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French Pages 304 [299] Year 1951
COLLECTION DES UNIVERSITES DE FRANCE publiée sous
le
patronage de l'ASSOCIATION
GUILLAUME BUDÉ
PLATON OEUVRES COMPLÈTES TOME (2
XI
e
partie)
LES LOIS LIVRES
III-VI
TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT PAR
EDOUARD DES PLACES,
S. J.
Professeur à l'Institut biblique pontifical
PARIS « LES BELLES LETTRES BOULEVARD RASPAIL 95,
SOCIÉTÉ D'ÉDITION
ig5i Tous droits réservés
»
Conformément aux
statuts de
F Association Guillaume
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la commission technique , qui a chargé M. A. Diès d'en en faire la révision et d'en surveiller la correction collaboration avec
M. E.
des Places.
es v.0.'2L
iCONSPECTUS SIGLORUM
A = Parisinus graecus 1807 (saec. IX ex.). A = idem post correctionem primae manus. A 2 = manus révisons coaeva vel paulo posterior. A = manus saec. X in. (= Arethae, ut vid.). c
3
= manus Constantini saec. XII ex.. = manus saec. XV. a = manus altéra saec. XV. = Vaticanus graecus (saec. IX ex.). = idem post correctionem primae manus. = manus révisons coaeva vel paulo posterior. = manus saec. X in. (= Arethae, ut vid.). = recensio saec. XI-XII ex libro Patriarchae. n = (comp.). TrocTotàpyou to n° = Tou 7tarpixpyou xb O manus recentior (saec. XIV P = Palatinus graecus 173 (saec. X-XI) in libro IV a
a2 3
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A
681 b 5
5
LES LOIS HT
681c L'Athénirn.
c
aime d'abord
17
— En outre, nécessairement, chaque groupe lois et les
ses
propres — C'est L'Athénien. — Tiens
Clinias.
préfère à celles des autres.
ainsi.
nous avons comme mis le pied sans nous en douter, à ce qu'il paraît, sur l'origine de la législation.
Clinias.
!
— Tout à — Après
fait.
L'Athénien.
communauté
cela,
en tout cas, cette nouvelle
membres comme
doit choisir certains de ses
pour examiner les coutumes de tous les groupes et, dans l'intérêt commun, exposer clairement aux d chefs et conducteurs de peuples, comme à des rois, celles représentants,
qui leur agréent seront appelés
le plus, afin
eux-mêmes des
de
les leur faire
législateurs
approuver ils quant aux autres,
;
;
ayant établis comme magistrats, ils feront des anciens pouvoirs personnels une sorte d'aristocratie ou même de royauté, et c'est sous le régime ainsi modifié qu'on vivra par les
la suite.
— Certes, choses passeraient de par étapes. L'Athénien. — Parlons maintenant d'une autre Clinias.
se
les
cette façon
forme
politique, la troisième, où se rencontrent toutes les espèces de régimes aussi bien que de cités avec leurs vicissitudes. Clinias.
— Quelle
e
est
cette
L'Athénien.
Fondation^ruine
ft
fonda Dardanie,
dit-il
Car
la sainte Ilion
une
cité,
à habiter
en
— Celle qu'Homère encore la seC onde,
cité
:
il
effet,
humaine
H récite donc ces vers et aux Cyclopes, en parlant, ;
en disant
troisième se présentait ainsi
la
pentes de Vida
selon notre nature
?
ne s'élevait pas encore dans
une vraie les
forme
indiquée après
que
682 a
donc
aux
:
ses
la
hommes
mille sources
plaine comme continuaient
l .
ceux qu'il appliquait j'ose dire, selon la divinité et
les autres, si
car les poètes aussi sont
une race divine,
216-218 (trad. Mazon légèrement modifiée). A côté normal en fin d'hexamètre, Platon a pu trouver dans une recension ancienne 7ioXu:n8axou (cf. J. Labarbe, 0. c, p. 24 1). La citation de Y Iliade reparaît dans le fragment du 1.
du
Iliade, 20,
génitif 7roXu:tto*ay.oç,
i
NOMQN
7
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T
681c
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A0.
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eoikev.
KA. riàvu
A0. T6
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II
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b
LES LOIS
683 b
20
III
bonheur d'une cité, voilà, Mégillos et Clinias, ce nous faut dire à nouveau comme si nous reprenions au début, à moins que nous n'ayons des objections contre les feraient le
qu'il
propos tenus jusqu'ici. En tout cas, étranger, si un dieu nous proMégillos. c mettait qu'en entreprenant pour la seconde fois l'enquête sur la législation nous entendrons des propos de la qualité
—
de l'étendue de ceux qui viennent d'être tenus, j'acceppour ma part, de faire une longue route, et le jour présent me paraîtrait court. Et pourtant c'est à peu près celui où le dieu tourne de l'été vers l'hiver 1 Il faut donc, L'Athénien. faire cette enquête. paraît-il, et
terais,
— — Tout Mégillos. L'Athénien. — Eh bien
.
à fait.
à cette
la
pensée
et leurs pos-
Mégillos, à vos à du moins la en croire là-dessus, décidèrent, façon dont on rapporte la tradition, de diviser en trois leurs forces et de fonder trois cités Argos, Messène, Lacédémone. étaient
sessions
d
transportons-nous par
!
époque où Lacédémone, Argos, Messène
ancêtres
virtuellement
soumises,
ils
;
:
— Tout à L'Athénien. — Le de MesTéménos, Argos sène Gresphontès, ceux de Sparte Proclès Eurysthénès. Mégillos. — D'accord. L'Athénien. — Et toutes populations leur jurèrent de Mégillos.
fait.
celui
fut
roi d'
et
les
de renverser leur royauté. Mégillos. Parfaitement. Mais lorsqu'une royauté est abolie, ou L'Athénien. quand une autorité en général l'a été dans le passé, est-ce par d'autres que par elle-même? Ou plutôt, tandis que tout à l'heure, rencontrant un peu plus haut cette question, nous 2 posions ces principes, les aurions-nous maintenant oubliés ? Mégillos. Serait-ce possible ? L'Athénien. Eh bien cette fois-ci, nous établirons mieux notre thèse c'est après avoir rencontré des faits historiques, semble-t-il, que nous abordons la même doctrine 684 a ainsi, nous n'enquêterons pas dans l'abstrait, mais sur du e
les secourir, si l'on essayait
—
—
—
—
!
:
;
pris
au
1. I
sur le plan théorique, reprend
ici
du point de vue histo-
rique. i. C'est le solstice d'été. 2.
Rappel
(et application
aux régimes politiques) du principe posé
NOMÛN
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683 b s
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3
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;
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t8 toloutov
a>ç eolkev,
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ou TtEpl kev6v tl £r|Tr]CTOLiEV
XL
2.-3
IO
LES LOIS
684a
III
2
r
trois royautés vécu, du réel. Or, les faits sont les suivants ont échangé des serments avec chacune des trois villes leurs '
:
sujettes, selon des lois qu'elles ont établies communes aux gouvernants et aux gouvernés, les uns s'engageant à ne pas
imposer plus violemment leur autorité avec le progrès du temps et de la race les autres, sous la garantie des magistrats, à ne jamais renverser eux-mêmes la royauté ni souffrir h que d'autres le tentent mais les rois secourraient, en cas d'injustice, les rois et les peuples, et les peuples, en cas ;
;
d'injustice, les peuples et les rois. N'est-ce pas cela Mégillos. C'est cela, oui.
—
L'Athénien.
—
Ne croyez-vous pas que
les
?
constitutions
politiques édictées dans les trois États, soit par les rois, soit par d'autres législateurs, avaient un avantage essentiel?
— Lequel — L'union de deux d'entre eux contre aux sième, quel Mégillos. — Évidemment. L'Athénien. — Or plupart des gens prescrivent Mégillos.
?
L'Athénien.
le troi-
s'il
qu'il fût,
c
désobéissait
lois établies.
la
législateurs d'établir
une
législation
que
les
peuples et
aux les
multitudes accueilleront volontiers, comme si l'on enjoignait à des entraîneurs ou à des médecins de soigner et guérir
en traitement.
les
agréablement
corps — Tout L'Athénien. — En
Mégillos.
à fait.
réalité, il faut souvent être content si peut arriver sans douleur excessive à rendre un corps bien portant et sain 2 Et comment Mégillos. Les hommes de ce temps-là avaient cet autre L'Athénien. avantage qui ne facilitait pas peu l'établissement des lois.
l'on
.
d
— — Mégillos. — Lequel
au
livre I
(626
e)
:
«
!
?
La défaite où l'on succombe à ses propres armes de plus honteux et de plus lâche » ?
est ce qu'il y a tout à la fois
Mais voir V Introduction, p. xx, n. 3. 1. Depuis 683 c, Platon suit la version laconisante de l'invasion dorienne (résumée Lettre VIII, 354 b) cf. Pindare et Platon, p. (\i. ;
foule exige une législation agréable et non pas simplement bienfaisante ; pour blâmer ce caprice, Platon recourt volontiers à la 2.
La
comparaison de
la
médecine
par un cuisinier devant (conseillers politiques et
:
un
Gorg. 5ai d-5a2 a (le médecin traduit tribunal d'enfants), Lois IV 720 c-d
médecins de gens
libres), Lettre
VII 33o d-
2i
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3 ||
5 ovti (te O v£
7 ait. -e
AO.
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s.
A
v.) et
c
LES LOIS
€87 d le
pas
comme
que la discussion dégage en ce moment, en propres termes ? Lequel? Le vœu que les événements obéissent aux
elle le dit
— —
Mégillos. L'Athénien.
injonctions de notre âme, tous, moins les choses humaines.
Mégillos. cela, les
?
Mégillos.
d
possible
;
sinon, du
!
si
uns
occasion nous ne voulons
bien que vieilque nous ne cessions de former ce
et les autres, enfants aussi
lards, n'est-il pas fatal
vœu
si c'était
— Et comment — Et en toute
L'Athénien.
que
26
III
désir essentiel
— Évidemment. — Avec nos
amis aussi, j'imagine, nous de nos vœux ce appellerons qu'ils souhaitent pour euxL'Athénien.
mêmes.
— Et comment — Or un qui un enfant, cher à l'homme qui son père Mégillos. — Evidemment. vœux que l'enfant L'Athénien. — Et pourtant, parmi Mégillos.
!
L'Athénien.
fils,
est
est
1
est
.
les
forme pour soi-même,
en est bien où le père supplierait les dieux de ne jamais exaucer les prières de son fils. Mégillos. Tu veux dire quand celui-ci les prie sans discernement et lorsqu'il est encore jeune ? L'Athénien. Oui et aussi lorsque le père, tout vieux 2 entièrement qu'il est ou même s'il est resté trop jeune e au à la fait d'ardentes droit et prières dans aveugle justice, des sentiments voisins de ceux où Thésée se trouvait à l'égard
— —
il
;
,
d'Hippolyte qui mourut
si
malheureusement,
crois-tu,
3 y voit clair, qu'alors l'enfant priera avec son père ? Mégillos. Je comprends ce que tu veux dire. C'est,
fils
—
semble-t-il, qu'il ne faut pas
le
1.
Cf. Lysis, 207 d.
2.
Allusion au proverbe «
I
er
l'âge 3.
deux
mot
fois
enfant », que
ici moins que la chaleur du sang (ou de la tête). La scène où Thésée maudit son fils est une des plus pathétiques
livre a cité
(646
d'Hippolyte (887 sv.) vers 35a (Alcib. I
a 4)
De
n3
5-6).
me
demander instamment que tout
le vieillard est
Ou
si le
?
la pièce
c 2-3) et
plutôt le
grec désigne
d'Euripide Platon adapte ailleurs les 612 (Banq. 199 a 5, Théét. i54 d
NOMÛN
26
Iv
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687
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UETO)(0oiç oCaav Kal
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:
||
AO
O
O
5
K
c
LES LOIS
693 c
35
III
tempérance, ou à la prudence, ou à l'union, ce ne sont pas des buts différents, c'est le même but, et, de même, la multitude des expressions analogues qui peuvent s'offrir ne
là
doit pas nous troubler. Clinias. Tâchons de faire ainsi en revenant sur la dis-
—
dès maintenant, en ce qui concerne l'union, la prudence et la liberté, explique le but que tu allais assigner
cussion
d
au
;
législateur.
L'Athénien.
— Eh bien
!
écoute.
Il
y
a,
parmi
les consti-
tutions, comme deux mères dont on dirait avec raison que les autres sont nées, et il est juste de donner à l'une le nom de monarchie, à l'autre celui de démocratie la première ;
comble dans
race perse, la seconde y atteint chez nous ; et toutes les autres sans exception, je le répète, sont des variétés de celles-là l . Or, il faut nécessairement que atteint à son
la
deux éléments soient représentés, si l'on veut qu'il y ait union dans la sagesse c'est ce que notre argumentation prétend réclamer, quand elle dit qu'à moins d'avoir part aux deux une cité ne saurait être bien gouvernée. Clinias. Le moyen, en effet? L'Athénien. Or, pour avoir chéri d'un amour excessif et exclusif, l'un la monarchie, l'autre la liberté, aucun des deux États n'a atteint la juste mesure les vôtres, Sparte et la Crète, y sont arrivés davantage Athènes et la Perse, après y avoir à peu près réussi autrefois, sont maintenant 694 a moins heureuses. Nous devons en rechercher les causes, ces
e
liberté et
;
—
—
;
;
n'est-ce pas? Clinias.
—
Absolument, si nous voulons en quelque manière exécuter notre programme. L'Athénien. e
espo isme perse.
sujétion et de liberté,
de Messénie
;
—
ils
les
devinrent tout d'abord libres, puis
mais l'Aristodèmos de b 3
mone, père de Proclès et d'Eurysthénès La lettre VIII (354 b), avec Hérod. l'institution
Écoutons. Lorsque
du temps de Cyrus, vivaient • j davantage selon une juste proportion de Perses,
de l'éphorat
comme
celle
est le
(cf.
I
fondateur de Lacédé-
683 d
7
;
Hérod. IV 5a).
65, attribue à Lvcurgue
du
sénat.
Cf.
Introduction,
p. XXIV-XXVI. 1.
C'est l'enseignement
du
1.
VIII de
la
République. L'union et la
liberté appartiennent davantage à la démocratie, la
prudence à
la
NOMÛN
35
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5
5
LES LOIS
694 d Glinias. — La décrire L'Athénien. —
37
111
belle éducation, vraiment,
que tu viens de
!
e
femmes du
sérail
Dis plutôt l'éducation féminine, celle de et qui élèvent leurs
nouvellement enrichies,
enfants sans l'aide des
hommes, retenus par
la
guerre et par
bien des périls. Glinias.
—
C'est logique.
—
Leur père, lui, leur gagnait bétail, moutroupeaux d'hommes et d'animaux de toute espèce, en grand nombre, mais ceux à qui il comptait léguer ces 695a richesses, il ignorait qu'on ne leur donnait pas l'éducation L'Athénien.
lons,
—
ce sont des pâtres, les Perses paternelle, celle des Perses, éducation austère, propre les voit naître,
une rude contrée
—
;
former des pâtres bien robustes et capables de vivre au air, de veiller, et s'il faut porter les armes, de les porter il ne vit pas que c'était la formation gâtée par le prétendu « bonheur » du protocole, la formation des iVlèdes, que des femmes et des eunuques donnaient à ses fils, h et d'où ils sortirent tels qu'il fallait s'y attendre après une En tout cas, lorsqu'à la mort de Cyrus éducation sans frein ces jeunes gens lui succédèrent, perdus de mollesse et de licence, l'un d'eux commença par tuer son frère, qu'il ne supportait pas de voir son égal, puis, égaré lui-même par l'ivresse et î'inconduite, il laissa prendre son empire par les Mèdes et celui qu'on appelait alors l'eunuque, plein de 2 mépris pour la démence de Cambyse c Glinias. On dit cela, et il semble bien que les choses se soient passées à peu près de la sorte. On dit aussi, je crois, que l'empire L'Athénien. retourna aux Perses grâce à Darius et aux Sept. Clinias. Sans doute. L'Athénien. Voyons donc cela, fidèles à notre argument. Darius n'était pas fils de roi, ni nourri dans une éduà
grand
;
1
.
.
—
—
—
—
cation amollissante
lorsqu'il arriva à l'empire et s'en empara avec six autres, il le partagea et le divisa en sept lots, dont il reste encore aujourd'hui des ombres de vestiges il voulut ;
;
i.
Le
«
privilèges
bonheur que
» de 6o,5 a 6 (cf. 694 d 2, 3, 5) faisait partie le protocole réservait aux rois de Perse.
des
2. Sur l'usurpation du mage Gaumata, qui se faisait passer pour Snaerdis miraculeusement sauvé du meurtre projeté par son frère
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37
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ToîqTfjv Eûp6Trr|v oiKouaiv, êylyvETO, TtoXiTEia te r\v TraXaià Kal ek TLU.rju.otTCùv ap^al tlveç TETTapcov, Kal SecjtnStic; Iv^v
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c
LES LOIS
698 c
III
4a
En effet, dix ans à peu près avant la bataille de Salamine, Datis arriva avec une autre armée perse, envoyé par Darius contre les Athéniens et les Ërétriens, avec ordre exprès de les ramener dans les fers et menace de mort en entre nous.
Datis donc s'empara bientôt d'Érétrie par la de troupes innombrables, et il répandit dans notre ville le bruit effrayant que pas un Erétrien ne lui avait échappé: en faisant la chaîne, disait-on, les soldats de Datis
cas d'insuccès.
d
force, à la tête
avaient pris au
filet
ou quel qu'en
vraie
lout le pays. Cette nouvelle, qu'elle fût fût le caractère, frappa de terreur tous
les Grecs, et les Athéniens les mais lorsqu'ils premiers envoyèrent partout des demandes de secours, personne ne les écouta, sauf les Lacédémoniens encore ceux-ci, retenus la guerre avaient alors ou par quelque avec Messène par qu'ils autre empêchement (on ne le précise pas, que je sache), arrivèrent en fait un jour après la bataille qui se livra à Marathon'2 Là-dessus, on parla de préparatifs que l'on disait considérables et Ton alla répétant des menaces de toute sorte de la part du Roi. Puis le temps passa on apprit que Darius était mort et que son fds, avec tout le feu de la jeunesse, 1
;
e
;
.
;
avait
lui
699 a
Instruits
succédé sur
par
le
le
trône sans démordre du projet.
précédent de Marathon,
les
Athéniens se
dirent que tous ces préparatifs étaient dirigés contre eux ; lorsqu'ils apprirent le percement de l'Athos, le pont jeté sur l'Hellespont et le nombre des vaisseaux, ils estimèrent qu'il n'y avait de salut pour eux ni sur terre ni sur mer personne ne viendrait à leur secours, ils n'avaient qu'à se rappeler comment, lors de la première invasion et des événements ;
non plus ne les avait secourus ni ne risqué à partager leurs combats; ils s'attendaient bien du côté qu'il en fût de même, cette fois encore, sur terre d'Érétrie, personne
b
s'était
;
Sur
i.
les
événements d'Erétrie, en Eubéc,
dont Platon parle
comme
d'un on-dit, cf. Introduction, p. xxvn-xxix. 2. Le retard des Lacédémoniens à Marathon n'est plus attribué uniquement, comme il l'était 692 d 6-8, à la guerre de Messénie (où, selon la version laconisante suivie par Platon, Messène fait figure d'agresseur) Platon réserve ici la possibilité d'une autre explication :
;
d'après Hérodote (VI 106), les Lacédémoniens attendirent la pleine lnne mais sur leur conseil les Platéens intervinrent à Marathon ;
avec toutes leurs forces (VI 108), ce dont Platon ne (cf. e 1).
Voir l'Introduction, p. xxn-xxiv.
fait
pas mention
NOMQN
4a
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688 c
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ôp96xaTa. ToLaOxa
te etuXéSf) TToioOvTEÇTtoifj^aTa, Xoyouç EvéBEaav toîç ttoXXoiç yovTEÇ toioûto-jç, Ttapavoylav eiç ouaiv Kal KplvEiv* 88ev Sf) tt*]v ^ouatic^v ToX^iav &>q iKavoîç 3
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to y£yov6c;" vuv Se f)p££ ^èv ^"jûv ek ^ouaiKT^ç f\v nàvTcov eIç nàvTa aocfuaç S6E,a Kal Ttapavo^ua, auvscpÉ-
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c|)o6ELa8aL Sià Gpàaoç, toOt'
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^ Tiovr|pà àvaia^uvTla, Sià
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5
LES LOIS
701 c
III
46
me faut à tout instant reprendre en mains le raisonnement, comme un cheval, et au lieu de me laisser emporter par lui, la bouche comme dégagée du mors, et de tomber en quelque sorte à bas de mon âne, comme dit le Je crois qu'il
d
1
proverbe
poser à nouveau la dernière question: à quoi ten-
,
dait ce discours
?
— Bon. L' Athénien. — Eh bien Mégillos.
Mégillos.
—
„.
..
.
..
Lequel
!
le
but
—
L'Athénien.
Récapitulation,
,-
, «
.
la
:
ville
Nous avons
dit que le n
,
devait
législateur
choses
était celui-ci.
?
qu'il pourvoyait
de
.
se
lois
proposer
.
trois
devait être libre,
2 C'était cela, n'est-ce pas? unie, raisonnable Tout à fait, Mégillos. .
—
e
—
Dans cette intention, nous avons choisi deux régimes, le plus despotique et le plus libéral, et nous examinons maintenant lequel est le bon lorsque nous avons pris pour chacun la mesure convenable, chez les Perses du despotisme, chez les Athéniens de la liberté, nous avons L'Athénien.
:
constaté qu'alors la prospérité y régnait supérieurement mais quand ils se sont portés à l'extrême, les uns de l'escla;
vage, les autres aux autres 3
du contraire,
cela n'a réussi ni
aux uns ni
.
— Rien L'Athénien. — Pour Mégillos.
702a
n'est plus vrai. cette raison,
même
nous avions conoù s'établit au bord de la mer, et
sidéré l'installation de l'armée dorienne, les pentes
Dardanos
fondation qu'il fit premiers survivants du déluge encore nous avions auparavant discuté de
même
p.
et la
les
74) et
I.
|f.
;
c'est la
pourquoi musique, de
Linforth (The Arts of Orpheus, Berkeley, iq4ï, non d'un péché originel dû à la nature
p. 33q-345), s'interpréter
tilanique de l'homme (laquelle est proprement le dogme orphique), mais d'un retour à la nature des Titans ; il n'y a peut-être pas ici
mythe du démembrement de Dionysos. La correction qui restitue une locution familière
d'allusion au i.
n'est pas antérieure
au xiv e
siècle
;
elle se
et pittoresque trouve à la fois dans le
la main du correcteur) et dans le Vaticanus graecus i (de la main la plus récente). î. Cf. 6q3 b 4. 3 Cf. 6q3 d-e.
Marcianus graccus 188 (de
NOMflN T
46
701 c
EKaaTOTE àvaXau.6àv£iv, T*|c;
EÎvai, oucoç Se aya-
705 a
ripoaoïKOc; yàp SàXaTTa X"P a T0 tiEV EKaaTrjv f}u.Épav fjSù, uàXa ys \ir\v ovtcoç aXu,upov Kal
TirjTov Kal toOto.
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5
amaTov
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npoç toùç aXXouç àvopamouç ebaaÙTCoc;. Trpoç xaCia Kal t6 Tràuopoç EÎvai kekti")-
oSaa
Sf^Xov â>ç oôk av TroXûop6ç te
Kal Tiàu.opoç au.a" toOto yàp I)(ouaa, TioXXfjv TtapEXo^iÉvr), voulau,aTov
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O
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comp. supra
et e. v. àav -e à'ca tt
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II
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ora. O'*
i.
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A
m.
A c (v
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i.
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supra
m.
a3
6 Xu^tat
om. O.
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||
i.
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m.
a3
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II
i.
3 tiç tzko^-o;
AK
C
et
(tj
s.
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O
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:
5
LES LOIS IV
708 d
de tirer les vaisseaux à
la
mer
;
il
5a
s'emporte contre lui
et lui
dit: e
...
Toi qui viens, à l'heure où
le
combat
conseiller de mettre à l'eau les vaisseaux
sévit
avec sa huée,
aux bons
gaillards
;
Troyens, qui n'ont que ce désir, voient leurs souhaits exaucés plus complètement encore, et que le gouffre de la mort soit notre lot, à nous. Les Achéens, c'est clair, ne
pour que
707a
les
tiendront pas au combat s'ils voient tirer les vaisseaux à la mer : chercheront des yeux une issue et quitteront la mêlée; alors, 1 c'est ton conseil qui les aura perdus, avec ce beau discours ils
.
il savait, lui aussi, que la proximité de Irièrcs ne vaut rien pour des hoplites occupés à combattre avec de pareilles mœurs, les lions eux-mêmes s'habitueraient à fuir devant des biches. En outre, les forces navales d'une
Ainsi donc,
à flot
cité,
:
à l'heure
du
honneurs vers ce qui
salut, attirent les
Comme
b
la victoire, n'est pas la fleur des hommes de guerre. en effet, est due à l'art du pilote, du maître d'équipage, du rameur, et en somme à des gens de toute espèce et peu
recommandables, il est impossible de rendre correctement aux les honneurs qu'ils méritent. Et pourtant, comment un régime pourrait-il encore être bon sans cette faculté? Glinias. C'est presque impossible. Mais cependant, nous disons, nous autres Cretois, de la bataille étranger, navale soutenue à Salamine par les Grecs contre les barbares, individus
—
la Grèce. qu'elle a sauvé
—
c
L'AthÉiMen. C'est, en effet, ce que disent aussi la plupart des Grecs et des barbares. Mais nous, mon cher, Mégillos que voici et moi, nous prétendons que les batailles livrées sur la terre ferme à Marathon et à Platées ont, l'une commencé à libérer les Grecs, l'autre achevé cette œuvre, et que celles-ci ont rendu les Grecs meilleurs, tandis que celleslà les ont rendus lâches, si je puis parler en ces termes des batailles qui nous ont tous sauvés en ce temps-là pour te faire plaisir, en effet, à la bataille navale de Salamine j'ajouterai celle de l'Artémision. Il sufTit c'est par rapport à :
:
d
l'excellence
i.
Iliade,
du régime que nous examinons maintenant
96^102 (trad. Mazon). Aux vv. 98, ico et 102, le comporte des variantes intéressantes; cf. J. Labarbe y
i(\,
texte de Platon
le
L'Homère de Platon,
p. 243-2^9-
NOMQN
5a
A
706 d
8àXocTTu.£8a u.6vov, el kotù xf|v auxfjv
ôSov Ep^6^e8a ($EXxlaxr|v ouaav TtéXEat KaxoucrjaECûv TCÉpi Kai vo^o8eiXov Ttapà tX©v,
axEvoxs,
KA. riôç Xéyeiç
S
KXEivla, Kaxà
ouxa>. ei
;
xupavvoç yÉvoixo,
pov, Eu^ia8/jç, uvr|u.cov,
A0. Euxu^ç,
Xéyov av xiç c
;
Pà8i6v Ttou xoOxé yE voelv èax',
qç laxi xo08'
ùaiv
oûV av
taxiv
op8coç XéyEiv aûxèv tteISoi
A0.
fjv
5
Xa6o0aa
©àxxcov yàp xaùxTjç Kal àuEivov
Sià^Ei.
TToXtXECaç SiàSsaiç
KA. riôç
b
f)ç,
véoç, acb-
5
àvSpEÎoç, u.EyaXoTipETTf)c; ; kolt aXXo, àXXà xo yEvÉaSai \xi\
TtpoaSEç,
ett' auxoO vou.o8Éxr|v a^iov ânalvou, Kal xiva xu)(T|v eiç xauxôv àyayEiv auxc^ ysvou.Évou yàp xoûxou, Ttàvxa ct^eS6v d àTtElpyaaxai xcp 8eco éaTEp oxav (5ouXr|8p 8iaEp6vx«ç eu"
xe
-
npa^al xiva noXiv.
AEÛXEpov
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Se,
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ap^ovxEÇ yÉvcovxat xoioOxoi, xplxov S' au Kal Kaxà X6yov waaûxcoç xaXETtQXEpov oao ttXeiouç, bacp S' âvavxlov, èvav-
5
xlcoç. 3
Ek xupavv(8oç àptaxrjv y£véo8ai tt6Xiv av, a>ç uExà Kal (palvrj, vo^o8Éxou y£ ètKpou xupàvvou Koau-lou, Kal pfiaxà xe Kal xà^iax' âv u£xa6aXEÎv eiç xoOxo Ik xoO xoiKA.
^ç
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IE,
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—
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f^
;
— Kal
xo xplxov ek Sr^ioRpaxlaç.
A0. OuSaucàç, àXX' ek xupavvlSoç u.èv Ttpôxov, SEÛXEpov Se ek ftaaiAiKfjç TtoXiXEtac;, xplxov 8è ek xivoç 8rju.0Kpaxlaç. b av
Ac Il
,
d
AK
O
C
O
O
A
El i. m. et (ou s. v.) rto C 2 ~ei6ot 7 eÛTu/r[ç Athenicnsi tribuit Ast, praeeunle, ut vid., qui commate ante et post r^ôa^iç distinxit Cliniae continuât 4 yivajVTou A (ai i. r.) et O 8 u.exà -9 toioÛtou Atheniensi
2 îîou
ret'80?
tribuit
O
:
:
||
AO
||
:
|S
j|
9 tou
A
:
xou O.
AO
e
LES LOIS IV
710 e
58
acceptera plus difficilement qu'aucun autre devoir naître un car c'est elle qui comporte le plus de maîtres ;
pareil ordre
!
.
Or nous disons que cet état de choses prend naissance lorsqu'un vrai législateur survient providentiellement et qu'il lui échoit une force particulière en commun avec les autorités suprêmes
où
sont le moins nombreuses et le plus tyrannie, c'est ainsi et alors que le changement a coutume de se produire vite et facilement.
711a de
la cité
fortes,
;
là
celles-ci
comme dans
Clinias.
la
— Gomment? Nous ne comprenons — Nous l'avons pourtant, non pas.
L'Athénien. fois, je
même
dit
pense, mais plusieurs
vu de
cité
b
une
soumise à un tyran.
— Et ne L'Athénien. — Eh bien
Clinias.
pas
mais peut-être n'avez-vous pas
;
non plus en voir, tu y remarquerais ce que je dis
désire pas
je
!
maintenant. Clinias.
— Quoi
?
—
Il ne faut L'Athénien. pas de peine ni si longtemps au les mœurs d'une cité il faut veut modifier qu'il tyran qui commence à cheminer dans la voie où il veut pousser les citoyens, que ce soient les pratiques de la vertu ou le contraire, en esquissant tout lui-même le premier par sa conduite, ;
C
tantôt distribuant éloges et honneurs, tantôt blâmant, et châtiant la désobéissance à chaque manifestation.
—
Clinias.
comment pensons-nous que
Et
les
autres
citoyens s'accorderont vite à suivre celui qui use ainsi à la 2 fois de persuasion et de contrainte ?
— Que personne,
mes amis, n'essaie de nous persuader qu'une cité puisse jamais changer de lois plus vite et plus facilement que sous la conduite du pouvoir, ni que la chose arrive aujourd'hui ou doive une autre fois arriver L'Athénien.
autrement
3 .
En
effet, ce n'est
pas
là
pour nous l'impossible
csv.
i.
Cf. Rép. VIII 55
a.
Persuasion et contrainte, constamment associées ou opposées,
1
sont les deux moyens d'arriver à ses fins
663 e i-a
;
IV 718 b
722 b
2-3,
jecture à ce dernier endroit)
;
;
cf. II
66o
a 5,
66 1 c
6,
(et la note justifiant la conRép. II 365 d 5. 6, c
1
Dans
cette phrase et les suivantes (711 d-712 a), Platon reprend cf. Rép. les termes qui lui ont toujours servi à exprimer son rêve Lettre VII 3a6 b, avec de nombreuses 473 c-d, VI £99 b-c 3.
;
V
;
récurrences d'un texte à l'autre.
NOMQN
58
T6
A
710 e
8è TÉTocpiov, ôXiyapx'"*, T ^) v t°Û toloùtou yÉVEaiv
X
TTCûTaxa SuvaLt' av TTpoa8é£,aa8ai* tiXelo-toi yàp èv
a^ e ~
5
auxfj
SuvàaxaL Y^Y vovxott AÉyoLiEv 8f] TaOxa yiyvEaSaL tp6vcov te Kai SiKaicov etu-
Tr|8£uu.àTCOv EyyÉvrjTai LiEyocXaiç Tialv SuvacTTEiatç,
Liovap^tav 8uvocaTEuov>aouç cf>Epouaaic;
f)
yEvcov,
vÉyKr| cpûaiv, ov
Kal yEvrjaExaL toloOtoç
f\
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e
cpaal ttocvtcùv SiEVEy-
àvSpcoTTCùv ttXéov etl tco acoavai
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auT^v EÎvai TTavTàTtaatv octotiov Kal ^èv
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fiaaiXECa yE
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8ià lilou t" IcjtIv ev aÔTfj Kal ap)(aioTaTr| naocùv Kal *np8ç TiàvTcov àv8pcoTicov Kal
vOv
î^ôv aÔTov
av EpcùTr)8£iç,
E£,al(j>vrjç
XEyo^Évr). 'Ey Se oBtcû
Svtcûc;,
oôk e)(q
SrcEp eÎttov,
Siopiaa^Evoç eltieÎv tCç toùtcdv âaxlv tûv ttoXltelôv. KA. Taux MéyiXXE, KaTa^aCvo^iat •novSÉvai* Ttàvu yàp
anopô
5
tie-
Tf]v èv Kvcoaô TtoXiTElav toùtcdv
Tivà BuayypiC,6\xsvoq eItteÎv.
A0.
"Ovtcoç yàp, o apuruoi, ttoXiteiqv ^eté^ete* aç 8è
vo^aKa^Ev vOv, oôk
eIcjIv
TioXiTEÎai, tt6Xecûv
8EOT[o£oy.Évcûv te Kal SouXeuouctcov ^ÉpEaiv
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XI.
v.)
O4
Winckelmann
2.-8
:
:
Madvig.
IO
713 a
LES LOIS IV
713 a
domination. Mais
si c'est
61
un pouvoir de
ce
genre qui doit
valoir à la cité son titre, il faut prononcer le nom du dieu qui règne en vérité sur les êtres en possession de leur raison '.
Clin as. i
— Mais quel
est ce
dieu
'
L'Athénien.
.
L'âge de Cronos.
nous voulons
éclairer avec
—
!
— Tout
L'Athénien. b plus haut exposé de fort loin, par
—
Ne devons-nous rpas un peu au mythe, si
.
,
recourir encore
actuellement soulevée? Clin as. Eh bien i
?
il
quelque justesse de ton
la
.
question
faut faire de la sorte.
à fait. Car les cités dont nous avons
formation ont été encore précédées, et règne et le peuplement si prospères que la légende place au temps de Cronos et dont il y a un reflet dans les meilleures de nos organisations actuelles 2 Climas. C'est, à mon sens, un devoir impérieux d'en la
le
.
—
être informés.
L'Athénien.
amené
le sujet
Clinias. c
—
—
Il semble que oui et c'est pourquoi j'ai au milieu de nos entretiens. En quoi tu as fort bien agi et en exposant ;
;
méthodiquement
le
mythe,
s'il
vient à propos, tu ferais très
bien aussi.
— Il n'y a qu'à vous obéir. Nous avons donc une tradition reçu qui représentait l'heureuse vie des gens de ce temps-là comme pourvue de toutes choses en abondance et sans travail 3 Voici à peu près la raison qu'on en rapporte. Cronos, dit-on, savait, comme nous l'avons exposé, L'Athénien.
.
homme ne peut, de par sa nature, régler en maître absolu toutes les affaires humaines sans se gonfler de déme-
qu'aucun
sure et d'injustice
et
dans
cette pensée
il
imagina de pré-
vrai nom de ce régime serait donc celui de théocratie. Sur l'âge de Cronos, voir l'Introduction, p. xvii-xix, et la note e 678 c. Le mythe du IV livre des Lois est un extrait de celui
Le
i.
a.
à III
du
;
Politique. 3.
Cette phrase rappelle l'humanité patriarcale du livre III (678 e-
encore la cité primitive du livre II de la République (37a a-d), où Glaucon voit un « Etat de pourceaux » (d 4)- Cet État naturel, en effet, n'est pas la cité parfaite. Platon a fini par renoncer à croire contemporains, comme il l'avait fait dans le Critias, l'ordre
679
c) et plus
non politique de ment de Zeus.
l'âge de
Cronos
et l'ordre politique
du gouverne-
NOMQN
61
A
713
EÏTïEp TOU TOIOÛTOU T1*)V TtôXlV I5eI ETTOVOuà^ECrSai, t6 ToO àXr|8cùç tôv t6v voOv e^6vtcov Bzan6C,ovioq 8eo0 Svopa 5
XÉyeaSai. 9
KA. Tiç
S
ô
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;
A0. *Ap* oSv uû8© auiKpa y' eti TTpoaxpr|aTÉov, eI uéXXouev IuueXSç ttcoc; 8r)Xoaai t8 vOv IpcûTobuEvov ;
KA. OùkoOv
A0.
I~làvu
xp^l Ta\jTr| 8p&v.
Tûv yàp
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3
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i.
Jul.
7 iyfotf) x6 Jul. Içi'cttyito 3 2 sùvou-av et yp. i. m. roXXrj; Jul. 2 om. Jul. (atôw xaî Ôtj àçôoviav) l\ wç 5 ult^QcÔ; || àva^uÇ'.; Jul. ||
apyet Jul.
m.
ovoaâ^ovTa; Jul.
m.
||
O
6 apa xat om. Jul.
AO AO et
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Kal ETir]VEaaç
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toOto oûk eoxl
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£yel- e ScoXôç 8' a3 xlç «xi TTÉvrjç àvfjp xov KaxaSEoi, LiÉxpov 8è
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ouataç KEKTrj^iÉvoç Kal LiéxpLoç aux8ç
Zol 8è
ETTaivÉcat.
oà)( outcû prjxéov
tov X6yov
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XÉyEiç.
rioxEpov o3v r|Luv ô TExay^Évoc; ettI xoîç v6liolç toloOtov TtpoayopEijrj ev apxfl t& v v6llcov, àXX' eu8ùç
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5
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&XXov TpÉTtr)TaL vôllov, TiapaLiuStaç 8è Kal ttelSoOç xoîç 720a
volloSexoullévolç;
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lli-|8è
KaSànEp laxpfcc; Se xlç, EKaOTOTE BEpaTTEUELV
;
Ô (iÈV OUXCOÇ, Ô 8' EKELVCÛÇ ^(iâç ELCoSeV
— àvaLinjivpaKCûLjLESa Se t8v xpoTtov EKaxEpov, ïva toO volloSéxou 8EOLiE8a, Ka8aTTEp taTpoO Séolvto av TtaîSEÇ t8v Tipa6xaxov auxôv BEpaTTEUELV xpÔTiov tauxoùç. Otov ôfj xl*
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K
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K
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c
et (ut vid.) 3 ô Ltàv
||
:
5
LES LOIS IV
720 a
72
douce 1 Qu'est-ce que nous voulons dire ? Il y a, je pense, des médecins, comme nous disons, et des aides médecins, que nous appelons, n'est-ce pas ? médecins eux-mêmes, Absolument. Glinias. b L'Athénien. Ceux-ci peuvent être libres ou esclaves, et alors se former selon les instructions de leur maître, en le regardant faire et d'une manière empirique, non par la science de la nature que les hommes libres ont acquise pour eux-mêmes et qu'ils enseignent à leurs disciples. Veux-tu admettre là deux catégories de gens qu'on appelle médecins? Glinias. Sans doute. L'Athénien. Alors, tu te fais aussi les remarques suivantes. Comme il y a dans les villes, parmi ïes malades, des .
—
—
—
c
—
esclaves et des personnes libres, ce sont les esclaves, je pense,
que leurs pareils traitent pour l'ordinaire, dans leurs tournées ou sans quitter les dispensaires aucun de ces médecinslà ne donne ni n'accepte d'explication sur les cas individuels des différents serviteurs, mais il ordonne ce que lui suggère ;
l'empirisme,
comme
s'il
était
parfaitement informé, avec
suffisance d'un tyran, puis s'en va d'un pas léger vers autre serviteur malade ; il décharge ainsi son maître
la
un du
d souci des malades mais le médecin libre, lui, soigne et examine habituellement les maux des gens libres il s'en enquiert ;
;
depuis l'origine, méthodiquement
malade lui-même
2 ,
communique
ses
impres-
aux amis de celui-ci, et tandis qu'il se renseigne auprès des patients, en même temps, dans la mesure où il le peut, il instruit le sujet lui-même, ne lui sions au
et
prescrit rien sans l'avoir préalablement persuadé, et alors, à de la persuasion, il adoucit et dispose constamment
l'aide
e son malade, pour tâcher de l'amener peu à peu à la santé. Est-ce de cette façon-là ou de l'autre que le médecin pratiquera le mieux l'art de guérir, et l'entraîneur, celui d'entraîner
?
Sera-ce en procurant l'unique résultat par les deux seule, la moins bonne des deux, qui exas-
voies
ou par une
père
le client ?
Glinias.
—
Bien préférable, étranger,
est sans
doute
méthode double.
1.
Cf. ci-dessus III
2.
Littéralement
:
«
684 en
c et la note.
se
conformant à
la
nature »
(cf.
b
4)-
la
NOMÛN
72
XÉyo^sv
720
eîatv ttov tiveç taTpol, cfxx^Év, Kat tiveç
;
xm^pÉTai
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TCOV UXTpCOV,
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A0.
A
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Ta£,LV Se tcov Secxttotcov s
||
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v.)
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3 fofkcst xai
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:
e 3 oùos -728 a 5 àv-à^toç hab. Stobaeus, III, IV 1, 201 (i52, i6-i53, 3 H.) ||èpa AO Stobaei III: om. Stobaei éauTOU O aùtou Stob. (bis) 728 a 2 ajTou A tzclvzÔç O Stob. c Xdnzi AO K c et (bis) Stob. ^àv-to; (ut vid.) A (bis) et (ô i. r.) A tnubut te xa! Stob.
||
||
:
||
:
:
||
O 4 (u s. v.) 4 ypuaou A cum O (u Aurai
IV
y
Il
5
oj; oï
ovxr.zo Stob.
AO
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A
3 aatxpou ycuji'ou O Stobaei III atjuxpoc; d ~ou s. v.) P et Stobaei III ypuaou Stobaei
0Û8'
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LES LOIS V
80
ne consent pas à éviter les unes de tous ses moyens, à pratiquer les autres de toutes ses forces, cet homme-là, quel qu'il soit, ne se doute pas que par ces agissements il traite b son âme, ce qu'il a de plus divin, de la manière la plus déshonorante et la plus ignominieuse. Car on parle de la justice due à la malfaisance, mais personne, peut-on dire, ne compte avec le plus grave de la peine: le plus grave, c'est de se rendre semblable à ceux qui sont des hommes pervers, et, vu cette ressemblance, de fuir les gens de bien, les bons entretiens, d'en être coupé, pour se coller aux autres, en les poursuivant, dans les relations sociales; lorsqu'on s'est attaché c à de telles gens, il est fatal que l'on fasse et éprouve ce que ces gens-là ont pour nature de se faire et de se dire entre eux 1 Or ce résultat n'est pas justice faite, car ce sont de belles choses. que le juste et la justice c'est un châtiment, en .
;
qui suit l'injustice et l'avoir subi comme y échapper, c'est la misère ou bien on manque la cure ou bien, pour d'autres soient sauvés, on périt 2 Notre honneur, que beaucoup à tout prendre, c'est de suivre le meilleur et de faire que le moins bon, s'il est susceptible de s'améliorer, atteigne ce but effet,
;
;
;
.
même
aussi
complètement que possible.
L'homme
L honneur
donc rien en
lui
qui soit
me
à éviter le mal, ... ,.. , dépister et saisir ce qu il y a de meilleur au monde, et, après s'en être saisi, vivre
est supérieur à la richesse.
,
"
n'a
us p ropre q ue *. \. . .r r j
l'â
en cette compagnie le reste de ses jours aussi a-t-elle été en dignité, et le troisième rang, n'importe qui le reconnaîtra, appartient dans l'ordre naturel à l'honneur du corps. Ici encore il faut examiner les honneurs, voir parmi eux les vrais et ceux qui sont falsifiés et c'est l'affaire ;
classée seconde
;
du
législateur.
voici
Or,
donner sur ce qui
les
l'avertissement qu'il
distingue
:
honorable
me
paraît
est le corps
parce qu'il est beau, ou fort, ou rapide, ou grand, ou
non
même
1. La compagnie des méchants est le premier et le plus grave châtiment de l'injustice elle amène à leur ressembler, alors qu'au contraire la ressemblance avec Dieu est la fin et le bonheur de l'homme. Cf. Pindare et Platon, p. 1 36-187. 2. Le chiasme fait expliquer dans l'ordre inverse les deux misères de l'injuste subit-il le châtiment, il est mis à mort pour servir d'exemple y échappe-t-il, il ne trouve pas la guérison. Cf. Gorgias :
:
;
NOMQN E
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728 a
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8è 3eXtlco SuvaTa, toOt' auTè a>ç otpiaTa à-noTEXEÎv. o8v àvSpcùTTcp KT^Lia ouk eotiv EuuÉaTEpov eIç tô uyEÎv ljlev t8 kokov, t^vEOaai 8è Kal eÀeîv tô TiàvTov d apurrov, Kal âX6vTa au koivtj ctuvoikelv tov ettIXoittov (Îlov*
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8tô Seutepov ETà^Brj tilât^, t8 8è tp'ltov
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Trjv toO acbu.aToç EÎvai KaTà cpûaiv tiutjv Tàç 8' vofjaELEv au Tiu.àç 8eî aKOTTEtv, Kal toûtqv t'iveç àXrjBsîç Kal 8aat kl68tjXol, toOto 8è voljlo8étou. MrjvÙEiv 8r| u.oi alvETai
TaaSs Kal touxctSe Tivàç auTàç EÎvai,
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AO
c 5 £ioj hab. Stobaeus, III, 1, 202 (i53, 6-i55, 2) 8 ta^upov d et IV Stobaei 111 tô layupôv Stobaei III Stobaei -zd/oç d III tô tcx/o; Stobaei III A et IV. ||
A
M
:
:
M
||
AO
5
LES LOIS V
728 e e
sain,
— encore que beaucoup
81
puissent
le
penser,
— ni non
mais ceux qui pour qualités opposées la mesure en toutes ces manières d'être sont atteignent juste les plus équilibrés et en même temps les plus sûrs de beaucar si dans le premier cas l'âme devient vaine et coup Il effrontée, dans le second elle devient basse et mesquine en est de même pour la possession des richesses et des biens, et elle rentre dans le même rythme d'évaluation l'excès y
plus d'ailleurs
les
;
;
1
.
:
729 a
engendre inimitiés et séditions pour les cités ou les individus ; le défaut, pour l'ordinaire, les asservit 2 Devoirs n'aille donc pas s'attacher aux envers la jeunesse. Qu'on i n i richesses à cause des entants, afin de les laisser le plus riches possible ni pour eux ni pour la cité ce .
.
.
.
i
r»
:
Une
fortune qui ne leur attire pas de flatteurs, tout en ne les privant pas du nécessaire, voilà pour les jeunes la plus musicale et la plus excellente de toutes accordée harmonieusement à toutes les circonstances de notre 3 Aux enfants, c'est un vie, elle la préserve de la douleur n'est le
meilleur.
:
.
b
grand respect de soi-même, non de l'or, qu'il faut léguer. A notre idée, c'est en corrigeant les impudences de la jeunesse que nous lui léguerons cette vertu mais ce qui la produit chez les jeunes, ce n'est pas notre admonestation actuelle, quand nous leur disons pour les admonester que la jeunesse doit respecter tout le monde. Le législateur avisé invitera ;
4 à éviter par plutôt les hommes mûrs à respecter les jeunes dessus tout qu'un des jeunes les voie et les entende faire ou dire quelque chose de honteux, car là où les vieillards agissent ,
c
sans vergogne, les jeunes aussi, fatalement, manqueront le ce qui importe à l'éducation des jeunes plus de pudeur :
gens aussi bien qu'à
la nôtre, ce n'est
pas qu'on donne des
où Socrate distingue entre les condamnés guérissables et Remp. II 18/J, 19-28 Kroll. 1 L'équilibre est une forme de la mesure chère aux Grecs et à Platon il a une importance particulière dans le tempérament Rép. VI 5o3 c-d, Théét. iM a-b, Polit. 3o6 c-3o8 b, Epin. 989 b-c.
525
b-c,
les incurables, et Proclus in .
:
;
2.
Cf. Rép. II 3 7 3 d.
L'image de l'harmonie, appliquée jadis à l'âme (Phédori), à soi-même (Lâches), l'est maintenant à la fortune. 4 Platon complète les préceptes de l'éducation ancienne (cf. Aristophane, Nuées, 993 céder sa place aux personnes âgées) et inspirera Juvénal (Sat. XIV, £7) Maxima debetur puero reverentia... 3.
l'accord avec
:
:
NOMQN E
81
—
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3
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729 a
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e
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au(ji) oaov Stob. oç av oùv a>; av c xal Stob. om. C suvor/.o-j; eutieveis || ||
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:
AO
26 (434,
-732 b 4 "oiouuevov id., III, 1, 202 (i55, 3-i5g, 3 hab. Glemens, Strom., II, 4, 18, I (121, 26-122,
Theodoretus, 1
et
IV
1,
1 3 R.) 4 StaStoï d 2 xtatoç -e 3 a£Ta-
117 (32, 22-33,
oti Stobaei III 11
||
AO
||
Stob. (ter) S'.aotwr, Glem. ô-aoïâî Theod. hab. Juliaaus, Misopogon, 353 d-354 a Spanh. (456, :
||
1 4-457, -d 7 «pttg Stobaeus, III, 9, 52 (364, 1-7 H.) Hertl.) 7 àpe^ Stob. (ter) àpcT7jç Jul. (cf. Max. Tyr., 34, 9, p. 4oi, 4 Hobein) e 1 'for A Stob. (bis) et s. v. O 4 8eï O. ;
AOP
||
:
:
II
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cj.
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oti Stobaei III
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6 -4 ôiaS'.oï hab. :
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LES LOIS V
730 e
84
dont la possession permet non seuavoir pour soi mais encore d'en faire part à d'autres. Celui qui partage sera honoré comme le meilleur ; et à tous les autres biens
lement de
les
à qui ne quant à
peut, mais le voudrait, on laissera le second rang; 1 à celui qui n'a jamais de son plein gré
le
l'égoïste
,
un autre, on on mais ne dépréciera pas pour personnellement, l'amitié de partager ses biens avec
731 a
blâmera
le
cela le bien
possédé à cause de son possesseur, et on s'eiTorcera de l'acla quérir. Que tout le monde, chez nous, ait l'émulation de vertu sans jalousie. Car ainsi on grandit les cités, en rivalisant soi-même avec les autres sans les paralyser par des calomnies ;
mais l'envieux qui croit ne pouvoir l'emporter qu'en calomniant autrui met lui-même moins d'etïort à atteindre la véritable vertu, et il réduit au découragement ses émules et ainsi par les critiques injustes dont ils se voient l'objet b c'est toute la cité dont il diminue l'entraînement dans ce concours de vertu et dont il affaiblit pour sa part la bonne réputation. 11 faut donc que tout homme joigne à l'irascibilité la douceur la plus grande possible. Pour les fautes d'autrui qui présentent un danger et peu ou point du tout de chances de guérison, on ne peut s'y soustraire qu'en en triomphant par une lutte défensive et en les châtiant inflexiblement, ce qu'aucune âme ne peut faire sans une colère généreuse. c Quant à celles de tous les coupables que l'on peut espérer guérir, il faut savoir d'abord qu'aucun homme injuste ne 2 fait le mal de propos délibéré personne, en effet, ne saurait d'aucune manière accueillir de gaîté de cœur aucun des maux les plus grands, surtout dans ce qu'il a de plus précieux or l'âme, nous l'avons dit, est vraiment pour tout homme 3 donc personne, dans ce qu'il a de le bien le plus précieux plus précieux, ne prendra jamais délibérément le mal le plus ;
;
;
;
i.
Littéralement: « envieux »
;
car pour Platon l'envie consiste
d'abord à ne pas vouloir faire part de ses biens à d'autres, et c'est
pourquoi
elle
ne peut exister en Dieu (Pindare
et
Platon, p. 118 et
i36). 2.
Une
(cf. v. g.
des doctrines fondamentales du socratisme et du platonisme e, Lois IX 86o d), où l'on a vu
Protag. 3^5 d, Gorg. 5oo
à tort la négation de la liberté. Aristote, qui paraît rejeter la thèse, finit par y revenir équivalemment, dans sa théorie du syllogisme pratique,
aux VI e
et
VII e livres de YEthique à Nicomaque.
NOMQN E
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LES LOIS V
733 a
87
pourvu qu'on en goûte
correctement la chose va ainsi, à l'instant des claires. Mais en quoi consiste paraître plus cette rectitude du goût ? C'est ce qu'il faut à présent examiner à la lumière de l'argument il faut, en comparant une >
;
vie à l'autre, la plus agréable et la plus pénible, examiner si dans tel cas chacune est naturellement conforme à notre
constitution, ou si dans tel autre, à l'inverse, elle contrarie la nature. Nous voulons avoir du plaisir, nous ne choisissons
b
ni ne voulons la douleur quant à l'état neutre, nous ne le voulons pas à la place du plaisir, mais nous le voulons en échange de la douleur et nous voulons moins de douleur avec plus de plaisir, nous ne voulons pas moins de plaisir avec plus de douleur mais un état où l'un et l'autre seraient égaux, pouvons-nous le vouloir? c'est ce que nous ne saurions établir nettement. Par le nombre, la grandeur, la densité, ;
;
;
tout cela et tout ce qui s'oppose à tout cela sous le rapport du vouloir influe ou n'influe pas sur chacun de nos c choix. Les choses étant ainsi disposées nécessairement, quand une vie contient en grand nombre chacun de ces éléments, l'égalité,
avec force et intensité, et que la
voulons
;
domine l'élément
plaisir,
nous
contraire, nous ne la voulons pas ; et, chacun des éléments s'y trouve en petit
si c'est le
inversement, quand nombre, faiblement et sans passion, mais que dominent les éléments douloureux, nous ne la voulons pas, tandis que si c'est le contraire, nous la voulons. Pour une vie où règne nous l'équilibre, il faut raisonner comme précédemment :
voulons la vie d'équilibre dans l'idée qu'elle nous apporte d plus de satisfaction que l'autre, nous ne la voulons pas dans Il la mesure où ce qui nous est odieux y paraît l'emporter faut donc nous mettre dans l'esprit que toutes nos vies sont liées à ces oppositions, et il nous faut bien examiner quelles i
.
vies notre
nature désire
;
mais
si
par hasard nous prétendons une igno-
avoir quelque désir en dehors de ces limites, c'est
rance ou une inexpérience de
la
vie
réelle
qui nous
fait
parler.
Quelles et combien sont donc les vies à propos desquelles faut, par un choix préalable, considérer l'objet de désir, le voulu, et l'objet de répulsion, le non voulu, pour en faire
il
e
notre 1.
loi et,
On
a
par
le
choix de ce qui est attrayant et agréable
voulu voir dans tout ce passage (782 d 8-^34
e 2)
un
NOMQN E
87
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LES LOIS V
733 e
88
pour nous et en même temps le meilleur et le plus beau, vivre dans toute la félicité accessible à l'homme ? Disons que la vie de tempérance est une vie, la vie de sagesse une autre, une autre encore la vie courageuse, et classons la vie de santé
comme une
vie
;
et à ces
quatre vies opposons-en quatre
autres, celles de l'insensé, du lâche, du débauché, du malade. Là-dessus, celui qui s'y connaît en fait de vie tempérante représentera celle-ci comme bénigne à tous égards, avec des
734a douleurs tranquilles, des souples et des contraire,
plaisirs tranquilles aussi, des désirs la vie intempérante, au ;
amours sans fureur
comme emportée
à tous égards, avec des douleurs
violentes, des plaisirs violents aussi, des désirs intenses et harcelants et des amours aussi furieux qu'ils peuvent l'être :
dans
tempérante, les plaisirs l'emportent sur les soufdans celle du débauché, les douleurs l'emportent sur les plaisirs en grandeur, en nombre et en fréquence. Il b s'ensuit que l'une des vies nous est plus agréable, l'autre fatalement plus douloureuse selon la nature, et celui qui veut vivre agréablement n'a plus la liberté de vivre de gaîté de cœur dans la débauche, mais il appert d'ores et déjà que si nous nous exprimons en ce moment avec rectitude, tout débauché, nécessairement, est tel contre son gré car c'est toujours ou par ignorance, ou faute de contrôle de soi-même, la vie
frances
;
;
ou pour ces deux motifs que
les
hommes,
tous tant qu'ils sont,
même à propos de maladie ou de santé ces vies ont des plaisirs et des douleurs, mais dans la santé les plaisirs l'emportent sur c les douleurs dans la maladie, les douleurs sur les plaisirs. Or, notre intention dans le choix des vies n'est pas de faire vivent sans tempérance.
de
Il
faut raisonner de
la vie
:
;
prédominer la douleur, et la vie où elle est dominée est celle que nous jugeons plus agréable. En somme, pourrions-nous dire, à comparer la tempérante et la débauchée, la sage et l'insensée, celle du courage à celle de la lâcheté, les premières ont chacun des deux éléments en moindre quantité, plus faiblement et plus rarement chacune d'elles domine son ;
d
antagoniste sous le rapport des plaisirs, tandis que l'autre la domine sous le rapport de la douleur, et ainsi le courageux triomphe du lâche, l'homme de sens de l'insensé, en sorte
hédonisme inconciliable avec l'interprétation authentique du livre II (G. Mûller, Der Aufbau der Bûcher II and VII... Diss. Kônisberg,
NOMQN E
88
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O4
5
LES LOIS V
741 d
forment,
s'il
s'y
ajoute l'économie
99
correspondante,
c'est
ce que, selon l'antique proverbe, nul ne saura jamais tant qu'il sera parmi les méchants, mais seulement quand l'expé-
du bien l'auront instruit il n'y a guère dans un pareil système, et celui-ci entraîne effet, trafic, l'inutilité et l'interdiction pour tous de se livrer à aucun des négoces indignes d'un homme libre, dans la mesure où les occupations répréhensibles qu'on appelle métiers de vilains il n'admettra d'aucune pervertissent un caractère libre manière pareil moyen de s'enrichir. » rience et l'habitude
e
;
en
de
;
En 742 a
Ni or
outre,
une
loi fait suite à
toutes ces
ne sera permis à aucun ,, ,, argent. de posséder tant soit peu d or citoyen ou d'argent, mais seulement delà monnaie pour les échanges quotidiens, tels qu'on est presque obligé d'en faire avec les artisans et tous ceux dont on a besoin, pour payer le salaire de pareils services aux mercenaires, esclaves ou étrangers. A
m
prescriptions r r , ..
:
il
ces fins, disons-nous, les citoyens doivent avoir
une monnaie
qui ait cours entre eux, mais chez les autres peuples elle sera sans valeur quant à la monnaie commune à toute la Grèce, s'il faut pour des expéditions et des voyages dans les autres ;
pays,
comme
b message
des ambassades ou encore la nécessité d'un 1
, envoyer quelqu'un au dehors, toutes ces occasions obligent la cité à posséder de la monnaie grecque. S'il arrive qu'un particulier doive faire un voyage, qu'il le fasse, avec la permission des magistrats, mais s'il revient avec
officiel
un supplément d'argent étranger, qu'il le remette à l'État s'il est contre l'équivalent en monnaie du pays pris à le ;
garder pour soi, l'argent sera confisqué, le complice qui ne dénoncerait pas le porteur partagera la malédiction et l'infamie dont celui-ci sera frappé et en outre son amende, qui c
ne sera pas inférieure
à
la
somme
rapportée en monnaie
étrangère. Lorsqu'on se mariera ou qu'on mariera une fille, on ne donnera ni n'acceptera absolument aucune dot de
n'importe quelle valeur on ne déposera pas d'argent chez quelqu'un en qui l'on n'a pas confiance, on ne prêtera pas à intérêt, attendu qu'il sera permis à l'emprunteur de ne ;
Le
livre
XII (95o d 8) ajoutera
les « théories ».
NOMUN E
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741 d
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XL
:
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—
i3
b
LES LOIS V
743 b
101
duite opposée ne pourra jamais s'enrichir davantage. Or, de ces deux hommes, l'un est bon, l'autre n'est pas pervers quand il est économe, mais d'autres fois il atteint le comble de être bon, nous venons de le dire, il ne le C'est que, à gagner justement et injustement sans dépenser ni justement ni injustement, on devient riche
quant à
la perversité;
pou rra jamais
l
.
mais l'homme totalement dans la débauche, est tout à fait c pauvre tandis qu'à faire les dépenses honnêtes et à ne gagner que par les moyens justes on ne saurait facilement acquérir une fortune supérieure ni non plus s'appauvrir beaucoup. En somme, notre conclusion est légitime les richards ne sont pas bons et s'ils ne sont pas bons, ils ne sont pas davantage heureux. Notre plan de législation se proposait un but, celui de procurer aux citoyens le plus de bonheur et autant d'amitié mutuelle qu'il était possible; or, jamais ils ne pourraient être amis tant qu'il y aurait entre eux beaucoup de procès, beaucoup aussi de passe-droits, mais bien là où il n'y en
quand en outre on
économe
est
;
perverti qui le plus souvent vit ,
;
:
;
d aurait que d'aussi peu graves que possible et d'aussi peu fréquents. Nous disons donc qu'il ne faut ni or ni argent la cité, ni non plus beaucoup de ce commerce qu'entretiennent les métiers, l'usure ou un honteux élevage 2 , mais
dans
seulement ce que l'agriculture donne ou produit, et encore dans la mesure où un tel trafic n'obligerait pas à négliger ce pour quoi l'argent est fait je veux dire l'âme et le corps, qui sans la gymnastique et le reste de l'éducation ne vaudront ;
jamais e
la
peine d'en parler.
C'est pourquoi,
du soin des
nous avons
dit plus d'une fois qu'il faut l'honorer en dernier lieu ; car sur trois objets en tout que poursuivent les soins de tout homme, le troisième et dernier est le souci
richesses,
des richesses
si
cette sollicitude est légitime, celui du corps premier est celui de l'âme. Dans le cas
tient le milieu, le
présent, en particulier,
si la
constitution que nous
sommes
La formule de récurrence porte sur àyaôd; et équivaut à un géométrique l'idée, deux fois déjà exprimée (7^2 e 6, 743 a 3), qu'une grande vertu s'accorde mal avec une grande richesse, reviendra sous forme de conclusion 7^3 c 3. 2. Le commentaire de C. Rilter a ici deux pages sur les animaux de luxe, mais il s'agit probablement du métier des pomoboskoi cf. i
c.
.
q. f. d.
;
•
2 Wilamovvitz, Platon, II
,
p.
4oo.
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LES LOIS V
744 d
En de
loi
une
io3
conséquence de ces raisonnements,
que
cité
voici. Il faut
j'établirais le projet
sans doute, disons-nous, que dans
qui doit échapper au pire fléau, dont
le
juste
nom
serait plutôt dissension que faction, ne règne chez certains des citoyens ni la dure pauvreté, ni non plus la richesse, 1 le législateur puisque l'une et l'autre engendrent ces maux ;
donc indiquer maintenant une limite dans les deux sens. Assignons donc pour limite à la pauvreté la valeur du lot e initial, qui doit subsister et qu'aucun magistrat ne laissera jamais diminuer pour personne, ni non plus, en vertu des mêmes principes, aucun citoyen parmi ceux qui se piquent de vertu. En le prenant pour unité, le législateur permettra d'en acquérir le double, le triple et jusqu'au quadruple mais si quelqu'un acquiert plus que cette mesure, par suite d'une trouvaille, d'un don ou de bonnes affaires ou pour 745 a toute autre chance de ce genre qui lui aurait valu cet excédent doit
;
par rapport à
la quotité
permise,
s'il
distribue ce surplus à
aux dieux qui la gardent, il aura bon renom et évitera l'amende mais si quelqu'un enfreint cette loi, on pourra librement le dénoncer moyennant la moitié du surplus, et le coupable paiera en outre une amende du même la cité et
;
taux sur ses biens légitimes l'autre moitié du surplus sera 2 pour les dieux" Toutes les acquisitions des citoyens en plus du lot seront inscrites dans un registre public sur lequel ;
.
b
veilleront des magistrats désignés par la loi, pour que tous les procès en matière de finances soient faciles et vraiment clairs.
Ensuite, le fondateur de la cité doit d'abord l'avoir établie le plus possible
Répartition
au centre du pays, après avoir choisi un endroit pourvu également des autres avantages désirables, qui se conçoivent et s'énumèrent sans peine; après quoi, il Pour la cinquième malheur des cités cf i.
le
;
que l'or et l'argent font 679 b 5-8, IV 700 b 3-6, V 7^2 e 6-7, dernière proscription, avec la formule la
fois revient l'idée
II
la 7^3 d 2, 7^4 d 3-6 mieux frappée, se lira au 1. Vil (801 b 5-7). Il faudrait ajouter la condamnation a contrario du 1. III, 698 a 1-3. 2. On a pu légitimement augmenter le rendement du lot initial jusqu'à en quadrupler la valeur de base (7^4 e 5), non pas annexer d'autres lots. Au delà de cet accroissement, l'excédent doit aller tout ;
NOMÛN E
io3
744 d
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LES LOIS V
745b
io4
distinguera douze parties, en réservant d'abord pour Hestia, Zeus et Athéna une enceinte qu'il nommera acropole et c entourera d'une clôture, et à partir de laquelle il divisera en douze parts la cité elle-même et tout le territoire 1 Les douze parts seront égales du fait qu'elle seront moins étendues si la terre est bonne, plus si elle l'est moins. On fera cinq mille quarante lots, mais on les coupera chacun en deux et on accouplera deux fractions, en sorte que chaque lot ait une .
une partie partie rapprochée et une autre éloignée du centre attenante à la ville constituera un seul lot avec une autre :
d
située à la frontière, la seconde en partant de la ville avec la seconde en partant des frontières, et ainsi de suite. 11 faut
aussi assurer dans les demi-sections la
médiocre ou bonne dont nous sant les différences d'étendue divisera aussi la population en biens excédentaires douze parts les avoir
e
douze sections en faisant des aussi égales
que possible après
et après cela, assignant douze lots à nommera et consacrera le lot échu à chacun,
tous recensés
douze dieux, on
proportion de terre
parlions à l'instant, en utilipour atteindre légalité. On
;
on l'appellera ce tribu secteurs de la ville de la
2
On
distinguera aussi les douze façon qu'on divisait le reste du territoire; et chacun possédera deux habitations, l'une près du centre et l'autre aux extrémités. Ainsi s'achèvera la et
».
même
fondation. _ __
_
.
Mais il faut, par tous les movens, nous J , \\ mettre dans 1 esprit une chose tout ces
_-..
Idéal et réalité.
.
,
:
que nous avons dit ne pourra jamais rencontrer des conditions telles que tout se trouve ainsi réuni à la lettre des hommes :
entier à la cilé et aux dieux polioukhoi (le mot ne se trouve qu'au XI, 921 c 2) ; faute de quoi, la moitié du surplus échoit au dénon-
1.
ciateur, l'autre moitié à
aux dieux (sans préjudice d'une amende égale
l'une de ces moitiés) 1 Hestia, gardienne .
.
du
foyer, « reste seule à la
maison des dieux »
lorsque ceux-ci partent en procession autour de l'empyrée (Phèdre 2^6 e-2^7 a); cf. la note de L. Robin dans son édition de 1933, p. 37, n. 1. Les indications sur l'acropole et sur les divisions de la
demanderaient des éclaircissements. « Le lot échu » traduit tô Xa/ôv pioo; (cf. A. Debrunner, Muséum Helveticum, I, io,44> p- 36-37) la « tribu » est donc pour Platon le douzième de population échu à chacun des dieux. cité
2.
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753a
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LES LOIS VI
753a
—
Mais pourquoi, étranger, ne devenez- vous pas Clinias. vous aussi, Mégillos et toi, membres de notre État ? Athènes a sa fierté, Clinias Sparte aussi L'Athénien. a la sienne, et toutes deux sont loin mais pour toi, tout s'arrange, et de même pour les autres fondateurs, à qui s'applique ce qui est dit de toi en ce moment. Tenons donc pour exposée la manière dont tout se passerait le plus équitablement dans nos conditions actuelles mais, avec le progrès du temps, si le régime a subsisté, l'élection de nos gens aura lieu de la façon suivante. Qu'à l'élection des magistrats participent tous ceux qui portent les armes comme cavaliers ou hoplites, ou qui ont pris part à la guerre dans la force de leur âge on fera l'élection dans le sanctuaire que la cité jugera le plus vénérable, et chacun apportera à l'autel du dieu, écrit sur une tablette, le nom de son candidat, avec celui du père, la tribu, le dème dont il est démote, et il inscrira à côté son propre nom, de la même manière 2 Si quelqu'un ne trouve pas à son gré le nom inscrit sur une des tablettes, il pourra librement enlever celle-ci et la placer il n'aura sur l'agora pas moins de trente jours pour le faire. Les premières tablettes qui seront venues en tête, jusqu'à trois cents, seront exposées par les magistrats aux regards de toute la cité les citoyens choisiront de même à nouveau parmi elles les candidats de leurs préférences, et les cent premiers noms ainsi retenus seront de nouveau montrés à tous. Une troisième fois, chacun élira son candidat 3 les trenteparmi les cent, en passant à travers les victimes le obtenu de noms auront seront plus qui suffrages sept soumis à l'examen et proclamés par les magistrats. Mais quels sont, Clinias et Mégillos, ceux qui organiseront dans notre cité tous ces règlements à propos des charges et
—
;
'
;
b
;
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c
.
;
d
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;
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la
nombre initial (dix Cnossiens, dont Clinias III e 1) se trouverait élargi. la fierté d'Athènes et le sentiment que Platon en a, cf. ci-
fondation
702 1.
c 5,
;
le
:
VI 752
Sur
I 6^2 b-d ; Lettre VU, 334 a-b ; celle de Sparte, sans limites après les victoires de Lysandre, avait été diminuée par les défaites que lui avait infligées Epaminondas, mais devait rester grande.
dessus
2.
:
Le troisième vote reçoit la sanction archaïque des Démosthène, XXIII (Contre Aristocrate), 68.
3. cf.
un autel Plutarque, Thémistocle, une forme solennelle de vote.
Suffrages placés sur
Périclès, 32, 2. C'était
17,
1
entrailles
;
;
ni
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faut, après cela, élire des stracomme pour les assister à la
et »
guerre, des hipparques, des phylarques des « ordonnateurs des rangs » de l'infanterie prise dans les tribus, auxquels conviendrait particulièrement ce nom-là, et qu'en fait la Pour plupart des gens appellent taxiarques et
1
.
que gardiens des lois proposent des stratèges parmi les citoyens mêmes, et que le choix sur la liste proposée soit fait par tous ceux qui ont pris part à la guerre dans leurs belles années ou qui arrivent à l'âge d'y prendre ces postes,
les
Et si quelqu'un trouve qu'un de ceux qui n'ont pas élé proposés est préférable à un de ceux qui l'ont été, qu'il désigne le candidat à remplacer et celui qu'il veut lui substipart.
d
tuer, et que, en appuyant son choix d'un serment, il fasse en faveur du second sa contre-proposition et que celui des deux que le vote aura préféré soit admis à l'éligibilité. Les trois candidats qui obtiendront le plus de suffrages pour la charge de stratège et de commissaire à la guerre subiront le ;
même examen que proposeront pour e
tribu
;
le
les stratèges élus gardiens des lois seconder douze taxiarques, un par ;
les contre-propositions
tèges se feront de
que
les les
même
vote et l'examen.
qui se faisaient pour
En
les stra-
taxiarques, ainsi attendant l'élection d'un conseil
également pour
les
de prytanes, cette assemblée sera provisoirement convoquée par les gardiens des lois au lieu le plus sacré possible et et
peut alléguer en sa faveur l'analogie de 7^0 d 1-2. Celle de Wilamowitz {Hermès, XLV, 1910, p. 4oi, n. 1), facep ta, épargne à
une construction qui serait sans exemple. Ordonnateur des rangs » est une sorte d'explication étymologique comme Platon les aime en même temps, le mot kosmetes évoque le titre du magistrat chargé à Athènes de « garder l'ordre » e parmi les éphèbes. Au début du v siècle, dix généraux commandaient en chef l'armée et la flotte. Quand la fondation de la ligue de Délos absorba l'activité des stratèges, on leur substitua dix •jTzeoShi 1.
«
;
taxiarques pour commander l'infanterie; la cavalerie eut finalement à sa tète deux hipparques et dix phylarques.
NOMQN 7
1*4
TayuaTa
755 b
Se eIç Toû"uTTpoa8£ tcov v6u.cov
xpta, TipoïovTcov
covtivcov
SKaaToç TipoaToc^SL toutoiç toîç àvSpaaiv
auToùç
Seî Ttp6ç toîç vOv Etprjuévoiç TrpoaEmuEXEÎaSai* vOv 5'
aXXcov
Sr)
Ta uetà
tccOt Ta
X"P acï KaTç too&ttjv toîç 8eoîç oSaav SouXeiocv. ETCEIt' OEL TOÎÇ TtpEo6uTÉpOlC; TE Kal EVTlfclCOÇ liEÔLCOKéai
5
jiÈv
toùç veouç. MExà Se Tauxa TaTtELvf^c; ical
tcùv
xf^ç KaB' rjjiépav SiaiTrçç Seîtî^ç
ànùpou yEyEu^iÉvov EÎvai
*rà
àypovo^ov yEyovora. 'EnEiSàw yàp
tSv
Sûo
eti-|
TaOTaTOV
KaTaXEyâaiv ot ttévte, 3ouXEUÉa6oaav a>ç St\
io otuveX86vt£ç ^ietA otovTTEp oÎKÉxai où^ E^ouaiv auToîç aXXouç oIkétoç te Kal 763 a
ScùSEica,
s
SoûXouç, ou8 ek xSv aXXcov yEopyôv te Kal
ko^tôv
toîç
xà ïSia xprjaovTai ÔTtTjpETfuxaTa Sl0tv (e?; un génitif masculin partitif dépendant de ô Xaytov (cf. ci);
xptotv)
L. Robin fait dépendre de ce ayvauXiâSv. 2.
Cf.
756 d
et la note.
xpi'aiv
(non de àp/ÉTtu)
jjlovwÔiwv...
XOMQN 7
127
TOUÇ, TTEpl
764 d S'
SXXoUÇ. fclÈV ETEpOUÇ, TTEpl àyCOViaV ouv av8pamcùv te Kal "ittttcûv toùç aÔTOuç,
fclOUCHKf|V
'AycùviaTiK^ç ^ouaiELa6co. TpEÎc; 8' 5
Tifcirj^acn,
ECJTCûaaV Ol e 6 i.
m.
xat
-.xavô;
A2
AO
Xa^évTEÇ, TÔV TTpO^EipOTOVr|8ÉVTCûV
A2
(à
i.
r.
ex w)
A
:
ixavtoç
AO
2 (v xat eraso) et xpiai xai i. m. O*. El xptaî 3
||
C 4
||
U.ÈV
ELKOai,
765 a A cua0ex% a
O2
(v xal p. n.)
:
itérât
tptaù
LES LOIS VI
765 c
128
qui (l'autre part auront obtenu des examinateurs suffrage favorable ; si quelqu'un est exclu par l'examen lors du tirage au sort et du jugement pour une charge quelle vote et
d
un
conque, on en élira un autre à sa place suivant les mêmes règles et l'examen se fera de la même manière pour celui-là. le Reste un magistrat dans ce que nous avons annoncé directeur de toute l'éducation féminine et masculine. Il n'y aura là encore, selon les lois, qu'un homme à commander, âgé d'au moins cinquante ans, père d'enfants légitimes, autant que possible de garçons et de filles à la fois, sinon, e l'un ou l'autre que l'élu lui-même et l'électeur se mettent dans l'esprit que cette charge est de beaucoup la plus importante parmi les charges suprêmes de la cité. Car en toute vie :
;
première croissance, si elle part bien, peut plus que tout pour porter la nature à sa perfection et lui donner l'achèvement approprié, qu'il s'agisse de plantes, d'animaux apprila
voisés
766 a
ou sauvages, ou d'hommes
;
l'homme
est sans doute,
nous l'affirmons, un être apprivoisé néanmoins, si avec une bonne éducation et un naturel heureux il devient d'ordinaire le plus divin et le plus doux de tous les êtres, faute d'une éducation suffisante et bien conduite c'est le plus sauvage de tous ceux que la terre produit. Dans ces conditions, ce n'est pas comme quelque chose de secondaire ou d'accessoire que ;
le
législateur doit traiter l'éducation des enfants ; et puisque commencer par être bien choisi,
leur futur directeur doit
meilleur citoyen qu'il faut, dans toute la mesure du possible, leur assigner et commettre à leur direction'. Ainsi, que toutes les autorités, à l'exception du conseil et des pryc'est le
b
tanes, se rendent au temple d'Apollon et votent en secret pour celui des gardiens des lois que chacun estime le plus
capable de présider à toute l'éducation le
plus grand
nombre de
suffrages sera
;
celui qui aura réuni
examiné par
les autres
semble avoir de athénienne du cosmète, dont le titre a pu être créé sous l'influence des Lois (cf. Aristote, Constitution d'Athènes. xlii, et la note à 7Ô5 c) auparavant, il n'était question que de sophronistes, un par tribu (cf. Aristote, l. c). Ailleurs, le haut fonctionnaire en matière d'éducation s'appelle paidonomos ou gvmnasiarque, et dans l'Egypte hellénistique la gymnasiarchie sera la i.
Toute
marqué
la
page
sur « le directeur
l'éducation »
l'institution
;
magistrature suprême, comme la direction de l'éducation L. Gernet, Introduction, p. cvin.
les Lois. Cf.
l'est
dans
NOMÛN
ia8
765 c
uXe-
cf>a^Ev ou8' coç
8' à-noXElTTEi o*)(e86v
8 'outw
||
cj.
Trp6ç
Aldina
AO io ÔTjaoauov AO AO aùxoîç O 3 (a s. v.) et
?)
ex o et
C
àva^c|)ta6T)Tf)Tcoç EÎpT]-
G. Ritter to
768 a 8 aùxot
O4
—
LITJTE
TtEpiypacprj tlç ec^cùBev TIEpi-
tA
u.èv £Îpr|KEV,
f^atav» ||
£(&8lov
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TtEpl u.Èv
YEypa^[jiÉvr|
-oJ-'ov
5
||
:
s.
v.)
:
kr.olv.r.oi
AO.
:
:
yp. II
i.
5
LES LOIS VI
768 c
de côté, sans doute,
laisse
le reste
;
i3a
car à la fin d'une légis-
on peut réglementer et distinguer exactement les procès avec la correction de beaucoup la plus grande. Disons d donc à cette tâche de nous attendre vers la fin. Les installation
lations des autres magistratures ont reçu, je pense, la plupart mais la description complète et exacte de de leurs lois ;
toutes et chacune des mesures qui concernent la cité et la politique en général ne peut atteindre à la clarté avant que l'exposé n'ait depuis le début reçu les secondes parties, celles du milieu, tous ses éléments enfin, et ne soit ainsi arrivé au e
terme. Puisqu'à présent
il est parvenu à l'élection des magisnous décemment arrêter là nos préliminaires trats, pouvons et aborder la législation, sans que celle-ci demande d'autres délais ou atermoiements d'aucune sorte.
Glinias.
— Tu m'avais pleinement
satisfait,
étranger, par
mais maintenant que tu rattaches à la fin de ce qui précédait le début de ce qui reste à dire, cette déclaration me fait encore plus plaisir que les autres. Eh bien nous venons de jouer bellement L'Athénien. 769a tes préliminaires
;
—
!
jusqu'ici notre jeu de vieillards raisonnables Beau travail pour des hommes, veux-tu dire, Glinias. 1
.
—
apparemment.
—
Il paraîtrait ; mais considérons si tu es de mon avis. voir pour Glinias. Laquelle, et de quoi s'agit-il ?
L'Athénien.
une chose,
—
L'Athénien.
—
Tu
sais,
un exemple, comment »«««f#«,-?™i^.„ se parfait peu a peu.
pour prendre le
labeur
des
i
peintres, sur quelque figure que ce soit, sans limites colorer, rehausser, ou quel que soit le paraît b nom que les disciples des peintres donnent à ce travail, il :
paraît incapable d'arrêter jamais ses retouches a un point où le tableau ne puisse plus gagner en beauté ni en expression.
— Je conçois
assez bien moi-même ce que tu veux en avoir entendu pour parler, car la pratique de cet art
Clinias. dire,
m'est complètement étrangère. de deuxième instance
:
avant de venir devant
elles, les
causes ont dû
être entendues par les arbitres (cf. 766 d et p. 129, n. 3). 1. Cf. IV 712 b 2, et, pour une antithèse du genre, le
même
«jeu laborieux
»
de Parménide
iS']
b
2.
NOMÛN Ç
i3 2
yàp téXei vo^oGEalaç
768 c
Sikcùv àKpiBfjç v6^cov BÉaiç
f\
&^a Kal
Siaipsaiç ôp86TOCTa ylyvoiT' àv ^aKp£>. TatJTaiç \ikv oSv ElprjaBco npôç t£> téXei tiepl^éveiv fj^fiç* al Se TTEpl xàç d
aXXaç âpxàç KaTaaTàaEiç oyeûbv
ir\v TtXEiaTr|V EtXrjcpaaiv
vo^ioSEalav, t& ôè 8Xov Kal àicpiôèç TiEpl kvôç te Kal TïàvTov
t»v Éç, nplv âv f\ Sle^oSoç an' èp^fjç Ta te 8ei3TEpa Kal Ta pkoa. Kal TràvTa ^Épr| Ta iauT^ç àTtoXaBoOaa
NOv
napovTu ^É^pi T ^Ç tôv àp^ovTcov alpéaEcoç y£Vo^Évr|ç t^Xeut^ jiev tôv I^mpo-
Tipàç teXoç
ctGev
ylyvoLT' âv
auTrj
àvaôoXcov
KA.
ài.Kr)Tai.
5
^f)v èv tcù
tKavrj,
v6^lcdv
8è Béoecùç àpyj]
e
Kal
Kal okvcûv oôSev eti Seo^lévt].
ôc^ia
riàvTcoç
^iol
KaTà voOv, o
E,éve.
Ta E^mpoaBEV
Etprj-
kcûç, tt)v apxfjv vOv teXeutt} irpoaa^aç TtEpl tcûv te elprj^iévov Kal tgûv ^eXXôvtcùv pT^SrjaEaBai, TaOTa eti ^aXXov
5
ekelvcov EÎprjKac; (JhXicùç.
A0. KaXcoç
tolvuv av
3
pÉXpi SsOp
KA.
EÏrj
Ta vOv
^(jlÎv
f)
Ttp£a6uTcov
TtaiSià
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SiaTtETTaïa^ÉvT].
KaXfjv tt\v arcouSfjv loïKaç SrjXoOv tôv àvSpQv.
A0. Elkoç
t68e
yE*
s
Evvorjaco^EV el aol Sokei KaflaTtEp
8
5
ejioC.
KA. T6
A0.
Ttoîov
8f]
Kal TtEpl
OîoB' otl KaSocTtEp
TTpay^aTEla SokeÎ TtEpl velv
769 a
f)
aTtoxpalvEiv,
t'ivcûv
ouSèv TtÉpaç £X ELV A tqv £g>oùv, àXX' f) toO XP aL'
£coypa(J>cov
Ikoccttcov
f\
;
ÔTi8r)TtoTE KaXoOat 16 toioOtov ol
fo
ouk av ttote Sokeî TraùaaaBai Koa^ioOaa, ETClSoaiV ^ir)KÉT E^ELV ELÇ TO KoXX'lG) TE Kal CpaVEpÔ-
£coypacûv TraîSEÇ,
S
8èv ûtt8 Tf]ç àaSEVEiaç uXaK£c;,
^H&ç
XÉyEiç
Sfj
770 a
i mposent r .. . ,. que voici, qui s inspire de la religion. Il faut d'abord considérer à nouveau le
Nouveaux avantages du nombre
b taient
il
comportent
le
.
.
les divisions
nombre
est, disions-nous, le
,
.
,
commodes que compor-
total et aussi celui des tribus,
douzième de l'entier, et qui multiLe nombre entier est divi-
2 plie très exactement 21 par 20 sible par 12, par 12 aussi celui
.
de
la tribu
;
il
faut se dire
que chaque part est sacrée, un don de Dieu, correspondant aux mois et à la révolution de l'univers. C'est pourquoi aussi toute cité suit son instinct en sanctifiant ces divisions, bien
que certains peut-être aient plus correctement que d'autres c fait le partage et l'aient consacré avec plus de bonheur pour nous, en tout cas, nous prétendons avoir très justement ;
nombre 5o4o, qui
choisi le
contient tous les diviseurs de
1
à 12, sauf 11, et encore cette exception se contente-t-elle d'un remède minime il y a un moyen de la remettre :
d'aplomb,
c'est
trer la vérité
de retrancher deux foyers
du
fait, il suffirait
d brève explication. Sur
la foi
du
loisir
et pour démonque demande une ;
du principe énoncé
faisons ce partage, et, après avoir assigné à
dieu ou
un enfant
à l'instant,
chaque part un
des dieux, après lui avoir attribué des pour des sacri-
autels et leurs accessoires, faisons là-devant,
1.
Pour un semblable
(Pindare
et
Cf.
V
2.
cas de conscience, cf.
Platon, p. 89-90). 737 e et la note.
Lettre VII, 33 1 d
i#x*?uke tïoieîv.
te I^TrpoaGEV (TUvcù^oXoyricxà^EBa,
r)HELp6voûç 8e)(Ô^evoi £t^te ev auTotç* Ta 8' aXXa £TUTr|8£\jfciaTa Kal Ttp&ç aXXa TECvovTa tcov àyaBcov Xeyo^évcov xatpEiv xpf) TtpoaayopEÛEiv.
8è
'Ap)(f)
ecjtcû
LEpcov ^pyjjiévr|.
tôv
^etcîc
s
TaOTa
T6v àpiB^èv yàp
r^fcuv
vô^lcovîjSe tiç,
àcf>
5
8eî TtpcoTov àvaXa6£Îv
8f]
tov tcov TiEvxaKia^tXtcûv Kal TETTapdcKovTa, 8aaç EÎ^év te v
LLT]8È
5
Traî, to'lvuv çcollev àya86ùv TraTÉpcov
\li]
8lkelv
euSo^ouç
yocLiouç
y^pf]
773a
T8v TCÛV TTEVrjTCOV 3 8La(J)Ep6vTCùÇ ydtLiov, àXX
(ftEÛyELV
làv TaXXa taà£r|, tov ûttoSeécxtepov àsl TLLiôvTa elç Tf)v KOLVCùvlav auvLÉvaL. Trj te yàp ttôXel atiLLopov âv elt] TaÛTr)
5
Taîç te auvLOuaaLÇ éaTlaLÇ* t6 yàp ÔLiaXèv Kal aÛLiLiETpov OLKpàTOU LLUplûV 8Lacf>ÉpEL TtpÔÇ àpETrjV. KoCLALCOV TE TTaTEpOûV Xpi*)
TTpo8uLiELa8aL y'LyvEaSai Kr)8EaTT]v tov
ÎTaLLCùTEpov a(jia
auT&
TTpà^ELc; c|>Ep6LL£vov tov S' EvavTlcoc; TtE(|>uK6Ta ettI
d 5 m. O 4
ÔKoOev
K
e
èxwv
II
i
c :
ctuvelS^to b
Kal 8&TTOV toO Séovtoç Ttpôc; Ttàcaç Tàç
ô^o'tê
A O c
:
AO xtov
||
A.
8 raç O* (- ex
x)
:
Tàç
TàvavTCa
AO
et à.
i
LES LOIS VI
773 b
ment
tout ensemble et plus
i38
promptement que de raison
;
et
celui qui a le tempérament opposé doit s'acheminer vers l'alliance contraire. En règle générale, n'ayons qu'un mot sur
mariage chacun doit prétendre à celui qui sert la cité, non qui lui plaît le mieux à lui-même. Or il arrive d ordinaire que chaque nature se porte à ce qui lui ressemble le plus, d'où naît pour toute la cité l'inégalité des biens et des c caractères ainsi se produisent les maux que nous voulons éviter dans notre fondation, maux qui se produisent, en fait général, dans la plupart des États. Mais si nous réglions ces questions sous forme de lois expresses, en interdisant au riche de s'adresser à un riche, à un homme influent d'en solliciter un autre, en obligeant les natures plus promptes à le
:
à celui
;
se rapprocher des plus lentes et les plus lentes à se rapprocher des plus promptes par l'union matrimoniale, outre que car la chose serait ridicule, elle exciterait bien des colères ;
d on ne se persuade pas facilement qu'une cité doit être mêlée à la façon d'un cratère, où le vin, sitôt versé, bout avec fureur, tandis que si un autre dieu sobre le corrige, il bénéd'une belle association et donne un breuvage salutaire
ficie
et tempéré. Or, qu'il en soit de même dans la procréation des enfants, c'est ce dont personne, ou à peu près, ne peut aussi faut-il laisser ce sujet de côté dans se rendre compte ;
nous efforcer, par une sorte d'incantation, d'amener chacun à faire plus de cas de l'équilibre des enfants e entre eux que de cette égalité dans les alliances qui n'est c'est par le blâme qu'on jamais rassasiée de richesses détournera le partisan trop empressé de la fortune dans le mariage, et non en le contraignant par une loi écrite. Qu'en matière de mariages ces remarques servent d'encouragements, et aussi celle que nous avons formulée plus haut, qu'il faut s'attacher à l'éternel en laissant après soi des enfants de ses enfants et en fournissant au dieu des serviTout cela et bien 774 a teurs qui ne cessent de nous remplacer notre
loi
et
;
1
.
plus encore, on pourrait i
.
le
dire à propos
du mariage, avec
La phrase contient plusieurs expressions qui reprennent
de 721
celles
« s'attacher à l'éternel », c'était c (cf. les notes à cet endroit) « participer à l'immortalité » (b 8, c 6-7) ; « laisser des enfants de :
ses enfants » est répété,
que
l'actif
remplace
le
au participe
moyen.
comme précédemment,
sauf
*v?:'
vAv^v/M^v#v7//:iV^wi .vjiv.w\ */:^ NOMÛN
i38
773 b
r)v. à-nS TtaTpoç Kal u.r)Tpôç tov yàu.ov £K£ÎTToiEÎa8aL
XQpiaSévTa Kal
TTTjV
aÙToO Kal
OLKTjaiV Kal TT)V TpOf]V
TCÛV TEKVCÛV.
'Eu
yàp Taîç cjnXlaiç làv ^èv ttôSoç àvfj tiç, koXXS Kal cjuvSel nàvTa fjBr) KaTaKopf]iKou.Évouç, aÙTOÙç EmaKOTtoOvTàc; te apa b C 6 îjovyjxtav a (aï comp. 2 supra e) O Tjauy eov (sic)
rius
||
|iivou;
7 5iu>vu>{jivo$
AO
:
A.
AO
àçt/.voujxê'vo'j;
i.
(ut vid.) et :
et
r.)
O
Stotv&>jtivo
>v/jl^^
NOMÛN 7
ifla
776 b
Kal ETUaKOTTOULlÉVOUÇ OLKELV, yEVVCOVXàc; XE Kal £KXpÉc{>OVXaÇ TtalSac;, KaBàTtEp Xau/nàSa xov (Vlov TtapaSL86vxaç àXXoLÇ IE, ôtXXcov,
oleI
SepanEuovTaç
Seoùç Kaxà vollouç.
Kxr]u.axa Se x8 (îExà toOto nota av xlç K£Kxr)u.Évoç
elille-
">
Xcaxàxr)v oualav kekxtjxo xà l^ev oSv TtoXXà oCxe vofjaat ^aXE-nov oùte KxrjaaaSai, xà Se Sf) xôv oIkexoùv ^aXETià Ttàvxr). T6 S' atxtov, ouk ôp8coç ttcoç Kat xiva xpéTtov opScoc; c ;
èvavxla yàp xaîç
TiEpl auxcov XÉyou.EV
ME. S
)(p£(aic;,
xpEtac; au, ttoioù^eSoc TiEpl SoûXcov Kal
xàç
aC xoOxo XÉyou.Ev
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£éve, 8 xl
xà vOv
A0. Kal
u.àXa
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ticû
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r)vaTo, ÛTtèp
te v6ou,
fju.iau ydcp
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TaOxa
5
8f]
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777a
(J>rjaCv, àna^sipETou Eupûona Zeuç ùchv
maTEÙouat te ouSèv yévEi
KÉvTpoiç Kal u.àaTi£,iv ou Tplç ^idvov àXXà ttoXXcxkk; ànEp3 yà£ovTai SoùXaç tôcç i|ju)(àç tcov oIketcov ol 8 au TàvavTta
5
toùtcov Spcoai TtàvTa.
ME.
T( n^v
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KA. Tt oSv
KTr)a£oç
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Kal KoXâaEcoç tcov SoùXcov TtÉpt
3
AO. Tt to
ttoieÎv,
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U.ÉVCOV
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SfjXov coq ETtEiSr) 8ûctkoXùa£L Kal Lif) TtXaaTcàc; aÉ6cov xrjv SiKrjv, TpOCf>f)
uiacov 8è ovtcdç t8 aSiicov, lv toùtolç
aôîS
£r\
Sia10
;
ljièv
o8v.
b
A0. Kal
aujinàariç y£ coç ettoç eltielv eolkev t^ç oIkoSoLUK^Ç TTÉpL TT)V y£ 8r) VEaV Kal àoLKT}TOV EV TCO TTpÔ(j8EV TToXlV ETnLjLEXrjTEOV E*vai,
Ttva TpÔTTOV EKaaTa
e£,el
toùtcov
TTEpl TE LEpà Kal TEL^rj ToCL/CûV 8' ?\V £LJlTtpOa8EV TaOTa, co 1 KXELvla, vOv S ettelttep Xoycp ylyvETaL, Kal LjiàX' èy^copEL .
AO
AO
d3 KOùTi[uà*t*t Ath.: îrpoTiawvtE; Stob. j|8 ô om. Stob. ||e6 c ôeï Ath. Stob. ô' à(t)s ait 778 a 6 zxTEcrxs-jaaLLevoç A 2 (post :
o eras.) et
O2
;
.
(u eraso)
AO :
K
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j|
x*rt6vcov
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IN/lÉytXXE, Eycoy' âv ir\ ZnàpTr) ctulic|>eto lav ev Trj yfj KaTaKEiLLsva xà tel^t) koSeùSelv poL^rjv Kal \it\ ETTaviaTavai, tcovSe EÏvEKa. KaXcoç lièv Kal ô Trotrj-
tlkoç
•ÔTTÈp
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^aXKa Kal
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S'
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5
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fjLLÉTspov etl Tipôç
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ElÇ Tf]V ^CùpaV TOUÇ VEOUÇ, là JJ.EV CTKOtlpOV8È Taç, Ta TapEÙaovTapoup£Îv àei TLvaç Iv
aiVrfj
s
lle8
C 5 -06; toï; :
ijju^aîc;
TtpOKaXoti{iEVOV ELÇ aUTO KaTaO^EÙyOVTaÇ
vsa8aL Toùq vÙKTOp Kal
ex
Taîç
eE.lv
^[iÉpav, TotiTcp Tfjç acoTT]ptaç TUy)(àvElV,
U'irjXoî?
AO (j
t.. 67, 16 O. post xat eras. in
4
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-j'|ou;
A
||
AO
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6
D
om.
O
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||
à.
A2
A3
AO
AO
3:
:
||
A
d
lytoy'
è-aviaxàvat
e 3 -x 61 TOfpeuaoVTocç
O4
6 vkpv.eiaç i. m. (ei et (ait. v s. v.) 3 y^voivr' -6 ïr.a. viVcasOai hab. Caecilius Galactinus, :
m.
i.
:
iyùi auct.
t..
uiou;
||
èTravicxaaOat auct. «. G^ouç
om. AO.
5
6 |j
779 a
LES LOIS VI
779a
i46
qu'à dormir pour être sûrement protégés, n'étaient pas nés pour peiner et ignoraient que la facilité, au contraire, naît en réalité du labeur ; j'ajoute que la facilité honteuse et l'indolence sont bien faites pour
ils
n'auront
comme
s'ils
Néanmoins, si les hommes engendrer de nouvelles peines b ont pour quelque raison besoin de murailles, il faut dès le début jeter les fondements des habitations particulières de 1
.
façon que toute la cité ne soit qu'un rempart, en alignant toutes les habitations sur le même plan du côté de la rue
pour en assurer ville n'est
maison
et
la défense, sans compter que l'aspect d'une pas déplaisant quand elle ressemble à une seule
que,
si
elle facilite ainsi la garde, elle
l'emporte
du tout au tout sur les autres pour la sécurité. Ces soins et la conservation du plan initial appartiendront surtout, c
comme
il convient, aux habitants les astynomes y veilleront en allant jusqu'à contraindre les insouciants au moyen d'amendes ils s'occuperont de tout l'ordre de la ville, de la propreté, et empêcheront qu'un particulier quelconque n'em;
aussi,
;
piète sur les terrains publics
pour bâtir ou creuser. De même,
l'écoulement des eaux de pluie doit les préoccuper, et tout ce qu'il conviendra de régler dans l'enceinte de la ville ou à sur tout cela, les nomothètes statueront après lumière de l'expérience, comme sur tous les autres points que la loi omet par impuissance à tout prévoir. Et maintenant que ces constructions, les édifices de l'agora, ceux des gymnases, tous les bâtiments scolaires sont prêts, qu'ils attendent leur public comme les spectacles attendent la
d
périphérie
coup à
;
la
leurs spectateurs, passons à ce qui suit le mariage, fidèles à l'ordre de notre législation. Clinias. Tout à fait.
—
L'Athénien.
L'année qui suit i„ ™ „• „ ie mariage. e la
r-r Lilinias, •
j
que •
— 1
le
Mettons mariage
donc, cher conclu ••.
i
soit
;
•
•
*
j
viendrait ensuite le temps qui précède procréation des enfants, une année entière, dont l'emploi
3^9 « La cité qui garde ses hommes possède Lycurgue l'Orateur, Contre Léocrate, i53. i. Après Platées et Mycale, Thémistocle '•
le plus
avait
sûr rempart»
imposé un pro-
de fortifications qui tendait à « faire dépendre la et la terre de la mer » (Plutarquc, Thémistocle,
gramme Pirée
Commencés
;
dès l'hiver /179/8, les travaux d'Athènes et
ville
du
19.
3).
du Pirée
NOMÛN
i46
77Sa
CT
teI^ecti Se «xi TtuXaiç 8iavo£Îa8ai cf>pa)(8ÉvTaU-
om.
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et (ut vid.)
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vitii
LES LOIS VI
780 c
tenant n'aurait pas la
même
i£8
difficulté à l'ériger
en
loi
;
mais
mesure qui suit logiquement celle-là, également faite pour réussir si on la tentait mais qui en réalité ne se tente nulle la
part,
— faute de quoi
carde dans
le
comme dit le proverbe, mille autres vains labeurs 1
législateur,
le feu et se livre à
,
—
d cette mesure n'est pas facile à formuler, ni ensuite à réaliser. Clinias. Qu'est-ce donc, étranger, que tu as sur les lèvres, pour avoir l'air d'hésiter si fort?
—
—
Vous allez l'entendre, L'Athémex. our ne P oint P asse r là-dessus trop de P des femmes! temps sans profit. Tout ce qui se fait dans la cité en accord avec la règle et la loi n'a que de bons résultats, mais le plus souvent ce qui est sans règle ou a été mal réglé détruit ce qui élait bien réglé à côté de lui. Le sujet actuel en est précisément un exemple. Chez vous, r
g
Clinias et Mégillos, les syssities des hommes ont été instituées d'une façon tout à la fois belle et, je le répète, étonnante, par suite d'une nécessité providentielle, mais, contre
781 a
toute logique, celles des femmes ont été laissées sans lois, et pour elles la pratique des syssities n'est pas venue au monde :
cette partie de notre race, déjà naturellement plus dissimulée et plus artificieuse en raison de sa faiblesse, le sexe féminin,
a été à grand tort, par cette reculade du législateur, abandonnée à son désordre. Du fait de cette négligence, beaucoup
de choses échappaient à votre contrôle qui eussent été beaucoup mieux qu'à présent si la loi s'en était occupée car ce n'est pas seulement négliger une moitié de la cité, comme b on le croirait, que de laisser les femmes dans la licence ; mais plus nos femmes sont naturellement inférieures aux ;
hommes pour deux
fois
la vertu,
autant 2
.
Il
plus elles comptent, jusqu'à importer vaudrait donc mieux, pour le bonheur de
la cité, revenir là-dessus, y
mettre ordre et régler toutes les et de femmes; en réalité,
coutumes sans distinction d'hommes
l'espèce humaine a été, bien malencontreusement, amenée à faire allusion à la chose cette situation qu'on ne peut
même
i. L'analogie de Rép. VI 486 b io (àvdvr;Ta ùr JtOytov) avait fait conjecturer à F. Ast zovouvtx pour -oioùvia ; Schanz et England ont introduit dans le texte ce léger changement ; cf. cependant Phédon t
84
a 5 (^paTtt'.v). i
.
Cette sorte de fantaisie sur « la moitié » et «
le
double » rentre
NOMUN
U8
780 c
É-
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Kal
toùç avSpaç auaalTia KaXcoç au.a
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TCÛV KaKCûÇ Ta^BÉVTCùV Xûel
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•noXXà tcûv eu TETayu-Évcov aXXa ETEpa. aTr|ÙaiÇ ECJtI TtpÔÇ àpETl^V ^EtpCûV Tf)ç TCÛV àppÉVCÙV, TOCXOÛTCO
8iacf)ÉpEL TTpôç
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Xa6£Îv Kal £Travop8coaaa8aL Kal nàvTa auvTac^aaSai Koivfj yuvatc^L te Kal àvSpàaiv £TiiTT]8£Uu.aTa (SéXtiov npôç ttôXecoç
EuSatLiovlav vOv 8è oïîtcoç fJKTai tô tov àvSpcoiTcov yévoç
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5
LES LOIS VI
781b sans passer pour c
i4g
un
fou, tout au moins dans les régions et sorte de repas en commun n'est devenue
où aucune une institution officielle. Par quel
les cités
biais alors essaiera-t-on
en
pratique, sans se ridiculiser, de contraindre les femmes à manger et à boire aux yeux de tout le monde ? Il n'est rien
que ce sexe eût plus de peine
à supporter
;
car habitué à
vivre retiré et dans l'ombre, si on veut l'amener à la lumière il opposera toutes les résistances au législateur et aura large-
d
ment le dernier mot.
même
Ailleurs, je le répète , il ne supporterait pas, sans pousser les hauts cris, d'entendre énoncer la *
ici, peut-être l'accepterait-il. Eh bien vous trouvez que notre discussion sur l'ensemble de la politique n'a pas, au moins en théorie, manqué son but, je suis prêt à montrer les avantages et la convenance de mon idée, si vous êtes vous aussi disposés à m'entendre sinon,
thèse orthodoxe, mais,
!
si
;
n'en parlons plus.
—
Ah étranger, nous sommes merveilleusement tous à t'écouter, n'en doute pas. deux disposés L'Athénien. Alors, voici. Ne vous étonnez pas si je vous Clinias.
!
—
e
semble remonter un peu haut nous sommes de loisir, et rien ne nous presse qui nous empêche d'examiner au grand complet la question des lois. Clinias. Bien dit. ;
—
—
es cou urnes
Retirons-nous donc sur L'Athénien. 2 ja ne j e no t re jjg premier exposé Il est une chose que tout homme doit bien se .
782 a
mettre en tête, c'est que la race humaine n'a absolument pas eu de commencement et n'aura jamais de fin ; elle n'a cessé
problèmes de multiplication et de division auxquels Platon il joue ici sur la différence de deui ordres, celui de la quantité et celui de la qualité. A la 1. 3, r\ parait signifier « ou même » et non « que ». i. Ma conjecture oznzip s'appuie sur deux cas analogues des Lois cf. Une formule platonicienne de récurrence, (Il 670 c 5, Vil 797 e 2) Paris, 1929, p. 11 etn. 1. 2. Le « premier exposé » se trouve au début du livre III, dont la phrase suivante, sur l'antiquité de la race humaine, reprend plusieurs 676 b 7). Voir expressions (en particulier l'àurjyavov de 782 a 3
parmi se
les
complaît
;
;
=
la
note à 676 b.
NOMQN 7
i*9
781b
ou8au.ûàç eiç toOto eutu^oç, oSaxe où8è u.vr)a8f^vai nepl aÔToO ev aXXoiç y' IotIv t6ttoiç Kal Tt6XEaiv voOv e^ovtoç, Stiou \ir\6k auaaiTia ÛTràp^et t8 TuapaTrav ttoXiv EÎvai. ÏIôQev
\£ipi]cei
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Tipoa6i.à£Ea8ai xfjv alxcov Kal ttotqv àva-
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5
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àvT^Taaiv àvTiTEÎvov, TtoXù KpaTrjaEt toO vou.o8etou. ToOt' liév, oTiTtEp EÎTtov, ouS' ôtv tov Xéyov ûttolieCveie d
ouv aXXoSi
tov èp8ov pr|8ÉvTa oveu Tràarjç 3of)ç, èvBàÔEjSÈ ïaoc; av. El 8r] SokeÎ Xéyou y' IvEKa u.^ àTU)(fj tôv TtEpl nàarjc;
yEvéaSaL Xéyov, e8éXco XéyEiv cbç àyaSév ZOTl Kal TTpÉTTOV, EL Kal aÔV aUvSoKEL OCKOÙEIV, el 8è tir), tî^ç TtoXiTEtaq
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LES LOIS VI
782 d
L'Athénien. — Eh bien de vous expliquer qui Clinias. — Parle.
si je puis, Clinias, je vais tâcher s'ensuit.
ce
!
L'Athénien.
LeS
étHS
hommes
fonciers
et
c
i5i
>
—
Je vois que, chez les un lri P le besoin
tout dé P end d
d'un triple appétit
;
'
de
là
naît la vertu
qu'on leur donne est correcte le contraire, si elle est mauvaise. Ce sont, dès la naissance, le manger et le boire, dont tout être, sans exception, a un amour instinctif si
la direction
;
qui le remplit de frénésie et de révolte si on lui dit qu'il y a autre chose à faire que d'assouvir en cet ordre sa passion de 783 a
plaisir, et de se délivrer ainsi de toutes les douleurs possibles ; le troisième de nos besoins essentiels, le plus vif de nos amours, est le dernier à poindre, mais il embrase abso-
lument de
hommes, jusqu'à les rendre fous c'est le désir génération, un feu plein de démesure. Ces trois impul-
la
sions,
les
il
;
en
faut,
qu'on appelle
les
tournant vers de
les délices, s'efforcer
le
les
mieux par delà ce contenir grâce aux
trois freins les plus forts, la crainte, la loi et la raison vraie â , et, avec l'appui des Muses et des dieux qui président aux
b jeux, en atténuer la croissance et en modérer l'afflux. Pour en revenir à la procréation des enfants, plaçons-la après le mariage, puis, après la naissance, l'allaitement et peut-être, avec le progrès de nos entretiens, nos s'achèveront-elles, comme tout à l'heure
l'éducation
;
différentes
lois
quand nous sommes
arrivés aux syssities (si de telles réunions doivent avoir lieu finalement pour les femmes ou seulement pour les hommes, c'est ce que nous considérerons mieux de près, peut-être, une fois aux prises avec elles) ;
questions préliminaires, qui maintenant encore restent c sans lois, nous serviront de couverture une fois réglées, et, les
comme
je viens de le dire,
nous considérerons
le sujet
dans
ceux d'Euripide, Hippolyte, 962-954 et d'Aristophane, Grenouilles, io3a ce dernier vers mentionne le passage de l'anthropophagie à la civilisation, comme le fera aussi YEpinomis, 975 a 5-7. Cf. Pindare ,
;
Platon, p. 53. 1. La crainte et la loi, comme pour les Athéniens contemporains la raison vraie, maîtresse des guerres médiques (cf. Il 699 c 3-4) de persuasion allusion aux « préludes » du 1. IV.
et
;
:
NOMÛN ç
i5i
A0. Kal
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782 d
&
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Sûveouai,
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TtdvTa xoîç àv8pamoiç Ik xpixxfjç ^pELaç ,
Motiaaiç xe Kal ayovloiai
8eoîç aÔEvviJvai xrjv aÔÉjrjv xe Kal ETtippofjv. FlalScùv 8è
8f]
yÉvEcriv xpo(J>r]v
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b
yÉvEaiv u.£xà xoùç yà^iouç Sô^iev, Kal ^£xà 9 Kal TtaiSEÎav Kal xà^ av oOxûû Trpoï6vxcav
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5
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et(utvid.)A
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(tuetur Wilamowitz) vuv vuv A legend. a ? :
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