Libre accès. Éthique et culture religieuse 1er cycle du secondaire, 2e année [1B] 9782765050995, 2765050996, 9782765051046, 2765051046


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Libre accès. Éthique et culture religieuse 1er cycle du secondaire, 2e année [1B]
 9782765050995, 2765050996, 9782765051046, 2765051046

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Éthique et culture religieuse

Lb E A CCES

Conforme à la PROGRESSION des apprentissages

1er cycle du secondaire • 2 e année

Cahier d’apprentissage Coup d’envoi Connaissances Activités Dossiers de référence

Pierre-Luc St-Onge Marjorie Paradis Avec la collaboration de Maude Ladouceur

Éthique et culture religieuse

Lb E A CCES

1er cycle du secondaire • 2e année

Cahier d’apprentissage Coup d’envoi Connaissances Activités Dossiers de référence

Pierre-Luc St-Onge Marjorie Paradis Avec la collaboration de Maude Ladouceur

Libre Accès Éthique et culture religieuse 1er cycle du secondaire, 2e année Cahier d’apprentissage

Pierre-Luc St-Onge Marjorie Paradis Avec la collaboration de Maude Ladouceur © 2015 TC Média Livres Inc. Édition : Marie-Ève Lamothe, Pascale Couture Coordination : Claire Campeau, Marie-Noëlle Hamar Révision linguistique : Claire Campeau Correction d’épreuves : Ginette Duphily Conception graphique et infographie : Micheline Roy Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Remerciements L’Éditeur tient à remercier, pour leur patience et leur dévouement, tous les spécialistes qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage : Dany Rondeau (Université du Québec à Rimouski) pour tout le volet éthique, Simon Maltais (Université de Montréal) pour le christianisme, Isabelle Lemelin (UQÀM) pour le judaïsme, Marie-Josée Tardif pour les spiritualités autochtones, Jean-René Milot (UQÀM) pour l’islam, Alexis Cossette-Trudel (UQÀM) pour le bouddhisme, Maurice Grégoire pour l’hindouisme. Pour leur généreuse collaboration à titre de consultants pédagogiques, l’Éditeur tient aussi à remercier : Bakenga-Berthin Badiambile (C.S. des Trois-Lacs), Marc-Antoine Bouffard (C.S. de Montréal), Jean-Sébastien Durand (Académie Saint-Louis de Québec), Jean Gadbois (Collège Mont-Saint-Louis de Montréal), Alexandre Lemay (C.S. des Samares).

Sources iconographiques Illustrations Isabelle Angell : toutes les illustrations Jean-Luc Trudel : p. 129

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-5104-6

Dépôt légal : 2e trimestre 2015 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2 3 4 5 6 ITIB 21 20 19 18 17

matières TableTable desdes matières Organisation du cahier .................................................. V Coup d’envoi ................................................................................1 Passe le test !.......................................................................................... 1 Te souviens-tu ?...................................................................................... 2 L’éthique: qu’est-ce que c’est ? ............................................................. 5 La culture religieuse : qu’est-ce que c’est ? .......................................... 8

THÈME 1

Pratiquer le dialogue .......................................................................... 10

1

Des êtres libres .................................................................... 18 Section 1 Libre, vraiment ?................................................................. 20 Section 2 S’exprimer librement ......................................................... 23

THÈME 2

Section 3 D’autres libertés................................................................. 28

2

Autonomie et consommation .............................. 36 Section 1 Consommer de façon autonome, tout un dé ! .............. 38 Section 2 Difcile de résister ! .......................................................... 45

THÈME 3

Section 3 La consommation responsable.......................................... 49

3

Des récits et des œuvres .......................................... 56 Section 1 Les récits religieux.............................................................. 58 Section 2 Des œuvres d’art pour raconter des récits ....................... 69

III

THÈME 4

4

Des rites à découvrir ..................................................... 76 Section 1 Qu’est-ce qu’un rite ?......................................................... 78 Section 2 Différents types de rites religieux .................................... 82

THÈME 5

Section 3 Les rites religieux: des traditions vivantes ....................... 87

5

Évoluer ensemble ............................................................. 96 Section 1 Vivre les uns avec les autres .............................................. 98 Section 2 Des facteurs de changement .......................................... 101

THÈME 6

Section 3 Les temps changent, les sociétés changent ................... 107

6

Des créatures extraordinaires .............................114 Section 1 Des êtres mythiques ou surnaturels dans les traditions religieuses ...................................................116

DOSSIERS

THÈME 7

Section 2 Des êtres mythiques ou surnaturels dans la culture populaire ......................................................... 125

7

Richesse et pauvreté ......................................................134 Section 1 Des inégalités sociales ..................................................... 136 Section 2 La répartition de la richesse dans le monde .................. 145

Sommaire............................................................................................ 151 Dossier 1 La pratique du dialogue.................................................. 152 Dossier 2 Les principales traditions religieuses .............................. 162 Dossier 3 L’éthique........................................................................... 182

Glossaire-index .................................................................................. 189

IV

Organisation du cahier Le cahier d’apprentissage Libre Accès aborde toutes les notions en éthique et culture religieuse du 1er cycle du secondaire présentées dans la Progression des apprentissages. Il comprend les contenus notionnels, de nombreux exemples concrets et des activités variées. Le cahier est divisé en trois parties.

Partie 1 : Coup d’envoi Le Coup d’envoi propose un test de connaissances, une introduction à l’éthique, à la culture religieuse et à la pratique du dialogue. Chacune de ces introductions est suivie d’activités pertinentes.

Un test de connaissances qui porte sur les contenus de l’année précédente.

Une introduction à l’éthique, accompagnée d’une activité pour mettre en pratique la démarche de réexion éthique.

Une introduction à la culture religieuse, suivie d’une activité qui permet à l’élève de mettre en pratique la démarche d’analyse des expressions du religieux. Une introduction à la pratique du dialogue, suivie d’exemples et d’activités sur les entraves au dialogue.

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ORGANISATION DU CAHIER THÈME 1

V

Partie 2 : Les sept thèmes Le cahier contient sept thèmes qui permettent de travailler les contenus en éthique ou en culture religieuse. Chaque thème propose des activités variées qui sont autant d’occasions d’amener l’élève à pratiquer aussi le dialogue.

Au début de chaque thème, la rubrique À l’action ! sert de déclencheur pour introduire les contenus abordés dans les pages qui suivent. Chaque thème est divisé en deux ou trois sections.

Les mots en caractères gras sont des concepts au programme d’études qui sont dénis à même le texte. Ces dénitions sont reprises dans le glossaire-index à la n du cahier d’apprentissage.

Les termes complexes apparaissent en bleu dans le texte et sont dénis dans la marge, pour simplier la lecture de l’élève.

Des activités variées permettent de travailler les notions abordées. De nombreux exemples permettent de mieux comprendre les notions à l’étude.

Ce pictogramme, placé au début d’une activité, indique que l’activité est liée à la rubrique Entretien avec .

VI

ORGANISATION La solidarité DU CAHIER

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La rubrique Zoom permet à l’élève de travailler la démarche de réexion éthique ou de compréhension d’un phénomène religieux, selon la dominante du thème. Elle est aussi une occasion de pratiquer le dialogue.

Ce pictogramme invite l’élève à consulter l’un des dossiers de la section référence. Ce pictogramme au début d’une activité indique qu’elle permet de pratiquer le dialogue.

La rubrique Flash Info présente des compléments d’informations ou des faits d’actualité liés aux contenus abordés.

La rubrique Entretien avec permet à l’élève de découvrir des personnes qui, à leur manière, viennent enrichir son point de vue sur les thèmes abordés. La section Le point offre une synthèse des contenus notionnels abordés dans le thème.

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Des activités suivent la synthèse des contenus notionnels.

ORGANISATION DU CAHIER THÈME 1

VII

Partie 3 : Les dossiers À la n du cahier, trois dossiers, un pour chaque compétence, servent de référence aux élèves et peuvent être consultés en tout temps.

Dossier 1 La pratique du dialogue Ce dossier contient les outils nécessaires pour développer la pratique du dialogue : les différentes formes de dialogue, des moyens pour interroger un point de vue et des moyens pour élaborer un point de vue.

Des dénitions claires sont fournies. Des exemples concrets sont illustrés.

Dossier 2 Les principales traditions religieuses Ce dossier présente un résumé des connaissances sur chacune des traditions religieuses au programme. Une page sur l’athéisme vient compléter ce dossier.

Dossier 3 L’éthique Ce dossier présente une explication de la réexion éthique et les caractéristiques des questions éthiques.

VIII

ORGANISATION La solidarité DU CAHIER

On trouve aussi dans ce dossier une démarche pour analyser une situation d’un point de vue éthique. Cette démarche est accompagnée d’un exemple complet et concret.

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Coup d’envoi Passe le test ! Encercle la bonne réponse.

1.

Dans quelles traditions religieuses pratique-t-on le végétarisme ? a) Le christianisme et l’islam b) L’hindouisme et le bouddhisme c) Les spiritualités autochtones et le judaïsme

sont les trois traditions 2. Quelles religieuses qui honorent un Dieu

a) Le christianisme b) L’islam c) Les spiritualités autochtones

6.

Comment appelle-t-on le lieu de culte des bouddhistes ? a) La mosquée b) Le temple c) La synagogue

a) Le poisson b) L’étoile de David c) La colombe de ces symboles est 10. Lequel important dans plusieurs spiritualités autochtones ? a) La roue à huit branches b) Le cercle sacré c) Le tétragramme YHWH

quelle tradition religieuse le 4. Depatrimoine religieux du Québec

5.

vêtement portent les prêtres 8. Quel catholiques durant la messe ?

de ces symboles n’appartient 9. Lequel pas au christianisme ?

de ces traditions religieuses 3. Laquelle interdit de représenter la divinité ?

Dans les spiritualités autochtones, qui interprète les récits sacrés et les messages des esprits ? a) Le mufti b) L’homme ou la femme médecine c) Le théologien

alimentaires ? a) Halal b) Cacheroute c) Carême

a) La kippa b) La soutane c) Le tilak

unique ? a) Le christianisme, le judaïsme et l’athéisme b) Le judaïsme, le christianisme et l’islam c) Le bouddhisme, l’hindouisme et l’islam

est-il principalement issu ? a) Le judaïsme b) Le christianisme c) Les spiritualités autochtones

le judaïsme, quel mot désigne, 7. Dans entre autres, un ensemble de règles

Calcule tes points ! Combien de a, de b et de c as-tu encerclés? a) ___________ b) ___________ c) ___________ Tu as encerclé plus de a. Aïe ! Savais-tu qu’il existe plusieurs traditions religieuses au Québec ? Ce cahier d’apprentissage te permettra de mieux comprendre la société dans laquelle tu vis et son héritage culturel et religieux. Tu as encerclé plus de b. Bravo ! Tu as bien retenu les notions d’éthique et culture religieuse que tu as apprises l’an dernier. Tu as encerclé plus de c. Oups ! Tu mélanges certains aspects des différentes traditions religieuses, mais tu devrais arriver à t’y retrouver en travaillant sérieusement à l’aide de ce cahier d’apprentissage.

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COUP D’ENVOI

1

Te souviens-tu ? 1

Remplis la grille de mots entrecroisés.

4

6

10

14

1 3 2

12

5 8 7

9

11 13

Horizontalement 1. Capacité de décider seul ce qui est bon pour soi.

2. Dans l’hindouisme, divinité associée à la création de l’univers.

3. Capacité d’agir ou d’exercer une inuence.

4. Lieu de culte musulman.

5. Fait d’interdire la diffusion d’informations ou l’expression d’opinions.

6. Ensemble des biens d’une société provenant du passé.

7. Individu qui désobéit sans violence pour critiquer un gouvernement autoritaire.

8. Possibilité qu’a une personne de penser, de s’exprimer et d’agir.

9. Valeur qui assure les mêmes droits à chaque personne. 11. Le Père, le Fils et l’Esprit saint. 13. Membre de la communauté religieuse fondée par Ignace de Loyola, dont le principal objectif est l’éducation.

2

Verticalement

COUP D’ENVOI

10. Se dit d’une norme expliquée par écrit. 12. Spécialiste de la loi juive. 14. Livre sacré dans lequel se trouvent certaines règles des chrétiens.

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2

Encercle la bonne dénition. La réexion éthique est une exploration dont le but est : a) d’instaurer un code de conduite en imposant des règles et des sanctions. b) de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. c) d’interroger la signication des comportements, des valeurs et des normes qui guident les personnes.

3

À quoi sert la réexion éthique ? Coche les énoncés qui répondent à cette question. Réponse

Énoncé a) Connaître et comprendre les motifs qui amènent une personne à agir. b) Évaluer la qualité des rapports humains dans la société. c) Explorer les valeurs et les normes qui inuencent les choix d’une personne. d) Penser aux conséquences d’un choix sur soi et sur les autres. e) Donner des règles de conduite. f) Tenir compte du bien-être des personnes et du vivre-ensemble. g) Déterminer les sanctions à donner lorsque certaines normes ne sont pas respectées.

4

Complète les étapes de la démarche de réexion éthique à l’aide des mots suivants. Actions a)

Analyser

Options

Points de vue

Repères

une situation en comparant les différents

b) Examiner des

.

(valeurs, normes) qui inuencent les différents points

de vue. c) Évaluer des

ou des

possibles sur soi et sur

les autres.

5

Selon toi, est-ce que la question que se pose Alicia est une question éthique ? Pourquoi ? Alicia participe au spectacle de danse samedi. Elle n’a que trois billets à distribuer. Elle se demande : « Qui vais-je inviter ? »

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THÈME 1 COUP D’ENVOI

3

6

Dans chacune des situations suivantes, indique s’il y a une entrave au dialogue. S’il y a lieu, précise de quelle entrave il s’agit. Il y a une Il n’y a pas entrave d’entrave

Situation a) « Je ne suis pas certain de ce que j’avance, mais je crois que Dario me cache quelque chose. Il agit bizarrement avec moi ces derniers temps. »

b) « Sylvia est tellement négligente ! Elle ne fera jamais une bonne présidente d’école. »

c) « Pourquoi ne pourrais-je pas regarder des lms toute la nuit samedi ? Carlos l’a fait la semaine passée ! »

d) « Je trouve Léo très charmant et je crois qu’il m’aime bien. Je devrais lui demander de m’accompagner au cinéma. »

e) « Madame Laroche, la prof de math, est très sévère et impatiente. D’ailleurs, les enseignants en mathématique sont toujours des personnes sévères. »

f) « Le réchauffement climatique, c’est un mensonge. Les environnementalistes ont inventé cette histoire pour vendre des produits écologiques. »

g) « Selon cet article de journal, il y a de plus en plus d’écart entre les riches et les pauvres sur la planète. »

h) « Baptiste reçoit 20 $ par semaine pour tondre la pelouse chez lui. Je devrais recevoir autant d’argent pour faire mon lit. »

i)

4

« Tu n’as pas encore terminé tes devoirs. Préfères-tu les terminer tout de suite ou ne pas avoir le droit de jouer à l’ordinateur durant toute la semaine ? »

COUP D’ENVOI

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L’éthique : qu’est-ce que c’est ? L’éthique est une réexion qui porte sur les valeurs et les normes que se donnent les membres d’un groupe ou d’une société pour guider leurs actions. Faire une réexion éthique, c’est interroger la signication des comportements, des valeurs et des normes qui guident les personnes. Cette interrogation porte sur : • ce qui amène une personne à agir d’une façon plutôt que d’une autre ; • les valeurs qui motivent les actions d’une personne ; • les normes des groupes et de la société.

Adriel s’entraîne sans relâche avec l’équipe de course à pied de son école. L’entraîneur exige que les membres de l’équipe courent au moins deux matins par semaine avant le début des cours et qu’ils participent à l’entraînement le mercredi soir. Pourquoi Adriel agit-il ainsi ? Est-ce parce qu’il aime courir ? Est-ce parce que ses parents tiennent à ce qu’il fasse une activité physique ? Est-ce parce qu’un de ses amis l’a convaincu de se joindre à l’équipe ? Quelles sont les valeurs qui motivent Adriel ? Sa santé et son bien-être sont-ils des valeurs qui le poussent à courir ? Serait-ce plutôt l’amitié ou le dépassement de soi qui guide ses choix ? Pourquoi l’entraîneur de l’équipe a-t-il établi des règles ? Pour que les coureurs soient en forme ? Pour assurer à l’équipe une performance de haut niveau lors des compétitions ?

Rééchir de façon éthique, seul ou avec d’autres, peut être enrichissant pour plusieurs raisons, telles que les suivantes : • penser aux conséquences d’un choix sur soi et sur les autres ; • connaître et comprendre les motifs qui amènent une personne à agir d’une manière plutôt que d’une autre. Cette année, diverses situations te permettront de rééchir sur des questions qui touchent l’autonomie, la liberté et l’ordre social.

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THÈME 1 COUP D’ENVOI

5

Lis la mise en situation. Puis, complète le tableau qui suit. Malik, Rebecca et la directrice de l’école veulent mettre en ligne un blogue destiné aux élèves. Ils se demandent s’ils doivent établir des règles pour encadrer ce qui va être diffusé. Pour la directrice, il doit y avoir des règles, car il faut protéger le droit à la vie privée. Pour ce faire, il faut interdire la diffusion d’informations personnelles sur les élèves et les enseignants. Selon la directrice, certaines écoles ont dû fermer leur blogue parce que les élèves publiaient des renseignements personnels sur leurs camarades. Pour Rebecca, il serait préférable d’informer les élèves sur le droit à la vie privée. Les élèves ne savent pas ce que ce droit protège et ils publient des renseignements personnels sur leurs camarades. Rebecca a lu dans le journal que ce sont les campagnes d’information et non les règles qui parviennent à éduquer les jeunes. Pour Malik, la liberté d’expression est fondamentale. Son expérience lui a appris que, s’il y a des règles, les élèves ne participeront pas au blogue. Il préfère surveiller lui-même ce qui va être diffusé.

1. Analyse la situation. a) Résume la situation dans tes mots à l’aide des questions suivantes : Qui ? Quoi ? Quand ? Pourquoi ? Où ?

b) Analyse les trois points de vue. Point de vue 1

Point de vue 2

Point de vue 3

6

COUP D’ENVOI

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c) Formule une question éthique qui permet de rééchir à la situation présentée. Est-il nécessaire d’adopter des normes pour encadrer ce que les élèves diffuseront sur le blogue de l’école ? 2. Examine des repères. d) Trouve les principaux repères présents dans la situation.

Point de vue 1

Point de vue 2

Point de vue 3

3. Évalue des options et des actions possibles. e) Nomme trois options possibles. •





f) Laquelle de ces options privilégierais-tu ?

g) De quelle façon cette option favoriserait le vivre-ensemble ?

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COUP D’ENVOI

7

La culture religieuse : qu’est-ce que c’est ? La culture est l’ensemble des croyances, des valeurs, des coutumes et des connaissances d’une société. La culture religieuse s’intéresse plus particulièrement à tout ce qui fait partie des religions, par exemple les fêtes, les règles, les symboles et les lieux de culte. Comprendre la culture religieuse, c’est apprendre à connaître différentes traditions religieuses qui ont inuencé et inuencent encore notre société. Dans ce cours, tu vas découvrir l’importance historique et culturelle du catholicisme et du protestantisme au Québec. Tu vas apprendre à mieux connaître le judaïsme et les spiritualités des peuples autochtones. Tu vas aussi te pencher sur l’islam, le bouddhisme et l’hindouisme qui contribuent aujourd’hui à la culture québécoise. En classe, diverses situations te permettront d’approfondir ta compréhension du phénomène religieux. Ce sera l’occasion pour toi d’explorer les aspects suivants de la culture religieuse.

Le patrimoine religieux québécois • L’inuence des traditions religieuses sur les œuvres artistiques et folkloriques du patrimoine québécois.

Des éléments fondamentaux des traditions religieuses • Des récits, des rites et des règles liés aux différentes traditions religieuses.

Des représentations du divin et des êtres mythiques surnaturels • Le divin, tel que Dieu, Allah ou le Grand Esprit. • Des êtres mythiques et surnaturels, tels que les dieux et les déesses, les anges et les diables.

Pour développer cette compétence, tu vas analyser des expressions du religieux, puis établir des liens entre ces expressions et l’environnement social et culturel. Cela te permettra d’examiner diverses façons de penser, d’être et d’agir.

8

COUP D’ENVOI

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1

En faisant l’activité suivante, tu découvriras une démarche pour approfondir ta compréhension du phénomène religieux. Observe la photo, puis réponds aux questions.

a) Décris ce que tu observes sur cette photo.

b) D’après toi, à quelle tradition religieuse appartient-elle ?

c) Nomme un élément sur la photo qui te permet de l’afrmer.

d) Quelle est la fonction de ce lieu de culte ?

2

Observe autour de toi. Trouve un autre lieu de culte et remplis la che suivante. a) Nom du lieu de culte : b) Tradition religieuse : c) Description :

d) Note une différence ou une ressemblance entre le lieu de culte présenté au numéro 1 et celui que tu as choisi.

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COUP D’ENVOI

9

Pratiquer le dialogue Dialoguer, c’est pouvoir exprimer différents points de vue dans le respect des uns et des autres. Tu trouveras ici un bref aperçu des attitudes nécessaires au dialogue ainsi que des différentes formes de dialogue et des entraves au dialogue. Le Dossier 1 complète l’information présentée ici et contient d’autres éléments concernant le dialogue.

De vrais échanges Le dialogue favorise la poursuite du bien commun. Cela veut dire que les personnes cherchent un terrain d’entente qui sera satisfaisant pour tout le monde. Pour y arriver, il faut : • prendre le temps de découvrir les valeurs que l’on partage ; • rechercher une solution sans perdant qui tient compte de chaque personne ; • permettre à chaque personne de s’exprimer. Le dialogue favorise aussi la reconnaissance de l’autre. Cela veut dire que chaque personne considère que l’autre est égal en valeur et en dignité. Dans ce contexte, l’écoute contribue au bien commun.

Les attitudes favorables au dialogue L’attitude que l’on adopte durant un dialogue est déterminante, ce qui veut dire qu’elle inuence les échanges. Ta manière de te comporter avant et pendant un dialogue peut favoriser le vivreensemble ou mettre n aux échanges. Avant le dialogue • Rééchis à ce que tu vas dire et prends des notes. • Établis avec les autres une manière de procéder.

• Accueille avec ouverture les personnes présentes. • S’il y a lieu, exprime tes inquiétudes.

Pendant le dialogue Lorsque tu as la parole • Exprime calmement ton point de vue. • Parle de façon claire et nuancée. • Fais preuve d’ouverture aux idées des autres. • Si possible, établis des liens entre tes propos et ceux des autres. • Observe les réactions non verbales des autres participants.

10

COUP D’ENVOI

Lorsque tu écoutes les autres • Adopte une attitude d’ouverture et de respect. • Écoute attentivement ce que les autres disent. • S’il y a lieu, vérie si tu as bien compris. • Attends la conclusion de la personne qui parle avant de reprendre la parole.

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Des formes de dialogue Le dialogue peut avoir plusieurs formes selon les sujets traités ou le but recherché. Il est possible de distinguer sept principales formes de Dossier 1 dialogue. Forme de dialogue

Description

Conversation

Échange le plus courant entre deux ou plusieurs personnes. Il permet de partager des idées ou des expériences. Ex. : Une conversation au téléphone avec une amie ou un ami, le clavardage.

Discussion

Échange suivi et structuré d’idées, d’arguments , de faits et d’opinions dans le but de les examiner. Ex. : Une discussion de travail, un forum de discussion.

Narration

Récit détaillé d’une suite de faits ou d’événements qui est raconté ou lu. Ex. : Un récit sur la vie d’une personne, un reportage.

Délibération

Échange au cours duquel plusieurs personnes examinent différents aspects d’un sujet pour trouver une solution commune. Les aspects abordés peuvent être des faits, des normes, des valeurs, des intérêts en jeu ou des conséquences liées à une décision. Ex. : Un jury, un choix collectif, un comité.

Entrevue

Échange planié durant lequel une ou plusieurs personnes interrogent une personne invitée sur ses opinions, ses expériences ou ses activités. Ex. : Une entrevue de sélection pour un emploi, une entrevue médicale, un vox pop.

Débat

Échange encadré entre des personnes qui ont des opinions différentes sur un sujet controversé. Ex. : Le débat des chefs avant les élections, la période de questions, la controverse.

Table ronde

Rencontre entre quelques personnes bien informées sur un sujet pour qu’elles donnent leur point de vue et répondent aux questions de l’auditoire. Ex. : Une table ronde d’experts, une table ronde de critiques.

La conversation de groupe J’ai découvert un nouveau chanteur que j’aime beaucoup. C’est James Smith !

Le débat

Je le connais. Il est vraiment bon !

Pour ou contre le travail à temps partiel durant les études ?

Pour Pour CCoontr

ntree

Je vais justement voir son spectacle la semaine prochaine. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

THÈME 1 COUP D’ENVOI

11

Des entraves au dialogue Au cours d’un dialogue, il arrive qu’un point de vue manque de cohérence ou de rigueur. Il est important dans ce cas de pouvoir interroger le point de vue. Pour cela, il faut savoir repérer les entraves au dialogue. Les 14 entraves suivantes sont des erreurs ou des pièges courants qui se glissent dans les discussions.

Mon frère qui a 17 ans a eu un accident d’auto. Cela prouve que les adolescents sont dangereux au volant.

La généralisation abusive Procédé qui consiste à tirer une conclusion sur la base d’un cas isolé ou à partir d’éléments insufsants.

La prof d’anglais a un fort accent. Comment veux-tu qu’elle nous apprenne quoi que ce soit en anglais ?

L’attaque personnelle Procédé qui consiste à attaquer une personne plutôt que son argumentation an de nuire à sa crédibilité.

Tous mes amis me le disent : « La planche à neige, c’est démodé. » Tu vois, je me suis remis au ski.

Sur quoi tes amis se basent-ils pour dire ça ? Moi, je fais de la planche à neige parce que j’aime ça !

L’appel à la popularité Procédé qui consiste à justier une opinion ou à dire qu’une chose est vraie parce que plusieurs personnes l’afrment, sans en avoir vérié l’exactitude.

12

COUP D’ENVOI

L’appel au clan Procédé qui consiste à adopter ou à rejeter un argument parce qu’il est formulé par une personne ou un groupe jugé estimable ou non.

Les souliers de cette marque sont vraiment les meilleurs et les plus confortables. Toutes les lles en portent à l’école.

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Dans ma famille, on m’a toujours dit que la télé ramollissait le cerveau !

L’appel au préjugé Procédé qui consiste à utiliser une opinion préconçue, favorable ou défavorable, souvent imposée par l’éducation, l’époque ou le milieu.

Les personnes qui vivent dans ce quartier sont dangereuses.

L’appel au stéréotype Procédé qui consiste à s’appuyer sur une image gée, souvent fausse et négative, d’un groupe de personnes, sans tenir compte du caractère unique de chaque personne.

La double faute Procédé qui consiste à justier un comportement en disant que d’autres ont fait la même faute ou même pire.

Les vaccins, ça ne sert à rien. L’animateur de l’émission de variétés

Je ne mérite pas cette contravention. J’ai vu au moins 10 personnes qui ne respectaient pas la limite de vitesse.

L’argument d’autorité Procédé qui consiste à appuyer son argument de façon incorrecte ou abusive sur l’autorité d’une personne.

l’a dit l’autre jour durant une entrevue. La caricature Procédé qui consiste à déformer un argument en le simpliant ou en l’exagérant.

Mes parents trouvent que c’est important de faire pousser ses propres légumes.

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Oui, c’est une bonne idée ! Nous devrions transformer tous les parcs en grands jardins.

THÈME 1 COUP D’ENVOI

13

Le faux dilemme

Je constate que tu n’as rien mangé. Préfères-tu manger ton repas ou ne jamais grandir ?

Procédé qui consiste à offrir seulement deux possibilités dont l’une est indésirable. L’autre devient alors inévitable.

Hier, je n’ai pas étudié et j’ai eu une bonne note. Étudier ne sert donc à rien… puisque je peux avoir de bonnes notes sans rien faire.

La fausse analogie Procédé qui consiste à comparer deux phénomènes qui ne sont pas sufsamment semblables pour tirer une conclusion.

La pente fatale Procédé qui consiste à exagérer les malheurs qu’une action entraînera, même s’il est impossible que ces malheurs se produisent.

La mère de Geoffrey travaille à la cafétéria de l’école. Il est donc certain que les plats offerts sont toujours les favoris de Geoffrey et de ses amis.

14

COUP D’ENVOI

La fausse causalité Procédé qui consiste à établir un faux lien de cause à effet entre deux phénomènes.

La plupart des gens ont deux semaines de vacances l’été. Donc les élèves ne devraient être en vacances que deux semaines.

Si tu ne brosses pas tes dents, elles vont pourrir. Tu vas les perdre et personne ne voudra t’accompagner au bal de n d’année.

Le complot Procédé qui consiste à conclure qu’une ou plusieurs personnes qui protent d’une situation en sont l’origine ou la cause.

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1

Explique dans tes mots en quoi consiste le dialogue.

2

Nomme deux attitudes qui sont favorables au dialogue dans chaque situation.

3

a)

Lorsque tu as la parole

b)

Lorsque tu écoutes les autres

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses. Afrmation

Vrai

Faux

a) Durant un dialogue, il n’est pas nécessaire que chaque personne puisse s’exprimer.

b) Un débat est un échange encadré entre des personnes qui ont des opinions différentes sur un sujet controversé.

c) Le clavardage est une forme de conversation.

d) La délibération, l’appel au clan et l’argument d’autorité sont des entraves au dialogue.

e) La caricature est un procédé qui consiste à déformer un argument en le simpliant ou en l’exagérant.

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THÈME 1 COUP D’ENVOI

15

4

Choisis une des formes de dialogue. Puis, élabore un exemple de ce dialogue entre les deux personnages. Forme de dialogue

5

Trouve l’entrave au dialogue dans chacun des énoncés suivants. Pose ensuite une question pour interroger le point de vue émis. a) Toutes mes amies ont le droit de rentrer à la maison à 23 h le vendredi et le samedi soir. Entrave Question

b) Plusieurs élèves disent que Barry est fainéant. Il est dans notre équipe. On ne pourra pas compter sur lui pour préparer l’exposé oral. Entrave Question

c) Si l’équipe de football de l’école continue de perdre, plus personne ne viendra assister aux matchs. Si l’assistance diminue, la direction de l’école va laisser tomber l’équipe l’année prochaine ! Entrave Question

16

COUP D’ENVOI

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6

Lis les situations suivantes. a) Indique la forme de dialogue employée. b) Trouve l’entrave au dialogue, s’il y a lieu, et nomme-la.

I)

III)

As-tu la formation requise pour travailler en restauration ?

Pas vraiment ! Mais le travail en restauration, c’est comme le sport. Avec assez de volonté, tout le monde peut performer !

II)

As-tu entendu ce que Larry a dit à Marc cet après-midi à l’école ?

Forme de dialogue

Forme de dialogue

Entrave

Entrave

Si on présentait la vie de Gandhi pour notre projet ?

Il serait préférable de présenter la vie d’une ou d’un scientique.

IV)

Oui, je sais ! Comment peut-il se permettre de donner son opinion ? Il a de si mauvaises notes en français.

L’accident s’est produit à 19 h 43 sur le boulevard Rigaud. Deux véhicules de petite taille ont été impliqués. Il n’y a eu que des blessés.

On pourrait présenter la vie de Marie Curie. Qu’en dites-vous ?

Forme de dialogue

Forme de dialogue

Entrave

Entrave

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THÈME 1 COUP D’ENVOI

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THÈME 1

Des

êtres libres

‘exprimer, contester, créer, pratiquer ou non une religion : voilà quelques-unes des libertés accordées aux citoyens québécois. Ces libertés, acquises au l des ans, ont toutefois des limites pour que chaque personne puisse en proter. 18

La solidarité

SOMMAIRE Section 1

Libre, vraiment ? ..............................20

Section 2

S’exprimer librement ......................23

Section 3

D’autres libertés ..............................28

Le point

..........................................................34

Observe cette œuvre de Jesus Sanz, un illustrateur et un graphiste, qui vit près de Madrid en Espagne.

À l’action ! 1. Réponds aux questions suivantes. a) Qu’illustrent les ls barbelés ?

b) Que représente l’élément qui se détache ?

2. Parmi les mots suivants, encercle ceux que tu associes à la liberté. Charte

Choix Limite

Conséquence Manifester

Expression Religion

Fondamentale

Responsable

3. D’après toi, qu’est-ce qu’une personne libre ?

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SECTION 1

Libre, vraiment ? La liberté peut s’exprimer de diverses façons. Une personne est libre de choisir ce qui lui convient ou encore de critiquer une décision du gouvernement. En quoi consiste la liberté ? Une personne est-elle vraiment toujours libre ?

1.1 Des choix et des obligations La liberté peut être dénie comme la possibilité qu’a une personne de penser, de s’exprimer et d’agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. La liberté permet, par exemple, à une personne de faire des choix. Ces choix peuvent être très simples, comme sélectionner une chanson que l’on a envie d’écouter. Il arrive aussi que ces choix soient plus complexes parce qu’ils impliquent des obligations. Frédéric choisit de s’inscrire à l’activité « Ensemble, venons-leur en aide ». Cette activité est un projet d’aide humanitaire au Guatemala. Pour y participer, Frédéric doit accepter certaines obligations. Ainsi, il doit assister à toutes les rencontres de préparation et prendre part à une campagne de nancement. De plus, quand il sera au Guatemala, il doit s’engager à respecter toutes les règles mises en place par les responsables du projet. En s’inscrivant à cette activité, Frédéric accepte d’assumer les obligations qui y sont associées, comme assister aux réunions et respecter les règles qui encadrent ce projet.

Un bidonville au Guatemala

1.2 Libre et responsable Une personne peut être responsable de ses choix sur le plan moral. Avant de choisir, elle évalue les différentes options possibles. Elle se demande quelles conséquences sont acceptables et lesquelles ne le sont pas. Elle prend sa décision en acceptant d’assumer les conséquences positives et négatives liées à cette décision. On considère qu’une personne est irresponsable si elle prend une décision sans se soucier des conséquences. Une personne peut aussi exercer sa liberté de façon responsable sur le plan éthique. Elle fait alors des choix en tenant compte de ses valeurs.

20

THÈME 1

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1.3 Des droits et des libertés pour tous Différents documents juridiques, comme la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et la Charte canadienne des droits et libertés, garantissent des droits et des libertés à tous les citoyens. Ces chartes protègent, entre autres, le droit de chaque personne à la sécurité, à la vie privée et à l’égalité. Elles reconnaissent aussi des libertés fondamentales, comme le précise l’article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés. 2. Chacun a les libertés fondamentales suivantes : a) liberté de conscience et de religion; b) liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication; c) liberté de réunion pacique; d) liberté d’association.

En société, la notion de liberté ne signie pas l’absence de toutes contraintes. Une personne libre ne peut pas faire tout ce qu’elle veut. Elle doit respecter les droits et les libertés des autres personnes. Par exemple, une personne ne pourrait pas invoquer sa liberté de religion pour interdire à une autre personne de pratiquer sa religion. Cette limite aux droits et aux libertés de chaque personne est aussi reconnue dans la Charte des droits et libertés de la personne. Considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d’autrui et du bien-être général.

Selon cette charte, le respect des droits et des libertés des autres membres de la société limite la liberté de chaque personne. À cette limite, la Charte ajoute que chaque personne doit tenir compte du bien-être de l’ensemble de la société. Cette contrainte est parfois au cœur de débats sociaux qui peuvent créer des tensions. Ainsi, une personne ne pourrait pas invoquer sa liberté d’expression pour justier de tenir des propos haineux à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes.

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Des êtres libres

21

1

Relis la situation vécue par Frédéric, à la page 20. a) Trouve une raison qui incite Frédéric à s’impliquer dans un projet humanitaire.

b) Nomme deux obligations qu’il doit assumer en participant à ce projet. • •

2

Vrai ou faux ? Corrige les énoncés qui sont faux. Énoncé

Vrai

Faux

a) Au Québec, les gens ont tous les mêmes droits et les mêmes libertés.

b) Un choix responsable signie « choisir selon ses goûts sans se préoccuper des autres ».

c) Lorsqu’une liberté se trouve dans la Charte des droits et libertés de la personne, toute personne peut l’exprimer sans limite.

d) Les valeurs d’une personne inuencent ses choix.

3

22

L’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen précise que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Explique dans tes mots pourquoi cette limite est nécessaire au vivre-ensemble.

THÈME 1

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Une personne peut s’exprimer de la façon dont elle le souhaite : oralement, par écrit, par des gestes, en manifestant, en créant une œuvre d’art ou en chantant. Pouvoir s’exprimer librement permet, par exemple, aux citoyens de critiquer les décisions du gouvernement ou aux journalistes de dénoncer les injustices.

SECTION 2

S’exprimer librement

2.1 Exprimer ses sentiments et ses croyances La liberté d’expression permet à une personne d’exprimer ses sentiments et ses croyances. Chaque personne peut parler de ce qu’elle aime ou de ce qu’elle ressent. Elle peut, par exemple, faire connaître ses valeurs, ses préoccupations ou ce qui l’intéresse. Dans le domaine des arts, cette liberté est essentielle, car elle permet aux artistes d’être créatifs. Afcher son appartenance à un groupe est une autre forme de la liberté d’expression. Par exemple, des personnes portent des vêtements sur lesquels apparaît le nom de leur groupe de musique préféré. Certaines personnes choisissent d’afcher leurs croyances religieuses en portant des vêtements ou un bijou, comme une croix. Il arrive aussi que des personnes désirent exprimer leur différence. Elles peuvent le faire dans leur façon de se vêtir.

Entretien avec... un rappeur Samuel Tremblay, alias Samian, est un rappeur québécois d’origine algonquine. Ses chansons abordent les difcultés des peuples autochtones du Québec et leur exclusion. C’est un problème que peu de gens osent dénoncer. Samian exprime son désir de fraternité entre les nations autochtones et les autres cultures. Ces sentiments, il les exprime dans cette phrase de la chanson Enfant de la terre : « Mon pays n’a pas de frontière, il n’a pas de couleur ; je suis un enfant de la terre. » Durant une entrevue réalisée dans le cadre d’un festival de musique autochtone, il parle ainsi des différences entre les cultures : « Nous sommes tous également ers d’être des représentants des Premières Nations. Tout le monde est là pour la musique, même si on ne comprend pas la langue de l’autre... »

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Des êtres libres

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2.2 Exprimer ses idées La liberté d’expression donne à chaque personne la possibilité de faire connaître ses idées et ses opinions. Elle autorise, par exemple, les médias à diffuser des informations, à rapporter des faits, à présenter des entrevues, à faire connaître des opinions et à dénoncer des injustices.

Les reporters informent les gens des événements qui ont lieu sur la planète.

Un individu, qu’il soit journaliste ou non, peut exprimer ses idées. Cela aide les autres individus à mieux comprendre le monde qui les entoure. Chaque personne peut ainsi échanger des idées et élaborer un point de vue sur les situations dont elle est informée. La liberté d’expression est donc un maillon important des sociétés démocratiques.

2.3 Des limites à la liberté d’expression On sait que chaque personne est libre de s’exprimer, mais qu’elle ne peut pas dire tout ce qu’elle pense. Il y a des limites à la liberté d’expression. Par exemple, une personne ne peut pas tenir des propos qui encourageraient des comportements inacceptables pour le vivreensemble. Un article dans un journal ou les slogans d’un groupe de manifestants ne doivent pas encourager la haine, la violence ou le crime.

Flash Info La liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale qui a pour mission de défendre la liberté de la presse. Selon cette organisation, en 2014, 71 journalistes ont été tués, 826 ont été arrêtés et 2160 ont été agressés ou menacés dans le monde. De plus, 127 blogueurs ou internautes ont été arrêtés. RSF dresse chaque année la liste des pays où la liberté de presse est limitée. Ainsi, en 2014, il qualiait de « très grave » la situation en Corée du Nord, en Syrie et en Chine. La Finlande était la grande championne, le pays où l’on respecte le plus la liberté de la presse, et le Canada occupait le 8e rang sur 180.

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THÈME 1

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Respecter les limites Tous les jours, les médias diffusent une grande quantité d’informations. Ils doivent cependant suivre des règles qui limitent leur liberté d’expression. Divers organismes ont été créés dans le but de s’assurer du respect de ces règles. Au Canada, c’est le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) qui contrôle la qualité des informations diffusées à la radio et à la télévision. Cet organisme s’assure que les émissions de radio et de télévision respectent les limites à la liberté d’expression. Dans les cas d’abus, le CRTC a la possibilité de donner une amende ou de retirer le permis de diffusion. De leur côté, les diffuseurs contrôlent ce qu’ils diffusent. Par exemple, les paroles jugées vulgaires dans une chanson peuvent être remplacées par des « bips » dans certaines stations de radio.

Les animateurs de radio doivent respecter certaines limites lorsqu’ils sont au micro.

Limite ou censure? Parfois, des propos, un texte ou une œuvre remettent en question certains aspects du pouvoir établi. Ils peuvent être considérés comme inacceptables par un gouvernement, une entreprise, des dirigeants ou un groupe religieux. Ces personnes décident alors d’exercer une censure, c’est-à-dire de condamner ou de limiter leur diffusion. Cette pratique brime la liberté d’expression. En général, les personnes qui censurent veulent protéger leurs privilèges ou leur vision du monde. La censure peut servir à contrôler l’opinion publique. Une autorité peut décider de censurer un article de journal, un blogue, un lm, un roman, le discours d’un politicien ou le site d’un groupe d’opinion.

Flash Info La Chine et Internet Les autorités chinoises ont mis en place une mesure appelée « Bouclier d’or » pour censurer Internet. Cette mesure rend de nombreux sites inaccessibles aux citoyens chinois. La recherche sur Internet de sujets comme l’indépendance du Tibet, le dalaï-lama ou Reporters sans frontières devient impossible. Le gouvernement chinois empêche ainsi les citoyens de s’informer sur ces sujets, car il craint que cela compromette son autorité.

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Des êtres libres

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1

Explique dans tes mots en quoi consiste la liberté d’expression et présente deux formes d’expression qu’elle protège.

2

Nomme une limite à la liberté d’expression.

3

Formule une question éthique que soulève la liberté d’expression.

4

Tu es en voiture avec ton oncle qui afrme : « Le CRTC, c’est une autre invention du gouvernement pour contrôler la population. » a) Quelle entrave au dialogue ton oncle utilise-t-il ?

Dossier 1

b) Que pourrais-tu lui répondre concernant l’utilité du CRTC ?

5

Les situations suivantes correspondent-elles à de la censure ou à une limite à la liberté d’expression dans les médias ? Situation

Censure

Limite

a) Un directeur de l’information refuse de publier un article parce qu’on y présente de fausses informations sur une personne pour nuire à sa réputation. b) Une journaliste qui a critiqué le gouvernement est emprisonnée. c) Une chanson qui encourage la consommation de drogues est retirée des ondes de la radio étudiante. d) Un pays refuse aux citoyens l’accès à certains sites Internet.

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THÈME 1

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Zoom Yoann et Raphaëlle, les responsables du journal étudiant, discutent d’un article qu’ils viennent de recevoir. Cet article critique un nouveau règlement de l’école et incite les élèves à ne pas le respecter. Yoann et Raphaëlle se demandent s’ils doivent mettre une limite à la liberté d’expression dans leur équipe. Selon Raphaëlle, l’article justie un comportement inacceptable pour le vivreensemble parce qu’il encourage les élèves à

ne pas respecter un règlement de l’école. Elle suggère d’adopter un code pour indiquer clairement aux journalistes les limites acceptables. Yoann voit les choses d’un autre œil. Selon lui, exprimer une critique sur un règlement est sain pour la démocratie. Cela fait partie du rôle d’un journal. De plus, cela permet d’évaluer si le règlement est juste ou s’il est trop sévère. Pour lui, ne pas publier un article parce qu’il conteste un règlement équivaut à de la censure.

1. Résume la situation. Qui est concerné ? De quoi est-il question ?

2. Compare les points de vue de Raphaëlle et de Yoann.

Dossier 1

Point de vue de Raphaëlle

Point de vue de Yoann

3. D’après toi, Yoann et Raphaëlle devraient-ils limiter la liberté d’expression dans le journal étudiant ?

4.

Discute de ton point de vue avec une ou un camarade. Note une différence entre vos Dossier 1 deux points de vue.

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SECTION 3

D’autres libertés Pratiquer une religion ou s’associer à d’autres personnes sont deux libertés fondamentales qui sont reconnues à tous les Québécois. En quoi consiste ces libertés ? Quelles sont les limites acceptables à ces libertés ?

3.1 La liberté de religion En vertu de la liberté de religion, toute personne peut pratiquer la religion de son choix. Cependant, cette liberté n’a pas toujours été reconnue. Pendant des siècles, la pratique de certaines religions a été interdite sur plusieurs territoires. Ainsi, à diverses époques, les juifs ont été persécutés dans plusieurs pays d’Europe. Aussi, au début de la colonie, seuls les colons catholiques étaient acceptés en Nouvelle-France. Au l des siècles, la liberté religieuse s’est étendue à de nombreux pays parce que ceux-ci ont peu à peu accepté la pratique de diverses traditions religieuses sur leur territoire. La liberté de religion est aujourd’hui reconnue au Québec par la Charte des droits et libertés de la personne. Selon la Charte, chaque personne a le droit de pratiquer la religion de son choix, en paix et en toute sécurité. Les gens peuvent changer de religion, l’abandonner ou ne pas en avoir. Chaque personne a aussi le droit d’accomplir des rites religieux et de recevoir une éducation religieuse.

Flash Info La Déclaration universelle des droits de l’homme Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) adoptent la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce document garantit à chaque personne des droits et libertés, quel que soit le lieu où elle se trouve. Ces pays veulent ainsi empêcher que se produisent de nouveau des atrocités comme celles commises durant ce conit. L’article 18 reconnaît que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ». Des prisonniers d’un camp de concentration durant la Deuxième Guerre mondiale

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THÈME 1

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La liberté de religion permet aux gens qui appartiennent à diverses traditions religieuses de rencontrer des personnes qui ont d’autres croyances ou qui n’en ont pas. Elle permet de vivre ensemble, sans discrimination. Aujourd’hui, la liberté religieuse n’est pas respectée dans tous les pays. Des gens sont encore persécutés à cause de leurs croyances ou de leur appartenance religieuse. Des lieux de culte sont détruits et des personnes sont emprisonnées ou tuées. Dans certaines régions du monde, ces persécutions incitent des populations à s’exiler.

Flash Info Les yézidis En 2014, un conit oppose le groupe armé État islamique (EI) à différents pays du Moyen-Orient. Ce groupe armé menace alors la liberté religieuse de certaines minorités, comme les yézidis qui vivent en Irak. Les membres de ce groupe persécutent les yézidis, car ils les considèrent comme des adorateurs du diable. Ils attaquent les villages yézidis et placent les croyants devant un choix déchirant : se convertir ou mourir. Pour survivre tout en demeurant dèles à leurs croyances, plusieurs yézidis n’ont d’autres choix que de s’exiler.

Des limites à la liberté de religion Pour vivre ensemble, il faut aussi s’entendre sur des limites acceptables à la liberté de religion. Ces limites sont nécessaires pour assurer à chaque personne le droit de pratiquer sa religion dans la société, tout en respectant les normes que les citoyens se sont données. Toutes les traditions religieuses ont des règles. Certaines concernent notamment le port de certains vêtements ou certains comportements. Il arrive que des règles religieuses s’opposent aux règles sociales. Les chartes canadienne et québécoise permettent de gérer ce genre de situations. Elles établissent qu’une personne ne pourrait pas invoquer sa liberté de religion pour justier un comportement qui ne respecterait pas les droits et les libertés. Par exemple, une personne ne pourrait pas invoquer un principe religieux pour refuser de reconnaître l’égalité entre les hommes et les femmes. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Des êtres libres

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3.2 S’associer librement La liberté d’association garantit aux personnes le droit de s’associer avec d’autres personnes. Elle leur assure aussi le droit de quitter ce groupe si elles le désirent. Il existe toutes sortes de raisons de faire partie d’un groupe : par exemple, pour rééchir avec d’autres personnes, pour prier, pour discuter de l’environnement, pour critiquer l’autorité en place ou pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Le gouvernement, ou une autre forme de pouvoir, n’a pas le droit d’intervenir dans les activités d’un groupe si celles-ci respectent les lois. Par exemple, la liberté d’association permet à des gens de devenir membre du parti politique de leur choix. Ce parti peut être dans l’opposition et avoir pour but de critiquer le gouvernement. La liberté d’association permet aussi à des gens d’adhérer à un groupe religieux. Des travailleurs peuvent choisir de s’associer pour former un groupe de soutien ou un syndicat. Il semble évident aujourd’hui qu’une personne est libre d’appartenir à un groupe de son choix. À d’autres époques, il n’a pas toujours été aussi facile de se réunir et de s’associer à d’autres personnes. Des groupes religieux, entre autres, se sont vus interdire le droit de se réunir. Les travailleurs ont aussi dû lutter pour avoir ce droit.

Entretien avec... une militante Madeleine Parent est une organisatrice syndicale, qui est née à Montréal en 1918. Elle est décédée en 2012. Après ses études universitaires, elle rejoint le mouvement syndical. Comme à l’époque la plupart des postes sont réservés aux hommes, elle obtient le poste de secrétaire au comité d’organisation du Conseil des métiers et du travail de Montréal. Son but est d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Elle collabore à la syndicalisation de l’industrie du textile et participe à de nombreuses grèves. Arrêtée à plusieurs reprises, elle fait trois séjours en prison. En 1947, elle est condamnée à deux ans de prison pour son rôle dans les conits de travail. Elle n’ira toutefois pas en prison, car la Cour d’appel l’acquitte quelques années plus tard. Même à la retraite, Madeleine Parent a continué d’embrasser des causes pour défendre les personnes démunies, les immigrants et les femmes. Pour elle, c’était un « grand bonheur de voir les gens prendre conscience de leurs droits et [...] se battre pour ces droits-là ! » Toute sa vie, elle a combattu les inégalités sociales au Canada.

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THÈME 1

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Les droits des travailleurs Au 19e siècle, les conditions de travail sont souvent pénibles. Les gens travaillent de longues heures, environ 12 heures par jour, et sont généralement mal payés. Pour améliorer leur sort, les travailleurs se regroupent et forment les premiers syndicats. Au début, les syndicats sont illégaux. Toutefois, le gouvernement nira par les reconnaître, mais il interdira aux travailleurs syndiqués de faire la grève. Il faudra des années pour que les syndicats obtiennent le droit de grève. Aujourd’hui, les travailleurs peuvent se syndiquer, se regrouper pour manifester et faire la grève. Ils ont obtenu le droit de faire connaître leurs désaccords et leurs revendications.

Des raisons de limiter la liberté d’association

Au 19e siècle, des enfants travaillent dans les usines.

La liberté d’association a aussi ses limites pour des raisons liées à la sécurité ou au vivre-ensemble. Le gouvernement peut imposer des limites en adoptant des lois ou des règlements. Par exemple, le gouvernement peut empêcher un groupe de se réunir parce qu’il a des raisons de croire que ce groupe a l’intention de poser des gestes violents. Il peut agir ainsi s’il juge que ce groupe nuit à la sécurité des citoyens ou à leurs droits et libertés.

Flash Info L’Église et les syndicats québécois À la n du 19e siècle, les premières associations syndicales voient le jour au Canada. Elles s’inspirent des organisations syndicales américaines. Une de ces organisations, les Chevaliers du travail, décide de regrouper des ouvriers au Québec.

L’Église catholique s’oppose aux syndicats étrangers. Elle encourage la création de syndicats catholiques pour arrêter l’expansion des organisations américaines. Ces syndicats vont défendre les droits des travailleurs en s’appuyant sur des valeurs religieuses, ainsi que sur la culture et la langue des Canadiens français. Ils deviennent rapidement très populaires. En 1921, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada est créée. Elle regroupe plusieurs syndicats catholiques. Elle est à l’origine de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui existe encore aujourd’hui. La grève des employés de Dupuis et Frères en 1952

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Des êtres libres

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1

Donne trois exemples de gestes qui sont protégés par la liberté de religion. • • •

2

Parmi les situations suivantes, coche celles qui sont cohérentes avec la liberté de religion. Sébastien se rend à l’église pour le baptême de sa nièce. Myriam ne pratique aucune religion. Dans son magasin, David ne veut pas servir une personne qui n’a pas la même religion que la sienne. Anne-Marie se rend tous les samedis au centre culturel de son quartier pour suivre des cours d’éducation religieuse.

32

3

D’après toi, pourquoi la liberté de religion est-elle nécessaire ?

4

Dans l’histoire, les travailleurs ont réclamé la liberté d’association. Que permet cette liberté ?

5

À qui peut proter la liberté d’association en dehors des travailleurs ?

6

Entretien avec

D’après toi, pourquoi Madeleine Parent s’est-elle battue pour défendre les droits des travailleurs ?

THÈME 1

p. 30

La solidarité

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7

Indique quelle liberté est mise en cause dans chaque situation. Liberté d’association

Liberté de religion

Liberté d’expression

Situation

Liberté

a) Un groupe de parents se réunit au centre communautaire tous les lundis soirs. b) Léa écrit une lettre pour critiquer une décision de son syndicat. c) Élise se rend à la messe tous les dimanches. d) Vlad a quitté le parti étudiant « Les beaux esprits ». e) Un caricaturiste se moque d’une décision du gouvernement.

8

Vrai ou faux ? Donne un exemple pour appuyer ta réponse. Afrmation

Vrai

Faux

a) Breno afrme : « La liberté de religion a toujours existé. »

b) Après avoir cherché sur Internet, Paula s’écrit : « C’est incroyable ! Aujourd’hui, il y a encore des gens qui sont persécutés en raison de leur appartenance religieuse. »

c) Après avoir lu la Charte des droits et libertés de la personne, Émilie déclare : « Un groupe peut manifester pour contester une décision du gouvernement. Il n’y a aucune limite à cette liberté. »

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Des êtres libres

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Le point La liberté • La liberté, c’est la possibilité qu’a une personne de penser, de s’exprimer et d’agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. • La liberté permet à une personne de faire des choix. Ces choix peuvent être complexes et s’accompagner d’obligations. • Une personne fait des choix responsables sur le plan moral si elle en assume les conséquences positives et négatives. Elle exerce sa liberté de façon responsable sur le plan éthique si elle fait des choix en fonction de ses valeurs. • Les chartes québécoise et canadienne garantissent des droits et des libertés à tous les citoyens. Elles protègent aussi des droits comme le droit à la vie privée et le droit à l’égalité. • Ces chartes prévoient que les droits et libertés d’une personne doivent pouvoir s’exprimer sans brimer les droits et libertés des autres personnes.

La liberté d’expression • La liberté d’expression permet à une personne d’exprimer ses idées, ses croyances et ses sentiments. • Une personne peut s’exprimer de toutes sortes de façons : oralement, par écrit, en manifestant, en chantant ou en créant une œuvre d’art. • Il existe des limites à la liberté d’expression. Elle ne peut servir à encourager la haine, la violence ou le crime. • Dans certains pays, le gouvernement condamne des propos, des textes ou des œuvres d’art et interdit de les diffuser. Il exerce alors la censure.

Les autres types de liberté • La liberté de religion permet à une personne de pratiquer une religion, de changer de religion ou de ne pas en avoir. Cette personne peut accomplir des rites religieux et recevoir une éducation religieuse. • Une personne ne pourrait invoquer sa liberté de religion pour restreindre les droits et libertés d’une autre personne. • La liberté d’association permet à une personne de s’associer à d’autres personnes, par exemple pour s’engager dans un parti politique ou un syndicat. • La liberté d’association permet aux travailleurs de se syndiquer, de manifester leur mécontentement et de réclamer de meilleures conditions de travail.

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THÈME 1

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1

Lis les mots dans l’encadré ci-dessous. Ce sont les mêmes que ceux de la question 2, à la page 19. a) Parmi ces mots, lesquels peux-tu désormais associer à la liberté ? Encercle-les. Charte

Choix Limite

Conséquence Manifester

Expression Religion

Fondamentale

Responsable

b) Quels sont les mots que tu n’avais pas encerclés à la question 2 de la page 19 ? Explique pourquoi tu les as encerclés cette fois.

2

Réponds aux questions suivantes. a) Qu’ont en commun la liberté d’expression, la liberté de religion et la liberté d’association ?

b) Quelle limite existe-t-il à ces libertés ?

3

Donne un exemple qui illustre ce que permet chacune des libertés suivantes. a)

Liberté d’association

b)

Liberté d’expression

c)

Liberté de religion

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Des êtres libres

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THÈME 2

Autonomie et consommation

a consommation constitue une activité importante dans les sociétés modernes. Devant toutes les offres alléchantes, apprendre à reconnaître les sources d’inuence permet de faire des choix judicieux et responsables. C’est ça aussi faire preuve d’autonomie ! 36

La solidarité

SOMMAIRE Section 1

Consommer de façon autonome, tout un dé ! ....................................38

Section 2

Difcile de résister !.........................45

Section 3

La consommation responsable .......49

Le point

..........................................................54

Observe cette caricature de Sylvère Jouin, un illustrateur français.

Sylvère Jouin,

, 30 novembre 2012 [en ligne].

À l’action ! 1. À ton avis, quel message l’illustrateur veut-il transmettre ?

2. D’après toi, que signie le terme « surconsommation » ?

3. Comment dénirais-tu ta façon de consommer ? Coche l’énoncé qui correspond le plus à tes habitudes de consommation. La déesse ou le dieu de la techno : « J’aime me procurer les plus récents gadgets électroniques. » L’inuençable : « La publicité et mes amis m’inuencent lorsque vient le moment de faire un achat. » Le non-consommateur : « Je déteste magasiner. J’ai tout ce qu’il me faut. » L’écologiste : « Avant d’acheter un objet, je me demande toujours si j’en ai vraiment besoin et s’il est produit en respectant l’environnement. »

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SECTION 1

Consommer de façon autonome, tout un dé ! Une personne a des besoins à combler tels que manger, s’habiller et se divertir. Pour combler la plupart de ses besoins, elle doit se procurer des biens et des services. La consommation fait partie de la société et de la vie de chaque personne. À l’adolescence, acheter des choses que l’on aime sans l’aide de ses parents est une façon de manifester son autonomie. Apprendre à choisir ce dont on a vraiment besoin, c’est aussi ça devenir autonome !

1.1 Des besoins à combler Les besoins sont tout ce qui est essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son bien-être. Dans les années 1940, Abraham Maslow a élaboré une théorie sur les besoins des individus. Pour lui, les actions d’une personne sont motivées par les différents besoins qu’elle doit combler. Une personne cherche d’abord à satisfaire ses besoins physiologiques. Puis, elle va combler ses autres besoins. Maslow a réparti les besoins des êtres humains en cinq niveaux. LA PYRAMIDE DES BESOINS D’ABRAHAM MASLOW

Utiliser son intelligence et ses aptitudes (étudier, par exemple), faire des activités variées, avoir la satisfaction du travail bien fait, etc.

Besoin de réalisation Besoin d’estime de soi et d’autrui

Aimer et être aimé, avoir des amis, éprouver un sentiment d’appartenance, etc.

Besoin d’amour et d’appartenance

Besoin de sécurité Dormir, se nourrir, boire, respirer, se déplacer, etc.

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THÈME 2

Être respecté, se sentir utile, avoir une bonne estime de soi, etc. Se sentir en sécurité physiquement (avoir un toit, des vêtements, etc.) et psychologiquement (vivre avec sa famille dans un endroit stable, se sentir à l’abri des menaces).

Besoins physiologiques

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Flash Info Abraham Maslow Abraham Harold Maslow (1908-1970) est un psychologue américain qui a étudié le comportement humain. Il s’est penché sur ce qui motive les gens à se réaliser. Il a examiné le cheminement de différentes personnes, comme le physicien Albert Einstein, la présidente de la Commission des droits de l’homme Eleanor Roosevelt et le dirigeant politique Gandhi. Selon Maslow, ces personnes sont arrivées à se réaliser parce qu’elles avaient comblé leurs besoins des quatre premiers niveaux de la pyramide.

1.2 Laissez-moi choisir ! À sa naissance, le nouveau-né est totalement dépendant de ses parents, c’est-à-dire qu’il a besoin de leur aide pour se réaliser et pour faire ses tâches quotidiennes. En grandissant, le jeune enfant apprend peu à peu à ne pas dépendre d’une autre personne. Il cherche à accomplir seul d’autres tâches et à combler ses besoins. Avec le temps, il devient autonome.

Devenir autonome L’autonomie, c’est la capacité d’une personne à répondre seule à ses besoins et à accomplir sans aide ses activités de la vie quotidienne. À 10 mois par exemple, le jeune enfant dépend de ses parents. Ce sont eux qui doivent l’habiller. En grandissant, il apprend à s’habiller seul, puis à choisir ses vêtements. L’adolescent commence à acheter les vêtements qui lui plaisent. Les adolescents veulent faire seuls les choix qui les concernent. Plusieurs interventions de leurs parents visent d’ailleurs à les amener à prendre des décisions par eux-mêmes. C’est un long apprentissage! Les adolescents peuvent réaliser seuls plusieurs tâches. Toutefois, ils ont encore besoin de leurs parents pour différents aspects de leur vie. En effet, ils sont sous la responsabilité légale de leurs parents et ils dépendent d’eux nancièrement.

Apprendre à choisir à l’aide de repères L’autonomie, c’est aussi la capacité d’une personne à faire seule les choix qui lui conviennent. Les adolescents développent leurs goûts et ils apprennent à connaître leurs besoins. Ils découvrent peu à peu ce qui est bon pour eux. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

En grandissant, chaque enfant développe ses goûts et apprend à combler ses besoins.

Autonomie et consommation

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Une personne autonome fait des choix en tenant compte de différents repères. Les valeurs sont des repères qu’elle peut utiliser. Une valeur, c’est ce qu’une personne considère comme bon et bien pour elle-même et pour la société. L’honnêteté, le respect et l’environnement sont des exemples de valeurs. Une famille qui valorise la protection de l’environnement peut choisir ses aliments en fonction de cette valeur. Ainsi, elle sera soucieuse d’acheter des aliments qui sont produits sans nuire à l’environnement. Les goûts d’une personne peuvent constituer d’autres repères sur lesquels elle peut fonder ses choix. Ainsi, si elle a besoin d’un sac, elle peut se demander si elle devrait acheter un sac rouge ou un sac noir. Elle choisira celui qui est de sa couleur préférée.

Le jugement critique Savoir choisir, c’est aussi faire preuve de jugement critique. Dans une situation donnée, le jugement critique permet : • d’évaluer les avantages et les inconvénients d’une situation ; • de tenir compte de différents points de vue et des options possibles ; • de déterminer des limites raisonnables. En matière de consommation, le jugement critique permet à une personne de déterminer par elle-même les limites qu’elle juge raisonnables. Elle peut rééchir, par exemple, aux besoins qui l’amènent à vouloir se procurer un chandail et se demander si cet achat correspond à ses valeurs.

Voici des exemples de questions pertinentes à se poser avant d’acheter un objet ou un service. • Pour quelles raisons est-ce que je souhaite acheter cet objet ou ce service ? • En ai-je vraiment besoin ? • Ai-je les moyens de l’acheter ? • Est-il souhaitable d’utiliser cet objet? Peut-il être dangereux pour moi ou pour les autres ? • La façon dont l’objet est produit respecte-t-elle l’environnement ? • L’objet risque-t-il d’être rapidement démodé ? Peut-il être recyclé ? • Dans quelles conditions a-t-il été produit ? À quel endroit ?

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THÈME 2

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1

À l’aide des mots ci-dessous, complète les phrases. Un mot peut être utilisé plus d’une fois. Autonome

Besoins Goûts

a) Les

Choix

Repères

Conséquences Valeurs

et les

sont des

qui aident les consommateurs à faire des b) Être

.

, c’est être capable de combler ses

C’est aussi faire des

.

en tenant compte des

sur soi-même et sur les autres.

2

Dans les situations suivantes, montre si les personnes font des choix de façon autonome. Justie ta réponse à l’aide d’un exemple. a)

b)

3

En se baladant au centre commercial, Oriane aperçoit le sac à dos de ses rêves. Elle se dit qu’elle pourrait l’acheter parce qu’elle a souvent gardé la petite voisine et qu’elle a assez d’argent pour le payer. Cependant, elle hésite. Elle se demande si elle en a vraiment besoin. Il est vrai que le sac à dos qu’elle utilise pour aller à l’école est très abîmé. Elle décide de l’acheter.

Antoine se rend au magasin d’articles de sport pour acheter un sac dont il a besoin pour transporter son équipement de hockey. Il trouve un sac qui lui plaît. Il s’aperçoit cependant que ce sac a été fabriqué par une entreprise ayant fait l’objet de critiques. Plusieurs organisations internationales ont démontré que les conditions de travail dans les usines de cette entreprise étaient lamentables. Pour Antoine, il est important de respecter tous les travailleurs. Il décide donc de ne pas acheter ce sac.

D’après Maslow, quelle condition a permis à Albert Einstein de se réaliser ?

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Autonomie et consommation

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1.3 L’indépendance économique Les adolescents font preuve d’autonomie pour combler plusieurs de leurs besoins. Toutefois, ils dépendent encore de leurs parents sur les plans juridique et nancier. Ce sont leurs parents qui leur procurent ce dont ils ont besoin : un logement, de la nourriture, des vêtements, etc. Les adolescents commencent cependant à découvrir en quoi consiste l’indépendance économique. De façon générale, c’est à l’adolescence qu’une personne commence à recevoir de l’argent qu’elle peut utiliser comme elle en a envie. Cet argent provient souvent de ses parents qui lui donnent de l’argent de poche. Les jeunes peuvent aussi gagner de l’argent en faisant des tâches comme tondre la pelouse, garder des enfants ou occuper un emploi à temps partiel. Les jeunes découvrent alors qu’ils peuvent acheter ce qu’ils veulent avec l’argent qu’ils reçoivent, comme des vêtements, des objets électroniques ou une sortie au cinéma. Ils peuvent désormais faire des choix autonomes. Garder de jeunes enfants est un moyen de gagner un peu d’argent.

Grâce à ces expériences, les adolescents développent leurs goûts et apprennent à déterminer leurs besoins. Ils acquièrent ainsi une certaine indépendance économique, c’est-à-dire qu’ils ont l’argent nécessaire pour se procurer ce dont ils ont besoin et ce qu’ils désirent. Ils peuvent choisir de dépenser leur argent ou de l’épargner pour réaliser un projet.

Flash Info Le travail des enfants de moins de 14 ans Au Québec, la loi ne xe pas d’âge minimum pour le travail des enfants, mais il existe tout de même quelques règles. Ainsi, selon la Loi sur les normes du travail, « un employeur ne peut faire travailler un enfant de moins de 14 ans sans avoir obtenu la permission écrite de l’un de ses parents. L’enfant ne doit pas travailler durant les heures de classe. Il ne peut pas non plus travailler entre 23 h et 6 h, sauf s’il a plus de 16 ans, s’il est un livreur de journaux ou un artiste (acteur, chanteur, etc.). Le travail doit respecter les capacités de l’enfant et ne pas compromettre son développement, sa santé et son éducation ». Educaloi,

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THÈME 2

educaloi.qc.ca [en ligne].

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Zoom Le Comité des consommateurs éclairés de l’école tient une réunion. Monsieur Rosa leur présente une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette étude démontre qu’une mauvaise alimentation est un facteur de risque de maladie pour les individus. Le surpoids pendant l’enfance et l’adolescence est associé à un risque accru de maladie à l’âge adulte. C’est pourquoi l’OMS recommande de réduire l’exposition des jeunes aux messages publicitaires en faveur des aliments. Monsieur Rosa afrme : « Au Québec, la publicité destinée aux enfants de moins de 13 ans est interdite. La publicité a aujourd’hui une telle inuence sur les jeunes qu’il faudrait aussi bannir celle qui s’adresse aux jeunes de moins de 18 ans. » Florence a écouté ce que disait une représentante d’Option consommateur : « Les jeunes sont très vulnérables en matière de consommation. Leur manque de connaissances et de compétences ne leur permet pas de prendre des décisions éclairées. » C’est pourquoi Florence pense qu’il faut apprendre aux jeunes à devenir des consommateurs autonomes. Elle croit qu’il est important de leur enseigner à utiliser leur jugement critique plutôt que d’interdire la publicité. Et puis, il faut respecter le droit des entreprises à faire connaître leurs produits.

1. Présente dans tes mots ce dont il est question dans la situation.

2. Compare les points de vue des deux personnages. Indique les repères sur lesquels ils reposent. Dossier 1

Point de vue de monsieur Rosa

Repères

Point de vue de Florence

Repères

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Autonomie et consommation

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1

Note trois questions qu’une personne faisant preuve de jugement critique pourrait se poser avant d’acheter un objet. • • •

2

Explique dans tes mots en quoi consiste l’indépendance économique.

3

Lis les situations suivantes et indique si la personne fait preuve d’indépendance économique. Situation

Oui

Non

a) Maxime se rend seul au centre commercial pour acheter un gilet dont il a besoin. Il va le payer avec l’argent qu’il a gagné en tondant les pelouses des voisins. b) Vanessa compte sur ses parents pour lui offrir ce dont elle a envie. c) Sophie utilise son argent de poche pour se procurer un roman d’aventures. d) Marc-Alexandre accepte de laver la voiture de sa voisine pour se payer une sortie au cinéma.

4

Lis les énoncés. Indique de qui ou de quoi il s’agit. a) Ensemble de règles qui protègent les droits des jeunes sur le marché du travail.

b) Homme qui a élaboré une théorie sur les besoins des êtres humains, répartis en cinq niveaux.

c) Tout ce qui est essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son bien-être.

d) Capacité d’une personne à faire seule les choix qui lui conviennent.

5

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Formule une question éthique sur l’indépendance économique.

THÈME 2

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La volonté de faire comme les autres, les ressources nancières disponibles, la pression des amis et de la famille, la publicité et le désir de suivre la mode sont autant de motifs qui peuvent inuencer les comportements des consommateurs. Être autonome, c’est aussi prendre conscience de ces inuences lorsque vient le temps de faire un choix.

SECTION 2

Difcile de résister !

2.1 L’interdépendance Dans la société, chaque personne est en relation avec les gens qui l’entourent, par exemple sa famille, ses amis, ses voisins et les commerçants. Toutes ces personnes interagissent entre elles. Elles comptent les unes sur les autres pour combler différents besoins. C’est ce que l’on appelle l’interdépendance. Toutes ces interactions impliquent aussi que les uns inuencent les autres. Une personne peut être inuencée par sa famille et ses amis, mais aussi par les commerçants, des personnalités connues et les médias. Les habitudes de consommation des autres citoyens exercent aussi une inuence sur elle. C’est ce que l’on appelle la pression sociale. Les parents subissent aussi des inuences. Par exemple, au moment de la rentrée scolaire, ils doivent acheter de nombreuses fournitures à leurs enfants. Des études ont démontré que certains parents se soucient de l’opinion des autres parents au moment de faire leurs achats. De peur d’être jugés, certains parents achètent des objets qui ne sont pas nécessaires. Ils dépensent alors des sommes qui dépassent le budget prévu. Les inuences qu’une personne subit peuvent être positives ou négatives. Il est nécessaire qu’elle puisse les reconnaître quand vient le temps de faire un choix. En étant consciente de ces inuences, elle peut alors faire des choix mieux adaptés à ses besoins et à ses valeurs. Les liens d’interdépendance inuencent nos choix de consommation.

2.2 La publicité La publicité qui est omniprésente dans la société exerce une grande inuence sur les consommateurs. Les commerçants l’utilisent de toutes sortes de façons pour les convaincre de se procurer leurs produits. Comment les consommateurs peuvent-ils faire des choix qui leur conviennent malgré cette inuence majeure ?

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Autonomie et consommation

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Qu’est-ce que la publicité ? La publicité désigne l’ensemble des moyens et des techniques utilisés pour faire la promotion d’un produit, d’un service, d’un événement ou d’une entreprise. Une publicité peut être écrite, visuelle ou verbale. Aujourd’hui, la publicité est présente partout : à la télévision, à la radio, dans les journaux, sur Internet, au cinéma, dans les jeux électroniques gratuits, dans les abribus, dans les ascenseurs et même sur le bord des autoroutes. Les publicitaires cherchent à comprendre le processus d’achat des consommateurs en analysant leurs besoins. Ils connaissent bien la pyramide des besoins de Maslow. Certaines entreprises veulent diffuser efcacement leurs informations ou vendre plus facilement leurs produits. Pour y arriver, elles font appel à des psychologues ou elles utilisent des études scientiques. Celles-ci les renseignent sur les besoins émotifs et sociaux des adultes, mais aussi des enfants et des adolescents. La publicité fait partie du décor à Times Square, à New York.

Des trucs et astuces Les publicitaires utilisent différentes astuces pour rejoindre les consommateurs. En voici quelques-unes.

L’utilisation de vedettes Les publicitaires font souvent appel à une vedette dans leurs messages. Ils espèrent ainsi que toutes les personnes qui aiment cette vedette associent ses qualités au produit qu’ils veulent vendre.

La marque et le logo Les publicitaires mettent l’accent sur la marque et le logo plutôt que sur le produit lui-même. Ils cherchent ainsi à créer chez les consommateurs un sentiment d’appartenance et de erté.

La rareté organisée Les entreprises créent articiellement la rareté de certains articles. Ils poussent ainsi les consommateurs à se précipiter au magasin pour se procurer le plus rapidement possible ces articles. Faites vite avant que tout ne soit vendu !

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THÈME 2

Le choix des mots Les publicitaires utilisent des mots-clés accrocheurs tels que le meilleur rapport qualité / prix, le deuxième article à moitié prix, etc. Ils composent aussi des slogans pour que les consommateurs puissent rapidement identier leur produit.

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Flash Info Le public cible La publicité vise à convaincre les gens de se procurer un produit. Pour y arriver, les publicitaires conçoivent des messages dont le but est de séduire leurs clients potentiels. Ces messages donnent aux clients l’impression que le produit pourra satisfaire leurs besoins. De plus en plus de spécialistes étudient le cerveau pour chercher comment inuencer les décisions d’achat. Les publicités dans les médias s’adressent généralement à un public cible, c’est-à-dire un groupe de personnes en particulier. De nos jours, les adolescents constituent un public cible particulièrement important pour certaines entreprises parce qu’ils sont inuençables. De plus, ce sont eux qui consomment le plus de produits médiatiques (lm, Internet, etc.). Les entreprises peuvent ainsi les atteindre plus facilement. C’est à travers eux qu’elles peuvent diffuser plus rapidement leurs messages publicitaires.

2.3 Besoin réel ou achat superu ? Les publicités dans les médias et les magasins regorgent d’offres toutes plus alléchantes les unes que les autres. Elles constituent une source d’inuence importante dans la société, comme les amis, la famille et la pression sociale. Il faut en tenir compte quand vient le temps de consommer. Avant de faire un achat, les consommateurs peuvent se demander si le produit ou le service qu’ils désirent répond à un besoin réel ou non. Choisir ce que l’on va acheter peut vite devenir un geste complexe. Avant d’acheter un objet, une personne exerce son autonomie lorsqu’elle se donne des limites qu’elle juge raisonnables. • Pour ce faire, elle rééchit aux raisons qui motivent son choix. Elle s’interroge sur ses besoins réels. • Elle se demande si l’objet qu’elle désire acheter correspond à ses goûts et à ses valeurs. • Elle se questionne pour savoir si le désir de posséder cet objet est inuencé par la publicité, par ses proches ou par la société. • Enn, elle s’assure que le prix demandé correspond à ses moyens.

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Autonomie et consommation

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1

Nomme trois éléments de l’environnement d’une personne qui peuvent l’inuencer dans ses habitudes de consommation. • • •

2

Nomme deux raisons qui font des adolescents un public cible pour les entreprises.

3

Lis les situations suivantes. Puis réponds aux questions. Valérie désire se procurer une nouvelle paire d’écouteurs comme ceux de son amie Olivia. Plusieurs élèves de son école vantent les mérites de ces écouteurs. De plus, elle a vu que l’acteur Paul Lemire en avait une paire dans un reportage. Elle est convaincue qu’il s’agit des plus performants sur le marché. a) Note les sources d’inuence

b) Que pourrait-elle faire avant de les acheter ?

Liko lit un article dans un magazine sur une entreprise très connue. L’article vante les nouvelles espadrilles que produit cette entreprise et décrit les matériaux utilisés pour fabriquer les semelles. Il présente aussi la personne qui les a dessinées. Enn, une athlète très connue explique les qualités de ces nouvelles chaussures. Liko se demande s’il peut se er à ces informations. c) Note les sources d’inuence

d) D’après toi, peut-il se er à ces informations ? Pourquoi ?

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THÈME 2

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La société québécoise offre une grande variété de produits de consommation pour satisfaire les désirs de chaque individu. Mais existe-t-il une limite raisonnable à ce qu’une personne peut consommer ?

SECTION 3

La consommation responsable

3.1 Les dés de la consommation Dans la société nord-américaine d’aujourd’hui, la majorité des gens consomment d’abord pour combler des besoins fondamentaux, comme manger ou se loger. Ils achètent ensuite des objets qui leur apportent du plaisir. Pour certaines personnes, ce sera un vélo plus performant et, pour d’autres, le dernier gadget électronique. Les commerçants pour leur part rivalisent d’ingéniosité pour créer de nouveaux besoins et pour stimuler le désir d’acheter des consommateurs. Lorsque des personnes consomment plus qu’il est nécessaire, on parle de surconsommation. On observe ce phénomène, entre autres, au Canada et aux États-Unis. La surconsommation a des effets sur les individus et sur l’environnement.

Les effets sur les individus Certains individus vont chercher à acquérir un bien pour se faire plaisir. Parfois, magasiner devient, pour eux, un passe-temps. C’est une façon de dénir leur identité. La consommation peut être une source de bonheur pour plusieurs. Il arrive également que le désir de consommer entraîne les gens à faire des excès. Ils dépensent trop et accumulent des dettes qu’ils sont incapables de payer.

Les effets sur l’environnement La fabrication des produits de consommation exige l’utilisation de ressources naturelle qui sont précieuses. De plus, ces produits se retrouvent, un jour ou l’autre, à la poubelle et deviennent des déchets qui peuvent polluer l’environnement. La surconsommation peut aussi avoir des effets négatifs sur l’environnement. De nombreux produits de consommation sont transportés dans des sacs de plastique. Au Québec, on estime qu’environ deux milliards de sacs sont utilisés chaque année. La plupart du temps, ces sacs se retrouvent à la poubelle et ils peuvent prendre plus de 100 ans pour se dégrader.

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La consommation produit, à l’échelle planétaire, une énorme quantité de déchets. Autonomie et consommation

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3.2 Des projets responsables Des personnes et des organismes ont mis sur pied des projets pour limiter les effets de la consommation sur les gens et l’environnement. Un de leurs objectifs est d’amener les individus à consommer de façon responsable. Par exemple, ils veulent amener les gens à acheter seulement ce dont ils ont vraiment besoin et à diminuer leurs déchets. Ils ont tous à cœur de protéger l’environnement et d’aider les gens.

L’agriculture urbaine Le Réseau d’agriculture urbaine du Québec fait la promotion de l’agriculture en milieu urbain. Un des avantages de ce type d’agriculture est de diminuer la consommation de pétrole. En effet, les aliments n’ont pas à parcourir de longues distances pour se rendre de la terre à la table. L’agriculture urbaine permet aux gens de cultiver leurs légumes et de verdir les espaces publics.

Acheter localement Plusieurs projets ont été mis sur pied pour encourager l’achat de produits locaux. C’est une autre façon de réduire les effets de la consommation sur les gens et l’environnement. Un des nombreux avantages de l’achat local est de favoriser le développement des entreprises locales, par exemple des agriculteurs, des producteurs de fromages et de vêtements confectionnés au Québec. De plus, ces produits locaux parcourent de moins longues distances avant d’arriver aux consommateurs. Par exemple, il faut deux mois aux pois mange-tout produits en Chine pour arriver au Québec. Tout un voyage pour de petits légumes verts !

Flash Info L’obsolescence programmée Des entreprises planient le remplacement des produits au moment de leur fabrication. Ainsi, les produits vont arrêter de fonctionner plus rapidement ou ils ne seront plus à la mode. C’est ce qu’on appelle l’obsolescence programmée. Cette technique est utilisée, entre autres, par les fabricants d’appareils électroniques. Ils décident, par exemple, de modier un produit qui est déjà sur le marché : ils ajoutent une nouvelle application ou modient le format du produit an que les consommateurs désirent acheter la nouvelle version. Dans le domaine des produits informatiques, il arrive aussi que les nouveaux programmes ne soient plus compatibles avec les versions antérieures. Cela permet aux entreprises d’augmenter la consommation de leurs produits.

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THÈME 2

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Les Banques alimentaires du Québec Les Banques alimentaires du Québec est une organisation qui regroupe 18 banques alimentaires, dont Moisson Montréal et Moisson Québec. Leur objectif est de recueillir les surplus alimentaires périssables et non périssables auprès des fournisseurs et des agriculteurs. Elles récupèrent également des produits essentiels. Elles les distribuent ensuite à plus de 1000 organismes communautaires. Chaque mois, ces organismes remettent plus de 300 000 paniers de provision, servent plus de 800 000 repas et plus de 400 000 collations. De cette façon, les Banques alimentaires du Québec empêchent qu’on jette à la poubelle des tonnes de nourriture.

Récupérer des objets L’organisme Renaissance récupère des biens usagés et les vend, à prix abordable, aux personnes dans le besoin. Il donne ainsi une seconde vie à des objets (vêtements, vaisselle, etc.) que les gens n’utilisent plus. Ainsi, ces objets ne niront pas dans des sites d’enfouissement. Tous les objets récupérés sont vendus dans les magasins mis sur pied par Renaissance. Ces magasins proposent des emplois aux personnes qui ont de la difculté à intégrer le marché du travail. L’organisme a ainsi une double mission : la réinsertion sociale et la protection de l’environnement.

Entretien avec... l’auteure de Zéro déchet Béa Johnson était préoccupée par la quantité incroyable de déchets produits en une année par une famille. C’est pourquoi elle a trouvé de nombreuses façons de limiter la production de ses déchets domestiques. Elle est ainsi parvenue à jeter seulement un litre de déchets par an. Pour elle, « le moins on a, le plus on passe du temps ensemble, à faire ce que l’on a envie de faire. » Béa Johnson et son mari évaluent à la loupe chacun de leurs besoins, ils scrutent chaque détail et ils passent au crible chacune de leurs envies. Leurs choix ont changé leur vie pour le meilleur. Béa a découvert des astuces pour aider les gens à adopter des habitudes qui leur permettront de réduire leur empreinte écologique. On appelle « empreinte écologique » un indicateur qui évalue les ressources nécessaires pour combler les besoins d’un individu ou d’une population et pour éliminer leurs déchets. Ses mots d’ordre : refuser, réduire, réutiliser, recycler et composter.

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Autonomie et consommation

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1

Note deux effets que la consommation peut avoir sur l’environnement. • •

2

Dernièrement, Jean-Christophe est allé manger avec ses parents des sushis au restaurant du coin. Ils ont choisi la formule « à volonté ». Ils ont tous été surpris d’apprendre qu’ils devaient payer, à la n du repas, ce qu’ils ont commandé, mais qu’ils n’ont pas mangé. Surpris de cette politique, Jean-Christophe a maugréé : « On devrait payer un supplément lorsqu’on dort au cinéma ! » a) Quelle entrave au dialogue Jean-Christophe utilise-t-il ?

Dossier 1

b) Que pourrais-tu lui répondre au sujet de cette politique dans un restaurant ?

3

Quel est l’objectif des projets responsables présentés aux pages 50 et 51 ?

4

Choisis un des projets présentés dans la section 3. Explique en quoi ce projet permet de diminuer les effets de la consommation sur l’environnement et d’aider les gens.

5

Explique dans tes mots ce qu’est l’empreinte écologique.

6

Entretien avec

p. 51

En suivant l’exemple de Béa Johnson, comment peux-tu réduire ton

empreinte écologique ?

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THÈME 2

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Zoom Monsieur Rosa et Florence poursuivent leur discussion sur la possibilité d’interdire la publicité destinée aux personnes de moins de 18 ans. Ils rééchissent sur les différentes options possibles et leurs effets.

1.

En équipe, cherchez deux options possibles quant aux mesures qui pourraient être prises relativement à la publicité destinée aux moins de 18 ans. Consultez les points de vue présentés à la page 43. Option 1

Effets

Option 2

Effets

2.

Faites une délibération an de déterminer quelle option vous semble la plus favorable au Dossier 1 vivre-ensemble.

3. Notez l’option que vous avez retenue. Justiez votre point de vue.

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Dossier 1

Autonomie et consommation

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Le point Les besoins des êtres humains • Les humains doivent combler leurs besoins. • Les besoins sont tout ce qui est essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son bien-être. • Abraham Maslow a élaboré une théorie selon laquelle les actions d’une personne sont motivées par les besoins qu’elle doit combler.

L’autonomie • L’autonomie, c’est la capacité d’une personne à répondre seule à ses besoins et à accomplir sans aide ses activités de la vie quotidienne. • L’autonomie, c’est aussi la capacité d’une personne à faire seule les choix qui lui conviennent. Une personne autonome fait des choix en tenant compte de ses propres valeurs. • Le jugement critique permet d’évaluer les avantages et les inconvénients d’une situation, de tenir compte de différents points de vue et des options possibles et de déterminer des limites raisonnables. • L’indépendance économique signie qu’une personne a l’argent nécessaire pour acheter ce dont elle a besoin et ce qu’elle désire.

Des inuences • Dans la société, les gens comptent les uns sur les autres pour combler leurs besoins. C’est ce qu’on appelle l’interdépendance. • Les individus subissent diverses inuences comme l’inuence de la famille, des amis, des médias et de la publicité. • Lorsqu’une personne consomme, elle exerce son jugement critique quand elle se donne des limites qu’elle juge raisonnables. Elle tient également compte de ses besoins, de son budget, de ses goûts et de ses valeurs.

La consommation • La consommation peut avoir des effets sur les individus et sur l’environnement. • Des personnes et des organismes ont mis sur pied des projets pour promouvoir la consommation responsable.

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THÈME 2 1

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1

Observe les deux illustrations, puis réponds à la question.

Je pense que je vais avoir besoin d’un nouvel ordinateur portable. Celui que nous avons est trop lent. Qu’est-ce qui serait le mieux ?

Mon ami Raphaël vient de s’en acheter un. Il paraît que le modèle qu’il a acheté est super bon !

En as-tu vraiment besoin ? On pourrait en trouver un usagé.

J’ai vu une publicité dans le journal ce matin. On annonçait des portables à un prix abordable. Je vais vérier à quel moment cette vente doit se terminer.

Relève trois sources d’inuence qui peuvent avoir un effet sur la décision prise par la jeune lle. •





2

Nomme une mesure que tu pourrais adopter pour consommer de façon plus responsable.

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Autonomie et consommation

55

THÈME 3

Des

récits et des œuvres

Antoine Plamondon,

l y a de nombreux récits dans les traditions religieuses. Ces récits ont été transmis au l des siècles. Ils ont inspiré de nombreuses œuvres d’art telles que des sculptures, des peintures et des vitraux.

56

La solidarité

, 1839.

SOMMAIRE Section 1

Les récits religieux ...........................58

Section 2

Des œuvres d’art pour raconter des récits ...........................69

Le point

..........................................................74

Le pont de l’Arche-de-Noé Le pont couvert de l’Arche-de-Noé, construit en 1937, se trouve à Rochebaucourt, en Abitibi-Témiscamingue. Son nom vient du fait qu’il a « otté » sur l’eau à quelques reprises au moment de la débâcle. En effet, le niveau de l’eau avait monté à cause des pluies diluviennes et de la fonte des neiges. Le pont emporté par les eaux ressemblait alors au gigantesque bateau de Noé. Ce pont a été fermé à la circulation en 2010.

À l’action ! 1. À quel récit religieux le nom de ce pont fait-il référence ?

2. Dans quelles traditions religieuses ce récit est-il présent ?

3. Trouve deux autres monuments, bâtiments ou lieux dont le nom fait référence à une tradition religieuse.

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SECTION 1

Les récits religieux Très tôt dans sa vie, l’enfant apprend à découvrir les récits. On lui raconte des histoires avant même qu’il ne sache lire. De nombreux récits sont au cœur des traditions religieuses. Il en existe plusieurs types qui ont différentes fonctions.

1.1 Qu’est-ce qu’un récit religieux ? Les récits religieux font partie des fondements des traditions religieuses. Ils contiennent des enseignements qui guident les croyants. Ils proposent aussi une vision du monde, inuencée par les croyances, les valeurs et les normes des traditions religieuses. Ces récits ont traversé le temps. Ils ont d’abord été transmis oralement; puis, ils ont été mis par écrit. Ils sont maintenant dans des textes sacrés, comme la Torah, la Bible ou le Coran. Apprendre à les connaître, c’est apprendre à mieux comprendre les croyants. Dans chaque tradition religieuse, les récits servent, entre autres, à faire connaître : • l’histoire de la tradition religieuse et celle de ses croyants. Dans la Torah par exemple, différents récits relatent l’histoire du peuple juif ; • ses principales croyances. Dans le judaïsme, le christianisme et l’islam, plusieurs récits mentionnent des anges qui font partie des croyances de ces religions ; • ses valeurs. Dans les Évangiles, Jésus transmet des valeurs chrétiennes importantes, comme l’amour, le pardon et le partage ; • les règles que doivent respecter les croyants. Ces règles concernent la vie en société, l’alimentation, l’habillement ou encore les pratiques religieuses. Dans la Torah par exemple, Dieu transmet les dix commandements à Moïse. Plusieurs rites dans les traditions religieuses rappellent des récits religieux. L’eucharistie, par exemple, évoque le récit de la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses disciples avant sa crucixion. Selon les Évangiles, Jésus aurait alors partagé avec eux du pain et du vin. Il leur aurait ensuite demandé de perpétuer cette tradition en mémoire de Lui.

Sœur Marie-Jean-Berchmans, Petite Franciscaine de Marie, 20e siècle.

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1.2 Des types de récits religieux et leur fonction Il existe plusieurs types de récits religieux : les récits de la création, les récits fondateurs et les récits allégoriques. Le texte qui suit présente leur principale fonction ainsi que des exemples.

Les récits de la création Les récits de la création ont pour fonction de révéler les origines du monde et de la vie. Ils visent à répondre à des questions comme celles-ci : Qui a créé le monde et les êtres humains ? Quelle est l’origine du monde ? Dans le judaïsme et le christianisme, le récit de la création du monde est raconté dans la Genèse, un livre de la Torah et de l’Ancien Testament (qui fait partie la Bible). Dans ce récit, Dieu crée le monde par sa Parole.

Jan Brueghel, le Jeune, 17e siècle.

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était déserte et vide, et la ténèbre à la surface de l’abîme; le soufe de Dieu planait à la surface des eaux, et Dieu dit : “ Que la lumière soit ! ” Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne. Dieu sépara la lumière de la ténèbre. Dieu appela la lumière “ jour ” et la ténèbre il l’appela “ nuit ”. Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour. » Genèse 1, 1-5

Entretien avec... un astrophysicien québécois Hubert Reeves est un astrophysicien québécois mondialement reconnu. Il s’intéresse aux origines de l’univers. « Nous pouvons dire que le monde que nous connaissons a 13,7 milliards d’années. Il fut d’abord très chaud avant de subir une perte de lumière et de densité. Les lois physiques se sont ensuite parfaitement ajustées pour donner naissance à la vie. [...] Je me pose beaucoup de questions sur le sens de la vie, son existence. » Pour Hubert Reeves, les récits sur l’origine du monde, qu’ils soient scientiques ou religieux, ne s’opposent pas : ils sont différents. Les récits scientiques expliquent comment le monde s’est formé en s’appuyant sur des preuves matérielles. Les récits religieux racontent, de façon imagée, la création du monde en s’appuyant sur des textes sacrés.

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Les récits fondateurs Les récits fondateurs ont pour fonction d’expliquer l’origine d’une tradition religieuse, de ses institutions, de ses pratiques et de ses croyances. Ils relatent aussi les événements importants qui ont marqué cette tradition religieuse. Le récit du Sermon de Bénarès raconte la première fois où le Bouddha a enseigné la voie de l’Éveil à ses disciples. Pour les bouddhistes, ce récit relate l’événement fondateur de leur religion. Ils disent que le Bouddha a mis en mouvement la roue du dharma, c’est-à-dire la connaissance qui permet aux êtres vivants de se libérer de la souffrance. Après avoir atteint l’Éveil par la méditation, le Bouddha se rend au parc des Gazelles de Sarnath, près de Bénarès (ou Varanasi). Il y rencontre d’anciens compagnons qui sont frappés par sa sainteté. Il leur enseigne alors les quatre nobles vérités, qui sont au cœur Dossier 2 des croyances du bouddhisme. Laura James, 2010.

« Que nous devions, toi et moi, voyager et peiner au cours de ce long périple, provient de notre incapacité à découvrir, à pénétrer quatre vérités. Quelles sont-elles ? Ce sont : – La Noble Vérité de la Souffrance – La Noble Vérité de l’Origine de la Souffrance – La Noble Vérité de la Cessation de la Souffrance – La Noble Vérité de la Voie qui mène à la Cessation de la Souffrance. » Digha Nikaya, Sutta 16 (Sutta Pitaka)

Aujourd’hui, les bouddhistes mettent en pratique les enseignements du Bouddha qui sont dans le Sermon de Bénarès. Le parc de Sarnath, situé au nord de l’Inde, est l’un des sites les plus sacrés du bouddhisme. Chaque année, des milliers de moines et de laïcs s’y rendent en pèlerinage.

Les récits allégoriques Les récits allégoriques sont de courtes histoires symboliques qui utilisent des faits ou des images. Ils ont pour fonction d’offrir un enseignement. La forme la plus courante de ce type de récit religieux est la parabole. Parabole Court récit allégorique dans lequel il y a un enseignement moral ou religieux. Synonyme de comparaison.

Les fables, comme celles de Jean de La Fontaine, sont des récits allégoriques non religieux. D’après Gustave Doré, 19e siècle.

, une des fables de La Fontaine

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Dans le christianisme, Jésus utilise souvent la parabole pour transmettre ses enseignements selon les Évangiles. « Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans paraboles ; an que s’accomplisse ce qui avait été dit par le prophète : “ J’ouvrirai la bouche pour dire des paraboles, je proclamerai des choses cachées depuis la fondation du monde. “ » Matthieu 13, 34-35

La parabole de la brebis égarée Dans la parabole de la brebis égarée, Jésus compare les hommes à un troupeau de brebis. Il souligne ainsi que chaque personne est importante aux yeux de Dieu. « Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, n’abandonne les quatre-vingtdix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui s’est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? Et, quand il l’a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules et, de retour chez lui, il assemble amis et voisins et leur dit : “ Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ! “ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pêcheur qui se repent que pour quatrevingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir. »

Monastère de Kykkos (Chypre).

Luc 15, 4-7

La parabole du semeur Dans cette parabole, Jésus compare les personnes à des grains que l’on sème. Certaines personnes n’écoutent pas la Parole de Dieu, d’autres l’écoutent sans la comprendre, et d’autres l’écoutent et la comprennent. « Voici que le semeur est sorti pour semer. Et comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur les endroits rocheux où ils n’avaient pas beaucoup de terre, et aussitôt ils ont levé, parce qu’ils n’avaient pas de profondeur de terre; mais une fois le soleil levé, ils ont été brûlés et, faute de racine, se sont désséchés. D’autres sont tombés sur les épines, et les épines ont monté et les ont étouffés. D’autres sont tombés sur la bonne terre et ont donné du fruit […]. » Matthieu 13, 3-8

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École anglaise, 19e siècle.

,

Des récits et des œuvres

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1

Comment les récits religieux ont-ils été transmis au cours des siècles ?

2

Qu’est-ce que les récits religieux servent à faire connaître ? • • •

3

Consulte le Dossier 2, à partir de la page 166. Décris brièvement deux récits qui s’y trouvent et indique de quelle tradition religieuse ils proviennent. Récit 1

Tradition religieuse Récit 2

Tradition religieuse

4

Choisis une fable de Jean de La Fontaine. a) Indique le titre de la fable choisie.

b) Explique dans tes mots le message de cette fable.

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5

Lis les extraits suivants. Pour chacun d’entre eux, nomme le type de récit et souligne le passage qui te permet de l’afrmer. a) Christianisme « Le royaume des cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu’un homme vient à trouver : il le recache, s’en va ravi de joie vendre tout ce qu’il possède, et achète ce champ. » Type de récit Matthieu 13, 44

b) Hindouisme Ici, la naissance du monde est conçue comme fruit d’un sacrice au cours duquel fut immolé l’homme primitif. [...] Ce que conrme le fait qu’il résume en sa personne l’univers tout entier, y compris le temps et Type de récit la surnature. Rig Veda 10, 90

c) Judaïsme « Tu te souviendras du jour du shabbat pour le sanctier. Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ; mais le septième jour est un shabbat pour l’Éternel, ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, toi, ni ton ls, ni ta lle, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l’étranger Type de récit qui est dans tes portes. » Exode 20, 8-10

6

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations fausses en changeant le moins de mots possible. Afrmation

Vrai

Faux

a) Les récits fondateurs sont de courtes histoires symboliques qui ont pour fonction d’offrir un enseignement.

b) Les récits fondateurs permettent de répondre à cette question : Qui a créé le monde et les êtres humains ?

c) Jésus s’est servi des paraboles pour transmettre ses enseignements.

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1.3 Quelques récits des traditions religieuses Chaque tradition religieuse possède ses récits. Certains sont considérés comme plus importants parce qu’ils sont à la base des croyances et des pratiques des dèles. Voici quelques exemples importants de récits de la création, de récits fondateurs et d’un récit allégorique.

Dans les trois monothéismes Les trois monothéismes, soit le judaïsme, le christianisme et l’islam, honorent un Dieu unique. Ils ont une origine commune et certaines de leurs croyances peuvent se ressembler. Des récits religieux, parfois légèrement différents, sont aussi partagés par ces trois religions : c’est le cas de l’expulsion du jardin d’Éden et de la mise à l’épreuve d’Abraham. L’expulsion du jardin d’Éden Le récit sur Adam et Ève est présent dans le judaïsme, le christianisme et l’islam. Il se trouve dans le livre de la Genèse qui est dans la Torah et dans l’Ancien Testament. Il est aussi évoqué dans le Coran. Antoniazzo Romano, 15e siècle.

,

Dans ce récit, Dieu crée le premier être vivant le sixième jour. Puis, il crée la première femme à partir de l’un des os du premier être vivant. Il les place tous les deux, Adam et Ève, sous sa protection dans le jardin d’Éden (le paradis terrestre). Selon les traditions juive et chrétienne, l’arbre de la connaissance du bien et du mal se trouve au milieu de ce jardin. Dieu interdit à Adam et Ève de manger les fruits de cet arbre. Un jour, le mal prend la forme d’un serpent. Il persuade Ève de manger un fruit de l’arbre, même si Dieu l’a interdit. « La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu’il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea. » Genèse 3, 6

Pour punir Adam et Ève de leur désobéissance, Dieu les chasse du jardin d’Éden. Il dit à la femme qu’elle accouchera dans la douleur et à l’homme qu’il devra travailler à la sueur de son front pour se nourrir. Ce récit symbolise la faiblesse humaine qui cède à la tentation plutôt que d’obéir à Dieu. Adam et Ève sont chassés du jardin d’Éden.

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La mise à l’épreuve d’Abraham Abraham est considéré comme le père des juifs, des chrétiens et des musulmans. Selon ces trois traditions monothéistes, Dieu promet à Abraham une terre et une descendance nombreuse si ce dernier lui jure délité. Abraham a deux ls, Ismaël et Isaac. La mère d’Ismaël est sa servante, Agar, alors que la mère d’Isaac est sa femme, Sara. Pour s’assurer de la délité d’Abraham, Dieu lui demande de sacrier son ls. Dans les traditions juive et chrétienne, c’est Isaac qui doit être sacrié, alors que dans la tradition musulmane, c’est Ismaël. Abraham obéit à Dieu, mais au moment où il va tuer l’enfant, un ange l’arrête. Il lui dit que Dieu voulait seulement éprouver sa foi et sa délité. « Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son ls. Mais l’Ange de Dieu l’appela du ciel et dit : “ Abraham ! Abraham ! ” Il répondit : “ Me voici ! ” L’Ange dit : “ N’étends pas la main contre l’enfant ! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton ls, ton unique. ” »

Titien, 16e siècle.

Genèse 22, 10-12

Le pacte est alors conclu par le sacrice d’un agneau et la circoncision de tous les hommes. Selon la Torah et l’Ancien Testament, les juifs sont les descendants d’Isaac et, selon le Coran, les musulmans sont les descendants d’Ismaël. Ce récit est un des fondements de la délité des juifs, des chrétiens et des musulmans envers le Dieu unique.

Circoncision Opération chirurgicale qui consiste à enlever le prépuce pour des motifs médicaux ou religieux.

Flash Info Une colline sainte Selon la tradition juive, Dieu a demandé à Abraham de sacrier Isaac au pays de Moriah, qui correspondrait aujourd’hui au mont du Temple, à Jérusalem. C’est à cet endroit que les juifs ont érigé le Premier et le Second Temple de Jérusalem durant l’Antiquité. Aujourd’hui, le dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa se trouvent sur cette colline. C’est un endroit sacré pour les juifs et les musulmans. Le dôme du Rocher sur le mont du Temple, à Jérusalem

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La résurrection et le tombeau vide Le christianisme est basé sur les enseignements de Jésus et sur la foi en sa résurrection. Jésus est mort sur la croix et a été déposé dans un tombeau. Les Évangiles rapportent que des femmes ont trouvé son tombeau vide, trois jours plus tard. Dossier 2

« Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau, mais, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Et il advint, comme elles en demeuraient perplexes, que deux hommes se tinrent devant elles, en habit éblouissant. Et tandis que, saisies d’effroi, elles tenaient leur visage incliné vers le sol, ils leur dirent : “ Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici ; mais Il est ressuscité. “ » Luc 24, 2-6 Fra Angelico, 15e siècle.

Jésus apparaît ensuite aux apôtres pour leur demander de transmettre ses enseignements à toutes les nations. Ce récit est à l’origine de la croyance fondamentale du christianisme en la résurrection. Les juifs ne reconnaissent pas la divinité de Jésus. Pour les musulmans, Jésus est un prophète important, mais il n’est pas le ls de Dieu. Le voyage nocturne et l’ascension de Muhammad Selon un des récits importants de l’islam, le prophète Muhammad a voyagé en une nuit de La Mecque à Jérusalem. Il a fait ce voyage sur un cheval céleste, nommé Bouraq. « Gloire à celui qui a fait voyager de nuit son serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée très éloignée dont nous avons béni l’enceinte, et ceci pour lui montrer certains de nos Signes. Dieu est celui qui entend et qui voit parfaitement. » Coran 15, 1

École indienne, 17e siècle.

Muhammad s’est ensuite envolé du mont du Temple, à Jérusalem, pour aller au paradis. Là, il a rencontré Adam, Abraham et Jésus. Il est ensuite retourné à La Mecque pour poursuivre ses enseignements. Ce récit est important parce qu’il fait de Jérusalem l’une des villes saintes de l’islam. Il met aussi en relation Muhammad avec les principales gures du judaïsme et du christianisme.

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Dans les spiritualités autochtones Dans les spiritualités autochtones d’Amérique du Nord, les récits sont transmis oralement. Ils servent à expliquer des phénomènes naturels ou à transmettre des leçons et des valeurs. Le récit Canard est d’origine algonquienne. Il vise à enseigner le respect des autres. Il montre qu’une personne irrespectueuse peut être rejetée par son entourage. Canard Lorsqu’il était enfant, Canard jouait de vilains tours. Après s’être fait disputer par son père, il est parti. Sur le chemin, il a rencontré un homme handicapé auquel il a voulu faire peur. L’homme s’est alors transformé en un ours menaçant. Canard a grimpé sur une épinette et a appelé le Windigo qui l’a changé en oiseau. En s’envolant, il a voulu se défaire de la gomme d’épinette qui collait ses doigts ensemble. Il a plongé dans un lac, mais ses pattes sont demeurées palmées.

Dans l’hindouisme et le bouddhisme L’hindouisme et le bouddhisme ont le même pays d’origine. Une de leurs croyances communes est la réincarnation des êtres. Leurs récits sont cependant différents. Le lotus originel dans l’hindouisme Une version moderne d’un des récits de l’hindouisme rapporte que Vishnu détruit et recrée constamment l’univers. Entre la destruction et la création, il dort sur un serpent géant qui otte sur l’océan cosmique. À son réveil, il fait pousser une eur de lotus au centre de laquelle se trouve Brahma. Toutes les créatures du monde sont ensuite créées Dossier 2 à partir de cette eur. Les quatre rencontres dans le bouddhisme Un jour, le prince Siddharta a fait quatre rencontres qui l’ont marqué. Il a rencontré un vieillard, un homme malade et un homme mort. Ces rencontres lui ont fait comprendre que tous les humains sont destinés à vieillir, à souffrir et à mourir. Il a enn rencontré un ascète et a décidé lui aussi de renoncer aux plaisirs. Ainsi, il s’est libéré de la vieillesse, de la souffrance et de la mort. Cette voie l’a conduit à atteindre l’Éveil, la voie de la libération.

Vishnu sur le serpent qui attend la prochaine création

Ascète Personne qui renonce aux plaisirs du monde dans un but spirituel.

Dossier 2

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Des récits et des œuvres

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1

Trouve une caractéristique de chacun de ces types de récits religieux. Types de récits religieux

Caractéristique

a) Les récits de la création

b) Les récits fondateurs

c) Les récits allégoriques

2

Quelle différence y a-t-il entre le récit de la mise à l’épreuve d’Abraham dans le judaïsme et celui dans l’islam ?

3

Indique à quel type appartient chacun des récits suivants. Au besoin, consulte les pages précédentes. Récit

Type de récit religieux

a) Le récit de l’expulsion du jardin d’Éden b) Le récit de la mise à l’épreuve d’Abraham c) Le récit du tombeau vide et la résurrection d) Le récit Canard e) Le récit du lotus originel f) Le récit des quatre rencontres du Bouddha

4

68

Relis le récit du voyage nocturne et de l’ascension de Muhammad, à la page 66. Dans ce récit, qu’est-ce qui te permet d’afrmer que l’islam a une origine commune avec le judaïsme et le christianisme ?

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SECTION 2

Des œuvres d’art pour raconter des récits Les récits religieux ont inspiré de nombreuses œuvres artistiques. Il n’est pas rare de voir un événement tiré de ces récits, immortalisé sur une toile, dans la pierre ou en musique. Les traditions religieuses présentes au Québec contribuent, chacune à leur façon, à enrichir le patrimoine religieux.

2.1 Qu’est-ce que le patrimoine religieux ? Le patrimoine comprend l’ensemble des biens d’une société, provenant du passé. C’est un héritage collectif qu’une société doit préserver pour les générations futures. De nombreuses expressions du religieux font partie du patrimoine québécois. Le patrimoine religieux est constitué de biens, matériels et immatériels, issus des traditions religieuses. Les biens matériels peuvent être des lieux de culte ainsi que des œuvres d’art. Ces œuvres peuvent prendre plusieurs formes : sculptures, peintures, vitraux, gravures, etc. Les œuvres d’art sont une façon privilégiée de transmettre les récits religieux. Les biens immatériels peuvent être, par exemple, des pratiques religieuses, des rites religieux, des contes ou des chants.

2.2 Un survol de l’art religieux Le concept de divinité ne peut pas être entièrement compris par la raison. Les traditions religieuses font souvent appel à la sensibilité et à la spiritualité des croyants pour l’expliquer. L’art est souvent utilisé pour exprimer le sacré. Plusieurs artistes ont représenté des récits religieux. Des peintres et des sculpteurs, entre autres, ont créé des œuvres magniques. Différents moyens ont aussi été utilisés pour exprimer la majesté des dieux et les messages des récits religieux. • Certaines traditions, comme le judaïsme et l’islam, interdisent de représenter la divinité et les prophètes. Les artistes juifs et musulmans ont donc développé des formes d’art abstrait et des calligraphies complexes. • Dans l’hindouisme et le bouddhisme, l’art religieux doit répondre à certains critères parce qu’il sert souvent dans les rites. • Dans le christianisme, l’art religieux est courant, mais plusieurs Églises protestantes évitent de représenter Dieu. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Le nom d’Allah , un exemple de calligraphie

Calligraphie Art de l’écriture et de la formation des lettres. Des récits et des œuvres

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Flash Info La querelle des images Le deuxième commandement interdit aux croyants de représenter Dieu. Au Moyen Âge, les chrétiens se sont querellés à cause de l’interprétation de ce commandement. Ce conit a duré un peu plus d’un siècle. Ceux qui croyaient qu’on pouvait représenter Dieu s’opposaient à ceux qui croyaient qu’on ne devait pas le faire. Ces derniers que l’on appelait « iconoclastes » ont détruit des milliers d’œuvres d’art. Aujourd’hui, seuls les catholiques et les orthodoxes continuent de représenter Dieu.

Domenico Morelli,

, 1855.

2.3 Des œuvres d’art québécoises Au Québec, le patrimoine religieux a surtout été inuencé par le christianisme et les spiritualités autochtones. Plusieurs œuvres de ce patrimoine illustrent des scènes des grands récits religieux ou servent à expliquer un enseignement spirituel ou une prophétie.

Le bas-relief Un bas-relief est une sculpture sur un fond uni (généralement sans couleur), dont le relief est peu marqué. Il est souvent sculpté sur du bois. Ce bas-relief fait partie du calvaire d’Oka. Un calvaire représente les étapes du chemin que Jésus a dû parcourir avant sa crucixion. L’agonie au jardin des Oliviers est la première station du calvaire. Louis Quévillon, , vers 1816.

Le vitrail Le vitrail est une forme d’art religieux très répandue dans le christianisme, en particulier chez les catholiques et les anglicans. On peut voir des vitraux dans de nombreuses églises du Québec. Ils représentent généralement des scènes de la vie de Jésus ou des récits du Nouveau Testament. Ce vitrail représente Joseph et Marie avec Jésus. Il se trouve à l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, situé à Montréal.

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La peinture La peinture de scènes religieuses est une forme d’art très répandue dans le monde. Elle constitue une grande partie de la production artistique à certaines époques. Ozias Leduc est l’un des peintres les plus importants du Québec et il s’est particulièrement illustré dans ce domaine. Il est né à Saint-Hilaire en 1864 et est décédé à Saint-Hyacinthe en 1955. Sa production dans le domaine religieux est imposante : il décore plus de 30 églises et chapelles au Québec, en Nouvelle-Écosse et dans l’Est des États-Unis. La peinture ci-contre se trouve à la chapelle de l’archevêché de Sherbrooke, en Estrie. Ozias Leduc,

, 20e siècle.

Le wampum Considéré comme sacré, le wampum joue un rôle important dans plusieurs spiritualités autochtones. Les symboles qu’on s’y trouve servent à expliquer un enseignement spirituel ou une prophétie, c’està-dire un événement annoncé par une personne sage. Les wampums sont transmis de génération en génération depuis plusieurs centaines d’années. Seule une personne reconnue pour sa sagesse peut garder le wampum et est autorisée à donner les enseignements qui y sont liés. La ceinture wampum du Traité de la Grande Paix, signé en 1790.

Flash Info Peut-être le dernier statuaire Giovanni Filippelli est un statuaire, ce qui veut dire qu’il fabrique des statues. Au début des années 1960, il ouvre son atelier et se spécialise surtout dans la fabrication de statues religieuses en plâtre. Au milieu des années 1980, il avait 15 employés. Aujourd’hui, il en a seulement un. Pourquoi ? La diminution de la pratique religieuse et la concurrence des produits fabriqués en Chine ont transformé le marché. Giovanni Filippelli est le dernier fabricant de statues religieuses dans la région de Montréal. Chaque année, il fabrique encore 10 000 statues de formats variés dans son atelier. Les personnages religieux les plus demandés sont le frère André, Jésus, Marie et saint Joseph. Giovanni Filippelli dans son atelier

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Des récits et des œuvres

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Zoom a)

X

Choisis un récit religieux et remplis le tableau suivant. Le récit que j’ai choisi Titre du récit Type de récit Origine du récit I) Tradition religieuse II) Livre dont il est issu

b) Fais une synthèse de ton récit.

c)

Quelle est la signication du récit que tu as choisi ?

d)

En équipe, faites une table ronde pour présenter à tour de rôle le récit que vous avez Dossier 1 choisi.

e)

Durant la table ronde, note le nom des récits présentés par tes camarades.

f)

Existe-t-il un lien entre ton récit et un de ces récits présentés lors de la table ronde ? Oui

72

Dossier 1

THÈME 3

Non

Si oui, précise en quoi il consiste.

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1

Explique dans tes mots ce qu’est le patrimoine religieux. Donne deux exemples.

Exemples

2

À ton avis, pourquoi les humains utilisent-ils l’art pour représenter le divin ?

3

Trouve le mot qui correspond à la description. Bas-relief Vitrail

Ozias Leduc Catholicisme

Sculpture

Calligraphie

Protestantisme

Description

Patrimoine

Wampum Mot

a) Forme d’art religieux très répandue dans le catholicisme et l’anglicanisme, qui est généralement colorée et qui sert à décorer plusieurs églises du Québec. b) Objet sur lequel se trouvent des symboles qui servent à expliquer un enseignement spirituel ou une prophétie. c) Art de l’écriture et de la formation des lettres. d) Sculpture sur fond uni qui orne souvent les églises. e) Tradition chrétienne à l’intérieur de laquelle il est permis de représenter Jésus. f) Peintre québécois qui a réalisé de nombreuses œuvres représentant des scènes religieuses dans les églises et les chapelles du Québec. g) Ensemble des biens d’une société, provenant du passé.

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Le point Qu’est-ce qu’un récit religieux ? • Les récits religieux font partie des fondements des traditions religieuses. Ils servent à véhiculer : – l’histoire de la tradition religieuse et des croyants ; – les principales croyances de cette tradition religieuse ; – les valeurs de la tradition religieuse ; – des règles que doivent respecter les croyants, concernant la vie en société, l’alimentation, l’habillement ou les pratiques religieuses.

Les types de récits religieux • Il y a différents types de récits religieux et ils assument diverses fonctions. Type de récit

Fonction

Récit de la création

Expliquer les origines du monde et de la vie. Permettre de répondre à des questions comme celle-ci : Qui a créé le monde et les êtres humains ?

Récit fondateur

Expliquer l’origine d’une tradition religieuse, de ses institutions, de ses croyances et de ses pratiques.

Récit allégorique

Transmettre un message, une morale ou un enseignement.

• Toutes les traditions religieuses ont différents récits. Parce qu’ils ont une origine commune, les trois monothéismes partagent des récits tels que l’expulsion du jardin d’Éden et la mise à l’épreuve d’Abraham.

Le patrimoine religieux • Le patrimoine religieux est constitué de biens, matériels et immatériels, issus des traditions religieuses. Les biens matériels peuvent être des œuvres d’art qui prennent différentes formes : sculptures, peintures, vitraux, gravures, etc. Les biens immatériels peuvent être, par exemple, des pratiques religieuses, des rites, des contes ou des chants. • Plusieurs œuvres d’art québécoises telles que des bas-reliefs, des vitraux, des peintures, des wampums et des statues illustrent des scènes des grands récits religieux ou servent à expliquer un enseignement spirituel ou une prophétie.

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THÈME 3

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1

Complète le tableau suivant. Traditions religieuses a) Les trois monothéismes

Récit

Type de récit

L’expulsion du jardin d’Éden Un récit fondateur

b) Le christianisme

La résurrection et le tombeau vide

c) Les spiritualités autochtones

2

Un récit allégorique

Choisis un type de récit religieux, précise sa fonction et donne un exemple différent de celui donné à la question 1. Type de récit Fonction

Exemple

3

Quel lien peux-tu établir entre les œuvres d’art et les récits religieux ?

4

Appuie chacune de tes réponses sur un exemple. a) Que lien y a-t-il entre les récits religieux et les règles religieuses ?

b) Quel lien y a-t-il entre les récits religieux et les rites ?

5

Que retiens-tu des différents récits présentés dans ce thème ?

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Des récits et des œuvres

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THÈME 4

Des

rites à découvrir

haque tradition religieuse a des rites qui sont sacrés et qui ont une signication profonde pour les croyants. Il est intéressant d’apprendre à les connaître, surtout dans une société où plusieurs traditions religieuses se côtoient.

76

La solidarité

SOMMAIRE Section 1

Qu’est-ce qu’un rite ?.......................78

Section 2

Différents types de rites religieux...82

Section 3

Les rites religieux : des traditions vivantes ............................................87

Le point

..........................................................94

Un rite pratiqué dans l’Égypte ancienne Les anciens Égyptiens croyaient à la résurrection du corps et à la vie éternelle. C’est pourquoi ils devaient préserver le corps de la personne défunte. Après avoir retiré les organes internes, ils nettoyaient le corps et le puriaient avec des aromates. Puis, ils le laissaient sécher pendant 70 jours. Les embaumeurs le recouvraient alors de bandes de tissu très nes. La dépouille était ensuite placée avec des amulettes sacrées dans un sarcophage de bois, de pierre ou de terre cuite.

Une momie dans un village près du Caire, en Égypte

À l’action ! 1. De quel rite est-il question dans le texte et sur la photo ?

2. Vrai ou faux ? À cette époque, des animaux tels que les chats, les oiseaux et les crocodiles ont aussi été soumis à ce rite. Vrai

Faux

3. Quels rites funéraires sont généralement accomplis aujourd’hui ?

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SECTION 1

Qu’est-ce qu’un rite ? Les mots « rite » et « rituel » sont souvent associés aux traditions religieuses. Ils évoquent des gestes considérés comme sacrés, faits par des guides spirituels ou par des croyants. Les rites religieux sont étroitement liés aux récits religieux. Il existe aussi des rites que l’on dit « non religieux ».

1.1 Une dénition du rite

Laïque Qui est indépendant de toute religion, par exemple une éducation laïque.

Un rite est un geste ou une suite de gestes symboliques qui ont généralement un caractère solennel. Ces gestes peuvent être prescrits par une tradition religieuse qui en établit les règles. La plupart des rites, qu’ils soient religieux ou laïques, possèdent les trois caractéristiques suivantes. • Ils sont codiés, ce qui veut dire qu’ils sont accomplis selon des règles précises. Les rites changent donc peu et rarement. • Ils sont répétitifs, ce qui veut dire qu’ils doivent toujours être faits de la même façon : les mêmes gestes dans le même ordre. Cette caractéristique permet de les mémoriser et de se rappeler leur origine et leur sens. • Ils sont périodiques, ce qui veut dire qu’ils doivent être faits à des moments précis, par exemple tous les dimanches, ou à des périodes précises, par exemple chaque année à la même date.

1.2 Des rites laïques Les rites laïques peuvent être accomplis dans toutes sortes de situations. Ils peuvent servir à donner un caractère ofciel à un geste. La routine du coucher, par exemple, peut s’apparenter à un rite. Elle implique en effet une suite de gestes répétitifs que l’on fait chaque jour, comme se brosser les dents, se mettre en pyjama et lire. Le serment est un rite laïque qui comprend des paroles et des gestes précis, codiés et répétitifs. Par exemple, la personne qui veut devenir citoyenne canadienne doit réciter le serment de citoyenneté en levant la main droite.

Certains gestes quotidiens ont un caractère rituel.

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THÈME 4

Les rites laïques sont aussi très présents dans les sports. Il est courant d’entonner les hymnes nationaux des deux pays qui se rencontrent avant de commencer un match. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Flash Info La cérémonie des Jeux olympiques La cérémonie pour allumer la amme olympique a très peu changé au l du temps. Elle se déroule encore dans l’ancienne ville d’Olympie en Grèce, le site des premiers Jeux olympiques. La grande prêtresse (aujourd’hui une comédienne) est entourée de plusieurs femmes, vêtues de blanc comme elle. Elle allume la amme à l’aide d’un miroir qui canalise la lumière du soleil.

1.3 Des rites religieux inspirés par des récits Les êtres humains accomplissent des rites depuis des temps immémoriaux. Les premiers rites auraient été les rites funéraires tels que la mise en terre. Aujourd’hui, la plupart des rites religieux trouvent leur origine dans les récits sacrés. Ces récits racontent souvent l’histoire des divinités et des personnages marquants. Au cours d’un rite, les guides spirituels ou les croyants posent des gestes qui reproduisent certains événements des récits sacrés. Voici quelques exemples de rites inspirés par des récits.

Dans le judaïsme Selon la Genèse, qui est un des livres de la Torah, Dieu aurait créé le monde en six jours et se serait reposé le septième jour. C’est pourquoi le septième jour de la semaine, appelé shabbat, est un jour de repos pour les juifs. Ce jour-là, les croyants ne travaillent pas. Ils imitent ainsi Dieu et répondent à son invitation : « Soyez saints, car Je suis saint ». Ils honorent la création du monde en accomplissant des rites, comme Dossier 2 prier à la synagogue et étudier la Torah. La prière à la synagogue

Dans le christianisme Selon les Évangiles, Jésus aurait partagé le pain et le vin avec ses 12 apôtres lors de son dernier repas. Il leur aurait demandé de refaire ce geste en mémoire de Lui. L’eucharistie, appelée la Sainte Cène chez les protestants, est un rite qui est inspiré de ce récit. Au cours de la messe, l’hostie et le vin symbolisent le corps et le sang de Jésus qui s’est sacrié pour sauver les humains. Dossier 2

La célébration de l’eucharistie Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Des rites à découvrir

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Dans l’islam Selon la tradition musulmane, Abraham aurait été tenté trois fois par le diable alors qu’il s’apprêtait à sacrier son ls Ismaël. Abraham aurait lancé des cailloux sur le diable pour l’éloigner. Les musulmans évoquent cet événement durant leur pèlerinage à La Mecque. Ils lancent des cailloux sur trois colonnes de pierre qui symbolisent le diable. Ce rite se nomme jamrah. Le lancer de cailloux

Dans les spiritualités autochtones Dans les spiritualités autochtones, les grandes étapes de la vie sont marquées par des rites. La jeune femme autochtone reçoit des plumes d’aigles à l’arrivée des « lunes » (menstruations). On l’invite alors à danser pour célébrer ce grand moment où son corps lui annonce qu’elle pourra bientôt donner la vie. Chez les jeunes hommes autochtones, le rite d’entrée dans la vie adulte s’accomplit vers l’âge de 12 ans. Le jeune homme doit se retirer seul dans la forêt pendant plusieurs jours. Il va ainsi démontrer qu’il saura désormais subvenir aux besoins de sa famille et de sa communauté. Ce temps de retraite s’accompagne parfois de ce qu’on appelle une « quête de vision ». Au cours de cette « quête », le jeune homme a l’intuition de son destin.

Flash Info Le 25 décembre : la naissance de Jésus et la fête de Sol Invictus Noël est une fête chrétienne qui souligne la naissance de Jésus. Les informations que les Évangiles donnent sur la date à laquelle Jésus serait né sont imprécises. En fait, ce n’est que quelques siècles après la mort de Jésus qu’on célèbre sa naissance pour la première fois à Rome, le 25 décembre. À cette époque, de nombreux Romains étaient païens, ce qui veut dire qu’ils pratiquaient une religion polythéiste. Ils vénéraient ce jour-là un dieu solaire, Sol Invictus (soleil invaincu, en français). Ils marquaient ainsi le retour du soleil après le solstice d’hiver, le jour le plus sombre de l’année. Pour les chrétiens, Jésus est la lumière du monde.

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THÈME 4

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1

Associe chacun des rites à la tradition religieuse appropriée. a) La messe de Noël est célébrée chaque année, le 25 décembre.

Judaïsme

b) Le jour du shabbat, Avia et sa famille vont prier à la synagogue.

Spiritualités autochtones

c) Le jeune homme doit se retirer seul dans la forêt pendant plusieurs jours.

Islam

d) Jamrah est un rite durant lequel des cailloux sont lancés sur des colonnes symbolisant le diable.

Christianisme

2

Quel lien peux-tu établir entre les récits religieux et les rites ? Justie ta réponse à l’aide d’un exemple.

3

Indique à côté de chaque dénition le mot approprié. Codié

Laïque

Païen

Rite

Dénition

Mot approprié

a) Geste ou suite de gestes codiés, répétitifs et périodiques. b) Individu qui pratique une religion polythéiste. c) Caractéristique qui indique qu’un rite est accompli selon des règles précises. d) Qui est indépendant des religions.

4

Quels auraient été les premiers rites accomplis par les êtres humains ?

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suis-je ? Des rites Qui à découvrir

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SECTION 2

Différents types de rites religieux Les rites que l’on dit « religieux » sont très nombreux. Ils peuvent être classés selon différents types. Cette classication dépend souvent de l’objectif du rite ou de ses caractéristiques. Voici une façon de les classer en quatre types.

2.1 Les rites de passage Les rites de passage soulignent les étapes importantes de la vie sociale et religieuse d’une personne. Ils peuvent aussi marquer l’appartenance à un nouveau groupe. Voici quelques exemples de rites de passage.

L’entrée dans la communauté des croyants Le baptême est un rite par lequel une personne devient chrétienne. Il est généralement pratiqué peu après la naissance d’un nouveau-né pour l’accueillir dans la communauté. La première communion est un sacrement catholique et orthodoxe qui est considéré comme un rite de passage. C’est une façon pour les chrétiens de s’engager encore plus Dossier 2 dans leur foi. Dans le judaïsme, la circoncision souligne l’alliance entre Dieu et les nouveaux-nés mâles.

La puberté ou l’atteinte de l’âge adulte Dans les spiritualités autochtones, l’entrée dans la vie adulte est soulignée par un rituel de fête pour les jeunes femmes et une épreuve dans la forêt pour les jeunes hommes. La bar-mitsvah pour les garçons, à 13 ans, et la bat-mitsvah pour les lles, à 12 ans, soulignent l’atteinte de la majorité religieuse dans le judaïsme. Les jeunes deviennent alors responsables de leurs actions et de leurs engagements. Au cours de ce rite, ils doivent entre autres lire des passages de la Torah à la synagogue et commenter un extrait choisi. Une jeune lle lit la Torah pour sa bat-mitsvah.

La mort, le passage dans l’au-delà Toutes les traditions religieuses ont des rites funéraires pour marquer l’étape ultime de l’existence : le passage vers l’au-delà ou vers la renaissance. Dans le christianisme et dans l’islam, on croit que l’existence humaine se poursuit sous forme de résurrection spirituelle et physique. Chez les musulmans, l’incinération est interdite. Le corps de la personne défunte est enterré pendant qu’on récite des versets du Coran. Il est orienté vers La Mecque.

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Dans l’hindouisme, l’incinération est une norme. La personne défunte est lavée, parfumée et enveloppée avec un tissu avant d’être incinérée. En Inde, les cendres sont ensuite répandues dans un cours d’eau. L’humain se dissout à la mort, mais il va renaître à plusieurs reprises. Dossier 2

Dans le christianisme, une messe est célébrée en l’honneur de la personne défunte. Le corps peut ensuite être enterré ou incinéré. Les proches déposent généralement des gerbes de eurs sur le lieu de l’enterrement.

2.2 Les rites de purication Les rites de purication servent à nettoyer le corps et l’esprit de ce qui est considéré comme impur. Ils permettent à la personne de retrouver la pureté nécessaire pour entrer en relation avec le divin. Selon les traditions religieuses, les impuretés sont intérieures ou extérieures et peuvent être: • les pensées négatives ou malveillantes ; • les gestes qui ont pu causer du tort à une personne ; • le fait d’avoir mangé la viande d’un animal jugé impur. Le sacrement du pardon, qu’on appelle aussi la confession, est un rite de purication chez les catholiques et les orthodoxes. Au cours de ce rite, les croyants avouent leurs fautes et reçoivent le pardon de Dieu. Dans le judaïsme et l’islam, il est recommandé d’éviter de manger la viande de certains animaux jugés impurs tels que le porc.

Une jeune lle avoue ses fautes durant la confession.

2.3 Les rites associés à des exercices spirituels Les rites associés à des exercices spirituels permettent de se recueillir ou d’entrer en relation avec le divin. En voici quelques exemples. • Les chrétiens font régulièrement des prières. • Les musulmans font la prière rituelle cinq fois par jour : à l’aube, à midi, en après-midi, au coucher du soleil et en soirée. • Les hindous pratiquent le yoga pour réunir leur corps et leur esprit. • Les bouddhistes se recueillent et se concentrent pour méditer. Les rites associés à des exercices spirituels sont généralement pratiqués à la maison ou dans un lieu de culte. Au cours de ces rites, certains croyants peuvent demander une faveur pour eux-mêmes ou pour une autre personne. On parle alors d’une prière d’intercession.

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Des rites à découvrir

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2.4 Les rites communautaires Les rites communautaires permettent aux croyants de se rassembler pour souligner les événements importants de leur tradition religieuse. Ces rites sont liés aux fêtes indiquées dans le calendrier de chaque tradition religieuse. Voici quelques exemples. • Chez les juifs, la fête des cabanes, Soukkôth (n septembre-début octobre), rappelle la traversée du désert par les Hébreux, les descendants d’Abraham. • Chez les chrétiens, la messe de Noël et celle de Pâques évoquent la naissance et la résurrection de Jésus.

Entretien avec... un maître yogi Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar a consacré sa vie à la pratique et à l’enseignement du yoga. Aujourd’hui, le yoga est une activité populaire au Québec. Or, peu de gens savent qu’il s’agissait d’abord d’une pratique rituelle très ancienne de l’hindouisme. Iyengar est considéré comme le « père du yoga moderne ». Il a écrit un livre, La voix de la paix intérieure, dans lequel il explique la philosophie du yoga. Pour lui, c’est une pratique qui permet d’unier le corps, l’âme et l’esprit. « Mon corps est devenu mon premier outil pour découvrir ce qu’était le yoga. C’est là qu’a commencé ce lent processus de perfectionnement que je poursuis encore aujourd’hui. Au l du temps, le yoga m’a énormément apporté au plan physique, mais j’ai vu qu’il pouvait avoir autant de bienfaits pour mon esprit et pour mon cœur. » Iyengar est décédé en 2014 à l’âge de 95 ans.

1

Reviens au début du thème, à la page 77, et observe la photo qui s’y trouve. a) Selon toi, à quel type de rite est associée la momication ?

b) Qu’est-ce qui te permet de l’afrmer ?

c) Selon toi, dans quelles religions trouve-t-on ce type de rite ?

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THÈME 4

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2

À partir de ce que tu as appris sur les rites et leurs caractéristiques, indique si chacune des situations suivantes peut être considérée comme un rite laïque. Situation

Oui

Non

a) Avant chacune de leur partie de quilles, les membres de l’équipe de Jimmy poussent un cri de rassemblement et se donnent une poignée de main secrète. b) À chaque cours, Martine envoie les élèves agités de sa classe au local de retrait. c) Claude joue avec sa console de jeux vidéo quand ses parents le lui permettent. d) Sylvio assiste à la messe tous les dimanches.

3

Indique si les rites suivants sont des rites laïques ou religieux. a) Le chant de l’hymne national avant un match de hockey. b) L’eucharistie lors de la célébration de la fête de Pâques. c) Le mariage civil. d) La quête de vision chez le jeune Autochtone.

4

Suis les consignes suivantes. a) Relève deux exemples de rites laïques et deux exemples de rites religieux dans ton milieu. Choisis des exemples qui n’ont pas été abordés jusqu’à présent. Rites laïques

b)

5

Partage tes réponses avec tes camarades de classe.

Nomme deux rites de passage. Indique à quelle tradition religieuse chacun d’eux est associé. Rite

6

Rites religieux

Tradition religieuse

Selon toi, certains rites peuvent-ils appartenir à deux types différents ? Explique ta réponse à l’aide d’un exemple. Au besoin, consulte le Dossier 2.

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suis-je ? Des rites Qui à découvrir

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7

Lis les situations suivantes. Souligne le rite ou les rites dans chacune d’entre elles. Indique ensuite de quel type de rite il s’agit. Situation

Type de rite

a) Jacob a été baptisé peu après sa naissance. Il a maintenant 14 ans. Il choisit de s’engager, de façon responsable, à être un bon chrétien lors de la conrmation. b) Dans les nations algonquiennes, la vapeur dans la hutte de sudation nettoie le corps et l’esprit des participants. c) À chaque mois de mai ou de juin, les bouddhistes célèbrent par des prières et des festivités la fête de Wesak. Cette fête rappelle la naissance, l’éveil et la mort du Bouddha.

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Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses. Afrmation

Vrai

Faux

a) Les rites associés à des exercices spirituels soulignent les étapes importantes de la vie.

b) Les rites de purication permettent aux croyants de se rassembler pour souligner les événements importants de leur tradition religieuse.

c) Les rites funéraires sont des rites de passage.

d) L’incinération est une norme dans le christianisme.

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Entretien avec p. 84 Quel indice dans les propos de Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar permet d’afrmer que le yoga est un rite associé à des exercices spirituels ?

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Chaque rite religieux a une fonction, par exemple entrer en relation avec le divin, évoquer un récit sacré ou souligner une étape importante de la vie. Comme on l’a vu, les rites sont aussi codiés, c’est-à-dire encadrés par des règles. Plusieurs rites religieux sont encore bien vivants au Québec.

SECTION 3

Les rites religieux : des traditions vivantes

3.1 À quoi servent les rites ? Voici les trois principales fonctions que l’on peut associer aux rites.

Célébrer les grandes étapes de la vie Les rites de passage remplissent la fonction suivante : célébrer les grandes étapes de la vie. Le sacrement de la conrmation, par exemple, est un rite catholique. Seules les personnes baptisées qui ont atteint une certaine maturité peuvent recevoir ce sacrement. Ces personnes sont ainsi fortiées dans leur foi et elles s’engagent à vivre selon celle-ci.

Entrer en relation avec le divin Les rites associés à des exercices spirituels et les rites de purication remplissent la fonction suivante : entrer en relation avec le divin.

L’onction lors de la conrmation

Dans le christianisme la prière par excellence est le Notre-Père, qui a été enseignée par Jésus. Dans le catholicisme, il faut demander pardon pour les fautes commises avant de recevoir la communion.

Rappeler des événements importants de la tradition religieuse Les rites communautaires remplissent la fonction suivante : rappeler aux croyants des événements importants qui sont racontés dans les textes sacrés. Ces rites sont liés à des fêtes. Dans le judaïsme, par exemple, on célèbre la fête de Soukkôth chaque année en septembre ou en octobre. Certains juifs construisent des abris temporaires, qu’on appelle soukkas. C’est une façon d’évoquer la fragilité de la vie, l’Exode ainsi que le besoin de protection divine. En suivant des règles relatives à cette fête, ils partagent, dans la soukka, leur repas familial avec des amis.

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Une soukka sur un balcon, à Montréal, durant la fête de Soukkôth Des rites à découvrir

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3.2 Des règles rituelles Les rites sont encadrés par des règles. Ces règles proviennent souvent des récits qui ont inspiré les rites. Elles peuvent aussi avoir été élaborées au l du temps par des spécialistes qui interprètent les textes sacrés. Les règles rituelles établissent la façon d’accomplir un rite par un guide spirituel ou une personne croyante. Voici des exemples de règles rituelles dans différentes traditions religieuses.

Dans le judaïsme L’un des rites du shabbat consiste à respecter l’interdiction touchant les 39 catégories d’activités. Ces activités sont décrites dans la Mishnah, qui fait partie du Talmud. L’interdiction de Dossier 2 travailler fait partie de ces activités. « Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton ls, ni ta lle, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et Il s’est reposé le septième jour […]. » Exode 20, 8-11 Le son du shofar, un instrument à vent taillé dans une corne de bélier, marque la fête de Yom Kippour.

La fête de Yom Kippour est célébrée chaque année en septembre ou en octobre avant la fête de Soukkôth. Durant cette journée, il est interdit aux juifs de travailler, de boire et de manger. Cette règle est respectée par les personnes qui ont célébré leur bat-mitsvah ou leur bar-mitsvah. Cette fête, qui rappelle le pardon de Dieu, est la plus importante du calendrier juif.

Flash Info Vivre le shabbat à l’ère moderne Respecter l’interdiction touchant les 39 catégories d’activités lors du shabbat peut être difcile aujourd’hui. En effet, la Mishnah précise, entre autres, qu’il est interdit de faire du feu et, par extension, d’utiliser l’électricité. Les juifs ont donc trouvé diverses solutions pour atténuer ces difcultés. Par exemple, les aliments du repas familial peuvent être cuisinés la veille. Il est aussi fréquent de s’éclairer à la chandelle ce jour-là en les allumant juste avant que ne commence le shabbat. Certains utilisent des minuteries qui contrôlent l’ouverture et la fermeture des lumières.

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Dans le christianisme Dans le christianisme, les guides spirituels accomplissent souvent des rites au nom des croyants tels que la messe et les sacrements. Les chrétiens doivent suivre certaines règles, notamment pour recevoir les sacrements. Par exemple, dans l’évangile selon Matthieu, Jésus aurait prescrit le baptême Dossier 2 pour tous les chrétiens. « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » Matthieu 28, 19 Un baptême catholique

Dans l’islam Durant le mois lunaire du ramadan, les musulmans accomplissent des rites en suivant des règles précises. Ils ne doivent pas manger ni boire du lever jusqu’au coucher du soleil. On appelle ce rite le jeûne du ramadan. Ces obligations ont été exprimées clairement dans le Coran. Dossier 2

« Mangez et buvez jusqu’au moment où un l blanc peut être distingué d’un l noir, à l’aube. Après quoi, observez un jeûne complet jusqu’à la nuit. » Coran 2, 187

Durant le ramadan, une femme prépare le repas du soir qui sera partagé après le coucher du soleil.

Dans les spiritualités autochtones Les nations algonquiennes sont nombreuses à renouer avec l’une de leurs plus anciennes traditions : la hutte de sudation. Les participants se rassemblent dans une petite hutte en forme de dôme. Ils se placent autour de pierres qui ont été chauffées dans un feu. On verse de l’eau sur les pierres pour faire un bain de vapeur. Des herbes sont aussi saupoudrées sur les pierres chaudes pour nettoyer et purier l’atmosphère. Une aînée ou un aîné guide le rituel par ses chants, ses prières et ses enseignements. La vapeur d’eau nettoie le corps, mais le rite a aussi pour Dossier 2 but de nettoyer l’esprit.

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De la sauge

Des rites à découvrir

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3.3 Des rites bien ancrés au Québec Plusieurs rites et célébrations populaires pratiqués au Québec tirent leur origine des traditions religieuses. Plusieurs personnes ne soupçonnent pas le lien qui existe entre ces rites et les traditions religieuses.

Le feu de la Saint-Jean Les païens célébraient la journée la plus longue de l’année, le solstice d’été, aux alentours du 24 juin. Ils allumaient alors de grands feux de joie. Cette tradition des feux de joie a été reprise par les chrétiens. Ceux-ci fêtent, ce jour-là, Jean le Baptiste, l’homme qui a baptisé Jésus. Au Québec, le 24 juin est le jour de la Fête nationale. De grands feux de joie sont allumés dans les villes et les villages à cette occasion.

Le carnaval et le carême

Un feu de la Saint-Jean sur les Plaines d’Abraham, à Québec

Le mot « carnaval » vient du latin carne levare, qui signie « enlever la viande ». Le carnaval est une période de festivités qui prend n le jour du Mardi gras. Durant cette période, les chrétiens peuvent manger à volonté avant le carême, qui commence le mercredi des Cendres. Le carême est une période de privation de 40 jours durant laquelle ils évitent de manger de la viande et des sucreries. Ce rite rappelle le jeûne de Jésus dans le désert qui a duré 40 jours. Le carnaval de Québec, par exemple, est une fête populaire dont l’origine est liée au carême.

La bénédiction du jour de l’An Au cours de la messe célébrant la nouvelle année, on lit souvent ce texte tiré du livre des Nombres, qui se trouve dans l’Ancien Testament. « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce ! » Nombres 6, 24-25

Même si ce rite n’est plus aussi populaire qu’avant, la bénédiction du jour de l’An est encore pratiquée dans plusieurs familles chrétiennes du Québec. Lors de ce rite, le père de famille bénit sa femme et ses enfants agenouillés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit an de leur apporter santé et prospérité.

Edmond J. Massicotte, 1912.

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THÈME 4

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Zoom 1.

En équipe de deux, cherchez les rites que vous connaissez au cours d’une conversation. Dossier 1 Notez-les.

2. Choisissez deux rites qui se ressemblent et qui proviennent de deux traditions religieuses Dossier 1 différentes. Décrivez-les. Rite 1

Rite 2

Nom du rite Tradition religieuse Description

3.

Préparez une entrevue pour présenter vos découvertes.

Dossier 1

a) Répartissez-vous les rôles. • Qui fera l’entrevue ? • Qui répondra aux questions ? b) Préparez une courte introduction.

c) Formulez trois questions que vous allez poser au cours de l’entrevue. • • •

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Des rites à découvrir

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1

Associe chaque type de rite à sa fonction. a)

Célébrer les grandes étapes de la vie

Rite de passage

b) Rite de purication c)

Rite communautaires

d) Rite associé à des exercices spirituels

2

Entrer en relation avec le divin Rappeler des événements importants de la tradition religieuse

Certaines règles rituelles se ressemblent d’une tradition religieuse à une autre. Elles peuvent aussi concerner le même aspect de la vie des croyants. Nomme un rite lié aux règles alimentaires des croyants pour chacune des traditions religieuses indiquées ci-dessous. Judaïsme Christianisme Islam

3

D’où proviennent les règles des rites religieux ?

4

Lis les témoignages suivants. Pour chacun d’entre eux, indique le nom du rite qui lui est associé. Le jeûne du ramadan

Le baptême

Le shabbat

Témoignage

Nom du rite

a) « Pour moi, ce jour de la semaine est un hommage à la création de Dieu. C’est un moment privilégié de repos que l’on peut passer en famille en étudiant la Torah. » b) « Ce rite permet de se rapprocher de Dieu en maîtrisant ses désirs. Il permet aussi de vivre comme les plus démunis, qui ne mangent pas tous les jours. Au coucher du soleil, les croyants se réunissent pour manger et célébrer. » c) « Je sais que ce rite de passage permet d’accueillir une personne dans la grande famille des croyants. »

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5

Relis la rubrique Flash Info, à la page 80, et le texte sur la Saint-Jean-Baptiste, à la page 90. a) Trouve deux ressemblances entre la fête de Noël et celle de la Saint-Jean-Baptiste. • • b) Note une différence qui existe encore aujourd’hui entre ces deux fêtes.

6

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses. Afrmation

Vrai

Faux

a) Les sacrements catholiques et orthodoxes sont des rites.

b) Certains rites religieux ont pour fonction de permettre aux croyants d’entrer en relation avec le divin.

c) La prière est pratiquée, de différentes façons, dans les grandes traditions religieuses.

7

Précise la fonction de chacun des rites décrits ci-dessous. • Célébrer les grandes étapes de la vie

• Entrer en relation avec le divin

• Rappeler des événements importants de la tradition religieuse a) Certains Autochtones soulignent l’entrée des jeunes hommes dans la vie adulte vers l’âge de 12 ans et des jeunes femmes à l’arrivée des « lunes ».

b) Dans l’hindouisme, les croyants font des offrandes et des prières à leur divinité durant la puja. Ils lui rendent ainsi hommage et attirent ses faveurs.

c) Dans le bouddhisme, une cérémonie a lieu pour accueillir le nouveau moine. Il renonce alors aux biens matériels et à la vie de couple pour se consacrer à la méditation.

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suis-je ? Des rites Qui à découvrir

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Le point Qu’est-ce qu’un rite ? • Un rite est un geste ou une suite de gestes symboliques qui sont encadrés par des règles. • Les rites sont codiés, répétitifs et périodiques. • Les rites peuvent être laïques ou religieux.

Quatre types de rites religieux • Les rites religieux sont souvent inspirés par des récits. Ils sont généralement classés en quatre types : – les rites de passage qui soulignent les étapes importantes de la vie sociale et religieuse d’une personne ; – les rites de purication qui servent à nettoyer le corps et l’esprit de ce qui est considéré comme impur ; – les rites associés à des exercices spirituels qui permettent de se recueillir ou d’entrer en relation avec le divin ; – les rites communautaires qui permettent aux croyants de se rassembler pour souligner les événements importants de leur tradition religieuse.

À quoi servent les rites religieux ? • La fonction des rites de passage est de célébrer les grandes étapes de la vie. • La fonction des rites associés à des exercices spirituels et des rites de purication est d’entrer en relation avec le divin. • La fonction des rites communautaires est de rappeler des événements importants de la tradition religieuse.

Les règles rituelles • Les rites religieux sont généralement encadrés par des règles qui proviennent des récits ou de leur interprétation. • Les règles rituelles établissent la façon d’accomplir un rite religieux.

Les rites au Québec • Les traditions religieuses sont à l’origine de plusieurs rites pratiqués au Québec. Pourtant, de nombreuses personnes qui y participent ne savent pas qu’il existe un lien entre ces rites et les traditions religieuses.

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THÈME 4

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1

Suis les consignes ci-dessous. a) Nomme deux rites pour chacune des traditions religieuses suivantes. b) Indique pour chacune de quel type de rite il s’agit. Tradition religieuse

Rite

Types de rite

Judaïsme

Christianisme

Islam

Spiritualités autochtones

Hindouisme

Bouddhisme

2

Quels liens peux-tu faire entre les récits religieux, les rites et les règles ? Complète le schéma suivant. a)

Les

les rites.

servent à évoquer des événements importants

b)

c)

ont inspiré

Certains récits religieux

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présentent

des récits religieux.

qui encadrent

.

suis-je ? Des rites Qui à découvrir

95

THÈME 5

Évoluer ensemble

our vivre ensemble, les gens s’organisent, adoptent des normes et partagent des valeurs. Ces normes et ces valeurs évoluent en raison de différents facteurs. Elles peuvent entraîner une transformation de l’ordre social.

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La solidarité

SOMMAIRE Section 1

Vivre les uns avec les autres ............98

Section 2

Des facteurs de changement ........101

Section 3

Les temps changent, les sociétés changent ........................................107

Le point

........................................................112

Dans la chanson L’étranger, la chanteuse québécoise Pauline Julien évoque les différences entre les êtres humains.

L’étranger Quand j’étais petite lle Dans une petite ville Il y avait la famille, les amis, les voisins Ceux qui étaient comme nous Puis il y avait les autres Les étrangers, l’étranger C’était l’Italien, le Polonais L’homme de la ville d’à côté Les pauvres, les quêteux, les moins bien habillés [...] Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde Où les hommes soient heureux Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde Un monde amoureux Croyez-vous qu’il soit possible d’inventer un monde Où il n’y aurait plus d’étranger Pauline Julien, auteure et interprète

À l’action ! 1. Selon toi, qui peut être l’étranger dans la chanson ?

2. D’après toi, en quoi consisterait « un monde où il n’y aurait plus d’étranger » ?

3. Réponds aux questions suivantes. a) Nomme deux dés qu’il faut surmonter quand on doit vivre avec les autres.

b) Nomme deux avantages de vivre avec les autres.

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97 97

SECTION 1

Vivre les uns avec les autres Le Québec compte plus de 8 millions d’individus. Chaque individu a une identité différente de celle des autres. Il a des goûts et des besoins qui lui sont propres. Il fait partie de différents groupes. Cette diversité constitue une richesse pour la société. Elle favorise, par exemple, l’apparition d’idées nouvelles. Toutefois, elle exige que les uns et les autres arrivent à vivre ensemble.

1.1 Coup d’œil sur l’ordre social L’ordre social désigne la façon dont sont organisés les rapports humains dans la société. Il repose sur des normes qui servent à encadrer les comportements des individus. Il est aussi le résultat des valeurs que les individus partagent.

Des normes Les normes dénissent les comportements considérés comme acceptables dans la société. Certaines d’entre elles sont formelles, c’est-à-dire qu’elles sont expliquées de façon claire, par écrit ou verbalement. La majorité des gens les respectent parce qu’elles sont émises par une autorité légitime. Les autres sont informelles. Elles indiquent ce qu’il convient de faire dans une situation donnée. Type de normes

Exemples

Normes formelles

Lois, règles, règlements, comme le code de vie d’une école.

Normes informelles

Coutumes, habitudes, conventions sociales, comme saluer une personne qu’on connaît.

Les normes formelles et informelles encadrent les rapports que les individus entretiennent entre eux pour qu’ils puissent vivre ensemble. Elles garantissent ainsi le bien-être et la sécurité de tous. Elles déterminent les comportements jugés acceptables par l’ensemble de la société.

Des groupes et des institutions Différents groupes et institutions participent à l’ordre social. Ce sont eux qui établissent les normes formelles qui encadrent les rapports entre les individus. Dans la société, une personne peut appartenir à différents groupes. Par exemple, elle peut faire partie d’une formation musicale, d’une équipe sportive, d’un groupe d’entraide ou d’une famille. Les normes dans ces groupes permettent à chaque membre de prendre sa place, tout en respectant celle des autres.

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THÈME 5

La solidarité

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Les différents groupes religieux contribuent aussi à l’ordre social. Ils s’appuient sur des règles qui encadrent la vie des croyants. Ces règles touchent différents aspects de la vie quotidienne, comme la façon de se vêtir ou de se comporter. Le gouvernement est une institution fondamentale de la société québécoise. Il est formé du premier ministre et des ministres. Il est responsable des institutions qui fournissent des services aux citoyens. Il détermine les politiques et propose des projets de lois.

Flash Info L’Assemblée nationale L’Assemblée nationale compte 125 députés élus au suffrage universel, c’est-à-dire élus par toutes les personnes qui ont le droit de vote au Québec. Chaque député représente les citoyens d’une circonscription électorale. Son principal rôle consiste à étudier et à adopter les différents projets de loi, présentés par le gouvernement. Les députés siègent à l’Assemblée nationale, à Québec.

1.2 Un ordre social en évolution Chaque société établit un ordre social qui lui est propre. L’histoire, les coutumes, les valeurs, la langue et les croyances religieuses, tout ce qui constitue la culture marque la façon dont les individus interagissent. L’ordre social varie donc selon la culture des individus qui occupent un lieu. La façon dont les gens s’entendent pour vivre ensemble n’est pas la même, par exemple, à Montréal et à Tokyo, une ville du Japon. Différents facteurs, comme les progrès scientiques ou l’évolution des savoirs, peuvent inuencer les mentalités et entraîner une modication des valeurs et des normes. Autrefois, il était acceptable de fumer la cigarette partout. Puis, de nombreuses études ont démontré ses effets nocifs sur la santé. Des gens soucieux de leur santé ont réclamé une loi pour interdire la cigarette dans les lieux publics.

Les Japonais mangent souvent assis sur le sol.

Chaque année, des lois sont adoptées, modiées ou annulées. C’est pourquoi certaines normes qui étaient acceptables dans le passé ne le sont plus aujourd’hui, et l’inverse est vrai aussi. Les normes se sont transformées au l du temps pour s’adapter aux nouvelles valeurs et aux nouvelles préoccupations des membres de la société. L’ordre social n’est jamais gé dans le temps ; il évolue sans cesse.

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Évoluer ensemble

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1

Nomme deux composantes de l’ordre social. • •

2

Quelle est l’utilité des normes ? Encercle les lettres correspondant aux énoncés qui conviennent. a) Encadrer les comportements des individus. b) Assurer la sécurité de tous. c) Indiquer ce qui convient de faire dans une situation. d) Maintenir l’équilibre entre les différents besoins des gens. e) Permettre à chaque membre d’un groupe de prendre sa place, tout en respectant celle des autres.

3

Lis les énoncés suivants. Indique de quel groupe il s’agit. Assemblée nationale

Équipe sportive

Gouvernement

Groupe religieux

a) Établit les règlements à suivre durant les matchs. b) Adopte les projets de lois. c) A des règles pour encadrer les comportements des croyants. d) Est responsable des institutions qui fournissent des services.

4

Les deux afrmations suivantes sont erronées. Corrige-les en appuyant ta réponse sur des exemples tirés des pages précédentes. a) L’ordre social est le même dans toutes les sociétés.

b) L’ordre social ne change pas avec le temps.

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THÈME 5

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L’ordre social repose sur des valeurs et des normes que se donnent les différents groupes dans une société. Ces valeurs et ces normes changent selon les époques et ne sont pas les mêmes partout. Différents facteurs peuvent expliquer que les valeurs et les normes varient dans le temps, par exemple les progrès scientiques et les innovations, l’immigration et les guerres.

SECTION 2

Des facteurs de changement

2.1 Des progrès et des innovations La découverte du principe de la vaccination, de la pénicilline et de l’ADN ainsi que l’invention de l’automobile, de l’ordinateur et du téléphone cellulaire sont quelques-uns des progrès scientiques et des innovations technologiques qui ont marqué le 20e siècle. Ils ont contribué à modier des normes et des valeurs dans la société, transformant ainsi l’ordre social. En 1895, 80 automobiles roulaient sur les routes des États-Unis. En 2013, on estimait que 83 millions de voitures étaient produites dans le monde. L’industrie automobile s’est développée tout au long du 20e siècle parce que ce nouveau moyen de transport facilitait les déplacements. Pour établir des normes de fabrication, encadrer la conduite automobile et assurer la sécurité de tous, il a fallu adopter des lois. Aujourd’hui encore, des chercheurs dans tous les domaines, comme les mathématiques, la biologie, l’aéronautique, la médecine ou l’informatique, continuent de faire progresser la science. Ils contribuent aussi à mettre au point des innovations variées. Les recherches en nutrition ont démontré les bienfaits d’une alimentation saine et équilibrée. Plusieurs programmes ont été mis sur pied pour amener les gens à mieux manger. Par exemple, on leur recommande de manger une plus grande quantité de fruits et de légumes. De plus, l’adoption de règles encadrant la production des aliments leur permet de manger des aliments plus sains. Même si on ne sait rien des futures découvertes, on peut penser qu’elles auront un effet sur la vie des individus. Elles susciteront de nouvelles réexions qui vont amener le gouvernement à modier des lois ou à en adopter de nouvelles. Ces avancées technologiques contribueront à leur tour à la transformation de l’ordre social. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Évoluer ensemble

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Les médias : une autre innovation La quantité d’informations auxquelles une personne a accès aujourd’hui s’est multipliée en raison de la transformation des médias. En plus de la presse écrite, l’information est diffusée à la radio, à la télévision et sur Internet. Il est possible d’être informé en tout temps, parfois même en direct, sur les événements qui se déroulent partout sur la planète. Le droit de s’exprimer librement dans les médias n’a pas toujours été reconnu. À partir du 17e siècle, plusieurs penseurs veulent exprimer librement leurs idées dans les journaux. Ils revendiquent la liberté d’expression. En 1766, la Suède est le premier pays à adopter une loi pour protéger cette liberté. La France reconnaît cette liberté en 1789 dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’évolution des mentalités a ainsi amené des gouvernements à adopter de nouvelles lois. Le développement des technologies a eu des effets signicatifs sur la communication entre les personnes. Grâce à Internet, tout le monde peut désormais participer à des débats publics, par exemple en prenant part à des échanges sur des blogues. Cependant, aucun règlement n’encadre ce que les gens peuvent dire sur des plateformes, comme les blogues. Certains y tiennent des propos qui dépassent, entre autres, les limites de la liberté d’expression ou le droit à la vie privée. Peu à peu, le besoin d’adopter des normes pour délimiter ces nouvelles pratiques se fait sentir.

Flash Info Le Web L’utilisation d’Internet est une chose courante aujourd’hui. Cependant, l’idée de mettre plusieurs ordinateurs en réseau remonte à quelques décennies. Dans les années 1980, la technologie pour permettre à plusieurs ordinateurs de communiquer entre eux évolue. En 1989, Tim Berners-Lee veut mettre au point un système de partage des documents informatiques. L’année suivante, son système, nommé « World Wide Web », est assez développé pour que certains ordinateurs puissent l’utiliser. En 1991, son système permet à tous les ordinateurs d’y avoir accès. Depuis, la popularité d’Internet n’a jamais cessé de croître. Le nombre d’internautes sur la planète est actuellement près de 3 milliards de personnes.

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2.2 L’immigration L’immigration est l’arrivée dans un pays de personnes venant de l’étranger qui veulent s’y installer. Il s’agit d’une réalité importante de la société québécoise. Pendant le 20e siècle, des Juifs, des Arméniens et d’autres personnes venant d’Europe vont s’installer au Québec. À partir des années 1970, l’immigration se diversie. Des gens de toutes les régions du monde choisissent de vivre au Québec.

Les besoins de main-d’œuvre Depuis plusieurs décennies, les familles québécoises ont moins d’enfants. Cette baisse de la natalité entraîne un vieillissement de la population. Cela signie qu’il y a moins de gens qui travaillent et qu’il y en a moins pour payer les services offerts à la population. L’immigration est donc nécessaire pour répondre aux besoins de main-d’œuvre et pour nancer les services. Pour ces deux raisons, l’immigration favorise le développement économique de la société québécoise.

L’intégration L’intégration des immigrants à la société québécoise présente des dés pour tous. Les immigrants n’ont pas toujours la même langue, la même religion ou la même culture que celles de leur société d’adoption. L’alimentation, par exemple, peut représenter un dé, car les aliments que les nouveaux arrivants découvrent dans les épiceries ne sont pas nécessairement ceux auxquels ils sont habitués. De plus, ils doivent aussi se familiariser avec les lois et les coutumes du Québec.

Au Québec, les immigrants représentent 12,6 % de la population totale.

La population du pays d’adoption doit, elle aussi, s’adapter aux nouveaux arrivants. La population québécoise, longtemps majoritairement catholique et francophone, découvre de nouvelles langues, de nouvelles traditions religieuses et de nouvelles cultures. Si cela crée parfois des tensions sociales, on peut penser aussi que la société québécoise s’enrichit grâce à tout ce que les immigrants lui apportent, par exemple des spécialités culinaires ou de nouvelles musiques.

Flash Info L’immigration au Canada • En 2011, les Canadiens nés à l’étranger représentaient environ 20 % de la population canadienne. • En 2013, le Canada accueillait environ 250 000 immigrants. Plus de 50 000 d’entre eux se sont installés au Québec. • La majorité des immigrants qui arrivent au Canada s’installent dans les grands centres urbains, en Ontario, en Colombie-Britannique, au Québec et en Alberta.

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2.3 Les guerres Une guerre est un conit armé entre deux ou plusieurs États. Il arrive aussi que des individus qui partagent un même territoire entrent en conit. On parle alors de guerre civile. Plusieurs raisons peuvent amener des populations à faire la guerre. Par exemple, ils peuvent : • revendiquer un territoire ; • vouloir s’approprier une ressource naturelle, comme le pétrole ou l’uranium ; • vouloir éliminer un autre groupe tel que les gens d’une autre ethnie ; • défendre leurs droits et libertés ou vouloir changer de gouvernement. La guerre entraîne des conséquences majeures sur les populations touchées. Elle cause des souffrances physiques et psychologiques. Les gens peuvent, entre autres, se retrouver sans eau, sans nourriture, sans logis ou perdre des membres de leur famille. La guerre rend aussi l’accès à l’éducation ou aux soins de santé difcile. Elle provoque la destruction d’infrastructures essentielles telles que les ponts et les routes. Parfois, les populations doivent fuir la zone de guerre en raison des persécutions dont elles sont victimes ou pour éviter la mort.

En Palestine, la guerre détruit les maisons, les écoles et les hôpitaux.

La guerre entraîne souvent une destruction de l’ordre social, car les lois ne sont plus appliquées ni respectées. Ainsi, des actes considérés comme criminels tels que le vol, le viol ou le meurtre peuvent être commis en toute impunité. Après la guerre, on reconstruit un nouvel ordre social. Le gouvernement peut avoir changé et des lois sont de nouveau appliquées. Les populations qui ont dû fuir reviennent et doivent rebâtir tout ce qui a été détruit. Les changements sont nombreux et ont des répercussions sur la façon dont les citoyens vont vivre ensemble. Pour toutes ces raisons, on peut dire que la guerre a une incidence importante sur l’ordre social.

Flash Info Les zones de guerre Il existe actuellement de nombreuses zones de guerre dans le monde, comme en Syrie. La guerre dans ce pays a commencé en 2011. Des millions de personnes ont dû depuis quitter leur maison et s’installer dans des camps de réfugiés, situés dans les pays voisins. Certaines guerres peuvent durer plusieurs années et même des décennies. Aujourd’hui, ce sont les guerres civiles qui font le plus de victimes dans le monde. Des réfugiés syriens dans un camp, en Turquie

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THÈME 5

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1

À l’aide d’un exemple, explique comment une découverte scientique ou une innovation technologique peut entraîner une modication de l’ordre social.

2

Internet et l’automobile ont transformé la façon de vivre des gens. Remplis le tableau suivant à l’aide des informations contenues dans la section 2. Internet

Automobile

a) Explique quels sont les effets de cette technologie sur la vie des gens.

b) Cite une statistique qui montre que la majorité des gens ont adopté cette technologie aujourd’hui. c) Quels droits a-t-il fallu protéger à la suite des changements apportés par cette technologie ?

3

Lors d’un souper, Sacha entend son oncle s’exprimer ainsi : « C’est bien connu, les immigrants volent nos emplois ! » a) Quelle entrave au dialogue l’oncle de Sacha utilise-t-il ?

Dossier 1

b) Réponds à son commentaire en te basant sur un fait qui se trouve dans les pages précédentes.

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Évoluer ensemble

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4

Plusieurs situations peuvent entraîner une guerre. Lis chacun des extraits et associe-le à l’une des causes suivantes. A. La revendication d’un territoire B. Le contrôle des ressources naturelles C. La volonté de changer le pouvoir politique

a) « La place Tahrir [en Égypte] est devenue une place forte de la contestation du pouvoir. Les groupes de jeunes ont assuré qu’ils ne quitteraient pas les lieux tant que le président, Hosni Moubarak, n’aurait pas démissionné. »

Cause :

b) « Depuis plus de 55 ans, le Cachemire a été l’enjeu de trois guerres territoriales que se sont livrés le Pakistan, l’Inde et la Chine. Aujourd’hui, Cause : ce territoire huit fois plus petit que le Québec menace de plonger plus d’un milliard de personnes dans un conit généralisé […]. »

c) « Le commerce illicite des diamants bruts a attisé les conits en Angola, Sierra Leone et République démocratique du Congo et coûté la vie à au moins 3,7 millions de personnes. »

d) « Les djihadistes du groupe État islamique (EI) ont poursuivi leur offensive lundi, s’emparant d’une partie de Deir Ezzor, la plus grand ville de l’est de la Syrie, et de Dhoulouiyah, en Irak. [...] Et “entre 95 à 98 % de la province de Deir Ezzor est désormais aux mains de l’EI” [...]. »

5

Cause :

Cause :

Nomme deux conséquences que peut avoir une guerre sur les populations locales. •



6

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Pour quelles raisons faut-il reconstruire l’ordre social après une guerre ?

THÈME 5

La solidarité

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Les valeurs que partagent les membres d’une société sont appelées à se modier avec le temps. Le Québec ne fait pas exception. L’ordre social s’y est modié au l des années. Différentes raisons sont à l’origine de cette transformation, par exemple l’éducation et les valeurs familiales.

SECTION 3

Les temps changent, les sociétés changent

3.1 L’éducation au Québec et ailleurs Au début du 20e siècle, l’accès à l’éducation est plutôt limité. Dans les campagnes, l’enseignement primaire est donné dans les écoles de rang. Aucune loi n’oblige les parents à envoyer leurs enfants à l’école. Il n’est pas rare que les jeunes garçons soient forcés d’aider leurs parents à la ferme ou dans leur travail. Les jeunes lles ont souvent la chance de fréquenter l’école un peu plus longtemps. Dans certaines familles, ce sont parfois les seules à savoir lire et écrire. Pour beaucoup d’enfants, l’éducation se termine souvent à la n du primaire. Seule une minorité de garçons peuvent suivre le cours classique, donné par les collèges. Ce cours propose un enseignement équivalent au secondaire et au collégial actuels et mène à l’université. Peu d’élèves y ont accès à cause du coût élevé de ces études. À cette époque, les écoles ménagères préparent les femmes aux arts ménagers et les écoles normales forment les futures maîtresses d’école. Cependant, il n’y a pas de cours classique pour les lles. Les rares femmes qui veulent fréquenter l’université doivent se rendre aux États-Unis. Avec le temps, des établissements d’enseignement supérieur destinés aux lles ouvrent leurs portes. La première femme canadienne-française à obtenir un baccalauréat dans un collège classique, en 1911, est Marie Gérin-Lajoie.

Une école de rang en Outaouais, vers 1915

L’accès à l’éducation au Québec Au l des ans, il devient nécessaire d’améliorer l’accès à l’éducation. Certains dirigeants déplorent le petit nombre d’écoles de rang. Les enfants doivent parcourir de longues distances, car les écoles sont souvent très éloignées de leur maison. De plus, on s’inquiète de la qualité de l’enseignement qu’on y donne parce que la formation des enseignants varie d’une région à l’autre.

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Évoluer ensemble

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La Révolution tranquille (1960-1966) entraîne de profonds changements dans la société québécoise, particulièrement dans le domaine de l’éducation. En 1961, le gouvernement québécois forme la Commission Parent qui doit proposer des mesures pour améliorer le système d’éducation. Deux ans plus tard, le rapport produit par cette commission recommande que l’éducation soit accessible à tous les jeunes Québécois. De nouvelles écoles sont construites et le cours classique est remplacé par le secondaire et le collégial qui offrent un enseignement gratuit. Les gens pour qui l’éducation est une valeur importante ont réclamé des changements an que tous les enfants puissent fréquenter l’école. Une loi obligeant les jeunes de 6 à 16 ans à aller à l’école a alors été adoptée. L’ordre social a ainsi été modié.

L’éducation dans le monde Au Québec, personne ne doute de l’importance d’offrir une éducation aux jeunes garçons et aux jeunes lles, car cela leur donne la possibilité d’avoir un avenir meilleur. Cette préoccupation n’est pourtant pas aussi importante dans toutes les régions du monde. L’UNICEF estime qu’environ 101 millions d’enfants ne vont pas à l’école. Plus de la moitié d’entre eux sont des lles. Plusieurs programmes visent à favoriser l’accès à une éducation de qualité, gratuite et obligatoire pour tous les enfants.

Entretien avec... une récipiendaire du prix Nobel de la paix

En 2014, Malala Yousafzai reçoit le prix Nobel de la paix. Elle n’a alors que 17 ans, ce qui fait d’elle la plus jeune récipiendaire de ce prix. Au Pakistan, les jeunes n’ont pas tous accès à l’éducation, en particulier les lles. On estime que moins de 26 % d’entre elles savent lire et écrire. Dès l’âge de 11 ans, Malala Yousafzai réclame, sur son blogue, le droit à l’éducation pour les lles. Victime d’un attentat par les talibans, elle est gravement blessée. Cependant, elle devient rapidement connue à travers le monde pour son combat en faveur du droit à l’éducation. En juillet 2013, elle afrme devant l’Organisation des Nations Unies (ONU) : « Nos livres et nos crayons sont nos armes les plus puissantes, un enfant, un maître d’école, un livre, un crayon peuvent changer le monde. »

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THÈME 5

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3.2 La famille se transforme Longtemps, la famille nucléaire, c’est-à-dire un père, une mère et leurs enfants, a été la norme pour la majorité des Québécois. Au début du 20e siècle, plusieurs d’entre elles comptaient plus de 10 enfants. Aujourd’hui, la famille en compte en moyenne moins de 2. Plusieurs facteurs ont amené la famille à se transformer. Les femmes ont milité pour obtenir l’égalité au cours du 20e siècle. Ainsi, elles ont eu accès à l’enseignement supérieur, elles ont eu le droit de vote et elles sont entrées sur le marché du travail.

Quelques dates • En 1918, les femmes obtiennent le droit de voter aux élections fédérales. • En 1931, les femmes mariées ont le droit de garder leur propre salaire. • En 1940, le gouvernement provincial accorde le droit de vote aux femmes. • En 1981, les femmes peuvent conserver leur nom de jeune lle lorsqu’elles se marient.

La modernisation Dans les années 1960, la société québécoise se modernise. L’Église catholique perd une partie de son inuence. Elle a toujours encouragé les gens à se marier et à avoir de nombreux enfants. Désormais, différents groupes remettent en question ce modèle. Un progrès scientique entraîne une transformation majeure de la famille. Il s’agit de la pilule contraceptive, qui fait son entrée au Canada en 1960. Même si ce n’est qu’en 1969 que le gouvernement décriminalise la contraception, certaines personnes n’ont pas nécessairement attendu pour y avoir recours. Dès lors, les femmes peuvent choisir de retarder la naissance d’un enfant ou de ne pas en avoir. Elles peuvent alors étudier plus longtemps ou se consacrer à leur profession. L’ordre social a ainsi été modié.

Aujourd’hui Aujourd’hui, il n’est pas rare que les deux parents travaillent. Ils doivent désormais trouver un équilibre entre leurs responsabilités professionnelles et familiales, ce qui représente tout un dé.

Au cours du 20e sièce, les femmes ont fait leur entrée sur le marché du travail.

Pour aider les familles, des programmes ont été mis sur pied et des lois ont été adoptées par le gouvernement. Le congé parental, le congé de maternité et les services de garde sont quelques exemples de mesures qui aident les parents à assumer leurs responsabilités.

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Évoluer ensemble

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Zoom Chloé et Liam viennent de lire une statistique dans le journal : « Près d’un jeune Québécois sur cinq ne termine pas ses études secondaires. » Ils se demandent s’il ne faudrait pas adopter une loi pour obliger les élèves à rester à l’école jusqu’à la n de leurs études secondaires. Pour Chloé, l’éducation est une valeur fondamentale. Elle pense qu’il faut agir pour inciter les élèves à poursuivre plus longtemps leurs études. En faisant des recherches, elle apprend qu’en Ontario et dans plusieurs États américains, les jeunes sont obligés de fréquenter l’école jusqu’à 18 ans. Elle croit qu’il faudrait adopter une loi au Québec pour obliger les jeunes à terminer leurs études secondaires. Liam est convaincu de l’importance de terminer ses études secondaires. Cependant, il pense que les jeunes de 16 ans sont sufsamment autonomes pour choisir ce qui est bon pour eux. Pour lui, il est fondamental de permettre aux jeunes de développer leur autonomie. D’ailleurs, plusieurs études menées par des psychologues le démontrent. Selon lui, il ne faudrait pas adopter une loi pour obliger les élèves à terminer leurs études secondaires. Il faudrait plutôt faire une campagne d’information et de sensibilisation pour les encourager à poursuivre leurs études.

1. De quoi est-il question dans cette situation ?

2. Compare les points de vue de Chloé et de Liam. Indique les repères sur lesquels ils s’appuient. Dossier 1

Point de vue de Chloé

Repères

Point de vue de Liam

Repères

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THÈME 5

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X 3. Explique le conit de valeurs entre les points de vue de Chloé et de Liam.

Dossier 1

4. Relève deux options possibles. • • 5.

Prends part à une délibération en équipe. Notez ensuite l’option qui, d’après vous, Dossier 1 favorise davantage le vivre-ensemble.

1

Note deux changements qui ont été apportés au système d’éducation à la suite du rapport Parent.

2

Entretien avec p. 108 Malala Yousafzai a afrmé : « Nos livres et nos crayons sont nos armes les plus puissantes. » Que signie cette afrmation, à ton avis ?

3

Nomme deux facteurs qui ont permis aux femmes d’intégrer le marché du travail. • •

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Le point L’ordre social • L’ordre social désigne la façon dont sont organisés les rapports humains dans la société. Il repose sur des normes qui encadrent les comportements et sur des valeurs que partagent les individus. • Les normes peuvent être formelles, c’est-à-dire qu’elles sont expliquées de façon claire, par écrit ou verbalement. Elles peuvent aussi être informelles, comme les coutumes, les habitudes ou les conventions sociales. • L’histoire, les coutumes, les valeurs, la langue et les croyances religieuses, tout ce qui constitue la culture marque la façon dont les individus interagissent. C’est pourquoi chaque société a un ordre social qui lui est propre.

Un ordre social qui se transforme • Les valeurs et les normes changent selon les époques et ne sont pas les mêmes partout. • Différents facteurs expliquent ces changements, tels que les progrès scientiques et les innovations technologiques, l’immigration et les guerres.

Des valeurs pour modier l’ordre social • Des valeurs peuvent aussi entraîner des transformations dans la société. • L’éducation est une valeur importante. Plusieurs personnes ont milité pour permettre à tous les Québécois d’y avoir accès, ce qui a entraîné l’adoption de certaines normes encadrant l’éducation. • La famille est aussi une valeur importante. Elle a subi diverses transformations tout au long du 20 e siècle en raison de la modernisation de la société, de la reconnaissance de certains droits, comme l’égalité des femmes, et des progrès scientiques.

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THÈME 5 1

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1

Explique dans tes mots les afrmations suivantes. a) Les découvertes scientiques peuvent être un des facteurs qui entraînent une modication de l’ordre social.

b) Une valeur comme l’éducation peut pousser des gens à remettre en cause l’ordre social.

2

À l’aide d’un exemple tiré de l’éducation au Québec, aux pages 107 et 108, démontre que l’ordre social diffère d’un endroit à l’autre sur la planète.

3

Donne trois exemples pour montrer que la situation des femmes s’est améliorée avec le temps. • • •

4

Quel lien peux-tu établir entre les paroles de la chanson L’étranger et l’ordre social ?

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Évoluer ensemble

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THÈME 6

Des

créatures extraordinaires

Nicolas Bataille,

ragons, anges et démons peuplent les contes et les légendes, les lms et les jeux vidéo. S’ils peuvent divertir, ils peuvent aussi symboliser les peurs et les espoirs. Ces créatures extraordinaires font partie de notre culture et plusieurs d’entre elles proviennent de récits religieux. 114

La solidarité

, 14e siècle.

SOMMAIRE Section 1

Des êtres mythiques ou surnaturels dans les traditions religieuses ......................................116

Section 2

Des êtres mythiques ou surnaturels dans la culture populaire .......................................125

Le point

........................................................132

Voici un extrait d’une légende québécoise.

La chasse-galerie Je dormais donc depuis assez longtemps lorsque je me sentis secoué rudement par le boss des piqueurs, Baptiste Durand, qui me dit : – Joe! minuit vient de sonner et tu es en retard pour le saut du quart. Les camarades sont partis pour faire leur tournée, et moi je m’en vais à Lavaltrie voir ma blonde. Veux-tu venir avec moi ? – À Lavaltrie ! lui répondis-je, es-tu fou ? Nous en sommes à plus de cent lieues et d’ailleurs aurais-tu deux mois pour faire le voyage, qu’il n’y a pas de chemin de sortie dans la neige. Et puis, le travail du lendemain du jour de l’An ? – Animal ! répondit mon homme, il ne s’agit pas de cela. Nous ferons le voyage en canot d’écorce, à l’aviron, et demain matin à six heures nous serons de retour au chantier. Je comprenais. Mon homme me proposait de courir la chasse-galerie et de risquer mon salut éternel pour le plaisir d’aller embrasser ma blonde, au village. C’était raide ! Il était bien vrai que j’étais un peu ivrogne et débauché et que la religion ne me fatiguait pas à cette époque, mais risquer de vendre mon âme au diable, ça me surpassait. Honoré Beaugrand, Les Presses de l’Université de Montréal, coll. « Bibliothèque du Nouveau Monde », 1989, p. 83 et 84.

À l’action ! 1. L’un des personnages de la légende de la chasse-galerie est un être surnaturel. Quel nom lui donne-t-on dans cet extrait ?

2. Connais-tu d’autres noms que l’on donne à ce personnage dans certaines traditions religieuses ? Indique-les.

3. À ton avis, dans quelles traditions religieuses cet être surnaturel est-il présent ?

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SECTION 1

Des êtres mythiques ou surnaturels dans les traditions religieuses Les récits de la plupart des traditions religieuses mentionnent des êtres extraordinaires, dotés de certains pouvoirs. Ces êtres mythiques ou surnaturels peuvent prendre différentes formes et jouer divers rôles dans les traditions religieuses.

1.1 Qu’est-ce qu’un être mythique ou surnaturel ? Anonyme, 1870-1900.

Mythologie Ensemble des récits appartenant à un peuple qui mettent en scène des êtres surnaturels.

Un être mythique ou surnaturel peut avoir une forme humaine, animale, monstrueuse, inusitée ou être impossible à représenter. Il possède des caractéristiques extraordinaires. Le dragon cracheur de feu, par exemple, est présent dans de nombreuses mythologies. Dans les récits religieux, certains êtres mythiques ou surnaturels interviennent en faveur d’une divinité ou s’opposent à elle. Ils se mêlent parfois des affaires humaines. Les êtres mythiques ou surnaturels sont des créatures extraordinaires dont les croyants peuvent reconnaître l’existence. Dans ce cas, ils leur adressent des prières ou tentent de s’en protéger s’ils sont mauvais. Les trois monothéismes (le judaïsme, le christianisme et l’islam) reconnaissent, notamment, l’existence des anges. Dans l’islam, les croyants se méent des djinns, qui sont des esprits parfois malicieux dont l’existence est reconnue par le Coran.

Flash Info Des êtres mythiques Certaines traditions religieuses distinguent les êtres mythiques des êtres surnaturels. Dans ces traditions, les êtres mythiques sont des personnages de ction dont les croyants ne reconnaissent pas l’existence. Ils servent à transmettre des messages symboliques. Par exemple dans l’Apocalypse (le dernier livre du Nouveau Testament), on parle d’un monstre félin à sept têtes et à dix cornes, la Bête de l’Apocalypse. Ce monstre symbolisait l’Empire romain qui persécutait les premiers chrétiens. L’Église catholique considère que cette créature mythique n’a pas existé. Nicolas Bataille,

, 14e siècle.

La Bête de l’Apocalypse (à droite) reçoit le sceptre d’autorité du diable, représenté par un dragon à sept têtes.

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Des êtres qui assument plus d’un rôle Les êtres mythiques et les êtres surnaturels jouent différents rôles dans les récits religieux et dans l’imaginaire des croyants. Voici ceux que ces êtres assument le plus souvent. • Représenter le bien ou le mal Certains êtres mythiques ou surnaturels servent à représenter l’opposition entre le bien et le mal. Dans le christianisme, les anges représentent le bien, et les démons ou le diable incarnent le mal. Des récits chrétiens et musulmans font mention d’une lutte contre les forces du mal qui s’achèvera par une victoire éclatante du bien à la n des temps.

Fra Angelico, 15e siècle.

• Agir comme messager ou aider une divinité Certains êtres mythiques ou surnaturels ont un rôle de messager ou d’assistant d’une divinité. Dans le judaïsme, les anges jouent le rôle de messager. Chaque ange est associé à une tâche spécique ou à une mission. Dans le christianisme, les anges jouent aussi le rôle de messager. Ainsi, l’archange Gabriel annonce à Marie qu’elle est enceinte de Jésus. Dans l’islam, c’est l’ange Gabriel (Djibril) qui transmet le Coran, la parole d’Allah, à Muhammad, le Prophète.

,

L’archange Gabriel annonce à Marie qu’elle va avoir un enfant.

• Expliquer des phénomènes naturels, l’ordre du monde ou son origine Certains récits sur les êtres mythiques ou surnaturels permettent parfois d’expliquer des phénomènes naturels, l’ordre du monde ou son origine. C’est le cas dans plusieurs spiritualités autochtones. Par exemple, dans la mythologie huronne-wendat, Aataentsic est la première femme de la terre. C’est elle qui crée le monde en semant du maïs, des haricots et des courges sur le dos d’une tortue.

Flash Info La guerre du chaos Plusieurs récits religieux parlent d’un combat qui aurait eu lieu au commencement des temps. Ce combat aurait opposé un héros surnaturel et un monstre ayant l’apparence d’un serpent ou d’un dragon. On appelle parfois ce combat la guerre du chaos. Le chaos est l’état de vide et de désordre du monde avant l’intervention créatrice de Dieu. Il est donc le contraire du cosmos qui est l’ordre naturel des choses créé par Dieu. On associe souvent le chaos à l’océan qui n’a pas de forme et à la uidité du serpent. Quand le monstre du chaos a été vaincu par les forces de Dieu, l’ordre du monde a été rétabli et les êtres ont commencé à vivre en harmonie. Arthur Rackham,

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, 1904.

Des créatures extraordinaires

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1

Qu’est-ce qu’un être mythique ou surnaturel ?

2

Quels sont les trois principaux rôles des êtres mythiques ou surnaturels ? • • •

3

Rééchis aux êtres mythiques ou surnaturels dans les monothéismes. a) Quelles sont les trois religions monothéistes ?

b) Dans les trois monothéismes, quel être surnaturel joue le rôle de messager de Dieu ?

c) Quel autre rôle cet être assume-t-il dans les récits religieux ?

4

Dans la tradition huron-wendat, quel rôle joue Aataentsic ?

5

Selon toi, pourquoi le chaos est-il associé à l’océan et au serpent ?

6

Réponds aux questions suivantes. a) Quel est le nom de l’ange présent dans le christianisme et dans l’islam ?

b) A-t-il le même rôle dans les deux traditions religieuses ? Justie ta réponse.

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1.2 Différents êtres mythiques et surnaturels Les récits des différentes traditions religieuses présentent des êtres mythiques ou surnaturels. En voici quelques exemples.

Dans le judaïsme La Torah et le Talmud mentionnent divers êtres surnaturels, comme les anges. D’autres êtres, comme le golem, sont des créatures mythiques inspirées du judaïsme. Le mot golem signie « embryon » ou « être incomplet ». C’est une créature articielle créée avec de l’argile, comme Adam. Cependant, son créateur ne peut pas lui insufer la vie qu’Adam a reçue. « Alors Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insufa dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant. »

William Blake, , 1793.

Genèse 2, 7

Selon le Tanakh, Béhémoth et Léviathan sont des monstres géants. Dieu les aurait créés avant les humains, mais il l’aurait ensuite regretté. Béhémoth représente la force brutale et Léviathan est un monstre du chaos primitif. Ils sont associés à la n du monde ou au monde souterrain.

Béhémoth, monstre terrestre, et Léviathan, monstre marin

« Mais regarde donc Béhémoth, ma créature, tout comme toi ! Il se nourrit d’herbe, comme le bœuf. »

« Ce jour-là, Dieu châtiera avec son épée dure, grande et forte, Léviathan, le serpent fuyard, Léviathan, le serpent tortueux ; Il tuera le dragon qui habite la mer. »

Job 40, 15

Isaïe 27, 1

Flash Info Le golem de Prague Au 16e siècle, les juifs de Prague étaient victimes de violence et de racisme. Selon la légende, le rabbin de la communauté, le maharal de Prague, a créé un golem avec de l’argile pour défendre le quartier juif contre les agressions. Le golem est aujourd’hui un mythe et un symbole important de cette ville de la République tchèque. D’ailleurs, cette créature aurait inspiré le personnage du monstre dans le roman de Mary Shelley, Frankenstein. Le golem de Prague

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Dans le christianisme Plusieurs êtres mythiques et surnaturels sont évoqués dans les récits chrétiens, par exemple les anges dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Ces êtres occupent une place importante dans les traditions chrétiennes, car ce sont les intermédiaires de Dieu. Les anges sont souvent représentés comme des êtres humains avec des ailes. On les considère comme des êtres de lumière invisibles, des messagers de Dieu et des protecteurs des humains. Plusieurs chrétiens croient d’ailleurs qu’un ange veille sur eux et qu’il les protège. Il existe une hiérarchie parmi les anges, selon leur proximité avec Dieu. Les séraphins, par exemple, entourent le trône de Dieu au paradis. Les archanges accomplissent des missions importantes, comme celle de conduire les armées célestes ou d’annoncer un grand événement. Ainsi, l’archange saint Michel est le commandant des armées de Dieu. Il est couramment représenté terrassant le démon, qui a pris la forme d’un dragon. « Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses anges combattirent le dragon. »

Thomas-Henry Valin, , 1837.

Déchu Qui a perdu son statut, sa réputation ou son poste. Enfer Lieu de souffrance éternelle pour les âmes de ceux qui ont commis des fautes graves durant leur vie sur la terre.

Apocalypse 12, 7

Le diable, parfois appelé Satan (c’est-à-dire l’accusateur en hébreu), est le chef des démons. Il incarne l’ennemi de Dieu et la tentation. C’est un ange déchu, qui a déé Dieu au commencement des temps et Dieu l’a chassé du paradis. Il est souvent représenté sous la forme d’un dragon ou d’un serpent. Il est associé à l’enfer. Dans la Genèse, un des livres de l’Ancien Testament, le diable prend la forme d’un serpent pour inciter Ève à manger le fruit défendu. Ce geste provoque l’expulsion d’Adam et Ève du paradis. Le serpent est alors condamné à ramper au sol, ce qui symbolise l’impureté. « Alors Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, Maudit sois-tu entre tous les bestiaux et toutes les bêtes sauvages. Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie. » Genèse 3, 14

Le serpent invite Adam et Ève à manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

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Dans l’islam Le Coran mentionne à de nombreuses reprises l’existence d’êtres mythiques ou surnaturels tels que les djinns. Les djinns sont invisibles, mais ils peuvent prendre différentes formes. On les croit capables d’inuencer les pensées des hommes. On les rend aussi responsables de phénomènes naturels, comme les tempêtes. Les djinns peuvent faire le bien ou le mal. Selon la tradition, Allah a créé les djinns à partir du feu, les anges à partir de la lumière et les hommes à partir de la terre ou de l’argile. Parmi les djinns, Iblis joue un rôle particulier. Ce djinn privilégié aurait été admis au paradis avec les anges pour sa grandeur d’âme. Un jour, Allah lui demande de se prosterner devant Adam, le premier homme. Iblis refuse sous prétexte qu’il est supérieur à Adam, puisqu’il a été créé à partir du feu et Adam à partir de l’argile. Pour le punir de son orgueil, Allah le chasse du paradis et le condamne aux enfers. Iblis est le nom donné au diable dans l’islam. « Et lorsque nous dîmes aux Anges : “ Prosternez-vous devant Adam ”, ils se prosternèrent, excepté Iblis qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le commandement de son Seigneur. » Coran, sourate 18, 50

, 16e siècle.

Dans les traditions autochtones Dans les traditions autochtones, les récits sont généralement transmis oralement. Plusieurs de ces récits mettent en scène un fripon, appelé aussi « trickster ». Cette créature mi-homme, mi-animal est espiègle et parfois malicieuse. Le fripon brise les règles établies par les esprits an d’aider les humains ou de leur nuire. Il représente le hasard et le désordre, mais il n’est pas nécessairement méchant. Nanabush, par exemple, est un fripon de la mythologie des Ojibwés qui ressemble à un grand lièvre. Il aurait appris aux enfants à marcher en transformant des cailloux en papillons. Les enfants qui étaient à quatre pattes se seraient alors mis debout pour attraper les papillons. Dans la mythologie huronne-wendat, un des ls jumeaux d’Aataentsic serait aussi un fripon qui détruit les créations utiles de son frère.

Christine Sioui Wawanoloath, , 2009. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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Dans l’hindouisme et le bouddhisme Plusieurs textes sacrés, comme les Vedas dans l’hindouisme et les Pitakas dans le bouddhisme, parlent des nâgas. Les nâgas sont des créatures fantastiques qui ont l’apparence de serpents géants et qui ont parfois plusieurs têtes. Bien que la plupart des nâgas passent pour incarner le mal, certains sont des êtres protecteurs, gardiens des divinités et de la nature.

Vishnu et sa femme Lakshmi se reposent sur Ananta, avant la création du monde.

Dans l’hindouisme, le plus connu des nâgas se nomme Ananta. Il est le serpent inni sur lequel se repose le dieu Vishnu à l’aube de la création du monde. Il est aussi connu sous le nom de Shesha. « Le dieu aux yeux de lotus (Vishnu), aux conceptions immenses, appela le roi des serpents, Ananta. » Mahâbhârata

Garuda, qui signie « aigle » en sanskrit, est un hommeoiseau dans la mythologie hindoue et bouddhiste. C’est la monture du dieu Vishnu. Il peut aussi être vu comme un aigle géant mythique, ennemi naturel des nâgas. Dans le bouddhisme, Garuda est considéré comme un protecteur des enseignements du Bouddha.

Une statue de Garuda

Flash Info Muchalinda Selon un récit bouddhiste, le Bouddha aurait été protégé par un nâga, nommé Muchalinda. Durant une de ses méditations, un violent orage aurait éclaté et fait monter les eaux d’un lac situé près du lieu où se trouvait le Bouddha. Le nâga serait alors sorti des eaux, aurait surélevé et entouré le corps du Bouddha de ses sept anneaux. Il aurait aussi déployé ses têtes au-dessus de lui pour le protéger de la pluie. Muchalinda protège le Bouddha.

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1

Associe chacun des êtres suivants aux rôles qu’il assume dans les récits de sa tradition religieuse. Archange Aataentsic Gabriel

Iblis

Béhémoth

a) Représenter le bien b) Représenter le mal c) Agir comme messager ou aider une divinité d) Expliquer les phénomènes naturels, l’ordre du monde et son origine

2

Note une ressemblance entre les êtres suivants. a) Le golem dans le judaïsme et les hommes dans l’islam.

b) Léviathan dans le judaïsme et le diable (Satan) dans le christianisme.

3

Note une différence entre les êtres suivants. a) Les nâgas dans l’hindouisme et le bouddhisme, et le diable (Satan) dans le christianisme.

b) Iblis dans l’islam et le diable (Satan) dans le christianisme.

4

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses.

Vrai

Faux

a) Le chaos est l’ordre naturel des choses, créé par Dieu.

b) Dans toutes les traditions religieuses, le serpent est un symbole du mal et de la tentation.

c) Le diable est présent dans plusieurs traditions religieuses.

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5

Utilise tes nouvelles connaissances sur les êtres mythiques ou surnaturels pour répondre aux questions suivantes. a) Trouve au moins deux caractéristiques physiques qui sont courantes chez les êtres mythiques ou surnaturels des traditions religieuses.

b)

6

Discute de tes réponses avec tes camarades et note une caractéristique que tu Dossier 1 n’avais pas trouvée.

Lis chacun des extraits suivants. a) Indique l’être mythique ou surnaturel dont il est question. b) Souligne le ou les passages qui te permettent de l’afrmer. I)

« Il [Allah] a créé l’homme d’argile sonnante comme la poterie ; et Il [les] a créés de la amme d’un feu sans fumée. » (Coran, sourate 55, 14-15)

II) « Le Grand Lièvre t naître des hommes, auxquels il apprit à faire la pêche et la chasse. » (Récit traditionnel ojibwé)

III) « […] je vis le Seigneur [Dieu] assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. [Ils] se tenaient au-dessus de lui, ayant chacun six ailes [...]. » (Isaïe 6, 1-2)

IV) « Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des titres blasphématoires. La Bête que je vis ressemblait à une panthère […]. » (Apocalypse 13, 1-2)

124

7

Dans les spiritualités autochtones, qu’est-ce qu’un fripon (trickster) ?

8

Selon toi, pourquoi les êtres mythiques ou surnaturels sont-ils présents dans les récits religieux ?

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SECTION 2

Des êtres mythiques ou surnaturels dans la culture populaire Les êtres mythiques ou surnaturels issus des traditions religieuses ont inuencé la culture populaire québécoise. Ces récits présentent des personnages tels que le diable, des anges ou des esprits.

2.1 Des récits fantastiques d’aujourd’hui Aujourd’hui encore, des œuvres mettent en scène des personnages qui s’inspirent des êtres mythiques ou surnaturels appartenant à différentes traditions religieuses. Des lms, des romans fantastiques ou même des jeux vidéo sont ainsi peuplés de personnages fantastiques. Dans la série de romans Harry Potter, Lord Voldemort incarne les forces du mal qui sont associées au serpent et qui parlent le « fourchelangue », le langage des serpents. Comme Satan, Lord Voldemort a aussi été un être surdoué et aimable avant de devenir le maître des forces du mal.

2.2 Une empreinte sur le folklore québécois Autrefois, les contes et les légendes étaient transmis oralement. Ils appartenaient à tout le monde et les conteurs pouvaient les modier selon leur humeur. Au Québec, la majorité des contes et des légendes ont été mis par écrit au 19e siècle. Ils appartiennent au folklore québécois.

Folklore Ensemble des expressions populaires (chansons, légendes, fêtes, etc.) d’une région ou d’un pays.

Plusieurs des contes et des légendes québécois ont un lien particulier avec le catholicisme et les spiritualités autochtones. On y décrit des personnages qui empruntent plusieurs caractéristiques aux êtres mythiques ou surnaturels qui viennent des traditions religieuses. Qu’il s’agisse d’un diable aux doigts crochus ou de revenants, ces créatures viennent tourmenter les personnages des contes et des légendes. Ils ont tous des caractéristiques qui les distinguent les uns des autres. Par exemple, le diable est un personnage très présent dans ces récits, où il représente le mal. L’ange représente le bien et vient en aide à un des personnages, généralement l’héroïne ou le héros.

Une représentation du diable Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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Quelques caractéristiques des contes et des légendes Les contes et les légendes possèdent deux caractéristiques principales. • Ils sont invraisemblables. Les lois de la société dans laquelle on vit ne s’appliquent pas dans ces récits. Certains personnages ont des pouvoirs surnaturels et ils font tout ce qu’ils veulent. Par exemple, les animaux peuvent parler et les objets deviennent magiques, comme dans la légende québécoise La chasse-galerie. • Ils sont racontés au passé ou se déroulent dans des mondes inconnus. La plupart des récits se déroulent à une autre époque ou dans un autre lieu que celui où vivent les auditeurs ou les lecteurs. Cela permet de créer une distance entre le monde réel et celui du récit. Henri Julien, 1906.

Des fonctions Au 19e siècle, les bons conteurs pouvaient attirer un grand auditoire. Les gens aimaient se réunir pour écouter leurs histoires parce qu’elles les amusaient, les faisaient rêver ou rééchir. Les contes et les légendes étaient transmis de génération en génération. Voici quelques-unes de leurs fonctions. • Divertir Les contes et les légendes servent à divertir les gens. C’est pourquoi plusieurs d’entre eux mettent en scène des personnages amusants à qui il arrive toutes sortes d’aventures. • Transmettre et renforcer des croyances et des valeurs religieuses Une autre fonction des contes et des légendes est de transmettre et de renforcer des croyances et des valeurs religieuses. Certains contes, en provoquant un sentiment de crainte, incitent les gens à rester dèles aux règles de la tradition catholique. D’autres vantent les mérites des personnages qui adoptent certains comportements, considérés comme acceptables par la religion. • Expliquer certains mystères du monde Certains d’entre eux ont pour fonction d’expliquer des événements merveilleux ou malheureux de la vie ainsi que des phénomènes naturels. • Faire rééchir

Fred Pellerin est un conteur québécois qui donne des spectacles depuis 2001.

126

THÈME 6

Plusieurs contes et légendes amènent l’auditoire à rééchir, par exemple, sur le sens de la vie ou sur ce qui rend les gens heureux. Certains les font rééchir aux conséquences qu’entraîne le fait de ne pas respecter une règle religieuse.

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Quelques contes et légendes Voici quelques contes et légendes qui s’inspirent d’un fait réel ou d’un lieu géographique. Certains personnages qu’on y trouve marchent sur les traces de créatures mythiques ou surnaturelles issues du catholicisme telles que le diable. Le pont maudit Une mystérieuse histoire plane sur le pont de Québec. Voici ce qu’elle raconte.

Soudain, le 29 août 1907, la structure sud du pont de Québec s’est effondrée, tuant 76 personnes. C’était une épouvantable catastrophe. Pourtant, les travaux devaient reprendre. Malgré son découragement, l’ingénieur qui dirigeait les travaux devait revoir son travail. Un soir qu’il était penché sur ses plans, il a reçu la visite d’un mystérieux personnage, vêtu de noir. C’était le diable en personne qui venait lui proposer un pacte. L’ingénieur devait lui accorder l’âme de la première personne qui traverserait le pont et en échange, le diable rendrait le pont indestructible. L’ingénieur a longuement rééchi. Cette solution ne l’enchantait pas, mais il n’en voyait pas d’autres pour terminer le pont. Aussi, accepta-t-il. Le jour de l’inauguration du pont, l’ingénieur s’est souvenu du pacte. Il devait trouver une solution pour éviter la mort d’une personne. Il a eu alors l’idée de faire traverser en premier un chat noir. Après tout, le diable pourrait bien prendre cette âme… Au beau milieu du pont, le chat a explosé. On ne retrouva qu’un petit tas de poils et de sang.

Le soulèvement réussi de la travée centrale du pont de Québec, en 1917

Depuis ce temps, certains croient apercevoir une inquiétante lumière sous le pont. Il semble que ce soit le diable qui attend une bonne occasion pour se venger.

Flash Info Une conteuse d’aujourd’hui Le conte revient à la mode. Depuis plus d’une dizaine d’années, des conteurs québécois tiennent en haleine des auditoires enchantés. Des conteurs se sont regroupés et ont formé le Regroupement du conte au Québec (RCQ). Danielle Bissonnette fait partie de ce groupe. « C’est mon grand-père qui m’a montré à voir l’inni dans une eur. Avec lui, l’ordinaire était précieux », afrme-t-elle. Comédienne de formation, elle joue avec les contes : « Je les étudie, les analyse, les rêve, les adapte, les mets en scène, les interprète. Ces récits enracinés dans le plus lointain de l’expérience humaine illustrent nos existences contemporaines. » Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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La dame blanche La légende de la dame blanche se passe en Nouvelle-France, en 1759, dans la région de Québec.

Mathilde était ancée à Louis, un courageux cultivateur. Ils devaient se marier à la n de l’été. En vue de ce jour heureux, Mathilde cousait sa robe blanche. Malheureusement, à la n de juillet, des soldats anglais sont arrivés pour s’emparer de Québec. Louis et plusieurs jeunes gens sont allés se battre aux côtés des soldats français. Les combats eurent lieu au pied de la chute Montmorency. La bataille a été intense, mais les soldats français ont réussi à repousser les Anglais. Les hommes ont pu rentrer chez eux. Mathilde qui attendait Louis a appris qu’il était mort au combat. Folle de désespoir, elle a mis sa belle robe de mariée et a couru vers la chute Montmorency. Du haut de la chute, elle s’est jetée dans l’eau. Selon la tradition catholique de l’époque, les âmes des personnes suicidées ne pouvaient pas aller au paradis. C’est pourquoi elles étaient condamnées à errer sur terre. Il semblerait que ce soit le cas pour Mathilde. Son fantôme, vêtu de sa robe blanche, hante certains soirs la chute Montmorency. Les habitants des environs disent qu’ils ont aperçu une forme blanche en haut de la chute. Serait-ce Mathilde qui attend son ancé ?

Rémi Clark,

Entretien avec... un écrivain québécois Bryan Perro est un écrivain québécois, né en Mauricie. Il est reconnu pour sa série de 15 romans, Amos Daragon. Ses livres, qui ont connu un énorme succès, mettent en scène des créatures mythiques ou surnaturelles. « En chacun de nous se cache un monstre refoulé par l’impératif de vivre en société », explique-t-il. « C’est grâce à la lecture des tragédiens grecs […] que s’est développé mon intérêt pour le monde fascinant de la mythologie […]. » Ce monde lui a d’ailleurs inspiré le spectacle Éclyps. « Les choses existent parce que nous y croyons, c’est l’un des grands principes mythologiques […]. »

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2.3 Des êtres mythiques ou surnaturels dans les légendes autochtones Divers personnages des légendes autochtones ont inspiré plusieurs récits. Voici deux de ces personnages : Tshakapesh et Windigo.

Tshakapesh Pour les Innus, Tshakapesh est un héros légendaire aux multiples exploits. Il est présent dans un grand nombre de récits. Tshakapesh est un orphelin, toujours accompagné de sa grande sœur qui le protège. Ce garçon maladroit, bienveillant et protecteur est passé très rapidement de l’enfance à l’âge adulte. Il possède de nombreux pouvoirs dont celui de vaincre Windigo ou de le transformer en animal lorsqu’il le rencontre. Dans la mythologie innue, Tshakapesh participe à la création du monde en distinguant le ciel et la terre, le jour et la nuit, la vie et la mort. Il veille aussi à l’équilibre entre tous les êtres vivants.

Tshakapesh, un héros légendaire

Windigo Les différentes légendes qui parlent de Windigo sont très populaires au Québec. Ce personnage est présent dans des récits, transmis oralement dans plusieurs nations autochtones de la grande famille algonquienne telles que les Algonquins, les Cris et les Innus. Esprit de l’hiver, du froid et de la famine, ce géant rôde dans les forêts glacées du Québec. Il attaque les gens quand ils sont trop égoïstes ou trop ambitieux et les dévore tout entier. Jamais rassasié, Windigo est constamment à la recherche de nouvelles proies. Lorsqu’un humain devient fasciné par cet être surnaturel au point de chercher à l’apercevoir, Windigo peut s’emparer de son âme. Cet humain se transforme alors à son tour en Windigo. Plusieurs lieux au Québec portent maintenant son nom, par exemple la chute du Windigo dans les Laurentides.

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Windigo, un géant qui rôde dans les forêts

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1

Entretien avec p. 128 Relis l’entretien avec Bryan Perro. L’auteur dit la phrase suivante : « En chacun de nous se cache un monstre refoulé par l’impératif de vivre en société. » Que veut dire Bryan Perro selon toi ?

2

Quelle caractéristique des contes et des légendes peux-tu associer à chacun des passages suivants ? a) « Il y a plusieurs centaines d’années, dans le village de Saint-Constant... »

b) « Et le chevreuil s’adressa à la tortue dans un français presque parfait… »

c) « Ce jour-là, le diable prit la forme d’un jeune homme d’allure élégante… »

3

Indique la fonction illustrée dans chaque énoncé. • Faire rééchir

• Divertir

• Expliquer certains mystères du monde

• Transmettre et renforcer des croyances et des valeurs religieuses Énoncé

Fonction

a) Une légende raconte comment le monde a été créé. b) Une légende valorise des comportements que les croyants devraient adopter. c) Un conte met en scène un personnage à qui il arrive des aventures loufoques. d) Un conte présente des conséquences malheureuses pour les personnes qui ne suivraient pas les règles de la religion.

4

130

Note l’élément du conte Le pont maudit qui te permet d’afrmer qu’il appartient à la tradition chrétienne.

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Zoom Trouve un personnage provenant d’une œuvre littéraire ou d’un lm qui a des caractéristiques semblables aux créatures mythiques ou surnaturelles des récits religieux. 1. Remplis la che suivante. Nom du personnage : Œuvre dans laquelle il apparaît : Description du personnage :

2. Compare ton personnage avec la créature mythique ou surnaturelle d’un récit religieux. Dossier 1

a)

Indique le nom et la tradition religieuse de cette créature. Nom :

Tradition religieuse :

b) Note deux ressemblances.

c)

3.

Note une différence.

Prépare une narration pour présenter ton personnage et la créature issue d’une Dossier 1 tradition religieuse.

4. Parmi les personnages présentés par tes camarades, note les noms de ceux qui ont des ressemblances avec le tien. Indique leurs ressemblances.

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Le point Qu’est-ce qu’un être mythique ou surnaturel ? • Un être mythique ou surnaturel est une créature à l’apparence humaine, animale ou monstrueuse, qui possède des caractéristiques extraordinaires.

Des êtres mythiques ou surnaturels issus des traditions religieuses • Les récits de la plupart des traditions religieuses mentionnent des êtres mythiques et surnaturels. • Dans les récits religieux, les êtres mythiques ou surnaturels ont divers rôles : – représenter le bien ou le mal ; – agir comme messager ou aider une divinité ; – expliquer des phénomènes naturels, l’ordre du monde ou son origine.

Des contes et des légendes • Plusieurs contes et légendes québécois ont un lien particulier avec le catholicisme et les spiritualités autochtones. • Les personnages des contes et des légendes possèdent des caractéristiques similaires à celles des êtres mythiques ou surnaturels issus des traditions religieuses. • Les deux principales caractéristiques des contes et des légendes sont: – d’être invraisemblables ; – d’être racontés au passé ou de se dérouler dans des mondes inconnus. • Les fonctions des contes et des légendes sont les suivantes : – expliquer certains mystères du monde ; – transmettre ou renforcer des croyances et des valeurs religieuses ; – divertir ; – faire rééchir. • Les êtres mythiques ou surnaturels des traditions religieuses ont inuencé la culture populaire. Encore aujourd’hui, les auteurs s’en inspirent pour créer des personnages de lms, de romans ou de jeux vidéo.

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1

Pour chacune des traditions religieuses suivantes, trouve un être mythique ou surnaturel. Indique ensuite un rôle qui lui est associé parmi les choix dans l’encadré. • Agir comme messager ou aider une divinité • Expliquer des phénomènes naturels, l’ordre du monde ou son origine • Représenter le bien

Tradition religieuse

Être mythique ou surnaturel

• Représenter le mal

Rôles

Judaïsme

Christianisme

Islam

Spiritualités autochtones

Hindouisme

Bouddhisme

2

À quoi servent les êtres mythiques ou surnaturels dans les contes, les légendes et les récits religieux ?

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THÈME 7

Richesse et pauvreté

ujourd’hui, l’argent est une valeur importante dans la société. Cependant, au Québec et ailleurs dans le monde, la richesse n’est pas répartie de façon équitable entre les personnes.

134

La solidarité

SOMMAIRE Section 1

Des inégalités sociales ...................136

Section 2

La répartition de la richesse dans le monde ...............................145

Le point

........................................................149

Boucar Diouf est un biologiste, un humoriste, un conteur et un animateur. Voici son opinion sur l’économie.

Les paramètres économiques comme l’équilibre budgétaire, le produit intérieur brut (PIB) et la croissance économique ont beau paraître savants, ils ne mesurent pas tout. Pour ceux qui ont encore des doutes, je recommande cet extrait d’un discours de Robert Kennedy qui est encore actuel, même s’il a été prononcé le 18 mars 1968 : « Le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. » Boucar Diouf, « Déséquilibrer pour mieux équilibrer », , 28 avril 2015 [en ligne].

À l’action ! 1. Nomme trois valeurs que tu peux associer à la richesse.

2. Que critiquent Boucar Diouf et Robert Kennedy, à ton avis ?

3. Ordonne les valeurs selon l’importance que tu leur accordes. Confort

Famille

Valeur la moins importante

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Partage

Plaisir

Réussite

Santé

Solidarité

Valeur la plus importante

135

SECTION 1

Des inégalités sociales C’est un fait ! La richesse n’est pas répartie équitablement dans la société. Certaines personnes peuvent s’offrir tout ce dont elles rêvent, alors que d’autres arrivent à peine à se nourrir et à se loger. L’écart entre les riches et les pauvres existe depuis longtemps.

1.1 Des échanges économiques Dans une société, tous les individus sont interdépendants. Cela signie qu’ils ont besoin les uns des autres pour combler leurs besoins. L’économie repose sur les échanges de biens et de services entre les individus. Ainsi, les entreprises produisent des biens, les commerçants les vendent et les professionnels proposent des services. Les consommateurs achètent les biens et les services selon leurs besoins et leurs désirs. Ces échanges permettent aussi à des personnes telles que des commerçants et des travailleurs de s’enrichir.

Des producteurs maraîchers au marché Jean-Talon, à Montréal

Pendant ce temps, d’autres personnes vivent dans la pauvreté. Des gens sans emploi, des personnes malades ou handicapées ne disposent parfois que de l’argent nécessaire pour combler leurs besoins essentiels.

Flash Info Né pour un petit pain ? Jusque dans les années 1960, l’Église catholique transmettait ses valeurs à l’ensemble de la société québécoise. Elle encadrait les comportements ainsi que les rapports entre les individus. En s’appuyant sur des passages du Nouveau Testament, elle enseignait que les pauvres étaient plus près de Dieu que les riches. Dans l’Évangile selon Marc (10, 25), on peut lire : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ! » C’est une des raisons pour lesquelles la richesse a longtemps été mal perçue par de nombreux Québécois.

136

THÈME 7

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1.2 Le développement économique du Québec Au 19e siècle et au début du 20e, de riches marchands et des propriétaires de grandes entreprises ont l’argent nécessaire pour développer des industries. Un grand nombre de manufactures sont alors construites dans les villes. On y produit des biens destinés à la population, comme des chaussures, des textiles ou des produits alimentaires. À cette époque, les terres agricoles de la vallée du Saint-Laurent sont surpeuplées. Plusieurs agriculteurs viennent travailler dans les manufactures qui emploient aussi des immigrants. Les propriétaires des manufactures veulent avant tout s’enrichir. C’est pourquoi ils offrent à leurs ouvriers des salaires peu élevés et des conditions de travail pénibles. Avec l’augmentation du nombre de manufactures, beaucoup de gens s’établissent en ville. Toutefois, les infrastructures pour les accueillir sont souvent insufsantes. Ainsi, les logements des quartiers ouvriers sont construits très près les uns des autres, et ils sont souvent petits et insalubres. De plus, il n’y a pas de réseau d’égouts ou d’aqueduc. Les maladies se propagent rapidement. Les demeures des quartiers riches sont grandes et entourées de verdure. Elles peuvent avoir l’électricité et l’eau courante. Ce développement économique important, que l’on appelle « industrialisation », change le visage de la société québécoise. Les conditions de travail et de vie difciles poussent plusieurs personnes à réclamer des changements pour améliorer leur situation.

Une rue en terre battue dans un quartier modeste de Montréal, vers 1910

Insalubre Qui est nuisible à la santé.

Entre 1896 et 1929 « Le système de pauvreté dans lequel vit une partie de la classe ouvrière montréalaise explique la piètre qualité de l’alimentation et du logement, lesquels ont des effets négatifs sur la santé. La mortalité infantile n’est d’ailleurs pas le seul problème. Diverses maladies affectent les Montréalais, et encore plus durement, la classe ouvrière. » Paul-André Linteau, René Durocher, Jean-Claude Robert, tome 1, Montréal, Boréal, 1989, page 572.

Des enfants d’un quartier ouvrier de Montréal, vers 1910 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Richesse et pauvreté

137

1

Complète les phrases suivantes. Pour ce faire, utilise les mots proposés ci-dessous. Argent

Besoins

Individus

a) L’

Biens

Échanges

Interdépendance

Services

, c’est le fait que des

interagissent

entre eux dans le but de combler leurs b) L’

2

.

que possède une personne lui permet de se procurer

des

ou de payer des

.

Ces

sont à la base de l’économie d’une société.

À la page 136, on utilise l’expression « né pour un petit pain ». a) Que signie cette expression ?

b) Qu’est-ce qui explique que la richesse soit parfois mal perçue au Québec ?

3

Complète le schéma suivant sur les inégalités sociales au Québec durant l’industrialisation. Industrialisation

Riches marchands et propriétaires de grandes entreprises

138

Agriculteurs et immigrants devenus ouvriers

Conditions de travail

Conditions de travail





Conditions de vie

Conditions de vie





THÈME 7

La solidarité

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1.3 Des mesures pour aider Les causes de la pauvreté sont multiples au début du 20e siècle. Les salaires sont si peu élevés que plusieurs familles peuvent à peine répondre à leurs besoins. Dans ce contexte, le décès d’un père de famille, la maladie d’un enfant ou la perte d’un emploi ont souvent des conséquences tragiques sur les autres membres de la famille. Il n’est pas rare qu’une veuve qui a plusieurs enfants à nourrir se retrouve sans ressources. Elle doit alors faire appel à la charité pour survivre.

Charité Aide apportée aux personnes dans le besoin.

À cette époque tout comme aujourd’hui, l’Église catholique transmet aux croyants les enseignements de Jésus. Elle valorise la générosité et le partage qui sont des valeurs importantes pour tous les chrétiens. Un des comportements demandés aux catholiques est de participer aux bonnes œuvres en donnant de l’argent aux personnes démunies.

Flash Info Une soupe et un sandwich pour les démunis Au tournant du 19e siècle, les ressources pour les personnes démunies sont peu nombreuses. Leur seul soutien est la charité offerte par des groupes de donateurs privés. En 1900, les sœurs de la Charité de Québec mettent en place l’œuvre de la soupe, appelée aussi « la soupe populaire ». Elles offrent de la soupe et des sandwichs aux personnes pauvres, une fois par jour. Peu à peu, la soupe populaire se développe. Les sœurs servent trois repas par jour jusqu’en 1969. En 1981, elles remettent sur pied ce service. Les personnes démunies peuvent avoir un repas par jour, tous les jours de la semaine. Sœur Jacqueline Zicat durant le service du repas, en 1966

L’État-providence La charité ne permet pas de répondre à tous les besoins des gens qui ont des difcultés. Pour améliorer leurs conditions de vie, le gouvernement adopte des politiques sociales et économiques. On dit alors que c’est un État-providence, parce qu’il prend des mesures pour aider les personnes dans le besoin. Il donne, entre autres, de l’aide sociale aux personnes démunies. Au l du temps, le gouvernement diversie les services qu’il offre aux citoyens. • Il organise un système de santé et un système d’éducation gratuits. • Il adopte des lois pour encadrer le travail et assurer la sécurité des travailleurs. • Il construit et entretient des infrastructures, comme les routes et les ponts.

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Richesse et pauvreté

139

Date

Mesure sociale

1965

Création du régime des rentes pour les personnes âgées

1969

Adoption de la

1970

Entrée en vigueur du régime d’assurance maladie

1997

Mise sur pied des services de garde à contribution réduite

pour les personnes démunies

Adoption du régime d’assurance médicaments Les taxes et les impôts fournissent au gouvernement l’argent nécessaire pour offrir des services à la population. Cet argent permet d’assurer le bien-être des gens et le développement économique de la société. Ainsi chaque citoyen prote de l’argent des taxes et des impôts. Toutes les mesures sociales adoptées par l’État-providence ont pour but de diminuer l’écart entre les personnes riches et les personnes pauvres. C’est ce que l’on appelle la « répartition de la richesse ». L’État-providence joue un rôle dans le bien-être de la population. Il fait en sorte que la responsabilité morale d’aider les autres ne repose plus seulement sur les individus. Toute la collectivité assume dorénavant la responsabilité d’aider les personnes les plus démunies. L’ordre social, c’est-à-dire la façon dont sont organisés les rapports humains dans la société, est ainsi modié.

Entretien avec... la PDG de Centraide L’histoire de Centraide commence en 1917. Cette organisation lutte contre la pauvreté au Canada en œuvrant pour l’intégration des citoyens dans le besoin. Lili-Anna Pereša est présidente et directrice générale de Centraide du Grand Montréal depuis 2013. Dès la n de ses études, cette ingénieure de formation veut contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables. Son engagement l’amène à travailler pour divers organismes communautaires, comme le YWCA et la fondation ONE DROP. Aujourd’hui à la tête de Centraide du Grand Montréal, elle afrme : « J’aurais cru que lutter contre la pauvreté était [...] la priorité n° 1 de tout gouvernement, de toute société. Lorsque la pauvreté s’installe et perdure, elle engendre la maladie (physique et mentale), elle limite l’apprentissage, [...] et détruit la cohésion sociale en plus de générer la violence… Si j’étais ministre, c’est certainement la première cause à laquelle je m’attaquerais… »

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Partager avec les autres Pour plusieurs personnes, l’État-providence n’est pas la seule façon de venir en aide aux gens dans le besoin. Des personnes choisissent de donner du temps ou de l’argent à divers organismes d’entraide au Québec. Ces organismes sont fondés pour offrir des services aux personnes en difculté, comme des refuges pour les sans-abri. À Montréal par exemple, la Mission Old Brewery propose aux personnes itinérantes du soutien, des soins de santé et de l’hébergement.

Une ligne d’attente se forme chaque jour avant l’ouverture de l’hébergement à la Mission Old Brewery.

Les organismes peuvent aider les personnes démunies grâce à la générosité des gens. Ainsi, des individus partagent une partie de leur richesse avec les autres, ce qui est une manifestation de la solidarité au sein de la société. Néanmoins, il demeure qu’encore aujourd’hui, des citoyens québécois doivent faire face à des dés reliés à l’argent. Même si divers programmes gouvernementaux leur offrent un certain soutien, les personnes malades, sans emploi ou âgées doivent parfois compter parfois sur l’entraide pour subvenir à leurs besoins.

Flash Info Aider les enfants à mieux grandir En 1988, la famille Chagnon décide d’investir une partie de sa fortune en créant la Fondation Lucie et André Chagnon. Cette fondation s’est donné pour mission de prévenir la pauvreté. Ses actions ciblent avant tout la réussite éducative des jeunes Québécois. Elles visent à favoriser le développement de la petite enfance, l’adoption de saines habitudes de vie et la persévérance scolaire. Pour ce faire, la Fondation participe à des initiatives communautaires. Elle soutient aussi d’autres activités, par exemple le site Web Naître et grandir qui fournit des informations aux parents de jeunes enfants. André et Lucie Chagnon Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Richesse et pauvreté

141

Zoom Maxime, Ajeya et Julianne viennent de lire dans le journal qu’environ 200 000 enfants au Québec vont chaque jour à l’école sans déjeuner. Ils se demandent s’il serait acceptable d’adopter une loi pour obliger les gens à aider les personnes dans le besoin. Maxime a aussi lu dans le journal qu’environ un million d’enfants au Canada vivaient dans la pauvreté. Pour lui, cette situation est inacceptable, surtout dans un pays riche. Il sait que la pauvreté existe au Canada depuis longtemps et que toutes les mesures adoptées n’ont jamais réglé ce problème. Il pense que tous les citoyens devraient rechercher la justice sociale. Selon lui, seule une loi permettrait de changer les comportements des individus. Il reconnaît qu’adopter une loi est une option contraignante, mais il est plus important d’enrayer la pauvreté. Ajeya afrme qu’une loi obligeant les personnes à s’entraider n’a aucun sens. Selon elle, la solidarité, qui est une valeur importante, ne peut pas reposer sur une obligation. Chaque personne doit pouvoir choisir de poser des gestes pour aider les autres. La liberté est fondamentale. Ajeya ajoute qu’il faut sensibiliser les gens à l’importance d’aider les autres. Elle a lu une étude d’experts qui démontrait que les campagnes de sensibilisation parvenaient à mobiliser beaucoup de gens. Julianne hésite. Elle pense qu’il y a trop de personnes dans le besoin pour laisser à chaque individu la liberté d’agir. Elle a appris qu’en 2009, les bénévoles ont donné 385 millions d’heures à des organismes d’entraide, selon l’Institut de la statistique du Québec. Pour elle, le bénévolat est une bonne façon de lutter contre la pauvreté. C’est pourquoi il faudrait organiser des campagnes d’information et de sensibilisation pour encourager les gens à en faire. Par exemple, on devrait inciter les élèves à donner un peu de temps chaque semaine à des organismes d’entraide. Bref, elle croit que la solution à la question de la pauvreté réside dans la sensibilisation des gens au bénévolat.

1. Résume la situation. a) Qui donne son point de vue ?

b) De quoi est-il question ?

2. Formule une question éthique que soulève cette situation.

142

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3. Compare les différents points de vue et indique les principaux repères sur lesquels ils Dossier 1 s’appuient. Point de vue de Maxime

Repères Point de vue d’Ajeya

Repères Point de vue de Julianne

Repères 4. Élabore ton point de vue sur la question. Justie-le à l’aide des repères qui ont guidé tes Dossier 1 choix. Ton point de vue

Repères 5.

Prends part à une discussion avec des camarades. Échangez vos points de vue. Note un argument ou un exemple différent du tien qui te permet de nuancer ou de valider ton point Dossier 1 de vue.

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Richesse et pauvreté

143

1

Observe l’illustration ci-contre. a) Fais-en une description.

b) Qu’est-ce que la personne qui l’a dessinée a voulu représenter, à ton avis ?

c) Nomme une valeur qui n’est pas respectée selon cette illustration.

2

Explique dans tes mots ce qu’est un État-providence.

3

Pendant le 20e siècle, de nombreuses personnes ont compté sur la charité pour survivre. a) Qu’est-ce que la charité ?

b) Nomme deux valeurs qui sont à la base de la charité.

4

Dans l’afrmation suivante : « Toute la collectivité assume la responsabilité d’aider les autres », qui fait partie de la collectivité ?

5

Selon Nicolas, il faut prendre tous les moyens possibles pour éliminer la pauvreté. a) De quel type de jugement s’agit-il ?

Dossier 1

b) Quelle question pourrais-tu poser pour interroger ce jugement ?

144

THÈME 7

La solidarité

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La richesse n’est pas répartie de façon équitable entre les différentes régions du monde. Certains pays sont qualiés de riches alors que d’autres sont pauvres. Pour tenter de diminuer les inégalités, des organismes internationaux viennent en aide aux populations en difculté.

SECTION 2

La répartition de la richesse dans le monde

2.1 Pays riches et pays pauvres Le Canada, les États-Unis et la France, par exemple, font partie des pays que l’on qualie de « riches » ou de « développés ». Leur prospérité repose entre autres sur leurs ressources naturelles et sur leurs industries qui produisent de nombreux biens. Ces biens sont exportés partout dans le monde. Les gens qui vivent dans ces pays ont notamment accès à de multiples services. À l’opposé, les pays « pauvres » ou « en développement » ont moins d’industries et moins de ressources naturelles. Le Népal, l’Angola ou le Yémen, par exemple, sont considérés comme des pays en développement.

Ressource naturelle Élément naturel qui fait la richesse d’une région, comme l’eau, les arbres et les énergies fossiles (charbon, gaz naturel, etc.).

La pauvreté a des effets dévastateurs sur les populations. Ainsi, on estime qu’il y a des millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde. Dans plusieurs pays, des gens n’ont pas accès à de l’eau potable ou à des services de santé adéquats. De nombreux enfants ne sont toujours pas scolarisés et ne savent ni lire ni écrire. Cela limite leurs possibilités professionnelles, ce qui a des conséquences indéniables sur le développement de la société.

Quelques statistiques

Au Népal, un enfant mange dans un dépotoir où ses parents travaillent.

Selon le Programme alimentaire mondial et l’Organisation des Nations Unis (ONU), il y a : • 805 millions de personnes qui souffrent de la faim dans le monde ; • 3,1 millions d’enfants de moins de 5 ans qui meurent de malnutrition chaque année ; • plus de 2 milliards de personnes qui sont privées d’eau potable.

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Richesse et pauvreté

145

2.2 Aider pour diminuer l’écart entre les riches et les pauvres Plusieurs organismes se sont donné comme mission de venir en aide aux populations dans le besoin. Certains d’entre eux s’emploient, par exemple, à éliminer la faim dans le monde et d’autres apportent leur soutien aux populations victimes de la guerre. Ces organismes s’appuient sur le travail de centaines de personnes pour remplir leur mission. Ces personnes conjuguent leurs efforts pour aider les populations des pays en développement.

UNICEF L’UNICEF est membre de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Un de ses objectifs est de faire respecter les droits des enfants. L’UNICEF veille aussi à leur développement et s’assure qu’ils ont accès à des soins. Il organise, entre autres, des campagnes pour favoriser l’éducation des lles ou pour faciliter l’accès à la vaccination. Aujourd’hui, cet organisme est présent dans 190 pays. Grâce à l’aide de l’UNICEF, une école a pu voir le jour dans un camp de réfugiés en Somalie.

OXFAM L’organisation OXFAM s’est donné comme mission de mettre n à la pauvreté dans le monde. Elle cherche des solutions durables à la pauvreté et à l’injustice. Un de ses projets vise à développer l’agriculture pour aider les populations à mettre sur pied une économie prospère. Elle intervient aussi dans les situations d’urgence auprès des populations touchées par une guerre ou une catastrophe naturelle. OXFAM a aidé les victimes des inondations au Pakistan, en 2010.

CICR Le CICR est le comité international de la Croix-Rouge. Il a été fondé en Suisse en 1863. L’initiateur de ce projet, Henry Dunant, voulait forcer les armées à soigner les soldats blessés. Il souhaitait aussi améliorer les services médicaux militaires. Aujourd’hui, le CICR a pour mission de protéger, de soigner et d’aider les personnes victimes de conits armés et de situations de violence. Des travailleurs du CICR donnent du pain à des réfugiés en Géorgie.

146

THÈME 7

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1

Note trois effets de la pauvreté sur une population. • • •

2

Au cours d’une discussion, ton amie Claudine afrme : « Il est injuste qu’autant de personnes vivent dans la pauvreté ! Tout le monde devrait pouvoir manger à sa faim ! » a) Quel type de jugement Claudine a-t-elle formulé ?

Dossier 1

b) Nomme une valeur sur laquelle se fonde le jugement de Claudine.

c) Indique sur quelle statistique Claudine appuie son point de vue.

3

Explique dans tes mots la différence entre un pays riche et un pays pauvre.

4

Explique dans tes mots pourquoi limiter l’accès à l’éducation peut avoir des conséquences sur le développement d’une société.

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Richesse et pauvreté

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5

Indique si chacun des énoncés suivants s’applique à l’UNICEF, à OXFAM ou au CICR. Il est possible qu’un énoncé s’applique à plus d’un organisme. Énoncé

UNICEF OXFAM

CICR

a) Il a été fondé en Suisse. b) Il intervient auprès des populations lors des conits armés. c) C’est un organisme rattaché à l’ONU. d) L’entraide est l’une de ses principales valeurs. e) L’éducation et la santé des enfants sont ses priorités. f) Il soigne les personnes victimes de conits armés. g) Son premier objectif est d’éliminer la pauvreté dans le monde. h) Un de ses objectifs est de protéger les droits des enfants dans le monde. i)

Il intervient dans plusieurs pays du monde.

j)

Il aide les populations à développer leur agriculture.

k) Il travaille dans 190 pays.

6

Choisis un organisme parmi ceux présentés à la page 146. Fais des recherches sur Internet an de trouver une nouvelle information intéressante sur cet organisme. Puis, présente-la à tes camarades. Nom de l’organisme choisi :

7

148

Si tu devais t’engager auprès d’un des organismes d’aide internationale présentés à la page 146, lequel choisirais-tu ? Explique ton choix.

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Le point Des inégalités sociales • Les membres d’une société sont interdépendants. Ils ont besoin les uns des autres pour combler leurs besoins. • L’économie repose sur les échanges de biens et de services entre les individus.

La répartition de la richesse au Québec • Depuis longtemps, la richesse n’est pas répartie de façon équitable au Québec. • L’industrialisation transforme la société québécoise au 19e siècle et au début du 20e siècle. De riches marchands et des propriétaires construisent des manufactures. Les agriculteurs venus des campagnes et les immigrants vont y travailler. • Les villes se développent à cause de l’augmentation de la population. Dans les quartiers ouvriers, les conditions de vie sont difciles, ce qui n’est pas le cas dans les quartiers riches. • Les conditions de travail et de vie difciles poussent plusieurs personnes à réclamer des changements pour améliorer leur situation. • Les personnes démunies n’ont parfois pour seule ressource que la charité.

Le partage de la richesse • Le gouvernement prend des mesures pour aider les gens dans le besoin. On dit qu’il s’agit d’un État-providence. Il permet de mieux répartir la richesse entre les individus. • Les taxes et les impôts que paient les citoyens permettent d’offrir des services à la population. • Des personnes choisissent aussi de donner leur temps et leur argent à des organismes d’entraide.

Des pays riches et des pays pauvres • La richesse n’est pas répartie de façon équitable entre les différentes régions du monde. Alors que des pays protent d’une grande prospérité économique, d’autres pays vivent dans la pauvreté. • Des millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et n’ont pas accès à l’eau potable. • OXFAM, l’UNICEF et le CICR sont des exemples d’organismes qui se sont donné pour mission d’améliorer les conditions de vie des populations dans le besoin.

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Richesse Qui et pauvreté suis-je ?

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1

Lis les énoncés. Indique de quoi il s’agit. a) Nom que l’on donne à un gouvernement qui adopte des politiques pour aider les gens dans le besoin. b) Façon dont sont organisés les rapports humains dans la société. c) Concept qui dénit les relations entre les humains qui ont besoin les uns des autres pour combler leurs besoins.

2

Éric et Simon discutent d’argent. Éric afrme : « Il est inutile de le nier, l’argent, c’est nécessaire ! » Simon lui répond : « Peut-être, mais l’argent a aussi des effets négatifs sur les populations. » a) Avec laquelle de ces afrmations es-tu d’accord ? Celle d’Éric

Celle de Simon

Celles d’Éric et de Simon

b) Explique ton choix.

150

3

Explique dans tes mots pourquoi l’État-providence a modié l’ordre social.

4

À ton avis, qu’est-ce qui pousse des personnes à devenir bénévoles dans des organismes d’aide internationale ?

THÈME 7

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Dossiers

DOSSIER 3

DOSSIER 2

DOSSIER 1

Sommaire

1

La pratique du dialogue .....................................152 A

Des formes de dialogue ....................................................... 152

B

Des moyens pour interroger un point de vue .................... 156

C

Des moyens pour élaborer un point de vue ...................... 159

2 A

Aide-mémoire ....................................................................... 162

B

Les principales traditions religieuses dans le monde ......... 164

C

Le judaïsme ........................................................................... 166

D

Le christianisme ........................................................................... 168

E

L’islam .................................................................................... 173

F

L’hindouisme ......................................................................... 175

G

Le bouddhisme ..................................................................... 177

H

Les spiritualités autochtones................................................ 179

I

L’athéisme ............................................................................. 181

Les principales traditions religieuses ..............................................................................162

3

L’éthique............................................................................ 182 A

Qu’est-ce que la réexion éthique ?..................................... 182

B

À quoi sert la réexion éthique ? ......................................... 183

C

Sur quoi peut porter la réexion éthique ? ......................... 184

D

Différents types de questions éthiques................................ 185

E

L’analyse d’une situation d’un point de vue éthique .......... 186

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151

DOSSIER 1

La pratique du dialogue En situation de dialogue, il est nécessaire de structurer ses idées et de développer des attitudes favorables au vivre-ensemble. Ce dossier contient les outils nécessaires à la pratique du dialogue : les différentes formes de dialogue, des moyens pour interroger un point de vue et des moyens pour élaborer un point de vue.

A

Des formes de dialogue

Le dialogue peut avoir plusieurs formes selon les sujets traités ou le but recherché. Il est possible de distinguer sept principales formes de dialogue.

La conversation C’est l’échange le plus courant entre deux ou plusieurs personnes. Il permet de partager des idées ou des expériences. Quelques pistes pour une conversation réussie • Éviter de répondre seulement par oui ou non et développer ses réponses. • S’intéresser à la personne avec laquelle on parle et à ce qu’elle dit. • Accepter que les sujets de conversation touchent des aspects plus personnels.

La conversation de groupe

Le clavardage

J’ai découvert un nouveau chanteur que j’aime beaucoup. C’est James Smith !

Je le connais. Il est vraiment bon !

Je vais justement voir son spectacle la semaine prochaine.

152 152

DOSSIER 1 La solidarité

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La discussion C’est un échange suivi et structuré d’idées, d’arguments, de faits et d’opinions dans le but de les examiner. Quelques pistes pour une discussion réussie

La discussion de travail Les règles sont nécessaires pour vivre en société.

C’est vrai, mais j’ai parfois l’impression que ces règles limitent mon autonomie.

• Préciser le sujet qui sera abordé au début de la discussion. • Présenter des idées, des arguments, des faits et des opinions. • Demander des explications pour mieux comprendre ce que l’autre veut dire.

La narration C’est un récit détaillé d’une suite de faits ou d’événements qui est raconté ou lu.

Le reportage

Quelques pistes pour une narration réussie • Organiser les faits ou les événements en les reliant entre eux.

C’était Julianne Ouimet, en direct de la ville d’Alep en Syrie.

• Préparer une introduction et une conclusion. • Chercher à attirer l’attention du public durant un exposé oral : par exemple, créer une ambiance, apporter un objet ou des photos, varier les intonations de la voix, faire des gestes.

La délibération C’est un échange au cours duquel plusieurs personnes examinent différents aspects d’un sujet pour trouver une solution commune. Les aspects abordés peuvent être des faits, des normes, des valeurs, des intérêts en jeu ou des conséquences liées à une décision. Quelques pistes pour une délibération réussie • Étudier les différents aspects du sujet abordé.

Le choix collectif Ceux qui sont d’accord avec les six activités parascolaires proposées, levez la main s’il vous plaît.

• Parler uniquement en son nom. • Proposer des solutions et des compromis.

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La pratique du dialogue THÈME 1

153 153

L’entrevue C’est un échange planié durant lequel une ou plusieurs personnes interrogent une personne invitée sur ses opinions, ses expériences ou ses activités. Quelques pistes pour une entrevue réussie • S’informer sur la personne invitée et sur le sujet de l’entrevue. • Rééchir aux questions que l’on souhaite poser à la personne invitée et les écrire. • Planier l’enregistrement ou la prise de notes. • Poser les questions que l’on a préparées et écouter attentivement les réponses. • Ajouter de nouvelles questions pour avoir des précisions, au besoin. • Conclure l’entrevue par un résumé et remercier la personne interrogée.

L’entrevue de sélection pour obtenir un emploi

Le vox pop

Madame, que pensez-vous des récentes coupures du gouvernement en santé ?

Quelle est ton expérience dans la vente ? J’ai fait une vente-débarras chez moi, l’été dernier.

L’entrevue médicale Quels sont tes symptômes ?

154 154

DOSSIER 1 La solidarité

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Le débat C’est un échange encadré entre des personnes qui ont des opinions différentes sur un sujet controversé. Le débat nécessite la présence d’une personne pour accorder le droit de parole aux participants ou limiter la durée de leurs interventions.

Le débat

Pour ou contre le travail à temps partiel durant les études ?

Quelques pistes pour un débat réussi • Reformuler et questionner ce qui n’est pas clair. • Laisser les autres terminer ce qu’ils ont à dire. • Exprimer son accord ou son désaccord avec tact.

Pour Contr

e

• Respecter les règles établies au début du débat.

La table ronde C’est une rencontre entre quelques personnes bien informées sur un sujet pour qu’elles donnent leur point de vue et répondent aux questions de l’auditoire. Quelques pistes pour une table ronde réussie • Préparer des questions pour les participants à la table ronde. • Accueillir chaleureusement les participants. • Réagir avec respect aux propos des participants. • Remercier les participants pour leur contribution.

La table ronde d’experts À mon avis, il est important que les parents donnent de l’argent de poche à leurs adolescents pour les aider à développer leur autonomie.

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Dans ce cas, je crois que les parents doivent apprendre à leurs adolescents comment gérer adéquatement leur argent de poche.

Toutefois, l’argent de poche devrait être versé jusqu’à ce que les adolescents aient trouvé un travail à temps partiel.

La pratique du dialogue THÈME 1

155 155

B

Des moyens pour interroger un point de vue

Au cours d’un dialogue, on peut interroger le point de vue de l’autre pour découvrir les types de jugements et les procédés susceptibles d’entraver le dialogue. Cela permet d’évaluer la cohérence et la pertinence du point de vue exprimé.

Des types de jugements Une personne qui donne son opinion peut porter des jugements. Il faut être capable de trouver de quel type de jugement il s’agit si on veut évaluer sa pertinence. Il est possible de distinguer quatre types de jugements.

Le jugement de préférence C’est une opinion personnelle qui s’appuie sur des goûts ou des préférences. Des questions pour interroger ce jugement

Je préfère ne pas manger de maïs! Il risque d’avoir été modié génétiquement.

Le dîner est prêt !

• D’où vient cette préférence ? • Quelles sont les raisons non formulées de cette préférence ?

Le jugement de prescription C’est une recommandation ou une obligation. Le jugement de prescription implique que l’on doit faire une action, modier une situation ou résoudre un problème.

Il est interdit de porter une casquette dans l’école.

Des questions pour interroger ce jugement • Sur quelles raisons la recommandation ou l’obligation s’appuie-t-elle ? • S’agit-il d’une recommandation ou d’une obligation réaliste ?

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DOSSIER 1 La solidarité

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Le jugement de réalité C’est une proposition qui énonce de façon objective un fait, un événement ou un témoignage. Un jugement de réalité peut être faux. Des questions pour interroger ce jugement • Sur quelles sources cette proposition s’appuie-t-elle ? • Ces sources sont-elles ables ?

Je pense que les médias sont omniprésents dans notre vie !

Le jugement de valeur C’est une proposition qui privilégie une ou plusieurs valeurs par rapport à d’autres. Des questions pour interroger ce jugement • Sur quoi est fondé ce jugement ? • Quelles valeurs sont privilégiées ? Quelles valeurs sont rejetées ? • S’agit-il de valeurs généralement partagées par d’autres personnes ou d’autres groupes ? • Comment ces valeurs sont-elles perçues dans d’autres cultures ?

L’important, c’est de participer ! Parle pour toi ! Ce qui compte, c’est de gagner.

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La pratique du dialogue THÈME 1

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Des entraves au dialogue Lorsqu’une personne donne son point de vue, elle peut utiliser des entraves au dialogue. Pour savoir les repérer, il faut les connaître.

La double faute

Les 14 entraves suivantes sont des erreurs ou des pièges courants qu’il faut éviter. Au besoin, tu peux consulter les pages 12 à 14 du Coup d’envoi.

Entrave

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Je ne mérite pas cette contravention. J’ai vu au moins 10 personnes qui ne respectaient pas la limite de vitesse.

Explication

Généralisation abusive

Procédé qui consiste à tirer une conclusion sur la base d’un cas isolé ou à partir d’éléments insufsants.

Attaque personnelle

Procédé qui consiste à attaquer une personne plutôt que son argumentation an de nuire à sa crédibilité.

Appel au clan

Procédé qui consiste à adopter ou à rejeter un argument parce qu’il est formulé par une personne ou un groupe jugé estimable ou non.

Appel à la popularité

Procédé qui consiste à justier une opinion ou à dire qu’une chose est vraie parce que plusieurs personnes l’afrment, sans en avoir vérié l’exactitude.

Appel au préjugé

Procédé qui consiste à utiliser une opinion préconçue, favorable ou défavorable, souvent imposée par l’éducation, l’époque ou le milieu.

Appel au stéréotype

Procédé qui consiste à s’appuyer sur une image gée, souvent fausse et négative, d’un groupe de personnes, sans tenir compte du caractère unique de chaque personne.

Double faute

Procédé qui consiste à justier un comportement en disant que d’autres ont fait la même faute ou même pire.

Argument d’autorité

Procédé qui consiste à appuyer son argument de façon incorrecte ou abusive sur l’autorité d’une personne.

Caricature

Procédé qui consiste à déformer un argument en le simpliant ou en l’exagérant.

Faux dilemme

Procédé qui consiste à offrir seulement deux possibilités dont l’une est indésirable. L’autre devient alors inévitable.

Fausse causalité

Procédé qui consiste à établir un faux lien de cause à effet entre deux phénomènes.

Fausse analogie

Procédé qui consiste à comparer deux phénomènes qui ne sont pas sufsamment semblables pour tirer une conclusion.

Pente fatale

Procédé qui consiste à exagérer les malheurs qu’une action entraînera, même s’il est impossible que ces malheurs se produisent.

Complot

Procédé qui consiste à conclure qu’une ou plusieurs personnes qui protent d’une situation en sont l’origine ou la cause.

DOSSIER 1 La solidarité

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C

Des moyens pour élaborer un point de vue

Pour élaborer un point de vue pertinent, il est important de bien comprendre le sujet à traiter et d’organiser ses idées de façon cohérente. On peut ensuite utiliser différents moyens pour présenter son travail. En voici quelques-uns.

La description C’est un moyen qui sert à énumérer les caractéristiques d’une situation ou d’un lieu, par exemple, an de le représenter le plus précisément possible.

J’ai choisi de vous parler aujourd’hui de l’église catholique Sacré-Cœur de Jésus. Cette église est située à Longueuil. Elle a été construite en …

Des pistes pour faire une description • Préciser ce qui doit être décrit : par exemple, un personnage, un objet, un lieu, un concept ou une situation. • Découvrir les caractéristiques de ce qui doit être décrit à l’aide des questions suivantes : Qui? Quoi? Quand? Où? Comment? Pourquoi? Combien? • Si le sujet est complexe, commencer par une présentation ou une description générale et préciser ensuite les éléments. • Suivre un ordre logique ou chronologique si le sujet le permet, diviser la présentation ou la description et ajouter des titres.

La comparaison C’est un moyen qui permet de souligner les ressemblances et les différences entre deux ou plusieurs éléments.

Compare le volume de ces deux liquides.

Des pistes pour faire une comparaison • Décrire précisément les éléments à comparer. • Trouver les caractéristiques qui permettent de les comparer. • Comparer chaque élément en fonction de chacune des caractéristiques : par exemple l’aspect historique, géographique ou scientique. • Regrouper les ressemblances et les différences. • Tirer des conclusions.

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La pratique du dialogue THÈME 1

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La synthèse C’est un moyen qui permet de regrouper les différents éléments d’une lecture, d’une discussion ou d’un récit pour les résumer. Des pistes pour faire une synthèse • Noter toutes les idées et tous les arguments exprimés. • Organiser les idées et les arguments dans un ordre logique. • Reformuler les idées et les arguments pertinents en supprimant les détails.

En résumé, mon roman raconte l’histoire d’un jeune homme qui part à la recherche de son meilleur ami qui a disparu.

L’explication C’est un moyen qui permet de faire connaître ou de faire comprendre le sens d’un mot, d’un symbole ou d’une idée. Des pistes pour donner une explication • Présenter des exemples, des faits ou des dénitions. • Préciser les caractéristiques ou les éléments les plus importants. • Penser à une question précise sur le sujet choisi. • Trouver la ou les réponses à cette question.

Le hautbois est un instrument à vent qui fait partie de la famille des bois. Le son du hautbois vient de la vibration lorsque je soufe ici.

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DOSSIER 1 La solidarité

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La justication C’est un moyen qui permet de démontrer, à l’aide d’arguments, le bien-fondé de son point de vue. Des pistes pour faire une justication

Je suis convaincu qu’il est important de faire de l’exercice régulièrement. Plusieurs recherches prouvent que l’activité physique renforce le cœur, augmente le niveau d’énergie…

• Formuler un point de vue cohérent en faisant preuve de jugement critique. • Vérier que les idées et les arguments utilisés sont pertinents et ables. • S’interroger sur les arguments qui pourraient être utilisés pour défendre un point de vue différent. • Répondre aux questions ou aux objections possibles.

En guise de conclusion… La pratique du dialogue exige une réexion personnelle. Elle permet de s’interroger, entre autres, sur ses propres perceptions, ses idées et ses préférences. Elle permet aussi de faire des liens entre ce que l’on connaît et le sujet discuté. Une autre dimension de la pratique du dialogue se dénit comme un temps de partage ou de recherche avec d’autres personnes. Durant ce temps, les personnes présentes peuvent construire ou exprimer différents points de vue. Pratiquer le dialogue permet d’acquérir les outils nécessaires pour prendre part à des échanges harmonieux. On peut ainsi adopter des attitudes et des comportements qui favorisent le vivre-ensemble.

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La pratique du dialogue THÈME 1

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DOSSIER 2

Les principales traditions religieuses Plusieurs traditions religieuses se côtoient dans la société québécoise. Ce dossier va t’aider à mieux connaître ces traditions religieuses et à mieux les comprendre.

A

Aide-mémoire Monothéismes

Judaïsme

Personnages marquants

Débuts

Noms donnés au divin Écrits et récits

Noms des croyants

Guides spirituels

Lieux de culte Nombre d’adhérents au Québec*

Christianisme Catholicisme

Abraham, Isaac, Jacob, Moïse Vers le 2e millénaire avant l’ère chrétienne

Orthodoxie

Protestantisme

Jésus de Nazareth

Au 1er siècle de l’ère chrétienne

YHWH Adonaï HaShem

En 1054

En 1517

Dieu Le Père, le Fils et l’Esprit saint

La Torah Le Talmud

La Bible

Juifs

Chrétiens Catholiques

Chrétiens Orthodoxes

Chrétiens Protestants

Le rabbin ou la femme rabbin

Le pape L’évêque Le prêtre

Le patriarche Le prêtre

L’évêque Le pasteur ou la pasteure

La synagogue La demeure

La chapelle L’église La cathédrale

L’église

L’église Le temple

Près de 90 000

Près de 5 940 000

Près de 100 400

Près de 336 000

* Nombre d’adhérents selon Statistique Canada, recensement 2001 [en ligne]. Données les plus à jour au moment de la publication.

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DOSSIER 2

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Religions orientales Islam

Hindouisme

Muhammad —

En 610 (an 1 du calendrier musulman)

Vers le 2e millénaire avant l’ère chrétienne

Allah

Des centaines de divinités, dont Brahma, Shiva et Vishnu

Le Coran

Spiritualités autochtones Bouddhisme Siddharta Gautama, dit le Bouddha

Ancêtres mythiques

Épicure, Karl Marx, Friedrich Nietzsche

Entre le 6e et le 4e siècle avant l’ère chrétienne

Variable selon les nations

Durant l’Antiquité

Grand Esprit —



Les Vedas, le Mahâbhârata et d’autres textes

Les Pitakas

Musulmans

Hindous

Bouddhistes

L’imam Le mufti

Le prêtre

Le moine Le dalaï-lama (bouddhisme tibétain)

L’homme ou la femme médecine

La mosquée

Le temple La demeure

La pagode ou le temple La demeure

Des sites naturels

Près de 25 000

Près de 42 000

Plus de 1 000

Près de 110 000

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Athéisme

Enseignements, légendes et récits transmis oralement —

— Incroyants Athées



— Près de 500 000

Les principales traditions religieuses

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B

Les principales traditions religieuses dans le monde

Cette carte présente un aperçu de la situation des principales traditions religieuses dans le monde. Chaque couleur est associée à une tradition religieuse. Cependant, il faut tenir compte du fait qu’on peut pratiquer plus d’une religion sur un territoire, comme c’est le cas au Québec. Cette carte ne recense pas les personnes qui se considèrent comme athées.

On appelle « Autochtones » les descendants des premiers occupants d’un territoire. Il y a environ 370 millions d’Autochtones dans le monde, répartis dans plus de 70 pays. Les spiritualités et les croyances traditionnelles des Autochtones varient grandement d’un peuple à l’autre.

Traditions religieuses Foyer du judaïsme Christianisme Islam Hindouisme Bouddhisme Spiritualités autochtones Adaptée de Statistiques:

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DOSSIER 2

La religion la plus pratiquée dans le monde est le christianisme. Il y a environ deux milliards et demi de chrétiens, répartis sur tous les continents. Ils représentent plus de 30 % de la population mondiale. National Geographic Society, 2004.

CIA, 2009; UNPFII, 2007 ;

2007. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Il y a plus d’un milliard et demi de musulmans dans le monde. Ils constituent près de 25 % de la population mondiale. Aujourd’hui, les musulmans se trouvent principalement en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie centrale et dans les archipels indonésien et malaisien.

Il y a aujourd’hui un peu plus de 400 millions de bouddhistes dans le monde. Ils représentent 7 % de la population mondiale. La plupart d’entre eux vivent en Asie. Cependant, de nombreux bouddhistes ont immigré en France, aux États-Unis et au Canada.

Le judaïsme est né en Israël. Aujourd’hui, il y a 5 millions de juifs dans ce pays et 6 millions aux États-Unis. On en compte environ 14 millions dans le monde, ce qui représente 0,2 % de la population mondiale. L’hindouisme est surtout pratiqué en Inde et dans les pays avoisinants. Comme ces pays sont très populeux, les hindous représentent environ 15% de la population mondiale, soit près d’un milliard de personnes. De nombreux hindous ont immigré au Bangladesh, au Sri Lanka, en Indonésie, en Afrique du Sud, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

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Les principales traditions religieuses

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C

Le judaïsme

L’histoire Selon la Torah, Dieu a conclu une alliance avec Abraham. Il lui a promis une terre et une descendance nombreuse. Son ls Isaac et son petit-ls Jacob ont respecté l’alliance conclue avec Dieu et ils ont perpétué la lignée d’Abraham. Abraham, Isaac et Jacob sont appelés les patriarches. Ils ont contribué à donner naissance au judaïsme. L’étoile de David, un symbole du judaïsme

Dix commandements Règles morales que Moïse a reçues au mont Sinaï, en Égypte, selon la tradition judéo-chrétienne. Prescription Règle détaillée.

Dieu a choisi Moïse pour renouveler son alliance avec les descendants d’Abraham, aussi appelés à cette époque les Hébreux. Il a aidé Moïse à les faire sortir d’Égypte où ils étaient les esclaves du pharaon. Moïse a ensuite guidé les Hébreux à travers le désert jusqu’à la Terre promise par Dieu à Abraham. Durant ce long voyage qui a duré 40 ans, Moïse a reçu les Tables de la Loi. Celles-ci consistaient en deux tablettes de pierre sur lesquelles étaient gravés les dix commandements de Dieu. Moïse les a transmis aux Hébreux comme un témoignage de leur alliance avec Dieu.

Les croyances Le judaïsme est une religion monothéiste. Ainsi, les juifs croient en un Dieu unique : YHWH. Ils se considèrent comme le peuple élu par Dieu, peuple choisi pour contracter une alliance avec Lui et pour Le vénérer. L’alliance avec Dieu est un événement fondateur du judaïsme, tout comme la sortie d’Égypte. L’Exode est le nom que l’on donne à cet événement, qui est raconté dans un des livres de la Torah qui porte ce nom. En plus des dix commandements, les juifs doivent respecter 613 commandements qui se trouvent dans la Torah. L’ensemble des prescriptions juives qui établissent les conduites des croyants envers Dieu, les autres et euxmêmes se nomme Halakha, c’est-à-dire la Loi juive.

Les rites Les juifs se rassemblent généralement à la maison et à la synagogue pour célébrer et rendre hommage à Dieu. Le shabbat est célébré chaque semaine en famille. C’est le 7e jour consacré au repos, à la prière et à l’étude de la Torah. Le shabbat commence le vendredi au coucher du soleil et se termine le samedi au coucher du soleil.

Joseph Schonman, 1857.

Abraham est l’ancêtre des juifs, des chrétiens et des musulmans. 166 166

DOSSIER 2

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En plus de cette célébration hebdomadaire, plusieurs fêtes ont lieu chaque année. En voici quelques-unes. • Rosh hashanah est le nouvel an juif. À cette occasion, les juifs mangent des morceaux de pommes trempés dans du miel pour que l’année soit douce. • Yom Kippour est la fête du pardon qui a lieu 10 jours après le Nouvel An. C’est un jour de jeûne et une des fêtes les plus importantes du calendrier juif. • Soukkôth, la fête des cabanes, souligne la traversée du désert par les Hébreux avec Moïse. • Hanoukkah, la fête des lumières, célèbre un miracle qui s’est produit dans le Temple de Jérusalem au 2e siècle avant l’ère chrétienne. Depuis, à la même période de l’année, un membre de la famille allume chaque soir une bougie sur un chandelier à huit branches, appelé « hanoukkiah ». • Pessah, la pâque juive, rappelle l’Exode et souligne l’indépendance des juifs en tant que groupe religieux et en tant que peuple.

Une jeune lle juive allume une bougie pour Hanoukkah.

Les écrits et les récits Le Tanakh est la Bible hébraïque, qui contient les textes fondateurs du judaïsme. Il comprend 24 livres et il est divisé en trois parties. La Torah est la première partie et la plus importante. Elle renferme l’histoire du peuple juif et celle de la Loi que Dieu a donnée à Moïse. Les « Prophètes » forme la deuxième partie. C’est une tentative d’actualisation de la Torah qui contient des livres historiques et prophétiques. La troisième partie, les « Écrits », regroupe différents textes, souvent poétiques et parfois dits de sainteté.

Prophétique Qui prédit l’avenir.

La Torah est parfois écrite sur un très long parchemin enroulé autour de deux tiges de bois pour en faciliter la lecture. Au cours des siècles, de nombreux rabbins ont étudié et interprété la Loi de Dieu. Ils ont aussi établi différentes règles du judaïsme. Les enseignements des rabbins qui ont été transmis oralement, de génération en génération, sont dans un livre appelé le Talmud.

Maurycy Gotlieb, 1878.

Des juifs priant à la synagogue pour Yom Kippour

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Les principales traditions religieuses

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D

Le christianisme

L’histoire Jésus a été élevé dans la tradition juive. Cependant, sa vision de Dieu était différente de celle de la majorité des juifs de son époque. Vers l’an 27, Jésus a commencé à enseigner son message et à annoncer la venue du Royaume de Dieu. À cette époque, plusieurs juifs attendaient la venue d’un messie, qu’on appelle aussi Christ. Ce messie devait libérer le peuple juif de la domination des Romains qui occupaient la terre d’Israël. Ceux qui ont cru au message de Jésus et qui étaient convaincus qu’il était le messie sont devenus les premiers chrétiens.

Pierre Plante, , 1888.

Le crucix est un symbole important d’espoir et de salut dans le christianisme. Il rappelle la résurrection de Jésus.

Jésus a été condamné à mourir sur la croix vers l’an 30 parce qu’il avait déé les autorités juive et romaine. Ses disciples afrment qu’il est ressuscité trois jours après sa mort pour rejoindre Dieu au paradis. Durant des centaines d’années après la mort de Jésus, les chrétiens se sont querellés à propos de son message. Ces désaccords ont conduit aux différentes interprétations du christianisme dans le monde : • le catholicisme (1,1 milliard de catholiques) ; • le protestantisme (387 millions de protestants) ; • l’orthodoxie (253 millions d’orthodoxes).

Flash Info Le poisson, un symbole chrétien Le premier symbole chrétien n’était pas la croix, mais le poisson. Plusieurs, parmi les premiers chrétiens, parlaient le grec. Les lettres du mot poisson en grec formaient le mot ichtus, un acronyme signiant Jésus-Christ, sauveur, ls de Dieu.

Les croyances et les rites Tous les chrétiens, qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes, croient que Dieu se présente sous trois formes : • le Père, qui est la gure céleste ; • le Fils, Jésus, qui est devenu homme pour partager la souffrance des humains et assurer leur salut ; • l’Esprit saint, parfois représenté par une colombe ou une langue de feu, qui inuence les actions des humains. C’est ce qu’on appelle la Trinité. 168 168

DOSSIER 2

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La Trinité : Dieu le père (en haut), le ls (en bas) et l’Esprit saint (la colombe au milieu)

Ozias Leduc, 20e siècle.

Pour tous les chrétiens, Dieu est venu sur la terre en prenant la forme d’un être humain pour effacer les fautes de l’humanité. Il voulait aussi montrer aux humains comment atteindre la vie éternelle. Pour y arriver, les chrétiens suivent les enseignements de Jésus et respectent les dix commandements de Dieu. Dans le christianisme, on accueille le nouveau-né ou le nouveau pratiquant par le baptême. La personne devient alors membre de la grande famille des croyants.

Les écrits et les récits La Bible chrétienne contient deux parties : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament.

Baptême Rituel pratiqué dans plusieurs religions qui symbolise l’accueil d’un nouveau-né ou d’un nouveau pratiquant dans la famille des croyants.

La Bible chrétienne

L’Ancien Testament • aurait été rédigé, selon la tradition, dès le 2e millénaire avant l’ère chrétienne ; • comprend l’histoire du peuple hébreu avant la venue d’un messie.

Le Nouveau Testament • aurait été rédigé durant les premiers siècles suivant la mort de Jésus ; • comprend : – les Évangiles qui racontent la vie et les enseignements de Jésus; – les Actes des apôtres qui racontent l’histoire des premiers chrétiens; – les épîtres des Apôtres qui sont adressées aux premiers chrétiens; – l’Apocalypse, un livre symbolique qui annonce la venue du Royaume de Dieu.

Des récits du Nouveau Testament prédisent que le ls de Dieu reviendra sur terre à la n des temps pour ressusciter tous les morts. Chacun sera alors jugé selon ses actes. Ce sera le Jugement dernier. Jésus établira alors le Royaume de Dieu où les justes vivront éternellement. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les principales traditions religieuses

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Le catholicisme L’histoire

La croix, un symbole du catholicisme

Selon une des interprétations du Nouveau Testament, l’apôtre Pierre a reçu de Jésus la responsabilité de bâtir son Église sur la terre. Après la résurrection de Jésus, l’Esprit saint est descendu sur les apôtres le jour de la Pentecôte. Les apôtres ont alors commencé à enseigner la Parole de Dieu. Leurs successeurs ont transmis le message de Jésus à travers le monde. En 391, seul le culte chrétien est autorisé La Pentecôte dans l’Empire romain. Le mot « catholique » est employé dès le 1er siècle. Il vient d’un mot grec qui veut dire « universel ». Après la division du christianisme en 1054, ce mot désigne l’Église dont le siège est à Rome.

Les croyances Les enseignements de Jésus sont au centre du catholicisme qui reconnaît la pureté et la virginité de Marie, la mère de Jésus. Le pape est considéré comme le représentant de Jésus sur terre et le chef de l’Église catholique. Il nomme les évêques qui sont ses représentants. Les évêques ordonnent les prêtres qui donnent les sacrements.

Les rites

La Cène

La messe est au cœur du catholicisme. L’eucharistie est une façon de se rappeler la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses 12 apôtres. Les sacrements sont inspirés des gestes et des paroles de Jésus. Le baptême est le premier sacrement que reçoivent les catholiques. La conrmation rappelle l’engagement du baptême. Le mariage symbolise l’alliance entre Dieu et les hommes. La naissance de Jésus est fêtée le jour de Noël. Les catholiques se préparent à la fête de Pâques durant les quarante jours du carême. Ils se rappellent la mort de Jésus, le Vendredi saint, et ils célèbrent sa résurrection, le dimanche de Pâques.

Les écrits et les récits Le catholicisme est issu de l’Ancien Testament, mais surtout du Nouveau Testament.

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L’orthodoxie L’histoire Au début du Moyen Âge, en 381, le christianisme est bien installé dans l’Empire romain. Cependant, comme cet empire est très vaste, l’Église chrétienne s’organise autour des deux capitales : Rome pour l’Église d’Occident et Constantinople (aujourd’hui Istanbul, en Turquie) pour l’Église d’Orient. Ces deux capitales sont très éloignées l’une de l’autre géographiquement et culturellement. Avec le temps, les deux Églises développent des pratiques et des points de vue très différents, par exemple sur le célibat des prêtres, sur les relations entre les deux Églises et sur certaines croyances. Elles se sépareront ofciellement en 1054. L’Église d’Orient, qui est organisée autour de Constantinople, devient l’Église orthodoxe, alors que l’Église d’Occident devient l’Église catholique.

La croix orthodoxe est formée d’un axe vertical coupé par trois branches horizontales.

Les croyances L’Église orthodoxe estime qu’elle est la plus près des origines du christianisme. Elle insiste sur le fait que les croyants peuvent faire l’expérience de Dieu par la prière personnelle. Les patriarches dirigent les Églises orthodoxes. Ils considèrent que le pape est le patriarche de Rome. Les prêtres orthodoxes peuvent se marier contrairement aux prêtres catholiques.

Les rites Comme dans l’Église catholique, il y a sept sacrements dans l’Église orthodoxe. Les sacrements sont appelés « mystères ». Ils ressemblent aux sacrements catholiques, mais les rituels sont différents. Par exemple, le prêtre orthodoxe plonge le corps de l’enfant dans l’eau durant le baptême, alors que le prêtre catholique ne verse qu’un peu d’eau sur la tête de l’enfant. Les orthodoxes fêtent les principaux événements de la vie de Jésus et de Marie, sa mère.

Les écrits et les récits

L’église orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie, à Montréal

Les chrétiens orthodoxes suivent les enseignements de la Bible et ceux des Pères de l’Église. Les Pères de l’Église sont des sages qui ont vécu au début du christianisme et qui sont reconnus pour la justesse de leur réexion sur le message de Jésus. Ils ont laissé des écrits qui sont importants pour tous les chrétiens.

Un baptême orthodoxe Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les principales traditions religieuses

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Le protestantisme L’histoire

La croix huguenote, un symbole protestant qui vient du Sud de la France

Confession Appartenance à une religion.

Le protestantisme apparaît au 16e siècle. Martin Luther, un moine allemand, ainsi que d’autres prêtres catholiques critiquent l’Église et veulent obtenir des changements. Luther souhaite que l’Église revienne aux valeurs essentielles, transmises par Jésus. Il dénonce la richesse dans laquelle vivent plusieurs membres du clergé. La publication de 95 propositions par Luther marque Lucas Cranach l’Ancien, 1529. le début de la Réforme. Ce mouvement de Martin Luther protestation va s’étendre à toute l’Europe. Il sera à l’origine de plusieurs courants religieux au l des siècles. Le luthérianisme, le baptisme, l’évangélisme, le presbytérianisme et le calvinisme s’inspireront des principes de Luther.

Les croyances Dans le protestantisme, il n’est pas nécessaire qu’il y ait un intermédiaire entre Dieu et les humains. Tout le monde peut lire la Bible et la comprendre. Il suft de mettre en pratique les enseignements de Jésus pour atteindre la vie éternelle. Les protestants respectent les dix commandements de Dieu. Ils ne reconnaissent pas l’autorité du pape.

Les rites Les prêtres protestants s’appellent des pasteurs et ils peuvent se marier. Dans certaines confessions protestantes, les femmes peuvent aussi devenir pasteures. Le protestantisme reconnaît deux sacrements : le baptême et la Sainte Cène, qui est la communion durant le culte.

Les écrits et les récits

La bénédiction du vin durant la Sainte Cène

Tout comme la Bible catholique, la Bible protestante contient l’Ancien et le Nouveau Testament. Toutefois, certains livres de l’Ancien Testament sont parfois absents des bibles protestantes. La lecture de la Bible à la maison est extrêmement importante dans le protestantisme.

Flash Info L’anglicanisme Au 16e siècle, le pape a refusé au roi d’Angleterre, Henri VIII, de divorcer. Henry VIII a alors rompu avec le catholicisme. Il a fondé sa propre Église dont il est devenu le dirigeant. C’est ainsi qu’est né l’anglicanisme. L’anglicanisme s’est peu à peu rapproché des autres Églises issues de la Réforme. Les anglicans sont aujourd’hui considérés comme faisant partie de la famille des protestants. 172 172

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E

L’islam

L’histoire Muhammad le Prophète, ou Mahomet, a vécu à La Mecque (actuellement en Arabie saoudite) de 570 à 632. Selon la tradition, c’est vers l’âge de 40 ans qu’il a commencé à recevoir des messages de Dieu (Allah en arabe). Ces messages étaient transmis par l’ange Gabriel (appelé Djibril). Il a essayé de répandre les messages de Dieu dans sa ville natale dont les habitants étaient polythéistes. Mais les dirigeants de La Mecque l’ont menacé. Il a dû fuir à Médine où il a formé un cercle de disciples. Avec le temps, Muhammad a nalement réussi à convertir à l’islam la plus grande partie de l’Arabie ainsi que les habitants de La Mecque. Après sa mort, ses successeurs, les califes, vont conquérir une grande partie du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie. Une part importante des populations de ces régions va se convertir à l’islam. Aujourd’hui, l’islam s’est répandu sur tous les continents et la ville de La Mecque est un lieu de pèlerinage pour tous les musulmans.

Le croissant de lune, un symbole de l’islam

Polythéiste Qui vénère plusieurs divinités.

Les croyances Les musulmans croient en un seul Dieu comme les juifs et les chrétiens. Ce Dieu est le même que celui du judaïsme et du christianisme. Dans l’islam, Abraham, Moïse et Jésus sont des prophètes de Dieu comme Muhammad qui est le dernier et le plus important. En effet, c’est lui qui aurait apporté la révélation nale de Dieu aux hommes.

Les rites Les cinq piliers de l’islam sont les devoirs que chaque musulman doit accomplir. 1. Témoigner qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que Muhammad est son prophète : c’est faire « profession de foi ».

Des musulmans en prière dans une mosquée

2. Prier cinq fois par jour en direction de La Mecque. 3. Faire un don aux pauvres en proportion de son salaire. 4. Ne pas manger, ni boire, ni fumer, ni avoir des relations sexuelles durant le jour pendant tout le mois du ramadan. 5. Faire le pèlerinage à La Mecque, une fois dans sa vie, si on possède les moyens nanciers nécessaires pour le faire. Les musulmans considèrent que la Kaaba est la « maison sacrée de Dieu ». Cet édice se trouve à l’intérieur de la Grande Mosquée, dans la ville de La Mecque. Durant leur pèlerinage dans cette ville, les musulmans font sept fois le tour de la Kaaba. La Kaaba dans la Grande Mosquée, à La Mecque Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les principales traditions religieuses

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Le croissant de lune souligne l’importance du calendrier lunaire des musulmans. Ce calendrier détermine le moment des différentes fêtes qui ont lieu chaque année. En voici quelques-unes. • Id al-Fitr marque la n du ramadan. Les musulmans vont prier à la mosquée. Puis, ils se réunissent en famille pour échanger des vœux et des cadeaux. • Id al-Adha souligne la n du pèlerinage à La Mecque. Les musulmans sacrient un mouton pour se rappeler que, selon le Coran, Abraham a sacrié un bélier plutôt que son ls. • Laylat al-Qadr ou la « Nuit du Décret » célèbre la révélation faite à Muhammad. Pendant cette nuit, les musulmans prient et récitent le Coran en remerciant Dieu pour le don du Livre sacré, le Coran. Un repas partagé lors de la fête Id al-Fitr

Les écrits et les récits Selon la tradition musulmane, l’ange Gabriel est apparu à Muhammad à plusieurs reprises pour lui révéler les commandements de Dieu. Le Prophète a d’abord transmis oralement ces commandements à ses disciples. Ceux-ci les ont appris par cœur avant de les mettre par écrit une vingtaine d’années après la mort de Muhammad. L’ensemble des paroles de Dieu, révélées à Muhammad, s’appelle le Coran. Le mot arabe Coran veut dire « récitation ». Le Coran est réparti en 114 sourates (chapitres). Ces sourates sont divisées en versets. Les hadiths contiennent les paroles et les actions du Prophète, qui ont été rapportées par ses disciples. La sunna est la tradition prophétique, c’est-à-dire les actions et les comportements de Muhammad, qui servent de modèles aux musulmans.

Un exemplaire du Coran rédigé en arabe 174 174

DOSSIER 2

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F

L’hindouisme

L’histoire Contrairement au judaïsme, au christianisme et à l’islam, l’hindouisme est une religion sans fondateur. Les hindous nomment leur religion « Sanatana Dharma », une expression hindoue qui veut dire l’« ordre éternel ».

Le son « Aum », un symbole de l’hindouisme

L’hindouisme a émergé vers le 2 e millénaire avant l’ère chrétienne. Il est le fruit d’une diversité de croyances et de pratiques provenant surtout de l’Inde. Des gens appartenant à la civilisation de la vallée de l’Indus et des Aryens venus s’installer en Inde ont contribué plus particulièrement au développement de cette religion. La religion hindoue a su intégrer et superposer toutes sortes de manifestations religieuses locales et étrangères.

Les croyances Les hindous reconnaissent l’existence de centaines de dieux et de déesses, associés aux phénomènes naturels et aux différents cycles de l’univers (création, stabilité, destruction). Leurs nombreuses divinités sont des représentations du brahman, l’unique réalité divine. Les manifestations les plus connues de la divinité sont : • Brahma, qui est associé à la création du monde ou de l’univers ; • Vishnu, qui est associé à la préservation de l’univers ; • Shiva, qui est associé à la destruction de l’univers et à sa création nouvelle. Ces trois divinités forment la Trimurti.

La Trimurti

Les hindous croient au cycle des renaissances, qu’ils appellent « samsara ». Chaque être vivant passe par une suite de naissances et de morts. Le corps n’est qu’une enveloppe qui change d’une renaissance à l’autre. La forme sous laquelle un être renaît dépend des actions qu’il aura accomplies durant sa vie. La somme des bonnes et des mauvaises actions se nomme le karma. Ainsi, la personne qui agit de façon harmonieuse avec la nature et qui respecte son rôle va renaître sous une forme heureuse. Celle qui ne respecte pas l’ordre du monde va renaître sous une forme inférieure. Pour se libérer du cycle des renaissances, il faut évoluer vers la perfection an de s’unir au brahman. Rendre hommage aux dieux peut également être bénéque dans le cheminement vers la perfection.

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Des femmes hindoues en prière Les principales traditions religieuses

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Les rites La puja est l’adoration d’une image divine. C’est un rite quotidien d’offrandes et d’adoration pour les hindous. Ce rite peut se dérouler à la maison ou au temple. À la maison, une statue ou une image de la divinité choisie par la famille est placée sur un petit autel. Les membres de la famille déposent des eurs et de la nourriture au pied de la divinité. Au temple, ce sont les prêtres qui présentent les offrandes à la divinité.

Le prêtre en chef préside la puja au Seigneur Murugan et à ses deux compagnes durant le Festival annuel du temple.

Les nombreuses fêtes hindoues sont liées aux histoires des dieux et des déesses et aux saisons. Par exemple, Divali, la fête des lumières, se tient en octobre ou en novembre et dure cinq jours. Cette fête rend hommage à Vishnu et à son épouse, Lakshmi. Holi, la fête des couleurs, célèbre le printemps. Durant cette fête, les hindous s’aspergent de poudres colorées (gulal) sur le corps et le visage. Les hindous se rendent en pèlerinage dans des lieux sacrés, comme la ville de Varanasi, au nord de l’Inde. Un de leurs pèlerinages est la Maha Kumbhamelâ, qui a lieu tous les 12 ans, dans la ville de Prayag. Les pèlerins prennent alors un bain rituel dans les eaux du Gange et du Jamuna qui se croisent à cet endroit.

La fête de Holi, en Inde

Des pèlerins se baignent dans les eaux du Gange.

Les écrits et les récits Les pratiques religieuses des hindous sont inspirées des Vedas, des hymnes très anciens. Les Vedas ont été transmis oralement par les prêtres. Ce sont les gardiens de l’hindouisme, de père en ls. Deux épopées mythiques très populaires, le Ramayana et le Mahâbhârata, racontent les aventures de plusieurs dieux et déesses. Elles contiennent les bases de la sagesse hindoue. Un des textes fondamentaux de l’hindouisme est la Bhagavad Gita, qui fait partie du Mahâbhârata.

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DOSSIER 2

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G

Le bouddhisme

L’histoire Selon la tradition, le prince hindou Siddhartha Gautama aurait vécu au nord de l’Inde, entre le 6e et le 4e siècle avant l’ère chrétienne. Il croyait aux principes de l’hindouisme et souhaitait se libérer du samsara (cycle des renaissances). À 29 ans, il aurait quitté son palais pour chercher la voie de la libération. Il s’est retiré du monde et il a jeûné, sans trouver ce qu’il cherchait. Finalement, après plusieurs années de méditation, il a compris la vérité du monde. On dit qu’il a atteint l’Éveil, c’est-à-dire la sagesse. Dès ce moment, on l’a appelé le Bouddha ou « l’Éveillé ». Le Bouddha a ensuite voyagé an d’enseigner la voie de l’Éveil aux disciples qui venaient l’écouter.

La roue à huit branches ou roue du dharma, un symbole du bouddhisme

Les croyances Mettre en pratique les enseignements du Bouddha permet aux bouddhistes de se libérer de la souffrance. Ces enseignements, appelés aussi « dharma », sont résumés dans les quatre nobles vérités. 1. La souffrance fait partie de la vie. 2. Le désir nous pousse à poser des gestes qui causent la souffrance. 3. Il est possible de mettre n à la souffrance. 4. Pour mettre n à la souffrance, il faut observer la noble voie octuple (à huit sentiers) : la compréhension juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, le travail juste, l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste. Les huit rayons de la roue du dharma représentent les éléments du sentier à suivre pour parvenir à l’Éveil. Le karma est le résultat des actions qu’une personne accomplit durant sa vie. Ce mot veut dire « agir » ou « action » en sanskrit. Pour les bouddhistes, chaque être humain est responsable de ses actions. Les bouddhistes croient à la renaissance. En observant la noble voie octuple, ils mettent n à l’ignorance qui produit les désirs. Ils peuvent ainsi atteindre l’Éveil et se libérer de la chaîne des réincarnations.

Le Bouddha de Tian Tan, à Ngong Ping, en Chine Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Les principales traditions religieuses

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Les rites La méditation et les pratiques de dévotions (prières) permettent aux bouddhistes de comprendre et d’atteindre la noble voie octuple. Ce sont les deux principaux rites du bouddhisme. La méditation exige de se concentrer longtemps sur un objet ou un sujet. Elle permet de calmer l’esprit et de produire un karma positif. La puja est une cérémonie d’offrandes que l’on fait au temple ou à la maison. Les bouddhistes déposent des eurs et des fruits devant les représentations du Bouddha pour montrer leur respect. Ils récitent aussi des prières. La puja est célébrée lors de fêtes importantes. La célébration de la fête de Wesak, en Malaisie

La principale fête bouddhiste est Wesak. Elle souligne la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha. Les bouddhistes se La méditation rendent au temple où ils offrent des bougies, de l’encens et des eurs au Bouddha. À l’occasion de cette fête, ils font de bonnes actions, comme donner de la nourriture aux pauvres.

Les écrits et les récits Le Bouddha n’a écrit aucun texte, mais ses disciples ont mis par écrit ses paroles et ses enseignements. Les textes fondateurs du bouddhisme sont les Pitakas. Ils sont divisés en trois groupes : • Le premier groupe rassemble les règles de vie des moines. • Le deuxième rapporte les paroles du Bouddha. • Le troisième est constitué des commentaires des grands maîtres sur les enseignements du Bouddha. Les textes bouddhistes incitent à la pratique de la nonviolence envers tous les êtres. Ils contiennent les cinq préceptes (règles) que les bouddhistes doivent respecter. 1. Ne pas tuer. 2. Ne pas voler. 3. Ne pas commettre l’adultère, c’est-à-dire rester dèle à son époux. 4. Ne pas mentir. 5. Ne pas consommer de drogues ou d’alcool. Les moines apprennent les enseignements du Bouddha dès le plus jeune âge. 178 178

DOSSIER 2

Les moines bouddhistes doivent respecter plus de 200 règles qui sont expliquées dans le premier groupe des Pitakas. Ils se consacrent à la méditation pour atteindre l’Éveil. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

H

Les spiritualités autochtones

Les 11 nations autochtones qui vivent au Québec présentent des différences linguistiques et culturelles. Les pratiques et les rites liés à leurs spiritualités varient aussi d’une nation à l’autre. Cependant, les spiritualités de toutes ces nations sont fortement liées à la nature et font partie de leur vie quotidienne.

L’histoire Avant l’arrivée des Européens, les peuples autochtones de l’Amérique du Nord avaient des croyances et des pratiques spirituelles. Celles-ci étaient liées à leur environnement et à leur manière de vivre. Lorsque les Européens viennent s’installer en Nouvelle-France, les Autochtones entrent en contact avec le christianisme. Au l du temps, plusieurs d’entre eux intègrent des croyances et des pratiques du christianisme à leurs spiritualités. Pendant ce temps, d’autres perpétuent les traditions de leurs ancêtres. Aujourd’hui, le christianisme est encore présent dans les communautés autochtones. Ces dernières conservent parfois des aspects de leurs croyances et de leurs pratiques traditionnelles.

Les croyances

Christine Sioui Wawanoloath, , 2010.

Cette artiste autochtone s’est inspirée de symboles autochtones, comme la tortue, pour créer cette œuvre.

Dans les spiritualités autochtones, on croit que le Grand Esprit a créé la Terre-Mère et le Père-Ciel. La création est comme un grand cercle sacré. À l’intérieur de ce cercle, les humains, les animaux et la nature sont égaux et interdépendants. La roue de médecine rappelle le grand cercle sacré de la création. Elle est marquée par les quatre points cardinaux. Elle représente le mouvement cyclique de la vie. Cet enseignement est central dans les spiritualités autochtones. Le chef amérindien Sealth, dit Seattle, a vécu il y a 200 ans environ. Un discours célèbre qui lui est attribué explique l’interdépendance entre les humains et la nature. En voici un extrait.

Le cercle sacré

Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux ls de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes. Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées comme par le sang qui unit une même famille. Sealth, chef des Duwamishs et des Suquamishs, « Discours de 1854 » [en ligne].

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Les principales traditions religieuses

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Dans les traditions spirituelles des Amérindiens et des Inuits, les êtres humains et les différents éléments de la création sont considérés comme des esprits à part entière. C’est la raison pour laquelle les Autochtones ont un immense respect pour la Terre-Mère et tous ses enfants.

Les rites La cérémonie des calumets, ou cérémonie des pipes sacrées, est l’un des rituels les plus connus chez les nations autochtones d’Amérique du Nord. Les porteurs de calumet sont choisis pour leur sagesse. Ils consacrent leur vie à la médecine traditionnelle et à l’apprentissage de la philosophie de leurs ancêtres. Dans le calumet, ils font brûler des plantes aromatiques telles que le tabac, la sauge, le cèdre ou le foin d’odeur. La fumée qui en émane purie les personnes présentes, un peu comme l’encens utilisé dans plusieurs traditions spirituelles du monde. Un homme médecine, porteur de calumet

La cérémonie des premiers pas est une célébration qui souligne l’entrée du jeune enfant sur son chemin de vie. Vers l’âge de 12 ans, a lieu la cérémonie marquant l’entrée dans la vie adulte. Les peuples autochtones renouent de plus en plus avec leurs fêtes traditionnelles, comme les pow-wow. Ces grands rassemblements annuels ont lieu durant l’été dans de nombreuses communautés. Au cours de ces fêtes, de nombreux Autochtones dansent, chantent et jouent du tambour. Ils rendent ainsi hommage à leurs ancêtres et aux esprits, mais ils sont aussi simplement heureux de se retrouver en famille et entre amis.

Durant la cérémonie des premiers pas, l’enfant marche pour la première fois sur la terre.

Les écrits et les récits

Une danse durant un pow-wow

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Les spiritualités autochtones se fondent sur la transmission orale, de génération en génération. Ce sont les aînés qui communiquent les enseignements, les récits et les légendes aux plus jeunes. Certains récits ou certaines légendes racontent les origines du monde ou contiennent parfois des morales. Même si certains récits ont été mis par écrit, la transmission orale est considérée comme plus importante.

DOSSIER 2 La solidarité

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I

L’athéisme

L’histoire Être athée signie ne pas croire en Dieu ou aux dieux. Dès l’Antiquité, des penseurs ont afrmé que les dieux n’existaient pas. Le philosophe Socrate a vécu au 5e siècle avant l’ère chrétienne. Il a été condamné au suicide pour ne pas avoir respecté les croyances religieuses de son époque. Environ un siècle plus tard, Épicure, un autre philosophe grec, a afrmé que les dieux avaient été créés par les êtres humains. Ne pas croire en Dieu était puni de mort par l’Église catholique durant le Moyen Âge (476-1492). Au cours du 19e siècle, plusieurs penseurs ont afrmé que Dieu n’existait pas ou ont mis en doute son existence. Deux philosophes allemands, Karl Marx et Friedrich Nietzsche, ont critiqué la religion et sont devenus de célèbres défenseurs de l’athéisme.

Une statue de Socrate, à Athènes, en Grèce

Aujourd’hui, même si l’athéisme est présent partout dans le monde, il n’est pas accepté dans plusieurs pays. Dans les pays occidentaux, une proportion importante de la population dit ne pas croire en Dieu.

Différentes tendances Les athées sont généralement critiques à l’égard des religions. Ils estiment que l’être humain n’a pas besoin de croire en un être supérieur (dieu ou divinité) pour se comporter de façon juste. Plusieurs athées pensent que les religions peuvent être des sources de conits. Cependant, certains reconnaissent que la religion peut permettre l’épanouissement et le bonheur.

Karl Marx (1818-1883)

On peut distinguer différentes tendances au sein de l’athéisme : • les agnostiques, qui estiment qu’il n’y a aucune preuve de l’existence de Dieu ou de son inexistence ; • les athées négatifs, qui ne croient pas à l’existence des dieux, sans chercher à l’expliquer ; • les athées positifs, qui afrment que l’existence d’un dieu est impossible.

Leurs règles Sur le plan éthique, les athées font des choix personnels qui peuvent correspondre au vivre-ensemble. Ils s’appuient souvent sur des repères, comme une charte des droits et libertés, les lois ou diverses philosophies. La plupart des athées insistent sur l’importance de la responsabilité de chaque individu envers lui-même et envers les autres.

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Friedrich Nietzsche (1844-1900)

Les principales La pratique traditions du religieuses dialogue THÈME 1

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DOSSIER 3

L’éthique L’éthique étudie et analyse le comportement des êtres humains, c’est-à-dire leur façon d’agir et d’être. Cette discipline s’intéresse, par exemple, au sens de la vie humaine et à la pauvreté dans le monde. L’éthique est présente dans les sports, les milieux de travail, la santé, l’environnement, les nouvelles technologies, etc.

On parle souvent d’éthique dans les médias, notamment dans les journaux.

La chasse à l’éthique juillet 2014

Examen d’éthique obligatoire

Le commissaire à l’éthique est rappelé à l’ordre

, janvier 2013

février 2015

L’éthique est une démarche de réexion qui, grâce au dialogue, peut se révéler enrichissante. Elle permet de trouver de nouvelles idées et de nouvelles solutions.

Qu’est-ce que la réexion éthique ? A

La réexion éthique est une exploration dont le but est d’interroger la signication des comportements, des valeurs et des normes qui guident les personnes. Cette interrogation porte sur : • ce qui amène une personne à agir d’une façon plutôt que d’une autre ; Juliette fait du bénévolat le vendredi soir plutôt que d’aller s’amuser avec ses amis. Pourquoi agit-elle ainsi ? – Est-ce parce qu’elle désire aider les autres ? – Est-ce parce que ses parents l’y obligent ? – Est-ce parce qu’elle doit faire des heures de bénévolat pour l’école ? • les valeurs qui motivent les actions d’une personne ; Charles a des difcultés en français. Il assiste à toutes les récupérations. Il étudie sérieusement et suit des cours privés la n de semaine. Qu’est-ce qui le motive à agir ainsi ? – Est-ce que l’effort et la persévérance sont les valeurs qui le poussent à agir de la sorte ? – Serait-ce plutôt qu’il croit en la valeur de la réussite ? – D’autres valeurs pourraient-elles expliquer son choix ? 182 182

DOSSIER 3

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• les normes des groupes et de la société. Il est interdit de vendre de la drogue au Canada. Pourquoi cette loi existe-t-elle ? – Est-ce pour protéger les adolescents ? – Qu’est-ce qui a amené le gouvernement à adopter cette loi ? – Cette loi inuence-t-elle les règlements qui concernent la drogue dans les écoles ?

B

À quoi sert la réexion éthique ?

La réexion éthique peut être enrichissante pour soi-même et pour les autres. En effet, elle a une dimension personnelle et une dimension sociale. Le schéma qui suit présente les fondements et les avantages de la réexion éthique. Connaître et comprendre les motifs qui amènent une personne à agir. Explorer les valeurs et les normes qui inuencent les choix d’une personne.

Penser aux conséquences d’un choix sur soi et sur les autres.

La réexion éthique

Tenir compte du bien-être des personnes et du vivre-ensemble.

conduit au développement

• du sens moral, soit la capacité de faire la distinction entre les bonnes actions et les mauvaises, selon les circonstances ; • de l’autonomie de la pensée, soit la capacité de penser par soi-même ; • du jugement critique, soit la capacité : – de vérier l’exactitude de l’information ou des faits rapportés ; – d’analyser les points de vue et les options en se basant sur ses valeurs ; – de porter des jugements en prenant une distance par rapport aux préjugés et aux idées reçues.

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L’éthique

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C

Sur quoi peut porter la réexion éthique ?

La réexion éthique peut porter sur une foule de sujets qui concernent différents aspects de la vie d’une personne. Par exemple, elle peut permettre de rééchir à des sujets qui touchent les adolescents : • Quelles sont les limites à l’autorité des parents ? • Qu’est-ce que je peux faire pour lutter contre l’intimidation à l’école ? • Qu’est-ce que l’amitié ? Ou encore, elle permet de se pencher sur des questions de société : • Qu’est-ce que la liberté ? • Serait-il souhaitable que le gouvernement adopte une loi pour mieux encadrer ce qui est diffusé dans Internet ? • Pourquoi les règles sont-elles nécessaires dans la société ? Plus on connaît le monde qui nous entoure, plus on réalise que certains sujets sont extrêmement complexes. Ces sujets nécessitent une réexion approfondie, car ils suscitent une grande diversité de points de vue et peuvent susciter des débats. La réexion éthique permet de reconnaître une diversité de points de vue, mais elle ne vise pas nécessairement à amener les personnes à adopter le même point de vue.

Flash Info Une question éthique Plusieurs penseurs contemporains estiment qu’on devrait être plus soucieux du bien-être des animaux plutôt que de les traiter comme des marchandises. Pour eux, le bien-être concerne aussi les animaux, car ce sont des êtres vivants sensibles, tout comme les êtres humains. Bien sûr, la diversité des points de vue sur cette question suscite de nombreux débats.

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D

Différents types de questions éthiques

La poursuite du bien commun, c’est-à-dire la recherche du mieux-être des individus, des groupes et de la société est l’un des buts de la réexion éthique. Les questions éthiques permettent de cibler un sujet ou un problème auquel il faut rééchir. Pour rééchir à des questions éthiques, la démarche suivante est proposée : • analyser une situation d’un point de vue éthique ; • examiner des repères (valeurs, normes, règles) qui inuencent les différents points de vue ; • évaluer des actions ou des options possibles sur soi et sur les autres. Voici cinq catégories de questions éthiques. Catégorie de questions

Description

Exemples

Question de base qui permet de dénir le sujet de la réexion. Ce type de question permet aux personnes d’avoir la même compréhension des mots utilisés.

– Qu’est-ce que l’autorité ?

Identication des repères

Question qui permet d’identier et d’examiner les repères (valeurs, normes, règles, théories scientiques, etc.) associés à un sujet ou à un problème. Ces repères permettent d’alimenter la réexion éthique et de l’éclairer.

– Y a-t-il des normes universelles ? Quelles sont-elles ? – Pourquoi la existe-t-elle? Qui protège-t-elle?

Évaluation

Question qui permet d’amener une ou plusieurs personnes à porter un jugement sur un sujet ou un problème.

– Serait-il souhaitable d’accorder le droit de vote aux personnes à partir de 16 ans ? – À ton avis, serait-il souhaitable que les adolescents aient le droit de rentrer à l’heure qui leur convient ?

Justication

Question qui permet d’analyser les points de vue et de découvrir les arguments et les faits sur lesquels ils s’appuient. Ce type de question développe le jugement critique, car il amène les personnes à utiliser des arguments et des exemples pertinents pour justier leurs points de vue.

– Pour quelles raisons est-il nécessaire de vérier la source d’une information ?

Recommandation

Question qui permet de suggérer des solutions à un problème.

– Quelles actions pourraient être posées pour faire cesser l’intimidation dans les écoles ?

Compréhension

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– Qu’est-ce qu’une valeur ?

L’éthique

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E

L’analyse d’une situation d’un point de vue éthique

Plusieurs écoles de la région exigent des élèves qu’ils fassent une vingtaine d’heures de bénévolat durant l’année scolaire pour obtenir leur diplôme. La directrice de l’école secondaire Des Peupliers trouve ce programme particulièrement intéressant pour les élèves. Elle pense que ce programme leur permettrait de développer leur autonomie. Elle se e aussi à l’expérience des autres écoles de la région. Selon cette expérience, ce programme a été enrichissant pour les élèves. Elle veut connaître l’opinion des élèves de son école sur le sujet. Aussi, leur a-t-elle posé la question suivante : « Serait-il souhaitable que le bénévolat soit obligatoire pour les élèves de l’école Des Peupliers ? » Quelques amis discutent et échangent leurs points de vue. Pour Charles et Juliette, il n’y a aucun doute : l’école doit enseigner aux jeunes l’importance de l’entraide et du partage. Le bénévolat est une belle occasion de le faire. Ils ajoutent qu’il faut obliger les élèves à faire du bénévolat, sinon plusieurs n’en feront pas. Enn, selon Charles, une étude faite par des chercheurs de l’Université Des Érables a démontré que les élèves qui ont fait du bénévolat ont plus de facilité à s’intégrer au marché du travail. Pour Lou et Éloi, la mission première de l’école est l’éducation. L’école doit faire en sorte que les élèves réussissent. Certains élèves ont des difcultés à l’école. Lou ajoute que ce serait injuste de leur imposer une tâche supplémentaire. De plus, Lou et Éloi afrment que plusieurs élèves sont inscrits à des activités sportives et que ces activités exigent beaucoup de temps et d’énergie. Ces élèves n’auraient sûrement pas le temps de faire du bénévolat en plus. Pour Lou et Éloi, il est important d’encourager la santé physique. Enn, selon eux, chaque élève devrait choisir librement de s’engager dans une activité de bénévolat.

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DOSSIER 3

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LA DÉMARCHE DE RÉFLEXION ÉTHIQUE

1. Analyse la situation. a) Résume la situation dans tes mots à l’aide des questions suivantes : Qui ? Quoi ? Quand ? Pourquoi ? Où ? La directrice de l’école secondaire Des peupliers se demande si le bénévolat devrait être obligatoire pour les élèves de son école. Elle veut savoir ce que les élèves en pensent. Charles, Juliette, Lou et Éloi donnent leurs points de vue. b) Compare les points de vue. Nomme les personnes ou les groupes en présence. La directrice de l’école secondaire Des Peupliers. Charles et Juliette. Lou et Éloi. Résume les points de vue.

Point de vue 1

La directrice de l’école pense que l’obligation de faire du bénévolat favorise le développement de l’autonomie. Selon ce qu’elle sait de l’expérience des autres écoles de la région, le bénévolat est enrichissant pour les élèves.

Point de vue 2

Charles et Juliette croient que l’école doit enseigner aux jeunes l’importance d’aider les autres. Pour eux, le bénévolat doit être obligatoire, sinon plusieurs élèves n’en feront pas. Selon Charles, des chercheurs de l’Université des Érables ont démontré que les élèves qui ont fait du bénévolat s’intègrent plus facilement au marché du travail.

Point de vue 3

Selon Lou et Éloi, l’école doit avant tout favoriser la réussite. Lou ajoute que ce serait injuste d’imposer une tâche supplémentaire aux élèves en difculté. Lou et Éloi pensent qu’il est important d’encourager la santé physique et la participation à des activités sportives. Chaque élève devrait choisir librement de faire du bénévolat.

c) Quelle est la question éthique de la situation présentée ? Serait-il souhaitable que le bénévolat soit obligatoire pour les élèves de l’école secondaire Des Peupliers ?

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L’éthique

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2. Examine des repères. d) Trouve les principaux repères présents dans la situation. Point de vue 1

– Des valeurs : l’autonomie, l’enrichissement personnel. – Une expérience : l’expérience vécue par les autres écoles de la région. – Des valeurs : l’entraide, le partage.

Point de vue 2

– Une recherche scientique : une étude faite par des chercheurs de l’Université Des Érables.

Point de vue 3

– Des valeurs : l’égalité, la réussite, la liberté, la santé.

3. Évalue des options et des actions. e) À ton avis, quelles sont les options et les actions possibles ? – La direction de l’école pourrait imposer le bénévolat. – Elle pourrait mettre en place un programme pour encourager les élèves à faire du bénévolat. – Elle pourrait poursuivre sa réexion sur ce sujet. – Elle pourrait choisir de ne pas rendre le bénévolat obligatoire dans son école. f) Laquelle de ces options choisirais-tu ? Pourquoi ? Je proposerais de mettre en place un programme pour encourager les élèves à faire du bénévolat. Je crois que certains élèves préfèrent s’impliquer dans une activité sportive ou culturelle. Ces activités sont aussi importantes pour le développement personnel. Si l’école impose le bénévolat, je crains que certains élèves délaissent leurs activités ou qu’ils soient surchargés. Ce sera le cas, par exemple, des élèves qui font déjà du bénévolat ailleurs. g) De quelle façon cette option favoriserait-elle le vivre-ensemble? Cela permettrait aux élèves de choisir librement de faire du bénévolat. Ils s’engageraient alors avec plus d’enthousiasme. Les élèves qui souhaitent participer à une autre activité pourraient le faire.

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DOSSIER 3

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Glossaire-index Les mots en gras sont les concepts au programme d’études qui sont dénis dans les thèmes du cahier. Les numéros en gras réfèrent aux pages où les concepts sont les plus détaillés.

A Aataentsic Première femme de la terre dans la mythologie huronne-wendat. 117, 121 Abraham 65-66, 80, 84, 166 Adam 64, 66, 119-121 Allah 117, 121 Ananta Nâga le plus connu dans l’hindouisme. Serpent géant sur lequel se repose le dieu Vishnu. Autre nom : Shesha. 122 Ancien Testament 59, 64-65, 71, 90, 120, 169 Ange Messager de Dieu dans le christianisme, souvent représenté comme un être humain avec des ailes. 117, 120, 121 Archange Ange qui accomplit des missions importantes dans le christianisme. 117, 120 Art religieux 69 Athéisme 163, 181 Autonomie Capacité d’une personne à répondre seule à ses besoins et à accomplir sans aide ses activités de la vie quotidienne. Capacité d’une personne à faire seule les choix qui lui conviennent. 39, 42, 47, 54

Bête de l’Apocalypse 116 Bible 58-59, 169 Bien immatériel Récit, conte, légende ou chant. 69 Bien matériel Lieu de culte ou œuvre d’art. 69 Bouddha 60, 122, 177 Bouddhisme 60, 67, 69, 83, 122, 177 Brahma 67, 175

D 28 Démon Être surnaturel qui incarne le mal dans le christianisme. 117, 120 Dépendant Qui a besoin d’aide pour se réaliser ou faire ses tâches quotidiennes. 39 Désir 20, 47, 49, 136

C

Développement économique 103, 137

Calligraphie 70 Carême 90 Catholicisme 31, 70, 82-83, 87, 109, 116, 125-127, 132, 136, 139, 170 Censure Condamner ou limiter la diffusion de propos, d’un texte ou d’une œuvre. 25 Charité 139

Diable (Satan) Chef des démons et ennemi de Dieu dans le christianisme. Incarnation du mal, souvent représenté sous la forme d’un dragon ou d’un serpent. 117, 120-121, 125 Dialoguer Exprimer différents points de vue dans le respect des uns et des autres. 10 Dieu 59, 64-65, 69-70, 79, 117, 119-120

21, 29, 34 21, 28-29, 34 Choix 20, 34, 39-40, 42, 45, 47, 54

Divinité 69, 79, 116-117, 122, 132 Djinn Être surnaturel dans l’islam qui peut faire le bien ou le mal. 116, 121

Christianisme 58-59, 64-66, 69, 79, 82-84, 89-90, 116-117, 120, 168

Droit à la vie privée 21, 29, 102

CICR (Comité international de la CroixRouge) 146

Droit de vote 99, 109

Circoncision 65, 82

Droits des travailleurs 30-31

Codié Qui désigne un rite accompli selon des règles précises. 78

Droits et libertés 21, 28-29, 31, 34, 104

Communion 82

Droit de grève 31 Droits des enfants 146

E

Conrmation 87

Éducation 42, 107-108, 112, 139, 146

Consommation 40, 45, 49-50, 54

Égalité 21, 29, 109

Conséquence 20, 34, 104, 139, 145

Enfer 120 Environnement 40, 49-51

Bat-mitsvah 82, 88

Conte Récit invraisemblable qui est raconté au passé ou qui se déroule dans un monde inconnu. 125-126, 132

Béhémoth Monstre géant, créé par Dieu avant les humains, dans le judaïsme. 119

Contrainte 21 Coran 58, 64-65, 82, 89, 116-117, 121, 174

Besoins Tout ce qui est essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et assurer son bien-être. 20, 38-40, 42, 45-47, 49, 51, 54, 136, 139, 141

Croix-Rouge 146

B Baptême 82, 89, 169-172 Bar-mitsvah 82, 88 Bas-relief 70

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Croyance 23, 29, 58, 99, 126 Culture religieuse Ensemble des croyances, des valeurs, des coutumes et des connaissances d’une société. 8

État-providence État qui adopte des politiques sociales et économiques pour améliorer les conditions de vie de la population. 139-141 Éthique Réexion qui porte sur les valeurs et les normes que se donnent les membres d’un groupe ou d’une société pour guider leurs actions. 5, 20, 182

GLOSSAIRE-INDEX

189

Être mythique ou surnaturel Créature à l’apparence humaine, animale ou monstrueuse qui possède des caractéristiques extraordinaires. 116, 132

Indépendance économique État d’une personne qui a l’argent nécessaire pour se procurer ce dont elle a besoin et ce qu’elle désire. 42

Liberté d’association Possibilité qu’ont des personnes de s’associer avec d’autres personnes. 21, 30-31, 34

Industrialisation 137

Eucharistie (ou Sainte Cène) Rite chrétien inspiré du récit du dernier repas de Jésus avec ses 12 apôtres, selon les Évangiles. 58, 79, 170, 172

Inégalité 30, 136, 145, 149

Liberté d’expression Possibilité qu’a une personne d’exprimer ses sentiments et ses croyances. 21, 2325, 34, 102

Évangiles 58, 61, 66, 79-80, 89, 136, 169

Innovation technologique 101-102

Ève 64, 120

Institution 98-99

Inuence 45, 47, 54 Injustice 24, 146

Interdépendance Fait pour des personnes d’interagir pour combler leurs besoins. 45

F Facteur de changement 101, 109, 112 Famille 103, 109, 112 Fête 80, 82, 84, 87-88, 90 Folklore 125 Fripon (ou trickster) Créature mi-homme, mi-animal, espiègle et parfois malicieuse qui peut aider les humains ou leur nuire. 121

G

Interdépendants Se dit de personnes qui ont besoin les unes des autres pour combler leurs besoins. 136, 149 Irresponsable Se dit d’une personne qui prend une décision sans se soucier des conséquences. 20 Islam 58, 64-66, 69, 80, 82-83, 89, 116, 173

Liberté de religion Possibilité qu’a une personne de pratiquer la religion de son choix. 21, 28-29, 34 Limite 21, 24-25, 29, 31, 34, 40, 47, 54, 141, 145

M Mahâbhârata 122, 176 Maslow, Abraham 38-39 Médias 24-25, 47, 102 Méditation 83, 178 Messe 79, 83-84 Moïse 58, 166

Garuda Homme-oiseau dans la mythologie hindoue et bouddhiste. Monture de Vishnu et ennemi des nâgas, dans l’hindouisme. Protecteur des enseignements du Bouddha dans le bouddhisme. 122 Golem Créature mythique dans le judaïsme, créée avec de l’argile. 119 Goût 39-40, 42, 47 Gouvernement 25, 30-31, 99, 101-102, 104, 108-109, 139-140 Grand Esprit 179 Groupe 23, 30, 98-99, 139 Guerre Conit armé entre deux ou plusieurs États. 104, 146

J Jamrah Rite musulman qui consiste à lancer des cailloux sur des colonnes symbolisant le diable. 80 Jésus 58, 61, 66, 70, 79-80, 83-84, 87, 89-90 Judaïsme 28, 58-59, 64-66, 69, 79, 82, 84, 88, 116-117, 119, 121, 166 Jugement critique Capacité d’évaluer les avantages et les inconvénients d’une situation, de tenir compte de différents points de vue et des options possibles, et de déterminer des limites raisonnables. 40, 54, 137, 161, 183, 185

L H Hindouisme 67, 69, 82-84, 122, 175

I Iblis Nom donné au diable dans l’islam. 121 Immigration Arrivée dans un pays de personnes venant de l’étranger qui veulent s’y installer. 103, 137

190

Liberté de la presse 21, 24

GLOSSAIRE-INDEX La solidarité

Légende Récit invraisemblable qui est raconté au passé ou qui se déroule dans un monde inconnu. 125-126, 132 Léviathan Monstre géant créé par Dieu avant les êtres humains dans le judaïsme. 119 Liberté Possibilité qu’a une personne de penser, de s’exprimer et d’agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. 20-21, 34

Monothéisme 64, 116 Muchalinda Nâga qui aurait protégé le Bouddha. 122 Muhammad 66, 117, 173-174 Mythologie 116

N Nâga Serpent géant dans l’hindouisme et le bouddhisme, qui a parfois plusieurs têtes et qui peut représenter le bien ou le mal. 122 Nanabush Fripon de la mythologie des Ojibwés, qui ressemble à un grand lièvre. 121 Norme Comportement considéré comme acceptable dans la société. 42, 58, 98, 102, 109, 153, 182-183, 185 Norme formelle Norme expliquée de façon claire par écrit ou verbalement. 98 Norme informelle Norme qui indique ce qu’il convient de faire dans une situation donnée. 98 Nouveau Testament 116, 120, 136, 169, 170

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Récit religieux Récit qui constitue un des fondements des traditions religieuses, qui contient des enseignements qui guident les croyants. 58-59, 64, 74, 153, 160, 162-163, 167, 169-172, 174, 176, 178, 180

Shiva 67, 175

Réexion éthique Interrogation sur la signication des comportements, des valeurs et des normes qui guident les personnes. 5, 182

Spiritualités autochtones 67, 71, 80, 82, 89, 121, 125, 129, 132, 179

Parabole 60-61

Règle 20, 25, 29, 58, 88, 94, 99, 101, 181 Répartition de la richesse 140, 145, 149

Syndicat 30-31

Patrimoine Ensemble des biens d’une société provenant du passé. 69

O Œuvre d’art 69-71 Ordre social Façon dont sont organisés les rapports humains dans la société. 98, 99, 101, 104, 108, 112, 140 Orthodoxie 70, 82, 171 OXFAM 146

P

Patrimoine religieux Ensemble des biens matériels et immatériels, issus des traditions religieuses. 69, 74 Pauvreté 136-137, 139-141, 145-146, 149 Peinture 71 Périodique Qui désigne un rite accompli à des périodes ou à des moments précis. 78 Pitakas 122, 178 Pression sociale Inuence qu’exercent des personnes sur une autre personne. 45 Prière 79, 83, 87 Prière d’intercession Prière durant laquelle les croyants demandent une faveur. 83 Progrès scientique 99, 101, 109, 112 Protestantisme 69, 79, 172 Publicité Ensemble des moyens et des techniques utilisés pour faire la promotion d’un produit, d’un service, d’un événement ou d’une entreprise. 45-46, 47 Puja 176, 178

R

Repère 39-40

Récit de la création Récit qui a pour fonction de révéler les origines du monde et de la vie. 59 Récit fondateur Récit qui a pour fonction d’expliquer l’origine d’une tradition religieuse, de ses institutions, de ses pratiques et de ses croyances. 59, 60 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Société 21, 24, 29, 98-99, 103, 108-109, 112, 136-137, 140-141, 145, 149 Soukkôth 84, 87 Source d’inuence 47

Surconsommation Consommation excessive de biens ou de services. 49

T

Répétitif Qui désigne un rite accompli toujours de la même façon. 78

Talmud 119, 167

Responsabilité 140

Torah 58-59, 64-65, 79, 82, 119, 167

Responsable 20, 49-50

Travailleurs 30-31, 136, 139

Richesse 136, 140-141, 145, 149

Tshakapesh Héros légendaire aux multiples exploits pour les Innus. 129

Rite Geste ou suite de gestes symboliques qui ont généralement un caractère solennel. 58, 78-80, 82-84, 87, 94, 166-174, 176, 178, 180

Tanakh 119, 167

U

Rite associé à des exercices spirituels Rite qui permet de se recueillir ou d’entrer en relation avec le divin. 83

UNICEF 108, 146

Rite communautaire Rite qui permet de se rassembler pour souligner les événements importants d’une tradition religieuse. 84

Valeur Ce qu’une personne considère comme bon et bien pour elle-même et pour la société. 20, 31, 40, 45, 47, 54, 58, 98-99, 101, 108, 112, 126, 136, 139

Rite de passage Rite qui souligne les étapes importantes de la vie sociale et religieuse d’une personne ou qui marque l’appartenance à un nouveau groupe. 82 Rite de purication Rite qui sert à nettoyer le corps et l’esprit de ce qui est considéré comme impur. 83 Rite funéraire 79, 82-83 Rite laïque 78-79, 90

Ramadan 89, 173-174 Récit allégorique Histoire courte et symbolique qui a pour fonction d’offrir un enseignement. 59, 60

Siddharta Gautama 67

S Sainte Cène

Vedas 122, 176 Vishnu 67, 122, 175 Vision du monde 25, 58 Vitrail 70

W Wampum 71 Windigo Géant qui attaque les gens trop égoïstes ou trop ambitieux selon les légendes de plusieurs nations autochtones de la famille algonquienne. 129

Eucharistie.

Santé 137, 139, 140, 145 Satan

V

Diable.

Séraphin Ange dans le christianisme qui est près du trône de Dieu au paradis. 120

Y YHWH 166 Yoga 83-84 Yom Kippour 88, 167

Shabbat Septième jour de la semaine et jour de repos dans le judaïsme. 79, 88, 166 GLOSSAIRE-INDEX

191

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SOURCES

La solidarité

Légende : Haut (h), bas (b), droite (d), gauche (g) et centre (c)

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Éthique et culture religieuse

1er cycle du secondaire • 2 e année

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Libre Accès Éthique et culture religieuse 1er cycle du secondaire • 2e année Guide Marjorie Paradis Pierre-Luc St-Onge © 2016 TC Média Livres Inc. Édition : Marie-Ève Lamothe, Pascale Couture Coordination : Claire Campeau Révision linguistique : Claire Campeau Correction d’épreuves : Ginette Gratton Recherche d’hyperliens : Claire Campeau, Marie-Noëlle Hamar Conception graphique : Pige communication Infographie : Pige communication

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Table des matières Documents pour les enseignants TABLEAU D’ADÉQUATION AVEC LA ET LE                                                      196 MÉDIAGRAPHIE                                                                 205 GRILLES GÉNÉRALES                                                             210

Documents pour les élèves TESTS DE CONNAISSANCES Thème 1 Des êtres libres                                                                                 Thème 2 Autonomie et consommation                                                              Thème 3 Des récits et des œuvres                                                                     Thème 4 Des rites à découvrir                                                                          Thème 5 Évoluer ensemble                                                                             Thème 6 Des créatures extraordinaires                                                               Thème 7 Richesse et pauvreté                                                                          SITUATIONS D’APPRENTISSAGE ET D’ÉVALUATION (SAÉ) Étape 1 Les aliments sucrés ont-ils leur place à l’école ?                             Étape 2 À chacun son rite !                                                    Étape 3 Peut-il y avoir un lien entre l’argent et le bonheur ?                          PROJETS Thème 1 Thème 3 Thème 5 Thème 6

Fiche 217 219 221 223 225 227 229

Corrigé C-1 C-2 C-3 C-4 C-5 C-6 C-7

231 240 248

C-8 C-10 C-13

Embellissons l’école                                                                          257 Des récits en images                                                                          261 Des innovations et des changements                                                     267 Un être bien spécial !                                                                         272

C-15 C-16 C-18 C-20

ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES SUR LE DIALOGUE Fiche 1 Le dialogue                                                                                       Fiche 2 Des formes de dialogue                                                                        Fiche 3 Des moyens pour élaborer un point de vue                                                 Fiche 4 Des types de jugements                                                                      Fiche 5 Des entraves au dialogue                                                                      Fiche 6 La pratique du dialogue                                                                        DÉMARCHE DE RÉFLEXION ÉTHIQUE                                                                 

277 278 279 280 281 283

C-21 C-22 C-22 C-23 C-23 C-24

285

Offre numérique L’offre numérique de Chenelière Éducation                                         287 L’orientation de l’offre numérique dans la collection Libre Accès                       289 Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Table des matières

195

Tableau d’adéquation avec la

Légende Cet apprentissage est suggéré ; il n’est pas prescrit dans le programme. * Certaines notions et concepts liés à cet apprentissage ont été vus au primaire. ** Dans la collection Libre Accès, ces notions et concepts ont été vus en 1re année du 1er cycle.

COMPÉTENCE 1 • Rééchir sur des questions éthiques Référence

Notions et concepts

Page(s)

Évaluation

A. La liberté 1. Donner différentes dénitions du mot « liberté » (ex. : situation d’une personne qui n’est pas sous la dépendance de quelqu’un ou de quelque chose ; pouvoir d’agir sans contrainte)

20

Test T1 SAÉ 1, 3

2. Décrire différents types de liberté (ex. : liberté d’action [pouvoir agir selon sa volonté] ; liberté d’expression [pouvoir s’exprimer sans crainte de représailles] ; liberté d’association [pouvoir se regrouper avec d’autres personnes dans un but commun])

23-24

Test T1 SAÉ 1 Projet T1

3. Donner des motifs sur lesquels se fondent les choix d’individus ou de groupes dans l’exercice de la liberté (ex. : désirs, besoins, convictions, valeurs, âge, éducation, normes et contraintes physiques ou sociales)** 4. Expliquer en quoi les choix d’une personne s’appuient sur certains motifs 30 (ex. : parce qu’un jeune veut performer dans un sport, il se lève tôt pour s’entraîner ; parce qu’un groupe est convaincu que l’avenir de la planète passe par de petits gestes, celui-ci organise un système de compostage dans son quartier) 5. Établir des liens entre l’exercice de la liberté dans la vie privée et dans la vie publique (ex. : exprimer son amour à son copain ou à sa copine ne se fait pas de la même façon en privé et en public ; expédier par Internet une photo personnelle à un ami ne l’autorise pas à diffuser cette photo dans un réseau social)** 6. Montrer à l’aide d’exemples comment les responsabilités, les droits et les 20-22, 24-26, 29, devoirs limitent l’exercice de la liberté (ex. : la liberté d’exprimer ses 31-33 opinions dans un journal étudiant ne soustrait pas l’auteur à l’obligation de ne pas nuire à la réputation d’autrui) 7. Formuler des questions éthiques sur la liberté (ex. : En quoi la liberté implique-t-elle des limites ?)*

196

Progression des apprentissages

1er cycle, 2e année

Libre Accès

Test T1 Projet T1

26

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Référence

Notions et concepts A. La liberté (

Page(s)

Évaluation

)

8. Nommer des repères qui soutiennent et enrichissent la réexion éthique sur la liberté (ex. : chartes, lois, règlements, personnes, médias)*

21, 24-25, 28, 31

Test T1

9. Établir des liens entre la réexion éthique sur la liberté et la réexion éthique sur l’autonomie ou l’ordre social

21, 25, 136, 141-143

SAÉ 1, 3

10. Établir des liens entre la liberté et la poursuite du bien commun

140-146

SAÉ 1, 3

11. Établir des liens entre la liberté et la reconnaissance de l’autre

24, 28-31, 139-146

Test T1 Projet T1

B. L’autonomie 1. Donner différentes dénitions du mot « autonomie » (ex. : aptitude à vivre 38-41 sans l’aide d’autrui ; droit de se gouverner par ses propres lois)

Tests T2, T7 SAÉ 1, 3

2. Donner des exemples de manifestation de l’autonomie chez des 39-41 individus ou des groupes (ex. : une personne ayant un handicap visuel parvient à se déplacer seule grâce à son chien-guide ; en l’absence de leur entraîneur, les membres d’une équipe sportive organisent eux-mêmes l’entraînement prévu)

SAÉ 1, 3

3. Donner différentes dénitions du mot « dépendance » (ex. : le fait de ne pouvoir se réaliser sans l’aide d’une personne ; l’état d’une personne qui ne peut accomplir seule les tâches de la vie quotidienne)

SAÉ 3

39, 42-44

4. Donner des exemples de manifestation de dépendance chez des 45 individus ou des groupes (ex. : une personne ne peut s’empêcher de jouer à des jeux en ligne ; la société moderne ne peut se passer d’électricité) 5. Nommer des conditions qui favorisent l’exercice de l’autonomie (ex. : le jugement critique, le bon sens, la responsabilité morale, la capacité de choisir, l’authenticité, la débrouillardise)

40-42, 45-48

Test T2 SAÉ 1, 3

6. Montrer comment l’amitié, l’amour, la réussite sociale, la consommation, 49 la recherche de sensations fortes, etc., peuvent mener autant à l’autonomie qu’à la dépendance (ex. : grâce aux amitiés qu’elle entretient avec ses pairs, une jeune a de plus en plus conance en elle et décide de chercher un emploi d’été ; un jeune aime tellement faire de la musique qu’il ne peut plus s’en passer, laissant de côté ses responsabilités) 7. Expliquer en quoi l’exercice de l’autonomie peut devenir une source de tension (ex. : en décidant d’adopter un certain style vestimentaire, un adolescent peut entrer en conit avec ses parents)** 8. Formuler des questions éthiques sur l’autonomie (ex. : Est-il possible d’être totalement autonome ? Pourquoi ?)*

44

SAÉ 1

9. Nommer des repères qui soutiennent et enrichissent la réexion éthique sur l’autonomie (ex. : chartes, lois, règlements, personnes, médias)*

38-39, 42, 46-47

Test T2

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Progression des apprentissages

197

Référence

Notions et concepts B. L’autonomie (

Page(s)

Évaluation

)

10. Établir des liens entre la réexion éthique sur l’autonomie et la réexion éthique sur la liberté ou l’ordre social

SAÉ 1, 3

11. Établir des liens entre l’autonomie et la poursuite du bien commun

50-53

Test T2 SAÉ 1, 3

12. Établir des liens entre l’autonomie et la reconnaissance de l’autre

49-53

SAÉ 3

1. Montrer à l’aide d’exemples que l’ordre social repose sur des valeurs et des normes que se donnent des groupes, des institutions et des organisations (ex. : dans plusieurs familles, l’ordre social repose sur les valeurs d’amour et de partage ainsi que sur des règles familiales ; dans une troupe de théâtre, l’ordre social repose entre autres sur les directives [normes] données par le metteur en scène ainsi que sur des valeurs de rigueur et de persévérance)*

98-100

Tests T5, T7 SAÉ 3 Projet T5

2. Décrire différentes formes de pouvoir exercées dans des groupes, des institutions ou des organisations (ex. : pouvoir autoritaire [imposition d’une volonté], pouvoir démocratique [prise en compte de la volonté de la majorité par l’élection de représentants])

98-99

C. L’ordre social

3. Décrire différentes formes d’obéissance à la loi (ex. : soumission [accepter de subir sans protester], conformisme [adopter le même comportement que la majorité])** 4. Décrire différentes formes de désobéissance à la loi (ex. : criminalité [infraction grave et volontaire à la loi], désobéissance civile [résistance passive et refus d’obéir à une loi que l’on considère injuste])** 5. Nommer des facteurs qui peuvent amener un changement de valeurs et de normes dans la société (ex. : les guerres, l’immigration, les médias, le progrès scientique)

99, 101-106

Tests T5, T7 Projet T5

6. Montrer comment des valeurs peuvent inciter une personne ou un groupe à remettre en question ou à réafrmer l’ordre social et les lois (ex. : au nom de la justice, un peuple conteste le régime autoritaire au pouvoir ; au nom de la santé, un groupe d’élèves demande l’application rigoureuse de la loi anti-tabac)

107-111

Test T5

7. Formuler des questions éthiques sur l’ordre social (ex. : Quels seraient les comportements à promouvoir ou à éviter devant une loi que l’on considère injuste ?)*

142

8. Nommer des repères qui soutiennent et enrichissent la réexion éthique sur l’ordre social (ex. : chartes, lois, règlements, personnes, médias)*

98-99, 102-109

Test T7

9. Établir des liens entre la réexion éthique sur l’ordre social et la réexion éthique sur l’autonomie ou la liberté

102

Test T7 SAÉ 3

10. Établir des liens entre l’ordre social et la poursuite du bien commun

107-111, 139-142, 146

Tests T5, T7 Projet T5

11. Établir des liens entre l’ordre social et la reconnaissance de l’autre

102-104, 146

Tests T5, T7

198

Progression des apprentissages

1er cycle, 2e année

Libre Accès

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

COMPÉTENCE 2 • Manifester une compréhension du phénomène religieux Référence

Notions et concepts

Évaluation

Page(s)

A. Le patrimoine religieux québécois 1. Dénir des termes pouvant être liés au patrimoine religieux (ex. : patrimoine, patrimoine religieux, institutions, œuvres folkloriques)

69-71

Test T3

31, 58, 90, 109, 136, 139

Test T7

2. Nommer des fondatrices et des fondateurs ou des personnages qui ont marqué le patrimoine religieux québécois (ex. : Marie Guyart, Mgr François de Laval, Gaspar Soiaga Kondiaronk, Henriette Odin-Feller)*/** 3. Associer des éléments du patrimoine religieux présents dans l’environnement à leurs fondatrices et fondateurs (ex. : l’hôpital HôtelDieu et la congrégation des Augustines, la Société Saint-Vincent de Paul et la communauté religieuse du même nom)*/** 4. Nommer des institutions religieuses qui ont marqué le patrimoine du Québec (ex. : la communauté des frères du Sacré-Cœur, la communauté des Sœurs de la charité)*/** 5. Décrire des institutions religieuses qui ont marqué le patrimoine du Québec : origine, raison d’être, rôles et responsabilités du personnel religieux, hiérarchie, etc.*/** 6. Décrire l’apport des institutions religieuses à la société québécoise, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation (ex. : la construction d’écoles et d’hôpitaux, le personnel composé majoritairement de religieux et de religieuses, l’établissement de programmes d’études)** 7. Décrire l’inuence des traditions religieuses sur les valeurs et les normes de la société québécoise (ex. : inuence sur les comportements et les codes moraux, sur les us et coutumes, sur les interdits)*

8. Décrire l’inuence des traditions religieuses sur les œuvres artistiques 57, 69-73, 125-131 et folkloriques du patrimoine québécois (ex. : l’inuence du christianisme dans la littérature québécoise) 9. Établir des liens entre le thème Le patrimoine religieux québécois et les thèmes Des éléments fondamentaux des traditions religieuses ou Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels

125-128

10. Établir des liens entre le thème Le patrimoine religieux québécois et la poursuite du bien commun

126

11. Établir des liens entre le thème Le patrimoine religieux québécois et la reconnaissance de l’autre

69

Test T6

B. Des éléments fondamentaux des traditions religieuses 1. Décrire différents récits liés à des traditions religieuses : type de récit, origine, caractéristiques, fonctions, etc.*

58-68

Test T3 Projet T3

2. Décrire différents rites liés à des traditions religieuses : type de rite, origine, caractéristiques, fonctions, déroulement, etc.*

77-93

Test T4 SAÉ 2

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Progression des apprentissages

199

Référence

Notions et concepts

Page(s)

B. Des éléments fondamentaux des traditions religieuses (

Évaluation

)

3. Décrire différentes règles liées à des traditions religieuses : type de règles, origine, interdits, obligations, etc.*/** 4. Établir des liens entre des éléments fondamentaux des traditions 82-84 religieuses et des expressions du religieux présents dans l’environnement (ex. : les cloches de l’église [expression du religieux] annoncent la célébration dominicale [rite])*

Projets T3, T4

5. Établir des liens entre des récits, des rites et des règles d’une tradition 58, 79-81, 88-89, 92 religieuse (ex. : la célébration de l’eucharistie [rite] tire son origine de la Passion de Jésus [récit] et l’Église catholique demande à ses dèles d’assister à la messe du dimanche [règle] ; la fête juive de la Soukkah [rite] tire son origine du récit de la sortie d’Égypte et, pour cette fête, les juifs doivent construire une cabane extérieure [règle] et y prendre un repas)*

Tests T3, T4 SAÉ 2 Projet T3

6. Établir des liens entre le thème Des éléments fondamentaux des traditions religieuses et les thèmes Le patrimoine religieux québécois ou Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels

70-73, 90

7. Établir des liens entre le thème Des éléments fondamentaux des traditions religieuses et la poursuite du bien commun** 8. Établir des liens entre le thème Des éléments fondamentaux des traditions religieuses et la reconnaissance de l’autre

82-85

Tests T3, T4 SAÉ 2 Projet T3

116-118

Test T6 Projet T6

C. Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels 1. Dénir des termes pouvant être liés au divin et aux êtres mythiques et surnaturels (ex. : divinité, mythologie, déesse, démon, surnaturel, esprit, ange)

2. Nommer le ou les noms attribués au divin selon les traditions religieuses : 69 • christianisme : Trinité, Père, Fils, Esprit-Saint ; • judaïsme : Adonaï, Seigneur ; • spiritualités amérindiennes : Grand Esprit ; • islam : Allah, etc.* 3. Décrire des attributs donnés au divin selon les traditions religieuses : • des qualicatifs : bon, miséricordieux, créateur, omniprésent, omnipotent ; • des caractéristiques physiques : forme humaine, animal [spiritualités amérindiennes], peau bleue et plusieurs bras [hindouisme], etc.*/** 4. Nommer des symboles associés au divin : • des couleurs : le blanc, l’orangé ; • des éléments : le feu, l’eau ; • des végétaux : la eur de lotus, le rameau d’olivier, etc.** 5. Nommer des êtres mythiques et surnaturels qui appartiennent à diverses cultures et traditions religieuses (ex. : dieux et déesses, animaux mythiques, anges, diables, esprits)

200

Progression des apprentissages

1er cycle, 2e année

Libre Accès

119-124

Test T6 Projet T6

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Référence

Notions et concepts

Page(s)

Évaluation

C. Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels (

)

6. Décrire des attributs donnés aux êtres mythiques et surnaturels dans les cultures et dans les traditions religieuses : caractéristiques physiques, sentiments, qualités, etc.

119-124

Test T6 Projet T6

7. Établir des liens entre le thème Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels et les thèmes Le patrimoine religieux québécois ou Des éléments fondamentaux des traditions religieuses

116-117, 119-122, 124

Test T6

8. Établir des liens entre le thème Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels et la poursuite du bien commun

126

Test T6

9. Établir des liens entre le thème Des représentations du divin et des êtres mythiques et surnaturels et la reconnaissance de l’autre

119-124

Test T6 Projet T6

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Progression des apprentissages

201

COMPÉTENCE 3 • Pratiquer le dialogue Référence

Notions et concepts

Page(s)

Évaluation

A. Des formes du dialogue 1. Dire en ses mots ce qu’est une table ronde** 2. Utiliser en situation de dialogue a. la conversation, la discussion, la narration, la délibération, l’entrevue, le débat*

17, 27, 53, 91, 111, 124, 131

SAÉ 1, 2, 3 Projets T1, T3, T5 Dialogue F1, F2

b. la table ronde

72

Projet T6 Dialogue F2

a. respecter des règles de fonctionnement*

27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3 Projet T6

b. exprimer ses idées correctement*

27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3 Projets T1, T3, T5, T6

c. respecter le droit de parole des autres*

27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3 Projets T1, T6

B. Des conditions favorables au dialogue 1. Respecter des conditions favorables au dialogue

d. écouter attentivement les propos d’une personne pour en décoder le sens* 27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3 Projets T1, T3, T5, T6

e. toutes les autres pistes qui présentent des conditions favorables au dialogue*

SAÉ 1, 2, 3

27, 53, 72, 91, 111, 143

2. Contribuer à établir des conditions favorables au dialogue a. proposer des règles de fonctionnement*

SAÉ 1, 3

b. proposer des façons de remédier aux tensions*

SAÉ 1

c. apporter des nuances à ses propos et reconnaître celles apportées par les autres*

27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3 Projets T3, T5

d. accueillir différentes façons de penser*

27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3

e. toutes les autres pistes qui présentent des conditions favorables au dialogue*

27, 53, 72, 91, 111, 143

SAÉ 1, 2, 3

C. Des moyens pour élaborer un point de vue 1. Dire en ses mots ce que sont la description, la comparaison, la synthèse, l’explication, la justication*

Dialogue F3

2. Utiliser la description pour énumérer les caractéristiques du sujet traité*

43, 72, 91, 131, 143

SAÉ 1, 2, 3 Projets T1, T3, T5, T6

3. Utiliser la comparaison pour souligner des ressemblances et des différences entre les éléments du sujet traité*

27, 43, 110, 131, 143

SAÉ 2 Projets T1, T6

202

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Référence

Notions et concepts C. Des moyens pour élaborer un point de vue (

Page(s)

Évaluation

)

4. Utiliser la synthèse pour résumer de manière cohérente des éléments du sujet traité*

72

Projet T3

5. Utiliser l’explication pour faire connaître ou faire comprendre le sens du sujet traité*

22, 26, 35, 44, 52, SAÉ 3 62, 73, 85, 105, 111, 113, 144, 147, 148, 150

6. Utiliser la justication pour présenter de façon logique quelques raisons et idées qui fondent un point de vue*

53, 143

SAÉ 1, 3

E. Des moyens pour interroger un point de vue 1. Des types de jugements 1.1. Dire en ses mots ce que sont un jugement de préférence, de prescription, de réalité, de valeur*

Dialogue F4

1.2. Reconnaître en situation de dialogue a. un jugement de préférence*

Dialogue F4

b. un jugement de prescription*

144

c. un jugement de réalité*

Dialogue F4 Test T7 Dialogue F4

d. un jugement de valeur*

147

Dialogue F4

1.3. Interroger en situation de dialogue a. un jugement de préférence*

Dialogue F4

b. un jugement de prescription*

144

Dialogue F4

c. un jugement de réalité*

Dialogue F4

d. un jugement de valeur*

Dialogue F4, F6

2. Des procédés susceptibles d’entraver le dialogue 2.1. Dire en ses mots ce que sont a. une généralisation abusive, une attaque personnelle, un appel au clan, un appel à la popularité, un appel au préjugé, un appel au stéréotype, un argument d’autorité*

Dialogue F5

b. une double faute, une caricature, un faux dilemme, une fausse causalité, une fausse analogie, une pente fatale, un complot

Dialogue F5, F6

2.2. Reconnaître en situation de dialogue a. une généralisation abusive*

4, 16

Dialogue F5

b. une attaque personnelle*

4, 17

Dialogue F5

c. un appel au clan*

16

Dialogue F5

d. un appel à la popularité*

105

Dialogue F5, F6

e. un appel au préjugé*

Dialogue F5

f. un appel au stéréotype*

Dialogue F5

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Progression des apprentissages

203

Référence

Notions et concepts E. Des moyens pour interroger un point de vue (

Page(s)

Évaluation

)

g. un argument d’autorité*

Dialogue F5

h. une double faute

4

Dialogue F5, F6

i. une caricature

52

Dialogue F6

j. un faux dilemme

4

Dialogue F5

k. une fausse causalité

Dialogue F5

l. une fausse analogie

4, 17

Dialogue F5

m. une pente fatale

16

Dialogue F5

n. un complot

4, 26

Dialogue F5

2.3.Interroger en situation de dialogue a. une généralisation abusive*

16

b. une attaque personnelle* c. un appel au clan*

16

d. un appel à la popularité* e. un appel au préjugé* f. un appel au stéréotype* g. un argument d’autorité* h. une double faute i. une caricature j. un faux dilemme k. une fausse causalité l. une fausse analogie m. une pente fatale

16

n. un complot

204

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Médiagraphie Hyperliens du cahier numérique Les hyperliens du cahier numérique renvoient tous à des documents audiovisuels, à l’exception de l’hyperlien du questionnaire à la page 51 et de l’hyperlien de l’entrevue radiophonique à la page 80.

Thème 1

Des êtres libres

Page 21 http://www.canalsavoir.tv/videos_sur_demande/le_droit_ de_savoir_saison4/Histoire_des_chartes Émission sur l’histoire de la Charte des droits et libertés de la personne et sur celle de la Charte canadienne des droits et libertés. 25 min Page 23 http://www.canalsavoir.tv/videos_sur_demande/le_droit_ de_savoir_saison4/marcher_librement Émission sur la fragilité du droit fondamental qu’est la liberté d’expression en démocratie. 25 min Page 24 http://ici.radio-canada.ca/audio-video/media/2015/04/03/ Russie-la-relation-entre-les-medias-et-le-gouvernement?e xternalId=7268011&appCode=medianet Entrevue avec Philippe Marcoux, professeur de journalisme à l’Université Concordia, sur la liberté de presse en Russie. 5 min 59 s Page 25 http://www.ina.fr/video/3082700001023

Reportage sur la liberté de la presse en Chine. 2 min 10 s Page 29 http://ici.radio-canada.ca/audio-video/media/2014/08/11/ Qui-sont-les-yezidis-dIrak?externalId=7139330&appCode= medianet Entrevue avec le journaliste Raymond Saint-Pierre sur la situation des yézidis, une minorité religieuse persécutée en Irak. 3 min 35 s Page 30 http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/ societe/2012/03/12/005-deces-madeleine-parent.shtml Reportage sur la syndicaliste Madeleine Parent qui a lutté toute sa vie contre les inégalités sociales. 2 min 19 s

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Page 31 http://archives.radio-canada.ca/societe/syndicalisme/ clips/6424/ Entrevue avec Yvette Charpentier, une organisatrice syndicale, sur les conditions de travail dans l’industrie du textile durant la première moitié du 20e siècle. 8 min 52 s http://www.nouvelles.umontreal.ca/multimedia/forumen-clips/20120920-dupuis-freres-et-les-femmes.html Capsule vidéo sur le rôle des femmes chez Dupuis Frères, le premier grand magasin canadien-français. 4 min 15 s

Thème 2

Autonomie et consommation

Page 40 http://www.un.org/content/fr/_vidout/video973.shtml Animation sur les conséquences de la consommation sur le travail des enfants. 2 min 24 s Page 42 http://www.magicmaman.com/,video-acquerir-sonautonomie-nanciere,2233,1157719.asp Capsule vidéo sur l’autonomie nancière. 1 min 50 s Page 47 https://www.youtube.com/watch?v=aQz2YfVPSMI Animation sur les implications commerciales des médias. 1 min 15 s http://www.dailymotion.com/video/xyogpp_achat-etconsommation-responsable-et-en-adequation-avec-sesbesoins_lifestyle Animation sur la consommation responsable des aliments. 1 min 3 s Page 49 http://www.desjardins.com/videos/unitaire. jsp?docName=vid-surconsommation Animation sur la surconsommation. 1 min 45 s

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Médiagraphie

205

http://ici.radio-canada.ca/tele/second-regard/2014-2015/ segments/reportage/137/ethique-mode-recyclageconsommation

Reportage sur l’inuence de la mode sur les normes, les valeurs et les comportements. 10 min 17 s http://zonevideo.telequebec.tv/media/6656/vetementsecolo/les-verts-contre-attaquent Émission qui analyse les effets sur l’environnement de la production et de la consommation de vêtements. Trois segments : de 0 min 17 s à 5 min 43 s ; de 7 min 58 s à 13 min 11 s ; de 17 min 3 s à 22 min 10 s Page 50 http://epluchetaville.org/ Capsules vidéo sur l’alimentation locale à Montréal. Une fois l’intro passée, cliquer sur les cercles de couleur pour accéder aux différentes capsules vidéo. Durée des capsules : de 1 min 29 s à 3 min 20 s Page 51 http://www.renaissancequebec.ca/fr/renaissance/en-bref Capsule vidéo sur Renaissance, une organisation à but non lucratif, qui récupère des vêtements et des objets, et qui offre des emplois à des personnes en difculté pour les aider à intégrer le marché du travail. 7 min 13 s http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/jeunesse/jeux/ questionnaires/Empreinte/Questionnaire.htm Questionnaire qui permet d’évaluer l’empreinte écologique d’une personne, suivi de capsules d’information et de suggestions de liens Internet. https://www.youtube.com/watch?v=apypSj6G7G4 Émission sur Béa Johnson, auteure de Zéro Déchet, qui explique comment réduire la production de déchets domestiques. 14 min 42 s

Thème 3

Thème 4

Des récits et des œuvres

Page 58 https://www.youtube.com/watch?v=vyUudUP0pEE Capsule vidéo sur les quatre évangiles, les textes les plus importants de la Bible pour les chrétiens. 3 min 8 s Page 59 https://www.youtube.com/watch?v=nO8bbMHE5Wc Capsule vidéo qui présente le récit de la création du monde, inspiré de la Bible. 6 min 24 s http://ici.radio-canada.ca/emissions/second_ regard/2011-2012/entrevue.asp?idDoc=196313 Entrevue avec Hubert Reeves sur le sens de la vie et les liens entre la science et la religion. Cliquer sur les liens en bas de la page pour regarder chacune des deux parties de l’émission. 10 min 14 s (1re partie) et 7 min 57 s (2e partie)

206

Médiagraphie

1er cycle, 2e année

Page 60 http://www.dailymotion.com/video/xrdqu3_les-4-noblesverites-du-boudhisme-avec-thich-nhat-hanh_news Capsule vidéo sur les Quatre Nobles Vérités du bouddhisme. 3 min 29 s https://www.youtube.com/watch?v=c8IiedtrEwM Capsule vidéo sur les paraboles de Jésus. 2 min 35 s Page 64 https://www.youtube.com/watch?v=597FFBeCs8U Émission sur les liens qui existent entre les trois religions monothéistes. 26 min 12 s Page 65 https://www.youtube.com/watch?v=iXU-ZjDmPqM Visite virtuelle de l’esplanade des mosquées et du mont du Temple, à Jérusalem. 2 min 28 s Page 69 http://ici.radio-canada.ca/emissions/second_ regard/2010-2011/Reportage.asp?idDoc=123281 Reportage sur le patrimoine immatériel religieux au Québec. 11 min 7 s http://www.louvre.fr/media-dossiers/dieux-cultes-et-rituelsdans-les-collections-du-louvre/analyses?active=80734 Capsule vidéo sur la calligraphie et d’autres formes décoratives de l’islam. Cliquer sur la vidéo Art et religion en islam. 3 min 25 s Page 70 http://ici.radio-canada.ca/emissions/second_ regard/2012-2013/Reportage.asp?idDoc=281277 Reportage sur les arts en Nouvelle-France, en particulier sur l’art religieux. 4 min 27 s

Des rites à découvrir

Page 77 http://www.louvre.fr/media-dossiers/dieux-cultes-et-rituelsdans-les-collections-du-louvre/analyses?active=81002 Capsule vidéo sur les rites funéraires de l’Égypte ancienne. Cliquer sur la vidéo au milieu de la page Les rites funéraires de l’Égypte ancienne. 3 min 13 s Page 79 http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Focus/ Le-dimanche/Le-dimanche-un-heritage-du-shabbat Capsule vidéo sur les liens entre le shabbat chez les juifs et le dimanche chez les chrétiens. 3 min 22 s http://www.croire.com/Denitions/Mots-de-la-foi/ Eucharistie Capsule vidéo sur le rite de l’eucharistie. 2 min 19 s

Libre Accès

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Page 80 http://www.rcinet.ca/religions/fr/#/gallery/audio/68 Entrevue radiophonique avec Nicole Nanatasis O’Bomsawin, anthropologue et muséologue, sur la spiritualité des Abénakis. 11 min 15 s Page 82 https://www.youtube.com/watch?v=u6Nh0ribb4E Capsule vidéo sur le rite de la bar-mitsva et sur son importance dans le judaïsme. 11 min 3 s Page 83 http://www.croire.com/Denitions/Etapes-de-la-vie/ Funerailles

Capsule vidéo sur les funérailles chez les chrétiens. 3 min 5 s https://www.youtube.com/watch?v=3pU5Lno9GQI Entrevue avec le moine bouddhiste Matthieu Ricard sur la méditation. 6 min 33 s Page 84 http://www.dailymotion.com/video/xpufgp_que-fete-ona-paques_lifestyle Capsule vidéo sur Pâques, une fête importante pour les chrétiens. 2 min 21 s Page 88 http://ici.radio-canada.ca/emissions/second_ regard/2013-2014/Reportage.asp?idDoc=320486 Reportage sur les juifs hassidiques qui vivent à Montréal. 11 min 5 s Page 89 http://bapteme.croire.com/

Capsule vidéo sur le rite du baptême dans le catholicisme. 2 min 16 s

Thème 5

Évoluer ensemble

Page 97 https://www.youtube.com/watch?v=zGU7hESfQ48 Extrait d’un spectacle de Pauline Julien à l’émission Vedettes en Direct au cours duquel elle chante L’étranger. De 39 min 45 s à 43 min 43 s Page 102 https://www.youtube.com/watch?v=_1HLJzUrpYM Animation sur l’inuence sociale et politique des médias. 1 min 14 s Page 103 http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2014/11/21/008publicite-jeunes-immigrants-motivaction-jeunesseprejuges-cliches.shtml Reportage de Camille Simard sur les préjugés envers les jeunes immigrants. Cliquer sur la vidéo au bas de la page. 1 min 57 s

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Page 104 http://ici.radio-canada.ca/emissions/second_regard/ 2013-2014/Reportage.asp?idDoc=321301 Reportage sur la guerre en Syrie et ses conséquences. 8 min 57 s Page 108 http://quebec.hufngtonpost.ca/2014/12/10/malalasatyarthi-prix-nobel_n_6300520.html Capsule vidéo sur les récipiendaires du prix Nobel de la paix en 2014, Malala Yousafzai et Kailash Satyarthi. 2 min 3 s

Thème 6

Des créatures extraordinaires

Page 115 https://www.onf.ca/lm/legende_du_canot_decorce Court métrage d’animation inspiré par La chasse-galerie. 10 min 37 s https://www.youtube.com/watch?v=efpdOA4y5IE Interprétation de la chanson Martin de la chasse-galerie par La Bottine Souriante. 3 min 59 s Page 117 http://mesvideos.croire.com/video/9a2ce2c4dc8s.html Capsule vidéo sur l’Annonciation. 3 min 9 s https://www.youtube.com/watch?v=rlYCifQqYtY Capsule vidéo sur la création du monde selon les HuronsWendat. 1 min 14 s Page 125 http://ici.radio-canada.ca/emissions/creatures_ fantastiques/2012-2013/document.asp?idDoc=251229

Émission sur le diable au Québec. Cliquer au bas de la console pour accéder à chaque segment de l’émission. Trois segments : 8 min 3 s, 7 min 15 s, 7 min 39 s Page 128 http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/ lf/Tous-les-dossiers-et-les-publications-LF/Legendescanadiennes/toutes-les-videos/p-18497-La-Dameblanche.htm Animation sur le conte La dame blanche, lu par Pascale Bussières. 3 min 40 s http://ici.radio-canada.ca/emissions/creatures_fantastiques/ 2012-2013/Entrevue.asp?idDoc=172434 Entrevue avec l’écrivain Bryan Perro sur les créatures fantastiques et les légendes québécoises. 11 min 19 s Page 129 https://vimeo.com/33729361 Entrevue avec Rémy Savard sur Tshakapesh, qui appartient au mythe fondateur des Attikameks et des Innus. 3 min 22 s

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Médiagraphie

207

http://ici.radio-canada.ca/emissions/creatures_fantastiques/ 2011-2012/document.asp?idDoc=169666

Émission sur une créature fantastique très présente dans les mythologies autochtones : Windigo. Trois segments : 9 min 26 s, 7 min 25 s, 6 min 5 s

Thème 7

Richesse et pauvreté

Page 135 http://www.lapresse.ca/arts/vie-de-stars/201203/03/014502193-sur-le-divan-avec-boucar-diouf.php Entrevue avec l’humoriste et l’animateur Boucar Diouf. 2 min 4 s Page 136 http://zonevideo.telequebec.tv/media/9283/nes-pour-unpetit-pain/les-grands-moyens Émission sur les préjugés envers l’argent, qui présente plusieurs points de vue, dont ceux de Normand Brathwaite, de Martin Matte et de Jean Coutu. 52 min 20 s Page 139 https://www.youtube.com/watch?v=zbnNVkeFgJo

Capsule vidéo sur l’histoire et l’héritage des sœurs de la Charité de Québec. 6 min 3 s Page 140 https://www.youtube.com/watch?v=0ZbkRU3K8mQ Entrevue avec Lili-Anna Pereša sur la campagne de Centraide du Grand Montréal. 8 min 38 s Page 141 http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201101/31/014365589-une-nuit-au-secours-des-sans-abri.php Reportage sur un retraité qui aide à sa façon les sans-abri. 2 min 20 s Page 146 http://www.unicef.ca/fr/discover-fr/article/survie-del%E2%80%99enfant Capsule vidéo sur les programmes de l’UNICEF pour protéger la vie des enfants. 2 min 15 s http://www.goodnesstv.org/en/prol/Oxfam-Quebec Capsule vidéo sur le travail effectué par les coopérants d’Oxfam-Québec. 1 min 56 s http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2015/ 01/08/008-haiti-aide-croix-rouge-seisme.shtml Reportage sur le travail de la Croix-Rouge canadienne en Haïti, à la suite du tremblement de terre qui a eu lieu en janvier 2010. 2 min 15 s

208

Médiagraphie

1er cycle, 2e année

Dossier 2

Les principales traditions religieuses

LE JUDAÏSME Page 166 http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ judaisme/index.html Capsule vidéo sur le patrimoine mobilier juif. Cliquer sur le lien « Le patrimoine mobilier juif ». 3 min http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ judaisme/synagogues.html Capsule vidéo sur la synagogue Shaar Hashomayim. Cliquer sur le lien « synagogue Shaar Hashomayim ». 3 min 2 s http://www.rcinet.ca/religions/fr/#/gallery/video/57 Capsule vidéo sur les rites et le déroulement de la prière dans le judaïsme. 3 min 20 s

LE CATHOLICISME Page 170 http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/medias/Oratoire. html

Capsule vidéo sur l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, à Montréal. 3 min 27 s http://www.gdcr.umontreal.ca/patrimoine/medias/ Saint-Viateur.html Capsule vidéo sur l’église Saint-Viateur, à Montréal. 11 min 46 s http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ catholicisme/mobilier.html Capsule vidéo sur le patrimoine mobilier catholique. Cliquer sur le lien « Patrimoine mobilier catholique ». 3 min 2 s

L’ORTHODOXIE Page 171 http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ orthodoxie/immobilier2.html Capsule vidéo sur la cathédrale orthodoxe grecque Saint-George, à Montréal. Cliquer sur le lien « La cathédrale Saint-George ». 2 min 27 s

LE PROTESTANTISME Page 172 http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/medias/ EglisePresbyterienne.html Capsule vidéo sur les lieux de culte de l’Église presbytérienne. 3 min 10 s

Libre Accès

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LE BOUDDHISME

http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/medias/ Saint-James.html

Page 177

Capsule vidéo sur l’église unie St.James. 2 min 18 s http://ici.radio-canada.ca/emissions/second_regard/ 2009-2010/Reportage.asp?idDoc=98783 Reportage sur les huguenots en Nouvelle-France. 9 min 33 s

http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ bouddhisme/mobilier.html

L’ISLAM Page 173 http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/islam/ index.html Capsule vidéo sur le patrimoine mobilier musulman. Cliquer sur le lien « Le patrimoine mobilier musulman ». 2 min 36 s http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/islam/ immobilier.html Capsule vidéo sur les mosquées au Québec. Cliquer sur le lien « Les mosquées ». 2 min 9 s http://www.rcinet.ca/religions/fr/#/gallery/video/56

Capsule vidéo sur la mosquée et sa décoration. 3 min 22 s

L’HINDOUISME Page 175 http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ hindouisme/index.html Capsule vidéo sur le patrimoine mobilier hindou. Cliquer sur le lien « Le patrimoine mobilier hindou ». 3 min 9 s http://www.recitdp.qc.ca/index.php?option=com_conten t&view=article&id=85:lhindouisme&catid=47:traditionsreligieuses&Itemid=54 Entrevue avec Kalpana Das sur l’hindouisme. 7 min

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Capsule vidéo sur le patrimoine mobilier bouddhiste. Cliquer sur le lien « Le patrimoine mobilier bouddhiste ». 3 min 51 s http://www.recitdp.qc.ca/index.php?option=com_content &view=article&id=84:lebouddhisme&catid=47:traditionsreligieuses&Itemid=54 Entrevue avec le Dr Nguyen, moine bouddhiste. 5 min 26 s http://gdcr.umontreal.ca/patrimoine/connaissance/ bouddhisme/temples.html

Capsule vidéo sur le temple bouddhiste Chùa Liên-Hoa. Cliquer sur le lien « Temple bouddhiste Chùa Liên-Hoa ». 2 min 14 s

LES SPIRITUALITÉS AUTOCHTONES Page 179 http://www3.onf.ca/enclasse/doclens/visau/index.php? lm=&_onfplr_sel=full&mode=view&language=french& lmId=50087&formats=default&speeds=default&use_ cc=no&use_dv=no Court métrage documentaire Ojigkwanong – Rencontre avec un sage algonquin. 26 min 3 s

L’ATHÉISME Page 181 http://ici.radio-canada.ca/tele/second-regard/2014-2015/ segments/reportage/162/jeunes-athee-religion Émission sur l’athéisme de plusieurs jeunes québécois. 9 min 26 s

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Médiagraphie

209

210

Grilles

1er cycle, 2e année

Libre Accès

• Décrire et mettre en contexte la situation • Formuler une question éthique s’y rapportant • Comparer des points de vue

Noms des élèves

Évaluer des options ou des actions possibles

• Proposer des options ou des actions possibles • Examiner des effets de ces options ou actions sur soi, sur les autres ou sur la situation

Examiner une diversité de repères d’ordre • Trouver les principaux repères présents dans différents culturel, moral, religieux, scientique points de vue ou social • En rechercher le rôle et le sens

Analyser une situation d’un point de vue éthique

Comportement observable

Jugement global

3. Évaluation d’options ou d’actions possibles pour reconnaître celles qui favorisent le vivre-ensemble

2. Examen de repères présents dans des points de vue

1. Analyse détaillée d’une situation d’un point de vue éthique

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

COMPÉTENCE 1 • Rééchir sur des questions éthiques

• Sélectionner des options ou des actions qui favorisent le vivre-ensemble • Faire un retour sur la façon dont on est parvenu à ces choix

• Considérer d’autres repères • Comparer le sens de certains repères dans différents contextes

• Expliquer des tensions ou des conits de valeurs • Comparer la situation à d’autres situations similaires • Comparer son analyse de la situation avec celle de ses pairs

Groupe : Date :

Grille générale d’évaluation

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• Établir des liens entre ces expressions et différentes traditions religieuses • Faire un retour sur ses découvertes et ses explications • Examiner ce qu’elles ont en commun et ce qui les distingue • En rechercher la signication et la fonction dans la vie des individus et des groupes • Faire un retour sur ses découvertes et ses réexions • Approfondir diverses façons de penser, d’être ou d’agir dans la société • Évaluer des effets de différents comportements sur la vie en société

• Décrire et mettre en contexte des expressions du religieux • En rechercher la signication et la fonction • Repérer des expressions du religieux dans l’espace ou dans le temps • Les rattacher à des éléments de l’environnement social et culturel d’ici et d’ailleurs • Étudier diverses façons de penser, d’être ou d’agir à l’intérieur d’une tradition religieuse ou entre des traditions religieuses

Établir des liens entre des expressions du religieux et l’environnement social et culturel

Examiner une diversité de façons de penser, d’être et d’agir

Noms des élèves

Analyser des expressions du religieux

Comportement observable

Jugement global

3. Analyse de diverses façons de penser, d’être et d’agir

2. Explication des liens entre des expressions du religieux et des éléments de l’environnement social et culturel

1. Analyse détaillée d’une expression du religieux

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

COMPÉTENCE 2 • Manifester une compréhension du phénomène religieux

Groupe : Date :

Grille générale d’évaluation

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Grilles

211

212

Grilles

1er cycle, 2e année

Libre Accès

• Distinguer l’essentiel de l’accessoire dans les différents points de vue énoncés • Faire le point sur ses réexions • Expliquer des points de vue en s’appuyant sur des arguments pertinents et cohérents • Formuler des questions de clarication • Mettre en application des moyens pour remédier aux difcultés rencontrées • Ébaucher un point de vue • Anticiper des objections et des clarications à apporter • Valider son point de vue • Revenir sur la démarche

• Cerner l’objet du dialogue • Établir des liens entre ce qu’on découvre et ce qu’on connaît • Prendre conscience de ce que l’objet du dialogue suscite en soi • Rechercher des conditions favorables au dialogue • Exprimer son point de vue et être attentif à celui des autres • Utiliser ses ressources et chercher de l’information sur l’objet du dialogue • Approfondir sa compréhension de différents points de vue • Envisager différentes hypothèses

Interagir avec les autres

Élaborer un point de vue étayé

Noms des élèves

Organiser sa pensée

Comportement observable

Jugement global

3. Présentation d’un point de vue élaboré à partir d’éléments pertinents, cohérents et en quantité sufsante

2. Utilisation adéquate des éléments de contenu relatifs à l’interaction avec les autres

1. Pertinence et quantité sufsante des traces écrites de l’organisation de sa pensée

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

COMPÉTENCE 3 • Pratiquer le dialogue Groupe : Date :

Grille générale d’évaluation

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Groupe :

Date :

T2 T1 1

T1

Projet SAÉ Noms des élèves

Étape 1

Tests de connaissances

Autres

Commentaires

Grille de consignation des évaluations

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Grilles

213

Groupe :

Date :

214

T4 T3 2

T3

Projet SAÉ Noms des élèves

Étape 2

Tests de connaissances

Autres

Commentaires

Grille de consignation des évaluations

Grilles

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Groupe :

Date :

T7 T6 T5 T7 T6 3

Noms des élèves

Étape 3

SAÉ

Projets

Tests de connaissances

Autres

Commentaires

Grille de consignation des évaluations

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Grilles

215

Nom :

Groupe :

Thème 1

Date : Test de connaissances 1 Cahier, pages 18 à 35

Des êtres libres

Total :

/25

1

Qu’est-ce que la liberté ?

/3

2

Réponds aux questions suivantes.

/8

a) Indique quel type de liberté correspond à chacune des explications suivantes. Explication

Type de liberté

Exprimer ses sentiments et ses croyances.

A.

Pratiquer la religion de son choix.

B.

Former un groupe avec d’autres personnes.

C.

b) Qu’ont en commun les trois types de liberté que tu as indiqués ci-dessus ?

c) Associe chacune des situations suivantes à un type de liberté. Pour ce faire, utilise les lettres indiquées en a. I)

Selma suit des cours d’éducation religieuse.

II) La sculpture réalisée par Sarah représente l’exploitation des enfants dans les usines. III) William a décidé de devenir membre des Amis de la nature, un groupe qui milite pour la protection de l’environnement. IV) Cynthia rédige un texte d’opinion dans le journal de l’école sur l’exploitation des animaux par certaines entreprises. V) Jorge décide de participer au Groupe de réexion sur la démocratie. VI) Sarah se rend à la synagogue pour participer à une célébration religieuse. 3

/2

Explique dans tes mots ce que signie l’expression : « La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. »

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

217

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 1 (suite)

4

/8

Quelle est la différence entre une limite à la liberté d’expression et la censure ?

a) Complète les phrases suivantes. • Une limite à la liberté d’expression

• La censure

b) Les situations suivantes correspondent-elles à de la censure ou à une limite à la liberté d’expression ? Situation I)

Censure

Limite

Un lm encourageant la violence chez les jeunes est retiré des salles de cinéma.

II) Une journaliste qui a critiqué le gouvernement est emprisonnée. III) Un élève reçoit un avertissement à l’école parce que son chandail présente un message à caractère haineux. IV) Une chanson faisant l’éloge des gangs de rue est retirée des ondes. 5

/4

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses. Afrmation

Vrai

Faux

a) Faire partie d’un syndicat est un exemple de liberté d’association.

b) On a le droit de former des groupes pour plusieurs raisons, y compris pour critiquer le gouvernement.

c) Comme le droit de manifester est protégé par la liberté d’association, le gouvernement n’a pas le pouvoir d’empêcher une manifestation.

218

Test

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Thème 2 1

Autonomie et consommation

Date : Test de connaissances 2 Cahier, pages 36 à 55

Total :

/25 /4

Donne deux dénitions de l’autonomie. Dénition 1 : Dénition 2 :

2

/2

Lis chacun des énoncés suivants et indique le terme qui est déni.

a) Personne n’est tout à fait autonome parce que les êtres humains doivent interagir les uns avec les autres pour combler leurs besoins.

b) En matière de consommation, une personne doit pouvoir déterminer elle-même les limites qu’elle juge raisonnables. 3

/4

Nomme deux types d’inuence que peuvent subir les consommateurs. Explique chacun de ces types. •



4

/5

Vrai ou faux ? Si l’afrmation est fausse, corrige-la. Afrmation

Vrai

Faux

a) Les agences de publicité s’intéressent peu aux adolescents parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent.

b) La publicité vise à convaincre les gens de se procurer un produit.

c) La publicité aide les consommateurs à mieux dénir leurs besoins réels.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

219

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 2 (suite)

5

Lis la situation suivante. Note ensuite deux questions que doit se poser Hugo pour exercer son autonomie avant de prendre sa décision.

/2

Hugo veut se procurer la nouvelle console de jeux dont ses amis lui ont tant parlé. Il a vu à la télévision une publicité qui montrait l’afchage haute dénition de cette console.

6

Coche, parmi les énoncés suivants, ceux qui s’appliquent à la surconsommation. Ce type de consommation…

a) b) c) d) e) 7

/3

entraîne une diminution signicative de la production de déchets ; est un phénomène très présent aux États-Unis et au Canada ; a des effets néfastes sur l’environnement ; signie qu’un individu consomme plus que ce qui est nécessaire ; pousse les individus à acheter de façon responsable.

Tu as besoin d’un nouveau chandail pour partir en randonnée. Lis les deux étiquettes des chandails avant de faire un choix. Fabriqué en Turquie Fait de coton biologique Prix : 35 $

/5

Fabriqué au Québec Fait de bres synthétiques Prix : 45 $

a) À ton avis, quelle option favoriserait le vivre-ensemble ? Coche ta réponse. Acheter le chandail fabriqué en Turquie. Acheter le chandail fabriqué au Québec.

b) Explique ton choix.

c) Note deux valeurs sur lesquelles tu as appuyé ton choix.

220

Test

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Thème 3

Des récits et des œuvres

Date : Test de connaissances 3 Cahier, pages 56 à 75

Total :

/25

1

Explique dans tes mots à quoi servent les récits religieux.

/2

2

Associe chaque extrait à un type de récit religieux et à sa fonction.

/6

Types de récits

Fonctions des types de récits

A. Récit fondateur

1. Offrir un enseignement en utilisant des faits ou des images.

B. Récit allégorique

2. Révéler les origines du monde et de la vie.

C. Récit de la création

3. Expliquer l’origine d’une tradition religieuse et raconter les événements importants qui l’ont marquée. Extrait de récit religieux

I)

Type de récit

Fonction

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » (Genèse 1, 1)

II) « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctier. Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage. » (Exode 20, 8-9) III) « Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, n’abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller après celle qui s’est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? » (Luc 15, 4) 3

/3

Corrige les énoncés suivants.

a) Les récits sont toujours écrits.

b) Seul un petit nombre de traditions religieuses possèdent des récits.

c) Les artistes juifs et musulmans ont représenté Dieu dans de nombreuses scènes des grands récits de leur tradition religieuse.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

221

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 3 (suite)

4

Détermine si chaque élément dans l’encadré se rapporte au judaïsme, au christianisme ou à l’islam. Place-le ensuite au bon endroit dans le diagramme. N’oublie pas que certains éléments appartiennent à plus d’une tradition religieuse.

A. Adam et Ève

C. Coran

E. Abraham

G. Jésus

I. Apôtres

B. Bible

D. Torah

F. Genèse

H. Muhammad

J. Ange

Judaïsme

/6

Christianisme

Islam 5

Donne une dénition du patrimoine religieux.

/2

6

Les expressions du religieux suivantes font-elles partie du patrimoine matériel ou immatériel ? Classe-les dans la bonne catégorie.

/6

Chant

Conte

Lieu de culte

Peinture

Rite

Vitrail

a) Patrimoine matériel b) Patrimoine immatériel

222

Test

1er cycle, 2e année

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Nom :

Groupe :

Thème 4 1

Date : Test de connaissances 4 Cahier, pages 76 à 95

Des rites à découvrir

Total :

/25 /4

Explique la différence entre un rite religieux et un rite laïque. Un rite religieux Un rite laïque

2

/3

Nomme les trois caractéristiques que possèdent la plupart des rites. Explique ensuite chacune de ces caractéristiques. Caractéristique 1 : Caractéristique 2 : Caractéristique 3 :

3

/6

Indique la fonction de chaque type de rite religieux dans le tableau ci-dessous. Choisis ensuite un exemple de rite parmi ceux qui sont dans l’encadré. Interdictions alimentaires Noël Prière Quête de vision Type de rite

Fonction

Soukkôth

Première communion Yoga Exemple de rite

Rite de purication Rite de passage Rite associé à un exercice spirituel Rite communautaire

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

223

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 4 (suite)

4

Choisis trois rites énumérés au numéro précédent. Nomme la tradition religieuse de chaque rite et décris-le. Rite

5

Tradition religieuse

/3

sont encadrés par des

qui proviennent généralement des 6

Description

Complète la phrase suivante à l’aide de ces mots : récits, rites et règles. Les

/6

religieux.

Lis chacun des extraits suivants et nomme le rite auquel il correspond.

/3

a) « Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton ls, ni ta lle, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » (Torah)

b) « Mangez et buvez jusqu’au moment où un l blanc peut être distingué d’un l noir, à l’aube. Après quoi, observez un jeûne complet jusqu’à la nuit. » (Coran)

c) « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » (Bible)

224

Test

1er cycle, 2e année

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Nom :

Groupe :

Thème 5

Date : Test de connaissances 5 Cahier, pages 96 à 113

Évoluer ensemble

Total :

/25

1

Dénis dans tes mots ce qu’est l’ordre social.

/2

2

Complète les phrases suivantes.

/2

a) Les règlements scolaires, les lois et les chartes sont des normes puisqu’ils sont

.

b) Les coutumes, les habitudes et les conventions sont des normes puisqu’elles 3

.

Indique si chacun des énoncés suivants correspond à une norme formelle ou informelle. Norme formelle

Énoncé

/4

Norme informelle

a) Il faut porter un chandail qui couvre les épaules à l’école. b) En pénétrant dans un lieu public, il est d’usage de tenir la porte à la personne qui entre derrière soi.

c) La conséquence d’un retard à un cours est un avertissement. d) On remercie le serveur qui nous sert un plat au restaurant. 4

/3

Nomme trois facteurs qui peuvent entraîner des changements dans l’ordre social. • • •

5

/3

Choisis l’un des facteurs que tu as nommés à la question précédente. Puis, explique comment il peut entraîner des changements dans l’ordre social.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

225

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 5 (suite)

6

/5

Vrai ou faux ? Si l’afrmation est fausse, corrige-la. Afrmation

Vrai

Faux

a) Les valeurs et les normes sont gées dans le temps : elles n’évoluent pas.

b) Les valeurs et les normes changent d’un endroit à l’autre sur la planète.

c) L’évolution des valeurs peut entraîner une modication de l’ordre social.

d) Tous les enfants dans le monde vont à l’école tous les jours.

7

Note deux événements qui ont contribué à l’égalité des femmes au cours du 20e siècle.

/2

8

Quel groupe exerçait une inuence sur le modèle familial au Québec, avant les années 1960 ?

/1

9

De quelle façon les groupes religieux contribuent-ils à l’ordre social ?

/1

10 Dans le rapport Parent, on peut lire que le « souci de donner à chacun la meilleure éducation possible est sans conteste la préoccupation centrale de notre rapport » (volume 4, chapitre 1, paragraphe 12). Nomme deux valeurs prônées par les auteurs de ce rapport.

226

Test

1er cycle, 2e année

Libre Accès

/2

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Nom :

Groupe :

Thème 6

Des créatures extraordinaires

Date : Test de connaissances 6 Cahier, pages 114 à 133

Total :

/25

1

Explique dans tes mots ce qu’est un être mythique ou surnaturel.

/4

2

Trouve le nom de l’être mythique ou surnaturel dans chaque énoncé et souligne-le. Indique ensuite son principal rôle.

/9

Agir comme messager ou aider une divinité. Expliquer des phénomènes naturels, l’ordre du monde ou son origine. Représenter le bien. Représenter le mal.

a) L’archange Gabriel annonce à Marie qu’elle est enceinte de Jésus. Rôle :

b) Dans la Genèse, un des livres de l’Ancien Testament, le diable prend la forme d’un serpent pour inciter Ève à manger le fruit défendu. Rôle :

c) Aataentsic est la première femme de la terre. C’est elle qui crée le monde en semant du maïs, des haricots et des courges sur le dos d’une tortue. Rôle :

d) Plusieurs chrétiens croient que des anges les protègent. Rôle :

e) Dans l’islam, Djibril transmet le Coran, la parole d’Allah, à Muhammad, le Prophète. Rôle :

f) Selon le Tanakh, Béhémoth représente la force brutale. Ce monstre géant est associé à la n du monde ou au monde souterrain. Rôle : 3

Nomme une fonction des contes et des légendes. Explique comment cette fonction s’illustre dans certains de ces textes.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

/3

227

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 6 (suite)

4

/6

Qui suis-je ? Écris le nom de l’être mythique ou surnaturel à côté des caractéristiques qui lui correspondent. Indique ensuite de quelle tradition religieuse il est issu. Ange

Djinn Être mythique ou surnaturel

Caractéristiques

Fripon Tradition religieuse

a) Mi-homme, mi-animal, je suis espiègle et parfois malicieux.

b) On me considère comme un être de lumière invisible, un messager de Dieu et un protecteur des humains.

c) On me rend responsable des phénomènes naturels, comme les tempêtes.

5

/3

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses. Afrmation

Vrai

Faux

a) Le judaïsme et les spiritualités autochtones ont grandement inuencé le folklore québécois.

b) Tshakapesh et Windigo sont des personnages présents dans certaines légendes autochtones.

c) Le diable est l’un des personnages de la légende de la chasse-galerie et de celle du pont maudit.

228

Test

1er cycle, 2e année

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Nom :

Groupe :

Thème 7 1

Date : Test de connaissances 7 Cahier, pages 134 à 150

Richesse et pauvreté

Total :

/25 /4

Complète les phrases suivantes.

a) Dans la société, tous les individus sont

.

Ils ont besoin les uns des autres pour combler leurs

.

b) L’économie repose sur les

de biens

et de services entre les

.

2

Explique dans tes mots ce que cette illustration représente.

/2

3

Le développement économique important que connaît le Québec au début du 20e siècle change le visage de la société québécoise.

/2

a) Note deux difcultés que connaissent les ouvriers qui viennent s’installer en ville. • •

b) Comment réagissent les gens face à cette situation ?

4

Nomme une mesure mise en place par le gouvernement québécois pour aider les personnes dans le besoin.

/2

5

Dans tes mots, explique pourquoi cette mesure, adoptée par le gouvernement, pourrait modier l’ordre social.

/2

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Test

229

Nom :

Groupe :

Date : Test de connaissances 7 (suite)

6

Que vise le gouvernement en adoptant des mesures sociales ?

/2

7

Indique le terme qui correspond à chaque dénition.

/5

Charité

Industrialisation

Ordre social

Syndicat

Dénition

UNICEF Terme

a) Regroupement d’employés dont le but est d’améliorer les conditions de travail.

b) Aide apportée aux personnes dans le besoin. c) Développement économique important, marqué par l’apparition de plusieurs manufactures.

d) Organisme dont un des objectifs est de faire respecter les droits des enfants dans le monde.

e) Façon dont sont organisés les rapports humains dans la société. 8

De quelle façon les sœurs de la Charité de Québec se sont-elles impliquées auprès des personnes démunies ?

/2

9

Réponds aux questions suivantes.

/4

a) Donne un exemple pour démontrer que la richesse n’est pas répartie équitablement dans toutes les régions du monde.

b) Note une solution qui peut aider les populations dans le besoin.

c) Judy-Ann afrme : « Les pays nord-américains et les pays d’Europe sont plus riches que ceux d’Afrique. » Quel type de jugement Judy-Ann formule-t-elle ?

230

Test

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1

SAÉ 1

Fiche 1 Étape 1

Les aliments sucrés ont-ils leur place à l’école ?

Mise en situation Des parents de l’école Les prés verts ont constaté qu’un grand nombre d’élèves consomment souvent des boissons gazeuses, des gâteaux et des friandises. Ils se demandent si la direction de l’école ne devrait pas agir. Elle pourrait, par exemple, encourager les élèves à diminuer leur consommation d’aliments sucrés ou interdire la vente de ces aliments. Les parents ont invité plusieurs personnes pour entendre leurs points de vue sur la question. L’organisatrice de la rencontre, Madame Hurtado, est la première à prendre la parole. Elle afrme : « Les experts de l’Organisation mondiale de la Santé ont démontré qu’une consommation de sucre élevée peut entraîner des problèmes de santé. Selon eux, il faut encourager les gens à réduire leur consommation de sucre. J’ai souvent vu des jeunes sortir de l’école avec des friandises ou des boissons gazeuses. Je pense que l’école a un rôle à jouer pour leur apprendre à adopter de saines habitudes de vie. C’est pourquoi je recommande d’interdire la vente de boissons gazeuses et de sucreries à l’école. » Julien Painchaud, enseignant en éducation physique et à la santé, est enchanté par cette recommandation. Il ajoute : « Depuis des années, j’essaie d’enseigner aux élèves d’adopter de saines habitudes alimentaires. Cependant, comment les convaincre si on leur offre des boissons gazeuses et des friandises à l’école ? Des expériences effectuées dans d’autres écoles ont été positives. Elles démontrent qu’il faut donner l’exemple. Si on veut que les élèves cessent de manger des aliments sucrés, il faut interdire la vente de ces produits à l’école. » Mathilde Bellehumeur, responsable des élèves du 1re cycle, prend à son tour la parole : « Il me semble que ce n’est pas à l’école de décider ce que les élèves doivent manger. L’école a pour mission de développer leur autonomie. Elle doit leur apprendre à faire seuls les choix qui leur conviennent. Plutôt que d’interdire la vente d’aliments sucrés, il faudrait organiser une campagne de sensibilisation. On pourra ainsi informer les élèves sur l’importance d’adopter de saines habitudes alimentaires. »

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

231

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1

Fiche 1 (suite)

Chloé Perrier, une des représentantes de classe, déclare : « La solution n’est pas d’interdire la vente d’aliments sucrés à l’école, car ces produits sont en vente partout. L’adoption d’un tel règlement n’est pas la solution. Plusieurs études scientiques ont démontré qu’il est préférable d’informer les jeunes sur les saines habitudes alimentaires. Il faut leur apprendre à utiliser leur jugement critique. Les élèves peuvent s’offrir une collation sucrée de temps en temps. Ils doivent cependant savoir évaluer les avantages et les inconvénients de consommer ce type d’aliments. Ils doivent être capables de déterminer une limite raisonnable à leur consommation. » Louka Orfali, un élève de l’école, poursuit : « Dans la société, tous les individus sont libres d’agir selon leurs valeurs et leurs désirs. Les jeunes ont le droit de choisir ce qu’ils ont envie de manger. Si on les informe adéquatement, ils pourront tenir compte des conséquences de leurs choix. La liberté de chaque individu est fondamentale. » Monsieur Leclair, un parent, lui répond : « Il existe des messages publicitaires pour informer les gens des dangers de la cigarette depuis plusieurs années. Pourtant, selon les dernières études scientiques, il y a encore 1,5 million de Québécois qui fument. Par conséquent, sensibiliser les jeunes ne sufra pas à modier leurs mauvaises habitudes alimentaires. De plus, les jeunes ne savent pas toujours ce qui est bon pour eux. Le rôle de l’école et des parents est de les aider à faire les bons choix. C’est la raison pour laquelle il faut des règles claires. Je pense que la direction de l’école devrait adopter un règlement pour interdire la vente d’aliments sucrés à l’école. J’ajouterais que les jeunes sont inuençables. Je pense donc qu’il faudrait supprimer la publicité pour ces produits dans l’école et autour de l’école. » Rééchis maintenant à cette question. Analyse la situation et prépare tes arguments. Élabore ensuite ton point de vue pour le présenter dans le cadre d’un débat.

232

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1 Fiche 2 Étape 1

SAÉ 1

Les aliments sucrés ont-ils leur place à l’école ?

Analyse de la situation et examen de différents repères 1

Analyse la situation et compare les différents points de vue.

a) Résume la situation dans tes mots.

b) Analyse les points de vue et trouve les principaux repères. Madame Hurtado Point de vue :

Repères :

Julien Painchaud Point de vue :

Repères :

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

233

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1 Fiche 2 (suite)

Mathilde Bellehumeur Point de vue :

Repères :

Chloé Perrier Point de vue :

Repères :

Louka Orfali Point de vue :

Repères :

234

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1 Fiche 2 (suite)

Monsieur Leclair Point de vue :

Repères :

2

Formule une question éthique qui permet de rééchir à la situation.

3

Propose deux options ou actions possibles et indique quels seront leurs effets. Option ou action

4

Effets

Selon toi, quelle option ou action favoriserait davantage le vivre-ensemble ?

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

235

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1 Fiche 3 Étape 1

SAÉ 1

Les aliments sucrés ont-ils leur place à l’école ?

Organisation de sa pensée et élaboration de son point de vue 1

Indique les éléments que tu juges importants dans les différents points de vue présentés.

2

Trouve trois repères dans les points de vue présentés qui vont appuyer les éléments que tu juges importants. • • •

3

Élabore ton point de vue sur la question.

a) Formule tes arguments pour appuyer ta réponse.

b) Justie tes choix à l’aide des repères qui les ont guidés.

236

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 1 Fiche 4 Étape 1

SAÉ 1

Les aliments sucrés ont-ils leur place à l’école ?

Débat 1

En équipe, choisissez des conditions qui encadreront le déroulement du débat.

2

Durant le débat, présente clairement ton point de vue.

3

Note deux arguments qui sont différents de ceux que tu as retenus et qui sont mentionnés durant le débat. Pour chaque argument, indique une des justications présentées.

4

Une fois le débat terminé, revois ton point de vue.

a) Ton point de vue a-t-il changé ? Oui

Non

b) Valide ou modie ton point de vue à l’aide des arguments et des justications que tu as notés durant le débat.

5

Votre équipe a-t-elle éprouvé une difculté durant le débat ? Explique ce que vous avez fait pour surmonter cette difculté.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

237

238

SAÉ

L’élève résume la situation. Fiche 2 Q1a L’élève compare les différents points de vue. Fiche 2 Q1b L’élève formule une question éthique. Fiche 2 Q2 Examiner L’élève relève les une diversité principaux repères de repères dans les points de vue. Fiche 2 Q1b Évaluer des L’élève propose deux options ou options ou actions des actions possibles. possibles Fiche 2 Q3 L’élève examine les effets des options ou actions proposées. Fiche 2 Q3 L’élève sélectionne des options ou actions qui favorisent le vivre-ensemble. Fiche 2 Q4

Analyser une situation d’un point de vue éthique

Compétence 1 Rééchir sur des questions éthiques

Comportement observable

Noms des élèves

SAÉ 1

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : SAÉ 1 Fiche 5 Étape 1

Grille d’évaluation

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Comportement observable

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Interagir avec les autres

Élaborer un point de vue étayé

Organiser sa pensée

L’élève cerne ce qui est important dans les différents points de vue. Fiche 3 Q1 L’élève relève trois repères qu’il juge importants. Fiche 3 Q2 L’élève élabore son point de vue. Fiche 3 Q3 L’élève valide ou modie son point de vue après le débat. Fiche 4 Q4 L’élève propose des conditions pour encadrer le débat. Fiche 4 Q1 L’élève présente clairement son point de vue. Fiche 4 Q2 L’élève note deux arguments différents des siens durant le débat. Fiche 4 Q3

Compétence 3 Pratiquer le dialogue

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Noms des élèves

Groupe : Date : SAÉ 1 Fiche 5 (suite)

Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

239

Nom :

Groupe :

SAÉ 2

À chacun son rite !

Date : SAÉ 2 Fiche 1 Étape 2

Mise en situation Chaque année, ton école organise une journée interculturelle pour promouvoir et valoriser la diversité. Cette année, le thème de cette journée est : « À chacun son rite ! » En équipe de deux, vous devez présenter un rite issu d’une tradition religieuse. Vous devrez chercher des informations sur ce rite religieux et le présenter au cours d’une entrevue. Voici les étapes à suivre.

1 Rééchis d’abord à ce que ce sont les rites laïcs et les rites religieux. Puis, au cours d’une discussion en équipe, choisissez le rite que vous allez présenter (che 2, Travail préliminaire). 2 En équipe, analysez le rite que vous avez choisi (che 3, Analyse d’une expression du religieux). 3 Préparez ensuite l’entrevue en rédigeant l’introduction, les questions et les réponses ainsi que la conclusion. Vous devez aussi trouver des éléments visuels pour démontrer la présence de ce rite dans l’environnement (che 4, Préparation de l’entrevue). 4 Présentez votre entrevue à vos camarades. Notez les rites qu’ils présentent et cherchez des ressemblances et des différences entre ces rites (che 5, Présentation des entrevues).

240

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

SAÉ 2

Date : SAÉ 2 Fiche 2 Étape 2

À chacun son rite !

Travail préliminaire 1

Qu’est-ce qu’un rite ?

2

Qu’est-ce qu’un rite religieux ?

3

Qu’est-ce qu’un rite laïque ?

4

Décris un rite laïque que tu connais.

5

En équipe de deux, discutez pour choisir le rite que vous allez présenter. Commencez par noter des rites que vous connaissez ainsi que la tradition religieuse à laquelle ils appartiennent.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

241

Nom :

Groupe :

SAÉ 2

À chacun son rite !

Date : SAÉ 2 Fiche 3 Étape 2

Analyse d’une expression du religieux En équipe, notez le rite sur lequel vous avez choisi de présenter et remplissez la che descriptive suivante.

a) Rite choisi b) Tradition religieuse

c) Type de rite

d) Description du rite

e) Fonction du rite

f) Règles rituelles

g) Origine du rite

h) Sources consultées

242

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

SAÉ 2

Date : SAÉ 2 Fiche 4 Étape 2

À chacun son rite !

Préparation de l’entrevue Avant de préparer l’entrevue, consultez le dossier 1 dans le cahier, à la page 154. 1

Répartissez-vous les rôles.

a) Qui fera l’entrevue ? b) Qui répondra aux questions ? 2

Préparez une courte introduction pour présenter la personne interviewée et le rite choisi.

3

Formulez cinq questions et réponses que vous allez présenter au cours de l’entrevue.

4

Préparez votre conclusion et formulez un mot de remerciement pour la personne interviewée.

5

Préparez des éléments visuels qui se rapportent au rite que vous avez choisi. • Choisissez des éléments qui vont permettre à ceux qui écoutent l’entrevue de comprendre la façon dont le rite se déroule aujourd’hui. • Vous pouvez opter pour différents supports visuels : une présentation assistée par ordinateur avec des illustrations ou des photos, une afche, un schéma ou tout autre support pertinent.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

243

Nom :

Groupe :

SAÉ 2

Date : SAÉ 2 Fiche 5 Étape 2

À chacun son rite !

Présentation des entrevues 1

Pendant l’entrevue, présentez clairement le rite que vous avez choisi.

2

Durant les entrevues, note des informations sur les rites présentés. Choisis huit rites différents de celui que tu as analysé. Rite

Tradition religieuse

Type de rite

Brève description

Rite 1 :

Rite 2 :

Rite 3 :

Rite 4 :

Rite 5 :

244

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 2 Fiche 5 (suite)

Rite

Tradition religieuse

Type de rite

Brève description

Rite 6 :

Rite 7 :

Rite 8 :

3

Au cours des entrevues, note au moins deux questions de clarication relatives aux rites présentés par les autres équipes. • •

4

Note deux ressemblances entre les rites présentés. •



5

Note deux différences entre les rites présentés. •



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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

245

246

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

L’élève décrit huit rites différents des siens. Fiche 5 Q2 L’élève note deux différences et deux ressemblances entre les rites présentés. Fiche 5 Q4, Q5 Compétence 3 Pratiquer le dialogue Organiser L’élève explique ce que sa pensée sont les rites, les rites religieux et les rites laïques. Fiche 2 Q1, Q2, Q3

Établir des liens entre des expressions du religieux et l’environnement social et culturel Examiner une diversité de façons de penser, d’être et d’agir

Comportement observable Manifester une compréhension du phénomène religieux L’élève décrit un rite religieux. Fiche 3 Q1a, b, c, d L’élève en recherche la signication et la fonction. Fiche 3 Q1e L’élève présente des règles liées au rite. Fiche 3 Q1f L’élève établit un lien entre le rite et le récit dont il est issu. Fiche 3 Q1g

Noms des élèves

SAÉ 2

Critère d’évaluation Compétence 2 Analyser des expressions du religieux

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : SAÉ 2 Fiche 6 Étape 2

Grille d’évaluation

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Comportement observable Pratiquer le dialogue (suite) L’élève décrit un rite laïque. Fiche 2 Q4 L’élève note différents rites religieux qu’il connaît. Fiche 2 Q5 Élaborer un L’élève rédige des quespoint de vue tions et des réponses étayé pour l’entrevue. Fiche 4 Q3 L’élève prépare une introduction et une conclusion pour l’entrevue. Fiche 4 Q2, Q4 L’élève présente des éléments visuels pertinents. Fiche 4 Q5 Interagir Durant l’entrevue, l’élève avec les présente clairement le autres rite analysé. Fiche 5 Q1 L’élève formule deux questions de clarication durant les entrevues. Fiche 5 Q3

Critère d’évaluation Compétence 3 Organiser sa pensée (suite)

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement Noms des élèves

Groupe : Date : SAÉ 2 Fiche 6 (suite)

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

247

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 1 Étape 3

SAÉ 3

Peut-il y avoir un lien entre l’argent et le bonheur ?

Mise en situation Charlotte, Julien, Thomas, Carlos et Gia viennent de parcourir le Rapport annuel sur le bonheur que l’ONU publie chaque année. Ce rapport évalue le bien-être des individus dans 156 pays. Selon ce rapport, les gens dans les pays riches, comme le Danemark, la Norvège ou le Canada, seraient les plus heureux. Considérant cela, Charlotte et ses amis se demandent s’il peut y avoir un lien entre l’argent et le bonheur. Charlotte afrme : « Mes parents m’ont appris que l’argent assurait le bien-être des gens. Il leur donne accès à l’éducation et aux soins de santé. Il leur offre la possibilité de se procurer ce dont ils ont besoin et ce dont ils ont envie. Par exemple, l’argent permet aux gens de répondre à leurs besoins essentiels, comme avoir une bonne alimentation. Il leur permet aussi de satisfaire leurs désirs, comme faire des voyages. Les gens qui possèdent de l’argent sont libres d’agir comme ils le veulent. Pour moi, il n’y a aucun doute, l’argent participe au bonheur des gens. » Julien lui répond : « Dans la société, toutes sortes de biens sont offerts aux gens. La publicité utilise mille stratagèmes pour leur faire croire que, pour être heureux, ils doivent acquérir des biens. Selon moi, c’est faux de dire que l’argent procure le bonheur. Le bonheur, c’est passer du temps avec les gens qu’on aime. C’est aussi faire ce qu’on aime. Ce n’est pas consommer ! D’ailleurs, des psychologues ont démontré qu’acheter une multitude de biens non essentiels ne contribue pas au bonheur. » Thomas poursuit : « D’après un reportage que j’ai vu à la télévision, il y a des gens qui passent leurs ns de semaine au centre commercial. Ils cherchent ainsi à combler leurs moindres désirs. Ces gens ne choisissent pas ce qui leur convient. Ils veulent à tout prix se procurer le dernier objet à la mode. Ils sont dépendants. Dans ce contexte, l’argent ne fait pas leur bonheur. »

248

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 1 (suite)

Carlos hésite avant d’ajouter : « L’argent est nécessaire pour assurer le bien-être de chaque personne dans la société. Mes parents me disent que je serai autonome le jour où je gagnerai assez d’argent pour répondre à mes besoins. J’aimerais bien ne pas dépendre d’eux chaque fois que j’ai envie de quelque chose. Il faut de l’argent pour être autonome. Je crois que l’indépendance économique est essentielle. Une des conditions pour être heureux, c’est pouvoir choisir ce qui est bon pour soi. Selon moi, l’argent est lié au bonheur. » Gia dit à son tour : « Beaucoup de gens consomment sans se soucier des conséquences sur l’environnement. Pourtant, plusieurs organismes dénoncent la trop grande utilisation des ressources naturelles et la pollution qu’engendre la production des biens. Pour plusieurs, le désir de consommer est tellement grand qu’il les empêche de rééchir. Ces gens font alors des choix sans tenir compte de ce qui est bon pour eux et pour les autres. D’après moi, l’argent procure un faux bonheur. » Rééchis maintenant sur le lien qu’il peut y avoir entre l’argent et le bonheur. Élabore ton point de vue. Puis, partage-le avec d’autres élèves au cours d’une discussion.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

249

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 2 Étape 3

SAÉ 3

Peut-il y avoir un lien entre l’argent et le bonheur ?

Analyse de la situation et examen de différents repères 1

Analyse la situation et compare les différents points de vue.

a) Résume la situation dans tes mots.

b) Analyse les différents points de vue et trouve les principaux repères. Charlotte Point de vue :

Repères :

Julien Point de vue :

Repères :

250

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 2 (suite)

Thomas Point de vue :

Repères :

Carlos Point de vue :

Repères :

Gia Point de vue :

Repères :

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

251

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 2 (suite)

2

Trouve deux conits de valeurs dans les différents points de vue présentés dans la mise en situation. Nomme les deux valeurs qui sont en conit. Puis, explique quel est le conit. Conit 1 Valeurs en conit

Explication

Conit 2 Valeurs en conit

Explication

252

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 3 Étape 3

SAÉ 3

Peut-il y avoir un lien entre l’argent et le bonheur ?

Organisation de sa pensée et élaboration de son point de vue 1

Explique dans tes mots sur quoi portera la discussion.

2

Indique les éléments que tu juges importants dans les différents points de vue présentés dans la mise en situation. Tu peux ajouter d’autres arguments.

3

Explique dans tes mots les termes suivants. Terme

Explication

a) Autonomie b) Indépendance économique

c) Liberté 4

Élabore ton point de vue sur le sujet de la discussion. Justie-le à l’aide d’exemples. Pour développer tes arguments, tu peux utiliser les repères que tu as notés au numéro 1 de la che 2.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

253

Nom :

Groupe :

Date : SAÉ 3 Fiche 4 Étape 3

SAÉ 3

Peut-il y avoir un lien entre l’argent et le bonheur ?

Discussion 1

En équipe, choisissez les conditions qui favoriseront la discussion.

2

Durant la discussion, présente clairement ton point de vue.

3

Note les arguments mentionnés durant la discussion qui sont différents de ceux que tu as retenus. Pour chaque argument, indique au moins une des justications proposées par tes coéquipiers.

4

Une fois que la discussion est terminée, revois ton point de vue.

a) Ton point de vue a-t-il changé ? Oui

Non

b) Écris à nouveau ton point de vue. Au besoin, modie-le.

254

SAÉ

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Organiser sa pensée

L’élève fait le point sur l’objet de la discussion. Fiche 3 Q1 L’élève relève les éléments qu’il juge importants. Fiche 3 Q2 L’élève explique dans ses mots ce que sont l’autonomie, l’indépendance économique et la liberté. Fiche 3 Q3

Compétence 3 Pratiquer le dialogue

L’élève résume la situation. Fiche 2 Q1a L’élève analyse les différents points de vue. Fiche 2 Q1b L’élève explique deux conits de valeurs. Fiche 2 Q2 Examiner L’élève relève les une diversité principaux repères de repères dans les points de vue. Fiche 2 Q1b

Analyser une situation d’un point de vue éthique

Compétence 1 Rééchir sur des questions éthiques

Comportement observable

Noms des élèves

SAÉ 3

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : SAÉ 3 Fiche 5 Étape 3

Grille d’évaluation

Libre Accès 1er cycle, 2e année

SAÉ

255

256

SAÉ

Comportement observable

1er cycle, 2e année

Interagir avec les autres

Élaborer un point de vue étayé

L’élève élabore son point de vue sur la question. Fiche 3 Q4 L’élève valide ou modie son point de vue à la n de la discussion. Fiche 4 Q4 L’élève propose des conditions pour favoriser la discussion. Fiche 4 Q1 L’élève présente clairement son point de vue. Fiche 4 Q2 L’élève note des arguments différents des siens durant la discussion. Fiche 4 Q3

Compétence 3 Pratiquer le dialogue (suite)

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Noms des élèves

Groupe : Date : SAÉ 3 Fiche 5 (suite)

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Projet 1

Date : Projet Thème 1 Cahier, pages 18 à 35

Embellissons l’école

Lis la présentation du projet. L’an prochain, une grande fresque doit être peinte sur le mur de la cafétéria de ton école. Pour s’assurer que le projet soit une réussite, la direction de l’école invite les élèves à rééchir à une liberté fondamentale : la liberté d’expression. Elle leur propose de créer des afches pour mieux faire connaître cette liberté. Sur chaque afche, les élèves devront dénir ce qu’est la liberté d’expression. Ils devront aussi donner un exemple dans lequel une personne peut s’exprimer librement et noter deux limites que cette personne doit respecter.

2

Qu’est-ce que la liberté d’expression ?

3

Note deux limites à la liberté d’expression. •



4

La liberté d’expression permet à une personne de s’exprimer de différentes façons. Note deux situations où une personne peut s’exprimer librement. •



5

En équipe de deux, comparez les exemples que vous avez notés.

Dossier 1

a) Faites une délibération pour choisir l’exemple que vous illustrerez sur votre afche. Dossier 1

b) Notez l’exemple que vous avez retenu.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

257

Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 1 (suite)

6

Notez deux limites à la liberté d’expression qui, selon vous, devraient être respectées dans l’exemple que vous avez retenu. •



7

Indiquez en quoi cet exemple illustre l’importance de la liberté d’expression dans la société. Justiez votre choix.

8

Créez une afche qui illustre la liberté d’expression. Votre afche devrait montrer en quoi consiste la liberté d’expression, l’exemple que vous avez retenu et les limites que vous avez notées.

9

Rééchis sur ta participation à ce projet. Coche les cases appropriées dans cette grille d’autoévaluation.

Grille d’autoévaluation Ce que j’évalue

Très facilement

Facilement

Avec quelques difcultés

Plutôt difcilement

Très difcilement

1. J’ai fait le point sur la liberté d’expression et ses limites. 2. J’ai partagé mes idées et j’ai accueilli avec ouverture les idées de ma coéquipière ou de mon coéquipier durant la délibération. 3. J’ai partagé mes idées pour la conception de l’afche. 4. J’ai participé à la réalisation de l’afche.

258

Projet

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Analyser une situation d’un point de vue éthique

L’élève note deux situations où une personne peut s’exprimer librement. Q4 L’élève note deux limites à la liberté d’expression dans l’exemple retenu. Q6 L’élève illustre Examiner l’importance de la une diversité liberté d’expression de repères dans la la société. Q7 Compétence 3 Pratiquer le dialogue L’élève explique Organiser dans ses mots sa pensée ce qu’est la liberté d’expression. Q2 L’élève note deux limites à la liberté d’expression. Q3

Compétence 1 Rééchir sur des questions éthiques

Comportement observable

Noms des élèves

Thème 1

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : Projet Thème 1 Cahier, pages 18 à 35

Grille d’évaluation du projet

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

259

260

Projet

Comportement observable

1er cycle, 2e année

Interagir avec les autres

Élaborer un point de vue étayé

L’élève crée une afche représentant la liberté d’expression et ses limites. Q8 L’élève présente son point de vue pendant la délibération. Q5a L’élève choisit un sujet à la n de la délibération. Q5b

Compétence 3 Pratiquer le dialogue (suite)

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Noms des élèves

Groupe : Date : Projet Thème 1 (suite)

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Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 3 Cahier, pages 56 à 75

Projet

Des récits en images

1

Note ce que tu connais sur l’histoire de Moïse.

2

Lis le texte suivant tiré du récit de l’Exode. Guidés par Moïse, les ls d’Israël, c’est-à-dire les descendants d’Abraham, que l’on appelait à cette époque les Hébreux, ont fui en direction de la mer.

Le passage de la mer Moïse étendit la main sur la mer. Le SEIGNEUR refoula la mer toute la nuit par un vent d’est puissant et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent 22 et les ls d’Israël pénétrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 23 Les Égyptiens les poursuivirent et pénétrèrent derrière eux – tous les chevaux du Pharaon, ses chars et ses cavaliers – jusqu’au milieu de la mer. 21

Or, au cours de la veille du matin, depuis la colonne de feu et de nuée, le SEIGNEUR observa le camp des Égyptiens et il mit le désordre dans le camp des Égyptiens. 25 Il bloqua les roues de leurs chars et en rendit la conduite pénible. L’Égypte dit : « Fuyons loin d’Israël, car c’est le SEIGNEUR qui combat pour eux contre l’Égypte ! » 26 Le SEIGNEUR dit à Moïse : « Étends la main sur la mer : que les eaux reviennent sur l’Égypte, sur ses chars et ses cavaliers ! » 27 Moïse étendit la main sur la mer. À l’approche du matin, la mer revint à sa place habituelle, tandis que les Égyptiens fuyaient à sa rencontre. Et le SEIGNEUR se débarrassa des Égyptiens au milieu de la mer. 28 Les eaux revinrent et recouvrirent les chars et les cavaliers ; de toutes les forces du Pharaon qui avaient pénétré dans la mer derrière Israël, il ne resta personne. 29 Mais les ls d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. 24

Le SEIGNEUR, en ce jour-là, sauva Israël de la main de l’Égypte et Israël vit l’Égypte morte sur le rivage de la mer. 31 Israël vit avec quelle main puissante le SEIGNEUR avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le SEIGNEUR, il mit sa foi dans le SEIGNEUR et en Moïse son serviteur. 30

Exode 14, 21-31

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Projet

261

Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 3 (suite)

3

Quels sont les personnages de ce récit ? Souligne leur nom la première fois qu’ils sont nommés dans le texte.

4

Que signie le mot « exode » ? Au besoin, cherche ce mot dans le dictionnaire.

5

Résume, dans tes mots, le texte tiré du récit de l’Exode.

6

Fais une recherche dans Internet ou à la bibliothèque pour répondre aux questions suivantes.

a) Dans quels livres peut-on retrouver le récit de l’Exode ? b) De quel type de récit s’agit-il ? Explique quelle est sa fonction.

c) Quelle fête rappelle l’Exode dans le judaïsme ? d) Nomme un rite accompli pendant cette fête.

e) Pourquoi ce récit est-il important dans le judaïsme ?

262

Projet

1er cycle, 2e année

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Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 3 (suite)

7

Choisis une œuvre qui illustre le récit sur le passage de la mer, tiré de l’Exode. Tu la présenteras à tes camarades lors de l’exposition d’œuvres d’art Des récits en images. Cette exposition sera organisée dans la classe.

a) Quel est le titre de l’œuvre que tu as choisie ? b) Quand a-t-elle été réalisée ? c) Présente brièvement l’artiste qui l’a réalisée.

d)

8

Décris l’œuvre que tu as choisie. Présente le lien qui existe entre cette œuvre et le récit de l’Exode. Dossier 1

Prépare ta présentation pour l’exposition Des récits en images.

a)

Rédige une narration.

Dossier 1

b) Trouve une façon originale de présenter l’œuvre que tu as choisie. Reproduction autorisée © TC Média Livres Inc.

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Projet

263

Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 3 (suite)

9

Présente clairement ton œuvre à tes camarades et réponds à leurs questions.

10 Écoute attentivement les présentations de tes camarades.

a) Note une question que tu as posée sur une des œuvres présentées.

b) Parmi les œuvres présentées, choisis une œuvre qui est différente de la tienne et que tu trouves intéressante. Note son titre et explique de quelle façon elle illustre le récit de l’Exode.

11 Rééchis sur ta participation à ce projet. Coche les cases appropriées dans cette grille d’autoévaluation.

Grille d’autoévaluation Ce que j’évalue

Très facilement

Facilement

Avec quelques difcultés

Plutôt difcilement

Très difcilement

1. J’ai trouvé une façon originale de présenter l’œuvre que j’ai choisie. 2. J’ai présenté clairement les informations concernant l’œuvre que j’ai choisie. 3. J’ai répondu correctement aux questions de mes camarades. 4. J’ai écouté attentivement les présentations de mes camarades et j’ai posé des questions pour mieux les comprendre.

264

Projet

1er cycle, 2e année

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Analyser des expressions du religieux

L’élève analyse le récit de l’Exode. Q6a, b L’élève décrit une œuvre d’art liée à ce récit. Q7 Établir des liens L’élève fait un lien entre des expres- entre le récit, une fête sions du religieux et un rite. Q6c, d, e et l’environnement social et culturel L’élève note le titre Examiner une d’une œuvre qu’il diversité de façons de penser, a choisie et explique comment elle illustre d’être et d’agir le récit de l’Exode. Q10b Compétence 3 Pratiquer le dialogue L’élève note ce qu’il Organiser connaît de l’histoire sa pensée de Moïse. Q1 L’élève trouve les personnages marquants du récit. Q3

Compétence 2 Manifester une compréhension du phénomène religieux

Comportement observable

Noms des élèves

Thème 3

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : Projet Thème 3 Cahier, pages 56 à 75

Grille d’évaluation du projet

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

265

266

Projet

Comportement observable

L’élève explique ce qu’est un exode.

Q4 L’élève résume le récit de l’Exode. Q5 L’élève rédige Élaborer un sa narration. point de vue Q8a étayé L’élève trouve une façon originale de présenter l’œuvre qu’il a choisie. Q8b Interagir avec les L’élève présente clairement l’œuvre autres choisie et répond aux questions. Q8c L’élève note une question qu’il a posée sur une des œuvres présentées. Q10a

Organiser sa pensée (suite)

Compétence 3 Pratiquer le dialogue (suite)

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Noms des élèves

Groupe : Date : Projet Thème 3 (suite)

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 5 Cahier, pages 96 à 113

Projet 5 1

Des innovations et des changements

Lis le texte suivant. La vaccination Dans le cadre du cours de science et technologie, madame Séguin, une biologiste réputée, est venue présenter l’histoire de la vaccination. Elle explique pourquoi certaines maladies ne pouvaient pas être soignées autrefois. Les connaissances scientiques sur l’immunisation étaient alors insufsantes. Avec le temps et beaucoup de patience, des chercheurs, comme Edward Jenner, puis Louis Pasteur, ont développé la vaccination. On a ensuite conçu des vaccins pour protéger les gens de maladies comme la rage, la tuberculose et la rougeole. Grâce à ces vaccins, la santé de la population s’est améliorée. Les décès reliés à ces maladies ont diminué de façon spectaculaire au l des ans. Dans sa présentation, madame Séguin prend aussi la peine de préciser qu’il a fallu élaborer de nouvelles normes pour encadrer l’application de ces découvertes. Par exemple, on a adopté des lois pour encadrer la production des vaccins et pour déterminer qui pouvait les administrer. Des études ont aussi permis de démontrer leur efcacité. Des recommandations émises par des gouvernements ont encouragé les gens à les utiliser. Madame Séguin termine sa présentation en afrmant que la vaccination a sans doute eu un effet considérable sur l’ordre social.

2

Explique dans tes mots les termes suivants.

a) Norme : b) Norme formelle : c) Ordre social :

3

Explique brièvement comment une innovation technologique ou un progrès scientique peuvent modier l’ordre social.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

267

Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 5 (suite)

4

En équipe de deux, vous allez présenter une découverte au cours d’une exposition sur les innovations technologiques et les progrès scientiques. Vous allez aménager un kiosque pour mettre en valeur votre découverte. Choisissez une découverte parmi celles suggérées ci-dessous ou une de votre choix. L’aviation Le train La radio

L’électricité La télévision Le téléphone

Les médias La nutrition La génétique

Les mesures d’hygiène L’ordinateur La radiographie

a) Quelle découverte avez-vous choisie ? b) Décrivez votre découverte.

c) Notez deux effets de cette découverte sur la vie des gens. Effet 1 Effet 2

d) Comment cette découverte a-t-elle été un facteur de changement dans la société ?

5

Préparez votre présentation.

a) Rédigez une narration pour présenter votre découverte et son inuence sur la société. Dossier 1

268

Projet

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 5 (suite)

b) Trouvez des supports visuels (images, illustrations ou autre) pour soutenir votre propos. 6

Présentez clairement votre découverte à vos camarades qui visitent votre kiosque.

7

Prends des notes pendant que tu visites les kiosques.

a) Note deux questions de clarication sur une des découvertes présentées.

b) Note deux découvertes que tu juges intéressantes et indique leurs effets sur la société.

8

Rééchis sur ta participation à ce projet. Coche les cases appropriées dans cette grille d’autoévaluation.

Grille d’autoévaluation Ce que j’évalue

Très facilement

Facilement

Avec quelques difcultés

Plutôt difcilement

Très difcilement

1. J’ai cherché des informations sur notre découverte. 2. J’ai participé à la rédaction de la narration et au choix des supports visuels. 3. J’ai participé à la présentation de notre découverte aux visiteurs. 4. J’ai répondu aux questions des visiteurs.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

269

270

Projet

Analyser une situation d’un point de vue éthique

L’élève décrit une découverte. Q4a, b L’élève note comment cette découverte a pu être un facteur de changement. Q4d L’élève note deux découvertes présentées par ses camarades et indique leurs effets sur la société. Q7b L’élève note deux Évaluer effets qu’a eu la des options ou découverte choisie des actions sur la vie des gens. possibles Q4c Compétence 3 Pratiquer le dialogue L’élève explique dans Organiser ses mots ce que sont sa pensée les normes et l’ordre social. Q2

Compétence 1 Rééchir sur des questions éthiques

Comportement observable

Noms des élèves

Thème 5

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : Projet Thème 5 Cahier, pages 96 à 113

Grille d’évaluation du projet

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Comportement observable

Organiser sa pensée (suite)

L’élève explique l’inuence que peut avoir une innovation technologique ou un progrès scientique sur l’ordre social. Q3 L’élève rédige Élaborer un une narration. point de vue Q5a étayé L’élève prépare des supports visuels pertinents. Q5b L’élève présente claireInteragir avec les ment la découverte autres choisie. Q6 L’élève formule deux questions de clarication. Q7a

Compétence 3 Pratiquer le dialogue (suite)

Critère d’évaluation

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Noms des élèves

Groupe : Date : Projet Thème 5 (suite)

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

271

Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 6 Cahier, pages 114 à 133

Projet 1

Un être bien spécial !

Lis la présentation du projet. En équipe, vous allez relever un dé bien spécial, celui de créer un être mythique ou surnaturel. Vous devez lui trouver un nom, des caractéristiques physiques et déterminer le rôle qu’il joue auprès des humains. Ensuite, vous devez l’illustrer et le présenter à vos camarades.

2

Dénis dans tes mots ce qu’est un être mythique ou surnaturel.

3

Choisis un être mythique ou surnaturel présenté dans le thème 6. Analyse-le en remplissant la deuxième colonne du tableau. N’hésite pas à utiliser ton cahier Libre Accès ! Tu peux aussi faire des recherches dans Internet ou à la bibliothèque. Être mythique ou surnaturel que j’ai choisi

Être mythique ou surnaturel choisi par ma coéquipière ou mon coéquipier

a) Nom b) Tradition religieuse c) Rôle

d) Caractéristiques physiques

4

5

Forme une équipe avec une ou un camarade. Remplissez la troisième colonne du tableau avec les informations que vous avez trouvées. Comparez vos deux êtres mythiques ou surnaturels.

Dossier 1

a) Notez une ressemblance.

272

Projet

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 6 (suite)

b) Notez une différence.

6

Créez maintenant votre être mythique ou surnaturel.

a) Trouvez-lui un nom. b) Notez deux caractéristiques extraordinaires qu’il possède. Vous pouvez vous inspirer de celles des êtres mythiques ou surnaturels que vous avez choisis à la question 3. Caractéristique 1 Caractéristique 2

c) Cochez le rôle que vous souhaitez que votre être mythique ou surnaturel remplisse. Représenter le bien. Représenter le mal. Agir comme messager ou aider une divinité. Expliquer des phénomènes naturels, l’ordre du monde ou son origine.

d) Dessinez votre être mythique ou surnaturel.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Projet

273

Nom :

Groupe :

Date : Projet Thème 6 (suite)

7

Joignez-vous à deux autres équipes pour former une table ronde. Chaque équipe va présenter à tour de rôle son être mythique ou surnaturel.

a)

Indiquez deux conditions favorables à la table ronde.

Dossier 1

b) Durant la table ronde, présentez clairement l’être mythique ou surnaturel que vous avez créé. 8

Rééchis sur ta participation à ce projet. Coche les cases appropriées dans cette grille d’autoévaluation.

Grille d’autoévaluation Ce que j’évalue

Très facilement

Facilement

Avec quelques difcultés

Plutôt difcilement

Très difcilement

1. J’ai contribué à la réalisation de l’être mythique ou surnaturel. 2. J’ai parlé calmement et avec respect durant le travail en équipe. 3. J’ai fourni un travail équivalent à celui de ma coéquipière ou de mon coéquipier. 4. J’ai parlé calmement et avec respect durant la table ronde. 5. J’ai écouté attentivement les présentations de mes camarades.

274

Projet

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Organiser sa pensée

L’élève dénit dans ses mots ce qu’est un être mythique ou surnaturel. Q2

Compétence 3 Pratiquer le dialogue

L’élève note la description Examiner une diversité d’un deuxième être de façons de mythique ou surnaturel. Q4 penser, d’être et d’agir

Analyser des L’élève décrit un être expressions mythique ou surnaturel. Q3a, b, d du religieux L’élève indique le rôle de cet être. Q3c L’élève compare deux êtres Établir des mythiques ou surnaturels. liens entre Q5 des expressions du religieux et l’environnement social et culturel

Compétence 2 Manifester une compréhension du phénomène religieux

Noms des élèves

Thème 6

Critère Comportement d’évaluation observable

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Groupe : Date : Projet Thème 6 Cahier, pages 114 à 133

Grille d’évaluation du projet

Projet

275

276

Projet

1er cycle, 2e année

Interagir avec les autres

Élaborer un point de vue étayé

L’élève note les caractéristiques et le rôle de l’être mythique ou surnaturel qu’il a créé. Q6a, b, c L’élève dessine l’être mythique ou surnaturel qu’il a créé. Q6d L’élève cherche les conditions favorables à une table ronde. Q7a L’élève présente clairement son être mythique ou surnaturel durant la table ronde. Q7b

Compétence 3 Pratiquer le dialogue (suite)

Critère Comportement d’évaluation observable

Échelle 5 Très facilement 4 Facilement 3 Avec quelques difcultés 2 Plutôt difcilement 1 Très difcilement

Noms des élèves

Groupe : Date : Projet Thème 6 (suite)

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Dialogue Fiche 1 Cahier, pages 152 à 161

Activités supplémentaires Le dialogue 1

Vrai ou faux ? Corrige les afrmations qui sont fausses. Afrmation

Vrai

Faux

a) Si Lilou et Timéo échangent leurs impressions sur l’examen de mathématique, il s’agit d’une discussion.

b) Le dialogue comprend deux dimensions : un échange ouvert de points de vue entre deux ou plusieurs personnes et une démarche de réexion personnelle.

c) Le dialogue est présent dans toutes les formes de communication.

2

Réponds aux questions suivantes sur le dialogue.

a) Indique la forme de dialogue utilisée dans la situation. b) Dans la bulle, écris une phrase qui représente le point de vue de la personne en situation de dialogue. Tu dois utiliser le moyen proposé pour élaborer le point de vue. Un reporter présente aux téléspectateurs le déroulement d’une grande manifestation d’étudiants. Forme de dialogue :

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Moyen proposé : La synthèse.

Libre Accès 1er cycle, 2e année

Dialogue

277

Nom :

Groupe :

Date : Dialogue Fiche 2 Cahier, pages 152 à 161

Activités supplémentaires Des formes de dialogue Indique la forme de dialogue illustrée dans chacun des extraits suivants. Conversation Débat Délibération Discussion Entrevue Narration Table ronde Extrait

Forme de dialogue

a) « Aujourd’hui, quelques experts vont donner leurs points de vue sur la place accordée aux minorités visibles dans les médias québécois. »

b) « Mathilde a clavardé hier soir avec Ismaël sur un réseau social. Elle semblait furieuse ce matin ! »

c) « Contrairement à ce que dit mon collègue, je répondrais qu’une nouvelle étude démontre sans l’ombre d’un doute les effets nocifs du téléphone cellulaire sur l’activité cérébrale. »

d) « Un journaliste vient d’être accusé d’avoir diffusé des informations mensongères. Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits en 2012, alors qu’il travaillait à la station de radio MNO. »

e) « Les membres du conseil ont analysé tous les aspects de la question. Ils ont conclu que cette information devait être divulguée au grand public. »

f) « Nous allons parler ensemble des sujets qui seront abordés dans le téléjournal du matin. »

g) « Dites-moi, monsieur Crépeau, pourquoi êtes-vous devenu réalisateur ? »

h) « Je ne suis pas d’accord avec le candidat Benaskeur ! Je vais vous démontrer, chers téléspectateurs, que sa nouvelle politique sur l’éducation ne tient pas la route. »

i) « Madame, que pensez-vous des nombreuses coupures de poste annoncées chez ce radiodiffuseur canadien ? »

278

Dialogue

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Dialogue Fiche 3 Cahier, pages 152 à 161

Activités supplémentaires Des moyens pour élaborer un point de vue Complète le tableau suivant en indiquant un moyen pour élaborer un point de vue, sa dénition et un exemple, s’il y a lieu. Comparaison Moyen pour élaborer un point de vue

Dénition

Description

Explication

Exemple

a)

Une émission de qualité est l’œuvre de plusieurs personnes : les animateurs, les réalisateurs, les preneurs de son, les caméramans et les producteurs. Ces personnes effectuent des tâches différentes dans le processus de production.

b)

Les bulletins d’information à la radio sont souvent plus détaillés que ceux présentés à la télévision. Cependant, les bulletins télévisés sont plus attrayants parce qu’on peut voir des images.

c) Synthèse

d)

Il y a eu une longue panne d’électricité dans la région. Voilà pourquoi il n’a pas été possible de retransmettre la partie de hockey, hier soir.

e) Justication

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Dialogue

279

Nom :

Groupe :

Date : Dialogue Fiche 4 Cahier, pages 152 à 161

Activités supplémentaires Des types de jugements Chacun des énoncés suivants présente un jugement. Indique de quel type de jugement il s’agit et dénis-le. Formule ensuite une question qui permettrait d’interroger ce jugement. Jugement de préférence

Jugement de prescription

Jugement de réalité

Jugement de valeur

a) « Sur les réseaux sociaux, tu ne peux pas diffuser des propos qui portent atteinte à la réputation d’une personne. » Type de jugement : Dénition : Question pour interroger ce jugement :

b) « Isabelle Richelieu est la meilleure journaliste de ce quotidien. » Type de jugement : Dénition : Question pour interroger ce jugement :

c) « De plus en plus de personnes sont dépendantes de leur téléphone cellulaire. » Type de jugement : Dénition : Question pour interroger ce jugement :

d) « Il vaut mieux passer du temps avec sa famille que d’écouter la télévision. » Type de jugement : Dénition : Question pour interroger ce jugement :

280

Dialogue

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Dialogue Fiche 5 Cahier, pages 152 à 161

Activités supplémentaires Des entraves au dialogue 1

Indique le type d’entrave dans chacun des énoncés. Appel au clan Appel à la popularité Appel au préjugé Appel au stéréotype Argument d’autorité Attaque personnelle Complot Double faute Fausse causalité Fausse analogie Pente fatale

Énoncé

Type d’entrave

a) « Les journalistes déforment la vérité an d’avoir des nouvelles sensationnelles et de faire plus d’argent. »

b) « Ce reporter a l’air d’un clown. Comment veux-tu qu’il soit crédible ? » c) « Si Alba a mis une photo de Marc sur un réseau social, sans le lui dire, pourquoi ne pourrais-je pas aussi le faire ? »

d) « Les réseaux sociaux ne respectent pas la vie privée des gens. Tout le monde le dit à l’école ! »

e) « L’autre jour, un spécialiste a dit que les médias électroniques devenaient la principale source d’information pour les gens au détriment des journaux imprimés. »

f) « Selon mon frère, je passe trop de temps devant l’ordinateur et je ne bouge pas assez. Il m’a dit que j’allais devenir obèse parce que je suis toujours assis et que j’aurais des problèmes cardiaques plus tard. »

g) « Les animateurs de télévision sont des gens superciels pour qui l’image est plus importante que tout. »

h) « Il y a tellement de violence à la télévision ! C’est sûrement la cause de l’augmentation des crimes violents. »

i) « Cette femme à la télévision exerce un métier qui est généralement réservé aux hommes. C’est pour ça qu’elle n’est pas féminine. »

j) « Tu ne devrais pas écouter cette station de radio. Ma famille dit que les animateurs disent des tonnes de faussetés. »

k) « Pour utiliser les transports en commun, les adultes paient généralement 90 $ par mois. Les étudiants devraient payer le même montant. »

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Dialogue

281

Nom :

Groupe :

Date : Dialogue

2

Fiche 5 (suite)

Réponds aux questions suivantes.

a) Explique dans tes mots ce qu’est un faux dilemme.

b) Parmi les exemples suivants, lequel contient un faux dilemme ? Encercle le chiffre romain qui correspond à ton choix. I)

Chaque année, les parents de Jérôme se demandent s’ils vont s’abonner au théâtre ou à l’opéra.

II) Marius se demande souvent s’il peut prendre sa calculatrice pour faire ses devoirs de mathématique. III) La mère d’Éva lui dit : « Tu éteins l’ordinateur maintenant ou tu ne pourras pas l’utiliser durant le reste de la semaine. »

c) Explique en quoi consiste le faux dilemme que tu as encerclé en b.

3

Réponds aux questions suivantes.

a) Explique dans tes mots ce qu’est une généralisation abusive.

b) Parmi les exemples suivants, lequel contient une généralisation abusive ? Encercle le chiffre romain qui correspond à ton choix. I)

Ma tante a été victime d’une fraude sur un réseau social. Tous les réseaux sociaux sont donc des outils de prédilection pour les criminels.

II) Il me semble que tout le monde devrait avoir accès à une information juste et pertinente. III) Tous les jeunes du Québec doivent fréquenter un établissement d’enseignement jusqu’à la n de l’année scolaire durant laquelle ils ont 16 ans.

c) Formule une question pour mieux comprendre le point de vue émis dans la généralisation abusive que tu as encerclée en b.

282

Dialogue

1er cycle, 2e année

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Nom :

Groupe :

Date : Dialogue Fiche 6 Cahier, pages 152 à 161

Activités supplémentaires La pratique du dialogue 1

Lis attentivement le texte suivant. Le métier de reporter

Pour un exposé oral de français, Sakura doit interroger une personne qui travaille dans les médias. Elle choisit son oncle Nathan, qui est reporter à l’étranger. Sakura demande à son oncle : « En quoi consiste le métier de reporter ? » Nathan lui répond : « Pour moi, le métier de reporter ressemble parfois à celui d’enseignant. Ainsi, le reporter transmet l’information à la population comme l’enseignant transmet sa matière aux élèves. Un bon reporter a la responsabilité de s’exprimer de façon neutre et de s’assurer de la abilité de l’information. » Sakura réplique : « Tout le monde le dit : la neutralité rend les reporters insensibles et peu empathiques. » Nathan précise : « Je ne suis pas d’accord ! Le fait de s’exprimer de façon neutre permet au contraire de respecter les opinions de toutes les personnes. D’ailleurs, le respect de mon auditoire est l’aspect le plus important de mon travail. » Durant son exposé, Sakura présente de façon détaillée le métier de reporter à la classe silencieuse. Elle décrit la journée typique d’un reporter, à partir du moment où il recueille l’information jusqu’à sa présentation télévisuelle.

2

Relève deux formes de dialogue présentes dans le texte. Justie ensuite chacune de tes réponses. •



3

Quel type de jugement Nathan formule-t-il lorsqu’il dit : « D’ailleurs, le respect de mon auditoire est l’aspect le plus important de mon travail » ?

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Dialogue

283

Nom :

Groupe :

Date : Dialogue

Fiche 6 (suite)

4

Relève une entrave au dialogue présente dans le texte et souligne-la. Indique ensuite de quelle entrave il s’agit.

5

Dans tes mots, explique les deux entraves au dialogue indiquées ci-dessous. Pour chacune d’elles, donne un exemple.

a) Double faute : Exemple :

b) Caricature : Exemple :

6

Indique le moyen pour élaborer un point de vue qui correspond à l’extrait présenté ou un extrait du texte que tu peux associer au moyen présenté. Moyen pour élaborer un point de vue

Extrait du texte

a) Comparaison

« Le fait de s’exprimer de façon neutre permet au contraire de respecter les opinions de toutes les personnes. »

b) c) Description

284

Dialogue

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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Nom :

Groupe :

Date : Réexion éthique Cahier, pages 182 à 188

Démarche de réexion éthique 1 Analyse la situation. a) Résume la situation dans tes mots à l’aide des questions suivantes : Qui ? Quoi ? Quand ? Pourquoi ? Où ?

b) Compare les points de vue. Nomme les personnes ou les groupes en présence.

Résume les points de vue. Point de vue 1

Point de vue 2

c) Formule une question éthique qui permet de rééchir à la situation présentée.

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Libre Accès 1er cycle, 2e année

Réexion éthique

285

Nom :

Groupe :

Date : Réexion éthique (suite)

2 Examine des repères. d) Trouve les principaux repères (normes ou valeurs) présents dans la situation. Point de vue 1

Point de vue 2

3 Évalue des options ou des actions possibles. e) À ton avis, quelles sont les options ou les actions possibles ?

f) Laquelle de ces options ou de ces actions choisirais-tu ? Pourquoi ?

g) De quelle façon cette option ou cette action favoriserait-elle le vivre-ensemble ?

286

Réexion éthique

1er cycle, 2e année

Libre Accès

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L’offre numérique de Chenelière Éducation La collection Libre Accès est offerte en version numérique sur la plateforme Éducation.

de Chenelière

La présentation qui suit constitue un aperçu des fonctionnalités de cette plateforme et des particularités de la collection Libre Accès. La vidéo du tour guidé général de la plateforme de Chenelière Éducation, qu’on peut visionner à l’adresse www.cheneliere.ca sous l’onglet /Secondaire/Tour d’horizon, décrit les principaux atouts de la plateforme et des collections qu’on y trouve. On peut aussi consulter les tutoriels qui décrivent le fonctionnement des outils de base de la plateforme à l’adresse www.cheneliere.ca sous l’onglet /Secondaire/Tutoriels.

LA BIBLIOTHÈQUE Le site Internet de Chenelière Éducation permet aux enseignants d’accéder à une bibliothèque personnelle qui contient les livres numériques dont ils ont fait l’acquisition. Les enseignants peuvent accéder à leur bibliothèque en se rendant à l’adresse www.cheneliere.ca/ Ma bibliothèque.

LA PLATEFORME

de Chenelière Éducation

Conviviale et téléchargeable, la plateforme est un environnement parfaitement adapté à la consultation d’un livre numérique en classe. Elle offre plusieurs avantages. Elle permet, entre autres, d’enrichir un titre de matériel personnel, de consulter différents contenus numériques (hyperliens, vidéos, etc.) ainsi que les documents reproductibles offerts par l’Éditeur.

LE MENU PRINCIPAL Dans la plateforme , les enseignants peuvent consulter la version numérique de toutes les composantes imprimées et numériques d’une collection. Les boutons suivants gurent dans le menu principal. 1. Table des matières 2. Matériel complémentaire 3. Mon cours 4. Diaporama 5. Prol 6. Annotations

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287

Le bouton « Table des matières » donne accès à la table des matières du livre numérique et permet de naviguer dans le livre. On peut aussi y consulter le matériel complémentaire d’un seul clic. Le bouton « Matériel complémentaire » donne accès au matériel complémentaire, aux documents reproductibles, aux différents contenus numériques offerts par l’Éditeur ainsi qu’aux chiers personnels que l’enseignant y aura déposés. On peut y faire une recherche par chapitre ou par type de matériel (documents reproductibles, hyperliens, etc.). L’outil « Mon cours » permet de regrouper au même endroit toutes les ressources nécessaires à l’enseignement d’un cours. Il est ainsi possible d’organiser le contenu d’un cours dans l’ordre qui convient à chacun et de le partager avec les élèves ou des collègues. L’outil « Diaporama » offre l’occasion de créer des présentations animées. On peut y intégrer des captures d’écran, du texte, des images, des hyperliens, des renvois de pages, des chiers audio et vidéo, et plus encore ! Le bouton « Prol » permet de modier les renseignements personnels des enseignants. Il offre aussi la possibilité de créer des groupes d’élèves et des groupes de collègues avec qui on peut ensuite partager des annotations et des documents. Le bouton « Annotations » rassemble les annotations personnelles ainsi que les annotations publiques dans un seul répertoire. De plus, des ltres permettent de rafner la recherche d’annotations.

1. La version numérique de la collection La version numérique de la collection Libre Accès offre aux enseignants la possibilité de projeter les pages à l’aide d’un tableau numérique interactif (TNI) ou d’un projecteur. Dans cette version numérique, les enseignants peuvent, à leur gré, faire apparaître les réponses une à une, afcher toutes les réponses ou consulter les notes pédagogiques de chacune des pages en un seul clic. Dans les pages du cahier d’apprentissage, on trouve également des accès directs aux contenus numériques. Ainsi, au l des pages, sont épinglés les pictogrammes cliquables suivants. Document reproductible

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Comme pour les cahiers, la version numérique du matériel complémentaire qui réunit tous les éléments du guide-corrigé de la collection Libre Accès permet aux enseignants de projeter les documents reproductibles à l’aide d’un TNI ou d’un projecteur. Les enseignants peuvent également y afcher toutes les réponses en un seul clic. Dans cette version numérique, on trouve tous les documents reproductibles en format PDF, an de faciliter leur impression, mais aussi en format Word modiable, ce qui permet aux enseignants d’adapter ces documents selon leurs besoins.

2. Le téléchargement de la plateforme La version téléchargeable de la plateforme de Chenelière Éducation permet de proter de la plupart de ses fonctionnalités sans être connecté à Internet. Il suft ensuite de se connecter à Internet pour synchroniser les opérations effectuées hors connexion. Par contre, certaines fonctionnalités, comme l’accès à un site Internet, nécessitent une connexion Internet.

Bouton de téléchargement Pour plus de détails au sujet du téléchargement de la plateforme, visionnez le tutoriel intitulé Téléchargement de la plateforme ou le guide de l’utilisateur qu’on trouve à l’adresse www.cheneliere.ca sous l’onglet /Guides de l’utilisateur.

L’ORIENTATION DE L’OFFRE NUMÉRIQUE DANS LA COLLECTION LIBRE ACCÈS La collection Libre Accès est présentée sur la plateforme et téléchargeable. Ainsi, les éléments suivants sont disponibles.

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Pour les élèves • Le cahier en version numérique avec l’application Chenelière Éducation pour iPad ; • Des documents complémentaires et tout autre contenu numérique que l’enseignant mettra à leur disposition. Pour les enseignants • Toutes les composantes imprimées en version numérique ; • Tous les documents reproductibles en formats PDF et Word modiable ; • Les réponses qui apparaissent une à une ; • Plus de 70 hyperliens vers des sites Internet d’intérêt ; • Des outils d’annotation, de partage, d’édition et d’afchage. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

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Lb E A CCES

Une façon actuelle d’enseigner l’éthique et la culture religieuse !

Le cahier d’apprentissage

Le guide-corrigé

Une première partie, « Coup d’envoi », qui propose un test de connaissances, une introduction aux concepts liés à l’éthique et à la culture religieuse ainsi que des activités sur le dialogue

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Des textes simples et rigoureux pour susciter la réexion éthique et développer la culture religieuse des élèves De nombreuses activités pour stimuler l’intérêt des élèves et favoriser la pratique du dialogue Des rubriques pour piquer la curiosité des élèves et enrichir leur bagage culturel Des pages pour faire « le point » à la n de chaque thème, qui présentent une synthèse et des activités Une dernière partie qui contient trois dossiers, un pour chaque compétence, à consulter en tout temps

Des outils de planication

Le corrigé des documents reproductibles

Le corrigé Le corrigé complet en couleur Des notes pédagogiques

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Pour les enseignants

Le cahier en version numérique avec l’application Chenelière Éducation pour iPad

Toutes les composantes imprimées en version numérique Tous les documents reproductibles en format PDF et Word modiable L’afchage des réponses une à une Des outils d’annotation, de partage, d’édition et d’afchage Plus de 45 hyperliens vers des sites Internet d’intérêt

Les composantes de L b E A CCES pour le 1er cycle du secondaire Composantes imprimées • Cahier d’apprentissage • Corrigé • Guide-corrigé

Composantes numériques • Cahier d’apprentissage (application Chenelière Éducation pour iPad)

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