantes chaque atinèe da cattagec date la detre totatattient, car la présetiue de Fetite tallie diréetettient au la satité du jardin et at ai pradtiettité Len eut catteatihles haut lobet du chiapittee sk [t
as
LER MINL-LÉGUMES Nauka
Beuqué ba euttite dés tint légtines, qui
pete de huueter l'éetclté éconetiqu de tes
date, Ce ae, QHABEEE LG Left pat Li MEBEEUEE AtateUE GU préfeatonnielle, mérite que
Het lu cutanettene le éliatittée gas pi ot.
LES SÉQUENCES CULTURALES AU AE LAE AU Lette de de chapitre, vous ave pU
lutte attendent Htettet al rot au attete que 1e pet détrutae dei atturen
LEHAEALEE ue Les agacetatton dé cultures ttreit
dant pe datatte deu atttten de fa autuan Halte CéBdE Le eat te ace AUS EE HU AE UE juutn ee BEA ete A pee He EEE Mt quel eebte coeur de dette auptier du [at
Apte
suttoudten, tete tte d'actahre Tutalt été tre
de drame eut petite pouduettens ace quelle te
dent que depui détait futé L'étiee tx HR TAETEUE, HU RER QU GOUEMIEUEE EEE
due tte
EAU
tarateliérs tu tetrutu dé jeu ts
Male peut être tessetiten tue tie léère
à voie 4 batir à
AA de elle la percupition des nescctations dé
LUE TER HEURE atout le cuttéept de aéquénte culte, Cuttiie Bvuqué aù début de eu cha: AE
te égales tite eat lu perte dut
quelle dés cultures dauuctéus HOUSRENE AE NÉ
CHAPITRE 43
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES
TOMATE T CHOU CHINOIS | LA ITUE | BASILIC | ÉPINARD 8
9
ïo
1
1
0 gas
16 17
6
19 0
2
AS
son
PRINCIPES ET REPÈRES
dun
fn
BASILIC ÉPINARD
même planche, entre deux opérations de travail du sol. Par exemple, nous imp lantons en avril des romates
associées à des choux chin ois et des sa-
jades. Ces
derniers sont ensuite remplacés par du pasilic, puis par des épinards en septembre. Fin ocrobre, les tomates sont supprimée s. La récolte des
épinards se poursuivra jusqu’en févr ier de l’année
suivante. La planche est alors remise à nu et préparée pour l'implan
tation des cultures esti vales de
ja saison suivante. Cette séq uence culturale aura donc duré onze mois, d’avril à févr ier, et comporté slégumes différents.
Voir ci-dessus la modélisation, sous forme de tableau, de cette séquence culturale Particulièrement longue. Le concept de séquence culturale permet de mieux
appréhender la réalité des associations de cultures etdela contre-plantation. Nous sommes là au cœur de ce qui fait la spécificité du micromaraîchage,
LAND EQUIVALENT RATIO
Les agronomes ont créé un indicateur pour décrire l'efficacité des cultures associées : le Land Equivalent Ratio (LER) ou coefficient d’équivalence en surface. Le LER permet de “comparer la performance de l'association à celle des mêmes espèces cultivées séparément (avec les mêmes techniques) #. I! correspond à la surface relative nécessaire en cultures pures (ou monocultures) pour atteindre le même niveau de production que l’association. Le LER se calcule selon l’équation en bas de page (où R = rendement).
Si la valeur du LER est supérieure à 1, l’association est plus performante que les cultures pures. Un Ler de 1,15 indique qu’une surface plantée en cultures pures requiert 15 % de terre en plus pour produire la même quantité que la même surface
implantée en association. Un LER de 2 indique que
l'association produit 2 fois plus que les monocul-
tures (à surface égale). À l'inverse, un LER de 0,80
Montre que le rendement de l'association est seu-
SURFACE
DÉVELOPPÉE
ET COEFFICIENT D'UTILISATION DE LA SURFACE Si le LER s'intéresse aux associations de cultures, le concept de surface développée décrit les successions sur une année. “La surface développée correspond à la surface totale réellement couverte
par des légumes au cours de la campagnes.” Une
parcelle de 1 000 mètres carrés (surface dispo-
nible) portant deux cultures consécutives correspond à 2 000 mètres carrés de surface développée. Plus précisément, dans le cadre du recensement agricole réalisé par l’Agreste, les surfaces légumières
sont exprimées en surface développée : les surfaces “sont comptées autant de fois qu’elles ont donné de productions, à partir de nouveaux plants” au cours d’une campagne. “Les contre-plantations insérées entre deux plants en production, destinées à produire quand les premiers plants seront en phase
descendante, ne sont pas comptabilisées:7.”
Le coefficient d’utilisation de la surface est le ratio entre la surface développée et la surface disponible. Il exprime un niveau d’intensification. “Plus ce coefficient est élevé, plus les surfaces disponibles sont mises à contribution"#.” Cet indicateur est encore peu utilisé pour évaluer les performances technico-économiques des systèmes maraîchers. En France, le coefficient d’utilisation de la surface en maraîchage est faible, de l’ordre de 1,2 (entre 2 et 3 sous abri) selon certaines études”.
La méthode du Bec Hellouin tend à enchaîner les cycles tout au long de l’année. Chaque fois qu’une planche se libère, elle est généralement remise en culture dans les jours suivants. L'effet cumulé de la densification, des associations (LER) et des successions multiples (surface développée) explique comment nous parvenons, sur 1 dixième d’hectare cultivé, à produire en valeur au moins autant que 1 hectare cultivé selon des procédés classiques.
lement de 80 % du rendement des monocultures
Le chapitre suivant donne de nombreux exemples d'associations de cultures.
LER - À culture 1 associée 4 R culture 2 associée
, R culture n associée
(à surface égale)".
“ Reulturezpure
R culture 2 pure
R culture n pure
#
Faux semis
E … x Repiquage
Plantation
»
Désherbage
él
Fertilisation
e
Paillage
1
Récolte
enr
451
4 4
ASSOCIATIONS DE CULTURES 35 EXEMPLES
:
Les individus qui sont bien nourris, bien logés, bien vêtus, qui ont, en un mot, leurs aïses, vivent
plus longtemps et supportent mieux les rigueurs accidentelles de l'existence que les pauvres diables,
harcelés par la misère et en lutte permanente avec des privations de toutes sortes. La chose est prouvée et n’a pas besoin de l'être deux fois. Eh bien, il en est de même chez les végétaux. Pierre Joïgneaux, 1864 Nous allons décrire dans ce chapitre des associations de cultures pratiquées au Bec Hellouin. Dans le titre présentant les légumes qui entrent
ou encore le volume et la densité du système fo-
tromatiques qui poussaient
en dessous les mois
Précédents ont été récoltées.
préférable de privilégier des variétés à cycles re-
pides, à feuillage court ou encore à port dresse. Ces
informations peuvent se trouver dans les catalogues des semenciers et s'acquièrent avec l'expérience.
de désherbage et de fertilisation.
en œuvre des associations présentées ci-après,
expérience en Normandie et sont à adapter à votre
1e culture associée et les
liaire varient fortement d'une variété à l’autre En fonction des associations envisagées, il est souvent
EXEMPLES CULTURES
Il s’agit de simples indications, qui reflètent notre
L'espace quelles occupent %e laisse plus la placeà
pour un mème légume, la durée des cycles, le port
Les tableaux des séquences culturales proposent
également quelques indications sur les opérations
mai également d’égayer rctre lieu de travail. Les aubergines en arrière-plan Snt en pleine production.
connaître les légumes : la durée de leur cycle, leurs exigences (soleil, température, eau, nutriments,
Chaque association est présentée avec des conseils
tation à privilégier ; — Et des repères sur les distances entre les plants.
d'attirer les pollinisateurs,
résultat économique intéressant, mieux vaut bien
espace..). Cette connaissance fine doit aussi s'intéresser aux variétés. En effet, il n’est pas rare que,
- Quel est, pour chaque légume, le mode d'implan-
&e la serre est soulignée par des fleurs qui ont pour effet
Pour qu’une association fonctionne et donne un
dans chaque association, la culture principale est nommée en premier ; il s’agit généralement d'une culture à cycle long. de culture, qui précisent : — Si l'association est plutôt adaptée à des cultures sous abri ou en plein air. Le cas échéant, nous signalons quel type de butte convient le mieux ;
Las UN 8 206101 4 NO 540818408358) 59] 1NO) JEU 9p £j 3n2d
1839051999
NS
juajer SO ‘1BUe1 56, SJ3U8 50139 Uj3U83 GZ ‘Bue: 0j 5019013085 8 4 SG #P : S30A6U 50[ 91309 S2UUsj ‘SUR 56 81j06 591341ujju0S St #1 108 59191362 6 ‘ ##ÿ#0d01d Uojjuj3055e,
pue)
1ouNn81)
5919LU85
SAN NII
6 #p ‘01,83 UG 93jeynos
30
SNOIILYIDOSSY
no 35841p sos : L3AVYN “obBenbides : 3113-15
G5 : 5341132
oBenbidei
Uo4 enb 6Besn,i Uoj»s : 56319{Q 50/ S4JU0 #53,
(swssn0d
op 2102 9j 1080 "(SINPE SOJUVIS) 5913eLUjU05 Ot q
GG
.
bt
é 2P190SSD 979 D AN9] SI24PU 2P 94NIIN9
D] Anod sag4d quos sazjnpD 5211914 ST
ounnb
: £ 24D3F
32 saspados sanaisnjd © 52110924 WP 917 1U0 sananb sup qurdoa sa] ua 1p49SU04 MO ‘2410994
1
U
UOH
.
‘6 QUIDUIS
UA
: T 2434
S2110q U2 SNPU94 19 S2110994
sounol S21
1
14
br
No
S2P
Se4dD quassnodau S27121q
Sr
s19aDu .
24€ woid un
DE
+ LIAVN
25S D JUIIUIWWOD sou
saurpwuas x1S : T 2414
p
0]
Sud
seau
1U0 s21191q S2'I
S2321q Sa] 2112nb07 204 211190$f p'T ‘adno2 2puosas aun.p
‘S29120$$0 juOS Ana] nb soanyns sa] Anod qjuvu25 juataop 28pqqnaf Ana] onbsio] 241j0qD4 527 2p jeuw42d 2IUDSS1049 AN9] 9P SIPDIS SJU949ffip p s29dn02 2479 quaan2d 32/Q0,1 110
.
2dn02 S21
f
4
S2] onb SIPUD] AIWAO 521 UOLJPIUPId D1 nq
saqinq
2419 quoanad
RS
34 1IdY HD
| 311318
©
456
PARTIE Vi DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES 3, BLETTE bematnes
4
9
3
| CHOU 4
5
€
7
CHINOIS 8
9 10
1
32 13
*
BLETTE CHOU
14
15 16
17
18
19 20
a
chou
: repiquage.
e que j'on Distance entre les blettes : selon l'usag (jeunes pousses) souhaite en faire, de 9 centimêtres à 40 centimètres (plantes adultes), Distance entre les choux chinols : selon le calibre
2
sLETTE WA CHINOIS
: repiquage. CHINOIS
que l’on souhaite obtenir, de 9 centimètres (jeunes
&}
pousses) à 30 centimètres (plantes adultes), proposée Dans le cadre de l'association
:
15 centimètres entre les plants.
Les jeunes choux chinois mesurent une douzaine de
centimètres de haut et sont prêts à être récoltés. Les blettes, dont la croissance est plus rapide, ont déjà fait
l’objet d'une première coupe au stade très jeunes feuilles.
Dans la logique de l'association précédente, blettes et choux chinois se complètent bien. Les choux chinois sont des légumes qui gagneraient à être mieux connus pour leurs qualités gustatives, leur esthétique et leur polyvalence. Nous en cultivons
de nombreuses variétés. Comme les blettes, les choux
chinois peuvent être récoltés au stade des très jeunes feuilles (délicieuses crues, et décoratives lorsqu'il s'agit de variétés colorées), jeunes, lorsqu'ils mesurent de 8 à 12 centimètres de haut (à consommer crus ou sautés
au wok, pour la cuisine asiatique), ou adultes,
La croissance ultra-rapide des choux chinois, lorsqu'on les récolte jeunes, en fait des hôtes parfaits dans le cadre des associations et de la contre-plantation. Nous les utilisons beaucoup. il existe des variétés adaptées à toutes les saisons. Nous les récoltons généralement de deux à quatre semaines après repiquage. Plus vous les récoltez jeunes, plus vous pouvez les repiquer serré (voir le chapitre 53, p. 601). J'ajouterai que, les choux chinois étant facilement attaqués par divers ravageurs ou tentés de monter en graine (ils sont très sensibles aux variations de température entre le jour et la nuit), le fait de les récolter au stade juvénile évite bien des
soucis.
Dans notre logique d'optimisation de l'espace, nous vous proposons d'implanter blettes et choux chinois en quinconce, à 15 centimètres de distance. Vous pourrez très rapidement (quelques jours après le repiquage) réaliser une première coupe de blettes, puis récolter les choux chinois lorsqu'ils mesureront de 8 à 12 centimètres (pour les restaurateurs) où 20 centimètres (pour des paniers de printemps). Les blettes disposeront alors de toute la place. Coupez-les à nouveau au
stade “jeunes feuilles", plusieurs fois si vous le souhai-
tez, avant de les éclaircir pour les laisser finir leur cycle
Vous pouvez également choisir de supprimer la culture
de blettes après 3 coupes pour implanter à sa place des légumes d'été. L'association blette et choux chinois peut occuper une planche sous serre en février-mars. puis libérer la place pour des tomates, par exemple.
Sur déja Les {rés
celle photo les blettes ef les choux n'ont pas été intercalés. Les blettes font l'objet de coupes régulières pour être commercialisées au stade mini-feuilles. choux Red kormatsuna peuvent commencer à être récoltés également. Leurs Jeunes feuilles seront décoratives et délicieuses dans un mesclun.
n
Vaux sers
E
Semis
hf
Plantaton Brpiquagel
p°
Désherbage
| _
Ex
Hisation on
Bù
»aillage
il est facile de gérer cette association : il suffit de réaliser les coupes lorsque les légumes commencent
a se Sentir à l’étroit ! Cette manière de cultiver permet
d'assurer plusieurs récoltes sur peu d'espace, en peu de temps,
Récolte
Pl GI
A
D
7
PF
rx #4,
456 À 36 OINGE
HE) HYUQ
LOGS
y CG
nKCa VE
ENÉ SD
2)95 é S19/9
“SUR
SLC4ED
-ZHUISS
/9 3 4h81 D
PQ DO!
SG QE
ES UR AUS
SHRUEAG
581 8
SNUG
SSYME/
99VES
5993
ANS
S9:30Q
BAT
SESMSS 9)
OI SP
%3
VEN
593704
SIPEÀ
ZSSSISN 47)
9
‘SIGISSOG
SUP
38
SGA
MANS) DD
|
ER DEUIPA IUOS
SOUS
sg UIo D LR EGUDAEUS SO À 5 49
SES JOMBEUNOS OÙ SO
UE)
ROSE
RO BOSS AT PEN
9
END
SELS
ARR
SIIVOVAES
GENRE
AUS
VSLU
29
GER ZOO
SET
Dil ME 1
PEN
PIS
HIGIARf RG
HIS]
40
SIROP
fly)
fn
SP
à Ov
A
SE)
488 À
PIE
EEUNG Ge
SP GINSEE
€
F4 à
ESÉQUET
SIGRMN ES PR EIGUO
ve PQ
QUES
RE
SEUNSS
SS SE
4h
SAP
SAVE,
VO NOS
GR D) PONT
AO
LIGELIGRS Al
GUEST RE SEE,
Wir GE)
PA PS
LE
re Er
6
nl
LE
96
tnt
CGI
8
SNI
SES
&S
EU
CN
7ZRYES
VO MRS
RAGGA
Di) SE ZRIDOS
JOUE
AUPIESS
LEE
KE
[V2
PVO
FA
9
AS YGR SG)
GT
DS
Ve HOQNES
GATE
SAGE OR 855
TU RATÉ
SA
ES) ER Ej-ZRGOUE
ERA
EST
LES
SEE)
reg tr
VS
SUR
CRD
RE
RES S
8
SAN de
ob
SE
ot
CIM
EE ne ONE
AG
Sons
de LL 2% CNE
AE vibre
Gps
PA
AE
Apte Ap
ORNE
5446) 59 DIS ISUNI
LiEtiliété
js
te
14
TL PT
bi
6
ENS
EILLLIE À
TR)
Li
ONLINE
TE
UNE
LIEGE | CAT TET LIL ELU 1.1] PVALPELIETL EL
TRES
581
Ye EE
IL LE
Lie
reve
HS
NP 2 DIT
dé
he
Li
hihe
800 6
HE
# RQ Se) SR SU OS Si 3,8 \E QT po Sy E Evé S'ÉPPNE EP) SEINE ED SR! € Rise 95 &\ JANEE Vr 29 DES #1 ZSSEd
GREAT
sup
7
AUDE ME SE Q) 29
PAS
VA
POSE
Spog
DE
DE
VAE
lt AS
Æ
DOG ASS
dl
2h
AA AUS
&,
LR f
08e À
Rhés
Gr À Le RE
à LE
LE y
ne
jee
Fo
‘#4
sde
Es
RES
SE,
PYVASELÿ,
D
7 7 00/4
AS
PIE
AE
PO
PE
184)
PGRREE
à
PASS
AR
PROS
AL F
F
F1
ASE
rs
ae
/
néant
PP
Fr
rust
»
A
À
ñ
ÿ
tte
PATRLIE PPILLET nf
+1
npy 2p saaunuas sanbjanb anb 2402U2 juainsawu au 1h S2}10409 y à
4210234 D] qunyjauiad 217107 un quauSa73n nb ‘(opidrs 2IUDSS1049 79 498] Svp nf
‘
OO
15 3] JUaUS137jn
JUOS SaHou Da sa] anb A1D]2 Sas s1pna ST
.
D ipune aun) Syppa Sa] 24ju2 21049 2p 22U249{ip D] LSHPNSIA 2p joutsod OOUd aan
°
SIPU] ‘2110934 p) pus
se
. Siavu | 311089 Ÿ
erser
—
uen
458
PARTIE VI DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES
5, CAROTTE
| LAITUE
Semaines | À
7
OÙ
| RADIS 9
10
nù
où
sur planches plates Association h réaliser CAROTTÉ : sornis direct nvec le S6rf0ir Mhubtiranigs
**+ 1
LAITUE : roplauage. oir rmultirangs RADIS : semis direct avec le serri imétres sur cent 2,5 : ttes caro les Distance entre
à
Es
.
.
Ts
Le
à
olomhiennées et et SOdonne du CTEUIT EUX" ECTSts àà prèvolombiennes n sradtar noisco d e Orellans, le Premie, prem: conquistador Francisco de * ; nat à avoir descendu le cours de lan.
CRLEMENERTE
:
satire, Le LNTE des Kmpies
ESpagnoi one,
©
»
à ENVOIE
ex Qui
décnvit de NYIT
tructuresS
4 b 72 4
mn
k
Dec
ant
out
cherches
de
culture
ESC
des CES
POPURATIONS E
VISIDIeMIENT montres
MOntTÉ
Am.
ROMDOrTEUSES
4
L’éternelle question que
- installée de manière précoce, la plante déve-
tant que professionnels,
et solide.
nous
loppe un système racinaire profond, performant
nous posons, en
est : cette opération |
.
INCONVÉNIENTS
per ble ?
sareli
-elle renta
DU
SEMIS
EN
PLACE
_ Le semis direct mobilise l’espace cultivé durant
€ Ÿ
en faire
tout le cycle de la culture, diminuant de ce fait le
ans, nous constatons
lité par unité de surface. de croissance - Durant les premières semaines en Sr de la culture, la terre est soumise à l'impact des gouttes d’eau, elle est sujette à compaction et perd un peu de sa fertilité.
Pourrions-nous
l’économie ? Au fil des
culture que la micro-agri svèle t
ne révêele UE SOn potentiel qu’en échange de soins
intensifs.
nombre de successions potentielles et la rentabi-
- Les jeunes plants sont exposés à la concurrence des adventices si le désherbage n’est pas COrrectement réalisé. - Les jeunes plants sont soumis aux aléas météorologiques : soleil, vent, pluie violente, gel, grêle...
- Les jeunes plants sont exposés aux bioagresseurs : limaces, oiseaux, campagnols.., durant la phase pendant laquelle ils sont le plus
vulnérables.
des bulbilles > Nous passons beaucoup de temps à repiquer, par exemple d'oignons. Pour les professionnels qui entendent vivre de leur métier, il est indispensable d'optimiser chaque geste. On
peut généralement gagner quelques secondes sur chaque
opération : lorsque celle-ci est répétée des milliers de fois, cela finit par faire une grande différence. Comme l'illustre ce dessin, mieux vaut positionner les bulbilles dans un panier largement ouvert sac, placé entre les genoux, plutôt que dans un Une elles sont ainsi plus faciles à attraper. main saisit une poignée de bulbilles et la rapproche de l’autre main. Les deux mains ne doivent pas se croiser. On limitera aussi les déplacements en repiquant deux demi-planches à la fois, celles
situées de part et d'autre de Pallée,
Cette attention portée à chaque aspect du travail permettra à une
personne expérimentée de réaliser une même tâche en deux à trois
fois moins de temps qu’une personne
peu attentive. Ceci peut permettre de
terminer la journée de travail plus
tôt, ou de se libérer le week-end.
IENTS AVANTAGES ET INCONVÉN
: DU REPIQUAGE la réalisat,. étapes: e deux Ce processus comport repiqua. leur PUIS abri, sous des jeunes plants
en place.
AVANTAGES
DU
REPIQUAGE
RÉALISATION DES PLANTS
4, _ Les semis dans des plaques, des godets où bacs sont réguliers. - Chaque jeune pousse dispose d’une petite me. de bon substrat fertile. - Les plants démarrent leur vie sous abri, dar. e,
es améliorées : chal des conditions climatiqu gel... 11... arrosages réguliers, absence de vent, de Ste aux ort donc un gain de précocité par rapp _ en place. s - Les plants sont à l’abri des ravageur : limace.
oiseaux, insectes s’ils sont placés sous un Yélle | anti-insectes.
_ Tous les jeunes plants sont regroupés dans y. ance même espace, ce qui facilite une surveill
| quotidienne. q. table e une et serr la r, ri _ Pour le maraîche l’ab de
éciable semis procurent un confort de travail appr
REPIQUAGE
_ Le gain de précocité qu’autorise un démarras.
semaines & sous abri est d’environ quatre à huit
France. Ceci permet de préparer les buttes en ex.
faux semis térieur, de réaliser éventuellement un
\t A AU
ANRT \
FRA\
\N+ RQ WERRQ AURNNNR
à
KO |
\ US
OA R RAR UN DORE ETEE 10 KIA
NAN
nu AE Ÿ LRO ARE RUES \ RER \ ARR s KES\ À RERO ARE GONE nt TROT RER ARE
ARRÈ
RU
À10
ARBRE
FRE ARE se
ENI
Ÿ
Ÿ
us
à
SN
VAS QE RSS RP RSR RENE OLAS HERRRANE
KW
SIREN
St KO
ANA AROANS
AD
IRAN
CENTS LAINE NME ARR TEEN
NRA
ARIARGON
NRA
RON
y SEAN AMOR
AROANNI ER
ARE LORS
dE
RME ARR N EE KO)SAS RERRRRÈNRRNNN
ANNE LS ARR ERREURS EAN KMS KO RU ANSE LS ARR ES EAN HER ARTE OURS ARRET Au A NAN RENE) RAR NI|
\ VW
* NERO
A PRE
ERRRON NO
OÙ KE 19 RADAR RME SOTQISUSS SUyË
mol sanbyanb auepuod sua)
LAND US ROUES SIUBTA 59 Nb US NE REINE QUE PT LU AUEULD LORD AW AY SE romeù sanbréat
KO apart mod sBenbrdor np Ssans »T
SRE
SUR NS
KE MAMA
SRE KO NÉ aq
ar
ronbrdar me}
MINE
ASEHONE : JUPROND
quaur
"PION ST ATJUOD UON
Ma RRARI IP IÉXEU PT
NOM
UP OURS NO, He)
(SUONBIPAO SAN P
SE RO NON RQ AONERSTOND AMI] 19 SANS UNI IQ NS ROME UP Roumal OT aBenbrdar np 07 -
|
AY Kim SE
QUE
LNbBOOIQ AMANO
DREMANNS MU MANSSIIQU SITEIÉ ST -
PRIME
NN
SP SFbqur AED SHSSIIQU TI —
“SSeqousaP
NO KOOLMIAAPE HOT ANS IIUBAEP
RURD san briar mros sTUETE S271
“aarwdard 3232,p a3Sûl OS A4 it
SA SUN MO sonbrdar auerd S91 AURTNTRRSS ES 1QnS OU? sed RU
SRE
SOVABIAIS NA SLNHINFANOINI
QU
SP ER KID RO SONDE S0p 19 “amiod ma
I RERAN UNS SD NAS NP IMALESS AVE TI RS
19)
À | DDR \
39 SON SR
STRESS
"srquodsp
uo *sFenbrdar np HOT
Pound Mb 85 wors rad aAP GUONNOd
RO KO)
ps
RO
SUN
RD RP
NS
SAR
à
SRI AQU NE SNTIQEMAI PI oumal s5p
1onbrdar 3p armaparud
RD AI MNONIANS DUOP 383 SUOISSIIMS 31 SON MA] Sp AE sun np ERP
J.
NALERS SRE
EU ECTS SRRRHENT NS SRE
*
ARS
QTENT sa nb juepuxl
NO UUANOU U3 saureurss KES€ PUF SURDRIOY À sanbrdar quos stuetd 551 it SL Y A) SUOUMPUOS SA END SAP 1mbrdai SA
RLNS À SP SOIN SOIR QUIQU 3S SNNQ UP SP
D SAR
NS
SEFRE RRINQ SP 49 GUN IUOP 153 SANTA VERRINE XkmB5à sa] nb snbrd ar au 0
VIRE
SR
ER
ROBE
Vi
4 Les planches plates peuvent ère rapidement préparées avec
es outils dont nous disposons :
5
là Campagnole et un râteau
jarge suffisent à obtenir ce résultat impeccable... sans
utitiser une goutte de pétrole !
PRÉPARATION
DU SOL
Dressage des planches. - Lorsque les mottes subsistent après l'hiver, on les brise avec la fourche
crochue; on passe ensuite la surface au râteau lourd, puis au râteau léger, afin d'obtenir un
ameublissement complet, indispensable pour les semis de petites graines : carottes, navets, etc.. L. Laneuville, 1930
LE
LIT
DE
SEMENCES
Revenons une fois de plus au sol qui est le fonde-
ment de notre activité, Aimeriez-vous dormir de-
hors sur une planche dure, froide et gorgée d’eau ? Les graines détestent cela autant que vous. Offrezleur un excellent “lit de semences” !
La plupart des légumes apprécient un sol hu-
mifère profond avec un horizon superficiel bien affiné. C’est cet horizon superficiel fin que les jardiniers d’autrefois ont baptisé “lit de semences”. Un milieu douillet et fertile, idéal pour accueillir les graines.
RÉALISER UN LIT DE SEMENCES
Les opérations décrites dans les chapitres
consacrés aux buttes permettent d’atteindre ces conditions. La Campagnole ou la grelinette
décompactent et aèrent le sol en profondeur, le
râteau affine la terre superficielle, les apports de
> En fin d'hiver il faut préparer toutes les buttes en profitant des bonnes fenêtres météo. C’est relativement facile avec le
système des planches plates qui
concilie respect du sol, facilité de préparation et d’entretien, et productivité importante.
compost ou de paillage assurent le renouvellement de la fertilité. Comme son nom l'indique, le lit de semences est
destiné sence de le lit de suffit de
à accueillir les graïnes. Il implique l’abpaillage. Plus les graines sont petites, plus semences doit être finement émietté. Il jouer du râteau un peu plus longtemps.
Pour planter des pommes de terre, des oignons ou
repiquer des plants, il n’est pas nécessaire d’atteindre un tel niveau de finition. La terre doit également être parfaitement désherbée. La flore spontanée poussera toujours plus vite que vos légumes et soyez certain qu’une petite adventice deviendra forcément une grande adventice ! Il est si facile de détruire une levée de “mauvaises herbes” lorsqu’elles sortent à peine du sol : un coup de binette suffit. Négliger cette étape, c’est se contraindre à devoir arracher des
358
PARTIE V
MÉTHODES
DE CULTURE
ENDEM FERTILISATION ET AM d emenrs men d’a €t t Les apports de compos allons ta nous et sol du on ati
lors de la prépar Ici. traiter de cette thématique
de,
r est : Comme. La première question à se pose essaires ? LAdés & voir si ces apports Sont néc
, et à quel,” d'apporter des éléments fertilisants
dépend de plusieurs paramètres. Nous vous _ grille de Le sons dans les lignes à venir une diagnosri. 2 un er pos simple, qui vous aidera à être He t ven considérations qui suivent peu
ures, mais vue le à différents systèmes de cult
le cadre de J a positionnons avant tout dans
bio-intensive sur buttes permanentes, Ra
productif nous cond. que ce système hautement
antes de Rutrime. exporter des quantités import
A La Campagnole, conçue spécialement pour la préparation des planches plates, est un outil simplissime, mais révolutionnaire !
Elle décompacte le sol sur une
profondeur d’une vingtaine de centimètres et l’affine dans le même temps, sans en inverser les
horizons. Ce travail est réalisé
plus vite qu'avec un motoculteur
(et plus encore si l’on tenait compte des temps d'entretien et de réparation du motoculteur).
D'un coût d'achat très modique, elle n’engendre aucuns frais
d'entretien. Il est réjouissant de constater que la forme de maraîchage qui est probablement
touffes d’adventices bien enracinées quatre à huit semaines plus tard, au milieu des cultures qui en pâtiront. Ne mettez jamais une graine en terre si le sol n’est pas impeccable (voir le chapitre 40 sur le désherbage, p. 389) !
Pensez à cela. Si votre famille accueille un bébé, vous mallez pas installer le berceau au fond du
et qu’il faut S'assurer : notamment de minéraux,
rts (engrais n nous compensions par nOS appo post, paillages...) ce qui sort du système.
a peu ou pas di Dans un écosystème naturel, il y
trants, mais également peu ou pas d’extrants, \.. jardins et nos fermes sont des systèmes anthres sés qui diffèrent de l'écosystème - même si cel.
garage. Pourtant, il n’est pas rare de voir des jardi-
nous inspire puissamment — parce qu’ils ont bé vocation d'exporter des quantités importantes k
s'abstenir de semer si les conditions ne sont pas réunies : économisez le prix des graines et allez
produisant peu mais, pour un jardinier-maraiche
niers réaliser leurs semis sur une terre dure etingrate, histoire de gagner quelques minutes. Autant
prendre un café en terrasse ou au cinéma, ce sera
plus satisfaisant !
nourriture. Il est donc légitime d'importer des triments. La “butte autofertile et toujours paillée peut devenir une réalité pour un jardinier amare;: bio-intensif, il est probable que les païllages ne su.
ront pas et qu’il faudra apporter du compost en plis
la plus productive qui soit peut
être conduite exclusivement avec quelques outils manuels économiques et non polluants ! Mon sol est-il en cours de création, peu profond, peu fertile, trop lourd ou trop léger ? I] faut prévoir d'importer des quantités importantes de compost (dans le respect de la réglementati.
en vigueur), afin d'augmenter le taux de matière organique et la profondeur du sol, mais aussi d'am
liorer sa structure. Le volume de compost à apporter dépend de la vitesse à laquelle vous souhaite créer votre sol (voir le chapitre 29, p. 315). Des apports très importants sont possibles durant la ph de création de sol. Rappelons qu’un bon compost allège les terres trop lourdes et alourdit les terres trop légères.
Mon sol est-il carencé, déséquilibré, avec un pH trop acide ou trop basique ?
Il est possible, si vous aspirez à cultiver dans les meilleures conditions, d'apporter des amendeme
|
de fond pour combler une carence ou corriger un déséquilibre (calcaire, argile et autres pére roches), Le choix du type d’amendement
à apporter nécessite une analyse de sol et Pavis d'un !
professionnel. Réalisez ces apports aux doses recommandées.
Mon sol est “une bonne terre de jardin”, fertile et équilibrée ? Il suffit alors d'apporter du compost
à la dose d'entretien, correspondant aux besoins des
a
Une dose moyenne valable dans la plupart des cas est de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre"
entre chaque culture,
pas
RE
re
CHAPITRE 35
Je réalise de 1 à 3 cycles de cultures chaque année. Ges cultures représentent des exportations faibles à moyennes. On peut apporter une dose moyenne de l'ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture. Je réalise de 4 à 6 cycles de cultures chaque année, voire davantage. ces cultures représentent des exportations fortes à très fortes. I1 convient d’assurer la pérennité du système par des apports réguliers de compost. On peut apporter une dose moyenne de l’ordre de 3 kilos de compost par mètre carré entre chaque culture, Dans le cas de cultures associées, vous pouvez apporter une dose plus forte entre chaque séquence culturale (cycle de cultures associées, voir le chapitre 43, p. 419). Si vous associez trois légumes, vous pouvez apporter en une fois 2 ou 3 fois la dose nécessaire pour une culture, soit environ 6 à 9 kilos de compost par mètre carré.
Les nutriments que Content Un
compost voire plus, qui suivent son applicatio n.
mature ne seront mis à disposition que dans les douze mois,
La présence ou l'absence de paillages est un facteur qui amène à moduler les apports de compost.
Rappelons que le paillage est une forme de compostage en place. Toutefois, les nutriments qu'il apporte ne seront disponibles qu'après leur minéralisation.
Le rythme auquel les paillages libèrent leurs nutriments dépend de leur nature :
-Deun à trois mois pour des paillages verts et frais de type tontes d’herbes ou orties coupées, disposés en lits peu épais. - Moins d’un an pour les feuilles mortes tendres, tiges de fleurs, branches broyées en vert Ou BRF.
- Plus d’un an pour les feuilles mortes épaisses et vernissées, branches broyées, branches de résineux,
aiguilles de pin...
Le volume de la matière organique fraîche est réduit par un facteur de 5 à 10 environ au cours du processus de compostage (plus le paillis est azoté, plus il perdra en volume). Un paillage de 10 centimètres
d'épaisseur, non tassé, laissera à terme une épaisseur de compost de l’ordre de 1 centimètre environ.
Le poids moyen de 1 mètre cube de compost étant d’environ 500 kilos, 1 centimètre d'épaisseur de compost
représente un apport de 5 kilos par mètre carré. Si vous apportez chaque année, en 3 fois, une épaisseur
totale de 20 centimètres de paillages diversifiés, ceci représente l’équivalent d’un apport de compost d’en-
viron 10 kilos par mètre carré, ce qui permet de subvenir aux besoins de cultures intensives.
Si la butte est régulièrement et généreusement paillée d’année en année, les apports de compost mûr
peuvent être diminués, voire éventuellement supprimés.
Les besoins en fertilité varient d’une culture à l’autre. Ce facteur amène également à moduler les apports de compost. La culture que je vais implanter est peu gourmande en fertilité.
Il n’est peut-être pas nécessaire d’apporter du compost, surtout si vous paillez. Pour une culture de radis, par exemple, inutile de fertiliser. Les carottes n’apprécient pas le compost frais. Un sol trop riche
nuira à la bonne conservation des oignons...
Reportez-vous au chapitre 51, p. 547, sur les légumes, pour connaître les besoins de chaque culture. La culture (ou l’association de cultures) que je vais implanter est gourmande en fertilité. Dans ce cas, augmentez les apports de compost.
PP
SSSR
PP SUEDE
PRÉPARATION DU SOL
Ÿ
#Y ra es
EENENEE TES FER
359
360
PARTIE V
MÉTHODES
DE CULTURE
ENGRAIS
Les apports de paillage et de compost ne procurent
pas de nutriments immédiatement disponibles aux cultures. Ceux-ci seront progressivement libérés et bénéficieront aux cultures suivantes. Dans le cas de cultures amendées régulièrement d’année
en année avec des paillages et des composts, le sol
st complexe et difficile; permaculturel e tee. cette littérature . ons en équati
ciens de formes pjy, Ge ( s'adresse à des praticier
siques d'agriculture, réalisant des sUCCessic,
Le simpje bé monocultures SUT des sols à nu. res rend cultu de ns pratiquer des associatio
.
caduques. données partiellement
contient de la matière organique à tous les stades
étude scienr;s
aissance, alcUTe de décomposition, ce qui est idéal. Les cultures se À notre conn à ce jour Sur les dynamiques 4 e mené n’a été nourrissent donc des précédents apports - et bien ème de Maraic,, fertilité à l'intérieur d’un syst évidemment des nutriments libérés en continu dehormis les 4, xd bio-intensif permaculturel, puis la roche-mère. 2015 à 2017 |, de e ferm réalisées dans notre out de Quantit. Surt et re, difficile de comprend Mais il peut être nécessaire d’apporter des engrais la fertilité L tous les paramètres qui influent sur bio dont les nutriments sont rapidement dispont Comple eme rém ext t serai étude approfondie nibles. Ces apports peuvent être bénéfiques lors A Nous avons vu évoluer rapidement la luxuriance de la végétation, signe d’une amélioration de la fertilité des
sols. L’île-jardin a été créée à emplacement de la ferme où les sols étaient les moins profonds, de l’ordre d’une quinzaine de centimètres. Les apports importants de matière organique ont permis de transformer en peu de temps ce milieu peu propice aux cultures légumières en un
Jardin d’une haute productivité.
de la phase de création de sol, ou lorsque l’on constate un manque de vigueur des végétaux, ou
encore lorsqu'on n’installe pas de paillages. Ils peuvent également soutenir la production des cultures estivales très gourmandes, comme les tomates ou les concombres. Le dosage des apports se fait dans ce cas en fonc-
tion de chaque type d’engrais et des besoins des
cultures. Mais ces engrais “du commerce” ne créent pas d’humus et nous les envisageons toujours comme un complément ponctuel des apports de paillage ou de compost. Au Bec Hellouin, nous avons une réticence concernant l’achat d’engrais bio issus de processus industriels et préférons utiliser les ressources organiques de notre territoire — Voir à ce sujet le chapitre 21, p. 223. Nous n’utilisons donc pas de tels engrais. EST-IL
POSSIBLE
DE
CALCULER
PRÉCISÉMENT LES APPORTS
NÉCESSAIRES
?
L'approche proposée dans les pages qui précèdent
est forcément réductrice et l’on pourrait appor-
L'observation de
la végétation est
probablement le
ter de même Elle a global
multiples nuances selon les contextes, et selon la “philosophie” de chaque jardinier. toutefois le mérite d'apporter un éclairage et simple sur cette difficile question de la
fertilité, qui reste souvent une “boîte noire” pour
les jardiniers.
meilleur indicateur qui soit de l’état de vitalité Les données chiffrées ne sont donc que de simpl es et de fertilité du sol. indications. Il y a tant de variables possibles, à commencer par la latitude à laquelle se trouve votre jardin (la matière organique est minéralisée beaucoup plus vite et toute l’année sous les
tropiques) et la qualité du compost et des pail-
lages utilisés ! On peut trouver dans la littérature technique des données très précises concernant les besoins de chaque culture. Nous pensons que, même si elle a son intérêt, il ne faut pas prendre cette littérature au pied de la lettre - ne serait-ce que parce que, d’un auteur à l’autre, les résultats peuvent différer fortement. Un système
coûteuse de Surcre et longue à mener, et fort
uant ce type de … Par ailleurs, les fermes pratiqous | s sommes donc Nou s. raîchage sont encore rare . scie rit par les
t non déc un terrain quasimen contemporaines.
S’APPUYER
SUR LES PROCESSUS
NATURELS Dans une vision permaculturelle,
notre Premie:
aspiration est de favoriser, autant que faire se pe
l'autofertilité de notre agroécosystéme, Dar nature, de nombreux processus engendren: :
la fertilité. Si nous parvenons à activer au mie. ces processus, nous SErons moins dépendant: : enir del: transferts de fertilité (qui peuvent prov
ferme). térieur comme de l’extérieur de la
Nos apports de paillis et de compost doivent :
vir à créer du sol puis à compenser ce que nc. exportons - du moins la part qui excède ce que : processus naturels sont en capacité de produr: Mais cette part, personne ne peut la détermine
Nos apports seront donc toujours aléatoires & relativement intuitifs. Notre philosophie es: qu’il vaut mieux en mettre “un peu plus qu'ur peu moins”, l’excédent de matière servira à créer de l’humus et à stocker du carbone dans nos s0k Cela a du sens dans une vision à long terme. \°: espérons qu’en l’enrichissant tout au long den: carrière de paysans, nous laisserons une terre pl: fertile aux générations à venir. Nous veillons ! évidemment
à respecter les normes
réglemc
taires sur les apports en azote, de manière pas risquer de polluer les nappes phréatique Faisons preuve de bon sens pour suppléer à
lacunes. Inutile de vous créer des insomnie d’enrichir les laboratoires en commandant lyse de sol sur analyse de sol, Nous avons P°
dans les pages précédentes une série de gra:
repères, à vous de voir comment les adapter à \!'
jardin, puis d'observer comment celui-ci rép'' L'observation du sol et de la végétation est * cœur de la démarche.
CHAPITRE 35
La terre présente-t-elle une bonne structure ? Son
odeur est-elle agréable ? Les vers de terre sont-ils
présents en nombre ? La végétation est-elle vigoureuse et d’un vert intense ? Les récoltes sont-elles
points verts : l'apparition des toutes jeunes et pousses. Grattez la terre du bout des doigts
vous découvrirez leurs racines qui mesurent déjà
plusieurs centimètres, Attendez encore quelques
Gela vous rassurera peut-être de savoir que l'étude portant sur la performance économique du maraîchage permaculturel dans notre ferme a montré
jours que plus de graines lèvent, Au bout de deux semaines environ, En mettant VOS YEUX près du sol, vous observerez comme un petit tapis vert, Il est temps d'intervenir : les adventices doivent être détruites lorsqu'elles sont toutes jeunes, Choisissez une matinée ensoleillée - un temps chaud et sec
pauvre et peu propice au maraîchage.
binette ou de râteau superficiel en évitant de trop remuer le sol pour ne pas remonter de graines en-
gatisfaisantes ? Si ces indicateurs sont “au vert”,
cest que votre stratégie est efficace !
des résultats hors normes alors que, dans le même temps, les analyses de sol décrivaient une terre LES APPORTS
MINÉRAUX
D’AMENDEMENTS
s'ils sont indispensables (voir le chapitre 25, p. 257), Ces apports Sont à réaliser de préférence lors de la création des buttes. Ils peuvent toutefois être effectués ultérieurement, Nous vous conseillons dans ce cas de répandre les amendements à la surface de la butte, une fois que
la culture précédente a été récoltée, puis de les incorporer par un passage de grelinette ou de Campagnole. LES APPORTS
DE
COMPOST
Si un apport de compost est nécessaire, il se fait après la réalisation du lit de semences. Il est préférable d’étaler la couche de compost au-dessus
du sol, sans l’incorporer. Comme évoqué, dans
les milieux naturels l'horizon superficiel (la litière) est le plus riche en humus. Les plantes et les micro-organismes sont habitués à recevoir la matière organique par en haut. Les vers de terre se chargeront de brasser les horizons. La couche de compost contribue à enfouir un peu plus profond
les graines d’adventices et peut faciliter de ce fait
le désherbage. À ce stade, évitez donc de ratisser
pour ne pas remonter les graines enfouies.
RÉALISER UN FAUX SEMIS
Lorsque votre butte de culture a été soigneusement préparée, vous pouvez implanter vos cultures aussitôt, ou attendre deux à trois semaines afin de réaliser un “faux semis”, c’est-à-dire favoriser la
levée de la flore spontanée puis la détruire. Cela permet de vider en partie le stock de graines d’adventices. Cette pratique très intéressante mérite d’être mise en œuvre régulièrement car elle permet de gagner ultérieurement beaucoup de temps
de désherbage.
Pour réaliser un faux semis, préparez votre terre,
est favorable au désherbage. Passez un coup de fouies et laissez sécher les jeunes pousses au soleil. Il est également possible d'utiliser un désherbeur thermique (voir p. 396).
Pour certains légumes difficiles à désherber comme les carottes, vous pouvez réaliser deux faux semis successifs. Nous ne le faisons que rarement au Bec Hellouin parce que nos cultures s’enchaînent à un
rythme rapide.
DÉTRUIRE LES ADVENTICES APRÈS AVOIR SEMÉ DES CAROTTES
Il existe une variante qu’utilisent certains professionnels, même
si elle fait un peu froid dans le
dos. Elle consiste à détruire les adventices après
avoir réalisé le semis des légumes, et peut être
pratiquée après un faux semis classique. On Puti-
lise essentiellement pour les carottes. Semez vos carottes et arrosez quotidiennement si le temps
est sec. Les carottes lèveront moins vite que les adventices. Surveillez très attentivement. Dès que les adventices pointent, effectuez un passage de désherbeur thermique sur toute la planche. Les adventices seront détruites, mais pas les carottes qui sont en germination, mais encore sous terre. Vous vous éviterez ainsi des heures de désherbage. Il est conseillé de poser une cloche au bout de la planche, sous laquelle les carottes lèveront avec un ou deux jours de précocité. Dès que les premières carottes apparaissent sous la cloche, on sait qu’il faut intervenir immédiatement.
LE SECRET D'UN DÉSHERBAGE RÉUSSI
: INTERVENIR
TÔT ET SOUVENT
Lorsque vous préparez une planche et tardez à implanter les cultures, vous réalisez sans le vouloir
un faux semis, Au bout de quelques jours survient
le début de la levée des adventices, tellement dis-
crète que nombre de jardiniers ne la remarquent
Pas et considèrent que leur sol est propre. Nous
arrosez si le temps est sec, puis attendez la levée de la flore spontanée.
vous conseillons, lorsqu'il se passe plus d’une jour-
Soyez attentif. À la belle saison, une semaine peut
téau pour affiner à nouveau l'horizon superficiel
suffire, En vous penchant pour observer le sol de près, vous pourrez remarquer de minuscules
PRÉPARATION DU SOL
née entre la préparation de la butte et sa mise en
culture, de toujours passer un coup léger de ràet perturber la levée d’adventices, même si elle est invisible.
Y Durant les premières
années, nous étions obligés de décompacter les buttes rondes de l’île-jardin une fois par an, à la sortie de l’hiver. Dorénavant,
grâce à l'augmentation de leur teneur en matière organique
et aux paillis généreux, elles
ne se compactent quasiment plus, il nous suffit de leur
redonner leur forme au râteau.
361
4 La venue du printemps
s'accompagne d’une grande montée d'énergie dans les sols et
36
les végétaux, mais aussi dans nos
corps. Nous nous sentons emplis d'un puissant désir de préparer
Ja terre et de lui confier nos graines, c'est comme un appel
LES SEMIS EN PLACE (SEMIS DIRECTS)
venu du fond des âges. La vue de Pîle-jardin bien préparée pour la saison, avec ses buttes remises
en forme et couvertes d’un lit de compost, Ses allées bien paillées, laisse augurer d’abondantes
récoltes. Je n’échangerai ma vie de paysan contre rien au monde !
Semis. - Règle générale : ce qu’il ne faut jamais oublier pour la réussite des semis, c'est que les
graines ne doivent être enterrées qu’en proportion de leur volume. [...] Les bons jardiniers et même
les agriculteurs devraient tous savoir que les graines plates germent plus facilement que les graines
rondes ; par conséquent, qu’elles doivent être moins recouvertes". Antoine Dumas, 1880
RÉALISER UN SEMIS À LA VOLÉE À LA MAIN
La méthode ancestrale consiste à semer à la main. L'objectif est de répartir les semences le plus ré-
Y Semis d’une pépinière de
poireaux dans la serre, en fin d'hiver, dans un bac surélevé.
Pour tracer rapidement et précisément les sillons dans
lesquels sont déposées les graines, nous avons fabriqué un outil très simple à partir d’une planche
dont la tranche a été affinée en
forme de V. Sur ces photos, vous pouvez constater que les allées
entre les bacs ont été remplies
de fumier formant des couches chaudes sur lesquelles nous posons nos plaques de semis.
debout, la main à une certaine distance du sol car
ainsi les graines sont mieux réparties, et veillez à couvrir toute la surface à implanter.
gulièrement possible.
Une certaine habitude est nécessaire pour obtenir
LA GESTUELLE
surtout si elles sont noires et, de ce fait, invisibles lorsqu'elles tombent au sol, il est possible de les mélanger avec un peu de sable bien sec.
Chaque jardinier développe son approche. Voici ce que nous vous suggérons : prenez une petite
poignée de graines dans le creux de votre main. Paume tournée vers le ciel, doigts légèrement entrouverts, secouez légèrement la main pour faire glisser les graines entre vos doigts. Tenez-vous
une belle régularité, Pour les toutes petites graines,
DENSITÉ DU SEMIS
La densité du semis est une question de bon sens :
elle dépend de la taille du légume au stade auquel
ianp aprdez snjd 250 jr ‘orerd egouerd oun MS —
“ououerd ej 1oquiojd € 11jnS toi p moror-1oppe UN 1orurprel sp neomMox Un
P ss -nDaIp4 NP SOP 21 224
40S 2] 42qW0] 2 241-0152?
7094 ue qnod uo ‘SHU2s Un 251 4V 40 S4 aznq aunñ 2andpad 40
quouuop?991d
sonbrdxs UOS1e1 8] inod juezuout
“oi uo NB91E NP SOP 9] 048 21193 e] 1o10de1 op 359 açduns Snd of ua4our of ‘opuox a1inq oun Ans adessHez NP 99100] E] sep onbneid as uonerodo
uou 3 108 NP 198109 NE 110S 19-91199 nb aJ1odtut
2790 ‘99491 SUUOQ au ouop as1104e] 10S a] (19q mod) 1uou21989] tossex Rp atood sun suep
19VINWOTd
JE “SIUSUTENNU 9P 19 NB9,p ajonb us 9[P91pet MOI 110$ 21187 19 AHANOSS JuoA sourer8 Sa] onbs10T
‘souep SP SUOT ST 19q1u01 8 out) e1 ap souepuo1
e[121U09 InNOd jueuouu us IUOWa19897 11e Sinof
-NO3 AUSAIOP NES 9P Sdno9 so] ‘opeIu98 1arueur
2P ‘e7nq oun ANS 'SIWS 91 Mod s21s9p MIPUOJ
39VSSILVA
-01d ej UOT®S AU9U9)I0] surow no sard ue{ndde us (91191 EI] 8 SOUCIS S9] «Z98URUL, 19 NB9IRI 9] 19SSE4
S37 NON
-soure18 sajnod sa7 mod IUOW919897 ot AmoyU uS SOI 9P AU2IAUO9 [I ‘XNE9SIO s97 mod 91087 ami -IMOu oun JUOIBIOS SOIJA "TOS np 208jins re] E 599$ -od juourordus 1a1so1 juoanod ou soouour2s S9'T SINIVA9
"SAUT SO] oTjU0
19910 9p uI0s9q sed suoae,u snou onbsmd uondo 2pU099s 21199 SUOTB9IIAI snoON ; 99BJINS E] 92001 IHANO991 NO SBueI uso Jours ‘anq oun Jus ‘Jr-ineJ
“Etb ‘d ‘eh oui
-eyo ne Mmopuoyoid us snjd sppioqe e19s pUsuop
ej 2p uorsonb eT *S018 so] onb osuop suyd axgrueur
“ADIINOA HD ANOJO4-42/]D UN 4951094 2p api2pf snjd ja 11 ‘nvajp4 nv sand sayouvid sa] S0d suoquojd au SnoN
AN
: “#i
PR
AR
ee
é
LA,
f TS EE
+
Lo
1
nu S'y
A
LCL
{
A
Y
1
é
1
LA
f
7
j
Edep EN CAIN
237
(y j Lf"
Pr
LRTri LT f !
CR
LEA
6 d
2”
?
{
TV
/
HT
|
{
#4
f
É
Le
Ce
2.)
Dhs
3}
(
‘UOIXOTHI MIOA ILLINOU AUDA 891fo-Ju9AN9d snjd
SU01821SU09 SNON
“JJUEAINS
sonbronb 8 suexodo
UOHUSIUBIQU UT R SODIT SOIUIBIIUOD SOUIE199 ap SUOSSIUDULIJE SNOU SNOU ‘UFEUX €] € IUPARINO uY
-SJAULP dues un,p 21104 e s1Ano 199 “poouge
-OSSB S9] 19 UONEOTISUIP EI] : AUBUUOISSEd uone8n
ueyooid np 19{qo,7 suoxoz mb) samno P SUOTEIO
"(enrdeuo
IUOHSSO9QU 9 Sonbruy993 SarTeQUNI SO] AUOTIxI[d -u09 sohbnerd s99 SIBIA ‘59110991 S9p ar[onuood UOHEIUOUENE UN JUISHONE SOI[I "UOHEOTISUIP 2p ULIO} SUN AUOS SUOREIDOSSE SOI 189 UOHONPOI] -U] 9199 SUEP Sonbretuoya xnop s99 suor] snoN ‘XNt1989A S9p SarpoinIeu o1A op SUOTIPUOI s9p oyooidder snou samaqns so] 191088 Jo IoyISU2G
*SIoruipiel sop 1vd vj op soxremuotuoddns soouarsduos sp
"HF AMIBTOINT 8j suep sonbnewoyi s29 1ns SO[QUIJ SooU919J91 op sed juouuisenb sanor ou uo
"SUOHDIPETIUOD SP 9Jusu09 uo ‘onbryderBot|qiq Ar un suep o8u0d »s uo,j anbs1oT ‘onbrn -U9IOS O1QTUBUI op so9tpns nod onb 939 auo,u soI[4
-SÙ $91 39 UONBITJISU9P 7 onb ampouos u» neJ I]
AuotY0107 sud 198 où por oyoreut Mb 99 ‘aJ0exo doubs oùn sed 1008 où somjno ap SUOrEIDOS
DQUULI FU RT 9P Saigon
SUBP
i Sout9] soj sed ogdosojoud ou uO
ANN
sou
819100}
sanoend op PUadop [1 à FINS 09 HUTUHMYP RU
39 341V44V
so[ onb sUopEuIOoy
ne no] ‘SU98 0 sed v,u snoA zoo 1onbrjdnp 527 "HPULUHON 8] NO 99490 of ‘onuorfe) ef onb squar QJIP ISSUE 85JXOJUOO $9p SUBP 5998116914 919 IUO Ib SOULIOU $9P 8 10pUEWP dou sed qne7 où [1 : apres u9 91HOUU SNOA 9P IOW-Z9J10I04 ‘IU9SHINO9S 89] spiuosgid Uolq xneorqei s0q ‘sostopid souriou 9p dUOIIUIOI U9 IUDANOS JUOS sIoyoreteu-sromutpref
anod t08aq uotuanb#oporsAud 10 81 1U0p [U1A
-oAAd JUoUAUOS SIA 'SOUJOUT FANOT OP ONUIEUO opaed 8} 1ounO oANoOd où 41] : sup don sou08 S9HOAD 89P NO BIPUI S2p o1dtu0x0,[ TUOSSJEUUOI SIOJUJPAU( SAE SO], oNpod 8.119 Mod 8110991 EI ‘8U9 Sap o4jd à} SUBG 19INUO DUOP AUOA SIUOUOPUO so sonbiunsoid{is soppuretu 89] 19 oampunod t] JSLOAË] Mod iuotouguos of ‘end 04 rnoutda,s vds] op and iuorssod8p ou 30 souooidder don AUOLDE SOUUNAOT SO ‘UOIHPISUAP 2 NUIATU UF)
-199 UND RPP-N8 SCA ‘duo 1opuo1d un sUvp pAponpord u9 Jou8vs op jouuod uontoyISUoP
ep onb 1187 97 AOSUNSIA & SPpJE SNOU ,qANOD 9107)
*O1NIEU EI SUBP IUDANOS DANOJOI uo,J onb ssntt) op oq1n09 v] jueuosidoi ouBAqns ed ewuouos 9] ed pusnpt 209 mod odpoupid 25 "oiuesyquuod 1019491 98 inod uonvoyisuop e ‘onbautupoopod 91X07U09 np 20 sono s0p puodop nb jmos unp RÉP-nv ruou -anos qujod uie109 un gnbsnf seu ‘S9110991 S0] Joiuouiäne,p joun9d 89111{n9 $9P UONEOUISUSP L'T
S9p SJOU ajuezenb ju81NpP JA9JOI SUOAB
! [ADUYE 59 10 ajduys sa11 2] 8e1IQUu OUR SUPPIAY U9 SIL & 9PNIY 2109 ‘{nooi np aueuo4d uo ‘Jeury NY "IuvAINS QU -uv,jiutiodou] 1919491 98 1Anod a1X01U09 U1E1190 un sup 1esss8ng4 Nb 29 'are.nuo nu Uo1q SAS) Load souuou ap sud seu sadjouid op aquiosuo un 2#v39p 159 U2,8 [1 'S2ANINO 2P SUOHUIIOSSE 80] 19 UOpIUDIISUEP ET ANS SOUNE SIUS Quenuod saguuop 2p 8197}
NO
snou ‘anbruouor aoubuuofiod 12 podninonutaod anb1#0101q 28b4a{HADIA 2PNI9 OU 9P 21PU9 9] SUUCI
SN3S
OSSI ‘SEL SUIOJUY
"SASSIDASUI uawwupsyffnsu
S2ATDU SUJDA4O] S9P SUDP 491994 9P Sa9011Q0 1UOS S9/p9 1$ Sonbiyrodujur sono JUOS S2112 ‘aum AJUOD no Jo ‘UbpPUoqD Uo AjUN] NP 2UNIPYI D 29SSIUANOf Snoa puvnb sonbiyroduds quos SOUDIA 59]
S371 4314ISN3Q
sainog : sa494fu02 saut 2p XN29 SUD 72 UpAb{ UoU Sup a4j0f nd 10,[ nb SUOHDAAISQO SP NAS à] J59 Sjubd sap ayspduur ja anyoduls ajje ‘jujod 2 ans 29suad DU 21h0} 241P 9p apjouLtod au uo,nQ
SFANLINO
CV
‘saundp] S243n0,p ju2840824
suxpAl sa] no uosrns ‘219 us SANIJ2U9P,P 249N8 JU2ANOA au SUOLDUO sa] ‘ANA 40g
“S2U1842QND 19 SUOAMOd ‘ajuo]
xnD anbouq pjoaou 1505
Sa] 2WULOD SOJDALISA S2ANIND Sa] Anod zupsyouad sin ‘Sanyo 2p 32 sassnod saunal ap saunyino
i uv4v8 159 fyn4o0ep paf
ajuviinxn] 22douD9 21729 id 24PUIBUI 28DAQUO/T ‘2410709p0 Snjd 359 ‘243u09 40d nova *"S2]D 0 S2P NO S21QU09U09 S2p D SJ104pU9 40d sagqou ‘3UV40 S22007qAnoMI S2] 2940 JUDUIS104 SUISIDA 3P saddp48 sap anaSuoout uoisiA “2449S SNOS SUOLADULOË Sap 21U2 SUOAD SNOU ‘279 UN +
Jassypd : 2250 aouariadx2 aun
$ î
L
pee Peer
TS
arc
114
FAR TI
VI
GENSIFIER
ET ASSOCIER
LES
CULTURES
: STADE DE RÉCOLTE #upportera tres “mini ou jeune Un légume récolté . dense re maniè de é bien d’être cultiv
j
Inversement, des légumes récoltés à maturité de
vront être cultivés avec un éspacement supérieur Pour illustrer ce qui précède, vous pouvez échouer
à cultiver de manière dense des navets au feuillage abondant alors que le choix d’une variété hätive
DENSIFICATION
FACTEURS
INFLUANT
SUR
LA
RÉUSSITE DE CULTURES DENSES
CHOIX DE LA CULTURE Chaque espèce de légume possède ses caractéristiques propres et tolérera plus ou moins bien la
densification.
CHOIX DE LA VARIÉTÉ
Au sein des familles de légumes, chaque variété possède également ses caractéristiques propres et
tolérera plus ou moins bien la densification.
Les variétés au cycle court et au feuillage peu volumineux sont mieux adaptées à une conduite dense. CHOIX
DE L'ASSOCIATION
DE
CULTURES
Dans le cas d’une association, le nombre de va-
riables augmente ! La recherche de densification
nous pousse souvent à cultiver ensemble 2, 3, yoire 4 légumes différents, Nous avons observé
qu’une espèce est souvent particulièrement péna-
lisée, “J’espèce de trop” qu’il aurait fallu s’abstenir d’implanter, LA MÉTÉO
Une saison sèche et chaude
à feuillage court aurait fonctionné, toutes choses égales par ailleurs (densité, conditions climatiques,
modalités d'implantation et de fertilisation...) I] vous
appartient
de tenter vos
expériences,
Densifiez progressivement, Culture après culture, sé par la et observez. Ne soyez surtout pas paraly t crainte de mal faire :il ya globalemen beaucoup res qu’à ne plus d'avantages à densifier les cultu notamment en pas le faire ! Nous l'avons constaté hage 2015, dernière année de notre étude Maraîc
économique. biologique permaculturel et performance
Cette année-là, nous avons délibérément cherché à nous frotter à ce fameux seuil et avons densifié plus encore que les saisons précédentes, Ceci
a occasionné la perte d’un certain nombre de
cultures, Mais ces essais nous ont aussi apporté des connaissances nouvelles : il y a toujours un prix à payer pour un apprentissage ! Nous avons
ensuite réglé le curseur différemment, en abais-
sant le niveau de densification. Malgré ces pertes,
les résultats de 2015 avaient tout de même fait un
bond en avant.
Du reste, densification et association sont deux
curseurs qu’il faut savoir adapter l’un à l'autre.
est plus favorable
aw'une saison froide et humide.
Comme on ne peut connaître la météo à l'avance, il ya toujours une relative prise de risque, Toutefois, Ja culture peut être éclaircie en cours de croissance si nécessaire, I] faut alors savoir prendre la décision d’éclaircir ou de sacrifier une culture pour permettre aux plantes restant en place de donner
une récolte satisfaisante, À défaut, c’est toute la récolte qui peut être perdue,
Ainsi, si l’on pousse les deux au maximum, On se
pénalise. Si l’on associe moins, on peut densifier un peu plus. Et inversement.
Notre intention dans ces pages est de vous donner les grands points de repère qui vous permettront de mieux percevoir la logique inhérente à la densification et aux associations de cultures. Ces points de repère vous feront gagner du temps. Toutefois, vous ne pourrez pas faire l'économie de réaliser vos propres essais.
Les associations des jardiniers-maraîchers parisiens Voici les associations de cultures couramment pratiquées par les jardiniers-maraîchers au milieu du x1x° siècle,
d'apres le Manuxl pratique de la culture maraîchère à Paris de Moreau et Daverne (1845)*, Ces associations $ê
coneyaient principalement autour des choux et des laitues, surtout les romaines.
Choux et salade, mâche, épinard, cerfeuil, carotte hâtive, radis...
cardon laitue et carotte, panais, poireau, radis, persil, chou-fleur, ciboule, oseille, scorsonère, blette, Vanais, radis, épinard Poireau et imâche
CHAPITRE
DES PRÉCURSEURS IL LUSTRES Les jardiniers-maraîchers parisiens du XIX° siècle ratiquai
ent, Chaque fois que Possible , des assodiations de cultures implantée s de manière dense.
Len allait de leur surv
ie économique, À le poque déjà, le foncier dans Paris int ra-muros deve nait de plusen plus rare et cher. Les Jjardiniers-mar: aîchers étai
ent contraints de produire éno rmément sur très peu de surface cultivable, Ils Y Sont parvenus et ont laissé des écrits décrivant leur s pratiques. Eliot Coleman a étudié cet héritage et cherché à densifier ses
cultures (toutefois, il ne pratique pas d'associations). Au terme de nombre uses années d'essais, il a constaté que l’on pouvait réduire les espacements communément admis, qui ont été formulés en tenant compte des Contraintes des végéta ux mais surtout de celles des humains
et de leurs machines. Les carott es, Par exemple, s’accommodent bien d’un espace ment de 6,5 centi-
mètres entre les rangs. Ces con stats ont mené Eliot à créer son fameux semoir à 6 rangs.
Nous avons, pour notre part, croisé les influences d’Eliot et celles des anciens jardiniers-maraîchers
parisiens, et tenté, par exemple, d'utiliser le semoir multirangs pour réaliser une association très classique : carottes et radis. Nous semon s donc 12 rangs de carottes, puis modifions les
réglages du semoir et faisons un nouveau passag e
pour semer 12 rangs de radis. Au final, 24 rangs de légumes cohabitent alors sur une étroite planche de 80 centimètres de large ! Nous avons
été agréablement surpris de constater que, dans
notre contexte, cette association marche bien.
Nous la pratiquons systématiquement depuis huit ans maintenant. Nous avons tenté d’aller plus loin encore en associant aux carottes et aux radis un rang de salades
42
DENSIFIER
LES CULTURES
l'espace aux carottes suivantes qui atteignent des calibres plus classiques ; _ Ceci nous conduit à choisir les variétés de carottes les mieux adaptées à ce segment commer-
cial haut de gamme : des carottes savoureuses
aux couleurs attractives, semées bien souvent en
mélange et qui donnent de magnifiques bottes multicolores.
Get exemple illustre le fait que les associations et
la densification nous font pénétrer dans un uni-
vers riche et complexe, qui rend le métier plus intéressant à pratiquer. Les résultats économiques
obtenus au Bec Hellouin proviennent en partie de
ces tentatives de s’aventurer constamment un peu plus loin hors des sentiers battus.
LES INTÉRÊTS DE LA DENSIFICATION
DES
CULTURES
Il y a des avantages certains à cultiver de manière
dense nos légumes :
_ À récolte égale, la surface cultivée est plus petite. Les soins, les apports d’eau et de compost peuvent donc être concentrés, ce qui les rend plus | opérants. fors, rapproché sont cultures des - Les feuillages sol. le recouvre qui canopée une mant _ La terre est ainsi protégée du lessivage et de la | compaction.
- La canopée limite la croissance des adventices.
— Elle favorise un microclimat bénéfique sous les … feuilles. réduire de permet et tion _ Elle diminue l’évapora | les arrosages. - Le sol est occupé par un dense tissu racinaire. En
fin de culture, les systèmes racinaires sont laissés dans la butte qu’ils vont alors fertiliser.
ou de choux. Cela marche dans bien des cas mais le résultat n’est pas garanti. Chemin faisant, ce travail nous a fait entrer dans
Un certain nombre de subtilités. Pour reprendre l'exemple précédent, nous avons noté que : — Les radis doivent être semés un peu moins dense que s’ils étaient seuls ;
- Mieux vaut choisir une variété de radis à cycle
Court et feuillage léger ; - Îl'en va de même pour les choux : les varié-
tés à cycle court, comme les choux-fleurs ou les
brocolis, Sont mieux adaptées que des choux de
Bruxelles à cycle long ;
- Les carottes
étant semées
Pouvons commencer
densément,
nous
à les récolter très jeunes,
de la taille d'un doigt, ce qui correspond à l’at-
tente de nombreux restaurateurs. On éclaircit la Culture grâce aux récoltes précoces, ce qui laisse de
< Densifier et associer les
cultures revient à imiter la nature. C’est un art qui invite à composer avec de multiples facteurs et à jouer avec de nombreuses inconnues. Notre
expérience de terrain nous a montré que malgré les échecs fréquents, surtout les premières années, les récoltes sont globalement plus abondantes. On se forge progressivement sa propre expérience.
415
A16
PARTIE
VI
DENSIFIER
ET ASSOCIER
LES CULTURES
LES INCONVÉNIENTS DE LA DENSIFICATION DES CULTURES Mais, comme dans la vie rien n’est tout blanc ou
tout noir, il faut prendre en considération les inconvénients suivants :
de cultures suppose de faire appel tant à sa
raison qu’à son intuition,
tout en développant ses capacités d'observation. C’est une excellente école,
être consommés crus, sans même être épluchés,
À prix égal, une botte de petites carottes multico. lores de la taille d’un doigt n’a pas grand-chose à
- La gestion des cultures est plus complexe. - Le calibre des légumes sera probablement plus petit. - Le confinement sera augmenté, ainsi que le risque de maladie en année humide.
tèle sera probablement différente également. Les buttes de culture permanentes sont bien adaptées
Connaître ces quelques inconvénients permet de les éviter dans la plupart des cas.
de ces cultures champ aux secondes. L'économie est fort différente également.
INFLUENCE DE LA DENSIFICATION SUR LE CALIBRE DES LÉGUMES Cultiver les légumes de manière plus dense a souvent pour effet de diminuer leur taille. Est-ce vraiment un problème ?
Réussir ses associations
les conditions nécessaires pour devenir les cham. pions de cette “gastronomie santé” : ils sont Plus savoureux, plus doux et plus tendres, et Peuvent
Beaucoup de maraîchers, surtout les anciens, mettent un point d'honneur à produire de gros légumes. Leur taille est en quelque sorte une attestation de leur expertise, Cette question mérite d'être considérée et mise en regard de l’évolution des habitudes de consommation. Nous devons répondre à Pattente de nos clients. Et si possible être
en phase avec les tendances d’avenir !
Autrefois, les populations se nourrissaient beaucoup de soupe et de pain - des soupières généreuses étaient généralement posées sur la table à chaque repas. Les familles rurales, et bien souvent également les familles urbaines, se chauffaient au bois ou au charbon et la cuisinière était un mode de cuisson idéal pour laisser mijoter pendant des heures ces soupes odorantes. Les gros légumes étaient parfaitement adaptés à ce régime alimentaire,
Maïs les temps ont changé. Nous sommes au-
jourd’hui plutôt ennuyés de voir débarquer sur
la table de la cuisine un chou de 3 kilos ! Qui a envie d’en manger toute la semaîne ? La cuisson des bonnes soupes d’autrefois n’est plus guère pratiquée, ne serait-ce qu’à cause de son coût énergétique. Des légumes de plus petit calibre sont mieux adaptés aux habitudes culinaires contemporaines.
Ajoutons à cela la prise de conscience des méfaits
des cuissons à l’eau, des cuissons prolongées er des
cuissons à hautes températures, qui détruisent les
vitamines et diluent les minéraux.
Une tendance s'affirme aujourd’hui, en Europe et
aux États-Unis du moins, en faveur d’une alimenta-
tion naturelle reposant sur des fruits et légumes bio,
frais et crus. Les jeunes légumes remplissent toutes
voir avec un sachet d'énormes carottes de conser.
vation. Ce n’est pas le même produit et la clien. aux petites carottes, Ja culture mécanisée
de plein
hons pas Pour toutes ces raisons, nous ne cherc ds
uin, a obtenir particulièrement, au Bec Hello fication, qui fa. légumes de gros calibres. La densi plus petite etde s yorise des légumes récoltés jeune sur toute me systè notre taille, est cohérente avec la ligne.
maraîchage bio Nous effectuons une veille sur le eurs que les fourniss nord-américain et constatons
des conseils de semences donnent maintenant
vapour densifier les cultures et promeuvent des re. calib riétés de petit
IMPLANTER DENSEMENT LES CULTURES
La culture sur buttes permet de planter les légumes en ne tenant compte que de leurs nécessités
biologiques et de s’affranchir des contraintes per-
sonnelles puisque nous marchons dans les ailées et non entre les rangs. Quant à nos outils manuels, ils
sont d’une taille adaptée à des cultures très denses
et capables de se faufiler partout.
Un grand point de repère : implanter les cultures de manière que leurs feuillages se touchent lorsqu'elles seront aux trois quarts de leur développement. Pour calculer l’espacement entre les plants dans
le cadre d’une association de cultures, nous av0ns
retenu l'approche suivante, qui a le mérite d’être simple : nous choisissons une culture prioritaire, qui est souvent la culture à cycle long, et l'implan-
tons selon ses besoins. Puis nous répartissons les autres cultures dans l’espace disponible, en tenant
compte également de leur cycle de culture et de leurs besoins, bien évidemment.
Une fois ceci établi, il n’y a pas de développement
spécifique à apporter sur la densificarion des cultures, si ce n’est le rappel des points suivants LES
SEMIS
DIRECTS
Le semoir multirangs est l'outil idéal pour réalis®®
des semis denses.
_
æ#
DR
of
SL
CHAPITRE
LES REPIQUAGES
EN QUINC
Nous avons évoqué à plusieurs re ONCE
la plangtion en QuinCOnce, qui permet rh ement €Spac . r cultive de plants, les entre
de jgumes en plus par unité dei surface ° des gabaiarits
car les bulbes
+
2
€
nOurrir
davantage
uence, il est reco de ÉATAE ER Conséq . mmandé s de diminuer la densité si le so]
urra Être augmentée à mesure que le sdOl deviElle en-
ga plus fertile.
FAIRE PREUVE DE BON
ET DE SENS CRITIQUE n y NSk
jadensification ne doit pas f.
e prix. à tout ché
PR
et caïeux sont plus gros
ACEmenT
tre recher-
t, la tai e de mes-racines notammen taill _ les légu liée à les ces derniers étant directement nt eme spc le er idér cons faut il ts, entre les plan
re, : uit que vous souhaitez obtenir. Si vous dési nt re betteraves, Par exemple, Sonorave ais si s vous recherchez de gros céleris-
GE paniers d'automne, surtout ne les serrezpas. fo p! Pour les oignons et l’ail, il n’y a pas d'intérêt à cenir de petits calibres, au contraire. N nn a. fait des essais comparatifs qui ont misen éviden ce lefait que des plants d’oignons et d’ail plus Eéofe
LES CUI TURES
417
- à celle
un coût de revient d’une plantation serrée, avec inférieur.
DE
NOUVEAUX
DES
LÉGUMES
MARCHÉS
ÉMERGENTS
La densification est un aspect d’un système marafcher global. Une cohérence doit être recherchée à chaque étape de notre activité, de la mise en
FERTILISATION
DENSIFIER
permettaient d'obtenir une récolte de poids égal
POUR
yn sol fertile est en capacité q
42
culture à la mise sur le marché. Au Bec Hellouin nous recherchons une production diversifiée et soignée, haut de gamme, tant pour les restaurants que pour les consommateurs en direct, plutôt que d'importantes quantités de légumes destinés à être vendus à bas prix sur les marchés de gros. Nous privilégions les variétés les plus savoureuses et proposons également des couleurs rares et des légumes anciens. Nous commercialisons en circuit aussi court que possible. Le fait de densifier et d’associer nos cultures et le choix de ces nombreuses variétés induisent donc
un niveau de complexité supplémentaire qui nous stimule plus qu’il ne nous effraie. Le maraîchage HE
vite devenir
une
activité répétitive. Ainsi
pratiqué, il répond à notre besoin insatiable de nouveauté.
En poussant
plus loin la logique de la densifica-
tion, il est possible de produire des mini-légumes destinés aux restaurateurs. Ils feront l’objet du chapitre 53, p. 601.
Y Cette au mois dernière y avons
serre photo monire La nt notre a dur r rie fév de l nous saison de culture, ce t tou ue tiq pra en mis
dre au que nous avons pu appren Îres
es sont fil des ans. Les cultur rigoureuse des denses, une gestion optimiser associations permet d cultures l’espace disponible. Les radis et les me com rt à cycle cou oltées réc t les jeunes pousses son et ets aill Les le. sib dès que pos t vendus les jeunes échalotes son au stade mini-légumes aux s à cardes restaurateurs. Les blette s et Les multicolores, les salade
nes €” choux kale sont récoltés jeu res miè pre Ces . pes cou urs plusie générations de légumes vont, dès les mois de mars et d’avril, s et laisser la place aux tomate
aux aubergines. Les caroîtes, navets, petits pois à rames vont rester en place jusqu’en mai avant
d’être remplacés par la seconde
génération de concombres et ble par les poivrons. Il nous sem
. impossible de densifier davantage
43
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES PRINCIPES ET REPÈRES
:
La culture intensive des légumes, telle qu’on la pratique dans les jardins professionnels où l’eau
Notre expérience au Bec Hellouin nous
donne à penser que les associations de cultures sont Pune des voies
les plus prometteuses à explorer, Un gisement
de progrès
considérable.
et le compost sont aisément disponibles, diffère des cultures de légumes habituelles dans ce sens qu’elle doit être un processus ininterrompu tout au long de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce de terre’. Jules Curé, 1904 Dans la nature, tous les végétaux poussent au sein
de communautés végétales diversifiées. Pratiquer ont tou-
La liste des avantages des associations de cultures, présentée ci-après, devrait vous en convaincre.
“trois sœurs”, ou milpa : maïs, courges et haricots,
Les deux chapitres approfondis consacrés aux
des associations de cultures devrait donc s’imposer Comme
une évidence.
Les paysans
jours mélangé leurs cultures. L'association des est pratiquée avec succès
depuis
3 200 ans en
Amérique centrale. Ce n’est qu’à une date très
récente que la motorisation agricole a contraint les
agriculteurs à simplifier leurs pratiques, balayant
les associations de cultures hors du champ de Vagriculture
“professionnelle”,
dans
les pays
dits développés du moins. Dans les pays du Sud, où l’agriculture est restée largement manuelle,
l’habitude de mélanger les cultures a perduré.
< Les associations de cultures Peuvent être conduites
de multiples façons. Dans notre jardin familial, qui est avant tout un jardin d'agrément, nous laissons volontiers se développer une Joyeuse exubérance donnant Une large place aux fleurs. Les jardins maraîchers S0nt gérés de manière
Plus rationnelle afin de ne
PAS augmenter la charge
de travail, Dans tous les ‘45, l'aspect naturel que
les associations offrent
SUX jardins est l’un de UMTS nombreux atouts.
matière d’écologie démontrent que ces pratiques vont bien au-delà d’un accroissement des récoltes.
En Europe, l’essor du jardinage biologique a permis de susciter un récent regain d’intérêt sur ce sujet. Quelques livres destinés aux amateurs sont disponibles. Ils se fondent plus sur des expériences de terrain que sur des recherches scientifiques.
Mais pour les professionnels du maraîchage il n'existe pas encore de littérature adaptée.
Notre expérience au Bec Hellouin nous donne à penser que les associations de cultures sont l’une des voies les plus prometteuses à explorer, un gisement de progrès considérable. Nous reprenons à notre compte les conseils que donnait Jules Curé en 1904 et tentons de réaliser nos cultures
comme “un processus ininterrompu tout au long
de l’année, avec souvent de nombreux légumes différents plantés ensemble sur une même pièce
de terre”. Mais les avancées contemporaines en
associations dans ce manuel sont le reflet de plus d’une décennie d’essais de terrain. Ils s'adressent en priorité aux jardiniers-maraîchers
professionnels, mais intéresseront également les amateurs, particulièrement ceux qui ne disposent que d’un tout petit jardin.
Décrire les associations de cultures dans un
manuel n’est pas chose aisée. Nous avons tenté d’être aussi clairs que possible, mais si ce n’est pas le cas, rassurez-vous : il s’agit avant tout de bon sens. Nul besoin d’être ingénieur agronome pour s’y retrouver ! Après avoir lu ces pages, vous connaîtrez tous les principes fondateurs que nous avons identifiés et pourrez tenter de multiples associations. Certaines fonctionneront,
d’autres non. Analysez vos échecs et utilisez
ces connaissances pour progresser. Cela vous
permettra de développer votre propre expertise pour créer des communautés de végétaux bien adaptées au contexte spécifique de votre jardin. C’est ce que nous avons fait au Bec, de manière intuitive, en faisant beaucoup
d’erreurs, ce qui
n’a pas empêché les résultats économiques d’être
d’emblée très encourageants. À dire vrai, ce n’est
que tardivement que nous avons creusé ce sujet de manière plus analytiquet,
420
PARTIE VI
DENSIFIER ET ASSOCIER
LES CULTURES
LES AVANTAGES DES ASSOCIATIONS DE CULTURES BÉNÉFICES
POUR
LES
CULTURES
LES CULTURES TIRENT UN MEILLEUR PARTI DES RESSOURCES DISPONIBLES
AU-DESSUS DU SOL Soleil : l'énergie du soleil est le grand moteur de la biosphère, L’étagement des cultures reproduit l’organisation des communautés végétales que l'on rencontre dans la nature. Eau : l’eau, qu’elle soit eau de pluie ou rosée, est mieux captée et mise à profit par des feuillages étagés et denses que par un sol en partie dénudé, L’absorption est plus régulière et les effets des violentes averses atténués.
Espace : dans leur quête pour se rapprocher de la
lumière, les végétaux ont élaboré d'innombrables stratégies. Nous pouvons imiter l’ingéniosité de la nature en structurant l’organisation de nos cultures de manière à tirer le meilleur profit de
de pluie ou d'a l'eau qui vié at d'en haut, eau :
ie nt les différesiu rogage, Lravetse guccenaivein
ettent pt horizons du sol, Les vépétaiix À enratn
bas, av fond peuvent atteindre l'eati qui vient d'et sn du atte socl L/as niveau de la nappe phréatique.
acitéinieit végétaux ayant des profondeurs u etir
leur parti de différentes permettré de tirer le meil
l'eau disponible.
ique et Nutriments : les nutriments d'origine otpat
du minérale circulent entre les différents hotiéotis pour sol. Les végétaux à enracinement superficlel
nutritnetits libérés ront les premiers tirer profit des
s pat la décomposition des différents amendement Et. à AUX VÉBÉE Les t.….). apportés (palllages, compos timients racinement profond récupéreront ces fut eurs et inféri ons horiz les lors de leur descente vers de la ales minér urces resso les pourront atteindre ées associ es cultur des e sphèr rhizo La roche-mère. 80! viVatit, Les est riche et complexe, et favorise un
plus stables et communautés microbiennes st t oéctipé ammen const plus diversifiées dans un sol es botaniques, par les racines de diverses famill
l’espace situé au-dessus du sol. Il suffit d'observer
LES CULTURES $E PROTÈGENT ENTRE ELLES
puisse se développer naturellement, sans être pêné
L'association de végétaux de formes et de hautetirs différentes favorise la création d’un microëlimat
l'architecture des parties aériennes des végétaux cultivés et de les associer de manière que chacun par les autres.
DANS LE SOL
Eau : bien que ce qui se passe sous la surface de la terre nous soit invisible, nous pouvons tenter de le visualiser. Associer des systèmes racinaires
différents permet d’optimiser l’occupation des
différentes niches écologiques du sol.
MICROCLIMAT
moins venteux et plus humide, aux écarts de term:
pérature régulés et donc favorable à la croissance des légumes. BARRIÈRE PHYSIQUE L'association de cultures appartenant à différentes familles botaniques entrave la propagation des maladies et des ravageurs tout en diluant les cibles
Association de cultures Une association de cultures consiste à faire pousser au moins deux végétaux ensemble, sur un même espace. Les végétaux associés sont qualifiés de plantes compagnes ou de cultures intercalaires.
Rotation Les rotations de cultures ont pour objectif d’alterner, sur une même parcelle et à l’échelle de plusieurs années, des familles botaniques différentes, de manière à éviter de concentrer les maladies et bio-agresseurs spécifiques à chaque famille, et à prévenir l'accumulation dans le sol des résidus chimiques induite par certaines cultures. Ces résidus pourraient s'avérer néfastes pour les cultures suivantes.
Succession La succession des Cultures correspond à la manière dont les végétaux se suivent sur une même parcelle et à léchelle d’une année. Elle répond aux mêmes objectifs que la rotation.
Contre-plantation Dans une association, l’action de contre-planter consiste à remplacer une culture qui vient d’être récoltée par une nouvelle culture qui vient occuper l'espace libéré, Par exemple, sous des tomates, des basilics peuvent
prendre le relais de salades une fois ces dernières récoltées,
Séquence culturale Une séquence culturale est la période durant laquelle des cultures associées poussent sur une même planche, entre deux opérations de travail du sol.
mt0 +
mms pe
er peer os
| NP
jIBABIS
©
»
©
TD
uOIjenNn6s10oinx
21111830Y UOIjesiUiod
2DU91IIISDH
134
©
»
».
*
JOS
SAASDNIAA:
348ANO9
JUBAIA
DUSI8AIQ
SIA
J0S
2209121433
UuOnReSI184 7
Ss6esOoiy
26egisuysseq
S1NSSSS16e-0O1g Sa] SAFUO9 UOI1298]014
1OS
iZY
7
SIHN1IND
30
SIN9NL
SI1
Et
*
————_—
; uospipdwuo9 404 ‘24nJDu-343u03 32 sappf;
aIquas SIANJINIOUOW S2] IUUUOD “JUISS1SD4Iqur SNJ xn21quoOu 2p 19nbnp u12s no 2x31d1u03 SAaatum
seque]d4
1N
1810S
f
sjueurnnN
JoOS 2j SUEG
enbiyjedolgile 3043
enbiuuiyo
uoisnyu09
® JeLUIJDOJIN
enbisAud 2121188
e Jisod
à __\
\
«nez
1.
TT
T___+
ussuo
FUeB1
s
SeWSIUe610-O0J9
np snssep-ny
1
Je
sUDp 42 AJDU94 quOf SOU Soinqins 3p SUO1B10ssp . “S21U9ISÂASOD9 SIP TUIW212241p 341dsu1,s soude, sJUDId SSN24QUOU 2p 2111229 nb UParl un
IS
ss]
sp snpisoy
®* S9ZIUI1ODAUU
+ SS4nns SiUueW I13nu
A341LIAYVHID
N
SA38NLIND 3Q SNOILVIDOSSVY Sa SA39VLNVAVY S137
-e
SNOILYIDOSSY
TE 4 mn
:
Î
È
|
35 s34n11n9
13 SINSINYOU
a
541
HOFEP
D
‘(6Ré d'S4 andeuo ST AOA) SHAUIR HR RONA
$47 INVHINIDNOD
BA a
SAINY 14
1441141
SAAUBId soupeHAN
ANOIHIVAONATIY
-10 AUAWBUUOIJAUD UN 2919 AUFSAPAIP uprel HA
QUAD
AAOOSSN
1PlaRoa a49HOn
IN SA
un,p ujos ne SIN2882148-01( aa ap sajpepuaqod
NOIS1NdA4 12 NONLOVELIV ANOINIHA NOISNANON
“quosanodar sa] 821NRP o81ANT] enb spuei ‘smossaide-ojq so juape Mb sinapa sop auanotuo sae[d soueyaO fa-sa0 Jaladal e [eu np JU0 “sajqo SM] HSJHUAP, NOM smapa say quos onb sonbyuuo so8essou sa] tua8t[nn Nb ‘saine $9P SMossoide-01q 807 eddepa snou soouei8er; sp ednid 8j juop auati San Jhoe]
oouosaid ej 108HOaeJ quoanad saytre]d SUBHAO sa SAHIYIUXNY 817 HNOd $110H SIINV ld
juaine SJOsoumMOo] say ajdiuaxo red “asT8RNEP
SAIT S21998UT S9P HI TOQOU SM 8 RorUBIL 19 suossmq ‘sa1qie s07 nb sjpury ‘XNBOSIE AI
ALISOd
saoueisqns s9p AUoUopIal
xne19894 S9] 10H UJoU9q Aoanad 1uop sanbEuruo
“ape nod a1ooue 189 onstUauaUd 29 ‘anuresapors ap smaeanoe S9p 2419 Mod 8100 ‘uamoque sat nb
sSA9UNOSSAU SANIVLHAIN AQ ALI TIAINOdSIA VI ALNAILNINONY SAUNLINQ S4A11
SLNANIALAN
pumBof no S2POPAR SAP AIR B[ AP KNBIAHDA ga]
“SATUAINS Saampno so mod ajqtoderp auopuol of 9 onbpoudsoune ajoar,jioxy ‘saanau
ætedopiry
q'Aauenos,, 2JIUBIS nb soyipd 32 “orne, un, °pruits nb UOP SA np Mapa Lopedopape, autat à
nagqui ne UoRRIdePE UOs suep iueuuuoop 2[Q1 un iuano( mb speut auf ef ap aaures jOA 8 euup Raghhprdut wowusonp sed Auos où nb sonblunyo sojnosto $ ap SAHPPUOVOS SANHIOQEIOU ap O8 sgnadtuaa ar) . : SG of MLis Shox awisqueio-arque GTI sq S ap s $ AUAWDUUOHAUD,[ - xhmoon sps0dw09 S919QN Sonbrredotoype LAUS,T SULP SUEP SHIIQU quo sp 22 ‘S21)21PUT NO SAPOUP ‘soaneBou no sANSOd onbERHPOTQ SUOHOBIAU s9P afqu AU AURISANI
3Q 3LITIAVLS
mb sanbnstigioeies sopuers but so7 ‘aasÂs099 0188 UOS 2P SUIQUI UT9S NB OUWTIAX9,p 1OUOJEIEU aupref ne quanounod sa ‘sus 29 ug "omeu ey 2p AU2IIdsurS sainino sp suorersosse 591 AWILSASOI3049v.1
Jorurpref
np SUOJ9 S9[ SNUIUIP 19 S9ININO XNE TA 9P SUON pUO9 S2IN9[IOU 2P S1JJO AUEAIA 19 IDANO9 [OS Uf] “99100888 HUNEJOIDTU e[ 12 S1O[JOIOIU I 1Bd 19 S9IJISIDAIP S9ITBUTORI sauasÂs sop red sIjouUS 39 29MIONNS 159 21191 PT INVAIA 710$
105
‘S2THQUIN -u99 SIoIW91d sa] AuostHais uo mb s1910148T1N suofez sop [os a 2821014 s98e1[ma} sop 911SU9P BT
1H3ANO9
-0S-21AN09 91nJjn9 aUN SUTOUU ne,p XIOU) 2] IUBSTE] U9 IUAUIUIEJOU ‘[OS NP HAANOD Maou un J8msse,p Ju9nounod suoneIO8Se S9"T 105$ nq aINVYS
“sueduu8
n3 ouuo9 Siod ssp no s10911eu S2P mod sins 9p SAUE (sposaumon ‘syeur) saine soUrU99 LN3NN3ILNOS
H0P oqissod 359 IT -SIS31 9 soaneu 5981 52] 1981
21090 140$ souau (p6-£6 “d non) snuuoo nod IPEUHOAULT ad ud 597 "s2ZI102AU s0p 2TR ougarr 9A 9 UU 198 P DIIU SA] IUE pur xne 941 9P 2AQ 219 no ‘32 I0 eIIUNWUO) 2p S2U0} sa810A JU9SS11ge39,S uon 12 SIUUPINU S0P ON ‘Me9B9A S9[ AU DE9,] 2P
S3ZIHHODAW
89" NP sotusrue810-OJ9fU “E[M2419 ef AU2HIIOES [OS O-OHIIN
ap
quoanod mb ‘s21n7mn9 “sred ua 89S10[8A 2419 oumed 21314 snd 2P Ja10yau9q 9P
2p snpiso Q E] 2P uoneuouane,T anbey> ms a1mpoud 268UOI saun11n9 39 SNQISAH
-(soduos ‘a8ejried)
sauuauge sanaed 897 anbs101 39
UO9 U Uou ad 9113 ej g s9pUU0PI1 1U0198 69[quHOSUO)
H89p ej 9p 5407 ‘210971 FI seade 218? ju Fu
su4 À Juo11?U?4 F ji 8j 2p 2jqua NWWOS 001 P[ 2p XNEAUIU #9P AuoIUOUDA BAIE DQU-aU
1097104 Xneiguru e saduod, #9P puuo? saqued 891 . ‘ auawauprriur f HO 98 puoyoid GABA
"apMpHON ANA
SUHÉ
SA] DUAL SAJHMAIN
APE1 AU
SUOLBHASSE
SAnajhON Sap 4aHa}e nb and SND SIDA HUB no aaud ap ARRAUDADE IHM AU AB saga SH] S20 ap AJNDAG Dj HO FO JURAT à SHARP SinajHon ap ORAMAT SARA Ja Aus 4 SARNIA SAR SAR IHDHIAJE Ha
au
ati ut
set
%
Rs En
KEDIQ SHARE Sp JHaHAa}UER
A
ul sapopus sap audi ao
apenan Lib ap
LA ALHSBEAE
CHAPITRE
définimrent le fonctionneme nt deg ÉCoRyatèmen patureln (voi r le chapitre 10, P. 104),
grFiCiENCE
dassoclation de cultures aux besoiny complémen quires se traduit par une plus Brande efficience
dans la mobilisation, le recyclage et l'utilisation des ressources du milleu,
44
/
Lesassoclations de cultures constituent un levier
simple pour Augmenter la biodiversité végétale au jardin, Celle-ci attire ensuite un Cortège faunistique vecteur de nombreux services écosystémiques. À titre d'exemple, les Pollinisateurs sont
Fa
42
méthode blo inspirée, À valeur de production égale,
ils permettent de diminuer les surfaces cultivées,
La petite taille des jardins limite les déplace-
ments tout en facilitant le suivi et l'observation
des cultures, TRAVAIL
DU
SOL
supprimé, lorsque le 80] est constamment habité
et abrité par des cultures associées. La préparation
du sol n’est réalisée qu’une seule fois au début de chaque séquence culturale, FERTILISATION
plus nombreux et plus actifs dans un jardin dont la flore est diversifiée (couleurs, parfums, saveurs...)
cultures au lieu d’une.
AUTORÉGULATION La diversité qui accompagne les Cultures associées
Les arrosages bénéficient à plusieurs cultures au
est le support de nombreux moyens de contrôle
biologiques. Ceux-ci contribuent à la protection
des cultures.
Les apports de nutriments bénéficient à plusieurs
ARROSAGE
lieu d’une. Le sol couvert diminue l’évaporation. DÉSHERBAGE
AUTOFERTILITÉ
La présence de végétaux en plus grand nombre par unité de surface permet d’accroître la disponibilité
de la biomasse. Les parties aériennes non consom-
mables sont redonnées au jardin sous forme de
paillage ou de compost. Les systèmes racinaires laissés dans le sol après la récolte l'enrichissent
en profondeur.
Un sol couvert est moins susceptible d’enherbement, Les opérations de désherbage bénéficient à plusieurs cultures au lieu d’une. La surface à dés-
herber est moins grande.
PROTECTION CONTRE LES BIO-AGRESSEURS
La pression des ravageurs est moindre, rendant
moins nécessaires les actions de protection (pose
de filets anti-insectes, traitements naturels).
POLLINISATION
La diversité des végétaux favorise l’étalement des
floraisons, et donc la présence des pollinisateurs. RÉSILIENCE
Un agroécosystème diversifié est limitation anthropisée d’un milieu naturel : il offre de nombreuses niches écologiques à une flore et une faune variées qui remplissent diverses fonctions. Les services écosystémiques s’y expriment davantage que dans
PRODUCTION
GLOBALE
PAR UNITÉ DE SURFACE
ACCRUE
Si elles sont bien conduites, les associations de cultures engendrent une augmentation de la production globale par unité de surface?
RÉDUCTION DES COÛTS DE PRODUCTION
Les coûts de production sont diminués par la simplicité des moyens techniques mis en œuvre (pas de mécanisation, moins de filets anti-insectes...),
un système de monocultures, Un tel environnement
par la surface cultivée inférieure et par l’allége-
BÉNÉFICES POUR
QUALITÉ ET SAVEUR DES PRODUCTIONS
Si les associations sont bien conduites, des récoltes augmentées et des coûts de production inférieurs se traduisent par un revenu amélioré.
des productions en nutriments et améliorent leur
REVENU SÉCURISÉ
xémple, est réputée rendre ces dernières plus Savoureuses,
Venu, En cas de problème (météo, bio-agresseurs...), les probabilités sont plus fortes de sauver au moins
bénéficie d’une meilleure résilience face aux aléas climatiques et aux perturbations diverses. LE JARDINIER
Certaines associations favorisent la concentration
Boût, L'association de basilic et de tomates, par
DE
5 É
Le travail du aol est rendu moins nécessaire, voire
DIVERSITÉ
MOINS
s
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÉRES
DIMINUTION DE LA TAILLE DES JARDINS association
MEILLEUR REVENU
Une plus grande diversité de cultures sécurise le re-
une partie des cultures. C’est l’une des raisons pour
TRAVAIL
Densification,
ment de la charge de travail.
et succession
des
Cultures sont les trois leviers d'intensification d’une
lesquelles les paysans des pays du Sud pratiquent les associations : ils recherchent la régularité et la
sécurité plutôt qu’une performance maximale, mais aléatoire,
Les associations permettent de sécuriser la viabilité économique d’un maraîchage réalisé entièrement à la main, sans pétrole ni engins sophistiqués et polluants.
z
424
PARTIE
VI
DENSIFIER
ET
ASSOCIER
LES CULTURES
PRODUCTION DIVERSIFIÉE
Les quatre avantages
qui séduiront probablement
en premier lieu les jardiniers-maraîchers
professionnels sont : des récoltes plus importantes,
un meilleur revenu,
une surface cultivée réduite et un agroécosystème stable.
À surface cultivée égale, les associations de cultures permettent de cultiver une gamme de végétaux plus large, ce qui rend l'offre du maraicher plus attractive, en particulier pour les circuits courts (paniers de légumes et restaurants). ROTATIONS
SIMPLIFIÉES
Au Bec Hellouin, nous partons du principe que les rotations sont rendues moins nécessaires, voire
inutiles, lorsque plusieurs familles botaniques différentes sont associées et se succèdent sur une
année. Les mêmes familles pourront donc revenir
sur une même parcelle à des cycles plus courts que si nous pratiquions des monocultures. Nous réalisons des rotations sur une année au lieu de plusieurs, en quelque sorte. Dans la pratique, nous évitons, dans la mesure du possible, de cultiver
les mêmes légumes au même endroit année après année mais, comme les jardins sont petits, nous sommes souvent contraints de ne pas respecter les règles usuelles des rotations.
Geci représente une simplification considérable de
la gestion des cultures. Il s’agit là d’une posture
Y Cette photo illustre une association mal conduite : le
persil à été repiqué trop dense, il étouffe les tomates qui ont du mal à se développer. Le confinement
risque de favoriser l'apparition du mildiou. Dans ce cas, il convient
de récolter le persil en le coupant à ras du sol, quitte à le sacrifier en le mettant en paillage, s'in’y
a pas de débouché pour lui.
empirique -— qui, à notre connaissance, n’a pas été validée par des études scientifiques -, mais jusqu’à preuve du contraire cela fonctionne bien chez nous. ESTHÉTIQUE
La joyeuse diversité de formes et de couleurs qui caractérise un jardin naturel contribue à le rendre attrayant pour les visiteurs comme pour nous-mêmes. On se sent bien dans un tel environnement et notre souci n’est pas de nous motiver
pour aller au travail le matin, mais bien plutôt de
le quitter le soir venu !
Les quatre avantages qui séduiront probablement en premier lieu les jardiniers maraîchers Profes
sionnels sont : des récoltes plus importantes,
e meilleur revenu, une surface cultivée réduite tun
agroécosystème stable.
LES INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES RISQUE ESPACE
DE
CONFINEMENT
INSUFFISANT
POUR
UN
BON
ES DÉVELOPPEMENT DES CULTUR développe. leur s, serré trop Si les végétaux sont
limitant peut enment sera entravé. Ce facteur
taille (voir le gendrer des légumes de plus petite pas forcément chapitre 44, p. 453), ce qui n’est totale d’une e pert la t emen pénalisant, mais égal
asSociées. ou de plusieurs des cultures
MALADIES
AGE
.
Le confinement engendre une humidité plus imes portante des feuillages et favorise les maladi
tation des cryptogamiques. Une bonne implan nt de penconvie il ; er remédi d'y t cultures perme e, ser à la circulation de l’air, en évitant, par exempl
ou de hade juxtaposer plusieurs cultures de pois pas non plus ricots palissés. La densité ne doit ulièrement être excessive. En cas de météo partic
humide, il peut être nécessaire de diminuer la dent sité en supprimant certains légumes, qui peuven
éventuellement être repiqués ailleurs. RISQUE D'ASSOCIATION
NÉGATIVE
Certains végétaux préservent leur espace vital
en sécrétant des substances chimiques néfastes aux autres plantes (allélopathie négative). Ces phénomènes sont encore mal connus. Le ta-
bleau p. 447 donne une liste des associations né-
gatives, dans l’état actuel des connaissances. Il convient d’en tenir compte dans la composition des associations. RISQUE DE COMPÉTITION POUR LES RESSOURCES SOLEIL
Un ombrage trop important peut ètre pénalisant
pour les strates inférieures. EAU
Les arrosages doivent être suffisants pour qué
chaque végétal dispose de l’eau nécessaire à son
bon développement.
FERTILITÉ La fertilisation doit être suffisante pour que chaque
végétal dispose des ressources en nutriments né” cessaires à son bon développement.
nca Satan di
CHAPITRE
LES
Lorsque sont associées des familles de végétaux ayant des besoïins en eau et en nutriments différents, le jardinier-maraîcher doit veiller à ce que les besoins de la famille botanique la plus exi-
geante soient couverts.
Ceci devrait moins
péna-
liser l’ensemble des cultures que la configuration inverse. Dans une association de tomates et de basilic, par exemple, nous donnons la priorité aux besoïns des tomates.
On peut déduire
de ce qui précède
cile, sinon impossible,
qu’il est diffi-
de réaliser des plans
de fer-
tilisation précis pour des associations de cultures. L'approche sera plus empirique. Est-ce vraiment un problème
? La
simplification
de
l’agriculture
que représente l’adoption récente des monocultures a favorisé une gestion “techniciste?” des cultures, et la tentation pour l’agriculteur de tout contrôler. Dans une approche bio-inspirée, il est Ceci vain de prétendre tout mettre en équations- d’un le pilotage rend paradoxalement plus simple système complexe.
43
LES
ASSOCIATIONS
DE
CULTURES
DE
LA
FÉEPÈRES
GESTION
PLANIFICATION
Comme nous venons de l’évoquer, les associations rendent plus complexe la gestion de certains aspects des cultures, notamment leur organisation spatio-
temporelle,
mais
elles
en
facilitent
d’autres
(les
rotations, la prévention des maladies et ravageurs.…). attention
se
porte
en
premier
lieu
sur
la
bonne implantation des cultures. La distance entre les plants, leur vitesse de croissance, l’espace occu-
pé par chaque végétal lorsqu’il atteindra son plein développement doivent être pris en considération en amont de l’implantation afin d'éviter de mauvaises surprises en cours de culture, INTERVENTIONS
PHYSIQUES
Il convient également de disposer les végétaux de manière que les interventions physiques (désher-
bage,
ET
INCONVÉNIENTS DES CULTURES ASSOCIÉES
COMPLEXIFICATION DES CULTURES
Notre
: BRIMCIPES
récoltes)
ne
soient
pas
entravées.
Y IHaricot grimpant une tige de maïs.
SUr
25 #8 42°
Lev
qumaodus dou
28v4quo un sbÀ TUOAPUITUIU
SpnD jun pUPssauut LAPAPA 98 MA LLA2S SNOS SAJPALSO S4NJJN9 SOP SHSSOP ND SUOLAIPUHOË SAP AIS “SAANNI OP
1 3 *
# F )P
Alu] | p A! | 9140,
D
”
MD -01Q Sa assnodou dodtuo» sound
PU
JU
QUNT
in
SNOI y:
api,
lou]
2 Jon
CGINSTIVALNN) NOILVHIdOO ÿ+ HA1SIHOAY]
TLOS S97J01D9 Sa} Jo XND94JO so]
"a411n0 24/10] PP SAN SAUNA
iuoouti
;adIDNidd : SHHNLINO 40 SNOUVIDOSSY SAT
£V JULIAVHO
&AOTIA BIO UA uodnoiou op BUOTIUHIONHE 28 sodjoutid 899) "ROIS BOTTIN
SUOLIDIDOSSD «2 A9STUPIAO U91Q D aapuoaddn nod DOUHAPAND,] 9P 49 duo] NP inv 11
6303 434
lo
“SNA D fuoUUoA au Satan nm
on JUPAD Sa9SIfDp4 249 1Uo4mod isog b ap Sdn0) SJOAL, 29Pa(fà jo au aJduus 19 UoHbossp ANT 's
1 970) ana) av anb nb
ALANS UD SAN) p of s
c
»
}
il
K
|
sFU
tal
ÿ
RL
. w
MA a
una
ju
diaitodxe
Saunitno40
ET TE
hu
SR DRaas ane do
AUUVININ I 14NO)) NOILILI4WO V\
>
Ju0S s4danod 51ys0q 2} à Soupilooqn
L
|
in Lino ) on Uno]
ET
|
y d senbiuejoq Selllie} Sôp neojqe} ej je
“uno
Sep neojqu] 8} 4J0A
id souunbe; op soloBpes
prr
sap auefe S999dS2 Sp 191908$8,p S10Jom01 29115]
rj mod AUAWIUVIOU ‘SAIUOINIP SQ1 SOOUBIXO "SINOU-SOWUNSP] S9p ‘sofjinoy-souns9] S9P NUJ-SOWNÉ9] SP ‘SOULIEI-SOUNBI] S0P 210088V
oo
“Saireruis s91949 sop jueÂe 5999
‘0pr ‘d sowunbe; sep s312A2 Sp nesjqe] oj 4J0A
-s3 Sap mod uonejuerduut,p soporod so 1918994
‘S291229p IUOS (Uore9
-JHOTU E] E UOSILIOZ EI 2P) sjuourranu 2 SN[d 2] IUPPUEUMSP S21NJpN9 S9] Sopponbxne saporod s27 -
F7 4 soun5si sp 2 OA oid sep neslqez MéweuDeius,p sinspuoj “euouejd ej ap 21099 ne sgiue[durr SUasord 9p 159 puoyord juouauroerue 8 299ds9/1
Et d sswn6g; sep sinoiney sep neelgei ol 210A
(PT 1892 704) auoydrrod ej e sosseq sooadso so] 39 oyoueid FL 2p onuss ne sauejdur 159 oiney 294521
sud
À souasnn
897T
gr
SOLUQUI XUE S9[ISUSE FAOIAIP
‘1 Fe
FE 8Uf089q SouQtu
ju08 où Sohbjuwiog sotitures ‘SfOutOnnNUu
so sud iuou Sonbruvioq So][Iuey soitrs 19JJIP 8071 S3q
4I120SSV
SILNIY 144 Id 14
XNVLA93A
SATUNVA : ANDINVIOZ ALIAVLNINWIIIWOD
v “pneu es ougIo1E,U BUOI 21949 8 onJno ex onb jure "JNO9 91949 8 s099d89 sanors
oqouerd ej Ans o9eds2,1 op 1o19q] op Jouriod 1909 -
SIN343441Q
S37949
XNV
-njd no oun 39 Suo 21949 & 999ds9 oun 1010058
S193d4$S3 Sd 41190SSVY : SdW31 37 SNVA
FL]
ALIAVINIWFTIdWOS
2
: 105$ 11 SNVA
(SANO10ùd SININWANIDYVANT 13 S711191443dNS SLNIWINIOVANT) SIAIVININAIdWON SA4IVNIDVAH SIWILSAS S30 93AY S192d48S3 S3q 43190SSV
NO
ANN
C
ni
ALIAVININIIdWON
393dS3
na
ANN
Snss1q-NvV
41190SSV
21AV
515SV8 $193dS3
sun11SNn1d
31NVH
ë
JLIAVININTIdAWOS
:710S
L
“oiquiou pue. sd nes. “ d 9p o[qisso osse onbeyo anod o4anc uo 8n07 9119 89
*Pidde mb aney 29949 aun A1s10uo ajqssod 16
:
XNVYLNINVYONOA
SAdIDNIUd
91 5471
a P?ut u9,p iuowoduns zofess4 "uonvp v] & 89PIE,, sp auos sodfoutid 899 99107 sed 189,u {I “,S22n2fn9 9p sUONPIO6se s0p uoridooucs
1
SaunL 109 5171 411905SV
13 AHAISNAG
IA HLUVA
#
x &
ÿ
"«Sarqruodsip 1u9puo Sa] 12
sareydsoud say auasryiqnos mb sanbrue31o soproe
"SAJUEAINS S2P 294au9q ne 210ZE,] IUOXY S999EEA S9T
S2P [OS 2 SUEP 1919199 S299BQBA SIP SOUIILI SAT
SAM
Ssp neajqei 2j H0A
13 SIdIONIHd : S 3401109
SINAFWIALNN S31 I4LNFINOID INO 3INV Id 3NN NOIILVIDOSSŸY.1 SNVA 3719VLIVHNOS IS 1
IHNIONI.Q
si
10S NA 34N14FANOI INNOG ANN 38NSSY 1NO 1V1393A NN NOIILVIDOSSVY.1 SNVG 3719VLIVHNOS 1S3 711
IANTIONI.A
LE
° E
SIWSINOOVINVY S3q 13 SIAIL VOIN S31H1 vVd07 1311% sq ILdWO9D YIN31I
(NOILVINV' Id “NOILVOISINY 14) NOILVSINVOHO INNOS
£t 341LidYVHI
>
SR
a
#
GNSnvyninw) NOILVH34009 w7 HISIHOAVA
(GTIINVA WIN 3q no 371949 3Q HANINONOT IWIN 7 ‘37111VL 3W3N 30) S34IVTIINIS SFINV Id SG 43190SSV SVd 3N
3Q SNOILYVIDOSSY S37
"S39NU9APE Sa] IOOU9LIMIUOD 2p ajgedes 272 10p [0S-21An09 aaueçd ej Auae2p]
c343434
-Lyy ‘d sewsiuobejue
ELY
)
aunort
GLBVLNINT IN NOLLLL4NO
v
“ouméol
anbeyo 2p P1qIR9 ET AMP OP 1af9 MO 8 AHHON er °P uopemouäne ounnb are7 np ado HUaL
DIU DTARHQA UN amuosaid spouuondosxo 89 jnes RIOp-NR HIERP ageareunos sed ajquos ou [I ‘HORUOTIRP PAIUVA up apueuuop o7[o ‘€ auoduos uo ajfo 18 Hop & aqduns 150 xne19 894 7 AeUDAdUIEN HORRPOREE UN “HpNUIUP 2419 U9 emo afetu eT'210991 9p 19 U9THU,p suopeIyde so BOT
Rp aeronbsu mb anxoqduos purs don oun 1a1 A9 jouuossajoid 28PUoIRIEU UMP 4pB9 2[ RUB
ABROUY
21199 HROAH
‘UONPETTIEN uouraoedeq : SUJO80Q #08 ap NT] FEU id us ajduios queue) uo 21h
"agmofe
MafeA ane E DATA Lo aUBORX AU TEAQUQ
FANPABMIEIE BABA
Bu] 21949 ap 21n3{n9 aun,p 1HPANO8 ançd opte [I rdpund amjno no forepend map 8[auuec
sna4 “s24e7if feu
13
ANEUO SYd IN
cl
NO! LYSINFOHO
‘ ALISNAQ
NOILONAONd 14 SA1194rg0 s30 NOILONOA NA SANV'Id AULNT A9VAS AT HALSATSAY a
A1VLIVAS
XAVLAOAÏA 10 IVANON dOËL NA HADOSEY
ui
ot
KE
SA? AN
tt hat EN
G
EE
(ANNAU:
EG ENV
ANIVLINOINA HALO KT LEA UTTARE MINEHAQ
LA
GUALEV SIN
US
LAELMHOOR
NOEIVOIGEUGK\
AMV
AHATANLA
oué
à
dE
dE
RDS
At
\
x ws
+
ï
sm
“21X9IU09 29 suep sordnosse 29 quoanod quossi8oi sa] Mb sa18au sa 1s auraut ‘Suone1o1 sep sdouud np aidtios iueuai ue suon -EOSSE S2P [ONUUELMI AUSUIUTEUOUS, | 19 DIUEId
(sauSroqne ‘ss1quioouos
‘Saewo1) sdurSuo] Iuepusd simx sop juouuop mb xne13$94 say ImOd UORESINUS] 8j US BNY
SSP INS 191 SP NO SajiOA 3p 9s0d eJ IUESIP
‘TSUSSSIQU say JUBAnOd
“Sdu91 SUIQUI US JusssLMeZ sojued XP IS SISESOLIE SO] 19 UOUPSIILISZ E] IOIUOUIANY SIUSISUIP SAN SUIOS2Q S3p JUBÂE S2IMN9 SSP 190 -OSSE,P€ IAMAS ANBA XNOTUI : Ÿ 2]89I EI E AIOAUSI 1299
SSII
“IA ANS SUR IAIUBIdUE sed au : sn92sm-QUe Sia7g 3p no 2$83107 2P SOJIOA 3p 2s0d 8j H0A214
suoneredud sp suoneondde sopomuans soj 104214
SAHEJNS SUOR
“SL194 is 21dmod 3$eçpmaz ne
œ G
fr & &œ
271
“20991 2p
nn
tj
1VL9393A #34399NS 3WIWN 37 S104 XN3q 3S 341v4 30 43LIAZ : SNOIILVIO
91 “apedounud sms e; 2P SUIOS2Q Se] NS IOUSITE,S ‘nt2 U9 Jo MIO u9 SIU219J1p SUIOS2q S2P JUO 29100888 S2.NJJN9 SOL IS 31LISN3Q V1 Y 13 S331290SSY S3HN11N9 30 3H9WNON NY S39VSONXNY S2371 13 NOILVSITI1433 V1 431d4vay
Si “AR E] sp anus ne sssodsrp quos Suoj 2P4 8 S2IMINO S9J 23 are) a1ney 2p xne19894 S97
"(TS291TE sai suep uonemons
sonnb s1eIueu 5p xXNe39824 Sa] 1esodsiq
‘an0091 ‘dÉeqoys?p) suonuSAIQU sa sed au98 ou
amp
uouBrofs:
vL D
SNOIINIANZINI S37 HIOAJUd : 11ISN3qQ 13 371VI1YdS NOIIVSINYVOuO
31VI1YAaS
MO
NOLLT LIT del HOUSE IS VINSENDSC OMC 3NHO8 38 2
£1
ga
B3ISIHOAYA
iSPynin « VOLTHTOGSÀ Ne.
SONVA N3 A3INY T4 : ALISN3G 13 NOIIVSINYVOaO
3S ss8eqqmez Sa] 2nbs1oj «S2TQISIL, Snjd 21pu91 Sa] 2 212IUEW 2p Sein SAUSISIIP Sp uone) -uerdunj 1sgyduns “sjqissod np smsow e] sueq
A
-URAIQIUT SP IUBUISSSIQU SSIMINO Se] 15dno185y
nn
6 &) .4
207 Lu
«4
1e
ui
SP20
1A)UEI4id
KL)
s2D nO S2API2219q S2P Z2SSISIOUD ‘ojdtnoxs
jE$S PIONGENUOS SAU2IAJ
&
SA 193MLIE] EOUMPT Ssj U9
ui
MIQSu EL € ITS
w
nmANPIO SuO Dr1900 SUN] SUIOUL NE SUPI sun,
[6]
2PA2 E SAIMIND SJ 19 ape and 9p xne1280a 537
4
3p
Sop
SD
wi
“4 n
0 sMmIMO > saSeppmey; xne SSIDLIEA 3p 0
mm)
Sami
WW Cr)
2$ecousep 3
W
13
EDG
#5
“Cane Bossyvd) sapanyino Sonbbud s1 no ap4ppisuos P191404 07 nb sjay saajewpand sanaysnid 40d
pounfus 450 saun37] sap sa4PHOf Sueisf$ S3P M2W9ddopaagp 27 ‘arjoopa og ap apras no 19894 np aamuol augisds 91
ST
TES
IV
41131 ANIDHAENV
MODOua
ILLOHVO
noH?
IHH3L 3Q IWWOd IN3WId LA NOHAIOd NIVN SIOd nvaulOd SIVNYd NON9IO TINONZA 1437139 #N414-NOH
(wo 08 >) 97141va4 HNALNVH
AAVHILLIE
JAVH-NOHO AIONVIS 11 AAUO9IHO
358/1Vd NON IYEWNODNOD
43$511Vd NON J9UNO9
AL1I9HN09
IL1IN00ù SIavu L'IAVN IHOYN anLiv1 NIVN LO9IHYH GUVNIda 3101VH93
| and 2adn900 anamnoy vf à uopuods24400 SOJA favotpug aay D S2?UUOP JUOS D21QD] 20 SUPp JUaANS nb sanayoA saT
HNGL
Sanvë V SIOd ne
SANVE Y LOONBVH
FE* 335S11Yd Fos
3SS/1va ZYBNO9 $3713XN48 39 NOH 2
(w2 001 ) y
Lu 09 US OS re
“aquerd ej ap iuousd dopasp
es Stu eud sa] suep sgrurer Itsuuepuoge 3 aus Pass eM e3 Oil US 06 PURES snjd
li» 09
2equRS yrurez tuour [are sœur uou$o an axempr sat UD OO!
4 Ssppanou
SRE
n SSLMO9 soperaer Ssxpei ge :
3p mæd 5329) (ei aqu a np ee1 SOUS Soupoer 37) ee 7 . ee OU ne mou Stej d ej sp 3 ë Sirmad sa 13 ee —— Toners eLI temp saouuo s de ST (s25gruret nov
=
TSuep spider souessçon gro us su
SaDyred:
1 AUoumqey ©
TE
nod 2soprny sos
Us o
— bois
REanod np 7 uouRoI P
Rd 1oud & areuper ass
\33
w: ri 1008
"8
a uo qu us 061 PS4 ——
——
we
“S98pms ua SYturer ues smd
ae5 06
U9 06
3na97t
D) Aaiva ynaano1oëd
mou
ne
ER ateçuns ogrurex y
TT Qu
A ANIOUV 13 yn3QNO4
SI3NNN € SAHIVNIOVE SIWAILSAS S3 V Sun 937 XNVdI2NIHd 52 c3H3434 13 53dIDN/4d : S3BNLIND 30 SNOILVIDOSSY S31
713 HNIONOAOËd Ty) 3 OBE T) 3313
an 9
uw
PP
-
—
£2V
30 em
40 cm
SO cm
©
E 5 % 10 cm
20 cm
30 cm
40 cm
50 cm
60 em
70 cm
60 cm
50 cm
40 cm
30 cm
20 cm
10 cm
€ Ô e
Lt Re LR
2 NS?
DER
VEN
Lh ÿ
Le ess
90 cm
LR
80 cm
HARICOT 2 MOIS
RACINAIRES
4
70 cm
DES SYSTÈMES
ANNUELS
FONRON PRESQUE À MATURITÉ
LÉGUMES
An
60 cm
CHOU-FLEUR 8 SEMAINES
PRINCIPAUX
ET LARGEUR
DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES
PT EN 2 TRE
50 cm
40 cm
30 cm
20 cm
DES
CÉPRPPTPETE RER
10 cm
PARTIE VI
PROFONDEUR
434
RERS
Ses
ss
so
mnssssta
&7
arret
di.
f
|
hs ;
LE =
 PA
}
à , 4 ré
77 LAS 4
de
sa 4
#PES
PRINCE
FA
#4
jo
(
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES
2x
s ;
7V4
€
#
7
vf
“
Le
ef
{ AA
N
a
#7
4 : ; ;
#
tbe
ah
13 {
NT 4
.
rt,
#4
4°
nb
4
x
à ’ ;
Efa ts
He) +, ; Che
sut
ad dm
ss f°
À
J
etes
NT
t: ce
/ ÿW
»
MP
Hta
y
s : :
ÿ.
/
f
À
lus alévd
A be de
JAA
as
ù
M
cher"
ns:
{
4
Po
*
x 1
LDSERRE LL"
PS
put
rs à.
ER Ver PEU he
ee,
É
&
L des
ess
ea eee Le ,
rendent
Edge s*
ut se
D
Le
#
x ’ ‘ à ; : ï * ; ‘
oh het
pr au ere
#4
“ ï ’ ’
;
lu ee tioh
A ; bare un ann
ae”
.
s
SE D té
onmprérn het
Da
Enr eg ser AA
pr
by /
ut
dE
YA
Ë
-
|
'
T'ATA
x”
Fr fu de at
EU GTA
SEAT a EME
ME FT. og
{
f
‘° ALL
nette
lt
te
he.
ÿ
CE4)
|
ke
afléagiéste
ÀÀ
44
4
hu
en datEs (4 AE high
enr
vis
sf
dre
CHAPITRE 43
de nm 6» sm um teme resu
:°:
Bis
S
+
s Er ” où
E é al f A pe sai
Kf &* LR de
«
j
: À
Us DE pt EL
:â
Us
4“
CE
RE PÈRES
É
ST
4
‘ad
ge
4, byhpisay ÿ A
4# XX cm
20m
NA çom
436
URES PARTIE VE DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULT
AUX NN
ARMES
SA
tee
le
SN
Y Luc
et
N
1
Lin, K pris LR
“
Fret va
ae
Fe ji
TE)
e f
th bre
DOUx
8 SEMAINES
MAÏS
437
CHOU 75 JOURS
PRINCIPES ET REPÊRES LES ASSOCIATIONS DE CULTURES CHAPITRE 43
EE w
;
Z
:
(op
: ,:
D!
a a
, ie ie
) »
WA
:
Pt
. ‘
f Has l\ \ \
È
F bee J\ Un pen
AY a El Hs M
de ae
nee
per
ete A ét nu, el pers \ we HT . de press Tue “ae tn
ti
RUoi a Ms
bu
T—
Ér
RM Etre Fan
AE“a
É tee
| NT Kate
Late ÿ +de FR SA al
(Ne
Ne
te e
er w
Rens
#5"
PTE, LFP
NE PR A hs s AT ans É
ana
Ch
%
s
È
EL
7
£ Ê UY
;
pe ML, fr
LEE
£
7
Sfr ut
”
GE
me)
f
Gris bytes
À
TPE
ot #1
a,
/
k,
Pi
pu CAPE
1
a mg
va
£
Pete AP af
i
ex
ZE
24 er
#
”
%#
24 LATE
EE he,
77 sal
/
HU
4 ME
F
sa sab. 8 iaaltetg
RSS
LR SN)
ft cpl 2age Va b cèy 4
1
thbnpyars
F4, ve buses 277777
unit} Hp DL Es
j
!
#1} VE TI
TEL
4 #l y
4lag ans
#
Y
#1, th
4
: #yhhg 4
try y ns
j
ue.
h; +
SET
EE 4
Ver:
4
Tr
REISS
Sr
fn
ER
4,
Le
OU OH OU OA OH OA ZE LH Oh OH 4 4 & PROPERTIES
ze
;
RO Ir
4 PEEREE MRTONOER AFS UHR ee RS
%
bé pht “# voit
#4
?
heart À
4
20
a. (of dudphsss Ve Graph
/ J,
{;
s
CHAPITRE 43
EE
TETE
EEE
PRIE EEE
7 de
:
.
: x
æ
Te En
gt
NA RUN E CRT &D ie
Na
(# Fo. Has Ft
: Fr
Ti
:
‘
se RE
ne
_ .
ee
+
La
4 mois) AIL AUBERGINE
BETTERAVE (SEMIS DIRECT, DE SAISON, DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES)
BLETTE (CARDES) CAROTTE (VARIÉTÉS TARDIVES) CÉLERI-RAVE
CHICORÉE FRISÉE SCAROLE (SEMIS DIRECT)
CHICORÉE SAUVAGE CHOU DE BRUXELLES CHOU CABUS (DE CONSERVATION) CHOU-FLEUR CHOU DE MILAN (DE CONSERVATION) CONCOMBRE CORIANDRE (GRAINES) COURGE COURGETTE ÉCHALOTE
ÉPINARD (CULTURE HIVERNALE) FÈVE MELON OIGNON (CULTURE HIVERNALE) PANAIS PERSIL POIREAU POIVRON ET PIMENT POMME DE TERRE (DE CONSERVATION, VARIÉTÉS TARDIVES) TOMATE
La notion de cycle renvoie ici au temps d’occupation de la planche : du moment de l'implantation de la culture (par semis direct ou par repiquage) à la fin de la récolte. Les durées de culture doivent être considérées avec précaution. De nombreux paramètres les influencent :
- La saison de culture : pour un légume donné, le cycle de culture est généralement plus court en été et plus long en hiver. - La conduite culturale :
e Sous abri ou plein champ : pour un légume donné, le cycle de culture
est généralement plus court sous abri et plus long en plein champ. e Semis direct ou repiquage : pour un même légume, l'implantation
peut se faire en semis direct ou bien par repiquage. Le repiquage
permet de réduire le temps d’occupation du sol et représente de ce
fait un levier d’intensification. De manière générale, il faut compter
5 semaines entre le semis en godet et le repiquage. Cet intervalle est
extrêmement variable en fonction des saisons. Il peut s'élever à 2 mois en hiver ou’pour certaines cultures à levée longue (céleri, oignon
ciboule, poireau...).
e Période d'implantation des cultures primeur : pour les légumes primeur, le temps d'occupation du sol est considérablement augmenté si l'implantation est effectuée à la fin de l’automne ou au début de l'hiver. + Nombre de récoltes réalisées : certaines verdures peuvent être laissées en place afin d’effectuer une deuxième voire une troisième coupe
(blette, chou chinois, épinard...) - La variété : pour un légume donné, le cycle de culture peut être très différent d’une variété à l’autre (variété précoce ou variété tardive). - L'emplacement géographique et les conditions climatiques associées (température, durée d’ensoleillement, gelées tardives... - La récolte attendue et le mode de valorisation : mini-légumes, jeunes
pousses et très jeunes feuilles, jeunes feuilles ou légumes à taille “adulte”.
Le stockage en place des légumes de garde augmente également le temps d'occupation.
CHAPITRE 43
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES : PRINCIPES ET REPÈRES
441
TABLEAU DES FAMILLES BOTANIQUES DES PRINCIPAUX LÉGUM ES ANNUELS FAMILLE BOTANIQUE ALLIACÉES
CARACTÉRISTIQUES
(anciennement Liliacées)
AIL / Allium sativum L.
Plantes monocotylédones, Plantes à souche souvent bulbeuse, rhizomateuse ou tubéreuse. Enracinement profond.
ÉCHALOTE / Allium ascalonicum L,
OIGNON / Allium cepa L.
OIGNON CIBOULE / Allium fistulosum 1. POIREAU / Allium porrum 1.
APIACÉES
BOTANIQUES
Feuilles souvent linéaires ou lancéolées, simples, engainantes, à
nervures parallèles au bord du limbe. Fleurs à symétrie axiale de type 3 (3 sépales, 3 pétales, 3 x 2 étamines). Fleurs hermaphrodites en ombelle, Très mellifères. Fruits en forme de capsule ou de baie.
(anciennement Ombellifères)
ANETH / Anethum graveolens L. CAROTTE / Daucus carota L,.
Plantes dicotylédones.
CÉLERI-RAVE / Apium graveolens L. var. rapaceum
engainantes.
CÉLERI-BRANCHE / Apium graveolens L. var. dulce
CERFEUIL COMMUN / Anthriscus cerefolium L.
CERFEUIL TUBÉREUX / Chaerophyllum bulbosum L. CORIANDRE }/ Coriandrum sativum L. FENOUIL / Foeniculum vulgare var. azoricum L. PANAIS / Pastinaca sativa L.
Racines souvent charnues et profondes.
Feuilles alternes, généralement composées, très découpées et
Tiges cannelées creuses. Inflorescences caractéristiques en forme d’ombelle. Fruits secs : akènes caniculés. La disposition des canicules sert de base pour la détermination des plantes.
PERSIL / Petroselinum crispum L. PERSIL TUBÉREUX / Petroselinum crispum var. radicosum L.
ASTÉRACÉES
(anciennement Composées)
ARTICHAUT } Cynara scolymus L.
Plantes dicotylédones.
BARDANE CULTIVÉE / Arctium lappa L. CHICORÉE
FRISÉE, SCAROLE,
Feuilles généralement alternes.
ROUGE / Gichorium endivia L.
CHICORÉE SAUVAGE / Cichorium intybus L. ENDIVE / Cichorium intybus L. ESTRAGON } Artemisia dracunculus L.
Inflorescences caractéristiques en forme de capitule. Pollinisation surtout entomophile.
Fruits en forme d’akène portant de petits poils (akène à pappus, dispersion par le vent).
LAITUE / Lactuca sativa L.
SALSIFIS / Tragopogon porrifolius L. BRASSICACÉES
(anciennement Crucifères)
CHOU / Brassica oleracea spp. L. - CHOU NON POMMÉ / var. acephala : kale... - CHOU POMMÉ / var. capitata : chou cabus blanc ou rouge, chou de Milan, chou à choucroute, chou d’hiver et de Pontoise... - CHOU DE CHINE : pe-tsüi, pak-choï
- CHOU-FLEUR / var. botrytis - CHOU ROMANESCO / var. botrytis - CHOU BROCOLI / subsp. italica
|
- CHOU DE BRUXELLES / subsp. gemmifera
- CHOU-RAVE | var. gongylodes CRESSON
MIZUNA MOUTARDE
NAVET / Brassica rapa L. RADIS / Raphanus sativus L. ROQUETTE
RUTABAGA / Brassica rapa L-
Plantes dicotylédones.
Feuilles entières et dentées. Fleurs caractéristiques : 4 pétales en forme de croix.
Inflorescences disposées en grappes : les fleurs les plus anciennes sont en bas, les fleurs les plus jeunes apparaissent au sommet. Fruits secs déhiscents : siliques aux formes très diverses (oblongue, spiralée...). Plantes riches en composés soufrés : odeur soufrée caractéristique.
Système racinaire organisé autour d’un pivot associé à un chevelu important : les plantes de la famille des Brassicacées sont très
intéressantes pour restaurer la fertilité de sols compacts et abîmés. Les racines et les tiges se lignifient.
"SALAM 2e sonbnewiore qusanos saJuE]d
“(souaxe +) sauayena : sussstyapui soas sim “(@rqdromo84z) spene-ouou stnouris sun (sa1m059 7 32 sanSuo] 7) souture1s + 19 sa1A] 7 Iuemuosard sMaIA ‘C@rydiow0842) sçenæ-ouou stnoués ‘sarsmm8aut smal
“saasoddo ‘sarduns sartmax "SARLTE9 S98UI,
"SaUOPapUOtp SAUEIX
"(sausopou) sauter sap nesAIu ne ‘ds WnIQO2IYN
948 SUUSUSJ9e 9S0IqQuiés : anbuouydsoune 21028] 2p uoOnEXLI “apauorre 2S$n08 2p SULIO} ue SIUS2SP SUN ‘ow08Â7) stene-ouou sLnawuÂS ‘saperod S e sapoeuotided smelJ
“et
"SAMU SJ 19 S981 sa ‘sarfina} SI ANS S[IOd 9p oouesau4 "SANUIEUD SAIEG ? SIULI ‘SAT TS SMS S9P 2584 EI R SAIQISIA SAIQUE SAUBAO “anbjouou aiueyd seu Sapnresqun SIMON "Sasrua So8n 19
"SoUopa 0 1p SOUL
FE Saqmez e ‘saueduruS no saquedtuer JUSANOS SDOEOU SAIUE]I
"SUOPALÈIONP SAIUET
eun red sasurunai stoyred ‘sspndns 19 sa2S0du109 “SatLIE Sa
_
RE ‘Saiuedurer no souedumns s2B1 XNE S999EQOU SOLE] "SAUOPHÈOND SARA
“spres me and 9p ounoy ue ‘Sopsseurti SairéNBUeET SATA S9P Ans essnod op sarqedto) sajtydofty IU9ANOS SOU
‘sopponuuës|d ho sappontiue AUSANOS SalU]d SouO pat 001D SAME
SAWNON1
SH
CHÈRE | RAR
“TÉS PARS | FONYS
ESA
NO NYOILO
TISRENR HALERIOY | NYVROS
INNENRCNINENT
RDS
Eve
| |
MRMOO : D'ASVS
VS PROD : SHANIN EGDNE | ISSISN
TARA RRUMÈLO / INNOVE SR ST RON
| SOS
S339VINVT
DE RERRERT RRQ
TRY RU | SABS
STRAÈRE RRRONUT | LOVE
RERO
HN
ONENKER CXRNRINEE
HTUNVLES
A BAUNRE
KRO NERIBUL LA NRAÈNERD
SANODINFILOR SATINES
ANOÏINVWIOR
SAAIVIAOYONFHO
PANNE ARKEMA ALU LUS SARA ARS AE à Ant AARARROY AAMÈRRNE | EM NNINN
ANVAD NENKER FO NV
SRE KE RARE RAIN
4 NVREN AOBRNN
SAI9VUATOANOD
NUE CD SARENE ANNE:
S339VLIS4N9ND
ESRI
URL SRE RERO | ERNELIRES SERRE ERRMO | NOTE SENTIR | ALLONS ÈS RRRORORO À NOGUENLLENS LE AONPRNI
(OPOÉRT SRIMMÈT HORAIRE SITDV EVA
XNVAIDNIVA
SINOINVLOB SANOILSINALIVUVD | SIINNNY
SAMEUE AD SAT MAO
€
LCLS HENTAI
DE
(IS
UMTS
4 #4}
ET ELA CORMOPEN
TABLEAU DES FAMILLES BOTANIQUES DES PRINCIPAUX LÉGUMES AMMUELS FAMILLE BOTANIQUE
ÉDACÈES
OU GRAMINÉES
CARACTÉRISTIOUES
LONAMIOQUES
Phorhet AAA LASÉSAIMEE, RÉ L CA MPUE, Ve none HER) Déré 75% are rHGE «NES HES fendiftes détenues, Goes, PAPER priiées. Denilles insérées 5 SICRS DE NP SORA, 1 L'ELES, E lesrs4 spraétiie hbé LS L DR te AS AE
LESÉRES A
Se.
s fees Épitlers Sisersés cos aréarnoks perte Va: Hé A Se Hesr lens
ét
et de flestsfé), Poissons ré
A se.
Proéts secs fnééésres ef re Rares for.
VAE
POLYGONACÉES Piantes GARE, LES A BER VISPIRES ISA, Hehacbes SEE LÉSIA Le 2 LE CLS Ier deerres Penilles
|.
Présence Lore NL
GE
ARS DES,
résezs de Hapse si. Fleurs de perite AE, DISPO Lun,
ELA
À Gale
ee.
LES EE PISE LE a ace
2
[PORTULACÉES POURPIER D'ÉTÉ
/ Poriulaca cleruces L.
POLRPIER D'HIVER OÙ CLAYTONE DE CUBA
Cisriomis perfoliata L.
Fenilles scies, Gers.
SOLANACÉES AJBERGINE | Solarsm méongera L CERSSE DE TERRE | Physalis prufnosa L. COQUERET DU PÉROU | Physalis perurions 1. PIMENT| Capsicum anrsam L. PORE-MELON | Solorum mearicorum AS POIVRON / Capsicum anrauem L. POMME DE TERRE | Solenum tuberossm L. FOMATE / Lycopersécon escalentum L.
PlantesÉcoriédones. Fecilles déernes péohles Fleurs 2 s pétales soés. Fruéts charmes en forrse de baie ponrice d'os calice serGsat 25 séxcies. Grande fille de vénénerses oéllañone : Aron hissens | jusque | Hycscpoms rizer L.,darcrs Daturs
moreles / Sans 55. —
rame
VALÉRIANACÉES MÂCHE} Valeriarella locusta (L.) Laterr.
ns
Plantes herbacées. Racines souvent tres charmes en rhivoome ex 2 fonre cer.
!.
&
É
INOI-39NVW SIOd SIOd 10914VH 3A33
3N031Svd NOT3N NOBAIOd AIN3Wid 311398N09 ANI9H389nv 394N09 3#8WODNOI 31VWOL L3AYN NOHI ‘3433 ‘SIOd) S318ILS3WNO9 S4N3 734 #41N373-NOHI 1O92044a AINVHOILEY
3943dSV
7iS#3d INON33 S3109 Y 143739 338104 / 31138 /311378 ny3410d 37331350 NOSS3#49 FHONYÉ8-183719 NOGHYD NOHD GEYNIdZ NNTIDS3N / 3NUW1 ny3810d 3113700810 371N081D
31V1Vé
77
31079YH93 NON9IO
39N0G INSOZD #NOENYNIAOL 3HNOd 3
38331 3/%84-183739
v9OYaYINE 31% 3-NOHID L3AYN 3AVE31138 SigYa SIYNYd
3110872
s3HN937
4N3I431INI
sa09d52 s3p UOHIUOf u3 21q:ss0d SaSSn08 ap UOLDIUWOSUO) LiNnä3 NQ
S1LIN81
SNO1NOS N3 SN3734 / S32N39S24OTIANI
3OIL
S3T1N33
a1g1ssod
152 san s2p UOHDUUMOSUOI DT S3971n83
S3NIV8431N0OS S39NVSSIONDX3
ANIVYO NO 3SSNO9 -3Wn937 |
Lin -3NN9371
uNn3714 -3N1N9371
OIL -3NN937
37711N34 -3N1n9371
3971n9 3NN937
SINIDVYE
31#0931vV9
3NIDYVH -3HN9371
371n9439n1L -3WN931
(S)3118Vd
ULOTJDALISUOI INBUOT (S)33HHOSNOD
D 311R4J5U09 UO1JDIHISSVID -23w0su02 52 nb 2juvjd D] 2P 21404 D] 2p 117404
5371 #4320SSV
FINYNAGOIS V1 3Q 3HDOddV;1 NOI3S S3NN9371 S3G NOI1VIIAISSV2
S38Nn11N9
|
j xnamoid snjd 3j 21770 2LJOU 159 SU2S U0Q 2]
“SZANIINI 9D SUOUDII0SSD
sap sÂpd np 250404 uos AISSN21 AnOq ‘2nPIUVI0G u2 saipuofoiddv saauDSSIpuuo s2p Sud 2ussaogu au 12 SOUUINSI] S2P 2FUEUIOSUOI aaiod Dj ns 2puof 2s 2772 102 Sautmquawzjdiuo
XND2524 3P SUOLIDIIOSSD sap Loui$oux nod
LA Si
we
3JUDSSILIJUI 153 ITUDUÂpOIQ
D] 2p 2y204ddD7
13 HAIHISNIQ
vrr
CHAPITRE
TABLEAUX DES BONN ES DES MAUVAISES ASSOCIATIONS Ces tableaux Font à ndre avec du recul. L'é actuel des connaissapre nce s ne per
met senter des données tot alement fiables :
pour
Per
. i-
Les associations de cul tures ne sont pa science EXaCte car de nombreux Hétemb tres entrent en jeu. Une association qui se révè le positive dans un Jardin peu t échouer dans un avt Le sol, le climat, les nut riments disponible ae exercent une
CUS
Ces tableaux peuvent cepend ant se révéler utiles Nous vous suggérons de tenir un registre de mi expérien ces et de les confronter aux données posées dans ces pages.
?
; ASSOCIATIONS
LE
les haricots
et les pois)
DE
ou bien entre
les
choux. La littérature fait ressortir des particula
aux ne sont qu’une
influence.
43
pro-
Les deux tableaux qui suivent présen tent respectvement les bonnes et les mauvai ses associations de cultures au potager. Pour un légume donné connaître les associations à favo riser et celles à éviter se fait en parcourant la lign e de ce légume et en croisant les informations don nées par les cases
colorées. Le gradient de couleur util isé permet de juger de la fiabilité de l'information. Des choix ont dû être faits pour faciliter la lecture de ces tableaux. Des fusions ont été effectuées entre les variétés à rames et les variétés naines
rités
propres
aux
variétés
à rames
ou aux variétés
naines, ou bien au sein des différents choux, mais
intégrer ces particularités aurait considérablement alourdi la lecture des tableaux
Le monde des associations de cultures est com plexe et montre parfois des résultats étonnants La littérature décrit : DES
ASSOCIATIONS
+/+ :
L'association de la carotte et de l'oignon est fa vorable aux deux cultures. L'oignon repousse la mouche et le puceron de la carotte tandis que la carotte repousse le thrips de l’oignon. Cette asso ciation est validée scientifiquement. MAIS AUSSI DES RELATIONS COMPLEXES, ASSOCIATIONS
PARFOIS +/- :
L’aneth repousse la mouche de la carotte mais possède de puissantes propriétés allélopathiques qui inhibent la germination des graines de carotte”. L'association des Alliacées avec les choux dimi-
nue la pression exercée par la teigne des crucifères mais augmente les pontes de piérides. La sensibilité des Alliacées au mildiou est par ailleurs majorée. L'association des oignons et des pommes de terre entraîne une diminution des attaques de pucerons sur les pommes
de terre mais augmente
attaques de thrips sur les oignons.
les
< Il n'est pas facile de déterminer si une association est bénéfique ou negative car les études
manquent et les résultats peuvent varier sensiblement d’un jardin à l’autre, Mais on peut toujours Se fier
aux traditions éprouvées, celles que les jardiniers se transmettent d'une
generation à l'autre, C'est le cas pour l'association du
chou
et de la laitue
ASSOCIATIONS" “BONNES DES TABLEAU
LES CULTURES DENSIFIER ET ASSOCIER VI PARTIE 446
BRAVO: NOHLPNVOINI T BO 34 rev M
SNNSAON
NOIIVWIONNTT
+. +
RO DOS
»*
|
SYRIV4 NOTLVNVOSINIT
RQ sarvevis
JR
AYVNVS
SNBN
X
x
VTT
RO
SRINVYE
Joan
NX
ISONVINOT
NSYIS
NOMA TO
INNDS
31130812
BAVWOI
4113008
L3
30
SI0S
AN3NES
3VN31
AVSSOR
Si0e
SIVNve
L3AVN
NON9O
NO TN
3HDVW
SIVWN
109184
an 1v7
NAON34
3A33
310 1VH93
QUVNId3
A11I39NN09
NOSS AND
Ÿ
à
An
Q a =
FASIU4
33HODIHI
IYBNWOINOD
S398n09
XNOHD
JOVANYS
AOUVIS /
111082
1N3 739
31138
xà
38Nv
1AVUI11364
div
\ \w 9
ANTON
ui
FANODMI
TABLEAU
DES “MAUVAISES
,
DE CULTURES LES ASSOCIATIONS
44
CHAPITRE
IHINCIPES ET HEPEMHES
PRIN
ASSOCIATIONS"
|
|
|
|
|
|
K
ml
|
ul.
|
, ï
n
k
}
|»
|
|
|
|
|
|
| # +
|
k
À
“
Î?
%5 ;
|
à
+
“
1 &
!
#
|
Î $k
qe”
i 5
$ a | eux
x
romeo fsmae
Ë
-
{
:
4
|
= «
|
|
x
»
«
|
x
1
|
er
nel
"
|
“
on (
Dé à |
nel
Bi
em
Da
|
LT
|
è
y
j
i
5 ]
LL
à
:$ ë
ba
SYUUVEUVAUUMSLGIUEUNME ii + 4 4 © © © E wù Q à 6 W 0 À 0 ÿ E ù ©
S
FRISÉE
® > «4
HICORÉE
BÉRSULS Wu Ü
wi
/ SCAROLE
e
=
) 0,
”
ä ü y
œ
© 9 I Ù
0
j
UN]
J
Os
WW
OR AY1 0 0 SUUSEE œ 5 à W x ÿ 0 5 & à ü à & 8
© Ô
ü
WW
x
wi
À
à
14,
448
PARTIE
Vi
DENSIFIER ET ASSOCIER
LES CULTURES
LA LUMIÈRE, PREMIER FACTEUR
LIMITANT
LES CULTURES ÉTAGÉES
Dans la nature, les végétaux poussent généralement par strates, de manière à capter au mieux
Aucun rayon de soleil ne devrait tomber au soi sans avoir été
capté par une feuille.
l'énergie du soleil. Les associations de cultures nous permettent de reproduire au jardin l’étagement des végétaux qui caractérise les milieux naturels.
La quantité de lumière que reçoit un végétal est un facteur déterminant pour sa croissance - une pénurie de lumière constitue donc une entrave aux cultures. Partant de ce fait, nombre de jardiniers
sont réticents à l’idée d’étager leurs cultures, car
la “pensée dominante” en matière d’agronomie
nous a persuadés du fait que nos légumes ont pour
la plupart besoin du “plein soleil”. Cette affirma-
tion mérite d’être nuancée, malgré le manque de références scientifiques sur cette question. Les premiers programmes mesurant l'impact de l’étagement sur des cultures maraîchères en France
(dans le cadre de l’agroforesterie) sont en cours de
réalisation. Il nous faut donc procéder de manière intuitive et expérimentale®.
Y L’étagement des cultures doit être géré avec discernement, afin de ne pas pénaliser la culture la plus basse. Maïs la densité que l’on peut atteindre tout en restant productif est généralement plus forte que ce que l’on pourrait croire, comme l’'attestent ces plants d’aubergines chargés de nombreux fruits.
Le retour d’expérience que nous pouvons faire donne à penser qu’à la belle saison, les légumes n’ont pas besoin d’être directement exposés aux rayons lumineux durant toute la journée. Lorsqu’au milieu du jour la chaleur est forte, ils peuvent fermer leurs stomates pour conserver
leur précieuse eau, interrompant de ce fait les
échanges gazeux avec l'atmosphère, et donc la photosynthèse. Leur croissance s’arrête durant
quelques heures. I1 semble qu'un ensoleillement
de huit à neuf heures par jour soit suffisant pour permettre une pleine croissance de nos légumes’. Or, en été, sous nos latitudes, le jour dure environ seize heures.
La lumière, même en l'absence d'ensoleillemenr di des Végétaux rect, permet également la croissance
un É es, * comme les salades, préfèrent Certains légum & itement
parfa ombrage partiel et s’accommoderont autres. de croître à l'ombre des
est égale à celle Sous les tropiques, la durée du jour ur de la nuit, mais la forte luminosité et la chale
canofavorisent l’éragement des cultures. Une peur taille pée d’arbres ou de végétaux de grande tempérer constituer une ombrière bienvenue pour l’ardeur du soleil.
p. 414 à propos de la La courbe de Gauss décrite ent pour l'étage densification s’applique égalem étaux en strates vég : associer les ment des cultures tivité jusqu'à meeEe. permet de gagner en produc à déterminer tain point mais, au-delà d’un seuil
que localité jes pour chaque association et cha
nsformer bénéfices s’annulent et peuvent se tra . vité ucti prod en perte de
LA CROISSANCE COMPENSATRICE Dans certaines associations, nOuS avons pu constater qu’une culture peut être pénalisée par un manque de lumière lorsqu’elle croît sous une autre. Mais quand cette dernière est récoltée et que la culture la plus basse reçoit toute Îa lumière, sa croissance devient alors rapide. Ce phénomène,
la croissance compensatrice, est connu des agronomes : lorsqu’un facteur entravant le bon déve-
loppement d’une culture disparaît, elle pousse
plus rapidement et tend à rejoindre sa courbe de
croissance normale. Nous le constatons notamment dans le cadre de l’association de carottes et de radis : les carottes se développent vite après la récolte des radis.
LE PRINTEMPS ET L'ÉTÉ, LES
MEILLEURES
POUR
SAISONS
LES ASSOCIATIONS
Puisque la quantité de lumière disponible est un facteur déterminant pour la réussite des associations, c’est tout naturellement en été qu’elles peuvent pleinement s'exprimer. Les associations
de cultures sont surtout pratiquées à la belle sai-
son. En hiver, les possibilités sont beaucoup plus limitées. Sous des latitudes plus clémentes, les
associations peuvent être pratiquées toute l’année. IMPLANTER DES DE CULTURES LA
SOLUTION
LA
ASSOCIATIONS PLUS
À L'ÉCHELLE DU JARDIN
FACILE,
Pour les jardiniers-maraîchers professionnels, tout ce qui complexifie les processus peut entraîner une perte de temps et altérer la viabilité économique
de la ferme. Vu le faible prix des légumes bio,
il suffit de pas grand-chose pour qu’une culture
CHAPITRE
43
LES ASSOCIATIONS
DE
CUI
TURES
PRINCIPES
ET
REPÊÈRES
443
devienne déficitaire. Augmenter le temps de ré-
colte de 10 % peut parfois faire la différence entre une culture qui rapporte et une culture déficit aire. Lorsque l’on doit réaliser 100 paniers amaP dans la journée, seul parfois (cela nous est arrivé etjene
vous le souhaite pas !), il n’est pas envisageable de
faire 3 fois le tour du jardin pour récolter ici et là quelques bottes de radis. Ceci implique de cultiver des quantités relativement importantes de chaqu e légume et de regrouper les cultures.
Notre expérience nous a largement montré que
Jes associations de cultures valent vraiment la peine d’être pratiquées, y compris dans un
cadre professionnel, à condition d'intégrer les contraintes économiques et de simplifier ce qui
peut l’être. C’est pourquoi, comme évoqué précédemment, nous déconseillons d’associer plus de 3 cultures.
Pour un professionnel, un moyen facile de pratiquer les associations est de cultiver un légume par butte, mais d’alterner les cultures de butte
en butte. Ainsi, à l’échelle du jardin la diversité est grande, pourtant la gestion reste simple. On profite de certains avantages des associations (la protection contre les bio-agresseurs...), mais pas de tous. Cette solution pourra convenir à certains,
en phase de démarrage notamment. Il y a cepen-
dant fort à parier qu’au bout d’un moment vous aurez envie d’aller plus loin. LA SOLUTION LA PLUS PERFORMANTE À L'ÉCHELLE D'UNE BUTTE Pour concevoir vos associations sur une butte, uti-
lisez les règles proposées dans ce chapitre, tout en faisant confiance à votre intuition. Ne soyez pas trop “bon élève”, cherchant à répondre à toutes les conditions pour chaque association, ceci risquerait de devenir paralysant. Essayez de faire le meilleur usage possible de chaque butte, tout en gardant un œil sur les buttes voisines pour éviter des problèmes de confinement ou d’ombrage.. Démarrez simplement, puis devenez plus audacieux à mesure que votre expérience s’enrichit,
à la manière d’un jongleur qui commence à jouer
avec deux balles, puis en ajoute une, et une autre
encore.
Évitez d’implanter une mosaïque de petites
cultures. Lorsqu'on met les graines en terre, elles sont si petites que l’on a tendance à les serrer excessivement et à trop les mélanger.
Une fois que les végétaux se développent, cela
devient un joyeux fouillis et les récoltes sont généralement décevantes. Il faut visualiser la taille des végétaux adultes dès le stade de l’im-
plantation. Soyez créatif, mais un peu rationnel aussi, tout de même !
ASSOCIER
SEMIS
DIRECT
ET REPIQUAGE
Au chapitre 34 (p.353), nous avons évoqué le fait que, chaque fois que possible, nous préférons les repiquages aux semis directs. Le repiquage favorise en effet considérablement les associations de cultures et la contre-plantation (voir
le paragraphe suivant). 11 permet de réaliser de
nombreuses associations qui ne seraient pas possibles si tous les légumes étaient semés au même moment. Par exemple, semer simultanément des carottes, des radis et des salades se traduirait par une concurrence importante, puisque leurs feuillages font sensiblement la même hauteur. Mais si les salades sont repiquées plutôt que semées, elles bénéficient de six semaines
d'avance en moyenne sur les autres légumes et libéreront la place six semaines plus tôt. Cette manière de décaler les cycles permet de limiter la concurrence.
LA CONTRE-PLANTATION
Nos grands maîtres ès associations, les jardiniers-
maraîchers parisiens du xix‘ siècle, pratiquaient couramment la contre-plantation (qu’ils baptisaient également “entre-plantation”).
Bien évidemment, la contre-plantation peut être pratiquée uniquement si les conditions favorables à la croissance d’une nouvelle culture sont réunies. Si l'ombrage est trop dense, ou l’espace insuffisant, mieux vaut s’abstenir. La contre-plantation n’est quasiment plus évo-
quée ni décrite dans la littérature contemporaine
et l’on pourrait chercher longtemps un maraîcher qui la pratique de nos jours. Pourtant, elle s’inscrit parfaitement dans la logique d’intensification qui est la nôtre. Elle induit bien sûr un niveau de complexité supplémentaire, mais elle reste simple à mettre en œuvre. La contre-plantation permet d’augmenter sensiblement la performance économique du micro-maraîchage.
A Une quinzaine de pieds de vigne ont été plantés dans la serre. Ils offrent jusqu’à 300 kilos de raisin. Il est
préférable de les tailler assez
sévèrement de manière à ce que l’ombrage qu’ils procurent reste léger. Sur cette photo, les vignes se sont trop étendues :
la récolte de raisin sera
abondante, mais les cultures
d’été risquent de manquer de
lumière. À qui donner la priorité, au raisin ou aux tomates ? Les associations demandent souvent de tels arbitrages.
au
Hat
Lt HENRI
LE
TE Et
BUT TTREX
Hi HHHH A AUART HHUR LA FENPARMAURE ÉtAHHMIAUE
dde
BE HR LEURS HER LORAE RERARAERARAE BE ARE Lac rate tt beat ce EEE Heu ect RE BLUE BHEHER H ME LATE HAUT LEUR EE MB
pa de tra ttae cr etle Htre truti
Lg
EE
TOO CORNE
des
Huit
he HE nee FER HR dde LUBEEHAEEE HA dhvatte ttes Hits
FEHREE Petit
daigné Dre lus gere ete bte VEUX
HR
Pepaee ee
HE HREUt
MN E ue de BUR He dette deuenr Le ghalutes Au hetéf bee Pet HER
des HE
LRUtHHA
Ruth
liée à Podeue musee die
Aides
Nues fe datthaue LEtt
dépuue à he anthee de de HUE
ut puueut de de truite (ft ALOMENNTTEENTENTEETE NITTET ENT
La
$
;F
LÉ:
HABITATIONS
HAMTICULIÈHES
HiBH
CHEGHE des Tarte HUUTA des uthtes Frtilete dat une tube d'asatedattens POite te pas alétirdtt ve
cat Eudagae dede date EEE ed Cut LRU ani A GHAEUEEG DEEERE ei HE
AE CAEEE CA KE HA
de tn pt AtEC RATE HUE ARTE GUETE LUE dec dottauc occident dei tte
AHEMATIQUES
ANT EEOETIT TNT
ARE
AE AURA
tre de Gt
MEME
sue
TELE TON EU NT COR
El EUR AU CEACATEAEMATER TE HUE HEAR
LOL EON TE
des Hi
céllen
LEE HUE LRTR TRUE HALEEUE HI HET À ie Latude Mit had percer ét et
LUE
Hub
Î utadié
FORMES
ARHBHEHBESTERIE
EE A Lu EUEtE
HE fee HHABEUES
dut Hotte puit de tete tétaaantets
AL
HEMEU HU dut
gelée
eu eultutes dites vtt delà téaltax
HR
At ap that
Laure
HUbLEAURS
dat TE |
baie
ATHLE
[URAEPHIER
dl
HUE
| ll EH
BATEAU RUE A RAR dec puuttloue dou Chpntutte MELUN REE LAAERUE HE Ne HEARTlee ETAT
At
ie pot Hub
ic tapaneane ot RU tEeR Hit asie
deu eulttueta BACH,
CARE Le pate tte
a HA ARE CR HE AEtR
LCR CETTE EE TC TETE CERN TRUE
Claus LE tUE QUE para rue Vettel
créent tt ect de HettatttEe Lu
Laleue pete tie HHEEe mette A ete dattes PREMIERE di
EU
TRHREREA TEE
TUNER
ER TIVAT T8
HAVARNTA EE
Ant Hude dedtee tre gate partie de Late ae edttes bleue de l'été :
LEE
CENTER
ARRET
BE REEER
CRU
Nate eat GUTEUEGAC HE RLEUEIE RUBTE RELE EAN TRTEET TETERETEL TOOL ATEN EL ETER TANT OTEOITANTT Laue patte de dec autte proue dati tte true ent dr aratattques atndettee que eut elles abat, Beaute de lent CARE HR tata et
dat Eee du Rat Va utattté du la de te ue EEE Bat ten à lactée uleue ajout Lee EE teen
lee attaque &t He d'atitreu
Lepage Oéel 4 péce d'attentei battues déchet culture deu pau veutatlén, at patte it HIER
BEN die
TMONA TOR
PULTURER
La patte te
DAVAN TA UE
VE NNAL EE
tiens dt
Lei tata dé et
date KE d'aetedaR dott App
Eur
aletene deu phatétieu de eu Lette euttruleu
ane tente
de ttére te notur taplantel
le ctapaten dates Hrattetette dt detger Hiatatitier
LEk HLANTES CHANT
À HARFUM, Et
MÉBICINALES
Let ARE UE tépetdte dit totale Htltse bar Leu pauteaatonunele au des Vépétatx Htipottatite
da le vadee dés daauetittette cat elles Btotlsent latte du prdtu ét ue tiellleuire pollihiéatton Neue Tete canaacren le étiapitte aope 6ai
LER
FLEURS
Ltlellee aatéttettueathles at staplément décc.
Latteeu, lea plantes Hétitles étatègrent plethetment
die uaateliHens de culttites
Leu plantes à etre décaratites coutttent à fut.
LATE CU He
Eat pour les vlstteuire que pou les
pébattte QUE attente tale elles peritettent égaletient d'attiéer les pullliisateure ét les aux. Haltea titles, Note et plantes chaque atinèe da cattagec date la detre totatattient, car la présetiue de Fetite tallie diréetettient au la satité du jardin et at ai pradtiettité Len eut catteatihles haut lobet du chiapittee sk [t
as
LER MINL-LÉGUMES Nauka
Beuqué ba euttite dés tint légtines, qui
pete de huueter l'éetclté éconetiqu de tes
date, Ce ae, QHABEEE LG Left pat Li MEBEEUEE AtateUE GU préfeatonnielle, mérite que
Het lu cutanettene le éliatittée gas pi ot.
LES SÉQUENCES CULTURALES AU AE LAE AU Lette de de chapitre, vous ave pU
lutte attendent Htettet al rot au attete que 1e pet détrutae dei atturen
LEHAEALEE ue Les agacetatton dé cultures ttreit
dant pe datatte deu atttten de fa autuan Halte CéBdE Le eat te ace AUS EE HU AE UE juutn ee BEA ete A pee He EEE Mt quel eebte coeur de dette auptier du [at
Apte
suttoudten, tete tte d'actahre Tutalt été tre
de drame eut petite pouduettens ace quelle te
dent que depui détait futé L'étiee tx HR TAETEUE, HU RER QU GOUEMIEUEE EEE
due tte
EAU
tarateliérs tu tetrutu dé jeu ts
Male peut être tessetiten tue tie léère
à voie 4 batir à
AA de elle la percupition des nescctations dé
LUE TER HEURE atout le cuttéept de aéquénte culte, Cuttiie Bvuqué aù début de eu cha: AE
te égales tite eat lu perte dut
quelle dés cultures dauuctéus HOUSRENE AE NÉ
CHAPITRE 43
LES ASSOCIATIONS DE CULTURES
TOMATE T CHOU CHINOIS | LA ITUE | BASILIC | ÉPINARD 8
9
ïo
1
1
0 gas
16 17
6
19 0
2
AS
son
PRINCIPES ET REPÈRES
dun
fn
BASILIC ÉPINARD
même planche, entre deux opérations de travail du sol. Par exemple, nous imp lantons en avril des romates
associées à des choux chin ois et des sa-
jades. Ces
derniers sont ensuite remplacés par du pasilic, puis par des épinards en septembre. Fin ocrobre, les tomates sont supprimée s. La récolte des
épinards se poursuivra jusqu’en févr ier de l’année
suivante. La planche est alors remise à nu et préparée pour l'implan
tation des cultures esti vales de
ja saison suivante. Cette séq uence culturale aura donc duré onze mois, d’avril à févr ier, et comporté slégumes différents.
Voir ci-dessus la modélisation, sous forme de tableau, de cette séquence culturale Particulièrement longue. Le concept de séquence culturale permet de mieux
appréhender la réalité des associations de cultures etdela contre-plantation. Nous sommes là au cœur de ce qui fait la spécificité du micromaraîchage,
LAND EQUIVALENT RATIO
Les agronomes ont créé un indicateur pour décrire l'efficacité des cultures associées : le Land Equivalent Ratio (LER) ou coefficient d’équivalence en surface. Le LER permet de “comparer la performance de l'association à celle des mêmes espèces cultivées séparément (avec les mêmes techniques) #. I! correspond à la surface relative nécessaire en cultures pures (ou monocultures) pour atteindre le même niveau de production que l’association. Le LER se calcule selon l’équation en bas de page (où R = rendement).
Si la valeur du LER est supérieure à 1, l’association est plus performante que les cultures pures. Un Ler de 1,15 indique qu’une surface plantée en cultures pures requiert 15 % de terre en plus pour produire la même quantité que la même surface
implantée en association. Un LER de 2 indique que
l'association produit 2 fois plus que les monocul-
tures (à surface égale). À l'inverse, un LER de 0,80
Montre que le rendement de l'association est seu-
SURFACE
DÉVELOPPÉE
ET COEFFICIENT D'UTILISATION DE LA SURFACE Si le LER s'intéresse aux associations de cultures, le concept de surface développée décrit les successions sur une année. “La surface développée correspond à la surface totale réellement couverte
par des légumes au cours de la campagnes.” Une
parcelle de 1 000 mètres carrés (surface dispo-
nible) portant deux cultures consécutives correspond à 2 000 mètres carrés de surface développée. Plus précisément, dans le cadre du recensement agricole réalisé par l’Agreste, les surfaces légumières
sont exprimées en surface développée : les surfaces “sont comptées autant de fois qu’elles ont donné de productions, à partir de nouveaux plants” au cours d’une campagne. “Les contre-plantations insérées entre deux plants en production, destinées à produire quand les premiers plants seront en phase
descendante, ne sont pas comptabilisées:7.”
Le coefficient d’utilisation de la surface est le ratio entre la surface développée et la surface disponible. Il exprime un niveau d’intensification. “Plus ce coefficient est élevé, plus les surfaces disponibles sont mises à contribution"#.” Cet indicateur est encore peu utilisé pour évaluer les performances technico-économiques des systèmes maraîchers. En France, le coefficient d’utilisation de la surface en maraîchage est faible, de l’ordre de 1,2 (entre 2 et 3 sous abri) selon certaines études”.
La méthode du Bec Hellouin tend à enchaîner les cycles tout au long de l’année. Chaque fois qu’une planche se libère, elle est généralement remise en culture dans les jours suivants. L'effet cumulé de la densification, des associations (LER) et des successions multiples (surface développée) explique comment nous parvenons, sur 1 dixième d’hectare cultivé, à produire en valeur au moins autant que 1 hectare cultivé selon des procédés classiques.
lement de 80 % du rendement des monocultures
Le chapitre suivant donne de nombreux exemples d'associations de cultures.
LER - À culture 1 associée 4 R culture 2 associée
, R culture n associée
(à surface égale)".
“ Reulturezpure
R culture 2 pure
R culture n pure
#
Faux semis
E … x Repiquage
Plantation
»
Désherbage
él
Fertilisation
e
Paillage
1
Récolte
enr
451
4 4
ASSOCIATIONS DE CULTURES 35 EXEMPLES
:
Les individus qui sont bien nourris, bien logés, bien vêtus, qui ont, en un mot, leurs aïses, vivent
plus longtemps et supportent mieux les rigueurs accidentelles de l'existence que les pauvres diables,
harcelés par la misère et en lutte permanente avec des privations de toutes sortes. La chose est prouvée et n’a pas besoin de l'être deux fois. Eh bien, il en est de même chez les végétaux. Pierre Joïgneaux, 1864 Nous allons décrire dans ce chapitre des associations de cultures pratiquées au Bec Hellouin. Dans le titre présentant les légumes qui entrent
ou encore le volume et la densité du système fo-
tromatiques qui poussaient
en dessous les mois
Précédents ont été récoltées.
préférable de privilégier des variétés à cycles re-
pides, à feuillage court ou encore à port dresse. Ces
informations peuvent se trouver dans les catalogues des semenciers et s'acquièrent avec l'expérience.
de désherbage et de fertilisation.
en œuvre des associations présentées ci-après,
expérience en Normandie et sont à adapter à votre
1e culture associée et les
liaire varient fortement d'une variété à l’autre En fonction des associations envisagées, il est souvent
EXEMPLES CULTURES
Il s’agit de simples indications, qui reflètent notre
L'espace quelles occupent %e laisse plus la placeà
pour un mème légume, la durée des cycles, le port
Les tableaux des séquences culturales proposent
également quelques indications sur les opérations
mai également d’égayer rctre lieu de travail. Les aubergines en arrière-plan Snt en pleine production.
connaître les légumes : la durée de leur cycle, leurs exigences (soleil, température, eau, nutriments,
Chaque association est présentée avec des conseils
tation à privilégier ; — Et des repères sur les distances entre les plants.
d'attirer les pollinisateurs,
résultat économique intéressant, mieux vaut bien
espace..). Cette connaissance fine doit aussi s'intéresser aux variétés. En effet, il n’est pas rare que,
- Quel est, pour chaque légume, le mode d'implan-
&e la serre est soulignée par des fleurs qui ont pour effet
Pour qu’une association fonctionne et donne un
dans chaque association, la culture principale est nommée en premier ; il s’agit généralement d'une culture à cycle long. de culture, qui précisent : — Si l'association est plutôt adaptée à des cultures sous abri ou en plein air. Le cas échéant, nous signalons quel type de butte convient le mieux ;
Las UN 8 206101 4 NO 540818408358) 59] 1NO) JEU 9p £j 3n2d
1839051999
NS
juajer SO ‘1BUe1 56, SJ3U8 50139 Uj3U83 GZ ‘Bue: 0j 5019013085 8 4 SG #P : S30A6U 50[ 91309 S2UUsj ‘SUR 56 81j06 591341ujju0S St #1 108 59191362 6 ‘ ##ÿ#0d01d Uojjuj3055e,
pue)
1ouNn81)
5919LU85
SAN NII
6 #p ‘01,83 UG 93jeynos
30
SNOIILYIDOSSY
no 35841p sos : L3AVYN “obBenbides : 3113-15
G5 : 5341132
oBenbidei
Uo4 enb 6Besn,i Uoj»s : 56319{Q 50/ S4JU0 #53,
(swssn0d
op 2102 9j 1080 "(SINPE SOJUVIS) 5913eLUjU05 Ot q
GG
.
bt
é 2P190SSD 979 D AN9] SI24PU 2P 94NIIN9
D] Anod sag4d quos sazjnpD 5211914 ST
ounnb
: £ 24D3F
32 saspados sanaisnjd © 52110924 WP 917 1U0 sananb sup qurdoa sa] ua 1p49SU04 MO ‘2410994
1
U
UOH
.
‘6 QUIDUIS
UA
: T 2434
S2110q U2 SNPU94 19 S2110994
sounol S21
1
14
br
No
S2P
Se4dD quassnodau S27121q
Sr
s19aDu .
24€ woid un
DE
+ LIAVN
25S D JUIIUIWWOD sou
saurpwuas x1S : T 2414
p
0]
Sud
seau
1U0 s21191q S2'I
S2321q Sa] 2112nb07 204 211190$f p'T ‘adno2 2puosas aun.p
‘S29120$$0 juOS Ana] nb soanyns sa] Anod qjuvu25 juataop 28pqqnaf Ana] onbsio] 241j0qD4 527 2p jeuw42d 2IUDSS1049 AN9] 9P SIPDIS SJU949ffip p s29dn02 2479 quaan2d 32/Q0,1 110
.
2dn02 S21
f
4
S2] onb SIPUD] AIWAO 521 UOLJPIUPId D1 nq
saqinq
2419 quoanad
RS
34 1IdY HD
| 311318
©
456
PARTIE Vi DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES 3, BLETTE bematnes
4
9
3
| CHOU 4
5
€
7
CHINOIS 8
9 10
1
32 13
*
BLETTE CHOU
14
15 16
17
18
19 20
a
chou
: repiquage.
e que j'on Distance entre les blettes : selon l'usag (jeunes pousses) souhaite en faire, de 9 centimêtres à 40 centimètres (plantes adultes), Distance entre les choux chinols : selon le calibre
2
sLETTE WA CHINOIS
: repiquage. CHINOIS
que l’on souhaite obtenir, de 9 centimètres (jeunes
&}
pousses) à 30 centimètres (plantes adultes), proposée Dans le cadre de l'association
:
15 centimètres entre les plants.
Les jeunes choux chinois mesurent une douzaine de
centimètres de haut et sont prêts à être récoltés. Les blettes, dont la croissance est plus rapide, ont déjà fait
l’objet d'une première coupe au stade très jeunes feuilles.
Dans la logique de l'association précédente, blettes et choux chinois se complètent bien. Les choux chinois sont des légumes qui gagneraient à être mieux connus pour leurs qualités gustatives, leur esthétique et leur polyvalence. Nous en cultivons
de nombreuses variétés. Comme les blettes, les choux
chinois peuvent être récoltés au stade des très jeunes feuilles (délicieuses crues, et décoratives lorsqu'il s'agit de variétés colorées), jeunes, lorsqu'ils mesurent de 8 à 12 centimètres de haut (à consommer crus ou sautés
au wok, pour la cuisine asiatique), ou adultes,
La croissance ultra-rapide des choux chinois, lorsqu'on les récolte jeunes, en fait des hôtes parfaits dans le cadre des associations et de la contre-plantation. Nous les utilisons beaucoup. il existe des variétés adaptées à toutes les saisons. Nous les récoltons généralement de deux à quatre semaines après repiquage. Plus vous les récoltez jeunes, plus vous pouvez les repiquer serré (voir le chapitre 53, p. 601). J'ajouterai que, les choux chinois étant facilement attaqués par divers ravageurs ou tentés de monter en graine (ils sont très sensibles aux variations de température entre le jour et la nuit), le fait de les récolter au stade juvénile évite bien des
soucis.
Dans notre logique d'optimisation de l'espace, nous vous proposons d'implanter blettes et choux chinois en quinconce, à 15 centimètres de distance. Vous pourrez très rapidement (quelques jours après le repiquage) réaliser une première coupe de blettes, puis récolter les choux chinois lorsqu'ils mesureront de 8 à 12 centimètres (pour les restaurateurs) où 20 centimètres (pour des paniers de printemps). Les blettes disposeront alors de toute la place. Coupez-les à nouveau au
stade “jeunes feuilles", plusieurs fois si vous le souhai-
tez, avant de les éclaircir pour les laisser finir leur cycle
Vous pouvez également choisir de supprimer la culture
de blettes après 3 coupes pour implanter à sa place des légumes d'été. L'association blette et choux chinois peut occuper une planche sous serre en février-mars. puis libérer la place pour des tomates, par exemple.
Sur déja Les {rés
celle photo les blettes ef les choux n'ont pas été intercalés. Les blettes font l'objet de coupes régulières pour être commercialisées au stade mini-feuilles. choux Red kormatsuna peuvent commencer à être récoltés également. Leurs Jeunes feuilles seront décoratives et délicieuses dans un mesclun.
n
Vaux sers
E
Semis
hf
Plantaton Brpiquagel
p°
Désherbage
| _
Ex
Hisation on
Bù
»aillage
il est facile de gérer cette association : il suffit de réaliser les coupes lorsque les légumes commencent
a se Sentir à l’étroit ! Cette manière de cultiver permet
d'assurer plusieurs récoltes sur peu d'espace, en peu de temps,
Récolte
Pl GI
A
D
7
PF
rx #4,
456 À 36 OINGE
HE) HYUQ
LOGS
y CG
nKCa VE
ENÉ SD
2)95 é S19/9
“SUR
SLC4ED
-ZHUISS
/9 3 4h81 D
PQ DO!
SG QE
ES UR AUS
SHRUEAG
581 8
SNUG
SSYME/
99VES
5993
ANS
S9:30Q
BAT
SESMSS 9)
OI SP
%3
VEN
593704
SIPEÀ
ZSSSISN 47)
9
‘SIGISSOG
SUP
38
SGA
MANS) DD
|
ER DEUIPA IUOS
SOUS
sg UIo D LR EGUDAEUS SO À 5 49
SES JOMBEUNOS OÙ SO
UE)
ROSE
RO BOSS AT PEN
9
END
SELS
ARR
SIIVOVAES
GENRE
AUS
VSLU
29
GER ZOO
SET
Dil ME 1
PEN
PIS
HIGIARf RG
HIS]
40
SIROP
fly)
fn
SP
à Ov
A
SE)
488 À
PIE
EEUNG Ge
SP GINSEE
€
F4 à
ESÉQUET
SIGRMN ES PR EIGUO
ve PQ
QUES
RE
SEUNSS
SS SE
4h
SAP
SAVE,
VO NOS
GR D) PONT
AO
LIGELIGRS Al
GUEST RE SEE,
Wir GE)
PA PS
LE
re Er
6
nl
LE
96
tnt
CGI
8
SNI
SES
&S
EU
CN
7ZRYES
VO MRS
RAGGA
Di) SE ZRIDOS
JOUE
AUPIESS
LEE
KE
[V2
PVO
FA
9
AS YGR SG)
GT
DS
Ve HOQNES
GATE
SAGE OR 855
TU RATÉ
SA
ES) ER Ej-ZRGOUE
ERA
EST
LES
SEE)
reg tr
VS
SUR
CRD
RE
RES S
8
SAN de
ob
SE
ot
CIM
EE ne ONE
AG
Sons
de LL 2% CNE
AE vibre
Gps
PA
AE
Apte Ap
ORNE
5446) 59 DIS ISUNI
LiEtiliété
js
te
14
TL PT
bi
6
ENS
EILLLIE À
TR)
Li
ONLINE
TE
UNE
LIEGE | CAT TET LIL ELU 1.1] PVALPELIETL EL
TRES
581
Ye EE
IL LE
Lie
reve
HS
NP 2 DIT
dé
he
Li
hihe
800 6
HE
# RQ Se) SR SU OS Si 3,8 \E QT po Sy E Evé S'ÉPPNE EP) SEINE ED SR! € Rise 95 &\ JANEE Vr 29 DES #1 ZSSEd
GREAT
sup
7
AUDE ME SE Q) 29
PAS
VA
POSE
Spog
DE
DE
VAE
lt AS
Æ
DOG ASS
dl
2h
AA AUS
&,
LR f
08e À
Rhés
Gr À Le RE
à LE
LE y
ne
jee
Fo
‘#4
sde
Es
RES
SE,
PYVASELÿ,
D
7 7 00/4
AS
PIE
AE
PO
PE
184)
PGRREE
à
PASS
AR
PROS
AL F
F
F1
ASE
rs
ae
/
néant
PP
Fr
rust
»
A
À
ñ
ÿ
tte
PATRLIE PPILLET nf
+1
npy 2p saaunuas sanbjanb anb 2402U2 juainsawu au 1h S2}10409 y à
4210234 D] qunyjauiad 217107 un quauSa73n nb ‘(opidrs 2IUDSS1049 79 498] Svp nf
‘
OO
15 3] JUaUS137jn
JUOS SaHou Da sa] anb A1D]2 Sas s1pna ST
.
D ipune aun) Syppa Sa] 24ju2 21049 2p 22U249{ip D] LSHPNSIA 2p joutsod OOUd aan
°
SIPU] ‘2110934 p) pus
se
. Siavu | 311089 Ÿ
erser
—
uen
458
PARTIE VI DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES
5, CAROTTE
| LAITUE
Semaines | À
7
OÙ
| RADIS 9
10
nù
où
sur planches plates Association h réaliser CAROTTÉ : sornis direct nvec le S6rf0ir Mhubtiranigs
**+ 1
LAITUE : roplauage. oir rmultirangs RADIS : semis direct avec le serri imétres sur cent 2,5 : ttes caro les Distance entre
à
Es 8j 66P
$8p U
£
Zeit
D juotodso4d sjoujys xnoyo sas
ENb SUN,P
NES
ep
41U83N06
8438
S8AP181384
S6p
sduiez
ef 18 588$
STHI9S
09 6 6np & S8ASS$ S8f
S867610(U84
À
6161906656
1UOS jUesryje
59p
#hOU>
[jf
[68 hp Se1etuiiu8) Senbjent 8p 9piei SRGA
moi
e44e3
ef
Sep e6enbidei
BAPNE]
#
i5e
Seaseip|
1Û
IG T SANTE
ef
piEUE
f
&il
ets
eh
egfr
1816
ves ShoÛ 1 nef
S6
SUETBUER ÉDITER LILI LEE
4m ALT
e4apétti
oi0) Un
4e or tp atre
E
Le
no
US
seubGole
Ab See Site i64h81661 88 S840NE AIGU Je UBe 81nal EUUSUS SUGRTGIEA
1 pÜEIG
:U6) se 1h86 ‘eoUGorU NE Ve 'Sertef4 Sef tehhtdes hot 61h16, sietu ep SIOU ef fePÜeliy 181448) 11048 M6 1 /8tna6 sabp ‘ent ef 8p etiter Ne Bubs (ANS SBAGS
au
optio
a
usine) AU
#4)
ibti jet intstsest
Jet)
x131104
8
ane
EEE
A4 VdW474
CTTAATTECTERE
einen (sasenod selinef) testeluffttes 6 fs lesftg Les EHUWAINICI U6, ent Fes] uéée : COIN IE) Sef Be
4
muy
pe
ES
470
PARTIE
VI
DENSIFIER
ET ASSOCIER L
LES
>
GUI L
TURES< *ES
18. HARICOT À RAMES | HARICOT NAIN * semaines
: semis direct.
HARICOT
Distance sur
LÀ
entre les haricots à rames : 5 centimèt
le rang,
1 rang
au
centre
de
la planche,
Distance entre les haricots nains : 7 centimètres sur le rang ou en poquets tous les 20 centimèt
HAHICOT hRAMES
1 rang de chaque côté du rang central,
res
Te,
à 25 centimètres de celui-ci.
HARICOT HAIN
Cette association mise sur le fait que les haricots: fructifient une dizaine de jours avant les haricors”s rames, À espace égal, il est donc possible de réc A grande duantté des haricots plus tôt, et en plus Afin de faciliter les récoltes, choisissez des variété
couleurs bien différentes, des haricots nains po $ aux Nrpres par exemple.
LI Le
2
rang É Cen 1 tral
Vaux vernis
E
de h haricots cots de
bermnis
à
r rames "
este n cadi(à épa r deux Ce este
Replquayel Plantation
»
Désherbage
de
4 £ ; de rangs
Vertilisation
har 1COLS s j
B\
nains, » ce q ut i P pe rmet (4
Paillage
au
d , 0p t:j'im miser
l'usage
PEa de
l’espa
e et
| »4ti al
Î y les r'êcol es.
Récolte
“sf
ape CHAPITRE 44
19. POIS À RAMES | BETTERAVE où céLERI SALADE,
CHOU-RAVE, CHOU CHINOIS, FENOUI L.*
47;
ASSOCIATIONS DE CULTURES : 35 EXEMPLES POIS
iquage, : semis direct ou roep
ou roplquage. BETTERAVE : semis direct
: 5 centimètres sy
Distance entre les pois à rames
la planche. Je rang, 1 rang au centre do : 15 centimètres, on ves bottera les entre e Distanc du rang quinconce, sur 3 rangs de chaque côté central, pois
Les petits
supportent
bien
lé froid et DéUvent
être somés ou repiqués sous abri à partir dé janvier Dès
février,
nous
pouvons
COMMercialiser
les
64.
p 628), trémités des jeunes tiges (CraZÿ péas, voir puis les fleurs en mars, auprès des restaurateurs Il faudra attendre trois mois entre la semis at là récolte
des gousses, Notre variété fétiche est Téléphone, qu
donne de grosses gousses et des patits pois délicieu.
sernent sucrés,
La culture des pois à rames est intéressante car leur productivité et la facilité de récolte cormpensent l'ins.
tallation
des
supports,
Sous
serre, nous
tendons
du
filet à ramer entre de grands bambous plantés dans
Je sol et fixés en haut sur les supports de culture, une solution simple et économique. Nous avons vite renoncé à cultiver 2 rangées de pois
par planche car la récolte est plus compliquée et il st impossible de désherber
l'espace entre les filats (il en
va de même pour les haricots à rares), Nous implantons donc un seul rang au centre de la planche at yalo-
risons les espaces latéraux par des cultures associées Vu la longueur du cycle des pois à rames, une où plusieurs cultures peuvent se succéder à leurs côtés, Dans cette association,
nous avons
choisi des
betteraves,
mais elles pourraient être remplacées par des céleris, des laitues, des choux-raves, des choux chinois, du fenouil, des radis. Les betteraves peuvent être implantées relativement serré si l'on veut les proposer à là vente tôt en saison,
en bottes.
En fin de culture, les feuillages laissés en place feront un bon paillage tandis que, dans le sol, les racines fa-
voriseront la vie bactérienne.
Denombreuses cultures peuvent être associées à un rang central de pois à rames. On observe ici des betteraves,
.
des laîtues et un rang de radis qui occupe la bordure de la planche. Il est intéressant de semer à intervalles réguliers des radis sur ces bordures, ilsassurent des récoltes constantes et occupent un espace généralement mal valorisé. Lorsque les cultures principales
se développent, ils leur cèdent la place.
0
ALT
Ni
b
72
PAR
E
VI
DENSIFIER
ET
20. POIS À: RAMES OI
**
| NARD EPI
ASSOCIER
LES
CULTURES
| LAITUE
| NAVET
:
semis direct ou repiquage
rem POS LAITUE :
ou RADIS
NAVET
ë
repiquag
e.
: semis direct.
ÉPINARD
: repiquage.
ètres LL Distance entre les pois à rames : 5 centim e. le rang, 1 rang au centre de la planch Distance entre les laitues : 25 centimètres, en quinconce, sur 2 rangs de chaque côté du rang central.
;
Distance entre les navets : 5 centimètres, sur] rang sur le bord extérieur de chaque côté de la Planche.
É
Distance entre les épinards : 12 centimètres, en quinconce sur 3 rangs de chaque côté du rang central. En partant de l'association précédente, voici une Va riante qui intègre une culture Contre-plantée Semez ou, mieux, repiquez les petits pois sur le ran central. Repiquez les laitues Sur 2 rangs latéraux de
pois à rames. nement qui
chaque côté du rang central. Vous pouvez Ensuite mettre à profit les bords extérieurs de la planche (il serait dommage de perdre cet espace), en y semant 1 rang de navets de chaque côté. Optez pour une va. riété précoce à feuillage réduit. Vous pouvez remplacer les navets par des radis, des betteraves ou une rangée
ces ! Dans Les petits jardins, ière peuvent être installés.
de mâche
égaLorsque vous récoltez les laitues, vous pouvez lement commencer à récolter les navets de la taille d'une balle de golf pour les Vendre en bottes. Si Vous
‘
désirez pousser le raffinement plus loin, composez des
bottes avec des variétés de différentes couleurs. Vous pouvez procéder de même pour les radis et les betteraves. Vous allez faire fondre les chefs et réveillerez la créativité culinaire de vos amapiens ! En proposant des produits que personne ne met sur le marché, vous fidéliserez votre clientèle. Mais
des
revenons
à
notre
laitues et des
place durant
deux
association.
navets,
mois
Lors
de
la récolte
les pois seront encore en
et vous
pouvez
contre-planter
des épinards, ou une autre génération de laitues, où de la mâche, du fenouil, des choux chinois... de chaque côté du rang central
"
Faux semis ‘#
Semis
De
“piques
Plantation
D
Déherbage
WAR
3
Fertilisation
WBN
Paillage
Re
Récolte
+ ait
SE
)7 li
St9 CIC
ant} LUs
ipés et SCTVe?
m D n E O < à l ae
ÿ
CAES
sur
FUJEUFS S GUX
&
POI IS
»Ÿ Ci
A1 di
x
mr
naar
cé
neisui À ANOQ sue sap enbD
-SPID. 19
280
Sir
2P
nec
UN
EI 48LHIXSIAUOTD
SD
‘IUAE
UD
SOUWOG
MTS
5971
US
IQI
SNSSSP-NE
‘'UOSIESS
ANS artet
SLI
SSUEBI
L'
SOA
SR
SOI
ANS ZSLUSS UOI IS ZSNSSP SNOA
SSSIHOIEL
JUMIMESRS
SEL
EL:
SONHNE
SNOJ
SM
SS
SS
JUOISS
HO
aus
ENDSIOT
Sue:
AUREZ SD
Sa
sed
US ‘SNHE!
BOAT
IMSUUIT
BUS
D
SOU
SIUEUISNE
AUUWOG
IUQUNE
SP
SM
SENS
Of
UOJETUEG
SES DSAE
IUBAE
S SSUUUOG
Or
SSLISUILIUSD
HOAE.P
CSD
"ont
DID
NAME
PC
HEART
Sie
Fée
BILLET
BULLE AIRMTAMT
RAGE
Semi
mem:
SN
“SRECr RME: |: UPS D anceg> SAALSRAMANC SARA BALL DOME TEMT D Dis
mfbareeetans
mesmameisssent
AS SRAARILANTILT
MT
“SELS
EN
8
39 SIDA
HNOQUEOS.S ANQOG 23210 Et SIMOT SUNSUS JUOL pue} ui JUONMTIOS EUSI SP SSURUQG SUSI SP SUISSE SSUZ € seed SLIS ‘SSSHOISE S8) SSIRtWSIid Selins}
uoiSs “Sie
anbidsi
ins
mb
ME
ct
Sue:
ZSLONOQS!
sar
2:
NE sep
anb
SSiDUST
1nOI 8P AUS) SD SEURUOG SSD SINBJEINEISSI XNE XI uoQ € SSNPUSA 8 ‘SUOQUOQ SSD AUUUUOI SSIUEDUOL 38
‘EU SSR SP SP SSUUOG US) IND ANS AUOLSY E\ SSIRPURMS SSL INOQ EUTDIELL SNA NSQ UN ZSHOPSI DIE SISUUQIS SS SU UQ aD SEC ZBRABU SNOA !S SEC SUIUGS .SSHEUSAIS,, SSSSNQEQ JUQOS SIQET 3 isa _s8,010 S8) 18
SIUSD
SIG
| SUDUeIA
SSI
21192
Buei
SOUL
senyetr sep ‘(OS SL IUSSHUSJ SI 9 SLUISX SP SAUULUOG SA red sasneusct JUSUUSHNU JUOS BU SH) SaUCpPUCQGE us so SNOA UONBIDOSSE SUSD suod SSP : NMUSIQO.P 189 iDE1
>
_ei90sSe
Yi
GE
FL AM12
TLAND
Por EE
7) Ti
2TR
—
SLR
5
Tr
EXT
7)
7
_
ANT
=>
ALQÉ5 PE) D PENIL AMIE PUIS © SOS ELLE ALIDI PE SIUROË F7 PIPOCPHé
“PLIS
&
EC
TRES FESSES T
ras
LZLIDS
>237
SFIOS
SUIUOË S2P “2LL2S SROS > en 232 XL SP sn ÉTEFOLT nn LL DLLLPZ- PTLE SPLRIBOLE +7 Æ Lee CD DUGISSOR 7 252 F1 _ Te Dpaom 2m Dame 0 0 ge LL ht = re — LIL ee LE ” LL PT SPDLD > 7 ce = LOTO gr” LT AID S27 LS
ün
Mb
6
#
2
56% O8 $ GeD Sp
De PA éris PA ess
ne
F '
jt 56 Sites
tte tot
19584141 #5
LL]
EL LI
due
411044
b #19)
s)1000N
.
Ï
soi I
UC
oops
iii
|
ROUTE
D àD
HOJIPIOSSD HU DIOA mt
l.
T1
a I) LU
1ONV
RÉNEUNIT
s SIOVE
d 1 à DA OA 4981094 b a] nf aonpou
11 4 snbels 8h
JE
#40 #AUbIS IC) SVM IG 4
D 165449 ALU
HT)t
#
ie .
;
L
eg LU
TLE
i
se
ü
LT:
Hadldi
| SAWVaI LA
in
ner
*
PR
t
VTT
“
op ojoyd by Ans
. ——— sauve
vin
ne
Si
VI
t
Aiibvit IN)
LA
|
4 4 40Q U9 204 ua sjuas Unaujad 3944 ap HUDA Un Abd spopjdtuos 319 FUO SIPPA SI] UINDE joubd »p 24Hp
‘JYSUP)
2841109 44 948! #47 Un fsSet) saut Se
sotf
ETIUTIE
PTIT UTILES
LIRE
ÉLZITEILULLER
PALIITAULULE
ICT E CI
ste #f #BUEI 9 PPT RRAILLEL TE ZE LE LIEZELL House) TIC TIIUL EE LA US M #OUI . tips pig DNbE tie des 4) MAUR CAULS EI]
PAL
n14jtf5 57
4100198 es doi roues ‘SBUbIHINU 2HNbte4 ODETTELZIUEZEZ Je 2008 tits 4 ef SUNÈS 18646) #1] 79140 496, 4 se
sn
eue bus onietééers 4e:4
POTRET
SE
Bues
PTIT
GAL
;
Jeslil
1
D
40)
SMONIVIDOSSVY
di
puy
TT
JU LIAdV
PE
HD
TE
SR 2,
. D SUOUS IO S2P XNO2 ° S2pP Spanuide s 9P “SONJID l ] S2p 2p ‘spunouof ‘Szinouaf s sop SIOILDUY 3P NO SIOd 2p ]P.uU22 Suru un,p nomme #2SHD94 9p 21QIS SOd 159 n,nb it:
;
dt
r
)
1ppuriu
| Sa]
UIPAR
SUO SS tc HDII0SSD
s
np
S99
Ans
& nes
94495
uUOIJDU: Zc SDiU1,]
sojouyd
9J1tu1]
oO
saut
S
ANDLUPINI
ou
WI
LP
#1:
Ji
YH
#bwnhi4Ns : HAQHAIS4
SIA JA SAMHOAU
je
Be
of
1
OR SAND
D] AP np
inadié
06
A
DE
QE
ap 1e SHAMON ap A AHPIINSSDUT
gt
| sa JUPATE SUAHPPINSSN 57] anb
SSD
eg
JHONVINON
AN
À
+
Sd
NO
9171ISvEA
M
NOHAIOd
Jiuisva
6&
r8b
M
| NOHAIOd
SIONIHO NOK ‘ANLIVT 'OsIHS
SAUOINQ SAT HANDOSSY LA HIHISNAQ IA JNvd
RE
re
RL
| PERSIL OÙ 8asiuic CORIANDRE, SHISO
30. TOMATE çomaiwes tonAT
1
AN:
5e
6
7
4
PUR
‘
ere
persil RE
5
:
5
ME
TR :
we
|
R!
ë
nn
DA
ts
RIRE TE R Ses R Re x
R
AS
57
ie
9
CT Re R
RER
CU
LS
RE
PR
CR
CR
E : repiauage TOMAT
BASILIC : repiquage.
,
LAITUE, CHOU CHINOIS, CHOU-RAVE, BETTERAVE. NAN
Distance
54 RR
#
=
;
:R
R
R
mm
L
ÉSal
entre les tomates
: 50 centimètres sur
, en quinconce le rang, 2 rangs par planche Distance entre les basilics :: 15 à 20 centimètres
TES
—— E R R
E
483
35 EXEMPLES
ASSOCIATIONS DE CULTURES
CHAPITRE 44
_.
décrite pouriés pour le= principales : aubergine
55 , € déjà us reprenons cette association, autres cultures
estivales
concombre et poivron, car nous souhaitons souligner son importance,
Le cycle de vie particulièrement long D
iot .
.
»
La tomate est la culture la plus rentable pour les maraï.
chers. Elle fait l'objet de ras Lu ch semés en godets sur couche
chaude
Les plants sont
dès janvier, ayant
des tomates justifie pleinement qu'on les associe avec d’autres cultures. Sur ce
d'être mis en terre début mars, sous une double protection contre le froid car ils ne supportent pas le gel
dessi
(pas
, 5 les
COrAIArES
LS
m4
6es en
Pa
DRE
alternance, afin d'éviter le confinement.
è La
hs
€
#
plus que les autres cultures estivales évoquées Un épisode de froid intense peut ruiner ces semis aü
sont particulièrement vulnérables lorsqu'ils quittent
la chaleur de la couche chaude et Sont mis en terre
se
vr
Si la météo est trop froide en mars, nous n'hésitons pas à retarder le repiquage, et procédons si nécessaire à
un rempotage
pour
que
les plants puissent patienter
quelques semaines chaude.
encore sur une nouvelle couche
Bien fertilisé, bien être d’une grande
conduit, un plant de tomate peut vigueur et atteindre une hauteur
importante, d'où la nécessité de le palisser efficace-
ment. Nous utilisons pour cela de petits enrouleurs et des pinces en plastique, un matériel professionnel très peu onéreux et parfaitement adapté aux tomates et aux concombres. Nous vous conseillons de ne pas “bricoler” avec des ficelles de récupération qui nécessitent beaucoup plus de temps de mise en œuvre et ne permettent pas aux tomates de monter aussi haut, c'est une fausse économie. Commencez par repiquer les tomates, en quinconce, sur 2 rangs par planche, en les enfonçant profondément, jusqu'aux premières feuilles, de manière à favoriser le développement de nouvelles racines. Fertilisez généreusement. Puis remplissez l'espace disponible en y repiquant des basilics, tous les 15 à 20 centimètres, en évitant surtout de confiner le pied des tomates. La tomate déteste les conditions trop humides.
Le basilic est une bonne
plante compagne
pour les
tomates, réputée améliorer leur saveur. Il peut être rem
placé par de nombreuses cultures : autres aromatiques
laitues, choux chinois, choux-raves, betteraves, navets
Ces plants de basilic montés à fleurs auraient dû être récoltés plus tôt, ils n'ont probablement PAS trouvé d’acquéreur. Il aurait mieux valu les sacrifier et les mettre en paillage car ils
“currencent les tomates.
o1100p4 u Spinva a UopDsIHaad pal nus
‘2HISDQ JPWO] ! UOHPIIOSSD 2PUO92S ‘T 250Yd
Sap120SSE S91NIND S8P 48ANINO À,p [qISSOd JUELAOPOI || JO 84QILun| Joe PAG NI [OS 97 Se]}Ney SO[SANOU 9P ja 95] E| 2P JEUUUOS 9] anb sIpue] os Ç aJUEPUE] JUO E6|) 8 8P NEA ne sapnys Sala 527 ‘110991 jenbnoq np p-ne S8PMIS Soyjiney S0] 4018 oWiIddns UQ 86h e| ap seq np queyied US S9)0291 Iny ap Sjenbnoq sa7 (61QUIPAQU-2440)20 & }NOR,P} asueae uohonpoid e] !S 3SVHd
‘sUO[EDOSSE Se] JUAWE]IO] sIEUpA NO APAOUI Jo 150 oB/IIN] UOS 1008 Uanbsne UN U}) UoNINpoId Lo aAUE queld ol ? 2 ASVHA
‘CUIN{R saeuu ap) juejd eunef np a9uess|019 ap aseud 21189 JUEANP
‘SUONEoSSE xne #11
EI JUAUHIÈ NO JUSIANO
M 8119 4J0ANOd JUOA S9R1DOSSE SONJINd 2p $81949 Z no | ‘(SaUI9BI SajpeAnou ap ? 81 8, nb uyje uonequeld ef ap Si] ane] ue 26A &] aouojue Uo, anb snjd jueqne p} Se 1L'Sduaunid np }NGPP NE NO SAP LL UE 8148) ue sIu so jueld a] | 3SVHd 3291 Sesed $27 (Sinajeuue sap Jiednid e] je Seuuossajoid sa] zou el[enqeu
's}aHRA Sa] LOIS SAQUIP Jod ANE] | ALUQUI 'SOJELUO] 2p SJUEIA 527
03 [158 ND 89 ‘sopssued je SaglllP1 SEXE] 8P Suoied sNou) SOAISSAIDNS saseud
des ‘sajueu1ojiod shid SI 12 Of SNId Sal sapean ino sasue nbas sou SUos|ipg1 snou anb s 2118 DOAE 152,9 UOREIURIA 9 [E deg Auelgu es d ja sasnaiquou Suonheposse sap quaynattuad soyetuo 597 “eJUoauNb Ua 'SSNQUNUES GI : Spieujd S| SAUS SPUEXSIQ "SONQUUED OZ : S3IISEQ SD SAUE SOUEYS|A PAUEYSIQ
‘SSHQUIUED ST : SENJIR] S2] AUÈ EPURISIA
"BURA LAN SANQUUES £ R Z P ! SIPRA SO] AU
‘Ses : SIqvu
“e6enbidoi : FNL1Y7 “e6enbidoi : ALVWOL
de Où
a
SPA NID] QJPULO] ? UOHDIIOSSD QONUQUT (T 250
=
OÙ Ge NE
!
SHaUoDUNb UÈ FoUeId vd sBue4 7 ‘Buea 8 Ans SneuUoS OS : S2JELUO] Sa] SA 2PUYS|Q
te
eur
"éBenbides : 51 11s va
"e6enbidoi no SIU S ; QUYNIdA
2 a
ar
MUR
nn nus E sus xD “
CHAPITRE 44 ASSOCIATIONS DE CULTURES : 35 EXEMPLES Voici des exemples
d'associations.
PHASE 1 - PREMIÈRE ASSOCIATION De début mars à avril (le plus tôt possible), repiquez vos tomates comme
indiqué précédemment.
Repiquez ensuite 1 rang central de laitues, puis ajou-
tez 2 laitues entre chaque plant de tomate. Cela vous permet d'implanter 10 laitues par mètre carré environ. Vous devrez veiller à récolter les laitues avant qu'elles
ne deviennent trop volumineuses et risquent de confiner les plants de tomates.
Sur
le bord
extérieur de la planche,
semez
1 rang de
radis à croissance rapide et feuillage léger. PHASE
1 - SECONDE
ASSOCIATION
Lorsque vous avez récolté les laitues et les radis, les tomates sont encore petites. Repiquez des basilics en veillant à ménager un espace autour des plants de tomates. Réalisez 2 coupes successives de basilic. PHASE
2
Lorsque le feuillage des tomates devient trop dense, faute de lumière les basilics s'étiolent. Coupez-les au ras du sol et déposez-les en paillage. Un apport de compost sera bienvenu à ce stade. Vous pouvez ensuite pailler toute la culture de tomates pour l'été.
PHASE 3 - TROISIÈME ASSOCIATION me ent au sol. À la fin dy En août, la lumière revi mne et d'hiver Eles pe
d'auto implantez vos cultures longs at de {a chaleur fiteront des jours encore croissance, Repiquez réaliser l'essentiel de leur
l'espace disponible . les tomates (vers la fin Lorsque le gel détruira ards seront prêts à être tobre en Normandie), les épin
iser une nou. récoltés. Chaque mois, vous pourrez réal
février. Lorsqu'ils ons. velle coupe, jusqu'en janvier ou d'épinard, fin de cycle, les plants mencent à monter en ou expo. vert, ais engr un me com peuvent être enfouis
en place tés pour pailler une culture Lorsque vous décidez de libérer la planche, effectuez une préparation du sol. Passez la Campagnole, fertili-
sez et démarrez une nouvelle association, par exemple des pois, laitues et pommes de terre, qui céderont la place en mai à une autre association, par exemple de
concombres et de choux chinois. Dans cette configudouze ration, la planche aura supporté 8 cultures en mois ! On atteint les niveaux de production des anciens atmaraîchers parisiens. Conduite ainsi, votre serre
par des procédés teindra des records de productivité, naturels.
En phase 3, à la fin de l’été, les plants de tomates ont été partiellement effeuillés et
men.
Phase 3,
troisième association tomate, épinard.
le sol retrouve suffisamment de lumière
:
bour ss
ant au mieux mez par exemple des épinards, en rempliss
En phase 2, au cœur de l'été, les feuillages des tomates sont si denses qu’il n’est plus possible à une plante compagne de croître sous leur ombrage.
ÀÂ
4gs
pour que l’on puisse y implanter les cultures d’automne et d'hiver.
PAP SeANE 7 184|IP
opt
OI UE 70410 SNOA
8AI4,] 6P UI BIR ‘ednos e[Le1d
SUND AU0186 sj16jp2 50] 61249 8P 10p 569 Enbs104 'sojeu0) ep
= £ 3SVHd
14-5118199 #8p zenbide: ‘nov u]4
NONHVIDOSSY FGNO5S
sun anocd #)g4d } uy ue JUO48A 11 querd sé[ Eijue sou
Jino2
)
«oc
NIU8]13 SOA
‘eue
6p 1816 un
1848 [84 UN,p ‘Se}U818JIp SineA \8J 8p 6BUBIQUI UN zeue)qo SNA
luonod
ap 161 oouess|019 & sipei ep oubli ue uëId e] ep ine1ip}xe pi0q 8) ins 8 OUIHIN) 6p Sinojeuue sep ineuyu oq > 18UISIN9 se no 4851014 $8] 'Son12
PIP.I R IDIP SIOUIUD xNOU> op sodN02 Z no | s1oous Jesleeu zoAnod SNOA
sa]
OA à 6
2P
'HIOUIUD
XNOUD 8p aiquou
$ ineineu ep SSQUUED 6p EUIRZIP of 8p 140 KNOA ‘seujetues ejenb &
AUSINANd = 138 Hd
1dei Queuepeseid enbip 819 JUO 86)BUIO] $8] 8nbs107
NOUVIDOSSV
seguereu
PA
of 2818) SOA
PUB | “U[RUUOS)
‘Bu
Lans
"8I8IIILULR SUUBJASGP SNOA eXAIAUIO) Jajquues yned nb 'eypoidde 8yes anb no à N9 [8ANO U UA Jeuuo p SUGIGJQIA SNON '8JUEP peu BO[ eue b| ns uonhvsosse 8h99 SAeUe) Os : seusubigq-s8 1p2 se] eajus ésue)}siq
“ÉUVTUND ue ‘eypueld id sur € ‘Guui 8 IS RÉNQUIUED O6 : seJeUIO) Sel aqua eUBS)Q “eBenbidei : SHONVUB-INI 189 ‘Slues : SIA
‘esenbidei : SIONIHD NOM ‘esenbidei : HLVWOL
aJlopu Li #bmbd VEN
D] juanJ11SU09 mb
ve
me
UE EE
uoyvopuay Li 28vqioyspq a
: M6
È à
ponbyl
.
JAJUOU
NS
alt
34495 S1
VER
sus #1
&
au. L
5:
sp xD si
Fe 7 ne Fa
14
SHINvYS “183732 Siovy
SIONIRD non>
zs
zivnoi ms
un 2sd à
2
:
TuIWaUVUO9 21 Auaagad ap uyfo 398 ap sv2 uanb Leurs
EUR
‘S2]DtU0] 9P UO1]PIIOSSD UN
980340f 2P Sa]104 Sa] 79 Xhboour S] 29J0N ‘S21070499,P 12 SIPDA 7
a4n]n9
au mb
ouæjd D} 2 SANEUOG Sa] ANS SatUS 242 Juo SIDA SA AU VU427]0 4 SHODA JUOS SJ 42 AUS SAW A7 w
tee
AODUD PDU PAL AAUISUID AP UUV
29 {UO SOUTYI ANOYO SL SANINO 2
en à , dm cd den n aann
IA 311
a
| SIONIHI NOHD | 31VWOL 13 NILISNIQ
ÿ a E
JHONVU 139 | STAY : + G-1H37 1 € € A
531 N3DOSSŸ
4
SAUT £ & Z ep : SIP Se eue eueysiq SRG G ! HOUUD XNOUD 58 eue soueysia
Var
ss.
SINANAIND
œ 4
CHAPITRE 44
ASSOCIATIONS
EN
TRACTION
DE
ASSOCIATIONS
CULTURES :
35 EXEMPLES
4a7
ANIMALE
maraîchers qui travaillent en traction animale réalisent une forme d’association lors is alternent les cultures de rang en rang. L'i dée de tenter des associations sur le même nous est venue de l’expérience acquise en cc ulture sur buttes. Les associations que nous vous proposons sont adaptées au système cult ural pratiqué à l’aide du matériel PROMMATA çyoir le chap itre 78, p. 823), qui permet de ré aliser des billons espacés de 75 centimètres environ d’axe en axe.
Le matériel de traction animale moderne que nous utilisons nous permet de tester des associations. Mieux vaut être deux pour réaliser un travail de grande précision. Sur cette photo, nous passons la herse-étrille pour détruire un faux semis avant d'implanter des oignons, puis des carottes. 33.
COURGE
| FÈVE
*
ASSOCIATION EN TRACTION ANIMALE COURGE
Da
de
5 16
DIET
7
8
9
lo
u 12
13
44
15
16 17
FÊVE
: repiquage,
: semis direct,
Distance entre les courges : 1,20 mètre 1,50 mètre entre les rangs,
sur le rang,
Distance entre les fèves : 10 centimètres sur le rang, 75 centimètres entre les rangs, Cette association tire profit des fèves, une Fahacée fixatrice
d'azote,
qui
pousse
au-dessus
et offre une récolte supplémentaire densité des courges
des
courges
sans diminuer
la
Semez les fèves en rangs au sommet des billons (pe tites buttes) et attendez quatre semaines avant de replquer les courges, Passez à nouveau la billonneuse
afin de désherber avant de repiquer les courge» Celle» ci sont implantées sur le même rang que les jeunes févex un billon sur deux. Pour leur dégager un espace, Il aufrit
de couper quelques fèves au ras du sol et de déposer les tiges en palllage
Cette association billons
est
bien
adaptée
à
la culture
surf
‘INBUIURÏ SSNOIED
SSUNSI SP SANPOIA
aUWONE,| & SSNOIEI 8] 1SYODSI BUOI SJAD R ‘UOLBAISSUOD 8P SSYIOUEI
AUSNbESUL) UOLJINPOIT SUN JUSUUCP UO||IQ 1ed Soi se ep Buei | je suoUBIO,p SBuei z "Guo] sp saijeuu OO AUoÿ SUOINQ Sa] ‘ajeuIUE UONDE1) US Suipael SOU sueQ
SU
Haine sNOA Sep JOUE NSD SUR
BIQUUEEUS
SIND
NB!
ISURUIS) JUOA ‘ssubea
€ Se SUOUNEUS au SNOU AUWIEUD UISIA 2P UONRIIOSSE ÉBUUR | ap epousd 878, R |[ehueU 26ESOUE
AUOS SRIBIO seuuoa 8D IUOS IND “SENOUES }S SuouBio
URSS IEU Jnad ND 89 SHIE AQU JS SSNOIED SBD BBA) € LE NbEN! eplUNUY UONQ 81 AUBIUIEW & SANSUS 28RRA SeuPIÉ se] JUESSIMOQUE US ANOY HONS ESP
P fup UsiQ Bue: UN BUPI-OUOU HOUWSS UNP SPIP R RO
URP SD | € (LQNAUS SÉIE SD SBAIBRQUE FINS SOUCIS SHIRT) a]-218)0)28 Ja VOIE NP SAUSS NE SERIES WBuQUIELL 15e UOIIQ BIOA eNUIS-2SISU SP 2BESSEA
BRON Ej & ZLURS “SISUSSP USIQ Je JENÏ MOI SNDSSIA
Setaepe SJno
SSutRLSS XNSQ
| 8D SSLINELU SUULE SUN IUSPUEWSP SNS
#iiep je atieujenb 8] zasibS) Side SL LS eue
"Se
seunei se) MO
8IqUSA
tu
lin
JUO SUOUBIO S8] SNPSIO0T
au
se a. BND
Bielueut 8P
(SBIRQURUSS 8 À S
apns 8j 184 SSESSNEUIBP
se.2 "nO euue-2s1eu Sp SÉESSE UN Tes HeSi SSRAUÈUES S SP AMSMNEU EUR JUS uerg
0 say anb je sida
S
Su KBuo; ap serai OO 8P ONE UN MO SSMUNU Senbienb) sepidei JUS SUONPISAO S89 SEMO BIELUIUE WRBAN U3 ineGIausep 30 ND PIE À SUONA SE SAUS SUOMS sal 1aqieusep PRIS 89 € ISSNE LAPNE} SNOA | Se AUOS au JS BSIÈU E] SNOS
6R
Sd Rios
aBEssEI PUOLES 8] SUIAv ued ane p
SALZAIUOIUE ‘NEA NP SPA0Q Se] BP) RaepUOIO: IS Sue: à ane SUOUBIOP SNAINA SSI SION ZENDIFSE 86e 2b sara AD EUPIUSA) UTP SSBIE EUROS
ne uèma UN reualqo so
€ 38 HE SULP PSHEUSPP
3p &npe-25284 8p SHESSET UN SSI ‘SEUTEU
Voge np rares ef HI
Ferme
à à
ne sanbsin soi 181693
cer
ES
SUAS}
U3
SSEUUONNA À] SD SPIE.À
OXE US exe P SSNUNUST OS ep 85 khan va) sainoi SBdtase sabre: suoirQ SD 18820 & SASIUEU SP GNU
eu
NE Pier Eure: Lans
| Sue 810 enbeus #P Guei
ua sai zasyees jour red USE US S 8110762 8P Su) Geusen & saura) D DOSSE SSD mra1QO D JUS UONE epue:6 au
NOLDVEL
N3
NOIVIDOSSV
I 13021p Shure$ : SLLOUV
: NON9IO canraira ep uoneruerd
4rONQ ND SAS epueysra f eZ 8P : satore) 51
eue
voa np ÉIO Se) SAUS SUESIQ ins saneunues S1 : SUOU
ongumues
AIVWINY
yJuru;diuo2 u2 j2nuviu 28Dq12yS2p ap uounu2d0 aun L2SINAU 2p AAIDSS2DQU 2j D jI S1QPjn0] xDf u2TALJUI UN,P JUOS 2IjLU2-25124
de dt
SN
S37
nm ON
sx
6
&
à
NONDIO 31103v9
89+
ps
SRTRS
| 3LLONVD
Ste:
NON9IO
HHIOSSY 13 SIAISNIO IA HiNVd
M ON où
HR
xn4D0] SSuRi Xnap jo cond ua Sais “SAHOA1DI 2p jHAju29 SuP1 UN JU2LL0 SUOJIG 29
ap saBossod San21Snjd 2p 10Buaq JUDAD Saunyyno S2T “S2j1qinq ap auuof snos Snbidai ‘suouS1o p . NS 7 Fe
à
SINNLIMO
© €
‘ou
A
ee 8416[I0U/5 358 UOI30120650
91307)
‘uoijgq np 9392 enbeuy> ep Bues | ‘Bues
p9294d
nbaeid 359 INb 82 ‘UOSIES Uo pie] sn|d o2ejd ue [ined UO ‘sUOUBIO 581 iu62edues xnes4jod so]
DÉcaeuys9p 81 2511016) 38 S8PIWUNU 5913 Sdwuauid sep
Lo
5401
91,181
S11dW
“e6enbides
: F110UVI
: Nny3H#I0d
£ 8 ZT 2P : 50310482 56] o1JU6 epUesIq ‘1201/P SIW®S
343 G£ : S34NL1N2
sa sowun32] sanbjanb 2P 2od d sipuu ““SUOUSIO SAUNA[ S2] 2SSNDYIIP 4409 2APUIOU 9] 409 2309H9P 152 U0HD440 3h29 ‘a18n 4
“2511094 152 28Dq4ayS9p a] apjonbo 2240 911pid04 D] 104 27suadiu09
ve
re
ve
-
EL 17
0€
sep apr v na
Se
bb 34LIdY HD
ét
LL: gt
MES 91
— St
ht
24e nod inb ‘as12y 0] 2p stopud
Gr
Æ ess is
28p1524 un s1ofoynoz anssagu 24409 2p 2NISSNZA DT SYODAID SD JUOS du SJ: SDW 25124 D] 2p 28bssbd nD ju2Y9N09 uounadt 25 sa] san] quauspuofoid syuviduu 319 tudp suouSio sauna[ S2'T ‘UOH2D U2 21149-25404 D] FI
Jnad S2}2]1D S2S 2P 1D49]0] JU2W9J4D99/T ‘ANIHNQ 20S UNP 2P10,] Ÿ S2q49YS9P JU0S SBUDLIoqu sn
30 SNOIIVIDOSSY
JIVWINV NOILOVHIL NI NOILVIDOSSV
onewnue
eo ans seseuuliu6 SL : xnee1/0d se] o1ju8 e2uesiq
anb nes
sav
tes.
ss
Z31.
an =
_
Fe
se
490
PARTIE VI DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES
SUIVI D'ASSOCIATIONS L'étude Maraîchage biologique permaculturel et perJormance économique a été une source de progrès pour toute notre équipe. D'année en année, nous
avons pu tester diverses associations et nous constituer une expérience. Nous avons appris davantage de nos erreurs que de nos succès ! Durant les douze derniers mois de l'étude, les résultats restaient très contrastés. Certaines buttes
ont donné des résultats catastrophiques tandis que
de productivité. d'autres atteignaient des sommets destinés ax umes -lég mini aux t grâce notammen Pouvions nous que umes -lég mini s, restaurateur associer aux cultures principales. des Voici ci-dessous quelques exemples du suivi planches durant les douze derniers mois de l'étude.
QUELLES CONCLUSIONS CES CHIFFRES ?
SURFACE en m°
MANDALA
| Butte ronde
11,4 RIVIÈRE
| Planche plate
PETITE SERRE | Planche plate 15,7
La ligne surlignée en rose décrit l’association la moins réussie
- dans ce cas, on peut supposer que quasiment rien n’a été récolté. La ligne surlignée en bleu représente les associations ayant donné le plus fort
rendement : 334,80 euros au mètre carré, une valeur étonnante qui s'explique par plusieurs générations successives de choux
chinois vendus au stade minilégumes à des restaurateurs.
DE
Les écarts extrêmement importants (de 1,7 euroà 334,8 euros au mètre carré) soulignent le fait que
PÉRIODE DU 28 MARS 2014 AU 27 MARS 2015 VALEUR DES RÉCOLTES ET TEMPS DE TRAVAIL
PARCELLE
TIRER
VALEUR
RÉCOLTE
en € TTC
PAR PARCELLE VALEUR
PAR HEURE
en € TTC
LL __
18%
3113101 U
’
fs
30 40313 12534 ‘AVE-NOHO ‘11VH NOHD 'SIONIHD NOHD ‘3AVHIL138 ONISVE #
34431 30 3HHOd ‘15H34 '2NY18 NON9IO ‘3134 ‘TINON3A ‘GHVNISZ ‘ANI
F#8HODNO9 39 4N314 "FHBNOINO9 ‘3AYHILL38 D)
ANI3AS3A 'NOGAIOd ‘SIONIHD NOHD ‘3NiS
NOBAIOd'NOSSI1Yd 'SI#ANODNOS ‘SIONIHI
08 SINHNOUBE-OIHUI SUN,P guuobdnosul
à à m ma
AN
ee.
MAT
-FUpU 8p sapidez 8913 000
sed 3u0,4 mb ssnbnewso 1
à apoygus # wo à g pr
snuejd 620
4
8
$
€ 4
=
M9 WACAe gone cr 10 AL '897H0091 ju sn" nd juo,u sr Fpuriduy 22 00 #14 sou) ï ‘AUUOS19d ang su Ha ge gens À :
ns.
x ‘3
4#
k
Al
hey sun 389 UNno/f944 » SMYUNU 913 Sauve pi
9P ##4ñonpoid-2 13q so n ur d 521 394 op a POS Lo 491 sieur ynp os grd 296469 5 HAUSDUO) 98 UOp ynv4 A9 ‘n90914 gs
408 #911N4 #9p Ju9AnOS ju0$ nb ‘0194 ps
A0 syn89s #91 "#10q u5 sa1pt0 s9p suep #
*9P PIS Lo enu9qo 739 ju0 89459
WSUHeOU esung
‘sarediouyd #9403N2 891 #n08 ipouygo xn0P
WIR uoponpord ef 10019403 2830 0
FUORE BNOU onb s6çe 91 anb joue 9e
Y9Y8 4104 LITUT
NNI9S3Y ‘OYNId3 3
TNONZS
3n1171 NLNIOd NOHS 3N03T
31139008 'NO9VHLS3 ‘3433 304N1
SIQV8 "GEVNIdY #N314-NOH ‘53113XNY9 30 NOHD ‘311
SUGIIE90880,p SAQUIOU pues8 snjd un #1088188093 1 8Y1N891 59[ ue
onbeys suosoyoue snou ‘osmboe sousu9d2e, %
IP) 4 qUUE 199 #nOU nb XNSIUI USIA 24167 2P “UD 498 9p FNULOI € NUE 10819 US 9 SOUSU -ydr3 suuoQ sun 0n8 ‘91g18400 159 1j ; SULSJOIDUI 998494 sun AU949p in3d ay201dde 51129 0198
AO
JHPINO jen [ee ujpae( un ‘278j2n8 21194
BpUA0d np juouBjou 49140 #91 BUIOUIUEPN
HAJUUOP #90 SUBp 3 LONEA PH HA VO 1 HN D Uh 514 No u say sHNAQUEOU 2 'EAOU UD NEA UN EMBUOOAA AO JOAULA HO NIETE
à à mm
pv SuLidwy dr)
#nOU [119 MoUenaq oups ue eau pedpuud BIQUAIAOU US: 2pOUYÉ 5430 JUBANP #NUUON
20
à
40 SHOUVI50SY
OR RE AE
Î
NNIS3H ‘3#B8HODNO9 ‘SIONIHD NOHD ‘DNS YA 'ANIOE
31104y9 ‘SIOYA '31YNOL 'FAYA4I1138
31VWOL ‘510d ‘NN1953H '3H9YH NILNIOd NOHI 'SIONIHD NOH9 ‘31108479 ‘IAYUOILLIG-ININ ‘3:
à dt CE ARR PR
SAN
3113N008 'NNI9S3H ‘3N1IV1 ‘FHAHOINOD 30 404714 ‘FYGHOINON ‘SIONIHD NOHO ‘3113718 ‘OPUS YE '3N
aa a
531413 436%:
a
.—
J
D
La
gs
22.
ni né LE
C5 }
IAE
en
rt
+ }
!
irs
PL RE
}
Lara
* ke \
Lun, f
JA S
Lx | \
L
fa
LIRE
LA à
BE ER+
+
_.
“
à
72070 Pr
4
FL
peut
of
F
LV
1 3 €,Y*
7
Mouirés. La f
À
=
Lx
mas
ptit à
de de # Gate.
Hs
#, À
J
Se Le de rl
*
MER RS 26 &+Korn
Ÿ
» SP
ARR D HER ALI SN
Pos PROS SAN
urp
rertr
© LIDUTN SA0 SUED SRUUOP
D à
ÿ RD SU tu ni S® SanDREUE SUONEULIOUI Se
MoumuOnRO a] UEURUIPLAS US
à ‘aunumÔ
3P
9p ue] ISSauSord dnomssQ
RuUOISUI
ET “AMINO 3P UOSIES 8] 2ASUOIE & IUayuouo SISYNIRIEUI-SIDEUTEURT SSI “SSII Sap smdaq
ARY 8 AIX SMOT TOI RP ISSU
Sama sep amp
mb ‘HRFAANOS RP IROS 9j aBySneS Mod Mmowud
SIOAES SIT SIOd anad S9p 19RIRIE us NEO
puxesse Juo jou np 12Sm1od a] suep ssddopaasp
Led UOIS 8] 3P LOYNRIEU-OIUIPIET SOI ZOO
SE SAT SUNHOO SENDIUYNAI SASHA SIPIQIS XI 29 JAHAX Sp MO ne “oddopaasp ao mb suuats
19 AURA UD SALISS S3J : SAIQSPIOQE 19 AI] SIUQUI -cdmbo,p suosadsip snou “Qimol sou 3Q SEPREUD SIDROD S8T 19 SALISS SO] ALIRA 9P SHOP) SAJ SIS
say aSeuog ap Sato Sa] ‘anbuseyd u2 SRUURI S9]
anbrude18098 jusuuuontIsod
LIEU nbrudeSoas Lt 4 ATRANX SP ANT
WT "AQUUR TJ AMOI EMUN MNYUT APANÉNO] FSU RS SEUL ODNATIET APRITIE] ET AJUUR| ANOI FMUNO
€ SanRDE
ÿ ans nb 29 md LLHAOE , ner MÉRITE ZANQEY SNA * (UIQUELANPP ut SAP SROS SPRL, RUN : RUNNÉ ZALRE RE FRA SOEURDE E SRNATIANS 16d ‘es IROBIRNE ANS ARS ENDIE( UN SURD AURS UES 1 UONES US IQ SN LAXHNO 3P ayqrssod L'ordurate ‘apduraxe 18 IS |)D SARESSRIRE SUIERIENE SOL SAME ETS ANNE up APDYPURG URI AO K SNDIURAIO UNE US PHOU or | DE S9Y SAUE EU NP SPYFUP UV es GO — nn SP SERIE, AUX F AUON 36 MONO 30 NP AULAY FT AQUIÉ NP SAPIOU À SARA SUOBR 9] SUEP “SNOU RÈdn
OR
NU Sue, "SPIQU SDUBIF SOI IUBI
EUR MSSUROART PIQI NP SIAS SA 12 AUS]
SRbndouRio saMAOU s8p uonen
SAT ES RS INC RERT STONE D Sat ENNÉESOTQR SE ENERNOO
RUN
SESSEU IR D} SROS Hg
RP SAR SUR sap apauuondans anmonS
IRRMES 87 MS RSISU IOUZ Su
DRE RO LEROUX LU LE AMRÈ SAT SIA UOS SP
ST SU IUSUAALA SUOPUEUHOI SNON “FA US SSIURO S2P NSNUQIU ADIEU Sj EAN JON TR anOU & dnoomEIQ HOP ANIdEYD 39
US SITES SOP 39 SNEUIO
: QUNIEF 2D HOBRIOS 8
“nbiSopx uoner XXE SUR 253 MB 39 SOUSSE SRE NE SIMON
AA
ITSÈE HS SALES SN RENE
Ê SERPURO FEAR
SSP MO SMIFUNOTOO SAP APHEUMSP EJ 19 SUOS
SU
UN 153,9 SJSUTOISSIOI SISYORTU-crouprel
TES SSP MPUELRS 9p HS9P ST SRE
“Brel say nb Sioumoo sujOu uoiq mELpmoÎns SSŒROS SROU SJenber Joue QHUSE Ej 2 SSID SSD SUQUE UORUSTRINTOS sun sed MMA
-ueap HOHONPOId Sun HUNIO SX SOI SP
204
SUO EI € 259 IS US SAUMÉI SIP 196 ay
3 SE SPUOR np saSuomodmbe LS SI MO E "2OUSLIPOXS,D QNAIIOU LIDÉXS,p à 29 Saouad ados sp sud SA SEIN S dnoonesQ SUSSSIQU SQUUR.] 2P Suoj ne morsou
SIT ANDHMOUOIP AUSSNAI 3 AueUOdUN INR
ons un Iuepusdso IUNSA SHBULIA SAMIRI
7sfegnep
SP SRRRSÈS SAP SARENP NO SERIE SEEN
|
FUSION
ARAMROQUS Sad je SAPAA SHXT SAIS SAT OS Je AJAASME D JHAHOÏ 3S SE SD (ALAUY,P QUAL
SF ARPESSP HOLDE,] 3P SAËMOU FUOS SE sJafanoz 1) QUAT 2p SROSIP-ND UAQ SURUXUX op
L ARIPUE D SEMOL SURURUX SIP D IHASQU SAUNÉ?] 20 2P RCINTIQ JUAUIIRES UON Purdo
non2p Aou mod SPAS SURUPU 2p wros2g quo SAuRÉ?] 2P SAË 52] SRQ enb LxuI4 29
ARCS EF SIOWMEEN XRANOP JAUNE PAPA ANI[PUD 2P AOL 2p ru Snfnvyo 2p PARSES WMORE Suns SEU/ SAUMÉ S2P LAMY 43 AIRPOL 2p “PIQL] TOUL UN SUPP 2IGISOd pos RRQ
SNOSIVS S31NOL N3 S3NN937 534 SŸ
UBUSION JON R
SMANO ap Suruuerd
SnubReunp ‘ $ UONIHOI EP
np uonesrundo l< »P Es _
uses
Il RAR
“SJAH9S uou SAUTP np
INOX JHARND & HSSNA
XIOt)
MO IINOÛ sppnbset 8
SANQUEETEA SION 6 LI
‘aHNE,j € UOSIES SUN
152 MOÏNP 22mp ef:
saxrep
3
‘822
NU ef 2p 2p29 8 2nbn
p 100 29 ‘2INIEU E] SUEG "SA[OOUBE SAUANDE SD meuodur smonbruwu ssp iuos saxep anenb 529
2[N2seq 2p s2pOu2d
mog siuegniis sonbnoB1ous smomaBueg
p iusreAr U2 SIOUIUO SoJ ‘oueLIOdu mot 12081
sniquou 2p enb sipue2 ‘uosres auembus sun
op no soyliu Sop 1e 2219220 2j sinus
. aps B (sx
17 no o7) sdmaunud 3p sxoumb2
-
| mos (21qu2ides 17 no 07) sumiognep axoumboj
: PTRAIRS
LÉ 7106 O0 E AIR 2e 10D SULIU SPOLLS S97T
8uoi
ur,f 3p 4n09 snjd af mof 21 anbieur
sngd 2j anof af “(uinfz no 17) 19,p aonsjos 27 f2qu sue
mb aU2L 8j 2p 222,1 3p UOSIEUTIAUL| 1ed
“2JUUE,] 3p 81n09
: enBufsIp U0 ‘piou aude
LL ‘(o1quw299p 17 NO 07) 124[4p 2018[08 41 -
ne ann
anb 1sure ‘JL2108 21 2f1039 Los 3p inojne agaueyd 2500 2p U0HP01 EJ Ed 2guuonIpuos 362 gpe20] 7
547
3Q 531249
V7 40 647949
13 34431
anbego 10481 nb xnourum suofe1 ap gsnuenb ej
NQ
3ANLYN
713705
FINNY:1 31NOL SIN1N937 534
rain 3p san bin
FINOL
2UI INS 260d21 SA(ELLIAUG SAIMHNO 82 AHSSNYE WT
ef 29 S2L3Â5 sap SIURSSIEUURI PAHOG
PI 52D 22 SANTÉ SU LUID S2p FN PESUIIEARS Sep ‘2m
B3AIH.Q S34n11Nn9 535 #ISSN3
33H77
AFS
W/
IL
$6v
CHAPITRE
45
DES LÉGUMES
EN
TOUTES
SAISONS
493
Nous autres humains sommes aussi concernés par ces changements de saison. Les maraîchers savent
bien que le retour du printemps s’accompagne gé-
néralement d’une énergie débordante qui favorise
la réalisation des lourds travaux que nécessite la terre, tandis que la fin de l’été nous voit épuisés
heureux qu’arrivent les jours courts de l'hiver, pro-
pices au repos.
Dans l'hémisphère nord, sous nos latitudes tem-
pérées, la période de l’année la plus chaude n’est
pas celle où les jours sont les plus longs. Le thermomètre grimpe au plus haut en juillet et en août,
alors même que les jours raccourcissent. La crois-
sance des végétaux dépendant conjointement de la quantité de lumière qu’ils reçoivent et de la tem-
pérature ambiante, elle sera maximale pendant la période allant du 15 juin au 15 août (à condition
toutefois que l'été ne soit pas trop sec).
Le schéma présenté p. 500 indique ces décalages entre notre calendrier et les cycles de la lumière,
de la température et de la croissance des végétaux.
Il est important de s’imprégner de ces notions simples, mais qui ne nous sont généralement pas familières.
CYCLES
DU SOL
Pour être active, la vie du sol a besoin, entre autres, d'air, d’eau et de chaleur. En hiver, les sols sont
froids et souvent gorgés d’eau. Cette dernière chasse l’air dont elle occupe la place. Dans un tel sol, la vie est en veille, la matière organique n’est pas minéralisée et les nutriments ne sont pas mis à disposition des végétaux. Pour activer le réchauffement du sol, différentes
solutions ont été évoquées au fil des chapitres précédents. Rappelons-les brièvement : - Tirer profit des microclimats : bonne exposition au soleil, abri du vent, chaleur captée par un mur... — La forme ronde des buttes permanentes favorise le ressuyage du sol et son réchauffement. - Un travail de décompaction en fin d’hiver accélère le ressuyage et l’oxygénation du sol. - Recouvrir le sol d’un lit de compost bien noir permet de mieux capter la chaleur du soleil.
CYCLES DES VÉGÉTAUX
voire stoppée. Selon Eliot Coleman, le temps de croissance est multiplié par 3 en hiver, par rapport à la belle saison.
LE GRAND SECRET DES CULTURES DE LA SAISON FROIDE Lorsqu'ils ne disposent que de moins de dix heures d’ensoleillement par jour, la plupart des légumes végètent. Le grand secret consiste donc à semer
les légumes d’hiver suffisamment tôt en saison pour qu’ils puissent réaliser l’essentiel de leur
avons perdu tous nos légumes de plein champ. Ce coup dur nous a poussés à explorer des solutions naturelles pour sécuriser nos cultures, toute l’année.
Ceci nécessite d’avoir calculé, selon la latitude de
votre jardin, la période durant laquelle l’ensoleillement descend au-dessous de dix heures par
jour. Pour le Bec Hellouin, cette période s’étend
du 29 octobre au 13 février. Elle peut être calculée facilement grâce à une recherche sur Interneti. Lorsque vous aurez réalisé ce calcul, vous pourrez observer au jardin à quel point ces dates sont des marqueurs importants de l'arrêt, puis de la reprise de la végétation.
de cultiver en hiver.
ver poussent en hiver”. En réalité, ce sont des
Les légumes à cycle très long, comme les panais, les choux de Bruxelles ou les poireaux, devront être semés dès le printemps pour une récolte à l'automne ou en hiver. Les légumes à cycle très
sister au froid mais, durant la saison hivernale, leur croissance est considérablement ralentie,
semés jusqu’en septembre pour une récolte deux mois plus tard.
légumes qui ont une aptitude particulière à ré-
constate avec dépit que nous
Compte tenu de la longueur du cycle de chaque légume, il est possible de prévoir à quelle date il convient de le semer afin qu’il puisse atteindre un stade proche de la maturité avant la date fatidique.
Il faut également garder en tête le fait que les se-
Il est illusoire de penser que “les légumes d’hi-
descendu à - 18 °C trois nuits de suite, - 10 °C le jour. Perrine
croissance avant que l’ensoleillement ne descende au-dessous de ce seuil.
Pour croître, les plantes ont besoin, entre autres, de lumière et de chaleur. Le froid et les jours courts constituent donc des facteurs limitants
qui réduisent considérablement les possibilités
A Peu de temps après notre installation, le thermomètre est
mis du printemps et de l'été poussent plus vite que ceux réalisés à l’automne et en hiver.
court, comme la mâche ou les radis, pourront être
RETENUE sk
À | hd PA
UT 1) CPR + x Pair
500
PARTIE VII CULTIVER TOUTE L'ANNÉE
Le schéma suivant représente les cycles de la nature à la Ferme du Bec Hellouin. flestune synthèse
à votre contexte Chémisphère, latitude, altitude, climat...) Une compr éhension intime de ces priri.
précédentes. Nous vous suggérons de l’adapter
cultures,
des grands principes évoqués au cours des pages
cipes Vous permettra de planifier a mieux vo4
F2
ana 30 aauno V1 39 is
\2"
LES CYCLES DE LA NATURE À LA FERME DU BEC HELLOUIN
(Le
LUMIÈRE {JM
LES LÉGUMES DE LA SAISON
cuoix Lu
DES
et les betteraves, sont naturellement bien ada
FROIDE
ESPÈCES .
,
L'origine géographique des plantes cultivées ex-
plique généralement leur résistance au froid. Les légumes traditionnels d'Europe, comme les choux
à nos climats, mieux en tout cas que les a basilics, ; concombres et cornich ornichons, originaire iginai s d'Inde, et que les tom ates, courges, courgettes, haricots, maïs et pommes de
d’Amérique centrale,
LL
qui vienne
CHAPITRE 45 certaines familles de légume s ont besoin d’une
rempérature et d’un ensoleilleme nt qui ne peuvent être ateints en hiver, sous nos lati tudes d'Europe rempérée. On ne peut forcer un végé tal à pousser en dehors de la plage de températu re qui lui est favorable. Abandonnez tout espoir de produire
DES LÉGUME
Les légumes-racines (carottes, navets, panais; ru-
tabagas...) et les légumes à feuilles épaisses (choux, poireaux...) sont les plus résistants au gel.
I] faut savoir également que les légumes SUP”
des charmes des climats tempérés.
Faut-il s’en plaindre ? La ronde des sais ons est Pun
pousses portent mieux le gel à l’état de jeunes cuitidonc vaut mieux hiver, En qu’à l’état adulte. ver de jeunes feuilles destinées à la réalisation de mescluns que des laitues adultes.
D'autres familles de légumes tolèrent mieux le
la réLe tableau ci-dessous donne des repères sur
des tomates ou des melons avant les beau x jours!
froïd, jusqu’à un certain point, et pourront étre
cultivées toute l’année.
S EN TOUTES SAISONS 501
sistance au froid des différents légumes.
RÉSISTANCE AU FROID DES DIFFÉRENTS LÉGUMES LÉGUMES NON GÉLIFS, RÉSISTANT ÀÀ DES FROIDS
| JUSQU'À
- 5 °C ENVIRON
AL CÉLERI-RAVE CHICORÉE CHOU BROCOLI
É STANT LÉ LÉGUMES RÉSI S GELÉES, À DE- 2FAIBLE | DE À - 4 °C ENVIRON
AU
ARROCHE ARTICHAUT ASPERGE BETTERAVE
AUBERGINE CONCOMBRE COURGE COURGETTE
LÉGUMES NE RÉSISTANT PAS GEL
CHOU CHINOIS
BLETTE À CARDE
HARICOT
CHOU DE BRUXELLES
CAROTTE
MAÏS
CHOU FRISÉ
CÉLERI-BRANCHE
CHOU KALE CHOU POMMÉ
CHOU-FLEUR ENDIVE
CHOU-RAVE CLAYTONE DE CUBA (POURPIER D'HIVER) CRESSON CROSNE ÉPINARD
IGNAME DE CHINE LAITUE D'HIVER, LAITUE FRISÉE MÂCHE
FENOUIL FÈVE
MELON
PASTÈQUE PIMENT
POIVRON TOMATE
NAVET POIS POMME DE TERRE
RADIS ROQUETTE RUTABAGA
CIGNON BOTTE OIGNON CÉBETTE OSEILLE PANAIS
PERSIL PLANTAIN CORNE-DE-CERF POIREAU
RADIS D'HIVER SALSIFIS SCORSONÈRE TOPINAMBOUR VERDURES ASIATIQUES : MIZUNA, MOUTARDES, PAK-CHOÏ, PE-TSAÏ, MIBUNA, TATSOÏ, TOKYO BEKANA...
Les légumes originaires d'Europe
Artichauts et cardons, betteraves er blertes, carottes, céleris-raves et branches, cerfeuil tubéreux, choux : de Bruxelles, pommés, frisés, fleurs et brocolis, laitues, mâches, navets et rutabagas, panais, persil rubéreux, ‘ raïforts, salsifis et scorsonères.
502
PARTIE VII
CULTIVER TOUTE
L'ANNÉE
sein de chaque froid des différentes variétés, au
Le tableau suivant donne des indications sur les modes de culture des principaux légumes en fonction de leur résistance au froid. Les listes sont proposées à titre indicatif et doivent être affinées en tenant compte de la résistance au
une espèce. Elles reflètent notre pratique dans s (gelée s doux ique hiver et t océan région à clima au °C 12 et 5 — entre ises compr ment rale géné cœur de l’hiver).
MODES DE CULTURE DES PRINCIPAUX LÉGUMES EN FONCTION DE LEUR RÉSISTANCE AU FROID LÉGUMES LES PLUS RÉSISTANTS
AU FROID, POUVANT ÊTRE CULTIVÉS EN PLEIN HIVER EN PLEIN CHAMP, SANS PROTECTION
CHOU
DE BRUXELLES
CHOU
KALE
POIREAU
AYANT
UNE
RÉSISTANCE
VARIÉTÉS
LÉGUMES
RÉSISTANT
AU FROID, POUVANT
À DES FROIDS MODÉRÉS, POUVANT
HIVER SOUS ABRI (ET VOILE DE FORÇAGE PAR GRAND FROID)
ET DOUBLE PROTECTION (VOIR P. 510) EN DÉBUT DE SAISON
ÊTRE CULTIVÉS EN PLEIN
CAROTTE
CARDON
ÉPINARD
BONNE
BLETTE
AIL
CHOU POMMÉ, D'HIVER
LÉGUMES
ÊTRE CULTIVÉS SOUS ABRI
ARROCHE
ARTICHAUT (PLANTS)
CULTURES
EN PLUS DE LA LISTE
PRÉCÉDENTE :
CÉLERI-BRANCHE CÉLERI-RAVE CERFEUIL CHICORÉE CHOU CABUS
BETTERAVE CHOU BROCOLI CHOU CHINOIS nn CHSLLEL EU
AMARANTE BHBERGINE BASILIC CONCOMBRE CORNICHON
CLAYTONE DE CUBA
SUPPORTE PAS LE GEL)
COURGETTE
CHOU-RAVE
CORIANDRE CRESSON
DAÏKON
COURGETTE PRÉCOCE (NE
ÉSNRGE
FENOUIL OIGNON
HARICOT MELON
FenpÊne TERRE (GÉLIVE
ÉCHALOTE
FÈVE
LAITUE MÂCHE MAIS MESCLUN NAVET OIGNON BOTTE OSEILLE PERSIL POIs POURPIER RADIS ROQUETTE RUTABAGA SALSIFIS CHOIX DES VARIÉTÉS
Si l'espèce raconte l’origine géographique d’un végétal, les variétés évoquent le travail d'adaptation aux conditions locales mené par des générations de jardiniers. Au sein d’une même espèce, il peut exister un très grand nombre de variétés cultivées. C’est une aubaine pour nous autres, jardiniersmaraîchers du xx1° siècle, qui avons accès à un choix variétal sans précédent. Selon la saison, nous sommes aujourd’hui en capacité de choisir les variétés les mieux adaptées aux conditions climatiques locales.
D'ÉTÉ,
POUVANT ÊTRE RÉALISÉES SOUS SERRE DE LA FIN DE L'HIVER À L'AUTOMNE, ET EN PLEIN CHAMP LORSQUE LES RISQUES DE GELÉES SONT ÉCARTÉS
PASTÈQUE
PATATE DOUCE
PÂTISSON
PIMENT POIVRON POTIRON TÉTRAGONE TOMATE
Il existe, par exemple, des choux d’hiver, des choux de printemps, des choux d’été et d’automne...Ilen
va de même pour bien d’autres légumes : laitues,
poireaux, carottes, radis. Un choix variétal judicieux associé à une bonne maîtrise des techniques
de culture permet de récolter ces légumes douze mois sur douze.
Le choix des variétés les mieux adaptées à son contexte nécessite des recherches approfondies,
des années d’expérimentation et d'observation.Il est, de ce fait, souvent négligé, en particulier des
CH
amateurs. Il faut dire pour leur défense que les sachets de graines que l’on trouve en jardinerie
ne donnent généralement que peu d'informations, beaucoup moins en tout cas que les catalogues professionnels qu’utilisent les maraîchers. Disposer d'un bon catalogue indiquant, pour chaque variété, Jes périodes de semis, de croissance et de récolte
(généralement sous forme d’un graphique) est
d'une grande importance. La plupart des petits semenciers n’ont pas les moyens d'investir dans un tel document. Procurez-vous donc un excellent
catalogue. Pour les amateurs, contactez plusieurs semenciers pour vous faire envoyer leur documenration. S’ils refusent de vendre à un particulier,
voyez avec un ami maraîcher s’il peut vous donnerun ancien catalogue (les informations données
sont bien évidemment valables dans la durée). En prenant le temps d’effectuer une bonne recherche,
vous réussirez davantage de cultures. Les organi-
sations professionnelles peuvent également avoir édité des documents utiles pour les maraîchers
PLANTES PLANTES
ANNUELLES, VIVACES
APITRE 45
DES LÉGUMES EN TOUTES SAISONS
|
t” judicieux de jouer sur la complémentar
Il est au té entre plantes vivaces et plantes annuelles
jardin.
Au printemps, une fois le sol réchauffé, les annuelles doivent germer, s’enraciner et croître avant de pouvoir être récoltées. Selon la durée de
leur cycle, ce processus peut prendre de deux à six
mois, voire davantage.
Les plantes vivaces gardent leur système racinaire en place en hiver, même si leurs parties aériennes disparaissent. Leur reprise est donc plus rapide au printemps que celle des plantes annuelles. Il est possible de les récolter plus tôt en saison et on peut généralement effectuer plusieurs coupes. Les plantes vivaces sont donc particulièrement précieuses pour les jardiniers-
maraîchers (et souvent trop peu mises à profit).
Plus rustiques que les semences hybrides mo-
Elles permettent d’obtenir une récolte durant les mois de printemps, la période de l’année durant laquelle il est le plus difficile d’alimenter sa clientèle car les légumes de garde sont souvent
mieux adaptées au climat de chaque biorégion. Elles sont à privilégier.
et les semis de l’année ne sont pas encore arrivés à maturité.
bio d’une région donnée : guide variétal, planning de cultures...
dernes, les variétés anciennes et locales sont les
Nous vous déconseillons de cultiver un trop grand
nombre de variétés. Lorsque l’on feuillette un
joli catalogue de semences, on est tenté de tout acheter. Mais “l’effet collection” peut être contre-
productif car il est impossible de bien connaître
des centaines de variétés, et donc de se forger une
expérience de saison en saison. Nous parlons en connaissance de cause car nous sommes tombés
dans ce travers ; pour y remédier, nous réduisons
notre gamme d’année en année. Mieux vaut faire la démarche inverse : chercher à identifier les variétés qui donnent les meilleurs résultats dans votre
contexte pédoclimatique, puis augmenter progres-
sivement votre gamme lorsque vous maîtrisez bien une trentaine d’espèces et de variétés de base. LES JEUNES
POUSSES
ASIATIQUES
Divers légumes d’origine asiatique résistent bien au froid et présentent un intérêt culinaire cer-
tain : mizuna et Tokyo bekana (moutardes japonaises), mitsuba (persil japonais), choux chinois
pak-choï et pe-tsaï, radis Daïkon et Shunkyo, na-
vet Hakurei.. Après avoir conquis les États-Unis,
leur culture tend à se répandre en Europe. Au Bec Hellouin, nous achetons depuis de nombreuses
années des graines de légumes asiatiques aux
États-Unis, mais il devient possible de les trouver
dans des catalogues français (voir le chapitre 55,
p. 609). Nous vous suggérons d’explorer ces végé-
taux dont la culture est facile, la croissance rapide
et qui sont recherchés des restaurateurs.
épuisés ou ont atteint leur limite de conservation
Parmi les végétaux vivaces intéressants, signalons
les aromatiques (ciboulette, menthe, mélisse, li-
vèche...), le chou perpétuel, le poireau perpétuel, la rhubarbe, l’oseille, l’épinard perpétuel (à récolter jeune, plusieurs coupes étant possibles en peu de temps grâce à sa croissance rapide)... Les topinambours et les héliantis, qui se reproduisent spontanément par leurs tubercules et restent en place plusieurs années, peuvent également être
récoltés en hiver.
La gamme des légumes vivaces est, hélas, beaucoup plus réduite que celle des annuels. Ce sujet mérite d’être approfondi pour identifier des espèces peu connues ou en découvrir de nouvelles. Les légumes vivaces feront l’objet du chapitre 52, p.595. À l'inverse, soulignons que les légumes consom-
més en hiver, et notamment les légumes de garde, sont à peu près tous annuels ou bisan-
nuels : oignon, échalote, ail, poireau, courge, carotte, choux, betterave, navet, panais, épinard, mâche, scorsonère, rutabaga...
Cette complémentarité est trop peu mise à profit dans une approche mécanisée du maraîchage car
les cultures de plantes vivaces sont difficiles à désherber mécaniquement. La culture sur buttes
permanentes leur est, par contre, pleinement adaptée.
A Les plantes vivaces, comme la rhubarbe, nous offrent des
récoltes plus précoces que la plupart de nos cultures de plantes annuelles.
503
4 Voici le jardin des Pommiers en mars : les cultures extérieures ont démarré, implantées soit par repiquage pour celles qui ont une bonne résistance naturelle au froid (les petits pois, les épinards), soit par semis direct (les autres planches). On distingue au premier plan et en arrière-plan deux couches chaudes, celle du fond dans un coffre. Des arceaux et des voiles de forçage permettent
de protéger les cultures la nuit et par temps froid.
46 CULTURES SOUS ABRI: LES ÉQUIPEMENTS SIMPLES pour produire tout l'hiver Nos serres froides sont le résultat d’une quête commencée en 1970 en alliant simplicité, faiblesse des coûts et confort de travail. Ces serres non chauffées sont laissé de côté les complètement passives. Nous avons Su jvi nos tendances minimalistes et ées et autres systèmes matériaux dignes de la conquête spatiale, les technologies compliqu
automatisés qui ne sont pas notre tasse de thé. Eliot Coleman
Y Ces cloches en plastique ont remplacé les lourdes cloches en verre des anciens jardiniers-maraîchers. Elles sont dotées d’un orifice supérieur de ventilation. Bien que ce type d'équipement soit plutôt destiné aux jardiniers amateurs, nous y avons recours, notamment pour protéger les jeunes choux des pigeons qui sont nombreux dans nos jardins (eh oui, la biodiversité a aussi
quelques inconvénients !).
En hiver il est toujours possible de cultiver dehors, en plein champ, sans abri. Cette option, la plus simple, est citée pour mémoire puisqu’elle ne nécessite aucun équipement particulier. Les cultures sont dans ce cas réduites aux légumes qui résistent bien aux grands froids. Un choix variétal pertinent et un planning de culture bien pensé permettent d'obtenir des résultats honorables, à condition toutefois que le thermomètre ne plonge pas Vers des températures très basses.
Dans ce chapitre, nous nous intéressons aux équi-
r pements et techniques qui permettent de cultive
en saison froide. Leur principe est simple : chercher à créer un microclimat favorable qui permette de “gagner quelques degrés de latitude vers le sud” (ou vers le nord dans l'hémisphère sud), afin d'aménager, pour les cultures, des conditions proches de celles de leur milieu d’origine, compatibles avec leur résistance au froid.
Divers équipements permettent de créer ces mi-
croclimats, avec plus où moins d'efficacité. Leur
niveau d’efficience est souvent directement corrélé
te pour à leur coût et il convient d’en tenir comp réserver les équipements onéreux aux cultures les plus rentables. Nous allons décrire les différentes solutions en partant des plus simples. Nous n’évoquerons pas les techniques anciennes : cloches en verre, châssis en bois et verre, et paillassons, des solu-
tions lourdes, onéreuses et gourmandes en maind'œuvre, qui n’ont plus grand intérêt de nos jours.
CLOCHES EN PLASTIQUE Les cloches en plastique, que l’on trouve en jardinerie ou sur catalogue, permettent de gagner en température et abritent les jeunes pousses du vent et des oiseaux. Contrairement aux cloches en verre d'autrefois, elles comportent un orifice
de ventilation au sommet, ce qui dispense de les soulever pour aérer durant les jours ensoleillés. Ces cloches sont durables et représentent un bon investissement. Les professionnels leur préfèrent cependant l’option suivante.
Les zones de rusticité
Chaque zone est défini e par Le concept des zones de rusticité est parfois utilisé dans la littérature agricole.
ures ririm iles la température minimale pouvant être atteinte. Voici une liste de ces zones et des températ : s concernée régions de ou correspondantes, avec des exemples de villes Ù
Z1 : inférieur à - 45 °C, régions polaires Z2 : - 44 à - 41 °C, Winnipeg Z3 : - 40 à - 35 °C, Montréal Z4 25 Z6 Z7
: - 34 : - 28 : - 22 : - 16
à à à à
-
29 23 17 12
°C, °C, °C, °C,
Denver Helsinki, montagnes Chambéry, Varsovie Nancy, Massif central
up
Tatures
Z8 : - 11 à — 7 °C, Paris, Bordeaux
Z9:-6à -1°C, Brest, Marseille Z10 : o à + 5 ©C, Nice, licroral corse, Miami
Zn: +6 à + 10 °C, Ouagadougou
212: +11 à +15 °C, Dakar ‘ 213 : supérieur à + 15 ©C, Abidjan
minimaic
506
PARTIE VII
CULTIVER TOUTE
L'ANNÉE
301, ce augmente l'humidité relative au niveau du Mais gel. le e contr ction prote une qui constitue il favorise le confinement durant la saison [a piug humide, et donc potentiellement l'apparition de
» On trouve en jardinerie différents équipements destinés aux jardiniers amateurs. Nous avons testé ces mini-tunnels en plastique, efficaces mais chers et fragiles.
spores maladies. Toutefois, le froid détruisant les
et les germes pathogènes, ces dernières ne sont pas trop un problème au cœur de Vhiver. Le voile de forçage est fragile et peut facilement être déchiré par le vent. Si l’on en prend soin, j]
peut durer deux ans. Ÿ recourir représente une
VOILE DE FORÇAGE Le voile de forçage ou voile thermique, parfois appelé voile d’hivernage, offre un premier niveau de protection contre le froid. Il s’agit d’un voile non tissé très fin et léger, qui se pose sur les cultures. Comme le sol se refroidit plus lentement que l’air, le voile de forçage permet de créer un microclimat en conservant la chaleur du sol durant les périodes froides, et notamment la nuit. Ce voile est mis en place sur les cultures à l’automne, juste avant VParrivée du gel.
A Les professionnels ont plutôt recours aux voiles de forçage, ou voiles thermiques. Nous les installons sur des arceaux fabriqués à la largeur de nos planches plates avec des fers à béton cintrés, ce qui est préférable à une pose directement sur les cultures.
> La vue d’un jardin bien tenu
au printemps nous remplit d’une
profonde satisfaction. L'éveil
de la végétation est toujours
magique. Il y a quelque chose de très satisfaisant à gagner quelques semaines de précocité sur les cultures avec des moyens simples, comme ce lit de compost sombre étalé à la surface des planches, qui accélère leur réchauffement, et ces voiles de
forçage, rabattus dans les allées en cette belle journée ensoleillée, ou une couche chaude,
Le voile laisse passer l'air et l’eau. Plus le grammage est épais, plus il est opaque. Tout est affaire de compromis : la plupart des maraîchers optent pour un grammage léger (le voile le plus utilisé en France est le fameux P 17 qui pèse 17 grammes au mètre carré), quitte à doubler le voile durant les épisodes de grands froids. Le P 17 ne laisse passer que 85 % de la lumière, ce qui est pénalisant pour les cultures à une saison où les jours sont les plus courts. Le voile de forçage permet également d’abriter les cultures du vent, des pluies violentes et de la grêle, qui sont autant de sources de stress pour les végétaux et amplifient les effets du gel. Le voile
dépense relativement légère, facilement amortie par son efficacité. La plupart des maraîchers posent leurs voiles à plat, en les faisant reposer directement sur les cultures. Le pourtour peut être agrafé dans le so] avec des agrafes maraîchères d’une dizaine de cen-
timètres de long, mais cette solution a l’inconvénient de perforer le voile, ce qui le fragilise, Une autre option consiste à le lester sur le pourtour avec des sacs de sable ou des büûches. Cette solution est plus ouvrageuse lorsque les zones à couvrir sont étendues. Eliot Coleman a développé une autre approche, que nous avons adoptée. Elle consiste à réaliser des arceaux à partir de fer rond (fer à béton, par exemple). Ces arceaux mesurent 80 centimètres de longueur, la largeur d’une planche plate permanente (les voiles sont un peu plus difficiles à installer sur les buttes rondes). Le voile est ainsi suspendu à quelques centimètres au-dessus des feuillages, ce qui évite qu’il ne pèse dessus, particulièrement lorsqu’il est mouillé ou gelé. La meilleure solution pour le maintenir sur les arceaux consiste à utiliser des pinces à linge (on en trouve en inox sur Internet, elles sont pratiques et durables).
CHAPITRE
46
LES ÉQUIPEMENTS SIMPLES
CULTURES SOUS ABRI
« Cette grande couche chaude procure de la chaleur, puis laissera en place une bonne épaisseur de compost dans le
jardin des Pommiers qui en a bien besoin, avec son sol si peu profond. Des tunnels nantais, doublés si nécessaire d’un voile de forçage, abritent la première génération de courgettes, une
culture très sensible au froid mais qui, ainsi protégée, peut résister aux gelées printanières.
L'efficacité du voile est indéniable mais limitée. Utilisé en synergie avec d’autres équipements,
comme ceux que nous allons évoquer, le voile devient beaucoup plus efficace. TUNNEL NANTAIS (OU CHENILLE) Le tunnel nantais rend à peu près les mêmes services qu'une serre mais pour un coût considérablement moindre. Il s’agit d’un petit tunnel de plastique - une serre miniature en quelque sorte -, qui est installé temporairement sur les cultures. Il se compose d’arceaux métalliques plantés dans le sol tous les 1,30 mètre environ et d’un film plastique transparent, que l’on pose sur les arceaux et que l'on maintient par une ficelle. Les fournisseurs d'équipements pour maraîchers commercialisent des arceaux spécifiques qui présentent une boucle de métal destinée à faire passer la ficelle. Nous déconseillons les arceaux en plastique, trop fragiles.
Je vous suggère d’implanter vos tunnels nantais
dans le sens des vents dominants plutôt qu’en travers, de manière qu’ils offrent moins de prise au vent en cas de tempête.
Durant les journées de grand soleil, il est souhaitable de soulever le plastique pour ventiler. TUNNEL NANTAIS ET VOILE DE FORÇAGE Ces deux équipements peuvent être conjugués. Un voile de forçage peut être installé sous le tun-
nel nantais, posé à même les cultures ou bien au-
dessus, La première solution a notre préférence pour des raisons pratiques. La protection contre
le froid est alors bien efficace. Nous utilisons
cette technique pour nos cultures de courgettes
primeur, On gagne au moins un mois en précocité car par rapport à la même culture réalisée sans abri
au gel. sèss les courgettes sont très sensibles
ce
à des gelées tardouble abri, elles peuvent résister
, dans ce dives jusqu’à - 5 °C. Notez qu'il convient carpique héno part té varié une à cas, de faire appel y ait eu qu'il sans ent lopp déve se s fruit (dont les F1, car énon fécondation), comme la courgette Part indre atte ront pour les insectes pollinisateurs ne des l’un C’est on. ecti les fleurs sous la double prot
v Sous le film plastique d’un tunnel nantaïs, on voit le voile de forçage posé à même la culture. Il peut également être placé au-dessus du film plastique. Par temps chaud, il est préférable d’aérer en
bio F1 peut se justifier.
journée en soulevant le tunnel.
variété cas où, me semble-t-il, le recours à une
47
CULTURES SOUS ABRI: LES SERRES Une bonne connaissance
des équipements disponibles est
précieuse pour allonger la saison de culture.
Les techniques utilisées
par les maraîchers
professionnels sont à la portée des amateurs, moyennant certaines adaptations.
Dans un monde où l’usage que nous faisons de L'énergie est largement responsable de la plus grande menace pesant sur notre existence, il est étonnant que la plupart des personnes éduquées
‘ . . j ? Connaïssent si peu de choses sur l’énergie. Maïs en y réfléchissant, est-ce si surprenant ? Nous ne s 3 A es serions pas dans cette situation si nous étions compétents en matière d'énergies.
Patrick Whitefield
_ Elle demande un entretien, même modéré,
Rares sont les maraîchers qui peuvent s’offrir l’équi-
pement très onéreux que représente une serre en
- Elle engendre un surcoût par rapport aux cultures
ou tunnels, qui se sont démocratisées au cours des dernières décennies et sont devenues, sous nos la-
négligeables.
en plein air. _- L'impact écologique d’une serre et la pollu-
verre, le nec plus ultra des protections contre le froid. Nous allons donc traiter des serres en plastique,
tion visuelle qu’elle engendre sont loin d’être
titudes, des équipements incontournables pour les maraîchers et jardiniers avertis. Nous nous intéresserons également aux serres bioclimatiques.
IMPACT
qu’en fin de saison. Une serre permet de gagner
west que de 1 à 2 °C supérieure à la tempéra-
poivrons).
agrumes, des poivrons sur le toit du poulailler, des aubergines, du jasmin et d’autres fleurs, des aromatiques... Perrine
a même repiqué des haricots à rames qui grimpent sur Le grillage du poulailler.
- La serre abrite du froid mais également du vent,
insectes.
- Lorsque le temps est mauvais, on peut y travailler à l’abri. Le confort de travail est sensiblement amélioré.
- La structure de la serre, en particulier les sup-
ports de culture horizontaux, permet de palisser facilement les plantes comme les tomates et les concombres. Le palissage multiplie par 3 les rendements au mètre carré. - Une serre peut servir à bien d’autres usages : remise à outils et matériel, abri pour les animaux, le foin ou la paille, brise-vent….
Les inconvénients d’une serre sont également
prendre en considération :
et les récoltes surprenantes !
à la belle saison : arrosage, ventilation.
le plaisir est au rendez-vous
la température
de la grêle, et peut offrir une relative protection contre certains bio-agresseurs : oiseaux, limaces,
Le désordre n’est qu’apparent, les parfums sont puissants,
_ Elle demande une surveillance quasi quotidienne
LA
ture extérieure. Mais la température moyenne est bien plus élevée à l’intérieur d’une serre car celle-ci se réchauffe rapidement, dès les premiers rayons du soleil, et elle va conserver un grand volume d’air chaud en fin de journée. Or, c’est
valeur ajoutée (tomates, concombres, aubergines,
été conservées et palissées), des
SUR
serre non chauffée n’offre qu’une protection relative contre le gel car le film plastique n’est pas un isolant efficace. En fin de nuit, la température
jusqu’à trois mois de précocité. - En été, l'abri de la serre permet de réaliser des cultures estivales exigeantes en chaleur, à forte
la serre a gagné en luxuriance avec l'installation de mini-forêts-jardins “tropicales”. Autour de Perrine croissent un bananier, des fruits de la passion, des courges (qui se sont ressemées naturellement et ont
SERRE
DES VÉGÉTAUX
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une
Les avantages d’une serre sont nombreux : - La saison de culture est allongée, tant en début
< En cette année 2018,
D’UNE
CROISSANCE
à
moyenne
qui conditionne la vi-
tesse de croissance des végétaux, plutôt que les extrêmes. Il est donc souhaitable de favoriser l'élévation de la température moyenne dans la serre durant la saison froide en évitant de la ventiler systématiquement, au-delà du nécessaire. Cette élévation de la température à l’intérieur de la serre favorise également le réchauffement du sol pendant la journée, chaleur qu’il restitue en partie pendant la nuit, Lors des périodes de grand froid, en Normandie,
l'air continental est sec, et le temps, clair et généralement ensoleillé, La température peut monter, en journée, à 35 °C sous la serre, alors qu'elle plonge
jusqu’à - 12 °C à l'extérieur, la nuit. Afin de limiter la chute de la température dans la serre durant la nuit, j’évite de ventiler durant le jour. Tout se ré chauffe alors, y compris la structure. Ceci contribue
510
PARTIE VII CULTIVER TOUTE L'ANNÉE à garder la serre hors gel. Je n'ai pas observé que les végétaux pâtissent de ces grands écarts de tem-
pérature, mais il faut noter qu’ils ne gèlent pas
durant la nuit car notre serre est bioclimatique. IMPACT
DU
GEL
SUR LES VÉGÉTAUX
«s’il gèle la nuit et que le soleil luise en se levant,
les plantes à l’exposition du levant sont exposées à être brûlées par ses rayons*.” J.-G. Moreau
et Jean-Jacques Daverne, 1845
v Notre serre est petite par
rapport à celles qu’utilisent la majorité des professionnels, aussi cherchons-nous à en tirer la quintessence. Cette approche nous convient parfaitement et nous y trouvons beaucoup d'avantages. L’intensité des rotations, par exemple,
permet d’améliorer le sol rapidement et le désherbage est fortement réduit.
Pour les serres normales, qui ne sont pas bioclimatiques, il convient toutefois d’apporter un bémol à ce qui vient d’être avancé.
Les températures négatives ont pour effet de geler l’eau contenue dans les cellules des végétaux. Les feuilles deviennent dures et craquantes. Si le gel est intense, qu’il dure longtemps et qu’il est répétitif, son impact sera d’autant plus négatif sur les végétaux. Au creux de l’hiver, le gel n’est pas réellement un souci pour les végétaux cultivés en cette saison : ils sont adaptés à ces conditions. Les gelées tardives sont bien davantage un problème car elles affectent des légumes de printemps et d’été qui ne sont pas adaptés au froid. Les végétaux souffrent davantage du dégel que du gel. Lorsque les légumes sont saisis par le gel sous la serre durant la nuït, il importe d’ouvrir les portes et de la ventiler assez tôt le matin, alors qu’il fait encore froid. En effet, les premiers rayons du soleil risquent de provoquer une montée en température rapide et importante dans une serre fermée. Le fait de ralentir la montée en température atténue le stress du dégel pour les cultures.
DOUBLE CONTRE
PROTECTION LE FROID
Il existe un moyen simple et peu onéreux d’améliorer sensiblement les performances d’une serre : la pose de voiles de forçage sur les cultures. Cette approche offre une double protection contre le froid, Dans sa Four Seasons Farm située sur la côte du Maine, une région particulièrement froide, Eliot Coleman réussit de merveilleuses cultures hiver-
nales grâce à ce procédé. D’après lui, lorsque le thermomètre descend au-dessous de - 26°C, la température sous la double protection est comprise entre - 8 et -10 °C. Sous serre, nous positionnons systématiquement
les voiles sur des arceaux en métal, comme décrit
P. 506.
LES
SERRES
SERRES
POUR
FROIDES LES
JARDINIERS
AMATEURS Les industriels proposent une large gamme de serres. Pour les jardiniers amateurs, il existe des modèles de petite taille, bon marché, qui peuvent servir à réaliser les semis en godets puis à abriter
les tomates en été. Ils sont précieux pour un petit
jardin. Toutefois, si votre projet est de vous nourrir
toute l’année de votre production, n’hésitez pas à investir dans une serre de bonne qualité et d’une taille suffisante.
SERRES
POUR
LES MARAÎCHERS
PROFESSIONNELS
Les maraîchers professionnels ont le choix entre différents types de serres : — Les tunnels ronds, d’une largeur de 4 à 6 mètres environ, ne comportant pas d’aérations latérales,
sont relativement peu onéreux et peuvent per-
mettre de démarrer une activité maraîchère en limitant les investissements. — Les serres à bords droits, avec aérations laté-
rales, offrent un confort de travail supérieur et de meilleures conditions culturales. Leur coût est
sensiblement supérieur.
— Les serres à double paroi comportent un système d’isolation qui permet de gagner quelques degrés en hiver et d’en perdre autant en été, évitant ainsi les risques de surchauffe. Un ventilateur gonfle l’espace compris entre les deux films plastique constituant le toit de la serre, créant ainsi une poche d’air isolante. La double épaisseur de film plastique fait perdre 10 % de lumière. Notre grande serre a été couverte d’une seule épaisseur de plastique pendant dix ans. À l’automne 2017, nous avons dû changer ce plastique et avons opté pour une double paroi. Nous avons pu noter une amélioration sensible des qualités
de notre serre.
CHAPITRE 47 CULTURES SOUS ABRI : LES SERRES _ certains modèles haut de gamme comportent den systèmes d'ouverture
automatique
program-
mables en fonction de la température, ce qui évite
aux maraîchers la contrainte de devoir surveiller
jeur serre sept jours sur sept,
SERRES D'OCCASION
La serre est généralement l'investissement le plus jourd que l’on doive faire au jardin, Certains marat-
chers qui s'installent avec un budget réduit optent
pour l'achat d'une serre d'occasion, En France, il est relativement aisé d'en trouver et leur coût est considérablement inférieur à celui d’une serre neuve, La contrainte est qu’il faut généralement aller la démonter, la transporter jusqu’à sa ferme et lu remonter, Ges opérations ne sont pas très
compliquées techniquement mais elles demandent
beaucoup de temps, Lorsque la serre est installée aur' son nouveau site, mieux vaut opter pour
la pose d’un plastique neuf, Le plastique d’une serre doit de toute façon être changé tous les huit à douse ans environ, Nous avons visité une ferme sur laquelle le ma-
raîcher avait pu installer une vaste serre en verre
achetée d'occasion. Il avait construit à l’intérieur
un logement bioclimatique, Une éolienne complé-
tait le dispositif. Son ingéniosité lui avait permis de se doter d'un habitat autonome situé au cœur
des plus classiques certain nombre de solutions, aux plus innovantes,
HORS
LES SERRES
GEL
de maintenir leur Certains maraîchers choisissent par un chauffage r l’hive tout t serre hors gel duran
nt testé ce d'appoint. Eliot Coleman a longuemequ’un e serre système et il est arrivé à la conclusion
réaliser maintenue hors gel lui permet, certes, de
d’une déun cycle de culture de plus, mais au prix serre ne la ue puisq , tante pense énergétique impor intense l travai d’un et ion, isolat une bénéficie d'auc peuvent durant la seule saison où les maraîchers
un peu se reposer.
re€Chauffer une serre avec des énergies non
nouvelables, c’est chauffer la planète. Dans une
vision
permaculturelle, cette option n’est guère
à défendable. Elle est de toute façon condamnée des ement terme car la raréfaction et le renchériss éthiénergies fossiles sont inexorables. Il n’est pas
quement défendable de dépenser autant d’énergie
pour produire de la nourriture. Depuis que lhuma pour ons soluti es d’autr r trouve su a elle nité existe, se nourrir durant la saison froide que de brûler des énergies fossiles. Heureusement, il existe des solutions low-tech
de ses jardins,
et économiques pour améliorer le microclimat qu'offre la serre.
SERRES AUTOCONSTRUITES
CHAUFFAGE
D'APPOINT
PONCTUEL
autoconstruite en bois revienne moins cher qu’une
Il est toutefois possible d’allumer un chauffage d'appoint au début du printemps, lorsque les cultures estivales, qui ne supportent pas le gel, sont implantées. La température à l’intérieur de la serre, sous la double protection, ne doit pas descendre au-dessous de o °C. La présence de la double protection va permettre aux cultures estivales de résister à une chute de température mo-
opte pour une construction en métal, mieux vaut
- 6 °C au-dehors pour une serre à simple paroi).
menslonnés, et, dans ce cas, le coût de revient n’est
Nous
La question du coût n’est donc qu’un élément
qui marque la fin des derniers gels), le thermo-
Si l'on est bon
bricoleur,
il est possible
de
construire sa serre, Les personnes qui se lancent dans cette aventure le font généralement en bois
car ce matériau est facile à travailler. Attention toutefois aux fausses économies. Le recours au bols limite la taille de la serre, sa solidité et sa durabilité, Je ne suis pas persuadé qu’une serre serre du commerce, surtout dans la durée, Si lon
acheter les profilés, spécialement étudiés et di-
guère inférieur à l’achat d’une serre neuve,
à considérer, Le principal avantage de l’auto-
construction réside dans la possibilité d’une conception bioclimatique sur mesure. Y'est une
option particulièrement intéressante si vous dis-
posez d'un mur orienté au gud contre lequel la serre peut s'appuyer, comme le faisaient les anclens, À défaut, il est possible de construire ce mur,
Vu l'importance de la serre dans l'économie d’une er à ferme maraîchère, il est important de cherch
de améliorer son efficacité, On peut travailler sur
nomie et nombreux points pour optimiser l'ergo
le microclimat de sa serre, Voici un survol d’un
dérée, de l’ordre de - 4 °C dans la serre (environ
avons longtemps
fonctionné
ainsi. Il est
rare, en Normandie, qu'entre mars (période où nous repiquons les tomates) et fin mai (période
mètre descende aussi bas, cela n’arrive que durant quelques nuits. C’est la période de l’année durant laquelle il faut surveiller la météo le plus attentivement, Les nuits froides et les gels tardifs surviennent par beau
temps
sec. S'il y a un risque
de gel,
nous prenons soin de refermer la serre tôt dans
l'après-midi et de veiller à son étanchéité en plaquant bien les portes contre la structure à l'aide de cordes, afin d’emprisonner une grande bulle d’air chaud. Nous replaçons soigneusement les voiles de forçage s’ils ont été soulevés pour
A Cette petite serre à l'ancienne en métal ei verre
est un élément décoratif du
jardin, en plus de sa fonction nourricière. Elle est située à
quelques pas de notre maïson.
>|]
ol LE
PARTIE VII
CULTIVER TOUTE
L'ANNÉE
l’aération. Puis, avant d’aller nous coucher, si le
La question des serres bioclimatiques a été peu explorée, probablement
parce que les
agriculteurs bénéficient de pétrole pas cher... Pour combien de temps ?
thermomètre flirte avec o °C, nous allumons deux chauffages au gaz (de simples brûleurs vissés sur la bonbonne de gaz). La chaleur dégagée est peu importante mais elle contribue à brasser l’air de la serre par convection et à éviter le gel. La circulation de l’air est importante car il se stratifie en couches selon sa température, la plus froide étant au sol, et le fait de le brasser permet de faire monter la température à ce niveau. En moyenne, nous allumons ce chauffage d’ap-
au nord : un mur épais permettra d’accumuler de la chaleur tout en améliorant l'isolation de la serre. - Réserves
supérieure à celle de l’air, est un bon accumulateur
chauffent leur serre à 10 °C, voire au-delà, pour
reux de manger des tomates, des courgettes et
des fraises toute l’année. Cette position n’est pas moralement acceptable à l'heure où nous prenons conscience de la menace que fait peser le changement climatique sur les générations à venir.
preuve d’ingéniosité et utiliser tous les espaces disponibles pour trouver une place pour chacun. Mais la petite taille de la serre permet d’y créer un microclimat dont tout le monde profite, nous compris durant les journées froides et pluvieuses !
- Mur
la consommation annuelle d’une bonbonne de gaz environ. Nous n’avons jamais perdu de culture estivale grâce à ce procédé qui semble un compromis acceptable d’un point de vue énergétique.
répondre à la demande de consommateurs dési-
réduit de la serre, il faut faire
il stocke la chaleur reçue lors d’une exposition directe aux rayons solaires. Dans une serre, dif férents types d'aménagements peuvent être com binés de manière à accroître leur efficacité :
point deux ou trois nuits par an, ce qui représente
LES SERRES CHAUFFÉES Maintenir une serre hors gel ne suffit pas à de nombreux producteurs de légumes d’hiver qui
Y Teddy gère les plants, qui se comptent par milliers en fin d’hiver : dans l’espace
ACCUMULATEURS OÙ “BATTERIES” SOLAIRES PASSIVES Plus un matériau est sombre, dense et lisse, plus
LES SERRES
MOBILES
Eliot Coleman a développé un concept de serre mobile qui offre l’intérêt de pouvoir démarrer les cultures d’hiver en plein air alors que la serre abrite les cultures estivales, puis de déplacer la serre pour abriter les cultures d’hiver lors de l’arrivée du gel. Un autre avantage de ce système réside dans le fait que l’espace abrité est périodiquement découvert, exposé aux intempéries, ce qui évite le confinement, favorable à terme au développement de pathologies. Ce système est brillant. Toutefois, au Bec Hellouin, nos associations de cultures nous ont permis d’éviter cet investissement puisque nous démarrons les cultures hivernales au-dessous des cultures estivales (contre-plantation, voir p. 449).
d’eau
: l’eau, par sa densité
bien
thermique. Dans une serre, il est possible de créer diverses réserves d’eau : mares, cuves, bidons. e Des fûts métalliques de 200 litres peints en noir et alignés côté nord le long d’un mur constituent une excellente batterie solaire. Il est possible d’en
récupérer auprès de garagistes ou d’industriels. Attention à la sécurité si vous empilez les fûts ! e Une ou plusieurs cuves peuvent récupérer les eaux de pluie. Cette eau tempérée peut être utilisée pour un système d'irrigation par goutte-à-goutte. - Bacs de cultures surélevés : les bacs en bois que nous réalisons au Bec Hellouin constituent des accumulateurs thermiques. De plus, ils surélèvent les cultures par rapport au niveau du sol, les mettant ainsi à l’abri des gels légers (l'air froid, plus lourd, s’accumule d’abord au sol). - Pierres : elles peuvent être utilisées de diverses manières, au sol pour paver les allées, en bordure des bacs surélevés ou d’une mare, côté nord pour bâtir un mur... e Il est possible d’utiliser des structures grillagées pouvant être remplies de pierres pour construire rapidement des murs de gabion. On trouve sur Internet un grand choix de structures. Ces murs de gabion peuvent entourer des buttes de culture surélevées. On combine alors les avantages des buttes et l'accumulation de chaleur dans les pierres. Ces structures servent également d’abri pour la biodiversité. Toutefois, elles prennent de la place. LE SOL
COMME
BATTERIE
SOLAIRE
LES SERRES BIOCLIMATIQUES À peu près toutes les avancées récentes en matière de conception bioclimatique peuvent s’appliquer aux serres. Des réalisations inspirantes ont vu le jour dans différentes régions du monde.
En accumulant la chaleur de l'été, le sol constitue une énorme réserve de calories qui sont libérées lentement durant l’hiver. Il y a deux grandes options pour en tirer profit.
Une conception solaire passive cherche à stocker l'énergie du soleil dans des matériaux qui la restitueront progressivement : la chaleur du jour durant la nuit, la chaleür de l'été péndant l'hiver. Les mesures évoquées ci-après dépendent toutes d’une bonne orientation au soleil. La serre doit donc être positionnée face au sud, sur un axe est-ouest.
En creusant une tranchée autour de votre serre et
ISOLER
LE
SOL
SOUS
LA
SERRE
en y intégrant un matériau isolant (tels ceux utilisés pour les fondations des maisons d'habitation), ou même une simple bâche, vous constituerez une énorme masse de terre isolée du sol environnant.
Il est possible de stocker beaucoup de chaleur par ce procédé simple,
CHAPITRE 47
ENTERRER
CULTURES
SOUS ABRI:
LES SERRES
LA SERRE
pans certaines régions du monde, comme
les
Andes et la Mongolie, des serres enterrées donnent
RAYONS DU SOLEIL AU SOLSTICE D'HIVER
de bons résultats. Les walipini sont des serres en-
terrées qui peuvent être construites à très faible
coût. Elles fonctionnent bien dans les régions montagneuses froides situées près de l’équateur,
R où les rayons du soleil tombent de manière relativement verticale. Leur principe peut être adapté à des latitudes moyennes.
Aux États-Unis, Mike Ochler a mené plusieurs dé-
cennies de travaux pour concevoir un modèle de
serre autoconstruite très économique’. Son idée est de tirer profit d’une pente orientée vers le sud pour y enterrer une serre de taille réduite. À défaut de pente, un tertre peut être constitué. Ce type de conception demande une étude précise de l'angle des rayons solaires en été et en hiver afin que l’ombrage ne soit pas pénalisant pour les cultures. Il faut également intégrer la gestion des eaux de ruissellement. Il est relativement facile d’enterrer partiellement une serre bioclimatique en montant un tertre de terre contre le mur nord de la serre. La terre du tertre sera isolée de la terre environnante par un film plastique enterré, ou par un autre matériau isolant, de manière à accroître son efficacité
thermique.
batterie climatique avec les autres aménagements passifs évoqués précédemment. CHAUFFE-EAU SOLAIRE Il est possible d’associer un système de chauffeeau solaire à la serre. La meilleure solution consiste ensuite à faire circuler l’eau chaude dans des tuyaux enterrés dans le sol de la serre. Cette option convient uniquement pour des régions aux
WALIPINI
À Serre enterrée simple et économique utilisée dans les montagnes des Andes,
en climat froid et ensoleillé. L'entrée se fait par le pignon.
hivers ensoleillés. Que la serre soit totalement ou partiellement
enterrée, il convient d’intégrer la pression importante exercée par la terre contre le mur de soutènement afin de prévenir tout risque d’effondrement.
CHALEUR ENGENDRÉE PAR LA BIOMASSE Le même principe peut être mis en œuvre en récupérant la chaleur dégagée par le compostage de biomasse. Cette option ne dépend pas de la météo
PUITS CANADIEN Le puits canadien est un système simple permet-
mais nécessite un approvisionnement important
tant de tirer profit de la différence de température entre le sol et l’air. Il consiste à enterrer un tuyau à une profondeur où la température du sol reste à peu près constante. Un ventilateur fait circuler
l'air dans ce tuyau qui débouche dans la structure à chauffer.
Aux États-Unis, Jerome Osentowski a conçu un système sophistiqué de puits canadien réversible,
baptisé “batterie climatique‘”. Il permet de gérer
la température de la serre en la réchauffant en hiver et en la rafraîchissant, si nécessaire, en été.
Cet aménagement lourd permet de maintenir une serre hors gel même dans des régions froides.
Les forêts-jardins presque tropicales que Jerome Osentowski parvient à faire pousser dans ces
conditions sont assez fascinantes ! Il faut souligner que, comme c’est le cas de manière générale dans une approche permaculturelle, Osentowski combine une série de mesures complémentaires pour arriver à ce niveau d'efficacité, en l’occurrence sa
et régulier en biomasse. Elle est envisageable pour une ferme ou un groupement de fermes associant élevage et maraîchage.
SERRE ENTERRÉE
Y Ce modèle économique et simple à autoconstruire a été conçu par Mike Oehler.
513
#14
PARTIE
VIt
CULTIVER
TOUTE
L'ANNÉE
SERRE ASSOCIÉE À UN HABITAT Accoler une serre à la face sud d'une maison d'ha bitation permet de maintenir la serre hors gel tout
l'hiver et d'économiser plusieurs mois de ehauf fage. Un maraîcher qui envisage de construire sa maison devrait vraiment prendre en considération cette solution très efficace sur le plan énergétique, sans parler de l'agrément qu’elle procure. LES SERRES
CHINOISES
Depuis une cinquantaine d'années, les paysans
chinois se sont dotés d'un grand nombre de serres bioclimatiques d’une efficacité remarquable, [la ont su conjuguer élégamment différents principes, sans tomber dans une dépendance à l'égard de moyens sophistiqués ou coûteux, ce qui eat par-
fois le cas des réalisations nord-américaines, Leurs serres sont économiques et relativement faciles à autoconstruire. Elles peuvent être de grandes
dimensions, Il serait souhaitable que ce modèle
d’ingéniosité se répande à travers le monde.
Le principe est d’enterrer partiellement la serre, sur un quart à un tiers de sa hauteur. Le nord et
SERRE
PASSIVE CHINOISE Y Un modèle low-tech d’une grande efficacité. La serre est enterrée d'un quart de sa hauteur. L'orientation est est-ouest. Une double couverture peut être déroulée la nuit, éventuellement complétée par un voile thermique sur les cultures. Un chauffage d'appoint et des couches chaudes sont parfois installés. Ce modèle facile à autoconstruire peut inspirer les permaculteurs ! FILM PLASTIQUE
POUVANT ÊTRE
DÉROULÉ LA NUIT
(@) ©) 5
Hg Hello,
nous pouvions repart de ere
ces serres chinoigen COnBEUENETATENE état
notre principale aouree d'inapiratten
UNE SERRE PERMACULTURELLE : L'EXEMPLE DU BEC HELLOUIN Nous avons déjà utiliaé l'exemple dé notre grande serre pour présenter quelques principes de la permaculture. Notre H6tLe Eat lent lip taut de notre production maratehère, Elle tou
permet de compenser Céralna HConténlents dé notre situation en fond de vallée, te poche de gel où nous avons Obsgrvé que la LEMRÉTAUUTE eut
généralement inférieure de 2 CA la température annoncée par la météo pour notre localité, avec un ensoleillement réduit d'une heure Qu fait de l'embrage des coteaux.
Nous passona beaucoup de tempa à travailler dans
cette serre, notamment durant lex ver, froides et pluvieuaes, durant préférerait parfois rester au coin avons donc cherché à la tranatormer
journées d'hi lesquelles 6 du feu ! Nous pour la rendre
les côtés sont isolés par des murs construits en
plus agréable pour les plantes, les animaux et leu humains qui l'occupent, et plus efficace.
peuvent être déroulées afin de conserver la chaleur. Ce système d’isolant déroulé durant la nuit
tier de transformation afin d'en faire un véritable petit agroécosyatème doté d'un microclimar tort différent du climat extérieur. Bien que les moyens utilisés soient simples et peu coûteux, Les réaulrats dépassent nos espérances.
briques, La structure du mur intègre une lame d'air, ce qui améliore sa performance. Un retour partiel de toit côté nord contribue également à une meilleure isolation. La nuit, une double paroi en plastique ou des nattes (ou parfois les deux), est rendu techniquement possible grâce au mur nord, sur lequel il est fixé, Certaines serres intègrent même un système de couche chaude qui court contre le mur nord, D’autres encore sont
chauffées, parfois avec un simple brasero qui fa-
vorise la circulation de l'air par convection.
À l'hiver 2018, nous avons entrepris un gros Chan
Certes, une conception bioclimatique de la serre dès son élaboration aurait permis d'aller beau coup plus loin ; néanmoins, l'impact des transformations est réel, Il y a quelques semaines, en février 2018, nous avons traversé une Forte Vague
de froid, Comme je lai déjà évoqué, une nuit, je suis descendu dans la serre, La temperature extérieure était de - 12 2C, la température dans la serre était de - à °C, et la température de la terre de nos jeunes plants de tomates, d'aubergines et de concombres, positionnée sur des couches chaudes. était de + 25 °C. Ceci représente 47 20 d'écart entre la terre des plants et l'air extérieur, obtenus grâce à la chaleur dégagée par Le fumier et par notre fout à biochar ! En moyenne, la nuit, ROUS AVORS gagne +10 $C par rapport À l'extérieur, alors qu'avant ces transformations la différence n'était que de 1 °C. Malgré cette vague de froid, nos jeunes plants
fragiles sont resplendissants de sante, En fevrier les petits pois étaient en fleur, début mars la serre
était déjà densément remplie de cultures diverses ROUS COMMENCIONS À FEPIQUET LOMALES, CONMGELEES
et concombre...
La transformation de là serre à ête réalisés
ent Yin
troduisant divers aménagements qui remplissent
des fonctions variées.
CHAPITRE
47
CULTURES
SOUS
At
É6
SÈRI
Microclimat, chaleur : double paroi, poulailler, couches chaudes, bacs surélevés, mares et réserves d’eau (accumulateurs thermiques), four à biochar transformé en poêle de masse (le charbon de bois est fabriqué dans la serre durant les nuits froides
du printemps, ce qui permet de se passer d’un chauffage d'appoint au gaz).
Fertilité : poulailler. Biodiversité : mares (elles accucillent des gre-
nouilles qui mangent les œufs de limaces), cultures de fleurs et de plantes mellifères (pollinisation),
hôtels à insectes, vignes.
État sanitaire : cuves pour fabriquer des purins de plantes et du thé de compost, à côté de la pompe doseuse qui permet de diffuser les préparations dans l’eau d’arrosage.
Production de plants : l’espace semis nous a permis de gagner beaucoup de temps et de confort de travail, puisque nous disposons d’une grande table de semis et de toutes les fournitures à portée de main.
JARDIN CRÉOLE
nous pouvons constater que les vignes poussant à
proximité du poulailler sont plus précoces d’une dizaine de jours que celles qui poussent à autre extrémité de la serre.
À l'hiver 2018, nous avons construit des bacs surélevés courbes, réalisés à aide de planches épaisses de châtaïgnier disposées côte à côte verticalement (elles sont légèrement enfoncées dans le sol et solidarisées à l’aide d’un fer plat cintré et vissé Sur chaque planche du côté intérieur du bac). Ces bacs sont esthétiques et atténuent le côté rigide de la serre, formée uniquement de lignes droites.
La présence d'animaux dans la serre permet en outre d'augmenter la teneur en gaz carbonique, à condition qu’elle ferme de manière relativement étanche. Des études ont montré que les plantes poussent sensiblement plus vite dans une atrosphère enrichie en gaz carbonique,
Dans ces bacs, nous avons planté un “jardin créole”, une mini forêt-jardin, comprenant une
Mais la principale bonne surprise a été de consta-
vingtaine d’agrumes, des bananiers, un figuier, des
plantes grimpantes, une strate basse de gingembre, Curcuma, plantes à fleurs et aromatiques délicates (citronnelle, verveine-citronnelle..).
Dans ces bacs sont logées deux mares de 500 et
1 000 litres d’eau, qui jouent un rôle de tampon thermique tout en permettant de tremper nos
jeunes plants avant le repiquage dans une eau à température ambiante. Lorsque les températures négatives nous obligent à couper l’eau de la serre afin d’éviter que les systèmes d'irrigation ne gèlent, ces mares constituent une réserve d’eau appréciable pour y remplir des arrosoirs.
LES ANIMAUX DANS LA SERRE Le fait d’avoir construit un poulailler dans notre
serre (sa taille permet d’y accueillir également
quelques moutons où un poney, qui peuvent y être abrités durant les nuits froides) a constitué une
amélioration sensible. La chaleur dégagée par les animaux n’est pas négligeable, malgré la taille relativement importante de notre serre. Au printemps,
STRATIFICATION TEMPÉRATURE
DE
L'AIR
SELON
SA
ter que la température au niveau de la plate-forme construite au-dessus du poulailler, à 2,30 metres de hauteur, est supérieure d’environ 5 °C à celle mesurée à 1,70 mètre de hauteur, de jour comme de
nuit. Les bacs de culture ainsi que les jeunes plants positionnés sur cette plate-forme en bénéficient.
Comme nous l’avons vu, l’air froid est plus lourd que l'air chaud. Le gel se forme donc en premier lieu au niveau du sol. Tout ce qui suréleve jes cultures permet de les mettre à l'abri des gels lé gers. Pour cette raison, chaque année nous ajou tons quelques bacs de culture supplémentaires dans notre serre. Comme évoqué, le fait de brasser l’air de la serre durant les nuits froides, par un ventilateur ou une source de chaleur ponctuelle, peut prévenir la for mation du gel, en mélangeant les couches d'air.
ÉTANCHÉITÉ DE LA SERRE
Il faut veiller à ce que les portes soient bien pla quées contre la structure (nous y parvenons grâce à des cordes sous tension).
Le soir, lorsque
la
A Cette grands coche chaude de forme llyre accus les
jeunes plants & conirias au mheroclémat de la serre. ous la recharges ts ls is Eur nouvelle épaisseur de fumier
afin de réuncer la cousffe
Corne Le fumier ét dsursé juste à l'entrée de la surre, cette tâche ne représente qu'une heure de trayail eniron. Y Voici le résultat de lu transformation de nifre verre en serre bioclimatique : dr cultures beaucoup plus précoces Le parfum des fleurs d'agrume: dt de jasmin, des figues sucrées # la VUE TÉJOMISSANLE QE CE GURANLET
et des fruits de la passum
516
PARTIE VII
NP
CULTIVER TOUTE L'ANNÉE
7 7
ES e.
nuit $’annonce froide, nous veillons aussi à bien
rabattre la languette de plastique qui ceinture les ouvrants afin d’obrurer le creux laissé entre
ceux-ci et la structure. Mme
si l'étanchéité n’est
pas parfaite, ceci limite sensiblement les pertes de chaleur.
ÉNERGIE Nous allons installer une petite unité photovoltaïque pour activer le ventilateur qui gonfle la double paroi (la consommation est très faible), une pompe à air pour les thés de compost et recharger les outils électriques. QUALITÉ DE VIE Les différents aménagements évoqués font de la serre une sorte de cocon chaleureux où l’on se
sent vraiment bien. Nous lisons généralement la surprise sur le visage de nos visiteurs lorsqu'ils y pénètrent, notamment en hiver, lorsque la boue et le brouillard dominent à l'extérieur.
Nous avons cherché à créer sensoriellement. Les agrumes puissamment parfumées, des grimpent sur les structures en
un univers riche ont des foraisons jasmins odorants aluminium.
Des hélichryses, ou plantes à curry (Helichrysum Îtalicum), des lavandes et des romarins enrichissent l’air de leurs fragrances, attirant les pollinisateurs et créant un brouillage olfacüf qui déroute les bio-agresseurs des cultures. Y L'impact d’une serre bioclimatique soigneusement jardinée sur la qualité de vie est saïsissant. On quitte la froideur et la boue du dehors pour travailler en musique et en t-shirt ! Nos enfants viennent parfois nous donner un petit coup de maïn, pour tuteurer les petits pois à rames par exemple... Maïs, pour être totalement franc et ne pas donner l’image d’une famille idyllique (nous en sommes loin !), elles y viennent surtout pour picorer les pois et Les carottes crus dont elles raffolent !
Pour leurs couleurs merveilleuses et pour le simple plaisir d'entendre leur babillage incessant, nous avons introduit quelques perruches dans le poulaïller (attention, elles ne doivent pas s'échapper à l'extérieur où elles risqueraient de se naturaliser au détriment des espèces locales). J'aime diffuser de la musique lorsque je travaille dans la serre, il paraît que les plantes l’apprécient également (notamment la musique classique). L'IMPACT DE LA SERRE SUR L'ÉCONOMIE DE NOTRE FERME La capacité de production d’une serre, et donc son poids dans l’économie de la ferme, justifient tous les efforts. Rappelons que la production de notre serre, en année 3 de l'étude Moraïchage bio-
logique permaculturel et performance économique, était de 80 euros au mètre carré cultivé (pour information, la surface effectivement cultivée dans
notre serre est d'environ 400 mètres carrés Sur un total de 580 mètres carrés). Certaines planches produisent 3 à 4 fois plus. Le potentiel est considérable et nous savons que les nombreuses améliorations apportées depuis vont faire croître la valeur produite.
Une serre bien pensée peut devenir un petit monde
à part entière où il fait bon travailler, un chzmp Nos tentatives pour d’expérimentations fascinant.
permettent de imaginer une SeITE permaculturelle concilier plaisir et performance économique. Mis anil reste beaucoup à découvrir. Nous recomm
s de dons vivement aux maraichers permacuiteur ion concept La à ire nécessa consacrer tout le cemps el. essenti t de cet élémen
INSTALLER UNE SERRE : CHOIX DE LA SURFACE COUVERTE
En France, il est couramment admis que Ia sur-
face couverte par la ou les serres doit représenter
environ 10 % de la surface cultivée. Les maraichers bio gèrent donc habituellement de 1 0co à 2 000 mètres carrés de surface couverte par unité de temps humain { ur), parfois davantage
Inutile de dire qu’une personne en charge d’une
telle surface à bien du mal 2 contrôler les 2dven-
tices.… En conséquence, les serres sont, de notre
point de vue, sous-utilisées. Le taux d’utilisation
d'une serre varie, selon les régions, de12226en moyenne.
Dans notre optique bio-intensive, il nous semble infiniment préférable d'opter pour une surface couverte bien inférieure, mais très intensément soignée. En associant les cultures, en les densifiant, en augmentant le nombre de successions,
on obtiendra un chiffre d’affaires élevé tout en diminuant les investissements et la charge d’entretien (notamment le désherbage : une serre bien conduire devrait être, au bour de quelques années, quasiment exempte d’adventices). Sans parler de la pollution visuelle évitée au sein de la ferme ! Une serre offrant 400 mètres carrés de surface ef-
fectivement cultivée nous semble représenter un grand maximum pour qu'une personne seule puisse
atteindre cet objectif, pour une surface cultivée to-
tale comprise entre 600 et 1 000 mètres carrés.
Dans cette perspective, la surface couverte, bien
qu’inférieure à celle que cultive un maraîcher mé-
canisé, représente une part importante de la surface cultivée totale. INSTALLER UNE SERRE : QUELLE ORIENTATION LUI DONNER ? Choisir l’orientation d’une serre, lors de son im-
plantation, se fait en tenant compte de différents paramètres : le site, la direction des vents domi-
pants, qui influent sur la ventilation, le climat... En France, on peut considérer que : - L'orientation selon un axe nord-sud est intéres-
sante pour la lumière et les cultures d’été ;
- L'orientation selon un axe est-ouest est intéres-
sante pour la chaleur et les cultures d’hiver.
CHAPITRE
au nord de la Loire, l'orientation selon un axe estouest semble plus avantageuse, LA CONDUITE
D’UNE
SERRE
cultiver sous serre ne présente pas de différence
réelle avec la conduite des cultures en extérieur, à ceci près qu’il convient de veiller à arroser et à ventiler. LES ARROSAGES Les arrosages seront réalisés de préférence le matin, de manière que les feuillages sèchent durant
la journée, ceci afin d’éviter de favoriser les ma-
ladies fongiques. Le confinement de la serre leur est propice.
Les tomates Sont particulièrement sensibles au mildiou. Elles doivent être arrosées par le pied pour éviter de mouiller leur feuillage. D’autres végétaux, comme les concombres, apprécieront d’être bassinés quelques minutes plusieurs fois par
jour, c’est-à-dire arrosés par le haut. Cette pratique est intéressante en cas d’attaques d’acariens, de pucerons et d’altises, des bio-agresseurs qui apprécient le microclimat offert par la serre.
Nous disposons dans notre serre d’un double Système d’arrosage : par le haut (asperseurs) et par le bas (goutte-à-goutte). Il est ainsi possible d’opter pour le mode d’arrosage le plus approprié selon les cultures. En hiver, les besoins d’arrosage sont très réduits. Un arrosage copieux une fois par mois peut être suffisant. Il faut toutefois veiller à ne pas laisser le sol se dessécher, même si aucune culture n’y est implantée, car cela serait défavorable à la vie du sol. En cas de gel, pensez à bien purger les tuyaux des asperseurs et à ouvrir les vannes en position-
nant leur manette dans une position intermédiaire entre les positions ouverte et fermée pour éviter qu’elles n’éclatent. LA VENTILATION Il faut absolument éviter que votre serre ne devienne un milieu confiné et trop humide. Lorsque le temps le permet, ouvrez les extrémités de la serre et relevez les rideaux latéraux s’il en existe. À la belle saison, la serre peut rester grande ouverte en permanence. Il convient de ne pas intégrer trop d'éléments qui entravent la ventilation : serres voisines, plantes grimpantes, structures en bois...
47
CULTURES
SOUS
AHHI
LES
SEPHES,
67
En hiver, toutefois, nous ne ventilons la serre « ju'aut
minimum, afin de privilégier l'élévation de la tem
pérature moyenne qui favorise, nous l'avons vu,
la croissance des végétaux. Les maladies crypto
gamiques sont moins à craindre en hiver car elles ont besoin de chaleur pour se développer: ENTRETIEN DE
LA
ET
NETTOYAGE
SERRE
Les films plastique se salissent a55c7 vite, ce qui
limite la pénétration des rayons lumineux. Une
fois par an, il est souhaitable de profiter d’un jour
de pluie pour les nettoyer au balai-brosse,
En conclusion de ce chapitre, je rappellerai que
bien des permaculteurs se posent la question de
savoir s’il est éthique d’utiliser des équipements
de protection contre le froid, dont la fabrication est gourmande en énergies fossiles. Nous nous Ja posons aussi, bien évidemment. Mais nos clients mangent toute l’année... Il nous semble légitime de recourir aux serres et autres abris car le temps est loin où la population ne se nourrissait, en hiver, que de légumes de plein champ et de légumes de garde. Nos contemporains sont habitués à consommer un vaste choix de légumes en toutes saisons. Si nos
fermes ne produisent pas ce que recherchent les
consommateurs, ils iront acheter leurs légumes au supermarché du coin, qui leur fournira des produits importés, ayant très probablement poussé sous des serres chauffées dont l’impact écologique est bien plus fort. Il convient donc de mener des recherches sur plusieurs fronts : - Rendre plus léger l'impact environnemental
des serres, en concevant des films plastique orga-
niques par exemple. - Trouver des alternatives aux cultures sous abri (par exemple, identifier plus de variétés tolérant une culture en plein champ). - Faire évoluer progressivement nos habitudes de consommation pour renouer avec les légumes de saison.
L'approche permaculturelle décrite dans ces pages permet de produire beaucoup sur une faible surface en excluant quasiment tout recours aux énergies fossiles une fois la serre implantée. Elle se révèle plus écologique que les autres approches... en attendant de trouver mieux !
Un pari sur la météo Les cultures de la saison froide sont bien évidemment tributaires de la météo. La pratique du maraîchage nous amène souvent à prendre quelques risques. D’une année sur l’autre, la météo peut être si fluctuante ! fl semble
que le changement climatique accroisse cette variabilité. Il nous est arrivé de travailler en mars torse nu dans
les jardins, mais l’année suivante, à la même période, de passer trois semaines d'affilée sous la neige, Nous sommes donc conduits à implanter certaines cultures précoces en espérant que la météo leur sera favorable.
A Nous sommes moins
interventionnistes qu'il n'y 4 quelques années, les tomates simt
moins taillées, nous laissons pur endroits pousser des légumes
qui ont germé seuls ef qui sont parfois plus résistants par leur adaptation du milieu, L'aspect un peu “jungle” de lu serre, les
petites mures et les fleurs semblent favoriser la biodiversité et lu santé des cultures. Les plants sont plus vigoureux et plus productifs.
48 CHAUPES
LES COUCHES
farcer la nature L'intelligence des maraîchers s’est particulièrement partée ve re les mayens de ordfuntre, à produire, au milieu de l'hiver, au milieu des frimns, F6 ques 4 dans sa marche
4
4
CC EN el c'est 14 elle ne produit que dans les beaux jours du printemps ou de P'élé, #4 est en pete que la stente
Nos tout premiers essais
de couches chaudes n’ont pas fonctionné mais, lorsque nous avons mis en pratique les conseils des anciens jardiniers-maraîchers du xrx° siècle,
nous avons obtenu d'excellents résultats. Dans ce chapitre, de nombreuses citations
leur rendent hommage.
| En Janvier, 118 faurnssent des maraîchers de Paris est devenue véritablement étonnante. | , des laitues pommées en abondance ; en février, des romaines ; en mars, des caraltes mauvellés des fraises, ete. i en avril, des tomates, dés hartents, des raves, des radis et du cerfeuil nouveau,
des melons, etc. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845
Une couche chaude, c’est un amoncellement de fumier, généralement recouvert de terre. L'action des
l'abondance d'énergies fossiles 4 has COL qui pet
chaleur. Cette chaleur réchauffe la terre et permet d'y cultiver des légumes, même au cœur de l'hiver,
Pour la nouvelle génératian de Jardtiiern maraîchers qui aspire 4 pratiquer ane agrlenlrire naturelle et très praduetive, éétté pratique d'a
bactéries qui décomposent le fumier libère de la
La pratique des couches chaudes a été l’un des
lesquelles nous installons des
cadres de bois pour maintenir la terre. C’est un gros travail, Nous cherchons à le rentabiliser au maximum et chaque centimètre carré est mis en
tan retrouve tout san sens, Le pétralé pas cher,
piliers de la production maraîchère au Cours
c'est fini ! Nous avons heancanp testé lex coneliés
jardiniers-maraîchers parisiens nourrissaient la capitale en produisant toute l’année des légumes de grande qualité, tout en valorisant le fumier produit par les très nombreux chevaux qui permettaient à la ville de l’époque de fonctionner. Les déchets de l’activité de la ville étaient donc recyclés intra-muros et ils contribuaient en retour à la nourrir : un modèle d'économie circulaire qui peut inspirer nos élus |
professionnelle, Nos guidés Ont êté dés grande
L'ancienne pratique des couches chaudes a été pro-
installation, puis d'entretenir sa fertilité
du x1x° siècle à Paris et dans ses environs, Les
« À plusieurs reprises nous avons créé de grandes couches chaudes dans la serre, sur
mertent de produire de la éhalenr sans effort
gressivement abandonnée au cours du xx* siècle à cause du déclin de la traction animale, du renchérissement de la main-d'œuvre, mais aussi de
chaudes au Bec Hellauin, dans Hne perspective
maîtres, MM.
Moreau
et Paverne, Jardinierx
maraîchers à Paris, qui ant publié en 1448 lé pré cieux Manuel pratique de la culture maratchére de Paris, 1 ressort de nos années d'expériences que
le système des eauches chaudes présente dé ton breux intérêts qui vont bien au délé de la oelé produetion de légumes primeur ben crnelien permettent en effet de eréer un sol maratehér dé qualité, durant les premiêres annéen HUVaHr Hé
Nos anciens maîtres vont nous guider aur au lang
de ce chapitre,
valeur ! Les plaques de semis sont placées dans les allées pour bénéficier de la chaleur. Notre
Les livraisons de fumier
dès le mois de janvier, mais
jusqu’à la serre. Il a fallu, à la brouette où avec notre cheval, transporter des diaaines de top
objectif est multiple : obtenir des cultures commercialisables
aussi augmenter durablement la profondeur de sol. L'impact d’une telle couche chaude sur la serre se fera donc sentir pendant de nombreuses années. +
Lorsqu’en 2014 nous avons décidé de tester les couches à grande échelle, nous avons été éonfrantes à dite erreur de design de notre ferme : nous n'avions pas prévu cle ehemin pernettane à un gros tracteur ace ge de furnier pras
un chemin de terre où la houe a vite atteint 20 centimètres dé profondeur Le Franapent pénible à anantus le gros du chantier,
À la suite de cette expérience malheureuse, nous avons fait réaliser un bon chemin en due, qui pertiel au tracteur de l'élevage de chevaux qui nous offre son fumier de le Hivrer directement devant
une couche à l'intérieur de celle-ci eat désormais rapide
la acte
Héullort
$20
PARTIE VII CULTIVER TOUTE L'ANNÉE
RÉALISER UNE COUCHE CHAUDE
LES COMPOSANTS
“Vart de bien monter une couche consiste
à bien mélanger le
fumier, à en mettre
une égale épaisseur
partout, à le bien tasser,
à élever les bords bien perpendiculairement, à prendre garde surtout
que quelques endroits
ne s’affaissent plus
que d’autres quand on
chargera la couche de terre ou de terreau.
[...] On a égard au degré de sécheresse ou d'humidité du fumier pour l’arroser, s’il en a
besoin, ét l’aider à entrer
en fermentation.”
J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845
DE LA
COUCHE
Le principe de base est simple. Il faut bien évidemment disposer d’une bonne quantité de fumier - Ja question de l’approvisionnement sera traitée page suivante. Pour obtenir une chauffe qui ne soit
pas trop élevée mais qui dure dans le temps, il
est préférable de mélanger du vieux fumier et du fumier frais, Par “vieux fumier”, nous entendons une matière qui a déjà chauffé une fois. I1 suffit pour cela qu’elle ait été stockée en tas durant un mois. On peut également ralentir une couche en remplaçant le vieux fumier par une bonne propor-
tion de feuilles mortes. Riches en minéraux, elles enrichiront le compost obtenu après décomposition de la couche. DIMENSIONS
La dimension de la couche chaude est condition-
née par plusieurs paramètres.
La largeur dépend de la quantité de terre que l’on souhaite disposer au-dessus. Nous avons opté pour
Ces chantiers partagés sont
toujours joyeux, ils contribuent
à renforcer la cohésion de l'équipe. Pousser des brouettes de fumier n’est pas une corvée !
cœur de l’hiver, une couche
haute de 66 centi.
mètres (ce qui représente 2 pieds selon l'ancien
système de mesure) permet d’obtenir une période
mars où en de chauffe de six à sept semaines. En ètres centim 40 à daient s descen ancien les avril,
car les besoins en chaleur sont moindres, Inutile de créer une couche d’une épaisseur inférieure à
40 centimètres : elle ne chaufferait pas, ou trop peu. Rappelons que, pour que la biomasse monte en température en se dégradant, il faut que son volume soit au moins de 1 mètre cube. La terre disposée au-dessus de la couche est main-
tenue par un simple cadre en bois sans fond, La hauteur de terre peut aller de 15 à 20 centimètres, Pour fabriquer ce cadre, nous vous conseillons
d'acheter, si possible directement à la scierie la plus proche, des planches brutes d’un bois local ré.
sistant à l'humidité. Nous utilisons du châtaignier,
standard, soit 80 centimètres (intérieur). Les
de large (extérieur). La largeur du tas de fumier doit être supérieure d’au moins 15 centimètres
MONTER LA COUCHE Bien organiser votre chantier vous permettra de
planches formant le cadre faisant 3 centimètres d'épaisseur, celui-ci mesure donc 86 centimètres
de chaque côté du cadre. La largeur totale de la
couche sera donc de 120 centimètres environ, ce
qui permet d’en atteindre aisément le milieu lors
des opérations de culture.
La longueur dépend de l’usage que vous voulez en
de vos objectifs de production. Monter une couche
Fabien, notre chef cuisinier !
La hauteur de la couche dépend de la saison : à,
Pour fixer les planches entre elles, il suffit de les assembler avec des équerres métalliques ou tout autre procédé simple et peu coûteux.
des châssis faisant la largeur de nos planches plates
faire (production de jeunes plants ou cultures) et
> Lorsque par un beau jour d'hiver nous montons une grande couche chaude, toute l'équipe participe, même
e lon gue représente beaucoup de travail. Une couch able. honor taille d’une est s de 15 mètre
gagner beaucoup de temps. Essayez de faire livrer
le fumier aussi près que possible de l'emplacement
de la future couche. Vous devez disposer de deux
tas : le vieux fumier et le fumier frais, ainsi que d’un approvisionnement en eau.
Matérialisez avec un cordeau et quelques tuteurs l'emprise au sol de la couche, si nécessaire.
CHAPITRE 48!
ES COUCHES
CHAUDES
6
Empilez le fumier, brouette après brouc Le, une couche de vieux, une couche de frais, fl n’est pas nécessaire de passer beaucoup de te mps à les mé
langer étroitement.
arrosez au fur et à mesure si le fumier est sec, S'il érait stocké dehors sous la pluie, son humidité de
vrait convenir. L’arrosage ne doit pas être excessif : un fumier trop mouillé aura du mal à chauffer,
Tassez modérément, en soignant les bords, Le
tassement doit être suffisant mais pas trop im portant car, si vous chassez trop l'air contenu dans
la couche, la décomposition ne se fera pas en présence d'oxygène (aérobie) et ceci peut engendrer
une putréfaction anaérobique néfaste,
Tout l’art consiste à monter des bords bien droits. En prenant soin d’aligner les tas déposés à la fourche,
cela ne présente pas de difficulté. On peut rectifier les bords extérieurs de la couche en les tapant avec
le dos d’une pelle. Les anciens disposaient d’un outil spécial, le bordoir, une simple planchette de bois
avec un manche. Nous en avons fabriqué un mais le dos d’une pelle fait aussi bien l'affaire, Montez ainsi votre couche jusqu’à la hauteur désirée.
INSTALLER LE CHÂSSIS Lorsque vous avez obtenu un joli rectangle de
fumier bien droit (il en faut, des brouettes, du fait du tassement !), aussi appétissant qu’un gâteau, déposez dessus votre cadre en bois, bien
centré. Inutile de le fixer. Remplissez-le de terre.
Idéalement, cette terre doit être fertile et ne pas contenir de graines d’adventices, pour limiter le désherbage. Lorsque vous faites régulièrement des couches, il vous suffit de conserver le compost ob-
tenu au terme de la décomposition des couches
précédentes, sous une bâche pour éviter qu’il ne soit lessivé ou qu’il ne reçoive des graines portées
par le vent. Ce compost constituera un substrat riche et propre pour remplir vos châssis.
CRÉER UNE COUCHE DANS
UN
COFFRE
Nous avons réalisé sous serre des coffrages en bois
qui restent en place en permanence. Ils sont utiles pour monter rapidement des couches chaudes, sans se soucier de devoir aligner les bords. Ils rendent également inutile la pose de châssis. Ces coffrages représentent un investissement et du travail pour leur mise en place, mais ils offrent durablement une profondeur de terre importante et un confort de travail appréciable. Pour nous,
ils représentent le nec plus ultra de la culture sous serre,
COUCHES “À FORMES LIBRES”
En fin d’hiver, notre serre se remplit de jeunes
plants et nous manquons de place pour y installer
suffisamment de couches chaudes. 11 nous arrive
alors de remplir les espaces disponibles de fumier
les pour y déposer les plants, Les allées entre
coffres peuvent ainsi être combléces, Cette abon à dance de couches contribue, comme évoqué,
chauffer également les cultures avoisinantes.
APPROVISIONNEMENT
EN
FUMIER
Le meilleur fumier pour les cultures maraichères semble être le fumier de cheval, mais toutes les litières peuvent convenir à défaut, tant qu’elles
ne sont constituées que de paille et de déjections
A Les couches chaudes sont
réservées au cœur intensif de la ferme. Nous avons amélioré notre efficacité en créant un chemin de desserte qui permet au tracteur qui nous livre le
fumier de le déposer à proximité immédiate du chantier. Après décomposition, la couche laisse en place plusieurs centimètres d'épaisseur de bon compost.
animales.
La qualité du fumier est bien sûr importante, En
France, où l’agriculture biologique est encore
marginale, il est presque impossible de trouver du fumier provenant d’une ferme certifiée bio. Les rares céréaliers et éleveurs bio gardent précieusement leur matière organique pour fumer leurs
champs. On est donc condamné à utiliser du fu-
mier conventionnel. La législation européenne sur Pagriculture biologique l’autorise car les analyses après compostage démontrent qu’il ne reste plus de trace de polluants (raccourcisseurs de paille, vermifuges...). Elle interdit par contre l’usage de fumier provenant d’élevages industriels", S’approvisionner en fumier non bio n’est qu’une option moyennement satisfaisante. Le fumier peut provenir de votre ferme si vous disposez d’un petit
élevage et que vous cultivez vos céréales, c’est la meilleure solution, Accueillir un animal de trait ou quelques chèvres, moutons ou cochons présente de nombreux intérêts, dont celui de vous fournir
régulièrement du fumier, en hiver.
À défaut, approvisionnez-vous dans un élevage ou un centre équestre proche. Ces établissements produisent généralement de grandes quantités de
fumier. Les centres équestres ne les valorisent pas,
“En novembre, on
commence à faire des couches, et comme il
arrive journellement du fumier neuf, on réchauffe le fumier vieux en le mêlant par moitié avec le neuf, en
l’arrosant si nécessaire,
et par ce mélange on obtient des couches
dont la chaleur est plus modérée et se prolonge plus longtemps que si elles étaient faites avec tout fumier neuf,”
J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845
un #2 nn
PARTIE VIl
CULTIVER
TOUTE
L'ANNÉE
> Cette grande couche chaude située juste au bord &u chemin, couverte d’un tunnel nantais, offre aux cultures
des conditions de croissance aussi bonnes que la serre.
Maïs nous avons fait l'erreur
de La positionnerà proximité
immédiate des pommiers, deux
arbres sont moris car ils r'ont pas apprécié cette abondance de fumier. Les arbres fruitiers n’ont pas besoin d’autant de fertilité que les légumes. puisqu’ils n’ont pas de production agricole, et ils seront heureux de vous en donner ou de le vendre à bas prix. Au Bec Hellouin, un éleveur de chevaux nous livre
gratuitement son fumier. Il a la gentillesse de le déposer là où nous le lui demandons, en fonction de nos besoins. Nous le remercions en lui offrant des légumes. Cette solution satisfait tout le monde. Toutefois, nous produisons également notre propre fumier, et nos cultures de céréales en traction animale devraient nous permettre, à terme, de devenir autonomes en paille.
“Les jardiniersmaraîchers d’aujourd’hui [...] ne connaissent pour engrais et stimulant
que le fumier, l’eau et la chaleur ; rien de plus.” J.-G. Moreau
et Jean-Jacques
Daverne, 1845
Puisque nous évoquons les aspects réglementaires, soulignons qu’il importe de veiller à ne pas dépasser les normes d’apport d’azote de votre pays. Plus votre surface agricole est grande, plus vous
serez autorisé à apporter des quantités de fumier
importantes, même si vous les concentrez à l’em-
placement des couches.
La teneur moyenne du fumier de cheval est de l’ordre de 8 kilos d’azote par tonne de matière fraîche’#, Sachant que 1 mètre cube de fumier pèse en moyenne 300 kilos (1 mètre cube de fumier vieux pèse de 400 à 500 kilos, 1 mètre cube de
fumier frais pèse de 150 à 220 kilos) et que les apports autorisés sont de 170 kilos d’azote par hectare de surface agricole utile et par an, si vous
disposez de 1 hectare de terre vous pourrez importer chaque année environ 70 mètres cubes de fumier. Ceci permet de monter des couches d’une
surface d’environ 100 mètres carrés, puis de bé-
néficier d’un grand volume de paillis lorsque ces couches seront démontées. C’est déjà beaucoup pour une microferme maraîchère.
PROTÉGER LES COUCHES
DU FROID Les anciens disposaient sur leurs couches des châssis vitrés ou des cloches en verre. De nos jours, l’idéal est d'installer vos couches sous votre serre.
L'intérêt est multiple :
- Meilleure conservation de la chaleur - Meilleure gestion des risques de lessivage et lixiviation : le fumier présent sous la serre n’est pas exposé aux précipitations. On ne risque donc pas de voir des jus de fumier s’échapper d’une couche chaude complètement détrempée. - La chaleur dégagée contribue à créer un microclimat favorable pour l’ensemble de la serre. Durant les nuits de gel, si des plants fragiles (tomates, concombres, poivrons, aubergines)
sont
disposés sur la couche, nous installons une protection contre le froid en disposant, au-dessus de la couche, des arceaux couverts d’un voile de forçage,
comme décrit au chapitre précédent. Attention toutefois : le voile de forçage doit être retiré durant la journée, sinon la chaleur atteinte sera trop
importante.
Nous obtenons également d’excellents résultats
avec des couches en plein air protégées par un tunnel nantais, auquel nous ajoutons éventuel-
lement durant les périodes de forçage. Cette solution production de courgettes volumineuse que l’on n’a d’héberger sous serre.
très froides un voile est bien adaptée à la primeur, une culture pas forcément envie
L'efficacité d’une couche chaude ainsi couverte est surprenante. La couverture garde la chaleur
ee
mare
CHAPITRE SNS
ÂN
ke fier
et Pertet
la CRU
L'un
BR RE propos À a choinnanec des VÉREUUX ue qu ue dde hiver, H rente toutethie \e ta à
gout Han
«he Ka luiinostié
"
RÈE DE LA PÉRIODE
DE CHAUFFE
NOUS VOUS ÉURRÉTONS VIVEMENT
L'avquertE un
Ramon de couche qui vous permettra de
ie Pivolution de 14 temperature : il ve cs ARE
PRE Une Ronde de grande longueur, Ce
ape de hermomètre Re EAU ajout fact
went en janinerte où Aur Internet À des prix
abordables,
Lorsque la couche et ben montée et d'un volume
sont, la chaleur élève rapidement, Un ‘coup
RU peut Être atteint en trois jours, La chaleur aneut de là couche peut dépaster 60 °C, la terre
RMS
atteint AlOES Unie températute comprise
ant ao et az 00, La chaleur redescendra ensuite prograntivement pendant quatre À sept semaines, kon le volume de la couche,
RÈCHAUFFER UNE COUCHE
Lorsque la chauffe d'une couche diminue et qu'une
vague de froid ent annoneée, il nous arrive de
rhausser la couche en apportant une nouvelle
épaisseur de fumier (40 centimètres environ), ce qui relance la chauffe, Geel n'est possible que pour les couches supportant de jeunes plants (et godets ou en plaques de semis), qui ne sont pas couvertes de terre, Les couches supportant des
cultures peuvent être réchaufiées en les entourant de fumier (les anciens appelaient cela “aire un chaud”).
SEMIS
ET
48
LES
COUCHES
CHAUDES
623
PLANTATIONS
d'avoir Lettains auteure vonsettent d'attendre culture en Mettre pour feu de teoup le Paré ue Couche, Nous trouvons domage de perdre toujours selné Plusieurs jours de chatte et avons NOR pralner vu tépiqué non jeunes plants dès la aliatton de la cotietie, Dans nütre CONTEXTE, ROUX
avons jamais obaervé que l'élévation rapide de la température leur soit défavorable,
Où cultive dans la terre des couches COMME en pleine terre, À cect près que, vu l'importance du travail engendré par la réalisation des couches, lé bon sens veut que l'on cherche à eu tirer la quin
teaence, Les couches sont donc réservées à des de légumes À forte valeur ajoutée qui nécessitent cultiver y à chercher la chaleur, On va également
“Un réchaud se fait en entourant une couche de
fumier neuf bien pressé, de la largeur de 40 à
ausat intensément que possible, en réalisant des
60 centimètres et de la hauteur de la couche,”
Un tenant compte de ves critères, HOUS réalisons
J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 1845
semis denses et/ou des assoctations de cultures.
done nos semis et repiquages selon les indicudons données aux chapitres correspondants (Voir les Chapitres 46, p, 464, 47, P. 460, et 38, P: 377): Le semoie multirangs est utilisé lorsque cel est possible,
Des jeunes pousses où des petits pois repiqués eu plein hiver sur couche chaude vont offrir des
récoltes rapides, de quelques jours à quelques semaines après le repiquage, par la cueillette de jeunes feuilles et de craaj peus (les extrémités teraminales des branches de pois).
GUAND CRÉER DES COUCHES
CHAUDES ? Si vous avez du temps, de l'énergie et. du fumier,
vous pouver créer autant de couches que vous le
souhaites et améliorer ainsi votre production hi vernale, à condition de rester dans les normes de la directive nitrates ! Les anciens maraîchers pari-
siens montaient des couches de novembre à avril. Nous faisons de même, essentiellement pour notre production de jeunes plants, Vous pouvez, Vous aussi, créer une couche toutes les deux à quatre
semaines pour produire tout l'hiver de la verdure,
en complément de vos cultures d'hiver classiques
et de vos légumes de garde, Votre offre sera plus attractive et vous pourrez fidéliser votre clientèle, notamment les restaurateurs. CULTIVER SUR UNE COUCHE CHAUDE Nous allons d’abord nous intéresser aux cultures pouvant être conduites dans la terre des châssis,
avant d'aborder la question de la réalisation des
jeunes plants sur couche.
< Simplicité de moyens, faibles investissements, résultats surprenants : la conjugaison
d’une technique du passé
(la couche chaude) et d’une technique contemporaine (les tunnels nantais) est d'une grande efficacité.
_
"4 S24
se
PARTÉE s
V
Z CULTIVER
RE
TOUTE
—
= à CE L'ANNÉE
RÉALISER SES PLANTS SUR COUCHE CHAUDE race cace
€ Ge
réali
LTURES ESTIVALES SUR UNE ANCIENNE HAUDE es
ct
1 SOL 7
re
cor X€4 Ag ons Le
EDISGDEES
CELIIE 3e
ur fonction La TOC
PASSAGE
DE PURES PS DRE SU ra CRE Cesu
IST DEC PE MOTS ee DCR MODE LUE
ROSES, QUE DONTEUIL BD
ère ÉD La
D'UNE
COUCE
s LDE LOoUCRE de terre
Les Fees me mihes Er = ID SRÈME Ep NU REED E benne ouipes de roi es oumhes Dome Diese INOIS CORSÉCEOTS CRE T'HNED ED ee Dee DPANCDIE1 de sens HERBE D
Tome Le
pus
.
THEMES
DÉRTRSS
DE
SERRE
ere
D
ND
LE
ir
==
DECOMPOSITION
COUCHE
SI ONE CONTRE
BERENAT SE CORNE Le
DÉRTE STRENE E DTNNNPBE TENUE
Siam
180 cm
PRÉFÉRENCES SOL BESOINS
l'ertile, profond, enriehi en matière organique
EN COMPOST
EXPOSITION
CULTURE
PÉRIODE DE SEMIS
PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES
|
_Semia en godeta puis repiquage, semis direct possible quand les risques de gelées sont écartés 21 À 35
|
Semia ou plantation ! avril mal
Juillet à octobre
Voir Tableau den “bonnen asnoclationd”, pe 446
ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION | MALADIES
Voir ‘Tableau den “mauvaises asociations”, p. 447
D
Attendre 2 où 3 ans
Oïdium, pourriture grise, nuile grise |
PARASITES
Puceron, aleurode, araignée rouge
MODALITÉS
DE
REPRODUCTION
REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION | ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
DE
de
Fleurs unisexuées Plante monoïque
SEMENCES
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
SPÉCIFICITÉS À LA FERME D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS ASSOCIATIONS DE LA CULTURE
VALORISATION
Générative/ sexuée _ Allogamie Entomophile_ _ _
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS
CONDUITE
mm
linaoleillée
© MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C). LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)
MODALITÉS
on
Apport important : plus de à kg/m* de compost déral mûrou mûr
2 km . Le premier fruit tous les 10 plants #
Les variétés de la même espèce s’hybrident. Pollinisation manuelle possible par sécurité. Sélectionner les fruits conformes à la variété reproduite, issus de pieds précoces et sains. Récolter les courgettes en fin de cycle, très grosses, jaunes. Récupérer les graines en les dégageant de la pulpe et en évitant de les mouiller, La fermentation liquide est possible mais déconseillée, Faire sécher les graines avant de les stocker 4à6
DU BEC HELLOUIN Semis en godets (1 graine par pot), levée sur couche chaude, la courgette est très sensible au froid, Prévoir 3 ou 4 générations pour pouvoir récolter toute la saison
60 cm sur le rang, 1 rang par butte, 2 rangs possibles sur Les grosses buttes (en quinconce) Maïs, haricot La première génération est implantée sous tunnel nantais et voile de forçage (variété parthénocarpique), pour une récolte dès avril. Gros paillage, peut supporter le fumier frais
Courgettes adultes, de taille moyenne, à la pièce, au kilo ; fleurs, mini-courgettes avec fleurs,
minl-courgettes
COURGES PRÉSENTATION OM LATHS LÉMALE BOTANIQUE
Cacao D Cucnrpiates Lésume fruit
a
CICLE DE REPRODUCTION
Anse où chrsrée corne telle
DONNÉES GÉNÉRALES
CYCLE DE PRODUCTION
HAUTEUR OÙ SYSTÈME FOLIAIRE PHOFONDEUR
DU
SYSTÈME
PACINAISE
PRÉFÉRENCES es D
EXPOSITION
Er
De la mise en culture à la fan de la récote : long, 4 ONE are ge Faible, - 0 cm (culture non palissée), où élevée (culture peste, Élevée, > 340 30 Fertile, profond, enrichi en matiere organique
_
OT
CULTURE MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GEPMINATION (°C) LEVÉE (JOURS)
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES
Apport important : plus de 3 rajrre de composz dei Hé Poil
de gelées sont écartés Semis en godets puis repiquage, semis direcx possible quand les risques 21835
6210
20325 Semis ou plantztion : avril-mai Juillet à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, D. 447
ROTATION
Attendre 2 ou 3 ans
MALADIES
Ofdium, pourriture grise, nuile grise
PARASITES
Puceron, aleurode, araignée rouge
MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION
ORGANISATION DES FLEURS
ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
DE
SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER
Générative | semée Allogamie Entomophile
Fleurs unisexuées
Plante monoïque 2km 20 fruits #
DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION
NOMBRE
3 cer
DE GRAINES
FACULTÉ GERMINATIVE
PAR GRAMME (ANS)
Les variétés de la même espèce s’hybrident. Pollinisation manuelle possible par sécurité. Sélectionner les fruits conformes à la variété reproduite, issus de pieds précoces et sains. graines Récolter les courges à maturité complète, le pédoncule doit être ligneux. Récupérer les possible est liquide fermentation La mouiller. les de évitant en et pulpe en les dégageant de la mais déconseillée. Faire sécher les graines avant de les stocker 3 4à6
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION
Semis direct ou en godets (1 graine par pot). Attention, culture sensible au froid. Besoin d’une terre chaude
ESPACEMENTS
Tous les 1 m, en quinconce
ASSOCIATIONS CONDUITE
DE LA CULTURE
VALORISATION
Maïs, haricot
Gros paillage, peut supporter le fumier frais
À la pièce ou au kilo, graines, fleurs
568
PARTIE
VIN
LES PRINCIPALES
CULTURES
LÉGUMIÈRES
Aubergine Louisiane Long Green
Ail blanc ThermidrÔôme
Ail violet Germidour
Aubetgine Rotonda Blanca Sfumata di Rosa
Betterave
Burpee’s Golden
Aubergine Black Beauty Géleri branche
|
Garottes
k
\
Betterave Tonda di Chioggia
Céleri-rave Monarch
Blette à carde blanche
Blette à carde rouge
Chicorée frisée
Ghicorée sauvage
Chou brocoli Calabrais
Chou de Bruxelles
Chou
chinois
pe-tsaï
NT
Kaboko
Chou-fleur
Chou cabus blanc
Chou-rave bleu Agul Star
Chou kale
Concombre Blanc long
parisien
Concombre
Le Généreux
Chou kale Noir de Toscane
Chou-navet, rutabaga
Courgette
Gold Rush
Pâtisson jaune
PRE PORTE TES
3
>?AIT GE 4ÿ 4e
Butterniut
Péisson blanc
Cresson
Cresson
aJénois
d'eau
Épinard
Mâche
Laitue pommée beurre
Haricots Violet, Contender,
Fenouil
Échalote
0 Fa4121
de Rocquencourt
Maïs PEIPNSCET
Navet de Milan se Jaune paille des Vertus
_—.
Ai
Poircau Poivron
l
rouge Enorma
Doux long
des landes
Pois Téléphone, Petit Provençal
Poivron Mazurka
:
Pommes de terre
Charlotte, Bleue d’Artois
Pourpier
d'été
Pourpier
d'hiver
Radis
Tomate Andine cornue
Tomate Précoce de Quimper
570
PARTIE VIII LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES
CRESSON
ALÉNOIS
PRÉSENTATION NOM LATIN
Lepidium satvem L.
FAMILLE BOTANIQUE
Brassicacées
TYPE
Légume-feuilte
CYCLE DE REPRODUCTION
a
————
——
Annuelle
DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE
DE PRODUCTION
De la mise en culture à la fin de la récolte : court, < 3 mois Faible, < 50 cm
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE
PRÉFÉRENCES soL BESOINS EN COMPOST EXPOSITION
Meuble et frais Faïble : moins de 3 kg/m? Mi-ombre à ensoleillée
D'IMPLANTATION |
LEVÉE (JOURS)
1èà3 jours
PÉRIODE DE SEMIS
Mars à septembre
ASSOCIATIONS POSITIVES
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE RÉCOLTE
Avril à novembre
ASSOCIATIONS NÉGATIVES
Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447
ROTATION
1ou2ans
MALADIES PARASITES MODALITÉS
DE
REPRODUCTION
Générative / sexuée Entomophile
ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
DE
Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite
SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ
NOMBRE
DE GRAINES
FACULTÉ
GERMINATIVE
Non connue 30 +
MODALITÉS DE PRODUCTION PAR GRAMME (ANS)
SPÉCIFICITÉS À LA FERME
Sélectionner les pieds montant en fleur le plus tard possible, en fonction de leur saveur er de à leur aspect (état des feuilles). Récolter et battre les siliques à maturité, les graines sont rouge brique _ 450
S
DU BEC HELLOUIN
MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS
Semis direct ou en plaques multicellules Repiquage en quinconce tous les 15 cm
ASSOCIATIONS
Cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre
CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION
_
Semi en is direc + clair où en cellules pour repiquage
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)
REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION
_
Au kilo, seul ou en mesclun
ÉCHALOTE
PRÉSENTATION
ROM LATIN FAMILLE BOTANIQUE
Album ascaloescum L.
CYCLE DE REPRODUCTION
Légume buibe Vivace per ses bulbes
DONNÉES GÉNÉRALES
De ke mise en culture à la fin de la réc oite : long, > 4 MOIS
| CYCLE DE PRODUCTION
Te
conservation) OU Mtermédiaire.
3-4 mois (primeur)
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE
Faible, < 50cm
PRÉFÉRENCES
né sport profond ;Léger, meuble, RÉCESSAITE RE
— BESOINS EN COMPOST EXPOSITION CULTURE LL MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION
Hnere dSSUE (°C)
LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE
DE CROISSANCE
(°C)
PÉRIODE DE RÉCOLTE
selon les régions Plantation : octobre-novembre ou février-mars Juin à août selon les régions
ASSOCIATIONS POSITIVES
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446
PÉRIODE DE SEMIS
ASSOCIATIONS NÉGATIVES
Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447
ROTATION
Attendre au moins 3 ans
Rouille de l'ail, mildiou de l'oignon, pourriture blanche
MALADIES
Mouche de l’oignon
PARASITES
MODALITÉS
DE REPRODUCTION
Végétative / asexuée
REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION
DES FLEURS
Fleurs bisexuées, hermaphrodites
ORGANISATION
DE LA PLANTE
Plante hermaphrodite
PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION
Peu d’informations à ce sujet. Rare mais possible : récolter les ombelles lorsqu'elles sont presque à maturité.
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME
270
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
2
SPÉCIFICITÉS MODALITÉS
À LA FERME
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS ASSOCIATIONS
DU
BEC
HELLOUIN Plantation des bulbilles En quinconce tous les 15 cm. Laisser les bulbes dépasser un peu, attention aux excès d’humidiré.
En mini, plantation en quinconce tous les 10 cm Mâche, cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre, sur les bords des planches pour production de primeur
CONDUITE DE LA CULTURE
Paillage possible si le temps est sec, mais pas nécessaire
VALORISATION
Au kilo. Pour les mini-échalotes, récolter les bulbilles quelques semaines après la plantation, lorsque les feuilles mesurent de 7 à 12 cm de haut, elles sont alors vendues à la pièce
—
ut
TUE
MN
LES DONURALTS
QUUURES
LES RER
Serena
rene
à
sans eusiie
oo
RTE TUE
———
Récemete
Deere oem TRS RE,
QE
me
CGI DUREE
a
DL ARRET Dre
CORRE EETENRRE
RTL TES TR ANRT MERE IE MARTIN RER
UE EE PRS
EE CRUE
27
SERRE EE ER ESTUE SSRRRUNE NET ATEN
TRENMONTON JE L2NE DERNCE MOMERE
RENE JE PS
2ÛRE
RSAAMES
=
LORE—=
2 DNS
EX
EL =
MODES
JE SRANES
FRTULTE ERMNATTUE
LTÉE
TASSE DEEE
NS
L'MS_MOTET CPE
TE
LRET
Sens er phagues Ge 20e relie,
2 0e 2 pains per colle
Reponse er commons Tous Les 2 One ponriéniter de le prnese Senille tons les T1 CM pur & gene enilie
SSRICAT ONE Fils 2 de genre Poiliase possiiie mes pes nécessaine orce densité d'implanrenor Ex mes 1 au tin Les jenmes fenilles pement Êvre intégrées aus mescinms
573
FENOUIL
PRÉSENTATION
© ées Aplac
_
TYRE
CYCLE
Légume-feuille
DE REPRODUCTION
Annuclle
GÉNÉRALES
DONNÉES
Moyenne, 50-100 cm
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR
DU SYSTÈME
—
De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois
CYCLE DE PRODUCTION
RACINAIRE
Faible, < 120 cm
PRÉFÉRENCES
Décompacté en profondeur, faire des buttes en Tee jourde
soL
_
Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-mûr où mür
BESOINS EN COMPOST EXPOSITION
Ensoleillée
MODALITÉS D'IMPLANTATION
|
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)
Semis en pépinièroue bien semis direct > 12
LEVÉE (JOURS)
8à10
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)
PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE
ASSOCIATIONS
POSITIVES
ASSOCIATIONS
NÉGATIVES
20
Décembre à septembre Mai à novembre
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447 Rotation sur 3 ans
ROTATION MALADIES PARASITES
MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION
Générative / sexuée
FÉCONDATION POLLINISATION
Allogamie Entomophile
ORGANISATION DE LA PLANTE
Plante hermaphrodite
Fleurs bisexuées, hermaphrodites
ORGANISATION DES FLEURS PRODUCTION
DE
-
SEMENCES
-
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS
500 m. Attention, hybridation possible avec le fenouil sauvage et Tanerh
DERRURÉ RARE
=
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER SSEEES
MODALITÉS
À LA FERME
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS ASSOCIATIONS CONDUITE
DE LA CULTURE
APRRARER
î
plants les plus lents à monter en fleur. Récolter les ombelles à maturité. Éviter les eds Pate Gmbelles, souvent moins belles et porteuses de maladies. Battre et
tamiser pour récolter les graines
200
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
SPÉCIFICITÉS
10
DU
4
BEC
HELLOUIN
age Semis en plaques de 96 cellules, puis repiqu
20 cm Pour des mini-fenouils : tous les 15 cm en quinconce. Pour des fenouils adultes : tous les
en quinconce
n réduites. Nous le cultivons généralement seul du fait des distances de plantatio
qui Récolter le bulbe en coupant assez haut de manière à favoriser la repousse de 2 petits bulbes Les sommités fleuries mini-fenouil. en ou kilo au bottes, en Vente mini. en vendus être pourront sont délicieuses
TURES LÉSUMIÈRES
#1
#fj fi
f
}
y
PARTIE WE à
##t
que
FÈVE
PRÉSENTATION pe
LATIN
as
ZuwiiE ROTARIDLE DNTLE
ENCRES
=
DE
REPRODUUTI
EPS
cn
PAT
LE
RE
EE
CT:
—
h
Élevée, + 100 cm Faïb
_
Je.2520 em
—
Aucun apport nécessaire
|
TT
2c
Frais, profond, fertile
ER TOMPDST
RARES
—_
Ensoleillée
MODALITES D'IMDLANTATIDN
‘ Semis
LE OURS) TENRÉRATAE DPTIMALE DE CRDBSANCE
säso
TEMPÉRATURE DE BERMINATIDN CD)
=
C0)
RRETEe
ESSCIATIONS
di
=
| —
35
=
Printemps
POSITIVES
ne
=
Février-mars, possible en automne sous abri et dans le Midi
DROLE
SSSDORTIONS
à débnr
d'été
_
—
Voir Tableau des “bonnes associations”,p. 446
RAEBGATIVES
Voir Tablean des “mauvaises associations”, P. 447
ROFSTHDN
Délai de 3 ou 4ans
| MALADES
NMildion de pois Bruche de la fève, puceron noir de la fève, sitone du pois
PARASTES MODALITÉS
FEPRODYCTION FECONDATIDN POLLIMSLTIDN
DE REPRODUCTION ive / sexuée
Aurogamie (allogamie résiduelle de 5 à 60 % selon les sources) Insectes er vent vecteurs d’une allogamie résiduelle Fieurs biseznées, hermaphrodites
TDREANSETIDN DES FLEURS DRSANSELTION DE LA PLANTE
Plante hermaphrodite
PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION
SPÉCIFICITÉS
À LA FERME
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS ÉSESOCILTIONS
DU
|
som 30 =
. 5
Sélectionner les plants portant le plus de gousses. Récolter les gousses noires et flétries
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS) | MOLALITES
D"
De le mite-en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois
PRÉFÉRENCES
PERS
a .
=
FROEONDEUR DL SYSTÈME RACINAIRE
SD
|
Annuelle, parfois cultivée comme bisannuelle
L HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIE
BESDMS
nn =
Légume-pousse où graine
DONNEES GÉNÉRALES EE
;
"
0,5à1 5 BEC
.
HELLOUIN Semis direct 1rang tous les 15 cm
Avec toutes les cultures basses, implanter de préférence de 1 à 3 lignes de fèves au centre de lt
burte
Pailler, En lin si nécessaire. des ficelles en place de place dans tuteurage fèves à par de récolte, " de les couper ras unet laisser les racines le sol,et brover les parties aériennes, elles font
un excellent mulch VALORISATION
Au kilo, fleurs, biomasse pour paillage
Y
P
es, elles fc
575
HARICOT PRÉSENTATION
NOM LATIN FAMILLE BOTANIQUE
Fabacées
CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR
DU SYSTÈME DACN£LIRE
Légume-pousse où graine Assmelie
34 De la mise en cudture à la fn de La récohte : Faible, - 50 on (variésés naînes), où élevée (variérés à TARES, Fañole, - 120 cm
| PRÉFÉRENCES SOL BESOINS EN COMPOST
Mende, léger, fertile Apport faible: moins de 3 kg/ns’ de compost Dr
EXPOSITION
Ensoheilée
CULTURE
MODALITÉS D'IMPLANTATION
Sernis direct
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (CC)
16230
LEVÉE (JOURS)
528
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)
2
PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES
Asri 2 août Juillet à octobre p. 446 Voir Tablezu des “bonnes associations”, D. 447 Voir Tiblezu des “mauvaises zss0ci2tions”,
Aprés 2 OU 3 205
ROTATION
=
zu
_
Anthracnose, graisse du haricot, pourriture blanche, pourricure grise, rouille, vircses
MALADIES
Bruche du haricor à grains, pucerons, arsiguée rouge
PARASITES
MODALITÉS
REPRODUCTION
DE REPRODUCTION
FÉCONDATION
POLLINISATION
ORGANISATION DES FLEURS
ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
Générasive | semée
Autogamie (elogamie résiduelle rare)
DE
SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE
ENTRE LES VARIÉTÉS
Insectes et venr vecteurs d'une allogamie résiduelle
Fleurs biseznées, bermephrodites
Plane bermephrodite ps
les
variétés
naies,
50 m pour Les variétés à rames, 500 1 Si présence de hasicors
d'Espagne
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION
— Critères : nombre de gousses par pied, présence de fils, goûx, santé de la p k écolter delessélection gousses sèches apres la chute des feuilles
NOMBRE
228
DE GRAINES PAR GRAMME
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
20
3
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS
Sur une planche de 80 cm : 1 rang central de haricots 2 rames en 2ssociarion, 2 rangs pour Les
baricocs nains. Il est possible de planter 1 rang central de haricots 2 rames et 2 rangs lacérzux de
haricots nains
ASSOCIATIONS CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION
‘Avec toutes les cultures basses sauf les Alliacées Tureurage des variétés à rames. Butter lorsque les haricots font une vingtaine de centimerres de haur. Le choix de variétés aux gousses colorées facilite la récolte An kilo, frais ou sec selon les variétés
576
PARTIE VIII
LES PRINCIPALES CULTURES
LÉGUMIÈRES
LAITUE PRÉSENTATION NOM LATIN FAMILLE BOTANIQUE
——.,
-feui Légume-feuille Annuelle ou parfois bisannuelle
CYCLE DE REPRODUCTION
DONNÉES
——,
Astéracées
TYPE
CYCLE
————,
Latuca sativa L.
—Î]
GÉNÉRALES
DE PRODUCTION
De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois (laitue pommée) ou court,
< 3 mois (laitue à couper) HAUTEUR
DU
SYSTÈME
PROFONDEUR
DU
FOLIAIRE
SYSTÈME
——.108
Faible, < 50 cm
RACINAIRE
Faible, < 120 cm
PRÉFÉRENCES soL BESOINS EN COMPOST
Frais, fertile, meuble Apport faible : moins de 3 kg/m? de compost mûr
EXPOSITION
Ensoleillée
RE
rene
MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE
|
| Semis en pépinière puis repiquage ou bien semis direct puis éclaircissage
15 à 20 Toute l’année, avec une protection en hiver Février à octobre-novembre Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447
MALADIES PARASITES
Mildiou de la laitue, pourriture grise, pourriture du collet, viroses
REPRODUCTION
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Minimum de 2 ou 3 ans Escargots et limaces, noctuelle de la laitue, pucerons
DE REPRODUCTION Générative / sexuée
FÉCONDATION
Autogamie (allogamie résiduelle très rare) Insectes et vent vecteurs d’une allogamie résiduelle
POLLINISATION ORGANISATION
DES FLEURS
Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite
ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE
ENTRE LES VARIÉTÉS
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ
NOMBRE
MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS ASSOCIATIONS CONDUITE DE LA CULTURE
20 Sélectionner les pieds précoces, sains et dont la montaison est tardive. Regarder Le volume, la densité de la pomme, la couleur, la forme... Récolter la hampe florale lorsque 80 % des capitules sont en plumets.
DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
SPÉCIFICITÉS À LA FERME
2à50om +
MODALITÉS DE PRODUCTION
VALORISATION
_
sà27 4à10
ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION
MODALITÉS
ms,
800 4ous
DU BEC HELLOUIN En plaques de 96, 1 graine par cellule. Pour des mescluns : semis direct assez dense sur une terre
parfaitement désherbée
Repiquage en quinconce tous les 25-30 cm. Pour de petites salades récoltées jeunes : tous les 15 à
20 cm. Ne pas trop enfoncer la motte de manière à laisser le collet au sec Tomate, aubergine, céleri, choux, concombre, pomme de terre, radis, poivron Fertilisation à la plantation. Éviter de pailler si les limaces et escargots sont présents
À la pièce. Les jeunes feuilles peuvent être incorporées aux mescluns. Certains restaurateurs recherchent les jeunes salades de petit calibre
Sr»
in
rimes din cree QAR
=
nt
cmnrrrh ser
Res
: Re E OPA PE
RO
tree
ments
re
maria
$
=
Scmmaete
De ba mise en culture à ln Br che lie recolRe
See, LE , DENE herrale) cu court, < Ames(rares
”
PRES «ANR tarte, tre EE »
or
Fable, < 50 om Rate,< 220 can
ET
RSS
Aprés LS SR
.
…
eee
Kè zèrxs KSÈ2C Passe roue Pare
Ko
Tan
DE
es “hones ASRRTÈRNIQES UAH
Vs TRIER es
ER
ASRQCÈNIONS SR
2 Où ? 88 Arrenère
ga
Roue des ris GR, role
MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION FÉCONDATION
nn
-
mme
nu
ERBÈE KR Anrogemie ec alogeie
mc
ORGANISATION DES Fi EURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
DE
SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÈTÉS NOMBRE
DE PORTE-GRAINES
MODALITÉS DE
À CONSERVER
ion
ro
Quelques draines de MURS Lo
=
2
ED
eS ps Peau pes nésisranes aux FOR La fnêere de récolte est ès étre Son Ste Ras RRRÈRS Re kS PRÈS HRÈRES ROMANE, Lorsque le pad est jaune, es ailes ES ES
PORT ROUE couper le plante à quelques centimes ES Se tte et ERRIRQE
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACUATÉ GERMINATIVE (ANS)
5
IN SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOU
MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS ASSOCIATIONS
CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION
.
.
2 200 (600 pour les VarieÀ grasses ER
nmination nte En plaques de 150 TS graines par celle, mèche ent Que Repiquage en QuiRone trous Les o on SR
SOUS, tous À à ae RS OR at
e à kiiiter Re note sssacise avec des aillers Ne pas enfoncer ke monte de manièr Implantation en fu d'été sous les QuRTeS CSSS À LORREES CROIS avecLib aillets s MÉSCUNS à Au kilo, incorpore aux
AN mat
€en her h
gra
PARTIE VII
LES PRINCIPALES CULTURES
LÉGUMIÈRES
MAÏS
PRÉSENTATION NOM LATIN
Zea mays L.
FAMILLE BOTANIQUE
Annuelle
PROFONDEUR
Moyenne, 120-180 cm
__
De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois Élevée, > 100 cm
RACINAIRE
|
PRÉFÉRENCES SOL
Profond et fertile
BESOINS EN COMPOST
Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-mûr où mûr
EXPOSITION
Ensoleillée
CULTURE MODALITÉS D'IMPLANTATION
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)
LEVÉE (JOURS)
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) | PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS
POSITIVES
ASSOCIATIONS
NÉGATIVES
_
sas
Légume-graine
CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE DU SYSTÈME
es
Poacées
Semis direct ou en godets pour repiquage 16 à 30
me. En L / |
| _—
1015
L
Avril à juin Août à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, P. 447
ROTATION
Alternance de 4 ou 5 ans
MALADIES
Charbon du maïs Puceron noir des racines, noctuelle du maïs, pyrale du maïs
PARASITES
MODALITÉS REPRODUCTION
DE
REPRODUCTION Générative / sexuée
FÉCONDATION
Allogamie
POLLINISATION ORGANISATION
DES FLEURS
ORGANISATION
DE LA PLANTE
Anémophile Fleurs unisexuées Plante monoïque
PRODUCTION
DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS
*
DE PRODUCTION
NOMBRE
DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
SPÉCIFICITÉS À LA FERME MODALITÉS
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS ASSOCIATIONS
CONDUITE
400 m 50
DE LA CULTURE
VALORISATION
Pollinisation manuelle possible pour diminuer les risques d’hybridation (secouer les têtes pour diffuser le pollen). Récolter lorsque le pied est brun. Les graines doivent être bien sèches. Préserver les épis les plus beaux, enlever les graines non conformes, abîmées, mangées..
4ous
2
DU BEC HELLOUIN En plaques de 60, 1 graine par cellule ou semis direct 1 rang tous les 20 cm. Besoin de proximité pour pollinisation Avec toutes les cultures basses. Nous associons le maïs sous forme de milpa, avec des courges et des haricots à rames à récolter en grains secs, ainsi qu’en traction animale avec des pommes de terre, des haricots ou des pois nains. Dans ce cas, la densité du semis de maïs est moindre Fertiliser lors de l'implantation (au semis ou au repiquage), utiliser les ressources en paillage disponibles Les épis sont vendus à la pièce ou conservés pour nourrir nos poules, la biomasse est très utile pour les paillis
NAVET
PRÉSENTATION NOM
LATIN
FAMILLE
Brassicaches
rrremameer
mir
_
vegas be. ca Brassi
BOTANIQUE
—
ee
cs
Légume-racine Bhannuele
CYCLE DE REPRODUCTION
DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE
De le mise en caleure à La fn de fa récise
DE PRODUCTION
3 mots (mini, primeur, culsore estivale,
HAUTEUR DU SYSTÊME FOLIAIRE PROFONDEUR
DU SYSTÈME RPACINAIRE
PRÉFÉRENCES SOL
L
BESOINS EN COMPOST
AiCur Apport RÉCEISAITE
l'oi
OtE
nn
5
Démerntaie 5
ne
coner
—_—_—_—_
nn
Faible, - 56 cm Moyenne, 122-180 CM
$E
rarermédiaire, 34 TOUS
msénrtnneesiistthé Frais rrais bien drainé, pen calcaire
EXPOSITION
mi
enatramnatrenttreire
po,
.
_
-
_
—————————————__
Ensoleillé
CULTURE
MODALITÉS D'IMPLANTATION
Sernis direct
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)
7830
LEVÉE (JOURS)
427
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)
PÉRIODE DE SEMIS
PÉRIODE DE RÉCOLTE
Mei 2 novembre Voir Tablezn des “bonnes 2s30CationS Pr AE 447 Voir Tblecn des “mauvaises 21002008D", Où 4 IS Atte3ndre
ASSOCIATIONS POSITIVES
ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION MALADIES PARASITES
Rouille blanche
MODALITÉS DE REPRODUCTION
REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
18220
De mers à mai et failler-aoûe
mate ose nn Entomophil Heure biscrmuées, hermaphrodites Plane hermaphrodie
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE
DE PORTE-GRAINES
À CONSERVER
30
DIFFICULTÉ
-
—
ne
MODALITÉS DE PRODUCTION
Sélectionner les pieds les plus bear ex sains, résistanes 2 fond er a gi Récoiber Les mme
NOMBRE
450 2750
DE GRAINES PAR GRAMME
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
lorsque les siliques sonr brunes Bartre er canser pour récupérer les games momies 2 de necpe taille 4ous
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION
is direct en poquets
(3 graine où 3 graines pour les RER
Driemeur., Où Semi
race au
ir de précision. Nous privilégions le semms en plaques mirireteles (nou les marers de SERRE notamment), sivi d'un repiquage en place Î ac arvine aussi de repugmer les navet si le semis s dérect est trop dense, cela fonctionne tres bem
ESPACEMENTS
ASSOCIATIONS CONDUITE
DE LA CULTURE
VALORISATION
is d i r e c t en goders : en quinconce tous les 15 Ce Dour des jerames, sons les 25 cm pour des gros. Semis direct au semoir de précision : L2 rangs ous Les 3 Ce pousr des mem, & rampe pur des gros
Pomme de terre primeur, panais (production de mavet primeur), cuûmaree mercacehes de vpe mais,
fève, haricot, pois, tomate et concombre
Réakiser un faux semis Utiliser les ressources en palllsge disponshies
Borte de 8 pour les navets mini er primeur, si posnble en amocuer Sférences ooceure ou au kilo pour les navets adultes Fanes comestibles, fevers
S80
PARTIE Viii LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES
OIGNON
PRÉSENTATION ré84
LATIS
Li
All{um cepa L.
BOTANIQUE
TE CYCLE
Légume-bulbe DE REPRODUCTION
DE
PRODUCTION
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR
OÙ SYSTÈME
ne
Bisannuelle
DONNÉES GÉNÉRALES CACLE
—, TT
—
do
Alliacées
RACINAIRE
De la mise en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois (culture hivernale), ou intermédiane _ 3-4 mois (de saison)
ca
Moyenne, 50-100 cm Faible, < 120 cm
PRÉFÉRENCES SOL
Léger, bien drainé, riche en humus
BESOINS EN COMPOST EXPOSITION
Apport faible : moins de 3 kg/m? de compost mûr Ensoleillée
: CULT URE | . MODALITÉS D'IMPLANTATION
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)
LEVÉE (JOURS)
| TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C)
| PÉRIODE DE SEMIS
| PÉRIODE DE RÉÇOLTE PSSOCIATIONS POSITIVES
|
SSOCATIONS NÉGATIVES ROTATI 1ON
MALADIES
MODALITÉS
10 à 30
20 à 25
|
Août-septembre puis février-mars, plantation en février-mars Avril à juin puis juillet-septembre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446
-
Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447 Alternance de 3 ou 4 ans
Mouche de l’ofgnon, thrips
DE REPRODUCTION Générative / sexuée Allogamie
FÉCONDATION | PÉLINISATION
Entomophile
ORGANISATION DES FLEURS
Fleurs bisexuées, hermaphrodites
DPGANISRTION DE LA PLANTE FRODUCTION
EL
18 à 20
Brûlure des feuilles, mildiou de l'oignon, pourriture blanche, rouille de oignon
| PRRASITES PEPRODICTION
Semis direct, semis en cellules pour repiquage ou plantation de bulbilles
Plante hermaphrodite
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS
1 km
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER
20 à 50
MODALTÉS DE PRODUCTION
Partir de semis de printemps, À la récolte automnale, mettre de côté les plus beaux bulbes
| DIFFICULTÉ
ed
(calibre, couleur, précocité), sains, précoces ou tardifs selon les objectifs. Sécher et stocker
les porte-graînes au frais et au sec, à l'abri de la lumière. Repiquer les oignons en fin d’hiver.
BOMBE
DE GRAINES PAR GRAMME
Récolter les ombelles lorsque 30 à 50 % des capsules sont ouvertes et laissent entrevoir des graines noires 250
FARULIE
GEPMAINATIVE (ANS)
2
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'HAPLANTATION
Plantation de bulbilles, semis en plaque pour oignon ciboule, Les semis directs nécessitent une
terre très propre, sans graînes d’adventices AISAÆMENTS #SSIR
1 tous Les 10 em sur le rang, En quinconce tous les 9 Cm
les 10 em de part et d’autre des planches)
10HS
CONOINTE DE LA CULTURE /ALOHISATION
‘
P
pour oignon ciboul
Carottes, les oignons sont plantés sur les bords des planches Paillage possible si le temps est sec
Fr
Botte de 5 à 8 jeunes oignons ciboules, au kilo pour les oi Enons ss
le rang
:(OuLsur le
rang
tous
PANAIS PRÉSENTATION NOM LATIN FAMILLE
BOTANIQUE
CYCLE DE REPRODUCTION
Bisannuelle
DONNÉES GÉNÉRALES
CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE PRÉFÉRENCES
Moyenne, 50-100 cm
_—_——————————
Élevée, > 180 cm
enrichi en COMPOST mûr. Sol meuble décompacté en profondeur, frais, st mûr Apport faible : moins de 3 kg/m° de compo Ensoleillée
soL BESOINS EN COMPOST EXPOSITION CULTURE MODALITÉS
De la mise en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois
D'IMPLANTATION
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS)
ière puis repiquage Semis direct, possibilité de semer en pépin
20 10à25
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS
20
PÉRIODE DE RÉCOLTE
De septembre à février
Semis d'avril à juin
ASSOCIATIONS NÉGATIVES
Voir Tableau des “bonnes associations”, p- 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 47
ROTATION
Attendre 3 OU 4 ans
ASSOCIATIONS POSITIVES
MALADIES
Rouille
PARASITES
Rongeurs
MODALITÉS
REPRODUCTION FÉCONDATION
DE REPRODUCTION
POLLINISATION
Entomophile
ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE NOMBRE
Générative / sexuée Allogamie
ENTRE LES VARIÉTÉS
DE PORTE-GRAINES À CONSERVER
Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite 500 m. Attention, hybridation possible avec le panais suvace mème & œbe-S feunt généralement plus tard que le panais cultivé 20à 30
DIFFICULTÉ
#ekt
MODALITÉS DE PRODUCTION
À la fin de la première année, arracher les panais et récolter les racines Sélectionner les pins
en silo ou en cave, les replanrer au debut belles (longueur, forme, goût...). Conserver les racines
du printemps. Récoler les ombelles lorsque les graines sont brun chair, que les tiges rougisent et que les feuilles sont sèches. Artenrion aux risques de brèlure lors de E memipulanon des panais (frais ou secs) NOMBRE
DE GRAINES PAR GRAMME
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
220 L
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS ASSOCIATIONS CONDUITE
DE LA CULTURE
VALORISATION
Semis direct. Artention, germination très longue. Pour un semis très rgulier nous enisoes ue plaque gabarit.
6 rangs sur une planche de So cm de large, tous les 10 em surle rang Radis, cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois tomate et concombre Si possible réaliser 2 faux semis. Fertiliser au semis pailler avec les ressources spombles Au kilo
|
582
PARTIE
VII
LES PRINCIPALES
CULTURES
LÉGUMIÈRES
POIREAU PRÉSENTATION NOM LATIN
Allium porrum L.
FAMILLE BOTANIQUE
TT
Alliacées
TYPE
—
Légume-bulbe
CYCLE DE REPRODUCTION
Vivace ou bisannuelle
DONNÉES GÉNÉRALES
CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE
Fertile, profond, frais, meuble Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-mûr ou mûr
EXPOSITION
a
Ensoleillée
CULTURE MODALITÉS D'IMPLANTATION
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) } LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE
ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION
|
ne Semis en pépinière puis repiquage ou semis direct
.
13 à 24 10 à 20 20 Février à mai
=
Août à mars
L
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447 Attendre au moins 3 où 4 ans
MALADIES
Rouille du poireau, mildiou du poireau Mouche de l'oignon, teigne du poireau, thrips du tabac
PARASITES DE
REPRODUCTION
POLLINISATION ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
.
Faible, < 120 cm
PRÉFÉRENCES
MODALITÉS
————
De la mise en culture à Ja fin de la récolte : long, > 4 mois Moyenne, 50-100 cm
SOL BESOINS EN COMPOST
REPRODUCTION FÉCONDATION
L
DE
Végétative / asexuée ou générative / sexuée Allogamie Entomophile Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite
SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
1km 50 Fe _ Critères de sélection : longueur et grosseur du fût, caractère précoce ou tardif selon l’objectif,
tolérance aux bio-agresseurs.. Récolter les ombelles lorsque la moitié des capsules sont
ouvertes, Battre et tamiser pour récupérer les graines 400 2
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION Semis en pépinière, très longue germination, le séjour en pépinière dure 2 à 3 mois ESPACEMENTS Repiquage 6 rangs sur une planche de 80 cm de large, tous les 10 cm sur le rang
ASSOCIATIONS
Cultures verticales de type maïs, fève, haricot, Pois, tomate et concombre
CONDUITE DE LA CULTURE
Repiquer profond car la culture sur buttes se prête peu au buttage. Filet pour protéger de la mouche et
VALORISATION
En bottes de 5 à 8, au kilo, mini-poireau, inflorescences
de la téigne, Pailler avec les ressources disponibles
L
ND LAÆPIN
Débue cations !
tee TRE
_—
a
RAMILLE BOTANIQUE
D
Lespume-gnpseer JUL rm LR
LE REBROQUCTION
CIERE DE FROELCTEN
HAUTEUR QU SSSTÈME RLARE AROFONREUR DU SUSTÈME TLONARE
De
mise er ouitaureà 2e ie de ue
Rte
LS
< LT
Eroie. leger, er rame
NS EX COMFOST
oo
nrerreiaare. 7-4 "DAS
LOC CE “oeMs Jane. ie See
Men Be
te
pre
uhie - mime Je 5 SEE de CMIEUSC TR
———————————————
Erieile
Th REX
Re virulence orromnee TS Cm Eu oi E mt JEU PRIRENT Noir Eieur des ue BURN" D EE Voir Dnieur des TRES ISSUES" EE
ASTROATIONS ROSTINES
ISRDOATIONS NEGATIVES
LES dE FU EM
RORMON
Er puis, RRIÈLSE Be gui
Caen
Arr
DE RDS SSCMENRS TB
Der
eee Dr one
MODALITÉS DE REPRODUCTION RERRQDUCTION
FÉCONBATION
License
ROLEINISATION ORGANISATION DES FLEURS
krogEre Fleurs Bemess Termes
CREANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÈTES NOMBRE DE BORTE-GRAINES
À CONSERVER
DIFEICULTE
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME FACULTÉ GERMINATIYE (ANS)
Zu EL -
Sauce Saclenmenr Apnertur at Demers : Les SRI
ère 26
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION ESPACEMENTS FSSOCIAFIONS COMDLATE DE LA CULTURE
VALORISATION
CASE Talent
Semis
revue ou RS
ex glaques Je oc cluies, 5 rames qu caltie
Sur une plane ee Ve Cm © 2 ERRE CRSRERES Re DOS E MAIS ER ESSENCE, LUE 3 MAIRES de DURE -HUIES Bus mr ec CRE. DURS Æ CAMES ME LES QUEUES MESSE rer 3
mines
res de pieeeanenr, Sail
au
les resscunoss Sepemibies
Fais
ts mures
à rames quex ue Êlve, Simeurer Les RENE DRE JET Les Dramenes jose die dE cuil des pans er des grannillers pur emmpie. 1 PiILpurt Re NUDIPREUNE 2€ RENE die MOLMERDE TULS Grass au lo, euges pousses rues mes”, Seurs
_
ca4
PARTIE VII LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES
POIVRON
PRÉSENTATION NOM LATIN
BOTANIQUE
FAMILLE
cris
LL
TYPE
CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR OU SYSTÈME FOLIAIRE DU U SYSTÈME
——
Légume-fruit
_
|
Annuelle ou cultivée comme telle
CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES GÉNÉRALES
PROFONDEUR
Capsicum annuum L.
Solanacées
|
RACINAIRE
De la mise en culture à la fin de la récolte : long, > 4 mois
——
Moyenne, 50-100 cm Moyenne, 120-180 cm
PRÉFÉRENCES Fertile, profond, frais mais bien drainé BESOINS
Apport important : plus de 3 kg/m? de compost demi-müûr ou mûr
EN COMPOST
EXPOSITION __ …
Ensoleillée
CULTURE
:_MODALITÉS D'IMPLANTATION
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) … LEVÉE (JOURS) + TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE
| ASSOCIATIONS POSITIVES : ASSOCIATIONS NÉGATIVES -.
ROTATION
-
Semis sur couche chaude puis repiquage. Semis direct possible en région chaude 18 à 35 10à 1 25 Février à avril. Plantation en mai Juillet à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447
Alternance de 3 ou 4 ans Oïdium, pourriture du collet, pourriture grise Araignée rouge, pucerons
MALADIES PARASITES MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION
Générative / sexuée Autogamie (allogamie résiduelle éventuelle) Insectes et vent vecteurs d’une allogamie résiduelle
DES FLEURS
Fleurs bisexuées, hermaphrodites
ORGANISATION DE LA PLANTE
Plante hermaphrodite
PRODUCTION DE SEMENCES DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS
som
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ
MODALITÉS
5 #
DE PRODUCTION
Sélectionner les plants vigoureux, sains et avec les bons caractères variétaux. Récolter les fruits
à maturité (éviter la surmaturité qui apporte des moisissures). Récupérer les graines ce
la chair du poivron est sèche, éliminer celles qui sont suspectes (noires, déformées, molles.
Attention, utiliser des gants NOMBRE
DE GRAINES
FACULTÉ
GERMINATIVE
PAR GRAMME
(ANS)
150 4
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS
D°“WAPLANTATION
ESPAC £MEN TE
En godets, sur couche chaude, puis repiquage en place En quinconce tous les 50 cm, 2 rangs sur une planche de 80 cm
ASSOCIATIONS
Salades, aromatiques, mesclun
CONDUITE
Tuteurage et égourmandage des deux premières branches latérales. Fertiliser à la plantation puis
DE LA CULTURE
VAL ORISATION
fertilisation mensuelle durant la production (de juin à septembre). Pailler avec les ressources disponibles Au kilo
ñ
X
À
POMME
DE TERRE
PRÉSENTATION NOM
LATIN
FAMILLE
Solanum tuberosum 1.
BOTANIQUE
Solanacées
CYCLE DE REPRODUCTION DONNÉES CYCLE
GÉNÉRALES > 4 mois De la mise en culture à la fin de la récolte : long, intermédiaire, 3-4 mois (primeur, variétés hâtives)
DE PRODUCTION
HAUTEUR
_Légume-tubercule 2nRueiE comme Vivace par ses rubercules, cultivée
DU SYSTÈME
PROFONDEUR
FOLIAIRE
DU SYSTÈME RACINAIRE
Moyenne, 50-100 cm Moyenne, 120-180 cm
PRÉFÉRENCES SOL
BESOINS EN COMPOST
EXPOSITION
{de conservation, variétés tardives | ou
Fertile, meuble, profond
a :
Apport imporcant : plus de 3 kg/m° de compost demi-mûr où Æùr Ensoleillée
CULTURE
MODALITÉS D'IMPLANTATION
Plantation de mbercules
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS : PÉRIODE DE RÉCOLTE ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION
Plantation de mars à avril Maiï-juin à octobre Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p.447 Alternance de 3 ou 4 ans
Mildiou, rhizoctone noïr, alternariose, pourriture grise Doryphore, altise de la pomme de terre, pucerons
MALADIES PARASITES
MODALITÉS
DE REPRODUCTION
REPRODUCTION
FÉCONDATION
Végérative / asexuée ou générative / sexuée (plus rarement dans le cadre de l'obtention de nouvelles variétés)
Autogamie
POLLINISATION ORGANISATION
DES FLEURS
ORGANISATION DE LA PLANTE PRODUCTION
Fleurs bisexuées, hermaphrodites
Plante hermaphrodite
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION NOMBRE
Peu d'informations à ce sujet. Possible mais faïble intérêt en maraïchage. La production de semences a pour seul but de créer de nouvelles variétés.
DE GRAINES PAR GRAMME
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
Très variable
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS
D'IMPLANTATION
ESPACEMENTS
Plantation des tubercules.
Les buttes permanentes sont peu adaptées à la culture des pommes de terre. Si toutefois on y a recours, planter tous les 40 cm, 2 rangs en quinconce sur planche de $o cm. En traction animale : planter tous les 40 cm sur des billons espacés de 70 cm
ASSOCIATIONS CONDUITE
DE LA CULTURE
VALORISATION
Navet, salade, mâche, cultures verticales de type maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre Fertiliser à la plantation, butter, pailler dans le cas d’une culture sur buttes permanentes, après une ou deux opérations de désherbage et de burtage Au kilo. Les pommes de terre primeur “grenaille”, de toute petite taille, peuvent être culrivées sous serre de janvier à avril, avant l’implantation d'une culture d'été
586
PARTIE VII! LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES
POURPIER
D'ÉTÉ
PRÉSENTATION HOM
.
LATIN
ee
TYPE CYCLE
CITE
PTE
FAMILLE BOTANIQUE DE REPRODUCTION
DONNÉES GÉNÉRALES CYCLE DE PRODUCTION
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE
rss
mois De Ja mise en culture à la fm de la récolte : intermédiaire, 3-4 Faïble, < so cm
PRÉFÉRENCES
sot
Indifférent
ar ss
Re
BESOINS EN COMPOST EXPOSITION
=
CULTURE
MODALITÉS D'IMPLANTATION
Sens direct en ligne ou à la volée
TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) LEVÉE (JOURS)
" 15330
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS
Janvierà fn juillet
PÉRIODE DE RÉCOLTE
=
:
ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES
Fin mers À seprombre
ROTATION
i
droits
MALADIES PARASITES
MODALITÉS
DE REPRODUCTION
REPRODUCTION
Cénéraive/
Z
FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION
DES
ORGANISATION
DE
PRODUCTION
FLEURS LA
PLANTE
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE ENTRE LES VARIÉTÉS NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS
DE PRODUCTION
Sélectionner les plus beaux pieds. Récolter les graines à maturité. Attention, elles tombent facilement
NOMBRE DE GRAINES PAR GRAMME
2 500
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
5
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS D'IMPLANTATION
Semis en plaques de 96 cellules puis repiquage en place
ESPACEMENTS
15à20cm
ASSOCIATIONS
Cultures verticales de rype maïs, fève, haricot, pois, tomate et concombre
CONDUITE DE LA CULTURE VALORISATION
Plusieurs coupes possibles Au kilo ou en mesclun
POURPIER PRÉSENTATION
D'HIVER OÙ CLAYTONE
NOM LATIN
FAMILLE BOTANIQUE TYPE A
|
EYCLE DE REPRODUCTION
CUBA
DE
nn,
Claptonia perfoliatæ Li POTTUREÉSS légume feuille
ro nee
Le
Blsannuelle
DONNÉES GÉNÉRALES
CYCLE DE PRODUCTION
De lu mise en culture
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE
à la fn de la récolte : long, > 4 MOIS.
nes
en
< FO EN PUDIG,
PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE
D
PRÉFÉRENCES Léger
BESOINS EN COMPOST EXPOSITION
Ensoletllée
CULTURE
LEVÉE (JOURS)
OPTIMALE
DE CROISSANCE
Quelques jours
PÉRIODE DE SEMIS
Fin mars à août Juin à mars
RÉCOLTE
ASSOCIATIONS
POSITIVES
ASSOCIATIONS
NÉGATIVES
=
€C)
PÉRIODE
DE
m0
puis éclaircissage Semis en plaques multicellules puis tepiquage ou semis direct
MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C) TEMPÉRATURE
mm
ROTATION
Au bout de 3 ans
MALADIES PARASITES
MODALITÉS DE REPRODUCTION REPRODUCTION
Générative / sexuée
FÉCONDATION
Autogamie
POLLINISATION ORGANISATION
DES FLEURS
ORGANISATION
DE LA PLANTE
PRODUCTION
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE NOMBRE
ENTRE LES VARIËTÉS
DE PORTE-GRAINES
À CONSERVER
DIFFICULTÉ MODALITÉS NOMBRE
DE PRODUCTION
DE GRAINES
FACULTÉ GERMINATIVE
PAR GRAMME (ANS)
Peu d'informations à ce sujet. Se ressème très facilement,
2 200 4ous
SPÉCIFICITÉS À LA FERME DU BEC HELLOUIN MODALITÉS
D'IMPLANTATION
Semis en plaques multicellules puis repiquage possible, mais nous privilégions le semis direct
CONDUITE DE LA CULTURE
qui est fcile, la levée est rapide Semer assez dense Nous préférons cultiver le pourpier d’hiver seul car il est ainsi plus ficile à récolter, toutefois il peut être semé sous les cultures estivales en fin de saison, il prendra ensuite le relais Plusieurs coupes possibles, croissance vigoureuse et rapide
VALORISATION
Au kilo, de préférence en mesclun
ESPACEMENTS ASSOCIATIONS
ges
PARTIE VIN LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES
RADIS
PRÉSENTATION NOM
LATIN
Raphanus sativus L.
“FAMILLE BOTANIQUE CYÈLE
Brassicacées
Légume-racine _ Annuelle pour les radis de printemps et d'été, bisannuelle pour les radis d’automne et d'hiver
DE REPRODUCTION
DONNÉES
GÉNÉRALES
CYCLE DE PRODUCTION
De la mise en culture à la fin de la récolte : intermédiaire, 3-4 mois (radis d'automne), où court, < 3 mois (radis de printemps et d’été)
HAUTEUR DU SYSTÈME FOLIAIRE PROFONDEUR DU SYSTÈME RACINAIRE
Faible, < so cm
Faible, < 120 cm
PRÉFÉRENCES SOL
Meuble, frais, fertile
BESOINS EN COMPOST
Aucun apport nécessaire
EXPOSITION
| CULTURE …
Ensoleillée
|
MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE
Semis direct
DE GERMINATION
(°C)
7à32
LEVÉE (JOURS) TEMPÉRATURE
OPTIMALE DE CROISSANCE
| PÉRIODE DE SEMIS
2às (°C)
16 à18
Mars à septembre Avril à novembre-décembre pour les radis d’hiver
PÉRIODE DE RÉCOLTE : ASSOCIATIONS POSITIVES ASSOCIATIONS NÉGATIVES ROTATION MALADIES
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446 Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447
2 ans pour les radis de tous les mois et les radis d’été, 3 ans pour les radis d’hiver Mildiou
PARASITES
Altises, mouche du navet, charançon gallicole du chou, escargots et limaces
MODALITÉS REPRODUCTION
DE REPRODUCTION Générative / sexuée
FÉCONDATION
Allogamie
POLLINISATION
Entomophiles
ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION DE LA PLANTE
PRODUCTION
Fleurs bisexuées, hermaphrodites Plante hermaphrodite
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE
ENTRE
LES VARIÉTÉS
NOMBRE DE PORTE-GRAINES À CONSERVER DIFFICULTÉ MODALITÉS DE PRODUCTION
500 m. Attention, hybridation possible avec le radis sauvage (ravenelle)
30 #6
Parmi les premiers radis (précoces), sélectionner les plus beaux (forme, vigueur...). Récolter les
hampes lorsque les siliques sont passées du brun-rouge au beige clair. Battre énergiquement et
NOMBRE
DE GRAÎNES
FACULTÉ GERMINATIVE
PAR GRAMME (ANS)
SPÉCIFICITÉS À LA FERME MODALITES D'IMPLANTATION ESPACEMENTS
ASSOCIATIONS CONDUITE
DE LA CULTURE
VALORISATION
tamiser pour récupérer les graines rondes et rouges
120
4ous
DU BEC HELLOUIN Semis direct avec semoir de précision Pour les primeurs : 12 rangs sur une planche de 80 cm, tous les 2,5 cm sur le rang. Pour les radis d’hiver : 6 rangs sur une planche de 80 cm, tous les 2,5 cm sur le rang, récolter jeunes les premiers radis pour éclaircir si besoin Carotte, salades, choux pour les radis primeur. Salades, choux, cultures verticales de type mas, fève, haricot, pois, tomate et concombre pour les radis d’hiver Dans le cadre d’une association, veiller à récolter régulièrement et à supprimer tous les radis à fin de leur cycle afin de libérer l’espace pour les plantes associées
Bottes de 25-30 pour les primeurs, bottes de 3 à 5 ou au kilo pour les radis d’hiver. Fanes
comestibles, fleurs
TOMATE
PRÉSENTATION
TYPE
Légume-fruit
CYCLE DE REPRODUCTION
Annuelle
DONNÉES GÉNÉRALES DU SYSTÈME
FOLIAIRE
DU SYSTÈME
—_—_—_——
e : long, > 4 mois De la mise en culture à la fin de la récolt
CYCLE DE PRODUCTION HAUTEUR
Co
Solanacées
FAMILLE BOTANIQUE
PROFONDEUR
=
Lycopersicon esculentum L.
NOM LATIN
Élevée, > 100 cm
RACINAIRE
Moyenne, 120-180 cm
PRÉFÉRENCES
=
soL EXPOSITION
CULTURE
puis implantation Semis sur couche chaude, repiquage en godets
MODALITÉS D'IMPLANTATION TEMPÉRATURE DE GERMINATION (°C)
16 à 30
LEVÉE (JOURS)
6às8
TEMPÉRATURE OPTIMALE DE CROISSANCE (°C) PÉRIODE DE SEMIS PÉRIODE DE RÉCOLTE
25
Semis en mars-avril, plantation en avril-mai Juillet à octobre
ASSOCIATIONS
POSITIVES
ASSOCIATIONS
NÉGATIVES
Voir Tableau des “bonnes associations”, p. 446
Voir Tableau des “mauvaises associations”, p. 447
ROTATION
Attendre 3 OU 4 ans
fusariose Mildiou, pied noir de la tige, pourriture grise, alternariose, Pucerons, aleurodes
MALADIES PARASITES
MODALITÉS
DE REPRODUCTION
REPRODUCTION
Générative / sexuée
tropical) Autogamie (allogamie résiduelle éventuelle, jusqu’à 47 % en milieu résiduelle allogamie Insectes et vent vecteurs d’une
FÉCONDATION POLLINISATION ORGANISATION DES FLEURS ORGANISATION
PRODUCTION
Fleurs bisexuées, hermaphrodites
DE LA PLANTE
Plante hermaphrodite
DE SEMENCES
DISTANCE PRÉCONISÉE
ENTRE LES VARIÉTÉS
DE PORTE-GRAINES À CONSERVER
MODALITÉS
Sélectionner les plants les plus vigoureux, selon les critères retenus : variété, précocité, productivité, goût, résistance aux maladies... Récolter le fruit à maturité. Récupérer la graine par fermentation liquide : la pulpe contenant les graines est mise à fermenter dans de l’eau pendant 2 jours à 20 °C. Lorsqu'une pellicule blanche apparaît à la surface, fouerter le liquide puis récupérer les graines pour les faire sécher.
DE PRODUCTION
DE GRAINES PAR GRAMME
SPÉCIFICITÉS
À LA FERME
D'IMPLANTATION
300 à 400 4
FACULTÉ GERMINATIVE (ANS)
MODALITÉS
2m 5 à 30 *
DIFFICULTÉ
NOMBRE
:
post demi-mür ou mûr Apport important : plus de 3 kg/m° de com Ensoleillée
BESOINS EN COMPOST
NOMBRE
unes
Fertile, meuble, plutôt léger
DU
BEC HELLOUIN En godets, sur couche chaude dès janvier, Si le temps est froid et que le repiquage est retardé, le jeune plant peut être repiqué dans un pot plus grand. Repiquage en pleine terre fin mars ou avril :
1
4
ñ
°
sous voile de forçage ESPACEMENTS
En quinconce tous les 50 cm, 2 rangs sur une planche de 80 cm
ASSOCIATIONS
Salades, aromatiques, choux, chou-rave, navet, radis, carotte, concombre, betterave
CONDUITE
La tomate est très sensible au froid et au confinement, la culture forcée en début de saison demande donc une grande vigilance pour couvrir le plant d'une double protection par temps
DE LA CULTURE
froid, et l’aérer par temps doux. Fertiliser à la plantation puis fertilisation mensuelle durant la production (de juin à septembre), gros paillage, peut supporter le fumier frais, En Normandie,
culture sous serre exclusivement à cause de la sensibilité au mildiou. Eviter de mouiller les feuillages, l’arrosage se fait uniquement au pied (goutte-à-gourte)
VALORISATION
Au kilo
em
de La
LE"
\ L
8 Fe
M
—
RE” = T n , _
7 —
ct
ne =.
PE ER PNA
|
RD
PARA
IN CRU PORER RAP
UE NE PNEUS
NT
_
HRIES
A etaphant
A roche
\diante
iette À care
AIRE NES
Attichaut
Brooali perpétuel
Capuoine tubéreuse
Cudon
Chou de Daubenton
Ciboule de Saint-Jacques, où échalote perpétuelle
CGrambé maritime
Chénepode bon Henri
Crosne
52 LES
LÉGUMES VIVACES
nécessité de er vivaces réduit l'énergie requise par le travail du sol ef supprime lalorsque des plantes Cultiv Le sol es
matiqu t problé en em moins égal semer et planter chaque année. Les adyentices sont
est constamment occupé par des planes mafures Patrick Whitefeld
En toute logique, la démarche permaculturelle nous invite à privilégier les plantes vivaces Dar rapport aux plantes annuelles. La culture de ces
du dernières demande beaucoup plus de travail
sol, d’intrants et d’arrosages, elle impacte donc davantage le planète. Rappelons que, dans les milieux naturels, les plantes annuelles représentent souvent moins de 1 % des végétaux LES VIVACES,
POUR
NOUS
NOURRIR DE MANIÈRE
PLUS NATURELLE L'humanité se nourrit pourtant aujourd’hui principalement de plantes annuelles. 90 % de la nourriture produite dans le monde provient de
Creuser Le petit ruisseau qui borde notre première forêt-jardin, planter arbres et buissons nous a donné le sentiment gratifiant de contribuer à restaurer un peu de l’intégrité de la Terre-Mère.
Le premier à avoir importé le modèle de food forest en Occident fut Robert Hart, dans sa petite propriété du Shropshire, en Angleterre. Il fit des disciples, dont Martin Crawford, un jeune maraîcher qui, lassé du travail intense demandé par les cultures de légumes, entreprit de planter une forêt-jardin. Je ne pense pas que Martin travailla moins durant les décennies qui suivirent, tant il œuvra pour comprendre et développer ce modèle, Il fonda l’Agroforestry Research Trust, dont le site doit être visité
par tous ceux qui s'intéressent à la question. Son livre La Forêt-Jardin. Créer une forêt comestible en
nomie et abondance: permaculture pour retrouver auto
est la meilleure référence actuelle sur ce sujet. bue Martin Crawford a crée une pépinière qui di stri qntrès grand nombre de végétaux intéressants, bien gocumentés dans son catalogue“, Quand, en 2008, nous avons rencontré la permaculture, Perrine et moi nous sommes lancés avec
beaucoup d'enthousiasme dans la lecture de la littérature anglophone, Lorsqu’au détour d’une page nous avons lu les termes food forest, edible forest, ils nous ont interpellés profondément. Une forêt qui se mange ? Cette simple phrase a fait naître notre passion pour les forêts jardinées, elle n’a fait depuis que grandir. Trois mois plus tard, nous plantions notre première forêt-jardin, suivie huit ans après de trois autres. 1 s’agit probablement des premiers jardins foresders implantés dans une ferme professionnelle en France et ayant pour vocation de donner une production commercialisée, Ces quatre forêts-jardins font l'objet d’un programme de recherche mené en partenariat avec plusieurs organismes techniques et scientifiques - nous avons l’honneur de compter Martin Crawford dans notre comité scientifique. C'est principalement sur notre expérience de terrain que se fonde le récit qui suit.
2009 : LA PREMIÈRE FORÊT-JARDIN
DU BEC HELLOUIN Avouons-le franchement, l'implantation de cette première forêt-jardin fut mal préparée - j'en porte la responsabilité, avec mon défaut de toujours faire les choses trop vite. Nous n'avons pas suffisamment pris le temps d’étudier la question, de choisir
des végétaux adaptés au fond de vallée très humide où elle fut plantée, en bordure des mares et des Îles-jardins. Nous avons installé cette première jardin-forêt
en mars 2009 à l'extrémité ouest de la ferme, en
densifiant un verger de pruniers haute-tige planté l’année précédente. Nous y avons ajouté une strate buissonnante et une strate herbacée, tandis que des
lianes (des mûres géantes) furent mises en terre au pied des fruitiers. Elle comptait lors de la plantation
une centaine de végétaux différents, bon nombre
venaient de l’Agroforestry Research Trust. Et puis, à peine créée, elle fut relativement délais-
sée sept années durant car nous fûmes absorbés par l’essor de la ferme, Cette forêt-jardin devint un milieu semi-sauvage, envahi par les orties que nous fauchions plusieurs fois par an pour pailler les îles, Elle a vécu sa vie, certains végétaux ont disparu, notamment la plupart des couvre-sol, tandis que d’autres ont prospéré, Néanmoins, malgré
le manque de soins, elle nous a toujours offert des récoltes de fruits et de petits fruits,
< La premiere forét-jardin st
un milieu presque autonome, peu entretenu, certaines années
seu e
les allées sont fauchées. Il nou
arrive même d'y faire pâturer moutons et équidés au printemp lorsque le fourrage manque. Elle est luxuriante et globalement peu productive en récoltes commercialisables, toutefois elle remplit d’autres fonctions importantes: brise-vent, réserve d’auxiliaires et de biomasse. r cette forêtNous en sommes venus à considére un espace e comm jardin de 1 200 mètres carrés e, une enanc maint faible multifonctionnel, à très t un ituan const sse, bioma la “zone 4” offrant de donment, soire acces et, ersité biodiv réservoir de
beaucoup nant des récoltes. Elle nous a également appris.
LES
ENSEIGNEMENTS
DE LA PREMIÈRE FORÉT-JARDIN
LES FORCES DESIGN
Malgré notre inexpérience, le design de cette forêt était pertinent pour les raisons suivantes. une _ La forme étroite, en fer à cheval, permet les aux végét Les re. lumiè la de n bonne pénétratio lisière la sur s planté été ont soleil en nts plus exigea sud-est. - La forêt-jardin s’intègre bien au design préexistant de toute cette zone qu’elle abrite efficacement des vents dominants. - Neuf années après sa plantation, la densité des végétaux reste raisonnable et la lumière parvient toujours aux strates inférieures. - La forêt-jardin remplit diverses fonctions impor tantes, au-delà de la seule fonction nourricière : brise-vent et microclimat, production de biomasse et de plantes d’intérêt (extraits fermentés...), pro duction de fourrage, accueil de la biodiversité, sup-
port de formations... - La circulation y est agréable : une large allée cen trale la traverse en longueur, permettant l'accès d’un véhicule, et des sentiers desservent chaque ilot de production.
Y La mini forêt-jardin a été conçue en vue d'optimiser la productivité et la valeur créée par unité de surface. Ses objectifs sont donc bien différents et complémentaires de ceux de la première forêt-jardin. Bien évidemment, cette
mini-forêt-jardin demande des soins plus intensifs, ce qu’autorise sa
surface restreinte.
ares -
692
PARTIE
X
ARBRES,
BUISSONS,
FORÊTS-JARDINS
AMÉLIORATION
DU SOL
dans l'étude sur Cette forêt-jardin a été intégrée e réalisée par niqu la séquestration de carbone orga Les résultats . 2016 en ux l’université de Gemblo du sol, comble nota tion iora amél ont montré une
intrant n’y paré à la prairie témoin, alors qu'aucun a été apporté depuis la plantation. LES FAIBLESSES COUVRE-SOL
|
Après le travail du sol et la plantation, nous avons déposé partout un lit de paille d’une vingtaine de centimètres d'épaisseur (une vingtaine de balles rondes pour 1200 mètres carrés). Nous pensions que ce paillage suffirait pour contenir la flore
> Les forêts-jardins sont le royaume de Perrine, sa grande passion. On la voit ici plantant
spontanée et permettre la reprise de nos végétaux
fièrement la première forêt-jardin.
couvre-sol, repiqués à travers. S'il est vrai que, le premier printemps, ce paillage a contribué à ralentir la repousse de l’herbe et nous a permis de bien désherber les chardons (affaiblis par le volume de
Notez l'épaisseur du païllage, qui n’a toutefois pas suffi à enrayer la repousse de la flore spontanée, malgré le travail du sol préalable, couvre-sol. Les erreurs que
paillage et, de fait, faciles à arracher), dès la fin du premier été il a été digéré et les couvre-sol étouffés par l’herbe. Les orties, à la faveur de l’apport
première implantation ont nourri nos réflexions pour les suivantes.
lages des zones maraîchères, mais elles rendent
ce qui a causé la perte de la plupart de nos végétaux
de compost, se sont alors invitées en nombre ! Ces dernières sont mises à profit pour les pail-
nous avons commises dans cette
les récoltes de petits fruits peu agréables. Nous en avons conclu que la question de l’implantation des couvre-sol était tout à fait déterminante dans une forêt-jardin et qu’un paillage sous forme de
- Perrine me demande d’ajouter qu’elle l’aime
sauvageonne, cette forêt, et qu’elle lui donne du plaisir ainsi.
bâche biodégradable, qui dureraïit de un à trois ans,
MÉTHODE DE PLANTATION
Nous avons fait appel aux services d’un ami agri-
culteur. Un apport important de compost de fu-
Nous avons planté
au fil des ans quatre
forêts-jardins, différentes et complémentaires.
mier de cheval bien décomposé a été réalisé car le sol de l’herbage sur lequel nous l’avons implantée était particulièrement peu profond (moins de 15 centimètres). Un passage de rotovator a ensuite permis de décompacter le sol en place et d’incorporer le compost, détruisant par la même occasion le couvre-sol autochtone. Puis une mini-pelleteuse a décaissé les allées et déposé la terre sur les espaces de plantation. La profondeur
de sol a ainsi doublé. La plantation a ensuite été
rapide et facile (une semaine de travail environ
pour deux personnes), creuser les trous dans la terre meuble ne demandait presque pas d’efforts.
Le tracé en creux des allées canalise les pas des visiteurs et évite qu’ils n’aillent piétiner les espaces plantés.
RAPPORT ENTRETIEN/PRODUCTIVITÉ Depuis la plantation, nous n’avons consacré
serait la meilleure solution afin que le couvre-sol implanté puisse s’installer sans concurrence.
MAUVAISE
ADAPTATION
DE CERTAINS VÉGÉTAUX
Nous n’avions pas pris le temps (et n’avions pas les compétences) pour choisir des végétaux bien adaptés au sol périodiquement gorgé d’eau : nous nous sommes contentés des indications figurant
sur les catalogues. Nous aurions dû nous faire
conseiller par un pépiniériste local. En réalité, c’est surtout l’emplacement, trop humide, froid
et venteux, qui n’est pas favorable à une forêt frui-
tière productive.
Seuls les “classiques de nos régions” tels que les
pruniers, pommiers, groseilliers, cassis, framboisiers, mûres grimpantes... ont offert de bonnes récoltes. Les arbres et arbustes non autochtones ne se sont pas adaptés à notre vallée si humide : dès le se-
cond hiver, les plaqueminiers, les actinidiers (lianes
à
cette forêt que quelques heures de travail par an
(désherbage, fauchage de la strate herbacée, récoltes). Le niveau de productivité y est faible, mais la charge d'entretien aussi et les charges d’exploitation sont nulles hormis le temps passé. Dans un design permaculturel, il est pertinent de conserver des espaces semi-sauvages.
à kiwis), les arbustes à gojis n’ont pas survécu.
Nous avons créé une zone de terre de bruyère où ont été plantées des myrtilles, des airelles et des canneberges. Les airelles et canneberges ont rapidement été envahies et étouffées par les orties.
Si nous les avions implantées sur un couvre-s0l empêchant la reprise de la flore autochtone, nous
CHAPITRE
paurions Sans doute mangé quelques-unes ! Les rlles, quant à elles, produisent timidemen t, le
ol n'étant pas adapté. EPRISE cETTE
EN
MAIN
PREMIÈRE
DE
k
FORET-JARDIN
fn 2016, dans le cadre de notre programme de recherche, nous avons à nouveau investi cette forêt. Nombre d'arbres indigènes qui avaient prospéré ont été supprimés (des saules marsaults esseniellement). Une taille des arbres et des buissons aéré réalisée, un contrôle plus intense de la strate
perbacée entrepris. Une clairière a été ouverte ct plantée de légumes vivaces. Une culture de champigons à également été relancée (voir le chapitre 62, p. 645).
Toutefois, du fait du biotope, nous souhaitons conserver à cette forêt un faible niveau d’entretien et acceptons que la productivité ne soit jamais
élevée. Les autres fonctions remplies justifient pleinement sa présence.
Nous envisageons d'introduire un petit élevage,
une basse-cour a priori, dans une partie de cette
forêt-jardin. Au printemps, nous y laissons parfois nos équidés et moutons pâturer quelques jours. Les dégâts occasionnés aux arbustes et aux arbres sont quasi inexistants : ils préfèrent l’herbe des allées,
2016 : LA MINI-FORÊT-JARDIN
Nous avons utilisé les leçons tirées de cette pre-
mière expérience pour concevoir un nouveau type
de réalisation : la mini-forêt-jardin. Celle-ci reflète noS prises de conscience durant ces années. Nous
avons compris que, pour qu’une pratique plus éco-
logique essaime, il fallait aussi démontrer sa perti-
nence économique. Si nous parvenons à faire la démonstration que l’on peut vivre d’une forêt-jardin, alors il y a fort à parier que ces jardins forestiers passeront de quelques rares expériences éparses à un maillage du territoire. Nous avons donc conçu la mini-forêt-jardin comme un espace hautement productif sur très
peu de surface, comme
son nom
l'indique, de
manière à pouvoir être implanté dans un jardin familial, en bordure d’une parcelle maraîchère,
dans un parc en ville. La productivité a été le critère prioritaire, sans pour autant sacrifier l’esthétique, bien au contraire : l’un des atouts de ce type d’environnement est qu’il peut aider les personnes à se reconnecter à la nature. Sa vocation expérimentale l’amène en outre à recevoir
de nombreuses visites. Nous avons converti années plus tôt avec sement d’un chemin. elle était dédiée au
une terrasse créée quelques des remblais issus du creuSituée en bordure de rivière, maraîchage jusque-là. Elle
mesure
à
peine
300
mètres
Carrces
(220
méêtres
carrés cultivés et 8o mètres carrés d'allées). Sa forme tout en longueur invitait à une allée cer tralc sinucuse pour casser l'effet de couloir. Une
petite place au milieu nous permet d'accueillir les groupes de visiteurs (nous sommes toujours gênes de dans la première forêt par l'absence de point réunion où donner les explications). sur trois Gette mini-forêt-jardin est structurée ; ment niveaux et comporte principale
- Des arbres colonnaires ; il g'agit de fruitiers de us petite taille portant leurs fruits sur le tronc où ue hauteur en développement Leur celui-ci. près de fortement, cc dépasse pas 3 mètres. Ils sont taillés strates inférieures. qui évite de faire de l'ombre aux
v Cinq années
séparent
cette photo
de celle de
précédente
Ge chemin,
la pag
carrossable
lorsqu'il est élagué, traverse la
forêt-jardin et mène & un petit
pré-verger, Nous y avons construit l'abri en rondins que l’on y
aperçoit, La multiplication des petits espaces donne
l'impression
que notre territoire est beaucoup plus grand qu'ilne l’est en réalité
694
PARTIE
X
ARBRES.
AUISSONS,
FORTS
JARDINS
aromatiques, principalement de plantes ont
été plantées
par endroits
pour
Des filcurs
la biodiversité
et l'esthétique du lieu
Signalons que les allées, en creux, sont paillées afin de limiter l'entretien ct l’enherbement Dès l'été suivant la plantation, réalisée en mars 2016, la mini-forét-jardin était déja un en
vironnement très agréable, Les choix réalisés se révélaient pertinents. Dans le cadre du programme
d'étude destiné à documenter les aspects technico économiques de la forét-jardin, toutes les opéra
tions et les coûts d'implantation ont été relevés et ont fait l’objet d’un rapport”. Chaque année, un rapport sera publié pour réaliser le suivi”. La conception de cette mini-forêt-jardin fait qu’elle demande plus de soins que Ja forêt-jardin initiale, toutefois la charge d’entretien est réduite
par Putilisation des bâches. Ce modèle
de mini-forêt-jardin
nous semble a
priori très adapté pour qui veut 8e lancer dans l'exploitation commerciale de cette forme d’agri culture naturelle.
Ce budget” est celui d’un projet expérimental et pédagogique. I] n’est pas le budget type d’une
mini-forêt-jardin de 300 mètres carrés, Il est
relativement élevé : nous avons fait le choix de prendre des arbres âgés (afin d’avoir des résultats rapidement) et d’acheter la strate herbacée (pour des raisons de manque de temps). D’autres pos sibilités sont évidemment envisageables, comme acheter des arbres plus jeunes ou produire soi-
même tout ou partie des végétaux. Cette dernière
A Voici la mini forêt-jardin en 2016, l’année même de sa
plantation. La production de la seule strate herbacée atteignait déjà 15,90 euros par mètre Carré, sur neuf mois.
Cette mini-forêt-jardin est
soigneusement étudiée dans le cadre de notre programme de recherche sur la viabilité économique du métier de sylvanier.
- Des buissons de petits fruits greffés sur tige. Là
encore, il s’agit d’une forme peu fréquente que nous avons pu apprécier dès le début de la ferme
et qui convient à merveille aux systèmes étagés. Les branches fruitières sont greffées sur un tronc
de 80 centimètres de haut environ, ce qui a pour
avantages de dégager la strate herbacée et de fa-
ciliter la récolte, Chaque “mini-arbrisseau” donne
en moyenne 2,5 kilos de groseilles ou de cassis par an, parfois plus (seules des variétés très classiques sont disponibles sous cette forme). - La strate herbacée a été pensée pour éviter de re-
produire les erreurs de la première forêt-jardin. Le
sol a été préparé, les allées décaissées, puis les sur-
faces destinées à être implantées ont été couvertes
avec différents types de bâches biodégradables, de manière à pouvoir les comparer. Les plantes couvre-s0l ont été repiquées à travers les bâches. Elles ont pu prospérer rapidement et le désherbage reste très limité, Les végétaux couvre-sol choisis ont à peu près tous un intérêt commercial. Il s’agit
option est sans doute la plus économique et la plus écologique. Elle a avantage de garantir une meilleure reprise des végétaux. Elle demande en
revanche du temps, de anticipation et une cer taine technicité.
PRODUCTIVITÉ DE LA MINI-FORÊT-JARDIN L’année même
de la plantation, la strate herbacée
a donné 3 495 euros de sée (les petits fruits et encore en production), carré cultivé, ce qui est année 1. La productivité
production commerciali les fruitiers n'étaient pas soit 15,90 euros au mètre très honorable, surtout en horaire était de 37 euros,
équivalente à celle du maraîchage, alors que seule la strate herbacée était en production, Ceci laisse
entrevoir une possibilité de bien vivre d’une forêt-jardin conçue sur ce modèle car; telle que nous ‘avons envisagée, l’ensoleillement dont bénéficie la
strate herbacée ne devrait que légèrement faiblir, ce qui permettra de cumuler une production de cette strate quasi identique et des volumes de récoltes croissants au niveau des arbustes et des arbres.
TRE
CHAP
fABLEAU RÉCAPITULATIF
pu NOMBRE DE VÉGÉTAUX DE LA MINI-FORÊT-J
ARDIN PAR STRATE
Fee
NOMBRE DE
TES
VÉGÉTAUX
1 31
Strate arborée basse *
146
Strate arbustive ;
State herbacée
Strate couvre-sol
—————————
u
8 jours de
tuteurage des fruitiers
, 4 personnes) « .
(avril 2016)
8
Total des végétux
754
—
Préparation du sol,
95
Strate verticale
TEMPS DE
TRAVAIL
Design et commande des | 4 jours a— plants (hiver 2015) plantation et
FORETS-jJARDuye
DE TRAVAIL
TRAVAUX
————
473 ——————
5
BUDGET ET TEMPS D'IMPLANTATION
LES
63
Implantation
de la strate herbacée et
couvre-sol (avril 2016)
8 heures (& .
soit 32 Jours
3 jours de
S heures à 2,
soit 6 jours
BUDGET D'IMPLANTATION DE LA MINI-FORÊT-JARDIN
STRATES
CANOPÉE
STRATE
|ARBORÉE | STRATE
STRATE
TOTAL
104 €
So €
4589 €
0€
o€
1u7€
BASSE
ARBUSTIVE® | HERBACÉE® | SOL
Prix des végétaux | 37€
913 €
2219€
1236 €
12€
384 €
71€
0€
Prix des tuteurs Prix des bâches
Main-d'œuvref Coût total
_
STRATE
| COUVRE
724 €
4386 € 10 816€
LA FORÊT COMESTIBLE La performance économique
était le critère
proritaire retenu pour la conception de la miniforêt-jardin. Mais nous étions conscients des li-
mites de ce type de jardin forestier : il demande des
soins conséquents, notamment pour entretenir la strate herbacée, et ne pourrait être développé 2 grande échelle. De plus, la demande en plantes aromatiques et en petits fruits n’est pas exponen-
tielle, tout dépend de la région où l’on se trouve
et du mode de valorisation (la transformation en huiles essentielles absorbe de gros volumes). Nous réfléchissions également aux évolutions de
notre système agricole, afin de le rendre soutenable pour la planète et à même de nourrir une
population plus nombreuse. Une question nous obsède : comment nourrir les générations à venir
sans pétrole ? Comme relaté dans notre précédent livre, ceci n’est envisageable qu’à condition de modifier notre régime alimentaire. Il serait
souhaitable, pour des raisons tant écologiques que de santé, de consommer moins de céréales et moins de viande. Ceci permettrait de libérer, potentiellement, des millions d’hectares de terres
agricoles, qui pourraient être plantés de forêts comestibles.
Nous appelons forêt comestible une forêt de grande taille dominée par des essences comestibles,
notamment par des arbres donnant des fruits à coque (sous nos latitudes, et selon le type de sol, des châtaigniers, des noyers, des noïsetiers, des
amandiers...). Les fruits à coque ont un potentiel nutritionnel exceptionnel. Une forêt comestible
produirait donc une nourriture de qualité, du bois d'œuvre, du bois-énergie, de la biomasse, tout en
constituant un puits de carbone et une oasis de biodiversité. La question de la strate herbacée se pose différemment selon l’échelle de la forêt. Plus celle-ci est étendue, moins la strate herbacée est susceptible de recevoir des soins intenses. Dans le cas de la forèt comestible, nous envisageons de la faire entretenir par des animaux. L'élevage extensif d’animaux en forêt a toujours été pratiqué. Il a pour intérèts de permettre un entretien de la strate herbacée sans demander de travail (ce qui facilite la récolte des fruits à coque et limite les risques d’incendie) et
de rendre productif cet étage. L'élevage de pores, de sangliers ou de daims est bien adapté. Les animaux vivent dans des conditions semi-naturelles et ont une qualité de vie supérieure à celle des éle-
vages intensifs, La viande est de qualité. Même si la productivité de ce type d'élevage est moindre que celle d’élevages à fort niveau d’intrants, les Charges d'exploitation très réduites peuvent permettre une
vraie rentabilité. Mais, au-delà des considérations économiques, ce type d'élevage sous les arbres peut
La mini-forèt-jardin
a été conçue pour permettre à un sylvanier de vivre de son métier.
696
PARTIE
X
ARBRES,
BUISSONS,
FORÊTS-JARDINS
permettre de se procurer la viande qu’une part de la population continuera à consommer,
tout en
réduisant considérablement l'empreinte écologique de ce type de production,
Nos moyens limités et la surcharge de travail chronique ne nous ont pas permis de créer un prototype de grande taille de forêt comestible,
Toutefois, nous avons voulu aller dans cette di-
rection sans plus attendre. Nous avons donc planté en mars 2017 des châtaigniers, des noyers et des noisetiers sur des herbages attenant au cœur intensif de la ferme, en intégrant ces plantations dans un système plus vaste baptisé “paysage de résilience”, décrit ci-dessous.
A Louise a piloté le lancement de la plantation de la mini-forêt-jardin et du paysage de résilience, et lancé l’étude technico-économique. Mener ce genre d'étude est fortement contraignant car chaque opération, chaque récolte est quantifiée. Ce travail permet de produire des connaissances qui seront utiles à d’autres, ce qui est parfaitement en phase avec la vocation des forêts-jardins, une nouvelle forme d’agriculture qui n’a jamais été pratiquée sous cette forme en Europe.
Les châtaigniers et noyers ont été plantés en quin-
conce, tous les 10 mètres. Nous n'avons pas encore implanté de strate arbustive. Celle-ci pourra être constituée de noisetiers. La prairie sous les arbres est pâturée par nos moutons et équidés.
Pour l'instant, notre embryon de forêt comestible
n’est pas différent des vergers de fruits à coque classiques. Nous observons son évolution, la vitesse à laquelle la canopée se refermera, et poursuivrons l'effort de plantation au fil des ans pour installer un étage intermédiaire.
LE PAYSAGE DE RÉSILIENCE
Notre civilisation ne fonctionne que grâce à une intense consommation d’énergies fossiles bon marché et à des échanges mondialisés de nour-
riture et de biens de consommation. À l'échelon
local, nos modes de vie n’offrent plus aucune résilience. Une pénurie d’énergies fossiles (pour cause de guerre, de troubles géopolitiques dans les régions productrices de pétrole ou d’épuisement des ressources) interromprait les échanges
et les communautés locales seraient incapables de se nourrir, de se déplacer, de communiquer, de
travailler, de 8e soigner... Une ville comme Paris par exemple, d’après 8c8 élus avec qui nous échan
geons, ne bénéficie que de trois jours de stocks de produits alimentaires. Ceci nous a menés à réfléchir à notre responsa bilité en tant que paysans. Ne devrions-nous pas être en capacité d’offrir une forme de sécurité à
notre communauté, en cas de crise ? Nos fermes pourraient-elles représenter autant de bouées de sauvetage dans un monde qui 8€ noie ?
Nous avons donc saisi l'opportunité d'acquérir deux herbages en bordure du cœur intensif de
la ferme, d’une superficie de 3,4 hectares, pour y concevoir ce que nous avons appelé un paysage de résilience. L'idée est simple : chercher à produire à peu près tout ce que notre terroir est en capacité de fournir en matière de nourriture : des fruits à coque, des fruits, des petits fruits, des céréales, de la viande, des légumes, du poisson, du miel, des produits laitiers, des jus de fruits et du cidre... Contrairement à l'implantation de la première forêtjardin, ce projet a bénéficié de plusieurs années de réflexion et d'échanges avec différents spécialistes, Le processus de design a duré plus d’un an. Nous avons été contraints par notre pauvre sol : seuls quelques emplacements permettaient des cultures. Le paysage de résilience a été implanté en mars 2017, pour sa première phase du moins car les plantations se sont poursuivies en 2018, et un certain nombre de fonctions potentielles ne seront activées qu’en cas de besoin (aquaculture, produits laitiers, ruches...). Nous avons en ces deux pre-
mières années planté 3 000 arbres et arbustes.
Les fruits à coque Les noisettes et les noix, mais aussi les amandes, pistaches, noix de pécan, noix de cajou et noix de macadamia
sont des fruits à coque. Arachides et châtaignes ne sont pas à proprement parler des fruits à coque mais possèdent des propriétés voisines. Les fruits à coque sont d’une grande richesse nutritionnelle : - Riches en graisses essentiellement mono-insaturées et poly-insaturées (oméga 3), qui contribuent au bon fonctionnement du système cardiovasculaire (diminution du mauvais cholestérol, effet anti-inflammatoire
sur les artères, diminution du risque de diabète de type 2, d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire
cérébral).
- Riches en protéines. - Riches en vitamines B et E et en de nombreux antioxydants (lutte contre les radicaux libres, le stress oxydant et les processus de vieillissement). - Riches en minéraux : magnésium, manganèse, phosphore, potassium, fer, cuivre, zinc, calcium, sélénium..
- Riches en fibres alimentaires possédant un effet bénéfique sur le transit intestinal, les fruits à coque possèdent de surcroît un indice glycémique bas qui en fait de bons encas. - Les fruits à coque sont aussi reconnus pour leurs effets bénéfiques sur le système immunitaire, sur le
fonctionnement du système nerveux et contre les processus de cancérisation.
CHAPITRE
693
LESF
>
697
< Voici, l'année de sa plantation le futur chemin creux qui travers, le paysage de résilience. La terre décapée dans le chemin à permis de créer les talus. Un petit fossé les borde du côté des herbages
Les talus sont plantés d'une
alternance d'arbres fruitiers et de petits fruits, formant une haie
fruitière. Comme nous les paillons, nous en profitons pour y cultiver aussi des courges. Une anecdote qui en dit long: le chemin a été empierré avec S00 tonnes de silex
qu’un agriculteur de la vallée a extraites de ses champs labourés… Du fait de la perte importante
Comme nous l’avons vu précédemment (p. 209), Je paysage de résilience, dans sa première phase, comprend:
animale, destinés aux cultures légumières et à nos
| essais de céréales sans pétrole ; n ré- Un étang. Celui-ci participe à la fonctio
créative du paysage de résilience car il constitue
_ Une forêt comestible : deux emplacements ont été dédiés aux grands arbres fruitiers à coque ; _Des prés-vergers, plantés de fruitiers haute-tige dassiques de notre région : pommiers, poiriers, cerisiers, pruniers, cognassiers ;
une piscine naturelle. Une plage ya été aménagée pour le plus grand bonheur de notre équipe, des stagiaires et de notre famille ; - Deux zones de dépose de matières organiques, destinées à accueillir les déchets organiques du
bordant le chemin de desserte et sur un talus tra-
- Des zones de production de biomasse : nous recevons pour l'instant suffisamment de biomasse de notre territoire, mais des espaces de production sont prévus au cas où nous souhaiterions devenir autonomes pour la fertilité.
_ Quatre haies fruitières, plantées sur les talus
versant le terrain, alternant des fruitiers demi-tige,
des noisetiers et des buissons de petits fruits ; Deux corridors de biodiversité reliant la forêt à la ferme, constitués d’une double rangée d’arbres
sur un talus large. Les arbres ont été choisis pour
constituer également des haies fourragères, de manière à compléter l’alimentation des animaux ; - Un système de pâturage holistique (voir p. 209 et p. 699) comportant sept prés (dans lesquels sont plantés la forêt comestible et les présvergers). Les animaux tournent d’un pré à l’autre, ce qui permet une meilleure gestion de l’herbe, une charge plus importante à l’hectare et une diminution des parasites ; - Trois petits champs (deux de 1 500 mètres carrés et un de 600 mètres carrés), cultivés en traction
des sols, les agriculteurs de notre région doivent maintenant se livrer périodiquement à de telles opérations de dépierrage.
territoire et à les valoriser;
En 2018, nous avons planté une nouvelle forêt-
jardin sur un relief créé par les matériaux sortis lors de la création de l’étang.
Nous avons également développé un espace ré-
créatif autour de l’étang, en ayant constaté à quel
point celui-ci avait enrichi la qualité de vie de notre famille, de notre équipe et de nos stagiaires. Notre intention a été de favoriser une reconnexion à la
nature,
Quelques définitions Les forêts-jardins sont un concept nouveau en Occident et il peut être souhaitable de préciser quelques
définitions. Nous proposons les distinctions suivantes :
Mini-forêt-jardin : agroécosystème de très petite taille (de quelques dizaines à quelques centaines de mètres carrés), multiétagé, très intensément soigné, dont la canopée est constituée d’arbres fruitiers à faible développement.
Forêt-jardin : agroécosystème de petite taille (de quelques centaines à quelques milliers de mètres carrés),
multiétagé, intensément soigné, dans lequel la canopée est formée principalement d’arbres fruitiers haute-tige.
Forêt comestible : agroécosystème de grande taille (de quelques milliers de mètres carrés à plusieurs milliers
d'hectares), multiétagé, dont la canopée est principalement constituée d'arbres donnant des fruits à coque et dont la strate herbacée est pâturée par des animaux. Elle demande des soins beaucoup moins intensifs que les formes précédentes.
Y Chemin creux bordé
de haïes fruitières.
698
PARTIE
X
ARBRES,
RBUISSONS,
FORÊTS-JARDINS
Ce paysage de résilience
Cinq mares ont été creusées en plus de l'étang, disposées de manière à pouvoir abreuver les animaux et arroser les cultures en cas de nécessité.
et les interactions. À terme, ce territoire d'à
Une partie des travaux ont été réalisés sous la forme d’un chantier participatif, Les bénévoles qui sont venus appuyer notre équipe salariée nous ont apporté énormément d’enthousiasme et d'énergie. Ils ont bénéficié en retour d’un apport de connaissances et d’une expérience avant de planter leur propre forêt-jardin. Pour réaliser des aménagements un peu exceptionnels, le chantier participatif est une formule qui permet à tous de progresser.
n'estau
thèse de nombreuses bonnes pratiques et un immense
syn
fondqu'une
La nouvelle forêt-jardin encadre plusieurs clairières en bordure de l'étang : la plage a été agrandie et peut accueillir des activités comme des cours de yoga, puis vient un espace pour les fêtes et le camping, puis un jardin pédagogique de buttes rondes. Une hutte et des toilettes sèches ont été construites.
terrain de jeu pour
exlatantes,
nos
développer
expérimentations, I nous donne à tous énorme ment de satisfactions, La démarche de Création de
ce paysage de résilience à consiate 4 intensifier les ressources biologiques et à multiplier les fonctions plus de 3 hectares
peine
sera en capacité de produire
beaucoup de nourriture et d'atteindre l'autotert lité. Toutes les productions potentielles peuvent être conduites à la main ou en traction animale, sans aucun recours aux énergies fossiles
Les forêts-jardins, sous leurs différentes formes,
constituent des lieux d’enrichissement du sol, des refuges pour la biodiversité, des puits de carbone
Quel autre système agricole otfre de si grands services
tout
en
produisant
une
nourriture
qualité : ?
A Cette vue aérienne datant de 2018 montre le site principal d'implantation de notre ferme, dans la vallée du Bec, Il mesure 5 hectares qui ont été entièrement revisités suivant les concepts de l’écoculture. Le potentiel de productivité de cette surface, considérée comme petite selon les canons de l'agriculture dominante, est considérable, Mais la gestion de cet ensemble complexe nécessite le
travail d’une équipe salariée, un couple seul n’y suffirait pas. Les plans de la page 699 détaillent l’organisation de l’espace,
de
D
jui
ES
PILOT LUTTE CLEA
CHAPITR
Rivière
BU
©
Principaux
chemins
JARDINS
69
les différents herbages
Haies fourragères | corridors de biodiversité
de matières organiques
Le 5 Forêts D comestibles 2017
LES FORÊTS
| pâturage holistique:
Aîres de dépose
| : Forêts-jardins (23)
€ 69
Li
Champs
en traction animale
ri | PUBS
k
Espace à vocation
récréative (étang+ age+ vclairière")
70
CONCEVOIR UNE FORÉT-JARDIN serait encore tel qu'il était autrefois,
Si vous, les hommes blancs, ’étiez jamais venus ici, CEex PAYS qualifié Tout y aurait conservé sa pureté originelle. Vous av
de sauvage, mais en réalité il ne
libres, Nous l'étions l'était pas, il était libre. Les animaux ne sont pas sauvages, ils sont seulement
aussi avant votre arrivée, Leon Shenandoah
Plus encore que pour d’autres projets permacultu-
rels, le stade de la conception est déterminant pour une forêt-jardin, Une fois en terre, on ne déplace plus les arbres !
Dans nos formations “Forêt-jardin”, toutes les fins
de journée sont dédiées à un jeu. Les stagiaires travaillent en petits groupes. Chaque équipe reçoit la carte d’un terrain fictif portant les caractéristiques de ses différentes zones. À l'aide de fiches présentant les principaux végétaux par strate, les participants choisissent les arbres et les buissons qu’ils souhaitent implanter. Ces arbres et ces buissons sont matérialisés par des ronds en papier plastifié, de couleurs variées, représentant chacun une plante adulte à l’échelle. Geci permet
de visualiser, en posant les ronds de papier sur le
plan, l'emprise au sol des différents végétaux. On
pourrait aller plus loin en attribuant des couleurs de plus en plus chaudes aux plantes nécessitant le plus d’ensoleillement et des couleurs froides aux plantes s’accommodant de l'ombre. < La conception de la mini-forêt-jardin a bénéficié de
l'expérience acquise durant les
années précédentes et du conseil de spécialistes en arboriculture.
Les arbres fruitiers choisis sont des demi-tiges et des arbres colonnaires. La plupart des petits fruits sont greffés sur tige, ils nécessitent de bons tuteurs. L'étiquetage doit être
chacun des végétaux que vous allez implanter, sur
, les conditions dans lesquelles ils pourront pousser x fun
guildes de végétau sur le sol ou encore sur les vous allez mettre en place,
Les étapes du design de votre future forêt-jardin selon le modèle proposé au cha
se déroulent
pitre 17 (p. 164 et suivantes), Soyez vigilant sur les points
suivants, présentés
selon un déroulé
chronologique :
nourrir 1. Précisez vos objectifs : désirez-vous
votre famille ? créer une activité à temps partiel ?
vivre de votre forêt-jardin ? Quel temps de tra vail pourrez-vous y consacrer ? De quel budget er au disposez-vous ? Vous pouvez vous report . 160-177 p. 17, re chapit au nté prése ire questionna
2. Apprenez à bien connaître votre terrain, son sol, son climat, son histoire, sa flore autochtone, ses
atouts et ses contraintes : ceci vous permettra de choisir les végétaux et les porte-greffes les mieux adaptés. Faites-vous conseiller par un spécialiste
sur ces sujets pointus,
Vous pouvez vous inspirer de ce jeu pour réaliser le design de votre forêt-jardin, à l'échelle, en bougeant chaque plante pour qu’elle bénéficie du meilleur emplacement et de l’espace nécessaire. Concevoir ainsi une forêt-jardin devient presque un jeu d’enfant !
3. Définissez les différentes fonctions qui doivent être assurées par les végétaux à intégrer au projet : production agricole, production de biomasse et
MÉTHODOLOGIE DU DESIGN
vent et microclimat, sanctuaire de biodiversité.
de design classiques en permaculture, présentés dans les chapitres correspondants de ce manuel :
4 Apprenez à connaître Les végétaux afin de choisir
La conception d’une forêt-jardin utilise les outils
fertilité du sol, production de fourrage en place ou
à exporter, production de plantes d'intérêt, brise
ceux qui remplissent les fonctions demandées et
soigneusement réalisé et un plan
patient : un design de forêt-jardin est complexe
qui sont également bien adaptés à votre territoire, Vérifiez également les besoins de chacun d'entre
des espèces et des variétés.
falloir acquérir des connaissances pointues sur
tionner et permettre ainsi l'autonomie de votre
dressé, afin de garder la mémoire
zones, secteurs, relief, climat, réseaux.
Soyez
et prend beaucoup de temps. En effet, il va vous
eux afin d'organiser des guildes qui vont tone
702
PARTIE
X
ARBRES,
BUISSONS,
FOR(
TS
JARDINS
Le noel
doit
pouvoir
atte indre,
mére
quelque
fruitiers pour beuren par jour, le front des arbres respecte Jeu es) quite reatent prod tife, 91 l'on chiinat acignements de Marti rawlord, dans les termnpérés
ent
d'urope
préférable
de créer
de
te puite de lumiere entre les arbres Curie fois atteiri li nt senta repré sion ), dimen te d'une ul ad leur taille aison moitié où Je quart du diametre de leur frond s gtrate les e indr Cela permet à a lumiere atte La , arbres des s tronc fes inféricures, main aundi
plupart des fruitiers tirent de 70 à 90 %, de leur
di énergie du soletl, Une à deux heures de #oteit jouer rect arrivant sur l'étage Inférieur peut donc
une un rôle egsentiel dans l'énergie reçue et faire ctivi produ la de vue de du point grande différence de lumiere té, Plus les érages inférieure reçoivent
et plus leur production #era HVOUrCHHe Et de qua lité (petits fruits auerés, plantes aromatiques at Havours CONCENtrÉCA).
A Et au milieu coule une rivière...
À gauche la mini-forét-jardin, à droite l’une des quatre petites
plages créées sur la ferme, entourée elle aussi de fruitiers. La clairière située juste derrière sert de lieu de camping à nos stagiaires qui le souhaïtent, lors
système. Vous pouvez utiliser le tableau reproduit P. 734-739 de ce manuel ou vous reporter à Ja lit térature spécialisée, s. Enfin, cherchez à disposer et assembler
tous
de nos formations. Ils bénéficient
ces végétaux sur l’espace disponible de manière que chacun bénéficie de conditions optimales de croissance et remplisse au micux les fonctions que Von attend de lui,
cet espace naturel ressourçant.
Les spécificités d’une forêt-jardin posent un cer-
ainsi de leur “plage privée” et de
L'une des multiples fonctions des microfermes est de favoriser la reconnexion des habitants du monde moderne à la nature.
tain nombre de contraintes. Voici quelques points de vigilance.
GESTION DE LA LUMIÈRE
Un système étagé suppose.une répartition optimale de la ressource lumineuse. Dans une forêt naturelle, les étages inférieurs sont plongés dans la pénombre par la canopée qui ferme complètement l'étage supérieur. Les végétaux de ces strates inférieures sont adaptés pour pousser hâtivement au
printemps tandis que le feuillage des grands arbres n’est pas encore développé, ou ont une croissance lente et sont peu productifs. Dans un modèle de forêt-jardin, nous attendons d’eux au contraire qu’ils fournissent des récoltes, ce qui suppose que
la canopée reste ouverte,
8j leg arbres sont moins denses que ne le propoue Martin Crawford, on a moins la sensation de #e trouver dans une forêt,
Chaque végétal a des besoins en lumiére qui lui #ont
spécifiques et qui reflètent généralement Je biotope
dont il eat issu. Les plantes originaires des #ou4 bois ou des ligières, comme les grogcilles, les Canais, les framboises, les mûres et les myrtilles, s'accommo
dent bien d’un ombrage partiel, Toutefois, les va
riétés cultivées, dont on attend qu'elles soient très productives, sont plus gourmandes en lumière et en chaleur que leurs cousines sauvages, Bien évidem ment, disposez les plantes les plus demandeuses en 1,1à
solcil en lisière sud, ESPACEMENT
ENTRE
LES
VÉGÉTAUX
Lorsque l’on plante un milieu boisé, on a généra lement tendance à trop serrer les végétaux. I faut les visualiser adultes, d’où l'intérêt d’un plan sur
lequel ils sont représentés ayant atteint leur plein développement,
Dans le cadre d’une forêt-jardin, ilest souhaitable
d’ajouter de 30 à 50 % d'espace supplémentaire entre les arbres par rapport aux distances de plan tation usuelles. Si l’on ne désire pas augmenter les distances de plantation, il faudra les tailler plus
Un principe de bon sens veut que plus la forét-jardin
sévèrement, Des arbres trop serrés deviennent hauts et maigres, et sont improductifs. Dans le
est claire et ouverte, plus ses étages
cas des fruitiers, cela entraîne une production uni
inférieurs
“en rideau” de la forêt-jardin nous paraît être la
quement sur la partie la plus haute des arbres, ce qui complique d'autant la récolte.
des clairières dédiées à d’autres usages (maraîchage,
qui desserve chaque partie, facilite les opérations
tion optimale de fa lumière, tandis que les clairières bénéficient de l'abri de la forêt-jardin. Les lisières sont maximisées,
ra certainement utile un jour, pour déposer du
seront productifs. Pour cette raison, une conception
plus pertinente, c’est-à-dire sous la forme de bandes étroites, d’une largeur de 8 à 10 mètres, entourant
élevage, récréation), Geci autorise une pénétra-
Veillez à dessiner un réseau d’allées fonctionnel,
de taille et les récoltes, et évite de piétiner les plantes couvre-sol, Un axe central suffisamment large pour y faire cireuler un tracteur se révéle
CHAPITRE
iage par exemple, Les allées peuvent constituer autant de puits de lumière. FACILITER LES RÉCOLTES
une forêt trop dense rend Jes récoltes pénibles, L'accès aux troncs doit être facile, Et Jon ne #ou halte pas, pOur Je bénéfice d'une récolte, en anni hiler une autre (celle du couvre-#01), On peut, lors
de la conception, prévoir l'implantation des végé
taux en fonction de leur période de récolte, 1 est judicieux de prévoir une production au niveau de ja strate herbacéce récoltable au printemps ou au
début de V'été afin de ne pas l’endommager quand
viendra le temps de récolte sur les arbres et arbustes proches, Lorsque la forét commence à ressembler aune petite jungle et qu’il faut sc glisser à travers une strate arbustive dense, on n’a plus envie d'y travailler, on 8/y rend de moins en moins, elle est
encore plus envahie par la flore spontanée et finit par n’étre plus jardinée du tout. Nous en avons fait l'expérience avec notre première réalisation.
CRÉER DES GUILDES QUI FAVORISENT
LA COLLABORATION ET ASSURENT L'AUTOFERTILITÉ Si la gestion de la lumière, l’espacement entre les sujets et l’ergonomie des récoltes nous obligent
à définir la compatibilité des végétaux au-dessus du sol, le design de la forét-jardin va également s'intéresser aux relations des végétaux entre eux dans le sol. Pour ce faire, on essaie de composer
des associations de plantes (guildes) qui vont créer une synergie entre elles et faire en sorte que leurs besoins propres seront assurés par le milieu, qui va boucler les cycles et entretenir sa propre fertilité (par le jeu des micro-organismes et des interactions au niveau de la rhizosphère).
À titre d'exemple, si l’on implante un abricotier,
faut pas hésiter à accompagner
70
CONCE
VOIR
NE
FORÊT
JARDIR
#3 croissance en
fonction des objectifs que Von #€ fixe, Désire-t-on
en année 10 une canopée dense, quitte à abandon
ner les étages inférieurs et à les faire péturer par des animaux ? Ou, au contraire, garder les étages inférieurs bien productifs, ce qui supp9$€ ne taille régulière des arbres ?
DÉLAI AVANT LA MISE À FRUIT
I convient d'intégrer le facteur temp# dans le pro
arbres decesaus de design d’une forét-jardin. Les
pleine mandent plusieurs années avant d'entrer en production production, Les petits fruits ont une Il raisonnable dès l’année suivant la plantation.
Jes faut prévoir de bien valoriser la strate herbacée premières années, elle est d’autant plus productive
qu’elle reçoit beaucoup de Jumiëre : si une valori-
sation immédiate est attendue, cette strate peut 8e composer de plantes aromatiques, médicinales et ou de plantes sauvages que l’on pourra récolter
La conception d’une
forét-jardin demande
un fort investissement, mais elle est ensuite beaucoup plus
simple à gérer qu’un
jardin maraîcher.
commercialiser dès Ja premiere année. Labsence _ de production des arbres peut également être com-
pensée par la mise en place de cultures de champignons sur billots de bois (voir le chapitre 62, p. 645) ainsi que par la culture de certains légumes
peu demandeurs en interventions et relativement
rustiques (tels que les courges) dans les clairières
bien ensoleillées aménagées dans la forét-jardin.
CHOISIR DES VÉGÉTAUX ADAPTES Si vous désirez mettre en avant le caractère expérimental d’une forét-jardin, vous pouvez vous amuser beaucoup : il existe de très nombreux végétaux susceptibles d’y être implantés, venant de nombreuses régions du monde. Mais si votre
priorité est de créer une forêt-jardin commerciale, alors sécurisez la production en choisissant principalement des végétaux classiques de votre
gourmand en azote, on veillera à l'accompagner,
au niveau des strates plus basses, d’un ou plusieurs fixateurs d’azote tels qu’un céanothe (Ceanothus) dans Ja strate buissonnante et du mélilot dans la strate herbacée.
ASSURER UNE FLORAISON ET UNE
FRUCTIFICATION
TÔT ET TARD EN SAISON
Pour ce faire, choisissez quelques variétés hâtives
et tardives dans les végétaux de toutes les strates que vous sélectionnerez, dès lors que celles-ci sont
adaptées à votre contexte, Étaler les récoltes pré-
sente des avantages certains, tandis qu’assurer une floraison en toute saison garantit la présence d'auxiliaires en nombre et diversifiés, ainsi qu’un
vrai régal visuel et olfactif.
ACCOMPAGNER
DANS LE TEMPS
L'ÉVOLUTION
Votre forét nourricière est un milieu qui évolue
Il ne dans le temps, plus qu’un jardin maraîcher.
« Bien que notre
mini-forêt-jardin ait ete
plantée il y a moins de trois
années, nOuS en SOMMES pleinement satisfaits : elle remplit parfaitement les fonctions que nous en espérions, conciliant productivité élevée, entretien modére et esthétique.
704
PARTIE
X
ARBRES,
BUISSONS,
FORÊTS-JARDINS
région, ceux qui donnent une production régulière et conséquente, Un conselller en arborlculture bio pourra vous indiquer quelles varlétés s'accommo
Les livres sur les forêts-jardins contiennent géné-
Le tableau p. 734-739 donne une liste non exhaus-
beaucoup d'attrait pour ces listes qui reflètent plus un travail de bibliographie qu'une expérience de terrain. Utillsez-les si vous désirez créer un Jardin
botanique, ce qui est un objectif louable, mais, si vous usplrez à devenir sylvanier, restez sur des
végétaux qui ont fait leurs preuves dans votre envlronnement, Ils vous donneront des fruits que
vos amis ou clients sont habitués à consommer.
lumière sur les strates inférieures. Une densité modérée facilite également la récolte des fruits.
Y Les mûres géantes et autres grimpantes qui partent à l'assaut des arbres fruitiers évoquent les Hanes des forêts tropicales. Ces grimpantes ont trouvé un moyen astucieux d'accéder à la lumière en s'épargnant l'énergie nécessaire à la constitution d’un tronc ligneux. Cect explique la vitesse de leur croissance.
|
. 4. L’étage vertical des plantes grimpantes
on n’a jamais entendu parler, J'avoue ne pas avoir
laissent arriver suffisamment de
orties..).
dent le mieux de ce mode de production.
ralement d’interminables listes de plantes dont
A La densité de la canopée doit être sotgneusement étudiée, afin que les plus grands arbres
(aro. 3. L'étage inférieur des plantes herbacées udes, conso s, vivace es légum matiques, couvre-s0l,
DES LÉGUMES DANS LA FORÊT-JARDIN ?
Il est tentant de concevoir un système intégré et
global, qui associe des légumes aux autres végétaux
de la forêt, Toutefois, à peu près tous les légumes
ont des besoins en lumière supérieurs à ceux des
plantes de sous-bois, Nous déconseillons de les cultiver dans un milleu non adapté comme la forêtJardin, sauf, comme évoqué précédemment, de façon opportuniste, les premières années, dans des clalrières de soleil, Mieux vaut implanter un jardin potager en périphérie, au sud de la forêt pour qu’il bénéficie d’un ensoletllement optimal, ou dans une charière suffisamment vaste pour que l’ombre portée des arbres ne soit pas pénalisante, Le concept de jardin-clairière est présenté au chapitre 19, p. 206.
LES DIFFÉRENTES STRATES
Robert Hart, le plonnier des forêts-jardins, décri-
valt sept strates différentes : - La canopée, formée de grands arbres (fruitiers haute-tige, châtaigniers, noyers...).
- L'étage des arbustes (arbres fruitiers basse-tige, nolsetiers.…).
- L'étage des buissons (groseilliers, cassis...). - L'étage des plantes herbacées (aromatiques, lé-
gumes vivaces, consoudes, orties...).
- Létage des plantes couvre-sol (fraisiers, pervenches, lierres...). - L'étage des racines et des tubercules (pommes de terre, raifort...).
- [étage vertical : lianes et plantes grimpantes (mûres géantes, vignes...). On peut y ajouter les champignons, si l’on souhaite mener ce type de culture bien adaptée à l’ombrage d'une forêt-jardin. Nous pensons que l’on peut simplifier cette division et ne considérer que quatre strates : 1, L'étage supérieur des arbres fruitiers (fruitiers haute-tige, châtaigniers, noyers...), 2. L’étage intermédiaire des arbustes et des buissons (noisetiers, grosellliérs, cassis..).
tive de végétaux adaptés à chaque étage, avec des indications sur leurs caractéristiques.
LES DIFFÉRENTES FONCTIONS DES VÉGÉTAUX D'UNE FORÊT-JARDIN
Comme évoqué, afin d'assurer la pérennité du système, des guildes vont être installées, com-
posées de végétaux aux fonctions multiples.
Afin de fonctionner au mieux, une guilde devra présenter au moins une plante de chacune des
catégories présentées ci-dessous. Choisissez de préférence des plantes locales. Vous pourrez
compléter les listes par vos propres recherches, mais vous constaterez probablement que nombre
de végétaux nécessaires à la guilde sont déjà présents dans votre milieu, peut-être sous la forme
de ces sauvageonnes que nous sommes tentés de “désherber” et qui remplissent de nombreuses fonctions ! Parmi les fixateurs d’azote, vous trouverez cependant des végétaux non autochtones (en France). Pour autant, il nous semble que leur intérêt concernant le sol et la guilde justifie leur présence. D’autres végétaux peuvent se révéler invasifs mais,
si vous intervenez pour les contrôler, leurs apports sont précieux.
PLANTES BIO-ACCUMULATRICES Ge sont des plantes qui ont la capacité de concentrer dans tout ou une partie de leur organisme certains nutriments (azote, oligo-éléments). Ces nutriments vont, par le biais des guildes et le jeu de la dynamique de la rhizosphère, être mis à disposition des végétaux voisins. Pour plus de détails, voir les tableaux sur les plantes fixatrices d’azote (p. 740), de calcium, de phosphore ou de potassium (p. 742) et sur les plantes à enracinement profond (p. 742). Gertains arbres ou arbustes fixateurs d’azote peuvent être entretenus en buissonnants et de ce fait occuper une strate intermédiaire.
PLANTES D'INTÉRÊT APICOLE
Ge sont les plantes qui offrent des ressources aux abeilles tant sauvages que domestiques : certaines donnent du nectar, d’autres du pollen. Le tableau
P. 743 propose des plantes mellifères qui pour-
raient remplir une ou plusieurs autres fonctions dans un contexte de forêt-jardin. Il n’est pas exhaustif et se base essentiellement sur des végétaux
présents à la Ferme du Bec Hellouin.
CHAPITRE
70
CONCEVOIR
ANTES À BIOMASSE plomasse Est entendue il comme toute matière
comprin à la lecture de nos déholres, « ondittonnern beaucoup la charge d'entredén ultérieure Valle
S exporté afin de donner du paillage, du four
palllia efficace (noue connelllene à nouveau d'optel
\
grale POUVAN être valorisée dans lu forêt jardin gou de la matière À composter, à transformer
énergie où En blochar, Les plantes à blomusse
qoit jogiquement caractérisées par leur croissance rapides parfois même envahissante, on peut les ré golter sans risquer de les épuiser,
Les plantes citées ci-après sont celles que nous
avons à disposition au Bec Hellouin et qui, dans
joe contexte de forêt-jardin, remplissent pluleurs fonctions : Tous les arbres où arbustes à développement
rapide : saules, peupliers, sureau, amélanchier
robinier faux-acacia, caraganier de Sibérie...
- Les arbres et arbustes au feuillage abondant : mürier (Morus nigra), liquidambar..
- Les orties, la consoude officinale (Spmphptum oficinale) et la consoude de Russie (Symphytum xuplandicum), les roseaux, le bambou (attention à son côté invasif), les fougères, le myriophylle Qriophyllum aquaticum - attention aussi aux nn Es pes récolté régulièrement), la
IMPLANTER UNE FORÊT-JARDIN
L'implantation d’une forêt-jardin se prépare longtemps à l'avance, La date est retenue plusieurs mois en amont et fixée durant la période de repos végétatif, idéalement en novembre ou en février Sous nos latitudes - en décembre et janvier; le de gel est plus important. Mars convient QT galement mais, si l’on prend du retard, on na
plus de marge de manœuvre avant la reprise de la végétation. - Le terrain a été débarrassé de son couvert végétal.
- Le sol a été décompacté, fertilisé (apports de
compost et d’amendements uniquement si cela s'avère nécessaire).
- l'implantation des arbres a été matérialisée (piquetage), les allées tracées et éventuellement décaissées.
- Les arbres et autres végétaux ont été commandés à14 pépiniériste de confiance, suffisamment tôt en saison (pour avoir un maximum de choix).
- Le matériel nécessaire a été préparé (outils, tu-
teurs, attaches, protections...)
- Les paillages sont à disposition (bâches, paille). - Une clôture a été préparée (si possible, mieux vaut la poser après la plantation de manière à ne pas entraver la circulation lors du chantier). - Éventuellement, un chantier collectif est organisé : invitez vos amis, des stagiaires et prévoyez de bons repas !
Nous vous recommandons de veiller tout parti-
culièrement à la bonne implantation de la strate
herbacée : elle est plus difficile à réussir que les autres strates (planter des arbres et des buissons est facile), et cette réussite, comme vous l'avez
URI
FORÊT
JARDIN
z tin à la qualité du dédherbuge préalable, chotatane pour une bâche blodégradable), Non préfére
commencer par planter lon pruncn ni bren, pute le
bulaaons et enfin la atrate herbacée, L'ENTRETIEN
D'UNE FORÊT-JARDIN
aol ben SE la lorût eat blen conque et Len couvre
ren à vor Ave établis, l'entrecten out facile, HE na
l'entretien d'un Jardin maratcher : pet de clénliei de fortifité bage, pas de travail du aol nt d'apporte où darrogiyen | I faut velller, en gulnon, à réalinet ane” régulière ment les opérations Hulvanten : pan talnaet -Désherbage de la atrate herbutc de ne n Le eus da la flore spontanée reprendre le degnu tives duc pro et d'une petite forêt-Jurdin aolgnée = Garder Les chemins ouvertu, ile d'hiver, = Tailler Les bulagons et leu arbres (tu tous lex CAN taille en vert à la belle saison), dans
uné tuille douce ! = Pultaser Les plantes grimpantes.
LES RÉCOLTES
tés) devrait Le choix des végétaux (eupècen ot varié début
et, du permettre d'évaler Ja saison des récoll
idéalement. du printemps Jusqu'en fin d'automne atiquen dèt La strate herbacée donne den arom ten 8e pour récol les puis le début du printemps, mul
t toute la gulvent par coupes guccegglves duran Une partie den son, Lors des ples de production,
aromatiques peut être échée,
embre Les petits fruits sont récoltés de Juin à sept trans de saire néces être essentiellement, Il peut peut ne l'on al ction produ la former une partle de
ge, volre tout absorber : confitures, gelées, sécha
de la congélation si lon n'a pas le temps de faire transformation en été.
sous nos latitudes, Les fruity peuvent être récoltés de juin à novembre, à condition de cholglr deu vu rétés allant des plus précoces aux plus tardives, Len varlétés peuvent être regroupées selon leur pérlode de récolte afin de faciliter cette dernière, Les planteu aromatiques, petite frutt et fruité ne ue condervent
que quelques Jours après la récolte, Le choix deu espèces et des varlétés conditionnera durable
ment la répartition de la charge de travail, Il vou faudra réfléchir dès l'étape du deslyn aux mode de valorisation de vou productions (frals, sec, tran formation...), et envisager leu équipements et locuux qui seront nécossalres, Le choix de vendre en frais
ou de transformer influe également sur le cholx don
varlétés, N'hésitez pas à consulter de bons cutulo
gues et à demander consell à votre pépiniériute !
à Souventrs de la
plantatlon de la troisième forêt-Jardin : pralinage des racines, flerté de l'arbre mis en terre avec amour,
paillage généreux.
yo
me
D
706
PARTIE X
ARBRES, BUISSONS, FORÊTS-JARDINS
LA MINI-FORÉT-JARDIN > La mini-forêt-jardin est un système agroforestier expérimental que nous avons conçu avec le même objectif que le maraîchage bio-intensif : produire beaucoup sur peu d'espace. La partie située à gauche sur le plan est plantée d'une canopée d'arbres fruitiers colonnaires, la partie droite d'arbres fruitiers demi-tige, Un seul arbre haute-tige est implanté en bordure de
la placette centrale. La strate des buissons est composée de petits fruits greffés sur tige, la strate herbacée de plantes aromatiques et médicinales (PAM) et de fleurs comestibles,
h Ga
À SV
Fr Pa
TO 1 MÊTRE
|
MF7 eW, VE
(0)
A
'
@
hp
7
it"
“a |
di
:
CHA
PITRE 70
CONCE VOIR UNI FORT
JAMOIN
767
A Sur le plan, notez la plarette centrale qui permet dé regrouper les visiteurs pour leuy donner
des expleations lors des visites guidées, un détail auquel nous n'avions pas pensé pour la première forêt-jardin !
ES
+
3
PE np à JR NES ER ESS
PERDUE
2e PEINE
Sur
ne EPS mue SNS
DR PORTE RE MINES, PRENONTET
& 2e Loge. Easr SR PTIPANRR LR
ous
PRETORT 4 D PS 2 oc
RTE
RER Nques
anale ANNE D
ÊX KR MSA TRRN
ces EN 2R
RAR ROUEN,
Àur
APR
Y 2LR
€
some RP
de
TRS
La seconde
RS
SE 4
AE
MEMT ÊTTE! man
mini-forét min (
jardin a été
la
27 4e ana lier Ti La
OVSOMONT IUT
1
dé
ae
Jiwnsphstss
IPAMNGNX à
resà
La
ja .
PMEANIAION
bèches hodégradahies La hiamohe est Fate de Jaime de mouton, la bracez à Rires régal Les a2kes ont Ro ot maîllées Les rarètaux PORTE
de
plantation des arbres et des buissons
Ces Senrières sort nraimot Dre THARIES at Le vorent Porpüamtation aroneure des plates de la Strare herbaveeer réduisent comsilrebiomernx LeLe désher Rue. Nous AVORS Opie pour 4 pes de
PNUOTRÉ
li 1, SAS de l'implantation
des allées
Le mroisème cranecomsEte on La mase des hÂCReS couvre SO
CORINE-RO
étape
. des sos
PET 2 fawment
x
:
à d'asonoipy
RON
TRENVRIET ANRT, à
Le première
de TORRENT
has bande
DAMES AIS SR OURS SDORS NDS
LeeNX RTE rs LS LENS
+
O0 MANS A0 long mar
Paie Se concio
Bas
promener Re son
Des GAS
Eee
dite
travers
les bâche
Quatre mois plus tard, la mini-forêt-jardin est déjà dense, la strate
herbacce bien productive, Pour les premiers fruits et baies, il faudra attendre l'année suivante !
PITRE 70
CHA
CONCE VOIR UNE FORÊT-JARDIN
LA FORÊT-JARDIN
709
2MATRES noneneeasarersaomnt
MAT UTS
ht.)
| \
k ‘
4
Fe "
w
ï
hf,
v
A
ln
*
a ttyo jaAN LA NX
\
.
s'
k
ta y!
.
|
"4
NUE |
41
ul
STRAT E D
%
C2
ARBUSTES
, x
|
Pa
,
\
aie il
hi
À
’
ÿ,
-
NS
NÉ
ri F1 ni ani
GR +
du A, pul
v
GRIMPANTE
"
STRATE D
a
BUISSONS
EU
4
ET NÉ
€
STRATE
AY f # ur
A
7
|
Me
ue AA . #j
PLANTE
—
‘
‘
,
*
“!
} «
…
\
,
3
ñ J
er
canopte
#
y!
[UM
HERBACÉE 1.
\
ALLBE Vpn
s
We
fele
no
Le » a oki an exemple de Jon Jardin "classique", telle que l'ont décrite les plonnters de ce système en Euro} Fe nn ri de piques centaines à quelques milliers de mètres carrés, La canopée est jormée d'arbres haute-tige, la strate un uvre ol . ü Tele Sée et de batssons de petfis fus, La strate herbacée est plantée d'herbes aromatiques, de légumes vivaces, 4 ê # ne cu , ï as
Support.
dhlorw pontanée, Une state verticale composée de plantes grimpantes utilise les troncs des arbres fruitiers comme
8 MÈTRES
LA FORÊT COMESTIBLE
À
#—
É
*
*
PT
Fa L
9
&
pr on Le
FN
SF
PR
Ÿ
s
*
ar
È€
en ri
ru
&
j
ne:_
Cour
AT OM
àé )
OT
À
Y,
r
|
{
D
sf
Ve
\R
j
F
t/
S ï
ef
Mi
7
d Rs
dé
Y"
À SE
D
ME ra Var
k.
a
AN
AAA
a,
fs
r\n we En
sd
sà Fe
:
en
LA Ÿ Fe
}
te va
" AAx
Ft
J
\
X\
huh at M
\
$
f ur
4
Fat
|
ECS
Ne.
ie
je
£
ant
LT
*
Ni
4 La fort comestible, telle que nous la décrivons au Bec Hellouin, peut être de grande taille et couvrir des centaines, voire des milliers ‘ares, Nous espérons qu'elle remplacera progressivement les monocultures de céréales, La canopée est principalement composée de Miaggniers et de noyer, le strate intermédiaire de noietters, La strate herhacde est pâturée par des moutons, des pores, voire des bovins
Se Wvent en semi-tiberté,
3
|
à
X|
‘
1
ak -
:
&s
r
s
à
# $
#7
+”
ve 0h
À
j
b
; INPY
{Ÿ
5F Vt.
PRES
710
PARTIE
X
ARBRES, BUIS SONS, FORÉTS
PEN PENSER
JARDINS
no% #nimaUx, réco marchons en compagnie de clairiere au bord de tant de pleins paniers, vers Ja de remiser les ou l'étang, La, une cabane permet les enfants tils, de sécher les plantes, tandis que e cheval fidel mon elle nagent dans l'étang. J'att avant de iére lair in-c jard un pour travailler dans
rejoindre les enfants dans l’eau.
» Ayant passé quinze années
Je nous vois récoltant de l’osier sur les arbres té
tards de la berge puis tressant un panier dans le
de ma vie à visiter les peuples premiers, J'al été émerveillé de
calme du soir, comme me l’apprenaient mes freres eurs indiens Mimi Siku et Yoïwet dans les profond
découvrir que les forêts-jardins nous permellatent de retrouver des sensations éprouvées en compagnie des chasseurs-cuellleurs, au cœur même de notre monde moderne,
de la forêt guyanaise. Peut-être allumerons-nous un feu sur la plage pour y faire griller nos récoltes en regardant les étoiles illuminer le ciel ?
UN PETIT MONDE À PART
Loin des fracas du monde, nous inventons un art
la ferme a été le creusement de
Occident bouscule notre rapport à la nature.
de vivre paisible, en harmonie avec la nature, vivant les valeurs des Indiens sans être coupés pour autant de notre société, à la fois paysans, cueil-
talus en forme de fer à cheval qui l'entoure est planté de la troisième forêt-Jardin, Il forme un piège à chaleur el abrite des regards cel espace où l'on se sent déjà loin du
retrouver des sensations de chasseur-cueilleur
de nos vies !
d’Amazonie, Nous partions en pirogue sur le fleuve pour des partics de chasse, de pêche et de cueillette qui pouvaient durer une semaine entière. La pirogue se remplissait au fil des jours de toutes sortes de bonnes choses prélevées dans la forêt nourricière, destinées à être partagées entre les familles de retour au village. Je n’ai pas encore croisé de singe ni d’anaconda dans notre forêtjardin, mais quel bonheur d'y glaner en famille des fruits et des baics pour le dîner !
Oui, la forêt-jardin est un bel univers, riche de pro-
x La dernière réalisation de
cel étang bordé par une plage, Le
monde, La ptrogue à balancier a été rapportée du Vanuatu sur
le pont de Fleur de Lampaul, La
case est un temascal, ou hutte de sudalton, elle accueille ce rituel
de purification traditionnel des
Amérindiens, Nous ne quittons quasiment jamais la ferme, aussi
disposer de cet espace est pour
notre famille un ressourcement profond, dont bénéficient également l’équipe et les stagtaires lors de nos formations.
[introduction du concept de forêt-jardin en Personnellement, la forét jardinée m’a permis de
éprouvées lors de mes séjours chez les Indiens
L'implantation du paysage de résilience me fait cspérer la réalisation d’une vision profondément ancrée dans mon cœur : je nous vois nous promener dans cet univers dense, intensément vi-
vant, couvert d’une canopée généreuse qui nous nourrit et nous protège comme le placenta enveloppe l'enfant dans le ventre de sa mère. Nous
Jeurs, éleveurs, artisans... Autonomes
et maîtres
messes et de sens. Son côté innovant, exploratoire,
ne doit pas nous faire peur, bien au contraire.
N'oublions pas d’où nous venons, ces millions d'années passées nus, en immersion absolue dans la nature. Nous portons en nous cet héritage et sommes en profonde souffrance lorsque nous nous coupons de notre corps et de nos racines, La forêt-jardin n’est pas un retour à la jungle originelle mais l’opportunité d’une nouvelle alliance avec la Terre. Elle renature notre monde postindustriel et nous permet d’avancer confiants vers demain. Avant de quitter l’île de Mulatupo-Sassardi, j’avais demandé à Pedro Hakin s’il souhaitait adresser un message à mes compatriotes. Voici ses mots : “Ne pensez pas tant à l'argent. Les gens désirent, ambitionnent de construire de grandes entre-
prises et tout cela, et après c’en est fini de la nature, Nous autres Cunas, non. Nous vivons avec
ce que la nature nous donne et nous en prenons soin. Ce que nous avons, c’est peu de choses. Nous ne désirons pas posséder beaucoup, parce que les biens ne sont pas à nous. Souvenez-vous qu’ils sont à Dieu et que c’est lui qui nous les
+ Il a demandé beaucoup de travail, mais notre rêve de voir nos enfants grandir dans une étroite symblose avec les plantes et les animaux s’est réalisé
au-delà de nos espérances.
laisse. Toi, tu es assis ici, tu n’as peur de rien, personne ne va te voler, personne ne va t’assassiner, tu es libre, tu marches en toute sécurité... Tu es si bien ici, chez les Cunas, heureux. C’est parce que Dieu nous aime. Nous demandons constamment à Dieu qu’il nous garde la force et qu’il nous protège, et qu’il vous protège aussi, vous les Blancs. Si nous arrêtions de prier pour
vous, vous n’existeriez plus !”
a Lors d'une formation jardin”, Marc
grolimund, qui est pour
71
goss un grand maître gun ami précieux, gaitie les stagiaires aux gcrets de la greffe.
ÊTRE
SYLVANIER
Quand nous marchons sur la Mère Terre, nous la foulons toujours avec la plus grande
considération, parce que nous savons que l es générations futures qui montent de sous le sol nous regardent, Nous pensons sans cesse à elles*.
Mon rêve est que, dans
une génération, l’on puisse dire “Je suis sylvanier” avec autant
de naturel que “Je suis enseignant” ou “Je suis boulanger” !
Oren Lyons
VIVRE D’UNE FORÊT-JARDIN : DOUCE UTOPIE OÙ MÉTIER D’AVENIR
?
La lecture des chapitres précédents vous à peutêtre donné envie de vous lancer dans l’aventure ? À la ferme, nous pouvons constater que l’idée fait
son chemin dans l'imaginaire de beaucoup de personnes ! Pour décrire ce nouveau métier de jardinier de la forêt, nous avons forgé le mot de sylvanier et l'avons proposé dans notre précédent
livre. Depuis, les demandes de formation augmentent régulièrement.
rigoureuses, mais le recul nous
plutôt de la prospective : il ne tient qu’à vous d’incarner cette utopie !
LA PERFORMANCE
ÉCONOMIQUE
D'UNE FORÊT-JARDIN
La valeur commerciale de la production nous semble inversement proportionnelle à la hauteur des strates. La strate herbacée peut donner des
plantes aromatiques et médicinales en quantité, ainsi que des champignons, Si elles sont bien gérées,
l'on fait pour soi, pour vivre en cohérence avec son
la strate des buissons et la strate verticale peuvent trois produire une abondance de petits fruits, Ces valeur. de plus le créent qui ceux étages sont
Nous répétons toujours aux personnes qui viennent se former à la ferme : “Plus le rêve est fou, plus il faut le réaliser sérieusement !” En d’autres termes, ce
Les arbres donnent des fruits, mais leur densité et la surface réduite d’une forêt-jardin ne permettront pas d'atteindre des tonnages importants. Paradoxalement, l'étage qui absorbe le plus de
Devenir sylvanier ou sylvanière est un choix que
idéal, mais aussi pour la planète.
n’est pas parce que le métier de sylvanier constitue un engagement en faveur des générations à venir qu'il faut négliger sa dimension économique. Bien au contraire : pour que le modèle de forêt-jardin
devienne une alternative viable à des formes d’agriculture polluantes et biocides, il convient de faire la démonstration de son efficacité. Nous sommes porteurs d’une alternative et nous nous devons de réaliser des forêts-jardins qui soient le meilleur de ce que nous sommes en capacité de donner ! Elles
11} ©
économiques
manque encore, Les réflexions qui suivent tiennent
seront visitées et inspireront un grand nombre de pionniers du monde de demain.
À dire vrai, à notre connaissance, à ce jour per-
sonne ne vit encore des produits d’une forêt-jardin
sous nos latitudes, Sylvanières et sylvaniers sont une espèce en voie d'apparition. Nous-mêmes,
au Bec Hellouin, n'avons que des prototypes de forêts-jardins, que nous étudions soigneusement dans le cadre du programme de recherche déjà évoqué. Dans quelques années, nous espérons être en mesure de produire des données technico
lumière est celui qui rapporte le moins - raison de plus pour opter pour une densité d'arbres as-
sez faible si l’on est dans l'optique de créer une forêt-jardin commerciale.
MODÉLISER LA PRODUCTION D'UNE FORÊT-JARDIN
En utilisant les données technico-économiques
disponibles dans la littérature professionnelle, et en se fondant sur son expérience, on peut tenter une estimation, même grossière, de la productivité d’une forêt-jardin.
Par exemple, si l’on implante un arbre fruitier
demi-tige ou haute-tige tous les 10 mètres, on
peut considérer un carré de 10 mètres de côté (Goo mètres carrés). La modélisation peut être réalisée très simplement par informatique, à l'aide d’un tableur sur lequel on trace un quadrillage de 10 x 10, Au centre, on dessine le fruitier, un pommier
par exemple, adulte mais taillé pour maintenir une
couronne de 5 mètres de diamètre, soit une emprise
714
PARTIE
X
ARBRES,
BUISSONS,
A La gestion d’une forêt-jardin est une activité douce, pouvant être réalisée sans recours aux engins motorisés. Les petits fruits greffés sur tige améliorent considérablement la productivité de la strate herbacée et facilitent les récoltes.
FORÉTS
JARDINS
au sol de 25 mètres carrés approximativement. Sa production moyenne peut être estimée à 50 kilos de pommes par an à maturité (estimation volontairement basse pour tenir compte des aléas éventuels). Sur le pommier, on fait grimper une mûre géante qui donnera en moyenne 3 kilos de baies par an. Autour du pommier, on plante des buissons de petits fruits greffés sur tige, à raison d’un pour 2 mètres carrés sur la totalité de la surface, ce qui permet de garder de la place pour les allées et de circuler facilement. On peut planter 50 buissons sur 100 mètres carrés. Chaque buisson peut donner une production moyenne de 2,5 kilos de groseïlles ou de cassis par an, soit 125 kilos de baies.
Entre les buissons est implantée une grande diversité de plantes aromatiques. Il est possible de
Les données chiffrées
des premières années
d'exploitation commerciale de la mini-forêt-jardin confirment notre intuition : ce système novateur produit
davantage de valeur que le maraîchage par heure travaillée.
réaliser 3 coupes par an environ, ce qui donne po-
tentiellement un très grand nombre de bottes, mais, les marchés n’étant pas extensibles, on peut considérer que l’on ne commercialise que 4 bottes par mètre carré seulement, soit 400 bottes de plantes fraîches. Comme il est possible de valoriser différemment une partie des aromatiques, considérons que l’on produit également 30 bouteilles de sirop et 100 sachets de plantes séchées. Enfin, quelques plants de fleurs comestibles permettent de réaliser 50 boîtes vendues aux restaurateurs.
Estimation de la valeur de la production d’une mini-forêt-jardin de 100 mètres carrés, commercialisée en vente directe :
50 kilos de pommes à 2,70 € = 135 €
125 kilos de petits fruits à 15 € = 1 875 €
400 bottes d’aromatiques à 1,5 € 30 bouteilles de sirop à 6 € = 180 100 sachets de plantes séchées à 50 boîtes de fleurs comestibles à Soit une production totale de 3
= 600 € € 2,5 € = 250 € 3,5 € = 175 € 215 €.
Vous pouvez constater le peu de valeur créé par Varbre : 4 % environ de la valeur estimée totale. La production estimée est de 32,15 euros par mètre Carré,
allées comprises. Ceci semble une évaluation raisonnable pour un modèle de mini-forêt-jardin intensive. On peut extrapoler en considérant qu’une surface de 1 000 mètres carrés produirait 32 150 euros. Ce chiffre d’affaires permet a priori de dégager un revenu permettant de vivre car les frais d’exploitation sont réduits. Attention toutefois à s’assurer des débouchés commerciaux adaptés : pourra-t-on écouler 4 000 bottes d’aromatiques ? Un effort commercial sera indispensable. Le calcul des heures de travail pourrait être grossièrement estimé. Il convient de bien garder à l’esprit qu’une activité agricole comprend également des tâches commerciales et logistiques, administratives, de la gestion, l'entretien
des outils et du bâti... Nous estimons qu’il convient d'ajouter 50 % aux heures de travail réalisées sur le terrain pour toutes ces autres tâches. Il faudrait idéalement être en capacité de réaliser un vrai budget prévisionnel incluant les charges
d’exploitation. Il reste trop d’inconnues pour le
faire aujourd’hui. C’est l’un des objectifs de notre étude. Les éléments présentés ci-après donnent un aperçu des résultats sur trois ans. Nous remercions par avance les lecteurs qui voudront contribuer à déterminer la performance économique des forêtsjardins en nous communiquant leurs chiffres.
CHAPITRE
71
ÊTRE
SYLVANIER
11e
pernière minute :
les données de l'étude technico-économique 2016-2018 ajax que NOUS achevons là maquette de ce manuel, en novembre 2018, notre collaboratrice Cécile rhibaut cine ke caleul des données teclnico-ée onomiques portant sur la mini forèt-jardin et sur la forêt-jardin initiale
FORÊT-JARDIN INITIALE (PLANTATION EN 2009, SURFACE CULTIVÉE : 972 MÈTRES CARRÉS)
VALEUR DE RÉCOLTE* (€ TTC
2018 1 307 €
PRODUCTION PAR MÈTRE CARRÉ
1,34 €
HARGE DE TRAVAIL
47H
FRODUCTIVITÉ HORAIRE gonme expliqué dans le texte, la forèt-jardin initiale est une zone 4, peu exploitée commercialement faute
gens Flle remplit d'autres fonctions. Durant les années 2016 et 2017, un effort de taille a toutefois été
! ses fruits en en 2 S Bien Ri ‘ble (elle (elle entrepris, qui i à porté Ses fruits 201$, que la valeur produite parLL unité de surface reste très faible
Rourrait être augmentée), là productivité par heure de travail atteint un niveau acceptable (27,81 €).
MINI-FORÊT-JARDIN (PLANTATION EN 2016, SURFACE CULTIVÉE : 220 MÈTRES CARRÉS) VALEUR DE RÉCOLTE (£ TTC) PRODUCTION PAR MÈTRE CARRÉ
CHARGE DE TRAVAIL
PRODUCTIVITÉ HORAIRE
2016
2017
3 495€
2 967 €
15,88 €
13,48€
25H
78H
36,78 €
| 2018
101H 57,74 €
L'année 2017 ayant été cametérisée par un gel fort et tardif qui a détruit la quasi-totalité de la production de fruits er de petits fruits, la production commercialisée fut de ce fait constituée cette année-là de Pam uniquement. En 20 alors que les arbres fruitiers ne sont pas encore entrés en production, la valeur de la production est déjà deée, tout particulièrement la valeur créée par heure de travail (44,18 € en moyenne sur trois ans en intégrant l'année de plantation). Elle s'avère déjà nettement plus forte que celle du maraîchage, avec des investissements
æ des frais de fonctionnement moindres, et ce bien que les récoltes n’aient pas été optimisées (il était possible de réaliser davantage de coupes de pan). Ces valeurs sont très proches de l'estimation prospective présentée
sur la page précédente. Il est trop tôt pour en tirer des conclusions générales, mais ceci constitue un indicateur positif en faveur de la viabilité économique du métier de sylvanier sur un modèle de mini-forêt-jardin intensive,
DIVERSIFIER LES REVENUS aromatiques et médicinales, la transformation Pour sécuriser le modèle économique etaugmendes petits fruits, la culture des champignons... ter les revenus, nous conseillons aux sylvaniers _ ainsi que des formations destinées aux futurs sylde “ne pas mettre tous leurs œufs dans le même vaniers (conception d’une forêt-jardin...). Vous sepanier”. Une forêt-jardin produit bien plus que de rez également probablement amené à animer des l nourriture et il est souhaitable de chercher à
valoriser d’autres fonctions.
Pépinière de plants : les petits fruits et les aromatiques se multiplient facilement, souvent par
formations en dehors de votre site (interventions
ponctuelles dans les formations en permaculture, l’enseignement agricole...).
bouture, et la production de plants est une acti-
vité peu chronophage et rentable. Il est difficile actuellement de trouver des plants de petits fruits certifiés bio. Visites guidées : ce système innovant peut faire l'objet de visites guidées avec une entrée payante. Formations : vous pouvez organiser des forma-
tions courtes sur la taille, la greffe, les plantes
< En plantant la première forêt-jardin, nous avons rêvé de l'apparition d’un nouveau métier. J'ai l'intuition que, d'ici à une génération, les forêts-jardins s’épanouiront en grand nombre, pour le plus grand bonheur des
sylvanières et des sylvaniers !
TEE
716
TR
PARTIE X ARBRES, BUISSONS, FORÊTS-JARDINS Conseil : l'expertise que vous allez acquérir vous permettra de conseiller la création d’autres
forêts-jardins, Vous serez vite sollicité, nous
Pourquoi ne pas tresser vous-même des petits paniers pour vendre votre production ? Huiles essentielles, parfums,
LES
Accueil pédagogique : votre forêt-jardin peut être agréée comme ferme pédagogique, à condition de
Poire Bon Chrétien
respecter le cahier des charges en vigueur‘, Vous pourrez ainsi accueillir des classes pour des ate-
liers et découvertes pédagogiques.
Artisanat : si vous aimez travailler de vos mains, vous pouvez réaliser toutes sortes d’objets utiles à partir de l’osier, du noisetier, du châtaignier..
Poire Épine du Mas.
le champ
cosmétiques :
des possibles est vaste, libérez votre
imagination !
il faut toutefois éviter la dispersion et avancer pas à pas : chaque activité correspond à un métier à
PRODUCTION PRODUCTION DIVERSIFIÉE
tives, de technicité et de connaissances à acquérir.
dicinales, légumes vivaces, fleurs comestibles et
POUSSER LE CONCEPT JUSQU’AU BOUT
Puisquune forêt-jardin est un système innovant, autant pousser le concept le plus loin possible. Veillez à l’exemplarité de votre réalisation, à tous
Poire Passe Crassane.
les niveaux. Cherchez à vous affranchir de tout recours aux énergies fossiles. Utilisez un hachepaille ou un billot pour couper vos paillis plutôt qu’un broyeur thermique ; un séchoir solaire et un four solaire pour réaliser vos transformations ; du miel de vos ruches plutôt que du sucre de canne du Brésil ; si vous devez faire une clôture, elle peut
être tressée en osier vivant... Poire Williams rouge.
A Les poires de nos vergers sont des petites merveilles végétales et gustatives que nous ne nous
lassons pas d'admirer. Pendant
des millions d'années, nous nous sommes nourris de baïes et de fruits cueillis frais, il est peut-être
temps de tourner résolument
le dos aux boîtes de conserve et de planter, dans chaque interstice de nos villes et de nos Campagnes, des forêts-jardins ?
Malgré ce qui précède, lorsque nous comparons la qualité de vie d’un maraîcher et ce que pourrait être la vie d’un sylvanier, la balance tend à pencher
part entière, avec son lot de charges administra-
Poire Conférence.
AVANTAGES
DU MÉTIER DE SYLVANIER
La diversification sera traitée au chapitre 86, p. 907. S’il est satisfaisant d’exercer plusieurs acti-
vités complémentaires à partir d’un même espace,
Poire Delmoip.
| ÈRE ITI FRU
La diversification est un facteur de résilience qui peut s'avérer salutaire en cas d’épisode météorologique extrême - ceux-ci sont appelés à se multiplier avec le changement climatique. La production de fruits et de petits fruits est plus aléatoire que la production de légumes ou de plantes aromatiques. Nous avons pu le constater à nos dépens en 2017: trois nuits de gel à - 5 ou - 6 °C autour du 20 avril, alors que nombre de petits fruits étaient déjà en train de rougir, nous ont fait perdre 95 % de notre production de fruits et de petits fruits. Le maraîchage et les aromatiques n’ont quasiment pas été affectés. Même si des gels tardifs aussi forts restent exceptionnels, on ne peut compter sur une production régulière année après année.
le constatons auprès des personnes que nous formons.
d'hiver.
LES ALÉAS D'UNE PRODUCTION
Vous pouvez songer à installer une clairière centrale avec un très joli abri naturel où sont servis, les jours d’ouverture, des jus de fruits et des smoothies frais, ainsi que des infusions des plantes du
jardin ; une mare avec une faune et une flore di-
versifiées ; une signalétique de qualité réalisée sur des supports naturels, permettant aux visiteurs de découvrir les végétaux présents.
Servez la communauté en étudiant votre forêt-jardin, en participant à un programme de recherches scientifiques, et partagez largement les résultats. Plus vous serez créatif, et plus vous vous amuserez, plus les visiteurs seront heureux chez vous !
en faveur de ce dernier !
Fruits, petits fruits, plantes aromatiques et méfleurs à couper, plantes tinctoriales, plantes pour la production d’huiles essentielles, plantes à parfum, champignons, petit élevage, produits transformés, pépinière de plants, miel...
PRODUCTION
BIEN VALORISÉE
Hormis les légumes vivaces et le petit élevage,
qui peuvent être destinés à l’autoconsommation,
tous les autres produits ont une valeur commerciale élevée. à condition de trouver de bons débouchés !
PRODUITS RECHERCHÉS EN AB
Les produits décrits ci-dessus sont recherchés en production biologique, la demande est plus forte que l'offre (en France). PRODUCTION
POUVANT
ÊTRE TRANSFORMÉE
La plupart des produits de la forêt-jardin se prêtent à être transformés, ce qui permet de créer de la
valeur ajoutée et d’étaler la saison commerciale.
INVESTISSEMENT INVESTISSEMENT RÉDUIT L'investissement initial est léger si on le compare à une installation agricole classique. Les besoins en foncier ne sont pas importants, les outils sont ma-
nuels et simples, les besoins en bâti sont minimes
(hormis les lieux de stockage et de transformation), les végétaux peuvent être multipliés soi-même.
CHAPITRE 71
ÊTRE SYLVANIER
COMPÉTENCES ETF TECHNICITÉ FAIBLES, HORMIs L'IMPLANTA.-
FORMATION
-
717
TION
CONCENTRÉE SUR LA BELLE
FRAISDE
SAISON
FONCTIONNEMENT RÉDUITS
MÉTIER PEU
PHYSIQUE, ACCESSIBLE À
DESVARIÉS PUBLICS
CHARGE
DE TRAVAIL
LES AVANTAGES DU MÉTIER DE SYLVANIER
POSSIBILITÉ DE |
PRENDRE DES
Ÿ
VACANCES
Ÿ
)
QUALITÉ DE VIE _ D.
\
D LIEU DE TRAVAIL
à
n
N
4 \
__—
À POSSIBILITÉ DE
TRAVAILLER À TEMPS PARTIEL
718
PARTIE
X
ARBRES,
BUISSONS,
FORÊTS-JARDINS
INVESTISSEMENT AVEC LE TEMPS
QUI
SE VALORISE
À peu près tout ce qu’on achète se déprécie, sauf une forêt-jardin qui devient de plus en plus productive au fil des ans, tandis que sa fertilité s’amé-
liore, C’est une forme d’épargne-retraite ! FRAIS DE FONCTIONNEMENT
RÉDUITS
La principale charge d'exploitation concerne la
Cultiver des forêts-jardins présente de grands avantages écologiques, sociétaux et économiques. Gette forme d’agroforesterie innovante pourrait constituer une alternative majeure aux systèmes de
production actuels.
main-d'œuvre, Si l’on n’a pas de salarié, la marge nette peut être importante. FORMATION COMPÉTENCES ET TECHNICITÉ FAIBLES, HORMIS
L’'IMPLANTATION
Une fois la forêt implantée, le métier de sylvanier
ne demande pas de grandes compétences, si on le compare au maraîchage. Les étapes du design et de la plantation nécessitent une vraie expertise, mais il est (ou sera !) éventuellement possible de faire appel à un conseiller ou à un bureau d’études. C’est l'entretien des arbres et arbustes, par le biais de la taille, qui est le point le plus technique du métier. Vous pouvez certes faire appel, dans un premier
temps, à une personne qui maîtrise parfaitement
la taille douce, mais nous ne saurions trop vous conseiller d'acquérir ce savoir-faire déterminant. CHARGE
DE TRAVAIL
CONCENTRÉE
Y Au printemps, les floraisons
des différentes espèces d'arbres
fruitiers égayent nos vergers. Les pruniers, pêchers et abricotiers
ouvrent le bal dès février, puis les
poiriers et cerisiers leur succèdent.
Au mois de mai, les pétales de
fleurs de pommier sont emportés
par le vent par millions. La vie de paysan demande un engagement total, que la nature récompense
par des spectacles admirables.
SUR
LA BELLE
SAISON
La charge de travail est concentrée du printemps à l'automne, hormis la taille en hiver. Il est donc possible de s’absenter plusieurs mois par an dès lors que vous n’avez pas installé d'élevage dans
votre forêt-jardin.
MÉTIER PEU PHYSIQUE, ACCESSIBLE À DES PUBLICS
VARIÉS
C’est l’un des principaux atouts de ce métier : il se déroule en plein air mais ne demande pas d’ef-
forts physiques intenses. En termes de charge de travail, il y a quelques pics en pleine saison et pour
certaines récoltes, mais un sylvanier travaillera
beaucoup moins qu’un maraîcher, par exemple. Ge métier peut être pratiqué par des seniors, des
personnes ayant un handicap, des personnes qui
élèvent leurs enfants et n’ont qu’une disponibilité réduite, ce qui nest pas du tout le cas du maraî-
chage qui exige un engagement physique intense, quasiment sept jours sur sept en saison.
QUALITÉ DE VIE POSSIBILITÉ
DE PRENDRE
petits fruits), si l’on ne veut pas perdre les récoltes, À la limite, une petite forêt-jardin peut constituer une activité de week-end.
Ce modèle agricole atypique se prête à merveille à la pluriactivité. Selon les objectifs de production fixés au départ, il est possible d’y travailler une partie de la journée seulement, où une partie de la semaine, ou encore une partie de l’année. QUALITÉ
VACANCES
La forêt-jardin ne demande pas de soins quoti-
diens, elle peut très bien vivre sa vie sans vous,
même pendant plusieurs années, dès lors que
l'implantation, notamment du couvre-sol, aura été correctement réalisée, Seules les cueillettes doivent être réalisées régulièrement, une à trois fois par semaine en été au moins (surtout pour les
DE
L'ENVIRONNEMENT
DE TRAVAIL
Il est possible de travailler avec les enfants sur place. On peut aussi se ressourcer sur Son lieu de
travail. Une forêt-jardin est un lieu de loisir éventuel et une source de plaisir. LIEU
DE
TRAVAIL
Une mini forèt-jardin peut être implantée à peu près partout : dans un jardin de banlieue, dans un parc
au cœur d’une ville, dans une école, un hôpital... NOMBREUSES
FONCTIONS
La forêt-jardin remplit de nombreuses fonctions, au-delà de la production de nourriture, et ces fonctions peuvent être valorisées : production de connaissances et formation, pédagogie auprès d'enfants de publics divers, lieu de reconnexion avec la nature, forêt thérapeutique.
UTILITÉ SOCIALE
CRÉATION
D'EMPLOIS
La forêt-jardin peut permettre de créer des emplois non délocalisables, sans nécessiter la mise en œuvre de dispositifs compliqués ou des capitaux importants. RENATURER
LES
PAYSAGES
ET LES VILLES
L'impact d’une forêt-jardin sur les paysages, en particulier urbains, correspond au besoin actuel de renaturer nos environnements. Les municipalités commencent à soutenir des projets de ce type et il devrait être possible de bénéficier d’aides pu-
bliques ou de mise à disposition de terrains.
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Dans un contexte de crise, la forêt-jardin restera productive.
UTILITÉ DES
DE TRAVAILLER
POSSIBILITÉ
À TEMPS PARTIEL
SOLS
ENVIRONNEMENTALE
La forêt-jardin crée un espace de fertilité dans un monde de plus en plus minéral et désertifié. La fertilité des sols est améliorée grâce aux arbres. EAU
Une forêt-jardin assure la qualité de l’eau (filtration) et sa rétention.
CHAPITRE
71
ÊTRE
SYLVANIER
CLIMAT
a forêt-jardin engendre localement un microclimat plus frais et plus humide, ce qui est appréciable notamment en milieu urbain. Elle constitue
LES INCONVÉNIENTS DU MÉTIER
un puits de carbone. Elle limite les conséquences
de phénomènes climatiques violents tels que les inondations.
DE SYLVANIER
BIODIVERSITÉ La forêt-jardin est une oasis de biodiversité.
LES INCONVÉNIENTS DU MÉTIER DE SYLVANIER ABSENCE DE RÉFÉRENCES
Il n’y a pas encore de sylvaniers installés avec suffisamment de recul pour permettre de poser
des jalons. Néanmoins, il y a des producteurs, des filières et des références technico-économiques pour chacune des diverses productions pouvant être menées dans une forêt-jardin, on ne part pas
complètement à l’aventure ! PRODUCTION
UN MÉTIER D’AVENIR ?
Comme évoqué, sous des latitudes tempérées à
froides, une partie de la production (fruits et pe-
tits fruits) peut être détruite par des gels tardifs ou une forte grêle.
MISE À
PRUIT LENTE
Après l’implantation d’une forêt-jardin, il faut attendre plusieurs années avant d’avoir de vraies récoltes de fruits. Ceci inquiète beaucoup les futurs sylvaniers. Cet inconvénient doit toutefois être relativisé car, comme le montre la modélisation, les fruits créent peu de valeur. Les strates
herbacées et buissonnantes, les plus productives,
reçoivent, elles, beaucoup de lumière durant ces premières années. CHARGE
DE
TRAVAIL
Elle peut être très importante à certains moments
de l’année, selon la taille de la forêt et les végétaux implantés. Les récoltes et éventuellement la trans-
formation (si on n’a pas la possibilité de stocker Pour transformer en hiver) sont concentrées à la
belle saison. On peut lisser les pics de travail par le
choix de variétés donnant des productions étalées.
L'ÉTUDE SUR
LES FORÊTS-JARDINS DU BEC HELLOUIN En 2016, nous avons débuté une étude technico-
économique sur la viabilité du métier de sylvanier,
en partenariat avec le Groupe de recherche en agri-
culture biologique
(GRAB), l’INRA, AgroParisTech
et d’autres partenaires publics et privés. intervention dans l’une de nos quatre jardins est décrite à laide d’une fiche modèle page 965). Nous espérons être en
que des études similaires, conduites si possible avec le même protocole, soient menées en d’autres lieux. Un rapport annuel est publié, consultable sur notre site“. SYLVANIER,
TRIBUTAIRE
DE LA MÉTÉO
de poursuivre cette étude sur le long terme. Pour qu’elle soit vraiment signifiante, il serait précieux
Chaque forêts(voir le capacité
Nous sommes profondément persuadés de l’effondrement proche de notre modèle agro-industriel. Les paysans d’aujourd’hui et de demain doivent relever un double défi : nourrir l'humanité et régénérer la biosphère. Dans cette perspective, le modèle de forêt-jardin est l’un des plus cohérents et séduisants qui soient. Ilnereste qu'ätrouverles courageux volontaires qui écriront cette nouvelle page de l’écoculture !
Lo v La forét-jardin s'intègre parfaitement dans une petite ferme diversifiée, en complément des cultures maraîchères et de l'élevage.
719
NOTES
United States Department of Agriculture, www.nren, usda,gov/Wps/portal/nrcs/detnilfull/aoils/health/ blology/?cidanrcs142p2053864
7. Catherine Regnault-Roger, Bernard J, R. Philogène et
V. MÉTHODES DE CULTURE
1, Dena Merrlam, op. cif., p. 34. 2. Ces aspects sont évoqués dans notre livre, Perrine et Charles Hervé-Gruyer, op. cit, aux chapitres xvi1 à xx, 3, rAo, “Les sols dans le cycle de l’eau”, 2015, Année
internationale des sols, 2015, www.fno.org/soils-2015/
news/news-detail/fr/c/326309/. 4. John Jeavons, op. cit, p. XIV.
5. Eliot Coleman, op. cit, p. 119.
Charles Vincent, Biopesticides d’orgine végétale, Tec & Doc, Parls, 2002, p. 51-81. Shadida Khalid, Tahira Ahmad
et R. A, Shad, “Use of Allelopathy”, Agriculture in Asian
Journal of Plant Sctence, 1, 2002, p. 292-297.
8, Lire à ce propos : Miguel A, Altierl, “Agroccology “Small Farms and Food Soverelgnty”, Monthly Review, 2009, p. 102-113, Miguel À, Altierl, Peter M. Rosset ct Lori Ann Thrupp,
“Le potentiel] de l’'agro-écologie dans la lutte contre
la faim dans le monde en développement”, Vision 2020
6. Eliot Coleman, op, cit,
pour l'alimentation, l’agriculture et l’environnement.
7. Le semolr Coleman peut être commandé chez Johnny’s Selected Seeds (www.johnnysecds.com/) pour un coût d'environ 65 euros, Le chapitre 81, sur les outils, donne de nombreuses informations.
cassave-tomate-maïs et pomme
8. Vincent Legris, La Fabriculture, www.lafabriculture.fr/,
9. Sepp Holzer, La Permaculture de Sepp Holzer, trad.
Patricia Bourguignon, Imagine un colibri, Marsac, 2o11, p. 68.
10. Selon le règlement français (CNAB, 2016), le lien
avec le sol est obligatoire pour que la culture puisse être certifiée a8. Des bacs séparés du sol par une bâche,
du béton, un toit où un macadam ne pourront pas
porter des cultures 48. La seule exception est pour la
production de plants destinés ensuite à être repiqués. Cette production est possible en système hors-sol. Pour les plantes en pot : “Des plantes adultes (aromatiques, fines herbes) poussant dans des pots et
vendues en pot pour la consommation directe peuvent
être certifiées biologiques si la culture est conforme aux
règles de la bio et si le substrat est composé de so] de
parcelle bio et/ou de substances listées à l'annexe I du RCE/889/2008.” (Guide de lecture du RCE 834/2007 et du RCE 889/2008.) 11. Serge Schall, De mémoire de potagers, Plume de carotte, Toulouse, 2008, p. 5. 12. Antoine Dumas, La Culture maraîchère, J. Rothschild éditeur, Paris, 1880, p. 27. 13. L. Laneuville, Le Parfait Jardinier, Larousse, Paris, 1930, p. 16. 14. Antoine Dumas, op. cit., p. 21. 15. Ibid,, p. 27. 16. Jérôme Goust, Le Plaisir de faire ses plants bio, Éditions de Terran, Escalquens, 2014, p. 40. 17. L. Laneuville, op. cit. p. 39. 18, J,-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit., p. 54. 19. Ibid., p. 57. 20. Ibid., p. 84.
VI. DENSIFIER ET ASSOCIER LES CULTURES 1, Antoine Dumas, op. cit., p. 19. 2, J,-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit. 3. Jules Curé, Ma pratique de la culture marañchère
ordinaire et forcée, Librairie de la Maison rustique, Paris, 1904.
4, Alexis de Liedekerke, un jeune ingénieur agronome qui a réalisé son mémoire de fin d’études dans notre ferme sur le thème des associations de cultures, nous
a beaucoup aidés à théoriser les phénomènes en jeu, Pendant six mois, Alexis s’est livré à une étude approfondie de nos pratiques tout en menant une recherche exhaustive dans Ja littérature scientifique
et grand public, Pour en savoir plus sur ses travaux :
Alexis de Liedekerke, Designing Intercropping in Vegetables, Scope for Improvements, A Case Study
Implemented at Bec Hellouin Farm, Normandy, France, mémoire de master, 18ARA Lyon-Université de Waguningue, 2014, www.fermedubec.com/la-recherche/
les-rapports-scientifiques/. 5. Fusuo Zhang et Long Li, “Using Competitive and Facilitative Interactions in Intercropping Systems
Enhances Crop Productivity and Nutrient-Use
Efficlency”, Plant and Soil, 248, 2003, p. 305-312,
6. Sur ce sujet, soulignons les travaux d’Elaine Ingham : Elaine R. Ingham, The Living Soil : Fungi,
Récapitulatif 2020, 55, 1FPRt, 1998, “Plusieurs polycultures, par exemple de cassave-haricots-maïs, ou
de terre douce-maïs, ont
été mises à l'essai dans les coopératives. La productivité de ces polycultures est 1,45 à 2,82 fois supérieure à celle des monocultures.” Javad Hamzeï et Mohsen Seyedi, “Evaluation of the Effects of Intercropping Systems on Yield Performance, Land Equivalent Ratio, and Weed Control Efficiency”, Plant and Soil, 248, 2015, p. 305-312. Fusuo Zhang et Long Li, op. cit. 9. Sandra Lefrançois et Jean-Paul Thorez, Plantes compagnes au potager bio, le guide des cultures associées,
Terre vivante, Mens, 2010,
10. Ibid.
11, Ibid. 12. Pour aller plus loin sur ce thème : Deborah L. Brown, Gardening in the Shade, University of Minnesota Extension, 2009, www.extension.umn.edu/ garden/yard-garden/landscaping/gardening-in-shade/. Colleen Vanderlinden, “Best Vegetables to Grow in the Shade”, Mother Earth News, the
Original Guide to Living Wisely, 2o11, www,
motherearthnews.com/organic-gardening/vegetables/ vegetables-to-grow-in-shade-zmozuzsto. Colleen Vanderlinden, “Best Shade-Tolerant Vegetables,”
Mother Earth News, the Original Guide to Living Wisely,
www.motherearthnews.com/organic-gardening/ shade-tolerant-vegetables-zmozr1zsto,
4. Ellot Coleman, op, cit, p.20.
5. Patrick Whitefield, op. cit, p. 119. 6, 1.-G. Moreau et Jean-Jacques
Daverne, op. cit, p. 25
7. Mike Ochler, The Earth Sheltered Solar Greenhouse Book, Mole Publishing Company, Guildford, 2007 8. Jerome Osentowski, The Forest Garden Greenhouse.
How to Design and Manage an Indoor Permaculture Oasis,
Chelsea Green Publishing, White River Junction, 2015, 9. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, 0p. cit, p. 85 10, Ibid., p.74.
11, Annexe 1 du règlement (ce) n° 889/2008 de la
Commission, paru en 2008 et révisé en 2016, p. 78. 12. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit., p.70.
13. Ibid., p. 26. 14. 1TAB, Produire des légumes biologiques, t. I : Généralités
et principes techniques, 1rAB, Paris, 2015, cité par Blaise
Leclerc, op. cit., p. 159 : 8,2 grammes d’azote par kilo de produit brut. 15. J.-G. Moreau et Jean-Jacques Daverne, op. cit., p. 77. 16. Ibid., p. 16. 17. Jean-Martin Fortier, Le Jardinier-Maraîcher, Écosociété, Montréal, 2012, p. 132. 18. John Seymour, Le Grand Guide du potager, Marabout, Paris, 2009 p. 214. 19. Tableau inspiré de l’intéressant ouvrage de Mike et Nancy Bubel, Root Cellaring : Natural Cold Storage of Fruits and Vegetables, Storey Publishing, North Adams, 1991. 20. Glaude Aubert, Des aliments aux mille vertus : cuisiner les aliments fermentés, Terre vivante, Mens, 2o11. Sur le même sujet, Luna Kyung et Camille Ogeret, L'Art de la
fermentation, La Plage, Sète, 2016, et Guillaume Stutin et Marie-Claire Frédéric, Aliments fermentés, aliments santé: méthodes, conseils et recettes, Alternatives, Paris, 2016. 21. Maurice Chaudière et Bernard Bertrand, Les Confitures solaires et Comment fabriquer un four solaire,
Éditions de Terran, Escalquens, 2016.
22. Marie-Claire Frédéric, “Le danger des légumes mis
directement dans l’huile”, Ni cru ni cuit. Le blog des aliments fermentés, 2017, nicrunicuit.com/aide/conseils/ le-danger-des-legumes-mis-directement-dans-lhuile/.
assure une bonne vigueur végétative de la plante : c’est
23. Code de la consommation, article R.412-18, alinéa 9 du règlement (UE) n° 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l'information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
“Photopériodisme,” Encyclopædia Universalis, www. universalis.fr/encyclopedie/photoperiodisme/.
Décret n° 55-241 du 10 février 1955 relatif aux conserves et semi-conserves.
14. Pierre Morlon et François Sigaut, “Signification des rendements”, Les Mots de l’agronomie, 2010, mots-agronomie.inra.fr/mots-agronomie.fr/index.php/ Signification_des_rendements.
de la Protection des populations (bbPp) ou d’une
13, “Les plantes exigent [...] un éclairement suffisamment intense d’une durée minimale (environ
huit à neuf heures sous les latitudes tempérées) qui
le minimum trophique d’éclairement.” Roger Jacques,
15, Sylvia Kantor, “Comparing Yields with Land
Equivalent Ration (LER)”, Agriculture and Natural
Resources, 532, 1999,
16. Dominique Berry et Thierry Dansette, Approche
Pour tout renseignement complémentaire, rapprochez-vous d’une direction départementale
direction départementale de la Cohésion sociale et de la Protection des populations (ppespP).
VIII, LES PRINCIPALES CULTURES LÉGUMIÈRES
technico-économique des systèmes de productions
1. Jean-Paul Thorez, Christian Boué, Le Guide Terre vivante du potager bio, Terre vivante, Mens, 2013.
productions-maraicheres-web.pdf?OpenElement.
1. Patrick Whitefield, op. cit., p. 14.
maraîchères diversifiées de Rhône-Alpes, Chambre d’agriculture de Rhône-Alpes, sErAIL, 2013, rhone-alpes. synagri.com/synagri/pj.nsf/recapsrarcLer/13685/$File/
IX. CULTURES
SPÉCIFIQUES
17. Agreste, “Exploitations légumières - les surfaces”,
2. Ibid., p.18.
agriculture,gouv.fr/IMG/pdf/dossier16_chapitre3.pdf.
fleurs mais dont on mange plutôt les feuilles, comme
Agreste, Les Dossiers, 16, 2013, p. 53-68, agreste.
3. Il existe des vivaces comestibles connues pour leurs
18. Dominique Berry et Thierry Dansette, op. cit. 19, Ibid.
les sédums (notamment Sedum spectabile) ou les hostas (notamment Hosta fortunei).
20, Pierre Joigneaux, Causeries sur l’agriculture et Phorticulture, Librairie agricole de la Maison rustique, Paris, 1864, p, 165.
VII. CULTIVER TOUTE L'ANNÉE 1, Eliot Coleman, op, cit, p. 19.
2. Ibid., p. 20.
3. Voici deux sites permettant de calculer automatiquement la durée de l’ensoleillement de votre
localité : Sunrisesunset, www.sunrisesunset.com, et Lever,
coucher, durée du jour, ptaff.ca/soleil{wizard/?lang=fr_CA.
4. Patrick Whitefield, op. cit, p. 18, et www.pfaf.org. s. Plants for a Future, www.pfaf.org. La base de données
peut être interrogée en français : permaculteur.free.fr/ pfaf/fr-la/.
6. Pour en savoir plus : Martin Crawford. How to Grow Perennial Vegetables. Low-Maintenance, Low-Impact Vegetable Gardening, Green Books, Cambridge, 2012. 7. John Seymour, Revivre à la campagne, De Borée, Romagnat, 2007, p. 40.
8. Charles Dowding, Salad Leaves for All Seasons, Green
Books, Cambridge, 2008, p. 10.
HOTES
j Hupenthal, Freeh lood from Small Spaces, Chetue
ÿ en Pubiabing, White fver Junction,
2068, p, | "s
ä patrie Whitefeld, op, cit, p, 209,
Un guide simple pour Les cultiver : Virggnie beytnn, 56 plantes médictnales dune von furdin : lex cultiver,
lex récolter, lus conserver, Terre Vivante, Mans, 2516
24 VAgifrance, décret n° 2068 #41 du
gite Johnny'x Suede propose un tableau de Ja je de erois#AnCe pur cuphcen et variétés, C'est un
précieux pour planifier les mines en culture :
j paby Brown, Just1 nough, Lesions #nons 1 fn Living Cireun fr
pradiional Japan, Tutte Publishing, Ciarendon, in ” ÿ' 4:
Le te nord-américain wwv.evergreonneeds propose
ane sélection de 350 vartétér asiatiques, Attention, leu ‘ formalités adminintratives inhérentes h limportat do de semences FEBEGTONT de votre responsabilité, y Len choux contiennent une famille de composés appelés gucosnolates, Ces composés donnent
nalssancé, HOUR Paction d'une enzyme, la myrosinase à des composés bionctifs - Isothiocyanates et Indes
qui stimulent une famille d'enzymes éliminant tes
substances cuncérogénes, es bloquent must ln soifération des cellules cancéreuses, les condulsent au
suleide, empéchent leu métastases, Enfin, les indoles des
Hal, 1974)
MO
ut 3, Horvak, “Las arbres, une ressource ferirragtre au es, phturage pour des bornns laitiers 7”, Pourrag 3/titie) D 29), 7 6Tpf a5s0.01pfinderfaction(page)A/z Lau-articesfarticie/2128, a, Vare à ce sujet : Jérbme Goust, cp, cit
Particle D, 4211-11 du Code de la santé
publique, vvolegifrance gousfr{affich terre,
dotodTenedonterloonnogrgenanedantente “atagontellenetd, 24, Toutes Je informations figurent sur Je site du
Byndieat des Slinples : ww spndient simples. org
Comment me former au metier dhtnl et uw,
syndicat simples. orgffr/ formations simples htrof,
+ Dorothy Maclean, Les tardins de Madhorn, op, cit,
p.69,
26, Voir :
Pants for a Vuture, Le Gulde pour vous nspdrer à chotelr el cultiver des plantes comestibles hors du comraun (édition françulse), Créatéfipace Independent Publishing Platform, 2014, Thierry Thévenin, Les Plantes sauvages, Cmnaitre, cueillir el ulillser, Lucten Bouny, Bant-Paul, 2012,
Gruclfèren (avec ln péniatéine du soja) inhibent l'activité des récepteurs aux entrogénes, ce qui en fait des candidats sérieux k la prévention dés cuncers du sein et de la prostate, Les choux chinois ont particullérement
Bteffen Guido Melschhauer, Hirgen Guthmann et Roland Bplegelberger, Plantes sauvages comeslbles, Les 200 espèces courantes lex plus tmportantes, Les reconnaitre, les récolter,
16, Peter et Éfléen Caddy, Dorothy MacLeun, David
Marc Grolimund et Mofrs Louise O’Rejlly, dirigé par Isabelle Hannebicque, Almanach des fleurs sauvages.
ches en calchum, Voir le site wwwlanutritionfrf,
épangler, Roc êt Alan Watson, Les Jardins de Findhorn Le Souffle d'or, Gap, 2008, p. 37. ' 16, Pour plus de varlétés, et des recettes, vous
fleurs-comentibles/.
7, Not vous recommandons Je livré d’une exc
spécialiste anglaise des herbes et des fleurs, eee
!
MeViear : Le Grand Livre des fleurs comestibles,
Guy Saint-Jean éditeur, Laval (Canada), 2007, 38, Ibid, p. 157,
19, Plerre de Crencens, ( Le Livre L des profits cham ipôtres, 1305 cité par Josy Marty-Dufaut dans Le Potager du Moyen '
Âge, Autres temps, Gémenos, 2066, p, 37.
20, Le décret n° 200-441 du 22 août 2008, relatif à la
vente au publie des plantes médicinales Innerdtes à Ja
pharmacopée et modifiant l'article D, gau-11 du Code
de lu santé publique, préclué 1es conditions de vente den plantes médicinales et stipule :
“Ant, D, 4211-11, - Len plantes ou parties de plantes
médicinales inscrites à la pharmacopée qui figurent dans la Jute suivante peuvent, sous Ja forme que la liste précise, étre vendues pur dés personnes autres que les pharmaciens,” Vous pouvez consulter cette liste de 148 pluntes jet : wwwilegifrance gouv.frfañfichl'exte, dofcid''extessouvrexf0000192750444date texte skcategorielensid, Par contre, un producteur n'ayant pas la qualification
d'herboriste, 11 ne peut donner d'indications quant
aux vortus de cen plantes pour la santé, De fait, aucune mention fugant référence à des propriétés thérapeutiques où des vertus médicinales ne peut
figurer dant l'étiquetage, 1 existe une Hate d'allégations
dé santé “en sttonte de validation” par la Commlislon suropéenné, qui peuvent étre utilisées en respectant les obligations du réglement (cx) n° 1924/2006, On lu trouve eur Je site du Syndicat des Simplen : wwwsyndicat-mimples.org/frhimo/pdf/as-BnAttente.. 22042014.rle..08.#implon.-2.A8.urticle.13-1pdf, En ee qui concerne les mélanges de plante, lé décret 2008-8441 ne mentionne plus l'interdiction des mélanges, comme le stipulait Je décret de 1979 qu'il
remplace,
a, Dena Merriam, 0p, ll, p, 64:
22, an voici trois qui nous ont uidés :
Pour utiliser les plantes médicinales, à Utre personnel,
Marla Trében, Les Simples du jardin de Dieu, Pratique
dei plantes médicinales pour blen- 100 ans
CHÊNE
Commun dans toute la France. Terres argileuses ou argilo-gableuses bien fraîches. Éviter les sols compacts, secs et acides, Multiplication par semis
Quercus pubescens Willd,
ÉCOLOGIE
PRINCIPAUX
USAGES
Usages médicinaux peu nombreux et peu connus. En gemmothérapie, le charme
est indiqué pour soigner certaines affections pulmonaires ct rhinopharyngécs. Bois blanc, très dur, lourd, homogène, très résistant. Difficile à travailler une fois
sec. Utilisé historiquement pour fabriquer des essieux, des dents d’engrenage pour
les moulins, des vis de pressoir, des manches d'outils. Peu durable en extérieur (traverses de chemin de fer). Excellent bois de chauffe. Arbre fourrager de grande qualité (feuilles et ramilles) : consommé sur picd ou bien lors de la taille, Supporte très bien la taille et la conduite en trogne, très bon sujet pour la réalisation de haies (charmilles)
CHÂTAIGNIER PRÉSENTATION
Castanea satlva Miller
Famille des Fagacées
DESCRIPTION Arbre à feuilles caduques, feuilles simples oblongues à lancéolées, nervures latérales terminées par des dents au niveau de la marge, Fleurs unisexuées en chatons, plante monoïque, Fruits réunis dans une bogue épineuse. Hauteur : 20-30 m, grande longévité (le châtaignier de l’Etna, en Sicile, aurait 3 000 ans)
ÉCOLOGIE Commun en France (spontané ou naturalisé), Plante calcifuge, apprécie les sols profonds, frais, modérément acides et drainants, Fréquent dans les anciens massifs siliceux
PRINCIPAUX
USAGES
Propriétés médicinales variées (traitement de la toux et de la bronchite, de la
diarrhée...) : écorce et bois sont riches en tanins, La châtaigne est un fruit de grande
qualité nutritionnelle, riche en amidon, en protéines et en lipides mais aussi en vitamines (B1, B2 et C). Féculent très digestible, historiquement base alimentaire du régime de nombreuses populations. Encore utilisé aujourd’hui : cuit, en crème, en farine... Mauvais bois de chauffe. Bois élastique et résistant, très durable, Utilisé pour la réalisation de charpentes et de gros œuvre, mais aussi de planches de parquet et de bardeaux. Arbre de taillis produisant de nombreux rejets utilisables en vannerie,
pour cercler les barriques, pour construire des manches d'outils, cannes, meubles
ou encore comme pieux et piquets de clôture, Supporte bien d’être conduit en trogne, Arbre fourrager pâturé, recépé et émondé, Feuilles appétantes. Les animaux consomment aussi les fruits. Fleurs mellifères
CHÊNE
PÉDONCULÉ
Na m itcrranéenne) par les erbivores en trogne
PRÉSENTATION
Famille des Fagacées
DESCRIPTION
. Feuilles j jets jeunes) caduques (parfoisÎ marcescentes chez L les sujets j Arbres à feuilles (glands) dentées, sinuécs ou lobées. Fleurs unisexuées, plante monoïque. Fruits
enveloppés dans une cupule couverte d’écailles inférieure. Gland presque Jeunes pousses velues, feuilles adultes velues sur leur face élevé. Hauteur : 15-20 m, sessile (pédoncule très court). Arbre généralement peu longévité > 500 ans
nn
ÉCOLOGIE
la chaleur et Pourtour méditerranéen, Sols calcaires secs, supporte bien la sécheresse, mais aussi le froid USAGES
PRINCIPAUX
PER TRE
E
:
as nceene
Production de truffes sous les arbres inoculés. Bois dur, compact et noueux, utilisé comme bois de chauffe Propriétés médicinales : tonique astrigent (feuilles, écorce, glands et galles), antiseptique. Indications thérapeutiques variées. Les glands sont comestibles (farine, pain, boisson torréfiée...), préférer les glands doux (zone méditerranéenne) aux glands amers. Arbres fourragers de qualité : feuilles pâturées par les herbivores et glands consommés par les porcins. Supporte bien la conduite en trogne
ÉRABLE
CHAMPÊTRE
PRÉSENTATION Acer campestre L.
Famille des Acéracées DESCRIPTION Arbre ou arbuste de l'hémisphère nord. Feuilles caduques, opposées, longuement pétiolées, simples et présentant une nervation palmée. Fleurs verdâtres de petite taille réunies en corymbes. Fruit sec ailé caractéristique (disamare) en forme de pale d’hélice. Feuilles vertes et plus ou moins luisantes sur les deux faces. Samares aplaties. Face inférieure des feuilles finement velue. Limbe profondément découpé, pentalobé. Hauteur : 10-15 m
ÉCOLOGIE
—
Commun : bois, haies, taillis d’une grande partie de la France. Supporte bien la taille et . marcotte facilement. Sols profonds et fertiles, calcaires. Tolère les sols secs et abîmés
PRINCIPAUX
USAGES
Less
Bois plus dur et plus résistant que celui des autres érables. Utilisé pour la conception
PRÉSENTATION
de manches d'outils, de jouets, d'objets domestiques. Excellent bois de chauffe.
Quercus pedunculata Ehrh.
fourrager (apprécié par les chèvres et autres herbivores), utilisé en hiver comme fourrage sec
Famille des Fagacées
DESCRIPTION
Arbres à feuilles caduques (parfois marcescentes chez les sujets jeunes). Feuilles dentées, sinuées ou Jobées. Fleurs unisexuées, plante monoïque, Fruits (glands)
enveloppés dans une cupule couverte d'écailles
Jeunes pousses glabres, Limbe habituellement plus large sur le tiers supérieur,
feuilles presque sessiles, Gland allongé porté par un long pédoncule, Grand arbre. Hauteur : 30-40 m, extrême longévité : 500 à 2 000 ans
ÉCOLOGIE Commun dans les plaines, les vallées, Essence de lumière, se développant sur sols frais, profonds, bien humides, argilo-siliceux ou argilo-calcaires, Sensible aux gelées printanières, Croissance lente
Intéressant pour la réalisation de haies denses. Fleurs mellifères. Très bon arbre
FRÊNE
ÉLEVÉ
PRÉSENTATION
Fraxinus excelsior L.
Famille des Oléacées DESCRIPTION
Arbres à feuilles caduques. Feuilles composées, 7 à 15 folioles dentées. Gros bourgeons noirs et quadrangulaires, Fleurs unisexuées et/ou hermaphrod ites : arbre polygame, parfois dioïque. Fruits en forme de samare simple (akène ailé), longuement pétiolés, Hauteur : 35 m, longévité : 200 ans
ÉCOLOGIE
Commun dans toute la France (haies, bordures des cours d’eau et des routes) «Sols
se. fertiles, Eros frais et profondsle, climats humides, Zones ensol soleillées, Multiplication par icati
TABLEAUX DE LA PARTIE X : ARBRES, BUISSONS,
PRINCIPAUX USAGES Usages thérapeutiques : Propriétés é sl es et fruits avant maturité), diurétiques, antirhumatismales i propri ares, écorce estringente et toniqu étés fébrifuges (écorce). Feuilles fraiches e (trait ement de la diarrhée). Usages calinaires : fruits verts confit s au vinaigre 2 es (a
jances, brancards, échelles, jouets, meubles. Excellente plante fourragère (feuilles), aussi intéressante qu’une bonne luzerne. Su pporte très bien la taïlle et la conduite
entrogne
731
BLANC
PRÉSENTATION Morus alba L.
Famille des Moracées
DESCRIPTION
ou moins lobées et à la marge Arbre à feuilles simples et caduques, ovales plus des fruits ovoïdes ressemblant À des mûres donnant s verdâtre fleurs dentée. Petites charnues. Face inférieure ils résultent de la réunion des enveloppes florales devenues Fruits blancs, arrondie. feuille la de Base lisse. supérieure face glabre, des feuilles hair douceâtre avant maturité, Hauteur : 15-30 m, longévité é
fes
HÊTRE
ps min avee une €
PRÉSENTATION
ÉCOLOGIE
LEE Famille des Pagacées DESCRIPTION
v Arbre à feuilles caduques d (parfois marcescechez ntes les sujets sujet jeunes). i Feuilles ï simples ovales, pointues au sommet, ondulées et dont la marge présente des poils sojeux. Bourgeons allongés en fuseau étroit. Fleurs unisexuées, plante monoïque.
Fruits trigones logés par paire dans un involucre à 4 valves, ligneux et hérissé de pointes : les faînes.
MÜRIER
FORÉTS-JARDINS
Écorce toujours lisse. Hauteur : 30-40 m, longévité : 150-300 ans
ÉCOLOGIE Indigène en Europe : plaines et plateaux sous influence océanique, lisière haute des forérs de montagne... Essence d'ombre appréciant l'humidité. Peu exigeant, éviter les terrains humides, compacts et trop acides. Forte sensibilité aux gelées printanières. Multiplication par semis
PRINCIPAUX USAGES Propriétés médicinales mal connues. Aujourd’hui utilisé en gemmothérapie pour stimuler la fonction rénale. Les faînes sont comestibles : torréfiées, transformées en beurre ou en huile, en farce... Consommation à modérer (présence d’alcaloïdes toxiques dans l'enveloppe). Source de nourriture pour les animaux des bois.
Excellent bois de chauffe. Bois Jourd utilisé en menuiserie et en ébénisterie pour la
confection de meubles, parquets, jouets, seaux, bâtis de tamis, pelles de boulanger,
sabots... Bois cassant et peu souple, impropre à la réalisation de charpentes. Utilisation en papeterie. Qualités ornementales. Arbre fourrager : consommation des
jeunes feuilles (herbivores) et des faînes (cochons, volailles)
MARRONNIER PRÉSENTATION
D'INDE
Aesculus hippocastanum L.
Famille des Hippocastanacées
DESCRIPTION
Arbre à feuilles caduques. Bourgeons volumineux visqueux à collants. Feuilles
composées palmées (5-7 folioles), longuement pétiolées. Fleurs hermaphrodites
colorées (blanc, jaune, rouge). Fruits : capsule verte couverte d’épines contenant 1 ou 2 grosses graines brunes et luisantes (le marron). Hauteur : 20-25 m
ÉCOLOGIE
Originaire des Balkans, Actuellement commun dans toute l’Europe. Climats doux,
terres légères, fraîches et fertiles. Très rustique à l’âge adulte. Essence de lumière. Multiplication par semis PRINCIPAUX USAGES
de la Intérét thérapeutique pour la prise en charge des maladies et troubles
circulation veineuse (jambes lourdes, varices, hémorroïdes..). Propriétés vasoastringente et constrictrices des fruits frais utilisés en alcoolature. Écorce tonique
que le chauffage. antiseptique externe. Bois de piètre qualité tant pour l'industrie Utilisation des marrons comme succédané du savon er de la lessive (présence de colle naturelle. Une saponines), La farine brute de marron peut être utilisée comme décrite utilisation pour l'alimentation animale (équins, bovins, ovins et caprins) est
dans la littérature mais avec de nombreuses précautions (préparation obligatoire pour extraire l’amerrume). Qualités ornementales
à soie, Biotope originaire de Chine, naturalisé en France pour la culture du ver Arbre imilaire à celui de la vigne : besoin de lumière et de chaleur, Sols meubles, profonds, ou marcottage mais préférer le légers, fertiles. Multiplication possible par bouturage semis direct. Croissance lente
PRINCIPAUX
USAGES
ee
ne
à soie (sériciculture). Feuille utilisée comme base alimentaire du ver en construction navale, en Utilisé durable. souple, dur, qualité, ente Bois d’excell menuiserie et en boissellerie. Arbre fourrager apprécié $feuilles pour les herbivores,
on de l'écorce à fruits pour les poules. Excellent arbre têtard ou d'émonde. Utilisati des fins textiles
ORME CHAMPÈTRE PRÉSENTATION Ulmus campestris L. Famille des Ulmacées
DESCRIPTION
Arbre à feuilles caduques. Feuilles asymétriques à leur base, portées par un pétiole
court, marge doublement dentée, nervures latérales nombreuses, Limbe plus ou
moins rugueux. Petites fleurs hermaphrodites. Les fruits sont des samares entourées d’une large aile membraneuse et portées par un pédicelle très court. Hauteur ; 30 m, longévité : 500 ans. Les ormes sont dévastés par la graphiose depuis 1980. Il existe aujourd’hui des variétés hybrides résistantes
ÉCOLOGIE Commun dans toute la France. Sols d’alluvions, frais et profonds, Essence de
lumière. Très résistant au froid. Croissance rapide, Multiplication par bouturage ou drageonnage, marcottage ou semis PRINCIPAUX
USAGES
Utilisation thérapeutique pour soigner les affections cutanées (écorce), Quelques témoignages d’une consommation historique : jeunes feuilles (potage) et jeunes samares. Utilisation de l'écorce en vannerie. Bois de qualité, lourd, dur, élastique,
très résistant à la compression et aux chocs. À travailler bien sec (retrait important à la dessiccation). Utilisé historiquement pour la construction de brancards, essieux, patins de frein des charrertes, architecture des moulins à eau, corps de pompe, charpentes, wagons et vis de pressoir, mobilier... Arbre fourrager, supporte bien la
conduite en trogne ou l’'émonde. Utilisation des ramilles pour nourrir chèvres et moutons
732
ANNEXES
ESSENCES
D’ARBRES
POUVANT
ÊTRE
MENÉES
PEUPLIER NOIR PRÉSENTATION
SAULE PRÉSENTATION
Populus nigra L.
Famille des Salicacées
|
Saule blanc Sallx elbee 1,
ile casant Sel fraggllle 1. _Saule des vannlers Sal virtnelts 1:
effilées à leur sommet et présentant une marge finement dentée, Bou tgeons
Saules hybrides
visqueux. Fleurs unisexuées, arbre dioïque. Nombreux petits Fruits enveloppés dans
Mn
de longs poils soyeux. Hauteur : 30-35 m, longévité : 200 ans
ÉCOLOGIE
-
—
DESCRIPTION
ennemie
iplicati
PRINCIPAUX USAGES
das
d
pouturage, FREE rapide
fébrifages Production d’un charbon El
de grande qualité (adepte
” dé
tendre et léger, peu durable mais facile à travailler. Utilisé en caisserie, Qualités
ornementales. Supporte bien d’être conduit en trogne. Les jeunes pousses peuvent
être utilisées en vannerie. Propriété tinctoriale de l'écorce fraîche des rameaux.
PLATANE
:
den él d'élagage
COMMUN
OU À FEUILLES PRÉSENTATION
g.
ah
D’'ÉRABLE
Platanus acerifolia Willd. Famille des Platanacées
DESCRIPTION
Arbre à feuilles caduques. L’écorce du tronc s’écaille en plaques gris-brun. Feuilles de grande taille, longuement pétiolées, simples, palmatilobées ; elles rappellent
celles de l’érable sycomore. Fleurs unisexuées, arbre monoïque. Fruits en forme de
pompons compacts et hérissés, composés d’akènes poilus. Hauteur : 40 m, longévité importante : plusieurs centaines d’années
ÉCOLOGIE Origines incertaines, présent dans toute la France, notamment aux bords des routes. Arbre rustique. Se développe dans les terres profondes et fraîches, au bord des eaux. Importants besoins de lumière. Multiplication par bouturage ou marcottage
PRINCIPAUX USAGES
Propriétés thérapeutiques mal connues, arbre peu utilisé dans les pharmacopées anciennes et modernes. Bois de très bonne qualité, peu durable mais possédant des qualités mécaniques supérieures à celles du bois de hêtre. Utilisation possible en
charpente, menuiserie et ébénisterie, Qualités ornementales. Supporte très bien la
taille et la conduite en trogne
PT
rs
s L en . : : : es‘4, » Venilles
#
re ire OE HOYEUX, Morale précoce PnViron the trentaine # couvertes de ; MAP
ÉCOLOGIE
rs
4
etene naar
co ë de très nombreux
terne
%
hybrides,
ri
hejent
Mateur:
Peau
et fa
Les saules sont présents dans toute lt FE de # LeaRpie nn ! ï durs A et se développent fréquemment au an ss 3 € u ME ENT humides, Importants besoins en ensoletllerent,
toxines, traitement des infections gastro-intestinales et des intoxications), Bois
race .Abe Fur de e quiqu,ali connui ou Arbre fo) SÉnS|
A ok
longévité : 100 at
Utilisation médicinale des bourgeons : propriétés diurétiques, toniques,
antiseptiques, antirhumatismales, antalgiques et, dans une moindre m sut
h
fé Arbres, urbrisscaux où Boum nrbt JuReus 1x pi
ailleurs. Très commun aujourd’hui. Sol léger, frais, riche, bien humide, Zone RENE
5
lumllle deu Sulicacéen
Spontané au bord des cours d’eau dans toute la moitié sud de la France, Naturalisé ï
ren
Saule à tros étamines Salt tréandra À
DESCRIPTION Arbre à feuilles caduques. Tronc sombre, Feuilles triangulaires longuement pétiolécs,
en
EN TROGNES
jusqu'# #5,
fraiche
Multiplication par bouturage PRINCIPAUX
USAGES
M astringente, onbreues ban Érrce és 15 ombreuses propriétés propriétés médicinales médicinales, pére ‘ hu, antiseptique et clcatrisante ; chatons antlspasmodiques …
et sédatifs, Utilisation possible des feuilles, Hola tendre, léger et peu durable Utilisation possible en menuiserie et en ébéniaterle, Supporte trés bien la conduite | en trogne ou en cépée, Production de perche et de supports pour la vannerie, Meirs | mellifères riches en propolis, Qualités ornementales, Arbre fourrager de qualité (feuilles, chatons et jeunes pousues)
TILLEUL PRÉSENTATION Tilleul à grandes feuilles Tilia platyphyllos Scop.
Tilleul à petits feuilles T'illa cordata Miller Tilleul commun ou d'Europe Tilia vulgaris Hayne
|
Famille des Tiliacées DESCRIPTION Arbres à feuilles caduques. Feuilles longuement pétiolécs, généralement asymétriques, parfois cordiformes, rétrécies en pointé au sommet ct présentant une marge dentée. Fleurs très parfumées à grande bractéc allongée (aile membraneunc ); Fruits secs ovoïdes renfermant 1 à 3 graines. Longévité : 1 000 ans
ÉCOLOGIE Régions tempérées de l'hémisphère nord, Croissance longue, Zone ensoleillée à mi-ombragée, Bonne résistance au froid, Faibles exigences pédoclimatiques, Multiplication par marcottage
PRINCIPAUX
USAGES
Usages médicinaux : fleurs connues pour leurs propriétés antispasmodiques, antiscléreuses, sudorifiques et diurétiques, l’aubier est aussi utilisé comme
diurétique, Feuilles, écorce et fleurs sont émollientes, adoucissantes, Feuilles sèches riches en protéines, utilisées pour en faire une farine. Les fruits peuvent servir de succédané au café, Fleurs très mellifères. Bois léger, tendre et peu résistant, Facile à découper et à travailler, nombreuses utilisations, Mauvais bois de chauffe
mais charbon très utilisé (thérapeutique, fabrication de la poudre, fusain des dessinateurs). Écorce utilisée pour la vannerie et le tissage. Supporte bien la taille ct
la conduite en trogne. Arbre améliorateur du sol : ses feuilles produisent un humus
de grande qualité
Sources des tableaux p. 726-729 et 730-732 :
Jérôme Goust, Arbres fourragers. De l'élevage paysan au respect de
l’environnement, Éditions de Terran, Escalquens, 2017.
Pierre Lieutaghi, Le Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, Actes Sud, Arles, 2004.
Maurice Reille, Dictionnaire visuel des arbres et arbustes communs, Ulmer, Paris, 2015. Ludovic Tournant, Karine Leleu-Wateau, Marie Masschelein, Juliette Barbieux,
Sandrine Oste, Laurent Jamar, Marc Lateur, Prisca Sallets, Philippe Grogna et Alain Delebecq, Verger bio : la diversité transfrontalière, TransBioFruit, 2008-2014.
TABLEAUX DE LA PARTIE X : ARBRES, BUISSONS, FORÉTS-JARDINS
733
gssENCES D'ARBRES POUR PLANTATION EN SYSTÈME AGROFORESTIER DE PRÉ-VERGER FRUITS À PÉPINS OÙ À NOYAU
0
CERISIER
Mirabelle Prunus insititia Schneid.
ON PRÉSENTATI
cerisier
=
D
Famille des Rosacées DESCRIPTION
s L, riottier Prunus cerasu
deux stipules. Fleurs Feuilles simples, caduques, à marge dentée et présentant parfois et présentent blanches et abondantes, en grappes. Les fruits sont charnus, à un noyau,
merisier Prunus avium L. pamille des Rosacées
et une pruine glauque qui s’efface au frottement. fs sont solitaires ou en grappes de 2-4 sont portés par un pédoncule court
DESCRIPTI ON
Arbres des régions tempérées de l'hémisphère nord, Feuilles simples, caduques, à marge dentée ct présentant deux stipules rouges. Fleurs blanches et abondantes, Les fruits rouge vif et brillants sont charnus, juteux ct acides, en grappes de 4 à 8 et portés par un
jong pédoncule
ÉCOLOGIE
Sols fertiles etfrais mais drainant, profond, à pH neutre, éviter les sols calcaires. Zones
ensoleillées, le cerisier a besoin de chaleur, de lumière mais aussi d'humidité. Craint
les gelées printanières tardives. Prévoir un porte-greffe adapté : merisier dans les sols
profonds et fertiles, Sainte-Lucie dans les terres calcaires pauvres
PRINCIPAUX USAGES.
Fruits comestibles (riches en eau et en vitamine A, utilisés pour la confection de gelées, eaux-de-vie...) mais également laxatifs et astringents. Le tronc de confitures, l'arbre produit une gomme adoucissante,
pectorale, apéritive et diurétique. Les queues de
cerises sont encore utilisées pour la préparation de tisanes diurétiques. Fleurs mellifères erfruits appréciés par les oiseaux
POIRIER DOMESTIQUE PRÉSENTATION
ÉCOLOGIE_
Éviter les excès de sécheresse et d'humidité. Apprécie les sols riches, frais, profonds er
printanières drainés, silico-argileux ou argilo-calcaires, à pH neutre. Sensible aux gelées tardives. Multiplication par greffage sur prunier franc pour une conduite en haute-tige, sur Saint-Julien pour les sols riches et frais, sur myrobolan pour les sols secs
| PRINCIPAUX USAGES
Fruits consommés frais, séchés ou transformés (pâtes de fruits, confitures, gelées, coulis,
compotes, tartes, flans, eaux-de-vie...). Énergétiques, ils possèdent également un efer
dépuratif, diurétique et laxatif. Fleurs mellifères et fruits appréciés par les oiseaux Bois dur et lourd. Historiquement très utilisé en marqueterie et petite ébénisterie
FRUITS
À COQUE
CHÂTAIGNIER PRÉSENTATION
Castanea sativa Miller.
Famille des Fagacées
DESCRIPTION
Pyrus communis L.
Arbre à feuilles caduques, feuilles simples oblongues à lancéolées, nervures latérales terminées par des dents au niveau de la marge. Fleurs unisexuées en chatons, plante monoïque. Fruits réunis dans une bogue épineuse. Hauteur : 20-30 m, grande longévité
Famille des Rosacées
DESCRIPTION Arbre ou arbrisseau à feuilles caduques. Feuilles simples à marge finement dentée, ovales ou arrondies, 8-15 paires de nervures peu saïllantes sur la face inférieure. Fleurs blanches en corymbes, anthères pourpres. Fruit charnu dont la chair est riche en grains pierreux
ÉCOLOGIE
Le poirier a besoin de chaleur et de lumière. Besoins en eau moyens. Il apprécie les sols limoneux ou argilo-limoneux, à pH neutre. Ses fleurs sont sensibles aux gelées printanières. Multiplication par greffe sur poirier sauvage (sur terrains pauvres ou pour avoir des arbres de grande taille) ou cognassier PRINCIPAUX USAGES.
.
Fruits comestibles (riches en eau, sels minéraux et vitamines). Consomm ou cuisinés : cuits, au sirop, en compote, tartes, flans, vinaigre de poire,
s, séchés
eaux-de vie et boissons alcoolisées de type poiré... Fleurs mellifères et fruits appréciés par les oiseaux. Bois : homogène, lourd, compact, un des plus beaux d'Europe pour
lébénisterie. Attention, l’utiliser bien sec car ce bois travaille beaucoup. Peu résistant à
le châtaignier de l’Etna, en Sicile, aurait 3 000 ans
ÉCOLOGIE
—————
Commun en France (spontané ou naturalisé). Plante calcifuge, apprécie les sols profonds, frais, modérément acides et drainants. Fréquent dans les anciens massifs siliceux
|_PRINCIPAUX USAGES
Propriétés médicinales variées (traitement de la toux et de la bronchite, de la diarrhée...) : écorce et bois sont riches en tanins. La châtaigne est un fruit de grande qualirs nutritionnelle, riche en amidon, en protéines et en lipides mais aussi en vitamines
(B1, Bz et C). Féculent très digestible, historiquement base alimentaire du régime de nombreuses populations. Encore utilisé aujourd’hui : cuit, en crème, en farine_ Mauvais bois de chauffe. Bois élastique et résistant, très durable. Utilisé pour la réalisation de
charpentes et de gros œuvre, maïs aussi de planches de parquet et de bardeaux Arbre de taillis produisant de nombreux rejets utilisables en vannerie, pour cercler les barriques,
pour construire des manches d’outils, cannes, meubles ou encore comme pieux et piquets
l'humidité. Utilisé par les sculpteurs, tourneurs, ébénistes, marqueteurs, luthiers.…. Bon bois de chauffage
de clôture... Supporte bien d’être conduit en trogne. Arbre fourrager pâturs, recépé et
POMMIER
NOYER COMMUN PRÉSENTATION
DOMESTIQUE
PRÉSENTATION Malus domestica Borkh. Famille des Rosacées
DESCRIPTION
émondé. Feuilles appétantes. Les animaux consomment aussi les fruits. Fleurs mellifères
Juglans regia L. Famille des Juglandacées
DESCRIPTION
Feuilles simples à marge finement dentée, ovales ou arrondies, moins de 8 paires de nervures saillantes sur la face inférieure. Fleurs roses en corymbes, anthères jaunes. Fruit Charnu
Arbre à feuilles caduques. Feuilles composées de 5 à 9 folioles, elliptiques et vert clair, glabres, possédant une odeur caractéristique. Fleurs unisexuées, plante monoïque. Fruits à enveloppe charnue odorante, renfermant un noyau ligneux, la noix. Hauteur : 20-25 m
Exposition chaude et ensoleillée. Faibles besoins en eau. Sols profonds, riches en matière
Plaines et collines de la majeure partie de la France. Sols profonds, riches, bien drainés et frais. Éviter les sols trop lourds. Besoin de lumière et de chaleur, craint les gelées printanières
ÉCOLOGIE
organique et bien drainés, pH légèrement acide. Sensible aux gelées printanières qui peuvent compromettre sa fructification
PRINCIPAUX USAGES Fruit comestible : consommé frais, séché, en jus, en cidre ou transformé (confitures, vitamines À, gelées, tartes, compotes, pâtes de fruits...). Fruit riche en sels minéraux, en Bet C. Propriétés médicinales nombreuses : le fruit est connu pour étre rafraîchissant, stomachique, laxatif doux, sédatif, adoucissant et calmant, diurétique. Écorce des Fleurs jeunes rameaux et feuilles utilisés pour leurs propriétés toniques et astringentes.
mellifères et fruits appréciés par les oiseaux. Bois similaire à celui du poirier. Plus lourd, il
de travaille énormément au séchage. Utilisé historiquement pour la confection de sabots, manches d'outils. Peu utilisé aujourd’hui
PRUNIERS
PRÉSENTATION
Nombreuses variétés : quetsches, prunes de table dont reines-claudes, prunes de séchage
ou à pruneaux, mirabelles..
ÉCOLOGIE ___
PRINCIPAUX USAGES.
Graines de grande valeur :riches en protéines et en graisses de bonne qualité (bonne santé du système cardiovasculaire et du système nerveux). Consomméses fraîches ou
utilisées à des fins culinaires : gâteaux, sablés, tartes, confitures, huiles, vins. Feuilles et
brou possédant de nombreuses vertus médicinales (tonique, astringente et détersive) En usage interne : tonique général, effet dépuratif et laxarif doux. En usage externe restauration de l’épiderme, traitement des plaies même profondes (ulcères, dermaroses,
engelures), traitement des angines. La juglone est un principe actif retrouvé chez le noyer. Elle possède des propriétés intéressantes pour la régénération de l'épiderme.
En médecine vétérinaire : effets vermifuges et insectifuges. Bois d'exception : doux,
homogène, flexible, facile à travailler. Utilisé en ébénistenie, en armurerie mais aussi par
les sculpteurs. Demande forte sur le marché mais la culture du noyer, sa fumure et son gaulage amenuisent la qualité du bois. Autres usages : l’huile était utilisée en peinture et
a : = : je S
le brou sert encore d'agent tinctorial. Arbre fourrager (feuilles et fruits
734 ANNEXES
VÉGÉTAUX UTILISÉS EN AGROFORESTERIE
EN MILIEU TEMPÉRÉ NOM
COMMUN
NOM
LATIN
ET DANS LES FORÊTS-JARDINS,
FAMILLE
TYPE D'IMPLANTATION AGROFORESTIÈRE ADAPTÉE HAIE
HAIE
DÉFENSIVE | BIODIVERSITÉ
| HAIE
VERGER
NOURRICIÈRE
MARAÎCHER x
Abricotier
Prunus armeniaca L.
ROSACÉES
Absinthe
Artemisia absinthium L.
ASTÉRACÉES
x
Aïl des ours
Allium ursinum L.
ALLIACÉES
x
Ail éléphant
Allium ampeloprasum L.
ALLIACÉES
Alisier blanc
Sorbus aria Crantz
ROSACÉES
Alisier torminal
Sorbus torminalis Crantz
ROSACÉES
x
Amélanchier du Canada
Amelanchier canadensis (L.) Medik.
ROSACÉES
x
Arbousier
Arbutus unedo L.
ÉRICACÉES
x
x
Argousier
Hippophae rhamnoïdes L.
ÉLÉAGNACÉES
x
x
x
à
x
x
x
|
|
|
|
x
x
|
x
*
|
|
| |
Armoise
Artemisia vulgaris L.
ASTÉRACÉES
x
Aronia
Aronia arbutifolia (L.) Medik. | ROSACÉES
x
x
Artichaut
Cynara scolymus L.
ASTÉRACÉES
x
x
Asiminier
Asiminia triloba (L.) Dunal
ANNONACÉES
x
x
Aulne glutineux
Ainus glutinosa (L) Gaertn.
BÉTULACÉES
Baie de mai ou camérisier
Lonicera caerulea L. Kamtschatica
CAPRIFOLIACÉES
x
Caraganier de Sibérie
Caragana arborescens Lam.
FABACÉES
x
Cassissier
Ribes nigrum L.
GROSSULA-RIACÉES
x
Cerfeuil musqué
Myrrhis odorata
APIACÉES
Cerisier
Prunus cerasus L, Prunus avium L.
ROSACÉES
x
Chalef
Elaeagnus x ebbingei
ÉLÉAGNACÉES
x
Chalef d'automne
Elaeagnus umbellata
ÉLÉAGNACÉES
Cerisier merisier ou cerisier des oiseaux
Prunus avium L.
ROSACÉES
Charme
Carpinus betulus L.
BÉTULACÉES
|
x
x
x
;
#
|
|
x
TABLEAUX DE LA PARTIE X : ARBRES, BU
ISSONS, F
ORÊTS-JARDINS
735
: arbres || I Interm. édiair e et buissons | Bas : herbes et couvre-sol | Lianes ; EXPOSITION : 8 : soleil, MO : ml-ombre, O : ombre ÉTA GES : Supérieur : arbustes ÉTAGE TROGNE
FORÊT-
EXPOSITION
RUSTICITÉ U SDA
TYPE
Éviter les zones à gelées tardives
S (ABRITÉ DU VENT ET D'UNE TROP FORTE HUMIDITÉ) 5, MO
DE SOL
| FEUILLAGE
JARDIN
x
SUPÉRIEUR
5À7
x
BAS
6
er un Fertile et bien drainé. Peut tolér sol légèrement acide.
x
BAS
4
Tous types de sols. Éviter les sols trop
x
BAS
7
x
SUPÉRIEUR
6
x
SUPÉRIEUR
6
x
SUPÉRIEUR
4
x
SUPÉRIEUR
7
x
INTERMÉDIAIRE
3
au printemps. Bonne aération pOur diminuer les problèmes sanitaires
CADUC
Sols riches, profonds, drainants
CADUC
Sols calcaires et profonds mais peut pousser sur des sols secs et rocailleux
CADUC
Sols siliceux frais et légers au Sud, et sols calcaires profonds et chauds au
frais et humifères. Supporte les terrains pauvres
Sols humifères, acides, légers et bien
CADUC. ATTENTION : SA TENEUR EN THUYONE INHIBE LA CROISSANCE DES AUTRES PLANTES LA PLANTER À DISTANCE DES PLANTES À FAIBLE VIGUEUR CADUC
drainants. ou pauvres
Nord Tous types de sols, plutôt profonds,
CADUC
S, MO
CADUC
S, MO
PERSISTANT
drainés, légèrement calcaires Peu exigeant. Terres ensoleillées et
CADUC
nues, sols calcaires pauvres, incultes et sans matière organique (arbre pionnier)
x
BAS
5
Éviter les sols lourds et mal drainés.
CADUC
x
INTERMÉDIAIRE
A
Neutre ou légèrement acide, frais et humide, Craint le calcaire
CADUC
x
BAS
7
x
x
SUPÉRIEUR
3 | 2
Préfère les sols neutres
CADUC
Sols profonds, riches et bien drainés Sol acide et neutre
S, MO (ABRI DU VENT)
CADUC
Tous types de sol
S, MO
CADUC
Neutre, riche, bien drainé
s
CADUC
x
INTERMÉDIAIRE
x
SUPÉRIEUR
2
Supporte les sols pauvres, éviter les sols riches
S, MO
CADUC
»x
INTERMÉDIAIRE
5
Sols riches, éviter les sols trop calcaires. Sols bien drainés
S, MO
CADUC
x
BAS
5
Tous sols si le drainage est satisfaisant
x
SUPÉRIEUR
3
x
SUPÉRIEUR OÙ INTERMÉDIAIRE SI MAINTENU EN BUISSON
x x
CADUC (SE RESSÈME SI L'HIVER EST SUFFISAMMENT FROID)
Sols fertiles et frais mais drainants,
5, MO (TOLÈRE L'OMBRE)
CADUC
6
Tous sols
S, MO (TOLÈRE L'OMBRE)
CADUC
SUPÉRIEUR
3
Tous sols
S, MO (TOLÈRE
CADUC
SUPÉRIEUR
3
Sols fertiles et frais, riches en bases
s
CADUC
| SUPÉRIEUR
7
Terres argileuses, argilo-calcaires ou
S, MO
MARCESCENT
profonds, à pH neutre
argilo-sableuses humifères et bien fraîches. Éviter les sols compacts, secs et acides
L'OMBRE)
736
ANNEXES
VÉGÉTAUX UTILISÉS EN AGROFO EN MILIEU TEMPÉRÉ NOM
COMMUN
Châtaignier
NOM
LATIN
RESTERIE
ET DANS
FAMILLE
FAGACÉES
Quercus pedunculata Ehrh.
FAGACÉES
Chêne pubescent
Quercus pubescens Willd,
FAGACÉES
Chèvrefeuille
Lonicera caprifolium L.
CAPRIFOLIACÉES
Chou vivace de
Brassica oleracea var. ramosa
BRASSICACÉES
Ciboule de Saint-Jacques ou échalote perpétuelle
Allium lusitanicum Lam. Allium fistulosum L,
ALLIACÉES
Cognassier
Gydonia oblonga Mill.
ROSACÉES
Cotonéaster
Cotoneaster coriaceus Franch.
ROSACÉES
Cyprès
Gupressus sp. L.
CUPRESSACÉES
Érable champêtre
Acer campestre L.
ACÉRACÉES
Érable de Montpellier
Acer monspessulanum L.
ACÉRACÉES
Érable plane
Acer platanoïdes L.
ACÉRACÉES
Érable sycomore
Acer pseudoplatanus L.
ACÉRACÉES
Févier d'Amérique
Gleditsia triacanthos L.
FABACÉES
Ficus carica L.
MORACÉES
Framboisier
Rubus idaeus L.
ROSACÉES
Frêne élevé
Fraxinus excelsior L.
OLÉACÉES
Fusain d'Europe
Euonymus europaeus L.
CÉLASTRACÉES
Glycine
Wisteria sinensis (Sims) Sweet, ù
FABACÉES
Goji ou lyciet
Lycium barbarum L.
SOLANACÉES
Goumi du Japon
Elaeagnus multiflora Thunb.
ÉLÉAGNACÉES
Groseillier à grappes
Ribes rubrum L.
GROSSULARIACÉES
Groseillier épineux ou à
Ribes grossularia var. uvazcrispa L.
GROSSULARIACÉES
Hêtre
Fagus sylvatica L.
FAGACÉES
Houblon
Humulus lupulus L.
Houx commun
Ilex aquifolium L.
CANNABAGÉES AQUIFOLIACÉES
Kiwaï
Actinidia arguta (Siebold & _ | ACTINIDIACÉES
Marronnier d'Inde
Aesculus hippocastanum L.
Chêne pédonculé
Daubenton
me
maquereau
Zucc.) Planch. ex Miq.
TYPE D'IMPLANTATION AGROFORESTIÈRE ADAPTÉE HAIE HAIE DÉFENSIVE | BIODIVERSITÉ
Castanea vesca Gaertn, (sauvage) Castanea sativa Miller (cultivé)
LES FORÊTS-JARDINS,
HIPPOCASTANACÉES
x
HAIE NOURRICIÈRE
VERGER MARAÎCHER
TABLEAUX DE LA PARTIE X
-JARDINS ARBRES . BUISSONS, FORÊTS
727
: herbes et couvre-sol | Lianes . EXPOSITION : 5° soleil, MO : mt-ombre, O: ombre : arbustes et buissons | Bas eTAGES : Supérieur : arbres | Intermédiaire ÉTAGE
TROGNE | FORET-
|
RUSTICITÉ USDA
EXPOSITION : FEUILLAGE
| TYPE DE SOL | |
JARDIN SUPÉRIEUR
5
Sols acides légers, siliceux,
grani
profonds et drainants, N’aime pas les
’
sols compacts, mal aérés. Ne supporte
SUPÉRIEUR
SUPÉRIEUR LIANE BAS BAS SUPÉRIEUR
pas les sols calcaires
Sols frais, profonds, bien humides,
5
|
argilo-siliceux ou argilo-calcaires
E CAD
S
Sols calcaires secs
5
Sols humifères
FR
| SEMIPERSISTANT
8
Sols frais, profonds et riches
ne
| or
Sols riches, meubles, frais et
5
humifères
| S
Tous les sols peu acides, sols drainés | 5: MO
4
INTERMÉDIAIRE
6
SUPÉRIEUR
5À6G
SUPÉRIEUR
3
SUPÉRIEUR
5
SUPÉRIEUR
5
SUPÉRIEUR
5
|
| Roue
et oxygénés Tous types de sols
s, MO
Tous types de sols à drainage correct
S
| PERSISTANT
Sols profonds et fertiles, calcaires. Tolère les sols secs et abîmés
s, MO
| GADUE
Sols profonds, moyennement riches, frais mais bien drainés, non acides. Tolère les sols pauvres Sols profonds, riches, frais mais bien
PERSISTANT
CADUC
Sols calcaires secs, zones rocailleuses | S
et sèches
MO
| CADUC |
S, MO
CADUC
Peu exigeant, supporte les sols
s, MO
CADUC
Sol bien drainé, même s’il aime l’eau
s
CADUC
S, MO
CADUC
drainés, non acides. Tolère les sols
pauvres SUPÉRIEUR
BBC
$
3A10
SUPÉRIEUR OÙ INTERMÉDIAIRE
calcaires secs
(SI RABATTU
FRÉQUEMMENT INTERMÉDIAIRE
3
Sols riches, frais, neutres à acides mais peu calcaires. Sols bien drainés
SUPÉRIEUR
4
Sols fertiles, frais et profonds, climats | S
INTERMÉDIAIRE
S
Sols humifères, frais et bien drainés.
S, MO
CADUC
LIANE
4À6
Sols pauvres, éviter les sols calcaires
S
CADUC
INTERMÉDIAIRE
6
Sols non acides et bien drainés
s
CADUC
INTERMÉDIAIRE
6
Sols riches, bien drainés, non acides
S, MO
SEMI-PERSISTANT
INTERMÉDIAIRE
6
Sols profonds, riches, frais mais bien drainés, neutres à légèrement acides,
& 6
CADUC
INTERMÉDIAIRE
5
Sols riches, profonds et bien drainants, Supporte la présence
S, MO
CADUC
SUPÉRIEUR
6
Peu exigeant, éviter les terrains
MO, O
CADUC
LIANE
5
Sols riches et profonds
S, MO
CADUC
SUPÉRIEUR
7
Tous types de sols
LIANE
2A7
SUPÉRIEUR
4
CADUC
humides
Tolère les sols calcaires
peu calcaires
d'argile et d'un peu de calcaire
‘
x
x
humides, compacts et trop acides
s,o
Sols frais, profonds, légers, drainéset | s
humifères. Ne supporte pas le calcaire Terres légères, fraîches et fertiles
S
PERSISTANT
SAQHS CADUC
738
ANNEXES
VÉGÉTAUX UTILISÉS EN AGROFORESTERIE ET DANS LES FORÊTS-JARDINS, EN MILIEU TEMPÉRÉ NOM
COMMUN
NOM
LATIN
FAMILLE
TYPE HAIE
D'IMPLANTATION HAIE
AGROFORESTIÈRE
DÉFENSIVE | BIODIVERSITÉ Mélisse
Melissa officinalis L.
LAMIACÉES
Menthes
Mentha sp.
LAMIACÉES
Mäûrier blanc
Morus alba L.
MORACÉES
Mûrier noir
Morus nigra L.
MORACÉES
ADAPTÉE
HAIE VERGER NOURRICIÈRE | MARAÎCHER
x
x
x |
Myrtillier d'Amérique ou bleuet
x
||
Vaccinium corymbosum L.
ÉRICACÉES
Mespilus germanica L. Kuntze
ROSACÉES
x
x
Noisetier commun
Corylus avellana L.
BÉTULACÉES
x
è
||
Noyer
Juglans regia L.
JUGLANDACÉES
x
|
Orme champêtre
Ulmus campestris L.
ULMACÉES
Paulownia
Paulowmnia tomentosa Steud.
SCROFULARIACÉES
x
Petite pimprenelle
Poterium sanguisorba L.
ROSACÉES
x
je
Néflier
x
SALICACÉES
Pinus sylvestris L.
PINACÉES
Platane commun ou à feuilles d'érable
Platanus acerifolia Willd.
PLATANACÉES
Poireau perpétuel
Allium polyanthum Schult, & | ALLIACÉES
x
Poirier
Pyrus communis L.
ROSACÉES
x
Poirier sauvage
Pyrus pyraster Borkh.
ROSACÉES
Pommier
Malus domestica Borkh.
ROSACÉES
x
Prunus domestica L.
ROSACÉES
x
Schuit. f.
Prunus tomentosa
Rhubarbe
Rheum x hybridum Murray
POLYGONACÉES
Salvia officinalis, Salvia sclarea L. et Salvia officinalis (Purpurascens)
LAMIACÉES
x
Salix sp.
SALICACÉES
x
Sorbier de Thuringe Sorbier des oiseleurs Sorbier domestique ou cormier
Sureau noir
Tilleuls
x
x
x
x
Sorbus x thuringiaca Fritsch | ROSACÉES
x
ROSACÉES
x
Sorbus domestica L.
ROSACÉES
x
Sambucus nigra L.
ADOXACÉES
#
TILIACÉES
|
x
Sorbus aucuparia L.
Tilia sp.
x
x
Ragouminier
Saules
x
|
Populus nigra L.
Sauge officinale, sclarée
x
| [
Peuplier noir
(reine-claude et quetsche) Prunus insititia Schneïd, (mirabelle)
|
|
Pin sylvestre
Prunier
|
x
x
x
x x
x
Ux ABLE EAUX
—
i = Saperarar : Srdres Hrrema
grues
L A
DE
Bes : herbes e courre-sul
RUSTICITÉ USDA
4X
PARTARTE
ES ARBR S
NS BUISSO f
| Sois riches er Graines S25
|s
5
x
Ÿ Î
x
'
x
| seen j
F
Ÿ
x
=
1| Î x
eut
x
| x
.
”
S-PRE.
srmR
SFRER
|
i
$
Îles
4
| Tous types de sois, apprécie le
| Sois æ'allavions, frais er profonds
228
Sois humières et Srsinents à DE
SPREUR
æ
=
SLPÉREUR
SÀ7
x
SRPRER
sÀ9
s 2
ee
acides
x
i
RE
s Mo
CADUC
s
CADUC
MO
CADUC
| wo bé 4
Fe s MO
js
s
| | uns i
| CADUC
| |
CADUC
SADLC
descis Éviwriessolsmop | S
Sol gen sis, riche, bien humide
S
CADUC
s
PERSISTANT
Terres profondes er fraiches
s
SABLE
Tous types de sols, sols frais
S MO
PERSISIANE
Sois Emoneux on argilo-Emoneux, à
S MO
Sois non calcaires, idéslement Sceux, profonds, légers et frais
PH
x
_
movennement fertiles Sols frais IDE
DEEE
x
SFÈRER
FEUILLAGE
Sois légers. sifioeux à calcaires
4
=
x
Sols acides, légers, fraës er bien drainés. Ne sapporce pes le calcaire
. Sois profonds, calcaires,
Îi Îras
| Bas
mèrier blanc
£
x
x
Exigences mal connues, elles
EXPOSITION
sembiersient smieires à celles du
2A6 :
?
| Sois meubles. profonds, Iégers. l
5
:ï
Sois mmdes #1 Irais
S-JA RDINS rJ
CADUC
neutre
| CADUC
x
SUPÉRIEUR
4
Sois profonds, meubles, frais et
S
x
SLPÉREUR
3
en matière Sois profonds, riches orgenique et bien drainés, pH légèrement acide. Grande tolérance au type de sol (calcaires, lourds et
S. MO
CADUC
| Sols argilo-calcaires, éviter les sols
| S MO
CADUC
rules
_ agileux)
profonës et drainés Tolère B plupart des sols. Très sensible à l'humidité
| Sais riches, profonds et frais
| S |
S MO
| CADUC
CADUC
Sol lèger et drainant, voire rocailleux
| S
Tous types de sols
S, Mo
caouc
| SMO
Ê CADUC
| Sois légers et frais, peu stables Tous types de sols
Sols aérès, riches en humus, frais, peu à très profonds, faiblement acides
7
3
ombre : S soir, MO : mi-ombre,O :
Lianes: EXPOSITION
PE TYDE SOL
FORÉ
| S. MO
PERSISTANT,
| SEMI-PERSISTANT
CADU
|. CADUC
3
740
ANNEXES
LES FIXATEURS D'AZOTE : INDICATIONS POUR L'IMPLANTATION D'UNE FORÉT-JARDIN NOM COMMUN
| NOM LATIN |
FAMILLE
mm
ZONE CLIMATIQUE
FFE
À
ÉTAGE SUPÉRIEUR
É
Arbre à soie ou mimosa de
FABACÉES
nn
PETIT ARBRE
Albizia julibrissin Durazz. | FABACÉES
Constantinople
Gaertn.
*
/
3
à
ARBRE
3
+
ARBRE
3À6
+
BÉTULACÉES
ARBRE
6
FFE
U
ARBRE
3A6
Alnus maritima (Marshall) | BÉTULACÉES Muhl. ex Nutt.
PETIT ARBRE (2 À 10 M)
3À7
_ | Alnus incana subsp. rugosa| BÉTULACÉES
ARBRE (10 M)
5 A9
++
ARBUSTE
5À7
*
ARBRE
4
+
ARBRE
2
FE
Colutea arborescens L.
FABACÉES
Gymnocladus dioica (L.) | Koch
REA
que
Caragana arborescens Lam.|
| Ceanothus sp.
PA
Ceanothus arboreus
Greene
AMAR EE
6
BÉTULACÉES
| Œu Roi) R. T. Clausen
CR
:
BÉTULACÉES
%
es
ë
(3A15M)
(JUSQU'À 7 M)
Auine glutineux, aulne noir, aulne poisseux
7h15
ARBRE
Hippophae rhamnoides 1. | ÉLÉAGNACÉES | pEtIT ARBRE cordata (Loisel.)
SRE
PRRNE
FABACÉES PURE
.
ge 1 +
x
de
FABACÉES
| RHAMNACEES
| ARBUSTE ou
RHAMNACÉES
ARBUSTE OÙ
|
|PETITARBRE PETIT ARBRE
|
sA9
++
x
5À9
++
X
+
x
(4 À 7 M)
RER
USE
Chalef (ou olive) d'automne | Elaeagnus umbellata Thunb.
A
ui
ÉLÉAGNACÉES | ARBUSTE
Cytise faux-ébénier, cytise Laburnum anagyroïdes à grappes, cytise aubour ou | Medik. faux-ébénier
PETIT ARBRE
Cytisus scoparius (L.) Link L
NON INDIGÈNE: (POUR L'EUROPE)
USDA
Co
1e!
FIXATION D'AZOTE
3
++
5
+
ARBUSTE
L
ARBUSTE
Myrica pennsylvanica (Mirb.) Kartesz
Senna marilandica (L.) Link
FABACÉES
+
x
ARBUSTE
1. Ne sont pas ici concernées les plantes introduites naturalisées : il s’agit de plantes bien établies dans une zone différente de l'aire de répartition globale de l'espèce après y avoir été introduites délibérément ou accidentellement dans le cadre d'activités humaines, et qui sont en mesure de survivre et de se reproduire sans aide.
TABLE AUX
non C
FAMILLE
HOM LATE
DE LA PARTIE
AK BE
Y
ZONE
cs
CLIMATIQUE
USDA
pe
am LÉGUMINEUSE
FABACÉES
BUISSONNANTE
FABACÉES
LÉGUMINEUSE