Rome et l'Église syrienne-maronite d'Antioche (517-1531): Thèses, documents, lettres 9781463228200

This volume constitutes a documentary history of the Maronites and their relationship to Rome from the 6th to the 16th c

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Rome et l'Église syrienne-maronite d'Antioche (517-1531): Thèses, documents, lettres
 9781463228200

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Rome et TEglise syrienne-maronite cTAntioche (517-1531)

Syriac Studies Library

152

Sériés Editors Monica Blanchard Cari Griffïn Kristian Heal George Anton Kiraz David G.K. Taylor

The Syriac Studies Library brings back to active circulation major reference works in the field of Syriac studies, including dictionaries, grammars, text editions, manuscript catalogues, and monographs. The books were reproduced from originals at The Catholic University of America, one of the largest collections of Eastern Christianity in North America. The project is a collaboration between CUA, Beth Mardutho: The Syriac Institute, and Brigham Young University.

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Rome et TEglise syrienne-maronite d f Antioche (517-1531) Thèses, documents, lettres

Compiled by Bernard Ghobaïra Al-Ghazari

2012

Gorgias Press LLC, 954 River Road, Piscataway, NJ, 08854, USA www.gorgiaspress.com G&C Kiraz is an imprint of Gorgias Press LLC Copyright © 2012 by Gorgias Press LLC Originally published in 1906 All rights reserved under International and Pan-American Copyright Conventions. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, scanning or otherwise without the prior written permission of Gorgias Press LLC. 2012

ISBN 978-1-61719-500-6

Reprinted from the 1906 Beirut edition.

Digitized by Brigham Young University. Printed in the United States of America.

Series Foreword

This series provides reference works in Syriac studies from original books digitized at the ICOR library of The Catholic University of America under the supervision of Monica Blanchard, ICOR's librarian. The project was carried out by Beth Mardutho: The Syriac Institute and Brigham Young University. About 675 books were digitized, most of which will appear in this series. Our aim is to present the volumes as they have been digitized, preserving images of the covers, front matter, and back matter (if any). Marks by patrons, which may shed some light on the history of the library and its users, have been retained. In some cases, even inserts have been digitized and appear here in the location where they were found. The books digitized by Brigham Young University are in color, even when the original text is not. These have been produced here in grayscale for economic reasons. The grayscale images retain original colors in the form of gray shades. The books digitized by Beth Mardutho and black on white. We are grateful to the head librarian at CUA, Adele R. Chwalek, who was kind enough to permit this project. "We are custodians, not owners of this collection," she generously said at a small gathering that celebrated the completion of the project. We are also grateful to Sidney Griffith who supported the project.

Papa

ClemensVII

ad principe

m

Maronitarum

« Non ignoramus quas prò Dei nomine sufferas curri fuis pressuras, de quibus, cum compatimur vobis, tum etiam, congaudemus ; il'lis cairn mediis, ut nosti ad cœlestia pervenitur et jides credentium coronai tir. Nos etiam quod Ubi notimi credimus, quamquam in medio christianitatis totius constitutif tamen per hos anno s nihil non passi sumus si hœc vos suffertis ab a nostris: quid mirurn alienisi Proinde, fili dilecte, perse ver andum est, et contra humanas acerhitates prò divino honore fortibus animis et constanti voluntate persistendum etc -anno 1531. « Datum pontifìcatus

Rome XXV Januart Nostri anno octavo Vili

MDXXXI.

DOCÈDaiDÈ à SA BEATITUDE MONSEIGNEUR

ELIE - PIERRE Patriarche

d'Antioche

HOUAIEK et de tout

l'Orient

Béatitude. En Vous dédiant ce livre, je ne crains pas d'avoir tant osé!, à qui le dédierai-je, sinon au Père et a u p o c t e u r de notre noble Nation Maronite ?. Inébranlable dans sa Foi toujours Catholique, incomparable par son perpétuel attachement au Vicaire de Jésus-Christ, sincèrement fidèle à sa Majesté Impériale Notre Auguste Souverain le Sultan Abdul-HamidKhan,Notre Chère Nation sait, grâce à Votre sage direction» suivre les traces de ses ancêtres qui Lui ont laissé d'inappréciables trésors de Foi, de vertus et de patriotisme Aujourd'hui plus que jamais ces nobles sentiments d'attachement et de soumission à ses Supérieurs Spirituels et Temporels, vivent, agissent, et triomphent dans L'âme foncièrement Catholique de cette incomparable Nation. Fière des sublimes vertus et des rares mérites, pont Vous êtes doué, Elle exprime à Votre Béatitude son obéissance et son respect; témoin de votre sollicitude et de Vos soins Apostoliques, Elle Vous témoigne son amour et sa réconnaissance.

-IV

-

Emu par le respect,mais fier de Votre humilité, j'ose dédier à Votre Béatitude ce petit livre, hommage de mon fidèle attachement et de ma grande vénération: j'espère que Votre Béatitude daignera le recevoir, m'accorder Votre Bénédiction et jeter un regard de bienveillance sur ce prêtre Maronite, qui a "eu le bonheur de vouer sa vie à l'Église et à sa chère nation Votre cœur de Père ne refusera pas, j'ose l'espérer, une Bénédiction spéciale pour mes vénérés anciens supérieurs et Professeurs de Saint-Sulpice et pour ma chère concrégation. A u s s i l ' a p p u i que j'ai trouvé en la personne du bien regreté Chevalier, Mansour Jean Melhameh, ci-devant Conseiller de l'Ambassade d'Allemagne, et de mon ami son frère Monsieur Antoine Jean Melhameh me fait un devoir de solliciter de v o t r e c œ u r une prière et_ une Bénédiction spéciale pour Eux et pour leur noble Famille, si féconde en fidèles Maronites et illustres Patriotes-11 serait certainement agréable à Votre Béatitude que j'honore la'prémière page de ce livre par les noms des plus fidèles et des plus dévoués serviteurs de Sa Majesté Impériale, notre Très Auguste Souverain, leurs Excellences, les Vizirs Sélim Pacha et Nagib Pacha Melhameh et Leurs'dignes^frères Philippe Effendi et Habib Effendi.

De Votre Béatitude l'enfant le plus respectueux BERNARD GHOBAIRA AI -GHAZIRI de laJ2ongrégation de Saint [sale

AVANT - PROPOS

Réunir tous les documents qui parlent des Maronites dès Pan 517 à l'an 1531, tel fut le but de notre entreprise. Nous les présentons aux savants, tels que nous les avons trouvés dans les grandes chroniques, tant anciennes que modernes. Il y en a cependant d'autres que nous n'avons pas pu publier ou bien parce qu'ils sont de peu d'importance; ou qu'ils exigent un livre spécial : telles sont les œuvres de S. Jean Maron, qui ont été publiées par les Assemani et le docte Monsieur l'abbé F . Nau. Ce livre donc contient tous les documents importants qui ont quelques rapports avec l'Histoire de la noble Nation Maronite jusqu'au seizième siècle : fragments syriaques, lettres des Papes, récits des historiens grecs et arabes-Melchites, latins et français. Mais tous les écrivains latins et arabes ne nous offrent presque rien de nouveau : car ils n'ont fait que copier, mot à mot, le récit d'Eutychès d'Alexandrie ; par conséquent leur autorité ne mérite aucune attention, et leur valeur historique est nulle. Aussi, pas un de ces historiens ne fut contemporain des faits "qu'il rapporte, ou des personnes dont il parle. Ce qui serait encore'digne de l'attention des savants, c'est que tous les récits grecs viennent des Syrièns-Melchites, adversaires déclarés des Maronites ; bien plus il est c e r t a i n que tous les textes attribués aux historiens grecs ne sont pas authentiques : celui de Timothée de Constantinople n'existe que dans un seul manuscrit, tous les autres n'en font point mention, entre autres le manuscrit publié par Migne.j

et il serait .plus juste de dire que cet écriyain n'a pas parlé des Maronites : car le texte qu'on lui attribue dit que les Maronites nient le sixième concile ; or Timotliée est mort l'an 60U au plus tard, et le sixième concile eut lieu en 680. Donc Le texte attribué à S.Germain n'est, d'après toutes les apparences, que du même auteur qui a calqué le texte deTimothée. Il en est de même des textes attribués à S. Jean Damascène et à Abucara : pour le premier,on n'a qu'à lire notre dissertation sur S. J. Damascène ; pour le second, voici nos preuves : 1. le Syrien-Melch.ite avoue lui-même qu'Abucara n'a composé que neuf traités ; or, c'est un dixième traité qui porte le nom de Maronite, donc il n'est pas d'Abucara ; 2. il dit que sa copie Melchite est unique, et qu'elle porte beaucoup de lacunes ; or le traité imprimé est complet ; il l'a donc lui-même complété ; 3. il prétend que les Maronites n'ont pas accepté le Concile de Ghalcédoine, et qu'ils contrariaient les Chalcédoniens : rien de plus faux ; 4. tous les ouvrages latins, grecs et arabes d'Abucara remplacent le mot « Maronite » par celui de Monophvsites, seule, la copie de notre Syrien-Melchite cite les Maronites ; 5. Gaveus et l'Asse nani disent qu'Abucara a écrit contre les monothélites, il en résulte donc qu'il n'aurait pas parlé des Maronites. Par ce fait, l'intégrité de ce traité est plus que sujette à contestation, et n'a ni la valeur qu'on veut bien lui"donner, ni l'ancienneté'qu'on lui attribue et qui plus est, il n'est point le fait de l'auteur dont on cite si inconsidéérment le nom. Quant à Eutychius d'Alexandrie nous avons montré jusqu'à l'évidence la fausseté de son récit ; lisez notre notre dissertation sur l'origine des Maronites. Rappelons cependant deux arguments: 1. Maron de Hama fut un saint, et son couvent existait plus d'un siècle avant l'empereur Maurice : témoin, Théodoret, les lettres des des moines de ce couvent au Pape Hormisdas,leurs signatures dans de différents conciles,Procope qui affirme que Justinien a

fait rebâtir une partielle ce couvent, etc etc 2. Eutychius affirme que les Maronites du Liban ne sont pas les partisans monothélites de son Maron : car tout en parlant des habitants des villages et des villes, qui ont suivi la croyance de Maron, il ne dit pas un mot des Maronites du Liban,qui étaient à son époque au nombre de plus de soixante mille hommes. Pourquoi n'en a-t-il pas parlé ? c'est qu'ils étaient catholiques, et non monothélites. D'ailleurs deuxpreuves préremptoires montrent clairement que les moines de S. Maron et S.Jean Maron étaient partisans des deux volontés : c'est que ces saints moines confessent expréssément dans leurs écrits que les deux natures de Notre Seigneur ont leurs propriétés parfaites et distinctes ; or ce terme de « propriétés » ne signifiait pas autre chose que volontés : témoins tous les saints défenseurs des deux volontés : citons un seul : ce sont les paroles d'Abucara contre les Monophysites : (Migne t. XLV1II page 1130) « eadem ratio est et in duabus Ejus naturalibus proprietatibus et voluntatibus»et le docte Monsieur l'abbé F. F. Nau, professeur à l'Institut Catholique de Paris,avait bien raison de dire que le terme « propriétés et volontés » .offre, au fond, le même sens (Œuvres de S. Jean Maron ,page 15). D'ailleurs, nos faibles ressources ne nous ont pas permis de discuter tous ces documents et de les traduire en français ; nous en avons cependant choisi certains points d'une haute importance : ce sont : l'origine des Maronites, leur orthodoxie ininterrompue, un document antérieur à Eutychius d'Alexandrie et réfutant ses calomnies contre l'orthodoxie de S. Maron et des Maronites ; il fallait un autre document pour réfuter directement les récits de Guillaume de Tyr ; or nous l'avons trouvé ce document antérieur à Guillaume et qui réfute ses fausses accusations, etc. Lisez nos dissertations. S'il y eut des historiens syriaques ou autres qui ont accusé les Maronites d'hérésie,

c'est des Maronites Nestoriens de la Mésopotamie que ces auteurs parlent, et non des Maronites de la Seconde-Syrie et du Liban ; et nous avons prouvé la différence de ces deux peuples distincts et de leurs chefs respectifs. Nous n'avons presque rien emprunté aux dissertations et aux livres des savants Maronites, pour qu'on ne dise pas que nous répétons toujours les mêmes arguments montrant la perpétuelle Orthodoxie des Maronites du Liban et de la Syrie^ Nous aurions désiré recueillir les documents qui se rapportent aux autres nations orientales : Syrienne et iSyrienneMelchite ; mais celles-ci n'en ont point : car elles ne sont rentrées au sein de l'Eglise Catholique que vers la fin du dixseptième siècle .« Cyrille V, dit la Revue de l'Orient Chrétien, a été élu par les schismatiques il avait été incliné au Catholicisme par une conférence qu'il eut, assisté de quatre de ses évêques, avec Etienne- Pierre-Al-Douaihy, patriarche d'Antioche pour les Maronites (l'an 1693.) Le Catholiscime donc de ces nations nedatant que du dix-huitième siècle,on ne nous en voudra pas, si nous n'en avons pas parlé dans ce livre. Qu'on nous permette aussi d'exprimer ici notre vive gratitude et nos vœux sincères à nos vénérés et anciens professeurs de St-Sulpice,àMonsieur Levesque surtout: car nous leur devons beaucoup ; et c'est avec une affection paternelle qu'ils nous ont formés au sacerdoce et qu'ils forment encore les jeunes Lévites Maronites : nous ne les oublierons jamais I Nota : ( Que nos chers lecteurs nous excusent des fautes d'imprimerie).

Beyrouth,

le 30 avril

1906.

P. Bernard Ghobaïra Al-Ghaziri de la Congrégation de St-Isaïe

VITA SAN CTI MARONIS (Fatris Nationis Maronitarum) (Ex Theodereto Episcopo Cyrancis^

HISTORIA Caput

ECCLESIASTICA

XVI. ¥6

Maronem post istura commemorabo, nam et hic quoque divinum Sanctorum chorum exornavit. Vitam e il im sub dio agere cani instituisset verticem montis occupavit in honore olira habit am apud impios, daemonum que delubrum Deo consecrans in eo versatus est, parvo exstrücto tabernaculo quo tamen raro usus est. Laboribus autem se non modo consueti^ exercebat, sed alios excogitataat philosophiae opes accumulans : agonot lieta vero gratiam supra labores dimensus est. Curationum enìm donumtam abu ìde illi largitus est munificus Dous, ut omnes in oras ejus fama pervaderei, omnesque inde attraheret et iamae veritatem experientia doeeret. Vìdere numque erat benenicdionis rore extinctas febres et horrorem sedatum, n usque diem utilitatem capiunt, publica celebritate victorem illum honorantes. Nos vero etiam absentes benedictione îruimur : sufficit en im nobis illius memoria pro loco.

Idem Thedorctus loqueus de S• Jacobo itda de Sando Marone. Caput X X I .

Magno

Maronis enim summi illius in consuetudinem reeeptus, divinaque ejus doctrina institutus"magistrum ipsum] laborum magnitudine obscuravit. Habuit siquidem ille pro muro vetusti erroris deluborum,'et ex pellibus alinicis tabernaculum, ejus ope pluviae nivisquej injurias* omnes declinabat. Hic vero

Idem : in vita Thalassii Caput X X I I .

aut.

Simmai.

Postquam vero divini servi doctrinam abuarde pereepit, virtutisque illius effugiem in- seipso expressif ac Magn ir. Maroneno se contulit, cujus supra memorius : convenit autem

eodem ipso tempore quo divinus Jacobus et multum hinc quoque utilitatis fructum cum cepisset vitsequej subdialis aemulandae studio teneretur vico cuidam imminens, quem Targalam vocant. etc... Idem

in capite

XXX

dixit

:

Divini Maronis, cujus antea meminuimus, vitam semulata-est admiranda »Domina quae in maternae domus horto M parvurn tugurium defixit. Ex actibus

Conci li or urn torn. II ab. anno 451-551

ExemplumRelationis A rchimandritaram et coeterorum Monacliorum Secundae Syriae. (Anno Christi 517) Scribunt quae pro fide catholica ab. Eutychianistis quos imperator minime coercendos curaverat, patiantur : [et quod ab imperatore non auditi: Komaiium Pontificemtamquam communem Patroni interpellent. Sanctissimo et Beatissimo universse orbis terree patriarch® Hormisdœ, continenti sedem principis apostolorum Petri, deprecatio et supplicatio minimorum archimandritarum et caeterorum, monachorum secundae Syriae provine ise. Gratia Salvatoris omnium nostrum Ghristi vos ad Vestram Beatitudinem reìugere vel de hieme et tempestate ad portum tranquillitatis admoniti minime circumvallantibus teneri jam credimus. Nametsi patimur gaudentes sustinemus, scientes quia non sunt condignse passiones hujus temporis ad futuram gloriam, quae revelabitur in nobis. Quoniam vero Christus Deus noster principes pastor am et doctorem et medicum omnium animarum vos const ìt uit Vos et nobis contigerunt expo nere,, et immisericordes óstendere lupos, qui dissipant gregem Christi, ut auctoritatis bacullo eos expellat de medio ovium verbo autem doctrine sa net, et orationis medicament is mitiget.

Qui autem sint isti, et qui hos adversus nos armarevunt auditis utique beatissime : Sever us ille et Petrus, qui nunquam in Ghristiano numero reputati sunt : qui per singulos dies Sanctam Cbalcedonensem Synodum et Sanctissimum Patrem nostrum Leonem publico anathemate impetentes, qui judicium Dei nihil oestimantes et colendos canones Sanctorum Patrura concubantes episcopos quidem principali potentia facientes exiberi et nos cogentes illudere prsedictam Sanctam Synodum suppliciis insestimabilibus affligentes. Unde et quidam eorum inject as plagos minime s u s tinentes de hoc sseculo transierunt : et nostrorum vero non exigua multitudo perempta est. Euntibus namque nobis ad mandram Domini Simeonis pro causa Ecclesise insidiati sunt nobis in itinere prsedicti conquinati et supervenientes occiderunt ex nobis trecentos quinquagenta viros quosdam autem vulnaverunt ; alios vero qui potuerunt ad colenda altarise confugere, ibique peremerunt et monasteria incenderunt, per noctem mittentes multitudinem iniquorum hominum redemptorumque ; omnem paupertatem ecclesiasticam hujusmodi pestiferi homines consumentes. Ad singula autem delatse ad Vestram Beatudinem instruent cliartae a Venerabilibus Fratribus Joanne et Sergio quos miseramur Gonstantinopolim, spectantes vindictam fieri de his quae commissa sunt. Sed eos nec verbo dignatus est Imperator : sed etiam cum grandi ;outurne expulit comminatus eis, qui ista porrigerent. Unde hinc est nos vel sero cognosc e s quoniam tanta pravitas et audacia talium malorum adversus ecclesias factse, ipsius iramisione composita est. Deprecamur ergo, Beatissime Pater, supplicantes et rogantes ut exsurgatis cum fervore et zelo et condoleatis juste pro corpore laniato (nam caput estis omnium) et vindicetis fìdem contemptam, canones concultatos, Patres blasphematos. et talem svnodum anathemate imnetitam. Yobisa

Deo^data est potestas et auctoritas ligare et solvere. Non opus habent qui sani sunt rnedicis, sed male habentes. E x surgite, Patres Sancti, venientes ad salvandos nos imilatores estote Domini nostri, qui de caelo super terram advenit quserere errantem ovem : Petrum ilium respicite principem apostolorum, cujus Sedem ornatis; et Paulum qui est vas electionis: qui circumvenientes orbemterrarumornaverunt: nam magna vulnera, majoribus indigent adjuventis. Mercenarii videntes lupos venientes adversus oves dimittunt eas dissipari ab illis, vobis autem veris postoribus et doctoribus quibus cura pro salute ovium commissa est, occurrit ipse grex cognoscere suum pastorem ab immitissimis bestiis liberatus, et vocem requirens pastoris, sicut Dominus ait. Oves mese vocem meam audiunt, et ego coguosco eas, et sequuntur me. Non ergo despiciatis nos, sanctissime., qui a bestiis ferocibus quotidie vulneramur. Ad perfectam autem notitiam vestri Sancti Angeli, anathematizamus in eadem nostra leprecatione virtutem habente libelli, omnes projectos et -¡xcommunicatos a vestra Apostolica sede. Dicimus autem Nestoriumqui fuit constantinopolitanus episcopus. Eutychetem Dioscorum,et Petrum Alexandrinum, qui cognominatus est Balleus; et Petrum qui dicebatur Fullo Antiochenum; mhilominus et Acacium, qui fuit Constantinopolitanus episcopus,eorum communicatorem et omnes qui unum illorum hsereticorum defendunt.

Subscri ptiones. Ego Alexander misericordia Dei presbyter et Archimandrita Sancti Maronis deprecatus surm Simeon pr. et arc. ut> supra. Joannes m. D. diaconuset arch> uts. Procopius misericordia Dei^presbyter et Archimandrita. Suivent plus de deux cents signatures.

Ex eodem tvmo / / , page ì'SOk. Concil tìnopelitano sub. Mena. Actio V.

Constati-

Hormisdas Episcopus : Presbyteris diaconis et archimandritis Secundae Syrise, et reliquis orthodoxis In quocumque Orientali climate degentibus et in Apostolicae sedis eommunione permanentibus. Lectis litteris vestrse dilectionis, per quas inimicorum Dei.insipientia manifestata est et infidelium furia pertinex dolenter manifesta facta fuit ; quiquoniam in spiritumale viventes oderunt Dominum, membra illius impie persequutur, quantum a nostra, certitudine est cognoscere: Benedixi Dominum qui fidem mihtum suorum in medio hostium servavit. Et rursus ecclesiarum commotionem et servorum Dei molestias ac labores considerare, gemens secundum prophetam : (Ps 72) Surge Domine, judica causam tuam ; recordare approbriorum tuorum, quae ab insipiente sunt tota die : libenter et cetera quse sequuntur similiter induco : Ne ebliviscaris vocem quserentium te. superbia te odientium semper ad te ascendit. Etenim sicut oportet nos fìrmitatem fidei custodire ita non convenit de just it ia divini judicii diffidere. Non novus hie, fratres, Ecclesise labor : tamen dum in ipso humiliatur exaltatur : et per ilia per quae depauperar! videtur, ditatur. Probatio est infidelibus Dei, per mortem corporum vitam lucrari animarum. Amittent qaidemffhientia sed acquiruntur seterna ; et dum persecutio viam facit procationi, probatio sit causa dignitatis. Stulti et in csecitate furentes ignorant, quod quos a conservatane hominum sperare se posse putant, eos ad regnum Dei ducunt, ubi in ipsis periculis laetitise studium certe patet. Retributor enim magnorum donorum,suscipit certamina suorum. Quis enim non frangeretur in malis,nisi per contraria praemia consolaretur. Illa est spes, quae non permittit in

desperat ione defìcere. Excludit tribuiationem amaritudine™ dulcis gustus, virtutum. Quis nam putaret prsesentia magna, futura intelligens ? Quis mortem abnegeret, nisi futurorum retributionem consideraret ? State dilecti mei, et firma cogitatione immobilem fldermservantes ; laudem patientise.in qua est salus et bravium]bonorumoperum,nanscicemini e t c a r p e tis. Magna quippe sunt ad quse indigni vocamur. Non retardet infirmitas ; quoniam vocans retributor fidelis et fortis adjutor est. Non decipiamur spe desideriorum neque voluptatum : nec judicio anteponàmus facilia. Non delicata, non adulatoria nobis Dominus noster promisit. Ille premia' promisit non otia. Non conveniunt laus et pigritia. Quis remunerations erit modus, si nulla sit cura virtutis ? A ret a est porta, sunt ampia regna. Paucis est introitus sed est probis Nonne ista sunt prima verba ad eos, quos docuit ? Persequentur et in Synagogis flagellabunt vos (Math. 16 Luc 33) Verumtamen per patientiam sicut scriptum est, possideamus animas nostras ; ne do aliquan daraus, ipsis per impatientiam amissis. Dominus noster patientise su® ipse doctor primus crucem subiit, in proprio exemplo formam prebens illis, quos adjuvare jdebebat. Ipse inter virtutes etjlabores tenet lancem stans adversus venena iurentium, ut secundum iram persecutionis, ipse aetemi imperii probeat, coronas Pensate qualisiMachabseorum exitus quae luctatio tolerantibus quse historia laudum sccuta est- Quali Judas et i l k fratrum caterva mortis honoro prcedicatur : in quali re est populus in monte perditus : etenim ipse virtutes omnes pro custodia legis sunt : et cum similitudines ac umbrse futurorum sin-t, [dignse f fuerunt tantorum exemplorum. Nos in Patribus vidimus, palpavimus, provabimus quid sequamur quid materiae J conveniat, quid veritati non dissonet quid Redemptori nostro debeatur. Cordìaliter communicamus vobis in his dogmatibus.

Dicit enira quodam in-loco sapientissimus Salomon : Beatus qui prsedicat verbum in aurem Tobedientis, : Gauiium est siquidem vellentes alloqui, et hortari ad recta m viam eos, qúi non resistunt- Tenemusenim pignus fidei ^estrse, intantiam ex litterarum professione ; per quam a transgressorum'corruptela separati ad dogmata et mandata apostolica sedis redit is : licet quidem tarde viam veritatis ascenditis. Sed Benedictus Deus qui non infìnem obliviscitur ; quique cántigat et sasat, neque permittit oves sui uniti ovilis insidiantium luporum rapina dispergi. Qui etìam per temperatam austeritatem suorum non negligit tutelarci neque salutem. Sed quid miramur, -si ilio uno vero derelicto pastore, astutus raptor sanguine- inquinatus, insidii oves dispersas eonturbavit. Qui autem propriam tutelam deliquerunt, ipsi se ipsos periculis, in quibus dissipentur immiserunt. I t a &rgo nunc firanis gressibus in telis vise Patrum ad quam Fecurristis. Potest enim Dei misericordia vestrse mercedi eomputare et aliorum similiter reíormationem, q u i a nobis ad rectum directi iuèrunt. At omnino vos ipsos evellite a eseno, in quo hseritici demersi tenentur . et excutite immunü t i a m pulveris qui adhsesit : generaliter que omnes ab aposfolicis dogmatibus declinantes, fideli abdicatione condemnate. Nulla siquidem 3St communio tenebris ad lucem, neque ambulantes, per viamrectam, vestigia sua cum errore declia a n t i u m conjungunt. Tenendum est vinculum fidei et recusanda est corruptela, quse ex infìdeli communicatione enaseitur : quoniam secundum apostolicum sermonem . quemadinodum qui adhœret Deo, unus spiritus est cum eo : ita qui adhœret meretrici, unum corpus*sit. Amant ad invicem virtutes communionem et impietas secum demegit in profundo adhœrentes sibi. Anteoculos, in ore, in ipsis mailibus sunt Patrum dogmata, quse quotidie custodise jubemur. Ad %)Sorum custodiam Venerabiles synodi nos adstringunt. Lon-

gum est singulation omnia demonstrare quse in chalcedonensi synodo sunt in qua omnium religio continetur. Verum et defìnitiones, quae a Sanctissimo Leone ex ipso apostolorum corde, prolatse sunt, scire nos convenit et servare in his pietatem fldei. In his propugnatores veritatis, in his Christus cognoscitur. In his nostroe Redemptionis spes et argumentum custodii ur. Hoc estuiud fundamentum quod in apostolo legimus in quo seipsum decipit, quisquis ligna faenum stipulare^ consumptibilia igni superoedificare conatus fuerit. In ipsis synodis necata sunt Eutychès et Nestorii veneria,qui quodammado contrario inter se syllogismos contendunt : adversus autem divinam salutaris mysterii dispensationem, sub quadam sacrilegi sequalitate concordant ; insequales sententia, et unanimes impietate. Quorum alter non vult Virginem Mariam Dei esse Genitricem : quo quae in Domino sunt unita dividit, alter autem, in quantum proprietates naturarum convenerunt, et veritates confundit, et mysterium nostroe Redemptionis extinguit. Alter Photini sectam, alter Manetis insipientiam impia contagione^ conjungit. Contra [_istos, fratres dilectissimi provisae sunt medi cinae : illas cogitationis virtute vindicate, quoniam in ipsarum eversionem videtis haereticos per impietatem pugnantes. Non sit in pigritia Veritas doctrinae quali studio oportet saluterei diligere, quando videtis perditionem sic acceptam ? Vereamur signiter declare leges veritatis : cum obstinate errores defenduntur ? Et auctores quidem malorum inventionem synodicae sanctiones : quas praediximus, justis incondemnationibus insequentur. Ad nos etiam ut horum sequaces declinetis, admonemus, similiter quos apostolica sedes etiam deprehendit esse suppares eorum magistris, et condemnatis conjunxit :

Timotheum parricidam, et Dìoscorum et Petrum Alexandrinos Acacium Constantinopolitanum cam ejussequaciqus : similiter Petrum Antiochenumprsedicto similem errore et nomine. Item etiam sevorum ipsius loci ac veneni teneant Hierapolitanum, Cyrum Edessenum Petrum Apamese, non solum pro propria verum etiam pro aliorum condemnandos perditione (Evagr lib. 3 cap. 31). Qui in [quantum seipsos sordibus propriae opinionis incessanter involunt „alios simili, ter qui secuti sunt ipsos, in docendocontaminaverunt. Per generale salutare mandatum vos moneo, quodcumque adversarium canonibus Patrum, ex quihuscumque actis prolatum abjicite. Nullus vos incongruis mandatis vel novis definitionibus innovet. Si enim saeculares sunt et non possunt ecclesias retinere ; quoniam his convenit doceri mao-is quam docere. Nefas enim est venerabilibus, altaribus nova offerre libamina : quoniam piis scientiis claras definitiones in ipsis proemiis proprii honoris prescripsit ; inter levitas et suum populum ministerium divisit. Alias est in homnium potestas, et alia sunt sacerdotum officia. Concitavi magis Dominum quam placavit, qui alienum ignem in diviuis adytis obtulit sacra contaminans. Quis est, qui in alienis sanctionibus jubendi auctoritatem sibi ipsi assumere potest ì Etenim nullum dubium est, eum punitum fuisse in tempio pro solo conatu ministerii qui honorem non debitum protulit Ozias : nec iti reverentia et ministerio permansit. Si autem monitus exemplo tantae increpationis a sacris ordinationibus timuisset jubendi auctoritatem sibipsi assumere magi?, quam adversus ista praesumpsisset melius utique regnassét. Sed quoniam neque prohibentibus templi procuratoribus se^ dulus transgressor destitit, in ipsis altaribus abominabili lepra percussus, ministerium regni perdìtit, officium sacerdotis invadens. Cognoscant itaque non esse a Deo accepta quae ex ipsis mandatis a praesumptuosis subripiuntar :

quando unum ad qstensionein sententiae punitio (magnae inordinationis); Magni inordinatus servavit,alios velox fiamma consumpsit. Idcirco si aliqua sunt aliquo colore religionis suscepta vim habere non possunt tot auctoritatibus obviantia. Clamai Paulus apostulus : Et si nos, vel angelus de caelo evangelizaverit vobis, praeter quod evangelizaverimus vobis anathema sit. et non sufficit hoc semel dixisse, repetit et' salubre mandatum : sicut praediximus et iterum modo dico si quis nobis evangelizaverit praeter.quod accepistis anathema sit. Custodii enim praelatam pro custodia fidei sententiam, si quis apostolicam sequitur doctrinam. Et nobis q a idem cura relieta est ; etenim duplicjs le :

Anastasii Sinaitee scripta. Brems expositio fidei. sine examine et dispositione non « Sciendum quamlibet vocem ad dogmata pertinent em app/icandam esse. Fieri enim potest, ut cjuis pie et impie duas in\ Christo naturas asserit, similiter et duas voluntates, et operationes, et omnia alia acl doetrinam fidei spectantia. Pari modo, qui in Christo duas naturales proprietates statuunt,illi nobis explicent velim quomodo vocem illam naturale accipiantDiciPotest enim et probe et improbe aeeipi. tue enim naturale etiam id quod fit secundum communem consuetudinem eorum qui nihil aliud su at quam homines ; quod neque Ui natura, neque in pro prist ate, prout de Christo dicuntur, locum habet. Kodon modo, qui vult [aliam et aliam volun-' tatem et operationem dignitatis et humanitalis in Christo pruidicare ; is non, ut sors fert, more quorumdam vmperitoriim, illoto ore^ incogilanter et -impudenter clamitet clamitet, duas naturas et voluntates; et duas naturales operationes ; nam apud simpliciores scandalum facillime paritur, cum ciudiunt duo'in Christo physica seu naturalia : hoc nimirum, et illud : sed divino timore omnique reverentia plenus, his, qui capaces sunt, mysteriurn hoc panclat, rogatusque respondeat, et explicet. quid nomine natures ; et quomodo naturae vocabitlum in Christo accipiat; videlicet pro ipsa rei veritate, non pro natura quae sit hyposthasis seu Persona, neque pro naturalis carnis particula : sed pro duahus veris rebus una in hyposthasi unitis, hoc est pro perfecta Deitate et

— 35 — perfecta humani tat e, inconfuse, immutabiliter, indivi sibiliter, et una Persona Christi copulatis : una enim Persona Christus, unaque similiter. 13. Similiter moneo ut auditor etiam de voluntatibus premuniatur, ac proinde dicito : nos minime affirmare, in Christu duas volúntales sibi mutuo> ut adversarius existimai, repugnantes et advercarnis pravisque affecsantes ; ñeque voluntatem tionibus et cupiditatibus obnoxiam ; hoc enim neque dcemones de Christo asser ere ausint ; sed cum perf ectum hominem assumpserit ,ut tot um salvar et, perfectus et ipse homo est in humanitate. Cujus gratia divinam quidem in Christo appellamus vim et arbitrium il lud, quod velut .Dominus mandata et prcecepta figit ; per humanara vero veluntatem in Christo, nihil aliud intelligimus, quam volendi facultatem equa anima rationis part ieeps pollet ; quemque secundum imaginera et similitudinem Dei sibi a Deo concessam et inspirai am, sub ipsum creationis suae momentum, possidet eo fine, ut per hanc ipsam volendi et obtemperandi potentiam divinam voluntatem Üi vi naque mandata expleat *ìt per ficiat. Quod si anima Christi rationali tate volendique potestate privata est, sequitur earn neque ad similituclinem Dèi conditam, neque ejusdem cum animabus nostris substantiae esse ; sed ex nunero illarum erit, quae volendi potentiae prorsus sunt expertesj omni que sapientia et ratiöcinandi virtute careni ; nec de caetero poterit Christus perfectus in humanitate vocari. Igitur Christus, qui in /forma Dei est, habet secundum divinam naturam voluntatem supremo Domino con sentane am ; communem cum Patre et Spiritu Sancto. Habet itidem in f orma servi, quam induity

fa

voluntatem intellectuali ejus, et immaculatce animae competentem, conclitam ad imaginem et similitudinem Dei ; quoaque voluntatem Domini ex sequitur. Si ergo tollitur voluntas ex sancta et intellectuali anima Christi, necesse erit, ut secundum clivinitatem, servi instar?- subfi ci at nr Patri, Patri sque voluntatem) impleat. Si e ni ni Arius et Diodorus blasphemarunt, duas voluntat es in Patre et Filio secundum clivinitatem constituentes ; alteram Patris tamquam Domini, alteram Filii tamquam servi. IIine ciiunt ilium dicturum Filium ad Patrem esse, velut servi ad Dominum ; non mea voluntas fìat, Pater, sed tua. » et non queero voluntatem meam, sed Patris. Hcec licer etici. At Sancii Patres hcec secundum humanam Christi naturam inter-pretati sunt. Si vero anima Christi intellect iva voluntat e caruit, manifestum evadit, quod, involuntarie, instar rei, quee ratione prendila non est, divino verbo subjecta fuerit. Sed apage ¿sta. Nam si secundum dicinitatem perfectus fait ; similiter perfectus nobisque consubstantialis secundum humanitatem censori debet. Quemadmodum \divinas, sic et nostras, hoc est, humanas proprietates perfectas obtinet. 14. Pari modo de cluabus operationibus cogitandum et ratiocinandum est

Christi

Rursus humanam in Christo operationem appellamus pur am Ulani, sancì am, inculpatam, a Deo datam, et creatam vitalemque, oc vivifìcam act ionem, a sacrosancta Christi anima manantem, quee tempore passionis separata et ex corpore educta, qorpus derepente examine rnansit, divina opera-

ti one minime ab ilio sejune t a etc Quidam dicunt omnem accretionem, aut se eretionem, aut abtat ionem,aut indigentiam sanciissimi carnis Christi, quoe naturaliter in ipsa divinitate nec re, nec considerai ione insit, operationem humanam Christi appellavi posse \ Theandricam vero, hoc est, Deo hominique consonarne operationem illam nominamus ; quee communio ni natur ce divince et humance convenienter a Christo parata est ; qualis erat cceci per lutum curatio, et. excitatio filice archysynagogi attactu ' savrosanctce] manus Christi peracta ; benedictio panum, sur di sanatio interventu digiti, resuscitalo Lasari ministerio vocis ; sanguinis fluxus ex mortuo corpore, latere perculso ; ambulai io supra mare ; et) communi catio Scindi Spiritus per insufflationem in discipulos. Hceretici oculis in hanc, Christo, ut \ Deus" et homo est (15) communem compentemque opérationem conversi ; abnuunt in ilio divi nam quamdam confiteri ; similiter et vitalem humananam ope raiionem. Cestero] hoc pro certo exploraioque reputandum est ; hcereticos et Nestorium, ideo in Christo hu* manam voluntatem et operationem suoe\ proprice animai et carpori s indesinenter, et absque lilla cessati one impucjnari et[inquinari ab {infiamma-^ itone et actione diaboli. At Monophysitai quasi dicas identitatem colendi agendi, ex cerebro suo commenti sunt ; quemadmodum in sequentibus et alibi fuse demonstrammus Et écrivant à l ' E g l i s e d e B a b y l o n e :

« Eunomium

cum sectatoribus

suis, qui Dei

ver-

-38 — bum creaturcim dicerent, atque unam Divinitatis et humanitatis ejus naturam, voluntatem et actionem censerent. » Maro Nestoria: Audiant hoec insance ac furiosce prcetextu hcereticorum turboc, quae specie quasi et honorandi [Christum confiteri abnuunt Sanctissimum ejus corpus naturam esse. Page 125. Absque ulla enim comparcitione contemptiora, et despiciora, sunt omnia prceclicta qua?n si quis naturam et voluntatem et operationem humanam, Christo attribuat. Eamdem porro cum Philone imcitice viam tenens detestandus Mar on, unus ex Nestoris (Nestorii) posteris disserens adversus Divinitatis Christi assertores, sic in impio suo libro scribit: « falluntur, qui CEgyptium Cyrillum auscultantes, dicunt Jesu divinitatem in sepulchro f uisse a corpore inseparabilem, transferens Mud in corruptiQnem. » Quos tainquam a corruptione pueros in theatro ludentes non injuria quis hunc in modum alloquatur : Quisnam locus est, o amentes, qui incircumscripta divinitate vacet 151. Maro (Maris) autem Edessenus, et ipse Nestorii sectator, scribens contra Severum, sic loquitur : « Nos quibus lumen pietatis exortum est, [non tantum adversamur Dioscorum. et Theodosium, quantum jure optimo detestamur blasphemam Synodum Chalcedonensem. Ilia enim non dixit hyposthases in Christo, sicuti Severus, et pater ejus Cyrillus, et Dioscorus, et Théodosius duas libéré in Christo hypostases confîtentur, eumque ex duabus hypostasibus, sive personis-constare dicunt.» Or, pour ne point confondre ces trois Maron, en voici les traits distinctifs d'après tous les documents et tous les historiens

S, IÏIAR0N

I S. JEAN IWARON

dont le monastère

MARON Prêtre d'Edesse

est près d'Apamée

Epoque : Vers l'an 4 0 Ville Natale Hama (Antioche Province Seconde Syrie Croyance S. Catholique Secte Chalcédonien Opinion Catholicisme

Profession Écrits

Vie et mort

Partisans

Ver ls'an 700 Sirmium (Antioche) Seconde Syrie S. Catholique Chalcédonien Deux natures et 2 volontés

Moine Prêtre

Moine P a t r i a r c Catholiques défenseur du Concile de Chalcédoine P r è s de Hama Au couvent de (404) S. Maron et au Liban 707

Maronites cJu Maronites du Liban et de Liban et de la la' sec Syrie seconde Syrie,

Vers l'an 580 Edesse. Mésopotamie Hérétique Nestorien Une nature et une. volonté etc. etc Moine Prêtre Hérétiques, en nemi du Coficilede Chalcédoine. Au couvent D i laitaen Mésopotamie,, vers 580 à E d e s se sous Maurice. Nestoriens Marron. d Edesse Mésopotamie

Etant donc donnés ces traits .caractéristiques, vrais et authentiques, de ces trois personnages, il est impossible, à qui que soit, de les confondre, et de prendre l'un pour l'autre.

— 40 — D'ailleurs le nom de Maron était alors commun en Orient et il y eut plusieurs qui le portèrent, soit parmi les catholi ques,soit parmi les hérétiques ; mais le Patron du peuple M a ronite de la seconde Syrie fut S. Maron patron du couvent de Ha ma. Or, ce n'est point seulement Saint Anasthase qui a parlé de ce Maron Nestorien, mais tous les historiens sérieux le citent : 1. D'accord avec S. Anasthase l'auteur de la lettre syriaque des moines de Maron dit que le Patriarche Sévère a lu le traité écrit à Maron ; or le Patriarche Sévère vivait vers le milieu du V I e siècle ; donc c'est Maron Nestorien qui a écrit, à cette époque là, contre le Patriarche Sévère ; c'est îa même chose que dit S. Anasthase ; 2. Le Patriarche Etienne El-Douaih\] dans son apologie des Maronites en parle ainsi : page 6 6 : ^ J ^ J U 1 J-Am.* ¿j^ij^jkJI ')

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Timothée de Constantinople (Combeñsse, bist. des M e notti.) : L'auteur parlant des douze hérésies secondaires dit : « 1 Acephali, 2 Dioscoriani, 3 Condobanditae, 4 Angelitae, 5 Paulianistse, R Petrilse,7 Esaïinitse, 9 Niobitse, 10 -Ma ronitse, U TritheiLae (ne nomme pas la douzième) , Maronitse, qui quartern,qui'ntam et sextam rejiciunt, Synodum. adduntque hymno tersanto crucifixionem ac unam voluntalent unamqueoperatioaem in Christo doceat. Apellati sunt Maronîtse a monasterio suo dicto Maro in Syria. (L'an 600). S. Germain P a t r . de Constantinople, (MignePair. gre. t 98 des hérésies et des synodes n- 44) ; «Et quas quidem comm e m o r a v i ex sunt capitales hsereses et'quas inter cseteras eminent ex ipsis instar propagimur derivatas. » « Jam quidam ex his hsereticis,sexta rejecta synodo,quintam quoque subvert a n t a l i i hisduabus rejectis, quartan» recipiunt, hique cum jacobitae bellum gerunt : qui ho s insanos judicant, quia quartam recipientes, reliquas duas recusant admitiere : qu3d ii Eaciunt qui maronitse appellantar.

Horum exstat monasterium in Syriae montibus sedificatum, quorum plerique orcnino sextam imo¿ et quintam quartamque Synodum respuunt. » (l'an 713-730)

S. Jean Maron, Patriarche

d'Antioche

Disons un mot sur S. Jean Maron : Le diocèse d'Antioche fut au septième siècle le champ de querelles religieuses continuelles entre les sectaires grecs et jacobites, monothélites d'une part, et les moines de S. Maron de la seconde Syrie ) d'une autre : en voici les preuves : Les documents précédents prouvent que le couvent de S. Maron de Hama était le chef de tous ceux de la seconde Syrie, où ses moines, champions du Concile de Chalcédoine, ayaient une grande influence au point de yue religieux ; c'est le moine Antiochus de Jérusalem,dont on a déjà vu le ti xte, qui rapporte que les monastères vo isins d'Antioche (et principalement celui de S. Maron, qui en était le chef) se déclarèrent contre Athanase, patriarche jacobite, qui venait de prêcher le monothélisme. Bar-Hsebreus affirme les paroles de ce moine: le patriarche jacobite Athanase commençait à prêcher une volonté dans le Christ, quand les moines maronites et de Mabuge déclarèrent la guerre aux jacobites et leur enlevèrent plusieurs églises. C'est aussi de ces moinesque la Pape S. Martin, dans sa XI e lettre aux Eglises d'Antioche et de Jérusalem, disait, qu'il y eut dans ces deux diocèses des saints religieux et prêtres qui tenaient la cause des deux volontés et combattaient les hérétiques raonothélites ;les chefs de ces religieux d'Antioche étaient sans doute ceux du monastère de S. Maron : « Quidam enim, dit le Saint Pape (Martinus 1) ipsorum monotbeletarum in hseresi. vitam finierunt, alii per suam hseresim etiam nunc vitam ad* modum perturbant : quamvis multis ac multorum religiosorum

sacerdotum in diversis conmorantiam locis, non utique solam nostris, sive hujus Catholicse Sedis Pontificum exhortationibus admoniti, ut a propria hseresi declinent, et ad Dominum per Orthodoxam Fidem accurrant ; nec voluerunt intelligere, ut bene agerent, sed, in proposito [suo] obstinate perseveraverunt et moluerunt converti ad Dominum (Acta Goncil. t. III. p. 654). Or tous les Patriarches d'Antioche, depuis Athanase, le jacobite, qui confessa deux natures et prêcha une volonté (629) jusqu'à Macaire qui fut condamné au VI e concile de Constant inopie (680), étaient monothélites ; le peuple qui les choisissaient, confessaient cette hérésie ; alors le Pape S. Martin I et ses successeurs,chargèrent leurs légats en Orienî de la direction du petit nombre des fidèles qui resta catholique : c'est ainsi que le Pape S. Martin écrivit à son légat en Arabie, Jean Metropolite de Philadelphie, l'informant que l'Eglise rejette Macedonius, patriarche monothélite d'Antioche, et lui commandant de diriger les fidèles catholiques de ce Patriarcat. (Le Quien : Orient Christ, t. III). Or de tout le Patriarcat d'Antioche, seuls, les moines du couvent de S. Maron défendaient alors la cause de l'Eglise catholique contre l'Eglise Grecque monothélite : aussi seules la tradition et l'Histoire maronites rapportent qu'au septième siècle, les Maronites étaient soumis au légat du Pape, et que ce légat leur nomma un évêque et le prit avec lui à Rome : c'est dès cette époque que les catholiques se groupèrent autour du couvent de S. Maron, déclarèrent leur révolte contre l'Eglise Grecque monothélite, et leur soumission directe à l'Eglise de Rome ;d'où le nom et l'indépendance de cette Eglise Maronite. Et ce qui montre l'incomparable attachement de ce peuple maronite naissant à l'Eglise Romaine, c'est que l'histoire maronite fait descendre le premier patriarche maronite d'une race Latine : bien que cette tradition soit peu vraisemblable, elle montre jusqu'où les anciens maronites

poussèrent l'exaltation et l'enthousiasme envers l'Eglise Romaine- Tant la lettre des moines de S. Maron aux Jacobites, que la règle de foi, que S. Jean Maron adressa aux Libannais,disent expressément que chacune des deux natures du Chriet était complète, parfaite,et qu'elle avait ses propriét é s : ce terme « Propriétés » était l'argument principal dont les docteurs catholiques, S. Jean Damascène, S. Maxime, S. Sophrone etc. se servaient pour prouver les deux volontés en notre Seigneur. Les monothélites niaient complètement ces « propriétés » de chacune des deux natures et prétendaient que "la nature humaine n'avait point de propriétés, et ils n'admirent jamais que la nature humaine avait ses «propriétés». C'est là, affirmons-nous, une preuve irréfutable qui montre que les moines de S. Maron et S Jean Maron étaient les défenseurs des deux volontés. Aussi dans cette même lettre, ces moines s'appellent fils de l'Eglise Catholique, moines orthodoxes, Chaleédoniens ; ce sont là autant de titres dignes des champions de l'Eglise Romaine; ils semblent mépriser l'autorité des empereurs grecs alors monothélites; bien plus ils se retirent d'Antioche,et n'ont aucune communication avac les patriarches monothélites, puisqu'ils réfèrent leur controverse avec les jacobites à Mahavias et tiennent leur discussion en sa présence : Toutes ces circonstances montrent évidemment qu'ils se sont séparés de l'Eglise grecque ; ils tâchaient donc de persuader aux monothélites d'Antioche et aux jacobites, le dogme des deux volontés, comme l'a dit le pape S. Martin 1. L'empereur Constantin s'était déclaré contre le dogme des deux volontés, et contre le pape S. Martin qui l'avait défini ; les moines maronites se déclarèrent pour le pape et refusèrent d'obéir à l'empereur Constantin, et se séparèrent pour toujours de l'Eglise Grecque. Mahavias voyant que ces moines de S . Maron étaient devenus rebelles contre les empereurs de Constantinople les favorisa beaucoup dans la discussion

qu'ils firent devant lui avec les évêques jacobites. en 658. Cet acte de référence à Mabavias de la part des moines de S. Maron est une preuve évidente de la haine de ces moines envers les Grecs, alors monothélites. Voici le Manuscrit Syriaque Londres (addit. 17216, fol. 1-15). « L'an 658 la dix-septième de Constant, au mois de Juin, le vendredi à deux heures, eut lieu un grand tremblement de terre en Palestine, où un grand nombre de maisons et de lieux s'écroulèrent. Dans le même mois vinrent les évêques des jacobites Théodore et Saboscht à Damas et firent, devant Mabavias une discussion sur la religion avec ceux du couvent de Saint Maron, Les jacobites vaincus, Mabavias les obligea à lui payer deux mille piastres par an, et leur ordonna de se taire ; et cette coutume de payer la somme resta obligatoire aux Evêques jacobites tous les ans. Et ils étaient obligés de payer cette somme d'or à Mahavias pour que « les enfants de l'Eglise ne les chassent pas ou ne les persécutent. Et celui que les jacobites appellent Patriarche mit une' loi sur tous les habitants des couvents d'hommes et de femmes à propos de l'or qu'ils devaient payer tous les ans, et il en chargea aussi tous les partisans de son église ; aussi il s'offrit luimême comme garant à Mahavias, afin que ce dernier ne fit pas de ceux de Jacob, ses esclaves. Et le neuf de ce mois, le dimanche,jour de la fête des jacobites,il y eut un tremblement de terre. « La même année Constantin venait de tuer son frère Théodose d'une manière criminelle et injustement, comme on le disait : Alors tout le monde en eut un grand regret et on dit que les habitants de la ville firent une chanson et Fappellèrent Caïn le second, qui tua son frère. Mais lui dans un excès de fureur, laissa son fils Constantin s u r le trône,prit la reine et tous les guerriers Romains,et marcha vers l'Occident contre les peuples ; et l'an 658 la dix-huitième de Constantin, plusieurs arables se rassemblèrent à Jérusalem

Jea'njMaron se distingua alors par son zélé pour la cause des deux volontés ; il était le supérieur du couvent de S. Maron dont les moines parcouraient le pays pour prêcher les deux volontés et les deux natures ; ils sont sortis d'Antioche chez les moines orthodoxes, dit la relation Syriaque récemment découverte ; ils ont couru à Damas, dit l'autre chronique, pour tenir tète aux hérétiques; sa renommée était déjà répandue dans la Syrie ; si les Grecs monothélites le redoutaient et le maudissaient, le légat du Pape le vénérait et son peuple bénissait son nom ; et quand le légat du Pape vint à Antioche, Jean Maron et ses moines se présentèrent à lui, lui témoignèrent leur obéissance et demandèrent à se séparer de l'Eglise grecque pour se mettre sous la juridiction directe de Rome et de son légat, le légat les reçut avec joie; et comme ils étaient un grand nombre, il leur ordonna Jean Maron, évêqu?, vers l'an 676 pour diriger ceux qui étaient restés catholiques. Anathématisé par les Grecs monothélites et par les jacobites, parce qu'il avait secoué le joug des empereurs monothélites de Gonstantinople et qu'il s'était allié au légat du Pape Romain, Jean Maron dut quitter le couvent de S. Maron pour s'établir au Liban qui devint depuis cette époque, la patrie des Maronites. Ainsi donc les Maronites coupèrent toute relation avec l'Eglise Grecque, fixèrent leur demeure au Liban, et devinrent une nation religieuse directement soumise à Rome : ils n'eurent plus confiance en les empereurs Romains et les grecs dont la iiaine envers l'Eglise de Rome s'accentuait de jour en jour; ils se séparèrent donc de l'Eglise Grecque pour ne plus s'entendre avec elle, persuadés qu'ils étaient que le Pape est le chef de l'Eglise uniyerselle et que Lui obéir directement était plus sûr pour leur loi et leur salut. Or comme Jean Maron fut le principal organisateur de cette nouyelle politique religieuse et civile à la fois, le légat du Pape, passa,, quelques années plus tard, par Tripoli, le fit venir et l'emmena

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avec lai à Rome. Cette organisation sauva la foi des Maronites, et les rendit puissants et même redoutables à tous les hérétiques voisins, tant Grecs monothélites que jacobites. Aussi ces grecs monothélites, qui ne sont que des Syriens Melchites, pour se venger de cet ennemi redoutable que fut Jean Maron, lui adressèrent une malédiction, arme impuissante certes, dont l'écho retentit encore clans l^s écrits des Syriens Melchites d'Antioche, qui étaient alors monothélites car ils ne maudissent ni Macaire, ni Georges, ni Macédonius, patriarches d'Antioche, puisqu'ils étaient leurs chefs,comme on le voit dans leurs manuscrits. Voici ce qu'en dit le R. P. Lammens S. J. dans les Etudes 20 août 1899, page 475 : « Un autre détail de leur (Nosairis) liturgie nous parait également de la plus haute importance dans la question C'était vers l'an 1100. Ce récit rapporté par un catholique nous prouve que cette nation qu'il appelle « illa gens » était catholique comme lui. Puisque nous avons montré que les Maronites étaient catholiques au XI e siècle, il nous reste à expliquer pourquoi Guillaume de Tyr dit, prés de cent ans plus tard que les Maronites sont rentrés au sein de l'Eglise Romaine, et qu'ils ont abjuré leur erreur devant Aiméric, Patriarche Latin d'Antioche en Fan 1180. C'est que: I o Guillaume a confondu l'acte de renouvellement d'obéissance qu'on fait les Maronites de Jérusalem devant ce Patriarche avec une conversion ; et cet acte d'obéissance, toute l'Eglise d'Orient, Latine même, îut obligée de le faire par le légat du Pape Alexandre III, parce que toute l'Eglise était, au temps de ce pape, divisée à cause des deux papes, qui furent nommés en même temps. 2* Guillaume de Tyr habitait loin des Maronites et n'avait jamais parlé avec eux ou avec leur patriarche ou leurs évêques ; et il n'a écrit de la conversion des Maronites que sur les paroles d'une autre: et celà est très possible,

puisque tous les jours nous entendons les habitants d'une même ville, d'un même village même, raconter d'une manière très différente et même contradictoire, un simple fait qui arriva le jour même à la ville ou au village. 3' Guillaume de Tyr n a pas examiné au fond la croyance des Maronites, mais il a copié, comme il j Le dit lui-même, Eutychius d'Alexandrie, qui a accusé les Maronites d'hérésie et dont le témoignage tombe de lui-même et n'est que faux : lisez-le avec attention et vous en serez convaincu ; d'ailleurs nos savants ont réduit au néant ses accusations. 4 e II n'est pas croyable que cette nation toute entière y compris son Patriarche, ses évêques et ses soixante mille, tout d'un coup, par une inspiration divine, se convertit. 5 ' L e récit de la prétendue conversion des Maronites, rapporté ici par Guillaume, s'est passé d'après lui, l'an 1180, devant le Patriarche Aiméric ; mais la Bulle du P a p e Innocent III dit clairement que les Maronites : Patriarche^ évêques et peuple jurèrent obéissance au Pape devant le cardinal Pierre vers l'an 1212 : lequel de ces deux récits est vrai ? Si c'est le récit de Guillaume de Tyr, donc la Bulle du Pape et les paroles du cardinal, son légat auprès des Maronites, sont fausses. Mais non ; c'est Guillaume de Tyr qui a confondu les Maronites de Jérusalem, avec toute la nation Maronite, et l'acte de simple obéissance qu'ils ont fait devant Aiméric, avec la conversion de toute la nation : donc, son récit est faux. 6° Il dit que Maron était un hérésiarque : la fausseté de cette assertion est évidente : car qui juge qu'une personne est une hérésiarque ? c'est l'Eglise : or, défi à tous les savants et historiens de nous donner un seul témoignage, une seule ligne, une seule allusion, où l'Eglise a dit que Maron était un hérésiarque ; mais, l'Eglise, ses conciles et ses saints ont nommé expressément les hérésiarques du monothélisme : ce sont Paul; Serge, Cyrus, Macaire, etc., donc l'accusa—

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t ion que lance Guillaume, après Eutychius contre Saint Maron est imaginaire et tout à fait fausse 7° Guilfaume dit que le VIe Concile s'est réunie contre les Maronites et qu'il les a condamnés : qu'on nous montre un texte de ce Concile, où oiïnomme les Maronites ou Maron, et nous reculerons devant l'adversaire ; mais, j'ai parcouru tous les Conciles et toutes les différentes éditions du VI e Concile et je n'ai pu trouver trace ni de Maron, ni des Maronites. 8° D'ailleurs, l'Eglise n'a jamais tu le nom d'un hérésiarque, si Maron était un hérésiarque, pourquoi n'en a-t-elle pas parlé ? pourquoi ne l'a-t-elle nommé ? 9* Guillaume de Tyr parle d'un fait qui a eu lieu cinq cents ans avant lui, nulle peut et doit être la valeur de son témoignage ? et si aucun historien antérieur à lui et à Eutychius n'a dit que Maron était un hérésiarque, si les Conciles n'ont nulle part, fait mention de Maron, où ces deux historiens ont-ils pu puiser cette accusation contre Maron ? Sont-ils plus croyables que les contemporains de Maron. ou les Pères de l'Eglise ? 10° Le récit de Guillaume est un passage, qui se trouve à la fin du chapitre 8, et qui n'a aucun rapport avec tout le reste du chapitre; donc il a pu être ajouté à ce chapitre après Guillaume par un de ses continuateurs, voici ce texte : « Sinterea dum natio quœdam Syriorum in Phœnice Provincia circa juga Libani, juxta urbem Bibliensem habitans, plurimam circa sui statum passa, est mutationem. Nam quum per annos pene quingentos cujusdam Maronis hœresiarchce errore/m fuissent]secuti,lta ut abeodicerentur Maronitœ,et ab Ecclessia fidelium sequestrali, seorsum sacramenta conficerent sua, divina inspiratione redeuntesjanguere depasito,ad Patriarcham Antio•chenum Aimericum, qui tertius Latinorum nunc

eidem prœest Ecclesiaaccesserunt, et abjurato errore, quo diu periculose nimis cletenti fuerant, adunitatem Ecclesiœ Catholicœ re ver sì sunt, fidem Orthodoxam susci piente s, proni pti Romance Ecclesiœ traditiones cum omni veneratione amplecti et observare. Erat autem hujus popuii turba non modica sed quasi quadraginta millium dicebatur exceclere quantitatem, qui per Bibliensem, Botriensem et Tripolitanum Episcopatus juga Libani,et Montis devexa ut prcediximus, (livre VII, chapitre XXI) inhabitabant nUnde et de corum conversione ad fidei sinceritatem maxima nostri s accessit hcetitia. «Maronis autem error et sequacium ejus, est etfuitjsicut exsextasynodo legitur,quce contra eos collecta esse dignoscitur, et in qua damnationis senquod in Domino nostro Jesu tentiam pertulerunt, Christo una tantum sit et fuerit ab initio et voluntas et opératio. Cui articulo ab Orthodoxorum Ecclesia reprobato, multa alia perniciosa nimis, postquam a ccetu fidelium segregati sunt, adjacerunt. « Super quibus omnibus ducti pcenitudine ad Ecclesiam redierunt Catholicam,una cum Patriarcha suo, et episcopis nonnullis,qui eos sicut prius in impiotate prcecesserant, ita ad veritatem redeuntibus pium ducatum prcestiterunt. » Tous les historiens occidentaux qui ont parlé des Maronites suivirent le récit de Guillaume, et ils imputèrent aux Maronites les mêmes accusations ; ils ne méritent donc pas une réponse spéciale, puisque les preuves déjà alléguées contre récit de Guillaume détruisent aussi les leurs. Mais chose digne d'attention,c'est que ces historiens mêmes critiquent Guillaume : ainsi Jacques de Yitray qui a copié Guillaume, mot à mot à propos des Maronites, ne dit pas que Maron fut

un hérésiarque, mais simplement mi hérétique : « Maronitœ nominantur a quodam, magistro suo Marone hceretico, qui unam voluntatem\et unam tantum opérationem in Christo asserebat : cujus erroris auctor exstitit quidam Antiochenus Episcopus Macarius.» Et au lieu de dire que le Concile de Constantinople VI fut réuni contre Maron et les Maronites comme Guillaume, il dit que Macarius y fut condamné avec ses partisans. Aussi Marinus Sanutus, tout en copiant Jacques,'n'appelle Maron, ni hérésiarque, ni hérétique ; mais il dit simplement : Marone vocati » « Maronites a quodam magistro et loin d'attribuer Thérés;e, il l'attribue seulement aux Maronites : « Qui unam tantum operationem atque volantatem in Christo .asserunt. » Donc, pour ce dernier, Maron n'est ni un hérésiarque, ni un hérétique ; de plus tandis que les deux premiers disent que les Maronites abjurent leur erreur, celui-ci ne dit pas qu'ils ont abjuré une erreur, mais qu'ils ont simplement professé la foi catholique et qu'ils ont suivi les traditions de l'Eglise Romaine. Ces différences ont leur signification. Donnons ici encore le texte d'un autre-historien français qui a suivi, mot à mot, Guillaume de Tyr ; et comme nous avons démontré la fausseté du récit de Guillaume, le texte de M. Quatremère est également faux : ce Monsieur dit dans Sa mémoire sur les Nabatéens, page 149 : « Puisque j'ai occasion dejiommer les Maronites je dois ajouter quelques mots sur les opinions religieuses que ce peuple professa durant une partie du moyen âge : suivant le témoignage de Guillaume de Tyr l'an 1182 de Jésus-Christ, les Maronites au nombre d'environ quarante mille hommes, vinrent en présence d'Hayméric, patriarche d'Antioche abju^ rer l'hérésie du monothélisme à laquelle ils étaient attachés depuis cinq cents ans. « Je n'examinerai point si Maron f qui a donné son nom

aux Maronites fut réellement un des plus zélés partisans du monothélisme ; mais que ce peuple, avant sa réunion à l'Eglise Romaine ait professé l'hérésie qui admet en Jésus-Christ une seule volonté, c'est un fait historique, qu'il est, à mon avis, bien difficile de nier, puisqu'il est attesté par plusieurs écrivains, tant musulmans, que chrétiens, orthodoxes ou hérétiques. On a cité et commenté dans cette controverse le passage d'Eutychius. Le judicieux Masoudi dans un de ses ouvrages donne des détails intéressants sur .les Maronites, leurs dogmes, leurs établissements et sur rnaron leur fondateur, et il assure expressément qu'ils professaient Je monothélisme. (( Gregoire Bar Hœbrœus atteste que les^maronites différent des autres chrétiens en ce qu'ils admettent une seule volonté et une seule opération pour les deux natures de Jésus Christ ' au lieu de deux volontés et de deux opérations. « Le missionnaire Ricold de Montcroix qui parcourut l'Orient clans le XIIIe siècle s'exprime en ces termes : « De là vainrnes au mont Libanus, et là demeurent maronites, qui sont chrétiens mescréants et maintiennent que en JésusChrist n'a ne eust que une simple volonté. « Le môme religieux descendant du Tigre depuis Mossoul jusqu'à Bagdad rencontra des maronites dont il parle en ces termes : là demourent maronites mescréants et scismay et ont ung archevesque ; ilz maintiennent que Crist fut une seule volonté. C'est leur erreur. En toutes autres choses se accordent ilz à notre foy catholique plus que nulle autre secte d'Orient. » « Le Frère Richard dans son traité contre les religions des T assure que les maronites admettaient en JéSus-Christ une seule volonté « Procard range aussi les maronites avec les Nëstoriens les Jacobites au rang des hérétiques. »

Nous n'avons pas besoin de démontrer la fausseté de ce récit : car les lettres d'Innocent III et d'Innocent IV qu'on va lire après cette dissertation le montreront clairement, puisqu'elles attestent que les maronites au XIII e siècle, temps du voyage de ce moine Ricold, étaient catholiques ; de plus la Bulle d'Alexandre IV affirme notre assertion, etc., etc.

Innocent III et Innocent IV et les Maronites

J3* JL JL NOTES sur la portée de la lettre d'Innocent III aux Maronites

On ne saurait douterde l'authenticité de cette lettre,dont Foriginal se trouve encore actuellement soigneusement conservé dans la riche Bibliothèque du Patriarcat maronite. Citée par tous les savants Maronites, elle est également mentionnée par Pothast et Pressuti, comme on le voit dans les notes rapportées ici, et par les Papes Paul II dans sa lettre au Patriarche Maronite en 1468, Léon X en 1515, Pie IV en 1562, Grégoire XIII en 1577, Benoit XIV et tant d'autres. Alexandre IV en 1256 en cite une par.tie .notable. Envoyée plus d'une fois à Rome et rapportée aux Patriarches Maronites, elle a toujours été la base principale sur laquelle sont fondées les relations des Maronites avec Rome depuis Innocent III ; son importance est donc grande pour l'Eglise maronite, qui seule, en Orient,a l'incomparable gloire d'avoir toujours conservé, pure et sans tâche, sa foi catholique. La

— 85 — teneur de cette lettre je l'emprunte au Bullaire de la Propagande (1) ; et en la comparant avec l'original, dont la traduction arabe se trouve dans Al-Dohensis (histoire des maronites, page 361 et avec le Concile Libannais (Collect. Laccensis, t. IV, page 188, j'ai trouvé les différences suivantes, qui montrent facilement une inexactitude dans le texte du Bullaire ; au lieu de: «Ut eè duas in Domino confit ea mini naturas et voluntates » :1e Bullaire omit «Naturas » de plus : Les cinq premiers signataires se trouvent au dernier rang dans le Bullaire. Ce qui est plus important encore c'est que le Bullaire met la date de cette lettre en 1207 et à l'an 8 du Pontificat du Pape; tandis que l'original et tous les historiens la mettent en 1215, l'an 18 du Pontificat du Pape. La vraie dateâiejpeut être que 1215 pour les raisons suivantes : le Pape s'éleva au Pontificat en 1198 et le Patriarche au Patriarcat en 4 209, le Concile gén. de Latran, auquel assista le Patriarche eut lieu en 1215, et dans cette lettre, le Pape dit au Patriarche: «Ad sacrum générale concilium accessisti » ; enfin le cardinal Goala, un des signataires, ne devint cardinal qu'en 1211. Toutes ces lacunes donc ou ces divergences qu'on voit dans le texte du Bullaire viennent de ce qu'elles étaient effacées dans le manuscrit ou que le copiste les omit. Mais, pourquoi le copiste^a changé l'ordre de la lettre ? Je ne le sais Aussi le mot « Naturas » doit être dans le texte: caries deux volontés ont toujours été citées avec les deux natures ; et c'est naturel ; d'ailleurs l'original est plus exact que le Bullaire. Enfin, les cinq premiers signataires de l'original sont mal placés dans le Bullaire, puisqu'il les place les derniers: car ce sont des cardinaux de l'ordre des évêques et ils ont le droit de signer^ comme on le remarque dans les autres lettres



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du même"Pape, avant les cardinaux prêtres et les cardinaux diacres. Il est probable que le copiste du Bullaire, les a pris pour des. simples évêques sans faire attention à leurs titres de cardinaux. Enfin au lieu de « [gnatius » il fallait mettre : « Cynthius » car c'est ce dernier qui avait le titre de Saint Laurent depuis Célestin III, Migne Lat. t. 214-215-21?. Ciaconi et Oldoiu et lettres CCIII et GGXXXil. Cette lettre parle de^la conversion des Maronites : nous ne le nions pas. mais celà ne prouve pas que les maronites étaient hérétiques : 1° Quand des hérétiques rentraient au sein de l'Eglise Catholique, les Papes avaient bien soin de flétrir, avant tout, l'hérésie qu'ils professaient, d'en montrer l'hérésiarque et le Concile qui l'a condamné ; cette vérité saute aux yeux pour ceux qui lisent les lettres des Papes à propos du retour des Grecs, des Nestoriens, des Jacobites, des Arméniens, etc. Or, dans notre lettre en question il n'est nullement question ni d'une hérésie, ni d'un hérésiarque donc les maronites n'étaient pas hérétiques. 2° Quand l'Eglise catholique reçoit des hérétiques, elle leur commande tout d'abord d'abjurer leur hérésie : c'est évident ; mais les maronites n'abjurent aucune hérésie, d'après la lettre du Pape ; donc, ils n'étaient pas partisans d'hérésie. 3 e L'actede soumission et d'obéissance que l'Eglise exige des évêques ne prouve en aucune manière que les évêques sont des hérétiques. Or toute la conversion des maronites, consiste d'après le texte de la lettre, dans l'acte ordinaire d'obéissance au Pape et à l'Eglise Romaine. Voici les paroles

du Pape : « Siquidem quum esses olim apud Tripolini corani Cardinali Prœdicto, tu F rater Batriarcha ... juxta formant Solitam, qua Metropolitani obœdientiam sedi Apostolicœ repromittunt> voluntate spon-

tanea jilravistis Êcclesice Romance ac Nobis ac Successoribus Nostris ohœdientiam et reverentiam, débit am Mais où est donc l'hérésie qu'abjure ce Patriarche ?" Où est l'erreur qu'il professait ? S'il était hérétique, comment l'Eglise le traite comme tous ses évêques catholiques,.en lui imposant tout simplement, comme à ceux-là,de faire un simple acte d'obéissance ? 4* Le Pape dit aux maronites : « Couver si fuistis ad PastoremVestrum et E piscopum Ecclesiarum vestrarum, Domino inspirante Quelle est la nation du monde,qui,toute entière y compris son Patriarche, ses évêques et ses fidèles, abjura son hérésie et rentra au seh de l'Eglise par une inspiration divine ? Estce possible ? Est-ce croyable ? Les maronites, au,nombre, de soixante mille au moins eurent tous cette inspiration Divine et lui obéirent tous sans exception, et cela tout d'un coup, en un jour, en une heure ? Si personne ne leur a parlé des vérités catholiques,si personne ne leur a point prouvé la fausseté de leurs erreurs, comment ont-ils su qu'ils étaient dans l'erreur? Comment ont-ils compris les vérités ^catholiques? « Domino inspirante » nous dira-t-on. Mais, c'estimpossible. Donc ils ne pouvaient être que Catholiques. D'ailleurs comparons les Maronites aux autres nations orientales : Parmi ces dernières, il y en a qui sont rentrées, depuis quelques siècles, au sein de l'Eglise catholique : mais par centaines seulement et par intervalles, et malgré tous les efforts des Patriarches Maronites et dès Missionnaires, il n'y a que quelques milliers de ces hérétiques, qui sont, après quatre siècles d'efforts^ rentrés au sein de l'Eglise catholique; de sorte que la majorité de ces nations subît encore le joug, des hérésies. Mais les Maronites ne sont-ils pas plus'nombreux que ces

nations ? Et s'ils étaient hérétiques, comme elles, pourquoi n'ont-ils pas exigé, pour leur retour, les mêmes moyens et les mêmes conditions ? Pourquoi ne trouvons-nous pas, le lendemain même, je dirai, de leur retour à l'Eglise, un seul Maronite hérétique % 5o Que signifie donc cette conversion et ce retour ? L'histoire nous apprend que le schisme avait divisé l'Eglise à cause de l'élection des deux papes : Alexandre II et Victor Gallixte Alexandre III ; ce dernier étant seul reconnu légitime par toute l'Eglise, envoya demander à tous les évéquesl'obéissance et la soumission ; son légat arriva à Bible, Gébaïl où sont les Maronites, et réunit tous les prélats des d e u x patriarcats d'Antiqche et de Jérusalem,et ils promirent, en sa présence, obéissance à Alexandre III ; mais les prélats é t a i e n t divisés. (Guillaume de Tyr, liv. XVIII, chap. XXIX) Les Maronites auraient' u pris part à ces partis, et ainsi ils furent divisés. A l'arrivée du légat d'Innocent III à Tripoli, le P a t r i a r che Maronite et toute sa nation se présentèrent d'eux-mêmes témoigner leur obéissance au P a p e Innocent III et- dire à son légat qu'ils ne reconnaissaient pas un autre Pape que Lui et une autre Eglise que la sienne ; et ainsi ils jurèrent comme les autres évêques Latins, obéissance el soumission au Pape Innocent III ; voilà pourquoi le Pape leur dit : p

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a Conversi fuistis ad Pasûorem vestrum Nos Universalis Ecclesiœ summuun Pontificem, ac Jésu Christi Vicarium Agnovistis.» Vous êtes retournés et vous vous êtes convertis à Nous, seul votre P a s teur, c'est-à-dire nous sommes, seul, Evêque de l'Eglise toute entière, et il n'y en a point d'autre, et vous Nous avez reconnu à l'exclusion de tout autre. D'ailleurs, cette conversion porte aussi sur le nouveau retour des Maronites au rite latin : car tout le monde avoue que les Maronites ont, depuis Innocent III abandonné certains

usages orientaux pour adopter ceux de l'Eglise Latine : ces usages se rapportent au Baptême, à la Confirmation, à la Confession tous les ans et surtout aux habits sacerdotaux, aux vases sacrés, etc Les Maronites les ont admis bien volontiers ; et voici les paroles du Pape : « Ut hanc formambaptisando servetis Ut quilibet vessaitrum sua confìteatur peccata proprio sacerdoti tern semel in anno Ter ad minus in anno devote susci piati s Eucharistice Sacramentum Et in alt ari s sacrificio non vitrei s, ligneis,aut oereis sed stagneis, argenteis et aureis vasis ut amini ut Pontifices in Maronitarum terminis constituti vestibus et insigniis Pont ificalibus sibi congruentibus ju xt a M or um Latinorum utantur consuetudinibusque Ecclesiœ Romance se in omnibus studiosius conformantes... » Voilà la partie principale de cette lettre ; et on conviendra que c'est là le but principal du Pape; il voulait que les Maronites se conformassent aux rites et aux usages de l'Eglise Latine ; ils ont accueilli ses ordres avec soumission et sans difficulté : voilà leur conversion à l'Eglise, voilà leur prompte obéissance au Pape : c'est admirable, c'est digne des catholiques, qui ont déjà vieilli dans l'amour de l'Eglise et dans leur dévouement et. leur attachement inébranlable à sa cause ; des hérétiques récemment rentrés au sein de l'Eglise, n'auraient pas certainement fait celà, et le Pape ne leur aurait guère commandé un pareil sacrifice, surtout si on considère combien les orientaux s'attachent à leurs r ites et à leurs anciens usages. C'est donc leur discipline que les Maronites doivent abandonner pour suivre celle de l'Eglise] Latine : telle fut leur conversion et leur retour à l'Eglise Latine, telle fut par conséquent la raison pour laquelle le Pape leur dit : « Conversi fuistis... Populo novìter converso. » e 6 II y a dans cette lettre deux questions de dogmes ;

elles méritent une attention spéciale : « Quia vero dictus Cardinali s in quibusdam intellexit vos pati defectimi, illum in vobis apostolicœ auctoritaris plenitudine sup pieve curavit : injungens ut ammodo secundum quod Romana tenet Ecclesia sine dubitai ione credatis quod Spiritus Sanctus procedit à F ilio sicut procedit a Pâtre, cum sit Spiritus Utriusque quemadmodum et sacris auctoritatibus et certis rationibus comprobatur » Voilà le premier dogme... Ilest d'une haute importance et d'une grande gravité, puisqu'il est défini par l'Eglise ; c'est pour celà que le Cardinal eut bien soin de lejnettre en tête des choses qu'il impose aux Maronites ; le Pape donc y attache une grande importance puisqu'il le prouve. Aucune critique, aucun adversaire, aucun histoirien, jusqu'à présent n'a accusé les Maronites d'hérésie contraire au dogme de la Procession ; màis, qui i g n o r e que les partisans de cette hérésie ne soient pas lés Grecs, dont les Maronites étaient les ennemis les plus acharnés dès le septième siècle, Ce n'est point parce^queles Maronites niaient la Procession que le Cardinal leur imposa ce dogme, mais parce que les Maronites étaient entourés des partisans de cette hérésie» et vivaient au milieu des Grecs • d'ailleurs, c'était alors la q u e s t i o n du jour entre Latins et Grecs, et on voyait tous les jours Latins et Grecs discuter sur ce dogme, qui acheva la séparation des deux Eglises Latine et Grecque. On ne saurait donc attribuer une semblable hérésie aux Maronites, et jusqu'à présent personne ne la leur attribua. 7 e Hâtons-nous enfin d'arriver à l'autre question dogmatique : après avoir imposéaux Maronites, les nombreuses questions que j'ai citées au n° 5, et qu'on trouve dans le texte dé la lëttre, le Cardinal ajouta en dernier lieu : a Ut et duas in Domino confiteamini (naturas) et, voluntates Diviham scili cet et -humanam. »

C'est un dogme de foi défini par l'Eglise dès le septième siècle ; tout catholique doit le croire ; et l'Eglise l'a mis dans la profession de foi à tous les évêques d'orient et d'occident. Mais pourquoi le Cardinal ne plaça ici cette vérité qu'après tant de questions liturgiques et disciplinaires ? Pourquoi ne Pexplique-t-il pas comme il a expliqué le dogme de la procession pourquoi ne le prouve-t-il pas comme il a fait en parlant du Saint-Esprit ? Pourquoi prëfère-t-iî, pour ainsi dire, à ce grand dogme, les questions de discipline, qui sont placées avant lui ? Voilà tant de remarques, qui doivent a t t i rer notre attention,et qui ne sont nullement sans importance : C'est que dans l'idée même du Cardinal et du Pape, cette vérité était moins.nécessaire aux Maronites que les questions de discipline, non pas, en elle-même, mais par rapport aux Maronites qui n'en avaient presque pas besoin, puisqu'ils la croyaient comme tous les Catholiques ; mais, voyant les Maronites entourés des Jacobites et d'autres hérétiques qui niaient ce dogme,et sachant que l'hérésie contraire à ce dogme sortit de l'Orient, le Cardinal par prudence et par prévoyance, n'a pas voulu en garder le silence et il l'ajouta» brièvement et simplement, en dernier lieu. 5 e Certains soi-disant critiques intéressés et trop sévères veulent et prétendent tirer, de cette phrase en question, une conséquence exorbitante contre les Maronites ; qu'ils venaient de sortir de l'hérésie des Monothélites : conclusion certainement trop forte et dépassant, la portée des prémices; et les remarques déjà alléguées suffisent pour détruire cette conclusion ou la réduire à sa juste valeur ; mais une autre remarque portera le dernier coup et prouvera j u s qu'à l'évidence que les Maronites n'étaient pas Monothélites mais catholiques: car si cette lettre était écrite à des nouveau convertis du Mouothélisme, le Cardinal n'aurait-il pas mis le dogme en question, entête de cette lettre et avant toutes les vérités e t choses qu'il impose à ces convert is ?

Laissons juger la raison et le bon sens, non'l'intérêt et la jalousie : quand nous écrivons une lettre, nous commençons, sans contredire, par l'objet principal et | le but premier, que nous nous proposons dans notre lettre ; le Pape et[le Cardinal, s'ils écrivaient à des nouveaux convertis du Monothélis-r me, auraient certainement mis en tète de leur lettre le dogme des deux volontés, objet principal et premier butfdans une pareille circonstance ; surtout ce n'est point là une simple lettre particulière, mais une Bulle d'une grande importance, touchant des matières graves pour le salut, [devant rester intacte et être la règle de conduite à travers les siècles. Il faut être inconséquent et bien hardi pour oser attribuer une négligence pareille au plus grand Canoniste de l'Eglise Catholique, le Pape Innocent III. N'exagérons point donc les choses, mais jugeons-les d'après leur juste valeur : Il n'est pas donc possible que les Maronites lussent tdes^nouveau convertis du Monothélisme quand le Pape leur adressa cette Bulle ; et s'il est ici question des deux volontés, ce n'est que d'une manière secondaire, lancée par prévoyance pour préserver les Maronites de l'hérésie, dont les partisans habitaient le même pays qu'eux, et principalement parce que cette hérésie sortit de l'Orient. 9 e II est â remarquer aussi que le Pape appuie toutes ces choses, qu'il impose aux Maronites, sur les renseignements du Cardinal, son légat à Tripoli . « Quia vero dictus cardinalis inquibusdam intellexit vos pat i defectum » le Cardinal, ignorant l'arabe et le syriaque, a-t-il bien compris les idées des Maronites? Et eux-mêmes, ignorant les langues européennes ont-ils bien saisi le sens des dogmes, si difficiles ? Le Pape Lui-même, en disant : « Quia vero Cardinalis intellexit » semble ne pas attacher une certitude absolue et personnelle à ce dont les Maronites avaient besoin , et s'il leur propose et impose quelque chose, c'est uniquement' sur les paroles du Cardinal qu'il le fait ; si les

Maronites étaient des hérétiques, formels, déclarés, connus, le Pape n'aurait pas parlé de la sorte ; mais II aurait été plus ferme dans sa conviction à ce sujet. Il est possible d'ailleurs que le Cardinal ait basé ses informations et ses renseignements sur quelques subtilités dogmatiques,que des Maronitesn'avaient pu expliquer, parce qu'ils étaient simples, no» instruits, retirés et isolés qu'ils étaient dans leur montagne. 10e Le Pape dit aussi :«Quum olim essetis oves errantes, nçn recte intelligentes..., etc. »

quasi

L'accent de la phrase tombe sur les deux adverbes : « quasi et recte » ces deux adverbes sont mis par le Pape à dessein ; par « quasi » : il exclut l'attribution du sens propre, de « oves errantes» aux Maronites ; par « recte» : il déclare ne vouloir pas leur imputer l'obstination formelle des héréti ques : car celui qui ne comprend pas, comme il faut « recte » les vérités catholiques ne doit en aucune manière être appelé hérétique ; et c'est une injustice que de lui attribuer ce titre ; on pourrait lui imputer, peut-être, l'ignorance ; mais l'obstination formelle d'un hérétique ? Jamais I Mais en quoi les Maronites ont-ils mérité cette qualification de quasi oves errantes ? Ils ne suivaient pas encore tout à fait la discipline de l'Eglise Romaine, ni son rite, ni ses usages, ni ses manières de conférer les sacrements ; ils mêlaient une matière étrangère au Saint Crème, ils célébraient le sacrifice de la messe dans des vases en bois et en verre, ils ne distinguaient pas les heures canoniques, etc Tous ces usages, leur étaient communs avec les hérétiques: voilà la raison pour laquelle le Pape leur donne cette qualification de « q u a s i oves errantes ». Du reste pour s'en convaincre, on n'a qu'à lire les questions de discipline, imposées aux Maronites dans cette lettre ; que je n'hésiterai pas à qualifier d'éminemment disciplinaire.

11° Disons un mot en terminant sur lës droits du Patriarche Maronite : voici les paroles du Pape concernant ces droits : aUsum quoque Palili plenitudinis scilìcet pontificali s officii solito more suscepti quod tibi Antioche nus Patriarcha sine difficultate libenter debet approbatis-, conferve solitis nisi consuetudinibus quas' tu etiam et prœdeçessores tui hactenus in Antiochena Ecclesia dignoscimini habuisse tibi tuisque successoribus Auctoritate Apostolica indulgemus. » Le Pape n'accorde pas ici des nouveaux droits au Patriarche Maronite sur le siège patriarcal d'Antioche, mais Il confirmé et approuve par son autorité apostolique, les anciens droits des Patriarches Maronites sur ce siège. Les papes avant Innocent III envoyaient le Pallium aux Patriarches Maronites et aux Patriarches Latins d'Antioche : c'est des paroles mêmes du Pape que nous tirons cette conséquence : « Solito more suscepti : quàd Tibi Àntiochenusdebet con ferve. Une autre conclusion dérivejnaturellement de la première : que les Patriarches Maronites étaient catholiques avant Innocent III ; et comme il] faut un,temps assez notable pour constituer le « solito more » la coutume* nous concluons aussi qu'il y avait longtemps que les Patriarches Maronites recevaient|le Pallium des Papes. Il semble aussi de ces mots: « Sine difficultate et libenter debet conf erre » que les Patriarches Latins voulaient garder pour eux seuls'le titre de Patriarche d'AntiocIlè et ils ne soutiraient pas qu'un autre prît le même titre ; puisqu'ils avaient chassé d'Antioche le 'Patriarche Grec Jean qui se réfugia à Constant inopie ; albrs le Patriarche Maronite protesta devant le Pape au Concile de Latran et réclama ses droits ; le Pape voyant qu'il avait raison, èt que

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95 —

ses droits étaient, réels et légitimes, les lui confirma dans cette Bulle pour lui et pour ses successeurs : alors le Patriarche Latin lui remit le Pallium * sans difficulté et bien volontiers. Il est donc absolument faux de dire que les droits du Patriarche Maronite sur le siège d'Antioche ne datent que depuis Innocent III, puisque les paroles mômes du Pape montrent clairement qu'elles confirment et approuvent des anciens droits, que les Patriarches Maronites possédaient avant Innocent III et dont ils étaient maîtres longtemps avant la Bulle du Pape. D'ailleurs, pour être Patriarche légitime d'un ancien siège patriarcal, il faut une série formellement et matériellement ininterrompue, il faut que le peuple de ce Patriarche soit les descendants des anciens sujets de ce patriarcat, il faut l'approbation de l'Eglise. Orla chronologie des Patriarches Maronites a été ininterrompue : formellement,parce que les Patriarches Maronites ont toujours été catholiques : matérialement parce qu'il y a eu toujours des Patriarches Maronites; aussi ces Patriarches habitaient toujours les plus près d'Antioche ; pour le peuple Maronite : il se compose des Syriens et même des Grecs,'comme le prouvent nos anciennes églises, qui existent encore ; en plus les Papes n'ont jamais cessé de donner ce titre au Patriarche Maronite: les Maronites donc possédaient de tout temps et possèdent encore les successeurs des anciens Patriarches d'Antioche ; le sang de l'ancien peuple d'Antioche coule dans leur veine, aussi pur que sa loi ; la terre qu'ils habitent est la terre du patriarcat d'Antioche ; les papes ont reconnu et approuvé leurs droits sur le siège d'Antioche, et ils n'ont pas droit au patriarcat d'Antioche? C'est leur faire une injustice, c'est nier les plus sacrés et les plus légitimes des droits.

Petite remarque : Le Pape appelle ici le peuple Maronite », ce nom ne se trouve appliqué aux Maroni« Maronitano tes qu'ici; mais dans le Concile de Constantinople II, chez Mansi, t. IX, page 391 : nous lisons dans les souscriptions -,

« Joannes Dei Misericordia épiscopus rum Metropoleos, Rhodiœ(Rhodopiœ) Suniliter (Pan 553)-

Maronita— provinciœ

12° Dans cette Bulle, le Pape s'adresse non seulement aux Maronites, mais aussi aux Grecs : « Quod de Ecclesia

Grœca et vobis factum

Novimus

» ; et comme

les Grecs avaient abjuré devant le Cardinal l'hérésie de la procession, du Père seulement et le monothélisme, le Pape a écrit et adresse la parole aux deux nations ; c'est pour celà qu'il ne faut pas attribuer aux Maronites seulement ce qui est dit dans cette Bulle et attribuer la conversion des Grecs aux Maronites. VOICI

CETTE

LETTRE

Yenerabilibus fratribus Hieremiœ Patriarchi sive Primati, Archiepiscopis et épiscopis et dilectis fulis Prioribuu clero et populo Maronitano. S . Ni P . P.

M.

Quia Divine® Sapientiae bonitas indeficiens et immensa decursum lubricum hujus mundi et statum instabilem huma-r nse propaginis ad occasun jugiter properantem sic sua stabilitale immutabili perfecte mirabiliter ac infallibiliter gu bernât, ordinat et disponit ; quod humana mens altius speculando quamquam raro parum utcumque hauriat superficialiter degustando : tamen comprehendere intellectu vel modicurn ex hoc dissolubili gubernaculo detinetur intelligere rationen operum*Dei etiam minimorum eo q u o d incomprehensibilia

siiit sua judicia et investigabiles viae ejus,eadem in stuporem et admirationem deducta se convertit ad dis;na Deo laudutn omnia exsolvenda super eo maxime, quod Divina Providentia illos, quos diu passa est justo judicio,sed occulto, sub quodam obscuritatis nubilo ambulare,tandem per misericordiainsuam magnani coelestis gratine rore perfusos ambulare facit per illustratati! semitam veritatis, quod de Grcecorurn Ecclesia et vobis nuper factum novimus et gaudemus. Nam quum olirci essetis quasi oves errantes, non recte intelligentes uiiam existere Christi sponsam,atque columbam sanctam, scilicet Ecclesiali! Cat holicam,umum et esse verum pastorem Christum scilicet et post ipsum et per ipsum apostolicurci, ac Vicaruun ejus Pot ram cui paseendas commisit Deus oves suas vocabulo tertio repetito, cujus fides etiam, et successor LI m suorum, Romanorum Pontificum, deficere non debeat, Domino promittente, ut fratres suas posset confìrmare. Dudum transmisso a Nobis ad partes vestras ho... me... P . Sancti Marcelli, presbytero Cardinali tunc apostolica^ Sedis legato, conversi fuistis ad Pastorem Vestrum et episcopum ecclesiarum vestrarum, Domino inspirante, nos U n i versalis Ecclesia; Summum Pontili ceni, ac Jésu Christi Vicarium et Matrem Yestram Sanctam Romanam Ecclesiam agnovistis., ut juxta promissum suuin dominicas oves et alias quas habebat prmdestinatas etiam ab (eterno suo tempore ad caulas adduceret, quatenus sicut pastor unus unum et ovile in quo etedem firmiter constitutor 1 voces alienorum errantes per devia de coetero non sequantur. Siquidem quum esses olim apud Tripolini coram cardinale prmdicto, tu frater Patriarcha cum quibusdam tuis suffraganeis scilicet Josepho Archiepiscopo Hassala et Theodoro episcopo Capharphio et ali is quam pluribus episco. pis, presbyteris et laicis tibi subditis constitutus tu et ipsi pro se ac aliis proventi bus quibusdam episcopis, viris reli-

giosis ac clero et populo Tripolitano juxta forraam solitam, qua Metropolitani obsedientiam Sedi Apostolicarepromittunt volantate spontonea juravistis Ecclesioe Romanoe ac Nobis ac Successoribus nostris obsedientiam et reverentiam debitam et devotam deiaceps harailiter proestituros. Quia vero dictus Cardinalis in quibusdam intellexit vos pati defectum ilium in vobis apostolicoe auctoritatis plenitudine supplere curavit, injungens ut ammodo secundum quod Romana tenet Ecclesia sine d u b i t a t o n e credatis quod Spiritus Sanctus procedit a Filio sicut procedit a P a t r e cum sit Spiritus utriusque quemadrnodum et Sacris auctoritatibus et certis rationibus comprobatur ; et ut hanc formam baptizando servetis quod in trina immersione unica tantum fiat invocatio Trinitatis ; ut etìam confirmationis utamini sacramento a vobis episcopis inferendo, et ne in confectione Chrismatis aliquam specien nisi balsamum et oleum apponatis ;et ut quilibet vestrum saltern • semel in amo sua confiteatur peccata proprio sacerdoti et ter ad minus in anno devote Eucharistioe Sacramentum ; ut et duas in Domino confiteamini voluntates'divinam scilicet et humanam, et in altaris sacrificio non vitre'is, ligneis, aut aereis, sed stagneis, argenteis, ad distinguendas horas, et populum ad Ecclesiam convocandutn. Quse omnia vos oboedientioe tamquam fìlii devote ac humiliter recepistis. Nos autem approbantes prcescripta et inviolabiliter observari mandantes vos fratres, et filios quos debita caritate in Domino amplexamur cum eccles i i s i n v e s t r i s provinciisconstitutis sub Beati P e t r i et Nostra protectione suscipimus et presentis scriptis privilegio communimus statuentes : ut Pontifices in Maronitarum^terminis constituti vestibus et insigniis Pontificalibus sibi congruentibus juxta morum Latinorum utantur consuetudinibusque Ecclesise Romanoe se in omnibus studiosius conformantes. Archiepiscopatus autem et Episcopatus inferius anno-

— 99 — tatosSanctce Marioe de Anouh Ecclesioe Tase F r Patriarcha cui auctore Deo prodesse dignosceris Primatioe jure subjectos tibi, tuisque successoribus confirraamus scilicet Archiepiscopatus de Hassala, et de Terra Ball, et Episcopatus Moneta de Raschia, Capharphia, et Gracen. Usura quoque Pallii, plenitudinis scilicet pontificaiis officii solito more suscepti quod tibi Antiochenus Patriarcha sine difficultate libenter debet conierre, solitis nisi consuetudinibus :approbatis, quas tu etiam et prcedecessores tui hactenus in Antiochena Ecclesia dignoscimini Imbuisse tibi tuisque successoribus auctorifate apostolica indulgeraus Itaque eo intra Ecclesiam Tuam utaris diebus inferius annotatis, scilicet Natalis Domini, festivate protomartyris Stephani, Circumcisione Domini, Epiphania Jésu Christi, Dominica in Ramis palmarum, Coena Domini, Sabbato Sancto, Pascha, Feria secunda post Pascha, Ascensione, Pentecoste, Tribus festivitatibus Beatce Mariae Beati Joannis Baptistoe, Solemnitatibus omnium Apostolorum, et festivitate omnium Sanctorum, Deducationibus Ecclesioe^ Anniversario mortuorum, dictse Ecclesioe Tuse principalibus festivitatibus, consecrationibus Episcoporum, Ordinationibus Clericorum. Statuimus etiam juxta sacros canones, sì quis in aliquemclericum Maronitarum manus injecerit temere violentas vinculum excommunicationis incurrat, et tamquam excommunicatus ab omnibus enitetur, donec passo injuriam satisfecerit competenter, et per auctoritatem Apostolicse Sedis absolutions beneficium consequatur. Volentes aulem tibi Frater Patriarcha, qui ob multam devotionem Matrem tuam Sanctam Romanam Ecclesiam personaliter visitans ad sacrum Generale Concilium accessisti et populo tuo noviter ad oboedientiam Ecclesioe Romance reverso gratiam facere specialem auctoritate tibi apostolica indulgemus, ut Maronitas qui proedicta sententia fuerit invodati temerarias manus mittendo in clericos, eadem auc-

— 100

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toritate, potestatem habeas absolvendi, nisi forte ab rautilationem membrorum, ad sanguinis effusionem, processimi luerit, aut violenta manas in] Episcopam, et abbatem injecta, cum excessus tales, et similes sine scandalo nequeant prceteriri. Ad ließe et i am prohibemus ne interdictos et excommunicatos tuos ad officium, et communionem ecclesiasticam sine conscientia et consensu tuo quispiam admittat, aut contra sententiam canonice promulgatam aliquis venire proesumat, nisi forte periculum mortis immineat at dum pro&sentiam tuam habere nequiverint per alium secundum forman Ecclesia; satisiactione proornissa oporteat ligatum absolví. Decermi« us proeterea ut nulli ornnino hominum liceat proedictis temere coir, rare, ant ea diminuere ant t u r b a r e ; sed omnia integre conserventur prout superius "sunt descripta salva Sedis Apostolici® auctoritate. Si qua igitur in futurum ecclesiastica soecularisve persona banc N o s t r a Constitutionis paginam sciens contra earn temere venire tentaverit secundo tertiove cornrnonita nisi reaturn suum congrua satisiactione contexerit potestanis,honoris sui dignitate careat reamque se divino judicio, existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a Sacratissimo Corpore,et Sanguine Dei et Domini Redemptoris Nostri Jesu Christi aliena fiat ; atque in extremo e x a mine districtoe ultioni subjaceat. Cunctis autem proecripta servantibus sit pax Domini Nostri Jésu-Christi quatenuset fructum borne actionis percipiant et a pud districtum judicem proemia oìternoe pacis inveniant. AMEN. Ego Innocentius Ecclesia Catholicre Episcopus Ignatius Tit uli sancti Laurent i i in Lucina presbyter Cardinalis. Cencius Sanctorum Joannis et Pauli presbyter Cardinalis Tituli Vennachii. Ego Leo Tit. Sanctai Crucis presbyter Cardinalis.

Petrus Sanctse Pudentianse tit. Part, presb. Gard. Ego Goala S. Martini presb. Gard. tit. Equitio. Robert us tit. S. Stepliani in Cselio Monte presb. card. Stephanus Basilicse Sanctorum A postolorum presb. card. Guidus Sancti Nicolaii in carcere^Tulliano diac. card. Gregorius Sancti Theodori diac. card. Octavianus S. S. Sergii et Bacchi, diac. card. Petrus Sanctse Marise in Aquaris, diac. card. Petrus S. Georgii ad vélum, diac. card. Nicolaus Tusculanus, Episcopus. Guido Divina miseratione Prœstinus Episcopus. Ugo Ostiensis et Valletrensis Episcopus. Benedietus Portuensis et San t se Rusinse Episcopus. Pelagius Albanensis Episcopus. Datum in Laterano per manus Thomee sanctse Romanse Ecclesise subdiaconi etc. etc. et Notarii Napolitani electi septimo nonas Januarii indictionîs tertise Incarnationis Dominicse anno MCCVI1. Pontificatus vero D. Innocentii P . P. III anno octavo. Une autre lettre plus courte, mais non sans importance a été donnée par le Pape Innocent IV en 1243. Cette lettre nous montre bien des choses ; d'abord qu'il y avait chez les Maronites,des Archevêques et èvêques ayant des diocèses spéciaux ; on en concluera donc que les èvêques Maronites n'étaient pas sans diocèses et comme simples vicaires partriarcaux, comme on a prétendu jusqu'ici; •ensuite que le Patriarche Maronite avait le droit d'élever et de déposer les évêques Maronites ; élevés par leur Patriarche à un diocèse ;ils en demandaient la confirmation au Pape Gette lettre n'existait pas au Patriarcat Maronite, et tous nos savants l'ignoraient, même les Pères du Goncile Libanais ti'eii avaient point connaissance. Ce diocèse aussi dont il est ici question n'est pas mentionné dans l'histoire de notre Eglise;

nous ignorons également le paysaiolens, mais je crois que c'est Hajula,ungros village au Liban,qui était célèbre à cette époque là et qui nous à donné un Patriarche célèbre par sa sainteté chez les Maronites et dont les Maronites citent, ce proverbe quand ils parlent d'un homme d'une haute sainteté : le Patriarche cle Hajula ». « Il est saint comme de plus cet archevêché n'a pas été mentionné datila lettre d'Innocent III et il n'existe plus aujourd'hui. Si cette lettre nravait pas été abrégée nous aurions des informations et dé tails plus intéressants. Le premier qui l'a publiée c'est le Docteur François Hergenrœther dans ses nouvelles Regesta des-Papes. Je l'ai copiée de sa collection qui existe à l'institut Catholique de Paris, quand j'étudiais la théologie dans cette chère Faculté Catholique. Inutile de remarquer aussi que les Maronites étaient alors Catholiques.

VOICI

CETTE

LETTRE

Anagni, 8 août 1243 « Promotionem inîrascripti in Archiepiscopum Aiolensen confirmât (an I, n° 58, fol. 10, verso) Archiepiscopo Aiolensi. Justis petentium, etc usque compiere cum igitur, sicut ex parte tua fuit propositum coram nobis, Aiolensis ecclesia pastoris solatio destituì a Venerabilis Frater Noster Patriarcha Maronitarum,ad quem ipsius ecclesise institutio et destitutio pertinet, pieno jure te prefecerit eidem ecclesise consideratis personse meritis in archiepiscopum et pastorem, Nos tuis precibus inclinati, quod super hoc de te ab eodem Patriarcha factum est et in alicujus prejudicium non redundat auctoritate Apostolica confirmamus et prsesentis scripti patrociniis communimus Nulli ergo nostrse Confirmationis, etc Signis autenret Anagnie VI idus augusti, anno primp.

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