Œuvres: Les théraiques. Fragments iologiques antérieurs à Nicandre

Poète grec du IIIe siècle av. J.-C., Nicandre trouva son inspiration principalement dans l'histoire naturelle. Les

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French Pages 612 [297] Year 2002

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Œuvres: Les théraiques. Fragments iologiques antérieurs à Nicandre

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COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE publiée sous le patronage de Dl.SSOCIATION GUILLAUME BUDÉ

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NICANDRE r

ŒUVRES TOMEII LES THÉRIAQUES FRAGMENTS IOLOGIQUES ANTÉRIEURS À NICANDRE

TEXTEÉTABLIET TRADUlT PAR

JEAN-MARIE JACQUES Professeur émérite de l'Université Michel de Montaigne, Bordeaux III

PARIS LES BELLESLETIRES 2002

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Confonnément aux statuts de fjlssociation GuillaumeBudé, ce volume a été soumis à l'approbation de la commission technique,gui a chargé M. Raoul. Bala.diéd'enfaire la révision et d'en surveiller la. correctionen collaborationavec 111. Jean-

MarieJacques.

Tous droits de traduction, de r«production et d'adaptation réservés pour tous les pays. © 2002. Société d'édition Les Belles Lettres 95 boulevard Raspail, 75006 Paris www.lesbelleslettres.com ISBN: 2-251-00503-X ISSN: 0184-7155

Avant 1950, Nicandre n'était pour moi qu'un nom, comme il l'est, j'imagine, pour la plupart des gens, si toutefois ce nom leur est connu ; comme il l'est aussi, je le crains, pour plus d'un helléniste de profession. Cette année/à, Fernand Chapouchier, qui s'intéressait aux intailles crétoises à représentations d'araignées, m'avait proposé comme sujet de thèse principale : Les Arachnides dans la littérature et l'art de la Grèce. La politique doctorale de l'Université française de cette époque était plus exigeante qu'elle ne l'est aujourd'hui. Pour obtenir le titre de docteur d'État, le candidat devait soutenir deux thèses, dont l'une, dite secondaire, consistait souvent dans l'édition, la traduction et le commentaire d'un texte. Consulté, Alphonse Dain, directeur scientifique de la Collection des Universités de France (série grecque), suggéra les Thériaques de Nicandre, un heureux complément. Trois ans plus tard, Fernand Chapouthier disparaissait brusquement. J'avais alors parcouru l'ensemble des li1tératures grecque et latine à la recherche des araignées et des scorpions. De plus, j'avais rédigé une traduction provisoire des Thériaques. Et, comme l'un des deux poèmes conservés de Nicandre ne va pas sans l'autre, j'avais également préparé une rraduction des Alexiphannaques, laquelle parut en 1955 dans la Revue des Études Anciennes. Au vu de ce dossier, mon nouveau directeur de thèse, Fernand Robert, qui avait d'autres motivations que Chapouthier, me conseilla de recentrer ma recherche autour de ma thèse secondaire et de prendre comme sujet principal : Nicandre de Colophon et la

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poésie de vulgarisation scientifique à l'époque hellénistique. J'acceptai, sans trop savoir à quoi je m'engageais. Peutêtre n'en était-il pas lui-même tout à fait conscient. Il m'apparut bientôt en effet qu'une étude sur Nicandre faillirait à sa tâche si elle se contentait d'aborder les deux poèmes iologiques sous un angle purement littéraire ; que, pour être vraiment satisfaisante, elle devait considérer aussi leur aspect scientifique, sinon pour les juger en regard de la science moderne, du moins pour les apprécier à la lumière de la littérature spécialisée des anciens. Ce qui supposait une bonne familiarité avec tous les textes parallèles. Ils sont abondants, et certains, parmi les plus importants, restaient encore inédits. Hugh Lloyd-Jones, Regius Professor of Greek de l'Université d'O:iford, à qui je m'étais ouvert de mon projet, estimait à plus de vingt ans le laps de temps qui me serait nécessaire pour le mener à bien. Son pronostic était juste. Ce n'est qu'en 1980 que j'étais en mesure de soutenir mes thèses en Sorbonne sous le titre : Nicandre de Colophon, contribution à l'étude des rapports entre la poésie et la science à l'époque hellénistique. Les résultats en sont passés dans la présente édition. Nicandre est un auteur difficile. Très nombreux, les vers où le lecteur moderne bute sur des problèmes posés notamment par une langue émaillée de termes rares de toute provenance. Trop nombreux, les passages dont le sens, malgré tous les secours dont on peut s'entourer, ne se laisse pas déterminer avec une absolue certitude. Comme exemple de poète ou de texte ouvrant « un champ d'exercices à l'interprétation des grammairiens», Clément d'Alexandrie (Stromates 5. 8. 50) aurait pu citer Nicandre aussi bien qu 'Euphorion, les Thériaques aussi bien que /'Alexandra de Lycophron ou les Aitia de Callimaque, encore que les difficultés y soient d'un autre ordre. Pour tenter de les résoudre, j'ai adopté une méthode peut-être efficace mais prodigue de temps et de patience, celle qu'employa naguère W.H.S. Jones lorsqu'il affrontait le texte épineux de l'Anonymus Londinensi-s, la méthode des approches successives sépa-

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rées par de longs intervalles. Fasse Apollon que, lors de ma dernière approche, j'aie, dans les divers cas où il est légitime de balancer entre plusieurs solutions, choisi chaque fois la bonne ! Le Nicandre Budé comprendra trois volumes. Le tome 11 (Les Thériaques), que nous présentons aujourd'hui au public, et le tome Ill (Les AJex.ipbarmaquesJ, qui suivra dès que possible, sont consacrés au poère médecin Nicandre 11. C'est dans l'introduction générale du tome I que sera exposée la question des deux Nicandre. La Notice du présent volume concerne essentiellement les Thériaques, mais non exclusivement. Sont en effet rassemblés en annexe les fragments antérieurs à Nicandre traitant des venins et des poisons. A l'exception de Théophraste, ils appartiennent tous, même les fragments poétiques, depuis Dioclès de Carystos jusqu'à Pétrichos et Nouménios d'Héraclée, à des médecins que présente la première partie de cette Notice, consacrée au contexte scientifique du poème. La plupart de ces fragments recouvrent la matière des Thériaques, quelques-uns seulement celle des Alexipharmaques. La connaissance de ces textes est indispensable à qui veut apprécier à sa juste valeur la place qu'occupe Nicandre dans l'enseignement iologique. Comme le commentaire et les notes s'y réfèrent très souvent, il m'a semblé qu'il était préférable de les réunir à la fin du volume plutôt que de renvoyer le lecteur à des éditions parfois rarissimes, et cela d'autant plus qu'ils comportent parfois des éléments inédits. Outre les Alexipharmaques, le tome 11/ contiendra les index, notamment l'index des réalités zoologiques, botaniques et médico-pharmacologiques. Le tome I contiendra, à la suite de l'introduction générale, les témoignages et fragments relatifs au seul Nicandre que connaît la tradition, dont les œuvres, compte tenu des données biographiques contradictoires, sont peut-être à répartir entre les deux personnalités homonymes qu'elles imposent, toutes deux poètes « épiques », probablement le grand-père et le petit-fils : Nicandre /, l'Ancien, fils d'Anaxagore, ènéwv noytrftç honoré de la

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proxénie à Delphes vers le milieu du Ille s. avant J.-C., et Nicandre Il, le Jeune, fils de Damaios, iologue contemporain d'Attale III de Pergame. C'est pour moi un agréable devoir que de rendre hommage à tous ceux qui m'ont soutenu dans ma tâche. En premier lieu, à Hugh Lloyd-Jones et François Chamoux: l'un, pour m'avoir encouragé tout au long de mon effort ; le second, qui présida mon jury de thèse, pour avoir donné à cet effort, dans un moment crucial, l'impulsion décisive. A Roger Cambar, Président honoraire de l'Université de Bordeaux I, collaborateur du grand Traité de Zoologie de Pierre-Paul Grassé, qui a répondu à mes questions et m'a prêté des livres de sa spécialité. A Christian Forstel, Conservateur du Département des manuscrits grecs à la Bibliothèque Nationale de France, qui a accepté de me communiquer le texte français de son étude codicologique du Parisinus suppl. grec 247 ; à Joël Guérin et Gilbert Labbé, respectivement Directeur de la Bibliothèque Universitaire de Bordeaux III et Conservateur en chef, chargé de !'Histoire Ancienne et des Lettres classiques, qui m'ont facilité l'utilisation des trésors de leur bibliothèque. Colin Austin, de Cambridge, et Antonio Garzya, de Naples, ont eu l'obligeance de faire exécuter pour moi des photocopies d'articles anciens que je n'aurais pu me procurer sans leur intervention. Liliane Bodson, David Bain, Michael Reeve, Demetrios Beroutsos m'ont envoyé des tirés à part de leurs articles ou d'utiles renseignements. Jean Irigoin, du Collège de France, et Nigel Wilson, d'Oxford, n'ont pas hésité à me donner leur avis sur des problèmes de leur compétence. Qu'ils veuillent bien agréer tous les deux l'expression de ma vive reconnaissance. Elle va également à ceux qui ont accepté de lire mon manuscrit et m'ont fait part de leurs précieuses observations. A mon réviseur, mon collègue et ami Raoul Baladié, qui a veillé à ce que mon texte respecte les normes de présentation les plus strictes, et qui, de plus, a mis à mon service sa connaissance exceptionnelle de la géographiè de la Grèce et de l'Asie Mineure. A Francis

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Vian, qui m'a fait profiter de sa parfaite familiarité avec la poésie épique d'époque hellénistique et tardive, et à qui je dois mainte suggestion. Jacques Menaut a contribué à rendre ma traduction plus claire et précise. Alain Segonds, directeur général des Belles Lettres, s'est fait mon réviseur bénévole : d'un œil infaillible, il a échenillé mon manuscrit de ses fautes matérielles et m'a aidé à améliorer sa présentation. Dans ces remerciements.je n'aurais garde d'oublier ni l'actuel directeur scientifique de la C.U.F (série grecque), Jacques Jouanna, qui s'est plié de bonne grâce à toutes mes exigences et qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce livre paraisse dans les meilleurs délais, ni son prédécesseur, Jean Irigoin, qui, pour m'avoir confié la charge du Nicandre Budé, peut être considéré à bon droit comme le 7tClîTJP îOÙ Àoyou. Aux uns et aux autres je renouvelle ici l'expression de ma profonde et amicale gratitude. Si, en dépit de la qualité et de l'importance des aides dont j'ai eu la chance de bénéficier, il reste des imperfections dans mon travail, la faute en incombe à moi seul. Qu 'il me soit permis enfin de formuler un vœu. Puisse la curiosité des amateurs de poésie grecque s'ouvrir davantage : sortant des sentiers battus, puissent-ils, plus nombreux, s'aventurer à la découverte des poètes oubliés ! Comme le monde grouillant des serpents, des araignées et des scorpions qu'il a chanté, Nicandre mérite plus d'attention et de sympathie qu'il n'en a obtenu au cours du siècle dernier. A l'instar de ces créatures injustement méprisées et haïes, il a été la victime de préventions gratuites et d'injustes préjugés. Sa réputation de poète illisible n'a certes pas arrangé les choses, écartant de lui jusqu'aux hellénistes patentés. Si cette édition réussissait à faire tomber les préjugés et les préventions dont il a souffert, si elle réussissait à lui gagner des lecteurs, je serais payé de ma peine et je me tiendrais pour satisfait. Chêne Vert, le 9 juin 2002.

NOTICE* Les deux poèmes en vers épiques, intitulés Theriaca et Alexipharmaca, qui nous ont été conservés sous le nom de Nicandre, sont, en dépit de leurs différences, le bien d'un seuJ et même poète, Nicandre Il, que je nommerai par commodité Nicandre Loutcourt 1• Galien définit ainsi les mots qui leur servent de titres : " Sont appelés d),s~tcpélpµaKa tous les médicaments qui combanent les poisons, 011ptaKéltous ceux qui guérissent les morsures des animaux venimeux " 2 • On nomme plus largement À.6yoç Les poèmes iologiques de Nicandre

* Pour les références abrégées voir le Conspe.crus librorump. a.xx>.1II. 1. Cf. l'lntroducl"ion du tome let, en aLLendanl,Jacques 1. Lïdée de Wilamowitz 2 2. 226, reprise jadis par WeUmann 13 326 (pour qui N. est un représentant de la poésie didactique du me s. a.C., alors qu'il le considérait in Susemihl 2. 416 comme un contemporain du dernier Attale) et naguère par A. Cameron (Callimach11sand his Crirics. Princeton 1995, 199-202). selon laquelle !"auteur des poèmes iologiques se.rait à identifier avec Nicandre l, s·appuie sur des arguments bien peu convaincants. Sur Nicandre cf. Susemihl 1 p. 302-307 ; W. Schnùd-0. Stiihlio, Gescliichte der griechische11literarur6 2. Teil. Bd. 1, Munich 1920, p. 167-169: W. Kroll, « Nikandros Nr. 11 », RE J7 (1936)250265 ; R. Keydel.l, Der k/eine Pau/y 4 (1972) 96 s. ; M. Fantuu.i, « N. aus Kolophon [4) », Der ne.uePau/y 8 (2000) 898-900. Voir aussi A. Olivieri, « Osservazioni sui Theriaka e sugli Alexipharmaka di Nicandro », Aui della Reale Accademia di Archeologia, Le11ere e Belle Arti di Napoli 24 (1906) 283-300 : G. Pasquall, 1i I due Nicandri », Studi italia11idl Filalogia classica 20 ( 1913) 55-111. 2. Gat. Ill Hipporratis libr11mvi Epidemiarum commentarius, 5. 17B 337.1-3 Kühn: KaÀEÎto.i 6t àÀ.&çLq,âpµaKCl µèv ôaa toic; ÔTJÀ.· T)tT)plOLÇdv8icrtl'ltat, 811pLlllCO. o& ôoa. tàç tOOV011piwv iiitaL oi;~tlç. Cf. la définiùon des compositions thériaques chez Scribonius

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81wtmc6ç un ouvrage en prose relatif aux " bêtes qui projettent leur venin " ('to~6À.a Çéi)a),Myoç ètÀ.eçtc:pétpµmcoç celui qui concerne les substances vénéneuses (8avô.cnµa ou ÔTJÀ1l't11Pta v 8ctva(-KotK&nai:rip, Ce Mèdéios était-il le père du Simmias dont nous connaissons une préparation contre les mon;ures de Phalanges (Gal. ant. 180.10, cf. comm. n. 105 §5)? L'hypothèse est peu probable s'il s'agit du Simmias désigné (ib. 182.15) du terme de " charlatan " (oxÀ.ayroyoç).

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B. PLACE DES THÉRIAQUES DANS LA LITTÉRATURE IOLOGIQUE.

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Le poème de Nicandre est le plus ancien 011ptaKOÇ Myoç que nous puissions lire au complet. Ce fait en soi lui confère déjà une importance indéniable sur le plan de l'histoire des sciences. Mais, depuis Otto Schneider, se pose la question de savoir si Nicandre a fait œuvre originale ou s'il s'est contenté de vulgariser sans le dire une science qui lui était étrangère. Selon la thèse du philologue allemand, qui, bien qu'elle se fonde sur une légende biographique, est ~venue l'opinion reçue, érigée par Wilhelm K.roll en loi de lapoésie didactique d'époque hellénistique et romaine (cf. 6ifrap. LXVII n. 149), il n'aurait pas eu plus de connaissances Surle sujet des Thériaques et des Alexipharmaques qu' Aralos n'en avait sur celui des Phénomènes : ils se seraient bornés l'un et l'autre à versifier des traités en prose dus à des spécjalistes compétents, l'un les atv6µëva et l' "Evontpov d'Eudoxe de Cnide, l'autre les deux traités du iologue Apollodore96. Je dirai dans l'introduction générale du tome I teut~ les raisons qui m'ont amené à penser qu'il fut à la fois'poète et médecin. Il me suffira maintenant de confronter son enseignement avec ce que l'on sait de manière certainede celui d 'Apollodore, sans suppléer à nos ignorances pardes conjectures, en ce qui concerne ce dernier. Non seulement Nicandre a connu l'œuvre Nicandre et d'Apollodore mais il est indubitable qu'il Apollodore s'en est inspiré. Cela dit, que Nicandre ait fait d' Apollodore sa source unique, comme onl'admet généralement depuis O. Schneider, divers indices peanenentd'en douter. A partir de l'idée selon laquelle Nicandre serait en tout point identique à Apollodore, O. Schneideret, à sa suite, Max Wellmann ne se sont pas fait fautede manipuler les textes, par exemple en substituant le nom d' Apollodore à celui d'un autre garant, ou encore en remolaçantun mot par un autre afin que le témoignage ainsi

96. Cf. supra p. XXXIV n. 54.

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obtenu corresponde mieux au postulat 97 • Si l'on accepte telles quelles les données de la tradition, on ne peut que constater, entre Apollodore et Nicandre, de nombreuses différences, grandes ou petites. Le commentaire les examine en détail. On ne trouvera ici que quelques exemples parmi les plus significatifs. Notons tout d'abord que Nicandre pèche par défaut : son exposé est loin d'offrir tous les renseignements que contiennent les fragments d' Apollodore, pourtant réduits en nombre, qu'il s'agisse des Venimeux et des symptômes d'envenimation, ou des remèdes et de leurs indications. Bien que Nicandre se soucie de la nomenclature botanique (cf. Th. 522, 537, 554, 632, et les fr. 76.2 et 87), qu'il ne négligeait pas dans ses Glôssai (fr. 126), il semble ignorer le phytonyme àÀ0aia (Apollodore, Annexe §4, fr. 17), autre nom de la Mauve sauvage (89 dyptaooç µoÀOXTJÇ,cf. comm. n. 11 §3). Du Pin nain il ne connaît que le nom xaµainnuç (Th. 841 s. xaµriH1v 1 ... nhuv, cf. Al. 56,548 xaµarnhuoç), alors qu'Apollodore (fr. 10) mentionne, outre le synonyme oÀ6Kupov, les noms lrovui (attique) et cnôTJptnç (eubéen). Il ignore la plante crocis dont le contact tue les Phalanges (Apollodore fr. 15). Les Serpents qu' Apollodore nomme napouaç (fr. 2) et Krocpiaç (fr. 3) ne figurent pas dans les Thériaques, à moins qu'ils ne se cachent sous les noms de Dragon (cf. n. 46 §3) et de Typhlope (n. 51 §6). Dans l'enseignement relatif aux Venimeux, en plus des silences, on relève des divergences importantes, notamment pour les Arachnides. Nicandre est muet sur la reproduction des Araignées-Phalanges (cf. Apollodore fr. 4). Il ne dit rien du venin des Scorpions (cf. Apol97. Voir supra n. 54 (fin) -pour la substitulioà d'Apollodore ri

d ·autres garants ; pour ceUesde XÉÀuopo,;à x;tpcru6poçap. Élien 8/'l. de ono à.Ëm in Th. 709, opéréecSpar O. Schneider, et pour leurs raisons, cf. n. 35cl, 75 §3. Plus grnve : pour reconstru.ire le fragin~nl d'Apollodore sur l'antidote au sàllg de To11ue, S. préfè.,.: les témoignages indirects de Dîoscoride -et d'Oribase au témoignage C:!ire(;,t d ·Asclépiade Pharmakion (ap. Galien) -parce que ceJui-ci ressemble moins à N. (cf. n. 75 §2) !

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lodore fr. 5a 1), de leur sexe, ni du fait que les mâles sont plus redoutables que les femelles (Apollodore fr. 5d), une remarque en contradiction avec celle des Thériaques sur les Serpents (118-120). Si Nicandre classe les Scorpions, tomme Apollodore (fr. 5b), en neuf espèces d'après les couleurs (à noter toutefois pour deux d'entre eux les critères de distinction morphologiques, 786 s., 788 ss.), il échappe au reproche de Pline qui accuse Apollodore d'avoir fait un classement superficiel pour la raison qu'" il est impossible de savoir ceux qu'il juge les moins mortels ". Nicandre signale en effet le premier de sa liste (le blanc) comme inoffensif (771), le dernier (le rouge-feu) comme le plus dangereux (799 s.), et, pour la plupart des autres, il donne les :symptômesde leur piqûre. Qu' Apollodore ait parlé du Chersydreou du Chélydre (fr. 1), son observation sur l'envenimationqu'il est capable de causer par simple contact n'a d'éguivalentchez Nicandre pour aucun de ces deux Serpents~i. Mêmes divergences en ce qui regarde la thérapie. Leurenseignement coïncide, sinon pour le nom de l 'Athamante(ôaDKOÇ: cf. comm. n.11 §5), du moins pour son usagecontre les Venimeux autres que les Serpents (858 ~ Apqllodorefr. 8). Mais, pour le grand Héliotrope, l'indicationdes Thériaques est plus limitée : Apollodore (fr. 7 = Apollophane,Annexe §5d, fr. 2) le recommande, comme I'A!:hamante, contre les Serpents et les Scorpions, alors que Nfoaodre (678) restreint son indication aux Serpents. Des deuxantidotes composés d 'Apollodore transmis par Galien d'aprèsAsclépiade Pharmakion (fr. 6 et 9), le second, quiAsdépiadetient peut-être d'Héraclide de Tarente, Ilpoç 'A.aw:06.µa.vta (fr. 209 Deichgraber = F 6 Guardasole), et qu'il indique, entre autres, " contre les coups de toute {lSpèee de venimeux, les douleurs les plus violentes ... ", est un remède composé surtout à base de calmants que l'on retrnuvedans le Philonium 99 ; il n'y a rien qui lui carres98. Pour une raison possible de cette discrétion dans ce cas précis cf. t~imm. n. 43 §S. 99. Cf. infra p. XCIII.

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ponde dans les Thériaques. En revanche, c'est à Apollodore que Nicandre a emprunté le premier, le célèbre antidote au sang de Tortue, auquel il a accordé une place éminente (cf. comm. n. 75 et infra p. LXXVI). Mais il en a présenté une version modifiée, supprimant un ingrédient, changeant le dosage ou la priorité de choix pour certains autres ; et surtout, ajoutant une note sur la préparation du sang reproduite dans les traités iologiques récents (cf. infra p. LXIII). La confrontation des fragments du Ifapi ôTJÂ.TJ'tTJpirov (fr. 1114) et des passages parallèles des Alexipharmaques conduirait à des observations analogues. Au total, pour les parties relatives à la thérapie comme pour les notices zoologiques et médicales, Nicandre ne prend chez Apollodore que c~ qui lui convient. J'ai noté plus haut les points de concorNicandre et les dance des Thériaques avec le ITEpi autres iologues .&v ôUKE'tffiV Kai ~ÀTJHKffiV de Théophraste (cf. I A §3), dont Nicandre a pu subir l'influence, soit par l'intermédiaire du Ilcpi ôaKë'tffiV d' Andréas (I A §9), soit même directement. Qu'en est-il pour les autres Iologues proprement dits qui sont antérieurs à Nicandre ? Naturellement, ils se rencontrent avec lui sur des points particuliers. Mettons à part un symplôme d'envenimation par la Vipère (Nouménios, Annexe §9a, fr. 1 ~ Th. 237), car il s'agit d'un emprunt manifeste, signalé comm·e tel par les Scholies. Trois des quatre remèdes qu'Érasistrate100préconise contre le venin de Vipère (Annexe §5a, fr. l) sont mentionnés dans la thérapie des Serpents : cerve.lle de Poule (Th. 557 s., cf. comm. n. 59 §1) - ici, l'accord s'étend à Pétrichos (Annexe §9b, fr. 1) -, racine de Panacès (500 s., 685, cf. n. 53b 2, 73 §7), Poix (594, cf. n. 64a). Tous les ingrédients de l'antidote d 'Andréas contre les Phalanges (Annexe §6, fr. 5), à l'exception d'un seul, la myrrhe, se retrouvent dans la panacée finale : Staphisaigre (943), Py~100. Cf. également Érasistrate fr. 4 (lait de femme contre \'Aconit)

~ Al. 64

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thre (938), suc de Pavot (946), Bryone (939), Galbanum (cf. 1).38).Contre les Serpents, Andréas (Annexe §6, fr. 4) recommandait comme Nicandre la Scolopendre officinale (684, cf. n. 73 §6), Pétrichos (fr. 2) le Fenouil-des-Chevaux (596, cf. n. 64c), et, contre les venins marins (fr. 4), la Caucalis en 'àpplication (892 [les graines en boisson], cf. n. 112 § 1). Il y a plus. Le paradoxon de l'accouplement des Murènes avec ,lesVipères mâles (823-827, cf. n. 98 §2, et 4-5) peut être lllle allusion à Andréas première manière (fr. 1, cf. supra P: XLI), et celui de la résistance de la Salamandre au feu (81'9-821,cf. n. 98 §3) une allusion à son fr. 2. Surtout, l'onguent thériaque de Nicandre (98-114) a un parallèle chez Philinos(Annexe §7, fr. 1), et l'on note un accord analogue entreNicandre (916-920, cf. n. 117) et le " thériaque " Polyei.d.~101(Annexe §8), de date malheureusement inconnue. ÎQUtês ces rencontres sont autant sinon plus remarquables que·celles qui existent entre Nicandre et Apollodore. Dira+ on que, dans des cas semblables, ces Iologues ne font que reproduirel'enseignement d 'Apollodore, comme Apollophanel'a fait dans les deux seuls fragments qui nous restent delui ? Hypothèse invérifiable. En tout cas, il ne viendra à l"esprit de personne de substituer l'un d'entre eux à Apollodoredans le rôle de source unique de Nicandre. Leur accord avec lui n'est pas si complet qu'il ne laisse subsister aucune divergence 102. De plus, il y a, dans les Thériaques, des traces d'utilisation de deux sources impossibles à identifier - ainsi, lorsquel'on voit une même plante désignée, dans le même passage,sous deux noms différents (cf. n. 10 §15b, sur le Gattilier), ou, dans des passages différents, par deux person101. Connu seulement de Philouménos. La désignation 6 811à son nom a pour effet de Je distinguerdu mythique Polyidos, lequel exerçait la médecine avant Asclépios(H. Diller, RE 21. 1661 s., qui ignore notre Polyeidès) . 102.,.Outre la divergence que je viens de signaler entre Pétrichos et N., comparer par exemple Nouménios (fr. 6) et Th. 637 ss., sur les deuxV'!p€rines: Nicandre conseille Jeurs deux racines, alors que Nou.in&ûos pre.scri1l'une à l'exclusion de l'autre.

PIClKOÇ, que Philouménos ajoute

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nages distincts mais de nom identique (n. 72, sur la Vipérine d'Alkibios). Ce sont les Scholies aux Thériaques, qui, la plupart du temps, nous apportent les informations nécessaires pour apprécier ces rapports. Elles nous permettent également de situer vis-à-vis de Nicandre des Iologues postérieurs, tels Alexandre de Myndos 103 et SostTatos104, contemporains d' Auguste. Il en va de même pour des botanistes ou Nicandre et les des herboristes, illustres ou moins connus, botanistes représentant la botanique médicale, qui occupe chez lui une place si importante. Très souvent alJégués, Théophraste, tout particulièrement le livre IX de I' Histoire des Plames, dont l'authenticité 103. C'est en effet avec le Myndien qu'il faut identifier, semble+ il, !'Alexandre qui recommandait les crones de Chèvre (Th. 932), cl~s un IlEpi fl11pirov (l: ad foc. = Wellmann 5 554, sub §IV). Voir E. Oder fo Susemihl 1 p. 851-856. en particulier 852 99 ; Wellmann 5 (avec w)'e éclirion des fragments p. 546-555) ; Id., RE 1. 1459 ss. (1460.27). Il faut évidemment coniger 811p1C1.KWV en 811pirov in L l.c. 104. Sur le médecin Soslratos voir Wellmann i11Susemihl 2 p. 444 s., Wellmann• (fragments, p. 346-349), Gossen RE 3A 1203 s. Poat ~ dn1e : Wellmann .. 338 s. (voir comm. n. 20f). n avait écrit, entre aucres, un Tispi 1}1,T1-réiiv Kv el un Ilspi ~0rov en quatre Livres (l'indication d'Athéné-e 3!2e [= Apollod. fr. I] est à corriger d'après I: Ap. Rh. 1. 1265-72a = fr. 10 W.). Nous savons par la prographè de l'.µitidote au sang de Tortue (= ApoUod. fr. 6) que Sostratos avail approuvé ce remède dans son [!spi l}ï..11-r&v.li y propose contre la piqûre du krMoko/après (Th. 766 s.), donl il dit qu'il vit dans le perséa 0: Th. 764a = fr. 3 Wellmann, cf. Th. 764 et comm. n. 84 § 1), un rem~ pareil à celui que Nicandre suggère contre les Serpents (l: Th. 760b = fr. 2 Wellmann, cf. n. 66b). La légende qu'i.l racontait au sujet du~ tor (l: Th. 565d = fr. 6 W.) dans son flEpi Çcl>mvest à mettre en rela. tion avec ce vers (cf. n. ad /oc.), et, malgré la palinodie d'Andréas,(ef. supra p. xu), Sostratos adoptait le paradoxon relatif aux r-4'urènes (fr. 7 W., voir Andréas fr. 1). C'est sans doute dans le n. l}À. qu'il dlÎÇrivait la Dipsade (cf. comm. n. 31 §1) e1 qu'il parlait de la Phalange irnpµ'f1K&tov (l: TIi. 747 = fr. 4 W., cf. comm. n. 82 §J). - NQUS connaissons le TTEpi 011picov de Pamménès, d'époque el de tei:idance inconnues, que l'on a identifié avec un astrologue contemporain de Néron (cf. Susecnihl 1 p. 856, RE 18. 303.40), par une référence unique d'Élien 16. 42 : voir comm. n. 88 §3, n. 91 §2.

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a été contestée105 , qui est une sorte de 'PtÇo·t0µtK6v, et Crateuas ; exceptionnellement Dioscoride 106 • Il arrive que les témoignagesde Théophraste et de Crateuas soient invoqués eonjointement, ainsi (L 656b) HP 9. 12. 1 et Crateuas, test. 32 W., sur les Chaméléons blanc et noir (cf. comm. n. 71). 1J?lus remarquables les cas où, à côté de Crateuas, sont appelés en renfort des autorités beaucoup moins célèbres, botanist~sou autres. Au sujet de la pyritis (Th. 683, cf. n. 73 §5), le.sScholies complètent le témoignage de Crateuas, test. 27, l)lll' celui de lollas de Bithynie 107. Le témoignage d' Amphiloch~s (IIEpi Ku,i.crou) sur la Luzerne-en-arbre voisine avecceux de Crateuas, test. 30, et de Micion ('PtÇornµtKa) surl'Euphorbe 108 • Pour l'emploi de µtvuav0iç, synonyme de 1:picrcpuÂ.Â.ov (520, Psoralée bitumineuse) attesté par Dioscoride,les Scholies (ad !oc.) mentionnent un ouvrage d'herboristerie, les 'PtÇornµtKa de Cassius Dionysius (cf. comm. n. 57a)109• Voyez encore le Ili:pi Po-rav&vdu médecin 105. Sur cette question voir Regenbogen 1450 ss. 106. Pour Th. HP IX cf. les Scholies aux v. 52 (Galbanum), 500 (ratine de Chiron), 565 (Panacès), 656 (Chaméléon), 940 (Pivoine, in :&938à); autres références à HP : L 329c (confusion avec Thcr. l. SS?),413a, 597c, 615b, 645ab, 856b (confusion avec D. ? cf. comm. n. 105§2), 887a. Crateuas : :E 617a, 656b, 681a, 683a (conj.), 856b, 858,59,860a. Dioscoride : L 52a. 1107.Sur ce médecin, antérieur à Héraclide de Tarente, cité avec lui parDioscoride dans la préface de sa Matière Médicale (p. l.6) voir WclJmànn in Susemihl 1 p. 826 et n. 306 ; Gossen RE 9. 1855.58. Nos S(;bolies écrivent ici et 523c (IlEpi Ilûco1mvv110-tuKffiV 7tOÂ.ECOV) : 1pAa~.Cene note est tirée de son ouvrage phannacologique, dont nous ignorons le titre. 108.Sur Amphilochos d'Athènes, qui est à placer entre Th. et Cralcuas,voir Oder in Susemihl 1. 836 ; Wellmann, RE 1. 1940 s. Pline 1&144 (cf. 13. 130) dit qu'il a écrit un livre à la fois de ea (se. 111tdica) et cytiso, d'où le titre Tt. KU-rio-ouKai µT]OtKi'jçtel qu'il est compl~épar Oder. L i.e. semble indiquer que Micion (MtKirov ou Muaéimv) a été utilisé par Crateuas ; on le place vers 100 av. J.-C. ; lr!>U. RE 15. 1555.42 ; voir aussi Wellmann in Susemihl 2. 446 193. Turede son ouvrage : 1tEpi ptÇo-roµtK&v (1: Th.), ptÇotoµouµEva (PI.20. 258, cf. Pétrichos Annexe §9b, fr. 2). 109.Cf. Oder in Susemihl 1 p. 830; Wellmann RE 3. 1722 (en plrticulier1. 40 s.).

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Apollas 110 cité pour le Polycnémon (L Th. 559a, cf. n. ad loc. et comm. n. 59 §2), Épainétos 111 (IlEpi. À.azéLvcov) pour le Buplèvre (L 585a), Chrysippe 112 (IIE pi. À.axavrov)pour la Caucalis (843, cf. L 845 et n. 102 § 11). Sans oublier les ouvrages pharmacologiques plus généraux, où la botanique médicale pouvait avoir une place, comme les AuvéLµ1::iç du médecin Nicon 113, cité pour la présure (L Th. 577a). Toutes ces références d'une haute technicité donnent aux Thériaques l'éclairage qui convient. Nous avons vu que Nicandre a adopté Les recettes l'antidote d 'Apollodore au sang de Tortue (700-714) en le modifiant 114 . C'est avec la même liberté que les pharmacologues de profession procèdent à l'égard de leurs devanciers : sauf dans le cas où ils les citent expressément, ils ne recopient pas leurs recettes servilement lorsqu'ils les utilisent, ils les adaptent à leur gré. Ce célèbre remède composé, tel qu'il se présent~ dans les Thériaques, avec son tnayyEÀ.ia ou indication (700-702), sa auµµnpia ou dosage de chaque ingrédient (710-712), sa CTKEUaaiac'est-à-dire la façon de le préparer (703-712), sa XPTJCTlÇ ou mode d'emploi (713), offre l'image des recettes pharmacologiques du type long, si ce n'est-qu'il manque la 1tpoypmp11(nom du remède, son auteur et ses utilisateurs, 110. 'ArroUêiç est distinct d' Apollas le Pontique (Schwartz RE 1. 2841.49). Wellmann (RE 1. 2688.55) l'identifiai! à Apelles (Gal. 14. 148), garant étranger de Pline, qui vivait vers le début du Ier s. av. J.-C. ; sa conjecture ad Diose. 3. 94 ('IoÀaç) es! gratuite. 111. 'Enuivi::toç (:I:) ou 'ErrmvÉtTIS (Promorus). Cf. Wellmann in Susemihl 2. 425 ; Cohn RE 5. 2672 s. ; début Iers. av. J.-C. Identique à l"ErrmvÉtTIÇ o ~tÇotoµoç (p. 68.19 s.) cité onze fois par Aetius Promotus dans les chapitres relatifs aux poisons. 112. Il faut probablement identifier l'auteur du Ifapi Àaxavrov avec Chrysippe de Cnide (1v• s. a.C.), cf. Wellmann, RE 3. 2509.65 ss. 113. J'adopte la conjecture de Wellmann 2 563 n. 3, au lieu de NtKocov (:I: 577a), nom inconnu par ailleurs. La//. du ms R (Nudeôv) n'impose nullement d'identifier l'auteur des .1.uvaµi::tç avec le ptÇotôµoç Micion (cf. supra n. 108). Pour Nicon (vers 30 a.C.), élève d'Asclépiade de Bithynie, cf. H. Diller, RE 17. 506 s. 114. Voir supra p. Lll.

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~-), qui n'a rien à faire ici 115 • Du même type relève l'on~ent" thériaque" des v.101-114 (voir infra p. LXXVI),dont iadescription est assez précise et complète pour qu'on puisse atraîment le préparer. Voyez encore l'antidote universel des v. 934-956, où Nicandre s'est contenté d'énumérer les ingrédientssans donner de dosage. Une telle précision est e-xce,.ptionneUe dans la thérapie des Venimeux de la seconde eatégorie(907 s.), qui, pour l'essentiel, consiste en une liste de substances à prendre mélangées ou séparément, dans du vinaigre,du vin, de l'eau ou du lait (912-914, cf. comm. n. 116). Dans la thérapie des Serpents et dans les onguents prophylactiques - il s'agit là presque toujours de recettes courtes-, parfois l'excipient est dosé mais il manque le dosaged'un ou plusieurs ingrédients (506 s., 599-603), ou mêmede tous (539 s.). Parfois, en l'absence de leur dosage,· le poids du mélange peut être précisé, ainsi que la quantité del'excipient (580-582). D'autres fois, l'excipient n'est pas dosé(519) ni même mentionné (527). A la limite, il peut manquerà la fois la mention de l'excipient et celle des doses des ingrédients (625-629, 630-635). Aussi bien certains ingrédients se passent-ils de dosage (81, 87-89). Il arrive queNicandre donne seulement un poids relatif pour certains d'entreeux (égal : 41 s., 42, 44 ; double : 650) ou qu'il se contented'une simple approximation (87 ÔÀ.iyqifv ~éLµµan; une poignée : 94, 667, cf. 945). D'ailleurs, selon ses propres déclarations, la pesée n'est pas toujours nécessaire (602 crt~ao.ç fJt xu8riv tE Kai ÜCTtœrov).Une chose est sûreen tout cas : si Nicandre se dispense de préciser un PQ.ids, ce n'est pas, comme l'a écrit un critique, parce que "le plus souvent la forme versifiée l'a empêché de donner 11ex:aeteindication de mesure " 116• C'est négliger le fait que 115. Pour les recettes pharmacologiques " longues " voir Fabricius ($Upran. 22) et comparer la rédaction de l'antidote au sang de Tortue

cbczApollodore(Annexe §4, fr. 6) ou la thériaque d'Antiochos (§9c;

â-dessusp. XLVI et n. 92). 116.K.roll (supra n. 1) 256 s. : meist aber hat die metrische Form die_;genaue Angabe der Masse verhindert.

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la dose peut être laissée à la libre appréciation du médecin qui utilisera la recette. C'est oublier de plus l'habileté de versificateur de Nicandre. Ce qui était possible à un Andromachos l'Ancien ou à un Servilius Damocratès n'était certainement pas hors de sa portée. Le même critique n'est guère plus heuNicandre et reux quand il accuse Nicandre de n'avoir la superstition su éviter ni la superstition ni la pseudoscience117.Par le mot" pseudo-science " est visée la paradoxographie, à laquelle, on le verra, Nicandre a fait la part assez belle. Mais, pour ne citer que deux savants incontestables, elle est représentée aussi dans l' œuvre d'Aristote et de Théophraste, chez lesquels les Paradoxographes ont trouvé beaucoup de faits curieux à emprunter 118• Qu'en est-il de la superstition ? Pour ma part, je serais plutôt surpris quand je constate qu'elJe tient si peu de place chez le prêtre d'Apollon. C'est à peine si l'on en découvre quelques traces, par exemple au v. 861, à propos du caractère apo!Topaïque du Nerprun (àÂ.e~uipT]Ç ... p6.µvou), ou dans la mention d'une plante prophétique comme le Tamaris (612-614), si toutefois il convient d'établir un lien entre le pouvoir surnaturel de ces deux arbustes et leur ve.rtu thériaque (cf. comm. n. 106 §2 et 65e). Ou encore au v. 816, dans la remarque sur la Musaraigne qui meurt dans les " ornières faites par les roues de charrette " (cf. n. 94). Parmi les moyens d'écarter la menace des Venimeux ou de guérir les effets du venin, si l'on peut élever des doutes sur leur efficacité, on n'en trouve cependant aucun qui ne soit rationnel : Nicandre ne recommande jamais les amulettes qui font l'objet de si fréquentes mentions chez Dioscoride et Galien, Pline et Scribonius Largus 119. Hormis la pierre de Gagai (et sa sœur jumelle la

117. Id., ibid. 257.3 (cité infra n. 185). 118. Voir infrà p. LXXXVIII. 119. Voir comm. n. 7, 39 §3, 50 §5, 54b, 57b, 68, 73 §3 et 5, §12, 106 §2.

ltn

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pierre de Thrace), dont l'usage en fumigation était un

mofenprophylactique reconnu, pas une seule mention chez lui des pierres réputées capables d'écarter toute espèce de maladieet de malheur, et de protéger contre les Serpents et les Scorpions120• Il est muet sur le traitement incantatoire des morsures121. Tel détail pourrait avoir une connotation magique,comme le fait de prendre dans un carrefour deux Serpents enlacés pour en préparer l'onguent thériaque (mais cf.n. au v. 98), ou de se servir d'une seule main pour mélangerles substances entrant dans l'antidote universel 122• Si Nicandre parle de " charme contre tous les maux " à propos dë l'ocre de Lemnos (864 s.), ce n'est là qu'une façon poétique de célébrer les mérites d'un produit aux vertus éprouvéès,.(n.107 §4). Quant au principe de la magie sympathiqueétablissant un rapport entre la thérapie et la cause du 120. Cf. [Orphée] Lithica 338-761 ; Keydell, « Orphische DichlUng», RE 18 (1942) 1339.45 ; R. Halleux-J. Schamp, Les Lapidaires

·es,C.U.F., Paris 1985, p. 3-123. 12'I.Les Psylles (voir n. 11 §7) avaient recours aux

Èit((lôat,

mais

aussiles Hindous (Néarque ap. Strab. 15. 1. 45 ==FGrHist 133 F lüb

ùci>½ùç oÈm:ptcpouiiv

liicr0m 1trntcrn:uµtvouç) et les Babyloniens (Lucien,Philops. 11). L'incantation était censée " chasser le venin du Côrp's" (Lucien, I.e. ; Lucain 9. 923 à propos de la magica gens des ~Ue:; ; cf. MoreJI 352). Voir les références données par Pfister, • Epçde », RE Suppl. 4 (1924) 333.39 ss., 65 ss. 122.V. 936 µtfl unè XEtpi : la précision ne figure pas 108 s. ni dans les autres passages où il est question de la même opération. DoitOIi prendre unè XEtpi au sens de unè, XEtpa dans les recettes des Alchimistes n'exigeant pas l'usage d'un outil ? Cf. Pap. Leid. 552 (p. l07.fü>2 Halleux1) u.X· -rpi~cov ; Pap. Holm. 761 (p. 138.761 s.) u.X· 11!8t[ç.L'emploi d'une seule main a-t-il une connotation magique? Cf. celui de la main gauche par les p1Ço-r6µ01: Pline 21. 143, 176, àl.: Scrib.L. 163 (79.28) ; cf. Géop. 12. 13. 6, 12. 26. 3, al. et voir Ddane142 s., Hubert « Magia » DA 1516a; Hopfner, RE 14. 323. Oncomprendgénéralement qu'il s'agit de bien mélanger ensemble IOUsles ingrédients et l'on se contente de traduire ainsi. Les traduclionsqui veulent rendre en outre µtfl unè XEtpi sont peu convainClntes : his pariter tunsis herbis, manibusque subactis (Steve) ; mets ll1 medicomensdessous une main même (Grévin) ; mit eigener Hand (Br.).

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mal, si Nicandre l'a fait sien (622 s.), il n'y a là rien à lui objecter. Dans sa Thériaque à Pison, Galien en a exposé la théorie en ce qui concerne les Venimeux 123; aussi bien voiton ce principe appliqué dans la médecine populaire. Or on sait que la médecine populaire est prise en considération par la médecine savante, loin d'être méprisée par elle 124. Les remèdes sympathiques, inconnus d'Hippocrate, sont utilisés à partir de l'époque hellénistique. On les trouve chez Dioscoride aussi bien que chez Galien. La médecine grecque les accepte au nom de l'expérience ; ils ne relèvent pas de la magie12s_ Je viens de faire allusion au Nerprun et à Originalité de sa vertu thériaque. Le seul endroit de la _Nicandre littérature iologique à le mentionner en dehors de Nicandre concerne un antidote prophylactique efficace contre les Venimeux ou les poisons selon la boisson avec laquelle on le prend. La prographè de cette recette en attribue la paternité à un certain Codius._ Tucus, dont le nom fait problème, et elle signale que Cli remède a été utilisé par le médecin Cratéros, contemporail). de Cicéron 126. Il existe d'autres cas où un détail des Thériaques a peu ou n'a pas de parallèles. Certains phytonym(?S comme KtKaµa (841) et KouÀu~a.tEta (589) figurent seule= 123. Gal. Pis. 10 (244 ss.) Voir COITIIIl. n. 66b. 124. Cf. Kind, « Marcellus Nr. 58 », RE 14 (1930)1499.15 ss.,.qui renvoie à Celse (4. 13. 3 rusticos nostros epota ex aqua herba tri.rtig_osatis adiuuet ; al.), Scrib. L. (16 scia Romae quandam honestam matronam aliquot comitiali morbo liberasse hoc medicamento, L~. 163) et Gal. 14. 184 (rèmède d'un paysan mordu par une Vipère). 125. Cf. L. Edelstein, « Greek medicine in its relation to Rclig_ion and Magic », Bulletin of the /nstitute of the History of Medicine 5 (1937) 201 ss. =Ancien/Medicine (Selected Papers of Ludwig Bdi!lstein), Baltimore 1967, p. 232. 126. Gal. antid. 2. 8 (147.13), dans un extrait d'Apollonios Mys offert par Asclépiade Pharmakion. G. Watson, Theriac and Mitlrridatium, London 1966, p. 24, accepte le nom sans se poser de queSlion. Clodius Tuscus (RF; 4. 104.30), ni par son époque (celle d'Auguste).ni par son profil (auteur d'un calendrier agricole) n'est un candidat adôquat.

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mentchez Hésychius. Davantage : il n'est pas rare que, pour un fait iologique relevant de l'onomastique zoologique oubotanique, de la thérapie, etc., Nicandre soit notre unique lénfüi.n.Le commentaire s'applique à signaler toutes ces raretés.En voici quelques-unes. Nulle part, si ce n'est dans les Thériaques, on ne trouve le nom àyproai-l)ç pour désignerune Araignée-Phalange (734), ni le synonyme Mrov pourle Cenchrinès. L'usage thériaque de nÀl;tvl) (537), du ic6naov et des n06µaÀÀot (617), du Ricin (676) et de la Bugrane (872), n'est attesté que chez Nicandre. Le Buplèvre (585),le Lykapsos (840), l'Égilope et la Chélidoine (857), le Partbénion (863) et le Psilothron (902) sont ignorés de la littératureiologique. Si leur absence n'est pas due aux lacunes de.œttelittérature, elle met en valeur du même coup l'originalitéde Nicandre et l'importance de son témoignage. La thèse de O. Schneider, qui a dénié à Son influence Nicandre toute influence sur la littérature technique, est démentie par les faits. Dès lorsque l'on constatait que la paraphrase de ses poèmes iQJo~ques par Eutecnius a été choisie de préférence aux traiœs du Pseudo-Dioscoride sur le même sujet pour complétedes cinq livres de la Matière Médicale du Dioscoride authentique dans certains manuscrits, on pouvait a priori s·anemlreà des interférences entre Nicandre et les Iologues réœnts,comme il a pu en exister entre Aratos et la littérature relative aux signes du temps 127. A une époque où l'œuvred'Apollodore avait sans doute disparu depuis longlemps.Nicandre est devenu la référence en matière d'animauxvenimeux, comme on le voit déjà par les témoignages deTertullien (II"/III° s.) et d'Épiphane (rv0 s.), qui, lorsqu'ils veuJemsymboliser les hérésies à l'aide des 0l)pia, puisent dansson vivier ; et on le voit mieux encore par celui de 127. G. Kaibel, « Aratea », Hermes 29 (1894) 121 ss., a supposé ~-d'autres qu'un lecteur d'Aratos avait interpolé le Ilëpi cr11µEirov deThéophraste fr. vi Wirnmer. D'autres ont supposé une source comllllllle à Aratos et au Ile pi O"TJ µEirov. Ces deux hypothèses ne sont pas e~Jusive;.i; l'une de l'autre. Voir Regenbogen 1413 ss.

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Michel Glycas (~ s.) lorsqu'il précise nettement le statut de Nicandre 128 • Pas étonnant qu'il subsiste des traces du bestiaire venimeux de Nicandre chez Avicenne et Albert le Grand, chez Dante et Rabelais 129 • Si l'on adopte le principe posé par Schneider et Wellmann (supra n. 54), selon lequel les concordances entre les Thériaques et les traités des Iologues récents s'expliqueraient par l'utilisation directe ou indirecte d' Apollodore, leur source commune, et si l'on prétend à partir de là surprendre les secrets d'un versificateur au travail, on court le risque de comparer Nicandre à sa paraphrase 130 . Je reviendrai sur l'influence littéraire auµµopcpov) ; pour le quatrième, avec la Vipère (Dipsade ~ Vipère : 334 s. ôlljlll-· ôOÇ dooc; oµcoaë'l:at aii:v txiovn 1 1taüpüîépn). Le second groupe fait alterner Serpents inoffensifs et dangereux : il s'ouvre avec l 'Amphisbène et le Scytale, deux Serpents jumeaux sans malice (372-395 = 12 v. + 12 v.), dont les notices sont parfaitement symétriques (cf. comm. n. 41), Puis, de part et d'autre de l'inoffensif Dragon (438-457)', se correspondent deux paires de Venimeux redoutables, le Basilic et le Dryinas (396-437), le Cenchrinès et le Gecko qui l'est moins (458-487). En appendice, une note eolleçtive groupant des Serpents inoffensifs (488-492) ferme la boucle. Plus subtilement encore, la manière dont s'ord~nnent certains enseignements relatifs aux Venimeux sécilble répondre à cette volonté annulaire, en particulier l'impor· tante question des temps et des lieux. Posée dans les géneralités initiales, elle apparaît en pleine lumière, pour ce qui est des lieux, dans la Mtice charnière sur le Seps de 1'01:brys. qui sert de préface à la section des Ophidiens. Ce n'est sans doute pas un hasard si, sous son double aspect, elle reçoit une attention particulière dans la dernière grande notice de cette section, celle qui est consacrée au Cenchrinès (voir comm. n. 48). Les parties relatives à la thérapie offrent une compo~tion moins nette. Du moins, celle qui se rapporte aux Venin;leux autres que les Serpents, dans laquelle Nicandre se borneà

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énumérerdes remèdes groupés en des péricopes de trois à

dixvers. La thérapie des Serpents, en revanche, nous fait entrevojrun arrangement fondé sur le principe de variété :

1) D'abord, un morceau consacré à des remèdes simples

de nature végétale (47 v.) 168 : a. trois vers fixent les circonstances idéales de la cueillette (497-499) ; b. puis ce sont cinq remèdes consistant :

a/ deux en racines (Panacès de Chiron, 500-508 ; racine d 'Alkibios, 541-549), ~/ un en pousses (Marrube, 550-556), y/ un en racine (Aristoloche, 509-519), 8/ un en graines (Psoralée, 520-527). 2) Suit un ensemble de 92 vers (528-635) 169, qui comprennentsurtout des remèdes composés, conformément à l'annoncedu v. 528 : a. huit remèdes (529-619) combinant des ingrédients végétaux et animaux, à l'exception du premier (529-540), du sixième (588-593) et du septième (594-603), exclusivement composés d'éléments végétaux; b. les trois dernières péricopes (620-635) de cet ensemble sont, en alternance, des remèdes simples ou composés : a/ la première (620-624) comprend deux remèdes simples animaux, ~/ la seconde (625-629) un remède composé exclusivement végétal, y/ la troisième (630-635) un remède simple végétal. 3) A partir du v. 636, Nicandre revient aux racines salulaÎres (636-665). Ce retour (cf. 500, 541, 517) montre le earaotère privilégié de la racine en tant que remède, comme le laissait présager le v. 494 (ptÇ01:6µov ... é&priv).L'importancedu développement qui leur est consacré est souli168.Y compris les v. 541-556 (voir la n. à ces vers).

169. Déduction faite des v. 541-556.

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gnée par le vers annonce 636, qui sera repris en écho à la fin de l'ensemble de la thérapie des Serpents (714). Cette fois. elles ne sont plus considérées isolément mais par paires : a/ celles des deux Vipérines (637-644), ~/ celles du Panicaut et de !'Acanthe (645-655), recommandées en bloc les unes et les autres, y/ celles du Chaméléon blanc et du Chaméléon noîr (656-665), dont une seule espèce, la noire, est retenue, comme il en était pour l' Aristoloche (517), dans la première partie. 4) Une quatrième et dernière partie (666-714), d'étenclue égale à la première (48 vers), avec ses quatre rem~ (10+13+11+14), est comme un pot-pourri des trois parties précédentes : a. herbe (et non plus racine) d'un autre Alkibios, formant un lien avec la première partie (666-6Î5); b. remède composé exclusivement végétal, rappel des deux derniers remèdes (végétaux) de la seconde partie (676-688) ; il est à noter que le septième et dernier ingrédient de cet üciµtK'COV,précédant les remèdes animaux (689-713) qui complètent la thérapie des Serpents, correspond à un autre Panacès (500-508), le premier des remèdes simples ouvrant cette section ; c. belette, remède simple animal (689-699) ; d. sang de Tortue, antidote composé à base de l 'ingrédient animal le plus célèbre, terminant sur une noœ très forte la thérapie des Serpents (700-714). Lev .. 714, rappel eh écho du v. 636, clôt la thérapie:des Serpents commencée en 493 (cf. supra §3). L'étude du détail révèle des raffinements anàlogues. Trois exemples : 1) L'onguent thériaque (98-114) a la forme caractéristique des recettes pharmaceutiques du type long 170. Bans œ 170. Voir supra p.

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cadreconventionnel, il offre pourtant, sur le plan artistique, avecson èrcayyû,ia (98-100), sa crnµµi::,pia (101-106a), sa ~uao'ia (106b-lll) et sa xpficnç (112-114), une compositionqui est un modèle de rotondité parfaite (3 + 5,5 + 5,5

+ 3). 2) La panacée finale (934-956) est de composition moins rigoureuse,mais ses quatre parties offrent, en longueur, une variationharmonieuse 171 , et un effet d'écho (936 -rapal;nç ~ 956,apaçaç) accuse la rotondité de l'ensemble. 3) Le procédé rhétorique redoublé de l'anaphore rythme le développementdes v. 805-836, découpé en cinq morcéaux(6+6)+5(+6+9). Ils sont introduits par la particule IDIY,employée avec yi:: dans les trois premiers (805, 811, 817),avec vai dans le quatrième (822), seule dans le cinquième(828). C'est oi8a, avant yi:: µiJv, qui ouvre les deux premiersmorceaux (805, 811), alors qu'il suit vai µiJv, à l'ouverturedu quatrième (822), et que, dans le cinquième, il n'apparaît qu'au second vers, où oi8' èmaÀÉçacrem (829) reprendle oi8a yi:: µiJv cppacrcracr0minitial. Dans le morceaucentral, oi8a cède la place à l'optatif de souhait dÀu9l1Ç (817), l'ensemble du développement suggérant que icandre,par sa science, aidera son dédicataire à réaliser ce Yœtl.

C'e$tégalement pour des raisons qui tiennent à l'art et

!IIJll à,la science, cette fois dans un désir de variété, qu'il a dispo~la masse centrale du poème. Des trois parties annon!lksdansle prooimion (1 s.), morphologie des Venimeux, :.yitll)tfünes d'envenimation, thérapie, seules les deux pre-

~rw sont traitées dans les notices

particulières relatives deux grandes catégories qu'il distingue après Théo:te.les Serpents et les Arachnides, auxquels il joint les Venimeux. Et ce n'est qu'à la suite de chacune de ces :xséries qu'il considère les remèdes appropriés dans une

171.V. 934-936 : tm1yyû1.ia (3 v.), 937-950 : crnµµE,pia (14 v. S+l+5),951-955 : CllŒ\Jacria (5 v.), 956 : XPiicrtc;(l v.).

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notice collective. Pour ce qui est des Serpents, on peut défendre le groupement par référence à la remarque de Pbilouménos (p. 33.4-6), selon laquelle les remèdes appropriés pour les Vipères le sont aussi pour tous les autres. Leur répartition entre Serpents et Arachnides est plus contestable, car ils conviennent souvent pour les deux catégories, comme on le voit par comparaison avec la littérature parallèle. Comme Nicandre lui-même est le premier à le reconnaître, implicitement ou explicitement 172 • Au total, loin d'être l'assemblage confus de pièces et de morceaux que voulait y voir Olivieri, les Thériaques se présentent comme un ensemble achevé et cohérent, qui, pour le détail de sa composition et l'arrangement de ses subtlles P'flCTEtÇ, mériterait plutôt le compliment de Callimaque à l'adresse des Phénomènes d'Aratos 173 • B. POÉSIE ET TECHNIQUE : LES ÉLÉMENTS ÉTRANGERS A LA MATIÈRE IOLOGIQUE.

On vient de voir que la structure des Thériaques ne cp_rrespondait pas toujours strictement aux exigences du suj~ Indépendamment de la forme versifiée, qu'elles partagenl 1avec les poèmes similaires de Nouménios et de Pétriêhe~•1~. 1 en quoi leur contenu les différencie-t-il d'un traité io'log.jqueordinaire ? Avant de considérer la langue et le style de Nicandre dans ce poème (infra, C), il vaut la peine de poser la question, car, selon l'opinion courante, les Thériaques ne seraient que le reflet pur et simple de leur sou.r'èe. Y répondre, cela revient, dans une certaine mesure, à illustrer quelques-uns des procédés littéraires en usage dans la poésie didactique de tous les temps et de tous les pays. Mais la

~o

dont Nicandre les utilise a peut-être quelque chose à

oou,s apprendre sur lui-même.

Le mythe est, par excellence, l'aide littéraire du Mythica genre ; il forme l'essentiel des digressions des

o'

175 •

Thériaques Qu'il s'agisse de l'origine des Venùneux (8-20), de l 'aition justifiant la progression caractéristique des Cérastes et des Hémorrhous (309-319), ou encore de celui qui explique la mue des Serpents et, subsidiairement,les effets de la morsure de Dipsade (343-358), l'emploi que Nicandre a fait du mythe reste discret et pertioem,comme il l'était chez Aratos, en dépit de certaines différel)ces (cf. infra p. cv1) : rien de comparable à la place qu'oocupe le mythe dans le lapidaire du Pseudo-Orphée, oùil fournit le cadre et fonde certains enseignements. Dans les exemples mentionnés à l'instant, il s'épanouit en un dévclop_pemenl particulier. D'autres fois, il constitue une simpleallusion, parenthèse plus ou moins longue, qui s 'accroche à un nom, la plupart du temps sous la forme d'une relative: ainsi, Paièôn et le Dragon (439 s.), la métamorphosed 'Ascalabos en Gecko (484-487), Cadmos et Harmonîè sérpents d'Illyrie (608 s.), le combat d'Héraclès et de l'liydt:e(685-688), le triste destin de Hyakinthos, frappé parle disque d'Apollon, meurtrier involontaire (903-906). Oubien il fait l'objet d'une courte note : Ulysse et la Pastenague(835 s.). Il peut même, à l'occasion, se réduire à une. -épithète sibylline (703 ppo1:0Àoty6v : cf. la n. ad loc.). Certains de ces mythes offrent des variantes rares : ainsi,celui qui relate l'origine des Serpents et des Arai~-Phalanges, et qui fait l'objet d'une référence probléinatiqu~à Hésiode 176 (8-12). Voire inconnues : ainsi, la pré175. Il semble totalement absent de la littérature iologique. A 1IIDins que l'on identifie l' Apollophane d'Élien (6. 51) avec Apollo-

flhane de Séleucie.

172. Cf. 653 s. Voir comm. n. 101 et la n. 53c sur Je Panacès de Chiron. A de tels indices, on peut être assuré que, contrairement 'à la thèse officielle, les Thériaques ne reflètent pas dans Je détail la dispc)sition du IlEpi. 0T1picovd'Apollodore, cf. n. 166. 173. Callimaque, Épigrammes, 27.3 s. xaipi:n; 11.i:m:aiI piiqti:ç, .. , 174. Voir supra p. XLN-XLVI et Annexe §9ab.

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Mais les autres témoins cités par Élien pour le mythede la mue, des poètes exclusivement, ne sont pas en faveur d'une telle conjecture. Si l'on ajoute aux passages indiqués les deux •~ surles Pléiades (122 s.) et les notices sur les deux Alkibios (545'•668'675), on arrive à un total d'environ soixante-dix vers pour ce ~, dedigressions (comparable aux 48 vers des Al.). 176. Cf. comm. n. 2.

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sence d'Iphiclès auprès d'Héraclès (687) ; on se gardera bien d'en frustrer le collectionneur hellénistique de légendes rares qu'a été Nicandre, au prix d'une correction intempestive 177 • Il est des mythes pour lesquels il est notre source unique, tel le mythe aitiologique de la Dipsade et de l'Âne qu'Élien a emprunté aux Thériaques (343-358, cf. comm. n. 33). La mue du Serpent, sur laquelle Nicanélre revient à plaisir (31 ss., 137 s., 389-392) 178 , a exercé sur lui une sorte de fascination. Il n'est donc pas étonnant qu'il ail consacré à ce mythe le développement le plus long, dont il semble avoir souligné l'importance en le choisissant pour Y placer sa signature en acrostiche 179 . Un nom mythologique peut désigner une plante chez Nicandre : ainsi, la " _raçhJe de Chiron ", d'une part, et, de l'autre, l'épithète 4 yuiJïov pour désigner deux des Panacès (500 : cf. n. 53a : 688 : n. 73 §7), l'arbre " de Persée " pour le perséa (764: n. 84 §1), l'" herbe de Télèphe " pour !'Orpin (873: n. 108 §6). Ici, Nicandre ne fait que suivre la tradition. De même, lorsqu'il met un site en relation avec une divinité: Lemnos avec le " boiteux Héphaistos " ou SamothraGe avec " Héra Rhescynthienne ", sur le continent (458 ss. : n. 48). La référence à " Apollon de Koropè " (613 s. :-cf. n. ad 614) est moins banale à propos du Tamaris. La men177. Voir comm. n. 73 §7b. 178. Voir comm. n. 6, 17, 41. 179. Cf. supra n. 162. A la différence de l'acrostiche des AleJÔ• pharmaques, celui des Thériaques signale une beauté : cf. REA 62 (1960) 593 • Rappelons que Ronsard a imité ce passage, à la fin de soa Ode sur les miseres des hommes, 57 ss. (éd. P. Laumonier. V 1%,d. la n. de Ronsard, ib. 199) : Ah, que maudite soit /'Anesse I Qui, los I pour sa soif étancher I Au serpent donna la jeunesse I Que garde; (lit devait tant cher./ Jeunesse, que le populaire/ De Juppiter avoit ri'C, I Pour loier de n'avoir sceu taire/ Le secret larrecin du feu ... (ç'~ le même passage de Nicandre qui semble à l'origine de l' Hymne dt Mort 259-268, où Zeus récompense les humains alors immortel$ea. leur octroyant la mort, VIII 175 Laumonier). Cf. Malcobn l>.!vies,MH 44 (1987) 69 ss., et, pour une étude approfondie du mythe eonsidéli• lui-même, à la lumière des civilisations comparées, voir le brillaat essai de M.D. Reeve, « A rejuvenated Snake», Acta Ant. H11ng. '1f> (1996/97) 245-258.

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tionde ce site prophétique n'a pas de justification sur le

plandes réalités : le Tamaris ne lui est pas particulier, il n'y possède pas de vertus spéciales. L'allusion à cet oracle apolliniens'explique plutôt par la personnalité de Nicandre, prêtred'Apollon Clarien, que l'on devine par ailleurs dans la précision anatomique des v. 559-561, digne d'un haruspice(L 561a, cf. n. 58c3). Quand il ajoute au nom d'une substance Geographica végétale ou minérale une détermination géographique pour préciser son origine, ilne se distingue pas d'un Iologue ordinaire. Ainsi, quand il parlede la " pierre de Gagai " (37) ou de la " pierre de ~" (45, cf. comm. n. 8), de l'ocre de Lemnos (864 s. : n. 107§4), du Cyprès de l'Ida (585) ou des racines de Libye (91l : n. 115 §7). En pareil cas, Nicandre peut aller au-delà du nécessaire. Si l'Iris d'Illyrie, recommandé par les lologl!es,devient chez lui " l'iris qu'ont nourri le Drilon et 'lesberges du Naron" (607, cf. n. 65c), la précision géograpiiquen'est peut-être pas inutile, car elle nous aiguille vers ~ districts intérieurs de !'Illyrie, qui donnent la meilleure Yanëté. Mais quand il parle de l' Ache " de Némée " (649), c:et1ê épithète qui lui est propre, pour qualifier l 'Ache, risque den'être ici qu'un simple ornement. Il y a chez lui, conceraantl'habitat des Venimeux, et les lieux où l'on trouve les plames ou substances capables de guérir leurs morsures, de pareilsdétails géographiques que l'on chercherait en vain :dans la littérature parallèle : la croupe du Parthénion de '.Lydie où pousse la rhamnos que les gens de la région appelP/rilêrairisi.e. Philetairion (634, cf. n. 68 §2), le val 1n.ien, dans le Pélion, où Asclépios éleva le Dragon la gorge du Pélion dans laquelle Chiron découvrit le qui porte son nom, les lacs Côpaïs et Tréphia, où le it)eus et le Cnôpos portent leurs eaux, et où pousse la •nymphaia (n. 111 §2), le fleuve Pont d'où l'on tire la de Thrace (48 s.), le fleuve Noir de Béotie, près J on trouve le Panacès d' Asclépios (685, voir n. 73 . le Nil aux flots tourbillonnants (310), avec ses Cobras, Mangoustes (190) et ses Hippopotames (566), le cours

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tumultueux du Choaspe (890), au pays des Pistachiers. A propos du Cenchrinès, il est le seul à dire qu'il hante les îles de Thrace (482) ; et il ne se contente pas de nommer Lemnos et Samothrace, il les localise par rapport au continent, ce qui l'amène à citer l'Hèbre, les monts neigeux de Zônè, les chênes d'Orphée et l'antre Zérynthien (458-462 : n. 48 §l.); de plus, à l'intérieur de ces îles, il mentionne les montagnes du Saos et du Mosychlos comme ses terrains de chasse privilégiés (472 : n. 48 §2). De même, pour les Scorpions ail~ il fait mention du Pédases et du Kissos (804 : n. 91 §3). Quant à la Vipère femelle, il ne dit pas seulement qu'elle··a un aspect différent en Europe et en Asie, il énumère les mootagnes qu'elle hante en Europe - " les collines de Sciron et les hauteurs Pamboniennes, le mont Rhypè, le rocher du Corbeau et le gris Asélènos " (214 s. : n. 22 §3a) -, et en Asie" l'âpre Boukartéros, le fort éperon de l 'Aisagéè et le Kerka,phos" (217 s. : n. 22 §3b). Entre, pour une part, dans ces énumérations, le goût des Grecs pour les noms propres (vôir infra p. xc), mais il est à noter que, ici comme dans l'évocation des sites de Troade - " hauteurs du Mont ChaoVe. plaines de Kryrnnè et de Grasos, prairies du Cheval " ((,68 s. : voir la n. ad foc.)-, à laquelle donne lieu la Vipérine du chasseur Alkibios, ou dans celle de la Lydie suscitée parla mention du synonyme Philétairis - croupe du Pan;héJlÏOO. pâtUiages du Kilbis, sources du Caystre (633-635 : C:lOnuD.n. ad 68 §2) -, beaucoup de ces toponymes ne sont pas ·attestés en dehors de Nicandre. Pour ces lieux-dits d'Europe (en Êrolie ou proches de l'Étolie), pour ceux d'Asie Mineure, ~ certains sont voisins de Colophon ou de Pergame, et qui sont inconnus de la littérature iologique, il est légitime de pen.,eJ que Nicand.re se fonde sur son expérience personnelle. Pour ce qui est des lieux 180 0ù l'ell Nature sauvage court le danger de faire de mauvai$eS et cultivée rencontres et des endroits qui ~ des moyens de salut, menti0nnés ie. uns et les autres sans précision toponymique - il s',agit 180. Cf., à ce propos, comm. n. 5.

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foisdes mêmes (499) -, Nicandre est notablement plus riche d'informations que les traités iologiques ordinaires, ce qui donne à son exposé un pittoresque dont ils sont à peu près latalementdépourvus 181 • Vers le début des Thériaques (2134), il plante pour ainsi dire le décor de l'action, passant brièvement en revue les endroits à risque, quitte à les préciseret à les compléter en chemin. C'est un sommet abrupt (22),la bordure d'une colline aride (26), les degrés rocheux où t'Hémorrhous établit son gîte (283), les ravins et les fiss~s de rochers d'où sortent les Reptiles au printemps (3891,les montagnes anonymes qui livrent tant d'herbes bénéfiques comme l' Aurone (66) ou l' Aunée (82 s.), l' Eucnèmpn(648) ou la Coriandre (874), les combes de la forêt quinourrit les Serpents en grand nombre (26) mais où l'on trouveaussi les meilleures plantes médicinales (499) ; car, entreles espèces cultivées et les espèces sauvages, c'est aux ~des, plus efficaces, que doit aller la préférence (cf. n.ad 711). Ce sont aussi les prés humides ou marécageux queles Alexandrins ont appelés du nom de ïaµvm (30) IIWé(J>Àë(t )oi, 0aMµm, iÀuoi/tlÀu0µoi, x11paµa, xts1at, ô,:.&ai. sans compter les termes désignant les accidents de terrainet les anfractuosités naturelles où ils s'abritent, x,o.pâôpat. xapa.8pcta, proyu8i,ç 1tÉtpat, etc. Davantage : pour aecrottre son trésor de mots, il se sert de deux moyens qui lui s011l habituels, les néologismes, considérés par Aristote dans soa chapitre sur l'élocution (ib. 1457b 33 1t&1tot1lµÉvovôvoµa), et les yÀrocrcrat, les « noms insignes », où l'on peut distinguer les vocables obsolètes, consacrés par l'usage poé,, tique des générations antérieures (ib. 1459a 9 s.), · et W l;cvtKà ôv6µata (ib. 1458a 22), gloses proprement di~. tales. Lorsqu'il a recours à ces procédés, il se tient dans droite ligne des poètes hellénistiques, qui sont de fins le A chacun d'eux convient la définition que Strabon (14. 195. Pour les noms de Serpents chez N. et dans la Uuératwe lèle, je renvoie une fois pour toutes à L. Bodson, « Observatianssur vocabulaire de la zoologie antique. Les noms de serpents en grec el latin », Documents pour l'histoire du vocabulaire scientifique, de l'Institut national de la Langue française, 8 (1986) 65-ll9. 196. Voir supra p. XXXI s.

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19) a donnée de Philétas 197, auteur d'un recueil de

n.&o-crat, riche en " gloses " homériques : 1tOt1lîTJÇéiµa Kal1CptnK6ç.On dira au même sens ypaµµanK6Ç, et c'est parce titre, que Nicandre partage avec bien d'autres, qu'il est caractérisé dans la notice de Suidas (v 374) : éiµa ypaµJl(l.nK;OÇ îë Kai 1tOt1lîTJÇ Kai iatp6ç. Il n'est pas nécessaire d'insister sur cet aspect bien connu de la poésie hellénistiqu~ : les poètes, pour la plupart, recherchent le mot rare, la formedialectale, non seulement dans l'intention de restituer de'sdialectes littéraires, comme Callimaque le dorien, Théocrite le dorien et l'éolien, Hérondas l'ionien, mais parfois dans le seul désir de faire étalage de leur érudition. Ce sont des.auteurs qui exigent de leur lecteur une participation active: le lecteur, lui aussi, pour les savourer, doit être "grammairien ". Ce que l'on pourrait reprocher à Nicandre c'estd'avoir porté cette tendance à son paroxysme, ce qui est le fait d'un épigone, sans tomber toutefois dans les excès d'unultra-alexandrinisme (Pétrone Satiricon 118.4) 198 • La langue des poètes hellénisGloses dialectales tiques emprunte à tous les diaet poétiques lectes. Ainsi, l'on trouve chez Lycophron, tragique par sa forme ',épiquepar sa matière, des ionismes, des dorismes, des 'smes,et même des mots macédoniens, égyptiens, voire 191.Cf. R. Pfeiffer, History of Classical Scholarship (from the "nningsto the end of the hellenistic age), Oxford 1968, p. 88 ss., SS.

19&.Cette tendance de la poésie " alexandrine " a souvent été ét1 relief, non sans quelque exagération. Voir par exemple GottBemhardy,Grundriss der griechischen Litteratur. l. 554 : '.l'ilolhwe11dig wandten die alexandrinischen Dichter sich an die n und halten nur sie vor Augen, die den Reichtum einer mühBelesenheit, den Schweiss der Blütenlese der seltensten Worter, saubere Technik einer musivischen Arbeit zu würdigen wussten ; ~ auch allein nur von gelehrten Lesem verstanden und fanden demMilgefühlederselben, welche die fast uneigennützige Anstrenbe\Vunderten, ihren Lohn ».

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italiens • D'une façon générale, les poètes hexamétrlqùes, quel que soit leur genre, ont recours à la KOtVTJ épique, a~et sa bigarrure dialectale typique. Les gloses que présentent les Thériaques ne sont pas toutes dues à l'initiative de Nicandre. Certaines peuvent remonter fort 11:?ut Si

Plutarque a raison, il en est ainsi de p60oç : on rencontre déjà ce mot chez Hésiode (Trav. 220), et Plutarque, dans son commenlllÙe des Travaux, y voyait une glose béotienne signifiant " çhèmin escarpé " (voir n. au v. 672). "00µa pour oµµa, glose çoliënne selon Hésychius (o 151), apparaît assez souvent chez callim1ique, à qui Nicandre a pu l'emprunter (cf. n. ad 178). Le mot horomqae µam:a1;, au sens de " sauterelle ", serait, d'après Clitarque, Ullê glose propre à Ambracie (n. au v. 802) ; Sophocle l'a ~pl0yi 1s premier dans cette acception. De même, cptv (725), glose laœnienne, apparaît avant Nicandre chez Empédocle et Calli.Blaque (cf. n. ad /oc.). En revanche, pour d'autres gloses, c'est Nicandtequf, peut être à l'origine de leur introduction dans l'heic:amjltre.~ pourrait être le cas du terme de mesure ÔOEÀ6ç(= opoÀ6ç), ~' chez Épicharme, glose dorienne ou éolienne d'après une sç (cf. n. ad 93), si toutefois Nouménios ne l'a pas introduit avant lui. On relève dans les Thériaques le premier emploi de q,a1:.À~ivn sens de " papillon ", glose rhodienne selon nos Scholies (760b) le premier emploi du phytonyme pu-ciJ, glose péloponn~siemte 11:iJyavov " Rue " d'après Iollas (L 523c), laconienne selon nius (30.12) ; les uniques occurrences connues des mots 'CfilS qui serait une glose chypriote pour 'CEpÉPtv0oç, à en croire Éti de Byzance (voir comm. n. 102 §13), et xaxiÀa (808, conj.), glose chypriote également, au témoignage d'Hésychius (voir n. française et les Testimonia ad /oc.). LtOTJ(72, al.), a!! sall p6a, est un mot béotien (cf. Athénée 650f). D'un poèt~appJ··-· à une famille qui avait des liens privilégiés avec l"Étoli~ et le Ntxavopou yÉvoç attribue des AhcoÀtKa, on devait-~ présence de gloses étoliennes dans son vocabulaire 200 • On

199. G. Hermann, Op. v 235 : « Lye. non constanter WllllD tum sequitur, sed ubique rara, obsoleta, inusitata, certorum,;I propria ex abditissimis atque ignotissimis fontibus comportai-,., Konze 39 s., 56, 60 pour les gloses dialectales. 200. Le NtK (f)Cl01, cf, Su.id. /3

~!tes lllticismes: Tàrm;/6amç en face de hom. T0.7TTIÇ, xsopona __ a Erotien.n. ad 752). Le double -vv- serait attique dans livvT)crov ef.comm. □. 70 §6). Certains atticismes peuvent être le fait des : allllii,µllÀa_xT)ç (ru), également Al. 92, 487 (dees1 T), en face de ç fi),. cf. Ath. 58d. Je laîsse de côté 143 aiµama que Moeris ·pPUrun mot al! .. càr il figure dans l'Odyssée (cf. n. ad 143),

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NOTICE

NOTICE

Quand il s'agit de noms de plantes, l'usage de formes locales est parfaitement légitime. Théophraste ne proc~ pas autrement lorsqu'il reproduit le langage populaire de~ informateurs, comme on le voit par le nombre des termes locaux qui émaillent sa langue, arcadiens, thessaliens, béotiens, ioniens203 • Mais nul ne contestera, je pense, que Nicandre, de son propre chef, a largement développé l'usage des ç,EVtKÙôv6µa-m dans le but de les substituer, comme le conseillait Aristote, à des mots du langage commun. Voilà pour les gloses dialectales dont l'origine est expressément 04 attestée par la littérature grammaticale2 • Les références ci-dessus n'épuisent pas la liste des mots rares dont fourmille la langue de Nicandre. indépendamment des termes techniques 205 , qui sont une exigence du sujet et comportent leur lot d'unica, et à ne considérer que l'aspect littéraire de l'œuvre, les Thériaques se distinguent par un bon nombre de raretés empruntées aux pcrcri:t (Hsch.), 36 KarcvtÎ(l)V,38 ntp1Ko.ivu.a1. 47 tmxpav0Évroç, 72 rpfix.ovra, 147 tµ~tésl (Lye.). 193 6ti:m..-,;v1\j/t (cf. n. ad toc.), 204 è.û,tv6T18Eiç.269 (cf. 431 KaKocrto.8éovroç, 404 èmoppeiooai (merri causa), 470 µmµcooQO>\I (déverbatif de ~1ai~lét(I). cf. µaquicrcr(l)v Bianor AP 9. 272.6 = 1706 G.P2). 514. al. èmcrtpor,oHi:i:o.t, 660 tvœ?..è8&1, 687 Gtpwv, 69S Ka,i:µnétt;n, 790 è1t0Kp16rocrw, 797 npoµû..aivi:i:o.t, 825 (j)ù{;T18êv,:aç, 855 ùvo16&lovri:ç (mer-ricausa). 860 KO.tacrµÀIV, 201 èL0fol!)O!OV,246 &1tavcri>t&po1 (Alexandrins), 269 èn'rmo. 300 61focrot0, 341 oµt,;p11,ov, 385 et 483 oi:rnôav6ç, 420 al8aÂ.Ô&IÇ, 424 KOOÂ.flm,-453 T(V&µô&vta. 470 ÔKplÔ&vtll, 534, al. èiyp&1,539 KOTUÂ.f\p1:l'tOV, 546 èivtÀ(!l. ,&ÀvOV, 571 oyµov, 611 OOÀ.aµ6ç,644 c;qiê"-çr., K.tétcroc;.656 aiyÂ.ii&vta. 671 80µ0"-fovtoç, etc .. et les n. ad /oc. 232. Konze l2 : arfaitement régulier ~ i.l semble 1>ourtant avoir éœ comgé dans la œcension ill "Qar\' i.nsert.i.onde iç_o.\. 1î,':>.\ci. ellCOie \_C\.ll.1iA), ill semb\e a'lO\! comg,ê \'ro-a.~CI.

ro."à.\\,.Abhand/ungen d. kônigl. Gesel/schaft d. Wissensclrafien w Gô11ingen 38 ( 1892) 1-95 : C. Wéndel, RE 1 A 1982.5. Que Tz.etzès soit intervenu dans l.esScholies de Nicandre, une note comme L Al. 568b le prouve, qui l'oppose aux commentateurs précéderi!S : Àa;:uôtoc;· oacrÉoç,coç oi.npiv tf,1wr1crâµEvoiq,acr1·ft.(b.çofotn1 ô TÇÉ"t½11S, itpo...o.xavo&t6foç, xo.i êv cruyxoitfl:>..ax,.&tôéoç.. 0

0

CXXXV

795a). Les mots TÇé,Çî]ç Àsye1 cmépµa µaMx11ç (= L 94d) qu'on lit dans le ms G au-dessus de (Kapnov) veo011Àea (oa0Kou) sont incompréhensibles à cette place : ils visent sans doute le v. 89, où la classe commune ro porte µaÀUXTJÇêyK0µova Kap1t6v, ce qui a pu faciliter la confusion311.Mais je ne serais pas surpris qu'il fût à l'origine de conjectures audacieuses qu'il est difficile d'attribuer aux 312 Scholies anciennes • En tout cas, on ne sera pas tenté de lui attribuer la responsabilité du plus-proche-communancêtre des manuscrits de la classe commune ro : en effet, le texte des Thériaques qu'il a utilisé prend des libertés avec la tradition 313 • A. LA TRADITION DIRECTE.

Il ne nous est que très rarement possible d'atteindre le texte qu'ont commenté les exégètes du Jers. avant et du Jers. après J.-C. Les papyrus (I"r/II0 s. après J.-C.) se réduisent pour l'essentiel à des bribes de lemmes accompagnant des fragments de commentaires : ils ne nous ont conservé d'une façon extrêmement fragmentaire (12 vers plus ou moins incomplets) qu'une seule édition antique. D'autre part, les citations anciennes, au demeurant peu abondantes, souffrent des défauts inhérents à la tradition indirecte. Nous connaissons mieux l'édition des T.V"/ve s., car c'est à elle, en définitive, que remonte l'ensemble de nos manuscrits de Nicandre. Dans les cas les plus favorables, la paraphrase 311. Les Scholies aux Alexipharmaques citent Tzetzès quatre fois : 2e = 2f, 394c, 568b. Comme dans les Thériaques, les Tzetziana sont la propriété quasi exclusive du ms G ; il s'agit le plus souvent de gloses interlinéaires dues à G 1• Toutefois, en I: Al. 2f, la glose est commune à G et à /. Et dans K, au-dessus de 52 ÜKVT)crnç,une main récente a écrit : 1:Çe(TÇT)Ç)KViE,558 ~µ6p!;atc;, 627 fipatÜ,EÎav, 628 1tE'taÀtio.v, 782 ~goxaôa, 805 toto., 854 èpivaogç, 858 Ô(À' 'EpµT]CJLa.va€, TTOÀÉwv KufüaTaTE eµne6a

nawv,

WVT)C7atµL'CJÈ6' O.V TTOÀuepyo5 ÙpoTpEu5

l3ouKai:05

T, ÙÀÉym

Kat opOLTUTT05, e1he Ka8' ÜÀlJV

TEST. - Titulum semper piur. 017ptaKU praebent testes praeter Athen. 312d qui sing. Èv 017ptaKQ) habet, cf. Test. 823-827 Il 1 EGAB (EM 622. 37 uersum om.) s.u. oÀ.ov(499. 520, 751, fr. 74. 44), 01.1l'on a vu une syncope de K1vcl>rcs,ov(Chantraine, DELG s.v., p. 534) ; pour le sens de serpen1 cf. Cali. 1. 25. - 28 Ôpuµ.oùç : uox tragica adoptée par les poètes hellénistiques, cf. Thcr. 1. 117, Léonidas Tar. AP 6. ! 3.6 = 2254 G.-P. - "'À.O.crtwvuç : 489, néologisme. - clµop~iouç ,s xapaopaç : r 28a donne le choix entre PouKOÀlKÀfisvta cctl. (-Ài-1) ad OÂ~Evta cf. Antim. fr. 106 W.= 77 M. Il rrapÈK 11.ôcpov r.t: rrapaKÀ.ocpovuel napà KÀ.ocpov Ay Il tvi Ta : àvà bcV Il J3riovnç G (cf. Il. 3. 34, Ap. Rh. 1. 126 Èvi ~iJacrnç [in eadem sede], al. ; uide ad 865) : {3fJcmriscett. Il 27 Èaxaririv ego (cl. Cali. fr. 748, ad uersus structuram Wifstrand 137) : foxan11v Q i':axanfi S. (~fJaariç scr.) Il 28 om. T sed add. mg., expressit r (tacer Eut.) ; sec!. S. cl. 489, at cf. Al. 191 = 615, Arat. 396 = 895, Ap. Rh. 2. 381b = 1017 Il 29 rrapU, Q': napel; KWV napai V'' napÈK Btl. (cf. 26), at uide Od. 12. 276, 443, Antim. fr. 3. 4 Il 30 XÀ.OaEtŒKtaovmç C (uide gal!. adn.) : xvociEt GKtciovraç y (prob. Gow, ad xvociEt cf. Soph. O.R. 742) GKlaEt x11.oaovmç cett. an t:rKtOEVTUÇ (cf. hAphr. 74, 124) scribendum ? GK\aw nunquam intransitiue usurpatur Il 31 àÇa11.fovego duce Btl. qui afo11.fov (cf. 137) : àÇaÀ.éwv T aùaÀ.éwv ro Il ànEovcrarn Q*: -liucraaw TDAld Il 32 tmcrtEi~wv T (-ati~-) : -an:ixwv ro Il 33 é om. EM Il oprrril; w* EG (cf. Emped. fr. 62. 2, Cali. 2. 1, fr. 194. 10 et uide Ptolem. Ascal. in r lliad. 21. 38 [132.12] = Hdn. TI,taK. 115.26 ss., Ap. Soph. 150..13, 123.10, Poil. 1. 235 [73. 171) : opmil; KRV, Suid. r Od. r Jliad. I.e. ; spi ritu caret T Il 34 ClÙyÎJEVtan· (et G•1) : OÙXTJEVTU a· 01tTT)EvtQGYP KYP,

30

5 35

THÉRIAQUES

35-45

Tu repousseras les serpents7 et les ardeurs fatales de la mort qu'ils infligent en faisant fumer une corne de cerf aux multiples chevilles, d'autres fois en faisant brûler la pierre sèche de Gagai8, dont ne vient pas à bout même l'élan d'un feu violent. Jette aussi dans le feu la chevelure de la fougère multifide. Ou bien tu les chasseras en mettant à chauffer la racine de la libanotis fructifère mêlée au cresson en poids égal. Ajoute au mélange, pour son odeur forte, une corne fraîche de chevreuil dont tu pèseras même poids dans ta balance, et aussi la nigelle aux lourds relents, · le soufre ou le bitume dont tu ajouteras une portion d'égale pesanteur. Ou bien encore embrase la pierre de Thrace8, qui,

fumigations

40

45

35 •81!3piiv : Al. 555 ; qualifie des personnes (Cypris, Sémiramis) ap. CaU. fr. 54, Euph. 81 P., cités l: 35a. - *tmÀooj3ta. : employé avec une négation, l'adj. forme avec à!CT)pt0ç un couple stylislique caractérisant lïnoffensif Scorpion blanc (77L) ; ici, il s'applique aux cuisantes s()ujfrances accompagnant la mort. - 36 *ica1tve(cov : néologisme, = hom. icarrviÇoo.- sJ..éxq,.noÀ. Ktp. : Nonn. 2. 675 s. èv mlpi Kairov 1 'I:1,.ÀupLicijçËÀ.éupoto1toÀUyÂxwa K&palT)V,Il lisait p.-ê 11:afo:,vau v. 37 (cf. ad 44). - 38 •m:ptKaivotat : cf. hom. 1ç6· airrroç w' (ail,c.>ç G) 1166a./3po,6voto GNKWMPC4/d: d/3p- cen., cf. 92, 574 Il 67 Pficrcrav m' (et G' 1) t : miÇ!J,vÇ,M Il 72 ôt L (iam coni. S. cl. 84. 681) : ,e cett.

70

8

75

1 80

85

THÉRIAQUES

73-85

gueux. coupés au grenadier, ou bien encore la pousse nouvelle, si vigoureuse, de !'asphodèle, la morelle noire et le millepertuis odieux, fléau du bouvier au printemps, en la saison où les vaches sont affolées pour avoir mangé ses tiges ; et certes celles du peucédan aux. lourdes exhalaisons, dont l'odeur justement repousse et chasse les bêtes venimeuses quand elles se présement. Et ces plantes, dépose-les, les unes à tes côtés, sur 1a couche de fortune que t'offre la campagne, d'autres à l'endroit de leurs repaires ; et bouches-en leurs trous 10• Or çà, en un vase de terre cuite ou une gourde à onguents huile, émiette les graines du cèdre-sapin et enduis tes membres souples de cet onguent, ou bien encore broie dans l'huile les feuilles sèches du peucédan aux lourdes ex.halaisons, ou de l'aunée de montagne ; de même, la sauge salutaire, et aussi la racine du silphium que doivent pulvériser les dents de la râpe. Souvent même on les a 73 *noÀuaué,fo : 596, cf. 1:ùauç11ç (Ar., Th .. al.). - µôo-x.ov : = KÀUOOV, ~ÀUCTîOV, cf. Ératosth. (Érigone) fr. 26 P. - 74 *mcupa. : néologisme pour iicn,'1.)pa ; cf. n. au v. 402 et voir Noricep. c. - 76 vai µl]V: cf. n. au v. 51. - 78 *&ypaoJ..t1 : hapax absolu, cf. Norice p. c. - 79 *qiroÀ.&lOl et de T (6mï.acrcra10 « mets-en double épaisseur·»), les parallèles iologiques semblent en faveur de w. - *x,i:i:icnç : = xuaiç (cf. JI. 22. 93 x,ttù). une de ces formes à diectasis injustifiée, nombreuses dans l'Épos récent ; voir Rebmann 13. - 80 EÏ yi; µi:v (aliter 98, 458) = tl 6i exhortatif, cf. 885. li. 9. 262 El 8i: crù µtv µi:' èiKoucrov, et, dans la même fonction, l'expression hom. plus courante i:t 8' èiyi; infra 747, 769. Voir K.lauser 60 s. 81 EÙf\p&a,yuia : cette alliance de mots propre à N. lui a été empruntée par Max. 211, 266 (même clausule). - 84 &v ÔÉ 'tE : cf. n. au v. 8, 85 1CVT1GTI1Pl : pour l'emploi, signalé par les k, du dat. au lieu du gén. cf. Aral. 54,204, Tuer. 16. 98, [Opp.] Cyn. l. 351, 2. 69,al .. où i.l s·agil chaque fois de noms de genre animé.

0HPIAKA 73-85

8

TJÈKO.là.mf,o6éÀoLO véov îTOÀua.u~fo µooxov Tpuxvov TE O'Kupa T, èx8pa., TQ T, Elapt O'IVaTo ~OUTTJV, 11µos Tavayoûaat, 75 va.i µT)VîTEUKE6a.voLO J3a.pu1Tvoou, Où TE KO.l06µ11 8ripi' à.1T0pét~a.toXEELO.lC,.

E'i YE µÈv ès TEÛxos KEpa.µfrïov ~È K0.1OÀ'ITTJV KE6p16a.c,Èv8pU1TTWV ÀL'!TO.OLS EÙr,pEa.yui:a., 71KO.l'ITEUKE6a.voLO ~a.pu1rvoou, aÀÀoT' ÔpEIOU a.ûa. KO.Ta.lj,frxOLo ÀL'ITEL Ëvl cj>uÀÀa.KOVU~TJS" a.ÜTWS6' à.À8frEvT' ÈÀEÀ1acj>a.Kov, Èv 6é TE pi~a.v otç w' (purré>otç OW Àtmirr1ç y) Il 83 aila Q*: afo 0, uide ad 339, 953 el cf. Note orthographique p. CLXXVJIJ Il 84 ÈÀ.i:ÀicrcpaKovTa' (ÈÀEÀicrq,acrKov G) VCDAld : üicrq,aKov KOc' ȵi:ÀicrcpaKov M µüicrcpaKOV R ÈcrÀiq,acrKov (a supra cr 1 scr.) W Il 85 KVTjCTTÎÎPl n· (KVlCTTÎÎPlb'AH KV\CTTiipoç0' 1), cf. Al. 308 : Kp17crTiip1M (oç supra t scr.) c.gl. TTJ8uçi ut uid. (= Gg, - oÀµ(J) Kg [m.rec.]), unde KPllTÎÎPl coniecisse aliquem suspiceris cl. L 85e OôOVTEÇôÈ ol ooiounç Kai 1:p1pdç Il ◊ôOVîEÇ Q : OôOVîUÇErot.

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9

THÉRIAQUES

86-97

vu fuir l'odeur de la salive humaine. Que si tu écrases dans un peu de vinaigre une chenille de jardin humide de rosée, tachée de vert sur le dos, ou bien si c'est du fruit 90 gonflé de suc de la mauve sauvage que tu enduis tes membres tout autour, tu pourras dom1ir sans que ton sang coule. Pile dans le sein de pierre d'un mortier où tu les auras jetés, d'une part. deux rameaux feuillus d'aurone mêlés à du cresson - une obole de celui-ci est le poids convenable-, d'autre part, une 95 poignée de baies fraîches de laurier, dont le pilon fera une pâte lisse. Pénis le tout en forme de pastilles que tu mettras à sécher dans un endroit ombreux et éventé ; une fois sèches, émiette-les dans une gourde à huile et, aussitôt, enduis tes membres• 1• 86 ~po-rÉflV : cf. Notice n. 219. -87-90 : seul exemple de couple conditionnel avec l'opt. chez N. ; il concerne un fait répété, cf. Klauser 603. - 88 èni ... vt(!): cf. JI. 2. 308 6paK6>v èrri v&w. 6tt-,-,s.

Mri au

y' Èvt TpL66otal TUXOLSOTE60.xµa TTEu~ws

les mots tels que 06:xµa

(9 fois), vuxµa (6 fois), ppexµéç (1 fois), cf. CaU. fr. 202.28 1toixV1a (-Thcr. 15. 50 [P. Aminoop.]) et W. Schulze. KI. Schr. 409 ss .• Pfeiffer ad Call. l,c. Les mss. d'Oppien (Hal.) sont en faveur de oayµa (4 fois), cf. Pajen. Noten 188. - *creipiJv : 385 ; pas d'exemple an1érieur pour le sens de « queue de serpen1 » : unde Nonn. 4. 370 (OÂKaiu ... O"&tpfü.15. t34, cf. 36. 175. - 120 8avétt010 ... aîcra : Epic.Alex. ade:,p. 6. 5 Powell (p. 80) i11eadem sede. Pour aicra au lieu de l'hom. ,ÉÀoç, plus courant, cf. li. 24. 428 = 750; l'expression équivaut à 86.varnç, ce qui facilite l'accord par syllepse Ooci:m;poç (cf. 335), mais voir n. au v. 129. - 121 6âKoç : cf. n. au v. 336 ; ici aussi Ô..tà ; hapax absolu, comme yoo?,.&téi. (Lye. 376) censuré par Epigr. app. irrîs. 50. 3. - 127 ÈK voµoü : cf. Arat. 1027. - Kin KtKOptjµÉVT]ÜÀ11Ç:cf. Thcr. 17. 28 foi Kf;KOPllµ&voç ii611, Ap. Rh. 1. 576 (µfp,a) K&Kop11µtva 1tOÎT)Ç,Léonidas Tar. A.Pl. 190.3 2476 G.-P. (cxiyeç) 1etKopecr~1ivm ÜÀaç, Opp. Hal. 2. 137 (},a~paç) K&Kop11µévoç 1iyp11ç.- 128 µti crûy' tvi : le modèle de cette mise en garde (cf. 474, 615) pourrait être la recommandation de Circé à Ulysse, Od. 12. 106µt') crûy& K&Ï0li:6;.:.oiç ëte po1~ôfi.cre1ev. Pour µ11 crûye (574 µT]ÔÈcru y', 583 µ116t crê y&) cf. Max. 74,510. La mention des « carrefollJ'S » (cf. 98 el la n.) semble ici une simple façon de dire de ne pas croiser sa route.

=

0HPIAKA

TEST. 120 fort. respicit Strab., uide Test. 169 et comm. n. 14 Il 122123 LM Arat. 172 (166. 12) ... xai crxrjµcx 1ea,a nvaç oùpàç ànon:Àoucrtv, coç xai 6 N-6ç cpTJcrtnÀaytacr0Eiç Il (aï 0' -) LMD~KvuAs Arat. 254-255 (203. 3) N-oç µi:v oôv tni ,ftç oùpàç TOUTaùpou Ti0ricrtv atnaç Il 125 (Ôt\j/aç) cf. Hsch. 6 2029 ôtljlaç· iix1ç. uopa Il 128134 Gal. Pis. 9 (14. 239.4-10) 6 xaÀàç N-oç Èv Toîç iinww aÙTOU où1e àcpuroç ypâcpEt ; respiciunt [Ar.] Mir. 165, 846b 18, EGA 8 (EM 404.28-32) s.u. ËXtÇ,L Eur. Or. 524 cllç N-oç Èv TOÎ:Ç0-oiç (cf. ibid. ad 479), Mich. Glycas, Annal. 108.7-18 Bekker.

118-121 deest N 1 119 8axµaTt TG' (uide gall. adn.) : 817xµan GM 817yµan LC 8ayµan cett., cf. L Baxµa (GN ; 8ayµa cett.) 8i: 8tà mu â 6 N-oç navmxou, Kai où 8tà TOUf) 117rÀElOTÈPT] ôÈ n· : 7rÀEtOTÈpT] p 7rAE!OT (spatio non relicto) Il 121 8axoç oo• : xaxàv TGYPIl 122 8e8ox11µi:voç 1 .Q, uide Klauser 90 qui contulit fl. 15. 730, al. (adde [Opp.] Cyn. 1. 518, 2. 471) : 6EOOKT]µÈvovS. Il 123 àhai11v TLYP, P Arat., cf. Ap. Rh. 4. 1614 ; OÀK- cett. (àÀK- N) Apollonii aliquot codd. àÀKLLKPVHD Arat. Il ljlaipoucrm n• : \j/cx6oucrm GrP KYP Il oÂ.iÇooveç.Q (iniuria susp., cf. 372) : à1ciÇovEç L Arat., cf. Cali. fr. dub. 805 Il 124125 om. M Il 125 latin TDAld : îa6ot LNc*V la6Et GbHQ Il 127 unvcocr(cr)oucra .rt: unvrooucra TRM Il 128 t6xo1ç n• (N' 1P' 1), cf. Od. 12. 106 (µ17 cru YE KEi0t îUXOtç) : TÙXTIÇ,Androm. 11 l;o(1: 4> (lapsus de O ?), avait été-, avant O. Schneider, restitué racitement par Grévin dans sa trad. fran• çaise (1567) « d'une forte dent» ; contra : trad. lat. (1571) saeuo denre (L). C'est p.-ê. à cause de la fi. 8oÀ6pvou: Cali. fr. 228. 12. - 132 µu&1da8ov: (alio sensu) /1. 11. 52, 714, 18. S32, S81, Ap. Rb. 1. 90, 3. 489, 4. 305, [Orph.J Argon. 1140. - 133 àpcmiv: cf. Opp. Hal. l. 480 s. àpatfu; 1yao-rspaç. 2. 522 Àay6vt:crmv à.pataîç. Pour le sens cf. Il. 5. 42S (Hsch. et 6939), 18. 411 = 20. 37, Od. 10. 90 (Hsch. et 6949) : Philétas fr. 17 P. : Cali. 4 . .l9l ; al. J. Chadwick, lexicographica graeca, Oxford 1996, 46 ss. a essayé d'expliquer les emplois de cet adj. d'étymologie inconnue à partir du sens pJédominant, « de texture lâche >>.« lacunaire », attesté chez les Présocratiques er les méd~cins. Cette analyse possible ici er 240 (cf. l: 240d èr.cr8evetç ica.i KEvo.() convient moins bien à 336. S57, Al. 470, pas du tout à Th. 515 (voi.r comm. n. 61 § 1 b). En vérité, les deux valeurs indiquées par Hsch. glosant les emplois hom., déterminants pour N., èr.o-Gev,;çet ÀErn:6ç (- l: //. 20. 37a, l8. 41 lb), peuvent rendre compte de tous les exemples Nicandréens : cf. l: 133c àa8evn Àt:TTT11V, 240d (supra), 575a à:pmo1sp11c; ... --cfic;À.Eî!--COptKTTJVq>OÀt6EO"O"lV àa1Ti6a q>OlVTJEO"O"aV, àµu6poTaTOV 6aKOS aÀÀwv· sèches, le

cobra sanguinaire, la plus indolente de toutes les bêtes qui mordent ; [aussi bien avance-t-il

151 ˵rcupot : épithète de couleur (exigée par le contexte)= cpÀoym8w; K 8 , cf. 287 cpÀoyfoto. - 153 8oµiJv : cf.259 ; = 8tµas, sens hellénistique (Ap. Rh., Lye.). - 154 *i':YXÀoaouaa, 156 *Àrnpuvovw1 ( « offrent des rugosités blanchâtres », cf. L 156a), comme la v.1. *ÀErcpaivovîat : hapax absolus. - 155 rco1KiÀov al.oÀÀEt : entendre « sa peau écailleuse rend bigarré (rco1KiÀov)et brillant (al.6lov, impliqué par aloÀÀEl) son long corps sinueux » (Ritter) ; pour la valeur de al.6lov cf. 376, 464, et sur ces deux adj. liés par le sens, épithètes des Serpents, cf. West Th. 300. - 156 àlw86µEvo1 : pour àhv8ouµEVOl, cf. Léonidas Tar. AP 7. 736.2 = 2168 G.-P. (alio sensu) ; mais le texte est douteux. J'ai traduit la conjecture ÈÏŒKoµEvo1suggérée par la paraphrase des Mirabilia (864b 14) : OŒOl8i; UllîffiVi':v \j/Uµa8ots ôlaîpi~oum, îallîalÇ Èt,oµotoÙVîat KUîÙ îà xproµa. - 157 pî] : Babr. 65.1 (yÉpavoc;), Hérondas 7.71 ; cf. ,i;q,poi:18iic; (Dsc., Arétée). 174 al8aÀ6i:crcra: voir n. ad 420. µi:Àmvoµtvn ... ~ffiÀ(fl: le participe équivaut à un adj. de couleur, cf. (Orph.1 Lith. 621 µû.o.woµÉvmc;, Thcr. 7. 117 Èpi:u0oµÉvotmv. Mi:Àuµ~wÀoc;, nom égyptiende l'Égypte Kmt = « terre noire » : voir D. Bain, « Mi:Àav1nc; YT\,an unnoticed Greek name for Egypt... », The World of ancient Magic, in : Papers from the Norwegian Inst. of Athens, 4, Bergen 1999, 206 s.

160-174

15

à.Tp01TOV oÀKOLTJV 6oÀLX't)f,L'l]puyµan yaoTpos]

160

TJKO.laµep6aÀÉov µÈv ëxeL 6éµas, èv 6è KeÀeu8 vwxeÀÈs èg OÀKOLO LOs K1'JPlTpocj,ou wea ya.(11 ,ra.vTa. füeaKT)VllJ,e,Ka.1.êg ÙµÉvwv ÈTtva.ge 6ap6a1TTWV, ÔÀooîs Sè auveppa.8ay11aev ô6oûat. Mopcj,116' 1.xveuTâ.oKLVW'ITÉTou oîov à.µu6p'lS lKTL6os, t} T, opVlO"lKO.TOtK16inalVoÀ€8pov

190

195

µalETO.l È~ Ü1TVOlO auvap,ro.~ouaa. 'ITETEupwv

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EV a "exos TeuxovTa.t E1TtKptot,TJKO.ta..,,aupa. TÉKVO.n8a.tl3waaouatv UTfO 1TÀEupfiaL8épouaa.t. '.A.XÀ'ÔTa.vAtyU1TTOlOtrapà 8puoEVTO.Sta.µvous àa1TtO'lµ~Àov €)(Wa.TovElÀtKoÉaaa.ts, aÙT(x' µèv 1TOTaµ6v6e Ka811Àa.To,TulJ,e6è 1a.p6' Ëcj,opuga.Toyuîa.

o

Tus-r.191-194 cf. Acl. 6. 38 àKouco 6t t6v lxVf.:iJµova îT!1tTJÀ 8copa1CtcrlMv1:ec;· KUÀ1cr8tVtec; yàp Èv ao,:4> çqpaîvoVTat npàc; -.àv TJÀlOV,eha tàç dcrni6aç µèv ii TTjÇ KE: om. T Il 192 ICT)pi-tp6os ÈvTos ÈÉpyEL.

SIM. 209-230 (uipera) Gal. Pis. 13 (265.1-7), Aet. 13. 23 (282.16283.4).

desunt M, T a u. 204 205 aôiivn ego cl. 368 (uide el 339) : &.

t6e'iv EXLS, aÀÀOTE f-l'l]KOS

aÀÀOTE TTaûpos· àKt6vchepos

V1]6uos, TJ6è µuoupos

6è KaT' eùpos

ÈTT'àÀKai'.11 TETClVUO'TOl,

225

Ïows µÈv TTE6av~ 6oÀLXOÛ UTTOTTELpaaw oÀKoÛ, fows 6' ÈK cj,oÀ(6wv TETpuµév11· aÙTàp ÈVWTT'l]S YÀTJVEa cj,oLVLOOEL TE8owµÉvos, ofù 6è 6LKPÛ yÀwac:rn Àtxµéttwv KwKUTOV 6' èxta'iov

V€aTOV O'KWÀUTTTETQloùpriv, ÈTTLKÀELOUOlV oS'iTal.

T oû µÈv UTTÈpKuvô6ovTE 6uo xpot TEKµai'.povTaL SIM. 231-234 Ph. 17 (23.2 s.), Gal. Pis. 13 (265.8-12), Aet. 13. 23 (283.3-7), PAeg. 5. 13 (16.4 s.). TEST. 223 (- ËXtÇ) EM 404. 26 (deest EG1\ll) s.u. fxtç (N-oç) Il 8 230 EM 404. 34 (deest ECJA ) s.u. ËXtÇ(N-oç) Il 231-234 respicit Ael. JO. 9 N-oç lié ûtt lloo ô6ôvtrov ÎXVTJcpaivecr8m· JtÀ&tôvoov6t. el lia1rcï..éovcxçi:rov 66o KllVOÔÔVT(l)V ËXEtV. &01tep 6,; ICCliN-oç lità ,:ci')y &7tWV tOÛî(l)V À.É')'&I. desunt M, T usque ad u. 231 22! 6.Ça),émç (uel aôaÀ.-) BtJ. (cf. 157) : àpyaÀ.éatç oo· (B..., àpyaÀéotç L alya>..éa1çy"). cf. ad 357 Il 222 vicn:tai ego (cf. Nore onhographique p. Cl.XXIX): vicru- w Il 225 &Jt'ego (cf. 325) : lep' be (cf. :r 226a aUwç- fi lii: µûoupoç oôpà êrci tj oÀ:ltji i:e,avuo-tat) {xp'a (cf. 1: ibid. fi lii: oh,; ùno1:stétvuui:a1) Il àÀ.teaiTJ S. : ôÀJCaiTJ co Il 227 tttpuµéVTJ V (cf. 287 -rétpOtm) : ,&tpuµµÉVTJ abP i:uptµµévTJ p) Il 229 véa-rov susp. perperam, uide Klauser 90 Il C>KooJ.hrm:tat oo· (O'ICO>À()Jt&ta.t KV ex Scholiis) E ; O'ICOOÀ.Ûv&-rcn et O'lCC.t)À.Û1tei:a1 LYPIl 230 non expr. EuL, cf. :r d0et&hat JCai o6toç o crrixoç cbçùrcopoÀ.tµatoç, sec!. Schn. Il KoÀuyES ELTE 'TTEpL cJ>ÀuKTQLVQl àpmai

ws

235

240

oîa 'TTUPLKµT)TOLO xpoos 'TTÀa6owaLVÜîrEp8Ev. l1J'TTE6ovEs6é ot àµcJ>isÈ1Tt6poµoL, nt µèv aTEp8Ev, Ql 6è KaTà. 'TTÀ1JYTJV lOE16éa Ào1yov LELO"Ql. nâv 6' È'TTtOl 6pLµEia 6éµas KQTal3oaKETQl a.Tt} O~Éa 'TTUp'TTOÀÉouaa• KQT' àacJ>apayov 6é TE Àuyµo1

KtOVQTE ~UVIOVTESÈ1TaaauTEpo1KÀovéoua1v.

AµcJ>iKQI ELÀiyyoL,;; 6éµas éix8ETm, aîlJ,a 6è youvo1s à6pavi11 J3apu8ouaa Kat L~uo-1µÉpµEpos ïtE1, SIM. 235-257 Ph. 17. 1 s. (23.2-10), unde Aet. 283.7-14, PAeg. 13. 1 s. (16.1-15), PsD. 9 (69 s.), unde ThN. 273 (332.3-9). deest M 232 rrÂ.ÉOVEçOTE rrtcr-r6v, ad inueTsum ordinem infra 297 oîa, ad rem 273 Il tt&pi T (sine ace.) : rrupi coIl apmui, cf. Note orthographique p. CLXXVIII Il 242 om. G sed postea add. Il 243 À.otyàv .Q': làv b (gl. in textum irrepta) Il li;icrm co• (léicrm s•c), uide gall. adn. : Èo.m T i.e. Ëum, fort. mendum pro làm Il 247 youvotÀUKTQIVQInɵcj>1f1vÈE16oµEvat UETOLO 60.xµa nÉpt nÀa.~OVTQI à.µu6pT)EO'O"Ql ès WîTTJV, ~HTOt à.aupoTEpovTEÀÉEIîTOVOV,èvvÉa 6' aùya.s SIM. 271-281 Ph. 18. 2 (25. 13-17), Aet. 13. 29*, PAeg. 5. 19. 2 (20.24-21.4), PsD. 16 (72 s.).

263 6.µa-cpox1iicn : cf. Cali. fr. 383.10. N. a commis la même erreur que Callimaque en confondant 6.µu-rpoxui, i.e. ,6 liµa ,ptxEtV, et 6.pµatpoxui (cf. :E Th. 263a ôvri rnù 6.pµa,pox1ai:c;· ÀtyEt yàp mie; i:yxapal;Ecn ,oi3 ,poxoù, mie; ywoµtvmc; de; tT)V yfiv - EG a 1202 s.v. ô.pµa,pox1a (cf. EM 145.18). - Ka,à cnij3ov: Cali. et Ap. Rh. (voir n. crit.) donnent raison à la tradition indirecte : l'homme a sa maison le long de la route (Cali.), Polyphèmos rencontre Héraclès sur le chemin (Ap. Rh.), et c'est là que se trouvent les ornières. 264 8o6c; : cf. Eur. Ion 1233 8oàc; i:xiovac;. - 266 *bmÀ.tVOEtut : hapax absolu, ex Ap. Rh. 4. 1474 Èn:T]Àtvorrro.- µrnatep ... oÀK0 : cf. n. au v. 295 et Nonn. 5. 146 µfoep µ11p6Etat OÀKQ)(voir n. ad 372 ss.). - 267 : cf. Ap. Rh. 4. 1541 cbc;bÈ 8paKffiV CTKOÀlT)V EtÀ1yµtvoc; fpxi;,m oεov (cf. Notice p. cxrn). - ,E,pTJx6n : :E 267d expliquent : ij 8acrEÎ ij tpaxEï, G et K glosent : Kataçî]puyov aiaav. Itîµa

6é TOL6nKEOS atµopp6ou

QÜTLSÈVLO'TTW,

oc;;TE KQT, àJ3a0µoùc;; TTETpw6Eac;; èv6uKÈc;;QUEL, TP-rixùv lJTTO.pTTE~OV 8aÀ.aµ11v oÀ.LyT)pEaTEUXWV'

278 iyv6ow : hHerm. 152 (in eadem sede), même quantité brève de o (cf. Headlam ad Hérondas 1. 14). - àcrKEÀÈSafrnoi; : voir Ritter 14 s. ; pour interpréter àcrKEÀÈSofri:ro (ali:i), àcrKEÀÉroi;,les L Hom. hésitent entre « violemment » et « sans cesse », deux sens possibles dans la plupart des cas (cf. Hsch. a 7679 àcrKEÀÉroi;· ... crKÀTJp&i;.Èmµ6vroi;). Le choix que N. a fait de « sans cesse» (àcpaopfrrEpov exclut l'autre sens) est ici un fait d'interpretatio homerica, mais qui n'a pu être inspiré par Od. 4. 543 s. µTJKÉn, 'ArpÉoi; 01É, noÀÙv xp6vov àcrKEÀÈS oü,ro I KÀaÎ:E (c'est pourtant ce que suggère LfgrE 1404.53), mais noÀÙv xp6vov exclut un tel sens. 280 S. : cf. Al. 291 S. - 280 oÀiyoi; ... 0oµ6i; : cf. Il. 1. 593 oUyoi; o' l:n 0oµè>i; i':vfiEv. - 281 µ6y1i; : cf. Al. 241 (Q), mais ib. 292 µ61c1i; (Q). La tradition de N. est ambigüe : ici, hom. µ6yti; semble préférable à cause de l'imitation d'I/. 9. 355 µ6yti; OÉ µrn l:KcpoyEv opµiJv ; Apollonios de Rhodes préfère de même la vieille forme épq. en 1. 1233 parce qu'il imite Il. 21. 417 (cf. Vian ad /oc.). Le nouveau Posidippe (XIV 31) a µ6Àt[i; corrigé en µ6yt[i; sans qu'on en voie la raison. Les poètes hellénistiques antérieurs à Aristarque ont en général, sauf raison particulière, la forme att. µ61c1i; : Cali. 6. 26, fr. 191. 43, Ap. Rh. (6 fois), Thcr. 15. 4, Lye. 757 ; l'épopée tardive µ6y1i; (Opp. Hal., Triphiodore, Nonnus), voir Fajen, Noten 106. - 282 criiµa oÉ rn1 : Il. 23. 326 = Od. 11. 126, Arat. 303, 909, Opp. Hal. 2. 213. i':vicrnro : subj. aor. (cf. 528), équivalent sémantique d'un fut. ; cette forme invite à repousser la v.1. i':vicrnEl (ind. prés.) au v. 522 (voir ad foc.). - 283 ÈVOüKÈSaÜEt : même clausule, 263. - 284 *imcipnEÇov : glose étolienne (L'.) = im'apnEÇav (cf. 198 i':niKplot, et la n.). L'interprétation des I: 284 ab (,ov ünnov Kat ÀEtoV ,6nov) est inadéquate ; pour le sens de apnEÇa cf. n. au v. 393, et, pour l'emploi du masc. ,p11x6v au lieu du fém., 129 et la n. ad /oc. - *0À1y17pw : seule attestation littéraire. Sur ce type de composé dans lequel l' élément -TJPTJSa perdu sa valeur propre voir n. au v. 183 et cf. Notice p. CI.

SIM. 282-297 (haemorrhois) Ph. 21. 1 s. (27.11-17), Aet. 13. 25*. TEST. 280 EGA a 1534 (EM 183.17; [oc. Nicandri om. B) s.u. éiljlw (Karnxp11crnKroi; oÈ Kat ,à µü11· ... N-oi; i':v 0-oî:i;) Il 282-317 ad uerbum expressit Ael. 15. 13 (sine Nicandri nomine) Il 282-285 EGAB (282 s. EGA8 , 284 s. EGA, 283-285 EM 299.46) s.u. sl!co0µ6i; (cr11µaiVEt oÈ n']v Ka,cioomv- N. Èv 0-oî:i;), cf. Suid. E 136, Zon. 626.20 Il 282 EGA (EM 245.37 ; om. B) s.u. OUKOS(cr11µaivt1 Kat ofiyµa, roi; napà N-(fl EV0-oî:i;) Il 284 (0À1y17pw) respicere uid. Hdn. Ka0. 65. 4 = L /liad. 3. 316 (416.41), cf. 9. 336c (468.9). 276 oÎm Q (de numeri mutatione cf. 802, Al. 446 et gal!. adn. ad 801) : cpKE Btl. Il 277 ouÀ6µsvoi; Btl. : ouÀoµEVOVQ quo accepta KUKüEpyoi; scribere possis Il Èv1xpa6cr11T (-Kp-) aRpcCHQM : Èvi xp-V i':v1xpa6crs1 PR'cc* Èv1xpa6crEtE b*P (E supra El scr.) Il 278 ornÀcp ... poop&v1 T : ornÀoî:i; ... poop&m ro, cf. ad 248 Il lyv6mv Q : l.s6mv uel ls6t (cf. 248) legisse uid. Eut. (17.18 poup&vi;i; OÈKUl ocrcpi3i;rnùi; rn106rnui; Ènu:pipoom ~ I: 247d ,fi ls6t 11youv ,fi ocrcp61)Il aü,roi; TW : aü- cett. Il 279 Èvu:pÉcpErnl Q* : Èv1cr,pÉcpnm W (ut uoluit Btl.), at cf. 29911 01 TaRMV: rnt cett. 11281 µ6y1i; aM(cf. Al. 241 et uide gal!. adn.) : 116À1i;Tbc*V Eut. (cf. Al. 292) rc:o),ôi; L'.YPnoÀot (sic !) DYP li 282 aèinc; T EG: au,iK' ro Il i':vicrnro Q."(cf. Od. 9. 37 et uide Chantraine, Gr. II §306) : Èv \'.nnroRW ÈVtljlffiEG (Il. 7. 447, Od. l.cit. [u.1.], 2. 137, 11. 148) prob. Btl. alii Il 283 oi; TE (ocr,E scr.) TRP (ut uid.) MVDA!d EG : 6 TE ab*yC OHE P(?)x* Il Ka,' àµpa0µoùi; S. ex T Karnpa0µoùi; (de mendo uide Notice p. CXLIII §V 1) : Km' EiÀu0µoùi; (ex 285 defluxit) ro EG Eut. ut uid. (nE,proorn1 x11paµo1i;) Il ÈVOUKÈS aÜEt Q (cf. 263) : al.Èv l.a6E1 EG (gl. in textum irrepta, cf. L 263d fo,t oÈ ,à nÀTJPESia6E1) Il 284 TPTJXÙV Q* EG : TPTJXülc Il imcipnsÇov Q* (un' apnsÇov G unÉpnsÇov bM) : ucpapnÉÇrov EG (potius quam ucpapnciÇrov)ucp' éipnEÇav Btl.

280

24

THÉRIAQUES

0HPIAKA

285-299

chambre exiguë ; c'est là qu'il gîte après s'être rassasié de nourriture. En longueur, il égale l'empreinte d'un pied, tandis qu'en grosseur il va s'amincissant et se termine en pointe à partir d'une tête flamboyante, tantôt fuligineux de teinte, mais tantôt rougeoyant. Il a le col très étroit et, après le nombril, 290 sa queue aplatie s'étend, fortement resserrée. En haut, sur le front, il a deux cornes de neige, et, avec ses yeux et leur blanc, il rappelle les sauterelles ; c'est d'effrayante façon que sa tête vorace se dresse hérissée. Mouvant de biais, boiteusement, son 295 corps de petite taille, comme le céraste, c'est du milieu du dos qu'il gouverne toujours sa brève navigation, pressant son ventre contre la terre, et, de ses écailles, en chemin, il fait entendre un léger 27 crépitement comme s'il rampait à travers une jonchée de paille • A l'endroit de la piqûre, de prime face, surgit un oedème d'une vilaine couleur bleu sombre, et, à l'entour du cardia,

285

285 40ei.À.u0µov : élargissement de dÀ.uoç (cf. 143, et pour ce néologisme cf. n. au v. 401) ; seule occurrence littéraire, cf. Test. 282285. -&X,EOICEV : pour le passage du prés. à l'imp. cf. hAp. 4ss. ; sur l'imparfait (cf. 168 hpi::qisv, avec augment) et l'àor. dépourvus de valeur temporetle, et pouvant ainsi alterner avec le prés., voir Hés. Théog. 1 (Èvenmficrav-to), 10 (cr-rEixov) et West ad v. 7. 288 ljlOÀO&tç: l: compare Euph. 51.11 et 139. - fµnaÀ.tV : cf. n. ad 433. - a.l06ç : de a.ï0(1), signifie, comme ll1'.8akoç/al0ù.À.0&1ç (cf. n. au v. 174), sombre, noirâtre (Call. 3. 69 en parlant de la cendre, Bacchyl. fr. 4. 69 des Araignées, infra 892 des baies du Myrte noir), mais, à l'occasion, comme ici, couleur de feu (cf. l: 892b cll9a· nuppa, falso). - 290 *ÇaxpnÉç : ou *Ça;i:p&1iç Çaxp11iç ; cf. Dion. fr. L0'.I Çaxpafoç. - 294 È1t1c;Kal;Cilv: cf. Ap. Rh. l. 669. 295 µicrcrol.l ë y" àic vrotou : cf. n. au v. 266 ; pour l'importance du milieu Pline 8. 78 (cité comm. n. 42b4). - 1tÀ6ov : cf. Antim. fr. 106 = 11 M .• eau.260. 67 = 74.26 H. - 291 ô1toljloqiéruv ... 6iipne1 : on est tenté d"écrire Ô1lO'l/Ofll&&t .•. 6\ipmov, cf. l: 297a û1to1j10cp&i ofa xôow KaÂ.aµTJÇ6tÉpncov et Eut. 18. 13 oiov tmvi::µ6µi::voç ,oïç . . . qiuU.ou; . . . lj/Oq>Ovànô,&Àd. Mais, comme on le constate souvent, N. a pu inverser le rappon. naturel, rétabli dans les paraphrases, entre le participe et le mode personne\. - 299 mipt't&-rpoq,ev : pour ce parf. intrans. cf. 542 : Od. 23. 237 noÀÀT\ 6è rr&pl xpot tétpOq>EV a:>..µ11(c.v.l. ÔÉ6poµ&v, adoptée par N. infra 631), SH 442.5 ('?); aliter Ap. Rh. 2. 738 1t&p1ti1:poq>ETCO.XV11V, où le verbe a une valeure transitive.

=

w.

285-299

24

ëv8' eÎÀu8µov ëxeaKev è-rre/.T' ÈKopéo-aaTOcl>op~11sMYJKElµÈv 1ro6os î'.xvel LaQ~ETQl"ai1Tà.p è,r' eûpos TÉTpuTQlµuoupos Cl1TO ct>.>.oyÉolo KOPYJVOU, a.ÀÀoTEµÈv xpolû lj,oÀéms, oTÈ 6' ˵1raÀw aL8os. .Ô.ElpTJV 6' èacl>YJKWTQl a.ÀlS, 1re6avTJ6é OLoÙpTJ ~axp«ÈS 8Àlci>8eiaa,rapoµci>aÀtOSTETQVUaTQl, Toû µÈv lmÈp Vlci>OEVTQ KEpaaTQ 6olà. µETW1TI~ ËyKElTQl,ra,pvolj,l ci>aYJ Àoya6as TE îîpOaElKEÛS'

290

aµep6aÀÉov 6' è1r/.OLÀaµupov 1récl>plKE KOPYJVOV, Aoxµà. 6' èmaKQ~WV oÀ/.yov 6éµas oîa KEpaaTTJS µéo-aou y' ÈK vwTou ~alov 1rÀoov aLÈvoKÉÀÀEl,

o

yai'.n èm8Ài'.~wvv116uv, cl>oÀi'.aw 6è Kal. oî'.µ 1TaÛpovl11Tolj,ocl>éwv KaÀaµ11s xuaw OLQ6lÉp1TEl, Nuxµan 6' àpxoµÉV'!:)µÈv ÈmTpÉxel èixpoov oi6os Kuaveov· Kpa6i'.11v6è KQKOV1TEplTÉTpocl>ev a.Àyos, SIM. 298-308 Ph. 21. 2 s. (27.18-26), Gal. Pis. 8 (14. 234.11-15), Aet. 13. 25*, PAeg. 5. 16. 1 (18.20-26), PsD. 12 (70 s.). TEST. 288 s. EGA (EM 385.10 solum habet 289 [ècrq>T]KWµÉvov (N-oc;).

285

éiÀtc;] ; om. B) s.u.

n•

285 èrrEi ,· èKopÉcmato EG : Èm:i Tt KopÉmmto GKP ËnEna Kop- RW Il 286 ÏX,VEtLloyd-Jones 232 : ïx,voc; Q an µijKOç ... ÏXVEt legendum ? (cf. 168 S. et Ael. I.e. µijK6c; tE crwµatoc; EÏÀT]XEn6oa) Il 287 tÉtpm:m T (cf. 227) : i:Éi:purri:m ro• (et Rpc ,É0purrmt R•0 owc• [,É0pm-cm Pl) Il µuoupoc; Q : µEioupoc; Ael. I.e. prob. Scaliger Btl. Il 290 om. M Il ÇaxpaÉc; T (-aric;) V L 290c (cf. Epic. in Arch. Pop. 7. p. 6, Hsch. Ç 80 ÇaxpaEtc;) : ÇaxpEtÉÇ GKOp L 290a ÇaxpTJÉÇRW Çaxpûç LP Il rrapoµqiaÀwc; T : Katoµq>aÀ.wc; ro Il 291 unÉp Q (uide comm. n. 27 §2 d) : unai Paris. gr. 2726 (mg.) unà S. Il vupoEv-ca Q : vu:p6Evn Btl. Il KEpaarn ro• : Kapfia-ca TGg Il 292 ,E Q : n S. Il rrpocrEtKEÙc;Klauser 81 3 (cf. 2 KT]OEIJS,17 ÏXVEuc;): npocr&tKT]S (itpoCTElKEÎc; L itpocrEtKij O c.gl. oµoia, ut coni. S.) Il 293 itÉq>ptKE abPMVDpc : m:cppuKE x• (et 0' 0 ) m;cpuKEy Il 295 ~mè>v Q : crxmè>v Btl. cl. 266 Il 296 Èm0U~rov S. cl. Ael. I.e. (èm0ÀiJ3rov -càc; -cijc; VT]ÔUOÇ qioÀioaç) : IJTI:00À.i~rov Q Il otµC!)Q' : oï- GWP (cf. ad 267) ÔÀK(flL 1 Pprob. Btl. Il 298 vuxµan TL: vuyµ- ro' (Ael.) Il èixpoov n· (et M' 1R•0 ) : èixpovov RJ'CMUCF &0p6ov Btl. Bernard Il oîooç Q' (et L' 1) : EÎooc; L WHQCDA/d Ael. (loEiv fott . . . K\lUVOÙV)Il 299 Kpaoi11v Q Eut. (00\lVU-CUlm:pi -CT]V icapoiav) : Kpaoin S., fort. recte.

n•

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25

THÉRIAQUES 300-313

s'épaissit une cruelle douleur, tandis que le ventre empli d'eau est purgé. Dès la première nuit, le sang, par les narines et le cou, ainsi que par les oreilles, gicle souillé fraîchement du venin bilieux, et les urines mêlées de sang s'échappent. Sur les membres, les cicatrices éclatent sous la pression du mal qui mine 305 la peau. Puisse la femelle du coule-sang ne jamais t'instiller son venin ; car, dès qu'elle a mordu, les gencives enflent tout d'une masse à partir de la racine, les ongles laissent couler le sang à flots, et les dents pleines d'un pus sanglant deviennent branlantes28• Si l'on dit vrai, revenant de Troie, la misérable Hélène s'emporta contre cette engeance, le jour où, origine de près du Nil aux flots roulant en mille tours, 31o son allure ses compagnons échouèrent leur navire, après avoir échappé à la huée sauvage de l'aquilon, lorsqu'elle aperçut le pilote Canôbos en train de défaillir sur la plage sablonneuse de Thônis : dans sa couche, qui l'avait pressée, une femelle de coule-sang l'avait frappé au cou,

300

300 llôa,6Ecma : fait difficulté avec yacr1:17p; les L l'entendent de l'eau absorbée par la victime, G.-S. comprennent que les aliments se transforment en eau, Br. parle de « vomissement » et de « diarrhée », ce qui est une option sur le sens et non une trad. ; j'ai tradu.il comme Grévin(« tout plein d'eau»), bien qu'un tel sens n'ai! pas de parallèle. - 6tfocru1:o : emprunt hom. (Il. 2. -450, al.) ; le sens médical (Gow 1 100, cf. ÉUen, cité, comm. n. 28 §J) n'est pas attesté ailleurs. 304 a.--n : en parlant du venin et de son action, cf. 798, Opp. Hal. 2. 425, 434, al. : d"un poison, A/. 196, 213. - 305 lôv tvti11 : Ap. Rh. 4. 1508 (in eadem sede). - 307 {nÇ69tv: Al. 257. cf. Marc. Sid. 46, QS (2 fois), Anon. AP 11.126.4. - 308 '-'µu66tvttç : cf. 362 µu66tv el 423 µuôéooo-1 v (ex Ap. Rh. 4. 153 l) ; origine ionienne selon Boesch 44. - à.varcï..tlouaw : la leçon de ro, 11onsensical, s'explique par la confusion fréquente des liquides À et p (voir Notice p. CXLII §1 20). Zeune a fait observer justement que N. n'a pas inventé cette image, les médecins l'ont utilisée pour les dents ou les os ébranlés, de dentium ossisve a/icu.j11s jl111;111aiione pure imbuti et corrosi (cf. Hp. Coac. 234 ÔO'tÉoO àvéc1tÀtumv).- 309 ti Ëtuµov : 826; cf. Virg. En. 3. 551 si uera estfama, Ov. Met. 13. 732 si non omnia uatesficta reliquerunt, et voir comm. n. 98 §5. - 310 Alw:ÀÉVTj: Epica adesp. 2. 11 P. AivEÀÉVTjÇ, cf. Alv61tap1ç Alcm. PMG 77.1, Eur. Héc. 945.

0HPIAKA



300-313

25

yaaTTJP uSaToeaaa S1éaauTo. NuKTl Sè TTPWTU aÎf-La S1ÈKp1vwv TE Kat aùxévos fü' WTWV mSuETai, XOÀOEVTL vÉov TTe' oùpa Sè Ep6µ&vov) Il tni T (cf. 466) : (moro Il 304 èitn T : èil;nooIl 305 -rol oo : croi T Il 308 µu66tvt&ç T : pu66wvteç oo (cf. Ap. Rh. 4.1531) Il àva1tÀ&ioooivTR•'M: à.vanpioumv R c.rell. Eut. (Elpo.umlÊVT&ç) Il 309 û ë1:0~1ov T : eï "r' f,- ro, cf. ad 826 Il TpoiTJ0Ëy' ego (cl. 826. Aral. 31 s. ; ad Tpoiri0e cf. Al. 368 AtPÛT]8e): Tpoi.11l'lEv n Il 311 ôµoiù.1iv T (cf. West lliad. Praef. xvw): bµ- 6) 11312 à.1tOlj/U;(OVtO. T (à.n:6lflUX-)G' 1 EGud. : àvalf/lY',(.Ovta ro• (et G) Eut Il 3J 3 1f1aµâ.801ç .Œ"testes : waµâ.801mv L (-Tj01V)KcV, defeodil La Roche 37 cl. QS 7.702 ôcppa Ka! o.ircàç èiOp110-ev Il à8piJo-aw ff: d0poicro.t,o P à0poicra,o 1 EGud èt86pa,o y Il&ùvflT : o.ùtov ro r, Eut. ut uid.

305

310

26

THÉRIAQUES

314-329

et elle avait craché dans son corps un lourd venin, lui procurant un sommeil funeste. C'est pourquoi Hélène brisa en son milieu sa traînante masse, elle rompit, tout autour de sa colonne vertébrale, les attaches de son dos, et l'épine dorsale sauta hors de son corps. A partir de ce jour, coule-sang et cérastes aux tortueuses errances sont les seuls à avancer comme en boitant, alourdis par leur infirmité29. 320 Sache bien reconnaître, je te prie, le corps 5. le sépédon du sépédon : il a un aspect conforme en tout le reste à celui du coule-sang, mais c'est de front qu'il gouverne sa marche ; et de plus, il est dépourvu de cornes. Sa couleur, comme celle d'un tapis, court à la surface d'une peau velue. Il a la tête pesante et sa queue apparaît petite quand il 325 s'élance, car c'est tortueusement qu'il tend son extrémité comme le reste de son corps. Funeste et douloureuse, en vérité, la blessure que cause le sépédon. Le noir venin pernicieux envahit le corps tout entier ; sur toute l'étendue de la peau desséchée, les poils se flétrissent et se dispersent, tels le duvet d'un chardon que l'on

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0HPIAKA

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26

aùxév' èmo8Àuj>8eiaa Kat Èv ~apùv 11puyevfé,v atµopotc; 811Àeia,KaKOV6é OLexpae KOLTOV. Tw'EÀÉVTJµéaov OÀKOVèvé8Àaae, 8paûae 6' àKav811s 6eaµà 1TÉpL~ VWTata, paXLS 6' È~É6paµeyutWV. 'E~o8ev atµopOOLOKOÀL01TÀavéec; TE KEpaaTm OioLXWÀEUOUOL KaKTJ1TEÀLU ~apu8ovTEatVETaL oùpri Èaauµévu· OKOÀLTJV yàp oµwc; ÈmTELVETaL èiKpTJV. Tijc; 6' 11TOL oÀoov Kat È1rw6uvovE1TÀETO ËÀKOS OTJ1TE6ovoc;• VÉf1ETaL 6È µÉÀac;OÀO«j>WÏO.e' ùTT'à.taÀÉT)saùaiveTal Ü~poxa 6i"111s· aÙTà.p 8 y' TJÛTeTaûpos ÙTTÈpTTOTaµo'ioveveuKws SIM. 334-337 (dipsas) Ph. 20. 1 (26.15-18), unde Aet. 13. 24 (285.912) Il 338-342 Ph. 20. 2 (26.19-26), unde Aet. 13. 24 (285.12-19), Gal. Pis. 8 (14. 234.15-18), PAeg. 5. 16. 2 (18.26-19.1-6) =PsD. 13 (71.714).

334-358 ad uerbum expressit Ael. 6.51 (sine Nicandri nomine et cum additamentis ex :E haustis) Il 334-342 respiciunt Luc. Dipsad. 4, 8 (cf. 9 rnu,i où ... npôç N-ov ,àv notîlTTJV cptÀonµouµevoç ô1eçfjÀ8ov) et, sine nomine, Greg. Naz. carmina moralia, P.G. 37. 867.12-868.4 (cf. 868.2-4 nivrov fü6Uu0' oç ,ov tov fonacrEv, 1 eûpcbv n peî:0pov, xavMv ȵnecrcbv oÀoç I iiroç ,ôv eïcrro !p6prnv ÈKpftçn 1t6îCfl Il 334 (ôtljlÛôOç) fort. respicit Artem. 2. 13, cf. Test. 411 Il ad 338-342 alludit Tz. Lye. 1114 (332.21-23), uide ad 131-134. TEST.

uersuum 333-344 frustula seruat n 2 332 îpox6ev,eç TLRMV (ut uoluit Btl. cl. Al. 544) : ,pox6eVTa cett. Il 333 Èmcrcreuoucrtv T (Ènecrcreuoum) Jcrwou[ n2 : Èmcrcreuovtat LRWMV Èmm:uovrni GKOP Èn' èip creuovrni p Il 335 rraupotÉptJ Gow (cf. 630, Paus. 8. 4. 7 [comm. n. 31 §3]) : naupo,Épîl Q -T1c;Schn., ad rem cf. Ael. Test. (EXEWÇ... oÀtyrotÉpa ... &noK,EÏvat ôÈ 6çu,Épa) Il 336 ÈVlO'KtµljlnT (-El) GV (Èvi O'Klµljlrt), cf. 140, 724 (u.l.) : ÈvtxpiµljltJ M:EYPÈvtcrKftljln cett. (-et L) Il &pmft œ: apairi WC Il 337 ûnoÇocp6rncra T : -Çocp6rocraro Il aKp60i;[v n 2 Il 338 liaxµan TGM, uide ad 119 : 8ftyµan ro• (81:iyµan L) Il ô' ȵcpÀÉye'tat ro' (8' Èv cpÀÉyEtat GMV) : ôÈ cpÀÉyE,at TL, uide ad 283 Il Kpa8iîl np6nav Q : Kpa[.) 090 ronpona[ (a0o m.altera) n 2 Il KŒUŒ(fl Q' : Kacr(fl PP, KO(hi duo a.c.)WDmg(hic Kacrcr(fl) Il 339 XEiÀe' p : xeiÀ.rt TabMV XEÀTJP, cf. ad 422 Il &ÇaÀ.ÉîlÇro : ai'JaÀ.ÉîlÇT, cf. 357 Il ai'Jaive,m TaRmsM n 2 (auciw-): àÇaiv- R c.rell.

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la tête penchée au-dessus d'une rivière, il avale à plein gosier la boisson, sans mesure, jusqu'à tant que le ventre lui éclate au nombril, et qu'il déverse le fardeau qui le charge à l'excès 32. Or donc, d'après une légende immémoriale qui origine de court de par le monde, quand l'aîné du sang la mue de Cronos fut devenu le maître du ciel, il 345 répartil entre ses frères leurs empires, dont la gloire brille au loin, avec sagesse, et il accorda en privilège la jeunesse aux mortels éphémères, voulant les glorifier, car ils gounnandaient le ravisseur du feu. Les insensés ! ils ne profitèrent pas de celle-ci, dans leur folie. De fait, c'est à un lent grison que, recros de fatigue, ils confièrent le soin de porter leur cadeau. 350 Mais, la gorge brûlée de soif, il s'élançait alors vivement en faisant mille bonds ; et, ayant aperçu dans son trou la funeste bête aux traînants replis, il implorait son aide contre le cruel fléau, en la flattant. Et c'est justement la charge qu'il avait

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341-353

28

xav6ov à.µÉTpTJTOV 6éxeTQI TTOTOV, ELC70KE Vî]6us ôµcf,aMv ÈKp~~e1e, xén 6' UTTepax8éacf,opTOV. 'llyuy105 6' èipa µû8os èv UL~TJOLC71 cf,opeLTUI, ws, OTTOT, oùpavov ëaxe Kpovou npeal31C1TUTOV aîµa, Ne1µaµevos KUC71EC7C71V ÉKà.sTTep1Ku6éas à.pxas l6µoauvn, VEOTTJTU yépas TTÔpev~µeptOIC71 Ku6aivwv· 611yap pa nupos ÀTJ"i"aTOp' ËVITTTOV. Acf,poves·où yà.p TTJSye KUKocppafünsÙTTÔVTJVTO. Nw8ei yà.p KO.µVOVTES àµopl3euovTOÀenapy~ Awpa. TTOÀUC7Kap8µos 6È KEKauµévosaùxéva PwETo"yÀEIOLC7l 6' 16wv OÀK~pea811pa OùÀoov ÈÀÀITO.VEUE KUKÛÈTTUÀUÀKɵev 0T1J Iatvwv. AùTà.p

6i"1n

o l3pi8os, o 6~ {>'à.ve6é~aTovwTois,

342 fort. respicit Gal. Pis. 8 (234.17) oi'iT01ôt\j/ffiVTESncivu x:ai OlUKat6µc:vm crcpoôp&ç, ÈV!OTEx:ui ôiappîjyvuµc:vm, TE/\.é:UTCil-n:m),employé comme subst. « hommes », cf. n. aux v. 23 et 83 l, 950, et voir Notice p. en §II l. - 348 : cf. Ap. Rh. 1. 88 oôô' à.JtovnTo. 349 "à.µop(3&6ovto ; fr. 90 (Actif) : cf. Antim. 28 el la n. de Wyss ad clµop(3twv. verbe qu"Antimaque est seul à avoir employé, Call. 3.45 (cité, 349b) et Bornroann ad /oc. - À.e:mxp-yQ> : adj. appliqué à un animal, Soph. P 581.5 (Milan) ; nom propre de boeuf, Tuer. 4. 45, Call. fr. 24. 19 ; ici, de l'âne (voir RE 6. 633.26), mais comme subst. (cf. n. au v. 346). - 350 1tOÀOOKetp8µoç: cf. Call. SH 257.26. 35\ "1tllkE\0\(l\ ·. cî. n. au". 19. - •o1.\C-i\?EO. : et 356 et \an. au

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.1~. - :ô1 où1-oro Il 356 6miÇEl m (cf. Al. 270 et ad sensum //. 4. 321, 8. 103) : iémtEl T (ex 358 ?) Il 357 &ÇaÂ.ÉTJV T (&uaÂ.ÉTJViam Btl.) : ùpyuÂ.É11Vm, cf. 221 Il 359 om. G sed postea add. Il 360 lcraias m : 011craiaç T Il KŒKTj0rn Q* : KaKi0rn PSBQ, cf. ad 152 Il 361 auaÀ.ÉTJQ* (auaÀ.ÉTJt T &~aÀ.ÉTJL ùpyaÂ.ÉTJC ex 357), cf. 328 et ad 221 : ÔbaÂ.ÉTJS., al uide comm. n. 36 Il µucrax0iis Q : µucrax0fi Btl. Il 362 ~puxµa T (cf. 271, 483, 716, 727): v6xµaM vuyµaco· EG 8-iirµa l: 1P(om. r 0 1..sed 6ijyµa in lemm. l:L) oms (66yµa) Il 364 0oai T : 9oçro Il 366 6' ij,ot S., cf. Al. 470 : 811TOI Q Il imô T : è1ti ro li 367 ICO't:OV Q : ;(OÀOVEG µ69ov Btl.

r

365

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375

THÉRIAQUES

368-376

0HPIAK.A

courroux. Mais, une fois que Sirius a bu l'eau et qu'il ne reste plus qu'un dépôt au fond de l'étang, on le voit alors sur la terre ferme, avec sa vilaine couleur grisâtre, chauffant au soleil son corps redoutable ; e1 il chemine, langue dardée, avec un sifflement, parcourant ses voies altérées 37• Après lui, tu trouveras l'amphisbène ; plus 8. l'amphisbène petit, lent d'allure, il a deux têtes et des yeux toujours peu visibles. Car, à ses deux extrémités, deux mentons aplatis font saillie, éloignés l'un de l'autre. La surface de son corps est de teinte terreuse, portant une peau crevassée, tachetée, avec des reflets brillants 38 •

368 *c11'.n1vnc:n : hapax absolu. La conj. de Gow tpuyft (cf. Gow 1 114) es! très séduisante : indépendamment de la paraphrase d'Eu1ecnius (cf. n. crit.), elle peut s'autoriser de la glose d'Hésychius el des autres témoignages cités, Tes,. ad foc. ; et elle offre un sens aussi bon (trad. : « e1 que l'étang s'est dessécl1é jusqu"au fond » ). Mais le lexle de la tradition garde ses chances : pour l'ellipse du subj. cf. Klauser 85, K.-G. 1. 41 s. - 369 waq,apôç : cf. 172. - 370 v˵Etat : pour le sens cf. Eur. EL. 1164. - 371 *1toupuy611v : hapax absolu. oyµouç : cf. n. au v. 571. - *6t'l'iiPtaç : Jwpax absolu, cf. n. aux v. 183. 284. - 372 ss. : cf. Nonn. 5. 145-147 (description du collier présent de mariage d'Aphrodite à Harmonie en rapport avec sa future métamorphose, cf. Th. 609) ... ofa yà.p aÙtl) I 6icnoµoç iG~atva µËo(fl µ11p6eto.1 01,K(Ï)1 iôv èmom:uoocro fü' dµq>otËpoto Kap1'1voo ••• i< tout pareil à une vraie amphisbène à deux gueules, qui ondule par le milieu de son corps, crachant le venin par ses deux têtes ». 372 rôv 6È µet· : cf. 588, Amt. 282, D.P. 260 (+ 9 fois) : ~l&tlx témpore.1 est rare dans 1'Épos (Fajen Note1122 l n. 978). - à~tq>io!3at• vav : la v./. dµq>tmpatva de 7!1, qui a une orthographe contraire à l'étymologie (Chantraine, DELG s.v.), est à repousser. - *!3pa6u8oucrav : hapax absolu, analogique de !3opu8(1).- 373 tKOPTJ· vov : cf. 812 àµq>ucapiJç. - yÂ.T]VUGlV : 228 yÂ.ftvw ne nous force pas à préférer la 11.l.yÂ.iivurmv, qui a l'appui de Max. 11, 102 (a/io sensu), et étai1 de ce fail préférée par Kôchly (p. lxiii) ; N. a pu employer ici le mot hom., Là une catachrèse de son invention. 374 *êrnitpovËv&UKE : seule autre occurrence, [Opp.] Cyn. 4. 122 (in eadem sede). emprunt probable. - 376 Çl(l)"{OÀ.fov : (in eadem sede) //. 2. 417, Noon. 36. 154, 47. 154.-*rrEpttspov ~ EGAf3(EM 656.53), Rsch. n: 1164 rraxs,ov· 1tax_u,&pov ; 2) 387 et 465, subsL du sens de ïtâx_oc; (cf. Riuer 40 s} - o(m60.Vl]V : 483, litt. « qui ne vaut rien », cf. //. 1. 293. al. ; chez Homère dit exclusivement des personnes ; appliqué à un animal infra 483 (cf. Opp. Hal. 2. 496, [Cyn.] 1. 472). - 386 *crµivuoto : hapax absolu au neutre ; créé sur la forme courante crµt \/UTJ.

380

f>LV'!?6ua1ra8ÉOVTQS, OT' ÈV TTQÀaeivn R re1 (cf. Chantraine, Gr. II §361): q>aeivm y q>aeivet cett. Il 391 àKpeµ6voç LBD : àKpɵovoç ro' ClKpeµovac; rri, cf. Eut. (rnî:ç àKpEµ6m) Il XUTOV (J) rel : rnxov Eut. (oùo' tKVët'CŒl reÀ17criovtrei-cri6ec; aùrnù) Il 392 ure' TJEÀioto (J)•: 6q>' 17e11.iotore, trr' 17EÀioto c' (àre' l]EÀioto UCFD Ald) Il Èp[m:Tà rt 1 (suppl. Colonna) : Ëp[vrn Lobe] Ü\j/Ea (J) de Ëp[KEa cogitaui (ad praepositionis reepi hyperbaton cf. 88) Il 393 àprrÉÇmç ,E ro (cf. 640, Arat. 85 oq>0aÀµoiç TE Kai lv 0côpî]Kt, et Notice p. cm §IV 2) : àprrÉÇmcrt rr1 11lv w : lç rr 1 11 394 q>mÀi:0ct : q>WÀÉEtP q>(J)Àetëtp Il PoTEÎTm (J)' (cf. fr. 74. 46) : ~opeirm rr1 l:YPGm8 Il àÀél;e,m w• : ÙÀl:Ùt:,O.L !;YPO"'S (prob. Bernard) Il 396 TEKµaipi;u b" : ,ëKµaipou R c.reU. eadem uar. ap. Emped. fr. 17. 21 Il 397 ~a01J..i;a ro•: Pamlsia L (11 supra 1:1scr.)

HQ, cf. 764.

395

33

400

THÉRIAQUES

399-410

ne fait pas plus de trois palmes, mesuré de bout en bout. Or, les bêtes mordantes aux lourds replis, qu'abrite la terre, ne supportent pas son sifflement, lorsque, aUant à la pâture ou au bois, ou bien encore désireuses de s'abreuver, on les voit se hâter, à l'heure de midi : au contraire, elles font volte-face et prennent la

fuite 42 • Son coup fait enfler le corps de sa victime, dont les membres laissent couler des chairs livides et noirâtres. Il n'est pas un 405 seul oiseau amené à passer au-dessus de son cadavre - gypaètes et vautours, et corbeau qui croasse à la pluie -, pas une seule des tribus d'animaux sauvages qui ont un nom dans les montagnes, pour s'en repaître : si terrible est l'haleine qu'il dégage. Si la funeste faim dévoranteen a mis un à son contact dans 43 410 son ignorance, sur place il trouve la mort et un rapide destin . 399 OÙICO.pO.Ô11 : cf. //. 13. 446, 18. 429 f1éipa.ÔTJ. - *anttp0.X,0fo : haptL>:absolu. - Kvcoocû..a.: cf. n. au v. 98. - 400 i1YYftv: :E 400a explique : « cri inarticulé» (cf. Hsch. l 1107 loyir q>O>VTt, x:pa.l)"(Î),~oft, à quoi 1: Opp. Hal. l. 565 ajoute croptcrµ6ç) et cite Ératostb. fr. 19 P. (aboiement d'un chien) ; cf. .Sakis,AP 14.99 (cris confus des Barbares), Soph. Ph. 752 (cris de douleur de Philoctète) ; Opp. /..c. (sifflement de la Vipère) semble emprunté à N. ; Je siftlement épouvantable du Basilic lui a valu eo laùn le surnom de sibiltts (Isidore, voir comm. n. 42a). - 401 àp6i,0µoio : élargi à partir de hom. àp6µ6ç, Lye. 622 (sur ce néologisme cf. Konze 26), « eau pour arroser ou abreuver», a le sens plus précis de « lieu où boivenr les troupeaux, point d'eau>>, cf.//. 18. 521, Od. 13. 247 c.Schol., Ap. Rh. 4. 1247. ~ µEG'T]µ~ptvôv : (in eadem sede) Ap. Rh. 4. L505, Nonnes (3 fois). àîl;a.vn:ç : accord par syUepse avec KV6lOOÀCI = Épmlc:ITai ; cf. àtçavrcz (in eadem sede) [Orph.J Lilh. 426. -402 *µEipovtm : 1: µeipov,CII àvri ,ou lµeipovra.1 [- EG (EM 582.50)] et gloses ad Loc. : lg tm0uµoiiepatTE" où6é TLSoù6' OLWVOS Ù1rÈpVÉKUVrxvm TELVOS atyumol. yû1rés TE KOpa~ T' f.LPPTJf>Ea Kpwtwv -, où6è µèv 0(7(70 TE 4>ûX'ôvoµa.teTaL oupeaL 8î]pWV 6a(vuvTm' TOtov 1rep ÙÜTµÉva 6eLVV è4>tEL. Et 6' ÔÀOYJpouppwans ài:6pELTJcl>L TTEÀa.aan, aÙToÛ ot 8a.vaTOSTE Kal. WKÉaµoîpa TÉTUKTaL.

SIM. 403-410 Ph. 31. 2-3 in. (35.4-9) unde Aet. 13. 34 (286.23-287.5) ; Pr. 27 ( 57.17-21), Gal. Pis. 8 (14. 233.19-234.3), PAeg. 5. 20 (21.2325) = PsD. 18 (74.1-4).

Tus'r. 401 EGAa 1134.3 (EM 137 .45 ; de B non constat) s.u. à.pôTJ-

,o

Gµ6ç (ô noncrµôç. :n:a.pà àp6& m:p1an(i)µevov · d yàp i)v &no j3a.put6vou, iip6µoç tiv i)v· N-oç Èv 0-oi'ç) Il 406 Ec;Jl (de A non constat) s.u. ôµj3ptpfo KpÇoov (N-os Èv 0-oîs) ; in EM 623.42 (post ôµeuv&'tTJS) hanc gl. supplet cod. V (N-os) qui h.u. om.

deest T 400 iuyiJv bPMVDAld : t\ luyiJv a 17uyiJvp* Il 401 &îl;av,eç Wpc EG (cf. Ph. Pr. Aet. et comm. n. 42c) : à.îl;av'COÇw• (et w•c) L Eut. Il 402 µeipov-cm w•: µEipwv,at MV µupovrat C/ (µupov,:e HQ) Il cpuÇn aRMV : cpul;n cett. (cpuç,EtW) Il 6È aRMDAld : om. cett. Il 403 &itè> o>·: ôitè> G Il 404 om. W sed add. interl. Il à.noppEio\l11yoû ofùs ÙÀELS,KOLTOV6è l3a8Ei: ÈvE6E(µaTo 8ciµv'l:). At8aÀoELS µÈv VWTU, KOP'l YE µÈv àptrE6Ès aÜTWS

420

ü6p'l:) è"i:aKoµEvos. T à 6' à TTOxpoàs èx8pàv 0.'lTUl, 411 mcpa6crKEO(Pass.) : 637, 725. Le Moy. (Il. 16. 12, 21. 99, al.) et l' Act. sont des équivalents nobles de ÀÉyro : cf. West Th. 655, qui a fait justice de laf/. impamcro.- 413 *6psmŒÛEl: hapax absolu. 4J.4 µe-rt;hEpOl: «certains», cf. Érotien 60.17 (citant Hdt. 236). 41.5 0µ110w.: Cali. fr. 178. 5, Ap. Rh. 1. 917. QS 10. 445 (1:aùpov), avec des êtres a:nimés ; QS 12. 216 (q11.Mn1-ra), Nonno~ 38. 259 (vûcrcrav). - 416 µoÀoupiôaç : G.-S. prennent le mot au sens de 491 ~loÀoupol, Serpencs non identifiés, mais cf. Test. ad 416 s. ; le sens de dKpioeç esL accepté par GiJ Femandez 52. - *J3a:;:pa.xiôa.ç : à la différence de j3a,:pa.xiç. -iôoç désignant un vêtement vert (Aristoph., a/.) ou la planr.e l3a.-rpétx1ov (Ranunculus, Alex. Trall. 3.6 (2. 103.3]), j3a-rpaxic;. -iôoç (hapax dans cel emploi) est un diminutif (cf. Chaniraine, DELG s.v.). - 417 µÛ,;Kai napà N-,414 Tz.. Lye. 911 (293.14 de Philocteta ab hydra morso [onô O(psroc; iiôpou -roiiml X.EÀuôpou Ï..&yoµévou), cf. 295.J Ol:tôt ,:aiha [se. hydrus et ceachrines] eÏÔfJ Oq>E@vden, N-oç Î..Éy&t) ; fort. respicit Artem. 2. 13 ù6po1, cf. ad 4J I Il 415 (éµii0Ea) cf. Hsch. o 704 ôµ11Bea· ClllVTJ8ri11416 s. EGA, 416 EGBs.u. µoloupi6a.ç (l;cï>acrf.À.q>mç n:a.panï..11cr1a,ol. ôi àicpicn. N-oç tv 0~pov ro: xtpcruôpov Eut. Il 414 (de quo tacent Eut.) l.egerua1 Tz.. Lye., Arat. : del Schn. cl. 421. a1 cf. comm. n. 35a Il 415 ôc; ï:E w (scr. ôou): fo,:s S. seruato 414 Il ôµ118w MD : ôµri8éu w· (sine ace. R) Il 416 /3otpax_îôa.çDA/d EGB: j3a-rpa.x.îoa.çro· Pntpax_sto.ç (sine ace.) EG" Il 417 ÙT)B&aw• (et K àT]8Éa b"M iiv0ea SHQ) : àl]ôéa EGAIl 418 (- ônE66o:ato)-4I 9 (06.µv(!l) in unum contlati L Il 419 àï..i:iç ro·: ÙÀEiç GMpV Il 420 dpneôtç GR (cf. àp1tEô6i;crcra.v Antim. fr. 5 Wyss c.adn., apneô&ç EGA) : âpn:sôèç ceti. Il aihroç E(;A : aô-rroç ro Il 421 i:"io>eoµevoç Eut. (ÜÔp(!l6è SOlKWÇ)ut coai. Btl. : fiO"Koµevov (O.

r

r

~

35

425

430

435

THÉRIAQUES

422-437

une haleine odieuse, tout comme sur les flasques dépouilles et les cuirs des chevaux, quand pourrissent les déchets que raclent les tranchets 44 . En vérité, lorsque ses coups atteignent le talon ou la plante du pied, des chairs monte et s'épand une suffocante odeur. Autour de la plaie se gonfle un noir oedème. L'homme angoissé a l'esprit empêché de tounnents odieux, et la douleur lui dessèche le corps. La peau qui revêt son corps devient flasque, tant le venin poignant, sans répit, le ronge et le dévore, et un brouillard qui met un voile sur ses yeux vient le dompter au milieu de ses maux. Certains poussent des cris bêlants et sont pris de suffocation, tandis que leurs urines sont bloquées ; d'autres, au contraire, sombrant dans le sommeil, ronflent, oppressés par les coups redoublés du hoquet, ou bien ils dégorgent une vomissure d'aspect bilieux, mais parfois sanguinolente. Là-dessus, pour finir, le cruel fléau qui l'assoiffe répand un tremblement sur ses membres souffrants 45 •

0HPIAK.A 422-437

35

oîov OTE ,rÀa.6owvTa. ,repi. C7KUÀa.Ka.i.6épe' lîT1TWV yYC.îTTÔµEVOL µu6ÔWC7LV u,r' Ùp~TJÀOLC7L Àa8a.pyoL. "HTOL OTQV KWÀTJmTJÈv ,ro6os ïxvei: Tulj,n, XPWTOS a.,ro îTVLyÔeaaa. Ke6a.LOµév11cJ,épET'ô6µiJ.

Toû

Èv 6è vôov ,reSôwaLv ÙÀua8a.(vovTOS à.vîa.L èx8ôµevm, XPOLTJ6è µÔyos. Où µÈv 8 y' QUTWS èyxp(µiJ,as 11>..yuve, KQL-rivËKTTayÀaxaÀecf>9u· /3ÀTJxpovyàp µuos ofa µuÀTJJ3opou Èv xpot vuxµa eÏ6ETQlatµax9évTOS Ùm> KpOVTflpOSapmoÛ.

438 *K0avov : subst. chez Hom., ici adj. = KUUVEOV (unde [Opp.] Cyn. 1. 403), cf. (en parlant d'un serpent) Il. 11.39, al., Thcr. 24.14 (cité, n. ad 221), Posid. IX 17 K]ucivEOvcpoï,,iowµa, Sil. Ital. (cité, n. ad 178). - 439 ov non; : cf. 501 s., Al. 100-105, 130-132 ; pour les brèves digressions mythologiques ainsi introduites cf. Rés. Théog. 409 et la n. de West sur 7tOTE(p. 279 fin). - 442 ,picrtotxot ... 7tEpmnx6wmv 686vn,c; : Od. 12. 91 (description de Scylla) Èv oÈ ,picrw1xo1 oô6vm:; ; Ctésias, FGrHist 688 F 45d, b (p. 490.1 s.) = Elien 4. 21 (Martichoras) 686v,Eç µÈv tpi.cr,0txo1 ȵ1tE1t17Yamvoi èivw ai'mp, ,pi.crw1xo1 oÈ o'l Kci,w ; Opp. Hal. 5. 327 (Cétacé) ; Ov. Mét. 3. 34 (Dragon, fils de Mars, tué par Cadmus) trip/ici stant ordine dentes ; et la description de la denture de la Musaraigne, Ph. 33. 1 (36.10 s.) 686vTUç oÈ Arnwùç ËXEtKai ,o0toûç Èv otcrrnixiçi Ka0' ÈKaTÉpav yi;vuv, clic;dvm TE'tpacrnxiav 686vtwv. - 443 crKuvio1mv: cf. n. au v. 177. - 60µa,a: cf. n. au v. 178. - nwywv: cf. Posidippe ap. Tz. Chi/. 7. 661 S. = 3166 S. 0.-P. opciKOVTOÇ1 •.. EÙ1twywv... KECj>CI.Aî]. - 445 ËK1tayAa : Al. 254, ou infra 448 €K7tUyAov ; adv. épq. de sens intensif (cf. AtT)V,µciAa, Ëê,oxu), Al. I.e., Arat. 1049 ; employé ici et 448 avec un verbe de sentiment, cf. Il. 2. 223 È:K1tciyï,,wc; KO'CÉOVTO, Call ..4. 247, [Thcr.] 25. 133 ; voir LfgrE s.v. Cf. la n. au v. 823. -*tyxpiµ'l'ac; : cf. 719 ; emprunt probable à Ap. Rh. 4. 1512 Èv1xpiµ'1'11mv, où le sens de « mordre » ou « piquer » est précisé par 68oîicr1v ; cf., au sens de « ficher », Opp. Hal. 2. 335 s. yi;vuv (Murène), 522 ~ÉAoç (Taon) ; pas d'autre emploi de tyxpi.µntw seul au sens de « mordre », mais cf. [Orph.] Lith. 423 Èv1xpi.µ1trn1vw « s'accrochent » (en pari. de serpents). 447 Kpavtf\poç : pour Kpavt17p synonyme de 6oo6ç cf. Lye. 833 et Ruf. Onom. 51 (139.14) 686vn:ç· Ëvtot oÈ xpav,fipac; 6voµciÇoumv, cf. Mich. Ps. poem. 6. 467.

SIM. 438-447 (draco) Ph. 30. 2 (34. 14-16) unde Aet. 13. 35 (287.1318).

12. le dragon

440

0HPIAKA 438-447

TEST.446 EGAB 13143.4 (EM 200.13 sine Nicandri !oc.) s.u. ~À11XPÔV (Kai tni µÈv roîi à.cr0Evoîiç N-oç), Hdn. Ka0. 204.32 = I: lliad. 8. 178a (333.3 = Eustath. ad lac. 554.28) Kai b N-oç.

deest T 438 Kuav6v ro• (cf. [Opp.J Cyn. L 403 Kuava! ... èrcoonal) : ICOOV6v LWD 1'06v SHQ Il 440 vup6evn m' (ci. 502, Il. 20. 385 = 2. 866a) : 6porp6Evn M, ista f.l. (i.e. vup6svn cum 6pu supra vup scr.) lectionem 6pu6evn testatur (cf. /7. 2. 783a x_wpq>Èvi 6puôsvn, Nonn. 5. 60 Teuµ11crcroù 6pu6sv,:oç), quam u.l. legi.sse uid. Eut. (6püsç rreptSG'tTJV~ I: Th. 441 b ày?..aôç, KaMç, K"tÀ.) : àyMupoç Gb. àypa.oi..àç LPx' iiyp- yVCDA/d, eadem uar. 62 Il 442 tpii.sq,9iioo·: ,:oÀooOfiRM Il 446 µ1>À1]J36pool: lliad. 1bPx'V Eustath. : µux11J36poo GMJ:YPDTP EG vux11J3ôpooG..iLM' WXtJ3ôpooy Il tv ;cpoî vôx~1a. co : Ë1tÂ.sto8i)yµa EG Il voxµa.M : vûyµa.cen. r lliad. 6iiyµa EG Il 447 ltpcuoùGOWUCEF.

440

445

37

THÉRIAQUES 448-461

Contre le dragon, le violent courroux de l'oiseau royal, l'aigle, dès l'origine, n'a fait que croître avec lui, et c'est de front qu'il 450 lui mène une guerre haineuse, de son bec, lorsqu'il le voie s'avancer à travers bois ; car le serpent dévaste tous ses nids, croquant les jeunes poussins et pareillement les œufs tendrement couvés. Et le dragon, quand l'oiseau vient de ravir dans ses serres un agneau ou un lièvre vite comme le vent, n'a pas de peine à l'en frustrer 455 ayant jailli de dessous un buisson. L'autre esquive l'attaque ; la proie est l'enjeu de leur combat. L'aigle vole en rond, sans cesse en butte à la poursuite du dragon qui enroule et déroule ses anneaux en levant sur lui, d'un œil oblique, un regard de défi ~7• Que si tu marches dans quelque repli de 13. le cenchrinès l'île du boiteux Héphaïstos, ou si tu vas dans l'inclémente Samos, situées l'une et l'autre 460 au sein du golfe de Thrace, à bonne distance d'Héra qui règne sur le Rhescynthe, là où sont l'Hèbre et les monts de Zônè que

aigle et dragon

448 ihrnuyÀ.ov: cf. n. au v. 445. - 449 *11C!Àa.x.iJ,; : seule occurrence liuéraire conservée. mais cf. Test. - 452 K"ti:1.a. : employé comme adj., cf. 471 et :rad /oc. tà. ~µtpa. K«i tà bt6µtva. të/> l(tiM!), ,outi:rrn ,(!) ... Kptq>; pour cet usage, N. ne suit pas Hom. mais Hés. fr. 323, cf. Empéd. fr. 130.1, cité-s :E 452c; EG (cf. Test.) comprend: tà i:ci:iv fiµi;pQ)v 6pvl0rov (Î)ét, ce qui ne correspond pas au 1exte ; Bren.oing : « oeufs déjà c.ouvés ». - 453 pijva : moi tiré par les Alexandrins du composé hom. 1tOÀÎlpp11v:cf. Ap. Rh. 4. 1497 j:n\vtcrcn. - ,rivtµ6tvtet : cf. ad 61.6. - 456 lmaµ&vov : cf. ad 803. - àtt1..ëma. : adv., cf. Aral. 678 d. lhroicoµévolO Aa.yrooù, Alex. Aetol. fr. 3. 13 P. 457 im66pa!; ; 765 ; Hom. dit ôrt66p« i6v,p.ex. Il. 1. 148. les neôteroi ôrt66pa.!;(Ap. Soph. 160.9), cf. Cali. fr. l94. 101 ; 374 = 72 H. (fi os :n:1:À.1ovro8dcra) Ka.i oµµo.cn 11.o!;èvôrt66pa.!; 1 oc;c;oµtv,,. Pour la métrique cf. Notice p. cxxvn 2. - 458 •x_aÂo.i1to6oç: l'explication de cet hapax par t 458a (6tà. to KEX,«Àacrµtvouçi:oùç 1t600.ç i:aû; âpµovio.tç &-X.EtV) semble d.onner raison à Frisk qui, pour xro?-ix, (cf. Chantraine. DELG s.v.). suggère un rapprochement avec x_rt"Aiiro « relâcher >>: les deux variantes des :E sont également des raretés : *X©À01.1to6oç, hapax en face de x.co11.6rcou; (Man. 4. 118 et Mich. Ps. 21. 104), icuUoino6o,; « aux pieds recroquevillés, estropiés » (cf., pour te sens, {>tKvèç1t66a.ç, lzAp. 317), hapax en face de icoU61t0uç attesté seulemem chez Arisl'odèmos (RE 925. 58) ap. Ath. 338a = F.H.G. 3. 310 el EM 544.50, cf. hom. KùÀ.Ào:n:o6irov. Ces deux v.l. onr été négligées par Maltcn (RE 8. 334, 338). - Pour les notes aux v. 458-46/ voir p. 139.

0HPIAKA

448-461

37

T µév T, EKtrayÀov KOTÉrovJ3aaLÀrfios opvLs atETos ÈK1raÀax~s è1raé€ETm, à.vT(a 6' èx8p11v 6~pLv èiyeLyevueoaLV éhav J3ÀwaKOVTaKa8' ÜÀ71v 6épKTJTm·1ra.oas yàp 8 y' TJP1]µwoeKaÀLa.s, QUTWSopv(8wv TE TOKOVKTlÀa T' wea l3puKWV. AùTàp é, TOÛKat piJva Kat TJVEµoevrnÀaywov peî.a 6pa.Kwv T}µepoe véov µa.pi!,avTos ovu~L 8é.µvou u1rat~as· o 6' à.Àeuern1· à.µcf>t6è 6am>s µa.pvav8'· L1TTa.µevov6è 1rép1€ ÔTÉÀEOTQ füwKEI 01TELpT}8EtS KQt Ào€ov U1To6pà€ oµµaa1 Àeuaawv. Eï ye µÈv 'Hcf>aiaToLoxuÀai1ro6os èv 1TTUXtv11aou J311aea1,TJÈ Ié.µov c5uoxe(µepov, aî'. T, èvt KoÀml? 0p71i:K((l? l3él3À71vTmÉKàs 'P71aKuv8(6os "Hp71s, "El3pos LVaZwvaî.é. T, op71 XLOVEOOL cf>a.À71pa 448 respicit L Soph. Ant. 126.7 rcoÂ.ɵtovfü; Ç06v f.crnv o lipciKrov1tpàç tàv ùstàv coç cp17cnNi1EpÉarnTov a.ÀÀwv -,

l\la K\/WîTES 8aÀEpî]V J36aKO\ITQL àv' ÜÀT)\I,

npwTTJV f-LÈvXdpwvos KevTaupou

Kpov(6ao

ÈiraÀ8Éa

p(tav

ÉÀÉa8m,

11" îTOTE XELpwv

cj>EpWVUf,LOV,

nTJÀLOU Èv VLcj>OE\ITL KLXWV ècj>pnaaaTO 6ELPÛ· Tijs

.

488 s. (KtVW71:E'tU -)

irnvTa ÙÀ8~an

490

aùv 6' OOOOL ÙKO\ITLQL l)6È f,LOÀoupoL

cj>uÀÀa TE f>LtOTµov TE füdaoµaL

Or moi, toutes les drogues et remèdes à ces maux, les herbes médicinales et le moment de couper les racines, j'exposerai tout dans l'intérêt des hommes, à fond et sans détour, pour qu'avec de telles aides tu puisses guérir la pressante affliction du mal.

TE xapa6pas,

ÀLl3ua5 TE îTOÀUaTpEcj>Éas TE f,LUO.ypous

fJËTL îTOU TUcj>ÀWîTE5Ù,r~µaVTOL

REMÈDES CONTRE LES SERPENTS

40

f,LÈvÙf,LapaKOEaaa

XUTTJ îTEpt6é6pof,LE XOLTT),

TEST. 490-492 respicit Epiphan. 2. 398.5 cllcrnEpEiAiPuv ij µ6Àoupov ij ÉÀ.ona ij fv ,t ,rov tpnE,rov ,rov cpopepro,ci,rov, où µiiv ÔÈ ôuvaµévrov ôià ô71yµci,rov PÀ.cin,Etv, 388.24 àKov,iou ,oiï 1mAouµévoo ij TUcpÀ.ronoç ij µoàypou Il 490 cf. Hsch. À. 945 ÀiPUEÇ' T())Vocpemv 'ttVESoü,ro xaÀ.oiiv,m, À 947 AtPvxàv 011piov- Ènei 9avàcr1µa heî l:pne,à 11492 cf. Hsch., 1702 ,ucpÀ.WnEç·dôoç ocpErovIl 499 (ïva-) Tz. Lye. 675 (223.1, cf. 224.5) N-os.

deest T 490 1t:OA.ucr,pecpfosÜ (iam coni. S.) : 71:0A.Ucr,pocpfosWac 71:0À.Dcr,eq>ÉaçWpc c.rell. Il 491 ô' S. (nam cruv 'tE non usurpat Nic.) : 9' ro Il 492 fi Én S. (ex Nicandri usu) : iJS' Én ro• (fiôé n W iJôé 'tE M Kai i:n c) Il cpopéov,m ro : na,éov,m coniecisse uid. ~ 491b (197.6) 061:01 ÔÈ xai narnuµEVOl iJpeµoiicrt Il 494 p1Ço,6µov Gy : p1Ç61:0µ6v cett. Il wp11v ro*Eut. (cf. Gg ,àv Kmp6v) : rop11vQ (iam S.) Il 496 àÀ.9tjcrn ro• (fut. 2' sing.) : àA9tjcre1 PC Il 497 PÀ.uov,1 aRM : PMÇov,1 cett. Il neptaÀ.yét RWp : 71:EptàÀ.yEÏ PM rrepî ÜÀ.yeïcett. Il 498 VEoKµrjmç 6 S. : VE6xµ11,a (ve6µtK'tU HQ) ,à w• ~ Il 499 9aAEpiiv ro : ,pacpEp17v Tz. Il P6=ovrn1 ro : p6crKrov,m Tz. Il 502 71:l]Àioo aRMV : ITT]AiovP 71:î]At(fl cett. (ex 440 ?).

500

THÉRIAQUES 504-508, 541-552

41

Cette plante a un feuillage rappelant la marjolaine, qui l'entoure 505 à profusion, et ses fleurs ont l'aspect de l'or. Sa racine reste à fleur de terre au lieu de s'enfoncer dans le sol, elle occupe le val Péléthronien. Qu'elle soit sèche ou verte, concasse-la en un mortier, et bois, une fois délayée dans une cotyle d'un vin 508 délectable. Elle est utile dans tous les cas : aussi la nomme-t-on panacée 53 . Considère l'excellente racine de la vipérine 541 2. la vipérine d' Alkibios. C'est une plante toujours entourée d' Alkibios d'un épais feuillage épineux, à laquelle ses fleurs font comme une couronne de violettes. Et, au-dessous, sa racine profonde et grêle s'enfonce et croît dans le 545 sol. Cet Alkibios, une vipère mâle l'avait piqué au-dessus de l'extrémité inférieure de l'aine, alors qu'il dormait sur un tas de grain, en bordure d'une aire au sol aplani, et elle lui avait fait reprendre ses esprits sous la violence de la douleur. Mais il arracha de terre la racine, il la morcela de ses dents closes en en su54 çant le jus, et puis il appliqua l'écorce sur sa plaie • Certes, coupe également la jeune pousse du 550 3. le marrube marrube à fleur jaunâtre, et tu auras un secours contre les serpents si tu la bois avec du vin blanc. Cette plante tire vers le bas le pis de la vache 504 s.

fi ... 1 piÇa : ~ Ap. Rh. 3. 856 s. -

505 *~u06û)cra : hapax absolu. - 507 oÏVT\Ç: « vin » (24 fois), cf. Léonidas Tar. 1970 G.-P., Lye. 660. - 508 èipKt0c;: cf. n. au v. 837. - ,è - t:1rotlcrtV: cf. carmen 120. - 541-556 : on peut s'étonner que, après l'annonce du v. 528, l'exposé relatif aux remèdes composés s'interrompe après le premier pour laisser place à deux remèdes simples (cf. Olivieri 289) ; d'où ma transposition des v. 541-556. Elle suppose un accident qui n'est pas sans exemple (voir Notice p. CXLVUJ).Au µsv du v. 500 répond le 6(&)du v. 541, qui ouvre la notice du second remède simple, et le dernier de la série (520-7) est introduit par vai µ1iv. selon ! 'usage de N. (voir n. au v. 51). - 541 *&:(toc;: cf. n. 54a. -1t&ptcppâ.Ç&o : cf. 7, 715. Od. 1. 76 (hapax hom.), Opp. Hal. 4. 608. - 542 *ô.Kav0o~6À.oc;: 869, fr. 74. 9 ; seule attestation de ce sens. - 543 À.&Îpw: pour le sens de « fleurs » cf. 1: 543a, I:. Ap. Rh. 1. 879 (Hsch. ?. 546

s., Suid. 392 s., qui glosent tous ,,sipta par éiv017; le sens particulier de Kpiva « lys » n'est donné qu'en second). - Pour les 11. au.r v. 545552 voir p. 150, 152.

0HPIAKA 504-508, 541-552

41

a..v8ea6È xpuaela q,cielvETQL" TJ6' û-rrèpat11s • '" r.i a· ~ apovlov · va-rros · .,laxel. pl_!)a Kal• ou• t'u owaa nEI\E "Hv au. KO.L . a.ua"ETJV, ' ~, •OTE , 6' EYX"oov, w ~ " ~ , , è OI\J,l~ apa!>a.s,

505

q>upa6.µ.evosKOTu'AnmÉew µ.evoeLKfoc; otv11s· 'ITOVTL yàp a.p1p6.~eo pi~av.

541

T11s 1eL· fJ6È J3a8eîa 1 mp1 1e6.l3l3a'Aev ËÀKEL.

~H f!TJVKQI îîpaaioLO x'Aoav8fos epvos o'Aôlj,as XPOLO'f!YJO'ELS ÔcptEO'O'lmwv à.py11n f!ET' OLV'!:) ~ TE 1-/-crrpsq>490, A.rat.567. al.) 1t:&pii:pËapayeûo-a yaÀaKn. T ~v 7lT01 µEÀtq>uÀÀovÈmKÀEÎouo1 '30TYJPES,

oi 6è µEÀtKTatvav· TY)Syàp TTEpluÀÀaµÉÀIO'O'Ql o6µû 0EÀyµEva1µÉÀITOS po1~116ovlEVTQL. "HTOI à.ptO'TOÀOXEIQTTOÀtVO'KIOS Èv6aTÉOITO, q>UÀÀ'OTE KIOCTTJEVTQ TTEplKÀuµÉVOIO q>ÉpOUO'Q. a.v0Ea 6' uoytVIJ,?ÈVEpEU8ETa1, fJ6é oi o6µTj

556 509

0Kt6VOTQLȵf3apu0ouo-a• µfoov 6' WS à.xpa6a KOpîTOV µupTa6os èf oxv11s Èmotj,eai

fi O'UYE l3âKx11s·

pi~a 6è 0î]ÀUTÉp'l')sµèv ÈmoTpoyyuÀÀETQL OYKIJ!, èipo-EVI6' aù 60À1x11 TE KQLà.µ -rruyovos '3a8os ïo-xE1, rrufou 6è xpo1n rrpoo-aÀtyK1os 'flptKLOIO.

515

T~v T}TOIëx16s TE KQl a1vorrÀiJyos èxi6v11s à.ypEUOEISOq>EÀosîTEp1wo1ov·Ëv0Ev à.rroppwf 6paxµat1'] µ(o-yolTO "!TOT~Ëv1 Klppa6os OÏVî]S,

Nat µ17v KQLTpio-uÀÀov orrâtEo KVÂ,, â,& S. : (pOÀ,/,a,& Cil Il 513 oxvriç oo·: onv11ç LMP Il 514 èmmpoyyuÀÀE,m GMRUF : -O"tponuÀua1 cett. Il 515 Kai aµ nvy6voç Schn. post Btl. : Kai ciµm.,y6voç ov (598) ; cf. 948 KUµ~11v,et, sur les différents te11J1esKûµ!k,ç, icûµ~n, etc .. voir le commentaire de n3 • - S27 icap66mµ : d'ordinaire, « pétrin >, ; ici, au sens de 6f3rivÈpuaaa8ai

àe18aÀÉos KUtraptaaou

Ès lTOTOV,TJTTO.VaKES, TJKO.O'TOposoÙÀoov opx1v,

TJlTTTTOU TOV Nei:Àos utrÈp Ia.1v a(8aÀOEO'O'aV J3oaKEL,à.poupnaLV Sè KaKTJVèmJ3a.ÀÀETaLÜpîîfJV" os TE Kai ÈK TTOTaµoi:oÀmwv ta.Àov ElÀUOEVTa, TEST. 558 cf. Hsch. a 3757 àµ6pE,m· àitoljli'jcrm 11àµ6pE,m, Suid. o 277 ôµ6pyvucr1v ànoµacrcrEl, ànOljlTJXEt Il 559 cf. Hsch. 'V 166 'VTJxpav· îTJV ÀETTTTJV, Suid. 'V 89 Il 568 (*ÇaÀov) fort. respicit Hsch. Ç 42 ÇaÀov· TTT]Àov; in hoc sensu alibi non legitur. 538-540 deest T, et a u. 564 538 ü8acn aRM: Üôan cett. Il 539 8' èwrpiiym; aRM: 8' Èv,piiym; b*P 8è èvrpiljlm; p'(8É y' ÈV'rp- DAld) 8É î' ÈVîpiljlaç V Il KOîUÀT]PUîOV GRK (-pi,rnv) 0 : KoîUÀTJppurnv cett. (-Àipp- y) Il 540 oïv11ç w•: oïvou p Il ÙÀllSElÇw•: ÙÀDl:,otçM ÙÀDl:,mçDAld prob. Gow fort. recte (ad optat. potentialem sine particula uide gal!. adn. ad 522 ; at cf. (,Eta KEV!, 234, 768, Al. 4,333) 11557nEpi T: nÉptE, w Il crµiJvtyyaç T (uide gall. adn.) : µiJvtyyaç w• (µivtyyaç y) crµ,;ptyyaç LYPDYP Il apmaç OWUCEF Il 558 ÀÉ\jfatOT (sine ace.) : MÇoto w* (Àapoto L) L (ÀaPE) Il KUîOtKa8oç T : KUîOtKi8oç w• (KaîOtKt8iou L) Il àµ6pE,mç T (cf. Test.) : 6µ6pl:,mç w• (-E,aç OW -E,EtapitELV, "~ ~•, Ef,lîTLCJQLO , , ' QO/\/\EQ , "", ',I, uoan O KUTEL EV KO'l'as.

Mri6è

auy'

à.J3poT6vou ÈmÀTJ8Eo, f,1.YJ6É n 6a.vris

Kapnov àpmoTÉpris· f,1.0.Àa6' a.v Kal. ÙfA,a.paKosELY)

575

XPaLCJf,lT)ELS trpaCJLt)STE KQLàv611poLCJlx"Aoa.twv· èv 6è TiOELTO.f,lLCJOV CJKLVaKOS vEapo'i:o Àaywoû

TjtrpOKOS 11èVEl3po'i:otra.pOL8' àtro

fi è>..a.4>ouvri6uv

-

Àuf,laTa Kolj,as,

TO f,1.ÈV ap KaÀÉouCJLVèxi:vov,

a.ÀÀOL6' ÈyKaTOEVTa KEKpu4>aÀov· VàtrEpuaaas 6paxf-l0.WV OCJCJOV TE 6uw KOTal3a.ÀÀEOf,lOLpas TÉTpaaLv èv Kua.80Ls f,1.É8uosnoÀLOÛ Èmf,lifas. Mri6è aÉ YE xpaLCJf,1.1") noÀiou Àa.8oL 11è KÉ6pOLo, a.pKEu8os a4>aî:pai TE 8EpELÀEXÉoStrÀaTa.vOLo,

TEST. 577 (-caµrnov) Erot.,

32 (87.15) taµtcrov- 'CT)Vm-c6av, roç Kai N-oç EV 0-oïç, cf. :E 577a ; an ad 949 pertinet ?

deest T 569 XÀOaoucr1 w· : -rrÀ:1,SoucrtQYPK'1, cf. L Il vfov w : VEOÇGow, at exspectaueris uocem hom. vc:t6ç Il -rroiî]v w : -rroiT]S., duce Schn. qui interpretatur à1tEXE6a-co (se. -cov cr-caxuv) cl. Th. HP 4. 4. 10, CP 3. 21. 5, al. Il 571 oyµov ro• : oiµov GYPK'1,eadem uariatio ap. Arat. 749 Il 572 &-rronpomµciiv w' (et C) : èi-rro-rrpo-caµciivp'V, cf. 643, fr. 78.7 Il 573 tµ-rricraw edd. : Èv -rricrmo aRMV tvmi.craw b"P èiv y' l-rricraw p Il Èv &oHfo w' (et R) : tvaoÀÀÉa b' prob. Btl. cl. Al. 236 (at lectio dubia) ad praepositionis EV anastropham cf. Arat. 33, 52 Il 574 a~po-c6vou GMb*PUEFA/d : à~p- LOCDlyV, cf. 66, 92 Il µT]oÉ n w•: µ110' Ëtt KRO, cf. 851 Il 575 Kap-rrov ro : Kap-rroi3Btl., at ad syntaxim cf. Hdt. 3. 46, Eur. Hel. 265 ; al. Il apmotÉpî]ç WUCE Il 576 -rrpamfiç (-crtfi KOW) ,E w' : -rrpamfim Gow, at cf. Notice p. cm §IV 2 Il 578 11t RpcMV : i\ cett. Il 579 post 575 transp. G sed ordinem restituit litt. adpictis Il to µtv /ip ab : -co µtv yàp P tT)V Oî] p Il 580 à-rrEp6cro:açLRM(cf. in eadem sede Cali. 1. 62 tp6crcrat, Ap. Rh. 3. 913 tpoocraç) : Ô.7rEp6craçcett. Il 584 èipKEU0oç w : àpKEU0iç Scaliger Salmasius Il crcpaïpm GRM : crcpaïpa cett. ( crcpaipî] p ).

580

THÉRIAQUES

46 585

590

595

585-595

0HPIAKA

platane, qui offre une couche en été, ainsi que les graines du buplèvre et du cyprès ldéen. Ou bien encore, sur un cerf, coupe la bourse séminale. Car tous ces ingrédients guériront et chasseront l'indicible douleur 62 . Après celui-là, voici un autre moyen de fuir et d'écarter la mort que tu dois envisager avec la colybatée : émiette-la dans un mortier rond ; verse en outre une cotyle de gruau d'orge, ajoute deux cyathes d'un vin d'ancien foulage, ajoute encore une quantité égale d'huile d'olives à l'éclat blanc ; mixionne, et tu protègeras les victimes de piqûres contre le venin qui ronge comme fiel 63 . Prends de la poix odorante, un sixième de cotyle, et la moelle de la grande

férule

écorcée

encore

verte,

ou bien la racine

586 ·mµEtV : l'hypothèse d'une lacune avant 586 (S.) est gratuite, et la transposition de 586 avant 579 (Gow) rompt des équilibres (cf. comm. n. 61) ; ces corrections ne peuvent s'appuyer sur l'ordre des v. 583-586 en B : comme dans les autres mss de la classe ro, 583-4 y précèdent 585-6, au lieu de les suivre, comme Gow le répète après O. Schneider. - 593 rrripï:va *0opairiv : cf. n. 62 §2. En dehors de N., 0opai:os, formé sur 0op6s « semence génitale », ne se trouve que chez Lye. 352 comme épiclèse d'Apollon, dieu de la génération et de la fécondité (Tz. ad foc., cf. RE 6A 331.55 ss.). -588 µE,' : cf. n. au v. 372. - 0avarnu cpué,tv : pour le gén. obj. cf. Opp. Hal. 5. 584 cpué,tv oÀÉ0pou. - 589 : les deux ponctuations auxquelles on peut songer (après ÉÀwv ou après cppo.ÇEo)sont attestées par les mss (cf. n. crit.). La deuxième a l'avantage d'exprimer le cpl. de