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French Pages 232 [229] Year 1931
COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE publiée sous
le
patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME
BUDÉ
PLATON OEUVRES COMPLÈTES TOME V —
a*
PARTIE
CRATYLE
TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT
MÉRIDIER
Louis
Professeur à la Faculté des Lettres
de l'Université de Paris.
PARIS SOCIÉTÉ D'ÉDITION 95,
« LES BELLES LETTRES BOULEVARD RASPAIL
ig3i Tous droits réservés.
»
Conformément aux
statuts de l'Association Guillaume
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la commission technique, qui a chargé M. Emile Chambry d'en jaire la revision et d'en surveiller la correction en collaboration avec M. Louis Méridier.
281 Ct&A***-C*>
v,5"
a
CRATYLE
772883
NOTICE
Il
n'est pas
un dialogue de Platon qui
modernes plus de discussions que
ait suscité
le Cratyle.
Dans
chez ses
les-
ana-
parues entre 1891 et 1901, H. Kirchner passait en revue trente-deux études consacrées à cet ouvrage, et depuis lors ce nombre a continué de s'accroître. Quel est le but du 1
lyses
Cratyle
?
Quelle opinion l'auteur y exprime-t-il sur l'origine
du langage
Contre quelles écoles ou quelles personnes est polémique ? Dans quelle mesure la plaisanterie s'y mêle-t-elle au sérieux ? Autant de questions sur lesquelles les commentateurs n'ont cessé de se diviser. C'est assez dire qu'en ajoutant à cette longue liste un nouvel essai d'interprétation, on ne prétend point donner une solution définitive des problèmes soulevés par le Cratyle. Du moins paraîtil possible d'atteindre sur un certain nombre de points, par ?
dirigée sa
un examen
attentif de la
sions vraisemblables
marche du dialogue,
à des conclu-
2 .
ANALYSE DU DIALOGUE Préambule. Exposé du problème. (383 a-384 e).
Le dialogue met en scène trois personnages, Hermogène, Cratyle et Socrate. \\ s 'ouvre brusquement Hermogène, en :
discussion avec Cratyle, lui propose faire part de leur entretien à Socrate, qui vient d'arriver. 1.
de
De
Die verschiedenen Auffassungen des platonischen Dialogs Kratylus.
Progr. Brieg, 1891/2, 1892/3, 1896/7, 1900/01. 1. Nous avons tiré un profit tout particulier du travail pénétrant et vigoureux, bien qu'un peu systématique, de F. Horn, Platonstudien,.
Neue Folge, Wien, 190^,
p.
1
et suiv.
CRATYLE
8
quoi
s'agit-il ?
Suivant Cratyle.
il
existe naturellement (cpûaei)
pour chaque objet une juste dénomination (ôvouaro; ôpôoVrc, 383 a b) qui est la même pour tous, Grecs et Barbares. Mais Hermogène ne peut obtenir de lui l'explication de ses propos obscurs. Que Socrate veuille bien les interpréter, ou donner son avis sur
la
question
Socrate répond que
!
le
problème
qu'il en ignore la solution. D'ailleurs la rechercher de concert avec ses interlocuteurs. difficile et
il
est
est prêt à
Hermogène
expose sa thèse, opposée à celle de Cratyle: la justesse des noms est affaire de convention et d'accord (ffuvacofi.£v aùtàiv çtov^; uo'ptov B Euseb. ttjç aùtôjv [Aoptov ©cdvtjç xrjç aurôiv b 2 aùtw Trdxspov Stallbaum si aui(p «paivTî; jxepLÔa Greg. Cor. 'EpjxoYévrjç
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:
W
b
CRATYLE
383 b
5o
ton nom n'est pas Hermogène, donne. » Là-dessus, je le questionne, désireux de savoir ce qu'il veut dire mais, sans rien 384 a expliquer, il me traite avec ironie, affectant de nourrir quelque idée en son for intérieur, et d'avoir sur ce sujet une connaissance qui me déterminerait, s'il voulait la dire
pour
en tout
toi,
même
cas, dit-il;
monde
tout le
si
te le
;
clairement, à lui donner propre thèse. Si donc tu
mon
approbation et à soutenir sa quelque moyen d'interpréter l'oracle de Gratyle, je l'écouterai avec plaisir. Et surtout, j'apprendrai encore plus volontiers ce que tu penses de la justesse des noms, s'il te plaît de le dire.
—
Socrate. b verbe dit que s'agit
«
as
Fils d'Hipponicos, Hermogène, un vieux proles belles choses sont difficiles » quand il
d'en apprendre la nature.
En
particulier, l'étude des
pour ma part, j'avais entendu la la leçon de de bouche de Prodicos déjà cinquante drachmes qui, à l'en croire, donne à l'auditeur une connaissance complète de la question, rien ne t'empêcherait desavoir à l'instant la vérité sur la justesse des noms. Mais en fait je n'ai entendu que la leçon d'une drachme j'ignore donc quelle peut être la vérité en ces sortes de matières. D'ailleurs suis prêt à la rechercher de concert avec toi et Gratyle. je
noms
n'est pas
une
petite affaire. Si,
1
c
;
Quant
à
ce
je
que
2 c'est, à qu'Hermogène soit ton vrai nom sa une de plaisanterie part peut-être soupçonne, que tu échoues dans tous tes efforts pour acquérir la
nier
,
:
pense-t-il
fortune. Mais, je le répète, ce sont là des matières difficiles à connaître. Il faut mettre la recherche en commun, pour exa-
ou Gratyle. Socrate, je me suis souvent, pour ma part, entretenu avec lui et avec beaucoup d'autres, sans d pouvoir me persuader que la justesse du nom soit autre miner si c'est toi qui Ma Hermogène.
—
as raison foi,
chose qu'un accord et une convention.
qu'on
assigne à
un
objet est
le
nom
A mon
juste
;
le
avis, le
nom
change-t-on
Sur ces leçons, voir Aristote, Rhêt., III, i/i, i/ji5 b. Prodicos vint plusieurs fois à Athènes, envoyé en ambassade par ses concitoyens de Géos. L'Hippia* majeur, 282 a, atteste la grande réputation i.
que lui valut son éloquence, et les sommes prodigieuses que lui firent gagner ses leçons. Dans le Ménon, 96 d, Socrate dit avoir suivi son enseignement. Le souci que manifestait Prodicos de la justesse du langage 2.
Le
est parodié
nom
dans
signifie
:
le Protagoras,
de
la
337 a-c
-
race d'Hermès, dieu
du
gain. Il con-
KPATTAOS
5o
EKaorov, to0t6
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yE
»,
S 8ç, « ovo(ia
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EKaoTop SvoLia; » O Se, « Ofticouv aoi e Epu.oy£vr)ç, ouSè av TtàvTEç koÀcocrv
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»
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383 b e
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CRATYLE
385 b
02
—
Il est donc possible de dire par le discours ce qui n'est pas? Hermogène. Parfaitement, Socrate. Et le discours vrai, est-ce dans l'ensemble
Socrate.
qui
est et ce
—
c
—
qu'il est vrai, sans
Hermogène. Socrate.
non
et
—
que — Non,
ses parties le soient ? ses parties le sont aussi.
Est-ce les parties principales qui sont vraies, Ou le sont-elles toutes ?
les petites ?
Hermogène. Socrate.
— Toutes,
à
mon
avis.
— Peux-tu donc énoncer une partie du discours
plus petite qu'un
nom ?
Hermogène.
— Non,
Socrate.
Alors, le
—
on l'énonce ? Hermogène.
c'est la
nom
plus petite.
qui
fait
partie
du discours
vrai,
— Oui.
— Et suivant Hermogène. — Oui. Socrate. — Et partie du discours faux, n'est-ce pas une fausseté Hermogène. — Sans doute. Socrate.
est vrai,
il
toi.
la
?
Socrate.
—
On
nom
peut donc dire un
vrai
ou
faux,
si
du discours ? Hermogène. Évidemment.
c'est possible
d
— — Le nom que chacun attribue à un objet nom de chacun? donc Hermogène. — Oui. autant de noms qu'on Socrate. — Chaque objet au moment qu'on attribuera en attribuera, ne conçois, pour ma Hermogène. — En Socrate, Socrate.
est
le
aura-t-il
lui
et
les
effet,
lui
?
je
qu'une juste façon de dénommer je puis appeler 2 chaque objet de tel nom, établi par moi toi, de tel autre, établi par toi. Il en est de même pour les cités. Je les vois parfois assigner chacune un nom différent aux mêmes objets, 1
:
part,
;
e
sophistes que l'on ne peut dire ce qui n'est pas, et par suite qu'il est impossible de parler faux (voir l'Euthydeme). Elis sera reprise plus loin par Cratyle (£29 c d), et réfutée par Socrate. Platon y reviendra
dans
le Sophiste (a36 e-2^6 a), jugeant alors que cette proposition paradoxale mérite un examen approfondi. 1.
Elva équivaut à
2.
La construction
r
.
èÇeïvat.
habituelle est xaXetv ovoudt x:va, mais on trouve
souvent chez Platon l'objet
nommé
au datif
(cf.
419 ce).
KPATTAOS
52
ZH.
"EaTtv apa toOto, X
ctol
;
EPM. Kal u.àXa èXlyoï. ZO. "ESoÉ.av S' oCv EPM. "Eu-oiys. ;
ZO.
ricoc;
o3v touto TlSsaaL
s ;
XpriaToùç -nàvu cf>povlu.ouç, toùç Se apovaç
oSe, toùç
Sp
lièv
nàvu
nàvu novrjpoùç nàvu
;
EPM. v Eu.0LyE Sokel outcûç. ZO. OÎ6v te ouv eotlv, eI Kal eotlv aÛTrj
W
3 rcapà II
om. B add. b 4 loto lu v Wbt 386 a 2 elvou om. T
:
B
xotauxa
8
B
z
H
Se
r\
W
éxaaTw f^cov
xoiâos
Il
8al
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C
RpcoTayopaç àXî]8^ eXeyev &v SoKrj EKàaTO TOLaOTa t6 oîa àXrj8£La,
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om.
T
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W
Zo/.ii aot ||
2 aGxô
TW
:
c 2 èaxiv om. T.
axxa
tau-
B
||
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T
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om.
T
3 xoiauxa 5é aot ||
5 8è
aOxûv
B
:
B
8aî
:
au-
Tb
:
TW
fat
W
GRATYLE
386 c
chacun, que parmi nous autres déraisonnables ?
— Non — Et
Hermogène. Socrate.
une
puisqu'il y a
les
54
uns soient raisonnables
et les
certes.
ainsi, j'imagine, tu es tout à fait d'avis, raison et une déraison, qu'il est tout à fait
impossible que Protagoras ait dit vrai. Car l'un ne saurait point sans doute être plus raisonnable que l'autre, si les d opinions de chacun sont pour chacun la vérité.
— — Mais tu n'admets pas non
Hermogène. Socrate.
plus, je pense, avec
2
que toutes choses soient pareillement à tous à toujours. Car les uns ne sauraient non plus être
Euthydème la fois et
C'est cela.
,
bons, ni les autres méchants, si à tous pareillement et toujours appartenaient vertu et vice.
Hermogène. Socrate.
e
— Tu
dis vrai.
— Par conséquent,
s'il n'est pas vrai que toutes choses soient pareillement à tous à la fois et toujours, ni que chacune soit propre à chacun, il est clair que les choses ont
par elles-mêmes un certain être permanent, qui n'est ni relatif à nous ni dépendant de nous. Elles ne se laissent mais pas entraîner çà et là au gré de notre imagination ;
existent par elles-mêmes, selon conformément à leur nature. elles
Hermogène.
—
C'est
mon
leur être propre
et
avis, Socrate.
— lui
Socrate. Les choses elles-mêmes en est des actes »* »i comme des choses, auront-elles donc cette nature sans qu il en soit ainsi des actes qui s'y rapporIl
Ceux-ci, je veux dire les actes, ne sont-ils pas, eux une forme déterminée de réalité? Hermogène. Parfaitement, eux aussi. C'est donc en conformité avec leur propre Socrate. 387 a nature que se font les actes, et non pas selon notre façon de voir. Par exemple, si nous entreprenons, nous, de couchacun comme il per quelque objet, devons-nous couper tent
3
?
aussi,
—
nous i. I
7 IC 2.
Pour 3.
—
ce qu'il plait et avec
La
nous
distinction entre sages et
plaît
?
N'est-ce pas en voulant
non sages reparaît dans
le Théétete,
-
C'est le sophiste mis en scène dans le dialogue du même nom. qui lui est attribuée ici, cf. Euthyd., 2q4 a sq. ; 296 c.
la thèse
L'expression a
un
sens à la fois actif et passif
:
c'est la
façon
KPATTAOS
54
Kal eÎvou, toùç
vaç
u.èv
f|u.oùv
386 c
toùç Se
cf>poviu.ouç eÎvou,
EPM. Ou
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b
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2.
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5
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d
CRATYLE
387 d
Hermogène.
—
Socrate.
Il
cela.
nommer
faut donc
les
choses suivant la
moyen
et le
lons être d'accord avec ainsi
ne
56
qu'elles ont naturellement de nommer d'être nommées, et non comme il nous plaît, si nous vou-
manière et
— C'est
que nous pourrons
le pourrons pas? Il Hermogène.
—
conclusions précédentes
les
nommer
réussir à
me
le
C'est
?
autrement nous
;
semble.
—
donc. Ce gu'il Voyons J , . „ .. ., A. • de il fallait, disonsagissait couper, instrument qui sert à instruire, nous, le couper avec quelque chose ? et à distinguer Oui. Hermogène. la réahté Socrate. Et ce qu'il s'agissait de e tisser, le tisser avec quelque chose? Ce qu'il s'agissait de percer, le percer avec quelque chose ? Parfaitement. Hermogène. Et ce qu'il s'agissait de nommer, il fallait le Socrate.
Le nom
un
est
Socrate. .
,
.
s
—
-
—
nommer
—
—
avec quelque chose
?
— Socrate. — Et de quoi Hermogène. — De Socrate. — Et pour Hermogène. — De Socrate. — Et pour nommer Hermogène. — Du nom. Ainsi Socrate. — Tu Hermogène.
388 a
C'est cela.
fallait-il se servir
pour percer
?
la tarière.
tisser ?
la navette.
?
as raison.
trument.
Hermogène.
—
—
Si
b
nom
aussi est
un
ins-
Parfaitement.
je demandais quel instrument est navette? N'est-ce pas celui qui sert à tisser? Oui. Hermogène.
Socrate. la
le
—
donc
:
—
Et en tissant que faisons-nous? Ne distinguons-nous pas la trame et la chaîne confondues ensemble ? Hermogène. Oui. Et de la tarière et du reste, pourras-tu en Socrate. Socrate.
—
dire autant
?
Hermogène.
—
—
Parfaitement.
vite par laquelle ils se mettent est-ce là son point de départ.
en rapport avec
les choses.
Du ,
moins
KPATTAOS
56
EPM.
387 d
*EaxLxaOxa.
ZO. OôkoOv
Kal ovopaaxÉov èaxlv
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y^axa ôvolloc£elv xe Kal ôvoLià£Ea8aL Kal S, àXX' oû)( fjfcieu;
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Stephanus i55 xaXw; :
om.
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B
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||
T
12 TexTtov laxtv
om. B
ttjv TeyvYjv
5 6 tt)v xéy vtt;v
om.
f)LiLv
v punctis notata in B où 6 xaXwç* x.aXw; man. rec. Goislin. d 2 otsv tw Tpu7:àvw ypf zai
10 ouv codd. sed litera
C 5 xb/ p^azza.:
||
tlç TtapaSiScoaLV
eltteÎv,
;
W
j|
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Wb
||
t
ô ttjv Ti/vrjv I/gjv add. b in
9 touto
y'
BW
:
tout' T.
marg.
||
d
GRATYLE
388 d
—
Hermogène. Socrate.
met
—
Certes non.
N'est-ce pas la loi (l'usage) à ton avis qui les
à notre disposition
—
Hermogène. Socrate.
e
58
—
C'est
bon instructeur Hermogène.
donc l'ouvrage du législateur en se servant du nom?
*
que
le
utilisera
—
—
?
Apparemment,
C'est
mon
avis.
Et législateur, tout homme l'est-il à ton avis, ou seulement celui qui possède cet art ? Hermogène. Celui qui possède cet art. Socrate. Ainsi, Hermogène, ce n'est pas au premier 389 a venu qu'il appartient d'établir le nom, mais à un faiseur de Socrate.
—
—
noms ; et celui-là, semble-t-il, est le législateur, c'est-à-dire l'artisan qui se rencontre le plus rarement chez les humains.
—
Hermogène.
semble.
Il le
Socrate. j iA~*Ji~*— du
—
Or
examine donc sur
ça,
le législateur fixe les yeux quand o J établit les noms, nemonte, pour 1 exa-
quoi ?
législateur.
il
\
miner, aux exemples précédents. Sur quoi les
yeux quand
navette
fait la
il
?
le
menuisier
a-t-il
un
objet
N'est-ce pas sur
naturellement propre au tissage ? Hermogène. Parfaitement. Et si la navette se brise pendant la fabricaSocrate. b tion, en refera-t-il une autre en tenant les yeux sur la navette brisée, ou sur cette forme dont il s'inspirait en faisant
—
—
navette qu'il a brisée
la
Hermogène. Socrate.
—
—
?
Sur cette forme-là, ce Nous serions donc tout
me
semble.
à fait
en droit de
l'appeler la navette en soi ? Hermogène. C'est mon avis.
Socrate. si
les
noms
—
—
Quand
il
s'agit
de faire une navette pour un
ont « une certaine justesse naturelle ». Plus loin elle sera
reprise par Gratyle, qui lui donnera d'ailleurs une forme plus précise et absolue. Socrate alors la combattra, en montrant qu'elle n'est
plus soutenable
si
la
convention a une part dans
langage. i. Socrate laisse dans
la
formation du
le vague cette notion du législateur, dont commentateurs ont beaucoup discuté, les uns y voyant le peuple, d'autres un personnage mythique ou un homme doué d'un instinct
les
divin, d'autres enfin les premiers
hommes.
KPATYA02
58
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èaTiv, àXXà tlvoç ôvoLLaToupyoG oCtoç 8° egt'lv, â>q eolkev, 389 a o vouoBÉxrjc;, Sç bt\ tôv Sr) Luoupyôv cmavicûTaToc; lv àvBpob*
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398 a
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2 àv0ptox:a>v
Plat., Resp.,
Tfj f)UETEpoc
Hesiod., Op., I2J
V, 469
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6 2 àXTjôtoç ye 398 a 1 eTCiyGovioc (idem Plato in Rep., A69 ùtzoa, ubi xeXéOouaiv pro xaXéovccci et u-epdrtov pro 6v7]Ttov scrips.) BT (sed u in ras. T) 5 ysyovévat xai om. pro îcecpuxoç 6 ai5r,pouç sed v supra ç scrips. b 1 ylvouç TWb -voç B elvac aùtôv -aav W. U 7 covdixacrev Bt ||
:
W
W
W
||
W
||
:
||
:
||
||
GRATYLE
398 b
73
rencontre Notre poète et bien d'autres qui tiennent ce langage ont raison de dire qu'un homme de bien, après sa mort, obtient une haute destinée et de grands honneurs, et c qu'il devient génie, suivant le nom que lui vaut sa sagesse. En ce sens, j'admets à mon tour que tout homme de bien a le caractère d'un génie, vivant et mort, et que le nom de génie lui est justement donné. 1
.
Hermogène.
—
Moi
aussi,
point pleinement d'accord avec être
?
Socrate.
—
Socrate, je crois être sur ce toi.
Et
Voilà qui n'est pas
Ce nom, dont
le héros,
bien
que
difficile
peut-il
à conce-
forme a été légèrement détournée, indique la naissance due à l'amour. Hermogène. Que veux-tu dire ? Socrate. Ne sais-tu pas que les héros sont des demivoir.
—
dieux 2
?
la
—
— Eh bien? — Tous, évidemment,
Hermogène. d
Socrate.
sont nés de l'amour d'un
dieu pour une mortelle, ou d'un mortel pour une déesse. Considère encore ce nom à la lumière de l'ancienne langue tu verras qu'il a attique, et tu t'en rendras mieux compte :
du nom de Yamour (éros), auquel les héros ont dû la naissance, avec un léger changement pour la forme. Voilà comment il définit les héros, ou bien il veut dire qu'ils été dérivé
étaient savants, orateurs éloquents et
bon
dialecticiens, étant
habiles à questionner (érôtân) et à parler (èïrèïri), car èlrèîn légèïn {dire). Gomme nous venons de le en langue attique, se trouvent être des orateurs et des questionneurs habiles, si bien que la race héroïque devient une espèce de rhéteurs et de sophistes.
synonyme de
est
e
dire, les héros,
Le mot 8^6ai.v£i t6 ovo^a.
398 b
AéyEi oSv KaXSç Kat oCxoç
Kal &XX01 TToirjTal TioXXol 8aoi XÉyouaiv ôç,
ETrsiSàv tiç
àya8opovf|a£Cù(; ETtovu^ilav. TràvT* ouv Kal 8ç av8pa lycb [tov Sarj^ova] xlSE^ai. Tatixr| av àya86ç fj, Saifciéviov EÎvai Kal £SvTa Kal TEXEUT/jaavTa,
Kal ôpScoç
EPM.
Sal^ova » KaXsîaSat. Kal èycô fcioi Sokcd, o ZcoKpaTEç, toutou Ttavu aoi «
e
aù^i|jr|(|)oc;
EÎvai.
ZQ. ToOto
O
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«
8f)
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;
Z^iKp8v
êvvofjaai.
Svo^ia, SrjXoOv Tf)v Ik toO IpcoToç
yâvEaiv.
EPM. ricoç XÉyEiç ZQ. Oôk oîa8a oti ^18eoi ;
EPM. TioSv ZO.
riàvTEÇ
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;
yEyovaaiv Epaa8ÉvToçfj 8eoG
8vrjToO BeSç. 'Eàv o8v
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;
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Kaxà
Kal toOto
d
xf]v
^aXXov EiaEf SrjX&asi yàp aoi t6 8ti Tiapà toO IpcoToç ovo^ia, o8ev yEyovaaiv ol fjpcûEÇ, cr^LKpèv TTaprjy^Evov IotIv ôvdjiaToç x7:oç
,
Eclog.,
1,
3g, 3
j|
1, 4i> 10.
semel Stob. ||
7
-et
ouv
—
î:u8o([j.tjv
BW
Hermogeni primus attribuit Heindorf ïpcouai b èpwjxa». a&aa tf T a65;j.a B xou om. 11 IpOftat T y d 2 cw{jia te toioutov ti Stob. e 1 8è xoù 2 rs om. Stob. H èxXt7rdvToç 3 evGev 400 a 3 àp£rx7] W. pro oOev «J^xV a " T ° Stob.
W
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Il
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II
W
|{
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400 a
GRATYLE
400 a
Hermogène.
—
Socrate.
Et
—
crois-tu pas avec les ordonne Hermogène.
qui
b
Socrate.
—
C'est bien elle. la
nature de tous
les
c'est
un
Anaxagore que
et les
—
On
76
*
maintient
C'est
mon
aurait
autres êtres esprit et
?
Ne
une âme
?
avis,
donc raison de donner
le
nom
de
phusékhê à cette force qui véhicule (okhèi) et maintient (ékhéï) la nature (jphusis). Mais on peut aussi, par enjolivement, dire psukhê.
Hermogène.
—
et
Parfaitement,
cette explication est plus savante
avis,
que Socrate. Elle l'est en effet; néanmoins le nom paraît vraiment risible, sous la forme qu'il a reçue. Et la suite, que devons-nous en penser ? Hermogène. Socrate. Le corps (sôma), veux-tu dire? Hermogène. Oui. Le nom m'en paraît complexe pour peu Socrate. qu'on en modifie la forme, il l'est au plus haut point. Certains le définissent le tombeau (sema) de l'âme, où elle se
—
— — — —
c
mon
à
même, l'autre.
;
trouverait présentement ensevelie
2 ;
et,
d'autre part,
comme
par que l'âme exprime ses manifestations, à ce titre encore il est justement appelé signe (sema) d'après eux. Toutefois ce sont surtout les Orphiques qui me semblent avoir établi ce nom, dans la pensée que l'âme expie les fautes pour c'est
lui
lesquelles elle est punie, et que, pour la garder (sôzètai) elle a comme enceinte ce corps qui figure une prison ; qu'il est ,
nom
même, le sôma (la geôle) de l'âme, ait sa dette, et qu'il n'y a point à ce payé jusqu'à qu'elle changer une seule lettre. donc, suivant son
d
Hermogène.
—
Ces explications,
me
Socrate,
semblent
i. Aristote, De anim., I, 2, kol\ a : « Anaxagore identifie l'âme toutes (^uyr)) et l'esprit (vouç) », mais il fait du vou; le principe de choses. Suivant Anaxagore, les éléments, primitivement confondus,
ont été séparés et mis en ordre par l'Esprit. Platon lui emprunte mot 8taxoa|j.eiv dont il se sert ici.
le
2. Dans le Gorgias, 4q3 a, Socrate déclare avoir entendu dire aux sages que notre vie présente est une mort, et que le corps (awua) est Sur un tombeau (arjtxa). Il s'agit probablement de Philolaos.
—
l'étymologie de awjxa attribuée aux Orphiques (le corps considéré comme la prison de l'âme), cf. Phédon, 62 b Socrate rappelle une :
formule que l'on prononçait dans
les
Mystères
:
«
Nous sommes,
KPATYAOS
76
EPM. OôSèv
aXXo.
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Kal
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;
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Nal. Sokel toOto yE*
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XÔLiEva,
« acùLia
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Kal
»,
Selv
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ypàLiLia.
EPM. TaOxa Testim,
9
II
C
1
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BW Stob.
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b
Sokel LKavcoç,
—
xo aûtxa
—
ar)tj.a
y
liol
2
i)
6
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BW
J
:
BT
-[J.^V7)
om. Clem. Alex. Stob. jl
j|
ypàjjijxa
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Stob., Eclog., 1,35, 3, 3, 16.
Glemens Alex., Strom.,
T
||
C '1 *âvo
3 au om. Clem. Alex. -txrjvr)
o ZoKpaTEÇ,
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||
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Ttapô'vTt
touto Stob. pro toutio Clem. Alex. [xot om. Stob. ||
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BTW
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9 xà aroixaTa Stob. pro xo aâjxa
||
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touto :
-Skv
d
CRATYLE
400 d
Mais, pour les noms des dieux, pourrionstu le faisais tout à l'heure en parlant de Zeus,
suffisantes.
nous,
comme
examiner de leurs
77
même
la
noms ont
manière en vertu de quelle justesse
été établis
—
?
Par Zeus Hermogène, si nous étions raisonnables, il y aurait pour nous une manière, la meilleure de toutes ce serait de dire que nous ne savons rien des dieux, ni de leurs personnes, ni des noms qu'ils peuvent bien se car il est clair qu'ils emploient, eux, donner à eux-mêmes, e les vrais noms. Une seconde manière de justesse serait de faire comme dans les prières, où nous avons pour loi de les invoquer « sous les noms, n'importe lesquels ni de quelle oriSocrate.
!
:
—
401 a
gine, qui leur plaisent »*, comme n'en sachant pas davantage. C'est en effet une loi sage, à mon avis. Faisons donc, si tu veux, notre enquête, après avoir pour ainsi dire prévenu
—
les dieux qu'elle ne portera car nous nous point sur eux en reconnaissons incapables — mais sur les hommes et sur l'opinion qu'ils pouvaient avoir quand ils leur ont donné leurs noms ce procédé ne saurait éveiller leur colère. Ta proposition, Socrate, me paraît sage 2 Hermogène. ,
:
Faisons
b
—
comme
Socrate.
—
.
tu dis. N'est-ce
point par Hestia qu'il nous 3
commencer, suivant le rite Hermogène. Ce serait Socrate.
—
—
faut
?
justice.
Quelle intention pourrait-on attribuer à celui qui a nommé Hestia ? Par Zeus, voilà encore qui ne me semble Hermogène.
—
facile!
pas Socrate.
—
Il y a des chances, en tout cas, mon bon Hermogène, pour que les premiers auteurs de ces noms aient été non des esprits médiocres, mais de sublimes spécu-
lateurs et des discoureurs subtils.
Hermogène.
— Comment
cela
?
nous autres hommes, dans une sorte de geôle
(«ppoupo),
d'où l'on ne
doit pas se libérer ni s'évader » 1. Sur cette formule prudente usitée dans les prières, cf. Euthy.
deme, 288 a, etc. 2. Littéralement cf. Criton,
46
:
dans
la juste
mesure.
Pour ce sens de lurpuo;,
c, etc.
3. C'est par Hestia
que
l'on
commençait
les sacrifices.
KPATYA02
77
8è toùv
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» v0\> 8f| IXeyec;,
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ôvou.9 otcùoOv
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TEp6ç laTiv, àvàyKT] e
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Otzô p.
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too
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W
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403 a
supra scrips. b) ||
5 wvojxaaGr)
6 7teod67]Tou T.
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;
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B
aiyu.a (sic)
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||
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3 xi xou tô 8eXxa
à'Çtov (ôv)
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||
5 y o6ei-
c
GRA.TYLE
403 c
Hermogène.
— Ne
Socrate.
81
— Sans comparaison, Socrate, crois- tu
c'est le désir.
donc pas que bien des gens échap-
s'il ne liait par le lien le plus fort ceux qui dans l'autre monde ? Évidemment. Hermogène. Socrate. C'est donc, semble-t-il, par quelque désir s'il est vrai qu'il les enchaîne par le qu'il les enchaîne
peraient à Hadès, s'en vont
—
—
—
— non — Apparemment.par bien des Socrate. — D'autre Hermogène. — Oui. donc par Socrate. — plus puissant
lien le plus puissant
,
la nécessité.
et
Hermogène.
d
existe
il
part,
C'est
qu'il les enchaîne,
désirs
le
c'est
si
par
le lien le
?
des désirs
plus puissant qu'il
doit les maintenir.
Hermogène.
—
Socrate. vivre dans
— Oui. Or
meilleur ?
de plus grand désir que celui de d'un être par lequel on espère devenir
est-il
la société
— —
Non, par Zeus Socrate, en aucune façon. Pour ces raisons, Hermogène, affirmons Socrate. donc que nul ne veut quitter l'autre monde pour revenir Hermogène.
ici-bas,
e
pas
!
même les Sirènes
les retient enchaînées, elles et
en personne, mais qu'un charme tous les autres
;
tant sont beaux,
semble-t-il, les discours que sait tenir Hadès D'après notre thèse, ce dieu est un sophiste accompli, et grand bienfaiteur de ceux qui sont à ses côtés, lui qui, même aux habitants d'ici!
bas envoie des biens
si
nombreux, tant
il
a là-bas de riches-
C'est ce qui lui a valu le nom de Pluton. Que, d'autre part, il refuse de vivre dans la société des hommes, tant qu'ils ont leur corps, et qu'il ne se mêle à eux que quand ses
404 a
en réserve
!
leur âme est purifiée de tous les maux et désirs corporels, n'est-ce pas à ton avis le fait d'un philosophe, et qui a bien
su comprendre que le moyen de retenir les hommes est de les enchaîner par le désir de la vertu, tandis que, quand ils sont en proie aux transports et à la folie i.
Proclus,
de Sirènes
:
in
Cratylum,
167
les Sirènes célestes,
:
Platon
celles
du
corps,
distingue
trois
sortes
qui aident à la génération, le pouvoir d'Hadès. Elles
qui purifient, placées sous sont souvent mises en rapport avec le monde infernal dans certaines versions de la légende de Perséphone celles
Kronos
;
;
elles figurent
Hélène, dans
KPATYAOS
81
403 c
EPM.
l~loXù SiaÉpEi, S ZKpaxeç, f\ EmBujila. Oïet ouv t6v "AiStjv ouk av ttoXXoùç EK£ÛyEiv, cl tô ta)(upoTaTa> Sect^icû ISei toùç ekeioe Î6vxaç
ZO. \jlÎ)
;
EPM.
AfjXaSf).
ZO. 'EmBu^la apa
Tivl auToùç,
&ç
eoike, Sel, EÏTTEp Tcp
LiEylcrap Sec^co Seî, Kal oùk àvàyKr|.
EPM.
atvETai.
Zft. OùkoOv ETitSuLitat aS TtoXXai
EPM. ZO.
apa
Trj LiEylcTri
ZO.
;
Nai. ETitSuLita
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etilBulxlwv Seî auTouç,
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^EytCTTtt SeCJLIÔ KaTE)(ElV.
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EÏTTEp L^ÉXXeU
EPM.
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Nal.
"Eaxiv
tlç lieI^cùv ETu8uu.la
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auvcbv oïrjTau Si ekeîvov laEaBai à^Eivcov àvfjp
EPM. Ma
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ÔTtcùaTioOv, co ZcîxpaTEç. Zfl. Aux xaOxa apa cJjco^ev, S 'Ep^oyEVEc;, ouSÉva SEOpo IGEXf^aai ànEXBEÎv tôv IkeîBev, ouSè auTaç Taç ZEipfjvaç,
àXXà KaTaKEKrjX^aGat EKEivaç te Kal toùç aXXouç TtavTaç* oôtcû
KaXouç Ttvaç,
S "AiSiic;, Kal
e
eoikev, ETtioraTai Xôyouç XÉyEiv
ç
&ç
ek toO
ô
Beoç oCtoç téXeoç ooq>ioir\q te Kal LiÉyaç EUEpyÉTrjç tôv naja ecxtiv,
y'
Xoyou toutou,
ToaaOTa àyaBà àviiicxiv oôtco Ta TiEpiovTa ekeî eotlv, Kal t6v « nXouTcova» àn6 toutou eo^e t6 Svo^a. Kal to au (if) eBéXeiv auvEÎvai aÙTCû, 8ç yE Kal toîç evBocSe
TtoXXà auTcp
toîç àvBpcoTioiç I)(ouaL Ta aa>u.aTa, àXXaTéTE auyylyvEaBai, ETtEtSàv f| ^u^f] KaSapà ?\ TrdvTov tcov TtEpl t6 acou.a KaKÔv Kal etuBu jjlicov
ou
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^t)^évou Sti oôtq ^èv av àp£Tf]v £Tu8uu/ia,
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Sokel aot EÎvai Kal eS evteBu-
auToùç Srjaaç
KaTÉ)(oi
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^piXosocpov
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(^xotrjaiv primit.).
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E^ovTaç Se Tf)v toO acb^aTOç TTTOLrjaLV Kal
404 a
2
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Heusde
7tT07)aiv
|| :
W
404 a
CRATYLE
404 a
82
lui-même, son père, ne pourrait l'aider à assujettissant dans ses liens légendaires ?
retenir en les
les
l
— Tu
Hermogè.ne. Socrate. Et
—
b
le
as
probablement raison, Socrate.
nom d'Hadès, Hermogène, bien
loin d'être
dérivé d'invisible (aéïdês), indique beaucoup plutôt la connaissance (éïdènaî) de toutes 2 les belles choses ; c'est de là que le législateur a tiré l'appellation d'Hadès.
—
Hermogène. Bon. Et Déméter, Héra, Apollon, Athéna, Héphaïstos, Ares et les autres dieux, qu'en disons-nous ? Socrate. Déméter semble avoir dû au don de la nour-
—
nous de Déméter
fait
riture, qu'elle le
c
nom
comme
Héra
;
une mère (didousa
...
mêtêr),
est aimable (érate) t et c'est ainsi,
dit-on, que Zeus, s'étant épris d'elle, l'a pour épouse. Peutêtre aussi le législateur, occupé des phénomènes célestes,
sous une forme déguisée, donné le nom d'Héra à en mettant le début du mot à la fin tu t'en ren-
a-t-il,
l'air (aêr),
;
nom
d'Héra 2 Pherréphatta est encore un nom que beaucoup redoutent comme celui d'Apollon, par ignorance, semble-t-il, de la juste valeur des noms. Car ils le modifient pour le considérer sous la forme de Pherséphone, et il leur paraît terrible ; d En réalité il indique la sagesse de cette divinité les choses en effet étant en mouvement, y atteindre, les toucher et pouvoir les suivre sera marque de sagesse. C'est donc le nom de Phérépapha que cette sagesse et ce contact avec le mouvement (épaphê tou phéromènou) vaudraient justement à la déesse, drais
tu répétais plusieurs fois le
si
compte
.
3
.
;
ou un nom analogue.
même,
vit
avec
Y Hélène d'Euripide,
les
C'est aussi
pourquoi Hadès, sage luiparce qu'elle a ce caractère. Seulement
elle,
invoque
Leur image
comme
des divinités chthoniennes (v.
fréquemment mise sur
les tombeaux. de Zeus et de Poséidon, Kronos, détrôné par Zeus, fut précipité et enchaîné dans les profondeurs du Tartare, d'après l' Iliade (XIV, 2o3-ao4). efttéva:. 2. "A:5t,ç est ici tiré de a (collectif ou intensif) 3. Si l'on répète plusieurs fois de suite le mot "Hca sans observer r de pause, l'oreille entend a.T c aussi bien que Hpa.
et sq ).
167
1.
Père d'Hadès,
était
comme
—
t
A-
Au
lieu de £paeçôv7j
ou nepaeçov^, qui sont des formes
poétiques, les inscriptions attiques en prose emploient la forme 4>ê?p içarca. Les décrets disent Kopr, (cf. Meisterhans, Grammat. der att. Inschr., p. 100, 3).
5
.
Parce qu'ils font venir ce
nom
de
o6o0vTai
« £ppÉ66r|VTaL TTEpl t6 toO 8eo0, coç tl Selvov jitjvuovtoc;' fj oôk fja8r|aat
TTEpi
cîvoLia
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EPM. ndvu ZO. T6
EPM.
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'Eycb TTEipctao^aL cf>pàaaL
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Kà8apatc; Kal ot Ka8apLiol Kal KaTà tf]v
Kal ai tolç laTpLKoîç
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XouTpà Ta EV TOLÇ toloûtoiç Kal at TtEpippàvaELÇ, TtOCVTa Iv tl TaCTa SuvaLT* av, KaSapèv TtapÉ^Eiv tov avSpcoTtov Kal KaTà t6 aÔLia Kal KaTà Tf]v ipu)(r)V
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||
GRATYLE
406 e soit
407 a
en se servant des mains,
(agiter) etpallesthai (s'agiter),
Hermogène.
—
Socrate.
Hermogène. dis-tu
?
— Parfaitement. Pallas s'explique donc — Et avec raison. Mais l'autre ainsi.
— Celui A théna — Oui. — Voici qui plus
Socrate.
86
que nous nommonspa//ém mettre en danse et danser.
c'est ce
à'
nom, qu'en
?
Hermogène.
mon ami. Déjà d'Athéna comme aujoursemble-t-il, jugeaient b d'hui les connaisseurs en poésie homérique. La plupart de ceux-ci, commentant le poète, prétendent qu'il a fait d'Athéna l'esprit et la pensée même l'auteur des noms avait allant plus loin d'elle, apparemment, une idée analogue encore, et voulant désigner l'intelligence de la divinité (théou Socrate.
est
malaisé,
les anciens,
;
;
1
noêsis)
,
il
déclare,
ainsi dire, qu'elle est la raison divine
pour
(ha théonoa), en substituante l'è l'a d'un dialecte étranger, et en ôtant l'i et le s. Mais peut-être n'est-ce pas non plus la raison, et estimait-il qu'elle conçoit mieux que les autres les choses divines (ta thêïa noousa), en l'appelant Théonoê. Rien n'empêche, d'ailleurs, que ce soit l'intelligence naturelle (hè
c
en tô êthéî noêsis), identifiée par lui avec cette déesse, qu'il ait voulu nommer Êthonoê mais on a modifié soit l'auteur ;
lui-même,
soit d'autres
bellir, et l'on
en a
Hermogène. Socrate.
—
—
fait
après lui
—
—
le
nom
Et Héphaïstos ? Gomment l'expliques-tu ? Veux-tu parler de ce grand maître dans la
connaissance de la lumière (phaeos histôr)
Hermogène. Socrate.
—
qu'on croyait em-
Athênaa.
—
2
?
Apparemment.
Le premier venu ne reconnait-il pas en
Phaïstos (brillant), avec adjonction de l'ê ? Hermogène. Probablement, à moins
—
encore quelque autre idée,
comme
il
est
que tu
lui
n'aies
vraisemblable.
Les Athéniens honoraient Héphaïstos avec Athéna dans la fête des Apaturies ils lui avaient élevé un temple dans la ville. Quant à Ares, c'est à lui que la colline de l'Aréopage devait son nom il y avait été jugé, suivant la légende, pour avoir tué Halirrhotios. i. Suivant l'hymne homérique (XXVIII, 4-5), Athéna était sortie de la tète de Zeus. Cf. Pindare, 01., VII, 35 sq. a. Héphaïstos est présenté comme dieu de la lumière, parce qu'il ;
:
est celui
du
feu.
KPATTAOS
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2.
-
11
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GRATYLE
418 e
io4
Hermogène. — en a tout à Socrate. Socrate. — Mais pas tu prends l'ancien nom, qui appafait l'air,
Il
si
remment était beaucoup plus juste que le nom actuel il s'accordera avec les biens déjà mentionnés 1 , si tu remplaces 2 l'é par l'i comme autrefois ; car dion (parcourant), et non
419 a
:
dèon (enchaînant), désigne à son tour le bien, qui est traité avec éloge. Et ainsi l'auteur des noms n'est pas en contradiction avec
lui-même
obligatoire, utile, profitable, lucratif,
:
bon, avantageux, facile semblent être la même chose ; sous des noms différents ils signifient que ce qui ordonne et qui va est célébré en tous lieux ce qui arrête et enchaîne, blâmé au b contraire. Voici notamment dommageable (zêmiôdés) rem3 place, suivant l'ancienne prononciation , le z par un d, et ;
;
nom
le
(doun
te paraîtra s'appliquer à
to ion)
ce qui entrave sous l'appellation de dêmiôdés.
Hermogène.
même
— Et
plaisir,
genre, Socrate? Ils ne Socrate.
—
me
douleur, désir, et les
paraissent
Pour hêdonê
pas
très
la
marche
noms du difficiles,
tendance à la jouissance (hê onêsis) qui semble porter ce nom, mais le d y a été inséré, si bien qu'on dit hêdonê au lieu de hêonê lupê c (douleur) paraît avoir tiré son nom de la dissolution (dialusis) physique que le corps éprouve en cet état. Ania (chagrin) est ce qui empêche le mouvement (an iénaï). Algêdôn (peine) m'a l'air d'un nom étranger 4 tiré de algéïnos (pénible). Odunê (souffrance) doit son appellation, semble-t-il, à la pénétration (endusis) de la tristesse. Quant à akhthêdôn (affliction), le premier venu verra figurée dans ce nom la pesanteur qui
Hermogène.
(plaisir),
c'est
la
;
—
,
alourdit le mouvement. Khara (joie) semble ainsi appelée d'après Yeffusion (diakhusis) et la facilité du cours (rhoê) de l'âme 3 Terpsis (agrément) vient de terpnon. Et terpnon .
i.
Qui tous marquaient
2.
Aiôv, c'est-à-dire
3.
Voir plus haut, 4i8 b
A
C'est-à-dire,
le
mouvement.
§>.i6v.
c.
suivant une façon de parler déjà vue, étranger à
l'attique. 'Alyrfîtnv paraît être en effet un mot ionien et poétique, bien que Platon l'emploie lui-même en plusieurs endroits. 5. L'étymologie est particulièrement contournée. Socrate rattache
première partie du mot à yioi (verser, répandre), et la deuxième Les anciens estimaient que l'âme est détendue par la joie, po7j. tandis qu'elle est contractée par la tristesse. la
à
KPATYAOS
io4
EPM.
Kal
'AXX
Zfl.
S Z&KpaTEÇ, oôtcù cpalvETaL. t& àp^aio ôv6^aTt XP?1>
oôk làv iaxtv
ll&XXov elk6ç y/ja£u tolç
L^àXa,
S
418
KEÎa8aL
ôp8coç
t5 vOv, àXX
fj
npôaSEv àyaSoLÇ, làv &vtI toO
8 ttoXù
3
ôlujXo-
tÔTa
eÎ to
419
àrto3
ôanEp to naXaiov Siov yàp aS arj^atvEi, AXX oô 8éov, Tàya66v, frrtEp 8f] ETtaLVEÎ. Kal oÏJtcù oôk IvavTLoOTaL aÔTÔç aûxcù ô ià Ôv6^axa tlSeljlevoç, àXXà « 8Éov » Kal SlScoç,
« axpÉXiLjLov » «
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CRATYLE
421 a
— Ma
Hermogène.
421 a
107
question va donc porter sur les
noms
plus importants et les plus beaux, sur la vérité et le mensonge, sur l'être, enfin sur l'objet même de notre entretien, les
le
nom. Pourquoi est-il ainsi nommé ? Voyons, est-il une chose que tu appelles
— Hermogène. — Oui, rechercher. Socrate. — Eh bien, ce nom semble forgé d'après une proSocrate.
maïesthaï ?
position disant que le nom (onoma) est Y être sur lequel porte la recherche. Tu le reconnaîtras encore mieux dans ce que nous
appelons onomaston (ce qui est à nommer). Car ici l'expression est claire il s'agit de Vêtre qui est objet d'enquête (on hou mâsma). Alêtheïa (vérité), à son tour, ressemble aux :
b
autres noms, et paraît être un composé c'est le mouvement divin de l'être qui semble désigné par cette locution, alêtheïa, ;
comme une course divine (aie Ihêïa). Pseudos (mennous voyons encore songe ) est l'opposé du mouvement revenir les injures adressées à ce qui est arrêté et contraint de rester en repos il a été formé par comparaison avec les entendue
;
;
gens endormis ([kath]eudousî), mais l'addition du ps cache le sens du nom. On (être) et ousia (essence) disent la même
chose que alêthés (le vraî), en prenant
l'i
;
être,
en
effet,
c signifie allant (ion), et non-être (ouk on), à son tour, comme l'indique le nom que certains lui donnent, veut dire n'allant 1
pas (ouk ion)
.
Hermogène. n
e
.î
^
)
.?
s
tu
—
me semblés
Ces analyses, Socrate, poursuivies avec
les avoir
la plus grande vaillance. Mais si l'on demandait, à propos de ion (ce qui va), rhéon (ce qui coule), doun (ce qui enchaîne), quelle est la justesse de ces noms? Socrate. Que répondrions-nous, veux-tu dire? N'est-ce pas? Parfaitement. Hermogène. Eh bien, un expédient 2 que nous avons fourni Socrate.
—
—
—
tout à l'heure peut donner quelque apparence à notre ré-
ponse. 1.
la
Pour
l'oreille,
ovx
fov se
confond avec oyxi (forme ionienne de
négation) ov. a.
Sur
cet « expédient », voir
409
b.
KPATYAOS
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430 d vraie
tion
;
l'autre, celle qui consiste
du dissemblable,
122
dans l'attribution et l'applicaen outre fausse,
je l'appelle inexacte, et
sur les noms. Prends garde, Socrate, que l'attribution e inexacte, possible dans les peintures, ne l'est pas dans les noms, et que l'exactitude y règne nécessairement toujours. Socrate. Que veux-tu dire ? Quelle différence y a-t-il entre les deux cas ? Ne peut-on aller trouver un individu ' quelconque et lui dire a Voici ton portrait > en lui montrant, au hasard des circonstances, sa propre image ou celle d'une femme? Par montrer, j'entends faire tomber sous le sens de la vue 2 Gratyle. Parfaitement. Socrate. Eh bien, ne peut-on encore aller trouver le même individu pour lui dire « Voici ton nom »? Le nom,
quand
elle porte
—
Gratyle.
—
:
,
:
.
— —
:
n'est-ce pas? est lui aussi
une imitation, comme
la peinture. 431 a Je « Voici ton nom », et m'explique ne peut -on lui dire ensuite offrir à son sens de l'ouïe, suivant le hasard des cir:
:
constances, ce qui est son imitation, le nom d'homme, ou ce qui imite la partie féminine du genre humain, le nom de ? Ne crois-tu pas que la chose soit possible et se produise quelquefois ? Gratyle. Je veux bien te le concéder, Socrate 3 Admet-
femme
—
tons-le.
—
Tu as raison, mon cher, s'il en est vraiment ce n'est point le moment de batailler avec obstination là-dessus. Quoi qu'il en soit, s'il existe, sur ce point Socrate.
ainsi
b
.
:
encore, une répartition de ce genre, nous voulons appeler l'un des deux cas dire vrai, et l'autre dire faux. Or, s'il en
va
ainsi,
noms en
s'il est possible de répartir inexactement les n'attribuant pas à chaque objet ceux qui lui
et
conviennent, mais en lui donnant parfois ceux qui ne lui conviennent pas, on peut en faire autant des verbes. Et s'il est possible d'appliquer ainsi les noms et les verbes, il en va 1. rpajxjxa est synonyme peinture. Cf. 43 1 c.
2.
de ÇaSypaçrjjxa
:
portrait
exécuté
en
Socrate éprouve le besoin de définir le sens de 8e:Çat, parce
que le mot peut signifier aussi démontrer (par le raisonnement, et non par un appel aux sens). 3. Sur l'obstination de Cratyle et la mauvaise grâce qu'il montre à accepter les conclusions de Socrate, voir
la Notice, p. 37.
KPATTAOS
i22
430 d
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Kal
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'EpiAoyÉvrjç èXÉyoïiEV.
KP. 'AXXà
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Zfï. KaX&ç tolvuv. "Oxav yàp toOto àvfj, kSv jjif| nàvTa Ta Ttpoar|KovTa I)(T], XEXÉ^ETal ys to TtpâyLia, KaXcoç OTav TtàvTa, KaKcoç Se eqlaev, 'iva
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CRATYLE
433 b
b sur
la route,
ment de
et
ne pas avoir
la sorte arrivés
l'air,
ia6
nous
aussi, d'être vrai-
trop tard jusqu'aux choses. Sinon,
cherche une autre définition pour la justesse du nom, et gardede reconnaître dans le nom une représentation de l'objet
toi
à l'aide de syllabes et de lettres Car si tu soutiens ces deux 2 à tu ne la fois propositions pourras être d'accord avec toi.
,
même.
— — Puisque
Cratyle. Ce que tu dis nable et je l'admets. Socrate.
nom
c
Socrate,
me
semble raison
nous voilà d'accord là-dessus, pas-
une autre question. Pour
sons à le
là,
être bien fait, disons-nous,
doit avoir les lettres appropriées
?
— Oui. — Et appropriées sont semblent aux objets Cratyle. — Parfaitement. Socrate. — Voilà donc pour noms bien Cratyle. Socrate.
les lettres
celles
qui res-
?
les
doute
faits.
Pour
mal
établi, la plus grande partie en sera sans constituée par des lettres appropriées et semblables à
celui qui a été
l'objet, s'il doit être une image, mais il en contiendra quelque autre mal appropriée, qui empêchera le nom d'être beau et bien exécuté. Sommes-nous de cet avis ou d'un
autre ?
Cratyle.
— Je pense, Socrate,
qu'il ne faut point éterniMais je ne suis pas content de voir affirmer
ser la bataille.
l'existence
d
d'un
nom mal
fait,
— N'es-tu pas content que nom défini comme une représentation de l'objet? Cratyle. — uns ont été compoSocrate. — Que, parmi noms, Socrate.
le
soit
Si.
les
de
les
noms
plus anciens, et que les autres sont primitifs, ne te paraît-on pas avoir raison de le dire ? sés à l'aide
Cratyle. Socrate.
— — Mais Si.
les noms primitifs doivent être des un meilleur moyen d'en faire des re-
si
représentations, as-tu
présentations que de les rendre aussi semblables que possi-
de
I.
SuXXa6aiç
a.
A
et Ypajxfjiaai dépendent de ôrjXtofxa. Cf. 4^3 a, et note. est une représentation de l'objet à l'aide
savoir que le
lettres et
nom
de syllabes, et que, d'autre part,
il
n'y a pas de
l'on n'y retrouve pas tous les traits appropriés à l'objet.
nom
si
KPATTAOS
i26
àXT]8£ta
irj f)
433 b
toO Seovtoç, b
oÎJtcû ttcùç IXr|X\)8£vai ÔifiiaiTEpov
Ttvà aXXr)v èvàpaioc; ôp8oTrjTa, Kal
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