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French Pages 343 Year 1950
RECHERCHES SU R L E S
ARMÉES HELLÉNISTIQUES
BIBLIOTHÊQUE DES ÉCOLES FRANCÄISES D’ATHÊNES ET DE ROME Fuhli ée sous les auspices du MiniatAre de l'Éducatlon nationale F A S C IC U L E C E N T S O IX A N T E -N E U V IË M E
RECHERCHES SUR LES
ARMÉES HELLÉN1STIQUES
M »N CIEN
arcel
MENBRE
DE
LAUNEY
L’ ÊCOLE
FnA N Q A IS E
D ’ATHÊNBS
P R O F E S S E L ' R A LA F A C U L T É D E S L E T T n E S D E N A N C Y
PARIS E. DE BOCCARD, ÉDITEUR 1 , R U E D E M É D IC IS , 1
1950
DEUXIÊME PARTIE
REC H E R C H ES SOCIOLOGIQUES
CHAPITRE XI LES ABUËES ET LES CITËS
Ce grand brassage ethnique qui constitue un des traits les plus marquants de la vie militaire â l’époque hellénistique, et dont l’étude forme la premiëre moitié de cet ouvrage, pose une série de questions de fait et de droit relatives aux rapports entre les soldats (individus ou collectivités), et les cités. Je voudrais essayer, dans le présent chapitre, de poser les trois problëmes principaux, qui me paraissent être ceux-ci : quels sont les rapports, avec la cité oû ils résident, des soldats au service d'une puissance étrangêre ou de la cité même ; quel est le Statut juridique d’un émigré aux yeux de sa patrie d’origine; dans quelle mesure Immigration définitive et l’installation dans un pays comme l’Asie Mineure, la Syrie ou l’Égypte, privent-elles les individus de ce qui était le signe même de l’Hellêne, la possession du droit de cité ? La réponse â la premiëre de ces questions sera relativement facile, vu l’abondance des documents épigraphiques qui s’y rapportent ; il n’en sera plus de même pour les deux suivantes, en raison de la pénurie relative des textes. Comme je l’ai fait jusqu’â présent, je m’elïorcerai de réduire la part de l’hypothôse, et de circonscrire aussi exactement que possible les ditlicultés, en m’attachant étroitement aux faits et aux textes. 1. Les garnisons et les cités C’est un trait caractéristique et quasi permanent de la cité hellénistique que la présence d’une gamison composée d’allogênes, soit au service d’un Etat étranger, soit au service de la cité elle-même. 1—1
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Si nous laissons de côté les cités d’Asie Mineure, de Syrie et d’Égypte, incorporées dans de vastes systêmes monarchiques, et dans lesquelles la présence d’une armée royale peut passer, somme toute, pour normale1, et si nous considérons même les vieilles cités glorieuses de la Gréce proprcment dite, nous constatons que leur histoire se résumé toujours en périodes d’indépendance et périodes de sujétion. La domi nation macédonienne, en particulier, a pesé lourdement sur elles : or cette domination s’accompagne de l’occupation militaire de certains points du territoire, acropoles, forteresses des frontiéres ou des ports. De maniêre plus ou moins détaillée, on pourrait écrire l’histoire de cette occupation pour la plupart des cités grecques, en recueillant les renseignements qu’historiens et inscriptions apportent sur ces φρουραί étrangëres chargées de surveiller les cités12 : les vicissitudes de certaines d’entre elles, Corinthe, Sicyone, Chalkis, Érétrie, Thêbes, Élatée, Itanos, etc., sont dignes d’une attention particuliêre. Pour ne point alourdir l’exposé, je me contenterai de rappcler ici celles d’Athenes, pendant le siêcle qui suit la mort d’AIexandre, de 322 â 229 exactement; les faits sont en général bien attestés et assez caractéristiques pour servir d’exemple. On a longtemps cru que pendant ces 94 années de son histoire, Athênes ne fut libre de toute garnison étrangére que pendant douze ans, de l’été 307 au printemps 295. En fait, nous le verrons, cette liberté ne dura probablement que de 301 â 295. La tentative de soulévement contre le régent de Macédoine Antipatros (guerre de Lamia) ayant échoué, (1) Sur les garnisons des Séleucides, H. K ortendeutel, R E 1, 20,779780, et surtout E. B ikerman, Ins/. S il., pp. 53-55 ; des Lagidcs, H. K oxitenb e u t e l , loe. laud., 775-779 ; des Antigonides, M. H olleaux, Eludes, I, pp. 261 et suiv., surtout 267-268. (2) J'ai réuni la documentation relative aux φρουραί; j'ai renoncö fi la donner ici dans son enlier, car l'exposé aurait enflé démesurément ce chapilre. Voici quelques textes épigraphiques caractéristiquee : Sicyone, I G 1, II, 4 18 ; C h alk is,/G \ 11,469; Ërétrie, JG, X I I ,9, 192 et p.154 (cf. M. H o l l e a u x , É ludes, I, pp. 41-73) ; Argos, BCH, 1908, pp. 236 et suiv.; Ëlatée, S I G ·, 361; Trézéne, IG , IV, 769 ; Méthana, IG , IV, 854 ; X II, 3, 466, etc. On pourrait aussi par exemple étudier le systêm e des garnisons de Kassandros, d ’Antigonos Gonatas, Démétrios II et Philippe V en G rice; celui des Lagides dans leurs possessions extérieures (en Argolide, en Créte, en Thrace, ä S a m o s); ou encore Thistoire des garnisons séleucides dans des villes comme Antioche ou Jérusalem.
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Athênes fut contrainte de recevoir un détachement macédonien qui s’install.a dans la forteresse de Munychie le 20 Boédromion 3221. Malgré une ambassade prês d’Antipatros, dont l’objet était le retrait de la garnison, et dont l’échec coûta la vie â Démade2, le commandant de cette garnison, Ményllos, garda ses fonctions jusqu’â la mort d’Antipatros (319)3 : alors Kassandros, avant que le décés de son pore ne fut connu, le remplaga par un de ses amis personnels, Nikanôr, le fils adoptif d’Aristote4. A la suite du fameux édit de Polyperchon proclamant l’indépendance des cités grecques5*, les Athéniens eurent un moment l’espoir de se libérer. Cette espérance fut déque ; loin de se retirer, Nikanör, ayant renforcé son détachement en recrutant des mercenaires, s’empara de nuit par surprise des murs et du port du Pirée et refusa de négocier avec les Athéniens·, comme d’obtempêrer â une lettre d’Olympias1. Alexandros, ills de Polyperchon, envoyé en principe pour dégager Athênes, amor^a au con traire des négociations avec Nikanör8*. Ce répit donna ä Kassandros le temps d’arriver par mer avec un détachement de 4.000 hommes et de s’installer solidement au Pirée et dans les Longs Murs, tandis que Nikanör gardait Munychie8. Un corps de troupes laissé par Polyperchon, sous les ordres d’Alcxandros, devant le Pirée, ne put même pas tenter .de libérer la place (print. 318)10. A la fin de l’année, Kassandros s’empara encore de Salamine, puis, dans les premiers mois
(1) P l u t ., Vil. Phoc., 28, 2 ; Vil. Demoslh., 28, 1 ; cf. P a u s a n ., I, 25, 5. W. S. F e r g u so n , Hellenist. Athens, p. 20, date l’événemont du 22 Boödrom i o n ; m a is le jour est h ic n flxé p a r P l u t ., Vil. Phoc., 28, 2 : είκ ά δι - - ή τδ ν Ί α κ χ ο ν ί ξ δ σ τεο ς Έ λ ευ σ ϊν ά δ ε π έμ π ο υ σ ι. (2) D io d ., X V III, 48, 1-4 ; cf. F e r g u s o n , p p . 27-28. (3) Sur Mönyllos, H. B e r v e , II, n. 513; B ux, R E 1, 15, 969. (4) D io d ., X V III, 64, I ; P l u t ., Vil. Phoc., 31, 1 ; cf. F e r g u s o n , p. 28. Sur Nikanör, H. B e r v e , II, n. 557, et R E 1, 17, 267-268. (5) D io d ., X V III, 55-56. (6) D io d ., X V III, 64, 1-6; P a u s a n ., I, 25, 6 ; cf. F e r g u s o n , p. 31. (7) D io d ., X V III, 65, 1. (8) D io d ., X V III, 65, 5. C'est & Ia suite do ces tractatione que les Athéniens rendirent Phocion responsable de leurs malheurs et le condamnërent ä mort, ibid., 65, 6. Pour l ’ensemhle des faits, P l u t ., Vit. Phoc., 32 sqq. (9) D io d ., X V III, 68, 1 ; F e r g u s o n , p. 34. (10) D io d ., X V III, 68, 3.
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de 317, de la forteresse de Panakton1. Contrainte de négocier, Athênes dut accepter un changement de régime, un gouverneur désigné par Kassandros, qui fut Démétrios de Phalêre*, et le maintien « provisoire » (κατά τό παρόν) de la garnison macédonienne â Munychie, «jusqu’â la fin de la guerre de Kassandros contre les rois »123. Peu de temps aprës,. Kassandros fit exécuter Nikanôr, dont la fidélité lui paraissait douteuse45. Pendant les dix années que dura le régime de Démétrios de Phalëre, la garnison macédonienne demeura â Munychie. La libération d’Athënes fut l’oeuvre de Démétrios Poliorcête. En juin 307 (25 Thargélion), il s’empara par surprise du Pirée. Dionysios, le commandant macédonien, s’enferma â Munychie, et Démétrios de Phalêre trouva un refuge â Thêbes6. Aprés d’assez longues opérations de siege, pendant lesquelles il alia saisir Mégare, le Poliorcête se rendit maltre de Munychie aprês un assaut ininterrompu de deux jours, tua son commandant et rasa ses fortifications®. On sait â quels excës d’adulation se porta la gratitude des Athéniens. II est cependant certain que Démétrios entretint, lui aussi, des garnisons en Attique ; car une inscription nous enseigne qu’en 302/1, au moment oû il fut passé en Asie, et probablement aprés la défaite d’Ipsos, Athênes se débarrassa des troupes laissées par Iui au Pirée et dans les Longs Murs7. (1) P a u s a n ., I, 25, 6 ; F e r g u s o n , pp. 35-36. La date, mat précisée jusqu’ft ces derniers temps ( F e r g u s o n , p. 36, n. 5), est maintenant Axee avec un peu plus de précision par un décret en I'honneur des épilekloi de la trihu Kikropis, Hesperia, IV, 1935, pp. 35 et suiv., n. 5, étudié par P. R o u s s e l , DA, 1911, II, pp. 220-222; il en résulte qu’Athénes tenait encore ft la fin de Gamélion (février-mars) 317. (2) Par une Action juridique que nous retrouvcrons plus tard (pp. 639-640) Démétrios est considérô comme élu par le peuple : décrot d ’Aixöné, I G 1, II, 1201, 1. 11 ; il est, au coursdo sa tyrannie, ilu stratige, I G \ II, 2971; P olyaen ., IV, 7, 6 ; il est archonte en 309/8 : D iod ., X X , 27, 1. En lait, il est epistate de Kassandros, ou, d ’un titre moins choquant pour la susceptihiliti de ses compatriotes, épimélêto : D iod ., X V III, 74, 3 ; X X , 45, 5 ; S trab ., IX , 1, 20. Ci. F erguson , p. 47, n. 3. Sur les titres portés par Démétrios, S. D ow ot A. H. T ravis , Hesperia, X II, 1943, pp. 144-165. (3) D io d ., X V III, 74, 3. (4) D io d ., X V III, 75, 1 ; P o l y a e n ., IV, 11, 2 ; T r o g ., Prol., 14. (5) D io d ., X X , 45, 2-4 ; P l u t ., Vil. Demetr., 9, 4 ft 10, 1 ; P o l y a e n ., IV, 7, 6 ; IG , X II, 5, 444, 11. 124-125 (année 308/7). (6) D io d ., X X , 45, 6-7; P l u t ., Vit. Demelr., 9, 4 ft 10, 1 ; S u i d ., II, p. 41, n. 431 Adler, s. ο. Δημήτριος; IG , X II, 5, 444, 11. 125-126 (année 307/6). (7) I G 1, II, 774, décret étudié par Ad. W il h e l m , All. Urk., III, pp. 15-34
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Aprës quelques années d’indépendance — si la tyrannie de Lacharés peut porter ce nom, — Athénes vit revenir une garnison étrangêre ; Démétrios Poliorcete, qui avait besoin d’une base en Grêce, et que peut-être appelaient des partisans et les démocrates las de la tyrannie de Lacharês et réfugiés au Pirée1, s’empara d’abord de Salamine, Éleusis, Rhamnonte (296), puis d’Athênes et du Pirée (printcmps 295) ; mais, s’il restaura la démocratie, il laissa des garnisons, avec l’assentiment plus ou moins forcé du peuple, au Pirée et ä Munychie, et, de sa propre autorité, sur la colline du Mouseion*. Sous l’archontat de Dioklés (288/7 ou 287/6), Athênes, sous la conduite d’Olympiodôros3, tenta de se libérer par un effort unanime de la population male : eile réussit ä s’emparer du Mouseion, au cours d’une action vigoureuse oû se distingua un certain Λεώκριτος Πρωτάρχου, et qui ne lui coûta la vie que de treize citoyens, dont Pausanias vit plus tard la tombe au Céramique4. Le petit nombre des pertes s’explique : un des commandants de la garnison, Strombichos, subordonné ou collögue de Spintharos, se rangea ä la cause du peuple et participa au siege du Mouseion6. Un peu plus tard (printemps 286 ?) une tentative du même genre pour reprendre le Pirée échoua. Les Athénicns, qui comptaient peut-être sur 1’appui {SEG, III, 98). Les Athêniens furenl aidis pnr lo pire ou le grand-pire du futur tyran d'Argos, Aristomachos I«'. L’inscription Hesperia, X I, 1942, p. 278, n. 53, esi peul-ilre aussi ft mettre en rapport avec les iv in em en ls de 301. (1) Sur les gens du Pirée, P o l y a e n ., IV, 7, 6, toxte dont la signiAcation a i l i rcconnuo par G. D e S a n c t is , Contribuli alia sloria alenicse (B e l o c h , Stud. Slor. Ani., Il), p. 27, n. 4 ; cette interprilation est conArmie par P . Oxyrh., 2082, fr. 2, 11. 3 et 15 ; fr. 4,1. 7 - FG r. Η, II, B, 1194; cf. F e r g u s o n , Cl. Phil., X X IV , 1929, pp. 1-20; De S a n c t is , M u. F il., 1936, pp. 134 et suiv. (2) P o l y a e n ., IV, 7, 6 ; P l u t ., Vil. Demelr., 33-34 ; P a u s a n ., I, 25, 7 ; I G ·, II, 6 4 6 ; cf. F e r g u s o n , pp. 1 3 2 -1 3 5 ; Class. Phil., 1929, pp. 18-20. C'est ft cos fails que D e S a n c t is , Rio. F il., 1927, pp. 495 et suiv.; 1936, pp. 144-147, veut appliqucr la phrase de P a u s a n ., I, 26, 3, c itie icl n. 6 do la p . 638, et le dicrot en I'honneur d'Aristomachos d ’Argos, I G ', II, 774 (Ad. W i l h e l m , Allische Urk., I ll, pp. 15 et suiv., mais cf. ci-dessus, p. 636, n. 7), puisque son opinion constante (cf. dijft Contribuli..., p. 33, n. 3) eet quc jamaie le P irie ne fut ropris par Athines entre 294 et la guerre chrim onidienne: cf. Rio. F il., 1936, p p . 134-152 et 253-274. (3) Sur ce personnage, outre les tcxtcs c itis ici en note, cf. K ir c h n e r , R E 1, 18, 199. (4) Pausan ., I, 26, 1-2; 29, 13 ; cf. P lut ., Vil. Demelr., 46. (5) I G ' .U , 666 et 6 6 7 ; F e r g u s o n , p . 145.
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de Lysimaque1, croyaient avoir gagné â leur cause un officier carien, Hiéroklês, mais il fit traîtreusement massacrer les Athéniens introduits dans les murs12. Le sort des diverses places-fortes occupées encore par les Macédoniens est plus difficile â retrouver dans les années qui suivent.Si nous voyons en 283/2 les éphêbes monter la garde au Mouseion3, si, selon toute probabilité, Éleusis fut libérée avant cette même année par Démocharês4, on a beaucoup discuté sur la libération du Pirée. On l’a même parfois niée*, mais il paraît difficile de ne pas accorder créance k une phrase três affirmative de Pausanias, qui en attribue le mérite â Olympiodôros*; on a hésité sur la date de l’événcment, pour lequel on a proposé 285789, les environs de 280®, la période de 280-277®, et même une date sensiblement plus basse (274/2)101. Un décret du peuple d’Athênes, voté en janvier.283 (Gamélion), établit qu’â cette date le Pirée était encore occupé par une garnison macédonienne11; ainsi se trouve étabfi un terminus post quem approximatif. Quoi qu’il en soit, si le Pirée échappa quelques années ou quelques mois â Démétrios et son fils, comme peut-être (1) Sur los négociations d ’Athénes et de Lysimaque, par I’ontremise du po6te Philippidês, en vue de la lihéralion duPirée et des forteresses des frontiêres, IG ', II, 657, 11. 34-35. (2) P o l y a e n ., V, 17; P a u s a n ., I, 29, 10. Les Athéniens perdent lä 420 hom ines; épitaphe de Tun d'eux, Chalrlppos, N. K y p a r is s is -W . P e e k , A M , 1932, pp. 146-150. (3) I G ·, II, 665, 1. 12. (4) Vit. X Oral., 851 t. (5) D e S a n c t is , Contribuli, p. 33, n. 3 ; Rio. F it., 1927, pp. 495 et suiv. ; 1936, pp. 144-147. (6) P a u s a n ., I, 26, 3 : Όλυμπιοδώρω δέ τύδε μέν έστιν ίργον μέγιστον (la prise du Mouseion), χωρίς τούτων ών έπραξε Πειραιά καί Μουνυχίαν άνασωσάμενος. (7) W. W. Tarn , CA H , VII, ρ. 89. (8) F e r g u s o n , Ath. Trib. Cyct., ρ. 7 2 ; A J P hil., LV, 1934, ρ. 231, η. 15; W. W. T a r n , JH S, 1934, pp. 33-39 ; B. D. M e r i t t , H esperia, IV, 1935, pp. 576578. Le fait daterait de cette guerre mal connue enlro Athénos et Conatus, â laquelle il est fait allusion dans les décrets en l ’honneur de Stromhichos, qul était encore au service d'Athénes 6 cette date, I G ·, II, 666 e t 667. (9) M. S e g r ê , Olimpiodoro e il dominio macedonico sui Pireo, dans Ann. dei Liceo D. Alighieri di Bressanone, 1928/0, pp. 1-9 (non u id i). (10) J. B eloch , Gr. Gesch.·, IV, 2, pp. 453-454 e t 607-609. (11) Hesperia, V II, 1938, p. 100, n. 18, 11. 30-31, et le commentaire de B. D. M e r it t , p. 103.
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Panakton et Phylê1, Antigonos Gonatas ne tarda pas k le reprendre* et â y rétablir dans son commandement le Carien Hiéroklës, qui semble être resté en fonctions jusqu’â la Guerre chrémonidéenne3. L’issue de cette guerre, malheureuse pour Athénes (début de 261 ?), ne fit qu’affermir l’occupation macédonienne qui, outre le Pirée, s’étendit au Mou seion, aux forteresses septentrionales (Éleusis, Panakton, Phylë, Rhamnonte), au Sounion et k Salamine, comme l’établissent plusieurs documents4. En 256/5, le Mouseion fut volontairement évacué par Antigonos ; ce fut la seule forte resse rendue aux Athéniens56. Nous connaissons le nom de quelques-uns des officiers qui commandaient ces gamisons. Vers 250, un décret de Salamine fait I’éloge d’Hérakleitos (Άσκληπιάδου Άθμονεύς), désigné par le roi comme stratege du Pirée et des autres places qui font partie de la même circonscription militaire que le Pirée®; un décret mutilé de la garnison d’Éleusis7 mentionne un certain Démétrios, sans doute Athénien lui aussi, stratêge de la région au nom du roi ; le décret des isotêles de Rham nonte nous fait savoir que le stratege de la Paralie, k la fois désigné par le roi et élu par le peuple, était Apollodôros (Άπολ(1) F e r g u s o n , pp. 146, 152. (2) D ’aprês W. W. T a r n , J H S , 1934, pp. 36 et sulv., onire 280 et 267, plus oxactement en 271 ou 270. (3) D io g . L a e r t ., II, 17, 127; IV, 5, 39-40; cf. F e r g u s o n , p. 176; S u n d w a i .l , R E 1, 8, 1476. (4) Pour lo Mouseion : P a u s a n ., III, 6, 6 ; F u s e d ., II, 120 Sch.; Sounion et Rhamnonte : JG, X II, 9, 1259 ~ I G ·, II, 1286; I G ·, II, 1299; BCH, 1930, pp. 268 et suiv.; SE G , III, 122; Pirée, Salamine (et M unychie): I G ·, II, 1225; Eleusis (Panakton ot Phylé) : I G ·, 11, 1285 = SE G , III, 123. La plupart de cos textos scront éludiés en détail au chap. X V II. Voir aussi F e r g u s o n , pp. 182-183. (5) P a u sa n ., I ll, 6, 6 ; E u s e d ., II, 120 Sch. W. W. Tarn avait supposé qu'Antigonos rendit on m£me temps aux Athéniens Eleusis, Panakton et Phylé : Ant. Gonat., pp. 307, n . 96 et 3 2 8 ; F e r g u s o n , p. 191, n’admet que l'lWncuution du Mouseion. Les inscriptions citées 6 la note précédente £talilissent sans contestation possible que les forteresses des frontiëres restérent aux mains du roi de Macédoine. (6) IG ', II, 1225, 11. 7-9. On a parfois admis que le commandant du Pirée entre Hérakleitos et Diogénés était un certain Glaukon : F e r g u s o n , pp. 201; 212. Mais Ια carriére de ce personnage remonte plutOt ä la fln du v* siécle : S c h o c h , RE, Suppl., 4, 710. (7) I G ·, II, 1285 = SE G , III, 123.
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λοδώρου Ότρυνεύς)1. Les diverses inscriptions qui permetteni de pénétrer un peu dans la vie de ces gamisons seront étudiées de plus prês au chap. XVII. II apparaît que, suivant un arrangement qui avait existé déjâ du temps de Kassandros et de Démétrios de Phalêre, une fiction d’autonomie était maintenue par le fait que les officiers étaient des Athéniens, et que le peuple conservait en apparence un droit de désignation ; cette situation juridique assez paradoxale se retrouve sous le régne de Démétrios II. En efiet, la mort d’Antigonos, l’avênement de Démélrios et la guerre démétriaque n ’apportêrent pas de soulagement â Athënes. Un dëcret de Rhamnonte12 nous a naguëre appris que deux Athéniens (Θριάσιοι), Apollônios et son fils Dikaiarchos, exercerent divers commandements â eux confiés par le roi ; le pêre fut d ’abord, avec son fils sous ses ordres, comman dant de la forteresse de Rhamnonte, puis, seul, de celle d’Éleusis, tandis que le fils exergait le commandement suprême â Panakton (avant de devenir, vers 236/5, comman dant d’Érétrie). Comme l’a bien montré P. Roussel3, il n ’est pas possible de reconnaître dans quelle mesure ces officiers, désignés par le roi, ne sont pas encore soumis â une ratifi cation par le peuple, et de « déterminer exactement la part d ’autorité que détenait le roi de Macédoine et celle qu’il laissait aux Athéniens ». II est significatif que les comman dants choisis par le roi soient des citoyens d’Athénes, comme l’est Aristophanes (Άριστομένου Λευκονοεύς), stratege de la région d’Éleusis, objet d’un décret honorifique des gamisons d’Éleusis, Panakton, Phylê, et d’un autre du déme d’Élcusis4. On voit quel subterfuge permettait de sauvegarder une apparence d’autonomie de la cité, et de ménager sa susceptibilité, tout en assurant au roi de Macédoine la réalité du pouvoir militaire. En 229, ä la mort de Démétrios, la garnison du Pirée et celles qui en dépendaient étaient sous le commandement d’un certain Diogénés (origine inconnue, peu probablement athénienne). Sollicité par Aratos de rendre leur indépendance (1) (2) (3) (4)
SEG, III, 122. En dernier lieu, P. R o u s s e l , BCH, 1930, pp. 268 e t suiv. Loc. laud., p. 276. J G \ II, 1299. Ci-dessous, chap. X V II, pp. 1041 et suiv.
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totale aux Athéniens en retirant ses troupes, i y consentit, moyennant le versement de l’énorme somme de 150 talents, destinée â le désintéresser et â payer ses soldats. Aratos luimême fournit une partie de la somme ; diverses cités, en particulier de Béotie, prêtêrent de l’argent aux Athéniens1, et des citoyens d’Athënes apportêrent aussi leur contribution2. A cc prix, pour la premiere fois depuis 295, Athénes retrouva son indépendance, et les garnisons macédoniennes furent retirées du Pirée, de Munychie, de Salamine et du Sounion3. Par l’exemplc d’Athênes au in® siêcle, auqucl on n ’aurait pas de mal ä ajouter, avec moins de détails toutefois, celui d’autres cités grecques ou d’autres moments de l’histoire hellénistique, on peut juger combien la présence d’une garni son étrangére sur le territoire d’une cité est, comme je l’ai dit, un trait caractéristique de l’époque que nous étudions. A certains moments, il n’existe entre lee deux pouvoirs que des relations de fait, définies surtout par des rapports de forces, qui se traduisent, suivant le cas, par une attitude passive, réservée, défiante, hostile ou belliqueuse : c’est ce qui se passe sous les premiers gouverneurs de Munychie, Ményllos et Nikanôr, et sous Hiéroklês. Mais il s’établit parfois aussi un modus vivendi qui, sauvegardant en apparence l’autonomie de la cité, crée une curieuse situation, comme sous Démétrios de Phalëre, ou du temps oû Gonatas, puis Démétrios II, font assurer le commandement de leurs gar nisons, en partie composées de citoyens, par des Athéniens (1) Sur la participation béotienne, M. F e y e l , Polybe el I'hisl. tit la Btolie, p. 122 et surtout Conlrib. ip ig r. biot., pp. 19-37, oú cst rnseomblé le matériel épiprnpliique; il en ressort que Thêbes (IG , V II, 2406 ; 2406) fournit sans doute 0 talents, Thespies (IG , V II, 1737; 1738), 4 ; qu’on peut estimer A 20 talents Je total de la contribution béotienno ; entln qu’Athénes, dans lee annAes qui suivircnt, remboursa son emprunt, avec quelquc retard pour une petite partie des sommea dues. (2) 1 G \ II, 831, 11. 10-14, diicrct pour Eurykleidês. (3) Héclt des faits dans P lut ., Vit. Aral., 34 (qui flxe la contribution d'Arntos A 20 talents) et P ausan ., II, 8, 6 (pour qui Aratos verse 1/6 de la somme, soil 25 talen ts); la liste des garnisons évacuéea est la müme chez le 9 deux auteurs; cf. aussi F e r g u s o n , pp. 206-207; W il l r ic h , B E 1, 6, 735. Pour les honneurs accordés A Diogénés, ci-dessous, p. 650. Il n’y a pas lieu de douter que les quatre fortcresses de la frontiére septentrionale, Éleusis, Phylë, Panakton, Rhamnonte, n’aient été évacuéesen raême temps, sans doute A la suite d'un accord avec les commandants, qui étaient sans doute des Athéniens, donl l’acquiescement put etre gratuit.
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(Hérakleitos, Démétrios, Apollodôros, Apollônios, Dikaiarchos, Aristophanes). Enfin, occasionnellement, les chefs des troupes d’occupation étrangêres, parce qu’ils deviennent Ies alliés de la cité (Strombichos), ou, de maniêre plus ou moins intéressée (Diogénês), lui rendent sa liberté, font figure de véritables bienfaiteurs de la cité, acquiérent des titres â sa gratitude, et s’attirent par lâ des distinctions oflicielles et des privileges juridiques que nous aurons â examiner.
Du reste, les soldats étrangers qui font partie de la garnison établie dans une cité ne sont pas tous au service d’une puissance occupante : ce sont souvent des mercenaires ou des auxiliaires au service de la cité. Ainsi, c’est trcs probablement le cas, dans les derniêres années du ινβ siécle, de ces 150 individus d ’origines si variées, dont une stêle athénienne, du reste incomplete, a conservé les noms1; ou bicn la garnison a pu être prêtée â la cité par un puissant allié, animé d’intentions amicales12. Dans ces circonstances peuvent se nouer entre la cité et le détachement militaire des rapports intéressants qui ont laissé de nombreuses traces dans les inscriptions. Naturellement, I’épigraphie ne nous permet guére de saisir, entre ces soldats et les cités, que les relations amicales, les seules qui provoquent des décrets ou des dédicaces honorifiques, les rapports d ’inimitié ne s’exprimant, nous I’avons vu, que par une attitude qui va de la passivité résignée â la révolte armée. Ce sont ces documents honori fiques qui seront étudiés ci-dessous ; ils sont nombreux et d ’un classement difficile : il y a trop decasparticuliers. On peut toutefois, me semble-t-il, faire une distinction essentielle entre les mesures dont bénéficient les individus, et celles qui intéressent toute une collectivité. Les premieres constituent Ia majorité. Les cités n ’ont pas été chiches de ces distinctions honorifiques illusoires et en (1) /G*, II, 1956. L'lnscription est certainement postérieure ä 3 1 6 ; cf. P. C o l l a r t , Philippes, p. 178, n. 4. Si olle est antérieure & 307, eile pourrait être le catalogue d'une garnison au Bervice de Démétrios de Phalêre (done de la Macédoine); je la daterais plus volontiers de la période d'independance. (2) Garnison d’Attale I « ä Lilaia vers 208.
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général peu coûteuse par lesquelles elles ont, quand l’occasion s’y prêtait, manifesté leur gratitude envers des chefs militaires étrangers, comme elles font fait si fréquemment envers leurs propres citoyens détenteurs d’une fonction ou d’un grade militaire1. La catégorie de beaucoup la plus nombreuse de décrets et dédicaces honorifiques a pour bénéficiaires les commandants militaires et les officiers délégués dans les cités par les souverains qui en sont momentanément les maitres; ces documents sont le reflet des circonstances politiques et traduisent la gratitude et l’adulation envers le maltre suprême. Voici les textes qui concernent les officiers de la dynastie antigonide et de Lysimaque. Vers 305, peut-être pendant le siege de Rhodes, un décret du conseil et du peuple de Samos accorde diverses distinctions au Lycien Démarchos qui, antérieurement déjâ, du temps de l’expulsion des Samiens par Athénes, avait rendu des services aux exilés, et qui, présentement, continue dans l’entourage de la reine Phila et avec le titre militaire de τεταγμένος έπΐ της φυλακής2, it (1) I d encore, par mesure d'économlo, jo supprimo un long dúveloppoment, dont j’ai réuni la lourde documentation, sur l'attitudo dos cités onvere lours soldats et leurs chefs militaires. Voici quelques toxtes cnroctéristiques : Alhlnes, décrels ot dédicaces pour des stratéges, / G \ II, 682 ; 1299; 2854; 2856 ; 2873; 2971 (couronnes) ; 3206 ; 3460 ; I. Dlloa, 1627 ; 1628 ; un hypéréto des stratéges, SEG, 111, 9 0 ; pour des hipparques, IG ·, II, 672; 895; 1303; 1955; 2854; 2971 (couronnes); 3209; pour des tnxiarques : IG ', II, 600; 685; Hesperia, II, 156, 5 ; III, 27, 20 ; IV, 562, 40 ; IX, 104, 20 ; un tnxiarquo et doslochngos, IX, 59, 8 ; pour les ipilekioi, IG ', II, 1209 ; Hesperia, IV, 35, 5 (PA, 1941, II, 220) ; un péripolarque, I G ·, II, 1193 ; la loi relativo aux chors victorioux et nux soldats, dans IG ', II, 832, 1. 12 et suiv. Téyée, IG, V, 2, 16. — Corcijre, IG , IX, 1, 683 et 885 (honneurs hérolqucs) ; 684. — Koinon tlolien, I G *, IX, 1, 52; 55; 139. Piusicurs lies, IG, X II, 7, 387 (Amorgos); SG D I, 3586 (Kalymnos) ; S IG ', 5G8; 569 (Kos) (exclure IG , X II, 5, 714, d'Andros, nntérieur h 323 ; cf. X II Suppl., p. 119); I G ', IV, 1, 244 (koinon crétois) ; en pnrticulier Hhodeset scs dépendances, CI. Hliotl., II, 169 (Bio. Fil.. 1932, 452); IG , X II, 1,56; 75 *, 1. 5 ; 700; X II, 3, 103; X II, 1, 1033; Bio. F il., 1933, 379; BCH, 1886 486, n. 1 ; M ic h e l , 479. — Skepsis, SE G , IV, 673. — Erythries, S I G ·, 4 42; AEM Ö, 1887, 112, n. 2. — P riine, décrets pour des phrourarques, I. P r., 21-23; pour un bon Soldat, 26. — M ilet, II, Baihaus, p. 115, n. 12. — Cher· sonasos Taurique, SG DI, 3085. Ce relevé n'est pas exhaustif. (2) II ne s'agit pas de la φυλακή de Samos, mais d’un olüce plus vaste, puisque Démarchos reste prês de la reine, alors résidant en Lycie ou Cilicio, D iod., X X , 93, 4 ; P lut., Vil. Demelr., 22, 1 ; 32, 2. Peut-être est-il préposé ό la surveillance d'une partie de l'Asie Mineure et des lies adjacentes.
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multiplier ses bons offices. On lui déceme l’éloge, l’accës au conseil et â l’assemblée, le droit d’y parier aussitôt aprés le rëglement des afïaires religieuses et royales, le droit de cité héréditaire, le titre d’évergéte et de proxéne1. Vers Ie même temps (306/5 ?) fut voté un décret athénien qui nous est parvenu trés mutilé, en l’honneur d’un certain [.Jotimos, qui avait été d’abord, au service de Polémaios (neveu d’Antigonos, cousin de Démétrios Poliorcête), préposé â la garnison de l’Euripe ; quand Polémaios, étant passé au parti de Kassandros en 309/8, eut été exécuté â Kos par Ptolémée123, il retira ses troupes. II y a lieu de croire que ce personnage exercait encore un commandement militaire pour Antigonos ou Démctrios lorsqu’il rendit vers 305 aux Athéniens attaqués par Kassandros les services qui provoquérent le vote du décret*. Vers 302, Archestratos, Macédonien, gouverneur de Klazomênes au nom de Démétrios Poliorcete, fut l’objet d’un décret d ’Éphése qui le remercie de sa fidélité â la cause du roi4 et de la protection efficace assurée â des navires chargés de blé destiné ä la ville ; Éphêse lui décerne l’éloge, une couronne d ’or proclamée aux Dionysies, le droit de cité, la proédrie, l’atélie56. A une date postérieure ä 295, au moment oû l’Ionie tout entiére est soumise ä Lysimaque, un décret des treize cités ioniennes accorde au Milésien Hippostratos, στρατηγός έπί των πόλεων των Ίάδων, l’éloge, l’atélie complete et héréditaire, une statue équestre de bronze au Panionion*. On peut rattacher au même groupe de documents le décret par lequel Iasos octroie â Aristodémos, chef de mercenaires au service du dynaste Eupolémos, la proxénie, le droit de cité, la proédrie et l’atélie â titre héréditaire7. (1) M ic h e l , 367 = S /G ', 333. Sur la signification de la proxénie et d e l’évergésie dans les citéa grecques, voir Ad. W i l h e l m , A ll. Urk. V, SB Wien, 220, 1942, 5, pp. 11-86. (2) D iod ., X X , 19, 2 ; 27, 3. (3) I G ’, II, 469. Lee resolutions ont disparu; pour les circonstances, 11. 8-10. (4) Pendant l ’expédition asiatique de Prépélaos, stratége de Lysimnque, lequel ne put prendre Klazom ines, D i o d ., X X , 107, 6. (5) M ic h e l , 491 = OG IS, 9. Le décret est naturellement voté aprês le retour d’Éphése â Démétrios, D io d ., X X , 111, 3. (6) Exemplaire traneféré de Smyrne â Athênes, M ic h e l , 485 = S I G ·, 189; exemplaire du Bouleutérion de Milet, M ilet, II, Rathaus, p. 114, n. 10 = S IG ·, 368 . (7) CIG, 2676, restitué par L. R o b e r t , R . Phil., 1927, p. 121, n . 4 - SEG, IV, 219.
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Des textes analogues marquent la domination antigonide sur les forteresses d’Attique et de Megaride. Vers 250, le deme de Salamine vote undécret en l’honneur d’Hérakleitos d’Athmonon pour des services anciens et surtout parce que, présentement établi par le roi (Antigonos Gonatas) comme stratege du Pirée et des autres places de la même circonscription militaire, il a manifesté beaucoup d’équité, relevé les remparts délabrés, protégé l’île contre les entreprises des pirates provoquées par la guerre contre le fils de Kratéros, Alexandras, et sauvé des personnes emraenées en captivité1. Semblablement, Dikaiarchos de Thria, commandant de la forteresse d’Érétrie pour Démétrios II, re^oit des habitants de Rhamnonte l’éloge et une couronne d’or ; deux stêles portant le décret sont exposées au sanctuaire de Dionysos et au sanctuaire de I\rémésÎ32; en efïet, il a assure la sécurité des troupeaux que les gens de Rhamnonte ont fait passer en Eubée pour les soustraire aux dangers de la piraterie, il a fait remettre en liberté un citoyen emprisonné â Érétrie et condamné â mort, et fourni des victimes pour le sacrifice célébré en l’honneur de Némésis et du souvcrain. Antérieurement déjâ son pêre Apollônios et lui, commandant la garnison de Rhamnonte, avaient recu une couronne des Athéniens de Rhamnonte ; et ApoIIonios, ensuite commandant d’Éleusis, avait recu une couronne des Éleusiniens et des Athénicns d ’Kleusis. Toujours sous Démétrios II, le déme d’Éleusis vote un décret pour Aristophanes de Leukonoô, deux fois Stratege d’Éleusis (avec l’assentiment, sinon sur l’ordre du roi), pour le zêle avec lequel il s’est acquitté de ses fonctions ; le décrct lui accorde l’éloge, une couronne d’or, la proclama tion de ces distinctions aux Halôa8. Contcmporain est le décret voté, â la demande des Aigosthénitains, par Mégare, en l’honneur du Béotien Zôïlos, commandant de la garnison démétriaque â Aigosthéna, alors kômé de Mégare: on lui décerne couronne d’or, droit de cité héréditaire, proédrie4. L’attitude (t) IG ·, II, 1225. (2) K o u g e a s , 'Ελληνικά, III, 1, 1930, pp. 153 et s iiiv .; P. R o u s s e l , BCH, 1930, pp. 268 et suiv. (3) I G ·, II, 1299, U. 51-80. Le reste de l'lnscription (U. 1-50 et 81-117) est relatlf aux honneurs décernôs au même personnage par les garnisons, cf. chap. X V II, pp. 1041-1043. (4) IG , VII, 1 = S IG ·, 331 ; cf. L. R o b e r t , R. Phil., 1939, p. 112. Le «roi
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des cités contrôlées par Démétrios envers les chefs des garnisons royales placées sur leur territoire est uniforme. La monarchie attalide fournit un petit nombre de docu ments similaires. Tel le grand décret voté, vers 188, par une ville voisine de la Bithynie, peut-être Apollônia du Rhyndakos1, en l’honneur du Macédonien Korragos, Stratege de la région hellespontique, qui, entre autres services rendus ä la cité, lui a fait rendre la démocratie, restituer ses domaines sacrés, les fonds du culte et de l’administration, et l’huile du gymnase, a fait don de victimes pour les sacrifices, a assuré l’approvisionnement en blé de la ville, protégé la propriété privée, etc. ; les résolutions du décret ont disparu â l’exception de l’éloge et de la couronne d’or ; on remarquera que les faits qui valent au stratege la reconnaissance de la cité ne sont pas de caractére militaire. On peut en dire autant des services qui valurent au Pergaménien Kléon, seize ans épistate d’Égine sous Eumêne II et Attale II, l’éloge, une couronne d’or, l’octroi d’une statue de bronze, le droit de cité, la nourriture au prytanée2; comme, sous Attale II ou III, des honneurs comparables dans une cité de la plaine du Haut Caique â l’épistate Apollônios3. Mais tous ces grands fonctionnaires, stratêges ou épistates, détiennent des pouvoirs qui dépassent ceux de simples chefs militaires, et l’attitude des cités â leur égard pose le problême, que je ne puis aborder4, des rapports des cités avec le pouvoir royal, beaucoup plus qu’avec l’armée5.
Les textes sont plus nombreux pour les chefs militaires lagides1; ils sont founds par les îles de l’Égée qui font partie de l’empire ptolémaïque. Sous le régne d’Évergête, Samo thrace vote simultanément deux décrets, Tun en l’honneur du Lacédémonien Hippomédon, stratêge du district de l’Hellespont et de Thrace, l’autre de son subordonné Epinikos, gouverneur de Maronée. Le premier a toujours montré la plus grande piété envers le sanctuaire de l’île, et vient d’assurer la défense de la Pérée samothracienne en mettant â la disposition de la cité des mercenaires, cavaliers et fantassins, des catapultes et leurs servants, et en avangant l’argent destiné â la solde de mercenaires trales ; on lui déceme l’éloge, le droit de cité et les autres distinctions habituelles2. Le second, lui-même originaire de Samothrace, a toujours montré beaucoup de dévouement ά ses concitoyens, et, récemment, la Pérée étant attaquée par les Barbares, a envoyé pour sa défense des soldats, de l’artillerie, et avancé, lui aussi, de l’argent pour la solde des Trales ; la fin du texte a disparu2. A Thêra, au h i ® siôcle, un décret dont les résolutions sont perdues est voté pour le Crétois [Herm]aphil[os ?] de Rhaukos, navarque et stratége de la ville, remercié d’avoir repoussé de haute lutte une escadre de pirates qui tentaient de débarquer en deux points de l’Jle et d’enlever les habitants4. Un autre décret accorde en266au stratege Patroklos une couronne d’or®. C’est également ä
Démélrios » a eté longtcmps considéré comme le Poliorcête. M. F e y e l , Polijbe el l'hisl. de la Béotie, pp. 85 et suiv., a montré qu’il faut rendre â Démétrios II tonte la série dee documents oü cst mentionné Ιο βασιλεύς Δαμάτριοε. Pour les honneurs décernés par Mégaro ô d'autrcs dignilaires de Démétrios, IG , VII, 5 et 6. fl) En dernier lieu, M. H o l l e a u x , Êiudes, II, pp. 73-125. (2) IG , IV, I = OGIS, 329. Dates lim ites 174-144. Sur ics épistates atlalidcs, M. H o l l e a u x , Êludes, III, p. 253. (3) OG IS, 268. Texte attribué â Nakrasa, sans raisons sudlsantes, cf. L. R o b e r t , VA M , p. 36 ; cf. ci-aprâs, p. 685. (4) Cf. A. H e u s s , Stadl und Herrscher des Hellenismus, K lio , Beih. 39, 1937, ouvrage qui appelle d’aiileurs de sérieuses réserves. (5) Je laisse naturellcment de côté le décret de Mégare, IG , V II, 15, en Thonneur d’Hikésios d'Ëphêse, préposé ä Égine par Eumêne II. Megare, cité achéenne depuis 192 (cf. L. R o b e r t , B. Phil., 1939, pp. 114 et suiv.) n’est pas soumise ä l’autorité d’H ikésios; eile entretient seulem ent avec lui des relations de bon voisinage.
(1) Je n’en vois pas h citer pour les Séleucides, pulsqu'il cst établi (ci-dessus, chap. V, p. 313, η. 8) que Démokralés (Βυττάκου), stratfcge, épistate de Ια ville, commandant des forteresses, ά qui la cilii de Babylone 6I6ve uno statuo (OG/S, 254) est un fonctionnaire pnrthe, et non un olllcier d’Antiochos IV, comme on Γα cru lungtemps. Le texte, dans Ia suite do la tradition hellénique, ne manque pourtant pas d'intéri't. (2) IG, X II, 8, 156 A ; cf. Suppi, p. 148; P. R o u s s e l , BCH, 1939, p. 137 ; ci-dcssus, chap. 11, p. 115 et VI, p. 400. Le fragment 1 elablit qu’on attend encoro de lui d'autres services, relativcment 4 une forteresse (όχυρωμα) et aux colons de ln Pérée. (3) Λ J Phil., 1939, pp. 452-458 ; P. R o u s s e l , BCH, 1939, pp. 133-141 ; ci-dessus, chap. IV, p. 232 et VI, p. 400. (4) IG, X ll, 3, 1291 (cf. chap. IV, p. 254, et add.) ; l’inscription IG , X II, 3, 328 est une lettre d’un ofllcicr lagide se rapporlant h une autro razzia de pirates crélois; cf. E. Ζ ιε β α π τ ιι , Beilr. z. Gesch. des Seeraubs..., p. 24. (5) IG , X II, 3, 320 = OGIS, 44. Le décret de Karthain ό Kéos, IG , X II, 5, 1061, a pour bénëllciaire l'épistate lagide Hiéron de Syracuse, installé dans ce poste par Patroklos.
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Théra qu’Artémidôros de Pergê, dont la carriêre fut au moins parti ellement militaire, regoit le droit de cité1 ; dans la même He, l’Alexandrin Ladamos, ainsi que sa femme et ses enfants, est l’objet d’un décret honorifique du koinon des Bacchistes3. A los, Zénon, subordonné du nésiarque Bacchon, pour avoir restitué â leurs propriétaires des esclaves fugitifs embarqués clandestinement sur des vaisseaux de la flotte de guerre, regoit éloge, proxénie, évergésie, accés au Conseil et â l'Assemblée, et les ξένια traditionnels (50 drachmes)3. Samos, sous Philadelphe, sans autre raison apparente que le désir de le remercier de services trës généraux, décerne au Macédonien Pélops, commandant d’un détachement, outre l’éloge habituel, la politeia et la proédrie456. En Crete des documents d’Olous et d’ltanos sont contemporains : printemps ou été 266B. A Olous, le titre de proxêne et d’évergête est octroyé ä une série d’ofliciers lagides, Patroklos Macédonien (le stratêge de la guerre chrémonidéenne), Kallikratôs Samien (navarque) et ses deux frëres Périgénês et Aristonikos, au Rhodien Aristandros, â l’Aptaréen Antiochos, â l’Alexandrin Pausanias, au Rhithymnien Kléônaios, au Cyrénéen Anti philos®. Le décret d’ltanos, qui accorde â Patroklos politeia, proxénie et évergésie, pour avoir veillé â la sécurité du pays, nous est parvenu en deux exemplaires7. A Gortyne, la proxénie est décernée â deux officiers, Ptolémée, stratege de Chypre, et Nouménios d ’AIexandrie89. Diverses cités chypriotes élévent des statues â des ofiiciers ptolémaïques : Lapéthos, â l’archisômatophylax (et gouverneur de la ville) Euximfbrotos], sous Epiphane®; Kition, au Crétois Agias, archisômatophylax et έπί της πόλεως sous Philométor10; et, sous Évergéte II, Kourion au gouverneur de (1) Ci-dessus, chap. VII, pp. 468-469. (2) IG , X II, 3, 1296 = OG IS, 735. (3) OGIS, 773 = IG , X II, 5, 1004. Sur Bacchön, chap. III, p. 153. (4) A M , 1919, p. 24, n. II = SE G, 1, 364. Sur le personnage, ch. V, p. 308. (5) Sur la date, M. L a u n e y , R E A , 1945, pp. 33-45. (6) I. Crel. I, Olus, 4, 11. 35-42. (7) SEG, II, 512 = I. Crel. III, Itanos, 3 ; e t OG IS, 45 = Mic h el , 444 — I. Crel., ibid., 2. (8) Mon. Ani., X V III, 1907, p. 319, n. 23. (9) Arch. Pap., X III, p. 23, n. 11. (10) CIG , 2617 ■= S t r a c k , 97 = OG IS, M 3.
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l’île Séleukos1, Marion-Arsinoé ä son flls Théodôros (ό έπί τής κατά τήν νήσον γραμματείας των πεζικών καί ιππικών δυ[νάμεων] 12, Salamine au mëme personnage, â son tour gouvemeur del’île3. Les circonstances et l’esprit ne sont pas trës difïérents quand une cité décerne des honneurs â un officier d’une puissance qui exerce sur eile un protectorat plus ou moins déguisé ou assure la conduite d’opérations communes. Voici quelques exemples relatifs â des Rhodiens. Délos décerne le titre de proxêne et évergéte, l’atélie, la proédrie, le droit d’acquérir des terres, l’accês au Conseil et â l’Assemblée au navarque rhodien Antigénës et aux triérarques Timaphanés, Dionnos, Hégésandros4 ; des honneurs dont le détail a disparu, a Epikratês, délégué par Rhodes pour prendre la tête d’une flotte des Nésiotes, lequel a su concilier les exigences militaires avcc la sainteté de l’ile d’Apollon8 ; une couronne d’or â Anaxibios, commandant d’une escadre dans des con ditions analogues®. Au Rhodien Philotimos, commandant militaire, Ténos octroie éloge, couronne d’or (500 drachmes), proclamation dans le sanctuaire de Poseidon et Amphitrite et au théâtre, et, héréditairement, titres de proxéne et évcrgcte, accês au Conseil et â l’Assemblée7. Dans des conditions similaires, Olous nomme proxéne et citoyen un chef de mercenaires au service de Rhodes, Damatrios d’Astypalaia8. Le souci d’etre agréable aux puissants n’cst sans doute pas absent non plus des textos derriere lesquels se profile la grande ombre de Rome. En 80/79, le proconsul C. Claudius P. f. Nero donne l’ordre é Poimanenon de fournir une troupe et un oilicier pour la défense d’Ilion : cette derniêre cité vote un décret (incomplet) en l’honneur de l’oflicier, Nikandros, dont la conduite et l’autorité sur sa troupe ont été irréprochables®. Pendant l’hiver 87/86 et les premiers mois de 86, (1) CIG, 2622 = S t r a c k , 123 = OG IS, 152. (2) L e 13as -W ad d in g t o n , III, 2781 = OGIS, 165. (3) J U S , 1888, p. 216, n. 89 = S t r a c k , 126 = OGIS, 156. (4) IG, X I, 4, 596. (5) IG, XI, 4, 751. (6) IG, X I, 4, 752; 753. Le möme personnagc dans un décret honoriflque de Rhodes, N e w t o n , Trau, and Discou., I, 1865, p. 167. (7) IG, X II, 5, 830 ; les services rendus sont d’ordre militaire, cf. 11. 4-6, restitutes par L. R o b e r t , R. Phil., 1927, p. 121, n. 6. (8) I. Crel. I, O/us, 4, XI, B, 11. 35-60. Services d’ordre militaire (11. 42-47). (9) OGIS, 443.
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un corps auxiliaire de cavaliers thraces, sur l’ordre de Sulla, hiverne â Chéronée; le séjour de la troupe terminé, la cité comble d ’honneurs le commandant, Amatokos, chiliarque de cavalerie : éloge officiel, proxénie et évergésie héréditaires, couronne d’or, statue équestre, proclamation publique, proédrie, exposition du décret â l’agora, copie communiquée au roi odryse Sadalas, invitation â un repas ofliciel, démarche auprês des Delphiens pour l’érection de la statue â Delphes1. Mais, quelque nombreux que soient les documents honorifiques de ce type, il est des cas oû des honneurs peuvent ôtre conférés ä des chefs militaires sans arriére-pensée de flatterie pohtique. A deux reprises, par exemple, les Athéniens sont animés par la simple gratitude. Nous avons vu comment, en 287, un officier au service de Démétrios, commandant les troupes du Mouseion, Strombichos, prit parti pour la cause du peuple et aida efficacement Olympiodôros â libérer la forteresse; il resta quelques années au service d ’Athénes, comme officier mercenaire, et, en 282/1, en reconnaissance de tous ses services, la cité lui octroya, outre l'éloge et la couronne d ’or inévitables, la politeia pour lui et ses descendants*. En 229, Diogénês, â la mort de Démétrios II, consentit â évacuer le Pirée et d ’autres citadelles, moyennant 150 talents ; cette évacuation coûtait eher, mais la liberté valait bien cela, et les Athéniens, loin de garder rancune â Diogénés, lui décernérent divers honneurs*, dont un siêge â son nom au théâtre de Dionysos*, donnérent son nom â un gymnase* et fondërent la fête annuelle des Diogéneia*. Peut-être faut-il classer ici trois fragments de décrets pour des officiers mercenaires. La date n ’en est pas sûre ; s’ils sont antérieurs ä 229, iis peuvent correspond™ â une pensée politique ; postérieurs, iis n ’ont d ’autre ob jet que de traduire la reconnaissance des Athéniens. L ’un semble
un décret du Conseil et du peuple pour un officier de Phylê1, le second un décret du déme de Rhamnonte pour I'oflicier Dionysios de Klazoménes (éloge, couronne d’or)*, le troisiême un décret du même dême pour un ξεναγός®. Le grand intérêt de ces deux derniers textes, três mutilés, est qu’ils associent les soldats aux honneurs du chef ; le décret pour Dionysios, le moins incomplet, montre qu’on accorde aux mercenaires l’éloge et une couronne de feuillage individuelle*. Nous allons étudier dans un instant les mesures dont les bénéficiaires sont des collectivités militaires. Sur les quatre décrets relatifs â un même appui militaire prêté â Delphes par les Messéniens, sans doute â titre d’alüés, vers l’année 210, deux doivent être retenus ici ; Tun, & deux officicrs commandant sans doute un détachement civique, accorde héréditairement les honneurs traditionnels, proxénie, promantie, proédrie, prodikie, asylie, atélie ; l’autre confêre les mêmes privileges au chef d’un détachement de merce naires (ξεναγός) et â son lieutenant (παστάτας)·. On ne saurait non plus passer sous silence les honneurs accordés par la ville inconnue de Latyia k l’Ainiane Sôsandros, qui semble, entre autres fonctions, avoir été officier mercenaire ou consciller militaire·, ni le décret milésien de naturalisation de I’oflicier mercenaire aptaréen Kryton, Vers 2001234567.
(1) Texte trouvé A D e lp h e s; M. H o l l e a u x , H EG, 1919, pp. 320-337 ** Êludes, I, pp. 143-159; cf. ch. V I, p. 389. (2) I G ·, II, 6 6 6 ; 667. (3) IG ', II, 3474, 1. 5. (4) I G ', II, 5080. (5) P l u t ., Quaesl. conuiv., IX , 1,1. Sur la localisation de ce gym nase, A. A. P apagiannopoulob-P alaios, Polim on, III, 1947, pp. 22-24. (6) I G ‘, II, 1028, 11. 23-24 ; 1029, I. 1 4 ; 1039, 11. 5 5 -5 6 ; 1040, I. 2 ; 1043, 1. 48 ; cf. L. D e u b n e r , A tt. Feste, p. 235. Sur le concours de course en armes commémoratif de la libération, IG ', II, 834, 11. 23-24.
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(1) IG ', II, 867. (2) IG ', II, 1312, et, avec restitutione d ’Ad. Wllholm, SE G , III, 125. (3) I G ', II, 1313 - SE G , III, 126. (4) Une clause du décret en l'honneur d'Amolnias, Hesperia, X I, 1942, p. 278, n. 53, provoit aussl l'octroi d’une couronne A eos soldats (στρατι]ώτας, des mercenaires, commo le prouvo la mention do I'exétaste). (5) F. Delphes III, 4, 22 et 24. Les deux autros döcrets (21 et 23) eont votös en l’Iionneur des Messeniens. CI-dessus, ch. II, pp. 118-119. — Je ne fals nuturellcmont pas entrer icl en ligne de compte les décrets dolphicns pour les chefs ou les cavaliers des détachements athéniens venus au sanctuaire h l’occoslon des Pythaldes. Ces visites correspondent & des exigences cultuelles, non pas 6 des hesoins militaires, m6me si l’escorte en armes a assuré la sécurité du convoi. (6) IG , IX, 2, 59, 11. 6 -7 ; cf. ci-dessus, ch. III, p. 175, et Y. B équignoh , La Vallee du Spercheios, p. 369. (7) M ilet, III, Delphinion, p. 202, n. 39. Parmi les consldérants : τήμ προσήκουσαν έπιμέλε[ιαν έποιήσατο της κατά την χώρ]αν άσφαλείας μετά των ύπ’ αύτΑ[ν τεταγμένων].
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Moins nombreuX1, mais plus intéressants, sont les décrets qui octroient des honneurs ou des privileges civiques, et spécialement le droit de cité, ä des groupes de soldats étrangers, dans des conditions trés variables. Les cités, en elïet, n ’eurent pas toujours â remercier par des cadeaux en argent, prix dont Athênes paya le départ de Diogénês, les soldats étrangers â qi.;i elles voulaient témoigner leur gratitude. Elles leur ollrirent souvent une modification de leur Statut, d ’oü résulte une situation juridique particuliêre. Les textes que nous classons en tête concernent les garnisons au service d ’un É ta t étranger : en fait, sinon olficiellement, dans les deux premiers cas (Rhamnonte), en vertu d ’un acte d ’alliance dans le suivant (Lilaia). 1. Nous avons vu, ä la fin du m e siecle, deux décrets de Rhamnonte associer des soldats mercenaires aux honneurs décernés â leurs chefs. Envers cette garnison qui fut longtemps contrôlée par les Antigonides, et ou l’élément étranger fut toujours nombreux et porté, nous lc verrons, ä une activité politique, les Athéniens semblent avoir été assez disposés â faire des concessions. Un texte dont il ne reste que la fin nous enseigne que, peu de temps avant ou aprés la guerre chrémonidéenne12, des soldats mercenaires, parmi lesquels on connalt un Érétrien, un Hérakléote et un Argien, avaient regu le titre de paroi/coi3. La rédaction du (1) Certaines listes do soldats étrangers, qui nous sont parvcnues niutilées, privées do leur in lilu lé, peuvent étrc des catalogues de bênéficiaires de semblables mesures : ainsi ä Athénes, I G ‘, II, 1956; 1957; ä Têgéc, JG, V, 2, 31 ; â Samos, L. R odert , E l. ép. phil., p. 113, η. I ; â Tralles, L. R o dert , Frochner, p. 94 ; â Êrythrées ou Chios, ΆΟηνα, X X , 1908, p. 214, η. 15, etc. La liste de Crétois naturalises â Hermionô (ci-dessous) a aussi perdu son intitulé, mais l ’interprétation n ’est pas douteuse. A la fln du dccret de Thera pour des olllcicrs lagides, IG , X II, 3, 1291, il se peut que les soldats resolvent aussi l’élogc (II. 30-32). A Ëphése, au m om ent des guerres de M ithradate, la cilé prom et la politeia aux isotêles, parêques, esclaves sacrés, affranchis et élrangers qui prendront les armes pour sa défense : S J G ’, 742, II. 44 et suiv. (2) La date de l’inscription ne peut guêre êtrc flxée que par la paléographie qui, au dire de l’éditeur, W. P e e k , A M , 1934, p. 41, n. 3, convicn t it une date un peu antérieure â celle du décret des isotclcs (ici n° 2). (3) Sans doute équivalent de « m étêque >; cf. H o .m mel , R E 1, 15, 1420. Mot assez singulicr pourtant dans un texte attique. [Voir m aintenant J . P o u il l o u x , BC H , 1946, pp. 488-496 : l ’emploi de ce m ot, insolite 6 A thênes, indiquerait que les Athéniens on t honoré ces hom m es contre leur volonté].
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texte gravé au milieu d ’une couronne, sous le décret, Οί τεταγμένοι των -αροίκων 'Ραμνοϋντι, donne â penser qu’il y avait aussi des paroikoi dans d ’autres forteresses que Rhamnonte1. Même si le texte est postérieur â 262/1 et qu’ils obéissent, par l’intermédiaire d’un stratëge athénien désigné ou agréé par Gonatas, au roi de Macédoine, ces mercenaires peuvent encore demeurer â la solde d’Athênes. On ne sait si Antigonos fit pression sur Athénes pour obtenir pour ces hommes I’octroi du Statut de paroikoi qui représentait peut-être un progrês sur celui de soldats-mercenaires. Avant et même aprés la guerre chrémonidéenne, on attribuera aussi bien cette modi fication ou â l’initiative d ’Athênes, ou k une demande des intéressés. 2. Le second texte de RJiamnonte est plus clair. D’abord, il est mieux daté ; si Ton ne peut fixer l’année exacte2, au moins est-il postérieur â la guerre chrémonidécnne et contemporain de la domination de Gonatas sur la forteresse. En second lieu, le bénéfice accordé aux soldats l’a été ά la suite d ’un veeu du roi, άκολούθως τηι τοϋ [βασιλέως προ]αιρέσει. Ce bénéfice, c’est l’isotélie, qui confêre en principe aux bénéficiaires l’égalité des charges financiéres avec les citoyens3. Comme dans le cas des paroikoi, la tournure partitive, των ισοτελών ol τεταγμένοι 'Ραμνοϋντι (11. 1 et H ), indique apparemment que d ’autres garnisons avaient bénéficié du même traitement. A la suite du désir exprimé par le roi, l’octroi (δωρεά) de l’isotélie comporte une dokimasia indispensable ά sa ratification, examen dont le stratege sut häter les forma
ti) Dans IG ', 11, 1309, b, 11. 5-6, on pourrait restituer ol στρατευόμεν[οι των πολιτών in l Σουνίωι] καί τών παροΐκων των τ [- - -]. (2) Gonatas n ’ayant pas retiré scs troupes de Rhamnonte en 256/5 (Ad. W ilh elm , SB A k. Wien, 202, 5, 1925, pp. 6 et suiv., η. X ), on ne connatt que le terminus posl quem : 262/1. — Références du texte : F; Ch a po u t h ie r , BCH, 1924, pp. 264 ot s u iv .; 1925, p. 481 ; Ad. W il h el m , loc. laud, et Hermes, 1927, pp. 489-490; SE G , III, 122. (3) Cf. los deux couronnes du début, et 11. 1 ; 5 ; 9 ; II ; 20. Sur la signi fication de l'isotélie, M. C lerc , Les M iléques A lh., pp. 200-217 ; T h a l h e im , R E 1, 9, 2231-2232. On peut se demander si l'isotélie est, ici, autre chose qu’un titre honoriflque vide : est-il vraisem blable que les mercenaires d ’un É tat ou de l’allié d ’un État paient des impOts ä cet É tat quand ils séjournent sur son territoire ?
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lités1; le peuple athénien garde une apparence de souveraineté*. Le texte ne précise pas si les étrangers promus isotêles étaient ä la solde d ’Athênes ou du roi ; des trois noms qu’il donne, Teisandros et Hippoklés sont sans caractêre, Ophélas peut être macédonien. Peut-être Antigonos, aprés la guerre, renforga-t-il ou remplaga-t-il par des troupes â Iui les mercenaires de la cité. Je crois possible que la gamison demeure théoriquement au service, et efïectivement â la solde d’Athénes ; son stratége et son épimélête sont Athéniens, mais le stratege a été désigné par le roi. Rjen n ’indique jusqu’â présent qu’Athênes ait octroyé la politeia â des soldats étrangers® ; peut-être jugeait-on déjâ süffisante la liberté avec laquelle les gamisons, même étrangêres, se permettaient des manifestations de caractëre poli tique* ; mais une nouvelle découverte peut apporter le docu ment manquant. 3. — Dans le courant de la premiere guerre de Macédoine, aprês qu’Attale Ier se fût décidé â envoyer des troupes, et non seulement des subsides, â ses alliés étoliens, le roi de Pergame, vers 208, laissa, dans la ville phocidienne de Lilaia®, une importante garnison formée de 6 unités dont 5 nous sont assez bien connues : une de Mysiens (sous le Mysien Ménodôros, ξεναγός), une de Pergaméniens (avec 3 Bisanthënes et 1 Colophonien ; chefs : Thrasymachos, Ainiane, hégémon, et Athénodôros de Pergame, ξεναγός), une de merccnaires d ’origines diverses (sous Eurykartës d ’Hiérapytna), une autre de Mysiens (chef : Polémon de Pergame), une eniin principalement composée de mercenaires (chef : Aristoboulos12345
de Lysimacheia)1. Queis que soient l’origine (hellénique ou barbare) et le Statut (contingent civique, mercenaires, indi genes) de ces soldats, tous regoivent les mêmes privilêges : proxénie, évergésie, politeia (ou isopoliteia), asylie ; les chefs bénéficient des mêmes avantages. Cette uniformité de traitement est remarquable quand on songe que les nouveaux citoyens de Lilaia se trouvaient être en majorité des Barbares, des Mysiens principalement. Mais sans doute prévoyait-on que ces citoyens de fraîche date n ’exerceraient leurs droits civiques qu’aussi longtemps qu’Attale Ier maintiendrait sa gamison dans la ville. La guerre finie, ils repartiraient en majorité ; c’est probablement ce qui arrive quand Attale fut rappelé en Asie par la menace bithynienne. 4. — Comparables semblent être les circonstances qui ont motivé l’octroi de privileges analogues par les Messéniens ä un petit contingent étranger. La mutilation du texte est telle qu’on ne sait â quel titre servait le détachement®; on y lit, â la 1. 4, [τώ]ν συμμάχων év τ[ώι πολέμωι?] : nous pouvons avoir affaire â des alLiés ou â des auxiliaires. On ne traite pcut-être pas de même tous les soldats : un groupe de 30 cava liers, commandé par un hipparque, regoit Ισ[οπολιτεΙαν καί γάς καί οΙκΕας έγκτ]ασιν ; plus loin, il est question d’une infaiitcrie légcre, archers ou akontistes â pied (δωμες δέ [καί - - όσοι ά]κροβόλοι ήσαν), mais une cassure de la pierre a enlevé l’indication de leurs privilêges, momdres sans doute. Seuls, les noms des cavaliers devaient être gravés ; il reste en effet, sous le texte, â droite, une liste de dix noms-patronymiques, et il y avait place â gauche pour deux colonnes semblables. Suit un fragment de poême. 5. — Un décret, mutilé et mal daté, de Phérai, en Messénie, est aussi voté en l’honneur de soldats qui semblent avoir montré beaucoup d ’endurance, de discipline et de courage ; les résolutions du décret ont disparu, â I’exception de l’éloge et peut-etre des mesures prises pour assurer la participation des soldats ά des sacrifices®.
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(1) LI. 6-8. (2) On signals de nouveaux docum ents eur les πάροικοι de Rhamnonte : BC H , 1947/48, p. 426. (3) Ci. le texte postérieur de Rhamnonte, B E A , 1930, pp. 5 -8 ; ici, ch. XV, p. 997, oû des descendants de soldats de Rham nonte conservent beaucoup plus tard leurs politiques d'origine. (4) Cf. SE G , III, 122, 11. 13-14, oü les soldats félicitent le stra tig e alhinlcn de son attitude « envers le roi, envers eu.x-mêmes, e t envers le peuple alhinien ·. Ci-dessous, chap. X V II, p. 1048. (5) Le rapport chronologique avec l’occupation de la ville par Philippe V et sa libération par Patrôn (P a usan ., X , 33, 3 ; F . Delphes, III, 1, n. 523 ; A d. W ilh elm , Wien. A nz., 1931, pp. 78 e t suiv. ; W . P e e k , Hermes, 1931, pp. 476-477) n’est pas encore bien flxé.
(1) Cl-des3us, ch. I, pp. 71-73, e l passim . (2) IG , V, I, 1426. Lo mention d’Anthela, & la 1. 1, n’eel pas sû r e ; sur cctto ville messénienne, S t r a b ., V III, 4, 5 ; P a u s a n ., IV, 31, 1. (3) IG , V, 1, 1360; pour l'interprétation des derni&res lignes, L. R obert , BCH , 1928, p. ICl, n. G. La restitution de la 1. 8, dans IG , [τώι χοινώι töv Έ λευθερολακώνων], me parolt arbitrage.
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6. — Dans un fragment de décret d’Assos (ou Kébren) en Troade, on reconnalt aussi des mesures prises en faveur de chefs militaires, puis de soldats ; ces demiers regoivent individuellement une couronne (de feuillage ?), et une certaine somme leur est donnée pour leur permettre de prendre part décemment aux sacrifices. On n ’y semble point parier de politeia, et il n’est pas sûr que ces soldats soient des étrangers1. 7. — Dans le petit groupe de décrets qui conferent la poli teia â des soldats étrangers qui ont lutté pour une cite, un des plus intéressants provient d ’Aspendos en Pamphylie ; il date du rêgne de Ptolémée Sôter, et probablement des années 301-29812. D’un texte peu prolixe, il ressort qu’une troupe de Pamphyliens, Lyciens, Crétois, Hellenes et Pisidiens, était venue au secours de la cité sous la conduite de deux officiers, Philoklês, le futur roi de Sidon, et Léonidës, stratege de Ptolémée connu entre autres par un texte de Diodore pour une Campagne de Cilicie3. Ces hommes, certainement des mercenaires de Ptolémée, firent preuve de vaillance et de dévouement « au roi et â la cité » (11. 4-10) ; celle-ci leur accorde héréditairement le droit de cité et le titre d’évergête, et décide d ’inscrire leurs noms avec leurs patronymiques sur une stële exposée au sanctuaire d ’Artémis (II. 10 et suiv.) ; la liste en deux colonnes, au-dessous du décret, est malheu reusement mutilée, et il n ’en reste ä droite que le nom de [Mé]nand[ros], ä gauche que le politique [Μι]λήσιος. Le décret se termine par une clause qui n ’est pas trés claire ; eile signifie probablement que si ces nouveaux citoyens désirent ôtre inscrits â une tribu, iis doivent verser une certaine somme4*. (1) O.. H o f f m a n n , Die gr. D ial., II, pp. 100-101, n. 136, restilué par Ad. W il h e l m , Urk. dramal. A u f führ., p. 234; cf. L. R o b e r t , BC D , 1028, p. 164. (2) P a r i b e n i - R o m a n e l l i , Mon. Ani., X X III, 1915, p. 116, n. 83, pi. II (fausse restitution, 1. 4, [Δη]μοκλέους) ; cf. Ad. W il h e l m , Neue Beilr. IV (SB Ak. Wien, 179, 1915, pp. 60-62) ; P . R o u s s e l , BE G , 1916, p. 453 (restitue [Φι]λοκλέους); M. S e g r é , Aegyptus, X IV , 1934, pp. 253-268 (précise la date et restitue les 11. 17-18). (3) D io d ., X X , 19, 4 ; cf. S t Xh e l in , R E 1, 12, 2019. (4) La restitution des éditeurs, έάν δέ [τι]ς αύτών βούληται [κατ]αχωρ[ισθήν]αι είς φυλήν, [έξέστω · ά]ργϋριον [δότω] ή πόλις βου[λομένωι], est ό juste titre rejetée par Ad. W ilhelm ; cf. G r i f f i t h , p. 316, n. 1. M. Segré propose [τελείτω ά]ργύριον [όσον] ή πόλις βου[λεύσεται]. Faut-il inter p u ter que l'inscription comme πολίτης ne comportait pas nécessairement
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On peut se demander dans quelle mesure la politographie de ces étrangers â Aspendos n ’était pas la conséquence d’un veeu exprimé par le roi, comme nous 1’avons vu pour l’isotélie des soldats de Rhamnonte. Que de telles interventions du pouvoir royal se soient produites ailleurs, le fait est maintenant établi par des docu ments de Dymê et de Pharsale. 8. — De Dymé en Achate provient un texte1 dont l’intitulé, aprés l’indication de la date, a la teneur que voici : τούσδε ά πόλις πολίτας έποιήσατο συμπολεμήσαντες τύν πόλεμον καί τάν πόλιν συνδιασώισαντες, κρίνασα καθ’Ινα έκαστον. Suit une liste de 30 noms-patronymiques, qui se poursuit sur la tranche droite de la stéle oü figurent encore 22 nomspatronymiques2. La date, communément admise, de 219/8, est précisée par M. Feyel dans les termes que voici3 : «En 219, Dyme dut engager, â ses propres frais, des mercenaires pour défendre son territoire. De ce fait, eile refusa de verser plus longtemps sa contribution â la ligue achéenne, ce qui revenait presque a s’en détacher politiquement*. Bientôt aprês, Philippe arriva dans le Péloponnêse, reprit aux Élcens le fort de Teichos, en fit remise â la t ité, et séjourna quelque temps â Dymé6; au printemps de 218, il y laissa une forte garnison3. On peut supposer, sans trop de témérité, que les gens dc la ville se sentaient â ce moment plus attaches a Philippe qu’fi Aratos et plus disposés â suivre les consciis du roi qu’â s’en tenir â ceux du Stratege achéen. Aussi me paralt-il trös vraiscmblable que leur décret de politographie remonte au début de l’année 218 et que, comme celui de Larissa, il fut adopté fi l’instigation de Philippe ». On sait en effet comment, en l'inscription i une tribu ? Ou que la polilcia n 'é ta it q u ’honoriflque, active, et que, pour la transform er cn réalité, il fallait, m oyonnant flnancos, accomplir 11,10 forinalité supplénientaire ? La constitution d'Aspenilos nous est mal conmio. (1) J . M a r t h a , BCD, 1878, pp. 41 et su iv .; S G D I, 1612; M i c h e l , 653 ; S IG ·, 529. (2) Plusieurs frires dans la liste, 11. 14-15; 20-21; 22-23; 40-41 ; e t col. de droite, 11. 26 et 29. (3) M. F e y e l , Polybe el l'hisl. de la Bëol., p. 295. (4) P o l y b ., IV, GO, 4. (5) P o l y b ., IV, 83. (6) P o l y b ., V, 3, 2.
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219, Philippe envoya une lettre â la cité de Larissa pour lui recommander d’accorder la politeia aux Thessaliens et autres Hellênes domiciliés sur son territoire afin de remonter une population diminuée par les guerres ; en 214, le roi se plaint, dans une seconde lettre, qu’une partie de la liste des nouveaux citoyens ait été martelée sur l’ordre des autorités, et les invite â restituer le droit de cité â ceux qui en auront été jugés dignes : τούς κεκριμένους ύπύ των πολιτών άποκαταστησαι είσς τήν πολιτείαν1. Si les Dyméens, comme les Larisséens, ont agi ä l’instigation de Philippe, les deux affaires sont comparables, même dans Ia maniëre dont les droits de la cité sont sauvegardés : au κρίνασα καθ’ ενα έκαστον de Dymë répond â Larissa τούς κεκριμένους ύπύ των πολιτών. Semblablement, l’isotélie est accordée par Athênes aux soldats de FUiamnonte k la suite d’un désir exprimé par le roi, mais aprês une dokimasia. Les motifs invoqués different â Dymê et Larissa : la premiere accorde la politeia pour des services rendus pendant la guerre, la seconde reconstitue sa population décimée ; mais il n ’est pas impossible que Dymë, eile aussi, ait eu, dês 219/8, tendance â de dépeupler12. On regrette de ne pas savoir ce qu’étaient les nouveaux Dyméens. On a proposé de voir en eux « des étrangers domiciliés sur le terri toire de Ia cité »3; on pourrait aussi bien penser ä des mercenaires, ou â une partie de la garnison macédonienne : il a été reconnu que le nom d ’un des bénéficiaires, Drakas, est macédonien45. Le reste de I’onomastique est assez neutre. 9. — C’est également pour des services rendus en temps de guerre que Pharsale accorde Ia politeia ά des hommes qui « depuis I’origine avaient la sympolitie », & πόλις Φαρσαλίουν τοΐς καί ούς έξ άρχας συμπολιτευομένοις καί συμπολ[εμεισάντε]σσι πίνσορ προθυμία έδουκε τάν πολιτείαν κατ τάπερ Φαρσαλίοις τοΐς έ[ξ άρχας πολ]ιτευομένοις®. Ici encore, il faut probablcment (1) IG , IX, 2, 517 - S I G *, 543. Je n ’oxamine ni les r£ponscs ni les listes. (2) Ci-dessus, cli. II, pp. 138-139. (3) M. F ey e l , op. laud., p. 292. (4) L. R obert , ft. Phil., 1936, pp. 148-149; Ê l. ép. phil., p. 185, n. 5. A Larissa, dans sa promifere lellre, le roi se résorve de choisir lui-mCnie de nouveaux citoyens : έως Sv οδν καί έτέρους έπινοήσωμεν άξιους τοϋ παρ’ ύμϊν πολιτεύ ματος ; on peut penser qu’il choisil, ou aurait pu choisir, de préférence des compatriotes. (5) IG, IX, 2, 234.
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reconnaître, â l’origine de cette mesure, une initiative de Philippe, et dater le texte de l’occupation macédonienne de Pharsale, sans doute entre 217 et 1961. La liste des nouveaux citoyens ne fait pas connaître Ieur patrie antérieure. Les textes de Dymê et Pharsale, les seuls que nous ayons â retenir ici en raison de leur arriere-plan militaire, prennent place dans un ensemble de mesures dues â Philippe V (repeuplement de Larissa, de Phalanna2, de Thêbes de Béotie3), comme l’a bien montré M. Feyel4. Ces deux politographies ont done cet important caractëre commun de s’encadrer dans une politique démographique du roi de Macédoine. Il fallait le rappeler pour leur rendre leur véritable sens. 10. — Une liste de nouveaux citoyens, anciens mercenaires ou auxiliaires, tous Crétois, a été récemment identifiée par Mne M. Guarducci dans une inscription d’Hermionê8. Il ne reste de l’intitulé que les lettres ΔΟΜΕ, oû l’on reconnaît une forme du verbe δίδωμι ou d’un composé8; du catalogue lui-même, incomplet en bas, 43 noms accompagnés de leurs patronymiques. Ges noms sont si typiques de l’onomastique de la Criste occidentale que la provenance de ces hommes n’est pas discutable, même en l’absence d’ethnique, ni douteuse leur profession. La date est plus malaisée k déterminer, et MUe Guarducci a pensé soit a la Guerre des Alliés (219/7), oû des Crétois servent dans les deux camps7, soit ά l’intervention d'Areus en Argolide avee 1.000 Crétois pendant la guerre contre Pyrrhos8; d’autres dates sont possibles. On pourrait, (1) Sur CCS dales, M. F e y e i ., op. laud., p. 294-295, n. 1. (2) IG , IX, 2, 1228; lo droit de cité eel accordô nux Perrhaibes, Dolopes, Ainiancs, Achéens (de Phthiotide), Mapnélcs et aux descendants do citoyennos de Phalanna. (3) Inscription £tudiée par M. F eyel , op. laud., pp. 285 et suiv. : nouveaux citoyens béoticns et macidoniens do Philippes. Sur les conditions porticullêres qui expli(|iicut Immigration des Philippiens, pp. 296-297. (4) Op. laud., pp. 291 et suiv. (5) IG, IV, 729; M. G u a r d u c c i , Historia, IX, 1935, pp. 69-73; Bio. Fit., I.XI1I, 1935, pp. 506-507. (6) F r a n k e l , dans IG, restitue άποδε]8ομέ[νοι, pensant qu’il s’agissail d’une liste de souscripteurs. On pourrait plutOt restituer uno rormulo du type [- - οΐς (ou τοϊσδε) Μ8οξε — ]8όμε[ν τάν πολιτείαν]. (7) P o l y d ., IV, 55, 1; cf. cl-dcssus, ch . IV, p p . 2 52 e t 2 5 8 ; M. G u a r d u c c i , Historia, loc. laud. (8) P l u t ., Vit. Pyrrh., 3 2 ,4 ; M. G u a r d u c c i , Bio. Fit., loc. laud.
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avec des réserves, proposer une hypothése. Philippe V arriva dans Ia seconde partie de 1’hiver 219/8 â Argos, en sortit un moment pour une courte Campagne en Élide (au cours de laquelle se place I’épisode du fort de Teichos et le séjour â Dymê dont il a été parlé plus haut), y revint enfin pour achever l’hiver1. Ne serait-ce point au cours ou â la suite de ce séjour du roi en Argolide, et â son instigation, qu’Hermioné aurait été amenée â prendre une mesure semblable â celle que Philippe conseillait aussi â Dymé ? 11. — Des Crétois encore, mais en beaucoup plus grand nombre, sont les bénéficiaires d ’une série de décisions dont les fouilles du Delphinion de Milet12 ont fait connaitre une partie. Cette affaire complexe n’est pas entiêremcnt claire, le dossier épigraphique en étant incomplet ; mais les textes ont été étudiés avec diligence par leur éditeur 0. Rehm3, et on en peut tirer un tableau suffisamment précis quoiqu’incomplet. En 228/7, â la suite d ’une démarche entreprise par les future bénéficiaires eux-mêmes (Milet, III, 33 /, II. 8-9 ; cf. b, 11. 1 et suiv.), le peuple de Milet consulta l’oracle de Didymes en premier lieu sur l’opportunité d ’accueillir en son sein des Drériens et des Milatiens, de leur donner Ie droit de propriété fonciére, et de les faire bénéfîcier des autres avantages des Milésiens (33, /, 11. 7-10). La réponse du dieu fut favorable (ibid., 1. 11-12), comme le prouvent les dcux seuls vers qu’on en peut restituer : [Δέξασθ* άσπ]ασίως οίκήτορας άνδρας αρωγούς [ές πόλιν ύμετ]έρην ■ καί γάρ λώ'.ον καί άμεινον...
la base de laquelle on lit une inscription en distiques élégiaques, qui, entre autres, lui fait un mérite d’avoir créé une communauté d’armes entre Nélëides et Crétois :
Άνδρας αρωγούς n ’est qu’une fagon poétique de désigner des soldats, apparemment des mercenaires ou des auxiliaires payés, si la restitution (33, c, 11. 2-3), περί δέ τοϋ πλε]ονάζοντος [μέρο]υς τοϋ [μισθού], est exacte. Un autre indice va dans le même sens : le premier des 14 synêdres dont le nom figure en tête du décret de naturalisation et qui en sont les promoteurs s’appelle Lichas (Έρμοφάντου) ; or ce personnage fut honoré par sa patrie d ’une statue érigée au Bouleutérion, sur (1) P olvb ., IV, 82, 1 ; 87, 13. (2) M ilet, III, Das Delphinion, nn. 33-38. Cf. ci-dessus, chap. IV, pp. 255-256. (3) Ibid., pp. 175-196 (textes) et 196-202 (commentaire).
Ξυνά δέ Νηλεΐδαισι όμαίχμια πρώτος Ίώνων έστησας Κρητών φϋλα άναλεξάμενος1. La même question fut aussi posée â l’oracle relativ ement ä un autre groupe d’hommes, commandés par [-], Philanôr et Sô[-] (33, g, 11. 5 et suiv.); l’origine ethnique de ces individus n’est pas indiquce, mais c’étaient assurément aussi des Crétois, probablement amenés par trois condottieri de même nationalité, alors que le premier groupe avait sans doute été recruté par Lichas. Les vestiges de la réponse oraculaire sont inutilisables, mais eile fut indubitablement favorable. A quelle occasion ces mercenaires de Dréros et de Milatos et ccs condottieri erétois avaient-ils été engagés par Milet, nous I’ignorons ; O. Rehm a suggéré le moment de l’expédition en Carie d’Antigonos Doson2 ; on pourrait aussi penser que la cité de Milet avait renforcé par précaution son armée pendant lcs hostilités prolongées qui mirent aux prises Attale Ier, Antiochos Hiérax et les Galates. En tout état de cause, les Crétois ne semblaient nullement désireux de regagner leur He natale, mais préféraient s’établir dans une ville que bien des liens traditionnels unissaient a leur patrie d’origine. Forts de l’assentiment du dieu, les Milésiens leur donnent satisfaction : ils leur octroicnt le droit de cité, dont la jouissance leur est garantie par diverses mesures (33, c). On leur donna des terres, prises sur Ie territoire de Myous, alors sujette (simple κώμη ?) de Milet, dans l’IIybandis (33, d , 12), région basse oü un ancien îlot était rattaché au continent par les alluvions du Méandre ; les architectes de la cité furent charges du partage et de la distribution des terres. C’est aux habitants de Myous qu’incomba le soin de loger les Crétois, nuxquels on fit don d’ustensiles domestiques et de mobili er (1) M ilei, 11, Ralhaus, p. 115, n . 12, 11. 7-8. =· H il l e r v o n G a e r t r in g e n , i list. Griech. Epigr., 107. Voir aussi 1. 5 : Κρήτη μέν στεφάνωι σε, ΛΙχα, ...... έστεφε. (2) M ilet, III, pp. 199 et 267. Sur cette expédition, voir maintenant F . W . W a l b a n k , JH S, 1942, pp. 8-13.
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(33, e, 11. 11 et suiv.). II fut bien entendu qu’aucun d’eux n ’aurait le droit de vendre sa terre avant que vingt années ne se fussent écoulées (33, e, II. 6-7). Enfin les nouveaux citoyens durent prêter le serment de défendre Milet de toute leur énergie, si une guerre éclatait (33, /, l et suiv.). De la liste de ce premier contingent de nouveaux citoyens, il ne nous est parvenu que des fragments (34, a-i), qui fournissent une quarantaine de noms, ce qui ne représente qu’une petite partie de l’ensemble1. Quant au document relatif au partage des terres, il n ’en reste que l’intitulé (35). En 223/2, de nouvelles 'mesures ouvrirent encore plus largement aux Crétois les portes de la cité. De la documen tation, il reste d’abord le texte, fort incomplet, d’un probouleuma oü semblent mentionnés une consultation de 1’oracle, et des sacrifices propitiatoires (36, a, b) ; puis le décret, qui fait état dans ses considérants des relations si anciennes d’amitié et de parenté qui unissent Milésiens et Crétois et que renforce encore une symmachie (37, a) ; accorde aux solliciteurs jouissance pleine et entiêre de la politeia milésienne (37, b, II. 37-39) ; prescrit des sacrifices propitiatoires k Apollon, Hestia et Zeus ; prévoit des mesures pour éviter Ia multiplication des procës entre anciens et nouveaux citoyens (37, c, 46-d, 63), et pour faire inscrire ces derniers dans les tribus (d, 63-64) ; ordonne enfln que les Crétois n'auront le droit de participer aux magistratures militaires qu’au bout de vingt ans (d, 65-66)(I)2*, et seront dispensés de liturgies pendant cinq ans (d, 66-67). Suit la formule du serment de fidélité qu’on exigera d ’eux (e, 82-88). Des listes considérables, aujourd’hui três mutilées, complé(I) Beaucoup do nouveaux citoyens, dans celte lisle et la suivuntc, sont accompognés d ’une famille, fomme, Ills (généralcmcnt £νηβοι), lilies, socurs. L ’un, Ménéklês, escorté de sa femme, de sa fllle et des deux ills de celte derniôre, n’est plus un jeune homme. Il est bien probable que ces families n ’ont pas été fondées ä Milet (quelques femmes portent des noms typiquem ent crétois), mais dans l'île. Reste ά savoir si, en s ’enrôlant, les mercenaires amenfcrenl tous les leurs dans leur αποσκευή (ci-dessous, ch. X III, pp. 785-790), ou s’ils ne les llrent venir qu'une fois assurés de se fixer en Ionie. La premiére hypotliôse ne me paratt nullement exclue. (2) [λαγχ]ανέτωσαν δέ φυλακήν καί φρουραρχίαν έτών παρελ[06ντων εϊ]κοσι. Une précaution analogue (10 ans) dans los traités de Milet e t Hérakleia du Latmos, M ilet, III, Das Delphinion, p. 357, n. 150, 11. 50-52; de Milet et Tralles, ibid., n. 143, 11. 30-31 ; de Milet et Mylasa, ibid., n. 146, 11. 38-40.
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taient le dossier (38, a-nn) ; il en reste plus de 200 noms ou fragments de noms, et la reconstitution du mur sur lequel était gravé l’ensemble des documents a permis â 0. Rehm d’estimer â plus de 1.000 le total des intéressés (228/7 et 223/2). Quelques politiques apparaissent dans les listes de la seconde opération et donnent pour origine Arkadia, Dréros, Eleutherna, Gortyne, Hiérapytna, Hyrtakos, Knossos, Lappa, Lyttos, Oaxos, Phaistos, Priansos, Rhaukos et Rhithymna. Les nouveaux citoyens n’ont pas été tous inscrits k la fois, la liste est divisée par des dates1 ; on mentionne k part un individu du corps d’Echéboulos, un condottiere (38, o, 6), et on rappelle une fois dans la liste que les hommes dont le nom suit ont prêté serment (38, o, 8 : ol έμόσαντες). Quelques individus, sans raison connue, reparaissent plusieurs fois. Ici encore, les nouveaux citoyens sont inscrits avec femmes et enfants. Aucun autre ensemble ne donne une vue aussi détaillée d’une politographie de soldats2 ; on y apergoit aussi le reflet des sentiments des Milésiens, de ce mélange de satisfaction et de méfiance avec lequel ils accueillirent l’inscription de ces nouveaux citoyens. Rien n ’indique du reste que Milet ait eu ä se repentir de son hospitalité pendant plus de vingt ans. Quand, vers 200, surgirent des complications, les Crétois n’en furent pas les responsables, mais les victimes. En efl'et, il a été reconnu qu’un groupe descriptions de Magnesie du Méandre est relatif aux Crétois de Milet8. Au cours de l’hiver 201/200, que Philippe passa en Carie, pour remercier Magnésie de lui avoir envoyé des Agues destinécs au ravitaillement d’une armée famélique, il lui fit don du territoire de Myous4*. Cette donation rendit difficile la situa(1) 38 //, 1. 3 : Μεταγειτν.ώνος [ . . ] α[- -] ; lilt, 1. 1 : Άρτεμισιώνος τρίτηι. έπί δέκα ; ii, 1. 2, [-]τηι έπΐ δέκα ; 1. 6, [-]δευτέραι. (2) Si led textos ôtaieul completa, lcur intôrüt, pour le dâtall des mosuros, seruit comparable, dans un autre domuino, in la fameuso lettre d’Antigonos Monopblliulinus sur le synoecisme de T éos et L6b6dos, S I G ‘, 344 = W e l le s , 3-1. (3) Inschr. Magn. 65 a, b ; 7 5 ; 76, groupées par P. D e it e r s , Rh. M ., 59, 1904, pp. 565-579, qui reconnalt le rapport avec les Crétols de M ilet; de mSrne 0 . H emm, op. laud., p. 201, qui précise la date. La réponsc de Knossos est aussi 1. Crel., I, Cnosos, n. 9. (4) P olyd ., XV I, 2 4 ,9 . Sur les relations ultérieures de Milet et Magnésie, voir la délimitation territoriale de l ’automne 196, M ilet, III, Das Delphinion, n. 148.
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tion des anciens Crétois, soit que Magnésie leur eut retiré le droit de cité, et, pour les restituer aux anciens possesseurs, enlevé leurs terres, soit qu’ils ne voulussent pas devenir sujets ou citoyens de cette ville. Quoi qu’il en soit, Magnésie, tout en se proposant pour arbitrer la guerre intestine qui déchirait la Crete, et οΰ Gortyne et Knossos tenaient les premiers rôles, présenta, â ces deux cités au moins, une requête en iaveur de ces Crétois, sollicitant leur retour dans leur patrie d’origine. Des piêces relatives â ces négociations ne subsiste que la réponse des deux cités crétoises. Celle de Gortyne, tout en observant les formes protocolaires habituelles dans ce genre de documents, est une fin de non-recevoir três ferme : â tous ceux des Gortyni ens qui ont regu le droit de cité â Milet, défense est faite de revenir dans leur patrie ; leurs biens sont confisqués ; on prévoit contre les hommes les sanctions appliquées ä ceux qui font Campagne contre leur propre patrie1. La réponse de Knossos, â peu pres dans les mêmes termes, oppose aux espéranccs des Crétois de Milet et â la requête des Magnétes le même refus courtois, mais ferme2; outre les Knossiens, il est question des Kantaniens et des Eleutherniens. Aprés ce refus qu’imitérent sans aucun doute les autres cités, on ne sait quel fut le destin des malheureux Crétois de Milet, ni s’ils retrouvérent leurs terres, quand, en 188, le territoire de Myous fut rendu a Milet. Les deux derniers documents â examiner, de Pergame et de Smyrne, présentent ce trait commun, qui constitue en même temps leur principal intérêt, d’avoir, pour bénéficiaircs d ’une politographie collective, non plus seulement des mercenaires, mais aussi, ou uniquement, des colons militaires. 12. — Je commence par le moins détaillé, celui de Pergame3, quoiqu’il soit d ’un siëcle postérieur ä l’autre. En 133, aussitôt aprês la mort d’Attale III, avant même que le testament par Iequel il instituait le peuple romain son héritier n ’eût (]) Jnschr. M agn., 65 a + 75, 11. 33-39. Les restitutions de Deiters ne sont pas toutes 4 conserver, mais le sens général est clair. Voir les restitutions d’Ad. W ilhelm , Ati. Urk. 1, S B A k. Wien, 1911, 165, 6, pp. 53-54. (2) Jnschr. M agn., 76 + 65 b, 11. 22 et suiv. (3) Jnschr. Perg., 249 (cf. II, p. 511) = Mic h el , 518 = O G IS, 338. Cf. U. W ilcken , P E \ 2, 963 ; Ad. W ilh elm , A E M Ö , X X , 1897, p. 5 7 ; H. von PnoTT-W. K olbe , A M , 1902, pp. 106 e t s u iv .; C a r d in ali , 11 regno di Pergamo, p. 213, n. 2; E. V. H ansen , p. 217.
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été ratifié par le Sénat, la cité de Pergame, inquiete pour sa sécurité1mise en péril par la révolte d’Aristonikos, et soucieuse de posséder une armée nombreuse et bien en main, accorda le droit de cité (1.11, δεδόσθαι πολιτείαν) â plusieurs catégories de la population2, quelques-unes composées de militaires ; femmes et enfants obtiennent les mêmes avantages3. Le premier groupe est celui des étrangers domiciliés (πάροικοι) inscrits sur des rôles spéciaux (τοϊς άναφερομένοις έν ταϊς των παρο[ίκων άπο]γραφαΐς). Ceux-lâ ne sont pas des militaires, mais tous ceux que le négoce, le rayonnement intellectuel et artistique de la capitale attalide ont attirés k Pergame. Vient ensuite le groupe des soldats residant dans la ville ou sur son territoire (των στρατιωτών τοΐς κατοικοΰσιν [τήμ πό]λιγ καί τήγ χώραν, 1. 13), expression dans laquelle on ne donnera pas ä κατοικεϊν son sens étroit («êtrc colon militaire »), mais son sens large («habiter»), Le Statut de ces hommes n’est pas défini, mais le groupe englobe tous les soldats autres que ceux dont la suite du texte fait mention ; ces derniers étant des colons militaires, les premiers sont plutôt les mercenaires ou auxiliaires qui se trouvent a Pergame et sur son territoire en 133. Comment faut-il entendre la χώρα ? II est clair que le terme, comme toujours, s’oppose ΰ πόλις* ; mais, géographiquement, il s’en faut que χώρα rcprésente la superficie entiére du royaume attalide. Le royaume n’existe plus, Pergame n’est plus qu'une cité indé(1) Ll. 7-8 : ά ν α γκ α ϊ]ό ν τέ έσ τιν ένεκα τ η ς κοιν ή ς α σ φ αλ είας κ α ί τ [ ά ϋ π ο τετα ]γμ έν α γένη μ ετέχ ειν τ ή ς π ο λ ιτεία ς . Faut-il entendre, si ύ π ο τετα γμ έν α est bien restitui : < les peuples sujets · (ce qui fait dilHculté avec la suite), ou « les categories ci-dcssous ·, sens usual dans la langue administrative (cf. dans les papyrus : άν τίγρ α φ ο ν ΰ π ο τέτα κ τα ι) ? (2) Les resolutions du décret se composonl de trois parties distinctes. 1. — 11. 11-19, octroi de la polileia aux categories qui vont êtro examinées ci-nprôs ; 2. — 11. 20-26, promotion 6 la dignité de paroikol (étrangers domiciliés) des descendants d'alTranchis, esclaves royaux (βασιλικοί), avec quelques restrictions, endn esclaves publics (δημόσιοι); 3. — 11. 26-30, mesures d’atimie pour ceux qui qulttent la ville (pour rejoindro le rebelle). Seule la prcmiére partie nous intéresse Ici. Cinq jours aprés le décret, un amendement ou comple ment est vote (11. 31-37), mais il n’en rcste que le préambule qui résumé le décret principal. (3) L. 19. (4) Cf. A M , 1908, p. 407, n. 36, 1. 4. Sens de χώρα bien connu en Égypte.
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pendante (I. 5), dont l’autorité s’étend désormais seulement â un territoire assez restreint dont le testament d’Attale III a précisément fixé les limites1. Cette étroite limitation de la χώρα doit être naturellement sous-entendue pour tout ce qui suit. On donne la politeia «également aux Macédoniens et aux Mysiens ». On reconnalt ici, distincts de l’armée active, les colons militaires dotés d’une tenure dans la χώρα. Les premiers sont sans doute d’anciens colons séleucides (de Séleukos Ier ou Antiochos I er), conservés par les Attalides, comme nous l’avons observé en divers autres Iieux12 ; les seconds, des colons barbares, plutôt d’origine attalide, la dynastie pergaménienne ayant fait grand usage de la main-d’oeuvre mysienne dans sa colonisation agricole et militaire. Une nouvelle catégorie comprend οί άναφερόμενοι έν τώι φρουρίωι καί [τήι πόλει τήι] άρχαίαι κάτοικοι. C’est la plus difficile â déiinir, non seulement géographiquement3, mais professionnellement : κάτοικοι n ’a sans doute pas plus ici le sens technique de «colon » que ne 1’avait κατοικοϋντες. Toutefois, il n’est pas douteux que ces hommes ne soient des soldats : leur résidence est le φρούριον et la vieille ville groupée tout autour ; de plus, le génitif partitif των στρατιωτών qui commence l’énumération des catégories de soldats doit englober celle-ci aussi. On octroie encore le droit de cité aux Masdyênes, en qui je vois des colons militaires, peut-être Mysiens, peut-élre de races diverses, groupés dans Ia région appelée Μασδύη ; j ’ai
parlé d’eux plus haut1. Une lacune a fait disparaître une nou velle indication3. L’énumération des catégories militaires s’achêve par les παραφυλακϊται, ou gendarmes. Il ne semble pas qu’aucun groupe de la classe militaire ait été oublié. Cette énumération n ’épuise pas toute la population libre qui peut devenir pergaménienne ; on ajoute une derniére classe : «tous les autres hommes libres qui ont leur domicile ou sont proprietaires fonciers dans la ville ou la χώρα »s. Ce sont 1ά tous ceux des étrangers qui n ’ont pas le Statut de πάροικοι. Des étrangers en voyage â Pergame, il n ’est pas question, et ils ne seront sûrement pas naturalisés. Au total, le schéma de toute cette énumération est le suivant :
(1) L. 6 : προσορίσας αύτήι καί πολε[ιτικήν] χώραν ήν εκρινε. Π ολε[ιτικήν] esl la restitution de N ie s e , Gesch. der gr. und mak. St., III, p. 368, n. I, au lieu de πολε[μίαν] de Fränkcl. (2) Ci-dessus, ch. V, p. 339 ot suiv. (3) OGIS, loc. laud., n. 15 : le φρούριον est sans doute la citadclle de Pergame, mais 1’άρχαία πόλις n ’est pas bien idcntiflée. W. Dittenbcrgor critique le rapprochement tenté par Schuchhardt avec OGIS, 264 (Inschr. Perg., 613) : Όρόντης δ έ -------έκράτησεν των Περγα[μηνών καί μ]ετώικησε αυτούς πάλιν έπί τόν κο[λωνδν είς] τήν πα[λαι]άν πόλιν (ou καί] τήν πα[λαι]άν πόλιν ?). On n ’oserait assurer que κολωνός et παλαιά πόλις soient les équivalents de φρούριον et άρχαία πόλις, [cf. Add.]. La masse de la population do Pergamo dcvait se trouver sur les pentes et au pied de la m ontagne. Mais, tout pris du φρούριον, sur le site du peuplement primitif, il y a v a il encore des habitations, dont les habitants gardaient encore une certaine individuality â l’époque romaine. Cf. Inschr. Perg., 394, 1. 4 et 434 1. 4, οί τήν άκρόπολιν κατοικοϋντες.
1. φ αϊς.
Parêques:
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οί άναφ ερόμ ενοι έν τ α ϊς τ ω ν π α ρ ο [ίκ ω ν ά π ο ]γ ρ α -
2. Classe militaire: των στρατιωτών, avec diverses subdivi sions. a ) ol κ α το ικ ο ϋντες [τ ή μ π ό ]λ ιν κ α ί τ ή γ χ ώ ρ α ν .
b) Μακεδόνες καί Μυσοί (colons militaires). c ) οί ά ναφ ερόμ ενοι έν τ ώ ι φ ρουρίω ι κ α ί [τή ι π ό λ ε ι τ ή ι] άρ χα ία ι κ ά τοικ οι.
d) Μασδυηνοί (colons militaires domiciliés ά Masdyô). c) [ - - ] . f) παραφυλακϊται (gendarmes). 3. Autres hommes libres: οί άλλοι οί έ[λεύΟε]ροι ol κατοικοϋντες έν τ[ήι πόλει] ή τήι χώραι (étrangers non-parêques et non-militaires). Par le détail même de l’énumération de ses diverses catégories, la classe militaire est la plus importante et pcut-ötre (1) Chap. VII, pp. 440-11. (2) A . J. R e i n a c i i , RA, 1909, II, p . 55, restitue Τραλλήσι (sic). (3) LI. 17-19 : τοϊς ιίλλοις τοϊς έ[λευΟέ]ροις τοϊς κατοικοϋσιν ή ένεκτημένοις έν τ[ήι πόλει] ή τήι χώραι. Frankel rcstituait έ[μφού]ροις; Prott-Kolbe, suivis par Dittcnberger, έ[πικού]ροις. Mais il est Clair que l’examen des catégories militaires est term iné; il ne reste que la population libre qui ne fait pas partie des classes dôja énumérées. Le complément έ[λευθέ]ροις, dû & L. RonnnT, V A M , p. 51, n. 6, est certain et s'impose par la simple ôvidence que comporte Ia v é r itô ; il est d ’ailleurs conilrmé par le texte de Smyrnc étudié ci-dessous, OGIS, 229, 1. 45.
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R E C IIE R C H E S S U R LES A R M EES H E L L É N IS T IQ U E 3
la plus nombreuse ä bénéficier de la politographie. Si quelque3uns des éléments qui la composent sont comparables â ceux que nous avons rencontrés ailleurs, les colons militaires sont ici une nouveauté. Le probléme des rapports entre les colons militaires et les cités ne s’était encore posé dans aucun des documents étudiés plus haut, parce que les autres politographies avaient pour théâtre des cités de la Grëce propre1. La question se présente tout difîéremment dans un pays que la conquête gréco-macédonienne a ouvert â la colonisation rurale militaire. De toute évidence, le titre de colon ne conférait nullement la politeia par lui-même, et c’est un fait capital sur lequel je reviendrai. Les effets de la naturalisation massive de 133 pcuvent s’observer dans les listes éphébiques pergaméniennes postérieures â cette date. Beaucoup d’éphébes provienncnt de localités voisines de Pergame qui bénéficiêrent de la mesure de 133. Les plus nombreux sont ceux de Masdyé (άπδ Μασδύης ou Μαζύης)12 ; on comprend qu’une mention particuliêre ait été faite, dans le décret de 133, d ’une région3 de la χώρα oü la population était spécialement dense. D’autres localités sont représentées par un petit nombre d’individus, Midapédion456, Timnoa89, Giséi[-]e, [-MJandrai7, Lyketta, Abboukômé, Apiasiônos Agros, DaskyUon8, Di[-], Aga[-], Dai[-j, Lyg[-]°, [-]ias Kômé, Λ.ΛΙΞΛΩΝ10, Stybabeion, Xilitf-j, (1) Sauf Aspendos; mais les bénéflciaires de la mesure y sont des merconaires, et non des colons. (2) A M , 1902, p.120, n. 132, 1. 4 ; p. 121, n. 134, II. 2 et 5 ; 1907, p. 440, n. 311, 11. 1 et 3 ; p. 441, n. 314, 11. 3 et 5 ; p. 444, n. 322, I. 6 ; p. 445, u. 326, 11. 1 et 2 ; n. 327, 1. 6 ; p. 446, n. 329, 1. 3 ; 1910, p. 422, n. 11, I, 11. 2, 3, 6 ,7, 8, 9 (forme Μαζύης) ; p. 425, n. 12, II, 11. 7, 9, 10 ; p. 434, n. 19, 1. 23. (3) Ci-dessus, ch. VII, p. 441, η. 1. (4) A M , 1902, p. 121, n. 133, 11. 3 et 5 ; 1907, p. 440, n. 312, II. 3 et '■; cf. L. R o b e r t , VA M , p . 79. (5) A M , 1907, p. 440, nn. 309, 1. 7 ; 310, 1. 3 ; 311, I. 2 ; p. 441, n. 312, I. 6 ; 1910, p. 426, n. 12, II, 1. 8. (6) A M , 1902, p. 121, n. 134, n. 3. (7) A M , 1907, p. 441, n. 312, 1. 4. (8) A M , 1910, p. 426, n. 12, II, II. 3, 4, 5, 6 ; pour Abbou Kömé, en outre, 1907, p. 444, n. 324, 1. 1. (9) A M , 1910, p. 434, n. 19, II. 19, 20, 21, 22, 24 (sous la rubrique άπό τόπων). (10) A M , 1910, p. 422, η. II, I, II. 4 et 5.
L E S ARM ÉES E T LES CITES
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Ktaperf-], Sardiet[-], Sf-], Etief-]1. II y apparait aussi des Mysicns, mais ce sont des étrangers : les Mysiens naturalisés ne gardaient naturellement pas leur ethnique, et, de plus, un fragment au moins classe un Mysien parmi les ξένοι2. Quant aux anciens Macédoniens, leur onomastique particuliére permet de repérer quelques-uns de leurs descendants*. 13. — C’esl pressce par le grand danger que représentait Aristonikos que Pergame prit en 133 cette mesure radicale. Une inscription de plus d’un siécle antérieure, et, mutatis mutandis, comparable, provient de la région de Magnésie du Sipyle. Plus longue et plus détaillée, eile mérite un examen attentif4. Trois documents distincts composent le texte, les deux premiers formant la transaction proprement dite, le dernier un additif. Le premier texte (11. 1-33), un décret du peuple de Smyrne, fournit l’historique tie toute la négociation. II rappelle d’abord que, tandis que Séleukos (II, futur Kallinikos) passait d’Asie Mineure en Syrie (au debut du régne, pour la 3® guerre de Coelé-Syrie, 246), Smyrne, malgré de tcrribles dangers, lui conserva sa fidélité ; le roi, joignant la piété et la reconnais(1) A M , 1907, p. 440, n. 310, I. 2 ; p. 444, n. 322, 11. 2, 4 ot 5 ; p. 445, n. 327, II. 3 et I. (2) A M , 1907, p. 435, n. 297. Sur quelques Mysiens des listes éphôbiquos . (2) II est significati! que Ια στεγνοποιΐα solt attestée dane les armées attallde, lagide et macédonionne. (3) II n 'e st pas Impossible que, d an s ccrtain es villes, la στεγνοποιΐα prim itiv e a il évolué cn co n stru ctio n de casernes. A A lexandrle, les tro u p e s logôes d an s un q u a rtie r p articu lier, a u to u r d u palais, v iv aie n t d an s des σκηναΐ (P o l y b ., X V , 29, 1-2) q u i ne p e u v e n t guëre av o ir été n i des ten te s d e toile, n l mfime de sim ples b a ra q u e m e n ts ; σκηναί a dQ flnir p a r désigner les casernes (cf. l'an g lals barracks). (4) D io d ., X V II, 47, 2 ; C u rt ., IV, 1, 17.
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RECHERCHES 8U R
L E S A R M E E S H E L L E N IS T IQ U E S
neraent (σταθμοδότης) une remarque d’Antigonos, plus soucieux il est vrai de la quiétude de son fils que de la v ertu de ces demoiselles1. Un des passages les plus mutilés du regiement d’Amphipolis définissait, semble-t-il, les irregularités ä réprimer dans les réquisitions de locaux12. Les Achéens et les Macédoniens se disputent au cours d ’une Campagne commune les mémes σταθμοί, et il faut une intervention personnelle de Philippe pour regier le diiïérend3. Le premier decret de naturalisation des Crétois de Milet prévoit leur installation dans les maisons et les στεγνά de Myous4. L έπισταθμία des soldats remains â Phocée au printem ps de 190 est une source de désagréments pour la population567. Les exces des soldats de Sulla loges chez l’habitant sont comptés au nombre des malheurs de l’Asie au même titre que Tarnende de 20.000 talents infligée par Sulla â cette province*. Aussi le fait d ’etre dispensé de la requisition est-il un appréciable privilege. Dans un décret de Mésembria en Thonneur d ’un médecin, il est décidé que ce personnage sera dispensé d ’impôts, de liturgies, de réquisition de logement’. Un magistrat remain, dans une lettre retrouvée â Thêbes,
(1) P lut ., Vil. Demelr., 23, 6, oú σταθμαδότης est expliqué par Reg. t l im p. apophlh., A n tig., 6, qui le remplace par ό irtú τών ξενίων. Cf. F r o n t in ., IV, I, 10. (2) M. F e y e l , R A , 1935, II, p. 32, col. II, 11. 9 e t suiv. ; par exem ple, 11. 12-13, [τούς στα]θμούς καί τ ά [ - ] . . ; 1. 17, της αύλής (il est parfois question de Ia cour dans les contestations relatives au σταθμός qui s ’élévent en Ë gyp te). Il est fait allusion A des cas de force majeure (7), 11. 14-15, μεγί]σταις άνάγ[καις, e t Α un olTlcier chargé du cantonnem ent (7), 6 άεί πρός τ[η ι συνταξει, ou σταθμοδοσίαι, vel sim ii.). (3) P o ly b ., IV, 76, 4. Cf. F. W. W a lb a n k , P h ilip V of M acedon, p. 45. (4) M ilet, III, Delphinion, p. 177, n. 33 e, 11. 12-14 : Μυο[υσ£ων S i τούς κ]ε[κτημ]ένους τάς οικίας έν τώι χωρίωι 8έ[ξασ]θαι αύ[τούς · δούναι 8ε καί] άπό τών ύπαρχόντων στέγνων τών έφ’ έτ[έρων οικημάτων 7 ό]σοι έπα γγέ[λλ]ονται. (6) P o ly b ., X X I , 6, 1, ύπό τώ ν άπολειφθέντων έν τ α ϊς ναυσίν έπ ισ τα θ μευόμενοι. (6) P lut ., Vit. Sail., 25, 4, ΰβρει κα ί π ολιορκία (uel πλεονεξία 7) τώ ν έπισταθμευόντων. (7) A. S a l a t c h , R A , 1937, I, pp. 14-25, 11. 15-18 : είμεν αύτύν ατελή κ[αΙ] άλειτούργητον καί άνεπισταθμευ[το]ν καί τά αύτοϋ παντα. Pour i'exom ption ό'έπισταθμία décidée par Vespasien en 74 en faveur des m édecins, voir une inscription de Pergame, S B A k . Berl., 1935, pp. 967 e t suiv. ; autres tex tes d ’époque républicaine et impériale, pp. 975, 993 et suiv.
LES A R M EES E T LA PO PU LA TIO N
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accorde la meme exemption aux technites dionysiaques1, le triumvir Marc Antoine ä des hieroniques*. Quelques sanctuaires font des démarches pour échapper â la réquisition. Vers 302, lors de Texpédition de Prépélaos en Asie Mineure, la gerousia et les épikletes d ’Éphêse lui envoient, « au sujet de la réquisition du sanctuaire et de Texemption en faveur de la déesse », une ambassade dont les efforts, appuyés par l’Acarnanien Euphronios, obtiennent plein succês*. Mais le plus bei exemple d’exemption d’un sanctuaire et de ses dépendances est la lettre adressée par un Antiochos au sanctuaire de Zeus â Baitokaikê en Syrie, laquelle prévoit Tasylie du sanctuaire et Tanépistathmie du village voisin, dont une decision du roi, ό la suite d’une apparition du dieu, a fait une propriété du sanctuaire*. Une cité essaie parfois aussi d’échapper dans sa totalité & la requisition de logement. Quand Thasos, en 202, se livra ä Philippe V, eile sollicita, entre autres exemptions, de n’avoir ni garnison sur son acropole (άφρούρητος), ni soldats chez Thabitant (άνεπιστάθμευτος) ; eile espérait ainsi échapper aux deux formes possibles de Toccupation militaire urbaine; Philippe V parut accepter ces conditions, mais ne tint pas sa parole5. Une inscription de Sardes me paraît avoir été (1) /G , VII, 2113 : [πανταπασ]ιν [ά]λειτουργητους είναι καί άνεπισταθ[μεύτους καί άτελ]εϊς καί άνεισφόρους. Sur ce texte, voir en dormer lion S. A c c a i i e , II dominio rumano...., pp. 2 et suiv. (2) B r a n d is , Hermes, X X X I I , 1897, pp. 509 et suiv. - SB , 4224. (3) IB M , III, 2, 449 = M i c h e l , 488 = S G D I, 5589 - SfG *, 353, II. 4-5 : ύπέρ τοϋ σταθμού τοϋ ίεροϋ καί τής ατελείας της θεού. Los édlteurs et commontateurs (W o o d , Disc, al Eph., App. II, p. 31 ; H ic k s , IB M , loc. e i l . ; Ch. P ic a r d , Êph. el Claros, pp. 75-76; 280) ont construit ό σταθμός & Ιερός et cru qu'il s'ogissait d ’un poids-Atalon sucré ; P. R o u s s e l (REG , 1924, p. 353 ; cf. SEG, IV, 560) indique qu’il tout songer ό un logem ent militnire, et construit όσταθμός του Ιερού; interpretation qui me semble la plus probable : cl. le texte de Baitokalkô ci-aprés. [Sur le texto relatif au σταθμός d'Épliéso, voir m alntenant L. R o b e r t , llellenica, III, pp. 79-85, qui rassemble les tex t es relalifs aux exem ptions de σταθμός. Ce sont A peu prés ccux quo j'ai mol-mAme rassemblés]. (4) O G IS, 262 — W el le s , 70, 1. 13 : είναι τό μέν ιερόν άσυλον, τήν 8έ κώ μην άνεπίσταθμον, (5) P o l y b ., XV , 24, 2 : παραδοΰναι τήν πόλιν εί διατηρησοι αύτούς αφρού ρητους, άφορολογητους, άνεπισταθμεύτους, νόμοις χρήσθαι τοϊς 18ίοις, et Ια rôponse du roi, ibid., 3. SuiD., I, p. 206, n. 2298, Adler, ne semble pas sQr du sens de 1'udjectif; cf. aussi I, p. 389, n. 4217. Bien typique de la (Acheuse réputation de l'éplstathm ie est cette citation non identiflée dans S u id ., II, p. 380, n. 2603 Adler, έπισταθμευομένους τε ΰπ*αύτών καί διαρπαζομένους.
3—1
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R E C H E R C H E S S U R L E S A R M É E S H E L L É N IS T IQ U E S
mal restituee1. C’est, semble-t-il, un reserit royal (attalide ?) garantissant certains privileges ä une cité qui a souffert de la guerre. On a complété (11. 19-21) : είναι δέ αυτούς ά[φ]ρουρήτ[ους ώς καί πρ]ότερον ήσαν · είναι δε αυτούς καί άν[ενοχλή]τους καί άλειτου[ρ]γητους ; il faut évidemment lire άν[επισταθμεύ-] τους καί άλειτου[ρ]γητους. Puisque nous en sommes aux exemptions de cités, nous pouvons mentionner ici Soloi de Cilicie, bien que l’exemption soit accordée par un Lagide, peut-être Philopator. Sa lettre a un fonctionnaire, peut-être le gouverneur de la région, nous est partiellement parvenue12. La ville, qui n ’avait jamais été soumise â la réquisition, mëme sous Alexandre, se plaignait que des soldats eussent regu leurs cantonnements dans les faubourgs et méme intra muros et commissent des desordres, mais surtout que les έξω τάξεων eussent réquisitionné la plupart des locaux; le roi donne ordre de remédier a ces abus3. Une histoire dramatique qui a pour cadre la Perse et pour temps peut-être la Guerre Fraternelle des Séleucides4 se rattache â la question des σταθμοί. Un ofllcier ou dynaste indigene, Oborzos, qui avait sous ses ordres 3.000 colons militaires, les sentant sur le point de se révolter, se debarrassa d’eux de la fagon suivante. Sous pretexte de les renvoyer chez eux, il les confia â des guides qui les conduisirent dans une région appelée Kômastos et les logerent clicz l’habitant ; puis il fit massacrer chacun des soldats (έπίσταθμοι) par les logeurs (σταθμοϋχοι) qui les avaient préalablement enivrés5. Cette dissémination d ’une troupe au milieu d ’une population hostile n ’était pas toujours sans danger. (1) W. H. B u c k l e b , D. R o b in s o n , Sardis, V II, n. 2 ; l'ensem ble des resti tutions est douteux. T exte cité sons restitution dans E . Β ι κ ε π η λ ν , Insl. S il., p. 136, n. I. (2) R . HEDERDEY-Ad. W il h el m , Denkschr. A k . W ien, X L IV , 6, 1896, p. 42, n. 101 = W e l le s , 30. Cf. M. Th. L e n g e r , Chron. d 'Ê y ., X I X , 1914, p. 130. (3) LI. 3-10 : χωρίς μέν γαρ ύπό των στρατιωτών άτάκτως κατεσκηνωκότων ού μόνον τήν έξω πόλιν άλλα καί τήν είσω κατέχεσΟαι, ήν ούδ’ έπ’ ’Αλέξανδρου τοϋ βασιλέως ουδέποτε έπισταθμευθηναι, μάλιστα δέ ύπδ τών έξω τάξεων ένοχλεϊσθαι · τούς γάρ κατέχοντας τά πολλά τών οικημάτων τούτους είναι. Pour les έξω τάξεων, Μ. H o l l e a u x , B E G , 1922, pp. I9 8 -2 I0 *= Eludes, III, pp. 1-14; moins heureusement D. C o h e n , M nem os., 1926, pp. 82-83. Pour κατασκηνουν, O G IS, 229,1. 57 ; P o l y b ., X , 31, 5, qui em ploie aussi έπισκηνοϋν, IV, 18, 8 ; 72, 1. (4) N i e s e , II, p . 163 ; Th. L e n s c h a u , R E 1, 17, 1739. (5) P o ly aen ., V II, 40.
L E S A H M EES E T LA PO PU LA TIO N
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Les papyrus egyptiens permettent d’etudier de plus prés1 les frictions qui se produisaient entre l’armôe d ’occupation et les indigénes â propos des réquisitions de logement2. Le Systeme de la requisition n ’a peut-étre été appliqué a l’origine que pour assurer un gîte temporaire aux ofiicicrs et soldats de passage, aux fonctionnaires en tournée. Cette occupation occasionnelle de locaux est demeurée en usage pendant toute la duree de la dynastie. L ’olficier Phanias écrit en 252 â Zénon de lui préparer une chambre pour son passage â Philadelphie3. Un certain Boubalos, domicilié dans le nome Memphite, rend compte ä Zénon des mesures prises pour l’hebergement d’un détachcment de cavaliers se rendant a Alexandrie pour la célébration de la Pcntétéride (Ptolemaia), en 251 ; on a prévu l’approvisionnement en nourriture et en huile et des σταθμοί ont été préparés1. Autre exemple : sous Évergéte II,une requête est adressée au roi et aux deux reines par les pretres d ’Isis de l’Abaton et de Philai5. Ces saints personnages se plaignent d’avoir contre leur gré â heberger et ä nourrir tous les ofliciers et fonction naires royaux de passage â Philai, ainsi que leur Buite®, ce (1) En dehors du com m entaire des p a p y ru s cités ci-aprés, cf. W . S ciiubart , Quaesi, de rebus m ilii., diss. B reslau, 1900, p p. 10-14 ; M. R ostow zew , Slud. z. Gesch. des rbm. Kolonuls (1910), p. 61 ; J. L es (iu ie r , p p. 210-212 ; U. W ilc k en , Grundzûge, I, pp. 386-387 ; L ammert , R E ', 3, 2177-2178 ol S an N icol O, ibid., 2178-2182; F n . S molka , Ptolemejska uslauia kwalerunkowa, dans Arch, lowarzyslira naukowcgo ice Lwowie, 16, 1935, p p. 335-354 (non uidi)·, W . P e r e m ans, Vreemdelingen en Egyplenaren in vroeg-plol. Egyplc, Unio. Louvain, Ree. de Irav., 43, 1937. pp. 232-239 ; Cl. P r Ca ux , L'icon. roy. des Lagides, 1939, p p. 157 ; 387-392; 477-180; Chron. d ’E g., 21, 1936, pp. 131 ot suiv. (2) Des dilTérends p eu v en t n a tu re lle m e n t su rg ir aussi en tro les bénéilciaircs d 'iin c requisition, ain si d an s une alTairc exposéc d an s P . Land., 106 — U PZ, I I, 151 (cf. ScuuuAnT, p. 14) ; T h éb ald e, a o û t 259. Areus, ram our m erconaire su r la triheiuiolia da Polem dn u v u it rcQU, sons doulo lors d ’uno miso b quai prolongéo de son nnvire su r lc Nil, un slalhmos (σταΟμοδοτηΟέντος μου ύπύ Μ οσχίωνος) ; un certa in K iiphalún, pcut-Ctro un c a m arad e d ’Arous, que l’on soup & laquelle se rattache ApollOnia-SenimOuthis, fem m e de Dryton le Crétois ; les cinq flllcs du m énago ont aussi des nom s m ixtes, Apollönia-Senm outhis, Aphrodisia-T achralis, A ristfl-Scnm ontliis, Nikarion-Thermouthis, Apolldnia-Scnpelaia : cf. G e r h a r d , SD . H eid. A k a d ., II, 1911, 8. Abh. (4) Voir les listes dressées pour la premiêre partio de l'histoire plülénm lque par W. P e r e m a n s , pp. 64 e t s u iv .; les indigenes ne m anquent pas parinl les archiphylakites (pp. 65-66 : Eufiris, H arm yisis, H erm als, N echtliosiris, Nephens, Pasis, Pétéchôn), les phylakites (pp. 66-67 : H arm ais, Iln rm iysis, Pals, Pakusis, Pasis, Peuneesis, Téôs), encore m oins parm i les diverses cntégories de phylakes. Pour les machimoi, voir les listes d ’eikosiaroures, dëkaroures, heptaroures, pentaroures, dans J . L e s p u i e r , pp. 311-318. Pour les Perses & noms égyptiens, ci-dessus, ch. IX , pp. 575 et suiv.
(1) P . Tcbt., 62. (2) Chiflro souvent théoriquo; il arrive qu'une partle seulem ent de la tonuro soit située sur le territoire de Kerkéosiris ; d'autre part, la tenure réelle est souvent inférieure & la tenure théorlque ; ainei, celle des heptaroures est réguliërement de 6 aroures %.
Sous Ptolémée IV (11. 29-37). Hebdomékontaroures : Chersephippoi :
Dilenleur
Άφθόνητος Έβδομίωνος Πανταυχος Πανταύχου
Terre cultivce par
Θώνις et Άνεμπεύς ?
RECHERCHES SUR L E S A R M IE S H E L L É M S T IQ U E S
Sous Ptolémée V (11. 38-56) Καλλικράτης Φιλόξενου (80 ar.) Παυσϊρις Άρμιύσιος Των δι’ Έρμαφίλου : Descendants des 4.000 de Thebaide1 Καλλικράτης Πτολεμαίου (16 ar.) terre inculte. Ancien triakontaroure de Phyleus : Διονύσιος Πυρρίχου 'Αρφαήσις ? Éremophylax : Σειληνός Δημητρίου, puis son fils Ήρακλείδης Sous Ptolémee V I (11. 57-115) Συγγενείς κατοίκων Ιππέων : Διόδοτος καί ’Απολλώνιος οι Μι- Θώνις ί κίωνος Λυσίμαχος Πύρρου Πετερμοϋθις Κάτοικοι Ιππείς : Διόδοτος ’Απολλώνιου (40 ar.) Πετοσΐρις Λέων Λεοντίσκου (40 ar.) 'Αρφαήσις. Άμμώνιος ’Απολλώνιου (40 ar.) cultioe en personae Δώρος Πέταλου (40 ar.) Άθεμμεύς Βρόμερος Ζηνοδώρου (40 ar.) ΤΩρος Hexékontaroures : ’Απολλόδωρος Πτολεμαίου (60 ar.) Άθεμμεύς Éphodes promus catéques : ’Απολλώνιος Πτολεμαίου, puis son cultivent en personae fils Πτολεμαίος (24 ar.)
vj 05
(1) Sur ce groupo de toldaU : P . Tebl., I, p. b47.
Dilenleur
Éphodes promu3 catêques : (Suite) Érémophylakes promus catiiques : tërémophylakes :
Sous Ptolémée V II Ëuergête I I (II. 116-309) Cavaliers catêques :
cultioe en personae cultioe en personae terre inculte cultioe en personae ? Πορεγέβθις cultioe en personne
Θέων Θέωνος Βάκχιος Μουσαίου3 (20 ar.) ’Απολλώνιος Διονυσίου (50 ar.) Πρωταρχος Διονυσίου (50 ar.)
? ΤΩρος Πετεχώντος Πετερμοϋθις ΤΩρος Πετεσούχου et Τοθοής "Ωρου ? ?
Πολέμων Άμμωνίου (40 ar.) Ηλιόδωρος Διονυσίου (10 ar.)
717
(1) Sur ce persounage, cf. ch. X V II, pp. 1068-1072. (2) Indigéne. (3) Patronymique sêmitique ?
?
L E 3 A RM EES E T LA PO PU LA TIO N
Phylakites :
Terre culUuic par
Άσκληπιαδης Πτολεμαίου (24 ar.)1 Άρταβας Πανταύχου (10 ar.) Νεκτενϊβις "Ωρου (10 ar.)1 Πτολεμαίος Σαραπίωνος (10 ar.) Λαγώς Διοδώρου (10 ar.) Άκουσίλαος ’Απολλώνιου (10 ar.) Μάρων ό καί Νεκτσάφθιν Πετοσίριος (10 ar.) * Έτφεμοϋνις Άμορταίου, puis son fils Ήρακλείδης (Η) ar.)*
(Suile)
Éphodes :
Cavaliers ol διά Χομήνιος â trente aroures : ä vingt aroures :
Terre cullivée par
? ?
ΤΩρος ? ? Πε[. .]ρώπις cultiue en personne ? cultive en personne
Άρυώτης Φαεϋτος (30 ar.)1 Πετεήσις Πάσιτος (20 ar.)1 Άκρίσιος Άκρισίου, puis son fils Χομήνις (20 ar.) Κεφαλας Πετεσουχου (20 ar.)1 Άρμιϋσις Πτολεμαίου (20 ar.)1
? ? ? ?* ?
B E C H E H C H E S S U R L E S A R M É E S E ffiL L ^ N IS T IQ U E S
Ephodes promus cavaliers catêques :
'Ηρώδης Ηλιοδώρου (40 ar.) 'Ηλιόδωρος Μηνοδώρου (40 ar.) Άθηνίων Άρχίου, (anciens lots (Πολέμων Άμμωνίου (10 ar.) de qui touche 10 sta té re s (p ar m oi9).· On arriv e ainsi aux chilTres su iv an ls : so ld at h solde ordinaire, 30 d r. p a r mois (cf. J G ’, II, 3 2 9); dék a sla léro, 40 dr. ; dim oirite, 60 dr. C’e st ainsi qu e c alcu len t Ad. W il h e l m , A lt. Urk. I, pp. 46-47, e l G riltlth, e t cela m e p a ra tt l'évldenco inêmo. (4) Si nous gard en s les p ro p o rtio n s des δωρεά! d e B abylone (fantassins, 2 m in e s ; cavalier allié, 5 mines, h étairc 6 minee), nous arriverions aux soldes m ensuelles suivantes : cavalier allié, 75 d r .; hétaire, 90 d r. Mais le ra p p o rt des soldes p e u t étre dilTérenl d u ra p p o rt des dôréai, quoique leu r o rd re liiérarclilquo so it évidem m ent le m ém e ; il e st fra p p a n t c e p en d a n t que d ans J G ’, IV, 1, 68 (ci-aprés), la p roportion de l'h o p lite c t d u cav alier so lt aussi de 1 ä 2,5. (5) Soldo jou rn aliëre eslim ée 6 3 ou 4 oboles p a r G r if f it h , p . 298, avec des arg u m en ts valables, m ais Sans 1'appui d e tex tes. (6) Ll. 96-100. On p e u t hésiter po u r le m a te lo t; IG : [δ έ κ α ]; S E G , I, 75, [πέντε]. Cf. G r if f it h , pp. 300-301.
752
DE LA CONDITION
R E C B E R C B E S S U R L E S A R M E E 5 H E L L E N IS T IQ U E 3
tionnelles k la solde des diverses catégories de comJbattant3 ; en prenant l’hoplite comme unité, on arrive â 2,5 pour le cavalier, et 0,5 pour le ψιλός. Le rapport entre la solde du fantassin et celle du cavalier est intéressant, car il reproduit la proportion entre la δωρεά du fantassin macédonien (2 mines) et celle du cavalier allié (5 mines), lors des genérosités d’Alexandre â l’arrivée k Babylone1. II est plus difficile d’estimer chaque solde en valeur absolue ; Ad. Wilhelm a montré* que Tarnende représente vraisemblablement le décuple de la solde : celle-ci serait de 5 drachmes pour le cavalier, 2 drachmes pour Tinfanterie lourde, 1 drachme pour Tinfanterie légére. S’il s’agit la uniquement de 1’δψώνιον, on voit â quel point Teffondrement des métaux précieux qui suivit la conquéte d ’Alexandre123 et la mise en circulation des trésors perses fit monter les salaires : du simple au double. De plus, les besoins immenses en hommes des armées des DiadoqueSj et une émigration encore nourrie vers TOrient avaient aussi fait monter les prix de la main-d'oeuvre militaire. Reste â savoir si les sommes élevees du document représentent Τόψωνιον seul, ou groupé avec une sitometria « adaerée »*. 3. — Inscription de Thermos {IG*, IX, 1, 3), traité symmachique des Étoliens et Acarnaniens, vers 263/2®. Les indica tions numériques sont ici relatives, non pas a un όψώνιον, mais k une σιταρχία, mot dont nous aurons ici â déterminer le sens. Pendant les trente premiers jours oil la troupe auxiliaire sera au service de l’allié, c’est la patrie même des auxiliaires qui leur donnera les σιταρχίαι (σιταρχούντω) (II. 35-36). Si le solliciteur (οί μεταπεμψαμενοι) la garde plus de trente jours, ce sera k lui de verser les σιταρχίαι (διδοντω τάς σιταρχίας, I. 37). Cette σιταρχία est chifïrée en espéces, et les sommes quotidiennes seront (11. 39-40) : (1) Ci-dessus, p. 751, n. 4. Le cavalier m acédonien touche 3 m inei. (2) Alt. Urk., 1, SB A k. Wien, 1911, 165, 6, pp. 34 et suiv. (3) Sur c e t afflux, e n d e r n ie r Heu, M. R o s t o v t z e f f , S E H , p p . 164-165, e t 1352, n. 38. (4) Un autre fragment três mutilé du infime docum ent (fr. II) aemble relatif ä l'alimentation des troupes (τρέφειν το [- -]). (5) Autre fragment : Olympia, V, p. 79, n. 40. Pour la date, chap. I ll , p. 203, η. 1.
SOCIALE
DU SOLDAT
753
— τώ[ι Ϊ7τπεϊ στ]ατήρ Κορίνθιος : au cavalier, un statêre corinthien, monnaie équivalant â 3 drachmes corinthiennes1, ou 2 drachmes attiques. — τώι τάμ πανοπλίαν έχο[ντι δύο ? δραχμαί]: â Thoplite [deux] drachmes corinthiennes, soit 1 dr. 2 ob. attiques. — τώι δέ τό ήμιθωραχιον (έχοντι) έννέ’ όβολοί .‘ au Soldat armé de la demi-euirasse, 9 ob. corinthiennes, soit 1 drachme attique.
— ψιλώι έπτ’ οβολοί : au psilos, 7 ob. corinthiennes, soit 4 ob. att. 2/3. En prenant comme unite Thoplite, on arrive aux propor tions suivantes : cavalier 2 ; fantassin â demi-euirasse 3/4 ; psilos 7/12. Le coeliicicnt de la cavalerie a scnsiblement baisse par rapport ά Tinfanterie lourde depuis 303/2 (1,5 au lieu de 2,5), celui du ψιλός trés légércment monté (7/12 au lieu de 6/12). Les sommes sont inférieures ά cclles de 303 (3/5 pour la cavalerie, 2/3 pour Thoplite, 7/12 pour le ψιλός). Cette σιταρχία ne saurait représenter les rations dc blé adacrées : eile est bcaucoup trop élevée3, comme le montrera le texte de Kos. Elle est du même ordre de grandeur que les όψώνια : nous verrons dans la suite dc cettc étude que l’Egypte du m e siecle oppose déjâ la sitarchia, qui est la solde, k la sitometria, qui représente les rations. II en est cerlninement de même ici. 4. — Inscription d'Eleutherna {I. Cret., II, Eleutherna, 20), trailé symmachique d ’Antigonos Doson et Eleutherna (227/4)3. Cette inscription est a considerer avec la suivante, contemporainc. 5. — Inscription d’IIiérapi/tna {I. Cret., Ill, Ilierupijtna, 1), traité symmachique d ’Ajitigonos Doson et Hiérapytna (227/4)45. Ces deux textes sont malheureusement mutilés (1) Sur lif stulfire corinthien : R e h l i n g , H E 1, II, 1398, n. v. Korinthischer M ünz/uss. G rilllth ιι to ri de doim er au statfiro corinthien la valour de 2 dr. 4 oh. a ltii|u es, coniine si le statfire é ta it de 4 dr. corinthiennes. (2) J ’enteuds tro p ilevfie pour une ration m ilitairo ; car, p our des tcclinites dlouysiu(|iics, vers le mfimo tem ps, on prfivoit un σιτηρέσιον de 9 oboles [ΙΟ , X II, 9, 207, II. 22-23, docum ent qui m entionne ausei le [μισθός]). (3) Oublice p ar C niFFirn, qui au ru it pu ia c ite r d ’aprfcs BC H , 1889, p. 47, n. I e t .4,7.1, 1896, p. 582, n. 67. (4) Publications anciennes: BC H , 1889, p. 51 ; S G D I, 5043. Cf. Ad. W ilh elm , S B A k . W ien, 1911, 165, 6, pp. 34 et s u iv .; G r if f it h , p. 303. 5
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BECHERCHES 8U R
L E S A R M E E S H E L L É N IS T IQ U E S
d’une mai ere qui ne permet pas de les restituer entiérement Tun par l’autre1. On peut lire, parallélement : Eleutherna (11. 28-34)
Hiérapytna (11. 26-32)
[καί] έάν μέν βασιλεύς Ά ν τ[ίγ ο ν ο ς χρείαν έχηι συμ μ αχίας,], άποστελοϋσιν [αΰτώ ι Έ λευθερναίω ν οί κόσμοι] δίνδρας έλευθέρου[ς όπλα έχοντας, τ η ι δέ πεμπομένηι] συμμαχίαι παρ έξε[ι βασιλεύς ’Α ντίγονος έκαστης [τ]ής ήμέρας είς εκα[στον τύν άνδρα Ά λεί;ανδρείαν]δραχμην όβο[λ]ού[ς - ή Ά ντιγο νεία ν ή Ά τ τ ικ ]ή ν .
[καί έάν μέν βασιλε]ύς ’Α ντίγονος χρεία[ν έχη ι σ υ μ μ α χία ς, — άποστελοϋ]σιν αύτώ ι Ί ε ρ α π υ τ[ν ίω ν οΐ κόσμοι άνδρας ελεύθερους 6—λα]έχοντας, τά ι δέ πε[μ π ο μ ένα ι συ μ μ α χία ι παρ έςει βασιλεύς Ά ν τ ί]γ ο ν ο ς πορεία* καί δ ώ σ [ε ι----------------------------- 3 ’Α ]λεξανδρείαν δρα χ[μ άν οβολούς - ή Ά ντιγο νεία ν ή Ά τ ]τ ικ ή ν 4
Trois points restent obscurs ; d ’abord le type du combattan t envoyé : la restitution δπλα] έχοντας semble s’imposer et est confirmée par le traité de Rhodes et Hiérapytna. Puis la solde quotidienne, égale ou supérieure k 1 dr. 2 ob., égale ou inférieure â 1 dr. 5 ob. : je restituerais volontiere δραχμήν όβολούς δύο, somme égale aux 9 ob. rhodienncs du texte suivant. Eniin la nature de cette somme : opsômon ou métrema ? Ici encore, l’importance de la somme fait songer de préférence k la solde. 6. — Traité de Rhodes et Hiérapytna (I Cret., I l l, Hierapytna, 3 A), vers 220 ou 201s. Hiérapytna, â la demande de Rhodes, enverra 200 hoplites, dont la moitié de citoyens ; le chiffre peut être réduit si Hiérapytna est en guerre. Les dispositions sur la paie varient selon la date oû Rhodes fait appel k la cité crétoise : dans les quatre premieres annees, Rhodes verse k chaque homme 9 ob. rhodiennes (environ 8 ob. (1) II y a du reste quelques dillérences d an s les c la u s e s ; ci-dcssus, Inlrod., p. 38. (2) M ention absente, en ce lieu, du tra ité d 'É le u lh e rn a . (3) Soit είς έκαστον τέν άνδρα, so it τα ς άμέρας έκάστας. (4) Les restitutions de D oublet, δραχ[μάν, είς δέ τέν α γ ε μ ό ν α ------ Ά τ ]τ ικ ή ν , e t de SG D I, [τοΐς μέν άνδράσι έκάστω ι α]λεξανδρε(αν δραχ[μ άν τα ς άμέρας έκάστας, τοΐς δ’άγεμέσι άτ]τικην so n t absurdes, v u l'é g a lilé de la d rac h m e d ’A lexandre e t de la drachm e a ttiq u e , cf. H ultsch, R E 1, 5, 1618. Cf. I G , X I I , 7, 69, 11. 21-22, le rem boursem ent d ’un e m p ru n t en « m onnaio d 'A ltiq u e , d ’AIoxandre ou de D ém étrios (Poliorcête) >. (5) Sur la date, ci-desBus, chap. IV, pp. 261-262.
DE LA CONDITION SOCIALE
DU
SOLDAT
755
attiques), ä chaque oflicier d’un grade égal ou superieur k celui de pentékontarque 2 dr. rhodiennes (soit 10 ob. 2/3 a tt.)1 (11. 24-29). II n’est pas dit en ce lieu s’il s’agit d’un όψώνιον ou d’une σιταρχία, mais la suite nous éclaire : si l’appel est envoyé plus cie quatre ans aprés la conclusion du traité, Hiérapytna fournit les όψώνια des 30 premiers jours â ses citoyens ; pour la suite, la charge incombe aux Rhodiens «comme il a éte stipulé». Ces sommes sont done des όψώνια. II n ’est fait aucune distinction dans le bareme entre les citoyens hiérapytniens et les autres (federés, alliés ou mercenaires) ; celte egalité de paie ne surprend guêre, car les Hiérapytniens eux-memes sont des σύμμαχοι do Rhodes, et nous avons vu combien l’état de σύμμαχος se rapproche de celui de μισθοφόρος. 7. — Inscription de Kos (IBM , 343; Inscr. of Cos, 10; SGDI, 3624; Michel, 642 (fin du m® ou debut du n Bsiécle?)*. C’est une tres longue liste de contributions volontaires versées «pour la sécurite du pays a par «citoyens, citoyenncs, nothoi, paroikoi et étrangers ». La plus grande partie des souscriptions consiste en sommes variables (de 50 a 4.000 drachmcs), sans aucune indication d’emploi123. En revanche, û la fin du texte (d, 11. 64 et suiv.), sous le titre ΟΙ επηγγελμένοι τάς μισθοφοράς, se lit une serie de contributions au σιτηρέσιον, dont voici le montant45: 1. Pour un an : 151 drachmes (contributions de Stasagorinos, Tcisarchos, Aristôn, Zmendrôn restitué). 2. Pour deux ans : 302 drachmes (Althaiménês) ; chiffre d’accord avec le precédent. (1) Sur l’litnlon rhodlen e t les v ariatio n s sensibles du poids des m onnaies rhodiennes i l’ip o q u e liellt'nislique, H u l t s c ii , R E 1, 6, 1620. (2) Dato d iscu tio : In ter, of Cos, p. X X X IV (206/5), p. 336 (guerre chrém onidôonno) ; H e r z o g , K lio, II, pp. 316 e t s u iv .; CAnDiNALi, Rio. F it,, 1907, pp. 1 sqq. ; l’nEUNEn, Hermes, X X IX , p. 5 4 9 ; H cnzoo, SD Ak. W ien, 1901, pp. 475-479; H ic k s , Class. Reu., 1892, p. 6 3 ; A. J . R e in a c h , R A , 1908, II, p. 200, n. 4 ; M. I I o l l e a u x , R E G , 1917, pp. 89 e t s u iv .; L. RoDEnT, BC H , 1935, p. 4 2 3 ; A. N e p p i M o d o n a , L'isola di Coo..., p. 41 (non u id i). La d a te csl, cn to u t cas, voisine de 200, avec un légcr b a tte m e n t de p a rt e t d ’a u tre . (3) R approchcr Inscr. of Cos, 12, d o n t on ne p e u t rien tire r lei. (4) J e ne sals s’il s’a g it de l’étalon rhodien ou de l’étalo n a ttiq u e , le prem ier cn usage au in · sifccle, le second au d é b u t du n · siêcle. A rb itrairem ent, j ’adm ets que les sommes so n t c o m p lies en a rg e n t attiq u e.
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DE LA CONDITION
R E C H E R C H E 3 S U R L E S A R M E E S H E L L E M S T IQ U E S
3. Pour six raois, 99 drachmes 4 ob. (Agathostratos, et, restitués, Chrysantas et [-] fils de Nicias). Ce chiffre est en désaccord avec les précédents, mais Ies éditeurs ont t r ê 3 vite vu l’explication de cette apparente anomalie. Ce dernier chiffre constitue â peu pres les deux tiers du chiffre annuel : l’année mercenaire ne compte done que 9 niois, contre dix a Pergame vers 263. Un σιτηρέσιον semestriel de 99 drachmes 4 oboles correspond â un σιτηρέσιον mensuel de 99 ob. 2/3 (ou 16 dr. 3 ob. 2/3), soit â un sitérésion journalier de 3 ob. 3222 (mois de 30 jours). 4. Une contribution de 265 dr. 3 ob. ( = 1.593 ob.), soit 16 mois ([-] chos). 5. Une contribution de 1.062 drachmes apportée par quatre souscripteurs (Kleinos, Kratês, [-], Hékatodoros), done trés exactement semblable pour chacun â la precédente (1.062 d r .: 4 = 265 dr. 3 ob.)1. En tenant compte d’une legere variation dans la durée des mois lunaires, ou en supposant que les sommes versees ont été tantôt arrondies â la drachme, et tan tô t non, on peut, semble-t-il, fixer le σιτηρέσιον journalier, ä Kos, â 3 ob. 1/3. On ne sait si le σιτηρέσιον varie d ’aprês l’arme. Quelle dépense couvre ce σιτηρέσιον ? Bien que les contributions soient versées pour les μισθοφοραί, il est certain que cette somme três basse ne peut représenter ni Vopsônion, ni, â plus forte raison, la somme de 1’opsônion et de la sitonietria. Je pense plutôt que le σιτηρέσιον est l’equivalent de Ia sitonietria, et ne représente que la valeur en espöces du μέτρημα quotidien de farine de blé*.12
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DU SOLDAT
8. — Inscription de Kos (Inscr. of Cos, 11 ; SGDI, 3625). Fragment d’un autre catalogue de souscriptions sous forme de μέτρημα. On n ’en peut tirer aucune donnée numerique, le montant des contributions etant settlement indiqué par le nombre de mois (διμήνου, έξαμηνου)1. Le seul chiffre est celui tie 25 dr. [αντί τοΰ]οΙνου, pour une période indéterminee. Nous pouvons dresser un tableau réeapitulatif des résultats fle eet examen. On se rappellera que les chiiTres donnés pour l’armée d'Alexandre sont conjecturaux, ά Γexception des 6 oboles quotifliennes de l’hypaspiste, et que ceux de la Ligue Hellénique ne le sont pas moins. La solde indiquée est celle de la journee, non du mois, et eile est comptée en oboles attiques (ou d’Alexandre). Pour les documents qui nous renseignent sur plusicurs armes, le chiffre entre parentheses indique le rapport do la paie avec celle tie l’hoplitc ou hypaspiste, choisi comme unite de base.
1
DOCUM ENT ΟΓ
T Y PE DE
Α Π Μ ί'Κ
P A IE
0FT1CIER
7 (sa n s doute
1
F A N T A S S IN
C A V A L IE R
h e la ire ,
ύ ψ ω ν ιο ν )
18
ob.
15 o b .
( i i o p i .i t k )
HÉMITII0PSI LOS
IUKITE
d iin o irite , (3 )
12 o b .
(2 )
d e k a s ta tte e ,
a llié , ( 2 ,5 )
8 ob.
(X
1 /2 )
h y p a a p ie tc , 6 ob.
(1 )
iL ij^ u c h e l k n i i j u t * , ? (sa n s dom e 3 0 3 / 2 ................... ...
δ ψ ώ ν ιο ν )
iL lo lie - A c a r n a -
σ ιτ α ρ χ ία
n ic . V. 2 6 3 / 2 . .
(1) II fau l restituor : Κλεινός, Κ ράτ[ης, δ δείνα, Έ ]κ α τδ δ ω ρ ο ς, έκαστος σιτ[ηρέσιον έκκαιδεκαμ]ηνου, Χ Ρ Δ Η Κ e t non, avec A. J . R e i n a c i i , tue. e ll., p. 200, n. 4, de fajon absurde, σιτ[ηρέσιον έτών έξ κα ί έξαμ]ήνου ce qui ren d le calcul impossible. II a néglige de rem a rq u e r q u 'έκα σ τo ς oblige k d iv iser le to ta l en q u a tre p a rts égales. R e stitu tio n co rrecte de C. T . N ew to n , d n n s I B M . (2) 11 est interessant de rap p ro ch er du σιτηρέσιον de 3 ob. 1/3 les Indi cations que Ton p e u t tire r d'u n o in scrip tio n d ’A m orgos ( 111 ° eitel«) pour les Itönia, oü so n t venues 700 personnes, u n é v erg eto a dépensé, en 6 jours, 2.500 dr. 6 n o u rrir les pëlorins, so it 3 ob. 57 p a r p e rso n a e ot p ar jour. Si la viando des b a n q u e ts est celle des v ictim e s sacrifices, il la n d ra il encore ajouter les 500 dr. d 'a c h a t de b êtes (so it 4 ob. 28 p a r jo u r) (I G , X II, 7, 22). Le σιτηρέσιον do Kos est un peu in lerieu r & la p lu s laib le de ces som m es ; m ais l'évergëte a pu olTrir k ses invités des d ouceurs a b sen te s de l'o rd in airc des troupes. Les chiiTres en to u t cas so n t du m êm e o rd re de g ra n d e u r. Les
SOCIALE
D o son
et
30
ob.
( 2 ,5 )
12 o b .
6
(1 ) 4
12 o b .
( •ό ψ ώ ν ιο ν )
(2 )
8
ob.
(1 )
6 o b . (3 /4 )
(1 /2 )
ob.
(7 /1 2 )
C ilia
c rc to is e s ,
V.
8
2 2 7 / 4 ...................... ( δ ψ ώ ν ι ο ν ? )
ob. 7
(o u d e 8 A I I )
R h o d e s - Ilitiru p y tn u , ou
V.
220
V. 2 0 1 . . . .
K o s, v e rs 2 0 0 ...
10 o b . 2 /3 έ ψ ώ ν ιο ν σ ιτ η ρ έ σ ιο ν
(1 1 / 3 )
8 ob. 3
2 /3
(1 )
o b . 1 /3
compto d ’Eleusis [ IG 1, II, 1672, 11. 141-142) estiin en t, cn 329/8, la n ourriluro quotidlcnno d ’un liommo précisém ont k 3 obolca. D ans IG , X I I , 9, 207, le σιτηρέσιον est bien plus ilevé, 9 oboles. Mais les bénêficialres, tech nites dionysioques, n 'a p p artie n n c n t pas au com m un des m ortels. (1) Inutilisable pour m on o b jet est égalem ent le com pte dreesé p ar l'hipp arq u e beotien Pom pidas, IG , V II, 2426.
!
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On peut surtout raisonner sur la paie de l’hoplite, connue dans tous les documents. Les chiffres sont coherents, sauf celui de la Ligue Hellémque et celui de Kos. Celui de Kos, trës bas, est celui d ’un σιτηρεσιον, done d ’une indemnité de rations. Mais il est singulier que Ie traité étolo-acarnanien appelle σιταρχία une paie supérieure de plus du double au σιτηρέσιον de Kos, et tres exactement égale ä Γόψώνιον de Rhodes et â la paie de Doson. Faut-il adm ettre une impropriété de termes dans le traité étolo-acamanien et y accepter l’équivalence σιταρχία = όψώνιον ? Dans ce cas, il faudrait estimer la paie quotidienne du soldat, au m e siccle, â 8 ob. (solde)+ 3 ob. (rations traduites en especes). Faut-il au contraire supposer que σιταρχία du texte étolo-acarnanien et όψώνιον du texte rhodien representent, sous des noms differents, l’ensemble de la paie, la solde proprement dite entrant dans ces 8 oboles pour environ 5 oboles, chifïre voisin de la solde d’Alexandre ? Étymologiquement, le mot hellénistique όψώνιον, successeur du μισθός classique, eomporte l’idée d’« achat de vivres », et on s’expliquerait â la rigueur que, comme σιταρχία, il ait pu désigner la paie globale (solde et rations adacrées) : ce sont les moyens de vie du soldat. Au lieu de la seule impropriété de termes de σιταρχία, nous aurions ainsi une double évolution sémantique concourante de σιταρχία et d’ôij/tiviov, aboutissant tous deux â designer la solde globale. Cette coincidence me paraît suspecte, et je prefére n ’admettre qu’une impropriété de termes, celle de σιταρχία dans le traité étolo-acarnamen : l’Égypte contemporaine nous ofirira la méme1, et je considere la σιταρχία du texte étolo-acarnanien comme un synonyme ά’όψώνιον. Dans ce cas, on pourrait estimer la paie quotidienne du in® siecle â 8 oboles pour la solde proprement ditc, auxquellcs s’ajouteraient 3 oboles ou 3 ob. 1/ 3 si les rations étaient intégralement converties en espéces. La solde sensiblemcnt plus élevée de la Ligue Hellénique s’expliquerait uniquement par la dépréciation des métaux précieux et la montée concomitante des prix qui furent la premiêre consequence economiquc de la conquéte d’Alexandre : phénomene transitoire, puisqu’un équilibre est atteint au m e siêcle, la solde (au sens étroit) se (1) Ci-dessous, p. 765. Méme évolution sémnntique, dans les tex tes litteraires cf. ci-dessus, p. 733.
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SOCIALE
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stabilisant â 8 oboles attiques. La main-d’ceuvre militaire est pourtant demeuree un peu plus chêre que sous Alexandre (8 oboles au lieu des 6 oboles de l’hypaspiste). II me paraît en tout cas impossible de donner â σιταρχία dans le traité étolo-acarnanien la signification étroite d ’a indemnité de vivres ». Pourquoi cette indemnité dépasserait-elle le double de celle de Kos ? Et une paie globale de 16 oboles paraît énorme. On saisit ce que ces résultats ont d ’incertain. Gombien on serait tenté de dire que tout effort lexicographique pour definir όψώνιον et σιταρχία est vain ! On n ’est véritablement assuré de leur signification propre que lorsqu’on Ut μέτρημα καί όψώνιον, ou lorsqu’a cote d’un όψώνιον en especes figure une σιταρχία en blé, avec cette restriction que, meme dans ce cas, une fraction de la somme en especes peut représenter une fraction adaerée des rations. Aprés les documents de la pratique, scrutons les textes littéraires1. Écartons dés l’abord la solde (όψώνιον) de 1.000 drachmes versée quotidiennement â Slcopas l’Étolien cn Égypte, et celle de 100 drachmes de ses subordonnés2, soldes exccptionnelles, dans des conditions cxceptionncllcs. Voici qui cst plus net : en 277, Antigonos Gonatas enröle contrc Antipatros l’Étésien les Galates de Kidérios, en leur promettant ä chacun un χρυσούς3 macédonien, c’est-â-dire 20 drachmes attiques1 : il n ’est pas dit pour quelle durée. Pour tonte une Campagne, la somme serait dérisoire ; pour un mois, co qui me paraît probable, eile représente une solde quotidienne de 4 oboles, c’cst-a-dire la moitié de la solde contemporaine d’un Hellene (traité étolo-acarnanicn) ; cette modicité explique le succês de la main-d’ceuvre galate ; eile fait comprendre que Gonatas, malgré des déboircs, Iui soit resté lidéle, en ses débutsbesogneux. Un débours de 30 talents (1) Jo laisso do cOto los lcxtc9 qui, comme D iod ., X X , 75, 1, ραΒ vôrltublomcnt la soldo (en 306, pour favoriser les désortions do son adversalro Antigonos, Ptol6m£o promet aux transfuges un Biinpie soldat, un talent pour un odlcier). (2) P olyd ., X III, 2, 3. (3) P olyaen ., IV, 6, 17. (4) Sur la valeur du χρυσούς macédonien apr&s Alexandre, RE G , 1928, pp. 127-128.
ne concernent dans les range 2 mines pour
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RECBERCBES SUR
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Iui assurait une armée de 9.000 com battants. Au debut de 218, les Acheens, devant la defaillance financiére de Phi lippe V, lui proposent leur aide et lui versent ä son entrée en Campagne 50 talents pour trois mois (solde versée d’avance ?), avec une promesse de 17 talents mensuels a l’avenir1. II ne s’ag it que d ’une solde (μισθοδοτήσαι), car, renseignement precieux, le blé est fourni a part. Cette année1ά, l’armée royale compte 7.200 h. (6.000 Macedoniens, 1.200 mercenaires)12. Si Ton admet, ce qui n ’est pas certain, Pidentité des soldes, nous arrivons ä une solde individuelle mensuelle de 14 dr. 1 ob., journaliëre de 2 ob. 863. Ce chilTre est trop bas : il en résulte, h mon avis, que les Achéens ne paient pas intégralement la solde, ou, ce qui revient au méme, n ’assurent la solde que d ’unc partie de la troupe4. En 171, Persée prend â son service le prince thrace Kotys avec 1.000 cavaliers d’élite et 1.000 fantassins56.Quelque temps apres, Kotys est rappelé dans son pays par l’attaque d ’autres Thraces, et Persee paie â sa cavalerie 200 talents, représentant 6 mois de solde®. Mais la phrase de Tite-Live, q u ’il lau t citer, manque de clarté : ducenta talenta, semestre stipendium, equitatui numerat, cum primo annuum dare constituisset. Elie peut signifier : «alors qu’il avait d ’abord promis de donner cette somme comme solde d ’un an ». Malgré son impécuniosité, Persée a pu, pour quelque raison qui nous échappe, payer ä sa cavalerie thrace, pour un service de six mois, une solde annuelle. La solde mensuelle primitivement prévue est done 100 drachmes par cavalier, soit 3 drachmes 2 oboles par jour, chilTre élevé. Le texte peut encore signifier : « alors (1) P olyb ., V, 1, 11 ct 1 2 ; G r if f it h , p. 305. Les deux ch iflres so n l 5 peu prês d ’accord ( 1 7 x 3 = 5 1 ) . Sur le sens de εις τήν πρωτην άναζυγήν, cf. A. A ymard , Assemblies, p. 252, n. 4 ; F. W . W a lb a n k , P h ilip V, p. 60, n. 3. (2) P olyb ., V, 2, 11. (3) Si la sommo reprëscnte seulem ent la solde des 6.000 Macédonien6, 3 ob. 4 par jour. (4) Mais non pas seulem ent des 1.200 mercenaires, dont la solde serait ainsi de 17 ob. par jour, chilTre bien trop élevé. G r if f it h , p. 305, suppose que, beaucoup de mercenaires de Philippe étan t des Herbares, leur solde est inférieure ä celle des Hellénes. Cette lim itation raême e st insudlsante : mflme sane les mercenaires, la solde du Macédonien (ci-dessus, n. 3) ne dépusserait pas 3 ob. 4. (5) Liv., X L II, 51. (6) Liv., X L II, 67.
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qu’il avait d ’abord promis de verser une solde d’un an ». Si 200 talents représentent la somme initialement prévue pour un semestre, la solde journaliêre sera de 6 drachmes 4 oboles. Le chilTre est beaucoup trop elevé et le second sens me paralt exclu. Reste a savoir si Tite-Live n’a pas commis quelque faux sens en traduisant Polybe, ou si le texte latin ne s’est pas trouvé corrompu : il est assez singulier en elTet que l’infantcrie (l’élite ne soit pas mentionnee ici1. On peut aus3i supposer qu’il faut deduire du total une grosse somme pour le roi lui-mêmc et les principaux oiliciers. En 169/8, les Bastarnes consentcnt a accorder leur aide â Persée moyennant 1.000 χρυσούς pour leur chef2, 10 pieces d’or par cavalier, et 5 par fantossin1, donnêes au debut de la Campagne ; la depense totale prévuc, d’apres Diodore et Appicn, est de 500 talents ou un peu plus* : en fait, avec une troupe de 1.000 cavaliers et 1.000 fantassins, 503 talents5. La proportion des soldes de cavalerie et d’infanterie (2 : 1) inspire confiance. Mais nous ignorons pour quelle duree sont prévues de tclles soldes* : 200 drachmes pour un cavalier et 100 drachmes pour un fantassin ne sont pas des sommes énormcs s’il s’agit de plusieurs moi3. Quelques textes de la Comedie Nouvelle contiennent aussi des allusions ά des paies. Dans YOlynthienne de Ménandre, il est question de 4 oboles touchees sous Aristotélcs, mais on a reconnu que le salarié est un citoyen athénien servant comme rameur lors de Γexpedition d’Aristotélés ά Lemnos en 3 H 7. La meine solde apparalt dans la Périkeiroménë, dans un dialogue plaisant dont il ne faul pas trop tirer*. (1) A. J. Heinacii, UCU, 1910, p. 2bb, n. 5, mlmuL quo les 200 talents repr09ontent In sohle Δ la fois de l'iiifantcrie et de lu cavalerie, ct il (lxo los soldes quotidieimes ü 1 dr. (infanlerie) et 2 dr. (cuvalerio). G r if f it h , p. 306, juge le texte corrompu. (2) Ainsi dans Tite-Live et Appien. P lu t ., V/l. Aernll., 12, 6, ôcrit Δ tort : 1.000 pieces d'or pour chaquc chef. (3) Chiflres dans Liv., X L IV , 2 6 ; A pi\ , Bell. Mac., 16, 2. (4) D iud ., X X X , 10 ; A p p ., lac. cil. (5) En com ptant le χρυσούς k 20 dr. e l non, comme A. J. R ein a c h , BCH , 1010, p. 205, n. 4, Δ 24 dr. (776 talents, total excessit). (6) Les calculs d’A. J. R ein ach , BCH, 1910, p. 295, n. 4, sont triis incertains. (7) M e n ., Olynlh., 357 Kock, et D ion., X IX , 68, 3 ; cf. K örte , R E 1, 15, 721 ; G r if f it h , p. 301, n. 5. (8) M e n ., Perikcir., 190.
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Le τετρωβολος βιος est passé en proverbe, pour désigner la vie miséreuse du Soldat1 : mais ces plaisanteries et ces proverbes remontent â un état social anterieur a I’expédition d’Alexandre, â une époque oü il semble que la main-d’oeuvre mercenaire avait baissé de valeur, ou, to u t au moins, n ’atteignait pas les taux hellénistiques12. On peut en dire a u tan t des miserables trois oboles sur lesquelles un personnage de Plaute s’exprime avec un si parfait dédain8. Les rations de blé distribuees aux troupes sont encore plus mal connues que les soldes ; eiles ont d ’ailleurs du varier dans d’énormes proportions, selon les circonstances, et selon la fraction soumise a 1’adaeratio. Les conclusions â tirer de quelques chifïres sont incertaines. En 315, quand Antigonos se prépare â résister a la coalition formee contre Iui, il amasse 4.500.000 médimnes de froment, qui correspondent â ses besoins d’un an4 5; mais quel est 1’elTectif de ses armées, troupes en Campagne et garnisons ? En 316, dans Pydna assiégée par Kassandros, la ration mensuelle du soldat est réduite â 5 chémces, soit moins de 6 litres6, mais c’est une ration de famine, dans une ville privee de ravitaillement, oû l’on doit laisser une partie des chevaux mourir de faim. Voici maintenant un chiffre qui paraît plus normal : en 218, les Achéens, outre la solde de trois mois, fournissent â Philippe 10.000 médimnes de blé (518.400 1.) sans doule pour le méme temps®. Son armée comptant 7.200 hommes, cette quantité représente 21.600 rations mensuelles ; la ration mensuelle serait ainsi de 24 1. environ7. Le σίτος d ’un an serait (1) E c sta tic , ad Od., I, 156; cf. P oll., Onom., IX , 61 (τετρω δολίζειν) d ’aprés un passage des Soldates de ThAopompc. (2) C'est dAjA la solde des Dix-M ille au dApart : 1 darique par m ois, c’cstA-dire 20 dr. (sur cette équivalence, X eno ph ., A n a b ., I, 7, 18), s o il 4 oboles par jour, solde portAe A 1 dr. par jour A Tarse : ib id ., I, 3, 21 ; cf. aussi l’cnrûIement par Tliibrfln, ibid., V II, 6, 1. (3) P laut ., M ost., 357 ; dans S u m ., II, p. 100, n. 1126, est nussi mcntionnAe une solde de 3 ob., mais le texte contient, je crois, un contresens sur Ια signi fication de διμοιρίτης. (4) D iod ., X IX , 58, 2. (5) D iod ., X IX , 49, 2. (6) PoLYn., V, 1, II. (7) Quantité un peu infArieure A celle d'un ch i nice environ (1 1. 08, par mois 32 1. 40) que l’on a reconnu être la ration quotidienne norm ale du σίτος
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done, si la distribution porte sur 10 mois, 240 litres ; sur 12 mois, 288 litres, c’est-a-dire 4 méd. 63 ou 5 méd. 55, total inférieur au minimum vital calculé pour le blé, 7 méd. y2 (en orge, 15 méd.)1, et qui contraint le soldat â acheter sur sa solde 3 (ou 2) medimnes de blé par an2. Reste d’ailleurs â savoir si le blé3 fourni par les Achéens représente la totalité des μετρήματα indispensables ä l’armée macédonienne : nous avons vu que Ia Confédération ne payait qu’une partie de Γδψώνιον. On souhaitcrait, avec ces chilTres, estimer le rang social et économique du soldat. Pour le courant du in® siöcle, une solde de 8 oboles par jour represente 40 drachmes par mois, done pour l’année (9 ou 10 mois) 360 â 400 drachmes, somme qu’il faut écomer légérement si la sitometria le laisse dans la nécessité d’achetcr quelques medimnes supplémentaires de blé. Mcme ainsi, ce revenu n ’est pas négligeable. Les chilïres fournis par les textcs déliens pour les revenus annucls, au in® siéde, sont pour la plupart inférieurs4. Seule la rémunéralion de l’architecte, qui oscille, de 305/3 ά 200, cntre 1.380 et 540 drachmes, est supérieure ; les autres salaires sont souvent bcaucoup plus faibles : heraut, de 88 ä 60 drachmes, gardien de temple, de 200 â 120 drachmes, krenophylax, de 97 y2 (et peut-ötre 120) ä 90 drachmes, secrétaire, de 97 dr. Y> a 80 drachmes, joueuse de flute, de 195 â 120 drachmes, hyperöte, de 180 â 120 drachmes. Los csclaves d’Éleusis, vers l’epoque d’Alexandre, gagnent 180 drachmes®, sommc que des avantages accessoires peuvent faire monter a 225 drachmes. avniil Alexandre, A unc Apoque oil Vadaeralio n ’cxistail pcul-Clro pas encore ; G r o t e , p. 86, n. 2 ; J a iid e , Les ciriales, pp. 128 et suiv. (1) G . G l o t z , J . des San., 1913, p . 2 0 9 ; F. H e i c h e l h e i m , p p . 97 et suiv. Pour uno ration quotiilicnne de 1 A 1 % clicnice, Cl. P r é a u x , Les Crees en
Êtjtjple..., pp. 63-64. (2) Je me liAlc de souligncr le caractAre conjectural de ces calculs. (3) II faudruit d'uilleurs encore savoir si le σίτος est toujours du from en t; la valeur nutritive des diverses cArAales est cxtrAmemcnt inAgalo, spAcialcment en ligypte. (4) Voir G. G l o t z , J . des Sau., 1913, pp. 206-215 et 251-260 ; H e i c h e l h e i m , pp. 97 et suiv., c l tableaux pp. 125-126 ; L a r s e n , pp. 408-412. (5) I G ·, II, 1672.
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La solde du militaire, méme amputee de la fraction qui compense l’insuflisance de la sitometria, demeure tres superieure au minimum vital (méme si le prix du sitos y est incorpore). II s’établit, pour un homme adulte, â Délos, en 282 â 130 drachmes, en281 â 175 drachmes, en 250 a 115 drachmes, et le prix de la vie est probablement fort élevé â Delos, cette lie inféconde oil tout doit être importé. A Delos, pour une famille de quatre personnes, on arrive ä 362, 485, 321 drachmes1. Le revenu fixe de Ia classe militaire, au m e siécle, est largement supéneur au minimum vital que la plupart des salaires ne eemblent méme pas atteindre. II est hors de doute, qu’au in® siecle (car ces conclusions ne sont pas valables au dela), la profession militaire est lucrative et recherchée. Encore faudrait-il ajouter â ce revenu fixe toutes les aubaines de la vie militaire, butin, pillages, cadeaux, achats a bas prix, avantages fiscaux, etc., qui ont probablement plus que doublé la rémunération de base. Mais, au ii° siede, avec le bouleversement économique de la Grêce et la prolétarisation générale, on peut douter que la profession militaire ait gardé le memc attrait. 3. — Documents éyyptiens. La réputation de la richesse égyptienne emplit le monde hellénistique, et, spécialement, pour un soldat de fortune, « Ptolémée est le meilleur patron », comme le dit Théocrite de Philadelphe3. Malgré l’abondancc de la documentation papyrologique, et la multiplicité des comptcs de toute espece parvenus jusqu’â nous, nous ne disposons pas encore de renseignements complets et bien éehelonnés sur le taux des soldes et des rations dans 1’empire lagide. Dans la plupart des ordres de versements, il manque en d ie t un des éléments chiffrésindispensable au calc u l: elTectif de la troupe, m ontant de la somme, tarif de la solde journaliêre, période couverte par le versement. D’autre part, nous ne sommcs pas toujours en mesure de determiner quelle partie d ’une ration est soumise â Yadaeratio. Enfm, la présence successive, et même12 (1) Tableaux dans L a rsen , p. 413. (2) T h e o c r ., X IV , 59.
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simultanée dans un document, de la monnaie d ’argent et de la monnaie de cuivre, dont les rapports sont trës variables (de 1/60 â 1/600)1, souvent diflérents dans un méme docu ment, et compliques par la pratique de l’agio, ne simplifie nullement les choses. Deux textes olficiels relatifs ä la solde et aux rations militaires ont été découverts. Le premier se trouve dans le recueil des Dihaiomata de la Graeca Halensis3; il n ’apporte aucun renseignement numérique, mais une précieuse indication lexicographiquc : των 8έ έν τ[ώι] στρατιωτικώι τεταγμένων δσοι άν έν [Άλ]εξανορείαι πεπολιτογραφημένοι έν[κα]λώσ[ιν π]ερΙ σιταρχιών καί σιτομετριών καί παραγρα[φών] τώ[ν έ]ξιταρχίας ή σιτομετρίας γινομένων... Ainsi, dês le ill® siêcle, le mot σιταρχία, s’opposant a σιτομετρία (rations en nature), représente en Égypte la solde en especes, sans toutefois éliminer de l’usage le mot όψώνιον*. Le rapprochement de ce texte égyptien est capital pour l’intcrprétation correcte de la σιταρχία du traite étolo-acarnanien de 263/0. En outre, comme l'a bien vu U. Wilcken4, cet emploi de σιταρχία permet d ’interpréter correctement un papyrus des Archives de Zénon (octobre 255) oü l’on voit un fonctionnaire des finances efTectucr diverses opérations, dont le paiement de la solde (σιταρχία) de militaires : τά μέν τούς στρατιώτας σεσιταρχηκότες6. L ’autre document porte une série d’ordonnances royales dont l’objet unique, semblc-t-il, est l’approvisionnement des (1) Les rapporls des m étaux monutuires lapides o n l eouvent été iludiés : U. W il c k e n , Gr. Ostraka, I, p p . 718-725; U u l t b c ii , Metrologie·, p p . 237 et suiv. et Die Gewichte und Werte der Plot. Münzen, dans S v o r o n o s , Τά νομίσμ. ■roü Κ ρίτ. των ΙΙτολ., IV, ρρ. 2-71 ; Β. Ρ. G r e n p e l l , The silver and copper coinage o/ the Plot., Rev. Laws, A p p . I l l , p p . 193-240; The ratio of silver and copper..., P. Tebl., I, A p p . II, p p . 580-603 ; Tli. R e i n a c ii , D u rapport dc valeur relative des m ilaux monélaires..., R E G , 1928, p p . 121-106; F. H e i c h e l h e i m , Wirtschaftl. Schwankungen, p p . 9-37; W . G i e s e c k e , Das Plolcmâcrgetd, 1930 (cf. E. C a v a ig n a c , Chron. d'Ê g., V II, 1932, p p . 288-290). (2) Dikaiomala, Auszüge aus alex. Gesetzen und Verordnungen..., 1913, U. 157 et sulv., et le commcntaire pp. 93-94 ; sur le sens de σιταρχία, cf. U. W i l c k e n , U P Z, I, p. 176. (3) Voir les exemples c itis au débnl de ee chapilre ; ainsl P S I, 538. (4) Arch. P a p ., X , pp. 74-75. (5) P . Zen. M ichig., 32, 11. 5-6. On ne cornprendrait pns rjue ce fonctionnaire inani&t â la fois des fonds et des céréales.
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soldats1 ; il date du m e siécle, d ’une « 24e annee » régnale qui peut être 262 ou 223. Le texte en est malheureusement dans un état fragmentaire, quasi desespéré p ar endroits. Le premier paragraphe semble relatif â la repression de fautes professionnelles. On devine que celui (sans doute le fonctionnaire) qm n ’aura pas versé leur dû aux soldats sera frappé d ’une amende décuple12 ; la fin du paragraphe est encore plus obscure34. Sous le titre «autre paragraphe de la meme ordonnance», les lignes suivantes (11. 8-13), egalement fort mutilées, ont été partiellement restituees. Le sens du prostagma nous échappe, mais on voit que trois types de paiements ou versements sont faits aux soldats, sur présentation de pieces justificatives, qui portent le nom de σύμβολα et sont des écrits plutôt que des tessëres* : [έάν άπολ]αβωσιν τά σύμβολα τ[οΰ τε όψωνίου καί των μετρ]ημάτων καί των αγορών ; nous retrouvons ici la solde en espêces (δψών.ον, restitution assurée), les rations de blé (μετρήματα), enfin la vente aux soldats, â des prix évidemment inférieurs ä ceux du com merce, de certaines denrées (άγοραί) ; la suite du paragraphe fournissait le détail de ces denrées : [τά τε - - μ]ατα καί τον οίνον καί τά [- - καί εϊ τι]νες άλλαι άγοραί συντάσσονται ; suit la mention d’un délai de cinq jours (délai maximum pour le paiement ?), enfin d ’ôGôvia, ce qui laisserait croire que I’É tat vendait aussi des étoffes â ses soldats. Le troisiéme paragraphe du même prostagma (11. 15-19) a pour objet d’interdire l’accaparement (en vue d ’une revente ?) par les (1) P . Amh., II, 2 9 ; cf. U. W ilcken , Arch. P a p ., II, 1903, pp. 118-119 ; U PZ, I, p. 166. C'eBt un recueil comparable, pour le ravitaillem cnt des troupes, A ce qu’est P . Pelrie, II, 8 = III, 20 = C h ra l., I, 450 (ci-dcssus, cb. X II, pp. 709-710) pour le slalhmos. Ici, les trois premiers paragraphes font partle de la mSrne ordonnance e t datent de l’année 24 ; le dernier e st cx lr a it d'un autre reserit. Sur ce texte, M. Th. L enger , Chron. d 'Ê g ., X I X , 1914, p. 119, n. 11. (2) LI. 1-2 : [- -]μή άποδεδωκώς το ϊς σ τ [ ρ α τ ιώ τ α ις ------ δ]εκαπλουν. (3) II est fait allusion A un errät qui sera rendu, A un délui de trois juurs, A une liste de noms, A un λογιστήριον. (4) Le sens du m ot a été élucidé par U. W il c k e n , U P Z , I, pp. 166 ot suiv., qui donne les rôfôrcnces. Pour les fonctionnaires civils, par exem plo P S I , 349, 1. 3 ; les documents qui parient des σύμβολα des m ilitaircs so n t cla ssis ci-dessous A leur place chronologique. A comparer les έκ κλη σ ιασ τικα (sans doute des tessêres) des soldats athéniens, I G ‘, II, 1272, 11. 9 e t suiv. : τω ν έκκλησιαστικών των διδομένων έκ ΐ τδν σ ίτ ο ν ; cf. Ad. W il h e l m , AII. Urk., I l l , p. 37.
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soldats ou leurs hypéretes (μηδέσυναγοραζέτωσαν); une amende de trois talents d’argent et une décision royale sontprévues pour les contrevenants. Le texte s’achôve sur un fragment tres mutilé d’un autre prostagma ; y sont de nouveaumentionnés les soldats, les άγοραί, la σιταρχία1, les hypéretes. Le sens géneral nous échappe. L’institution des άγοραί en Égypte n ’a pu que favoriser, notamment dans le service du temps de paix, la pratique de Vadaeratio. Dans certains cas, toutes les rations ont pu ßtre adacrées, ce qui fait que, dans plusieurs documents, au groupc attendu όψώνιον-μέτρημα se substitue un groupe όψώνιον-άγοραί. En 249/8, un certain Korragos qui, avec ce nom macédonien, pourrait bien ëtre un oflicier, se plaint que ni ses hommes ni lui n’aient touché pour l’anniversaire du roi τά τε όψώνια καί τάς άγοράς2; voici encore ailleurs la men tion des deux versements : τοϋ κθ L τό σύμβολον τοϋ ύψωνίου καί τής άγοράς σύνταςον γραψαι3. Nous pouvons maintenant aborder l’étude des documents de la pratique, ordres de paiements et de versements, comptes, réclamations, etc. Cette étude n'etant pas consacrée aux institutions militaire3, je negligerai tout ce qui concerne l’organisation des finances militaires et de l’intendance lagides, pour ne retenir, dans un ordre autant que possible chronologique, que les documents relatifs au montant des soldcs et rations. Malheureusement, il y en a peu qui intéressent l’armée proprement dite, un peu plus les formations semi-militaires (phylakites, etc.). Il y a peu ά tirer pour notre objet des volumineuses archives de Zenon. Vers 250, on verse pour 12 mois aux phylakites de Philadclphie et ά dix Arabes (police du déscrt ?) un όψώνιον qui s’éléve par mois σόν σιτομετρίαι (c’est-â-dire y compris le montant des métrêmata adaerés) ä 6 drachmes, payables en monnaie de cuivrc ; le total s’élôve ά 1.440 drachmes, ce (1) Les éditeurs do P . Amh., lisent ]τάς σ ιτ α ρ /ία ς ; U. W il c k e n , Arch. P ap., II, p. 119, ]νας, cc qui ferait penser A [τας - - μέ]νας σιταρχίας. (2) P S I , 436 = P . Cairo Zen., 59332, 1. 5. Il n'est pas certain nAanmoins qu'il commande un dAtachcmcnl militairo. (3) P S I, 504, 11. 8-11 = 975, 11. 22-26 (257/6). Pour άγοραί au sens do vivres, ravitaillemcnt : P lu t ., Vil. Pyrrh., 12, 8 ; D io n . H a l ., X , 43,6.
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qui permet de calculer que les phylakites étaient eux aussi au nombre de dix (année de 12 mois)1 ; la somme est en elleméme dérisoire, plus encore si Ton songe q u ’elle représente Γδψώνιον et la σιτομετρία. Mais est-ce lâ la rétribution totale de ces hommes, ou seulement la rémuneration d ’un travail particulier ? En tout cas, le paiement de Γδψώνιον aux Arabes de la police du désert,sous les ordres de leurs dékadarques, était en principe mensuel12. D’apres un passage malheureusement mutilé des Revenue Laws de Ptolémee Philadelphe, il semble qu’un éphode touche 100 drachmes par mois3, ce qui confirme I’hypothése que les 6 drachmes des phylakites du papyrus de Zénon ne représentent pas toute la solde. Sous le meme regne ou cclui d ’Evergete un salaire (δψώνιον) de phylakites et d ’ephodes est de 4 oboles par jour (20 drachmes par mois)4 .11 faut mentionner ici le κλήρος en especes d’un clérouque kaunien du corps de Thyiôn, domicilié â Philadelphie en 245/4 : ce kléros est de 70 drachmes, ce qu’il faut sans doute interpréter comme une solde mensuelle56. En 239, un épistate des phylakites est payé 300 drachmes par mois, et des phylakites respectivcment 80, 50, 40 et 30 drachmes, tandis que Γδψώνιον d ’un éphode pour un mois est compté â 1 drachme, ce qui ne saurait représenter la solde totale*. En 223, ordre est donné au banquier Paniskos de verser â Démétrios, secretaire des chasseurs d’éléphants rentrés avec Peitholaos7, leur salaire de trois mois, qui s’élëve, pour 231 hommes, â 2 tal. 1.860 drachmes, dont il faut soustraire 60 drachmes déj i avancées ä titre de
πρδδομα (1. 6 : ανταναιρουμένου τοϋ προδοθέντος τοϊς προαποσταλεΐσιν είς μήνα ’Αρτεμίσιαν δρ. ξ)1. La solde des chasseurs d’éléphants atteint done 20 drachmes par mois. Deux papyrus du m e siêcle ont pour objet le paiement des soldes (δψώνιον) â la garnison de Techthô, pour le mois d’Hathyr an 12s. Le compte a été arrété, par le secrétaire des troupes, â 2.655 drachmes de cuivre, plus l’agio de trois quarts d ’obole pour 4 drachmes, soit 82 drachmes 5 oboles et le γραμματικόν* de 14 drachmes 5 oboles, au total 2.752 drachmes 4 oboles. L’administration financiêre a contrôlé 1c compte et l’a légerement réd u it: Yopsômon est ramcné a 2.430 drachmes (agio de 75 drachmes 5 oboles), le γραμματικόν â 13 drachmes 5 oboles, au total 2.519 drachmes 2 oboles, somme qui doit être versée ; mais ce chiffre ne signifie nen sans 1’eiTectif de la troupe. Un fragment mutilé d’un compte similaire n’apporte rien de plus4. D’un texte de Ghorân, on a cru pouvoir induire qu’un machimos touchait au m e siécle une obole par jour (5 drachmes par mois); mais l’interprétation du document me paralt incertaine, et il peut s’agir d’une indemnité speciale*; un autre texte contemporain de même provenance attribue aux machimoi 2 oboles par jour·, sans doute aussi pour un service particulier.
(1) P . Cairo Zen., 59296. (2) P S I, 538, U. 5-6 : ττερί του όψωνιου συνταξον όττως άν ί'μμηνον άποδιδώται ήμϊν έπιμελώς. Lo Ρ . Cairo Zen., 59747 concerno 1’όψωνιον d ’iin κυνηγός, plus probablement ici un simple chasseur qu’un chasseur d'ôléphants semimilitarisé ; il n'y a ricn 5 tircr de P . Cairo Zen., 59715, fragm ent d ’un com pte de céréalcs oú ilgurent un orchiphylakite et un phylakitc ; rico non plus, au point do vue de la quantilé des rations, do P S I , 354, qui prévoit la lenue d’une αγορά pour des cavaliers de 1’ArsinoUc se rendant 5 la capitale pour une pentéléride. (3) Revenue Laws = Chrest. I, 258, col. 12, 11. 17-18. (4) P . Pelric, III, 93, col. V II. (5) P . Zen. M ichig., 66, 11. II et 33-34. (6) P . Petrie, III, 128. Cf. E. L avig n e , De epistates van hel dorp in Plolemaeisch Egtjpte, p. 32. (7) Sur Peilholaos, S traii ., X V I, 774 c.
(1) P . Eleph., 28 -·> Chrest., I, 151. Le détachomonl préeursoin· (ol προαποσταλίντες) cunipte done trois hommes. (2) P . Strasb., 103-104 ; pour le detail de l'inlerprôtation, U. W il c k e n , Arch. P a p ., V II, pp. 89-91 ; G r i f f i t h , pp. 277-278. Wilcken montro que, dans la série nn. 103-108, oü Preisigke ne voit que das comptcs mllltairos, sculs 103, 104 et 108 doivent filre retenus. (3) Taxe pour les émolumenls du secrétaire (Prcisigko traduit par Schreibersporlel). Cf. cl-dessus, p. 47. (4) P . Strasb., 108. Je rappelle, Δ litre documontaire, que P . Strasb., 105 donne un rclevú de compte mensuel d'ôtj/amov do fonctionnairee civile ; Hérokleidis et sun ύηογραφεύς touchent 850 dr. (500 + 350, ou 600 + 250 7), des secrétaires en nombre indéterminô 3.800 dr., deux autres personnagee 1.000 dr. (50 0 + 5 0 0 7 ), uu total 5.650 dr., plus du double de 1a solde de la garnison, dont l'elTectif doit êtro faible. Je ne lire rien du compto P. Grenj., I, 9, qui est peul-llre celui des soldes d'un ôquipagc de rameurs, et dc soldats de m arine; le papyrus n'est plus qu'un lambeau. Rien non plus de P . Petrie, 111, 54 (a), 1, II, oil apparalt, 1. 1, le m ot δψωνίων Δ propos de cavaliers. (5) P . Lille, I, 58, recto, II, 1. 3 ; cf. H eiciieliif.im, p. 124. (0) P . Litlr, I, 25. II. 45-49 : rômunération de soldats accompagnant un transport par eau.
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Quelques textes intéressent les rations et 1'agora. Un papyrus relate la distribution de trois quarts d 'artabe de blé par tête â diverses personnes dont 98 soldats sous les ordres de l’hypérëte Térês1, on ne sait pour quelle durée123. Une opération d’agora intéressant Ie blé (σίτος άγοραστός) est enregistrée par un document de 230/28, du nome Oxyrhynchite ; 1’artabe y est vendue â des cavaliers 10 oboles, payables en cuivre, prix sans doute légérement inférieur a cclui du marché3. Un texte de 218/7, relatif principalement aux kléroi, fait état d ’une agora de vin supplémentaire ά remettre â l’hégémon Métalleus, sur vénllcation des σύμβολα établis par Théogénés ; 1'agora est ici adaeréc â 42 drachmes pour une année4 ; mais pour l’hégémon ou pour sa troupe ? E t pour quelle quantité de vin ? Un autre document du m e siede regle le paiement des frais de transport pour une quantité indéterminée de σίτος άγοραστός, réuni semblc-t-il par les soins d’un stratege et revendue aux soldats56; malgré son intérêt pour l’étude des institutions militaires, ce texte ne nous olTre rien ici. Le premier document que nous rencontrions au n e siéclc* est aussi le plus précis dont nous disposions.A la suite d ’unc requête de Ptolémaios, Ie reclus de Memphis, son frere cadet Apollônios, au début de 157, est incorporé dans lcs épigonoi de Memphis, σημέα de Dexilaos. II recevra mensuellement une solde de 150 drachmes (de cuivre) et, comme rations, (1) P . Gurob, 19, II. 4-6 : 73 art. et dem ie pour 98 horam cj. (2) On com parera P S I , 507 (257/6) ou 4 hom rnes ΓβςοινβηΙ 1 a rtu b e de from ent p a r mois (ot 8 dr. com m e opsonion). (3) Voirlea tableaux ü 'H e i c h e l h e i m , pp. 118-120. Le texto eel P . Grad., 5 — SB, 6278. Lo prix de l’artabe ost restitue 1. 6 : [τιμή τής άρτάοης f- α ] / χαλκού, mais il est facile Δ rôtablir d ’aprôs la liste des acquéreurs; par exem plo, 1. 18, [-]κλεϊ Κορινθίωι δΑΣΐή' Ρ Βλ so il 1.218 art. pour 2.030 dr. ( = 12.180 ob.), 11. 22-23, Ζηνοφίλωι Ή ρακλεώτη δ Τι66'η’ p Φκα, so it 312 nrt. 1/2 1/8 pour 521 dr. 2 ob. ( = 3.128 ob.). (4) P . Lille, I, 4 = d ire st., I, 336, 11. 15-17 (cf. U. W i l c k e n , U P Z , I, p. 166) ; le texte est obscur Δ la fln : τήν προσεκκειμένην άγοράν τοδ ofvou διά τοϋ συ(μβόλου) τοϋ παρά Θεογένους είς τήν βα(σιλικήν) σ(ΰν)τ(αξιν) τοϋ ε L μά(λιστα) σύ(νταξον) άποδοϋναι Μ εταλλεΐ τώι ήγεμόνι (δρ.) μβ τής β(διπλής) το. ι γ . . . (5) Ρ . Lille, I, 53 ; et a d d ., p p. 281-283, p a r J. C. S m y l y . (6) Je ne suis pas sQr qu'il faille considërer P . Tebt., 724, oü e st relatée une contestation entre des cavaliers et des marchands de vin (175 ou 164), comme întéressant le systêrae de 1'agora.
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3 artabes de froment ( = 118 1. 2), mais une seule en nature, les deux autres étant adaerées au taux de 100 drachmes l’artabe1. II pergoit des σύμβολα comme piéces justificatives de see droits3. 11 est fait allusion dans le texte â u n πρόσταγμα antérieur, d ’oü il ressort qu’une partie seulement des épigonoi voyaient lcur blé adaeré ä 100 drachmes l’artabe ; l'adaerafio porte dans le document le nom de σιτώνιον3, étymologiquement parfait. Le taux de Yadaeratio est trôs défavorable â 1’épigonos, car l’artabe de blé vaut alors sur le marché au minimum 400 ä 500 drachmes, plus souvent de 625 â 900 drachmes ; 100 drachmes ne représentent même pas le prix de l'olyra4, la plus vile des céréales égyptiennes. G’est que le bareme de Vadaeratio a été fixé avant l’inflation de la monnaie de cuivre (vers 170) au prix courant contemporain, et n ’a plus été ajusté. Sans doute, avec le systéme de l’ajora, le Soldat obtient-il du blé â meilleur compte que dans le commerce. Mais sa situation ne saurait passer pour brillante, si même eile n ’est pas inferieure au minirpum vital. II dispose par mois d’unc artabe de blé, qui sullit â ses besoins personnels en σίτος (472 1. 8 par an, le minimum vital établi ά 7 méd, 5 rcpréscntnnt 388 litres), mais en espêccs, de 350 drachmes de cuivre, c’cst-â-dire moins d’une drachme d’argent, l’équivalence étant alors d'environ 1 : 500.11 est done trôs pauvre cn especes, et l’on sc demande de quelle maniôre, s'il a une famille, il peut la nourrir, la loger et la vetir5. Un ordre de paiement de l’année 137e est par infortune trës mutilé, et ne permet pas de calculs ; il concerne Γόψώνιον [et le σιτώνιον] d’une troupe de mercenaires pour le mois de Tybi. II y est question de 670, puis de 180 talents de cuivre (11. 5-7 : adaeratio du σίτος ?), de 66 artabes d’orge, d’avances qui ont été consenties (1. 11 : eï τι προδέδοται), de σύμβολα (?) (1. 12), d’orge pour les chevaux ; mais les totaux réclamés pour Γόψώνιον et le σιτώνιον s’élévcnt ä 2.785 drachmes et (1) P . Load., 23 - U P Z, I, 14, 11. 47-49 ; 71-72. (2) Ibid., 1. 89 ; cf. U. W il c k e n , U P Z, I, pp. 166 (3) U. W il c k e n , UPZ, I, pp. 164 et euiv. (4) P. H e ic h e l h e im , pp. 32 et 104. (5) La situation personnels d ’Apollfinios a'aggrave avoir a entretenir plus ou moins complétem ent eon frére I, 16, 11. 5-8 (oil le terme σιταρχία désigne les sommes (6) P . Tebt., 723.
e l euiv.
du fait qu’il semble Ptolém aios ;.cf. UPZ, en espéces).
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3.833 drachmes 2 oboles, ce qui ne correspond pas aux chiflres donnés plus haut. Un document k peu prés contemporain contient un ordre de distribution de [-] 3 artabes de blé, en nature cette fois, pour les «fantassins du corps macédonien hypethre du nome » ; l’ordre est naturellement adressé cette fois, non pas â une banque, mais aux sendees du sitologue de Boubastos1.Tout a fait singulier est un ordre de versement de solde (όψώνιον), adressé â un banquier royal et fort mal daté12: â un groupe de cavaliers thraces (ΊπποΟράικες) doivent être versés 2.199 drachmes d ’argent et 140 ' talents 2.950 drachmes de cuivre ; ici encore manque l’efTeclif de la troupe. Trois documents de la Banque Royale de Thébes3 (dont deux datés de 131/130) concernent la rémunération des cava liers mercenaires de la ville. Le seul intact menlionne un όψώνιον mensuel de 2.785 drachmes (decuivre) auqwel s’ajoute, pour le fourrage de la cavalerie, un ϊπποτροφικόν de 50 drachmes. De plus, des σιτώνια, c’est-ä-dire l’équivalcnt en espêces (adaeratio) des rations de blé, sont versés aux hommes ; sur 56 artabes k verser, 13 sont données en nature, 29 adaerees k 100 drachmes I’artabe, 14 ä 66 drachmes 4 oboles l’artabe4 *; soit au total, pour les 43 artabes adaerées, 3.833 drachmes 20 oboles. La somme des trois éléments (όψώνιον, ϊπποτροφικόν, σιτώνια) alteint mensuellement 1 talent 668 drachmes 2 oboles. On prévoit des avances (πρόδομοι) et l’emploi de σύμβολα de contröle. Si l’on en juge d ’apres le document relatif k Yépigonos macédonicn Apollônios, le texte de la banque thébaine correspond, mais seulement approximativement, a un groupe de 16 ou 17 epigonoi. Néanmoins, comme il s’agit de cavaliers, la solde et les rations indivi duelles peuvent étre supérieures. Les deux autres textes (1) P . Tebt., 722; pour la quantité, 11. 13-14, π [υρο]ΰ ά ρτάβας [ ............ ]τα τρεις. (2) Papyrus de la Bodleian Library, Oxford. E. P. W e c u n c h , J E A , X X I II , 1937, p. 222, η. V I, avec la d a le ■early 1st century ·, qu'il fa u l peut-élre remonter : U. W i l c k e n , Arch. Pap., X III, pp. 231-232 ; la dilllculté vient de l’emploi eimullané de 2 monnaies. (3) U. W il c k e n , Aclenslücke aus der kgl. Bank zu Theben, V -V II. (‘1) Le principe paratt être de verser 1/4 des rations en nalure, 2/4 cn espfcces au tarif de 100 dr., 1/4 au tarif, três difavorablc aux solda ts, de 66 dr. 2'3. Le tarif de Vadaeratio cst dégressif, au detrim ent des soldats.
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thebains de la série sont mutilés et n’autorisent pas de calculs precis ; ils sont du memo type que le précédent. Tous ces ordres de banque laisscnt naturellemcnt de côté la fraction du μέτρημα qui échappe â Γadaeratio. En 127, le Mendeen Apollönios, qu’une erreur, semble-t-il, avait fait passer dans un autre corps, est rendu it sa premiere unite, la phalange de Polianthés ; ordre est donné de lui verser la solde (όψώνιον) afferente, 20 drachmes d’argent (mais pour quelle duree Ί)1. En 126, un temoignage nous est apporté sur le Systeme des σύμβολα par le troisiême et dernier testament de l’hipparquc Dryton : ec Crétois laisse la moitié de scs σύμβο(λα) τά σιτικά καί άργυ(ρικά) ä son fils Esthladas, la moitié aux quatre lilies de son second lit*. Gela signifie vlsiblemcnt que les σύμβολα n’étaient pas mensuels, mais valables au moins pour une année et que, comme le stathmos et le kléros, on pouvait les léguer3. Un compte du n e siôcle, trouvê en Thebaide et concernant ä la fois les rations de froment (πυράς) et la solde (όψώνιον) des militaires d’Ito, ne donne malheureusement aucun chiffre4 ; un autre compte de paiements et versements ü la garnison de/Krokodilopolis (Bathyrite), contient des sommes et des quant.ités sur lesquclles on ne peut raisonner®. Dans un compte énumérant diverses dépenses (entretien, trans ports, achat de legumes, etc.) apparalt un όψώνιον de macliimos : il s’éléve k 100 drachmes, sans doute pour un mois®. On peut difiicilement tirer parti d’un compte du début du Ier siede oû sont consignes plusieurs versements â des machimoi pour des frais de route7, suivant le Systeme de 1'adaeratio: k Ilarmiysis, 60 drachmes pour de l’huile, 80 drachmes de (1) P. Bad., IV, 17. (2) P. (Jren/., 1, 21 ^ Clirest., II. 3U2, I. lü ; cf. U PZ, I, pp. I(i6 et suiv. (3) Les σύμοολα volés dont il est i|ucstion (Inns P. Oxford, I, sont pont-Ctre des documents de ee genre. (I) P. W ür:b., 7, II. 10-11. (5) P. Bad., II, 9. Les sommes sont : 5 tal. 3.270 dr. ; 13 tal. 1.320 d r .; 7 tal. 2.050 d r .; 13 tal. 4.320 dr. (6) P. land., V III, 146, col. VI, l. 6. Jo nc enmprende pas bien le compto Aegyptus, X III, 1933, p. 453, n. 24 = SB, 7597 (vers l'année 100) oü 5 maclmiropborcs touchunt chacun un peu plus do 300 dr. de c u iv r e ; ce ne pnralt pas itr e un όψώνιον. Pour la conservation d'όψώνιον-μέτρημα au ιι· sifecle, U. W il c k e n , Oslraka, 1538. (7) P . Tebt., 121, 11. 28-32; 34-39; 43-45; 71-74.
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pain et autres denrées, 1.000 drachmes de frais de route, 80 drachmes pour le pain consommé pendant le voyage ; â plusieurs machimoi d ’un économe, 800 drachmes pour 3 conges de vin 160 drachmes pour 8 pains, 120 drachmes d’huile, 120 drachmes d ’orge, 2.400 drachmes pour frais de route (avec l’équivalence 6 drachmes d ’a rg e n t); â Akousilaos, 1.000 drachmes pour frais de route ; â un autre machimos 800 drachmes pour 3 conges de vin, 320 drachmes pour 16 pains, 120 drachmes pour un cotyle d ’huile. Si interes santes que soient ces indemnités pour l’étude des prix, elles ne nous enseignent ricn sur les soldes et les rations. Un groupe de papyrus de l’Herakleopolite, datés probablement de 64/3, fournit quelques détails sur la rémunération de divers corps de troupe. D’aprês l’un d ’eux1, le dioecete Athênaios invite le stratege â faire verser â 408 pentaroures détachés de Thébaïde ä Pharseis (Hérakl.), pour le mois de Mésorê de l’année courante, 3.000 drachmes de cuivre par homme et 2 artabes de blé, soit 204 talents de cuivre et 816 artabes. Le document appelle la somrae en espëces seulement έγλόγισμα, mais l’ordre de banque, retrouvé, montre que c’est bien lâ un όψώνιον12 ; le stratege envoie un ordre au sitologue et au banquier, pour exécution3. Comparée â celle de Vepigonos Apollônios, Macedonien, un siécle plus tôt (150 drachmes), une solde de 3.000 drachmes parait considérable, d ’autant plus que les béneficiaires sont certainement des indigenes, et seulement des pentaroures ; mais il ne faut pas voir dans cette multiplication par 20 autre chose qu’un indice de la depréciation de la monnaie de cuivre, et de la montée des prix. Deux autres textes de la meme année sont relatifs aux rations de blé versées â des équipages de bateaux de guerre. Le premier intéresse les rations de 11 mois, â 4.240 artabes par mois, soit 46.640 artabes ; une liste des bénéiiciaires est accompagnée de quantites trés variables (120, 170, 142, (1) BG U , 1749. (2) B G U , 1750, 1. 6. (3) La suite de B G U , 1749 (11. 14-15) précise qu’â partir de l’annce suivante (année 19) les σιταρχίαι leur seront versées pour d ix m ois, so it que leur année de service se réduise ä dix m ois, soit que leur d étach em ent dans l ’Hérakléopolite ne dure que dix mois par an.
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150, 128, 148, 138, 32, 38, 35, 22, 44, 40, 34, 94 artabes), dont quelques-unes au moins représentent des rations collectives1. Le second texte du meme type est trés mutilé2. Deux docu ments du meme ensemble, relatifs â l’orge des ehevaux de l’armée, seront examinés plus loin. Plus récent (51/0) un papyrus en mauvais état3 contient un ordre de versement â la σπείρα de Diphilos et â des cavaliers ; pour une durée mal détcrminée (2 mois ?), le total s’élêve ä 1.945 art. % de blé et 1.910 art. d ’orge4. Le tableau ci-dessous rassemble les maigres indications numériques que nous possédons sur la solde, pour les trois siécles de l’histoire ptolémaïque5.
(1) B G U , 1714. (2) B G U , 1715. La liste Iragmcntaire B G U , 1746 so rattache ou mfime groupe. (3) B G U , 180C. (4) On ne pent rnisonner sur P . Fayum , 145, seulom ent décrit (pniement Δ des μάχιμοι, i·' siécle). Unc inscription de Karnak, BCH, 1902, p. 445, n. 6 =■ C B A I, 1900, p. 173 (mieux), semble avoir pour objet parliel des versem ente â unc troupe, peul-iHre m erccnaire; je renonce 6 l’utiliser. (5) Les chilTres entre crochets droits sont calculés ; ceux que n'accompagne aucune indication sont fournis par les docum ents.
RECHEHCHES SU R
DE LA CONDITION
L E S A R M E E 6 H E L L É N IS T IQ U E 5
I P.lani.yU1, 140,V I,β .IMachtmn*. u · eifcclc
DATE
RËFÉR EN CE
PROFESSION
(3 dr. 1 /3 Cu.]
100 d r. Cu.
[UtQO d r. Cu.]
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SOCIALE
DU SOLDAT
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Si l’on songe a l’abondance de la documentation papyrologique, on ne peut s’empécher de juger ce tableau bien court. Encore la plupart des renseignements qu’il contient intéressent-ils les formations de la police (phylakites, éphodes) plutôt que l’armee, qui, en dehors d’un épigonos, n’y est rcprésentée que par des machimoi et la formation militarisée des chasseurs d’élephants. Pour le in e siêcle, oil existe une certaine stabilite monetaire et ou les sommes sont évaluees en argent, on est frappé de la disproportion des soldes, qui varient de 1 drachme â 300 drachmes par mois ; il faut peutêtre eliminer l’éphode qui touche 1 drachme, car un chil'fre aussi fnible représente difficilcment une solde. Mcmc ainsi, les ecarts sont grands. Les moins payes sont les soldats indi genes (5 drachmes, 10 drachmes), les phylakites (indigenes) et Arabes des patrouillcs du désert (6 drachmes); les phyla kites (hellénes ?) et éphodes touchent de 20 ά 80 drachmes, les chasseurs d’élephants 20 drachmes ; mais un clcrouque 70 drachmes, un éphode (grade ?) 100 drachmes ; Pépistate des phylakites atteint 300 drachmes. Sans doutc faudrait-il faire entrer dans l’estimation des niveaux de vie les profits relirés évcntuellement des tenures1; même avec ccttc restric tion, on garde l’impression d’une classe sociale fortement hiérarchisôc2, et, pour tout dire, d’un type colonial. Pour le second et le premier siécles, la dévalualion de la monnaie de cuivre et la penurie des documents rendent toute appréciation dillitile; nous sommes en préscncc d’une situa tion monétaire et économique tluide et mouvantc. Mais, dës 157, il est stir que la fonction militaire a ccssé d’olfrir les avantages et la consideration qu’clle assurait un siêcleplus tôt. L’approvisionnement des chevaux en fourrage (κράστις, γράστις) ou en orge est réglé suivant des principes analogues a ceux qui régissent le ravitaillement des hommes. Un papyrus du in® siôcle, malheureuscment tres mutilé, semble s’y rapporter3. υ ’Ιπποτροφικόν peut être exprimé en nature ou (1) Cl. PnÉAUX, L et Green en Égyple..., pp. 63-64 estime qu’un hekatontarourc riicolte do 400 ft 000 nrtnbcs par an, so il 30 rations olim enloirs annucllcs au moins (1 nrtabe par personne et par mois). (2) N ’oublions pas qu’uu in · siêcle les superficies des lots clërouchiques sont Ires dilTércntes pour Hcllënes et indiyénes; lä aussi lo principe est celui d ’une grande inÉgalité biérarchique. (3) P . Pelrie, III, 54 (a) (1), (2) et (3).
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DE LA CONDITION SOCIALE DU SOLDAT
en espëces. Un des papyrus mentionnés plus haut concerne les rations d’orge attribuées aux chevaux, peut-être 6 artabes par animal et par mois1. Un des documents de la banque de Thebes fait état de l’indemnité de nourriture des chevaux, adaeréea. L’orge qui, dans un document déjâ cité123, figure parmi les versements en nature, doit être destiné â des chevaux. Mais les renseignements les plus intéressants viennent de deux papyrus de THérakléopobte (64/3)*. A la suite d ’une requête des cavaliers stationnés dans le nome, ordre est donné au sitologue de verser les rations d ’un an pour les montures de ces cavaliers, soit, â 780 artabes par mois, 9.360 artabes d’orge ; si la ration mensuelle du cheval est 6 artabes, comme nous avons cru le reconnaître, la troupe disposerait done de 130 chevaux.
sont prives par la négligence de leur grammateus1·. Nous avons vu plus baut qu’une requête des cavaliers de I’Hérakléopolite (64/3) a mis en mouvement toute la machine admi nistrative et leur a permis de toucher 1’orge réglementaire de leurs montures3. Les faits de ce genre demeurent rares3. En dôfinitive, la situation d’un soldat en Égyptc est théoriquement semblable é celle de tout autre soldat : il regoit mensuellement une solde, des rations soumiscs partiellement ou integralemcnt a l'adaeratio, du fourrage et de l’orge (en nature ou en espcces) pour sa monture, s’il est cavalier ; il a aussi accês â des agorai oü il peut acheter diverses denrées, céréales, vin, buile, etc., k des prix inférieurs â ccux du marché, et l’extension croissante de l’adaeratio ne peut que développer ces agorai. Mais, au m® siêcle, la différence entre les soldes les plus élevées et les soldes les plus basses est énorme, et certaines de ces soldes sont presque dérisoircs, surtout pour les Barbares et les indigenes, et memc compte tenu du pouvoir d’aehat de la monnaie d’argent et de la modicité du coüt de la vie dans la fertile Égypte. Pour les immigrants, néanmoins, la condition militaire a dû ctre satisfaisanto. 11 faut ajouter que, du jour oil les immigrants se fixent comme clcrouqucs, les conditions de leur vie materielle deviennent tout autres : ils sont logés dans un statlunos, ils ont une tenure dont la superficie varie avee 1’arme et le grade, et qui, cultivée par eux-memes ou par des fermiers indigenes, doit amplcment les nourrir avee leur famille1. Les testaments de cl6rouques, dont plusicurs nous sont parvenus6, dénotent une honnete aisancc, parfois une certaine richesse ; le témoignage des déclarations fiscales est concordant : ainsi le Pisidien
La machine comphquée, minutieuse et précise de 1’admi nistration lagide paraît avoir dans l’ensemble fonctionné convenablement, et on ne voit pas que les soldats aient eu â se plaindre de retards ou d ’opérations frauduleuses dans le paiement de leurs soldes et le versement de leurs rations, sauf en de rares occasions. Ainsi, un groupe de cavaliers mercenaires en garnison â Diospolis Mikra, mais provenant du camp (ύπαιθρον) de Ptolemais, adresse une pétition au stratége, pour se plaindre qu’en dépit de leurs sendees passés et de leur dévouement, l’intendance les traite bien mal. Leurs griefs portent sur trois points, sur le σιτώνιον (rations traduites en espêces), leurs agorai et le fourrage (κράστις) de leurs chevaux. Iis se jugent lésés non seulement par rapport â leurs camarades restés dans le camp, mais même. par rapport aux troupes cantonnées k Chénoboskia, â des fantassins et â d ’autres cavaliers mercenaires du camp détachés dans d’autres localités du nome. Alors que les autres regoivent mensuellement leurs agorai (ici, les rations en nature), ils en (1) P . TebU, 723 (137 av. J.-C.), 11. 23-25, είς τούς ίππους [- -] έκ(άστω) ς, ξ [ - - ] κριθής 4 restituor ξ[ς] d'aprês la 1. 9 ; il y aurait 11 chevaux. P . Tebl., 724 n’ost pas asscz clair pour que la m ention ςΐ’έπικραστιζόντων Ιππέων établisse qu’il a'agit d’uno agora de fourrage; j ’y verrais plutdl les opérulions d ’une rôquisition de fourrage. (2) U. W il c k e n , Aclenslûcke, VI, 1. 8 ; cf. ci-dessus, p. 772. (3) B G U , 1806 (51/0). (4) B G U , 1747 et 1748.
(1) P . Grenf., I, 42 = ehrest., I, 447. Je lalsso do cOtô la roquöto P . Meyer, I (144 nv. J.-C..), Amnimnt de cavaliers catiiques et relative aux leliroi. (2) B G U , 1747, 11. 19-28. (3) BG U, 1190 est une roquiHe ndrossée par Dôriûn, proslule, ot Dionysios, sccrélairc do in synodos dos 143 Premiers Amis, cliiiiarques et machairophorcs de la Garde, contre un indivldu qui, en servico 4 Aloxandrie, depend ccpendant de 1'intondunco de l’llérnkliiopolite ; sa faute n'est pas bien claire, mnis ello no pnrall pas engager la responsabilitä de l’administration. (4) Pour les clérouchics, J. L esquier , pp. 162 ot su iv .; ci-dessus, p. 777, n. 1. (5) P. Eleph., 2 ; plusicurs dans P . Petrie, 1, 11-21 ; III, 1-19 ; (cf. P . Land. I ll , 402; 497); les trois testaments de Dryton, P . Grenf., I, 21, 1. 5 (176/5), P . Grenf., I, 12 (148); P. Grenf., I, 21 = Chresl. II, 302 (126); cclui de Dion d’Élaia, B G U , 1285; ceux de P . Enleux., 16; 22, etc.
780
R E C H E B C I1E S S U R
L ES A R M E E S H E L L É M S T IQ U E S
Leptines, au m e siede, pour une famille de sept personnes (lui-méme, sa femme, quatre fils, une fille), possede treize esclaves a la maison et probablement quatre encore dans un faubourg de la ville (Krokodilopolis)1 : c ’est, il est vrai, un dimointe. Un pentakosiarque cilicien residant â Samareia a de quoi y faire construire un gymnase12. Mais les faits qui attestent l’aisance de la classe militaire datent du in e siêcle ; au n e, avec la mise en circulation d ’une monnaie fiduciaire de cuivre, dont le rapport avec la monnaie d ’argent ira sans cesse en s’aggravant, avec la dépréciation de cette monnaie, l’augmentation du prix de la vie, la situation générale, tant politique qu’économique, moins bonne, la fonction militaire ne doit plus être aussi attirante qu’au siêcle précédent, mëme si eile demeure privilégiée. Comme pour tous les salariés de l’É tat, la pratique de plus en plus répandue de 1'adaeratio â des taux anciens qui ne tenaient nui compte des fluctuations du marché, a dû lui étre tres préjudiciable3. 4. De quelques signes extérieurs de la richesse. Si, dans l’état actuel des études économiques sur l'anliquité, il n’est pas possible, dans l’examen d ’une classe sociale, de dépasser l’approximation lorsqu’on utibse les montants des rémunerations, on peut avoir recours, comme moyen d ’investigation auxiliaire, â l’examen des signes extérieurs de Ia fortune. Peut-être ne l’a-t-on pas assez fait jusqu’ä present pour la classe militaire. Void les faits les plus remarquables. 1. — Un militaire appartenant â une formation combattante est un assez grand personnage pour ne point consentir a s’acquitter lui-meme de certaines besognes pénibles ou déplaisantes que comporte.sa situation, et spôcialement la vie en Campagne : il est normalement aceompagné, doublé pourrait-on dire, d ’un serviteur. (1) P . Lille, I, 27, avec les add.·, Chresl., I, 199. P . Lille, l, 10 c sl pcutétre un rccensement des esclaves au service des cavaliers mercenaires de 1’ΉρακλεΙδου μερίς. (2) SB, 7245 = P . Entern., 8 ; comparer la souscription des sold ats de Tliêra pour le gymnase, IG , X II, 3, 327, et celle des soldats de Paphos, IB M , 969. (3) C/. dans ce sens, F. H e ic h e l h e im , W irlsch. Schwank., pp. 97 e t su iv .
DE LA CONDITION SOCIALE
DU SOLDAT
781
Un amüsant papyrus d’Égypte, entre autres, nous fait connaître ce fait d’une fagon tres vivante. Le cavalier thrace Aristokrates, de la premiere hipparchie, hekatontaroure residant â Autodike (Arsin.), engagea au mois de juin 218 un certain Pistos, Perse, de l’épigoné, qui devait le suivre ά l’armee et l’y servir : έφ ’ ώι άκολουθήσας αύτώι έν τηι στρατεί[αι] τάς] χρείας αύτώι παρεχόμε[νο]ς κτλ. Rentré de la Campagne de Syrie, au debut de decembre 218, au moment oû l’hiver intcrrompait les opérations militaires, Aristokrates n’avait pas payé a Pistos tout son salaire, mais lui devait encore 10 drachmes ; Pistos l’assigna en justice1. Tout cavalier est accompagné en Campagne, et probablement dans le service de garnison, d’un écuycr qui porte le nom d’ÎTnw.ôpo;* ou 4’όπλοφόρος3. Quelques stüles funôraires alexandrines représentent le cavalier et l’ecuyer. Celle du Macédonien [-jxénos est particuliérement nette ; derriêre le cavalier, dont la monture est lancée au galop, court l’écuycr, les jambes nues, vêtu d’une tunique légire ; il porte au bras gauche le casque de son maitre, tandis que de la main droitc, pour n’êtrc point distancé, il agrippe la queue du cheval4. (1) P. Enleux., 18. (2) CL Dion., X IX , 80, 3 : dans la march« prôcipltéc do DAini trios Pollorcite en 312, avant Gaza, ώστε διά τήν ΰχεροολήν της κακοπαΟΙας μήτε σκευοφόρον άκολουΟήσαι μηδένα μήτε τούς ίττττοκόμους. L’écuycr exists dtijû avant l’ôpoquc hcllenistique : llcnoD or., I ll, 85, 1 ; 88, -1 ; X enoph ., Hell., II, 4, 6 ; Mag. egu., 5, 6. Pour les cavaliers ntlieniens, W. H elbig, M im . Ac. Inscr., X X X V II, I, pp. 157 si|« o - 2 - wg S Ο Ο —I 04 04 o o o o o ® « t? g. *· rr\ CL· C l> *- a. C ;n~ — CLna.; « ® — 05 ~ V . i "35 ü ü ^ o ' a:
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L ’akontiste des éphébes atheniens paraît avoir été toujours un citoyen ; un meme homme pouvait demeurer plusieurs années en fonctions (Lysiklés, Nikomachos, Nikandros), ou assumer la méme charge a plusieurs années d ’intervalle. Un concours de javelot existait aux Théseia pour les éphebes, chaque competiteur défendant les couleurs d’une tribu1. Vers 257/6, le stratege Déraétrios organise â Éleusis des concours de javelot â Poccasion des Apaturies, et est félicité de cette initiative par la garnison locale2. On peut menlionner également l’excrcice trés particulier du lancer du javelot par un cavalier (αφ’ ίτπτου άκοντίζων), que nous trouvons représenté aux Panathénêus dês la prem. re moiti : du ive siccle, â la Pythaïde et aux Théseia au ii ®siécle, et qu’il faut peut-être mettre en rapports avcc le developpemcnt de la cavalerie tarentine a Athenes8. Le gymnase d ’autres cites hellenistiques n’ignore pas l’entraînement au lancer du javelot. A Samos, le vainqueur au concours d’axovriov occupe la seconde place dans la διαδρομή mensuelle, derriere le tireur de catapulte. Nous connaissons par une inscription le νέος vainqueur d’un mois de Tauréôn4 ; par le grand palmares annuel les vainqueurs d’une categoric indéterminée, pour huit mois6 ; par un texte du i i ® siccle, un πάλληξ victorieux9; dans ce dernier document, le nom de l’épbcbe a disparu. Ainsi, des concours distincte étaicnt organ és au moins pour trois catégories, παλληκες, έφηβοι, νέοι. Λ Tralles aussi Γάκοντισία oppose, dans des classes â part, les νέοι et les άνδρες7. A Erythrées paraît, vers 100, un éphêbe vainqueur ακοντίου“. A Téos, la fondation de Polythrous conlie â un inaitre unique, un peu moins pay6 (1) /C*, II, 957, 1. G2 (153,7) ; 958, 1. 77 (165/-I). (2) 1 G \ II, 1285 ( = SE G , III, 123), fr. b, I. 25. (3) Ci-dessus, chap. X , p. 603. II faut pcut-ûtre ajouter ici une dee eprouves commas pour las Éleusinia au ιι· siicle : cf. A M , 62, 1937, pp. 3 et suiv., n. 2, 1. 7 : πα λτώ ι; telle est du moins l’interprdtation des éditeurs, J. Kirchner ct St. Dow. On pourrait penser aussi ά une variante locale du tlr b la catapulte, formant peut-itre, avec une épreuve particuli6re de fronde, un πάτριος άγων d’ÉIcusis; cf. ci-aprës, p. 829, n. 6. (4) BGH, 1881, p. 481, n. 4, l. 6. (5) M ichel , 899. (6) Mich el , 900, 1. 9. (7) Mich el , 906 ; 907. (8) WiLAMOwiTZ, Nordion. Skine, p. 69, n. 14, 1. 10. 7—t
RECHERCHES SUR
L E S A R M É E S H E L L É N IS T IQ U E S L E S A R M EES E T
L ’entraînement de la jeunesse au tir ä l’arc fait aussi réguliérement partie du programme du gymnase hellénistique. A Athênes, comme pour le javelot, nous ne sommes renseignés que sur l’éphébie et, â la vérité, les documents, assez nombreux, ne nous apprennent guére que le nom du τοξότης, félicité avec les autres moniteurs du gymnase par les décrets de la cité ou de Salamine. Aristote mentionne déjä cet mstructeu r“ et les inscriptions perm ettent de dresser, pour le in ' et le π® siêcles, la liste que voici.
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? .s IG*, II, 665, II. 28-29; 71-72. IG*, II, 700 = Hesperia, VII, 1
que l’hoplomaque (250 drachmes, au lieu de 300), l’entralnement de la jeunesse au javelot et au tir â l’a rc1. A Korésia sont prévus trois fois par mois des exercices de lancer du javelot, et, pour le vainqueur de la classe des hommes, un prix consistant en trois lances, un casque, 8 drachmes, pour le second, trois lances, 1 drachme 4 oboles ; le vainqueur des enfants recevra une portion de viande*. A Sestos, dés sa premiére gymnasiarchie, Ménas organise des άκοντισμοί ou διακοντισμοί mensuels, ,le jour de la naissance du roi Attale ; il multiplie ces épreuves pendant sa seconde gymnasiarchie*. A Kos, un réglement inédit des fêtes d ’Hermês Enagönioe prévoit des épreuves de διακοντισία* ; il en est de même a Kyanéai en Lycie, pour la classe des £νδρες®.
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LE GYMNASE
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908
B E C H E R CHES
SUR
LES
ARM EES
du Granique, Alexandre fait hommage de 300 panoplies â Athëna1. Peu avant 326/5, Priéne décide d ’envoyer tous les quatre ans une pompe et une panoplie aux grandes Panathénées « en souvenir de l’antique parenté et amitié » des deux cites12 3; en 307/6, le peuple de Colophon offre a l’Athéna d’Athenes une couronne et une panoplie89. Alexandros fils de Polyperchon lui consacre aussi une panopli *e4. A la suite d ’une action d’éclat, les epilektoi apportent â l’Acropole les armes des vaincus6, et I’on sait quelle place tiennent les armes dans les inventaires des monuments de l’Acropole®. Cet usage n ’est pas spécifîquement athénien : Athena Lindia, nous 1’avons vu, s’enrichit d ’armes offertes p ar Alexandre, la cité de Rhodes, Pyrrhos, Hieron, Philippe V, pour ne parier que des hellénistiques ; Athena Itonia, des boucliers gaulois conquis par Pyrrhos. Alexandre, â son passage â Ilion, consacre â Athêna Ilias son armure et lui en emprunte une du temps de la guerre de Troie7. Le sanctuaire d ’Athêna a Phasélis possêde la lance d ’Achille8. Le Messônien Aristoménes vient une nuit suspendre par dérision un bouclier au temple d ’Athêna Chalkioikos a Sparte, avec une inscription injurieuse pour les Lacédémoniens·. Dans le temple
d’Aléa Athena â Tégée, Pausanias vit l’armure de Marpessa, surnommée Choira, une Tégeenne1. A Delphes, Crésus avait consacré un bouclier d’or ä Athêna Pronaia*. L’ÎXuTpov consacré par un ancien stratege â l’Athéna de Télos est sans doute un fourreau d’épée8. II est tellement bien établi qu’Athena est, par excellence, Ia déesse â qui s’offrent les armes, que ce type de consécration est devenu un théme cou rant de la littérature épigrammatique, comme on le voit ά la lecture du livre VI de ΓAnthologie Palatine4. Néanmoins, les armes sont également offertes ä d ’autres divinités“, ce qui s’explique souvent par des causes particuliéres*. Apollon reQoit, en son sanctuaire pythique, aprés les γέρρα perses, les θυρεοί gaulois, les boucliers de Démétrios Poliorcete7, une cuirasse de Mithradate*; en son sanctuaire ,delien, cette multitude d’armes disparates qu’énumerent les inventaires*; ä Gryneion, des cuirasses (1 )
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III, IV ,
pp. 405
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909
LES ARM ÉES E T LA VIE R ELIG IEU SE
H E L L E N IS T IQ U E S
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P a u s a n .,
C h a lk id ie n s ,
D i o d ., X V I I ,
de
de I,
Ια π α ν ο π λ ί α
V III,
59.
131 ;
e s t fü lle s u r
b ro n z e ,
28, 2,
III,
1473,
d im e
du
e tc .
com m e
te n u o d e
δ
D e lo s ,
laser. Ditos, 2 5 2 9 , 1. 2 2 , μ ή Arch. Belig. W i s e ., X , 1 9 0 7 ,
π ο λ έ μ ια ; A s k lip io s δ K o s, d ic tio n
des
ip ie s ,
c o u te a u x ,
a rm e s ritu e lle s , q u a n d
b a c h e s).
lo c u l t e
M e s s é n ie .
ε ίσ φ έ ρ ε ιν ...
μηδέ
δπλα
p . 4 0 3 , I I I , 1 -2 ( i n t e r
in te rd ic tio n
ne
c o m p o r t e ; e ’e s t l e c o s d e
d a n s le p e r s o n n e l s a c e r d o t a l d u q u e l fig u r e u n
h o p lo p lio re ,
s 'i t o n d
pas
aux
Z eu s C y n lh ic n ,
Inser. Dilos,
1897,
e t 2 4 2 3 . O n n 'e x c l u t q u e le s a r m e s d e g u e r r e , q u i p e u v e n t fitro s o u l l l i e s d 'u n m e u rtre . (7 )
C i- d c s s u s ,
p.
902.
(8) Arp., Bell. M ithr., 112. de
en
C e tlo
(9 )
C i-d e ssu s,
p.
904.
910
RECHERCHES
SUR
LES
ARM EES
H E L L E N IS T IQ U E S
d ’étoffe1; Zeus a Olympie, depuis l’époque archaïque, des lan ces2, un bouclier, des casques, des knémides déposés dans le trésor de Sicyone3, des cuirasses puniques d ’étolïe dediees par Gélon et déposées dans Ie trésor de Carthage1; apres sa victoire sur les Achéens et la prise de Corinthe, Mummius suspend 21 boucliers dorés â l’épistyle du tem ple5 ; comme Zeus Eleuthérios, on lui consacre â Athénes les boucliers de ceux qui sont morts pour la liberté, de Léôkritos qui p rit part â la libération du Pirée, de Kydias que sa valeur distingua au com bat des Thermopyles en 279®. M ithradate fait don d ’une ou plusieurs cuirasses au sanctuaire de Nemée7. A l’Héraion d ’Argos, on voyait, disait-on, les armes d ’Euphorbos consacrées par Ménélas et sans doute d ’autres consécrations moins légendaires8 ; dans le sanctuaire de Démeter â Argos, le bouclier de bronze de Pyrrhos, oiïert ä la déesse qui avait abattu l’Epirote“ ; â Thebes dans le tem ple de Démeter, les boucliers des Lacédémoniens tombes a Leuctres10. Le temple d ’Asklépios â Nicomédie c’o ntenait l’epée de Memnon, â Gortys d’Arcadie, la cuirasse et la lance d ’Alexandre11. Aristoménês avait dédié, aprés une victoire sur lcs Lacédémoniens, son bouclier â Trophonios â Lébadeia ; avant la bataille de Leuctres, sur les conseils de la Pythie, Epaminon das l’emprunta, et le rendit au dieu quand il cut gagné la bataille12. Flamininus, en 196, offre des boucliers aux Dioscures13. La proximité d ’une garnison et le caractere propre de Némésis, â la fois, expliquent l’ofîrande d ’armes â la déesse de Rhamnonte11. Peut-être Alexandre avait-il offert (1 )
P a u s a n .,
I, 2 1 , 7 ; A n lh . P a l., V I ,
e t d e f lé c h e s , B C H , (2 )
1922, p. 292, e t
C i-d e s s u s ,
p.
904, n.
(3 )
P a u s a n .,
V I,
(4 )
I b id ., V I , 1 9 , 7 .
19,
4
I G ',
II,
1310,
1. 8 .
9 . C f. a
T h c s p ie s ,
p o i n t e s d e la n c e s
(c f.
(1 ) (2 )
p. 387, n. 2.
(3 ) X ,
38,
(5) P a u s a n ., V , 10, 6. ( 0 ) P a u s a n ., I , 2 6 , 2 ; X , 2 1 , 6 . (7) A p p ., B e l l . M i l h r . , 112. (8) P a u s a n ., I I , 17, 3. ( 9 ) P a u s a n ., I I , 2 1 , 4 . ( 1 0 ) P a u s a n ., I X , 1 6 , 5 . ( 1 1 ) P a u s a n ., I I I , 3 , 8 ; V I I I , 2 8 , (12) P a u s a n ., I V , 16, 7 ; 3 2 , 5-6. ( 1 3 ) P l u t ., V i t . F l a m . , 1 2 , 1 1 . (1 4 )
1926,
1.
(4 )
8 ).
(5 )
Anlh. Pal., V I , 9 7 ( A n t i p t i i l o s d o B y z a n c e ) . Ibid., V I , 1 6 3 ( M é l ê a g r e ) . Ibid., X V I , 6 , é t u d i e p a r F . \ V . W aloank , Cl. Quart., 1 9 4 2 , p p . 1 3 7 - 1 4 5 . IG , I V , 4 8 7 . Π . Phil., 1 9 1 1 , p p . 1 2 S - 1 2 9 , n . 3 1 ; s a n s d o u t e a u s s i , d a n s IG, I X , 2 ,
1057, o ffra n d e Δ Z eu s C es a rm e s
f u r e n t v o lé e s
p a r S u lla .
(6 )
BCII,
1886,
p.
P h e rp h e ra ta s , 453,
n.
3.
(7 ) S u r Z e u s d iv in iti m ilita ire 1, p p .
(8) P ausan ., V I I , 20, 6. L e B as -W addington ,
L o te x te d 'u n
p ro v ie n t p e u t-ê tre do
E q u ip a g e
(1 0 ) S E G , (1 1 )
:
fa u l-il r e s lltu e r ,
P e u t-C tre L.
1. 3 , ά ρ χ [ ι φ ] ρ ο υ [ ρ ] ό ς .
d 'é p u q u e
ro m a in o .
R. F a iinell , The culls of the Greek Stales,
1 1 2 -1 1 4 .
(9 ) 1.
911
LES ARM EES E T LA VIE R EL IG IE U SE
une lance a Artémis (d’Éphése 7)1 et une épigramme de l’AnthoIogie parle d’armes suspendues au temple d’EnyaliosArés2, Hékate (a Lagina ?) re$oit de Philippe V les λάφυρα du chef odryse Kiroadas3. Les armes le plus souvent offertes aux divinités, dépouilles d’ennemis vaincus ou équipement du vainqueur, sont les boucliers. La multiplicité des cultes militaires ressort déjâ de la liste des divinités â qui sont ofïertes des armes. D’autres consécrations encore confirment cette impression. Zeus, nous l’avons déja vu, est honoré par des soldats cn son sanc tuaire d’Olympie ; nous le retrouverons plus loin au premier rang des dieux σωτηρες, objets de la ] sté particulare des soldats. Des olfiriers de cavalerie d’Argos font une offrande au Zeus de Némée1 ; le chef de la garnison de Mopsion et ses subordonnés, â Zeus Perphératas5; un soldat d’Hiérapolis de Phrygie dédie un aigle a Zeus Mégistos*. II n’est pas surprenant que le chef supreme des dieux et des hommes, comme sa fille la vierge guerriere, recoive l’hommage des hommes de guerre7. Apollon, en dehors de ses grands sanctuaires de Delphes et de Délos, est l’objet de diverses dédicaces : â Patrai de la part des citoyens de la ville qui ont combattu contre lcs Galatcs en 2798 ; a Halicarnasse, associé â son fils Asklepios, de la part d’un groupe de soldats de marine“. Les stratêges cyréneens consacrent â Apollon la dime du butin pris aux Makai et aux Nasamons10. Desphrouroi (macédoniens ?) d ’Epidaure font une dédicace a Lykcios (Apollon)11. Le groupe des divinités honorées par lcs garnisaires de
h a lic n rn n s s é c n
IX ,
I G ‘, I V ,
77; I, 2.
c f .,
p lu s
III,
504.
A p o llo n
K o s, B E G , (é p o q u e a n c ie n ,
des
est
q u a lifli
i c i d 'A r c h é g & t e .
1 9 3 8 , p . 4 4 9 , n . 2 7 8 , m a le é m a n e g u e rre s
7 6 , c o n s é c u tif
m ith ra d a tiq u e s ). â
une
v ic to ire
n a v a le .
912
RECHERCHES
SU R
LEB
ARM EES
H E L L É N IS T IQ U E S
Mopsion comprend, outre Zeus, Leukatas (Apollon), le heros Ainéas, Artémis, et une Phaesphoros-Phosphoros1 qui est sans doute encore Artémis ou H ekate123. Le culte de Phos phoros était peut-étre mis en rapport avec les fortifications, comme le donnerait â croire, outre les textes de Mopsion, la dédicace â Phosphoros d ’un Milesien qui, au Ier siêcle, a veillé â la construction des remparts*. A l’Artémis de Xanthos, un officier lagide d ’origine etohenne par son p6re, xanthienne par sa mëre, édifie un autel et un temple abritant une statue4. Au retour d ’une campagne avec leurs alliés iasiens, un groupe de soldats de marine samiens expriment leur reconnaissance â H éraB, qui n ’a sans doute pas d ’attributions militaires fort définies, mais représente le symbole même du patriotisme samien. Les mémes raisons locales déterminent aussi en partie l’érection, dans le sanctuaire d’Aphrodite Paphienne, de ta n t de statues honorifiques consacrées par la garnison de l’île. Toutefois, comme épouse ou paredre d’Arês, Aphrodite a bénéficié de la dévotion des soldats0 ; j ’expliquerais ainsi la dedicace des Latiens â la suite d'une victoire sur Olous7, d ’epistates rhodiens de Mégisté et de Lycie89, et, plus caractéristiques, celles d ’un groupe de taxiarques de Mesembria*, d ’un lochage et de 28 συνφύλακες de Kos10. Un ancien stratege rhodien έπΐ τί> πέραν, aprês une défense heureuse des forteresses confiées â sa garde et la reconquéte des territoires de Pisyé, Idyma et Kyllandos, fait â sa sortie de charge une ofïrande â Poseidon Porthmios,
(1 ) (2 )
I G , X I I , 1, 1 0 3 6 = S / G \ IG , IX , I, 130.
586.
P a u sa n ., X , I , 1 0 . (4) L e B as -W a d d in g t o n , 1252 = C I G , 4269, ft1 (p. 1123).
(3 )
(5 ) le s
C IG ,
h e ro s
b
4269
de
Le
=
X n n th o s . J e
B A S - tV A D D iN G T O N , ne
s a is
s i le
■= O G I S , 5 5 2 .
1251
D io n y s o s
ß lo u th o re u B
do
Co
sont
M o s e m b ria
a d e s f u n c tio n s m ilita ir e s ; il r e g o it e n t o u t c a s d e s c o n s e c r a tio n s d e s tr a lig o s et
(1) IG , IX , 2, 1058-1064. (2) Cf. L. R. F arne L l , The culls of the Greek Slates, II, pp. 458-160, et H. A. T h o m p s o n , H esperia, Su p p i. IV, p. 138 (que jo no connais quo par Ια HEG, 1944, pp. 200-201). (3) M ilcl, III, Delphinion, 172. Sur le surnom do Phosplioroe, H. A. T ho m p s o n , The Tholos of Athens, H esperia, S u p p i. IV, pp. 138 e t suiv. (non uidi); L. R o b e r t , HEG, 1944, p. 201. (4) OGIS, 91 = Τ Α Μ , II, 263. II est vral que la dédicace n 'esl pas nicessalrement relative ä des faits m ilitaires. (5) R E G , 1933, p. 442, n. 1. (6) Aphrodite est souvent reprôscntée armée chez les Doriens : P ausan ., II, 5, 1 (Corinthe); III, 15, 10 (Sparto); III, 23, 1 (C ythiro). (7) BCH, 1938, p. 405, n. 4 : [Λ ά τιο ]ι Ά φ ρ ο δ ίτ α ι νικάσ αντες - - Βολοντίος. (8) Η. Bibi., 1917, p. 291, η. 1 2 ; Τ Α Μ , II, 163 ; cf. Μ. H o ll e a u x , Êludes, I, p. 431, η. 4. Le deuxiim e de ccs tex tes cite aussi A gathé T y c h i. (9) S G D I, 3079. (10) Nuova Silloge, 675. (H a la sa rn a ; époque de la t guerre créloise · ?).
913
L E S ARM ÉES E T LA VIE RELIG IEU SE
protecteur d’un chenal marin qu’il a dû surveiller et franchir1. A Élatée, les statues de valeureux guerriers sont consacrées â Poseidon2, lui-meme pére du héros éponyme Phokos, ancêtre des Phocidiens, leur protecteur invoqué dans les combats8. Tres intéressantes pour les cultes militaires locaux sont les dedicaces d’un groupe d’anciens soldats xanthiens â Sarpédon4 et du navarque xanthien Aichmôn aux héros Sarpédon et Glaukos56. Parfois enfin les dédicaces d’officiers ou de soldats s’adrcssent «a tous les dieux», comme â Épidaure8, â Mantinée7, â Halaisa8, a Cyréne*; ou simplement «aux dieux», comme â Astypalaia10, Symë11, en Carie (koinon des Tarmianoi)12, â Thermos18, â Amasia14. Philippe V â Tissue d’une heureuse incursion en Étolie, oiïre un sacrifice d’actions de grace « aux dieux »15. Le releve qui précéde, sans être exhaustif, sulfit it prouver que toute divinité, parce qu’elle est panhellénique, nationale, poliade, ou simplement parce que son sanctuaire est voisin de la résidence ou du lieu d’activité d’un corps de troupe10,
φ υ λα κ ές,
HA,
(6 )
I G ',
1, 3 0 6 .
(7 )
I G , V , 2 , 2 9 3 ; ά ν ά Ο εμ α é le v é p a r s o u s c r ip tio n d e f a n ta s s in s e t c n v n lio rs
de
m a n tin ô c n s
IV ,
ot de
(8 ) S G D I , hom m es. (9 ) S E G ,
II,
=
p.
433.
P ro u e s c u lp té e
m e rc e n a ire s
5203 IX ,
1911,
IG ,
p o rta n t
une
v ic to lro .
c rô to is .
X IV ,
355.
S ta tu o
d 'u n
c h ilia rq u o
é lo v é e
par
bo s
359.
(1 0 )
I G , X I I . 3 , 2 0 1 , ‘ Λ σ τ υ χ α λ α ι ε ϊ ς a n i τ ω ν π ο λ ε μ ί ω ν τ ο ΐ ς Ο ε ο ϊς .
(1 1 )
I G , X I I , 3 , 7 , Γ ά ϊ ο ς ' Ρ ω μ α ί ο ς σ τ ρ α τ ε υ σ α μ ε ν ο ς ------- Ο ε ο ϊς .
(12) M ic h e l , 1 I S S ( e n l ’h o n n e u r d ’ u n h é g i m o n ) ; S G D I , 4276 (cf. I I o l l e a u x , Ê l u d e s , I , p . 410), 4207 ( P h y s k o s ) ; p c u t - ê t r e a u s s i J H S , 1896, p . 221, n . 15. (1 3 ) S ta t u e
d 'u n
(1 4 )
D id ic n c c
(1 5 )
P
(1 6 )
D ans
ulyü
h ip p a r q u o ,
d ’u n
., V ,
I G ', I X ,
p h ro u ra rq u e ,
M
1 , 5 2 ; d ’u n
ic h e l
s t r a l f c g c , ib i d ., 7 2 .
O G IS , 3 6 5 .
, 1228 =
14, 8 .
lo s g r o u p e s
des
d e d ic a c c a
des
é p is ta le s
rh o d ie n s ,
q u c lq u c s -tiu c s d e s d iv in ité s s o ie n t d é p o u rv u e s d e c a r a c tir e s o u le in c n t
h o n o rc c s
(II olleaux , Ê lu d e s ,
com m e
d iv in ilé s
lo c a le s
:
a in s i,
11 s e m b l o
que
m ilita irc , e t s o ie n t A p o llo n
M é g is te u a
I , p . 4 0 9 ) , p e u t - ä t r e a u s s i H e r m i s P r o p y l a i o s ( ib i d ., p . 4 2 7 ;
914
RECHERCHES
SUR
LEB
ARM EE'
H E L L É N IS T IQ U E S
est susceptible de se voir considérée comme la protectrice de la vie militaire, la garante et la cause du succes des armes, et de recevoir les consécrations par lesquelles peuvent s’exprimer la gratitude et la fierté de ceux q u ’elle a protéges. Dieux sauveurs. Les consécrations jusqu’ici examinees ne perm ettent pas de pénétrer fort avant dans la conscience des dédicants, ni de définir telle ou telle divinité comme une divinité habituelle ou professionnelle des soldats ; mais quelques documents sont plus clairs. Dans cette vie pleine d ’aventures, de périls et d ’incertitudes qui est celle du soldal, d’occasion ou de métier, oû sa liberté, son intégrité physique, sa vie meme sont constamment menacées, la priêre et la gratitude des militaires vont de preférence aux divinités qui les sauvent du danger ; on est frappé du nombre de dédicaces de soldats qui sont adressées â des dieux σωτηρες1. Voici quelques documents. Le dieu le plus souvent invoqué et remercie comme sauveur est Zeus, parfois accompagné d ’une paredre, Athêna, Hêra, Niké, Artémis2. G’est le grand protecteur et sauveur des É tats3 et des soldats4. Les éphébes athéniens, nous l’avons v u 6, jouaient un röle im portant dans la célébration des Diisöteria. Un groupe de soldats rhodiens fait, au döbut du n e siede, â Ténos, une consécration â plusieurs divinités, sur lesquelles nous reviendrons plus loin, mais dont les deux .premiêres sont Zeus Sôter et Athena Sôteira*. Un stratege SG D I, 4332), Apollon Propylaios ot Artém is (ibid., p. 431, n. 4 ) ; peut-être LêtO (BCH , 1899, p. 333, n. 1). Pour Aphrodite, ci-dessus, p. 9 1 2 ; pour les Dioscures, ci-dessous, p. 917. (1) Sur lea dieux Σω τηρες, HO f e r , Bosch. Lex., 4, 1247-1272, *. i>. Sulcr. (2) Naturellement, tous les docum ents oü apparalt Zeus SOtcr sont loin d’être on rapports avec la vie m ilita ire; voir la liste de le x te s cités par O. G r u p p e , Gr. Mglhol., p. 1108, n. 3. Comme parêdrcs, Athena (par exemplo au Pirio, P a u s a n ., I, 1, 3 ; L iv., X X X I , 30, 9 ; I G ', II, 689, 11. 9 -1 0 ; C90, 11. 4-5 ; 5063, e t c .) ; Hêra (Panticapée, IO S P E , II, 29, 1. 6), N iké ( Χ ε ν ο γ ιι ., Anab., I, 8, 16); Artémis ( P a u s a n ., V III, 30, 10, Mégaro). [Sur rassocinlion de Zeus Sôter et Athêna Söteira, cf. F. C h a m o u x , B C H , 1946, p. 72 et n. 2). (3) Cf. les Sôteria de Delphes, Offertes â Zeus Sôter e t A pollon Pythien, I G 1, II, 680, 11. 7-8 ; le Zeus Épikouros d ’Alabnnda, H e a d ’, p. 607 ; le Zeus Sflsipolis de Magnôsie du M iandre, Inschr. M a g n ., 98 = S I G ‘, 589, etc. (4) Cf. X en o ph ., A nab., I, 8, 16 (m ot d ’ordre, avec N ik i) ; III, 2, 9. (5) Ci-dessus, p. 892. (6) IG , X II, 5, 913. Ci-dessous, pp. 930-931 et 941.
L E S ARM ÉES E T LA VIE RELIG1EUSE
915
athénien de Rhamnonte et de la Paralie consacre, en 100/99, une oflrande dans le sanctuaire de Rhamnonte â Zeus Söter, Athéna Soteira, et aux deesses locales, Thémis et Némésis1; le nom de Zeus Soter se restitue presque certainement dans une dédicace attique dont les auteurs sont des soldats2. II faut probablement voir un ofiicier dans ce Sôtélés d’Athenes qui, vers l’année 300, en compagnie d ’un groupe de soldats, öléve un petit monument â Zeus Söter, Poseidon, Artémis Söteira dans une lie du Golfe Persique3. Quand Alexandre a franchi heureusement l’lstros, il en remercie Zeus Söter et Héraklés4. Au retour de leur campagne d’Asie, vers 330, 23 cavaliers d’Orchomene, sous la conduite d’un ilarque, expriment par une consecration leur gratitude it Zeus Söter8. A Pharsale, e’est encore â Zeus Sôter qu’un prisonnicr évadé d’Étolie sc reconnaît redevable de son salut8. Philotas d’Épidamne, gouvemeur lagide d’ltanos, unit dans une dédicace Zeus Söter et Tyché Prôtogénés Aienaos7; un hipparque cyrénéen d'Hérakléopolis associc a Zeus Söter le dieu dc sa patrie, Apollon8. A Kousai, vers 172, le Thrace Lysimachos et scs deux fils olTrent a Zeus Söter un propylon etun θύρωμα®; si, comme il est probable, ces personnages sont des militaires, la consécration peut avoir pour origine quclque öpisode de leur vie périlleuse. A Pergame, nous le verrons, Zeus Söter et Athena Nikôphoros sont les grandes divinités de la dynastie ; leur culte a été introduit a Panion, oit la dédicace d’un personnage dont le patronymique est macédonien s’adresse
(1) IG ·, II, 2869. (2) I G ‘, II, 1954 (306/5). (3) J U S , 1913, pp. 112-113. Zeus et Artim ls eont les divinitis protectrices des suldats, Pascidun le dieu marin qui vellle sur la traversôe jusqu'â Die de Failicha. (4) Alin., I, 4, 5. (5) Ι β , VII, 3206. Cf. hThespies, l’épigramme Anlh. Pal., V I, 344, adressée & Έριΰρεμίτης, c'csl-ii-dire û Zeus. (6) JG, IX, 2, 238. Prisonmer de guerro ou des pirates 7 Bestituer ausBi sans duute ΔιΙ dans un texte de Spnlauthrn commémorant la Hh6ration d’un prisonnier de guerre, IG, IX, 2, 1211. (7) OGIS, 119; cf. M. G uarducci, Ilisloria, V, pp. 229-235; I. Crcl., I ll , llanos, 11 ; ci-dessous, pp. 995-996. (8) Arch. Pap., V, pp. 160-161, n. 6. (9) OGIS, 734 = B reccia , 37. [ = SB, 8928],
916
RECHERCHES
SUR
LES
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Δι[1 Σω]τηρι καί Άθην[αι] Νικηφόρωι κ[αΙ] Άπόλλωνι Π[υθίωι]1. D’une maniére assez curieuse, et sans q u ’on puisse y déceler une influence pergaménienne, une dédicace de Kition, ema nant d ’un groupement de Premiers Amis, archisömatophylakes, hégémons έπ’ άνδρών et machairophores, est faite [All] Σωτηρι καί Άθηναι Νικηφόρωι1 2. Si Athena est la déesse σώτειρα qu’invoquent souvent les militaires en meme temps que Zeus, eile n ’est pas la seule a s’acquitter de ces fonctions3. Dans l’île de Kos oû, nous le verrons, Hékate est connue comme Stratia, un ancien lochage fait une dédicace Έκαται Σωτείραι4. Une Artémis Sôtcira apparaît aussi â Thisbê, dans une dédicace qui emane peutétre d ’un militaire56. Le nom de Sôteira a même fini par désigner une divinité indépendante, peut-étre specialement une patronne de la vie militaire, ce qui expliqucrait deux dédicaces des polémarques thasiens4, mais aussi une gardienne des périls de la mer7. Naturellement les fonctions des θεοί σωτηρες peuvent, ou depasser largement le cadre de la vie militaire (c'est le cas pour Zeus Söter), ou s’exercer dans un to u t autre domaine8, (1) OGIS, 301 ; cf. L. R o ber t , E t. A n al., pp. 72-73. Le dftdicant est Διόδωρο; Άρριδαίου. Pour Athéna Niképhoros, ci-dessous, pp. 913 e l suiv. ; pour le transfert culturel, p. 956. (2) Arch. P ap., X I I I , p. 34, n. 16. (3) Sur les nombrouses décsses σώ τειρ χι, H ö f e r , Rasch. Lex., 4, 12361247, s. V. [Cf. A dd.}. (4) Nuova Sill., 676 (HalasarnaJ. Sur 675, dédicace d'un ancien lochage et de συνφύλακες ft Aphrodite 'ϊπ ά κ ο ο ς, voir ci-dessus, p. 912. Sur Korê Sötcira ft Cyzique, IG , X I, 4, 1298; G. D a ux , R C Il, 1935, pp. 92-94. (5) IG , V II, 2232. Je pense que l’A rtém is Sdtcira de Lindos [IG , X II, 1, 915), ou Σώτειρα Ευηκοος Φωσφόρος ’EwoSEa [ib id ., 914), cat aussi une déesse militaire. Sur les textes relatifs aux fétcs d'Artém ls Sôteira ft Μί-gare, L. R obert , El. ip . phil., p. 76. Los localitôs oü Artém is Sôlelra r e ;o it un eulte sont mul tiples. , (6) IG , X II, Suppl., 433 et B C H , 1944-5, p. 154, n. 1. Lo cullo de Sôteiru y est peut-être, comme beaucoup d'outrcs, împortft de Paros, ou il est connu par l'autel IG , X II, Suppi., 209. Sur l’édiflce do SOtcira ft Thasos, UC II, 1944-5, pp. 147-150. (7) S trab ., X IV , 4, 7, p. 770, sur le « port de SOleira » dans lu Mer Rouge, ainsi appelé par « les odlciers sauvés de grands dangers ». (8) Par oxemple celui de Ia m aladie, com m e A sklépios. Mais ce dleu, qui conserve la santé et guérit les blessures, peut avoir quelques contacts avec la vie militaire: les éphftbes athéniens (cf. p. 893) offrent, ft Salam ine, un sacrifice ft Ajax et ft Asklépios. II sauve aussi de la c a p tiv ité, I G ·, II, 4357. Cf. encore,
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mais les raisons psychologiques qui favorisent chez les soldats la dévotion aux dieux sauveurs sont faciles â comprendre. Dans le pays maritime qu’est la Grece, les dangers de la guerre se doublent souvent des périls de la m er; aussi beaucoup de soldats sont-ils amenés a faire acte de dévotion aux protecteurs de la navigation, et d’abord aux Dioscures, dont le culte est particulierement vivant parmi les équipages des navires de guerre et l’infanterie de marine rhodienne. Plusieurs textes le prouvent : une dédicace Διοσκόροις καί Έλέναι émanant d’un groupe de Rhodiens mobilisés sur des aphractes et des hémiolies, au temps de la guerre mithradatique1 ; une dédicace aux Dioscures, trouvée â Ténédos, faite par des σύσκανοι en qui il me parait difficile de voir autre chose qu’une association de «compagnons de tente », done des soldats, et certainement des Rhodiens3 ; une autre, trouvée dans l’île de Mégisté, dont les auteurs sont un ancien épistate et τοί συστρατευσαμενοι3. C’est aussi Διοσκόροις Σωτηρσι que rendent grüce un géneral et des soldats d ’Histria qui se sont portés, par mer, au ii ®siicle, au secours d’Apollönia du Pont4. En Égyptc, Γήγεμών Ιξω τάξεων Apollônios de Thera, ayant échappé aux perils de la navigation en Mer Rouge ou dane l’Océan Indien, de retour ä Koptos remercie les «grands dieux de Samothrace »5. Entre 163 et 146, la garnison ptolémaïque de Méthana fait aussi une oflrande θεοϊς τοϊς μεγαλοις, apris une travcrsée d’Égypte en Argolide4. Apres une longue carriêre de Soldat et de navigateur au service des Ptolémées, Artemidôros de Perge, fixé a Thêra, n ’a garde d’oublier sa gratitude aux Dioscures Sauveurs et aux dieux de Samoft Élulu, la etalue érigfte dans le tem ple d ’Asklftpios et representant A ttale II euirussft e l montft sur des dépouilles guerriftres, Inschr. Perg., 246 = Michel , 515 - OG IS, 332. (1) IG, X II, Suppl., 317, Irouvé ft Tftnos ; F. Ciiapo utiiier , Les Dioscures au service d’une diesse, pp. 131-132. (2) IG, X II, 2, 640; cf. van G elder , Gesell, der all. Rhod., p. 467, n. 109. Le prütre des Diuscures est Rhadien. Sur les σύσκανοι, cf. chap. XVI, p. 1003. (3) B C R, 1892, p. 304, n. 1 = SG D I, 4331 ; cf. M. H olleaux , Eludes, I, p. 409. Sur les eultes des épistates rhodiens, ci-dessus, p. 912. (4) H istria, IV, que je ne connais que par R. Phil., 1927, p. 167. (5) OG IS, 69 = BnEcciA, 109; cf. M. H olleaux , Eludes, III, p. 1. [ = S B , 8862], (6) IG , IV, 854 — OGIS, 115. L'origine des dêdicanls se tire du texte meme, ol συναποσταλέντες αυτωι παρεφεδρεϋσαι έξ ’Αλεξάνδρειάς. [Cf. Add.].
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thrace1. Poseidon, outre ses attaches avec l’arm ee12, est le protecteur habituel des soldats de marine et des matelots. Un triérarque des Nésiotes, citoyen témen, est honoré d’une statue dans le sanctuaire de Poseidon et Amphritrite, â Ténos3 ; un équipage de navire rhodien ofifre, ä Kos, un petit monument â Poseidon Hippios, tandis que, dans le méme lieu, un équipage milésien reste fidele au dieu national, Apollon Didyméen, auquel il attribue son salut (Sôter)4. Des soldats de marine cyzicénes, qui ont com battu sur des cataphractes, apres un combat naval que represente le basrelief figuré sur leur stêle, s’acquittent d ’un voeu â un dieu dont le nom peut se restituer [Ποσειδ]ώνι ou [Ά —όλλ]ωνι Κασέωι6. Les Rhodiens, dont il a éte question plus haut (p. 914) n’oublient pas Poseidon Asphaleios dans la liste des divinités auxquelles ils témoignent leur gratitude8. On rapprochera encore la statue en l’honneur d ’un Rhodien, trouvée a Nisyros, et oil sa double activité maritime et militaire pendant la « Guerre Crétoise» est en quelque sorte symbolisée en raccourci par une dédicace â Poseidon Argien et Ares7. Asscz significative, aussi est une dédicace â Aphrodite Euploia (et Tychê Agathé ?) par un stratege du Pirée8. Enfin, si la grande faveur dont jouissent en Egypte et en Grece les cultes d’Isis et de Sarapis conscille la prudence, et si les attributions de ces dieux s’étendent â tous les maux dont peut s’inquieter et soufirir, dans ce monde ou dans l’autre, la pauvre humanité, on peut sans doute, dans certains cas, reconnaître aux dieux égyptiens des fonctions analogues â celles des Dioscures et (1) IG , X II, 3, 422 = 1333 et 1337. Pour Ice attrib u tion s militaires deg Dioscures, ci-dcssus, p. 897, n. 2 ot ci-dessous, pp. 921 e t 992. (2) Ci-dosBUS, pp. 912-913. (3) IG , X II, 5, 918. Sur los fouillcs de co sanctuairc, D C H , 1902, pp. 399-439. (4) Cl. Rh., V III, 1936, pp. 229-230 et 240-244, que je ne connais quo par R E G , 1938, p. 449, n. 278. (5) Trouvé & Ulubad (Lopadion), E C U , 1888, p. 188, n. 2 (P o seid o n ); H asluck , Cyzicus, pp. 232 o t2 7 3 , n. 40 (un A pollon local) ; cf. H ö re n , Rosch. Lex., 2, 970 (Apollon possiblo, Poseidon prôférablc) ; A d l e r , R E 1, 10, 2261 (Poseidon). J c pencho pour Poseidon. II ne semblo pas qu'on puisse songcr u Zeus Kasios, lui aussi protecteur do la navigation, cf. A . d e F kanciscis , Rendlc. Acc. N apoli, 21, 1941, pp. 275-290, cité d ’a p ris R E G , 1944, p. 213, n. 119 a. (6) IG , X II, 5, 913. (7) IG , X I I , 3, 103; cf. M. H o ll e a u x , R E G , 1917, pp. 96 et suiv. (8) I G ', II, 2872.
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de Poseidon : un groupe de soldats de marine rhodiens rend un hommage a Sarapis et Isis, â Ténos1; le Locrien Sokrates, connu en Egypte par une dedicace â Sarapis et Isis Sauveurs est probablement un soldat2; on pourrait encore rattacher ici le don d’un sanctuaire d’Isis et Anoubis au prêtre indigene Pasites par le fameux navarque samien Kallikrates3. Isis, déessc Euploia4, avait inventé la navigation et en restait la protcctrice5. A cet ensemble de divinités protectriees on peut encore adjoindre un dicu local de Mysie, dont le nom a totalcment disparu et 1’épiklésis partiellemcnt; les soldats de Pakaleia (?), ayant franehi les détroits pour guerroyer en Thrace contre Diegylis en 145, lui oiTrirent une statue ou un petit monument lorsque, rentres sains et saufs dans leurs loyers, ils purent s'acquitter d’un veeu formulé avant le départ8. Une base trouvée en Egypte (Oxyrhynchite) portant une statue de soldat, mais sans nom de divinité, doit êtrc un cx-voto ollert par un liomuie qui, « contraint par son pere il partir soudaincment en voyage, fut fait prisonnier », et, faut-il croire, rccouvra ensuite la liberté7. Le groupe des divinités dont les militaires attendent pro tection et salut est assez vaste : il va du roi des dieux au plus petit des dieux locaux. Pourtant, Zeus Sôtcr, Athena Sôtcira, et, pour ceux qui ont a traverser la mcr, les Dioscures et Poseidon, paraissent etre les plus invoqués.
(1) IG , X II, 5, 914. (2) OG IS, 87. (3) B reccia , 5. (4) lnscr. Dilos, 2132 : Isis SiUcira Aslartö Aphrodito Euploia. (5) Hymne d ’los, IG , X II, 5, 14; Suppl., p. 9 8 ; de Kym6, DCH, 1927, p. 378; voir uussi IG, X II, Suppl., p. 98; d'Andros, IG, X II, 5, 739, 11. 34-35, 145 ol suiv., etc. (6) OGIS, 339 = IB M , IV, 1001 ; cf. L. R odert , VA M , pp. 76-77. Je pense que -]νωι est la fin d'une ip ik lisis locale en -α]νός, -η]νάς, d'un type assez friiquont cn Asia Mineure. (7) IiS A A l., X X V I, n. 12 = REG, 1932, p. 230. Ricn n'lndique que le Jeuno liomnio de Tbyulire, prisonnier des Galates en 276 et d61ivré par Apollon Pitynénos, ait été un soldat (K e il -P rem erstein , 2. Reise, p. 14, n. 19, fig. 9 ; cf. \V. Otto , Abh. Day. Ak., 34, 1, 1928, p. 46).
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Rites de la vie militaire et divinités professionnelles. Dans la Gréce primitive, la guerre est un acte religieux1. La vie propre d’une armee, notam ment d’une armée en Campagne, s’accompagne d’actes religieux : avant le départ, pendant la marche, avant le combat, apres la victoire, on accomplit des sacrifices divinatoires12, propitiatoires, d ’actions de graces, qui ont été étudiés par Tb. Szymanski3 de maniére quasi exhaustive. Trés nombreux sur ces rites pour la période archaïque et classique, et spécialement l’expédition des Dix-Mille, les textes sont encore abondants pour l’armee d ’Alexandre : sacrifices avant le passage des fleuves45; au moment de l’embarquement ou au passage d ’un d étroit6, apres la prise d’une ville“ ; sacrifices â Dionysos, le précurseur et le compagnon de la conquéte de l’Asie7 ; sacrifices d ’actions de graces (χαριστήρια) apres une action difficile89; sacrifices divinatoires avant la bataille“ ; επινίκια apres la victoire101. Ces sacrifices sont assez souvent accompagnés d ’αγώνες11. Les divinités auxquelles sacrifie Alexandre sont multiples : divinités locales12, divinités protectrices de la dynastie macé(1) Voir le résumô des faits principaux dans Μ. P . N il s s o n , Gr. Feile, pp. 403 et suiv. ; P. Co u is s in , Les instil, m ilit. el nau., pp. 1-3. (2) Cf. dans I G ·, II, 1708 (ιι· siêcle), un μαν]τις τω ν στρατηγών. (3) Th. S zym anski , Sacrificia Graecorum in bellis m ilita ria , dies. Marburg, 1908. (4) Tanais, Α ηπ., IV, 4, 3 ; Indus, V, 3, 6 ; H yphase, V, 23, 4. Je suis dans ce relevé l'ordre do Szym anski. (5) Hellespont, Ann., I, 11, 6 (Poseidon, N é r é id es); Océan Indien, VI, 19, 5 (Poseidon). (6) Sacrifices aux divinilôs locales, A rtém is ä É p h tse, ib id ., I, 18, 2 ; Asklepios it Soloi (II, 5, 8 ); A th in a ô Mngarson, II, 5, 9 ; A pis & Memphis, III, 1 , 4 ; Athêna k Nikaio, IV, 22, 6 ; Héraklês Tyrien, II, 15, 7 ; 16, 7 ; 24, 0 ; Athêna Ilias, I, 11, 7 ; P l u t ., V il. A le x ., 15, 7 ; D io d ., X V I I, 17, 6. (7) Ann., IV, 8, 1 ; IV, 9, 5. (8) Passage de la Gédrosie, ibid., V I, 28, 3 ; séjour dans des villes, Memphis, III, 5, 2 ; Suse, III, 16, 9 ; Zadrakarta, III, 25, 1; T axila, V , 8, 3 ; Ecbatane, V II, 14, 1 ; Babylone, V II, 24, 4 ; passage des fleuves, Istros, I, 4, 5 ; Indus, V, 8, 2. (9) 'Ιερά ou σφάγια; siêge de Tyr, II, 26, 4 ; P l u t ., V il. A lex., 25, 1 ; Gauga mela, P l u t ., V it. A lex., 31, 9 (Phobos). (10) A hr ., IV, 30, 4 ; V, 20, 1 ; 29, 2. Sur les sacrifices d ’Alexandre, cf. aussi Fr. H a m p l , Der K ön ig der M akedonen, diss. Leipzig, 1934, p . 15. (11) Cf. p. 835. (12) Artém is d ’Éphêse, Asklépios de Soloi, A thêna Magarsis, Apis de Mem phis, Athêna de Nikaia, Héraklês de Tyr, A thêna d ’Ilion, Istros.
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donienne ou du roi1, divinités de caractére plus proprement militaire2ou marin3. C’est en effet chose admise par la pensée religieuse des Grecs qu’une escorte divine accompagne partout la marche d’une armee, et que les dieux interviennent dans sa vie4. Certaines divinites sont congues par excellence comme présentes : les Dioscures, par exemple, ou tout au moins l’un d’entre eux, accompagnent partout l’armée lacédémoniennc6. Les Sélinontiens doivent leur victoire â Zeus, Phobos, Héraklés, Apollon, Poseidon, les Tyndarides, Athena, Démeter Malophoros, Pasikrateia“. Le mot d ’ordre choisi est souvent charge de rappeler la présence de ces dieux et de conquérir leur bon vouloir7. Je n’insiste pas sur ces faits bien attcstés, et dont l’inventaire fournirait la maticre d’une étude speciale. A l’époque hellenistique, il est certain que la tradition se poursuit, quoique les documents se fassent sensiblement plus rares. Void ceux que je connais. L’escorte divine des armées existe toujours : ce sont les θεοί ol συστρατευόμενοι ou θεοί πάντες ol κατά στρατείαν du serment d’alliance de Phi lippe V et d’Hannibal en 215“ ; c’est peut-étre â cette escorte tout cntiére que Philippe V ofire un sacrifice aprês une opération heureuse en Étolie en 218°; de la meme maniôre, passant en 218 sur le site de la bataille de Sellasie,il sacrifie «aux dieux»10, en qui je verrais plutot les divinités protectrices de la Macédoine et de son armée que les divinités du site. Avant la bataille d’Ipsos, Démétrios, â qui Alexandre est apparu en songe, donne comme mot d’ordre â son armée «Zeus et Nike o11. Un sacrifice précédc la tentative d’accord de Pyrrhos (1) Zeus Busilcus, Dionysos; sans doutc les θεοί auxquols 11 sacrifie, souvent, ώς νόμος, ίσα νόμος, τώ ιζχτρίφ νόμφ, χατα νόμον. (2) Zeus Sútor, Héraklés, A rh., I, 4, 5 ; Phoboe, P l u t ., Vil. Alex., 31, 9. (3) Poseidon, Néréides. (4) Voir ci-dcssus, pp. 897-901 pour les épiphanies. (5) Pour les Dioscures dans l’armée Spartiate, H erodot ., V, 75 (un seul Dioscuro présent) ; P a u s a n ., IV, 16, 5 ; IV, 27, 1-2. (6) IG , XIV, 2G8. (7) Ainsl A thina Itonia, Phftkos, P a u s a n ., X, 1, 10. (8) P olyd ., V II, 9, 2 e t 3. (9) I’oLYn., V, 14, 8 : τοίς ΟεοΙς ϊθυεν εύχαριστήρια της γεγενημένης αΰτώ περί τήν ίπιβολήν εύροίας. (10) P olyb ., V, 24, 9. (11) P lut ., Vil. Demelr., 29, 2. 10—t
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et de Lysimaque : il tourne mal et la convention n ’est pas conclue1 ; avant un combat avec les Galates, A ttale consulte les entrailles des victimes avec l’aide du devin chaldéen Soudinos : il est vrai que Ie roi ne craint pas de recourir a un subterfuge pour se les rendre favorables12. A vant la prise d’Eryx, Pyrrhos fait vceu de célébrer en l’honneur d ’Heraklés une cérémonie religieuse et des concours® ; quand s’engage la bataille de Pydna, Persée regagne la ville â cheval, sous prétexte d’olTnr un sacrifice â Hérakles4*. L ’usage pour les chefs d’armée de célébrer des cérémonies religieuses et agonistiques dans les· cités qu’ils conquicrent et oû ils passent se maintient'. Tous ces rites sont conformes â la tradition grecque. Un usage correspondant peut-etre â un éta t religieux encore plus ancien, prédeistique,caractérisé par un acte magique, doit être cherché dans la lustration vernale traditionnelle de l’armée macédonienne : attestee pour l’armee des Antigomdes, eile peut certainement être rétablie p ar conjecture dans les armées séleucides et lagides. Elle se célebrait en Xandikos“, et Tite-Live en a laissé une description asscz précise. On immolait un chien (ou une chienne) que l’on coupait en deux parties, et dont on disposait â droite du chemin la partie antérieure, â gauche la partie postérieure. Entre ces deux moitiés défilaient d ’abord les armes des rois defunts de Macédoine, puis le roi régnant et ses enfants, enfin toute l’armée ; une parade et un simulacre de com bat terminaient la cérémonie7. Cette cérémonie magique, qui ne paraît (1) P lut ., Vil. Pyrrh., 6, 9 ; S zym anski, p. 37. (2) P olyaen ., IV, 2 0 ; S z yu an ski , p. 61. (3) P lut ., Vil. Pyrrh., 22, 6. (4) P olyb ., ap. P lut ., Vil. A tm . P aul., 19, 4. H éraklés e st u n dee dieux de la dynastic macédomenno (mais 11 a dee attributions m ilitaires égalcm ent ailleurs; cf. pour Marathon, E. V a n d er po o l , H esperia, 1911, pp. 329-337). (6) Pyrrhos &A thina d’Athênes, P l u t ., V il. P yrrh ., 12, 7 ; A ntigonus Doson & Sparte, P lut ., Vil. Cleom., 30 ; Philippe V â O lym pie, P o l y b ., IV, 73, 3 ; Szymanski, pp. 38-39 ; lo mônio auteur, p. 47, reconnnlt un rite grec duns le sacrifice de Lucullue â l’Euphrate, P lut ., Vil. Lucull., 24 (διαβατήρια). (6) H e s y c ii ., s . u. Ξανθικά ; P o l y b ., X X I II , 10, 17, έναγίζουσιν οδν τζ> Ξανθώ Μακεδόνες καί καθαρμόν ποιοϋσι σύν Ιττποις ώπλισμένοις, oü il faul sans doule corriger ΞανΟω en Ξανθικω ou Ξανδικω. Pour la lustration de l’armée ä la mort d’Alexandre, C u b t ., X , 9, 12. (7) Liv., XL, 6. Sur cette purification, M. P . N i l s s o n , Gr. Feste, pp. 404 et s u iv .; Arch. P.elig. W iss., 1913, p. 3 1 4 ; B aege , de M acedonum sacris, pp.
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s’adresser â aucune divinité en particulier, rappelle le sacrifice d’un chien que célébraient les éphébes lacédémoniens et qui faisait partie du culte d ’Enyalios1, le défilé de l’armée de Xcrxes entre les deux moitiés d’un homme immolé3, ou le rite cathartique béotien du défilé entre les deux moitiés d’un chien3. Ni les consécrations, m méme les rites observés dans les armées nc nous ont encore permis de parier de divinités profcssionnelles des soldats; le moment semble venu d’employer cette expression, quand nous abordons un groupe de divinités que leurs surnoms mettent en rapport direct avec la vie militaire ou qui interviennent dans l’activité des armées, divinités du combat, du trophée, de la victoire. Dans ce chapitre qui, je l’ai dit, ne contient qu’un choix, il nc saurait s’agir de réunir tous les documents figurés (sculpture, numismatique, terres cuites) et tous les textes (littéraires, épigraphiqucs) auxquels nous devons la connaissance de divinités armées, Zeus, Athena, Aphrodite, Hekate, etc. Aux divinités d’ongine véritablement grecque, l’cpoque hcllénistique a pu ajoutcr les divinités locales barbares, notamment dans cette Asie Mineure oü, de toute tra dition, les plus grands dieux étaient les dieux guerriers. Le cas de Zeus est typique : les Grecs connaissaicnt déjâ un Zeus Agétor, un Zeus Areios, un Zeus Hoplosmios, un Zeus Strategos4, un Zeus Skyllios ou Skylios6. Le Zeus Garien, le Zeus Solymeus de Termessos*, le Zeus de Panamara aux 223 et s u iv .; Fr. S c iiw e n n , Arch. Relig. W iss., 1922, pp. OG ot suiv. ; F. H ell mann , ibid., 1931, pp. 202-203 ; F. GnANiEn, Die maked. Heeresvcrsammlung, pp. 22-23 ; M. P. N ilsson , Gesch. der gr. Religion, p. 97. (1) P ausan ., 111, 14, 9. Pour les sacrifices h Arés et Enyalios, cl-dossous, pp. 927 et suiv. (2) I I euouot ., V II, 39. (3) P lut ., Quaest. rom., 111, 290 D. (4) Riifércnecs dans O. G r u p p e , Gr. M ylhol., p. 1117, n. 2 ; cf. L. R. FAnNELL, The Culls of the Greek Slates, I, pp. 112-114. (6) Jo mots colto ip ik lis is en rapport avee un fait important de la vie guorrlftro, la conqutlta dee dôpouillcs do l’cnnemi (σκύλα); aulres explications, peu sutisfaisanles t mon avis, K ock , R E 1, 3, 647 et 660. Zeus Skylios cst un des dieux ένορκοι dans l’alliancc de G orlync-Priansos-Hiérapylna, SG D I, 6024, 11. 60-61 e t 77 ; cf. i Rhytion, I. Crel., I, Rhylion, 1,1. 7 avec le commentaire de M. Guarducci. (6) CI. L. R odert , R . Phil., 1929, p. 124.
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epiphanies militaires, reniorcerent les attributions du Zeus hellénique. L’epiklésis de Stratios que porte Zeus dans plusieurs régions d ’Asie Mineure, en Bithynie, Paphlagonie, Cappadoce, et en Grece meme, est â l’ongine celle du dieu carien, si grandement honoré ä Panam ara, a Labraunda, ä Mylasa1. Grec ou barbare, le culte de Zeus Stratios est représenté assez tô t dans les armées hellénistiques : en 316, Eumëne de Kardia supplie les Argyraspides de ne pas le livrer â Antigonos, en invoquant le nom de Zeus Stratios et des θεοί 6ρκιοι12. L ’épithête de Stratia que porte Aphrodite â Mylasa, est, â Halasarna et Antimacheia, dans l'île de Kos, celle d ’Hékate3 ; eile est peut-être aussi d ’origine carienne. Mais, comme Sôteira, nous l’avons déjâ rencontree parmi les divinités mihtaires. Une divinité militaire d ’origine macedomenne, Athena Alkis, protectnce de la dynastie royale, se fit connaltre aussi en Orient, grace aux families royales macedomennes d ’Égypte et de Syrie ; son xoanon arme figure sur leurs monnaies4, mais nous ignorons si son culte avait pônétré dans les armées. Pas davantage ne savons-nous si une autre guerriére fort connue. celle-la d ’origine grecque, Athéna Ito nia, dont le culte était répandu en plusieurs localités thessaliennes, en Béotie (Goronée), â Athenes, a Amorgos, et comportait des éléments militaires56, devint une divinité professionnelle des soldats. Certaines epikieseis de divinités8, Apollon
(1) H erodot ., V, 119; A e l ia n ., N al. A n im ., X I I , 3 0. Cf. O. G r u p p e , Gr. Mglhol., p. 1117, n. 2 ; G e b h a rd , R E ‘, 4, 256-2G2 ; H o f e r , Rosch. Lex.,
4, 1542-1643. (2) P lut ., Vit. Eum., 17, 8. Les sacrifices de M ilhradale b Zeus Stratios (G ebhard , toe. laud., 260), étan t peut-6tre barbares, s o n l ici néglig6s. (3) Inscr. Cos, 370 et 3 8 8 ; cf. K u h n e r t , Rösch. Lex., 4, 1544. (4) Sur les monnaies de Pella, B M C oins, M acedonia, p. 90, nn. 5 -9 ; Sélcucides, BM Coins, The Selcucids..., pp. x x ; 6 ; 107, n. 61 a ; 12, n. 9 ; pi. IV, 9 ; 54, n. 3 2 ; Achaios, B o uché -L e cl e r cq , S tleucides, pi. II, 23 ; Lagides, I. N. S voronos , Τά νομίσμ. τού κρ. των Π τ., I l l , pi. II, 7, 9, 10-13, 17, 23, e t c .; pi. IV, 8, 12, 23, 31 : V , 5-24 ; V I, etc. J e n ’ai pu consulter P. G o d e froy , Reu. N um ., 1936, pp. 279-283, que je eite d'aprês V A n n ie Philologique, 1936, p. 286. (5) Sur les hoplophanies, ci-dessus, p. 881. (6) A Cnide, dans N e w t o n , Discoveries, II, p. 714, Ê p im achos e st apparemment épithéte de Pluton ; en to u t cas, to u tes les d iv in ités d e c e lte dédicace sont de caractére in fern al; cf. O. K e r n , K rie g und K u lt..., p. 6.
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ou Héros Prophylax1, Héraklês Promachos8, Hermes Proma chos8 et Hégémon4, sont locales et accidentelles ; eiles ne nous font pas encore connaître de véritables divinités professionnelles. En est-il de méme de celui dont la mythologie et la poésie font le dieu de la melee et du combat, le sanglant Ares5 ? Rcdouté plus qu’aimé, Arês est l’objet d’un culte dans de nombreuses localites, a Athenes8, â Acharnes7, en Argolide8, en Laconie8, en Arcadie10, en Achaïe11, â Olympie18, â Thêbes18, â Coronéc14, â Hyettos15, dans de nombreuses cités crétoises18, enfin en Asie Mineure, oü Ares peut ne représenter que la forme hellénisée d’une divinité indigene17. Mais ses con11) IG , X II, 7, 419 (Aigialê d’Amorgos) ; JG, X II, Suppl., 269 (Androe). (2) P a usan ., IX , 11, 4 (Thébes). Les fonclione d'H6rakl6s Aloxikakos ou Apallaxikakos sont connues partout, mais depassent le endro do la vie militaire. (3) P ausan ., IX, 22, 2 (Tanngra). (4) Par oxemple, Lindas II, 184 (associé a la deesse militaire Ath6nn Llndla). (5) Sur Aris, T um pel -S a uer , R E ', 2, 642-667 ; F ufitwanoler , Rasch. Lex., I, 1, 477-493 ; F a rn ell , The culls o/ Ihe Gr. Slates, V, p. 396-414; Fr. Sc iiw en n , Arch. Relig. W iss., 1923/4, pp. 224-244 ; M. P. N ilsson , Gesch. der gr. Religion, pp. 486-187. (6) P ausan ., I, 8, 4 ; 1G ‘, II, 1072 ; 948, 1. 12. Sur son templo nu pied do l'Aréopage, A J A , 1938, pp. 1 e l s u iv .; Hesperia, V II, 1938, 320 et sulv. (T. L. Shear), et surtout IX , 1940, pp. 1-52 (Dinsmoor). (7) L. R o bert , El. ip . phil., pp. 293-307. (8) Hermione, P ausan ., II, 35, 9 ; IG , IV, 717; Träzéne, P ausan ., II, 32, 9 ; Argos, P ausan ., II, 25, 1 ; L ucian ., Amor., 30. (9) P ausan ., I ll, 22, 6-7 ; 19, 7; PonpiiYR., De abslin., II, 55; P lut ., Inst. Lac., 238 F. (10) Lykosoura, P ausan ., V III, 37, 12; Megalopolis, 32, 3 ; Tégéo, 48, 4. (11) Pntrni, ibid., V II, 21, 10. (12) Ibid., V, 15, 6. (13) Ibid., IX, 10, 5. (14) IG , VII, 2871. Cf. P. F oucart , BCH, 1885, p. 433 ; A. D. U re , JH S, 1929, pp. 167 et suiv. ; J. Ft. A rnold , ibid., 1934, pp. 206-7 ; A. D. U re , ibid., 1935, pp. 79-80. (15) IG , V II, 2808. (16) AInst I. Crel., I, Biannos, 1-2 (cf. S t . B y z ., s . v .) ; Islron, 2 ; Cnosos, 4, etc. ; pour le culto d'Arfes 5 Gortyne, M. G uarducci , Epigraphlca, IV, 1942, pp. 177 et s u iv .; cf. le temple d'Arés et d'Aphrodite A Sta L6nika, BCH, 1938, pp. 386 et suiv. Dans beaucoup de localites, A ris a pour parëdre Aphrodite. (17) Metropolis d'lonie, K e il -P rem er st e in , 3. Reise, pp. 104 et suiv. ; Allaleia de Pamphylie, BCH, 1883, p. 263, n. 5, 1. 9 ; Savatra, J H S , 1902,
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RECHERCHES
SUR
LES
A R M IE S
LES ARM EES E T LA VIE R E L IG IE U SE
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tacts avec l’armée proprement dite ne sont pas trés attestés. Sans doute figure-t-il souvent dans les épitaphes métriques des soldats. A Thelphoussa, des guerriers ont repousse loin de leur rem part l’Ares des ennemis1 ; â Akraiphia, un officier de cavalene, Eugnôtos, a soulevé contre les troupes innombrables du roi (Démétrios Poborcete ?) l’Ares beotien*; un Thébain, officier « de la lance d ’Ares » perit a dompté par l’impétueux Arês » 8 ; k Astypalaia, c ’est Ares qui a fait la gloire de Timagoras, officier de m arine1 ; un archer enterré a Télos a toujours combattu au premier rang de la méléc d ’Ares6; l’Ares synen a semé le deuil dans une famille d’Égypte®. Des textes de ce type, dont on pourrait allonger la liste7, sont sans aucune portee : dans les épigrammcs, la tradition épique est si forte que l’emploi métonymique d^ApTjs pour désigner le combat et la guerre, sans aucun contenu cultuel ou mythologique du mot, \ a de soi. Sans doute aussi n ’est-il pas sans intérêt de decouvrrir Ares et sa paredre Athena Areia parmi les θεοί δρκιοι ou ϋνορκοι, dans divers serments prëtes par des militaires. Le scrment qui he Euméne Ier et ses mercenaires rentres dans le devoir a pour formule ομνύω Δία, Γην, "Ηλιον, Ποσειδώ, Δημητρα, "Αρη, Αθήναν Άρείαν καί τήν Ταυρόπολον8 ; le serment réciproque de Smyrne et des soldats de Magnésie de Sipyle a pour témoins, entre autres divinités, Arës et Athêna Areia®, to u t comme Ie serment d’Eupolémos et des soldats de Théangéla10. Mais p . 371 = IG R , 1481, cf. R . P h il., 1907, p p . 5 -6 ; O inoanda, c n L. R o d e iit , Hellenica, III, p . 6 3 , n . 2.
dcrmcr liou
(1) IG , V, 2, 412, 1. 4. (2) BCH, 1900, p p . 70 e t s u iv . ; c f. p p . 1 7 6 ; 5 3 0 -5 3 1 ; H i l l e r
von
G aer-
Hislor. Griech. E pigr., 87. (3) IG , V II, 4247. (4) IG , X II, 3, 211. (5) IG , X II, 3, 47. (6) BCH, 189G, pp. 193 ct suiv., n. 2, 1. 13 ; cf. p. 461. (7) Cf. P l u t ., Vit. Flam ., 9, 2 ; IG , X I , 4, 1105; Insclir. P e rg ., 4 1 ; S B Ali. W ien, 224, 1946, I, pp. 39, 1. 6, etc. (8) Inschr. Perg., 13 = O G IS, 266. Cf. E. O h l e m u t z , D ie K u lle und H eilig tümer der GSIier in Pergamon, diss. Giessen, 1940, pp. 23-24, qui monlre l’existence du culte d’Athftna Areia ft Pergam e mem o (m onnaies). (9) O G IS, 229, 11. 60 et 70. (10) L. R o d e r t , Froehner, pp. 69 e t suiv., 11. 22-23. P our la Tauropole dans les trois textes cités en dernier lieu, ci-dessous, p. 938. t h in g e n ,
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la portée de ce fait est bien atténuee quand on constate que beaucoup d’actes pubhcs qui intéressent de prés ou de loin la vie mihtaire, conventions territoriales, traités d’alliance, serments d’ephcbes, etc., ont les mémes dieux pour garants1. On trouve pourtant, de ci de lâ, quelques documents isoles d’oii il rcssort qu’Arês était au centre de rites qui faisaient partie de la vie militaire. En Carie, par excmple, on lui sacrifiait un chien, sans doute dans une cérémonie cathartique comparable â la lustration de 1’armee macédonicnne2; k Sparte, aprês une victoire, un coq3. Le culte d’Arôs ύ Acharnes parait avoir été de caractére assez militaire : au ive siêcle le prêtrc d’Ares et Athena Areia expose dans son sanctuaire le texte du serment des éphêbcs, oil figurent naturellement, parmi les θεοί ϊσ τ ο ρ ε ς, ces deux divinités, avec d’autres génies guerriers, Enyô, Enyalios, Hégemoné, Héraklûs1. Dans ce sanctuaire d’Acharnes ont été trouvés deux docu ments intéressants : une dédicace du koinon des Acharniens â Arcs ct Auguste (χαριστηριον "Αρει καί Σεβαστώ)6, et un basrelief figurant trois adorants tournés vers un personnage portant une tenue militaire, c’est-â-dire Arüs lui-môme6. Ce qui fait le prix de ces deux documents, c’est la rareté des cx-voto et dcdicaces au nom d’Ares. Le seul texto véritableinent grec que jc voie k citer est l’inscription trouvée k Nisyros, gravée sur la base d’un Rhodien dont la carriére fut au moins (1) Jc rtunirul peut-fllre un jour duns un ouvrugo loutes los formulos do serment connucs pur des inscriptions ; cf. E. Z ie d a r t ii , De /urcjurando in jure graeco quaestiones, diss. Gott. 1SU2 ; L. O t t , Beilr. zur Kenntnis des gr. Eides, diss. Zurich, 1S96 ; Z i e d a r t ii , B E 1, 5, 207G et suiv. ; P. S t e n g e l , Gr. Kutlusallerlilmer, pp. 85-S8. Voici quelques exomples do serments oil flguront Arts et Atliinn Aroiu ou Aphrodite : F. Del plies, III, 1, 3G2, II. 18-19 (IIolul-Boum clitu); I G 1, IX, 1, 170,11. 7-8 (Étolic, Béotio, P hocide); Hesperia, VIII, 1939, p. 35, n. 9 (Athines, Sicyone); I G 1, II, 687 (Athftnes, Sporto); IG , V, 2, 343 ot BCH, 1915, pp. 98 ct suiv. (Euuimna, Orcliomftnc); nombreux exemples cn Crtlo, SG D I, 5021; 5039 ; 5011 ; /. Crel., I, Lato, 5 ; serment des ftphöbes do Drtros, I. Crel. I, Dreros, 1, 1. 26, otc. (2) C l e m . A l e x ., Protropi., 2, 29 ; cf. C o r n u t ., 21. (3) P l u t ., Vil. Ages., 33, G; Instil. Lac., 25. Je soupQOnne cependnnt qu'll s'agit plulät d’Enyulios ; cf. ci-dessous, p. 929-930. (4) L. Π ο π ε π τ , Êl. (p. phil., pp. 296-307. (5) I G ’, II, 2953 ; L . R o d e r t , ibid. (G) L e B a s - R e in a c ii , Voyage archéol., pl. 49, 2 ; M i l c iih Of e r , A M , 1888, p . 337, n . 4 9 9 ; cf. L . R o d e r t , ibid.
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RECHERCHES
SDR
LES
ARM EES
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partiellement militaire : la statue est consacree Ποσει3ζνι Άργε£ωι καί Άρει χαριστ/jptov1. Deux autres dédicaces peuvent s’adresser â des divinités barbares ; Aichmon de Xanthos offre, non seulement un monument aux héros nationaux, Sarpédon et Glaukos, mais un autre â Arês, comme temoignage de gratitude (χαριστήριον), aprés avoir vaincu ses ennemis (καταγωνισάμενος τούς ύπεναντίους)12. En Égypte, Alexandras d ’Oroanna, lieutenant du Stratege de la chasse aux éléphants Gbarimortos, un ofTicier pisidien, Apoasis d ’Etenna, et les soldats placés sous leurs ordres, font une dédicace, soit au départ pour la chasse, soit au retour d’une expédition fructueuse, â Ares Niképhoros Euagros. Des deux épithetes, la deuxieme au moins indique une grande specialisation de fonctions. L ’Arcs d ’Aichmon est sans doute un dieu lycien, celui des chasseurs d ’éléphants un dieu pisidien ; il faut apparemment des influences étrangeres pour qu’Arês regoive un culte des soldats3. Un autre dieu guerrier, Enyalios, est devenu si proche d’Arés qu’il ne fait plus parfois figure que d ’hypostase ou de simple épiklésis : ainsi, dans les serments échangés au moment de leur convention par les deux villes arcadiennes d’Euaimna et d’Orchomëne, les dieuxinvoques sont Zeus Ares, Athêna Areia, Enyalios Ares4 5; un Athénien est donné par une inscription (116 ap. J.-C.), comme prëtre d ’Arcs Enyalios, Enyô et Zeus Géléon8 *; â Hermione, â basse époque, est connu un prétre d’Arës Enyalios*. Distinet p ourtant d ’Ares a l’origine, il a conservé une certaine réalité cultuelle7, parfois avec une parédre, Enyô. Les éléments de son culte paraissent avoir été souvent fortement militaires et, plus q u ’Ares, il mérite, semble-t-il, le nom de divinité professionnelle. (1) IG , X II, 3, 103; cf. M. H o l l e a u x , R E G , 1917, pp. 96 e t s u lv . (2) OG IS, 563. (3) Arés sera le dieu dee gladiatcurs, L. R o d e r t , Islros, I, 2, p. 7 — R A , 1929, II, p. 32 ; Les gladialeurs dans VOrient hellénique, pp. 2 2 e t 306. W . V o l l g r a f p , BCH, 1934, p. 153, croit com m e B enndorf que l’olTrande d ’Aichmon est une imitation des usages ro m a in s; je pense p lu tô t â un cu lte indlg&ne. (4) BCH , 1915, pp. 98 e t suiv., C, 11. 7-10, 13-17, 26-29, 32-35. Le nom a la forme dialectale In y a lio s; cf. IG , V , 2, 343, 11. 44-45 e t 51-52. (5) I G \ II, 1072. (6) IG , IV, 717; cf. en Pisidie, S E G , V I, 597. (7) Sur Enyalios, J e s s e n , R E 1, 5, 265 1 -2 6 5 3 ; S t o l l , Rosch. Lex., I, 1, 1250-1251 ; M. P. N il s s o n , Gesch. der gr. R eligion, p. 48 8 . Sur E n yô, W a s e r , R E 1, 5, 2654-2655 ; S t o l l , Rosch. Lex., I, 1, 1251-1252.
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A Athenes, le culte d’Enyalios a quelque consistance. Non seulement Enyalios et Enyô comptent au nombre des θεοί Ιστορες, témoins du serment des éphébes1, mais Aristote, dans la Constitution d'Athenes, rappelle que le polémarque accomplit annuellement un sacrifice en l’honneur de ce dieu et d’Artemis Agrotéra2. Un temple d’Enyalios existait a Salamine, construit, disait-on, par Solon aprôs la conquête de l’île sur les Mégariens ; le culte y comportait un rite évoquant un débarquement et une attaque par surprise*. Sur l’Acropole d ’Argos a été découverte une plaque de bronze archaïque, avec l’insrription Tö’ νυαλίο ΐαρά (ou Tö’ νυαλίοι άρά), et, sur une face, la figure d’un hoplite, sur l’autre celle d’un cavalier : indubitablement, c’est l’offrande d’un Soldat4. Les élements du culte d’Enyalios ä Sparte sont aussi nettement marqués. Avant leur joute du Platanistas, les deux groupes d’éphébes immolent de nuit ä Enyalios, pres de Thérapné, un jeune chien6 ; c’est sans doute le mémc sacrifice de purification que nous avons dejâ trouvé dans l’armée macédonienne (p. 922). Dans la ville même, prüs du temple d’Hipposthénes, se dresse une antique statue d’Enyalios enchaîné*, ainsi représenté pour des raisons magiques. Le culte est encore atteste, sans détails toutefois, â Mégare7, â Tirynthe8, a Erythrees8, a Gortyne10. Un texte d’un puissant intérêt, antérieur d’un siécle environ (1) L. R obert , E l. ip . phil., pp. 296 e l sulv., 1. 17 ; sur Enyalios dane les serm ents, cf. L ucian ., B ist, conscr., 26. (2) AnisToT., Const. Alh., 58 ; cf. L. D e ud neii , All. Feste, p. 209. Sur ce sacrillce, oITerl su rlo u t, A la verité, & Arlém is AgrotAra, cf. cl-dessoue, p. 936. (3) I’ lut ., Vil. Sot., 9. Sur le cu lte d'E n y alio s en AUlque, L.\ D eud neii , Alt. Feste, pp. 218-219. Dans le calendrier cultuel Hesperia, IV, 1936, p. 21, n. 2, 1. 83, ne puurrnit-on pas restitu er Έ ν[υαλ(ω ι οίς ou κύων] ? (4) W. V olluhaff , BCH, 1934, pp. 138-150 ; sur la fondatlon du sancluaire, tradition rapportAe par P lu t ., M u l . viri., 245 E ; cf. L ucian ., Amor., 30. (5) P ausan ., III, 14, 9 ; cf. 20, 2 ; cf. P i .ut ., Quaesi, rom., 111 ; H esych ., s. V. Θηρίτας. Pour les sacrillccs A Achille, P ausan ., I II , 20, 8. Sur la jo u le du Platanistas, M. P. N ilsson , Gr. Feste, pp. 406-407. (6) P ausan ., III, 15, 7. (7) T iiuc., IV, 67, 2 ; T e l e s , ed. Hense1, p. 24 ; E. M e y e r , R E 1, 15, 202. (8) IG, X IV , 1293, A, 20. (9) SGDJ, 5692 = S/G *, 1014 (vente de saccrdoces), 1. 34, [Έ νυ]οΰς καί ΈνυοΛΙου. (10) SG D I, 5023, I. 15, dans un serm ent, κηνυάλιον xSp[vepiv 7]. Il exlste une trib u Έ νυαλΙα A M antinée, IG , V, 2, 271, 1. 5.
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RECHERCHE8
SUR
LES
ARM EES
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au début de l’époque hellénistique, montre ce qu'a pu étre le culte militaire d ’Enyalios ; d ’abord attribué a Tymnos1, il provient en réalité de Lindos, comme on l’a recemment établi8. Ce décret nous révele l’existence d ’un culte entretenu par les soldats : quiconque quittera Lindos pour une expédition militaire, δαμοσίαι ή ίδίαι (done mobilisé par la cité ou mercenaire), versera ä Enyalios le 60e de sa solde, τάν έξα[κοστ]αν [τδ] μισθδ. Ces cotisations, recueillies par le stra tege, seront remises au prétre ; seront aussi acceptées les cotisations bénévoles. Au mois d ’Artamition sera célébré cn l’honneur d’Enyalios un sacrifice ou l’on immolera un sanglier (κάπρον), un chien8 et un chevreau. La Boulë organisera une procession oü figureront des hoplites au nombre fixe par eile, επέσθω δέ όπλΐται τοϊς ίαροϊς όπόσσος [ /’]ά βωλά καταστασει. On construira avec les sommes recueillies un οίκος a Enyalios4. Toute négligence des strateges ou des soldats merccnaires constituera un acte d ’impiété envers le dicu, τοί δέ στραταγοί al κ[α] τδ άργύριον μή είσπράξοντι πάρ των στρατιωταν, άνόσιον έστω ποτί τδ [θε]δ καί ύπευθυνοι έστ[ω. Κ]ατά ταυτά δέ καί δσσ[οι] ίδίαι στρατεύωνται. Les cotisations doivent être reversées au prétre par le stratege dans le délai d ’un mois. Le décret sera gravé sur une stéle de marbre et exposé pres de l’autel d’Enyalios. Nous avons lä l’excmple le plus curieux d ’un culte professionnel, presque un culte de corporation. Ce n ’cst assurement pas ce décret qui décida que les soldats le soutiendraient financiérement ; 1’usage de la cotisation rem ontait, il n ’en faut pas douter, â la plus haute antiquité, et le décret n ’a d ’autre objet que d ’en préciser le m ontant, le mode de versement et l’emploi ; c ’est un acte de regularisation, non pas de fondation. Malgré sa date assez élevée, ce document ne pouvait être négligé ; il n ’y a en effet aucune raison de croire que le culte d’Enyalios ne survécut pas â l’unification de l’ÉLat rhodien et â la conquéte d ’Alexandre. II avait encore une certaine vitalité au ii® siêcle, oû se place l’ofïrande d ’un groupe de soldats rhodiens, ä la suite d ’une expédition sur mer, ä (1) (2) (3) (4)
M a iu i u , A nnuario, IV-V, 1921, p. 48 3 , n. 37 = S E G , IV, 171. M. S e g r é , CI. Rli., IX , pp. 211 e t suiv. Cf. ci-dessus, p. 929. Cf. ci-dcssus, p. 881.
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plusieurs divinités de caractêre militaire, Zeus Söter, Athena Soteira, Poseidon Asphaleios, Artémis Orthosia, Héraklés, Ares, Athëna Areia, Enyö, Enyalios et Nikê, â la suite d’un oracle de Delphes1. Dans la vie meme des armées en Campagne, Enyalios tient encore une certaine place : il est, avant tout, le dieu du cri de guerre, Γαλαλαγμός, qu’on pousse au moment de l’attaque8; l’expression habituelle est en effet άλαλαζειν τω Ένυαλίω123. Au total, Enyalios semble avoir éte plus familier aux soldats qu’Arés, même si la mythologie et la poesie ont fait passer celui-ci au premier plan. Une autre divinité de la suite d’Arês, Phobos, a recu un culte attesté sporadiquement des origines ä Alexandre*. J ’ai parle plus haut des fonctions militaires d’Aphrodite, habituelle paredre d’Arês6. Une autre de scs paredres est Athéna Areia*, si souvent associée â Ares dans les serments7, dans le culte8 et les consécrations, parfois indépendante8. Pan est Tun des dieux dont l’intervention est espérée ou rcdoutée dans les combats10; parson apparition, seseris11, ou (1) Trouvie & Tinos, IG, X II, 5, 913. Ci-dessus, p. 911. (2) X enopii., Anab., I, 8, 18; V, 2, 14; Hell., II, 4, 17; Ctjrop., VII, I, 2G ; A rii., Anab., I, 11, 7 ; V, 10, 3 ; Ind., 24, 7 ; P oll., I, 193 (d'upris J essen , B E ', 5, 2651-2G52). Lo cri de guerre est & distinguer du pian : cf. A. F aiiidanks , A Study o/ the Greek Paean, pp. 20-21. (3) L’emploi m itonym ique Ο'Ένυαλιος pour disignor lo combat, la guorre, la m elie, est usuel b l'époque hellénistique ; cf. SB, 5829 — SEG, VIII, 497 ; Anlh. Pal., VI, 122; 151 ; 195, etc. (4) P l u t ., Vil. Thes., 27 ; IG, X IV , 268 (Silin onto) ; P l u t ., Vil. Alex., 31 (sacrifico de nuit, avant Gnugamila). Sanctuaire b Sparto, P l u t ., Vil. Cleom., 8. Cf. E. B e iin e r t , B E 1, 20, 309-317; ΙΙΟεεπ, Bosch. Lex., I ll, 2, 23862395. (5) Ci-dessus, p. 9 12; cf. T ü m p e l , Phllol. Jhb., Sappl. X I, 1880, pp. 641754 ; O. KrriN, Krieg und K u lt..., p. 7. (G) Jo ii'ul pu consulter la dissertation do V e n iz e l o b sur Atbina Areia (Berlin, 1855). Cf. F u r t w I n g l e r , Bosch. Lex., I, 1, 678 et s u iv .; J e ss e n B E ', 2, 620-621. (7) Quelques exemples, ci-dessus, pp. 92G ot 927, n. I. (8) Par exemplo, Pausan ., I, 8, 4 (Aris, Athina, Eny6) ; 28, 5 (autol i l'Ariopage). (9) Sanctuaire de Platécs, édiflâ ot décori άπδ λάφυρων ά τής μά/ης σφίσιν ’Αθηναίοι τής ΜαραΟώνι απενειμαν, Pausan ., IX, 4, 1 ; P lut ., Vil. Arislid., 20 ; A. d e B idder , BCH, 1920, pp. 160-169. (10) Sur Pan, R o s c h e r , Bosch. Lex., 1347-1390. (11) P o l y a e n ., I, 2 , bistoriette inventio sans doute comme ailion d’une association cultuelle de Pan et d'Écho.
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une simple action morale, il peut jeter le désordre et la » panique » dans une armée. Cette fonction de Pan apparalt assez tô t dans la croyance des Grecs. Ainsi, au messager athénien envoyé â Sparte lors du débarquem ent perse de Marathon, le dieu arcadien apparalt au Mont Parthénion, et promet son appui1 ; quoiqu’aucune épiphanie du dieu agreste ne soit mentionnée par Hérodote, les Athéniens lui témoignerent leur gratitude en lui consacrant un sanctuaire rupestre sur la pente de 1’Acropole12, et Simonide composa pour Miltiade une épigramme3 oü il le declarait l’allié des Athéniens et l’adversaire des Medes. Le terme de πάνειον ou de πανικόν, par lequel on désigna l’intervention invisible du dieu, n ’apparalt qu’assez tardivement dans la langue4 et se repand peutêtre â une époque oû Ies «terreurs paniques », dans la plupart des cas, ne semblent plus ëtre considérées que comme des phénomenes de psychologie collective ; les historiens mentionnent les paniques sans faire intervenir le dieu. En tout état de cause, les paniques ne m anquent pas dans l’histoire hellénistique : panique nocturne des Gaulois â Delphes, panique des Acarnaniens dans la région de Stratos, de I’équipage des lemboi de Philippe V â Képhallénie, des Béotiens au siege de Mégare6. Pan demeura un dieu des armées6. Un bas-relief d ’Éphëse le représente casqué, cuirassé, armé d ’un bouclier et d ’une courte épée, mais reconnaissable â ses jam bes de bouc7. De maniere significative, une inscription de Priéne l’associe. (1) H e r o d o t ., VI, 105 ; P a u sa n ., I, 28, 4 ; V III, 54, 6 ; S u i d ., s . u. 'Ιππίας, II, p. 660, n. 545 A dler; L ucian ., bis acc., 9 et euiv. ; P h ilo p s., 3. (2) H e r o d o t ., ibid. ; on ne s a i t ό quand rem onte la fondation d u sanctuaire r u p e s tr e de Marathon, P a u s a n ., I, 32, 7. (3) S im o n ., fr. 133 Bgk = 162 Edm. = A n lh . L y r . , II, p. 113, n. 143. Cf. A p p . P lan., 233. (4) E. H a r r is o n , CI. Reu., 1926, pp. 6-8 ; cf. P o l y a e n ., I, 2 ; A e n . T a c t ., 27 (1224 et s u iv .) ; T h e o d o r . R h o d ., F H G , IV, 6 1 2 ; S u i d ., IV, p. 21, n. 201 Adler (πανικω δείματι). Le terme, arcadion (A e n . T a c t ., ib id .), Serail dovenu panhellénique aprês l'ouvrage do Cléarchos de Soloi, περί τοϋ πανικού (A t h e n ., IX, 389 f.). (5) P a u s a n ., X , 23, 7 ; P o l y b ., V, 96, 3 ; 110, 1 ; X X , 6, 12 (cauee toute profane ici, le bruit de l’arrivée de Philopoim en a v ec des renforts). (6) Peut-être porte-t-il & Lesbos ï'épihlésis de Σ τρατιώτης, quoiqu’elle ne soit connue que par un tex te tardif, L o n g ., P a sto r., IV, 39 ; cf. G e b h a r d , R E ', 4, 263. (7) W o o d , Ephesus, p . 1 5 3 ; S. R e i n a c h , R ip . reliefs, II, p . 103, 1.
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avec l’epiklésis d ’αρωγός, aux grandes divinités protectrices de la cité, Zeus Olympien, Héra, Athêna Polias1. Dans une épigramme de Léonidas de Tarente, un Crétois offre ses λαγωβόλα, en les suspendant â un rocher, â Pan Lykaios, et lui demande en échange d’assurer, â la guerre, la précision du tir de son arc*. Une autre épigramme l’appelle Pan τροπαιο φόρος3. Ce n’est pas seulement parce qu’il inspire la panique, mais aussi parce que, dans les solitudes pierreuses ou bo ees ou ils patrouillent et campent, tout parle aux soldats du dieu chêvre-pied, que ceux-ci lui font des oft’randes. Thasos a livré deux dédiunces des φρουροί â Pan4; au voisinage du sommet de l’acropole thasienne, une niche creusée dans le rocher, ornée d’un fronton oü Pan est représenté en relief avec des chövres5, formait un petit sanctuaire oü les patres, mais aussi les φρουροί de la garnison, pouvaient rendre leurs hommages au dieu6. Un petit bas-relief d’Épidaure, représentant Pan portant un arbre, porte la dédicace Γοργίας Κριθεύς τοί φρουροί άνέΟεν7. Des peripoloi, qui patrouillaient sur le Parnasse ou s’y entraînaient â la vie en Campagne sous la conduite d’un ollïcier d’Ambryssos, sont venus salucr, dans la grotte Korykienne6, Pan et son escorte de Nymphes6. C’est peut-étrc au meme ensemble de documents qu'il faut rattacher deux dédicaces d'Artemidoros de Pergé, â Thera, au dieu Pan10, (1) Inschr. Priene, 108, U. 259-261 ; cf. L. R o b e r t , Et. Anal., p. 39. (2) Anth. Pal., VI, 188. (3) Anlh. Plan., 259. (4) IG, X II, Suppt., 429 et 430 (vers 200); lc premier ovec uno éplgramme, Κισσοφόρου Βρομίου πρδπολον φιλοπαίγμονα Π ίνα έστησαν φρουροί κοινόν £γαλμα τοδε (20 nom a); le second seulement φρουροί Πανί. L'existcnce de liens rellgieux entre In garnison aLtique de Phylo et ln grolle voisine de Pan (sur ce sanclunire, cf. A. N. S kias , Ά ρ χ . Έ φ ., 1918, pp. 1-28) no me pnrall pus improbable. (5) A. C o n z e , Reise auf den Inseln des thrale. Meeres, p i. VII, 2. (6) Les deux inscriptions provicnncnt pourlant do la vlllo bnsse (Dionysion). (7) I G ·, IV, I, 305. (Vers 300 ?) (8) S u r c e llo g ro tto , IlEnoDO T., V III, 36 ; S t r a d ., IX, 3, 1, 417 ; P a u s a n ., X , 0, 3 ; 32, 7. [I l c s l possible q u e P a n s o it le d ieu ■proptjlaios · d o n t le san c tu a ire n é té re tr o u v é p rê s d e l'e n c c in te d e G o rty s d ’A rcn d ie : R. M a r t in , BCH, 1947-18, pp. 111-112], (9) L o l l in g , AM ,· 1878, p. 554 = SG D I, 1536 a ; L. R o b e r t , Et. Anal., pp. 108-109, pi. X X II, 4, Εδστρατος ‘Αλκιδαιζου ’Αμβρόσιος, συμπερίπολοι, Πανί, Νύμφαις. (10) IG , X II, 3, 1334; 1341.
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qu’il avait jadis remercié déjâ en Égypte aprës une traversée sans incidents du désert arabique1. Le culte railitaire de Pan regut une impulsion vigoureuse de la monarchie antigonide, notam ment sous Gonatas. La dynastie macédonienne avait connu et adopté ce dieu, peut-ëtre identifié â une divinité indigéne, dés la fin du ve ou le début du ive siede. Zeuxis avait exécuté pour Archélaos Ier (413-399) un tableau représentant le dieu Pan®. Les monnaies d’Amyntas II ou III (392/0 et 389/69) portent déjâ la téte du dieu cornu1234. Pan est aussi représente sur les monnaies de certaines villes macédoniennes, comme AigaiEdessa et Pella*. Mais c’est â partir de Gonatas que le culte de Pan paraît devenir un des cultes olliciels de la dynastie. Ce fait ressort de plusieurs documents. Les mieux datés sont les inventaires déliens ; Antigonos fonda trois fêtes â Délos, des Antigoneia, sans doute en 253, des Sotéria et des Paneia, sans doute en 246. Ces dermeres, pour ne parier que d ’elles, comportent la consécration de phiales avec l’inscription Βασιλεύς’Αντίγονος (βασιλέως Δημητρίου Μακεδών) Πανί56.D’autre part, des monnaies avec la legende Βασιλέως ’Αντιγόνου pre sented, les unes, au revers la divinité guerriêre macédomenne Athéna Alias, au droit un bouclier macédonien orné en son centre d ’une tête de Pan imberbe, cornu, aux oreilles caprines, un pedum au-dessus de l’épaule·, les autres, au droit une tête d ’Athena, au revers, Pan érigeant un trophée7. Ces émissions ont été 1’objet de maints commentaires depuis (1) OGIS, 70. Le groupe des dédicacee de R edesiyeh ä Pan, c'est-ft-dire en réalité Mtn, sera étudié ci-dessous, pp. 983-984. (2) P l i n ., H isl. N al., 35, 36. (3) A. J. R e in a c h , Λ / οπ . P iot, X X I , 1914, p. 1 9 0 ; W. W . T a r n , Anlig. Gonal., p. 174; BM Coins, M acedonia, pp. 168-169; H e a d 1, p. 22. (4) Sur les monnaies de ces deux villes, B M C oins, M acedunia, pp. 37-40 et 89-95; H e a d 1, p. 2 4 4 ; pour Pella, W . W . T a r n , A n lig . Gonal., p. 174, n. 19; E. B ik e r m a n , R E A , 1938, p. 376. (6) Pour les Paneia, Inscr. Délos, 298, A, 8 7 ; 313 a, 6 8 -6 9 ; 320, B, 33; 338 B c, 43-44 ; 366 A, 64 e t 74 ; 385, 83 ; 396, B, 19 ; 442 B , 48, etc., et lo commentaire de Durrbach, ibid., pp. 50 et 6 8 ; Choix, pp. 42-43 ; T a r n , J U S , 1909, pp. 271 et suiv. (6) Par exemple, I m h o o f -B l u m e r , M onn. gr., pp. 129, n. 69 ; 130, n. 70, pl. D, 13; K, R e g l in g , D ie gr. M ünzen der Sam m l. W arren, p. 109, n. 67; H e a d *, p . 321 ; cf. W . W . T a r n , A n lig . Gonal., fro n tisp ice; C A H , Piales, III, p. 3 g. (7) I m h o o f -B l u m e r , M onn. gr., p . 128, n . 21 ; H e a d *, p . 2 3 2 .
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l’étude initiale d’Usener, qui les considerait toutes deux comme commemorant Ia victoire panique de Gonatas sur les Galates â Lysimacheia en 2771. On admet généralement que l’interprétation d’Usener peut être correcte en ce qui concerne le premier type. Mais Imhoof-Blumer a montré® que le type de Pan au trophee est accompagné d ’un Symbole naval (aplustre), qui indique que l’émission a suivi une victoire sur mer. On a cherché a mettre cette dermére émission en rapport avec les fondations déliennes, dont 1’originc serait aussi â cherchcr dans des victoires navales, ct avec les maigres rcnseignements que nous possédons sur deux combats du n ie siede, ccux de Kos et d’Andros. Tonte l’ingeniositô jusqu’ici deployée3 a reconstituer l’histoire de la domination macédonicnnc sur les Cyclades paralt l’avoir été en pure pertc ; une étude récente* a replacé les choses dans une perspective plus juste en dissociant les fondations délicnnes des victoires navales, et en montrant que si la victoire de Kos, qui termine la guerre chremonidéenne, peut être datée de 262 ou 261,1a victoire d’Andros fut remportée ά une date inconnue et sur un adversaire de nous ignoré. Je n ’ai ni argu ment ni document nouveau ä verser â ce débat, qui ne touche qu’indirectement notre présent objet : il sullit d’avoir rappele que Gonatas, aprés deux victoires au moins, sur terre et sur mer, a rendu hommage au dieu Pan par une émission monetaire. On sait encore qu’Aratos de Soloi composa un hymne ά Pan h l’occasion de la paix conclue entre Gonatas et Antiochos Ier en 279s, et du mariage du prince de Macé(1) Rh. Μ ., 1874, p p . 43-45 (s u r u n e ep lg ra m m o d e Cnido (lIiL t.u n von G a e r TniNGEN, Ilislor. Grieeh. Epigr., 90), q u i, d 'u p rifl Usencr, m o t on rn p p o rts Pan cl in d y n a s tio , ibid., p p . 36-41; m ais cf. M. H o l l h a u x , Etudes, III, p. 390, n. 1); cf. W. B a e g e , De Macedonum sacris, 1913, p. 133 ; A. J. R e in a c h , BEG, 1913, pp. 378-379. (2) Monn. gr., pp. 128-130. (3) W. W. T a r n , JIIS, 1909, pp. 273-274 : la monnaie ôrnisc aprôs la bataillo du Kos csl colle qui repriscnte Apollon assis sur uno proue ( H e a d *, p. 231), In monnulo de Pan esL cello d'Andros ; les deux bntailles Bont llvr£cs en 245, les Punoin upris Andros, les Sdtöria aprês Kos ; Anlig. Gonal., p. 380 ; W. K ö n ig , Der Bund der Nesiolen, pp. 95-96 ; DunnnAcn, Choix, p. 42 ; P. R o u s s e l , Culles iggpl. ά Dilos, p. 243, n. 8 ; G. G lotz , BEG, 1916, pp. 314-319 ; A. J . R e in a c h , Beu. E pigr., 1913, pp. 115 ct suiv. ; BEG, 1913, pp. 378 et n. 2 et 3. Voir aussi F. S t u d n ic z k a , J D A I, 1923/24, pp. 74-77. (4) E. B ik e r m a n , B E A , 1938, pp. 369-383; avec pourtant les objections de M. R o s t o v t z e f f , SEH , p. 1317. (5) Sur la date, M. L a u n e y , B E A , 1944, 229-231.
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doine avec Phila. Peut-être faudrait-il abaisser la date de cette composition et la placer aprés 277, au moment oû la victoire de Lysimacheia fit comprendre â Antigonos q u ’il devait sa fortune â la protection de P an 1. Quelle que soit l’incertitude d ’une documentation insuffisante, il semble done que le culte de Pan, ancien en Macédoine et déjâ eher â certains de ses rois, devint sous Gonatas un culte officiel de la dynastie. II est difficile de ne pas admettre, malgré l’absence de textes, que ce culte, déjä sporadiquement attesté dans des groupements militaires, ne prit pas un developpement nouveau â l’intérieur de l’armée macédonienne. Au meme groupe agreste que Pan peut être rattachée la déesse chasseresse Artémis Agrotera ; si cette déesse n ’est parfois qu’une protectrice des chasseurs*, ou si, dans la plupart des cas, son culte est trop mal connu pour q u ’on en identifie le caractêre123, les éléments militaires y sont souvent fortement marqués4. A Athénes, dans le sanctuaire d ’Agrai, le polémarque célébrait chaque année en son honneur le sacrifice de 500 chévres en mémoire d ’un voeu fait ä la deesse par le polémarque et les com battants de Marathon ; les éphebes en armes prenaient part â la procession qui précedait le sacrifice56. On n ’a peut-étre pas assez remarqué, d ’autre part, que la féte de Phylé au cours de laquelle sont lus les décrets des garnisons d'Éleusis, Panakton et Phylé, est précisément celle d’Artémis Agrotéra*; on peut penser qu’elle (1) W. W. T arn , A nlig. Gonal., p. 174. (2) Cf. la dôdicaco de Chasseure S E G , I, 214, en A cam ante ; 4 rapprocher d'IG , VII, 2850, d'Haliarte, dédicace de chasseurs & A rtém is sans ip ik ltsis. (3) Phigalie, P a u s a n ., V III, 39, 5 ; Mégalopolis, ib id ., 32, 4 ; Aigeira, VII, 26, 3 et 11 ; Olympie, V, 15, 8 ; Môgare, I, 41, 3; Thisbé, I G , V II, 3504; Oélos, Inscr. Délos, 2387, etc. Autrcs réfôrences réunies par O. W e i n r e i c i i , S B Ak. Heidelb., 1913, V, p. 17. (4) Sur Artémis Agrotéra, L. R. F a r n e l l , The Culls o / the Greek Slates, II, p p . 434 o t suiv ; W e n t z e l , B E 1, 1, 906-907 e t S t e n g e l , ib id ., 907-908; O. W e i n r e ic h , loc. laud. ; F . S c h w e n n , Arch. R clig. W iss., 21, 1922, p p . 62-07. (5) Textes assoz nombreux, avec des divergences de dôtull : X enopii ., Anab., I ll , 2, 12; Schol. A ristoph ., E q., 6 6 0 ; A r isto t ., Const. A lh., 5 8 ; P ausan ., I, 19, 6 ; P lut ., De m align. Herodol., 2 6 ; P oll ., Onom., V III, 91 ; A elian ., Var. H ist., II, 2 5 ; A gath ., H ist., II, 10. Sur la participation des éphébes, ci-dessus, pp. 879 et 891; sur l'association avec E n yalios, p. 92 9 ; sur l'ensemble de la fête, L. D e u b n e r , A ll. Feste, p. 209. Cf. aussi J . L. S hear , Hesperia, V , 1936, p. 298. Le souvenir de M arathon peut n'être qu'un ailion. (6) I G ·, II, 1299, 1. 30.
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était surtout célébrée par les soldats qui occupaient la forteresse dans les solitudes montagneuses du Parnés. De la meme mamére, â Sparte, Artémis Agrotéra est une deesse militaire a laquelle le roi sacrifie une chevre avant le combat1. Sans doute n ’est-ce point seulement comme Agrotéra qu’Artémis mtervient dans la vie des armees : eile est aussi Ήγεμόνη ä Sparte1, et 1’Ήγεμόνη du serment des éphébes athéniens* est probablement encore eile ; deesse en armes4, eile arrête, comme Astrateia, les Amazones5; déesse des solitudes agrestes et des terreurs nocturnes qui y rêgnent, eile égare, en 479, un détachement de l’armée de Mardonios, et regoit pour cette raison, â Mégare, le surnom de Söteira*. En Carie, Artémis et son hypostase Hekate sont coutumiércs d’épiphanies guerrieres1. Mais l’Agrotéra, la Chasseresse, semble avoir vecu dans une familiaritê plus intime avec les soldats, que leurs tournees emménent par les monts et les bois dont eile est la souveraine ; ainsi s’explique, en Asie Mineure, la dedicace d’un chef de la police (irénarque) â quatre divinités parmi lesquelles eile figure, avec Némésis Adrasteia, «déesse de la justice et du chätiment», Tychc Agathe, et Apollon Patrôos’. Trois au moins de ces divinités, Tychê Agathe, Némésis et Artémis Agrotéra, sont, pour les gendarmes, des divinités professionnclles. A ce groupe, ct pour les memes raisons, j ’ajoute une autre divinité des montagnes, la Μήτηρ Θεών Όρεία επηκοος Οεα. a qui, dans la région de Tabai, un groupe de gendarmes (un παραφυλαξ, dix όροφύλακες, un νεανισκαρχης et six écuyers) fait une consécration·. Ces gardiens des montagnes ont tout naturellement pour patronne la Mére-des-Montagnes. II me paraît que la Μητηρ Όρεία d’Antioche de Pisidie, dont un texte mentionne (1) X eno ph ., Hell., IV, 2, 20. (2) P ausan ., I ll, 14, 6. (3) L. Η οβκπτ , El. ip . phi!., pp. 296 et suiv., 1. 19. (4) Par example 4 Messine, P a u s a n ., IV, 13, 1. (5) P ausan ., I ll , 25, 3. (6) P a u s a n ., 1, 40, 2-3 ; 44, 4. Sur Artémis Sûteira, et sur SOtcira, cl. p. 916. (7) Artéinis Hyakinthotrophos & Cnide, A . A m ., 1905, p. 11, n. 3 ; cl. F. Delphes. I ll, 1, 308 ; L. H o d e r t , El. Anal., p. 461 ; Artémis Kindyas &Bargylia, L. R o d e r t , ibid., p. 459 et suiv.; H ikate 4 Stratonicée, Ibid., pp. 516 et suiv.; 4 Lagina, ibid., pp. 461-462. Ci-dessus, p. 889. (8) R ott , Kleinas. Denlem., p. 360, n. 53 ; L. R obert , El. Anal., pp. 105-106. (9) BCH, 1908, pp. 499 et e u iv .; L. R obert , El. Anal., pp. 106 et suiv.
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l’épiphame1, est aussi une déesse des soldats ou des policiers. C’est ici que se classe le mieux une autre divinité, congue comme plus ou moins identique a Artémis, la Tauropole*, dont le caractere militaire a été récemment reconnu*. De maniëre significative, eile apparaît comme θεός ένορκος : 1° dans le serment que prête Eupolémos lors de son accord avec les mercenaires de Théangela1 ; 2° dans le serment d’Eumene Ier et de ses mercenaires révoltés5 ; 3° dans le ser ment échangé entre les autorites de Smyrne et les soldats de Magnésie du Sipyle6. Elle forme groupe, dans les trois cas, avec Ares et Athêna Areia. La popularité de la Tauropole en Asie Mineure ne suffit pas a justifier sa presence parmi les divimtés professionnelles des soldats. Un de ses principaux sanctuaires était situé â Amphipolis7 et on sait q u ’Alexandre, qui avait peut-étre pour eile une devotion particulicre, se proposait de le faire reconstruire8. II est probable que cette déesse était, des le regne d'Alexandre, la protectrice des soldats et qu’elle avait accompagné en Orient le conquérant et ses armées ; dans les armees hellénistiqucs son culte paralt un legs du temps d'Alexandre. Peut-étre la découvertc du sanctuaire de la Tauropole â Amphipolis nous apprendrat-elle un jour 1’origine de ce culte spécialisé9. (1) Papers Am . School Alh., I ll , 1888, p. 280, n. 400 (Tépipliunie n'n pas ici do caractêre militaire). (2) Énumération des lieux de culte, assez nom breux, par H. O p p e r m a n n , R E ·, 5 (1934), 34-38. [AJouter une dédicace de Locride, B C ll, L X X I-L X X II, 1947-48, p. 66], (3) L. R o d e r t , Froehner, pp. 80-81. (4) L. R o b e r t , Froehner, pp. 69 et euiv., 11. 22-23, Δ ία Γην Ή λ ιο ν "Αρη ’Αθήναν Ά ρείαν καί τήν Ταυρόπολον καί τούς άλλους θεούς πα ντός καί πάσας. (5) OGIS, 266, 11. 23-24 e t 55-57, Δ ία Γ ην "Ηλιον Π οσειδώ Δήμητρα "Αρη Ά θηνβν Ά ρείαν καί τήν Ταυρόπολον καί τούς άλλους θεούς πάντας καί πασας. (6) OGIS, 229, II. 60-61, serm ent des soldats, Δ ία Γ ην "ΙΙλιον Ά ρ η 'Αθήναν Ά ρείαν καί τήν Ταυρόπολον καί τήμ Μητέρα τήν Σιπυληνήν καί Ά π ό λ λ ω τύν έμ Πάνδοις (dans le serment des Smyrnions, ce dernier dieu, sur lequel cf. L. R o b e r t , V A M , pp. 87 et suiv., est remplacô, 1. 70, par Ά φ ρ ο διτη ν Στρατονικίδα) καί τους άλλους θεούς παντας καί πασας. (7) P a p a s t a v r u , Am phipolis, K lio , Beiheft, 37, pp. 38, n. 5 ; 42 ; 61. (8) D io d ., X V III, 4, 5. (9) Le caractére m ilitaire do la Tauropole ressort aussi, m e somble-t-il, de sa representation au milieu d'un bouclier m acédom en, sur certaines monnales de la Macédoine Premiére, â l’époque rom aine : B M C o tn s, M acedonia, pp. 7-8; 16-17, nn. 66-70; pour les monnaies d'A m phipolis, p p . 43-60.
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Sur le champ de bataille, un moment décisif est celui oû l’ennemi lache pied, fait demi-tour et prend la fuite. La tra dition hellenique veut que le vainqueur dresse un τροπαΐον sur le lieu mëme de sa victoire. Le tropaion consiste soit en un monceau d’armes ennemies, soit en une seule armure (casque, cuirasse, bouclier, épee) fixee â un poteau, soit en un monument durable de marbre ou de bronze1. Mais il arrive que le trophée perde un peu de sa signification primitive et, ne représentant plus qu’un monument de victoire, soit érigé ailleurs que sur le champ de bataille : ainsi cette statue de l’Étolie, assise sur les armes gauloises dans le sanctuaire de Delphes, la statue d’Attale III piétinant les dôpouilles des vaincus dans un temple d’Élaia, ou, purement symbolique, la balustrade aux armes galates dans lc sanctuaire d’Athöna Nikephoros â Pergame*. Les Macédoniens ignorerent longtemps le trophée123, mais les successeurs d’Alexandre arrivörent, quoique toujours dans une assez faible mesure, a deroger â leur tradition propre pour adopter l’usage hellénique4. Pour les Grecs, l’érection d’un trophée est un acte rcligieux, parce que le flerhissement de3 lignes adverses est attribué â 1’intervention d’un dieu. Plusieurs divinités portent l’épithête de τροπαΐος, τροπαιοϋχος ou τροπαιοφόρος5; souvent pour des causes accidentclles. Par exemple, si un trophée est assez naturcllemcnt consacre a Poseidon pour une victoire navale6, (1) W. H. D. R o u s e , Greek votive offerings, pp. 99-101 ; K. W o e l c k e , Deilr. zur Gesch. des Tropaions, Bonn. Jahrb., 120, 1911, pp. 127-235; F. L ammert, HE*, 7, 063-673. Je luisee naturellemcnt cle cûtô la plus grande porlio des fails reiatifs aux trophies ; une ôtudo com p ete oxlgerait lo rolovO exhauslif des trophêes friges ώ l’épuquc hellémstiquö, dea textos liltôraires ot 6pigraphiques, des monuments flgurés, dos monnaios. (2) C’esl lo cos de prosquo tous les trophôcs ôlcvôs dons les villcs, par exemple ô Athúnes, P ausan ., 1, 15, 1 ; Argos, II, 20, 1 ; celui do II, 21, 8 cat peut-ôtre Grigû sur Ιο lieu de la b a ta ille ; sur les trophées du sanctuaire d'A tti6na Itonia, F lut., Vit. Ages., 19. (3) P ausan ., IX, 40, 7. (4) A. J. R k i n a c h , Trophêes macédonicns, BEG, 1913, pp. 347-398 (avec bcaucoup d ’erreurs ot d'inutilités). (6) Pour Pan, ci-dessus, p. 933. II n’y a paa â tenlr compto do ΓAphrodite Tropaiophoros d'Anlh. Pal., V, 294, v, 24. Sur les divinités du Trophäe, K r u s e , R E ·, 7, 673-674. (6) Un stratégo vainqueur ä la fois sur terre ot sur mer 61ëve un trophée ik Zeus, un autre â Poseidon, P u n ., H. N ., V I, 152.
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il est plus rare sur terre ; mais le trophee achéen de Mantinee lui est offert, car la bataille s’est décidee pres de son sanctuaire1 ; dans la guerre de Démétrios II contre Tryphon, le stratege Sarpédon et ses troupes, poursuivis le long de Ia cöte, pres de Ptolémaïs, sont sauvés par un raz-de-maree qui surprend et noie les poursuivants ; a la suite de cette inter vention, Sarpédon offre un sacrifice â Poseidon Tropaios'. Occasionnellement Nikë est la divinité du trophée, ainsi dans un texte d’Épidaure, associée â Zeus3. Mais â l’ordinaire, la divinité du trophée est Zeus ; le trophée est la propriété de Zeus, ce qu’établit une multitude de tex tes4 ; Zeus est par excellence le dieu τροπαϊος, τροπαιοϋχος, τροπαιοφόρος5.6 C’est principalement â Pergame q u ’est attesté le culte de Zeus Τροπαϊος. Trois nomophylaques consacrent un nomophylakion Διί Τροπαΐωι καί τώι δήμωι*. Un calendrier liturgique fait mention d’une féte annuelle celebrée « â cause de l’apparition de Zeus Tropaios »78. Avec sa penetration habituelle, M. L. Robert a rapproché de ces deux textes un fragment d’inscription trouvé â Bizyë, en Thrace, dedicare émanant d’un groupement peut-ëtre militaire, οί περί τήν α[ΰλήν ? - -]Διί Τροπα£ω[ι καί τοΐς θεοΐς τοϊς συνα]ύξουσιν τή[ν - -]ην χαριστηριον9, et montré que cette épiphanie a dû se produire en Thrace, au cours de la Campagne contre Diégylis, roi des Kainoi, en 145“. Cette intervention valut au dieu de devenir un des principaux protecteurs de Pergame, ce qui explique qu’on lui ait consacré un édifice sans destination militaire comme le nomophylakion. Nous ne savons si Zeus Tropaios (1) P ausan ., V III, 10, 5 et 8. (2) P o s e id ., F H G , III, p . 25 4 , n. 10, ap. A t h e n ., V I I I , 3 3 3 c - d . (3) I G ·, IV, 1, 2 9 3 ; cf. D iod ., X V III, 26, 6 . (4) Ainsi Eunip., Phoen., 1250 ; 1473 ; S u p p i., 617 ; /G*, IV, 1, 293 ; C1G, 4269, 1. II, ΖηνΙ δ’ έπειτα τροπαΐ’ από τώ ν[δ’έστ]η [σ]εν α π ά ντω ν; IG , VII, 2462, Ζηνί τρόπαια φ έρειν; sur le trophéc de Salam ine, P a u s a n ., 1 ,3 0 , I, et les sacrifices des éphêbes ci-dessus, p. 8 9 3 ; en Laconie, P a u sa n ., III, 12, 9. (6) O. G h u p p e , Gr. M ylhol., p. 1117, n. 2. (6) Inschr. Perg., 2 3 7 = O G IS, 3 0 0 . Le tex te é la b lit qtie les attributions du dieu, i Pergame, ne se lim itaient pas aux choses de la guerre. 11 faul sans doute aussi restitucr le nom de ce dieu dans Inschr. P erg ., 2 3 9 . (7) Inschr. Perg., 247, II, 11. 3-4. (8) Jahresh., X X III, Beibl., 1926, p. 119, n. 3. (9) L. R o bert , BCH, 1928, p p . 438-441. Cf. E . O h l e m u t z , D ie K u lte und H eiligtümer der Gütler in Pergamon, diss. G iess., 1940, p p . 67-68.
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fut l’objet d'une dévotion particuliére parmi les soldats : la dédicace de Bizye, si eile emane d’officiers ou de soldats, tendrait ä l’établir, mais eile est unique. La victoire est personnifiée par une divinité particuliêre, Nike, qui, malgré les efforts des artistes pour lui donner une physionomie propre, est toujours demeurée sans grande consistance cultuelle1; pourtant, dans quelques localités, Athênes, Karpathos, Tralles, Ilion, Délos, Rhodes, Kos, etc., eile regoit un culte independant12. A Epidaure, â la suite d’une victoire, une course d’hoplites est organisee en son honneur3. II est douteux que les soldats aient voué â cette divinité un peu incolore un culte particulicrement ardent. La seule dédicace de soldats que je lui connaisse est un texte trouvé â Ténos et dont j ’ai déja parlé4 : un groupc de soldats de marine rhodiens, sur l’ordre d’un oracle de Dclphes, fait une offrande â dix divinités en majorité militaires (Zeus Sôter, Athéna Sôtcira, Arés, Athöna Areia, Enyö, Enyalios), dont la liste se clot par Nikê. Manquant de pcrsonnalité nette, et ne possédant que des attributions fort limitées qui faisaient partie du ressort d’autres divinités, Nike est parfois devenue une epiklésis d 'Athena : ainsi â Athénes, oü les éphebes célôbrcnt un sacrifice en son honneur5, et oh Herakleitos d’Athmonon, apres 277, lui olTre une fresque représentant la victoire de Gonatas (1) Jc n’examino pas en detail le3 problfcmca relatifa & Nilcft et & aea roprôEentatlons. Ln déesse eat généralement üiléo, et aouvenl représontôe couronnant lo ViunquDur, Uressnnt ou couronnant un trophôe anthropomorpho. Cf. A. B audrillart , L e s d i v m i l e s tie la V i c t o i r e e n G r ê c e e l e n I l a l i e , 1894, pp. 5-21 ; Fr. S t u d n i c z k a , D i e S i e g e s g ö t t i n , E n t w u r f tie r G e s c h . e i n e r a n t i k e n l ü e a l t j e s l a l l , 1898 ; B u l l e , R a s c h , l . e I ll, 1, 305-358 ; Β εηνεπτ , R E 1, 17, 285-307 ; pour les statues, voir nussi W. II. D. R o u s e , G r e e k v o l i u e o f f e r i n g s , pp. 142-143; sur les rcpnisentations de Niké sur les monnaiea macédoniüiinea, VV. D a e g e , D e M a c e d o n u m s a c r i s , pp. 1G8-1C9. (*2) Cf. O. G r u p p e , G r . M y t h o l . , p. 1084, n. 6 ; pour Dôloa, I n s c r . D é t o s , 2411, ‘2 145; pour Ilion, par oxcmple O G I S , 219, 11. 25 et suiv. ; ό Lindoa, flouvont nsaociée û Athena Linüia ct Zeua Poüeiie, L i n d o s , II, 200, 252, 418; ά Kos, N u o v a S i l l . , 411. (3) JG l, IV, 1, 44. Le caractôre militaire ressort du fait que le point de dâpnrt do la course eat un trophée élevé par ceux qui vinrent au secoura du sanctuniro d’Asklépioa. Date : entre 220 et 216. (4) I G , X II, 5, 913. Ci-dcasua, p. 914, n. 6. (5) I G %, II, 1006, 11. 14-15.
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sur les Gaulois1 ; ainsi h Mégare2, Kos3, Rhodes4, Erythrées*. Mais, le plus souvent, le mérite de la victoire est attribué â une divinité « nikephore »“, géneralement féminine7. Comme divinité masculine on peut citer Zeus, νικηφόρος ou νίκαιος8 ; et surtout Arés que nous trouvons honoré en Égypte par un lieutenant du Stratege préposé â la chasse des éléphants, un de ses offîciers et leurs hommes*, sous le nom d ’"Άρης Νικηφόρος Εΰαγρος. Parmi les déesses, sont niképhores Artémis, Aphro dite, mais surtout Athena, dont les attaches avee la vie militaire sont particulierement visibles â Pergame. Zeus et Athéna se sont partagé la protection de la cite. Mais ce qui les mit tous deux en pleine lumiere, ce furent les grandes victoires accumulées par la dynastie, notamment â partir d’Attale Ier10. Presque toute l’histoire militaire des Attalides sous Attale Ier, Eumêne II et Attale II peut se suivre dans les offrandes ä Zeus et Athêna. Pour la plupart, les consécrations d ’Attale Ier ne donnent pas d ’épiklésis a Athena : ainsi le grand monument édifié a la suite de toutcs les victoires sur les Galates, Antiochos Hiérax, Lysias et les strateges de Séleukos11, un texte fragmentaire relatif â la victoire des sources du Caique sur les Tolistoages13, sans doutc une petite base élevée sur le butin pris â Lysias13, une autre commémo(1) IG ', II, 677. Sur Ath&na Niké, O. G r u p p e , Gr. M ylhul., 1066, n. 3. (2) P a u s a n ., I, 42, 4. (3) Sacrifice des éphébes, Inscr. Cos, 43 = S /G * , 102S, II. 2-4, [Ουσία] ΔιΙ καί [Ά 0άν]αι Πο[λιάδι] Νίκαι. (4) IG , X II, 1, 20. (5) S /G ·, 1014, 1. 29. (6) Cf. K r u s e , R E \ 17, 3 1 0 -3 1 2 ; H ö' f e r , Roach. Lex., I ll , 1, 358-3G I. (7) Sur la θεα Νικηφόρος de K omana de Cappadoce (Mfi ou « Eny6 ·, S t r a d ., X II, 2, 3), cf. BCH , 1883, pp. 127-128, n. 1. L ’A sic Mineure barbare, aux traditions m ilitaires si vivaces, a naturellcm cnl see d ivinilôs Indigenes de la v ictoire; cf. Papers A m . Sch., III, p. 161, n. 271. (8) K r u s e , R E 1, 17, 2 4 6 ,; cf. P apers A m . Sch., III, p. 178, n. 293. (9) O G IS, 86 = IB M , 1064. (10) Sur le développem ent du culte d ’A thêna aprés A tla le Ier, cf. E. O iilem u t z , Die K u lte und H eiligtüm er der Göller in Pergam on, pp. 20 et suiv. (11) Dédicace : Inschr. Perg., 21 = O G IS , 273 ; cf. S E G , IV, 689. Lo texte gravé sur chacun des orthostates du m onum ent ne reproduit pas le nom de la divinité. (12) Inschr. Perg., 20 = O G IS, 269. (13) Inschr. Perg., 35 = O G IS, 272. La restitution de Νικηφόφωι y est trts improbable.
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rant ses victoires sur les ofliciers de Séleukos1, sans doute celle de la prise d’Oréos3, une oiïrande provenant de 1απαρχή d’Égine3 et d ’autres fragments non identifiés4. La statue d’Attale érigée par Épigenes, ses ofliciers et ses hommes ά la suite des victoires sur les Galates et Hiérax est consacrée ΔιΙ ΆΟηνάι8. Néanmoins, l’épithete de Νικηφόρος apparaît dês Attale Ier, certainement sur le monument de la vic toire de Chios“, peut-être encore sur d’autres fragments7. Mais, â partir d’Eumene II, le rénovateur des Niképhoria8, Yépilclésis n’est plus jamais absente : monument de la guerre contrc Nabis*, dédicace du grand autel10, statue d’Attale ôlevée par les auxiliaires achéens11, dédicace d'Attale aprês la guerre contre Bithyniens et Galates13, monuments élevés par Attale II devenu roi, en souvenir de ses victoires13, a la suite dc la guerre contre Prousias14, enfin fragment non date13. Le caractere militaire des dedicaces ressort de leur rédaction méme. Le grand monument d’Attale Ier porte των κατά πόλεμον άγώνων χαριστηριον1“, et chacun des orthostntes precise l’origine de l’olfrande άπό τής περί (lieu) πρός (aduersaire) μάχης; le méme roi consacre â Athôna la dime de ses prises sur les Tolistoages et Hiôrax17; apresla (1) Inschr. Perg., 36. (2) Inschr. Perg., 38 = OGIS, 284. (3) Inschr. Perg., 47. (4) Inschr. Perg., 39 ( = OGIS, 285); 3 3 ; 34 ; peut-fltre SEG, IV, 688. (5) Inschr. Perg., 29 = OGIS, 280 ; cf. J D A I, 1938, p. 128, (lg. 1. (6) Inschr. Perg., 52 = OGIS, 283. (7) Victoire sur les Tolistoages, Inschr. Perg., 53, e l fragment Inschr. Perg., 51. Sur l'appurition de Vépiklésis & ln fln du rtgne d'Attale 1«, E. O h l e m u t z op. laud., p. 33. (8) Cf. L. H o u e r t , BCH, 1930, p. 332 ; REG, 1929, p. 433 ; R. Phil., 1934, p. 285 ; E. O h l e m u t z , op. laud., pp. 37 et suiv. [Cf. Add.]. (9) Inschr. Perg., 60 ( = S/G *, 595); 63 ( = S /G ', 605 B ; ce dernier peut ilro de la 2* oxpédilion) ; 62 ( = S/G*, 605 A). (10) Inschr. Perg., 69. Probable. (11) Inschr. Perg., 64 - S/G *, G06. (12) Inschr. Perg., 65 - OGIS, 298. (13) Inschr. Perg., 214 [OGIS, 328 a), 215, 216. (14) Inschr. Perg., 225 = OGIS, 327; peut-fitro doit-on rallaclier a ce conflit le fragment Inschr. Perg., 56. (15) Inschr. Perg., 55, d’Attale II plutôt que d'Attale I“r. (16) Inschr. Perg., 21 = OGIS, 2 73; de même le fragment SEG, IV, 689. (17) Inschr. Perg., 247.
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prise d ’Oréos, il lui offre un choix du butin (εξαίρετα)1 ; un épistyle de trachyte porte les mots έκ τ]ών ληφ[θέντω]ν βπλων Άθηνάι12. L ’olîrande d ’Eumene II apres la guerre contre Nabis est celle d ’une απαρχή ...[άπύ] τώ[ν γενομένων έκ τ]ής στρατείας λαφύρων3, celle des soldats de la deuxieme expédition contre Nabis, d ’un άκροθίνιον4. Attale II â son tour consacre un monument χαριστηριον των κατά πόλεμον άγώνων56et, aprës la guerre contre Prousias et le siege de Nicomédie, [άντί των διά] της τοϋ πολέμου συντέλειας έπ[ιτευγμάτων]β. Egalement significative est la balustrade du sanctuaire d ’Athöna Niképhoros, ornée de bas-reliefs représentant des armes galates7. Seule 1’απαρχή d ’Égine paraît n ’avoir point d ’origine militaire89. Naturellement, les attributions et l’im portance d'Athéna Niképhoros dépassent ä Pergame celles d ’une divinité militaire ; plus encore que Zeus, Athena est la protectrice de la dynastie et de l’É tat, eile joue le role que tenait jadis dans une cité la divinité poliade ; l’éclat des grands concours στεφανΐται rénovés par Eumêne II (τδμ μέν μουσικόν ίσοπυθιον, τόν δέ γυμνικόν καί ιππικόν Εσολύμπιον), l'asylie de son sanctuaire le disent assez0 ; aussi la plupart des consécrations de guerre ont-elles pour auteurs des rois de Pergame ou des princes de la famille royale. Pourtant, quelques olfrandes emanent de groupements militaires, statue d ’A ttale olferte par Epigénés, les officiers et les soldats qui ont pris p a rt ensemble aux combats contre les Galates et Antiochos, statue d ’Eumene par les soldats qui ont participé a la premiere guerre contre Nabis (195), άκροθίνιον offert par des soldats ä la suite de la deuxieme guerre contre Nabis (192)10. II est impossible que le culte d ’Athcna Nikephoros n’ait (1) Inschr. Perg., 38 = O G IS, 284. (2) Inschr. Perg., 39 = O G IS, 285. Cê s o n t p e u t - é t r e le s a r m e s ü o n t parle P a u s a n ., I, 4, 6 ; s u r le s o ff ra n d e s d 'a r m e s â A t h ô n a , c i- d c s s u s , p p . 9 0 7 o l su lv . (3) Inschr. Perg., 60 = S I G ·, 595 A. (4) Inschr. Perg., 62 = S I G ', 605 A. (5) Inschr. Perg., 214-216. (6) Inschr. Perg., 225 = O G IS , 327. R estitu tio n de W . Dittcnbcrgcr. (7) A lt. von Perg., II, H. D r o y s e n , D ie B aluslradenrelie/s, p p . 9 5 -1 3 8 ; p o u r le s a n c tu a ir e , ibid., R. B o h n , p p . 5 e t s u iv . (8) Inschr. Perg., 47. (9) F. Delphes, III, 3, 240 et 261. (10) Inschr. Perg., 29 (O G IS , 280), 61 (S I G ·, 595 B ), 62 {S I G ·, 605 A).
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pas joui d’une grande faveur dans les armées pergaméniennes. On pourrait supposer que ce sont des soldats qui l’ont transporté a Panion, en Thrace, oû, sous Eumêne II, un certain Diodôros fils d ’Arrhidaios, probablement d’origine macédonienne, et peut-etre officier, fait une offrande Δι[1 Σω]τηρι καί Άθην[5ι] Νικηφόρωι κ[αί] Άπόλλωνι Π[υθίωι]1. Le culte a été également introduit â Égine, possession attalide de 210 ä 133 ; il est significatif que les auteurs d’une dédicace a Zeus et Athéna y soient, outre deux inconnus, Satyrinos et Kallimachos, un groupe d’officiers et de soldats2. Le culte militaire d’Athéna Nikephoros n’est pas, toutefois, specifiquement pergaménien : ä Ivition, un groupement qui comprend ol έν Κιτίωι πρώτοι φίλοι καί άρχισωματοφυλακες καί ήγεμόνες έπ’ άνδρών [καί] περί τό σώμα μαχαιροφόροι honore par une olïrande, peut-être aprês une victoire récente, Zeus Soter et Athena Niképhoros3. Lc cultc dynastique. Le culte des souverains est un des traits les plus marquants de la religion hcllénistique. Jc n ’aborde qu’un seul aspect de ce problëmo immense et souvent étudiê4 : a-t-il existé un culte dynastique dans les armees ? Les armées hellénistiques, pour la plupart héritiôres de celle d ’Alexandre, ont-elles pratiqué le culte d’Alexandre ? De maniëre assez singuliére, ce grand roi et grand conquérant semble ici avoir laissé relativement peu de souvenirs derriere lui. La seule tentative eertaine pour instituer un cultc mili t i ) OGIS, 3UI ; et, p lu s c o m p le t, K a l in k .v, Jahresh., 1926, Beibl., p. 152, n . 87 ; cf. I.. R o n rn T , E l . A n a l . , p p . 72-73.
(2) Έ φ . Ά ρ χ ., 1913, pp. 90-91, n. 3. Régne d'Attnle I·'. Snr les Niltéplioria d ’Egiiio : IG, IV, 1, 1. 41 ; ile Sardes, F. Delphi’s, III, 3, 212; culto d'Atliftna Nikephoros Λ Cnide. IUM , 820. (3) Arch. Pap., X III, p. 31, n. 16. Aprôs 106; peut-ôlre nprfcs la victoire sur Alexandro -Ιοιιπόο. (4) E. U e u r l i e r , De divinis honoribus quos acceperunt Alexander el succes sores ejus (1890) ; II. J. \V. T illyaüd -A. B. W a c h , The worship oj Ihe earlier lUadochi, A U SA , X I, 1901-5, pp. 119-123; H e r z o g - H a u s e r , HE, Suppi., IV (1924 ) 806-814 (bibliographic, 853); J. K a e r s t , Gesell, des Hellenismus, 2, II, pp. 376 el s u iv .; L. R. T a y l o r , The proskgnesis and Ihe Hellenistic Ruler Cull, JH S, 1927, pp. 53 et s u iv .; A. D. N o c h , Noles on Ruler-Cull, JH S , 1928, pp. 21-45 ; W. W. T arn , The Hellenistic Ruler Cull and Ihe Daemon, JH S , 1928, pp. 206-219 (bibliographic, p. 206, n. 2) ; U. W i l c k e n , Zur Entstehung des hell. KOnigskuUs, SB A k. Berl., 1938, pp. 298-321, etc. 11
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taire d’Alexandre est celle d ’Eumêne de K ardia. En 318, celui-ci venait d’étre désigné par le nouveau regent, Poly perchon, comme général de la couronne en Asie et, en cette qualité, il venait de prendre le command ement des fameux Argyraspides, les meilleurs soldats macédoniens de 1’armee d’Alexandre. Son intention était de regrouper toutes les forces loyalistes d ’Asie afin de résister aux tendances centri fuges, aux efforts de morcellement, qui se révélaient déjâ si dangereux ; il fallait, en somme, ressusciter la solidarité et la discipline du temps d ’Alexandre. Or ni le jeune fils du roi, ni le régent ne possédaient assez d ’autorité pour remplacer le roi disparu. Euméne, de son côté, quelle que fût la sinccrité de son zêle monarchiste, était Grec, et, pour cette raison, assez peu populaire auprés des troupes macédoniennes.Il ne lui restait d ’autre moyen que de confier â Alexandre luiméme le soin d ’assurer la cohésion néeessairc de l’armee. A Kyinda en Cilicie, ayant rassemblé un m atin l’armee, il lui exposa qu’Alexandre lui était apparu pendant son sommeil et lui avait ordonné d ’instituer en son honneur un culte que, le jour meme, devaient commencer â rendre tous les olficiers. Le trône du roi défunt1, placé dans sa ten te et portant son diademe et son sceptre, devint le centre de ce culte ; prés de lui brúlait un feu oû tous les ofiiciers venaient jetcr de l’encens et d ’autres produits odoriférants ; ils se prosternaient devant le trône comme devant le séjour d ’un dieu12. Une partie des rites, et spécialement celui de la proskynésis, rappellent le cérémonial perse qu’Alexandre lui-même avait remis en honneur, et qui avait été si mal recu p ar beaucoup de ses subordonnés. Mais, pratiqué apres sa m ort, le culte n ’a plus rien de choquant pour des Gréco-Macédoniens, dont la créance s’accommode volontiere de la déification d ’un souverain aprês sa mort. Grace â l’institution de ce culte, Euméne cspérait faire passer Alexandre pour le véritable inspirateur de sa politique et de sa stratégie. Les reunions q u ’il ten ait avec les satrapes avaient lieu dans la tente d ’Alexandre, prés du trône, et (1) Sur le culte du trone, ci-dessus, chap. X I V , pp. 855-85G. (2) D i o d ., X V III, 60-61 ; P o l y a e n ., IV, 8 , 2 ; P l u t ., V il. E u m ., 1 3 ; N e p ., E u m ., 7 ; cf. G r a n i e r , D ie m aked. H eeresversam m lang, pp. 7 8 -7 9 et 1 0 9 ; A . V e z in , Eumenes von K a rd ia , p. 7 9 -8 0 .
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s’ouvraient par un sacrifice1. Cette fiction de la presence d’Alexandre, â laquelle ni Eumêne ni ses coalisés n’attachaient peut-etre d ’autre valeur que symbolique, pouvait frapper les esprits de la troupe. Elle paraît avoir été soigneusemcnt entrctenue tant que dura la coalition : dans le grand banquet offert en 317 â toute l’armee par Peukestés, satrape de Perse, une cérémonie religicuse, comprenant entre autres un sacri fice « aux dieux, â Alexandre et â Philippe »2, précédait les ripaillcs ; au milieu des cercles concentriques de banqueteurs se dressaient des autels des dieux, d’Alexandre et de Philippe3. Quelques mois aprés, la defaite, la capture et l’exécution d’Eumene, et la dissolution de la coalition mirent fin â cette tentative systématique pour instituer un cultc militaire d’Alexandre ; Eumene ne semble pas avoir cu d’imitateur parmi les autres Diadoques, qui, pour la plupart, avaient intérct â faire oublier, et non â maintenir, le souvenir d ’Alexandre. Le culte institué par Euméne était le prolongcment direct de celui qu’avait créé Alexandre lui-mêmc, et il devait étre rendu par des hommes qui avaient, pour la plupart, connu pcrsonncllcmcnt le roi. Que devint plus tard le culte d ’Alexandre ? Naturellement, la tombe du roi, lc fameux Serna d ’Alexandric, fut le centre d’un culte actif, maintenu pendant toute la durée de la dynastie lagide, et assuré par un prêtrc choisi parmi les plus hauts personnages du royaume4. Mais, quelque populaire qu’ait pu demeurer la figure d’Alexan dre parmi les soldats, nous ne savons rien d’un culte mili taire, olliciel ou privé, du roi défunt. Un seul texte est â verser au débat : un document de 128/7 est datô par la men tion du pretre d’Alexandre et des dieux Sôters, Adelphes, Évcrgetes, Philopators, Epiphanes, Philométors, Eupator, Évergëtes, τοϋ δντος έν τώι τοϋ βασιλέως στρατοπέδωι, des
(1) D iod ., X IX , 15, 1-4; N e p ., Eum., 7. (2) D io d ., X IX , 22, 1. (3) D iod ., X IX , 22, 3. (4) P laumann , R E 1, 8, 1424 el sniv., s. v. Hiereis ; W. Otto, Priesler und Tempel, I, p. 139 ; C. E. V i s s e r , Götter und Kulte im plol. Alex., diss. Amster dam, 1938, pp. 8-12; L. R. T a y l o r , The cull of Alexander al Alexandria, CI. Phil., 1927, pp. 162 ct s u iv .; sur άγαΟδς δαίμων ’Αλεξάνδρου, V is s e r , pp. 7-8 ; W . \V. T a r n , JIIS , 1928, pp. 213 et suiv.
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prëtresses des reines, των ούσών έν τώιτοϋ βασιλέως στρατοπεδωι1. Le culte d’Alexandre est ici détache du Sema et transféré, avec les autres cultes dynastiques, dans le camp du roi. Je ne crois pas, néanmoins, qu’il faille expliquer cette singularité par un véritable culte militaire : les cultes dynastiques olficiels ont simplement suivi le roi â l’armée, mais provisoirement et par accident12. II ne semble pas qu’un culte dynastique ofiiciel et obligatoire ait été institué â l’intérieur de l’armce lagide ; nous avons vu que les soldats hellênes rendent généralement cc culte dans l’enceinte du gymnase (ch. XIV, pp. 853 et suiv.), tandis que les militaires indigenes se groupent pour Ie pratiquer en associations de Basilistes ou Philobasilistes (ch. XVI, pp. 1026 et suiv.). Naturellement, le loyalisme des soldats pouvait les pousser â des fondations cultuelles ou â des conse crations â des rois ou a des reines divinises. P ar son testament, un Libyen, membre de Γepigonë, lëgue sesbiens ä une Rhodienne, avec une clause qui la contraint â édifier « un sanctuaire de Bérénice et d’Aphrodite Arsinoe »3, [ίε]ρόν Βερενίκης καί ’Αφρο δίτης ’Αρσινόης εΙν[αι]. Le clerouque macédonien Machatas construit chez Iui un sanctuaire de la deesse Syrienne et d’Aphrodite Bérenice4. Le Kléopatreion consacré par les soldats de Schédia, commandés par Ie chiliarque Sôsipatros, l’a peut-etre été dans un gymnase56. Les dedicaces des mili taires sont dans la plupart des cas accompagnées de la mention υπέρ βασιλέως Πτολεμαίου, et le loyalisme dynastique va peutêtre jusqu’â une sorte d ’héroïsation ou de deification quand elles sont faites βασιλεϊ Πτολεμαίωι5. Mais ces fondations et (1) B G U , 993, 11. 3 et suiv. (2) Lo roi est naturellemont, cn É gyp te, unc des divinitAs du serinent, notam m ent dos serm onis des soldats ; cf. P . H am b., I, 57 (cf. X’. M. M e y e r , K lio, XV , 1918, pp. 376-381), P . E ntcux., 48 (cf. U. W ilckkn , Arch. Pap., X , p. 245). Comme plus haut, jo Iaisso de cölA les fa ils rclatifs uux scrmenls. (3) P . Pelrie, I, 21 = III, 1, 1. 7 ; année 237. Pour l'union du culte d’Aphrodite et do celui de la reine, L. R o d e r t , E t. A n a l., p. 18. (4) P . M agdol., 2 = Cliresl., I, 101 = P . E ntcux., 13. Sur c ettc fondation, ci-dessous, pp. 990-992. (5) OG IS, 738 = SB , 4222. (6) DAdicace βασιλεϊ Π το λεμ α ίω ι κ α ί Ά ρ σ ιν ό η ι Φ ιλα δ έλφ ω ι par le plirourarque d ’HiérakOnpolis et ses hom m es [S B , 1104) ; A PtolAmée III et Bérénice par les cavaliers catëques do l’H erm opolite (J H S , 1945, p. 109, n. 16); A Ptolém ée IV et Arsinoé, dieux Philopators, associés d'une part 6 Sarapis-
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ces dédicaces relevent de l’initiative individuelle, et sont ime preuve particuliérement évidente de loyalisme ; elles ne repondent pas â un culte ofiiciel ni méme â un culte privé collcctif né au sein des groupements militaires. Peut-être n ’est-il pas toutefois sans intérêt qu’un ancien gouverneur de Kition, hégémon et hipparque έπ’ άνδρών, ait étô aussi prêtre des Dieux Évergetes1. Les documents n’établissent pas davantage l’existence d’un culte dynastique ofiiciel êt l’intérieur de l’armee séleucide3. Selon toute vraiscmblance, le culte dynastique, comme en Égypte, sans être obligatoire, fournit aux militaires des occasions d’aifirmer Ieur attachement a la dynastie. II existait dans les gymnases. De plus, il parait avoir été assez vivace dans les colonics militaires macédoniennes. Les «olliciers et soldats macédomens de Thyatire » font, dés 281, une oflrande au roi Sélcukos (Ier)3. Dans Ie grand centre militaire de Doura, la survie du culte séleucide peut s’observer jusqu’au n° siede de notre ere ; en 159, une dédicace au sanctuaire des dieux palmyréniens et ômanant d ’un Palmyrénien, est accompagnée d’un bas-relief représentant, outre le dieu Gad et Ie dédicant Ilaïran, un homme imberbe, vêtu du costume militaire hellénistique, et désigné par une inscription comme Selcukos Nikator4; en 180, un document est encore daté par les prêtres éponymes de Zeus, Apollon, des πρόγονοι et de Séleukos Nikator5. läis, do l'outre ft Pionysos ct [-] [OG IS, 82 = S ß , 174; ot SB, 7306 oú II no faul pas restituor Διονύσιο'. [καί Ίσιδι], mnis le nom d'une divinil6 hcllAniquc); ή PlolAmAo Philopator par ΓÉtoliea DorymAnAs [SEG, VII, 326); fi Epiphane par riiégim oii Kullislratos et ses subordonnAs( Dreccia, 33 = SB, 3993); A PtolAmée VI et A CIAopAtre, dieux PhilomAlors et û lour frAro PtolAmAo (VII) par l'liegeumii Saty rion de Milet, commundant dn rctranchcmcnt de LAontopolis (L. ItoucnT, Fraehntr, p. 117, n. 73), etc. A ThArn, consAcration A PtolAmAe (VI) el aux nutres dieux par le secrALalro des soldats et machimoi de CrAle, TliAra ct Métliunu [IG , X I 1, 3, 466 -= OG IS, 102), A PtolAmAo VI ot ClAopAtre par un gouverneur de l'lle [IG , X II, 3, 467 = OGIS, 110). (1) OGIS, 134 (ÉvergAte II). Mals le texte n’imlique nullcmcnt qu'il alt excrcA ces diverses functions simullunAmcnt. (2) Sur le culte dynastique sAlcucide dans son ensemble, E. Β ι κ ε π μ α ν , Inst. Sil., p p . 230-257 ; M. R o st o v t z e f p , Le Gad de Doura el Sileucua Nicalor, M il. Dussaud, I, p p . 281-295. (3) OGIS, 211. Sur la colonic macAdonienne de Thyalire, cl-dcssus, chap. V, p. 337-338. (4) M. R o s t o v t z e f f , M il. Dussaud, I, pp. 282-283. (5) Dura Perg., 23 ; cf. M. R o s t o v t z e f f , J H S , 1935, pp. 56-66 et M il. Dussaud, I, p. 284.
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Dans chaque colonie militaire, le culte dynastique, spécialement celui du fondateur de la colonie, était certainement un des grands cultes ofiiciels, et il était normal que les colons soldats y prissent part : mais au même titre q u ’ils pouvaient participer, en toute liberté, â celui des autres divinités protectrices ou poliades1. Plus discrets encore sont les textes sur le culte dynastique dans les armées attalides12 ; le seul document â verser au dossier me paraît être celui qui, sans doute peu aprês 133, nous montre un personnage κατασταΟείς -ρος τχι έπιμελείαι καί φυλακηι των έν Φιλεταιρείαι τειχών καί —υλών καί τών τιερί τώ Εύμένειον ιερών3 : mais e ’est probablement seulement pour une raison de proximité topographique que le chef militaire de Philétaireia est aussi charge de la protection du sanctuaire d’Euméne. En définitive, la documentation actuelle n ’autorise pas â parier d’un culte militaire, ofïîciel ou même privé, d ’Alexandre et des souverams hellénistiques, même s’il est probable que les soldats ont été parmi les plus fervents adeptes du culte dynastique rendu au gymnase ou préexistant dans les loca lise oû iis vivaient. Ce manque d ’organisation est frappant, surtout si Γοη songe aux principes qui régiront la vie religieuse des armécs romaines imperiales. L ’exposé qui précéde a fait état d ’un nombre élevé de documents relatifs aux cultes rendus par les militaires ; il ne permet cependant pas de dresser une liste de dieux qui méntent d’etre considérés comme les protecteurs atlitrés, spéciaIisés et exclusifs, des soldats et de la vie militaire. Les renseignements que nous possédons sont trop décousus et trop dépourvus d’unité ; les collectivités militaires et, individucllement les soldats, s’intéressent é trop de cultes et ä trop de (1) Dans un texte lydien, K e il - P r e m e r s t e in , 2. P eise, p. 101, n. 200, une κατοικία τών Νισυρέων, en 228/9 ap. J.-C ., offre uno consecration ΔιΙ Σελευκίω καί Ν ύμφ αις; sur co toxte, A. D., N o ck , J U S , 1928, pp. 41-42; E. B ikerm an , Insl. S il., p. 255. Je niglige ce docum ent puisque les κατοικίαι d’Asie Mineure n ’ont pas de carnctôre m ilitairo. (2) Sur le culte dynastique des Attalides, B o e iir in g e r - K r a u ss , D a s Temcnos für den Herrscherkull, A lt. v. Perg., IX , 1937, pp. 85 et suiv. (3) Inschr. Perg., 240 = O G IS, 336. Sur la localisation de c e tte Philélaireio, qui n’est pas celle de l’lda, B o e h r in g e r - K rau ss , pp. 89-90.
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dieux, et pour des raisons trop diverses : participation olficielle â leurs fêtes dans le cadre des cités, proximité topographique d’un sanctuaire et d’une garnison, attributions traditionnellement guerricres de tel dieu grec ou barbare, épiphanics de caractére militaire, protection assurée eontre les dangers de la guerre, rites magiques ou religieux qui accompagnent la vie en Campagne, rapports établis entre une divinité et un acte de la vic militaire, combat, panique, patrouillc dans la solitude, ércction d’un trophee, victoire, etc., enfin rencontres purement fortuites. Sans doute quelques divinités, comme Zeus ou Athena, apparaissent-elles plus fréquemment, mais, en somme, ccs cultes militaires ont autant de diversité et de fantaisie que le culte et la mythologie grecque dans leur ensemble. On ne peut savoir ä l’avancc quels cultes accom pagnent necessairement une armee, in ii quel dicu se recommandera de préférence un Soldat. Mais l’absence de divinités spêcialisccs ne signific nullemcnt que les armées hellénistiques n ’ont joué aucun rôle dans l’interpénétration des cultes de la Grece et de l’Orient. Mais, quand une collectivité militaire ou un Soldat fondent un sanctuaire ou un culte, e’est pour des raisons étrangércs û la vie militaire, presque toujours pour des raisons patriotiques, ethniques, notamment la communauté d’origine. Ccs dcracinës honorent encore les dieux de la patrie lointaine. La documentation sur ces fondations et ccs transfects cultuels n’est pas trés abondante, mais singuliërcmcnt captivante. C’est â son examen que nous allons maintenant nous appliquer. 3. Fondations cultuclles. Dans la Greco classique, le depart d’une arméc pour la guerre et les nêcessités de la Campagne ne soustraient nullcment les soldats ά leurs devoirs religieux : un lien trés étroit continue i les unir aux divinités de lcur patrie. Cette obliga tion est si pressante qu’clle les contraint parfois ä abandonner provisoirement l’armée, en pleine Campagne, pour rctourner prendre part aux cérémonies locales du culte : pendant la guerre de Corinthe, les Amykléens quittent quelque temps l’armée lacédémonienne, car, «qu’ils se trouvent en Cam pagne, ou absents pour toute autre raison, des Amykléens
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doivent être chez eux pour la célébration des Hyakinthia e1. Le plus souvent, pourtant, les soldats peuvent s’acquitter de leurs devoirs religieux lâ oû iis se trouvent, ce qui cons titue, au moins dans certains cas, une concession aux nécessites de la vie militaire. Ainsi, nous savons que, des l’époque archaïque, les Lacédémoniens en Campagne célébraicnt έπί στρατοπέδου les fêtes en l’honneur des Dioscures12. La vie religieuse des armées nationales se réglait sur le calendrier des cultes de la patrie. Mais des mercenaires mémes se trouvent soumis a semblable obligation : si, lors de l’arrét des Dix-Mille a Peltai, l’Arcadien Xennias célébre les Lykaia et organise un αγών3, c’est parce que les Arcadiens, si nombreux dans l’armee de Cyrus, n ’ont pas le droit d ’oublier q u ’on cst en train de célébrer, dans leur patrie péloponnésiennc, les fetes de Zeus Lykaios. L ’armée d ’Alexandre n ’avait pas agi autrem ent, comme l’établit une anecdote rapportée par Arrien4. Pendant l’hiver qu’il passe en Sogdiane, Alexandre oublie d ’olïrir ä Dionysos un sacrifice prevu par le calendrier rituel maeédonien : ses devins lui font connaître l’irritation du dieu, et le roi, avec quelque retard, s’acquitte de son devoir5. La conquéte d’Alexandre, et la fondation des êtats grécomacédoniens d ’Orient, qui fit succeder aux campagnes et â l’absence provisoire, meme prolongée, l’occupation militaire du pays et le départ définitif loin de la patrie d ’origine, mit naturellement les soldats devant la nécessité ou de renoncer aux cultes ancestraux, ce qu’ils ne pouvaient faire sans sacrilêge, ou de fixer en quelque point de leur nouvelle patrie, par la fondation d ’un sanctuaire, d ’un temple, d ’un autel, le culte de leurs dieux traditionnels. Ce sont ces fondations que nous allons maintenant étudier. II est malheureusement impossible, dans la plupart des cas, de décider si tel ou tel culte que nous découvrons sur une terre gagnée h l’hellémsme par la conquête d ’Alexandre, (1) X e n o p i i ., Hell., IV, 5, II. (2) P a u s a n ., IV , 27, 1-2. (3) X e n o p h ., Anab., I, 2, 10. Sur les Lykaia, M. P . N il s s o n , Gr. Fesle, p. 8-10. (4) Ann., IV, 8, I et 9, B. (5) Sur ces faits, S zym anski, Sacrificia Graecorum in bellis m ilila ria , diss. Marburg, 1908, pp. 41-44.
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y a eté importé par des soldats ou par un autre élément de la population. Je ne tiendrai pas compte du sanctuaire de Zeus Labraundaios cité dans un papyrus des archives de Zenon : sa date de fondation est inconnue ; il n’est peut-être qu’un des sanctuaires de la colonie carienne pharaonique de Memphis ; et, méme s’il est situe a Philadelphie, il y a assez de fonctionnaires civils d’origine carienne autour du dioecete Apollönios pour expliquer sa fondation1. Je néglige égalcment unc fondation due â l'initiative d’Alexandre, comme celle du culte d’un Zeus macédonien, Zeus Bottiaios, k Antioche2. D’une maniere plus génerale, nous ne pouvons tenir compte sans discrimination des innombrables divinités aux noms grecs, Zeus, Apollon, Artémis, etc., que nous font connaitre les textes de Syrie, de Babylonie ou d’Égypte, que ces deno minations correspondent â une fondation cultuelle nouvelle ou â l’hellénisation superficielle d’un culte indigene préexistant3. Mais void quelques faits significatifs4. Sur le site d'Hermopolis Mikra (Damanhur), dans le Delta du Nil, a été decouverte une pierre angulaire provenant de l’enceinte d’un sanctuaire ; eile porte au genitif, comme il est usuel, le nom des divinités auxquelles est consacré le téménos : Διδς Άμαρίου καί ΆΟηνάς Άμαρίας5. L’épithcte commune de ces divinités ne permet pas d’hesiter sur l’origine de leurculte: on y reconnaît ïépiklésis des deux grandes divinités fédérales achéennes, dont le sanctuaire, pres d’Aigion, abritait les
(1) P . Zen. M ieltig., 31, I, I. 6 ; cT. U. W il c k k n , Arch. Pap., X, p. 74; L. H o u e h t , il. Phil., 1939, p. 183, η. 2. (2) L iiia .n ., Oral., X I, 76 et 8 8 ; cf. O. W a s e ii , flosch. Lex., VI, s. 0. Zeus, 611-612; V. C iia p o t , Sileueie de Pitrie, p. 4 {M ini. Sue. Anllq. de F r . , LX VI, 1907). (3) Un bon exeinplc do cello Interpenetration rellgieuso esl fournl par loo culleo de Dourn, et, pour no citer quo ccllc-IA, l’identiflcatlon d'Artimis avec deux deeosos indigenes, Nanaia ot Azzanallikona. (4) I’uur l'époquo clnsoique, on pourrall citor le transfert du culte d'OrthanAo pur leo clerouqueo utlienleno ; mnis on no salt s'il est cITcctuA d’Attiquo & Imbroo (IG , X II, 8, 52) ou d'linbros en Attique ; cf. P. F o u c a u t , BCH, 1883, p. 164-168; IIO f e r , Bosch. Lex., I ll, 1, 1209-1210; II. I I e b t e h , B E 1, 18, 14331434. (5) BSA A I., IV, 1902, p. 65 =» E. B reccia , 1 1 0 = SB, 357. Cf. P. P eiid iiizet , B E A , 1921, pp. 281-283 ; C. E. V isoer , Gütler und Kulle im Ptol. Alex., diss. Amsterdam, 1938, p. 30.
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réunions de Ia Confédération1, et que Ton invoquait dans les serments officiels de cette Confédération2. Nous avons reconnu plus haut la place assez importante tenue dans l’armée lagide par les Achéens ; aussi est-il tentant de penser, é la suite de P. Perdrizet, que des soldats achéens, installés en garnison ou comme colons dans cette partie du Delta, et conservant une organisation ethnique, ont dédié ce sanctuaire â leurs dieux nationaux. Ce n ’est certes qu’une présomption : la possibilité d ’une fondation due â des Achéens sans contact avec l’armée n ’est pas exclue. Mais est-il vraiscmblable qu’il ait pu se constituer, dans cette ville du Delta, â 60 kilomêtres d ’Alexandrie, un groupement de Grecs d’Achaïe (ce terme étant pris dans son sens liellénistique le plus large), non militaire, assez im portant pour aménager un sanctuaire des dieux fédéraux ? L ’inscription date de l’époque impériale ; on ne verra pas dans cette circonstance l’indice d’une fondation tardive, difllcilement explicable, mais plutöt celui de la vitalité d’un culte, â cette date ancien de trois ou quatre siêcles. Une découverte assez récente, fournissant un fait parallele, confirme cette maniêre de voir : c’est une inscription de Xoïs8, datée du rêgne de Philometor (181-145), dcdicace émanant d’un dignitaire d ’origine béotienne, Kaphisodôros, Stratege du nome Xoïte, auquel s’associent ses deux ills et un groupe de Béotiens résidant â Xoïs et faisant partie d’un politeuma dont Kaphisodöros est le prßtre, done d ’un grou pement dont le caractcre â la fois ethnique et militaire est évident. Or, ces personnages se cotiscnt pour construire une enceinte sacrée (τέμενος) et des dépendances (συγκύροντα), c’est-â-dire un sanctuaire, â des divinités dont ils soulignent eux-mêmes le caractére étroitement ethnique, ΔιΙ Βασιλεϊ καί τοϊς άλλοις πατρίοις θεοΓς. Zeus Basileus est le dieu de Lébadeia4, Tun des plus typiques des dieux béotiens, en (]) Strab ., V III, 7, 3, p. 3 8 5 ; A. A ymahd , Les assemblies de la Con/id. Ach., pp. 277 ot suiv., avec une hypotliêse vraisemblable, p. 293, Bur l’cmploccment du sanctuniro (ή mi-chemin entre Aigion et Héliké). (2) IG , V, 2, 344 : entrée d’Orchomêne dans le koinon, vers 234/3, όμνύω Δία Άμάριον, Ά θάναν Ά μαρίαν, Ά φ ρ[οδ]ίτα[ν καί τού]ς θ[εούς πά ντας]; Aphrodite, dans cette formule, est la déesse d’Orchomêne. (3) B S A A l., V, 1923, p. 119 = SE G , II, 871 = SB , 6664. (4) Cf. O. W aseh , Bosch. Lex., VI, s. υ. Zeus, 608-609.
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l’honneur duquel la Conférédation Béotienne célébrait Γάγών στεφανίτης des Basileia1. C’est comme dieu fédéral de toute la Béotie qu’il est honoré â Xoïs, car ces soldats n’étaient assurément pas tous de Lébadeia, de même que les adorateurs de Zeus Hamarios ä Hermopolis ne venaient pas tous d’Aigion ; il faut aussi entendre au sens large 1’expression πάτριοι θεοί. Ainsi ces hommes, pcut-être d ’ailleurs recrutés rôccmmcnt en Béotie, se sentaient encore assez pros de leur patrie pour ne pouvoir se passer de leurs dieux. Mais il n’est pas non plus impossible que les Lagides, en organisant ou en autorisant les politeumata, aient favorisé la fondation de sanctuaires ethniques, qui ne pouvaient qu’accroître l’unité morale de ces groupemeiits. En particulier, dans le cas préscnt, un culte de Zeus Basileus favorisait la cohésion des Bëotiens de Xoi's sans les detacher de la dynastie. Le culte de Zeus Basileus avait été déjâ adopté par Alexandre, transplanté en Macédoine, et, en Egypte2, certainemcnt â Memphis, peut-être ά Alexandria Il faisait done â Xoïs, et ailleurs, figure d’un eulte traditionnel de la dynastie macédonienne*. Apris ces deux cultes fédéraux, voici deux cultes do c.itôs. Dans la Pérée rhodienne, un ollicier rhodicn, accompagné d’un groupe dc soldats (τοί συνστρ[ατ]ευσάμεν[οι]), fonde un sanctuaire ou édiiio un autel de Zeus Atabyrios, qui régne (1) Sur la Mte fédérnlc dei Basilein, Μ. Ρ. N i l s s o n , Gr. Feste, p. 34 ; F e y e l , Conlr. iphjr. biol., pp. 67-87. (2) Cf. les text es c itis par L. R o b e r t , f l.l, 1933, II, p. 136 : I G ' II, 3779 (mention de Bosileia ίν Μακεδονία!) et Ann., Anab., I ll , 6, 2 (fondation doe Basilciu do Mcnipliis par Aloxundre). Ajoutcr maintonant D. M. R o b i n s o n , Trans. Proc. Am . P hil. Assoc., 1938, pp. 63-64, n. 16, avec la mention do la course du stade e l du diuule aux Basileia do Macédoino. Pour les Bosileia d’Aloxnndrlo, I G ·, II, 3779; Dikaiomala, 1. 263; L. RoDEnT, B A , 1933, II, p. 135. Pour lu participation d ’un Ptoléméo (soil IX, soll X III) aux Basileia do Béotio, SE G , III, 369 ; cf. M. H o l l e a u x , Ê tudes, I, p. 141; M. F eyel , Contr. ipitjr. biol., p. 79, n. 1. Dans OGIS, 268, les Basileia sont aussi Ice fetes do Zeus Busilous (sur ce texte, ci-dessus, p. 685). (3) Los liéoticns do Xuls associent d’ailleurs ä leur fondation, suivantl'usago, lo roi Ptoléinée, la reine Cléopélre et leurs enfants. C. E. V i s s b r , Goiter und Kulle im plot. Alex., so demands e’il ne faut pas retrouver le méme diou dans une inscription de Memphis, SB , 2098, oil elie propose do restituor Βασιλεύς Πτολεμαίος 0ε[- - έν τώι τεμένει Διύς] Βασιλέως. II scralt intéressant de voir un roi d ’Ëgyple faire une consécration dans le sanctuaire fondé par Alexandre; Ie centre du culte de Zeus Baeileus en Ëgypte était peut-être ä Memphis. Mais la restitution est sujette ό caution. M.
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sur une montagne de l’île1. Stratege de Seleukos Ier et d’Antiochos Ier, Demodamas de Milet, aprés avoir audacieusement franchi l’Iaxarte, y établit plusieurs autels d’Apollon Didyméen12, non pas sans doute parce qu’il caresse l’espoir de rester personnellement longtemps au dela du fleuve, mais peut-être â l’usage de quelques garnisons. Au cours des opérations de L. Murena contre Mithradate, c ’est également ä Apollon Didyméen, qui les a proteges et merite pour cette raison le surnom de Sôter, que des soldats ou marins milésiens font ä Kos une consécration3. II n ’est done pas besoin d’un long séjour a l’étranger pour susciter une fondation religieuse. Le culte des deux grandes divinitês pergaméniennes, Zeus (Sôter) et Athena (Niképhoros), se retrouve dans des localités oü nous savons que vécurent des garnisons ou passerent des troupes attalides. A Égine, une dedicace â Zeus et Athéna émane de deux dignitaires (les commandants de la garmson ?), des oliiciers et des soldats places sous leurs ordres ; datée du regne d ’Attale Ier, eile se place entre 210, année oü ce souverain acheta l’île aux Étoliens, et 197, annee oü il mourut1. A Panion, en Thrace, les meines divinités reparaissent, sous le regne d ’Eumene II, dans une dedicace signée d’un personnage d ’origine macédonienne, et qui doit étre un chef militaire6 ; toutefois, a Panion et â Égine, le culte a pu être institue ofTiciellement par le roi, surtout a Panion oü Eumene est le κτίστης της πολεως. II n ’en reste pas moins que ces dédicaces traduisent une sorte de patriotisme pergamémen intéressant â déceler dans des garnisons composées d’éléments disparates. Les Barbares plus ou moins hellenisés sont aussi fort attachés ä leurs cultes. Sa date élevee (ive siede), et le lieu (1) Έ φ . 'A py., 1911, p. 52, n. 17. Sur Zeus Atabyrfos, Λ. Π . C o o k , Zeus, II, pp. 922-924.' (2) P l i n ., Η. N ., VI, 49. Sur le personnage, O G IS , 213 ; F U G , II, p. 414. (3) CI. Bll., V III, 193G, pp. 240-244, que je eite d ’apris R E G , 1938, p. 449, n. 278. (4) Έ φ . Ά ρ χ ., 1913, Rp. 90-91, n. 3 ; cf. ci-dessus, p. 915. Sur les Nikiplioria d'Ëgine, IG , IV, 1, 1. 41. (5) OG IS, 301 ; texte plus com plot (Δι[1 Σω]τήρι καί Ά 0 η ν[α ι] Νικηφόρωι κ[αΙ] Ά πόλλω νι Π[υθίωι], ce dernier dieu peut-êtro local, peut-fitre plulôt pergaménien), K a l in k a , Jahresh., 1926, B cibl., p. 152, n. 87 ; ci. L. H o b e iit , El. Anal., pp. 72-73. Quatre autres textes de Panion nom m ent des Attalides sans faire m ention des divinités, BC H , 1900, pp. 165-166.
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de sa decouverte (Naukratis ?) ne permettent sans doute pas d’expliquer par une fondation cultuelle due ä des militaires ptolémaïques un autel au nom d’Artemis de Perge conservee au Musée de Gizeh1 ; les relations commerciales entre Naukratis et les ports de Pamphylie, notamment Sidé, rendent compte de la presence de ce culte3. Mais, pour cette deesse, on peut noter qu’une des multiples dédicaces d’Artémidôros de Perge, qui fut oiïlcier et fonctionnaire Iagidc en Égypte et ä Thêra, est adressée fi Artémis Pergaia Sôteira3. A Paphos, un decret des artilleurs lyciens nous fait connaltre un sanctuaire de Lêtô oü le τάγμα των νεωτέρων αφετών célébre annuellement un sacrifice en l’honneur de son chef et bienfniteur, un Pataréen, tandis que le τάγμα των πρεσβυτέρων άφετών célêbre un sacrifice identique au sanctuaire d’Aphrodite. II est tres vraisemblable, comme l’a suggéré l’éditcur, W. H. Buckler, que le culte de Lctô, si bien uttesté en Lycie45, et particuliúrement a Patara, avait été introduit ü Chypre, sinon par ces artilleurs, au moins par d’autres soldats lycicns, si nombreux et si fortement organisés dans l’lle®. Une autre lie a conservé longtemps une garnison lagide, c’est Théra. On lui a attribué derniérement avec certitude la dédicace d’un autel a Dionysos Thrace ([Διονύ]σω Θρακίω) par deux personnages, Attalos et Onésimos, dont le premier se donne comme λειτορευσας το δεύτερον, le second comme άρχευσας [των έν Θ]ήοαι μ[α]χίαωνβ. Les deux verbes λειτορεύειν et (1) J U S , 1901, p. 285, n. V U I = SG D I, 5772. (2) L. noiiEHT, REG, 1934, p. 28, note 5 de p. 27, nvec rcfôrences. (3) IG, X II, 3, 1330; la derniire êpiklésis prouvo qu’Artémidôros conBidérait PArtémU de Pergô comme sa prolectriee Qttitrôe. — Jo laisso do côté, dans ces transfert* cultuels, les deux inscriptione do Schédin nu nom do Zeus Sôter et Athênaia Polias, SB , 2262, 2263 ; cf. E. V i s s e r , op. laud., pp. 30-31, et 69 ; iis paraissent dater du iv* sitVle, et mßme d’avont Alexandre ; ils n’intôrcssont done pas la garnison lagiile connue par OG IS, 738 = SB, 4222, mais peut-ôtre des incrcenuires des Pliaraons. Surtout, d’ou provionnent ce Zeus et cette Alhßiiu ? Lo dialecte (*Λ0ηναίης) indiquo une villo ionienne. (4) LclO est consue comme la principale divinitô lycienne ; nmsi SE G , V III, 518, 1. 19.
(5) W . H. B u c k l e r , J I I S , 1935, pp. 75-78; pour la nature du décret, L. Ποιικπτ, Froehner, p. 106, n. 2. Sur les Lyciens de Chypre et leur κοινόν, ci-dessus, chap. V II, p. 465, et ci-dessous, chap. X V I, p. 1033. (6) C IG , 1681 ; Ad. W i l h e l m , Seria Harleliana, 1896, p. 234 ; Arch. P ap.t IX , pp. 214-217 (attribué ä Thêbes d’Égypte) ; H i l l e h v o n G a e r t r i n g e n ,
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άρχεύειν indiquent qu’ils ont tous deux joué un role dans une association religieuse1 de machimoi, c’est-a-dire de soldats indigenes egyptiens; ils exercaient peut-étre aussi Ie commandement de ce contingent. II paraît tres probable q u ’ils étaient d’origine thrace2, et que la fondation de ce culte thrace doit leur être attribuée. II est d’un vif intérôt qu’ils y associent des Égyptiens. Peut-ëtre faut-il aussi attribuer aux éléments thraces de la garnison de Théra une plaquctte votive au nom de Sabazios3. J ’éprouve un peu plus d’hésitation ä classer ici deux cultes orientaux importés en Égypte. Le premier est cclui d ’Atargatis, attesté au Fayoum, pour l’époque ptolémaïque par deux documents au moins. Le premier nomme sculement un Atargatieion4, le second est une plaintc adressée au kômogrammate de Philadelphie par un taktom isthc, l’Apollôniate Apollônios, et une prêtresse des dieux Syriens, Artémidôra, pour des actes de violence commis contre 1’Atargatieion de cette femme, τλ ΰπάρχον τηι Άρτεμιδώραι Άταργατιεϊον6. II est significatif que ce soit un olïicier d ’Apoliônia, ville d’Idumée“, qui appuic (comme κύριος?) Ia plainte de Ia pretressc, mais nous n’avons pas la certitude que ce sanctuaire, qui paraît privé, ait eu pour fondateur un soldat Syrien. L’importance de l’immigration syrienne en Égypte’ et la rareté des soldats Syriens dans l’armee lagide interdisent ibid., X, pp. 17-18 (Thêra) = SB, 8209 = S E G , V III, 714. L ’attribution est certamo : ‘Άτταλος [Χαρμ]οκλέους reparaît dans IG , X I I , 3, 327, I. 130, de 163/159; co qui dato approximativemcnt la dédicace. (1) Rapprochements fails par Ad. W i l h e l m , Arch. P a p ., IX , p. 215. Pour λειτορευω : JG, IX, 2, 535, 536, 599 (Larissa), 397 (Skotoussa), 1035 (Gyrton), 1223, 1229 (Phalanna); IG, V, 2,405 (Kleitor) ; IG*, 11, 13G9,1. 38 (un όμολείτωρ d’éranistes); pour άρχεύω, Inscr. Cos, 44, 367 (S I G *, 1023), 381 (K os), IB M , 385 (Chypre). Cf. aussi v a n H e r w e r d e n , Lex. Gr. suppl. et d ia l., s. v. λείτειραι et άρχεύειν. (2) Cf. dés 253/2, un hcgômon do machimoi, Bithelm einis, l u i a u s s i d ’origlue thrace d’aprês son nom, P. Hibeh, I, 44, 1. 2. (3) IG, XII, 3, 442; cf. H i l l e r v o n G a e r t r i n g e n , K lio , I, 1901, p. 221. (4) P. Enleux., 78, 1. 3, restituô par U. W i l c k e n , Arch. P a p ., X , pp. 247248, έν τώι *Ατ]αργατε(ωι. (5) U. W i l c k e n , Festgabe Λ. Deissmann, 1927, p. 10 = S B , 7351. (6) Cf. chap. IX, p. 558. (7) Sur les Syriens d’Égypte, G. V a g g i , Aeggplus, X V I I, 1937, pp. 29-51 ; cf. ci-dessu3, chap. IX, pp. 537-540. Je réserve pour plus lard le sanctuaire syrlen fondé chez lui par un colon macédonien (p. 990).
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d ’étre plus aflirmatif. L’autre fondation cultuelle, dont l ’interêt serait considérable si les conditions en étaient connues, est celle d’un sanctuaire de Mithra dans le nome Arsinoi'te; le document qui le fait connaître date du u ie siccle1, et, chose caracteristique, un des locataires des troupeaux appartenant au Mithraion, Phaiés fils de Mithrodatés, a un patronymique iranien. On a v u a que l’élement perse parmi les colons militaires du Fayoum reste assez im portant, et dans des conditions qui ne justifient pas encore le scepticismc, recommandé a partir du n e siccle, qu’appelle l’ethnique Περσης. Mais n ’est-il pas possible et mime probable quo le Mithraion soit sensihlement plus ancien et remonte â l’occupation perse dc l’Égypte ? G’est bien avant Alexandre q u ’avaient été fondés, par les colons iramens acheménides do Lydie, le sanctuaire et le culte d ’Artémis Persique, ct celui d ’Anaeitis â Hypaipa3. Alais, mime si les fondateurs du Mithraion ne sont pas des mereenaires ou colons ptolémaïques, le culte continua â être rendu pour eux et par eux : ä une date aussi haute, Mithra est encore un dieu national, et lc grand mouvemenl syncrétiste, auquel il devra sa vogue, ne commcncera que beaucoup plus tard, sous l’Empire. Le plus bei exemple d ’un culte barbare importé en Égypte par des soldats demeure celui du dieu Héron. II faut ici rappeler les faits et examiner les theories contradictoircs qu’ils out provoquées. Le eulte de Heron, ά l’époque ptolemaïque et romaine, cst atteste dans plusieurs localités d ’Égypte, en particulicr dans deux centres du nome Arsinoi'te, Magdola et Théadelphie. Los fouilies entreprises au debut du siccle ά Médinet-enNahas, dans Ie Fayoum, par P. Jouguet et G. Lefcbvre, y ont fait decouvrir un village ptolémaïque, Magdola, oü une importante trouvaille de papyrus a révélé la présence d ’un élément militaire nombreux et actif. On y a mis au jour, entre aulres constructions, les ruines d ’un petit sanctuaire édilié partiellement en pierre, partiellement en brique crue, et que deux inscriptions désignent comme celui de Iléron. (1) Arch. (2) (3)
P . Gurob, 2 2 , 1 ,1. 10 (chêvres a p p a rte n a n t au M ith raio n ) ; cf. U . W il c k e n P a p ., V II, p p . 71-72. Chap. IX , p. 572. Ci-dessus, chap. IX , p. 566.
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La plus ancienne ( = Magd. 1), date du regne conjoint d ’Évergéte II et des deux Gléopatres, sans doute exactement de 118. Le sanctuaire peut étre plus ancien, car to u t ce qu’on tire du texte, mutilé, est qu’un officier de cavalerie (ίππάρχης έπ’ άνδρών καί κάτοικος), dont le nom a disparu, a pris â sa charge la construction en pierre du propylon ou de quelques autres parties de l’édifice ; il peut s’agir d ’une réfection. La dédicace est faite "Ηρωνι θεώι μεγαλωι1. L ’autre texte (= Magd. 2), gravé sur une stêle, et date de 95/4 123, se compose de trois parties : une dédicace ä "Ηρωνι θεώι μεγαλωι faite au nom du roi Ptolémée Alexandre et de la reine Cléopâtre sa sceur, dieux Philométors et Sauveurs, et leurs enfants ; un placet adressé au roi par deux militaires. Hérôdês Χαριδήμου et Hérôdés Νείλου3, tous deux du premier4 semeion de la garde royale, pour réclamer, en faveur du sanctuaire, le bénéfice de l’asylie ; enfin l’octroi par le roi de l’asylie demandée. L ’intervention de ces deux soldats sera reprise plus loin, quand nous étudierons le role des militaires lagides dans les affaires d’asylie ; il suflit ici de retenir les détails interessant le bâtiment et le culte. De ce Ιερών "Ηρωνος θεοϋ μεγαλ.ου depend aussi un terrain sacré voisin des rives du lac ; le temple contient des portraits peints du roi et de ses ancêtres ; jour et nuit, on y célebre, pour le bonheur du roi et de ses enfants, des sacrifices, des libations et d ’autres ceremonies pieuses. Il est digne de remarque que les deux inscriptions nous montrent des soldats s’intéressant â ce sanctuaire, et que le second laisse entrevoir la place qu’a pu y tenir un culte rendu pour la sauvegarde de la dynastie. Peut-être faut-il ajouter â
ces documents la mention d ’un Héroon dans quatre papyrus de la fin du n e siecle relatifs a Magdola ( = Magd. 3)1. Le culte de Heron â Magdola a survécu â la dynastie ptolémaïque : des fresques d’époque romaine ( = Magd. 4) y représentent, en costume militaire (cuirasse et chlamyde), arme d’une lance, tenant un cheval par la bride, et dans un cas olTrant ä boire a un serpent, un personnage dont on ne saurait douter, depuis la decouverte des documents de Theadelphie, qu’il ne represente le dieu Heron. Toutefois, les textes peints sous ccs fresques montrent qu’â cette date Héron avait quclque peu perdu de son autonomie, et n ’apparaissait plus gucre que comme θεός σύνναος de Sarapis3. Cest ά Batn-Hérit, l’ancienne Theadelphie, qu’a été découvert l’autre grand sanctuaire de Heron au Fayoum ; ici, les documents permettent de remonter â la premiere partie du regne d ’Évergéte II. Le 3 juin 140, un Égyptien, Phatrês fils d’Hôros, consacrant â Heron une salle de repas (έστιατόριον) et un autel (?), fait immortaliser ce don par unc dédicace (= Thead. 1), gravéc sur un linteau de calcaire, peut-être cclui de la pnrte meme du réfectoire, travaillé en épistyle dorique, avcc des triglyphes et des metopes ornces de rosaces et de palmcttes3. Vers le meme temps, peut-etre un peu plus tard, un autre indigene, Phnebsés fils de Psenamounis, sa femme Tnôphérôs et leurs enfants, font construire ά "Ηρωνι θεώι μεγαλωι μεγαλωι μεγαλωι un propylon et un péribole ( = Thead. 2)*. L’importance des travaux, presque contemporains, que commemorent les deux inscriptions, suggere que le sanctuaire de Iléron venait d’etre rccemment fondé ; la construction semble avoir tralné ou avoir été interrompue, car e’est seule-
(1) P. J o u g u e t , C R A I, 1902, p. 353 ; S t r a c k , A rch. P a p ., I l l , 190G, p. 128, n. 5, se dem ande s'il ne fau d rait pas p lu tfil lire κ α ί ol κά τοικοι. (2) Publication partielle (II. 1-6): P. J o u g u e t , C R A I , 1902, p p . 353-354 — O G IS, 740; étudié sous ce tte form e p a r S t r a c k , Arch. P a p ., I l l , 190G, pp.130131, n. 7 et P. P e r d r iz e t , R E A , 1904, p p . 159 e t su iv . P u b lic a tio n in tig ra le : P. C o l l o m p , Recherches sur la chancellerie..., p p . 203-209 = S R , 7259 — S E G, V III, 466. (3) Est-ce simple coincidence si ces d eu x h om m es p o r te n t u n nom d irlv é de "Η ρω ς? Peut-être, nés tous deux ü M agdola, o n t-ils re. 230, il. 1 ; OGIS, 110 (purticl) ; Inscr. Dünn, 1518; cf. I I u l l e a u x , Inc. laud. (2) Lu ilúcret vote par lcä Achéens pour Attale, que nous no possidens pus, soit qu'il n'ait pas olé rctrouvé, soit qu’il n'ait jamais été gravé, a «IQ uvoir une formo comparable au décrct des Crétois pour Aglaos; les Grccs n’ont q u ’une farou dc délibérer et de voter. (3) L'éditeur, \V. II. B u ck ler , JU S , 1935, pp. 75-78, croyait le décrel vote par la ville ; mais cf. L. Β οοεπτ , Froehner, p. 106, n. 2. Cf. ch. VII, p. 465. ,M.
(1) (2) (3) (4) (5) Choix,
L. 6 2 ; cf. ci-dossus, ch. X V I, p. 1014. O G IS , 229. S E G , V I I , 4. S E G , V II, 6. M. H o l l e a u x , Arch. P a p ., V I, 1913, pp. 9-23 = E ludes, III, pp. 77-97 ; 9 2 ; Inscr. D ilos, 1 5 1 7 ; cf. i l l ch. IV, p. 270.
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honneur ; la stele p o rtan t le décret sera érigée dans le sanctuaire d ’A phrodite1. Ce texte serait dejä plus net que le précédent, s’il n ’y avait un léger doute sur sa date : la paléographie le date de la deuxieme moitié du n e siécle, e t l ’éditeur se demande s’il n ’a pas été voté pendant la bréve penode d ’indépendance de Chypre (114-108). Dans ce cas, les mercenaires lyciens seraient vis-â-vis de Paphos dans Ie même rapport que les mercenaires des forteresses de 1’Attique visa-vis d ’Athenes. Pas plus que ces derniers, iis ne font mention de démarches pour obtenir le droit de célébrer une cérémonie ou ériger un monument dans un sanctuaire. Le groupe des dédicaces qui ont pour auteurs ou 1’ensemble des forces militaires de l’île, ou tel koinon ethmque, ou, plus rarem ent, une autre communauté militaire, a été déjâ examiné en détail dans les pages consacrées aux associations militaires. II n ’est pas sans intérêt de rappeier au moins ici quels en sont les bénéficiaires. C’est le gouverneur de l’île ou les membres de sa famille qui regoivent le plus souvent cet honneur de la part des soldats : Myrsinc, la femme du gouverneur Pelops (entre 217 et 205)123 ; les gouverneurs Polykratés l’Argien (avant 196)°, Archias (Ptolémée V I)4, Krokos (Évergéte II )56, Scleukos le Rhodien (Évergete II ) 8 avec son fils Théodôros7, sa fille (1) Le tex te dit Beulemont, 11. 17-18, έν τώι [έ7τιφ]χνεστατωι τοτιωι τοϋ Ιερού ; e ’est plutAt le ιερόν d'A phrodlte (cf. 11. 7-9, άνχΟεΐνχι εΐκόν% γραπτήν έν τώι (ερώι τής Π αφίας Α φ ροδίτης) que cclui de Lfctd (1. 14). (2) T. B . M it f o r d , J H S , 1937, p. 30, n. 6 : [τδ κοινόν των εν τήι νήσωι τ]εταγμένω [ν— σύν τοϊς όίλλοις £ ]πα[σ ι σ]τρατιώ ταις. S ta tu e de Wyreiné élevée par Paphoa, O G IS , 84. (3) T. B. M it f o r d , M nem os., 1938, pp. 103-104, n. 2 ; a u te u rs , eana douto les so ld a ts de 1'lle. (4) S t r a c k , 9 6 ; cf. T. B . M it f o r d , M nem os., 1938, p. 115. (5) T. B. M it f o r d , J H S , 1937, p. 36, n. 11 ; nom restitu6 de m anlire sûre ; la dédicace ém ane do [τδ κοινδν] τω ν έν τήι νησω ι τασσομένω ν [elhnlque], e t com porto des conBidérants. (6) U ne sta tu e du koinon des Crôtois de l'tle (S t r a c k , 124 ■* O G IS , 153 ~ S B , 4 2 2 5 ); deux autres de ot έν Κ υπρωι στρατευόμενοι 'Α χαιοί καί ol άλλοι "Ελληνες, ό O lym pie (S tr a c k , 126 = O G IS , 151), e t probablem cnt des Crétois, â Lébêna ( /. Crel. I, Lebena, 3 3 ; L. R o b e r t , B . P h il., 1939, p. 153, n. V III). L es deu x derniêres consécrations so n t 6 m ettre ä part, les dôdicnnts étant des m ercenaires ou auxiliaires libérés e t rentrés en G rice, com m e les Achéens d ’A tta le e t les CrétoiB de Pbilom étor. (7) S tatu e dédiée p a r le koinon des CilicienB, S t r a c k , 127 = O G IS , 157.
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Artémo1 et sa bru Olympias*; Ptolémaios*, Héléno94, plusieurs anonymes5. D’autres chefs militaires sont traités de la meine mamere; au in® siede, un certain Nikanor et son fils, par les στρατιώται placés sous leurs ordres8, qui honorent aussi une femme de la même famille7 ; Diktys, sous Ptolémée VI, par les soldats crétois8 ; un oflicier, par une association de stratéges et anciens strateges*. D'autres sont des personnages sans rapport connu avee l’arméc, comme Diasthenês, honoré par les Lyciens10, [-Jnantés, fils de Lochos11, stratége de Thébaïde1*, ou des anonymes10. C’cst enfin parfois aux souverains ou â des membres de la famille royale que les soldats de< ident d’élever une statue : une Bérénice (peut-être la femme de Soter) honoree par un phrourarque de Kition et les κυνηγοί14, un Ptolémée (Philo metor Ί) par les hégemons et les hipparques15, un autre Ptolemée (Êvergéte II ?) par les fantassins et les cavaliers de l’îlc18, Ptolémec Lathyros et une Berenice17, enfin un autre Ptolômée, par les forces de Pile18. L ’Egypte proprement dite olTre assez peu de ces dédicaccs qui supposent deliberation et vote. Quelques groupements (1) (2) (3) (I)
Stalu c dédiee par un koinon ethnique, S tra ck , 129 = OGIS, 159. K oinon des Lyciens, OG IS, 162. Koinon des Thruces et συμπολιτευδμενοι, S track , ÎDI = OGIS, 143. Koinon des Ciliciens, OG IS, 148. (5) D eux bases du koinon des Lyciens {JU S, 1888, p. 229, n. 12; STnACK, 117), una baso du koinon des Ioniens (OGIS, 145), une base dédiie par toutes les forces de l'Ile {J U S , 18SS, pp. 228-229, n. 11 = STnACK, 112). (6) S E G , V I, 824. (7) T. B. M i t f o r d , J U S , 1937, p. 35, n. 9. (H) O G IS, 108. Pour la restitution possible du texte, cl-dcssus, eh. XVI, p. Iu32, n. 6. (9) T. D. M i T F o n D , Mnemos., 1938, pp. 108-110. (10) O G IS, 146. (11) Sur Λ όχος Καλλιιιήδου, OGIS, 137, 138, 139; Inscr. Délos, 1526. (12) O G IS, 147, rcstitué par T. B. M it f o r d , Mnemos., 1938, pp. 119-120. (13) J H S , 1888, p. 232, n. 21, imanant des fantassins et cavaliers; p. 238, n. 44 — STnACK, 116, des Criitois ou dee Ciliciens. (14) S T n A C K , 3 «= O G IS, 20. (15) J H S , 1888, p. 232, n. 16; T. B. M it f o r d , Mnemos., 1938, p. 111. (16) J H S , 1888, p. 232, n. 17 = S t r a c k , 168 ; T. B. M it fo r d , Mnemos., 1938, p. 113, n. 15. (17) J H S , 1891, p. 183, n. 20 - S t r a c k , 137. (18) J H S , 1891, p. 182, n. 17.
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professionnels énumérés ci-dessus (ch. XVI, p. 1015) en ont pourtant produit : les Premiers Amis, chiliarques et autres dignitaires de la cour residant a Alexandrie, mais en mission dans l’Arsinoïte, élévent â Krokodilopolis une statue â Apollodôros, précepteur de Ptolémée Alexandre Ier1; Je groupe des Premiers Amis, chiliarques lonchophores είδους Βιθυνών δευτέρων â un compagnon d ’armes, Karadysés, vers 200f ; les cavaliers de la garde d ’Alexandrie, â un συστρατιώτης, Ptolémaios, au ιιθ i x l e 3. Aucun de ces groupemenls ne compte probablement un nombre trés élevé d ’individus et la délibération n ’est peut-être pas accompagnée de tout le protocole formel du vote d ’un décret : il n ’y en a pas moin* eu initiative de la proposition, discussion et décision. Si nous voulons trouver en Lgypte l’appareil traditionnel de la vie politique, c’est dans des associations assezmystérieuses de caractêre ethnique, les politeumata, que nous devons aller le chercher. 3. Les politeumata. L ’etude des politeumata ethniques ou pseudo-etlmiques d ’Égypte a déjâ fait couler beaucoup d ’encre1 et prom et d ’cn faire encore couler beaucoup. Les données du probleme sont peut-étre encore insufilsantes. D ’autre p art, il se compliquc d ’un probleme connexe et peut-être encore plus difficile, celui de 1’épigonë. On a parfois admis que la dim inution du nombre des ethniques en usage chez les colons militaires ct surtout chez les membres de ïepigoné, diminution que Ton observe â partir du n e siecle, est â m ettre en rapport avec la consti tution d ’un petit nombre de politeumata pseudo-ethniques : (1) S B , 1568. (2) S B , 7456 = S E G , V I I I , 357. (3) S B , 7787 = S E G , V III, 532. (4) P . P e r d r iz e t , B A , 1899, II, pp. 4 4 -4 8 ; VV. D it t e n d e h g e h , O G IS , I, p. 653; II, n. 592, n. 2 ; L e s q u ie r , pp. 142-155; E . S g h ö n b a u e r , S au. S li/L , 39, 1918, pp. 242 ct suiv. ; U. W il c k e n , A r c h . P a p ., V I , pp. 367-3C8 ; Λ. Siicnft, A e g y p tu s, III, 1922, pp. I4 3 -I5 5 ; P. J o u g u e t , R ev. Beige, 1923, pp. 431-432; M. E n g e r s , M nem os., 54, 1926, pp. 154-161 ; W . R u p p e l , Π ολίτευμα, Bedeutungsgeschichle eines staatsrechtlichen T e r m in u s , P hilologus, S2, 1927 (N . F. 3G) pp. 268-312 et pp. 432-454 (rclevô lc plus com p let, conclusions d iscu ta b les); U . W il c k e n , A b h . A h . Berl., 1934, 6 ; W . S c h u b a r t , G nom ., Π , 1935, p. 515.
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les membres de 1’épigonë devraient nécessairement faire partie de ces politeumata1.I1 en déeoulerait un corollaire : c’est qu’â chaque pseudo-ethnique des membres de Yépigonê (Crétois, Mysien, Perse, etc.), correspondrait un politeuma. Je ne veux pas reprendre ici ce probleme, qui n’a peut-etre pas d’existence réelle ; aussi bien n ’ai-je pu arriver â me faire une idée claire des rapports des politeumata et de Yepigoné. U. Wilcken1234a justement fait remarquer que l’appartenance 5 un politeuma s'exprime par un ethnique et nullement par l’addition της έπιγονής ; qu’a un «politique» comme ’Αθηναίος, accompagné de της έπιγονής, ne correspond aucun politeuma, et que mime le principe du politeuma semble étre de former une unité ethnique tirant son nom d’une nation, d'une race, d’un people, et jamais, en Égypte, l’image réduite d’une cité dont eile portcrait le nom. J ’ajoute qu’il n’y a pae coincidence parfaite entre les ethniques des politeumata et ceux des mem bres de Yépigoné ; sans doute trouve-t-on un politeuma béotien ct des Βοιώτιοι, τής έπιγονής, un politeuma crétois et des Κρήτες. τής έπιγονής, mais ά un politeuma cilicicn et â un politeuma idumeen ne correspondent ni Κίλικες ni Ίδουμαϊοι, τής έπιγονής ; et inversement, il y a des ΜυσοΙ, Κάρες, Λύκιοι, Παφλαγόνες, τής έπιγονής, sans politeuma connu. Le husard des trouvailles a pu jouer son rôle dans co phenomone ; pourtant, avec la multitude des Macédoniens, Thraces ct surtout Perses de Yépigonë, les politeumata correspondants devraient avoir une teile vitalité et une teile ôtendue que leur absence des documents serait au moins surprenante. On peut esperer que ces dillicultés s’évanouiront un jour, lorsqu’une découvcrte heureuse nous fera connaltre ou le Statut de Vêpigonê ou celui des politeumata. Je me demande si, en général, on n ’a pas un peu abusé de l’cxplication psoudoethnique. Qu’unc disignation comme cellc de Πέρσης ou de Πέρσης, της έπιγονής, soit ethniquement lictivc, c’est un fait itabli, et beaucoup d ’autrcs ethniques des membres de 1’epigone sont igalement suspects. Mais je ne suis pas sür
(1) C’est au foiul, la théorie de Lesquier, pousséc ä l'extröme par E. Schöntuuicr, p o u r qui (p. 215) « Γaddition της έπιγονής désigne Tappartenonce a un p o lile u m a ». (2) Arch. P a p ., VI, p. 368.
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que ce que nous savons des politcumata encourage semblable scepticisme a leur endroit. L ’étude que je veux faire est trës limitée : je vais prendre les textes intéressant les politeumata d ’Égypte qui ont quelque rapport avec l’armée, et essayer d ’en tirer tout ce qu’ils contiennent, mais rien de plus. Je laisserai de côté le πολίτευμα ’Ιουδαίων, connu â la fois â Alexandrie1 et en Cyrénaïque12, parce que je ne vois pas qu’il touche les institutions militaires, et que l’abondance de la diaspora juive en Égypte et la singularité des lois judaïques présentent ici le problême difTéremment ; le πολίτευμα Λυκίων, connu â Alexandrie sous le regne d ’Hadrien et dont on n ’a pas la preuve qu’il remonte ä l’époque ptolémaïque3 ; le πολίτευνα Φρυγών, connu par un texte trouvé ά Pompéï, mais provenant d ’Égypte et daté de 3 av. J.-C.45. Les textes ptolémaïques ne nous font connaître que quatre politeumata. L ’un d ’eux est le politeuma des Béotiens, connu par une dédicace faite â Xoïs, au nom de Pliilomêtor, de Cléopâtre et de leurs enfants, â Zeus Basileus et aux autres-'dieux πάτριοι, par Kaphisodôros, Béotien, archisômatophylax, Stratege du nome Xoïte, prêtre du politeuma, ainsi que par ses fils Metrophanês et Ptolémaios, et par ol έπισυνηγμένοι έν Ξόει ΒοιωτοΙ [καί] οί σ[υμ]πολιτευόμενοι ; ces personnages oiTrent un témenos et ses dépendances6. Le corps du politeuma est évidemment constitué par les « Béotiens rassemblés â Xoïs », auxquels se joigrient, comme dans quelques koina chypriotes, des personnages dits συμπολιτευδμενοι, rattachés au politeuma béotien, malgrê une ori gine ethnique différente ; les Béotiens forment ou la majorité, ou tout au moins le groupe ethnique le plus im portant du (1) W . R u p p e l , pp. 279-281. (2) C IG , 5361 = IG R , I, 1024 (13 a v. J.-C .). [Cf. A d d .]. (3) C R A I, 1916, pp. 165-168 = S E G , II, 818 = S D , 6025 = S E G , V III, 359. Même s ’il est d ’in stitu tio n ptolém alq ue, le tex te ne peut Ctrc utilisô puur son organisation prim itive. II s ’a g it d ’une affaire concernant la gardo d'une nécropole. (4) IG , X IV , 701 = O G IS , 658. Consécration il Zeus Phrygien par G. Iulius H éphaistion, ίερατεύσας τοϋ πολιτεύματος των Φρυγών. (5) Ε . B r e c c i a , B S A A I., V , 1932, ρ ρ . 119-122 = S E G , II, 871 = S B , 6664 ; cf. R u p p e l , pp. 309-310.
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politeuma. Quoique rien dans le texte ne le précise, il n’est guëre douteux que ces Beotiens ne soient des militaires. Έπισυνηγμένοι est probablement un passif, non un moyen ; ces hommes ont été rassembles par ordre â Xoïs; τεταγμένοι serait plus clair1. Quant aux συμπολιτευόμενοι, on ne peut rien dire de leur profession2. La prééminence des Béotiens découle de deux autres faits. Les dieux du politeuma sont Béoticns : Zeus Basileus est la divinité principale de Lébadeia, et les autres dieux anonymes sont πάτριοι; il est mëme trôs significatif que ces Béotiens d’Égypte appliquent encore cette épithéte aux dieux de Béotie3. En second lieu, le personnage important, le prétre du groupement, est un Béotien et, avec un nom comme Kaphisodôros, il ne saurait s’agir 12t d’un pseudo-ethnique. Au total, je ne vois aucune raison de consi derer ce politeuma comme pseudo-ethnique : c’cst bei et bien un groupement ethnique, 2t cette réserve pres que des nonBeotiens peuvent y entrer, dans des conditions que nous tenterons plus loin de définir, comme συμπολιτευόμενοι. Le texte, étant une simple ofïrandc, ne nous enscigne rien sur l’organisation administrative ou politique du groupement, mais seulement sur l’existence d’un prétre, charge d’assurer le culte de Zeus Basileus et des autres dieux ; nous ne savons rien de son mode de designation, élection par le politeuma ou nomination par le roi. C’est en tout cas un grand person nage. La presence d ’un culte national nous laisse entrevoir un des elements de la cohésion morale du politeuma. Un politeuma des Cilicicns est connu au Fayoum4, â unc date malheurcusement insutlisamment définie par la pnléograpliie : deuxiéme moitié du m e siücle, ou n° siede ; le regne par la 10Bannée duquel il est daté n’est pas précisé. Ici encore, (1) II. H e n n e , Dull. Inst. Fr. Arch. Or., XXV, 1925, p. 183, n. 5, contcsto le cuructere milituire de polileuma. Mais quelle autre professiun auralt pu a l l i r c r A X ols des Béoticns en nombre sufllsant pour qu'lls donnassent leur
nom & un polileuma 1 (2) J o ne coinprcuds pas bien les explications de R uppel , pp. 309-310. (3) Peut-Otro ccs hommes ne sont-ils pas des descendants de colons, mais des lmmigrés räccnts. Sur les dieux du polileuma, ci-dessus, pp. 954-955 (4) Cf. II. H e n n e , Bull. Inal. Fr. Arch. Or., XXV, 1925, pp. 179-183 et 189-190 = SB , 7270 = SE G , VIII. 573; cf. P. J ouguet, REG, 1926, p. 375. W . R u p p e l ignore ce document.
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le texte est d ’intérêt religieux : c’est l’oflrande, par Ändern des de Syrbenda, des Premiers Amis, chiliarques et machairophores de la garde royale, d ’un portail ou vestibule (πυλώνα) et de to u t ce qu’il contient, â Zeus, ä Athéna et au politeuma des Ciliciens. Syrbenda ne paralt pas connue par ailleurs ; je ne vois pas de raison de douter q u ’il ne s’agisse de quelque petite cité cilicienne. Zeus et Athena sont les divinites du politeuma, et leur sanctuaire est aussi celui du groupement. Comme Kaphisodôros, Arrhenides est un grand personnage, mais il ne paralt porter aucun titre dans le politeuma ; sinon, il n ’aurait pas manqué d ’en faire mention. L ’image, trös lacunaire, n ’est pas três éloignée de celle du politeuma béotien de Xoi's ; l’importance des cultes comme élément de solidarité y est évidente. Mais d ’autres questions demeurent sans réponse. « Le politeuma ne comprend-il que des policiers ? Ou bien s’ouvret-il â de3 militaires de toute categorie, réguliers et mercenaires, ou bien enfin compte-t-il des civils parmi ses membres ? S’il est purem ent militaire, y a-t-il un rapport entre cette institution et le κοινόν des Ciliciens en garnison ä Chypre ? Quel est enfin le Statut legal du groupement et des individus qui le composent ? Quelle en est la vie Interieure ? n1. Il n ’est pas question ici de συμπολιτευόμενοι. Il n ’y a non plus aucun indice que Κίλικες soit un pseudo-ethnique : il y avait assez de Ciliciens dans le nome Arsino'fte, nous l’avons vu, pour donner leur nom â des rues de Krokodilopolis et de Théadelphie. Le document relatif au politeuma des Crétois est d ’un type to u t diiïérent12 ; il est malheureusement trcs lacunaire, car le papyrus qui le porte est fort détérioré. Il provicnt du nome Arsinoite. Le document comprend une série de pieces admi nistratives, lettres d ’envoi d ’inférieur ä supérieur et vice versa, placées, comme il est usuel, dans l’ordre inverse de l’ordre chronologique réel des divers écrits. Le dernier tex te (11. 13-24), le premier en date, est une lettre envoyée â Pankratës (δ πρδς τήι συντάξει των κατοίκων (1) Η. H e n n e , toe. laud., ρ. 183. (2) Ρ . 7'ebl., 3 2 = Chresl., 1, 4 4 8 ; cf. L e s q u i e r , pp. 145-151 = H e i c h e l , pp. 8 -1 2 ; R u p p e l , pp. 299-306.
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ιππέων, 11.1-2) par Sôsos et Aigyptos; du reste du texte, il ressort que ces deux hommes sont des presidents ou magistrats1 élus par le politeuma des Grétois (1. 9, προ]χειρισθέντων υπό τοϋ πολιτεύματ[ος των Κρητών]). Sil a lettre est écrite au nom des deux personnages, un seul cependant l’a eiïectivement redigée, pariant de lui au singulier (1. 15, μοι). Un ordre a été donné par le roi ou l’autorité militaire (1. 13, προ[στετα]κται; 1. 12 ά]κολούθως τοΐς προστεταγμένοις) concernant le passage d’ephodes* dans la cavalerie catécique; le texte est si mutilé que l’ordrc precis nous échappe, de méme que le rôle attendu des magistrats du politeuma dans l’ailaire. Sur quoi, Apollodöros, des Premiers Amis, épistate et secrétaire des κάτοικοι Ιππείς, a envoyé ä l’autcur de la lettre un individu qui faisait partie d ’un groupe de 500 hommes rattachés (έπικεχωρημένων) au politeuma des Crétois ; c’est un certain Άσκληπιαδης Πτολεμαίου Μακεδών, éphode, détenteur d’un kléros de 24 aroures (au lieu de la tenure théorique de 25 aroures) ά Kerkéosiris, kléros qu’il gardera, bien que Sôsos et Aigyptos prient Pankrates d’inscrire cet homme i la 5° hipparchic des hékatontaroures. Suit le signalement d’Asklépiadôs, ögé d ’environ 22 ans, et de son fils Ptolémaios, ôgô de 5 mois. Cette mutation militaire et cette lettre mettent en mouvement une correspondance administrative. Pankratés ôcrit deux lettres ; l’une (11. 8-12) au βασιλικός γραμματεύς, dont le nom a disparu (11. 6 et 8), pour lui transmettre la lettre des deux magistrats du politeuma, et l’informer de la mutation d ’Asklépiadës (όπως είδήις μετακείμενον αύτόν, 1. 11); l’autrc (11. 5-7), ά titre de compte rendu de toute l’opération, â Aristippus (peut-être le topogrammate). Enfin, Aristippos ä son tour, cette fois dans l’ordre hiérarchiquc descendant, 6crit ά Eumelus (peut-être le komogrammate de Kerkéosiris) pour l'informer ile la mutation d’Asklépiadés et l’invitcr i nc plus le considerer désormais comme un éphode (11. 1-4). Ces deux derniers documents sont datés de Phaménoth et Payni d’unc année régnale 37. De quel regne, la chose ne fait aucun doute : si Ton se reporte au fameux «land survey » de Kerkéosiris de 119/8, done de la fin du régne d'Ëvergete II (P. Tobt., 62), dans l’inventaire de la κληρουχική γη on trouve, (1) J. L e s o u i e r , p . 146, n. 1, p en se rait a re s titu e r π[ρ οσ τάτα ι], (2) On p o u r r a i t t r a d u i r e p a r i n s p e c t c u r s d e p u l i c e ; L e s q u i e r , p p . 262-2G3.
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pour la terre clérouchique concédée sous le «frëre du roi », done sous Philométor1, une rubrique intitulée : καί των μεταβεβη(κότων) είς τήν κα(τοικίαν) των εφόδων, sous laquelle figurent deux individus, Apollônios Πτολεμαίου (lot de 24 aroures), et notre Asklépiades, pour son lot de 24 aroures, q u ’il fait valoir en personne. Les memes indications se retrouvent dans le land survey de 116/5 (P . Tebt., 63), mais cette fois Ptolém éeV I est naturellement, le roi étan t Sôter II Lathyros, « le frére du pere du roi » (1. 51) ; les deux anciens ephodes sont encore en vie, et leurs lots n ’ont pas changé (11. 74-78). La 37e annee de Philometor est 145. II semble que la promotion d ’Asklépiades au rang de cavalier cateque hekatontaroure n ’ait pas entraîné, meme ultérieurement, l’octroi d ’une tenure correspondante, puisqu’â plus de 50 ans il continue â conserver le lot de 24 aroures que lui avait assuré sa fonction d ’éphode. On a supposé12 que la mutation d ’Asklépiadés était â l’origine une mesure d ’urgence provoquée par la guerre dc Syrie oû Philometor devait trouver la mort. II est cependant assez singulier que, trente ans aprés, la situation d ’Asklépiades n ’ait pas encore été régularisée. A moins de supposer q u ’un lot complémentaire de 75 aroures lui fu t assigné dans une autre localité que Kerkéosiris, il faudrait adm ettre la possibilité d ’une promotion militaire durable, sans mutation réelle dans la hiérarchie clérouchique. A côté de la promotion d ’Asklépiades, les operations qui se déroulent au sein du politeuma crétois paraissent â la fois indépendantes et connexes. Elies sont connexes en ceci que e'est l’épistate et secrétaire des cavaliers qui, conformôment au prostagma royal, prévient les m agistrate du politeuma de la promotion de l’éphode, et les prie de faire le nécessairc, c ’est-â-dire sans doute une radiation ou un déplaccmcnt sur les registres du politeuma : il y a un rapport certain entre le politeuma et le corps des éphodes. Mais l’indépendance relative du politeuma est aussi un fait : ses membres jouissent d ’une assez grande autonomie pour élire leurs présidents. P ourtant cette autonomie n ’est pas totale, to u t au moins en ce qui conceme la composition du groupem ent, car le rattachem ent (1) L. 57, καί της έπΐ τού αδελφού τοϋ βασιλέω ς. Cf. 1. 29, της έπΐ τοϋ πάττπου τοϋ βασιλέως (P h ilo p a to r ); 1. 38, της έπ ΐ τοϋ πατρός τοϋ βασιλέως (Épiphane). (2) H e i c h e l h e i m , pp. 10-11.
de 500 hommes au politeuma n’a pu se faire qu’en vertu d’un ordre superieur. Ces faits, contradictoires en apparence, ne paraissent pas inconciliables. 1. — Les éphodes, qui sont un corps de police, ont pu se recruter principalement parmi les Crétois, spécialistes de l’arc, formant des unités légêrcs et mobiles, appropriées a un service de surveillance et de patrouille. 2. — La prédominance numérique des Crétois dans le corps des éphodes a provoqué la création d’un grou pement de Crétois, tout comme le nombre des Béotiens â Xoïs a été le point de départ d’un politeuma béotien. 3. — Le poli teuma élit lui-meme ses magistrats ou presidents. 4. — A côté des Crétois, des hommes d’autre onpine peuvent êtrc rattachës au politeuma : les έπικεχωρημένοι τώι πολιτεύματι, ce sont les συμπολιτευόμενοι de Xoïs. Je ne vois aucune raison que, pour Asklëpiadês, l’ethniquc Μακεδών soit fictif; ce n’cst pas la promotion aux cavaliers catëques qui le lui donne, il le porte dans le document avant d’etre inserit a la 5° hipparchic, et rertainement par droit de naissance. Rien n’indique d’autre part qu’il ait jamais porté celui de Κρης; s’il l’a fait, e’est en tout cas uiiiqucment dans l’ordre militaire, par une conven tion traditionnelle etablissant l’égalitô êphode = Crétois ; mais les Crétois du politeuma ne Tout jamais considéré nutrement que comme un συμπολιτευόμενος, e’est-ik-dire un étrangcr. Je verrais un cas tout â fait parallele dans celui de Balakros, d ’aprés son nom un Macédonien, qui, dans la garnison d ’llermopolis, au n® siede, fait partie d’un corps dc Κρήτες, archers ou comme ici ephodes, sous les ordres d’un Gortynicn (stële L ). 5. — Malgré la préscnce des συμπολιτευόμενοι, les cadres du politeuma sont Crétois. Sôsos tout au moins est un nom typiquement cretois. 6. — C’est par ordre supérieur que le politeuma se trouve parfois nmené ά incorporer des étrangcrs, parce que les nécessilés militaires ont la priorité. Ce qu’ordonne l’administration militaire, c’est 1’aJTectation dc groupes ou d'indivulus au corps des éphodes ; mais l’incorporation ou politeuma, qui en est la consôqucnce, continue â depend re en théorie des autorités élues du politeuma. C’cst unc opération parallele a celle par laquelle les Athênicns accordcnt l’isutélie aux mercenaires de Rhamnontc, suivant le désir exprime par Antigonos Gonatas, ou les Dyméens la politeia a une troupe auxiliaire, par ordre de Philippe V. Devnnt. le pouvoir royal lagide, représenté par l’administra-
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tion militaire, le politeuma se trouve dans la mëme situation qu’une polis devant le monarque dont eile dépend ; il est même moins indépendant, en ceci que le pouvoir royal n ’a pas ä le ménager, et que la pression de l’autorité centrale sur lui est permanente, tandis q u ’a Dyme ou Athenes, eile est momentanée, et soumise aux fluctuations de la situation politique. Ainsi, quand Asklépiades fut désigné par l’autorité militaire comme éphode, il fut, avec 499 autres éphodes, inserit par les presidents au politeuma des Crétois, par une véritable sympolitie. Ordre est venu d ’en faire un cavalier catéque : il est en conséquence radié du politeuma, ou to u t au moins déplacé sur ses registres ■ Sans doute n ’y a-t-il la q u ’une autonomie illusoire : lc politeuma n ’est libre ni de refuser ni de conserver â son gré un individu, il doit se conformer â la decision royale. Mais il reste la fiction d ’une inscription aux registres, peut-être apros une dokimasie comme pour les paroikoi de Rhamnonte, une κρίσις comme pour les nouveaux citoyens de Dymê (et de Larissa) ; et la fiction d ’une élection des m agistrats du poli teuma. Cet accord entre la réalité du pouvoir royal et la fiction de l’autonomie municipale se retrouve, au sein des monar chies hellénistiques, dans les rapports entre les souverains et les cités : un politeuma ne pouvait vraim ent s’attendre ä être mieux traité q u ’une πόλις. Reste la dénomination eth n iq u e; eile me p arait moins illu soire, et je suis convaincu que la majorité ou le corps ethnique principal de la communauté est crétois ; le politeuma n ’est pas véritablement davantage pseudo-ethnique q u ’il ne l'était ä Xoïs. II est pour le moment impossible de décider si le politeuma avait eté creé par une initiative du roi, ou si, forme spontanément par I’association d ’un groupe de Crétois rôsidant soit â Kerkéosiris, soit dans to u t le nome Arsinoïte, il avait été par le roi autorisé et utilisé â des fins politiques et militaires. Quelle que soit son origine, il a une existence oiiiciellc. Le dernier politeuma d ’Égypte est connu par un décrct trouvé â Memphis1. Ge texte unique ne va pas sans difiicultés, (1) A n n. Scrv. A n i., II, 1901, p . 285 = O G IS , 737 = M i l n e , p . 19, n. 33027; cf. L. S t r a c k , A rch. P a p ., I l l , 1906, p p . 128 -1 3 0 ; W . R u p p e l , p p . 306-308,
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dont la premiere est que le politeuma n’y est désigné par aucun ethnique. En second lieu, il y apparalt successivement plusieurs collectivités qu’il est malaisé de définir, soit dans l’absolu, soit l’une par rapport â l’autre. Voté «lors d’une réunion, qui s’est tenue â l’Apollonieion d’en haut (ou d ’amont), du politeuma et des Iduméens de la ville»1, le décret a pour beneficiaire Dorion, qui est un grand dignitaire (συγγενής et stratege), et en même temps «prêtre du groupe des machairophores »a ; a la fin, il est prévu que l’on communiquera les decisions a Dorion, pour qu’il connaisse la grati tude de la πόλις a son égard. Avons-nous lâ quatre corps distincts : le πολίτευμα, les Iduméens, les machairophores, la πόλις ? L’expression ή πόλις ne saurait se traduire ici «la cité»; il est bien certain que, dans le royaume lagide, jamais Mem phis n ’a fait partie du petit groupe de cités organisécs sur le modele grec. De plus, les privileges accordees â Dorion ne sont pas d’ordre municipal, mais n’existcnt quo dans le cadre de la vie rcligieuse du politeuma. Πόλις a ici un sens asscz bien attesté : «la collectivite de ceux qui possédcnt des droits riviques». 11 est sans conséquence qu’â la ligne 4, dans των άπό της πόλεως Ίδουμαίων, πόλις désigne cette fois la «ville» de Memphis; le terme n’a plus ici qu’une valcur géographique, pour opposer les Iduméens résidant intra muros ά d ’autres élements de la population. Le corps dôlibêrant et votant (πόλις) englobe ici deux collectives, lc politeuma et les Iduméens domiciliés ά Memphis3. Les rapports du πλήθος των μαχαιροφόρων et de la πόλις sont plus dillirilcs ä définir On concevra dilficilement que les d o n t ran u ly so p u ratt lei, dans I'ensemble, plus heurcusc que pour lo politeuma crétois. [Le tex te est m ain ten an t SB , 8U29j. (J) LI. 1-3 : επί συναγωγής της γενηΟείσης έν τώι άνω Άπολλ[ω]νιείωι του πολιτεύματος καί των άπδ της πόλεως Ίδουμαίων. (2) L. ü : Ιερεύς του πλήθους των μαχαιροφόρων. (3) W. D lI te nber^er, O G IS, 737, n. 2, écrit : »quo pacto vero exemplum decreti D orioni duri potuit ut perspiceret gratum civitatis animum, nisi ipsa civitas illu d decreverat ? » La remarque est exacte, quoique le mot civitas puisse prflLur ü confusion ; mais Dittenberger ajouto justement : « Cur illic του πολι τεύματος neque vero του δήμου dicatur, dubium esi, sed pulauerim ideo /actum, quia potestas de eius modi rebus decernendi non penes lotum populum tum esset, sed angustioribus finibus circumscripta ». Ces angustiores fines, e’est la πόλις de la L 24, teile que je pense pouvoir la définir. i5
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deux corps soient totalem ent étrangers I’un a l’autre. É tan t donné ce que nous savons déja du parallélisme des politeumataet de certaines unités militaires, il est te n ta n t d ’identifier les machairophores soit avec l’ensemble de la πόλις, soit avec l’une des deux collectivités dont eile se compose, πολίτευμα anonyme, ou plutôt Iduméens de la ville. Car une mcme collectivité peut changer de désignation, selon q u ’on la considere dans I’ordre politique ou dans l’ordre militaire. Je penche â croire q u ’en to u t é ta t de cause le recrutem ent de la πόλις se fait principalement ou uniquem ent dans la classe militaire. Nous devons m aintenant nous interroger sur la composition de ce politeuma, avec lequel les Iduméens sont si étroitement unis q u ’ils participent â ses délibérations et â ses votes, jouant ici le rôle q u ’on voit ailleurs aux συμπολιτευόμενοι. Or, nous l’avons vu, dans l’Égypte ptolémaïque, ct déjâ pharaonique, Memphis attire l’attention p a r l’importance, dans sa population, des éléments étrangers, souvent metissés avec les autochtones, et dont les ethniques composites de Φοινικαιγύπτιος, Καρομεμφίτης, Έλληνομεμφίτης, Συροπέρσης, font connaître l’origine1. Deux au moins de ces ethniques, ceux d ’Hellénomemphite et de Caromemphite, maintiennent le souvenir, et désignent la descendance, des mercenaires grecs et cariens cantonnés â Memphis p ar ordre d ’Amasis. II est vraisemblable que cette classe de la population, aux fonctions peut-être traditionnellem ent militaires, benéficia de la part des Ptolémées d ’un traitem ent privilégié, qui se traduisit par la création d ’un politeuma ouvert, sinon aux Syroperses et Phénicégyptiens, au moins aux descendants des Hellênes et des Cariens Ce politeuma, composite, n ’a pas de désignation ethnique On voit que les Idumôens gardent â côté de lui une certame autonom ie : ils n ’ont été associés au politeuma préexistant q u ’â l’époque, rclativement tardive (iie-ier siêcle), de leur emploi massif dans l’armôc ptolémaïque, notam m ent dans les garnisons de Memphis et d’Hermopolis12.
Mais il semble bien que l’élément actif, animateur, soit moins constitue par le politeuma primiti! que par ses associés iduméens. La réunion du corps délibérant s’est faite dans un sanctuaire d ’Apollon : ce doit étre le nom grec du grand dieu des Edomites. Car une autre inscription memphite du ii® siêcle commémore la construction d’un temple d’Apollon, de Zeus et des autres dieux par un κοινόν των κτιστών dans la liste duquel on trouve beaucoup de noms iduméens (stêle AI) ; les deux grandes dédicaces des Iduméens d’Hermopolis, au début du siede suivant, sont adressées â ces memes dieux (stëles J et R ). La pression des Idumeens est si forte qu’ils font décider que Dorion sera l’objct d’honneurs spéciaux aux banquets du politeuma1 : banquets auxquels les Iduméens ont sans doute leur place, comme dans les délibérations et les votes. Ainsi, a l’inverse des politeumata précédemment étudiés, ce corps politique se présente a nous comme composite. Mais sa relative eomplexité est due aux conditions dans lesquelles s’est constituée la double population militaire de Memphis ; eile tient a des circonstances historiques, non pas ά l’application d'un principe. Le jour n’est d’ailleurs peutêtre pas loin oü le groupement prendra uno dénomination en rapport plus direct avec son recrutement dominant, e’est-a-dire « politeuma des Idumeens ». Le bénéficiaire du décret est Dorion, qui cumule les titres de συγγενής, stratege*, prêtre des machairophores. Il a multiplie h s ucles de bieufaisanec envers les machairophores ct montrô sa pitiô envers la divinité cn faisant «â grand frais » enduire et passer â la chaux les batiments de l'Apollonicion. Un decide de lui maintenir ä vie les honneurs qu’il avait d eji ret;us ; de proclamer, ά tous les sacrifices, qu’il regoit une couronne de feuillage ; d’ordonner aux pretres et hiéropsaltes de faire mention de lui lors de l'exécution des hymnes ; en outre, de lui décerner perpétucllement, ά tous les banquets du politeuma, une couronne de choix. Ce décrct sera grave sur une stole de marbre exposée dans
(1) Cf. P l a u m a n n , H E \ 8, 174-175 ; K e e s , R E 1, 10, 1947 ; 15, 669-670. E t ci-dessus, pp. 455 et 540. (2) Le décret est daté d ’uno sixiêm e annee ; on h ésite entre Philoraôtor, E vergête II et Sôter II. Les autres poliieum aia d a tés son t du rögne de Philom ôtor ; d ’un aulre côté le grand d év elo p p em en t de l ’élém en t îdum ôen est assez tardif.
(1) L. 18 : ίπ ΐ των τοϋ πολιτεύματος ευωχιών. (2) Pcul-fltre le stratêge du nome : cf. W. R uppel, p. 307, n. 176, qui lall justem ent remarquer que le prêlre du polileuma béolien (ci-dessus, p. 10G6), KaphisodOros, e st aussi stratige du nome Xolte.
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le sanctuaire, et copie en 'sera communiquée ä l’intéressé. Ce texte est un curieux mélange de formes politiques traditionnelles, d ’assez plate adulatioD et de préoccupations d ’ordre religieux. La forme du décret est traditionnelle, avec les articulations essentielles (έπεί Δωρίων, 1. 5 ; έδοξε, 1. 12), les mesures honoriiiques et les clauses de publication attendues. Dans ce moule traditionnel, les membres du politeuma et les Iduméens ont versé les phrases que leur dicte la flattcrie. II a fallu vraim ent peu, pour que le politeuma veuille immortaliser (άεί, 1. 14 ; διά παντός, 1. 19) son bienfaitcur : quelle que soit l’étendue des bâtim ents de rApollonicion, les passer â la chaux n ’a pas pu representer une si grosse dépense ; il faut croire qu ’elle excédait les possibilitôs financicres du politeuma. Mais ce qui explique mieux encore cette adulation, c’est que Dorion est non seulement le prêtre, mais aussi le chef supreme des machairophores. P ar son contenu, ce texte se rapproche des décrets votes par les garnisons attique3 en l’honneur de leurs chefs. II y a po u rtan t une différencc qui tient â la discipline plus sévére, au respect de la hiérarchie plus accusé dans une armée royale que dans l’armée d ’une cité : ce n ’est pas en ta n t que machairophores que ces homines expriment leur avis sur leur supérieur, mais au sein d ’un organisme créé en quelque sorte en marge de l’armée, théoriquement soustrait â la hiérarchie militaire : subterfuge de pure forme, qui ne leur permet pas d ’exprimer une appréciation autre que dithyram bique. Ce qui constitue l’onginalité du groupem ent memphite, c’est l’atmosphëre religieuse oû il évolue. Sans doute la cohésion des politeumata béotien et cilicien est-elle assurée par l’existence de dieux et de cultes de la com m unauté ; mais, ici, l’élément religieux est lnfim ment plus m arquê, ce qu’on peut attribuer â l’ongine et aux traditions de la masse active d u 'corps délibérant, le groupe des Idum écns : pour des Sémites, ces matiôres envahissent to u te la vie ; pour des Grecs, la fidélité aux dieux ancestraux n ’est le plu souvent qu ’une forme du patriotism e. La reunion s’est tenue dans un sanctuaire qui paraît bien iduméen, celui-lâ même dont l’entretien est le prem ier titre de Dorion â la reconnais sance de ses subordonnés ; la principale activité du groupe m ent consiste en cérémonies religieuses, sacrifices, exécutions
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d ’hymnes et banquets ; ses personnages principaux sont des prêtres (dont Dorion est le premier) et des chantres, et il est tout ä fait frappant que le titre de Dorion soit : αprêtre des machairophores », et non pas : « prétre des Iduméens » ou n prêtre du politeuma ». Cette activité religieuse s’exerce done normalement dans le cadre méme de l’unité militaire. Le témoignage de ce document coincide exactement avec cclui q u ’apportent l’autre texte de Memphis1 et les deux grandes dédicaces d’Hermopolis2. Du fait qu'ils appartiennent â l’armée d'une monarchie hellénistique, les machairophores de Mempliis ont tous adopté, avec la langue grecque, les formes de la vie politique grecque ; mais les formes seules, car l’esprit qui anime cette collcctivité reste três oriental, disons mieux, trés sémitique, ce qu’explique la prépondérance prise, au sein de cette collectivité, par les soldats iduméens. L’hellemsme n’est guëre, ehez ces demiers, qu’une forme, un schéma. On pourrait songer aux aspects purement formeis que prennent de nos jours l’européanisation ou l’américanisation de certains peuples orientaux et extrême-orientaux. Pour tous ccs politeumata se posent des questions com munes, qui restent sans réponse sure. Tous les quatre sont de date assez hasse, au plus tot du regne de Philometor. Nous igiiorons s’il existait déjä des politeumata au in0 siede, et de qui vint l’initiative de leur création. La tendance a conatituer des associations, ethniques ou autres, a toujours cxisté dans le sein de l’armee, et, d’autre part, toute collectivité touehée par la culture greique tend â se donner une activité politique. Les associations ethniques ont pu naltre spontanôment, mais on croira dillicilenient qu’elles se soient donné le nom de politeumata sans l’autonsation du pouvoir royal. Ils peuvent memo avoir été, non seulement tolérés ou encou rages par les rois, mais créés et organisés par eux. Si, comme on l’a cru, l’admission â un politeuma était nécessaire pour untrer dans l’armée, l’origine officielle en serait certaine. (1) Dans la slile Λ/ égalem ent, la fondation religieuse prend la forme d'un d é c r o t; 1. 4 : Εδοξε τώι κοινώι των κτιστών. (2) Cf. SUle J , 1. 166 : Νίκων Ιεραύλης; sléle /?, 1. 76 b't un άρχιερεύς; 1. 40, un ιεροψάλτης. Cf. ci-dessus, pp. 556-559 et 974-978.
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J ’ai dit plus haut pourquoi je ne puis souscrire sans réserve â cette explication, qui n ’est valable q u ’une fois admis le caractêre pseudo-ethnique des politeumata. D’apres ce que nous voyons des groupements connus, celui des Beotiens avec son prëtre et ses dieux béotiens, celui des Ciliciens avec ses cultes certainem ent nationaux, celui des Cretois avec son pre sident Sôsos, celui de Memphis enfin, si fortement semitisé par les Iduméens, je crois q u ’on est surtout frappe par leur caractcre national. Incontestablement, il y a, dans ces communautes, des étrangers, accueillis volontiers, mais en quelque sorte naturalises, ou, au moins dans certains cas, rattachcs au corps ethnique principal, comme l’indique leur nom mime de συμπολιτευόμενοι, par un lien analogue â celui de la sympolitie entre deux cités. Peut-étre a-t-on interpreté avec trop de rigueur le fait que Ie politeuma paraît trës souvent en contact avec les institu tions militaires : il faut bien qu’il y soit, puisque c ’est l’armée qui contient en Égypte les groupes d ’étrangers les plus nombreux, les plus compacts, les plus soumis aux contraintes de la vie collective ; en un mot, puisque les êtrangers organises d ’Égypte sont essentiellement des militaires. Il est exact que la coexistence d ’un groupe militaire et d ’un politeuma qui sc recouvrent presque parfaitem ent crée des chevauchements et des contacts administratifs (politeuma crétois) ; mais parce qu’un méme individu est â la fois soldat (maehairophore, éphode) et membre d ’un politeuma. C’est cette identité de leurs membres qui explique aussi que les prétres ou dignitaires élus du politeuma soient généralement des ofiiciers, ou de grands personnages : il est difficile ä des soldats, dans leur politeuma, de faire abstraction de la hiérarchie militaire qui est, â l’armée, le principe méme de leur vie collective. De ce fait, il résulte que le politeuma p aralt souvent n ’être qu’un autre nom d ’une unité militaire ; mais, au tan t que nous pouvons pénétrer dans le politeuma, les préoccupations y sont to u t autres. Elies y sont sans doute politiques, si l’on entend par 1ά que le politeuma vote des decrets, comme celui du groupement de Memphis ; mais, jusqu’â plus ample informé, ces décrcts ne dépassent pas en portée les décrets et dédicaces étudiés dans la premiêre partie de ce chapitre : ce sont des documents de caractêre honorifique. De plus, nous entrevoyons, grâce â
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la correspondance relative au politeuma cretois, le maintien d ’une autre attribution classique de la démocratie : le droit pour les administrés d’élire leurs présidents et leurs magis trate. Enfin, il est probable que l’inscription dans un poli teuma, méme imposée par une volonté extérieure pour des raisons militaires, s’accompagne de formalités comparables â l’inscription sur les registrcs d’une cité, â ce que nous appellerions une naturalisation. Il se peut du reste que certains de ces inscrits, tout en jouissant peut-être de la plénitude de leurs droits, restent pour des raisons diverses, ethniques ou professionnclles, distincts du corps meme du politeuma, sous le nom de συμπολιτευόμενοι. Les préoccupations du politeuma sont aussi d’ordre religicux. Chaque politeuma a ses dieux nationaux, son sanctuaire, ses céremonies religieuses, son personnel sacerdotal. Parce que cette vie rcligieuse maintient l’image de la patrie lointaine ct assure la cohésion morale du groupe, le culte des dieux de la communauté, meme dans les politeumata hclléniques, est une allaire d ’importance; dans un politeuma sémitisé, les préoccupations cultuelles deviennent primordiales. La main plus ou moins forcee par la hiérarchie militaire, aulique ou soi iale, le politeuma élit son prétre, assisté, au moins dans le groupement memphite, de desservants subalternes. Je λ ό γ ιο is done dans le politeuma une communauté d ’hommes pour la plupart de meme origine, auxquels s’adjoignent des étrangers en petit nombre ; une communauté dont les membres, par la force des choses, se recrutcnt principalcment ou uniquement dans l’armee, mais dont les contacts avec les institutions militaires relevent d’une nécessitô de fait plutôt que d’une obligation de d ro it; une communauté dont la cohesion morale est assurée par le culte, três scrupulcusement rendu, parfois envahissant, des divinités natio nales ; enfin, une communauté qui possede un embryon de vie politique, avec une sorte de politeia (mais qu’elle ne peut accorder ou rctirer que scion les ordres du roi), des élections limitées, enfin le droit de décréter, limité aux décisions de caractcre honorifique. Il est possible que le rêglement intéricur, l’administration, la gestion de sa caisse, aient été laissés aussi a Ia décision du politeuma. Le politeuma ofTre dans une certaine mesure l’image d’une
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polis, sans territoire, sans άστυ, et sans autonomie réelle1 ; malgré ses limitations, il assure â ses membres les formes d ’une vie politique et nationale ; c ’est, dans ce royaume sans cités, l’institution qui ressemble le plus â une cite hellénique. Pas davantage q u ’ils ne sont exclus du gymnase, les Barbares, â une exception pres, ne sont exclus de ce bénefice : les Égyptiens, comme Égyptiens, n ’y ont sûrement pas accés, méme si quelques individus peuvent y entrer par suite de lcur rattacbement â une unité militaire correspondent â un politeuma. Cette réserve faite, l’hellénisme politique est aussi tolérant, en Égypte, que l’hellénisme du gymnase. On ne peut dire que cette tolérance soit toujours un succes : on a vu ce que l’hellémsme devient dans un politeuma q u ’envahissent des Semites. On voit comment se pose m aintenant l’alternative formulée plus haut, phénoméne spontané ou institution d ’É tat. Si c’est un phénoméne spontané, l’apparition du politeuma risque d ’être une réaction de défense contre l’Égyptien, comme l’était la fréquentation du gymnase : ces groupes militaires, méme recrutés parmi les Barbares, ont ceci de commun qu’ils ne sont pas égyptiens ; leurs politeumata possêdent, méme fictives et illusoires, des prérogatives politiques et nationales qui garantissent leur qualité de maltres. Si c ’est une institu tion royale, eile procéde apparem m ent du desir d ’accroitrc la solidarité des groupes ethniques de l’armée, en concédant â ces groupes au moins la forme de ce qui était un. des élements essentiels de la civilisation grecque. II est pour l’instant impossible de choisir, mais ce qui est certain, c’est que, meme dans le premier cas, le pouvoir royal n ’a pu rester indifférent â l’apparition des politeumata, et q u ’il les a utilisés pour ses fins, peut-être dans une étroitc correlation de fait avec ses institutions militaires ; dans l’un comme dans l’autrc cas, et par leur nom meme, les politeumata relevent du droit public. On aimerait savoir ce qui les différencie des koina ethniques de l’île de Chypre. Sur deux points les ethniques coincident (Grétois, Ciliciens). De plus, comme le politeuma, le koinon (Thrace, Ionien) a ses συμπολιτευόμενοι, étrangers rattachés au groupe. Dans le cas des Iduméens, on souhaiterait aussi (1) U ne cité hell6nistique incorporée ä un royaum e peut-elle être consid irée com m e autonom e ?
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reconnaître ce qui distingue le politeuma de Memphis et ses συμπολιτευόμενοι, du koinon apollöniate d’Hermopolis et ses συμπολιτευόμενοι (stële R) : dans l’un comme dans l'autre, les préoccupations cultuelles sont essentielles, et les deux possédcnt la même organisation sacerdotale. Danslc koinon et dans le politeuma, l’activite politique revêt des formes identiques : les dédicaceschypriotessupposent une deliberation et un vote, dont le décrct du politeuma de Memphis nous donne une idéc plus precise. Enfin, ie fait que koina et politeumata portent, sauf dans le cas particulier de Memphis, un nom ethnique montre qu’on a souci, dans les deux cas, d’assurer un semblant de vie nationale. Une decision catégorique me parait prématurée. La différencc de denomination n'est pas une simple question dc pays: il y a des koina en Égypte. Je croirais plutöt que la situation juridique n’est pas la meme. Le koinon reste vraiscmblablement un club privé, toleré, reconnu ou même protegé par l’É tat, tandis que le politeuma possêde une existence olTicielle, avec une sorte de droit de naturalisation (au gré de l’autoritô royale), et un contact de fait, officicllement reconnu, avec l’administration militaire. Il reste assez singulicr que, pour designer les étrangers rattachés ά la communauté, lc même tcrinc de συμπολιτευόμενοι ait étë en usage dans les deux associations1. Je n’ai pas fait état jusqu’ici des politeumata connus par les steles de Sidon. On manque d’indicechronologique permettan t tic les attribuer, d’aprês les vicissitudes de la ville, â l'armce sôleucidc ou â l’armee ptolémaique. Par surcrolt, (1) Jo n’ul pus utilise dans I'ctiide des politeumala ptoMmnïquea, un texte trouvô Λ Kos [Jnscr. of Cos, 71 = S t r a c k , 155 = OGIS, 192). Cost In dédicace d ’imo statue do Ploleinee Aulide (80-51) élevée par Αροΐίορίιηιιύπ eL Ilindts, άρξαντες, ot Zömnldros, υπέρ τοΰ πολιτεύματος. S’il s'ngit d’un polUctwia ethnique d' id runners (soldnts ptoléninlqued), l'uhsenco do rotlinifpio (et du nom de la divinity) puiirrait se jusLillcr por le init que, consncréc dans lo aanctuuiro du fntlileiima, In statue montrait assez quelle communnulé l'nvnit érigée. Muis, plus prubablemenl, πολίτευμα désigne Ici « le corps civique, les citoyens ■ do Ivus, sons qui n’est pas rare; cf. dans Ia langue ptolémoiquoinûme, lu charte do Cyiôno, S E G , IX , I, II. 6-7, 29; et aillcurs SEG, III, 157 (Kytlinos); JHS, 1890, pp. 114-115, 1. 7 (Kêramos); SEG , II, 261 (Larissa de Tlicssalie) ; OG/S, 229, 1. 6U (Srnyrne) ; IG , X II, 7, 49, 1. 15 et 392, 1. 7 (Amorgos) ; DCH, 1891, p. 181, n. 123, 11. 5-G et p. 204, n. 145, IL 3-4 (Panamara), et d’autres exemples r é unis par \Y. R l p p e l , PhiloL, 1927, pp. 433 et suiv. 15-4
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une diilérence essentielle sépare ces politeumata de ceux d ’Égypte. Les textes sont assez courts pour pouvoir être c es in extenso. 1. — Καυνίων τδ πολίτευμα *Ιπ[π-] καί Άπολλωνίδην Έρμα[γύρα], Ζήνωνα Ζήνωνος, Έ[-]Ζηνωνος, ’Ισίδωρον Άθ[ην-], Έρμώνακτα Άρτεμιδ[ώρου] τούς αυτών πολίτας1. 2. Σαεττας Τροκόνδου Τερμησοέων των προς Οίνοάνδοις Πι(σί)δης σύμμαχος. Τερμησσεων των πρδς Οίνοάνδοις Πισιδών τδ πολί τευμα τδν έαυτών πολείτην. Χρηστέ, χαΐρε12. 3. Πιναρέων τδ πολίτευμα Καρταδιν Έρμακτιβίλου Λύκιον. Χρηστέ καί άλ[υπ]ε χαΐρε3. 4. [-]νδέ[ων τδ π]ολίτ[ευμα -λ]αον [Δημητ?]ρίου [τδν] αύ[τών π]ολίτην. [Χρησ]τέ, χ[α]ϊρε45. Tous les personnages enterrés sous ces steles étaient des soldats. G’est un paradoxe malheureux qu’a tenté de défendre W. Ruppel, quand il écrit que les figures de soldats peintes sur les steles sont sans rapport avec la profession des défunts3, et que les termes de σύμμαχος et de σημειοαόρος que portent quelques-uns d ’entre eux pourraient aussi bien designer des dignités dans une association religieuse6. II n ’ameliore pas sa position en suggérant que, sans être des militaires de profession ou en exercice, ces étrangers « sont peut-étre morts sur le champ de bataille ou ont d ’une autre maniore obtcnu le privilege de rappeier, sur leurs steles funéraires, leur temps de service ». II est plus simple et plus súr de considérer tous ces étrangers des stéles sidoniennes, Cretois, Lacédémoniens, (1) H. L a m m e n s , B A , 1898, II, pp. 109-110 (cf. P. P e r d r i z e t , B A , 1899, II, pp. 42-4 8 ); O G IS, 5 9 2 ; M a c r i d y -B e y , B . B ib i., 1904, p. 549, A (cf. P. P e r d r i z e t , B A , 1904, I, p. 239). (2) M a c r i d y -B e y , B . B ib i., 1904, p. 551, n. 2, pi. I l l , 1 ; G. M e n d e l , M u s. Im p . Ott., Calal. Sculpt., I, p. 262, n. 10 3 ; cf. R . Η ε β ε π ο ε υ , BE*, 5, 775 e t 776. (3) M a c r i d y -B e y , B . B ibi., 1904, pp. 551-552, n. 3, pi. III, 2 ; G. M e n d e l , op. laud., I, p. 266, n. 106 ; S a y c e , CI. Beu., 1914, p. 196, n. 1. (4) Ma c r id y -B e y , B . B ib i., 1904, p. 554, n . 8 ; L . J a la b e r t , B A , 1904, II, pp. 4-6, n. 2. (5) Philol., 1927, p. 311 : «die Bilder sind w ohl nur eine Ergänzung der Grabschriften, ohne dass sie den Lebensberuf der V erstorbenen angeben i. (6) Σημεοφόρος : D ioskouridês de Balboura ; σύμμαχος : Dioskouridês de Balboura, S aettas de Termessos.
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Perrhaibes, Lydiens, Cariens, Lyciens et Pisidiens, comme des soldats de la garnison. Les quatre politeumata groupent des individus de la cöte méridionale de l’Asie Mineure, Kauniens (Carie), Pinaréens (Lycie), Termessiens (Pisidie) et [-Jndéens1. En revanche, les autres soldats de la garnison ne paraissent pas groupés en associations ethniques; tout au moins aucun politeuma n ’intervient dans leur sépulture : Diodotos d’Hyrtakos est entcrré par sa femme, Aristeidas de Gythion par ses «amis et compagnons de tente s, Hékataios de Thyatire par ses « camaradcs », Dioskourides de Balboura par son frêre. Aucune indication n ’accompagne les noms du Perrhaibe Eunostidas, de Stomphias d ’Eurômos, de Salmas d’Adada, d’un Rhodiapolitain, et d ’un hégémon d’origine inconnue. Tous les soldats de la garnison ne font apparemment pas partie d’un politeuma; de plus, il ne sufiit pas d’etre Carien ou Pisidien pour y être inserit, puisqu’aucun politeuma n ’accueille les citoyens d’Euromos, Rhodiapolis et Adada. Car c’est 1ά la grande singularité des politeumata de Sidon par rapport â ceux d ’Égypte : ce sont des politeumata de villes, et non pas de nations ou de races. Aussi, â trois reprises, les défunts sont-ils qualiiiés, dans leurs épitaphcs, de πολΐται, citoyens ou concitoyens (Kaunos, Termessos, [-]nda). La seule qui fasse excep tion est la stole de Kartadis, dont la rédaction est significative. II n ’existe pas de politeuma de Lyciens, seulement un poli teuma de Pinara. Quand meurt un Lycien dont la ville n'a point de politeuma, celui des Pinaréens consent a s’occuper de sa sépulture; mais il n’est pas qualifié de πολίτης, et dans son épitaphe, on ne lui donne meme pas son politique, mais son ethnique, qui constitue le seul lien entre Pinara et lui. Que cette dilTérence de dénomination entre les politeumata de Sidon et ceux d'Égypte ne soit pas fortuite, personne n’en doutera. Elie peut significr tout simplement que la garnison de Sidon est sêlcucide. Je soupQonne pourtant une autre expli cation. 11 ressort de deux des épitaphes sidoniennes que ces soldats sont des σύμμαχοι, c’est-â-dire des troupes auxiliaires, envoyécs. par leurs cités en vertu d’un traité particular avec le souverain. Ces soldats symmachiques, quelle que soit la (1) L 'é lé m e n l égéen -vS- est caractéristique de celte region de l'Asle.
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durée de leur absence, ne perdent pas leurs prerogatives de citoyens et gardent une certaine autonomie municipale. Mais seules les cités dont Ies contingents ont une certaine im portance sont représentées dans la garnison par un politeuma. Le caractere particulier des documents sidoniens nous empéche de fixer I’étendue et Ies limites de cette autonomie : l’activité coirnue des politeumata de Sidon est uniquement funéraire ; eile se borne aux soins pieux rendus â des compatnotes défunts, soins dont s’acquittent parfois des parents ou des camarades. Mais Ie titre meme de politeumata, que prennent ou recoivent ces communautes de concitoyens, invite â leur attribuer, par un rapprochement avec ceux d'Égypte, sinon une véritable existence politique et munici pale, au moms le droit d ’utiliser les formes traditionnelles de la vie politique et municipale.
D ’un bout â I’autre du mondc hellénistique, dans les monar chies comme dans Ies cités, les Grecs et les Barbares gagnés par l’hellénisme bénéficient, dans le cadre de l’armée, ou en marge, d ’une apparence de prérogatives politiques. Les garnisons, les unités, les associations, les politeumata, élisent leurs magistrats, votent des décrets honorifiques, réglent a leur gré leurs cultes particuliers.Dans les monarchies hellénistiques, particuliérement dans I’empire ptolémaïque, il semble que, par une réaction sentimentale bien comprehensible, cette activité s’efibrce de prendre une forme nationale, dans le cadre de communautés qui portent des noms cthniquc3, et oû des cultes nationaux tiennent une place primordiale : quand les membres de ces comm unautes ne sont pas des Hellénes, mais des Sémites, ces préoccupations religieuses arrivent â étoufïer toutes les autres et, dans ce cas, de la vie politique qui est l’expression de l’hellénisme, il ne resle plus guêre que le cadre formet. On ne peut dire, du reste, que, dans les cités grecques, les soldats disposent de beaucoup plus. Les décrets q u ’ils votent, les dédicaces honorifiques q u ’ils multiplient, leur apportent sans doute une satisfaction intim e : les formes de la démocratie sont cheres a to u t cceur
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grec. Mais cette activitc est plus illusoire que réelle : la machine tourne ä vide1. (1) J e laisse de cöte, dans cette étude, deux ordres do fails. D’abord tous ceux qui relêv en t du probléme de Ia H e e r e s u e r s a m m h m g macodonienne et do son a c tiv ité p o litiq u e ; voir ci-dessus, ch. V, p . ‘288. En second lieu, tout ce qui intéresso lea rap p o rts dea armees avec les pouvolrs politiques, la preasion des arm e oa aur les sou ve rains ou les cites, les revolt es, bref tons les faits de p rclo rian ism e ; ce sont la des problêmes de fait, étranpers Λ une étude sur le m ain tien dc la civilisation grecque.
CONCLUSION
Une étude historique peut se passer de longues conclusions. Mais il n ’est pas sans intérét de reunir en un faisceau lcs faits principaux déjâ mis en Iumiére, et d’étcndre ô l’ensemble de la société hellénistique ce que nous a enseigné l’examcn de la classe militaire. Par la conquéte de l’empire acheménide, les Gréco-Macédoniens se trouvérent placés devant la lourde responsabilité d ’organiscr, d ’administrer, d’exploiter, de faire vivre, d’occupcr, de défendre un immense territoire. Ces dcux dcrniercs tâches, en particulier,réclamaient des armées trcs puissantes ; il fut dés l’abord évident que lcs ressources cn hommes de la Grece et de la Macédoine n’y sulliraient pas, ct, parmi les vaincus, Alexandre choisit les plus surs et lcs mieux doués, les anciens maitres, les Iraniens, pour les incor porer en masse ά ses armées. Si Alexandre avait vécu plus longtemps et que, sa dynastie solidcmenl assise, l’unité de l’empire sc fut maintenue pendant plusieurs générations, peut-être aurait-on eu le spectacle d’un État oû la dynastie était macédonienne, la langue et la culture helléniqucs, l’armée, par parlies égales, gréco-macédonienne et iranienne. Mais la dislocation de l’empire rcndit la situation plus grave encore. Le douloureux et sanglant enfantement du monde hcllénistique demanda quarante années, pendant lcsquelles l’ambition d ’une poignée d ’individus gaspilla lcs vies humaines. L’équilibre une fois atteint vers 280, combien de forces furent encore prodiguees par les souverains, les confédérations et les cités, dans des lüttes fratricides, dans une tâche stérile qu’il fallait sans cesse recommencer, et oü le monde hellénistique se suicida
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comme l’Europe, depuis une génération, semble en train de le faire sous nos yeux ? Dans ces conflits meurtriers, et dans la tâche plus pacifique de l’occupation et de la colonisation militaires, Grecs et Macédoniens sont de moins en moins nombreux. On ne peut en douter, la Grece se depeuple ; encore capable, pendant to u t le m e siécle, d ’alimenter une certaine émigration, eile perd, vers l’année 200, et pour la premiere fois depuis son origine, cette vitalité, cette puissance démographique, qui lui avaient jusqu’alors permis d ’envoyer périodiquement dans le monde méditerranéen et l’Orient l’essaim de ses colons et de ses mercenaires. Dans les colonies militaires fondées en Égypte et en Orient par Alexandre et ses successeurs, les Grecs disparaissent graduellement des documents, ou parce que ces Européens ne sont pas doues pour proliferer sous des climats trop chauds, ou parce que les unions inévitables avec les Orientales diluent et elTacent peu a peu les qualités propres de la race et de la culture, et jusqu’â la conscience ethnique. Quant â la Macédoine, des l’expédition d ’Alexandre, eile est épuisée et exsangue. Sous la dynastie antigonide, dont l’ceuvre, sans étre brillante, fut au moins estimable et méritoire, eile se replie sur elle-méme,et garde toutes ses forces pour défendre une politique nationale : ce n ’est plus un foyer d ’émigration. Heureusement, l’Asie et l’Égyptc sont pleines de colonics militaires macédoniennes qui, plus vulnerables sans doute sous le rapport de la culture, semblent avoir gardé, peut-étre un siêcle encore de plus que les Grecs, une résistance physiologique capable de maintenir ta n t bien que mal leur impor tance numérique, fut-ce au prix de multiples métissages. Incapables de m aintenir le niveau de leur force armée avec les seuls Grecs et Macédoniens, les É ta ts font, des le debut, puis de plus en plus largement, appel â des Barbarcs. La péninsule balkanique, notam m ent la Thrace, la péninsule anatolienne, notam m ent la Mysie et les provinces côtiêres du Sud, de la Carie â la Cilicie, fourmssent au début en abondance de bons soldats, parm i lesquels les Thraces au moins sont bien doués pour la colonisation. Tous ces Barbarcs,ou sans culture propre bien défmie, ou déja partiellem ent hellénisés, ou encore héritiers d ’une culture assez proche de
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l'hellénisme pour s’y rallier assez vite, représentcnt pour les Gréco-Macedoniens d’estimables seconds. Malheureusement, les faits démographiques paraissent présenter chez eux â peu prés les mêmes phenomênes de senilité et d’impuissance que chez les Grecs : ralentissement et disparition de Immigra tion, et, dans les colonies militaires, eiïacement progressi! et submersion. En somme, â partir du π β siécle surtout, dans tous les domaines et spécialement dans le domainemilitaire, il faut de plus en plus compter surtout sur les Barbares d'Asie (Iraniens et Semites) et d’Afrique (Égyptiens). Fait typique : alors qu’il n ’y a pratiquement plus d’immigration grécomacédonienne en Égypte aprés 200, l’immigration des Sémites, principalement des Juifs et des Iduméens est puissante et soutenue; certaines garnisons urbaines comme cclles de Memphis et d’Hermopolis sont composécs en prcsque totalité de Semites. L’envahissement des armées ptolémaïques par l’elémcnt égyptien n’est pas moins remarquable. C’est la revanche de l’Oricnt vaincu. Les Grecs et les Macédoniens, unis bon gre mal gré pour la defense d’une meme cause, n’auraient pu améliorer, ou simplement maintenir les positions conquises sous Alexandre â la pointe de la lance, et demeurer maltres dc leur conquete, qu’a la condition de rester aussi nombreux et par lä aussi forts. Les faits prouvent qu’ils ne le purent. Au mal physiologique qui atteint les Europeens fixés sous un ciel plus chaud, d ’un type a demi colonial déjé, et qui sc traduit ä la fois par une diminution de la fécondite et par un accroissement de la mortalité infantile, sans parier d’un recul géndral de l’activité et d’un alanguissement des individus et de la race, il n ’était sans doute alors possible d’apporter nul rcméde. Les Gréco-Macédoniens n’auraient pu être sauvés que par un renouvellement constant et substantiel, par un apport cxtérieur d ’éléments frais, intacts, énergiques : c’est précisemcnt cc que, trés tôt, la Gréce, la Macédoine, et mémc la péninsule balkanique, furent hors d’état de leur fournir. Abandonncs ά eux-memes, les Gréco-Macédoniens immigrés, atteints dans leur santé, leur vitalité et leur fécondité, exposés a toutes les alterations raciales qu’entralnaient les manages mixtes, ne cessérent de perdre du terrain. Ils l’auraicnt perdu en tout état de cause, mais ils le firent d’autant plus vite et
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d ’autant plus largement que les indigenes les y aidérent. Pour un helleniste, il n ’y a rien de plus poignant que ce recul graduel des Hellenes en Égypte, et la revanche le plus souvent silencieuse et patiente, parfois brutale, des indigenes ; et ce qu ’ils ont repris, les autochtones ne le lâchent plus. Cette ténacité des indigenes, cette perséverance, cette force vitale aussi, bien adaptée au pays et au ciel, expliquent que, dans tous les domaines, on voie, entre Philopator et Philometor, s’opérer la métamorphose d ’un É ta t greco-macédonien de type quasi colonial en un É ta t égyptien de plus en plus national. Les dermers Ptoléméee, com parant le difïicile et ténébreux present au fier et rayonnant passé, durent plus d ’une fois regretter le siede de Söter, de Philadelphe et d ’Évergête : tandis que leurs ancêtres s’appuyaient avec une tranquille confiance sur des armées d ’Européens, Grecs, Macédoniens, ou memo Thraces, les souverains du n e et du I e r siécles n ’avaient plus, pour contenir la marée indigene, que la digue incertainc des pseudo-Perses, des Juifs et des Idum eens,et des metis, ά chaque génération plus proches des autochtones. Par 1’aventure d ’Alexandrc, les Macedoniens et les Grecs furent condamnés ä une tâche matërielle au-dessus de leurs forces. Quand on songe ä la disproportion numerique entre leurs hommes et les indigenes, on ne peut dire q u ’ils y firent face sans honneur : apres tou t, et compte tenu de tous les reculs, de tous les abandons, de toutes les concessions, de tous les allaiblissements, les E tats hellénistiques reussirent a vivre durant deux ou trois siêcles. E t, ta n t q u ’ils s’afirontercnt les uns les autres, ils firent encore illusion. Mais leur arm ature militaire, atteinte d ’un mal interne, comme une charpente rongée par les termites, chancela et s’eiïondra aux premiers coups vigoureux que lui porta l’ardeur juvénile de Rome.
Ce n ’est pas seulement dans leur nombre et dans leur intégrité ethnique que les conquérants devenus occupants se trouvêrent mortellement atteints ; ils le furent dans leur type méme de vie et dans leur civilisation. En fondant de vastes monarchies, ils durent du meme coup sacrifier Tun des traits originaux et fondam entaux de la vie hellénique, la vie du
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citoyen. Quelque privilégiés qu’aient pu paraître & d'autres egards, et surtout au début de l’âge hellémstique, ceux qui étaient chargés de l’occupation et de la défense militaires, c’est exceptionnellement qu’ils purent sauver cet héritage; ils n ’y parvinrent que partiellement en Asie, ils n’y parvinrent pratiquement pas en Égypte. La colonisation agricole fit sans doute d ’eux des detenteurs de benéfices, mais elles les êloigna des villes ; ils cesserent d’etre les citoyens de leur patrie lointaine, et ne trouverent que rarement accueil dans une autre cité. Pour une autre raison encore, ils ne purent, au moins au début, se sentir réellement chez eux dans leur nouvellc patrie, et le sentiment de déracinement, de dépaysement, dut être parmi eux profond et genéral : cette raison, c’est l’inimitié ingenieuse et tenace de la population envers ses occupants. Sans doute, avec le temps, ce désaccord alla-t-il s’atténuant, mais seulement parce que les occupants, cessant graducllement de faire figure d’allogénes et de considérer comme un honneur leur origine étrangêre, se rapprochôrent de plus en plus des autochtones parmi lesquels ils vivaicnt. Ce qui contribua â ce nivcllement, ce fut sans nui doute 1’abaissement graduel de la condition sociale et économique de la classe militaire. Au ive et au m e siccle, un soldat cstun personnage, assez bien payé poúr être, sinon riche, au moins plus aisé que les membres de la plupart des autres professions, et, en tout cas, pour appartenir a un autre monde que les indigenes. II se voit, en consequence, bien servi, bien vêtu, doué d ’une assez large aisance domestique, objet de l’attcntion, admirative ou railleuse, du populaire, ménagé par les pouvoirs ; et, son heure venue, il regoit une sépulture assez luxueuse. Uref, c’cst un type social. Au ne siéclc, et meme dans l’opulentc Egypte, le soldat devient un prolétairc besogneux, mal payé, un fonctionnaire dont le traitement ne suit pas lc boulevcrsement des prix et la dépréciation de la monnaie ; il ne sc tient plus tres au-dessus du plus humble artisan et memo du paysan indigene. La transformation de son type de vie publique et l’abaisseinent progressif du niveau de son existence matérielle se doublent d ’un efiondrement culturel. Sans doute n’attendaiton pas de la classe militaire qu’elle défendît et fit progresser la litterature et les arts plastiques : ce n’était point lâ son affaire. Mais l’hellénisme comprenait bien d’autres éléments,
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qu’elle abandonna peu a peu. Dans l’ordre religieux, la multi p lied des divinités en rapport avec la vie militaire et la guerre, et l’absence de véritables divinites professionnelles empêchent l’unification de la vie religieuse des armées. Elles sont compensees, au début, par une assez belle floraison, dans les groupes ethiuques des armées, de cultes nationaux. Plusieurs d’entre eux furent véhieulés jusqu’en Orient et, grace ä la permanence des institutions religieuses dans le monde antique, y vécurent pendant plusieurs siécles ; l’un d ’eux, celui de Héron, devint même, on ne sait trop par quelle fortune, un culte professionnel. Mais le relâchement, puis la rupture des liens avec leur patrie d ’origine amcna ces hommes â s’attacher de plus en plus aux dieux barbares de leur nouvelle patne. Le polythéisme hellénique avait toujours été tolérant et accueillant, mais il le fut désormais, chez ces immigres, au détriment de ses propres dieux. Les associations de soldats, assez nombreuses et assez varices, auraient pu constituer un élément puissant du Systeme défensif de la culture grecque ; mais il ne semble pas que leur activité ait été, au total, tres elTicacc. La tradition politique se conserve un peu mieux dans le cadre même des unites militaires, au point d’être florissante et même envahissante pendant le hi® siécle; mais privée d'objets positifs et précis, eile ne survit, particuliérement dans les groupes ethniques de l’Égypte ptolémaïque, les politcumata, que sous son aspect le plus formel. Dans un seul domaine, les immigrés, au moins en Égypte, se défendirent mieux : le gymnase y prospéra, et ne cessa jamais d’étre leur exclusive propriété. Il est d ’un puissant intérêt et que l’hellénisme ait fim par être synibolisé par l’éducation gymnique, et que le gymnase, jusqu’au bout, ait été l’asile d’une culture. Mais l’origine decet état de choscs est a chercher beaucoup moins dans une clairc conscience prise par les immigrés de la valeur symbolique des gymnases, que dans une réaction de défense spontanéc, et aussi dans rindiiïérence générale des indigenes. De même que l’aiïaiblissement numérique et le métissagc deviennent surtout sensibles dans les armées â partir de 200, de même la décadence économique et sociale, et les défaillances de la culture grecque n ’apparaissent guére qu ’aprês le m e siêcle. Il semble que, pendant un siêcle environ, les
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occupants hellënes aient réussi â faire front ; c’est vers 200 seulement que deviennent irrémédiables le recul démographique et les altérations ethniques d ’une part, l’appauvrissement et les abandons culturels d ’autre part. Ces phénoménes sont évidemment corrélatifs, et les premiers sont la cause des derniers. Apres son explosion en direction de l’Orient, l’hellénisme n ’eût pu se maintenir que par l’imrmgration ininterrompue d ’élémcnts nouveaux qui ne fussent pas encore contaminés par I'Orient. Avec dc faiblcs moyens, il tint töte ά peu prés un siécle, peut-être un peu plus ; puis il se mit ά render, moins en raison des germes de vieillissement que toute culture portc en eile que par la paucité, l'isolement et l’orientalisation progressive, physique et morale, de ses défenseurs. C’cst le manque d ’homrnos qui l’a compronus et qui allait peut-ôtre le faire perir, quand Rome, d ’une main vigourcuse, vint le soutenir, lui rendre un peu de soutlle, le prolonger, mais appauvri, amputé, incomplet, et retarder de quelques siécles son inévitablc submersion.
Au termo de eette double enquête, ethniquc ct sociologique, les résultats acquis me semblent de tons points concordants. E t si l’on adm et que les phénoménes mis en lumierc par ccttc étude des armées ne sont que le rcllet dc faits plus généraux qui intércssent toute la population et toute la société, on est amenc â reconnaltre qu'il s’est produit, dans lc monde hcllénistique, une grave transformation interne aux environs de l’année 200 ; pour éviter un cxcês de précision, disons cntre 220 et 180. Pendant le dernier quart du iv° siéelc ct pendant le iii° siêcle, les positions conquises par Alexandro au profit des Créco-Macédoniens et de la culture grecque, sont, bien que parfois dangereusement menacées, sauvegardécs dans l’ensemble ; a partir du n c siccle, un autre monde s'élabore, que caractêrisent û la fois une situation cthnique diflérentc, (léfavorable aux anciens conquérants, ct une altération de la civilisation hellemque. Je ne songe nullement â nier l’importancc des facteurs politiques dans la disparition du monde hellémstique : en définitive la puissanc e qui le conquit vint de l’Occident, non pas de I’Orient, et eile n ’était aucunement hostile h l’hellénismc.
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En tout état de cause, la supériorité de Rome aurait joué ; mais les succës de Rome n ’auraient pas été si faciles et si prompts, si les premieres rencontres armees entre l’Occident et rOrient méditerraneen s’etaient produites un s cle plus tôt, au lendemain de la mort d’Alexandre, avant que le monde hellénistique ne se fút corrompu. C’est en lui-méme qu’il portait le germe de sa propre destruction, et, méme sans Rome, il aurait disparu ; la conquéte romaine, si eile l’aneantit politiquement, sauva en revanche ce qui pouvait encore étre sauvé de la culture hellenique, déjâ sur son dédin.
ADDITIONS ET CORRECTIONS
PR EM IER VOLUME P. ix , 1. 19. — Au lieu de : des Ptolemäer , lire : der Ptolemäer . P. X i , 1. 2. — Apr£s : pp. 3-63, ajouter : (SB, 8066). P. 5, deux derniêres lignes du texte. — Lire : l’organisnUon inililaire des Élats. P. 6, η. 2. — Au lieu de : B üstow -K öchly, lire : R üstow-K öciily. P. 8. — Sur les contingents des armées étolienne et thessnlionno pendant la guerre de Lam ia, cf. H. D. W e s t l a k e , Cl . Peu . , 63, 1949, pp. 87-90, pour qui l ’importnnco des chifTres cites par Diodore s’expliqueroit par la prâsonce de nombreux mercenaires payês par Perdikkae. P. 11, 1. 19. — Lire : accrut considérablement ce chilTre. P. 21, n. 1. — Completer : chap. X I, pp. 654-655. P. 25, 1. 14. — Lire : les décrets de Lilain pour la (fornieon attnlido. P. 36, π. 1. — Completer : chap. X I I I , pp. 738-746. P. 37, η. 4. — C om puter : chap. X I I I , pp. 754-755. P. 39, n. 7. — Completer : chap. X I I I , pp, 733, 752-753, 758, 7G5 ot euiv. P. 42, n. 2. — Sur le reserit de Philadelphe rolatif nux soldate do Syrio ot de Phénlcic, ajouter : S B , 8008 ; M. Th. L e n g e r , Chron . d ' Ê q . , X IX , 1944, pp. 117-118, nu. 7-8 (avec bibliographic). P. 45, η. 1. — Com pleter : chap. X II, pp. 715-722. P. 46, n. 3. — C o m p ile r : chap. X II, pp. 715-722. P. 50, n. 2. — C om puter : chap. X I, pp. 669-674. — Ibid., n. 3. — Computer : chup. X I, p. 673, n. 3. P. 51. — A propos des έπικληρωΟέντες dO lym os, M. L. R odeiit me fait remurqiiLT qu ’il n’y o pas de roison sulhsante do prendro ici έπικληρουν dans un autre sens que le sens habiluel (rallachcr, par tirago au sort, â une tribu, ά un dem e) ; il s ’ngit seulem cnt dc gens naluralisés par décret. P. 53, n. 1. — C om puter : chap. X III, p. 747 et n. 5, P. 54, n. 3. — Com pleter : chap. X I, pp. 664-669. P. 55, n. 3. — C om puter : chap. X II, p. 694. P. 58, n. 3. — Lire : chap. V, p. 308. P . 7 1 ,1 . 20. — Au lieu de : Eurykartés de Gortyne, lire : Eurykartéa d’Hiérapytna.
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A D D ITIO N S E T C O R R EC TIO N S
P. 77. — Aux listes militaires de l’Égypte ptolémalque, il faut ajouter une inscription do Naukratis (Z a k i A l y , Êtudes de Papyrol., V II, pp. 73-92), do la iln du in» ou du dibut du ιι· siécle, oü figurent un [στρατη]γός ou [ούρα]γός et un γραμματεύς ; il n’y a malheureusement pas d’cthniques, et l'onomastique y cst banale.
P. 203, n. 3. — Lire : P l u t ., V il. Cleom., 28, 3.
P. 79. — De nouvelles slides de Demétrias ont été publiées par A. S. A n v A N i T O PO U L O S , Polémon, III, 1947, pp. 1-16, nn. 217-233 ; la plupart sont a n i p i graphes. II laut rotenir ici le n. 230, stile du Soldat A rislokyd is de K io s (avec reprisentation Ilgurée), et probablcmcnt le n. 232, s tile du G ilo Tarouchinas ; cos deux noms ont i l i ajoutis a la prosopograpbie.
P. 214, η. 4. — Corriger S ta h l in en St a h e l in . P. 216,1. 4. — Lire : sous Philopator (au lieu de Philometor).
P. 82, 1. 27. — Corrigor Libanon en Libanai. P. 88, I. 10. — Lire : ses elements non-clirouchiques. P. 107, n. 9. — Compliler : chap. XV, p. 988. Pp. 110-111. — Sur la famille do Polykralis d ’Argos, ajouter une inscription do Pnphos ou sont nommios ses deux lilies Hermiono ct Zcuxô : M. M it s o s , REG, 1946/47, p. 175 ; et la note d ita illie de J. el L. R o n E n T . R E G , 1949, pp. 151-152, n. 202. P. 115, n. 6, (In. — Completer : ci-dessous, p. 400, n. 4. P. 138, n. 4. — Complitor : chap. X I, pp. 657-658. P. 140, n. 1,1. 2. — Lire : Stúdtegründ., pp. 33 et 180. P. 141, 1. 11. — Liro : au siigo do Sami. P. 146. — Un dicrot ricemment publli de Ia tribu Akamanlis (\V. S. Fnnr.uso.N, Hesperia, 1948, pp. 112-136) ita b lit l’existence d'un contingent nlhin ien dans l'armie de Dim ilrios on 302 (E . C a v a ig n a c , RE G , 1949, pp. 233-234, prifiro la date do 303) ; voir lo texte restitui par J. et L. R o b e r t , R E G , 1949, p. 109, n. 51. II s'agit 1& d'un contingent lourni par A thincs cn vertu des obligations dicoulant de sa participation ä la Ligue hcllcnique ; nux yeux do Dimitrios, ce sont des alliis, σύμμαχοι. II peut en itr e de m im e du contingent qui a pris part Δ la bataille d'lpsos (ici, p. 147 c l n. 2). P. 148, n. 1. — Complitor : ci-dcssous, chap. X V II, p. 1050. P. 159. — Sur lo casque biolion, voir Λ. R u m p f , Abh. A k. Deri., 1913, 8, pp. 7 ot suiv. — Ibid., n. 4. — Lire : άμικ-οι. P. 160, η. 2. — Liro : fin ii KOjk. P. 163. — II faut pout-ûtre considirer comme un colon militairc de 1 'llira k lio polito l'Erilrion Bion (P. Ilibeli, 70, do 228/7). P. 167, n. 7. — OGIS, 87 est maintonnnt SB, 8869, Com plitor : chap. XV, pp. 914-919. P. 183, n. 2. — Completor : chap. X I, pp. 679-680. P. 186, n. 5. — Corrigor S tählen en S t a i i e u n . — Ibid., 11. 29-30. — Suppri mor : ot do Birinlce. (La didicace est faite en 1’honneur de P to lim ie IV. flIs de Plolcmêe et de Bcrinice, Dieuy E vergites).
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P. 205, n. 5. — C om pliter : chap. X III, pp. 780-785. — Ibid., n. 6 : chap. XIV, pp. 862-863. P. 206, η. I. — O G IS , 82 est m aintenant SB , 8866. — Ibid., η. 4. — Liro : R o sto w zew .
P. 221. — Lc papyrus nouvellem ent public P S I , 1311 mentionnait, en 137/6, un certain nom bre de Thessaliens dom iciliis ft B irinikis Thesmophorou; un seul nom con serv i, celui d ’Ainei[as]. P. 233, 1. 9. — Lire : La grande liste. — Ibid., η. 2. — Corriger Stäiilin en S t Aiie l in . · P. 234, 1. 20. — La s tile d ’un Soldat de K ios, Aristokydis, qui servail dans la gam ison m acidonienne de D im etrias, cst publiie par A. S. A r v a n i t o p o u l o s , Palémon, III, 1947, pp. 11 e t suiv., n. 230. P. 235, n. 7. — O G IS , 69 est m aintenant SB, 8862. P. 236, n. 5, Πη. — Lire : A rtim idöros, Ills d'Apollônios. P. 243, 1. 19. — Liro : directem ent. P. 244. — La fam ille de Sileukos et Thëodôros est ctudicc par E. OuEniiUMMER, S B Bay. A k ., 1888, I, pp. 326-331. — Ibid., n. 6. — Le litro do των πρωτων φίλων, dans O G IS, 160, m ontre en r ia liti que ce docuinont est antirieur ft ceux ou S ileukos cst συγγενής. P. 252, 1. 4. — Corriger Pyrrhus en Pyrrhos. P. 256, 1. 26. — C om pliter : chap. X I, pp. 660-664. P. 2G2, 11. 8-9. — Ponctucr : interdire chez eile, en revanche, tout rccrutomont. P. 263, n. 4 (cf. p. 269, n. 3). — Le norn HirOsargns cst singulior; lo virllable nom du d ifu n t ne serait-il pas Argas, p rccid i, dnns le texte do son ipilupho, de ήρως 7 P. 265, n. 4. — Le tex te de Φείδων Άμδρυωνος est maintenant SB, 8382. P. 269, 1. 17. — Lire : spem pecuniae secuti. P. 270, n. 5. — C om pliter : chap. X V II, pp. 1060-1061. P. 271, a pris les 11. 1-1. — Un texte de Salamine de Chypro, dati, sans autre pricision, de 1'ipoque ptolim alque, fait encore connaltre un Critois d'tliirnpytna : E. O u e h i i u m u e r , S B Bay. A k ., 1888, I, p. 317, n. 6, qu’11 faut restiluer [ - -]ο ς ‘Icpaml-rviog [------ ] γραμματεύ[ς τών iv Κύπρωι τασσομένων (uel s im .) δ]υνά[μεων]. P. 273, n. 1. — O G IS , 132 cst m aintenant SB, 8881. P. 277, n. 4. — C om pliter : chap. X I, pp. 660-G64.
P. 193, n. 3. — Lo toxto est maintonant SB, 86-19.
P. 293. — Pour 1’em ploi de Μακε3ών au sene g in ira l de « Soldat de 1’ormie royale ·, voir par exem plo l'ip ila p h e d'un ollluicr lagide et do son fils, tuis εύτ ίπ ΐ δυσμενέεσσι Μακτηδόνι σύν στρατιωτηι τοϊο τ60’ άγεμένων θούριον άγον "Αρη, S B A k . W ien, 224, 1946, I, pp. 38-46. Cf. ici, pp. 303, n. 4 et 319, en bas.
P. 201, n. 4. — Complitor : chap. X II, p. 697.
P. 295, ligne 30. — Lire : n’ita it pas encore assez ancienne.
P. 189, n. 5. — Complitor : chap. X III, pp. 728 et 733-734.
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P. 302,1. 6. — Lire : la cavalerie dee hitairoi. — Ibid., n. 8. — Corriger S t Xh l in en S t Xh e l in ; compléter : chap. X I, p. 656, et X IV , p. 837, n. 1. P. 307, n. 4. — Computer : chap. XV II, pp. 1041-1043. P. 310, 1. 24. — Lire : l ’éponyme Phyleus. P. 311, η. 3. — Computer : chap. X II, pp. 704-705, et chap. XV , pp. 990-992. P. 314, 1. 11. — Sur le contingent macédonien de I'armée punique A Ia bataille de Zama, cf. aussl S il . I t a l ., Pan., X V II, 413 et suiv. (cité par E. B i c k e r m an , Cl. Phil., 1945, p. 143). P. 315, 1. 5. — Corriger Philométor en Philopator. P. 321, n. 1. — Computer : chap. X I, pp. 685-686. — Ibid., n. 6. — C om puter : chap. XI, pp. 664-669. — Ibid., 1. 30. — Lire : les greniere de B oubastos. P. 324, n. I. — Computer : chap. X V II, pp. 1068-1072. P. 328. — II laut ajouter aux Macédoniens du ι·Γsiêcle l’hipparque K astor, dans le nome Arsinolto (77 av. J .-C .); son pêre porte le nom iranicn ou iranisanl de Mithrodat&s, ce qui laisse penser que Μακεδών pourrait n’ülre ici qu'un ethnique de naturalisation : P . Merlon, I, 6,11. 9-10. Jc dois 1a coanaissance de ce document ü mon colUgue de Louvain M. W. Peremans, que J'cn remercie vivement. — Ibid., n. 2. — Computer : chap. XV , p. 986. P. 336, n. 4. — Computer : chap. X I, pp. 669-674. P. 339, n. 7. — Computer : chap. XV II, p. 1058. P. 341, n. 8. — CompUtor : chap. X I, pp. 685-686. P. 346. — Sur les έπικληρωΟέντες d'Olymos, ci-dessus, add. & p. 51. — Ibid., n. 5. — II n'est pas impossible que Βάλχγρος Έ κχτω ν[ύμου] so il un s o ld a t: le monument que lui 61fcve son neveu Iason est décoré d'un fer de lance sculpté au-dessous de l'inscription : IB M , 1037, pliolographie.
P. 3 8 8 ,1. 4. — Lire : Dionysos Thrakios. — Ibid., n. 1. — Computer : chap. XV, p. 957. — Ib id ., n. 2. — Les textes sont maintenant SB, 8562 et 8563.
P. 350, n. 3. — Computer : chap. XIV , p. 873. P. 354, n. 3. — Sur la Irise du monument de Paul-Ém ile a Delphcs, voir maintenant P. L é v ê q u e , M il. Ch. Picard, 1949, pp. 633-643, dont [’interpretation s’écarte sur quelques points de celle d'A. J. Reinach. P. 354, n. 5. — Computer : monnaies de Gonatas A la täte de Pan, chap. XV , pp. 934-935 ; άσπίς avec la Tauropole, chap. X V , p. 938, n. 9. P. 360, I. 25. — Lire : Libyens. P. 380, 1. 6. — Corrigor Taroutinas en Taroutinos. P. 382, 11. 1-2. — II (nut peut-Ütre conskUrer comm e un sold at do la garnison macédonienne de DénUtrias le Gête Tarouchinas (pour le nom, ct. les Thraces Tarouthinas, Taroutliinnas, Taroutinos dans la prosopographio), A. S. A r v a n it o po u l o s , Polémon, III, 1947, p. 15, n. 232. P. 383, n. 4. — Computer : chap. X III, pp. 760-761. P. 385, n. 2. — OGIS, 734 est m aintenant SB , 8928. P. 386, apris 1. 17. — Ajouter & la liste des Thraces : Théodöros, des cavaliers catiques, résidant & Bérônikis Thesmophorou en 137/6 {P S I, 1311). — Ibid., n. 5. — Computer : chap. X III, p. 747. P. 387,11. 18-19. — Lire : mnrqunnt peut-etre lo rattachem ent... Ib id ., n. 2. — Sur le nom thrace Taroulae (ou Talouros), voir m aintenant J. e t L. R o b e r t , Htllenica, IX (1950), p. 72.
P. 390, l. 6. — Lire : de la Bodleian Library. P. 396, n. 4. — Sur lo m onum ent de Paul-Em ile, cf. add. it la p. 354. P. 400, n. 4. — Le nom des Trales est égalem ent rëtabli p ar R. F lacgliêre , J. et L. RominT, B E G , 1939, p. 493, n. 298. P. 411, n. 3. — C orriger S t a iil in en S t Xh e l in . P. 418, n. 7. — C orriger S t a iil in en S t Xh e l in . P. 421, I. 1. — Lire : άμιπποι. P. 429, n. 5. — C om puter : chap. XV , p. 956. P. 430, n. 8. — Sur le politique de Μυήσιος, voir L. R o b e r t , Hellenica, II, p. 88, n. 3. P. 432, n. I. — Com pleter : chap. X I, pp. 639-640.— Ibid., n. 6. — Liro Τιμησίων au lieu de Τιμήσιος. — Ib id ., n. 8. — Le lexto est mnintonnnt SB, 8956. P. 435, n. 3, I. 2. — Lire : Égypte. P. 438, n. 3. — Com pleter : chap. X IV , p. 830. P. 410, n. 1. — Com pleter : chap. X I, pp. 664-669. P. 4 4 7 , n. 1. — O G IS, 1 11 ost m aintenant SB, 8878 (avec la fausso restitution [όρ]οφύλχξ, a corriger en [νερρ]οφύλαξ d'nprés SB, 1918.) — Ibid., n. 3. — O G IS, 130 est m aintenant SB , 8391. — Ibid., n. 5. — Computer : chap. XV, pp. 980-981. P. 451, n. 5. — C om puter : chap. XV , pp. 899-900. P. 452, n. 4. — Sur les inscriptions des mercenaires cartons do l'ipoque phuruuniquu, cf. L. RonunT, Hellenica, V III, p. 5, n. 1. P. 451, n. 7. — Lire : P . M ichiij. I f = P . Zen. M ichlg.J, oto. P. 456, 11. G-7. — Je crois ArlstokUs originaire do KAramos de Carlo plutOt que des Kérnineia thebains, dont l’ethnique paralt êtro Κεραμεώτης; cf. A. B a t a i l l e , Chron. d 'E y., X X I , 1946, p. 243. P. 457, 11. 9-10. — J ’nl sans doute eu tort de voir dans Hermoias un ancion soldat de fortune, car P o l y b e , V , 42, 4 parle de s o n ά π ειρ ία τ ω ν π ολ εμ ικ ώ ν. Pour quelle raison Antiochos III lui conlle-t-11 pourtant un commandoment mililuiru 1 P. 459, n. 1. — Le papyrus Arch. P a p ., X III, pp. 1-12 sur Komanos des Premiers Am is est m uintonant SB , 8257. P. 460, 1. 23. — Lire : Snoltus de Termessos pr6s d'Oinoanda. P. 463, n. 1. — CompUtor : chap. X IV , pp. 848-849. P. 468, II. 13-15. — Supprim er ce qui concerne Panion (ou Palon) de Sidê, en qui rion n'engnge vrulm ent A voir un soldat. Le texte est maintenant SB, 8351. P. 474, 1. 7. — Liro : le polileum a. — Ibid., n. 3. — Computer : chap. X V II, p. 1082. P. 485, n. 2. — Au lieu de : L. Crassus, lire : L. Cassius. P. 488, n. 8. — C om puter : chap. X V I, pp. 1017-1018.
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REC H ER C I1ES SU R L ES A RM ÉES H E L L É N IS T IQ U E S
Pp. 495 & 524. — Dans lea notes du chap. VIII (de m im e ci-dessus, pp. 186, n. 5 ; 214, n. 4 ; 233, n. 2 ; 302, n. 8 ; 411, n. 3 ; 418, n. 7; e t5 4 8 , n. 2), le nom de F. S t Xh e l in est i plusieurs reprises corrompu en S t ä h l i n . Je prie mes lccteurs de ne point me tenir pour responsable de cette confusion entre deux savants presque homonymes. La faute a été introduite a mon insu, alors que j'avais déji donné le Bon ά lirer sur un texte correct. P. 495, n. 2. — Complétcr : chap. XV, pp. 934-936. P. 496, n. 3. — Compliter : chap. X III, p. 759. P. 498, n. 7. — Huit statuettes de terre cuite de la collection Borei de Bitche repriscntent Bês, parfois avec le bouclier gaulols : P. H o m u e r t , Chron. d'Eg., XX I, 1946, pp. 249-250, nn. 64-71 et pi. I ; de m im e une statu ette de bronze, ibid., p. 264, n. 132, pi. III. P. 499, n. 1. — Compléter: chap. XV, pp. 898-899. P. 518, n. 4. — Pour Ies documents archiologiqucs relatifs aux Celtes de Thrace, voir maintonant P. J acobsthal, Ά ρ χεϊον Θρακικόν, 1940, p p . 391-400 (non uidi). P. 526. — L. 2, lire : assez de Gaulois ; 1. 30, lire : Pyrrhos. P. 528, n. 5. — Computer : chap. X III, pp. 785-790. P. 637, 1. 26, Iln. — Lire : D’apris. P. 539, n. 6. — Le culte do Zeus Kasios existe en Ë gyple, 5 Pilousion ; cf. C. B onner , Hesperia, XV, 1946, pp. 51-59. P. 540, n. 6. — Le texlo de Siloukos de Rhâsos est m aintcnant J alaoert Mouterde , Inscr. gr. cl lal. de la Syrie, III, 1, η. 718. P. 543, en bas. — II existo aussl, dis le v· siicle, une colonie juive a Hermopolisla-Grande, mais je n'ai pour l ’instant sur eile aucun detail et ne la connais que par la note de la Chron. d'Êy., X X I, 1946, p. 199. P. 545, n. 10. — OGIS, 96 est maintenant SB, 8872. P. 546, n. 3. — OGIS, 73 ot 74 sont m aintcnant SB , 8383. P. 548, n. 2. — Corriger Stählin en St a iie lin . P. 657, n. 1. — Computer : chap. XV, pp. 974-979 et chap. X V II, pp. 10721077. P. 562, n. 9. — Pour les Palmyriniens de Volubilis, SE G , IX , 884 e t suiv. P. 563, I. 13. — Liro : privilégiô. P. 566, η. 2. — Complétcr : chap. XI, pp. 673-674. P. 570. — L'Arsahisd’un papyrus do 180, provenant sans doutc d e Philadelphia, est un Ironien et peut-êtro un colon militaire (E. G. Τ υ π Ν Ε η -Ο . N e u g e b a u e r , Bull. John Hylands Libr., 32, 1, 1949, pp. 3-19, II. 4, 23, 31, 30, 47, 86 ).
P. 578, η. 1. — Un nouveau Perse, do l'épigoni (Arsinolte, 77), Π τολεμαίος δς καί Πετεσοΰχος 'Ώρου, Ρ . Merlon, I, 6, 11. 10-11 et 33-34. P. 588, η. 3. — Lo grolîlte de Sophfln 5 R édisiyeh est m aintenant S B , 8648 (avec la lecture Σοφωνίνδος). P. 589, η. 4. — Compléter : chap. X I, p. 683. P. 596, nn. 1 et 4. — Sur les chars de Cyrine et le goflt des courses de chars dans les grandes families cyriniennes, cf. la bibliographie dans J. et L. R o b e r t , BEG, 1949, p. 152. — Ibid., n. 5,1. 3, fln. — Lire : olliciere.
A D D ITIO N S E T C O R R EC TIO N S
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P. 601, n. 4. — C IG , III, 4705 q est m aintenant SB, 8576. P. 604, n. 1. — Com pleter : chap. X IV , p. 825. P: 618, add. 6 253, n. 8. — La dëdicace du Cretois Etiarohos ost maintenant pu b liie par J . P o u il l o u x e t N. M. V e r d é l is , BCH, LX XIV, 1950, pp. 42-47, qui donnent aussi, p. 47, la liste des Crétois connus ii D im itrias. J ’y reliv e, e t ajoute i ma prosopographie, Σ ω τίω ν Κρης (inidit) et ΈρμασΙων Κρασίου do Dréros, p u b lii dans Ά ρ χ . Έ φ ., 1945/7, p. 108 (non uidi) .
D E U X IÊ M E VOLUME P. 637. — Les inscriptions / G 1, II, 653 et 654 montrent les Athiniens totalcnient maltres de la v ille a p ris l'expulsion de la garnison du Mousoion (ό δήμος κεκόμισται τό όίστυ ; κομισαμένου τοϋ δήμου τδ άσ τυ); mnis le Piréo n’cst pas encore en leur possession ( I G II, 654, 1. 33), m im e en 287/6 (I G ‘, II, 657, 1. 35). P. 650, n. 6. — Les fite s en l'honneur de D io g in is sont cncoro cilibrios i la lln du in · siic le ap. J.-C. : H esperia, X I, 1942, p. 71, n. 37,1. 52. P. 666, n. 3. — Sur les expressions παλαια πόλις et αρχαία πόλις, voir L. R o b e r t , Λ. P h il., 1936, p. 158, n. 6. P. 684. — Sur les colonies macédoniennes englobces dans lo roynumo dos Atlnlidc3 a pris le tra iti d'A pam ie, cf. E. V. H a n s e n , pp. 160 ot suiv. P. 689. — Pour Ια nostnlgie de la vie urbaine et civiquo choz los Groce, voir par exemplo le fragm ent d'AIcee, P . Oxyrh., 2165, col. II, II. 9 ot suiv., ol los tex les d'E unip., Iph. Taur., cites par R. G o o s s e n s , Chron. d'Êg., XIX , 1944, pp. 265-266. P. 698. — II ne m ’a pas i t i possible de consulter lo Bulletin of the Museum of P ip e A rts in Boston, 46, 1948, pp. 39-42, oil un article de G.-H. C h a se sur trots mummies hellenlstiques fait eonnaltre entre nutros uno monnato du dynaste perse Oborzos (ef. L'Annee philul., X IX , 1950, p. 198). P. 715. — Je no connais que par le Butlelin Papyrologlque do Μ. Ι Ι ο η ο ε π τ , B E G , 1949, p. 4 4 3 , l’elu de de K . Z e l in , Les clirouques comme dllenleurs de terres P. 924. — Documents othéniens d'époque impftriale sur lo culte do Zeus Stratios, I G ' , II, 4785 ; 4812; 4844 (dëdicnce par des Am asiens).
1105
ADD ITIO N S E T CO R R EC TIO N S
P . 9 2 5 . n . 1. — D u H e r o s P r o p h y l a x d ’A n d r o s , L . R obert , REG, 1 9 4 0 , p . 2 1 8 , n . 9 2 , r a p p r o c h e l 'H é r a k l ê s P r o p h y l a x d ’l a s o s . — I I f a u t s a n s d o u t e c o n s i d i r c r c o m m e l e p a t r o n d e s s t r a t ê g e s a t h é n i e n s le h ê r o s S tr a tf tg o s , c o n n u p a r l a d é d i c a c e d ’u n s t r a t ê g e d e s h o p l i t e s v e r s 2 0 0 (Hesperia, X V , 1 9 4 6 , p . 2 2 1 , n . 48 ) e t p a r u n te x t e d u d ë b u t d u ι · Γ siê c le c o n c e r n a n t d e s r o s ta u r a tio n s d e d i v e r s s a n c t u a i r e s (I G ', I I , 1 0 3 5 , I. 5 3 ) . — Ibid., 1. 1 1 . — L . R obert a n n o n c e u n e é t u d e s u r l e c u l t e d ’A r ê s e n A n a t o l i e ; s u r le s r e p r é s o n t a t l o n s d e c e d i e u s u r l e s m o n n a i e s d e K y a n é a i e t d e M é tr o p o lis d ' Io n ie , L . R o b e r t , Hellenica, V I I , 1 9 4 9 , p p . 6 9 -7 3 . P . 9 2 6 , f in d e n . 17 d e p . 9 2 5 . — A r ê s e n K i b y r a t i d e : P . J a c o bsth a l -A. H . M .
J o n e s , J H S , 1 9 4 0 , p p . 1 8 -3 1 ( d 'a p r é s R E G , 1 9 4 4 , p. 2 3 1 , n. 1 7 2 ). P . 9 2 8 , 11. 8 e t s u i v . —
L a d é d i c a c e d ’A l e x a n d r a s d 'O r o a n n a , A p o a s i s e t lo s
c h a s s e u r s d 'é l é p h a n t s (O G IS, 8 6 ) e s t m a i n t e n a n t SB, 8 7 7 1 . D o p u i s q u e L . R o b e r t a d é m o n t r é q u 'O r o a n n a e s t u n e v i l le d 'I o n i o ( c i- d e s s u s , p . 6 2 2 , add. ft p . 4 7 3 ) , i l n 'y a p l u s l i e u d e c o n s i d e r e r q u e l a t r o u p e o n tié r o , o f llc ie r s e t s o l d a t s , s o i t e n l i é r c m e n t r e c r u t é e p a r m i d e s P i s i d i e n s ; j e n e s u is p l u s s i a f f l r m a t i t s u r l ’o r i g i n e d ’A r é s N i k é p h o r o s E u a g r o s . P . 938, n. 2. —
I l v n d e s o l q u e Ia T a u r o p o l e n ’a p a s n i c e s s a i r o m e n l t o u j o u r s
d e s a t t r i b u t i o n s g u e r r i ê r e s . O n p o u r r a i t a j o u t e r d e n o u v e a u x e x e m p le s ft c e u x q u o c i t e H . O p p e r m a n n . P o u r l 'A t t i q u e , d o c u m e n t s r é c o n t s : L . P olitis , Π ρχκτ., 1 9 3 9 , p p . 1 4 3 e t s u i v . ( I k a r i a ) , q u e j e c i t e d ’a p r i s JH S, 1 9 47 , p . 1 1 6 ; A . A . P a pa g ian n opo ulos - P alaios , p lié n id e s ).
Polémon, I, p p . 2 2 7 -2 3 2 ( H a l a l A r a -
H ansen , p p . 4 0 0 Ibid., n . 9 . — S u r l e t e x t e d e B iz y é , v o i r le s r é s o r v e s d o P . R oussel ,
P . 9 4 0 . — S u r l e c u l t e d e Z e u s T r o p a i o s ft P e r g a m o , E . V . 401. —
REG, 1930, p . 2 0 0 . P . 9 1 1 , 1. 2 3 . — L e s a t t r i b u t i o n s d 'A t h é n a N i k ê c o m m e p r o t c c t r i c e d o s s o l d a t s a p p a r a i s s o n t d a n s le d é c r e t d e l a t r i b u A k a m a n t i s S ig n a le c l- d e s s u s , add. ft l a p . 1 4 6 ; o n y l i t , 11. 1 4 -1 7 , β ο ϋ ς Ο ύ σ α ι τ ο ύ ς τ τ ρ υ τ α ν ε [ις τ η ς Ά κ α μ α ν τ Ι δ ο ς φ υ λ ή ς ] ΰ π ί ρ τ ή ς σ ω τ η ρ ί α ς τ ω ν σ [ τ ρ χ τ ε υ ο μ έ ν ω ν φ υ λ ε τ ω ν τ η ι ] 'Α Ο η ν α ι τ η ι Ν ίκ η ι κ α ί τ ή ι Ά [ 0 η ν ά ι τ ή ι Π ο λ ι ά δ ι κ α ί τ ο ] ΐ ς Σ ω τ ή ρ σ ι . — Ibid., n. 2 . — P o u r un
c u lte
p r i v f t d e N i k ê ft P h l l a d e l p h i e d e
L y d ie , K
e il
- P r e h e r s t e i n , 3.
Reise, 18 = S I G ', 9 8 5 . P . 9 4 3 . — S u r le s N ik é p h o r ia , v o ir a u s s i E . V .
H a nsen , p p . 4 0 7 -4 0 8 , o l s u r t o u t
le m é m o i r o c o u s a c r é ft l a i |u e s t i o n p a r M . S egré e t p u b lift p a r L . R obert , Hellenica, V , 1 9 4 8 , p p . 1 0 2 -1 2 8 .; l a d é c o u v c r t e d 'u n e l e t t r e d ’E u m f tn o I I ft K o s ( q u i p e n n e t d e r e s t i t u e r le t e x t e p a r a l l é l e d ’l a s o s ) a f a i t p r o g r e s s e r s e n s i b l e n i e u t l e p r o b l é m e e l p r é c i s é l e rO le d ’E u m ô n e . C o m m e jo l ’a i é c r i t , le s u r i i o m d o Νικηφόρος a p p a r u i t s o u s A t t a l e I · ' b u t u i l l e d e C h io s . P. 948. —
S u r le c u l t e d y n n s t i q u e
: i l s e r a l t c o n s é c u t i f ft la
p t o l é m a l q u e , v o i r le s é t u d e s r é c e n t c s d e
Chron. d ’Ég., 1 9 4 8 , p p . 1 2 7 - 1 4 8 ; Eludes de Papyrol., V I I , 1 9 4 8 , B S A A l., 3 7 , 1 9 4 8 , p p . 1 2 -3 3 . — Ibid., n . 6. — P o u r la d é d i c a c e ft
T o N iin iA U , p p . 1 -1 5 ;
I 't o l é m é e 111 o t B e r e n i c e p a r l e s c a v a l i e r s d u n o m e I i c r m o p o l i t e , o l τ α σ σ ό μ ε ν ο ι έν τ ώ ι Έ ρ μ ο π ο λ ί τ η ι ν ο μ ώ ι κ ά τ ο ικ ο ι Ι π π ε ίς , v o ir a u s s i A . J . B . W ace,
Farouk I Uniu., Bull. Fac. Arts, 2, 1 9 4 4 , p p . 1 7 -2 6 . — OG IS, 8 2 e s t m a i n t e SB , 8 8 6 G . — L . R o b e r t , Froehner, 7 3 e s t m a i n t e n a n t SB, 8 9 5 6 .
nant
P . 950, n .
1. —
Un
nouveau
d o c u m e n t d ’é p o q u e i m p é r i a l e
ta rd iv e
a tte s te te
11 0 6
R EC H ER C H ES SUR LES ARM ÉES H E L L E N !STIQ U ES
P . 9 5 6 . — A u x e x e m p le s d e t r a n s f e r t s d e c u l t e n a t i o n a u x e n O r i e n t p a r d e s s o l d a ts, il f a u d r a i t p e u t - ê t r e a j o u t e r le Z e u s S e l e u k e i o s ( o r t h o g r a p h i é S é l e u k t o s e t S e le u k e o ß ) d o n t d e u x d é d ic a c e s f o n t c o n n a l tr e le c u l t e e n L y d i e : K e il · P rem erstein , 2 . Reise, n . 200 (cf, ic i p. 9 5 0 , n. 1), â K o u l a ; J . e t L . R o dert , Hellenica, V I , p . 2 4 , n . 4 (cf. Γ addendum û la p . 9 5 0 ), a H y r k a n i s . D 'n p r é s c e s d e r n ie r s s a v a n ts , il s ’a g i r a i t d ’u n e v ie ille d i v i n i t é m a c é d o n i c n n e , p o u t â t r o c o n g u e c o m m e p r o t e c t r i c e d e la d y n a s t i e s e le u c id e , q u o i q u e S ë l e u k c io s no s o i t p a s d é r iv é do S é le u k o s e t s ig n if lo ■ le b r i l l a n t * . P o u r P . F üaser , CI. Reu., L X I I I , 1949, p p . 9 2 -9 4 , l ’é p i t l i ô te d é s i g n e r a i t u n Z e u s d e S ê lc u e ie d e - P ié r ie . L a p r o b a b il i t é m o p a r a l t p o u r t a n t f o r te c n f a v e u r d ’u n c d i v t n i l ô a n c ie n n c d e M a c é d o i n e ; q u 'e l l e a i t é t é a p p o r té o p a r d e s s o l d a t s , c ’c s t c c q u e r e n d v r a is e m b la b l e la d o n s itô d e la c o l o n i s a t i o n m i l i t a i r o m a c é d o n i e n n e cn L y d ie , e t n o t a m m e n t r e x i s t e n c e d ’u n e c o lo n io ά H y r k a n i s (c f. i c i , p p . 3 3 7 -
μ ή ν [ α ε ] σ υ ν α ρ ξ ά ν τ ω ν , e n f i n ύ π ό ά γ ε μ ό ν ω ν ‘Α γ η τ ο ρ ε ίω ν (11. 7 -1 0 e t 3 3 ) C i- a p r ô s , p . 1 0 5 5 . P. 1016. —
P.
P o u r λειτορεύω , v o lr le s ex e m p le s r é u n i s p a r M .
L e je u n e
REG, 1941, pp. 182 e t e u iv . P . 9 6 0 , 1. 2 . — O G / S , 7 4 0 e s t e n c o re r e p r is s o u s s a f o r m e i n c o m p l e t e d a n s
SD,
8932. P . 9 6 5 , a p r ê s la 1. 5. — N o u v e l e x e m p lo d e H e r o n d a n s le n o m e A r s i n o i l e ( = Arsin. 3) : u n e p l a n c h c t t c p e i n t e ( t a r d i v e ?) r e p r é s e n t a n t I l é r o n a p i e d , t e n a n t s o n c h o v û l p a r la b r id e , o é tô d é c o u v e r t e s u r u n s i t e u r c h é o l o g i q u e e x p lo ré û 8 k ilo m A tre e a u N o r d - O u c s t d e D i o n y s i a s . J e n ’a i p u v o i r P a r t i c l e ou eile c s t p u b lié e (E . D nioT O N , Ann. Seru. A n l. , X L , 1 9 4 0 , p p . 9 2 3 - 9 4 0 ) m a is il m ’o é lé s ig n o lé p a r m o n c o llô g u c d e S tr a s b o u r g e t a m i M . J . S chw artz ,
P lu s ie u r s d e s g r a ll l l c s d e R é d é s iy c h s o n t r e p r i s ( p a r f o i s a v c c d e s e r r e u r s d e
SD, 8 3 8 1 -8 3 8 3 ; 8 6 4 5 -8 6 1 9 ; 8 8 6 3 - 8 8 6 1 . CIG, I I I , 4 9 5 8 b ■= SD, 8 6 8 9 , j e p r c n d r a i s v o l o n t i e r e le s d e u x
p ro v e n a n c e ) d a n s P . 1002. — D o n s
σ ύ σ σ ιτο ι P h ilo n e t L y s is p o u r d e s s o l d a t s d o la g a r n i s o n
p to lé m n ïq u o
de
l'o a s is d e S iw a h o u d e s p a t r o u i l l c s d u d é s e r t . P . 1005, n . 3. — P o u r σ υ σ τ ρ α τ ιώ τ η ς , v o i r e n c o r e , d a n s u n e p é t i t i o n ,
P. Tebî
793, IV , 1. 2 2 , P e x p r e s s io n τ ω ν π α ρ 3 ή μ ώ ν σ υ ν σ τ ρ α τ ιω τ ώ ν . Ρ . 1007. — P o u r les s t a t u e s c lo v o o s a u c h e f p a r la t r o u p e , c f . e n c o r e u n « s t a t u e d ’o illc ie r c o n s a c r é o p a r u n é q u ip a g o r h o d i e n , A l ’é p o q u e d e s g u e r r e s r n i l h r n d a t i q u e s : M . S e g r é , Cl. Rh.} V I I I , 1 9 3 6 , p p . 2 2 7 - 2 4 4 . — Ibid., n . 5 . — S u r la fo r le r e s s e h e l l é n i s t i q u e d e B e l K a h v e p r é s d e S m y r n e , d o l a q u c l l e p r o v i e n t l ’in s c r ip tio n h o n o r i i l q u e d e G é r y s , c f. P . 1011, n . 11. — Cf.
JU S, 1947, p. 41.
Phonneur
de
C lê o p â t r e
III,
5
C y rô n e ,
P h i l o b n s i l i s t c s , c f . T o n d ria ü , Chron. d ' Ê g X X I , 1 9 4 6 , p p . 1 6 7 -1 6 8 . — Il f a u d r a i t p e u t - ö l r e e n c o r e , a p r o p o s d e s a s s o c ia t io n s m i li l n i r e s d u c u l t e
κ α ί ο ί Σ υ ν ο α σ ι λ ι σ τ α Ι κ α ί A loσ κ ο υ ρ ι α σ τ ε ί ο ΐ ύ π ά ρ χ ο ν τ ε ς έν τ ώ ι ν ο μ ώ ι ( p r o v e n a n c e i n c e r t a i n e ) . L e c a r a c t ê r e m i li t a i r o d e s S y m b a s il i s t o s n ’e s t q u e p o s s i b le . P . 1 0 5 6 , 1. 9 . — R a p p r o c h e r la s t a t u e d ’u n o llle ic r rh o c lio n élo v é o é q u i p a g e , c i - d e s s u s , add. ά la p . 1 0 0 7 .
P.
eo n
1 0 5 8 , n p r ê s la I. 3. — P o u r l ’a c t i v i t ô p o l i t i q u e d e s u n i t é s î n i li t a i r c s , v o i r n u s s i u n e i n s c r i p t i o n d e l u l i a G o r d o s , J . e t L . R o d e r t , Hellenica, V I , p p . 89 -9 1 : d a n s ti n e S e rie d e c u u r o n n e s e n I’h o n n e u r d 'u n ύ π ό Θ - ό δ ο τ ο ν ί π π ε ΐ ς ; i er s iê c le a v . J . - C .
P.
par
add. a la p. 1 0 07, n. 5 .
P .1 0 5 7 , n . 2 . — S u r la f o r t e r e s s e d e B e l K a h v e , c f .
p e r s o n n n g e , I ’u n o p o r t e οί
1 0 6 3 , û p r e s Ia I. 19. — A u x s t a t u e s é l e v ê e s p u r d e s s o l d a t s d e C h y p r o n u x m e i n b r c s d e la f n i n i l le d e s P t o l e m e e s , a j o u t e r la s t a t u e d o C lé o p A tro I I I e r ig é e ii C y r e n e p a r ο ί η γ ε μ ό ν ε ς ( ε π ί τ η ] ς θ ε ρ α π ε ία ς , ε υ ε ρ γ ε σ ία ς £ νεκ α, S E G , I X , 61 ; c f . c i - d e s s u s , add. n la p . 1 0 1 6 .
P . 10GG e t n . 2 . — S u r le polileuma d e s J u i f s d o B é r é n ik ô on C y r ú n a lq u o , v o i r m a i n t e n a n t le s t e x t e s i m p o r t a n t s , d ’e p o q u e ju l io - c l a u d l o n n o , p u b l i é e p o r J . e t G . R o l ’X , R E G , 1 9 4 9 , p p . 2 8 1 - 2 9 6 . Pp.
1 0 7 2 -1 0 7 7 . — L e d e c r e t OG1S, 7 3 7 n é t é c o m m o n tô r é c o m m o n t p a r P . J o u g h e t , IlS A A l., 3 7 , 1 9 4 8 , p p . 2 5 - 2 6 (c f. L . R o d e r t , R E G , 1 9 4 9 , p . 1 5 0 , n . 2 2 1 ) . P . J o u g u e t r e m a r q u e j u s t e m e n t q u o lo paliicuma n ’o a t p n s c e l u i d e s I d u m é e n s ( j ’a i e u t o r t d e m e s e r v i r d o c e t t e e x p r e s s i o n d o n s lo p r e m i e r v o l u m e d o c o t o u v r a g e , p . 5 5 6 ) , r n a is c e lu i d e In v lllo , e ’o s t - ä - d ir e d o s H e l l e n e s d o M e m p h i s . U n p a s s a g e d e s o n c o m m e n t a lr o a p p e llo c e p e n d a n t u n e r e m a r q u e : ■ L ’n s s e m b l e e n ’e s t p a s u n e e k k lé s ia , m a is u n e σ υ ν α γ ω γ ή . L o s I d t i m é e n s q u i n e f o n t p n s p a r t i o d u π ο λ ί τ ε υ μ α se s o n t j o i n t s û lu i p o u r lu c i r e o n s l u n c e , s o i t ii c a u s e d o l e u r s r a p p o r t s n v e c le to rn p lo , s o i t h c a u s e d o lo u r s r a p p o r t s n v e c lo π λ ή θ ο ς d e s m a c h n c r o p h o r c s . i . A in s i, p o u r P . J o u g u e t , 10 g r u u p o m o n t d u polileuma e t d e s I d u m é e n s n ’e s t p a s p e r m a n e n t , m a i s d û 11 d e s c i r c o i ib t a n c o s p a r t i c u l i é r e a , e x c o p t io n n e l , u n i q u e p e u t - û t r e ; σ υ ν α γ ω γ ή n e d é s i f m e r a i t d o n e p a s i c i r a s s c m b l é e n o r m a l e d ’u n e a s s o c ia t io n , m a i9 la r e u n i o n e x c e p t i o n n e l i o d e d e u x c o r p s d i f l c r e n t s , le polileuma e t les I d u m é e n s . M a is c e t t e i n t e r p o l a t i o n d e σ υ ν α γ ω γ ή c s t ä m e s y e u x i m p o s s ib le . D a n s le g r e c d ’É g y p t e , e ’e s t p a r la f o r m u l e έ π ί τ η ς γ ε ν η θ ε ίσ η ς σ υ ν α γ ω γ ή ς q u ’e a t
add. ä la p . 9 4 8 , n . 6.
P . 1 015, n . 5 . — U n e i n s c r ip tio n r h o d i e n n e
en
1 0 2 6 c t s u i v . — S u r l e s B a s i l i s l e s d e T h o r n , d o P a p h o s e l d ’É g y p t e , e t les
d y n a s t i q u e , r a p p e i e r u n t e x t e d a t e d u r e g n e d ’É v e r g é t ö , O . R u b e n s o h n , Arch. P a p ., V , p. 158, n. 2 (c f. P oland , R E 2, 4, 1 3 3 0 ), d e d i c a c e β α σ ιλ ε ΐ Π τ ο λ ε μ α ί ω ι κ α ί β χ σ ι λ ίσ σ η ι Β ε ρ ε ν ίκ η ι κ α ί Δ ιο σ κ ο ύ ρ ο ις p a r Θ ε ώ ν ο ς ό ίε ρ ε ύ ς
q u o j ’on re m o rcio . P . 983, n . 5. — L e n o u v e a u gralT lto en l ’h o n n e u r d u P a n d e R é d é s i y u h ( F . W . H o u s e h o l d e r - D , W . P r a k k e n , TAPhA, 7 6 , 1 9 1 5 , p p . 1U 8-11G ) csL u n o é p ig ra m m e on d i s ti q u e s é lé g ia q u c s , d u m « s i e d e ( 2 1 7 - 2 0 5 ? ) , c o m p o s é e a u r e to u r d ’u n e c h a s s o a u x é l é p h a n t s , ö P is s u e d ’u n e t r a v e r s é e d a n g e r o u s e o u les n a v i g a le u r s o n t é té c o n d u i t s j u s q u ’a u p o r t p a r le d i e u : o n v o i t ic i, a s s e z c u r ie u s c m e n l, P a n d e v o n u u n d ie u p r o t e c t e u r d e la n a v i g a t i o n . —
; c f.
A u x l e x t e s c o n c e r n a n t P a r m ê e l a g i d e , a j o u t e r la d c d ic a c e p a r le s
η γ ε μ ό ν ε ς [έττί τ ή ] ς θ ε ρ α π ε ί α ς S E G , IX , 61.
3 4 2 ). P . 958, η. 1. —
110 7
ADDITIONS E T CO R R EC TIO N S
a s s o c i a t i o n s d ’o f lic ie r s : Annuario, t - I I , N . S ., 1 9 3 9 -1 0 , p . 1 6 5 , n . 19 ; u n p e r s o n n a g e a e t é h o n o r é ύ π ό ] σ τ ρ α τ α γ ώ ν [ τ ] ώ ν σ υ ν α ρ ξ ά ν τ ω ν ... [ κ α ί ύ π ό ά γ ] ε μ ό ν ω ν τ ω ν μ [ ή ] ν [ α ] σ υ ν α ρ ξ ά ν τ ω ν ... [κ α ] ί ύ π [ ό ] ά γ ε μ ό ν ω ν τ ω ν π έ ν τ ε
l ’e x is te n c e d ’u n c u l t e d e Z e u s S e le u k é o s ä H y r k a n i s : J . e t L . R o ber t , Hellenica, V I , p . 2 4 , n . 4 . V o ir c i-a p rê fl, add. â p . 9 5 6 . — Ibid., η . 2 . — S u r le c u l t e d y n a s t i q u e a t t a l i d e , a j o u t e r E . V . H ansen , p p . 4 1 0 - 4 2 6 .
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d e s ig n é e
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a s s o c ia t io n .
En
v o id
1108
RECH ERCH ES 8U R LES A R M IE S n E L L É N IS T lQ U E S
trois exemples : SB, 8031 =* SEGf VIII, 641, 11. 16-17 (assemblee des membres d’un gymnaae) ; BGU, 1137, 11. 1-2 (assemblée de la σύνοδος Σεβαστή du culte d’Auguste); SB, 8267, I. 3 (assemblée des γεουχοι ol άπύ Ψενεμφαίας). II est évident que συναγωγή est, dans l’Égypte ptolémalque tardive et impôriale, le nom technique de ce type d’assemblées, comme έκκλησία l’était ä Athénea pour l'assemblée du peuple, άγορά pour l ’assemblée du déme. Les membrea du poliletima de Memphis et les Iduméens n ’ont pas d’autre mot û leur disposition, et έκκλησία serait une impropriété. Le seul endroit ou έκκλησία puiese se rencontrer est une cité organisée suivant le type grec, comme Ptolémals : cf. OGIS, 48 =» SB, 8852, 1. 10. P. I091-I0Ö3. — Quelques problômes concernant la culture hcllônistiquo sont exam inés dans un bref mois substantiel article d ’A. A ymard , R E A , 48, 1946, pp. 276-279, Conquêtes, faiblesses el suroie de la civilisation hellénislique.
A P P E N D IC E
PR O SO PO G R A PH IE
M IL IT A IR E
H E L L É N IST IQ U E
I INTRODUCTION Ce répcrtoire prosopographique constitue le complément naturel de mes Rccherches sur les Armies hellénisliques. II contient les noms de tous les hommes de moi connus pour avoir fait partie d’une armee hcllénistique (non nationale) entre 323 et 30 avant notre ere, ά la condition toutefois que ces noms soient accompagnës d’une indication d’origine (politique ou ethnique) ; les soldals donl iorigine n’esl pas donnee par les documents ne soul pas relenus. L’ordre adopte, regional, suit le plan de la premifcre partie de ces Recherches ; mais un index alphabêtique des noms de licux permct de rctrouvcr rapidement la cité ou région désirce. J'ai fait suivre lc nom de chaque individu de toutcs les indications compld-mentaires en grec fournies éventucllement par les documents : patronymique, politique ou ethnique,grade,unite,nom dc l’ôponyme, superficie de la tenure, etc. ; viennent ensuite, cn frangais, le Statut juridique (mercenaire, colon, etc.) s’il cst connu, la localiLô oü il sert, la date, la rérérence au document et, lc cas échéant, aux études principales eonsaerées ά cet individu. Je me suis eiforcé d’etre complet tout en demeurant bref, m’attachant ά suivre le modele fourni par Kirchner dans sa Prosopographia Allica, plutot que le repertoire, un peu trop concis, dressé par Heichelheim dans les lisles de son ouvrage α Die auswärtige Beuölkcrung im Plolemäerreich » et ses Nachträge. Je ne puis espérer, tant est grande la multitude et la dispersion des documents, avoir été exhaustif. Plusicurs publications papyrologiques et épigraphiques récentes me sont demcurées inaccessibles. A l’exemple de Fr. Heichelheim, j’envisage de publier périodiquement des complements ά cette prosopographie. Je remercie d'avance les erudits qui faciliteront ma tâche en me signalant mes omissions ou en me communiquant des documents nouveaux. D’autre part, j’ai peut-être regu dans ce répertoire des individus
1112
RECHERCHES SUR LES ARMEES HELLENISTIQUES
sans attaches avec l’arniée.J’ai fait précéder d’un astérisque (*) le nom des hommes qui sont probablement des soldats, d’une croix (+) le nom de ceux pour lesquels la profession militaire n’est que possible. J ’ai préféré counr le risque d’enfler un peu trop mes listes â celui d’en exclure des individus qu’on a de bonnes raisons, mais point de preuves, de considerer comme des militaires. Je ne méconnais pas le caractëre assez subjectif de mes discriminations ; tout ce que je puis dire, â titre d’apologie, c’est que j'ai utilisé en toute bonne foi les critëres de vraisemblance. J ’ai également requ, entre parentheses, les individus pour lesquels il existe un doute dans un autre domaine que celui de la profession : errcur possible d’un document sur l’origine de l’individu en question (ainsi Διονύσιος ΚεφαλάΜακεδών), rattachement ä une unite pseudo-ethnique (ainsi, dans la liste des Thessaliens, Ίππόνικος ’Αρκάς, qui fait partie de Thipparchie des Thessaliens et autres Hellenes), etc. Ce répertoire contient les eoldats de la garnison attalide de Lilaia (vers 208), connus par des décrets delphiques dont une petite partie seulement est publiée (F. Courby, F. Delphes, II, La terrasse du temple, p. 224); un dossier plus complet, constitué par M. Holleaux, e’est accru récemment d’un fragment nouveau, idcntifié par M. J. Bousquet; M. L. Robert, â la libéralité duqucl je dois la connaissance de l’ensemble des listes, me signale qu’une révision des pierres pourrait apporter quelques modincations dans la lecture des noms et quelques additions aux ethniques deja déchiiïrés. Les chiffres entre crochets droits renvoient aux pages dc l’ouvrage oil sont mentionnés ou éludiés les individus retenus dans la prosopographie.
1113
FROSOPOGRAPH1E
IT. PLAN DE LA PROSOPOGRAPH1E
I. P eloponnese , p. 1116.
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
Region de Corinthe, p. 1116. Argolide, p. 1117. Laconie, p. 1119. Messenie, p. 1120. Arcadie, p. 1120. Elide, p. 1123. Achaïe, p. 1123.
II. Grece
centrale et septentrionale ,
p. 1125.
1. Megare, p. 1125. 2. Athênes, p. 1125. 3. Béotie, p. 1127. 4. Eubee, p. 1129. 5. Locride, p. 1131. 6. Phocide, p. 1132. 7. Oita, p. 1133. 8. Ainianes, p. 1133. 9. Étolie, p. 1134. 10. Acarnanie, p. 1137. 11. lies ionicnnes, p. 1138. 12. Dolopes, p. 1138. 13. Malidc, p. 1139. 14. Athamanes, p. 1139. 15. Thessalie, p. 1139. 16. Magnétes, p. 1144. III. L es I les, p. 1145. 1. L'Arehipel, p. 1145. 2. La Crete, p. 1152. IV. Macédoine, p. 1169. 1. Les cites grecques, p. 1169. 2. Macédoniens, p. 1171. V. P euples balkaniques, p. 1188. 1. Cités helléniques de Thrace, p. 1188. M—1
1114
B E C D E nC H E S SU R L E S ARM ÉES H E L L É N IST IQ U E S PRO SO PO G RA PH 1B
2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
Thraces, p. 1191. Trales, p. 1203. Péoniens, p. 1203. Agrianes, p. 1203. Amphilochiens, p. 1203. Épirotes, p. 1204. Illyriens, p. 1204. Scythie, p. 1205.
VI. L’Asie Mineure, p. 1205. 1. Région hellcspontique, p. 1205. 2. Cités d’Éolide et de Troade, p. 1206. 3. Cités d’Ionie, p. 1207. 4. Bithyniens, p. 1211. 5. Mysiens, p. 1211. 6. Lydiens, p. 1215. 7. Canens, p. 1215. 8. Lyciens, p. 1219. 9. Pamphyliens, p. 1221. 10. Pisidiens, p. 1223. 11. Cilicicns, p. 1225. 12. Côte méridionale de l’Asie Mineure, p. 1226. 13. Phrygiens, p. 1226. 14. Paphlagome, Pont, Cappadoce, p. 1227. 15. Chypre, p. 1227. VII. Les Galates, p. 1229. VIII. Sémites, p. 1231. 1. «Asiatiques », p. 1231. 2. Syriens, p. 1231. 3. Phéniciens, p. 1231. 4. Juifs, Palestiniens, p. 1232. 5. Iduméens, p. 1235. 6. Arabes, p. 1241. 7. Sémitcs d’ongine incertaine, p. 1242. IX. Iraniens, Babyloniens, Indiens, p. 1245.
1. Medes, p. 1245. 2. Perses, p. 1245. 3.' Porteurs de noms iraniens, p. 1250. 4. Babyloniens, p. 1251. 5. Indiens, p. 1251.
X. A frique, p. 1251. 1. Égypte, p. 1251. 2. Cyrenalque, p. 1252. 3. Libyens, p. 1258. 4. Noirs d’Afrique, p. 1259. XI. Méditerranée Occidentale, p. 1260. 1. Grecs d’Occident, p. 1260. 2. Peuples d’Italie, p. 1261. XII. Origines incertaines, p. 1263. 1. Antigoneens, p. 1263. 2. Antiochecns, p. 1264. 3. Apolloniates, p. 1264. 4. Hcrakleotes, p. 1265. 5. Larisséens, p. 1266. 6. Seleucéens, p. 1267. 7. Ethniques non identifiés, p. 1267.
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1116
nEC H B R C H E S S U R LES ΛΗΜ ΕΕ3 H ELLEN ISTIQ U ES
HI. PROSOPOGRAPHIE
I. — PÉLOPONNËSE
1. — Region de Corinthe (Corinthe et Sicyone) ΚΟΡΙΝΘΙΟΙ + ’Αγαθοκλής ΆγαΘωνυμου Κορίνθιος. Demetrias, mais profession três douteuse. Arvanitopoullos, n. 194. [106] + Άριστέρμις Χαρμου Κορ(νθ[ιος]. Thébaïde, nie s. (?) Syringes, 705 ; voir Χαρμης. [107] Άριστοκλής Ήρακλείδου Κορίνθιος, τής έπιγονής. Philadelphie (Arsin.), 172. Ρ. Michig., Ill, 190. [107] ['Αριστομένης Κορίνθιος, hégémon. Thébaïde, époque ptolémaïque. Syringes, 1030. [107 ; 150] + Διονύσιος Μεγα[λ]ου Κορίνθιος. Thebaide. Syringes, 765 d. [107] [Έ]ρμοκρατης Κορίν[θιος], Mercenaire en Attique, debut du in» s. IG*, II, 1957, 1. 13. [106] * Εύκλής [-]δρίου Κορίνθιος. OiTicier(?) lagide, vers 248/6. Mnemos., 43, 1915, pp. 371 et suiv., D. [106] Θεοκλής Κορίνθιος, των Φίλωνος, Ιδιώτης. Thôlthis (Oxyrh.), 215/4. Sau. Still., 1918, ρ. 224 = BGU, 1278, 11. 5 et 20-21. Meme famille que Σταχυς. [107] Αέων ’Απολλώνιου Κορίνθιος. Soldat (altalide?) ä Tralles, ni® e. L. Robert, Froehner, p. 95, 1. 9. [106] * Νέων Ιίορίν[θιος]. Hékatontaroure, Arsinoïte, 247. SB, 6759 = P. Cairo Zen., 59340, 1. 18. [106] Σταχυς Θεοκλέους Κορίνθιος, των Φίλωνος. Tbôlthis (Oxyrh.), 239 : Ρ. Frankf., II, 2,1.6; 216/5 : Ρ. Frankf., I, 4, 1. 8 = SB, 6303. Meme famille que Θεοκλής. [107] + Φιλήρατος Άγυλίδα Κορίνθιος. Théra. IG, XII, 3, 832. [107] Φίλιππος Τιμοκράτους Κορίνθιος, των πρώτων φίλων καί χ(ιλι)ά(ρχων) καί περί (τούς βασιλείς) μαχαιροφόρων. Théadelphie (Arsin.), 70. SB, 6236, 11. 14-15. [107 ; 677 ; 988] + Χαρμης Κορίνθιος. Thébaïde, ni® s. (?). Syringes, 711. Voir Άριστέρμις. [107]
PR O S O P O G R A P H IE
1117
[-]κλής Κορίνθιος, cavalier. Oxyrhynchite (?), 230/29. Ρ. Grad., 5, 1. 18 = SB, 6278, 1. 21. [107 ; 678 ; 770, 3] [- - Κο]ρίνθιος. Mercenaire, garnison de Rhamnonte, vers 240. IG*, II, 1286, 1. 25. [29 ; 106 ; 997, 3 ; 1049] ΣΙΚΤΩΝΙΟΙ * ’Επικρατής (Νικολάου ?) Σικυώνιος. Abydos. Memn., 202 (SB, 3760) ; cf. Memn., 209. [108] Εύπόλεμος Σικυώνιος. Hipparque. Arsinoite, vers 240. P. Petrie, II, 35 (d), 1. 8 ; cf. Ill, ρ. xviii, et Heichelheim, p. 107. [108 ; 798] Κράτων Μενεμαχου Σικυώνιος. Garnison attalidc de Lilaia, vers 208. [108] + [- - Σι]κυ[ώ]νιος. Liste de Tegee, hi®s. IG, V, 2,34, 1. 18. [108] 2. — Argolide
ΑΡΓΕΙΟΙ * ΆΟάνιππος ’Αργείος. Abydos, ιιι®/ιι® s. Memn., 381 (SB, 3782). [Ill] * Δημήτριος Εΰφρονος ’Αργείος. Thébaïde. Syringes, 44. [Ill] * Διομήδης ’Αργείος. Krokodilopolis (Arsin.), 237. Ρ. Petrie, III, < 4 (2), 1. 4. [110] Έρμίων ’Αργείος. Cavalier. Arsinoite, vers 240. P. Petrie, II, 35 (d), 1. 6; cf. Ill, p. xvm (identique ά Φορμίων?) [HO] Μάρων Εΰκτου ’Αργείος, τής έπιγονής. Arsinoite, 219/8. Ρ. Magdol., 29 = Chresl. II, 366 = Ρ. Enleux., 66. [110] Μενεκλής ’Αργείος. Mercenaire en Attique aprôs 235. IG*, II, 1299, 1. 106. [109, 3] Μητρύδωρος ’Αργείος. Mercenaire cn Attique vers 300. IG*, II, 1956, 11. 106-107. [109] Μνασις Διονυσίου ’Αργείος, των διαδόχων καί Ιππάρχης έπ’ άνδρών καί των τοϋ έπιτάγματος καί φρούραρχος Φιλών. Philai, ii® s. BSAAI. XI, 1909, ρ. 339 = SB, 632. [Ill] + Πολυκράτης Πολυκράτου τοϋ Πολυκρατου ’Αργείος. Archisomatophylax. BA, 1886, I, ρ. 266, n. 1 = SB, 3659. Descendant du suivant. [Ill, 3] Πολυκράτης Μνασιαδα ’Αργείος. Oflïcier de l’armee lagide, 219/7 : P olyb., V, 64 ; 65 ; 82 ; 84. Gouverneur de Chypre, 203/196 : P olyb., XVIII, 54; 55; OGIS, 93; Mnemos.,
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P R O S O P O G R A P H IE
R E C D E R C B E 3 S U R LES ARM EES HELLEN ISTIQ U ES
1119
1938, p. 104, n. 2, p. 116. Conseiller de Ptolemée V, 186/5 (?),
Ε Π ΙΔ Α Υ Ρ ΙΟ Ι
Polyb., XXII, 17, 3 et 7 [110 ; 125 ; 191 ; 597 ; 1009 ; 1062]
* ΛακρΕνης Έπιδαύριος. Stele funéraire de Hadra. hi® s. RA, 1887, p. 212, n. 52 = Anc. Alex., p. 122, n. 52 = SB, 2130. [112 ; 793, 4]
Πυραιμένης ’Αργείος. Mercenaire en Attique aprés 235. IG2, II, 1299, 1. 110 [109, 2] * Στύραξ ’Απολλώνιου ’Αργείος. Colon, Philadelphie (Arsin.), 255. P. Cairo Zen., 59182, II. 11 et 25. [110] * Φιλιστίδης ’Αργείος. Abydos. Memn., 425-426. [Ill] ΦιλιστΕων ’Αργείος. Mercenaire â Rhamnonle vers 265. AM, 1934, p. 41, n. 3 [109; 997, 3 ; 1047] Φιλόδημος ’Αργείος. Défcnseur de I'Euryale (Syracuse), 212. Liv., XXV, 25. [109] Φιλτατίδας Σωπατρου ’Αργείος, έπιβατας έπί τάν φυλακίδων. Rhodes, in0 s. Cl. Rh., II, ρ. 169, n. 1 = Riv. fit., 1932, . p. 452, η® II. [109] Φορμίων ’Αργείος. Cavalier. Arsinoïte, vers 240. P. Pelrie, II, 35 (d), 1. 6 = P. Lond. inu. 573 (1), rech, ined. (H eichelheim, Nachlr., II, p. 55). Identique k Έρμίων? [110] + [-] Άριστονόω ’Αργείος. Liste de Tégee, mes. IG, V, 2, 34,1. 29. [109] + [-] ΔΕωνος ’Αργείος. Liste de Tégée, nie s., IG, V, 2, 34, 1. 21. [109] + [-] Λυσικρατευς (uel Ν]αυσ.) [Ά]ργεϊος. Liste de Tegee, in0 s. IG, V, 2, 34, 1. 30. [109] + [- -]ατεος ’Αργείος. Liste de Tégee, in® s. IG, V, 2, 34, 1. 6. [109] + [- -]μένεος ’Αργείος. Liste de Tégée, ine s. IG, V, 2, 34, 1. 24. [109] + [- -]όλαυ ’Αργείος. Liste de Tegee, ine s. IG, V, 2, 34, 1. 27. [109] + [- -] ΑΩΛ[.α]υ ’Αργείος. Liste de Tégée, mes. IG, V, 2, 34,1. 25. [109] + [- -α]υ ’Αργείος. Liste de Tegee, iiie s. IG, V, 2, 34, 1. 28. [109] + [- -] ’Αργείος. Liste de Tégéc, in0 s. IG, V, 2, 34, 1. 7. [109] + [--] ’Αργείος. Liste de Tégée, iiiBs. IG, V, 2, 34, 1. 11. [109] ΑΙΓΙΝΗΤΑΙ * 'Ροδοκλής ΑΕγινητης. Eléphantinc, 284/3. P. Eleph., 4, 1. 8. [112] * Τηφ[-] ‘Ρίνωνος ΑΕγινητης. Redesiyeh. Schwarz, p. 159, n. 14 = SB, 4043 ; cf. L. Robert, El. ep. phil., p. 251 [112 ; 984] * Τιμαγόρας Ά(ρ)γείο(υ) [Αΐγ]ινατας (?) Hadra, in® s. BSAAl., IV, 1902, p. 102, n. xci = B reccia, 232 = P agenstecher, p. 59, n. 70. Lecture três douteuse [112 ; 793, 4].
TPOIZHNIOI Φιλοκλής Ίεροκλέους Τροιζήνιος. Abydos, vers 200. Memn., 32 et 32 bis, peut-étre 31 {SB, 3776). [112]
Τ Σ ΙΟ Ι * Άριστανωρ 'Τσιος. Urne cinéraire de Hadra. RA, 1887, I, p. 295 = Anc. Alex., p. 107, n. 19 = B reccia, 193 = SB, 2108 [112 ; 793, 3] 3. — Laconie ΛΑΚΕΔΑΙΜΟΝΙΟΙ, ΛΑΚΩΝΕΣ * Άγήνωρ Βαρκαίου Λακεδαιμόνιος]. Akôris (Hermop.), 109/105. P. Rein., 15, 1. 29 ; 16, 11. 36-37 ; 20, 1. 35 (= Chrest. II, 133) ; 23, I. 27. [117] Άκρότατος Κλεομένους Λακεδαιμόνιος. Condotticre, Syracuse, 314/3. N iese, R E 1, 1, 1207. [114] ’Αλέξιον. Lacédémonien (?). Stéle de Sidon. R. Bibi., 1904, p. 552, n. 5 = RA, 1904, II, pp. 8-9, n. 5 [116 ; 1002] Άρισταίος Λάκων, Ιππαρχίας πρώτης. Cavalier. Arsinoïtc, vers 240. P. Pelrie, II, 35 (a), col. I, 1. 6. [115] ΆριστεΕ[δας] Άριστ[είδα] Λακεδαιμόνιος από ΓυΟυου. Stélo de Sidon. R. Bibi., 1904, p. 552, n. 5 ; RA, 1904, II, pp. 8-9, n. 5. [116 ; 460 ; 792, 1 ; '811, 2 ; 1002 ; 1003 ; 1083] Άριστοκλής Νικάνδρου Λάκων. Philadelphie (Arsin.), Ptolômôe II ou III. PSI, 626, r, I, 11. 3-4. [115] + Άσκλαπιάδης Πευκέτου Λάκων. Thôbaïde, tardif. Syringes, 216.
> [117]
+ ’Αφροδίσιος Λακεδαιμόνιος. Thébaïdc, tardif. SB, 1905 = Syrin ges, 1469. [117] ΘΕβρων Λακεδαιμόνιος. Condottiere au service de Harpale, puis (323/2), de Cyrene. E mrenderg, R E 2, 6, 275-276. [32 ; 105, 2 ; 113 ; 118 ; 248 ; 301 ; 596 ; 597, 3 ; 736, 5 ; 786] Ίππομεδων ’Αγησίλαου Λακεδαιμόνιος. Stratége lagidc d’Hcllespont et de Thrace, 240/221. IG, XII, 8, 156 [115 ; 118 ; 232 ; 372, 4 ; 400 ; 647 ; 731]
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+ Κλεόμητος Σπαρτιάτης. Thébaïde, tardif (impérial ?). Syrin ges, 339. [117] Κλεώνυμος Κλεομένους Λακεδαιμόνιος. Commande 5.000 mercenaires, Tarente, 303. Diod., XX, 104 [105, 2; 114 ; 118] Λεωνίδας Λακεδαιμόνιος. Commande 500 hommes dans l’armée de Persée, 171. Liv., XLII, 51. [116 ; 118] ♦ Μεναλκίδας Λακεδαιμόνιος. Au service de Ptolémce VI, 168. Polyd., XXX, 16, 2; BE1, 15, 703-704 [116; 118], Ξάνθιππος Λακεδαιμόνιος. Au service de Carthage, 255. Polyb., I, 32-36 ; Diod., XXIII, 15, 7. [30 ; 114 ; 118] * Πεδέστρατος Άγήτορος Λακεδαιμόνιος. Oilîcier (?) lagide, 181/ 168. SGDI, IV, p. 1036, n. 9. [116; 118] Τεταρτίδας, Lacédémonien (?). Stele de Sidon. B. Bibi., 1904, p. 552, n. 5 = BA, 1904, II, pp. 8-9, n. 5. [116 ; 1002] Φιλόμαχος Νεοδάμου Λακεδαιμόνιος. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. [116 ; 798] + [Quatre] Λακεδαιμόνιοι. Liste de Tégee, me s. IG, V, 2, 34. [116]
+ Νικήρατος Κλειτόριος. Stêle funéraire d’Érétrie. IG, XII, 9, 821. [125]
ΚΥΘΗΡΙΟΙ + [- -]δαυ Κυθήριος. Liste de Tégée, me s. IG, V, 2, 34, 1. 4. [116]
4. — Messéme (Δαμοκράτης Δαμάνδρου, άγεμών. Dclphes, 210. F. Delphcs, III, 4,22, II. 9-10). [118; 651] (Έπιχάρης Φιλλία, παστάτας de Ξενάρετος. Delphes, 210. F. Delphes, III, 4, 23, 1. 4 ; 24, 1. 4). [34 ; 118 ; 651] Μέλητος Μεσσηνίας. Mercenaire â Pnéne, ine s. Inschr. Priene, 380, p. 312. [118] (Μνασαγόρας Μαντικράτεος, άγεμών, Delphes, 210. F. Delphes, III, 4, 22, 11. 8-9). [118; 651] (Ξενάρετος Τελεσάρχω, ξεναγός. Delphes, 210. F. Delphes, III, 4, 23, 1. 4; 24, 1. 3). [34; 118; 651] [Ό]νάτας [-] Μεσσάνιος. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. Ou Sicilien de Messme? [118] 5. — Arcadie ΚΛΕΙΤΟΡΙΟΙ + Νικήρατος Κλειτόριος, Stêle funéraire d’Érétrie. IG, XII, 9, 821. [125]
ΚΥΝΑΙΘΕΙΣ + [- - Κ]υν[αιΟ]εύς (?). Liste de Tégée, ni® s. IG, V, 2, 34, 1. 14. [124] ‘ ΜΑΝΤΙΝΕΙΣ * [- -] Μαντιν(εύ)ς. Liste de Tegée, in® s. IG, V, 2, 34, 1. 23. [124] ΜΕΓΑΛΟΓΟΛΙΤΑΙ Άριστόδαμος Μεγαλοπολίτης. Merccnaire en Attique aprés 235, IG2, II,' 1299, 1. 104. [122] Διοφάνης Μεγαλοπολίτης. Chef des auxiliaircs achéens d’Eumône. 190. P olyd., XXI, 3 b et 9 ; Liv., XXXVII, 20-21; A pp., Bell. Syr., 26. [136] Πτολεμαίος Άγησάρχου Μεγαλοπολίτης. Historien, gouverneur de Chypre apres 197. P olyb., XV, 25, 14 ; XVIII, 55. [125] Φίλιππος Μεγαλοπολίτης. Gouverneur de Zakynthos pour Amynandros. Liv., XXXVI, 31, 12. [124] Φιλοποίμην Κραύγιος Μεγαλοπολίτης (253-182). A plusieurs reprises ollicier mercenaire en Créte. [124 ; 135, 1 ; 264 ; 279, 1] * [- -]άκεος Μεγάλο—[ολίτας], Liste de Tégéc, in® s. IG, V, 2 ; 34, 1. 2. [124] OPXOMENIOI + [- -]λαυ Όρχομένιος. Liste de Tégée, ui« s. IG, V, 2, 34, 1. 17. [124] * [- -] Όρχοαένιος. Liste de Tegôe, in« e. IG, V, 2, 34, 1. 13. [124] ΤΕΓΕΑΤΑΙ Λίσας Τεγεάτης. Mercenaire cn Attique, fin du iv® s. (?). BCH, 1880, pp. 408-415, pi. VII ; IG2, II, 10436. [121 ; 128 ; 129] ΑΡΚΑΔΕΣ * Άμφίμαγος Δαιιαάχο(υ) ’Αρκάς. Thebaide, tardif. Syringes, 649. [125] ’Αντίπατρος ’Αρκάς. Garnison d’Éléphantine, 284/3. P. Eleph., 3, 1. 2. [122]
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RECEIERCHES S U R LES ARM EES H E L L E M S T IQ U E S
+ ’Απολλώνιος ’Αρκάς. Rhodes, in®/ii® s. BCH, 1910, p. 247, n. 40. , [125], ’Αριστόδημος ’Αρκάς, εκατοντάρουρος, τοϋ άγήματος. Theogoms (Arsin.), 236/5. Ρ. Petrie, 1,11 et p. [35] = III, 12, 1. 19. [122 ; 129] Άσκληπιαδης (?) Voir Καζμϊνις. Βότριχος ’Αρκάς. Hégémon dans l’armee lacedemonienne sous Machanidas ou Nabis. IG, V, 1, 724. [123] Διονύσιος ’Αρκάς. Abydos, iie s. (?). Memn., 66. [124] Έρμήσανδρος ’Αρκάς. Arsinoïte, 228/1. P. Tebl., 815, fr. 11. [123] Έχέφυλος Κλεοδώρου Άρκάε. Alexandrie, in® s. Breccia, 294 = SB, 5003. [123] 'Ιπποκράτης Φαιδίμου Άρκας. Thébaïde. Syringes, 29. [124] Ίππόνικος ’Αρκάς, της των Θεσσαλων καί των άλλων Ελλή νων Ιππαρχιας, έβδομηκοντάρουρος. Arsinoïte, 218. P. Magdol., 31 = P. Enleux., 15, 11. 3-4. [123 ; 129] Καζμϊνις Άσκλη[πιαδου τοϋ] Θεοδώρου ’Αρκάς, υπηρέτης τάγμα τος Μακεδονικού. Thebes, vers 161. Mus. Beige, 1925, ρ. 662, n. 10 = SB, 7204. Lecture du nom douteuse. [125 ; 129] Κλεόνικος ’Αρκάς. Éléphantine, 284/3. Ρ. Eleph., 4, 1. 8. [122] Κλευγένης Περιάνδρου ’Αρκάς. Stele de Demétrias, av. 300. Arvanitopoullos, p. 424, n. 176. [121 ; 791, 3] Κρατίδας Πραξίου ’Αρκάς. Alexandrie, in 8 s. (?). B reccia, 303 = SB, 5008. [123 ; 794, 4] Λεόν[τι]ος ’Αρκάς. Alexandrie, m® a. (?), BSAAl., 1923, p. 139, n. 23 = SEG, II, 863 = SB, 6689. [123] Λέων ’Αρκάς. Alexandrie, in® s. (?), BSAAl., 1918, p. 89 = SB, 6251. [123] Μήδοκος Εύδημου ’Αρκάς. Hermopolis, 55. BGU, 1002. [126] Μνασικλης Τελεσάργου Άρκάε. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. [123] Νικάνωρ ’Αρκάς. Krokodilopolis, 225 (?). P. 'Pelrie, III, 19 (e), 1. 4. [123] Παγκράτης ’Αρκάς. Éléphantine, 284/3. P. Eleph., 3, 1. 7. [122] Παντάρκης ’Αρκάς. Elephantine, 284/3. Ρ. Eleph., 3, 1. 2 ; 4, 11. 2, 3, 4, 5, 7. [122 ; 803] Πολυκράτης Ήρακλείδου ’Αρκάς. Elephantine, 285/4. Ρ. Eleph., 2, 1. 17 = Chrest. II, 311. [122] Στραταγος Άντέου’Αρκάς. Epitaphe, Chypre. BCH, 1896, ρ. 337, n. 2; cf. L. Robert, Froehner, p. 105. [125] [-]λων ΑΕσχινου ’Αρκάς. Epitaphe, Eretrie. IG, XII, 9, 843. [125]
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[-]μων ’Αρκάς. Mercenaire en Attique, debut du hi®s. IG*, II, 1957, 1. 20. [121, 8] * [- Δη- vel Δα- vel Τι]μον£κου ’Αρκάς. Abydos, π® s. (?) Memn., 549. [124] [- -] ’Αρκάς. Cavalier mercenaire, Arsinoïte, vers 240. P. Pelrie, II, 35 (a), col. Ill, 1. 16. [123, 5] 6. — Elide Κεφαλλην Ήλεΐος, των Δημητριου, κληρούχος αρουρών Ικοσιμιάς. Philadelphic (Arsin.), 252. Ρ. Coliimb. Ill (= Ρ. Coliimb. Zen. I), 49, 11. 4-6 et 17-19. [45 ; 130] 7. — Achaia ΕΞ ΑΙΓΙΟΥ [- - ’Αχαιός] έξ Αίγιου, 6 επί της [πολεως] γενόμενος φρούραρχος. Arsinoe de Chypre, vers 200. Arch. Pap., XIII, p. 18, n. 7. [13-1] ΠΕΛΛΑΝΕΙΣ [Ά]λ[κω]ν ? Πελλανεύς. Mercenaire en Attique, aprôs 300. IG*, II, 1957, 1. 21. [132] * Δαμίων Πελλ[α]ν[εΰς] ’Αχαιός. Grailite tardif, Grande Pyramide. SB, 7212 = SEG, VIII, 522. [138] ΑΧΑΙΟΙ ’Αλέξιον ’Αχαιός. Condottiere au service de Carthago (262/250). PoLYii., I, 43. [132] Άνδρομένης ’Αχαιός. Garnison lagide de Samos au ui® siécle. L. Rodert, Et. ép. phil., pp. 113 et suiv., n. 1, 1. 12. [133] * ’Απολλόδωρος Λέοντος ’Αχαιός. Epitaphe, Chalkis. IG, XII, 9, 1127. [131] ’Αριστόδημος ’Αχαιός, των Άνδρίσκου, έκατοντάρουροε. Thôogonis (Arsin.), 236/5. Ρ. Pelrie, I, 11 et ρ. [35] = III, 12, 1. 13. [133] * 'Ηράκλειτος Πολεμαρχ(ου) ’Αχαιός. Abydos, 247 ou 132. Memn., 188 =-- SB, 3766. [138] Θεόδωρος ’Αχαιός. Mercenaire en Attique apr6s 235. IG*, II, 1299, 1. 117. [132] Θεοξενος ’Αχαιός. Hégemon des auxiliaires (ou mercenaires)
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achéens de Rhodes, 197. Liv., XXXIII, 18 ; Inscr. Délos, 396, B, 1. 51 ; 399, B, 11. 82-83 ; 421, 1. 92 ; 425, 1. 11 ; 439, a, 11. 62-63 ; 442, B, 11. 67-68 ; 455 Bb, I. 29 ; 461, Ba, 11. 73-74 ; 465, /, 1.18. RE3, 5, 2259. [135] Ίάσων ’Αχαιός, των έκ τοϋ [Έρμοπολίτου] πρωτων, της τετάρτης ίππαρχίας, έκατονταρουρος. Krokodilopolis, 226/5. Ρ. Pelrie I, 19 = III, 19 (a), 11. 2-3 ; cf. P. Tebt., 815, 4, recto, 1. 23, note. [133 ; 309, 5] Λύκων ’Αχαιός. Chef de 500 mercenaires dans l’armée de Persée, 171. Liv., XLII, 51. [137; 157; 196] * Λυσίξενος ’Αχαιός. Stéle funeraire, Alexandrie (Ibrahimieh), in® s. (?), BSAAl., 1907, p. 49 = Breccia, 283 = SB, 449 : Pagenstecher, p. 59, n. 73. [133 ; 794, 7] Μέναρχος ’Αχαιός. Mercenaire en Attique vers 300. IG3, II, 1956, I. 192. [132] Ξενοίτας ’Αχαιός. Stratege d’Antiochos III, 221.P oi.yb ., V, 45-48. [134 ; 312] Ξένων Μεγακλέους ’Αχαιός. Mercenaire en Attique vers 300. IG3, II, 1956, 11. 194-195. [132; 162, 3] Όλύμπιχος ’Αχαιός. Mercenaire en Attique vers 300. IG3, II, 1956, 1. 193. [132] Πασίξενος ’Αχαιός. Garnison lagide de Samos, m e s. L. Rodert, Êl. ép. phil., p. 113 et suiv., n. 1, 1. 9. [133] + Πολέμαρχος Διονυσίου ’Αχαιός. Epitaphe d’Ërétrie. IG, XII, 9, 827. [134] [Σ]ωσ£6ιος Ξενοφαντου Άχ[αιός]. Cavalier, Arsinoïte, vers 220. P. Pelrie, III, 112 (g), 1. 11. [133] Φιλόθηρος Σωπατρου ’Αχαιός, των Άνορίσκου. Arsinoïte, ni® s. P. Petrie II, p. 36, n. 38 (e) (a) = III, 111, 11. 5-6. [133], + Φιλόστρατος Ξένωνος ’Αχαιός. Epitaphe d’Eretrie. IG, XII, 9, 836. [134] [. ·]μοκρατης’Αχαιός. Mercenaire en Attique, apres 300. IG3, II, 1957, 1. 23. [132] [-]νης ’Αχαιός, των Ίπποκρατους, της δευτερας ίππαρχίας, έκα τονταρουρος. Krokodilopolis, 222, Ρ. Hamb., 24, 11. 21-22. [133] [-]ων ’Αχαιός. Mercenaire en Attique, aprês 300. IG3, II, 1957, 1. 4. [132] [ - -]ου ’Αχαιός, της έπιγονής. Arsinoïte, 228/1. Ρ. Teil., 815, fr. 3, recto, col. II, 1. 4. [133] [- -] ’Αχαιός. Colon, Arsinoïte, Ptolemee III. P. Lend., inv. 573 (2) recto, d’aprês Heichelheim, Nachlr. II, p. 55. [133] [- -] ’Αχαιός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. [134]
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II. — GRËCE CENTRALE ET SEPTENTRIONALE 1. — Mégare
’Απολλόδωρος [-]ους Μεγαρεύς, [της έπιγονής], Sephtha (Oxyrh.), 215/4. BGU, 1275, 11. 23-24. [144 ; 678] * Άσκλαπων Μεγαρεύς. Abydos, ιιιβ/πβ s. SB, 4260 = Memn., 450 bis. [144] Διονύσιος Μεγαρεύς. Mercenaire en Attique, vers 300. IG3, II, 1956, 1. 70. [144] Καλλίγειτος Μεγαρεύς. Mercenaire en Attique, aprês 235. IG3, II, 1299, 1. 100. [144] Σωκλής Μεγαρεύς. Mercenaire en Attique, vers 300. IG3, II, 1956, 1. 71. [144] [-]νος Μεγαρεύς. Mercenaire en Attique, vers 300. IG3, II, 1956, 1. 72. [144] 2. — Athênes
Αίας Άθηνάδου (Athénien ?). Hermopolis, n° s. Slële L, '1. 117.
,’Ανταίος [150J ’Αθηναίος, των Κινέου, της δευτερας Ιππαρχίας, έκατοντάρουρος. Krokodilopolis (Arsin.), 173. Ρ. Giss., 2, II, 11. 10-11; Calderini, ρ. 29. [150 ; 322] ’Αντίπατρος Άριστογειτονος Άθην[αΐος, της έπιγον]ής. Philadelphie (Arsin.), 245 ou 244. P. Michig. Zen., 66, 1. 15; CalD E R i N i , p . 29. [149] [Άρ]ιστείδης Πρωτέου ’Αθηναίος, της έπιγονής. Krokodilopolis (Arsin.), 226/5. Ρ. Pelrie, III, 21 (g) = Chresl., II, 21, 1. 37 ; P. Gurob, 2, 11. 37-38 ; Calderini, p. 29. [149] ’Αρίστων ’Αθηναίος, των Άνδρίσκου, έκατονταρουρος. Arsinoïte, 228/1. Ρ. Tebt., 815, fr. 7, 11. 34 et 41. [149] + Άρχέστρατος Ξενοφώντος’Αθηναίος. Epitaphe, Alexandrie (Komech-Choukafa), in® s. (?). BSAAl., IV, p. 107, n. CX = Breccia, 248 et 210 = SB, 398 et 1271. [149] Βίων ’Αθηναίος, των [-]. Krokodilopolis (Arsin.), 174. P. Tebt., 979, 1. 8. [150]
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* Διονύσιος Άσκληπιάδου ’Αθηναίος. Thébaïde. Syringes, 1998. [150] * Έπιγένης Κτήσωνος ’Αθηναίος. Épitaphe, Alexandrie (Hadra), in® s. BSAAl., 1931, p. 288, n. 13 = SB, 7793 = SEG, VIII, 400. [149 ; 793, 4] ’Επίμαχος ’Αθηναίος. Arsinoïte (?), iue s. AJPhil., 1917, pp. 304-311 et 411-424 = SB, 6831, 1. 1. [149 ; 150 ; 798] Εΰπολις ’Αθηναίος, ιδιώτης. Thôlthis (Oxyrh.) ; cavalier των Ζωίλου, 230-29 : Ρ. Grad., 5, I. 26 = SB, 6278, 1. 29 ; των Φίλωνος, 215/4 : Ρ. Frankf., I, 2, I. 8 ; 214/3 : BGU, 1263 et 1264. Calderini, ρ. 29. [149] + Ευφίλητος ’Αθηναίος. Thebaide, Syringes, 6301. [150] Καλλιφάνης Καλλιφανου Φυλασιος, στρατευόμενος μετά 'Ρωμαίων καί των τοϋ βασιλέως Ευμένους άδελφων Άτταλου καί ’Αθη ναίου, 168. Hesperia, III, ρ. 18, η. 18 ; V, ρ. 429, η. 17, 11. 1316. [150] + Κλεόμβροτος [Ά]θη[να]ΐος. Epitaphe, Alexandrie (Ibrahimieh). BSAAL, 1907, ρ. 52 = SB, 453. [149 ; 794, 7] Λαομέδων Νικολάου ’Αθηναίος, των Παγκρά(τους) καί Άμμωνίου. Philadelphie (Arsin.), ii« s. (?). P. Slrasb., II, 115; Calderini, ρ. 29. [150] + Λεωκρατης Φίλωνος ’Αθηναίος. Thebaide, Syringes, 1977. [150] Λύσανδρος ’Αθηναίος, ό κατασταθείς έπί Λευκαδος υπό Κασανδρου. Tué en 312. Diod., XIX, 88, 5. PA, 9281. [146] Μυρμιδων ’Αθηναίος. Stratege de Ptolémée, 315. Diod., XIX, 62, 4 et 5; BE1, 16, 1108, n. 2 ; PA, 10479. [148] + Νησιώτης ’Αθηναίος. Thébaïde, Syringes, 2005. [150] + Ξενόδοκος ’Αθηναίος. Thébaïde, Syringes, 2103. [150] + Ξενοφών ’Αθηναίος. Thébaïde, Syringes, 630. [150] Πρωταρχος Σώτου ’Αθηναίος, των Πτολεμαίου τοϋ Έτεωνέως, έκατονταρουρος. Arsinoe-sur-la-Digue (Arsinoïte), 228/1. Ρ. Tebi., 815, fr. 3, redo, 1. 3. [149] Πτολεμαίος Άθη(ναΐος). Cavalier, Philadelphie (Arsin.), vers 240. P. Pelrie, III, 54 (b), (d), 1. 5. [149] * Πυθαγόρας ’Αθηναίος. Colon, Arsinoïte, hi®s., P. Pelrie, II, 39 (e), (2), 1. 1 = III, 110 (a), II, 1. 7. [149]
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Πυθόδωρος Νουμην[ίο]υ ’Αθηναίος, της έπιγονης. Oxyrhynchos, iiie/ii® s. BGU, 1269 ; Calderini, p. 29. Familie de PA, 12422 (Κεφαλήθεν). [149] Στύλος Θεωνος ’Αθηναίος, άρχεδέατρος καί ναύαρχος καί έπιστολαγράφος καί πρός ταϊς ήνίαις. Ptolémée Soter II (11681). Inscr. Délos, 1533-1534 ; PA, 12909 ; Prosop. Plot., I, 3. [150], Σωτέλης ’Αθηναίος. Officier séleucide (?). Golfe Persique. JHS, 1943, pp. 112-113. [150 ; 915] Χρεμωνίδης Έτεοκλέους ’Αθηναίος. Amiral de Ptolémee II et III. B E 1, 3, 2146-7. PA, 15572. [148] [-]ταρχος ’Αθηναίος. Hégémon (?). Thébaïde, in® s. (?). Syrin ges, 1030. [150] [- -]νέμμεως ’Αθηναίος, των Άνδρίσκου καί της /ωντας) Νικέτα Βοιωτός. Nesiarque sous Ptolemée I et II. RE, Suppi. 3, 193-194. [153, 1 ; 454, 1 ; 648] Ζωίλος Κελαίνου Βοιώτιος. Commande la garnison macedonienne d’Aigosthéna, vers 235. IG, VII, 1 = S/Gs, 351. [155 ; 645 ; 692] Ηράκλειτος Βοιώτιος. Garnison lagide de Samos, in® s. L. Robert, ÊI. ip. phil., p. 113, n. 1, 1. 14. [154] + [Ί]σμήνι[ος]. (Béoticn?). Liste de Chios ou Érythrees. ΆΟηνά, 1908, p. 214, n. 15, 1. 15. [156, 5] [Κ]αλλίμαχος Βοιώτ[ιος], Mercenaire en Attique, apres 300. /G’, II, 1957, 1. 12. [152, 3 ; 798] Καφισόδωρος Καφισοδώρου Βοιώτιος, 6 άρχισωματοφύλαξ καί στρατηγός τοϋ Ξοίτου, vers 165. SEG, II, 831 = SB, 6G64. Prosop. Plot., I, 269. [157; 954 ; 1066-1067] * Νέων Χαρμίππου Βοιώτιος. Abydos, m e/iie s. SB, 1048 = Memn., 138. [154] Νέων Βοιώτιος. Oflicier de Persée, 168. Liv., XL IV, 43; P lut., Aem. Paul., 23, 6. [154; 157] Σείραμβος Φρυνίχου Βοιωτός, της έπιγονής. Takona (Oxyrli.), 218/7. BGU, 1274, 1. 19. [154] Σωκράτης Βοιώτιος. Oïïicier de l’armée antigonide ; puis (219/7) de l’armée lagide. Polyb., V, 63, 12 ; 65, 2 ; 82, 4. [154 ; 155 ; 156; 225] * Τελέστης Δημαινέτου Βοιώτιος. Arsinoïte, in® s. RA, 1933, II, p. 139 = SEG, VIII, 572 = SB, 7882. [154] Τροχινίδης Βοιώτιος, τοϋ αγήματος καί της δ (ίππαρχίας Î) έκατοντάρουρος. Arsinoïte, 228/1. P. Tebl., 815, fr. 2, redo, 11. 31; 63; fr. 4, redo, 11. 22, 30, 39. [154] [-]δης Βοιώτιος, τών Πυθαγγέλου. Krokodilopolis, 237. Ρ. Pelrie, I, 18 (2) = III, 5, I. 8. [154]
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+ [-]δωρος Καταγωγίου (Beotien?). Liste de Chios ou Érythrées. ΆΟηνά, 1908, ρ. 214, η. 15, 1. 10. [156, 5] + [-] Βασιλέους (Beotien?). Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνά, 1908, ρ. 214, n. 15,1. 19. [156, 5] [-] Διωξάνδρου Βοιώτιος, της έπιγονής, λειτουργός. Phébichis (Ilérakl.), 259. Ρ. Hibeh, 96, 11. 15 et 32. [153] [-] Βοιώτιος. Mercenaire en Attique, aprês 300. IG1, II, 1957, I. 3. [152, 3] [- -] Βοιώτιος. Cavalier mercenaire, Arsinoïte, vers 240. P. Petrie, II, 35 fa), III, 1. 13. [154] 4. — Eubée
ΕΡΕΤΡΙΕΙΣ + Βίων Φιλήμονος Έρετριεύς. Colon ? Hérnkléopolite, 228/7. P. tlibeh, 70 (a), 11. 8-9. [1096 (add. 163)] Δημήτριος Διοδώρου Έρετριεύς. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224, 1. 16. [164] Δωρόθεος Έρετριεύς. Garnison de Rhamnonte, vers 265. AM, 193-1, p. 41, n. 3, I. 6 ; cf. IG, XII, Suppl., p. 203. [162 ; 997, 3; 1047] " Ίππαλος Έρετριεύς. Abydos, m e/iie s. SB, 4966 = Memn., 59, et pcut-être Memn., 339. [163] ΕΣΤΙΑΙΕΙΣ * Εύθίας Κλεονίκου Ίστιαιεύς. Démétrias. A. S. Arvanitopoullos, p. 277, n. 65. [162, 2] Εύρύδαμος Έστιαιεύς. Garnison lagide de Samos, me s. L. Rodert, Él. έρ. phil., p. 113, n. 1, 1. 11. [164] ΚΑΡΥΣΤΙΟΙ Διοκλής Καρύστιος. Mercenaire en Attique, vers 300. IG*, II, 1956, II. 78-79. [162, 3] Διονυσόδωρος Καρύστιος. Mercenaire en Attique, vers 300. /GJ, II, 1956, 11. 59-60. [162,3] * Εύαίων ? Τιμαρχου Καρύστιος. Liste de Chios ou Érythrées. ΆΟηνά, 1908, ρ. 214, n. 15, 1. 9. [164] * Εύβοιεύς Θαρρύνου Καρύστιος. Liste de Chios ou Érythrées, ΆΟηνά, 1908, ρ. 214, n. 15, 1. 10. [164] * Κάλλιππος Καρύστιος. Kition, ιιι®/ιι® s. BCH, 1896, ρ. 338, η. 3, 11. 3-4. [164]
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R E C IIE R C H E S SU R L ES ARM EES H ELLEN ISTIQ U ES
(Νικίας Νικίου Καρύστιος. Rhamnonte, I er s. Descendant de mcrcenaircs. REA, 1930, pp. 5-8). [162 ; 677 ; 997] + Νικόστρατος Θεοφίλου Καρύστιος. Liste de Chios ou Érythrées, Άθηνα, 1908, p. 214, η. 15, I. 8. [164] Σόφων Μικίνου Καρύστιος. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, II. 164-166. [163, 2] + [-]θεμις Καλλ[-] Καρύστιος. Liste de Chios ou Érythrees. ‘Αθήνα, 1908, p. 214, η. 15, 1. 11. [164] [- - Κα]ρύστιος, λοχαγός των ξένων τών μισθοφόρων. Rhodes, in0 s. Cl. Rh., II, p. 169, η. 1, 11. 17-18 ; cf. Rio. Fil., 1932, p p . 452-461. [164; 165] ΚΗΡΙΝΘΙΟΙ *Ηφαιστ[ίων] Κη[ρίνθιος?]. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 77. [162, 4] Μελ[-] Κη[ρίνθιος?]. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 76. [162, 4] Σ[-] Κη[ρίνθιος?]. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 75. [162, 4] ΧΑΛΚΙΔΕΙΣ ’Αρχέλαος Καλλιξένου Χαλκιδεύς, της έπιγονής. Takona (Oxyrh.), , 218/7. BGU, 1274, 1. 19 ; frêre de Νουμήνιος. [163] Δημητριος Δημητρίου Χαλκιδεύς, της έπιγονης. Takona (Oxyrh.), 203/2. BGU, 1266, 1. 42. [163] + Διοσκουρίδης Τεύκρου Χαλκιδεύς, ôlephantothëre ? Abou-Siinbel., SB, 4150. [164, 1] * Έπίνικος Χαλκιδεύς. Elephantine, 284/3. P. Eleph., 3, 1. 7. [163] Εδβιος Χαλκιδεύς, διμοιρίτης, τών Ένδίου. Takona (Oxyrh.), 203/2. BGU, 1266, 1. 40. [163 ; 747, 1] Μενέδημος Χαλκιδεύς. Cavalier, Arsinoïte, vers 240. P. Pelrie, II, 35, (d), 1. 1. [163; 165] Νικόβιος Χαλκιδεύς, τών Ζωίλου. Phébichis (Herakl.), 259/8. P. Hibeh, 56; 11. 12 et 29. [163] Νουμήνιος Καλλιξενου Χαλκιδεύς, της έπιγονής. Takona (Oxyrh.), 222/1. BGU, 1271, 11. 39-40. Frêre d '’Αρχέλαος. [163] * Παμ[-] Χαλκιδεύς. Thôlthis ou Ména (Oxyrh.), 222/1. P. Ilibeli, 90, II. 21-22. [163] Πύρρος Χαλκιδεύς, τών Ζωίλου. Cavalier. Oxyrhynehitc (?), 230/ 29. P. Grad., 5, I. 20 = SB, 6278, 1. 23. [163] [Στ]ρατωνίδης Χα[λκιδεύς ?], τών Μαραίου, τακτόμισθος. Kroko-
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dilopolis, 209. P. Pelrie, II, 47, 1. 27. Peut-etre Χα[λκηδονιος, etc.]. [163 ; 798] [ - -]νορος Χαλκιδεύς, της έπιγονής. Takona (Oxyrh.), 192/1. BGU, 1270, 1. 10. [163] [- -]ου Χαλκιδεύς. Mercenaire ii Tralles, m e s. L. Robert, Froehner, p. 94, 1. 5. [164] 5. — Locride ’Αρίστων Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 170. [166, 3] Δίων Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 199. [166, 3] Εύαγ[-] Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 203. [166, 3] Εύδωρος Λοκρός. Abydos, m e/iie s., Memn., 250. [167] Εύθίας Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 200. [166, 3] Θεών Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 201. [166, 3] Λυσίας Κρατίνου Λοκρός. Epitaphe, Alexandrie, m° s.? Paüenst e c i i e r , p. 61, n. 82. [167 ; 794, 1] Μικίνας Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, I. 168. [162, 3 ; 166, 3] [Μνασά?]λκας Λοκρός. Mercenaire en Attique, upres 300. IG2, II, 1957, 1. 5. [167, 1] Νικόλας Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 171. [166, 3] Νικόστρατος Λάμπρου Λοκρός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. /■'. Delphes, II, p. 224, 1. 19. [168] 0[- -] Λοκοός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 204. [166, 3] Πολέμων Λοκρός, τών Πυθαγγέλου, έπιλοχαγός. Krokodilopolis (Arsin.). 225, P. Pelrie, I, 28, 1 = III, 21 (f) = Chresl., II, 3 (f), 11. 3 et 9. [167] Πύρρος Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 201. Idcntiquc au suivant? [166, 3 ; 167] Πύρρος Λοκρός. Mercenaire en Attique, apres 300. IG2, II, 1957, 1. 11. Identique au précédent? [167, et 1]
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RECHERCHES SUR LES ARMÉES HELLÉWST1QUES
* Σωκράτης ’Απολλοδώρου Λοκ[ρός]. Philai, 208/3. OGIS, 87 = SB, 8869. [167 ; 919] Τιμών Λοκρός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 169. [166, 3] [·]ατρΐνος Λοκρός. Mercenaire en Attique, aprés 300. IG2, II, 1957, 1. 16. [167, 1] [.. ,]έων Λοκρός. Mercenaire en Attique, aprés 300. IG2, II, 1957, 1. 6. Restitution [Θ]έων peu probable. [167, 1 et 2] [-]ίτας Έλπινίκου Λοκρός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224, I. 13. La lecture de L. Robert ferait penser plutôt â [-]ιτος. [168] [. ,.]ων Λοκρός. Mercenaire en Attique, aprés 300. IG1, II, 1957, 1. 7. Peut-être [Τ£μ]ων. [167, 1 et 2] Άλέξων Όπούντιος. Éleusis, Panakton ou Phylê, aprés 236/5. IG2, II, 1299, 1. 114. [167] Δάμων Όπούντιος. Mercenaire en Attique aprés 300. IG2, II, 1957, 1. 10. [167, 1] 6. — Phocide Άμεινίας Φωκεύς. Archipirate au service de Gonatas, 276 : Polyaen., IV, 6, 18 ; stratége du raême souverain, 272 : P l u t ., P y r r h ., 29, 11. [34 ; 170-171 et add. ; 181 ; 496] Γνωσίας Φωκεύς, ήγεμών. Chef de mercenaires en Attique, apres 236/5. IG2, II, 1299, 1. 95; cf. 1. 42. [27, 4 ; 29, 9 ; 32 ; 170 ; 1041] [Δ]α[μ]οτέλης Φωκεύς. Mercenaire en Attique, apres 300. IG2, II, 1957, 1. 14. [170, 2] * Δίφιλος Φωκεύς. Éléphantine, 284/3. P. Eleph., 3, 1. 7. [171] Έχέτιμος Φωκεύς. Mercenaire en Attique, apres 235. IG2, II, 1299, 1. 96. [170, 3] Θεόδωρος Φωκεύς. Garnison lagide de Samos, in® s. L. Rodert, Ét. ép. phil., p . 113, 1. 10. [171, 6] Καλλίδαμος Φωκεύς. Mercenaire en Attique, apres 235. IG2, II, 1299, 1. 113. [170, 3] * Καφισίας Φωκεύς. Éléphantine, 284/3. P. Eleph., 3, 1. 7. [171] Λύσων Φωκεύς. Mercenaire en Attique, aprês 235. IG2, II, 1299, 1. 116. [170, 3] Νικοκλής Φωκεύς. Mercenaire en Attique, aprés 235. IG2, II, 1299, 1. 105. [170, 3]
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Οίνιχος Φωκεύς. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 182. [170, 1] Σώταιοος Φωκεύς. Krokodilopolis ? m® s. P. Pelrie, II, 21 = III, 24 = Chrest., II, 28, 1. 10. [171] Τιμόκριτος Φωκεύς. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 183. [170, 1] Φίλιππος Εύμάχου Φωκεύς. Abydos, ia®/ii® s. Memn., 122. [171] Χηρέ[ας] Χηριφΐ[λου] Φωκεύς. Epitaphe, Eretrie, IG, XII, 9, 840. [171] [- -] Φωκεύς. Liste de Tégée, iiie s. IG, V, 2, 34, 1. 16. [171] 7. — Oita (voir aussi Hérakleia, p. 1265) Άνδρόμα-/ος Οίταΐ[ος?]. Officier, Kition, n® s. CIG, 2623, 1. 2. [172; 798] Μικκυλίων Οΐταϊος Abydos, in® s. SB. 4272 et 1080 = Memn., 292 et 291. [172 ; 802] Νέανδρος Οΐταϊος [τής-] ίππαρχίας, έκατοντάρουρος. Topsa (Arsin.), 219/8. Ρ. Magd., 30 = P. Enleux., 52, 1. 1 et iterso. [172] [- -] Οΐταϊος, των Λίγ(α), πεντακοσίαρνος. Krokodilopolis (Arsin.), 235. P. Pelrie, I, 18 (1), 1. 6. [172 ; 206, 5] 8. — Ainianes Άγέμαγος Αΐνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956,'l. 83. [174, 1 ; 798] Άμύντας Αΐνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG*, II, 1956, 1. 85. [174, 1] Άνδρέας Αΐνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 173. [174, 1] ’Απολλώνιος Αΐνιάν, τ[ών Ίππο]κράτους, τής δευτέρας ΐππαρχίας. Colon, Krokodilopolis (Arsin.), 208. P. Pelrie, II, 47, 1. 30; cf. III, 55 ; C A L D E n i N i , p. 37. [174] Άριστόμαχος Πτολεμαίου Αΐνιάν. Arsinoïtc, vers 220. P. Pelrie, III, 112 (c), 1. 25-26. [174 ; 798] ’Αρίστων Αΐνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 84. [174, 1]
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R E C H ER C H ES S U R L E S ARM ÉES H ELLEN ISTIQ U ES
+ ΆρνΓ-1 ΑίνΓιάν]. Liste de Chios ou Érythrees. Άθηνα, 1908, p.214, n. 15, 1. 34. [175, 3] Δικαίαρχος Αίνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 86. [174, 1] Δράκων Αίνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 87. [174, 1] Θεόγονος Αίνιάν, των Φίλωνος, πεντακοσίαρχος. Thôlthis (Oxyrh.), 215/4. BGU, 1277, 1. 3 ; C a l d e r i n i , p. 37. [174 ; 175] Θρασύμαχος Άρίστωνος Αίνιάν. Hegémon, garnison attalide de Lilaia, vers 208. Son fils Μητρόδωρος ? [25; 34 ; 71 ; 174 ; 175 ; 654 ; 797, 2 ; 798] Ιππίας Αίνιάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, I. 88. [174, 1] * Λεωνίδας Αίνιάν. Graiïite de la Grande Pyramide, ive s. SB, 7218 = SEG, VIII, 513. [174] Μένιππος Αίνιάν, των Αίχα, ίλάρ[χης], Krokodilopolis (Arsin.), 238. P. Pelrie, I, 16 (1), 1. 12 = III, 3, 1. 12; C a l d e r i n i , p. 37. [174 ; 175 ; 206, 5] Μητρόδωρος Θρασυμάχου Αίνιάν. Garnison altalide de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224, 1. 21. Fils de l’hégémon ci-dessus? [174 ; 797, 2] Νικασίβουλος Αίνιάν, των Έτεωνέως, χιλίαρχος, κληρούχος. Krokodilopolis (Arsin.), 227/6. P. Pelrie, III, 21 (d), 11. 4 et 11-12 ; C a l d e r i n i , p. 37. [174 ; 175] Σωσίβιος Σωσιβίου Αίνιάν, της έπιγονής. Arsinoltc, vers 212. P . Gurob, 7, 11. 2-3 ; C a l d e r i n i , p . 37. [174] * Φιλοκρατης Έρμίου Αίνιάν. Urne funeraire, Alexandrie, in« s. BSAAL, VII, 1905, p. 66, n. 10 = SB, 407. [174] Φίλων Αίνιάν. Olïîcier de l’armée d’Alexandre, chef des révoltés des Satrapies Supérieures, 323. D i o d ., XVIII, 7, 2 ; II. B e r v e , II, n. 798. [173 ; 175] ΥΠΑΤΑΙΟΙ * Σώσανδρος Τολμαίου Ύπαταϊος. Au service de Latyia. IG, IX, 2, 59. [175 ; 651] 9. — Etolie ΚΑΛΥΔΩΝΙΟΙ Θεόδοτος Άντιβολου Αίτωλός έκ Καλυδώνος (F. Delphes, III, 1, 519). Au service de Ptolémée IV (221/19) : P olyb., V, 40, 1 ; 46, 3. P. gr. Haun., 6, 1. 32. Sa défection : V, 40, 1 ; 62,
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2 ; 67, 9. Au service d’Antiochos III (219/7) : V, 66, 5 ; 79, 4 ; 81 ; (214, h Sardes) : VII, 16, 2 ; 18, 1 et suiv.; RE2, 5, 1955. [184-186 ; 187 ; 198 ; 199 ; 313 ; 360] Λαδάμης Νικία Καλυδώνιος. Armée de Sulla, 87. IG2, IX, 1, 139. [197] ΝΑΤΠΛΚΤΙΟΙ Άρίσ[στ]ων Ά[ρι]σσ[τ]ί[ω]ν[ο]ς Ναυπακτιος. S c h w a r z , p . 162, n. 22 = SB, 8649. [27 ; 193]
Redesiyeh.
ΠΛΕΤΡΩΝΙΟΙ [-]ας Φιλοξενίδου Πλευρώνιος. Garnison attalidc de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224, 1. 11. [184, 2] ΤΡΙΧΟΝΙΕΙΣ Σκόπας Σωσάνδρου Αίτωλός έκ Τριχονίου. Aneicn stratego föde ral ; au service de l’ligypte (204-197). [30; 111; 189-192; 195 ; 198 ; 199 ; 206 ; 734 ; 759] ΑΙΤΩΛΩΙ * Άντ[- Αί]τωλ[ός]. Liste de Chios ou Érythrées. ’Αθήνα, 1908, p. 214, n. 15, 1. 32. [188, 4] Απολλώνιος Αίτωλός. Mercenaire en Attique, aprüs 235. IG2, II, 1299, l. 112. [182] Άρχίδαμος Αίτωλός. Otlicier de Persee, 167. Liv., LXIV, 43; P l u t ., Aemil. Paul., 23, 6. [196 ; 198] Δικαίαρχος Αίτωλός. Chef de pirates de Philippe V (205 ou 204) : Diod., XXVIII, 1 ; Polyd., XVIII, 54, 8-10; REG, 1920, pp. 223-245. En Égypte (203 ou 199/7) : P olyd., XVIII, 54; Westkrmann, Upon Slavery... [35 ; 48, 2 ; 191-192 ; 198 ; 206] Δορυμένης Αίτωλός. llipparque de Nikolaos (219). P olyd., V, 61, 9 ; SEG, VII, 320. Son fils Ptolémaios? [186-187; 198; 199 ; 257 ; 948, 6] Εύ'ρραίνετος[. ]ε[-] Αίτωλός. Ilégémon, Xanthos, vers 200. OGIS, 91 = TAM, II, 263. [194 ; 198 ; 912] + ΚαΟ[- Αί]τωλ[ός]. Liste de Chios ou Érythrces. Άθηνα, XX, 1908, p. 214, n. 15, I. 39. [188, 4] + Λέων Άλεξ[ανδρου ?] Αίτωλ(ό)ς? Thébaïde. Syringes, 566. [193] Λυκίδας Αίτωλός, δρχων των ξένων. Alexandrie, 331. R E 1, 13, 2292 ; II. B e r v e , n. 475. [179 ; 198]
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R E C H E R C n E S S U R LES ARM EES HELI-] N ISTIQUES
Λυκωπδς Αίτωλός. OfTicier au service de Cyrêne, date incertaine. Polyaen., VIII, 70. [194 ; 618 (add. 194)] + Λυκ[- Αί]τωλ[ός]. Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνά, 1908, ρ. 214, η. 15, 1. 38. [188, 4] + Λυσ[- Αί]τωλ[ός]. Liste de Chios ou Érythrees. Άθηνά, 1908, ρ. 214, η. 15, I. 40. [188, 4] Μαχαιος Αίτωλός. Oilicier lagide, Gaza, avant 201. SEG, VIII, 269. [193 ; 198 ; 261 ; 797, 2 ; 808] Μελαγκόμας Μελαγκόμου Aίτωλός, ό έπί της πολεως. Kition, 145/116. OGIS, 134. Fils du suivant. [194 ; 198] Μελαγκόμας Φιλοδαμου Αίτωλός, δ γενόμενος έπί της πόλεως (Kition), ηγεμών καί ίππαρχης επ’ ανδρών. OGIS, 134. Pere du précédent. [194 ; 198] Μελατας (Αίτωλός ?). Pirate au service de Gonatas, 276. Polyaen., IV, 6, 18. [181] Νικίας ΑΙτωλδς. Garnison lagide de Samos, in« s. L. Robert, Êi.ép.phil.,p. 113, 1. 4. [193] Νικόλαος Αίτωλός. Genéral de Ptolemée IV (219/8) : P olyb., V, 61, 8; 66, 1; 68, 2-6 ; 69; d’Antiochos III (209), P olyb., X, 29, 6. [184 ; 186-187 ; 198 ; 199 ; 240] Νίκων Άρχίου Αίτωλός. Mercenaire, Tralles, in« s. L. Robert, Froehner, pp. 94-95, I. 1. [188] Παναίτωλος (Αίτωλός?). Hipparque de Théodotos (219) : P olyb., V, 61, 5 ; 62, 2; oilicier d’Antiochos III (208) : P olyb., X, 49, 11-12. [185-186 ; 198 ; 199] Πτολεμαίος Δορυμένους (Αίτωλός ?). Officier d’Antiochos IV. I Macch., Ill, 38; FI. Ios., Ant. lud., XII, 298. Son pere Δορυμένης ci-dessus. [187 ; 198] Σώσανδρος Αίτωλός, ίλαρχης καί ίππαρχης. Arsinoïte, iiie/n c s., BSAAl., XI, 1909, p. 336, n. 15 = SB, 626; Calderini, p. 38. [194 ; 198 ; 1023] Τίμαρχος Αίτωλός. Condottiere, Polyaen., V, 25 ; F rontin., III, 2, 11 ; Trog., Prol., 26 ; tyran de Milet, A pp., Syr., 65 (vers 259/8). [181-182 ; 198 ; 373] Φειδίας Αίτωλός. Garnison lagide, Samos, III® s. L. R obert, Ét. ip. phil., p. 113, 1. 13. [193] Φυκίων Αίτωλός, άπδ των Λυσάνδ[ρου]. Urne funéraire, Iladra, in® s. RA, 1887, I, p. 296 = Anc. Alex., p. 107, n. 21 = SB, 2110; Calderini, p. 38. [193; 793, 3] Χαρίμορτος (Αίτωλός ?). Stratege de la chasse aux éléphants, OGIS, 86 = SB, 8771 ; Strab., XVI, 4, 15, p. 774. Familier
de Skopas, Polyb., XVIII, 55, 2. [191-192 ; 198 ; 473 ; 928 ; 1018] [-]εζο[- Αί]τωλ[ός]. Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνά, 1908, ρ. 214, n. 15, 1. 41. [188, 4] [-]ες[- Αί]τωλ[ός]. Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνά, 1908, ρ. 214, n. 15, 1. 43. [188, 4] [-]υ[- Αί]τωλ[δς]. Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνά, 1908, ρ. 214, n. 15, 1. 37. [188, 4] 10. — Acarnania
Άγησίστρατος Άγησίττπου Άκαρνάν. Épitaphe, Eretrie. IG, XII, 9, 788. [204] Αλέξανδρος Άντιόχου Άκαρνάν. Oilicier d’Antiochos III. Liv., XXXV, 18, 1 ; XXXVI, 11, 6 ; 20, 5. Proxöne de Delphos, SIG*, 585, 1. 32 ; RE1, 1, 1444, 59. [204 ; 207 ; 209] Άνδρων Καλλιου Άκαρνάν. Épitnphe, Demetrias. Arvanitop o u l i . o s , p. 410, n. 160. [204 ; 791, 3] Αριστομένης Άκαρνάν, των άρχισωματοφυλάκων. Familier d’Agathoklés, 202 : P olyb., XV, 31, 6. Ministre, 197 : P olyb., XVIII, 53-54 ; R E l, 2, 948 ; Prosop. Plot., I, 19. [191 ; 192 ; 206-207 ; 209 ; 316] Άτταλος Άκαρνάν, μελλάκιον. Urne cinérairc, Hadra, in" s. ΛΑ, 1887, I, ρ. 294 = A/ic. Alex., ρ. 105, n. 15 ; AJA, 1909, p. 107, n. 8 ; B r e c c i a , 192 ; SB, 2104. C a l d e r i n i , p. 43. [205 ; 209 ; 793, 3 ; 802] Διοκλής Δαμάρχου Άκαρνάν, τεταγμένος παρά βασιλεϊ Πτολεμαίωι. Inscription inédite de Kos, d’aprés H e i c h e l h e i m , p. 52. [205 ; 209] ’Επίστρατος Άκαρνάν. Oilicier (mercenairc?) dans l’armée achéenne, 220. Polyb., IV, 11,6; Kirchner, RE1, 6, 204. [203, 3 ; 209] Εΰ[τυχος] Εύτύ[χου] Άκαρνάν, [των] Δημητρίου καί των υίών, της τετάρτης ίππαρχίας, έκατονταρουρος. Arsinoïte, 139. Ρ. Tebt., 806, 11. 3-8. [207] ΊΙγήαων Μόσχου Άκαρνάν. Epitaphe, Eretrie. IG, XII, 9, 804. [•-’«»‘ I
Ηράκλειτος Άκαρνάν. Garnison lagide de Samos, in® s. L. R obert, Et. ep. phil., p. 113, 1. 6. [205] Κλήμις Κασαν[δρου ?] Άκαρνάν. Epitaphe, Alexandrie. AJA, 1885, p. 24, n. 11 = SB, 1646; Calderini, p. 43. [205] 17
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Λάδικος Άκαρναν. Épimélête de Philippe V en Triphylie, 218. Polyb., IV, 80, 15. [204 ; 209] Λίχας Πύρρου Άκαρνάν. Officier de cavalerie, puis stratege de la chasse aux élephants, Ptoléraée III et IV. Schoch, BE1, 13, 212. [206 ; 209 ; 986, 2 ; SB, 8866] * Μενέμαχος ’Απολλοδώρου Άκαρναν. Ëpitaphe, Hadra, in® s. BSAAL, IV, 1902, p. 105, n. 102; AM, 1901, p. 288, n. 32 ; Breccia, 293 ; SB, 390. Calderini, p. 43. [205 ; 793, 4 ; 798] Νικοκράτης Τισιμώχου Άκαρνάν. Stéle funéraire, Alexandrie, m® s. Milne, Gr. Inscr., p. 47, n° 27.529; BA, 1891, II, p. 338; AAnz., 1901, p. 201, n. 13; Pagenstecher, p. 51, n. 44 ; SB, 689. Calderini, p. 43. [205 ; 783 ; 794, 1] + Πρατος Άκαρναν. Thébaïde. Syringes, 593 ; Calderini, p. 43. [208] Σωπατρος Άκαρνάν. Commandant de la garnison macédonienne, Chalkis, 200. Liv., XXXI, 23, 8 ; RE*, 3, 1001, n. 3. [204 ; 209] Ταύρων Άκαρναν. Arsinoïte, ine s. SB, 6831; Calderini, p. 43. . [205] Φιλοκλής Άκαρνάν. Garnison lagide, Samos, me s. L. Robert, Ël. ép. phil., p. 113, 1. 3. [205] [-]κίου Άκαρναν, των Πτολεμαίου. Thébaïde (?), iie s. P. Lond., II, p. 1, n. CCXIX a, 1. 10. [208]
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Τιμάνωρ (?) Δόλοψ. Ofïieier de frondeurs et archers, armee de Persee, 171. Liv., XLII, 58, 10; nom corrompu, peut-étre Άρτεμων. [210] 13. — Malide
[-]ος Άριστίπ[που Α]αμιεύς. Stratege de Chypre? Ptolémée VI. CIG, 2023. [210-211]' Δάμων Μαλιεύς. Garnison lagide, Samos, m® s. L. Robert, El. ép. phil., p. 113, n. 1, 1. 2. [210] Φιλώτας Μαλιεύς. Merccnaire en Attique, vers 300. IG3, II, 1956, 1. 139. [210] 14. — Athamanes
Γαλαίστης Άμυνάνδρου ΆΟαμάν. Stratege; Égypte, Ptoléméo VI et VII. Πι«>ι>., XXXI11, 20-22. [212] Ξεννέας [Ά]0αμάν. Ora Hite de la Grande Pyramide. SB, 7214 = SEC, Yll'l, 518. [212] ΌρΟχγόρας ΆΟαμάν. Mercenaire en Attique, vers 300. IG3, II, 1956, II. 156-157. [211]
11. — Des Iomennes 15. — Thessalie
* Αγίας Ζακυνθιος. Abydos, m® s. (?). Memn., 443. [209] + Φίλων Ζακύνθιος. Thébaïde. Syringes, 213. [209] Διόδωρος Κεφαλλην (edd. Κεφαλλωνος) δεκανικός, των Ζωίλου. Oxyrhynchite, 231/0. P. Ilibeh, 103 (cf. 104). [618 (add. 209)] * Διονύσιος Κεφαλλήν. Clérouque ? Philadelphie (Arsin.), 249. P. Cairo Zen., 59325, 11. 14 et 81. [209] 12. — Dolopes
Απολλώνιος Δόλοψ, ίππαρχίας πρώτης. Cavalier, Arsinoïte, vers 240. P. Pelrie, III, 35 (a), col. I, 1. 2. [210] * Ευδο[-] Δόλο[ψ]. Liste de Chios ou Érythrees. Άθηνα, 1908, p. 214, n. 15, 1. 46. [210] * Μεν[-] Δόλο[ψ]. Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνα, 1908, p. 214, 1. 47. [210]
Ήρακλείδης Γυρτώνιος. Commande la cavalerie macédonicnne, 197. Pülyr., XVI11, 22, 2 ; peut-êlre /G, IX, 1, 78. [219] ΠασιΟεμίδας Γυρτώνιος. Abydos, in®/n® s., Alemn., 408. Peutêlre Γορτύνιος, voir liste des Crétois. [217, 7] Λύσιππος Ξενοφάνου los, p. 238, n. 19. Φιλόνικος Πολιάρχου L o s , p. 238, n. 19.
Θηβαίος. Démétrias. A. S. Arvanitopoul[218] Θηβαίος. Démétrias. A. S. Arvanitopoul[218]
Φολίδας Μελιταιεύς (ou Αχαιός). Oiricier de l’armée macedonienne, puis lagide (219/7). Polyb., V, 63, 11; 65, 3-4; 82, 6 ; 85, 2 et 4. [131 ; 216 ; 225 ; 562 ; 567] [Άσκλη]πιάδης Άσ[κληπιάδου Πευ]μάτιος. Épistate de Philippe V
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en Carie, 201/198 au moms. BCH, 1904, p. 346, n. 2 et p. 356; RE, Suppi. 4, 50. [218] * Σιμμίας Τολμαίου Πευματιος. Épitaphe, Demetrias. Arvanitopoullos, p. 450, n. 202. [218] Άγασίας Θετταλός. Mercenaire en Attique, aprés 235. IG2, II, 1299, 1. 111. [215, 4] Άγέμαχος Θεσσαλός. Garnison de Kition, m e/ne s. BCH, 1896, p. 338, η. 3, II. 1-2. [217 ; 798] + Αίγυπτος Μαν[ου]ς? Θεσσαλός. Thebaide. Syringes, 176. [217, 7] Αίθιξ Θετταλός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, I. 55. [215, 2] Αίνεί[ας] Θεοδότου (Θεσσαλός?). Cavalier, Bérénikis Thesmophorou, 137/6. PSI, 1311, 1. 38. [1097 {add. 221)] Αίσχίνας Θεσσαλός, των Άλκίππου, χερσάνιππος, πεντακοσίαρχος. Arsinoïte, Ptolémee II ou III. PSI, 399. [215] Αισχίνης Θετταλός. Mercenaire en Attique, vers 300. IC2, II, 1956* 1. 54. [215, 2] Άλεξίων Θεσσαλός. Cavalier, Arsinolte, vers 240. P. Pelrie, III, 54 (b) (c), 1 = P. Load. inv. 573 (1) (H eichelheim, Nachlr., II, p. 56). [215] Άμύντας Θεσσαλός. Cavalier, Arsinoïte, vers 240. P. Pelrie, III, 54 (b) (c) = P. Lond inv. 573 (1) (Heichelheim, Nachlr. II, p. 56). [215]
Άντιφανης Αισχύλου Θεσσαλός, των Κορραγου. Abydos, in® s. (?). Memn., 583. Peut-étre Μητροπολίτης. [217 ; 316, 7] + ’Αριστοφάνης Άριστοφανους Θεσσαλός. Arsinoïte, ιν®/ιιι® s. Breccia, 105 = SB, 2596. [215] (’Αρίστων [-] Ήρακλεώτης, της των Θεσσα[λών Ιππαρχίας]. Arsinoïte, Vers 220. Ρ. Petrie, III, 112 (f), 11. 8-9. [220; *611] Άττίτας Θεττα(λός). Mercenaire en Attique, aprés 250. IG2, II, 1958, 1. 41. [215, 3; 1041, 3] * [Άφ]θόνητος Άττίνου Θεσσαλός. Abydos. SB, 3773 = Memn., 11. [217, 7] Δάμαρχος Άντιγένους [Θε]σ[σα]λός. Garnison attalidc de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224, 1. 20. [218, 4] + Δειν[-] Θεσσ[αλος]. Liste de Chios ou Érythrées. ΆΟηνά, 1908, p. 214, n. 15, 1. 50. [218] Δημοκρατίδης Θεσσαλός, των Κινέου, της δευτερας ίππαρχίας, εκατονταρουρος. Krokodilopolis, 173. Ρ. Giss., I, 2, 11. 4-6 ; Heichelheim, ρ. 89. [221, 1]
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Δηο[-] Θεσσ[αλός]. Liste de Chios ou Érythrees. ’Αθήνα, 1908, ρ. 214, n. 15, 1. 52. [218] Δηχι[-] Θεσσ[αλός]. Liste de Chios ou Érythrées. Άθηνα, 1908, p' 214, n. 15, 1. 51. [218] Έρμίας Θεσσαλός. Thebaide. Syringes, 612. [217, 7] Έρμογένης Ζωΐλου Θεσσαλός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224, 1. 17. [218, 4] Έ/εκράτης Θεσσαλός. Ollicier lagide, 219/7. Polyb., V, 63, 11; 65, 6 ; 82, 5 ; 85, 1 ; B E 1, 5, 1909. [216 ; 225] Ζωΐλος Θετταλός. Mercenaire en Attique, aprês 235. IG2, II, 1299, 1. 101. [215, 4] Θεόπομπος Άριστίωνος Θεσσαλός. Philadelphie (Arsin.), 255/4. SB, 6742 = P. Cairo Zen., 59.173 Θεότιμος Θετταλός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 53. [215, 2] 'Ιπποκράτης Φιλώτου Θεσσαλός. Épitnphc, Hadra, in® s., B rec cia, Rapport..., 1912, p. 16, n. 5, pi. X, 1 = SB, 5696 = Pagenstecher, p. 60, n. 76. [217 ; 793, 4]
Ίππόλοχος Θεσσαλός. Officicr lauide, puis (218) sélcucidc. Polyb., V, 70, 11 ; 71, 11 ; 79, 9 ; RE1, 8, 1862, n. 10. [187 ; 216] (Ίππόνικος ’Αρκάς, της των Θεσσαλών καί των άλλων Ελλήνων ίππαρχίας, έόδομηκοντάρουρος. Arsinoite, 218. Ρ. Magdol., 31 = Ρ. Enleux., 15, 11. 3—1. [220, 6] Καλλικράτης Θετ(ταλός). Mercenaire en Attique, vers 250. IG2, II, 1958, 1. 22. [215, 3 ; 1041, 3] Κινέας Θεσσαλός. Otlicier de Pyrrhos. P lut., Vil. Pyrrh., 14 ct suiv. [214, 4] Κρατ[εύ]ας ’Αλεξάνδρου Θεσσαλός. Thébaïdc. Syringes, 571. [‘217, 7] Λαο[-] Θεσσ[αλος]. Liste de Chios ou Érythrées. ’Αθήνα, 1908, ρ. 214, n. 15, l. 49. [218] Λέσχος Θετταλός. Mercenuire en Attique, vers 300. IG2, II, 1946, 1. 56. [213, 2] Λυκΐνος Λύκωνος Θεσσαλός. Stéle funéraire, Ibrahimieh, in® s. USAAL, IX, 1907, p. 45 = Breccia, 242 = Pagenstecher, p. 51, n. 45, lig. 47 = SB, 447. [217 ; 783 ; 794, 7] Μενέδημος Μενάνδρου Θεσσαλός, της έπιγονής, των κεκληρουχημένων της κάτω τοπαρχίας της ύπό Τηλ[έμαχον], Thôlthis (Oxyrh.), 215/4. BGH, 1278, II. 32-34. [48, 5 ; 216, 7] Μήδειος Όξυθεμιδος Θεσσαλός (Λαρισαίος) Ancien ollicier d’Alexandre. Ξεναγός de Perdikkas en 321. A r r ., Succ., fr.
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P R O S O P O G R A P H IE
R EC U E R C IIE S SU R LES ARMEES H ELLÉNIST1QUES
* 24, 6 Roos. Plus tard navarque d’Antigonos et Demétrios. RE1, 15, 104. [147, 1 ; 214] Νίκανδρος [Θεσ]σ[α]λός, των [-] καί τής 5 (ίππαρχίας ?) έκατοντάρουρος (?). Arsinoïte, 228/1. Ρ. Tebl., 815, fr. 2, verso, II. 31-32. [215] Νίκων Θετταλός. Mercenaire en Attique, vers 300. IG2, II, 1956, 1. 52. [215, 2] Παρις Θεοφίλου Θεσσαλος, της έπιγονης. Krokodilopolis, 226/5. Ρ. Pelrie, I, 19 = III, 19 (a) = Chrest., II, 301, 1. 30. [215] Πολύοκτος Ίππονίκου Θεσσαλός. Épitaphe, Alexandrie (Chatby). Breccia, 238 = SB, 1546 = Pagenstecher, p. 52, n. 50. [217 ; 783 ; 793, 6 ; 812, 2] + Πρωταγόρας ’Αλέξανδρου Θεσσαλός. Thebaide. Syringes, 571. [217, 7] * Πρώτος Πρώτου Θεσσαλός. Abydos. Memn., 450 bis. [217, 7] (Πτολεμαρχος Μακεδών, των [Μητροφάνους, της των Θεσσαλών καί των άλλων Ελλήνων ίππαρχ]ιας. Arsinoïte, 174/3. Ρ. Freib., III, 34, 11. 6-7). [220, 8] * Πτολεμίτας Ήρακλείδα Θεσσαλός. Cyrenaîque, iiie s. SB, 5926. [216] + Πύρρος Θεσσαλος. Thébaïde. Syringes, 773. [217, 7] + Σίμμαργος Θεσσαλός. Thébaïde. Syringes, 737. [217, 7] Τιμασικρατης Τιμασικράτου Θεσσαλός, τών Καίνωνος, κληρούχος. Ilérakléopolite, 72/1. BGU, 1739, 1. 6. Pére du suivant. [221, 3] Τιμασικρατης Τιμασικρατου Θεσσαλός, διάδοχος τοϋ πατρικού κλήρου. Hérakleopolite, 72/1. BGU, 1739, I. 7. Fils du précédcnt. [221, 3] Τιμόλαος Θεσσαλός, δεκανικός, τών Φίλωνος. Takona (Oxyrh.), 222/1. BGU, 1273, 11. 36-37 et 84. [215] Φιλαμμων Θεσσαλός, τών Νικοφίλου, ξεναγός. Égyptc, m e s. Ρ. Cairo Zen., 59374, 11. 3-5. [34 ; 217] Φιλΐνος Άρκεσίλα Θεσσαλός. Epitaphe, Alexandric, ιιιβ β. Breccia, 275 = SB, 420 = Pagenstecher, ρ. 48, n. 38. [217; 793, 6] Φιλόξενος Θεογένους Θεσσαλός. Garnison attalide de Lilaia, vcrs 208. [218, 4] * Φίλων Θεσσαλος. Thébaïde. Syringes, 162. [217, 7] Χάρης Διονυσίου Θεσσ[αλός]. Liste de Tralles, m° s. L. Robert, Froehner, pp. 94-95, 1. 23. [218] [-]αόρας 'Ηροδότου Θεσσαλός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p. 224,1.18 (lecture de L. Robert). [218, 4]
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[-]ίδης Θεσ[σαλ]ός, τών Π[-]. Arsinoïte, 235. Ρ. Pelrie, III, 13 (b), 1. 3. [215] ]-]μαχος Λυκωνος Θεσσαλός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208* F. Delphes, II, p. 224, 1. 14. [21S, 4] [-]υτος Θεσσαλος, τώ[ν Άνδ]ρ[ίσκο]υ, της [πέμπτης ίππαρχίας, έκατοντάρουρος. Krokodilopolis, 227/6. Ρ. Pelrie, III, 21 (c), 1. 8. [215] [-] Άριστέου Θεσσαλός. Garnison attalide de Lilaia, vers 208. F. Delphes, II, p . 224, 1. 26 (lecture de L. Robert). [218, 4] [- -]δώρου Θεσσαλός. Liste de Tralles, m B s. L. Robert, Froehner, pp. 94-95, 1. 14. [218] [- -]δώρου Θεσσαλός. Liste de Tralles, iu® s. L. Robert, Froehner, pp. 94-95, 1. 15. [218] [ - -]iou Θεσσαλός. Liste de Tralles, in® s. L. Robert, Froehner, pp. 91-95, 1. 3. [218]
[--]ίους Θεσσαλός. Liste de Tralles, ui® s. L. Robert, Froehner, pp. 91-95, 1. 12. [218]
[- -]νος Θεσσαλός, Cavalier ? Berénikis Thesmophorou, 137/6. PSl, 1311, 1. 39. [1097 [add. 221)] [- -]ου Θεσσαλός. Liste de Tralles, in® s. L. Robert, Froehner, pp. 91-95, l. 6. [218] [- -ο]υ Θεσσαλός. Liste de Tralle3, ni® s. L. Robert, Froehner, pp. 91-95, 1. 13. [218] [- -]