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Supplément
Les royaumes de Chypre à l’épreuve de l’histoire s o u s l a d i r e c t i o n d e A n n a C A N N A V O` e t L u d o v i c T H É L Y
B U L L E T I N
D E
C O R R E S P O N D A N C E
H E L L É N I Q U E
LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
BCH Supplément
LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE TRANSITIONS ET RUPTURES DE LA FIN DE L’ÂGE DU BRONZE AU DÉBUT DE L’ÉPOQUE HELLÉNISTIQUE sous la direction de Anna Cannavò et Ludovic Thély
ÉCOLE FRANÇAISE D’ATHÈNES 2018
É C O L E
F R A N Ç A I S E
D ’ AT H È N E S
Directeur des publications : Alexandre Farnoux Responsable des publications : Bertrand Grandsagne
Les royaumes de Chypre à l’épreuve de l’histoire : Transitions et ruptures de la fin de l’âge du Bronze au début de l’époque hellénistique / sous la direction de Anna Cannavò et Ludovic Thély Athènes : École française d’Athènes, 2018 ISBN 978-2-86958-307-8 (Bulletin de correspondance hellénique. Supplément, ISSN 0304-2456 ; 60) 1. 2. 3. 4.
Âge du Bronze -- Chypre Royaumes hellénistiques Chypre -- Politique et gouvernement -- Jusqu’à 58 av. J.-C. Chypre -- Antiquités
Bibliothèque de l’École française d’Athènes
Suivi éditorial : EFA Conception graphique de la couverture : EFA, Guillaume Fuchs Prépresse : Scuola Tipografica S. Pio X (Rome, Italie) Impression et reliure : Corlet Imprimeur (Condé-sur-Noireau, France) © École française d’Athènes, 2018 – 6 Didotou, GR – 106 80 Athènes, www.efa.gr ISBN 978-2-86958-307-8 Reproduction et traduction, même partielles, interdites sans l’autorisation de l’éditeur pour tous pays, y compris les États-Unis.
Introduction Anna Cannavò, Ludovic Thély
En 2015, l’École française d’Athènes a souhaité célébrer le quarantième anniversaire de la fondation de la mission archéologique d’Amathonte par deux initiatives : une exposition photographique retraçant l’histoire et les principaux résultats scientifiques obtenus, et un colloque international consacré, plus généralement, aux royaumes chypriotes. La mission archéologique française d’Amathonte a été créée en 1975, à la suite des événements dramatiques – l’invasion de la partie nord de Chypre par l’armée turque – survenus l’année précédente 1. Si un premier projet fut présenté dès 1969 par Vassos Karageorghis, alors directeur du Département des Antiquités de Chypre, auprès de Pierre Amandry, directeur de l’École française d’Athènes, les circonstances historiques ont été particulièrement décisives dans la mise en œuvre d’un programme archéologique pérenne sous l’égide du ministère des Affaires étrangères. En quarante ans d’activités, la mission française a contribué à l’enrichissement des connaissances du site et de son environnement, en prêtant, chaque fois qu’il était possible, son concours au Département des Antiquités de Chypre dans ses efforts incessants de découverte, étude, conservation et mise en valeur du patrimoine de la région 2. Si l’exposition photographique 3 a permis de rappeler les grandes étapes de l’histoire de la mission, d’en souligner les acquis, et de rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont participé et participent toujours, pour une partie d’entre eux, à cette entreprise collective, le colloque scientifique dont nous présentons ici les actes a été l’occasion de dépasser la simple micro-histoire ou la micro-archéologie, en replaçant le cas d’Amathonte dans le cadre plus général du développement historique de l’île. Bien que le site ait connu environ dix-sept siècles d’occupation continue, nous avons choisi de porter notre attention sur le Ier millénaire av. J.-C., en consacrant ainsi le colloque aux « royaumes chypriotes à l’épreuve de l’histoire : transitions et ruptures de la fin de l’âge du Bronze au début de l’époque hellénistique ». 1. 2. 3.
Thély 2014. Hermary 2014. Inaugurée le 19 mars 2015 à Athènes et accueillie dans les locaux de l’École française jusqu’au 8 mai, l’exposition a été ensuite transférée à Nicosie, où elle a été accessible, du 7 octobre 2015 au printemps 2016, dans les jardins du musée archéologique de Nicosie. Elle est actuellement installée sur le site archéologique de l'agora d’Amathonte.
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Le colloque s’est tenu à Athènes, dans les locaux de la Maison de Chypre, les 20 et 21 mars 2015. Vingt-deux collègues y ont pris part, représentant plusieurs institutions de France, de Chypre et de nombreux autres pays. Le thème choisi, l’histoire des royaumes chypriotes de leur origine à leur dissolution, a été abordé à travers le prisme des continuités, ruptures et changements qui caractérisent le développement de ces entités politiques (polities, comme les définit Maria Iacovou) 4. Pour cela, l’arc chronologique fixé couvre non seulement la période proprement dite « des royaumes » – autrement dit les périodes géométrique (1050-850), archaïque (850-480) et classique (480-310 av. J.-C.) –, mais aussi les phases antérieure (l’âge du Bronze récent) et postérieure (l’époque hellénistique). Comme le montrent bien les contributions de Maria Iacovou d’un côté, et de Dimitris Michaelides et Giorgos Papantoniou de l’autre, qui ont respectivement ouvert et clos le colloque, les royaumes chypriotes de l’âge du Fer ancrent leur développement et leur existence même dans un continuum historique, que seule une approche sur la longue durée permet d’apprecier au-delà de tout cloisonnement disciplinaire et académique. Il ne s’agit pas, bien évidemment, de nier ou de diminuer la radicalité et l’importance de certains phénomènes ou événements – de l’hellénisation de l’île à sa conquête par les Lagides, en passant par l’enracinement de la présence phénicienne à l’époque archaïque et la grandissante influence athénienne pendant l’époque classique –, mais d’en réévaluer l’impact à la lumière d’autres facteurs essentiels, parfois moins visibles et plus difficiles à saisir en raison du biais de la documentation disponible. La perspective « chyprocentrique » (from within pour citer encore Maria Iacovou) paraît celle qui permet le mieux de refonder, sur de nouvelles bases méthodologiques et théoriques, l’analyse de l’histoire et des caractéristiques constitutives des royaumes chypriotes. L’une des clés interpretatives sur laquelle la recherche récente a sensiblement progressé est celle qui met en valeur la dimension régionale, dans l’articulation économique des territoires, comme le souligne Maria Iacovou, autant que dans les productions artisanales et artistiques. Les contributions d’Artemis Georgiou et d’Anna Georgiadou se concentrent ainsi sur l’industrie céramique, particulièrement riche et bien connue pour les hautes époques. L’apport de ces nouvelles études consiste en l’analyse, d’une part, des dynamiques évolutives internes à l’île et, d’autre part, des processus d’intéraction entre celles-ci et les civilisations materielles égéennes et levantines, qui contribuent à la définition de l’artisanat céramique chypriote de l’âge du Fer. L’attention portée depuis quelques temps aux trajectoires individuelles des royaumes chypriotes découle en partie de l’appreciation accrue des dynamiques locales, dont l’ambition est d’en dégager du mieux possible les spécificités. Eustathios Raptou, Sabine Fourrier, Anna Satraki et Joanna S. Smith attirent dès lors notre attention sur le développement de quatre capitales royales, respectivement Palaepaphos, Salamine, Idalion et Marion. Les questions de topographie et d’organisation des espaces urbains sont au 4.
Sur cette terminologie, qui a un sens méthodologique, voir Fourrier 2015b, p. 85, n. 5.
INTRODUCTION
cœur de ces analyses, qui s’appuient aussi bien sur les résultats de fouilles récentes que sur l’étude de matériel d’archives. La clé de lecture des transitions (sous la forme de la rupture ou, à l’inverse, de la continuité, avec toutes les nuances envisageables entre ces deux notions) permet de mettre en valeur la variété des trajectoires de ces quatre royaumes. Les périodes géométrique et archaïque incarnent, dans le cas spécifique du royaume d’Amathonte, ce que Maria Iacovou a défini autrefois comme les foundation et consolidation horizons 5. Sans que la chronologie, même approximative, de l’établissement du royaume ne fasse l’objet d’un consensus, les fouilles récentes du Département des Antiquités sur le site d’Amathonte-Loures, que présentent Elisavet Stefani et Yiannis Violaris, apportent à ce sujet des nouveautés significatives. La mission française a également mis au jour, sur l’acropole, un bâtiment monumental interprété comme le palais des rois d’Amathonte. Les découvertes récentes au sein de cet ensemble, qu’évoque Isabelle Tassignon, permettent elles-aussi d’éclairer davantage les premières phases du royaume, sur lesquelles nous sommes particulièrement mal avertis. Avec l’inclusion de Chypre dans l’empire perse, dans le dernier quart du vie s. av. J.-C., la quantité et la qualité de nos sources sur les royaumes de l’île s’enrichissent, dans la mesure où davantage de documents contribuent à compléter et mettre en perspective le tableau qu’il est possible de tirer des données archéologiques. C’est ce point fondamental qu’illustrent les communications d’Antigoni Zournatzi, à l’échelle de l’île, et d’Artemis Karnava, Massimo Perna et Evangéline Markou à l’échelle du royaume d’Amathonte. L’analyse de la documentation écrite, et tout particulièrement les sources perses, permet dès lors d’apprécier la vision de l’île qu’ont eu les souverains achéménides – éloignée, soigneusement construite du point de vue littéraire et idéologique, imprégnée de continuité par rapport à la tradition mésopotamienne et néo-assyrienne. Deux projets en cours – celui des Inscriptiones Graecae pour l’épigraphie, et le programme SilCoinCy en numismatique – permettent de renouveler l’étude de la documentation amathousienne, grâce à l’apport de documents inédits. Quelques contributions présentent ainsi des analyses récentes inédites : nouvelles lectures épigraphiques de documents connus (la grande inscription étéochypriote du Louvre) et réexamens de débats anciens (les monnayages d’« Évagoras Ier » et de « Rhoïkos »). La période de transition, entre rupture et continuités, qui correspond à la fin des royaumes chypriotes et à la mise en place du système lagide dans l’île est moins bien connue du point de vue de l’archéologie que ne le sont les phases antérieures. La contribution de Despina Pilides ainsi que celle de Pierre Aupert et de Claire Balandier se concentrent respectivement sur deux sites représentatifs de cette période : Nicosia-Agios Georgios et Amathonte. L’analyse historique s’appuie sur les résultats de l’exploration archéologique autant que sur le matériel épigraphique et numismatique. Ces deux cas
5.
Iacovou 2002b.
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d’étude permettent d’illustrer de manière précise, à travers deux parcours assez différents, cet advent of Hellenistic Cyprus dont Demetrios Michaelides et Giorgos Papantoniou contribuent à restituer toute la complexité en conclusion. On doit le succès de ce colloque avant tout à ses participants, qui ont répondu avec enthousiasme à notre appel et ont bien voulu partager avec l’ensemble de la communauté scientifique leurs résultats les plus nouveaux et les plus stimulants. Mais rien n’aurait été possible sans le soutien fondamental, financier et logistique, de l’École française d’Athènes et de la Fondation A.G. Leventis, dont nous tenons à remercier sincèrement les directeurs, Alexandre Farnoux et Charalambos Bakirtzis. La Maison de Chypre a bien voulu accueillir le colloque dans ses locaux, avec toute la chaleur et la filoxenia qui caractérisent tant les Chypriotes. Nous adressons nos remerciements à Maria Panagidou, conseiller culturel, et à son collaborateur, Takis Voïlas. Tous les services de l’ÉfA se sont mobilisés avec empressement et efficacité pour satisfaire nos demandes incessantes. Chacun a apporté une contribution essentielle à la réussite de ce projet, de sa génèse à la présente publication des actes. Nous leur en sommes vivement reconnaissants. Enfin, nous tenons à adresser une mention particulière à Julie Durin, qui a contribué par son travail, ses sourires et son dévouement, à alléger notre tâche. Qu’elle soit assurée de notre amitié la plus sincère.
DE LA TRANSITION BRONZE / FER AUX ROYAUMES DU PREMIER MILLÉNAIRE
From the Late Cypriot Polities to the Iron Age “Kingdoms”: Understanding the Political Landscape of Cyprus from Within Maria Iacovou
A CONSPICUOUS ISLAND In May of 1954, following his first ever visit to Cyprus during the previous year, the ambassador of Greece to Lebanon, Syria, Jordan and Iraq wrote to a much younger friend in Athens: “There is so much I would have to write to you about this idiosyncratic island (the epithet in Greek is ƭƨƭƿƷƴƲƳƲ) that has grabbed me by the roots”. 1 The ambassador was none other than Giorgos Seferis, soon to become (in 1963) the Nobel Laureate poet of Greece; the young friend was Giorgos P. Savvides, to whom Seferis entrusted in 1955 the publication of his Cypriot poems. 2 Since his first visit to the island in 1953, 3 Seferis had been living under the spell of Cyprus and had been reading Cypriot sources of history, such as Neophytos the Recluse and Leontios Machairas. 4 Evidently, the masterpieces of the Cypriot cycle, Enkomi and Salamis among them, which were initially published under the title ƏǀƳƴƲư, ƲƸ μ’ ƩƬơƶƳƭƶƩư, 5 were written in a very short period of time. No matter how unfitting it may seem as an introduction to a conference on Cypriot archaeology, I wish to maintain that few archaeologists (or historians, for that matter) have made Seferis’s diachronic voyage inside the identity of Cyprus; not because such a voyage requires a poet’s sensitivity but primarily because it requires a certain kind of freedom in the reception of a holistic experience: Seferis was not constrained by the academic straightjackets in which we are trained to work; he had not been conditioned 1. 2. 3. 4. 5.
My emphasis; free translation from Kostiou 1991, p. 27. Kostiou 1991, p. 19. Pieris 1985, p. 179. Kostiou 1991, p. 28-29; Beaton 2003, p. 471. Keeley 1997, p. 77, n. 10.
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to break up the history of a living island into a series of distinct and temporally specific episodes, each claimed to be the treasured property of a group of ‘specialists’ in prehistoric or classical archaeology. As we try to unlock and make sense of intangible messages contained in the tangible and visible material evidence, which happens to have survived from this or that temporal horizon, we need to keep in mind that chronos is continuous. Hence, the artificially defined time parcels we tend to call cultural or historical periods flow into each other. Exactly like us today, past societies of the mare nostrum had to face transitions and breaks, and manage crises that were generated by the collapse of commercial networks operating within the Mediterranean exchange system. Despite the prevailing tendency to rely upon generic descriptions and global interpretations of crises, in reality, even within an island environment as small as that of Cyprus, the reception of, and reaction to such episodes in the past had particular regional dimensions, which distinguished them even from the nature of the crisis experienced by their next door neighbours. Thus, in the context of the opening lecture, on “Transitions and breaks from the Late Bronze Age to the Iron Age”, which the conference organizers – also editors of the present volume – have asked me to approach from a methodological point of view, I suggest that we stay focused on the three words Seferis employed to describe his encounter with Cyprus (above): island, idiosyncratic, roots. If we distance ourselves from Cyprus’s cultural distinctiveness, 6 we run the risk of examining not Cyprus’s transitions, but those of other Mediterranean, and most probably, continental regions. 7 Almost to the end of the 20th century, scholarly reliance on urban destructions in the Levant or in the Mycenaean Peloponnese, in the context of which the material record of Cyprus was forcibly interpreted, resulted in a chain-effect of problematic narratives that did little justice to Cypriot studies. 8
ROOTS : AN ISLAND IDENTITY IMPRINTED IN THE LANDSCAPE Despite the fact that in recent years, Cypriot archaeology has moved from site-specific to landscape-wide projects, 9 which have confirmed the Cypriot landscape’s strong identity and relation to the societies that have been inhabiting it, one still comes across a number of scholars who think that Cypriot landscapes require comparison with distant models in order to be invested with meaning. Consciously or not, some scholars continue to uphold the negative after-effects of colonialism: “Cyprus has had no continuous history of its own”, states Hill in the preface to his most influential History of Cyprus, 10 where he also claims that the island is invested with historical meaning only when it is colonized
6. 7. 8. 9. 10.
Peltenburg 1996, p. 27; Knapp 2015, p. 25. Iacovou 2007a, p. 461. Iacovou 2013a, p. 587. E.g. Given, Knapp 2003. Hill 1940.
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or conquered. 11 Admittedly, in a quasi-historical, and often fictional series of invasion and colonization episodes, where Sea People were followed by Mycenaeans, they by Phoenicians, and then came the Assyrians, the Egyptians and the Persians before the Ptolemies and the Romans, there was no room left for the history of the Cypriots. Despite the fact that some of these intruders, e.g. the Sea People, are creatures of a rich imagination, while a couple of others, like the Assyrians and the Egyptians, never actually set foot on the island, to this day there are scholars who remain (maybe not all that consciously) under the influence of colonial history, whose purpose was to deny Cyprus its identity, 12 and I am not referring to ethnic identities. Not knowing Greek, the primary language in which Cyprus’s local histories have been written since the early Middle Ages (e.g. Neophytos the Recluse), some scholars may be unaware of the extent to which this handicaps their research on Cyprus. If one cannot read (and ‘feel’) the Chronological History of Kyprianos 13 or the Kypriaka of Athanasios Sakellarios, which is, in fact, the corner stone of Cypriot studies, 14 how does one acquire an understanding, a holistic experience, of the island’s conspicuously complex identity? Refusal, however, to take into consideration history written by locals in a local language has been observed in many colonial situations. 15 In the case of Cyprus, one of the first scholars to analyze the detrimental role of imperial archaeology and its manipulation of the Cypriot identity was Michael Given. 16 Another critique, with a wider archaeological perspective, is found in the unpublished thesis of Thomas Kiely. 17 An unbiased and detailed analysis of how Cyprus was treated in the historical studies of the 19th and 20th centuries, which also considers the inevitable development of anti-colonial reactions, has been published by Anna Cannavò. 18
A RESILIENT TOPONYMIC HISTORY Besides written history, historical cartography is another field where one encounters the strong imprint of Cyprus’s identity. The amazing resilience, which the island’s toponymic history has shown since antiquity, is a rare phenomenon, and it requires appreciation in the context of settlement continuities and settlement relocations. The geographical loci of almost all the primary centres of the first millennium BC were never lost; 19 they were marked on printed maps of the Ptolemaic tradition – i.e. maps based on the Geographia
11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19.
Consult Cannavò 2011, p. 27; Cannavò 2012, p. 445. Iacovou 2014a, p. 103-105. Papadopoulos 1971. Papadopoulos 1991. Van Dommelen 1998 Given 1998. Kiely 2005. Cannavò 2011; Cannavò 2012. Iacovou 2004.
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of Claudius Ptolemy – which, following the invention of printing, were published in different European languages and were widely diffused from the 16th century. 20 In the late 19th century, the ancient toponyms were incorporated in nautical charts (fig. 1) and land maps of Cyprus, which were the result of hydrographic (1849) and trigonometrical (1878-1883) surveys conducted respectively by Captain Thomas Graves (fig. 2) and Lieutenant (at the time) H. H. Kitchener (fig. 3). 21 The British cartographic corpus of Cyprus 22 is the most valuable historical record bestowed by Great Britain to its eastern Mediterranean island colony. Identifying the ancient geography alongside the mediaeval on the first map that was printed with toponyms in Greek in 1890 – its purpose was to accompany the Kypriaka of Sakellarios (fig. 4) – is an enlightening experience; 23 it ought to make us think that a structured analysis of these two sets of toponyms can elucidate our understanding of the island’s pre-modern political economies. It is suggested that from prehistory to the 19th century AD, the island had known only two main economic systems: the ancient was related to the long distance trade of copper and the development of a ship-building industry. 24 It relied, therefore, on resource exploitation logistics, which gave rise to a specific pattern of interdependent settlements that spread from the Troodos foothills to the coast within each economic region. Cypriot archaeology has shown that this regional economic geography began to take shape towards the end of the Middle Cypriot, before the middle of the second millennium BC. In the second century AD, when Claudius Ptolemy listed the coordinates of the inland and coastal sites of Cyprus, the settlement structure of the regional economic landscapes was almost two millennia old. The ancient economy, which was based on the island’s mineral assets and its renowned ship building expertise, began to be gradually abandoned by the island’s foreign overlords in Late Antiquity. 25 The feudal estate economic system, which was the basis of the mediaeval economy, enriched the map of Cyprus with toponyms that date from the Byzantine, the Frankish, the Venetian and the Ottoman periods. 26 When, shortly before the end of the 19th century, H. H. Kitchener conducted “the first full triangulated survey and mapping of the island” 27 and produced the map which has since served (with minor adjustments) as the official land registry, he saw no need to introduce new toponyms: the mountains, the rivers, the valleys and the coasts of Cyprus were not nameless. Neither the colonial administration, nor the local communities had at any time tried to eliminate or replace either the ancient or the mediaeval toponymic
20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27.
Stylianou, Stylianou 1980, p. 1-4 and 6. Ibid., p. 150, fig. 194; p. 156, fig. 205. Gole 1996, p. 107-129; Shirley 2001. Stylianou, Stylianou 1980, p. 151; Papanikola-Bakirtzis, Iacovou 1998, p. 322 no 227. Iacovou 2014b, p. 168. Ibid., p. 169. Grivaud 1998. Shirley 2001.
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Fig. 1 — “The Harbour of Famagusta, with the ruins of Salamis. Old and New Paphos. From the survey by Captian Thomas Graves”, London 1850 (Navari 2003, 145A). The Bank of Cyprus Cultural Foundation Collection (M&A-063).
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Fig. 2 — “Cyprus called by the Turks Kibris the Ancient Kupros surveyed by Captain Thomas Graves H.M.S. Volage 1849” (Navari 2003, 146). The Bank of Cyprus Cultural Foundation Collection (C-086).
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Fig. 3 — The Index Map from “A Trigonometrical survey of the island of Cyprus executed […] under the direction of Captain H.H. Kitchener, R.E., Director of Survey”, London 1885 (Navari 2003, 157). The Bank of Cyprus Cultural Foundation Collection (C-085).
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Fig. 4 — «ƛƠƴƷƫƵƷƫƵƏǀƳƴƲƸƸƳƿƆƬƥưƥƶƣƲƸƗƥƮƩƯƯƥƴƣƲƸ», ƆƬƢưƥƭ 1855 (Navari 2003, 163). The Bank of Cyprus Cultural Foundation Collection (B-247).
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layer. Cypriot toponyms, therefore, are primarily of Greek, Latin (French and Italian) or Ottoman origin. Hence, the cadastral maps record the name of every locality as was traditionally known to local communities and as these have been passed on from one generation to the next. The formal recording of site locations identified during surveys is based on these local toponyms, 28 which give an archaeological site a perfectly defined spatial dimension on the cadastral maps of the island. In her seminal monograph, Anna Satraki points to some amazing examples which underline that the Cypriot landscape, far from being empty of memory, is a memory depot. 29 In a section entitled “the continuous memory of the Cypriot kingdoms”, she reminds us that, to this day, the valley of the kingdom of Soloi is known as such: koilada tis Solias; and that Nikoklea, the village to the west of the sanctuary of the Paphian Goddess, preserves the name of the last king of Ancient Paphos, Nikokles (fig. 5). 30 Concerning the institutions of a Cypriot polity, the most impressive and meaningful
Fig. 5 — Map of Cyprus with the site names mentioned in the text (drafted by Athos Agapiou).
28. 29. 30.
Catling 1962; Cadogan 2004. Satraki 2012. Ibid., p. 30-33.
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survival is found in the name of the village of Alambra, which is situated close to the village of Dali (site of ancient Idalion): Alambriatika is recorded as a territory of the kingdom of Idalion on the famous bronze tablet issued in the Greek syllabary by the basileus and the polis of Idalion in the fifth century BC. 31 The fact that the Cypriot landscape is packed with layers of history preserved since antiquity means that Cyprus had managed to absorb episodes of crisis with a minimum of losses and discontinuities. One who had the sensitivity and the language skills to appreciate this phenomenon – he was, in fact, immediately struck by it when he visited Cyprus – was Seferis. He saw that there was no vacuum in the island’s geography, and he conveyed this experience in a brilliant dialogue preserved in his unfinished Cypriot novel, Varnavas Kalostefanos. The subject of the dialogue is the name of the northern mountain range, which looms large from Nicosia, where the hero (the author) has just arrived; he asks the mountain’s name and is surprised to find out from his host that, no, it did not have to be given a name, ‘like Mount Nelson or something like it’; 32 it possessed a most descriptive and appropriate name: Pentadaktylos, “the five-fingered” mountain.
CYPRIOT “KINGDOMS” AND THE “GREAT DIVIDE” Historical cartography is not a detour from our theme on breaks and transitions; it is contained in the methodological scheme that we need to develop in order to study the Iron Age polities, for which we use the inappropriate term “Cypriot kingdoms”. 33 The first millennium BC polis-states of Cyprus were the second generation heirs of an economic system whose original development had given rise to social complexity and urbanism since MCIII/LCI, 34 alternatively since the transition from the Prehistoric to the Protohistoric Bronze Age of Cyprus. 35 It is futile to pretend that the Iron Age polities of Cyprus were founded on an almost empty map, which from the 12th century to the end of the Cypro-Geometric period (i.e. circa the middle or the end of the 8th century BC), was dotted only with the sites of pre-urban village communities, widely spread across the island, as some scholars seem to maintain. 36 It is, nonetheless, of vital importance to comprehend the conditions under which this notion was developed: it is a prime example of a misconception which arose because breaks suffered by other Mediterranean regions were assumed to apply also to the Cypriot polities. Nobody would deny that the end of the second millennium BC, and especially the 13th-12th centuries, was a period of turmoil and population movements caused by the dissolution
31. 32. 33. 34. 35. 36.
Masson 1983, no 217, face A ligne 8; Hatzopoulos, Georgiadou 2013; Hatzopoulos 2014. Free translation from Deligiannaki 2007, p. 180. Iacovou 2013b, p. 16 and 36. Satraki 2012, p. 98-102. Knapp 2013b, p. 344-348. E.g. Rupp 1987; Petit 2013.
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of the Late Bronze Age economic system; but it was also more than that: it was an era of decisive transformations; 37 leaving behind the interregional economic system of the Late Bronze Age – and the Empires that had sustained it – it introduced a new pattern of entrepreneurial trading, the mobility of which kept the better part of the Mediterranean closely connected. 38 This transitional horizon was until recently imbued with the effects of the so-called “Great Divide” between Bronze Age and Iron Age archaeologies. In the Mediterranean the division was contained in a single mega-narrative, according to which all destructions were the result of an invincible coalition of Sea Peoples, who had destroyed New Kingdom Egypt, the Hittite empire, the Mycenaean kingdoms and many other states in their wake. In the case of Cyprus, this transitional horizon was a priori equated with a Cypriot Dark Age that was established following the (imaginary) destructions of its Late Cypriot settlements. Everything that had happened to the palatial culture of the Aegean and to the city-states of the Levant had to have happened to polities such as Enkomi and Kition in Cyprus, despite the fact that, at the time, a great many of the relevant sites had not been adequately excavated or studied. Ironically, the Cypriot destructions scenario has been strongly propagated by scholars working in neighbouring areas, who expected the Cypriot settlements to provide more extensive evidence as to the role of Mycenaean Sea Peoples, who then stayed on in Palestine and Cyprus and became the Philistines and the Greek ‘colonisers’ respectively. 39 The summary of Lipiński’s latest book shows that these notions have not yet been abandoned; as it is stated, “[t]he volume contains studies dealing with Mediterranean history in the first millennium B.C., based mainly on epigraphic data. Chapter I concerns the Philistines and the kingdom of ‘terra firma’, established by ‘Sea Peoples’ on the Lower and Middle Orontes and in the Aleppo area, showing their Mycenaean background”. 40 It is not that long ago that this mega-narrative began to be put aside so that each Mediterranean region, and even micro-region, could be studied “from within”, on the basis of its own archaeological record. Dozens of individual settlement histories have since begun to surface, and they reveal how each region reacted to the collapse of the Age of Internationalism. 41 If one wishes to measure the gradual development of a more sound and region-specific argument regarding individual responses to that particular horizon, one should compare the papers published in Mediterranean Peoples in Transition. Thirteenth to Early Tenth Centuries BCE, 42 to the papers (some by the same authors) in The Philistines and Other «Sea Peoples» 43 and, thirdly, the relevant chapters
37. 38. 39. 40. 41. 42. 43.
Killebrew 2014, p. 597. Galaty et al. 2009. Dothan, Dothan 1992, p. 162. Lipiński 2015. Killebrew 2014, p. 595. Gitin, Mazar, Stern 1998. Killebrew, Lehman 2013.
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in the new volume of the Oxford Handbook of the Archaeology of the Levant. 44 In short, destructions and their aftermath are now differentiated from destruction-free abandonments, and “colonization” episodes, attributed to specific ethnic groups, are no longer the focal point of interpretations.
SETTLEMENT HISTORIES AND REGIONAL PATTERNING IN LCIIIA Returning to the case of Cyprus, we need to acknowledge the detrimental role of the “colonization” model: almost to the end of the 20th century, a great deal of effort was invested in making the evidence comply with a Mycenaean colonization narrative, in order to explain a very different episode: Cyprus’s eventual Hellenization. Hence, an episode wrongly defined as colonization was promoted as the initiator of the cultural process of Hellenization; it required Mycenaean “colonists” to take over the island at a specific point in time, which was defined as the end of LCIIC (circa the end of the 13th century). This “clean break” between LCIIC and LCIIIA (between the 13th and the 12th century) was prudently questioned in the 1980s by Barbara Kling 45 and more effectively by Susan Sherratt 46 on the basis of the Cypriot ceramic record. Nevertheless, it took some time before the “clean break” was abandoned because the chain-effect of all kinds of assumptions, which were treated as if they were facts, had imposed a kind of archaeological blindness. Even when the archaeological data began to question the destruction scenario, and when the “Mycenaean colonization” began to look suspect in the absence of a distinct Aegean cultural package anywhere on the island (let alone in newly-founded settlements), it was some time before we could begin to express our trust in the continuities and the gradual transformations of Cypriot culture. The most significant and meaningful of these continuities is the long-term survival of the local Cypriot script, better known as Cypro-Minoan. 47 Besides dispelling the notion of a return to an urban-less Dark Age environment, its adoption by a new linguistic group during the era of transformations allows us to approach the osmosis which, first in the region of Paphos, must have taken place between the indigenous literate society and the Greek-speaking newcomers. 48 If, before the 12th century BC, Alashiya (Cyprus) had developed into a truly centralized state with a single state economy, it is more than likely that the collapse of the state would have affected the entire island. In the last two decades, however, the combined results of excavations, landscape studies and especially long-range survey projects, have begun to acknowledge the region-specific responses of the Cypriot polities to the LCIIC-LCIIIA
44. 45. 46. 47. 48.
Killebrew, Steiner 2014. Kling 1989a. Sherratt 1991. Morpurgo-Davies, Olivier 2012, p. 113. Iacovou 2013c, p. 135-138.
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transition horizon: they ranged from total economic failure to polity enhancement, a fact which suggests that their economies were not tightly interdependent. System collapse and abandonment is identified at Kalavasos, trade enhancement and relocation in the case of Enkomi-Salamis, and sudden economic prominence in the monumental undertakings of Kition and Paphos. 49 We have not yet identified the different regional episodes in the rest of the island. 50 We can be fairly certain, however, that in the 12th century, when the Vasilikos, the Maroni and the upper Kouris river valley went into depression, the economic success of Enkomi, Kition and Paphos was unprecedented. When Sherratt states that “Cypriot urban small-scale commercial traders” were the primary agents of 12th century BC trade and that they “linked up the east and central Mediterranean in an unprecedentedly direct manner”, 51 she is assessing data associated with these gateways, especially Enkomi and Kition. 52
THE DAY AFTER IN THE COLLAPSED REGIONS What of the day after in the economic regions which failed to survive? Ashlar-built complexes at Agios Dimitrios, Vournes and Palaiotaverna, with industrial and storage facilities dating to the later 14th and early 13th centuries, were evacuated at the end of the 13th or early in the 12th century. The extensive urban settlements around each of these monumental and, apparently, also administrative secular buildings were also abandoned, but evidence of enemy action has not been identified in any of them. Why, then, were these impressive and solid buildings never put to use again? The surveys conducted in the Vasilikos 53 and the Maroni valleys 54 (an analogous survey in the Kouris valley has not yet been conducted) have failed to identify the establishment of small rural communities that could have developed after the economic collapse. In fact, evidence of the 12th, 11th, 10th and even part of the 9th centuries seems to be missing from these valleys or is so scanty as to be of little significance. So, what happened to their populations? To the extent that this absence of visibility can be trusted, it allows me to put forward an interpretation that dispels the belief in the development of a Dark Age survival economy: the response of the local inhabitants to the economic failure of their district was not to return to an agro-pastoral way of life. People in the depleted areas did not react by founding isolated villages; they did not move away from specialized work in the chaine opératoire of a complex economic system to non-specialized functions in the context of simple sustenance farming.
49. 50. 51. 52. 53. 54.
Iacovou 2012a, p. 218. But see Webb 1999, p. 21-29, 53 and 285-287; Iacovou 2012a, p. 216-217, fig. 1-3. Sherratt 2009, p. 98. Sherratt 1998; Georgiou 2011; Georgiou 2015. Todd 2013. Manning et al. 1994.
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Contemporary, 12th century BC, evidence from the main coastal polities of Enkomi, Kition and Paphos suggests that they may have attracted, and absorbed to their benefit, a percentage of the specialized groups from the collapsed regions. In LCIIIA these three urban harbours entered a new era of economic prominence and initiated new partnerships in a Mediterranean world that was no longer controlled by superpowers. The last of the Cypriot ingots, which were exported as far west as Sardinia, were shipped from these gateways. 55 I would, therefore, suggest that internal migrants were employed as a specialized labour force within the structured economic systems of the admittedly fewer but, quite likely, industrially more productive and territorially more extensive LCIIIA polities. 56 It is also of vital significance to observe that from the 12th century BC to this day, no urban nucleus ever again developed around Alassa, Kalavasos or Maroni. Their collapse and abandonment were early episodes in Cyprus’s age of transformations but they generated a process of long term significance: the definition of Cyprus’ political geography, and, following the abolition of the “kingdoms” at the end of the fourth century BC, to an urban geography, which lasted to the end of antiquity. In the context of these transformations, population groups from the Vasilikos and the Maroni valleys became the founders of their region’s new gateway at Amathous; 57 groups from the Kouris river valley established the gateway of Kourion, which may not have been all that new: it is more likely that, following the abandonment of Alassa, a new status was given to the Late Cypriot site of Episkopi-Bamboula, which was situated on the banks of the river, near a now invisible lagoon. Like the Pediaios lagoon of Enkomi and the Diarizos lagoon of Paphos, it has silted in. As I have noted elsewhere, coastal changes have distanced the Late Cypriot anchorages of the east and south coasts (the same seems to have happened in the Morphou bay to the west) from their original coastal position. 58
FROM GATEWAYS TO EARLY IRON AGE MICRO-STATES The evaluation of the LCIIIA material evidence from Enkomi, Kition and Paphos reveals industrial intensification. These settlements are, in fact, credited with a technological breakthrough: the production of carburized iron, i.e. steel, 59 which allowed Cyprus to pioneer the trade of iron tools and implements in the Mediterranean. 60 Researchers have also focused on the close association of the metal industry with the sanctuaries of the three harbour towns, and have recognized in the spatial proximity of sanctuaries and
55. 56. 57. 58. 59. 60.
Lo Schiavo 2009; Kassianidou 2013, p. 69. Iacovou 2012a, p. 207 and 215. Iacovou 2012a, p. 220-221; Iacovou 2013b, p. 28-29. Iacovou 2012b, p. 63. Pickles, Peltenburg 1998. Sherratt 1994a; Sherratt 2000, p. 82.
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ports of export the decisive managerial role of the former. 61 Architectural monumentality was not new to Enkomi, where a unique (in Cyprus) town planning was elaborated with the construction of ashlar-built edifices. It was, however, new to Kition and Paphos, where it was expressed in the construction of the island’s first monumental sacred temene that shared the same planning concept. The successful implementation of these two massive construction projects in LCIIC-LCIIIA suggest that Kition and Paphos had developed centralized administrative mechanisms. 62 Taken together, the above developments suggest that Enkomi, Kition and Paphos became controlling authorities in the context of a new age, and in response to a new economic system. No matter how one wishes to define these authorities – principalities, kingdoms, chiefdoms, city-states, or simply institutionalized merchant networks – my contention is that there was never a time when Cyprus was without any regional managing structures. 63 There are, however, fluctuations in the available data per region and per site, especially as regards the transition from LCIIIA to LCIIIB/CGI. During this crucial intersection a couple of major port authorities closed down but not because of economic failure and not before they had established their successors (below). A number of episodes beg to be accommodated in the crucial time zone of LCIIIALCIIIB/CGI. The most important concerns a break caused by natural processes. Material evidence from the excavations of Hala Sultan Tekke shows that it was still populated in the 12th century. 64 Nevertheless, the final closure of the lagoon, which Hala Sutan Tekke had been using as its harbour, has also been dated to the late 12th – early 11th century horizon. 65 Consequently, the abandonment of this major Late Cypriot trading centre may have had little to do with the international crisis; it happened gradually as a result of the loss of its port facilities. It is quite likely that in seeking a solution to the problem, the merchant groups of Hala Sultan Tekke invested in the development of an alternative gateway at Kition from as early as LCIIC-LCIIIA. If the replacement of Hala Sultan Tekke by Kition as the region’s main harbour and administrative centre resulted from the need to relocate its port facilities, then the same problem must have led to the transfer from Enkomi to Salamis. 66 These events should not be seen as strictly linear; the lagoons of Hala Sultan Tekke and Enkomi, which had been ports of call since the MCIII-LCI horizon, i.e. about half a millennium earlier, did not become useless overnight, nor were the alternative harbours constructed only after the old lagoons had become totally blocked. 67
61. 62. 63. 64. 65. 66. 67.
Cf. for Kition, Webb 1999, p. 302; for Paphos, Iacovou 2012b, p. 64-66. Webb 1999, p. 292. Iacovou 2013b, p. 39. Åström 1986; Åström 1996. Åström 1996; Gifford 1978; Devillers, Brown, Morhange 2015. Iacovou 2013b, p. 26. Devillers 2008.
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We should, therefore, consider the move from Enkomi (Old Salamis) to (New) Salamis as an internal affair, not all that different from the move from Hala Sultan Tekke to Kition, which also led to the former’s abandonment. The establishment of anchoring facilities at Salamis would have preceded the transfer of the urban nucleus. The last vestiges of life in Enkomi suggest that the transfer must have been completed sometime in the later 11th century. 68 What needs to be stressed at this point is that this process was far more complex than foundation myths allow us to imagine. It is naïve, to say the least, to think that the foundation horizon of Salamis started from zero and that the agents were newcomers from beyond the sea that had landed on the coast of Salamis. In fact, newcomers had already arrived and had settled in Enkomi 69 and in other LC sites in LCIIIA. 70 The primary agents behind the establishment of Salamis would have been the merchant families of Enkomi, who represented its heterarchical management structure: 71 first, they moved their business closer to the new harbour, and before long they also moved their households. Because of the sudden secession of field research in 1974 (the year of the Turkish invasion of Cyprus), we know very little about the early horizon of urban life in the new coastal landscape of Salamis, 72 but we can be fairly certain that it did not require the elite insignia of the old world order; nor did the Salamis merchants need to employ diplomatic correspondence in their dealings with overseas partners or feign loyalty to an Alashiyan king. 73
DEVOLUTION AND RESOURCE FRAGMENTATION The breakdown suffered by a number of regional economic systems may have led, in the first place, to fewer and stronger LCIIIA polities but this was not a lasting political arrangement. As of the 12th century the establishment of an entrepreneurial trading system in the Mediterranean promoted devolution. If we take at face value the Assyrian royal records of the early seventh century BC, 74 in the next centuries Cyprus was divided into as many as ten polities. At least four of those which can be securely identified on the prism of Esarhaddon 75 were situated inland, where they had, apparently, taken control of copper procurement areas (e.g. Idalion and Tamassos) and routes to the coast (e.g. Ledra and Chytroi). Thus, as of LCIIIB, the huge eastern territory that had been Enkomi’s grand state would have been coveted by the growing dynamics of internal contenders, which we
68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75.
Papantoniou 2012a, p. 298. Iacovou 2012a, p. 211. Åström 1998a. Keswani 1996. Yon 1999. Peltenburg, Iacovou 2012, p. 356. Saporetti 1976. Luckenbill 1926-1927, vol. 1, p. 265-266.
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may identify as Ledra and Tamassos. Likewise, following the sudden and violent abandonment of Pyla-Kokkinokremmos, we should consider it likely that the ascendancy of Idalion, on the northern edge of the Mathiatis ore body, would have deprived Kition of the richest cupriferous zone in its territory. 76 It may be insignificant, but while the first of the Cypriot kingdoms on Esarhaddon’s “king list” is Idalion, Kition is not listed, at least by that name; 77 it has for long been assumed that it is listed under another name, Qartihadasti, 78 but this assumption has been contested. 79 Hence, it is unlikely that, after LCIIIA, Enkomi/Salamis or Kition would have remained the strong territorial authorities they had been in the 12th century. For some time in the Early Iron Age, Salamis and Kition would have struggled to retain their primacy: they were the major harbours of the east and south-east coast but their power base had been weakened. 80 As of the 8th century, when the entrepreneurial system began to be replaced by institutionalised trading networks, most likely in response to the demands placed by the Assyrian empire upon the Mediterranean coastal polities of the Levant and Asia Minor, 81 Salamis and Kition began to reclaim their status as capitals of polis-states; gradually the internal polities were brought under their authority. Salamis had an impressively early success, which is made evident as of the end of the 8th century with the construction of the built tombs and the establishment of extra-urban sanctuaries, with which it demarcated its growing territory from the coast through the Mesaoria, past Ledra, and all the way to the region of Tamassos from where copper was procured. 82 Kition, on the other hand, as has been shown by Fourrier’s impressively detailed analysis, was hardly larger than an urban harbour until the end of the 6th century BC. The absence of extra-urban sanctuaries, in particular, 83 suggests that Kition ‘before the incorporation of the land of Idalion into its own territory’ 84 in the 5th century, did not possess a viable economic territory. The above may provide a preliminary explanation of the complexity and continuing transformation of the geopolitical regions in the eastern half of the island, but it does not fit the western half. The economic regions of Amathous, Kourion, Paphos, Marion and Soloi did not have to confront the rise of internal polities (with the possible exception of Chytroi for which, however, there is close to zero archaeological or epigraphical data): the distance between their hinterland, from where copper as well as timber for shipbuilding was procured, and the coastal region where the ports of export were situated,
76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84.
Iacovou 2013b, p. 23, fig. 4; Kassianidou 2013, p. 64, fig. 9. Satraki 2013, p. 126, n. 15. Yon 2004b; Fourrier 2014, p. 72. Hermary 1996; Iacovou 2013b, p. 27. Iacovou 2013b, p. 32. Muhly 2009. Iacovou 2013b, p. 32-33. Fourrier 2007a, p. 58-61; Fourrier 2013, p. 114. Fourrier 2013, p. 117.
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was limited and easier to control. Unlike the polities situated within the flat expanse of the Mesaoria, where about 50% of the extra-urban sanctuaries were established, 85 their individual territories were to some extent demarcated by natural borders (e.g. the river Kouris between Amathous and Kourion). Still, though they were not split into an inland and a coastal economic periphery, they did infringe on each other’s resource areas. In fact, as I have suggested elsewhere, 86 the rather haphazard history of Kourion as an independent polity in the Cypro-Classical period may be due to the pressure exercised by its western neighbor: Paphos. The establishment of extra-urban sanctuaries in high altitude mountain locations within the (south, south-west) Troodos forest, hence close to the copper procurement areas of Amathous, Kourion, Paphos and Marion, 87 could be interpreted as a strategy developed in the name of the protection (from their neighbours) and safe transport of their primary resources. As regards Soloi, the well-known extra-urban sanctuary of Agia Irini was apparently established on the polity’s northern borders; it must have demarcated the territory of Soloi from that of Lapithos. 88 Based on the above, it is worth considering that the development of the Early Iron Age political geography of the western polities of Cyprus which, unlike the eastern, did not suffer internal fragmentation, can explain the impressive affluence of their coastal centres in the CG period. To this day, the most extensive chamber tomb cemeteries of the period have been located at Amathous 89 and Paphos. 90 Kourion 91 and Marion have also provided many early CG tombs; 92 the information from Soloi is still limited but there is some burial evidence dating to LCIIIB and CGI. 93 In the case of Salamis and Kition, we continue to blame the absence of early CG community burial sites on problems of archaeological visibility; still, to this day, we can only speak of a scatter of early CG tombs 94 that are no match for Amathous or Paphos.
CYPRIOT SCRIPTS, NEW LANGUAGES AND A GEOLINGUISTIC POLITICAL PATTERN A trickle of inscriptional evidence from the CG period reveals that people who used the Cypriot syllabary to inscribe a Greek dialect, 95 and still other people who used the
85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95.
Counts 2004; Satraki 2012, p. 354. Iacovou 2013b, p. 28. Satraki 2012, p. 352-353; see map in Fourrier 2013, p. 108. Fourrier 2007a, p. 89-92; Papantoniou 2012a, p. 300. Hermary 1999. Karageorghis 1983a; Karageorghis, Raptou 2014. Benson 1973; Christou 1994; Buitron-Oliver 1999. Childs, Smith, Padgett 2012. Karageorghis 1973a, p. 662; Papantoniou 2012a, p. 297. Yon 1971; Georgiou G. 2003, p. 158. Morpurgo-Davies, Olivier 2012.
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Semitic alphabet to inscribe a Canaanite/Phoenician dialect, 96 were already part of the Early Iron Age multilingual demography of Cyprus. Traditionally we have been referring to the former as Greeks and to the latter as Phoenicians. The presence of these two different linguistic groups is not traceable in any other way – not in tomb types, nor in mortuary practices, or in other distinct cultural traits. 97 Contrary to traditional views that until recently explained the introduction of a Greek and a Semitic language group on the island as the result of two distinct colonization movements, their establishment did not occur under conditions of colonization. “The word [colonialism] is commonly associated with intrusion, conquest, domination and the economic exploitation of the indigenous population”, writes Aubet, also stressing that besides “the presence of one or more groups of foreigners in a region far from the colonizer’s place of origin”, colonialism requires “the existence of asymmetrical socio-economic relations between the colonizer and the colonized”. 98 In Cyprus, despite resource and landscape fragmentation, the establishment of two new linguistic groups on the island did not result in visible asymmetrical relations but in a thoroughly homogeneous cultural environment: the CG koine. LCIIIB and early CG tombs reveal a mobile society that had access to local metallic resources, and even to a modest quantity of imported gold; it sustained specialized craftsmen, and it distinguished its elite members primarily through the deposition of metal objects, such as weaponry and feasting equipment, especially obeloi. 99 It was a society involved in the free-lance trade system of the Early Iron Age, and its particularly close contacts with the Levantine coast 100 have given rise to the term “Cypro-Levantine commercial koine”. 101 The Greek language of ancient Cyprus was the antiquated Arcado-Cypriot dialect, which was preserved in Cyprus because that was the dialect spoken by the newcomers (immigrants) when they settled on the island presumably shortly after the collapse of the Mycenaean palaces. A similar preservation of Late Bronze Age Semitic dialectal forms that were no longer in use in the Iron Age states of the Levant allows us to suggest that the infiltration of Canaanites into Cyprus was also a 12th century episode; as a matter of fact, the influx must have reached its peak with the destruction of Ugarit. 102 Teixidor was probably among the first to suspect that a resident Semitic-speaking population had been living in Cyprus since the Late Bronze Age, but at the time he had a limited number of inscriptions with which to work. 103 Today, this is more than a suspicion: the study of the Phoenician economic accounts – often referred to as the Idalion archive –
96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103.
Sznycer 1980. With respect to Kition, see especially Fourrier 2014, p. 50. Aubet 2013, p. 41. Myres 1910, p. 107, pl. 29; McFadden 1954; Karageorghis 1983a, p. 60-61, pl. 88. Gilboa 2014, p. 636-638. Kiely 2005, p. 335. Bell 2012, p. 186. Teixidor 1975, p. 123.
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by Maria Giulia Amadasi and José Ángel Zamora, though still in a preliminary stage, has revealed that the scribes retained the Bronze Age name of the island, apparently because their forefathers had come to Cyprus when it was still known as Alashiya. It has also been observed that oil was stored in containers identified with the word KWT, which has not been attested in the Iron Age, but is known from Late Bronze Age Ugaritic. 104 Amadasi has previously noted that the gods Anat and Resheph (equated with Athena and Apollo, respectively), whose names are epigraphically attested in Idalion and Tamassos in the Cypro-Classical period, are not encountered in Phoenicia in the first millennium: 105 they are deities of the Late Bronze Age Canaanite world. In the Cypro-Archaic and Cypro-Classical eras, when the textual records increase and allow us to acquire a more concise view of the use of the different scripts in at least some of the Cypriot polities, we become aware of the development of a geo-linguistic pattern: the Arcado-Cypriot and its syllabic scribal tool were established as the political signature of the kingdom of Paphos from the end of the 8th century BC; 106 exclusive use of the syllabary by political authorities is also attested in Kourion and Marion. 107 The use of the Phoenician alphabet, which was the scribal system of the Semitic language, was an eastern phenomenon, and Kition was its unequivocal political centre. 108 Between “Greek” Kourion and “Phoenician” Kition, however, we find the newly established polity of Amathous, whose rulers employed the Cypriot syllabary to express an unreadable and indecipherable autochthonous language, for which scholars use the term Eteocypriot. 109 How did a dynamic “Eteocypriot” dynasty become wedged between a Phoenician and a Greek political authority? The answer will elude us unless we take into account the decisive events of Cyprus’s era of transformations, which shaped the settlement restructuring of the first millennium BC. In the 12th century, external immigrants (whom we will later identify as Greeks and Phoenicians because of their linguistic identity) would have sought to be absorbed by the thriving ports of Paphos, Enkomi and Kition; they had no reason to go into the depleted valleys of the Vasilikos and the Maroni. 110 Thus, because of the economic collapse the valleys remained in the 12th century BC a landscape of indigenous populations. It was this autochthonous stock that became the founders of Amathous in the 11th century BC.
104. 105. 106. 107. 108. 109. 110.
Hadjicosti 2017 ; Amadasi Guzzo. Amadasi Guzzo 2007. Iacovou 2013c. On Cypro-Syllabic as well as Phoenician legends observed on the coinage of Marion, see DestrooperGeorgiades 2001; Satraki 2012, p. 322. On the use of the Phoenician alphabet in Lapithos, consult Masson, Sznycer 1972, p. 97; Destrooper 2011; Steele 2013, p. 221. Egetmeyer 2009. Iacovou 2012a, p. 220-221.
FROM THE LATE CYPRIOT POLITIES TO THE IRON AGE “KINGDOMS”
CYPROARCHAIC TERRITORIALIZATION This south coast linguistic patterning constitutes a Cypriot phenomenon, and the decisive question is how we explain, not simply the survival among laymen, but the political upgrade of the three different languages after three centuries of a CG koine, during which the different linguistic groups of the island had shared the same material culture. 111 One of the three should have prevailed, and should have silenced the others; instead, all three were now used as signatures of authority: the basileis of Paphos and Kourion inscribed only in syllabic Greek; the rulers of Amathous in syllabic Eteocypriot; and the mlk of Kition in alphabetic Phoenician. 112 This brings me to the last part of my intervention: the theme of territorialization, which has been aptly described by Fourrier as the process that led “from fluid boundaries to the political, economic, and cultural organization of the countryside and its control by a centralized authority”. 113 Territorialization is synonymous with the Cypro-Archaic period, and the Cypro-Archaic is the horizon that saw the end to resource fragmentation and entrepreneurialism. How was territorialization embedded in the landscape? Primarily, through the establishment of extra-urban sanctuaries; these “remarkable organizational instruments” 114 held together a Cypriot politico-economic territory and promoted its ruler’s agenda and ideology. 115 The visible increase of Cypriot literacy as of the end of the 8th century BC is a phenomenon contemporary with the proliferation of the extra-urban sanctuaries. More importantly, however, this was not laymen or craftsmen literacy: CyproArchaic inscriptions are primarily royal inscriptions. 116 The use of a chosen script by the rulers of the Cypriot micro-states was an intentional, politically meaningful practice: scripts and languages were actively manipulated 117 by the royal dynasties in the process of consolidating their territories through the development of a shared regional identity. The strategy was an integral component of the territorialization process. Why was territorialization accelerated at this point in time? Because the rise of the Neo-Assyrian Empire – the first Iron Age “superpower” to exercise authority over the continent and the eastern Mediterranean since the collapse of the Late Bronze Age empires – was the catalyst, which forced the many different mini-states around the eastern Mediterranean shores to develop structured and institutionalized trading patterns. In fact, in 707 BC, under Sargon II, the Cypriots rushed to secure an official acceptance in this “common market”, which was apparently comprised of many different commercial networks both on terra firma and per mare. By doing so, the Cypriot rulers were adopting a new economic system, which required better defined and 111. 112. 113. 114. 115. 116. 117.
Iacovou 2013c. See a listing of all “royal” inscriptions from Cyprus in Satraki 2012, p. 391-418. Fourrier 2013, p. 104. Fourrier 2011, p. 130-131. Satraki 2013. Ibid., p. 127. Wallace 2010, p. 372.
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more productive peripheries that would minimize resource fragmentation. Granted that the Cypriot political peripheries were structured in relation to a primary centre, 118 we can see the end result of the territorialization process in the number and the location of the island’s primary centres at the end of the fourth century BC: if there were ten in the early Cypro-Archaic period, there were only seven when Ptolemy Soter decided to terminate them: Salamis, Kition, Amathous, Paphos, Marion, Soloi and Lapithos. In the eastern part, all four of the internal polities were absorbed in the territories of coastal managing centres; in the western part Kourion seems to have been absorbed by Paphos. All seven of the Cypriot polis-states were governed from port sites.
118.
Satraki 2012, p. 333.
Ceramic Fluidity and Regional Variations: Elucidating the Transformed Ceramic Industry of Finewares in Cyprus at the Close of the Late Bronze Age Artemis Georgiou 1
CYPRUS AND THE BREAKDOWN OF THE “AGE OF INTERNATIONALISM” The spectacular “Systems collapse” 3 of the eastern Mediterranean at the dawn of the 12th century BC, which corresponds to the eradication of the palace-based polities in the Aegean, Anatolia and part of the Syro-Palestinian coast, the succumbing of Egypt into decline and the breakdown of the overtly centralised economic system, 4 did not leave Cyprus unaffected (fig. 1). Considering how the economic floruit of the Late Cypriot (LC) polities relied heavily on the external demand for the island’s metalliferous wealth, the devolution of the land-based political authorities in the eastern Mediterranean and the disintegration of the Late Bronze Age intricate economic structure had a pronounced effect on the island. 5 However, it should not be predetermined that the
1.
2. 3. 4. 5.
My thanks go to Anna Cannavò and Ludovic Thély for the invitation to contribute to the conference and the edited volume, and to Stella Diakou for reading my text. I am also grateful to Professor Maria Iacovou and to Dr Constance von Rüden for the permission to mention and illustrate material from the projects they direct. All photos are published with the kind permission of the Director of the Department of Antiquities, Cyprus. The author is a Marie Curie Fellow (Career Integration Grants) at the Archaeological Research Unit of the University of Cyprus, for the Project “ARIEL” (Archaeological Investigations of the Extra-Urban and Urban Landscape in Eastern Mediterranean centres: a case-study at Palaepaphos, Cyprus). The project is funded from the People Programme (Marie Curie Actions) of the European Union’s Seventh Framework Programme FP7/2007-2013/under REA grant agreement no 334271. Killebrew 2014, p. 595. Following Renfrew’s and Tainter’s models of “Systems-Collapse” and the collapse of complex political structures: Renfrew 1987, p. 133; Tainter 1999. Sherratt 2000, p. 82; Sherratt 2003, p. 50-51; Bell 2006, p. 111-113; Killebrew 2014, p. 595-596; Knapp, Manning 2015, p. 99-100. Iacovou 2013b, p. 22-23.
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Fig. 1 — Map of Cyprus with sites mentioned in the text, indicating the upper and lower pillow lavas, the Arakapas Formation and the distribution of ancient slag heaps. Map drafted by the author, digital data courtesy of the Cyprus Department of Geological Survey.
series of events taking place in Cyprus were aligned to episodes observed elsewhere in the Mediterranean. The island’s response to the critical aftermath of the 12th century BC was dictated by its idiosyncratic political geography and economic structure. Cyprus emerged as a significant component within the eastern Mediterranean trading network only by the end of the Middle Bronze Age (ca. 1700-1650 BCE). 6 During this decisive and transformative era, the island’s settlement pattern underwent substantial transformations to accommodate the needs of the incipient economic basis that centred on the procurement of copper and the metal’s extra-insular transhipment to other Mediterranean regions. 7 The foundation of new settlements by or near the coast epitomises the transformed settlement pattern at the inception of the Late Bronze Age. 8 During the course of the period,
6. 7. 8.
Peltenburg 1996, p. 37. Keswani 1996, p. 217-219; Keswani 2005, p. 392-393; Knapp 2013a, p. 36-37. Georgiou G. 2007, p. 457; Crewe 2007a, p. 41-47.
ELUCIDATING THE TRANSFORMED CERAMIC INDUSTRY OF FINEWARES
such settlements developed urban characteristics, 9 and functioned as the administrative centrepieces, in charge of an extended periphery that must have undoubtedly included metalliferous and agricultural zones, as well as a port-of-export. 10 Admittedly, we are far from comprehending the regional modes by which these polities were established, how the resources were managed and the territorial expansion of their hinterland. Regardless, the extant archaeological remains present unequivocal evidence for the segmentation of the island into a series of distinct political entities, with regional elements in their material culture and diverse “patterns of urbanization and internal organization”. 11 The distribution of the cupriferous formations – the lifeblood of the Cypriot economy – all around the Troodos Mountain (fig. 1) did not encourage the consolidation of a robust island-wide authority to administer the copper industry and exploit Cyprus’ natural assets. 12 It is precisely because of the island’s segmented politico-economic landscape, and the apparent absence of a strong central state, that the turbulent events of ca. 1200 BC impacted differently on each of the regional Late Cypriot polities. 13 Based on present evidence, the only site whose 13th-to-12th century horizon has been linked to a rather extensive destruction episode is that of Enkomi. 14 However, the conflagrations reported by the Cypriot Mission in two distinct areas of the town (Areas I and III) did not result in the settlement’s abandonment. Enkomi managed to reinstate its political authority and economic floruit, as evidenced by the strengthening of the town’s fortification wall in a monumental fashion and the refurbishing of edifices, some in a lavish fashion that incorporated ashlar blocks. 15 The abandonment of the primary urban centres at Maroni-Vournes and KalavasosAgios Dimitrios by the end of the 13th century, and that of Alassa-Palaiotaverna during the course of the 12th, epitomises the effect of the Mediterranean-wide economic breakdown on Cyprus. In all three instances, the inhabitants appear to have peacefully deserted their settlements, leaving behind the still-standing, monumental, ashlarbuilt structures, 16 which constituted the hub of administrative activities for the polities’ peripheral zones. 17 Evidently, the abandonment of these south-central sites, together with their respective regional administrative systems was a conscious decision. It ensued
9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17.
Discussed thoroughly in Knapp 2013b, p. 348-349. Iacovou 2007b, p. 17-18; Iacovou 2013b, p. 22-23; Satraki 2012, p. 140-153. Keswani 2004, p. 154; see also discussion in Peltenburg 2012; Knapp 2013a, p. 35-38; Knapp 2013b, p. 354-355. Iacovou 2013b, p. 21-22. For a general overview see Georgiou 2011; Georgiou 2012a, p. 89-114; Iacovou 2013a, p. 593-606. Dikaios 1969-1971, p. 89-92, 170-172 and 451-453. Ibid., p. 120-129; Courtois, Lagarce, Lagarce 1986, p. 1-40; Webb 1999, p. 192-213. South 1989, p. 322; Cadogan 1996; Hadjisavvas 1989, p. 41. Fisher K. 2014, p. 173.
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from the curtailment of external demand for Cypriot copper, 18 which brought about the disintegration of the polities’ economic fabric. 19 Despite the evident decrease in the number of the Late Cypriot urban centres, the 12th century horizon in Cyprus does not correspond to a breakdown of urbanism or the collapse of the island’s idiosyncratic political structure. In addition to Enkomi, continuity within the urban environment of the Late Cypriot polities is evidenced at Hala Sultan Tekke and Kition on the southeastern coast and Palaepaphos on the southwestern. Hala Sultan Tekke continued to function as a cosmopolitan emporium in the 12th century BC, judging by the plethora of exotica, including the largest accumulation of the so-called “Canaanite Jars”, that is transport amphorae used for the maritime transport of goods across the Mediterranean. 20 For Kition and Palaepaphos, the 12th century horizon corresponds to a period of unprecedented flourishment. Amidst an otherwise critical era on a pan-Mediterranean level, the political authorities of Kition and Palaepaphos undertook the task of constructing the first truly monumental edifices on the island, enhanced by the abandonment of the territorial polities in between them. 21 Both Temple 1 of Kition and Sanctuary I at Palaepaphos were constructed in the name of the sacred, and are distinguished by the megalithic size of their ashlar blocks. 22 Evidently, the breakdown of the Late Bronze Age economic order at the close of the 13th century BC evoked a variable impact on the island’s territorial polities. The Cypriot coastal emporia that made it unscathed into the 12th century BC partook in the decentralised commercial strategies that characterised the Mediterranean following the devolution of the strictly organised state-level trade. 23 The uninterrupted use of the Cypro-Minoan script, the indigenous scribal tool that emerged together with the earliest political forms on the island at the dawn of the Late Bronze Age, exemplifies the level of continuity bridging the ante- and post-crisis eras in Cyprus. Unlike Linear B, the written expression of the Mycenaean palaces which died out together with the highly bureaucratic system it had served, 24 the indigenous syllabic script of Cyprus boasts an incredibly long duration, considering how the adapted Iron Age version of the CyproMinoan script, known as the Cypriot Syllabary, endured to the very end of the Classical period. 25 Cypro-Minoan managed to survive because it was by no means confined to
18. 19. 20.
21. 22. 23. 24. 25.
Knapp 1997, p. 68. Iacovou 2008a, p. 626-627; Iacovou 2013b, p. 25-26. Fischer, Bürge 2013, p. 59; Fischer, Bürge 2014, p. 72 and 80. According to recent fieldwork at the site, Hala Sultan Tekke was abandoned in the middle of the 12th century BC after a destruction episode (Fischer, Bürge 2015, p. 51-52). Iacovou 2008a, p. 638; Iacovou 2013b, p. 26. Temple 1 at Kition: Karageorghis, Demas 1985, p. 92-93; Sanctuary I at Palaepaphos: Maier, Karageorghis 1984, p. 91-96; for a general discussion see Webb 1999, p. 61-62. Sherratt 2003, p. 42-44; Bell 2006, p. 105. Cf. Rutter 1992, p. 64. Morpurgo-Davis, Olivier 2012; Iacovou 2013c, p. 136-138.
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a palace-based guild of scribes. The script was widely used for commercial activities, mostly with regards to the marking of vessels and other artefacts. 26
THE TRANSFORMED CERAMIC INDUSTRY AT THE CLOSE OF THE LATE BRONZE AGE In addition to the restructuring of Cyprus’ settlement pattern, the 12th century BC coincides with a period of transformations in the island’s material culture. These are best seen in the ceramic industry, specifically with regards to the production of finewares. The Late Cypriot ceramic industry of tablewares was dominated by a couple of pottery types, known as Base-ring and White Slip ware, distinguished by their handmade manufacture 27 and the popularity they attained in both intra- and extra-island contexts. 28 The final stages of the 13th century BC and the inception of the 12th marked the dramatic decrease in quantitative and qualitative terms of the centuries-old Base-ring and White Slip wares. At the same time, decorated finewares of wheelmade manufacture, which largely – though not exclusively – draw inspiration from the Mycenaean production, were gradually established as the island’s principal tableware pottery. These finewares are, as a general rule, distinguished by their matt slip and matt colour of the paint, 29 which sets them apart from the lustrous slip and paint that typify ceramic production in the Aegean. Though this concept stands true for most cases, it is sometimes exceedingly difficult to distinguish between the two spheres of production, as the variations in the quality and execution of the painted decoration from both areas proliferate. 30 A perplexed terminology and other research problems The series of events that resulted in the eventual overthrow of the handmade finewares and the establishment of Aegean-style wheelmade ceramics remain a much perplexed matter. This perplexity owes a great deal to the complicated terminology that was used to designate this pottery class. 31 The local production of Aegean-style finewares was originally referred to as “Mycenaean IIIC:1b”, a term introduced by Arne Furumark to describe the material he had unearthed at the site of Sinda. 32 In the exemplarily
26. 27.
28. 29. 30. 31. 32.
Hirschfeld 1992; Iacovou 2008a, p. 632. Explicit traces on the inside surface of some Base-ring vessels, however, denote the limited use of turntables for secondary forming procedures, such as scraping and smoothing, and occasionally also for the compaction of the vessels’ surfaces for reducing wall width or for the fashioning of bases and rims (Vaughan 1991, p. 122; see also Georgiou [à paraître]). See Åström 1972, p. 137-197; Popham 1972; Karageorghis 2001 for the general characteristics of these wares and their distribution. Kling 2000, p. 282. Sherratt 2013, p. 640. See discussion in Maier 1985, p. 122, n. 1; Åström 1972, p. 276; Cadogan 1993, p. 96. Furumark 1944, p. 202; Furumark 1965, p. 114.
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prompt publication of Enkomi, Porphyrios Dikaios used the term “Mycenaean IIIC:1b” to describe the Aegean-style fineware pottery that was excavated in his Level IIIA which, according to him, represented the rebuilding activities of Mycenaean populations. 33 Locally made Aegean-style pottery was already present at the site of Enkomi (Level IIB), in the form of shallow carinated and conical bowls, bell kraters and jugs, 34 but Dikaios distinguished this class of material as “Late Mycenaean IIIB”. In this context, the occurrence of deep bowls was considered the marker for the initiation of the “Mycenaean IIIC:1b” ware. This doctrine provided grounds to the misconception that locally produced Aegean-style pottery appeared suddenly in Cyprus at the beginning of the 12th century BC and was explicitly equated to the establishment of peoples of Mycenaean origin on the island. 35 Over the years, scholarship has struggled to comprehend the distinction that is implicated by the term “Mycenaean IIIC:1b” and its differentiation to “Late Mycenaean IIIB”. 36 Additional attempts to categorise the production of decorated wheelmade finewares in Late Bronze Age Cyprus generated an abundance of perplexed nomenclature that borders arbitrariness. Terminologies such as “Levanto-Helladic”, “Decorated Late Cypriot III”, “Quasi-Mycenaean Linear”, “Local Mycenaean IIIC:1b”, “Submycenaean” and “Painted ‘Submycenean’ ware” are mere additions to an already labyrinthic state of affairs. 37 With the aim of eradicating the biased and complex terminology that has burdened a comprehensive understanding of the local production of Aegean-style pottery in Cyprus, most scholars nowadays opt for the term “White Painted Wheelmade III ware”, when referring to the production of wheelmade finewares in 13th and 12th century Cyprus. It was first introduced by Åström, attempting to bring all the terminologies used to describe the local production of wheelmade finewares in Cyprus under one umbrella. 38 This terminology, which tends to become universal, undoubtedly eradicates the historical connotations that are implied by other terms, while stressing the continuity in the Cypriot sequence. As a nomenclature, however, it is not without flaws. First of all, the numerical “III” imposes an erroneous exclusive association with the LC III period. Secondly, this descriptively objective term overlooks the impact of the Aegean production, which is certainly not exclusive, but it is indisputably decisive. 39
33. 34. 35. 36. 37. 38. 39.
Dikaios 1969-1971, p. 249-252. Ibid., p. 20-22, pl. 66; p. 23, pl. 67. Sjöqvist 1940, p. 208-209; Furumark 1965, p. 111-112; Catling 1975, p. 207-209. Discussed in Kling 1991; Kling 2000, p. 281-282; Sherratt 1991, p. 186-187; Sherratt 2013, p. 622-624; Iacovou 2013a, p. 608-609. See the variable use of these terms by Sjöqvist 1940, p. 73-74; Åström 1972, p. 276, fig. 76-77; Furumark, Adelman 2003, p. 91-103. Åström 1972, p. 276. Also discussed in Fischer 2012, p. 78-79; Jung 2012, p. 83-84.
ELUCIDATING THE TRANSFORMED CERAMIC INDUSTRY OF FINEWARES
Unravelling the thread: a LONGUE DURÉE approach If we were to start the study of Aegean-style wheelmade pottery production in Cyprus with a blank paper today, it would undoubtedly be much more straightforward, evading the unnecessarily perplexed terminology and the biased interpretative load. Taking a macro-historic and contextual view in our attempts to elucidate the transformations of Cyprus’ ceramic industry at the close of the Late Bronze Age, we ought to start from the earlier part of the period. During the course of the 15th century BC, and mostly during the 14th and early 13th centuries BC, the Cypriots became exceedingly fond of imported Mycenaean pottery. 40 Mycenaean vessels are found by the hundreds on the island, deposited in their vast majority in mortuary contexts. 41 The most prevalent Mycenaean shapes are stirrup jars and kraters. 42 While stirrup jars found their way in Cyprus in the name of their contents – oils, unguents or other precious liquids 43 – Mycenaean kraters were evidently appreciated by the Cypriots as ceramic vessels per se. 44 Indeed, Mycenaean pottery, especially of the Late Helladic IIIA2-IIIB1 periods (roughly the mid-14th to mid-13th centuries BC), reached an unsurpassable level of quality in terms of the clay’s purity and the luster of the slip and paint. 45 As an essential implement for feasting activities, Mycenaean kraters with their exceptionally lustrous paint, exotic origin, and impressive pictorial scenes featured at the centre of social gatherings. Such elaborately decorated vessels served to promote and enhance the owner’s social prominence and were thus pivotal for ascertaining the status of Cypriot social elites. 46 Mycenaean kraters in Cyprus were imported in both the bell- (FS 281-282) and the larger amphoroid-type (FS 53-55). While the latter form proliferates in Cypriot and Levantine contexts, it was – paradoxically – an exceptionally rare shape in Mycenaean Greece. 47 This phenomenon outlines the economic strategies employed by the Mycenaean palatial system for a “specifically targeted export market” towards Cyprus and the Levant. 48 On the other hand, the individual marks (or very short inscriptions) associated with the Cypro-Minoan script found inscribed or painted on Mycenaean vessels from Cypriot, as well as Levantine, contexts disclose the involvement of Cypriot merchants in the commercial distribution of Mycenaean pottery in the eastern Mediterranean. 49 This is further corroborated by the fact that the distribution
40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49.
Steel 2004, p. 70. Keswani 2004, p. 126-127. South, Russell 1993. Leonard 1981, p. 91-96. Steel 1998, p. 287. Jones 1986, p. 791-792. Steel 1998, p. 291; Knapp 2013b, p. 421-422. Mountjoy 1993, p. 73; Immerwahr 1993, p. 218-219. Steel 1998, p. 287; see also Sherratt 1994b, p. 36; Dabney 2007, p. 191-192. Hirschfeld 1992, p. 316.
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pattern of Aegean wares in Syro-Palestinian sites practically overlaps that of the Cypriot handmade finewares. 50 From as early as the 14th century BC, ceramic forms that typify the Mycenaean sphere were being locally produced in Cyprus. 51 Of the earliest Mycenaean forms reproduced locally in Cyprus are small-scale and miniature three-handled piriform jars (known as types FS 46 and FS 47). 52 Judging by their fabric and characteristic decorative treatment, that is typified by short-term spirals around the shoulder zone and below the handles, this particular class appears to have been locally produced following the Mycenaean prototypes. Examples of such vessels are limited and were found deposited in LCIIA-B mortuary contexts. 53 Other Mycenaean shapes that were introduced in the local ceramic production early in the 13th century BC are amphoroid and bell pictorial kraters decorated in a distinctive fashion that was termed “Rude Style”. This designation was used to denote the inferior quality of such kraters when compared to the mainland vessels. 54 This pottery class is also known as “Pastoral Style”, owing to the predominance of pastoral compositions portrayed, depicting bulls, birds and other animals. 55 Scientific studies have corroborated that the vast majority of this particular pottery class was locally produced on the island. 56 During the course of the 13th century BC, the corpus of locally made wheelmade vessels of Aegean inspiration augments. New shapes include shallow bowls of varying forms (i.e. carinated, conical, etc.) and handle types (strap, loop, wishbone, etc.), as well as a limited range of closed vessels, such as jugs and stirrup jars. 57 At Enkomi, the percentage of locally made Aegean-style pottery for Level IIB, which largely corresponds to the LC IIC period (13th century BC) reaches up to 9% of the ceramic assemblage. 58 The corpus incorporates shallow bowls, bell kraters and jugs. 59 At Kalavasos-Agios Dimitrios, which was abandoned before the close of the 13th century BC, Aegean-style pottery includes bell kraters, 60 shallow bowls with two horizontal strap handles, 61 cups, 62
50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62.
Sherratt 1998, p. 296. Vermeule, Karageorghis 1982, p. 59-60; Yon 2004a. Cadogan 1993, p. 94; Mountjoy, Mommsen 2015, p. 470-471. E.g. Enkomi Tomb 110: Courtois 1981, p. 159; Graziadio 2017. Furumark 1941, p. 465. See Karageorghis 1965, p. 231-259; Vermeule, Karageorghis 1982, p. 59-68, fig. VI:1-62. Anson 1980. Kling 1989a, p. 170; Kling 1989b, p. 164. Sherratt 1994b, p. 36. Dikaios 1969-1971, 5563/1 (pl. 66:21), 1344/1 (pl. 66:30, 67:22), 726/1 (pl. 66:27), 1978/1 (pl. 66:20; 87:37), 2754/8 (pl. 67:23), 2889/3 (pl. 67:26), 4085/1 (pl. 64:6). South, Russel, Keswani 1989, K-AD 536, 1041, 1042A-B, 1045, 1052 (pl. 5 and 13), K-AD 2247 (South 1997, fig. 9), K-AD 1488 (South 1991, fig. 2). Ibid., K-AD 1036, 1037 (fig. 12), K-AD 1851 (South 1988, fig. 3). E.g. South 1988, K-AD 321 (fig. 3).
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globular jugs 63 and stirrup jars. 64 Shallow bowls are also mentioned from the settlement at Maroni-Vournes, 65 which shared the same fate as Kalavasos-Agios Dimitrios. Wheelmade feeding bottles, which comprise jugs with a short tubular spout, were also produced during the LCIIC period. 66 The production of Aegean-style ceramics on the island witnesses an exponential increase by the end of the 13th and the inception of the 12th century BC, at the expense of the traditional production of the handmade Base-ring and White Slip wares. At Enkomi, for instance, the percentage of locally produced Aegean-style pottery rises from 9% in Level IIB to 46% in Level IIIA. 67 By the middle of the 12th century BC, the ceramic industry of the island was entirely transformed, with the centuries-old production of handmade wares completely overthrown in favour of the Aegeanised wheelmade finewares. In the 12th century BC, the deep bowl (occasionally referred to as a skyphos) was established as the open shape par excellence within the sequence of tableware pottery (fig. 2-). 68 The deep bowl is typified by a bell-shaped body with two horizontal loop handles that flank linear or elaborate compositions. 69 The shape was introduced already during the close of the 13th century BC, albeit in extremely limited numbers and in rather awkward forms. 70 The establishment of the deep bowl as the prevailing eating and drinking vessel, to the detriment of shallow bowls with varying profiles, is indicative of the standardisation processes characterising the LC ceramic industry during this period. 71 In addition to the dramatic rise in the popularity of Aegean-style finewares during the course of the 12th century BC, there was an augmentation of the array of shapes produced on the fast wheel. Forms that were newly introduced or gained popularity are neck-handled amphorae, strainer jugs, hydriae, kylikes (of both the short- and the long-stem variation), amphoriskoi, mugs, and piriform jars. 72 Aegean-inspired pottery was also produced at other areas of the eastern Mediterranean during the 12th century BC, and particularly in the area of southern Levant. 73 Recent studies have shown that a significant number of fineware vessels produced at Levantine and Anatolian sites betray stylistic affinities with the Cypriot production, rather than
63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70.
71. 72. 73.
South, Russel, Keswani 1989, K-AD 1053-1055 (pl. 5) and K-AD 1080 (fig. 14). Ibid., K-AD 15, K-AD 1043-1044 (fig. 15). Cadogan 1984, p. 8. Cf. Kling 1989b, p. 160-162, fig. 20.2 a-b. Sherratt 1994b, p. 38. Sherratt 1991, p. 190-191. Kling 1989a, p. 94-108. Early forms of deep bowls were found at Palaepaphos-Mantissa (Karageorghis 1965, p. 161), Kition Tomb 9 (Karageorghis 1974, p. 86) and Hala Sultan Tekke (Åström, Bailey, Karageorghis 1976, p. 71-89). For general discussion see French, Åström 1980. Georgiou 2012a, p. 297-298. See Kling 1989a, p. 94-125 and 171. Cf. Yasur-Landau 2010, p. 243-255 with further references.
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Fig. 2 — Deep bowl from Palaepaphos-Evreti, Well TE III, no 23 (Georgiou 2016, fig. 11; photo by the author).
Fig. 3 — Deep bowl from Maa-Palaeokastro (published by Karageorghis, Demas 1988, no 385; photo by the author).
the Mycenaean sphere directly. 74 It was also demonstrated by means of scientific analyses that Mycenaean-style pottery locally produced in Cyprus was traded to other areas of the eastern Mediterranean, judging by the excavation of such vessels at Anatolian, Egyptian and Levantine contexts. 75 In their vast majority, Cypriot-made ceramic vessels of Mycenaean type found abroad during the late 13th and 12th century BC entail stirrup jars, suggesting that they were probably traded for their contents, although a few open vessels were also included in these assemblages. 76 “Unclassified horrors”: a time of experimentation The pottery wares that are collectively known by the term “White Painted Wheelmade III” ware indicate a period of experimentation and ceramic fluidity, corresponding to the dynamic osmosis of shapes, decorative-patterns and techniques deriving from the Aegean and the local Cypriot production. 78 The most comprehensive evidence illustrating these forceful processes was contained within two wells at the locality Evreti, situated at the urban nucleus of the Paphian polity. The wells were excavated by Franz Georg Maier 79 and the long overdue eventual publication of their contents sheds light on the island’s transformative material culture 80. Considering the large number of fineware drinking vessels discarded within these contexts, as well as the proliferation of ivory artefacts and ivory
74. 75.
76. 77. 78. 79. 80.
Janeway 2011, p. 177; Killebrew 2014, p. 598. Neutron activation analyses have corroborated that Aegean-style pottery found at Tarsus, Tel Dor, Tel Keisan, Akko, Beth Shan and Qantir were manufactured by a number of different workshops in Cyprus, cf. Mountjoy, Gowland 2005; Mountjoy 2011; Master, Mountjoy, Mommsen 2015; Mountjoy, Mommsen 2015. Mountjoy 2011, p. 181-185. From Sherratt 1991, p. 187. Sherratt 1991, p. 186-187; Kling 2000, p. 282. Maier, Wartburg 1985a, p. 110-113. von Rüden et al. 2016.
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flakes, the Evreti well deposits are interpreted as the residue of residential and workshop activities. 81 Bowl No. 28 from Evreti Well III (fig. 4a-b) is an eloquent example of the dynamic nature of the Cypriot ceramic industry during the 13th-to-12th century BCE transition. The vessel follows the fabric and wheelmade technique of the Aegean-style vessels, but is shaped and decorated as a typical White Slip II-late example. 82 The wells contained additional examples unveiling the integration of White Slip elements in the repertoire of White Painted Wheelmade III, including a fragmentary bowl that preserves part of its wishbone handle and decoration in sets of vertical bands (TE III 69A). TE III 199 (fig. 5a-b) also depicts the amalgamation between the Aegean and the Cypriot spheres of pottery production. It represents the wheelmade version of a typical Y-shaped bowl in Base-ring shape, 83 in the characteristic fabric of White Painted Wheelmade III vessels. It is covered by a light orange/brown wash, presumably to simulate the metallic texture of Base-ring vessels. An identically shaped wheelmade Y-shaped bowl, this time in Plain ware, was unearthed during the excavations conducted by the Palaepaphos Urban Landscape Project at the locality of Marchello. 84
a
Fig. 4a-b — Hemispherical bowl of White Painted Wheelmade III ware in White Slip decoration from Palaepaphos-Evreti, Well TE III, no 28 (Georgiou 2016, fig. 30 and 75; photo and drawing by the author).
81. 82. 83. 84.
b
Georgiou 2016, p. 98; Maier, Karageorghis 1984, p. 80-81; von Rüden et al. 2016, p. 419-423. Georgiou 2016, p. 90 et p. 106, fig. 30. Åström 1972, p. 175-178, pl. LII. Sherratt [à paraître].
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a
b
Fig. 5a-b — Y-shaped bowl in White Painted Wheelmade III fabric from Palaepaphos-Evreti, Well TE III, no 199 (Georgiou 2016, fig. 197; photo and drawing by the author).
a
b
Fig. 6a-b — Hemispherical bowl of White Painted Wheelmade III ware with lug handle from PalaepaphosEvreti, Well TE III, no 14 (Georgiou 2016, fig. 31 and 61; photo and drawing by the author).
Bowl No. 14 from the Evreti wells is a hemispherical vessel with a very low-ring base and a lug-handle attached on the rim, covered inside out by a thin brown wash (fig. 6a-b). The application of lug-handles is a very peculiar feature for the ceramic repertoire of the Greek mainland; 85 it is, however, very much in place within the LC ceramic industry, particularly with regards to bowls of Plain ware and the so-called Monochrome ware. 86 Regional variations In addition to a highly experimental character, the transformation of the island’s ceramic industry betrays a remarkable level of regional variability, in terms of local preference to particular shapes, idiosyncratic features and/or decorative treatment. 87 Regional idiosyncrasies identified in the production of wheelmade finewares at Enkomi include the popularity of elaborately decorated and densely filled surfaces, particularly on bell-
85. 86. 87.
Mountjoy 1993, p. 84, fig. 213 and p. 253; Mountjoy 1999, fig. 37:277 and 95:184. E.g. South, Russel, Keswani 1989, fig. 46 and fig. 8, K-AD 960-961; Keswani 1991, p. 101. Cf. Frankel 2009 on the notion of regionalism.
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kraters, strainer jugs and stirrup jars. This decorative treatment features elaborately drawn friezes filled with dense ornamentation and/or intricate stemmed spirals with ancillary motifs. 88 Such intricately decorated examples first appear in Level IIIA, but proliferate during Level IIIB. 89 Dikaios has referred to this type of decoration as “Close Style”, 90 associating it with the homonymous decorative class that characterises the Argive production during the Late Helladic IIIC middle phase. 91 As it has been rightly pointed out by a number of scholars, the elaborate style of Enkomi with its heavily drawn ornaments does not follow the Close Style of the Greek mainland, characterised by packed miniature motifs. 92 The elaborate decorative style is also popular at Sinda with numerous examples of kraters bearing intricate spiral decorations and metopes. 93 Bichromity in the production of White Painted Wheelmade III is a very rare feature; it is, however, better represented in the south-eastern part of the island. The bichrome effect is achieved by the intentional application of two different colours of paint, black and reddish/orange, on the same vessel. This decorative technique draws from either the Bichrome ware of the earlier Late Cypriot traditions 94 or it was produced under renewed influence by the Levantine coast. Several shallow bowls with a bichrome effect were found at Kition Tomb 9 Upper Burial. 95 These are decorated with thin horizontal bands on the inside and outside of both red and black colour. The bichrome technique is also represented on a shallow conical bowl from Pyla-Kokkinokremos, whose inner surface is decorated by horizontal bands in black paint, while the spaces in between are covered with reddish paint (fig. 7). 96 A three-handled piriform jar from Hala Sultan Tekke, embellished by lopsided triangular patches on the shoulder-zone, is also decorated with a bichrome technique, the distinction between the two colours truly standing out. 97 The area of Episkopi was the home of a peculiar type of bowl that consists of a very shallow, conical body with an exaggeratedly raised handle featuring a knob on the top, apparently in imitation of the raised wishbone handle that is customary in the local ceramic repertoire. 98 The typical decoration comprises sets of vertical panels filled with
88.
89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98.
E.g. Schaeffer 1952, fig. 91; Dikaios 1969-1971, 2822/6 (pl. 73:19), 4476/11 (pl. 81:20), P1137 (pl. 81:13, 220:5), 4478/45 (pl. 81:14), P1137 (pl. 81:13, 220:5), 3130 (pl. 75:43-44), 3170/1 (pl. 75:25), 3170/3 (pl. 75:40). Dikaios 1969-1971, p. 487-489. Ibid., p. 490. Mountjoy 1999, p. 77-78. Kling 1989a, p. 124; Mountjoy, Gowland 2005, p. 156. E.g. Furumark, Adelman 2003, Px105, P31, Px103-104, Px106-112 (pl. 10, 14, 16 and 17). Crewe 2007a, fig. A1. Karageorghis 1974, p. 87, pl. CLVIII:72, pl. CLIX:94 and 96-98. Karageorghis, Kanta 2014, pl. 8:63. Fischer, Bürge 2013, fig. 12. See also Mountjoy, Mommsen 2015, fig. 11, S34 for an additional example of an Aegean-style vessel with a bichrome effect. Cf. Benson 1972, B497-522, p. 83-84.
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Fig. 7 — Shallow bowl of White Painted Wheelmade III ware with bichrome decoration from Pyla-Kokkinokremos (published by Karageorghis, Kanta 2014, no 63).
linear motifs. 99 Comparable examples were also found at the neighbouring settlement of Palaepaphos. 100 The area of Paphos presents the largest array of regional idiosyncrasies in terms of the production of Aegean-style fineware ceramics. The popularity of solid dark paint on the interior of deep bowls is considered as a regional feature of southwestern Cyprus, with plentiful examples from the Kouklia localities 101 and also Maa-Palaeokastro. 102 The two settlements also share a distinctive fabric characterised by whitish slip and very dark paint creating a contrasting effect. 103 A shape that is particularly popular in the region of Paphos is the one-handled bowl (fig. 8), either with a conical, or more commonly with an angular profile. Bowls with a single horizontal loop handle proliferate from sites within the urban core, such as Mantissa, 104 Marchello 105 and Evreti 106 and from the short-lived settlement of Maa-Palaeokastro. 107
99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107.
Benson 1972, pl. 21. E.g. Kaminia: Goring 1988, p. 70, no 75; Teratsoudia: Karageorghis 1990, N26, pl. XLVIII. E.g. Evreti wells: Georgiou 2016, p. 85-86; Maier, Wartburg 1985a, fig. 8; Marchello: Maier 2008, p. 115-122, fig. 273. Kling 1988, p. 334. E.g. Georgiou 2016, p. 99, TE III 23, 26 and 50; Maier, Karageorghis 1984, fig. 41-42; Karageorghis, Demas 1988, nos 91, 600 and 705. Karageorghis 1965, nos 9-10 and 19, fig. 159. Maier 2008, p. 208, fig. 256:26, p. 210, fig. 258:36A. Georgiou 2016, p. 91-92, TE III 1, 2, 8, 61, 65, 72, 215 and 217. Karageorghis, Demas 1988, nos 414, 573-574; Georgiou 2012a, table 26.
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Fig. 8 — One-handled bowl of White Painted Wheelmade III ware from Palaepaphos-Evreti, Well TE III, no 1 (Georgiou 2016, fig. 34 and 50; photo by the author).
Other regional characteristics of the Paphian production include the “notched” rim on shallow conical bowls, created by the addition of a ridge projection below the rim forming a “step” . 108 This distinctive rim type, which is at all times associated with handle-less vessels, is also encountered at Kition. 109
Finally, a regional idiosyncrasy of the Aegean-style production at Paphos is the hemispherical bowl with a rounded base and a circular impression below (fig. 4). Examples of this shape were found at various localities within the Palaepaphos nucleus, for instance at Evreti, 110 Mantissa, 111 Marchello 112 and Eliomylia. 113 Rounded bases typify White Slip bowls and it is not unlikely that this feature derives from the Cypriot tradition. The small circular indentation on the underside of the base is a novel feature that evidently reflects the potters’ attempt to create a base for what was previously a base-less type of bowl. Towards an interpretative framework While we may suspect the infiltration of Aegean populations in Cyprus during the 12th century BC in connection to the transformed ceramic industry and the prevalence of Aegean-style finewares on the island, nevertheless the simplistic equation of ceramic transformations to population movements cannot be firmly maintained. 114 The presence of migrants from the Aegean in Cyprus during the LBA horizon becomes unequivocal when considering that the island’s readable texts during 1st millennium BC record a dialectal form of the Greek language, which – according to linguists – correlates to the language recorded in the Mycenaean Linear B tablets. 115 This momentous change in the
108. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 115.
From Evreti: Georgiou 2016, p. 88, TE III 280A, 283 and 590; from Mantissa: Karageorghis 1965, form A1, nos 35 and 37, fig. 38; from Eliomylia: Karageorghis 1990, nos 18, 48 and 52, pl. LXXXVII. Karageorghis 1960a, nos 6 and 8, fig. 89 and 91; Tomb 9, Upper Burial: Karageorghis 1974, p. 86, pl. LXX and CLX, nos 6, 17, 41, 112, 118, 135, 207, 209, 263, 302, 311, 322-324, 331 and 341. Georgiou 2016, p. 89-90, TE III 474, 630, 631 and 641; TE III 464 and TE VIII 14. Karageorghis 1965, nos 15, 26 and 66, fig. 38. Tomb KA T.I: Maier 2008, p. 200, fig. 252:7, fig. 256:20 and 30A; Tomb KA T.II: Maier 2008, fig. 265:2. Karageorghis 1990, pl. 87, nos 29, 42 and 53. See also Maier 1985, p. 124-125. Scholars warn against a priori associations of the material culture to ethnic groups. See Hides 1996; Hall 1997, p. 129-130, 135. See also Iacovou 2013a, p. 607-610. Morpurgo-Davies 1992, p. 422.
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island’s linguistic landscape corroborates the penetration of Greek speaking populations at the close of the Late Bronze Age. 116 The straightforward paradigm propagated in the early work of researchers, whereby Aegean migrant populations were to be held responsible for uprooting the island’s material culture and imposing their own, 117 cannot be substantiated by means of a holistic and contextual view. As I have elaborated above, wheelmade vessels of Aegean inspiration were produced in Cyprus long before any postulated exodus of Mycenaean people on the island. Secondly, while the main source of inspiration for the matt-painted wheelmade finewares that dominate the island’s ceramic production of the 12th century BC can be undeniably traced to the Mycenaean world, the Cypriot industry does not reproduce the ceramic tradition of a single centre or region of the Aegean. Instead, White Painted Wheelmade III production eclectically incorporates elements from various production centres in the Argolid, and also betrays strong contact with the elaborate style of the Dodecanese and other islands of the Aegean. 118 In addition, the ware assimilates elements of shape and decoration that directly link to the centuries-old production of the Base-ring and White Slip handmade wares, while introducing components from the Levantine world. 119 The Cypriot and Aegean ceramic industry present fundamental differences in terms of the appreciation and use of undecorated finewares. In the Aegean, undecorated tableware pottery, characterised by smoothed and heavily slipped lustrous surfaces, is well represented in the Late Helladic IIIC phase, 120 although undecorated vessels become less common compared to the popularity they attained in the previous phases. 121 Conversely, undecorated tableware pottery from Late Cypriot contexts is extremely limited, and concerns exclusively kylikes and carinated bowls with horizontal strap handles (fig. 9). 122 Evidently, the Cypriot potters’ intent was not to repro- Fig. 9 — Undecorated carinated bowl from duce the complete array of the Mycenaean Maa-Palaeokastro (published by Karageorghis, ceramic production. Demas 1988, no 703; photo by the author). 116. 117. 118. 119. 120. 121. 122.
Iacovou 2008a, p. 633. Furumark 1965, p. 111-112; Catling 1975, p. 207-209. Sherratt 1991, p. 193, fig. 19:4; Sherratt 1994b, p. 38-39. Sherratt 1991, p. 195; Kling 1989b, p. 164. Mountjoy 1993, p. 92 and 97. See for instance French, Tomlinson 1999, p. 260; Shelton 2010, p. 195-196; Jung 2011a, p. 121-123. E.g. Palaepaphos-Eliomylia, Tomb 119/57: Sherratt 1990, p. 157; Maa-Palaeokastro: Karageorghis, Demas 1988, nos 84, 136, 359, 584, 590 and 703; Palaepaphos-Evreti: Georgiou 2016, p. 95, TE III 16 and 43; Sinda: Furumark, Adelman 2003, pl. 11: Px60; Athienou: Dothan, Ben-Tor 1983, p. 111, fig. 50:1-2; Enkomi: Dikaios 1969-1971, 270/1 (pl. 95:10) and 5808/1 (pl. 78:8); Kition: Karageorghis, Demas 1985, pl. CXCIX:2403; Hala Sultan Tekke: Åström 1998b, fig. 40 and 42.
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Especially with regards to the introduction and adoption of the potters’ wheel on the island, it should be underscored that Cyprus constitutes a unique case on a pan-Mediterranean level. 123 While the know-how of wheelmade technology was instated on the island from as early as the 17th century BC, 124 the production of Cypriot finewares even during the latter part of the Late Bronze Age continued to defy the convenience afforded by this technique. The persistence to handmade manufacture is accounted for neither ignorance nor conservatism. Rather, the production of Base-ring and White Slip vessels was a highly successful industry that was sustained by both internal and external demand. The establishment of wheelmade ceramics in the 12th century BC corresponds to the transformed politico-economic landscape of the island and the empowerment of the urban centres by internal and external migrations. 125 Fast-wheel technology implicating full-time craft specialisation and mass production 126 is associated with simplification in the production and standardization of forms 127 which befitted the highly urbanized environment of the Cypriot polities in the 12th century BC. 128 The establishment of “White Painted Wheelmade III” as the predominant fineware of Cyprus was not the earliest attempt of the Cypriot potters to expedite their ceramic production. In the LC II period, Base-ring vessels were decorated with painted decoration, instead of the relief embellishments that characterised Base-ring jugs and bowls of the LC I era. In this context, the Cypriot potters abandoned the laborious and time-consuming application of relief decoration and replaced the vessel’s decorative treatment with the more efficient application of white paint, to coin a similar effect. 129 Our attempts to disentangle the Late Cypriot ceramic industry amidst the “crisis years” should consider three parameters that cumulatively dictated its re-organisation. First of all, the loss of the Mycenaean palaces at the end of the 13th century signified a major loss of the procurement of Mycenaean fine-ware ceramics, an essential apparel in the circles of Cypriot elites 130. The need to fill the void that was generated by the collapse of the Mycenaean political authorities, which administered the bulk transfer of pottery vessels to the eastern Mediterranean, may be, at least partly, responsible for the intensification of the local production of Aegean-style wares in Cyprus. 131 Secondly, the destruction and abandonment of Ugarit and a number of other city-states of the northern Levantine coast 132 signalled a substantial market-loss for the diffusion
123. 124. 125. 126. 127. 128. 129. 130. 131. 132.
Crewe 2007b, p. 210. Crewe 2007b, p. 223; Pilides 2005, p. 177. Iacovou 2012a, p. 218. Cf. Stoddart 1998, p. 928. Roux V. 2003. Georgiou [à paraître]. Georgiou 2012a, p. 297. Steel 1998, 291. Sherratt 1998, p. 298; Sherratt 2003, p. 45. Bell 2006, zone 1, p. 41, 91-92. See, however, some form of continued connections with other zones of the Levant in Bell 2006, p. 94.
45
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of the Late Cypriot handmade ceramics eastwards, 133 again requiring from the ceramic industry to adjust to this new era. And thirdly, the wheelmade character of this production agreed with the demands of the increasingly centralized urban centres of Cyprus in the LC IIIA period. 134 All three parameters ignited the substantial transformations seen in the island’s ceramic industry. In addition to Aegean-style pottery locally produced in Cyprus, a number of other archaeological remains have been considered intrusive and were taken as indications for the presence of Aegean immigrants on Cyprus. Such elements include among others fortification walls of the so-called “Cyclopean” type, ashlar masonry, central hearths, clay bathtubs, vessels of Handmade Burnished ware and many others. 135 Examining these features applying a holistic and macro-historic framework, we observe first of all that some were in fact not newly introduced in the 12th century BC horizon (e.g. ashlar masonry, clay bathtubs etc.), while others present a negligible geographical distribution and numeric presence on the island (e.g. Handmade Burnished Ware vessels, shaft graves, Naue II swords). 136 More importantly, these elements do not occur homogeneously or consistently at any site or context. 137 They entail varied and diversified phenomena and correspond to “a short-term lack of cultural balance”; 138 as such, their value as indicators of dislodged populations on the island is nominal. 139 The prevalence in LC IIIA contexts of coarse ware cooking pots of Aegean inspiration, that is to say of wheelmade globular vessels typified by disc-shaped bases – compared to the handmade vessels with rounded bases that, as a rule, characterize the LC production – has again been considered as an indication for dislodged populations from the Aegean. 140 This is advocated on the basis that cooking vessels reflect particular dietary regimes, which are in turn associated with distinctive patterns of behaviour. 141 While the evidence provided by cooking vessels again allows us to suspect the infiltration of Aegean populations in the LC urban centres, who would – among others – impact on practices involving the preparation and consumption of food, nonetheless, the co-existence of a variety of handmade and wheelmade forms of cooking vessels in the LC IIC-IIIA contexts, 142 and the occurrence of several examples illustrating the
133. 134. 135. 136. 137. 138. 139. 140. 141. 142.
Georgiou 2012a, p. 297; see Gittlen 1981; Bergoffen 1991 for the distribution of Late Cypriot ceramics in Levantine contexts prior to the 12th century BC. Sherratt 1991, p. 191; Sherratt 1998, p. 298. Karageorghis 2000a. Georgiou 2012a, p. 299-301; Georgiou 2015, p. 137. Iacovou 2013a, p. 616-617. Iacovou 2013a, p. 611. Georgiou 2015, p. 137. Jung 2011b, p. 69-70. See Pilides 2005, p. 174-175; Spagnoli 2010, p. 99-100; Yasur-Landau 2010, p. 338-340. These include the co-occurrence of wheelmade cooking pots and handmade cooking vessels and trays; Enkomi (e.g. Dikaios 1969-71, pl. 121 with numerous examples), Kition (e.g. Area I, Floor IV:
ELUCIDATING THE TRANSFORMED CERAMIC INDUSTRY OF FINEWARES
merging of the Aegean and Cypriot traditions (in the form of wheelmade examples with rounded bases and handmade examples with flat bases) 143 highlight the divergent cooking traditions characterizing the 13th-to-12th century horizon, and advise caution when attempting to explicitly trace distinct ‘ethnic’ elements within the highly experimental and fluid material culture of Cyprus in this period.
CONCLUSIONS The macrohistoric and contextual view of Cyprus’ material culture at the dawn of the 12th century BC, beyond biased terminologies and modern preconceptions, discloses a remarkable level of continuity bridging what was previously considered a vast gap. The establishment of Aegean-inspired ceramics as the predominant fineware fabric on the island constituted but a stage in the forceful processes of industrializing the Cypriot ceramic industry, characterised by the integration of shapes, decorative-patterns and techniques from various stimuli, appropriated to suit the LCIIIA urban environment. I am convinced that the abundance of terms and distinctions describing what essentially comprises Aegean-style wheelmade fine-ware vessels reflects the endeavours of previous scholars to rationalise and classify this experimental, variable and highly regional ceramic production into strictly defined groups. The infiltration of new “ethnic” elements in 12th century Cyprus cannot be substantiated on the basis of ceramic grounds alone, and conversely, population movements cannot exclusively account for the varied phenomena in Cyprus’ material culture during the critical years of the 12th century BC. 144 While the migration of Aegean populations on the island on a substantial scale during the 13th-to-12th century BC transit may have encouraged and stimulated the local production of Aegean-style finewares, the simplistic equation of the transformed ceramic industry with the presence of Mycenaean peoples on the island disregards the intricate social, political and economic structure of Cyprus amidst the critical years of the 12th century BC. The process culminates with Proto-White Painted ware, the characteristic ware of the succeeding LCIIIB phase, which despite its name is better suited as the inception of the Early Iron Age on the island. 145 Proto-White Painted constitutes the successor of White Painted Wheelmade III and the precursor of White Painted ware that characterises the
143.
144. 145.
No. 3457 [Karageorghis, Demas 1985, p. 89, pl. CVII]), Maa-Palaeokastro (Georgiou 2012a: Table 15.12), Sinda (Furumark, Adelman 2003, p. 173). See also Pilides 2005, p. 176; Spagnoli 2010, p. 101, 106. Examples of wheelmade cooking vessels with rounded bases were found at Hala Sultan Tekke (Åström et al. 1983, Tomb 22, p. 152, fig. 409) and Maa-Palaeokastro (Karageorghis, Demas 1988, No. 358). Specimens of handmade manufacture with a flat base were excavated at Kition (Floor III: No. 3443 [Karageorghis, Demas 1985, pl. CXXVI, CXCIX]). See also Spagnoli 2010, p. 106. Georgiou 2012a, p. 299-301. Iacovou 2013a, p. 587.
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Cypro-Geometric ceramic production. Proto-White Painted ware with its sharp wheelmade technique is considered as the first truly industrial ware on the island. 146 The augmentation of the ceramic repertoire of the distinctive 11th century BC Proto-White Painted ware to include specialized vases such as kernoi, zoomorphic vases and bird-shaped askoi 147 found within the long-dromos chamber tombs, insinuates that funerary rituals were taking place in the mortuary environment of 11th century. Such vessels with their exaggerated spouts and elaborate plastic and painted decoration would create a dramatic effect that was appropriated by the Cypriot elites within the social environment of the Early Iron Age.
146. 147.
Iacovou 1988, p. 1; Sherratt 1991, p. 193. Iacovou 1991, p. 202.
La dimension régionale des échanges entre Chypre et le Levant à l’époque chypro-géométrique (xie-viiie s. av. J.-C.) Anna Georgiadou 1
La question des échanges en Méditerranée orientale au début du premier millénaire avant J.-C. est, depuis longtemps, au cœur de la recherche. Une vaste littérature archéologique porte en particulier sur les entreprises maritimes des Phéniciens vers l’ouest, celles des Grecs, surtout Eubéens, et des Chypriotes 2. Mais ce n’est que récemment qu’on a mis l’accent sur le rôle que les Chypriotes ont joué dans la poursuite de ces contacts après la fin de l’âge du Bronze Récent 3. Cette étude s’intéresse plus précisément aux contacts entre Chypre et le Levant à l’époque chypro-géométrique (CG), environ 1050-750 av. J.-C (fig. 1). Qu’ils soient le fait d’initiatives privées ou dus à des entreprises communes dans une sphère chyprophénicienne 4, ces contacts se placent à la charnière de deux moments essentiels : après la fin des empires proches-orientaux et du monde mycénien de l’âge du Bronze Récent et avant la conquête assyrienne vers la fin du viiie s., lorsque les royaumes chypriotes de l’époque chypro-archaïque (CA) ont apporté leur soumission au roi assyrien 5.
1.
2. 3. 4. 5.
Cet article repose sur l’étude que j’ai effectuée pour ma thèse sur les ateliers régionaux de production céramique à Chypre à l’époque CG (soutenue à l’université d’Aix-Marseille, décembre 2013) ainsi que sur l’étude du matériel chypriote de l’âge du Fer issu de fouilles de Tel Dor (projet postdoctoral à l’Université de Haïfa 2014-2015, financé par l’Institute d’archéologie Zinman, Université de Haïfa, par la mission de Tel Dor, et la bourse Israel Science Foundation 209/14). L’article est actuellement réalisé dans le cadre d’un séjour poct-doctoral à l’université Lumière-Lyon 2, laboratoire Hi So MA, financé par la Fondation Gerda Henkel. Je tiens à remercier le Département des Antiquités de Chypre pour l’autorisation d’étudier des contextes CG et les professeurs A. Gilboa et I. Sharon de m’avoir confié l’étude du matériel chypriote issu de leurs fouilles à Dor. Je suis enfin très reconnaissante à Sabine Fourrier pour ses commentaires sur cet article. Pour un résumé de l’état des recherches : Kourou 2012, p. 37-42, avec références bibliographiques. Sherratt 2012 ; Kourou 2009. Gilboa, Sharon, Boaretto 2008. Cannavò 2007 ; Cannavò 2015, avec bibliographie antérieure.
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Fig. 1 — Chypre et le littoral syro-palestinien (élaboration de l’auteur sur image satellite Google Maps).
Au début de l’âge du Fer (en particulier au cours des xie-ixe s.), Chypre et le Levant ont des contacts plus ou moins intensifs, qui sont principalement documentés par des découvertes céramiques. Ces échanges entre Chypre et le Levant sont bien mieux attestés qu’entre l’Égée et le Levant 6. De manière générale, outre les céramiques, circulaient aussi des objets de luxe (bijoux, faïences, divers objets métalliques, etc.), qui sont cependant en nombre plus limité, du moins pour l’époque et l’aire géographique que nous considérons. Toutefois, il ne fait pas de doute que les métaux, pour Chypre le cuivre, ont constitué des matières de première nécessité et, de ce fait, des moteurs essentiels des contacts commerciaux 7. Pour les échanges entre Chypre et le Levant à l’époque chypro-géométrique, ce sont donc surtout les céramiques qui nous permettent d’en retracer les routes maritimes et d’en définir 6. 7.
Kourou 2008, p. 309-320. Sur le cuivre chypriote, Kassianidou 2013.
LA DIMENSION RÉGIONALE DES ÉCHANGES ENTRE CHYPRE ET LE LEVANT À L’ÉPOQUE CHYPRO-GÉOMÉTRIQUE
le cadre chronologique précis 8. Outre leur intérêt chronologique, les céramiques offrent également des indications de provenance régionale, dont l’importance a été longtemps sousestimée. On s’intéressera ici avant tout à la dimension régionale de ces relations, qui mettent en contact des sites précis de Chypre et du Levant. En s’appuyant sur une étude du matériel CG envisagée sous les ateliers de fabrication céramique, il est alors possible d’aller au-delà d’une simple identification comme « chypriote » et, suivant une approche « chypro-centrée », de retracer les circuits commerciaux auxquels participent les différentes régions de l’île 9. Afin d’apprécier l’implication de ces dernières dans les réseaux avec la côte voisine, cette étude porte, d’une part, sur l’examen des modèles de distribution de céramiques importées et leur volume, et, d’autre part, sur l’examen des centres de fabrication qui ont exporté leurs productions au Levant, en se fondant sur le cas d’étude du site de Tel Dor 10.
CADRE GÉNÉRAL DE L’ÉTUDE Le contexte chypriote Chypre est, à partir de l’âge du Bronze Récent et jusqu’à la fin de l’âge du Fer, divisée en entités politiques autonomes 11. Bien que le contexte politico-économique de l’horizon CG soit difficile à cerner, pour l’essentiel en raison de l’absence de sources écrites, des indices importants sur l’autonomie culturelle et économique des différentes régions de l’île sont fournis par l’identification de différents centres producteurs de céramique 12. C’est en fait dans ce cadre que s’insère l’étude des céramiques levantines attestées à Chypre pendant l’époque CG, qui peuvent fournir des indications complémentaires concernant les faciès culturel et économique des sites CG. Sur le plan topographique, les importations céramiques levantines sont notamment concentrées sur les sites de Palaepaphos, Kourion, Amathonte, Kition, Lapéthos et Salamine. Il s’agit de sites importants du début de l’âge du Fer, qui seront capitales de royaumes au moins dès le début du viie s. av. J.-C., comme l’attestent les sources écrites 13. Ces sites primaires sont sur la côte, orientés vers le commerce maritime. On a laissé de côté quelques importations levantines provenant de sites secondaires, puisque ces derniers sont dépendants de la ville principale et les importations céramiques levantines y sont rares 14.
8.
9. 10. 11. 12. 13. 14.
De manière générale sur les céramiques phéniciennes à Chypre à l’âge du Fer : Bikai 1987a ; pour l’époque CG : Gilboa, Sharon, Boaretto 2008, étude à finalité chronologique qui s’inscrit dans le débat sur les systèmes chronologiques de l’archéologie levantine. Cela constitue le sujet de Georgiadou 2016, étude réalisée à la suite de celle-ci. Gilboa 1999a. Iacovou 2008a et 2013b. Georgiadou 2014. Iacovou 2014a, p. 98-100. Voir, par exemple, le cas de Ktima (Deshayes 1963), site secondaire de Palaepaphos. Aussi Georgiadou 2014, p. 380.
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Il faut d’emblée mentionner que l’on suit ici une nouvelle périodisation de l’époque CG 15. Cette dernière repose sur le renouvellement de la typo-chronologie de la Swedish Cyprus Expedition 16, mais aussi sur la redéfinition en termes céramiques des trois phases de l’époque CG (CGI, CGII, CGIII). Cela implique que les datations de plusieurs contextes CG ont été révisées. On utilise donc ici des dates relatives qui portent sur une séquence céramique fiable, alors que les datations absolues restent très fragiles. Les retombées sur le domaine de l’archéologie levantine de cette nouvelle séquence chronologique chypriote constituent un autre problème, qui ne sera pas abordé ici 17. Afin de replacer dans leur contexte géographique et chronologique les importations céramiques levantines à Chypre pendant l’époque CG, on a également utilisé, lorsque c’était possible, des dénombrements statistiques. Il ne faut toutefois pas oublier que ces derniers reposent sur le seul matériel connu et publié : la situation est sensiblement différente selon les régions, en particulier pour la partie occupée de l’île qui reste inaccessible à la recherche depuis 1974. Par ailleurs, la plupart des importations céramiques levantines à l’époque CG provient de tombes : il s’agit de contextes clos, qui autorisent des dénombrements précis. Mais les tombes étaient collectives : elles ont été utilisées à plusieurs reprises. On peut distinguer différentes phases d’utilisation (au cours d’une seule période, au cours de deux périodes successives, ou même plus). En outre, l’interprétation des bilans statistiques doit aussi tenir compte de l’absence, dans les publications, surtout anciennes, du matériel fragmentaire ainsi que des difficultés d’identification : il n’est pas toujours aisé de différencier céramiques levantines et imitations chypriotes. C’est notamment le cas pour les gourdes mais aussi, à un moindre degré, pour les cruches globulaires 18. Malgré tout, les dénombrements statistiques qu’on propose ici, à la suite d’un examen détaillé des contextes, visent à éclairer la place des importations levantines par rapport à l’ensemble du matériel céramique de chaque site. Enfin, l’étude des importations levantines doit être menée de pair avec celle de l’ensemble du mobilier funéraire, et notamment celle des céramiques locales et des « petits objets » : les premières peuvent, en effet, être influencées par les céramiques levantines, les seconds constituent des indicateurs de la richesse des dépôts et ils permettent de 15. 16. 17.
18.
Georgiadou 2013. Gjerstad 1948. Les révisions apportées au système typo-chronologique de la Swedish Cyprus Expedition pour l’époque CG invitent à privilégier une chronologie basse pour l’archéologique levantine. On est toutefois loin d’un consensus sur les datations absolues. Sur ce débat : Gilboa, Sharon 2003 ; Fantalkin, Finkelstein, Piasetzky 2015. En ce qui concerne la datation relative des contextes chypriotes contenant des céramiques phéniciennes, notre étude conforte, dans l’ensemble, l’évolution des types importés proposée par Gilboa, Sharon, Boaretto 2008, mais elle suggère des datations relatives sensiblement différentes. Cette difficulté a été notée à plusieurs reprises par P. Bikai. Une analyse minéralogique récente sur des importations phéniciennes à Chypre a démontré qu’un certain nombre de gourdes, pourtant identifiées comme importées, étaient de production chypriote : Gilboa, Goren 2015.
LA DIMENSION RÉGIONALE DES ÉCHANGES ENTRE CHYPRE ET LE LEVANT À L’ÉPOQUE CHYPRO-GÉOMÉTRIQUE
retracer le cadre socio-économique général dans lequel s’insèrent les contacts avec le Levant. Les céramiques importées du Levant Les céramiques phéniciennes de l’âge du Fer retrouvées à Chypre ont fait l’objet d’une étude approfondie par P. Bikai 19, qui a dressé le catalogue des différents types attestés dans l’île. Elle les a rattachés à quatre horizons chronologiques. Le premier, pour la période CG, s’intitule Kouklia Horizon (ca. 1050-850 av. J.-C.). De manière générale, les importations levantines pendant cette période (fig. 2-3) sont exclusivement des vases destinés à transporter, stocker des denrées, mais aussi à verser. Les types principaux se déclinent en amphores commerciales (jarres cananéennes), en gourdes (divisées en deux types selon la disposition des anses et la forme de l’ouverture : Type A et Type B) et en différentes variantes de cruches à ouverture ronde, col étroit et à parois épaisses 20. En ce qui concerne les fabriques (wares), à l’exception des amphores commerciales et d’un certain nombre de gourdes en fabrique Plain White, lorsque ces céramiques sont décorées, elles portent majoritairement un décor peint en Bichrome : il s’agit d’un marqueur essentiel de la céramique phénicienne de la phase tardive du Fer I 21. Les autres techniques décoratives attestées parmi les importations à Chypre sont l’usage d’un engobe rouge, qui est une évolution au début du Fer II, et la fabrique dite Red Ware par P. Bikai, qui reste chronologiquement moins bien définie au Levant 22.
LES SITES CHYPRIOTES : DISTRIBUTION DES CÉRAMIQUES LEVANTINES Palaepaphos On connaît à Palaepaphos, sur la côte sud-ouest de l’île, un bon nombre de nécropoles de l’époque CG 23 : Skales, Xylinos, Xerolimni, Plakes et Hadjiabdullah, fouillées par le Département des Antiquités de Chypre 24. La quantité d’importations levantines a suscité une première étude de P. Bikai dans l’ouvrage de V. Karageorghis sur la nécro19. 20. 21. 22. 23. 24.
Bikai 1987a : ce travail toutefois se limite aux environs de 600 av. J.-C. Pour l’analyse typologique des importations et leur distribution au Levant, on renvoie à l’étude de Bikai 1987a et, en dernier lieu, à celle de Gilboa, Sharon, Boaretto 2008. Gilboa, Sharon, Boaretto 2008, p. 134-146. Bikai 1983, p. 400-402. Pour un historique des fouilles : Maier 1999. Sur la topographie du site voir aussi dans ce volume la communication d’Eustathios Raptou. Skales : Karageorghis 1983a et Karageorghis, Raptou 2016 ; Xerolimni : Karageorghis 1967a ; Xylinos : Flourentzos 1997 ; Karageorghis, Raptou 2014, p. 6 et 19-28 ; Plakes et Hadjiabdullah : Karageorghis, Raptou 2014.
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Fig. 2 — Exemples de céramiques levantines (nos 3, 4, 13 : d’après Bikai 1987a ; nos 6, 12 : d’après Bikai 1987b ; nos 1, 2, 5, 8, 9, 11 : d’après Karageorghis 1983a ; no 7 : d’après Yon 1971, pl. 29, no 105 ; no 10 : d’après Aupert, Tytgat 1984, p. 636, pl. 5:20).
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Fig. 3 — Exemples de céramiques levantines (nos 1, 2, 7 : d’après Bikai 1987b ; no 4 : d’après Karageorghis, Raptou 2014, Pl. LXXXV : 8 ; nos 3, 6 : d’après Karageorghis 1983a).
pole de Skales 25. C’est d’après le nom du village moderne de Kouklia (qui a recouvert Palaepaphos) que l’auteur a d’ailleurs dénommé son premier horizon chronologique. À ce corpus s’ajoute le lot d’importations récemment publié dans les deux nouveaux ouvrages de V. Karageorghis et E. Raptou. Soixante-quatorze tombes datant de l’époque CG sont actuellement connues (surtout à Skales, puis à Plakes). Ce nombre (le plus important à l’échelle de l’île), ainsi que la qualité des publications permettent de proposer des bilans statistiques. Les importations levantines représentent seulement 3% de la totalité des céramiques. Les contextes datant des périodes CRIIIB-CGI/CGI et des CGII-CGIII sont les plus nombreux (tableau 1), tandis que la plus grande concentration des importations est enregistrée dans les tombes utilisées du CGI au CGII (tableau 2). Il apparaît donc que, bien que des céramiques soient importées durant toute l’époque CG, elles sont particulièrement nombreuses au cours des 25.
Bikai 1983.
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CGI-CGII, alors que leur nombre semble diminuer pendant les phases postérieures.
ϮϬ ϭϴ ϭϲ ϭϰ
En ce qui concerne le répertoire des importations levantines (tableau 3), les ϴ ϲ gourdes de Type B (fig. 2.5) constituent de ϰ loin l’importation la plus courante, suivies Ϯ Ϭ des amphores commerciales (fig. 2.1, 2.2), puis des cruches globulaires à fond arrondi (fig. 2.11). Parmi les cruches levantines, on notera, d’une part, la présence, quoique Tableau 1 — Palaepaphos. Répartition des tombes CG faible, d’un type de cruche à ouverture par période. ronde en fabrique Plain White, rare à ϰϱ l’échelle de l’île (fig. 3.6), d’autre part, le ϰϬ déficit à Palaepaphos de cruches à base ϯϱ ϯϬ annulaire. Ajoutons aussi la présence isolée Ϯϱ d’un cratère amphoroïde26. ϮϬ ϭϮ ϭϬ
ϭϱ
Si les gourdes de Type B et les amphores ϱ commerciales sont attestées pendant toute Ϭ l’époque CG 27, il est possible de circonscrire les autres types dans un horizon chronologique plus précis. Les contextes Tableau 2 — Palaepaphos. Répartition des céramiques levan- précoces des CRIIIB-CGI et CGI sont caractérisés par des gourdes de Type A, tines par période. ϭϬ
ϰϬй ϯϱй ϯϬй Ϯϱй ϮϬй ϭϱй ϭϬй ϱй Ϭй
Tableau 3 — Palaepaphos. Représentation des céramiques levantines. 26.
27.
Ce vase est récemment publié dans le volume de Karageorghis, Raptou 2016, p. 88, T. 210/8, pl. LXIII, XCVI. Il s'agit de toute évidence d'une importation singulière qui doit être examinée de manière plus approfondie. Notons toutefois que les gourdes de Type B sont surtout nombreuses durant les périodes CGI et CGII, et que leur nombre diminue dans les contextes postérieurs.
LA DIMENSION RÉGIONALE DES ÉCHANGES ENTRE CHYPRE ET LE LEVANT À L’ÉPOQUE CHYPRO-GÉOMÉTRIQUE
souvent en Red Ware (fig. 2.3) ; ceux des CGI et CGI-CGII par les types de cruche fusiforme à ouverture pincée en fabrique Plain White (fig. 2.9, dimensions réduites) ou en Red Ware (fig. 2.8, dimensions plus grandes), ainsi que par celui de la cruche à ouverture ronde en Plain White. À partir de la fin du CGI apparaissent les cruches globulaires à fond arrondi en Bichrome dont le nombre diminue après le CGII. Les cruches globulaires munies d’une base annulaire et les cruches à bec (fig. 3.3), également en Bichrome, sont documentées à partir de la phase tardive du CGII et elles disparaissent vers la fin du CGIII, lorsqu’un nouveau type fait son apparition : les cruches globulaires à col long en trompette (fig. 3.4), en Bichrome ou à engobe rouge, qui marquent pour l’essentiel les contextes précoces du CAI. Pour résumer, cette analyse des céramiques levantines attestées dans des contextes funéraires confirme l’aspect régulier des contacts de Palaepaphos avec le Levant au cours de l’époque CG. Signalons enfin que la masse de ces importations a été recueillie parmi des assemblages riches en objets de luxe et de prestige, dans des tombes appartenant à des membres de l’élite locale. Kourion L’occupation du site de Kourion à l’époque CG est principalement documentée par deux nécropoles aux lieux-dits Kaloriziki et Bamboula 28. Seul un nombre limité de tombes est publié, et la présentation du matériel céramique, dont la datation est par ailleurs problématique, est insuffisante 29. En l’état actuel des recherches, Bamboula demeure mal connue durant l’époque CG : notre étude se concentrera sur la nécropole de Kaloriziki. De la publication de Kaloriziki on connaît 16 tombes géométriques, dont la datation doit être révisée 30. Les importations levantines sont très peu nombreuses : 0,6% du total céramique. Ce constat est corroboré par celui de P. Bikai, qui a également pris en considération le matériel de Bamboula et des tombes inédites (17 au total) provenant des fouilles du Département des Antiquités de Chypre à Kaloriziki 31. Le petit lot de céramiques levantines illustre une gamme restreinte : essentiellement des gourdes, la forme la plus représentée, et quelques cruches globulaires à fond arrondi. Ces deux types sont caractéristiques des contextes CGI-CGII 32. Pour les gourdes, on remarquera la présence de deux exemplaires du Type A en Red Ware, propres aux CRIIIB-CGI (fig. 2.4). Il est toutefois à noter que dans les tombes géométriques plus récentes les importations levantines sont particulièrement rares. De fait, les cruches
28. 29. 30. 31. 32.
Pour un historique des fouilles : Buitron-Oliver 1999 ainsi que Kiely 2009. Pour les tombes datant du début de l’époque CG : Steel 1996. J’ai pu examiner directement le matériel de sept des tombes publiées dans Benson 1973 : les nos 20, 21, 26, 34, 35, 37 et 41. Bikai 1987a : p. 72-73 ; à Bamboula, deux tombes ont livré des importations levantines (nos 2B et 30), et à Kaloriziki quatre (fouilles de P. Dikaios) : nos 4, 6B, 7 et 12. Par exemple, pour les gourdes : Benson 1973, pl. 20, K971, K973 et K974 ; pour les cruches globulaires : Bikai 1987a, pl. IV, no 40 (de la T. 7/13 fouillée par P. Dikaios).
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globulaires à base annulaire ou les cruches à bec ne sont pas documentées à Kourion, du moins pour le moment. D’après la documentation disponible, on observe donc que les céramiques importées sont essentiellement attestées dans quelques contextes riches datant du début de l’époque CG. À partir du CGII, les tombes de Kourion-Kaloriziki, à quelques exceptions près, sont moins riches et les importations levantines y sont rares. Kourion a sans doute occupé une place marginale dans les réseaux commerciaux avec la côte levantine pendant l’époque CG. Amathonte Amathonte, sur la côte sud de l’île, participait, dès l’époque CG, à des réseaux commerciaux non seulement avec le Levant, mais aussi avec l’ensemble de la Méditerranée 33. La phase d’occupation géométrique est représentée par de grandes nécropoles implantées autour de l’acropole (nécropoles Ouest, Est et Nord). D’autres témoignages proviennent de l’acropole elle-même : dépôt céramique de nature très probablement funéraire 34, et premier niveau du palais datant du CGIII, dont un petit lot de céramiques a été publié 35. Pour ce qui est des céramiques levantines, elles sont issues des contextes funéraires : aucune importation n’est connue pour le moment du palais. Une bonne part a été étudiée par P. Bikai (matériel provenant de tombes publiées et surtout inédites) 36. Jusqu’à présent, seul un nombre très limité des tombes CG découvertes est publié, ce qui empêche d’avoir une image claire du volume des céramiques levantines importées. L’analyse repose sur un total de vingt-six contextes funéraires provenant en majorité de la nécropole Ouest (douze tombes fouillées par la mission suédoise et quatorze par le Département des Antiquités et la mission française) 37. Ces tombes sont inégalement réparties chronologiquement ; les contextes datables du tout début de l’époque CG sont en fait peu nombreux (tableau 4). En outre, il est difficile d’évaluer le nombre des importations levantines dans la mesure où le matériel fragmentaire a été souvent omis, surtout dans les publications anciennes 38. Malgré ces limitations, la proportion des importations levantines atteint 10% de la totalité des céramiques examinées. Ce pourcentage devra sans doute être revu à la hausse si l’on se fie aux indices donnés par P. Bikai. L’auteur a, en effet, examiné le matériel issu de 18 tombes CG inédites et elle
33. 34. 35. 36. 37. 38.
Hermary 1999. Iacovou 2002a. Alpe, Petit, Velho 2007. Bikai 1987b. Pour un résumé sur les tombes CG : Georgiadou 2011, p. 167-169, avec références bibliographiques. Comme c’est le cas des tombes de la Swedish Cyprus Expedition II : Gjerstad et al. 1935. À l’exception de ces dernières, les autres tombes de notre échantillon ont été directement examinées et leur matériel fragmentaire est pris en compte dans les dénombrements. Il s’agit des tombes : T.109 (Diplostrati) ; T.373, T.376, T.111, T.117, T.521, T.523, lot du Kentron (nécropole Ouest) ; T.366 (nécropole Est) ; T.3, T.4, NT226, T.I et T.II (nécropole Nord) ; lot CG du dépôt de l’acropole.
LA DIMENSION RÉGIONALE DES ÉCHANGES ENTRE CHYPRE ET LE LEVANT À L’ÉPOQUE CHYPRO-GÉOMÉTRIQUE
a inclus dans son catalogue une sélection de 24 vases importés 39.
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ϴ ϳ ϲ
Quant aux faciès typo-chrono- ϱ logiques, on remarque tout d’abord ϰ l’absence de types précoces, tels que ϯ la gourde de Type A 40. Cela peut s’ex- Ϯ ϭ pliquer par le déficit de tombes du Ϭ CGI. Pour le reste, les types inventoriés illustrent une variété typologique comparable à celle de Palaepaphos. Dans Tableau 4 — Amathonte. Répartition des tombes CG par le tableau de représentation des céra- période. miques levantines de notre échantillon (tableau 5), on observe que l’importaϭϬϬй tion la plus commune est la gourde de ϱϬй Type B (fig. 2.6). On trouve très peu Ϯϱй ϭϯй de cruches fusiformes en fabrique Plain ϲй White provenant de contextes CGII ϯй (fig. 2.10), alors que dans ces mêmes Ϯй ϭй contextes la cruche globulaire à fond arrondi constitue le type le plus caractéristique (fig. 2.12). Les cruches globulaires à base annulaire et celles à bec (fig. 3.1, 3.2), attestées dans les contextes du CGII tardif et du CGIII, sont moins Tableau 5 — Amathonte. Représentation des céramiques nombreuses que les cruches précédentes. levantines. D’après la documentation disponible, Amathonte semble avoir livré le plus grand corpus de cruches globulaires à base annulaire, ce qui s’oppose aux rares attestations du type à Palaepaphos. Dans les tombes utilisées du CGIII au CAI, on trouve des cruches à col en trompette (fig. 3.5) et, à un moindre degré, des cruches à ouverture trilobée et engobe rouge, propres aux contextes du CAI 41. Ce dernier type n’est guère documenté à Palaepaphos. Enfin, des types inhabituels dans l’île, tels que les cratères ou les jarres à trois pieds en boucle sont en fait attestés à Amathonte (fig. 3.7) 42. Il ressort que la fréquence relative des céramiques phéniciennes à Amathonte est plus élevée qu’à Palaepaphos, malgré la différence du nombre de tombes CG connues. 39.
40. 41. 42.
Bikai 1987b, surtout p. 1-2 ; les tombes inédites issues des fouilles de sauvetage du Département des Antiquités sont les suivantes : nos 160, 164, 179, 227, 308, 310, 311, 312, 313, 329, 331, 370, 371, 377, 378, 381 et 382. Voir également Bikai 1987b, p. 5. Par exemple, Bikai 1987a, pl. XIV, no 355. Ibid., no 129-131, forme documentée principalement à Amathonte.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Sur ce point, il convient de signaler une autre différence : les importations levantines à Amathonte sont attestées dans toutes les tombes indépendamment de la richesse des offrandes. De fait, chaque tombe CG semble contenir au moins une céramique levantine. Kition Différents contextes documentent l’occupation de Kition, sur la côte sud-est, pendant l’époque CG : lieux de culte (Kathari et Bamboula), habitats (Chrysopolitissa et Bamboula) et nécropoles 43. Le lot d’importations levantines connu des sanctuaires et habitats semble être relativement réduit et il comprend notamment des amphores commerciales et quelques gourdes (Types A et B) 44. Ainsi, dans l’étude de P. Bikai sur les céramiques levantines de Kition, l’accent a été mis sur le matériel des contextes datant de l’époque CA 45. Cependant, de nouveaux témoignages sur un ensemble des céramiques levantines plus varié viennent des niveaux d’occupation des CGIII-CAI du sanctuaire de Bamboula 46. En ce qui concerne les nécropoles, il faut tout d’abord souligner le déficit de publications. En se fondant sur un petit échantillon de sept tombes CG examinées directement (seules deux d’entre elles sont publiées) 47, les céramiques levantines importées représentent 5% de la totalité du matériel. Ces importations illustrent toute la gamme de types caractéristiques de l’époque CG, également attestés à Palaepaphos et à Amathonte 48. Mentionnons enfin que ces dernières ne correspondent pas à des inhumations riches en objets de luxe. Salamine Dans la partie orientale de l’île, les niveaux géométriques du site côtier de Salamine restent très mal connus, notamment parce que la recherche archéologique y est impossible depuis 1974. Outre la découverte d’un certain nombre d’amphores commerciales sur le site de la ville 49, quelques céramiques phéniciennes proviennent de la Tombe I 50. Parmi le riche mobilier de cette tombe, pour le moment isolée, on identifie six importations levantines : gourdes (fig. 2.7), amphore commerciale, cruches globulaires 43. 44.
45. 46. 47. 48. 49. 50.
Sur les contextes CG de Kition : Georgiadou 2012a, p. 333-337, avec bibliographie. Par exemple : amphores commerciales de l’habitat de Bamboula : Yon, Caubet 1985, fig. 24, p. 113-115 ; gourde de Type A de l’habitat de Chrysopolitissa : Karageorghis, Demas 1985, pl. XXVI, no 952, Floor II ; gourde de Type B du sanctuaire de Kathari : Karageorghis, Demas 1985, pl. CLXIV, no 584, Floor I. Bikai 1981, Bikai 2003 ; v. aussi le « Kition horizon » dans Bikai 1987a. Fourrier 2015a, p. 112-114 et 122-123. Karageorghis 1974, p. 95-102 ; Georgiou G. 2003. Les autres tombes examinées sont : MLA 1064, 1065, 1140, 1529 et 1913. Pour le faciès précoce des importations levantines : Georgiou G. 2003, pl. I, no 1 (gourde de Type A) et pl. V, no 33 (cruchon fusiforme). Calvet 1980 ; v. aussi Bikai 1987a, nos 607, 608, 609 et 610. Yon 1971.
LA DIMENSION RÉGIONALE DES ÉCHANGES ENTRE CHYPRE ET LE LEVANT À L’ÉPOQUE CHYPRO-GÉOMÉTRIQUE
(fig. 2.13), types caractérisant les contextes CGI-CGII 51. Il est évident que la documentation disponible n’est pas suffisante pour juger de la fréquence des contacts du site avec la côte voisine. Il faut toutefois remarquer que cet apparent déficit de céramiques levantines à l’époque CG à Salamine s’oppose aux témoignages de nombreuses tombes de l’époque CA 52. Lapéthos Sur la côte nord de Chypre, l’occupation CG du site de Lapéthos est documentée par diverses nécropoles aux lieux-dits Agia Anastasia, Plakes, Kastros, ainsi que par les nécropoles dites « Lower and Upper Cemetery » 53. Il s’agit de fouilles anciennes, antérieures à 1974, qui ont livré un ensemble de 43 tombes CG. Malgré le nombre élevé de tombes, on ne peut identifier qu’une poignée d’importations levantines. Une seule cruche globulaire provient des fouilles suédoises dans les nécropoles de Kastros et Plakes 54, alors que quelques gourdes ont été retrouvées dans des tombes d’autres localités 55. Pour l’essentiel, on a affaire à des importations recueillies dans des contextes riches en offrandes datant des CGI-CGII. Bien qu’il s’agisse de fouilles anciennes et qu’on ne puisse exclure la présence d’autres types qui n’auraient pas été identifiés, on doit conclure que Lapéthos ne participait pas aux réseaux de contacts avec le Levant. Le nombre très limité des importations levantines à Lapithos pourrait être le fait des réseaux de redistribution dans l’île.
SYNTHÈSE L’analyse détaillée de la distribution, du volume ainsi que des faciès typologiques et chronologiques des importations levantines au cours de l’époque CG révèle que tous les sites chypriotes n’étaient pas pareillement impliqués dans les contacts avec la côte levantine. Ainsi, dans le cadre d’une géographie politique segmentée qui était celle de l’île, on a pu mettre en évidence la place prépondérante de Palaepaphos, Amathonte et, selon toute vraisemblance, de Kition, sites qui semblent entretenir au cours de l’époque CG des relations régulières avec des sites de la côte levantine. Inversement, on a constaté que Kourion, sur la côte sud, contrairement à ses voisins (Palaepaphos et Amathonte) n’y tenait qu’une place marginale, tandis que Lapéthos, sur la côte nord, n’y participait pas. Enfin, quant à Salamine, en l’absence de documentation, il est impossible de se prononcer davantage. 51. 52. 53.
54. 55.
Bikai 1987a, nos 10, 21, 104, 105 et 606. La cruche globulaire T.I/93 (Yon 1971, pl. 27) n’a pas été identifiée par P. Bikai comme une importation phénicienne. Bikai 1987a, « Salamis horizon ». Gjerstad et al. 1934 (Kastros et Plakes) ; Donohoe 1992 (Lower Cemetery) ; Diakou >à paraitre@ (Upper Cemetery) ; Pieridou 1965 (Tombe de Prostemenos-Upper Cemetery) ; Pieridou 1966 ; Pieridou 1972 (Agia Anastasia). Sur l’horizon CG de Lapéthos : Georgiadou 2012b. Gjerstad et al. 1934 : T.417/86 ; v. aussi Bikai 1987a, no 59. Pieridou 1965 : Tombe P.74/79 et 98 ; Pieridou 1966 : Tombe 502/55.
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L’examen du contexte de trouvaille des importations levantines examinées ici, à savoir les tombes, dévoile des disparités régionales d’ordre différent. Tout d’abord, les différences sont sensibles au niveau infra-régional : on trouve généralement les importations levantines dans des tombes riches. C’est le cas à Palaepaphos, ainsi qu’à Kourion et à Lapéthos, où les quelques attestations proviennent de tombes de l’élite. Amathonte semble constituer un cas particulier : les céramiques levantines sont partout attestées, indépendamment de la richesse du contexte où elles ont été déposées. Cela montre des échanges particulièrement intenses, mais il faut aussi prendre en considération les dimensions sociales de ce phénomène. Quant à Kition, autant qu’on puisse en juger, il apparaît que la distribution de ces importations ne se confine pas aux inhumations des élites. Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute qu’elles ont joué un rôle dans les rites funéraires, et, en général, dans les pratiques sociales. Par ailleurs, il est intéressant de relever l’impact que les céramiques levantines ont eu sur les divers répertoires locaux. De manière générale, les gourdes et les cruches globulaires à fond arrondi ont été imitées dès leur apparition à Chypre. Adoptés dans le répertoire chypriote, ces types ont évolué différemment de leurs prototypes (fig. 4.1, 4.2). Cependant, il est possible d’observer des différences selon les ateliers. De fait, pour
Fig. 4 — Exemples de variantes stylistiques des ateliers d’Amathonte et de Salamine (nos 1, 2 : dessins de l’auteur ; nos 3, 4 : d’après Aupert, Tytgat 1984, p. 638, pl. 6:22-23).
LA DIMENSION RÉGIONALE DES ÉCHANGES ENTRE CHYPRE ET LE LEVANT À L’ÉPOQUE CHYPRO-GÉOMÉTRIQUE
la période CG, ce sont les productions des centres d’Amathonte et de Salamine qui montrent les affinités stylistiques les plus étroites avec les céramiques phéniciennes. Cela est évident aussi bien dans l’emploi privilégié de la technique décorative Bichrome que dans l’adoption d’autres formes phéniciennes, telles que la cruche globulaire à base annulaire (fig. 4.3, 4.4) 56. Il faut enfin signaler que l’influence des céramiques chypriotes et levantines est réciproque, comme en témoignent certaines productions phéniciennes 57.
TEL DOR : UN CAS D’ÉTUDE On peut davantage saisir la portée de ces relations, avant tout commerciales, en étudiant les exportations chypriotes attestées sur la côte levantine. En l’état actuel de la documentation, les sites de Tel Dor et Tyr ont livré un corpus important de céramiques chypriotes datant des premières phases de l’époque CG 58, tandis qu’à partir du CG tardif, les importations chypriotes connaissent une diffusion plus large au Levant 59. Il faut d’ailleurs noter que, d’après les résultats récents d’analyses pétrographiques d’un certain nombre de vases importés à Palaepaphos et Amathonte, deux régions phéniciennes étaient principalement impliquées dans les échanges avec Chypre : Tyr-Sidon et la côte du Mont Carmel (où se trouvait Dor) 60. Pour les besoins de cet exposé, on se limitera au site de Dor, dont on a examiné directement un total de presque quatre cents fragments de matériel chypriote. Bien que dans l’ensemble ces céramiques couvrent tout l’âge du Fer (du Chypro-Géométrique au Chypro-Classique), elles appartiennent en majorité aux périodes CGII, CGIII et CAI et proviennent des niveaux du Fer IB et du Fer IIA. Contrairement aux importations phéniciennes à Chypre à l’époque CG, qui correspondent exclusivement à des vases conteneurs, la céramique chypriote exportée comprend des vases fermés et ouverts. On notera la présence de différentes variantes d’amphores et d’amphorisques, plusieurs types de cruches (à ouverture trilobée, cruche à bec, cruche en tonneau), ainsi que des bols profonds et des plats (fig. 5). En ce qui concerne les centres producteurs chypriotes, il est possible d’identifier des productions de Paphos, Amathonte, Kition et Salamine 61. Mais la majorité provient de la partie orientale de Chypre, plus précisément de Kition et, surtout, de Salamine, qui constitue en fait le seul atelier dont les productions sont acheminées à Dor durant toute l’époque CG et jusqu’au CAI 62.
56. 57. 58. 59. 60. 61. 62.
Amathonte : Georgiadou 2011, p. 171-174 ; Salamine : Georgiadou 2017, p. 106. Gilboa 1999b. Tel Dor : Gilboa 1999a ; Tyr : Bikai 1978. Toutefois, les céramiques chypriotes livrées par les nécropoles de Tyr datent en majorité de l’époque CA : Aubet, Núňez 2008. Pour un aperçu général sur les importations chypriotes au Levant : Gilboa 2015. Gilboa, Goren . Pour une analyse des productions de ces ateliers en Méditerranée orientale : Georgiadou 2016. Ces résultats sont complétés par des analyses pétrographiques conduites par l'Université de Haïfa. Ils constitueront l'objet d'une prochaine publication.
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Fig. 5 — Céramiques CG de Tel Dor (dessins illustrés grâce à l’aimable autorisation des directeurs du Tel Dor Excavation Project, A. Gilboa et I. Sharon).
Cet aperçu succinct du matériel chypriote de Tel Dor permet de conclure que les sites chypriotes qui ont joué le rôle le plus important comme récepteurs et consommateurs d’importations phéniciennes, c’est-à-dire Palaepaphos, Amathonte et Kition, sont également ceux qui ont exporté leurs productions, du moins à Dor. Le cas de Salamine est encore plus intéressant : les importations phéniciennes y sont mal connues, en raison d’une documentation lacunaire, mais ses productions céramiques sont largement exportées à Dor.
CONCLUSIONS Au terme de cette étude, on espère avoir démontré, tout d’abord, l’intérêt de l’identification d’ateliers régionaux chypriotes pour mettre en valeur les sites qui ont joué un rôle moteur dans les échanges (importations et exportations) avec le Levant. Cette étude a donc mis en évidence qu’à l’époque géométrique, ce sont les sites de Palaepaphos, Amathonte, Kition et Salamine les plus actifs, par contraste avec Kourion et Lapéthos, tout en soulignant les différentes évolutions selon les régions dans les contacts économiques et culturels avec le Levant et leurs aspects sociaux. Une telle approche régionale, dont les perspectives ont été jusqu’à présent sous-exploitées ou négligées, mérite d’être
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étendue dans le temps (pour tout l’âge du Fer), mais aussi dans l’espace (à l’échelle de la Méditerranée) pour appréhender les contacts maritimes dans leur propre contexte, qui est celui des royaumes chypriotes. Pour la documentation céramique, si l’accent a été jusqu’à présent bien mis sur la distinction d’importations provenant des régions plus ou moins précisées, grâce à l’identification des centres producteurs et exportateurs, il est dès lors possible de poser un regard renouvelé sur les réseaux commerciaux en les replaçant dans un cadre précis. Cela permet parallèlement de s’interroger sur les développements dans les entreprises maritimes des royaumes chypriotes lors de leur intégration dans l’orbite commerciale assyrienne dès la fin du viiie s. : si les réseaux commerciaux des royaumes chypriotes évoluent par rapport aux régions de contact, que peut-on dire des royaumes chypriotes eux-mêmes ? S’ouvrent ainsi des pistes de réflexion à propos des continuités ou ruptures sur l’implication de différents royaumes dans les échanges commerciaux par rapport à l’époque géométrique, ce qui contribue à mieux définir leur intégration dans la sphère assyrienne.
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New Evidence on the Early History of the City-Kingdom of Amathous: Built Tombs of the Geometric Period at the Site of Amathous-Loures Elisavet Stefani, Yiannis Violaris
INTRODUCTION The archaeological site of Loures lies about 100 m north of the present coastline and 1 km east of the acropolis of Amathous. It is adjacent to the coastal road, which, at this area, coincides with the course of the ancient road that was leading to Amathous from the east (fig. 1). 1 This coastal archaeological site was covered by sand shortly after its abandonment. At the beginning of the 20th c. AD it was planted with eucalyptus in order to prevent flooding, which occurred as a result of the rainwater descending from the adjacent hills to the north, where the Eastern Necropolis of Amathous was located. The site of Loures was discovered in 2009, during the initial phases of a big construction project in that area.
THE EXCAVATION A circular peribolos, 17 m in diameter and an ovoid construction right in its centre, 1,5 m in diameter, were brought to light during the first excavation season, immediately after the removal of the surface sand layer (fig. 2). The peribolos wall is built of rough and semi-worked, small and medium-sized stones and its maximum width reaches 1,5 m. Ashlar blocks were only employed to form an opening that was located on the southern side of the peribolos, looking towards the sea. The north-western part of the peribolos lies over the foundation of what is obviously an earlier rectangular building, which probably presents two phases. This earlier building was possibly destroyed by fire. The peribolos is not completely preserved as the greatest part of its circumference on the north-eastern and western side has been destroyed, for reasons still elusive. Immediately to the west of
1.
Bekker-Nielsen 2004, p. 195-196. Geomorphological and archaeological investigations proved that the ancient road passed through the site.
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Fig. 1 — Aerial view with the location of the Loures site, the Acropolis and the Eastern Necropolis (photo : Google Earth).
the peribolos circular and ovoid built structures, of 1,5 - 3 m in diameter, were unearthed and will be discussed further. During the following seasons, the excavation was extended to the north, where a structure, 15 m long and 2 m wide was discovered. This is conventionally referred as a “platform” and is oriented along an east-west axis. Three more roughly circular structures, 3 - 3,5 m in diameter, were uncovered immediately to the north of the “platform”, lying approximately on the same east-west axis and looking towards the road (fig. 2). These structures are also roughly built with small, medium and large sized unworked and semi-worked limestones. The finds recovered during their excavation were mainly ceramic sherds, dated from the Geometric to the Hellenistic period.
AMATHOUS TOMB During the 2012 excavation season, a trial trench in the interior of the northwestern part of peribolos revealed some large-sized limestones, testifying the existence of an earlier structure. These led us to the discovery of an underground built tomb (inv. no AM T.964), lying right below the peribolos wall (fig. 3). The burial chamber is rectangular in shape and oriented on a north-south axis and it was excavated entering from the back side. The entrance of the tomb, located on the north side, is formed by two monolithic jambs and a lintel and was found blocked from the outside by a big
NEW EVIDENCE ON THE EARLY HISTORY OF THE CITY-KINGDOM OF AMATHOUS
Fig. 2 — Aerial view of the excavated area at Loures.
limestone slab (fig. 3) 2. The burial chamber was found filled with sand and soil, penetrated mainly from the entrance, forming layers of about 1 m in height. After these layers were removed, two concentrations of artefacts were uncovered, one along the southern side of the chamber and the other at the north-western corner. A large amount of disturbed and poorly preserved skeletal remains was recovered from the tomb, indicating its use for multiple burials. Unfortunately, no burial was found in situ and no association between the artefacts and Fig. 3 — Tomb 964. View from the south (photo the skeletal remains could be restored by A. Athanasiou, Dpt. of Antiquities, Cyprus). during the excavation.
2.
In fig. 3 the slab is seen in the front left of the entrance, lying after its removal on the west wall of the chamber.
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The burial chamber measures 2,60 m in length, 1,50 m in width and 2 m in height. The long sides of the tomb (eastern and western) are lined with walls of roughly cut large ashlar blocks arranged in six courses of unequal height, in the corbel-vault technique. The walls are vertically built up to 1 m height and then each course overlaps the one below in a way that at roof level they are spaced only 0,50 m apart (fig. 4). The short sides (northern and southern) are vertical and formed by the hard and solid soil layer, which is actually the bedrock where the shaft for the construction of the tomb was dug. The floor is levelled and similarly dug in the hard soil layer. The roof consists of five flat stone slabs, resting on the walls of the long sides. The funerary assemblage of Tomb 964 dates from the Cypro-Geometric II to the early Cypro-Archaic I period, representing two main phases of use: the first Fig. 4 — Sections of the Tomb 964 built long sides one during the early Cypro-Geometric II, (drawings by Ch. Demetriou). i.e. in the middle of the 10th c. BC and the second one during the advanced Cypro-Geometric III / early Cypro-Archaic I, i.e. in the middle of the 8th c. BC. As mentioned above, the great majority of the finds was found concentrated along the southern side and at the north-western corner of the chamber. These concentrations however, do not seem to correspond to different phases of use of the tomb, since vessels dated to different periods were found mixed in both concentrations. The disturbance of the material is probably the result of secondary burials, when the bones and the burial gifts of the earlier burials would have been pushed aside, in order to give space for the deposition of the new ones. Still, the vessels associated with the last use(s) of the tomb were found scattered among the earlier burial gifts, possibly because of the fact that the chamber was flooded by rainwater, descending from the neighbouring hills of the Eastern Necropolis, or because the tomb was disturbed or even looted in Antiquity. One hundred artefacts were recovered from Tomb 964. The majority of these is dated to the Cypro-Geometric III period (900-750 BC) and consists mainly of locally produced ceramic vessels. The ceramic assemblage comprises a wide variety of shapes and sizes such as: amphorae with horizontal and vertical handles, amphoriskoi, trefoil and wide-mouthed jugs, flasks, juglets, skyphoi, bowls, plates and cooking pots, representing most of the types of the local ceramic production: Plain White, White Painted,
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Fig. 5 — Part of the ceramic assemblage from Tomb 964 (photo by A. Athanasiou, Dpt. of Antiquities, Cyprus).
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Bichrome and Black-on-Red wares (fig. 5). Apart from the locally produced vessels, some imports from the Syro-Palestinian coast were also found in Tomb 964, namely two commercial amphorae, known as “Canaanite jars”, bearing incised symbols on their handles. Their closest parallels can be traced mostly in funerary assemblages, e.g. at Palaepaphos, and are dated to the Cypro-Geometric I-II period. 3 A flask with painted decoration and a jug with strainer spout and bichrome painted decoration also represent importations from the Syro-Palestinian coast. These vessels were often locally imitated, and such examples were found in this same tomb. The rest of the funerary assemblage consists of weapons, adornments and clothing accessories, which are in agreement with the same chronological horizon indicated by the pottery, i.e. between the Cypro-Geometric II and early Cypro-Archaic I periods. A bronze fibula with an angular bow is a characteristic type of the Geometric period in Cyprus, while a gold diadem with impressed decoration was found folded, probably as a result of its “killing” ritual (fig. 6d). Two scarabs were also recovered from Tomb 964: the first one is made of bone and is set in cold frame, which is decorated with wavy gold string (fig. 6a). Its sealing surface consists of a male figure in profile standing between two crocodiles. 4 The second scarab is made of quartz and on its sealing surface appears a schematically executed standing male figure also in profile, holding a bow and arrow (fig. 6b). An iron sword, an iron spearhead and at least two iron knives constitute the weaponry found among the burial gifts in this tomb. The knives have a narrow blade with convex cutting edge, fastened into wooden handles with bronze and iron round-headed rivets. The iron sword is of particular interest, since its shape recalls its Late Bronze Age bronze predecessor, termed Naue II (fig. 6c). This is one of the predominant types of weapon during the Early Iron Age in the Aegean and the sword found in the tomb constitutes its evolution. The Naue II sword is considered to have been imported from Central Europe to the Aegean and from there, to Cyprus. 5 However, the first examples in iron were made in Cyprus, which becomes an important metallurgical centre of iron working and for the production of iron blades for knives and daggers, at least from end of the 11th c. BC. 6 Iron daggers and swords occur on the island until the end of the 7th c. BC, as a continuity and evolution of the Late Bronze Age type. 7 The sword found in Tomb 964 is almost completely preserved, except for the tip, with ivory traces and eight bronze rivets still visible at the area of the handle.
3.
4.
5. 6. 7.
For Palaepaphos-Skales see Karageorghis 1983a, p. 35, p. 66, p. 112-113, p. 251-252, p. 353 and p. 413 (pl. XXVI, LIII, LXXIII and CLVI). For Palaepaphos-Plakes see Karageorghis, Raptou 2014, p. 32-33, p. 48, p. 55 and p. 96 (pl. VIII, XIX and LXIV). A faience scarab decorated with a similar subject, but with two standing figures, was found in Tomb 201 at the Eastern Necropolis of Amathous, excavated by the British Museum expedition in 1893-1894, and is dated to the beginning of the Archaic period (Forgeau 1986, p. 151; Murray, Smith, Walters 1900, p. 99, fig. 147:20). Georganas 2005, p. 64 and p. 69. Karageorghis 1981a, p. 148; Snodgrass 1981, p. 130; Snodgrass 1982, p. 292. Snodgrass 1981, p. 131; Vonhoff 2013, p. 202.
NEW EVIDENCE ON THE EARLY HISTORY OF THE CITY-KINGDOM OF AMATHOUS
Fig. 6 — a: scarab made of bone found in Tomb 964; b: scarab of quartz found in Tomb 964; c: iron sword found in Tomb 964; d: gold diadema with impressed decoration found in Tomb 964 (photo by A. Athanasiou, Dpt. of Antiquities, Cyprus).
AMATHOUS TOMB A second built tomb was discovered during the 2014 excavation season (inv. no AM. T.967) approximately 13 m to the west of Tomb 964. A rounded pit filled with sand led us inside the chamber, once more from the back side. Two meters to the north of the pit a fragmentary limestone funerary stele was found upturned among other scattered stones. The stele is dated to the late Classical / early Hellenistic period and had already been in secondary use, as indicated by the straight-cut edge of its
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lower preserved part. The presence of a funerary stele in this area was not unexpected, bearing in mind the proximity of the Eastern Necropolis to the north, and the funerary character of the site itself, which was made clear especially after the discovery of Tomb 964. Other fragments of limestone stelae and cippi were recovered during the excavation of the site. Tomb 967 is also rectangular in shape, measuring 3,15 m in length, 2 m in width Fig. 7 — Tomb 967. View from the west (photo by A. Athanasiou, Dpt. of Antiquities, Cyprus). and 2,35 in height and is oriented along an east-west axis. The long sides of the burial chamber (the northern and southern) are lined with roughly-cut ashlar blocks in nine courses, employing the corbel vault technique, as in Tomb 964 (fig. 7). The first three courses, up to 0,80 m height, are vertically built of smaller limestone blocks, while the rest of the courses were built with larger blocks, projecting over one another as they reach the roof, where they are spaced only 0,55 m apart. Small-sized stone wedges were mainly employed on the upper courses to provide a better support (fig. 8). The short sides (the eastern and western) are vertical and formed by the hard and solid soil layer, in which the shaft for the building of the tomb was dug. The roof is also flat, consisted of large stone slabs, placed transversely across Fig. 8 — Sections of the Tomb 967 built long sides the chamber and resting on its long walls (drawings by G. Panteli, Dpt. of Antiquities, Cyprus). (fig. 9a). The floor is leveled, dug into the hard soil. The entrance is situated on the eastern side of the burial chamber, off-centered to the south. It is built of two stone blocks, forming the door-jambs and a long monolithic lintel. It was found blocked from the outside with a big stone slab (fig. 7). Built entrances with three monolithic elements (jambs and lintel) and sometimes with a fourth one, as a threshold, are characteristic of different tomb types in Amathous from the Geometric period onwards. 8
8.
Gjerstad 1948, p. 32; Wright 1992, p. 135 and p. 349; Carstens 2006, p. 129.
NEW EVIDENCE ON THE EARLY HISTORY OF THE CITY-KINGDOM OF AMATHOUS
Fig. 9 — a: the roof of Tomb 967, made of flat stone slabs; b: the bench on the southern side of Tomb 967.
The chamber was found half filled with soil and sand that mainly penetrated through the entrance and the back side. The pit, which led us inside the tomb, seems to be associated with the first burial found after the removal of the top soil layers. It was the fragmentary skeleton of an adult male, found in situ, at the south-western corner of the burial chamber. The only find related to this burial was a small undecorated juglet, dated to the end of the Classical period, dating the last use of the tomb. When the rest of the soil and sand layers were removed, the skeletal remains of the earlier burials were found scattered among the funerary gifts. The great majority of the latter consists of locally produced vessels, of various shapes, and they were mainly concentrated along the north side of the chamber. This concentration is not related to their initial deposition and almost all the grave gifts were found mixed with scattered limestones of various sizes. These stones might have appertained to a structure, possibly used as bench for the deposition of the deceased and the funerary gifts of these earlier burials. The disturbance of both the stones and burials gifts among with the skeletal remains may be related to the continuous use of the grave as well as to the penetration of the sand and the rainwater. Only one fragmentary preserved burial, the last one in time, was found in situ, along the southern side of the chamber. As mentioned above, the rest of the skeletal remains were found scattered among the stones and the burials gifts, in a poor state of preservation. A few long bones fragments of skulls were found inside an amphora and a krater (see below). The disturbance of the material did not allow any association between the skeletal remains and the burial gifts during the excavation, probably except from the
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secondary burial(s), when the bones were removed and placed inside the vessels. The large number of skeletal remains found in the tomb suggests its use for multiple burials of young and adult individuals. 9 The lower layer that was in contact with the floor of the chamber, consisted of fine sandy soil containing a large amount of pebbles, the size of which varied between few millimeters and five centimeters. This layer was ca. 0,20 m thick and during its removal the greatest amount of metal finds and small bones was recovered. At this point, it is worth mentioning that such pebble layers or bench of pebbles have been found in many other Geometric tombs excavated at Amathous, 10 a fact which is likely to be associated with the funerary practices of the region during the Geometric period. Apart from the disturbed stones, a bench bordered by rough and semi-worked limestones was found on the southern side of the tomb (fig. 9b). The bench, 1,35 m long, 0,65 m wide and 0,30 m high was found filled with smaller rough stones and pebbles. To the west, it is bordered by ashlar blocks, laid in two courses, forming a row up to the northern side of the tomb. One hundred and ten artifacts have been registered from Tomb 967, testifying its use during at least three phases: the first one during the Cypro-Geometric II, the second one during the Cypro-Geometric III and the third one between the end of CyproGeometric III and the beginning of Cypro-Archaic I (fig. 10). The vast majority of the ceramic assemblage is dated to the last phase of use of the tomb, around 750-700 BC, and consists mainly of open-shaped vessels: deep and shallow bowls of various sizes of Plain White, White Painted, Red Slip and Black-on-Red wares, as well as jugs, juglets and amphorae. Apart from the locally produced vessels, three specimens of the Syro-Palestinian ceramic production have been also recovered: a krater with three loop handles attached to its base, a red-slipped flask and a juglet with bichrome painted decoration (fig. 10). Two similar kraters were found in tombs of the Western Necropolis of Amathous and are dated to the Cypro-Geometric II and III periods. 11 Similar vessels were locally produced in Cyprus, with painted decoration since the early Geometric until the Archaic period in the area of Palaepaphos, 12 Lapithos, Amathous and Kourion. Their prototypes are Syro-Palestinian and are assigned to the Middle Bronze Age. 13 The krater found in Tomb 967 contained human bones, like the krater found in Tomb 111 at the Western Necropolis, 14 a fact that requires further research. 9. 10.
11. 12. 13. 14.
No anthropological analysis has been performed yet for the skeletal material deriving from Tomb 964 and 967. Gjerstad et al. 1935, p. 24 (T.5), p. 27 (T.6), p. 30-31 (T.7), p. 46-47 (T.8), p. 65 (T.10), p. 70-71 (T.11), p. 78 (T.12), p. 79 (T.13), p. 85 (T.14), p. 90 (T.15), p. 94-95 (T.16), p. 104 (T.18), p. 111 (T.19), p. 114-115 (T.21), p. 120-121 (T.22) and p. 125 (T.23). Such layers have been identified during the excavation of many other tombs at Amathous, which are still unpublished (personal communication with the archaeological and technical staff of Limassol District Archaeological Museum). Bikai 1987b, p. 2-3, p. 5, p. 9 and p. 14, pl. 5:12. Karageorghis 1983a, p. 26-27; Karageorghis, Raptou 2014, p. 22 and p. 26. Gjerstad 1948, p. 285. Tytgat 1989, p. 7-8.
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Fig. 10 — Part of the ceramic assemblage found in Tomb 967 (photo by A. Athanasiou, Dpt. of Antiquities, Cyprus).
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The rest of the ceramic assemblage of Tomb 967 includes characteristic types of the Amathousian ceramic production as well as importations from other Cypriot kingdoms. 15 All the vessels can be typologically and morphologically compared with the finds from other contemporary Amathousian tombs. Apart from the ceramic assemblage, one spearhead, three iron knives, two daggers and one sword with ivory handles have been restored from the metal fragments found dispersed in the tomb. The sword is almost completely preserved, with a total length of 45,5 cm (fig. 11a). It has a forked hilt and its fragmentary ivory handle was attached with the use of bronze rivets. This sword finds parallels in tombs of the Western Necropolis of Amathous, dated to the end of the Cypro-Geometric III / early Cypro-Archaic I period. 16 One of the two daggers found in Tomb 967 preserves its handle and most of the part of its blade (fig. 11b). Its handle is decorated with ivory held by bronze rivets and it terminates in a horizontal ivory bar. This dagger presents close resemblance with two others, found at Palaepaphos and dated to the Cypro-Geometric I period. 17 The particular form of the handle, with a T-shaped bar, represents a very rare feature among this group of iron daggers. 18 One more horizontal bar, as part of a fragmented handle that has been restored from fragments found in Tomb 967 and another one from Tomb 964, accentuate the importance of this particularity of the ivory handles, most probably attached to iron daggers. Iron daggers were the predominant weapon in the island during the Early Iron Age and their presence in funerary contexts, especially those with ivory handles, has led to the conclusion that they were used as ceremonial objects rather than real weapons. 19 Among the three iron knives, one is almost completely preserved. It represents a widespread type with concave cutting edge and wooden or ivory handle (fig. 11c). It appears already from the 12th c. as Aegean influence and it occurs in many CyproGeometric I burials. 20 Their size, which often exceeds 30 cm in length, and the handle’s elaborate decoration, occasionally with gold plating, underlines their role as prestige objects rather than their utilitarian function as cutting tools. 21 A detail, preserved on the bone handle’s edge of the Tomb 967 knife, with incised cruciform or floral motif inscribed in a circle, recalls a similar knife found in Tomb 523 at the Western Necropolis of Amathous: it bears an incised rosette and is dated to the Cypro-Geometric I period. 22
15. 16. 17.
18. 19. 20. 21. 22.
Specifically, Black-on-Red juglets produced in the Paphos region and Bichrome juglets from the Salamis area. Identification by Anna Georgiadou, to whom we express our gratitude. Macdonald 1992, p. 60 (fig. 3:2) and p. 68 (fig. 3:4). From Palaepaphos-Plakes, Tomb 144/43 (Karageorghis, Raptou 2014, p. 49, pl. XXVII) and from Palaepaphos-Skales, Tomb 89 (Karageorghis 1983a, p. 320, pl. CLCCCIC and CXCII; Vonhoff 2013, p. 189, fig. 7). Vonhoff 2013, p. 198. Vonhoff 2013, p. 205. Karageorghis 1981a, p. 148; Karageorghis, Iacovou 1990, p. 97; Karageorghis, Raptou 2014, p. 42. Karageorghis 1981a, p. 149. Karageorghis 1987, p. 719, fig. 189.
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Fig. 11 — a: iron Sword found in Tomb 967; b: iron dagger found in Tomb 967; c: iron knife found in Tomb 967 (photo by A. Athanasiou, Dpt. of Antiquities, Cyprus).
The discovery of another iron knife at Palaepaphos, possibly with a similar decoration, has led to the assumption that these knives were made in one of these two regions. 23 The weaponry found in Tomb 967 was accompanied by a whetstone. Similar whetstones have been found in many other Geometric tombs at Amathous and other areas of Cyprus, usually accompanying knives. 24 Two bronze arched fibulas were found in Tomb 967. One of them is completely preserved, representing a characteristic type, where the bow is decorated with four spherical beads. Most known examples of this type occur in the Amathousian burial records and are dated between the Cypro-Geometric II and the Cypro-Archaic period. 25
23. 24.
25.
Karageorghis, Raptou 2014, p. 62. From Amathous: T.331/41 (Chavane 1990, nos 82 and 685), T.958/14, T.269 of the British Museum expedition. Many other whetstones from Amathous tombs are still unpublished (personal communication with the archaeologic and technical stall of the Limassol District Archaeological Museum). Palaepaphos-Skales: Karageorghis 1983a, p. 21 (T.43/155, pl. XXV), p. 46 (T.46/2, pl. XLVI), p. 77 (T.50/12, pl. LXVIII), p. 107 (T.55/3, pl. LXXX), p. 151 (T.63/50, pl. CIII), p. 153 (T.64/2, pl. LXXXI), p. 206 (T.75/46, pl. CXXXI), p. 217 (T.76/25, pl. CXLIV), p. 285 (T.83/74, pl. CLXXIV), p. 320-321 (T.89/104 and 126, pl. CLXXXIX). Palaepaphos-Plakes: Karageorghis, Raptou 2014, p. 49 (T.144/38, pl. XXVIII), p. 63 (T.145/47, pl. XXXIX). Also from Lapithos: http://collections. smvk.se/carlotta-mhm/web/object/3201427. Chavane 1990, p. 61-62.
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A small piece of crumpled gold foil, a gold bead and a bone scarab with traces of red paint on the sealing surface were also found in Tomb 967. Fragments of bronze strainers were recovered from both Tomb 964 and 967. These vessels occur in Geometric tombs at Amathous and other regions of the island. They were widely used on the Syro-palestininan coast, 26 where they appeared in the Middle Bronze Age, and along with the ladles, the amphorae and the skyphoi compose the set of symposium vessels. 27 Ceramic specimens of these open-shaped vessels, produced according to metal prototypes, appear at Amathous, among the Early Iron Age material, and less frequently in other regions, such as Lapithos, Palaepaphos and Salamis. 28
DISCUSSION Amathous is considered as one of the most outward-looking sites of the island, since the Early Iron Age. A site with numerous Syro-Palestininan importations, but also with the earliest and more abundant importations of Aegean pottery, often imitated in local clay. Therefore, it is worth noting the absence of Aegean pottery from both tombs at Loures. In Amathous, a number of rich burials has been found, containing a large amount of imported Aegean vessels, almost always accompanied by respective Syro-Palestinian importations, probably as wealth and high social status indicators. 29 The complete absence of Aegean pottery from the Loures tombs surely does not disprove their importance, however one wonders whether it is coincidental or a conscious choice, the reasons for which are still to be traced. In general, the funerary assemblages from both tombs do not represent any particularities compared with other contemporary tombs from Amathous or from the rest of the island. They bear particular similarities with the burial gifts found in tombs at the Western Necropolis of Amathous. On the other hand, the weaponry specimens recovered from both tombs at Loures, occur quite often in contemporary funerary assemblages both in Amathous and other regions of the island, but these are not necessarily related to any specific social group, such as the warriors’. However, the concentration of all these artifacts in monumental built tombs, is clearly associated with their role, as prestige objects of a wealthy social group. Regarding the weapons found in the Loures tombs, another particularity should be noted: the blades of the dagger from Tomb 967 and of the sword from Tomb 964 respectively, seem to have been deliberately bent. Such practices, namely the ritual “killing” of weapons, are well known and broadly attested in the Aegean since the early Iron Age and even earlier on the Syro-Palestinian coast
26. 27. 28. 29.
Gjerstad 1948, p. 285. Chavane 1990, p. 7-8; Karageorghis, Raptou 2014, p. 60. Georgiadou 2011, p. 179. Coldstream 1986, p. 325-327.
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and various interpretations have been given. 30 In Cyprus, this symbolic action, as part of a ritual practice, is encountered since the Early Bronze Age, but it seems not to be common during the Iron Age. 31 The monumentality and the particularity of the architectural type of both tombs are undoubtedly related to individuals with a special social position, inasmuch the choice of this tomb type distinguished them from the rest of the people who were buried in the most common and predominant type, the rock-cut chamber tomb. The importance of these tombs lies not only in their rarity as architectural types, unknown to the rest of the island, but also in the choice and the purpose they served for their occupants. Thus, in this case, both the funerary assemblage and the nature of the tomb architecture support the identification of the deceased as members of a wealthy group with probably high social status. Moreover, the selection of this site, in which the tombs were built, testifies a need of separation of the people who were interred there, from the rest of the people who were buried in the nearby necropolises. As mentioned above, the hill slopes where the Eastern Necropolis extends, are located only a few dozen meters to the north of the Loures site. These hills are formed of soft limestone rock, suitable for cutting the shafts for other burial purposes. In this coastal site of Loures, where they decided to build their tombs, instead of soft rock there is a hard and solid soil layer, which they dug and utilize in the same way as the rock. The need to create a separate and possibly a distinct burial ground, adjacent and visible from the main road, at the beginning of the Eastern Necropolis, firstly reached when coming to Amathous from the east, should not escape our attention. The tombs at Loures comprise the first and earliest known examples of intact built tombs of the Iron Age in Cyprus and they seem to be the forerunners of the Archaic built tombs in Amathous. Until now, it was known that monumental built tombs appeared in Cyprus during the Late Bronze Age and were then abandoned to re-appear even more monumental by the end of the Cypro-Geometric and mainly during the Archaic and Classical periods. One poorly preserved built tomb (inv. no AM T.21), excavated at the Western Necropolis of Amathous by the Swedish Cyprus Expedition in 1930, represents common typological and structural elements with the tombs at Loures, such as the corbel building technique. 32 The first use of Tomb 21 is dated between the end of Cypro-Geometric I and the beginning of Cypro-Geometric II period. Aside Tomb 21, no other published examples of contemporary built tombs with the same or different construction technique are known in Cyprus.
30. 31.
32.
Åström 1987. A long iron sword was found intentionally bent in a tomb at Palaepaphos: Karageorghis 1983a, p. 216 (pl. CXLIII:22). We would like to thank Christian Vonhoff for providing us with interesting information upon the metal objects from the tombs we excavated. Gjerstad et al. 1935, p. 114-119 and p. 140; Gjerstad 1948, p. 33 and p. 39.
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The origins of the built tombs at Loures could be sought at the nearby necropolises of Amathous, where another particular architectural tomb type was in use from the end of the Cypro-Geometric I until the late Archaic period. 33 This type consists of rectangular and usually oblong shafts vertically cut into the rock from the surface. Their roofs were flat and formed of large stone slabs, placed transversely across the shaft, resting on the long sides. A composite version of this type occurs when the long sides are lined with inner walls, sometimes constructed in the corbel-vault technique. 34 Their entrance was of the well-known type, built of two stone blocks, forming the orthostatic jambs, on which rests a third one, as a lintel. Sometimes a fourth block was also used as a threshold. The entrance was usually situated on the edge of one of the two long sides and only seldom on the center of a long side or on the short sides. A sloping and usually short and narrow dromos was leading to the entrance. 35 The shaft tombs and their composite version, with lined masonry on the long side, constitute a characteristic tomb type, exclusively found at Amathous, and for which no direct forerunner is yet known. 36 They are of great importance for the study of the development of funerary architecture and for the emergence of the Iron Age built tombs in Cyprus. The tombs at Loures could fall into a long tradition of built tombs that dates back to the Late Bronze Age, documented at Enkomi. At least five Late Bronze Age built tombs dated to the 14th and 13th centuries BC were excavated in Enkomi. These tombs are rectangular in plan and built in ashlar masonry, in the corbel-vault building technique and they are roofed by flat stone slabs. They have been associated with the ashlar and fully corbelled tombs of a Syrian site at Ras Shamra. 37 The chronological hiatus, however, left between the Enkomi and the Loures built tombs is not spanned by any intermediate examples, which could justify a direct influence between Enkomi and Loures. This difficulty notwithstanding, the two built tombs at Loures provides new elements for the research of the monumental funerary architecture in Cyprus, not to mention the implications in social organization as well as in the regional peculiarities of the Amathous kingdom. It must be mentioned that the dromoi of the tombs at Loures were not excavated. Only a small part of the dromos outside the entrance of Tomb 964 was investigated, revealing the absence of any other built structure outside the burial chamber. Some vessels dated to the last phase of use of the tomb were recovered from this excavated area. The rest of the dromos of Tomb 964 was not excavated because it was lying right below the “platform”, while the entrance of Tomb 967 was right below the 33. 34. 35. 36. 37.
Gjerstad et al. 1935, p. 140; Westholm 1941, p. 31 and p. 52; Gjerstad 1948, p. 33 and p. 39. Westholm 1941, p. 31; Gjerstad 1948, p. 33 and p. 39 ; Dikaios 1960, p. 21; Wright 1992, p. 134-135 and p. 349; Carstens 2006, p. 130. Gjerstad 1948, p. 32; Dikaios 1960, p. 22; Wright 1992, p. 135 and p. 349; Carstens 2006, p. 129. Carstens 2006, p. 129-130. Marchegay 1999, p. 150 and p. 152; Wright 1985, p. 331; Wright 1992, p. 344.
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Fig. 12 — Plan of the excavated area at Loures (drawing by G. Panteli, Dpt. of Antiquities, Cyprus).
center of a double circular structure (fig. 12). These circular and ovoid structures encountered in various spots within the excavated area at Loures, seem to have been used as markers of the underlying tombs. A trial trench in the center of one such structure has uncovered, apart from a large quantity of mainly Geometric sherds, a part of a big limestone slab, vertically placed. This is most likely to be the slab, which blocked the entrance of another tomb. Moreover, a circular structure found in clear association to the base of a funerary stele provides even more cogent evidence for the correlation of these structures with possible underlying tomb (fig. 13). The base
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Fig. 13 — Base of funerary stele found in situ and in conjunction with a circular structure.
of the stele is oriented to the north, towards the road, supporting the assumption that these monuments were visible by the people who were using the main road leading to Amathous from the east. 38 The exact chronology of the circular and ovoid structures is still uncertain. However, the pottery assemblage recovered during their excavation and related to their last phase of use are mostly dated to the Hellenistic period. On the other hand, the role of the big “platform” is yet unknown, but the material recovered during its excavation and from the trial trenches down to its foundation, give us data that could date it to the Archaic period onwards. What is clear, is that people returned to this site for centuries after the first burials and this is undoubtedly related to the preservation of a memory. People were marking the tombs, even with simple and unimposing structures and they were performing some actions or even ritual practices, testified by the artifacts found during the excavations: clay unguentaria, amphorae, skyphoi, a bronze spatula left on the peribolos wall along with an unguentarium. It is worth mentioning that no animal bones, hearths or ashes
38.
Bekker-Nielsen 2004, p. 195.
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related to pyres have been traced in the excavated area until now. A large portion of the artifacts deriving from the whole excavated area comprises sherds of Classic and Hellenistic amphorae, many of which are imported from the East Aegean. 39 The presence of amphorae, jugs and drinking vessels could be associated with some ritual practices, but it still early to proceed with such a presumption. The role of the ovoid structure in the center of the large peribolos remains also unknown. In any case and considering the excavation data, the existence of one or more tombs underneath the area encircled by the peribolos is not at all unlikely. The occurrence of stone periboloi above tombs is usually associated with tumuli, which they border. Such periboloi dated to the early phases of the Iron Age, at the beginning of the first millennium BC, have been found in different areas of Greece: from the Cyclades (Naxos-Tsikalario), to Thessaly and Northern Greece (Macedonia). 40 At Loures however, there is still no evidence related to tumuli. The only known tumulus in the area of Amathous was excavated in 1930 by the Swedish Cyprus Expedition, revealing a Hellenistic pit tomb. Both the structure and the fact that cremated human bones were found in an alabaster vessel, led the excavator to identify it as the tomb of a Ptolemaic official. 41 The exact chronology of the big peribolos is also uncertain, but its presence is important by definition, as it defines something: the discovery of one tomb, until now, below its circumference could not be completely coincidental. Besides that, the peribolos overlies a more ancient rectangular structure, again not accidentaly. The date and the role of the latter are still not clear, due to lack of evidence: only a course of its foundation is preserved and is associated with scarce material. Concerning the chronological relations between the architectural remains of the excavated area at Loures, the following schema may be given: at first the built tombs were constructed, then the rectangular structure and after that the peribolos, the “platform” and finally the circular and ovoid structures. The area was completely abandoned by the end of the Hellenistic period and was soon covered with sand. In conclusion, the importance of this newly excavated site does not only lie on the discovery of the impressive built tombs and their early date, but also on the rest of the architectural remains that seem to be associated with these tombs, yielding new and unknown hitherto information related to the funerary and possibly other ritual practices in Amathous.
39. 40. 41.
The study of the amphorae is undertaken by Prof. Antigoni Marangou, who we thank for her always valuable help and insights. Machowski 2007. Gjerstad et al. 1935, p. 138 and p. 140.
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LES ROYAUMES DE L’ÂGE DE FER : APPROCHES TOPOGRAPHIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES
La ville et ses nécropoles : contribution à la topographie de Palaepaphos Eustathios Raptou
Le site de l’antique Palaepaphos, à l’emplacement actuel de la petite commune de Kouklia, est un endroit d’intérêt majeur pour l’archéologie chypriote, continuellement fouillé depuis la fin du xixe siècle. Malgré une exploration plus intensive au cours de ces dernières décennies, il n’a pas encore été possible pour les chercheurs de bien saisir l’organisation spatiale de la ville au fil du temps, ni les fonctions précises des différents secteurs fouillés et la relation entre eux 1. C’est donc cet environnement archéologique, pour la protection duquel le Département des Antiquités ne ménage pas ses efforts, en dépit d’une pression urbanistique disproportionnée, qui nous a conduits à intervenir à plusieurs reprises sur le territoire de l’ancienne Paphos au cours des dernières années afin de conduire des fouilles préventives ou de sauvetage. En dehors de l’accumulation d’un matériel extrêmement riche, les recherches ont apporté des informations permettant de combler des lacunes concernant l’image de la ville au fil du temps, mais ces découvertes créent d’autres interrogations. Toutefois, notre intention n’est pas d’entreprendre ici une étude détaillée de la topographie de la région, ce qui serait une tâche insurmontable, ni prétendre apporter des réponses définitives aux questions de l’organisation spatiale de la cité. D’ailleurs, tout ce qu’on dira risque d’être rapidement modifié par l’apport des trouvailles plus récentes issues de la recherche incessante dans la région. C’est à travers les résultats de nos recherches, après seize ans de fouilles sur le terrain, que nous allons tenter d’approcher la question de l’organisation spatiale de la ville. Les témoignages recueillis concernent les zones des vivants comme les espaces destinés aux morts et touchent le sujet du développement de Palaepaphos depuis la fin du Bronze Récent jusqu’à la période hellénistique. Ainsi, nous espérons contribuer à la thématique de cette rencontre dont le sujet porte sur les transitions à Chypre au temps des royaumes.
1.
Ces questions sont actuellement l’enjeu d’un projet de recherche lancé par l’Université de Chypre, voir Iacovou 2007b.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
LA VILLE DE PALAEPAPHOS ET SON ORGANISATION Ce qui constitue un événement crucial dans l’histoire de Paphos est le fait qu’au début de la période hellénistique, à la différence des autres cités-royaumes chypriotes, le territoire fut doté d’une deuxième ville sans que l’ancienne ait été abandonnée et sans que la nouvelle fondation ait été désignée par un nouveau nom. Sans s’attarder sur ce sujet maintes fois traité 2, il semblerait que le nom Paphos ait été utilisé pour désigner les deux villes et que la distinction s’est d’abord faite uniquement pour la capitale du royaume, distinction qui apparaît dans les sources épigraphiques dès le iie s. av. J.-C. où la ville est qualifiée de Palaia, l’ancienne 3. La ville neuve de Paphos avec son grand port était destinée à devenir une grande métropole et le siège administratif de l’île jusqu’au ive siècle apr. J.-C. Ainsi, le transfert de nombreuses fonctions administratives et économiques à la nouvelle ville, à partir de laquelle allait se faire désormais l’essentiel des transactions commerciales, aurait conduit à une diminution de l’importance du siège des Kinyrades, ce qui aurait entrainé un changement considérable dans l’organisation spatiale de la vieille capitale (fig. 1). L’abandon des vieux quartiers résidentiels de Palaepaphos à la fin du ive siècle av. J.-C. et le repli de la ville sur la colline du sanctuaire est un constat qui fait l’unanimité parmi les différents fouilleurs du site 4. Nos informations sur l’apparence de la ville hellénistique sont très limitées 5 et les rares indices qui nous parviennent concernent avant tout le grand sanctuaire ancestral et très vénéré d’Aphrodite Paphia, le monument qui aurait suscité l’intérêt principal des nouveaux maîtres de l’île, les Lagides d’Égypte 6. L’image est sensiblement différente pour Palaepaphos romaine, grâce à une information archéologique plus riche
2. 3.
4. 5.
6.
Młynarczyk 1990 ; Bekker-Nielsen 2000 ; Iacovou 2013d, p. 287-288 ; Balandier 2014a ; Vitas 2016. Ce n’est qu’à l’époque romaine que se fait la distinction entre Nea et Palaia mais pas de façon persistante : sur les sources écrites où apparait le nom Nea ou Palaia pour Paphos v. Młynarczyk 1990, p. 23-25, où on constate que le nom Nea n’apparaît que deux fois ; v. aussi Raptou 2016, p. 48-49. Maier, Karageorghis 1984, p. 238 ; Maier 2007, p. 32 ; Iacovou 2007b ; Raptou 2016, p. 49-50. Les trouvailles hellénistiques sur le site de la ville sont peu nombreuses : Maier, Karageorghis 1984, p. 238 ; Maier 2004b, p. 25-26, 45-46 et 77-79. On observe cependant dans l’architecture de la ville l’adoption des styles grecs classiques ; la découverte d’une maison à péristyle ainsi que des fragments architecturaux d’ordre dorique témoignent des changements survenus dans la ville en ce qui concerne les traditions architecturales : pour un bel exemple de chapiteau d’ordre ionique voir Maier, Karageorghis 1984, p. 223 et 240 ; Maier 2007, p. 19-22. Les résidences, dont certaines ont des sols en mosaïques, datent de la période romaine, mais elles doivent avoir des phases plus anciennes, de la période hellénistique : Maier, Karageorghis 1984, p. 238 ; Maier, Wartburg 1985b, p. 159 ; Maier 2004b, p. 26 ; Maier 2007, p. 32. Les traces de la période hellénistique ne sont pas bien perceptibles dans l’architecture du sanctuaire, pourtant des sceaux du iie siècle av. J.-C. trouvés à Nea Paphos montrent le sanctuaire tel qu’il se présentait à l’époque romaine, ce qui permet de supposer qu’au moins la partie la plus sacrée, le cône en pierre protégé par le baldaquin, restait inaltéré depuis les périodes plus anciennes : Maier, Karageorghis 1984, p. 239 ; Maier, Wartburg 1985b, p. 160-162 ; Maier 2004b, p. 26.
CONTRIBUTION À LA TOPOGRAPHIE DE PALAEPAPHOS
Fig. 1 — Carte topographique du site de Palaepaphos.
qui témoigne d’une activité de construction remarquable dans la ville 7. D’une part, le sanctuaire est toujours le point privilégié de l’intérêt porté à Paphos et, vers la fin du ier / début du iie siècle apr. J.-C., il aurait pris l’apparence monumentale que reflètent les vestiges visibles aujourd’hui. D’autre part, une série de résidences luxueuses, dont les ruines ont été mises au jour près du sanctuaire, dans les localités Alonia, Kato Alonia et Palaealona, témoignent de la multiplication des constructions privées sur le plateau et les pentes de la colline du sanctuaire, ce qui marque un repli de la ville vers l’ouest. Cependant, certaines de ces demeures d’époque romaine sont fondées sur des niveaux hellénistiques, ce qui montre que la ville a commencé à se développer à cet endroit déjà pendant la période précédente 8. Évidemment, l’étendue de la ville à cette période nous
7. 8.
À propos de la période romaine à Palaepaphos, voir Maier, Karageorghis 1984, p. 270-288 ; pour le sanctuaire voir Maier, Wartburg 1998, p. 119-132 ; v. aussi Maier 2004b, p. 46-53. Maier, Karageorghis 1984, p. 238 ; Maier, Wartburg 1985b, p. 159 ; Maier 2004b, p. 26 ; Maier 2007, p. 32.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
est inconnue et on estime que son emplacement est aujourd’hui en grande partie occupé par l’agglomération de Kouklia. Le nombre élevé des maisons d’époque romaine fouillées à Palaepaphos, et la richesse que révèlent certaines d’entre elles, telle la maison de Léda 9, témoignent de l’importance que la ville aurait alors acquise avec le temps après la fondation de Nea Paphos, ainsi que de sa prospérité, celle-ci n’étant pas uniquement liée à des activités en relation avec la vie du sanctuaire. Notre but n’est pas non plus de définir les ressources économiques de la ville après le transfert de la capitale. Néanmoins, des indices tels que le nombre élevé d’amphores commerciales importées que l’on trouve dans les tombes hellénistiques 10 ainsi que l’existence d’un établissement à Achni près de la côte, en relation probable avec un port 11, attestent la rapide reprise des activités après l’abolition du royaume. La concentration des constructions de date hellénistique et romaine près du grand sanctuaire et dans la zone côtière 12 facilite aujourd’hui l’étude des différentes phases et des transformations de l’espace urbain de la ville ancienne, bien que cette tâche demeure assez compliquée. Ainsi, en ce qui concerne les périodes plus anciennes, la recherche dans la région de Kouklia témoigne de l’existence, déjà au Bronze Récent (1650-1050 av. J.-C.), d’un établissement d’une importance considérable qui s’étalait sur les localités Marchello, Evreti, Asprogi, et Teratsoudia, dans les hauteurs à l’est du village. La période de floraison se situe au Bronze Récent IIC et IIIA (xiie siècle av. J.-C.) et le matériel exhumé montre que l’ancienne Paphos était alors le centre artistique et économique vraisemblablement le plus important dans le sud-ouest de l’île. La ville des temps historiques était plus étendue, couvrant les localités déjà mentionnées mais aussi celle de Mantissa et les zones plus au sud, dans les localités Hadjiabdullah et Arkalou, toujours à l’est de Kouklia. Deux bâtiments imposants ont occupé les sommets des collines de Marchello et de Hadjiabdullah et se sont probablement succédé comme centres administratifs de la ville aux périodes archaïque et classique 13.
9. 10.
11.
12.
13.
Maier 1973, p. 194-197. Les trouvailles de la région témoignent de la présence d’un nombre important d’amphores importées, notamment de Rhodes, mais également de Cos, et des activités commerciales : Maier, Karageorghis 1984, p. 239 ; sur les amphores rhodiennes importées de la région de Palaepaphos v. Nicolaou 2005. L’existence d’un établissement, et probablement d’un sanctuaire, près de la côte, est connu par des prospections (Młynarczyk 1992, p. 255) et par des trouvailles accidentelles ; un port naturel aurait existé dans son voisinage à la fin de l’âge du Bronze comme l’a proposé à son tour récemment Iacovou 2012b, p. 62-63, et il est fort probable qu’un établissement portuaire se soit développé au même endroit aux périodes plus tardives, (Theodoulou 2006, p. 119-122). Toujours près de la côte, dans la localité de Styllarka, la découverte d’éléments architectoniques en remploi dans la construction d’un pressoir à olives signale l’existence, à cet endroit, d’un temple d’ordre dorique : Maier 2004b, p. 89. Maier, Wartburg 1985b, p. 155-159 ; Maier 2007, p. 26-33 ; la découverte d’un chapiteau ionique à Arkalou (Maier 2004b, fig. 16) ainsi qu’un chapiteau corinthien à Hadjiabdullah (Maier 2007, p. 32, fig. 28), indiquent une activité dans la région, peut-être l’existence de petits sanctuaires de la période classique tardive et hellénistique. Maier, Karageorghis 1984, p. 159-170 ; Maier, Wartburg 1998, p. 110-118 ; Maier 2004b, p. 59-76 ; sur les recherches récentes dans les deux régions voir Iacovou 2008b, p. 275-276 ; Iacovou
CONTRIBUTION À LA TOPOGRAPHIE DE PALAEPAPHOS
Par ailleurs, les nécropoles qui forment presque une ceinture autour de cette vaste zone habitée, ouverte uniquement du côté nord-ouest, semblent s’installer au Bronze Récent I et jusqu’à la période géométrique et s’étendent de Xylinos / Xerolimni au nord à Skales au sud-est, Kato Alonia au sud et jusqu’à Plakes à l’ouest. Ces vastes terrains semblent montrer que ces nécropoles étaient en grande partie délaissées à la fin du royaume ou même avant, puisque les tombes d’époque classique y sont rares. Pourtant, ces nécropoles ne présentent pas de signes d’abandon complet puisque des tombes hellénistiques et romaines ont été également identifiées dans celles de Xylinos, Kato Alonia et Plakes. Dans certains cas on voit la réutilisation des tombes anciennes, comme on le constate par exemple à Skales et à Arkalou 14. Dans certaines nécropoles on trouve même des tombes plus tardives de l’époque byzantine, ce qui témoigne d’une occupation ininterrompue à certains endroits du site 15. Il faut cependant préciser que, malgré l’augmentation du nombre de tombes de date tardive dans les fouilles, l’utilisation des nécropoles anciennes semble limitée si on compare le nombre des tombes géométriques et archaïques à celles d’époque tardive. Ceci pourrait être l’indice d’un déclin démographique important et d’un rétrécissement de l’étendue de la ville. Cependant, une nouvelle nécropole d’une étendue considérable, qui semble être la principale nécropole de la ville hellénistique et romaine, s’installe au ive s. av. J.-C. au lieu-dit Phones, au sud et à l’ouest de la colline du sanctuaire 16. Telle est approximativement l’image que nous avons aujourd’hui de la ville. Pourtant, la question qu’on se pose est de savoir si cette vaste région qui englobe une superficie de plusieurs hectares était un espace urbain uni ou bien si Palaepaphos était constituée d’une pléiade d’établissements occupant, à l’intérieur de cette zone au relief très accidenté, les parties les plus favorables pour être habitées, laissant le reste des terres pour l’installation des nécropoles, pour des activités agricoles et pour d’autres fonctions nécessaires à la population. M. Iacovou s’est posée la même question dans ses récentes études et a proposé de restituer la ville comme n’étant pas d’un seul tenant mais composée de groupements de bâtiments sur les plateaux des collines à l’est de Kouklia et sans espace bien circonscrit entre des zones intra et extra muros 17. La proposition est argumentée par une série d’éléments consistants que nous n’allons pas répéter ici 18.
14. 15.
16. 17. 18.
2013d, p. 282-285. Karageorghis 1983a ; Maier, Wartburg 1998, p. 109-110 ; Maier 2004a, p. 205-209. Le matériel tardif, romain et d’époque chrétienne, trouvé dans la tombe Spilaion tis Rigainas à Arkalou, témoigne de la continuité de la vie près de cet endroit considéré comme le centre de la ville : Maier, Wartburg 1998, p. 109-110. Il est aussi à noter qu’à Plakes, à l’ouest de Kouklia, la découverte d’une tombe chrétienne, inédite à ce jour, montre aussi une occupation continue du secteur jusqu’à une date tardive. Une autre tombe de la période byzantine est mentionnée au sud-est du manoir de Kouklia, un endroit qui correspond à la localité de Kato Alonia, cf. Maier 2004b, p. 28. Sur la nécropole de Phones voir Maier, Karageorghis 1984, p. 238-239 ; Raptou 2016, p. 50-51. Iacovou 2007b ; Iacovou 2008a ; Iacovou 2013d, p. 276-280 ; voir aussi nos observations à propos de la même question dans Karageorghis, Raptou 2014. Iacovou 2007b.
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On s’était interrogé sur la même question de l’organisation spatiale de la ville quelques années auparavant, lorsque, dans nos fouilles de 2002, nous avions touché des secteurs inexplorés de Palaepaphos, surtout dans la zone sud du site où nous avions mis au jour des séries de tombes, notamment une nécropole ignorée jusque-là, mais aussi des constructions qui indiquaient l’existence de nouveaux quartiers de la ville. Les lieux de ces découvertes, notamment celles de Plakes et de Kato Alonia et plus tard celles de Xylinos et de Skales, nous ont incités à émettre des doutes sérieux sur l’exactitude des idées avancées à l’époque concernant l’organisation spatiale du territoire de la ville. En effet, on pensait jusque-là que celle-ci consistait en un espace urbain uni entouré d’une enceinte fortifiée. Compte tenu des développements de la recherche conduite entre temps par l’Université de Chypre, nos découvertes illustrent plutôt la grande complexité de l’organisation de la ville et la difficulté à traiter de la topographie de celle-ci. Nous allons voir ici les nouvelles données en essayant de suivre un ordre chronologique.
LES NÉCROPOLES DU BRONZE RÉCENT Une série de découvertes faites dans la localité de Kato Alonia, au sud / sud-ouest de Kouklia, en contrebas du sanctuaire d’Aphrodite, a apporté des éléments permettant de réexaminer la topographie de la région et de susciter un nouvel intérêt pour celleci. Ce n’était pas pourtant une zone inconnue, puisque dans ce vaste espace plusieurs tombes de dates diverses avaient été fouillées dans le passé, malheureusement sans trop de méthode 19. Mais ce n’est que très exceptionnellement que ces découvertes avaient fait l’objet d’une étude détaillée, livrant de nouvelles informations précieuses sur l’histoire de la ville 20. C’est donc dans cette zone, dont le potentiel archéologique était considéré comme peu important, qu’en 2002 l’État chypriote a donné le feu vert à l’installation d’un nouveau quartier résidentiel destiné à loger les jeunes générations issues des familles des réfugiés de 1974. Les découvertes réalisées dans le cadre des importants travaux entrepris pour la construction des infrastructures se sont avérées si surprenantes, que le projet a été finalement annulé. D’abord, dans la partie nord-ouest du terrain, deux tombes contigües ont été localisées : la première a été trouvée vidée de son contenu mais la deuxième, qui était creusée à proximité immédiate, a été trouvée intacte et fouillée 21. Celle-ci contenait deux squelettes, celui d’un adulte et celui d’un enfant, dotés d’un ensemble d’offrandes funéraires datant du Bronze Récent IIC/IIIA (fig. 2). La proximité des tombes et leurs plans très similaires ne faisaient pas de doute : il s’agissait de deux tombes de la même période. Parmi le matériel mis au jour se trouvaient des objets de qualité, certaines formes rares,
19. 20. 21.
Par exemple les fouilles Welch en 1899, voir Maier, Karageorghis 1984, p. 218, n. 1. Par exemple, une tombe contenant la sépulture d’un guerrier, enterré selon des coutumes homériques : Karageorghis 1963. Raptou, Vilain 2017.
CONTRIBUTION À LA TOPOGRAPHIE DE PALAEPAPHOS
Fig. 2 — Kato Alonia, Tombe du Bronze Récent IIC/IIIA (T. 149) (Département des Antiquités, Chypre).
comme un askos oviforme en Base Ring présentant un oiseau aux ailes déployées, et une cruchette à bec mycénienne, importée. Il y avait une série de bols en White Slip et Base Ring, des bols sur pieds en Plain White, mais aussi des bijoux en bronze et plusieurs pièces en plomb de forme rectangulaire qui auraient pu servir de pesons. Les tombes en question constituent les témoignages les plus anciens de l’existence d’une nécropole du Bronze Récent IIC/IIIA dans cette région de Palaepaphos. Jusqu’à présent, nos témoignages concernant la période en question provenaient des cimetières se situant dans le secteur nord-est du site, dans les localités de Kaminia, Asprogi, Evreti, Marchello, où se trouvaient aussi les quartiers d’habitations de la même période 22. Il a pu être observé qu’à cette époque il n’y a pas, dans les villes chypriotes, de stricte séparation entre les espaces des vivants et ceux des morts 23. Cette constatation a conduit à proposer que le cimetière de Kato Alonia puisse être lié à une agglomération ou un quartier d’habitations qui se situerait dans son voisinage, soit sur les pentes de la colline du sanctuaire ou, plus probablement, un peu au sud, sur le plateau de Kato Alonia où, comme nous allons le voir, nous avons mis au jour des vestiges plus tardifs. D’ailleurs, la distance qui sépare le secteur en question de la zone où se situeraient les quartiers de la ville du Bronze Récent
22. 23.
Maier, Karageorghis 1984, p. 50 ; Maier, Wartburg 1985a, p. 102-106 ; Maier 2007, p. 15-20 ; Iacovou 1994, p. 158. Iacovou 1994, p. 158, d’après les constatations faites à Enkomi, Kition et même à Palaepaphos.
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empêche de considérer qu’il puisse s’agir encore d’une nécropole créée par la même population vivant plus au nord. La continuité d’usage de la nécropole de Kato Alonia n’est pas fermement assurée pour la période suivante, mais ceci pourrait être dû au hasard des fouilles. Toutefois, les rapports succincts des fouilles du xixe siècle évoquent la découverte de tombes à cet endroit, sans plus de précision, ayant fourni de la céramique du Bronze Récent IIIB 24. Cela semble confirmer que cette zone, aux pieds de la colline du grand sanctuaire, était vouée aux morts à la fin du Bronze Récent III comme il l’était au moins dès la fin du Bronze Récent II. La fin de l’âge du Bronze, et surtout sa dernière phase, le Bronze Récent IIIB, est une période cruciale dans l’histoire de Palaepaphos et son développement, et nos découvertes apportent des informations importantes en ce domaine. Il est connu que du matériel du Bronze Récent IIIB, en dehors des tombes de Kato Alonia que nous venons de mentionner, a été trouvé dans d’autres nécropoles de la région, comme celle de Kaminia 25. De plus, du matériel de la même période a été mis au jour dans les nécropoles qui se sont développées à la période Chypro-Géométrique I, au sud et à l’est, dans les localités Hadjiabdullah, Lakkos tou Skarnou et Skales, ainsi qu’au nord-ouest, où se trouvent les localités Xylinos et Xerolimni 26. Les deux dernières localités, contiguës, sont entièrement occupées par la nécropole qui se situe sur les pentes de la colline en face de la hauteur de Marchello, et qui s’est avérée particulièrement importante pour la topographie de la ville, puisqu’elle est considérée comme la nécropole principale de l’agglomération du Bronze Récent IIIB. L’existence d’une nécropole à cet endroit avait été soupçonnée par la découverte de matériel de cette période dès les fouilles de la fin du xixe siècle 27, mais surtout après la découverte de la tombe T. 9 fouillée par V. Karageorghis 28. Cependant, les trouvailles ne permettaient pas de supposer l’existance d’une ville correspondante à une nécropole aussi riche en cette période de la fin du Bronze Récent 29. Une découverte récente, celle de la tombe T. 186, située à proximité immédiate de la précédente, vient modifier légèrement l’opinion exprimée sur la ville de la période en question 30. Parmi les trouvailles, on note des bijoux en or de grande qualité et des vases en céramique Proto-White Painted d’un grand raffinement (fig. 3). On trouve des formes rares, des vases composites, annulaires, un askos zoomorphe, des objets qui correspondent chronologiquement et stylistiquement aux trouvailles faites dans la nécropole d’Alaas près de Gastria dans la péninsule du Karpas 31. La richesse et le
24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31.
Maier 1973, p. 76 ; Maier, Karageorghis 1984, p. 125 ; Iacovou 1994, p. 158. Maier, Karageorghis 1984, p. 120-125 ; Maier, Wartburg 1985a, p. 103 ; Iacovou 1994, p. 158. Maier, Karageorghis 1984, p. 124 ; Iacovou 1994, p. 158 ; Flourentzos 1997. Myres, Ohnefalsch-Richter 1899, p. 10, 50 et 174 ; Iacovou 1994, p. 158. Karageorghis 1967a. Iacovou 1994, p. 158. Karageorghis, Raptou 2014, T. 186, p. 6 et 19-28, pl. I-V. Karageorghis, Raptou 2014, p. 114.
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CONTRIBUTION À LA TOPOGRAPHIE DE PALAEPAPHOS
a
b
Fig. 3 — Xylinos/Xerolimni, Askos zoomorphe et pyxide (T. 186) (Département des Antiquités, Chypre).
raffinement du matériel témoignent d’une société aisée et de l’existence d’une nécropole bien établie à cet endroit au début du xie siècle av. J.-C. Un autre secteur a apporté des nouvelles données : il s’agit de la nécropole de Skales, au sud-est de Kouklia. Une tombe y a été fouillée par une mission britannique au début des années 1950. Selon le rapport publié alors, elle aurait contenu du matériel du début de la période géométrique, donc du protogéométrique et du Chypro-Géométrique IA 32. Les fouilleurs rapportent aussi que la tombe contenait plusieurs vases du Bronze Récent et même de la céramique mycénienne 33. Les travaux de cette mission se sont concentrés sur le sud-est de la nécropole, près de la route qui mène vers la zone résidentielle qui s’est développée le long de la vallée de la rivière Ha Potami. Nous n’avons pas pu examiner ce matériel, qui rajouterait au site quelques siècles d’occupation et d’histoire, mais nous avons eu la chance de faire par hasard, en ce même lieu, nos propres investigations dont les résultats ont répondu à nos questions. C’est précisément à cet endroit, décrit dans le rapport des fouilles britanniques, qui correspond à la partie la plus basse de la pente où s’étend la nécropole de Skales, que l’activité récente du Département des Antiquités, sous la direction du présent auteur, a localisé une série de tombes du Bronze Récent IIIB (fig. 4) 34. La céramique trouvée est de style similaire à celle rencontrée dans la nécropole de Xylinos / Xerolimni 35. Nous avons 32. 33. 34. 35.
Iliffe, Mitford 1952, p. 51-52, fig. 1, Tombe I. Ibid., p. 52. Karageorghis, Raptou 2014, p. 3. Une partie de ce matériel apparaît dans Karageorghis, Raptou 2016, tombes 192 et 194, p. 12-17 et 51-59.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Fig. 4 — Skales, Tombe du Bronze Récent IIIB (T. 192) (Département des Antiquités, Chypre).
alors la preuve de l’existence d’un deuxième cimetière installé au début du xie siècle av. J.-C. dans la région de Palaepaphos, dans la localité de Skales, donc à une très grande distance de l’emplacement présumé de la ville de la période du Bronze Récent. En effet, la distance qui sépare les deux nécropoles du Bronze Récent IIIB, supérieure à 2 km, interdit de penser que celles-ci aient appartenu à la même agglomération. Il est possible que le plateau qui domine le site de Skales soit l’emplacement d’un établissement qui n’a pas été encore fouillé 36, ni identifié. D’ailleurs, Skales est séparé des zones habitées par une dépression profonde qui est suivie des nécropoles Teratsoudia et Eliomylia. LES NÉCROPOLES CHYPROGÉOMETRIQUES ET CHYPROARCHAÏQUES La période qui suit, à partir de la deuxième moitié du xie s. av. J.-C. et jusqu’à la période Chypro-Archaïque, est une phase de grande prospérité pour la ville, comme l’ont bien montré les fouilles des nécropoles, notamment celle de Skales 37. Les découvertes faites
36. 37.
Karageorghis 1983a, p. 1-2. Karageorghis 1983a.
CONTRIBUTION À LA TOPOGRAPHIE DE PALAEPAPHOS
à différents endroits de la région prouvent l’extension des nécropoles déjà existantes ou l’installation de nouvelles à une grande étendue à l’est de Kouklia, aux localités de Lakkos tou Skarnou, Hassan Agha et Hadjiabdullah. La nécropole de Skales continue d’être utilisée, comme aussi la nécropole de Xylinos / Xerolimni 38. Cependant, un nouveau cimetière de la période Chypro-Géométrique vient s’ajouter à la série de ceux que nous connaissions. Il a été découvert dans la localité de Plakes, à l’ouest de Kouklia 39. Sept tombes au total ont été localisées et fouillées, certaines contenant des offrandes funéraires exceptionnelles d’une richesse rarissime. Les trouvailles ont aussi apporté des témoignages inattendus sur les coutumes funéraires de la ville à l’époque géométrique, avec la découverte dans la tombe T.144 d’une sépulture qu’on qualifierait d’héroïque (fig. 5). Elle comportait une grande amphore en bronze avec les armes déposées sur son côté et une baignoire un peu plus loin 40. La sépulture en question est la plus ancienne de ce type qu’on connaisse à Paphos, et elle est proche chronologiquement de celle fouillée à Kourion-Kaloriziki. Elle ressemble aux sépultures de la même période connues en Egée, en Crète, à Lefkandi en Eubée et ailleurs 41. La
Fig. 5 — Plakes, Tombe du Chypro-Géométrique IA (T. 144) (Département des Antiquités, Chypre).
38. 39. 40. 41.
Flourentzos 1997. Raptou 2002 ; Karageorghis, Raptou 2014. Raptou 2002, p. 122 ; Karageorghis, Raptou 2014, p. 8-12. Raptou 2002, p. 127-128 ; Karageorghis, Raptou 2014.
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découverte de la nouvelle nécropole souligne davantage le fait que la période entre le xie et le viiie siècle correspond à une phase de très grande prospérité et de grande extension des espaces habités. Malgré la destruction de la nécropole, les trouvailles ont permis de démontrer que celle-ci avait continué à servir bien après l’abolition du royaume 42. À l’heure actuelle, aucun indice ne signale dans les environs de la nécropole la présence d’un établissement. Cependant, cette nouvelle nécropole, qui se situe à une grande distance à l’ouest des zones d’habitats connues de Palaepaphos, ainsi que sa longue utilisation, sont des indices qui rendent peu probable le fait qu’elle ait servi aux populations des agglomérations se situant à l’est. Revenons à la localité de Kato Alonia, où des découvertes fortuites apportent la preuve de l’installation d’une nécropole dès le Bronze Récent IIC. Un affaissement de terrain survenu accidentellement en 2002 à proximité du cimetière musulman de Kouklia, à moins de 100 m à l’est du sanctuaire d’Aphrodite, a conduit à fouiller une série de tombes assurant la continuité de l’utilisation de la nécropole sur une période d’un millénaire. C’est d’abord une tombe du Chypro-Archaïque II qui avait été localisée : sa fouille a montré que, au moment de son installation, elle avait recoupé une tombe du Chypro-Géométrique I, en détruisant une partie de celle-ci. La fouille de la tombe géométrique qui a suivi a révélé un mur qui fermait la paroi orientale de la chambre funéraire ; le dégagement de celle-ci a démontré que derrière ce dispositif se trouvait une chambre funéraire du Chypro-Archaïque I, dont Fig. 6 — Kato Alonia, œnochoé du l’installation avait recoupé à son tour la même tombe Chypro-Classique I (Département des du Chypro-Géométrique I. La progression de la Antiquités, Chypre). fouille a ensuite révélé que la paroi occidentale de la tombe géométrique avait été percée par une deuxième tombe du Chypro-Archaïque II qui, à son tour, avait été percée par le creusement d’une tombe du Chypro-Classique I (fig. 6). De l’autre côté s’ouvrait une tombe du Chypro-Classique II qui avait percé la deuxième tombe du Chypro-Archaïque II et une autre tombe du Chypro-Géométrique III qui se trouvait juste au-dessus d’elle. Enfin, une petite tombe à fosse datée de l’époque
42.
Le site montre cependant que l’occupation humaine a continué aux périodes postérieures, comme en témoignent la découverte d’une grande tombe hellénistique, probablement du iie siècle, et celle d’une tombe byzantine contenant des offrandes funéraires rares dans la région, telles des boucles d’oreilles en or d’un type connu au viie s. apr. J.-C., des lampes et un grand nombre de monnaies de la même période. Ces trouvailles apportent des informations précieuses sur la continuité de la vie à Palaepaphos jusqu’au début de la période byzantine.
CONTRIBUTION À LA TOPOGRAPHIE DE PALAEPAPHOS
hellénistique a été fouillée entre les deux tombes archaïques et, enfin, une deuxième tombe à fosse hellénistique a été repérée au-dessus de la tombe classique II, mais détruite auparavant, peut-être lors de travaux de nivèlement de terrain devant le mur du cimetière musulman. Pour finir, l’endroit accueille toujours aujourd’hui les deux cimetières, chrétien et musulman, du village de Kouklia.
LES TOMBES DE LA PÉRIODE CHYPROCLASSIQUE Il ne s’agit là que d’une partie des découvertes que nous avons effectuées dans la localité de Kato Alonia, puisque dans les années qui ont suivi celles-ci, toute une série de tombes datées du Chypro-Archaïque à la période hellénistique, inédites à ce jour, a été mise au jour confirmant que l’utilisation du cimetière était continue presque tout au long des temps historiques 43. Enfin, c’est dans ce vaste secteur qu’une tombe classique a été localisée, qui s’est révélée être l’une des plus intéressantes trouvées à Palaepaphos 44. La tombe en question a été découverte sur les pentes orientales du plateau de Kato Alonia, au-dessus de la localité de Loures, où se situerait, selon de nouvelles estimations, le bassin portuaire de la ville 45. La tombe classique contenait un sarcophage sculpté et peint qui date très probablement du début du ve siècle av. J.-C., s’agissant d’une des trouvailles les plus importantes jamais faites à Palaepaphos 46. Cependant, notre intérêt ici porte essentiellement sur la tombe elle-même, son architecture et son lieu de découverte (fig. 7). La tombe, creusée dans la roche, était constituée d’une grande chambre funéraire principale de plan rectangulaire, d’une chambre latérale, et du dromos qui s’ouvrait à l’est. Les dimensions de la tombe sont remarquables si on les compare à ce que l’on connait de l’architecture funéraire à Palaepaphos. La longueur totale de la tombe (la chambre avec le dromos) mesure 8,50 m. Le dromos, qui a été en partie détruit, était creusé en escalier constituant ainsi un accès monumental 47. L’entrée, bien qu’elle fût aussi détruite, semble avoir été aussi monumentale (fig. 8) : la découverte de blocs taillés de part et d’autre de l’entrée, probables bases d’orthostates, dessinent une entrée construite et haute de 2 m au moins. L’intérieur de la chambre principale est soigneusement creusé et sa paroi orientale est revêtue de murs construits en pierres de taille recouvertes d’enduit. Dans la paroi droite de la chambre principale s’ouvrait une chambre latérale, de plan rectangulaire,
43.
44. 45. 46. 47.
Rappelons la fouille d’une tombe contenant une sépulture héroïque du Chypro-Archaïque I : Karageorghis 1963 ; une autre tombe archaïque a été trouvée plus loin à l’emplacement de l’église byzantine d’Agios Epiphanios : Catling 1979, p. 275. Raptou 2007 et 2017. Sur la probable existence du port de Palaepaphos en cet endroit voir Theodoulou 2006, p. 119-122 ; Iacovou 2013d, p. 285-287. Raptou 2007 et 2017, p. 552-568. La longueur du dromos ne peut pas être estimée, puisque il a été détruit lors de la construction de la route locale qui longe la pente de Loures et mène de Kouklia à la zone agricole du village.
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Fig. 7 — Kato Alonia, plan de tombe classique (T. 176) (Département des Antiquités, Chypre).
Fig. 8 — Kato Alonia, éntrée de la tombe T. 176 (Département des Antiquités, Chypre).
mesurant 2 × 2,10 m pour une hauteur de 1,80 m, avec un sol légèrement rehaussé par rapport à celui de la chambre principale. Cette chambre se trouve très près de l’entrée de la tombe et légèrement en diagonale par rapport à l’axe de la tombe. Sa place à cet endroit précis s’explique vraisemblablement par la préoccupation d’économiser de l’espace afin de laisser libre tout le reste pour l’installation d’autres chambres latérales. Contre la paroi est avait été déposé
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le sarcophage historié, sculpté et peint, qui constitue la seule découverte à cet endroit de la tombe. Les caractéristiques de l’architecture de la tombe, ses dimensions, son axialité remarquable et sa monumentalité ne trouvent pas de comparaison dans l’architecture funéraire de la ville en dehors de la tombe dite Spilaion tis Rigainas, qui se situe en face de Loures, à une courte distance à l’est, environ 600 m, au lieu-dit Arkalou 48. Ces deux tombes ont des plans comparables et présentent la même symétrie de dessin et la même axialité. Dans les deux cas la monumentalité de l’architecture apparaît aussi bien dans les accès et les entrées imposantes que dans l’ajustement des anomalies de la roche par la construction de murs de revêtement. Ce revêtement a été constaté aussi bien dans la chambre de la tombe de Kato Alonia que dans le dromos de la tombe d’Arkalou. La seule différence importante à noter entre les deux tombes concerne leurs dimensions : en effet la tombe du Spilaion tis Rigainas comprend trois chambres principales qui se succèdent, dont les deux premières comportent quatre chambres latérales qui s’ouvrent dans leurs parois. Les grandes dimensions de cette tombe sont probablement dues aux agrandissements successifs au cours du temps, tandis que la tombe de Kato Alonia semble avoir servi pour une période relativement courte. Le Spilaion tis Rigainas aurait reçu au moins deux sépultures royales et il est considéré, à l’heure actuelle, comme la seule tombe royale connue de Palaepaphos. L’utilisation de cette tombe se place avec certitude dans la première moitié du ive siècle av. J.-C. 49. De même, la tombe de Kato Alonia n’a pas livré d’éléments qui justifieraient une datation haute dans le ve s. av. J.-C. En revanche, le sarcophage qu’y a été découvert date très probablement de la fin de la période archaïque. Dans l’ensemble, le reste des trouvailles date en majorité de la fin de la période classique et on y trouve encore des objets de date bien postérieure, ce qui laisse supposer que le sarcophage a été réutilisé peut-être à la fin du ve ou au début du ive siècle av. J.-C. 50. L’architecture des deux tombes est similaire, ce qui permet de proposer que celles-ci ont été dessinées et créées dans le même contexte culturel. Elles sont vraisemblablement contemporaines et auraient accueilli des membres de la haute société locale et appartenant probablement à l’entourage royal 51. Ces deux tombes, sans présenter une architecture somptueuse, sont à l’heure actuelle les seuls témoins d’une architecture funéraire présentant des dimensions monumentales pour la ville de Palaepaphos classique 52. Elles constituent des exemples d’une architecture peu commune dans la 48. 49. 50. 51. 52.
Pour une description analytique et un commentaire de l’architecture de la tombe voir Maier 1992 ; Maier, Wartburg 1998, p. 105-110 ; Maier 2004a, p. 194. Pour l’utilisation continue de cette tombe depuis la période classique tardive jusqu’à l’époque byzantine voir Maier 2004b, p. 203-209. Raptou 2017, p. 568-571. Selon les inscriptions qui y ont été trouvées, le Spilaion tis Rigainas a reçu les sépultures des rois du ive s. Echetimos et Timochares : Maier 1992, p. 11. Les tombes royales de la période classique sont peu nombreuses à Chypre et moins monumentales si on les compare avec les tombes archaïques, mais aussi de qualité inférieure par rapport à ce qu’on constate dans d’autres pays soumis aux Perses : Tuplin 1996, p. 62, n. 149.
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Chypre classique puisqu’elles ne trouvent pas de parallèles proches et elles restent pour le moment typiques de Palaepaphos. Il s’agit d’une architecture funéraire soignée, qui renvoie plutôt aux tombes monumentales construites de la période archaïque. Signalons la tombe dite d’Evangelis de Kition avec son grand escalier à l’entrée, la tombe de Trachonas et aussi les tombes 1 et 2 d’Amathonte 53. Signalons encore la tombe 11 de Tamassos, qui comporte un escalier monumental et des chambres rectangulaires 54. Des accès en escalier se trouvent aussi dans les tombes de Cellarka à Salamine, mais avec une architecture moins soignée qui date du passage à la période classique 55. Pour la période classique, notons seulement une tombe construite, à Pyla, près de Larnaca, datant de la période Chypro-Classique I, qui comporte des chambres funéraires rectangulaires et des chambres latérales avec des axes symétriques 56. On pourrait encore citer l’exemple d’une tombe du Chypro-Classique II, à peu près contemporaine de celles de Palaepaphos, qui a été fouillée à Tremithousa, donc sur le territoire du royaume de Paphos. Elle est constituée d’une grande chambre funéraire rectangulaire et d’une chambre latérale ouverte dans sa paroi gauche qui contient une banquette. Il s’agit d’une architecture funéraire locale qui ne manque pas d’intérêt, puisqu’elle présente des éléments qui marquent le passage de la période classique à la période hellénistique 57. Par contre, l’architecture funéraire avec des grandes chambres rectangulaires et des chambres latérales est plus représentative du début de la période hellénistique. De cette période signalons la tombe fouillée près d’Agios Ermogenis à Kourion ou la tombe d’Evrychou-Phoenikas dans le Troodos 58. Quoi qu’il en soit, les tombes classiques de Palaepaphos restent des cas isolés dans l’architecture funéraire de Chypre par leur taille et leur monumentalité ; leurs caractéristiques témoignent de leur qualité d’exécution et nous orientent vers des occupants qui auraient appartenu aux catégories économiques et sociales les plus aisées de la cité 59. La date classique tardive indique vraisemblablement une amélioration de la situation et éventuellement un renforcement du pouvoir dans la ville, ce qui aurait rendu possible la création de telles tombes. Ces découvertes démontrent que les pentes à l’est et au sud du plateau du sanctuaire, la localité Kato Alonia, constituaient une vaste nécropole installée à cet endroit au moins depuis le Bronze Récent IIC, avec une séquence chronologique ininterrompue du Chypro-Géométrique I jusqu’à la période hellénistique. La présence à cet endroit d’une nécropole exclut l’existence d’un espace habité tout au long de l’histoire sur une vaste
53. 54. 55. 56. 57. 58. 59.
Carstens 2006, p. 136-139. Walcher 2007, p. 68. Carstens 2006, p. 142. Carstens 2006, p. 149. Raptou 2001. Pour la tombe fouillée à Kourion voir McFadden 1946, et pour celle fouillée à Evrychou voir Nicolaou 1984. Maier 1992, p. 10-13 ; Maier 2004a, p. 199-200 ; Maier, Wartburg 1998, p. 105-110.
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zone en contrebas du sanctuaire d’Aphrodite. La zone de la nécropole de Kato Alonia crée ainsi une barrière entre les zones habitées au nord et à l’est, traditionnellement considérées comme les quartiers principaux de la ville de Palaepaphos. KATO ALONIA : les vestiges architectoniques C’est donc dans cette zone limitée par des nécropoles presque de tous les côtés du site que des vestiges architectoniques importants ont été mis au jour. C’est encore lors de travaux de construction qu’une pelle mécanique a heurté des murs antiques. Ceux-ci ont été malheureusement arasés jusqu’au sol et les couches stratigraphiques presque entièrement enlevées. Lors de la fouille limitée qui nous a été permis d’entreprendre, nous avons pu dégager des restes architectoniques sur une superficie d’environ 45 m2 mais, à l’heure actuelle, nous ne sommes pas en mesure d’estimer l’ensemble de leur étendue. En effet, la fouille a démontré que les vestiges continuent bien au-delà de l’espace dégagé, ce qui laisse soupçonner l’existence à cet endroit d’un bâtiment de dimensions importantes. Les conditions de travail difficiles n’ont pas permis d’étendre la fouille afin de retracer le plan du bâtiment ou de bien saisir la fonction de l’édifice et l’utilisation des espaces découverts (fig. 9). Dans l’état actuel de la recherche, les murs dessinent un plan allongé composé d’au moins trois espaces, dont les murs sont préservés sur une ou deux assises de pierres. Ces murs ont une épaisseur de 60 cm et sont constitués de blocs de taille en calcaire, certains
Fig. 9 — Kato Alonia, bâtiment classique, la pièce de stockage (Département des Antiquités, Chypre).
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étant même parallélépipédiques, ce qui témoigne d’une construction soignée. Dans l’ensemble les murs sont constitués de deux rangées de blocs parallèles. Trois des murs que nous avons découverts sont liés entre eux et délimitent un espace rectangulaire dont nous n’avons pas les limites du côté sud-est et dont la surface dégagée mesure 4 × 2,80 m. Dans l’état actuel de la fouille, il semble que l’on accédait à cet espace par une marche au sud et par un petit passage à travers le mur nord, délimité par deux blocs perpendiculaires, par deux boutisses. La présence de la marche au sud semble indiquer que cet espace était légèrement surélevé par rapport au niveau de circulation du reste de la zone. À l’ouest du mur septentrional de cette pièce se trouve un autre espace, sur le sol duquel ont été mis au jour les restes d’aux moins deux pithoi et de nombreux fragments d’amphores commerciales parmi lesquels se trouvent aussi des tessons d’amphores importées du Levant. Ces trouvailles indiquent qu’il s’agissait là d’une zone de stockage. Le reste du matériel comprend des tessons de céramique classique dont un de céramique attique, d’une coupe à figures rouges du ve siècle av. J.-C. Les trouvailles montrent une occupation des espaces à la période classique, au ve / ive siècles av. J.-C. Le matériel n’a pas encore été entièrement étudié, d’où notre réticence à proposer une datation plus précise du bâtiment. De plus, la destruction causée par les engins mécaniques a enlevé des parties qui auraient pu contenir des informations. Les périodes postérieures ne sont pas représentées dans le matériel découvert, ce qui nous fait penser que les lieux ont été abandonnés à la fin de la période classique. Ce constat est en accord avec ce que l’on connait de l’histoire d’autres bâtiments découverts sur le site de Palaepaphos 60. Le plateau de Kato Alonia avec sa zone habitée se trouve en face de celui d’Arkalou et les pentes de Hadjiabdoullah, où nous avons fouillé des habitations qui semblent appartenir à la même période d’occupation. L’objectif principal de cette fouille était de sauver le site et de prévenir toute construction moderne ; il n’a pourtant pas été possible de conduire une fouille approfondie. Ainsi, le matériel recueilli témoigne d’une occupation du terrain depuis la fin de la période archaïque jusqu’au ive siècle av. J.-C. La fouille a encore permis de constater qu’en ce lieu s’élevaient des quartiers d’habitations densément peuplés. Les constructions sont soignées, constituées de murs où l’on constate l’usage de pierre de taille, certains étant même assez larges pour justifier une architecture d’une certaine qualité et d’importance. La zone fouillée est fermée au sud-est par les nécropoles de Teratsoudia et Eliomylia, où nous avons fouillé plusieurs tombes, inédites à ce jour, du Bronze Récent et du début de la période hellénistique. Cependant, dans l’état des connaissances actuelles, il manque encore à Palaepaphos une nécropole de la période classique. Les grandes tombes de Kato Alonia et d’Arkalou présentent une architecture monumentale mais elles dateraient du classique tardif. À ce jour, le ve siècle semble devoir être considéré comme une période de grandes difficultés et d’appauvrissement. Le nombre des tombes classiques fouillées jusqu’ici ne s’accorde
60.
C’est le cas du grand bâtiment fouillé à Evreti : Maier, Wartburg 1985a, p. 116-117.
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pas avec l’image d’une ville qui connait en cette même période sa plus grande expansion résidentielle et démographique, comme en témoignent les découvertes dans les zones d’habitat. Des tombes classiques se trouvent éparpillées entre les tombes plus anciennes, comme on a pu le constater dans nos fouilles à Kato Alonia et à Skales mais aussi à Hassan Agha, des localités qui présentent la plus grande concentration de tombes de cette période. Pourtant, il n’est pas possible de connaître le nombre des tombes classiques découvertes dans les autres nécropoles lors des fouilles anciennes. Les tombes connues montrent toutefois une certaine richesse et contiennent des importations de l’intérieur de l’île mais aussi de l’extérieur. Signalons l’oenochoé, typique de la production de Marion, trouvée à Kato Alonia 61. Ce n’est pas la première de ce style à avoir été trouvée à Palaepaphos 62, ce qui montre l’influence de la voisine Marion, observée également sur d’autres sites de la région 63. On constate également une influence athénienne grandissante avec l’augmentation des importations attiques et la présence de vases attiques dans les tombes. Leur nombre n’est évidemment pas comparable à ce qu’on constate pendant la même période dans les tombes d’autres villes, telle que Marion 64. L’intensification de l’hellénisation ne fait toutefois pas de doute, comme permet de le constater le décor du sarcophage exhumé à Kato Alonia 65. PHONES : la nécropole hellénistique Une nouvelle nécropole semble se constituer à la fin de la période classique : elle a livré des informations précieuses sur l’évolution de la ville aux temps de la fondation de la Nouvelle Paphos et sur ses caractéristiques au cours des décennies qui ont suivi. De nombreuses tombes hellénistiques et romaines ont été fouillées dans la localité Phones, une éminence au nord-ouest du sanctuaire, couverte aujourd’hui par des constructions. Le site domine l’accès au village de Kouklia, de la même façon qu’il devait, comme on le suppose, dominer l’accès à la ville antique 66. C’est un endroit qui n’a pas donné à ce jour de matériel antérieur au ive siècle av. J.-C., ce qui semble indiquer que l’installation de la nécropole s’est produite pendant la période des changements survenus à la suite de la fondation de Nea Paphos.
61.
62. 63. 64. 65. 66.
E. Raptou dans Hadjisavvas 2010, p. 156, nº 139 ; pour une œnochoé de la même catégorie v. Maier, Karageorghis 1984, p. 213 ; une deuxième oenochoé de ce type provient de Kato Alonia, d’une tombe inédite. Maier, Karageorghis 1984, p. 213, fig. 199. Des œnochoés de Marion apparaissent aussi à Nea Paphos, Archimandrita et ailleurs, ce qui indique la présence d’un atelier local qui produisait cette catégorie d’objets : Vandenabeele 1998, p. 86. Sur les importations des vases attiques à Palaepaphos voir Maier, Karageorghis 1984, p. 217-218. Signalons un lécythe du Peintre d’Achilles trouvé à Hassan Agha : Maier, Karageorghis 1984, p. 215. Voir supra. C’est cette nécropole, ainsi que celles situées aux localités Alonia, Xylinos et Loura tou Kamelou, qui ont été en grande partie explorées de façon non scientifique par le Cyprus Exploration Fund à la fin du xixe s., sans rapports détaillés sur les trouvailles : Hogarth, James 1888, p. 264-271 ; Maier, Karageorghis 1984, p. 238-239.
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L’importance de cette nécropole a été manifeste dès la découverte de la première tombe construite de Palaepaphos, datée des iiie / iie siècles (fig. 10). La tombe a malheureusement été trouvée effondrée et très endommagée en raison de sa construction dans la roche argileuse et très friable de la région. Les murs construits en blocs taillés ont été partiellement préservés jusqu’à une hauteur d’environ 1,5 m, témoignant d’une Fig. 10 — Phones, tombe hellénistique construite (Département architecture coûteuse, financée par des des Antiquités, Chypre). gens appartenant à une catégorie sociale aisée. Aux alentours, de nombreuses autres tombes comprenant des loculi caractéristiques de l’architecture funéraire de la période ou de simples tombes à fosse creusées dans le rocher, témoignent de l’existence de traditions communes à d’autres sites de l’île de la même période. Des trouvailles intéressantes, telles qu’une amphore peinte au décor polychrome utilisée comme urne cinéraire et des objets uniques tels des balsamaires en bronze, témoignent de la vie luxueuse de ces individus. La découverte de nombreuses amphores commerciales aux anses estampées provenant surtout de Rhodes mais aussi de Cos, témoignent à leur tour d’une activité économique et commerciale incessante pendant la période hellénistique et qui se poursuit à l’époque romaine 67. En dehors de la tombe construite, ce qui constitue encore une nouveauté pour la région est une série de monuments funéraires, localisés près des tombes. Une structure à trois degrés a été fouillée, construite avec des blocs de taille posés à sec entourant un noyau constitué de terre et de pierres brutes. Une sorte de crépis avait été ainsi formée, mesurant 4 × 3 m pour une hauteur préservée d’environ 1 m, avec des marches sur les trois côtés et qui aurait supporté originellement une plate-forme aux bords finement moulurés. La fouille du noyau de la construction n’a pas livré d’éléments significatifs, ce qui laisse penser qu’il pourrait s’agir du soubassement d’un naiskos funéraire, de la base d’un autel ou encore de celle d’une statue 68. Un mur a été trouvé sur son côté droit, construit avec des blocs de taille posés contre la paroi rocheuse, de telle façon qu’ils forment un écran afin de souligner davantage le monument. À gauche de la construction à degrés une stèle funéraire à fronton se trouvait in situ. Une deuxième base de monu-
67. 68.
Raptou 2016, p. 51. Des monuments funéraires construits ne sont pas inconnus à Chypre aux périodes hellénistique et romaine : le soubassement d’un monument funéraire à degrés, peut être un hérôon est mentionné à Kourion, au début de l’escalier qui descend vers une tombe hellénistique et romaine, v. McFadden 1946 ; un grand monument funéraire hellénistique a été découvert dans la nécropole de Polis ChrysochousOrta Koilades, l’ancienne Marion / Arsinoé : Raptou 2012, p. 69-70 ; un autre monument funéraire construit, un mausolée, a été découvert à Amathonte : Aupert 1996, p. 162.
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ment a été fouillée à courte distance de la précédente, mais celle-ci était en grande partie détruite. Les blocs retrouvés lors des fouilles, dont certains sont finement travaillés, font également preuve d’une architecture de qualité. La nécropole a livré encore des dispositifs de culte funéraire tels que des tables d’offrandes, des autels et encore des fragments de stèles funéraires finement travaillées comportant un décor polychrome. Les pratiques funéraires démontrent que les inhumations étaient majoritaires dans ce cimetière mais on trouve aussi des crémations 69. Dans un cas, une monnaie a été trouvée parmi les ossements de la tête, ce qui témoigne de la coutume grecque de doter le mort d’une pièce de monnaie, le charoneios obolos. Ces découvertes ne nous renseignent pas seulement sur les activités religieuses de cette population, mais les coutumes funéraires témoignent aussi du fait que cette société était de culture grecque.
CONCLUSIONS Les fouilles récentes ont apporté nombre d’informations nouvelles qui permettent de mieux saisir l’organisation de la ville depuis le Bronze Récent. Une importance particulière est accordée aux zones au sud et à l’ouest des régions qu’on considérait habituellement le centre de la ville. Les nouvelles fouilles apportent des témoignages sur l’existence d’une nécropole dans la localité de Kato Alonia au moins depuis le Bronze Récent IIC / IIIA. La localisation des tombes permet d’émettre l’hypothèse selon laquelle un établissement de cette période s’était installé dans cette région à côté d’autres agglomérations qui se seraient développées plus au nord. Les découvertes des tombes du Bronze Récent IIIB à Xylinos / Xerolimni et à Skales, datant de la première moitié du xie siècle av. J.-C., témoignent, par leurs richesses, de l’existence d’une ville prospère et d’un centre artistique et économique important. La découverte d’une nouvelle nécropole de cette période à Skales est un indice supplémentaire de l’existence d’un autre établissement se trouvant au sud et qui aurait existé à cet endroit au moins depuis le Bronze Récent, et jusqu’à la période classique. La nécropole de Plakes est la preuve de l’existence d’un établissement à l’ouest au moins depuis le xie siècle av. J.-C. et jusqu’au vie siècle apr. J.-C. La séquence chronologique ininterrompue des tombes de Kato Alonia prouve l’existence à cet endroit d’une nécropole très dense en usage sur la plus grande partie de l’histoire du site 70. La découverte d’importantes constructions entourées de nécropoles définit un espace habité sur le plateau de Kato Alonia qui vient s’ajouter au reste des quartiers qui auraient composé 69. 70.
Les crémations sont rares dans la région de Paphos aux périodes hellénistique et romaine ; cependant deux cas ont été récemment rapportés à Nea Paphos, voir Raptou, Marangou-Lerat [à paraitre]. Il est impressionnant de noter qu’il s’agit d’une zone vouée aux morts tout au long de l’histoire puisque c’est autour de l’église de Panagia Katholiki que se trouve un cimetière médiéval fouillé récemment par le Département des Antiquités, et c’est précisément dans ce secteur que se trouvent à l’heure actuelle les cimetières contemporains, chrétien et musulman, du village de Kouklia, preuve d’une continuité de trois millénaires.
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la ville. La ville de Palaepaphos aurait été formée dès la fin du Bronze Récent et vraisemblablement tout au long des temps historiques d’une série d’agglomérations dont on ne peut qu’estimer le nombre 71. L’extension de ces agglomérations a probablement varié dans le temps pour atteindre sa plus grande extension à la période classique. Enfin, les trouvailles effectuées à Phones montrent que la ville s’est vite réorganisée après la fondation de la Nouvelle Paphos. Les constructions qui y ont été mises au jour sont les premiers témoignages d’une architecture hellénistique à Palaepaphos, et le matériel exhumé témoigne d’une société plutôt en essor, qui affirme sa richesse en se permettant d’ériger des monuments luxueux en un lieu non dénué d’importance puisque situé en face du grand sanctuaire. C’est à la période hellénistique que la ville semble vraiment changer de caractère et qu’elle se concentre près du sanctuaire, avec une nécropole importante. Les tombes de la même période qu’on trouve dans plusieurs autres endroits ne justifient pas l’existence d’établissements importants, seulement de petites installations qui se seraient implantées sur les vieux quartiers d’habitations avant qu’ils ne soient définitivement abandonnés, et avant que la vie ne se concentre à Kouklia.
71.
Une formation en plusieurs établissements ressort aussi de l’étude des tombes qui ont été trouvées à Limassol, indiquant l’existence de plusieurs établissements au même endroit : Karageorghis, Violaris 2012.
Le grand dépôt « à l’amphore » du palais d’Amathonte, marqueur d’une ère nouvelle ? Isabelle Tassignon
CONTEXTE GÉNÉRAL Historique de la découverte La question que nous allons aborder dans les lignes qui suivent est celle de la chronologie du cœur des magasins du palais d’Amathonte. En effet, depuis les fouilles menées par T. Petit depuis 1987, et la mise au jour, en 1997, dans la pièce V, de trois niveaux stratifiés 1 (fig. 1), on a coutume de considérer que le palais a connu trois principales étapes de construction : une phase géométrique qui remonterait au début du viiie s., suivie d’une phase archaïque et d’une phase classique 2. Les fouilles menées depuis 2004 nous permettent aujourd’hui de nuancer – en partie du moins – le caractère systématique de ce phasage en montrant, par exemple, que la phase classique avait elle-même connu de nombreux réaménagements, et que toute la surface aujourd’hui appelée « magasins » n’a pas forcément eu la même extension qu’à la fin de l’époque classique, certains espaces ayant pu changer de fonction au cours de leur occupation. Une des découvertes majeures des fouilles de ces dernières années – à vrai dire, une des seules trouvailles mobilières d’époque archaïque du palais qui soit en situation primaire – est probablement celle que nous fîmes, en septembre 2010, dans une petite pièce de plan presque carré, située au centre de la réserve à vivres (fig. 1). Cette pièce, dénommée « zone 22 », avait été explorée en surface en 1992, mais les fouilleurs n’y avaient repéré qu’une terre noire, très meuble, signe d’importantes perturbations survenues dans ce secteur. Au sud, la pièce en question donnait directement accès à une autre pièce profonde et étroite dévolue au stockage, tandis qu’à l’ouest, elle ouvrait sur un couloir autour duquel se répartissaient de longues pièces étroites, elles aussi vouées au stockage. Certaines d’entre elles – en tout cas les pièces situées au sud du couloir – ont d’ailleurs livré des fonds de pithoi en place.
1. 2.
Petit 1998. Alpe, Petit, Velho 2007.
Fig. 1 — Plan des magasins du palais d’Amathonte, avec emplacement du dépôt de fondation (cercle), dans la « zone 22 » (T. Koželj, J.-C. Brua, EFA).
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
LE GRAND DÉPÔT « À L’AMPHORE » DU PALAIS D’AMATHONTE, MARQUEUR D’UNE ÈRE NOUVELLE ?
En nettoyant les restes de la perturbation fouillée en 1992, nous vîmes apparaître une trace circulaire, d’où émergeaient les parois cassées d’une cruche (fig. 2). Il s’agissait de la partie supérieure d’un dépôt formé d’une amphore intacte, recouverte par une demi-cruche brisée qui lui était assujettie par un scellement de plâtre. L’ensemble était déposé verticalement dans une cavité parfaitement circulaire de 60 cm de haut et de 50 cm de diamètre, exactement adaptée aux dimen- Fig. 2 — Amphore dans sa cavité, en cours de fouille (Isabelle Tassignon, EFA). sions de l’amphore. Cet aménagement de forme cylindrique avait été régulièrement creusé dans un remblai compact. De la terre limoneuse avait été versée entre les parois de la cavité et celles de l’amphore afin de caler le récipient dans son logement, mais elle n’avait pas été damée. Par ailleurs, ce dépôt avait été placé à 25 cm respectivement de deux murs perpendiculaires, et non loin d’une porte aménagée dans un de ces murs. Bien que cela soit difficilement démontrable, cette localisation du dépôt, ainsi qu’on le verra, symboliquement précieux, par rapport à des repères fixes que sont les murs et la porte, a peut-être de l’importance : probablement avait-elle pour objectif de le préserver d’une mise au jour malencontreuse lors de travaux de rénovation, ainsi qu’on l’observe dans plusieurs rituels de fondation proche-orientaux 3. La pièce où fut réalisée cette découverte n’est donc importante ni par sa superficie (elle mesure 2,5 m × 2, 5 m), ni par la nature des vivres qui y étaient stockés, puisqu’on n’y a pas trouvé de traces de pithoi, mais apparemment par sa position centrale dans les réserves à vivres. Est-ce un hasard ? Le fait est que l’on se trouve là presque au cœur de l’espace délimité par un gros mur, à l’ouest, et une aire dallée, à l’est, et interprété comme étant les réserves du palais d’époque archaïque. C’est enfin la seule pièce de ce secteur qui n’est pas traversée par un réseau de canalisations ou de drains, très présents au sud, à l’est et à l’ouest de cette pièce. Topographie des lieux Un dépôt sur le rocher L’amphore est posée sur le rocher naturel, à une altitude absolue de 56,57 m, tandis que la couche dans laquelle la cavité a été creusée est un remblai homogène rougeâtre contenant de tout petits morceaux de charbon de bois – la terre apportée là pour combler la
3.
Ambos 2010, p. 229.
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forte pente du rocher à cet endroit. La cavité réalisée pour placer l’amphore n’a donc pas « crevé » un sol antérieur au sol archaïque. À la différence de ce que l’on observe généralement au Proche-Orient, où les dépôts sont placés dans les fondations des murs, le dépôt à l’amphore reposait donc sur le rocher, dans les fondations du premier sol de cette pièce centrale. Néanmoins, lors de sa découverte, le dépôt n’était pas scellé par un sol résistant, mais par une stratification régulière et soignée, haute d’à peu près 10 cm, de fines couches cendreuses et d’argile rouge, que l’on observe un peu partout dans ce secteur, notamment sous les dalles restées en place de la pièce voisine. Il s’agit d’une préparation préliminaire à la pose d’un sol en dur, enduit blanc, comme on en a trouvé dans certaines pièces contenant des pithoi – notamment dans la pièce V susmentionnée –, ou dallage, ce qui constituait le revêtement des sols des pièces III et IV (fig. 3). Présence d’un dallage ? Notre hypothèse est donc que des dalles recouvraient cette stratification grise et rouge, et qu’elles furent arrachées et probablement récupérées ainsi que ce fut le cas pour de nombreux vestiges à un moment qu’il est difficile de déterminer avec précision : après l’abandon du palais, peut-être à l’époque impériale, qui est, ainsi que T. Petit l’a montré, une des périodes majeures de spoliation du bâtiment 4. En effet, non loin de là, un four à chaux établi sur les ruines du palais a été découvert lors de fouilles antérieures 5. Dans les pièces voisines, le sol était dallé (fig. 3) ; et, par ailleurs, à la jonction entre la pièce qui nous occupe et celle qui se trouve immédiatement à l’est, des dalles, mal conservées, ont été dégagées ; au-dessus de celles-ci, on observe encore des aménagements, peu soignés et destinés au calage de pithoi, qui furent effectués à un moment de l’époque classique. L’arrachement des dalles pourrait expliquer l’aspect perturbé du sédiment qui n’avait pas échappé aux premiers fouilleurs. Un remblai de nivellement L’endroit où l’amphore a été déposée est par ailleurs marqué par une forte rupture de pente compensée par l’apport d’un unique remblai, dans lequel la cavité du dépôt a été pratiquée. Enfin, le caractère cohérent de l’architecture des pièces au sud et au nord (dallage, pièces longues et étroites) invite également à penser que ce secteur a été planifié et construit en une seule fois, avant d’être significativement remanié à l’époque classique. Vu la présence du rocher qui affleure presque directement sous le dallage dans tout ce secteur, c’était le seul endroit où l’on pouvait placer un dépôt d’un volume aussi important ; c’est, par ailleurs, ainsi qu’on l’a vu plus haut, une des seules pièces qui ne comporte pas de dispositif hydraulique. En effet, il semble peu probable, compte tenu du fait que dans la tradition proche-orientale et plus généralement méditerranéenne,
4. 5.
Petit [à paraître]. Petit 1993, p. 705.
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MU
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XIII
Fig. 3 — Plan du secteur central des magasins du palais (T. Koželj, EFA).
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ces dépôts de fondation étaient censés défier les siècles, qu’on ait pu construire un drain ou toute autre conduite d’eau juste au-dessus ou à côté d’un dépôt de fondation de cette importance. Car si, au sud et au sud-est, la pente du rocher aurait peut-être pu permettre un dépôt tout aussi volumineux, les pièces qui s’y trouvent (notamment la pièce III, actuelle « zone 12 »), fouillées jusqu’au rocher, n’ont pas livré de tels dépôts, mais un réseau de canalisations et, en-dessous, une abondante céramique géométrique. Cette céramique, densément tassée, semble avoir eu pour fonction de combler la pente à l’avant d’un grand mur est-ouest qui constitue l’épine dorsale de la zone de stockage ; elle n’est donc pas en place. La question est de savoir d’où cette céramique provient : d’une phase antérieure du palais ou d’ailleurs ? L’étude de ce matériel est en cours. Quant à la pièce située juste au sud de la petite pièce carrée (pièce I, actuelle « zone 20 »), elle n’a pas été entièrement fouillée. Mais ici encore, on a relevé la présence de divers aménagements hydrauliques – dont un drain.
LE DÉPÔT DE FONDATION Typologie du dépôt Contenu Le dépôt est exceptionnel par son contenu : des ossements décarnisés du quartier arrière gauche d’un Bos Taurus sub-adulte de race locale 6 (fig. 4). Il s’agit là d’une partie des restes osseux d’un animal sacrifié, dont les os longs avaient été découpés en deux ou trois segments ; à ces os avaient été ajoutés un fragment d’enduit mural, quelques menus fragments de charbons de bois et deux kilos de terre limoneuse à laquelle était mêlée de la poudre d’os résultant de la désagrégation des os sous l’action de l’humidité. Ainsi peuvent se résumer les grandes phases du rituel qui a abouti à ce dépôt : choix d’un emplacement approprié dans le bâtiment en cours de construction / sacrifice / écorchage, découpage, rôtissage / consommation / découpage des os longs et déposition dans l’amphore / scellement de l’amphore / placement du dallage. Nous ne reviendrons pas ici sur les particularités du contenu de ce dépôt qui ont fait l’objet d’un article antérieur 7. Nombreux sont les parallèles existant avec différentes pratiques liées à la construction des temples, palais, bâtiments officiels du Proche-Orient de l’âge du Fer qui permettent d’identifier cette amphore scellée au plâtre comme un dépôt de fondation. Ici, l’absence de textes ou d’inscriptions – comme on en trouve dans les dépôts de fondations néo-assyriens – rend évidemment délicate l’identification des intentions qui ont présidé à ce dépôt, mais si tout fonctionne comme dans les rituels contem-
6. 7.
Je dois cette identification à Y. Lignereux, archéozoologue de la mission du palais. Qu’il en soit chaleureusement remercié. Carbillet, Tassignon 2014, p. 1-15.
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porains des régions voisines 8, il pourrait s’agir d’offrandes propitiatoires réalisées pour s’assurer la bienveillante coopération des divinités sur le territoire desquelles on empiétait en construisant le bâtiment, fût-il un palais ou un temple 9. Contenant et récipient d’obturation Le réceptacle de l’offrande n’est pas moins remarquable que l’offrande elle-même (fig. 5). C’est une amphore haute de 49 cm et large, en son diamètre maximal, de 34 cm, le diamètre de l’embouchure étant de 20 cm. Elle appartient au type IV, se caractérisant par son large col cylindrique à ouverture ronde, légèrement évasé ; sa lèvre forme un méplat sur sa partie supérieure et son bord déborde vers l’extérieur. La panse biconvexe est pourvue de deux anses rondes, horizontales, redressées sur
Fig. 4 — Ossements contenus dans l’amphore (Yves Lignereux, EFA).
l’épaule ; le fond est annulaire. Il s’agit d’une fabrique bichrome à décor rouge et brun foncé. L’intérieur du vase est décoré d’une bande brune qui souligne la partie interne de la lèvre, tandis qu’une bande en zig zag brune en parcourt le méplat. Son décor extérieur présente des similitudes avec des amphores Bichrome IV et V puisqu’il associe des bandes et des filets bruns foncés et rouges, réguliers, tracés au tour sur le col, l’épaule et la panse à un décor figuratif réalisé à main levée : le Fig. 5 — Amphore du palais (Ph. Collet, EFA).
8. 9.
Ambos 2004 et 2010. Hunt 2006, p. 157-158.
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deuxième tiers de la panse est en effet occupé par une frise de deux fois trois motifs au dessin délié de palmes en silhouettes rouges, à cinq ou sept pétales. Le récipient qui scellait l’amphore était brisé à mi-hauteur de sa panse et contenait un plâtre épais, étalé à la main, vraisemblablement pour lester ce bouchon de fortune 10. Il s’agit d’une cruche à base annulaire, dont l’anneau est aplani, réalisée dans une fabrique à pâte rose, locale, de mauvaise qualité. Le fond rouge et la panse noirâtre-rouge évoquent le Black-on-Red Blackened. Même s’il est difficile de déduire la forme initiale du vase à partir d’aussi peu d’éléments, nous pouvons observer la présence de fonds similaires dans le dépôt du bothros du sanctuaire 11 et dans la tombe 7 d’Amathonte 12. L’enfermement de l’offrande dans un vase tout comme le mode d’obturation de ce vase ne sont pas sans évoquer le dépôt de fondation du temple de la Ba’alat Gebal à Byblos – dépôt de l’âge du Bronze – constitué de jarres coiffées de couvercles en céramique, déposées immédiatement sous le dallage, contre un mur de la salle E 13. Datation du dépôt Documents locaux Des amphores Bichromes IV et V à décor de fleurs de lotus sont bien connues à Amathonte et dans la région de Kition 14. L’amphore qui nous occupe est de production locale ; plusieurs exemplaires de forme similaire – moins soignés – ont été mis au jour dans des tombes d’Amathonte. On peut citer une amphore White Painted IV de la Brock University 15, datée du CAI. Tout aussi proche par la forme, il y a encore l’amphore de la tombe 135A : C. Tytgat situe l’enterrement vers 600 16. La troisième couche de la tombe 7, mentionnée plus haut en raison de la présence dans son matériel de cruches à
10. 11. 12. 13.
14.
15. 16.
Des traces de doigts y sont encore visibles. Par la forme, les dimensions et la fabrique (mais non par le décor), il pourrait se rapprocher d’une cruche à col cylindrique et corps globulaire trouvée dans le bothros : Fourrier, Hermary 2006, p. 66 et 110. Gjerstad et al. 1935, p. 45. Cette forme y est associée entre autres à des marmites semblables à celles qui furent trouvées en dépôt à Amathonte. Le matériel de cette couche serait daté de la fin du CAI. Montet 1923, p. 90 ; Dunand 1939, p. 81-84. Le matériel contenu dans la jarre est cependant très différent de celui que l’on trouve à Amathonte (il s’apparente par sa nature à ce que l’on trouve dans les dépôts de fondation égyptiens du IIe millénaire, avec de la vaisselle d’argent et de bronze, des statuettes, des objets de parure, des pierres semi-précieuses). Cependant, le mode d’enfouissement des jarres ressemble à celui qui a été observé à Amathonte : les jarres sont « bloquées » dans leur cavité par de la terre fine et friable, contrastant avec la terre compacte du remblai (ibid., p. 83). Gjerstad et al. 1935, p. 45, pl. I et IV (Amathonte). Je remercie Sabine Fourrier de m’avoir signalé d’autres beaux exemples provenant de tombes de la région de Larnaca. Ils seraient en Bichrome V : Karageorghis 1979, p. 683, fig. 38 et Karageorghis 1983b, p. 915, fig. 26. Le motif de la fleur de lotus existe aussi en clair sur fond rouge, sur des vases CAII : Flourentzos 1990. Fahy Robertson 1986, p. 15, no 41. Une autre amphore, légèrement plus pansue, présente le même type de décor sur la lèvre et des bandes circulaires sur la panse : ibid., no 40. Tytgat 1978, vol. II, p. 38, no 117 (inv. 507.136). Voir aussi, pour la typologie et la datation, Aupert, Tytgat 1979.
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base annulaire – ainsi que des « marmites » –, comporte une amphore White Painted de forme semblable ; cette inhumation est datée de la fin du CAI 17. Cette forme est également présente dans une tombe datée de peu après 650, de Mari 18. Tous ces exemplaires sont issus de contextes funéraires, à l’exception notable de fragments d’une autre amphore identique par la forme, le décor et la qualité, découverts au cours de la campagne de fouille menée en 2011, dans le matériel d’un dépotoir du secteur occidental du palais. C’est, à notre connaissance, le seul document identique trouvé à Amathonte en contexte non-funéraire. L’amphore d’Ascalon C’est aussi d’un site d’habitat en Palestine qu’est issu le document de comparaison le plus intéressant parce qu’il provient d’un contexte bien daté. Il s’agit d’une amphore Bichrome IV, de mêmes dimensions, ornée d’un motif végétal en forme de palmette reproduit 5 fois sur chaque panneau, présentant des similitudes de forme avec le vase d’Amathonte (fig. 6) ; elle n’a été que partiellement conservée et est beaucoup moins soignée 19. Trouvée à Ascalon, dans le comblement d’une carrière creusée au viie s. av. n.è. 20, elle appartient à une couche de remplissage relativement homogène datant des deux dernières décennies du viie s., formée de couches alternées d’argile, de sable et d’objets mis au rebut, parmi lesquels de la céramique chypriote et nord-syrienne. Or, on sait par la Chronique babylonienne 21 qu’Ascalon fut détruite par Nabuchodonosor : l’événement est daté de 604 et est archéologiquement attesté par une importante couche de destruction. La date de 604 pourrait donc constituer un terminus ante quem pour la fabrication de cette amphore chypriote, certes beau- Fig. 6 — Amphore d’Ascalon (d’après Stager, coup plus sommaire que celle du palais, Master, Schloen 2011).
17. 18. 19. 20. 21.
Gjerstad et al. 1935, p. 45 et pl. XI. Hadjicosti 1997b, cat. 14 et 17 ; l’association des fabriques essentiellement de type IV permet de dater cette tombe de peu après 650. No A80/97.50.49.L453.B3 : Stager, Master, Schloen 2011, p. 108, fig. 7.29. Ibid., p. 103. Braun 1982, p. 22-23.
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mais à peu près contemporaine et probablement importée par des marchands phéniciens actifs à la fois à Chypre et à Ascalon 22. Dans le dépôt de fondation « à l’amphore » du palais d’Amathonte, il est vraisemblable que la fabrication des deux vases – amphore et cruche – a été à peu de choses près contemporaine de leur dépôt ; la datation la plus plausible pour le dépôt de l’amphore serait clairement de la fin du CAI, et plutôt, si l’on en croit l’association des fabriques, les comparaisons possibles avec le matériel du bothros du sanctuaire d’Aphrodite et la trouvaille d’Ascalon de la seconde moitié du viie s., le milieu de la seconde moitié du viie s. ; ce dépôt correspondrait donc à l’installation des premiers entrepôts du palais à cet endroit. Ceci ne signifie pas bien sûr qu’il n’y a pas eu de palais antérieur sur l’acropole : mais dans ce secteur, qui correspond à la partie ouest (N-O et S-O) du palais, il semble difficile d’imaginer un aménagement palatial antérieur.
RUPTURES ET CONTINUITÉS Des pratiques de fondation multiples Le dépôt de fondation « à l’amphore » se rattache ainsi à des pratiques du même type attestées à la fin du IIe et au Ier millénaire en Méditerranée ; ainsi que l’a montré G. Hunt 23, l’espace méditerranéen connaît en effet une forme de koiné cultuelle autour des dépôts de fondation, caractérisés par des offrandes de céramique, le plus souvent de la vaisselle commune, associés ou non à des restes sacrificiels, et placés dans ou à côté des fondations de sanctuaires, palais et maisons. Mais le dépôt « à l’amphore » compte aussi de nombreuses spécificités parmi lesquelles son contenant, le fait que la partie consacrée soit la partie gauche de l’animal, l’absence d’inscription, d’outils miniatures évoquant la construction du bâtiment, ou encore d’éléments évoquant l’arrimage du bâtiment au sol. Enfin, on a creusé dans le remblai d’un bâtiment dont la construction était déjà bien avancée pour y installer l’amphore. Les « dépôts de marmites » du palais d’Amathonte Ainsi même, au sein du palais et au rempart d’Amathonte trouve-t-on d’autres dépôts, beaucoup plus modestes 24. En effet, une dizaine de dépôts constitués de marmites – presque toutes typologiquement différentes les unes des autres – contenant un peu de charbon de bois, parfois une lampe coupelle, parfois des coupelles, et occasionnellement, des ossements animaux (chèvre, poule, bovidé) ont été mis au jour sous les dalles ou sous la préparation stratifiée qui était destinée à recevoir le dallage 25. S’ils s’appa-
22. 23. 24. 25.
Stager, Master, Schloen 2011, p. 103. Hunt 2006. Sur ce sujet, le lecteur se reportera à la contribution détaillée dans Carbillet, Tassignon 2014, p. 16-30. Ibid., p. 23.
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rentent par leur nature au dépôt « à l’amphore », il est délicat de déterminer s’ils ont été réalisés en même temps que le dépôt « à l’amphore » – constituant alors en quelque sorte des dépôts satellites – ou si, comme cela semble plus probable, ils ont été faits plus tard. Ces dépôts sont donc in situ, mais mal datés, faute de chronotypologie des marmites. Ainsi que l’a montré A. Carbillet 26, ils présentent des similitudes avec les Lamp and Bowl Deposits de l’âge du Fer levantin. Précisons enfin que la petite pièce où fut trouvée l’amphore a livré également deux dépôts de marmites, posées comme elle sur le rocher (fig. 7). Probablement relèvent-ils de rituels de même type, peut-être accomplis lors de travaux de réparation ou de réaménagements ponctuels. Au Proche-Orient, – notamment dans la Babylonie et l’Assyrie du viie s. auxquelles se rattachent des images du roi-bâtisseur, portant un couffin sur la tête –, la restauration et le maintien des constructions officielles comptaient parmi les rôles les plus importants du roi 27.
Fig. 7 — Dépôt de marmite en place, à côté de l’amphore, zone 22 (Isabelle Tassignon, EFA).
26. 27.
Ibid., p. 26-28. Tallis 2014.
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Les autres palais Le seul autre cas connu, à Chypre, de dépôt de fondation en contexte palatial est celui qui fut mis au jour dans la pièce 30 du palais de Vouni : à nouveau, dans une pièce proche des magasins, sous la réparation d’un sol datant de la troisième phase du palais (milieu ou fin CCI) 28. Ce dépôt est pourtant très différent non seulement dans sa nature, puisqu’il est composé de huit bols essentiellement en Plain White VI, dépourvus d’offrande animale (mais il n’est pas exclu qu’ils aient contenu d’autres offrandes périssables), mais aussi dans sa présentation, puisque rien n’indique que les bols aient été renfermés dans un récipient protecteur. Exception faite du palais de Vouni, ni Idalion, ni Palaepaphos, ni Marion, ni Soloi – nous ne citons ici que les palais qui ont fait l’objet de fouilles systématiques – n’ont livré de semblables dépôts 29. On ne peut cependant tout à fait exclure que les dépôts n’aient pas été conservés ou n’aient pas été mis au jour. Le dépôt du « temple 4 » de Kition (LCIIIA) Les deux autres cas proviennent de sanctuaires kitiens, mais ils sont formellement assez différents des dépôts vus précédemment, puisque les offrandes ne semblent pas avoir été abritées dans un contenant 30. Cette disposition évoque les descriptions d’offrandes faites à même la terre à l’occasion de construction ou de reconstruction de temples dans le monde babylonien 31. Cependant, leur commun dénominateur avec les dépôts amathousiens est qu’ils constituent un matériel rassemblé et intact (ce qui les distingue du matériel des bothroi, sciemment détruit pour être inutilisable), placé sous des sols qui les scellent. Le dépôt du temple 4 de Kition est constitué de deux objets moulés en bronze, en forme de T, et de ce qui ressemble à une cheville en bronze ; les trois objets ont été retrouvés empilés dans le remblai situé entre les sols III et IIIA de la pièce 38 : sont-ce simplement des outils oubliés par des artisans, comme le pense J. Smith 32, ou plutôt, ainsi que le suggérait V. Karageorghis 33, un dépôt intentionnel lié à la refondation du temple à la fin de l’âge du Bronze ? Cette hypothèse nous paraît plausible, le fait que les
28. 29. 30.
31. 32. 33.
Gjerstad et al. 1937, p. 260 et 280, nos 551-558. Je renvoie ici à la présentation générale faite par Antoine Hermary des palais chypriotes, et aux critères d’identification qu’il a établis : Hermary 2013, p. 93. C’est à dessein que nous écartons les six jarres placées horizontalement dans les murs du sanctuaire d’époque géométrique d’Agios Iakovos, identifiées par Erik Sjöqvist dans Gjerstad et al. 1934, p. 363-366 comme un dépôt de fondation. En effet, les jarres, qui n’ont pas été retrouvées dans le même mur mais dispersées dans plusieurs murs, ne paraissent pas avoir contenu quelque chose. Leur position horizontale laisse plutôt penser qu’elles ont eu une fonction architectonique à vocation antisismique. Les fondations sont par ailleurs construites sur une couche de tessons : on peut penser à un dispositif antisismique isolant les fondations du sol en place. Ellis 1968, p. 131-140 ; Schaudig 2010, p. 146 et 152-153. Smith 2009, p. 58. Karageorghis, Demas 1985, I, p. 242-243 et II, p. 133 ; Hunt 2006, p. 173-174.
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objets ne soient pas placés sous les fondations des murs ne disqualifiant en rien ce dépôt en tant que dépôt de fondation : ainsi qu’on l’a vu à Amathonte, les dépôts ne sont jamais dans les fondations des murs. De plus, la cheville est un des éléments habituels du dépôt de fondation en Mésopotamie ; c’est en quelque sorte la contrepartie symbolique matérielle de l’image du roi bâtisseur 34. Ici, l’absence de contenant déjà mentionnée peut s’expliquer par la nature même du dépôt : la cheville devait être symboliquement placée dans le sol pour évoquer l’arrimage du bâtiment au substrat. Le dépôt du « temple » de Kition (VIII e s.) Les dépôts de fondation amathousiens appellent encore une comparaison avec un autre dépôt, dont la nature et la fonction ne sont pas non plus tout à fait assurées. Lors des fouilles menées dans le temple 1 de Kition, dédié à Astarté, V. Karageorghis 35 mit au jour, dans le remblai placé entre le sol 3 (daté du ixe s.) et le sol 2A (l’aménagement phénicien, daté pour ce qui est de sa phase de reconstruction du viiie s.), dans l’angle sud-ouest de la cour du temple, un ensemble apparemment hétérogène de divers documents qu’il interpréta comme un dépôt de fondation. Cette interprétation a été récemment rejetée par J. Smith 36, qui y voit un bothros comprenant du matériel votif déclassé. Du point de vue stratigraphique, ce dépôt succède à un sol correspondant à la destruction du temple 1 par le feu. Parmi ce matériel extrêmement hétérogène, qui comprenait un morceau de cuivre, une broche et un couteau en fer, un ostrakon, une tête de massue, des lampes, des ossements animaux – daim, bovidé, ovi-caprins –, des cendres, un couvercle en plâtre, et une figurine en terre cuite représentant un bovin, se trouvaient aussi de nombreux récipients de toutes sortes. Parmi ceux-ci, il y avait de très nombreux vases intacts – dont de nombreux bols et cruches miniatures de qualité, en Black-on-Red 37. Nicola Schreiber 38 a ainsi proposé de considérer ces cruchettes comme des contenants à huile parfumée, possibles offrandes à Astarté. Il s’agirait donc peut-être d’un dépôt de refondation du temple qui succéda au temple 1, garantissant à la déesse que la nouvelle construction ne connaîtrait pas le même sort que la précédente 39. La première particularité qui tendrait à confirmer l’hypothèse de V. Karageorghis est que le dépôt, disposé dans une légère dépression, est délimité par l’angle des murs et par la base d’une colonne. Autrement dit, il est placé dans une aire circonscrite par des repères extérieurs, comme l’est le dépôt à l’amphore du palais. Par ailleurs, ce matériel n’est pas si éloigné, du point de vue de son contenu, du dépôt de fondation du temple d’Aphrodite à Argos, contenant des objets datés des viie et vie s. av. n.è. Placé dans une
34. 35. 36. 37. 38. 39.
Ibid., p. 152. Karageorghis 2003, p. 56. Smith 2009, p. 200-209. Schreiber 2003a, p. 383. Ibid., p. 384. Karageorghis 2005, p. 94-95.
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cavité aménagée lors de la construction du temple au ve s., il rassemblait ainsi du matériel plus ancien 40. On aurait donc deux variantes de dépôts de fondation destinés à deux déesses apparentées, Aphrodite et Astarté. En somme, des cas différents, qui tous présentent des points communs avec le dépôt à l’amphore d’Amathonte. Tous marquent un moment entre deux constructions (Kition, temple 4 et temple 1), ou entre une construction et un réaménagement (dépôts de marmites à Amathonte ; Vouni), voire une construction nouvelle (dépôt à l’amphore). Trois de ces cas comprennent des ossements animaux, restes de sacrifices préliminaires et probablement de banquets qui, au Proche-Orient, couronnent toutes les cérémonies de construction de temples ou de palais, qu’elles appartiennent au mythe ou à la réalité 41. Un banquet royal de fondation ? Le dépôt du palais d’Amathonte détonne en effet et par la qualité du contenant, et par celle de son contenu. Tout montre ici qu’il s’agit de fonder un bâtiment tout à fait exceptionnel – pas un temple, mais un édifice en lien avec la fonction royale. L’offrande a été placée non dans un grand vase à eau – ou dans quelque autre récipient de grandes dimensions, apte à contenir de grands os –, mais dans une amphore, un vase destiné au vin et qui, de fait, si l’on en croit les fragments identiques provenant du dépotoir du palais, a pu effectivement servir au vin destiné aux symposia royaux. Le caractère exceptionnel du dépôt tient aussi à l’espèce et à l’âge de l’animal sacrifié. En effet, c’est la cuisse d’un bovin de deux ans qui est contenue dans l’amphore : c’est, à nouveau, une offrande rare témoignant à tout le moins d’une prospérité personnelle et qui se démarque de l’ovi-capriné, généralement consommé, et que l’on trouve au sanctuaire, particulièrement dans le dépôt plus tardif de la grotte 42. Une victime qui contraste aussi avec les bovins âgés, « à bout de souffle » 43, qui furent parfois sacrifiés au sanctuaire d’Aphrodite. Ainsi, dans le bothros du sanctuaire d’Aphrodite (daté du CAI, probablement constitué à la fin du CAI), l’offrande de prix est le taurillon, proportionnellement beaucoup plus rare que les autres espèces. C’est donc un animal qu’on ne sacrifiait pas volontiers, et le sacrifier à deux ans, après l’avoir engraissé, témoigne bien davantage encore de la valeur du sacrifice. Du point de vue iconographique – nous n’avons retenu ici que les documents montrant le bovin parmi d’autres animaux, car l’imagerie taurine est bien entendu extrêmement présente dans l’iconographie chypriote archaïque et clas-
40. 41.
42. 43.
Hunt 2006, p. 83-84 ; Daux 1969, p. 994-998. Le dépôt contenait beaucoup de vaisselle miniature intacte – cratérisques, amphores, oinochoés miniatures – et des terres cuites féminines. Dans ce cas, les récits proche-orientaux de construction de temples ou de palais mythiques (notamment l’épopée de Baal) comportent d’ailleurs tous la séquence suivante : proclamation, sacrifice d’animaux jeunes, dont de nombreux bovins, invitation au banquet et consommation de vin : Hurowitz 1992, p. 95-96. Voir aussi Pitard 2010, p. 96 ; Novotny 2010, p. 137-139. Dans le monde hittite aussi, des sacrifices étaient offerts à chaque étape de la construction : Beckman 2010. A. Hermary, P. Columeau dans Fourrier, Hermary 2006, p. 179. Ibid., p. 178.
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sique – son caractère d’animal précieux est bien exprimé sur une coupe en argent doré du dit « trésor de Kourion » daté de la première moitié du viie s. 44 : il en occupe le médaillon central, les autres bandeaux étant ornés d’autres quadrupèdes. Il semble aussi intéressant de rapprocher notre dépôt d’un autre document iconographique chypriote presque contemporain, déjà mentionné pour la présence de fleurs de lotus sur son décor : il s’agit d’un fragment de coupe du dit « trésor de Kourion », mais provenant sans doute de Paphos 45 (fig. 8). Daté par H. Matthäus de la fin du viie s, en raison de la présence, dans Fig. 8 — Fragment de coupe du « trésor de Kourion » (The Metropolitan Museum of Art, 2015 ; OASC, son décor, des formes de type IV et V 46 – et www.metmuseum.org). donc contemporain du dépôt à l’amphore d’Amathonte –, il comporte des caractères en syllabaire chypriote et est orné du thème du banquet royal associant probablement le roi et la divinité, si l’on suit A. Hermary 47. Amphore(s), victuailles, tout y est présent, à l’exception du bœuf qui se taille pourtant, ainsi qu’on l’a vu, une place de choix dans l’imagerie chypriote archaïque. Les animaux consommés à ce banquet appartiennent en effet à des espèces plus petites (les domestiques tiennent des cuisses d’ovi-caprinés et une oie) que celui qui fut sacrifié à l’occasion de la fondation du palais. Ceci laisse penser qu’il ne devait pas se consommer beaucoup de bovin, même en contexte palatial, et même lorsque ce banquet est un banquet royal idéalisé. Le banquet de fondation semble, si l’on en croit les restes osseux contenus dans l’amphore, faire figure d’exception 48. Ici encore, le choix du bovin met en lumière le caractère unique du geste rituel dont on a ici conservé la trace : certes, on est loin ici des hécatombes de taureaux sacrifiés pour certaines fêtes dans le monde grec 49, ou des cent bœufs gras, des mille veaux, moutons
44. 45. 46. 47. 48.
49.
New York, Metropolitan Museum, 74.51.4553 : Karageorghis 2000b, p. 180, no 297 ; Matthäus 1985, p. 166, pl. 40, fig. 433 (groupe « chypro-phénicien »). New York, Metropolitan Museum, 74.51.4557 : Karageorghis 2000b, p. 188-189, no 307. Matthäus 1985, p. 161-162, 172, pl. 32, fig. 424 (groupe « proto-chypriote »). Markoe 1985, p. 715, Cy6, propose une datation un peu plus ancienne, du début du viie s. Hermary 2000. Ceci n’est d’ailleurs pas le seul cas où le bœuf apparaît en contexte de fondation. La légende de la phénicienne Didon rapportée par Justin, XVIII 5, 8-16 raconte que pour fonder Byrsa, la reine découpa dans la peau d’un bœuf (dont il est sous-entendu qu’il a été auparavant sacrifié) des lanières de manière à délimiter le périmètre de la ville. Peut-être faut-il voir ici un écho de pratiques qui associaient le bovin aux fondations royales. Jost 1992, p. 205.
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et autres du festin d’Assurnazirpal II à la fondation du palais de Kalhu/Nimrud 50 : mais à l’échelle du palais d’Amathonte, cela permettait déjà de festoyer avec un certain faste et d’inviter de nombreux convives. Tout ceci appelle des comparaisons avec les banquets de fondation mentionnés dans les mythes et autres récits de construction proche-orientaux où les viandes de choix étaient consommées en abondance, arrosées de flots de vin. L’inscription précédemment mentionnée d’Assurnazirpal II (règne de 883-859 av. n. è.), exceptionnelle dans son genre, puisqu’elle donne le détail des animaux et des vivres consommés lors de l’inauguration de son palais de Kalhu/Nimrud, énumère aussi l’origine des quelque 69.574 convives qui y furent invités 51 : chiffre stupéfiant, s’il en est, et qui relève probablement de l’exagération dont les rois assyriens, et particulièrement Assurnazirpal II, étaient coutumiers 52. Néanmoins, le banquet d’inauguration était, ainsi qu’il l’exprime dans l’inscription commémorative, l’occasion pour le roi de montrer à ses sujets l’étendue de sa richesse et de sa puissance 53. Cette pratique s’est maintenue au fil des siècles puisque l’on sait qu’en 707, lors de la fondation de la cité de Dur-Sharrukin et de son palais, Sargon organisa aussi des sacrifices suivis de banquets 54.
LE CONTEXTE ARCHAÏQUE Les vestiges CA du palais et du sanctuaire Au palais Si nous retenons la date de la fin du viie s. pour ce dépôt – et l’installation du palais archaïque –, quelle place ce dépôt occupe-t-il dans la chronologie archaïque de l’acropole d’Amathonte ? Les vestiges CAI trouvés au palais sont à vrai dire peu nombreux. Parmi ceux-ci il faut mentionner les dépôts de marmites dont la place dans la stratification (sur le rocher, sous le dallage) laisse penser qu’ils appartiennent à la première phase d’occupation et seraient donc d’époque archaïque. Selon A. Carbillet 55, ces dépôts peuvent eux-aussi être datés du CA, sans être forcément contemporains du dépôt « à l’amphore », ni contemporains entre eux. Par ailleurs, la date proposée pour le dépôt « à l’amphore » coïncide aussi avec celle de la cruche à oiseaux presque complète –
50. 51. 52. 53.
54. 55.
Grayson 1991, p. 288-293, et notamment p. 292, A. 0.101.30, l. 105-110. Ibid., l. 140-154. Cf. à ce propos Cassin 1987, p. 187-188. Grayson 1991, p. 293, A. 0.101.30 : l. 150-154 : « … all of them – altogether 69.574 (including) those summoned from all lands and the people of Calah – for ten days I gave them food, I gave them drink, I had them bathed, I had them anointed. (Thus) did I honour them (and) send them back to their lands in peace and joy ». Albenda 1986, p. 34-36. Carbillet, Tassignon 2014, p. 24.
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production Bichrome IV amathousienne typique du CAI – trouvée par T. Petit dans le remblai de préparation du sol archaïque de la pièce V 56, située juste à l’est. Outre les objets datant du CC trouvés dans les remblais, le matériel coroplastique contenu dans les remblais est essentiellement CAII. Enfin, il y a les dépôts extérieurs contenant probablement du matériel palatial qui peut provenir d’un nettoyage du palais, après sa destruction par Onésilos de Salamine : le dépôt du rempart Nord 57 et celui de la Terrasse Ouest 58 ont livré du matériel CA I. Le matériel céramique du bothros du sanctuaire d’Aphrodite S’il existait probablement dès la fin du CGIII, le sanctuaire semble avoir connu un premier réaménagement important à la fin du viie s. : le matériel céramique du bothros en serait le vestige. Ainsi que l’on montré S. Fourrier et A. Hermary 59, les vases de la classe IV, largement majoritaires dans le bothros, témoigneraient de ce réaménagement qui aurait été suivi d’un déplacement du centre d’activités vers la grotte au CAII. Il est tentant de mettre en relation la fondation du palais archaïque qui, rappelons-le, pourrait se passer dans les deux dernières décennies du viie s., avec le réaménagement du sanctuaire, mais surtout avec la période de « liberté » chypriote liée au déclin de l’empire assyrien : c’est pourquoi il y a peut-être des raisons d’y voir le marqueur d’une ère nouvelle, par lequel le roi manifeste aux autres ses nouvelles ambitions. Certes, ce dépôt de fondation ne tient pas lieu de document d’archives, mais il exprime une volonté nouvelle de mener une exploitation centralisée du royaume.
CONCLUSIONS Si, à la différence de ce qui se passe dans d’autres royaumes 60, aucun nom de roi d’Amathonte du viie s. ne nous est actuellement connu, le dépôt de fondation du palais donne une personnalité à un roi anonyme, mais bâtisseur, de la fin du viie s. Son geste marque en effet une étape importante dans l’aménagement du site et non une simple extension des bâtiments, ou un réaménagement ponctuel comme peuvent le laisser penser les dépôts de marmites, plus modestes, et ne nécessitant pas une mise en œuvre aussi considérable. L’acropole d’Amathonte, et ses deux institutions principales que sont le palais et le sanctuaire, paraissent changer à la fin du viie s. Ceci semble aller de pair avec l’idée
56.
57. 58. 59. 60.
Petit 1998, p. 580, fig. 8. Plusieurs exemplaires de ce type de cruche ont également été trouvés dans le bothros du sanctuaire, alors que la grotte n’en a livré qu’un seul exemplaire : Fourrier, Hermary 2006, p. 67-68. Blandin, Fourrier 2003, p. 101-105. Thalmann 1977. Dates limites : seconde moitié du viiie s. et début du ve s. Fourrier, Hermary 2006, p. 22. Egetmeyer 2010, p. 41-45.
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de la consolidation des royaumes au viie s. 61, qui affirment leurs identités culturelles par l’émergence d’une coroplastie de grandes dimensions et de la grande sculpture sur pierre 62 et d’une petite plastique locale. Cependant, au moment où, dans les royaumes voisins (Salamine, Paphos), les rois s’intitulent basileis ou portent des noms grecs, où à Kourion, la langue de la classe dirigeante semble être le grec, écrit en syllabaire 63, le roi d’Amathonte, en fondant son palais, continue de s’inscrire dans la tradition de l’Orient méditerranéen.
61. 62. 63.
Fourrier 2007b, p. 163. Wriedt Sørensen 1994, p. 87. Iacovou 2008a, p. 646 et n. 176.
Salamine de l’époque géométrique à la fin de l’époque classique : les espaces urbains Sabine Fourrier
De 1964 à 1974, une mission française de l’Université de Lyon, dirigée par Jean Pouilloux puis Marguerite Yon, a effectué des fouilles extensives à Salamine, sur la côte orientale de l’île de Chypre. À quelque distance au sud de la zone où le Département des Antiquités dégageait alors des monuments publics d’époque romaine (gymnase, bains, théâtre, amphithéâtre), la région dévolue à l’équipe française s’étendait sur une vaste surface vallonnée, recouverte de dunes de sable sur son flanc est, et parcourue de sentiers forestiers (fig. 2). Des explorations antérieures, notamment celle du Cyprus Exploration Fund en 1890, avaient établi la topographie générale du site et repéré les vestiges les plus importants 1 (fig. 1). Le matériel recueilli attestait une occupation longue mais inégalement documentée selon les secteurs. L’emprise de la ville avait varié, jusqu’à devenir une modeste bourgade, enserrée dans un rempart édifié au viie s. apr. J.-C. (« Late wall » sur la fig. 1), au moment des raids arabes. L’objectif de la mission française était de fouiller une cité grecque de Chypre, la ville d’Évagoras, ce roi qui avait reçu le privilège rare de la citoyenneté athénienne. Le modèle n’était pas inventé. Le récit mythique de la fondation de Salamine par Teucros, rapporté par Isocrate, est un récit de fondation coloniale grecque : le héros, à la tête d’une troupe de colons, établit la ville et distribue la terre 2. Les travaux, réalisés en plusieurs points du site, ont pourtant montré que le modèle importé n’était pas efficace pour interpréter les vestiges mis au jour. Malgré la découverte d’abondants dépôts mobiliers (en position secondaire), datables de l’époque classique, la ville d’Évagoras reste inconnue. Salamine ne s’est pas développée graduellement à l’intérieur d’un espace urbain délimité dès l’origine : il y a eu des ruptures, des déplacements. Les fouilles françaises ont porté sur différents secteurs (fig. 2) : la tombe I et le temple de Zeus à l’ouest ; une résidence byzantine au nord ; une basilique paléochrétienne à l’est, sur le plateau du bord de mer. Au sud du sanctuaire chrétien, un ensemble bâti était
1. 2.
Munro, Tubbs 1891. Isocrate, Nicoclès 28. Sur la fondation de Salamine et Teucros, voir Christodoulou 2014.
Fig. 1 — Plan de Salamine relevé par la mission britannique en 1890 (d’après Munro, Tubbs 1891, pl. V). Au nord, l’emplacement du gymnase (site « B ») ; au sud, ceux de la basilique de la Campanopétra (site « E » : « Campanopissa ») et du sanctuaire de Zeus (site « C » : « Agora »).
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Fig. 2 — Photographie aérienne du site de la ville vers l’est, prise dans les années 1960 (Mission française de Kition et Salamine). 1 : Tombe I ; 2 : Temple de Zeus ; 3 : Résidence byzantine dite « l’huilerie » ; 4 : Basilique de la Campanopétra ; 5 : « Sanctuaire » ; 6 : Rempart ; 7 : Daimonostasion.
en cours de dégagement en 1974 : il a été interprété comme un sanctuaire géométrique et archaïque. Il était adossé à un rempart qui suivait la ligne de crête. Seize volumes ont paru dans la série Salamine de Chypre (1969-2004) : catalogues par catégorie d’objets, corpus de textes et études de monuments. Les archives primaires de la fouille française de Salamine (carnets, inventaires, relevés, dessins, photographies, diapositives), qui sont conservées à la Maison de l’Orient, à Lyon, constituent une documentation, en partie inédite, qui est en cours de numérisation 3. Or, la numérisation offre des possibilités d’exploitation des archives selon des perspectives nouvelles, des questionnements autres que ceux qui ont présidé à leur constitution. Elle permet notamment de replacer les objets dans leur contexte original de découverte, de rompre les catégories typologiques
3.
Les archives de la mission lyonnaise de Chypre (Kition et Salamine) ont été récolées et classées par Amélie Renard, dans le cadre d’une convention de stage avec l’ENSSIB. Le projet de numérisation des archives primaires de la fouille de Salamine, coordonné par Patrick Desfarges (USR MOM), a été retenu par l’appel d’offre BSN 5 en 2013. Voir Fourrier, Desfarges 2016.
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pour retrouver les assemblages archéologiques. Je propose donc de reprendre ici la question de la topographie de Salamine à l’époque des royaumes, en m’appuyant essentiellement sur les archives de la fouille française et en les interrogeant à la lumière de recherches récentes portant sur d’autres villes chypriotes. Il convient de souligner que ce travail, de longue haleine, est loin d’être abouti : je m’en tiendrai à des observations, et aux remarques que ces dernières suscitent.
LES ENSEMBLES TOPOGRAPHIQUES On peut reconnaître différents ensembles topographiques, dont l’identification et les limites sont tributaires de l’avancement des travaux au moment de l’interruption des fouilles en 1974. Les nécropoles On doit au hasard la découverte de la plus ancienne tombe connue de Salamine. En 1965, deux soldats de l’armée chypriote, descendus dans le puits d’une maison romaine, située immédiatement au sud du temple de Zeus, en remontèrent des vases entiers d’époque géométrique 4. Le puits n’avait pas traversé la chambre funéraire, mais les parois en avaient été progressivement rongées, conduisant finalement au glissement de certains vases dans le puits. Le plafond de la chambre était effondré. La fouille a progressé sous les niveaux de la maison romaine, qui avaient perturbé la stratigraphie antérieure. Le matériel, particulièrement riche, comprenait des vases attribuables aux classes I et II 5. Malgré l’identification d’un seul squelette, il est probable que la tombe était collective. En usage aux xie-xe s. av. J.-C., elle avait été réutilisée au Chypro-Archaïque I : cela explique la présence, au sein du dépôt, de deux vases Red Slip et de trois lampes-coupelles Plain White, datables du viie s. av. J.-C 6. La tombe est, en l’état actuel des recherches, isolée 7. Toutefois, la présence de tessons géométriques et archaïques dans les remblais romains de la zone semble indiquer l’exis-
4. 5. 6. 7.
Pour la découverte et la description de la fouille, Yon 1971, p. 1-7. Pour cette datation, qui révise celle qui a été proposée dans la publication initiale, voir Georgiadou 2013, p. 411-412. L’hypothèse d’une réutilisation de la tombe (selon une pratique largement attestée à Chypre, et notamment à Salamine) est plus satisfaisante que celle d’une « visite » (Yon 1971, p. 4). Marguerite Yon signale la découverte d’une autre tombe, contemporaine, dans le sondage Z (Yon 1971, p. 6 ; hypothèse reprise par Monloup 1984, p. 15). Il n’est toutefois pas certain que la structure apparemment creusée dans le rocher et découverte dans le fond de ce sondage stratigraphique, dans les carrés K V/Ƚ-Ⱦ 9 (dans le prolongement ouest de la ligne du rempart, contre la face probablement interne de ce dernier), soit une tombe. La cavité, dont le plafond était écroulé, était remplie de déblais sur lesquels reposait un squelette de chien entier. Voir le rapport publié dans le BCH 92 (1968), p. 326-327 et Yon 1980a, p. 75 et 1999, p. 17 (qui parle d’un habitat).
SALAMINE DE L’ÉPOQUE GÉOMÉTRIQUE À LA FIN DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE : LES ESPACES URBAINS
tence d’autres tombes 8. On peut donc raisonnablement supposer qu’une nécropole géométrique et archaïque se trouvait dans cette région. Elle était, dans ses phases les plus récentes, contemporaine des tombes installées plus à l’ouest de la ville : tombes construites de la nécropole royale et tombes creusées dans le rocher de Cellarka 9. Ces deux nécropoles ne sont d’ailleurs que partiellement contemporaines : la nécropole « royale » date essentiellement des viiie-viie s. av. J.-C., les tombes de Cellarka surtout des vie-ive s. av. J.-C. 10. Il est remarquable qu’aucune tombe construite d’époque classique n’ait été découverte à Salamine : non pas parce que les tombes royales classiques étaient moins visibles, mais sans doute parce qu’elles étaient localisées ailleurs. De fait, il me paraît douteux de conclure que les tombes construites et les somptueuses mises en scène funèbres aient été un phénomène historique limité, lié à une génération de « parvenus » 11. Certes, les honneurs funèbres rendus à Évagoras étaient sans doute tout à fait exceptionnels, et ils l’assimilaient à un héros fondateur 12. Mais on connaît, ailleurs, de tels déplacements : la nécropole « royale » de Kition se trouvait probablement au sud-ouest de la ville à l’époque archaïque 13, les tombes construites d’époque classique étaient situées plus au nord, dans la zone de l’église du Sauveur (aujourd’hui Métropole) 14. Une autre catégorie de tombes, très spécifique, est bien attestée à Salamine : il s’agit d’enchytrismes, réservés à de très jeunes enfants et des périnataux 15 (fig. 3). La plupart ont été découverts dans la zone du rempart, le plus souvent du côté interne, quelquesuns du côté externe. Un exemple provient d’un sondage profond sous la basilique de la Campanopétra. Tous les contenants étaient des amphores de transport levantines. L’enchytrisme le plus ancien paraît dater du xie s. av. J.-C. La limite chronologique inférieure est plus difficile à établir. Il apparaît en tout cas qu’aucun enchytrisme n’a été mis au jour dans un niveau archaïque. Quelques enchytrismes sont également connus dans la nécropole de Cellarka 16. Ils étaient placés dans de petites fosses creusées dans la partie supérieure du comblement des dromoi et, dans un cas, dans le rocher. D’après le fouilleur, ces tombes d’enfants étaient associées aux inhumations placées dans les chambres des tombes collectives : on peut donc supposer qu’elles étaient contemporaines du
8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.
Yon 1971, p. 1. Karageorghis 1967b, 1970, 1973c et 1978. Pour les relations entre les deux nécropoles, voir également Blackwell 2010. Rupp 1988. Isocrate, Évagoras 1. Voir Christodoulou 2014, qui suggère que le tombeau d’Évagoras se trouvait peut-être, comme celui d’un oikiste, au cœur de la cité. La datation de la tombe de la Phanéroméni n’est pas assurée. Celle de la rue du roi Constantin, récemment publiée (Hadjisavvas 2014, p. 1-33), a été découverte à peu de distance vers le nord. C’est dans cette zone qu’ont été mis au jour récemment des sarcophages de marbre exceptionnels : Georgiou G. 2009 et 2010. Calvet 1980. Karageorghis 1970, p. 231-232. Les contenants étaient, en l’occurrence, des jarres et des amphores d’importation égéenne.
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Fig. 3 — Fouilles de la ville : enchytrisme (Mission française de Kition et Salamine).
dernier usage de la tombe (et du remblaiement du dromos qui conduisait à la chambre). Si tel est bien le cas, les plus anciens enchytrismes de Cellarka pourraient dater du vie s. av. J.-C. 17. Il s’agirait alors d’une vraie rupture topographique : les dépouilles des très jeunes enfants (du moins de certains d’entre eux, car le nombre d’enchytrismes retrouvé, pour toutes les époques, est très réduit par rapport au taux probable de la mortalité infantile) ont quitté l’espace de la ville pour intégrer celui, périurbain, des nécropoles. Quand ce déplacement a-t-il eu lieu ? Les découvertes de Cellarka fournissent un terminus ante quem, elles ne permettent toutefois pas de combler le hiatus de la documentation entre le ixe et le vie s. Le rempart Comme les nécropoles, toujours situées à l’âge du Fer hors des zones d’habitat, l’existence d’un rempart témoigne d’une différenciation des espaces. Un rempart a été identifié au sud de la basilique de la Campanopétra, sur une ligne de crête qui borde le plateau 18 (fig. 4). Son tracé, qui conditionne l’orientation des bâtiments situés immédiatement au nord (et même, à l’époque paléochrétienne, celui de la basilique de la Campanopétra), suit dans sa partie méridionale un axe sud-ouest/ nord-est. Il a été mis en évidence sur près de 70 m de long. Ses limites ne sont pas connues vers le sud-ouest. En revanche, un retour probable a été identifié dans un
17. 18.
Par exemple, Karageorghis 1970, p. 7, no 10 (Tombe 6) ; p. 15 (Tombe 9), etc. Jehasse 1980.
SALAMINE DE L’ÉPOQUE GÉOMÉTRIQUE À LA FIN DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE : LES ESPACES URBAINS
Fig. 4 — Carroyage et relevé simplifié de la fouille française (Mission française de Kition et Salamine).
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sondage profond réalisé dans le carré L IV/Ƨ 7, dans la cour située à l’est de l’église de la Campanopétra 19. Le rempart avait la forme d’une banquette de terre à brique tassée, à armature de pierres. Large de 6 m à la base, il reposait sur le rocher. Le premier état peut être daté de l’époque géométrique. Sans doute à l’époque archaïque, on a édifié des épis perpendiculaires qui délimitaient des caissons et renforçaient la muraille au sud. L’interprétation des niveaux supérieurs est plus délicate : une énorme masse de déblais, d’époques diverses, recouvrait les vestiges. Au nord, une rue, qui desservait des bâtiments, a été dégagée : ses niveaux s’appuyaient contre le rempart. Le dernier état en est datable de la fin de l’époque archaïque, lorsque la zone est abandonnée. Aucun indice stratigraphique sûr n’apparaît au sud. Il semble toutefois que les pierres des caissons archaïques aient été récupérées dès l’époque classique ou hellénistique 20. Les caissons contenaient un remblai rempli de matériel divers, antérieur au milieu du iie s. av. J.-C. 21. À 20 m environ au sud du rempart, les fouilles ont dégagé une dépression profonde, au moins en partie naturelle, dominée par le rocher sur ses côtés ouest, nord et est. Elle avait été explorée en 1890 par les Britanniques, qui avaient noté la présence d’une citerne romaine et de céramique ancienne 22 (fig. 1, site marqué « D »). L’abondant matériel retrouvé à cette occasion, sans stratigraphie aucune, provenait, selon eux, d’un sanctuaire situé à proximité 23. Cette dépression, tapissée de murs de briques, contenait deux espaces distincts, deux « cours » comblées à des dates différentes : la première aurait été détruite au cours du vie s. av. J.-C. (elle était scellée par une couche de cendres de près de 2 m d’épaisseur) ; la seconde avait été comblée par plusieurs couches successives, dont la dernière ne serait pas postérieure au milieu du iie s. av. J.-C. 24. Il pourrait s’agir d’un bastion fortifié défendant un accès au rempart depuis le sud (peut-être pour renforcer une porte) 25. Les objets recueillis dans les différents comblements signalent certainement la présence d’un ou de plusieurs sanctuaires à proximité : c’est de là que proviennent la
19. 20.
21. 22. 23.
24. 25.
Voir le rapport dans la « Chronique » du BCH 95 (1971), p. 396. Jehasse L. 1978, p. 3. Sur le rempart archaïque, voir également Balandier 2000, p. 171. Je ne vois pas sur quels éléments repose le tracé hypothétique qu’elle propose p. 172, fig. 3. De même, le tracé du rempart classique est extrêmement douteux : il me paraît difficile de supposer que ce nouveau rempart ait englobé l’enceinte archaïque. La datation repose pour l’essentiel sur celle de la céramique à vernis noir : Jehasse L. 1978. Munro, Tubbs 1891, p. 91-95. Munro, Tubbs 1891, p. 92-93. De là proviennent plusieurs dédicaces alphabétiques à Zeus Sôter. Voir également Wilson 1980, p. 62-65, qui mentionne des importations céramiques grecques et donne quelques illustrations d’objets : p. 66, fig. 11-15. Selon elle, le matériel retrouvé date du vie s. av. J.-C. à l’époque romaine et le lieu « must have been used as a rubbish pit ». Jehasse 1980, p. 151. Jehasse L. 1978, p. 3.
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plupart des figurines de terre cuite archaïques et classiques publiées 26, mais aussi des fragments de vases à vernis noir à graffite syllabique ti-wo (dédicaces à Zeus ?) 27, de nombreuses céramiques importées de Grèce de l’Est 28, ainsi que plusieurs éléments architecturaux de style ionique (édifice sacré ?) 29. Le « sanctuaire » C’est l’appellation qui a été donnée à un ensemble construit partiellement dégagé au nord du rempart (fig. 4 et ). La fouille a surtout porté sur la zone sud-ouest, où différents indices ont suggéré la présence d’un sanctuaire géométrique et archaïque. Les bâtiments étaient desservis par une rue, qui longeait le rempart. Les limites de l’ensemble sont difficiles à cerner. Un long mur nord-sud, qui passe dans le carré K V/ƫ 5, constituerait la limite orientale du sanctuaire aux époques géométrique et archaïque. Au nord-est, l’édifice serait bordé par une grande cour. Mais
Fig. 5 — Vue générale de la fouille du « sanctuaire » vers le nord-est. « Autel » de brique et « mur-écran » (Mission française de Kition et Salamine).
26. 27. 28. 29.
Monloup 1984, p. 15 et 1994, p. 12-13. Masson 1987, p. 14, n° 20, pl. I. Calvet, Yon 1977. Voir le rapport dans la « Chronique » du BCH 93 (1969), p. 541-542 : chapiteau d’ante, fragment de chapiteau ionique en calcaire, fragments de colonnes en calcaire, fragment de corniche ionique et partie basse de colonne ionique.
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d’autres bâtiments existaient sur le plateau : deux sondages stratigraphiques étroits dans le prolongement ouest de la ligne de rempart (sondages D et Z) ont révélé des niveaux construits datables des périodes géométrique et archaïque 30 ; une fouille dans la région est (carrés L V/ƥ-Ʀ 6) a mis en évidence des murs et une succession de sols géométriques et archaïques ; des sondages profonds sous la basilique de la Campanopétra ont montré que les murs de l’édifice chrétien reposaient en partie sur des murs archaïques, auxquels succédait une stratigraphie continue, jusqu’au rocher 31. Enfin, plus au nord, une tranchée exploratoire à l’est de l’abside de la résidence byzantine dite « Huilerie » a révélé, sous les niveaux romains et paléochrétiens que supportait un remblai, un niveau construit de l’époque archaïque 32. Ce dernier marquait la dernière phase d’occupation pré-romaine. Il était précédé d’autres niveaux d’occupation, dont le plus ancien est peutêtre datable du début de l’époque géométrique. Les explorations, quoique fragmentées, permettent deux constats. Tout d’abord, l’orientation des murs est constante. Elle indique l’existence d’une trame, selon un axe sud-ouest – nord-est, qui est mise en place dès le début de l’époque géométrique et qui conditionne même l’implantation des monuments postérieurs (temple hellénistique de Zeus, basilique paléochrétienne de la Campanopétra). Par ailleurs, la stratigraphie mise en évidence est partout la même : sous les niveaux d’occupation tardive (romaine et byzantine), un remblai mêlé contenant du matériel archaïque à hellénistique (sans sol) recouvre des niveaux d’occupation archaïques puis géométriques (murs et sols associés). Des bâtiments couvrent donc le plateau de la Campanopétra dès l’époque géométrique, peut-être même dès le xie s. Ils connaissent plusieurs remaniements au cours des xe-vie s. av. J.-C., que signalent plusieurs niveaux de sols superposés. L’ensemble paraît abandonné vers la fin du vie s. pour n’être réoccupé qu’à l’époque romaine puis byzantine. Les fouilles intensives menées dans la partie sud-ouest, dans ce qui a été interprété comme un sanctuaire, confirment et précisent ces observations. Une même succession stratigraphique apparaît dans tous les carrés explorés 33 : 1) La première phase d’occupation est géométrique. Elle comprend plusieurs niveaux d’usage, dont le plus ancien repose sur le rocher. Des vases ont été retrouvés en place (fig. 6-). L’un des sols portait l’empreinte d’un dallage (dont les plaques ont été récupérées). Il s’agissait donc, dès le début, d’un établissement qu’on ne peut sans doute pas
30. 31. 32.
33.
Voir les rapports dans la « Chronique » du BCH : BCH 90 (1966), p. 347-348 ; BCH 91 (1967), p. 326-327 ; BCH 92 (1968), p. 326-327. Voir les rapports dans la « Chronique » du BCH : BCH 92 (1968), p. 326 ; BCH 95 (1971), p. 396. Argoud, Callot, Helly 1980, p. 7. Sur ce niveau ont été retrouvés des restes de murs et un foyer. Le matériel comprend de la céramique locale dont une amphore à anses de panier (Sal. 6917) qui contenait une figurine de terre cuite représentant un personnage trônant (Sal. 5913) et un bol Plain White (Sal. 6004). Mentionnons également un faucon de calcaire (Sal. 5987). Voir les rapports dans la « Chronique » du BCH : BCH 94 (1970), p. 266-268 ; BCH 97 (1973), p. 684-685 ; BCH 98 (1974), p. 879-881.
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qualifier de monumental, mais du moins d’une qualité de construction soignée. 2) La deuxième phase peut être datée de la fin du Chypro-Géométrique III – début du Chypro-Archaïque I (fin du ixe-première moitié du viiie s.). Elle s’achève par une destruction violente : une épaisse couche de cendres sépare partout les niveaux géométriques des niveaux archaïques postérieurs. 3) La troisième phase représente la Fig. 6 — « Sanctuaire ». Sol géométrique avec empreinte de dallage et amphore culinaire dernière période de fréquentation du sanc(Sal. 7230) en place (Mission française de Kition tuaire. Elle comprend au moins trois sols et Salamine). successifs. Sur l’un d’entre eux, une base de pilier était encore en place. Le dernier sol (datable de la seconde moitié du vie s.) est très mal documenté. Une période de déclin a vraisemblablement précédé l’abandon du sanctuaire, vers la fin du vie s. 4) Cet abandon est de longue durée. Les premières traces postérieures à l’époque archaïque sont hellénistiques, mais elles ne documentent pas une occupation : il s’agit de tranchées de récupération des blocs des bâtiments, tranchées qui ont ensuite servi de dépotoirs. 5) À l’époque byzantine, enfin, la zone est une nécropole : des tombes à ciste sont Fig. 7 — « Sanctuaire ». Amphore culinaire de type e e égéen, datable des xi - x s. av. J.-C., Sal. 7230 placées dans des fosses qui ont souvent entaillé profondément les couches, parfois (Mission française de Kition et Salamine). jusqu’aux niveaux géométriques. Comment interpréter cet ensemble ? Le mobilier recueilli est abondant. Il comprend des figurines de terre cuite et une grande quantité de céramiques, dont de belles séries d’importations grecques (notamment des « coupes ioniennes »). De nombreuses fosses étaient remplies de matériel : l’un de ces bothroi, plein de terre cendreuse et daté du vie s., contenait plus de 250 vases (fig. 8). Certains aménagements semblent cultuels : ainsi un « autel » de briques en fer à cheval, qui était recouvert de cendres 34 (phase 2) et une vasque en calcaire (fig. 9), tout à fait similaire à celle qui a été mise en jour sur un sol archaïque du sanctuaire de
34.
BCH 97 (1973), p. 685.
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Kition-Bamboula 35. D’autres trouvailles suggèrent la présence d’ateliers : foyers, fours, cuvettes, broyeurs, pesons…
L’ÉVOLUTION DE LA TOPOGRAPHIE URBAINE : QUELQUES RÉFLEXIONS Il est possible, à partir de ces quelques observations, de proposer quelques remarques générales, et de les adosser à une réflexion plus large sur l’évolution de la topographie de Salamine, en la comparant à celle d’autres capitales de royaumes chypriotes. La ville de Salamine à l’âge du Fer Des marqueurs urbains autorisent à qualiFig. 8 — « Sanctuaire ». Coupe dans un bothros fier de ville l’établissement de Salamine, (Mission française de Kition et Salamine). dès les premiers niveaux géométriques. En
Fig. 9 — « Sanctuaire ». Vasque Sal. 7250 en place sur un sol archaïque (Mission française de Kition et Salamine).
35.
Caubet, Fourrier, Yon 2015, p. 278, no 4-1 et p. 82, fig. 45.
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effet, dès cette époque, une nécropole est installée à l’ouest de la zone habitée. Seule la Tombe I a été fouillée, mais elle appartenait vraisemblablement à un cimetière, dans une zone qui n’est pas urbanisée avant le iie s. av. J.-C. (lorsqu’y est implanté le temple de Zeus) : « une telle nécropole au milieu du xie s. doit correspondre à une agglomération déjà établie, et non à la présence de quelques pionniers » 36. La dernière utilisation de la Tombe I, au viie s. av. J.-C., fournit un terminus post quem : on ne sait pas quand la nécropole a cessé d’être en activité. Quoi qu’il en soit, la permanence fonctionnelle des espaces urbains est, à Salamine comme dans les autres capitales de royaumes (Palaepaphos, Amathonte, Kition), remarquable. Autre marqueur urbain, un rempart délimitait une zone habitée. Son tracé n’est assuré qu’au sud et à l’est, où il faisait retour. Il enserrait probablement le plateau de la Campanopétra, peut-être jusqu’à « l’Huilerie » au nord-ouest, où une stratigraphie similaire a été repérée dans un sondage profond (fig. 2). À l’intérieur de la muraille, que longeait une rue, une trame apparemment régulière, d’orientation constante, organisait l’espace. Il n’est pas sûr que « cette manière d’acropole » 37 constituât toute la ville de Salamine. Les recherches récentes menées par l’Université de Chypre à Palaepaphos tendent à montrer un habitat fragmenté, établi sur une série de plateaux occupés à des périodes différentes, et non pas une trame urbaine continue 38. La ville de Palaepaphos ne s’est pas développée graduellement à partir d’un noyau urbain, elle n’est pas née de la réunion d’habitats dispersés, elle n’a pas été établie ex nihilo dans un cadre préconçu qui restera le même tout au long de son existence. Les ressemblances entre la ville ancienne de Palaepaphos et la ville nouvelle de Salamine sont nombreuses. Ni développement par extension progressive depuis un établissement de pionniers, ni synœcisme par regroupement de villages, ni fondation coloniale : il faut, me semble-t-il, renoncer aux modèles importés et privilégier l’observation. L’exploration a été trop partielle pour comprendre précisément la fonctionnalité des espaces urbains. Sur le plateau qui dominait l’estuaire du Pédiéos, où se trouvait probablement un port, l’établissement de la Campanopétra comprenait un ou des lieux de culte, des ateliers, peut-être un habitat, dont certaines parties de construction soignée (dallage, base de pilier). Déplacements et ruptures Vers la fin du vie s. av. J.-C., le plateau est abandonné. Suivant le témoignage de la topographie sacrée, M. Yon a suggéré que le sanctuaire principal de la ville, consacré à Zeus, s’était déplacé au cours du temps 39 : d’abord localisé au sud de la Campanopétra, il aurait été situé, à l’époque classique et à la haute époque hellénistique, dans la zone
36. 37. 38. 39.
Yon 1985, p. 205. Pour reprendre l’expression de J. Pouilloux dans Karageorghis 1971, p. 398. Iacovou 2013d. Yon 2009.
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du Daimonostasion où se serait également trouvé le palais royal 40, puis, à partir de la seconde moitié du iie s. av. J.-C., plus à l’ouest, à l’emplacement du temple hellénistique et romain de Zeus 41. L’hypothèse de déplacements progressifs suit de façon raisonnable la documentation archéologique, mais elle n’en demeure pas moins difficile. On ne peut pas expliquer l’abandon du sanctuaire de la Campanopétra par le seul besoin d’agrandir le lieu de culte ou de l’embellir 42. De fait, ce n’est pas le seul sanctuaire, mais l’ensemble de l’établissement situé sur le plateau qui est abandonné : il ne s’agit pas d’un agrandissement de la ville primitive, qui déborderait de ses remparts, il s’agit d’une reconfiguration complète de la topographie urbaine. La rupture topographique est réelle, et non pas due à un manque de visibilité archéologique. Cette dernière hypothèse a été émise par O. Callot, qui suppose que les travaux colossaux entrepris pour l’édification de la Campanopétra ont nécessité un terrassement de toute la zone, et donc l’oblitération des niveaux classiques à romains 43. Toutefois, comment expliquer l’absence de structures en creux (fosses, tranchées, etc.), alors que celles de l’époque hellénistique ont été bien conservées ? Le fait même qu’on ait pu faire des tranchées à l’époque hellénistique pour récupérer les pierres des murs archaïques prouve que ces derniers étaient toujours accessibles et non pas recouverts par une occupation classique. Après la fin du vie s. donc, et jusqu’à l’époque romaine tardive, le plateau reste inoccupé, fréquenté seulement à l’époque hellénistique pour récupérer les pierres des constructions anciennes. Pourquoi cet abandon ? J. Pouilloux évoquait une possible « consécration » 44. La ville classique, si on la localise dans la zone du Daimonostasion, est en dehors de la ville géométrique et archaïque, sur un autre plateau, séparé du premier par un petit vallon. Elle est dans d’autres murs, ceux qu’assiègent les Athéniens conduits
40.
41.
42. 43. 44.
Yon 1980b, p. 98 et Yon 2009, p. 301 ; mais les graffites syllabiques portant peut-être une dédicace à Zeus, ti-wo, ne proviennent pas de cette zone mais du comblement de la dépression au sud du rempart. Il en est de même pour les graffites alphabétiques sur des vases à vernis noir, probablement des dédicaces à Zeus Sôter, retrouvés par l’expédition britannique : Munro, Tubbs 1891, p. 93 et Wilson 1980, p. 62-65 (« site D ») ; voir Yon 1980b, p. 98. Le chapiteau aux taureaux, aujourd’hui au British Museum et daté de la première moitié du iiie s., a été découvert par les Britanniques, sur l’esplanade du temple : « On pourrait imaginer qu’il ait été transporté du précédent lieu de culte » (Yon 2009, p. 305). Sur ce chapiteau, voir Roux 1980, qui suggère toutefois que le chapiteau a été abandonné alors qu’on le transformait pour l’intégrer dans le décor d’une église byzantine. Parmi les blocs remployés dans la même zone, se trouvait également un chapiteau protoéolique : Munro, Tubbs 1891, p. 76. On pourrait ajouter que l’inscription digraphe du ve s., mentionnant peut-être le roi Évagoras, était remployée dans le dallage de la maison qui recouvrait la Tombe I, immédiatement au sud du temple : Roesch 1973. Comme le suggère Yon 1993, p. 146. Callot 2004, p. 149. Dans le rapport publié dans la « Chronique », BCH 95 (1971), p. 398.
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par Cimon 45, ceux qu’ensuite Évagoras arrive à forcer pour prendre le palais royal 46. L’action édilitaire du roi, que loue Isocrate 47, s’exerce ailleurs que sur le site de la ville primitive. Sans doute Évagoras peut-il être considéré comme un nouveau fondateur de Salamine 48, mais les changements de topographie urbaine lui sont antérieurs. Il serait prématuré, en l’état d’avancement des recherches, de tenter de lier ces transformations avec des événements historiques 49. Mais on peut suggérer quelques rapprochements. À Idalion, le sanctuaire d’Athéna, situé sur le sommet de l’acropole d’Ambelleri, est abandonné (vers 470 selon E. Gjerstad) et le site n’est plus jamais réoccupé. Les fouilleurs suédois avaient supposé que le culte d’Athéna, grande déesse d’Idalion, avait été aboli par les nouveaux maîtres phéniciens : une fois la ville conquise, le culte de la déesse protectrice du royaume indépendant aurait été « interdit » 50. Pourtant, des dédicaces royales à Anat prouvent que les rois de Kition et d’Idalion ont repris et favorisé ce culte, qui légitimait leur souveraineté 51. À Salamine comme à Idalion, un sanctuaire est abandonné, mais pas le culte de la divinité à laquelle il était consacré. Un autre sanctuaire de Salamine, périurbain cette fois, est d’ailleurs sinon abandonné, du moins transformé vers la fin de l’époque archaïque : c’est du moins ce que suggère le bothros de Toumpa. Exploré par les Britanniques, le site de Toumpa a livré une grande quantité de statuettes de terre cuite et quelques céramiques (dont des importations grecques), dont aucune n’est apparemment postérieure au vie s., voire au milieu de ce siècle 52. La qualité des offrandes recueillies (statuettes de dimensions parfois naturelles, richement décorées) révèle l’existence d’un sanctuaire consacré à une divinité masculine, fréquenté par l’élite du royaume : un autre sanctuaire de Zeus ? Palaepaphos offre un autre point de comparaison, déjà évoqué. Le plateau de Marchello paraît délaissé vers la fin de la période archaïque. L’occupation semble se déplacer, à l’époque classique, vers la région située à l’est du village moderne de Kouklia 53. Topographie fragmentée, micro-déplacements d’un plateau à l’autre, voilà
45. 46. 47. 48. 49.
50. 51. 52.
53.
Diodore de Sicile, XII 4. Isocrate, Évagoras 30. Isocrate, Évagoras 47. Christodoulou 2014. En supposant, par exemple, un impact de la révolte ionienne. En effet, aucune destruction ne précède l’abandon du sanctuaire, qui paraît déjà en déclin dans la seconde moitié du vie s. Par ailleurs, on sait, grâce à Hérodote (V, 115) que, seule de toutes les cités de Chypre, Salamine n’a pas été assiégée car ses habitants ont rétabli Gorgos sur le trône dès qu’ils ont appris la défaite de l’usurpateur révolté Onésilos. Gjerstad et al. 1935, p. 626-628. Fourrier 2013, p. 106-107, avec références. Munro, Tubbs 1891, p. 97-99 (« site G »). Les fouilleurs britanniques mentionnent des « débris » et « a piece of poor walling ». Voir également Wilson 1980, p. 61-62, qui propose de dater l’ensemble des découvertes entre le milieu du viie et le deuxième quart du vie s. av. J.-C. Maier, Wartburg 1985a, p. 106-107 (Hadjiabdullah), p. 107-108 (Kaminia), p. 113-119 (Evreti, Asprogi). Cette zone est déjà occupée à l’époque archaïque (notamment le plateau d’Hadjiabdullah), mais elle se développe surtout dans la seconde moitié de l’époque classique.
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des traits récurrents qui dessinent peut-être un type d’urbanisme propre aux villes capitales de royaumes chypriotes à l’âge du Fer, du moins à certaines d’entre elles. Autre signe de rupture, et autre motif de rapprochement, avec Palaepaphos encore, mais aussi avec Amathonte : c’est l’énorme dépôt votif découvert dans la zone au sud du rempart, qui comblait une dépression du rocher. Les données de la fouille sont très partielles, trop pour comprendre la nature du site. Il semble toutefois qu’il ne s’agissait pas d’un dépotoir (c’est-à-dire d’un dépôt ouvert, constitué progressivement, par ajouts successifs pendant une longue période) mais de dépôts clos, constitués en une seule fois (d’abord vers la fin de la période archaïque, ensuite vers le iie s. av. J.-C.). Le rapprochement avec le dépôt de la « rampe des Perses » de Palaepaphos est tentant 54. On peut également évoquer le comblement du « silo » et celui de la Terrasse Ouest, respectivement dans la ville basse, contre la face externe du rempart, et sur l’acropole d’Amathonte 55. Palais ou sanctuaire ? La question du lieu d’origine du matériel se pose aussi bien pour Palaepaphos-Marchello que pour Amathonte. Aucun argument décisif ne permet d’y répondre définitivement. Elle mérite d’être soulevée à propos du dépôt au sud du rempart méridional de Salamine. Il serait bien téméraire de prétendre conclure à l’issue de cette série d’observations et de remarques. Beaucoup de questions restent en suspens, mais les archives de la mission française de Salamine sont loin d’avoir été complètement exploitées. Il reste non seulement beaucoup d’inédits, mais aussi une documentation abondante qui peut être envisagée selon de nouveaux axes de recherche, issus des résultats de fouilles ou de travaux récents portant sur d’autres sites. Continuités, transitions et ruptures : le thème de la rencontre offre une grille de lecture particulièrement pertinente pour appréhender la topographie de la ville de Salamine à l’âge du Fer. Les continuités sont indéniables : Salamine est constamment occupée depuis le xie s. av. J.-C., jusqu’aux viie-viiie s. apr. Et elle reste, tout au long de cette longue histoire, sinon toujours la ville principale, du moins l’une des villes principales de l’île.
54.
55.
Il a été interprété comme une rampe, établie par les Perses lors du siège de la cité : les assaillants auraient récupéré comme matériau de terrassement le matériel d’un sanctuaire extra-urbain qu’ils auraient détruit et pillé : Maier 2008. Cette interprétation a été radicalement remise en question par les travaux de l’Université de Chypre : le dépôt se trouverait contre la face interne de la muraille : Iacovou 2013d, p. 282-285. L’abondant matériel découvert dans la « rampe » n’est que très partiellement publié (Wilson 1974, voir également Satraki 2012, p. 222-226, et Leibundgut Wieland 2014). Il comprenait notamment de nombreuses sculptures, divers monuments votifs et des blocs qui indiquent, comme à Salamine, l’existence d’un édifice. La présence d’inscriptions royales est remarquable : s’il s’agit bien d’un sanctuaire, c’était un sanctuaire étroitement lié au pouvoir royal. Voir en dernier lieu Hermary 2015, qui évoque également ces rapprochements entre Salamine et Amathonte.
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On peut tout aussi sûrement évoquer des ruptures, des déplacements, voire des reconfigurations spatiales qui, bien qu’imparfaitement saisies, n’en existent pas moins. Certes, les fouilles n’ont porté que sur une infime partie de l’immense superficie du site dit de la « ville », mais les résultats obtenus montrent un développement plus complexe, et plus original, que celui que les modèles importés invitaient à rechercher. Aucun des deux types d’organisation urbaine, autrefois distingués par R. Martin pour la cité grecque – le type évolutif et progressif (modèle du synœcisme) et le type volontaire et unitaire (modèle de la colonie) – ne peut décrire Salamine 56. En revanche, les rapprochements suggérés avec Palaepaphos, Idalion, ou encore Amathonte et Kition montrent l’existence de traits récurrents, malgré d’évidentes spécificités régionales, voire locales. Les changements sont tout aussi nets. Ils concernent le domaine funéraire : apparition des premières tombes construites vers le début du viiie s. ; déplacement des inhumations d’enfants et de périnataux en jarres de la ville à la nécropole, etc. Ils touchent aussi les formes du culte et notamment l’iconographie, avec une forte augmentation des représentations féminines à partir de la basse époque archaïque et à l’époque classique : ainsi dans le dépôt au sud du rempart et dans le bothros de Saint-Barnabé, où les représentations féminines sont largement majoritaires 57. Il est difficile de décider si ce changement est bien réel et non pas seulement dû au biais de la documentation. Mais il est remarquable que Salamine soit évoquée dans l’Hymne homérique à Aphrodite, daté du vie s. 58. Par ailleurs, la déesse semble jouer un rôle important dans le discours idéologique des rois salaminiens à partir d’Évagoras et dans leur volonté de rapprochement avec Athènes 59. C’est ainsi un développement non linéaire, fait d’adaptations et de changements, que l’étude de la topographie urbaine invite à restituer. Il fait de Salamine un site qui résiste, sur la longue durée de l’âge du Fer et comme bien d’autres capitales de royaumes, à l’épreuve de l’histoire.
56. 57. 58. 59.
Martin 1983. Yon 1974. Hymnes homériques X = Chavane, Yon 1978, n° 42. Christodoulou 2014.
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Ptolin Edalion: Transitions and Breaks in the Life of an Inland Cypriot City-State Anna Satraki 1
“TRANSITIONS ET RUPTURES”: INTRODUCING THE CASE OF IDALION During the last few decades, the study of the Cypriot Late Bronze and Iron Age polities has overcome the events-oriented narrative approach and was broadened to include the search of an all-encompassing definition and interpretation of their political and economic autonomy. 2 Within this framework, modern literature has established a set of prerequisites that determined the emergence and consolidation of a Cypriot Late Bronze and Iron Age polity. Based on a broad consensus, the sustaining of mechanisms that ensured the procurement and trade of copper was the decisive factor for the economic and political viability of an autonomous Cypriot polity of the late 2nd and 1st millennium BC. 3 The arrangement of the urban polities “in a star-like pattern around the Troodos” 4 is believed to be the result of the copper ores topography. Accordingly, the politico-economic sustainability of a Cypriot urban polity of either the Late Bronze or the Iron Age is believed to have depended on the accessibility and commanding of mineral resources, agricultural land and a trading harbor. Following the same scheme, the latter factor, namely the trading harbors – and their corresponding settlement –
1.
2. 3. 4.
I would like to thank the organizers of the Conference, Anna Cannavò and Ludovic Thély, for kindly inviting me to participate in this important event and for suggesting Idalion “à l’épreuve de l’histoire” as the subject of my contribution. My wholehearted thanks go to Artemis Georgiou for her insightful comments on the text and for greatly improving the English translation. I am grateful to Maria Hadjicosti, former Director of the Department of Antiquities, for allowing me to participate in the excavation of the administrative centre of Idalion in 2005-2011 and for sharing her expertise during the course of the excavation seasons. Even more so I am indebted to her for entrusting me to direct the 2011-2012 rescue excavations in the eastern part of the Idalion necropolis. My first-hand experience with the land and the people of modern Idalion formed the sound basis of my endeavours to grasp the antiquity of this territory. See for example Iacovou 2007a and more recently Iacovou 2013b. On a synthesis on the copper exploitation and trade see recently Kassianidou 2013. Iacovou 2012b, p. 57.
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are presented to have eventually dominated over their territories and developed into regional urban centres. 5 These observations form the solid basis for the study of the economic model that sustained and molded Cyprus’ 1400 year-long cycles of state formation – cycles that lasted until the end of the Cypro-Classical period and the subjugation of the island to its first colonial rule, the Ptolemies. 6 Unavoidably, however, the discussion has to begin acknowledging the many different paths followed by each individual polity towards socio-political complexity until their eventual abolishment – because not all polities were the victims of the fierce struggles between Alexander’s diadochoi between 312 and 296 BC. A pronounced discrepancy among the Iron Age Cypriot polities becomes evident when we consider that – apart from the coastal gateways that evolved into urban centres – a number of inland settlements managed to rise, for a shorter or longer period of time, to the status of administrative centres, in the sense that they were the seats of basileis and accordingly the primary settlements within territorial ministates. 7 It is maintained that these inland sites namely Idalion, Chytroi, Tamassos and Ledra (fig. 1) seem to have had a shorter lifespan as centres of primary importance and were sooner or later absorbed within stronger political units. However, their emergence as royal seats in the 7th century BC is amply manifested by no less than an official Neo-Assyrian document dated to 673 BC, inscribed on the wellknown “Esarhaddon prism” that portrays Ekistura king of Edi’il (Idalion), Pilagura, king of Kitrusi (Chytroi), Atmesu, king of Tamesi (Tamassos) and Unasagusu, king of Lidir (Ledra) among the ten royal names and their seats identified as Cypriot loci. 8 We are also informed by royal inscriptions issued by Cypriot basileis, that the political significance of at least Idalion and Tamassos (and we suspect the same for Ledra) was never obliterated in the era of the city-kingdoms – it was, rather, transformed. 9 The present paper seeks to collect and analyze the extant archaeological evidence (including inscriptions) aiming to identify the processes that allowed Idalion to develop into an autonomous city-state and maintain a central role within a large territory to the end of the Cypro-Classical period. The conspicuous absence of Idalion in the work of ancient historiographers, renowned for their selective and misinformed knowledge of Cyprus, may have spared its history from misconceptions that continue to torment the
5. 6. 7. 8. 9.
Iacovou 2007b. For a holistic treatment of the 1400 year-long autonomous political organization of the island (1700300 BC) see Satraki 2012. For a synthesis on the archaeological evidence of the Cypriot urban centres of the Late Bronze and Iron Age see Satraki 2012. Luckenbill 1926-1927, vol. 1, p. 265-266; Satraki 2012, p. 215. Satraki 2012, p. 293-294 for Idalion, p. 328-329 for Tamassos and p. 332 for Ledra.
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Fig. 1 — The sites of the Iron Age urban polities of Cyprus (digital data from the Cyprus Geological Survey Department, map drafted by Vassilis Trigkas).
individual histories of other polities. 10 In contrast to the dearth of references to Idalion in ancient sources, the continuous excavations at the municipality of modern Dali since the 19th century have generously provided primary and sound archaeological evidence elucidating the history of this inland polity. Therefore, in introducing this endeavor and before examining the idiosyncratic transitions that define Idalion’s history, a brief presentation of its archaeological evidence is in order.
THE ARCHAEOLOGICAL ATLAS OF IDALION What one sees nowadays from the Late Bronze and Iron Age landscape of Idalion are the excavated parts of built monuments dispersed on and between the two hills that dominate the southern area of the modern municipality, namely Ambelleri and Moutti tou Arvili (fig. 2). It was thanks to the Swedish Cyprus Expedition that the Ambelleri hill
10.
Iacovou 2014a, p. 98.
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Fig. 2 — The ancient and modern topography of Idalion.
was firmly identified as the administrative acropolis of Idalion. On the topmost plateau of the hill they exposed the remains of a Late Bronze Age site that was interpreted as a fortified settlement with a temenos. 11 The same site seems to have accommodated the Iron Age temenos of Athena, a goddess strongly connected to the ruling dynasties of the city as suggested by the text on the celebrated “Idalion tablet”, a priceless document issued by the royal administration of the city in the 5th century BC. 12 Indeed, in close proximity, on a lower western plateau on the Ambelleri hill, the Swedish Expedition traced a monumental building, which was identified by Gjerstad himself as the Iron Age administrative centre. The Joint American Expedition also conducted trial excavations at the site of the western lower plateau and confirmed its identification as a “palace”. 13 The impressive building was further revealed by the long-term excavations of the Department of Antiquities, conducted between 1991 and 2012 under the direction of Maria Hadjicosti. 14 The Department of Antiquities excavations also brought to light
11. 12. 13. 14.
Gjerstad et al. 1935, p. 460-628, fig. 242, plans XVI-XVIII, pl. CLXII-CLXIV, CLXXXI-CLXXXVI; Webb 1999, p. 84-91. Masson 1983, no 217. Stager, Walker, Wright 1974, p. 5-13. Hadjicosti 1997a.
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an uninterrupted sequence of activity spanning the Late Cypriot IIIA to the CyproArchaic I period at a new Late Bronze Age site lying only 70 metres to the east of the administrative centre. 15 In addition to the Ambelleri hill, which functioned as the “administrative” acropolis of Idalion, Idalion’s urban landscape was dominated by another acropolis, the so-called Moutti tou Arvili, which is considered to have functioned as the “religious” acropolis, judging by the excavation of numerous sanctuaries in this area. Max Ohnefalsch-Richter unearthed several sanctuary sites, some allegedly located on Moutti tou Arvili, but it is almost impossible to locate most of these sanctuary sites today. 16 An American mission under the direction of Pamela Gaber has been excavating a number of loci on the hill during the past three decades, exposing settlement, industrial and cultic sites but definite publication and interpretation of these areas are still pending. 17 The “built” landscape of Idalion is surrounded to the north by an extensive necropolis of earth-cut chamber tombs and shallow pit-graves. It was most probably inaugurated in the course of the Late Bronze Age and continued to be used for the greater part of the 1st millennium BC. Tomb 1 excavated in 1976 by the American Expedition within the eastern part of the necropolis dates to the LCIIC period 18 and so far marks the earliest known establishment in the area where the urban nucleus of the city-state was to develop. Other tombs of the Late Bronze Age were excavated by Ohnefalsch Richter and Peristianis at Petrera and Agios Georgios, further to the east but information about the contents and their location is extremely limited. 19 The around 100 tomb assemblages excavated in the last decades by the Department of Antiquities span the time from the Cypro-Geometric to the Cypro-Classical period. 20 Forty years of uninterrupted archaeological activity within the municipality of modern Dali have rendered the monumentality of the urban centre of the Idalion polity archaeologically palpable. On the contrary, the extent of its periphery and the regional modes that guaranteed its political existence and economic prosperity remain poorly understood. 21 In the following sections, I undertake a longue durée territorial approach aspiring to untangle the diachronic transformations in the settlement patterns of central Cyprus that resulted in the emergence and consolidation of Idalion as a regional centre, as a polis.
15. 16. 17. 18. 19. 20.
21.
Hadjicosti 1999, p. 37-38. Ohnefalsch-Richter 1891. See preliminary reports in RDAC since 1992. Schulte-Campbel 1989. Hadjicosti 1999, p. 36. Hadjicosti 1999, p. 39 for the Cypro-Geometric period tombs excavated at the site of Eliouthkia tou Kouzourtou. 63 tombs were excavated by the writer of the present article and their study for publication in collaboration with Dr Anna Georgiadou is in process. See for example Fourrier 2007a, p. 39-51.
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IDALION AS A POLIS The word ptolis and ptolin Edalieon are found no less than eight times in the text of the “Idalion tablet”. According to modern historiography, polis is a political and social entity that is structured within a wider territory, with a central settlement, that is the seat of the administrative bodies. 22 Based on the text we can infer that Idalion at the beginning of the 5th century BC was indeed the central settlement within an ill-defined territory, parts of which are formally referred to in the text; it was also the seat of the basileus and an officer, whose years of office were considered the formal chronological point of reference. The “Esarhaddon prism”, approximately two centuries earlier, sets a terminus for the establishment of Idalion as an administrative centre within its region. In the absence of earlier explicit textual or epigraphic documentation, how far back in time can the archaeological evidence support the ascendancy of Idalion as a polis? And, additionally, was Idalion the first settlement within the area referred to as central Cyprus to have acquired such an elevated political status? In the 1960s Hector Catling suggested that the settlement at Idalion was founded in succession to the cluster of sites that he had located on and around the plateau of Agios Sozomenos (fig. 3). 23 These sites were dated - based solely on the evidence of the surface finds collected - to the period spanning the end of the Middle and the beginning of the Late Bronze Age. A new research project launched by Dr Despina Pilides (Department of Antiquities) only three years ago aims to combine the mapping of sites along the Gialias riverbed with the first systematic excavation of sites at Agios Sozomenos. The results of this highly promising endeavor will contribute towards a holistic understanding of the phenomena that pertain to the geopolitical transformations of the area under investigation during the Late Bronze Age. However, until new data appear, one needs to rely on the available evidence and most importantly on the compelling and consistent elements of the region’s topography in order to approach the longstanding phenomena that allowed the development of a royal centre at Idalion. Placing such phenomena on the map will prove to be a helpful starting point. Despite the relatively short distance between Agios Sozomenos and Idalion (only 5-6 kms) the two sites have significantly different geographical profiles. The plateau of Agios Sozomenos is located in the centre of the hydrological zone shaped around the Gialias River and its tributary, Alykos. This zone begins close to Analiondas and terminates at the easternmost end of the Mesaoria plain. To the north it is framed by the Pediaios hydrological zone that stems from Politiko (ancient Tamassos) and flows to the Famagusta bay (at Enkomi, if we wish to speak in Late Bronze Age terms). Both zones are sub-systems of the wider hydrological region of eastern Cyprus. 24 Three of the Agios
22. 23. 24.
Polignac 2000, p. 12. Catling 1982, p. 231. On the segmentation of the Cypriot landscape into distinct geographical regions consult Karouzis 2000.
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Fig. 3 — The Gialias hydrological zone (digital data from the Cyprus Geological Survey Department, map drafted by Vassilis Trigkas).
Sozomenos sites, although never excavated, were interpreted as “forts”, a term used to indicate short-lived fortified installations that sprang in the Cypriot landscape at the turn from the Middle to the Late Bronze Age. 25 The evidence suggests that the Agios Sozomenos sites were engaged in the processing of agricultural commodities. 26 The same land- and water-ways along the Gialias and Alykos rivers accommodated other Late Bronze Age sites with important economic and ideological functions. At Analiondas-Palioklisia a centre for the management of the production and storage of agricultural surplus dating to the 13th century BC was located by surface survey operations. 27 At approximately mid-way on the river Gialias route, at Athienou-Bamboulari tis Koukkouninas a sizeable area accommodated an industrial quarter dedicated to the production of copper, as well as to the storage of agricultural surplus and ritual practices. 28 This highly specialized site that dates to the 13th-12th century BC, paradoxically does not 25. 26. 27. 28.
Crewe 2007a, p. 49-61; Peltenburg 1996. Devillers, Gaber, Lecuyer 2004, p. 85; Brown M. 2013, p. 122. Webb, Frankel 1994. Dothan, Ben-Tor 1983.
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seem to have been attached to a contemporary settlement in the area. Both sites seem to have operated in support of possibly the same regional exchange network. Given their location at crucial points along the land- and water-ways that connect Enkomi with the metalliferous Troodos pillow lavas, it could be suggested that they formed a group of secondary centres, dealing with staple finance, possibly connected with the urban centre of the eastern Mesaoria. Idalion, on the other hand, presents a rather different topographic profile. Ambelleri, the administrative acropolis of Idalion, was established on the highest point on the northern line of the watershed that defines the hydrological zone of the Tremithos river (fig. 4). Along with the Larnaka hydrological region, they form part of the wider hydrological zone of the southeastern part of Cyprus. 29 During the 13th and 12th centuries BC, the Larnaka hydrological zone accommodated at least two urban coastal settlements,
Fig. 4 — The Tremithos hydrological zone (digital data from the Cyprus Geological Survey Department, map drafted by Vassilis Trigkas).
29.
A very important thesis on the evolution of establishments along the Tremithos and Pouzis rivers from the Late Bronze Age to the Roman period drafted by Frixos Markou remains unpublished: Markou F. 2013.
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namely Hala Sultan Tekke and Kition. Could we infer by the topographic configuration of Idalion that its purpose for establishment was to link a coastal settlement in the southeast, possibly that of Hala Sultan Tekke which lies the closest, with the metalliferous Troodos pillow lavas found in the vicinity of Idalion? If so, then the Late Bronze Age settlement and cemetery sites situated within the sedimentary plains of the Larnaka lowlands, such as Dromolaxia-Trypes, 30 Arpera Chiftlik 31 and Klavdia-Tremithos, 32 may have constituted a chain of settlements connecting the coastal emporium with the inland centre of this regional network. This admittedly hypothetical network may have operated in the context of the 12th century BC (the Late Cypriot IIIA period), when the settlement at Hala Sultan Tekke seems to have undergone the climax of its urban organization and its trade-related economic activities. 33 More importantly, also during the 12th century BC the settlement at Idalion appears to have developed on an organized plan on the hill of Ambelleri, the same hill that would accommodate centuries later the Iron Age administrative centre. Together with Sinda, Pyla-Kokkinokremos and Maa-Palaeokastro, Idalion appears in modern scholarship as a fortified settlement of the 12th century BC. 34 Within the earliest occupation phase, the fortified nucleus of Idalion encompassed a sanctuary site, one among only sixteen securely identified sacred spaces of the Late Bronze Age in Cyprus. 35 The earliest temenos atop the Idalion acropolis produced evidence pertaining to ritual food consumption and drinking activities; other finds of ideological significance include eight terracotta bull figurines and one made of ivory, gold jewelry and gold leafs, maceheads, seals and cylinder seals, copper and iron slag, a fragment of an ingot and an iron knife (fig. 5). All seem to have been ritually connected to the figure of the mighty bull. 36 The evidence is unequivocal for the operation of an institutionalized, formal cult on the summit of the hill that soon after became the region’s administrative acropolis. The highly symbolic significance of the temenos’ paraphernalia points towards an organized society that was in charge of administering the copper procured in the catchment area and the management of the territory which contained the metalliferous zones. Simultaneously to the erection of what appears to be a public building on a prominent location at Idalion, evidently reflecting the investment of social resources and economic power, the polity’s name is for the first time attested on an Egyptian royal text. Idalion is mentioned, among seven other place-names from Cyprus on a catalogue inscribed on
30. 31. 32. 33. 34. 35. 36.
Witzel 1979; Admiraal 1982. Leonard 2000, p. 122 and p. 128-129. Malmgren 2000. But see also Leonard 2000, p. 133-135 who questioned this approach and suggested that these sites along the Tremithos and Pouzis rivers may have functioned independently of the major centres. See recently Georgiou 2011. For a list of possible Late Bronze Age sacred sites see Webb 1999. Gjerstad et al. 1935, p. 624.
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Fig. 5 — Assemblage in the west corner of Room XXXIV at Idalion-Ambelleri, Period 1 (after Gjerstad et al. 1935, fig. 242).
the Mortuary Temple of Ramesses III at Medinet Habu. This much neglected evidence revisited by Snodgrass in 1994, includes as many as eight place names transcribed as Salamis, Kition, Marion, Soloi, Idalion, Akamas, Kourion and Keryneia. 37
THE FOUNDATION OF IDALION: GEOPOLITICAL TRANSFORMATIONS AND THE MYTHOS A synthesis of the above evidence suggests that Idalion rises as a significant centre during the Late Cypriot IIC which corresponds to the 13th century BC in terms of absolute chronology. The 13th century has been described as the climax of the Cypriot Late Bronze Age urbanization. 38 This is a period of time when the demand for Cypriot copper from the surrounding Mediterranean states reached its peak. The intensification of the production of Cyprus’ foremost commodity accelerated the endogenous processes towards state formation and urbanization. Within this time-frame a new settlement 37. 38.
Edgerton, Wilson 1936; Snodgrass 1994, p. 169. Negbi 1986.
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was founded in a region that combines ample fertile agricultural land with immediate access to the metalliferous zones situated within the eastern foothills of the Troodos mountains. The key role of Idalion’s topography can be better assessed when we consider the myth associated with the foundation of the city. A narrative included in the Ethnika of Stephanus of Byzantium describes how the site was chosen by Chalkanor and his comrades following an oracle that disclosed that a polis should be established at the site where they would see the sun rise. 39 To my knowledge this is the only foundation myth of a Cypriot Iron Age polis that makes special reference to the circumstances that determined the choice of site. Undoubtedly, despite the fact that it comes from a much later source, dating to the 5th century AD, the symbolic association of Idalion’s locus with a Man of Copper (chalkous aner > Chalkanor) must have been formed during a period when copper and its procurement were strongly associated with Idalion, namely before the 4th century BC or shortly later when the economy of copper was still a vivid memory. Without a doubt, the myth of Chalkanor links the locus of Idalion with the site’s strong potential in relation to the copper-based economy. I would consider the foundation of Idalion as the final and most crucial among the geopolitical transformations that were taking place in central Cyprus from the Middle Bronze Age, when settlements, such as Alambra-Mouttes were abandoned in favor of larger inland nuclei such as Deneia and Agia Paraskevi (fig. 6). 40 The latter two sites were also abandoned during the course of the Late Bronze Age and it is largely believed that their closing was due to the decision of their populations to reinforce the newlyfounded coastal centres that were steadily becoming the nuclei of the new pan-Cypriot economic model that was based on the export trade of copper. 41 The foundation of Idalion was apparently right from the start a process that aimed to the establishing of a regional economic centre. This leads to the conclusion that the dynamic regional transformations that were taking place in the course of the Late Bronze Age as part of the island’s earliest cycle of state formation were not exclusively aiming to the ascendance of the coastal gateways as the sole regional administrative centres of the island. The geopolitical idiosyncrasies of central Cyprus necessitated the emergence of a regional management centre. In the complete absence of evidence as regards the foundation horizon of Chytroi, Ledra and Tamassos, Idalion appears as the sole inland settlement to have attained the status of a potential regional centre already in the Late Bronze Age.
39. 40. 41.
Hadjioannou 1971-1992, vol. I, p. 66, no 26. Iacovou et al. 2008, p. 286; Satraki [à paraître]. Georgiou G. 2007, p. 468-470.
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Fig. 6 — Bronze Age sites in central Cyprus (digital data from the Cyprus Geological Survey Department, map drafted by Vassilis Trigkas).
THE EARLY IRON AGE: THE CRYSTALLIZATION OF A RELIGIOUS AND POLITICAL IDENTITY The uninterrupted sequence of activity in the new Late Bronze Age site on the Ambelleri from the Late Cypriot IIIA to the Cypro-Archaic period 42 along with the evidence of tombs that date from the Late Cypriot IIIB period (Tomb 2 at Agios Georgios) 43 and span the Cypro-Geometric period 44 point out to the fact that Idalion did not collapse in the course of the 12th century as was the case with other Late Cypriot IIC centres and their regions. 45 Most critically for Idalion, in the course of the 12th century BC Hala Sultan Tekke was abandoned, presumably due to the silting of its harbor. 46 The population of the deserted urban centre seems to have been accommodated in the nearby urban centre 42. 43. 44. 45. 46.
Hadjicosti 1999, p. 36-37. Karageorghis 1965, p. 185-199. Gjerstad et al. 1935, p. 462 and p. 634-641; Hadjicosti 1999, p. 39. On a recent synthesis on the 12th century BC transformations in the urban landscape of Cyprus consult Georgiou 2011. Åström 1986, p. 8.
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of Kition reinforcing its political and economic mechanisms. 47 However, the abandonment of Hala Sultan Tekke must have affected the settlements within its catchment area as the network of sites that connected its harbor with the mainland copper ores were abandoned and therefore a regional network appears to have collapsed to its entirety. However, Idalion did not follow this paradigm. On the contrary, the site follows a trajectory towards social and political complexity. Finds dating to the Cypro-Geometric I-II periods from the top of the Ambelleri, indicate the uninterrupted use of the site from the Late Bronze Age into the Iron Age. 48 A temenos built at the site of the Late Bronze Age sacred building indicates continuity of the cult while the ritual paraphernalia indicate that there was also continuity in the nature of the cult (fig. 7). The finds that date to the Cypro-Geometric III – Cypro-Archaic I periods are once again (just like in the Late Bronze Age phase of the temenos) mostly weapons and tools: swords, axes, spearheads and arrowheads, fragments of shields and armor, helmets and knives. 49 The offerings appear to continue from the Late Bronze Age traditions and provide symbolic connections to copper and its importance for the polis.
Fig. 7 — The southern (uppermost) part of the Ambelleri acropolis with the architectural remains of the Athena sanctuary (after Gjerstad et al. 1935, plan V).
47. 48. 49.
Iacovou 2008c, p. 231. Gjerstad et. al. 1935, p. 624 and p. 627-628. Gjerstad et. al. 1935, p. 534, no 106, pl. 173; p. 537, no 208, pl. 171; p. 556, no 897; p. 559, no 1068; p. 560, no 1132, pl. 173.
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There was also an evident continuity in terms of the nature of the divinity venerated in Idalion’s sacred area. A hoard of bronze objects – some of which with Phoenician and Greek Cypro-syllabic inscriptions, including the bronze “Idalion tablet” – was found on the administrative acropolis in the 19th century. These objects may have been originally associated with the temenos on the top of the acropolis as the context of the inscriptions seems to suggest. The earliest of these, one of a pair of bronze horse blinkers dating to the 8th century BC and a bronze spear-stand dating to the 7th century BC, bear in Phoenician the name of a Goddess. The name is not the usual anonymous invocation theos, Anassa or Kypris; it is the name of Anat. 50 A couple of centuries later she is identified in two Greek syllabic inscriptions, one on the Idalion tablet and the other on a handle of a bronze weapon (also included in the same hoard), with Athena. 51 Both Anat in the Canaanite littoral and Athena in the Greek speaking world are warlike figures, in charge of the city’s protection. 52 As Gjerstad affirmed already in 1935: “The cult of this Idalian goddess was […] the religious symbol of the existence of the city as an independent state”. 53 The crystallization of the city’s main cult and its warlike and city-protector attributes (attributes that follow a long tradition back to the Late Bronze Age) is the ultimate evidence of an established political ideology. This is undoubtedly an ideology promoted by the royal dynasty of Idalion and its basileis, who just like their Amathousian peers (and their strong connection to Hathor) 54 sought to enhance their power and protect their polity’s assets through the use of a mighty divine figure. The precious divine symbolisms and the associated royal ideology were proven to be more resilient than the fragile Idalion dynasty itself.
KITION AND IDALION: TOWARDS A NEW GEOPOLITICAL LANDSCAPE By the time of Esarhaddon’s prism (673/4 BC) and the earliest mention to a basileus of Idalion, namely Akestor, there is a plethora of archaeological data to sustain the political and ideological consolidation of the Idalion polis. By the 7th century BC the earliest edifice at the site of the Classical administrative centre was erected 55 and a built (royal?) tomb was founded in the cemetery. 56 Coinage with the distinctive symbols of the local dynasty provides evidence of Idalion’s economic autonomy at the end of the 6th and
50. 51. 52. 53. 54. 55. 56.
Amandry 1994, no 4-6; Masson, Sznycer 1972, p. 108-111. Masson 1983, nos 217 and 218; Masson 1994, nos 45 and 46. Ulbrich 2005; Bazemore 2009. Gjerstad et al. 1935, p. 628. Carbillet 2011. Hadjicosti 1999, p. 38. Karageorghis 1964.
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the first half of the 5th century BC. 57 The text on the bronze “Idalion tablet” provides a treasure trove of information along with ample documentation on the polity’s capacity to control its territory. 58 Some of the terms enlisted in the Idalion tablet describe royal or public land and give precise reference to parts of land, thus sustaining the consolidation of the Idalion territory and its political cohesion. More importantly, this royal “contract” was deposited under the protection of Athena, who like Hathor at Amathous, had emerged as the protector of Idalion and its political institutions. In the context of the Early Iron Age, the urban centre of Idalion is considered to have formed part of a new network of sites – including Kition – that would connect the inland centre with a trading harbor and would provide final destination to the copper effectively procured within its chora. However, it remains difficult to ascertain how this economic network might have functioned in political terms during the first part of the 1st millennium BC, especially since the political autonomy of Kition before the 5th century BC is a highly disputed matter. In the light of the absence of royal inscriptions and coinage issued by kings of Kition before the mid-5th century BC, Antoine Hermary suggested that Kition had not elevated to the status of a royal seat before the 5th century BC. 59 Based on this suggestion Maria Iacovou has recently proposed that throughout the 1st millennium BC Kition and Idalion formed part of a single political entity and that either Idalion (in the first part of the Iron Age) or Kition (in the latter part of the era) were primary capital centres within this unified polity. 60 This remains an interesting interpretation since it takes into account Idalion’s need of a trading port and Kition’s requirement to access the resources found inland. However, the economic and political merging of Idalion and Kition is definitely documented only from the middle of the 5th century BC onwards. Idalion’s annexation by Kition, which undoubtedly signaled the most dramatic disruption in the polity’s history, paradoxically entails a series of continua. First of all, the name of Idalion was maintained and was incorporated in the title of the king (mlk) of Kition, who thus proclaimed the geopolitical extent of his authority. 61 In reality, Baalmilk I is the only recorded “king of Kition”. 62 Without any exceptions, all of Baalmilk’s I successors (Azbaal, Baalmilk II, Milkyaton and Pumayyaton) bear the title of the “king of Kition and Idalion” on all epigraphic data issued by the royal dynasty. Moreover, apart from Azbaal, the king who supposedly accomplished the annexation of Idalion and from whom no inscriptions are known, each and every one of the following
57. 58. 59. 60. 61. 62.
Satraki 2012, p. 286 for a synthesis of the numismatic evidence of Idalion, with bibliography. See also recently: Markou 2015a, p. 114-115. Masson 1983, no 217. Hermary 1996. Iacovou 2013c, p. 148. All inscriptions issued by kings of Kition and inscriptions that make reference to kings of Kition are included in Satraki 2012, p. 404-413. Yon 2004b, nos 45 and 46.
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kings of Kition and Idalion and also wanax Baalrom, dedicated at least one votive with an inscription to sanctuaries that lied within the Idalion urban nucleus. 63 It is noteworthy that while five royal inscriptions issued by kings of Kition and Idalion were dedicated to an Idalion sanctuary, only one is known to have been dedicated at Kition. 64 Most of these royal dedications were found at the sanctuary of Apollo-Reshep Mikal, located between the two acropoleis of Idalion, on a route that most probably led to Kition already in ancient times. 65 The same sanctuary was the findspot of a plethora of male figures which were dedicated to the god venerated during the end of the 6th and the first half of the 5th century BC, therefore pre-dating the royal inscriptions. These figures, which stand out for their great artistic value, were probably dedicated by eminent members of the royal dynasty of Idalion that ruled the polis until the mid-5th century. 66 In such a case, the fact that they were neither removed nor destroyed at the time of Idalion’s annexation, but retained their prominent position next to the dedications of the kings of Kition and Idalion underscores the desire of the new dynasty to create a linkage with the previous one. The aspiration behind this symbolically proclaimed continuity may have been to effectively absorb the Idalion territory and its natural assets, evidently the ultimate goal underlying its conquering. Moreover, by the time of Idalion’s annexation by Kition, the inextricable link of the polis with its protector Athena-Anat, had proven to be so resilient that not even the new order of things could upturn it. On the contrary, the new dynasty acknowledged the importance of Athena-Anat, who constituted an ideological component of the territorial control of the Idalion catchment area. As evidenced by a Phoenician inscription dedicated by king Baalmilk II to Athena, Kition appears to have further promoted the cult of the deity associated with Idalion. 67
TRANSFORMATIONS OF THE TERRITORY With the annexation of Idalion’s centre and periphery, we presume that the “Kition and Idalion” polity extended from the Pentaskoinos river to the east, where Amathous’ cultural sphere seems to wither to Pyla to the west, where a built tomb of the CyproClassical period, perhaps of a local wanax, points towards the importance of the site as a landmark between Kition and Salamis. 68 Can we infer how far of the inland territory was under the control of the new polity?
63. 64. 65. 66. 67. 68.
Yon 2004b, nos 45, 68, 69, 180 and 181. Yon 2004b, no 1144. Recent publication of this old excavation conducted by R. Hamilton Lang in 1868-69, in Senff 1993. For two different approaches regarding the interpretation of these figures see Hermary 2005 and Satraki 2012, p. 290-293. Yon 2004b, no 45 = Satraki 2012, p. 404-405. Satraki 2012, p. 348-349 and p. 373-374.
PTOLIN EDALION: TRANSITIONS AND BREAKS IN THE LIFE OF AN INLAND CYPRIOT CITY-STATE
The process towards the territorial consolidation of the Cypriot polities must have been long and dynamic. 69 Starting from the Late Bronze Age, the evidence allows us to discern networks of settlements and sites operating as nodal points within local routes of trade and exchange. However, it is difficult to speak of political cohesion within such economic territories during this early stage of state formation in Cyprus. Firm political boundaries may never have existed in the 2nd and 1st millennium BC Cyprus but the 5th and 4th century BC Cypriot polities seem to have had the capacity to employ central government to control large territories. In my opinion, it is only during the latest phase of the Cypriot autonomous polities that the inland territories could relate to the political identity of a royal centre to which they were geopolitically attached. This is evidenced by the addition in the royal title of Pumayyaton of the name of Tamassos in the 21st year of his reign. 70 An inscription assigned to an earlier date (8th year of his reign) and another dating to a later period (34th year of his reign) 71 clearly manifest that Tamassos did not belong to the kingdom of Kition and Idalion before 355 BC and after 328 BC. In a very eloquent way, the epigraphic evidence underscores the critical contrast between Tamassos being part of the territorial extent of Kition and Idalion and not being part of that polity. In addition, the fact that Tamassos was annexed only for a short period of time (less than 25 years) to the polity of Kition and Idalion is evidence of an indisputable fact: that just like in the Late Bronze Age, the network of sites that flourished along the Pediaios waterway in the Iron Age lay outside the control of Idalion and also of “Kition and Idalion”. That is also substantiated by the recent excavations of the Department of Antiquities (directed by Despina Pilides) at the site known as “Hill of Agios Georgios (PA.SY.D.Y)” at Nicosia. The hoard of silver coins uncovered from the settlement contained issues from Soloi and Salamis, but none from Idalion or Kition. 72 It is widely accepted that sanctuaries proliferated in the course of the Cypro-Archaic period as part of the territorialization process of the Cypriot polities and as extensions of the urban centres themselves. 73 An analysis of the geographical configuration of the Cypro-Archaic and Cypro-Classical period sanctuaries in central Cyprus in relation to other categories of material culture (such as inscriptions, diffusion of coins and styles in terracotta and ceramics production) might prove to be productive in the quest of the territories of the polities of Salamis, Soloi and Idalion and later “Kition and Idalion”. At a first glance, it is important to point out that sanctuary sites were located within the southern suburbs of Nicosia and to the north of modern Dali but none was located in the areas lying in between: in other words, no sanctuary sites were located between the waterways of the Alykos river to the north and Gialias to the south. 74
69. 70. 71. 72. 73. 74.
On the territorial consolidation of the Cypriot Iron Age polities see especially the work of Fourrier 2007a; Fourrier 2013; Papantoniou 2012b and Papantoniou 2013a. Yon 2004b, no 1002. Yon 2004b, nos 181 and 1029. Pilides 2004, p. 157. Fourrier 2013. Ulbrich 2008, pl. 34 and pl. 46.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
The sites located along the Gialias river, perhaps belonging to the peri-urban territories of Idalion, were connected through the water and land-ways to the spring of the river close to Analiondas to the west and with the Agios Sozomenos plateau to the east. During the Late Bronze Age and before the establishment of the earliest settlement at Idalion, the settlements and sites along Gialias may have formed a network of nodes connected to Enkomi. 75 If this is true, then the establishment of Idalion as a regional centre at the end of the Late Bronze Age must have significantly deteriorated the inland potential of Enkomi, and later Salamis, as Idalion seems to have fully assimilated the Gialias network by the Cypro-Classical period. Ultimately, this is perhaps the reason underlying the dedication of the two bilingual (Phoenician and Greek Arcadocypriot) inscriptions at the sanctuary at Frangissa, at modern Analiondas (and not Politiko as usually designated), excavated by Max Ohhnefalsch-Richter (fig. 8). 76 The two inscriptions refer to the dedication of two
Fig. 8 — The site of the Frangissa sanctuary, excavated by M. Ohnefalsch-Richter (digital data from the Cyprus Geological Survey Department, map drafted by Vassilis Trigkas).
75. 76.
See also Satraki 2012, p. 147. Yon 2004b, nos 70 and 71.
PTOLIN EDALION: TRANSITIONS AND BREAKS IN THE LIFE OF AN INLAND CYPRIOT CITY-STATE
statuettes at the sanctuary during the 17th and the 30th year of the reign of king Milkyaton. As far as I know, reference to the years of the reign of kings of Kition and Idalion have so far only been discovered within the urban fabric or the territory of the two centres. If we consider that the chronological designation is only meaningful when attested within the territory of the polity within which it was produced, then these two inscriptions indicate that the Frangissa sanctuary was located – perhaps as a “frontier sanctuary” – within the territory controlled by the kings of Kition and Idalion. 77 Therefore, if we imagine a line connecting Analiondas with Agios Sozomenos defining the northern frontier of Idalion, then the plain to the north and the Pediaios valley must have formed a vital territory of Salamis.
EPILOGUE The present study is based on the published archaeological record of Idalion and its surrounding areas. Long-term archaeological projects such as the Department of Antiquities’ annual and rescue excavations on the Ambelleri hill and within the necropolis and the American mission’s fieldwork operations on both acropoleis have revealed a substantial amount of archaeological evidence whose study and publication are in progress and therefore not available to research yet. We anticipate that the full publication of the new archaeological and epigraphic evidence will radically expand our knowledge on the political and economic environment that shaped the historical route of the Late Bronze and Iron Age polity of Idalion. I would suspect, however, that one notion will not be disproved: Idalion’s impressive longevity as a political centre – a notion that challenges a long-established dogma that inland centres were by definition destined to succumb to stronger coastal settlements. This longevity must stem from the construction of a strong regional identity evident long after the abolition of the island’s autonomous political organization and the loss of Idalion’s status as a polis – as a matter of fact up until today. Besides, what could be more compelling evidence than the fact that the kings of Kition insightfully incorporated their political existence into the political life of Idalion instead of choosing to overthrow it?
77.
Satraki 2012, p. 329.
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The Changing Urban Landscape of Marion Joanna S. Smith 1
It is now well documented that the remains of the ancient Cypriot city-kingdom of Marion lie beneath modern-day Polis Chrysochous (fig. 1). Ancient authors attest to its geographical location. 2 The earliest of these and the only author writing prior to the destruction of the city is Pseudo-Skylax. 3 His work is broadly dated to the third quarter of the fourth century B.C.E. and may be placed more precisely at 338-337. 4 Coins of Marion have also been found at Polis, two and possibly three in excavations by Princeton University 5 and more east of the town center. 6 Marion is best known archaeologically through its many tombs 7 and its well-preserved sanctuaries. 8 This pattern of preservation led to the title of an exhibition about excavations in the town, « City of Gold: Tomb and Temple in Ancient Cyprus », in the Princeton University Art Museum (October 20, 2012 - January 20, 2013). 9 In ancient history the city is best known due to a cultural break when, after the destruction of Marion in 312 B.C.E. by King Ptolemy I Soter of Egypt, the city was reestablished 1.
2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
I would like to thank the Department of Antiquities of Cyprus for their permissions and logistical support of the fieldwork and study by our team in Polis Chrysochous. I would also like to offer appreciation to my team members, including my co-Director, William A. P. Childs, founding director of the Princeton Cyprus Expedition. Thanks are also due to the Department of Art and Archaeology at Princeton for their support of this project and for their archiving of the project records. Study of the finds and records from this project has taken place over several years. I thank Dariusz Maliszewski for permission to study finds from his survey in 2001. With the permission of the Department of Antiquities I studied some of the Cyprus Survey finds in 2014. With Eustathios Raptou’s kind permission in 2014 I also studied the unpublished seals found in his excavations. I thank William Childs and Hamish Cameron for their comments on earlier versions of this text. Childs 2012, p. 92-95 and p. 100-102. Periplus 103 (Müller 1882, p. 77-78). Shipley 2011, p. 6-8. Childs 2008, p. 66; Childs 2012, p. 100-102; A. Stahl in Childs, Smith, Padgett 2012, p. 141, no 41. Destrooper, Symeonides 1998. Nys 2009; Smith 2012. Ulbrich 2008, 385-394; Smith, Weir, Serwint 2012. Childs, Smith, Padgett 2012; Smith, Rusinkiewicz 2013.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Fig. 1 — Topographical plan of Polis Chrysochous with localities mentioned in the text numbered in alphabetical order (1. Evrethades / Evretes; 2. Kokkina; 3. Maratheri [A.H9]; 4. Orta Koilades; 5. Peristeries [6. Area B.D.7; 7. Area B.F8-9]; 8. Petrerades [9. Area E.F2; 10. Area E.G0]; 11. Potamos tou Myrmikof; 12. Site A; 13. Technical School; 14. Touloupos). Numbers added to Sheet 26/XXVII of the Department of Lands and Surveys 1:5000 series. Each square measures 500 meters on a side. The placement of the points is based as much as possible on the known locations of the localities and built structures mentioned in the text. The locations of points 1 and 11 derive from study of the descriptions, photographs, and topography for those two cemeteries. Point 4 is placed based on the location of tombs near the current Papantoniou Supermarket. Points 13 and 14 are within the correct localities, but the specific locations of the finds within those localities are not known by this writer.
THE CHANGING URBAN LANDSCAPE OF MARION
under the name of Arsinoe by King Ptolemy II Philadelphus. 10 A thick layer of ash from this destruction was found covering a Cypro-Classical period sanctuary excavated by the Princeton team at Polis-Maratheri in grid Area A.H9. 11 In scholarship, Marion is noted for its Attic imports 12 and copper mined at Limni to the east. This copper was used at Eleusis in the fourth century B.C.E. 13 and for spare nails on the Kyrenia ship that was built shortly before the destruction of Marion. 14 The discovery of Attic pottery and Pseudo-Skylax’s description of the city as Greek appear to define Marion’s cultural profile in many scholarly references. Even so, Marion’s range of connections with Greece extended beyond Attica especially into East Greece 15 and during its history its connections throughout the Mediterranean were both extensive and ever-changing. 16 Furthermore, while there was destruction near the end of the fourth century B.C.E., it is unlikely that the town was completely deserted before its reestablishment as Arsinoe. Even Pseudo-Skylax’s description of the harbor as deserted (Ưƭuɚư ȆƴƫuƲƵ) can be understood to mean that the harbor was unprotected rather than out of use. 17 Settlers may have chosen Polis because it is a place with easy access to the wellwatered Chrysochou river valley, other rivers nearby, rich agricultural land, and an easy land route near the ancient shoreline, which must have been beneficial for those who first mined copper at Limni in the Iron Age just five kilometers to the east. 18 Questions about the changing form and connections of the city occasion this paper about transitions and breaks in the urban development of Marion. The emphasis here is on the origins of Marion in the early first millennium B.C.E., 19 a period that is less well-represented in publications about the site to date. The paper draws on evidence from ancient texts, the excavation of tombs by many excavators since the end of the 19th century, the excavation of settlement areas by Princeton University from 1983 to 2007, and survey material recovered by several teams. It reviews the size and form of the city in relationship to what we know today about its regional and off-island connections starting with the dispersed Late Bronze Age evidence for mortuary practice and habitation. It details the Cypro-Geometric period with the first concentrated settlement and funerary space. Finally it touches on the development of the city in the Cypro-Archaic and CyproClassical periods. Marion grew to its largest size in the Cypro-Archaic II period in the
10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19.
Diodorus, XIX 62, 6 ; XIX 79, 4-6. Serwint 1993, p. 207-209; Childs 2012, p. 104-105; Smith, Weir, Serwint 2012, p. 181-183. Flourentzos 1992; Padgett 2009. IG II2 1675, l. 18. Van Duivenvoorde 2011 and Van Duivenvoorde, pers. comm. March 2017. Gjerstad 1977; Papalexandrou 2006 and 2008; Padgett 2009. Serwint 2009. Counillon 1998; Shipley 2011, p. 176-177. Kassianidou 2013, p. 68-69. Smith, Weir, Serwint 2012, p. 171-172.
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sixth century. After a destruction ca. 500 B.C.E., 20 the city was of reduced size, yet possibly more dense habitation, in the fifth and fourth centuries, from the end of the Cypro-Archaic, through the Cypro-Classical, and into the early Hellenistic period.
INSCRIPTIONS RELATED TO MARION The earliest mention of Marion refers to the city as Nuria on the prism of the Assyrian king, Esarhaddon, from 673/2 B.C.E. 21 Fifth and fourth century B.C.E. coins of Marion include the name of the city as ma-ri-e-u-se in the Cypriot syllabary. On coins of the fourth century, the city’s name appears in an abbreviated form in the Greek alphabet. 22 People at Marion were writing in the Cypriot syllabary before the earliest mention of the Cypriot Iron Age city-kingdoms on the stele of Sargon II of 707 B.C.E. found at Kition. 23 Most inscriptions from Marion were written in the syllabary, most readable as Greek, and date to the sixth through fourth centuries B.C.E. 24 the periods for which there is the most copious archaeological evidence for Marion. The earliest syllabic inscription from Marion was once thought to be a non-Greek syllabic inscription on a Cypro-Geometric period jug of Type III, 25 but Oliver Masson has shown that this vessel was found instead at Kouklia. 26 The earliest syllabic inscriptions known today from Polis date to the Cypro-Archaic I period and read as Greek. 27 They appear on an epitaph and vessels of ceramic and bronze. 28 Another early inscription concerns divination and was incised on a notched bovine scapula that was discarded along with Cypro-Archaic I pottery in a large bothros at Polis-Peristeries. 29 The earliest Greek alphabetic inscription is on a bilingual grave epitaph dated to the sixth century due to the Archaic form of the Greek letters. 30 The Greek alphabet was also used at Marion 31 on grave stelae and coins of the fourth century B.C.E. 32 Greek
20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28.
29. 30. 31. 32.
Childs 2012, p. 100-103. Borger 1956, p. 60; Lipiński 2004, p. 75. Masson 1983, p. 181-185, nos 168-171; Egetmeyer 2010, p. 715-718, nos 111-114; Markou 2011a, p. 70-73, p. 112, p. 153-154, p. 208 and p. 216, pl. XI and XXX; Destrooper-Georgiades . F. Malbran-Labat in Yon 2004b, p. 345-354. Masson 1983, p. 150-188, p. 395-397 and p. 409-411; Egetmeyer 2010, p. 692-721. Karageorghis, Karageorghis 1956, p. 353 no 4, p. 357 no 2 and ill. 2, pl. 119, fig. 4; Masson 1983, p. 187, no 174. Masson 1968, p. 375-379. Egetmeyer 2010, p. 11 and p. 30-31. Egetmeyer 2010, p. 707-708, p. 712, p. 715 and p. 720, nos 73-74, 96, 109, 123; less firm in the dating of these same inscriptions is Masson 1964, p. 188; Masson 1983, p. 174 and p. 411, nos 157, 158, 167h and 167q. J. S. Smith in Childs, Smith, Padgett 2012, p. 224-225, no 79. Mitford 1960, p. 179-181, no 1; Masson 1983, p. 177, no 164; Egetmeyer 2010, p. 709, no 83. Hirschfeld 1996, p. 105, p. 108 and p. 365-366. Markou 2011a, p. 112; Destrooper-Georgiades .
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alphabetic inscriptions sometimes formed part of a digraphic inscription closely paralleling the content of a syllabic inscription in Greek. In one case the alphabetic inscription was of unrelated content and was part of the reuse of a stela previously inscribed in the syllabary. 33 Few imported objects bear Greek alphabetic inscriptions. 34 Most inscriptions on imported objects appear on Greek vessels, both whole vases and ostraka, which were marked occasionally with syllabic characters post-firing. 35 Other forms of writing found at Marion include fifth century coins with Phoenician legends that appear alongside inscriptions in the syllabary 36 and imported Egyptian objects with hieroglyphic inscriptions, such as an aryballos 37 and scarabs, 38 or mock hieroglyphs as on a gold ring. 39
LATE BRONZE AGE The northwestern part of Cyprus was inhabited, albeit sparsely, from the Neolithic period onward. The evidence for pre-Iron Age settlement and funerary material derives primarily from surveys. Dariusz Maliszewski has drawn the material known to date together 40 and has published the pre-Iron Age objects found in his survey. 41 There is a thin distribution of Late Bronze Age habitation and funerary sites near Polis at the mouth of the Chrysochou bay. In addition to Polis, people left traces at sites further up the Chrysochou river at Chrysochou and Goudi. Somewhat more numerous are sites along river routes to the east of Polis at Magounda, Argaka, and Pelathousa. William Childs has commented on the general spread of stratified Late Chalcolithic through Middle Bronze Age pottery found by the Princeton team in the town of Polis. 42 To his comments it is now possible to add that from Polis-Peristeries (Princeton grid Area B.D7) (fig. 2) there is Late Bronze Age pottery, notably fragments of White Slip bowls (fig. 3a-b). These occur in deposits along with larger and less worn early CyproGeometric period sherds including White Painted wares with similar ladder patterns, which are interpreted to be survivals of the Late Bronze Age and typical of the early Cypro-Geometric period (fig. 3c). 43 These are found among early traces of architec-
33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43.
Masson 1983, p. 411, no 167o. J. S. Smith in Childs, Smith, Padgett 2012, p. 152-153, no 49. Munro, Tubbs 1890, p. 75-81; Masson 1983, p. 175-176; Padgett 2009, p. 224. Masson, Sznycer 1972, p. 79-81; Markou 2011a, p. 70-71; Destrooper-Georgiades . Dikaios 1948, p. 7. Newberry 1935, p. 826. Boardman 1970, p. 8, no 3, pl. 2-3. Maliszewski 2007. Maliszewski 2013. Childs 1997, p. 37 and p. 39. Cf. Gjerstad 1948, p. 50; Pieridou 1965, p. 106.
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Fig. 2 — Architectural Plan of excavated area in Polis-Peristeries, Princeton Cyprus Expedition Area B.D7; B.D7 Trenches Master Plan, Drawing 2011.01, 15 June 2011. Each square measures 5 meters on a side; cistern/ bothros labeled; see fig. 7 for details of outlined inset. Drawing by K. Ziemba.
ture but below the earliest preserved floor level associated with ceramics of the CyproArchaic I period. 44 Tombs excavated at Pano Argaka 45 and Magounda 46 contained Late Cypriot I wares such as a White Painted jug 47 and a Black Slip bird-headed jug. 48 Close on-island parallels
44. 45. 46. 47. 48.
Smith 1997, p. 83, fig. 8. Papageorghiou 1991, p. 800 and p. 902. Karageorghis 1969a, p. 476 and p. 478-479. Karageorghis 1969a, fig. 81a-b; J. S. Smith in Childs, Smith, Padgett 2012, p. 114-115, no 26. Karageorghis 1969a, fig. 80a-b; J. S. Smith in Childs, Smith, Padgett 2012, p. 112-113, no 25.
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Fig. 3 — Examples of fabrics and decorations found in levels below green floor; a. B.D7:m14.S1.1991. L31P2B1, White Slip bowl fragment; b. BD7:n15.S1.1991.L2P1B2, White Slip wishbone handle fragment; c. B.D7:m14.S1.1991.L31P2B11 White Painted closed vessel shoulder and neck fragment; d. B.D7:p14.1989.L5P2B2, White Painted round-bottomed jug neck and handles fragment; e. B.D7:m14.S1.1991.L31P2B32, Black Slip jug grooved body fragments; f. B.D7:p14.1989.L9P1B1, Bichrome dish base fragment; g. B.D7:p14.1989.L5P2B47, Red Slip jug ring base, hard-fired metallic with a dark blue-gray core; h. B.D7:m14.S1.1991.L31P2B5, Red Slip large and thick-walled closed vessel fragment, hard-fired with a dark blue-gray core; i. B.D7:p14.1989.L5P2B51, Black-on-Red large and thick-walled closed vessel shoulder fragment, hard-fired with a dark blue-gray core. The scale is in centimeters. Photographs by D. L. Kornblatt.
connect these vessels to the Morphou bay further east along the north coast. The latter is similar to Tell el-Yahudieh ware in Egypt and the Levant. It is certain that we have much to learn about Late Bronze Age and pre-Iron Age pottery generally in this northwestern region. Most wares found in survey there can be assigned only provisionally to the
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Late Bronze Age. 49 Just as some wares point to connections along the north coast, Drab Polished wares connect the Chrysochou valley region with areas in the southwestern part of Cyprus. 50 On the whole, the Late Bronze Age evidence in the Chrysochou river valley points to habitation before 1200 B.C.E. Further research may clarify whether any of the material attests to continuous habitation into the Cypro-Geometric period.
CYPROGEOMETRIC PERIOD In contrast with the Late Bronze Age data, survey evidence for the early part of the CyproGeometric period in the Chrysochou valley is more narrowly distributed. The broad brush approach that dates ceramics simply to the Iron Age, as in Paul Raber’s survey of mining areas, is not useful for closer studies of settlement patterns. 51 Only two sherds found in Dariusz Maliszewski’s survey that sought to date ceramics more precisely could be placed with any certainty within the Cypro-Geometric I-II period. One was found at Chrysochou and the other at Polis. 52 Cypro-Geometric I-II sherds were found at Polis-Peristeries by the Cyprus Survey. 53 A cemetery defined as Cypro-Geometric at Tremithousa is not dated more closely and lies beyond the Chrysochou river valley considered here. 54 Excavations have revealed early Cypro-Geometric period remains only in Polis itself. There are several closely proximate Cypro-Geometric I-II tombs at Polis-Evrethades (also called Polis-Evretes). 55 The first early Cypro-Geometric period sherd material contemporary with documented, but not well-preserved, architectural remains was discovered at Polis-Peristeries. For the first time in the Polis region there is a concentration of evidence for both burial and settlement. The patterns of connection among early tomb groups and the well-defined regional ceramic styles with artistic links along the north coast and south to Paphos both highlight developing cores of what appear to be kin-based groups, which provide a view into the dynamics of the small community of early Marion. Tomb use and reuse Apart from tombs at Polis-Evrethades (fig. 1 and 4), thus far Cypro-Geometric I-II tombs are dispersed south of the Peristeries and Petrerades settlement plateaus. At Polis-Kokkina, Kyriakos Nicolaou excavated two early Cypro-Geometric tombs. 56 The Department of 49. 50. 51. 52.
53. 54. 55. 56.
Maliszewski 2013, p. 69-73. Crewe, Graham 2008, p. 112. Raber 1987, p. 305. Maliszewski et al. 2003, p. 21, no 1, PAP.99-6.1.P3 from Chrysochou-Koutsomavro; Maliszewski 2014, Sherd no PAP.93.2.P27 comes from Polis-Touloupos; Maliszewski 2013, p. 98, provides toponyms for the surveyed areas. CS no 1267. CS no 1996: Adovasio et al. 1978, p. 49. Gjerstad et al. 1935, p. 366-454. Nicolaou 1964, p. 144-146 and p. 153-157, Tombs 124B and 126.
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Antiquities has uncovered tombs of similar date at Orta Koilades 57 and the Technical School. 58 The furthest west so far that early Cypro-Geometric tomb material has been found within the town of Polis is at Site A excavated by the Cyprus Exploration Fund. 59 Angeliki Pieridou dates the jug they found to the Protogeometric period. 60 Burials at Polis-Evrethades (fig. 4), excavated by Erik Sjöqvist of the Swedish Cyprus Expedition and published by the excavation’s director, Einar Gjerstad, 61 began with a cluster of six chamber tombs from the early Cypro-Geometric period. Two rows of tombs are within 25 meters of one another. Tombs 70, 65, and 68, 62 with burial layers determined to have only what Gjerstad classified as Type I, are in a row next to one another and their entrances are within 12 meters of one another. Tombs 83, 63, and 69, 63 which have burial layers he determined to contain both his Types I and II, are in a row just below and to the east. Their entrances are within 20 meters of one another. For convenience here I refer to them as the upper row, with Tombs 70, 65, and 68 from south to north, and the lower row, with tombs 83, 63, and 69 from south to north. The presence of ceramic forms that look back to the Late Bronze Age such as a stemmed kylix or goblet and a stirrup jar in Tomb 65 64 suggest that this might be the earliest tomb found by the Swedish team at the site. 65 There is more of interest among these tombs, however, than chronology as determined by ceramic typology, whether one maintains Gjerstad’s division of Cypro-Geometric I-II into two phases, based on his ceramic Types I and II, or not. 66 Close inspection of the tombs reveals, for example, that the shapes of ceramic vessels in these tombs point less to typological and chronological differences among vessels of similar shape and more to differences in the range of shapes represented in the two rows. Both rows of tombs contain large White Painted or Plain amphorae, Black Slip vertically grooved jugs, and plain coarseware jugs. 67 White Painted stemmed bowls in the
57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67.
Hadjisavvas 2003, p. 658, fig. 36; Flourentzos 2006, p. 886. Flourentzos 2004-2005, p. 1658-1659, fig. 55. London, British Museum, inv. 1890,0731.41: Munro, Tubbs 1890, p. 37; Walters 1912, p. 153, pl. IV, no C792. Pieridou 1973, p. 12. Gjerstad et al. 1935, p. 366-454. Ibid., p. 375-378, p. 382-386 and p. 390-392. Ibid., p. 372-374, p. 386-389 and p. 421-424. Ibid., p. 376, nos 3-4, pl. XC:9-10; Gjerstad 1948, fig. III:3. Cf. Karageorghis 1983a, p. 356 and p. 359. Smith 2009, p. 221-233. Gjerstad et al. 1935, Tomb 65, nos 7-9, pl. LXXI:1 and XCII:1; Tomb 68, nos 9, 14-19, pl. LXXIII:3, XCI:11 and CXXIV:3; Tomb 70, no 2, pl. LXXIV:2; Tomb 63, nos D3, D46, 3, 8, 13 and 17, pl. LXX:3 and CXXIV:2; Tomb 69, nos 2, 8, 14, 18-19 and 27, pl. LXXIV:1, CXXIV:4 and CXXX:1; Tomb 83, nos 12-13, 16, 18 and 20, pl. LXXXI:1; Gjerstad 1948, Tomb 65, no 9, fig. VI:1; Tomb 63, no 8, fig. IX:11; Tomb 69, no 18, fig. XI:13.
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Fig. 4 — Plan of Polis-Evrethades. The oval demarcates the two rows of early Cypro-Geometric chamber tombs. Adapted from Gjerstad et al. 1935, plan III, no 3.
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two groups of tombs are of similar shape and bear similar plain banded or paneled geometric decoration. 68 Yet tombs in the lower row also contain shapes such as barrel jugs, one-handled cups, and a dish unattested in tombs of the upper row. 69 Furthermore, a family or other connection exists between Tombs 65 and 68 of the upper row, which contain identical amphorae with quadrefoil decorations on the neck. 70 In the lower row, Tomb 69 is set apart from the other early tombs and its users practiced a different form of burial. Bodies here were placed inside rather than alongside amphorae. 71 The assemblages within the tombs suggest that at Evrethades more than one family with more than one tradition of funerary ritual took up residence and buried their dead at Marion in the early first millennium B.C.E. At the time of the Swedish team’s excavation, Gjerstad thought that there was a gap in tomb use between the earlier Cypro-Geometric burials and those of the Cypro-Archaic period. However, tomb use and construction continued in the later Cypro-Geometric period. For example, in the locality Potamos tou Myrmikof 72 all but one tomb excavated by the Swedish team contained Type III vessels. At Evrethades, early Cypro-Geometric Tombs 68 and 69 were also reused by those who placed Type III pottery in the tombs. Since those excavations of 1929, additional tombs have been uncovered in Polis, some unfortunately in undocumented excavations. Among these finds are vessels with elaborately painted scenes such as a large Type III amphora with a chariot scene. 73 Further study of all the tombs in Polis should reveal more of the dynamics of how tombs were a regular part of the lives of people through time. For example, when people reused tombs they sometimes collected objects from earlier burials. This practice led to the reuse of both Cypro-Geometric period and Late Bronze Age objects. In Tomb 63, its reuse for a later burial led people to cast some early vessels out into the dromos, 74 while other objects may have been put to new use because they were found intermixed with later period objects in the upper burial layer. Personal items such as seals also attest to such reuse, whether through curation within a single family or rediscovery during the opening of a tomb. In a Cypro-Archaic period burial in Tomb 83 of the lower row at Polis-Evrethades all that remained of one burial
68.
69.
70. 71. 72. 73. 74.
Gjerstad et al. 1935, Tomb 65, nos 1, 2 and 5, pl. LXXI:1; Tomb 68, no 1, pl. LXXIII:3; Tomb 70, no 1, pl. XCII; Tomb 63, nos 4, 9, 14-15, D1 and D2, pl. LXX:3 and XC:5-6; Tomb 69, nos 5, 17 and 30, pl. LXXIV:1; Tomb 83, nos 5-6 and 10, pl. LXXXI:1 and XC:7. Ibid., Tomb 63, nos 10, 16 and 18-19, pl. LXX:3 and XC:8; Tomb 69, nos 11-12, 20, 28 and 34-35, pl. LXXIV:1, XC:13-14 and CII:5; Tomb 83, nos 4 and 7-8, pl. LXXXI:1; Gjerstad 1948, Tomb 63, no 10, fig. III:8. Gjerstad et al. 1935, Tomb 65, nos 8-9, pl. LXXI:1 and CXII:1; Tomb 68, no 9, pl. LXXIII:3. Ibid., p. 387. Ibid., p. 189-218. Karageorghis 1973b; G. Georgiou in Pilides, Papadimitriou 2012, p. 212-213, no 188. Gjerstad et al. 1935, p. 372-374, fig. 158:3-5.
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was the jewelry, 75 which included three swivel rings, two set with New Kingdom scarabs and another set with a small Egyptian plaque. 76 Cypriot Late Bronze Age seals were found in other Iron Age tombs excavated by Eustathios Raptou for the Department of Antiquities. A hematite cylinder seal with a finely carved scene of a man facing a tree, a griffin, a mistress of the animals with two goats, and a lion (fig. 5a) was found in the same tomb as a late period Egyptian scarab at Orta Koilades. 77 This cylinder is the earliest seal yet found in Polis. A Late Bronze Age conoid seal of a soft black stone featuring a quadruped (fig. 5b) was found in a tomb at the Technical School. Settlement Fig. 5 — Late Bronze Age hematite cylinder seal and soft dark stone conoid seal found in Cypro-Geometric– Cypro-Archaic tombs excavated at Polis Chrysochous by Eustasthios Raptou for the Department of Antiquities, Cyprus; drawings show the seals as seen in impression; a. MMA 567/43 from tomb excavated August 10, 2001 at Orta Koilades, height: 2.28 cm, diameter 0.91–0.99, narrowed at the midpoint; b. MMA 635/17 from tomb excavated December 15, 2005 at the Technical School, height of seal 1.58 cm, width of impression 1.64 cm, height of impression 1.40 cm. The scale is in centimeters. Photographs and drawings by J. S. Smith.
Thus far, no primary use-related or discard-related deposits have been excavated for a Late Bronze Age settlement at Polis. In the western part of the modern town at Polis-Maratheri a late CyproArchaic and Cypro-Classical sanctuary was uncovered 78 alongside a city wall. 79 In the larger area of Polis-Petrerades, extensive Cypro-Archaic II and Cypro-Classical remains lie below Hellenistic and later structures from the later town of Arsinoe. 80 Only a few Cypro-Geometric I-II sherds have been found in this part of Polis. 81
The most extensively documented early settlement remains found by the Princeton team come from the eastern part of the modern town at a sanctuary found in the field of Peristeries, in Princeton grid Area B.D7 (fig. 2). The largest and most extensively published form of this sanctuary dates to the sixth century B.C.E. 82 At this site, Cypro-Geometric I/II sherds begin a continuous stratified
75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82.
Ibid., p. 421-424, fig. 183:1, nos 22-27. Newberry 1935, p. 826, Tomb 83, nos 25-27. Maria Bagoly, personal communication. Smith, Weir, Serwint 2012, p. 178-183. Childs 2012, p. 103-105. Ibid., p. 95-96 and p. 100-101. Childs 1997, p. 39, fig. 3. Smith 1997; Serwint 2009; Smith, Weir, Serwint 2012.
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sequence that ends in the early Cypro-Classical period when the Peristeries plateau was no longer inhabited. The Cypro-Geometric I/II sherds are relatively unworn and many are of large size. They come from deposits that also contain small and worn fragments of Cypriot White Slip ware (fig. 3a-b) of the Late Bronze Age. The structure of the Peristeries site in the Cypro-Geometric period is less well-understood than its Cypro-Archaic and early Cypro-Classical successors due to the fragmented and ephemeral nature of the architecture and pottery deposits. The largest architectural phase at B.D7 went out of use ca. 500 B.C.E. before the end of the Cypro-Archaic II period. The buildings of this largest phase have a white lime floor. Found on this floor are vessels such as a Type V Black-on-Red wide-and-shallow bowl with a slightly drooping flanged rim (fig. 6c) 83 and a Black-on-Red trefoil-rimmed juglet that is not as round and full-bodied as Type IV 84 and has only the start of the carinated body of typical Type V vessels (fig. 6d). 85 This most extensive architectural phase includes most structures found on the master architectural plan of the site (fig. 2). 86 The exceptions are found in the northern part of the site above and to the north of the main building that has four rooms and a pillared porch. A later thick-walled structure was built over the center of the four rooms of this main building. 87 The more ephemeral walls to the north of the back wall of the main building belong to earlier architectural phases. This largest form of the sanctuary was destroyed by fire ca. 500 B.C.E., leaving thousands of terracotta votive sculptures and many other objects in situ. Several votives were gathered for burial at the top of an old cistern to the east of the temenos. By the end of the Cypro-Geometric period this cistern had already been repurposed as a bothros for the disposal of votive and industrial materials. 88 The preservation of votive and other material in place and the architectural remains made it possible to model the form of this irregularly designed timber-framed mudbrick structure. 89 This structure did not stand alone on the Peristeries plateau. Ground and geophysical survey have begun to reveal the presence of other built structures around it 90 and excavations have revealed industrial facilities, 91 a possible house, 92 and an ashlar-built structure, provisionally identified as a palace. This ashlar building stood on the southeastern edge of the plateau (Princeton grid Area B.F8-9). 93
83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93.
Cf. Gjerstad 1948, fig. XLVII:11-12, Amathus Tombs 9 and 10; Gjerstad 1960, p. 111, fig. 1:12. Cf. Gjerstad 1948, fig. XXXVIII:18, Marion Tomb 98. Ibid., fig. LII:10, Marion Tomb 72. Childs, Smith, Padgett 2012, p. 311, Plan 2. Smith 1997, p. 88, fig. 9. Ibid., p. 88-91; Serwint 2009, p. 237-241; Smith, Weir, Serwint 2012, p. 176-178. Childs, Smith, Padgett 2012, p. 318, Building Reconstruction 1; Smith, Rusinkiewicz 2013, p. 183-185; Smith et al. 2014, p. 743-744. Plattner et al. 2012. Smith 1997, p. 90-91. Childs 2012, p. 98-99. Papalexandrou 2006 and 2008; Childs 2012, p. 95 and p. 98-99; Hermary 2013, p. 92.
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An earlier and smaller structure lies below part of the main building in the northern part of the site. Its lime floors have a light greenish color. Pottery vessels on this floor show that this structure went out of use in the Cypro-Archaic I period. Examples are a Type IV Black-on-Red wide-and-shallow bowl with an upturned flanged rim (fig. 6a) 94 and a Type IV sack-shaped Black-on-Red trefoil-rimmed jug with a lightly carinated lower body and a rounded transition from the body to the shoulder (fig. 6b). 95 Some of the walls of the building with the green floor were reused in the Cypro-Archaic II period. These walls are the central and eastern-most walls of the four-roomed main building. 96 Some of the ephemeral architectural remains north of the main building also belong to this period. Below the building with the green floor are traces of earlier structures and many fragments of pottery. If there are Fig. 6 — Examples of vessels found on the green floor (a-b) floors associated with this material, they and the white floor (c-d); a. B.D7:p14.1989.L5P1B2, Black- are dirt and stone surfaces at the level on-Red IV wide and shallow bowl; b. B.D7:p14.1989.L1P4B1 of terra rosa and bedrock. Study of the + L5P1B58 + B.D7:n14.1989.L5P1B6, Black-on-Red IV ceramics from the Polis-Peristeries site sack-shaped jug with trefoil rim; c. B.D7:p15.1989.L12P1B2 and from other areas of the excavation + L23P1B6, Black-on-Red V wide and shallow bowl; d. B.D7:p14.1989L2P1B15, Black-on-Red V juglet with continues with the aims of clarifying trefoil rim. The scale is in centimeters. Drawings by its typology, chronology, and meaning. E. Lopez-Finn, N. McAfee; corrected and inked by J. S. Smith. The comments offered here introduce a larger body of material. Early CyproGeometric sherds illustrated here are Type I/II with no further attempt to define them because the typological sequence for ancient Marion is still under consideration. For the purposes of this paper, I have chosen to illustrate selected examples from two areas below the green floor found to the north of the main phase structure (fig. 7). A long trench excavated in 1991, B.D7:m14 Sondage 1, from square m14 to 94. 95. 96.
Cf. Karageorghis 1999, pl. CXVIII, no 1804, Kition Bothros 4; Karageorghis 2003, p. 15; Smith 2009, p. 183 and p. 209, fig. V:8c; Gjerstad 1948, fig. XLII:15, Marion Tomb 98. Cf. Gjerstad 1948, fig. XXXVIII:22, Marion Tomb 10. Smith 1997, p. 81 and p. 83, fig. 8.
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Fig. 7 — Detail of fig. 2 showing several phases of the main building and part of the temenos wall. Trenches B.D7:n14 1989, B.D7:p14 1989, B.D7:p15 1989, B.D7:m14 Sondage 1 1991, and B.D7:n15 Sondage 1 1991 outlined. Gray areas and numbers reference deposits (Levels) containing ceramics discussed in the text.
square p14, especially in its Levels 31 and 34, revealed deposits pre-dating the green floor. 97 Broader coverage in 1989 also revealed important deposits in the five-meter 97.
Najbjerg 1991.
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squares n14 and p14. 98 Early material was also found stratified in other trenches, such as below the green floor in squares p15 and n15. Sherds illustrated in this article are referenced with respect to the contexts marked on the plan (fig. 7). For example, B.D7:p14.1989.L5P2B2 refers to sherd material from trench B.D7:p14, excavated in 1989 and found in Level 5 Pass 2, which during pottery analysis was bagged as Batch 2. Similarly, B.D7:m14.S1.1991.L34P1B2 refers to Batch 2 from Level 34 Pass 1 in trench B.D7:m14 Sondage 1 excavated in 1991. Later Cypro-Geometric material of Type III occurs among some of the sherds above the green floor, but there are also Type III fragments especially among the sherds below the green floor (fig. 8g) in the area of the large room to the south, especially in square p15, which was incorporated into the main phase structure. This suggests that the building with the green floor may have been built during the later Cypro-Geometric period. The pottery shapes and decorations of the fragments found in these lowest deposits find many direct comparisons with the whole vessels found in the early CyproGeometric tombs discussed previously. Several bowls are represented by rim fragments, some with a panel of geometric decoration (fig. 8d). Simple banded decoration is also present, but more certainly identified as bowls or cups are rims of vessels with part of a wavy line decoration (fig. 8a-c, fig. 9a). Wavy line decoration on stemmed bowls is less common in the tombs 99 than is the same decoration on one-handled cups on a stemmed foot. Several stems (fig. 9a-b) found below the green floor attest to stemmed bowls and/or cups and thus most of the rims from thin-walled open bowl or cup shapes probably formed parts of vessels with stemmed feet. At least one of the vessels with wavy line decoration appears to be from the same vessel as a stem foot in the same deposit (fig. 9a). Other bowls have horizontal grooves at the rim (fig. 8e-f), generally a marker of the Cypro-Geometric period. 100 Not enough of the lower portion of these grooved bowls remains to determine their parallels more precisely. Fragments of round-bottomed, probably nipple, vessels include a funnel-shaped neck that was fashioned separately and then affixed to the body, now missing (fig. 3d and 10a). There is at least one barrel jug represented by a rim (fig. 10b). Black Slip trefoil-rim jugs are easily identified by their distinctive color and vertical grooves (fig. 3e and 10c). Dishes stand out among the open shapes by being almost flat (fig. 3f and 11). Fragments of large vessels such as amphorae are also in the assemblage. Most of the early Cypro-Geometric pottery is White Painted (fig. 8a-e, 9, 10a-b and 11b) and Black Slip (fig. 3e and 10c), with a few examples in Bichrome (fig. 3f and 11a). There
98. 99. 100.
Serwint et al. 1989. Gjerstad et al. 1935, pl. LXXIII:3, Tomb 68, no 22; Nicolaou 1964, pl. XV:5, Tomb 126:1. Smith 2009, p. 181-182.
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Fig. 9 — Selection of stemmed vessels found below the green floor; a. B.D7:m14.S1.1991.L31P2B14, White Painted stemmed bowl or cup; b. B.D7:m14.S1.1991. L31P2B10, White Painted stemmed vessel foot. The scale is in centimeters. Drawings by E. Lopez-Finn; corrected and inked by J. S. Smith.
Fig. 8 — Selection of bowl/cup types, a-d possibly once with stemmed feet, found below the green floor: a. B.D7:m14.S1.1991.L31P1B3, White Painted bowl/cup with wavy line motif; b. B. 7:m14.S1.1991.L31P2B13, White Painted bowl/cup with wavy line motif; c. B.D7:m14. S1.1991.L34P1B4, White Painted bowl/cup with wavy line motif; d. B.D7:m14.S1.1991.L34P1B1, White Painted bowl with part of triglyph and metope panel decoration; e. B.D7:p14.1989. L5P2B66, White Painted bowl with grooved rim and part of a wavy line motif; f. B.D7:p14.1989. L5P2B48, Red Slip bowl with grooved rim; g. B. 7:p14.1989.L9P1B15, Red Slip bowl with carinated lower body. The scale is in centimeters. Drawings by N. Cavaleri, E. Lopez-Finn, N. McAfee; corrected and inked by J. S. Smith.
101.
Ibid.
are also red-slipped vessels (fig. 3g-i, 8f-g and 10d). Some have profiles that compare most closely with bowls of Type III due to the carination at the lower part of the body (fig. 8g). 101 Most curious, however, is that the Red Slip pottery below the green floor, including fragments of Black-on-Red vessels (fig. 3i), differs in fabric from later examples of red-slipped wares at the site. These pre-green floor vessels are made from a very hard, high-fired, metallic fabric with a steel blue to dark gray core (visible in fig. 3h-i) and a burnished surface. Many vessels had substantial walls of nearly a centimeter in thickness (fig. 3h-i). Some are from large amphorae and craters, but others are from large open shapes. There are also thinner-walled jugs (fig. 3g and 10d) and bowls (fig. 8f).
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Similar red-slipped vessels are not found in the early Cypro-Geometric tombs or, as far as I can tell, in later Cypro-Geometric tombs. Fragments of such Red Slip pottery with a blue to gray core have also been found in survey on the Peristeries plateau. 102 The revised dating of early forms of Red Slip and Black-on-Red wares from Iron Age Cyprus to the 10th century B.C.E. 103 and the discovery of Cypriot Black-on-Red vessels in deposits prior to the ninth century B.C.E. in the southern Levant at sites such as 104 H . orbat Rosh Zayit supports the early Cypro-Geometric period dating of this red-slipped pottery from Polis.
Fig. 10 — Selection of jug types found below the green floor: a. B.D7:p14.1989.L5P2B2, White Painted round-bottomed jug neck and handles fragment; b. B.D7:m14. S1.1991.L34P1B2, White Painted barrel jug rim and neck; c. B.D7:p14.1989.L5P2B89, Black Slip jug base with vertical grooves on body; d. B.D7:p14.1989.L5P2B47, Red Slip jug ring base, hard-fired metallic with a dark blue-gray No definite fragments of terracotta core. The scale is in centimeters. Drawings by C. Bouthillier, votive figures have been identified thus far E. Lopez-Finn; corrected and inked by J. S. Smith.
from these early deposits at Polis-Peristeries. Among the terracotta sculptural finds from the excavations, Nancy Serwint has found terracotta female figures of the type with uplifted arms that date back to the late Cypro-Geometric period. 105 The ceramics offer some possible evidence that the site was already thought of as a special place with cultic significance. Not only are there large and shiny red-slipped vessels, but also the decoration of some shapes is more elaborate than in the early Cypro-Geometric tombs found so far. For example, the dishes from the sanctuary have decoration both on the base and around it (fig. 3f and 11a), reaching up to the rim (fig. 11b). This extensive design, possibly intended for display on walls, is similar to many vessels from the region of Paphos. 106 Dishes in tombs have the decoration on and near the base with only one example featuring decoration up to the rim. 107
MARION AFTER THE GEOMETRIC PERIOD After what appear to be the beginnings of Marion in the early Cypro-Geometric period, possibly with antecedants in the Late Bronze Age, settlement continued through
102. 103. 104. 105. 106. 107.
CS no 1267. Schreiber 2003b; Smith 2009, p. 206; also see Karageorghis 1983a, p. 369. Gal, Alexandre 2000; also see Smith [à paraître]. Smith, Weir, Serwint 2012, p. 171-172. Karageorghis 1983a, p. 361; Smith 2009, p. 240. Nicolaou 1964, pl. XV:2, Tomb 126:6.
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to the beginning of the Hellenistic period when Marion was destroyed in 312 B.C.E. by Ptolemy I Soter. Early Cypro-Archaic Marion is found in the same areas of the town as the Cypro-Geometric material, but there is more of it and it is more spread out. The architecture of the CyproArchaic I period is better defined than that of the Cypro-Geometric period at PolisPeristeries. The number of tombs and burials increases in the Cypro-Archaic I period. As mentioned above, it is in the Cypro-Archaic II period that the tombs and temples of Polis are most visible and extensive in the archaeological record. At that time settlement spread across both the Peristeries and Petrerades plateaus and the thin strip of Maratheri in between. Deposits from that period attest also to habitation, workshops, and a likely administrative “palace” building.
Fig. 11 — Selection of dishes (wide and shallow bowls) found below the green floor: a. B.D7:p14.1989.L9P1B1, Bichrome dish base fragment; b. B.D7:p14.1989.L5P2B43, White Painted dish, full profile with cross-hatched triangle on base and bands of hatched decoration and nested triangles around exterior up to rim. The scale is in centimeters. Drawings by E. Lopez-Finn; corrected and inked by J. S. Smith.
Around 500 B.C.E. there was destruction across Marion, possibly due to an uprising against Persian overlords. 108 While there was limited rebuilding at the Peristeries sanctuary, by the mid-fifth century in the early Cypro-Classical period the Peristeries plateau was no longer inhabited. The settlement then concentrated in the western part of modern-day Polis. At Polis-Petrerades in Princeton grid Areas E.F2 and E.G0 were houses, cult space, and large ashlar architectural blocks that were repurposed for a large building in the Hellenistic period. 109 At Maratheri was a sanctuary and a defensive wall at the eastern limit of the city. Why the Peristeries plateau was abandoned is unknown. It is interesting to speculate that there may have been more at work than concerns for security. The city’s defensive wall was only built near the end of the fourth century B.C.E. in response to the military threat of the Ptolemaic army. People continued to use the western and central as well as the eastern parts of the town south of the settlement for funerary activity. A large funerary monument found by Raptou was built just south and east of Peristeries in the Cypro-Classical period. 110 Perhaps the Petrerades plateau and Maratheri were closer to the port active in the Cypro-
108. 109. 110.
Herodotus, V 104-116; Childs 2012, p. 100-103. Childs 2012, p. 95-96, fig. 2:4; Najbjerg 2012, p. 237-240, fig. 4:7. Childs 2012, p. 98; Smith 2012, p. 41, fig. 1:13; Annual Report of the Department of Antiquities for the Year 2010 (2016), p. 115-116.
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Classical period. Also it is notable that a feature that once probably served as a cistern at Peristeries was repurposed for the burial of votive and industrial materials. Other such rock-cut, round, and unplastered features were found at Peristeries in excavation 111 and geophysical survey. 112 These features most likely served as water resources for those who lived there. Something may have changed in the early Cypro-Classical period to make this system of water management unworkable. Similar unlined cisterns have not been found thus far at Petrerades. It is this late fourth century city at Petrerades and Maratheri that was first documented by ancient authors as a Greek city. Pseudo-Skylax’s mention of Marion and its port dates just before Alexander the Great left his distinctive mark on history. However, the archaeology of Marion, documented in survey and excavation, reveals a more extensive and complex history for this ancient city-kingdom. Its size and extent shifted over time. Also the nature of its connections expanded beyond its initial strong links with Paphos and areas along the north coast of the island. Its inhabitants formed a web of commercial and artistic connections that extended west to mainland Greece, the islands, and western Anatolia as well as north to Cilicia, east from Phoenicia to Persia, and south to Egypt and Nubia.
111. 112.
Childs 2012, p. 99, fig. 2:7. Plattner et al. 2012.
LES ROYAUMES À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE : LES TRANSFORMATIONS DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE
Cyprus in the Achaemenid Rosters of Subject Peoples and Lands Antigoni Zournatzi 1
CYPRUS IN THE ACHAEMENID ROSTERS: EARLIER COMMENTARIES Beginning early in the reign of Darius I, the Achaemenid record supplies comprehensive accounts of the constituent parts of the Persian empire in the form of enumerations of the Persian kings’ subjects in royal inscriptions 2 and matching pictorial renderings of these subjects in the royal monumental reliefs. 3 Cyprus, reportedly tributary to Persia since the reign of the founder of the Persian empire, Cyrus the Great, 4 is not mentioned, as such, in these contexts. 5 That the Persian kings, however, would have entirely omitted references to their most important and prestigious island holding in these monumental accounts has seemed highly unlikely to a number of earlier scholars, in view especially of the testimony of the earliest extant subject roster, Darius’ Bisitun list. In the opening paragraphs of the inscription of Darius’ famous rock-cut victory monument at Bisitun, in north-western Iran, the territory that “came unto” Darius by the favor of his Iranian patron deity, Ahuramazda, is stated to have comprised 23 holdings or dahyāva (Old Persian dahyu-/pl. dahyāva, variously understood as “province”, “country” or “land”). 6 Beginning with Persia, the list of these dahyāva proceeds, first, in geographically contiguous order toward the west, from Elam, through Babylonia,
1.
2. 3. 4. 5. 6.
The author wishes to express her warmest thanks to the organizers for the invitation to participate in this conference celebrating four decades of successful engagement of the French Archaeological Mission at Amathous – an engagement, whose results have significantly increased our understanding of the ancient Cypriot historical and cultural landscape. Thanks are equally due to Ms. Kalliope Kritikakou of the National Hellenic Research Foundation for helpful discussions during the preparation of this paper. See for example Vogelsang 1992, p. 96-119; Lecoq 1997, p. 130-153. See Schmidt 1953, pl. 27-49, and 1970, fig. 39-52; Walser 1966 and 1980; Roaf 1974. Xenophon, Cyropaedia, VII 4, 1-2 and VIII 6, 21; cf. Herodotus, III 19, 3 and III 91, 1. Cf. Henkelman, Stolper 2009, p. 302-303, for the parallel absence of any secure attestations of “Cyprus”/“Cypriot” in Achaemenid administrative texts. Appendix: a.
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Assyria and Arabia, all the way to Egypt. Next in the enumeration of western subjects comes a relative phrase designating one or more holdings “of the sea”. The sequence of western subjects concludes with Sparda (the native name of Sardis, here denoting Lydia) and Yauna (widely held to be etymologically connected with Akk. Yaman [“Ionia”], Yamnaya/Yaunaya, or Yamanaya [“Ionian”] and Gk. ȦƠƲưƩƵ 7 and to have been used in the Achaemenid lists for Greeks in general). 8 In contrast to the other entries of the roster (which unambiguously point to particular peoples or countries), the characterization “those who (are) of the sea” – though it clearly stands as a distinct subject entity among the list’s stated total of 23 entries – does not offer, in and by itself, any indications concerning the ethnic or political identity of the subjects in question, let alone their precise geographical location. This label’s exclusive reference, however, to the sea would seem particularly suitable for islanders and, in this case, its place on the list between Egypt and Lydia – a place which logically implies a south-eastern Mediterranean location – 9 would primarily evoke an association with Cyprus. Proposed so far with varying degrees of confidence, 10 the connection of “(those) who (are) of the sea” with Cyprus remains to date difficult to validate. An association with Cyprus was, to begin with, put to doubt by the testimony of three later rosters, 11 in which this same relative phrase occurs in sequences of entries progressing from Anatolia, due west, to European territory, seemingly leaving out the south-eastern Mediterranean insular domain. 12 In these sequences, furthermore, “(those) who (are) of the sea”, always listed after the Yaunā, are expressly conjoined (by means of the conjunction utā/“and”) with further relative clauses referring to holdings “of dry land/of the mainland(?)” and holdings “beyond the sea”, which equally lack ethnic identifiers. As it is often understood at present, this construction ought to largely signal an Achaemenid intention to differentiate among subgroups of the Yaunā (or Greeks) located, respectively, in coastal Asia Minor, the Aegean islands and Europe: in this interpretation, then, “(those) who (are) of the sea” would represent Yaunā islanders of the Aegean. 13
7. 8.
9. 10. 11. 12. 13.
Homer, Iliad XIII 685. Brinkman 1989; cf., e.g., Rollinger, Henkelman 2009. Against a necessary or exclusive connection with Greeks, see in particular Klinkott 2001 (with a Thracian-Phrygian slant) and Casabonne 2004 (Anatolian coastal peoples and Cypriots). Cf. the similar order of Mediterranean holdings in a further early, related list of Darius from Susa (DSaa): Vallat 1986. More recently, Herrenschmidt 1976, p. 53-57; Cook 1983, p. 244, n. 7; Lecoq 1997, p. 141; Sancisi-Weerdenburg 2001b, p. 11. Appendix: b-d. Cf. Herrenschmidt 1976, p. 57. E.g. Kent 1943, p. 305, n. 15; Calmeyer 1983, p. 163, fig. 4; Brinkman 1989, p. 62, n. 46; Tuplin 1996, p. 42, n. 88; cf. Tuplin 2010, p. 296; Sancisi-Weerdenburg 2001a, p. 329-331, and 2001b, followed by Kuhrt 2002, p. 21; for earlier views allowing that these could include the “Ionians” of
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The perception of “(those) who (are) of the sea” as islanders was seemingly also possible to challenge. In an account, which must rely on a Persian source, Herodotus (III 89-96) relates that, upon his accession to the throne, Darius subdivided the territory of his empire into twenty jurisdictions or “satrapies” by generally joining together in one “satrapy” nations that were neighbors. This Greek historian then proceeds to detail the composition of twenty subject groupings (which are, by this time, referred to as “nomoi”), citing in each instance the tributes due from each group. The relationship between, on the one hand, the terms “satrapy” and “nomos” and, on the other hand, the word dahyu-, which are used, respectively, in Herodotus and the royal rosters to designate the constituent parts of the Persian empire, remains uncertain. Ranging between twenty-three and over thirty, the total numbers of dahyāva that are listed in each of the surviving rosters (as well as some of the names of these subject entities) are equally in discrepancy with the twenty Herodotean subdivisions of the Persian imperial territory. Herodotus’ report has led nonetheless from early on to a hypothesis that the entries of the rosters ought to correspond to Persian administrative provinces, just like Herodotus’ “satrapies” or “nomoi”. 14 In the Herodotean account there is no reference to any island “satrapy” or “nomos”, with which “(those) who (are) of the sea”, as islanders, could be identified. This inherently vague designation, however, was perhaps a priori liable to being interpreted as applying to coasts as well as islands. Subject to such a broader meaning, it was proposed to represent a coastal administrative district or satrapy. And, in this regard, a particularly strong case seemed possible to make for its connection with the province of Hellespontine Phrygia, which was governed from Dascylium, on the southern shore of the Propontis. 15 As argued, a Greek description of Dascylium’s early-fifth-century governor, Artabazus, as “being a satrap of the king over the peoples in the proximity of the sea” in one of the Letters of Themistocles 16 ought to reflect a Persian tradition of calling the province of Dascylium “(those) by the sea”. 17 Interpretations of “(those) who (are) of the sea” as being located in the Aegean or in Hellespontine Phrygia did not entirely efface the feeling that this Achaemenid designation could serve in the rosters as a reference to the Cypriot domain. Even those scholars, however, who currently incline to such an interpretation, do so only in connection
14. 15.
16. 17.
Cyprus and even the southern coast of Asia Minor, see conveniently references cited in Schmitt 1972, p. 523-524, and Casabonne 2004. E.g. Toynbee 1954, p. 580-689, Annex; Olmstead 1948, p. 239-244. For the lesser appeal of, e.g., Wallinga’s interpretation (Wallinga 1991) of the same designation as denoting an administrative unit encompassing Cilicia, Cyprus and Phoenicia, see, e.g., Tuplin 1996, p. 42, n. 88. Doenges 1981, p. 82-83, Letter 16.5: ȲưƷƭƶƥƷƴƠƳʦƦƥƶƭƯơƼƵȂƳɜƷƲʶƵƳƴɞƵƬƥƯƠƶƶʦȆƬưƩƶƭư. Schmitt 1972 with references to earlier suggestions in the same sense on page 524; followed more recently, among others, by Weiskopf 1994; Debord 1999, p. 70; Bakır 2003; Abe 2012, p. 2 and p. 13, n. 4.
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with the earlier rosters, wherein “(those) who (are) of the sea” are mentioned between Egyptian and Anatolian holdings. Simultaneously, it is allowed that in later lists – where this designation occurs after the Yaunā – it more likely represents island Greeks. 18 At the same time, the alternative interpretation of “(those) who (are) of the sea” as the name of Dascylium’s province – which altogether precludes references to Cyprus – has been seen by others to allow speculations that references to this island might be subsumed in the Achaemenid documents under a different entry – such as the Yaunā 19 or Athura. 20 Or, given this uncertainty, one could suppose that references to Cyprus might be entirely omitted in the royal lists – thus, perhaps implying the relative unimportance of the island, as a possession, from a Persian royal viewpoint, or even as a corollary to a sometimes presumed “certain attitude of detachment” 21 of Persian kings from Cypriot affairs. The contents of the treaty that Artaxerxes II sent down to the Greeks in 387/6 BC 22 leave little room for supposing that Cyprus was not considered by the Persian kings an important, formal part of their imperial territory. Worded as dictates of Artaxerxes, the terms of the same treaty may also be said to define a Persian concept of a broad island domain that encompassed both the Aegean (here represented by Clazomenae) and Cyprus. New considerations arguably allow to support the view that the same broad, ethnically mixed insular domain was conveyed in the royal rosters by the expression “(those) who (are) of the sea” and, consequently, that this Achaemenid label would have at all times alluded to Cyprus.
THE ELUSIVE PERSIAN “SATRAPY BY THE SEA” In the early 1960s, following a series of unsuccessful attempts by Greek and Achaemenid historians to reconcile the details of the administrative divisions of the Persian empire, as reported by Herodotus, with the testimony of the Achaemenid subject rosters, Andrew R. Burn 23 proposed that “the Persian monumental lists are not lists of the administrative satrapies … but simply of the chief peoples and lands over which the Great King ruled”. About a decade later, a similar conclusion was reached on the basis of a close linguistic analysis of the subject entries in the original, Elamite version of the earliest roster 18.
19. 20. 21. 22. 23.
See, e.g., Lecoq 1997, p. 133 and p. 141; Sancisi-Weerdenburg 2001a, p. 331, and 2001b, p. 11 (allowing that these “Aegean” Yaunā could represent a conglomerate of different ethnic groups, including Carians); cf. Herrenschmidt 1976, p. 53-57. E.g., Stylianou 1989, p. 414-415; Debord 1999, p. 70; Casabonne 2004, p. 8. Discussed, among other possibilities, by, e.g., Tuplin 1996, p. 42-43. Tuplin 1996, p. 40. Xenophon, Hellenica V 1, 31: “King Artaxerxes considers it just that the cities in Asia should belong to him, and [that to him should belong, likewise], among the islands, Clazomenae and Cyprus …”. Burn 1962, p. 111.
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preserved in Darius’ Bisitun text. Though also referred to by the Persian term dahyu, these entries were shown by George G. Cameron to bear in their majority (eighteen out of twenty-three entries) the characteristic Elamite personal plural marker, as well as to be expressed, again with rare exceptions, with the royal Achaemenid Elamite determinative indicating people – a determinative which, as Cameron pointed out, is also normally used in this text before the borrowed Persian term dahyu. In Cameron’s opinion all these features ought to signify “that when the Elamite text seems to be referring to the so-called “lands”, human beings are specifically implied” – therefore, that the rosters are enumerating various people whom the Great Kings (or their scribal bureaucrats) “thought worthy of specific mention”. 24 Not everyone was convinced that the Achaemenid rosters were not meant to offer a map of the administrative geography of the Persian empire. The hypothesis that “(those) who (are) of the sea” must represent the province of Dascylium has also lingered on. 25 Concrete evidence, however, that this entry corresponded to a Persian satrapy, which is entirely lacking from a Persian side, is equally difficult to procure from the testimony of Greek texts. It is claimed that “(those) who (are) of the sea” ought to be equated with the province of Dascylium because the early-fifth-century satrap of this province, Artabazus, is referred to as “the King’s satrap of the peoples in the proximity of the sea” in Letter 16 of Themistocles. Taken as an authentic detail of an official Persian title, the expression ƳƴɞƵ ƬƥƯƠƶƶʦ (“in the proximity of the sea”), extremely common though it may be in Greek, could convey Persian terminology. One may still doubt, however, that the expansive reference to “peoples by the sea” would have alluded merely to Artabazus’ jurisdiction over the inhabitants of his home Dascylium province. Artabazus’ title as the “king’s satrap over the peoples by the sea” does not sound very different from the entitlement of the earlier satrap of Sardis, Artaphrenes, in a context of c. 500 BC, as an “archon of all the peoples of the Asiatic littoral” and as having at his disposal “a large army and numerous ships”. 26 The similarity between these two titles suggests that Artabazus, like his Sardian counterpart, Artaphrenes, may have been invested with a larger command along the seacoast. The circumstances surrounding Artabazus’ installation as chief Persian officer at Dascylium would tend to support this suggestion. In his account of the alleged medism of Pausanias, Thucydides relates how this Spartan regent – victor of Plataea in 479 and leader, in the following year, of two successful Greek expeditions against the Persians, in Cyprus and Byzantium – 27 sent
24. 25. 26. 27.
Cameron 1973, p. 47 and p. 56; cf. Lecoq 1990. E.g. Weiskopf 1994; Debord 1999, p. 70; Bakır 2003; Abe 2012, p. 2. Herodotus, V 30, 5:ȵƨɘǺƴƷƥƹƴơưƫƵ˭Ʒ˒ưȂƳƭƬƥƯƥƶƶƣƼưƷ˒ưȂưƷʩǺƶƣʦǶƴƺƩƭƳƠưƷƼư ȆƺƼưƶƷƴƥƷƭƢưƷƩƳƲƯƯɚưƮƥɜƳƲƯƯɖƵươƥƵ. Thucydides, I 94.
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secretly, following his capture of the latter city, a letter to Xerxes. 28 In this letter he was proposing, among other things, to marry the King’s daughter and to bring both Sparta and the rest of Hellas under the King’s control. He was further requesting that Xerxes send down to the coast a reliable representative to communicate with him. Xerxes, we are told, pleased with the letter, sent down to the coast Artabazus, the son of Pharnaces, with orders to take over the satrapy of Dascylium from its governor Megabates. He also gave Artabazus a written reply to forward at all speed to Pausanias, and instructed Artabazus to support Pausanias faithfully and to the best of his ability, if the Spartan regent made any suggestions about the King’s affairs. Artabazus, a man of illustrious descent and important among the Persians, was an honored veteran of Xerxes’ expedition against the mainland Greeks in 480-479 and a leading specialist in Greek affairs. 29 His emergency appointment as governor of Dascylium, and his inaugural mission, bestowed directly by his king, to deal single-handedly with the negotiations with Pausanias signal an upgrading of this administrative center, 30 which was until then of secondary importance in the scheme of Persian affairs in Asia Minor. Dated in 478-477, this administrative upgrading is arguably bound to reflect, above all, trouble in the area of Asia Minor’s leading satrapal capital of Sardis due to Ionian and mainland Greek activities. Rebellious in the 490s and brought back under Persian sway by force, the Ionians had not ceased to stir up trouble for Persia in Asia Minor. As Herodotus states, immediately after the Persian defeat at Mycale, they “rose for the second time in revolt”. 31 Persian prospects for containing this second Ionian revolt would have still seemed remote at the time of Artabazus’ appointment, subject to Persia’s continuing naval powerlessness in the Aegean – a continuing loss of power to which Pausanias’ successes in Cyprus and Byzantium, immediately prior to his alleged overtures to Xerxes, had significantly contributed. Since Cyrus’ conquest of Asia Minor in the 540s, the Persians could safely command the Anatolian littoral and its human and naval resources from Sardis, until the first Ionian revolt cut Sardis off from the sea, and the Ionians, with Athenian assistance, set this major satrapal capital on fire. 32 In the early 470s, when Persian control of Ionia was on the verge of collapse, and Sardis’ safety was, for a second time, in jeopardy, Dascylium on the Propontis – strategically situated to monitor developments in both the Aegean and Europe – would have been a sensible choice as an alternative Persian headquarters. The developments just summarized allow to view Artabazus’ title as the “king’s satrap over the peoples by the sea” in a new light. Rather than alluding to a Persian perception
28. 29. 30. 31. 32.
Thucydides, I 128, 7 - 129, 1. Herodotus, VIII 126, 1 and IX 41, 1; Briant 1996, p. 350 and p. 577. For the upgrading of Dascylium at the time, cf. Kaptan 2001, p. 61-62. Herodotus, IX 104: ƲȿƷƼƨɚƷɞƨƩǀƷƩƴƲưȦƼưƣƫDzƳɞƕƩƴƶơƼưDzƳơƶƷƫ. Herodotus, V 100-102.
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of Dascylium as a satrapy “by the sea”, equivalent to the entry “(those) who (are) of the sea” of the Achaemenid subject rosters, this title, if authentic, is ever more likely to testify for this satrap’s accession to a wider command over Persia’s western coastal districts. 33 The latter command, normally a prerogative of the governors of Sardis, would have been transferred to Dascylium in the early 470s subject to the vicissitudes of Persian power in Ionia and the Aegean. Parting with assumptions that the Achaemenid designation “(those) who (are) of the sea” was the name of Dascylium’s province, the viable remaining alternative – namely, that these subjects were islanders – offers ample scope for speculation about an Achaemenid concept of a broad insular domain that included Cyprus.
TWO CONTRASTING ACHAEMENID VISTAS ON THE WESTERN SEA Interpreted as islanders, “(those) who (are) of the sea” were associated with Cyprus based on the testimony of Darius’ earlier rosters, wherein this relative phrase occurs – as an autonomous entry – between Egypt and the Persians’ Anatolian holdings of Lydia and Ionia. This suggestion would tend to be derogated, as we saw, by a different placement of “(those) who (are) of the sea” in later rosters. Moved to a position between Anatolian and European holdings – a position that more readily evokes an Aegean location – this periphrastic designation would also serve, as it is currently thought, in all these later instances as a qualifier of the preceding ethnic, Yaunā, and allude to Yaunā islanders of the Aegean. On the whole, however, there is no incontrovertible evidence to suggest that the significance of this Achaemenid expression varied depending on its different position in different lists. This is better illustrated with reference to the more extensively developed of the three formulations, in which “(those) who (are) of the sea” supposedly represent island Greeks: the formulation of Darius’ Persepolitan roster. 34 Here, “(those) who (are) of the sea” are listed second in a chain of three typologically similar designations connected by utā, all following the ethnic Yaunā. The impression that they represent a Yaunā group hinges ultimately on a reading of the first one of the three periphrastic designations, tyaiy uškahyā (“[those] who (are) of the dry land/continent/mainland”), as forming one entry with the immediately preceding ethnic, with which it is in grammatical agreement. Such a reading is seemingly warranted by examples of name formulae, combining an ethnic and a qualifier, that are attested in the cases of different types of Scythians and, in one instance, of a Yaunā group in labels of personifications of subjects in the Achaemenid reliefs. 35 Unlike the latter examples, however, in which the combination
33. 34. 35.
And not (as Doenges 1981, p. 329-330, seems to imply) merely over the Hellespontine district in which Pausanias was active at the time of Artabazus’ appointment. Appendix: b. E.g., Appendix: e and f.
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of ethnic and qualifier is safely attested by the occurrence of both of these elements in a single label, the connection of the ethnic Yaunā with the following tyaiy uškahyā in the Persepolitan text cannot be taken for granted. In the Persepolitan sequence, there are no dividers among the entries, and certainty that Yaunā and tyaiy uškahyā formed a single name is undermined by a parallel lack of indications as to the total number of entries included in this roster. Furthermore, since uškahyā is an hapax, 36 its suitability as a qualifier of Yaunā subjects is impossible to verify. All things considered, Yaunā and tyaiy uškahyā could represent two separate entries. Uncertainty about the significance of “(those) who (are) of the sea” as a qualifier of Yaunā subjects increases when we turn to the third periphrastic designation of the Persepolitan sequence, which references an unspecified number of holdings (dahyāva) “beyond the sea”. Being strung together with the preceding Yaunā tyaiy uškahyā by means of the conjunction “and”, and lacking a separate ethnic identifier, this entry ought to represent, theoretically, yet another subgroup of Yaunā subjects. The plural dahyāva, however, cannot be easily explained as applying to any single ethnic group. Despite its express conjunction, therefore, with the, supposedly Yaunā, preceding entries, the phrase “dahyāva which (are) beyond the sea” is almost unanimously taken today as a collective designation of Darius’ Scythian, Thracian, and Greek possessions in Europe. 37 On such evidence, the general function of the conjunction utā as marking a chain of ethnically related entries may also be described as largely unproven. In short, rather than alluding to different types of Ionians (or Greeks), all three conjoined periphrastic designations following the ethnic Yaunā in Darius’ Persepolitan roster could be meant to stand as autonomous entries. This would be entirely possible considering the well attested instance of “(those) who (are) of the sea” as a distinct, ethnically non-specific designation of subjects in Darius’ early lists. If “(those) who (are) of the sea” constituted an autonomous entry in all the rosters, this may be taken to imply that they always retained the same intrinsic meaning in these documents. In such a case, their ostensibly contrasting associations with the southeastern Mediterranean and the Aegean, respectively, in different contexts could allude instead to a larger, ethnically mixed insular domain that encompassed both of these regions. Such a domain, of course, would span the entire stretch of the western Asiatic littoral – and include Cyprus. The constant meaning of “(those) who (are) of the sea” as a collective name for Persia’s Mediterranean island subjects, which is proposed here, is arguably not incongruous with the imperialist spirit that guided the composition of the Achaemenid lists. The two groups of texts, in which this entry appears to be associated, respectively, with the southeastern Mediterranean and the Aegean, represent different stages of Persian 36. 37.
Kent 1953, p. 178, s.v. “uška- / “dry””; for the uncertain meaning of the designation tyaiy uškahyā, see Schmitt 1972, p. 523, n. 8. See, e.g., Herrenschmidt 1976, p. 57; Sancisi-Weerdenburg 2001a, p. 331.
CYPRUS IN THE ACHAEMENID ROSTERS OF SUBJECT PEOPLES AND LANDS
expansion in the west. Dating from the reign of Darius, but setting the utmost western boundaries of the Persian realm along the line of Asia Minor and Egypt, the earlier rosters – in which “(those) who (are) of the sea” are mentioned between Egypt and Lydia (and evoke a southeastern Mediterranean environment) – represent an imperial border as largely defined following the successful Egyptian expedition of Darius’ predecessor, Cambyses, in 525 BC. 38 References, on the other hand, to holdings “beyond the sea” (i.e., in Europe) in all the rosters, in which “(those) who (are) of the sea” are listed after the Yaunā (and are held to evoke associations with the Aegean), point to the composition of these rosters after Darius’ Scythian expedition, 39 when further territories were first annexed on the European continent. Registering the western extent of the empire after Cambyses’ Egyptian expedition and after Darius’ campaign in Europe, the two groups of rosters could reflect two different geographical perspectives on the Mediterranean sea – two different vistas that were shaped by the different expansionist agendas and military itineraries of Cambyses and Darius in the west. Cambyses’ chief preoccupation with Egypt, the course of his Egyptian campaign via the Levant, and his reliance on the occasion upon southeastern Mediterranean (Phoenician and Cypriot) naval auxiliaries 40 might be especially conducive to a view of the Mediterranean island horizon from a specifically southeastern Mediterranean geographical perspective. Charting Persia’s western holdings a few years later, with his gaze fixed on his personal military achievements in southeastern Europe, Darius would have been drawn, on the other hand, perhaps inevitably, to place the same insular domain between Anatolian and European holdings – as encountered on his march through Asia Minor, and across the Straits, to Europe.
NEAR EASTERN IMPERIALIST PERSPECTIVES ON CYPRUS References to Cyprus, and to Persia’s overseas holdings in general, by means of generic topographical designations – as subjects “of ” and “beyond the sea” – would seem to be out of tune with the rosters’ otherwise canonical references to named subject entities. On the one hand, however, and, not least, in keeping with the requirements of the laconic idiom of the rosters, such generic designations might be intended to provide epigrammatic descriptions of the geographically, ethnically, and politically fragmented territories beyond the shores of Asia over which the Persian kings ruled. The particular topographical scope of these designations’ generic tenor could also be making, simultaneously, a statement about the ideological significance of these distant western holdings in the imperialist worldview of the Achaemenid kings.
38. 39. 40.
Cf. Vogelsang 1992, p. 101. Herodotus, IV 83-143; dated conjecturally in the later 510s: Gardiner-Garden 1987, p. 326-330. Herodotus, III 19.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
In the perpetual antagonism among Near Eastern conquerors, claims of conquest of distant maritime domains in the west held a special place. Sargon II of Assyria, the first Mesopotamian monarch to expand his dominion beyond the Asiatic shores, proclaimed with pride in a number of texts (including that engraved on a stele that was reportedly found on the island of Cyprus) that he received the submission of seven kings of Iā’ (literally, “the Island”, here used as a name for Cyprus), whose “locations are distant”, simultaneously stressing the location of Cyprus “in the midst of the sea of the setting sun (that is, the Mediterranean)”: “… And seven kings of the land of Iā’ [“the island” = Cyprus], a district of the land of Yadnana, who are situated a journey of seven days away in the middle of the sea of the setting sun and their locations are distant, so that since far-off days and until now, none among the kings, my ancestors, of Assyria and Babylonia, had heard the name of their land – from far-off in the middle of the sea they heard the deeds which I had performed in the lands of Chaldea and Hatti, their hearts palpitated and fright fell upon them. They brought to me in Babylonia gold, silver, furniture (made) of ebony and boxwood, the manufacture of their land, and kissed my feet …”. 41 The Mediterranean landscape targeted by Sargon’s westward expansion acquired a particular place in the iconography of his palace reliefs at Khorsabad, 42 as well as in narratives of his campaigns – in the latter cases, in the form, among others, of references to his victorious confrontations with the Yamaneans (the Assyrian equivalent of Old Persian Yaunā), whom he “caught … in the midst of the sea like fish” or “… in the midst of the sea of the setting sun like fish”. 43 There is no first-hand testimony about the importance that the first two Persian monarchs, Cyrus and Cambyses, ascribed to their western maritime possessions. However, an allegorical story told by Herodotus 44 could allude to a comparison of Cyrus’ conquests with earlier Assyrian achievements. In the anecdote, the Ionians and Aeolians of Asia Minor, whom Cyrus eventually conquered, are likened to fish which Cyrus himself “drew out of the sea” – just like the Yamaneans/Ionians captured by his Assyrian predecessor, Sargon. Rendered though it may be in Herodotus’ Greek idiom, the opinion of certain Persians that Cambyses “proved himself superior to his father, Cyrus, because he maintained all of Cyrus’ possessions and also added to them Egypt and the sea” 45 could also mirror the prestige that conquests beyond the shores of Asia conferred upon monarchs based in the interior of the Asiatic continent. 46
41. 42. 43. 44. 45. 46.
Composite text, cited by Muhly 2009, p. 24, after Na’aman 2005, p. 118-119. As argued by Albenda 1983; but see also Linder 1986. After Brinkman 1989, p. 55. Herodotus, I 141. Herodotus, III 34, 4: ƲȟƨɘDzuƩƣƦƲưƷƲɇƵƩȢƫDzuƩƣưƼưƷƲ˅ƳƥƷƴƿƵwƷƠƷƩƧɖƴȂƮƩƣưƲƸƳƠưƷƥȆƺƩƭưƥȺƷɞư ƮƥɜƳƴƲƶƩƮƷʨƶƬƥƭƆȢƧƸƳƷƿưƷƩƮƥɜƷɚưƬƠƯƥƶƶƥư. Cf. Zournatzi 2003.
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Darius I could claim the distinction of the first Near Eastern monarch, who extended his dominion on European territory. He also apparently missed no opportunity 47 to advertise this extraordinary feat of conquest – whether by adding, as we saw, references to his new European subjects in his subject lists and monumental reliefs, or by means of inscribed stelae – such as the ones he erected, according to Herodotus, 48 on the European side of the Straits in order to commemorate his crossing of the Bosporus. Thought so far to offer telltale signs of a geographically diversified Persian perspective on an extended Yaunā subject entity, the seemingly vague, conjoined references to holdings “of ” and “beyond” the sea, which were introduced by Darius in his rosters in sequel to the Yaunā after his Scythian campaign, could, in fact, articulate an analogous grandiose claim. In comparison to Cyrus, who conquered the Yaunā, and Cambyses, who, in addition to conquering Egypt, had gained control of the sea, these vague references could convey an image of Darius as a monarch, who held sway not only over the Yaunā and “(those) who (are) of the sea” but also, as stressed by the conjunction “and”, over “(those) who (are) beyond the sea”. In such grandiose statements of imperial expansion beyond the shores of Asia, there would be no room for separate mentions of Cyprus by name. Nonetheless, in the imperialist vocabulary of the Achaemenid monarchs, as in that of earlier Assyrian kings, the expression “(those) who (are) of the sea” would have preeminently alluded to the Cypriot domain.
APPENDIX : “Those of the sea” in the Achaemenid rosters of subjects Old Persian passages a-f, after Kent 1953: DB = D(arius)B(isitun); DSe = D(arius) S(usa) “e”; DPe = D(arius)P(ersepolis) “e”; XPh = X(erxes) P(ersepolis) “h”; A?P = A(rtaxerxes II[?])P(ersepolis) The incomplete Old Persian (and Elamite) version of text c (DSe) is reconstructed from the Akkadian one. For an alternative reconstruction of lines 27-30 (equally without certainty, among others, as to entry divisions), see Steve 1974, p. 13: [… Sparda : Yaunā : tyaiy : drayahyā : Sakā : tyaiy : paradraya : Skudra :] Yaunā : [tyaiy paradraya…] a. DB, col. I, lines 14-17: Pārsa : Ūvja : [B]ābiruš : AƬurā: Arabāya : Mudrāya : tyaiy drayahyā : Sparda : Yauna : [Māda] : Armina : Katpatuka : ParƬava : Zraka : Haraiva : Uvārazmīy : Bāxtriš : [Sug]uda : Gadāra : Saka : ƍataguš : H[ar]auvatiš : Maka : fraharavam : dahyāva : XXIII Persia, Elam, Babylonia, Assyria, Arabia, Egypt, (those) who (are) of the sea, Sardis/Lydia, Ionia, [Media], Armenia, Cappadocia, Parthia, Drangiana, Aria, Chorasmia, Bactria, Sogdiana, Gandara, Scythia, Sattagydia, Arachosia, Maka: in all 23 dahyāva
47. 48.
Ibid. Herodotus, IV 87.
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b. DPe, lines 12-15: … Sparda : Yaunā : tyaiy uškahyā : utā : tyaiy : drayahyā : utā : dahyāva : tyā : para : draya : … … Lydia, Ionians, (those) who (are) of the mainland(?) and (those) who (are) of the sea and dahyāva which (are) beyond the sea … c. DSe, lines 27-29: [… Sparda : Yaunā : tyaiy : drayahyā : utā : tyaiy : paradraya : …] [… Lydia, Ionians, (those) who (are) of the sea and (those) who (are) beyond the sea …] d. XPh, lines 23-25: … Sparda : Mudrāya : Yaunā : tya : drayahiyā : dārayatiy : utā : tyaiy : paradraya : dārayatiy : … … Lydia, Egypt, Ionians, (those) who dwell in the sea and (those) who dwell beyond the sea … e. A?P, label no. 24: i - ya - ma : sa - ka - a : pa - ra - da - ra - i - ya : This (is a) Scythian beyond the sea f. A?P, label no. 26: i - ya - ma : ya - u - na : ta - ka - ba - ra - a : This (is a) petasos(?)-wearing Ionian
The Syllabic Inscriptions of Amathous: Past and Present Artemis Karnava
In a meeting that celebrates, among other milestones, forty years of French research in the ancient Cypriot city of Amathous, it seems also appropriate to celebrate more than one hundred and f ifty years of research into the syllabic inscriptions of the area. What is presented in this paper is part of the work that has been carried out since 2007 by Markus Egetmeyer (Université Paris IV-Sorbonne), Massimo Perna (Suor Orsola Benincasa, Naples) and myself (University of Vienna), where inscriptions in the Cypriot syllabary dating to the 1st mill. BC are being documented for the purpose of putting together a corpus. This is compiled in collaboration with Hedvig Landenius Enegren (University of Copenhagen), who has actively engaged in the re-discovery and documentation of a considerable number of inscriptions; with Evangelini Markou (National Research Foundation, Athens), who is responsible for the insertion of inscribed coins in the corpus; with Sabine Fourrier (CNRS, HiSoMa-UMR 5189, Lyon), to whose expertise we have entrusted the dating of the inscribed objects. Our work has benefitted greatly from larger or smaller grants from the National Research Foundation (Athens), the Henry Brown Fund (University of London), as well as INSTAP (New York). We have also enjoyed the active and, at times enthusiastic, support of colleagues and staff over the numerous museums that we visited around the world, museums in Cyprus, Greece, Italy, France, the UK, Sweden, Poland and the US. The corpus will be included in the Inscriptiones Graecae seriesௗ and the first fascicle containing inscriptions from Amathous, Kourion and Marion is planned to be submitted for publication in 2018.ௗ We have previously reported on our progress in the last Cyprological conference held in Nicosia in 2008,ௗ as well as the Mycenological colloquium in Paris in 2010;ௗ one more report was presented in the Mycenological
1. 2. 3. 4.
Henceforth: IG. Egetmeyer, Karnava, Perna >à paraître@. Egetmeyer, Karnava, Perna 2011. Egetmeyer, Karnava, Perna 2012, p. 27-28.
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colloquium in Copenhagen in September 2015,ௗ focusing on the first fascicle, for which all material is collected and the manuscript is in course of submission. The preparation of a corpus is an ungratifying task, since a lot of effort is devoted to technical duties, such as photographing, producing paper squeezes (where possible) (fig. 1), executing drawings, and then correcting the drawings on the spot with the inscription at hand. What follows, the meticulous work of properly cataloguing each inscription and producing a succinct and correct apparatus criticus is also a time-consuming process. Thankfully, the work in our case is divided between more people and thus progresses at a steady pace. Yet, while in the process of compiling the corpus, a more general evaluation of the material is hardly possible, so it is ideally reserved for the readers and users of the corpus. What can be offered in the present paper is nonetheless a preliminary assessment of the material collected with provenance known to have been Amathous, the city and the broader area, which we assume belonged to the ‘kingdom’ of Amathous.ௗ
Fig. 1 — Stone inscription in the process of having its squeeze made (Ashmolean Museum, Oxford, no 118; ICS 193; photograph: A. Karnava, courtesy of the Ashmolean Museum).
5. 6.
Egetmeyer et al . . The word ‘kingdom’ is used here in inverted commas, following Iacovou 2013b, p. 15-16, n. 2, and Iacovou 2014a, p. 98-100.
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THE SYLLABIC INSCRIPTIONS OF AMATHOUS: PAST AND PRESENT
HISTORY OF RESEARCH: The current volume contains introductory notes to the most recent history of excavations and archaeological investigations at Amathous and its surrounding area, we will focus therefore here only on the history of research of syllabic epigraphy at Amathous that goes back to the second half of the 19th cent. This history is well-known and reported by Olivier Masson,ௗ so I will limit myself to a brief presentation. Some developments that post-date Masson’s seminal work are, naturally, included. The discovery of the first syllabic inscriptions from Amathous goes back to 1862, when a mission led by the count de Vogüé collected two stone inscriptions from the village of Agios Tychonas, which is very near to the site of the ancient city (fig. 2-3).ௗ We have no information on the actual discovery of the inscriptions, except that they were collected from inside the village (“nous les avons trouvés dans le village d’Hagios Tykhôn … qui est rempli de débris apportés”); they both ended up in the Louvre Museum in Paris, where they were sent in all probability shortly after their discovery.ௗ It was the same mission that first took notice and saw to it that the colossal, intact stone vase from the acropolis (see below) would subsequently (1865) also be transported to the Louvre.ௗ
Fig. 2 — Stone inscription, one of the first inscriptions in the Cypriot syllabary to have been recovered from Amathous (Louvre Museum, Paris, AM 1857; ICS 190; photograph: courtesy of the Louvre Museum).
7. 8. 9. 10.
Fig. 3 — Paper squeeze of the stone inscription AM 2813 (Louvre Museum, Paris; ICS 191) one of the first inscriptions in the Cypriot syllabary to have been recovered from Amathous (photograph: A. Karnava, courtesy of the Akademie der Wissenschaften BerlinBrandenburg and Inscriptiones Graecae).
Masson 1983 [= ICS], p. 17-29. All inscriptions included in this paper are referenced by the number under which they are listed in Masson’s collection of inscriptions. Vogüé 1868, p. 495-496, nos 3-4, pl. IV; ICS 190-191. Masson 1953, p. 87. Hellmann, Tytgat 1984, p. 102.
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These inscriptions came at the beginning of some two decades of an extremely crucial period of intense activity for the studies on the syllabary, namely the 1860s and the 1870s. This is when a proliferation of syllabic inscriptions occurred in excavations throughout the island, including a number of biscriptual inscriptions; these discoveries ultimately advanced a deeper understanding of the syllabary and led to its decipherment in 1874 by Moriz Schmidt.ௗ One inscription of the two is apparently an epitaph and it most probably stands for a deceased person’s name (] pu-nu-to-so) (fig. 2).ௗ The interpretation of the text as a name in the poorly documented ‘Eteocypriot’ language was only recognized for the first time at a later instance in a linguistic study.ௗ The second inscription, although longer, is badly preserved and only partly legible.ௗ It consists of three lines of writing, but our best bet for reading it remains a paper squeeze kept at the archives of the IG in Berlin (fig. 3). It is not known by whom or when the squeeze was made, but it was probably part of the first attempt the IG commissioned to Richard Meister for the edition of a corpus of Cypriot syllabic inscriptions.ௗ Meister’s untimely death in 1913 stopped the project short. The IG maintains however a small collection of squeezes of stone inscriptions from the Louvre, the British Museum and the Ashmolean in the UK, to which the newly produced squeezes will be added for safekeeping in the future. The inscription on the colossal stone vase previously mentioned, although noticed relatively recently,ௗ should be listed under the earliest inscribed objects retrieved at Amathous.ௗ The existence of an inscription (or more) was reported since the vase was first discovered (fig. 4). A stone inscription, now lost, is also reported by Cesnola in his 1878 book on Cyprus, where he describes it as “a piece of limestone found in Amathous” (fig. 5).ௗ The forthcoming corpus will include a number of these instances, i.e. inscriptions reported with minimal or
11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18.
Schmidt M. 1874. ICS 190; Egetmeyer 2010, p. 580. Vendryes 1913. ICS 191; Egetmeyer 2010, p. 580. Funke 2013. Hermary, Masson 1990. Not in ICS; Egetmeyer 2010, p. 587. Palma di Cesnola 1878, p. 440, pl. 8, no 60.
Fig. 4 — Inscription on a colossal stone vase from the acropolis of Amathous (Louvre Museum, Paris, AO 22897; photograph: M. Perna, courtesy of the Louvre Museum).
THE SYLLABIC INSCRIPTIONS OF AMATHOUS: PAST AND PRESENT
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Fig. 5 — A lost stone inscription from Amathous (Palma di Cesnola 1878, pl. 8, no 60).
no documentation in old publications, which are unfortunately nowhere to be found nowadays. But the big breakthrough which put Amathous firmly on the map of syllabic epigraphy were two inscriptions now kept at the Ashmolean Museum in Oxford. The inscriptions appeared in print in 1911ௗ and they are reportedly from Amathous (fig. 6; also fig. 1),ௗ although no specific information is available on how exactly they found their way to the Ashmolean or when.ௗ Their texts range among the inscriptions from Amathous termed as ‘Eteocypriot’, inscriptions that record a language other than Greek.
Fig. 6 — Two stone inscriptions reportedly from Amathous kept at the Ashmolean Museum in Oxford (Meister 1911, pl. I; inscription I: no 119, ICS 192; inscription II: no 118, ICS 193).
A most important inscription, the second longest in the Cypriot syllabary, was detected by Paul Perdrizet in 1896ௗ and ultimately also found its way to the Louvre. This inscription likewise subscribes to the small corpus of ‘Eteocypriot’ inscriptions, a fact established when it first appeared in print in 1913.ௗ
19. 20. 21. 22.
23.
Meister 1911. Sittig 1924, p. 194, who records the testimony of a person claiming that the inscriptions originate in Amathous. It has to be conjectured that they originated in the British excavations at Amathous between the years 1893 and 1894 (Hellmann, Tytgat 1984, p. 105). See M. Perna in this volume. Three lines in a footnote are reserved in Perdrizet 1896, p. 336, for the announcement of the existence of “une inscription chypriote de grande valeur, la plus longue qui soit après la plaque d’Idalie”, which he copied with the intention of publishing later (but never did). Vendryes 1913.
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Fig. 7 — A lost stone inscription from Amathous (Sittig 1914, p. 1).
Finally, a most interesting bilingual and biscriptual honorific stone inscription was recovered in 1914.ௗ The inscription was reportedly seen by Ernst Sittig in Limassol, but then disappeared. There is a photograph however in the Archaeologiki Ephimeris of that year (fig. 7) and the transcription is quite secure. This inscription demonstrates the problems encountered when trying to comprehend elementary facts about the ‘Eteocypriot’ language behind a number of these inscriptions. Summing up, from the 1860s until the 1910s only eight inscriptions in the Cypriot syllabary came to light in Amathous. Yet among these some of the longest specimens of syllabic inscriptions from the island of Cyprus are to be found; more importantly, although the decipherment of the writing system in 1874 revealed at an early stage of the relevant discoveries that the language primarily recorded was Greek, researchers such as Richard Meister and subsequently Joseph Vendryesௗ had realized by the end of this fifty-year period that another language, of unknown nature and affiliations, was lurking behind most of these inscriptions.
NEW, POSTINDEPENDENCE FINDS From then on, new inscriptions from Amathous are reported since the 1960s mostly from excavations of the Department of Antiquities; from 1975 onwards, when the French School at Athens became active again in Amathous, a number of new inscriptions were
24. 25.
Sittig 1914. Meister 1911; Vendryes 1913.
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recovered from the acropolis and the urban area of Amathous. Due to advancements in archaeological mentality and priorities, we now have a considerable number of clay vase inscriptions, the sort that was mostly overlooked in earlier, pre-war archaeological endeavors. For the purposes of the corpus, all the known and surviving syllabic inscriptions from Amathous have been documented. The inscriptions are kept in their overwhelming majority in the Limassol Museum as well as the storerooms of the French Mission in Amathous. There, we enjoyed the unwavering support of Antoine Hermary and Sabine Fourrier, who made sure that all the material was made available to us. Additionally, the project and myself, as the field representative of the group, have benefitted enormously from the collaboration and generosity of Yiannis Violaris (Department of Antiquities, Cyprus), who has also graciously permitted us to include new, unpublished syllabic material in the corpus. Three inscribed stone stelae recovered during the excavations of the Department of Antiquities in the extensive necropoleis of Amathousௗ constitute a most welcome addition to the relatively small body of inscribed material from Amathous. The first stele (LM 2073/10) bears an inscription consisting of four signs and probably refers to the name of the deceased (a name otherwise unattested so far in the existing documentation). The second stele (LM T.876.9+47) is fragmentary and preserves only two signs, but one of the two is the sign so in its characteristic Amathousian form. The third stele (LM T.932) attests to the longest of the three inscriptions (nine signs); because however the words are completely incomprehensible, it is assumed that they are in the ‘Eteocypriot’ language. Apart from Amathousian syllabic inscriptions kept in Limassol and a few in Nicosia, a number of inscriptions are kept in museums worldwide (fig. 8). The grey dots on the map stand for countries where Cypriot inscribed material is kept in museums after having been transported outside Cyprus, or even found in situ, such as the instance of Egypt. The black dots indicate the spots where Amathousian inscriptions are kept: the Ashmolean in Oxford (UK), the Cabinet des Medailles and the Louvre in Paris (France), but the majority is kept in Cyprus, which makes for a relatively restricted modern diffusion of the material.
AMATHOUSIAN SYLLABIC INSCRIPTIONS IN VOLUME IG XV, Amathous and its surroundings testify to the use of the common Cypriot syllabary for the production of syllabic inscriptions, less than 50 of which have been recovered from 1862 onwards. Although the number presents no match for Paphos (with over 500 inscriptions) and Marion (with over 300 inscriptions), or even Egypt with its rock-
26.
Violaris, Karnava >à paraître@.
207
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Fig. 8 — A world map indicating the countries where inscriptions in the Cypriot syllabary of the 1st mill. BC are kept (grey dots: inscriptions in the syllabary; black dots: inscriptions in the syllabary with provenance from Amathous).
carved ‘signatures’ (over 140 inscriptions), it puts Amathous together with Kourion and Salamis in terms of the quantity of known syllabic inscriptions, barely behind Kafizin and Golgoi (with 70 inscriptions each).ௗ We are not in a position to confirm whether these numbers, when seen comparatively, represent the reality of the 1st mill. BC in Cyprus, or are merely due to the hazards of chance finds. Marion, for instance, has an elevated number of stone grave stelae and numerous inscriptions incised on Attic pots, which were subsequently placed in tombs. But, as a matter of fact, more tombs of the period, during which it is likely to encounter syllabic inscriptions, were excavated in Marion compared to the rest of Cyprus, so our numbers could be due to the fact of more tombs being excavated there than anywhere else. But the relatively low quantity of the number of inscriptions does not represent its quality, since Marion, with supposedly more than six times the material of Amathous, only attests to a total of 1,500 signs of the syllabary, whereas the Amathous material testifies to some 650 signs, i.e. a little less than half of the signs attested in Marion. When it comes to words, there are 478 in the inscriptions found in Marion, and 149 in the ones found at Amathous, an analogy that shows the big percentage of monosyllabic inscriptions the Marion material includes. The elevated number of words attested in the Amathous material, despite its low number of inscriptions, is due to the fact that some of the longest known inscriptions in the syllabary come from Amathous; among these, the big stone inscription kept in the Louvre is the second longest inscription in the syllabary thus far, it
27.
Karnava 2014, p. 407.
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therefore provides us with abundant textual evidence. The lengthy Amathousian inscriptions constitute, therefore, a precious base for the paleographical study. A problem we faced was how to sort our material, namely the inscriptions attributed to each region. Although an epigraphic corpus, we decided to privilege archaeology and make a division according to the supporting material of each inscription. For this decision we had to balance a number of factors. Firstly, the IG tradition itself, a corpus which usually lists stone inscriptions under distinct and well-defined categories of inscriptions of the classical antiquity. Some of these categories, however (for example: honorific inscriptions; decrees) are either absent or practically non-existent for the syllabic inscriptions. Secondly, we were bound to include categories of inscriptions which do not normally find their way into an IG volume, such as vase inscriptions and coins. And thirdly, we wanted to present a homogeneous image from the point of view of paleography, since the same sign appears quite different when carved on stone and when incised or painted on clay. With all the above in mind, we divided the material of each region into stone inscriptions, inscriptions on metallic objects, vases, seals and coins. These are the five basic categories that will be listed under every region. There are nonetheless some (few) odd inscribed objects, that cannot fit under any of these categories, such as bone objects, clay figurines etc., which will make up separate categories in due time. In the case of Amathous, what is missing from the above categories are syllabic inscriptions on metallic objects, a fact which is probably accidental. But, according to the this basic division, the data concerning the Amathous material are the following (table below): Amathous: Tituli lapidari
16
Amathous: Vasa (clay; stone)
33
Amathous: Sigilla
1
Amathous: Nummi
1
Amathous: Varia
3 TOTAL:
54
There are sixteen inscriptions carved on stone. No further divisions will be attempted, especially due to the problem posed by the inscriptions in Eteocypriot, which cannot be attributed to any precise category. Among these, we have funerary stelae and honorific inscriptions. There are four inscriptions painted on clay and stone vases, twelve inscriptions incised on vases (some incised before firing, some after), and one is carved on the colossal stone vase, i.e. a total of seventeen vase inscriptions. In the course of the study, we also decided to include isolated attestations of syllabic signs, the ones which we consider to belong to the syllabary beyond doubt. There has
210
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always been a confusion between writing and marks of various kinds on pottery: not all marking on pots constitutes writing. Different notation systems have been employed over the centuries for the marking of vases, systems that ranged from simple incised, stamped or even impressed versions; these systems were not always employed in societies that also made use of writing. Although from the point of view of methodology a single sign does not constitute an inscription in the strict sense of the word, it seems that the Cypriot syllabary made use of abbreviations and ligatures, i.e. the use of a single sign could denote the abbreviation of a word, most commonly a name; or, sometimes, what appears to be a single sign could actually be the combination of more than one sign, therefore a ligature. With this in mind, a further seventeen monosyllabic inscriptions have been added to the Vasa list. Two more documents from Amathous include an inscription carved on a steatite seal and one painted on a clay statue (fig. 9). The coins of Amathous are a whole different chapter, which Evangelini Markou will be exclusively dealing with. The Amathousian material is quite varied and heterogeneous. It has a high percentage of incised inscriptions on local vases, a phenomenon not attested on other sites. Marion is well-known for incised inscriptions on pottery, but these seem to represent a specific habit of inscribing imported Attic pottery, ultimately placed in tombs. The Amathousian inscribed pottery was retrieved from domestic, as well as ritual and burial contexts, it therefore presents a picture altogether different than that of Marion. Speaking of retrieval contexts, the stone inscriptions from Amathous with known provenance were found either on the acropolis and in the sanctuary of Aphrodite, or in the necropoleis; some had been used as building material for later buildings (second use).
Fig. 9 — A sign of the Cypriot syllabary painted on a clay statue (Limassol Museum, Cyprus, AM 1845; photograph: A. Karnava, courtesy of the Department of Antiquities of Cyprus and the EFA).
THE SYLLABIC INSCRIPTIONS OF AMATHOUS: PAST AND PRESENT
As far as the chronology of the Amathousian material is concerned, the earliest datable syllabic inscription is found painted on a Bichrome amphora from the sanctuary of Aphrodite and has been dated to the first half of the 7th cent. BC, i.e. during the CA I period (fig. 10).ௗ A few incised, painted as well as carved (on stone) vase inscriptions can be dated to the CA I and CA II periods. Some inscriptions dating to the Classical period are found carved on a steatite seal Fig. 10 — A painted inscription on a Bichrome vase (Limassol Museum, Cyprus, AM 1554; photoand, similarly to the previous period, on graph: A. Karnava, courtesy of the Department of pottery vases (painted and incised). It is Antiquities of Cyprus and the EFA). in the 4th cent. BC that stone inscriptions appear, and no inscription can be suggested to have been produced beyond that century. Writing in Amathous presents a number of peculiarities. Although the script used in the overwhelming majority of the inscriptions was in fact the common syllabary, there are some sign versions, such as so (also confirmed by the most recent finds), that are considered typically Amathousian and are thus easily recognized. The development of local writing idiosyncrasies implies developments independent from mainstream practices and a certain local trajectory of writing habits and uses. Also, among the inscriptions in the common syllabary, which usually runs from right-to-left, it seems that the earliest Amathousian inscription on the Bichrome amphora (fig. 10) is uniquely dextroverse. Finally, an inscription on a clay vase from a tomb is possibly written in the Paphian syllabary and is therefore also dextroverse.ௗ Such a find does not imply any local use or knowledge of the Paphian syllabary at Amathous, since a vase is a movable object; importation of the vase from the area of Paphos is a more likely explanation for its presence in Amathous. The syllabary in Amathous was used for more than one language, an exceptional phenomenon within Cypriot epigraphy. The elusive ‘Eteocypriot’ language remains undeciphered,ௗ and its inscriptions have been offered, oddly enough, a place in a corpus of Cypriot syllabic inscriptions recording the Greek language. The small quantity of the material allowed us not to exclude this material from the corpus; additionally, the attribution of certain inscriptions to the ‘Eteocypriot’ corpus is a highly conjectural interpretation, we would therefore run the risk of excluding material that could potentially be proven in the future written in Greek.
28. 29. 30.
Hermary, Masson 1990, p. 203. Egetmeyer 2010, p. 584. The most recent conspectus in Steele 2012 and 2013.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
THE FUTURE OF SYLLABIC EPIGRAPHY With the publication of the first fascicle of the corpus our editorial work on the inscriptions of Amathous, Kourion and Marion is completed. We hope to be able to supplement the publication with some sort of elaboration on paleography and writing principles. Such a task can also be undertaken separately in the future. But the target for the next fascicle are Paphian inscriptions, the most numerous inscriptions of any one Cypriot region, more than 500. It is fortunate however that the Paphian material should be more easily accessible to document, since it is primarily kept in the region of Paphos itself. Since we begun the project back in 2007, rapid technological advancements have also revolutionized the way inscriptions, but also archaeological material in general, is documented. New technologies, such as RTI (Reflectance Transformation Imaging), a computational photographic method, as well as the development of electronic drawing tablets, are most likely to supersede the way inscriptions were chosen to be documented for this first IG fascicle. The RTI technology is intended directly for the electronic publication of archaeological material and the drawing tablet allows the drafting of a direct digital drawing. Both methods are within our means for the next phase of the project. A more general question regards the fate of the fully digitized archaeological documentation we have at our disposal: transcriptions of the texts will appear online concomitantly with the printed edition, since the IG offers such possibility,ௗ but a question mark is reserved for the photographic documentation and the database itself we have at our disposal for the purposes of the corpus.ௗ These questions are not however for the present to discuss, but are issues to be addressed in the future.
31. 32.
http://ig.bbaw.de/uebersetzungen. The database was initially compiled by J.-P. Olivier, with the assistance of F. Vandenabeele on typology of objects and dating, and has been given to our team in 2007 as a starting present for the corpus project.
La grande inscription d’Amathonte (ICS 194 + 195) : une nouvelle étude épigraphique. Rapport préliminaire Massimo Perna
La grande inscription d’Amathonte se compose de deux pierres conservées au Louvre sous le numéro d’inventaire AM 799a et b (fig. 1), retrouvées en 1896 dans un tombeau monumental en forme de puits à plusieurs mètres de profondeur, dans un endroit qui aujourd’hui ne peut pas être précisé davantage. C’est seulement en 1911 que le conservateur du Louvre, R. Dussaud, se souvint de l’existence, dans son département, des deux pierres. La plus grande (AM 799a), retrouvée par Perdrizet, servait de linteau et la plus petite fut trouvée peu de temps après que Perdrizet eut quitté Chypre, exactement au-dessous de l’emplacement du linteau. Olivier Masson a résumé tous les détails de la découverte de la grande inscription d’Amathonte (400-300 av. J.-C.) dans le BCH 101. Il écrit : « D’autre part, lors du bref passage de Perdrizet à Amathonte, on dut lui montrer, en un point non localisé de la nécropole, une tombe construite où se trouvaient les deux inscriptions étéochypriotes, ICS, 194 et 195, qui n’arriveront au Musée du Louvre qu’en 1898 [...] Peu de temps après cette découverte, Perdrizet en avait signalé l’importance en déclarant que par sa longueur, l’inscription (c’est-à-dire la plus grande pièce, ICS, 195, dégagée la première) dépassait la célèbre tablette d’Idalion » 1. En effet Perdrizet écrit : « J’ai copié et estampé à Amathonte une inscription chypriote de grande valeur, la plus longue qui soit après la plaque d’Idalie. Elle sera publiée ultérieurement, ainsi que les plus intéressants des documents figurés recueillis » 2. Masson ajoute : « Mais par la suite l’archéologue n’en donna jamais la publication, et n’en fit plus mention. On peut imaginer qu’il fut déçu en s’apercevant que le texte n’était pas susceptible d’être interprété par le grec. Comme on sait, c’est seulement plus tard, après la découverte méritoire de l’existence d’une langue “non grecque” ou étéochypriote, faite par Richard Meister que les pierres du Louvre furent enfin publiées par Vendryes ». 1. 2.
Masson 1977, p. 321. Perdrizet 1896, p. 336, n. 1
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Fig. 1 — Les deux inscriptions ICS 194 et 195. Photo Musée du Louvre.
Malheureusement le rapport de Perdrizet « plein d’informations précieuses » mentionné par Homolle dans une lettre retrouvée par Masson 3 ainsi que le rapport d’ensemble transmis au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts n’ont pas été retrouvés. Dans cet article je me contenterai de présenter les résultats préliminaires de l’étude épigraphique de la grande inscription d’Amathonte, en laissant de côté, pour le moment, les aspects linguistiques. Les nouvelles lectures, qui dérivent de ma nouvelle autopsie effectuée dans les réserves du musée du Louvre 4, ont changé radicalement le texte des deux inscriptions publié précédemment par Olivier Masson 5 et justifient donc une nouvelle étude de ce document. La grande inscription d’Amathonte est gravée sur deux blocs de pierre dont on a toujours pensé qu’ils devaient faire partie du même linteau, conservé sur une longueur d’environ 2,60 m. La petite pierre a une longueur de 56 cm et a été reconstituée à partir de trois fragments. La grande pierre est conservée sur 2,03 m de longueur et se compose de quatre fragments. Selon Vendryes 6 et Masson 7 le linteau avait été coupé afin d’être remployé ; tout d’abord parce que le côté droit de la petite pierre ne se raccorde pas avec le côté gauche de la grande pierre (fig. 2). En second lieu, la petite pierre présente sur son côté gauche beaucoup d’espace vide avant les cinq lignes d’écriture, tandis qu’à droite les lignes d’écriture s’arrêtent tout net sur la ligne de coupure. Enfin, les deux pierres ont aussi un angle de coupure divergeant. Par conséquent, si on suppose, à la suite de Vendryes et de Masson, que le linteau a été coupé, il faut forcement imaginer qu’une partie de la pierre 3. 4.
5. 6. 7.
Masson 1977, p. 317 et n. 26. Les trois périodes d’études au Louvre ont été financées par l’INSTAP, qui a financé aussi tous mes déplacements dans plus de vingt musées dans dix pays différents. Je remercie chaleureusement Madame André-Salvini, directrice du Département des Antiquités Orientales du Louvre, qui a accepté de faire photographier à nouveau par un photographe professionnel la grande inscription ainsi que la plupart des inscriptions de la salle des antiquités chypriotes. Ces photos et, en même temps, les détails de tous les signes que j’avais photographiés en macro pendant mes périodes d’étude au Louvre, ont constitué la base de cette étude. Enfin, je dois remercier aussi mon maître, J.-P. Olivier, qui m’a fourni un dessin non publié de l’inscription qui représente son interprétation pour la lecture de plusieurs signes douteux. Masson 1983 [= ICS], nos 194 et 195, p. 204-206. Vendryes 1913, p. 273, n. 1 : « Sans doute en vue d’un remploi, qui ne parait pas avoir été effectué ». Masson 1983, p. 205.
LA GRANDE INSCRIPTION D’AMATHONTE (ICS 194 + 195)
Fig. 2 — Détails de ICS 194 et 195. Photo M. Perna.
a totalement disparu. Vendryes pense que cette partie était très petite, mais cela n’est pas démontrable et on ne peut pas non plus être sûr que le linteau ait été coupé et que, par voie de conséquence, les deux pierres étaient à l’origine unie. La petite pierre a été installée au Louvre pendant plusieurs années à la droite de la grande pierre, même si Vendryes avait supposé, bien avant, que le texte inscrit sur la petite pierre continuait sur le côté gauche de la grande pierre, jusqu’à la cassure oblique et qu’à la droite de cette cassure, il y avait une deuxième inscription. Masson 8 a lui aussi publié les deux inscriptions de gauche comme un seul texte ; jusqu’à maintenant les deux pierres étaient donc considérées comme deux parties d’un même linteau sur lequel étaient gravées deux inscriptions différentes. Mais si nous regardons de près les deux pierres, nous nous rendons compte, d’abord, que la petite a une couleur qui vire au gris tandis que l’autre vire au jaune en surface et en profondeur. Deuxièmement, la surface de la petite pierre est plus polie, tandis que celle de la grande pierre est plus poreuse. Les signes de la petite pierre sont incisés plus profondément et la dimension des signes des quatre premières lignes d’écriture semble inférieure à celle des signes inscrits sur les lignes de droite. Examinons les arguments qui peuvent être invoqués en faveur de l’hypothèse selon laquelle les deux pierres composent une seule inscription. Tout d’abord le mot e-ne-mi-, sur la ligne 5 de la pierre de droite, semble être complété par le signe na inscrit sur la même ligne sur la pierre de gauche. En effet le mot est attesté aussi à la ligne 4 de la pierre de gauche (fig. 2) et il rappelle aussi le mot pu-e-ne-mi-na qui se lit sur une autre inscription amathousienne conservée à Oxford (ICS 193).
8.
Masson 1983, p. 204-205, no 194.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Le second indice est que le signe o, dernier signe de la ligne 4 sur la pierre de gauche (fig. 2), semble être complété par la séquence -i-te, formant le mot o-i-te qui se lit trois fois dans les lignes 2 et 4 sur la pierre de droite. Enfin le signe a de la ligne 3 de la pierre de droite, suivi du signe na sur la pierre de gauche, semble former le mot a-na, très fréquent dans les textes d’Amathonte (fig. 2). D’autre part, l’espace situé entre les deux signes semble particulièrement important, surtout si l’on considère qu’une partie de la pierre, même mince, manque à cause de la cassure ; cette observation n’est donc pas valable. Les seuls arguments en faveur de l’hypothèse d’un seul texte sont donc les mots e-ne-mi-na et o-i-te. De plus, si on considère les différences physiques des deux pierres et la dimension différente des signes, que nous avons déjà mentionnées, la possibilité que les raccords dans les deux mots e-ne-mi-na e o-i-te soient une coïncidence n’est pas à exclure. En conclusion, je pense que ce raccord doit être pris avec prudence et que pour l’instant on ne peut pas trancher. Pour cette raison il vaut mieux continuer à présenter les deux morceaux comme une seule inscription (ICS 194). Mais pour l’étude linguistique de cette inscription il faut tenir compte de la possibilité que nous ayons affaire à deux inscriptions différentes. La première inscription (ICS 194) ne présente aucun nom grec, (à la différence de ICS 195) et pour aucun mot on n’a pu proposer de traduction satisfaisante. Un signe a disparu dans une lacune et un autre est endommagé. Après la nouvelle autopsie, la lecture de quatre signes a changé par rapport au texte publié par Masson. Passons maintenant à ICS 195, qui a livré des nouveautés plus intéressantes. Tout d’abord son aspect est très diffèrent de l’inscription de gauche, comme l’a bien souligné Vendryes 9 ; en effet, celle-ci présente un trait ferme et appuyé. Le trait de ICS 195 est au contraire inégal et superficiel. La gravure est malhabile et irrégulière et les signes sont tantôt serrés les uns contre les autres tantôt étalés et espacés. L’aspect des deux inscriptions semble différent mais l’analyse des signes des deux inscriptions ne fournit pas d’éléments sûrs pour établir que nous avons affaire à deux lapicides différents. Masson 10 a supposé la présence d’un certain nombre de noms grecs dans ICS 195. Ni-ka-to-ro, à la ligne 1, a été mis en relation avec Nìkandros ou Nìkator. O-na-sa-kora-no-ti et o-na-sa-ko-ra-ni à la ligne 2 ont été mis en relation avec le nom Onasagòras ; Pa-po-no avec le toponyme Paphos, O-na-i-ti-mo avec le nom Onaìtimos. Comme on peut le constater dans la transcription de l’inscription à la fin de l’article, ces probables noms grecs ne sont pas modifiés.
9. 10.
Vendryes 1913, p. 274. Masson 1983, p. 206.
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LA GRANDE INSCRIPTION D’AMATHONTE (ICS 194 + 195)
Le mot a-sa-to-wa-na-ka-so-ko-?, dans le texte de Masson (fin de la ligne 2), fort intéressant, est formé sur la racine wa-naka (wanax) ; après la nouvelle lecture il se lit a-sa-to-wa-na-ka-so-we-? Mais une nouvelle lecture qui change de manière importante le texte est une variante amathousienne du signe we, qui n’avait pas été reconnue dans cette inscription ; Masson lisait le signe comme un ko, en raison du mauvais état de la pierre (fig. 3).
Fig. 3 — Détails du signe we lit par Masson ko. Photo M. Perna.
Ce type de we présente une rotation de 90o par rapport à la forme la plus commune, et rassemble à une hache ; il est attesté – et cela a été reconnu par Masson et Hermary 11 –, dans la fameuse inscription digraphe dédiée à Aphrodite Kypria (ICS 196e, fig. 4). Ils soulignent à ce sujet qu’« il est très probable qu’on a ici, en lisant le signe no 10 comme un we, une première attestation du roi Androklès, sous une forme non contracte correspondant à Androkléwes ». Comme on peut le constater, il s’agit du même signe de l’inscription ICS 195.
Fig. 4 — Digraphe dédiée à Aphrodite Kypria (ICS 196e). Hermary, Masson 1982, p. 237, fig. 90.
On peut lire dans le dessin de l’inscription ICS 196e (fig. 4) à la fois un ko de forme commune et le we. Le même signe we tourné de 90o est attesté aussi sur une légende monétaire d’Amathonte (ICS 200), qui se lit e-we-ti-mo. Un autre document où est attestée cette forme de we est la tablette en pierre (fig. 5) conservée au Cabinet des Médailles de Paris 12, où on peut sans aucun doute lire, à la ligne 2, la forme su-mo-so-we-o. En effet, si on observe les autres attestations du signe ko, il présente toujours les deux traits verticaux plus ou moins divergents et un petit trait horizontal ou une petite courbe entre le sommet des deux traits. Et même dans
11. 12.
Hermary, Masson 1982, p. 239. Masson 1988.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Fig. 6 — Détails du signe ko. Photo M. Perna. Fig. 5 — Tablette en pierre. Cabinet des Médailles. Photo M. Perna.
l’inscription ICS 195, le signe ko existe dans sa forme commune, comme on le voit dans la fig. 6. La nouvelle lecture we à la place du ko qu’on lisait précédemment se présente six fois dans cette inscription et change donc plusieurs mots. La séquence que Masson lisait a-sa-to-wa-na-ka-so-ko-•• (et qui désormais doit être lue a-sa-to-wa-na-ka-so-we-••) ressemble beaucoup à la forme a-ra-to-wa-na-ka-so-ko-o-se attestée à la ligne 1 de la bilingue ICS 196d, désormais disparue (fig. 7) 13. En effet, si nous observons la seule photographie qui nous reste de cette inscription (fig. 8), nous constatons que, dans ce document également, il manque le trait horizontal du ko ; ici aussi, il est donc probable que nous avons affaire à un we dans sa forme amathousienne. Le mot se lit donc très probablement a-ra-to-wa-na-ka-so-we-o-se, même si le dernier signe dans le dessin ne ressemble pas du tout à un se. Il vaut la peine de signaler un mot nouveau, qui résulte des nouvelles lectures, attesté deux fois aux lignes 3 et 4 de l’inscription ICS 195 dans deux endroits très
Fig. 7 — Inscription bilingue désormais disparue (ICS 196). Masson 1983, p. 208, fig. 57.
13.
Masson 1983, p. 206-209.
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LA GRANDE INSCRIPTION D’AMATHONTE (ICS 194 + 195)
Fig. 9 — Le mot ko-i-ro-so-we-o ligne 3 de ICS 195. Dessin M. Perna. Fig. 8 — Détail de ICS 196. Masson 1983, pl. XXIX:2.
endommagés (fig. 9-10). Il s’agit du mot ko-i-ro-so-we-o. Grâce à ces deux attestations, il est possible de voir le ko et le we dans le même mot, ce qui confirme donc la lecture we que nous avons proposée ; il me semble que cet élément permet alors de trancher la question.
Fig. 10 — Le mot ko-i-ro-so-we-o ligne 4 de ICS 195. Dessin M. Perna.
Toutes les nouvelles lectures seront prochainement vérifiées à nouveau sur la pierre au Louvre et l’inscription sera republiée avec une photo et un facsimilé de 1,30 m de longueur (à l’échelle 1/2). C’est seulement par la suite qu’il sera possible de reprendre l’étude linguistique de l’inscription. Quelle est donc l’importance de ces lectures nouvelles ? Nous avons, dans la grande inscription d’Amathonte, l’attestation d’une nouvelle désinence: -we-o, (avec les variantes -so-we-o et -so-we-o-se) et le signe we, tourné de 90° est maintenant attesté sur quatre autres documents : la tablette en pierre du Cabinet des Médailles, la monnaie avec la légende e-we-ti-mo (ICS 200), le digraphe avec la dédicace à Aphrodite Kypria (ICS 196e) et probablement la bilingue ICS 196d désormais disparue. Le texte de la grande inscription d’Amathonte, après cette nouvelle autopsie, présente des lectures nouvelles pour 48 signes sur 216, par rapport au texte publié par Masson. Ces 48 lectures nouvelles de signes ont changé la lecture de 24 mots. Il me semble donc que ces lectures offrent des éléments nouveaux pour les spécialistes de la langue amathousienne. ICS 194 (Masson 1961) 1. tu | a-li-ra-ni | o-i-te // : tu-su | ta-le-ja // pa-ku-ke | a-no-ti | ? ta-so-ti 2. a-pu-?-pi // o-i-te // a- : pi-ma | pi-na // a-so-na // tu-ka-i-mi-no-na 3. a-ja-i-a-••-••-ko-ti // a- : na | ta-i // a-so-na // tu-ka-i-mi-no-na 4-5. tu-mi-ra | o-i-te | i-mi- : ka-ni // o-i-te | ta-ko // e-ne-mi-na // o-i-te | ta-ra-wo | e-nemi- : na | se-la-wa-ti-ke | mu-so-ti
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
ICS 194 (Perna 2018) 1. tu | a-li-ra-ni | o-i-te // : tu-su | ta-le-ja // pa-ku-ke | a-no-ti-ta-so-ti 2. a-pu-nu-pi | o-i-te // a- : pi-ma // ma-na // a-so-na // tu-ka-i-mi-no-na 3. a-ja-i-a-li-•• // ko-ti // a- : na | ta-su // a-so-na // tu-ka-i-mi-no-na 4-5. tu-mi-ra | o-i-te | i-mi- : ka-ni // o-i-te | ta-ko-e-ne-mi-na // o-i-te | ta-ra-wo | e-nemi- : na | ••-la-wa-ti-ke // mu-so-ti ICS 195 (Masson 1961) 1. 2. 3. 4. 5. 6.
mi-ta-ra-wa-no | ma-lu-••-••-ni-ka-to-ro | a-ra-to-ke-ne-so-ko-o-••-na-••-••-•• // la-wa-ni // ku-ko-ra // mu-sa-••-••-ke ••-ma // na-ki // e-ro-ko-ro | ko-••-sa-o-na-sa-ko-ra-no-ti // ••-ja // XX II ••-••-ra // o-na-sa-ko-ra-ni // pa-po-no // a-sa-to-wa-na-ka-so-ko-•• ta-sa-ma | ••-ku-re-se-a-na-ta-ke // pu-ru-wa-no-ti // tu-••-so // a-li-o-ti // ••-••-roso /?/ o-••-••-ta-••-no-ti // e-••-••-mo-ti-pi-sa-ko a-sa-ta-ra-to-no-ko-o-•• | ke-ra-ka-re-tu-lo-ti // o-e-lo-ti-mo-ti-tu-sa-so-ko-so-ti // ••-••-••-so-ko // ti-ma-ku // te-ko-••-so o-••-ko-ti | a-no-ti // ••-ka-no-ti // o-na-i-ti-mo // a-li-o-ti // ta-••-pi-••-i-na // ta-su // pu-ru-wa-no o-ta-ko | pu-la-••-••-••-mo-ti-••-no-o // e-lo-ti-mo-no | o-a-ja-ko // i-no // ti-ka-no // a-ma-ti-ke-e
ICS 195 (Perna 2018) 1. ••-ta-ro-wa-no | ma-lu // ••-ni-ka-to-ro | a-ra-to-ke-ne-so-we-o | na-mi // la-wa-ni // ku-ti-ra // mu-sa-ti | ke 2. ••-ma // ta-ki // e-ro-ko-ro | ko | sa-o-na-sa-ko-ra-no-ti // te-ja // XX II | we-ro-ra // o-na-sa-ko-ra-ke // pa-po-no // a-sa-to-wa-na-ka-so-we-•• 3. ta-sa-ma | ku-a-re-se-a-na-ta-i // pu-ru-wa-no-ti // tu-sa-so // a-li-o-ti // ko-i-roso-we-o // ra-ta-ra-no-ti // e-tu-mo-ti // sa-mo 4. a-sa-ta-ra-to-no-we-o | ••-ke-ra-ka-re-tu-lo-ti // o-e-lo-ti-mo-ti-tu-sa-so-we-o-ti // ko-i-ro-so-we-o | ti-ma-ku // te-we-••-so 5. o-ra-ko-ti | i-mi-ko // na-ka-no-ti // o-na-i-ti-mo // a-li-o-ti // ta-ra-pi | a-na // ta-su // pu-ru-wa-no 6. o-ta-ko-•• | ku-la-we-ti-mo-ti-mo-no // o-e-lo-ti-mo-no | o-a-ja-ko // i-no // ti-kano // a-ma-ti-ke-e
Quelques réflexions sur le monnayage d’Amathonte de l’époque classique Evangéline Markou
Le monnayage d’Amathonte a fait l’objet d’une étude préparée par Michel Amandry, qui a réuni la totalité des monnaies d’Amathonte connues au moment de la publication en 1984 dans les collections publiques et privées, il les a organisées par coins puis il a réussi à suivre la succession des rois et proposer le classement des différentes séries monétaires avec succès 1. Dans cette première étude Amandry avait réuni cent-cinquante-sept monnaies d’Amathonte émises par au moins huit rois pendant une période de cent ans, de ca 460 à 350 av. J.-C. Treize ans plus tard, en 1997, le même auteur publia la suite : il ajouta aux émissions déjà connues soixante-dix-sept monnaies mises à jour surtout dans le commerce entre les années 1984 et 1997, et il enrichit par l’ajout des nouvelles variantes et coins la publication initiale, en proposant en parallèle des corrections ou des clarifications de ses premières attributions à la lumière de nouvelles découvertes des trésors où des exemplaires parus dans le commerce 2. Entre 1997 et 2007 il y a eu encore des nouveaux exemplaires d’Amathonte qui ont été publiés, puisque d’une part Michel Amandry et d’autre part Anne Destrooper-Georgiades ont presenté des monnaies d’Amathonte dans leurs chroniques de publications dédiés à la numismatique chypriote, datant de 1998 à 2007 : Amandry dans les Cahiers du Centre d’Études Chypriotes et Destrooper-Georgiades dans Transeuphratène 3. Les monnaies chypriotes qui ont paru dans les ventes entre 2007 et 2015 sont en train d’être cataloguées et clas-
1. 2. 3.
Amandry 1984. Amandry 1997. M. Amandry a présenté les chroniques des publications de numismatique chypriote, de ventes des monnaies et de collections dans Amandry 1998, Amandry 2002, Amandry 2005, et Amandry 2009a. A. Destrooper-Georgiades a publié les bibliographies de numismatique chypriote archaïque et classique des années 1982-2001 et 2002-2006 dans Destrooper-Georgiades 2002, Destrooper-Georgiades 2003 et Destrooper-Georgiades 2007a. Le même auteur propose aussi une mise au point sur les monnayages chypriotes dans Destrooper-Georgiades 2007b. Voir aussi la bibliographie numismatique chypriote dans les « Surveys » à l’occasion des Congrès Internationaux de Numismatique, notamment des années 2002-2007 chez Amandry 2009b et des années 2007-2013 chez Markou 2015b. La bibliographie numismatique chypriote des années 1836-2014, composée de plus de 600 entrées et compilée
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
sifiées : au moins une trentaine de monnaies d’Amathonte peuvent s’ajouter aux exemplaires connus, comme presenté en appendice à la présente contribution 4. Dans le cadre de cet article je me propose de reprendre brièvement le monnayage des rois d’Amathonte – la typologie, les légendes monétaires, les dénominations et la circulation des monnaies – et d’avancer par la suite quelques réflexions sur deux émissions particulières qui méritent d’être discutées à la lumière des recherches récentes : la série qui fait figurer à l’exergue la lettre grecque E, dite « d’Évagoras Ier », et la série des émissions de Rhoïkos, caractérisée surtout par la présence du signe ॑ (ro) en syllabaire chypriote au revers.
LE MONNAYAGE DES ROIS D’AMATHONTE Amathonte figure chez Hérodote comme étant la seule ville chypriote qui, à l’aube du ve s., ne participa pas à la révolte de l’Ionie 5. Elle fut assiégée par le roi de Salamine, Onésilos 6. Ses citoyens le punirent après la victoire perse : ils lui coupèrent la tête et ils la suspendirent au-dessous des portes de la ville 7. Cet épisode est le seul mentionné par les historiens pour le ve s. et les témoignages numismatiques sont aussi silencieux, puisque d’après les données des trésors, entre autres, les émissions les plus anciennes des rois d’Amathonte sont datées entre 460 et 430 8. Les monnaies avec l’iconographie des lions, étroitement liée au répertoire de la ville, ne font pas partie du grand trésor de Larnaca (IGCH 9 1272), enfoui entre 480 et 470 10, même si nous devons considérer la possibilité que l’absence de monnaies d’Amathonte ne signifie pas nécessairement que ses rois n’ont pas frappé monnaie plus tôt. Au vu des découvertes récentes de monnaies chypriotes datant du début du ve s. av. J.-C., dont le trésor de Nicosie 11, il est prudent de constater qu’au moins le début du monnayage chypriote nous est très mal connu. Le roi d’Amathonte qui fit circuler les premières monnaies avec légendes en syllabaire, en étalon « local », dont le nom est inscrit sur les monnaies, est Wroikos. Le
4.
5. 6. 7. 8. 9. 10. 11.
par A. Destrooper-Georgiades, est actuellement accessible en ligne avec possibilité de recherches simples ou compliquées à l’adresse suivante : http://kyprioscharacter.eie.gr/en/bibliography-database/search/. Les travaux font partie des objectifs du projet de recherche SilCoinCy qui vise à réunir, puis étudier les monnayages en argent émis par les rois de Chypre. Les objectifs du projet sont présentés ici: http://kyprioscharacter.eie.gr. Jusqu’à présent les monnaies qui ont circulé dans des ventes publiques depuis le milieu du xixe s. jusqu’à nos jours au Royaume Uni, Allemagne, France, Belgique, Suisse et Italie ont été recensées et enregistrées. Il reste encore à terminer le recensement des monnaies vendues aux États-Unis – dont le nombre de ventes est important – et continuer à suivre les ventes en cours. Hérodote, V 104, 1. Hérodote, V 104, 3 ; 105, 1 ; 108, 1. Hérodote, V 114. Amandry 1984, p. 58. Pour une brève présentation du monnayage d’Amathonte cf. Markou 2011a, p. 86-88 et 2015a, p. 46-48 (grec) et p. 126-127 (anglais). IGCH = Thompson, Mørkholm, Kraay 1973. Dikaios 1935 ; Destrooper-Georgiades 1984 et 2011 ; Markou 2011b. Pilides, Destrooper-Georgiades 2008.
QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LE MONNAYAGE D’AMATHONTE DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE
trésor mis à jour en 1980 dans la tombe 286 d’Amathonte 12 comprenait onze faibles dénominations, et en particulier une tritè qui nous révéla le nom d’un roi, wo-ro-i-ko (ৈ॑ࡢࢣ), et représentait un lion couché à gauche. L’existence d’un roi Rhoïkos dans les textes littéraires a beaucoup facilité la lecture de la légende et a permis d’y lire Wroikos (FƴƲƣƮƼ) 13. La plupart des exemplaires de ces types sont soit anépigraphes, soit porteurs de signes en syllabaire qui ne peuvent être mis en rapport avec aucun nom, et l’on connaît plusieurs dénominations qui s’échelonnent du 1/6e 14 au 1/96e de sigloi d’étalon local, dont un exemplaire a été repéré dans les fouilles de la nécropole d’Amathonte 15. Les noms des rois suivants sont connus partiellement et ne peuvent pour le moment pas être restitués : il s’agit des rois Lu(-) et Mo(-), dont les règnes sont placées entre 460 et 430 av. J.-C. d’après les témoignages des trésors de Dali (IGCH 1275 et IGCH 1276), enfouis entre 425 et 400 av. J.-C., et de celui de Vouni (IGCH 1278), enfoui aux alentours de 380 av. J.-C. Les types monétaires représentent au droit un lion couché à droite et au revers un protomé de lion rugissant à droite. Sur les émissions attribuées à Mo(-), un aigle est ajouté au droit au-dessus du lion couché. Dans les premières années du ive s. av. J.-C. on retrouve Amathonte dans les textes, et plus particulièrement chez Diodore, en compagnie de Soloi et de Kition, envoyer des ambassadeurs à Artaxerxès pour lui demander son aide contre Évagoras Ier de Salamine, qui avait établi son hégémonie « sur toutes les cités chypriotes » 16, à l’exception probablement de ces trois royaumes qui s’adressèrent au Grand Roi. Pour des raisons de politique extérieure ce dernier fera la guerre contre Évagoras Ier, mais les sources ne font plus mention d’Amathonte. C’est de cette période que date un groupe de monnaies 17 aux types caractéristiques d’Amathonte, avec des lions sur les deux faces – et une croix ansée devant le protomé de lion au revers d’une des émissions 18 – et qui présentent deux changements importants : l’étalon monétaire choisi et l’écriture employée sur les légendes monétaires (fig. 1). Ces monnaies ont été mises en rapport avec la période 391-386 av. J.-C., pendant laquelle Évagoras Ier avait pris possession, d’après les sources, de presque toute l’île 19. Cette datation s’accorde d’une part avec nos connaissances de l’histoire de l’île, surtout en ce qui concerne le règne d’Évagoras Ier, et la lettre grecque « E » fait allusion aux légendes monétaires de Salamine, émises sous le règne du même roi, avec comme types la tête d’Héraclès ou Héraclès sur un rocher au droit et le bouc couché au revers. Depuis des années, l’attribution de ces monnaies était problématique. Pourquoi Évagoras Ier
12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19.
Karageorghis 1981b, p. 1016 ; Masson 1982, p. 150-151 ; Picard 1991, p. 171, nos 1-6. Masson 1982, p. 151. 1/6e de sigle : Babelon 1910, no 1257 ; 1/12e et 1/48e de sigle : Amandry 1984, p. 68-69. Picard 1991, p. 171, no 7 (0,10 g.). Diodore, XIV 98, 2. Amandry 1984, p. 70, nos 127a et 127b ; Amandry 1997, p. 38, no 127. Hill 1904, p. 3, no 7, pl. I, fig. 6 ; Babelon 1910, no 1265 ; Amandry 1984, p. 70, nos 127b, 124-126. Amandry 1984, p. 60.
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Fig. 1 — Amathonte, roi E, AR 6,47 g. Bibliothèque nationale de France, département Monnaies, médailles et antiques, no Babelon 730D : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8535070b. SilCoinCy, base de données no A4569.
aurait-t-il continué à employer à Amathonte les types déjà existants, s’il avait conquis la ville ? Pourquoi a-t-il employé l’étalon dit « rhodien » ou « chiote » à Amathonte, du moment où il employait l’étalon local chypriote dans son propre royaume, à Salamine ? Pourquoi même aurait-il réduit son nom à une seule lettre, quand sur son propre monnayage à Salamine on trouve le plus souvent les deux premières lettres grecques, notamment EY, accompagnés de son titre et nom complet en syllabaire chypriote 20 ? Je suis très sceptique envers ce groupe de monnaies, pour des questions d’iconographie et d’étalon sans doute, mais aussi pour des raisons de politique monétaire d’Évagoras Ier. Je pense avoir demontré ailleurs qu’il est impossible continuer à accepter la proposition qu’Évagoras Ier aurait indiqué, cette fois sur son propre monnayage d’or, la conquête supposée de Golgoi, en ajoutant le signe ࢣ (ko) sur ses dixièmes de statère d’or 21. Un seul signe sur un monnayage restreint n’est pas le moyen, pour un roi, de faire connaître une conquête, et dans notre cas il nous manque les informations supplémentaires sur la conquête des autres villes par Évagoras Ier, même si on a des témoignages des coalitions, comme c’est le cas du trophée de Milkyatôn qui commémore la collaboration du roi de Salamine avec les Paphiens 22. La série avec l’« E » à l’exergue peut être considérée dans la même logique : il me paraît plus probable qu’un roi d’Amathonte ait introduit le « E » grec sur une émission limitée, comme il avait déjà été proposé 23, que de voir sur ces monnaies la marque du roi de Salamine.
20.
21. 22. 23.
Sur le monnayage d’Évagoras Ier voir Spyridakis 1935 et McGregor 1998 ; sur ses émissions en or et sa politique monétaire cf. Markou 2011a, p. 113-118 (catalogue par coins), p. 156-163 (analyse métrologique), p. 217-218 (analyse de la composition metallique) et p. 258-263 (politique monétaire et commentaire historique). Markou 2011a, p. 259. Yon, Sznycer 1991, surtout p. 799-800. Watkin 1988, p. 26.
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Les rois d’Amathonte suivants sont Pyrwos, dont la forme étéochypriote du nom constitue une particularité locale 24, et Zôtimos (fig. 2), qui semble avoir produit un monnayage abondant 25. Leurs règnes sont placés dans les vingt premières années du ive s., suivis par les émissions d’un roi dont le nom complet est Eutimos 26, qui semble avoir réutilisé des coins employés pour le monnayage de son prédécesseur, Zôtimos 27. Les deux monnayages sont liés par des coins communs, ce qui confirme leur succession 28 mais aussi la pratique de la réutilisation des coins qui paraît être assez fréquente à Chypre 29. Aux alentours de 380-370 av. J.-C. est daté le règne de Lysandros (fig. 3) 30, dont des exemplaires ont été mis au jour parmi les monnaies des trésors de Cilicie (IGCH 1263), enfoui vers 370 av. J.-C., et de Chypre (IGCH 1280), enfoui vers 340/330 av. J.-C., suivi d’Epipalos, dont le règne se situe dans les années 370-360 av. J.-C. 31. Vers le milieu du ive s. date aussi traditionnellement l’épisode qui nous est transmis par le lexique de Souda et par Hésychios, qui mentionne un roi d’Amathonte (Rhoïkos) connu pour avoir envoyé de l’orge à Athènes afin de racheter sa liberté au moment où il
Fig. 2 — Amathonte, Zôtimos, AR 6,74 g. Cambridge, The Fitzwilliam Museum, Department of Coins and Medals, CM.MC.9137-R : http://data.fitzmuseum.cam.ac.uk/id/object/134234. SilCoinCy, base de données no A1904.
24. 25. 26. 27. 28. 29.
30. 31.
Masson 1983, p. 210, no 198 ; Amandry 1984, p. 60. Babelon 1910, no 1266 ; Masson 1983, p. 210, no 199 ; Amandry 1984, p. 41, no 129 ; Amandry 1997, p. 38. Amandry 1984, p. 72, no 130 ; Egetmeyer 2010, p. 586, no 22. Amandry 1984, p. 61. Amandry 1984, p. 61-62. Nous connaissons des exemples de cette pratique dans plusieurs royaumes à Chypre: à Marion, le roi Timochares emploie les coins de son prédécesseur Stasioikos Ier pour frapper son propre monnayage (Schwabacher 1946, p. 32-33). C’est aussi le cas des monnaies du roi Démonikos II de Lapéthos, qui emploie les coins usés de son prédécesseurs Andr(-) (Schwabacher 1947, p. 82), et même du roi de Paphos Zôwalios, qui emploie les coins de son prédécesseur Mineus pour frapper son propre monnayage (Schwabacher 1947, p. 90). Amandry 1984, p. 60. Amandry 1984, p. 73, no 132 ; Amandry 1997, p. 39, no 132.
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Fig. 3 — Amathonte, Lysandros, AR 5,35 g. Nicosie, Bank of Cyprus Cultural Foundation 1993-01-01. SilCoinCy, base de données no A6023.
fut fait prisonnier par les Athéniens 32. L’attribution de monnaies à ce roi avait été facilitée par le signe en syllabaire ॑ (ro), qui avait amené E. Babelon à lui attribuer une série et la dater aux environs de 350 av. J.-C. (fig. 4) 33. Sur des variantes figurent, au revers, une étoile à huit rayons ou une croix ansée dans le champ à droite 34. Il en va de même pour les plus faibles dénominations, c’est-à-dire des oboles ou des hémioboles 35 qui sont soit anépigraphes 36, soit figurent au revers une étoile dans le champ à droit, dont deux exemplaires ont été trouvés dans le trésor de Méniko (IGCH 1279), enfoui aux alentours de 380 av. J.-C. 37. Cette trouvaille, ainsi que le fait que « Rhoïkos » ne semble avoir émis que des monnaies divisionnaires, phénomène fréquent dans les trésors de la fin du ve - début du ive s. 38, a amené M. Amandry à formuler deux hypothèses quant à la date de règne de ce roi : la première place son règne dans la deuxième moitié du ive s. et met ces émissions en rapport avec le roi connu par les sources littéraires ; l’autre, en se basant sur le témoignage du trésor de Méniko, propose une datation haute pour le règne du roi en question, soit le début du ive s. 39. Est-il possible que Rhoïkos soit contemporain d’Évagoras Ier, ce qui le rangerait parmi les rois qui ont demandé l’aide du Grand Roi contre le roi de Salamine, comme l’a proposé M. Amandry 40 ?
32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40.
Hésychios, s.v. « ˥ƖƲƣƮƲƸƮƴƭƬƲƳƲuƳƣƥ» ; lexique de Souda, « ˢƖƲƣƮƲƸƮƴƭƷƲƳƲuƳƣƥ ». Babelon 1893, p. CXXXVI ; Babelon 1910, nos 1272-1277 ; Amandry 1984, p. 61. Étoile : Babelon 1910, no 1274 ; Amandry 1984, p. 74, no 133b ; Amandry 1997, p. 39. Croix ansée : Hill 1904, p. 7, no 20, pl. II, fig. 24 ; Babelon 1910, no 1273 ; Amandry 1984, p. 73, no 133a. Picard 1991, p. 172, no 9. Babelon 1910, no 1276 ; Amandry 1984, p. 75, no 133b. Karageorghis, Karageorghis 1965, p. 18, nos 37-38 ; Amandry 1984, p. 75, no 133b:b. Markou 2011b, p. 409-410, fig. 10. Karageorghis, Karageorghis 1965, p. 36. Amandry 1984, p. 60-61.
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Fig. 4 — Amathonte, Ro(-), AR 2g, Oxford, The Ashmolean Museum, HCR7172. SilCoinCy, base de données no A1802.
La découverte d’une ou plusieurs monnaies et leur datation sont des éléments plus solides qu’un texte littéraire tardif, qui pourrait bien faire référence au début du ve s. av. J.-C. et faire mention du premier Wroikos, qui aurait alors été capturé par Pausanias vers 478 av. J.-C., comme l’a proposé Petit 41 : d’autre part la monnaie du trésor de Méniko, dont la date d’enfouissement en 380 av. J.-C. nous oblige à dater ces monnaies d’avant 350, remonte la chronologie des monnaies dites « de Rhoïkos » avant 380. La découverte d’un hémiobole dans les fouilles de la nécropole d’Amathonte, nous ramène même à la fin du ve s. 42. Et si l’on tient compte du groupe des monnaies mis à jour en 2002 43, et l’on considère cet ensemble comme un « trésor », il n’est pas impossible que les deux monnayages discutés ici, celui avec l’« E » grec à l’exergue dit « d’Évagoras Ier », et celui avec le signe en syllabaire chypriote « ro » dit « de Rhoïkos » étaient consécutifs, ce qui expliquerait le fait qu’ils circulaient ensemble. Dans ce cas, l’on pourrait reconstituer la liste des rois d’Amathonte connus par les témoignages numismatiques, littéraires et épigraphiques, en plaçant les règnes du roi Ro(-) – Rhoïkos ? – et du roi « E » au début du ive s. av. J.-C., après le règne du roi Mo(-) et avant celui de Pyrwos (fig. 5). En dehors des témoignages numismatiques du premier quart du ive s. av. J.-C., les autres sources restent muettes sur la dynastie royale d’Amathonte, mais on en retrouve mention en relation au siège de Tyr en 332 av. J.-C., lorsque Androklès, aux côtés d’Alexandre III, est cité comme l’un des trois chypriotes dont les quinquérèmes furent attaquées par les forces phéniciennes 44. Le même roi, auquel aucune monnaie n’a été jusqu’à présent attribuée, se rangea par la suite aux côtés de Ptolémée Ier, comme nous le dit Diodore, en 321 av. J.-C. 45, mais même si en tant que roi d’Amathonte Androklès offrit quelques années plus tard, en 313 av. J.-C., une couronne d’or à l’Apollon de
41. 42. 43. 44. 45.
Petit 2004, p. 20. Picard 1991, p. 172, no 179. La monnaie a été decouverte dans la tombe 263. Apice 2003. Arrien, Anabase d’Alexandre II 22, 2. Arrien, FGrH 156, frg. 10, 6.
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Fig. 5 — Succession des rois d’Amathonte.
Délos 46, il fut forcé de fournir des garanties ou des garants à Seleucos 47. Ce passage n’est pas tout à fait clair, néanmoins il constitue la dernière mention de ce royaume.
LES MONNAIES D’AMATHONTE DANS LE COMMERCE En 2002 un groupe important de monnaies d’Amathonte composé de plus de centcinquante monnaies d’argent, dont cinq avec l’« E » à l’exergue et cent-quarante-quatre tétroboles avec le signe en syllabaire ॑ (ro), a été rapatrié d’Italie – il a été confisqué à San Marino en 2002 et rendu à Chypre en 2004, suite à la collaboration réussie des autorités italiennes et chypriotes 48. Ce groupe des monnaies, qui faisait probablement partie d’un trésor, est important puisqu’il ajoute cent-cinquante exemplaires à ceux déjà répertoriés par M. Amandry. Il est clair que les autorités n’ont réussi à confisquer qu’une partie des monnaies de l’ensemble, tandis qu’un nombre inconnu de monnaies est sans doute passé dans des mains privées. Cette constatation résulte de la recherche de monnaies chypriotes dans les ventes aux enchères dont font état Amandry et Destrooper-Georgiades dans leurs chroniques respectives (fig. 6) : les monnaies d’Amathonte apparaissent surtout dans les ventes des années aux alentours de 2002, date de la découverte du trésor en
46. 47. 48.
IG XI2 135, 39-41. Diodore, XIX 62, 6. Apice 2003, catalogue des monnaies par R. Lanteri, p. 27-40, nos 21-149. Toutes les monnaies avec la lettre « E » sont indiquées dans le tab. II, ainsi que cent soixante des monnaies de Rhoïkos (tab. III-VIII). Voir aussi Destrooper-Georgiades 2007a, p. 147-148 ; Pilides 2014, p. 37.
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Italie, ce qui est sans doute lié à la circulation moderne des monnaies qui ont échappé aux autorités. Un autre pic de circulation des monnaies d’Amathonte dans les ventes est visible aux alentours de l’an 1992 (fig. 6). Celui-ci s’explique par la vente d’une grande collection de monnaies chypriotes 49 : le trésor d’Amathonte 1989, dit « trésor de Vavla » et découvert au nord-est d’Amathonte 50, mentionné dans le CH VIII, no 140 et contenant centcinquante-quatre monnaies dont soixante-onze d’Amathonte 51, a été dispersé dans le commerce. La publication illustre douze de ces monnaies d’Amathonte, dont quelques unes ont été repérées par Destrooper-Georgiades dans une, peut être deux ventes aux enchères datées de 1991 et 1992 52, ce qui explique le pic de 1992. Un dernier pic, plus récent, date de 2012 et concerne douze monnaies d’Amathonte qui sont apparues dans le commerce (fig. 6). Dans ce cas aussi, c’est le suivi des ventes qui permet de repérer des exemplaires supplémentaires qui, pendant ces dernières années, se sont multipliés grâce aux nombreuses ventes électroniques. Il faut encore remarquer une multiplication d’exemplaires aux alentours des années 2012 et 2013, avec une trentaine de monnaies repérées jusqu’à présent. Il faut ajouter à ces exemplaires la vente d’un trésor sans doute composé d’au moins huit monnaies d’Amathonte de dénomination différentes, mais toutes faibles (voir ci-dessous dans l’appendice, ans 2013, no 10 ; fig. 6).
40 35
30
25 20
15
2001
2000
1999
2011
5
2010
10
2015
2014
2013
2012
2009
2007
2006
2005
2004
2003
2002
1998
1997
1995
1992
1991
1990
0
Fig. 6 — Nombre des monnaies d’Amathonte dans les ventes aux enchères (1990-2015).
49. 50. 51. 52.
CNG et Seaby, 25/3/1992, vente de ca cent-quarante monnaies chypriotes. Hermary 2002, p. 236. Wartenberg, Price, McGregor 1994, p. 16, no 140. Amandry 1997, p. 35, n. 32, annonçait la publication du trésor dans une étude séparée, mais la dispersion des monnaies et les discussions suivies (par exemple l’avis de Destrooper-Georgiades 2006, p. 63, qui exprime ses doutes sur la nature de ce trésor ; voir aussi Destrooper-Georgiades 2000, p. 704), laissent la question en suspens.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Mais quelles monnaies sont représentées dans ces ensembles ? Les monnaies dites « de Rhoïkos », avec le signe ॑ (ro) en syllabaire ou avec les variantes déjà mentionnées, forment la grande majorité (fig. 7), même si des monnaies émises par d’autres rois sont aussi présentes, en quantités plus faibles. Les donnés évolueront sans doute après l’étude du matériel catalogué et classifié dans le cadre du projet de recherche SilCoinCy pendant les années à venir, mais il paraît que le monnayage de ce roi est la plus abondante dans le royaume. Par ailleurs, la datation haute permettrait de le mettre en relation avec les épisodes de la « guerre de Chypre » du début du ive s. av. J.-C.
TRÉSORS ET CIRCULATION Le trésor de Larnaca (IGCH 1272), enfoui aux alentours de 480 av. J.-C., était composé de plus de cinq cents monnaies chypriotes mais ne comprenait aucune émission des rois d’Amathonte. Par contre des monnaies d’Amathonte étaient incluses dans les trésors de Dali I et II (IGCH 1275 et 1276), enfouis entre 425 et 420 av. J.-C. (seize exemplaires), Vouni (IGCH 1278), enfoui vers 390-380 av. J.-C. (un exemplaire), et Méniko (IGCH 1279), enfoui vers le milieu du ive s. (deux exemplaires) 53. Ce tableau a été enrichi par des trouvailles inattendues. Tout d’abord, la découverte du trésor de la tombe 286 d’Amathonte, composé de six tritès et un ogdoémorion du roi Wroikos, une hémiecté du roi Mo(-) et un hémiobole du roi Ro(-) 54. Ensuite la découverte du trésor dit d’Amathonte composé de monnaies divisionnaires 55. Des années ’90 date la découverte du trésor dit « de Vavla », qui a paru dans CH VIII, 140 et qui comprenait plusieurs monnaies d’Amathonte entre autres. Ces monnaies ont été vendues dans deux ventes aux enchères, l’une en 1991 et l’autre en 1992, et l’interprétation selon laquelle ces monnaies formaient un trésor, qui aurait été découvert à Amathonte en 1989, a été contestée 56.
CONCLUSIONS Les types employés par les rois d’Amathonte pour leur production monétaire resteront les mêmes durant la vie active et autonome de l’atelier, taillés d’abord et pour peu de temps selon l’étalon local, basé sur le sicle de ca 11 g., puis, et dès le début du ive s. av. J.-C., selon l’étalon dit « rhodien » ou « chiote », basé surtout sur des didrachmes de 53.
54. 55. 56.
Pour les trésors contenant des monnaies chypriotes, voir Destrooper-Georgiades 1990 et plus récemment Markou 2011b. Plus analytiquement : pour le trésor de Larnaca (IGCH 1272), voir Dikaios 1935, Robinson 1935, Destrooper-Georgiades 1984, Destrooper-Georgiades 2011 ; pour les trésors de Dali I et II (IGCH 1275 et 1276), voir Price 1969 ; pour le trésor de Vouni (IGCH 1278), voir Schwabacher 1946, Schwabacher 1947 ; pour le trésor de Méniko (IGCH 1279), voir Karageorghis, Karageorghis 1965. Picard 1991, p. 171-172, nos 1-9. Amandry 1997, p. 35-44 ; Destrooper-Georgiades 1999, p. 107. Destrooper-Georgiades 1998, p. 219 ; Destrooper-Georgiades 2006, p. 63.
QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LE MONNAYAGE D’AMATHONTE DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE
ca 7 g. et leurs subdivisions, dont le plus souvent des oboles. Toutes les monnaies sont en argent, les autres métaux ne se monnayèrent guère à Amathonte, et les monnaies trouvées sont dans leur grande majorité des fractions. Les rois du royaume sont connus dans leur quasi-totalité par les légendes monétaires (fig. 5). Les rois d’Amathonte emploient le syllabaire chypriote pour leurs légendes monétaires, la langue étéochypriote est utilisée pendant un certain temps et les légendes phéniciennes sont inexistantes. Peu de trésors nous ont fourni des exemplaires de rois différents, en nombre limité, mais parmi ceux-ci le trésor de Méniko (IGCH 1279) est d’une importance particulière, puisqu’il nous oblige à dater le règne du roi Ro(-) – Rhoïkos ? –, dont des exemplaires étaient inclus dans cet ensemble, du début du ive s. av. J.-C. Quant à l’hypothèse des émissions amathousiennes dites d’Évagoras Ier, avec la lettre grecque « E » à l’exergue, elle paraît peu plausible, à la lumière des recherches récentes sur la politique monétaire du roi de Salamine.
Fig. 7 — Répartition des monnaies d’Amathonte dans les ventes aux enchères (1997-2015).
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232
LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
REMERCIEMENTS Cette communication a été préparée dans le cadre du projet de recherche « Le monnayage en argent des rois de Chypre : numismatique et histoire de l’époque archaïque et classique, viie-ive s. av. J.-C. » (acronyme SilCoinCy 3731). Le projet a démarré à la fin du mois de janvier 2014, au sein de la Fondation Nationale Hellénique de la Recherche Scientifique, Institut des Recherches Historiques, Département d’Antiquité Grecque et Romaine (KERA). Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opération « ARISTEIA II », qui fait partie du Quatrième objectif stratégique du programme « Éducation et éducation à vie » intitulé « Support au capital humain pour la promotion de la recherche et de l’innovation », du National Strategic Reference Framework (NSRF) 2007-2013, co-financé par des ressources nationales. Je profite de cette occasion pour remercier très vivement tous les collaborateurs du projet : d’abord les collaborateurs externes, parmi lesquels Anne Destrooper-Georgiades, qui a été chargée de rassembler la bibliographie consacrée à la numismatique chypriote, ainsi que plus de cinquante collègues dont les travaux scientifiques portent sur Chypre, qui ont accepté notre proposition de collaboration et qui ont partagé les résultats de leurs recherches scientifiques sous forme de textes publiés en ligne 57. Par la suite, je tiens à remercier l’équipe technique et l’équipe scientifique du projet : G. Bourogiannis pour l’organisation générale, E. Athanasiou pour les vérifications et l’enrichissement du matériel numismatique, et surtout les numismates P. Papadopoulou, D. Gerothanasis et V. Psilakakou qui ont travaillé sur le matériel des catalogues des ventes dans la bibliothèque spécialisée de M. Basil Demetriadi. J’en profite pour remercier enfin M. Basil Demetriadi et Mme Patricia Felch pour nous avoir accordé l’accès à leur bibliothèque et nous avoir prêté leur aide pour ce travail.
57.
Les textes sont accessibles en grec dans la section ƆƖƍƖƆ (http://kyprioscharacter.eie.gr/el/episthmonikes-symboles/) et en anglais dans la section ARTICLES (http://kyprioscharacter.eie.gr/en/scientifictexts/) du site web Kyprios Character.
QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LE MONNAYAGE D’AMATHONTE DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE
APPENDICE : Monnaies d’Amathonte parues dans les ventes - 58 Année 2009 1. Dix Noonan Webb (DNW), Londres, vente A8, 5/10/2008, no 5635. Amathonte, Rhoïkos (0,53 g.). Année 2010 1. Spink & Son Ltd, Londres, The Numismatic Circular, Mars 2010, no GK2877. Amathonte, Rhoïkos (0,49 g.). 2. Hess-Divo AG, Zurich, vente 317, 27/10/2010, no 317. Amathonte, Rhoïkos (2,20 g.). Ex : Auktion Münzenhandlung F. R. Künker e.K., Osnabrück 104 (2005), no 295. Année 2011 1. Stacks, Bowers & Ponterio, ANA auction, Août 2011, no 21542. Amathonte, Rhoïkos (2,23 g.). 2.
Spink, Londres, Vente 11008, 23/3/2011, no 776. Amathonte, Rhoïkos (2,23 g.).
Année 2012 1. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Argentum, 27/5/2012, no 18. Amathonte, roi Rhoïkos (0,51 g.). 2. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Argentum, 27/5/2012, no 19a. Amathonte, roi Rhoïkos (0,34 g.). 3. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Argentum, 27/5/2012, no 19b. Amathonte, roi Rhoïkos (0,47 g.). 4. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Argentum, 3/11/2012, no 5. Amathonte, roi Rhoïkos (2,12 g.). 5. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 88. Amathonte, Roi inconnu et/ou Wroikos (0,25 g.). 6. Munten- en Postzegel Organisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 89. Amathonte, Roi inconnu et/ou Wroikos (0,10 g.). 7. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 100. Amathonte, Roi « E » (6,70 g.). 8. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 111. Amathonte, roi Rhoïkos (2,23 g.). 9. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 112. Amathonte, roi Rhoïkos (2,22 g.). 10. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 113. Amathonte, roi Rhoïkos (0,59 g.). 11. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 36, 14-17/11/2012, no 114. Amathonte, roi Rhoïkos (0,35 g.).
58.
La liste a l’objectif de fournir les premiers éléments, mais elle ne prétend pas être exhaustive, puisque le dépouillement des catalogues de ventes n’a pas encore été completé.
233
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
12. Numismatica Genevensis SA, Vente 7, 27-28/11/2012, no 248, Amathonte, roi Rhoïkos (2,06 g.). 13. Classical Numismatic Group (CNG), Vente 91, 19/9/2012, no 349, Amathonte, roi Rhoïkos (2.23 g, 12 h.). 14. Spink, Londres, Vente 12009, 28/3/2012, no 108. Amathonte, Zôtimos ? (6,59 g.). 15. Spink, Londres, Vente 12009, 28/3/2012, no 107. Amathonte, Roi incertain (6,64 g.). 16. Spink, Londres, Vente 12009, 28/3/2012, no 106. Amathonte, Roi incertain (6,57 g.). 17. Spink, Londres, Vente 12026, 26/9/2012, no 352. Amathonte, Rhoïkos (2,16 g.). Ex : Spink, Londres, Vente 12009, 28/3/2012, no 109. Amathonte, Rhoïkos (2,16 g.). Année 2013 1. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Argentum, 1/6/2013, no 108. Amathonte, roi Rhoïkos (2,15 g.). 2. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Argentum, 1/6/2013, no 109. Amathonte, roi Rhoïkos (0,50 g.). 3. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, FPL Hivers 2013, no AG044. Amathonte, roi Rhoïkos (0,51 g.). 4. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 38, 15-18/5/2013, no 96. Amathonte, roi Rhoïkos (0,12 g.) 5. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 38, 15-18/5/2013, no 111. Amathonte, roi Rhoïkos (2,12 g.) 6. Munten- en PostzegelOrganisatie (MPO), Vente 38, 15-18/5/2013, no 112. Amathonte, roi Rhoïkos (1,94 g.) 7. Emporium Hamburg Münzhandelsgessellschaft mbH, Hambourg, Vente 69, 4/4/2013, no 89. Amathonte, roi Rhoïkos (1,93 g.). 8. Fritz Rudolf Künker GmbH & Co, Vente 226, 11/3/2013, no 533. Amathonte, roi Rhoïkos (2,17 g.). 9. Fritz Rudolf Künker GmbH & Co, Vente 226, 11/3/2013, no 532. Amathonte, roi Rhoïkos (2,20 g.). Ex : Fritz Rudolf Künker, Vente 104, Osnabrück 2005, no 295. 10. Spink, Londres, Vente éléctronique 13012, 26/3/2013, no 6. Il s’agit d’un groupe de 10 monnaies d’Amathonte, peut être un trésor, des poids suivants (1.64 g., 1.63 g., 0.78 g., 0.84 g., 0.93 g., 0.85 g., 0.71 g., 0.53 g. 2.00 g., 0.51 g.). 11. Spink, Londres, Vente éléctronique 13012, 26/3/2013, no 5-1. Amathonte, roi Rhoïkos (2,20 g.). 12. Spink, Londres, Vente éléctronique 13012, 26/3/2013, no 5-2. Amathonte, roi Rhoïkos (0,53 g.). 13. Gorny & Mosch Giessener Münzhandlung, Vente 216, 15/10/2013, no 2609. Amathonte, roi Rhoïkos (2,21 g.). 14. Spink, Londres, Vente éléctronique 13015, 2/12/2013, no 85-1. Roi inconnu et/ou Wroikos (3,16 g.). Année 2014 1. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Vente Argentum, 1/2/2014, no 16. Amathonte, roi Rhoïkos (2,15 g.) 2. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Vente Argentum, 1/2/2014, no 17. Amathonte, roi Rhoïkos (2,11 g.)
QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LE MONNAYAGE D’AMATHONTE DE L’ÉPOQUE CLASSIQUE
3. Baldwin A. H. & Sons Ltd, Londres, Vente Argentum, 1/2/2014, no 18. Amathonte, roi Rhoïkos (0,52 g.) 4. Classical Numismatic Group (CNG), Triton XVII, 7/1/2014, no 354. Amathonte, roi Rhoïkos (6.49 g, 9 h.). Ex Triton XV, 3/1/2012, no 1259 ; Münzen und Medaillen 54 (26/10/1978), no 346 ; Walter Niggeler Collection (Leu/Münzen und Medaillen, 3/12/1965), no 448 ; Robert Jameson Collection, no 1622 ; J. Hirsch XVI (6/12/1906), no 672. 5. Jean Elsen & ses Fils S.A., Vente 120, 15/3/2014, no 85, Amathonte, Roi inconnu et/ou Wroikos (0,87 g.). Ex : Jean Elsen & ses Fils S.A., Vente 116, 16/3/2013, no 166. 6. Classical Numismatic Group (CNG), Vente éléctronique 328, 11/6/2014, no 216, Amathonte, roi Rhoïkos (0,53 g, 9 h.). 7. Spink, Londres, Vente éléctronique 14005, 25/6/2014, no 52. Amathonte, roi Rhoïkos (0,49 g.). 8. Pecunem, Gitbud & Naumann, vente 20, 2/8/2014, no 362. Amathonte, roi Rhoïkos (0,45 g.). Année 2015 1.
Pegasi Auctions, vente XXXIII, 10/11/2015, no 199. Amathonte, roi incertain (0,27 g.).
2. Roma Numismatics Ltd., Vente éléctronique 19, 1/8/2015, no 364. Amathonte, roi Rhoïkos (0,65 g.). 3. Spink, Londres, Vente éléctronique 15005, 15/7/2015, no 22. Il s’agit d’un groupe de 6 monnaies d’Amathonte formé de petites dénominations, peut être un trésor ou partie d’un trésor. Les poids s’échelonnent entre 0,12 à 0,38 g. (sans plus d’information). 4. Spink, Londres, Vente éléctronique 15005, 15/7/2015, no 23. Il s’agit d’un groupe de 25 monnaies d’Amathonte formé de petites dénominations, peut être un trésor ou partie d’un trésor. Les poids s’échelonnent entre 0,10 à 0,56 g. (sans plus d’information).
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VERS UNE NOUVELLE ÉPOQUE ? LA TRANSITION CLASSIQUE /HELLÉNISTIQUE
The Transition from the Classical to the Hellenistic Period at the Settlement of the Hill of Agios Georgios, Nicosia Despina Pilides
What was the role of inland Cyprus in the transition from the Classical to the Hellenistic periods, from kingdom to koine, and how was the centre of the island affected in that process? An attempt will be made here to give some answers to this question on the basis of the evidence from the excavations at the hill of Agios Georgios. It is a fact that, with the exception of Idalion and Tamassos, little is known about the kingdoms in inland Cyprus – Chytroi was never excavated and only a small part of Golgoi was –, 1 and our knowledge of them depends on a synthesis of material and written evidence rather than on excavation data. What I propose to do here is to investigate whether the settlement at the hill of Agios Georgios in Nicosia, situated in the heart of the island, was affected by the historical events that took place in the years of the above transition and to attempt to understand what the function and significance of the site may have been to the new rulers of Cyprus. In order to achieve this, the following parameters will be examined in as far as they provide evidence for continuity or disruption: – the architectural remains; – the finds such as coins, ceramics, cultic objects; – the language; – the associated cemeteries; – the resources and the economic organization.
THE ARCHITECTURAL REMAINS In general, urban and maritime centres were considered to be the arenas that reflected political or social change, and rural areas were thought to be less affected and to have 1.
Bakalakes 1988.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
thus maintained stability and continuity. 2 Such urban centres were the city-kingdoms, at one time ten in number as commemorated in the prism of Esarhaddon in 672 B.C. In this list, the kingdom of Lidir, traditionally associated with a location in the vicinity of Nicosia, and its king Onasagoras are included. The remains relevant to the chronological brackets of this conference, on the hill of Agios Georgios, Nicosia, go back to the Cypro-Archaic period. They were mostly preserved in the deeper layers of the downslope as a result of the morphological traits of the landscape, but the remains, even though interrupted by later interventions, were extensive. A relevant point that requires interpretation is the large number of pits which contained material of the same period. The pits were obviously purposefully filled in, 3 their content consisting of workshop debris, tools, figurines and other occupation material, as if it was decided that the site was to be cleared and the material to be buried for this purpose. An ongoing process is the assessment of the chronological range of the content of the pits, as this will indicate exactly when this process of clearing up took place and the date of a possible reconstruction. To illustrate the subject of my paper, I will take as an example a small part of the building in the south part of the site, at the corner of Road 6, the central road from N-S and Road 13 (fig. 1); it is a building enclosed by these streets and associated with the complex of cisterns 4 of rectangular shape and made of a mixture of concrete or cement. The uppermost layer consisted of rubble representing the destruction of its latest phase. Below this layer, a floor, partially preserved, was made of the same mixture of concrete as the cisterns mentioned above. 5 A coin associated with this layer, although corroded, is dated to 332-300 B.C. Below this level and thus slightly earlier, two inscribed Black Glaze fragmentary cups were found as well as other ceramic material of the same period. 6 One of the cups is inscribed with a Cypro-syllabic inscription reading (F)ƠưƥƱ ƘƭuƠƵ ƩȞuƣ. Stone built cisterns, rectangular and circular, one with a depression in the centre, in which a small clay lamp was found (fig. 2), 7 were associated with this phase of the building. A coin of Alexander III, 336-323 B.C., within the fill of Cistern 8, confirms that the stone-built cisterns may have been constructed at a slightly earlier period than the cement basins. It is evidently of some consequence that the Black Glaze cup mentioned above was found in this particular building. An imported cup, inscribed after firing with the inscription “I belong to wanax Timas” in the Cypro-syllabic script, could hardly be regarded as accidental or as of no significance. To the contrary, it may be providing a
2. 3. 4. 5. 6. 7.
Collombier 1993, p. 121. Pilides 2003, p. 190-193. Pilides 2004, p. 171, fig. 10. Pilides, Olivier 2008, p. 346, fig. 1, and p. 348, dr. 2. Pilides, Olivier 2008, fig. 6. Perhaps a local version of a closed Greek lamp, cf. nos 88-90 in Oziol 1977.
THE SETTLEMENT OF THE HILL OF AGIOS GEORGIOS, NICOSIA
Fig. 1 — Plan of Areas IX and X (Department of Antiquities, Cyprus).
hint as to the use of the building, which as already noted, is of better construction and larger in size than others and associated with the concentration of produce within its limits or at least in its close proximity. The term “wanax” appears in more or less contemporary inscriptions at Soloi, 8 Idalion, Golgoi, Akanthou, Marion and at Karnak. 9 The Iron Age survival of the word has been interpreted as the legacy of the Greek speaking population elements reaching Cyprus at the end of the Bronze Age, but its use is considered to be purely Cypriot, denoting a blood relation between the basileus and the wanax or wanassa. 10 The anthroponym itself is known throughout the Greek world 11 and it is not surprising that it is found in the syllabic script. It thus provides information on
8. 9. 10. 11.
Satraki 2012, p. 414. Pilides, Olivier 2008, p. 340; Masson 1983; Traunecker, Saut, Masson 1981. Iacovou 2006, p. 329. Pilides, Olivier 2008, p. 341.
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the contacts and affiliation of the settlement in the Late Classical period, related to political and social aspects. If indeed the concentration and management of a particular product was associated with this building, control over it continued to be exercised in the same way from the Classical into the Hellenistic period, but perhaps no longer by the same power. THE FINDS Fig. 2 — Clay lamp found in the base of Cistern 8 (Department of Antiquities, Cyprus).
Relevant to the above discussion is the silver coin hoard found on the site dating to 500-498 B.C, the time of the Ionian Revolt, which bear inscriptions with the name of a basileus. The hoard of silver coins from the eastern extension of the site, 36 in number (to which should be added one more coin: fig. 3), 12 during the excavation for the supports of the shelter of the site, are unquestionably Cypriot royal issues. Almost all were struck with the same dies, an indication that, most probably, they would not have circulated far from the mint where they were struck. The traces of cloth on their surface indicate that they were kept in a pouch, probably put away or hidden at a time of turmoil. Their high value insinuates that they were not for the use of a private individual but of an institution, possibly a sanctuary.
Fig. 3 — Silver coin (Department of Antiquities, Cyprus).
12.
It was not part of the hoard as it was found further to the north of the same area, but it is of a similar type.
THE SETTLEMENT OF THE HILL OF AGIOS GEORGIOS, NICOSIA
The finds in the area, particularly the limestone thymiaterion in the form of a bearded male figure, found at a small distance, supports the presence of a cultic establishment. The inscriptions on the reverse are in the Cypro-syllabic script and denote the name of a king and, possibly the name of an unknown mint. The number of known coins of this type has increased from one to twenty-four. They are the oldest coins found on the site and very few have been found dating to the rest of the 5th century B.C. It is also worth noting that no inscriptions of any kind are known mentioning the kingdom of Ledra until the 4th century B.C., 13 and, for this reason, it was assumed that this kingdom lost its civic status and was absorbed into another more powerful neighbouring kingdom. 14 It is not, therefore, unlikely that this evidence in conjunction with the clearing up of the material of the previous phase into pits and the ensuing reconstruction of the settlement would be implying some kind of disruption followed by the decision to reorganise the settlement. Coins of the 4th century, found in stratified contexts on the site, are much more numerous and clearly reflect the situation that prevailed in the rest of the island. A considerable number has been assigned to Soloi, struck in their majority by Stasias or Stasikrates, after 350 B.C. and are regarded to have been the same types as those comprising the hoard found to the east of the theatre at Soloi. 15 However, as DestrooperGeorgiades remarks, it is still far too premature to assume that Ledra was at this time under the sphere of power of Soloi. As well known, the 4th century is a transitional period in which traditional monetary policy was abandoned in favour of a unified system. Royal issues cease from 332 B.C. and reappear, only briefly, after Alexander’s death in 322 B.C. Local mints declined and disappeared with the local kingdoms around 312-310 B.C. 16 Cyprus was incorporated into Alexander’s kingdom and the Cypriot kings offered Alexander their allegiance at Sidon in 332 B.C.; more than thirty coins of Alexander III were identified, dating from 336-323 B.C. The occurrence of a substantial number of coins assigned to the Salaminians (321-312 B.C.) 17 and only a single coin that could be assigned to Paphos, seem to point to the tentative conclusion that the settlement may have acted as an intermediary link between the two cities, Soloi and Salamis. Perhaps the fact that communication is more straightforward, unhampered by physical barriers such as mountain ranges, was one of the contributing factors. The 4th century Black Glaze cup inscribed with the name of a prince must also coincide with this period, when the local elite are said to have been temporarily back in power. 18
13. 14. 15. 16. 17. 18.
Michaelides, Pilides 2012, p. 3-9. Bekker-Nielsen 2004, p. 185. Destrooper-Georgiades 2008, p. 85 and p. 89-90. Destrooper-Georgiades 1993, p. 87-96. Cf. Helly 1970, p. 241-256; Satraki 2012, p. 255. Destrooper-Georgiades 2008.
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Coins of Ptolemy I, Antigonos Monophthalmos and Demetrios Poliorcetes, also occurring in stratified contexts, indicate that the settlement at the hill of Agios Georgios was not too far inland or too insignificant to have escaped the fate of the rest of the island. That times were not peaceful is, moreover, well attested by the occurrence and the need to manufacture in the metalsmithing workshops of the site, spearheads and arrowheads in bronze, iron and lead in a variety of types and throughout a relatively long period – also found on other contemporary sites. 19 At Golgoi, the conflict between Demetrios Poliorcetes and Ptolemy I (306-294 B.C.) is said to have caused the destruction of the settlement, which was thereafter only partially reoccupied. 20 Within the chronological contexts of the Hellenistic period, the settlement is organised on a clear town plan with workshop, sacred, commercial and domestic activities. The loomweights are amongst the small finds that might bear witness to the change that occurred at the beginning of the 3rd century. Weaving and cloth production was one of the major preoccupations of the inhabitants of the settlement, perhaps not unrelated to the need for the supply of rigging (tow yarns and canvas) for the Ptolemies’ shipbuilding industry. Loomweights were discoid, with one or two perforations at the top; occasionally they were stamped with gems or the bezels of metal rings by the maker during manufacture; in other cases the owners incised letters after firing. Some stamps are highly stylized designs and include a variety of images, as for example an ant, a male figure holding a rod and a fish or a weapon, a kneeling figure, a female figure resembling Nike etc. The iconography of stamped loomweights bears similarities with those utilized in the rest of the Hellenistic world, even though the shapes of the most common forms differ. The practice of incising letters and stamping with gem or ring impressions is said to have started in Greece in the middle of the 5th century B.C. 21 It was surmised that the prospective purchaser left her signet ring with the loomweight maker to stamp her weights so as to indicate ownership as well as to decorate them. 22 With regard to the inscribed loomweights, it is important to note that one conical weight from Corinth with the stamp reading ƑƊƐƎƗ was found at Delphi 23 and many of the types inscribed with the letters ƈƐƙƏ were found imported to Athens and Asia Minor; perhaps this is an indication that the inscription does not signify the name of an individual but a trade mark. The rows of impressed dots, another type of decoration noted on the discoid loomweights, also occurs on the pyramidal loomweights found at the Pnyx. 24 The deliberate removal of the stamps, by scratching or attaching a blob of clay to cover it, has
19. 20. 21. 22. 23. 24.
Bakalakes 1988, p. 93-94; Chavane 1975, nos 328-331, pl. 31; Macdonald 1992, p. 50-51 and p. 54-69. Bakalakes 1988, p. 143. Davidson 1952, p. 153; Pilides 2004, p. 159. Davidson 1952, p. 158. Davidson, Thompson 1943, p. 77-78. Davidson, Thompson 1943, p. 75 and fig. 33.
THE SETTLEMENT OF THE HILL OF AGIOS GEORGIOS, NICOSIA
not been reported from other sites outside Cyprus as far as I know. Clay loomweights occur at Salamis 25 but are of a different type and no stamps are mentioned. There may have been different reasons at play for removing stamps or inscriptions. Perhaps the new individual owners may have wished to obliterate a symbol produced with the ring of the previous owner, which was meaningless to them. Concurrently, if the marked loomweights were linked with specific workshops for large scale production, it could mean that the change was an imposed requirement by those responsible for controlling production and managing the economics of religious establishments, and thus symbols referring to the previous state of affairs were no longer acceptable. The ceramics comprise a vast body of material; on completion of its study, it will fill in the large lacuna now observed in our knowledge of the ceramics of this period in northeastern Cyprus. The table ware includes types that are peculiar to the northeastern part of the island and some must have been manufactured in the vicinity of the site. A particularly important observation is that the local types retain a fondness for the Classical period shapes in all categories: the perseverance of shapes such as the column crater in Plain Ware is worthy of note. 26 The table vessels also retain the same transitional shapes of Attic or even earlier types in Plain Ware; a series of bowls with incurving, out-curving or flattened rim are most characteristic 27 as well as plates with hanging rims, calyx cups, skyphoi, kyathoi, olpai, large jugs and chytrai. The West Slope ware with more elaborate decoration, found on the site, were most probably imports but some were also made on site as indicated by the occurrence of wasters in this ware. 28 The continued adherence to Classical shapes of all types in the early Hellenistic period does not seem to be a result of insularity, nor the result of lack of contact with the outside world. To the contrary, it seems to be by choice, as contact with the coastal centres and the external world is attested throughout from the Cypro-Archaic period onwards. A Chian amphora in the tombs of Agioi Omologites, imported East Greek pottery 29 as well as copies, occurring both in the settlement and the tombs, the preference for locally made column craters in Plain Ware already mentioned, 30 followed by Attic Black figured and Red figured vases, provide ample evidence for external contact, whether direct or indirect. Black Glaze imported vases and West Slope vessels 31 point to a lively exchange in ceramics while the relatively large number of stamped amphora handles must have been related to the trade of olive-oil and wine from the islands of the Aegean Sea. At the same time, the long use and imitations of certain ceramic shapes betray that a certain
25. 26. 27. 28. 29. 30. 31.
Chavane 1975, p. 76-79, pl. 24-26. Pilides 2007, p. 138, fig. 5 and fig. 6, cat. nos 14 and 23. See also Georgiou G. 2005, p. 143, pl. VI:48, and p. 125 for a note on the distribution of column craters in tomb contexts. Pilides 2007, p. 137, fig. 3 and 4. Berlin, Pilacinski 2003, p. 203-208, fig. 1-10. Hadjicosti 1993, p. 182, fig. 5 and Georgiou G. 2005, pl. 5:41. Cf. Pilides 2007, p. 138, fig. 5; Sparkes, Talcott 1970, pl. 3:58. Berlin, Pilacinski 2003, p. 203-205; Pilides 2007, p. 136-137 and fig. 4.
245
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way of life was already adopted by the local population. The settlement at the hill of Agios Georgios was, indisputably, a centre of production of cultic objects as well as a sacred area, with one or more sanctuaries. Its location as a connecting point with coastal centres, favoured the establishment of worship places and, of course the manufacture of the paraphernalia needed for worship. The local manufacture of limestone figurines, almost continuously, from the Archaic into the Hellenistic periods, is made evident by the occurrence of unfinished examples (fig. 4), the diversity of types and the unique nature of some of the specimens found. The same is true for the terracotta figurines (fig. 5), their local production witnessed by the occurrence of moulds, accidents and the repeated use of distinguishable moulds (fig. 6). As far as the rest of Cyprus is concerned, the paramount religious centres, such as Palaepaphos, Amathous and the sanctuary of Apollo Hylates at Kourion were retained and enhanced in the Hellenistic period. If continued use of well-known and profitable sanctuaries was a conscious policy, the sacred landscape at the hill of Agios Georgios must have had its rewards. It is in this context that the dedicatory inscription found in 1953 at the Bedestan in Nicosia in secondary use 32 acquires particular significance, as it reveals the importance of the religious role that Ledra had to play. The dedication of a statue for the Paphian king Nikokles to the sanctuary of Aphrodite at Ledroi implies the importance of the sanctuary. The dedicatory inscription to Arsinoe Philadelphus 33 found on site,
32. 33.
Michaelides, Pilides 2012, p. 6, fig. 7. Pilides 2003, p. 186, pl. 1:1.
Fig. 4 — Limestone figurine (possibly unfinished) (Department of Antiquities, Cyprus).
Fig. 5 — Head of a moulded figurine (Department of Antiquities, Cyprus).
THE SETTLEMENT OF THE HILL OF AGIOS GEORGIOS, NICOSIA
Fig. 6 — Moulded draped terracotta figurine (Department of Antiquities, Cyprus).
supports the establishment of the Ptolemaic ruler cult and testifies for the desire of the Ptolemies to keep the religious establishments under their control. 34 Arsinoe II is believed to have influenced her husband and brother Ptolemy II Philadelphus and the maritime expansion of the Ptolemaic empire was one of her major concerns. After her death she was deified, received divine honours and identified with Aphrodite Euploia. Dedicatory inscriptions in her honour were for the most part said to have been found in harbour cities 35 but, on the present evidence, in inland Cyprus as well. The link, therefore, between the worship of Aphrodite and Arsinoe seems not to have been so unrelated after all 36 and to have been rooted in largely economic factors. Major interventions on the part of the Ptolemies have been noted as far as language and writing are concerned that touched upon the identity of the Cypriots. 37 Until the 4th century, inscriptions on ceramic vessels, coins and other objects were in Cyprosyllabic. In the 3rd century B.C. they are replaced with alphabetic writing and, within this context, it is intriguing to note that humble objects such as the clay loomweights
34. 35. 36. 37.
Anastassiades 2000-2001, p. 50-51. Hauben 1987, p. 217. Anastassiades 2000-2001. Collombier 1993, p. 147.
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and ceramic utilitarian vessels in Plain Ware, 38 with inscriptions before or after firing can be of importance as indicators of change.
THE ASSOCIATED CEMETERIES The cemeteries of Agioi Omologites as the associated cemeteries of the settlement, which fully coincide in chronological terms as well as in the concordance in the nature of the material, are an important source of evidence. The study of the unpublished tomb material in the Cyprus Museum will most certainly enhance our understanding of the spatial distribution of the tombs of the periods concerned and will, in addition, contribute evidence as to a possible disruption. Tomb 24 was dated to an advanced stage of Cypro-Archaic II. Tombs 29, 33, 34 and 35 were used from the Cypro-Archaic II to the early stages of Cypro-Classical I. 39 Only one tomb located in the same area (T.23), is said to have extended into Cypro-Classical II. Similarly, it seems that amongst the published tombs, only one tomb, T.25, of the early Hellenistic period (310-146 B.C.), of a different shape from the rest, was located in this area of the cemetery. 40 Apart from its more regular shape, it contained a small number of bronze 41 and gold objects 42 in contrast to all the rest, implying perhaps its relative importance. It is interesting that all of the above tombs were found east of Demosthenis Severis ave. A GIS application with relation to the location of the tombs of each period is likely to be a fruitful exercise in establishing whether the river was at this time flowing a little further to the east of its present location (along what is now Demosthenis Severis ave., or, alternatively, whether the riverbed was wider then) and whether the cemetery of the Hellenistic period was constructed in a separate location, consciously avoiding continuity with the CyproArchaic and Classical period. The on-going study of the recently excavated tombs nos 47-49 will also provide important information. They seem to date to the end of the Hellenistic and the beginning of the Roman period. Without doubt they are larger and more monumental than their counterparts of the Archaic and Classical period and contained a larger number of objects, including glass, bronze and ivory objects. 43 The evidence, although preliminary at present, seems to indicate the presence of a more populous distinct class by this time, under the influence of the customs of the wider region, possibly consisting of already well-established foreign elites who, nevertheless,
38. 39. 40. 41. 42. 43.
Pilides 2004, p. 172, fig. 13-15. Hadjicosti 1993, p. 173, fig. 1. Flourentzos 1986, p. 156, fig. 4. Amongst the iron objects there were two strigils, considered to be of symbolic significance with ties in Classical Athens, as pointed out in Georgiou G. 2005, p. 128 and Raptou 2001, p. 202. Pilides 2009, p. 63-64. Ibid., p. 63-65. Unfortunately the table was not printed in its entirety.
THE SETTLEMENT OF THE HILL OF AGIOS GEORGIOS, NICOSIA
appear to have been still in need of maintaining their supremacy, through the demonstration of differential access to imported prestige goods. 44
THE RESOURCES AND THE ECONOMIC ORGANISATION Cyprus, on its annexation by Ptolemy I in 294 B.C., was unified for the first time and remained in the hands of the Ptolemies until 58 B.C., when it became a Roman province. The city kingdoms ceased to exist and, for the first time, there was an island wide government, under the strategos, who was directly accountable to the king in Alexandria. Studies on Ptolemaic Cyprus seem to consent that Cyprus was a valued possession to the Ptolemaic kings for its geographical position as a natural entrepôt for maritime trade with the Aegean, for its natural resources – copper and timber – and, for these reasons, remained in Ptolemaic hands even after other territories were lost. Its geopolitical importance for the ambitious rulers of Egypt was paramount and they were prepared to go to lengths to maintain Cyprus under their control. The island retained its significance through the 2nd century on account of the constant dynastic rivalries and the gradual loss of Egypt’s foreign possessions. 45 After the mid-2nd century, Cyprus was the only Ptolemaic territory left outside Egypt, which naturally increased its strategic importance even further. On the evidence of written sources rather than excavation, it is assumed that there was an increase in the number of urban centres. In the 2nd century B.C. list of theorodokoi at Delphi 46 nine cities are mentioned (Salamis, Karpasia, Chytroi, Keryneia, Lapithos, Soloi, Tamassos, Ledra and Arsinoe) and Nea Paphos, itself a new foundation, was intended to fill in for the absence of a port and to become the capital city of Cyprus. The series of Ptolemaic coins from the settlement of the hill of Agios Georgios, ranging from Ptolemy I to Cleopatra VII and Ptolemy XV, 315-310 B.C. to 47-44 B.C. is continuous with a particular increase of coins assigned to Ptolemy IV Philopator and Ptolemy VIII Evergetes II. Although it may not be unlikely that the increased occurrence of coins of the 2nd century is fortuitous, it may, alternatively, indicate an intensification of commercial activity at this time. Thus within this wider context, the settlement at the hill of Agios Georgios was not only not allowed to decline but continued its function as before, both as a production centre, a religious centre and an intermediate entrepot between coastal destinations. Its location was of course a major factor in its longevity. The use of coastal cities at this time as ports even when they were not endowed with natural port facilities has already been noted. As a natural stopping point en route to these ports, it was further exploited through maintaining its religious function.
44. 45. 46.
Ibid., p. 61-66. Hauben 1987, p. 215. Plassart 1921.
249
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
The occurrence of the same materials and types of objects throughout the lifespan of the settlement confirms that the function and nature of the settlement was not altered. Perhaps for the same reasons that it continued down to the Roman period, it was not allowed to disappear like Marion, Lapithos and Keryneia during the struggles of the diadochoi. In conclusion it can be said that, however hazy and inconclusive the picture might appear, the above evidence bears important connotations for the identity of the site, its disruption and reconstruction and it seems that, while other major cities eclipsed, this settlement was maintained and remained inhabited almost throughout, with only short interruptions. The same factors that ensured its continuity at the time, that is its strategically placed geographical position that allowed easy access to coastal centres, the water sources and fertile agricultural land, were in part those that led to its establishment many centuries later as the capital of Cyprus.
Amathonte après la fin du royaume : la ville sous les Antigonides et les premiers Lagides Pierre Aupert et Claire Balandier
INTRODUCTION : ANDROKLÈS ET LA FIN DU ROYAUME Amathonte rompt l’obédience à la Perse et intègre le monde grec en aidant Alexandre le Grand dans son siège de Tyr en 332. Son dernier roi, Androklès, pour prix de son allégeance au souverain macédonien, au même titre que les autres rois chypriotes, conserve les rênes du pouvoir, mais son atelier frappe monnaie au nom du conquérant à partir de 329-328 1. À la mort d’Alexandre en 323, Chypre n’est pas officiellement dépendante de son héritier 2, Perdikkas, qui toutefois la revendique. Elle ne tarde pas à aiguiser l’appétit de l’un des diadoques, Ptolémée, fils de Lagos, qu’Androklès soutient lorsqu’il entreprend une première fois de prendre le contrôle de l’île en 321. Le roi d’Amathonte contribue en effet, aux côtés des rois de Salamine, de Paphos et de Soloi, à renforcer la flotte de celui qui n’était encore que satrape d’Égypte et qui assiégeait la ville de Marion, fidèle à Perdikkas. Ce dernier organise la contre-attaque, mais est assassiné cette même année. Les auteurs anciens ne nous apprennent rien sur les événements qui s’ensuivirent. Le plus probable est que, Marion une fois prise ou ralliée, l’île est passée sous l’obédience du Lagide. Cela expliquerait qu’Antigone le Borgne ait tenté de se rallier les rois de Chypre en 315, désireux, lui aussi, de renforcer ses possessions maritimes en Méditerranée orientale. Quoi qu’il en soit, Androklès règne et se range encore aux côtés de Ptolémée. Cet engagement fut-il moins net qu’auparavant ? Il fut en tout cas contraint de remettre des otages à Séleucos, après une série de victoires obtenues par cet allié de Ptolémée dans l’île. Nous ne savons pas exactement quand il a dédié des statues de ses fils, Orestheus et Andragoras, à l’Aphrodite de l’acropole d’Amathonte 3, mais son
1. 2.
3.
Amandry 1984, p. 75. Non plus que la Cyrénaïque, cf. Will 1960, p. 373-374, notamment note 16, p. 374. Rappelons que c’est Alexandre, sur son lit de mort, qui remit le sceau royal à Perdikkas d’après la Vulgate d’Alexandre (cf. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique XVII 117, 3 et Quinte Curce, Histoire d’Alexandre X 6, 16). Hellmann, Hermary 1980, p. 259-266 ; s’y ajoute une inscription digraphe et bilingue mentionnant pour la première fois l’Aphrodite Kypria : Hermary, Masson 1982.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
offrande de couronnes d’or à l’Apollon de Délos date de 313 4 : il régnait donc encore. Il ne faisait pas partie, en 312, des souverains exécutés ou détrônés par Ptolémée, pour prix de leur trahison 5. Si Nikoklès de Paphos et Nikokréon de Salamine semblent avoir dû renoncer au pouvoir en 310-309, Androklès paraît être l’un des derniers souverains à conserver sa royauté de même, probablement, que Pasikratès de Soloi. Il fut sans doute mis à nouveau à contribution pour aider Ptolémée à renforcer sa flotte et à faire face au siège conduit par Démétrios, le fils d’Antigone, par terre et par mer, contre Ménélaos, le frère de Ptolémée, réfugié dans les murs de Salamine. En 306, Démétrios l’emporte et c’est au plus tard à cette date qu’Androklès disparaît de la scène politique. Le vainqueur a en effet dû s’empresser de mettre la main sur un royaume continûment hostile et qui avait un réel potentiel maritime, si l’on en juge par l’apport régulier d’Androklès à la flotte de Ptolémée lors des différentes interventions de celui-ci dans l’île entre 321 et 306. Il lui fallait aussi occuper, symboliquement, le centre de ce pouvoir, c’est-à-dire le palais. La fin de celui-ci a peut-être en effet connu deux étapes. Un petit trésor de sept monnaies, homogènes, au nom d’Antigone le Borgne (306-301), trouvé sur le sol du ive s. av. n.è. 6, permet en effet de supposer une occupation ponctuelle – du moins de ses entrepôts – à cette période, avant l’abandon du bâtiment, comme le confirme la céramique laissée sur le même sol. Deux autres monnaies, cette fois au nom de Démétrios Poliorcète, découvertes dans la couche d’incendie du même palais 7, indiquent enfin que cette ruine s’est produite entre le moment où ce général, fils d’Antigone, a frappé monnaie en son nom, soit en 296, et sa défaite de 294. Il ne fut certainement pas étranger à l’événement : si la royauté amathousienne avait pu survivre à la prise de contrôle de l’île par Ptolémée, en revanche, elle disparut visiblement avec les Antigonides, qui ont procédé à une sorte de damnatio memoriae d’un roi demeuré constamment fidèle à Ptolémée, avec la destruction radicale du symbole de son pouvoir 8. Les derniers royaumes chypriotes semblent donc avoir désormais tous disparu au lendemain de la victoire du Poliorcète à Salamine en 306 av. n.è. et du passage consécutif de Chypre sous obédience antigonide pour douze ans. Qu’advient-il alors d’Amathonte ?
AMATHONTE, ARSENAL ANTIGONIDE ? Les premiers témoignages archéologiques dont nous disposons pour le début de la période succédant à la fin des royaumes concernent précisément celle pendant laquelle
4. 5. 6. 7. 8.
Un inventaire délien mentionne la dédicace par Androklès d’une couronne en or dans le temple d’Apollon, première fois où il apparaît en tant qu’Androkles Amathousion basileus, cf. IG XI 2, 135. Ces souverains étaient ceux des royaumes de Kition, de Lapéthos, de Keryneia et de Marion. P. Marchetti dans Aupert 1978, p. 948. Aupert, Hermary 1983, p. 965. Destruction attribuée à Ptolémée par Aupert 1996, p. 53-54. Des monnaies de Démétrios peuvent effectivement se trouver dans une couche de destruction ptolémaïque d’après 294, mais mieux vaut s’en tenir à ce qu’elles soient, au plus tôt, la signature de l’auteur de la destruction.
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AMATHONTE APRÈS LA FIN DU ROYAUME
les Antigonides ont contrôlé Chypre, soit entre 306 et 294. Ce sont ces derniers, une fois maîtres de l’île et autoproclamés rois, qui ont vraisemblablement fait procéder à la construction de môles, formés d’assises uniquement faites de boutisses, pour créer un port externe (fig. 1-2). Les résultats des fouilles conduites par J.-Y. Empereur ont en 220 221
220 221
aqueduc qu uc
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11
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100
P. Aupert, T. Kozelj, 2016
Fig. 1 — Plan simplifié des différentes phases de l’enceinte d’Amathonte. Relevé : M. et T. Koželj ; DAO : P. Aupert.
200
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Fig. 2 — Le môle Sud du port extérieur, avec son appareil de boutisses. Cliché P. Aupert / EFA.
effet montré que cette entreprise a commencé autour de 300 av. n.è. 9. La technique de construction de ces môles connaît trois parallèles frappants sur la côte levantine : le même appareil, recourant à des boutisses seules, a pu être observé dans les vestiges d’une tour circulaire immergée (fig. 3) dans le port de la Tour de Straton (devenue Césarée), dans la courtine et la tour de Ptolémaïs, mises au jour à Acco, et, enfin, à Samarie
Fig. 3 — Plan de la tour à boutisses dans le port de la Tour de Straton (Césarée Maritime). Dessin E. Rossignol, in Balandier 2014b, p. 264, fig. 31.
9.
Empereur 1993, p. 135 ; Empereur, Koželj 2017.
AMATHONTE APRÈS LA FIN DU ROYAUME
(fig. 4), dans une tour circulaire de la ville haute 10. Ces trois constructions ont été datées du début du iiie s. av. n.è. À ce jour, ce type d’appareil n’était connu que dans des bâtiments érigés à l’initiative des Lagides ou des Séleucides 11. Sa présence à Amathonte vers 300 invite donc à se demander si cette technique de construction n’est pas originaire de Macédoine, si les Antigonides ne sont pas les premiers à y recourir et si nous n’en aurions la première attestation dans le cas amathousien 12. Il semble que, parallèlement à la construction du port externe, les Antigonides aient entamé la rénovation de l’enceinte (fig. 1). Les recherches conduites sur les défenses urbaines, aussi bien au sud qu’au nord de la ville, ont Fig. 4 — La tour circulaire Nord-Ouest de permis de montrer que certaines portions l’acropole de Samarie. Cliché C. Balandier. des remparts archaïques ont été l’objet de renforcements. À la porte nord, on commence à construire la tour-plateforme 3 et l’on renforce, par de nouveaux murs, la face arrière du mur de soutènement 24 dans l’intention de restructurer la courtine. Mais c’est au bord de mer et dans le secteur du port que ces éléments sont le plus visibles : quelques mètres à l’ouest de la porte archaïque sud-ouest, un énorme mur (fig. 5) en carreaux et boutisses, avec blocage au mortier, a été érigé, perpendiculairement au rivage 13 et son ancrage prévu dans la falaise de l’acropole, au nord, avec une tour intermédiaire (fig. 1, no 3 et 4). Son extrémité sud faisait un retour vers l’est, le long du rivage en direction du port externe. Il n’en subsiste que des négatifs dans le substrat rocheux aujourd’hui immergé. Il date 10. 11.
12.
13.
Balandier 2014b, I, p. 263-265, fig. 31 et p. 285-287, fig. 46-48 ; II, p. 8, fig. 2 et p. 88-91, fig. 63-65. Balandier 2014b, I, p. 263 sq. P. Leriche avait déduit de son étude de l’enceinte d’Ibn Hani qui comportait deux phases, l’une lagide et l’autre séleucide, que cette technique était « caractéristique de l’architecture du milieu du IIIe s. av. J.-C. dont elle formerait un témoin précis » (Leriche 1982, p. 69). On attend beaucoup de la fouille conduite par Jean-Baptiste Humbert (École Biblique et Archéologique française) et par les archéologues palestiniens à Anthédon, dans la Bande de Gaza. Ce port de Gaza, vraisemblablement utilisé à l’époque perse, semble être devenu une ville d’importance sous ce nom après que les Antigonides aient contrôlé la région à la fin du ive s. av. n.è., cf. Balandier 2014b, p. 165-167. Notons qu’à Paphos, un appareil identique à boutisses seules peut être observé près du château ottoman, sur le port, dans les vestiges d’un mur qui semble correspondre à l’extrémité orientale du rempart Sud de la ville antique, à son raccordement avec le port. Il n’est malheureusement pas possible de le dater avec précision en l’absence de fouilles. Voir Aupert, Leriche 1994, p. 338, et les rapports publiés dans les BCH 114 (1990), 116 (1992), 119 (1995), 131 (2007) et 132 (2008).
255
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Fig. 5 — Le rempart de la porte sud-ouest, vu vers le sud. Cliché P. Aupert / EFA.
Fig. 6 — Rempart avançant sur l’extrémité nord du môle est du port externe. Vue vers le Sud. Cliché P. Aupert / EFA.
lui aussi des environs de 300 av. n.è. 14. Trois cent mètres plus à l’est (fig. 1, no 9), subsiste un tronçon de mur, construit dans le même appareil isodome de blocs de grandes dimensions et à bossages et qui se dirige vers le môle. Ces vestiges semblent être en relation avec l’extrémité septentrionale du môle ouest. De même, l’extrémité méridionale du rempart est, en carreaux et boutisses également, est toujours visible à sa jonction avec le môle oriental (fig. 1, no 10 ; fig. 6). Ces deux vestiges, bien que ténus, nous permettent néanmoins d’émettre l’hypothèse selon laquelle Antigone et Démétrios ont été à l’initiative, non seulement de la construction du port externe d’Amathonte, mais aussi de sa fortification, en intégrant ce dernier au système défensif de la ville 15. Deux autres éléments au moins témoignent de travaux de renforcement de l’enceinte : à l’est, la tour 6 (fig. 1, no 7) et au sud-est, la tour 7 (fig. 1, no 2 ; fig. 7). Cette dernière flanque une probable porte sud-est qui dessert le quartier du port et l’agora. Elle n’est pas datée 14.
15.
Une datation plus tardive a été envisagée dans Aupert, Leriche 1994, p. 338, mais une série de reprises de la coupe stratigraphique a montré que cette date, induite à partir de deux tessons de West Slope, n’était attribuable qu’au proteichisma. Un tel dispositif de port intégré dans le périmètre défensif de la ville n’était pas une nouveauté à Chypre, puisqu’on le trouve à Kition dès l’époque classique (cf. Yon 2006, p. 131) et, vraisemblablement à Salamine, dès le règne d’Évagoras, cf. Balandier 2000, 2007, p. 153-154 et .
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directement, mais son appareil est identique à celui du grand mur ouest (fig. 1, n° 3 ; fig. 5), de la fin du ive ou du tout début du iiie s. av. n.è. Antigone et Démétrios, puis Démétrios seul à partir de la mort de son père en 301, songeaient manifestement, en commençant ces travaux, à utiliser Amathonte – et Chypre en général – pour asseoir une base navale qui constituât un élément stratégique dans une politique de contrôle de la Méditerranée orientale, face à leur rival lagide, défait Fig. 7 — Angle entre la tour 7 (au fond) et la courtine qui sur mer en 306. Rappelons que c’est à se dirige vers la porte est et le port (à gauche). Les flèches la même période que le Borgne et son indiquent la couche d’abandon de la construction. Cliché fils Démétrios avaient mis la main sur les P. Aupert / EFA. ports de Byblos, Sidon, Tripoli et que, en 305, Démétrios avait tenté de prendre le contrôle de Rhodes, dont il convoitait le potentiel maritime. Ce sont aussi les Antigonides qui sont « protecteurs » du koinon des Nésiotes, depuis 315, ce qui leur permet de mieux contrôler la mer Égée 16, conscients de ce que la maîtrise des territoires passerait désormais par celle des mers. Or, en 305, au terme de plusieurs mois de siège, Démétrios a dû renoncer à se rendre maître de Rhodes et, en 301, il s’est fait ravir les ports phéniciens par Ptolémée, qui a pris le contrôle de la Syrie méridionale. On comprend ainsi mieux l’intérêt antigonide pour la situation géostratégique de Chypre, et d’Amathonte en particulier, en pleine Méditerranée orientale et face à l’Égypte lagide : le potentiel naval, en bateaux et en équipages, d’Amathonte avait été clairement illustré par le soutien répété d’Androklès à la flotte de Ptolémée. Cette entreprise de renforcement des villes n’est pas isolée à Chypre. Un autre site paraît témoigner de cet intérêt des Antigonides pour l’équipement maritime de Chypre, celui de Paleokastro, sur la côte ouest de la péninsule de Kormakiti 17, une petite agglomération. Sa fouille a révélé un urbanisme orthonormé de type hippodamien (fig. 8) et une enceinte au tracé soigné, dont la première phase a été datée, sans plus de précision, de la « haute période hellénistique » 18. Cette agglomération portuaire et fortifiée pourrait témoigner, comme à Amathonte, de l’importance stratégique et maritime de Chypre pour les Antigonides 19. Enfin, on notera que la dernière phase d’aménagement 16. 17. 18. 19.
Will 1982, p. 57 et p. 68. Découvert par la prospection générale de l’île entreprise par le Département des Antiquités dans les années 1960 et fouillé, à partir de 1972, par la mission italienne conduite par L. Quilici. Quilici 1985, p. 189. Balandier 2007, p. 153-154. L’hypothèse de la construction du premier port de Paphos par les Antigonides a été émise par Bekker-Nielsen 2000 et Balandier 2002, p. 332. Elle semble cependant difficilement
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Fig. 8 — Plan de Paleokastro (Agia Irini), d’après Quilici 1985, p. 182, fig. 1.
des loges à trières du port de Kition (état 3) « doit se placer à la fin du ive s., sans qu’on puisse dire encore s’il est antérieur ou postérieur à l’instauration dans l’île du pouvoir ptolémaïque » 20. On peut donc également se demander si Antigone et Démétrios, une fois maîtres de l’île, n’auraient pas réutilisé les installations portuaires de Kition entre 306 et 294. Enfin, si la datation de la statue du Bès colossal découverte à proximité du port interne et de l’agora, sans doute au pied du versant sud-est de l’acropole, est bien des
20.
recevable, d’une part en l’absence de tout vestige datable de cette période et, d’autre part, en raison de la capacité qu’a eue Ptolémée, encore en 306, de rassembler sa flotte à Paphos avant de faire voile vers Kition, puis Salamine pour tenter de contrer Démétrios. Le port de la future nouvelle Paphos peut avoir été aménagé soit à l’initiative de Nikoklès, le dernier roi paphiote, soit à celle de Ptolémée après sa première intervention dans l’île en 321 et plus vraisemblablement après la seconde en 312 : cf. Balandier 2014a, p. 186-188. Sur l’identification d’autres aménagements portuaires à Paphos, v. Balandier 2017. Yon 2006, p. 138.
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environs de 300 21, l’on pourrait y voir l’indice selon lequel le vaste programme d’urbanisme défensif antigonide s’est doublé de la création d’un important sanctuaire dans cette zone 22. C’est d’elle en effet que peuvent provenir ce Bès, trente-et-un fragments d’autres statues du même type 23 et, de ses alentours occidentaux, une dédicace à Arsinoé et divers témoignages de cultes égyptiens 24. Mais seule la fouille de cet espace qui s’étend à l’ouest du portique double de l’agora, qui lui donne accès, et au sud du « complexe administratif » pourrait permettre de vérifier ou non ce qui n’est pour l’instant qu’une hypothèse de travail. Il est difficile d’aller plus loin dans notre bilan de la présence antigonide à Amathonte. Faisons toutefois remarquer qu’elle correspond précisément à l’apogée de la puissance d’Antigone qui, en 306, est le seul des diadoques en mesure de se présenter comme l’héritier d’Alexandre, ce qu’il affirme du reste en s’autoproclamant roi. On comprend mieux aussi l’importance stratégique que put revêtir Amathonte dans sa politique si l’on rappelle que c’est depuis Chypre et la Syrie, qu’il contrôlait depuis 311, qu’Antigone lança une offensive contre l’Égypte, dès 306. Le retour des Lagides s’opère cependant douze ans plus tard, en 294. Dans le palais détruit, une monnaie de Ptolémée Ier date la première couche de remblai du palais 25. Avec les deux monnaies du Poliorcète dans sa couche de destruction, ce sont les seuls témoignages objectifs dont on dispose sur le conflit violent qui a opposé les deux diadoques, puisqu’on ne sait rien, localement, de cet affrontement, hormis son résultat, connu par ailleurs, et qui intègre l’île au royaume lagide cette année-là. Même si les traces en sont ici peu perceptibles, les conséquences sont, elles, bien réelles, on le verra.
AMATHONTE SOUS LES PREMIERS LAGIDES Désintérêt de Ptolémée Ier Sôter pour Amathonte ? La vie locale fut-elle affectée par le bouleversement politique ? En fait, l’archéologie ne fournit guère d’éléments, à Chypre, qui puissent être datés du règne de Ptolémée Ier Sôter. Il en va ainsi, par exemple, à Paphos, où les recherches récentes ne permettent pas de dire si la ville s’est développée sous son règne, ou plutôt sous celui de ses successeurs 26. On remarquera cependant que la construction du théâtre a été datée de l’extrême fin du ive s. av. n.è., voire au début du iiie s. 27 ; on en conclut que 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27.
Hermary 2007. Aupert 2009, p. 30-31. Tassignon 2013. Flourentzos 2007a ; Flourentzos 2008. Communication orale de Thierry Petit, que nous remercions pour cette information. Cf. la contribution d’E. Raptou dans ce volume et Balandier 2016 sur les résultats des fouilles des différentes missions travaillant à Paphos. Sur la datation du théâtre, voir en dernier lieu Barker 2016.
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ce monument semble donc bien être une création antigonide et l’on ne voit pas quelle autre construction pourrait être attribuée au Lagide. Il semblerait donc que Ptolémée Sôter se soit contenté d’implanter des garnisons, sans procéder à de grands travaux urbanistiques dans une île sur laquelle il avait définitivement établi son contrôle. Rappelons que, depuis 294 et jusqu’à la fin de son règne, en 283, Chypre n’est pour lui qu’une possession parmi d’autres. Elle revêt alors moins d’importance stratégique pour l’Égypte que la Syrie-Phénicie ou même que la mer Égée, où sa flotte est alors stationnée. Rappelons aussi que Ptolémée a déployé au moins autant de moyens pour tenter de reprendre à Antigone le contrôle de la Syrie méridionale, dont ce dernier était maître depuis 311, que pour obtenir celui de Chypre : dans les deux cas, il semble avoir procédé plus à l’implantation de garnisons qu’à des fondations urbaines. De fait, les données archéologiques permettent de recenser plus de travaux de construction attribuables au règne du premier Lagide en Syrie méridionale qu’à Chypre 28. Pour Ptolémée Sôter, c’est cette Syrie méridionale qui est en effet destinée à être le fer de lance de sa thalassocratie, comme en témoigne la refondation du port achéménide d’Akko sous le nom de Ptolémaïs, Chypre ne jouant, d’une certaine façon, que le rôle de proteichisma de la côte phénicienne. Le cas d’Amathonte est particulièrement clair à cet égard. Tout ce que l’on peut y attribuer au premier Ptolémée, c’est en effet l’abandon de l’œuvre entreprise par Antigone et Démétrios. Les destructions des vestiges de la muraille (et de la ville en général) ont été si importantes que nous avons mis longtemps à nous apercevoir en effet que, si la muraille hellénistique présentait de si grosses lacunes, c’était en raison, non pas de son pillage, mais d’une non-existence due à son inachèvement 29. À la porte ouest, le grand mur de bord de mer n’a jamais atteint la falaise de l’acropole : entre les deux, on ne trouve plus qu’une carrière préparatoire et un début d’installation de blocage parementé. À la porte est, la courtine n’a jamais été construite au nord de la tour 7 ; au sud, elle s’est arrêtée avant la porte et son élévation n’a jamais dépassé la cinquième assise (flèches de la fig. 7). À la porte nord, le flanc ouest de la tour-plateforme 3 (fig. 1, n° 5, t.3) n’a jamais été construit (fig. 9) et la réfection du parement de la courtine à l’ouest de la tour 4 n’a jamais atteint cette plateforme 3. C’est ce chantier de la porte nord (aire 5) qui nous a apporté à la fois la marque de l’abandon définitif du projet et sa datation. Cet abandon y est en effet concrétisé par la construction d’une stoa 16 (fig. 10) et du dallage d’une voie d’accès, qui chevauchent le rempart ancien, rempart qui avait pourtant été préparé, nous l’avons vu, pour une reconstruction. Ces installations interdisent désormais tout projet de cet ordre. Or, nous en connaissons, une fois n’est pas coutume, la 28.
29.
Sur la stratégie d’implantation de Ptolémée Sôter en Syrie-Phénicie, cf. Balandier 2014b, p. 169-182 ; peu de vestiges peuvent être clairement datés du règne de Ptolémée Sôter à Chypre ; c’est sous le règne de son successeur, le Philadelphe, que semble se mettre en place une politique de fondations urbaines portuaires, cf. Balandier 2014a, p. 190-201. Dans Aupert 1996, p. 54-55, l’on pense encore à une reconstruction hellénistique d’ensemble. Il a fallu étendre les chantiers des aires 2, 4 et 5, pour conclure à l’abandon du projet.
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Fig. 9 — La tour 3 (porte nord) en cours de restauration. Le dernier bloc visible à droite est aussi le dernier de l’assise du flanc ouest de la tour. Le muret en pierres sèches qui suit est une protection moderne contre le colluvionnement. Cliché P. Aupert.
date avec quelque précision : elles ont été construites sous Ptolémée II, entre 283 et 265, comme l’indiquent quelque dix monnaies de ce prince déposées dans leurs fondations 30. Entre 294 et le décès de Ptolémée Sôter en 283, rien ne s’est donc passé dans ce secteur. Il en va de même à la tour 7 (fig. 1, n° 2) : la construction de la courtine qui se détache de la tour en direction du sud s’est arrêtée, une couche d’abandon s’est accumulée sur son lit d’attente (fig. 7, au-dessus des flèches) et il faut attendre le viie s. de n.è. et les invasions arabes pour que l’on y superpose une construction hâtive. Cet arrêt se double de celui de la construction du port. Ses jetées inachevées ont même probablement entraîné un ensablement rapide du bassin 31. Amathonte y perdit non seulement l’espoir de disposer d’un port en eaux profondes, mais probablement aussi l’accès à son port interne, sauf pour des barques de pêche. Le même constat a pu être fait pour le port de Kition, qui, comme celui d’Amathonte, « dépouillé de sa fonction d’arsenal militaire, redevient sans doute alors un simple accostage pour des navires de commerce, de pêche… » 32. 30. 31. 32.
Datation après une nouvelle expertise des monnaies par A. Destrooper, données comme un siècle plus tardives dans Aupert 2009, p. 27. J.-Y. Empereur dans Aupert 1996, p. 168. Yon 2006, p. 139.
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Fig. 10 — Plan partiel du chantier de la porte nord. L’édifice 16 (en bleu), une stoa, occupe les tracés de la muraille et de la tour archaïco-classiques. Les renforts hellénistiques (en bleu) du parement interne de la courtine (en vert) et des caissons 5 à 11 ne correspondent à aucune reprise hellénistique de la courtine elle-même. La trame du carroyage est de 5 m. P. Aupert, d’après les relevés de T. Koželj.
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Développement de nouveaux cultes, à partir de Ptolémée II Philadelphe Dans le domaine religieux, en revanche, après 270-269, les dédicaces relativement nombreuses à Arsinoé 33, aux côtés de l’Aphrodite de l’acropole, trahissent l’instauration d’une nouvelle idéologie qui, comme plus tard celle liée au culte impérial, installe le souverain aux côtés de la divinité poliade. La stoa 16, construite on l’a vu sur le tracé abandonné de la muraille nord, est une création du Philadelphe, dont les monnaies sont utilisées comme dépôts de fondation, un hapax à Amathonte. Elle est probablement liée à un premier état de la terrasse 17, dont l’effondrement a été mis en évidence par P. Leriche sous le mur nord de la phase impériale. Cette première terrasse supportait peut-être un temple tétrastyle ou distyle in antis : nous avons trouvé, en effet, dans les fondations de la stoa, un bloc gravé d’une élévation de ce type (fig. 11), qui a pu constituer l’évocation du projet. Il s’agit donc d’un complexe religieux, probablement consacré à Aphrodite, comme le disent deux inscriptions liées à sa réfection flavienne 34. Mais il ne s’agit pas exactement de la même Aphrodite que celle de l’acropole 35. Le sanctuaire de la déesse y est dit « dans les stèles ». L’on sait en outre qu’elle est associée à Adonis, au moins en 18 de n.è., d’après l’inscription d’une cruche ex-voto 36, mais cette parédrie est probablement antérieure. Il est intrigant de constater qu’à la même date l’Aphrodision de l’acropole ne dispose d’aucune construction particulière, ni temple, ni stoa. En créant un nouveau lieu de culte d’Aphrodite, particulier (telle est bien la raison de la précision « dans les stèles », malheureusement obscure pour nous), le souverain lagide s’inscrit donc dans la tradition locale du culte de la Grande Déesse de Chypre, tout en écartant ce qu’elle pouvait avoir de lié au pouvoir royal antérieur. Lorsque Pausanias (IX 21, 2, 5) écrit qu’il existe à Amathonte Fig. 11 — Élévation d’un temple tétrastyle ou un sanctuaire d’Adonis et d’Aphrodite, distyle in antis, gravé sur un bloc de la fondation et Stéphane de Byzance, qu’à Amathonte de la stoa 16 (aire 5). Cliché P. Aupert / EFA.
33. 34. 35. 36.
Aupert, Flourentzos 2012-2013, p. 366-368. Aupert 2006. Sur les divers aspects d’Aphrodite à Amathonte, voir Karageorghis J. 2008. Aupert 2008. Ce texte vient remplir le vide signalé par Karageorghis J. 2008, p. 139.
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on honorait un Adonis Osiris, l’on peut se demander s’ils évoquent le culte de l’acropole (où jusqu’à présent n’est apparue aucune attestation du dieu syrien) ou celui de la porte nord. Au iiie s. encore (mais quand exactement ?) l’une des dédicantes à la Kypria, Eubiota, est l’épouse d’un prêtre de Zeus Orompatas 37, dont le culte n’est pas autrement attesté en ville et une inscription apotropaïque mentionne la construction d’un temple de Héra, lui aussi non localisé, aux frais d’un donateur privé 38. Ailleurs, les cultes traditionnels continuent à provoquer le même type d’offrandes, avec toutefois un regain dès le début de l’époque hellénistique. Ainsi, l’extraordinaire souterrain cultuel 39 de quelque 120 m de longueur sous la ville basse qui, s’il a été creusé sous la royauté amathousienne du ive s., connaît un regain de fréquentation à partir du iiie s., comme en attestent le matériel coroplastique, les lampes et une monnaie de Ptolémée Philopator. Il semble dédié à une divinité féminine qui a pris les traits d’Aphrodite et d’Artémis, mais la nature exacte du culte reste à déterminer, qui pourrait expliquer le gigantisme de l’entreprise, unique en son genre. Hormis le nouveau temple d’Aphrodite, rien ne vient signaler une quelconque entreprise urbanistique en ce début de la nouvelle ère ptolémaïque. Une stagnation économique La perte de son port constitue du reste un handicap économique qui touche la ville peu après 294. A-t-elle pu le compenser en développant un autre port de son territoire, celui de Limassol (alors peut-être dénommé Mimisos) 40, une douzaine de kilomètres à l’ouest ? En tout cas, nous ne connaissons pas de construction publique, habituel marqueur de prospérité, qui soit datable de cette époque 41. Le seul renseignement dont l’on dispose sur l’état de la ville nous vient de ses campagnes. La prospection conduite par C. Petit-Aupert a montré que l’occupation semble particulièrement dense à l’époque hellénistique. En effet, trente-neuf sites implantés précédemment perdurent et quatre autres sont créés, soit un total, en légère croissance, de trente-deux établissements 42. 37. 38. 39. 40. 41.
42.
Masson 1972, p. 201-203, pl. XXXIV:2 ; Hadjioannou 1978, p. 103-105 ; Hermary 1988, p. 101 ; Fourrier, Hermary 2006, p. 8 ; Hermary 2012, p. 13. Sur ces cultes, voir Hermary 2012, p. 13-17. Fouillé par le Département des Antiquités (E. Procopiou), et publié par Flourentzos 2004 ; Hermary 2012, p. 19. Aupert, Flourentzos 2008, p. 343. Il existe une très faible possibilité pour qu’une inscription du iie ou du ier s. av. n.è., trouvée sur l’agora, mentionne un théâtre, cf. Aupert, Flourentzos 2012-2013, p. 368-369. Ce serait la première allusion à un tel édifice à Amathonte, mais le texte est tellement effacé que l’on ne peut (si encore une fois la restitution est valide) savoir s’il s’agit d’un édifice déjà existant, de sa construction ou d’adjonctions, voire d’un événement en rapport avec lui. C. Petit-Aupert dans Aupert 1996, p. 178, corrigé dans Petit-Aupert >à paraître@. Il faut toutefois avoir conscience que les données de prospection ne permettent pas toujours une datation plus précise, ne serait-ce que de la haute ou de la basse époque hellénistique.
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C’est cette exploitation du sol qui a permis de maintenir une vie économique locale 43, alors que les autres ressources, bois de construction et minerais, étaient sans doute accaparées par le pouvoir. Il n’est du reste pas exclu que l’on puisse attribuer au début de la nouvelle période lagide la mise en place du système cadastral innovant dont l’existence est attestée au milieu du siècle suivant 44. L’argument résiderait dans l’utilité d’un tel système pour l’institution de clérouchies, elles-mêmes liées à la présence de garnisons : simple argument de vraisemblance, encore dépourvu d’appui historique 45. Hormis cet élément hypothétique, le passage de la royauté locale à l’intégration dans l’empire lagide a surtout été marqué par la faillite de son élévation au rang de pôle naval fortifié, qui aurait pu faire d’elle, sinon la capitale, du moins l’une des cités majeures de l’île. Le véritable renouveau amathousien, n’apparaît qu’au iie s., à la suite de la perte des possessions lagides au Levant, en 199, mais aussi en Egée, d’où les Ptolémées durent rappeler définitivement leur flotte en 146 46. Bien qu’ils lui aient préféré Paphos, mieux placée sur la route entre Alexandrie et Rhodes, comme siège de leur flotte et de leur pouvoir politique et religieux, Amathonte bénéficie du regain d’intérêt ptolémaïque pour Chypre dans la deuxième moitié du iie s. av. n.è., ainsi que d’une amélioration des conditions économiques, voire démographiques. L’ensemble se marque par l’apparition de constructions, certes encore religieuses, comme le portique du temple d’Aphrodite de l’acropole (à la fin du siècle au plus tôt) 47, mais surtout civiles, comme l’aqueduc et les fontaines et bains qui en dérivent, ou encore des portiques sur l’agora, avec l’attestation des premiers notables mécènes et donc le retour d’une certaine prospérité. Il aura donc fallu plus d’un siècle pour que la ville se relève de la dépression qui l’avait affectée après la chute de sa royauté.
43.
44. 45.
46. 47.
Les relations commerciales avec la Phénicie s’effondrent. Le phénomène n’est pas limité à Amathonte : après la fin du ive s. av. n.è., les amphores phéniciennes deviennent fort rares à Chypre, cf. Marangou 2006. En revanche, dès la première moitié du iiie s., on constate, sans surprise, l’importation de vin égyptien et du sud-est de l’Égée, dont Rhodes après 250, cf. Marangou 2009, p. 353-354. Aupert, Flourentzos 2008. Une inscription provenant du site de Karpasia, sur la côte nord de la péninsule du Karpas, mentionne des fermiers résidant sur un domaine auquel ils paraissent avoir été attachés (cf. Mitford 1961b, p. 122-123, no 23 et Balandier 2014b, p. 192) : ils pourraient être des katoikountes, colons militaires ou civils pauvres, installés de façon irrévocable, à la différence des clérouques, qui bénéficient d’une concession royale. Rappelons que des clérouques sont connus hors d’Égypte, en Ammanitide, sous le règne de Philadelphe, et également dans le royaume séleucide à Europos (Doura), cf. Balandier 2014a, p. 188-189, p. 192-193 et n. 81, p. 189. Les Lagides peuvent donc bien avoir recouru à cette pratique à Chypre, et notamment à Amathonte, dès le début de leur contrôle de l’île. Le cosmopolitisme de la population amathousienne (Aupert 1996, p. 55) témoigne du brassage entraîné par la présence des garnisons. Aupert 1996, p. 54 ; Aupert 2009, p. 27-37. Fourrier, Hermary 2006, p. 40-41, n. 31.
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The Advent of Hellenistic Cyprus Demetrios Michaelides, Giorgos Papantoniou
FROM THE LOCAL BASILEIS TO THE PTOLEMAIC STRATEGOS At the time of the war of Alexander the Great against Darius III, the Cypriot citykingdoms were part of the Achaemenid Empire. Despite the fact that they must have been paying some kind of tribute and had to provide maritime military assistance to the Persian kings, they maintained their political status and independence. 1 The relationship between the Cypriot basileis and Alexander toward the end of the Cypro-Classical period, as described by the literary sources, 2 should be viewed primarily in a context of political and economic survival and secondarily in terms of cultural or ethnic identity: in 333 B.C., most of the Cypriot basileis, assessing the strength of Alexander’s growing power, sided with him hoping to retain their autonomy. During the conflict of the Successors over possession of Cyprus, the basileis were politically divided. Some of them joined Antigonos and others Ptolemy, obviously hoping that by allying themselves with one or the other of the two parties they would retain their independence. 3 Things did not turn out in their favour however, since the final supremacy of Ptolemy led to the eventual abolition of the city-kingdoms. Bagnall’s study of the administration of the Ptolemaic possessions outside Egypt, and more specifically his treatment of the strategia in Cyprus, clearly illustrates one central obstacle in our understanding of the transition to Ptolemaic administration 4 and the dangers involved in taking Diodorus’ account of the first strategos at face value. In other words, Diodorus’ account of the history of early Hellenistic Cyprus has generated the assumption that the strategos must have held a central and important role in the Ptolemaic administration right from the beginning of Ptolemy I’s domination; and the lack of epigraphic evidence for a strategos in the early and middle third century B.C. has usually been attributed to the deficiency of evidence. Nonetheless, attention should
1. 2. 3. 4.
Stylianou 1989, p. 416, and 2000, p. 515-516; cf. Petit 1991; Zournatzi 1996, p. 166. Collected in Hadjioannou 1971-1992, I, p. 196-207. Cf. Mehl 2004, p. 21. Bagnall 1976, p. 38-49.
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be drawn to the difficulty of attempting to extract technical terminology from ancient historians, and Diodorus in particular. Therefore, a distinction should be made between official titles and the words used for describing the nature of a person’s activity. In Diodorus’ words, Ptolemy made Nikokreon strategos of Cyprus in 312 B.C. Menelaos, the brother of Ptolemy I, is already designated strategos of the military forces in Cyprus by Diodorus in 315 B.C. If Diodorus’ terminology is accurate, one must assume either that Menelaos was replaced by Nikokreon in 312 B.C., only to regain his place on the death in 310 B.C., or that there were two men with the title strategos operating on the island at the same time, which would be surprising, not to say strange, and completely at odds with the sense of strategia. The main socio-economic and administrative structures may have functioned under a semblance of continuity, 5 and only new evidence will allow us to speak with confidence about the strategia before 217 B.C., when we have the first explicit evidence for a Ptolemaic strategos. By this time, Cyprus was organised under the overall control of the strategos, who was directly responsible to the Ptolemies. For a few years Salamis seems to have functioned as the administrative base of Pelops, the first securely identified strategos; who is probably the same strategos soon to be transferred to Nea Paphos, which became the capital of Cyprus. This new capital, we assume, offered a more direct sea lane between the island and Alexandria, 6 and was close to the Troodos mountains, whence came two commodities precious to the Ptolemies: metals and timber. By the second century B.C., the Ptolemaic administration manifested its interest in asserting its control on the island more effectively, as can be deduced, for instance, from the establishment of a more complex road system, which eventually joined the eastern highways with the western ones that had hitherto been separate. 7 In addition, the epigraphic record related to the administration and the presence of various associations on the island allows us to assume that, in the second century B.C., Ptolemaic power on Cyprus became more visible and supervised. 8 This is definitely related to the fact that, during this time, the Ptolemies lost most of their naval bases, and Cyprus, as a shelter to Alexandria, became their main transmarine base. Thus, for political, military and economic reasons, the Ptolemies focused their interests primarily on urbanised coastal centres, in an effort to retain their influence on maritime power and control of the sea. 9 When one looks at the Cypriot material culture of the Hellenistic period, one cannot deny the presence of a Hellenistic koine. On Cyprus, where strong elements of “Greek culture” were already in place, the influence on material culture of the Hellenistic koine,
5. 6. 7. 8. 9.
Keen 2012; Papantoniou 2012b, and 2013b. Młynarczyk 1990, p. 121; Keen 2012, p. 52-53; cf. Mehl 2000, p. 685-687. Bekker-Nielsen 2004, p. 105-107 and p. 230. Marquaille 2001, p. 54; Papantoniou 2013a, p. 47-50. Marquaille 2001, p. 139.
THE ADVENT OF HELLENISTIC CYPRUS
and influences emanating directly from Alexandria, are complex and sometimes difficult to define. 10 Even if Cyprus was ready to adapt to Hellenic forms of culture and administration, it was Ptolemaic rule that established city life and institutions that are found in the rest of the Hellenic world. 11 According to epigraphic evidence, in the third century B.C. the cities of Cyprus had civic institutions, such as a boule and probably a demos. Public buildings, namely temples, gymnasia, baths, theatres and other testaments to Hellenistic urban life similar to those found in other Mediterranean Hellenistic centres, existed not only in the capital, Nea Paphos, but also in other cities indicating the homogeneity of the Hellenistic civic life, which was enjoyed by all those living within urban communities. As Bagnall suggests, 12 Cypriot cities possibly maintained their control over their surrounding landscape; and even if the royal administration was controlling the cities through the positioning of garrisons and commandants, the cities continued to maintain considerable autonomy. Bagnall further surmises that the economic life of the countryside was largely in the hands of the cities, rather than directly ruled by royal bureaucrats. In what follows, we will review some of the evidence in an endeavour to demonstrate that the incorporation of Cyprus into the Hellenistic cultural koine was a much more complex process than has usually been assumed.
THE MATERIAL CULTURE If we consider the final phase of the Late Cypriot period as the initial stage in a long and multi-staged process of “Hellenisation” of the island, in the later sixth century B.C. – following the start of the Persian Wars – we can observe the beginning of a process of alignment with the Greek world of the mainland and the Ionian coast. 13 This is related to a new policy on the part of some of the Cypriot basileis, which resulted in a shift from eastern to western prototypes. Iconography bears eloquent evidence of the attempt of most of the Cypro-Classical dynasties to associate their lineage with Greek deities or heroes, as reflected in their coins (fig. 1), 14 and this is also the period when Greek divinities, such as Hera, Artemis, Athena, Demeter and Apollo, appear for the first time in the epigraphic record. 15 In addition, sculpture and iconography provide further evidence for the introduction
10. 11. 12. 13. 14. 15.
Papantoniou 2012b, p. 28-54, p. 257-262 and p. 358-361. Mitford 1953; Bagnall 1976, p. 57-73; Mehl 2000, p. 698-712; Hatzopoulos 2009; Iacovou [à paraître]. Bagnall 1976, p. 79. Iacovou 2008c; Papantoniou 2013b ; Iacovou [à paraître]. Markou 2011a, p. 224-235. Ulbrich 2008, p. 506-510, tables 4a-b.
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b
a
c
Fig. 1 — Coins of various basileis of Salamis: (a) Gold coin of Evagoras II, with a bust of a goddess identified as Athena on the reverse (inv. no. BCCF 1984-01-16). (b) Silver coin of Pnytagoras with a bust of a goddess identified as Artemis on the reverse (inv. no. BCCF 1984-01-14). (c) Silver coin of Nikokreon, with a bust of a god identified as Apollo on the reverse (inv. no. BCCF1999-03-06). Courtesy of the Bank of Cyprus Cultural Foundation.
or the amalgamation of Greek deities into the Cypriot pantheon; like, for example, Artemis and Athena. 16 The “Hellenisation” of the “Cypriot Goddess” is particularly relevant in this context since it too was initiated in the context of the “Hellenising” policy of the Cypriot basileis. 17 In the fourth century B.C., Hathor – a goddess clearly related to royal ideology – appears to be gradually abandoned and the Cypriot Astarte-like goddess is assimilated with Aphrodite. Excellent examples of this process are the late Cypro-Classical/early Hellenistic limestone statue from Golgoi, which portrays the goddess with a winged Eros on her left arm (fig. 2); 18 and the largish terracotta of the same period from Polis portraying the goddess standing with an upright Eros by her side. 19 Epigraphy further supports this transformation: two syllabic inscriptions, one from Rantidi the other from Chytroi, mention Aphrodite or Paphian Aphrodite. 20 Better dated, in the fourth century B.C., an alphabetic inscription found in the hilltop sanctuary at Amathous, provides key evidence not only about the identity of the goddess but also about her special connection with royal power and ideology. It informs us that king Androkles, dedicated the statues of his sons to the Cyprian Aphrodite. 21 It should be underlined, however, that despite these Hellenisation processes, and given the special relation of Aphrodite to Cyprus, statues of the goddess are by no
16. 17. 18. 19. 20. 21.
Ulbrich 2008, p. 83-85 and p. 89-91. Papantoniou 2011, p. 40-41 and p. 43-45. Cf. Ulbrich 2008, p. 91-93; Ulbrich 2010, p. 190-191; Papantoniou 2011, p. 40; Papantoniou 2012b, p. 243-244; Papantoniou 2013b, p. 175-176. Serwint 1993; Smith, Weir, Serwint 2012, p. 171, fig. 3:3. Masson 1983, p. 129, no 47; p. 259, no 234. Hermary, Masson 1982.
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means numerous during the Hellenistic and even the Roman period. 22 Nonetheless it is interesting to note that although, as we will see, generally speaking, marble statues in Cyprus were always scarce, marble statues of the goddess appear to be more common than those of any other deity (fig. 3). This pre-eminence must reflect the significance of the goddess; and could be another argument in support of the proposed link between the Ptolemaic queens and the Great Goddess of Cyprus, especially in relation to the portrait of Arsinoe II found at Soloi (see below). 23
Fig. 2 — Limestone statue of the “Cypriot Goddess” from Golgoi. New York, the Metropolitan Museum of Art, the Cesnola Collection; purchased by subscription, 1874-76 (image by D. Michaelides).
While male sculpture – some of which should be related to royalty 24 – accommodates Egyptian and Near Eastern symbols of power during the Cypro-Archaic period, already from the sixth but more as we proceed within the fifth and fourth centuries B.C., male beardless statues adhering to Greek – and particularly Ionian – prototypes become more common. 25
We have no way of knowing what the statues dedicated to Aphrodite by Androkles of Amathous looked like – although given the fixing holes on the base, they appear to have been made of bronze, like many others of this and the succeeding period, none of which survives. Eloquent evidence of their widespread use are the marks on many a statue base, but also some unique moulds (fig. 4) from a bronze foundry excavated under the triclinium of the House of Dionysos in Paphos, made of gypsum mixed with straw and reinforced with animal ribs. 26
22. 23. 24. 25. 26.
For some recent finds and discussion, see Hermary 2006, and 2009a; Higgs, Kiely 2009. For the evidence, see Anastassiades 2000-2001; Papantoniou 2012b, p. 193-197, and 2013b; also Hermary 2009a, p. 173. Satraki 2013. E.g., Hermary 1989, p. 133-181, and 2009b; cf. Iacovou [à paraître]. Nicolaou 1972, p. 315, pl. 66, fig. 38; Maier, Karageorghis 1984, p. 234, fig. 214; Mattusch 2015, p. 119, fig. 8:8; Michaelides [à paraître].
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Fig. 4 — Mould made of gypsum and animal bones for the back of an over life-size bronze statue, from a foundry found under the House of Dionysos in Paphos (image by D. Michaelides).
During the Hellenistic period, the Ptolemaic royal image circulated in the island through coins (fig. 5) – and, at a different level, through seal impressions like those found under the House of Dionysos in Paphos. 27 Such imagery definitely had an impact on the development of Cypriot sculpture, and its presence is clearly implied by a great number of inscribed statue bases coming primarily from sanctuary sites. 28 Even if we have the inscribed bases of such royal statues, we lack Fig. 3 — Marble statuette of “Aphrodite in arms”, from Soloi-Cholades – find 466, the actual sculptures. In some instances, however, we Cyprus Museum, Nicosia. Courtesy of the can make some assumptions as to what they looked Director of the Department of Antiquities, like: one can hardly deny the striking similarities the Cyprus. Alexandrian Hirsch and Kassel queens (fig. 6), most probably the ideal images of Arsinoe II and Berenice II respectively, 29 have with the two Cypriot heads from Soloi-Cholades (fig. 7). 30 In addition, another marble head from Soloi, 31 though badly damaged, displays similar stylistic features, and could be compared with the Sarapeum queen in Alexandria. 32 The Soloi sculptures are also fundamental in showing how Alexandrian stylistic developments
27.
28. 29. 30. 31. 32.
Nicolaou 1972, p. 315, pl. 66, fig. 35; Nicolaou 1978, p. 852, no 11, pl. 178; Maier, Karageorghis 1984, p. 230, fig. 205. On the sealings in general, see also Michaelidou-Nicolaou 1979; Hermary 1986a, p. 588, no 246 and more recently Kyricleis 2015. Mitford 1961a. Smith R. 1988, p. 91, pl. 37, nos 2-5. Westholm 1936, pl. I, find 425 and pl. III, find 438; for further discussion see Papantoniou 2012b, p. 324-325. Westholm 1936, pl. II, find 532. Smith R. 1988, pl. 36, no 3.
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a
Fig. 6 — The Kassel Queen, “from Alexandria” (undocumented) – Sk. 115, Museumslandschaft Hessen Kassel. Courtesy of Museumslandschaft Hessen Kassel. b Fig. 5 — Ptolemaic coins: (a) Gold coin of Ptolemy IV, from Alexandria – GR 1872.0709.359, British Museum, London, the Trustees of the British Museum. (b) Gold coin depicting Arsinoe Philadelphos, from Cyprus – BCCF 1992-04-01, the Bank of Cyprus Cultural Foundation (Zapiti, Michaelidou 2008, p. 127, no 21).
in marble sculpture were translated into local limestone. Further to the possible Alexander (fig. 8), 33 there are also several female limestone heads, indicating that elements of the royal portrait-style were not restricted to the artists of the court, but were also transmitted to the local sculptors. 34 Furthermore, in relation to the spreading of Ptolemaic-type portraiture – even if not necessarily of the royals themselves – we need to mention the role played by the minor arts, like, for example, the bone or ivory finger rings made in Alexandria and decorated with fine portraits, found at Tamassos, Kyrenia and elsewhere on the island (fig. 9). 35
33. 34. 35.
Fig. 7 — Marble head, probably of Arsinoe Philadelphos, from Soloi-Cholades – find 438, Cyprus Museum, Nicosia. Courtesy of the Director of the Department of Antiquities, Cyprus.
Westholm 1936, pl. XIV, find 520. Ibid., p. 134-135. Markides 1915, p. 7, and 1916, p. 12; Vessberg, Westholm 1956, p. 176, fig. 65:1; Buchholz 1978, p. 208. For such finger rings in general, see Marangou L. 1971.
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Fig. 8 — Limestone head of Alexander the Great, style I B, from Soloi-Cholades – find 520, Cyprus Museum, Nicosia. Courtesy of the Director of the Department of Antiquities, Cyprus.
Fig. 9 — Portraits on Alexandrian-made bone or ivory finger rings found in Cyprus, now in the Cyprus Museum (image D. Michaelides).
In Hellenistic Cyprus, therefore, new uses and combinations of symbolism and style were developed, incorporating the interacting artistic and religious elements of the local tradition and the Hellenistic koine. At the same time, local styles and iconographic elements continue to be important and prevail in the more ordinary types of statuary. An earlier tradition that stubbornly survives is the local custom of dedicating limestone statues of votaries (fig. 10). 36 In these, local traditions are expressed through the maintenance of representations and postures found in earlier Cypro-Archaic and CyproClassical sculpture. 37 On the other hand, features on portrait-like sculpture commissioned by the local elite, derived from the collective iconography of the Hellenistic koine and imitated the fashionable royal style. 38 In relation to sculpture, a brief mention needs to be made of the finds from the cenotaph of Salamis dated to the end of the fourth century B.C. 39 This is not the moment to discuss whether the owner was Nikokreon, Antigonos or someone else. 40 What needs to be emphasised is the exceptional character of both structure and finds, many of which
36. 37. 38. 39. 40.
Connelly 1988, p. 1-2; Senff 1993, p. 43-45; Anastassiades 1998, p. 132. Papantoniou 2012b, p. 316-317 and p. 331; Papantoniou 2012c, p. 97-101 ; Papantoniou 2016. Connelly 1988; Erath-Koiner 2007; Koiner 2012. Karageorghis 1969b, p. 151-164, and 1973c, p. 128-202; Cheal 1978. Karageorghis 1973c, p. 128-202; Gesche 1974; Baurain 2008; Buraselis 2013.
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have a strong link with Macedonia, and find no parallels in Cyprus. The tumulus itself is a unicum for Cyprus of the period and some of the metal fragments appear to come from Macedonian type sarissai. Above all, however, the exceptionally fine portraits made of unbaked clay follow Lysippean ideals (fig. 11), that are in effect alien to Cypriot sculpture – even if, not surprisingly, the limestone “Alexander” portrait from Soloi does follow the Lysippean model. But, we repeat, the portraits, like the cenotaph itself are an exceptional case. We have already mentioned the general rarity of marble statuary on the island. This, to some degree is to be expected since the island has no marble of its own. However, although this can explain the paucity of examples during earlier periods, it is very surprising for the Hellenistic age, when Cyprus was part of a much larger trading network – especially when we consider the relative wealth of marble sculpture in places like Lebanon, which also has no native Fig. 10 — Limestone sculpture, from Voni – E 513, Cyprus Museum, Nicosia. Courtesy of marble. Even in the case of the “temple the Director of the Department of Antiquities, boys”, 41 such a strong feature of Cypriot Cyprus. sculpture, the material always remained limestone (and sometimes terracotta and even plaster) but not marble, save a tiny and rather unusual example from Kition 42 – even though examples of similar type statuettes in marble, rare though they are, are found in Lebanon 43 and Alexandria, like at the recently excavated Boubasteion. 44 This transition toward a more “Hellenised” environment and the impact of the Cypro-Classical royal ideologies on Cypriot culture can also be seen in the development of other types of sculpture. The appearance of sarcophagi in the late sixth century B.C. was a new phenomenon in Cypriot culture, and by the fifth century B.C., their use became fairly common. This is the period when the depiction of Greek mythological
41. 42. 43. 44.
Beer 1994. Beer 1994, p. 13 and p. 83, pl. 198. See, for example, Stucky 1993, no 101; Doumet-Serhal et al. 1997, no 29. Abd el-Maksoud, Abd el-Fattah, Seif el-Din 2012, p. 438-439, fig. 23-26.
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Fig. 11 — Lysippean-type portraits made of unbaked clay, from Tumulus 77, Salamis – finds 951 and 870, Cyprus Museum, Nicosia. Courtesy of the Director of the Department of Antiquities, Cyprus.
themes and the Homeric epics appear in Cypriot art in general, and on sarcophagi in particular. 45 With regard to the use of sarcophagi, Tomb 128 at Kition is particularly interesting in reflecting local tradition and materials, the Phoenician element in Cypriot culture, and the Hellenisation process of this period: 46 as Georgiou has demonstrated, it contained three sarcophagi deposited in the tomb at successive times. The earliest, dating to about 450 B.C., is of local stone and plain, of a type strongly rooted to Cypriot tradition. Soon after, a second burial apparently took place, in a marble anthropoid sarcophagus of extremely high quality. This, the tenth of its kind to be found on the island, is clearly “Phoenician” even though strongly influenced by local and Greek sculptural iconography. By contrast, the third sarcophagus, which was made around 400 B.C., is a masterpiece of Greek art. It is made of marble and carries painted figural decoration. This general type of marble sarcophagus is known in Cyprus but all other examples – at least in the state in which they survive – do not have painted decoration. We must underline, however, that such sarcophagi are exceptional pieces used for a limited number of important personages. As a matter of fact, decorated sarcophagi, whether
45. 46.
Karageorghis 2000b, p. 204-205, no 331; Flourentzos 2007c; Hermary, Mertens 2014, p. 363-370. Georgiou G. 2009; Georgiou G. 2010.
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imported or locally made, are rare in the Classical period, becoming even rarer during the Hellenistic era – a notable example being the Amazonomachy sarcophagus of Soloi, “rediscovered” by Hermary. 47 The vast majority of the inhabitants of Cyprus were buried in simple local imitations of Greek types or plain limestone sarcophagi – or, as was much more common, not in a sarcophagus at all but directly into an ordinary rectangular grave or a chamber tomb. Additionally, Greek marble funerary lions and stelai with relief decoration or, sometimes, free-standing elements were introduced and used during the fifth and fourth centuries B.C. 48 There are several examples in marble imported from the Greek world, but also local imitations carved in Cypriot limestone, with varying degrees of success. 49 But, even at Marion, where imported Greek marble stelai are more common than elsewhere on the island, their use is more the exception than the rule. Furthermore, Marion developed its own type of funerary sculpture, which, although very Greek in appearance, was of exclusively local use: namely, the largish seated or reclining terracotta statues, of both males and females (fig. 12). 50 These date from the late fifth to the late fourth century B.C., and are made in a mixed technique of mould and modelling. The faces, most probably made from imported Greek moulds, are often exquisitely beautiful and contrast with the more crudely made arms and body. Another type of funerary monument that is again used practically exclusively in one area of the island are the painted stelai of Amathous, which obviously follow Greek models. 51 The question once again arises whether the influence came through a process of osmosis from the general Hellenistic koine or from Alexandria, where painted stelai are also known. 52 As regards other types of sculpture, the almost total absence of classical-type architectural decoration, metopes, pediments etc., either in marble or limestone, even during the Hellenistic period, may at first sight seem surprising, but it can easily be explained in relation to the architecture itself, which, as we will see later, only rarely followed faithfully Greek prototypes. There is, of course, the notable example of the marble Amazonomachy frieze from Soloi (fig. 13), for the dating of which we follow Hermary 53 in ascribing it to the second century, rather than
47. 48. 49. 50. 51.
52. 53.
Hermary 1986b and Hermary 1987a. E.g., Vermeule 1976, p. 47-48, fig. II:4 and II:5; Karageorghis 2000b, p. 216, no 346, p. 218-219, no 349; cf. Pogiatzi 2003, p. 210. Vermeule 1976, p. 31, p. 33-34 and p. 49-50, fig. I:20 and 23, II:7-9. Vermeule 1976, p. 30, fig. I:19; Flourentzos 1994; Raptou 1997; Childs 2012, p. 50-57, nos 2-5. Hermary 1987b, p. 71-75, with earlier bibliography. A painted stele recently found at Polis Chrysochous was presented by the excavator, Eustathios Raptou, during the conference “Paphos and Western Cyprus”, that took place in Paphos during October 2017. Brown 1957, p. 1-52; Walter, Rouveret, Bagualt 1998; Rouveret, Walter 1998; Rouveret 2002. Hermary 1987a, p. 233, n. 31.
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the usually attributed fourth century B.C., 54 but this remains unique in the Cypriot environment. 55 In this context, mention can also be made of the rather puzzling fragmentary terracotta antefix decorated with a bearded male head, probably a satyr, from the Maratheri sanctuary at Marion. 56
Fig. 12 — Funerary terracotta statuette of a seated woman, from Arsinoe. Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités Orientales (AM 89) (from Spiteris 1970).
In the above discussion, we have spoken of currents influencing Cypriot culture coming from a general Hellenistic koine, and others that might just as easily have come from Alexandria; with the only certain case of a direct Alexandrian impact being the Ptolemaic royal portraits and their influence on Cypriot sculpture. But given that Hellenistic Cyprus was part of the Ptolemaic kingdom, one would expect to find more such direct influences. The evidence at hand, however, shows that this was not the case. There is an array of objects clearly coming from Egypt, 57 but these are usually small portable items and remain outside the everyday apparatus of what was used by the average Cypriot.
Fig. 13 — Hellenistic marble frieze from Soloi depicting an Amazonomachy. Inv. no. E 548, Cyprus Museum, Nicosia. Courtesy of the Director of the Department of Antiquities, Cyprus. 54. 55. 56. 57.
Vermeule 1976, p. 47. Cf. Papantoniou 2012b, p. 140. Smith, Weir, Serwint 2012, p. 179, fig. 3.12. E.g. Gasse 1991; Caubet 1994, p. 602-603, fig. 4a.
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Besides portrait-like sculpture, the major exception of a direct Alexandrian influence, both in their architecture and their painted decoration, are the so-called Tombs of the Kings and some nearby tombs in Nea Paphos. 58 These are of various architectural types, all cut in the living rock, and they all have features that link them to Alexandria. One particular type, with a peristyle atrium in the Doric order, finds its (a) closest parallels in the necropolis of Mustafa Pasha in Alexandria. Wellnigh all the painted decoration of these tombs has disappeared. However, two tombs at the nearby locality of Ammoi give us an idea of what at least some of it may have looked like. 59 Despite the insertion of Roman arcosolia, Tomb B preserves several features that link it to Hellenistic Alexandria; while Tomb A exhibits a decoration consisting of large slabs of imitation alabaster, crowned by a frieze of garlands (fig. 14). The (b) ceiling, “covered”, so to speak, by a woven textile stretching over the entire Fig. 14 — (a) Fresco decoration consisting of large slabs chamber, remains unique in Cyprus. The of imitation alabaster, crowned by a frieze of garlands; type is, of course, known in Macedonia; (b) Imitation of women textile on ceiling. Tomb A at however, the fact that the closest parallel Ammoi, Nea Paphos (images by D. Michaelides). – not to say identical twin – comes from the Alexandrian necropolis of Anfouchi, together with the imitation of alabaster, leaves little doubt as to where the idea came from. 60 Again, however, we are talking of the rare exceptions rather than the norm. And it is to be expected that such architecture and decoration is to be found, albeit sporadically, only at the Hellenistic capital of the island, and at the locality Ellenospilioi of adjacent Anavargos – with one single exception at Phlamoudi in the north-east of the island. 61 Venit saw the Tombs of the Kings as probably independent of the local population and 58. 59. 60. 61.
Guimier-Sorbets, Michaelides 2009; Hadjisavvas 2011; Greve 2014. Michaelides 2004, p. 90-92; Guimier-Sorbets, Michaelides 2009, p. 226-230. Venit 2002, col. pl. IV; Guimier-Sorbets, Michaelides 2009, fig. 21:39. Guimier-Sorbets, Michaelides 2009, fig. 21:16-17 and 21:18-19.
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designed for Alexandrian officials who were buried in Paphos. 62 But Guimier-Sorbets and Michaelides have added that some may belong “to well-to-do Cypriots who tried to emulate the style and trends of the capital” – something that would also explain why these tombs are never truly Egyptian but always Egyptianizing”. 63 In fact, despite the similarities between the tombs of Paphos and those of Alexandria, there are structural and morphological differences, and, above all, differences in the burial customs they reflect. Two of these, related to the hero cult, are particularly significant: the main chambers of the Alexandrian tombs are equipped with a realistically rendered stone kline; while in most the court or the antechamber hosts an altar on the axis of the main burial chamber. The Paphian tombs lack both klinai and altars – although one cannot exclude that there might have been klinai made of wood, which have since perished. At the same time, the Paphian tombs are related to the Alexandrian ones in that they contrast with Macedonian burial customs since, after burial, they were clearly accessible to the family of the deceased, which is in total contrast to the Macedonian tradition where the tomb was inaccessible, buried as it was under a tumulus. The very small number of cremations in Cyprus as opposed to their profusion in Alexandria also reflects different burial customs. Generally speaking, the known cremations of Hellenistic Cyprus are few and rather humble; usually contained in a simple cooking pot. A few are more elaborate and have a definite Egyptian connection since they employ Hadra hydriae. 64 Enklaar has classified Hadra hydriae into two groups. 65 It is not certain if the first group (White Ground or Polychrome group) was manufactured in Alexandria or elsewhere, perhaps Rhodes; but it has been shown that the manufacture of the second group (Clay Ground group) started in Crete and was later taken over by Alexandrian workshops. 66 Contrary to Crete, where such hydriae have also been found in domestic buildings, those sent to Alexandria were used exclusively as cinerary urns. The same holds true for the Hadra hydriae found on Cyprus. These appear to have been used, not because they were something special and precious, but for ‘Alexandrians’ who died on the island, as shown, for example, by a polychrome example (fig. 15) containing a cremation, laid in a small square rock-cut pit cut amongst hundreds of inhumations in ordinary rectangular shaft tombs in the poorest part of the Eastern Necropolis of Nea Paphos. 67 Whether at least some of these hydriae came directly from Crete is not known. What is known is that with Cyprus being part of the larger Ptolemaic world, the island participated more actively in trade and the economic networks opened up by Alexandria; and nowhere more so than in the intense trade of wine amphorae going 62. 63. 64. 65. 66. 67.
Venit 2002, p. 175. Guimier-Sorbets, Michaelides 2009, p. 232. Parks 2009, p. 237-238. Enklaar 1985, p. 106. Callaghan 1980; Callaghan, Jones 1985. Michaelides 1988, p. 59, fig. 96; D. Michaelides in Karageorghis 1989, p. 845, fig. 133-134.
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from Rhodes to Alexandria. Cyprus as a whole but Paphos in particular, being the main stop-over before Alexandria, boasts one of the largest collections of Rhodian amphorae outside Rhodes and Alexandria, preserved complete, since, following a local custom, they were often reused as grave goods for even the poorest section of the population (fig. 16). 68 Of course, Rhodian and other amphorae Fig. 15 — Hadra hydria with cremation from were already imported to Cyprus, witness the Eastern Necropolis of Nea Paphos (image by D. Michaelides). for example the proto-Rhodian cargo of the Kyrenia shipwreck; but their number and variety increased phenomenally during the Hellenistic period to be surpassed only during the Roman era. Let us now look at some building categories and their decoration that first appear in Cyprus during the Hellenistic period. These reflect new habits and changes in the way of life that shed further light on the character of the transition and the incorporation of the island into the broader Hellenistic koine.
Fig. 16 — Rhodian amphorae reused as grave goods, Nea Paphos (image by D. Michaelides).
68.
Michaelides 1990, with bibliography regarding the Cypriot finds; Barker 2004.
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Epigraphic and other evidence shows that during the Hellenistic period traditional temenos-type sanctuaries, such as that of Aphrodite at Palaepaphos continued to function; while the ex novo foundation of sanctuaries was rather limited – and some of these new structures, like the temple at Soloi-Cholades, must have been associated with the propagation of Ptolemaic ideology and cult. 69 It should further be noted that the phenomenon of caves as spaces of worship is very rare in pre-Hellenistic Cyprus. 70 Similar structures are found during the Hellenistic period; however, we are now dealing with more substantial examples, that could be a natural cave, as at Kafizin, 71 or a man-made underground space, like the Sanctuary of Apollo Hylates at Yeroskipou (fig. 17) 72 and the so-called “Garrison’s Camp” at Paphos. 73 More temples are recorded epigraphically but these do not survive and we do not know what they looked like. It would seem, however, that one can hardly deny that, even among the strong “Hellenising” policy of various Cypro-Classical basileis, classic-type Greek temple forms did not appear on Cyprus before the second century B.C., and even then the form was neither orthodox nor prevalent. 74 One such building is the temple of Zeus at Salamis, the construction of which started at the end of the second century B.C. but was not completed until Roman times. 75 The investigation of this important building by the French Mission remained incomplete due to the 1974 Turkish invasion. However, what little is known of the early phase would justify Wright’s claim that “the nature of the Temple of Zeus is anything but that of a classical Greek temple”. 76 As for another proposed candidate, the temple on the Phanari Hill at Nea Paphos, the surviving elements are so few and the reconstruction so fanciful 77 that it is wiser to leave it out of the discussion. With the knowledge presently at hand, it is very difficult to define the nature of the Hellenistic “classicising” sacred architecture of Cyprus, since what little survives exhibits a modified, local hybrid style that would never be mistaken for that of a mainstream Greek Hellenistic building. The aforementioned Amazonomachy pediment frieze from Soloi might indicate an exception but since the building it decorated does not survive, we have no way of knowing. Although sacred architecture may have remained rather traditional, there was certainly a change in the Cypriot pantheon. Gods of Egyptian origin were known
69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77.
Papantoniou 2009, 2012b, p. 138-141, and 2013a, p. 48-50. Fourrier 2006, p. 11-13; Fourrier, Hermary 2006, p. 160-163. Mitford 1980. Młynarczyk Y. 1980; for more recent bibliography, see Michaelides 2008, p. 41-42. Giudice, Giudice 1998. Wright 1992, p. 267. Argoud et al. 1975, p. 138-139; Callot 1985; Wright 1992, p. 153-154. Wright 1992, p. 154. Vörös 2006.
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for centuries on the island but, as is to be expected given Cyprus’ direct relations with Egypt, their worship came to the forefront during the Hellenistic period. 78 Some of these were newly introduced, and Serapis appears to have been the first in line – not surprisingly so given that the god was a “creation” of Ptolemy Soter, who introduced him to Alexandria. 79 Serapis is attested epigraphically already in the early third century B.C. at Salamis and Soloi. 80 There is also the account of Macrobius, 81 according to which, Nikokreon of Salamis after he was appointed ruler of Cyprus requested from Serapis to reveal his true identity. The reason for this, one assumes, was to show loyalty to Ptolemy, since the answer he received validated the prestige of “his” new god: “my head is an ornament of the heavens and my belly is the sea, and my feet are the whole earth, my ears are in the ether, my lightning look, the bright light of the sun”. However, this is a late and problematic bit of information, 82 and, in fact, despite several inscriptions referring to Serapeia, the worship of Serapis does not appear to have been exceptionally widespread on the island. 83 A completely new type of worship, that had nothing to do with the Cypriot past, which was introduced for the first time during the Hellenistic period and directly 78. 79. 80. 81. 82. 83.
Fig. 17 — Sanctuary of Apollo Hylates, Yeroskipou: Entrace, dedicatory inscription and plan (images by D. Michaelides; plan: Cyprus Department of Antiquities).
Michaelidou-Nicolaou 1978; Loulloupis 1979; Anastassiades 1994, 2007, and 2009. Fraser 1967. Michaelidou-Nicolaou 1978, p. 797. Saturn. I 20, 16-18. Fraser 1960, p. 46-47; Vidman 1970, p. 27; Dunand 1973, III, p. 120; Michaelides 2009, p. 201-202. Michaelidou-Nicolaou 1978; Loulloupis 1979; Hornbostel 1973, p. 294 n. 3 (all with earlier bibliography). For Serapis inscriptions in Cyprus, in general, see Fraser 1960, p. 46, n. 4; Hadjioannou 1971-1992, IV:A, p. 170-172, nos 40.1 - 40.6, and p. 334-335, no 284; IV:B, p. 107-109 and p. 239-240.
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from Alexandria, was the ruler cult. Once the cult of the Ptolemies was fully developed it was quickly adopted outside Egypt, and was practised in all their territories as from around 200 B.C., in order to confirm the legitimacy of the ruling line, and to provide a symbolic way of expressing loyalty and allegiance to it. Through those officially established royal cults, the king could define and mediate his power to his subjects in ways other than simply military and bureaucratic. 84 At the same time, it is clear that the cities established ruler cult in an attempt to come to terms with a new type of royal power and accommodate the new kings. This was also one of the main duties of the Koinon Kyprion, which was created for this purpose in the later Ptolemaic period. 85 The surviving evidence for an actual Arsinoeion at Idalion dates to the mid-third century B.C. and informs us that it was Dzưƨƴʙƶƭ ǶƨƸƷƲư, that is “out of bounds for men”; 86 while the inscription referring to a Ptolemaeion dates to around 100 B.C. The latter was founded in honour of Ptolemy IX Lathyros by the Paphian Onesandros son of Nausikrates, who became its priest for life; and who was the father of the priestess for life of the deified Cleopatra III. 87 Epigraphy furthermore informs us that the Ptolemies were also worshiped as synnaoi theoi (temple-sharing gods). 88 There is another change related to worship during the Hellenistic period – not in the deity but in the type of offering related to benevolent healing deities. During the Archaic period there was the custom of offering small terracotta statuettes depicting scenes related to childbirth. The type, now made in limestone, was revived in the early Hellenistic period (fig. 18), 89 following, as it has been pointed out by Vedder, 90 such representations on Attic stelai. Their production appears to stop during the third century B.C. and in later Hellenistic times a completely new type of offering appears. This consists of anatomical ex-votos, of a type that is found – with certain variations, especially in the body parts represented – in many parts the Hellenistic world, Etruria and Republican Italy (fig. 19). 91 We now move away from worship and cult to other domains where new types of buildings and decoration were introduced for the first time in Cyprus during the Hellenistic period. As is well known, during the fourth century B.C. theatre became increasingly popular and spread throughout the Greek world. There is some evidence that the genre also came to Cyprus at that time, 92 most of which comes from theat-
84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92.
Smith R. 1988, p. 23. Mitford 1961a, p. 37 and p. 39. Nicolaou 1993, p. 228; Anastassiades 1998, p. 134. See Mitford 1961a, p. 40-41; Mehl 2000, p. 742-744, n. 106, with earlier bibliography. Fourrier, Hermary 2006, p. 163-164. Vandervondelen 1997; for examples in the Louvre, see Hermary 1989, p. 442-443, nos 913-915. Vedder 1988. Michaelides 2014. Green 2013, p. 41 and p. 51.
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Fig. 18 — Limestone figurine depicting a scene of childbirth, from Golgoi, Metropolitan Museum, New York (Karageorghis 2000b, p. 261, fig. 424).
rical terracotta figurines. 93 There is also Plutarch’s account 94 informing us that Alexander put on a dramatic festival for his troops in Tyre, for which the Cypriot basileis were the main sponsors. Such an involvement with the theatre would concord with the “Hellenising” policies of the Cypriot basileis and the closer links between mainland Greece and the Cypriot city-kingdoms of the period.
On the island itself, there is no evidence at all for the existence of a permanent or even a temporary structure that would host such activities at the time. The first such evidence comes at the end of the fourth century B.C., when a theatre was founded in Nea Paphos (fig. 20). 95 The large letters carved on the rock, datable to the late fourth century B.C., and the position of the theatre on the north-eastern edge of the city would indicate that it formed an original element of the town-plan of Nea Paphos founded by Nikokles. 96 This alignment with the Greek world and the drawing closer to Greek prototypes is also reflected in the town-plan itself, 97 since this is based on the Hippodamean system, already in use in the Greek world since the fifth century B.C.
a
b
c
d
Fig. 19 — Limestone ex-votos: a. Male genitals; b. Breast; c. Ear; d. Pair of eyes. The Cyprus Museum, Nicosia (images by A. Koutas).
93. 94. 95. 96. 97.
Green 2007, p. 5-6, 2013, and 2014, p. 363-367; Michaelides, Nicolaou 2008, p. 39. Plutarch, Vita Alexandri XXIX. Green, Stennett 2002; Green 2007; Green, Barker, Stennett 2015. Cf. Green 2007, p. 6. Młynarczyk Y. 1985.
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Fig. 20 — The Hellenistic theatre of Nea Paphos (Green, Stennett 2002, fig. 3).
Another new type of building concomitant with an entirely new aspect of social behaviour was the balaneion. Balaneia are born in the Greek world and become a characteristic feature of the Hellenistic koine. Their introduction to Cyprus puts us in front of an often-posed question: did they come directly from the general, undefined Hellenistic koine or via Alexandrian Egypt, where excellent examples of such buildings are attested early on?
THE ADVENT OF HELLENISTIC CYPRUS
Although some bathing spaces are known to have existed in earlier times, these were small and set within larger buildings. In the Hellenistic period, however, we have the first introduction of purpose-built and specially designed communal bath establishments. Public balaneia are known in the Greek world from the very beginning of the Hellenistic period or even before. Of the two known Cypriot examples, the earliest is the single tholos near the agora of Amathous, first built at the very end of the fourth century, and heavily restructured in the second century B.C. 98 The second example was found at the locality Chrysopolitissa in Larnaca and is of problematic dating. 99 In any case, it was equipped with two tholoi, indicating separate spaces for men and women. Finally, a single pyelos can be seen buried in one of the Hellenistic workshops north of the House of Dionysos in Paphos. 100 This may come from a balaneion but it may also have come from a private house where it was used as a simple bath-tub. When we leave these public buildings and look at the private domain, the questions that arise are much more numerous and difficult to answer. We will not discuss domestic architecture since there is not enough information that would help us identify signs that mark the passage from the Classical to the Hellenistic period. We can, however, say something about one aspect of its decoration, namely the pebble floors. Figured pebble mosaics were already in use in the Greek world towards the end of the Classical period, with complex multi-coloured compositions, as for example at Eretria. As is well-known, this technique reached its apogee with the superb examples of Pella, and it is believed that it was from there and Macedonia in general, that the technique was transmitted to Alexandria and Egypt, where no mosaics are known before the Hellenistic period. In Cyprus, pebble mosaics make their first appearance at the beginning of the Hellenistic period, and, not surprisingly, at Paphos (fig. 21). There are two such floors in a house under the House of Dionysos: one is geometric and incorporates the welcoming inscription ƊƕƆƈƆƍƝ, widely used in the Greek world; 101 the other, depicts the monster Scylla, with, on either side, a panel of confronted dolphins. The presence of Scylla and the dolphins indicates that, like in the rest of the Hellenistic world, this mosaic paved the floor of an andron, where dining, involving wine drinking, took place. 102 The two other Cypriot examples, one from Kourion (fig. 21), 103 the other, again from Paphos, 104 also incorporate dolphins in their decoration. They appear to date to the third / second century B.C., and they too decorated a dining room – but a funerary
98. 99. 100. 101. 102. 103. 104.
Aupert 2000, p. 11-37; Christodoulou P. 2014, p. 70-75. Karageorghis 1960b, p. 286, fig. 64, and 1966, p. 365, fig. 121; Nicolaou 1976, p. 152; Karageorghis 2005, p. 3 and p. 101-102; Christodoulou P. 2014, p. 70-75. Christodoulou P. 2014, p. 123, fig. 102. Nicolaou 1967, p. 118-121. Michaelides 1992, p. 13, no 1; Guimier-Sorbets 2009, p. 141-145. Rupp 1978; Michaelides 1992, p. 13-14; Guimier-Sorbets 2009, p. 145-147. Hadjisavvas 1997, p. 33-34; Guimier-Sorbets 2009, p. 147-152.
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Fig. 21 — Hellenistic pebble mosaics: fish and hydria, Kourion; Scylla, found under the House of Dionysos in Nea Paphos (images D. Michaelides).
one this time since they are both situated above a tomb with which they communicate through a vertical shaft. Unfortunately, no decoration survives in two specially built triclinia outside one of the Tombs of the Kings. 105 These ideas come, of course, from the Greek world, where such mosaics were already decorating andrones. Furthermore, the theme of Scylla finds very close parallels in Eretria and elsewhere in the Greek world. However, the question remains open as to whether these Cypriot examples represent manifestations of the wider Hellenistic koine or whether they came to the island directly from Egypt, where such funerary dining rooms are also found.
CONCLUSIONS In this overview, given the constraints of space, we have tried to understand the big changes that came about after the dissolution of the Cypriot Iron Age polities and the passing of the island under the dominion of Alexandria. The “Hellenising” developments in Cypriot culture, already within the CyproClassical period, are related to a new policy on the part of the Cypriot basileis, which required a shift from Eastern to Western prototypes. In essence this shift is evidenced in the expression and manifestation of political power and in the underlying ideological aspects related to the enhancement of the Cypriot Greek identity, especially after the events relating to the Ionian Revolt. As Athens was expanding its political and economic control in the Eastern Mediterranean, the Cypriot basileis, similarly to the Ionian citystates, sought to form part of these networks in order to secure economic develop-
105.
Michaelides, Guimier-Sorbets 2016, p. 315, fig. 7.
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ment and political stability. The Ionian “flavours” of the late Cypro-Archaic and CyproClassical sculpture, for example, and its distribution in the eastern Greek world, point to the trade relations that were built between the Ionian region and the Cypriot polities. The situation, however, changed radically with, on one hand the creation of the Hellenistic world and the koine that that entailed, and, on the other, the passing of the island under Alexandria – a very particular part of the Hellenistic koine with its own very special characteristics. A sub-theme of this volume is “Transition and Breaks”. Of course, the mere change in the political structure of the island, from a number of independent kingdoms to a unified political space governed by a totally new administrative system, is a complete break from the past. However, many things passed smoothly from one period to the next, almost as a natural process. For example, the gradual abandonment of the Cypriot syllabary, the constantly diminishing visibility of what is often called the Phoenician element in the Cypriot population, were “natural” developments, so to speak, and do not mark any single major historic event. Rather than “breaks”, what characterises this new Cypriot reality is a transformation and accommodation, an enhancement and an enrichment, which came with new lifestyles and trends – an enrichment of building types, of iconographic types, of the pantheon, etc. – all of which are what characterise the Hellenistic world. Overall, however, we can say that things work on several different levels. We have the undeniable but vaguely Hellenistic koine. We also have the Alexandrian world, which is something quite distinct within the larger Hellenistic koine. And, we also have what we might call a Cypriot koine that propagates traditions specific to the island. The transformation processes, which took place through the interaction and interplay of these different forces are complex, multi-layered and not always clearly understood. In the above discussion we have raised several questions or put forward a number of possibilities as to where ideas and influences came from. We have also avoided mentioning certain issues, like the importation into Cyprus not only of Greek sculpture but also possibly of the sculptors themselves, who, although used to working with marble, could also now work with local limestone – let us not forget that Isocrates 106 informs us that many prominent Greeks came to live in Salamis since they found Evagoras’ rule more democratic than that of their own country. There is also the question of terracotta moulds. One often speaks of imported moulds but such moulds could also have been made by foreign coroplasts living on the island; or they could even be copies made by Cypriot coroplasts. This kind of open questions exist at all levels of the Hellenistic culture of Cyprus. One of the reasons for this is the fact that despite the plethora of finds and information at our disposal, we tend to repeat certain stereotypes, which give only a very partial view
106.
Isocrates, Evagoras 21.
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of the true picture. For example, when we speak of the Classical period in Cyprus, we refer to the marble stelai of Polis; when we speak of Alexander and his Successors, we refer to the cenotaph of Salamis; when we speak of the Hellenistic period, we refer to the Tombs of the Kings in Paphos. There is, of course, good reason for referring to these artefacts and monuments: they are very important, they are also very beautiful, and they are easily recognisable – and, in certain cases, like the cenotaph of Salamis, they add an extra boost to an often Helleno-centric approach. The question, however, is: how representative are these works of the true Cypriot reality? We have again and again reiterated that much of the material we have discussed forms the exception and not the rule. The stelai, the peristyle tombs and the like were destined for a minute portion of the island’s inhabitants. But, what about the rest of the population that was buried in the thousands and thousands of much more modest tombs found throughout the island? We believe that we need to give a voice to this silent majority before we can fully understand how far influences, ideologies, imported ideas and imported goods filtered through and down to the largest part of the Cypriot population. While recent so-called second generation analyses of the material have put forward a more holistic approach to the study of the transition from the Cypriot city-kingdoms to the Hellenistic period, or of the Hellenistic period itself, 107 we still need similar synthetic works that will examine the funerary equipment as a whole, with statistical analyses of the different grave goods and subsequent comparisons between cemeteries. Finally, landscape archaeology and new, interdisciplinary intensive surface survey projects and settlement analyses, will enhance further our understanding of all social levels of the local population.
107.
E.g. Gordon 2012; Keen 2012; Papantoniou 2012b.
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Index Nom moderne Nom ancien Toponyme, ethnonyme (ancien ou moderne) N’ont pas été référencés les noms : Chypre / Cyprus et Chypriotes / Cypriots. Lorsque le nom apparaît, dans l’ouvrage, aussi bien en français qu’en anglais, la forme en français précède celle en anglais dans la liste, mais elles sont indexées ensemble. Des renvois permettent d’associer la forme en français à la forme en anglais, lorsqu’elles diffèrent beaucoup (par ex. Aegean, v. Égée). A Acco / Akko (cf. Ptolémaïs) : 38, 254, 260 Adonis : 263 – Osiris : 264 Aegean, v. Égée Aeolians : 198 Agia Irini (cf. Paleokastro) : 24, 257, 258 Agia Paraskevi : 157 Agios Iakovos : 122 Agios Epiphanios : 101 Agios Sozomenos : 152, 153, 164, 165 Agios Tychonas : 203 Ahuramazda : 189 Akamas : 156 Akanthou : 241 Akestor : 160 Alambra : 16 – Alambra-Mouttes : 157 Alashiya : 18, 26 Alassa : 20 – Alassa-Palaiotaverna : 19, 31 Aleppo : 17 Alexandre III le Grand / Alexander III the Great : 148, 186, 227, 240, 243, 251, 259, 267, 273, 274, 275, 285, 290 Alexandrie / Alexandria : 249, 265, 268, 269, 272, 274, 275, 277, 278, 279, 280, 281, 283, 284, 287, 288, 289 – Anfouchi : 279 – Boubasteion : 275 – Hadra : 280 – Moustafa Pasha : 279 – Sarapeum : 272 Allemagne : 222 Alykos : 152, 153, 163 Amadasi, Maria Giulia : 26
Amandry, Michel : 221, 226, 228 Amandry, Pierre : 1 Amathonte / Amathous : 3, 20, 23, 24, 26, 27, 28, 51, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 67, 68, 72, 73, 74, 76, 78, 79, 80, 81, 82, 84, 85, 104, 108, 111, 112, 118, 119, 120, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 141, 144, 145, 161, 162, 201, 202, 203, 204, 205, 206, 207, 208, 209, 210, 211, 212, 213, 214, 216, 217, 219, 221, 222, 223, 224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 246, 251, 252, 255, 256, 257, 259, 261, 263, 265, 270, 271, 277, 287 – Amathonte-Diplostrati : 58 – Amathonte-Kentron : 58 – Amathonte-Loures : 3, 67, 68, 69, 80, 81, 82, 83, 85 Ammanitide : 265 Analiondas : 152, 164, 165 – Analiondas-Palioklisia : 153 Anat : 26, 143, 160, 162 Anatolia : 29, 186, 190 Anavargos : 279 – Ellenospilioi : 279 Andr(-) : 225 Andragoras : 251 Androklès / Androkles : 217, 227, 228, 251, 252, 257, 270, 271 Anthédon : 255 Antigone le Borgne / Antigonos Monophthalmos : 244, 251, 252, 256, 257, 258, 259, 260, 267, 274 Antigonides : 251, 252, 253, 255, 257 Aphrodite : 94, 100, 105, 120, 123, 124, 127, 210, 211, 246, 247, 251, 263, 264, 265, 270, 271, 272, 282 – Euploia : 247 – Kypria : 217, 219, 251, 264, 270
336
LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
– Paphia : 90, 270 Apollon / Apollo : 26, 162, 227, 252, 269, 270 – Hylates : 246, 282, 283 Arabia : 190, 199 Arachosia : 199 Arakapas : 30 Archimandrita : 107 Argaka (cf. Pano Argaka) : 171 Argolid : 44 Argos : 123 Aria : 199 Armenia : 199 Arpera Chiftlik : 155 Arsinoé / Arsinoe : 108, 169, 178, 249, 278 Arsinoé / Arsinoe II Philadelphus : 246, 247, 259, 263, 271, 272, 273 Artabazus : 191, 193, 194, 195 Artaphrenes (ou Artaphernes) : 193 Artaxerxès II / Artaxerxes II : 192, 223 Artémis / Artemis : 264, 269, 270 Ascalon : 119, 120 Asia : 192, 197, 198, 199 Asia Minor : 23, 190, 191, 194, 197, 198, 244 Assurnazirpal II : 126 Assyrians : 9 Assyrie / Assyria : 121, 190, 198, 199 Astarté / Astarte : 123, 124, 270 Åström, Paul : 34 Athéna / Athena : 26, 143, 150, 159, 160, 161, 269, 270 Athènes / Athens : 2, 7, 145, 162, 225, 244, 248, 288 Athéniens : 142, 226 Athienou : 44 Athienou-Bamboulari tis Koukkouninas : 153 Atmesu : 148 Attica : 169 Aubet, María Eugenia : 25 Azbaal : 161 B Ba’alat Gebal : 118 Baal : 124 Baalmilk I : 161 Baalmilk II : 161, 162 Baalrom : 162 Babelon, Ernest : 226 Babylonie / Babylonia : 121, 189, 198, 199 Bactria : 199 Bagnall, Roger S. : 267, 269 Belgique : 222 Berenice II : 272 Berlin : 204 Bès : 258, 259 Beth Shan : 38
Bikai, Patricia M. : 52, 53, 57, 58, 60, 61 Bisitun : 189, 193 Bosporus : 199 Britanniques : 136, 142, 143 Burn, Andrew R. : 192 Byblos : 118, 257 Byrsa : 125 Byzantium : 193, 194 C Callot, Olivier : 142 Cambyses : 197, 198, 199 Cameron, George G. : 193 Canaanites : 25 Cannavò, Anna : 9 Cappadocia : 199 Carbillet, Aurélie : 121, 126 Carians : 192 Catling, Hector : 152 Césarée Maritime (cf. Tour de Straton) : 254 Chaldea : 198 Chalkanor : 157 Childs, William A. P. : 171 Chorasmia : 199 Chrysochou (rivière) : 169, 171, 174 Chrysochou (village) : 171, 174 – Chrysochou-Koutsomavro : 174 Chytroi : 22, 23, 148, 157, 239, 249, 270 Cilicie / Cilicia : 186, 191, 225 Cimon : 143 Clazomenae : 192 Cleopatra III : 284 Cleopatra VII : 249 Copenhagen : 202 Corinth : 244 Cos : 92, 108 Crète / Crete : 99, 280 Cyclades : 85 Cyrénaïque : 251 Cyrus the Great : 189, 194, 198, 199 D Dali (v. aussi Idalion) : 16, 149, 151, 163, 223, 230 Darius I : 189, 190, 191, 193, 195, 196, 197, 199 Darius III : 267 Dascylium : 191, 192, 193, 194, 195 Délos : 228, 252 Delphi : 244, 249 Demeter : 269 Démétrios Poliorcète / Demetrios Poliorcetes : 244, 252, 256, 257, 258, 259, 260 Démonikos II : 225 Deneia : 157
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INDEX
Desfarges, Patrick : 131 Destrooper-Georgiades, Anne : 221, 228, 229, 243, 261 Diarizos : 20 Didon : 125 Dikaios, Porphyrios : 34, 41, 57 Diodore de Sicile / Diodorus of Sicily : 223, 227, 267, 268 Dodecanese : 44 Doura-Europos : 265 Drangiana : 199 Dromolaxia-Trypes : 155 Dur-Sharrukin : 126 Dussaud, René : 213 E E(-) (roi d’Amathonte) : 227, 228 Echetimos : 103 Edi’il : 148 Égée / Aegean : 29, 33, 43, 44, 46, 50, 72, 80, 85, 99, 190, 191, 192, 194, 195, 196, 197, 249, 257, 260, 265 Egetmeyer, Markus : 201 Égypte / Egypt : 17, 29, 90, 167, 173, 186, 190, 195, 197, 198, 199, 200, 207, 249, 251, 257, 259, 260, 265, 267, 278, 283, 284, 286, 287, 288 Egyptians : 9 Ekistura : 148 Elam : 189, 199 Eleusis : 169 Empereur, Jean-Yves : 253 Enklaar, Arnold H. : 280 Enkomi : 17, 19, 20, 21, 22, 26, 31, 32, 34, 36, 37, 40, 41, 44, 46, 82, 95, 152, 154, 164 Epipalos : 225, 228 Episkopi : 41 Episkopi-Bamboula : 20 Eretria : 287, 288 Eros : 270 Esarhaddon : 22, 23, 148, 152, 160, 170, 240 États-Unis / United States : 201, 222 Etruria : 284 Eubée : 99 Eubéens : 49 Eubiota : 264 Europe : 72, 190, 194, 196, 197 Europos, v. Doura-Europos Eutimos : 225, 228 Évagoras Ier : 3, 129, 133, 142, 143, 145, 222, 223, 224, 226, 227, 231, 256, 289 Evagoras II : 270 Evrychou-Phoenikas : 104
F Famagusta : 152 Fourrier, Sabine : 23, 127, 201, 207 France : 201, 207, 222 Furumark, Arne : 33 G Gaber, Pamela : 151 Gandara : 199 Gastria-Alaas : 96 Gaza : 255 Georgiou, Georgios : 276 Gialias : 152, 153, 163, 164 Given, Michael : 9 Gjerstad, Einar : 143, 150, 160, 175, 177 Golgoi : 208, 224, 239, 241, 244, 270, 271, 285 Gorgos : 143 Goudi : 171 Graves, Thomas : 10 Great Britain (v. aussi Royaume-Uni / United Kingdom) : 10 Grecs / Greeks : 25, 26, 49, 190, 192, 194, 195 Grèce / Greece (v. aussi Hellas) : 7, 35, 85, 137, 169, 186, 196, 201, 244, 285 Guimier-Sorbets, Anne-Marie : 280 H Hadjicosti, Maria : 150 Hadra, v. Alexandria : Hadra Hala Sultan Tekke : 21, 22, 32, 37, 41, 44, 47, 155, 158, 159 Hamilton Lang, Robert : 162 Ha Potami : 97 Hathor : 160, 161, 270 Hatti : 198 Hellas (v. aussi Grèce / Greece) : 194 Héra / Hera : 264, 269 Héraclès : 223 Hermary, Antoine : 122, 125, 127, 161, 207, 217, 277 Hérodote / Herodotus : 143, 191, 192, 194, 198, 199, 222 Hésychios : 225 Hill, George F. : 8 Homolle, Théophile : 214 H ․ orbat Rosh Zayit : 184 Humbert, Jean-Baptiste : 255 Hunt, Gloria R. : 120 I Iā’ : 198 Iacovou, Maria : 2, 3, 93, 161 Ibn Hani : 255
338
LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
Idalion (v. aussi Dali) : 2, 16, 22, 23, 25, 26, 122, 143, 145, 147, 148, 149, 150, 151, 152, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163, 164, 165, 213, 239, 241, 284 – Idalion-Agios Georgios : 151, 158 – Idalion-Ambelleri : 143, 149, 150, 151, 154, 155, 158, 159, 165 – Idalion-Eliouthkia tou Kouzourtou : 151 – Idalion-Moutti tou Arvili : 149, 151 – Idalion-Petrera : 151 Ionians : 190, 194, 196, 198, 200 Ionie / Ionia : 190, 194, 195, 199, 222 Iran : 189 Iraq : 7 Isocrate / Isocrates : 129, 143, 289 Italie / Italy : 201, 222, 228, 229, 284 J Jordan : 7 K Kafizin : 208, 282 Kalavasos : 19, 20 – Kalavasos-Agios Dimitrios : 19, 31, 36, 37 Kalhu, v. Nimrud Karageorghis, Vassos : 1, 53, 55, 96, 122, 123 Karnak : 241 Karpasia : 249, 265 Karpas : 96, 265 Keryneia : 156, 249, 250, 252 Khorsabad : 198 Kiely, Thomas : 9 Kinyrades : 90 Kitchener, H. H. : 10 Kition (v. aussi Larnaca) : 17, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 27, 28, 32, 37, 41, 43, 44, 46, 47, 51, 60, 61, 62, 63, 64, 95, 104, 118, 122, 123, 124, 133, 141, 143, 145, 155, 156, 159, 160, 161, 162, 163, 165, 170, 223, 252, 256, 258, 261, 275, 276 – Kition-Bamboula : 60, 140 – Kition-Chrysopolitissa : 60, 287 – Kition-Kathari : 60 – Métropole : 133 – Phaneromeni : 133 – rue du roi Constantin : 133 Kitrusi : 148 Klavdia-Tremithos : 155 Kling, Barbara : 18 Koilada tis Solias (vallée) : 15 koinon Kyprion : 284 koinon ton Nesioton : 257 Kormakiti : 257
Kouklia, v. Palaepaphos Kourion : 20, 23, 24, 26, 27, 28, 51, 57, 58, 61, 62, 64, 76, 104, 108, 125, 128, 156, 201, 208, 212, 246, 287, 288 – Kourion-Agios Ermogenis : 104 – Kourion-Bamboula (v. aussi Episkopi-Bamboula) : 57 – Kourion-Kaloriziki : 57, 58, 99 Kouris : 19, 20, 24 Ktima : 51 Kyprianos, Archimandrite : 9 Kyrenia : 169, 273, 281 L Lagides (v. aussi Ptolemies) : 2, 90, 251, 255, 259, 260, 265 Lagos : 251 Landenius Enegren, Hedvig : 201 Lapéthos / Lapithos : 24, 28, 51, 61, 62, 64, 76, 79, 80, 225, 249, 250, 252 – Lapithos-Agia Anastasia : 61 – Lapithos-Kastros : 61 – Lower Cemetery : 61 – Lapithos-Plakes : 61 – Lapithos-Prostemenos : 61 – Upper Cemetery : 61 Larnaca / Larnaka (cf. Kition) : 104, 118, 154, 155, 222, 230, 287 Lebanon : 7, 275 Ledra (ou Ledroi) : 22, 23, 148, 157, 243, 246, 249 Lefkandi : 99 Leontios Machairas : 7 Leriche, Pierre : 255, 263 Levant : 8, 17, 23, 25, 35, 37, 45, 49, 50, 51, 53, 57, 58, 61, 63, 64, 106, 173, 184, 197, 265 Lidir : 148, 240 Limassol : 110, 206, 207, 264 Limni : 169 Lipiński, Edward : 17 Lu(-) (roi d’Amathonte) : 223 Lydia : 190, 195, 197, 199, 200 Lyon : 131 Lysandros : 225, 226, 228 M Maa-Palaeokastro : 38, 42, 44, 47, 155 Macédoine / Macedonia (ou Makedonia) : 85, 255, 275, 279, 287 Machairas, Leontios, v. Leontios Machairas Macrobius : 283 Magounda : 171, 172 Maier, Franz Georg : 38 Maka : 199
339
INDEX
Maliszewski, Dariusz : 171, 174 Mari : 119 Marion (v. aussi Polis Chrysochous) : 2, 23, 24, 26, 28, 107, 108, 122, 156, 167, 169, 170, 171, 174, 177, 180, 184, 185, 186, 201, 207, 208, 210, 212, 225, 241, 250, 251, 252, 256, 277, 278 Markou, Evangéline : 201, 210 Markou, Frixos : 154 Maroni : 19, 20, 26 – Maroni-Vournes : 19, 31, 37 Martin, Roland : 145 Masson, Olivier : 170, 203, 213, 214, 215, 216, 217, 218, 219 Mathiatis : 23 Matthäus, Hartmut : 125 Media : 199 Medinet Habu : 156 Méditerranée / Mediterranean : 17, 19, 20, 22, 27, 29, 30, 32, 35, 37, 38, 45, 49, 58, 63, 65, 120, 169, 196, 197, 198, 251, 257, 288 Megabates : 194 Meister, Richard : 204, 206, 213 Ménélaos / Menelaos : 252, 268 Méniko : 226, 227, 230, 231 Mesaoria : 23, 24, 152, 154 Mésopotamie : 123 Michaelides, Demetrios : 280 Milkyatôn / Milkyaton : 161, 165, 224 Mimisos : 264 Mineus : 225 Mo(-) (roi d’Amathonte) : 223, 227, 228, 230 Mont Carmel : 62 Morphou : 20, 173 Mycale : 194 Mycenaeans : 9 N Nabuchodonosor : 119 Nausikrates : 284 Naxos-Tsikalario : 85 (Nea) Paphos : 90, 92, 107, 109, 110, 249, 257, 258, 259, 265, 268, 269, 271, 272, 279, 280, 281, 282, 285, 286, 287, 288, 290 – Ammoi : 279 – Garrison’s Camp : 282 – House of Dionysos : 271, 272, 287, 288 – maison de Léda : 92 – Phanari : 282 Neophytos the Recluse : 7, 9 Nicolaou, Kyriakos : 174 Nicosie / Nicosia : 16, 163, 201, 207, 222, 239, 240, 246
– Nicosia-Agioi Omologites : 245, 248 – Nicosia-Agios Georgios (cf. Pasydy) : 3, 163, 239, 240, 244, 246, 249 – Bedestan : 246 – Demosthenis Severis ave : 248 – Pasydy, v. Agios Georgios Nikandros : 216 Nikator : 216 Nike : 244 Nikoklea : 15 Nikoklès / Nikokles : 15, 246, 252, 258 Nikokréon / Nikokreon : 252, 268, 270, 274, 283 Nimrud (cf. Kalhu) : 126 Nubia : 186 Nuria : 170 O Ohnefalsch-Richter, Max : 151, 164 Olivier, Jean-Pierre : 212 Onaitimos : 216 Onasagoras : 216, 240 Onesandros : 284 Onésilos : 127, 143, 222 Orestheus : 251 Orontes : 17 Osiris, v. Adonis : Osiris Oxford : 205, 207, 215 P (Palae)Paphos : 2, 15, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 26, 27, 28, 32, 2, 43, 51, 53, 55, 56, 57, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 72, 76, 78, 79, 80, 81, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 122, 125, 128, 141, 143, 144, 145, 170, 174, 184, 186, 207, 211, 212, 216, 225, 243, 246, 251, 252, 255, 282 – Palaepaphos-Achni : 92 – Palaepaphos-Alonia : 91, 107 – Palaepaphos-Arkalou : 92, 93, 103, 106 – Palaepaphos-Asprogi : 92, 95, 143 – Palaepaphos-Eliomylia : 43, 44, 98, 106 – Palaepaphos-Evreti : 38, 39, 40, 42, 43, 44, 92, 95, 106, 143 – Palaepaphos-Hadjiabdullah : 53, 92, 96, 99, 106, 143 – Palaepaphos-Hassan Agha : 99, 107 – Palaepaphos-Kaminia : 42, 95, 96, 143 – Palaepaphos-Kato Alonia : 91, 93, 94, 95, 96, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 109 – Palaepaphos-Lakkos tou Skarnou : 96, 99 – Palaepaphos-Loura tou Kamelou : 107 – Palaepaphos-Loures : 101, 103
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
– Palaepaphos-Mantissa : 37, 42, 43, 92 – Palaepaphos-Marchello : 39, 42, 43, 92, 95, 96, 143, 144 – Palaepaphos-Palaealona : 91 – Palaepaphos-Phones : 93, 107, 108, 110 – Palaepaphos-Plakes : 53, 55, 72, 78, 79, 9394, 99, 109 – Palaepaphos-Skales : 53, 55, 72, 78, 79, 93, 94, 96, 97, 98, 99, 107, 109 – Palaepaphos-Spilaion tis Rigainas : 93, 103 – Palaepaphos-Styllarka : 92 – Palaepaphos-Teratsoudia : 42, 92, 98, 106 – Palaepaphos-Xerolimni : 53, 93, 96, 97, 99, 109 – Palaepaphos-Xylinos : 53, 93, 94, 96, 97, 99, 107, 109 – Panagia Katholiki : 109 Paleokastro, v. Agia Irini Palestine : 17, 119 Palma di Cesnola, Luigi : 204 Pano Argaka (cf. Argaka) : 172 Paphiens : 224 Paris : 201, 203, 207, 217 Parthia : 199 Pasikratès : 252 Pausanias : 193, 194, 195, 227 Pausanias (le Périégète) : 263 Pédiéos / Pediaios : 20, 141, 152, 163, 165 Peintre d’Achille : 107 Pelathousa : 171 Pella : 287 Peloponnese : 8 Pelops : 268 Pentadaktylos : 16 Pentaskoinos : 162 Perdikkas : 251 Perdrizet, Paul : 205, 213, 214 Peristianis, Ieronymos K. : 151 Perna, Massimo : 201 Perses / Persians : 9, 103, 144, 193, 194, 198 Perse / Persia : 186, 189, 194, 195, 196, 197, 199, 251 Petit, Thierry : 111, 114, 127, 227, 259 Petit-Aupert, Catherine : 264 Pharnaces : 194 Phéniciens / Phoenicians : 9, 25, 26, 49 Philistines : 17 Phénicie / Phoenicia : 26, 186, 191, 260, 265 Phlamoudi : 279 Phrygia : 191 Pieridou, Angeliki : 175 Pilagura : 148 Pilides, Despina : 152, 163 Plataea : 193
Plutarch : 285 Pnytagoras : 270 Pnyx : 244 Poland : 201 Polis Chrysochous (cf. Marion) : 167, 168, 169, 170, 171, 174, 175, 177, 178, 184, 185, 270, 277, 290 – Polis Chrysochous-Evrethades / Evretes : 168, 174, 175, 176, 177 – Polis Chrysochous-Kokkina : 168, 174 – Polis Chrysochous-Maratheri : 168, 169, 178, 185, 278 – Polis Chrysochous-Orta Koilades : 108, 168, 175, 178 – Polis Chrysochous-Peristeries : 168, 170, 171, 172, 174, 178, 179, 180, 184, 185, 186 – Polis Chrysochous-Petrerades : 168, 174, 178, 185, 186 – Polis Chrysochous-Potamos tou Myrmikof : 168, 177 – Polis Chrysochous-Touloupos : 168, 174 – Site A : 168, 175 – Technical School : 168, 175, 178 Politiko (v. aussi Tamassos) : 152, 164 Pouilloux, Jean : 129, 141, 142 Pouzis : 154, 155 Proche-Orient : 114, 118, 121, 124 Procopiou, Eleni : 264 Propontis : 191, 194 Pseudo-Skylax : 167, 169, 186 Ptolémaïs, v. Acco Ptolemies (v. aussi Lagides) : 9, 148, 244, 247, 249, 268, 284 Ptolemy Claudius : 10 Ptolémée Ier Sôter / Ptolemy I Soter : 28, 167, 185, 227, 244, 249, 251, 252, 257, 258, 259, 260, 261, 267, 268, 283 Ptolémée II Philadelphe / Ptolemy II Philadelphus : 169, 247, 260, 261, 263, 265 Ptolémée IV Philopator / Ptolemy IV Philopator : 249, 264, 273 Ptolemy VIII Evergetes II : 249 Ptolemy IX Soter II Lathyros : 284 Ptolemy XV : 249 Pumayyaton : 161, 163 Pyla : 104, 162 – Pyla-Kokkinokremmos : 23, 41, 42, 155 Pyrwos : 225, 227, 228 Q Qantir : 38 Qarthadasht : 23 Quilici, Lorenzo : 257
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INDEX
R Raber, Paul : 174 Ramesses III : 156 Rantidi : 270 Raptou, Eustathios : 55, 178, 277 Ras Shamra, v. Ugarit Renard, Amélie : 131 Renfrew, Colin : 29 Resheph : 26 – Resheph-Mikal : 162 Rhodes : 92, 108, 257, 265, 280, 281 Rhoïkos : 3, 222, 223, 225, 226, 227, 228, 230, 231 Ro(-) (roi d’Amathonte) : 227, 228, 231 Romans : 9 Royaume Uni / United Kingdom : 201, 204, 207, 222 S Sakellarios, Athanasios : 9, 10 Salamine / Salamis : 2, 19, 21, 22, 24, 28, 51, 60, 61, 62, 63, 64, 78, 80, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 140, 141, 143, 144, 145, 156, 162, 163, 164, 165, 208, 222, 223, 224, 226, 231, 243, 245, 249, 251, 252, 258, 268, 270, 274, 276, 282, 283, 289, 290 – Campanopétra : 130, 131, 133, 134, 136, 138, 141, 142 – Daimonostasion : 131, 142 – Saint-Barnabé : 145 – Salamis-Cellarka : 104, 133, 134 – Salamis-Toumpa : 143 Salaminians : 243 Samarie : 254 San Marino : 228 Sardinia : 20 Sardis : 190, 193, 194, 195, 199 Sargon II : 27, 126, 170, 198 Satraki, Anna : 15 Sattagydia : 199 Savvides, Giorgos P. : 7 Schmidt, Moriz : 204 Schreiber, Nicola : 123 Scylla : 287, 288 Scythia : 199 Scythians : 195, 200 Sea People : 9, 17 Seferis, Giorgos : 7, 8, 16 Séleucides : 255 Séleucos / Seleucos : 228, 251 Serapis : 283 Serwint, Nancy : 184 Sherratt, Susan : 18, 19
Sidon : 63, 243, 257 Sinda : 33, 41, 44, 47, 155 Sittig, Ernst : 206 Sjöqvist, Erik : 122, 175 Smith, Joanna S. : 122, 123 Snodgrass, Anthony M. : 156 Sogdiana : 199 Soloi : 15, 23, 24, 28, 122, 156, 163, 223, 241, 243, 249, 251, 252, 271, 272, 275, 277, 278, 282, 283 – Soloi-Cholades : 272, 273, 274, 282 Souda : 225 Sparta : 194 Stasias : 243 Stasikrates : 243 Stasioikos Ier : 225 Stéphane de Byzance / Stephanus of Byzantium : 157, 263 Suisse : 222 Susa : 190 Sweden : 201 Syrie / Syria : 7, 257, 259, 260 T Tainter, Joseph A. : 29 Tamassos (cf. Politiko) : 22, 23, 26, 104, 148, 152, 157, 163, 239, 249, 273 – Tamassos-Frangissa : 164, 165 Tamesi : 148 Tarsus : 38 Teixidor, Javier : 25 Tel Dor : 38, 51, 63, 64 Tel Keisan : 38 Teucros : 129 Themistocles : 193 Thessaly : 85 Thucydides : 193 Timas : 240 Timochares : 103, 225 Tour de Straton, v. Césarée Maritime Trachonas : 104 Tremithos : 154, 155 Tremithousa : 104, 174 Tripoli : 257 Troodos : 10, 24, 31, 104, 154, 155, 157 Tyr / Tyre : 63, 227, 251, 285 Tytgat, Christiane : 118 U Ugarit (cf. Ras Shamra) : 25, 45, 82 Unasagusu : 148 United Kingdom, v. Royaume Uni United States, v. États-Unis
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LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
V Vandenabeele, Frieda : 212 Vasilikos : 19, 20, 26 Vavla : 229, 230 Vedder, Ursula : 284 Vendryes, Joseph : 206, 213, 214, 215, 216 Venit, Marjorie Susan : 279 Violaris, Yiannis : 207 de Vogüé, Melchior : 203 Voni : 275 Vouni : 122, 124, 223, 230 W Wallinga, Herman T. : 191 Welch, Francis B. : 94 Wright, George R. H. : 282 Wroikos : 222, 223, 227, 228 Wroikos II : 227, 230
X Xerxes : 194 Y Yadnana : 198 Yamaneans : 198 Yeroskipou : 282, 283 Yon, Marguerite : 129, 132, 141 Z Zamora, José Ángel : 26 Zeus : 129, 130, 131, 132, 137, 138, 141, 142, 143, 282 – Orompatas : 264 – Sôter : 136, 142 Zôtimos : 225, 228 Zôwalios : 225
Résumés Maria Iacovou, From the Late Cypriot Polities to the Iron Age “Kingdoms”: Understanding the Political Landscape of Cyprus from Within, p. 7. In the last two decades the study of Iron Age Cyprus has made a gradual but decisive move away from externally-generated cycles of complexity and ethnic (“Hellenization” and equally “Phoenicianization”) narratives. Colonization constructs have begun to fade giving way to a “Cyprocentric” research methodology which considers the development of the island’s micro-states as a longue durée episode distinguished by settlement and landscape continuities, transformations and transition, rather than sharp breaks that separate the Late Bronze from the Iron Age. This paper shows that the history of the island’s ancient States consists of the fluid regional histories of many polities: some of them remain archaeologically invisible and mysterious to this day ; a few others appear historically less elusive because they achieved a degree of longevity as Iron Age “kingdoms” to the end of the fourth century BC. Dans les deux dernières décennies, l’étude de Chypre à l’âge du Fer s’est éloignée de manière graduelle mais décisive des narrations ethniques (« hellénisation » et également « phénicisation »). Les interprétations coloniales ont commencé à disparaître pour laisser progressivement place à une méthodologie de recherche « chyprocentrique », qui considère le développement des microÉtats chypriotes comme un phénomène de longue durée, caractérisé par des continuités, des transformations et des périodes de transition au niveau des établissements et du paysage, plutôt que par des ruptures brutales qui sépareraient le Bronze Récent de l’âge du Fer. Cet article montre que l’histoire des anciens États de l’île consiste en des histoires régionales fluides de plusieurs entités politiques : certaines d’entre elles restent archéologiquement invisibles et mystérieuses à ce jour ; d’autres apparaissent moins fuyantes du point de vue historique parce qu’elles ont atteint une certaine longévité comme « royaumes » de l’âge du Fer jusqu’à la fin du ive s. av. J.-C.
Artemis Georgiou, Ceramic Fluidity and Regional Variations: Elucidating the Transformed Ceramic Industry of Finewares in Cyprus at the Close of the Late Bronze Age, p. 29. The collapse of the palace-based political entities of the Aegean, Anatolia and the Levantine coast, as well as the breakdown of the Late Bronze Age economic system at the dawn of the 12th century BC, did not leave Cyprus unaffected. The horizon of the Mediterranean-wide “crisis” corresponds to the restructuring of Cyprus’ settlement pattern and the transformation of its
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material culture. The forceful processes that ensued during the critical years around 1200 BC are best illustrated by the island’s transformed ceramic industry. By means of a macro-historic and holistic methodology, this contribution elucidates the developments that resulted in the abandonment of the centuries-old handmade wares of the island and aims to untangle the currently perplexing evidence for the establishment of Aegean-style finewares in Cyprus as the island’s tableware pottery par excellence. L’effondrement des entités politiques palatiales de l’Égée, d’Anatolie et de la côte levantine, aussi bien que la chute du système économique de l’époque du Bronze Récent à l’aube du xiie s. av. J.-C. ont eu des répercussions à Chypre. L’horizon de la « crise » méditerranéenne correspond à la restructuration du système d’établissements chypriote et à la transformation de sa civilisation matérielle. Les processus vigoureux qui ont suivi pendant les années critiques de 1200 env. av. J.-C. sont très bien illustrés par les transformations dans l’artisanat de la céramique de l’île. Par le biais d’une approche macro-historique et holistique, cette contribution éclaire les développements qui aboutissent à l’abandon des techniques séculaires de fabrication manuelle dans l’île, et vise à clarifier les ambiguïtés de la recherche récente qui présente l’introduction de la céramique fine égéenne à Chypre comme la vaisselle de table par excellence dans l’île.
Anna Georgiadou, La dimension régionale des échanges entre Chypre et le Levant à l’époque chypro-géométrique (xie-viiie s. av. J.-C.), p. 49. Fondé sur les centres de fabrication céramique de l’époque Chypro-Géométrique (xie-viiie s. av. J.-C.), cet article propose une synthèse de la documentation céramique, à savoir des importations levantines à Chypre et des exportations chypriotes au Levant, afin d’éclairer la portée régionale des contacts entre Chypre et le Levant au début de l’âge du Fer. Il dévoile ainsi des disparités dans les contacts commerciaux et culturels des différents sites de l’île. On the basis of the pottery production centres of the Cypro-Geometric period (11th-8th c. BC), this paper offers a synthesis of the ceramic evidence, especially the Levantine imports in Cyprus and the Cypriot exports to the Levant, in order to illuminate the regional scope of the contacts between Cyprus and the Levant in the Early Iron Age. Thus, this study demonstrates differences among the Cypriot sites in these commercial and cultural exchanges.
Elisavet Stefani, Yiannis Violaris, New Evidence on the Early History of the City-Kingdom of Amathous: Built Tombs of the Geometric Period at the Site of Amathous-Loures, p. 67. This paper presents a newly discovered archaeological site, systematically under excavation since 2009 by the Department of Antiquities (Cyprus), in the area of Amathous-Loures. The site, lying at a distance of about 1 km to the east of the acropolis of the city, provides new evidence regarding the funerary and possibly other ritual practices during the Iron Age, from the Geometric to the
RÉSUMÉS
Hellenistic period. The importance of this site lies in the fact that it provides fresh information relating to the early phases of a city-kingdom, the origins of which are still to be traced. Cet article présente un site archéologique récemment découvert, qui fait l’objet depuis 2009 d’une fouille programmée du Département des Antiquités (Chypre) dans la région d’AmathousLoures, à 1 km environ à l’est de l’acropole. Il apporte de nouveaux éléments sur les pratiques funéraires et autres pratiques cultuelles à l’âge du Fer, de la période géométrique jusqu’à l’époque hellénistique. L’importance de ce site réside dans le fait qu’il fournit des nouvelles informations sur les premières phases de la cité-royaumes, dont les origines sont encore à découvrir.
Eustathios Raptou, La ville et ses nécropoles : contribution à la topographie de Palaepaphos, p. 89. L’organisation spatiale de Palaepaphos depuis ses origines jusqu’à la fondation de Nea Paphos au début de la période hellénistique fait toujours l’objet d’un vif débat malgré la longue et intense exploration du site, essentiellement dans les dernières décennies. L’étendue de la ville où siégeait le roi de Paphos, la question de l’existence d’un centre politique, la répartition de l’espace urbain entre zones pour les vivants et zones pour les morts, espaces sacrés et d’autres, sont quelquesunes des questions qui restent ouvertes. Les fouilles en cours du Département des Antiquités de Chypre dans la région du village de Kouklia, en particulier dans des secteurs jusqu’ici délaissés, ont révélé de nombreux nouveaux témoignages, vestiges architecturaux, tombes, sanctuaires, répartis sur toutes les périodes chronologiques, qui permettent de réévaluer certaines théories exprimées anciennement sur la topographie de la ville. The spatial organisation of Palaepaphos, from its origins to the foundation of Nea Paphos in the early Hellenistic period, remains a subject for lively debate despite long and intensive exploration of the site, particularly in the last few decades. The extent of the town in which the King of Paphos resided, the issue of the existence of a political centre, the organization of the urban space among areas for the living and for the dead, sacred spaces and others, are some of the still unanswered questions. Ongoing excavations by the Department of Antiquities of Cyprus in recent years around Kouklia village, especially in areas which hitherto had not attracted major scientific interest, have revealed new evidence such as architectural remains, tombs and sanctuary sites, dating from various chronological phases. The finds permit the re-evaluation of certain opinions expressed previously regarding Palaepaphos topography.
Isabelle Tassignon, Le grand dépôt « à l’amphore » du palais d’Amathonte, marqueur d’une ère nouvelle ?, p. 111. La découverte, dans les fouilles récentes du palais d’Amathonte, d’un dépôt de fondation est remarquable à plus d’un titre. Composé d’une amphore remplie des ossements de la patte arrière gauche d’un Bos Taurus de 2 ans, il avait été placé sur le rocher et dans une cavité creusée dans le
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remblai préparatoire du sol archaïque. Il se distingue donc des autres dépôts de marmites, bien connus au palais d’Amathonte, par l’importance de son contenu et par sa place au cœur des magasins du Palais. Le choix d’un bovin d’environ 2 ans – animal rarement sacrifié et peu consommé, surtout à cet âge – en dit long sur le caractère tout à fait exceptionnel de cette fondation. Ceci pourrait être le témoignage de nouvelles ambitions, à mettre peut-être en parallèle avec le réaménagement du sanctuaire de la déesse, sur l’acropole, à la fin du CA I. Ceci pourrait aller de pair avec une consolidation du royaume et l’affirmation de son identité culturelle, attestées sur l’île à la fin du viie s. The discovery, in the recent excavations of the Palace of Amathous, of a foundation deposit, is remarkable in more ways than one. Composed of an amphora containing the bones of the left hind hoof of a two-year-old Bos Taurus, it had been placed on the bedrock and into a cavity in the preparation layers of the Archaic floor. It differs from the other well-known “cooking-pot deposits” in the Palace of Amathous in the importance of its content and its location in the heart of the Palace storehouses. The choice of a two-year-old ox – rarely sacrificed and consumed, especially at that age – testifies to the quite exceptional character of this foundation deposit. This could be the demonstration of new ambitions, possibly linked to the redevelopment of the sanctuary of the goddess on the acropolis, at the end of CA I. This would go hand in hand with a consolidation of the kingdom and an affirmation of its cultural identity, documented on the island at the late seventh century.
Sabine Fourrier, Salamine de l’époque géométrique à la fin de l’époque classique : les espaces urbains, p. 129. S’appuyant sur les archives de la mission archéologique française de Salamine, cet article étudie les différents espaces urbains et périurbains explorés par les fouilles et en retrace l’occupation de l’époque géométrique à la fin de l’époque classique. La comparaison avec d’autres sites permet de s’interroger sur les continuités et les ruptures qui marquent l’histoire de la ville. This article relies on the archives of the French Archaeological Mission at Salamis. It describes the various urban and periurban spaces found during the French excavations and it defines their occupation phases from the Geometric until the end of the Classical period. The topography of Salamis is then compared with other major urban centres, and issues concerning the existence of continuities and breaks are raised.
Anna Satraki, Ptolin Edalion: Transitions and Breaks in the Life of an Inland Cypriot City-State, p. 147. After almost two centuries of intense archaeological activity in the area of modern Dali, a number of issues regarding the emergence and the geopolitical consolidation of the inland city-kingdom of Idalion are still unsolved. The aim of the present study is to examine the available archaeo-
RÉSUMÉS
logical and epigraphic evidence that pertains to the Idalion polis and chora from the Late Bronze Age to the end of the era of the Cypriot city-kingdoms in an effort to elucidate Idalion’s political organization, both as an autonomous city-kingdom and as part of a unified “Kition and Idalion” polity. Après presque deux siècles d’activité archéologique intense dans la région du village moderne de Dali, un certain nombre de questions concernant la naissance et la consolidation géopolitique du royaume d’Idalion, situé à l’intérieur de l’île, reste sans réponse. L’objectif de la présente étude est d’examiner les données archéologiques et épigraphiques disponibles concernant la polis et la chora d’Idalion, de l’âge du Bronze Récent jusqu’à la fin de la période des cités-royaumes chypriotes, dans le but d’élucider l’organisation politique d’Idalion, aussi bien en tant que cité-royaume autonome, qu’en tant que partie d’une entité politique unitaire avec Kition.
Joanna S. Smith, The Changing Urban Landscape of Marion, p. 167. Remains from the ancient city of Marion (modern Polis Chrysochous) on Cyprus are most plentiful for periods that postdate the earliest possible written reference to the city as Nuria on the prism of Esarhaddon from 673/2 BCE. The city is best known in ancient history due to a cultural break when Marion was destroyed in 312 BCE. and later resettled and renamed Arsinoe. In scholarship, citations most often refer to Marion’s Attic imports and its Hellenic profile. This paper examines transitions and breaks in the urban development of Marion using ancient written references, funerary remains, the settlement as defined through excavations by Princeton University, and survey evidence. In addition to reconsideration of the city’s better-known forms in the Cypro-Archaic and Cypro-Classical periods, it also references Marion’s variety of regional and off-island connections throughout its history and focuses on the lesser-known origins of the city in the Cypriot Late Bronze Age and Cypro-Geometric periods. The dispersed Late Bronze Age evidence for mortuary practice and habitation may outline the settlement’s early form and the Cypro-Geometric period marks the first concentrated and continuous settlement in the region. Les vestiges de la cité antique de Marion de Chypre (aujourd’hui Polis Chrysochous) sont plus abondants pour les périodes qui suivent la plus ancienne référence possible à la cité sous le nom de Nuria, dans le prisme d’Asarhaddon du 673/2 av. n.-è. La cité est très bien connue dans l’histoire ancienne par la rupture culturelle qui intervint lorsque Marion fut détruite en 312 av. n.-è., et refondée ensuite sous le nom d’Arsinoé. Dans les études, on fait souvent référence aux importations attiques à Marion et à son faciès hellénique. Cet article examine transitions et ruptures dans le développement urbain de Marion en utilisant les témoignages littéraires antiques, les vestiges funéraires, l’établissement tel qu’il a été découvert par les fouilles de l’université de Princeton et les données de prospection. En plus du réexamen des formes, assez bien connues, qu’adopte la cité pendant les périodes Chypro-Archaïque et Chypro-Classique, il fait aussi référence à la variété de relations régionales et extra insulaires de Marion au cours de son histoire et se focalise sur les origines de la cité à l’âge du Bronze Récent et à la période Chypro-Géométrique, moins bien connues. Les données dispersées de l’âge du Bronze Récent concernant les pratiques funé-
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raires et l’habitat pourraient suggérer la première forme de l’établissement, et la période ChyproGéométrique correspond au premier établissement concentré et continu dans la région.
Antigoni Zournatzi, Cyprus in the Achaemenid Rosters of Subject Peoples and Lands, p.189. To date references to Cyprus, as a possession, remain difficult to recognize in the Achaemenid record. The present discussion focuses on the testimony of the rosters of subject peoples and lands that are featured in surviving Achaemenid monumental inscriptions. It supports the view that, though Cyprus as such is not mentioned in these rosters, it is nonetheless evoked as the (western) maritime holding par excellence of the Persian kings. Indications in support of this interpretation derive from geographical and historical parameters that arguably determined the order of entries in the various rosters, references in Classical Greek texts, and certain telling convergences between the Achaemenid and earlier Mesopotamian imperialist ideology and conquest vocabulary. Les références à Chypre comme une possession achéménide restent difficiles à évaluer. Cet article utilise les listes des peuples et des terres contenues dans des inscriptions monumentales connues achéménides pour soutenir que, si Chypre, en tant que telle, n’est pas mentionnée dans ces listes, elle est néanmoins évoquée comme la possession maritime (occidentale) par excellence des rois perses. L’auteur s’appuie pour cela sur l’études des paramètres géographiques et historiques qui déterminent l’ordre des entrées dans les différentes listes, de mentions dans les textes grecs classiques et de certaines convergences révélatrices entre l’idéologie impérialiste et le vocabulaire de conquête des Achéménides et de leurs prédécesseurs mésopotamiens.
Artemis Karnava, The Syllabic Inscriptions of Amathous: Past and Present, p. 201. Amathous and its surroundings testify to the use of the common Cypriot syllabary for the production of some 50 syllabic inscriptions. Although the number presents no match for Paphos (with over 500 inscriptions) and Marion (with over 300 inscriptions), or even Egypt with its rock-carved ‘signatures’ (over 140 inscriptions), it puts Amathous together with Kourion and Salamis in terms of the quantity of known syllabic inscriptions, barely behind Kafizin and Golgoi (with 70 inscriptions each). What is impressive in the case of Amathous however is not so much the quantity of syllabic inscriptions, but the variety of its syllabic epigraphic material, with numerous incised and painted vase inscriptions, carved stone inscriptions (tombstones and dedications), a stone seal as well as coinage. Some of its biggest stone inscriptions remain enigmatic in their content, due to the fact that they are suggested to have recorded a language other than Greek, the conventionally called ‘Eteocypriot’, the presumed native tongue of the inhabitants ; among the stone inscriptions, a now lost bilingual and biscript stone inscription stands out. The main bulk of the syllabic epigraphic material dates to the Classical and Hellenistic periods and a few inscriptions date back to the Archaic period. All the known and surviving syllabic inscriptions from Amathous have been documented in the course of study for a corpus of Cypriot syllabic inscriptions of the 1st mill. BC and are included in the forthcoming first volume of the corpus.
RÉSUMÉS
The paper will focus on old and new syllabic material from Amathous, so as to address some of the main issues within Amathousian epigraphy pertaining to its palaeography, dating and history. Amathonte et sa région témoignent de l’usage du syllabaire chypriote commun pour la rédaction de 50 inscriptions syllabiques environ. Même si ce nombre n’est pas comparable à celui qu’on connaît pour Paphos (plus de 500 inscriptions) et Marion (plus de 300 inscriptions), ou même pour l’Égypte, avec ses « signatures » sous forme de graffitis (plus de 140 inscriptions), il permet de mettre Amathonte au même niveau de Kourion et Salamine en termes de quantité d’inscriptions syllabiques connues, à peine derrière Kafizin et Golgoi (avec 70 inscriptions chacun). Ce qui est frappant dans le cas d’Amathonte toutefois n’est pas tant la quantité d’inscriptions syllabiques, mais la variété du matériel épigraphique syllabique, avec de nombreuses inscriptions incisées et peintes sur vases, des inscriptions gravées sur pierre (épitaphes et dédicaces), un seau en pierre et le monnayage. Certaines parmi les plus longues inscriptions sur pierre restent énigmatiques en ce qui concerne leur contenu, à cause du fait qu’elles sont supposées transcrire une langue autre que le grec, appelée conventionnellement « étéochypriote », la langue originaire présumée de la population. Parmi les inscriptions sur pierre, est particulièrement remarquable une inscriptions bilingue digraphe aujourd’hui perdue. La majorité du matériel épigraphique syllabique est daté des périodes classique et hellénistique, et quelques inscriptions remontent à la période archaïque. Toutes les inscriptions d’Amathonte connues et conservées ont été documentées à l’occasion de l’étude pour un corpus des inscriptions chypriotes syllabiques du Ier mill. av. J.-C. et sont incluses dans le premier volume du corpus à paraître. L’article se concentre sur le matériel syllabique d’Amathonte, de découverte aussi bien ancienne que récente, afin de traiter certaines des questions principales relatives à l’épigraphie amathousienne, concernant sa paléographie, sa chronologie et son histoire.
Massimo Perna, La grande inscription d’Amathonte (ICS 194 + 195) : une nouvelle étude épigraphique. Rapport préliminaire, p. 213. Cet article est consacré à l’étude de la grande inscription d’Amathonte (AM 799a et b), trouvée à Chypre par P. Perdrizet pendant l’été 1896 et conservée au Musée du Louvre à partir du 1898. Tout d’abord sont prises en considération les circonstances de la découverte des pierres, qui ont été considérées, jusqu’à présent, comme deux fragments du linteau d’une tombe monumentale. En second lieu, l’auteur présente une analyse paléographique des signes, en essayant de comprendre s’il s’agit d’une seule inscription ou au contraire de deux inscriptions différentes, en discutant en même temps les lectures de Meriggi, Vendryes, Petit et plus récemment d’Olivier. L’analyse des signes a été effectuée directement sur les pierres à l’occasion de deux différentes périodes d’étude au Louvre, qui ont permis de réaliser un dessin nouveau de l’inscription, en profitant aussi des nouvelles photos. This paper is devoted to the study of the large Amathous inscription (AM 799a et b) found in Cyprus by P. Perdrizet during the summer 1896 and kept at the Louvre museum since 1898. First, the circumstances of the discovery of the stones, which until now have been considered as
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two fragments of the lintel of a monumental tomb, are taken into account. Secondly, the paper presents a palaeographic analysis of the signs, trying to understand if they belong to one single inscription or two different texts, examining at the same time the readings proposed by Meriggi, Vendryes, Petit, and recently Olivier. The analysis of the signs has been conducted directly on the stones during two study seasons at the Louvre, which have allowed to realise a new drawing of the inscription.
Evangéline Markou, Quelques réflexions sur le monnayage d’Amathonte de l’époque classique, p. 221. Contrairement à d’autres monnayages chypriotes en argent des périodes archaïques et classiques, le monnayage émis par les rois d’Amathonte a été étudié à deux reprises et en détail par Michel Amandry. Il a réalisé une première étude des monnaies en 1984 et puis, presque quinze ans plus tard, une étude revue avec l’ajout de monnayages inconnus auparavant. Cet article s’interroge sur deux thèmes majeurs qui concernent l’histoire des royaumes chypriotes de la période classique et qui font encore l’objet de recherches : l’attribution des émissions en argent d’Amathonte dites « d’Évagoras Ier », avec la lettre grecque « E », et la datation de la série dite « de Rhoïkos », avec le signe en syllabaire chypriote ॑ (ro). Contrary to other royal Cypriot silver coinages of the Archaic and Classical periods, the coinage minted by the kings of Amathous was studied twice and in detail by Michel Amandry. The researcher produced a first coin die study in 1984, and then, almost fifteen years later, a revised study with the addition of previously unknown coinages. The present contribution aims to open the discussion on two major questions regarding the history of the Classical-period kingdoms that still concern the research: the attribution of the so called “Evagoras I” silver issues of Amathous with the Greek letter “E” and the dating of the so-called “Rhoïkos” series with the Cypriot syllabic sign ॑ (ro).
Despina Pilides, The Transition from the Classical to the Hellenistic Period at the Settlement of the Hill of Agios Georgios, Nicosia, p. 239. The material from the excavations at the Hill of Agios Georgios, Nicosia gives the possibility to investigate the changes that occurred at the end of the 4th century. It seems that the settlement merited the attention of the new rulers who wished to invest in its reorganization at this time. Perhaps its geographical position in the center of the island, as an entrepôt between Salamis and Soloi, its location in a fertile plain and its importance as a religious center might have been such determining factors that influenced the above policy. The study of the ceramics, the coins, the terracotta and stone sculpture gradually provide evidence that an existing economically viable settlement was taken over and exploited in the most efficient manner. Its character remained essentially the same with the exception of a new cast of religious and other symbolic elements.
RÉSUMÉS
Le matériel des fouilles de la colline d’Agios Georgios à Nicosie offre la possibilité d’étudier les changements qui se sont produits à la fin du ive siècle. L’établissement semble avoir attiré l’attention des nouveaux gouvernants, qui ont souhaité investir dans sa réorganisation. Sa position géographique au centre de l’île, sa qualité de centre commercial entre Salamine et Soloi, son emplacement dans une plaine fertile et son importance en tant que centre religieux ont pu être des facteurs déterminants qui ont influencé une telle politique. L’étude de la céramique, des monnaies, des terres cuites et de la sculpture en pierre sont en train de montrer qu’un établissement existant et économiquement viable a été repris et exploité de la manière la plus efficace. Son caractère est resté essentiellement le même, mais avec l’introduction de nouveaux éléments religieux et symboliques.
Pierre Aupert et Claire Balandier, Amathonte après la fin du royaume : la ville sous les Antigonides et les premiers Lagides, p. 251. La dynastie d’Amathonte disparaît en même temps que celles des autres souverains de Chypre, pour faire place aux successeurs d’Alexandre. La vie locale fut-elle affectée par ce bouleversement politique ? Dans le domaine religieux, les dédicaces, relativement nombreuses, à Arsinoé, ainsi que l’apparition d’Isis et de Sarapis, trahissent l’instauration d’une nouvelle idéologie qui, comme plus tard celle liée au culte impérial, installe le culte du souverain lagide au côté de celui de la divinité poliade. Les dieux traditionnels continuent à provoquer le même type d’offrandes, avec toutefois un regain à l’époque hellénistique. La rentrée politique de la ville s’opère, au début du iiie s., avec la mise en chantier d’une nouvelle muraille, qui avorte rapidement, car, dès les années 280, l’entreprise est suspendue. En revanche, l’on y substitue la construction d’un nouveau temple d’Aphrodite (« dans les stèles »), à la porte Nord de la ville basse. Mais ce renouveau de la vie religieuse se manifeste surtout dans la construction du premier bâtiment religieux consacré à l’Aphrodite chypriote au sommet de l’acropole vers la fin du iie s. La construction publique est également attestée sur le plan civil, au iie s., par l’installation d’un balnéaire entre l’agora et le port, par les premières stoas, voire par l’aqueduc Nord et la fontaine monumentale de cette même agora. Ce sont les signes les plus visibles du passage du régime royal à la démocratie dirigée. Ce qui caractérise donc le renouveau hellénistique, c’est d’abord son caractère tardif, mais c’est aussi son ampleur et l’apparition d’interventions privées dans le développement urbain. The dynasty of Amathous disappeared at the same time as those of the other Cypriot kingdoms, to be replaced by Alexander’s successors. Was the local community affected by this political upheaval? In the religious domain, the rather numerous dedications to Arsinoe and the appearance of Isis and Serapis reveal the emergence of a new ideology which, as the one related to the imperial cult later on, introduces the worship of the Ptolemaic ruler alongside that of the city god. The traditional gods continue to receive the same type of offerings, with a revival in the Hellenistic period. The city’s political comeback takes place at the beginning of the 3rd c. with the start of construction on a new city-wall, which is rapidly abandoned as early as 280. However, a new temple of Aphrodite (“in the stelae”) is built at the north gate of the lower town. But this religious renewal is most
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evident in the construction of the first religious building dedicated to Cypriot Aphrodite on the top of the acropolis towards the end of the 2nd c. Public secular building initiatives are also known during the 2nd c., such as the installation of public baths between the agora and the harbour, the first stoas, and the north aqueduct and the monumental fountain in the agora. These are the most visible signs of the transition from the royal regime to a form of managed democracy. What characterises the Hellenistic renewal is then first of all its belated character, but also its extent, and the appearance of private interventions in the urban development.
Demetrios Michaelides, Giorgos Papantoniou, The Advent of Hellenistic Cyprus, p. 267. To date, with some notable exceptions, scholarship has presented the passing from the Classical to the Hellenistic period in Cyprus in a summary way, usually in order to state that this was the beginning of a process during which Cypriot art and culture in general lost their individuality. This was attributed to the fact that the island came to form part of a large koine – a process that was completed with the arrival of the Romans. This passage, however, was a much more complex event than usually assumed. The whole administrative structure of Cyprus changed dramatically: from an island consisting of a number of competing autonomous kingdom-polities, it became a single entity governed by a foreign ruler. Admittedly it was not independent in the sense that it formed part of the kingdom of the Ptolemies. It had, however, its own administrative system that took care of the entire island and, by probably the end of the 3rd / early 2nd century BC, it had its first-ever official capital, Nea Paphos. The Macedonian Greek culture that the Ptolemies carried with them did indeed filter into the life-ways of the local population. Nonetheless, Cypriot traditions carried on, sometimes independently and sometimes in combination with the newly imported culture, much as happened in Egypt itself. The paper will examine the changes that came about after the island fell under the influence of Ptolemaic culture, and attempt to define the extent to which this penetrated the different layers of Cypriot society. Not only new styles (in, say, sculpture) but also new forms of art (e.g. pebble mosaics) were introduced ; but did this apply to the whole island ? It would seem not, since some “indigenous” forms of artistic expression went on in tandem with the newly introduced ones – often influenced by them but preserving an unmistakable Cypriot character that carries with it age-old local traditions. À ce jour, avec quelques exceptions notables, la recherche a toujours présenté la transition de la période classique à la période hellénistique d’une manière sommaire, généralement dans le but d’affirmer que cela a été le début d’un processus pendant lequel l’art et la civilisation chypriotes en général ont perdu leur particularité. Cela a été attribué au fait que l’île a intégré une koiné plus vaste – un processus qui a été complété avec l’arrivée des Romains. Cette transition, toutefois, fut un événement beaucoup plus complexe que ce qu’on estime d’habitude. Toute la structure administrative de Chypre subit un changement radical : d’île divisée en nombre de royaumes-cités autonomes en compétition entre eux, elle devint une entité unitaire gouvernée par un administrateur étranger. Certes, elle n’était pas indépendante dans la mesure où elle était partie du royaume des Ptolémées. Elle avait toutefois son propre système administratif qui régissait l’ensemble de l’île et, à partir probablement de la fin du iiie / début du iie s. av. J.-C., sa première capitale
RÉSUMÉS
officielle, Nea Paphos. La culture grecque macédonienne que les Ptolémées amenaient avec eux s’est effectivement infiltrée dans les styles de vie de la population locale. Toutefois, de la même manière qu’en Égypte, où les traditions pharaoniques antérieures ont perduré, parfois indépendamment, parfois en combinaison avec la nouvelle civilisation importée, à Chypre s’est produit vraisemblablement quelque chose de similaire. L’article examine les changements survenus après que l’île fut tombée sous l’influence de la culture ptolémaïque, et tente de définir la mesure dans laquelle cela a pénétré les différents niveaux de la société chypriote. On introduit non seulement des nouveaux styles (par exemple, en sculpture), mais aussi des nouveaux arts (la mosaïque de galets) ; mais cela concerne-t-il l’ensemble de l’île ? Il semblerait que non, puisque certaines formes d’expression artistique « indigène » ont perduré en parallèle avec d’autres d’introduction récente – souvent influencées par celles-ci, tout en préservant un caractère chypriote indéniable qui renvoie à des traditions séculaires.
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Table des matières 1
Introduction, par Anna Cannavò, Ludovic Thély
De la transition Bronze / Fer aux royaumes du premier millénaire 7
From the Late Cypriot Polities to the Iron Age “Kingdoms”. Understanding the Political Landscape of Cyprus from Within, par Maria Iacovou
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Ceramic Fluidity and Regional Variations: Elucidating the Transformed Ceramic Industry of Finewares in Cyprus at the Close of the Late Bronze Age, par Artemis Georgiou
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La dimension régionale des échanges entre Chypre et le Levant à l’époque chyprogéométrique (xie-viiie s. av. J.-C.), par Anna Georgiadou
67
New Evidence on the Early History of the City-Kingdom of Amathous: Built Tombs of the Geometric Period at the Site of Amathous-Loures, par Elisavet Stefani, Yiannis Violaris
Les royaumes de l’âge de Fer : approches topographiques et archéologiques 89
La ville et ses nécropoles : contribution à la topographie de Palaepaphos, par Eustathios Raptou
111
Le grand dépôt « à l’amphore » du palais d’Amathonte, marqueur d’une ère nouvelle ?, par Isabelle Tassignon
129
Salamine de l’époque géométrique à la fin de l’époque classique : les espaces urbains, par Sabine Fourrier
147
Ptolin Edalion: Transitions and Breaks in the Life of an Inland Cypriot City-State, par Anna Satraki
167
The Changing Urban Landscape of Marion, par Joanna S. Smith
Les royaumes à l’épreuve de l’histoire : les transformations de l’époque classique 189
Cyprus in the Achaemenid Rosters of Subject Peoples and Lands, par Antigoni Zournatzi
201
The Syllabic Inscriptions of Amathous: Past and Present, par Artemis Karnava
356
LES ROYAUMES DE CHYPRE À L’ÉPREUVE DE L’HISTOIRE
213
La grande inscription d’Amathonte (ICS 194 + 195) : une nouvelle étude épigraphique. Rapport préliminaire, par Massimo Perna
221
Quelques réflexions sur le monnayage d’Amathonte de l’époque classique, par Evangéline Markou
Vers une nouvelle époque ? La transition classique /hellénistique 239
The Transition from the Classical to the Hellenistic Period at the Settlement of the Hill of Agios Georgios, Nicosia, par Despina Pilides
251
Amathonte après la fin du royaume : la ville sous les Antigonides et les premiers Lagides, par Pierre Aupert et Claire Balandier
267
The Advent of Hellenistic Cyprus, par Demetrios Michaelides et Giorgos Papantoniou
291
Bibliographie
335
Index
343
Résumés
355
Table des matières
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