Pierre Gassendi (1592-1655): Introduction à la vie savante 2503521827, 9782503521824

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PIERRE GASSENDI (1592-1655). INTRODUC TION À LA VIE SAVANTE

MONOTHÉISMES ET PHILOSOPHIE Collection dirigée par Carlos Lévy

PIERRE GASSENDI (1592-1 655). INTRO DUCTI ON À LA VIE SAVANTE

SYLVIE TAUSSIG

BREPOLS

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D/2003/0095/94 ISBN 2-503-52182-7 Printed in the E.U. on acid-free paper

TABLE DES MATIÈRES

1.

Préface . . . .. . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . .. . . . . . .. . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . .. . . . . . .. . 7 1. Biographie . . . . .. . . . . .. . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . . . .. . . .. .. . . . .. . . . .. . . . . . .. . . 11 2. Une correspondance ................................................................ 37 3. La culture ............................... ............................... .................. 83 4. La science ................................................................................ 105 5. Gassendi et Épicure ................................................................ 145 6. Lexpérience des Grands .......................................................... 225 7. I.:histoire ............................... ............................... .................... 265

Il. Biographies .................................................................................. 287 l. Les grandes dates de la vie de Gassendi .................................. 287 2. Les personnages figurant dans les Lettres latines de Gassendi ...... 293 III. Bibliographie .............................................................................. l. Œuvres de Gassendi ................................................................ 2. Manuscrits de Gassendi ............................... ........................... 3. Œuvres de ses contemporains .................................................. 4. Sources anciennes .................................................................... 5. Ouvrages de référence .............................................................. 6. Ouvrages consacrés à Gassendi ................................................ 7. Ouvrages généraux ............................... ............................... ....

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.~~111u)r1 11), il lui succède dans l'enseignement de la langue latine à l'Université de Louvain, au collège des Trois Langues. Il signale sans cesse ses problèmes de procès et d'argent. Il est responsable du culte de saint Charles Borromée à Louvain. Comme diplomate, il fait preuve de son talent politique. En 1618, il écrit une dissertation sur la Comète. Il fonde une école privée (Palestr& bon& mentis). À sa mort, Gassendi qui connaît ses tentatives pour réhabiliter Épicure (An Epicurus fuit vir bonus?, discours prononcé en 1611) adresse à Wendelin trois vers d'Horace comme oraison funèbre. C'est un personnage plein de vanité, ami de Heinsius, Vossius, etc.: dans la carte de Van Langreo à laquelle il collabore, il songe à appeler du nom de ses amis les montagnes ou mers de la lune, mais il se réserve non seulement un Mons Puteanus mais même un /Estuaria Bamelrodia, après avoir écrit un livre sur la haute antiquité des Bamelrode, sa famille, obscure en réalité et habitant une misérable gentilhommière de province. On lui connaît cent vingt et un ouvrages. VAN DREBBEL Cornélius (Alkmaar 1572- Londres 1633), savant et inventeur hollandais. Après des études élémentaires, il devient graveur chez Goltzius, où il apprend aussi des rudiments d'alchimie, avant d'ouvrir son propre atelier à Alkmaar. Imprimeur et cartographe, il s'intéresse aux machines et invente une pompe et une horloge à mouvement perpétuel (1598) qui retient l'intérêt de Jacques Ier d'Angleterre; il rentre à son service. À sa mort, il devient l'alchimiste de Rodolphe II à Prague, où il effectue des expériences sur l'air pressurisé. Emprisonné puis libéré par Ferdinand, il retourne à Londres (1613) où il est engagé par la marine royale. Il commence ses travaux pour fabriquer des microscopes et son fameux sous-marin et autres bateaux. Ses inventions jouent un rôle notamment lors du blocus de La Rochelle; mais son crédit diminue quand il échoue et il meurt dans la misère. Il laisse entre autres un ouvrage d'alchimie, Ein kurzer Tractac von der Natur der Elementum (Leiden, 1608).

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INTRODUCTION À LA V1E SAVANTE

VAN GOORLE David dit Gorlaeus (1591 - 1612), physicien flamand, il a défendu l'atomisme dans un ouvrage posthume sur lequel s'appuient les auteurs de quatorze thèses, les Exercitationes philosophicte quibus universa fore discutitur ac prtecipua peripateticorum dogmata evertuntur (Lyon 1620). VAN HELMONT Jean-Baptiste (Bruxelles 1579 - Vilvorde 30 décembre 1644), médecin et érudit flamand, issu d'une famille noble, il prend ses grades de docteur en médecine à l'Université de Louvain en 1599; il fait de grands voyages de 1600 à 1605; on croit qu'il est admis en Bavière dans la société des Rose-croix; fixé en 1609 à Vilvorde près de Bruxelles, il étudie Paracelse à qui il emprunte de nombreuses idées et dont il adopte la nomenclature. A partir de 1616, il demeure à Bruxelles, où il pratique la médecine, souvent par charité et notamment en faveur des pauvres et des prisonniers. Ennemi juré d'Aristote et de Galien, il s'intitule «J.-B. van Helmontius, Belga, medicus hippocraticus et hermeticus»; il fait diverses incursions dans le domaine de la philosophie et dans celui de la physique et participe à !'essor de l'école iatrochimique. Le prophète de l'iatrochimie, François de La Boë (1614-1672), originaire de Cambrai, enseigne à Leyde sous le nom de Sylvius et applique à l'organisme la chimie de Van Helmont. Praticien de la magie naturelle, Van Helmont écrit un ouvrage sur «l'onguent de l'arme», le procédé consistant à guérir une blessure en appliquant un onguent à l'arme qui l'a causée est naturel et pas du tout diabolique. Malgré sa figure d'alchimiste, il a souvent des intuitions remarquables: créateur du mot gaz, il pressent le rôle de l'acide garbonique (qu'il appelle gaz sylvestre) et réalise d'intéressantes expériences, notamment sur la croissance des plantes. Mais il invente en même temps un système arbitraire d'agents hiérarchisés complètement imaginaires (archées, blas, ferments, etc.): au lieu d'expliquer les processus physiologiques par les lois de la mécanique, Van Helmont estime qu'à chaque opération préside un «archeus» ou un «blas» (tous deux principes spirituels), agissant sur les organes corporels au moyen d'un «esprit» matériel actif ou «ferment». Le 11 janvier 1631, Van Helmont demande à Mersenne de s'enquérir auprès de Gassendi des propriétés exactes d'une pierre épilatoire dont il se servirait volontiers «pour raser la barbe et la tête aussi aux moines.» Après avoir soutenu de longs procès, il meurt à Vilvorde. A sa mort, Guy Patin écrit (16 avril 1645): «C'était un méchant pendard flamand, qui est mort enragé depuis quelques mois. Il n'a jamais rien fait qui vaille.» Père de Clémence et de François Mercure (1614- 1699), médecin et hébraïsant qui publie les inédits de son père. VAN LANGREN Michel Florent (1600 - avant 1695), Hollandais établi à Bruxelles, cosmographe royal et mathématicien, ils' occupe des questions de longitude en mer et d'hydrographie. Disciple de Van de Putte, il étudie dès 1621 les montagnes de la lune et présente en 1625 sa méthode de détermination des longitudes à partir de cette observation à la duchesse Isabelle. Avant le 15 février 1645, il rédige la Luna vel lumina austriaca philippica dont il grave lui-même la carte; le Planispherium Lunte a se mediantibus telescopiis observatum (Bruxelles, 1647); des Advertencias de Miguel Florencio van Langren, matematico de su magestad, a todos los projèssores y amadores de la matematica, tocantes a la proposicion de la longitud, por mar y tierra, que ha hescho a su magestad catolica (1631).

BIOGRAPHIE

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VAN VEEN, famille de peintre. Gassendi fait allusion à un peintre issu de la seconde génération, Cornelis (1602-1687) ou Simon (mort en 1661), tous deux fils de Pieter Van Veen, peintre de même que ses deux frères, Otto et Gilbert. VARADIER Gaspard de, archidiacre d'Arles, député de la province en même temps que l'évêque de Toulon Qacques Damèze). VAUGELAS Claude Favre de (Maximieux 1585 - Paris 1659), grammairien, protégé par Gaston d'Orléans et puni par Richelieu, il retrouve les faveurs du pouvoir grâce à la pertinence et à l'utilité de son travail à l'Académie. Remarques sur la langue française utiles à ceux qui veulent bien parler et bien écrire, Paris, 1647. Fils d'Antoine Favre. VAUTIER François (Arles 1589 - Paris juillet 1652), docteur en médecine à Montpellier en 1612 et promu en 1649 à l'abbaye de Saint-Taurin en Évreux, comme médecin ordinaire du roi de 1646 à 1652, il passe douze années à la Bastille, parce qu'impliqué dans les intrigues de Marie de Médicis contre Richelieu; il est libéré à la mort du cardinal. Médecin de Montpellier et partisan de !'antimoine, il est !'objet de prédilection des attaques de Patin (voir les lettres, passim). VENASQUE Charles de, secrétaire de Honoré II de Grimaldi, il publie une Histoire des Grimaldi. VENDÔME Louis II, duc de (1612 - 6 août 1669), vice-roi de Catalogne en 1650, très lié avec Mazarin, il épouse en février 1651 Laure Mancini; veuf, il devient cardinal (1667). VENTADOUR Henri de Lévis, duc de (1596- 14 octobre 1680), lieutenant général du roi en Languedoc, fils aîné d'Anne de Lévis et de Marguerite de Montmorency, il donne son duché au marquis d'Annonay son frère et prend l'état ecclésiastique (1621). Il est fondateur du Saint-Sacrement. VERNEUIL Gaston-Henri de Bourbon, duc de (1601 - 1682), fils d'Henriette de Balzac d'Entragues et d'Henri IV, il est reconnu en 1603. Il devient évêque de Metz à onze ans; il démissionne en 1652 et se marie en 1668. VERVAUX Louis de, jésuite et confesseur du duc de Bavière, utilisé pour les missions diplomatiques délicates VIAS Balthasar de (1587 - 1667), poète et antiquaire de Marseille, gentilhomme de la chambre du roi, il est lié à Borrilly et à Peiresc, dont il est un des légataires. Il compose un poème latin pour la mort de Schickard. VICTOR-AMÉDÉE DE SAVOIE (1587 - 1637), il épouse Christine de France, fille de Henri IV. Ils ont plusieurs enfants, dont François Hyacinthe (1632-1638) et Charles-Emmanuel qui succède à son frère sous la tutelle de leur mère. VIDEL Louis (1598 - 1675), secrétaire de Lesdiguières et du maréchal de !'Hôpital, il accompagne Boissieu à Rome. VIÈTE François (Fontenay-le-Comte 1540 - Paris 1603), mathématicien français; né d'une famille protestante, il fait des études de droit à Poitiers, avant de changer de carrière et de devenir précepteur dans une famille noble. Il partage sa vie entre recherches savantes et fonctions politiques. Sans être officiellement mathématicien ou astronome, il en fait pourtant ses centres d'intérêt, et son premier ouvrage paraît en 1571 à Paris, où il se trouve encore pendant la Saint-Barthélemy. Il devient conseiller, à Rennes puis à Paris, mais sa vie se trouve déchirée par les guerres de religion. Il trouve à se retirer à Beauvoir-sur-Mer (1584) où il se consacre aux mathématiques. Enfin il se met au ser-

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vice de Henri IV. Connu pour son travail sur la trisection de l'angle, il introduit l'utilisation des lettres capitales en algèbre et fixe la notation de la racine carrée; son grand mérite est de réunir la méthode traditionnelle en géométrie et la méthode nouvelle en algèbre. Il est connu aussi pour ses travaux en trigonométrie et sur les équations. VILLAGES Thomas de, noble provençal, actif lors de la Fronde de cette province. VILLEBRESSIEU Étienne de (1626 - 1653), physicien, médecin et alchimiste français. Ami de Descartes il est aussi ingénieur et invente des machines de guerre (destinées aux sièges), un pont portable et un brancard à deux roues. VILLEROY Nicolas de Neufville, seigneur de (14 octobre 1598-28 novembre 1685), gouverneur du Lyonnais en survivance de son père, il sert depuis 1617 et se signale en 1635 par une ruse de guerre qui conserve Pignerol à la France; devant Dôle en 1636 sous le prince de Condé, il est nommé maréchal de France et gouverneur du roi en 1646; il est fait duc et pair en 1651. VITORIA François de (1480 - 1546), dominicain espagnol, il compose des traités sur le droit international. D'abord écarté par Charles-Quint, il est consulté par lui en 1539 au sujet des colonies; il écrit des traités sur les Indiens et examine les titres pour justifier la conquête des colonies (il en découvre sept justes, sept injustes). VITRÉ Antoine (1595 - 1674), imprimeur français, fils de Pierre, l'un des bons imprimeurs du XYième, il commence modestement sa carrière en éditant des nouvelles et des pièces de caractère politique. Compromis dans l'affaire du Parnasse satirique, il est l'un des dénonciateurs de Théophile. Fort habile typographe, il est chargé dès 1625 d'imprimer des ouvrages en langues orientales. Aidé des maronites Sionite et Hesronite, il ne tarde pas à apparaître comme le grand spécialiste de ce genre de travail; mais ses démêlés avec Sionite et Le Jay, mêlant intérêts sordides et haute politique, défraient la chronique. I est nommé à ce titre imprimeur du roi en 1630 et chargé de l'impression des ouvrages que le pouvoir entend destiner à !'évangélisation des peuples de l'actuel Proche Orient. Choisi en 1635 comme imprimeur du Clergé de France en remplacement d'Antoine Estienne, il achève en 1645 de faire paraître son chef-d'œuvre, la Bible polyglotte française de Le Jay (il dirige ses presses aux portes du collège des Lombards). VMANI Vincenzo (Florence 1622 - ibid. 1703), mathématicien et physicien italien. Après des études chez les jésuites, il devient le disciple de Galilée. Ingénieur hydraulique, il publie le Discorso intorno al difendersi da' riempimenti e dalle corrosione de'fiumi (1687) qui comprend tous les différents aspects, théoriques et pratiques, de la question des fluides; il a des fonctions officielles (fortifications, ponts, etc.). Il fabrique différents instruments d'expérience et machines d'application. Mathématicien, il s'en tient aux mathématiques d'Euclide. Il complète le travail de Galilée sur la résistance des solides et sur la mécanique. Il travaille sur la compression de l'air et l'optique et, membre de l'Accademia del Cimenta, il est responsable des observations astronomiques. Devenu ami de Torricelli, il est le premier à réaliser son expérience sur le vide. Il est en correspondance avec tous les savants de son temps. VOIMAR Isaac (1583 -?),homme politique allemand, luthérien, il se convertit au catholicisme (1606); chancelier impérial pour l'Alsace (1620), il est le négociateur principal au nom de l'empereur au congrès de Westphalie (1647-1648).

BIOGRAPHIE

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Adolphe (Delft 23 novembre 1597 - Leyde 8 octobre 1663), médecin hollandais, il fait ses études à Leyde (où son père A>, In Moralisti del «Bonheur» (Pisa, Goliadica 1977). Sarasohn L.T., «The Ethical and Political Philosophy of P. Gassendi», journal of the History ofIdeas (XX, 1982).

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INTRODUCTION À LA VIE SAVANTE

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