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French, Greek Pages 264 Year 1930
PLATON OEUVRES COMPLÈTES TOME
XIII
—
3•
PARTIE
//
a été
tiré
de cet ouvrage
:
200 exemplaires sur paDÎer pur Lafuma numérotés à
la
presse de
à 200.
COLLECTION DES UNIVERSITES DE FRANCE publiée sous
le
patronage de l'ASSOCIATION
GUILLAUME BUDÉ
PLATON OEUVRES COMPLÈTES TOME
XIII
—
3
e
PARTIE
DIALOGUES APOCRYPHES DU JUSTE
DE LA VERTU AXIOCHOS
DÉMODOCOS
ERYXIAS
SISYPHE
DÉFINITIONS
TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT
:vfU*f Joseph Docteur
/7Câ^ 7
SOUILHÉ èe lettres.
PARIS mon un bblur ,
no
D -
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u-ttrrs i.
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ptïe
Conformément aux Budé,
volume a
ce
commission
et
collaboration avec
M.
la
statuts de C Association été
technique,
révision
faire
3
Guillaume
soumis à l'approbation de
qui a chargé d'en
surveiller
J. Souilhé.
M. A. Diès la
correction
la
d'en
en
/
DU JUSTE
NOTICE
LE SUJET ET LA DATE DU DIALOGUE
ne
Le
se trouve pas
mentionné dans
les cata-
logues des écrits platoniciens qui nous ont été conservés par ne Laërce. Il ne nous est guère possible aujourd'hui de 1 Mullach sa présence parmi les manuscrits prétend qu'Isidore de Péluse ferait allusion à ce dialogue dans une lettre au sophiste Harpocrate et l'attribuerait à Platon -. Mais le texte d'Isidore est vraiment trop général et
nous expliquer
.
peut s'appliquer tout aussi bien à d'autres ouvrages 3 En tout cas, la question d'authenticité ne se pose même pas et tenté de restituer à Platon une dissertanul n'a jaj .
tion aussi insignifiante.
Le thème.
ou
les
—
Sans aucun préambule pour situer
le lieu
circonstances de la discussion, Socrate impose à son
j.le
anonyme 4 le thème que l'on développera. Il s'agit U nature de la justice. À l'aide d'une série
de déterminer d'exemples,
le
mettre indique
le
caractère d'une
bonne
défi-
•jtice générale, >• Partie, p. ix.
ragm.
[>hil.
ynu-r.
III
\>
,
.
',
:
;
•.
l'injustice
est aussi,
comme
a et
déjà remarque*
l'a
11.
solution à laquelle parait se rallier l'auteur des II,
1.
B3
>
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372a
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V»)
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372 a 5
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6 où —
1 1
17
: /.•.
:
ifacov
om
/
AOYZV
||
DE LA VERTU
NOTICE
LE SUJET ET L'AUTEUR
Pas plus que de
le
dialogue précédent, celui qui a pour titre
Vérin n'est signalé par Diogène-Laërce dans son cata-
la
logue des apocryphes platoniciens. Du reste, par son étendue, par la méthode de composition et aussi par la pauvreté d'expressions ou d'idées, cet écrit est apparenté au dialogue du Juste et donne également l'impression d'un exercice d'élève composé dans quelque école de rhétorique.
—
(',
Le sujet. Socrate propose un thème de discussion à son interlocuteur désigné sous le nom l'éleveur de chevaux, par un de nos manuscrits (0), appelé par d'aula vertu peut-elle s'enseigner ou est-elle natutres .
:
relle
?
—
er / thème. Lorsqu'on veut acquérir la perfection d'un métier quel qu'il soit, on s'adresse à ceux qui sont de la partie. Pour acquérir la vertu, on devrait donc se mettre à l'école des gens vertueux. Or, l'expérience nous apprend que nul homme vertueux n'a pu communiquer son bien à ses disciples, pas même un père à ses fils. Donc la vertu n'est point œuvre d'éducation. On ne l'enseigne pas (37Ôa-378 c). La vertu est-elle une perfection innée ? Nous 2 e thème. savons que pour tous les métiers, tous les arts, il existe des
—
gens capables de distinguer les natures aptes à exercer cet ou ce métier et possédant, pour opérer ce discernement,
art
les qualités nécessaires.
Or, personne n'arrive à découvrir
les
NOTICE
a4
âmes naturellement vertueuses, ce qui serait cependant d'une souveraine importance pour la bonne marche de l'Ëtat. Donc, la
vertu n'est pas
apparemment une
sède par nature (378 c-379
3 e thème.
—
perfection
que
l'on pos-
c).
ne naît pas naturellement vertueux ne s'acquiert pas par l'éducation, qu'est-elle ? Sans doute, un don divin communiqué par les dieux suivant leur bon plaisir, un don du môme genre qui• la divination ou l'inspiration prophétique (379 c-fin). l'on
Si
et si, d'autre part, la vertu
L'auteur.
2.
—
Dans
un
littérature ancienne, c'était
la
commun que
de se demander si la vertu peut ou non s'enseigner. Diogène-Laërce ne cite pas moins de quatre ou cinq titres de dialogues ou de dissertations traitant ce sujet. attribue au cordonnier Simon un xtol 11 (II, 122); à Griton, un dialogue ainsi désigné: (II, I2l), à Xénocrate, un écrit o\ lieu
/.
analogue les époques
-,•*-,
:
et
(IV,
dans toutes
les
1
2). D'ailleurs, à
écoles, la vertu fut
~;
toutes
un thème
de prédilection et il n'est guère de rhéteur ou de philosophe '. Presque toutes ces œuvres qui n'ait composé son ont disparu et nous ne possédons guère que le Mènon de Plapetit dialogue pseudo-platonicien. Il nous est ton idant assez facile de deviner le genre de développements que devaient comporter la plupart de ces dissertations. Un est consacré précisément à cette des chapit 1
tin h•
:
la sa^'essc et la
vertu peuvent-elles s'enseigner? (Diels,
83, 6). Or, ce chapitre semble être un catalogue des différents argumenta utilisés par les rhéteurs « On fait un raisonnement, écrit le sophiste, qui n'est ni vrai, ni prrVorsok.
II,
:
prétend que
sagesse et la vertu ne peuvent ni
la
'igner, ni l'apprendre,
El
ceux
(!
soutiennent cette
prévalent dei preovei suivante•:
quelqu'un commonsqua quoi que 11
r
«uir
|
)n
n
el
né
les avis, est-il
l'on
en
est
incapable,
Le
fait
d'être
compétence. de délibérer en
niffrage•, l«'
de
sèle
commun est même que les luffi Car on
conseiller•.
-i
Conseillers
en se
comme
n'
D
>
ils
d)
1 .
Cependant, disions-nous, ces analogies de surface n'affectent pas la pensée elle-même qui garde dans les deux dialogues une direction très divergente. Un seul exemple nous en convaincra en nous permettant de constater, sous des rapprochements de forme, une opposition de doctrine. Le Ménon rappelle le « beau sujet de dispute éristique » qui était un lieu commun au temps des sophistes « on ne peut chercher ni ce qu'on connaît ni ce qu'on ne connaît pas ce qu'on connaît, parce que le connaissant, on n'a pas besoin de le chercher; ce qu'on ne connaît pas, parce qu'on ne sait même pas ce qu'on doit chercher » (80 e, trad. Groiset). L'auteur du Sisyphe admet, comme Platon, qu'on ne cherche pas ce que l'on connaît, mais seulement ce qu'on ignore, et lui non plus ne veut pas engager de discussion éristique (388 d). Toutefois, il ne comprend pas comme son modèle la valeur scientifique de la recherche. Cette dernière est, pour Platon, :
:
le vrai
moyen de
parvenir à la science
;
elle paraît
même
recherche et savoir ne sont au savoir, puisque au total que réminiscence. Il ne faut donc pas en croire ce nous il raisonnement sophistique dont nous parlions
s'identifier
:
1
.
L'expression
de Sisyphe a pu être inspirée par le
passage de Ménon où Socrate oppose aux principes qui normalement
,
l'homme à se diriger, cette direction extrinsèque humaine qui, dans certains cas, s'empare de la vie
aident
:
99
a
•
et
non
NOTICE
63
rendrait paresseux, et ce sont les lâches qui aiment à l'entendre. Ma croyance au contraire exhorte au travail et à la » (Ménon 81 ,d, trad. Croiset). Le Socrate du Sisyphe pense tout autrement il fuit plutôt l'eiTort laborieux
recherche
y
:
recherche est un procédé qui permet connaissance, mais un procédé trop long, trop
Sans doute,
et pénible.
d'arriver à la
la
compliqué. Quand on ne sait pas, mieux vaut apprendre d'un autre que chercher par soi-même (3oo a). L'opposition est, on le voit, bien marquée, et les aux dialogues platoniciens restent, en somme, très extérieurs. Le Sisyphe est conçu dans un tout autre esprit que le Ménon. Heidel et, à sa suite Pavlu, croient reconnaître dans la Rhétorique d'Aristote une autre source du petit écrit pseudo-
des deux tendances
emprunts
faits
platonicien
Au
l .
chapitre
genres de discours
Chacun
:
m,
Aristote distingue les trois
délibératif,
démonstratif.
judiciaire,
forme propre, bien déterminée par son objet et sa fin. L'objet du discours judiciaire est dans le passé, car accusation et défense portent sur des actes qui ont eu lieu. Celui du discours démonstratif est surtout actuel, bien qu'il puisse être aussi passé ou futur on loue, on blâme principalement les actions du moment. Quant à l'objet de la a sa
:
délibération, sera
il
est
toujours futur
--.
on délibère sur
:
:
tooplvttV ' -wv)...
as
(,
3,
,i.'-s
e>i
un
être
bten
d l
\
la
ERYXIAS
8u
uns, un mal pour
les autres,
déterminer en quoi
reste à
il
consiste précisément la richesse.
E tre
'
P osséder beaucoup de mais que faut-il entendre par biens? Cette notion très relative varie de peuple à peuple. Ce qui pourtant caractérise partout le bien, c'est l'idée d'utilité. Est bien, ce qui sert, ce qui est utile (3qo e-Aoo e). Troisième thèse.
ric,,e ' c est
.
Sans
biens.
doute,
Mais, objecte Critias, certaines choses utiles ne sont pas comme des richesses. 11 est donc nécessaire de
regardées préciser
:
parmi
les
choses
utiles,
lesquelles
sont
des
richesses (4oi a)?
L'objection disparaîtra
si
nous considérons
problème par
le
un autre biais a) Dans quel but usons-nous des richesses ? Pour satisfaire aux exigences de la vie. Supprimez ces :
exigences, vous supprimez l'utilité des richesses et, par
même
le
b-4oa a) 6) tout ce qui n'intervient pas dans l'obtention d'un résultat est inutile à ce résultat. Si donc, sans posséder ce qui passe pour richesse, on peut subvenir à l'entretien de la vie, toutes ces prétendues richesses sont, en réalité, inutiles (/402 a-d). Eryxias ne parvient pas néanmoins à se persuader que fait,
leur être
l'or, l'argent et
(/joi
;
autres objets
du même
genre, ne soient pas
souverainement désirables.
que l'on peut autrement qu'au moyen de l'or et de l'argent. On échangera, par exemple, une science, en l'enseignant, contre des objets de première nécessité. Donc les sciences sont des richesses au même titre que l'or et l'argent. Nous revenons ainsi à la proposition décriée naguère par Eryxias les plus riches sont parfois les plus savants (402 d-4o3 a); 6) de plus, les richesses sont Socrate insiste
se
procurer
:
a)
il
le nécessaire
faut bien reconnaître
pour
la vie
:
utiles à ceux-là seuls qui savent s'en
gens honnêtes savent quel usage
Donc
seuls, ils sont
il
servir.
Or
seuls,
les
faut faire de ces biens.
vraiment riches (4o3 a-b-c).
Intervention de Critias
:
Non
sans ironie,
du beau raisonnement,
ou
Critias réclame
exactement la de prouver que tout ce qui a quelque apparence de richesse, or, argent, ne compte pas. Socrate relève le défi à) Ces prétendues richesses sont, la
suite
contre-épreuve.
Il
s'agirait
:
plus
NOTICE
83
dans certains cas, inutiles à l'entretien de la vie. Donc, elles ne possèdent pas ce caractère d'utilité reconnu nécessaire à la notion de richesse (4°3 d-4o5 b) 6) Critias ne doit pas confondre ce qui, de près ou de loin, peut servir à un but, et le moven réellement efficace. Sans quoi, il faudrait dire que la fortune mal acquise, qui permet de se procurer la science, esl un moyen utile à la vertu, puisque la science est la voie de la vertu. On voit que la conséquence absurde et contra;
dictoire serait le
meilleur
vice est utile à la vertu; c) enfin, l'état
le
:
où
pas celui
n'est-il
éprouve
l'on
moins
le
de besoins ? Or, les passions constituent les besoins les plus Ivranniques. Dès lors, vouloir posséder et posséder en fait une abondance de richesses, n'est-ce pas avouer qu'on a des besoins considérables à satisfaire, des passions nombreuses à assouvir?
Donc,
la
conclusion
s'impose
plus
les
:
riches de telles
richesses sont aussi les plus misérables [retour à la thèse]
(4o.">
deuxième
c-fin).
quelques détail• extérieurs, par une certaine grâce mise en scène, par L'aisance et le naturel de la oonver-
Si par
dans
la
tation,
le
nicienne,
dialogue il
lait
est
bien inférieure
L analvse où nous
de
•
Lites
à
;
*
la
manière plato-
la dialectique
de
du philosophe athénien.
celle
mettre en relief
le I
k
cependant que
BVOfl
cipales articulation! fastid
longer un peu
faul reconnaître
iura
pensée,
fait
les
prin-
ressortir
1rs
qui veulent prendre couleur d'arguments
nouveaux, l'inconsistance, le manouede fermeté dei raisondont L'auteur exploite les trois ou quatre thèmes empruntes à des sources différentes, rappelle de fort loin la méthode du maître qui domine son sujet et marque de ion empreinte personnelle des idées fortement m
l'usage.
autant
Cet
l'unité de
me et
l.i
esi
un éclectique
synthèse des élémenti
la
H••
révèle pas
li
\
îgueur
puissance d'un habile mette -
sont
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parlois
incohérents.
mé, pas exemple, comment Oitia plu* reconnaît SOUtenUS par S«.ei.it< thèse qu'il a hnpéb ni défendue lu ,m;' b
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||
—4
d
ERYXIAS
394 d
95
l'homme dhabiter une demeure de qu'une
étroite
richesse plutôt
cette
pauvre maisonnette,
l'utilité de la au contraire, est-elle si insignifiante, importe-t-il si peu d'être un sage ou un sot en ce qui concerne les problèmes les plus graves? Est-ce une chose méprisable pour les hommes et qui ne trouve point d'acheteurs, tandis que le cyprès ornant la maison de Poulytion et les marbres penléliques tant de gens en éprouvent le besoin et veulent les acheter? S'agit-il d'un habile pilote, d'un médecin compétent ou de tout homme capable d'exercer avec adresse un art de ce genre, il n'est pas un d'entre eux qui ne soit plus estimé que les plus précieux des biens, et quiconque est capable de délibérer avec sagesse sur la meilleure conduite à tenir concernant ses propres affaires et celles des autres, ne 395a trouverait donc pas acheteur, s'il voulait vendre 2 ? » Làdessus, Eryxias me regarda de l'air d'un homme froissé « Mais alors, toi, Socrate, si tu dois dire la vérité, tu te prétendrais plus riche que Callias le fds d'Hipponicos 3 ? Car, évidemment, tu ne t'avouerais inférieur à lui sur aucune des questions les plus graves, mais tu t'estimes plus sage. Et
e
et
et
sagesse,
1
,
—
:
cependant, tu n'en es pas plus riche
—
».
«
Tu
crois peut-
que nos discours présents sont un b pur jeu et n'ont aucune vérité, mais que nous faisons comme au jeu de trictrac, où, si l'on enlève une pièce, on peut à tel point dominer l'adversaire qu'il est incapable de être, Eryxias, répondis-je,
riposter.
Tu
supposes, sans doute, que, dans cette question
des richesses,
une
qu'il y a certains
que faux i
.
:
en
les
thèse n'est pas plus vraie
que
l'autre
et
raisonnements qui ne sont pas plus vrais employant, on vient à bout des contradic-
Le marbre qui provenait du mont Pentélique
préféraient les Athéniens.
Il était très
était celui
que
blanc et dur.
2. Les sophistes avaient déjà proclamé l'identité entre la sagesse ou la vertu et l'habileté dans l'administration de ses propres affaires ou de celles de la cité. C'est précisément cette science délibérative Ménon, gi a; qu'ils se vantaient d'enseigner (Protagoras, 3i8 e Aristote affirme de même que l'art de délibérer Gorgias, 5 20 e). est l'œuvre du sage, et il montre le rapport qui existe entre cet art et le bonheur (Eth. Nicom. Z, 5, n4o a, 25 7, ii4i b, 8). ;
—
;
3.
Callias était
renommé
par ses richesses considérables. Sa vie de
luxe et de prodigalité lui valut les railleries des poètes comiques (Cf.
Aristophane, Ranae, ^28 et suiv.
;
Aves, 280 et suiv.
;
Eccl..
,,
BPTSIAS
g5
.
"
...
signale les inconvénients de ce
Les Grecs désignaient de ce
cause de son éclat, soit à cause du l'emploi de lampes 2.
^
:
« Coniecturac
le
mode
donnée par
La leçon
paraît suspecte
();
nom
les
autem
.
Voir aussi
:
Polybc,
marbre de Paros,
soit à
d'extraction qui nécessitait
mss., sans être impossible, a uiris doctis
adlatae
mihi
. 4
400c
BPTS1AÏ
, , ,, , . £ , " , , . , ' , , , . *, ' , " , *, ,6, . * ; . * * . " , , ,,
Et
-
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Boa
401 a
•
.-
401 a
ERYXIAS
401a
io5
choses utiles, lesquelles sont des richesses, puisque toutes ne
sont pas? »
le
Voyons, si nous essayons de cette manière, n'auronsnous pas plus de chance de trouver ce que nous cherchons? pourquoi usons-nous des richesses, dans quel but a-t-on inventé la possession des richesses, de même que les remèdes ont été inventés pour se débarrasser des maladies ? peut-être ainsi cela nous paraîtrait plus clair. Puisqu'il semble nécessaire que tout ce qui est richesse soit en même temps utile, et que, parmi les choses utiles, il y a une catégorie que nous appelons richesses, il resterait à examiner pour quel usage «
b
l'utilisation des richesses est utile. Est peut-être utile, tout c
dont nous nous servons pour produire, de
ce
même
que
tout ce qui est animé est vivant, mais, parmi les vivants, il
y a un genre qu'on appelle
demandait
:
que
faudrait-il
homme
on nous pour n'avoir instruments, nous répon1
.
Si toutefois
écarter de nous
médecine, ni de ses que les maladies s'éloignent de nos corps ou ne puissent les atteindre, ou, si elles surviennent, qu'elles disparaissent aussitôt. D'où il faut conclure que, parmi les sciences, la médecine est celle qui est utile à ce but chasser de d les maladies. Et si maintenant on nous demandait quoi devrions-nous nous débarrasser pour ne plus avoir besoin des richesses, pourrions-nous répondre? Si nous ne le voyons, pouvons, cherchons encore de cette autre manière en supposant que l'homme puisse vivre sans nourriture et sans boisson et n'éprouve ni faim ni soif, aurait-il besoin de ces moyens, argent ou toute autre chose, qui lui permettraient de se les procurer? » c II ne me le semble pas ». « Et pour le reste, de même. Si l'entretien du corps ne nous imposait les besoins qu'il nous impose actuellement, e besoin tantôt du chaud, tantôt du froid, et en général de ce besoin ni de drions
:
il
la
suffit
:
:
:
—
—
.
non sufficiunt, écrit Schrohl. Quamquam ne mihi quidem usque adhuc contigit, hune locum emendare, tamen commemorare mihi liceat quid sensus poscat. In Euthydemo enim (p. 27 c) coniuncta sunt uerba : ts Cf. Prot., p. 329 c. Grat., p. 3go c » (op. cit., p. i5, note). 1. Eryxias a nié que l'on puisse identifier les richesses et les objets utiles. Il accorde que les richesses sont des objets utiles, mais il n'admet pas la réciproque. Socrate va considérer le problème sous un
, ,' ,
5
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•
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—
"'''
/
II
\\
codd.
*
.
^
'
d
ERYXIAS
401
que
106
corps dans son indigence réclame, elles nous seraient
le
qu'on n'éprouvât provoquent notre désir désireux que nous sommes de subvenir
inutiles ces soi-disant richesses, à supposer
absolument aucun de actuel de richesses,
aux appétits
ces besoins qui
et nécessités
du corps
toutes les fois qu'ils se
donc à cela que sert la possession des richesses, à satisfaire aux exigences du corps, supprimez ces exigences et les richesses ne nous seront plus nécessaires font sentir
peut-être paraît ».
1
Si c'est
.
môme
—
« Il
n'existeront-elles plus
du tout
en
c'étaient,
fort troublé par
402 a
dis-tu
même
mon
non
des richesses,
effet,
petit discours.
Est-il possible
?
:
« Il le
nous paraît donc, sans doute, que toutes
—
choses utiles à ce résultat sont des richesses ».
que
—
».
que
la
même
—
«
mais
opération, elle
me
si
convint
Et de
ceci,
qu'en
chose soit à l'égard de la
opération tantôt utile, tantôt inutile? »
rais l'affirmer,
Il
toutefois sans être
—
Je n'ose-
«
nous en avons besoin pour
paraît être utile; sinon,
non
la
».
même
—
« Si
donc nous pouvions fabriquer sans feu une statue de bronze, nous n'aurions nullement besoin de feu pour cette opération, et si nous n'en avions pas besoin, il ne nous serait pas utile. « Il le Le même raisonnement vaut pour tout le reste ». « Donc, tout ce sans quoi un résultat peut être b paraît ». atteint, tout cela nous parait inutile pour ce résultat ». « Inutile». « Par conséquent, s'il arrivait que jamais, sans or, sans argent, sans toutes ces choses dont nous ne faisons pas directement usage pour le corps, comme nous
—
—
—
—
autre biais
:
admettons que
la
notion d'utilité constitue une notion
générique plus large, englobant, à
même s'agira
titre d'espèce, celle
de richesse, de
que l'espèce homme se subsume sous le genre vivant. Il donc de déterminer le caractère spécifique qui distingue les
richesses de toute autre chose utile.
négative
:
que
faudrait-il
On
essaiera d'aboutir par voie
supprimer pour supprimer
les
richesses
Mais l'argumentation sophistique de Socrate, malgré l'apparence de logique, ne peut aboutir, car elle se place dans une hypothèse irréalisable, à savoir la possibilité de supprimer les néces-
elles-mêmes
?
*• .
sités corporelles. Elle sera reprise vers la fin
atténuations qui la rendront plus acceptable. i.
Cf.
Phédon, 66 c
.\\
:
,
du dialogue, avec des
:
, , ,, . , , , , . . . , EPTSIAÏ
io6
&'
401 e
!
5
&
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—
—
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—
402 a
1
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. —
—
—
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—
(Jd. ||
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m 2 .
Min \
402
\
(
)L\
OLVZ
.
a
• h
||
b
ERYXIAS
402 a faisons de la nourriture,
de
la
boisson, des vêtements, des
couvertures, des maisons, nous avions c
du
exigences
les
107
la possibilité
d'apaiser
corps, au point de n'en plus éprouver le
besoin, l'or, l'argent et tous ces autres biens ne nous seraient
d'aucune
pour ce but, puisque sans cela nous pourrions « Evidemment >:. « Et cela ne nous semblerait plus richesse, puisque ce serait inutile; mais ce qui serait richesse, ce serait les objets qui nous permettraient de nous procurer les biens utiles ». « Socrate, on n'arrivera pas à utilité
l'atteindre
».
—
—
me persuader que l'or, l'argent et autres biens du même genre ne soient pas des richesses. Oui, je crois tout à fait que ce d qui
est inutile n'est
pas richesse et que
les richesses
comp-
tent parmi les biens les plus utiles
pour cela [c'est-à-dire pour satisfaire aux nécessités du corps] Mais je ne saurais admettre que ces richesses ne servent de rien à notre vie, puisque par elles nous nous procurons le nécessaire ». 1
.
Eh
«
bien
!
qu'allons-nous dire de ceci
2
?
Y
a-t-il
des gens
musique, la grammaire, ou quelque autre science, et reçoivent eh échange le nécessaire, faisant argent « Oui, il y en a ». « Donc ces gensde ces sciences? » qui enseignent
la
—
e
là,
—
grâce à leur science, pourraient se procurer le nécessaire
en l'obtenant en échange de cette science, comme nous en « Et si de Oui ». échange de l'or et de 1 argent ». cette manière ils se procurent ce qu'il faut pour vivre, cette science aussi sera utile à la vie, car voilà pourquoi, nous par lui, nous avons la possil'avons dit, l'argent est utile bilité d'acquérir ce qui est nécessaire à l'entretien du corps ». Y « C'est cela ». « Si donc, les sciences elles-mêmes appartiennent à la catégorie des objets utiles à ce but, les sciences nous semblent être des richesses au même titre que
—
—
:
—
—
1.
Cf. 402 b, 7 et 8 et d 3.
L'argumentation qui suit est probablement empruntée à XénoLe chap. 1 de YEconomique développe un thème analogue par richesses, il ne faut pas entendre seulement l'or et l'argent, mais aussi tout ce qui est utile à la vie. Ainsi, les maisons, les troupeaux, 2.
phon.
:
(par exemple, la musique), les sciences..., les amis et même les ennemis, puisque d'eux on peut retirer quelque utilité. Mais on doit ajouter une précision. Pour qu'un objet soit utile et mérite le nom de richesse, il faut savoir s'en servir. Ceux-là seuls qui auront la science l'art
de ces biens, posséderont des richesses.
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me
fou
d convaincre. Mais pourquoi ne pas achever ta démonstration que ce qui en a l'apparence n'est pas richesse, l'or, l'argent :
et le reste? Je suis ravi d'écouter ces discours
—
train de développer ».
«
que tu
en
es
Oui, Critias, repris-je, tu parais
ravi de m'entendre, comme on entend les rhapsodes qui chantent les vers d'Homère, puisque tu ne crois à la vérité d'aucun de mes discours. Cependant, voyons, qu'allons-
e
nous dire de ceci ? Admettrais-tu que certains objets sont utiles aux architectes pour la construction des maisons? » « Il me le semble ». « Or, ces objets que nous appellerions utiles, ne seraient-ils pas ceux dont ils se servent pour construire, les pierres, les briques, le bois, et autres matériaux du même genre ? et encore les outils au moyen desquels ils bâtissent la maison, et ceux qui leur permettent de se
—
—
procurer ces matériaux, bois et pierres, et de plus
ments
nécessaires à la fabrication de ces outils
répondit-il,
buts
».
—
tout cela «
N'en
me est-il
1
?
»
les
—
instru-
Oui,
paraît être utile à ces différents
pas de
non seulement
même
pour
autres
les
matériaux que nous employons pour chacun d'eux, mais aussi tout ce qui nous permet de nous les procurer et sans quoi ils n'existeraient « Et encore les instru« Très certainement ». pas ? » travaux? Sont
utiles,
—
ments nécessaires
les
—
à la fabrication des précédents, et d'autres
404 a avant ceux-ci, et ceux qui aident à se procurer ces derniers, et toujours de nouveaux en remontant plus haut, en sorte qu'aboutissant à une série sans fin, tout cela forcément nous semble utile pour l'accomplissement de ces travaux ? » « Mais quoi si « Rien ne s'oppose à ce qu'il en soit ainsi ». l'homme était pourvu de nourriture, de boisson, de vête-
—
—
, 1
.
C'est la distinction
les arts
, .' ,
que Platon a établie dans
!
le Politique entre
producteurs et les arts auxiliaires. Ces derniers sont des causes
,
adjuvantes ou des moyens nécessaires à la réalisation du but
.
(281 d,
e).
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403 c
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ERYXIAS
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ments, en un mot de tout ce qu'exige le service du corps, encore besoin d'or, d'argent ou de toute autre chose pour se procurer ce qu'il a déjà? » « Je ne le crois b pas ». « Ainsi, il y aurait des cas où l'homme ne semblerait avoir besoin d'aucune de ces richesses pour le service du « Non, en effet ». « Et si elles semblent inucorps? » tiles à cette opération, jamais elles ne sauraient apparaître de nouveau utiles? car il a été établi qu'elles ne pouvaient être pour la môme opération tantôt utiles, tantôt inutiles ». « Mais de cette manière, dit-il, nous serions bien peut-être, toi et moi, du même avis, car s'il arrive qu'elles servent à ce but jamais elles ne pourraient redevenir inutiles. Je c dirais plutôt que tantôt elles aident à accomplir des œuvres mauvaises, tantôt, des œuvres bonnes 1 ». « Mais se peutil qu'une chose mauvaise soit utile à l'accomplissement de « Il ne me paraît pas ». quelque bien? » « N'appellerions-nous pas choses bonnes celles que l'homme fait par vertu?» « Oui ». — « Mais l'homme serait-il capable d'apprendre quelqu'une des connaissances qui se communiquent par la parole, s'il était complètement privé de la faculté d'entendre « Par Zeus, je ne le pense pas ». quelque autre homme? » « L'ouïe est donc de la catégorie des choses qui nous d paraissent utiles en vue de la vertu, puisque c'est au moyen de l'ouïe que la vertu nous est communiquée par l'enseignement et que nous nous servons de cette faculté pour ap« Il le paraît ». « Et si la médecine a le prendre? » pouvoir de guérir les maladies, la médecine aussi devrait être rangée parfois parmi les choses utiles en vue de la vertu, « Rien ne s'y puisque par elle on recouvrerait l'ouïe ? » « Et si à son tour, nous pouvions nous procurer oppose ». aurait-il
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
—
médecine grâce à la fortune, il est clair qu'alors la fortune « Oui, c'est vrai », en vue de la vertu? » « Et de même aussi ce par quoi nous nous procudit-il. « Oui, absolument tout ». « Ne rerions la fortune? » la
e
—
serait utile
—
—
—
i. La réponse de Gritias marque le changement d'argumentation. La preuve que va donner Socrate revêt un double aspect un aspect moral et un aspect logique. Ici on envisage le coté moral, et le principe sur lequel repose l'argument est le suivant une chose mauvaise ne peut être dite utile à l'accomplissement d'un bien. Ce qui sup:
:
pose cet autre principe sous-entendu
:
sinon, le mal participerait au
3 ,
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;
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La
1 .
également choiaiea ne sont que dea eal
dune même
idée
celle,
:
par
contente d'exprimé passage à l'être tantôt,
\\\
la
un ni
rédactenn
lea
modifiéea iple,
interprétationa diverses
léfinitioni
.
:
puis,
dea
il
variable
la
un lubatantif, pai beaucoup plus loin, l'advérité; parfois, le même mol se trouve à deux différemment commenté, ou encore ce soni dea it
l'abord défini;
I
à
Plusieurs de
même thème: le nu prii mx an
pointi de
\
',
;
objet
d a,
qui différent
auMuon
: •
»
:
le
DÉFINITIONS
i54
nature physique, d'après
soleil est défini d'après sa
ses pro-
mystique que s'en faisaient les anciens (4 1 1 a 7); tantôt, l'équivocité des termes définis donne lieu à des explications entièrement distinctes ainsi pour (4 3 b 3), qui signifie la noblesse d'âme et S'applique également au style; (4i3 d 6) qui se dit à la fois de l'âme et de l'esprit. En somme, aucune unité ne semble avoir présidé à l'établissement de cette collection, qui parait avoir été constituée au petit bonheur. priétés, et aussi d'après la conception
:
1
Assez tôt dans les écoles, on a travaillé in
j„ la °jl?u• de définition.
construire des définitions.
il
1
•-•#.»»»-•«
buait déjà a
que Démocrite
Aristote témoigne
1
haies celle
et les
On
attri1
du nombre
1 .
Pythagoriciens se sont
avant Socrate, de déterminer certains concepts et, c'est un ouvrage de la collection hippocratique qui présente « le premier essai proprement dit de définition » 3 l'auteur du traité Sur l'Art veut, en effet, préciser l'essence de la médecine. Les sophistes, si soucieux de la technique du langage, ont dû se plier à ces besoins d'une science naissante. En fait, on cite de Gorgias une définition de la rhétorique et une de la couleur 4 et Prodicos, toujours attentif à distinguer le sens des termes, a fort probablement contribué à fixer leur signification définitive *. efforcés,
suivant Gomperz,
:
,
Mais ce fut surtout au moment où la philosophie prit une forme plus scolastique, grâce à l'impulsion de Socrate et aux recherches entreprises à l'Académie, sous la direction de Platon, que l'intérêt grandit pour ce nouvel exercice de la pensée. Pour connaître l'essence des choses, ne fallait-il pas pouvoir l'exprimer en termes exacts, en termes qui permettraient de distinguer nettement entre eux les objets dont on parlait ? Les premiers dialogues platoniciens font revivre les
1.
Iamblique, In Nicomachi
arith.
introduc.
liber,
éd.
Pistelli,
p. 10.
M,
2.
Métaphysique,
3.
Les Penseurs de
4.
i3o b 18 Ménon, 76 d. Euthyd., 277 c et Cf. Cratyle, 384 b; Protagoras, 337 a-c Aristote, Top. B 6, 112 b 22 et le commentaire d'Alexandre Orat.
5.
suiv.
;
AU.
II,
1078 b, 19
Grèce,
I, p.
et suiv.
18.
;
;
—
sur ce passage, 181,
4,
la
2.
;
1
.
NOTICE
1
55
procédés socratiques, cette chasse aux concepts qu'il s'agit de capter et de discerner avec précision la
méthode de
les
uns des autres,
et
division, prônée et utilisée dans le Sophiste,
pour but d'aboutir à la déterminadouteux que cette méthode instituée par Platon fut fort en honneur dans l'Académie et servit aux jeunes savants à établir leurs définitions. Aristote semble y faire allusion dans un chapitre de laJ/é/apltysique (Z, 12, 10^7 b, 8 et suiv.) où, s'occupant des défile Politique, le
Philèbe* a
tion rationnelle
dune
idée. Il n'est pas
il critique ceux qui dehors des espèces et ne peuvent ainsi sauvegarder l'unité de l'être. Vers cette époque, on com-
nitions formées par divisions successives,
posent
le>
mença
à publier des recueils
exercices
d'école
on
:
y
de définitions pour l'usage des les principaux termes
expliquait
nécessaires à l'intelligence des leçons. Diogène-Laërce signale
un volume
Aristote d'Spot parmi les ouvrages de Speusippe également composé, pour les besoins de son enseignement, un certain nombre de livres où les termes étaient soi>emcnt définis-; de même, Théophraste 3 Les Stoïciens emprunterait à l'Académie ce procédé pédagogique et le 1
.
.
ient, car, pensaient-ils, la définition est nécessaire
pour connaître it 1
L dè
les
puisque c'est par la notion que l'on lus» Chrysippe écrivit-il plusieurs traités
la vérité,
choses
4 .
sur différentes matière
8
ll
Le recueil inséré dans le corpus platoniremo "te-t-il à Platon lui-même ? CoUectTon. Nul, je crois, ne l'a soutenu, seul aulil ouvrage de lexicographie intitulé Sur les cuni
1
iemblabUi ou
différents,
et attribué,
faussement sans
.
,
a3)
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V,
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I.
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1
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I
\ II.
1
56
,
doute, à iv
e
DÉFINITIONS
un
Ammonios
certain
siècle après J.-Ch.
:•.,
.
ajoute:
Olympiodore, dans
qui vivait vers
Ce dernier,
l
la
fin
du
citant les définitions de IIXxtojv iv
«
».
Prolégomènes à la philosophie de Platon, rapporte une tradition suivant laquelle la collection pseudo-platonicienne remonterait à Speusippe 2 et, d'après Adam 3 un manuscrit viennois, le Vindobonensis 32 insles
,
,
aussi le
crirait
nom
de Speusippe en tête des "Opot. Gcs
deux références sont néanmoins peu sûres sible que la présence du petit écrit parmi
,
:
œuvres plale fait que pour motiver cette
toniciennes collectionnées par l'Académie,
Speusippe a composé des
aient suffi
est fort pos-
il
les
et
opinion.
En
tout cas, la collection, telle qu'elle nous est parvenue,,
présente une trop grande variété, est
On
la diversité
de tendances
trop marquée, pour pouvoir admettre l'unité d'auteur.
y reconnaît trois sources nettement distinctes
:
platoni-
cienne, aristotélicienne et stoïcienne. Si
aucune de
ces définitions
ne paraît être un écho direct
des Dialogues de Platon, plusieurs d'entre elles
reflètent
certainement son enseignement et proviennent de l'Académie. Aristote les connaissait il avait assisté, sans doute, à leur élaboration et sentait tout ce qu'il y avait en elles d'insuffisant, d'irrationnel même, car dans un de ses premiers ;
traités, les Topiques, écrit sous l'influence des doctrines pla-
toniciennes et déjà en réaction contre elles, les rejette
il
.
Certaines autres portent la
marque
sont ou la stricte reproduction ou
seignement personnel
péripatéticienne
démarquage de
le
;
elles
l'en-
d' Aristote.
un bon nombre sont non seulement
Enfin,
les discute et
4
d'inspiration
.
stoïcienne, mais les auteurs anciens en attribuent positive-
,
i.
Cf. Croiset, Hist. de la Littéral, gr.
2.
...
3.
R.
Adam, Uber
V2
'
unter Platos
eine
,
p. 97^.
Namen
Proleg. 26.
erhaltene
Sammlung
von Definitionen, in Philologus, 1924, p• 366-376, et in Satura Berolinensis Berlin, Weidmann, 192/j, p. 3-20. ,
4-
Cf.
v. g.
4n
b
1
4i5 a 11
et Top.
Topiques
et
Top. Z, 3, i4i a i5 et 16;
4i4b
E, 4, i33 a
4,
i4a a 34-b 2
;
4 12 b 8 et
10 et Top.E, 4, i33 b, 28etsuiv.
3... etc.
•
NOTICE
1
57
ment
l'origine aux philosophes du Portique, et parfois opposent ces définitions à celles des platoniciens Aussi, ne croyons-nous pas qu'il faille faire remonter aux premiers temps de l'Académie la composition du recueil 1
.
actuel. D'après
Adam 2
,
ce recueil aurait été constitué parles
premiers disciples de Platon
:
eu sous
les stoïciens l'auraient
yeux, s'en seraient inspirés et auraient puisé
les
nombre de
là
bon
formules. Mais cette hypothèse ne nous
leurs
parait s'appuyer, en fait, que sur les vagues allusions à Speusippe dont nous parlions plus haut et sur le caractère ancien de la plupart de ces définitions. Nous pensons plutôt que notre collection est d'époque assez tardive et n'est pas, en tout cas, antérieure au stoïcisme. Elle
par un fonds assez considérable emprunté à l'Académie et représente, en partie, un de ces traités d'fyot aujourd'hui perdus, mais peu à peu le fonds primitif s'est grossi des apport» d'un Age plus récent. La façon dont cette liste de définitions nous a été transmise confirmerait notre opinion. Nous serions porté à croire que l'archétype de nos manuscrits médit "vaux ne possédait pas le texte complet que nous lisons aujourd'hui. En effet, trois de nos plus anciens et meilleurs manuscrits, le Pariaiest constituée
-
canus
[A), le VatioanuM yraecus
17.3
(P) omettent en
(0) et
1
commun on
le
Palalinus
certain
\'
(
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lelqnei bu I
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\m
If
Mit. 6lQ.
DÉFINITIONS
i58 d'opo-.,
un
réunies plus tard dans
entier à l'école platonicienne
?
texte
cette hypothèse, sans prétendre l'ériger
pour
elle a
elle soit la
unique attribué tout
Nous émettons simplement en certitude, mais soit l'état de
composition du recueil,
nos anciens manuscrits.
Ajoutons que d'autres collections du
môme
genre
se sont
constituées de cette manière. Deux, au moins,
nous sont la première, que nous avons pu examiner à la connues Bibliothèque nationale, est insérée dans le Parisinus graecus 21 38, du xiv e siècle, f. 1-8. Elle comprend, sous le titre Anonymi definiliones uocum quae a philosophis usurpari soient ordine alphabetico dispositae, une série de définitions, depuis Au milieu de développements jusqu'à manifestant des tendances assez éclectiques, nous retrouvons quelques-unes de nos définitions platoniciennes, comme celle L'auteur était, sans doute, un ou de de et chrétien, car on rencontre des termes comme La seconde collection nous est connue par \eMarcianus 2§. Là encore, à côté d'un certain nombre d'emprunts faits aux ope. pseudo-platoniciens, d'autres proviennent de sources néo-platoniciennes ou chrétiennes l Ces exemples nous apprennent avec quel éclectisme les auteurs de Définitions constituaient leurs listes. Il ne serait donc pas surprenant que le petit recueil introduit dans le corpus platonicum , et dont Diogène-Laërce ne parle pas, probablement parce qu'il n'était mentionné ni par Aristophane de Byzance, ni par Thrasylle, ait été composé, pour les besoins de l'enseignement, à une époque de syncrétisme où les doctrines du Portique s'accommodaient sans peine de :
.
.
-/
.
.
celles
de l'Académie. II
LE TEXTE L'édition présente est basée sur les six manuscrits suivants qui ont été intégralement collationnés, soit directement, soit d'après des reproductions photographiques :
i.
le Marcianus 257, nous renvoyons à l'étude H. Mutschmann, dans Berliner Philologische Wochen•
N'ayant pu consulter
qu'en a schrift,
faite t.
28, 1908, p. i3a8.
NOTICE
i5g
= A (ix = (x Valicanus graecus Laurentianus 80, // = L (xv* = V (fin Vaticanus graecus 102Q (xvi siècle). Parisinus 3gq = Palatinus Vaticanus ij3 = ( e
Parisinas iHoy
siècle). e
siècle).
siècle).
du xn e
siècle).
e
siècle).
Nous avons aussi emprunté quelques leçons au Parisinus i8i3 (xv e siècle), d'après l'édition Bekker. Le Palatinus l'aticanus i-3 renferme six dialogues entiers et des extraits
représentée par
de douze autres le
'.
Il
Vindobonensis 54
se rattache à la tradition
= suppl. philos, gr. 7 (\V).
au complet, mais les lacunes ne semble pourtant pas que toutes puissent s'expliquer par des erreurs de scribe. Les divergences sont, du reste, notables entre ce manuscrit et les autres et témoignent de la divergence des sources. Il est fort probable que l'auteur du Palatinus avait sous les yeux un texte sensiblement dilTérent de celui qui nous a été transmis par les autres échos de la tradition. Définitions s'y trouvent
sont nombreuses.
1.
Voir
la
11
description de ce manuscrit dans Ai
texte de Platon, n.
mm.
Histoire du
DÉFINITIONS
411 a
Éternel
ce qui existe de tout temps, autrefois et mainte-
:
nant, sans être détruit.
Dieu
vivant immortel qui se suffit pour être heureux
:
être éternel
;
Génération l'être
2 ;
Soleil
:
mouvement
passage à
vers
participation
;
son coucher
tateurs depuis son lever jusqu'à
b
l'être
à
l'être.
mêmes
feu céleste qui seul est visible par les
:
;
cause du Bien.
l
spec-
astre qui se
;
montre le jour 3 j; le plus grand des êtres vivants 4 Temps : mouvement du soleil mesure de sa course 5 .
;
.
Jour : cours du soleil depuis son lever jusqu'à son coucher 6 clarté qui s'oppose à la nuit. Aurore : commencement du jour la première clarté pro;
;
venant du soleil. Midi: moment où l'ombre des corps
du
:
fin
Nuit
:
obscurité opposée au jour
Hasard
:
est la plus courte.
jour.
Soir
;
privation
du
soleil.
passage de l'obscur à l'obscur, et cause fortuite
d'une action extraordinaire. i.
... '
Cf. la doctrine stoïcienne
... ...
...
.
. , 85).
;
(Zenon, V.
[-, 2.
:
(V. Arnim, Stoic. Uet. fragm. ,11, n° ioai)
Définition platonicienne. Cf. Parménide,
1
56
a
,
:
4, 1 42 b, . Notion stoïcienne (V. II, 8o6, p. 223 579 , A99, 4). la seconde, pla5. La première définition paraît être stoïcienne tonicienne (cf. Diels, Doxogr. graeci, p. 619, 38 et Timée, 38 c). 6. Une définition analogue est critiquée par Aristote, Top. Z, 4, 3.
Définition critiquée par Aristote, Topiques
.
4•
;
;
;
i4ab,
3.
v
v»
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I*
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—
v.
e
I
ZP
414 a
|
DÉFINITIONS
414 a
Adresse
:
168
perspicacité de l'esprit qui
triomphe de
l'objec-
tion.
Don
échange de bienveillance.
:
Opportunité
moment
:
un
pice pour obtenir
précis
pour réussir
;
moment
pro-
bien.
Mémoire : disposition de l'âme à conserver en elle. Réflexion : effort de la pensée. Intelligence : principe de la science.
la
vérité qui
est
Sainteté
:
soin vigilant à éviter les fautes contre les dieux
b culte conforme à
l ;
nature pour honorer les dieux. Divination : science qui prédit l'avenir sans preuve. Mantique : science qui a pour objet le présent et l'avenir des êtres mortels 2 la
.
Sagesse
:
où
science
il
n'y a plus d'hypothèses; science des
êtres éternels; science qui considère la cause des êtres
Philosophie
:
effort
pour connaître
3 .
les êtres éternels
;
état
contemple le vrai et ce qui le constitue comme tel 4 application de l'âme unie à la droite raison 5 Science : conception de l'âme que le raisonnement ne c peut ébranler; faculté de concevoir une ou plusieurs choses sans pouvoir être ébranlé par le raisonnement; discours vrai inébranlable pour la pensée 6 Opinion : conception que le raisonnement peut ébranler fluctuation de la pensée pensée que le raisonnement conduit au faux aussi bien qu'au vrai 7
où
l'on
;
.
.
;
;
-
.
1.
Définition stoïcienne
(V. 2.
.
III,
Platon définit la mantique
^),
et
Ghrysippe
:
5a
1
5.
. , g3g)•
...
Définitions tirées des doctrines de Platon et d'Aristote sur la
nature et 4.
-
(Gharmide,
:
la science
(V. 3.
•
:
432).
la science.
Source platonico-aristotélicienne. Cf. Aristote, Métaph. a, 1, gg3 b, 20. c
Platon,
Républ.
Vil,
;
Source plutôt stoïcienne (V.
.
:
.
III,
2g3). 6. Origine platonicienne (Cf.
Timêe, 29 b, 5i e). Les deux premières définitions sont critiquées par Aristote (Top. E, 5, i3£ b, 1, i5) et reprises parles Stoïciens (V. A. I, 68). 7.
Définitions provenant de la doctrine de Platon sur la
.
.
* - .
68
414 a
.. • " ' . • . '• .
-
-
• . *. £*
' - , *. • . '*
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.
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DÉFINITIONS
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soi
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170
soi-même
à l'action
;
ce qui est accompli avec réflexion
ce qui l .
ce qui est le principe de sa détermination.
Mesuré : milieu entre l'excès et le défaut, constituant exactement ce que l'art requiert 2 Juste mesure : le milieu entre l'excès et le défaut. Prix de la vertu: récompense désirable pour elle-même 1 Immortalité : essence vivante et durée éternelle. Saint: service divin agréable à Dieu. Fête : temps sacré déterminé par les lois. Homme : animal sans ailes, à deux pieds, aux ongles plats; le seul, parmi les êtres, qui soit capable d'acquérir une science fondée sur des raisonnements 4 b Sacrifice : offrande d'une victime à Dieu. Prière : demande qu'adressent les hommes aux dieux pour obtenir ce qui est bon ou paraît tel 5 Roi: chef suprême qui gouverne suivant des lois sans avoir de compte à rendre 6 chef suprême de la constitution politique. Commandement : l'administration de l'ensemble. Magistrature : pouvoir auquel sont confiées les lois 7 Nomothète créateur des lois d'après lesquelles la cité sera gouvernée. Loi : décision politique de la foule 8 sans détermination limitée de temps. Hypothèse : principe qu'on ne peut démontrer récapitu.
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lation
du
discours.
Magna Mor. A,
188 b, 26
...
1.
Cf.
2.
Notion platonicienne. Cf. Politique, 284
3.
Gf. la définition stoïcienne
.
4.
III,
16,
1
:
c et suiv.
:
-
563).
Plusieurs éléments de cette définition sont critiques par Aristote
(Top. A, 7, io3 a, 27 ; E, 3, i32 a, 19 ; 4, i33 a, 2, 22, b, 8).,. Diogène le Cynique (Diog. L. VI, 4o) et Sextus Empiricus (Hyp.. Pyrrh, 7, 281), l'attribuent à Platon, 5.
Gf, Platon, Polit.
du moins dans
290 d;
ses parties essentielles.
Lois, VII, 801 a.
6. Les éléments de la définition se trouvent chez Platon, Pol. 3oi b ; Lois, VI, 761 e. 7. Origine stoïcienne (V. A. III, 544)• 8. Définition manifestant une tendance démocratique. Cf. Aris-
tote, Polit.
E, 9, i3ioa, 4
;
i3o5
a,
32.
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