Les Objects Volants Non Identifiés: Mythe ou realité? 227751327X

Les Objects Volants Non Identifiés: Mythe ou realité? ===================================================== Translation

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French Pages 414 [418] Year 1979

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Les Objects Volants Non Identifiés: Mythe ou realité?
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  • Commentary
  • Translation of: "The UFO Experience: A scientific inquiry (1972)" by J. Allen Hynek, 1972.
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OY.N.I.

les objets volants non identifiés, mythe ou réalité?

J.ALLEN HYNEK

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Les objets volants non identifiés : Mythe ou réalité?

Editions J'ai Lu

J. ALLEN HYNEK

Les objets volants non identifiés : Mythè ou réalité? Traduit de i'américain par Maud SISSUNG

ces ouvrages n'offrent au lecteur qu'un ramassis d'histoires suspectes relatées dans un désolant jar­ gon. Je souhaite que le présent ouvrage réponde à ceux qui s'intéressent d'une manière générale au phénomène O.V.N.I., qui désirent connaître l'état de la question et se faire par eux-mêmes une opinion. Je me suis souvent demandé comment devrait se présenter un « bon livre sur les 0.V.N.I. », qui aurait qualité pour le rédiger, que devrait être son contenu, à quelles questions devrait-il tenter d'apporter une réponse? Et finalement, ayant été durant vingt ans �troitement mêlé à la question, ayant eu l'occasion d'interroger des centaines de personnes, ayant étudié personnellement un nombre non moins grand de cas, j'ai décidé de m'atteler moi-même à cette tâche. J'ai voulu, en songeant principalement à ceux qu'intéresse le problème des O.V.N.I., montrer ce que sont les rapports d'observation des témoins, décrire ces der­ niers, dégager les traits communs entre leurs récits, et aussi indiquer comment, jusqu'ici, le sujet a été présenté et traité (je ne peux décemment pas employer le terme « étudié »). Je ne m'aventurerai certes pas à décrire les O.V.N.I., car j'en serais bien incapable; mais je suis en mesure de démontrer qu'assurément ils ne peuvent pas tous être identifiés à des illusions ou à des mystifications. Au demeurant, il est évident que les récits qui ré­ sultent de l'interprétation erronée d'un phénomène identifiable ne peuvent être rangés dans la catégo­ rie des observations d'Objets Volants Non Iden­ tifiés. Sans doute bon nombre de rapports d'obser­ vations résultent-ils d'une confusion (avions, ballons­ sondes, étoiles variables), mais il n'y a lieu d'en faire état que brièvement dans un ouvrage sur les O.V.N .I. Selon moi, un « bon livre sur les O.V.N.I. » doit, sans préjuger de la question, présenter honnêtement 6

les faits et fournir le maximum d'informations les concernant. Loin. de· comprendre - ou de reprendre - des histoires sensationnelles, il doit au contraire tenter de décrire avec précision ce que furent les observations des témoins. Car il s'est agi, pour cha­ cun d'eux, d'une expérience bien réelle, d'une obser­ vation aussi matérielle que celle, par exemple, du passage d'un camion au bout de leur rue. J'espère que cet ouvrage comptera au nombre des « bons livres sur les O.V.N.I. ». J. Allen HYNEK. Northwestern University Evanston, Illinois t"'· janvier 1972.

PROLOGUE

Les âges succèdent aux âges et chacun d'eux est marqué par des découvertes, des bonds en avant qui auraient terrifié ses devanciers, à supposer même qu'ils aient pu les juger possibles. L'histoire de l'homme nous enseigne cependant que, en dépit de son aptitude à innover, celui-ci semble généralement considérer son propre acquis comme définitif. L'éten­ due de cette ignorance satisfaite fait sourire les géné­ rations suivantes qui pourtant, à leur tour, mécon­ naissent leurs propres limites. Au demeurant, si nous étions aujourd'hui en mesure d'entrevoir les idées et les découvertes à venir, nous en resterions confondus. Par contre, les phénomènes de notre temps, aussi étranges qu'ils puissent paraître, sont à la portée de notre enten­ dement. C'est pourquoi nous avons le devoir de les considérer avec le plus grand sérieux, de chercher à les expliquer, et surtout de ne pas les tourner en dérision. Ainsi seulement pourrons-nous, en quelque sorte, nous aventurer dans le futur. Le phénomène O.V.N .I. pourrait bien constituer un de ces passionnants « domaines du futur », et son étude nous révéler de fascinants aperçus des temps à venir, bien que, sur la toile de fond du monde 9

moderne, il paraisse aussi incongru que l'aurait été la télévision pour Platon. Certains savants ont pressenti cette impression­ nante dimension d'un inconnu encore insoupçonné. L'un des plus grands, Sir Isaac Newton, ne devait-il pas dire Je ne sais sous quelle figure me voit le monde; mais quant à moi il me semble que je n'ai été rien d'autre _qu'un petit garçon jouant sur la plage, découvrant ici ou là un galet plus lisse ou un coquillage plus joli que les autres, tandis que devant moi s'étendait inviolé le grand océan de la vérité. Plus souvent encore cependant, ce sont les phi­ losophes qui entrevoient avant les savants, qu'absor­ bent les problèmes immédiats, les limitations de leur époque. William James a dénoncé de façon incisive l'étroitesse de vues de l' « establishment » de son temps ( 1895), et particulièrement celle de ses collègues à l'université Harvard Il existe, bien ancrés dans la nature humaine, un naturalisme et un matérialisme de l'esprit qui n'acceptent d'admettre que les faits réellement tan­ gibles. Ces esprits vénèrent ce que l'on appelle la « Science ». Les sectateurs de cette idole se recon­ naissent à leur prédilection pour le terme « scienti­ fique »; et toute opinion à laquelle ils n'adhèrent pas est rapidement rejetée comme « non scientifique ». Au demeurant, les excuses ne leur manquent pas. La Science a fait des bonds si extraordinaires depuis trois cents ans... que ses adorateurs ont eu de quoi en perdre la tête. C'est ainsi que dans cette université, j'ai entendu plus d'un professeur décréter que la Scien­ ce possédait maintenant toutes les vérités fondamen­ tales et qu'il ne reviendrait plus aux temps futurs que des ajouts de détail. Une simple réflexion sur le 10

tableau actuel suffit à montrer tout ce que cette concep­ tion peut avoir de barbare. Elle témoigne d'un tel manque d'imagination scientifique que l'on voit diffi­ cilement comment quelqu'un qui participe activement à l'avancement de n'importe quelle Science peut s'exprimer de façon aussi fruste. Pensez aux si nom­ breux concepts scientifiques qui ont vu le jour durant notre génération, à tous les nouveaux problèmes qui ont été formulés alors que l'on n'y avait jamais pensé auparavant, puis considérez la brièveté de la carrière de· la Science. Peut-on croire qu'une aussi rapide prolifération de la connaissance, une telle croissance foudroyante peuvent représenter plus qu'un minus­ cule aperçu de ce que se révélera être l'univers lors­ qu'il · sera compris correctement? Non. Notre science n'est qu'une goutte d'eau, notre ignorance un océan. S'il existe une certitude, c'est bien celle-ci : que le monde de notre connaissance physique est enveloppé dans un autre monde infiniment plus vaste et dont nous ne pouvons nous faire présentement aucune idée positive. Trois quarts de siècle se sont écoulés depuis cette mercuriale, et le temps l'a justifiée en tous points. En effet, et sans que William James ait pu le soupçonner, l'année 1895 marqua le début des « trente années qui ébranlèrent la physique », puis­ qu'elles virent la relativité, la mécanique des quanta et bon nombre de nouveaux concepts qui leur étaient associés abolir les dogmes de la physique classique considérés jusque-là par tous les physiciens comme les fondements immuables de l'univers. Et pourtant, en dépit de la croissance extraordinaire de notre savoir et de notre technologie, force nous est de reconnaître, à moins d'être tout à la fois bornés et d'une indicible fatuité, que notre ignorance demeure toujours aussi vaste que !'Océan.

L E PHÉNOMÈNE O.V.N.I. INTRODUCTION UN NAIF AU PAYS DES O.V.N.I.

A la fin de l'année 1969, l'U.S. Air Force qui, depuis 22 ans, « monopolisait » le problème des O.V.N.I., clôtura son programme « Livre Bleu » (Project Blue Book), désignation qui recouvrait la majeure partie de son enquête sur les O.V.N.1.. Mis en œuvre en septembre 1947 et appelé initia­ lement programme « Signe » (Project Sign), celui-ci devint, le 11 février 1949, le programme « Rancœur » (Project Grudge) pour recevoir enfin, à l'été 1951, le nom de « Livre Bleu ». Il n'est pas d'usage d'attacher une signification particulière aux noms de code, mais le lecteur demeure libre d'en lire une en filigrane. Cantonnée pendant toute sa durée à la base de l'Air Force Wright-Patterson de Dayton, dans l'Ohio, cette entreprise, qui avait d'abord été rattachée au Centre du Renseignement Technique de !'Aéro­ nautique (A.T.I.C.}, passa ensuite sous l'égide de la Division de Technologie Etrangère (F.T.D.). L'armée de l'air américaine cessa toute activité officielle touchant au problème des O.V.N.I. en décembre 1969, lorsque le Secrétaire d'Etat aux Forces Aériennes, Robert C. Seamans, clôtura le programme Livre

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Bleu, en se fondant principalement -sur les conclu­ sions du Rapport Condon, établi par un groupe de chercheurs de l'université du Colorado dirigé par le Dr E.U. Condon et parrainé par !'Air Force.