Les mines de la péninsule ibérique dans l'antiquité romaine


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Les mines de la péninsule ibérique dans l'antiquité romaine

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COLLECTION DE L'ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME - 127 -

CLAUDE DOMERGUE

LES MINES DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE DANS L'ANTIQUITÉ ROMAINE

ÉCOLEPALAIS FRANÇAISE 1990 FARNESE DE ROME

A mes parents, à ma femme, à mes enfants

Mina oscura Espana, mina oscura de metales de llanto y sueno, yacimiento pobre sobre el que pasan, aranando, sobre el que levantan sombras sepulcrales. Patria de hierro. Hoja de punales cambiada por monedas de agrio cobre, afilada con triste agua salobre contra desesperados pedernales. Leopoldo De Luis

AVANT-PROPOS

Ce sujet de thèse sur les mines de la Pénin¬ sule Ibérique dans l'antiquité romaine me fut suggéré par A. Piganiol (f), à l'occasion du colloque du C.N.R.S. qui s'était tenu à la Casa de Velazquez, en avril 1964, sur les Empe¬ reurs romains d'Espagne. Après avoir pris conseil auprès de D. Antonio Garcia y Bellido (t)> je proposai le sujet à M. William Seston (t), alors professeur d'Histoire romaine à la Sorbonne, qui l'accepta et voulut bien diriger mes recherches. Il assuçia cette tâche avec bienveillance et libéralisme, au-delà même du moment où il prit sa retraite, puisqu'il ne s'en déchargea qu'en 1975, date à laquelle il me pria de demander à M. Joël Le Gall, alors pro¬ fesseur d'Histoire romaine à l'Université de Paris I, de bien vouloir l'assumer à son tour. Cette thèse a été soutenue en octobre 1979, sous une forme un peu différente de celle qu'affecte la présente étude. Les remarques des membres du jury - M. M. Seston et Le Gall déjà nommés, M. Robert Etienne, profes¬ seur d'Histoire romaine à l'Université de Bor¬ deaux III, M. Hubert Pélissonnier, professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, M. Gilbert Picard, professeur d'archéo¬ logie à l'Université Paris IV - m'ont en effet conduit à en changer et, nous l'espérons, en améliorer la structure. Que les personnes que je viens de nommer veuillent bien trouver ici, trop tard pour certaines, l'expression de ma gratitude pour leurs conseils et leurs sugges¬ tions. Comme toute recherche, celle-ci a eu ses joies et ses inquiétudes. Tout compte fait, les premières l'emportent. Et malgré l'excessive

durée de ce travail, je n'ai pas lieu d'être mé¬ content de l'avoir entrepris. Quand bien même de tout ce temps ne survivrait dans ma mémoire que le souvenir de ce matin d'octo¬ bre 1970 où un vol de quelques heures me fit découvrir, émerveillé, la rude beauté des mi¬ nes d'or romaines du Léon, je ne saurais m'en plaindre. Ces dernières ont d'ailleurs occupé une part importante de ma recherche. Qu'on en juge : de 1968 à 1974, mon temps a été presque exclusivement consacré à leur étude. Auparavant, pendant mon séjour à la Casa de Velazquez, puis, au cours de la première des deux années que je passai au C.N.R.S. comme attaché de recherche, je m'étais da¬ vantage intéressé au Sud-Est (Carthagène), au Sud (Sierra Morena) et au Sud-Ouest (Huelva et Sud du Portugal). Je suis retourné dans ces régions en 1974, puis ai visité quelques mines isolées. Alors, à partir de 1976, ce fut la mise en oeuvre de toute la documentation recueil¬ lie, qui ne nécessita plus que quelques voya¬ ges de vérification. J'ai déjà nommé, dans l'avant-propos de mon Catalogue des mines et des fonderies anti¬ ques de la Péninsule Ibérique, qui est à la base de cet ouvrage et auquel je renverrai souvent, ceux à qui j'avais eu plus particulièrement re¬ cours pour mes travaux de terrain. Je ne les mentionnerai pas à nouveau, mais il est évi¬ dent que cette synthèse sur les mines de la Péninsule Ibérique pendant l'antiquité romai¬ ne leur doit beaucoup. En revanche, j'ajoute¬ rai à cette liste les noms de ceux grâce à qui j'ai pu compléter mon information par l'étude de documents découverts antérieurement ou

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à qui je me suis adressé en raison de leur compétence dans tel ou tel domaine : M. Ripoll, Directeur du Musée Archéologique de Barcelona; J. Gonzâlez Navarrete, Directeur du Musée Archéologique Provincial de Jaén; A. Fernândez de Avilés (f), du Musée Archéo¬ logique National; M.Jorge Aragoneses, qui fut Directeur du Musée Archéologique Pro¬ vincial de Murcie; C. Fernândez Chicarro y de Dios (t), Directrice du Musée Archéologique Provincial de Séville; A. M. Vinent, Directrice du Musée Archéologique Provincial de Cordoue; M. del Amo, Directeur du Musée Ar¬ chéologique Provincial de Huelva ; R. Contre¬ ras de la Paz, ancien Directeur du Musée Ar¬ chéologique de Linares; P. San Martin Moro, Directeur du Musée Archéologique municipal de Carthagène. Je pense aussi à J. de Alarcâo, professeur à l'Université de Coïmbra, à M. Pellicer, professeur à l'Université de Sévil¬ le; à mes amis de l'Institut Archéologique Al¬ lemand de Madrid, ses directeurs successifs, H. Schlunk (f), W. Grünhagen, H. Schubart, l'actuel directeur de l'Institut Archéologique Allemand de Lisbonne, Th. Hauschild, enfin R. Nierhaus et W. Schiile, de l'Université de Freiburg-im-Brisgau ; à mes camarades de la Casa de Velâzquez, et plus spécialement à A. Bourgeois, F. Didierjean, D. Julia, P. Le Roux, G. Nicolini, D. Nony, J. M. Richard, P. Rouillard, P. Sillières, enfin à M. Ponsich, du Laboratoire d'Archéologie de cet établisse¬ ment. Je ne voudrais pas oublier non plus J. P. Morel et A. Tchernia, Professeurs à l'Uni¬ versité de Provence; le Professeur P. R. Giot, J. Briard et J. Bourhis, du Laboratoire d'An¬ thropologie, Préhistoire, Protohistoire et Qua¬ ternaire Armoricains de Rennes ; Mme G. Delibrias du laboratoire des Faibles Radioactivi¬ tés de Gif -sur-Yvette; Β. Liou, Directeur

Scientifique des Recherches Archéologiques sous-marines; enfin mes amis toulousains, J. et Chr. Boube, chargés de recherche au C.N.R.S.; G.Bertrand, G. Hérail, J. Hubschman, F. Taillefer, de l'Institut de Géographie de l'Université de Toulouse-Le Mirail; M. Delpoux, de l'Université Paul-Sabatier; F. Crouzel, du Laboratoire de Paléontologie de l'Insti¬ tut Catholique; puis ceux avec qui, grâce à l'aide de l'Université de Toulouse-Le Mirail et au soutien de l'U.E.R. d'Histoire dirigée par J. Godechot, j'ai pu créer le Centre de Recher¬ che C.N.R.S. du Archéologique, 496 «Mines devenu et Fonderies d'abord laduR.C.P. mon¬ de romain», ensuite, depuis 1982, l'ERA 1055 «Archéologie Minière et Métallurgique de l'Occident Romain»: J. M. Pailler et R. Sablayrolles, ainsi que mes étudiants et tous ceux qui, avec ce Centre de Recherche, ont participé à nos travaux en France (Montagne Noire depuis 1972) et en Espagne (mines d'or du Leon de 1971 à 1974, puis à nouveau à partir de 1979; mines de la Sierra Morena depuis 1978). Il serait ingrat de ma part de passer sous silence les facilités de travail que j'ai trouvées dans les bibliothèques de la Casa de Velâz¬ quez, de l'Institut Espagnol d'Archéologie Ro¬ drigo Caro, de l'Institut Archéologique Alle¬ mand, de l'Institut de Préhistoire (Museo Arqueológico National), de l'Institut Géologique et Minier à Madrid, dans celle des Serviços Geológicos de Portugal à Lisbonne. Enfin, je remercie l'Ecole française de Rome et en particulier son directeur, Mon¬ sieur Charles Pietri, d'accueillir dans sa Col¬ lection cet ouvrage, dont la publication béné¬ ficie d'une subvention du Ministère de l'Edu¬ cation Nationale et d'une aide de la Casa de Velâzquez.

INTRODUCTION

L'étude des mines constitue une spécialité bien à part dans le domaine des sciences his¬ toriques. La raison majeure de cet isolement nous paraît être la difficulté qu'un historien classique éprouve à aborder les questions techniques, alors qu'il est assez fréquent de voir tel aspect administratif ou économique de la production des métaux traité ici ou là à la faveur d'un article ou d'une note. Mais les travaux d'ensemble sont rares. Les mines antiques d'Espagne ne font pas exception. Depuis le XVIIe siècle en effet, on ne compte guère qu'une dizaine d'ouvrages qui aient prétendu faire le point sur tout ou partie de la question. Les plus anciens n'of¬ frent aujourd'hui qu'un intérêt historique, comme la plaquette de A. Carrillo Laso, Trata¬ do curioso. Descripción breve de las antiguas minas de Espana, Cordoue, 1624, les disserta¬ tions de J. Bethe, Commentatio de Hispaniae antiquae re metallica ad locum Strabonis lib. III, et de H. Chr. Roloff, Commentatio de metallifodinis antiquae Hispaniae i, l'une et lau¬ tre publiées à Göttingen en 1808, ou encore la contribution de Rösinger, Über den Gold-und Silberreichtum des alten Spaniens, Schweid¬ nitz, 1858. Dans ces travaux, l'information procédait exclusivement des auteurs classi¬ ques. Mais, à partir du milieu et surtout de la fin du XIXe siècle, de nombreuses observa¬ tions sont faites sur le terrain à la faveur de travaux modernes d'exploitation, et bientôt on en tient compte. Ce sont elles qui assurent les bases de l'important article de J. de C. Serra i 1 Cité d'après A. Schulten, Geografia y Etnografia anti¬ guas de la Peninsula Ibèrica, 2, Madrid, 1963, p. 226. Nous n'avons pu avoir en main cet ouvrage.

Rafols, «Els començos de la mineria i la me¬ tallurgia del coure a la Peninsula Ibèrica», Buttleti de l'Associació Catalana d'Antropolo¬ gia, Etnologia i Prehistoria, 2, 1924, p. 147-186, qui se limite à la Préhistoire. Dans son ouvra¬ ge, Roman Mines in Europe, Oxford, 1935, où les pages 94-193 sont consacrées à la Péninsu¬ le Ibérique, O. Davies a collecté un grand nombre d'informations de ce genre et son livre constitue une espèce de revue des mines romaines d'Europe illustrées par ces derniè¬ res, mais il n'accorde qu'une place réduite aux questions d'organisation et d'administra¬ tion, pourtant capitales à l'époque romaine. Le chapitre XI de l'ouvrage de A. Schulten, Geografia y Etnografia antiguas de la Peninsu¬ la Ibèrica, 2, Madrid, 1963, p. 223-347, rassem¬ ble pêle-mêle de nombreuses données, mais ces dernières ne sont pas véritablement mises en oeuvre. Quant à l'article de J. M. Blâzquez, « Explotaciones mineras en Hispania durante la Repûblica y el Alto Imperio romano. Problemas económicos, sociales y técnicos», dans Seminario de Historia Social y Econòmica, 2, 1969, p. 3-61, il ne concerne qu'une courte pé¬ riode et s'il utilise avec pertinence toutes les sources antiques, pour le reste, il n'est que le résumé d'études récentes, plus spécialisées. On voit donc qu'en fait il n'existe pas d'ou¬ vrage de synthèse qui présente un panorama suivi des mines antiques de la Péninsule Ibéri¬ que depuis le début de l'Age des Métaux jus¬ qu'à la fin de l'Empire romain et qui, pour en dépeindre les différents aspects, épuise, dans

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tous les domaines, les ressources de la docu¬ mentation. Pour notre part, comme l'indique le titre de notre étude, nous nous sommes limité à l'époque romaine, en ne nous dissi¬ mulant pas l'ampleur de la tâche ni la diversi¬ té des disciplines et des techniques dont une maîtrise suffisante était la clé du succès, et en espérant pouvoir combler, au moins partielle¬ ment, cette lacune de l'histoire du monde mé¬ diterranéen. Avons-nous réussi? Le lecteur pourra en juger sur pièces. Mais auparavant nous vou¬ drions, dans cette introduction, définir, un peu moins brièvement que nous ne l'avons fait ci-dessus, le sujet lui-même et certains de ses aspects, indiquer la méthode de recherche que nous avons suivie, enfin exposer la façon dont seront présentés les résultats obtenus. * * * I - Le sujet. Ses limites. Le sujet est vaste. Dans l'espace, il s'étend sur toute la Péninsule. Cette dernière consti¬ tue, en effet, une unité géographique. C'était aussi XHispania des Romains et on ne saurait s'attacher aux frontières politiques modernes pour distinguer les mines antiques d'Espagne et celles du Portugal. Dans le temps, il couvre six siècles, depuis les premiers temps de la conquête romaine jusqu'aux derniers efforts des Empereurs pour redonner vie à cet important secteur de l'activité économique. Mais nous avons aussi voulu montrer auparavant qu'à leur arrivée, les Romains n'avaient pas trouvé des gise¬ ments vierges et qu'il existait alors, dans cette région de l'extrême Occident, une activité mi¬ nière et métallurgique qui s'appuyait sur une vieille tradition remontant à l'Enéolithique. Nous avons par ailleurs limité le champ de notre recherche aux mines métalliques. Sans doute les Romains considéraient-ils au même titre que ces dernières les carrières de pierre ou les salines, car, comme les blocs de mar¬ bre ou le sel, les métaux étaient les fruits de 2 Pline, N.H., 33, 101. 30. 3 Sur ces colorants, voir Pline, N.H., 34, 177-178 et 35

la terre : les unes et les autres étaient donc soumises aux mêmes règles d'exploitation, et par exemple, sous l'Empire, les carrières se¬ rontmines. les administrées Mais nous selon ne saurions le même nous système estimer que lié pas plus maintenant par les structures ju¬ ridiques romaines que tout à l'heure par les divisions politiques d'une région : dans l'his¬ toire des civilisations les métaux ont eu une autre importance que la pierre ou le sel et d'autre part, ils ont des qualités communes qui les différencient des autres substances. Nous considérons donc qu'entrent dans le champ de nos recherches les mines d'or, d'ar¬ gent, de plomb, de cuivre, d'étain, de fer; et, bien que les Anciens aient ignoré le zinc mé¬ tal, nous y ajoutons les mines de calamine, ce silicate de zinc que les Romains ont utilisé pour fabriquer, avec le cuivre, l'orichalque. Nous avons exclu les carrières de pierres de construction, bien qu'il y ait eu, par exemple aux environs de Cordoue et dans l'Alentejo, des carrières de marbre apparemment fort productives, dont il serait intéressant de connaître l'importance. Nous avons aussi pas¬ sé sous silence les exploitations de métalloï¬ des, telles les mines romaines de soufre dans les environs de Hellin (Albacete). Enfin, nous avons laissé de côté les espè¬ ces minérales auxquelles les Anciens attri¬ buaient des vertus curatives - par exemple le stimi ou stibi, vraisemblablement un sulfure d'antimoine2 -, et la plupart des colorants, que Pline considère aussi comme des roches (lapides ) ou des substances terreuses {terra) et non comme des minerais, bien qu'en réalité nombre d'entre eux en soient, tels les ocres (ochrae) constitués par des oxydes de fer, le réalgar (sandaraca ) ou sulfure rouge d'arse¬ nic, l'orpiment (arrhenicum ) ou sulfure jaune d'arsenic3. Nous faisons une exception pour trois substances de ce genre : la malachite (chrysocolla ) et l'azurite (armenium ), des car¬ bonates de cuivre, le premier vert, le second bleu, qui ont sans doute été utilisés par les Anciens comme colorants4, mais qui étaient aussi recherchés comme minerais de cuivre; 4 Vitruve, De Arch., 7, 8, 6 et Pline, N.H., 35, 30.

INTRODUCTION la troisième est le cinabre {minium), le colo¬ rant rouge bien connu, d'où les Anciens sa¬ vaient aussi tirer du mercure5, ce qui permet de le considérer comme un minerai métalli¬ que. Récapitulons : or, argent, plomb, cuivre, étain, fer, calamine, cinabre, tels sont les mé¬ taux et minerais dont nous examinerons la production dans la Péninsule Ibérique, princi¬ palement à l'époque romaine. * * *

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auteurs d'ouvrages techniques et scientifiques tels Vitruve et Pline; des ethnographes com¬ me Strabon. Chez les auteurs médiévaux, en particulier les géographes arabes, nous n'avons pratique¬ ment rien glané : simplement les mines de mercure signalées par Al-Idrisi près du fort d'Abal sont peut-être celles de la Sisapo anti¬ que et de l'Almadén moderne6. Les données deviennent plus abondantes à partir du XVIe siècle. Nous avons trouvé quel¬ ques indications dans les Relaciones históricogeogrâfico-estadisticas de los pueblos de Espa¬ na hechas dans les cédulas por iniciativa reaies du de Felipe XVIe et II etdusurtout XVIIe

II - La méthode de recherche

Elle a constitué le premier stade de nos travaux. Nous avons puisé les données dont nous avions besoin dans divers domaines. Chez les auteurs anciens d'abord : historiens comme Polybe, Diodore, Appien, Tite-Live;

rassemblées par T. Gonzâlez dans sa Relación general de minas de la Corona de Castilla, Ma¬ drid, 1832, encore que le vocabulaire employé soit trompeur : ainsi l'expression minas viejas ne saurait automatiquement désigner des mi¬ nes antiques, on pourra le constater à propos des mines de Villagutiérrez (CR 3). Les gran¬ des enquêtes du XVIIIe siècle - Diccionario Geogràfico de Espana de Tomas Lopez, en 20 volumes, manuscrit déposé à la Biblioteca Na¬ tional de Madrid ; E. Larruga y Boneta, Memorias politicas y económicas sobre los frutos, comercio, fabricas y minas de Espana - ont à leur tour fourni leur contingent de données. Le Diccionario geogràfico-estadistico-histórico de Espana y sus posesiones de Ultramar, de P. Madoz, 16 vol., Madrid 1848-1850, paraît au milieu du XIXe siècle, et l'on y trouve les premières informations empruntées aux rap¬ ports des ingénieurs des mines qui, dans la Sierra Morena, dans les provinces de Huelva, Murcia et Almeria, vont faire renaître l'activi¬ té minière et lui donner un extraordinaire élan. Ces rapports sont précieux à tous égards : ils sont d'une époque où, autour des mines et dans les mines, les vestiges antiques sont pratiquement intacts ; ces ingénieurs sont pour la plupart des humanistes; ils ont appris

5 Vitruve, De Arch., 7, 8, 6. 6 Al-Idrisi, Description de l'Afrique et de l'Espagne, éd. R. Dozy et M. J. de Goeje, 2e éd., Leiden, 1968, §213, p. 265. Mais F. Saupé, La géologie du gisement de mercure d'Almadén (prov. de Ciudad Real, Espagne), Sciences de la Terre, Mémoire n°27, sept. 1973, p. 28, pense que le géo¬

graphe arabe décrit en fait les gisements d'Usagre (Bada¬ joz). C'est sans doute par erreur que Saupé nomme AlRazi au lieu de Al-Idrisi, car Al-Razi se contente de signa¬ ler des mines de vermillon dans le territoire d'Oreto : cf. E. Levi Provençal « La description de l'Espagne d'Ahmadal-Razi», Al-Andalus, 18, 1953, p. 51-108, §42.

Notre méthode de recherche a été fonction de l'orientation que nous avons voulu donner à notre travail. 1) L'orientation préalable. Il nous a paru que, dans ce domaine, nous manquions de bases. A quoi bon disserter sur les mines d'Espagne, si l'on ne sait pas où elles se trouvent, ce qu'elles ont produit, quels sont leur nombre et leur importance, à quel¬ les époques elles ont été travaillées! Ce n'est qu'une fois établie cette réalité, que nous pourrions faire le travail d'historien propre¬ ment dit. Tel était notre premier objectif. Il a conditionné notre recherche bibliographique et documentaire ainsi que nos enquêtes sur le terrain. 2) L'information bibliographique.

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le latin et le grec; ils ont le respect du passé; Strabon, Diodore, Pline et la Bible leur sont presque aussi familiers que les réalités de la mine, et ils s'essaient, peut-être pas toujours avec bonheur, à mettre en relation le témoi¬ gnage des Anciens sur les mines d'Ibérie et les traces d'exploitations antiques que leur mé¬ tier leur fait chaque jour toucher du doigt. Ces rapports, nous les avons traqués autant que nous avons pu; dans cette quête, nous avons eu souvent pour guides E. Maffei et R. Rua Figueroa, tous deux ingénieurs des mi¬ nes et auteurs des Apuntes para una biblioteca espanola de libros, folletos y articulos, impresos y manuscrites, relativos al conocimiento y explotación de las riquezas minerales y a las ciencias auxiliares, 2 tomes, Madrid, 18711872 : un catalogue précieux à tous égards et qui nous a mis sur la piste de nombre d'arti¬ cles pleins d'intérêt pour notre travail. Mais nous ne nous sommes pas cru dispensé pour autant de dépouiller systématiquement les vieilles séries de revues de géologie, de métal¬ lurgie et d'art des mines, car bien des com¬ munications, notules et «noticias varias», sou¬ vent bien utiles pour notre propos, passaient entre les mailles du «Maffei». D'ailleurs cet ouvrage s'arrête en 1870, et, s'il existe une Bibliografia de mineria, metalurgia, geologia y ciencias afines 1778-1961, publiée par J. Lo¬ pez de Azcona, Madrid, I.G.M.E., 1962, elle ne nous a pas évité non plus le dépouillement complet des revues après cette date. Il n'est pas nécessaire de les énumérer toutes. Contentons-nous ici des plus significatives : Anales de Minas, Boletin Oficial de Minas sous ses divers titres, Estadistica minera, Revista Minera pour l'Espagne; Boletim de Minas et Revista de Obras Pùblicas e Minas pour le Por¬ tugal; vieilles séries des Annales des Mines et du Bulletin de la Société Géologique de France. Des revues locales moins huppées ont été pour nous aussi intéressantes : c'est par exem¬ ple le Boletin Oficial de la Câmara Minera de Cordoba, et nous regrettons de n'avoir pu trouver nulle part, malgré nos recherches, la collection complète du journal El minerò de

Enfin il ne faudrait pas croire que les revues modernes aient totalement manqué d'intérêt : les articles que nous avons trouvés dans les Notas y Comunicaciones del Instituto Geològi¬ co y Minerò de Espana, dans les Comunicaçoes dos Serviços Geológicos de Portugal ou les No¬ tas e Trabalhos do Serviço de Fomento Mineiro suffisent à démontrer le contraire. Nous ferons une place à part aux archives des Société Minières dans lesquelles on trou¬ ve, à l'état brut, tous les rapports de visites effectuées dans les mines. De ce point de vue, les Archives des Services Géologiques de la Société Minière et Métallurgique de Penarroya-Espagne ont été les plus fécondes; bien classées, elles constituaient, sans jeu de mots, une mine d'observations dont nous avons fait notre profit. Mais avec prudence et vérifica¬ tions indispensables sur le terrain, car si l'on pensait que l'expression «vieux travaux», fré¬ quente sous la plume des ingénieurs, signifie «travaux antiques», on se tromperait lourde¬ ment : les «vieux travaux», en effet, sont tous ceux qui ne sont pas contemporains de l'épo¬ que où écrit l'auteur du rapport. Il est vrai que dans la Sierra Morena, si bieri prospectée par les mineurs d'autrefois, nous avons cons¬ taté que le plus souvent il s'agissait de traces d'exploitations antiques.

Almagrera, nous avons eus car entre les les quelques mains nous numéros ont mon¬ que

lampes, reils divers vases, - recueillis outils, équipements dans les mines et appa¬ anti¬

tré qu'elle eût pu nous fournir bien d'autres données sur cette région minière d'Almeria.

ques prirent la route de l'étranger. Encore heureux si, là, ils ont fini par échouer dans

3) L'information documentaire dans les mu¬ sées. A côté des bibliothèques et des archives, les musées. Nombre d'objets découverts au cours des travaux modernes dans les mines d'Espagne ou provenant sans discussion pos¬ sible de ces dernières y sont en effet conser¬ vés. En Espagne et au Portugal sans doute, mais aussi à l'étranger, car d'une part on se souviendra qu'au siècle dernier et dans la première moitié du XXe, la quasi-totalité des mines de la Péninsule furent exploitées par des compagnies britanniques, françaises ou allemandes : par ce biais nombre d'objets -

INTRODUCTION un musée7! D'autre part, dans l'Occident mé¬ diterranéen, les trouvailles de lingots de plomb, de cuivre et d'étain provenant des mi¬ nes d'Espagne ont été fréquentes et ont enri¬ chi plusieurs musées d'Europe et d'Afrique du Nord. Nous avons ainsi visité personnelle¬ ment la plupart des Musées indiqués ci-des¬ sous et y avons étudié les pièces qui nous inté¬ ressaient; dans les autres, de fidèles corres¬ pondants ont bien voulu le faire à notre pla¬ ce. Nous avons ainsi pu cataloguer les collec¬ tions «minières» et les objets isolés provenant des mines dans les musées suivants : - en Espagne, Musée Archéologique Na¬ tional et Musée Naval à Madrid; Musées Ar¬ chéologiques Provinciaux de Badajoz, Barce¬ lona, Câdiz, Cordoba, Huelva, Leon, Murcia, Oviedo, Sevilla; Musée de l'Instituto Geològi¬ co y Minerò de Espana; Musée municipal et Centre de Fouilles Archéologiques sous-marines de Cartagena; plusieurs musées privés, à l'Université de Sevilla, à San Isidoro (Leon), à Astorga (musée diocésain), à Palma de Mallorca (musée épiscopal), au monastère de Lluch (Mallorca); musées des mines de Tharsis (H 12) et de Riotinto (H 43); enfin des col¬ lections particulières à Madrid, Cartagena et Palma de Mallorca; - au Portugal : Museu Nacional de Arqueologia e Etnologia de Beiern; Serviços do Fomento Mineiro de Porto; mine d'Aljustrel; musée des Serviços Geológicos de Portugal; - en France : Louvre; Musée d'Agde; Mu¬ sée des Docks romains à Marseille; Musée d'Ethnologie Corse à Bastia; Direction des re¬ cherches archéologiques sous-marines, Fort Saint-Jean à Marseille; dépôts de fouilles de Perpignan et d'Hyères; - en Grande Bretagne : British Museum ; Musée Archéologique de Liverpool; - en Allemagne Fédérale : Bergbau- Mu¬ seum de Bochum;

bronze 7 Ce de ne 1fut m χapparemment 0,80 m trouvée pasà Sotiel le cas Coronada de la plaque (H 20). en I. Pinedo Vara, Piritas de Huelva, Madrid, 1963, p. 382, est le seul à la mentionner : mais les précisions qu'il don¬ ne (dimensions, contenu de l'inscription : organisation du travail des esclaves dans la mine) sont telles que nous croyons fermement à son existence. Elle aurait été ame¬

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- en Suisse : Musée Archéologique de Bâle; - en Italie : Musée des Thermes de Dioclétien; Musée municipal de Ripatransone ; Surintendance des Antiquités à Palerme; - en Tunisie : Musée du Bardo; - en Algérie : Musée Archéologique de Cherchell ; - au Maroc : Musée Archéologique de Ra¬ bat. On comprendra qu'une enquête bibliogra¬ phique et documentaire de cette envergure ait occupé une grande partie de notre temps. Ce n'était pourtant rien à côté de celui que nous allions passer sur le terrain à vérifier et à compléter, dans la mesure du possible, les in¬ formations précédemment recueillies. 4) Les enquêtes sur le terrain. Muni des renseignements glanés dans les livres, les articles, les rapports miniers ou les fiches de musées, nous avons, des années du¬ rant, pris la route afin de poursuivre sur le terrain notre recherche. Mais jamais sans avoir préparé ces sorties. Les cartes sont dès ce moment l'instru¬ ment indispensable de l'enquête. Cartes topo¬ graphiques au 1/50 000 ou au 1/25 000 pour situer, d'abord au moins approximativement, les sites que nous allons visiter, pour délimi¬ ter les secteurs que nous allons tour à tour parcourir. Cartes géologiques pour détermi¬ ner la nature des terrains encaissants et, éventuellement, les zones favorables. Les car¬ tes métallogéniques de l'Espagne sont mal¬ heureusement apparues trop tard - en 1971, alors que notre prospection était presque ter¬ minée - pour que nous ayons pu les utiliser systématiquement. Parfois, quand le terrain et la nature des vestiges s'y prêtaient - ce fut le cas, par excel-

née en Grande-Bretagne par la Compagnie écossaise Al¬ kali, qui exploitait alors la mine. La Compagnie n'existe plus aujourd'hui; malgré nos recherches, nous n'avons trouvé aucune trace de la plaque dans les Musées de Grande-Bretagne. Elle doit donc se trouver dans quelque famille héritière d'un des ingénieurs de la Compagnie défunte.

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LES MINES DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE DANS L'ANTIQUITÉ ROMAINE

lence, des mines d'or à ciel ouvert du NordOuest et, avec moins de clarté cependant, des «rafas» superficielles qui signalent les anti¬ ques mines profondes dans la Sierra Morena ou dans le Sud- Est -, l'étude des photogra¬ phies aériennes débrouillait à l'avance la prospection : nous savions alors où et par où nous allions, nous perdions moins de temps. Nos enquêtes sur le terrain ont été lon¬ gues, souvent difficiles, parfois décevantes. Mais nous les savions indispensables. Aussi n'y avons-nous jamais renoncé. Combien de fois, le plan de prospection préparé, nous sommes-nous mis en route, armé de tout un matériel d'exploration : cartes, boussole, mar¬ teau, appareil photographique, décamètre etc. Pour atteindre une mine isolée, une journée entière était souvent nécessaire. Les premiers kilomètres se font généralement en voiture. Le reste à pied, parfois à dos de mulet. Nous avons franchi des ravins, escaladé des monta¬ gnes, passé des mois entiers au grand soleil, sous la pluie, parfois dans le brouillard et sous les flocons de neige. Physiquement, une enquête sur les metallo, de la Péninsule est une épreuve. Parfois nous avons eu la chance de trou¬ ver un guide, un de ces prâcticos en minas qui existent encore dans les zones minières, où ils passent leur vie à chercher le gisement qui les rendra riches. Mais le plus souvent c'est le soir, au bar, ou au petit matin, sur la place du village, au moment de préparer la voiture, que la conversation se noue avec les «paisanos» et que l'on vous indique la piste à suivre pour ne pas vous perdre. Car dans ces régions aujourd'hui entière¬ ment désertes, où les «cortijos» sont abandon¬ nés, vous ne trouvez personne pour vous re¬ mettre sur le bon chemin. Les cartes sont sou¬ vent celles de l'ancienne série, peu exactes et peu lisibles ; les pistes y sont mal indiquées et, quand moutonne à l'infini devant vous cet océan de chênes verts «toujours recommen¬

cé», comment voulez-vous vous orienter? Il y a des sites que nous n'avons pas pu trouver : ce cas n'est pas rare, mais c'est le moins fré¬ quent. Le plus souvent, après une longue marche par monts et par vaux, on repère de loin le site avec ses haldes antiques couvertes de fleurs rouges ou sa cheminée encore de¬ bout s'il a été réexploité à l'époque moderne. Et puis, on y parvient. Alors se déroulent les opérations de routine : d'abord le repérage précis sur la carte, puis des observations géo¬ logiques simples (nature des terrains encais¬ sants; direction des gisements; minéralisation et remplissage; croquis des vestiges superfi¬ ciels des travaux, souvent d'ailleurs le seul possible, car il est rare que les entrées de mines soient encore praticables). Et si c'est le cas - par exemple à La Loba (CO 55, pl. Illa), à Cala Reona (MU 7), etc -, tout est bouché en profondeur. Il est cependant arrivé que dans des mines encore en exploitation nous ayons pu circuler dans des galeries antiques comme au Cabezo Rajado (MU 4) ou à Aljustrel (POR 2). Le cas de Las Médulas (LE 7, pl. VlIIb) est spécial. Nous avons apporté le plus grand soin à la prospection de surface : la recherche des ha¬ bitats, à flanc de colline ou sur un piton, tou¬ jours au voisinage du gisement, est importan¬ te car il est rare qu'on n'y trouve pas les frag¬ ments de vaisselle ou les monnaies qui donne¬ ront une indication sur la date d'occupation du site. La même prospection se poursuit dans les déblais souvent truffés de tessons de céramique et d'outils - ainsi on verra au cha¬ pitre 1 de la deuxième partie ce que signifie la présence de maillets à rainure -, mais où on a aussi la possibilité de recueillir des fragments de minerai. Ceux-ci seront analysés, tout com¬ me les déchets de métallurgie - scories, li¬ tharge, gouttes de plomb métal - que la fon¬ derie voisine, souvent détruite et ravagée par les sacagéneros 8, peut encore fournir, pour peu qu'on ait la patience de les chercher.

drid, (Madrid, 1880, nence 8 La1876, p.exploité Estadistica 4)1873, montre, p. 4),de p. 1873, 4), 100 Minera qu'entre 1871 à(Madrid, 130(Madrid, correspondiente crassiers 18701877, et 1874, 1875, : p.la 4), stabilité p.on al1875 4),aano en 1872 (Madrid, du deperma¬ nom¬ 1870 (Ma¬

bre, qui varie peu d'un année à l'autre, suggère que ce sont les mêmes crassiers qui ont été lavés pendant cinq ans. Cela donne une idée de leur importance et de l'acharnement avec lequel ils ont été travaillés. Les sacagéneros sont ces gens de la Sierra Morena qui,

INTRODUCTION Entre 1964 et 1974, nous avons ainsi par¬ couru de vastes régions de l'Espagne et du Portugal : la Sierra Morena, les districts de Cartagena et de Mazarrón, certains secteurs des provinces d'Almeria et de Granada, les Asturies, la Galice et le Leon en Espagne; plu¬ sieurs régions du Tras-os-montes, des Beiras, de l'Alentejo et de l'Algarve au Portugal. Enfin nous avons fait des fouilles. Nous nous sommes occupé seul des sondages du Centenillo (J 12) et d'Aljustrel (POR 2)9. Mais nous n'avons pu entreprendre la fouille d'ha¬ bitats dans les mines d'or romaines du Leon qu'avec le secours du Centre de Recherche Archéologique de l'Université de Toulouse-Le Mirail 10.

XVII

préparé et écrit, en totale collaboration, par des archéologues-historiens et par des géologues-géomorphologues, il aurait été plus com¬ plet et plus efficace. Quoi qu'il en soit, nous sommes resté cons¬ tamment en contact avec ceux que nous ve¬ nons de nommer ci-dessus et, au moment de la rédaction, leurs conseils nous ont souvent évité l'erreur ou la mauvaise interprétation. * * *

III - La présentation des résultats

La prospection, nous l'avons faite souvent seul. Mais parfois nous avons pu être accom¬ pagné par un de nos amis géologues, J. Guillou, G. Ovejero, G. Tamain, G. Servajean, et, dans le Leon, très souvent par G. Hérail, géomorphologue. C'est là que nous avons appré¬ cié, dans toute sa richesse, la valeur du mot «pluridisciplinarité», si à la mode depuis 1968, et qui, pour nous, ne peut signifier que ceci : une étroite collaboration entre des spé¬ cialistes de disciplines différentes, chacun restant dans son domaine, mais ayant une connaissance suffisante de celui des autres pour comprendre leur recherche et rendre les échanges bénéfiques, car, alors que les disci¬ plines se spécialisent chaque jour davantage, il est vain de penser que l'archéologue puisse être aussi, jusqu'au bout des ongles, un géolo¬ gue ou un géomorphologue. C'est dans cet esprit que G. Hérail et moi-même avons écrit nos Mines d'or romaines d'Espagne n. Et nous sommes persuadé que si le travail que nous présentons ici, avait été, d'un bout à l'autre,

1 - Il était inévitable que notre recherche nous fournît une masse considérable de don¬ nées, difficiles à intégrer, même sous une for¬ me ramassée, dans une synthèse. Comment, dans le cours d'un exposé suivi, placer les longues monographies que nous avons consa¬ crées à des sites miniers particulièrement im¬ portants, tels que Cerro Muriano (CO 39), Tharsis (H 12), Riotinto (H 43), El Centenillo (J 12), Aljustrel (POR 2)? Ne voulant pas que notre synthèse fût hachée dans son déroule¬ ment par l'insertion de notices de ce genre, nous les avons toutes rassemblées dans notre Catalogue des mines et des fonderies antiques de la Péninsule Ibérique, Madrid, 1987. Il comprend pour l'instant cinq cent soixantecinq sites - mais il y aura sans doute des sup¬ pléments - et il renferme un appendice consacré aux analyses d'échantillons de mine¬ rais (essentiellement de plomb et de cuivre) recueillis dans les déblais ou, plus rarement, dans les chantiers antiques, de scories (pour la plupart cuivreuses ou plombeuses) et de métaux (plomb presque exclusivement). Un commentaire les accompagne. Il met en évi¬ dence l'intérêt des analyses de minerais de

jusqu'à lavaient une les haldes date récente, ou les crassiers par groupes antiques de deux pour ou en récu¬ trois, pérer le plomb qui s'y trouvait encore. 9 C. Domergue, « El Cerro del Plomo. Mina El Centenil¬ lo (Jaén)», dans NA.H., 16, 1971, p. 265-381 ; C. Domergue et R. Freire de Andrade, «Sondages 1967 et 1969 à Aljus¬ trel (Portugal). Note préliminaire», dans Conimbriga, 10, 1971, p. 1-18.

10 C. Domergue et P. Sillières, Minas de oro romanas de la Provincia de Léon I, Série Excavaciones Arqueolôgicas en Espana, n° 93, Madrid, 1977. - C. Domergue et T. Mar¬ tin, Minas de oro romanas de la Provincia de Leon II, même série, n°94, Madrid, 1977. 11 C. Domergue et G. Hérail, Mines d'or romaines d'Es¬ pagne. Le district de la Valduema (province de Leon). Etu¬ de géomorphologique et archéologique, Toulouse, 1978.

5) La pluridisciplinarité.

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XVIII

LES MINES DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE DANS L'ANTIQUITÉ ROMAINE

cuivre pour l'Enéolithique et pour l'Age du Bronze et l'utilité des analyses de scories pro¬ venant d'un des secteurs miniers les plus im¬ portants de la Péninsule : le Sud-Ouest. Dans le texte du présent ouvrage, les références, entre parenthèses, du type «Cerro Muriano (CO 39) » renvoient à ce catalogue, où les mi¬ nes sont répertoriées et décrites par provin¬ ces, ces dernières étant elles-mêmes classées par ordre alphabétique. Ainsi l'indicatif de Cerro Muriano nous apprend que ce site a le n° 39 dans la province de Cordoba; sous ce numéro, on trouve la notice consacrée à la mine. Par ailleurs, principalement dans la deuxième partie (chapitre 1) et dans la derniè¬ re (chapitre 5), les références aux tables d'analyses contenues dans l'appendice du Ca¬ talogue seront fréquentes. On retrouve la numérotation du catalogue dans les cartes de situation des mines anti¬ ques (cartes hors texte 1 à 6) dont nous parle¬ rons plus loin. 2 - Nous publions aussi à part un Catalo¬ gue des lingots de plomb romains estampillés d'origine hispanique, qui renferme plusieurs séries de documents très dispersés et peu connus, parfois même inédits. Leur intérêt pour l'histoire des mines de la Péninsule nous a paru mériter qu'on les rassemblât en un catalogue commenté, dont les conclusions sont utilisées dans la quatrième et dans la cin¬ quième partie de notre synthèse. On y trouve¬ ra, avec une abondante illustration (dessins au trait, photographies) et des tables d'analy¬ ses, un inventaire et une typologie de ces lin¬ gots, dont chaque exemplaire est numéroté dans sa série. Chaque estampille est étudiée du point de vue onomastique, épigraphique, historique. Une introduction considère les problèmes qui se posent à leur propos (data¬ tion, typologie, composition et signification des estampilles). 3 - Enfin il était difficile de ne pas s'ap¬ puyer sur les deux tables de bronze trouvées à Aljustrel (Portugal), qui renferment des arti¬ cles d'antiques règlements miniers du metallum Vipascence. Mais il nous est apparu que de simples références étaient insuffisantes; un commentaire d'ensemble s'imposait. Mais il eût alourdi notre synthèse. Nous l'avons

donc publié à part sous la forme d'un opuscu¬ le intitulé La mine antique d'Aljustrel (Portu¬ gal) et les tables de bronze de Vipasca, Paris, 1983. Nous y renverrons également souvent. 4 -Ainsi allégée de tout le poids de cette documentation, notre synthèse est courte. La première partie concerne globalement les mi¬ nes et les métaux de YHispania. Le premier chapitre est en quelque sorte un hommage aux auteurs classiques : c'est d'abord en nous référant à ce qu'ils ont dit de la richesse mi¬ nérale de la Péninsule Ibérique que nous pou¬ vons apprécier l'importance des métaux espa¬ gnols dans le monde antique. La distribution de cette richesse s'expli¬ que par l'histoire géologique de la Péninsule (chapitre 2). Aujourd'hui, les résultats obte¬ nus par la géologie et ses disciplines annexes (principalement métallogénie et sédimentologie) ainsi que par la géomorphologie permet¬ tent d'éclairer de façon satisfaisante les conditions de gisement des minerais et de fai¬ re comprendre plusieurs aspects de l'art des mines des Anciens. Les chapitres 2 et 3 qui sont consacrés à ces questions ne sont donc pas des chapitres de commande ni de rem¬ plissage, qu'on aurait rédigés sous prétexte que, vu la nature du sujet, on pourrait s'éton¬ ner que nous n'ayons rien dit de la géologie de l'Espagne. En fait, les grands traits de cet¬ te dernière y sont résumés dans l'optique du sujet; nous nous sommes en effet efforcé d'expliquer comment les Anciens ont entre¬ pris la prospection des gîtes métallifères de la Péninsule, comment, grâce aux données de la métallogénie - et aussi en fonction des techni¬ ques métallurgiques alors en usage -, on peut aujourd'hui comprendre pourquoi certains minerais ont été exploités plutôt que d'autres, pourquoi ici les travaux se sont arrêtés à une certaine profondeur, pourquoi là ils se sont poursuivis. L'histoire proprement dite des mines d'Es¬ pagne s'ouvre avec la deuxième partie consa¬ crée à la période préromaine. On y lira les débuts tâtonnants des premiers mineurs, à l'Enéolithique, dans le Sud-Est et le SudOuest. L'Age du Bronze est sans doute un des temps forts de l'exploitation des mines de cui¬ vre : les recherches de l'Ecole de Stuttgart avaient rendu assez probable l'exploitation à

INTRODUCTION

XIX

une grande échelle des gîtes cuivreux d'Espa¬ gne aux premiers âges des métaux. Nos pros¬ pections et nos analyses la confirment. Nous disposons de moins de documents pour le premier millénaire avant notre ère : pour l'époque tartessienne, les exemples de Riotinto (H 43) et de Tharsis (H 12) sont encore trop isolés. Le rôle respectif des colonisateurs et des indigènes dans l'exploitation et le com¬

Le chapitre 4 sera consacré aux deux systè¬ mes qui caractérisent plus proprement l'ad¬ ministration des mines à l'époque impériale : la régie directe et la régie indirecte. Enfin l'absence de toute information sur l'adminis¬ tration des mines au Bas-Empire (chapitre 5) s'explique fort bien par la fin de leur activi¬ té. Dans la cinquième partie, nous nous effor¬

merce Par ser12. des ailleurs métaux notre espagnols documentation reste à préci¬ est

çons de dans l'économie cerner le et rôlela des société minesdude monde YHispania ro¬

très pauvre pour l'époque ibérique. Nous abordons ensuite proprement le su¬ jet même de cette étude. Dans la troisième partie, nous considérerons les variations du territoire minier de l 'Hispania tout au long de la période romaine, de façon à pouvoir traiter de la géographie minière de l'Espagne à trois moments : sous la République, où les mines d'argent sont les plus importantes, pendant le Haut-Empire, quand s'y ajoutent principale¬ ment les mines d'or du Nord-Ouest, au BasEmpire où l'activité se réduit singulièrement. La quatrième partie est consacrée à des questions d'ordre juridique et d'organisation administrative. Nous y étudions d'abord le statut juridique des mines espagnoles et le problème de la propriété privée de certaines d'entre elles (chapitre 1). Nous examinons en¬ suite comment la République romaine, à la fin du IIIe et au début du IIe siècle avant J.-C., confrontée pour la première fois sur une grande échelle au problème de l'exploitation des metalla, a pu organiser cette dernière (chapitre 2). A la lumière d'une documenta¬ tion épigraphique, dans l'ensemble déjà connue mais dispersée, et qui est ici utilisée en bloc - on en lira le détail dans notre Cata¬ logue des lingots de plomb déjà signalé - nous abordons le régime de la ferme républicaine et le rôle qui fut alors celui des compagnies publicaines, des petites sociétés privées et des entreprises individuelles, puis le maintien de ce système au début de l'Empire (chapitre 3).

main. Et d'abord, qui sont les exploitants? D'où viennent-ils? Quel est leur statut, sous la République, puis sous l'Empire (chapitre 1)? Les mêmes questions se posent pour la maind'oeuvre, dont les conditions de travail et la vie dans les mines sont également exposées au chapitre 2. L'épineux problème de la produc¬ tion est abordé au chapitre 3, où l'on verra que, si les métaux de YHispania ont eu un cer¬ tain impact sur l'économie du monde romain, il est difficile d'en apprécier quantitativement l'importance. Nous avons consacré la sixième et derniè¬ re partie à l'examen des techniques minières et métallurgiques utilisées dans les mines d'Espagne à l'époque romaine. Des chapitres où nous traitons respectivement de la pros¬ pection, de l'outillage et de l'équipement des mineurs précèdent l'examen des techniques utilisées dans les mines en roches, les dépôts alluviaux, les centres métallurgiques. Avec les mines en roche, nous considérons les problè¬ mes que pose une exploitation souterraine, se¬ lon la division classique : descente, circula¬ tion, aérage, exhaure, etc. Il y a là peu d'iné¬ dit. Pour les mines en alluvion, nos recher¬ ches personnelles s'ajoutent à celles que nous avons menées, en collaboration avec G. Hérail, dans les mines d'or du Nord-Ouest, et qui sont maintenant en grande partie publiées13. Enfin nous ne traitons de la métallurgie qu'en rapport avec l'extraction du métal des mine¬ rais : disposition et organisation d'une fonde-

tinctement 12 Pour désigner - sauf indication la Péninsule, contraire nous employons - les vocables indis¬

13 Voir ci-dessus la note 11, ainsi que G. Hérail, Géo¬ morphologie et gîtologie de l'or détritique. Piémonts et bas¬ sins intramontagneux du Nord-Ouest de l'Espagne, Ed. du CNRS, Centre Régional de Publications de Toulouse, Sciences de la Terre, Toulouse, 1984.

d'Ibérie (comme le fait Strabon, 3, 1, 1), d 'Hispania (à l'image des Romains) et d'Espagne, ce dernier mot ve¬ nant directement de Hispania.

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LES MINES DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE DANS L'ANTIQUITÉ ROMAINE

rie, tri, broyage et concentration du minerai, structure des fours, techniques et opérations de fusion, obtention des métaux, lingotage. Tout n'est pas neuf dans cette synthèse. Nous pensons cependant avoir montré plus spécialement : - le bénéfice que, pour l'étude des mines antiques, l'historien ou l'archéologue peut ti¬ rer de la collaboration avec des spécialistes des sciences de la terre : géologues, métallogénistes, géomorphologues ; - l'importance de l'exploitation des mi¬ nes d'Ibérie aux époques préromaines, encore que les lacunes de notre documentation em¬ pêchent d'en saisir bien des aspects; - le rôle qu'ont joué, dans la mise en va¬ leur des mines d'argent d'Espagne à la fin de la République, les petites sociétés privées et les entreprises individuelles; - l'importance des mines d'or du NordOuest sous le Haut-Empire, du triple point de vue de l'administration, de la technique et de l'économie, encore que sur ce dernier point il y ait bien des réserves à formuler. les Par insuffisances ailleurs, nous de notre ne nous travail. dissimulons Ainsi nous pas ne saurions prétendre avoir fait l'inventaire complet des mines antiques de la Péninsule : pour des raisons diverses nous n'avons pas pu prospecter avec la même rigueur toutes les zones minières, et nous nous en sommes ex¬ pliqué dans notre Catalogue des mines et fon¬ deries antiques de la Péninsule Ibérique. De plus, la nature des divers métaux produits par les Anciens dans les gîtes pyriteux du SudOuest est encore incertaine. Par ailleurs, nous manquons de documentation pour le Bas-Em¬ pire. La mise en valeur des gisements de fer est mal connue. Enfin il y a la question de la production. Comment l'évaluer? Il faudrait pouvoir cuber le volume de minerai abattu par les Anciens dans les diverses mines; alors connaissant la teneur moyenne du minerai, on obtiendrait des chiffres indicatifs. Malheu¬ reusement, nous n'avons de données de ce

14 Le problème est différent pour les mines pré romai¬ nes,suite. la et surtout pour celles qui n'ont pas été reprises par

genre que pour deux mines de plomb-argent seulement : La Argenterà (PM 2) et La Roma¬ na (CR 12). Or la quasi-totalité des mines anti¬ ques de la Péninsule sont aujourd'hui aban¬ données, et les vieux travaux sont presque toujours inaccessibles : pourra-t-on un jour faire les mesures qui nous donneraient des approximations supplémentaires? La difficul¬ té qu'il y a à pénétrer aujourd'hui dans les «anciens travaux» romains, souvent d'ailleurs modifiés par les exploitations modernes14, les dangers qu'on y court et les moyens qu'il fau¬ drait mettre en oeuvre pour réussir et répéter de telles opérations font penser que cela n'est guère possible. 6 - Nous n'avons pu faire figurer ici toute l'illustration qui eût été nécessaire pour éclai¬ rer chacun des aspects de notre étude et pour que le lecteur pût se faire une idée des divers sites dont nous l'entretenons, de leur variété et de l'aspect qu'ils présentent aujourd'hui. Pour pallier cet inconvénient, il devra se re¬ porter aux ouvrages, déjà signalés, qui com¬ plètent celui-ci, et particulièrement à notre Catalogue, qui renferme un grand nombre de photographies de sites, auxquelles il lui sera facile de se reporter, puisque, comme nous l'avons déjà dit, à la suite de chaque mention de mine ou de fonderie, figure entre paren¬ thèses le numéro d'identification du site. Néanmoins, on trouvera ici : - six cartes, sur lesquelles sont situées les mines et fonderies recensées, avec leur numé¬ ro d'identification et l'indication des métaux produits ; - des planches photographiques, dont les treize premières illustrent certains des sites les plus évocateurs, les dix-huit suivantes re¬ présentant des objets qui, pour la plupart (ou¬ tils, machines, etc.) se rapportent aux techni¬ ques d'exploitation; - des figures au trait, classées de la même façon que les clichés photographiques : relevés de sites (fig. 5 à 33), dessins d'objets (fig. 34 à 53).

PREMIÈRE PARTIE

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

CHAPITRE 1

LES MÉTAUX PRODUITS DANS L'HISPANIA : LE TÉMOIGNAGE DES AUTEURS ANCIENS

Ce n'est sans doute pas un hasard si, s'agissant de mines et de métaux, le plus grand nombre de données fournies par les auteurs classiques 1 concerne la Péninsule Ibé¬ rique : elle était en effet, dans le monde anti¬ que, le pays des métaux par excellence. Sur les modes les plus divers, la littérature grécolatine se plaît à nous le montrer : depuis les vers obscurs de Stésichore au VIe siècle avant J.-C. jusqu'aux hyperboles recherchées de la Laus Spaniae d'Isidore de Séville au VIIe siè¬ cle de notre ère, en passant par les récits légendaires d'Hérodote, les chroniques histo¬ riques de Polybe, les exposés de géographie économique de Strabon, les sèches énumérations empruntées par Tite-Live aux inventai¬ res des masses d'or et d'argent que le profit de la conquête faisait entrer dans Vaerarium,

les compilations encyclopédiques de Pline, les poncifs poussiéreux, hérités de Catulle et d'Ovide, dont se gonflent au IVe siècle encore les panégyriques officiels, tous les accents, tous les rythmes, tous les genres servent à chanter, ou tout simplement à dire, les riches¬ ses métalliques de cette région. On a dès longtemps mis à profit ces diffé¬ rentes mentions pour brosser le tableau des mines antiques d'Espagne. En effet, à des époques où, l'exploitation moderne des gîtes déjà travaillés par les Anciens n'ayant pas en¬ core commencé ou n'ayant pris que peu d'ampleur, les découvertes archéologico-minières étaient rares, les textes constituaient la seule documentation disponible2. Le premier de ces essais date du XVIIe siècle : écrit par Alonso Carrillo Laso, dont la moisson de tex-

1 Après les articles de U. Täckholm, «Tarsis, Tartessos und die Säulen des Heracles», Opuscula Romana, 5, 1965, p. 143 sq. et «El concepto de Tarschich en el antiguo tes¬ tamento y sus problemas », Tartessos. V Symposium Inter¬ national de Prehistoria Peninsular, Universidad de Barce¬ lona, 1969, p. 79-90, il est difficile de voir dans la Tarsis de l'Ancient Testament - et surtout dans celle des Livres Historiques - la Tartessos d'Ibérie, donc d'utiliser ces tex¬ tes dans l'inventaire des ressources métalliques de l'Ibérie antique. Il semble que seul, un passage d'Ezéchiel, datant du début du VIe siècle avant J.-C., puisse se rap¬ porter au commerce des Phéniciens avec une Tarsis si¬ tuée dans l'extrême Occident, d'où ils auraient pu rame¬ ner argent, fer, étain et plomb. 2 On peut s'en rendre compte d'après le contenu des ouvrages qui sont cités ensuite. D'autre part le libellé même du sujet mis au concours en 1808 par l'Université de Göttingen montre que l'on n'envisageait pas d'autre possibilité : Ut ex noto Strabonis loco libri III comparatis

Diodori et Plinti locis memorabilia de metallifodinis antiquis Hispaniae studiose conquirantur, docte et perspicue exponantur atque ex metallurgiae recentioris doctrina illustrentur (cité par A. Schulten, Etnografia y Geografia antiguas de la Peninsula Iberica, 2 Madrid, 1963, p. 226). D'autre part ces questions de mines et de métallurgie étaient à l'ordre du jour, à ces époques qui précèdent l'ère industrielle, et l'intérêt manifesté alors pour ce qu'en avaient dit les auteurs anciens était aussi guidé par l'espoir de tirer de leurs leçons quelques méthodes ou techniques utilisables. Telle est bien l'idée sous-jacente au sujet qu'avait déjà proposé en 1785 la Société Royale des Sciences de Göttingen, qui couronnera l'étude de Reitemeier citée à la note 4 : «Wie waren Bergwerke der Alten eigentlich beschaffen und eingerichtet? Und lässt sich nicht, nach angestellter Vergleichung derselben mit den unsrigen, zum Vortheil des Bergbaues und der Hütten¬ werke in unsern Zeiten irgend etwas von der Alten ler¬ nen?» (page de titre de l'ouvrage de Reitemeier).

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

tes est loin d'être complète, il manque sou¬ vent de précision3. Consacrée aux mines anti¬ ques en général, l'étude de Reitemeier, parue à la fin du XVIIIe siècle, repose sur la même méthode4, ainsi qu'au début du XIXe siècle, celle de Bethe qui, elle, concerne exclusive¬ ment l'Espagne; c'est un très bon répertoire de références classées par métaux : or, ar¬ gent, cuivre, fer, étain, plomb, mercure5. Cet¬ te technique d'investigation, fondée sur l'in¬ ventaire systématique des sources, sera mise à profit dans un cinquante travail bien ans documenté plus tard parsurRösinger, les mé¬ taux précieux de l'Espagne antique6, et sur¬ tout par Blümner dont l'œuvre, qui englobe l'ensemble des techniques de l'antiquité et particulièrement celles du métal7, s'affirme comme un des produits les plus achevés de la science philologique allemande. La rigueur avec laquelle l'inventaire a été constitué et la commodité de l'ouvrage dont les notes infrapaginales reproduisent les textes répertoriés font qu'aujourd'hui encore il est impossible de s'en passer, comme le montrent des études plus récentes, telles celle d'Orth dans la RealEncyclopädie et celle de Schulten sur la géo¬ graphie et l'ethnographie antiques de la Pé¬ ninsule Ibérique, dont le chapitre sur les mé¬ taux regorge de références aux sources anti¬

de las 3 A. antiguas Carrillo minas Laso, de Tratado Espana,curioso. Cordoba, Description 1624. breve 4 J. F. Reitemeier, Geschichte des Bergbaues und Hüt¬ tenwesens bei den alten Völkern, Göttingen, 1785. Nous n'avons pu consulter l'ouvrage de C. Chassot de Floren¬ court, lIber die Bergwerke den Alten, Göttingen, 1785. Les deux œuvres répondaient à la question proposée par la Société Royale des Sciences de Göttingen; vingt-trois ans plus tard l'Université de cette même ville d'Allemagne mettra au concours le sujet sur les antiques mines d'Es¬ pagne indiqué à la note 2. Il sera traité deux fois, par Bethe 5.et Roloff, dont les œuvres sont signalées à la note 5 J. Bethe, Commentatio de Hispaniae antiquae re me¬ tallica ad locum Strabonis lib. III, Göttingen, 1808. Nous n'avons pas eu entre les mains l'ouvrage de H. Chr. Ro¬ loff, Commentatio de metallifodinis antiquae Hispaniae, Göttingen, 1808. 6 Rösinger, Über den Gold-und Silberreichtum des al¬ ten Spaniens, Schweidnitz, 1858. 7 H. Blümner, Technologie und Terminologie der Ge¬ werbe und Künst bei Griechen und Römern, 4, Leipzig, 1887, p. 1-227. Pour l'Espagne, voir en particulier les pa¬

ques, ordonnées par métal : or, argent, plomb, étain, cuivre, fer, cinabre-mercure8. Les textes des auteurs gréco-romains sont aussi très fréquemment sollicités dans les étu¬ des d'économie antique, où mines et métaux sont considérés du point de vue non point de la technique, C'est là matière mais à dedenouveaux l'histoire recensements économique. qui, par rapport aux précédents, présentent la particularité d'être groupés par périodes, le souci de l'évolution qui peut apparaître dans la nature et l'importance des ressources d'une région donnée étant primordial. Cette métho¬ de a d'abord produit quelques monographies, telles celle de Charlesworth, consacrée aux échanges économiques à l'époque impériale, et surtout celle de West, portant sur le même problème, mais limitée à l'Espagne romaine, toujours sous l'Empire9, ensuite le monumen¬ tal ouvrage publié sous la direction de T. Frank, An Economic Survey of Ancient Rome, dont le volume I sur la Rome républi¬ caine et surtout la contribution de J. J. Van Nostrand, Roman Spain, dans le volume III, renferment, pour les différentes périodes considérées, un inventaire fourni des textes et des documents concernant en particulier les mines et les métaux espagnols 10. Partant de ce modèle, les historiens espa-

ges 22-26 (or), 35-38 (argent), 65-67 (cuivre), 78-79 (fer), 87 (étain), 89-90 (plomb). 8 Orth, s.v. «Bergbau», dans R. E., Suppl. 4, Stuttgart, 1924, col. 109-155, ét plus particulièrement, pour les sources concernant les mines d'Espagne, col. 120-123. A. Schulten, Geografia y Etnografia antiguas de la Penin¬ sula Ibèrica, 2, Madrid, 1963, p. 221-347. Les neuf volumes des Fontes Hispaniae Antiquae, Bar¬ celona, 1935-1955, éditées par A. Schulten et L. Pericot, obéissent à un autre principe qui est d'offrir au lecteur, classés dans l'ordre chronologique et non point par spé¬ cialités, les divers textes concernant l'Espagne. Il faut donc y faire un tri, tout comme dans l'ouvrage de C. Fer¬ nandez Chicarro y de Dios, Laudes Hispaniae. Alabamas de Espana, Madrid, 1948, qui présente, classés par au¬ teurs, les témoignages des écrivains anciens sur les ri¬ chesses de i'Hispania. 9 M. P. Charlesworth, Trade-routes and Commerce of the Roman Empire, Cambridge, 1924, p. 157-162. - L. C. West, Imperial Roman Spain. The Objects of Trade, Ox¬ ford, 1929, p. 40-56. 10 An Economic Survey of Ancient Rome, édité par Tenney Frank, Paterson, New-Jersey, 1959: I, «Rome

LE TÉMOIGNAGE DES AUTEURS ANCIENS

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gnols actuels - en particulier J. M. Blâzquez et A. Balil - ont cherché, au cours des dix der¬ nières années, à diversifier et à perfectionner la méthode en l'élargissant au monde ibéri¬ que ou, au contraire, en limitant son applica¬ tion à une région donnée de la Péninsule, en rassemblant tous les documents - même les plus allusifs - concernant chaque période considérée, parfois aussi en faisant varier le choix des limites chronologiques. Ainsi nous disposons aujourd'hui de plusieurs études qui, si elles ne vont pas sans redites ni parfois sans erreurs, nous présentent, classés par époques, des inventaires souvent exhaustifs des sources littéraires et épigraphiques, par¬ fois comparées à la réalité archéologique. En ce qui concerne les mines et les métaux, nous utiliserons plus précisément un certain nom¬ bre de ces travaux consacrés à l'Espagne pré¬

romaine11 et aux différentes périodes de l'Es¬ pagne romaine 12 : République, époque d'Au¬ guste, Haut-Empire, Bas-Empire13. Cependant dans ce premier chapitre, nous procéderons plutôt à l'image de ces philologues dont on a parlé d'abord, avec l'unique souci de dresser un inventaire des ressources métalliques de la Péninsule d'après les textes antiques.

and Italy av. (200-150 of the J.-C.)Republic», et 256-258par(150-80 Tenneyav.Frank, J.-C.);p.III126-129 «Ro¬

13 J. M. Blâzquez Martinez, « Economia de la Hispania romana republicana (minas, agricultura, ganaderia, caza, pesca y salazones)», dans Hispania, 33, 1973, p. 210-231; «Exportación e importación en Hispania a final de la Repùblica romana y durante el gobierno de Augusto, y sus consecuencias », dans Anuario de Historia Econòmica y Social, 1, 1968, p. 39-50; «Explotaciones mineras en Hispania durante la Repùblica y el Alto Imperio romano. Problemas económicos, sociales y técnicos», dans Semi¬ nario de Historia Social y Econòmica, 2, 1969, p. 3-61 ; « Economia de Hispania al final de la Repùblica Romana y a comienzos del Imperio segùn Estrabón y Plinio», dans Revista de la Universidad de Madrid, 20, 1972, p. 8699; «Estructura econòmica de la Bética al final de la Repùblica romana y a comienzos del Imperio (anos 72 a.C.-100)», dans Hispania, 27, 1967, p. 18-24. - Historia Social y Econòmica de Espana dirigida por V. Vâzquez de Prada, Vol. I, La Antigiiedad, Madrid, 1973, «El Imperio romano hasta la Crisis del siglo III », par A. Balil, p. 295301. - J. M. Blâzquez Martinez, «Hispania desde el ano 138 al 235», dans Hispania, 35, 1975, p. 6-11 ; «Hispanien unter den Antoninen und Severen», dans Aufstieg und Niedergang der römischen Welt, 2, Prinzipat, 3, Berlin, 1975, p. 453-457. - Historia Social y Econòmica de Espana dirigida por V. Vâzquez de Prada, vol. I, La Antigiiedad, Madrid, 1973, «El Imperio y las invasiones desde la crisis del siglo III al aöo 500», par J. M. Blâzquez Martinez, p. 383-389. 14 Posidonius, ap. Strabon, 3,2,9; Strabon, 3,2,8; Pli¬ ne, 37, 203; Justin, 44, 1, 6; Claudien, Seren., 54; Isidore, Orig., 14, 4, 28 et Hist. Got., p. 267. 15 Phylarque, ap. Constantin Porphyrogénète, Adm. Imp., 3, 23; Polybe, 3, 57, 3; Macc., 1, 8, 3; Pomponius Mela, 2, 86; Pline, N.H., 3, 30; Solin, 23, 2.

man Spain», par J. J. Van Nostrand, p. 119-224 où sont distinguées quatre périodes: 205-133 av. J.-C., 133-27 av. J.-C., 27 av.-193 ap. J.-C. (= Haut-Empire), 193-395 ap. J.C. (= Bas Empire). Dans ce dernier volume, on trouvera les textes sur les mines et les métaux correspondant à chacune des périodes considérées, aux pages 126-129, 138-140, 150-174 et 219-220). D'une façon générale, la dernière période a été moins bien traitée que les précé¬ dentes. 11 J.-M. Blâzquez Martinez, «Economia de los pueblos prerromanos del àrea no ibèrica hasta la època de Augus¬ to», dans Estudios de Economia Antigua de la Peninsula Ibèrica, Barcelona, 1968, p. 201-203, 209-211, 218-220, 236, 245-249; «La Iberia del Estrabón», dans Hispania Antigua, 1, 1971, p. 61-69. - Historia Social y Econòmica de Espana, dirigida por V. Vâzquez de Prada, vol. I., La Antigiiedad, Madrid, 1973, 2e partie, «Indigenas y colonizadores», par A. Balil, p. 210-216. Quand par la suite nous parlerons de l'Ibérie, nous l'entendrons, sauf indication contraire, au sens large, comme le fait Strabon qui, par ce vocable, désigne la Péninsule tout entière. 12 J. M. Blâzquez Martinez, « Roma y la explotación econòmica de la Peninsula Ibèrica», dans Las ratces de Espana, Madrid, 1967, p. 262-267. - A. Balil, «Economia de la Hispania romana», dans Estudios de Economia An¬ tigua de la Peninsula Ibèrica, Barcelona, 1968, p. 296-297. - J. M. Blâzquez Martinez, «Fuentes literarias griegas y romanas referentes a las explotaciones mineras de la His¬ pania romana», dans La minerta hispana e iberoamericana. Contribución a su investigación histórica, 1, Leon, 1970, p. 117-150.

* * * D'une façon générale, la Péninsule Ibéri¬ que a été comme uneconsidérée terre richepar en mines les auteurs et en anciens métaux de toutes sortes. Les jugements de Posidonius, Strabon, Pline, Justin, Claudien et Isidore de Séville sont significatifs à cet égard 14 : les mé¬ taux précieux comme l'or et l'argent y abon¬ dent15, ainsi que les métaux utiles, tels le

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

plomb, le cuivre et le fer16, auxquels Pline ajoute, pour le Nord-Ouest, l'étain17. Comme nous le verrons, cette réputation n'était pas usurpée, mais ce qui aujourd'hui nous la rend d'abord sensible, c'est peut-être moins la convergence des jugements de Strabon et de Pline que la rumeur de richesse qui court à travers la littérature antique sur ces régions et sur leurs habitants. Certaines allu¬ sions sont à mi-chemin entre l'histoire et la légende : ainsi jadis, nous raconte-t-on, à la suite d'un embrasement général des forêts, l'or et surtout l'argent se seraient mis à bouil¬ lonner à la surface du sol18; dans les ports d'Ibérie, les commerçants phéniciens, non contents de charger d'argent leurs navires à destination de la Grèce et de l'Asie, rempla¬ çaient le plomb de leurs ancres par le pré¬ cieux métal19; chez les Ibères, on aurait utili¬ sé des tonneaux et des mangeoires en ar¬ gent20. D'autres faits semblent mieux attestés : ansi, au VIe siècle avant notre ère, le périple du Samien Kolaios découvrant dans le Sud de l'Espagne les fabuleuses richesses de Tartessos, un voyage que l'archéologie rend peutêtre aujourd'hui plus vraisemblable, à cette haute date, que celui des navigateurs pho¬ céens revenant chez eux, chargés d'argent par Arganthonios, roi de Tartessos, pour qu'ils pussent fortifier leur ville contre les Perses21. Puis nous entrons vraiment dans l'histoire,

1716 Pline, N.H., 4,3, 112. 30; Pomponius Mela, 2, 86. 18 Diodore, 5, 35, 3 et Strabon, 3, 2, 9 d'après Posidonius. Diodore, loc. cit., y voit l'origine du nom des Pyré¬ nées. En fait la doctrine est ancienne puisqu'on la trouve au IIIe siècle avant J.-C. dans le Pseudo-Aristote, De mirab. ause., 87, 837 a. Elle semble remonter à Timée (cf. A. Schulten, Geografia y Etnografia antiguas de la Penin¬ sula Ibèrica, 2, Madrid, 1963, p. 282). Voir aussi Strabon, Géographie (livres III et IV), éd. par F. Lasserre, Collec¬ tion des Universités de France, Paris, 1966, p. 190. 19 Pseudo-Aristote, De mirab. ause., 135; Diodore, 5, 35, 4. 20 Strabon, 3, 2, 14. 21 Hérodote, 4, 152 et 1, 163. On a vu une confirmation du voyage de Kolaios dans la découverte, à l'Héraion de Samos, de peignes d'ivoire enfouis vers 640/630, sembla¬ bles à ceux qui sont connus en assez grand nombre dans la vallée du Guadalquivir : cf. B. Freyer-Schauenburg, «Kolaios und die westphönizischen Elfenbeine», dans

d'une part avec des notations d'ordre ethnolo¬ gique, telle celle de Polybe sur les cratères d'or et d'argent remarqués dans la maison d'un roi ibère, celle de Diodore concernant les coupes en or et en argent de Viriathe, ou celle de Pline à propos des bracelets en or dont se paraient les Celtibères22, d'autre part avec les faits divers qui ont émaillé la conquête romai¬ ne : à Sagonte en 210, à Astapa en 206, les Espagnols jetant dans les flammes leurs ob¬ jets précieux en or et en argent pour qu'ils ne tombent pas aux mains de Romains23; les édi¬ fices publics et les habitants de Gadès dé¬ pouillés de leur or et de leur argent par les Carthaginois en 206 24 ; plus tard, pendant la guerre civile, la taxe de dix-huit millions de sesterces et de vingt mille livres d'argent im¬ posée par Varron aux citoyens romains de Bétique25, les trois chevaliers d'Asta Regia ral¬ liant le camp de César avec leurs chevaux chargés d'argent26, le cordouan Scapula dis¬ tribuant à ses esclaves, après Munda, ses ri¬ chesses et son argent, puis se précipitant dans un bûcher27. Enfin et surtout, il y a les butins successifs conquis par Rome sur les villes et les peuples d'Espagne : nombreux sont les au¬ teurs28 qui évoquent celui fait à Carthago Noua, dont les trésors d'or et d'argent, tom¬ bés entre les mains de Scipion après la prise de la ville (209 avant J.-C.), annoncent ceux que, pendant la première moitié du IIe siècle,

M.M., 7, 1966, p. 89-108. Sur les avis émis à la suite de cette trouvaille, voir J.-P. Morel, « L'expansion phocéenne en Occident. Dix années de recherches (1966-1975)», dans B.C.H., 99, 1975, p. 892. En tout cas, on ne doit pas perdre de vue que ce type de peigne n'est pas propre à l'Ibérie méridionale; on en a trouvé par exemple à Carthage : cf. S. Moscati, « Les Phé¬ niciens en Occident», dans Les Phéniciens, Paris, 1975, fig. 198. 22 Polybe, ap. Athénée, 1, 16 c; Diodore, 33, 7, 1 ; Pline, N.H., 33, 39. "Sagonte: Diodore, 25, 15 et Liv., 21, 14-15. Astapa : Liv., 28, 23, 4. 24 Liv., 28, 36, 3. 25 Caesar, B.C., 2, 18. 26 B.H., 26. 27 B.H., 33. 28 Polybe, 10, 19; Appien, Ib., 23; Liv., 26, 47, 7-8; Silius, Pun., 15, 195; Orose, Hist., 4, 18, 1.

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les généraux romains déverseront, après cha¬ que campagne, dans les caisses de Yaerarium et que Tite-Live se plaira à énumérer29. Bref l'or et l'argent, ces deux mots qui baignent dans l'aura poétique et mystérieuse dont les a chargés la légende ou l'histoire finissent par symboliser à nos yeux la richesse en métaux d'un pays qui dans l'antiquité fut l'Eldorado du monde antique. Cependant, cette Espagne où abondent les gîtes métallifères renferme une région plus particulièrement gâtée par le sort en ce do¬ maine : c'est la partie méridionale. Au début des temps historiques, elle s'est appelée Tartessos ; d'après ce qu'en disent les poètes, les auteurs de récits de navigation ou les com¬ mentateurs, il semble qu'elle était riche en argent, en or, en cuivre et, si la Tarsis d'Ezéchiel est bien la Tartessos ibérique, en fer et en plomb; enfin elle importait de l'étain de la Celtique30. A l'époque d'Auguste, Strabon lui donne le nom de Turdétanie, et les mots man¬ quent au géographe grec pour dire son admi¬ ration : « Qui voudrait, écrit-il, vanter sur ce point la supériorité de la Turdétanie et des contrées avoisinantes ne saurait trouver un langage qui y suffise. En aucun lieu de la ter¬ re on n'a pu voir jusqu'à présent ni l'or, ni l'argent, ni le cuivre, ni le fer être produits en quantités si grandes et avec une telle quali¬

té»31. Un coup d'oeil jeté sur les cartes hors texte 2 et 4 fera sentir la véracité de ces dires, et la suite de notre étude le confirmera. Toutefois il importe qu'auparavant, nous considérions ce que les auteurs anciens disent de l'exploitation et de la production de cha¬ cun de ces métaux produits par l'Ibérie. Nous le ferons dans l'ordre suivant : or, argent, plomb, cuivre, étain, fer, mercure-cinabre. Enfin nous dirons un mot de la calamine.

29 Liv., 28, 38, 5; 31, 20, 7; 32, 7, 4; 33, 27, 2-4; 34, 10, 4; 34, 10, 7; 34, 46, 2; 36, 39, 2; 36, 21, 11; 39, 26, 7; 39, 29, 6-7; 39, 42, 3-4; 40, 16, 11; 40, 43, 6; 41, 7, 2; 41, 28, 6; 45, 4, 1. Cf. aussi Appien, Ib., 48, 50, 52, 79, et Posidonius ap. Strabon, 3, 4, 13. 30 Nous reprendrons infra, à propos de chaque métal, les textes qui concernent les métaux à Tartessos. Nous en indiquons simplement ici les références, avec leurs dates. Stésichore, ap. Strabon, 3, 2, 11 (VIe siècle avant J.-C.); Pseudo-Aristote, De mirab. ause., 135 (IIIe siècle avant J.-C.); Pseudo-Scymnos de Chios, ν. 164-166 (Ier siècle avant J.-C.); Rufus Festus Avienus, Ora maritima, v. 291298 (poème du IVe siècle ap. J.-C., mais qui utilise un périple du VIe siècle avant notre ère); Etienne de Byzance, s.v. Ταρτησσός (Ve siècle après J.-C.); Eustathe, Com¬ ment. à Denys le Périégète, 337 (XIIe siècle après J.-C.). Ajoutons-y Ezéchiel, 27, 12. 31 Strabon, 3, 2, 8 (trad. F. Lasserre). 32 Polybe, 3, 57, 3; Macc., 1, 8, 3; Posidonius, ap. Stra¬ bon, 3, 2, 9; Pomponius Mela, 2, 86; Pline, N.H., 3, 30; Tacite Ann., 6, 19, 1; Josèphe, B.J., 2, 374; Stace, Silv., 3, 3, 89. Voir aussi Phylarque, ap. Constantin Porphyrogé-

nète, Adm. Imp., 3, 23. 33 Martial, 7, 88, 7. Voir aussi 12, 57, 9 (balux Hispana). 34 Strabon, 4, 6, 12 et 15, 1, 69; Justin, 44, 1, 7; Claudien, IV Cons. Hon., 127-128; Isidore, Goth., prologue. 35 Pseudo-Scymnos de Chios, 164-166. 36 Strabon, 3, 2, 3 (Cotinae ) ; 3, 2, 8 ; 3, 4, 2. 37 Silius, Pun., 3, 401. 38 Diodore, 5, 36, 2. 39 Martial, 10, 13, 1 et 12, 18, 9. 40 Pseudo-Aristote, De mirab. ause., 46 (833 b, 15-18), selon qui l'or charrié par le fleuve se déposait à son embouchure. On identifie généralement le Theodoros avec le Tader, aujourd'hui le Segura (Pline, N.H., 3, 9 et 19; Avienus, Ora Maritima, 456). C'est la seule fois où ce fleuve est qualifié d'aurifère. En toute hypothèse, cet or pourrait venir du petit gisement de Santomera (Mapa metalogenético de Espana. E. 1 : 1500 000. Mapa previsor de mineralizaciones de oro, Madrid, I.G.M.E., 1972, fig. 2.14), situé non loin de Murcia, à quelque distance du cours d'eau. Nous n'avons pas d'autre information là-dessus.

L'or (gr. χρυσός; lat. aurum) Aux yeux de nombreux auteurs32, l'Espa¬ gne est, globalement et sans plus de précision, un pays producteur d'or, l 'aurum hispanum de Martial33, un or que souvent les fleuves transportent34. On en trouve dans le Sud : ain¬ si Tartessos en produisait35, et il y en a chez les Turdétans et chez les Bastétans, comme le dit Strabon36, à qui font écho, pour cette ré¬ gion de l'Espagne, Silius Italicus en mention¬ nant l'or de Cordoue37 et sans doute aussi Diodore38. Il y en aurait aussi, selon Martial, dans la région de Bilbilis 39 et, d'après le Pseudo-Aristote, dans les sables du fleuve Theodoros, aujourd'hui le rio Segura40. Mais ces quelques mentions ne sont rien à côté de la moisson de citations qui disent la richesse en or de l'Ouest et du Nord-Ouest de la Péninsu-

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

le : Lusitanie41, Galice42, Asturie43. Dans ces pays au Nord du Tage, l'or que roulent les fleuves a grande réputation44. On a ainsi chanté celui du Duero45, mais surtout celui du Tage même : on trouve pour la première fois l'image de Yaurifer Tagus chez Catulle46 et elle fera fortune, en particulier chez les poètes; puis ce poncif, traité de diverses ma¬ nières, subsistera dans la littérature latine jus¬ qu'au VIIe siècle de notre ère47. L'argent (gr. άργυρος; lat. argentum ) L'Espagne était aussi une grande produc¬ trice d'argent48, et cet argent était lui-même le meilleur du monde romain49. Très tôt, cette précellence prend une forme poétique : dès le VIe siècle avant J.-C., Stésichore parle des «sources infinies (ou «innombrables»), aux racines d'argent, du fleuve Tartessos»50, dans lequel on a reconnu le Bétis ou Guadalquivir, qui, selon Strabon, naît dans la Sierra More¬ na, région de mines d'argent. La toponymie elle-même reflète cette richesse : on connaît en Espagne trois sites qui portent le nom de

Pline, 41 Strabon, N.H., 33,3,78.2, 9 (d'après Posidonius); 3, 3, 4; 3, 3, 5; 42 Pline, N.H., 33, 78 et 33, 80; Silius, Pun., 2, 602 et 10, 117-118; Martial, 4, 39, 7; Justin, 44, 3, 5; Pacatus Drepanius, Pan. Theod., 28, 2. 43 Lucain, 4, 297-298; Pline, N.H., 33, 78; Silius, Pun., 1, 231-232; Martial, 14, 199, 1-2; Florus, 2, 33, 60; Claudien, Seren., 75. 44 Strabon, 3, 3, 4. 45 Silius, Pun., 1, 234. 44 Catulle, 29, 20. 47 Ovide, Am., 1, 15, 34 et Met., 2, 251 ; Verg., Catal., 9, 52; Juvénal, Sat., 3, 55-56 et 14, 298-299; Pomponius Mela, 3, 8; Pline, N.H., 4, 115 et 33, 66; Sénèque, Here, f., 1325; Here. Oe., 624-626; Th., 354-355; Lucain, 7, 755757; Silius, Pun., 1, 155; 1, 164; 1, 234-235; 2, 401-405; 16, 450 et 560; Martial, 1, 49, 15; 7, 88, 5-8; 8, 78, 6; 10, 17, 4; 10, 96, 3; 12, 2, 3; Stace, Silv., 1, 2, 127; 1, 3, 108; Solin, 23, 6; Claudien, Cons. Stil., 2, 228-230; Cons. Theod., 286-287; Cons. Prob, et Olyb., 50-51; Fese., 2, 32; Ruf., 101-102; Seren., 70-71; Paneg. Latini, Grat, actio Constantino Aug., 5, 14, 1; Servius, ad Verg., Aen. 10, 142; Prudence, Sym., 2, 605; Rutilius Namatianus, 1, 356; Martianus Capella, 6, 628; Jordanes, Getica, 44, 230; Boèce, Cons., 3, pr. 10, 7-8; Isidore, Orig., 13, 21, 33 et 14, 4, 29; Corpus Glossariorum Latinorum., 5, p. 555. Tous les textes sont donnés dans F. J. Fernandez Nieto, «Aurifer Tagus», dans Zephyrus, 21-22, 1970-1971,

«Montagne d'argent» : l'un est nommé dans le poème Ora Maritima d'Avienus et se situe dans le Sud de la Péninsule51; un autre est cité par Strabon non loin de Castulo, et le Bétis y prendrait sa source52; le troisième est connu par des lingots de plomb romains es¬ tampillés et doit être localisé dans le Sud-Est, non loin de Mazarrón53. L'onomastique enfin semble vouloir illustrer cette réputation, avec le nom d'Arganthonios, porté par le roi des Tartessiens avec qui les Phocéens, dès le VIe siècle, se seraient liés d'amitié54. Dès le début de la conquête de l'Espagne, les mines d'ar¬ gent viennent accroître les ressources de Rome55 et le feront plus encore au cours du IIe siècle, au témoignage de Polybe56. Comme le montrent les notations précédentes, la ré¬ gion d'Espagne la plus riche en mines d'ar¬ gent est le Sud. Mises à part quelques indica¬ tions en effet - de Posidonius à propos du pays des Artabres, à l'extrême Nord-Ouest; de Strabon sur la région au nord du Tage; de Pline sur la zone qui s'étend à l'ouest des Pyrénées57 -, les données fournies par les au-

p. 246-247. 48 Polybe, 3, 57, 3; Diodore, 5, 35; Macc., 1, 8, 3; Pom¬ ponius Mela, 2, 86; Pline, N.H., 3, 30; Solin, 23, 2. Voir aussi Ezechiel, 27, 12 et Phylarque, ap. Constantin Porphyrogénète, Adm. Imp., 3, 23. 49 Pline, N.H., 33, 96. 50 Ap. Strabon, 3, 2, 11. Pour Strabon (3, 2, 11 et 3, 4, 12) le Guadalimar, qui vient du nord-est, est le Bétis. En fait on sait que le Guadalquivir naît dans la Sierra de Cazorla, au sud-est. 51 Avienus, Ora Maritima, 291. Rappelons que ce poè¬ me, écrit au IVe siècle de notre ère, utilise des sources antérieures à 500 avant J.-C. 52 Strabon, 3, 2, 11. 53 C.I.L., XV, 7916 et A.E., 1907, p. 365, n° 135. Voir notre Catalogue, MU 12, et nos Lingots de plomb romains, n° 1044-1045. "Hérodote, 1, 163. Sur l'étymologie du nom et son origine celtique, voir A. Schulten, Geografia y Etnografia antiguas de la Peninsula Ibèrica, 2, Madrid, 1963, p. 267. 55 Dès 195 avant J.-C. : cf. Liv., 34, 21, 7. D'après AuluGelle, Noct. Att., 2, 22, 29, qui cite Caton, des mines d'ar¬ gent devaient se trouver en deçà du fleuve Hiberus, ainsi que certaines mines de fer. Mais s'agit-il de celles de TiteLive? 56 Polybe, 34, 9, 8, ap. Strabon, 3, 2, 10. 57 Posidonius, ap. Strabon, 3, 2, 9; Strabon, 3, 3, 5; Pli¬ ne, N.H., 4, 112.

LE TÉMOIGNAGE DES AUTEURS ANCIENS teurs anciens concernent le secteur méridio¬ nal de la Péninsule : argent de Tartessos 58, mi¬ nes de Carthago Noua59, mines de la Sierra Morena et du Sud-Ouest60. Bref, les mines d'argent d'Espagne furent sans doute les pre¬ mières du monde antique. Le plomb (gr. μόλυβδος; lat. plumbum ni¬ grum) L'argent étant communément associé au minerai de plomb le plus fréquent, la galène, il est normal que la plupart des argentifodinae d'Espagne aient produit du plomb : Strabon le dit nommément pour celles de Carthago Noua et une de ses remarques sur des mines de plomb peu argentifère de la Sierra Morena va dans le même sens61; d'autre part Pline cite le plomb argentifère d'Espagne62. Ezéchiel mentionne le plomb parmi les métaux que Tyr allait chercher dans la Tarsis d'Occi¬ dent63. Au temps de Pline, l'Espagne était, avec les Gaules et la Bretagne, une des gran¬ des régions productrices de plomb64, et plu¬ sieurs témoignages attestent que le plomb y était commun65. Il y en a dans le Nord, chez les Cantabres, et dans la région qui s'étend à l'ouest des Pyrénées66, mais plus encore dans le Sud, où abondaient les mines d'argent. Nous avons signalé ci-dessus quelques remar¬

58 Strabon, 3, 2, 11. Voir aussi, avec la réserve faite plus haut, Ezéchiel, 27, 12. 59 Polybe, 10, 10, 11 et 34, 9, 8, ap. Strabon, 3, 2, 10; Strabon, 3, 4, 6. 60 Liv., 28, 3, 2-3 (environs d'Orongis) ; Polybe, 10, 38, 7 (près de Baecula ); Strabon, 3, 2, 3 (Région d'Ilipa et de Sisapo); Diodore, 5, 36. Voir aussi les deux tables de bronze trouvées respectivement en 1876 et en 1906 dans les scories romaines d'Aljustrel (Portugal), l'antique Vipasca, et désignées infra par les abréviations Vip. I et Vip. II. 61 Strabon, 3, 2, 10. 62 Pline, N.H., 34, 95. Il ne nous semble pas que ce plumbum argentarium désigne le mélange de parties éga¬ les d'étain et de plomb que Pline appelle simplement argentarium (N.H. , 34, 160). Contra, K. C. Bailey, The El¬ der Pliny's Chapters on Chemical Subjects, 2, Londres, 1932, p. 165.

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ques de Strabon sur les mines de plomb de cette zone; joignons-y celle de Pline sur la mine Samarienne et la mine Antonienne67. Enfin notons que Strabon donne le nom de Plumbaria à une île située non loin de Cartha¬ go Noua 68 et Pline celui de Plumbarii à un peuple de Lusitanie, les Medubrigenses69. L'expression latine désignant le plomb est plumbum nigrum 10 , qui peut se simplifier en plumbum 71 ; mais en réalité cette simplifica¬ tion complique les choses, car plumbum peut être aussi l'abréviation de l'expression plum¬ bum album désignant l'étain72. C'est là une source de difficultés pour l'interprétation de deux passages, un de Justin et un de Strabon, concernant l'Espagne73. Le cuivre (gr. χαλκός; lat. aes) Comme nous l'avons vu plus haut, l'exis¬ tence de nombreux gisements de cuivre est signalée en Espagne74. Mais dans le détail, les précisions sont assez rares : on en connaissait en Galice75 et Florus nomme la malachite d'Asturie76. Cependant le plus grand nombre de témoignages concernent les mines du Sud : Strabon, d'après Posidonius, cite celles des Turdétans, ce que confirme Diodore77, et les mines de Cotinae doivent se trouver aussi dans cette région78. Pline indique que Y aes

2.

67 Pline, N.H., 34, 165. La question se pose de savoir si les trois variétés de plomb - Iovetanum, Caprariense, Oleastrense - signalées par Pline, N.H., 34, 164, sont espa¬ gnoles. 68 Strabon, 3, 4, 6. 69 Pline, N.H., 4, 118. 70 Pline, N.H., 34, 156. 71 Pline, N.H., 34, 164-165. 72 Pline, N.H., 34, 156, etc. . . Pour plumbum désignant l'étain, voir Ibid.., 163. 73 Justin, 44, 3, 4; Strabon, 3, 5, 11. Nous reviendrons infra sur ces deux textes. Le même problème se pose d'ailleurs à propos des Medubrigenses Plumbarii (Pline, N.H., 4, 118). 74 Pomponius Mela, 2, 86; Pline, N.H., 3, 30. 75 Justin, 44, 3, 4. 76 Florus, 2, 33, 60, où la malachite (chrysocolla ) est

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

Marianum, près de Cordoue, était réputé79, et le nom de ce cuivre nous invite à penser que, sans doute, les mines de Sextus Marius dont parle Tacite80 étaient situées dans le Sud de l'Espagne. Déjà d'ailleurs, dans le monde méditerra¬ néen, la réputation de l 'aes Marianum avait été précédée par celle du cuivre tartessien, sans doute dès 600 avant J.-C. si l'on en croit les indications de Pausanias81 que peut corro¬ borer la prophétie d'Ezéchiel82; un texte du Pseudo-Scymnos, sans doute inspiré d'Ephore, le géographe grec du IVe siècle, montre qu'alors cette réputation se maintenait enco¬ re83 et celui de Pausanias que son souvenir était toujours vivant au IIe siècle après J.-C. L'étain, (gr. κασσίτερος; lat. plumbum al¬ bum ou candidum) L'étain est un autre produit de la Péninsu¬ le Ibérique, où, dit Diodore, il existe en de nombreux endroits84. Mais les gisements les plus importants se trouvent vers l'ouest à par¬ tir des Pyrénées85, plus spécialement en Lusitanie et en Galice86, et, au-delà, au nord de la Lusitanie, chez les Artabres87. Le passage d'Avienus selon lequel le fleuve Tartessos roule dans ses flots du stagnum 88 est à mettre en rapport avec un renseigne¬

ment donné par le Pseudo-Scymnos, se la ville de Tartessos faisait venir de (κασσίτερος) de la Celtique89. Stagnu donc signifier ici «étain». Reste un problème ardu, celui des î sitérides ou îles de l'étain : nous nous terons de noter ici que plusieurs auteu lisent des îles Cassitérides près de nord-ouest de la Péninsule : Strabon du rivage du pays des Artabres90, Pline la Celtibérie91; Diodore est moins pré les situe en avant de l'Ibérie92; quant cation de Denys le Périégète, selon Cassitérides se trouveraient près d Saint-Vincent, à la pointe sud-ouest d ninsule, elle peut résulter d'une confu tre ce dernier ('Ιερόν άκροτήριον) et Finisterre (Νέριον άκροτήριον) au ouest93. Enfin, si, vu leur nom, on pe tendre qu'on ait attribué à ces îles d ments d'étain94, il est plus étonnant aient aussi produit du plomb, μόλυβδο me l'indique Strabon95 : dans ce cas l de μόλυβδος peut venir d'une erreur Strabon lui-même, soit plutôt d'un c teur de langue grecque, qui aurait ma prété ses sources latines96, si bien que δος doublerait maladroitement et faus κασσίτερος.

79 Pline, N.H., 34, 4. 80 Tacite, Ann., 6, 19, 1. Voir aussi infra p. 236-237 et 282-283. Pour les appellations du type aes Marianum, voir Pline, N.H., 34, 3 où il est dit que Y aes Sallustianum et X'aes Liuianum sont ainsi désignés d'après le nom du dominus de la mine. A propos des mines de cuivre du Sud, voir aussi Vip. I et II (Aljustrel, Sud du Portugal). 81 Pausanias, 4, 19, 1-4, à propos du trésor offert à Olympie par Myron, tyran de Sicyone, après sa victoire dans la trente-troisième Olympiade. Il renfermait deux châsses pour la fabrication desquelles avaient été em¬ ployés cinq cents talents de cuivre (ou de bronze) que les Eléens prétendaient être tartessien. 82 Ezéchiel, 27, 12. 83 Pseudo-Scymnos, 164-166. 84 Diodore, 5, 38, 4. Voir aussi Ezéchiel, 27, 12. 85 Pline, N.H., 4, 112. 86 Pline, N.H., 34, 156; Isidore, Orig., 16, 22, 1. Voir aussi Justin, 44, 3, 4, où plumbum, employé seul, ne peut

ne, N.H., 34, 158. 87 Posidonius, ap. Strabon, 3, 2, 9. 88 Avienus, Ora Maritima, 296. 89 Pseudo-Scymnos, 165. Voir aussi Etienne ce, s.v. «Tartessos». 90 Strabon, 2, 5, 30 et 3, 5, 11. Voir aussi P ap. Strabon, 3, 2, 9. 91 Pline, N.H., 4, 119. 92 Diodore, 5, 38, 4. Voir aussi Pomponius M 93 Denys le Périégète, 561-565. Sur la confus Ιερόν et Νέριον voir Geographi graeci minores, ler, 2, Paris, 1861, p. 139. 94 Pline, N.H., 4, 119: plumbum (s.e. album) 5, 38, 4, plus prudent, situe les mines d'étain «a ge » (κατά) des îles Cassitérides. 95 Strabon, 3, 5, 11. 96 Plumbum employé seul. Sur les sources Strabon, voir Strabon, Géographie (Livres IIIpar F. Lasserre, Collection des Universités de F

LE TÉMOIGNAGE DES AUTEURS ANCIENS

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Le fer (gr. σίδηρος; lat. ferrum) On sait que le fer est le métal le plus répandu à la surface de la terre. Les Anciens avaient déjà observé ce tait, comme nous l'ap¬ prend une remarque de Pline97. Rien d'éton¬ nant par conséquent à ce que l'Espagne, par¬ ticulièrement gâtée par la nature en gîtes mé¬ tallifères, ait possédé des mines de fer. A côté d'indications assez vagues sur l'Espagne en général98, les auteurs signalent nommément comme régions productrices la Turdétanie", le Nord de la Péninsule100 et plus spéciale¬ ment la Cantabrie, où Pline indique la présen¬ ce de magnétite et note l'existence, au bord de l'Océan, d'une très haute montagne tout entiè¬ re constituée de minerai de fer101. Sur la côte méditerranéenne, près de Dianium, au Cap de la Nao, il y aurait eu, selon Strabon, des mi¬ nes de fer, ce que Pomponius Mela semble confirmer en donnant au promontoire le nom de Ferraria102. D'autre part, dès 195 avant J.C., Caton avait institué des taxes sur des mi¬ nes de fer qui, selon un texte d'Aulu Gelle, devaient se trouver au nord de l'Ebre103. Tandis que l'excellence des armes en fer fabriquées par les Celtibères avait dès long¬ temps excité l'admiration des Anciens 104, Mar¬ tial chante plus précisément celles qui étaient

trempées à Bilbilis, sa patrie105. Pline y joint celles de Turiaso, une ville voisine106, et l'on retrouvera ces deux noms associés dans la même louange chez Justin et chez Isidore de Séville 107.

97 Mentionnée deux fois : Pline, N.H., 34, 142 et 149. 98 Pomponius Mela, 2, 86; Pline, N.H., 3, 30; Justin, 44, 1, 5; Solin, 23, 2. Cf. aussi Ezéchiel, 27, 12. 99 Strabon, 3, 2, 8. 100 Pline, N.H., 4, 112. 101 Pline, N.H., 34, 148 et 149. 102 Strabon, 3, 4, 6; Pomponius Mela, 2, 91. 103 Liv., 34, 21, 7 et Aulu Gelle, ΝΑ., 2, 22, 29. Outre des mines de fer, ces deux auteurs mentionnent des mi¬ nes d'argent (voir supra p. 8, n. 55). 104 Diodore, 5, 33, 3-4. "» Martial, 1, 49, 3-4 et 12; 4, 55, 13; 12, 18, 9. 106 Pline, N.H., 34, 144. 107 Justin, 44, 3, 8-9; Isidore, Orig., 16, 21, 3. im vitruve, Arch., 7, 9; Pline, N.H., 33, 111 sq. R. Halleux, Le problème des métaux dans la science antique, Paris, 1974, p. 26, n. 81, rappelle que lat. minium, outre le cinabre, désigne l'ocre (ou vermillon : gr. μίλτος) et l'oxy¬ de de plomb rouge (Pb3 O4), principal constituant de notre minium.

nias la mention des Ibères s'appliquent à l'Ibérie d'Occi¬ dent et à ses habitants. En revanche, quand, au IIIe siècle avant J.-C., Théophraste, parlant du cinabre dit qu'on en trouve en Ibérie et en Colchide (Γίνεται δέ και κυννάβαρι το μέν αύτοφυές το δέ κατέργασίαν. Αύτοφυές μέν το περί Ίβηρίαν σκληρόν σφόδρα καί λιθώδες, και τό έν Κόλχοις, De Lap., 58), on peut douter que la première nommée soit la Péninsule Ibérique : d'une part en effet, dans toute son œuvre de naturaliste, Théophraste ignore absolument cette dernière, d'autre part, il existe entre la mer Noire et la mer Caspienne, donc tout près de la Colchide, une autre 'Ιβηρία, où il y a effectivement des gisements de cinabre (cf. L. de Launay, Traité de métallogénie. Gîtes minéraux et métallifères, 3, Paris, 1913, p. 447 : gîtes du Daghestan, vers l'extrémité orientale du Caucase). Aussi lorsque Pline, N.H., 33, 113-114, démarquant le passage de Théophraste cité plus haut, traduit Ιβηρία par Hispania, il nous semble que ces paragraphes de la Naturalis Historia ne sauraient s'ajouter aux témoignages mention¬ nés ci-dessus pour attester la célébrité du cinabre espa¬

Le cinabre (gr. κιννάβαρι; lat. minium) et le mercure (gr. χυτός άργυρος ou ύδράργυρος; lat. argentum vivum). Le cinabre était pour les Anciens d'abord un colorant108. Mais c'est aussi un minerai d'où on peut extraire le mercure, et les An¬ ciens le savaient; à ce titre, il prend place par¬ mi les minerais métalliques. Properce cite le minium Hiberum, Pausa¬ nias celui qu'exploitaient les Ibères, sans dou¬ te dans les deux cas celui que produisait l'Es¬ pagne, celui aussi que connaissent bien Vitru¬ ve, Justin et Isidore, qui nous en parlent, mais de manière assez vague109. Pourtant les sec¬ teurs de production sont bien localisés : il y a le minium d'Asturie que signale Florus110, alors que celui de Galice, nommé par Justin, ne laisse pas de poser un problème111. Mais surtout il y a le minium du Sud, de Bétique112, celui de Sisapo dont une allusion de Cicéron avait fait déjà connaître l'existence, mais dont Vitruve et Pline soulignent la rare-

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

té, le prix et le soin jaloux dont on l'entoure à Rome où on le transportait sous la forme bru¬ te iglaebae )113. Vitruve, Pline, Dioscoride savent comment on obtient le mercure (argentum uiuum ) par le traitement du cinabre114; mais ils savent aussi que le mercure natif accompagne en pe¬ tites quantités les gisements de cinabre : l'al¬ lusion de Vitruve aux gouttelettes de mercure qui peuvent exister dans ces derniers le mon¬ tre parfaitement115. Cependant aucun auteur ancien ne nous dit s'il a été recueilli sous cet¬ te forme dans les mines d'Ibérie116. Vu le nombre et l'importance des mines d'argent espagnoles, une affirmation de Pline selon laquelle le cinabre proviendrait des ar¬ gentarla metalla117 mérite d'être discutée. On peut, il est vrai, considérer que ces metalla sont en réalité des mines de «vif-argent», de mercure, et de fait argentum est parfois em¬ ployé seul, chez Pline même, pour argentum uiuumns. Mais il est aussi loisible de penser que le cas peut se produire. Le mercure en effet fait parfois partie de groupements mé¬ tallifères complexes à BGPC divers119 et cette association a été constatée par exemple dans les districts espagnols de Carthagène et de Mazarrón 120. On peut également trouver au¬ jourd'hui encore des échantillons (rares) de

cinabre dans les mines d'argent du La et cela permet d'expliquer le texte phraste, qui raconte comment, en 4 J. -C., un Athénien nommé Callias122 couvert la façon de traiter le sable cinabre provenant de mines d'argent, Laurion sans doute, passage que rep ne en le démarquant de fort près123. Cependant il ne faut voir dans aucu témoignages l'expression d'une loi gé s'agit là d'une rareté, non d'un fait Pline le sait et le soin avec lequel i que les mines de cinabre de Sisapo ne sent pas d'argent semble le confirmer tes les mines d'argent d'Espagne ne s donc être considérées comme des m minium, tant s'en faut!

113Cicéron, Phil., 2, 19, 48; Vitruve, Arch., 7, 9, 4; Pli¬ ne, N.H., 33, 118 et 121. 114 Vitruve, Arch., 7, 8, 2-3 et 7, 9, 1; Pline, N.H., 33, 123 (l'hydrargyre) ; Dioscoride, 5, 94-95. Voir aussi Isido¬ re, Orig., 19, 17, 7. 115 Vitruve, Arch., 7, 8, 1. Voir aussi la distinction que fait Pline entre le mercure natif (argentum uiuum) et le mercure (hydrargyre) obtenu par traitement du cinabre (Pline, N.H., 33, 99 et 123). Cf. E. Prost, Métallurgie des métaux autres que le fer, Paris et Liège, 1924, p. 988. 116 On a peut-être une réponse négative pour les mines de Sisapo, si, dans Pline, N.H., 33, 121, il faut donner à argentum le sens de « vif-argent » : voir infra note 124. 117 In argentariis metallis inuenitur minium quoque (Pline, N.H., 33, 111). Cf. aussi Ibid., 99. 118 Cf. par exemple Pline, N.H., 33, 119 (is enim et ipse in argentum excoquitur) et Isidore, Orig., 19, 17, 7. 119 L. de Launay, Traité de métallogénie. Gîtes miné¬ raux et métallifères, 3, Paris, 1913, p. 417.

121 G. P. Marinos et W. E. Petraschek, Laur nes, Institute for Geology and Subsurface 1956, p. 203 (cité par R. Halleux, Le problème d dans la science antique, Paris, 1974, p. 183, not 122 Théophraste, De Lapid., 59. Ce Callias se n'avoir rien de commun avec le riche et prod nien Callias, ami de Socrate (les arguments son par H. Zehnacker dans son commentaire de cien, Histoire Naturelle. Livre XXXIII, Ed. Les tres, Paris, 1983, p. 200-202), ni même avec q soit de cette célèbre famille athénienne (J. Athenian Propertied Families, 600-300 B.C., Oxf p. 257). 123 Pline, N.H., 33, 113. 124 Sisaponensibus autem miniariis sua uen sine argento (Pline, N.H., 33, 121). A moins qu argentum ne désigne le vif -argent, argentum ui 125 Dioscoride, 5, 74; Pline, N.H., 34, 100-104 R. Halleux, La métallurgie des métaux non fe l'antiquité, 1, Liège, 1977, p. 112-115 et 241-245

La question de la calamine (gr. lat. cadmea) Il paraît certain que chez Pline, le mea désigne deux choses : la calam prement dite, cette suie formée pr ment d'oxyde de zinc, qui se déposai parois des fours à cuivre ou à plomb1 minerai de zinc que l'on connaît auj sous le nom de calamine126 et que mains ont utilisé pour fabriquer ave

LE TÉMOIGNAGE DES AUTEURS ANCIENS vre l'alliage qu'ils appelaient l'orichalque. L'exploitation de la calamine dans la Péninsu¬ le Ibérique n'est mentionnée dans aucun texte antique; le seul passage où cette région est nommée à propos de la καδμεία se trouve chez Dioscoride, mais le contexte montre qu'il s'agit de cadmie artificielle et non de calami¬ ne127. Nous reviendrons sur cette question lors¬ que nous examinerons la nature des minerais exploités par les Anciens dans la Péninsule Ibérique.

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L'abondance, la variété et la concordance de toutes ces sources font que, même en l'ab¬ sence de vestiges archéologiques, on ne sau¬ rait avoir de doute sur l'existence de la riches¬ se métallique de la Péninsule Ibérique. Dans le détail cependant, les témoignages méritent d'être considérés d'un point de vue critique car, pour se faire une idée juste de l'ampleur des mines antiques d'Ibérie, il importe d'ap¬ précier la réalité qu'ils recouvrent. Or n'est-ce point précisément à propos de l'Ibérie que nous est révélée par Strabon la méthode de documentation suivie par les écrivains an¬ ciens : «Quand il s'agit de peuples barbares, habitant des contrées reculées, petites, morce¬ lées, les descriptions (des auteurs grecs) ne sont plus ni sûres, ni nombreuses, et cela d'autant moins que l'ignorance des Grecs aug¬ mente avec la distance. Quant aux historiens romains, ils imitent les Grecs, mais sans pous¬

ser très loin la copie : ce qu'ils disent d'après les Grecs est simplement traduit, et ce qu'ils tirent d'eux-mêmes ne témoigne pas d'un grand appétit de savoir. Aussi, toutes les fois que les premiers font défaut, leurs lacunes ne sont guères comblées par les seconds. . . »128? On sait la fortune qu'a connue cette doctrine de l'imitation dans les civilisations classiques; si, dans d'autres domaines, elle a produit des chefs-d'œuvre, elle peut être ici particulière¬ ment dommageable pour les raisons mêmes qu'indique Strabon, car l'Ibérie est bien un de ces pays barbares, longtemps restés étrangers à la civilisation gréco-romaine. De plus les mi¬ nes et la métallurgie constituent un domaine spécial, dont les techniques sont difficilement accessibles à qui n'est pas un homme de l'art : or tel était le cas de la majorité des auteurs anciens auxquels nous avons recours. Il n'y aura donc nulle surprise à trouver auprès d'eux des renseignements tronqués, imprécis ou même erronés. Dans ces conditions, nous ne saurions, au cours de notre étude, toujours nous incliner devant l'autorité de la tradition : au vu des documents archéologiques qui sont contenus dans notre Catalogue et compte tenu de l'acquis des sciences géologiques, il nous arrivera d'avoir à considérer les sources anti¬ ques d'un oeil plus critique, à les compléter, à les préciser et, au besoin, à les corriger. Or, argent, plomb, cuivre, étain, fer - ajoutons-y aussi le mercure-cinabre -, tels sont les principaux métaux dont la production nous est assurée en Ibérie par les sources grécolatines 129 à l'époque classique. Mais qu'en est-

127 Selon toute probabilité, Dioscoride (5, 74) n'a connu que la cadmie artificielle, malgré une mention qui semble bien être une interpolation (sur ce problème, voir H. Blümner, Technologie und Terminologie der Gewerbe und Künste bei Griechen und Römern, 4, Leipzig, 1882, p. 91-93). Plus spécialement, rien dans le passage même où l'Ibérie est nommée après la Thrace et la Macédoine ne permet de penser que la καδμεία en question est la calamine naturelle, à la différence de ce que croit For¬ bes, Studies in Ancient Technology, 8, Leiden, 1964,

A.C., 42, 1973, p. 64-81. 128 Strabon, 3, 4, 19 (trad. F. Lasserre). Il ne faut ce¬ pendant pas généraliser et considérer avec la même mé¬ fiance tous les auteurs anciens : qu'on se souvienne par exemple de la rigueur avec laquelle Polybe a composé son œuvre : cf. P. Pédech, La méthode historique de Poly¬ be, Paris, 1964. 129 Nous laissons de côté le problème de la calamine. Cette liste est assez proche de celle que donne Isidore de Séville : Septem sunt autem genera metallorum : aurum,

* * *

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

il aux époques antérieures? Ces sources ne nous permettent pas de dire grand-chose à ce sujet, sauf à de rares exceptions, comme par exemple l'allusion métaphorique de Stésichore (VIe siècle avant J.-C.) à l'argent de la Sier¬ ra Morena, d'où naît le fleuve Tartessos, la mention faite par Pausanias des châsses du trésor de Sicyone (VIe siècle avant J.-C.) à Olympie, coulées, selon les Eléens, en cuivre (ou en bronze) tartessien, le témoignage de Strabon sur ces mines de Bétique aujourd'hui productrices de cuivre, autrefois d'or130. Il y a bien les passages de l'Ancien Testament sur l'antique Tarsis, mais, comme on l'a vu131, on doute aujourd'hui qu'à l'exception d'un seul ils s'appliquent à la Tartessos d'Occident ou

d'Ibérie, celle de la première moitié d lénaire avant notre ère, et, sur ces qui sont au seuil de l'histoire, sur l'arg produit alors la Péninsule, l'archéolo nous en apprend plus que les textes. L'archéologie, c'est elle qui sera n guide quand nous aborderons ces plus reculées encore que sont l'Enéo et l'Age du Bronze. Sans doute n'est encore parvenue à éclairer les débuts ploitation de l'étain, de l'or et du fer rie, mais elle nous montrera au mo portance et le nombre des première de cuivre ainsi que l'apparition des les plus anciens sur les gîtes d'argent

ley, op. où, mesure cit., du 2, point p. 195-196), de vue ainsi minier, queseul Yelectrum, est à considérer dans la

nigrum (plomb) que le plumbum album (étain) apparaît d'après Orig., 16, 22; enfin d'ajouter vivum (et son minerai, le minium ) dont Isido propos de l'argent (Orig., 16, 19, 2-4). 130 Stésichore, ap. Strabon, 3, 2, 11. - Pausa 2. - Strabon, 3, 2, 8.

l'électrum naturel (quod naturaliter invenitur, quod est naturale, Isidore, Orig., 16, 24, 2 et 3), qui est une espèce d'or natif (L. de Launay, Traité de métallogénie. Gîtes mi¬ néraux et métallifères, 3, Paris, 1913, p. 486-487); d'autre

CHAPITRE 2

LES CONDITIONS NATURELLES. MINES ET MONTAGNES : MORPHOLOGIE, TECTONIQUE ET MÉTALLOGÉNIE DANS LA PÉNINSULE IBÉRIQUE

Si les témoignages des auteurs anciens nous ont permis d'établir la liste des métaux autrefois exploités dans la Péninsule Ibérique, le tableau qu'ils composent, quelque nom¬ breuses que soient les touches, manque singu¬ lièrement de netteté et de précision. Sans dou¬ te deux régions, plus souvent nommées, sem¬ blent-elles trancher sur les autres : le Sud et le Nord-Ouest. Mais, même à propos de ces dernières, les notations sont vagues et il est rare que sur la foi des sources écrites on puis¬ se aujourd'hui localiser des mines antiques; Carthagène et sans doute Sisapo sont des ex¬ ceptions, mais où sont les mines de Cotinae ? Bref, les renseignements trop vagues - des mines d'or en Asturie, Galice et Lusitanie, des mines d'argent aux environs de Bailén, des gîtes métallifères sur la rive droite du Bétis nous laissent sur notre faim. Un esprit scienti¬ fique a besoin de précision; il admet difficile¬ ment que, lorsque Strabon s'émerveille de¬ vant le nombre et l'abondance des gîtes mé¬ talliques de l'Ibérie méridionale, lui, cher¬ cheur moderne, ne puisse disposer que de quelques noms - mines de Cotinae, Ilipa, Sisa¬

elle sera du type scolaire Vidal-Lablache; on y verra, écrits en grosses lettres, OR et ET AIN dans le Nord-Ouest, ARGENT, PLOMB, CUI¬ VRE dans la Sierra Morena, ARGENT près de Carthagène; ici et là, quelques mentions en caractères plus petits - par exemple, fer en Cantabrie et au Cap de la Nao; cinabre aux environs d'Almadén - et ce sera à peu près tout. Non que ces encyclopédies ou ces chorographies aient été de simples oeuvres de vul¬ garisation, mais à les lire on a l'impression que les questions de géographie économique y sont négligées au profit des enquêtes ethno¬ logiques, des débats sur les problèmes d'as¬ tronomie ou les phénomènes marins comme chez Strabon, des questions de botanique, de minéralogie ou de médication comme dans l'Histoire Naturelle de Pline. L'éloignement n'en est point ici la seule cause : nous ne som¬ mes pas mieux documentés sur les autres mi¬ nes du monde antique, à l'exception peut-être de celles du Laurion1. En revanche il est vrai¬ semblable que les renseignements que nous souhaiterions avoir étaient portés sinon sur la carte d'Agrippa, du moins dans les registres

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

- et peut-être dans les Archives de ces servi¬ ces techniques de prospection minière qui de¬ vaient bien exister sous une forme ou sous une autre. Si bien que cette impression d'im¬ précision, d'insuffisance que l'on éprouve au recensement des sources antiques pourrait n'être que le reflet d'une certaine indifférence de nos compilateurs à l'égard de ces ques¬ tions de technique et d'économie trop particu¬ lières. Ils ne s'en sont cependant pas désintéres¬ sés au point de les avoir totalement ignorées. Ainsi c'est grâce à Strabon et à Pline que nous avons pu retrouver le principe qui a guidé les Anciens dans leurs prospections à travers la Péninsule. Ce principe est simple, une courte phrase suffit à l'énoncer : les mines sont dans les montagnes. Mais quelle est sa valeur? Le rappel des grands traits de la morphologie et de la tectonique dans leurs rapports avec la métallogénie de la Péninsule permettra de ju¬ ger de sa justesse; son efficacité, nous la me¬ surerons quand, une fois examinés les types de minéralisations qui s'offraient aux Anciens et expliqués les traits qui en rendaient l'ex¬ ploitation plus ou moins facile, nous aurons passé en revue dans le détail les régions mi¬ nières de l'Ibérie antique et catalogué les mi¬ nerais que les Anciens y ont recherchés. A - Mines et montagnes Il pourrait paraître difficile d'imaginer, à travers les auteurs anciens, que les prospec¬ teurs et les mineurs disposaient d'une doctri¬ ne rationnelle de recherche : l'absence de pré¬ cision signalée ci-dessus s'accompagne, pour le lecteur non averti, d'une impression d'inco¬ hérence dans la distribution des mines et des régions minières, comme si cette richesse mé¬ tallique était un pur produit du hasard, ou plutôt comme si les Anciens avaient cru qu'il en était ainsi. Sans doute, pour une prospec¬ tion nettement limitée, ces derniers dispo¬

2 Strabon, 3, 2, 3. 3 Strabon, 3, 2, 3 : Ύπέρκειται δέ (ό'Ανας) και του μεταλλείας έχοντα όρη, καθήκει δέ ταύτα προς τό Τάγον.

saient-ils d'un arsenal de connaissances matiques resposant sur l'observation l'expérience : nous le verrons plus loin. l'échelle d'un territoire aussi vaste que ninsule Ibérique, des principes d'un genre étaient nécessaires. Où chercher tes métallifères? A cette question, à simple et complexe, les Anciens pouvai répondre? A parcourir nos auteurs, il semble mière vue que toute notion de métallog de tectonique ait été étrangère aux A Pourtant nous trouvons chez Strabon e Pline une remarque apparemment a mais qui, pour peu que l'on y prête att donne à réfléchir. En substance, nous ils tous deux, dans la Péninsule Ibériq mines se trouvent dans les montagnes. tant des formes diverses, cette idée rev plusieurs reprises sous leur plume Strabon, décrivant la Turdétanie, sign nord du Bétis des chaînes de montag ches en mines, qu'il oppose à la vaste de la rive opposée, fertile, boisée et pr l'élevage2. L'idée, encore sous-jacente d premier passage, est exprimée plus ment dans les lignes qui suivent, lorsqu bon, passant du Guadalquivir au Gua décrit ce dernier fleuve également d par des montagnes qui s'étendent v Nord et le Nord-Ouest jusqu'au Tag montagnes renferment des exploitatio nières : or, écrit-il, «par le fait même sont métallifères, les terrains de cette sont nécessairement pierreux et très pa comme ceux qui avoisinent la Carpéta plus encore le pays des Celtibères. Te aussi la Béturie dont les plaines desséch déroulent le long de l'Anas»3. Ici l'id claire : la richesse métallique a comme quence inévitable (άνάγκη) l'aridité du est le cas de la zone montagneuse qui au voisinage du Guadiana - sans do part et d'autre du fleuve - et au-delà ju Tage, ainsi que de la Béturie, comprise

"Άνςι. τε είναι συνάπτοντα, καί ή Βαιτουρία, και και παράλυπρα, ετιξηρά μάλλον έχουσα οιάπερ τοϊς πεδία Κελτίβηρσι. καί τατα τηπαρήκ Καρ Το

MORPHOLOGIE, TECTONIQUE ET MÉTALLOGÉNIE

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le Guadalquivir et le Guadiana, une région que Strabon qualifie de plaine, mais qui est en fait un pays de collines, moyennement ac¬ cidenté. Donc, chez Strabon, montagne, aridi¬ té et richesse métallique sont étroitement et nécessairement liées. Cette idée n'est d'ail¬ leurs pas propre à Strabon, puisqu'on la trou¬ ve - mis à part le lien entre la pauvreté du sol et la richesse du sous-sol - nommément expri¬ mée par Posidonius selon qui «chaque monta¬ gne, chaque colline de l'Ibérie est en réalité, par le fait d'un destin incomparablement pro¬ digue (ύπό τίνος άφθονου τύχης), un amas de matière dont on tire la monnaie»4. On peut d'ailleurs se demander si l'idée d'un équilibre fondé sur la compensation - la richesse en métaux compensant l'aridité du sol - men¬ tionnée par Strabon n'est pas inspirée par les notions stoïciennes de συμπάθεια et de natu¬ rae contagio5. Or Posidonius, que Strabon a démarqué au cours de tout le début de son livre III6, a été un des maîtres du stoïcisme; dans ces conditions, même si dans la phrase de Posidonius citée par Strabon cette notion de compensation n'apparaît pas, l'hypothèse d'une idée empruntée à la physique stoïcien¬ ne nous paraît soutenable7. Quoi qu'il en soit, la constatation principale qui nous intéresse, c'est que les mines sont liées aux montagnes. On ne saurait donc s'étonner d'apprendre que c'est dans les montagnes appelées Pyrénées (τα . . . δρη τα καλούμενα Πυρηναία) que l'em¬ brasement des forêts fit ruisseler l'argent sur le sol8, pas plus que de rencontrer, au voisina¬ ge de Castulo, une «Montagne d'Argent»9.

A son tour, Pline exprime la même idée : «les montagnes des Espagnes, écrit-il, qui sont par ailleurs desséchées, stériles et ne font naître rien d'autre, on les force (coguntur) à produire cette chose précieuse (l'or)»10. Ce point de vue est à peu près semblable à celui de Strabon, à ceci près qu'il n'est pas sous-tendu par la conscience de la nécessité absolue, fondamentale (άνάγκη) et, pour tout dire, philosophique de la liaison entre ces deux notions apparemment contraires : aridi¬ té du sol, richesse du sous-sol; le verbe cogéré n'a pas en effet le sens qu'aurait necesse est : il exprime simplement ici la contrainte que les mineurs romains imposent à une nature stérile (les monts des Espagnes) en la forçant à produire de l'or. C'est une contrainte en quelque sorte physique, nullement une néces¬ sité philosophique, inhérente à l'ordre du monde.

4 Posidonius, ap. Strabon, 3, 2, 9 : . . . δια τό πάν δρος καί πάντα βουνόν υλην είναι νομίσματος ύπό τίνος άφθόνου τύχης σεσωρευμένην. 5 Cicéron, De Fato, 3, 5. 6 F. Lasserre, dans Strabon, Géographie (livres III et IV), Collection des Universités de France, Paris, 1966, p. 6-7. 7 C. Domergue, «La notion d'espace minier dans l'anti¬ quité gréco-romaine», dans Pallas, 28, 1981, p. 89-99. Un autre passage du livre III de Strabon porte d'ailleurs la marque de la doctrine stoïcienne fondée sur la συμ¬ πάθεια, c'est celui qui concerne la source intermittente du sanctuaire d'Héraclès à Gadès (3, 5, 7). Sur la physique de Posidonius, voir M. Laffranque, Poseidonios d'Apamée, Paris, 1964, p. 329-367. 8 Ps. Aristote, Mir. ause., 87. - Diodore 5, 35, 2-3. Le passage du Pseudo-Aristote ne mentionne pas les Pyré-

nées, mais seulement l'Ibérie en général, comme d'ail¬ leurs celui de Posidonius cité par Strabon, 3, 2, 9. 9 Strabon, 3, 2, 11. 10 « . . . Cetero montes Hispartiarum, aridi sterilesque et in quibus nihil aliud gignatur, huic bono fertiles » (Pline, N.H., 33, 67). 11 Reperitur (argentum) in omnibus paene provinciis, sed in Hispania pulcherrimum, id quoque in sterili solo atque etiam montibus . . . (Pline, N.H., 33, 96). En revanche cette opposition entre l'aridité du sol et la richesse du sous-sol disparaît totalement dans N.H., 37, 203, où Pline, dans l'éloge qu'il fait de l'Espagne, considè¬ re globalement ce qui constitue sa richesse : «ab ea (Ita¬ lia) proximam equidem duxerim Hispaniam, quacumque ambitur mari, quanquam squalidam ex parte, verum, ubi gignit, feracem frugum, olei, vini, equorum metallorumque.

Quelques paragraphes plus loin, Pline fait la même constatation à propos de l'argent : «On le trouve, dit-il, dans presque toutes les provinces, mais le plus beau en Espagne et lui aussi (quoque ) dans un sol pauvre et même dans les montagnes»11. La formule est ici plus embarrassée, l'opposition entre la richesse du métal et la sécheresse du sol qui le produit moins clairement rendue; le quoque renvoie très vraisemblablement à l'or dont Pline a parlé un peu plus haut, mettant ainsi les deux métaux sur le même plan; ce n'est donc pas, croyons-nous, forcer le texte que de dire que le sol, stérile pour le laboureur parce qu' érodé, caillouteux et rocheux mais producteur

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d'or et d'argent, c'est par excellence celui des montagnes. Les conséquences pratiques d'une telle no¬ tion ne sauraient nous laisser indifférent. Car cette constatation que les métaux sont dans les montagnes implique que c'est là qu'il faut aller les chercher. A l'échelle d'un vaste terri¬ toire, ce peut être un principe directeur parti¬ culièrement économique, car il élimine d'em¬ blée les basses plaines et oriente le travail de prospection. Mais est-il efficace et pour tout dire est-il fondé? S'il n'est pas clairement exprimé dans le De re metallica de G. Agricola 12 , il est piquant de le retrouver au XIXe siècle, guidant les prospecteurs américains vers les gîtes convoi¬ tés : «Si tu cherches le minerai, conseillait le dicton, marche vers les montagnes»13. Qu'un tel principe fût encore vivant deux millénai¬ res après avoir été suivi par les mineurs grecs et romains, voilà qui suffirait à garantir son efficacité sur un plan général. Cependant, comme c'est précisément à propos des mines d'Espagne que Strabon et Pline y font le plus clairement allusion, il nous paraît convenable d'examiner à quel degré de réalité il corres¬ pond. Mais cela on ne pourra l'apprécier qu'après avoir considéré la constitution mor¬ phologique de la Péninsule Ibérique.

12 G. Agricola, De re metallica, Bàie, 1556. Certes les gravures du livre III, consacré aux divers types de gise¬ ments (fol. 29-54), représentent des paysages monta¬ gneux. Mais, lorsqu'au livre II, sont évoquées les situa¬ tions possibles d'une mine, les considérations sur les montagnes (fol. 21-22) répondent à des préoccupations d'ordre topographique et technique plutôt que métallogénique. 13 Cité par P. Routhier, en exergue du chapitre 30 «Lois générales de distribution des gisements minéraux. Les provinces métallogéniques. La métallogénie régiona¬ le », de son ouvrage, Les gisements métallifères. Géologie et principes de recherche, Paris, 1963, p. 1141. Voir aussi la même remarque, simplement exprimée dans L. de Launay, Traité de métallogénie. Gîtes minéraux et métallifères, 1, Paris, 1913, p. 248 : «A cet égard on n'a eu longtemps que des idées tout à fait vagues. On se contentait de remarquer que les filons métallifères étaient de préféren¬

Β - Morphologie et tectonique de Péninsule ibérique

La Péninsule Ibérique (figures 1 et située à l'extrémité sud-ouest de l'Eur laquelle elle se rattache par l'isthme néen. Elle est baignée à l'ouest par l Atlantique, à l'est et au sud par la mer terranée. Elle couvre une superficie de que 580 000 km2. Massive, formant bloc, une altitude moyenne de 600 m, due à dominance des montagnes et des haut teaux sur les plaines 14. 1) Les montagnes et les hauts plateaux. a) Le centre de la Péninsule.

Il consiste en un bloc ancien constit des formations géologiques précambr et paléozoïques, en partie cristallines, fleurent à l'ouest et au sud, tandis q sont ennoyées à l'est sous des terrains res. Il s'abaisse progressivement vers l et cette pente est soulignée par la dir même des grands fleuves que se jetten l'Atlantique : Mino, Douro, Tage, Gua Guadalquivir. Ce sont ces hautes terr forment la Meseta. Celle-ci est divisée e

allemand, der Berg, employé seul, signifie simplem montagne», en composition, il a le sens de «mi der Bergbau «l'Ecole des «l'exploitation mines» etc. des mines», die Bergak

14 Pour la rédaction des paragraphes qui suiven avons utilisé les ouvrages suivants : Geografia de E Portugal, 1, Espana, geografia fisica, par L. Solé Barcelona, 1952, p. 19-152. - H. Lautensach, Geog Espana y Portugal, Barcelona, 1967 (trad. esp. de ge Die iberische Halbinsel, Munich, 1964), p. 9 J. Vila Valenti, La Péninsule Ibérique, Coll. Magel ris, P.U.F., 1968, p. 19-44. - M. Drain, Géograph péninsule ibérique, Paris, P.U.F., 2e éd., 1968, p A. 13. Huetz de Lemps, L'Espagne, Paris, Masson, 19

Outre les cartes succinctes qui illustrent notr on pourra utiliser le Nuevo Atlas de Espana, Aguilar, 1961, et le Mapa tectônico de la Peninsula

MORPHOLOGIE, TECTONIQUE ET MÉTALLOGÉNIE parties par la Cordillère Centrale, orientée à peu près est-ouest et constituée par les Sier¬ ras de Guadarrama et de Gredos (2592 m à l'Almanzor), la Pena de Francia, la Serra da Estrêla. Les plateaux du Nord (Vieille Castille, Leon, Trâs-os-montes) sont plus élevés (altitu¬ de moyenne : de 800 à 1000 m) que ceux du Sud (Estrémadure espagnole, Alentejo, Man¬ che). Sur la bordure sud, la Meseta se relève pour former la Sierra Morena (alt. max. : 1323 m) qui, vue de la vallée du Guadalquivir, se dresse comme une véritable barrière. A l'est elle est bordée par la Cordillère Ibérique qui, orientée nord-ouest - sud-est, comprend la Sierra de la Demanda, le Moncayo (2393 m), les Montes Universales et le Maestrazgo. Les terrains sont principalement cons¬ titués par des calcaires du Secondaire, au sein desquels apparaissent localement (Demanda, Montes Universales) des formations plus an¬ ciennes. b) Les montagnes périphériques. A la périphérie de la Meseta, se dressent d'autres chaînes qui accentuent le caractère accidenté de la Péninsule. Au nord les Pyré¬ nées s'étendent d'est en ouest sur 400 km; les roches anciennes pointent dans la Haute Chaîne primaire où se dressent les plus hauts sommets (Aneto : 3404 m), dominant les Pyré¬ nées calcaires qui descendent par degrés jus¬ qu'à l'Ebre. Vers l'ouest, les barres calcaires du Pays Basque forment la transition entre les Pyrénées et la Cordillère Cantabrique. Cet¬ te dernière, très élevée (2615 m aux Picos de Europa), longe directement la Mer Cantabri¬ que ; elle est constituée par des formations paléozoïques, en grande partie carbonatées, et se termine par le massif asturo-léonais dont les crêtes quartzitiques prennent, dans les Asturies, la direction nord-sud pour rejoindre les Montes de Leon (2188 m au Teleno); ces derniers, où alternent les couches de schistes et de quartzites paléozoïques, séparent la Me¬ seta des plateaux métamorphiques et graniti¬

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quivir et la Méditerranée; ce sont les chaînes bétiquesune suivent qui,direction de Gibraltar sud-ouest jusqu'au - nord-est Levant, et se poursuivent jusqu'aux Baléares. Le coeur est constitué par des formations anciennes : la Sierra Nevada; ailleurs, affleurent des for¬ mations secondaires, en partie calcaires, plissées et charriées. Vers le nord-est, les Cordillères Catalanes s'allongent parallèlement à la Méditerranée; elles forment une barrière montagneuse d'al¬ titude moyenne (1971 m au Montseny), que coupent plusieurs rivières côtières et surtout l'Ebre qui, par une série de défilés, se faufile jusqu'à la mer. Outre quelques massifs an¬ ciens (Montseny), ces cordillères sont consti¬ tuées par de chaînons calcaires d'âge secon¬ daire. 2) Les plaines. Les plaines sont loin de couvrir une surfa¬ ce aussi vaste que les montagnes et les pla¬ teaux. On remarquera d'abord que les plaines lit¬ torales sont extrêmement rares, car la côte est le plus souvent rocheuse; sur le rivage médi¬ terranéen, en dehors de celles de Valencia et du Campo de Carthagène que caractérisent leurs cordons littoraux et leurs lagunes, il n'en existe guère qu'à l'embouchure des riviè¬ res côtières et encore sont-elles de longueur et de largeur réduites. Sur la côte cantabrique il n'y en a pratiquement pas et celles que l'on trouve dans le Sud-Ouest sont situées à l'em¬ bouchure des grands fleuves : Tage-Sado au Portugal, Guadiana-Guadalquivir en Espagne. En fait, les seules plaines dignes de ce nom sont celles qui correspondent à des dé¬ pressions structurales qui ont été colmatées par des sédiments tertiaires. Ainsi au nordouest, le bassin de l'Ebre, malgré son altitude relativement élevée (200 m), a bien l'allure d'une plaine, de par sa situation entre les Py¬ rénées et la Cordillère Ibérique. Il est coupé de la mer par les Cordillères Catalanes. Au sud, la plaine du Guadalquivir pénètre pro¬ fondément à l'intérieur des terres, entre la

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

plaine alluviale du Ribatejo, entre l'Alentejo au sud et la plateforme littorale d'origine se¬ condaire qui, au nord-ouest, borde l'Océan jusqu'à l'embouchure du Douro. Les traits de ce relief et sa distribution s'expliquent par l'histoire géologique et par le rôle du socle ancien au cours des différents phénomènes orogéniques qui ont affecté les terrains de la Péninsule. Ce socle comprend des noyaux précambriens isolés dans des ter¬ rains paléozoïques constitués de schistes et de quartzites, dans lesquels se sont mis en place d'importants massifs granitiques qui s'éten¬ dent en arc de cercle des plateaux galiciens au batholite de los Pedroches en pleine Sierra Morena en passant par le Trâs-os-montes, la région de Salamanque, l'Estrémadure et l'Alentejo. La mise en place de la plus grande partie de ces roches granitiques s'est effec¬ tuée pendant l'orogenèse hercynienne. Les longues périodes d'arasement successives les ont dégagées de leur couverture. Dans les ré¬ gions où affleurent des roches sédimentaires paléozoïques, la succession de diverses phases d'érosion a sculpté des reliefs de type appalachien de l'Estrémadure dont les plus et du remarquables Nord de la Sierra sont ceux Mo¬ rena, bien soulignés par les arêtes quartzitiques que l'érosion a excavées moins profon¬ dément que les schistes. Au Tertiaire, pendant l'orogenèse alpine, les sédiments (marnes et calcaires) accumulés pendant le Secondaire dans les profondeurs marines qui bordaient, au sud-est et à l'est, le massif ancien ibérique, se déforment sous l'effet d'une poussée venue du sud-est, vien¬ nent buter contre ce massif alors rigide, se plissent et se déversent, tandis qu'à la péri¬ phérie, au travers des formations secondaires plissées, percent, de façon discontinue, des morceaux du vieux socle (Sierra Nevada, Py¬ rénées centrales, Picos de Europa). C'est là l'origine des chaînes bétiques et des Pyrénées ainsi que de la Cordillère Cantabrique, des Monts Ibériques, des chaînes catalanes, et au sud-ouest, de la chaîne de l'Algarve. Le socle ancien, induré et rigide, se fractu¬ re; certaines de ses parties se soulèvent en horsts, d'autres s'enfoncent, faisant place à

lui qu'occupera le bassin sédimentai l'Ebre. De vastes cuvettes se creusent, d Manche, la Vieille Castille, le Leon. Et, me la phase orogénique est suivie de n les phases d'érosion, les sédiments (tert vont combler ces cuvettes et les fossés périphérie : Ebre, Guadalquivir, Tage-Sa Vers la fin du Tertiaire, une nouvelle de mouvements tectoniques achève de d au relief de la Péninsule l'aspect que no connaissons aujourd'hui : dans le bloc a se dressent la Cordillère Centrale (en m partie cristalline) et, plus au sud, les Mo Tolède, tandis que le bord méridional se ve pour former la Sierra Morena et nord-ouest apparaissent de nouvelles d'effondrement comme celles du Bierzo Monforte. Le bloc se soulève à l'est, b vers l'ouest; son réseau hydrographiqu tuel se forme. Des éruptions volcaniqu compagnent ces phénomènes : on en a ques traces dans la région de Ciudad Re Catalogne (Olot) et au voisinage de Car ne. La bref coup d'oeil que nous avon sur la morphologie de la Péninsule Ibé nous a donc permis de distinguer d'une les plaines proprement dites : celles du de mer, mais surtout les trois grands e bles que constituent le bassin de l'Ebre, lée du Guadalquivir, l'embouchure du Sado. L'évocation des grandes phases o niques qui ont affecté la Péninsule nou ensuite permis de rappeler l'origine des rents massifs montagneux; mais c'est ment quand nous aurons traité des phén nes métallogéniques qui se sont succé cours de cette longue histoire, que nous rons justifier ou non l'opposition entre nes et montagnes que nous avons relevée Strabon et Pline à propos des gîtes mét res d'Espagne. C - Tectonique et métallogénie

Comme nous l'avons vu, les Anciens l dans la Péninsule Ibérique la présenc métaux à l'existence des montagnes. Ain mulé, ce principe traduit une réalité di

MORPHOLOGIE, TECTONIQUE ET MÉTALLOGÉNIE jourd'hui la science géologique nous permet de décrire cette dernière avec plus de préci¬ sion et par là de l'approcher de plus près. En fait, nous devons distinguer entre deux séries de phénomènes, en réalité étroitement liés : ceux qui ressortissent à la métallogénie et ceux qui se rapportent à la tectonique. La métallogénie est la science qui étudie la genèse des gîtes métallifères. D'une façon gé¬ nérale, ces derniers sont liés à des phénomè¬ nes géologiques qui se déroulent, soit à une certaine profondeur, soit à la surface de la lithosphère15. Parmi les processus endogènes, on men¬ tionnera en particulier : - d'une part la montée, à travers des ro¬ ches préexistantes, de magmas basiques ou acides (granitiques) venant des zones profon¬ des de l'écorce terrestre et accompagnés de tout un cortège de minéralisations dont les spécialistes qui en ont étudié la zonalité dis¬ tinguent, autour des massifs, stocks et apex plutoniques, des auréoles caractérisées chacu¬ ne par un métal type ou par des associations minérales types : soit, par exemple, du centre vers la périphérie, étain, tungstène, or, cuivre, zinc-plomb-argent, antimoine-mercure 16. - d'autre part les phénomènes volcani¬ ques qui peuvent s'accompagner de la forma¬ tion de gisements de cuivre, or, argent, plomb, zinc, etc. Les phénomènes superficiels sont essen¬ tiellement liés à la sédimentation consécutive aux périodes d'altération, puis d'érosion, des terrains émergés. Les dépôts détritiques se sont accumulés dans des cuvettes, bassins in¬ térieurs ou mers proches, le climat (humide, 15 Au début de son ouvrage, Les gisements métallifères. Géologie et principes de recherche, Paris, 1963, p. 46-53, P. Routhier propose un «aperçu d'ensemble sur les rap¬ ports entre les concentrations métallifères et les grands phénomènes générateurs de l'écorce ou les grands en¬ sembles lithologiques ». On s'y référera avec profit avant de consulter, dans ce même ouvrage, les chapitres plus spécialisés où les problèmes que nous considérons ici dans le simple cadre du principe global de recherche des Anciens sont traités largement : gîtes métallifères liés au plutonisme granitique (p. 447-607), au volcanisme (p. 625663), à la sédimentation (p. 277-444 et plus particulière¬ ment p. 311-376). Pour les phénomènes liés à la tectoni¬ que, voir Ibid., p. 791-852.

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semi-aride, aride), et le milieu (marin, lagunaire, continental) ayant pu créer des condi¬ tions favorables à des concentrations métalli¬ fères intéressantes qui constitueront des gîtes sédimentaires. Quant aux phénomènes tectoniques qui af¬ fectent l'écorce terrestre, en particulier lors des processus orogéniques et/ou volcaniques, ils produisent deux sortes d'effets : - des fractures qui affectent, à toutes les échelles (du micron au kilomètre), les roches et leurs minéraux, favorisant ainsi la mise en solution de ces derniers : alors des concentra¬ tions sélectives des éléments en solution s'ef¬ fectuent à la faveur des gradients thermiques dans les ouvertures créées dans les roches (fi¬ lons). - des plis et des dislocations qui affectent les dépôts sédimentaires et/ou volcano-sédimentaires, pouvant augmenter l'épaisseur d'une couche de minerai par l'empilement de plis successifs; ils peuvent aussi mettre au jour les dépôts minéralisés (filons ou couches) et les exposer à l'altération superficielle, qui pourra enrichir ce dépôt par cémentation. Un bref coup d'oeil jeté sur les traits les plus saillants tant de la métallogénie que de la tectonique de la Péninsule Ibérique va nous permettre de les saisir dans leur succession chronologique et de faire ressortir les rela¬ tions qui les unissent. Ainsi, il existe au Portugal et en Espagne de très nombreux gîtes métallifères antérieurs à l'orogenèse hercynienne (seconde moitié du Enfin, en parcourant, Ibid., les pages 888-997 consa¬ crées aux grands gisements mondiaux et particulière¬ ment à leur position dans les roches des différents étages géologiques, on trouvera des renseignements qui pour¬ ront, directement ou indirectement, compléter ceux que nous donnons ci-dessous sur tel ou tel gîte d'Espagne qui nous intéresse en raison des mines antiques qu'il porte. Des indications analogues sont contenues aussi dans les Mapas metalogenéticos de Espana, E. 1 : 1500 000, Institu¬ te Geològico y Minerò de Espaöa, Madrid, 1972, qui concernent le mercure. l'or, le plomb-zinc, le cuivre, l'étain, le fer et 16 Voir dans P. Routhier, op. cit., les schémas des pa¬ ges 48 et 471.

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

Carbonifère)17. Ils sont de types divers. Cer¬ tains, tels les gisements aurifères des niveaux cambriens et ordoviciens des Asturies, sont du type sédimentaire18 et il en va de même pour les gîtes ferrifères de l'Ordovicien infé¬ rieur aux environs de Torre de Moncorvo, au Portugal19. D'autres sont en rapport avec le volcanisme préorogénique, comme les gise¬ ments de cinabre dans les quartzites d'Almadén20, les amas ferrugineux dans les terrains cambriens de El Pedroso ou du Cerro del Hierro dans la Sierra Morena, les amas sulfu¬ rés de la ceinture pyriteuse du Sud-Ouest de la Péninsule21. Les formations qui renferment ces miné¬ ralisations ont été plissées et soulevées lors de l'orogenèse hercynienne; et c'est aussi à cette même période, semble-t-il, que se sont mis en place la plupart des plutons granitiques aux¬ quels sont liés les filons et les stockwerks, les uns stannifères, les autres aurifères, situés à l'intérieur et à la périphérie des granites de Galice, du Trâs-os-montes portugais, de la ré¬ gion de Salamanque et de l'Estrémadure es¬ pagnole22, les gîtes de cuivre du batholite de los Pedroches et ceux de plomb ou de plombargent situés pour la plupart à sa périphérie et que l'on trouve jusqu'aux environs de Lina¬ res, où ils sont scellés par la couverture triasique, ce qui démontre leur âge fini-paléozoïque23. Ce vieux socle, ayant connu au cours des

âges plusieurs phases successives de su tion (en particulier lors des contrecou l'orogenèse alpine) et d'arasement, a été mis à autant de phases érosives avec t les conséquences qui s'ensuivirent pour tes métallifères et que nous avons men nées plus haut, jusqu'à ce qu'il revêt aspect actuel. Par ailleurs, les minéralisations str mes contenues dans les couches sédim res qui s'étaient déposées au cours du S daire autour du socle ancien, ont subi au tiaire les effets - plissements et charria de l'orogenèse alpine au même titre que encaissant sédimentaire. Ainsi ont fini p fleurer les gîtes de plomb du Trias des nes bétiques, en particulier dans la Sier Gador (AL 1), ainsi que les fameux «ma à galène argentifère des complexes né filabride et alpujarride de la Sierra de C gena (MU 3)24; c'est aussi le cas des gît cuivre de l'Algarve (POR 23 à 27) 25 , da sud-ouest de la Péninsule. Mentionnons encore les fractures nappes, minéralisées particulièrement e lène très argentifère et connues dans les tagnes du sud-est de l'Espagne - Sierra grera (AL 2) et Sierra de Cartagena - t que cette même région sera encore aff ultérieurement par le volcanisme néogèn fera surgir, dans les plaines miocènes, le cans de trachyte du Cabezo Rajado (MU

17 « Le terrain de transition (= ' paléozoïque ' ou ' pri¬ maire') est en Espagne le terrain métallifère par excel¬ lence» (A. Burat, Traité du gisement et de l'exploitation des minéraux utiles, 1, Paris, 1858, p. 441). 18 Au toit des calcaires de Vegadeo (Géorgien final), dans certains cas (0 1, 0 2, 0 9, 0 10 etc. . .), d'après J. J. Guillou, « Quelques régularités dans la distribution de mi¬ néralisations sulfurées (en particulier en antimoine) dans les niveaux carbonatés du Paléozoïque Inférieur du géo¬ synclinal asturien», Annales de la Société Géologique de Belgique, 94, 1971, p. 22; apparemment dans les quartzi¬ tes armoricains (ordoviciens) pour les autres (0 5, 0 6), toujours d'après J. J. Guillou (renseignements oraux). Voir aussi Chr. Hocquard, Etude sédimentologique des formations rouges miocènes du nord-ouest de l'Espagne. Application à la prospection des placers aurifères associés, Nancy, 1975, p. 89 (ex. dactylographié). 19 D. Thadeu, Carta mineira de Portugal na escala de 1/500 000. Noticia explicativa, Lisbonne, 1965, p. 17-19. 20 D'après F. Saupé, La géologie du gisement de mercu¬

principes Ibèrica jean, ces Fontbote, ninsula seur, synthèse)», spécialement Gîtes dans 1/500 1976, 232221deD. 2524 P.minéraux M. Bull, «Minéralisations «Les la p. 000. la.Routhier, Thadeu, Ibèrica Julivert 619-633. . Sierra terre, .,deA, de Noticia p.minéralisations Mineralium recherche, Ribeiro, la p. 65-66. 36. Mémoire yetSociété 340-341. de etBaleares, Carta op. -métallifères, Les explicativa, L. alii, Cartagena - L. cit., gisements de G.mineira Cambriennes Paris, Géologique n°27, Conde, Deposita, Mapa Ovejero, Launay, Madrid, p.et1963, 30-31. Lisbonne, septembre 3,tectónico leur (Sud-Est de Mapa métallifères. Paris, J.12, Traité de Portugal p. 1974, P.-contexte d'Espagne 904-905. France, tectónico 1977, Jacquin, M.1965, 1913, de p.1973. Julivert 37. p. métal na lal'Esp p.7e Géol géo p. 331 -Pe 74 de es G. sé (e4G

MORPHOLOGIE, TECTONIQUE ET MÉTALLOGÉNIE des environs de Mazarrón (MU 10 à 12), avec leurs filons richement minéralisés en galène argentifère. Enfin, dans la dernière période du Tertiai¬ re et au riches en Quaternaire, or et/ou en étain des placers se sont fluviatiles formés à l'intérieur même de certains massifs anciens, tels ceux du Nord-Ouest. * * * Bref, toutes ces minéralisations, qu'elles soient précambriennes, paléozoïques ou plus récentes, sont situées dans des zones de mon¬ tagnes ou de plateaux où les différents pro¬ cessus de sédimentation, de magmatisme etc. les ont mises à nu26. C'est là le résultat d'un long processus dont le terme seul pouvait être saisi par les anciens prospecteurs, qui l'avaient résumé sous une forme simple : c'est dans les monta¬ gnes que se trouvent les gîtes miniers. Nous avons trouvé cet axiome particulièrement bien illustré par les remarques de Strabon et de Pline sur les mines de la Péninsule Ibéri¬ que; mais il est très probable qu'il avait une valeur générale et qu'il était appliqué dans les autres régions du monde antique27. En tout cas, il dispensait d'emblée les prospecteurs lancés dans la Péninsule Ibéri¬ que de parcourir les bassins du Guadalquivir, du Tage-Sado et de l'Ebre, ainsi que des plai¬ nes intérieures comme celle de Grenade. A ces régions, nous ajouterions volontiers ces vastes étendues plates que sont les bassins su¬ périeurs du Tage et du Guadiana, cuvettes du socle remplies de sédiments tertiaires si sem¬ blables d'aspect aux basses plaines sédimentaires et tout aussi dépourvues de gîtes métal26 II est certain que les gîtes métallifères interstratifiés dans les dépôts sédimentaires non affectés par les phéno¬ mènes tectoniques ont échappé à la sagacité des anciens prospecteurs, de même que ceux qui sont encaissés dans des massifs anciens profondément recouverts par des sé¬ diments postérieurs. Voir là-dessus les brèves remarques de L. de Launay,

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liques : autant de particularités qui avaient dû frapper le regard des premiers prospecteurs. Ainsi donc les régions qui étaient susceptibles à leurs yeux de renfermer des métaux cou¬ vraient environ les trois-cinquièmes de la Pé¬ ninsule : ce sont elles qu'ils devaient explo¬ rer. Nous nous étonnions plus haut de l'impré¬ cision, qui, chez les auteurs anciens, entourait la localisation des mines. En fait, cette impré¬ cision est relative et nous distinguerions vo¬ lontiers deux niveaux dans la prospection an¬ tique : - le niveau correspondant au principe général que nous avons défini avec l'aide de Strabon et de Pline et qui orientait les pros¬ pecteurs vers les ensembles montagneux : c'est le niveau de la région. - le niveau technique du district, pour employer un terme moderne, où la prospec¬ tion devait se faire selon une maille plus ser¬ rée, visant à localiser avec précision les gîtes miniers. Ni Strabon ni Pline ne sont des techniciens de la mine ou de la prospection minière. Ils ne mènent pas leur enquête au niveau du dis¬ trict. Leurs préoccupations sont d'un autre ordre. L'ethnographe, aussi bien que l'ency¬ clopédiste, s'est seulement soucié de rassem¬ bler des données générales; il s'est donc placé au niveau de la région. Et s'il est parfois entré dans les détails, c'est moins par souci de pré¬ cision que par désir de montrer l'ampleur de son information : ainsi Strabon à propos des mines de Cotinae ou de Castuîo et Pline sur Yaes Marianum ou la mine Antonienne. Aussi ne demandons ni à l'un ni à l'autre ce qu'ils ne peuvent nous fournir. mines de Gaule : il cite celles du mont Cemmène (les Cévennes) et du piémont nord des Pyrénées (Strabon 3, 2, 8 et 4, 2, 1) et, s'il mentionne celles des Rutènes et des Gabales, il ne précise pas que les uns et les autres sont des peuples montagnards (Ibid., 4, 2, 2). Ailleurs il parle des mines d'or des Salasses qui habitent dans les Alpes une vallée profonde entourée de montagnes (Ibid., 4, 6,

CHAPITRE 3

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION DANS LA PÉNINSULE IBÉRIQUE

Il ne serait pourtant pas indifférent de posséder un de ces traités à l'échelle du dis¬ trict, où nous verrions véritablement le pros¬ pecteur au travail sur le terrain. Faute d'un tel document nous ne pourrons que recourir aux maigres données éparses dans la littéra¬ ture gréco-romaine. Si, comme on a pu l'admettre1, il a quel¬ que rapport avec μεταλλάω-ώ, «je cherche» un verbe qui évoque une investigation patien¬ te progressant de proche en proche -, le mot μέταλλον, lat. metallum, devrait par excellen¬ ce désigner le gîte métallifère, que le prospec¬ teur découvre dans sa quête méthodique qui le fait progresser d'un gîte à l'autre2. Il sem¬

ble bien qu'il puisse en être ainsi dans plu¬ sieurs cas, même si, pour ce mot, le sens de «métal» et celui de «mine, carrière» sont le

1 H. Blümner, Technologie und Terminologie der Ge¬ werbe und Künste bei Griechen und Römern, 4, Leipzig, 1887, p. 5 et 103. - J. Forbes, Studies in Ancient Technolo¬ gy, 7, Londres, 1963, p. 104. Mais H. G. Liddell et R. Scott, A Greek-English Lexicon, Oxford, 1968, s.v. «μεταλλάωώ», p. 1113, sont très réservés. Le rapprochement entre μεταλλάω-ώ et μέταλλον metallum n'est pas accepté par R. Halleux, Le problème des métaux dans la science antique, Paris, 1974, p. 30. Sur le sens de μέταλλον - metallum, voir désormais R. Hal¬

Lettres, Paris, 1983, p. 191, y voit un simple jeu de mots. 3 H. G. Liddell et R. Scott, A Greek-English Lexicon, 1968, p. 1114, sv. «μέταλλον». - Forcellini, Totius Latinitatis Lexicon, 4, Prati, 1868, p. 112. - A. Ernout et A. Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine, 5e éd., Paris, 1967, p. 401. 4 Thesaurus Graecae Linguae, 5, Paris, sans date, s.v. «μέταλλον», col. 873-874. 5 Thesaurus Linguae Latinae, 8, Leipzig, 1966, s.v. « metallum », col. 870, 1.66 et col. 872, 1.44-46, où l'on

plus souvent retenus3. Déjà, en effet, le The¬ saurus Graecae Linguae signale que μέταλλον peut avoir le sens de uena quand il est accom¬ pagné d'un génitif qui précise la nature du gisement4. Pour le mot latin metallum, cette même possibilité est indiquée par le Thesau¬ rus Linguae Latinae5. Mais uena, comme le grec φλέψ, désigne exclusivement le gisement en roche, celui qui s'enfonce dans le sol6. Ces deux mots sont déjà en eux-mêmes assez sug¬ gestifs7 et, d'autre part, si l'on se réfère au De Re Metallica d'Agricola on constate qu'au

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

XVIe siècle on continuait à employer uena dans ce sens8. En revanche, il nous semble que metallum a, à l'origine, un sens plus large, celui de «gi¬ sement en général», sans que l'appartenance à l'une des deux grandes classes - roche ou alluvion - distinguées par les Anciens - par exemple par Strabon et par Pline à propos de l'or9 - soit précisée. Nous en verrions volon¬ tiers une preuve dans le fait que, par exemple dans les livres 33 et 34 de son Histoire Natu¬ relle, Pline emploie metallum pour désigner un type aussi bien que l'autre, plus souvent sans doute le gîte en roche 10, mais, nous sem¬ ble-t-il, une fois au moins le gîte détritique. Le passage concerne la Péninsule Ibérique et le

texte est le suivant : Inuenitur (plum bum) et in aurariis metallis, quae alu cant, aqua inmissa eluente calculos paullum candore uariatos quibus eadem tas quae auro; et ideo in calathis, qu rum colligitur, cum eo remanent n. d'un type de mines d'or qu'on appell et où l'on peut recueillir, avec de l'or, de gravier noir qui est l'oxyde d'étain nous appelons cassitérite. Vu les pr données à la fois sur la technique em eau lâchée dans le chantier pour perm tri de l'or et éventuellement des calcul et sur la production à la fois d'or et d térite, il est fort probable que les alut des gîtes aurifères détritiques12.

que comme l'anglais vein, à des gîtes de peu d'épaisseur, en particulier aux minéralisations plus fines disséminées dans la masse de la gangue. Le mot paraît impropre à P. Routhier, Les gisements métallifères. Géologie et princi¬ pes de recherches, Paris, 1963, p. 62, dans la mesure où du point de vue de l'anatomie parler d'une «veine» minérali¬ sée est un non-sens, car elle n'a pas la forme tubulaire inhérente au terme même ; en revanche, nous semble-t-il, vue en plan - par exemple la section d'un filon -, une minéralisation disséminée dans la gangue évoquera assez bien le réseau de veines et de veinules qui, chez un être vivant, court à fleur de peau, mais qui s'enfonce aussi dans les profondeurs de la chair. 8 Cf. Georgius Agricola, De Re Metallica, Bàie, 1556, livre III, où uena a bien le sens de «gisement en roche»; mais le mot a besoin d'être précisé pour traduire les mots «filon» (uena profunda), «gîte stratiforme» (uena dilata¬ ta), «Stockwerk» (uena cumulata). D'autre part, chez Pline aussi bien que chez Agricola, uena peut avoir le sens dérivé de « minerai ». 9 Strabon, 3, 2, 8 : Ό δέ χρυσός ού μεταλλεύεται μόνον, άλλα καί σύρεται. Et plus loin, il oppose les mines d'or (en roche) aux lavoirs d'or (en alluvion) : . . . πλεΐω των χρυσωρυχείων έστί νυν τά χρυσοπλύσια προσαγορευόμενα. Pour Pline, Ν. Η., 33, 66, il y a les placers de rivières, où l'or se trouve en paillettes (ramenta ) - ailleurs (N.H., 3, 115) auriferae arenae - et l'or en roche (aurum canaliense). Sans doute dans ce paragraphe, ne faut-il pas confondre «conditions de gisement» et «techniques d'ex¬ ploitation». Pline traite proprement de ces dernières mais, ce faisant, il se réfère à certaines conditions de gisement de l'or, ce à quoi nous nous attachons simple¬ ment ici. Nous parlerons infra de la question des techni¬ ques. Pline, N.H., §86, 95, 96, 101, 106, 111, 119, 158 du

12 L'or est fréquemment signalé dans la p des gîtes stannifères primaires. C'est le cas pou Ouest de l'Espagne (Instituto Geològico y Min pana, Mapa metalogenético de Espana. E. 1 : Mapa previsor de mineralizaciones de estano 1972, fig. 2.1-2). Mais il ne semble pas qu'on en tivement tiré de l'or. En revanche, on comprend que dans des provenant d'un bassin-versant dont les roches comprennent d'une part des minéralisations d'autre part des gîtes stannifères, on puisse l'or et de la cassitérite. Nous pensons par exe Galice et au Portugal septentrional. D'autre part, il est bon de préciser qu'il exi Nord-Ouest de la Péninsule (en particulier dan les Asturies et le Nord du Portugal : cf. Cata mines d'or en roche où l'eau a été dérivée, co les mines en alluvion, pour en tirer l'or. Mai apparaît dans la paragénèse de certaines d'e (Instituto Géolôgico y Minerò de Espana, Mapa nético de Espana. E. 1 : 1.500.000. Mapa previso ralizaciones de oro, Madrid, 1972, fig. 2.1-3 : A n'a pas été objet d'exploitation. Pour la suite du passage de Pline, les édit tent généralement le texte suivant : postea cam rantur conflatique in plumbum album resoluunt mini s est une conjecture, les leçons des m n'étant pas sur ce point satisfaisantes. On con malgré la différence entre la densité de l'or et cassitérite, il était difficile, s'agissant dans les d corps pesants, de les séparer par simple lavag ciens ont donc pu avoir recours à un procédé m que auquel Pline fait peut-être allusion dans citée, dans la mesure où la conjecture caminis ne, mais qui est insuffisamment décrit. En to cause, il devait reposer sur la différence entre

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION Nous nous arrêterions donc volontiers au schéma suivant :

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A - Les gîtes en roche (φλέψ, uena)

1 - le latin mctallum grec μέταλλον - de signait les gîtes métallifères en général13; 2 - parmi ces derniers on distinguait : 2.1-les gîtes détritiques ou en alluvions parmi lesquels on peut ranger, par exemple, les arenae auriferae et les alutiae de Pline 14. 2.2 - les gîtes en roche auxquels s'appli¬ quaient les mots φλέψ15 et uena.

Par cette expression de «gîte en roche» nous entendons tout gisement métallifère qui se présente à nous toujours inséré dans la roche où il s'était mis en place. Tels sont les filons, les stockwerks, les dépôts stratiformes.

La structure interne des gîtes en roche est rarement décrite. Il semble pourtant que dans deux textes grecs, l'un d'Agatharchidès repris par Diodore, l'autre de Théophraste, et dans un passage de l'Histoire Naturelle de Pline soit mentionné le réseau de veines minéralisées διαφυαί, canales uenarum - qui courent à tra¬ vers la gangue16. La simplicité de ce vocabulaire ne doit pas nous abuser. En fait les Anciens avaient su repérer des gisements de types variés. La Pé¬ ninsule Ibérique illustre à merveille ce point de vue. On s'en apercevra en examinant d'une part les gîtes détritiques, d'autre part les gîtes en roche qu'ils y ont exploités.

On peut les définir comme des «masses minérales aplaties, comprises sous deux plans à peu près parallèles et coupant la stratifica¬ tion des terrains dans lesquels ils se trou¬ vent»17. Ces masses, puissantes parfois de plusieurs mètres, sont constituées d'une gan¬ gue souvent quartzeuse, mais parfois aussi carbonatée, barytique, fluorée, et de zones minéralisées (colonnes, amas, veinules, ro¬ gnons, mouches); quand la gangue est quart¬ zeuse, elle est très dure, les filons font alors saillie à la surface du sol («crestones»), ce qui les rend facilement repérables, d'autant que de tels affleurements sont couramment tein¬ tés en rouge par les oxydes de fer; que s'y

la bonne, 13 Dans les l'hypothèse sens de «mine» où 1 etymologie et «métal»μεταλλάω-ώ seraient dérivés serait successivement de la signification première «gisement métallifère ». 14 Nous rapprocherions volontiers de alutiae le voca¬ ble talutium que Pline, N.H., 33, 67, applique à un type d'or (aurum talutium) qui peut effectivement être celui qu'on extrayait des dépôts alluviaux tertiaires ou quater¬ naires (cf. C. Domergue, «A propos de Pline, N.H., 33, 7078, et pour illustrer sa description des mines d'or romai¬ nes d'Espagne», dans A.E. Arq., 45-47, 1972-1974, p. 499528, et H. Zehnacker, Commentaire, p. 174). 15 Plus rarement ράβδος : cf. p. 25, n. 6. 16 Diodore, 3, 12 : Tfjç γαρ yfjç μέλαινης ούσης τη φύσει καί διαφυάς και φλέβας έχούσης μαρμάρου τη λευκότητι διαφερούσας (à propos des mines d'or d'Egypte). Théophraste, Lap., 63 : Ή δέ φλέψ επί πολύ διατείνει, τό μέν ύψος ήλίκη δίπους, τό δέ βάθος πολλφ μείζων· έφεκάτερα δαύτη ν λίθοι περιέχουσιν έξ ων έξαιρεϊται. Διαφυήν εχει δια μέσου καί ή διαφυή βελτίων εστί των εξω καί πάλιν έτέραν αύτής καί έτέραν άχρι τεττάρων (dans un passage concernant les mines de Samos où étaient exploités des colorants). Pline, N.H., 33, 68, canales uenarum, d'où le nom don¬ né par Pline à l'or filonien : aurum canalicium ou cana-

liense. Voir Ibid., 33, 68 et 33, 80. Dans le livre III du De Re Metallica, le mot canalis a tantôt le sens de uena, tantôt celui de «fracture», dans laquelle s'est glissée la uena. 17 A. Burat, Traité du gisement et de l'exploitation des minéraux utiles, 1, Géologie pratique, Paris, 1858, p. 289. Pour les termes utilisés couramment dans la description des gîtes souterrains - pendage, colonne, salbande, épontes, etc. - on se reportera infra au lexique des termes techniques. On trouvera aussi des données complémen¬ taires dans L. de Launay, Traité de métallogénie. Gîtes minéraux et métallifères, 1, Paris, 1913, p. 105-115 et dans P. Routhier, Les gisements métallifères. Géologie et princi¬ pes de recherche, Paris, 1963, p. 62-67. Sur l'origine que les Anciens attribuaient aux minéra¬ lisations filoniennes, voir Aristote, Meteor., 3, 6, selon qui des substances telles que le fer, l'or et l'argent ont été produites par des exhalaisons de vapeurs qui se sont soli¬ difiées dans les roches. Cette hypothèse est proche de la théorie moderne sur l'origine hydrothermale des fiions. La position de Théophraste, Lapid., 1, est un peu diffé¬ rente : pour lui l'argent, l'or et les autres minerais (μεταλλευόμενα) proviennent de l'eau. Sur ces questions, que nous ne traitons pas ici, voir R. J. Forbes, Studies in Ancient Technology, 7, Leiden, 1963, p. 67-93.

1) Les filons.

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mêlent le bleu de l'azurite et le vert de la malachite, et l'on comprendra qu'ils ne pou¬ vaient passer inaperçus des prospecteurs. Tel fut le cas dans la Péninsule Ibérique, où les gîtes filoniens exploités par les Anciens sont légion. On signalera plus particulièrement ceux de la Sierra Morena18, parmi lesquels dominent les filons de galène argentifère du type B. P. G. 19 , comme le filon Mirador au Centenillo (J 12) ou ceux de Diogenes (CR 39), mais où l'on compte aussi de nombreux filons du type B. P.G.C.20, tels que ceux de Cerro Muriano (CO 39). Les profondeurs atteintes par les Anciens dans les filons bien minérali¬ sés sont considérables : 234 m à Cerro Muria¬ no, 230 m à Los Almadenes (CO 65). En outre, quand un secteur d'extension limitée - par exemple Los Eneros (CO 52) ou El Piconcillo (CO 60; fig. 9) - renfermait de nombreux fi¬ lons, ce devait être un véritable régal pour les prospecteurs que de repérer, l'un après l'au¬ tre selon la technique supposée par l'étymologie traditionnelle de μέταλλον - metallum, les multiples affleurements de ces champs filo¬ niens. Ailleurs, les filons proprement dits sont aussi très fréquents : filons de galène argenti¬ fère de Lozacio (ZA 1) et de Valdeconejos (ZA 2), de Murcia - El Charcón (MU 1), Cabezo Rajado (MU 4), Mazarrón (MU 10) etc. -, de la Sierra Almagrera (AL 2) ; filons minéralisés en cuivre tels que ceux de Huelva - Los Culeritos (H 29), Los Guijarros (H 30), Rio Corumbel (H 36), etc. -, du Portugal - Juliana (POR 6), Ruy Gomes (POR 8) etc. -, ou du Centre - Cerro de los Almadenes (SG 1), Cabezo la Reina (SG 2) -; filons de quartz aurifère de Madarnas (OR 2), La Quemada (OR 12), Nava de Ricomallillo (ÎO 2), Serra de Banjas (POR 30) et de Santa Justa (POR 31), Jales (POR 44); filons de cassitérite de Louvifio (OR 11) ou de Paulinos (POR 12).

18 Voir dans le Catalogue les provinces de Badajoz, Ciudad Real, Cordoba, Huelva, Jaén, Sevilla et infra la distribution des mines antiques dans la région de la Sier¬ ra Morena. 19 Blende, pyrite, galène : mais la galène (souvent ar¬ gentifère) est la plupart du temps tellement prédominan¬ te que ces filons deviennent simplement des filons de

2) Les stockwerks.

Les stockwerks sont constitués par seau de veines, de veinules minéralisées minéralisations (inclusions de sulfures réduites pouvant affleurer sur une assez surface. Les Anciens ont su repérer, s dans le Nord-Ouest, plusieurs gîtes de c et les exploiter en abattant la masse e Certains étaient des gîtes stannifères, c ceux de Golpejas (SA 3) et de Carvalhelos 41), mais la plupart étaient aurifères, e sés les uns dans les quartzites plus ou schisteux de la série cambro-trémadocien tels ceux d'Andinuela (LE 33), Cruz de H (LE 34), Fontanilla (LE 48), les autres d granite comme ceux de Lago (OR 6) Poço das Freitas (POR 42) ; on rattachera derniers le gisement de Lagos de Silva ( constitué par des inclusions de sulfures a res dans un pointement granitique. Dans tous ces cas, le diamètre gigan des excavations laissées par les Anciens la roche à l'emplacement des gisemen un des indices les plus patents qui perm de penser que ces derniers appartenaien au type examiné.

3) Les gîtes stratif ormes.

Ces gisements consistent en concentr minéralisées, plus ou moins interstra dans des formations sédimentaires, q mêmes soient ou non d'origine propr sédimentaire. Ils sont situés, soit entre couches, soit à l'intérieur même d'un n (dolomies, calcaire, etc.). Un gîte strati concordant est compris entre deux pla rallèles à la stratification, mais la miné tion peut aussi se présenter sous la

20 Blende, pyrite, galène, chalcopyrite, cette d étant souvent prédominante. 21 Chr. Hocquard, Etude sédimentologique des tions rouges miocènes du Nord-Ouest de l'Espagne cation à la prospection des placers aurifères associ se de spécialité, Nancy, 1975, p. 85-87 (ex. dact phié).

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION d'amas irrégulièrement répartis dans la ro¬ che-support. formation sédimentaire D'autre part, ait été pour soumise peu que à des la mouvements orogéniques (redressement et plissement des couches, cassures), les gîtes métallifères de ce type qu'elle contient pour¬ ront affleurer, affectés d'un pendage plus ou moins fort, mais toujours concordant - ou plus ou moins concordant - avec la stratifica¬ tion. Souvent donc ils pourront avoir exté¬ rieurement l'allure de filons avec un affleure¬ ment superficiel et un corps s'enfonçant dans la roche. Aussi ont-ils dû apparaître comme tels aux Anciens. Nombreux sont ceux qu'ils ont exploités dans la Péninsule : ainsi, dans des formations d'âge secondaire, les gîtes plombifères ou plombo-argentifères de la Sierra de Gador (AL 1) et de La Argenterà (PM 2), les «mantos» de la Sierra de Cartage¬ na (MU 3), les amas de galène-calamine dans les dolomies de Santander (S 1 et S 2), les dépôts cuprifères des grès de l'Algarve (POR 23 à 27); dans des formations paléozoïques, les gîtes pyriteux de la province de Huelva (H 1 etc.) et du Portugal méridional (POR 2, etc.), les amas ferrugineux du Cerro del Hierro (SE 6) et de El Pedroso (SE 11), le cinabre et le mercure d'Almadén (CR 4, 6 à 8). Quant, aux minéralisations aurifères sulfu¬ rées qui ont été signalées dans des formations cambriennes - calcaires (O 1 et Ο 2; Ο 9 à Ο 12) et grès (O 24) - et ordoviciennes - quartzites (O 5 et O 6) - d'Asturie, ainsi que parfois, semble-t-il, dans l'Olio de Sapo de Galice (OR 9)22, elles n'ont pu être exploitées, selon toute vraisemblance, qu'aux endroits où existaient des concentrations dues à l'altération. 4) L'altération superficielle des gîtes de mine¬ rais sulfurés. L'enrichissement supergène. Un grand nombre de gîtes métallifères en roche sont des gîtes sulfurés. Il n'est donc pas

distribution 22 J. J. Guillou des indices et G. Hérail, aurifères«Evolution du Cambrien géologique à l'Holoet

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étonnant qu'appartiennent à cette catégorie plusieurs de ceux qu'ont exploités les Anciens dans la Péninsule Ibérique et dont nous avons passé en revue les principaux types dans les paragraphes du Nord-Ouest quiminéralisés précèdent :en telssulfures sont lesetgîtes arsénio-sulfures aurifères, les gisements de py¬ rite du Sud-Ouest, les filons de galène argenti¬ fère et de chalcopyrite de la Sierra Morena, les dépôts de galène, argentifère ou non, des chaînes Bétiques et de la Sierra de Carthagène. Or la partie superficielle des gisements de minerais sulfurés est le siège de phénomènes chimiques qui affectent la minéralisation pri¬ maire et dont les effets maintenant bien connus23 permettent de comprendre pourquoi et parfois comment les Anciens se sont inté¬ ressés à tels d'entre eux, par exemple les gise¬ ments de pyrite du Sud-Ouest qui, s'ils n'avaient pas subi de telles transformations, n'auraient jamais donné lieu au moindre dé¬ but d'exploitation dans l'antiquité. Tout gisement métallifère qui affleure se trouve dans la situation représentée par le schéma de la figure 2. Au-dessus de la surface piézométrique (ou phréatique), se trouve la zone d'oxydation, où l'eau circule de la surfa¬ ce du sol vers le bas; chargée d'oxygène et de gaz carbonique venant de l'atmosphère, elle s'attaque aux roches et aux minerais et en particulier elle oxyde les minerais sulfurés. Au-dessous de la surface piézométrique, commence la nappe phréatique où les roches et les minerais sont en contact permanent avec l'eau et où la circulation de cette derniè¬ re se ralentit. Les éléments en dissolution transportés par l'eau se déposent : c'est la zone de cémentation ou d'enrichissement se¬ condaire. Enfin, plus bas encore, la quantité d'eau diminuant et la circulation de l'eau devenant à peu près nulle en raison de la plus grande cohésion de la roche, les minerais primaires

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ou hypogènes ne subissent aucune attaque et restent dans leur état premier. D'importants phénomènes chimiques ac¬ compagnent dans les deux zones supérieures la descente des eaux superficielles souterrai¬ nes. Sous l'action de ces dernières, chargées d'oxygène et de gaz carbonique, les sulfures s'altèrent en sulfates. Parmi ces derniers, le sulfate ferrique joue un rôle particulièrement important; d'une part il est très abondant, la pyrite étant toujours bien représentée dans les dépôts sulfurés : ainsi dans la zone d'oxy¬ dation, où la partie supérieure du gisement est oxydée en chapeau de fer (le « gossan» des géologues ou mineurs anglais; en espagnol, «montera»), le sulfate ferrique après de nom¬ breuses réactions se transforme en sidérite, en limonite et parfois en sulfates complexes parmi lesquels la jarosite, autant de minéraux qui composent précisément ce chapeau de fer; d'autre part, soluble dans l'eau, il trans¬ porte de l'oxygène à des profondeurs que l'oxygène atmosphérique contenu dans les eaux météoriques ne saurait atteindre. Il contribue donc à oxyder les autres sulfures, si bien que tous ceux qui, à ces niveaux, consti¬ tuent la minéralisation primaire d'un gise¬ ment sont transformés en sulfates. Or ceux-ci sont plus ou moins solubles dans l'eau et vont migrer en partie, sous la forme de solutions froides et diluées, à travers la zone d'oxyda¬ tion jusque dans la zone de cémentation. On peut donc dire que, de cette façon, la zone d'oxydation est en grande partie lessivée. Les solutions sulfatées descendantes vont déposer leur contenu métallique, soit dans la zone d'oxydation, soit plus bas dans la zone de cémentation. Mais, en même temps, des réactions chimiques vont se produire entre les solutions sulfatées d'une part, et d'autre part la roche encaissante et la gangue dans la zone d'oxydation, les sulfures primaires dans la zone de cémentation. Les résultats de ces phénomènes sont les suivants : a) dans la zone d'oxydation se forme le chapeau de fer, dans la constitution duquel entre principalement de la goethite; de plus, si la roche encaissante est carbonatée (respec¬ tivement calcaire-dolomie et sidérite), les sul¬

mesure où les sulfures hypogènes maient les minéraux correspondants, o vera des carbonates de cuivre (malachit rite) ou de zinc (smithsonite ou cal auxquels pourront se joindre, dans le c gisement plombifère, du carbonate de (cérusite) et du sulfate de plomb (ang qui, très peu solubles l'un et l'autre, cendent pas dans la zone de cémen parfois se forment des silicates (chry dans les gîtes de cuivre). Il pourra aussi y avoir des oxydes

vre (cuprite, dans le cas de mélaconite) sulfures et renfermant du cuivre dn

taux nobles, de l'or et de l'argent natif que des chlorures d'argent (cérargyrit b) dans la zone de cémentation, l'en sement peut être considérable. Les m les plus caractéristiques sont les sulf cuivre secondaires, covellite et chalcos remplacent la chalcopyrite et les autre res primaires. On peut encore y trou sulfures et sulfosels d'argent. Ces minéraux peuvent aussi app mais en bien plus faible proportion, zone d'oxydation. Enfin, la zone de cémentation re encore des minerais hypogènes. c) au-dessous de la zone de cémen les sulfures hypogènes ne sont pas alté blende, la pyrite, la galène des filons auxquelles pourra se joindre la chalc des filons B.P.G.C., y seront présente des proportions qui caractériseront ment.

Tel est donc le mécanisme de l'enr ment supergène des gisements sulfur remarques qui suivent montreront l'in ce phénomène pour les premiers expl particulièrement à propos des mines d ninsule Ibérique.

Sulfures primaires, sulfures secondaires rais oxydés, métaux natifs.

Il est vraisemblable que les Anci d'abord été attirés par les métaux na apparaissaient précisément dans la z perficielle des gîtes métallifères. L'év

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION taux natifs aux oxydes, puis aux sulfures - est conforme à la nature des choses et aussi, d'une certaine façon, à la zonalité supergène. Il en va de même pour les progrès des techni¬ ques métallurgiques : les oxydes sont plus fa¬ ciles à traiter que les sulfures, or ces derniers n'apparaissent qu'au-dessous des premiers, donc après eux. Prenons l'exemple du cuivre : la malachite et l'azurite, utilisées d'abord comme matières colorantes et objets de paru¬ re, teintaient de vert et de bleu les affleure¬ ments et durent attirer sur ces derniers l'at¬ tention des premiers prospecteurs; or c'est dans la zone superficielle que se trouve aussi le cuivre natif : martelé, il a produit les pre¬ miers objets en cuivre. Aux mêmes profon¬ deurs apparaissent les oxydes (cuprite, mélaconite); ils furent fondus dans un foyer, les carbonates subirent un traitement semblable et l'on obtint dans les deux cas du cuivre mé¬ tal : ce fut le premier stade de la métallurgie. Ensuite vinrent les sulfures : d'abord les sul¬ fures secondaires (chalcosite, covellite), plus riches en cuivre et plus faciles à traiter, parce que moins riches en soufre et en fer que la chalcopyrite, minerai primaire; puis, précisé¬ ment, cette dernière. C'était le deuxième stade de la métallurgie, caractérisé par le traite¬ ment plus complexe des sulfures. Coloration des affleurements et prospec¬ tion.

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et B. P.G.C, de la Sierra Morena - par exemple Cerro de las Minillas (CO 30), filon Zumajo (CO 32) etc. - ou encore, dans le Sud-Ouest de la Péninsule, les énormes chapeaux de fer brun sombre constitués à plus de 80% par des oxydes de fer du type hématite-goethite24 qui recouvraient les lentilles pyriteuses, par exemple celui d'Aljustrel (POR 2) : ce qui reste de ceux de La Zarza (H 19) et de Riotinto (H 43) permet de juger de la vigueur d'une colo¬ ration dont, au témoignage de Pline25, les An¬ ciens connaissaient la signification. Si le cui¬ vre était présent en profondeur, pouvaient en¬ core s'ajouter en surface, sur le quartz des affleurements, les taches vertes et bleues des carbonates de cuivre. Enfin, en même temps qu'elle permettait de repérer les gisements, la coloration des af¬ fleurements donnait des indications sur la na¬ ture des minerais et des métaux qu'ils recou¬ vraient : les taches vertes et bleues annon¬ çaient des minerais de cuivre et, quoique dé¬ pourvues la plupart du temps de ce bariolage, les «monteras» brunes des gîtes de pyrite de¬ vaient être également parlantes à l'échelle ré¬ gionale. Correspondance entre les zones d'altération et les zones d'exploitation antique à l'intérieur de certains gisements. Gîtes de pyrite du SudOuest, gîtes aurifères du Nord-Ouest.

En raison de la dureté des minéraux qui les constituent, les affleurements quartzeux résistent généralement à l'érosion et font sail¬ lie à la surface du sol («crestones»), ce qui facilite déjà leur repérage. Un des effets les plus visibles de l'altération superficielle est la coloration qu'elle donne aux affleurements, les rendant de cette manière encore plus visi¬ bles de loin. Ainsi les oxydes de fer les tein¬ tent de brun et de rouge, si bien que les pros¬ pecteurs ne pouvaient manquer d'identifier les affleurements quartzeux des filons B.P.G.

On aura bien vu que les sulfures supergè¬ nes, les oxydes et les métaux natifs sont d'au¬ tant plus abondants que l'altération a été plus profonde, donc que la zone d'oxydation est plus épaisse. Comme la surface phréatique qui marque sa limite, loin d'être horizontale, peut s'enfoncer dans la masse même du gise¬ ment en profitant des fissures qui parcourent celle-ci, cette zone altérée peut former des indentations plus profondes encore. Ces faits ont des conséquences importan¬ tes pour les gisements où la zone de cémenta¬ tion a marqué la limite de l'exploitation anti-

Tinto 24 F.(Huelva) Rambaud y susPérez, mineralizaciones El Sinclinal asociadas, Carbonifero Memorias de Rio

1969, p. 192. 25 Pline, N.H., 34, 142.

del Instituto Geològico y Minerò de Espana, 21, Madrid,

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que. C'est le cas des gîtes de pyrite du SudOuest de la Péninsule dont la pyrite de fer cuivreuse a été exploitée à grands frais et par des procédés complexes à l'époque moderne pour produire du cuivre et du soufre, mais n'a jamais été touchée par les Anciens, alors que les mines antiques de ce secteur sont par¬ mi les plus anciennes et les plus développées de la Péninsule : il est vrai que, comme nous le verrons, les zones superficielles y étaient riches en métaux nobles et en minerais de cuivre et de fer et que les profondeurs attein¬ tes par l'altération étaient considérables, don¬ nant ainsi matière à d'amples travaux mi¬ niers : ils descendent jusqu'à 60, 80 et même 90 m dans les trois grands gisements de la province de Huelva : Tharsis, La Zarza et Riotinto (H 12, 19, 43), pratiquement à l'extrême limite de la zone de cémentation. Dans les gisements aurifères en roche du Nord-Ouest de la Péninsule, la zone d'altéra¬ tion est également celle où se sont développés les travaux antiques : ainsi, vu les profon¬ deurs atteintes par les Anciens - 20 m à Corcoesto (C 2), 1 5 à 20 m à Madarnas (OR 2), 20 à 25 m à Jales (POR 44) -, il semble bien que les chantiers aient été situés surtout dans la zone superficielle, celle où l'altération des sul¬ fures et des arsénio-sulfures libérait l'or26, que les mineurs recherchaient sous la forme de paillettes dans la gangue des filons27. On remarquera encore que toutes les autres mi¬ nes d'or en roche de Nord-Ouest, quelles que soient leurs conditions de gisement - Olio de Sapo précambrien, calcaires cambriens, quartzites ordoviciens, granites varisques sont des mines superficielles : la profondeur

des travaux semble ne jamais dépasser 50 m et les techniques spéciales d'exploi en ont fait des chantiers à ciel ouvert, d but était de recueillir par divers moyen libre pris dans la masse. On mentionner spécialement les observations faites da mines asturiennes du type de El Bachic 1), où les calcaires de Vegadeo qui const le niveau aurifère porteur n'ont été ex qu'aux endroits où ils étaient altérés28.

L'enrichissement supergène dans les de galène argentifère.

Le sulfate et le carbonate de plomb peu solubles dans l'eau, il n'y a pas de c tation du plomb en profondeur. Pra ment, dans la zone d'altération, la gal transforme sur place en anglésite et en site. En revanche, il se produit des conc tions d'argent, sous forme d'argent nati sulfures de 8 à 10 kilos d'argent par ton minerai alors que la galène primai contenait que 300 à 1500 g d'argent pa ne29. On en a des exemples avec certa lons B.P.G. des environs de Linares, com la mine Valdeinfierno (J 15) par ex D'ailleurs, dans ce même district de Li les mineurs modernes ont remarqué qu une zone superficielle riche, les filons d ne s'appauvrissaient en profondeur : l ciens mineurs avaient bien dû le note développèrent leurs chantiers dans la haute des filons30. Il y a, toujours dans la région de Li à côté des filons B.P.G. , des filons B.P.G la présence de chalcopyrite a provoqu

haut en1 bas, - unetrois zone zones bien: minéralisée. etdelà, couverte étémétallifères, 26retrouvés 27 AL. semble-t-il, Jales dedeLaunay, vestiges (POR à 3,50des Paris, m44) Traité secteurs métallurgiques etcependant, 1913, même de métallogénie. p.altérés; 120 490.de m -vieux de d'autre fours, profondeur, Gîtes chantiers scories part minéraux la -ont audé¬ à l'extérieur de la mine fait penser que les sulfures primai¬ res ont pu être effectivement exploités. d'Oviedo. 28 Voir, dans le Catalogue, l'introduction à la province 29 L. de Launay, Traité de métallogénie. Gîtes minéraux et métallifères, 3, Paris, 1913, p. 35, 62-63. 30 G. Tamain nous fait remarquer qu'en fait, dans les

2 - une zone mal minéralisée ou plus ou stérile. 3 - une zone à nouveau bien minéralisée. Les observations faites à la fin du XIXe sièc début du XXe siècle concernent les zones 1 et 2 ( Launay, Ibid., 3, p. 79). Mais, entre 1930 et 1955, vaux sont descendus plus bas, jusque dans la t zone. La stérilisation dans la seconde zone n'a jam expliquée scientifiquement. Selon G. Tamain, el rait être due à la nature des roches encaissantes.

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION enrichissements de cuivre supergènes tels que, jusqu'à 75 ou 80 m, on en a tiré de vérita¬ bles minerais de cuivre, la galène ne devenant dominante deur31 : c'estqu'à le cas uned'un plusdesgrande filons profon¬ de Los Palazuelos (J 14) et de ceux de La Cruz (J 24 ) et de Los Arrayanes (J 25). L'altération dans les dépôts zincifères. A la différence du plomb, le zinc est très facilement lessivé. Très soluble, il est rapide¬ ment entraîné par les eaux, mais ne se cémen¬ te pas. En revanche, dans la zone d'oxydation, pour peu que la gangue soit carbonatée, le sulfate de zinc se transforme en carbonate : telle est sans doute, dans les dolomies plombo-zincifères de Reocin et Udias (S 1 et 2), l'origine des dépôts superficiels de calamine où l'on a observé d'importants travaux anti¬ ques. Dans les gisements B.P.G., il est rare qu'on observe la présence de calamine dans la zone superficielle. D'autre part, c'est un fait patent que la blende a été négligée par les Anciens : le fait a été souvent remarqué, par exemple à El Francés (CO 10), El Rincón (CO 70) et San¬ ta Barbara (CO 81). Donc, si les Romains ont recherché en Es¬ pagne des minerais de zinc pour fabriquer l'orichalque, c'est la calamine qu'ils ont ex¬ ploitée, et non la blende. Altération superficielle, zonalité supergène ; le témoignage des auteurs anciens. S'il paraît difficile que les Anciens aient connu le mécanisme de l'altération superfi¬

3231 Ibid., Strabon, p. 77-78. 3, 2, 8. 33 Selon certaines informations (A. Carbonell Trillo-Figueroa, Zona de cobre del Norte de la Provincia de Cordo¬ ba, 1945, p. 2 (ex. dactylographié, Arch. S.M.M.P.E.). Mapa metalogenético de Espana. E. 1 : 1.500.000. Mapa previsor de mineralizaciones de cobre, Madrid, 1972,

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cielle, ils semblent en avoir constaté les ef¬ fets : ainsi Strabon, parlant des mines de Turdétanie, raconte que certaines mines de cui¬ vre y sont appelées mines d'or32 : si l'on ob¬ serve la zonalité supergène, telle que nous l'avons résumée plus haut, on constatera que les métaux précieux apparaissent au-dessus des riches sulfures supergènes. Or, parmi les gîtes pyriteux du Sud-Ouest, on en connaît par exemple Tharsis (H 12) - où l'or a pu être extrait de la zone d'oxydation; Strabon peut faire allusion à l'un d'entre eux33, et nous ver¬ rons plus loin qu'un passage de Pline34, où il est question de mines d'Espagne, qui, après avoir produit du minerai d'argent, fournis¬ sent aujourd'hui du minerai de cuivre trouvé au-dessous de Yalumen, peut s'appliquer à certains de ces gîtes de pyrite du Sud-Ouest Riotinto (H 43) par exemple - où, au-dessous d'un niveau riche en métaux nobles, à la base du chapeau de fer, apparaissent les sulfures de cuivre supergènes : or, comme nous le ver¬ rons plus loin, nous savons qu'avant d'être exploités par les Romains, ces gîtes ont été travaillés à l'Age du Bronze puis à l'époque tartessienne. Ailleurs, dans le passage qu'il consacre aux mines de plomb de Bétique, Pline cite le cas de deux mines - la mine Samarienne et la mine Antonienne - qui, après une période d'abandon, auraient vu monter le prix de leur fermage35 : si l'on considère l'ensemble du texte, ces exemples sont destinés à illustrer le fait que les mines de plomb, après avoir été abandonnées, produisent davantage, une fois remises en exploitation (derelicta , fertilius reuiuescunt ). Or il y a deux façons d'expliquer cette remarque : ou bien de nouveaux filons

34 Pline, N.H. , 33, 98. Voir infra l'étude de la région du Sud-Ouest. 35 Pline, N.H., 34, 164-165. Certains chiffres transmis par les manuscrits ne s'accordent pas avec le sens du tex¬ te qui est par ailleurs fort clair. Le pseudo-Aristote, De mirab. ause., 93, 837 b signale qu'à l'île d'Elbe, longtemps après qu'avaient été épuisés

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ont été découverts au voisinage de mines considérées comme épuisées, ou bien des tra¬ vaux poussés en profondeur ont permis de trouver, au-dessous des zones superficielles, des niveaux métallisés plus riches en plomb, étant bien entendu que les mines de plomb de Bétique sont dans leur quasi-totalité des mi¬ nes de galène argentifère. Dans ce dernier cas, le texte de Pline pourrait illustrer la dis¬ tinction que nous avons faite entre les zones d'oxydation-cémentation d'une part, et la zone du minerai primaire de l'autre. Ainsi, le témoignage de Strabon et celui de Pline, qui rapportent l'un et l'autre avec plus ou moins de clarté des faits d'observation, pa¬ raissent bien traduire les effets du phénomè¬ ne d'altération superficielle. S'il en est ainsi, ils montrent à quel point, à l'époque romaine, l'exploitation des mines de Bétique était avan¬ cée.

renfermaient ces dépôts minéralisés on lithifiées (paléoplacers) et sont devenu véritables roches. Aussi avons-nous plus classé de telles minéralisations - par exe les gîtes aurifères cambriens des Astu parmi les gîtes en roche. 2) Gîtes détritiques récents .

Quand ces phénomènes se sont déroulés à des époques très reculées - Age Primaire ou Secondaire - les couches sédimentaires qui

Nous ne considérerons donc ici que tes détritiques récents, ceux qui daten Tertiaire et du Quaternaire. On sait qu' dans leur formation divers stades, qui des altérites aux dépôts littoraux en pa par les colluvions et dépôts de pente, le raines glaciaires et les dépôts fluviatiles3 croit pouvoir identifier, avec plus ou m de précision, quelques-uns de ces stades, les allusions qu'ont faites des auteurs an à certains gîtes alluviaux d'Espagne, esse lement minéralisés en or ou en étain. Strabon37, parlant de l'or turdétan, fait férence entre le sable aurifère que l'on t là où il n'y a pas d'eau et le sable aurifèr rivières; un peu plus loin, il expose ce q Posidonius du pays des Artabres38, o cours d'eau transportent de l'étain, de trum (or mêlé d'argent) et de l'argent; o métaux proviennent de la terre qui rec le pays des Artabres et qu'entraînent les res. Dans ces deux cas, la distinction est simple: d'une part, les sables de riv d'autre part, les autres dépôts détritique ne semble avoir poussé plus loin les ana peut-être seulement parce qu'il reflè progrès réalisés à son époque dan connaissance et l'exploitation de ces gî connaît les placers de rivières qui fourn de l'or39, mais il ne dit pas si l'on y t aussi de l'étain. En revanche, il carac

chalcopyrite. Ce fait justifie la présence d'oxydés de cui¬ vre dans les gisements. Cependant le témoignage du Pseudo-Aristote ne paraît pas illustrer la question de la zonalité supergène. Plus probablement, les minerais de l'île d'Elbe ont été identi¬ fiés et exploités en deux temps : les minerais de cuivre d'abord, à l'Enéolithique et à l'Age du Bronze; les mine¬

pourra consulter L. de Launay, Traité de métal Gîtes minéraux et métallifères, 1, Paris, 1913, p. 213 P. Routhier, Les gisements métallifères. Géologie et pes de recherche, Paris, 1963, p. 277-294. 37 Strabon, 3, 2, 8. 38 Strabon, 3, 2, 9. 39 Pline, N.H., 4, 115 et 33, 66. Sur ce point, voi

Β - Les gîtes détritiques Toutes les fois que, dans la succession des âges, les minéralisations d'un massif émergé ont été mises au jour par l'érosion, elles ont subi les effets de cette dernière; les débris qui en sont issus sont d'abord restés sur place, puis ils ont été transportés par les eaux, mais, en raison de leur plus grande densité, à de moins grandes distances que les débris terrigènes; ils ont donc été déposés soit dans le lit des rivières, soit au bord des rivages marins. 1) Gîtes détritiques anciens.

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION

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bien les dépôts alluviaux de cassitérite qui colmatent d'anciennes vallées40, tandis que, dans le passage immédiatement antérieur41, la terre sablonneuse superficielle, de couleur noire, qu'en Lusitanie et Galice on reconnaît à son poids, peut désigner les éluvions stannifères. Rappelons enfin que Strabon connaît des lavoirs d'or (χρυσοπλύσια) et que Pline men¬ tionne les alutiae qui peuvent correspondre au moins aux dépôts d 'alluvions tertiaires et quaternaires42. Si l'on examine les vestiges des anciennes mines d'Espagne, on constate qu'effective¬ ment les gîtes détritiques tant d'or que d'étain ont été exploités. En ce qui concerne ces der¬ niers, les témoignages archéologiques ne sont pas très nombreux et il est vraisemblable qu'au XXe siècle, la recherche du wolfram dans les alluvions wolframo-stannifères en a fait disparaître la plupart des traces. En tout état de cause, l'exploitation antique d'alluvions de cassitérite est tantôt très probable, tantôt certaine dans plusieurs secteurs de l'Estrémadure espagnole - Très Arroyos (BA 1) -, du Nord-Ouest de la Péninsule - Arteijo (C 1), Monte Neme (C 4), San Salvador de Padreiro (C 7), Louvino (OR 11) - et du Portu¬ gal septentrional - Ervedosa (POR 14), vallon de Maçainhas (POR 15), Folgadouro (POR 39). Il en va différemment pour les mines d'or en alluvions dont les vestiges ont en général subsisté sans avoir été touchés depuis l'anti¬ quité. Les recherches de ces vingt dernières années en ont révélé un grand nombre et l'on trouvera, dans notre Catalogue 43 , un inventai¬ re assez nourri de mines de ce type. Quelquesunes ont eu pour objet le lavage des sables de rivière piégés dans un méandre, et il en reste le tunnel qui, creusé à la racine de ce dernier, devait permettre de dériver le cours d'eau,

comme à Montefurado (LU 10) et à Pombeiro (POR 19). Certaines sont situées sur de hautes croupes où ont été exploités des dépôts de type variés : altérites, colluvions, dépôts de pente - par exemple Moria (LE 10), Manzanal del Puerto (LE 57), Manzarnoso (LE 58) - et même moraine glaciaire, comme au bord du torrent de Pena Beilosa (LE 16). D'autres, par l'épaisseur même des dépôts tertiaires dans lesquels elles sont creusées et par l'ampleur de leurs excavations, présentent des paysages grandioses et pittoresques; tels sont les sites de Las Médulas (LE 7), La Leitosa (LE 25), Pradela (LE 41), où la basse teneur des dépôts - pas plus de 30 mg d'or par m3 en général à Las Médulas, exceptionnellement 100 mg44 était compensée par l'abondance du matériau aurifère. Aussi spectaculaires par leur exten¬ sion, et beaucoup plus nombreuses, sont les mines ouvertes sur les terrasses quaternaires de plusieurs fleuves ou rivières du NordOuest de l'Espagne et du Nord du Portugal : rio Navia, Ria de Foz, Rios Sil et Mino, le Tage et ses affluents, Ponsul et Erges45; d'au¬ tre part, les cours d'eau de moindre impor¬ tance, situés au voisinage des massifs érodés qui renfermaient les minéralisations primai¬ res, portent sur leurs rives de vastes ensem¬ bles de chantiers de même genre : tels sont les rivières et torrents qui descendent des Monts du Leon et surtout du massif du Teleno, dans l'Ouest de la Province de Leon : les rios Turienzo (LE 37), Eria (LE 9, 10, 43, 44) et Duerna (LE 17). Or, dans l'ensemble Teleno-Valduerna, on trouve à peu près tous les types d'alluvions aurifères exploités par les Anciens dans le Nord-Ouest, et les chantiers qui les accompagnent. C'est un secteur type. Il vaut donc la peine de s'y arrêter un instant. Préci¬ sément des études récentes du Duerna, réali¬ sées par G. Hérail, ont mis en évidence les

4° Ibid., 34, 157. 41 Ibid., 34, 156. 42 Voir supra, p. 26. 43 Voir plus spécialement les provinces de Leon, Lugo, Orense, Oviedo, Palencia, Pontevedra et le Portugal sep¬ tentrional. Les cartes hors-texte 5 et 6 indiquent les sites et les conditions de gisement de chaque mine. On se reportera également à la carte de G. Hérail intitulée «Les anciennes mines d'or dans la région des monts de Leon

et du Bierzo, Espagne» (1982), qui illustre l'ouvrage cité à la note suivante. 44 G. Hérail, Géomorphologie et gîtologie de l'or détriti¬ que. Piémonts et bassins intramontagneux du Nord-Ouest de l'Espagne, Paris, 1984, p. 205-206. 45 Pour les sites, se reporter à notre Catalogue (inven¬ taire du Portugal et des provinces espagnoles citées à la note 43), ainsi qu'aux cartes 5 et 6 (symbole : gros point noir).

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

relations unissant les divers types de dépôt existant dans cette zone46. Nous les résumons ci-dessous. La moyenne vallée du Duerna est située à l'ouest d'Astorga, au pied du massif du Teleno (2188 Elle est orientée m) qui la NO-SE domineetsur sonsa altitude rive droite. est proche de 1000 m. Le socle est constitué de roches paléozoïques où alternent quartzites, grès et schistes. Les quartzites dominent dans le Teleno, les schistes sur le piémont et dans les vallées. Ce sont les débris de ces roches que l'on retrouve sous la forme de blocs, ga¬ lets, graviers et sables dans les accumulations détritiques. L'or contenu par ces dernières provient aussi des roches du socle, plus préci¬ sément des quartzites (quartzites de l'Arenig, dans la série de los Cabos). L'argile qui ci¬ mente les galets est colorée en rouge par le fer que libèrent les schistes altérés. Si nous suivons le processus de sédimenta¬ tion, nous trouvons, dans le massif du Teleno, au pied des barres de quartzite et sur les pen¬ tes, des dépôts meubles de nature et d'âges divers (altérites, éluvions, colluvions, dépôts de pente, cônes de déjection, etc.). Au-des¬ sous, sur le piémont, leur font suite les dépôts tertiaires qui recouvrent le socle et envahis¬ sent les vallées, en particulier celle du Duerna où l'on a différencié (fig. 29) : - au sortir de la montagne, dans les val¬ lées adjacentes (Valle Prado, Devesa, Valdespino, Llamas) ainsi que dans le secteur amont de la vallée du Duerna, les puissants cônes de déjection, caractérisés par un matériau gros¬ sier; - le long du Duerna, des dépôts plus fins et très épais (jusqu'à 50 m : (formation 1 b), reposant sur une couche de matériau grossier (formation 1 a). 46 G. Hérail, Géomorphologie des placers aurifères de la moyenne vallée du Duerna, Thèse de 3e Cycle, Toulouse, 1976 (exemplaire dactylographié) et, plus récemment, l'ouvrage signalé à la note 44, p. 97-129, 213-311, 380-424. Voir aussi C. Domergue et G. Hérail, Mines d'or romaines d'Espagne: le district de la Valduema (Leon), Toulouse, 1978. On trouvera des données plus récentes, provenant d'autres régions du Nord-Ouest de l'Espagne dans L. C. Pérez Garcia, Los sedimentos auriferos del Ν. Ο. de la cuenca del Duero (provincia de Leon, Espana) y su pros-

Ensuite se déroule l'histoire quaternaire : - dans la Sierra du Teleno, des phénomè¬ nes de glaciation dont il reste, sur le versant sud, des sédiments cryonivaux en partie re¬ maniés par les torrents, et, sur le versant nord, d'imposantes moraines isolées dans les hautes vallées torrentielles, au débouché des¬ quelles se sont parfois épandus des dépôts fluvio-glaciaires. - dans les vallées mêmes, la formation des terrasses : dans la Valduerna, on en a compté cinq (successivement Tl, T2, T3, T4 et T5) qui s'étalent largement vers l'aval (fig. 29), tandis qu'en amont et dans les val¬ lées adjacentes nuent à affleurer.les dépôts tertiaires conti¬ - tant sur les hautes surfaces qui coiffent les formations tertiaires affleurantes que sur les terrasses, la constitution de sols aux pro¬ fils d'altération différenciés. G. Hérail a poussé plus spécialement ses recherches sur les dépôts alluviaux de la val¬ lée même. S'appuyant sur l'examen morpho¬ logique et sédimentologique du secteur, ainsi que sur l'étude intrinsèque des exploitations romaines dont les vestiges s'étendent ici sur 20 km de longueur (fig. 30), puis contrôlant ses hypothèses mis en évidence par les mécanismes des séries d'analyses, de concentra¬ il a tion qui ont joué dans ces types de dépôts et dont les divers aspects peuvent être résumés de la façon suivante : 1 - par rapport aux altérites qui se trou¬ vent en amont et aux terrasses quaternaires situées en aval, les alluvions tertiaires du pié¬ mont (cônes de déjection, formations 1 a et 1 b) jouent le rôle de corps de concentration intermédiaire. Comme le laissent présumer la pecciôn, et dans G.Thèse, HérailOviedo et L. C. 1977 Pérez(dactylographiéée, Garcia, «Intérêt archéolo¬ inédite), gique d'une étude géomorphogîtologique : les gisements d'or alluvial du Nord-Ouest de l'Espagne», dans Actes du Colloque Mineria y Metalurgia en las antiguas civilizaciones mediterrâneas y europeas (Madrid, oct. 1985) (à paraî¬ tre). L'essentiel de ces données nouvelles est rassemblé dans C. Domergue, « Dix-huit ans de recherche dans les mines d'or romaines du Nord-Ouest de la Péninsule Ibéri¬ que », dans Actos I Congreso Internacional : Astorga roma¬ na, 2, Astorga, 1986, p. 7-101.

LES GRANDS TYPES DE MINÉRALISATION paléogéographie de la vallée et son évolution morphologique, les teneurs en or les plus for¬ tes se trouvent dans la formation 1 a (parfois plus de 1,5 g par m3)47 et dans les cônes de déjection (de 145 à 35 mg par m3, de l'amont vers l'aval)48, alors que dans la formation 1 b la teneur moyenne est de 20 mg par m3. 2 - Dans les alluvions quaternaires (= ter¬ rasses), globalement la teneur en or augmen¬ te : elle varie en moyenne de 50 à 100 mg par m3 et ne dépasse jamais 500 mg49. Il y a à cela deux raisons : le remaniement des formations tertiaires et le tri mécanique de l'or. 3 - Toutes les terrasses n'ont cependant pas la même teneur en or. D'une part, on peut penser que les plus récentes (T3 et plus encore T4 et T5) renfer¬ meront les plus fortes teneurs, car c'est au moment de leur édification que la formation 1 a, l'une des plus riches en or des formations tertiaires, a été atteinte par le creusement des vallées. D'autre part chaque terrasse constitue une espèce de réservoir d'or pour la terrasse qui suit immédiatement, dans la mesure où cette dernière utilise du matériau remanié prove¬ nant de la première. 4 - Enfin, dans chacune des nappes allu¬ viales se produisent des phénomènes de re¬ mobilisation et de concentration géochimique de l'or, dont l'intensité est en rapport avec la puissance de l'altération. Ils affectent donc essentiellement les horizons superficiels et ont eu plus d'importance dans les nappes an¬ ciennes. Les effets de ce dernier mode d'enrichisse¬ ment s'ajoutent à ceux de la concentration originelle qui est de type détritique, et qui s'est produite au moment de la sédimenta¬ tion. Il s'ensuit que les teneurs en or les plus fortes se trouvent : - d'abord à l'apex des cônes de déjection et dans la formation 1 a des dépôts finitertiaires; - ensuite dans les terrasses quaternaires

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et, à ce qu'on peut penser, surtout dans les plus récentes ; - enfin dans les horizons superficiels des différents dépôts, les terrasses et les cônes de déjection étant, de ce point de vue, plus parti¬ culièrement favorisés, vu ce que nous avons dit plus haut. D'autre part, dans tous ces sec¬ teurs, le moindre talweg, jouant le rôle de col¬ lecteur, recueillera des dépôts de pente et de fond de vallon qui seront eux-mêmes enrichis par rapport au reste du secteur. Or, si l'on examine la carte, dressée par G. Hérail, des dépôts exploités par les Ro¬ mains dans la vallée du Duerna (fig. 29), on constate qu'ils correspondent exactement à ceux que nous venons de définir ci-dessus. Il est difficile de savoir si les Romains ont eu conscience du mécanisme de concentration et de l'enrichissement progressif d'un type de dépôt à l'autre; il est plus vraisemblable qu'ils ont eu une attitude plus pragmatique et qu'ils ont été guidés dans leurs travaux par les va¬ riations de la teneur en or. On peut néanmoins penser que dans leur détection des dépôts aurifères, l'observation a joué un rôle de première importance : la consistance même des alluvions - argile et ga¬ lets -, leur couleur, tantôt jaune clair, tantôt rougeâtre, leur morphologie même les signa¬ laient à leur attention dans une région répu¬ tée aurifère. Et ce sont sans doute ces carac¬ tères qui leur ont permis de découvrir, plus isolés dans la montagne, des dépôts d'autres types dont ils ont entrepris l'exploitation : par exemple la moraine de Pena Beilosa (LE 16) et les sédiments divers des vallées montagnar¬ des du Teleno (LE 42; pl. XI b). Et nous rejoi¬ gnons ici les observations de Pline qui semble avoir simplement distingué, parmi les gîtes détritiques aurifères, les placers de rivières et les alutiae50 : pour notre part, nous considére¬ rions volontiers que font partie de ces derniè¬ res tous les sédiments aurifères que nous ve¬ nons d'examiner, depuis les éluvions du Tele¬ no jusqu'aux terrasses et aux sols quaternai-

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

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res. Nous reviendrons sur cette question en examinant dans le chapitre 4 de la VIe partie les techniques qu'ont utilisées les Romains pour l'exploitation de ces divers types de dé¬ pôts. En tout cas, outre leur variété et le volume considérable de certains d'entre eux, ils pré¬ sentent deux caractères principaux : - comme le montrent les chiffres cités cidessus, la faiblesse de leur teneur en or, qui dépasse rarement 100 mg par m3. - l'aspect sous lequel apparaît cet or : des paillettes extrêmement fines, dont la longueur n'atteint qu'exceptionnellement 1 mm et se si¬ tue le plus souvent entre 0,1 et 0,5 mm51.

pourtant est sans doute celle où, en raiso la généralisation des méthodes de prospe et de la rationalisation des techniques ploitation, les mineurs on été en contact le plus grand nombre de types de gisem Metallum, uena, canalis, arenae auriferae, tiae, tels sont les vocables qui les désigna Les quatre premiers sont des mots d'u courant, et, si l'acception technique du sième est rare, elle est facilement compré sible à partir de la signification premièr

canalis. ficile à éclairer En revanche et à situer alutiaedans est le unvocabu hapax

Ainsi donc, qu'il s'agisse de gisements en roche ou de gîtes détritiques, on constate la grande variété de ceux qu'ont exploités les Anciens dans la Péninsule Ibérique. Le voca¬ bulaire antique est loin d'être adapté à une telle gamme, même à l'époque romaine, qui

gréco-latin. Nous y verrions volontiers un purement technique et comme un premie dice de l'existence d'un vocabulaire de ce re, employé par les hommes de l'art et r vé aux traités d'exploitation minière, qu'ignorait la conversation courante. O trouve chez Pline, en raison même du c tère de son oeuvre, mais il y est isolé, faisant d'autant plus regretter la perte d traités techniques dont à travers lui nous ginons l'existence, mais dont nous ignoro contenu52.

51 Voir les mesures précises publiées par G. Hérail, Géomorphologie et gîtologie . . passim.

Ion de Byzance avait écrit un traité sur les mine métaux, aujourd'hui perdu.

* * *

CHAPITRE 4

LES GRANDES RÉGIONS MINIÈRES ET LES DISTRICTS MINIERS

Les témoignages des auteurs anciens que nous avons recensés au chapitre 1 nous ont assez montré que dans l'antiquité l'Ibérie était considérée riche en métaux. comme Pour une terre rechercher particulièrement ces der¬ niers dans ce vaste pays qu'était la Péninsule, les Anciens semblent s'en être tenus à de grands principes - sélection des régions mon¬ tagneuses et prospection progressive - dont nous avons trouvé trace chez les écrivains d'époque classique. L'application de ces prin¬ cipes à l'Espagne et l'ouverture de mines de plus en plus nombreuses ont fait que l'on y a de mieux en mieux connu la distribution des gîtes métallifères et que, petit à petit, on est parvenu à y distinguer des régions minières. Comme on peut s'y attendre, c'est à l'époque romaine que sera atteint le plus haut degré dans ce type de connaissance : feuilletons seu¬ lement Strabon et Pline et nous y verrons se dessiner les grands traits d'une géographie minière de la Péninsule où l'Asturie, la Galice, la Lusitanie, et surtout la Turdétanie appa¬ raissent comme les régions métallifères par excellence. Sans doute, et nous l'avons souli¬ gné plus haut, une fois ces grandes régions

permet de cerner de plus près le contour de ces régions et de déterminer la nature des métaux qu'elles ont produits. Nous ne saurions définir ces régions com¬ me des provinces métallogéniques, dans le sens où les géologues modernes emploient cette expression, car elle implique des connaissances sur les relations avec les mi¬ lieux générateurs, les phénomènes de concen¬ tration et la tectonique1, que les Anciens n'avaient sans doute pas, même si, comme nous l'avons vu plus haut, ils pouvaient en observer certains résultats et les traduire en principes simples. Sans doute nous-même, pour expliquer ces derniers, et en montrer la justesse, nous avons eu recours aux connais¬ sances actuelles, et il est de fait que l'existen¬ ce d'une certaine unité géologique à l'inté¬ rieur d'une région y conditionne, dans quel¬ que mesure, la multiplication de gisements de même type ou de type connexe; mais il est aussi certain qu'une région géographique et une province métallogénique ne sauraient exactement coïncider l'une avec l'autre. A l'intérieur des régions, principalement pour des commodités d'expression dans la

40

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

des unités métallogéniques, sans que le terme de «district» ait le sens étroit de «circonscrip¬ tion administrative». Les mines de tous les genres et de toutes les époques étant mêlées, nous distinguerions volontiers dans la Péninsule Ibérique quatre grandes régions minières antiques : le NordOuest, la Sierra Morena, le Sud-Ouest, le SudEst. En dehors d'elles, il existe des mines iso¬ lées dont l'importance locale a pu être grande mais dont l'impact sur l'économie antique a dû être négligeable, en comparaison des grands ensembles géographiques régionaux. Nous en donnerons la liste une fois terminé l'examen des régions. Le contour des régions et la localisation des districts sont indiqués sur la carte de la figure 3. Pour la situation des mines on se reportera aux cartes 1 à 6. 1) Le Nord-Ouest. C'est le «grand Nord-Ouest» de la Péninsu¬ le que nous considérons ici. Il comprend le Nord du Portugal et, en Espagne, les provin¬ ces de Corufia, Pontevedra, Orense, Lugo, Oviedo, une partie plus ou moins étendue de l'Ouest des provinces de Palencia, Leon, Zamora, Salamanca et le quart nord-ouest de celle de Câceres. Ses limites sont, vers le sud, le cours moyen du Tage et vers l'est, la fron¬ tière orientale des Asturies, puis une ligne passant par Leon, Zamora, Salamanca, Plasencia. On y trouve essentiellement des terrains anciens parmi lesquels affleurent même des noyaux antécambriens comme en Galice et aux Asturies, tandis que vers le sud les mas¬ sifs granitiques dominent. Sur certains piémonts et dans les vallées subsistent des dé¬ pôts alluviaux tertiaires et quaternaires dont certains sont aurifères. L'or est en effet le métal-roi de cette ré¬ gion. Les témoignages des auteurs anciens, surtout romains, concordent là-dessus; les dé¬ couvertes archéologiques d'une part les confirment, d'autre part soulignent la variété des gisements exploités. Comme ce que nous avons dit plus haut des conditions de gise¬ ment de l'or, soit en roche soit en alluvion,

n'y reviendrons pas ici. Nous préciseron plement qu'à l'intérieur de chaque distr classement des mines d'or repose sur la sité des types de gisement que nous alors distingués. Nous y renvoyons donc qu'aux cartes 5 et 6, consacrées spéciale aux mines d'or. Nous n'avons sur l'étain du Nord-Ou la même abondance de témoignages li res, ni autant de vestiges archéologique le nombre des gisements, nous penson pendant que la production d'étain du grande dans cette région et nous avons qué un peu plus haut une des raison paraissaient expliquer la rareté des d'exploitations antiques en alluvion. On compte enfin dans le Nord-Ouest ques mines de cuivre, des mines de p argent en assez petit nombre, et une m cinabre. Nous classons les districts en trois c ries, selon que les mines d'or, qui sont l jorité, se trouvent en compagnie de d'étain, de mines de cuivre et de plom gent, ou bien sont absolument seules.

A - Districts à dominante stanno-aurif 1) District de Galice.

Il couvre le territoire des quatre pro du Nord-Ouest qui constituent la Galic runa, Lugo, Orense, Pontevedra. En pl mines d'or et des mines d'étain, on y quelques mines de cuivre, une de plom gent, une de fer. Mines d'or a) en roche Corcoesto Pozo Limideiro Madarnas Rivas Lago Barbantes (?) Valados La Quemada Carris b) en alluvion tertiaire

C C OR OR OR OR OR OR LU

2 9 2 5 6 7 9 12 6

GRANDES RÉGIONS MINIÈRES ET DISTRICTS MINIERS c) sur terrasse quaternaire Rio Mino 1 OR Rio Sii 3 OR Sanfitorio OR 0 Penedo OR Moncelos LU Ria de Foz LU Rio Navia 1 LU Espineira LU Baralla LU Rio Lor 1 LU Puebla del Brollón LU

3 4 8 13 1 2 3 5 7 8 9

Rio Sii 54 Rio Lor 2

LU LU

12 11 13

Rio Mino 23 Rio Mino 4

POR 371 PO POR 38

d) placer de rivière Montefurado : Boca do Monte

LU

10

Mines d'étain Arteijo C 1 Monte Neme C 4 S. Salvador de Padrei- C 7 ro Outerio de Baltar OR 1 Louvino OR 1 1 Corpino PO 2 A ces mines s'ajoute la fonderie de Cances (C 3). Mines de cuivre Covas 5 (et Au?) Moeche 6 Cobas de Fornas 8 Mine de plomb-argent Fornaza Mine de fer Pardellân

LU OR

10

2) District du Tràs-os-montes. Ce district comprend la partie septentrio¬ nale du territoire portugais, au nord du Due¬ ro. On y rattachera deux mines de plombargent de la province espagnole de Zamora. Mines d'or Ce sont toutes des mines en roche. Serra de Banjas POR 30

41

Serra de Santa Justa Poço das Freitas Trincheiras Jales Très Minas Mines d'étain

POR POR POR POR POR

31 42 43 44 45

Paulinos Ervedosa Folgadouro Vila Mou Carvalhelos

POR POR POR POR POR

12 14 39 40 41

Mines de fer Cabeço de Mua

POR 13

Mines de plomb-argent Lozacio Valdeconejos

ZA ZA

(Pl. XXVIII a)

1 2

3) District des Beiras. Compris entre le Duero et le Tage, ce dis¬ trict correspond grosso modo aux trois provin¬ ces portugaises des Beiras. Nous y ajoutons quelques mines de la province espagnole de Salamanca. Les mines d'or sont bien plus nombreuses que les mines d'étain. On compte aussi de cuivre. quelques mines de plomb-argent et une Mines d'or a) en roche Escadia Grande

POR 20 (et Ag)

b) en alluvion tertiaire Meimoa Milreu

POR 18 POR 35

c) sur terrasse quaternaire Rio Ponsul POR 16 Monfortinho POR 17 POR 33 Tage 1 POR 32 Tage 2 POR 34 Tage 3 Los Cavenes SA 2 d) placers de rivière Furados de Pombeiro

POR 19

Mines d'étain Belmonte-Colmeal-Ma- POR 15 çainhas

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

42 Serra da Queiriga Golpejas

POR 46 SA 3

d) terrasse quaternaire Rio del Oro Rio Navia 2 Rio Ibias Solmayor Hervederas

Mines de cuivre Quarta Feira

POR 28

Mines de plomb-argent Malhada Estrella Guijuelo

POR 1 SA 1 SA 4

Il recouvre l'actuelle province des Asturies (= province d'Oviedo). La plupart des mines d'or sont des mines en roche; il y a trois mines de cuivre, deux de plomb-argent, une de mercure-cinabre. Mines d'or

c) en alluvion tertiaire

Riospaso Milagros El Aramo

Ο Ο Ο

16 19 20

Mines de plomb-argent Penedela Riodeporcos

Ο Ο

13 14

Ο

18

Mine de mercure-cinabre La Pena

1) District d'Asturie.

b) en roche et colluvions Alto del Palo Arroyo del Oro

3 8 15 22 32

Mines de cuivre

Β - Districts aurifères pourvus de QUELQUES MINES DE CUIVRE ET DE QUELQUES MINES DE PLOMB

a) en roche El Bachicón Ibollo Carcabón de Orrùa Sierra de Begega Faidiel Pumar S. Félix de Las Montafias Monterroso Agüera Ablaneda Lagos de Silva Fastias Ermita de Andamies Navelgas Santiago Cerredo La Mortera Pico Montouto Porciles Lavadoira

Ο 0 Ο Ο Ο

2) District du Leon. Ce district couvre, dans la partie trionale de la province de Leon, les supérieurs des rios Sii, Órbigo et Elsa. rattachons ce voisine de trois Palencia. mines isolées dans la

Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο

1 (Pl. VI b) 2 4 7 9 10 11

Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο Ο

12 17 21 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Ο Ο

Mines d'or a) en roche Valle Rabón Villarino Alto de las Fornias Cousos

LE LE LE LE

21 22 45 52

b) en colluvions et dépôts de pente Reguera de las Fuentes

LE

40

c) en alluvion (surtout tertiaire) Pozo de la Griega Cimerà de la Collada Susane del· Sil El Plonción Vegas del Condado

(Pl. VIII a)

LE LE LE LE LE

13 20 28 46 53

d) en alluvion et sur terrasse quaternaire Médulas de las Orna- LE 15 (Pl. IX a nas e) sur terrasse quaternaire Camporredondo Ρ

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS f) sur terrasse quaternaire et en placer de rivière Cirujales LE 51 Mine de cuivre La Profunda

LE

6

Mine de plomb-argent Pena Maria

Ρ

2

C - Districts exclusivement aurifères 1) District d'Astorga. Les mines d'or de ce district sont situées à l'ouest et au sud-ouest d'Astorga, principale¬ ment dans les vallées des rivières qui descen¬ dent des Monts de Leon et du Teleno, et se jettent dans le rio Órbigo : Turienzo, Duerna, Valtabuyo, Jamuz, Eria. Leur situation géolo¬ gique est très variée.2 Mines d'or a) en roche Andinuela La Cruz de Hierro La Fontanilla Teleno

LE LE LE LE

33 34 48 42 (Pl. VII b)

b) en altérites, colluvions, dépôts cryonivaux Teleno LE 42 (Pl. XI b) c) en colluvions Moria Prado Posadillas-Huergas Manzaneda Manzanal del Puerto Manzarnoso

LE LE

10 19

LE LE LE

44 57 58

d) en altérite, dépôt tertiaire et Castropodame LE Valduerna LE Rio Turienzo LE

terrasse 11 17 37

2 Outre notre carte 6, on consultera, pour les districts de Leon, d'Astorga et du Bierzo, la carte hors texte de G. Hérail intitulée « Les anciennes mines d'or dans la ré¬

43

e) en alluvion (surtout tertiaire) Pradorrey LE Turienzo Castanedo LE La Presa LE La Fucarona LE Espinoso de Complu- LE do El Ganso LE LE Laguna de Valseco LE El Saldonal

2 12 18 35 36 38 39 47

f) en colluvions et sur terrasse 9 Las Murias LE Villar del Monte LE 43 g) sur moraine glaciaire Pena Bellosa

LE

16

h) sur terrasse La Calabaza Quintanilla de Flórez

LE LE

31 32

2) District du Bierzo. Situé dans l'Ouest de la Province de Leon, ce district est constitué par le bassin des af¬ fluents de droite (Cùa, Ancares, Burbia, Sel¬ mo) et de gauche (Cabrera) du rio Sil en aval de Ponferrada. Mines d'or a) en roche Los Polineiros Anguia

LE LE

5 54

b) en colluvions, dépôts de pente et alluvions Sèsamo LE 50 tertiaire) Ermita de la Estrella LE LE Las Médulas Paradaseca LE Ribón LE LE La Leitosa Prado de Paradina LE LE Paradina LE Pradela Pobladura de Somoza LE

1 7 (Pl. X a et b) 23 24 25 26 27 41 55

gion des monts de Leon et du Bierzo, Espagne» (1982), qui illustre son ouvrage, Géomorphologie et gîtologie de l'or détritique, Paris, 1984.

44

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

d) en terrasse Quilos Couso Rio Sil 1 El Pedregal Rio Sil 2 Rio Cabrera Rio Ancares Toral de los Vados 2) La

Sierra

LE LE LE LE LE LE LE LE

3 4 8 14 29 30 49 56

Morena.

Une grande partie des allusions que font les auteurs anciens aux mines de Turdétanie ou de Bétique concernent la Sierra Morena : pour s'en convaincre, il suffit de lire Strabon, pour se pénétrer de la réalité du fait, de par¬ courir la zone. Cette région a comme limites au sud le Guadalquivir, au nord la Mancha et le Guadiana, à l'est le haut Guadalquivir, à l'ouest une ligne Séville-Mérida. Elle couvre la majeure partie de la province de Badajoz, le Sud de celle de Ciudad Real et le secteur septentrional des provinces de Jaén, Cordoba, Sevilla3. Elle est constituée par des terrains anciens contenant de nombreuses fractures minérali¬ sées souvent groupées en réseaux filoniens très denses. On y trouve aussi un puissant batholite granitique, celui de los Pedroches, qui se prolonge loin vers l'est jusqu'à La Ca¬ rolina, et s'accompagne au sud d'affleure¬ ments analogues. La Sierra Morena est par excellence le do¬ maine des gîtes filoniens. Ils sont minéralisés principalement soit en plomb argentifère, soit en cuivre; il peut arriver cependant que, dans tel gîte de galène, les minéralisations cuivreu¬ ses aient été exploitables. Dans ces filons, de types B.P.G. et B.P.G.C., il faut bien souligner que le sulfure de zinc a été négligé par les

3 Les cartes 2 et 4 intitulées Mines antiques de la Sierra Morena (respectivement Epoque préromaine et Epoque ro¬ maine) ne correspondent pas exactement à la région mi¬ nière de la Sierra Morena que nous allons analyser. Elles comprennent en outre la province de Huelva qui fait par¬ tie de la région minière du Sud-Ouest. En fait ces deux cartes rassemblent simplement les provinces du Sud où les mines, du fait de leur trop gran¬

Anciens, soit qu'ils aient laissé la blen place sous forme de piliers - par exem El Rincón (CO 70) et à Santa Bàrbar 81)4, - soit qu'ils s'en soient débarrassé jetant aux déblais, ainsi à Almadenes de diato (CO 42). Nous ajouterons aux gîtes filonie plomb argentifère et de cuivre deux sé minéralisations de type sédimentaire, formes ou en amas, toutes deux bien sées : le mercure d'Almadén et le fer de joz-Sevilla. Compte tenu de ces diverses miné tions, de leur répartition géographique distribution des mines et des fonderie ques que nous avons recensées aux deu ques considérées, préromaine et ro (cartes 2 et 4), nous distinguerions vol les districts suivants dont certains son riches en mines de plomb-argent qu'en de cuivre (groupe A) ou inversement (g C), tandis que la répartition est à pe égale chez d'autres (groupe D) et que l'a tion du mercure et du fer détermine l'e ce de deux catégories supplémentaires

pes Β recensées mines et E). Nous dansindiquons chacun d'eux. à la su

A - Districts dans lesquels LES MINES DE PLOMB-ARGENT L'EMPORTE SUR CELLES DE CUIVRE Ce sont les plus nombreux. 1) District de Linares-La Carolina.

Il est situé au nord du Guadalquivi entier dans la province de Jaén, au vo des deux bourgs qui lui donnent son no

cartes 1 et 3. 4 A. Carbonell y Trillo Figueroa, «Importancia metalùrgica de la provincia de Cordoba», Bol. Oficial Minera de Cordoba, 7, juillet-septembre 19 « La blenda era abandonada por los romanos en res, lo que dio lugar en parte a la explotación m de la Sociedad Santa Barbara, y a veces sigu blenda han podido llegar a encontrar zonas pl

GRANDES RÉGIONS MINIÈRES ET DISTRICTS MINIERS Il compte des mines de plomb-argent dont certaines ont pu contenir de riches minerais de cuivre à la partie supérieure des filons. Mines de plomb-argent (et parfois cuivre) Filón del Cobre 9 (et Cu) El Centenillo 12 (Pl. II b) Los Guindos 13 Los Palazuelos 14 (et Cu) Valdeinfierno 15 La Torrecilla 17 Venta Quemada 18 El Castillo 19 (Pl. I b) 21 San Roque El Chaves 22 Los Alemanes 23 La Cruz 24 (et Cu) Los Arrayanes 25 (et Cu) La Luz 26 San Gabriel 30 Les sites de Fuente Espi (J 20) et de El Robledo (CR 38) sont des fonderies de plomb-argent.

2) District de Posadas. Ce district s'étend au nord du Guadalqui¬ vir, dans les contreforts méridionaux de la Sierra Morena, entre la Sierra del Caballo et la Sierra de Cordoba. On y trouve deux mines de cuivre et des mines de plomb-argent dont certaines ont dû présenter des enrichisse¬ ments superficiels en cuivre exploitables. Mines de plomb-argent (et parfois cuivre) Andrés CO 6 Madereros CO 7 (et Cu) Dsa. de Covatillas CO 8 (et Cu?) El Ingertal CO 9 (et Cu?) El Francés CO 10 (et Cu) Pena del Äguila CO 11 (et Cu) Sta Bàrbara CO 81 Calamón CO 82 Cadiz CO 83 El Rincón CO 70 Les fonderies de la Casa de Guarda (CO 84) et de Paterna (CO 85) sont en rapport avec les mines

45

Mines de cuivre. Cerro del Esparto Cerro Castano

CO 71 CO 120

Les sites del El Escoriai (CO 86) et de Fuente Vieja (CO 121) sont des fonderies de cuivre. 3) District de la Serena. La Serena est une région de plateaux si¬ tuée dans l'Est de la province de Badajoz, entre les rios Zûjar et Guadamez. Les gise¬ ments y sont principalement minéralisés en plomb-argent. Certains ont dû renfermer du cuivre exploitable à la partie supérieure des filons. Mines de plomb-argent (et Fuente la Zarza Majada Hermosa Quinto Rascarrona Gamonita Tamarindo El Buho Rebelde Julia La Alondra Antonita Triunfo-Nueva Estrella Miraflores Pico de Lirio Barrio Nuevo Lomo de Perro Santo Cristo Cancho Bianco Cerro de las Cruces La Matilla Arroyo Chamazo La Perdiz Arroyo de las Minetas Atollar de los Frailes

parfois cuivre) BA 28 BA 29 BA 30 BA 32 BA 33 BA 34 BA 35 BA 36 BA 37 (et Cu) BA 38 BA BA BA BA BA BA BA BA BA BA BA BA

39 (et Cu) 40 41 42 (et Cu) 49 50 51 52 55 56 57 61

4) District d'Azuaga-Fuenteovejuna. Ce district est à cheval sur les provinces de Cordoba et de Badajoz. A côté de rares mines exploitées exclusivement pour le cuivre, il renferme de très nombreuses mines de plomb-argent, dont certaines, minéralisées ac¬

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

46

Mines de plomb-argent (et parfois cuivre) Las Musas BA 2 Triunfo BA 3 Carmelita BA 5 Ferminera BA 6 Santa Maria BA 7 Escarranchal BA 8 La Serrana BA 9 Guaditoca BA 10 Esperanza BA 11 Segunda Pepe BA 12 Justicia BA 13 Salto del Burro BA 14 Arroyo Téllez BA 15 Venus BA 16 Dehesa de la Mesa BA 17 Los Alquitones BA 19 Las Morenas BA 20 Araceli BA 21 San Rafael BA 22 El Lirio BA 23 El Infierno BA 24 Dehesa BA 25 El Calvo BA 26 Cerro de la Orden BA 27 Penón del Moro BA 59 Los Eneros CO 52 (et Cu) Rosalia CO 53 La Loba CO 55 (et Cu) (Pl. III a et b; VII a) Santa Bàrbara CO 56 Navalespino CO 57 (et Cu) La Lagunilla CO 58 El Hambre CO 59 El Piconcillo CO 60 (et Cu) Les fonderies de Γ Arroyo Jituero (BA 4), El Revuelo (BA 47), Dona Rama (CO 26), Castillo del Hoyo (CO 27), San Bartolomé (CO 54) ont produit du plomb et de l'argent. Mines de cuivre Mesas del Castano BA 18 Las Minillas BA 48 La Pastora CO 25 Almadenes del Bembé- CO 72 zar

région naturelle appelée Valle de Al d'une zone, au nord, dans la région d'A var del Campo. La quasi-totalité de sont de plomb-argent; certaines ont senter un enrichissement superficiel vre. L'originalité de ce district est de mer à son extrémité ouest, autour de actuelle d'Almadén, d'antiques mines bre-mercure. Une mine a peut-être f l'or et de l'argent.

Mines de plomb-argent (et parfois cuivre) Valdeinfierno CR 2 Villagutiérrez CR 3 Quinto del Hierro CR 5 La Fortuna CR 9 La Luz CR 10 La Victoria CR 11 La Romana CR 12 Los Dolores CR 13 La Cabra CR 14 S. Juan Bautista CR 15 Candelaria CR 16 (et Cu) S. Marcos CR 17 Cobatillas CR 18 El Mochuelo CR 19 E\ Gallo CR 20 Romanilla CR 22 El Nido CR 23 S. Serafin CR 24 El Pleito CR 26 Cotofia CR 27 Petaca CR 28 Socorro CR 29 (et Cu) Solana Ballesteros CR 30 Rio Valmayor CR 34 El Burcio CR 35 Las Pozas CR 36 Los Galayos CR 37 Diogenes CR 39 (PI II a El Chorrillo CR 41 Pozo Rico CR 42 S. Quintin CR 43 Las Minillas BA 45 (et Cu) El Borracho BA 46 (et Cu)

Β - Districts dans lesquels les mines de PLOMB-ARGENT L'EMPORTENT SUR CELLES DE CINABRE-MERCURE ET CELLES DE CUIVRE.

Puerto de Niefla (CR 25), San Pablo Valderrepiso (CR 32), La Dehesa (CR 33) bledillo (CR 40) sont des fonderies de gent.

1) District de La Alcudia.

Mines de cinabre-mercure

Ce district occupe le Sud-Ouest de la Pro¬

Las Cuevas

CR

4

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS Nueva Concepción Guadalperal

CR CR

7 8

Mine d'or-argent Castellar

CR

1

C - Districts dans lesquels les mines de CUIVRE L'EMPORTENT SUR CELLES DE PLOMB-ARGENT 1) District de Montoro-Andûjar. Les mines qui composent ce district sont distribuées de part et d'autre de la limite des provinces de Jaén et de Cordoba, entre les rivières Matapuerca et Rumblar, affluents de droite du Guadalquivir. Les mines de cuivre sont les plus nombreuses.

47

Mines de cuivre (et d'argent) Cerro Muriano CO Casilla del Cobre CO El Mico CO Almadenes del Guadia¬ CO to Castripicón CO A0 Tr assiéra 2 CO Lagar de la Cruz CO El Desierto CO Navafria CO La Calera CO A° del Alamo CO C° de Valfrio co Très Puentes co Dsa. de los Llanos co Riscos de Guadanuno co La Gran Mina co Mines de plomb-argent A° Trassierra 1 Mirabueno

39 40 41 42 43 45 46 47 50 106 115 (et Ag?) 116 117 118 119 114 (et Ag)

co 44 co 113

Mines de cuivre A° de la Virgen B° de las Minas C° de las Minillas A° de los Almadenejos A° del Cuezo Los Patalos Navalamoheda Valquemado C° de los Venados Mina Valquemado La Lisea El Fresnillo El Humiliadero Navalasno Los Escoriales Salas de Galiarda Banos de la Encina

CO CO CO CO CO CO CO J J J J J J J J J J

28 29 30 77 78 79 80 1 2 3 4 5 6 7 8 10 11

Mines de plomb-argent (et parfois cuivre) Huerta de Juan Abad CO 75 La Herreria CO 76 (et Cu) 2) District de Cordoba. Les mines de ce district sont situées dans la Serrania de Cordoba et dans les parages du

D - Districts oû les mines de plomb-argent SONT AUSSI NOMBREUSES QUE LES MINES DE CUIVRE 1) District de los Pedroches. Le batholite granitique de Los Pedroches et les schistes qui se trouvent à son contact correspondent à une importante zone métalli¬ fère dont les mines sont en général de cuivre dans le granite, mais à dominante plomboargentifère dans les schistes. Mines de cuivre Los Pobos Cantos Blancos Motilla Torril de Medioduro Berrocoso Requeja Fontanar Canada Pefta del Cuervo La Encinilla Quinto del Huerto A° del Hato del Pozo de la Torre Almadenejos de Torru-

CO CO CO CO CO CO CO CO CO CO CO CO

1 5 13 14 15 16 17 18 21 22 23 (Pl. I a) 24

CO

31

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

48 Cerro del Cura A0 de la Higueruela La Pillila Cortijo de Peralbo C° de Las Minillas Dehesa Lavera Almadenes de la Solana Callejón de Matajaca Almadén de los Granadillos Cuesta de Romo Dehesa Boyal Llano Tabernero La Romana La Osi Dehesa de Quirós Almadenes del Garabato Almadenes del Soberbio A° Tomilloso Cruz de Curiaoz La Posadilla Barranco de Góngora

CO CO CO CO CO CO CO

37 38 48 49 61 64 87

CO CO

88 89

CO CO CO CO CO CO CO

90 91 92 93 94 95 96

CO

97

CO 98 CO 103 CO 107 CO 108

Mines de plomb-argent (et parfois cuivre) A° Perecedero CO 2 Chaparro Barrenado CO 4 (et Cu) La Atalaya CO 12 (et Cu) Solana de Belalcâzar CO 19 (et Cu) (Pl. VI a) A° Tejada CO 20 Filón Zumajo CO 32 (et Cu) Los Almadenes CO 65 Las Tobosas CO 68 Fuente del Charco CO 69 Sortijón del Cuzna CO 99 (et Cu) Santa Eufemia CO 102 Las Torcas CO 104 Los Rubiales CO 105 El Soldado-Las Mor- f CO 109 ras t CO 110 Las Monjas CO 122 Une série de fonderies flanque, au sud-ouest, la zone des mines à dominante plombo-argentifère. Ce sont, du nord-ouest au sud-est : Fuente la Zarza (CO 67), Cuartanero (CO 66), El Vinón (CO 112), El Manchego (CO 111), La Nava (CO 51), Ventorrillo del Fraile (CO 100), La Gargantilla (CO 101). Une autre est voisine des mines de El Soldado (CO 109) : c'est celle de la Ermita de San Sebastian (CO

E - Districts renfermant des mines de c D'ARGENT-PLOMB ET DE FER 1) District de Sevilla.

Ce district est celui de la Sierra Mor les mines sont le plus dispersées et le nombreuses. Elles sont toutes situées d Nord de la Province, sauf deux qui appa nent à la province de Badajoz. On y c des mines de cuivre, des mines de p argent, des mines de fer. Mines de cuivre (et parfois argent) San Miguel Gibla Potosi Juan Temente La Preciosa

SE SE SE SE SE

2 (et Ag) 7 9 12 13

Mine de plomb-argent (et parfois cuivre) La Onza SE 1 (et Cu) Diana SE 5 Suerte SE 10 El Galayo SE 14 Mine d'argent (et peut-être cuivre) Pozo Rico SE 8 (et Cu) Mines de fer Sierra Jayona Sierra de las Estrellas El Pedroso Cerro del Hierro

BA BA SE SE

44 62 11 6

F - Mines isolées

Un certain nombre de mines resten lées, à l'écart de ces zones de plus g concentration que nous avons appelé districts. Les unes sont situées à l'ouest Très Arroyos Abundancia El Judio Orellana Vieja Cerro de la Mina

BA BA BA BA BA

1 43 54 58 60

(étain) (cuivre) (argent) (plomb-a (plomb-a

Les autres à l'est : El Hondillo

29 (cuivre)

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS Barranco Hondillo Los Engarbos Monte Venero La Laguna

J J J J

27 28 31 32

Une enfin au nord : Dolores

CR

21 (plomb-argent)

(plomb-argent) (plomb-argent) (plomb-argent) (plomb-argent)

3)

Le Sud-Ouest de la Péninsule Ibérique. C'est encore une vaste région à l'extrémité occidentale de la Sierra Morena. Elle s'étend de l'embouchure du Sado au rio Guadiamar, affluent de droite du Guadalquivir, et com¬ prend le Sud du Portugal - Alentejo, Algarve - et, en Espagne, la province de Huelva, ainsi qu'une étroite bande de l'Ouest de la province de Séville. Les Anciens y ont exploité divers types de gisements : a) des gîtes filoniens, minéralisés surtout en cuivre et que l'on trouve dans le Nord (dis¬ trict des Picos de Aroche), au sud-est (vallon¬ nements de la Sierra de Tejada, où les filons contiennent aussi plomb et argent), au nordest (environs de Zufre et de Cala), enfin à la bordure immédiate de la zone des mines de pyrite, où apparaissent parfois aussi quelques minéralisations de plomb-argent. b) des gîtes stratiformes, tels que les amas ferrugineux de l'Alentejo et les dépôts cuivreux de l'Algarve. c) enfin les gîtes de pyrite, importants par le nombre de mines antiques qu'ils por¬ tent, mais dont la complexité nécessite une assez longue mise au point. A - Les gisements de pyrite du Sud-Ouest La zone des mines de pyrite s'étend sur un vaste espace de 230 km de longueur et de

49

quelque 30 km de largeur, entre Aznalcollar (Séville) à l'est et la Serra de Caveira (Portu¬ gal) à l'ouest. Les terrains sont d'âge paléozoïque (schistes, quartzites, grauwaques essen¬ tiellement) et les gisements de pyrite, d'origi¬ ne volcano-sédimentaire, y apparaissent com¬ munément au contact de roches porphyriques. Ils ont en général une forme lenticulai¬ re allongée selon la direction de la stratifica¬ tion sensiblement orientée est-ouest et leur af¬ fleurement est marqué par un chapeau de fer plus ou moins développé. Ils ont donné nais¬ sance à une soixantaine de mines modernes, dont six (Aljustrel, S. Domingos, Caveira, Lousal, Panoias, Chança) se trouvent au Portugal, deux (Aznalcollar et Castillo de las Guardas) dans la province de Séville et toutes les autres dans celle de Huelva. Plusieurs d'entre elles furent travaillées dans l'antiquité et le problè¬ me est de savoir quels métaux alors en furent extraits5. Aujourd'hui en effet, on exploite dans ces mines une pyrite de fer cuivreuse à teneur en cuivre assez basse (2 à 4%), qui constitue la masse même des gisements et d'où on tire essentiellement du soufre et du cuivre, et ac¬ cessoirement un peu d'argent et d'or. Ce n'est point cette pyrite qu'ont exploitée les Anciens; et, au siècle dernier, on a pu constater que les travaux antiques qui s'étaient développés audessous des puissants chapeaux de fer recou¬ vrant la pyrite n'avaient en fait pas touché cette dernière6. Il est donc indispensable de déterminer la nature des minerais recherchés par les Anciens dans ces gîtes. 1) Minerais de cuivre. On a remarqué, au Lagunazo (H 9), à Sotiel Coronada (H 20) et à Riotinto (H 43) par exemple, que les vastes excavations qui carac¬ térisent certains travaux profonds d'époque vincia piritifera del Suroeste de la Peninsula Ibèrica y de Lousal, sus yacimientos, Madrid, 1970. en especial sobre la mina de pirita de

cription consultera ro cesde va, 1963, 52gisements, Enainsi vol., Riotinto cefisica, I.qui Madrid, que Pinedo geològica concerne outre (Huelva) F. Rambaud 1888, Vara, l'ouvrage ylasus minera ancien Las géologie Pérez, mineralizaciones de piritas J. El de mais Gonzalo etlade sinclinal latoujours provincia Huelva, métallogénie y Tarin, carbonife¬ asociadas, utile, de Madrid, Huel¬ Des¬ on de

Madrid, 1969, et G. K. Strauss, Sobre la geologia de la pro¬

6 Par exemple à Riotinto (H 43), d'après J. Gonzalo y Tarin, Description fisica, geològica y minera de la provin¬ cia de Huelva, 2, Madrid, 1888, p. 322 (filon Sud, à 50 m environ de profondeur).

50

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

romaine étaient situées dans les zones les plus riches en cuivre où les minerais se présentent sous la forme d'amas, de veines plus ou moins puissantes, de veinules remplissant les fractures qui, dans plusieurs secteurs, ont af¬ fecté la masse pyriteuse7. On trouve ainsi, dans la masse des gise¬ ments, des veines et des poches de chalcopyrite à gangue de quartz. On en a signalé en par¬ ticulier à Cueva de la Mora (H 2), Tharsis (H 12), Sotiel (H 20) 8, Monte Romero (H 3)9, Aguas Tenidas (H 1), Buitrón (H 47) 10, San Miguel (H 4)11, Riotinto (H 43) aussi bien dans le filon Nord que dans le filon Sud, et à la Zarza (H 19), en particulier à l'extrémité du gisement u. Mais le minerai que l'on rencontrait com¬ munément dans les zones riches en cuivre est la chalcosite, d'origine secondaire. Mêlée à une gangue de quartz, elle se présente en filonnets, veines ou veinules, qui courent le long des salbandes surtout au voisinage des roches porphyriques, dans les zones d'enri¬ chissement secondaire, mais qui peuvent aus¬ si pénétrer dans la masse pyriteuse, parfois jusqu'à de grandes profondeurs13. Signalée par tous les géologues, en particulier par Strauss et Rambaud-Pérez 14, elle constitue ce que les mineurs du XIXe siècle appelaient le negrillo et qu'ils recherchaient avec un achar¬

fera (Huelva) p. vincia sus Lousal, to1969, mientos, nera 537. Geològico Madrid, F. Rambaud 144 119871210(Huelva) yacimientos, G. F. del de Ibid., -J.p.etpiritifera Riotinto Rambaud K. Gonzalo L. Madrid, la177. 1970, 1896, Suroeste y178. en Strauss, Mallada, de provincia p. susespecial yPérez, 441. Espana, -: p.mineralizaciones J.sus yG. del 1970, 465 197. Pérez, Gonzalo en Tarin, de K. Sobre Memorias Suroeste mineralizaciones de El especial etStrauss, lap. sobre 2,468. Huelva, sinclinal El op. Peninsula Descripción 197. laysinclinal Sistemas geologia laTarin, cit., de sobre Sobre mina de 2, p.la asociadas, carbonifero Madrid, la cambriano 178. Peninsula Ibèrica op. carbonifero la de fisica, lade Comisión asociadas, mina la geologia cit., pirita provincia geològica yMadrid, 1888, p.de Ibèrica y323, de dede del de siluriano, sus pirita p.Riotinto Madrid, Riotin¬ Lousal, la331. 489 piritiMapa y1969, yaciypro¬ mi¬ de et-

nement particulier, précisément en rai sa richesse. Des filons de ce genre ont é si identifiés à Cueva de la Mora (H 2 Miguel (H 4), Riotinto (H 43) 15, La Jo 22) 16 et Cabezas del Pasto (H 39) 17. Dans les secteurs ainsi minéralisés, l nes tant de chalcopyrite que de cha constituaient des espèces de stockwerk les mineurs romains ont partiellement tus, laissant à leur place - comme au La zo (H 9), à Sotiel (H 20) et surtout à R (H 43) - ces vastes excavations souter auxquelles, au siècle dernier, fut don nom d'anchurones. De même à San Plat 5) des galeries antiques suivent les vei chalcosite. Mais ces zones riches en cuivre n'a raient pas et elles n'ont pu être découve recherchées qu'une fois leur existence i d'après les indices contenus dans les aff ments, ces indices ayant eux-mêmes fai jet d'une exploitation antérieure. Dans les filons sulfurés de type co ces indices sont essentiellement les car tes de cuivre, malachite et azurite, so très abondants. Ce sont eux qu'ailleu trouve associés aux maillets à rainure de du Bronze. Or, si de tels, minerais e théoriquement dans les chapeaux de f gîtes pyriteux18, en fait ils n'y sont pa

La Zarza : J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 401. Strauss, op. cit., p. 197 (plus bournonite). Le terme «filon» n'est pas employé ici dans s générique. Il désigne communément dans les m pyrite du Sud-Ouest de la Péninsule un gisement et lenticulaire, souvent aussi appelé «masse». 13 F. Rambaud Pérez, op. cit., p. 195 : 100 m e ral, mais on a observé des profondeurs de 300 m 14 F. Rambaud Pérez, ibid., p. 195. - G. K. Str cit., p. 200. 15 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 534. - L. M Memorias de la Comisión del Mapa Geològico de 3, Sistemas devoniano y carbonifero, Madrid p. 370. 16 L. Mallada, Memorias de la Comisión del Ma lògico de Espana, 2, Sistemas cambriano y siluria drid, 1896, p. 464. 17 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 534. - L. Memorias de la Comisión del Mapa Geològico de E

GRANDES RÉGIONS MINIÈRES ET DISTRICTS MINIERS

51

quents19, et nous-même ne nous souvenons pas d'en avoir rencontré en surface sur les « gossans» encore existants, par exemple celui de Los Algares à Aljustrel (POR 2); lorsqu'ils existent, ils sont plutôt situés dans les roches encaissantes, comme les porphyres du mur à Riotinto (H 43) ou les schistes à Herrerias20. De cette façon ils pouvaient au moins signaler aux prospecteurs la proximité d'un gisement. Par ailleurs, dans ce dernier, la zone d'oxydation renfermait des oxydes comme la cuprite et la ténorite21, l'une et l'autre très riches en cuivre; la première n'a peut-être pas été très abondante, au moins à Riotinto22, mais sa couleur rouge attirait l'attention. Quant à la seconde, elle était fréquente dans les parties superficielles des gisements, où sa couleur grise l'avait fait cataloguer comme negrillo 23 . D'autre part, le cuivre natif, en pla¬ que ou en branche, était également présent dans la zone de cémentation; rare à Riotin¬ to24, il a été plus abondant ailleurs, à Herre¬ rias (H 40) par exemple, où il accompagnait les oxydes25, à Lagunazo (H 9) où, comme à S. Domingos (POR 7), on le trouvait dans les schistes du toit26, à Monte Romero (H 3), à Sotiel Coronada (H 20) et, nous dit-on sans plus de précision, dans de nombreuses autres mines27. Bien que ces indices éclatants que sont les carbonätes fussent en grande partie absents de l'affleurement des gisements pyriteux, les chapeaux de fer qui recouvraient ces derniers étaient, par leur couleur rouge, leur aspect

parfois scoriacé ( requemones ) et leur masse imposante, assez particuliers pour attirer l'at¬ tention de prospecteurs. Il ne suffisait plus alors qu'à s'enfoncer dans le chapeau de fer même.

19 D. Williams, «The Geology of the Rio Tinto Mines, Spain», dans Transactions of the Institution of Mining and Metallurgy, 43, 1934, p. 634. 20 Ibid., p. 634. - I. Roso de Luna et I. Pinedo Vara, El cobre y las piritas en Espana. Temas profesionales, 8, Ma¬ drid, 1948, p. 23. 21 G. Κ. Strauss, op. cit., p. 198. - F. Rambaud Pérez, op. cit., p. 168. 22 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 250. - D. Williams, «The Geology of the Rio Tinto Mines», dans Transactions of the Institution of Mining and Metallurgy, 43, 1934, p. 634. 23 1. Pinedo Vara, op. cit., p. 68-69 («ténorite» ou «mélaconite »). 24 F. Rambaud Pérez, op. cit., p. 195. 25 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 540. - L. Mallada,

Memorias de la Comisión del Mapa Geològico de Espana, 2, Sistemas cambriano y siluriano, Madrid, 1896, p. 470. 26 L. de Launay, « Mémoire sur l'industrie du cuivre dans la région d'Huelva (Rio Tinto, San Domingos, etc.) », dans Annales des mines, 8e série, 16, 1889, p. 478. 27 Gonzàlez y Garcia de Meneses, «£/ periodo del cobre en la provincia de Huelva », dans Actas de la Sociedad Espanola de Historia Natural, 19, 1890, p. 75. 28 R. Rùa Figueroa, Ensayo sobre la historia de las mi¬ nas de Rio Tinto, Madrid, 1859, p. 83. - J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 37-48, et encore assez récemment, I. Roso de Luna et I. Pinedo Vara, El cobre y las piritas en Espana, Madrid, 1948, p. 112. 29 E. Prost, Métallurgie des métaux autres que le fer, Paris et Liège, 2e éd., 1924, p. 658.

2) Le témoignage des scories On a longtemps considéré que les énormes masses de scories évaluées pour l'ensemble desoumines 25 30 000 pyriteuses 000 de tonnes du Sud-Ouest étaient les à quelque résidus exclusifs de la métallurgie du cuivre. Sans doute la teneur en cuivre de certaines d'entre elles était-elle anormalement basse, mais on alléguait la perfection des techniques anti¬ ques que les techniques modernes n'égalaient qu'à peine28. Les observations faites par les métallurgistes modernes de Riotinto font qu'aujourd'hui il n'est plus possible de s'en tenir à ce jugement. Les scories antiques pou¬ vant être utilisées comme fondants dans la métallurgie des minerais siliceux à condition de renfermer un certain pourcentage de cui¬ vre29, ils furent amenés à tester et à classer les quelque 16 000 000 de tonnes de scories de Riotinto. En tenant compte de leur teneur res¬ pective en cuivre et en plomb, ils distinguè¬ rent deux catégories : les scories provenant de la métallurgie du cuivre (teneur en cuivre su¬ périeure à 0,50%; peu de plomb et peu d'ar¬ gent) dont le tableau I présente quelques ana¬ lyses, et celles produites par la métallurgie de l'argent (teneur en cuivre inférieure à 0,50%;

52

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

plomb et argent en plus grande proportion)30. Ces résultats furent cartographiés et il appa¬ rut que 1 000 000 de tonnes de scories seule¬ ment pouvaient être considérées comme cui¬ vreuses31, les autres étant attribuées à la mé¬ tallurgie de l'argent (fig. 17). Ce n'était d'ailleurs pas la première fois que cette dernière était signalée à Riotinto : dès le XVIe siècle, un envoyé de Philippe V, Diego Delgado, avait conclu à son existence32 et au XIXe siècle nombreux étaient ceux qui, d'Ezquerra del Bayo à Gonzalo y Tarin, avaient remarqué dans les scories la présence de plomb d'oeuvre et de litharge33. Simple¬ ment l'ordre de grandeur est inversé; et, alors qu'au XIXe siècle on pensait généralement34 qu'à Riotinto la métallurgie de l'argent avait été, dans l'antiquité, moins importante que celle du cuivre, on admet maintenant que c'est l'inverse35. Dans la mesure où, tout en ne répondant pas à un modèle stéréotypé, les gisements de pyrite du Sud-Ouest présentent des caractères communs, on peut rappeler que les lois de Vipasca font la distinction entre puits d'ar¬ gent et puits de cuivre, donc rapprocher Rio¬

tinto (H 43) et Aljustrel (POR 2). D'autr les critères établis pour les scories de R étant appliqués à des crassiers existan d'autres sites, il fut possible à L. U. Salk à J. C. Allan36 de déterminer la présen scories plombeuses (tableau III) à Cuev Mora (H 2), Tharsis (H 12), S. Domingos 7) et Caveira (POR 36); nos propres p tions d'analyses le confirment pour le derniers sites (tableau III : n° 4, 5, 20, 2 permettent d'y ajouter Herrerias (H Herdade de Montinho (POR 11), enfin, qui concerne Aljustrel (POR 2), corro l'existence des putei argentarli ment par la deuxième loi de Vipasca (table n° 18)37. A ces scories s'ajoutent maintenant qu'ont fournies plusieurs sites de l'And Occidentale, datés les uns du Bronze R les autres de l'époque tartessienne, soit le début du Ier millénaire et le Ve siè l'exception de deux d'entre eux proches Sierra Morena intérieure (Setefilla, Pen ils sont tous situés dans l'Est de la pr de Huelva : ce sont, du nord au sud, le Salomon à Riotinto38, Tejada la Vieja,

Slags 30 Nous in thesuivons South-West ici l'exposé of thedeIberian L. U. Salkield, Peninsula», «Ancient dans

res; aussi lors de la fusion pouvait se former u Les fragments en sont nombreux parmi les scori y retrouve la même distinction entre déchets de l lurgie de l'argent et déchets de la métallurgie d (cf. L. U. Salkield, art. cit., p. 88-89). 36 L. U. Salkield, art. cit., p. 88. - J. C. Allan, « raçâo em Portugal na antiguidade », tiré-à-part tim de Minas, 2, 1965, p. 23 (repris dans «Consid on the antiquity of mining in the Iberian Pen Royal Anthropological Institute. Occasional Pape Londres, 1970, p. 7-8). 37 Cf. Vip. II, 2. Dans la suite du texte, Vip. I dé première table de bronze de Vipasca, qui a été tr 1876; Vip. II la seconde, découverte en 1906. Cf mergue, La mine antique d'Aljustrel (Portugal) et l de bronze de Vipasca, Paris, 1983. 38 A. Blanco, J. M. Luzon, D. Ruiz Mata, Exca arqueolôgicas en el Cerro Salomon, Riotinto, Huelv Univ. de Sevilla, 4, 1970, p. 13. Mais voir surto Salkield, art. cit., p. 95. On a aussi trouvé à Riotinto des scories de ce voisinage des gisements : L. U. Salkield en effet l'analyse d'un échantillon recueilli à la base d'u sier, au-dessous des deux couches de couleur diff noire en haut, brune en bas - que l'on connaissai

La mineria hispana e iberoamericana. Contribution a su investigation histórica, 1, Leon, 1970, p. 85-98. Cf. aussi l'Appendice de notre Catalogue, p. 577-581. 31 Et encore, d'après Salkield, sur ce total, 300 000 ton¬ nes seraient modernes. 32 Ap. E. O. Mamby, « Noticia sobre las minas de Rio¬ tinto», dans Revista Minera, 2, 1851, p. 616. 33 J. Ezquerra del Bayo, «Apuntes geognôsticos y mineros sobre una parte del mediodia de Espana», dans Anales de Minas, 1, 1838, p. 354. - Casiano de Prado, «Mi¬ nas de Riotinto», dans Revista Minera, 2, 1851, p. 101-102. - F. Bernaldez, « Metalurgia del cobre en Riotinto en 1853», dans Revista Minera, 4, 1853, p. 253. - A. L. Anciola et E. de Cossio, Memoria sobre las minas de Riotinto, Madrid, 1856, p. 7. - J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 37. 34 R. Rùa Figueroa, Ensayo sobre la historia de las mi¬ nas de Riotinto, Madrid, 1956, p. 92, réduit la métallurgie de l'argent à l'extraction de ce métal du cuivre gris argentifère. Dans le filon Sud (Nerva), les cuivres gris sont rares (J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 323). 35 Les minerais traités dans ces opérations métallurgi¬ ques renfermaient de l'arsenic (As 3% dans une chalcosite de S. Domingos au Portugal, d'après une analyse Ecole

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS

53

Tableau I - Analyses de scories cuivreuses provenant des gites de pyrite du Sud-Ouest de la Péninsule Ibérique. N°

Provenance

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Cueva de la Mora Tharsis Sotiel Coronada Riotinto » Aljustrel » » » »

Date

Cu

ant. » » » » » - Ier s. + Ier s. R »

0,80 1,26 4,46 1,01 0,67 0,60 0,25 1 0,40 0,40

Sn

Pb

As

0,48 0,38 0,24 0,11 0,11 0,13 0,008 0,05 0,007 0,10 0,01 0,05 0,01 0,05

S

Fe

SiO2

g/tonne Ag

Au g/tonne

0,71 1,16 1,26 1,4 1 0,68

35,6 46,3 32,4 43,9 48 38,2 19,2 41,9 ++ +++

38,8 25 33,5 25,1 22 32,4 72 40,3 ++ +

23,1 4,2 25,2 11,7 2,8 2,6 150 20 500 50

0,2 tr. 0,2 tr. 0,3 tr. tr. tr.

Sh

0,77 0,02 tr. tr. tr. tr. 0,005 0,005 0,01 0,01

0,015 0,06 0,01 0,01

Origine des analyses. N° 1 à 6 : L. U. Salkield, «Ancient Slags in the South-West of the Iberian Peninsula», dans La mineria hispana e iberoamericana. Contribución a su investigaciôn histórica, 1, Leon, 1970, p. 88 (Copper Slags), n°2, 6, 5, 3, 4, 1. - N° 7 à 10 : C. Domergue, Catalogue des mines et fonderies antiques de la Péninsule Ibérique, Madrid, 1987, Appendice, n° 353, 355, 356, 357. Signes et abréviations dans les tableaux 1 à IV: ε : de 0,10 à 0,50% + : de 1 à 10% + + : de 10 à 50% + + + : au-dessus de 50% tr. : traces ~ : «environ» tiret : «non détecté» blanc : «non recherché» Br. : «Age du Bronze» P. R. : « préromain » R : « romain » ant. : «antique», sans autre précision

#

Tableau II - Jarosite : analyses d'échantillons provenant de Riotinto. N°

Couleur

1 2 3 4 5 6 7 8

Indéterminée Noire Noire Gris clair Jaune Jaune Verdâtre Brune

Cu

Sn

Pb

As

Sb

S

Fe

SiO2

g/tonne Ag

Au g/tonne

0,07

1,22

8,92

0,24

0,60 0,02 36,3 0,08 6,95 0,77 2,03 0,20

1,41

0,06 tr. 0,02 -

34,37 0,06 0,11 20,6 2,66 1,09 0,22

4,4 0,10 0,65

2,28 0,16 4,88

2,99 0,29

1,24 0,14

8,8 6 11,3 0,4 32,3 14,5 7 2,8

22 58,8 36,4 89,8 0,19 64 54 92

1620 2804 3110 2296 166 616 266

44,4 1,5 62 20 31 2 25,2

0,05

Origine des analyses : L. U. Salkield, « Ancient Slags in the South-West of the Iberian Peninsula », dans La mineria hispana e iberoamericana. Contribución a su investigaciôn histórica, 1, Leon, 1970, p. 95, tableau 1, n° 1 à 8.

54

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

Tableau III - Analyses de scories plombeuses antiques (dont plusieurs sûrement d'époque romaine) provenant de pyrite du Sud-Ouest de la Péninsule Ibérique. N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Provenance Cueva de la Mora Tharsis » » » Herrerias » Riotinto » Riotinto - près filon Ν Riotinto » Riotinto » Riotinto - Corta Lago Riotinto » » » Aljustrel S. Domingos » » Herdade Montinho Caveira »

Date

Cu

ant. » » R » » » ant. » » » » » » » » » + Ier s.

0,06 0,12 0,07 0,05 0,20 0,30 0,10 0,03 0,15 0,05 0,07 0,05 0,16 0,12 0,08 0,09 0,06 0,35 0,04 0,03 0,01 0,05 0,10 0,05

+ Ier s. » R ant. »

Sn

Pb

1,51 0,91 1,29 0,50 0,60 0,20 0,50 0,08 ~ 1 0,10 ~ 1 1,40 0,64 1,56 1,88 1,21 1,33 0,53 1,69 0,83 1,13 0,10 0,60 0,73 0,50 -3,5 0,50 ~2,5 0,30 ~2 0,73 0,05 ~1,5

As

Sb

0,26 0,20 0,10 0,25 0,06 0,43 0,6 0,43 0,59 0,16 0,06 0,35 0,21 0,45 0,12 0,10 0,05 0,50 0,25 0,10 0,02 0,06

0,50 0,80 0,25 0,10 0,21 0,33 0,09 0,10 0,10 0,50 0,50 0,06 0,08

S

Fe

45,1 0,00 45,08 1,08 40,2 41,9 33,3 38,9 46,3 1,28 45,7 2,91 46,3 0,82 52,47 1,12 42,79 0,76 42,78 1,63 49,84 44,69 44,25 42,19 42,43 ++ + 0,93 32,6 36,04 32,7 39,1 0,80 12,84 34,2

SiO2

g/tonne Ag

24,8 32,8 30,1 30 52,9 42,9 34 26,2 22 15,58 25,42 29,55 21 25,06 27,42 25,54 25,32 ε 41,5 44,5 52,6 42,7 35,80 50,9

26,7 23,2 500 200 50 30 63,2 189,2 31,4 86,1 64,5 38,1 55 69 71 62 80 35,2 50 50 50 90,1 30

Origine des analyses. N° 2, 10 à 13, 23 : J. C. Allan, «A mineraçâo em Portugal na Antiguidade », Boleti Minas, 2, 1965, p. 23 du tiré-à-part, n° 8, 4 à 7, 10. - N° 4 à 7, 18, 20 à 22, 24 : C. Domergue, Catalogue des min fonderies antiques de la Péninsule Ibérique, Madrid, 1987, Appendice, n° 348 à 351, 354, 358, 359, 361, 360. - N° 8, 9, 19 : L. U. Salkield, «Ancient Slags in the South-West of the Iberian Peninsula», dans Mineria hispana e ib mericana. Contribución a su investigación histórica, 1, Leon, 1970, p. 88 (. Lead Slags), n° 1, 5, 2, 3, 4. - N° 14, 1 17 : J. C. Allan, Considerations on the Antiquity of Mining in the Iberian Peninsula, Royal Anthropological Inst Occasional Paper n° 27, Londres, 1970, p. 7, n° 1, 2, 3, 4.

del Castillo, Cerro de la Matanza, Niebla, Trigueros, Huelva (Cabezos de la Esperanza et de San Pedro), Cabezo de la Mina, San Bartolomé d'Almonte, El Rocio39; ajoutons-y Tharsis (filon Sud, H 12) (tableau IV). Toutes ces scories présentent des traits communs : couleur noire, haute teneur en ar¬ gent, en silice et en fer - le rapport entre ces deux éléments n'étant pas du tout celui d'une scorie de bonne qualité -, présence de grains de silice non fondus, teneur en plomb en gé¬ néral supérieure à la teneur en cuivre : autant

de facteurs qui caractérisent une ma métallurgie de l'argent. Tous ces indices recueillis sur diver et appartenant à différentes époque donc concordants; ils nous amènent à tre l'exploitation de minerais d'argent.

tartésica 39 D. Ruiz de San Mata, Bartolomé « El poblado (Almonte, metalùrgico Huelva) », de dansèpoca Ma¬

ment, les figure 1. pages 150-151, 169-170, ainsi que la ca

3) Les minerais d'argent.

La galène presque constamment ass l'argent a été couramment exploitée

pyrtailteur¬x mégîtes sites de et

provenant

ligrntéarhl°21)oemaraeigenet, de et 20) à 1 pé((n°

préromaines

plombeuses scories de

Analyses IV

Tableau

Ibérique.

Péninsule la de

Sud-Ouest du antiques giques

Au g/ton e

tr. tr. tr. - - tr. 0,8 2,5 1,9 2,1 0,9 1,2 - - - - 0,4 1,2 0,4 1,3 18,3 - - - - 822 417 407 750 567,5 1000 100 500 800 100 200 575 600 596 170,3 183 417,6 ε ε ++ ++ 64 32 45 44,2 21 27,4 31,2 43,22 30,36 43,40 75,1 25,32 36,28 66,3 40,6 43,8 6,4

Ag g/ton e SiO2 + + + +

0,08 0,05 0,10 0,05 0,005 2

-

0,50 0,50 0,50 0,50 0,01 0,03 0,10 0,09 0,11 0,18 0,08 tr.

Sud » » » » » Filon -

» » Corta Lago

» Cspera°nza Ela

0,29

0,21 0,20

0,20 1,16 tr. tr. tr. tr. 0,05 0,07 2,42

» » » » » » C° Pedro San

C° Pedro San » » » » » » » » » » » » » » Riotinto Riotinto Huelva Huelva Niebla Huelva Tha1rsis 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21

Caerrolomon S-

s. » » » » R. final ? Final s.-Ve » » » » » (?) Vs.IIe » » R.P. R. P. P. V Ie VI e/VIe Br. Br. -

s.0,06

0,80 0,50 0,20 0,20 0,70 0,80 0,84 1,84 2,81 2,18 0,70 1,93 3,88 3,17 0,08 1,61 2,71 0,46 1,37 1,82 68,89

0,5 0,2 0,01 0,01 0,30 0,10 0,06 0,09 0,20 0,68 0,18 0,45 0,12 0,12 0,02 0,10 0,10 0,02 0,05 0,08 0,04

0,80 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,04 0,07

0,04 0,07 0,06 -

21,6 38,5 25,1 28,4 32 39,9 38,9 23,4 21,8 14 13,2 43,3 30 23,4 36,9 29,4 1,9

Fe S Sb As Pb Sn Cu

Date

Provena ce



347. à 342 n°

su a

Contribución

«Ancient

SSloutah-gsWest the in

Iberian the of

Peninsula»,

Miberininang Iof the in

Huelva. en El

Eshrponaonlogasi.,e cen (la 10 5 33, p. 1968, moi63, est 4 à 1 n° des sûre)

OcInsctaistounteal. Arqueológicas

tablhionstidlóearein,°taucoan,s Paper 95, p. 1970, NLeon, 7. 3, 5, 4, 6, 1, n° Al2, C. J. 10: C9, Londres, 27, n°

1970,

n°2, 9, p.

Appendice, 1987, Excavaciones Roiz, Antiquity the Madrid, on Garrido Miberosanmpearincaia. P. ihidans e J. : Ibérique, 17 à 12 N° 3. Péninsule la de

antiques

miondneresies fdes et

Catalogue

Domergue, C. : 6 à 1 N°

Salkield, Excavaciones U. L. : 21 analyses. à Royal des Anthropol gical 18 Esperanza, la de 11, 8, Origine 7, N° investigación Peninsula, Cabezo

ai Ln

56

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

Anciens. Elle est présente dans les gisements de pyrite, sous la forme de veines et d'amas qui, comme la chalcopyrite, emplissent des fissures dans les zones fracturées de la masse pyriteuse. Elle apparaît aussi, avec la blende, au mur des gisements40. Le plus grand nom¬ bre de témoignages concernent Riotinto (H 43), où l'on signale des veines de galène très nettes qui, dans le filon Sud, pouvaient attein¬ dre quelques décimètres de puissance41; d'au¬ tres sont indiquées au Lagunazo (H 9) avec une teneur en argent de 172 g par tonne42 et à la Zarza (H 19), toujours dans le secteur est43. Malheureusement cette galène est en général très pauvre en argent, alors que celle qui est disséminée dans la masse pyriteuse paraît plus riche44. Mais cette dernière n'a pas été touchée par les Anciens, pas plus que la mas¬ se du chapeau de fer elle aussi aurifère et argentifère45; et, bien que l'on ait trouvé soit dans de vieux travaux, soit dans leur voisina¬ ge immédiat, soit encore dans des déblais an¬ tiques, des échantillons de galène qui renfer¬ maient plus d'un kilo d'argent par tonne de plomb46, il semble qu'il faille chercher ail¬ leurs l'origine d'une grande partie de l'argent produit par ces mines. On a bien signalé que parfois la chalcosite en renfermait et qu'alors de la galène était

mêlée au minerai cuivreux qui aurait ét té par les Anciens de manière à produi matte d'où l'argent était ensuite ex Mais, dans cette hypothèse, les scories nant de la métallurgie de l'argent n vraient-elles pas contenir les mêmes qua de cuivre que les scories produites par tallurgie du cuivre? Or nous avons v Riotinto d'énormes quantités de scori une teneur en cuivre inférieure à 0,50% Or c'est précisemént à Riotinto que liams mit en évidence l'existence d'un che riche en métaux précieux située en zone d'oxydation et la zone de cémen riche en sulfures secondaires48. Mais ell te aussi à Tharsis et dans quelques gisements non précisés49; elle est de tance terreuse et de couleurs variées grise, rouge, jaune); elle renferme de concentrations d'or (jusqu'à 60 g par to d'argent (jusqu'à 3000 g). Elle peut att jusqu'à 1 m et 1,50 m d'épaisseur. Le m serait un sulfate de fer riche en argen jarosite argentifère ou argento-jarosit trouvera au tableau II, d'après L. U kield50, quelques analyses de cette jaros parties selon la couleur des échantillon Plusieurs de ces analyses révèlent neurs en silice très importantes; mais

ses 40etD.manganésifères Desprez et E. Soler, liées aux « Lesformations minéralisations volcano-sédipyriteu-

rta de las minas de Rio Tinto, Madrid, 1859, n. 3); autre échantillon à 1130g d'argent par t minerai au fond d'un puits antique de San Dio Riotinto (O. Davies, Roman Mines in Europe, 1935, p. 112, n. 8); échantillon à 1200 g d'argent ne de minerai provenant du filon Nord, au vois chantiers antiques (P. H. Brill et J. M. Wampler, Studies of Ancient Lead», dans A.J.A., 71, 1967, p. n° 89). 47 Voir par exemple J. Gonzalo y Tarin, op. cit., L. de Launay, art. cit., p. 429, 433, 435. 48 D. Williams, «The Geology of the Rio Tinto Spain », Transactions of the Institution of Mining tallurgy, 43, 1934, p. 631-633 et «Gossanized Brecc Jarosites and Jaspers at Rio Tinto, Spain», Ibid., 5 1950, p. 515-518. - G. K. Strauss, op. cit., p. 200. 49 «... en algunos yacimientos (por ejemplo R Tharsis) » (G. K. Strauss, op. cit., p. 200). 50 L. U. Salkield, art. cit., p. 95. Le n° 7 es d'après D. Williams, « Gossanized Breccia-O p. 517; l'échantillon avait été pris entre le « gossa

mentaires de la province de Huelva», dans Géologie ap¬ pliquée. Chronique des mines, B.R.G.M., section 2, 39, 2e série, 1971 (6), p. 13. 41 L. De Launay, art. cit., p. 474. - J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 323. Voir aussi F. Rambaud Pérez, op. cit., p. 177 et G. K. Strauss, op. cit., p. 197. 42 L. de Launay, art. cit., p. 478. 43 G. K. Strauss, op. cit., p. 197. 44 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 323 et 525. De même, J. M. Leitao, « Una formación metalifera de la Provincia de Huelva», dans Revista Minera, 1, 1850, p. 55 : «mucha galena pero muy pobre», (à propos des gisements de la région de la Puebla de Guzmân et d'Alosno). Voir aussi L. Mallada, Memorias de la Comisión del Mapa Geològico de Espana, 3, Sistemas Devoniano y Carbonifero, Madrid, 1898, p. 370. 45 F. Rambaud Pérez, op. cit., p. 191 : Ag 44,14 g/tonne et Au 2,24 g/tonne (Rio Tinto). 46 Echantillon à 848,5 g d'argent par tonne de minerai

GRANDES RÉGIONS MINIÈRES ET DISTRICTS MINIERS ble que les échantillons auxquels elles corres¬ pondent proviennent d'un secteur - sans dou¬ te la région du Cerro Colorado - où le cha¬ peau de fer recouvre directement les roches porphyriques, alors que la jarosite prise entre le « gossan» et la masse de pyrite en est prati¬ quement dépourvue, comme le montre l'ana¬ lyse n° 5. On pourrait craindre que ces minerais n'existent qu'à l'état d'échantillons de labora¬ toire. Cependant en 1932 encore, 1267 tonnes furent extraites des secteurs est et sud-est de la corta Salomon et furent exportées51; mais surtout, il est apparu qu'entre les Cortas Sud et Dehesa et, à un degré moindre, dans le sec¬ teur des gisements Salomon et Lago (Filon Nord de Riotinto), cette couche à la base du « gossan» était parcourue par un dense réseau de galeries antiques prouvant que son existen¬ ce n'avait pas échappé à la sagacité des an¬ ciens mineurs, malgré les difficultés qu'il y a à identifier la jarosite, en raison de sa ressem¬ blance extérieure (aspect, couleur) avec la limonite52. Le passage suivant de Pline se rapporte peut-être à l'exploitation de ce type de gise¬ ment : ayant parlé des mines d'Espagne ou¬ vertes par les Carthaginois, le Naturaliste poursuit : « On appelle crudaria le gîte d'ar¬ gent que l'on trouve dans la zone superficiel¬ le; les Anciens avaient coutume de cesser d'approfondir la mine quand ils trouvaient

51 Arch. Minas de Riotinto, Geological Department. An¬ nual Technical Report, Année 1932, « Gold-Silver layers». Voir aussi T. A. Rickard, «With the Geologists in Spain. The Riotinto mines. Roman slags and Ancient Mining Implements. At the shrine of Christopher Colombus», Engineering and Mining Journal, 124, 2 juillet 1927, p. 16 : vers 1890, plusieurs milliers de tonnes de minerai renfer¬ mant Pb 34%, Sn 1,22% et Au 34 g/tonne, Ag 1450/tonne furent exportées par la Compagnie de Riotinto; ils s'agis¬ sait d'un minerai oxydé où le plomb et l'argent apparais¬ saient respectivement sous forme de sulfate (anglésite) et de chlorure (cérargyrite). C'est là une description qui cor¬ respond exactement aux indications données par D. Wil¬ liams, «Gossanized Breccia-Ores . . .», p. 515-518. Et enco¬ re, vers les années 1920, ce sont plusieurs centaines de tonnes de minerai de ce type (Pb 10%, Au 20 à 30 g/ton¬ ne, Ag 1450 g/tonne) qui seront exportées. 52 D. Williams, «Gossanized Breccia-Ores . . .», p. 516. -

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i'alumen ; on ne poussait aucune recherche au-delà. La découverte récente de minerai de cuivre au-dessous de Yalumen a fait naître un espoir sans limite»53. Le sens du mot alumen fait problème, mais Bailey pense que ce terme recouvre en particulier «ail minerals which contain sulphate of iron». Or à Riotinto la couche de terre riche en métaux précieux si¬ tuée à la base de la zone d'oxydation est cons¬ tituée de sulfates de fer appartenant à la fa¬ mille de la jarosite (KFe + ++3 (S04)2(0H)6) ; Yalumen de Pline pourrait donc la désigner et il serait naturel qu'on ait trouvé au-dessous d'elle de riches minerais de cuivre, ceux de la zone de cémentation. Il vaut donc maintenant la peine de comparer ces minerais avec les scories plombeuses mentionnées plus haut; les scories préromaines peuvent fort bien être les rebuts du traitement de jarosites pauvres en silice; le plomb présent sous forme de sul¬ fate fournissait le métal collecteur idéal pour recueillir l'argent et l'or : la fusion terminée, il suffisait de le coupeller. La silice était ajou¬ tée d'une part pour éliminer le fer et d'autre part, comme le souligne L. U. Salkield, pour abaisser la température de fusion des sulfa¬ tes, les fragments blancs non fondus mon¬ trant que la silice était répandue avec excès, sans souci ou sans connaissance exacte des proportions à respecter pour former une bon¬ ne scorie. Il s'agit donc d'une métallurgie qui connaît l'usage des fondants mais reste très

P. Routhier, Les gisements métallifères. Géologie et princi¬ pes de recherche, Paris, 1963, p. 244, signale qu'au¬ jourd'hui il faut utiliser le microscope ou, mieux, les rayons X. Les Anciens, eux, devaient identifier la jarosite d'après le résultat de fusions d'essai. 53 Argenti uena in summo reperta crudaria appellatur. Finis antiquis fodiendi solebat esse alumen inuentum; ul¬ tra nihil quaerebatur. Nuper inuenta aeris uena infra alu¬ men nullam finem spei fecit (Pline, N.H., 33, 98). Pour alumen, voir K. C. Bailey, The Elder Pliny's Chapters on Chemical Subjects, 2, Londres, 1929, p. 233. Pour la jaro¬ site, voir D. Williams, «Gossanized Breccia-Ores, Jarosites and Jaspers at Rio Tinto, Spain», Transactions of the Ins¬ titution 518. of Mining and Metallurgy, 59, 1949-1950, p. 515Même interprétation dans R. J. Forbes, Studies in An¬ cient Technology , Leiden, 1963, p. 111.

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

empirique et dont la technique n'est pas enco¬ re assurée. Quant aux autres scories plombeuses des gîtes pyriteux du Sud-Ouest, elles sont d'épo¬ que romaine; mieux fondues, elles ont des teneurs en métaux précieux bien inférieures. Elles témoignent des progrès de la métallur¬ gie. D'ailleurs, pour faciliter l'extraction de l'argent on a pu ajouter, lors de la fusion, une certaine quantité de cette galène dont nous avons plus haut montré l'existence dans les gisements pyriteux et surtout de plomb métal, qu'au Ier siècle avant notre ère, on importait de Carthago Noua 54 pour pallier la pénurie locale.

4) Le problème de l'or. Nous ignorons si dans l'antiquité les mines de pyrite du Sud-Ouest de la Péninsule ont produit de l'or. Sans doute les minerais en contenaient-ils, comme on a pu le voir plus haut : ainsi, à Tharsis (H 12), le chapeau de fer du filon Sud était riche en or; mais une fois obtenu le lingot d'argent résultant de la coupellation, en a-t-on séparé, à quelque mo¬ ment que ce soit, l'argent de l'or qu'il renfer¬ mait, soit par l'adjonction d'un sulfure (galè¬ ne) ou grâce à quelque autre procédé55? Nous n'en avons aucune preuve, sauf peut-être au filon Sud de Tharsis, où ont été retrouvées des traces de mercure qui peuvent provenir des opérations d'amalgame pratiquées par les Anciens56.

doute 54 Voir la présence nos Lingots de ces de lingots plomb àromains, Riotinton°pourrait-elle 1026. Sans s'expliquer par le fait que, les mines de Riotinto ne pro¬ duisant pas de plomb métal, on en importait des grands centres producteurs pour les besoins matériels de la po¬ pulation ou de l'industrie - fabrication de tuyaux et d'ob¬ jets divers - et c'est là une possibilité tout à fait raisonna¬ ble. Mais, d'autre part, cela n'empêche pas qu'on ait pu utiliser du plomb importé dans des opérations de fusion : les lingots en question ont en effet été trouvés dans un crassier. Or, si à Riotinto les Romains ont procédé à l'ex¬ traction des métaux précieux, il a fallu de grosses quanti¬ tés de plomb, comme le fait remarquer L. U. Salkield, art. cit., p. 86.

5) Le fer.

A Riotinto, d'après une évaluat D. Williams57, les Anciens auraient pu ter environ 2 000 000 de tonnes de min type jarosite sur les 3 000 000 qui ex primitivement. Calculant que la fusion tonne de ce minerai pouvait produire de scories, L. U. Salkield arrive à un 9 000 000 de tonnes de scories issue métallurgie de l'argent à Riotinto. Or, nous l'avons vu plus haut, à la suit échantillonnage systématique, on estim les scories de ce type constituaient une de plus de 15 000 000 de tonnes. Co rendre compte des 6 000 000 de tonne dentaires? On peut alléguer l'exploitation des de galène : nous avons vu qu'elle est e probable, mais il s'agit d'une galène en argent. Et d'autre part, comme on souligné, l'argent présent dans la ch ne permet pas d'expliquer précisém type de scories. L. U. Salkield envisag deux possibilités : ou bien on amenait tinto du minerai produit par d'autres mais c'est là une simple hypothèse qu tence d'une métallurgie de même g Tharsis, Cueva de la Mora, Herrer rend peu plausible; ou bien la fusion tonne de minerai produisait plus de de scories; mais pour arriver à ce chiff kield a, semble-t-il, déjà calculé large même tenu compte de la possible refo scories primitives à l'époque romain problème reste donc entier.

p. 175-177. 56 1. Pinedo Vara, Piritas de Huelva, Madr p. 215. 57 L. U. Salkield, art. cit., p. 90. 58 Le calcul de L. U. Salkied, art. cit., p. 92, d ser sur des chiffres extrêmes : par exemple, un 90% de silice, et un rapport bases-silice de 2,3 implique, pour la fusion de 100 kg de minerai, tion de près de 2100 kg de fer. Si l'on considèr scories primitives pouvaient contenir jusqu'à 75 ce (cf. supra, tableau IV, n° 15) et si l'on se fon même rapport bases-silice que précédemment, i que pour refondre 100 kg de scories préromai eu besoin de 1440 kg supplémentaires de fer, p

GRANDES RÉGIONS MINIÈRES ET DISTRICTS MINIERS Il y a, pour le résoudre, l'hypothèse d'une exploitation de minerai de fer et d'une métal¬ lurgie du fer. Or. d'une manière générale, des minerais faciles à traiter - hématites, limonites - et faciles à abattre en raison de leur structure souvent terreuse existent en abon¬ dance dans les chapeaux de fer des gisements de pyrite59. A Riotinto même, on trouvait des hématites tantôt terreuses, tantôt compactes dans les «gossans»60, et il vaut la peine de reproduire ici dans son ensemble un paragra¬ phe de Gonzalo y Tarin; il concerne le cha¬ peau de fer d'un secteur du gisement Nord, le secteur Salomon, où «el nùmero de pequenos hoyos y senales de escombros, que representan sin duda otros tantos pozos antiguos, es considerable, y las rocas ferruginosas constituyen una excelente mena de hierro, de que ya se han recogido considerable nùmero de toneladas para su exportación al extranjero, procediendo precisamente de aquel paraje los mejores ejemplares que hemos obtenido de hematites roja con las bellas coloraciones del arco iris»61. Et il y a en outre le dépôt d'hé¬ matites rouges de Mesas de los Pinos, faux chapeau de fer d'origine sédimentaire, dé¬ pourvu de tout gisement pyriteux et qui, à l'époque moderne, a parfois été exploité62; on y a découvert des excavations et des galeries

%

N° 1 2 3

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antiques, dont certaines renfermaient des maillets à rainure63. On a parfois interprété ces travaux comme des tentatives d'exploita¬ tion menées par des mineurs en quête de gise¬ ments de type pyriteux, mais vouées à l'échec en raison du caractère même du dépôt64 : pourquoi donc ne pourrait-il point s'agir d'ex¬ ploitations de minerais de fer que la présence des maillets daterait de l'époque de transition entre le Bronze Récent et le début de l'Age du Fer? En tout cas, il y avait à Riotinto assez de minerais pour alimenter une métallurgie du fer. L'un des premiers témoignages sur les scories de Riotinto est d'Ezquerra del Bayo; c'est en 1828 en effet que celui-ci distingua le premier deux classes parmi les scories alors visibles à Riotinto65 : les unes, les plus nom¬ breuses, contenant encore du cuivre, les au¬ tres ne renfermant que «hierro sin mezcla de ningùn otro metal y solo si un poco de carbono que se le unió en la fundición»: c'est là une parfaite définition de scories produites par la métallurgie d'oxydes de fer siliceux. Malheureusement Ezquerra del Bayo ne four¬ nit aucune analyse à l'appui de ses dires. En revanche trois analyses publiées par Rùa Figueroa66 peuvent bien être celles de scories produites par la métallurgie du fer :

Cu

Pb

As

Sb

S

Fe203

Si

Al

Ca

tr. tr. tr.

tr. -

_ tr.

0,836 1,435 1,234

1,487 0,361 1,064

66,87 64,38 57,62

30,75 30,10 39,985

tr. 3,438 -

tr. tr.

59 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 232, 253-254. - G. K. Strauss, op. cit., p. 198. 60 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 306. 61 Ibid., p. 340.

64 J.Casiano 65 Ezquerra de Prado, del Bayo, art. cit., « Observaciones p. 103. sobre el ac¬ tual estado y mejoras que admiten las labores de las minas de Rio-Tinto, presentadas a la Dirección general

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

Dans l'hypothèse où le minerai provien¬ drait du chapeau de fer d'un des gisements de pyrite cuivreuse de Riotinto, les traces de cuivre et, dans un cas, de plomb sont norma¬ les ; il en va de même pour la présence de sou¬ fre; d'autre part Gonzalo y Tarin signale que d'une façon générale les oxydes des chapeaux de fer sont souvent traversés de bancs de schiste et, plus particulièrement, qu'à Riotin¬ to l'hématite renferme des grains de quartz hyalin67, ce qui peut expliquer la présence de silice qui a retenu dans la scorie la proportion de fer dont elle avait besoin pour constituer un silicate et être ainsi éliminée. Il est évident qu'outre Riotinto, de nom¬ breux gisements de pyrite du Sud-Ouest, si¬ non tous, ont dû renfermer, dans leurs «mon¬ teras», des oxydes de fer exploitables; mais peut-être certains étaient-ils de meilleure qua¬ lité, parce que plus purs, que d'autres, et de ce fait plus aptes à être fondus. Nous avons ainsi des témoignages sur l'excellence du mi¬ nerai de fer du filon du Centre et du filon Sud à Tharsis (H 12), où d'autre part le dépôt ferrugineux de Silillos, masse pyriteuse entiè¬ rement oxydée, est percé de puits antiques68. A Herrerias de los Confesionarios (H 25), il y a aussi un très bon minerai de fer et, tandis qu'à Sotiel (H 20) les masses compactes d'oxy¬

67 Ibid., 68 J. Gonzalo p. 365, y Tarin, 384, 386. op. -cit.,L. p. Mallada, 232. Memorias de la Comisión del Mapa Geològico de Espana, 2, Sistemas cam¬ briano y siluriano, Madrid, 1896, p. 460. Pour le filon Sud à Tharsis, voir J. Meseguer Pardo, I. Prieto, I. Roso de Luna, J. Pérez Regodón, « Investiga¬ tion de nuevos yacimientos de cobre en las provincias de Sevilla y Huelva», Bol. Instituto Geològico y Minerò de Espana, 58, 1945, p. 302 : on y trouve des blocs d'hématite presque pure. 69 J. Gonzalo y Tarin, op. cit., p. 449, 463, 484, 505, 527. 70 Sur ce plan, on doit beaucoup attendre de l'enquête menée dans la province de Huelva par Ylnstitute for Archaeo-Metallurgical Studies de Londres, dirigée par B. Rothenberg, avec la collaboration de savants espagnols parmi lesquels A. Blanco, J. M. Luzón et M. Pellicer. Les premiers résultats ont été publiés par A. Blanco Freijeiro et B. Rothenberg, Exploración Arqueometalùrgica de Huelva, Barcelona, 1981 : sur le point qui nous inté¬

des de fer sont rares, on en trouve, de tance terreuse aussi bien que dure, au C de los Silos (H 41); enfin, à Cabezas de (H 39), les puits antiques sont partic ment denses aux endroits où affleur plus grandes quantités les roches terre compactes du chapeau de fer69. Malheu ment, pour aucun de ces sites nous ne sons pour l'instant d'analyses de scorie parables à celles de Riotinto. Il est donc très probable que ce d site a été aussi une mine de fer, et il e possible que ce soit le cas pour d'autre les désormais des analyses systém d'échantillons de scories pourront per de confirmer ou d'infirmer cette hypot En dehors de Riotinto, une seule d est pour l'instant à considérer71 : par scories d'Aljustrel (POR 2) nous avons r li plusieurs échantillons de minerais de trame siliceuse, pauvres dans l'ensem dont on s'est sans doute débarrassé : ce met de supposer qu'un minerai plus r été utilisé, mais était-ce pour servir d dant à la fusion de minerais de cuiv d'argent, ou alors véritablement pour donnât du fer72? D'autre part l'analys échantillon de scorie d'Aljustrel montr peut s'agir d'une scorie de fer73. Enfin

tive, seul le site de Riotinto paraissant faire excep dernier doit faire l'objet d'une importante mono annoncée dans la Newsletter de i'IAMS, n° 5, no 1983, p. 1 et 8. En tout cas, d'une manière générale et plus pa rement à Riotinto, vu la multiplicité des gisement gineux possibles, il semble que l'échantillonn grands secteurs - qui a conduit à l'établissemen carte de 1890 (fig. 17) - ne soit pas approprié à u plus fine des scories antiques : on a pu en effet fo minerai de fer en plusieurs lieux autour d'un g donné, les scories produites étant ensuite mêlées de la métallurgie du cuivre ou de l'argent. 71 Signalons cependant que dans des crassier tiel Coronada (H 20), on a trouvé des fragments peau de fer parfois calcinés ainsi que des ocres pyrite (O. Davies, Roman Mines in Europe, Oxfor p. 124). Mais s'agit-il de fondant ou de minerai g 72 Identification : quartzite imprégné de fer (F Laboratoire de minéralogie, Université de Toulou

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS blions pas qu'une des tables de Vipasca men¬ tionne une lex ferrariarum antérieure74. 1 - Il nous paraît donc que dans les gise¬ ments pyriteux du Sud-Ouest de la Péninsule le minerai primaire (pyrite de fer) contient du cuivre se en cuivre et quedela chacun plus ouest moins liée àgrande la formation riches¬ des minerais secondaires. Ils peuvent donc être tous considérés comme d'antiques mines de cuivre. 2 - En revanche, il n'est pas sûr que tous ces gisements aient pu être des mines d'ar¬ gent. L'existence d'une couche riche en mé¬ taux précieux n'est attestée que pour Riotinto et Thar sis. Des documents épigraphiques (lois de Vipasca) et les analyses de scories nous permettent cependant de considérer comme certaine la production d'argent sur certains sites ; vu le type de scories nous pouvons faire la différence entre l'époque préromaine - fin de l'Age du Bronze (?) et VIIe-Ve siècle avant J.-C. - et l'époque romaine. 3 - Nous envisageons comme possible l'hypothèse d'une exploitation de minerais de fer dans de nombreux gisements pyriteux. Pour l'instant cependant, nous ne la considé¬ rons comme certaine sur aucun d'entre eux et comme probable qu'à Riotinto (H 43) et Aljustrel (POR 2). On ne saurait donc considérer toutes les mines de pyrite du Sud-Ouest comme répon¬ dant à un modèle unique. Elles ont sans doute bien des points communs - noyau de pyrites, chapeau de fer, etc. - et ont connu les mêmes phénomènes géologiques, mais à des degrés divers, si bien qu'en ce qui concerne les miné¬ ralisations associées - surtout celles d'origine secondaire - existent des différences, souvent importantes, d'un site à l'autre. Dans ce do¬ maine donc on doit se défier du raisonnement par analogie.

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Β - Les districts 1) District des Picos de Aroche. Ce district, situé au nord-ouest de la pro¬ vince de Huelva, est à cheval sur l'Espagne et le Portugal. Le champ filonien s'étend de part et d'autre du Guadiana. Les filons sont miné¬ ralisés en cuivre. Mines de cuivre El Campillo Pico del Aguila Los Culeritos Los Guijarros El Juncal Cueva de La Lapa Cerro de las Minas Minancos Ruy Gomes Monte Judeu Crugeira Mina do Bugalho

H H H H H H BA POR POR POR POR POR

27 28 29 30 31 32 53 5 8 9 10 21

On y joindra une zone de fonderies : La Contienda (H 15). 2) District de Huelva. Il comprend la majeure partie des gise¬ ments de pyrite du Sud-Ouest. S'y ajoutent quelques gîtes filoniens, principalement miné¬ ralisés en cuivre; ils se trouvent, les uns en bordure de la zone pyriteuse, les autres concentrés ce. au nord-est et à l'est de la provin¬ Mines de cuivre sur gîtes filoniens Minas de Cala H 16 Sultana H 17 (et Au?) Cabeza del Agua H 18 Mina Teuler H 44 Chinflón H 50 La Reforma H 51 Vicaria BA 31 Trinidad H 33 Cueva del Monje H 35 Segunderalejo H 46

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

62

Mines de cuivre-plomb-argent sur gîtes filoniens Rio Córumbel H 36 Sierrecilla H 42

Mines de fer

Mine de plomb-argent sur gîte filonien Aurora H 7

Mines de cuivre sur gîte filonien Brancanes POR 3 Juliana POR 6 Herdade da Tinoca POR 29

Mines de cuivre (et accessoirement d'argent, fer, or) sur gîtes de pyrite H 1 Aguas Tenidas Cueva de la Mora H 2 (et Ag) H 3 Monte Romero H 4 San Miguel San Platon H 5 H 6 Concepción Cabezo Hueca H 8 H 9 El Lagunazo H 10 La Lapilla Prado Vicioso H 11 Tharsis H 12 (et Ag; Au?) Vulcano H 13 H 14 San Eduardo La Zarza H 19 (Pl. IV a) Sotiel Coronada H 20 Poderosa H 21 H 22 La Joy a La Lancha H 23 H 24 El Carpio Herrerias de los H 25 Confesionarios San Telmo H 26 Pena de Hierro H 34 La Romanera H 37 Vuelta Falsa H 38 Cabezas del Pasto H 39 Herrerias H 40 (et Ag) Cabezo de los Silos H 41 H 45 Campanario Riotinto H 43 (et Ag; Fe?) Castillo Buitrón H 47 H 48 Los Bueyes Tinto Santa Rosa H 49 S. Domingos POR 7 (et Ag) SE 3 Rio Crispinejo Castillo de las SE 4 Guardas 3) District d'Alentejo. Le district est très vaste, et les mines sont dispersées. 75 Dans la Sierra Alhamilla, nous n'avons pas repéré

Zambujal Nogueirinha

POR POR

4 22

Mines de cuivre (et accessoirement d'argent, sur gîtes de pyrite, qui prolongent celles de de même type Aljustrel Herdade do Montinho Serra de Caveira

POR POR

2 (et Ag; Fe, 11

POR

36

4) District de l'Algarve.

Tout petit, il ne renferme que quelq nes de cuivre sur la bordure méridion Portugal. Mines de cuivre Cerro da Mina Atalaia de Alte Picalto Cisterna dos Cäes Santo Esteväo 4)

Le Sud-Est Ibérique .

POR POR POR POR POR de

23 24 25 26 27 la

Péni

C'est la seule région minière import la façade méditerranéenne de l'Es S'étendant des contreforts orientaux Sierra Nevada jusqu'au Cabo de Pa nord-est, elle couvre principalement l côtière des provinces d'Almeria et de M Les mines sont situées dans de court nons montagneux qui dominent direc la mer. Ce sont, du nord-est au sud-ou Sierra de Cartagena, les collines de Maz le Lomo de Bas, la Sierra Almagrera, ra Alhamilla75, la Sierra de Gador. Ver rieur, les mines sont plus rares : on en cependant quelques-unes en remontant Almanzora, ainsi que dans la Sierra que nous rattachons à cette région.

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS Deux faits y sont à souligner : a) d'abord, dans une si petite zone et à des distances si courtes, la répétilion des mê¬ mes types de riches minéralisations, dans des conditions de gisement semblables, dans le même environnement pétrographique, au mi¬ lieu de paysages analogues : filons de galène fortement argentifère dans les collines de tra¬ chyte du Cabezo Rajado (MU 4) et dans celles de Mazarrón (MU 10), Pedreras Viejas (MU 11), Coto Fortuna (MU 12); autres filons de galène argentifère, accompagnés de minérali¬ sations cuivreuses oxydées, dans les micas¬ chistes noirs si reconnaissables du Cabo de Palos - Cala Reona (MU 7) -, du Lomo de Bas - Charcón (MU 1), La Panadera (MU 2) -, de la Sierra Almagrera (AL 2) et de ses environs - Pilar de Jaravia (AL 4) - : autant de condi¬ tions favorables à la prospection de ces gise¬ ments au point que l'on peut s'étonner que les gîtes de la Sierra Alhamilla aient échappé, au¬ tant qu'il semble, à l'exploitation. b) ensuite, la présence des gisements de la Sierra de Cartagena qui, avec les sites voi¬ sins déjà nommés - Cala Reona (MU 7), Cabe¬ zo Rajado (MU 4) - constituent un ensemble d'une importance exceptionnelle : vastes «mantos» de galène argentifère aux multiples affleurements, gîtes ferrugineux, minéralisa¬ re76. tions stannifères, et même un filon cuprifè¬ Grâce à leurs conditions géographiques éminemment favorables et à la nature de leurs minéralisations, ces gîtes furent très tôt travaillés; ainsi sont nées des mines dont l'im¬ portance a varié au cours des siècles. Nous distinguerons : 1 - les mines de cuivre : on ne saurait en aucune façon parler, comme on le fait cou¬ ramment, des riches mines de cuivre d'Almeria. Sans doute, comme nous le verrons plus 76 Voir, dans le Catalogue, la carte de la figure 76 et la notice consacrée aux conditions de gisement des minéra¬ lisations de la Sierra de Cartagena (MU 3). 77 Rappelons qu'il s'agit, dans les deux cas, de la même formation géologique et du même type de minéra¬ lisation ; mais, alors que dans les déblais antiques de Cala Reona abondent les échantillons de carbonates de cuivre, nous n'en avons pas trouvé dans ceux de la Sierra Alma-

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loin, les gîtes cuivreux de cette région ont eu une grande importance historique, mais il s'agit exclusivement de petits gisements, et, ni pour le nombre, ni pour la richesse de leurs minéralisations, ils ne sauraient être compa¬ rés à ceux de la Sierra Morena ou du SudOuest de la Péninsule. Les mines de Cueva de la Paloma (AL 5), La Panadera (MU 2), Consuelo (Sierra de Cartagena : MU 3) don¬ nent une idée assez exacte de ce qu'ils étaient ; il faut y ajouter d'autres mines où le cuivre était associé à la minéralisation principale de plomb-argent, comme celles de Cala Reona (MU 7) et vraisemblablement de la Sierra Al¬ magrera77. 2 - Les mines de plomb-argent, ouvertes sur des gisements de types divers : - gîtes stratiformes (ou «mantos») de la Sierra de Cartagena (MU 3) et ceux, très pouvres en argent, de la Sierra de Gador (AL 1). - gîtes filoniens dans les micaschistes graphiteux névado-filabrides : Sierra Alma¬ grera (AL 2), Pilar de Jaravia (AL 4), El Char¬ cón (MU 1), Cala Reona (MU 7). - gîtes filoniens dans les roches volcani¬ ques néogènes : Cabezo Rajado (MU 4), Ma¬ zarrón (MU 10), Pedreras Viejas (MU 11), Coto Fortuna (MU 12). 3 - des mines diverses : d'argent natif à Herrerias (MU 3) ; de fer au Cerro del Conjuro (GR 1), à la Carrasquilla (MU 9) et sans doute dans la Sierra de Cartagena (MU 3), où l'étain a pu aussi être exploité. Nous groupons les mines de cette région en deux districts : Cartagena-Mazarrón et Almeria. 1) District de Cartagena-Mazarrón. On y compte surtout des mines de plombargent;: parfois s'y ajoutent le cuivre, le fer, l'étain

grera actuellement visibles ; il est vrai que les haldes mo¬ dernes y sont si abondantes qu'elles doivent recouvrir les haldes anciennes. En tout cas, les oxydés de cuivre sont bien attestés dans les minéralisations de la Sierra Alma¬ grera : cf. I. Roso de Luna et I. Pinedo Vara, El cobre y las piritas en Espana, Madrid, 1948, p. 10; il en va d'ail¬ leurs de même dans plusieurs autres secteurs de la pro¬ vince.

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

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Mines de plomb-argent (et parfois Sierra de Cartage¬ MU 3 (et Cu, Fe, Sn) na Cabezo Rajado MU 4 Cala Reona MU 7 Mazarrón MU 10 Pedreras Viejas MU 11 Coto Fortuna MU 12 Les trois premiers sites se trouvent au voisinage de Cartagena; ils sont entourés de plusieurs fonde¬ ries dont certaines sont englobées dans l'ensemble minier de la Sierra de Cartagena, tandis que d'au¬ tres ont fait l'objet d'une notice spéciale : Cabezo Ventura (MU 5), La Atalaya (MU 6), Los Nietos (MU 8). Une autre fonderie, La Gacha (MU 13), se trouve près de Mazarrón. 2) District d'Almerta. Il comprend des mines de cuivre, des mi¬ nes de plomb-argent, des mines de fer et une mine d'argent. Mines de cuivre Cueva de la Paloma Cerro Minado La Panadera

AL

5

AL MU

6 2

AL

Mines de fer La Carrasquilla Cerro del Conjuro 5)

Mines

MU GR

1

SG Ζ Ζ Ζ S τ

GE

Mines de plomb-calamine Lanestosa ΒΙ Reocin S Udias S Mine d'argent-fer Algibe

CC

Mines de fer Cabo de la Nao Monte Triano Cerro de la Mina Moros

A ΒΙ CU Ζ

Mines d'or

isolées,

hors

régions.

Nous mentionnons ci-dessous, en les re¬ groupant selon la nature des métaux pro¬ duits, un certain nombre de mines isolées. Mines de cuivre Hoyo de los Colgadizos Barranco de Santa

GU L M ΝΑ ΝΑ SG

Mines de plomb et de plombBunola ΡΜ La Argenterà ΡΜ Plasenzuela CC La Najerilla LO Rio de Ojén ΜΑ Arditurri SS Regia Τ Rio Ciurana Τ Barranco de Salan- Τ ca Santa Quiteria ΤΟ Mines d'argent-cuivre Rocabruna

Mines de plomb et plomb-argent (et parfois cuivre) Sierra de Gador AL 1 AL Sierra Almagrera 2 (et Cu) Pilar de Jaravia AL 4 El Charcón MU 1 Mine d'argent Herrerias

Estrella Riner Colmenarejo Urbiola Lanz Cerro de los Almadenes Cabezo la Reina Alpartir Atalaya Fombuena Crespa Solana del Bepo

AV

1

CU

1

- en alluvion : Hoyo de la Cam¬ pana Rio Golopón - en roche et en al¬ luvion : Nava del Jadraque - en roche : Nava de Ricoma-

GR GR GU TO

GRANDES RÉGIONS MINIERES ET DISTRICTS MINIERS

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tout, mais plus spécialement dans la zone des pyrites du Sud-Ouest. Quant au cinabre et à la calamine, ce sont des produits qui, dans l'an¬ tiquité même, sortaient de l'ordinaire et dont quelques gîtes seulement, surtout pour le mi¬ nium, fournissaient de quoi suffire aux be¬ soins. Parallèlement le tableau met en valeur l'importance globale de chaque région dans l'activité minière antique et son rôle dans la production de tel ou tel métal : ainsi le NordOuest pour l'or et, à un degré moindre, l'étain; la Sierra Morena pour le cuivre, le plomb et l'argent; le Sud-Ouest pour le cui¬ vre, l'argent, et sans doute, le fer; le Sud-Est pour le plomb et l'argent. C'est bien à peu près ce que montraient déjà les textes; mais les comptes que nous venons de faire et les cartes qui les accompagnent permettent, croyons-nous, de mieux cerner cette réalité et d'en apprécier la densité.

* * *

,

Le tableau V résume la répartition des mi¬ nes antiques région par région. Avec ses chiffres bruts, il illustre de la façon la plus claire ce que fut l'Ibérie anti¬ que : une terre de métaux, une région de mi¬ nes. C'est évident pour le cuivre, l'argent, le plomb, l'or. En revanche, pour l'étain et pour le fer, les chiffres sont bien au-dessous de la réputation que les Anciens avaient faite à ce pays : peut-être, comme nous l'avons déjà dit, est-ce dû, au moins partiellement, à la des¬ truction de certains gîtes par l'exploitation moderne qui a fait disparaître les traces de chantiers et d'occupations antiques : mais nous pensons que des prospections plus pous¬ sées pourraient, comme on dit aujourd'hui, améliorer un tel score, tant pour l'étain dans le Nord-Ouest que pour le fer, un peu par¬

Tableau V - Les mines de la Péninsule Ibérique totalisées selon le métal qu'elles ont produit et selon la région à laquelle elles appartiennent. De nombreuses mines ayant produit plusieurs métaux, le nombre total obtenu ici (758) est plus élevé que celui des sites miniers et métallurgiques recensés dans le Catalogue (565). Hg indique la production de mercurecinabre; Zn celle de calamine. A ces 758 mines, il faut ajouter une fonderie d'étain, trois fonderies de cuivre, vingt-trois fonderies de plomb-argent. Régions Nord-Ouest

Métaux

Sierra Morena Sud-Ouest Sud-Est Mines isolées TOTAL

Cu

Sn

Ag

Pb

Au

Fe

Hg

Zn

Total

8

14

10

8

131

2

1

-

174

108

1

151

145

1

4

4

-

414

4

4

-

-

91

3

-

-

30

68

-

11

4

6

1

10

10

15

-

9

13

4

5

-

3

49

205

16

191

180

140

18

5

3

758

-

CHAPITRE 5

LES MINERAIS DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS

Comme on le sait, sauf dans les cas où cer¬ tains d'entre eux apparaissent à l'état natif, les métaux ne sont pas extraits tels quels des filons. En association avec d'autres métaux ou d'autres minéraux, ils sont contenus dans des corps qu'on appelle minerais, d'où ils sont extraits par fusion. Or d'une part, la no¬ tion de minerai est très relative : elle est liée à des considérations d'ordre technique (métal¬ lurgie) et souvent d'ordre économique (renta¬ bilité). Pour un degré de civilisation donné et, dans une certaine mesure, pour un type de civilisation donné, seule sera considérée com¬ me minerai une association minérale que l'on peut traiter pour en tirer un métal : ainsi, pour un Romain, la pechblende n'était pas un minerai. Le vocabulaire dont usent les Anciens à propos de ces notions reflète assez bien cet état de fait et ne laisse pas de poser des pro¬ blèmes sur lesquels nous reviendrons. Remar¬ quons simplement pour l'instant que par exemple, au début du Περί λίθων1, Théophraste distingue soigneusement les minerais (μεταλλευόμενα) dont il a parlé ailleurs et les minéraux (λίθοι) qui, eux, constituent l'objet

piquant de constater que, pour désigner la malachite ou l'azurite, Pline emploie non point uena, mais arena2, lapis3; la chalcitis (sulfure de cuivre) est appelée lapis, ainsi que la cadmea (calamine)4; la cérusite est quali¬ fiée de lapis ou de terra5. Le minium (cinabre) en revanche est nommé uena6. D'autre part, les techniques utilisées pour l'extraction des métaux ne sont pas unifor¬ mes; les minerais oxydés sont plus faciles à fondre que les minerais sulfurés, qui eux-mêmes exigent, selon les cas, des traitements plus ou moins complexes dont certains étaient hors de portée des Anciens. On ne saurait donc se contenter de dire que ces derniers ont tiré des mines d'Ibérie l'or, l'argent, le cuivre, le plomb et l'étain; il faut aussi savoir de quels minerais ils ont pu les extraire. Pour y parvenir, nous disposons de quatre séries de sources : - l'identification des échantillons de mi¬ nerais recueillis dans les haldes antiques, dont l'Appendice du Catalogue donne les ana¬ lyses commentées; - les observations que nous avons pu fai¬

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

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- enfin les renseignements mêmes que nous ont transmis les auteurs classiques. Sans doute pourra-t-il se faire que tel des minerais que nous recensons soit ignoré comme tel ou encore passé sous silence par eux, mais nous savons que les sources classiques sont frag¬ mentaires; aussi leurs insuffisances ou leur silence ne sauraient aller à l'encontre de réali¬ tés matériellement observées. Nous étudierons successivement les mine¬ rais de cuivre, étain, argent, plomb, or, fer, avant de rappeler ce qui a trait au cinabre et à la calamine.

A - Cuivre et minerais de cuivre Vu la structure des gîtes sulfurés7, le cui¬ vre natif et les minerais oxydés ont été ren¬ contrés avant les sulfures. Nous les présen¬ tons donc dans cet ordre. 1) Le cuivre natif. Sous sa forme native, le cuivre est le plus souvent un produit de l'altération superficiel¬ le. On le trouvera donc dans la partie haute des filons, dans ce que nous avons appelé la zone d'oxydation. Il est à l'état métallique et se présente en filaments dendritiques, en branches, en plaques. Il est naturellement rouge, rouge foncé ou brun; il peut être re¬ couvert d'une pellicule verdâtre (vert de gris) due à l'oxydation. lement martelé. Il fond Malléable, à 1083°. il peut être faci¬ Il a été observé à l'époque moderne dans les chapeaux de fer des gisements cuivreux, en particulier dans ceux du Sud-Ouest de la Péninsule : nous l'avons déjà dit pour la pro¬

tion7 Voir superficielle. supra, p. 29-34, le passage consacré à l'altéra¬ 8 Voir supra, p. 51, la région du Sud-Ouest. 9 A. Bensaude, « Notice sur quelques objets préhistori¬ ques du Portugal fabriqués en cuivre», dans Comunicacöes da Comissäo dos Trabalhos Geológicos de Portugal, 2, 1892, p. 123 (cité par A. do Paço, «Castro de Vila Nova de San Pedro, VII. Consideraçôes sobre ο problema da metalûrgia», dans Zephyrus, 6, 1955, p. 35).

vince de Huelva8, et en 1899 on voyait e du cuivre natif dans le chapeau de fe Algares, à Aljustrel (POR 2)9.

2) Les minerais oxydés.

La malachite (gr. χρυσοκόλλα; lat. ch colla) : carbonate de cuivre (CuCO3, Cu ( 57,3% de cuivre) de couleur verte. Très dante en Espagne, elle a été utilisée co médicament et comme colorant : ainsi F signale celle du pays des Astures10; mai était aussi, et surtout, un très bon miner cuivre. On la trouve, écrit Pline, dans les min cuivre, mais aussi dans les mines d'or, le nes d'argent et les mines de plomb11. Il rien là d'étonnant. La malachite est un duit d'altération et il suffit que la minér tion primaire renferme du cuivre pour ait des carbonates dans la zone d'oxyda c'est le cas de nombre de gîtes de g argentifère (BA 42, CO 19, etc.) et, pou mines d'or en roche, que vise le texte de (uena auri), on peut penser à des gisem où l'or est associé à des sulfures comm pyrite cuivreuse ou la chalcopyrite : tels dans le Sud-Ouest, les gîtes du type de Th (H 12), Aljustrel (POR 2) etc., ou certai

lonsLademalachite la région de et l'autre Cordobacarbonate peut-être.de

vre, l'azurite, sont de loin les minera plus fréquents dans les déblais antiq Quiring pense avec raison qu'à la mine T (H 44), c'est une veine de malachite qui exploitée, et ce sont aussi des veinules d lachite qui sillonnent la roche dans les p de ces vastes niches ovoïdes qu'ont laissé mineurs de l'Age du Bronze dans les min

de vieilles mines, se forment des touffes dendr arborescentes de cuivre natif (renseignement dû à lon). 10 Théophraste, Lapid., 39. - Vitruve, Arch., 7, Pline, N.H., 33, 4; 33, 86 et 89. - Isidore de Séville 19, 17, 10. - Florus, 2, 33, 60. - Dioscoride, 5, 89. 11 Pline, N.H., 33, 86. 12 Voir l'Appendice du Catalogue, où la plupa échantillons analysés sous les n° 230 à 322 provienn

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS

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l'arroyo del Cuezo (CO 78) et dans le filon Consuelo de la Sierra de Cartagena (MU 3). L 'azurite (gr. κυανός; lat. caeruleum ): car¬ bonate de cuivre (2 Cu CO3, Cu (OH)2; 55% de cuivre) de couleur bleue. Elle est très souvent associée à la malachite, comme le remarque Théophraste13, mais elle est moins fréquente qu'elle. A Rome, selon Pline, il en venait d'Es¬ pagne14. On la trouvait dans les mines de cui¬ vre, comme le dit Dioscoride15, mais aussi au témoignage de Pline16, dans des mines d'or et d'argent, ce qui s'explique de la même façon que ci-dessus pour la malachite. La chrysocole, peut-être à ranger, selon Bailey, avec la malachite sous le vocable chrysocolla 17 : silicate hydraté de cuivre de cou¬ leur verte (Cu Si O3. 2H20; 36% de cuivre). Dans les déblais, ce minerai est plus rare que les carbonates, mais il a été identifié quatre fois dans des échantillons de Solana de Belalcâzar (CO 19), Granadillos (CO 89), Llano Tabernero (CO 92), Almadenes del Garabato (CO 96), quatre sites du district de Los Pedroches18. La cuprite : oxyde de cuivre de couleur rouge foncé (Cu20; 88,8% de cuivre). Elle est bien attestée dans des gisements pyriteux du Sud-Ouest, en particulier à Riotinto (H 43), précisément dans la zone d'oxydation où se sont développés les travaux anciens; à Castripicón (CO 43), dans un chantier antique, a été remarquée une veine de cuprite, épaisse de 20 cm. La ténorite (ou mélaconite ) : oxyde de cui¬ vre de couleur noire (CuO; 79,8% de cuivre). Dans les gîtes de pyrite du Sud-Ouest, elle a constitué, avec la chalcosite, les «negrillos», minerais faciles à reconnaître en raison de

leur couleur et qui furent recherchés avec acharnement par les mineurs, tant au XIXe siècle que dans l'antiquité : on a remarqué en effet, par exemple à Aguas Tenidas (H 1), à San Platon (H 5), à Lagunazo (H 9), à Campa¬ nario (H 45), que les galeries antiques sui¬ vaient plus particulièrement ces veines de « negrillos ».

13 Théophraste, Lapid., 39. 14 Pline, N.H., 33, 161. 15 Dioscoride, 5, 91. 16 Pline, N.H., 33, 158. 17 K. C. Bailey, The Elder Pliny's Chapters on Chemical Subjects, 1, Londres, 1929, p. 205-206. 18 Appendice du Catalogue, n°242, 274, 275, 283. 19 K. C. Bailey, op. cit., 2, p. 175-176. 20 Pline, N.H., 34, 2. 21 Ibid., 34, 117-118. 22 Ibid., 34, 118. La pyrite de fer n'a effectivement jamais été exploitée comme minerai de fer. Il est fort probable que, quand elle est traversée par un réseau de

cilis uenarum filons, de veinesdiscursus), ou de veinules elle estdefriable sulfures(friabilis) de cuivre et (gra¬ non compacte (ou dure) comme la pierre (lapidosa). Le sory et le misy qu'elle contient en plus des minerais (sulfurés) de cuivre sont eux-mêmes difficiles à identifier : le sory que caractérise son odeur forte (Pline, N.H., 34, 120) doit être un produit de décomposition de la pyrite. Quant au misy qui semble être une espèce minérale non altérée, ce peut être un sulfure : Bailey y voyait un minerai très sembla¬ ble à la pyrite de cuivre ordinaire. Pour R. Halleux, La métallurgie des métaux non ferreux darts l'antiquité, 1, Liège, 1977, p. 102, il s'agit de pyrite de fer.

3) Les sulfures. Il y a deux séries de sulfures : les sulfures primaires et les sulfures secondaires. Ces der¬ niers, dus tituent l'essentiel à l'enrichissement de la minéralisation supergène, de cons¬ la zone de cémentation, au-dessous de la zone d'oxydation. Ils sont plus riches en cuivre et plus faciles à fondre que les sulfures primai¬ res. Ce sont aussi ceux que les mineurs ren¬ contraient les premiers, une fois dépassée la zone des oxydés. En fait, comme nous le sa¬ vons, la ligne de contact entre les deux zones est loin d'être parfaitement horizontale, si bien que les mélanges entre elles deux sont fréquents et que les oxydes sont parfois mêlés aux sulfures, comme dans le cas des «negril¬ los» de Huelva sur lesquels nous allons reve¬ nir. On a pensé que, chez Pline, le mot chalcitis désignait un sulfure de cuivre ou même l'en¬ semble des sulfures de cuivre19. Or il est cu¬ rieux que Pline qualifie la chalcitis de lapis et non de uena 20 ; de plus comme il dit qu'elle contient des filons de minerai de cuivre (aeris uenae oblongae)21, il est clair qu'elle n'est pas elle-même un minerai. Peut-être s'agit-il de la pyrite de fer (Fe S2), qui a cette couleur jaune que Pline reconnaît à la meilleure chalcitis22. Quant aux uenae aeris oblongae qui doivent

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

bien être des sulfures, puisque la chalcitis qui les contient vient des profondeurs {ex obrutis pétris), Pline ne les caractérise pas. Plusieurs sulfures de cuivre ont cependant été exploi¬ tés, au moins à l'époque romaine : - la chalcosite : sulfure de cuivre (Cu2 S ; 79,8% de cuivre), en général d'origine secon¬ daire, gris-noir. - la covellite : sulfure de cuivre (Cu S ; 66,4% de cuivre), également d'origine secon¬ daire, d'une couleur variant entre le bleu fon¬ cé et le gris. On a déjà dit que, dans les gîtes de pyrite du Sud-Ouest, les chantiers antiques s'étaient particulièrement développés dans les zones parcourues par des veines de chalcosite qui constituaient l'essentiel des «negrillos». Dans le secteur d'Andujar (J 1 à J 7), les gîtes sont formés par des queues de filons et ont été presque totalement oxydés, la minéralisation consistant en malachite, covellite et chalcosi¬ te; ils ont été épuisés par l'exploitation anti¬ ques, sauf à El Humiliadero (J 6), où une zone minéralisée en sulfures primaires (chalcopyrite) n'avait pratiquement pas été touchée : le fait que les travaux miniers sont d'époque préromaine ne doit pas être étranger à cette exception, car, un peu plus à l'est, à Los Escoriales (J 8), où les Romains ont poursuivi l'ex¬ ploitation de l'Age du Bronze, les chantiers antiques dépassent la limite de la zone oxydée (profondeur: 155m) et pénètrent assez pro¬ fondément (niveau 177) dans la chalcopyrite. La chalcopyrite : sulfure de cuivre primai¬ re (Cu Fe S2; 34,5% de cuivre), de couleur jau¬ ne. Ce minerai est très répandu. Il constituait la minéralisation de plusieurs filons exploités par les Romains, par exemple les filons EstOuest de Cerro Muriano (CO 39). Dans les haldes cependant, nous n'avons pas recueilli beaucoup d'échantillons de chalcopyrite, puisque seuls quatre sites en ont fourni : Osi (CO 94), Los Escoriales (J 8), Gibla (SE 7), 23 Appendice du Catalogue, n° 279, 296, 313, 317. 24 A. Carbonell Trillo-Figueroa, «Zona del cobre de la Provincia de Cordoba», 1945, p. 2 (ex. dactylographié, Arch. S.M.M.P.E.).

Aljustrel (POR 2)23; le dernier a été t dans une couche du Ier siècle de notre èr La bornite (ou cuivre panaché), su primaire de cuivre (Cu2 Fe S3), de co variée, souvent irisée. Elle est signalée en ticulier à Castripicón (CO 43), où elle ac pagnait la chalcopyrite. Les cuivres gris (ou fahlerz) sont des res complexes de cuivre-antimoine-ar souvent notablement argentifères, qui en parfois dans la composition des minér tions cuivreuses. Comme la bornite, ils n ment en général que des veinules d'épai réduite, qui accompagnent la minéralis principale : c'est le cas à la Sierra Alma (AL 2), Navalespino (CO 57), Cerro Ca (CO 120), Barranco de Santa Filomena (C Rocabruna (GE 1), Estrella (GU 2), Gui (H 30), Milagros (O 19), Alpartir (Z 1). Il arriver cependant que leur proportion mente assez considérablement, comme, ble-t-il, dans les filons Nord-Sud du distr Cordoba24. De toute façon, bornite et cuivres gr vaient être exploités en bloc avec la chalc rite toujours présente, sans que les an mineurs aient fait la différence.

Β - Minerai d'étain

Le seul minerai d'étain qui a été ex dans la Péninsule Ibérique et presque ex vement dans le Nord-Ouest, c'est la cass te25. La cassitérite : bioxyde d'étain (S 76,8% d'étain), généralement de couleur re. Dans la Péninsule, elle a été reche sous ses deux formes : filonienne et allu Le nom que lui donnaient les Grecs Romains ne nous a pas été transmis. Di nous parle des mines en roche (κασ ρος ..... όρυττόμενος) d'Ibérie, mais dans l'erreur lorsqu'il nie que la cassitér

sulfure rait pu être d'étain, exploitée minerai pour plusla rare fabrication que la du cassitéri bron

J. A. Charles, «Where is the Tin?», dans Antiqui 1975, p. 19-24), avant la cassitérite elle-même. Rie

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS trouve à fleur de terre : en revanche le témoi¬ gnage de Strabon et surtout de Pline montre que les gîtes alluviaux de cassi téri te étaient bien connus26. De son côté, l'archéologie nous montre l'exploitation des types de gisement les plus variés: filon à Paulinos (POR 12); filon et alluvions à Louvifio (OR 11); minéralisation disséminée dans le granite, éluvions et allu¬ vions à Golpejas (SA 3); peut-être aussi gîte d'altération hydrothermale dans la Sierra de Cartagena (MU 3). C - Argent et minerais d'argent Il n'a pas échappé aux Anciens qu'en Es¬ pagne particulièrement l'argent était surtout abondant dans un minerai où dominait un au¬ tre métal : essentiellement la galène, minerai de plomb. D'autre part, ils n'ont sûrement pas ignoré l'argent natif, tandis que, dans quel¬ ques mines où les chantiers antiques se sont amplement développés, la minéralisation a été en partie composée de véritables minerais d'argent : chlorures, sulfures et argents rou¬ ges. 1) L'argent natif. Comme le cuivre natif, l'argent natif existe surtout dans la zone haute de certains filons, où il est un produit d'altération. Mais il est aussi possible d'en rencontrer à de bien plus grandes profondeurs. En Espagne deux gisements célèbres par leur argent natif ont été l'un et l'autre exploi¬ tés par les Anciens : Herrerias (AL 3), où au siècle dernier on en extrayait encore d'énor¬ mes quantités, et Valdeinfierno (J 15). Mais il est probable que d'autres gisements filoniens minéralisés en galène argentifère comme ce dernier ont contenu de l'argent natif dans la 156.26 Diodore, 5, 38, 4. - Strabon, 3, 2, 9. - Pline, N.H., 34, 27 Pline, N.H., 33, 95 et 34, 159. Sans doute savonsnous, d'après ce dernier passage, que galena désignait aussi un produit de fusion. Sur les deux sens de galena, voir R. Halleux, « Les deux métallurgies du plomb argentifère dans YHistoire Naturelle de Pline», dans Revue de Philologie, 49, 1975,

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zone superficielle. Et s'il y en a eu des quanti¬ tés exploitables dans le chapeau de fer des gisements de pyrite du Sud-Ouest, les Anciens n'ont pas dû les négliger. 2) La galène argentifère. La galène : sulfure de plomb (PbS ; 86,6% de plomb), de couleur grise, à l'éclat métalli¬ que, pesant et présentant des cristaux bien visibles. Elle est le minerai de plomb par ex¬ cellence, et l'un de ses caractères principaux est d'être presque toujours argentifère. Le nom lui vient du latin, où il avait le même sens, car Pline précise bien que galena désigne le minerai de plomb, uena plumbi27. Pline sait aussi que l'argent est communé¬ ment associé à la galène, mais ici son point de vue paraît manquer de netteté car tantôt il parle de deux minerais différents (un de plomb, un d'argent) mais voisins28, tantôt d'un seul et même minerai, à la fois d'argent et de plomb, qu'il appelle molybdaena, un mot qui, dit-il, désigne ce qu'il avait nommé ailleurs galena 29 . Laissons pour l'instant de côté le fait que Pline distingue et confond à la fois molybdae¬ na et galena , et intéressons-nous seulement à la galène argentifère. En Espagne, effectivement, de nombreu¬ ses mines d'argent antiques sont des mines de galène argentifère : celles de Carthago Noua décrites par Polybe30, celles de la montagne d'argent à'Ilucro qui ont produit les lingots de plomb de Coto Fortuna (MU 12) 31, celles enfin de la Sierra Morena sont dans ce cas. La richesse en argent des galènes d'Espa¬ gne est bien connue; elle était particulière¬ ment élevée dans celles qu'ont exploitées les Anciens, et particulièrement les Romains, si l'on en juge par les teneurs que nous connais¬ sons. La teneur en argent d'une galène se me¬ sure d'ordinaire par rapport à une tonne de p. 73-81. 28 Pline, N.H., 33, 95 et peut-être aussi 34, 159. 29 Pline, N.H., 34, 173. Molybdaena désigne encore un produit de Plihe.de fusion comme le montre ce même paragraphe 30 Ap. Strabon, 3, 2, 10. 31 Voir nos Lingots de plomb, n° 1044-1045.

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

plomb métal, et non par rapport à une tonne de minerai qui, outre le fait que les galènes les plus pures contiennent seulement 86,6% de plomb, renferme toujours une certaine proportion d'impuretés et souvent de gangue. Dans les analyses spectrographiques que nous avons publiées ailleurs32 et qui sont celles d'échantillons recueillis dans des déblais anti¬ ques, seuls ont été recherchés les élémentstraces permettant, dans la mesure du possi¬ ble, de caractériser certaines galènes; mais le plomb, élément principal, n'a pas été dosé. Aussi n'est-il pas possible de calculer la véri¬ table teneur en argent de toutes ces galènes; le pourcentage d'argent est donc simplement donné par rapport à la totalité de l'échantil¬ lon et fournit une indication minimum : quand, par exemple, un échantillon du Cerro del Plomo contient 0,2 ou 0,5% d'argent33, cela signifie que la teneur minimum de cette galène était de 2000 ou 5000 g d'argent par tonne de plomb. Par bonheur, nous disposons de plusieurs analyses dont la plupart sont extraites de rap¬ ports fournis à leur Société34 par des ingé¬ nieurs après la visite d'un gisement dont il s'agissait de jauger la richesse : ils échantil¬ lonnaient donc soit dans les travaux antiques où ils repéraient les piliers de soutènement laissés par les Anciens et les veines dédai¬ gnées par eux, soit dans les déblais extérieurs où ils recherchaient le moindre débris inté¬ ressant. Les teneurs en argent de ces échantil¬ lons étaient déterminées par coupellation. Nous les indiquons ci-dessous, Argent mine35. mine

Nom de la mine La Serrana (BA 9) Segunda Pepe (BA 12)

par

(en grammes par tonne de plomb) 300 2,85

32 Voir l'Appendice du Catalogue, analyses n° 1 à 57. 33 Ibid., analyse n° 29 et 30. 34 II s'agit de la Sociedad Minera y Metalurgica de PenarroyaEspana . 35 Dans la liste qui suit, nous rassemblons les indica¬ tions contenues dans des notices de notre Catalogue. Cer¬ taines teneurs sont évidemment très basses, mais il faut se souvenir que les échantillons proviennent soit de dé¬ blais soit de minerais dédaignés.

El Calvo (BA 26) Cerro de la Orden (BA 27) Fuente la Zarza (BA 28) Majada Hermosa (BA 29) Quindo Rascarrona (BA 30) Tamarindo (BA 33) Rebeide Julia (BA 35) Pico de Lirio (BA 40) Las Minillas (BA 45) El Borracho (BA 46) Cancho Blanco (BA 50) Arroyo Chamazo (BA 55) Arroyo de las Minetas (BA 57) Cerro de la Mina (BA 60) Atollar de los Frailes (BA 61) Plasenzuela (CC 2) Valdeinfierno (CR 2) La Fortuna (CR 9) La Victoria (CR 11) La Romana (CR 12) Cobatillas (CR 18) El Mochuelo (CR 19) Dolores (CR 21) Romanilla (CR 22) San Serafin (CR 24) Petaca (CR 28) Rio Valmayor (CR 34) Diogenes (CR 39) Arroyo del Perecedero (CO 2) Andrés (CO 6) Madereros (CO 7) La Atalaya (CO 12) Solana de Belalcâzar (CO 19) Los Eneros (CO 52) Piconcillo Nord (CO 60) Piconcillo Sud (CO 60) Fuente del Charco (CO 69) Santa Barbara (CO 81) Sortijón del Cuzna (CO 99) Mirabueno (CO 113) El Charcón (MU 1) Sierra de Cartagena (MU 3) Coto Fortuna (MU 12) Lozacio (ZA 1)

900 27 40 1110 2550 1870 1000 395 2180 2807 562 166 680 3120 1213 1529 3500 2600 2680 250 1000 180 2000 250 6000 160 1220 2785 918 1360 2300 5000 2400 500 3200 4846 1639 6100 5171 10000 2000 1336 1143 3000

et

à

; 4 ; 6 à

à à et

à ; 3 ;16

à et à à 2 ; 5 ; 9 à à à 8 et à 3

à 7 ; 3

par absorption atomique (cf. notre Catalogue, p. 37 624). Cette teneur décevante est heureusement c par les résultats des analyses pratiquées récemmen les gîtes stratiformes de la Sierra de Cartagena (M voir Catalogue p. 361. Dans tous les autres cas, les teneurs en argent déterminées par coupellation. 37 Signalons les 4147 g d'un échantillon recueil un fond d'amphore d'époque augustéenne (cf. Cat

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS A parcourir cette liste, on constate qu'elle illustre surtout la richesse en argent des mi¬ nes de la Sierra Morena, puisque quarantedeux sites sur quarante-six appartiennent à cette région. Nous en synthétisons les don¬ nées ci-dessous : Argent Analyses concernant (grammes par la Sierra Morena tonne de plomb) 3 .................. moins de 100 10 .................. de 100 à 500 7 .................. de 500 à 1000 24 .................. de 1000 à 5000 15 .................. au-delà de 5000 Total : 59 analyses, représentant 42 mines.

Pour apprécier la valeur de ces chiffres, on se rappellera que, s'il est fréquent d'obser¬ ver des teneurs de 300 à 500 g à la tonne de plomb, il est plus rare qu'elles atteignent 1500 ou 2000 g, sauf, comme le rappelle de Launay, «dans les zones de cémentation superfi¬ cielle où l'argent, sans apparaître en cristaux bien nets, a néanmoins commencé à s'iso¬ ler»38. Il est donc très vraisemblable que les niveaux d'où les anciens mineurs ont tiré des galènes à si fortes teneurs en argent devaient se trouver dans la partie haute des filons. Pour ce qui est des autres régions de l'Es¬ pagne, et en particulier pour le Sud-Est, on aura recours aux analyses effectuées sur des échantillons de minerais exploités à l'époque moderne39; elles indiquent en général la continuité des hautes teneurs dans les gise¬ ments déjà mis en valeur par les Anciens et montrent avec évidence, comme par exemple pour les gîtes stratiformes de la Sierra de Cartagena avant recherché (MU 3), tout. que c'est l'argent qui y fut Une question se pose à propos du carbona¬

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te de plomb ou cérusite (PbCO3; 77,5% de plomb), produit d'altération de la galène, de couleur généralement affleurements des filons. grisComme clair, fréquent tous les aux mi¬ nerais de la zone d'oxydation il est de métal¬ lurgie facile : les carbonates en effet se dé¬ composent aisément sous l'action de la cha¬ leur; d'autre part, comme la galène, il est sou¬ vent argentifère. Les Anciens semblent l'avoir connu, mais comme colorant. D'une part, c'est à lui que, selon Bailey, Pline ferait allu¬ sion, lorqu'il parle de cette pierre {lapis) que l'on trouve dans les mines d'argent et dans les mines de plomb et que l'on grille pour obtenir le colorant rouge que nous appelons, nous, le minium (Pb3 O4), mais que Pline considérait comme un minium de qualité inférieure (se cundarium minium), le minium par excellen¬ ce étant le cinabre40. D'autre part, c'est enco¬ re à lui que s'appliquerait, toujours selon Bai¬ ley, ce que Pline dit de cette terre utilisée anciennement pour peindre en blanc les co¬ ques de navires41. Mais la cérusite ne semble pas avoir été exploitée par les Anciens comme minerai de plomb; il est déjà significatif que, dans les deux textes précédemment mention¬ nés, Pline en ait parlé comme d'une roche (la¬ pis ) ou d'une terre {terra), et non comme d'un minerai (uena ). En outre, on a fréquemment observé dans les mines d'Espagne que les car¬ bonates avaient été dédaignés par les Anciens, soit qu'on les trouve en abondance dans les déblais, comme à Rebeide Julia (BA 35), Lomo de Perro (BA 42), Dolores (CR 21), Navalespino (CO 57), soit encore que dans le filon la galène ait été abattue, mais pas les carbonates : c'est le cas à Navalespino, et aus¬ si de façon plus significative à Cancho Blanco (BA 50), où, au mur du filon, une veine de 10 à 20 cm de puissance, assez bien minéralisée en galène, avait été exploitée par les Anciens, tandis qu'une autre veine, située au toit, puis-

41 Tertius e candidis colos est cerussa, cuius rationem in

74

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

sante de 5 à 10 cm, était minéralisée surtout en carbonates, que les Anciens avaient aban¬ donnés en quantités considérables dans les déblais; l'écart entre les teneurs en argent 562 g d'argent à la tonne de plomb pour la galène, 125 g pour la cérusite - justifie le dé¬ dain dans lequel les Anciens ont tenu cette dernière42. La métallurgie de la galène ne leur posant pas de problème, ils ont systéma¬ tiquement laissé de côté les carbonates. 3) Les sulfures d'argent. Dans les filons de la Sierra Almagrera (AL 2) et dans ceux de Plasenzuela (CC 2), où les témoignages d'exploitation antique sont indis¬ cutables, la minéralisation est complexe, com¬ posée de chlorures, de sulfures et d'arséniosulfures d'argent, auxquels sont associés d'au¬ tres sulfures comme la pyrite, la blende et la galène argentifère. Parmi les sulfures, on peut compter d'une part des sulfures simples, comme l'argent sul¬ furé, ou argentite (Ag2S; 87% d'argent), sou¬ vent associé à d'autres sulfures, d'autre part des sulfures résultant de combinaisons com¬ plexes, en particulier la proustite ou arséniosulfure d'argent (Ag3 As S3; 65,4% d'argent) et la pyrargirite ou sulfure d'argent antimonieux (Ag3 Sb3 S ; 60% d'argent), qui constituent tou¬ tes deux les fameux argents rouges, nommé¬ ment attestés dans les mines mentionnées plus haut. Tous ces minerais d'argent sont en fait des minerais de cémentation et rarement des mi¬ nerais de profondeur43. L'altération superfi¬ cielle a pu favoriser leur développement dans la partie haute des filons et provoquer ainsi l'apparition de teneurs en argent exception¬ nelles : jusqu'à 8,730 kg dans la Sierra Alma¬

et métallifères, vement que négligés XIXe 42son D'autre L.siècle, de que traitement par Launay, part, la une les 3,cérusite Paris, l'exploitation Anciens des est Traité grandes plus 1913, estde a facile. moins constitué, métallogénie. p.sources des 35 etriche carbonates 291, vers deen observe Gîtes richesse le argent, milieu de minéraux effecti¬ plomb de mais du la

Sierra de Cartagena (Estadistica Minera correspondiente

grera, 20 à 25 kg et parfois davantage à senzuela. En profondeur cependant l'im tance de ces minerais diminue et, en tou de cause, il est très probable qu'ils n'on été exploités isolément, mais, comm étaient associés à d'autres sulfures, en culier à la galène, c'est toute la masse mi lisée qui a dû être abattue en bloc; une f blende et la pyrite éliminées par triage, l te était grillé, puis envoyé au four o plomb - il y en avait de 10 à 70% dan filons de la Sierra Almagrera - renferm la galène jouait le rôle de collecteur de gent. C'est donc, selon nous, grâce à la g associée à ces minerais que ces dernier pu être traités. Or il est une mine espag Pozo Rico (SE 8) près de Guadalcanal, célèbre au XVIe siècle pour sa produ d'argent, ne porte apparemment en su aucune trace d'occupation antique; or, s néralisation était à base de sulfures d'ar d'argents rouges et d'argent natif : s confirme qu'elle n'a pas été touchée pa Anciens, ne faudrait-il pas en voir la r dans l'absence de galène parmi les mine 4) Le chlorure d'argent.

Parmi les minerais d'argent que l'on trouver aux affleurements en compagn l'argent natif, il y a le chlorure d'argen cérargyrite (AgCl; 75,2% d'argent). Il a é gnalé dans la minéralisation des filons d senzuela (CC 2), où il a dû être ex conjointement avec les autres minerais gent. Et à Herrerias (AL 3), où il constit minéralisation aux côtés de l'argent na est probable qu'il a pu être exploité grâ mélange avec la galène des filons voisins

province de Badajoz, l'activité minière aurait été p entièrement paralysée, si, dans les mines de galè gentifère de la Serena et dans les régions d'Azuag nachos, Garlitos, on n'avait découvert et exploité portantes quantités de carbonates contenues dans des antiques (Estadistica Minera correspondiente 1865, Madrid, 1868, p. 34). 43 Sur les minerais d'argent proprement dits vo

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS

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Sierra Almagrera (AL 2). Il en allait sans dou¬ te de même à El Judio (BA 54) où l'on a signa¬ lé un peu de galène dans le filon. Nous ferons une place à part aux minerais d'argent situés à la base du « gossan» dans les gîtes de pyrite du Sud-Ouest de la Péninsule44. Selon Salkield, la minéralisation y est consti¬ tuée par un minerai appelé plumbo-jarosite dans lequel sont associés, en particulier, du sulfate de plomb ou anglésite (PbSO4) et de la cérargyrite : dans ce cas aussi, il semble que l'argent contenu par cette dernière ait pu être obtenu grâce au plomb présent dans l'anglésite ou ajouté au lit de fusion.

gentifère, le plomb n'était qu'un sous-produit. Il reste que certaines galènes très peu ar¬ gentifères constituaient un simple minerai de plomb; Strabon signale cette particularité à

5) La question des cuivres gris (ou fahlerz).

En dehors des cas où il est combiné avec le tellure, l'or est considéré comme étant à l'état natif47, qu'il soit simplement or, ou qu'il soit associé à des sulfures : dans ce dernier cas en effet il semblerait que l'or soit libre48. Les tellurures étant vraisemblablement restés inconnus des Anciens, il s'ensuit que tout l'or antique est de l'or natif; mais, dans sa quasi-totalité, c'est un or obtenu sans opé¬ ration métallurgique, celui que les Grecs ap¬ pelaient χρυσός άπυρος49, celui que Pline a de la difficulté à désigner - hoc statini aurum est , écrit-il50 - et que nous appellerions volon¬ tiers l'or «immédiat». Pour le reste, il s'agit d'un or obtenu par le traitement des sulfures ; nous verrons plus loin dans quelles condi¬ tions.

Nous avons déjà mentionné ces sulfures à propos du cuivre. Or il n'est pas rare qu'une partie du cuivre qu'ils contiennent soit rem¬ placé par de l'argent. Mais il est peu fréquent que les fahlerz constituent la minéralisation principale d'un filon; ils sont en général asso¬ ciés à d'autres sulfures dans des minerais complexes. Quand parmi ces sulfures il y a de la galène, il suffit que la minéralisation soit traitée en bloc pour que, comme dans les cir¬ constances précédemment évoquées, l'argent s'allie au moins partiellement au plomb et puisse être ainsi récupéré. D - Minerai de plomb

propos dans la de Sierra gisements Morena46. de laEllerégion est aussi de Castulo le fait d'autres gisements exploités à l'époque romai¬ ne comme ceux de la Sierra de Gador (AL 1) ou de Lanestosa (BI 1), Reocin (S 1) et Udias (S 2) dans le Nord de l'Espagne. E - Or ET MINERAIS D'OR

1) L'or «immédiat».

Il s'agit exclusivement de la galène, dont l'étude a déjà été faite à propos des minerais d'argent45. Comme nous l'avons souligné plus haut, l'argent ayant été par excellence le mé¬ tal obtenu par le traitement de la galène ar¬

Dans la Péninsule Ibérique la recherche de ce type d'or a été très développée. S'il y avait des termes utilisés communément chez les Grecs et les Latins pour désigner la paillette

44 Comme nous en avons parlé supra dans le paragra¬ phe consacré aux mines de la région du Sud-Ouest et dans l'Appendice du Catalogue p. 577-581, nous résumons simplement la question. Voir aussi L. U. Salkield, «An¬ cient Slags in the South-West of the Iberian Peninsula», dans La minerta hispana e iberoamericana. Contribution a su investigation histórica, 1, 1970, p. 85 à 98. 45 Voir supra, p. 71-74, le paragraphe intitulé La galène argentifère. 46 Strabon, 3, 2, 10. 47 E. Prost, Métallurgie des métaux autres que le fer,

Paris et Liège, 2e éd., 1924, p. 461. 48 P. Routhier, Les gisements métallifères. Géologie et principes de recherche , Paris, 1963, p. 994. 49 Hérodote, 3, 97. - Pseudo-Aristote, De mirab. ause., 45. - Diodore, 3, 45, 7. Tout le vocabulaire antique concernant l'or est rassemblé dans H. Blümner, Techno¬ logie und Terminologie der Gewerbe und Künste bei Grie¬ chen und Römern, 4, Leipzig, 1887, p. 110-142. Nous y renvoyons, en particulier pour ce qui est des références aux textes complémentaires que nous n'utilisons pas. 50 Pline, N.H., 33, 62. Voir aussi 33, 77.

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

(ψήγμα), la pépite (βώλος; massa ou ramentum,avait rie selondans qu'elle ce est domaine grosse son ou petite), vocabulaire l'Ibéspécial, avec des mots que Strabon et Pline transposent respectivement en grec et en latin sous la forme de πάλη, palaga, palacurna pour la grosse pépite, strigilis/striges ou balux pour la petite51. Cet or, c'est l'or alluvial qu'en Ibérie on obtenait par lavage : - des sables de rivière (χρυσΐτις άμμος; arena aurifera)52, comme à Montefurado (LU 10) ou à Furados de Pombeiro (POR 19). - des dépôts alluviaux tertiaires et quater¬ naires de tous types (peut-être les gisements que Pline appelle alutiae53), dont le NordOuest de l'Espagne nous offre tant d'exem¬ ples54. Ce sont des gisements superficiels et à eux peut fort bien s'appliquer le passage de Justin selon lequel en Galice on trouve de l'or en labourant la terre55.

été altérés dans les mêmes conditions q gisements du type précédent : c'est le ca exemple à Jales (POR 44) et à La Na Ricomalillo (TO 2), où, dans la partie al l'or était sous forme de petits grains disp dans la limonite. Sans doute les struc d'exploitation des deux types de gisem ont-elles été très différentes57, mais la n de ces derniers est la même. -des zones d'oxydation des gîtes rés, comme les gîtes de pyrite du Sud-Ou Tharsis (H 12), Aljustrel (POR 2) -, o filons de chalcopyrite. Qu'il ait été co dans une limonite terreuse ou qu'il a renfermé dans une gangue rocheuse do broyage était indispensable, on peut p qu'en dernier lieu l'or devait être récup la bâtée; on se rappellera cependant Tharsis ont été signalés, sur le filon Sud indices de mercure qu'on a interprétés me les restes d'antiques opérations d'am mation.

C'est aussi l'or en roche qui provenait : - des affleurements des gisements en ro¬ che du type asturo-léonais où l'or s'est concentré à la suite de l'altération des sulfu¬ res aurifères disséminés dans la masse des calcaires cambriens ou au voisinage des filonnets de quartz dans les quartzites ordoviciens, et dont les structures d'exploitation, compara¬ bles à celle des vastes dépôts alluviaux tertiai¬ res et quaternaires du Nord-Ouest, sont si ca¬ ractéristiques56, comme à Andinuela (LE 33), La Cruz de Hierro (LE 34) ou dans les mines du district asturien telles que El Bachicôn (O 1), etc. - des affleurements des filons de quartz minéralisés en sulfures aurifères et qui ont

2) Les sulfures aurifères.

désigne 51 Strabon, une petite 3, 2, masse 8. - Pline, en forme N.H., 33, de 62motte, et 77.une Ή Βώλος boule.

54 Voir supra le classement des gîtes aurifères par district dans la région du Nord-Ouest, p. 40-44 » Justin, 44, 3, 5. 56 Nous y reviendrons plus loin, p. 477-480, chapitre 4 de la Sixième Partie, consacré aux tec d'exploitation. 57 C'est dû à différentes raisons que nous exp infra dans les chapitres de la Sixième Partie où abordées les techniques d'exploitation. 58 Voir Appendice du Catalogue, analyse n° 382 mentaire.

Le mot est souvent employé à propos de métaux et de minerais. Il peut désigner une pépite d'or (Pseudo-Aristote, Mir. Anse., 45), un bloc de gangue contenant des pail¬ lettes d'or (Diodore, 5, 27 ; 5, 36, 2), une masse de minerai (galène : Diodore, 5, 36, 4; Strabon, 3, 2, 10), une boule de métal (Agatharchidès, 28, et Diodore, 3, 14, 3). 52 Strabon, 3, 2, 8. - Pline, N.H., 4, 115. 53 Pline, N.H., 34, 157. Voir supra, p. 26, et penser au rapprochement possible avec l'aurum talutium de Pline,

La question qui se pose est de savoir delà de la zone altérée, les filons de q minéralisés en sulfures aurifères ont é ploités. Cela supposerait que les Ancien pu fondre ces derniers et en extrair qu'ils contenaient. Dans la Péninsule que, des scories antiques ont été obse sur trois sites de ce type : Serra de Sant ta (POR 31), Jales (POR 44), Très Minas 45). L'analyse d'un échantillon provena premier n'a pas donné de résultat intér et nous avons pensé qu'il pouvait s'agir plement d'une scorie de fer58; en rev

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS

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nous sommes plus heureux avec les scories de Jales, sur lesquelles Harrison donne quelques précisions59 et auxquelles, dit-il, celles de Très Minas sont semblables. A Jales, les scories ont été recueillies sur des emplacements métal¬ lurgiques, où l'on a remarqué des mortiers et des moulins en granite très dur ainsi que des fours que Harrison appelle «fours de grilla¬ ge». L'analyse a révélé que les scories conte¬ naient de 7,75 à 9,85 g d'or, une proportion élevée d'argent et une grande quantité de plomb métallique60. Il s'agit donc de résidus dont la composition implique la présence de plomb ou de galène dans l'opération de fu¬ sion. Or les minerais de Jales renferment non seulement des arséniosulfures aurifères, mais aussi de la galène, puisque la proportion de plomb indiquée par deux analyses d'échantil¬ lons de minerais dépasse sensiblement 5%61 ; nous avons d'ailleurs publié nous-même l'ana¬ lyse d'un échantillon de galène de Jales62. D'autre part, Harrison fournit les teneurs en or et en argent d'échantillons pris dans des piliers laissés par les Anciens ou recueillis dans les haldes antiques : elles varient de 4,6 g à 77 g, 7 par tonne de minerai pour l'or et de 113,4g à 4093,7 g pour l'argent. Si nous rap¬ portons ces quantités de métaux précieux au plomb contenu par le minerai, il est clair qu'il y avait là de quoi intéresser les anciens ex¬ ploitants, à une époque qui doit se situer au Ier et au IIe siècle de notre ère. Ce qui est capital dans le cas des minerais de Jales, c'est la présence de galène. Il semble

d'abord qu'une opération de grillage puisse «détruire les sulfures et les composés de l'ar¬ senic. de l'antimoine et autres métalloïdes qu'ils renferment et mettre ainsi en liberté l'or qu'ils contiennent»63. En fondant le mine¬ rai ainsi grillé, peut-être après avoir ajouté une quantité supplémentaire de minerai de plomb - or il y à Jales de véritables veines de galène -, on a pu arriver à constituer un plomb d'oeuvre, alliage de plomb, d'or et d'argent, et des scories qui pouvaient bien être du type de celles de Jales. Le plomb d'oeuvre devait être alors coupellé de façon à obtenir un alliage d'or et d'argent; les deux métaux précieux pouvaient être séparés l'un de l'autre par un procédé chlorurant64; le chlorure d'argent qui se formait alors était absorbé par la paroi du creuset, et l'or était isolé; enfin la coupellation du résidu argenti¬ fère permettait d'obtenir l'argent. Un texte bien connu d'Agatharchidès concerne une méthode d'affinage de l'or65 où le sel remplissait sans doute une fonction pro¬ che de celle que nous lui avons attribuée dans l'opération ci-dessus. D'autre part, à propos de l'or de Turdétanie, Strabon décrit un pro¬ cédé de purification de l'or dont les diverses phases66 correspondent assez bien à celles que nous avons imaginées pour la fusion des minerais de Jales. Enfin, bien qu'elles soient obscures, les dernières lignes du passage que Pline consacre à Vaurum canalicium font clai¬ rement allusion à des opérations de fusion67. Pour expliquer la récupération de l'or

59 F. A. Harrison, «Ancient Mining Activities in Portu¬ gal», dans Mining Magazine, 45, 1931, p. 137-145. 60 Cette importante quantité de plomb explique les hautes teneurs en or et en argent des scories. Ces derniè¬ res devaient très vraisemblablement être refondues. 61 Nous reproduisons une de ces analyses : Cu 0,15; Pb 5,50; Sb 1,00; As 5,90; Zn 1,00; Fe 9,30; S 5,65; Si 71,5. Au et Ag: respectivement 14,1 et 212,6 g par tonne de minerai. 62 Appendice du Catalogue, n° 57. 63 E. Prost, Métallurgie des métaux autres que le fer, Paris et Liège, 2e éd., 1924, p. 480. Voir aussi Ibid.,

64 R. J. Forbes, Studies in Ancient Technology, 8, Lei¬ den, 1964, p. 175-176. - Le papyrus de Stockholm, daté du IIIe siècle, contient deux recettes (n° 14 et 21) pour l'affinage de l'or (cf. R. Halleux, Les alchimistes grecs. I. Papyrus Paris, recettes, de Leyde, 1981).papyrus de Stockholm, fragments de 65 Ap. Diodore, 3, 14, 3-4. 66 Strabon, 3, 2, 8. Dans l'édition de F. Lasserre, Col¬ lection des Universités de France, Paris, 1966, p. 41, la traduction de κάθαρμα par «scorie», en raison du sens qu'avait le mot grec dans le domaine religieux («ce que l'on rejetait comme impur dans les lustrations»), ne nous

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LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

contenu par des sulfures, nous aurions pu re¬ courir à l'amalgamation, un procédé que connaissaient les Anciens au moins comme technique de laboratoire68. Mais à Jales, on n'a pas signalé la découverte d'indices de mercure, alors facilement d'unque lieuceoù métal il a ne étédisparaît utilisé avec pas

divers affleurements que nous avons é rés, et, en toute hypothèse, l'or des su bref l'or des gisements primaires. F - Minerais de fer

une certain constance. Et surtout il y a les scories. Enfin, compte tenu du fait que, tout comme d'autres opérations évoquées plus haut, celle-ci faisait appel à des techniques bien connues des Anciens, et en particulier des Romains, dans lesquelles le plomb, par sa fonction de collecteur des métaux précieux, jouait un rôle essentiel, telle nous paraît être la méthode par laquelle ont pu alors être trai¬ tés les sulfures aurifères. Il n'est d'ailleurs pas nécessaire que ceux-ci aient été identifiés en tant que tels; comme dans le cas des ar¬ gents rouges et des sulfures d'argent, il suffi¬ sait que de la galène fût présente pour qu'à l'essai le minerai se révélât riche en métaux précieux et plus particulièrement en or. C'était là sûrement une condition dont l'ab¬ sence réduisait les chances d'exploitation d'un gisement de sulfures aurifères; il est vrai qu'alors on pouvait faire venir d'ailleurs de la galène ou du plomb métal69. On distingue aujourd'hui couramment deux catégories d'or natif : l'or d'alluvion et l'or de montagne10. L'or d'alluvion, c'est évi¬ demment notre or alluvial; l'or de montagne, c'est tout l'or qui reste : l'or en roche des

Ce n'est pas chez les auteurs ancien nous trouverons des indications sur la des minerais de fer exploités dans l'an en Ibérie. Sans soute Pline nous dit-il minerai de fer est le plus fréquent de t minerais métalliques71, et, s'il mention Cantabrie cette montagne qui, constitué entière de minerai de fer, domine la sans aucun doute le mont Triano (BI 1) reste là. La seule précision concerne gnétite que l'on trouve, écrit-il, en brie72, mais il est douteux que Pline la dère comme un minerai; il en parle c d'une roche, d'un minéral {lapis) et n'em pas à son propos le mot de uena (miner effectivement il ne semble pas qu'en Ib magnétite ait été exploitée par les An l'exemple de la mine Teuler (H 44) le fa ser et par ailleurs la magnétite n'appara parmi les minerais identifiés dans les ques mines de fer antiques repérées d Péninsule.

pondre à l'annonce que faisait Pline, Ibid., 62, lorsqu'après avoir parlé de l'or obtenu de manière naturelle (haec enim inuentio eius naturalis est), il renvoyait à ce qu'il dirait plus tard de l'or obtenu par une méthode arti¬ ficielle (alia, quant dicemus, coacta). Nous ne pensons pas en effet qu'il faille chercher la réponse à cette annonce dans la paragraphe 79, qui dé¬ crit la fabrication d'un «ersatz» d'or par un procédé alchimique et qui, tout compte fait, s'achève par un cons¬ tat d'échec. 68 Vitruve, 7, 8, 4. - Pline, N.H., 33, 99. 69 A Castellar (CR 1), le plomb n'est pas signalé dans la paragénèse du gisement dont le minerai principal est une arséniopyrite (Fe As S). D'après les vestiges trouvés en surface (scories et creusets), les sulfures semblent avoir été traités; mais comment? Nous l'ignorons, de même

être antiques, les rapports miniers ne disent rien des lampes découvertes. 70 E. Prost, Métallurgie des métaux autres que éd., Paris et Liège, 1924, p. 461. Le deuxième nom lavage - qu'on donne parfois à l'or d'alluvion ne ici lui convenir, car, comme nous le verrons, l'or mé par les affleurements de nombreux gisements res d'Ibérie était lui aussi obtenu par lavage. 71 Pline, N.H., 34, 142 et 149. 72 Pline, N.H., 34, 148. Sur la magnes lapis vo N.H., 36, 126-130, et ce que dit à son propos K. C op. cit., 2, p. 248-250. 73 Théophraste, Lapid., 37. - Dioscoride, 5, 12 ne, 36, 144-148. Voir aussi H. Blümner, Technolo Terminologie . . ., 4, p. 209 et K. C. Bailey, op. p. 260-261.

1 - L'hématite (vraisemblablement ματίτης; lat. haematites7 3 , Fe203; 70% d de couleur rouge. C'est le minerai le pl quent dans les amas ferrugineux qu'o

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS

79

ploités les Anciens; il constitute la plus gran¬ de partie des gisements suivants : Sierra Jayona (BA 44), Cerro de la Mina (CU 2), Cerro del Conjuro (GR 1), Cerro del Hierro (SE 6), El Pedroso (SE 11), Cabeço de Mua (POR 13), Nogueirinha (POR 22). Il est aussi très abon¬ dant dans les chapeaux de fer des gisements sulfurés, comme à Carthagène (MU 3) où il a très probablement été exploité, et dans les mi¬ nes de pyrite du Sud-Ouest. Dans ces derniè¬ res, les hématites renferment très souvent des impuretés; on y a cependant noté parfois - à Tharsis (H 12), à Riotinto (H 43), à Santo Domingos (POR 7) - la présence d'amas d'hé¬ matite presque pure, constituant un excellent minerai de fer; on en a même exploité cer¬ tains à Riotinto à l'époque moderne. Ces cir¬ constances ainsi que la composition de quel¬ ques échantillons de scories antiques74 nous ont fait penser que, d'une façon générale, les gîtes pyriteux du Sud-Ouest ont pu produire du fer dans l'antiquité, tandis qu'en deux sites - Riotinto et Aljustrel (POR 2) - quelques faits positifs rendent cette exploitation fort proba¬ ble.

mède; mais il est certain qu'à l'image d'autres minéraux signalés par les auteurs anciens comme remèdes ou comme colorants, la limo¬ nite a été utilisée comme minerai77. Comme on pouvait s'y attendre, les mine¬ rais de fer exploités en Ibérie sont tous des oxydes, et des oxydes communs, à haute te¬ neur en fer. Il semble que la magnétite, pour¬ tant un oxyde elle aussi, n'ait pas été touchée, bien que sa teneur en fer soit de loin la plus haute. Quant au carbonate dé fer ou sidérite (FeC03), il ne semble pas, lui non plus, avoir été recherché, sans doute moins en raison des difficultés qu'on pouvait éprouver à le fondre - car, après un grillage préalable, il se com¬ porte comme un oxyde - qu'à cause de sa dureté : ainsi, il est symptomatique que, dans les amas de la Sierra Jayona (BA 44), les car¬ bonates de fer, très durs, aient été dédaignés alors que les hématites, plus tendres, étaient abattues.

2 - La goethite, oxyde de fer hydraté (FeO.OH; 59,9% de fer), de couleur brune. Le minerai qu'on appelle limonite ne cor¬ respond pas à une espèce minérale; il est constitué d'oxydes et d'hydroxydes de fer. On l'a signalé à Pardellân (OR 10), à El Ppdroso (SE 11) et surtout dans les chapeaux de fer des gîtes de pyrite du Sud-Ouest, au voisinage des hématites dont nous avons déjà parlé. On identifie généralement la limonite avec le mi¬ néral appelé σχιστός λίθος par Dioscoride, qui mentionne son existence dans l'Ibérie d'Occident75 et schistos par Pline76 : sans dou¬ te ces auteurs en parlent-ils comme d'un re¬

On identifie communément les mines de Sisapo, dont nous ont parlé Cicéron, Vitruve et Pline78, avec la mine moderne de mercure d'Almadén, au voisinage de laquelle ont été découverts des vestiges d'exploitation anti¬ ques sur les sites de Las Cuevas (CR 4), Entredicho (CR 6), Nueva Concepción (CR 7), Guadalperal (CR 8). D'autres travaux antiques ont été Asturies. les signalés loin de là, à La Pena (Ο 18) dans

74 Voir supra, p. 58-61, l'examen des mines de la ré¬ gion du Sud-Ouest. 75 Dioscoride, 5, 127. - Ibérie d'Occident par opposi¬ tion à celle d'Orient : voir supra, p. 11, note 109. 76 Pline, N.H., 36, 145: cf. K. C. Bailey, op. cit., 2, p. 261. 77 On peut penser que, dans tous les cas où des oxydes de fer sont signalés comme colorants - rubrica (Pline, N.H., 33, 115), sii (Ibid., 33, 158) - ou comme remèdes schistos (Ibid., 36, 146; Dioscoride, 5, 127) -, il s'agit de variétés remarquables par leur pureté et par leur état

(par exemple une hématite de consistance terreuse était facile à manier). Quand les oxydes étaient pris comme minerais de fer, on devait être moins tatillon. Strabon, 3, 2, 6, signale qu'on exporte de Turdétanie du μίλτος qui rivalise avec la terre de Sinope (ocre rou¬ ge : cf. Strabon, 12, 2, 10); or, d'après Pline, N.H., 33, 115, le μίλτος n'est autre que la rubrica. On ne saurait donc traduire μίλτος par «cinabre » comme le fait F. Lasserre, Strabon. Géographie (Livres III-IV), Coll. Universités de France, Paris, 1966, p. 36. 78 Voir supra, p. 12, note 113.

G - Mercure et minerai de mercure

Sous sa forme native, la mercure (gr. άργυ¬ ρος χυτός; lat. argentum uiuum) a pu être recueilli dans les mines de la région d'Alma¬ dén, dans les conditions où, selon Vitruve, le

LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

80

faisaient les mineurs79, car dans la mine ac¬ tuelle d'Almadén des gouttes de mercure mé¬ tallique suintent de la roche; il n'y a pas de raison de penser qu'il en allait autrement dans les gisements proches. Mais les mines de Sisapo étaient connues essentiellement pour leur cinabre. Le cinabre (gr. κιννάβαρι; lat minium), sulfure de mercure (HgS), de couleur rouge. Exploité en particulier dans les mines de Sisa¬ po, il était transporté tel quel à Rome où il était soit distillé de façon à produire du mer¬ cure, soit traité pour être utilisé comme colo¬ rant80. H - Calamine Comme nous l'avons dit à propos des mi¬ nes de la Sierra Morena, il apparaît que, dans

les filons B.P.G. et B. P.G.C. , la blende dédaignée par les Anciens. Ce que l'on appelle communément mine» ne correspond pas à une espèce rale. En fait c'est un minerai composé d sieurs espèces dont la principale est le nate de zinc ou smithsonite (ZnCO3). Les Romains ont utilisé la calamine mea) pour cémenter le cuivre et produir si le laiton (gr. ορείχαλκος; lat. auricha selon un procédé décrit par le Pseudo-A te81. Ils ne la considéraient pas comm minerai (uena ), mais comme un simple ral (καδμία λίθος; lapis)62. Il semble que dans les mines de Lan (BI 1), Reocin (S 1), Udias (S 2), où il y du plomb, les Romains aient aussi rech la calamine.

Conclusion de la première partie Dans la Péninsule Ibérique, les conditions naturelles ont été éminemment favorables aux entreprises des anciens mineurs. Les phé¬ nomènes orogéniques et métallogéniques suc¬ cessifs ont fait que, dans les terrains anciens et dans les couvertures secondaires dislo¬ quées, les métallisations étaient nombreuses et visibles. Repérer les filons de proche en proche et passer d'un type de gisement à un autre ne nécessitaient plus que de la patience et de la méthode, une fois déterminées les zones susceptibles de contenir des gisements métallifères, d'après le principe que les mines sont situées dans les montagnes. Le résultat, ce fut cette extraordinaire flo¬ raison de mines dont se couvrit alors l'Ibérie. Nous avons montré la diversité des types de gisements exploités et la variété des minerais recherchés; nous avons fait le compte de ces

mines et souligné l'importance de cell Nord-Ouest pour l'or et sans doute l'éta celles de la Sierra Morena, du Sud-Ou du Sud-Est pour le cuivre, l'argent, le p Et nous l'avons fait, mines de toutes ép confondues, préromaines et romaines, que le nombre, la densité et la variété d exploitations illustrent de la meilleure m

79 Vitruve, Arch., 7, 8, 1. «ο Vitruve, Arch., 7, 9, 4. - Pline, N.H., 33, 118. 81 Ps. Aristote, De mirab. ause., 62, p. 835 a. ·* Strabon, 3, 4, 15. - Pline, N.H., 34, 2; 34, 104. Cette

minerais contenant du zinc : cf. Pline, N.H., 34, 1 la καδμεία de mauvaise qualité qui, selon Diosco 74, vient d'Espagne est une de ces cadmeae artif Voir aussi R. Halleux, « L'orichalque et le laiton

re le profit Anciens avaient que, bien su tirer avantd'un les moderne telle ri

métallique à la fois si abondante et si se. Certes, ce faisant, il ne nous échappa que, dans cette mise en valeur des gîtes lifères de la Péninsule, il y avait eu dif tes étapes. Mais, vu le parti que nous a choisi pour cette partie, il nous a par nous pouvions nous libérer un instan contraintes de la chronologie. En reva

LES MINERAIS EXPLOITÉS PAR LES ANCIENS

81

dans les pages qui suivront, cette dernière re¬

trine en effet, loin d'être spécifique à la civili¬

prendra la place qui est la sienne dans une

sation classique, était le fruit de l'expérience

étude qui veut être une contribution à l'histoi¬

millénaire de plusieurs civilisations auxquel¬

re des mines antiques de la Péninsule Ibéri¬

les écrivains et techniciens gréco-romains

que.

avaient fait de fréquents emprunts; de plus

Enfin, nous n'avons pas eu l'impression de

commettre un anachronisme ou une erreur

nous sommes persuadé que, dans ce domaine,

Le titre de cette partie ne signifie pas que

gique, alors qu'ensuite nous pourrons recou¬

nous allons traiter, globalement et sans nuan¬

rir aux textes et les confronter précisément à

ce, des mines de la Péninsule avant la conquê¬

l'archéologie.

te romaine. La période qu'elle couvre en effet

jourd'hui, grâce aux résultats obtenus par cet¬

est très longue, et, depuis la fin du Néolithi¬

te dernière, on peut saisir, sinon dans le dé¬

que, plusieurs étapes ont jalonné le dévelop¬

tail, du moins dans leurs grandes lignes, la

pement de l'activité minière, de telle sorte

naissance et le développement de l'exploita¬

qu'on ne saurait mettre sur la même plan les

tion des mines d'Ibérie, tout en essayant d'en

mines de l'Enéolithique et celles de l'Epoque

rattacher les diverses étapes aux cultures qui

Ibérique. Simplement, en choisissant de pla¬

ont marqué de leur empreinte la Péninsule

cer ainsi le terminus ante quem de ce chapi¬

successivement à l'Enéolithique, à l'Age du

tre, nous avons voulu marquer le changement

Bronze, à la période tartessienne, puis à l'épo¬

que la conquête de l'Espagne par Rome pro¬

que ibérique1 et de les situer dans une chro¬

voque dans la nature de notre documenta¬

nologie aussi précise que possible. Seulement,

tion : d'une façon générale en effet, jusqu'à ce

pour des raisons de commodité concernant

moment, les données dont nous disposons

l'examen des mines de cuivre, nous groupe¬

Il

reste

cependant

qu'au¬

CHAPITRE 1

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE

A - Le cadre culturel

que caractérisent les cultures mégalithiques et les débuts de la métallurgie.

1) Les cultures de l'Enéolithique. La lumière est loin detre totalement faite sur ces périodes anciennes, qui ont vu appa¬ raître dans la Péninsule Ibérique, d'une part les civilisations mégalithiques, d'autre part la métallurgie. Pour expliquer ces phénomènes, deux écoles s'affrontent : selon la première, le mégalithisme et la métallurgie se seraient dif¬ fusés jusque dans la Péninsule Ibérique à par¬ tir de régions de civilisation plus avancée, à savoir les pays du Proche-Orient. C'est là l'ex¬ plication traditionnelle, dite «diffusionniste». L'autre école en revanche défend l'hypothèse d'une origine et d'un développement autono¬ mes.

a) La thèse «diffusionniste». Pour les tenants de cette thèse, il y a d'abord l'Orient. Et, même si, comme on va le voir, certains défendent une chronologie hau¬

Les chronologies traditionnelles. La chronologie, ou plutôt les chronologies traditionnelles de l'Enéolithique et de l'Age du Bronze de la Péninsule Ibérique se sont longtemps appuyées sur des considérations d'ordre stylistique ou typologique. Les com¬ paraisons avec les cultures orientales, mieux datées, ont été utilisées de préférence, tandis qu'au gré des hypothèses savantes et parfois acrobatiques, les chronologies se tassaient ou s'élargissaient. Puis sont venues les datations au carbone 14; d'abord très rares - celle que fournit un tronçon de bois calciné recueilli sous les décombres de la muraille fortifiée de Los Miliares2 est longtemps restée isolée -, elles sont devenues peu à peu plus nombreu¬ ses, mais ce n'est que depuis peu que l'on dis¬ pose d'une série assez fournie pour être signi¬ ficative. Cette situation explique que les chronolo¬ gies proposées par les différents spécialistes

88

LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

Tableau VI - Dans ce tableau figurent les dates C 14 brutes (dates b.p. = «before present»), les dates non calibré «before Christ»), les dates calibrées (B.C.). Pour l'établissement de ces dernières, nous avons eu recours au t correction des dates C 14 établi par le groupe de Tucson et publié par J. Klein, J.-C. Lerman, P. E. Damon, Ε. «Calibration des dates radiocarbone », Revue d'archéométrie, Sup. 1983, p. 3-46. Période

Référence

Date b. P-

H - 204-247

-4295 ± 85

-2345

- 335

2 » » 3 Barranquete 4 »

sous les décom¬ bres de la mu¬ raille tombe 19 tholos (pilier) » »

KN - 72 CSIC - 81 CSIC - 82

-4380 ± 120 -4280 ± 130 -4300 ± 130

-2430 -2330 -2350

-336 - 335 -3365

Précampaniforme (= VNSP 1 = LM 1)

5 Zambujal 6 » 7 »

Phase 2 a Phase 3 a Phase 3 b

Gr Ν - 6671 Gr Ν - 7002 Gr Ν - 7003

-4270 ± 55 -4050 ± 35 -4055 ± 40

-2320 -2100 -2105

- 314 - 286 -2875

Campaniforme (= VNSP 2 = LM 2)

8 Zambujal 9 » 10 "» 11 » 12 » 13 » 14 » 15 » 16 » 17 Orce 18 » 19 » 20 »

Phase Phase Phase Phase Phase Phase Phase Phase Phase II II II II

3 3 3 3 3 3 4 4 4

Gr Ν - 7004 ΚΝ-Ι 117 (c) ΚΝ-Ι 115 Gr Ν - 7006 Gr Ν - 6670 Gr Ν - 7005 Gr Ν - 6669 Gr Ν-7007 C Gr Ν - 6668 Gr Ν - 5764 Gr Ν - 5597 Gr Ν - 5596 Gr Ν - 5598

-3995 -3860 -3530 -4090 -4150 -4055 -4025 -3950 -3625 -3800 -3920 -3920 -3835

± + ± ± ± ± ± ± ± ± ± ± ±

35 60 65 40 105 40 95 65 65 35 60 35 35

-2045 - 1910 -1580 -2140 -2200 -2105 -2075 -2000 - 1675 -1850 -1970 -1970 - 1885

-2770 - 254 -212 -2895 -3020 -2875 - 288 -2760 -218 - 252 - 264 - 263 - 2530

Argar

21 22 23 24

Orce » Monachil Purullena

Argar Argar Argar Argar

A (tombe) B B B

Gr Gr Gr Gr

-3735 -3865 -3625 -3620

± ± ± ±

55 50 40 35

-

1785 1915 1675 1645

-239 - 2545 -218 -217

Bronze Récent

25 26

Purullena »

-1120 -1185

- 154 - 164

Enéolithique (sans autre distinc¬ tion)



Site

1 Los Miliares

Stratigraphie

b b-c b-c b-c c c b b c

Les datations «radiocarbone». En fait nous disposons aujourd'hui de plus de vingt-cinq datations au carbone 143, qui

d'après. prehistoria Prehistoria, tur binsel», 1973, E. Haarlem, Sangmeister, 3 zu Les Liste p.den données 311-314; M. dans 1976, arrêtée Almagro y27,arqueologia einheimischen Glockenbechersymposion p.«1970, 31, Das concernant 434-435. enGorbea, 1974, Verhältnis 1976. p. 9-42; peninsular», p. Kulturen «Las Les 279-292. Zambujal 29,analyses der fechas 1972, der Glockenbecherkuldans (Oberried, del Iberischen sont p.sont 228-242; CTrabajos 14tirées données para 1974), Hal¬ 30, de la

Ν - 5594 Ν - 5595 Ν - 6634 Ν - 7286

Gr Ν - 7284 Gr Ν - 7285

-3095 ± 35 -3160 ± 35

Date b.c.

Dat

permettent de préciser davantage la logie de ces périodes4. Un problème se pose pour le Bro cent, dont on a quelque peine à fixer le

Pour Orce, outre les données fournies par M Gorbea, art. cit., 1972, p. 231, on consultera W «Die Frühmetallzeitliche Siedlung auf dem Ce Virgen in Orce (Granada)», dans Glockenbechers (Oberried, 1974), Haarlem, 1976, p. 420. Pour Monachil et Purullena, voir A. Arribas p. 152. 4 Dans les pages qui suivent immédiatement

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE

89

Tableau VII - Les chronologies traditionnelles de l'Enéolithique et de l'Age du Bronze dans la Péninsule Ibérique : chro¬ nologies longues et chronologies courtes. Chronologies longues Périodes

SAM 1 I9601

Blance 1971 2

Savory 1968 3

Schubart 1971 4

Arribas 1976 5

L M 1 L M2 Argar A Argar Β Br. Récent

v. 2450 v. 2000 v. 1700

2500 v. 2100 1700 1500

v. 2750 v. 2250 1700 1400

2400/2200 1800 1700 1400 1100

1900 1700/1600 1500

1 S. Junghans, E. Sangmeister, M. Schröder, Metallanalysen kupferzeitlicher und friihbronzezeitlicher Bodenfunde aus Europa, Pedro1,». Berlin, 1960, Beilage 1. Les abréviations LM et VNSP signifient respectivement «Los Miliares» et «Vila Nova de San SAM 2 B. Blance, Die Anfänge der Metallurgie auf der Iberischen Halbinsel, SAM 4, Berlin, 1971, p. 157. 3 H. N. Savory, Spain and Portugal. The Prehistory of the Iberian Peninsula, Londres, 1968, p. 260-261 et 138 sq. 4 H. Schubart, «Acerca de la ceràmica del Bronce Tardi ο en el Sur y Oeste peninsular», dans Trabajos de Prehistoria, 28, 1971, p. 28, fig. 17. En fait la chronologie de Schubart est intermédiaire; il s'inspire de celle de Sangmeister 1966 (chronologie courte), mais il est tenté de faire commencer plus tôt LM 1, d'où son hésitation pour le début de cette période : 2400/2200. 5 A. Arribas, « Las bases actuates para el estudio del Eneolitico y la Edad del Bronce en el Sudeste de la Peninsula Ibèrica », dans Cuadernos de Prehistoria de la Universidad de Granada, 1, 1976, p. 139-153 et spécialement p. 152. Chronologies courtes Périodes

Almagro1963A6rribas

Sangmeister 19667

LM 1 LM2 Argar A Argar Br. Récent Β

2000 1800

V. 2100 Γ 1700 t 1700

6 M. Almagro et A. Arribas, El poblado y la necropolis megaliticos de Los Miliares (Santa Fe de Mondûjar, Almeria), Madrid, 1963, p. 250-257 (malgré la datation au C 14 signalée supra). 7 E. Sangmeister, « Die Datierung des Rückstroms der Glocken¬ becher und ihre Auswirkung auf die Chronologie der Kupferzeit in Portugal», dans Palaeohistoria, 12, 1966, p. 403.

Les datations au Carbone 14 fournies par le site de Purullena interdisent de l'abaisser audelà de 1200. D'autre part, A. Arribas adopte la date de 1500 en raison, précise-t-il, de cer¬ taines considérations d'ordre stratigraphique ; effectivement, dans sa pureté, la phase El Argar Β ne saurait avoir perduré très long¬ temps. Il paraît donc possible de retenir la date de 1500/1400 pour le début du Bronze

Récent, en précisant qu'elle doit être valable simplement pour le Sud et sans doute le Le¬ vant de la Péninsule Ibérique. Ailleurs en re¬ vanche, le Bronze Récent a dû commencer plus tard : par exemple pas avant la fin du IIe millénaire dans le Nord-Ouest. Compte tenu de toutes ces indications, nous pouvons tracer le cadre chronologique suivant, d'où seront tirées les dates indiquées

90

LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

entre parenthèses pour chaque période dans ce chapitre :

Le mégalithisme, c'est proprement le fait de construire en gros blocs et en grosses dal¬ les. Comme à ces premières cultures mégali¬ thiques ne correspond aucun habitat connu, c'est l'architecture funéraire, tantôt particu¬ lièrement soignée et développée («tholoi», tombes à corridor), tantôt moins élaborée (tombes collectives en grottes ou creusées dans le roc), qui permet de les caractériser. Aussi rencontre-t-on parmi elles les faciès les plus divers : grottes de Valence (Cue va de la Pastora) et de Murcie (Los Blanquizares de Lebor), tombes circulaires et «tholoi» préco¬ ces d'Almeria (Purchena), chambres rectan¬ gulaires de Grenade (Gor, Gorafe), tombes à

silo du Bas-Guadalquivir (Carmona), g cistes et «tholoi» du Bas-Alentejo et d garve (Madre de Deus, Buço Preto, Fo Amendoeira), tombes à corridor du Alentejo (Pavia) et de l'Andalousie occid (El Pozuelo, El Soto, Gandul, Cueva de ga), tombes creusées dans les roches t autour de l'estuaire du Tage (Praia da ças). L'étude du mobilier permet de dist deux grands groupes : celui du Su (culture d'Almeria, au sens large du ter celui du Sud-Ouest. Le premier se carac en particulier par ses pointes de flèches hallebardes en silex à base biconcave, que par des objets où l'on a cru décel influences cycladiques, anatoliennes riennes : par exemple les idoles anthrop phes en pierre ou les têtes d'épingle en mentées. Le second par ses pointes de f à base concave, mais aussi par des plaq schiste non gravées, qui rappellent cel l'Egypte prédynastique. Si l'on ajoute à ces observations le f les tombes collectives semblent connu Proche-Orient (Syrie du Nord, Chypre) sinon au Ve millénaire, on comprend jourd'hui, à la différence de Bosch Gi qui insistait sur l'importance de l'él africain, de nombreux préhistoriens, po pliquer l'apparition de ces cultures rad ment différentes de celles du Néolithiq voquent des influences venues d'Orient7 Par ailleurs, des contacts existent en Sud-Est et le Sud-Ouest de la Péninsule

5 On regardera par exemple de ce point de vue le tableau chronologique publié par H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit im Südwesten der Iberischen Halbinsel, Berlin, 1974, p. 164, en particulier pour la survivance du Vase Campaniforme dans certaines régions. 6 Pour situer à leur place dans la succession des civili¬ sations de l'Enéolithique et de l'Age du Bronze les faits relatifs à l'exploitation des mines dans une perspective diffusionniste, nous nous sommes inspiré des ouvrages suivants : P. Bosch Gimpera, El Poblamiento antiguo y la formation de los pueblos de Espana, México, 1944. S. Junghans, E. Sangmeister, M. Schröder, Metallanalysen kupferzeitlicher und frühbronzezeitlicher Bodenfunde aus Europa, SAM 1, Berlin, 1960, p. 8-17. - B. Blance, «Early Bronze Age Colonists in Iberia », dans Antiquity, 35, 1961,

chen Halbinsel, SAM 4, Berlin, 1971. - M. Alm A. Arribas, El poblado y la necropolis megalitico Miliares (Santa Fe de Mondüjar, Almeria), Madrid A. Arribas Palau, «La Edad del Bronce en la P Ibèrica», dans Las ratces de Espana, Madrid, 196 108. - H. N. Savory, Spain and Portugal. The Pr of the Iberian Peninsula, Londres, 1968. - G. D J. D. Evans, «The western Mediterranean», d Cambridge Ancient History, 3, 2, Cambridge, 1975 769. - H. Müller-Karpe, Handbuch der Vorgesch Kupferzeit, Munich, 1974, p. 266-280 et 319. Les références à des études plus spécialisée indiquées infra en cas de besoin. 7 Contra, par exemple, Ma. Josefa Almagro Go Poblado y la Necropolis de el Barranquete, Acta A

LM I (= VNSP I) LM II (= VNSP II) Argar A ArgarB Bronze Récent

: : : : :

2500-2100 2100-1900 1 900-1 700/ 1 600 1700/1600-1500/1400 1500/1400-900/800

Il va de soi que localement ces dates peu¬ vent être trop précoces ou trop tardives5. La fin du Néolithique (4000-2500). Au Néolithique récent (4000-2500) appar¬ tiennent une série de cultures qui se dévelop¬ pent dans le Sud de la Péninsule et qui ont en commun le rite de l'inhumation collective, une architecture funéraire de type mégalithi¬ que et bien desun traits mobilier l'Orientparaissant méditerranéen6. rappeler par

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE me en témoigne la présence de pointes de flè¬ ches et de hallebardes à base biconcave, et même parfois d'idoles almériennes, dans des tombes de l'Algarve. Ainsi se marque l'évolu¬ tion parallèle de ces deux zones, dont la civili¬ sation avancée contraste avec le retard de l'intérieur de la Péninsule. Et il n'est pas in¬ différent que cela soit le fait de deux régions dont les mines de cuivre sont parmi les pre¬ mières exploitées, même si l'on ne trouve pas encore d'objet de métal parmi le mobilier des tombes8. Les premières cultures du cuivre (2500-2100 avant J.-C.) : Almeria et estuaire du Tage. En fait, c'est au cours de la deuxième pha¬ se du phénomène mégalithique qu'apparais¬ sent les premiers objets en cuivre, et ce dans les deux régions que nous venons de considé¬ rer. Deux secteurs prennent alors une impor¬ tance toute particulière, car de véritables sta¬ tions y sont édifiées : Almeria avec ses habi¬ tats de Los Miliares et d'Almizaraque, l'estuai¬ re du Tage et sa couronne d'établissements fortifiés dont les plus importants son Vila Nova de S. Pedro et Zambujal9. Ces deux der¬ niers, avec leur triple enceinte, ainsi que Los Miliares, constituaient de véritables forteres¬

8 Sans doute a-t-on trouvé des poinçons en cuivre dans une tombe du Sud-Est, creusée dans le roc et apparte¬ nant à la culture almérienne ; mais ces poinçons ainsi que d'autre objets (par exemple la hallebarde en silex munie de deux encoches près de la base) sont caractéristiques de l'Enéolithique et montrent simplement que cette tom¬ be a continué à être utilisée à cette époque (Cf. G. Nieto, « La cueva artificial de La Lorna de los Pelegrinos, Alguazas (Murcia), dans Ampurias, 21, 1959, p. 189-243). D'au¬ tre part nous ne tenons pas compte du diadème en or de la grotte de los Murciélagos, dont la présence est surpre¬ nante dans un contexte purement néolithique et dont nous ignorons dans quelles conditions stratigraphiques il a été trouvé (cf. Historia de Espana dirigida par R. Menéndez Pidal I, 1, 3e éd., Madrid, 1963, p. 510 et fig. 407). 9 Autres sites comparables signalés par B. Blance, Die Anfänge der Metallurgie in der Iberischen Halbinsel, SAM 4, Berlin, 1971, p. 66-68. Certains d'entre eux ont été étu¬ diés avec un peu plus de détails : cf. V. Leisner et H. Schubart, « Die Befestigung von Pedra do Oro (Portu¬ gal), dans Madrider Mitteilungen, 7, 1966, p. 9-60. Κ. Spindler, « Die Kupferzeitliche Siedlung von Penedo (Portugal)», dans Madrider Mitteilungen, 10, 1969,

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ses dont les épais remparts à courtines et à tours demi-circulaires paraissent avoir leurs prototypes dans les Cyclades (Chalandriani, dans l'île de Syros) et en Palestine (Jéricho). Sur ces trois sites, les recherches stratigraphiques ont mis en évidence l'existence de deux niveaux principaux10. Cette observation a d'abord été faite localement à Vila Nova de Pedro : le niveau I (VNSP I) correspond à la période d'utilisation de l'établissement forti¬ fié; le niveau II (VNSP II) est postérieur à la destruction définitive de ce dernier et se ca¬ ractérise par la présence d'un matériel céra¬ mique de grande importance et particulière¬ ment significatif, le vase campaniforme. De même la présence de niveaux précampaniformes et de niveaux campaniformes a été éta¬ blie à Zambujal11, confirmant la stratigraphie de Vila Nova de S. Pedro. Dès lors, on est fon¬ dé à faire la même distinction dans les monu¬ ments funéraires - tant les tombes creusées dans le roc autour de l'estuaire du Tage que les «tholoi» de Los Miliares - qui, longtemps utilisées, peuvent renfermer des inhumations des deux époques. La première, ou époque précampaniforme, se caractérise d'abord par l'existence d'une activité métallurgique : creusets aux¬ quels adhéraient encore des gouttes de cuivre,

p. 45 sq. - H. Schubart, «Die kupferzeitliche Befestigung von Columbeira (Portugal) », dans Madrider Mitteilungen, 11, 1970, p. 59 sq. 10 A Vila Nova de S. Pedro, un niveau antérieur à ceuxci avait été distingué par E. Sangmeister et A. do Paço, «Vila Nova de S.Pedro: eine befestigte Siedlung der Kupferzeit in Portugal», dans Germania, 34, 1956, p. 211230. Il semble signaler une occupation indigène de type néolithique, comme le confirme le matériel recueilli en 1959 au cours d'un sondage stratigraphique (faucilles en silex, haches en pierre de section carrée, etc.) (cf. N. H. Savory, Spain and Portugal. The Prehistory of the Iberian Peninsula, Londres, 1968, p. 136-137). Par la suite, ce niveau a été confondu avec le niveau I de Vila Nova de S. Pedro (cf. B. Blance, « Early Bronze Age Colonists in Iberia», dans Antiquity, 35, 1961, p. 194-195, et Die Anfän¬ ge der Metallurgie in der Iberischen Halbinsel, SAM 4, Ber¬ lin, 1971, p. 61-62). 11 E. Sangmeister, «Das Verhältnis der Glockenbecherkultur zu den einheimischen Kulturen der Iberischen Halbinsel», dans Glockenbechersymposion (Oberried, 1974), Haarlem, 1976, p. 429-432.

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LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

fragments de cuivre fondu, ainsi que par une relative abondance d'objets en cuivre (poi¬ gnards ou hallebardes munies de nervures sur les deux faces et d'encoches près de la base, couteaux, scies, haches étroites et allon¬ gées, poinçons de section carrée ou rectangu¬ laire, ciseaux) qui constituent le premier té¬ moignage valable de l'apparition de la civili¬ sation du métal12. Ils sont accompagnés de façon à peu près uniforme sur les principaux sites - Vila Nova de S. Pedro, Zambujal, Alcalâ, Los Miliares, Almizaraque - par un certain nombre d'objets matériels - vases et coffrets en os ou en pierre, idoles cylindriques en pierre, poignards en silex et pointes de flè¬ ches à taille bifaciale, etc. - qui semblent tra¬ hir une forte influence orientale. Et, comme les établissements eux-mêmes, par leur archi¬ tecture défensive, paraissent indiquer des re¬ lations avec l'Orient, on a pu avancer qu'il s'agissait de véritables stations coloniales et que leurs fondateurs étaient des colons venus, au gré des auteurs, d'Anatolie, des Cyclades ou de Palestine, à la recherche des métaux d'Occident. Possesseurs des techniques de la métallurgie du cuivre, et porteurs d'une civili¬ sation nouvelle, ils auraient développé autour de leurs stations cette première culture de l'Enéolithique si caractéristique. Cette interprétation repose sur l'adhésion à la doctrine traditionnelle, selon laquelle les civilisations du Proche-Orient auraient pris une importante avance technologique dans l'usage des métaux et le traitement des mine¬

rais : le travail du cuivre natif est co Anatolie aux environs du VIIIe millén les premières exploitations des gîtes de de cette région ainsi que du Sinai et d datent respectivement du début et deuxième moitié du IVe millénaire14 l'antériorité de la connaissance de la lurgie du cuivre, les caractères orient la civilisation matérielle de Vila N S. Pedro-Los Miliares, enfin la possib traverser la Méditerranée offerte très t hardis navigateurs qui savaient utili courants marins et qui, pour éviter l gers du cabotage, pratiquaient la nav en haute mer en se guidant de nuit astres, de jour sur les sommets de la te me et des îles visibles de loin15, tout rendu plausible l'hypothèse d'une «co tion» orientale. Suscitée par l'attrait d nerais de la Péninsule, elle aurait a dans cette dernière la connaissance de tallurgie et marqué le début de l'explo des gîtes métallifères. Même si l'on écarte pour l'instant l blèmes posés par la chronologie, sur l argumentent d'abord les adversaires doctrine traditionnelle, il resterait en voir si la comparaison des techniques de fours, usage de tuyères, températur nue, type de scories, etc.) confirme ce pothèse. Malheureusement, dans ce do nous manquons singulièrement de d matérielles pour cette première époque Peut-être enfin pourrait-on s'inte

12 Pour la cuivre fondu, voir A. do Paço, « Castro de Vila Nova de S. Pedro VII. Consideraçôes sobre ο proble¬ ma de metalurgia», dans Zephyrus, 6, 1955, p. 27-40. H. Schubart, « Ο horizonte de Ferradeira. Sepulturas do Eneolitico final no Sudoeste de la Peninsula Ibèrica», dans Revista de Guimaräes, 81, 1971, p. 5. Pour les objets en cuivre, voir supra, note 8. Il se pour¬ rait d'autre part que le travail de l'or ait été connu dès cette époque, comme semble le montrer, en particulier, la découverte d'une perle en or dans un niveau précampaniforme de Zambujal (Cf. J. R. Harrison, Beaker Cultu¬ res of Iberia, France and the West Mediterranean Islands, 2200-1500, Beakers in Britain and Europe, BAR Supple¬ mentary Series 26, Oxford, 1977, p. 10). 13 D'après T. Wertime, « How Metallurgy began : a Stu¬ dy in Diffusion and Multiple Innovation », dans Actes du

Protohistoriques (Beograd, 9-15 septembre 1971 ports et Corapports, Belgrade, 1973, p. 483-485. V R. J. Forbes, Studies in Ancient Technology, Leid p. 16-23. 14 A. J. Wilson, «Timna, cradle of the world mining industry», dans Mining Magazine, avril 136, n° 4, p. 269. B. Rothenberg, Antikes Kupfer i Tal : 4000 Jahre Bergbau und Verhüttung in de Bochum, 1980, p. 25-26, 169-170, 181-183. - H. et Mortesa Momezadeh, «Ancient Copper Min Veshnoveh Area, Kuhestan-E. Qom, West Cent dans Archaeologia Austriaca, 49, 1971, p. 1-22. 15 W. Schüle, «Navegación primitiva y visibil tierra en el Mediterràneo», XI Congreso Nacion queologta (Mérida, 1968), Zaragoza, 1970, p. 44916 Le four de Zambujal signalé par Harrison

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE sur la localisation de ces sites. Si ceux d'Almizaraque et même de Los Miliares semblent assez bien placés au déhouché de vallées qui permettent d'atteindre les gîtes cuivreux de la région de Baza 17 , encore que Los Miliares soit assez éloigné de la côte, la situation des sta¬ tions portugaises est plus surprenante. Edi¬ fiées, toutes sauf une (Rotura), au nord-ouest du Tage, dans l'Estrémadure, elles sont à des distances considérables des gisements méri¬ dionaux : à 100 km de ceux de Montemor-oNovo (Evora), à 150 et même 250 km de ceux du Bas-Alentejo et de l'Algarve qui, par leur nombre, par la facilité avec laquelle on pou¬ vait repérer leurs affleurements, enfin par la présence superficielle et l'abondance de mi¬ nerais de traitement simple (carbonates) sans doute accompagnés de cuivre natif, offraient, d'une façon pour ainsi dire idéale, une matiè¬ re première de choix à des gens qui, selon l'hypothèse formulée, ne l'utilisaient pas sim¬ plement pour leur propre usage mais l'expé¬ diaient ailleurs par mer vers les pays d'Orient. A de tels arguments, on peut sans doute apporter quelques réponses : d'abord l'existence d'une nécropole comme celle d'Alcalâ (Algarve) fait supposer la présence de stations énéolithiques dans le voisinage et ces dernières ont pu drainer vers la côte méridio¬ nale du Portugal les minerais de l'Algarve si¬ non de l'Alentejo. Ceux-ci pourtant, comme nous le verrons, n'ont pas dû être ignorés des «colons» de l'estuaire du Tage. Il faudrait alors penser que ces derniers ont d'abord connu et exploité le petit gîte cuivreux d'Obidos18, situé tout près de Vila Nova de S.Pe¬ dro, le seul de l'Estrémadure portugaise : cela

Islands, Supplementary ter On seulement connaît 2200-1500, de à Series Timna l'époque Beakers 26, un campaniforme. Oxford, four in Britain de 1977, fusion and p.daté 8),Europe, semble de l'EnéoBAR da¬ lithique, à partir duquel ont été réalisées des expériences de simulation (cf. R. F. Tylecote et P. S. Boydell, «Experi¬ ments on Copper Smelting Based on Early Furnaces Found at Timna», dans Chalcolithic Copper Smelting. Ex¬

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aurait entraîné leur installation dans cette ré¬ gion, si bien que plus tard, une fois repérés les gisements cuivreux plus abondants de l'Alentejo, les conditions de vie (climat, pêche, culture) et les possibilités commerciales (ports abrités, proximité de l'Océan) offertes par les estuaires du Tage et des petites riviè¬ res côtières de la région l'auraient emporté sur les avantages qu'eût entraînés un déplace¬ ment des stations «coloniales» plus près des lieux de production. Dans ces conditions, les stations auraient continué à fleurir et à se développer autour de l'estuaire du Tage. Il n'en reste pas moins que, compte tenu du rôle qu'on leur attribue, leur situation à l'écart des mines de cuivre du Sud-Ouest est surprenan¬ te. Il ne faudrait pas croire que l'espace inter¬ médiaire entre les deux grands foyers de culture de Los Miliares et de l'estuaire du Tage est resté alors inoccupé et sans lien avec ces derniers : on a découvert, dans les « tholoi» de la nécropole d'Ale ala, des dagues ou hallebardes en cuivre munies d'une nervure sur les deux faces, du type de Los Miliares; en revanche les «importations» de caractère oriental sont moins nombreuses dans ce sec¬ teur que dans l'estuaire du Tage, ce qui a conduit H. Schubart à désigner ce faciès culturel par le nom d'« horizon des tombes à coupole»19. D'autre part, dans le bassin infé¬ rieur du Guadalquivir, sur le site de Valencina de la Concepciôn, près de Sevilla, existe un horizon précampaniforme caractérisé par une céramique décorée intérieurement au brunissoir, que l'on peut rapprocher de pro¬ totypes anatoliens et palestiniens, ainsi que

18 Le gîte cuivreux d'Obidos est signalé par A. do Paço, «Castro de Vila Nova de S.Pedro, VII. Consideraçôes sobre ο problema da metalurgia », dans Zephyrus, 6, 1955, p. 35, et par O. da Veiga Ferreira, «La métallurgie primi¬ tive au Portugal pendant l'époque chalcolithique », dans La minerta hispana e iberoamericana. Contribution a su investigation histórica, 1, Léon, 1970, p. 100. La carte mi¬ nière du Portugal (éch. 1/500 000; Serviços Geológicos de

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LES MINES Λ L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

Stratigraphiquement, la culture du Vase Campaniforme se superpose à la précédente, comme on a pu le constater par exemple à Vila Nova de S. Pedro et à Zambujal21. Elle se définit d'abord par un genre de vase, dont le type «maritime» (ou «international»), au¬ jourd'hui considéré comme le plus ancien, est en forme de cloche, décoré de bandes hori¬ zontales constituées par des lignes obliques de points imprimés, ensuite par le matériel qui l'accompagne habituellement : brassards d'archer en pierre, boutons en os et surtout objets en cuivre - pointes de flèches à soie allongée du type Palmela, poignards triangu¬ laires à soie fabriqués dans des moules mono¬ valves -, et ornements en or - plaques, tubes, serpentins, diadèmes - constitués par de min¬ ces feuilles parfois décorées. Outre les habi¬ tats déjà nommés, cette civilisation a laissé des traces matérielles de son existence dans ses tombes; il s'agit parfois de tombes indivi¬ duelles, mais fréquemment des inhumations campaniformes ont été faites dans des tom¬ bes collectives plus anciennes, où elles sont en général plus proches de l'entrée. Cette culture présente des faciès différents selon les régions et selon la façon dont elle a succédé aux cultures antérieures. D'autre part le vase campaniforme lui-même offre des as¬ pects et des profils variés - types de la Meseta, Palmela, Carmona par exemple - dus au

moins en partie à l'évolution des types cultures. Si nous considérons les deux déjà remarquables au cours de la pha cédente par leur civilisation avancée ria et l'estuaire du Tage-Sado - nous tons par exemple qu'à Los Miliares on seulement quelques exemplaires du vas paniforme et qu'ils sont du type marit revanche à Almizaraque et à Tabernas sont aussi rares, il s'agit plutôt de va type continental (Meseta), tandis que d «caravansérail» de l'intérieur comme c Cerro de la Vir gen à Orce (Granada) t types sont mêlés22. Dans les établisseme l'estuaire du Tage-Sado, foisonne le ty ritime, celui qui va se répandre en avec «l'explosion campaniforme»; p succédera un type local (Palmela-Ala très décoré et de forme particulière (éc fond bombé de large diamètre). Par a si dans le Bas-Guadalquivir le vase et la re campaniformes se sont juxtaposés en bien des endroits à la civilisation thique antérieure, le Sud-Ouest de la P le (Algarve et Bas-Alentejo) présente un très particulier: la culture des «thol perpétue et le vase campaniforme en e lement absent - à l'exception d'un fr sur lequel nous reviendrons -, bien qu tres objets appartenant à la culture ca forme y soient bien attestés, en particu armes en cuivre accompagnées parf brassards d'archer : c'est ce que H. Sc a défini comme «l'horizon de Ferrade Enfin il y a la Meseta et le Nord-Est ( gne) où se répand un type de vase celui de la Meseta.

20 Renseignements oraux communiqués par D. Ruiz Mata, fouilleur du site (avril 1977). Voir aussi M. M., 1975, p. 90. 21 Aux ouvrages indiqués à la note 6, on ajoutera, pour le vase campaniforme, les travaux suivants : A. del Castil¬ lo Yurrita, La cultura del vaso campaniforme, Barcelona, 1928, et El Neoeneolitico, dans Historia de Espana, dirigi¬ da par R. Menéndez Pidal, I, 1, Madrid, 1947, p. 489-714. - E. Sangmeister, «Exposé sur la civilisation du vase campaniforme», dans Les civilisation atlantiques du Néo¬ lithique à l'Age du Fer, Rennes, 1963, p. 25-55. - O. da Veiga Ferreira, La culture du Vase Campaniforme au Portu¬ gal, Lisbonne, 1963. - R. J. Harrison, Beaker Cultures of

1500 B.C., Beakers in Britain and Europe, BAR mentary Series 26, Oxford, 1977. 22 W. Schiile, « Die frühmetallzeitliche Siedl dem Cerro de la Virgen in Orce (Granada)», da kenbechersymposion (Oberried, 1974), Haarlem p. 419-421. - A. et W. Shiile, «Kolonialismus in vor Christi Geburt», dans Antike Welt, 7, 2, 1976 et spécialement p. 46. 23 H. Schubart, « Ο horizonte de Ferradeira. ras do Eneolitico final no Sudoeste da Peninsu ca», dans Revista de Guimaräes, 81, 1971, 29 p part) = H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit westen der Iberischen Halbinsel, Berlin, 1975, p.

par des creusets, des scories cuivreuses et des fragments de cuivre20. La culture du Vase Campaniforme (21001900 avant J.-C.).

L'ENÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE

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Cependant, quelles que soient ses variétés locales, la culture du Vase Campaniforme est généralement considérée comme liée à la connaissance des techniques métallurgiques du cuivre et de l'or, et responsable de leur diffusion, non seulement dans la Péninsule Ibérique, mais aussi à travers l'Europe occi¬ dentale. La présence d'objets en métal typi¬ ques - armes en cuivre, ornements en or24 déjà signalée dans l'inventaire du mobilier campaniforme caractéristique qu'accompa¬ gnent souvent des outils en cuivre toujours en usage, comme le ciseau, le poinçon et l'étroite hache plate, permet effectivement de le pen¬ ser, même si le recours à des moules mono¬ valves, en particulier pour la fabrication des poignards triangulaires à soie, paraît mar¬ quer un recul par rapport à l'utilisation des moules bivalves attestée pour la phase anté¬ rieure de l'Enéolithique25. D'autre part la dé¬ couverte de vestiges d'industrie métallurgique confirme la réalité de cet aspect de la culture campaniforme : four de Zambujal ; fragments de creusets de Vila Nova de S. Pedro, Pedra do Ouro, Penha Verde, Rotura, auxquels il faut joindre ceux qui, décorés de motifs campaniformes, ont été recueillis à El Acebuchal

(Sevilla), au Cerro de la Virgen (Granada), à El Ventorro (Madrid), enfin les treize kilo¬ grammes de limonite veinée de malachite et d'azurite trouvés à Vila Nova de S. Pedro26. Tels sont les témoignages pour la Péninsule Ibérique. Ailleurs en Europe, le rôle joué par la culture du Vase Campaniforme dans la dif¬ fusion des techniques métallurgiques est dans l'ensemble reconnu, et les réserves qu'on a pu faire ici et là portent moins sur cette fonction que sur l'originalité de telle technique habi¬ tuellement rattachée à la civilisation campani¬ forme, par exemple l'utilisation et le travail de l'or27. Ainsi, dans cette perspective, on peut s'attendre que les porteurs de cette culture aient activement recherché les gîtes cuprifères et aurifères, en particulier dans la Péninsule Ibérique, que la plupart des spécia¬ listes regardent comme le berceau du Vase Campaniforme 28.

24 Pour l'appartenance des ornements en or énéolithiques de la Péninsule Ibérique à la culture du Vase Cam¬ paniforme, voir G. et V. Leisner, Die Megalithgräber der Iberischen Halbinsel, 1, Der Süden, Berlin, 1943, p. 520 et, des mêmes, Die Megalithgräber der Iberischen Halbinsel, Der Westen, 1, 3, Berlin, 1965, p. 264-266. On y ajoutera le diadème de S. Bento (Nord du Portugal) et ceux de Montilla (Cordoba) qu'accompagnaient deux bracelets: cf. H. Schubart, «O horizonte de Ferradeira», dans Revista de Guimaräes, 81, 1971, p. 21 (tiré-à-part) et fig. 8b et 9. Un article récent fait l'inventaire des objets en or de l'Enéolithique et du Bronze Ancien trouvés dans la Pénin¬ sule : A. Hernando Gonzalo, « La orfebreria durante el Calcolitico y el Bronce Antiguo en la Peninsula Ibèrica», dans Trabajos de Prehistoria, 40, 1983, p. 85-138. 25 SAM 1, p. 16. En revanche, R. J. Harrison, Beaker Cultures of Iberia . . ., p. 9, ne retient de l'usage de cette technique que l'emploi du martelage à froid, qui donnait à l'objet beauté et solidité. 26 R. J. Harrison, Ibid., p. 9-10. R. J. Harrison, S. Quero, Ma-Carmen Priego, « Beaker Metallurgy in Spain», dans Antiquity, 49, 1975, p. 273-278. 27 On trouvera un bref panorama de cette question dans J. J. Butler et J. D. Van der Waals, « Bell Beakers and Early Metal-Working in the Neatherlands », dans Palaeohistoria, 12, 1966, p. 42. On pourra compléter avec

H. Me Kerrel, « Techniques of Beaker Period Metallurgy in Britain and External Influences», dans IXe Congrès de l'Union Internationale des Sciences préhistoriques et proto¬ historiques (Nice, 13-18 Septembre 1976). Résumés des communications, Section VII, p. 411, et avec Chr. Eluère, «Les premiers ors en France», B.S.P.F., 74, 1977, Etudes et travaux, fase. 1, p. 390-419. 28 E. Sangmeister, « Exposé sur la civilisation du vase campaniforme », dans Les civilisations atlantiques du Néolithique à l'Age du Fer, Rennes, 1963, p. 42. Le désac¬ cord subsiste sur la formation du Vase Campaniforme à l'intérieur de la Péninsule Ibérique : contact entre les po¬ pulations pastorales de l'intérieur et la culture mégalithi¬ que du Guadalquivir, peut-être au voisinage de Carmona (SAM 1, p. 13-14)? Contacts entre groupes néolithiques indigènes et la culture du Tage (SAM 4, p. 115-116)? Dé¬ veloppement local de la culture du Tage sans interven¬ tion extérieure (R. J. Harrison, « Beaker Cultures of Ibe¬ ria . . ., p. 7-8)? L'hypothèse d'un «reflux» (Rückstrom) du Centre de l'Europe vers la Péninsule Ibérique a été proposée par E. Sangmeister (en particulier dans son « Exposé sur la civilisation ... », p. 44 sq.) pour expliquer certains traits de la culture campaniforme ibérique. Elle ne convainc pas tous les spécialistes.

b) L'hypothèse « évolutionniste ». Elle repose fondamentalement sur la révi¬ sion non seulement de la chronologie tradi¬ tionnelle, mais aussi de celle, apparemment plus solide, fondée sur les datations par ra-

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LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

diocarbone. Comme l'a montré la comparai¬ son entre la dendrochronologie et la méthode du radiocarbone, les données fournies par cette dernière ont besoin d'être étalonnées d'après les résultats obtenus par la premiè¬ re29. D'une façon générale, si les unes et les autres coïncident au voisinage de notre ère, l'écart est de plus en plus considérable à me¬ sure que l'on remonte dans le temps, et, par exemple, les dates radiocarbone b.c. apparte¬ nant à la première moitié du IIIe millénaire doivent être vieillies en moyenne de quelque 500 à 600 ans. Ainsi, comme on peut s'en ren¬ dre compte en se reportant au tableau VI, cel¬ les qui concernent Los Miliares deviennent respectivement -3350/-2655 et -3365/-2870 (au lieu de -2345 et -2430), et s'intègrent dans un cadre dont la cohérence commence à s'af¬ firmer, tant à l'échelle de l'Europe qu'à celle de l'Ibérie. Les cultures de Los Miliares et de Vila Nova de San Pedro peuvent donc être désor¬ mais datées au moins de la deuxième moitié du IVe millénaire avant notre ère. Du coup, le mégalithisme ibérique devient plus ancien que celui de l'Egée. L'idée d'une diffusion à partir de l'Orient est battue en brèche et on peut envisager que des civilisations mégalithi¬ ques aient pu, dans des conditions favorables, naître et se développer de façon autonome dans la Péninsule30. Dans cette hypothèse, seul le cadre chro¬ nologique est touché, ce qui ne va pas sans conséquence grave pour la naissance et l'évo¬ lution des cultures en question. Mais les ca¬ ractères objectifs de ces dernières, dont nous avons ci-dessus exposé les principaux aspects, n'en sont pas affectés et restent ce qu'ils étaient. Parmi eux, figure au premier rang la naissance de la métallurgie, puisque, comme on l'a vu, c'est dans la civilisation matérielle de ces cultures qu'apparaissent les premiers

29 Les conclusions auxquelles on est ainsi parvenu sont exposées par C. Renfrew, Les origines de l'Europe. La révolution du radiocarbone, Paris, 1983, p. 21-95, 289-301. Voir aussi R. M. Clark, «A calibration curve for radiocar¬ bon dates», dans Antiquity, 49, 1975, p. 251-266. 30 C'est l'attitude qu'adoptait déjà C. Renfrew dans son article « Colonialism and Megalithismus », dans Antiquity,

objets métalliques connus dans la Pén En revanche, les caractères subjectivem tribués à ces cultures anciennes vont en frir, par exemple les influences supposé civilisations orientales, transmises pa «colons» émigrés du Proche-Orient, naissance des premières cultures ibériq en va de même pour l'hypothèse d'une sion des techniques minières et méta ques par ces mêmes colons. Dès lors, blème qui apparaît ici est celui de l'a mie de la métallurgie, et par voie de quence de l'art des mines, dans la Pén Ibérique à l'aube des civilisations. Nou rons plus loin en quels termes il se pos Pour l'instant, il importe d'indiqu moins approximativement, les dates au les se situeraient, dans l'hypothèse évo niste, les grandes périodes qui constitu cadre de notre deuxième partie31 et d chronologie se présenterait ainsi : Cultures de l'Enéolithique (3300-2300)

- les premières cultures du cuivre 2600) : Almeria et estuaire du Tage (= L VNSP I); - culture du Vase Campaniforme 2300) : LM II = VNSP II.

Cultures de l'Age du Bronze (2300-900/8

- culture argarique du Sud-Est 1800/1700): Argar A (2300-2100/2000); Β (2100/2000-1800/1700). - Bronze Récent (1800/1700-900/800

Nous résumons dans le tableau ci-d la chronologie des grandes périod l'Enéolithique et de l'Age du Bronze d Péninsule Ibérique, selon le système sionniste» et selon l'hypothèse « évolut te».

des nouvelles données de la chronologie dans Les de l'Europe, p. 98-105. 31 Cette chronologie est fondée sur les dates tableau VI. Pour les diverses périodes de l'Age du que nous allons aborder, nous indiquerons entr thèses les deux abréviations suivantes : diff. (diffu te), évol. (évolutionniste).

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE Tableau VIII - Enéolithique et Age du Bronze dans la Péninsule Ibérique : chronologies comparées. Périodes

« diffusionniste Chronologie »

« évolutionniste Chronologie »

LM I = VNSP I 2500-2100 3300-2600 LM II = VNSP II 2100-1900 2600-2300 1900-1700/1600 2300-2100/2000 Argar A 1700/1600-1500/1400 2100/2000-1800/1700 Argar Β Bronze Récent 1500/1400-900/800 1800/1700-900/800 2) Les cultures de l'Age du Bronze (diff. : 1900900/800; évol. : 2300-900/800). La rupture avec la culture du vase campa¬ niforme, même si cette dernière s'attarde dans bien des régions de la Péninsule Ibéri¬ que, en particulier dans l'intérieur32, marque le début de l'Age du Bronze. Malgré son nom, cette nouvelle période ne se signale point à ses débuts par l'adoption du bronze, cet allia¬ ge fait de cuivre et d'étain, puisque le cuivre arsenical utilisé à l'Enéolithique continue à être en usage, mais par des structures nouvel¬ les. La culture Argarique du Sud-Est (diff. : 1900-1500/1400; évol.: 2300-1800/1700 av. J.-C.). Ces dernières apparaissent d'abord dans le Sud-Est, près de la mer, où naît la culture argarique, du nom du site, El Argar, près de Vera (Almeria), où elle fut d'abord découver¬ te33. Les fouilles pratiquées par L. Siret dans cette région, en particulier à l'embouchure du rio Almanzora, firent connaître plusieurs au¬ tres établissements appartenant à cette même

mes32 trouvés Très rares sursont des les sitesfragments de l'Age de du vases Bronze campanif : E. Sangor¬ meister en énumère quelques-uns (six en tout) provenant de sites argariques de la province d'Almeria («Das Ver¬ hältnis der Glockenbecherkultur ... », p. 433). 33 Sur la culture argarique, voir l'oeuvre fondamentale de E. et L. Siret, Les premiers âges du métal dans le SudEst de l'Espagne, Anvers, 1887 (= Las primeras edades del metal en el Sudeste de Espana, Barcelona, 1890). Nous uti¬ lisons aussi Β. Blance, « The Argaric Bronze Age in Ibe¬ ria», dans Revista de Guimarâes, 74, 1964, p. 129-140, et l'article de A. Arribas Palau, « La Edad del Bronce ... », signalé à la note 6.

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civilisation : Los Oficios, Fuente Âlamo, Gata, Campos, etc. Il s'agit à nouveau, après l'inter¬ mède campaniforme, d'une culture semi-ur¬ baine qui rappelle la tradition de Los Miliares et il n'est pas sans intérêt de rappeler que des sites déjà habités à l'Enéolithique, comme Almizaraque et Tabernas (Almeria), le sont à nouveau par des populations argariques. Les stations occupent des lieux faciles à défendre et il y a parfois une muraille, comme à El Oficio, protégeant des maisons à plan plus ou moins rectangulaire serrées les unes contre les autres, des poternes passant sous la mu¬ raille pour permettre de gagner la source d'eau potable, comme à Gata. Les tombes sont individuelles; elles sont situées à l'inté¬ rieur de la station et souvent sous le sol même des maisons; elles renferment un mobilier ca¬ ractéristique. De ce foyer que fut l'embouchure de 1Ά1manzora cette civilisation rayonna vers le nord-est (provinces de Murcia et Alicante), l'ouest (Granada et Malaga), le nord-ouest (Jaén et même Madrid), et l'on retrouve ses influences jusque dans le Sud-Ouest. On distingue aujourd'hui deux périodes dans la civilisations argarique, d'après le type de tombes utilisées et le mobilier qu'elles contiennent. La première, Argar A (diff. : 1900-1700/1600; évol. : 2300-2100/2000) se caractérise par les inhumations en ciste et par des objets eri céramique et en métal typiques : vases ca¬ rénés lisses; boutons en os; hallebardes à ri¬ vets, poignards à rivets, poinçons, quelques haches; ornements en or. Certains ont ratta¬ ché le type de hallebarde argarique à des sé¬ ries d'Europe centrale34, mais on a fait aussi Voir aussi les nouvelles fouilles de Fuente Alamo dans H. Schubart et O. Arteaga, «Fuente Alamo», dans M. M., 19, 1978, p. 23-51, et 21, 1980, p. 45-61. 34 Cette observation, jointe au fait que des brassards d'archer en pierre sont parfois présents dans des tombes argariques, a conduit certains à penser que l'origine de la civilisation argarique était liée au mouvement de reflux (Rückstrom) du Vase Campaniforme. Cf. B. Blance, «The Argaric Bronze Age...», p. 130-133. Pour la remarque sur l'existence de hallebardes en silex à des époques anté¬ rieures, voir H. N. Savory, Spain and Portugal, Londres, 1968, p. 197.

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LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

remarquer que les hallebardes en silex étaient communes dans la Péninsule à la fin du Néo¬ lithique. A la seconde période, Argar Β (diff. : 1700/1600-1500/1400; évol. : 2100/2000-1800/ 1700), appartiennent les inhumations en pithoi. A la poterie carénée s'ajoute la coupe à pied haut; la hallebarde est remplacée par une longue épée à rivets; les poignards, égale¬ ment à rivets, sont toujours en usage; les ha¬ ches planes deviennent très fréquentes; les ornements en argent (spécialement les brace¬ lets et les diadèmes) font leur apparition. Plu¬ sieurs traits de cette phase ont été mis en parallèle avec des phénomènes comparables au Proche-Orient : les inhumations en pithoi sont connues en Anatolie dès le IIIe millénai¬ re; des diadèmes argariques rappellent quel¬ que peu celui qui provient d'une tombe de Thermi (Lesbos); les coupes à pied haut ont une longue tradition (IVe et IIIe millénaire) au Proche-Orient et dans le monde égéen, et tel exemplaire de Tharse, très proche des coupes argariques, est daté entre le XVIIe et le XVe siècle avant J.-C.35. Autant de ressemblances qui pourraient indiquer une influence des cultures de l'Est méditerranéen sur celles de la Péninsule Ibérique. Le Bronze Ancien du Sud-Ouest. L'horizon de Ferradeira, qui, en Algarve et dans l'Alentejo méridional, est le faciès de l'Enéolithique final, correspond, d'après H. Schubart36, à la période du Vase Campani¬ forme et dure aussi pendant la phase Argar I du Sud-Est. La période appelée Bronze I correspond à la phase Argar II. A ce moment-là en effet, certains objets en métal - par exemple les poi¬ gnards et épées munis de rivets - indiquent

p. 1 3533,Voir et H.B.Schubart, Blance, « «The Mediterrane ArgaricBeziehungen Bronze Age...», der El Argar-Kultur», dans Madrider Mitteilungen, 14, 1973, p. 41-59. Les fameuses perles de verre recueillies dans une tombe à ciste de Fuente Alamo et mises en parallèle avec des perles semblables trouvées à El Amarna ne sont pas

clairement une influence argarique, que des pointes de flèche se rattache type Palmela, d'ascendance occidental conséquent, et que la poterie prolong tradition énéolithique. Avec le Bronze II du Sud-Ouest, on dans la période du Bronze Récent que s marquer une certaine uniformisatio cultures, de l'ouest à l'est de l'Ibérie mé nale, et que nous étudierons plus loin.

Les cultures du Bronze Ancien dans l de la Péninsule Ibérique.

Sans doute les cultures des régions dionales - Sud-Est, Sud-Ouest, Sierra M et Guadalquivir - nous intéressent-el premier chef en raison de leurs rapport les gîtes métallifères qui existent dans c teurs; et l'on peut regretter que cell deux dernières zones mentionnées soien si peu connues, spécialement à l'Age du ze37. Mais il n'est pas sans intérêt de sav que fut l'Age du Bronze ailleurs dans ninsule. Alors que dans le Levant, la cultu Bronze valencien est proche de celle d gar en ce qui concerne en particulier vail du métal et même la céramique, plu le nord, en Catalogne, où pénètrent d fluences venues d'Italie et du Sud de la ce, la culture énéolithique du Vase Cam forme se maintient encore, de même qu la Meseta et dans le Portugal central où céramique subsistera longtemps encore ces dernières régions, la métallurgie éné que du cuivre perdure également, mais qui concerne l'or les influences semble nir du Nord-Ouest, où apparaît une c nouvelle, qui, si l'on en juge d'après l ches à tranchant demi-circulaire du typ

Ibid., p. 55-56, note 69. 36 H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit in Sü der Iberischen Halbinsel, Berlin, 1974, p. 164 et fi "L'article de D.Ruiz Mata, « Cerâmicas del del poblado de Valencina de la Concepción (S dans Madrider Mitteilungen, 16, 1975, p. 80-110 penser qu'au moins pour le Bas-Guadalquivir, n

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE celos et certains bijoux en or (disques et lunu¬ les), a été influencée par l'Europe Centrale et l'Europe du Nord-Ouest. Le Bronze Récent (diff. : 1500/1400-900/ 800; évol. : 1800/1700-900/800). Il semble qu'au cours de cette longue pé¬ riode, une culture plus homogène, succédant aux brillantes civilisations antérieures (sourtout celle de El Argar) et les prolongeant en quelque sorte, couvre l'ensemble de l'Ibérie méridionale, du Sud-Ouest au Levante. Sans doute y-a-t-il des faciès locaux comme ceux que H. Schubart a analysés dans le SudOuest38, mais on trouve à peu près partout les mêmes poteries caractéristiques : l'urne profi¬ lée en S et surtout l'écuelle largement ouver¬ te, à fond bombé et à carène haute. Une ré¬ cente étude a montré l'ample diffusion de cet¬ te céramique au Portugal39, où elle est sou¬ vent décorée au brunissoir, comme dans la région du Bas-Guadalquivir et de la province de Huelva où, ainsi caractérisée, elle semble se maintenir jusqu'au VIIe siècle40. On retrou¬ ve ces mêmes formes dans la région argarique, accompagnées de bracelets en bronze massif41, sur certains sites miniers de la Sier¬ ra Morena - Solana de Belalcâzar (CO 19), Cerro Muriano (CO 39), La Loba (CO 55) -, dans la moyenne vallée du Guadalquivir, à Cordoue42, aux confins orientaux de la Haute Andalousie43, et jusqu'au voisinage du rivage méditerranéen, non loin de l'embouchure du rio Segura44 : monotonie d'une culture épui¬

38 Bronze II du Sud-Ouest (cf. H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit . . ., fig. 26). 39 Κ. Spindler, A. de Castello Branco, G. Zbyszewski et Ο. da Veiga Ferreira, «Le monument à coupole de l'âge du Bronze final de la Roça do Casal do Meio (Calhariz)», dans Comunicaçôes dos Serviços Geológicos de Portugal, 57, 1973-1974, p. 128-149. Voir au Catalogue le matériel provenant de Manganella, près d'Aljustrel (POR 2). 40 H. Schubart, «Acerca de la ceramica del Bronce tardio en el Sur y Oeste Peninsular», dans Trabajos de Pre¬ istoria, 28, 1971, p. 14-23. - D. Ruiz Mata, «El Bronce Final - Fase inicial - en Andalucia Occidental. Ensayo de definición de sus cerâmicas», dans A.EArq., 52, 1979, p. 3-20. Par « Bronze Final » il faut entendre ici l'ultime période du Bronze Récent (entre la fin du IIe millénaire et le VIIIe/VIIe siècle).

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sée, que revigorera au début du Ier millénaire, apportée par les commerçants phéniciens en quête de métaux, l'influence des civilisations de la Méditerranée orientale. Au centre, sur la Meseta, perdure une culture pastorale où se manifeste encore une céramique de tradition campaniforme et que renouvellera bientôt l'arrivée des populations des Champs d'Urnes. Seuls, semble-t-il, à cette époque, le NordOuest et les régions atlantiques échappent à l'uniformisation, avec une culture, où, au dé¬ but du Ier millénaire, apparaissent les premiè¬ res haches à talon de type galicien, tandis que le trésor de Caldas de Reyes (Pontevedra) et les bijoux portugais montrent l'importance du travail de l'or. Les métaux utilisés dans les cultures du Bronze. Dans les paragraphes qui précèdent, nous avons déjà fait épisodiquement allusion aux objets de métal tériellement les qui cultures permettent du Bronze. de définir Nousma¬ al¬ lons maintenant les considérer d'un autre point de vue, en les regroupant globalement selon le métal dont ils sont faits, pour obtenir la liste des métaux en usage à cette époque dans la Péninsule Ibérique et pour apprécier l'importance de chacun d'eux. C'est là une étape indispensable pour l'orientation des re¬ cherches sur les catégories de gisements qui ont pu être alors exploités.

41 H. Schubart, «Acerca de la ceràmica . . .», p. 24. 42 J. M. Luzón et D. Ruiz Mata, Las raices de Cordoba. Estratigrafia de la Colina de los Quemados, Cordoba, 1973, p. 14 et pl. V et VII. 43 M. Pellicer Catalan et W. Schüle, El Cerro del Real (Galera, Granada). El corte estratigràfico IX, Exc. Arq. en Espana, 52, Madrid, 1966, couche 9, fig. 16, n° 14, 21, 22 et passim couches 8 et 6. Voir aussi J. Panchón Romero, J. Carrasco Rus, M. Malpesa Arévalo, El proceso protohistórico en Andalucia oriental: Jaén, Granada, 1980. 44 Ο. Arteaga et Ma-R. Serna, « Influjos fenicios en la region del Bajo Segura», dans XIII Congreso Nacional de Arqueologia (Huelva, 1973), Zaragoza, 1975, p. 741-743. Voir encore sur cette question H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit . . p. 149.

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LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE L'or.

L'or est rare dans la culture argarique; les fouilles de L. Siret n'ont produit que dix ob¬ jets en or pour un poids total de 138 g45; on peut aujourd'hui y ajouter quelques autres pièces, comme le diadème de Cehegin (Murcia)46 de même forme que les diadèmes d'ar¬ gent argariques47. Dans le Bronze Ancien du Sud-Ouest, l'or n'est pas plus abondant : on ne saurait guère attribuer avec quelque certi¬ tude à cette période qu'un anneau en spirale de Tharsis (H 12) 48 et le poignard en bronze muni de deux rivets en or d'Hospital (Alcacer do Sal). Des bracelets ouverts de forme ovale provenant du Serro das Antas, Alcacer do Sal et de Conceiçâo sont simplement datés de l'Age du Bronze, sans plus de précision. Le reste appartient au Bronze Récent : perles d'Atalaia, bracelets d'Evora et anneau de Trindade, qui rappellent les bracelets d'Estremoz (Portugal) et ceux de Villena (Alicante), «petits chapeaux» en or de Castanuela (Huelva) à rapprocher de ceux de Villena49. C'est en effet au Bronze Récent que pour la première fois dans la Péninsule l'or appa¬ raît avec abondance : le trésor de Villena luimême, qui paraît être originaire de l'Ouest de la Péninsule, pèse quelque 9 kg ; celui de Caldas de Reyes (Pontevedra), daté de la même période, plus de 28 kg. Et ils ne sont pas iso¬ lés : au Cabezo Redondo (Alicante), à Abia de

45 L. et E. Siret, Las primeras edades . . p. 505. 46 J. de Mata Carriazo, «La Edad del Bronce», dans Historia de Espana dirigida por R. Menéndez Pidal, I, 1, Madrid, 1947, fig. 594. 47 L. et E. Siret, Las primeras edades . . ., pl. 43. 48 H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit . . ., p. 94-95 et 271-272 (localisé, par erreur nous semble-t-il, à Calanas). Voir aussi l'article de A. Hernando Gonzalo cité à la note 24. 49 Pour ces diverses trouvailles, se reporter à H. Schu¬ bart, Ibid., p. 72-73, 94-95 et pl. 40, 44, 54. 50 W. Schüle, « Der bronzezeitliche Schatzfund von Vil¬ lena (Prov. Alicante)», dans Madrider Mitteilungen, 17, 1976, p. 142-179. - F. Bouza Brey, El tesoro prehistórico de Caldas de Reyes (Pontevedra), Madrid, 1942. Pour l'or¬ fèvrerie du centre et de l'Est de la Péninsule, voir l'étude très documentée de M. Almagro Gorbea, « Orfebreria del Bronce final en la Peninsula Ibèrica. El tesoro de Abia de la Obispalia, la orfebreria tipo Villena y los cuencos de

la Obispalia (Cuenca), à Portalegre (Ale à Axtroki (Guipùzcoa), à Toen (Oren Chaves (Tras-os-Montes), la découverte tres trésors ou d'objets isolés dit l'impo du travail de l'or à cette époque dans ninsule et suggère que, si les influences tiques sont diverses (atlantiques, euro nes), une telle floraison doit être due, une part, à l'exploitation de gisements a res locaux50. L'argent.

Comparativement à l'or, l'argent est vement abondant dans les établissemen gariques, surtout pendant la phase El B: 2,500 kg au total pour 420 objets5 revanche, il est très rare dans le Bron cien du Sud-Ouest, où seuls les rivets poignard de Hospital (Bas-Alentejo) et d tits anneaux en spirale d'Atalaia VII 5 Alentejo), de Tharsis et de Becerrero (H attestent localement son usage52. On n'en trouve pas beaucoup non p Bronze Récent et, à côté de quelques pièces - boutons, rivets de poignard d meque (Bas-Alentejo) dans le Sud-Ouest dentif du Cabezo Redondo; anneaux d nón de la Zorra et du Cabezo de la E (ces trois sites près de Villena, Alicante) trois bouteilles de Villena (Alicante) et que de Caudete (Albacete) sont exce nels53.

Pour les bols d'Axtroki, on consultera aussi I. Ba rân Maestu, «Zwei Hallstattzeitliche Goldschalen troki, prov. Guipûzcoa», dans Madrider Mitteilun 1973, p. 109-120. Enfin on pourra se reporter à quer de Motes Nicolau, «Orfebreria de la Espan gua», dans La Mineria hispana e iberoamericana. bución a su investigación histórica, Leon, 1970, p. Le trésor de Caldas de Reyes est diversemen Bronze Récent pour J. Maluquer de Motes, Ibid Bronze Ancien selon W. Schüle, « Der bronzez Schatzfund von Villena . . ., p. 151. 51 E. et L. Siret, Las primeras edades . . ., p. 50 aussi Β. Blance: «The Argaric Bronze Age in dans Revista de Guimaräes, 74, 1964, p. 137. 52 H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit . . ., 271, 281 et pl. 30, 44. - M. del Amo, « Eiiterramie cista de la provincia de Huelva », dans Huelva : P ria y Antigiiedad, Madrid, 1975, p. 142 et pl. 109. 53 H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit...,

L'ÉNÉOLITHIQUE ET L'ÂGE DU BRONZE Ce qui se passe dans l'aire argarique ne doit donc pas faire illusion. A l'Age du Bron¬ ze, et même au Bronze Récent, l'argent est une rareté. Le cuivre et le bronze. La grosse masse des outils, des armes et même des ornements est constituée par du cuivre ou par du bronze. L'alliage de cuivre et d'étain n'entre que peu à peu en usage; aussi, et surtout au Bronze en cuivre Ancien, arsenical les objets - constituent-ils en cuivre la majorité, tandis qu'au Bronze Récent, le bronze se généralise. Dans le monde argarique, le cuivre l'em¬ porte largement sur le bronze : 1280 objets en cuivre représentant 36,500 kg contre 615 ob¬ jets en bronze d'un poids total de 10,700 kg54. Dans le Sud-Ouest, au Bronze I, les nombreux poignards à rivets, les pointes de flèches à longue soie et les hallebardes - plus rares -, les quelques anneaux en spirale sont en cui¬ vre arsenical, mais, très tôt, les haches sont fabriquées en bronze - 80% du total invento¬ rié (environ cinquante exemplaires) -, qu'il s'agisse de haches trapézoïdales héritières de la tradition veaux commeénéolithique la hache à tranchant ou de types courbe nou¬ et

101 Le plomb.

Il n'est mentionné qu'à propos de deux sites arganques : El Oficio et El Argar. Sur le premier ont été trouvés des fragments de plomb métal; il s'agit de plomb très pur, dé¬ pourvu d'argent. Un échantillon renferme des indices d'étain; un autre était adjoint à une petite quantité de bronze. A El Argar, outre un lingot contenant étain (36,21%), cuivre (29,87%) et plomb (20,84%), on a quelques in¬ dices de la fabrication de bronze plombifère56. Le fer. Les objets en fer présents dans le trésor de Villena - bouton d'ornement, bracelet (?) doivent eux aussi appartenir au Bronze Ré¬ cent. C'est, semble-t-il, une des premières ap¬ paritions du fer dans la Péninsule; ce métal est alors sûrement une matière rare57. Β - L'exploitation des mines de la Péninsule Ibérique à l' Enéolithique et à l'Age du Bronze 1) Les travaux de l'Ecole de Stuttgart.

à côtés concaves (type de l'Alentejo). Au Bronze Récent, dans l'ensemble de la Péninsule, les objets en bronze sont de plus en plus fréquents : bracelets massifs de la région argarique et du Portugal central, haches à talon du type galicien, faucilles asturiennes, épées à pommeau massif et épées à languette du type de la ria de Huelva, autant de formes nouvelles qui apparaissent et que l'on fabri¬ que en bronze55.

On ne saurait aujourd'hui aborder la ques¬ tion de l'exploitation des gîtes métallifères de la Péninsule Ibérique aux premiers âges des métaux sans tenir compte de l'ambitieuse en¬ quête entreprise depuis quelque vingt-cinq ans par l'Ecole de Stuttgart. Elle concerne essentiellement deux métaux, le cuivre et l'or, et repose sur des séries d'analyses qualitatives et quantitatives58 d'objets appartenant à

J. M. Soler Garcia, Schatzfund von Villena...», El tesoro dep. Villena, 164, 174Excavaciones et pl. 30, 31.Arqueolôgicas en Espana, 36, Madrid, 1965, p. 28-29, 32, 35 et pl. LV (les tessons de vases campaniformes du Cabezo Redondo paraissent être du type tardif : cf. Ibid., pl. LX). 54 E. et L. Siret, Las primeras edades . . ., p. 505. 55 H. Schubart, Die Kultur der Bronzezeit . . ., p. 62-95, 147-148. E. Mac White, Estudios sobre las relaciones atlànticas de la Peninsula Hispânica en la Edad del Bronce, Madrid, 1951, p. 64-81.

56 E. et L. Siret, Las primeras edades . . ., p. 292-293 et analyses n° 89 et 90, p. 276. 57 W. Schiile, « Der Bronzezeitliche Schatzfund von Villena . . .», p. 175 et 177. - M. Almagro Gorbea, «Orfebreria del Bronce final . . .», p. 73-74. 58 Une analyse par objet. Nous ne revenons pas sur la question, maintes fois débattue, de savoir si une seule analyse est représentative de la composition d'un objet. Il semble bien que ce ne soit pas le cas (cf. les articles criti¬ ques dont les titres sont indiqués à la fin de la note) et qu'en conséquence la définition des groupes SAM d'après

LES MINES À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

102

l'Enéolithique et au Bronze Ancien, c'est-àdire à des époques où d'une part les refontes d'objets ont eu peu de chances de se produire et de fausser les données et où d'autre part les échanges des matières premières, sans être inexistants, ne se sont pas encore déve¬ loppés au point de rendre le problème inextri¬ cable.

Le cuivre. Deux volumes, SAM 1 et SAM 2, ont déjà fait connaître la plus grande partie des analy¬ ses de cuivres antiques d'Europe59; sur plus de 10 000 analyses, quelque 1160 concernent la Péninsule Ibérique. Elles sont classées se¬ lon les principes SAM et commentées époque des paramètres trop poussés (jusqu'à trois décimales pour le pourcentage des impuretés caractéristiques) ne traduit pas exactement la réalité. Mais il nous est loisible de rassembler sous la même rubrique des groupes très voisins; ce faisant on simplifie la classification complexe de SAM 2 et on la rend utilisable : nous verrons qu'en ce qui nous concerne, le regroupement des cuivres arseni¬ caux est particulièrement significatif. C'est d'ailleurs ain¬ si que l'ont entendu quelques spécialistes tels que H. Otto, «Über die Auswertung der Metallurgy in Band 1 und 2 der Studien zu den Anfängen der Metallurgie (SAM)», dans Acta Praehistorica et Archaeologica, 4, 1973, p. 1-9, et R. J. Harrison, « A reconsideration of the Iberian Back¬ ground to Beaker Metallurgy», dans Palaeohistoria, 16, 1974, p. 63-105. Ainsi le premier se place d'un point de vue général et retient quatre séries (n° 4 et 5 de l'article cité), chacune rassemblant divers groupes SAM : 1 - cuivre pur : E 00. 2 - cuivres arsenicaux : E 01 A, E 01, C 3. 3 - cuivres à haute teneur en Ag, Sb, Ni : E 10, FD. 4 - cuivres provenant de «fahlerz» (particulièrement importants pour l'Europe Centrale) : C 2, A, A 1, FB 1, FB 2. Le second ne considère que les groupes intéressant la Péninsule Ibérique et distingue quatre ensembles (p. 6466 et 90 de son article) : cuivre pur, cuivre fortement arsenical, cuivre à haute teneur en étain, cuivre à haute teneur en étain et en arsenic. Bref, il nous semble qu'avec SAM 1 et SAM 2, l'Ecole de Stuttgart nous a proposé d'une part une masse de matériaux bruts, d'autre part une classification peut-être sophistiquée, mais dont chacun peut user à sa guise selon le point de vue auquel il se place, à condition d'observer dans les regroupements la plus élémentaire honnêteté. Sur la façon d'utiliser SAM 1 et 2, on pourra aussi consulter H. T. Waterbolk et J. J. Butler, «Comments on

par époque; les résultats sont d'une par térialisés par un tableau et un diagra d'autre part illustrés par des cartes60. On peut regrouper les différents ty cuivre recensés dans la Péninsule Ibériq la façon suivante :

a) Cuivre pur : il est représenté p groupes E 00 et N, ce dernier étant plu encore que l'autre. Très utilisé au début période étudiée (LM I), il continuera à pendant les périodes suivantes, mais en moins grande abondance. A la fin du B Ancien cependant, le cuivre pur conn regain de faveur, apparemment en rais son utilisation (groupe E 00 essentielle pour la fabrication du bronze. Ce cuivre a pu être tantôt du cuivre tantôt «un autre cuivre pur», dont SAM

dans Helinium, 5, 1961, p. 227-251. - E. A. Slater Charles, «Archaeological Classification by Metal sis», dans Antiquity, 44, 1970, p. 207-213. - H. M rell et R. F. Tylecote, «The working of copper alloys in the Early Bronze Age and the effect determination of provenance», dans Proceeding Prehistoric Society, 38, 1972, p. 209-218. - J. A. «Heterogeneity in metals», dans Archaeometry, 1 p. 105-114. - E. A. Slater, «Archaeology and Meta sis», dans Antiquity, 48, 1973, p. 217-221. Voir au pendice du Catalogue, p. 545-551. 59 S. Junghans, E. Sangmeister, M. Schröder, nalysen kupferzeitlicher und frühbronzezeitlicher funde aus Europa. Studien zur den Anfängen der M gie, 1, Berlin, 1960 (= SAM 1) et, des mêmes, Kup Bronze in der frühen Metallzeit Europas. Studien Anfängen der Metallurgie, 2, Berlin, 1968 (= SAM 60 Pour la Péninsule Ibérique : SAM 1, p. 8-17 e ses n° 693-785, 800-833, 859-861; SAM 2 (1), p. 11 passim; SAM 2 (2), tableau 7, diagramme 7, cart 2 (3), analyses n° 985-1044, 1316-1327, 1349-192 2473, 7034-7035, 7547-7640, 9316, 9789-9791. La correspondance entre notre division chron et celle de SAM 2 est la suivante : notre division SAM Premières cultures du cui- Ν)

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Fig. 19 - Mine préromaine et romaine (cuivre) de Los Escoriales (J. 8). Projection verticale du filon : les travaux antiques dans les trois colonnes minéralisées (d'après Archives S. M. M. P.E.). : «rafas» et haldes; : limite cer¬ taine des anciens travaux; : limite probable des anciens travaux. S 1 et S 2 : sondages modernes ayant recou¬ pé le filon stérile.

Sani« Eulalia

Fig. 20 - Mine romaine (plomb, ar¬ gent, cuivre) de Los Palazuelos (J 14). Les vestiges de surface (d'après P. de Mesa y Alvarez, «Memoria sobre la zone minera Linares - La Carolina», Revista Minera, s.C, 7, 1889, p. 323-324 et plan). — C,".* — : filon principal et « rafa » ; ----: filon croiseur, a :

534

Ouest

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Fig. 21 - Mines romaines (plomb-argent) de la Sierra de Cartagena (MU 3). Coupe est-ouest (G. Ovejero 1977), position des travaux et des déblais des «mantos». antiquesL'état actuellement de la carrière visiblesestaucelui centre de novembre de la Sierra, 1973. par rapport aux af A - Unité Alpujarride de San Ginés 1 - Roches subvolcaniques acides 2 - Roches carbonatées (calcaires + dolomies) 3 - Phyllites (schistes épimétamorphiques) Β - Unité Névado-filabride 4 - Marbres 5 - Micaschistes et quartzites de couleurs claires 6 - Micaschistes graphiteux C - Minéralisations 7 - Premier «manto» 8 - Second « manto »

Permo-trias

Permo-trias probable Paléozoïque supposé.

pointillé dense = zone oxydée pointillé clair = zone non altérée gros points : « manto » oxydé noir : « manto » non altéré.

D - Contact de chevauchement entre l'Unité Alpujarride de San Ginés et l'Unité Névado-filabride. E - Tracé approximatif du relief avant le creusement de la carrière de San Valentin. F - Déblais romains ★ Travaux romains

536

Filon V Est

Travers-banc Tränst agana

° kP. Vlan a

40 60 80 100 120

Fel taes T.B. Tränst agana Filon Est

FI Ion

250m FI Ion >nj du Cen t re

Fig. 23 - Mine romaine (argent-cuivre) d'Aljustrel (POR 2) : le gisement des Algares. Haut : le site, en plan. On y voit les deux chapeaux de fer (noir) et divers vestiges antiques : le travers-banc d'exhaure (dit «de la Transtagana») et ses puits de jour, les aires couvertes de scories (hachuré), l'emplacement probable du bourg de Vipasca, la nécropole. Le puits Viana est moderne. Bas : section longitudinale dans le plan du travers-banc, avec indication des «filons» et des chapeaux de fer surmontant les mas¬ ses de pyrite non oxydée (hachuré vertical). A gauche sont signalés les niveaux.

537



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A4, Fig. 26.

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500 m \ I

1

Fig. et27 46- Mine 303 304, Catalogue Roll d'or 455, romaine desetmines après de et Prado vérifications des fonderies de Paradiäa sur antiques le(LEterrain). 26). de laRelevé Péninsule Pour des les structures travaux Ibérique(d'après . 1 numérotées, : déblais les et photographies tas voirdelagalets. notice aériennes LE 26 du 46

541

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chantier : 4 ;

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chantier : 3 ;

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12.; 6 29: 710 1 : 411 + chantier cde : 7 ; hantiers 3

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545

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1204

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Co IIPalo ado * dal

Pancho η

Fig. 32 - Mine d'or romaine de l'Alto del Palo (O 5). Rele¬ vé des travaux de surface (d'après la photographie aé¬ rienne 55 917, Roll. 558, et après vérifications sur le ter¬ rain). Pour les structures nu¬ mérotées, voir la notice Ο 5 du Catalogue des mines et des fonderies antiques de la Péninsule Ibérique. ·

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(d'après (B) Covas de Corta et (A)

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Alargamentos

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Fig. 34 - Mine romaine (plombargent) de Mazarrón (MU 10). A : anneau de boisage trouvé dans un puits antique ; Β : élé¬ ments de cadres de soutène¬ ment en bois ; C : 1 - marques gravées sur des éléments de ca¬ dres de soutènement en bois : S. MARI, C. LAEVI, [. . .], Q. BES [. . .]. 2 - étiquettes en bois por¬ tant des inscriptions : M. MINUF, L. MINUTI, (le tout d'après G. Gossé, «Las minas y el arte minerò de Espana en la antigüedad », Ampurias, 5, 1942, pl. II, III et IV).

Fig. 35 - Mine romaine (cuivre) de Sotiel Coronada (H 20). Pompe en bronze romaine trouvée d chantier du secteur oriental de la mine (relevé : C. Domergue; mise au net : A. Rebiscoul). Musée A logique National, à Madrid.

549

115

105

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minera Huelva, (d'après Descripciôn y

le de (f. pin (cui¬ dont 1888, Cor¬ : C Tariyn, cylindre le : B de formé est Rebis¬ en ; A. : pour poix de fixées en bois de Coronada cuivre figeoslòicgia,ca spirale net pde la rovincia as ujetis ant Ma2,drid, au Gonzalo cylindre; le Sotiel J. b). et Douel es : A clous a tri E: p l e Momianine 40 rFig. d Vis 20). (H ' A r c h i m è d e de enduite spart élément des mise ; 2 pl. en épais eurs XXI coul). consti uant Toile entourer de tout; chaque 25 par pl. vre)

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Centenil o del d'Archimède Minas

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l'axe. à l'hélice de

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553



b

554

uinm

aggi

Fig. 42 - Mine romaine (plomb-arge de Santa Barbara (CO 81). Disposi d'épuisement des eaux (d'après G. Gos art. cit., pl. X; mise au net : A. Rebiscoi 1 : coupe longitudinale de la descende occupée par quatre vis d'Archimède leurs baquets ; 2 : descenderie vue plan : d'un côté, les vis d'Archimède ; l'autre, marches d'escalier; 3: cou tranversale ; 4 : détail de l'installation ( vis; elles sont munies d'une spirale cuivre et comprennent, selon Gossé, < éléments en fer ; 5 : taquets en bois, fi: sur le cylindre à l'extérieur; 6 : pivot; détail d'une spirale, constituée par ρ sieurs plaquettes en bois superposées; cadre de soutènement de la descender

tome

1883). 14,

Plan

élévation. et

U1 C/l

Dod'ép'maunche S. roma Roue 7). (d(POR eaux pldes Revi la Publ7 Obras Mide e inprèssenimas,scgontaeaest

(cuivre-argent) romaine Mine 43 Fig.

Eclwll·

Fig. 44 - Mine romaine (cuivre, argent et peut-être or) de Tharsis (H 12). Roue rom des eaux. Détails de la construction (d'après J. Gonzalo y Tarin, Description fisica de la provincia de Huelva, 2, Madrid, 1888, pl. 4).

557

I I I

0

1m

Fig. 46 - Mine romaine (plomb-argent) de la Sierra de Cartagena (MU 3). Appareil de broyage en calcaire trouvé dans des déblais romains, a : élément fixe; b : élément mobile (cylindre); c : garniture en plomb, qui tapissait le logement de l'axe (cf. Pl. XXVI et XXXI-6). PROJECTION HORIZONTALE

PROJECTION VERTICALE SELON Α. Β LE

558

Coup«Α. Β

Coup« C.D

3-

Fig. 48 - Mine préromaine et romaine (cuivre, a peut-être or) de Tharsis (H 12). Four de fusion J. Gonzalo y Tarin, Description fisica, geologica y m la provincia de Huelva, 2, Madrid, 1988, pl. 7

COUPE A-A

Fig. 49 - Les fours de Γ«escoriai Roma», près du Cabezo Agudo, au voisinage de la mine romaine (plomb-ar

CabezodeRajado cular los de (MU Riotinto 4) (d'après y del término J. Ezquerra de Cartagena del Bayo,»,«Sobre Boletinlos Oficial escoriales del Ministerio de fundiciones de Comercio, antiguas Industria en Espana y Obr y

cas, 9, 1850, p. 489-511, fig. 1 et 2). a : «Petit four» : cuve (A), emplacement du soufflet et de la tuyère (B), partie p

559

Bloc dt chapeau d · I · r

schisi· gris

sc· r ι · s

Fig. 50 - Mine préromaine et romaine (cuivre, argent et sans doute fer) de Riotinto (H 43). Constructions (fours? puits d'aérage?) existant dans le crassier au nord de la Corta Dehesa, et ensevelies dans les sco¬ ries. L'une est intacte (a); de l'autre (b) subsiste seulement la moitié de la paroi (cf. Pl. V a et b). Les relevés ont été effectués en 1966.

560

α

15 em

b Fig. 1 : couche 51 - Mine griseromaine ; 2 : couche (cuivre) noirâtre du Cerro ; 3 : couche de los Almadenes scoriacée renfermant (SG 1). Lingotière des gouttes en terre de cuivre réfractaire. métal,a :bcoupe; : essai de restitution. Vue cavalière.

561

11 5 cm 12 Fig. 52 - Sceaux en plomb provenant de diverses mines et fonderies romaines de la Sierra Morena. 1 - Santa Barbara (CO 56) : tête à droite/S.BA ; 2 - Mines de Castuera (Badajoz) : néant/S. B.A. ; 3 Fuente Espi (J 20) : néant/S.C ; 4 - Fuente Espi (J 20) : néant/S.C (retro) ; 5 - Fuente Espi (J 20) : tête à droite/S.C; 6 - Fuente Espi (J 20) : néant/S.C.XI.; 7 - El Centenillo (J 12) : S.C/S.C (S retro) ·, 8 Fuente Espi (J 20) : S.C/XXX; 9 - El Centenillo (J 12) : S.C/XI; 10 - Fuente Espi (J 20) : S.C/X-; 11 - Fuente Espi (J 20) : S.C/L.XT ; 12 - Fuente Espi (J 20) : tête à droite/S. C.X J.

562

5

β Ο

β

Fig. 53 - Estampilles de lingots de plomb romains d'Espagne (type I). 1 - Soc(ietas) M(arci et) G(aii) Pon rum M(arci) f(iliorum) (Musée Archéologique, Agde). - 2 - M(arci) Rai(i) Rufi Fer(?) (Musée Archéologiqu thagène). - 3 P(ublii) Turulli(i) Labeon(is) (Musée Archéologique National, Madrid). - 4 - G(aius) Vtiu f(ilius) (Musée Archéologique National, Madrid). - 5 - G(aii) Vti(i) G(aii) f(ilii) Men(enia tribu) (Musée Ar

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▲ MINES ET FONDERIES

Carte 2 - Les mines et les fonderies préromaines de la Sierra Morena (provinces espagnoles de Badajoz, Ciudad Real, Cordoba, Huelva, Jaén, Sevilla) (carte dessinée par R. Barthès, Institut de Géographie, Université de Toulouse-Le Mirail).

:

EN MINUSCULES EXPLOITATIONS ANTIQUES PROBABLES :

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EN MINUSCULES EXPLOITATIONS ANTIQUES PROBABLES EXPLOITATIONS ANTIQUES POSSIBLES

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Carte 6 - Les mines d'or romaines des provinces de Léon et d'Oviedo (Espagne).

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LEXIQUE TECHNIQUE On trouvera ci-dessous les définitions succinctes de quelques termes techniques, qui sont, pour la plupart, utilisés dans l'art des mines, la géologie et l'archéologie minières. Les mots écrits en italique dans le cours d'une définition font eux-mêmes l'objet d'une notice dans ce même lexique. Je n'ai pas cru devoir faire figurer dans la liste qui suit les mine¬ rais exploités par les Anciens : ils sont énumérés et brièvement décrits supra aux pages 67-80.

Abattage : action de détacher le minerai de la mas¬ se du gisement. Aérage : mot technique désignant l'aération dans les travaux miniers. Altération : effet produit par les phénomènes chi¬ miques qui, sous l'action de l'oxygène et du gaz carbonique contenus par les eaux météoriques, se produisent dans la partie superficielle des gisements (zone à' oxydation) et affectent les mi¬ nerais primaires. Parmi les produits d'altéra¬ tion (ou secondaires), on trouve des métaux na¬ tifs (or, argent, cuivre), des minerais en général plus riches et/ou de métallurgie plus facile : mi¬ nerais oxydés (oxydes, carbonates, sulfates), mais aussi sulfures secondaires. Sur cette ques¬ tion, voir ci-dessus les pages 29-34. Amalgame : alliage du mercure et d'un autre métal. Cette propriété du mercure est particulièrement utilisée dans la métallurgie extractive de l'or. Anchurón (pl. : -es) : terme employé par les mi¬ neurs lesespagnols dans mines duetSud-Ouest désignant,et dans en particulier celles de Carthagène, les énormes excavations souterrai¬ nes résultant de l'abattage des minerais par les Anciens. Apex plutonique : partie supérieure d'un pluton, ou massif intrusif de roche éruptive (granite par exemple). Arrugia : mot désignant, chez Pline l'Ancien, l'ex¬ ploitation des dépôts alluviaux aurifères à l'aide

coupant les roches encaissantes. Exemple : le batholite granitique de Los Pedroches. Boisage: système d'étais et de supports en bois destinés à fortifier les parois des galeries et des puits, quand le terrain n'est pas solide. B.P.G., B.P.G.C. (Filons) : filons dont la minéralisa¬ tion primaire est composée principalement de blende (minerai de zinc ou sphalérite : B), de pyrite de fer (P) et de galène (sulfure de plomb : G), auxquelles peut s'ajouter la chalcopyrite (sulfure de cuivre : C). Bure : puits intérieur, reliant deux ou plusieurs étages d'exploitation, et dépourvu de communi¬ cation directe avec le jour. Butte : élément de boisage, en général constitué d'un bois rond d'assez fort diamètre, et disposé perpendiculairement aux épontes. Cément : matière que l'on chauffe au contact d'un métal, l'ensemble étant porté à haute tempéra¬ ture de façon qu'un ou plusieurs éléments de ladite matière se diffusent dans la partie super¬ ficielle du métal. D'où le verbe «cémenter». Cémentation (zone de) : zone située à la partie infé¬ rieure de la zone d'oxydation d'un gisement, juste au-dessous de la surface piézométrique (Fig. 2). Dans un gîte cuivreux, elle est caracté¬ risée par la présence de sulfures d'origine se¬ condaire (covellite, chalcosite) particulièrement riches. Chantier-Peigne : type d'exploitation à ciel ouvert

582

LEXIQUE TECHNIQUE

par l'oxydation et composée essentiellement d'oxydes de fer. Lorsqu'il affleure, sa colora¬ tion brune facilite son repérage. Il signale ordi¬ nairement la présence de minéralisations secon¬ daires ou primaires exploitables. Colluvion : dépôt de matériaux détritiques trans¬ portés sur une faible distance et, par voie de conséquence, peu remaniés. Colonne minéralisée : un filon peut ne pas être minéralisé sur tout son parcours. Des parties stériles (gangue ) peuvent couper la minéralisa¬ tion, dont les tronçons verticaux ou subverti¬ caux sont alors assimilés à des colonnes. Ces dernières constituent les seules parties exploita¬ bles du gisement. Concordant : se dit d'un gisement qui épouse la stratification. Corta (mot espagnol et portugais) : exploitation moderne à ciel ouvert (= «découverte»), en par¬ ticulier dans les mines du Sud-Ouest de la Pé¬ ninsule Ibérique. Coupellation : opération métallurgique au cours de laquelle on extrait par oxydation l'argent du plomb. Crasse : rebut de la métallurgie extractive du fer, plomb, cuivre. Synonyme : scorie. Crassier : monceau de crasses d'origine métallurgi¬ que. Crestón (pluriel : -es) : mot espagnol désignant l'af¬ fleurement d'un gîte métallifère, mis en relief par l'érosion. Equivalent : dyke. Cryonival : adjectif caractérisant les phénomènes morphologiques provoqués par la neige et le gel. Dendritique : se dit des filaments ou des ramifica¬ tions sous la forme desquels peuvent se présen¬ ter en particulier les métaux natifs. Dépiler : abattre le minerai pilier après pilier, dans une exploitation où le gisement est découpé en piliers par le traçage préalable de galeries. A fini par prendre le sens général d'«exploiter». Descenderie : galerie d'accès en pente. Dosse : première pièce de bois, plane d'un côté, courbe de l'autre, provenant du sciage d'une grume. Il semble que, dans les mines antiques d'Espagne, on en ait utilisé pour maintenir des buttes en place. Dyke : filon de roches résistantes (quartz par exemple) dont l'affleurement, dégagé par l'éro¬ sion, fait saillie par rapport à la topographie environnante. Synonyme : esp. « crestón ». Électrum : alliage naturel d'or et d'argent. Pro¬ vient en général de placers de rivière. Éluvion : dépôt détritique resté sur place après la désagrégation de la roche originelle par les

Encaissants (terrains) : terrains dans lesq contenu un gîte métallifère. Endogène (roche) : roche provenant des deurs de l'écorce terrestre. Synonymes tive», «ignée». Enrichissement secondaire : phénomène d tération de la partie supérieure des gisem qui a comme conséquence la formatio ches concentrations de minerais, dits se res, dans les zones d'oxydation et de c tion. Épontes : les deux plans qui bordent et lim filon. Les épontes sont généralement tuées par des terrains stériles. Escorial : mot espagnol désignant un mon scories. Synonyme : crassier. Exhaure : épuisement des eaux de mine. Extraction (puits d') : puits par lesquels le rais une fois abattus sont hissés au jour Extractive (métallurgie) : métallurgie qui objet d'extraire le métal brut du minera Filon : masse minérale aplatie, compris deux plans à peu près parallèles et cou stratification des terrains dans lesquels trouve. Un filon est constitué génér d'une gangue stérile, et de colonnes m sées. Fondant : matière qui, ajoutée au lit de fusi lite la séparation du métal et de la gan cours de l'opération métallurgique. Gangue : matière, en général stérile, qui, minerais utiles, constitue le remplissag lon. Gossan : mot anglais désignant le chapeau d Grillage : opération métallurgique qui con néralement à chauffer un minerai sulfu le transformer en oxyde, en le débarras soufre qu'il contient. Le métal sera ex l'oxyde par réduction. Halde : mot d'origine allemande désignant riles ou déblais produits par traitement que (tri, concassage, broyage) des miner déblais sont essentiellement constitués débris de la gangue. Horst : compartiment de terrain soulevé en failles. Litharge : oxyde de plomb qui se forme a de la coupellation. La réduction de la permet d'obtenir le plomb d'œuvre. Manto : mot espagnol qui désigne chacun d gîtes stratiformes, principalement min en galène argentifère, qui, dans la Si Carthagène, ont été exploités de l'ant nos jours. Matte : amas métallique sulfureux, qui, da

LEXIQUE TECHNIQUE cuivre), se forme au cours du traitement de mi¬ nerais insuffisamment épurés. Dans l'extraction du cuivre, on obtient plusieurs mattes successi¬ ves, de plus en plus riches en cuivre. Métallogénie : science qui étudie la formation des gîtes métallifères. Météoriques (eaux) : eaux de pluie. Montera : mot espagnol désignant le chapeau de fer. Mur et Toit : des deux plans qui délimitent un filon, le plan inférieur est le mur, le plan supé¬ rieur le toit. Natifs (métaux) : ils résultent de l'altération des mi¬ nerais primaires, et se trouvent dans la partie haute des filons. On peut ainsi trouver de l'or natif, du cuivre natif, de l'argent natif. Negrillo : nom donné par les mineurs espagnols aux riches minerais de cuivre de formation se¬ condaire présents à la partie supérieure des gi¬ sements et caractérisés par leur couleur noir⬠tre : il s'agit principalement d'un oxyde, la mélaconite (ou tenorite), et d'un sulfure secondai¬ re, la chalcosite. Oxydation (zone d') : partie supérieure des gîtes mé¬ tallifères, exposée à l'action des agents atmo¬ sphériques - principalement l'oxygène et le gaz carbonique de l'air, transportés par les eaux météoriques - responsables des phénomènes d'altération des minerais (Fig. 2). Oxydés (minerais) : selon le schéma de la figure 2, ils se trouvent dans la partie supérieure des gisements et sont le résultat des phénomènes d'altération superficielle. Ils comprennent des oxydes, des sulfates, des carbonates. Ils sont de métallurgie plus facile que les sulfures et sont particulièrement intéressants dans le cas du cuivre et du fer. Paragénèse : ensemble des minéraux constituant le minerai d'un gîte déterminé. Pendage : inclinaison du plan transversal d'un gise¬ ment par rapport à la verticale. Piézometrique (surface) : à l'intérieur d'un gise¬ ment, niveau séparant la zone d'oxydation, où circulent les eaux météoriques responsables des phénomènes d' altération, de la zone de cémen¬ tation où la circulation des eaux se ralentit et où ces dernières déposent les solutions métalli¬ ques dont elles étaient chargées. Synonyme : phréatique. Pluton : voir « Apex plutonique ». Primaires (minerais) : minerais originels d'un gîte

dans la Sierra Morena, aux tranchées ouver par les Anciens sur les affleurements des filo Entourées d'une auréole de déblais, elles s visibles dans le paysage. L'existence d'u «rafa» est le signe d'une exploitation qui, da de très nombreux cas, remonte à l'époque maine ou préromaine; la datation repose sur présence de matériel archéologique dans les blais ou haldes. Dans les rapports des in nieurs des mines, ces tranchées sont désign par l'expression «vieux travaux superficiels» Réduction : phénomène chimique qui se déro lors de la fusion des minerais et pendant leq le carbone s'unit à l'oxygène des minerais o dés pour libérer le métal. Cette opération néc site une température élevée. Dans le cas d minerais sulfurés, elle implique un grill préalable. Ruina MONTiUM : «effondrement des montagne Technique utilisée par les Romains dans les m nes d'or à ciel ouvert du Nord-Ouest de l'Esp gne, et sommairement décrite par Pline l'A cien, N.H., 33, 70-74 (cf. infra, p. 492-493). E consiste à provoquer l'effondrement d'u épaisse masse d'alluvions aurifères par un s tème de sapes. Salbande : roche, souvent argileuse, existant contact des épontes d'un filon et des terra encaissants. Secondaires (minerais) : voir « Enrichissement condaire ». Sluice : mot anglais signifiant «canal». Dans le la gage des chercheurs d'or, il désigne le can par excellence, celui qui, construit en bois, aménagé de manière à piéger l'or. Sa secti sa longueur et sa pente sont fonction de nature du gisement et des caractères de l qu'il contient. Aujourd'hui le sluice est garni de riffles des nés à retenir l'or ; parfois on y ajoute du merc re. Dans les sluices des mines d'or romaines Nord-Ouest de l'Espagne, ce rôle était tenu p de la Bruyère {ùlex). Les sluices étaient placés à l'issue des zon d'abattage; dans le cas des chantiers-peignes assimilés, c'était dans le goulot d'évacuation. Socle : roche en place, souvent recouverte par sédiments. Speiss : produit obtenu au cours de l'élaborati d'un métal et composé d'un ou plusieurs m taux (argent, cuivre par exemple) associés

584

LEXIQUE TECHNIQUE

Stockwerk : type de gisement constitué par un ré¬

Supergène : qui caractérise les phénomènes

seau de veinules ou de filonnets minéralisés, et

déroulent dans la partie supérieure d

de minéralisations plus réduites (inclusions de

ments, et qui concernent la transformat

minerais primaires et l'apparition des m sulfures lume considérable dans la roche), et affleurer pouvant occuper sur uneun vaste vo¬ secondaires.

surface.

Stratification: disposition des terrains en strates (ou couches) géologiques superposées. Stratiforme (gîte) : gisement métallifère interstrati¬

fié, en général compris entre deux couches de terrain.

Toit : de filon. Voir «mwr».

Travers-banc : galerie recoupant la strati

pour atteindre le filon. Est souvent utili Yexhaure (travers-banc d'exhaure) : il

alors le filon par le bas).

Tuyère : conduit (en terre cuite chez les A Sulfurés (minerais) : ils constituent la minéralisa¬

placé à la base d'un four et destiné à rec

tion primaire des filons. Leur métallurgie est

bec d'un soufflet qui propulsait l'air po

plus complexe que celle des oxydes, en particu¬

ver la combustion.

LISTE DES TABLEAUX

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Tableau I - Analyses de scories cuivreuses provenant des gîtes de pyrite du SudOuest de la Péninsule Ibérique ......... 53 Tableau II - Jarosite : analyses d'échantil¬ lons provenant de Riotinto ............ 53 Tableau III - Analyses de scories plombeuses antiques (dont plusieurs sont sûre¬ ment d'époque romaine) provenant de gîtes de pyrite du Sud-Ouest de la Pénin¬ sule Ibérique ......................... 54 Tableau IV - Analyses de scories plombeuses préromaines et de litharge, égale¬ ment préromaine, provenant de gîtes pyriteux et de sites métallurgiques antiques du Sud-Ouest de la Péninsule Ibérique . . 55 Tableau V - Les mines antiques de la Pénin¬ sule Ibérique totalisées selon le métal qu'elles ont produit et selon la région à laquelle elles appartiennent ............ 65 Tableau VI - Chronologie de l'Enéolithique et de l'Age du Bronze dans la Péninsule Ibérique, d'après les dates radiocarbone 88 Tableau VII - Les chronologies traditionnel¬ les de l'Enéolithique et de l'Age du Bron¬ ze dans la Péninsule Ibérique .......... 89 Tableau VIII - L'Enéolithique et l'Age du Bronze dans la Péninsule Ibérique : chronologies comparées ............... 97 Tableau IX - Poids et formes de maillets à rainure provenant de la Sierra Morena . 115 Tableau X - Estampilles des lingots de plomb romains d'Espagne ......... 254 à 257 Tableau XI - Marques imprimées ou inci¬ sées sur les lingots de plomb romains d'Espagne ........................... 273

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Tableau XII - Documents permettant d'identifier des mines impériales dans la Péninsule Ibérique .................... 281 Tableau XIII - Les procurateurs de mines locaux dans la Péninsule Ibérique ...... 296 Tableau XIV - Affranchis de Carthago Noua portant le même gentilice que des exploi¬ tants miniers de la fin de la Républi¬ que ................................. 324 Tableau XV - Affranchis exploitants de mi¬ nes d'argent ......................... 324 Tableau XVI - Esclaves et affranchi dans les mines de la Péninsule Ibérique à l'époque impériale .................... 339 Tableau XVII - Les personnes de condition libre dans les mines de la Péninsule Ibé¬ rique à l'époque impériale ............. 339 Tableau XVIII - Les personnes de statut indéterminé dans les mines de la Pénin¬ sule Ibérique à l'époque impériale ...... 340 Tableau XIX - Les inscriptions militaires dans les mines d'or romaines du NordOuest de la Péninsule Ibérique ......... 349 Tableau XX - Les épaves espagnoles à lin¬ gots de plomb et de cuivre ............ 371 Tableau XXI - Les travers-bancs d'exhaure des mines romaines de la Péninsule Ibé¬ rique ................................ 435 Tableau XXII - Les roues à augets dans les mines romaines du Sud-Ouest de la Pé¬ ninsule Ibérique ...................... 447 Tableau XXIII - Les vis d'Archimède trou¬ vées dans les mines romaines de la Pé¬ ninsule Ibérique ...................... 452

TABLE DES ILLUSTRATIONS

PLANCHES

la - Mine préromaine et romaine de Quinto del Huerto (CO 23) : petits puits. Ib - Mine romaine de El Castillo (J 19) : une « raf a ». IIa - Mine romaine de Diogenes (CR 39) : puits ali¬ gnés. IIb - Mine romaine de El Centenillo (J 12) : « raf a ». Illa - Mine préromaine et romaine de La Loba (CO 55) : «rafa» et déblais. Illb - Mine de La Loba (CO 55) : habitat ro¬ main. IVa - Mine préromaine et romaine de La Zarza (H 19) : puits antique. IVb - Fonderie de El Robledo (CR 38) : ruines d'un four. Va - Mine préromaine et romaine de Riotinto (H 43) : construction ensevelie sous les scories. Vb - Mine préromaine et romaine de Riotinto (H 43) : construction de même type que celle de la planche Va. Via - Mine préromaine et romaine de La Solana de Belalcazar (CO 19) : une «rafa». VIb - Mine d'or romaine de El Bachicón (0 1): tranchée et canaux. Vila - Mine préromaine et romaine de La Loba

IXb - Mine d'or romaine de Las Médulas

Omanas (LE 15) : un chantier-peigne. Xa - Mine d'or romaine de Las Médulas ( restes de travaux de sape. Xb - Mine d'or romaine de Las Médulas ( travaux de sape. Xla - Sierra del Teleno (LE 42) : travaux r

d'hydraulique. Xlb - Las Rubias, Sierra del Teleno (LE 4

lons d'exploitation. Xlla - Las Rubias, Sierra del Teleno (LE 42

blissement romain (milieu du Ier siècle J.-C.). Xllb - Sierra del Teleno (LE 42) : entrée d nel.

XHIa - Sierra del Teleno (LE 42) : tunnel p passage d'un aqueduc. XHIb - Sierra del Teleno (LE 42) : mur de so

ment d'un aqueduc. XI Va - Petites enclumes et maillets à rainur Sierra Morena.

XlVb - Matériel lithique (Bronze Récent) de Muriano (CO 39). XVa - Maillets à rainure ou à encoches Morena).

TABLES DES ILLUSTRATIONS Mazarrón (MU 10) et de Pedreras Viejas (MU 11), échelles en chêne vert. XIXa - Mine antique de Herdade do Montinho (POR 11) : éléments de treuil. XlXb - Reconstitution du treuil de la pl. XIXa (maquette). XXa - Mines romaines de Mazarrón (MU 10) : couffin en spart. XXb - Mines romaines de Pedreras Viejas (MU 11) : poulie en pin. XXIa - Mine romaine de Sotiel Coronada (H 20) : vis d'Archimède. XXIb - Mine romaine de Sotiel Coronada (H 20) : vis d'Archimède. XXIIa - Mine romaine de Sotiel Coronada (H 20) : pompe en bronze. XXIIb - Mines romaines de la Sierra de Cartagena (MU 3) : pompe en plomb. XXIIIa - Mines de la Sierra de Cartagena (MU 3) : soupape en bronze de la pompe représentée à la planche XXIIb. XXIIIb - Mines de la Sierra de Cartagena : pics en fer. XXI Va - Mine antique de Herdade do Montinho (POR 11) : cadre de soutènement. XXI Vb - Mine romaine de El Centenillo (J 12) : cavité appartenant sans doute à une installation de lavage de minerai. XX Va - Mine de Riotinto (H 43) : mortier en por¬

5

phyre. XXVb - Mine et fonderie romaine du Cerro de l Almadenes (SG 1) : fragment de lingotière. XXVI - Mines de la Sierra de Cartagena (MU 3 cylindres en calcaire appartenant à broyeur. XXVIIa - Mine préromaine et romaine de Lom de Perro (BA 42) : tables de broyage et encl mes. XXVIIb - Pozos, Sierra del Teleno (LE 42) : encl mes remployées dans le mur d'une maison. XXVIIIa - Mines d'or romaine de la Serra de Sa ta Justa (POR 31) : cavités creusées dans la r che par le concassage du minerai. XXVIIIb - Mine romaine de La Solana de Belal zar (CO 19) : moulin circulaire. XXIXa - Fonderie romaine de San Pablo (CR 31 fragments de tuyères (Ier siècle av. J.-C.). XXIXb - Mine préromaine de Tharsis (H 12) : e trémité de tuyère (Ve siècle av. J.-C.). XXX - Sceaux et lingots en plomb d'époque roma ne. XXXI - Monnaies, tubes de litharge, plaque av empreintes de monnaies (mines et fonderies la Sierra Morena). Garniture en plomb appart nant à un des cylindres de la planche XX (Sierra de Cartagena). XXXII - Mine antique de Los Palazuelos (J 14 relief des mineurs.

FIGURES 1 - Le relief de la Péninsule Ibérique 2 - Structure d'un gîte filonien en fonction de la circulation de l'eau. 3 - Les terrains de la Péninsule Ibérique. Régions et districts miniers. 4 - L'activité minière dans la Péninsule Ibérique au cours des diverses périodes de l'antiquité. 5 - Mine romaine de Tamarindo (BA 33) : coupe sagittale. 6 - Mine romaine du rio Valmayor (CR 34) : relevé des travaux antiques. 7 - Mine romaine du rio Valmayor (CR 34) : le travers-banc de los Murciélâgos ; plan et projection verticale. 8 - Champ filonien d'Alcaracejos et de Villanueva del Duque (CO 2, CO 109 et 110).

12 - Mine préromaine et romaine de Tharsis ( 12) : le site. 13 - Mine préromaine et romaine de La Zarza 19) : le site. 14 - Mine romaine de La Zarza (H 19) : les puits jour des travers-bancs d'exhaure. 15 - Mines préromaines et romaines de Cala (H 1 et Teuler (H 44). Anciens travaux et outils pierre. 16 - Mine romaine de Sotiel Coronada (H 20) : rel vé des travaux superficiels et travers-banc inf rieur du côté Est (plan et coupe). 17 - Mine préromaine et romaine de Riotinto ( 43): a) - Les gisements et leurs travers-bancs.

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TABLES DES ILLUSTRATIONS

20 - Mine romaine de Los Palazuelos (J 14) : les vestiges de surface. 21 - La Sierra de Cartagena (MU 3) : coupe estouest. Situation des travaux et des déblais anti¬ ques par rapport à l'affleurement des gîtes. 22 - Mine préromaine de El Aramo (0 20). Relevé des travaux souterrains. 23 - Mine romaine d'Aljustrel (POR 2) : le gisement des Algares et le travers-banc d'exhaure dit «de la Transtagana». 24 - Mines d'or romaines de la Valduerna (LE 17) : types de chantiers superficiels. 25 - Mines d'or romaines de la Valduerna (LE 17) : types de chantiers profonds. 26 - Mine d'or romaine de Las Médulas (LE 7) : relevé des travaux. 27 - Mine d'or romaine de Prado de Paradina (LE 26) : relevé des travaux. 28 - Mine d'or romaine de la Fucarona (LE 35) : relevé des travaux. 29 - Mines d'or romaines de La Valduerna (LE 17) : les dépôts alluviaux exploités par les Ro¬ mains. 30 - Distribution des types de chantiers romains dans la Valduerna. 31 - Mine d'or romaine de El Bachicón (0 1) : rele¬ vé des travaux. 32 - Mine d'or romaine de El Alto del Palo (0 5) : relevé des travaux. 33 - Mine d'or romaine de Très Minas (POR 45) : les «cortas» de Covas et de Ribeirinho. 34 - Mine romaine de Mazarrón (MU 10) : anneau de boisage ; éléments de soutènement avec mar¬ ques; étiquettes avec inscriptions. 35 - Mine romaine de Sotiel Coronada (H 20) : la pompe en bronze. 36 - Mine romaine de la Sierra de Cartagena (MU 3). La pompe en plomb. Croquis coté. 37 - Mine romaine de Mazarrón (MU 10) : élé¬

ments en bois appartenant à des ap d'évacuation d'eau. 38 - Mine romaine de El Centenillo (J 12) : v chimède. 39 - Mine romaine de El Centenillo (J 12) : v chimède (détail). 40 - Mine romaine de Sotiel Coronada (H d'Archimède. 41 - a) Mine romaine de Sotiel Coronada dispositif d'épuisement de l'eau. b) Concasseur à balancier imaginé d'ap vestiges découverts à Barbantes (OR 7). 42 - Mine romaine de Santa Barbara (CO 8 positif d'épuisement des eaux. 43 - Mine romaine de S. Domingos (POR 7 d'épuisement des eaux. 44 - Mine romaine de Tharsis (H 12) : roues sement des eaux. 45 - Mine romaine de Tharsis (H 12) : le d'épuisement des eaux. Détail de leur tion. 46 - Mine romaine de la Sierra de Cartage 3) : cylindres de broyage en pierre. 47 - Mine romaine de Coto Fortuna (MU laverie : coupe et plan. 48 - Mine romaine de Tharsis (H 12) : fusion antique. 49 - Les fours romains de 1'«escoriai Rom du Cabezo Agudo (Cabezo Rajado, MU 4 50 - Mine romaine de Riotinto (H 43) : co tions (bouche de puits d'aération? fours velies sous les scories, à la Corta Dehesa 51 - Mine romaine du Cerro de los Almade 1) : lingotière en terre réfractaire. 52 - Sceaux en plomb (mines et fonderies nes de la Sierra Morena). 53 - Lingots de plomb romains d'Espagne pilles.

CARTES

1 - Les mines et les fonderies antiques de la Pénin¬ sule Ibérique (sauf Au). Epoque préromaine. 2 - Les mines et les fonderies préromaines de la .Sierra Morena.

4 - Les mines et les fonderies romaines de ra Morena. 5 - Les mines d'or romaines de la Péninsu que.

TABLE DES ABREVIATIONS

Les abréviations des titres des périodiques sont celles de l'Année philologique, à l'exception de celles qui sont si lées ci-dessous.

INDEX DES SOURCES

A - SOURCES LITTÉRAIRES Agatharchide 24 : 485 (88). - 26 : 336 (9), 337 (10), 485 (85). - 28 : 76 (51). - 29: 485 (86). Agricola De re metallica : fol. 21-22 : 18 (12). - fol. 29-54 : 18 (12). Livre III : 25-26. fol. 107: 405 (20). - fol. 170: 403 (13). - fol. 384: 508 (53). Ammien Marcellin 31, 6, 6: 312 (14). Appien Iberica : 6 : 180 (6). - 11 : 180 (8). - 16 : 180 (13). - 19 : 180 (9), 182 (22, 27). - 23: 6 (28). - 37: 181 (19). - 38: 184 (32). - 48 : 7 (29). - 50 : 7 (29). - 52 : 7 (29). - 54 : 163 (47). - 56-57 : 185 (37). - 61-63 : 185 (37). - 64 : 185 (37). - 64-69: 185 (37, 43). - 72: 185 (37). - 73-74: 186 (45). - 79 : 7 (29). - 100 : 187 (47). Bella ciuilia : 1, 95: 232 (24). Aristote Meteor. : 3, 6: 27 (17).

Cassiodore Chronica : p. 616 (année 158) : 243 (10), 248 (42). Cassius Felix (Ed. V. Rose, Teubner, 1879). p. 44 et 61 : 487 (99). Catulle 29, 20 : 8 (46). César De Bello ciuili : 2, 18 : 6 (25). De Bello gallico : 2, 11, 13 : 328 (36). - 4, 22, 5 : 328 (36). - 4, 38, 5 (36). Bellum hispaniense : 26 : 6 (26). - 33 : 6 (27). ClCÉRON De domo sua : 115 : 329 (43). - 129 : 329 (43). Epistulae : 10, 31 : 200 (19). - 13, 9, 2-3 : 259 (9). Epistulae ad Atticum : 1, 4, 3 : 232 (21). - 4, 11, 1 : 248 (39). De fato : 3, 5 : 17 (5). De lege agraria : 1, 3 : 233 (28). - 1, 4 : 233 (29). - 1, 5 : 229 (4), 233

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INDEX DES SOURCES

Panegyriciis in Probini et Olybrii consulatum : 50-51 : 8 (47). In Rufinum : 101-102 : 8 (47). Laus Serenae reginae : 54 : 5 (14). - 75 : 8 (43). - 70-71 : 8 (47). Code Justinien XI. 6 : 309 (2). - XI, 17, 1 : 484 (77). Code Théodosien I, 32, 5 : 309. - X, 19 : 309-314, 309 (1). - X, 19, 3 : 218 (10). - X, 19, 3-4 : 484 (77). - X, 19, 7 : 310 (4). Constantin Porphyrogénète Adm. Imp. : 3, 23: 5 (15), 7 (32), 8 (48). Cyprien Epistulae : 76, 2, 3-4 : 348 (64). - 77, 3, 1 : 348 (64). Denys D'Halicarnasse Antiquitates Romanae : 3, 67 : 483 (71), 485 (85). Digeste 3, 4, 1 pr. 1 : 259 (10). - 39, 4, 1 : 242 (12). - 39, 4, 1, 1 : 250 (57). Diodore de Sicile 2, 36, 2 : 25 (6). 3, 12 : 27 (16). - 3, 12, 1 : 25 (6). - 3, 12, 5 : 401 (1), 426 (40), 492 (3). - 3, 12, 6 : 461 (143). - 3, 12 et 13 : 353 (77). - 3, 13, 1 : 336 (9), 338 (16), 497 (8), 498 (12). - 3, 13, 2 : 337 (10), 354 (85). - 3, 13, 3 : 354 (79). - 3, 14, 3 : 76 (51), 77 (65). 5, 13, 1-2 : 228 (5). - 5, 22 : 165 (57, 64). - 5, 27 : 76 (51). - 5, 33, 3-4 : 11, 104, 159 (21). - 5, 35, 2 : 180 (3). - 5, 35, 2-3 : 17 (8). - 5, 35, 3 : 6 (18), 141 (7), 143 (25), 162 (40). - 5, 35, 4 : 6 (19). - 5, 35 5 : 143 (25). - 5, 36 : 9 (60). - 5, 36, 1-3 : 235 (38), 321 (1). - 5, 36, 1 : 164 (49). - 5, 36, 2 : 7 (38), 9 (77), 76 (51), 235 (37), 247 (36), 276 (56), 382 (82), 485 (85). - 5, 36, 3 : 319 (1), 322 (7), 336 (3), 383 (83). - 5, 36, 3-4 : 251 (61). - 5, 36, 4 : 76 (51), 325 (18), 337 (11), 358 (106), 485 (85, 86), 489 (108). - 5, 37, 2 : 25 (6). - 5, 37, 3 : 484 (62), 485 (86). 5, 37, 3-4 : 454 (122). - 5, 38 : 354 (78). - 5, 38, 1 : 354 (79), 485 (86). - 5, 38, 2 : 167 (74). - 5, 38, 4 : 10 (84, 92, 94), 71 (26), 165 (57, 59), 485 (89). - 5, 38, 5 : 165 (64). 25, 15: 6 (23), 163 (47). 31, 8, 6: 243 (13). Dion Cassius 12, fgt. 48 : 163 (43), 180 (6). - 22, 74, 1 : 489 (112). - 52, 15, 3: 198 (11). - 52, 28, 4: 189 (56), 199 (12), 315 (21). - 53, 15, 3 : 198 (11). - 54, 20, 3 : 198 (7). Dioscoride De materia medica : 5, 74: 12 (125), 13 (127), 80 (82). - 5, 87 : 508 (55). 5, 89 : 68 (10). - 5, 91 : 69 (15). - 5, 94-95 : 12 (114). - 5, 103: 73 (41). - 5, 126: 78 (73). - 5, 127: 79 (75, 77). Etienne de Byzance s.v. «Tartessos» : 142 (11). Eustathe

Eutrope 4, 27 : 187 (47). ÊZÉCHIEL 27, 12: 8 (48), 9 (58, 63, 65), 10 (82, 84), 11 (8). Flavivs Josèphe Bellum Judaicum : 2, 74 : 7 (32). Florus Epitomae : 2, 25, 11 : 231 (14). - 2, 25, 12 : 377 (54). - 2, 3 (1). - 2, 33, 60: 8 (43), 9 (76), 11 (110), 68 (68), 198 (5), 214 (84), 231 (14), 281, 346 (53) 488 (103). Frontin De aquaeductu Vrbis Romae : 5-10 : 488 (105). - 116, 3-4 : 239 (63). - 118, 4 Gaius Institutiones : 2, 7 : 230 (10). Hérodote 1, 163 : 6 (21), 8 (54), 143 (22). - 3, 60 : 485 (86 75 (49). - 3, 106 : 485 (89). - 3, 146 : 485 152 : 6 (21), 143 (21, 22). Héron D'Alexandrie Pneumatica : 1, 28 : 456 (128). Isidore de Séville Historia Gothorum : p. 267 : 5 (14). - prologue : 7 (34). Originum libri : 13, 21, 33 : 8 (47). - 14, 4, 28 : 5 (14). - 14, 4, - 16, 17 : 13 (129). - 16, 17, 2 : 25 (2). - 16, 1 (129). - 16, 21, 3 : 11 (107). - 16, 22 : 14 (1 22, 1 : 10 (86). - 16, 22, 2 : 9 (64, 66). - 16, 2 (129). - 19, 17, 7: 11 (109), 12 (114, 118). 68 (10). Itinerarium Antonini 432, 2-8 : 235 (40). JORDANÈS De rebus Geticis : 44, 230 : 8 (47) Julius Obsequens 42 : 187 (47). - 44 a : 187 (47). - 46 : 187 (47). Justin Historiae Philippicae : 44, 1, 5 : 11 (98). - 44, 1, 6 : 5 (14), 11 (109). (34), 484 (76). - 44, 3, 4 : 9 (73, 75), 10 (86), 44, 3, 5 : 8 (42), 76 (55). - 44, 3, 8-9:11 (107 137 (234). JU VÉNAL 3, 55-56 : 8 (47). - 9, 31 : 25 (6). - 14, 298-299 Lucain 4, 297-298 : 8 (43), 354 (84). - 7, 755-757 : 8 (4 Lucrèce 5, 1252-1261 : 162 (40). - 6, 808-817 : 496 (5). J. Lydus De magistrat. : 2, 28 : 368 (4).

INDEX DES SOURCES Martial 1, 49, 3-4: 11 (105), 376 (41). - 1, 49, 12: 11 (105), 376 (41). - 1, 49, 15 : 8 (47). - 4, 39, 7 : 8 (42), 376 (40). - 4, 55, 13 : 11 (105), 376 (41). 7, 88, 5-8 . 8 (47). - 7, 88, 7 : 7 (33). - 8, 78, 6 : 8 (47). - 10, 13, 1 : 7 (39). - 10, 17, 4 : 8 (47). - 10, 96, 3 : 8 (47). - 12, 2, 3 : 8 (47). 12, 18, 9 : 7 (39), 11 (105). - 12, 57, 9 : 7 (33), 310 (7), 376 (40), 484 (75). - 14, 199, 1-2 : 8 (42). Martianvs Capella 6, 628 : 8 (47). Notitia Dignitatvm Occ. : XI, 17 : 313 (16). - XIII, 12 : 313 (16). Or. : XLII, 26: 311 (8). Orose Aduersus paganos : 4, 18, 1 : 6 (28). - 6, 21, 1-2 : 197 (1, 2). Ovide Amours : 1, 15, 34: 8 (47). Met. : 2, 251 : 8 (47). Pacatvs Panegyr. Theodos. : 28, 2 : 8 (42). Panégyriques Latins Grat. Actio Constantino Aug. : 5, 14, 1 : 8 (47). Paul Sentences : 5, 17, 2 : 365 (143). Pausanias 4, 19, 1-4 : 10 (81), 142 (20). - 4, 19, 2 : 14 (130). - 8, 39, 6:11 (109). Pline L'Ancien Naturalis Historia : 2, 132 : 414 (5). 3, 7 : 286 (37). - 3, 9 : 7 (40). - 3, 11 : 286 (37). - 3, 14 : 344 (42). - 3, 19 : 7 (40). - 3, 27 : 344 (44). - 3, 30 : 5 (15), 6 (16), 7 (32), 8 (48), 9 (65, 74), 11 (98, 112). - 3, 110 : 286 (37). - 3, 115 : 26 (9). - 3, 138 : 227 (3). 4, 112 : 6 (17), 8 (57), 9 (66), 10 (85), 11 (100). - 4, 115 : 8 (47), 34 (39), 37 (50), 76 (52). - 4, 116 : 286 (37). - 4, 118: 9 (69, 73), 344 (42). - 4, 119: 10 (91, 94), 165 (60). - 4, 120: 164 (51, 55). 7, 197 : 765 (57). 23, 54: 413 (4). 31, 49 : 461 (142). 33, 4 : 68 (10). - 33, 39 : 6 (22). - 33, 56 : 379 (67). - 33, 62 : 75 (50), 76 (51), 78 (67). - 33, 66-78 : 205 (32), 482 (63), 492-494. - 33, 66 : 8 (47), 26 (9), 34 (39), 37 (50), 310 (5), 392 (6), 473 (30), 486 (90). - 33, 67: 17 (10), 27 (14), 76 (53), 377 (54), 394 (15), 470 (18), 484 (78), 485 (84), 500 (19). - 33, 68 : 27 (16), 477 (49), 484 (78).

33, 74 : 472 (21, 23, 24), 483 (65). - 33, 75 : 472 25), 473 (28), 484 (82). - 33, 76 : 280 (3), 472 (24) (38), 482 (61), 483 (72). - 33, 77 : 472 (30), 481 491 (119). - 33, 78 : 8 (41, 42), 200 (18), 208 (49) (2), 251 (59), 244 (26), 227 (2), 228 (8), 270 (40), (8), 291 (64), 335 (2), 357 (98), 358 (107), 367 (2) (95), 489 (113). - 33, 79 : 78 (67). - 33, 80 : 8 (42 (16), 293 (73). - 33, 86: 25 (6), 26 (10), 68 (10, 1 33, 89 : 68 (10). - 33, 95 : 25 (6), 26 (10), 71 (27, 392 (6, 8), 393 (12). - 33, 96 : 8 (49), 17 (11), 25 ( 26 (10), 166 (72), 394 (13). - 33, 97 : 166 (72). - 33 25 (6), 33 (34), 57 (53), 166 (72), 439 (77). - 33, 9 (115, 117), 25 (6), 76 (68). - 33, 101 : Χ (2), 26 (1 33, 106-108 : 507 (48, 52). - 33, 106 : 26 (10), 508 - 33, 108 : 508 (54). - 33, 111 : 11 (108), 12 (117 (10). - 33, 113-114 : 11 (109). - 33, 113 : 12 (123). 115 : 79 (77). - 33, 118 : 12 (113), 67 (6), 73 (40 (80), 274 (53), 376 (42), 379 (65, 66). - 33, 119 (118), 26 (10), 67 (5), 73 (40). - 33, 121 : 12 (113, 124), 214 (82), 234 (34). - 33, 123 : 12 (114, 115). 134 : 232 (21). - 33, 145 : 375 (35). - 33, 158 : 26 69 (16), 79 (77). - 33, 161 : 67 (2), 69 (14). - 33, 33 (35). - 33, 165 : 33 (35). 34, 1 : 26 (10). - 34, 2 : 25 (6), 67 (4), 69 (20), 80 (8 34, 2-4 : 12 (126). - 34, 3 : 10 (80), 26 (10), 235 276 (58). - 34, 4 : 10 (79), 194 (82), 235 (40), 270 282 (12), 378 (59), 379 (63). - 34, 80 : 280 (7). - 34 9 (62), 376 (39). - 34, 100 : 67 (4). - 34, 100-104 (125), 80 (82). - 34, 117: 69 (21). - 34, 118: 69 22). - 34, 120 : 69 (22). - 34, 138 : 26 (10), 401 34, 139 : 227 (3). - 34, 142 : 11 (97), 26 (10), 31 (25 (71), 392 (4). - 34, 144 : 11 (106), 376 (41). - 34, 11 (101), 78 (72). - 34, 156 : 9 (70, 72), 10 (86), 35 71 (26), 391 (2), 392 (5), 395 (18). - 34, 157: 26 35 (41), 37 (50), 76 (53), 391 (2), 470 (18), 500 (1 34, 158 : 9 (66), 10 (86), 392 (8). - 34, 159 : 71 (27 - 34, 159-160 : 13 (129). - 34, 160 : 9 (62). - 34, 1 (72). - 34, 164 : 9 (64, 67), 322 (57), 376 (37). - 34, 165 : 9 (71). - 34, 165 : 9 (67), 26 (10), 235 (39), (68), 270 (45), 274 (52), 276 (58), 303 (120). - 34, 71 (29), 392 (8). - 34, 175 : 73 (41). - 34, 177-17 (3), 26 (10). 35, 30 : Χ (3, 4). - 35, 37 : 73 (41), 392 (8). - 35, 38 (5). - 35, 47 : 67 (3). 36, 144-148 : 78 (73). - 36, 145 : 79 (76). 37, 203: 5 (14), 17 (11). Plut arque Crassus : 2, 5 : 232 (22), 235 (41). Paulus Aemilius : 32 : 379 (67). Sertorius : 3 : 187 (49). POLYBE 1, 10 : 179 (1), 181 (16). - 1, 22 : 497 (10). - 2, 1, 1

594

INDEX DES SOURCES

38 : 180 (14). - 10, 38, 7 : 9 (60), 164 (53). - 11, 20-23 : 181 (19). - 34, 8-11 : 241 (1), 244 (23), 251 (62). - 34, 9, 8 : 8 (56), 9 (59), 367 (1), 377 (47). - 34, 10, 10-14 : 248 (42), 251 (60), 262 (18), 490 (115). Pomponius Mela 2, 86 : 5 (15), 6 (16), 7 (32), 8 (48), 9 (65, 74), 11 (98). - 2, 91 : 11 (102). - 3, 8 : 8 (47). - 3, 57 : 10 (92). Properce 2, 3, 11 : 11 (109). Prudence Contra Symmachum : 2, 605 : 8 (47). Ptolémée 2, 6, 58 : 277 (60). Rutilius Namatianus 1, 356 : 8 (47). Salluste Historiarum fr. : 2, 98 : 187 (50). PS. SCYMNOS 147: 143 (21). - 164-166: 7 (30, 35), 10 (83). - 165: 10 (89), 142 (10, 19). Sénèque De beneficiis : 4, 6 : 392 (1). Naturales Quaestiones : 5, 15, 3-4: 365 (142). Hercules furens : 1325 : 8 (47). Hercules Oetaeus : 624-626 : 8 (47). Thyestes : 354-355 : 8 (47). Servius Ad Aeneidem : 10, 142 : 8 (47). S.H.A. Antoninus Pius : 21 : 300 (104). SiLIUS Italicus Punica : 1, 155 : 8 (47). - 1, 164 : 8 (47). - 1, 231-232 : 8 (43). - 1, 234 : 8 (45, 47). - 2, 602 : 8 (42). - 3, 61-157 : 269 (37). - 3, 97 : 167 (74). - 3, 106 : 167 (74). - 3, 401 : 7 (37). 10, 117-118: 8 (42). - 15, 195: 6 (28). - 16, 450: 8 (47). - 16, 560 : 8 (47). SOLIN 23, 2: 5 (15), 8 (48), 11 (98). - 23, 6: 8 (47). - 23, 10: 165 (57, 58). Stace Siluae : 1, 2, 127 : 8 (47). - 1, 3, 108 : 8 (47). - 3, 3, 86 sq. : 288 (43). - 3, 3, 86-89 : 281. - 3, 3, 89-90 : 7 (32), 377 (52, 54). Thebais : 6, 880-885 : 354 (83). Strabon 2, 1, 9 : 485 (89). - 2, 5, 30 : 10 (90). 3, 1, 1 : XVII (12). - 3, 1, 8 : 211 (63).

(79), 483 (74). - 3, 2, 6 : 79 (77). - 3, 2, 8 : 5 36), 11 (99), 14 (130, 131), 23 (27), 26 (9), (37), 76 (51, 52), 77 (66), 166 (69), 167 (75 64), 193 (77, 80), 194 (81), 247 (38), 262 (115), 485 (85, 89), 488 (106), 496 (4, 5). 164 (50). - 3, 2, 9 : 5 (14), 6 (18), 7 (32), 8 (77), 10 (87, 90), 17 (4, 8), 34 (38), 71 (26) 166 (67), 191 (62), 192 (67), 193 (76), 194 (42), 247 (36), 321 (1), 382 (82), 426 (39), 488 (104), 501 (21). - 3, 2, 10 : 8 (56), 9 ( (30), 75 (46), 76 (51), 164 (48), 184 (36), 19 195 (87), 211 (60, 61), 229 (5), 230 (12), 23 235 (42), 238 (54), 241 (1), 244 (23), 247 (37 276 (59), 335 (1), 358 (104), 367 (1), 377 (47 - 3, 2, 11 : 7 (30), 8 (50, 52), 9 (58), 14 (13 141 (3, 6). - 3, 2, 14 : 6 (20), 163 (47). 3, 3, 1 : 186 (45). - 3, 3, 4 : 8 (41, 44), 186 (45 - 3, 3, 5 : 8 (41, 57), 165 (57), 192 (66). - 3 (11). - 3, 3, 7 : 161 (33), 211 (63). 3, 4, 2 : 7 (36), 143 (23), 164 (50). - 3, 4, 6 : 9 ( (102), 164 (50, 54), 191 (58), 193 (73), 211 (38). - 3, 4, 10 : 290 (62). - 3, 4, 12 : 8 (50). 7 (29), 157 (8). - 3, 4, 15 : 80 (82). - 3, 4, 19 - 3, 5, 4: 165 (63). - 3, 5, 7: 17 (7). - 3, (30). - 3, 5, 11 : 9 (73), 10 (90, 95), 165 (57, 166 (65), 186 (46), 192 (68), 193 (76). - 4, (63), 483 (74). - 4, 2, 1 : 23 (27). - 4, 2, 2 : 21 6, 7 : 166 (70), 228 (7), 251 (60), 262 (18), 48 (111). - 4, 6, 12 : 7 (34), 228 (8), 248 (42), 25 (18), 485 (89), 486 (97), 490 (115). - 4, 6, 15 5, 1, 8 : 487 (97). - 5, 1, 12 : 228 (8), 486 (96) 228 (5). - 12, 2, 10 : 79 (77). Suétone Tiberius : 49 : 236 (44), 237 (50). Caligula : 27, 5 : 348 (62). Tacite Annales : 6, 19 : 7 (32), 10 (80), 235 (40), 237 (52), 23 (46), 275 (55), 281, 282 (13), 342 (30), 378 31, 2 : 239 (67). - 15, 18, 3 : 239 (67). Théophraste De lapidibus : 1 : 27 (17), 67 (1). - 37 : 78 (73). - 39 : 68 (10) 58 : 11 (109). - 59 : 12 (122). - 63 : 25 (6), 2 C.P. : 4, 12, 6 : 25 (6). Thucydide 1, 109 : 485 (87). Tite-Live 21, 6, 6-7 : 181 (20). - 21, 14-15 : 6 (23). - 22, 2 (10). - 23, 48-49 : 180 (12). - 23, 49, 1-2 : 18 (6). - 23, 49, 5 : 180 (13). - 24, 41, 7: 16 (13), 269 (37). - 26, 42-47 : 180 (15), 182 (2 - 26, 47, 2 : 242 (5). - 26, 47, 7-8 : 6 (28), 27, 18 : 180 (14). - 28, 3, 2-3 : 9 (60), 180 12-15 : 181 (19). - 28, 17, 1 : 182 (23). - 2 (23). - 28, 36, 3 : 6 (24). - 28, 37, 10 : 181

INDEX DES SOURCES 31, 20, 7 : 7 (29). - 32, 7, 3 : 232 (23). - 32, 7, 4 : 7 (29). 32, 28, 11 : 183 (29). - 33, 27, 2 : 381 (77). - 33, 27, 2-4 : 7 (29). - 34, 10, 4 : 163 (46), 380 (72), 381 (77). 34, 10, 7: 163 (46), 380 (72), 381 (77). 34, 21, 7: 8 (55), 11 (103), 192 (71), 242 (8), 249 (45), 250 (52). 34, 46, 2 : 163 (46), 380 (72), 381 (77). - 35, 1 : 185 (37). - 35, 33-36 : 180 (13). - 36, 21, 11 : 163 (46). - 36, 39, 2 : 163 (46). - 37, 46, 4 : 185 (37). - 37, 57, 5-6 : 185 (37). - 39, 7, 7 : 185 (37). - 39, 26, 6-7 : 163 (46). - 39, 42, 3-4 : 7 (29). - 39, 44 : 250 (56). 40, 16, 11 : 7 (29). - 40, 43, 6 : 7 (29), 380 (72). - 40, 51, 1 : 245 (27). - 40, 51, 8 : 249 (47). - 41, 7, 2 : 7 (29). 41, 28, 6 : 7 (29). - 42, 1, 6 : 231 (16). - 45, 4, 1 : 7 (29). - 45, 18 : 250 (53). - 45, 18, 3-5 : 229 (6), 243 (13). 45, 18, 4 : 251 (58). - 45, 18, 5 : 248 (43). - 45, 18, 8 : 243 (14). - 45, 29, 11 : 229 (6), 241 (2), 243 (15), 250 (53). - 45, 29, 13 : 250 (53). - 45, 40, 1 : 379 (67). - 46, per. : 185 (37). - 47, per. : 185 (37). VÉGÈCE Mulomedicina : 1, 20 : 484 (77). Velleius Paterculus 2, 56, 2 : 196 (93). Virgile Catalepton : 9, 52 : 8 (47). V ITRUVE De architectura : 7, 8 : 376 (42), 379 (65). - 7, 8, 1 : 12 (115), 80 (79). - 7, 8, 2 : 193 (75). - 7, 8, 2-3 : 12 (114). - 7, 8, 4 : 78 (68). 7, 8, 6 : X (4), XI. - 7, 9 : 11 (108). - 7, 9, 1 : 12 (114). 7, 9, 4 : 11 (109), 12 (111), 80 (80), 193 (74), 213 (81), 234 (34), 270 (40), 274 (53), 376 (42), 379 (65). - 7, 9, 6 : 68 (10). 8, 5, 1-3 : 488 (105). 9, 8, 5 : 416 (14). 10, 4: 207 (41). - 10, 4, 1-2: 444 (90). - 10, 4, 4: 444 (89). - 10, 5, 2 : 417 (15). - 10, 6 : 207 (42). - 10, 6, 1-4 : 450 (114). - 10, 7, 1 : 457 (130). - 10, 7, 1-3 : 455 (124). - 10, 7, 2 : 455 (127). Xénophon De vectigalibus : 4, 2 : 485 (85). - 4, 4 : 485 (85). - 4, 26 : 485 (85).

Β - SOURCES ÉPIGRAPHIQUES C.I.Gr., III, 4716d 15 : 305 (132). C.I.L. I2 : 584 : 268 (35). - 675 : 268 (35). - 676 : 268 (35). - 677 : 268 (35). - 2394 : 277 (61). - 2395 : 277 (61). 2395 a, b : 277 (61). - 2396: 277 (61). - 2397: 277 (61).

2115 : 331 (52). - 2269 : 235 (40), 282 (12), 337 (1 - 2279: 331 (52). - 2361 : 331 (54). - 2390: 2392: 340. - 2423: 305 (134). - 2477: 291 2552 : 204 (27), 296, 349. 2553 : 204 (27), 296, 2554 : 204 (27), 296, 349. - 2555 : 204 (27), 296, 2556 : 204 (27), 296, 349. - 2598 : 281, 293 (73), 2692 : 340. 3258 : 337 (15), 351 (71). - 3270 : 291 (65). - 327 291 (64), 292 (66). 4616 : 291 (64). 5091 : 340. - 5136 (p. LI) : 208 (48), 304 (129). 339. - 5678 : 289 (53). 6247 ». 2· 3 : 277 (61). - 6357 : 331 (54). C.I.L. III : p. 924-959, n° I à XXV : 342. - 1394 : 363 (136). C.I.L. VI : 9634 : 277 (60), 379 (65). C.I.L. VII : 1201 : 239 (65). - 1203 : 239 (65). - 1204 : 239 1205 : 239 (65). - 1206 : 239 (65). - 1207 : 239 1208 : 239 (65). - 1209 : 239 (65). - 1209 c : 239 1211 : 239 (65). C.I.L. VIII : 2728 : 305 (131), 438 (71). - 10484 : 277 (61). C.I.L. X : 3964 : 214 (83), 234 (34), 270 (40), 274 (53), 277 (6 (65). - 6505 : 321 (5). - 8339 : 277 (61). C.I.L. XI : 395 : 198 (8), 357 (99). - 6193 : 277 (61). - 6722 (61). C.I.L. XIII : 1550: 239 (61). - 363 (136). - 2162a, b: 373 3222 : 373 (25). - 3491 : 239 (65), 302 (115), 373 10029 26 : 277 (61). C.I.L. XIV : 52 : 240 (70), 281, 306, 378 (56, 62). C.I.L. XV : 7916 : 8 (53), 277 (61). - 7917 : 277 (61). E.E. 3 : 121 : 239 (65). E.E. 8 : 81 : 339. - 108: 204 (26), 349. - 109: 204 (26), 254 ». 2 : 277 (61). - 530 : 270 (40). E.E. 9 : 181 : 277 (61). - 428: 277 (61). - 428 2 : 277 1264 a: 239 (64). A.E. 1907: 135 : 8 (53), 277 (61). - 150 : 281. - 151 : 281. A.E. 1908 : 233: 281. A.E. 1911 : 4 : 289 (56). A.E. 1914: 23 : 265 (29).

596

INDEX DES SOURCES

A.E. 1963 : 109 : 281, 285 (29), 296. A.E. 1967: 229 : 204 (27), 349. - 230 : 204 (27), 281, 296, 349. - 231 : 281. A.E. 1971 : 181 : 339. A.E. 1972 : 248 : 277 (61). A.E. 1973 : 294 : 296. A.E. 1976 : 385a, b: 277 (61). - 387: 281, 294 (82). - 783: 277 (61). A.E. 1977 : 420 : 339. A.E. 1983 : 450 : 277 (61). I.L.S. : 2321 : 270 (41). - 8706: 277 (61). - 8708: 277 (61). 9125: 281, 296, 349. - 9126: 281, 296, 349. - 9127: 281, 296, 349. - 9128 : 204 (27), 281, 296, 349. - 9129 : 281, 296, 349. - 9130: 204 (27), 281, 293 (74), 349. 9131 : 204 (27), 280 (6), 281, 296, 349. - 9240: 289 (56). Vip. I : iVipasca I (= FIRA 105)] 1 : 298 (97). - 1-2 : 297 (90). - 1, 3-4: 301 (110). - 2, 3 et 9 : 341 (29). - 3 : 357 (100). - 3-4: 298 (94). - 4: 213 (79). - 4, 4 : 342 (32). - 5, 1 : 299 (99), 362 (126). - 5, 3 : 342 (31). 7 : 153 (73). - 7, 1 : 341 (28), 342 (35), 345 (48). - 7, 5: 341 (27). Vip. II : IVipasca II (= FIRA 104)] 1 : 377 (50). - 2 : 52 (37). 3-5 : 207 (39), 297 (89). - 5 : 302 (118). - 10 : 298 (96, 98), 342 (53). - 11-13 : 298 (92), 357 (101). - 13 : 298 (96, 98), 341 (26), 342 (36, 53). - 14 : 436. - 14-18 : 298 (93). - 17 : 298 (96, 98), 341 (26), 342 (36, 53). ΗΛ.Ε. : 2143 : 340. - 2144 : 340. - 2145 : 339. A.EArq. : 1959, p. 167-168 : 338 (20), 340. - 1961, p. 148-150 : 349, 350. Ampurias : 1969-1970, p. 191-219: 265 (29), 277 (61). Archaeonautica : 1977, p. 18-19: 277 (61), 331 (53). - 1986, p. 31-80: 272 (50), 277 (61), 330 (50). Ο arqueologo portugues : 1967, p. 140, n° 58 : 338 (21), 340. A. Blanco « Antigüedades de Riotinto», dans Zephyrus, 13, 1962, p. 42-45. 1 (= Davies b) : 339. - 2 : 339. - 3 (= Davies a) : 339. - 4 (= Davies j) : 339. - 9 : 363 (138). B.RA.H. : 1885, p. 7 : 204 (25), 340. 1897, p. 426 : 339. 1900, p. 175 : 340. - p. 445 : 339, 340. 1903, p. 536 : 339.

1968, p. 227-234 : 289 (49). 1971, p. 179-180: 270 (41), 342 (30). Catalogo monumental Caceres : p. 192 : 339. XII C.NA., 1971 : p. 555 : 340. XVI C.NA., 1983 : p. 905-911 : 277 (61), 329 (44). Conimbriga, 1966 : p. 206 : 340. - p. 213 : 340. Corsica, 1-3, 1971 : pl. XXI, n° 38 : 285 (28). O. Davies, Roman Mines in Europe, Oxford, 19 129: a (= Blanco 3) : 339. - b (= Blanco 1) : 339. d : 339. - j (= Blanco 4) : 339. P. Diaz Alcaide, Aroche turistico y monumental gua Arucci Vêtus romana, Sevilla, 1966 : p. 69 : 295 (87). F. Diego Santos, Epigrafia romana de Asturia 1959: 42 : 339. C. Domergue et T. Martin, Minas de oro roma provincia de Leon, II, Exc. Arq. en Espana, 94 222 : 340. - 238 : 340. - 447 : 340. - 682 : 34 340. J. d'Encarnaçâo, Inscripçôes romanas do Conven sis, Coimbra, 1984 : 121 : 296, 299 (103), 332 (56). Engineering and Mining Journal, 124, 1927 : p. 12-16 : 277 (61). Etudes Classiques, 1968-1970 : p. 97-98 : 285 (30). M. Fernândez Villamarzo, Estudios grafico-his Cartagena, Cartagena, 1907 : p. 306, n° 3 et 4 : 277 (61). Forma maris antiqui, 1983 : p. 40-68 : 277 (61). Fouilles de Conimbriga, 2, 1976 : p. 59-60, n° 32 : 339. Gallia, 1982 : p. 446 : 272 (50), 277 (61). Habis, 1970: p. 125-138 : 339. F. Laubenheimer-Leenhardt, Recherches sur les plomb et de cuivre d'époque romaine dans les Languedoc-Roussillon et de Provence-Corse, chéologique de Narbonnaise Sup. 3, Paris, 19 n° 22 : 277 (61). - n° 23 : 277 (61). - n° 24 : 281 296. Museu Nacional de Arqueologia e Etnologia (in 15759: 340. - 15767: 340. N.R.H.D.F.E., 1908 : p. 11-12: 340. A. d'Ors, Epigrafia juridica de la Espana roman 1953, p. 167-280 (lex Vrsonensis) : 65 : 236 (48). - 82 : 236 (48). I. Pinedo Vara, Piritas de Huelva, Madrid, 1963 p. 479 : 339.

INDEX DES SOURCES Revista de Arqueólogia, 3, 1936 : p. 193 : 340. Revista de Guimaräes, 1952 : p. 192 : 339. Revista Minera, 1891 : p. 170 : 340.

Tierras de Leon, 1962 : p. 22-23 : 305 (133), 338 (17). Trabajos de Prehistoria, 1972 : p. 302 310: 277 (61), 330 (51). Trabajos de Prehistoria, 1979 : p. 471-473 : 277 (61).

597

INDEX NOMINUM

1 - NOMS DE PERSONNES

L. Aurunculeius L. 1. At (ou Ta)(. . .) : 195, 254 325.

Aelius Flauius, beneficiaria proc. Augg. : 294, 349. P. Aelius Hilarianus, proc. Aug. : 289. P. Aelius Modestus : 340, 343. Q. Aelius Satullus : 254, 266. P. Aemilius Gallicus : 257, 266, 267 (32), 331. M. Aerarius Telemachus, Soc. Aer. I. : 338, 339, 342 (30). Agrippa (M. Vipsanius) : 15, 272 (51). L. Aiosecus : 340, 343. Albinus Cilinus, Alburi f. : 305 (133), 340, 342-343, 347. Anius, Alpeti f. : 339, 342. T. Annius Ber(. . .) : 255, 266, 382. T. Annius Verus : 331, 382. P. Ant(. . .) : 340, 343. Anteros : 256, 258, 266, 331. Antonin le Pieux : 204, 239 (65), 285-287. Antoninus : 340, 347. Antul(lus) : 294. Aquina Stratonice : 324, 326. Aquinus, légat de Q. Metellus en Espagne : 327. C. Aquinus M. f. : 254, 265, 327, 382. M. Aquinus, légat de César en Afrique : 327, 328. M. Aquinus C. f. : 254, 265, 327, 382. Arcadius : 311. Arganthonios : 6, 143, 155 (1). L. Arruntius Maximus, proc. Aug. : 291 (64). Q. Artulus: 337 (15), 351-352, 403, 408.

Beryllus, Aug. lib., proc., rationalium uicarius, metallorum : 293, 296, 299-301, 364. Boutius Ap[. .]el[. . f.] : 338, 340, 344. T. Boutius, Segonti f. : 340, 343, 347. Britto : 340, 347.

Q. Caecilius Metellus: 187, 188 (53). P. Caecilius Popillus : 254, 266. C.P.T.T. Caenici : 236, 257-258, 265-266, 268 (34 383. Callias : 12. M. Caluius M. f. : 256, 258, 266, 321, 326. Sex. Caluius M. f. : 256, 258, 266, 321, 326. Camalus Ta [. . .] f. : 339, 342. Cantuna Ebora : 340, 347. Q. Carinatius : 294. L. Carulius L. f. Hispallus, Men(enia tribu) : 321-322. Caton: 8 (55), 11, 183, 192, 236 (46), 241-252 (49), 275, 317, 381 (76). César: 6, 188, 196, 327-329, 360. Claude : 209 (53), 239 (65). T. Claudius Rufus : 208, 304 (129). Claudius Zenobius, proc. Aug. : 290. C(. . .) M(. . .) A(. . .) : 257, 258 (4). Constantin le Grand : 216, 312.

INDEX NOMINUM L. Didius Marinus, Proc. Aug. : 289-290. Diego Delgado : 52. Diogenes : 338-339. M. Dirius Malchio : 255, 266, 321 (3), 336 (7). Dolabella : 329. Domitien : 239 (65). Dorotheus, Aug. lib. : 378-379. Eros: 256, 258, 266, 331. Eusignius, préfet du prétoire d'Orient : 310. Fabius Marcianus, beneficiarius proc. Augg. : 294, 349. L. Fabius Hispaniensis : 188 (53). Felix, pr(oc.) : 285, 287, 296-297. Festina, Luci Aioseci ser. : 339. C. Fiduius C. F. : 256, 258, 265, 326. Firmia Epiphania : 338-339, 343. L. Fla(. . .) : 256, 258, 266. Flaccus Âelianus, proc. Augg. : 289. T. Flauius Polychrysus, Aug. lib., proc. Montis Mariani : 378, 496-497. Flauus : 340. Fuscus, Fucini f. : 339, 343. L. Gargilius T. f. : 256, 258, 265, 325-326. Germanus, Marini seruus : 339, 343. Géryon : 141. Gratien: 310-311. Habis: 137. Hadrien : 204-205, 239 (65). Hamilcar Barca: 163, 180. Hannibal: 167, 180-181, 241, 269. Hannon : 155 (1). Hasdrubal : 164, 269. Q. Haterius : 330 (49). Q. Haterius Gallus : 255, 266. Heluia Secundilla : 338-339, 343. M. Heluius Au(. . .) : 257, 266, 331. L. Heluius Lupus : 338. M. Heluius Nouatus : 331. Hermes, Aug. lib., proc. : 296, 299, 349. Héron d'Alexandrie : 455, 509. Himilcon : 155 (1). Imilce : 167. C. Inguleius (?) C. f. : 255. Iulius Capito : 349, 350 (68), 363 (138). L. Iulius Ibarr[. . .], Lasciui f. : 339, 343. Iulius Iulianus, signifer (Leg. VII G.F.) : 349. Iulius Mar(. . .), centuno (Leg. VII G.F.) : 349. L. Iulius Reburrinus : 339-340. Iuliûs Sedulus, tesserarius (Coh. I Celt.) : 349. C. Iulius Siluanius Melanio, proc. prov. Hisp. Citer. : 289290.

Kolaios : 6, 143. Laetilia M. 1. Marta : 324, 336. Laetili(i) Ferm(. . .) : 256, 258, 265. M. Laetilius : 325. M. Laetilius M. 1. : 256, 258, 265, 324-326, 329. M. Laetilius M. 1. Faustus : 324. M. Laetilius M. 1. Nic[. . .] : 324, 336. [.] Libaeco, Caenici f. : 339, 343, 344 (42). Licinia Materna, Paterni f. : 339, 343. C. Licinius : 340, 343, 347. M. Licinius Crassus : 232, 235 (41). Licinius Paternus, centurio (Leg. VII G.F.) : 349. L(. . .) M(. . .) A(. . .) : 257, 258 (4). L[. . .]pus : 339. Lucius Verus : 382. Lucretia Ο 1. Prima : 324. Lucretia Sp. 1. Polla : 324. M. Lu(cretius ?) : 256, 258, 265-266, 270, 321, 326. Lucretius Maternus, imaginifer (Leg. VII G.F.) : 349. S. Lucretius S. f. : 256, 258, 265, 326. S. Lucretius : 256, 258, 265, 326. T. Lucretius : 256, 258, 265, 326. Lucretius Paternus, decurio (Coh. I Celt.) : 349. M. Lucretius M. 1. Priamus : 324, 336.

Maeso Burri f. : 340, 342. L. Manius: 257, 266, 331. Q. Manlius Bassus Q. f. : 340, 343, 345. Marc Antoine : 235 (39). Marc Aurèle : 239 (65), 382. Marinus : 339, 343. Sextus Marius : 10, 235-237, 268, 275, 282-283, 303 (1 315, 337 (14), 378. Maternus : 340, 347. Maternus [. . .]nni f. : 305 (133), 343, 347. Mécène: 198, 315 (21). Memmia Sosandris : 240 (70). Memmius Perpetuus Montani f. : 305 (133), 340, 347. C. Messius, légat de César en Gaule et en Afrique : 32 C. Messius L. f. : 255, 265, 382. M. Messius M. 1. Samalo : 324, 336. M. MessorC . . ?), centurio (Coh. I. Gall.) : 349. Ne. Meuius Aper : 257, 266, 331. Minucii : 257-258, 266, 272. Modestianus : 338, 340, 343. Myron, tyran de Sicyone : 10 (81). Néron: 239 (65), 267, 271-273, 283, 287, 303 (1 373. Nerva : 239 (65). P. Nona P. f. Nuc(. . .) : 255, 266. C. Nonius Asprenas : 255, 266, 322, 328, 382. L. Nonius Asprenas, légat de César en Espagne : 328.

600

INDEX NOMINUM

Paul-Emile : 229, 243, 250. Paullus Fabius Maximus : 200. Persée, roi de Macédoine : 379 (67). Philemo, Pontili(enorum) M.C. seruus : 324, 336. [. . .] Pica : 266 (30), 321 (2). L. Planius L. f. : 255, 266, 327, 329, 382. L. Planius L. f. Russinus : 255, 266, 327, 329, 382. M. Planius Heres : 329. M. Planius L. f. Russinus : 255, 266, 327, 329, 382. C. Pom(. . .) : 256, 258. Cn. Pompée: 187, 188. T. Pompeius Fraternus, Gaii f. : 340, 343. C. Pontilienus M. f. : 255, 265, 322-25, 327. C. Pontilienus M. f. : 256, 258, 259 (8), 265, 322-327. C. Pontilienus M. f. Fab(ricia tribu) : 255, 265, 322-325, 327. M. Pontilienus M. f. : 256, 258, 259 (8), 265, 322-323, 325327. P. Popillius, sénateur : 328. T. Popillius N. f. : 255, 266. P. Popillius Laenas, consul (132) : 328 (35). P. Popillius Laenas, tribun de la plèbe (86) : 328. P. Postumus Rufus : 255, 266. Probus : 338-339. Probus, préfet du prétoire (370) : 310. Primulus Silo : 285, 287, 295-297. Procu(lus) : 294. Pudens, Aug. lib., procurator : 292, 296. Pullius Maximus, proc. Aug. : 290. [. . .]pus Vacisi f. : 342. Quintilia : 340, 362 (131). Raia Semnis lib. Sophe : 324, 336. M. Raius Rufus Fer(. . .) : 255, 266. S. Rassinus : 285, 287, 301. [Reb]urrus : 340, 347. Reburrus Vacisi f. : 339, 342. L. Roscius Fabatus, légat de César en Gaule : 328. M. et P. Roscii M. f., Mai(cia tribu) : 256, 258, 264 (24), 266, 268 (35), 321-322, 326, 328, 382. Rullus : 233. Saturninus, Aug. lib., proc. Asturiae et Callaeciae, proc. metallorum Vipascensium : 282, 289, 292-294, 296, 301 (112), 307. Scapula : 6. Cn. et P. Scipio : 180-181, 269. L. Scipio: 180 (14), 182. Scipion l'Africain: 6, 164, 180, 182, 242, 250, 269. Seia Anicla Probata : 324. Q. Seius Postumus, eq. romanus : 329. Q. Seius P. f. Postumus, Men(enia tribu) : 255, 266, 322, 329, 382. Semnis : 324, 326. T. Sempronius Gracchus: 183 (28). Sénèque : 392 (3). M. Sentius Bucco, centurio (Coh. I Gall.) : 349.

Sertorius: 187, 360, 380. Siluanus Seueri f. : 340, 343, 347. C. Subernius : 329. Sulla : 232, 263 (20). Sutrio Calei f. : 339, 343.

Tancus : 340. Tanniber : 255, 266, 331, 382. C. Tarquitius : 188 (53). Telesphorus, Aug. ή. ser. : 285, 287, 301. Telesphorus, Aug. lib., proc. : 301. M. Terentius Varrò : 6, 329. Theodorus : 338-339. Théodose Ier : 310. Théodose II : 310, 311. Tibère : 199-200, 231 (14), 237-238, 275, 282, 29 (14), 341, 347 (56), 363, 375, 378. Titus : 205. Tonginus: 305 (133), 338 (17), 339, 347, 362. Q. Torius Culleo : 291 (65). Trajan : 204, 346, 363, 368, 375. Trophimus : 285, 287, 301. P. (?) Turullius, questeur (44) : 328. P. Turullius Labeo : 256, 266, 322-324, 325 (21 328, 382. P. Turullius M. f. Mai(cia tribu) : 256, 266, 32 (30), 328, 382. Cn. Turullius Cn. 1. Prothymus : 324, 336.

C. V[. . .] Paternus : 339, 343. Valens: 218, 309-311, 314. Valentinien Ier: 218, 309-310, 311, 314. L. Valerius, a commentants : 294, 301. M. Valerius Ablon(iusP): 256, 266, 325 (21), 383. Valerius Caelianus, centurio (Coh. I Gall) : 349. Valerius Flauus, centurio (Coh. I Gall) : 349. Valerius Marcellinus, decurio (Ala II Flauia H C.R.) : 349. Valerius Sempronianus, beneficiarius proc. Aug (Ala II Flauia Hispanorum C.R.) : 294, 349. Valerius Valens, beneficiarius proc. Augg. : 294, Valerius Victor, decurio (Coh. I Celt) : 349. C. Var(i?)us C. 1. Protus : 324, 336. Q. Varius Hiberus : 256, 265, 326, 328, 332, 382 Q. Varius Hibrida : 326, 328, 382. Vegetus Auiti f. : 339, 342, 345. Vespasien: 200, 211, 239, 267, 271-273, 283, (115), 303 (120). L. Vibius Amarantus : 339, 343, 441, 445. Viriathe : 6, 185. L. Virius Calatius : 340, 343. Vlpius Aelianus, proc. metallorum : 296-297. M. Vlpius Eutyches, proc. metall. Alboc(. . .) 297. M. Vlpius Hermeros, Aug. lib. : 295 (87). C. Vtius C. f. : 256, 266, 323-325, 327. C. Vtius C. f., Menen(ia tribu) : 256, 266, 322-3

INDEX NOMINUM

2 - GENTILICES

601

Nonius : 322. Planius : 321. Pontilienus : 322.

Aelius: 330. Aquinus : 322, 326.

Pupillius : 322, 326. Postumus : 330.

Atellius : 321, 326, 330, 336 (8). Caecilius : 330.

Raius : 321.

Caluius : 322, 336 (8). Carulius : 321.

Seius: 321, 336 (8).

Cornelius : 322.

Valerius : 330.

Roscius : 330. Turullius: 321, 326.

Fiduius : 321.

Varius : 322.

Gargilius : 322.

Vtius : 321.

Haterius : 330, Iulius : 330. Iuuentius : 322, 336 (8). Laetilius : 322, 326.

3 - DIVINITÉS

Lucretius : 322. Messius : 321, 330, 336 (8). Minucius : 330. Nona : 321.

lupiter : 208, 304 (129). lupiter Anderon : 293.

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

Abia de la (OObispalia Ablaneda 21) : 42, (Cuenca) 202, 478. : 100. Abundancia (BA 43) : 48. Addana (mine, Maroc) : 124 (187). Afrique: 117, 124 (187), 144, 373, 487 (99). Afrique Centrale : 465 (9). Agde : 210, 273, 284. Aguas Tenidas (H 1) : 50, 62, 69, 395, 419, 431. Agtiera (O 17) : 42. Aguilar de Anguita : 159. Aguilâs (Murcia) : 273, 371. Aïbunar (Bulgarie) : 109, 118. Alalia : 155 (1). Albumus Maior (Dacie): 299 (101), 337, 342, 345, 347, 357. Alcacer do Sal : 159. Alcala: 92, 93, 110, 111. Alcaracejos (Cordoba) : 236, 394 (14), 451. Alcores (Sevilla) : 123. Alentejo (région et district de 1') : X, 19-20, 49, 62, 90, 9394, 98, 107, 110-111, 129, 138, 185, 191, 203, 212, 216, 282, 365, 431. Algarve (district de 1') : 20, 22, 29, 49, 90-91, 93-94, 98, 107, 129, 185, 216, 282. Algésiras : 143. Algibe (CC 1) : 64, 203, 410. Alicante : 123. Aljustrel (POR 2) (voir aussi Vipasca et metallum Vipascense ): XIV, XVI, 9 (60), 31, 49, 51-52, 54, 60-62, 68,

Almanzora (rio) : 62, 97, 108, 111, 146, 161 (31) Almedinilla (Cordoba) : 158. Almeria (région et district d') : XI-XII, 62-63, 9 122, 127, 172, 189, 191, 203, 216, 431. Almizaraque (Almeria): 91-94, 97, 107-108, 111 136, 138, 152-153, 171-172. Almonte (Huelva): 171. Almuâecar: 143, 151. Alosno (Huelva) : 344. Alpartir (Z 1) : 64, 70, 432. Alpazenque: 159. Alpes : 228, 235 (39), 489-490. Alto de las Fornias (LE 45) : 42, 202, 478. Alto del Palo (Ο 5) : 42, 201, 303, 396, 478-480. Aluenda : 188 (55). Alumbre (Murcia) : 358. Alva (rio) : 469. Amérique du Nord : 116-117. Anatolie : 92, 98, 103 (63, 65), 109, 112. Andalousie : 90, 99, 119, 158, 160-161. Andiöuela (LE 33) : 28, 43, 76, 202, 206, 222, 337, 339-340, 345, 347, 362, 478. Andrés (CO 6) : 45, 72. Anguia (LE 54) : 43. Antonienne (mine) : 9, 15, 33, 235, 270, 274 (52 (3), 380. Antonita (BA 37) : 45, 202. Aquilée : 228. Aquitaine: 239, 363 (136).

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE Arroyo de los Almadenejos (CO 77): 47, 115-116, 120 (166), 127, 190, 359. Arroyo del Âlamo (CO 115) : 47, 127. Arroyo del Cuezo (CO 78) . 47, 69, 127, 133-134, 414, 434. Arroyo del Hato del Pozo de la Torre (CO 24) : 47, 128. Arroyo del Oro (Ο 6) : 42, 201, 396, 478. Arroyo 431. del Perecedero (CO 2) : 48, 72, 122, 190, 195, Arroyo Guaditoca (BA 10) : 46, 202, 430. Arroyo Jituero (BA 4) : 46, 190, 202. Arroyo de Pena Beilosa (LE 16): 35, 37, 43, 202, 468, 472. Arroyo Tejada (CO 20) : 48, 125. Arroyo Téllez (BA 15) : 46, 190, 431. Arroyo Tomilloso (CO 98) : 48, 128, 190. Arroyo de Tras-Sierra 1 (CO 44) : 47. Arroyo de Tras-Sierra 2 (CO 45) : 47, 127. Arroyo de Valquemado (J 1) : 47, 127. Artabres : 8, 10, 34, 165-166, 192, 488 (104). Arteijo (C 1) : 35, 41, 114 (128). Asie: 243 (13), 275, 492. Assos : 322. Astapa : 6. Asta Regia : 6. Astigi : 236 (46), 384. Astorga (district d') : 43, 202, 208. Astures : 68, 177, 186, 197-198, 200, 204, 237, 305, 348, 357 (99), 488 : 198, 200, 346. Asturica Augusta (Astorga) : 198, 200, 205, 217, 219-220, 280-281, 288-290, 346, 362 (125). Asturie (région et district d'): 8-9, 11, 15, 19, 26 (12), 29, 39-40, 42, 79, 119, 125, 129, 157, 172, 182 (27), 197-198, 200-201, 206, 208, 213, 215, 279, 346, 398, 479, 494. Asturie-Galice (procuratèle d') : 217, 280-281, 288-294, 297, 306-307, 316. Atalaia : 100. Atalaia de Alte (POR 24) : 62, 114, 129. Atalaya (Z 2) : 64). Ategua : 119, 141. Athènes : 322. Atlantique (océan) : 147, 152, 165. Atollar de los Frailes (BA 61) : 45, 72. Attique : 508. Aurora (H 7) : 62, 419. Autriche: 117, 124, 410. Avila : 340, 344, 345. Axtroki (Guipuzcoa) : 100. Aznalcollar (mine) : 49, 384, 421. Azuaga: 111, 187-188 (55), 360, 430. Azuaga-Fuenteovejuna (district d') : 45-46, 110, 128, 190, 202, 216, 430. Badajoz (province de) : 44-45, 48, 74 (42), 111, 138. Baebelo (puits) : 166. Baecula (Bailén) : 9 (60), 15, 164, 180, 262, 269.

Barbantes (OR 7) : 40, 116, 129, 201, 497, 502. Baria : 146, 164. Baridustae : 346, 363 (136). Bai una (castro de) : 170. Barranco de Góngora (CO 108) : 48. Barranco de las Minas (CO 29) : 47, 127. Barranco de Salanca (T 3) : 64. Barranco de Santa Filomena (CU 1) : 64, 70. Barranco Hondillo (J 27) : 49. Barranquete : 88. Barrio Nuevo (BA 41) : 45. Basse-Loire : 165. Bastétans : 7. Baza: 93, 108, 129, 138. Becerrero (Huelva) : 100. Beiras (district des) : 41-42, 129, 186, 201, 430. Belmonte-Colmeal-Maçainhas (POR 15): 35, 41, 201, 208-209, 402. Berrocoso (CO 1 54) : 47. Bétique: 11, 14-15, 33-34, 44, 187, 210-212, 237, 261, 265, 267-271, 274, 276-277, 282-283, 286, 288, 292, 297, 300, 330-332, 367 (3), 370-372, 376, 378, 381 402-403, 489. Bétiques (Chaînes) : 22, 29. Bétis (voir aussi «Guadalquivir»): 15-16, 184-185, 332. Bierzo (district du) : 20, 43-44, 301, 208, 469, 471. Bilbilis: 7, 11, 376, 401. Bodonal de la Sierra : 105. Bolsena : 458. Bonifacio (détroit de) : 210, 284, 370. Bouche-Payrol : 117. Bounias: 117. Bracava Augusta (Braga) : 199-200, 219-220, 295, 305, Brad (Roumanie) : 445. Brancanes (POR 3) : 62, 203, 216, 431. Braza (Roumanie) : 490 (116). Brescou (îlot du) : 168, 170. Bretagne (française): 105, 139. Bretagne (province romaine de) : 9, 209 (53), 351, 458. Britanniques (îles) : 104-105. Bulgarie : 410. Bunola (PM 1) : 64, 203, 401. Cabeço de Mua (POR 13) : 41, 79. Cabeza da Corte : 188 (55). Cabeza del Agua (H 18): 61, 128, 203, 339, 415, 441, 445. Cabezas del Pasto (H 39): 50, 60, 62, 135, 203, 398, 421-422, 436. Cabezo Agudo : 195, 210, 355 (91), 375, 507. Cabezo de la Escoba : 100. Cabezo de la Mina : 54, 148. Cabezo de los Silos (La Zarza) : 426.

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INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

Cabezo Redondo (Alicante) : 100. Cabezo Ventura (MU 5) : 64, 191, 496. Cabo de Gata : 503. Cabo de la Nao (A 1) : 11, 15, 64, 163 (43), 193. Cabo de Palos : 62-63, 167-168, 170, 358, 371. Cabrera (île de, Baléares) : 168, 211, 273, 374 (28). Cabrera (rio) : 472 (22). Câceres (province de) : 40. Câdiz: 250 (54), 271 (49), 273, 284, 371. Cadiz (CO 83) : 45. Calamón (CO 82) : 45, 190, 202, 262. Cala Reona (= Cabo de Palos) (MU 7) : XIV, 62-64, 106107, 167, 396 (22). Caldas de Reyes (Pontevedra) : 99, 100, 104. Calès : 255, 329. Callaïques: 157, 186. Callejón de Matajaca (CO 88) : 48. Campanario (H 45) : 62, 69. Campanie : 232 (23), 254-256, 321, 356, 376. Campigliese : 227 (4). Camporredondo (P 1) : 42, 202. Campos (Almeria): 97, 136-137. Campus Spartarius : 345, 442. Canada (CO 18) : 47, 128, 190, 355 (89), 431. Cances (C 3) : 41. Cancho Blanco (BA 50) : 45, 72-73. Cancho Roana : 161 (31). Candelaria (CR 16): 46, 218 (11), 431. Caniles de Baza : voir « Rio Golopón ». Cantabres/Cantabrie : 9, 11, 15, 78, 186, 197-198, 200, 214, 237, 305, 338, 340, 345, 363 (136). Cantos Blancos (CO 5) : 47. Cap des Mèdes : 374 (28). Cap Spérone : 284. Capo Bellavista (Sardaigne) : 374 (28). Capo Testa (Sardaigne) : 370 (17). Carcabón de Orrua (O 4) : 42, 201, 396. Cardona (mine de sei) : 118 (153). Carmelita (BA 5) : 46, 430. Cannona : 141, 145. Carpétanie : 16. Carris (LU 6) : 40. Cartagena (Carthagène) : 264, 273, 511. Cartagena (Sierra de) : XV, 12, 15, 19-20, 29, 62. Cartagena-Mazarrón (district de): 63-64, 122, 151, 167, 172, 183, 189, 191, 203, 216, 228, 251, 431, 442. Carthage / Carthaginois : 6 (21), 57, 155 (1), 163, 165, 167168, 171, 179, 181-183, 189, 228, 242 (12), 246, 249, 269, 314, 512. Carthago Noua (la Nouvelle Carthage) : 6, 9, 58, 71, 164, 166, 180-182 (27), 184, 186 (44), 191, 210-211, 222 (30), 224, 229-234, 236, 240-242, 244-252, 257, 258 (4), 264-271, 275-277, 314-315, 321, 324-330, 332, 335, 357-358, 362, 367, 371, 375, 377, 379, 381-384, 500501, 512. Carvalhelos (POR 4) : 28, 41, 208. Casa de Guarda (CO 84) : 45. Casilla del Cobre (CO 40) : 47, 203, 283, 378, 435. Cassitérides (îles): 10, 161, 165, 166 (66), 171, 187 (47),

Castellar (CR 1) : 47, 78 (69). Castellar de Santisteban (Jaén) : 158, 169. Castellones de Ceal (Jaén) : 161. Castellum Berense : 339, 344. Castillo Buitrón (H 47) : 50, 62, 203. Castillo de las Guardas (SE 4) : 49, 62, 160 (26), Castillo del Hoyo (CO 27) : 46. Castripicón (CO 43): 47, 69-70, 115, 127, 190, 423, 428, 431, 435, 438, 440. Castro de Alvarelhos : 374 (28). Castro de Coto de Vila : 119. Castro de la Magdalena (Linares) : 119. Castro de S. Andräo : 119. Castropodame (LE 11) : 43, 202, 468, 470 (19). Castuera : 261, 269, 394, 404, 407, 414, 441-442, Castulo : 15-16, 75, 145, 150, 161, 164, 167, 180 187 (49), 191, 200 (19), 249, 262-266, 268-269 277, 280, 283, 291, 306 (135), 330, 332, 362. Catalogne: 20, 98, 156, 162, 183. Caucase: 117. Caudete: 100. Caudete de las Fuentes (Valencia) : 161. Cecos : 125. Cehegin: 100. Celtes : 157. Celtibères : 6, 10, 16, 157, 184. Celtique : 7, 10, 142. Cerro Castaâo (CO 120) : 45, 70. Cerro Colorado (Riotinto) : 397, 420 (22). Cerro da Mina (POR 23) : 62, 129, 203. Cerro de Valfrio (CO 116) : 47, 127. Cerro de la Argenterà (= Santa Eulalia del Ri XVIII, 28, 64, 368, 420, 424, 432. Cerro de la Matanza (Huelva) : 52, 148. Cerro de la Mina (BA 60) : 48, 72. Cerro de la Mina (CU 2) : 64, 432. Cerro de la Mina de Navafria (CO 51) : 48. Cerro de la Orden (BA 27) : 46, 72, 441. Cerro de las Cruces (BA 51) : 45. Cerro de las Minas (BA 53) : 61. Cerro de las Minillas (CO 30) : 47, 116, 127. Cerro de las Minillas (CO 61) : 48, 128. Cerro de los Almadenes (= Otero de los Herrer 28, 64, 125, 199, 203, 210, 283, 286, 432, 508 Cerro de los Almadenes del Guadiato (CO 42) : 4 378. Cerro de los Mârtires (Sevilla) : 119. Cerro de los Santos : 160. Cerro de los Venados (J 2) : 47, 127. Cerro del Conjuro (GR 1) : 63-64, 79. Cerro del Cura (CO 37) : 48, 128. Cerro del Depòsito (Cerro Muriano : CO 39) : 3 Cerro del Esparto (CO 71) : 45, 169, 403 (8), 404 Cerro del Hierro (SE 6): 22, 29, 48, 79, 150, 384. Cerro del Plomo (El Centenillo : J 12) : 72, 185 204, 261-263, 355 (88), 359-360, 362-363, 375 496, 502-503, 507. Cerro Minado (AL 6) : 64, 107, 127, 418 (19).

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE 137, 150 (56), 154 (75), 190, 194, 203, 216-217, 283, 359 (110), 365 (140), 378, 431, 435, 438-439, 451-452, 508. Cerro 169-170. Salomon (Riotinto : H 43) : 52, 55, 148-150, 152-154, Cese : 261, 263. Cévennes : 234 (33), 356. Chalcis : 322. Chalon-sur-Saône : 373. Chança (mine) : 49. Chäo de Lamas : 161. Chaparro Barrenado (CO 4) : 48, 188 (55), 190, 203, 355 (89), 431. Cheste (Valencia): 161. Chinflón (H 50): 61, 106, 108-109, 116 (133), 120, 122, 128, 359 (110). Chypre : 90, 117, 146, 239 (65), 379. Cimerà de la Collada (LE 20) : 42. Cirujales (LE 51) : 43. Cisalpine (Gaule) : 335 (2), 358, 486. Cisterna dos Cäes (POR 26) : 62, 120, 129. Ciudad Real (province de) : 20, 28 (18), 44, 46. Clunia, Clunienses : 339-340, 344-345, 347. Coaôa : 125. Cobas de Fornas (C 8) : 41, 170. Cobatillas (CR 18) : 46, 72. Colchide : 1 1 (109). Collado de Valderrepiso (CR 32) : 46, 495. Colmenarejo (MI): 64. Colonia Augusta Firma : 236, 264 (25), 276, 384. Colonia Genatiua Iulia : 236. Columbeira: 188 (55). Comacchio (Italie) : 373 (24). Compuerto (P 3) : 42, 202. Concepción (H 6) : 62, 421, 435. Conimbriga : 339, 345. Conuentus Bracarensis : 280, 295. Conuentus Lucensis : 295. Corcoesto (C 2) : 32, 40, 430. Cordillère Cantabrique : 19-20. Cordillère Catalane : 19-20. Cordillère Ibérique: 19, 157, 186. Cordoba (Corduba) : 15, 129 (196), 151, 161, 187 (49), 194, 270, 275, 282-283, 286, 331, 337 (14), 338-339, 341-342, 375, 378, 382, 392, 409 (37), 411. Cordoba («Campina» de): 141, 330, 332, 382. Cordoba (district de): 70, 119, 124, 127, 190, 194, 203, 210, 216, 275, 281, 431. Cordoba (province de) : X, 7, 10, 28 (18), 44, 45, 47, 99, 118, 122 (172), 138, 282. Cornouaille : 139, 165, 209 (53). Corona de Quintanilla (Leon) : 217-218, 290 (61), 305, 355, 360-361, 363, 365. Corpino (PO 2) : 41, 201, 208-209. Corporales (Leon) : 205, 217 (6), 361, 488 (102). Corse : 273, 284. Cortes de Navarra : 161. Cortijo de Evora : 144. Cortijo de Peralbo (CO 49) : 48, 128. Coruna (province de) : 40. Cos : 322, 336 (8). Cotinae : 9, 15, 23, 164, 191, 193-194.

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Cotofia (CR 27) : 46. Coto Fortuna (MU 12) : 63-64, 71-72, 191, 195, 199, 203204, 216, 260, 340, 396 (22), 410, 424, 431, 436, 438, 496, 501 502, 504, 506, 509. Couso (LE 4) : 44. Cousos (LE 52) : 42, 202, 478. Covas (C 5) : 41. Crespa (S 3) : 64, 114, 129. Crugeira (POR 10) : 61, 431. Cruz de Curriaoz (CO 103) : 48. Cuartanero (CO 66) : 48, 190. Cuesta de Romo (CO 90) : 48, 128. Cueva de la Lapa (H 32) : 61. Cueva de la Mora (H 2) : 50, 52-54, 58, 62, 128, 149, 203, 401, 421. Cueva de la Paloma (AL 5) : 63-64, 106-107, 115, 136, 169, 191, 203, 216. Cueva del Monje (H 35) : 61, 108, 128. Cunei : 185 (43). Cunter (Suisse) : 118. Cyclades : 91-92, 103 (63). Dacie : 222, 302-305, 337, 345 (47), 346, 368, 377 (55), 445, 490. Dacie méditerranéenne : 310, 363 (136). Daghestan (Caucase): 11. Dalmatie : 223, 231, 288 (40), 337 (12), 346, 347 (56), 351, 377, 490 (116), 513. Danemark : 105. Danube: 103-105. Dehesa Boyal (CO 91) : 48. Dehesa de Covatillas (CO 8) : 45, 121, 128, 415, 430, 441. Dehesa de Quiros (CO 95) : 48, 115, 128. Dehesa de la Mesa (BA 17) : 46. Dehesa de los Llanos (CO 118) : 47, 127. Dehesa de Pico Lirio (BA 40) : 45, 72. Dehesa del Campillo (H 27) : 61. Dehesa del Rey (CO 33) : 48, 190. Dehesa Lavera (CO 64) : 48, 128. Dehesa Quebradillas (CO 34) : 47, 128. Délos : 322, 336 (8). Despenaperros : 158, 169, 353 (74). Diana (SE 5) : 48, 384. Dianium : 11, 164. Diogenes (CR 39) : 46, 72, 125, 183, 185, 188, 190, 202, 355 (89 et 91), 359, 365 (140), 396, 419, 426-427, 431, 434, 452, 461. Doire : 489. Dolaucothi (Grande-Bretagne) : 445, 490 (116). Dolores (CR 21) : 48, 72-73. Dona Rama (CO 26) : 46, 125, 202. Driebes (Guadalajara) : 161. Duero (Douro) : 8, 18, 20, 41, 157, 186, 200, 218, 344. [. . .] dutubi : 340, 344. Èbre : 11, 19-20, 23, 180, 192, 197, 380. Egelasta : 340, 344-345. Égypte : 23 (27), 90, 125 (189), 239 (65), 305, 336 (9), 348, 353-354, 401 (1), 426, 434 (61), 461, 485, 497. El Acebuchal (Sevilla): 95, 119, 147. El Alcornocal : 160 (26).

606

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

El Aramo (O 20): 42, 114-115, 122, 129, 132-135, 138, 395 (19), 408, 418 (19), 461. El Argar (Almeria) : 97-101, 119, 136. El Bachicón (0 1) : 32, 42, 76, 125, 201, 395, 478-480, 497. El Borracho (BA 46) : 46, 72, 121, 127. El Buho (BA 34) : 45, 430. El Burcio (CR 35) : 46, 431. El Calvo (BA 26) : 46, 72. El Carambolo: 141, 144, 147, 150-151. El Carpio (H 24) : 62, 421, 436. El Castillo (J 19) : 45, 190. El Centenillo (J 12) : XV, 28, 45, 122, 183, 185, 187 (49), 188 (54), 190, 199, 202, 204, 215, 217, 221, 261-263, 267, 271, 280-281, 291, 306 (136, 137), 337 (15), 340, 345, 351, 355, 359, 363 (136), 365 (140), 401, 403-407, 419, 424, 426-427, 430, 433-435, 437, 439-441, 443, 450454, 461, 498, 502-504, 507. El Charcón (MU 1) : 28, 63-64, 72, 396 (22), 431. El Chaves (J 22) : 45. El Chorrillo (CR 41) : 46. El Cigarralejo : 161. El Cortejillo (CO 73) : 45, 216. El Desierto (CO 47) : 46, 47. , El Entredicho (CR 6) : 66, 79. El Escoriai (CO 86) : 45. El Francés (CO 10) : 33, 45, 121, 128, 216, 395, 401, 414, 419, 430, 432, 434-435. El Fresnillo (J 5) : 47, 127. El Galayo (SE 14) : 48, 431. El Gallo (CR 20) : 46, 431. El Ganso (LE 38) : 43, 202, 468. El Hambre (CO 59) : 46, 355 (89). El Hondillo (J 29) : 48, 169. El Humiliadero (J 6) : 47, 70, 127. El Infierno (BA 24) : 46. El Ingertal (CO 9) : 45, 121, 128, 202, 430. El Judio (BA 54) : 48, 75. El Juncal (H 31) : 61, 120, 128. El Lagunazo (H 9) : 49, 51, 56, 62, 69, 128, 203, 207, 307, 344, 421, 435, 445, 447, 450, 454. El Lirio (BA 23) : 46. El Mico (CO 41) : 47, 127, 283, 378. El Mochuelo (CR 19) : 46, 72, 431. El Nido (CR 23) : 46. El Ochavillo (CO 74) : 45, 190. El Oficio (Almeria) : 101, 130, 136-137. El Pedregal (LE 14) : 29, 43. El Pedroso-La Lima (SE 11) : 22, 48, 79, 150, 169. El Piconcillo (CO 60) : 28, 46, 72, 125, 128, 190, 195-196, 202, 355 (89), 394 (14), 431, 435, 438. El Pleito (CR 26) : 46. El Plonción (LE 46) : 42. El Revuelo (BA 47) : 46, 190. El Rincón (CO 70) : 33, 44-45. El Robledo (CR 38) : 45, 495, 504. El Rocio (Huelva) : 54, 148. El Saldonal (LE 47) : 43, 202. El Segundalejo (H 46) : 62. El Soldado (CO 109) : 48, 122, 190, 195, 203-204, 212, 236,

El Virion (CO 112): 48. Elbe (île d') : 33 (35), 228. Elsa (rio) : 42. Emerita Augusta (Mérida) : 236, 339, 344, 375. Emporion (Ampurias) : 156, 162. Eques : 254. Erges (rio) : 35. Ermita de Andamies (O 25) : 42. Ermita de la Estrella (LE 1) : 43, 202, 397. Ermita de San Sebastiàn (CO 3) : 48, 190, 355. Ervedosa (POR 14) : 35, 41. Escadia Grande (POR 20) : 41, 201, 339, 405-406, 430, 461. Escarranchal (BA 8) : 46. Esperanza (BA 1 1) : 46, 430. Espinosa de Compludo (LE 36) : 43, 468. Espineira (LU 5) : 41. Estercolados (CO 36) : 47, 128. Estrella (SA 1) : 42. Estrella (GU 2) : 64, 70. Estrémadure espagnole: 19-20, 22, 35, 142, 18 portugaise : 93. Estremoz : 100. Etropole (Bulgarie) : 458. Etrurie, Etrusques : 146 (37), 155 (1), 228. Europe Centrale : 104-105. Evora : 100.

Fâbrica del Manchego (CO 111) : 48, 190, 203, 49 Faidiel (O 9) : 42, 201, 395, 478-480. Fastias (O 24) : 42, 202, 478, 481 (60). Ferminera (BA 6) : 46. Ferradeira (horizon de) : 94, 98. Ferrarla (cap) : 11. Filipina (mine, Villanueva del Rey) : 122. Filón del Cobre (J 9) : 45, 435. Filón Zumajo (CO 32) : 48, 125. Finisterre (cap) : 10, 165. Fojo das Pombas (Serra de Santa Justa) : 218 (1 Folgadouro (POR 39) : 35, 41, 114, 130, 138. Fombuena (Z 4) : 64. Fontanar (CO 17) : 47, 190. Formies : 254, 322 (11). Fornaza (LU 4) : 41, 201, 505. Fotobato (Madagascar) : 469. Foz (ria de) : 35. France (Sud de la) : 98, 104-105, 132 (206), 355, Francs : 222. Fuente Alamo (Almeria) : 97, 98 (35). Fuente del Charco (CO 69) : 48, 72. Fuente Espi (J 20) : 45, 183, 185, 190, 196, 199, 263, 271, 363, 375. Fuente la Zarza (BA 28) : 45, 72. Fuente la Zarza (CO 67) : 48, 190, 203. Fuenteovejuna : voir «Azuaga-Fuenteovejuna». Fuente Vieja (CO 121) : 45. Furados de Pombeiro (POR 19) : 35, 41, 75, 206, Gabales : 23 (27).

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE Galatae : 363 (136). Galera (Granada): 151, 161. Galice (région et district de) : 8-11, 15, 19, 22, 29, 35, 3941, 111, 129, 186, 198, 200 201, 204, 208, 281, 296, 305, 376, 395, 430, 494. Galles (Pays de) : 118. Gamonita (BA 32) : 45, 404, 406-407, 441. Gange : 492. Garlitos (Badajoz) : 74 (42). Gata (Almeria) : 97. Gaule / Gaulois : 9, 23 (27), 223, 234-235 (39), 240 (70), 288, 310, 351, 356, 373-374, 458. Germanie : 458. Gibla (SE 7): 48, 70, 116, 128, 150, 203, 419, 431, 461, 508. Gibraltar (Colonnes d'Hercule) : 19, 145 (36), 147, 152. Giens (madrague de) : 233, 266, 370 (17), 372, 376 (38). Giribaile : 169. Golpejas (SA 3) : 28, 42, 71, 115, 129, 130. Goths : 312. Grande-Bretagne : 117, 120 (168), 142 (14), 302 (115). Grèce, Grecs : 103, 144. Grenade : 23, 90, 170, 262-263, 270, 274, 277, 378, 489. Guadalcanal : 430. Guadalhorce (rio) : 143. Guadalperal (CR 8) : 47, 79, 202, 214. Guadalquivir (voir aussi «Bétis»): 8, 16-20, 23, 44-45, 49, 93-94, 98-99, 141-142, 147-148, 150-151, 161, 180, 187 (49), 219, 271, 330-331, 357 (99), 375, 382. Guadamez (rio) : 45. Guadarrama (sierra de) : 19, 186. Guadiana (Anas) : 16-19, 44, 61, 191-192. Guadiato (rio) : 47. Guijuelo (SA 4) : 42. Guinée : 488 (107). Hallstatt: 157. Hèbre (riv., Thrace) : 492. Hellin (Albacete) : X, 430. Hemeroskopeion : 193. Herdade da Tinoca (POR 29) : 62. Herdade do Montinho (POR 11): 52-53, 62, 212, 416, 418. Herrerias (AL 3): 63-64, 71, 74, 112-113, 122, 133-137, 146, 152, 203, 216, 404. Herrerias de los Confesionarios (H 25) : 60, 62, 128, 404, 421, 436. Hervederas (O 32) : 42. Hiberus (riv.) : 8. Hispalis : 281, 283, 296, 331, 344, 378, 382. Hispania Citerior : 183, 187, 200 (19), 263 (20), 271, 276277, 280, 289-290, 300. Hispania Vlterior (Bétique) : 183, 185-186, 200, 263, 274, 280, 300. Hollande: 124 (186).

Huelva (cité : Cabezos de la Esperanza et de San Pe 54-55, 101, 108, 130, 144-145, 147-149, 151-154, 1 Huelva (province et district de) : XI, 28-29, 44 (3), 4 62, 68, 99, 107, 114, 118, 123, 128, 139, 148, 15 164, 166, 171-172, 184-185, 191, 203, 216, 431, 51 Huerna (Leon) : 349, 350 (68), 355, 360 (118), 363. Huerta de Juan Abad (CO 75) : 47, 125.

Ibérie, Ibères: 11-13, 15-17, 144, 155-172, 182-183 246-247, 249, 255, 257, 276, 321, 325, 330-331, 333 354, 360, 367, 382-382, 385, 391-392, 426, 485, 51 Ibiza : 155. Ibollo (O 2) : 42, 201, 395, 478-479. Icalgusken / Ikalosken : 381 (75). Ictis : 165. Idanha a Nova : 188 (55). Idanha a Velha : 208, 304 (129). Ilipa (Alcalâ del Rio): 9 (60), 15, 164, 181-182, 184 249, 286, 344. Iliturgi : 180. Illyricum : 310-311. Illyriens : 347. Ilucro : 71, 256-257, 259-260, 269-270, 274-275. Inde : 485 (89), 492. Iran: 92, 117. Irlande: 103-105, 117-118, 124 (186). Irùn : 212. Italica : 184, 249, 375, 383. Italie : 227, 244, 310, 356-357, 373-374, 382, 385, 410 - méridionale : 254-256. Italiens: 234, 240, 251 (61), 319-324, 382-384. Jaén (province de) : 28 (18), 44, 47, 107, 110, 138. Juan Temente (SE 12): 48, 128, 150. Kolombo (Côte d'Ivoire) : 480 (55). Kouass (Maroc) : 1 54 (76).

La Alcudia (district de) : 46-47, 183, 190, 202, 430-43 La Aliseda : 144-145. La Alondra (BA 36) : 45, 430. La Atalaya (MU 6) : 48, 64, 191, 495. La Balsa (mine, Sierra de Cartagena) : 358. La Baneza : 350 (69). La Bellière (Maine-et-Loire) : 450 (114). La Bessa (Italie) : 486, 489. La Bienvenida : 269. La Cabra (CR 14) : 46. La Calabaza (LE 31) : 43, 202, 397. La Calera (CO 106) : 47. La Carayala : 119. La Carrasquilla (MU 9) : 63-64, 131. La Conceiçâo : 100. La Contienda (H 15) : 61. La Cruz (J 24) : 28, 33, 45, 169, 430, 435.

608

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

La Fortuna (CR 9) : 46, 72. La Fucarona (LE 35): 43, 202, 205, 303, 396, 397 (24), 468-469, 472 (27). La Gacha (MU 13) : 64. La Gargantilla (CO 101) : 48, 190, 495, 505. La Gran Mina (CO 114) : 47, 115, 121, 127. La Guardia (Jaén) : 161. La Herreria (CO 62) : 45, 190. La Herreria (CO 76) : 47, 121, 127, 203. La Joya (H 22) : 50, 62, 128, 421. La Justicia (BA 13) : 46. La Laguna (J 32) : 49, 169. La Lagunilla (CO 58) : 46, 190, 202. La Lancha (H 23) : 62. La Lapilla (H 10) : 62, 203. La Leitosa (LE 25) : 35, 43, 202, 223, 303, 464, 468-469, 472-473, 476, 481. La Loba (CO 55): XIV, 46, 99, 114, 121, 125, 128, 129 (196), 133-134, 188 (55), 190, 351, 355 (89, 90), 356, 357 (99), 359-360, 365 (140), 375, 401-402, 404-406, 414, 419, 507. La Luz (CR 10) : 46, 415, 418-419. La Luz (J 26) : 45, 430. La Matilla (BA 52) : 45. La Mercadera : 159. La Mina (Sevilla) : 384. La Mortera (O 28) : 42, 202, 395. La Najerilla (LO 1) : 64, 432. La Nava (CO 51) : 48. La Onza (SE 1) : 48, 121, 128, 431. La Osera : 1 59. La Osi (CO 94) : 48, 70, 128. La Panadera (MU 2) : 63-64, 107, 114, 136. La Pastora (CO 25) : 46, 128. La Pefia (O 18) : 42, 79, 202, 205, 214. La Perdiz (BA 56) : 45. La Pillila (CO 48) : 48, 128, 508. La Posadilla (CO 107) : 48. La Preciosa (SE 13): 48, 115-116, 122, 128, 132, 134. La Presa (LE 18) : 43, 202, 397. La Profunda (LE 6) : 43, 114-115, 129, 133, 418 (19). La Quemada (OR 12) : 28, 40. La Ranilla : 119. La Reforma (H 51) : 61. La Reguera de las Fuentes (LE 40) : 42, 202, 467, 471. La Romanera (H 37) : 62. La Romanera (CR 12) : XVIII, 46, 72, 368, 403 (8), 404, 418-419, 431, 441. La Romana (CO 93) : 48, 128. La Serena (district de) : 45, 74 (42), 128, 202, 236, 394 (14), 430. La Serrana (BA 9) : 46, 72. La Solana de Belalcazar (CO 19): 48, 68-69, 72, 99, 114115, 121, 125, 128, 190, 203, 431, 498. La Solana del Bepo (Τ 4) : 64, 116, 129. La Tolfa (Italie) : 227 (4). La Torrecilla (J 17) : 45, 190, 420, 461. La Vicaria (BA 31) : 61, 203, 441. La Victoria (CR 11) : 46, 72, 431.

Lagar de la Cruz (CO 46) : 47, 127. Lago (OR 6) : 28, 40, 201, 303, 478, 497. Lagos de Silva (O 23) : 28, 42, 125, 202, 205, 303 478-480, 498. Laguna de Valseco (LE 39) : 43, 202. Lanestosa (BI 1) : 64, 75, 80, 214, 418, 435. Lanuuium : 256, 321. Lanz (NA 2) : 64, 203. Las Amoladeras (Cap de Palos) : 130 (198). Las Cogotas : 159. Las Cuevas (CR 4) : 46, 79, 202, 214, 431. Las Herrerias (H 40): 51-54, 58, 62, 128, 203, 404, 421, 461. Las Marchenas (castro de) : 220. Las Médulas (LE 7) : XIV, 35, 43, 202, 205, 221, 365, 369, 373 (23), 404, 464, 466, 468-469, 472 476, 481, 510. Las Médulas de las Omanas (LE 15) : 42, 202, 464 (3), 466-468, 470 (19), 472, 510. Las Minillas (BA 45) : 46, 72, 121, 127, 190, 355 431, 435. Las Minillas (BA 48) : 46, 128. Las Monjas (CO 122) : 48. Las Moraceras (Valduerna : LE 17) : 304 (127), Las Morenas (BA 20) : 46. Las Morras (CO 110) : 48, 122, 190, 195, 203-204, 426, 431, 451-453. Las Murias (LE 9) : 36, 43, 202, 297, 303, 369, 470 (19). Las Musas - Plasenzuela (BA 2) : 46, 190. Las Pozas (CR 36) : 46, 431. Las Rubias (Teleno : LE 42) : 217 (9), 355, 361, 366, 478, 497. Las Tobosas (CO 68) : 48, 190, 203. Las Torcas (CO 104) : 48, 203, 224 (39). Lascours (Hérault) : 261 (16). Latium : 321. Laurion: 12, 15, 168, 410, 434 (61), 485, 497, 503, 507, 510 (62). Lavadoira (0 31): 42, 202, 395, 478. Lavezzi (îles) : 273, 284, 370-372, 374 (28). Leon (district de) : 42-43, 129, 202, 206, 208. Leon (province et monts de) : XV, 19-20, 26 (12 42-43, 107, 186, 197, 445 (97), 471. Les Martys (Aude) : 125, 498 (13). Lesbos : 98. Levante: 98, 119, 156, 158, 161-162, 164, 382. Limia (rio) : 344. Limicus : 339, 344. Linares-La Carolina (district de) : 22, 32, 44-45, 151, 169, 183, 188 (55), 190, 202, 215, 280, 43 Llano Tabernero (CO 92) : 48, 69. Lluch (Majorque) : 168 (81). Logrono (province de) : 445 (97). Lorna de los Pelegrinos (grotte de la) : 91 (8). Lomo de Bas : 62-63, 396 (22). Lomo de Perro (BA 42) : 45, 68, 73, 121, 125-126, 394 (14), 430, 497. Los Alemanes (J 23) : 45.

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE Los Arrayanes (J 25) : 33, 45, 114, 122, 127, 138, 169, 202, 224 (39), 419. Los Bueyes (H 48) : 62. Los Cavenes del Cabaco (SA 2) : 41, 201, 303, 466. Los Culeritos (H 29) : 28, 61. Los Dolores (CR 1 3) : 46. Los Eneros (CO 52): 28, 46, 72, 190, 195, 202, 394 (14), 419, 431. Los Engarbos (J 28) : 49. Los Escoriales (J 8): 47, 70, 115-116, 126-127, 190, 199, 203, 431, 497. Los Galayos (CR 37) : 46. Los Guijarros (H 30) : 28, 61, 70, 128. Los Guindos (J 13) : 45, 190. Los Jarales : 119. Los Miliares : 87-88, 91-93, 96, 108, 137-138. Los Murciélagos (grotte de) : 91 (8). Los Nietos (MU 8) : 64, 162, 167. Los Oscos (Asturies) : 215. Los Palazuelos (J 14) : 33, 45, 169, 190, 202, 340, 345, 351353, 398, 403, 407-410, 415, 430, 442, 459, 461. Los Patalos (CO 79) : 47, 127. Los Pobos (CO 1): 47, 116, 128, 190. Los Polineiros (LE 5) : 43. Los Rubiales (CO 105) : 48. Los Villares : 160 (26). Lousal (mine) : 49. Louvino (OR 11) : 28, 35, 41, 71, 126, 201, 208, 463. Lozacio (ZA 1) : 28, 41, 72, 430, 435, 438. Lucena del Puerto : 148. Lucus Augusti (Lugo) : 199-200, 290, 295-296. Lugo (province de) : 35 (43), 40. Lusitanie, Lusitaniens: 8, 10, 15, 35, 39, 184-187, 192, 209, 339, 344-345, 385, 395. Lusitanie (province romaine) : 198, 200, 208, 220, 279-282, 286, 291, 295-297, 300, 315, 344, 362, 485 (89), 494. Luyego (Leon) : 204 (26), 205, 280, 289, 293, 349. Macédoine : 13, 227, 229, 236, 241, 243, 245-246, 248-250, 310, 379. Madarnas (OR 2) : 28, 32, 40, 478. Madereros (CO 7): 45, 72, 121, 128, 190, 430, 435, 438, 459. Mahdia (Tunisie) : 232-233, 370 (17), 376 (38). Mainaké : 143. Mairena del Alcor : 119. Majada Hermosa (BA 29) : 45, 72. Majorque : 373. Malaca / Malaga : 138, 143, 155 (1). Malagón (Almeria) : 138. Malaisie : 465. Malaucène (Vaucluse) : 117. Malhada (POR 1): 42, 201, 408-409, 418, 430, 434-435, 461. Maluenda : 188 (55). Manche : 19. Mangancha (castro de, Aljustrel : POR 2) : 115, 194. Mangualde : 119. Manzanal del Puerto (LE 57) : 35, 43, 202, 467. Manzaneda (LE 44) : 36, 43, 202, 468, 470 (19). Manzarnoso (LE 58) : 35, 43, 202, 467.

609

Mar Menor : 167. Mariana (mine, Sierra de Cartagena : MU 3) : 358. Mannello (Toscane) : 458. Mai ismas . 1 9. Marseillan (Hérault) : 285-287, 296, 301. Marses (pays des) : 330. Masegoso (Huelva) : 108. Massilia (Marseille): 162, 180, 371. Mastio Tarseiôn : 141. Matapuerca (rio) : 47. Matarrubia (Sevilla): 111. Maures (raid des) : 300. Maurétanie Césarienne : 305, 373, 438. Maurétanie Tingitane : 373. Mazarrón (MU 10) : 8, 12, 23, 28, 62-64, 144-146, 191, 195, 203, 249 (46), 260-261, 269, 271, 274, 276, 280, 352-353, 396 (22), 401-404, 407, 409-410, 415-416, 418, 431-432, 441-443, 445. Méditerranée : 92, 145, 162, 168, 200 (19), 283, 322, 384. Medubrigenses Plumbarii : 9. Meimoa (POR 18) : 41, 201, 208, 303, 468. Mékong : 476 (47). Mellaria : 360. Mengibar : 160 (26). Mesa de Miranda (castro de) : 125. Mesa del Castillo (Huelva) : 52, 148. Mesas del Castano (BA 18) : 46, 128. Meseta: 18-19, 94, 98-99, 125, 155-160, 167, 171, 344-345. Mésie (Dardanie) : 310. Mésie Supérieure : 223, 301, 303, 305, 351, 513. Metallum Alboc(. . .) / Albucrarense : 280, 281, 293-294. M(etallum?) Decern Arborum (?) : 287. M(etallum?) Q(. . .) : 403 (9). Metallum Vipascense (voir aussi «Vipasca» et «Aljus¬ trel») : 213, 238, 291, 293, 296, 298, 300. Milagros (Ο 19): 42, 70, 114-115, 122, 129, 133, 138. Milet : 322, 336 (8). Milreu (POR 35): 41, 201. Mina de Jales (POR 44) : 28, 32, 41, 76-77, 114, 129, 201, 402-403, 409, 416-417, 419, 424-425, 430, 477, 481 (60). Mina de Valquemado (J 3) : 47, 127. Mina del Morte (J 16) : 48. Mina do Bugalho (POR 21) : 61, 128. Mina de Monte Judeu (POR 9) : 61, 128. Mina Juliana (POR 6) : 28, 62, 114, 123, 129. Mina Teuler (H 44) : 61, 68, 78, 108, 128, 164, 422. Minancos (POR 5) : 61. Minas de Cala (H 16) : 49, 61, 108, 128, 164, 216, 354, 423424, 431, 435, 440. Minas Gérais (Brésil) : 469. Minho 3 (Rio Mouro) (POR 37) : 41, 201, 467. Minho 4 (Monçào) (POR 38) : 41, 201, 467. Minillas del Quinto del Huerto (CO 23) : 47, 128, 190, 419. Mino (rio) : 18, 35, 186, 187, 208, 303. Mino (région du) : 19. Minorque : 212, 273. Mirabueno (CO 113) : 47, 72, 224 (39). Miraflores (BA 39) : 45, 407, 430. Miraveche : 1 59. Mitterberg: 133-134, 135 (218).

610

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

Moeche (C 6) : 41, 114 (123). Mogón : 187 (49). Monachil : 88. Moncelos (LU 1) : 41, 201, 466. Mondego (rio) : 344. Monforte : 20. Monfortinho (rio Erges) (POR 17) : 41, 201, 208, 467. Morts Berenicid.es (Egypte) : 305. Möns Claudianus (Egypte) : 305. Möns Ilucro(nensis?) : 259-260, 269, 274-275. Möns Marianus : 235 (40), 281-283, 287, 292, 294, 296-297, 306, 339, 345, 377-380. Mont Pangée : 23 (27). «Montagne d'argent»: 8, 17, 256-257, 259, 261 (16). Montagne Noire (Aude) : 213. Monte Bernorio (Palencia) : 159. Montefurado (Boca do Monte) (LU 10): 35, 41, 206, 469470. Monte Mariorum : 235 (40). Monte Neme (C 4) : 35, 41, 170, 208-209, 407. Montemor ο Novo : 93. Monte Romero (H 3) : 50-51, 62, 128, 137 (230). Monterroso (O 12) : 42, 201, 303, 395, 478-479. Monte Triano (BI 2) : 64, 78, 212. Monte Venero (J 31) : 49. Montes Mariani : 235 (40). Montoro: 187 (49). Mon toro-Andujar (district de): 47, 70, 102, 119, 127, 190, 194, 203, 275, 431. Moria (LE 10) : 35-36, 43, 202, 467-468, 470 (19), 471. Moros (Ζ 3) : 64. Morro de Mezquitilla : 147, 154. Mortecino (CO 25) : 47, 128. Motilla (CO 13) : 47, 128. Mount Gabriel (Irlande) : 118. Moyen-Orient: 117. Mulva (SE 15) : 169, 192, 203 (voir aussi « Munigua »). Munda : 6. Municipium Dardanorum : 301, 303 (122). Munigua : 212, 384. Murcia (province de) : XI, 7 (40), 28, 62, 90. Murs (Vaucluse) : 117. Mytilène : 322. Nava de Ricomalillo (TO 2) : 28, 64, 76, 125, 208, 337, 339341, 344-345, 419, 432, 477, 497. Nava del Jadraque (GU 1) : 64, 203, 208, 432, 435, 477. Navalasno (J 7) : 47, 127. Navalamoheda (CO 80) : 47, 127. Navalespino (CO 57) : 46, 70, 73, 121, 128. Navelgas (O 26) : 42, 202, 395, 478. Navia (rio) : 35. Naxos : 322. Neumagen: 351. Niebla (Huelva) : 52, 55, 145, 148, 151, 171. Nogueirinha (POR 22) : 62, 79, 108, 129, 203. Nord (de la Péninsule Ibérique) : 11, 214, 219, 345, 411. Nord-Est: 94, 119, 162, 172, 222, 511. Nord-Ouest : XIV, XVII, 6-7, 15, 22, 26 (13), 29, 31-32, 35,

165-167, 170, 172, 177, 179, 186-187, 189, 191 198-201, 204, 208-209, 214-215, 217-219, 222 230, 237, 245, 280, 288-291, 301-303, 305-307 335, 344, 347, 349-351, 353, 357-360, 365-369 376 (43), 377-378, 381, 385, 391, 394, 399-400, 421 (23), 430, 463-494, 498, 500, 510-514. Norvège : 414. Noua Augusta : 339, 344-345. Nueva Concepción (CR 7) : 47, 79, 431. Numidie : 348.

Obidos : 93, 1 10. Obulco : 263. Oestrymnides : 142, 152, 165. Ojos Negros (Teruel) : 249 (46). Olisipo : 339, 344. Olympie : 14, 142. Onoba : 286. O Penedo (OR 13): 41. Ophiussa : 142. Orb (rivière) : 261, 356 (93). Orbigo (rio) : 42-43. Orce (Cerro de la Virgen) : 88, 94-95, 138, 151, Orellana la Vieja (BA 58) : 48. Orense (province d') : 35 (43), 40. Oretum : 263 (19). Orgenomesci : 340, 345, 363 (136). Orient et Proche-Orient: 87, 90, 92, 96, 98, 103, 139, 145, 313, 322. Orniaci : 346. Ortegal (cap) : 165. Ortiguero / Ortigueira (Asturie) : 215-216, 219. Osca : 318 (76). Osma : 159. Ossonoba : 286. Ostie : 282, 378-379. Oued Beth (Maroc): 116-117. Ouest (de la Péninsule Ibérique) : 7, 10, 104-105, 208. Outeiro de Baltar (OR 1) : 41, 119 (164), 201, 20 Oviedo (province d') : 35 (43), 40, 42, 107, 197.

Pactole : 492. Palencia (province de) : 35 (43), 40, 42. Palenzuela : 188 (55). Palestine : 91-92. Pannonie : 288 (41), 351, 513. Panoias (mine) : 49. Paradaseca (LE 23) : 43, 202. Paradifta (LE 27) : 43, 202. Parazuelos (Almeria) : 136-137. Pardellân (OR 10) : 41, 79, 201. Paterna (CO 85) : 45. Paterno (Sicile) : 125 (191). Paulinos (POR 12) : 28, 41, 71, 208. Pedra do Oro : 95. Pedreras Viejas (MU 11): 63-64, 191, 195, 199 (22), 401, 416, 431-432, 498. Pedroches (district de los) : 20, 22, 44, 47-48, 69

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE Pena de França : 19. Pena de Hierro (H 34) : 62. Pena de Martos : 119. Pena del Âguila (CO Ili - 45 121. 128, 4S9 Pena del Cuervo (CO 21) : 47, 115, 128. Penaflor (Sevilla) : 52, 148, 169, 353 (74). Penalobosa (Jaén) : 114, 119, 138. Pena Maria (P 2) : 43. Pendia : 125. Penedela (O 13) : 42, 201, 205. Penhagarcia : 188 (55). Penha Verde : 95, 111. Penón de la Zorra (Alicante) : 100, 119. Penón del Moro (BA 59) : 46, 216. Pentewan Valley : 209 (53). Pergame : 322. Petaca (CR 28) : 46, 72. Phéniciens: 143, 146-147, 149, 154, 155 (1), 165, 171. Phocéens : 8, 155 (1). Piaträ Seacä (Roumanie) : 490 (116). Picalto (POR 25) : 62, 114, 129. Picénum : 255-256, 322, 332. Pico del Aguila (H 28) : 61. Pico Montouto (Ο 29) : 42, 204, 395, 478. Picos de Aroche (district des) : 49, 61, 128, 185, 431. Picos de Europa : 19-20, 197. Piedra de la Atalaya (CO 12) : 48, 72, 121, 125, 128, 203. Pilar de Jaravia (AL 4) : 63-64, 130, 396 (22), 410. Pio : 188 (55). Pirustae : 345. Planier (îlot du) : 285-287, 296, 508. Plasenzuela (CC 2): 64, 72, 74, 121, 129, 203, 224 (39), 339, 344, 404, 406, 422, 432. Plumbaria (île) : 9. Plumb(. . .) Cae(. . .) ou Cap(. . .) : 257, 261 (15). Pô : 492. Pobla de Segur: 119. Pobladura de la Somoza (LE 55) : 43, 202. Poço das Freitas (POR 42) : 28, 41, 201, 303, 478. Poderosa (H 21) : 62. Pompei : 267, 272-273, 354, 453 (120), 498. Ponsul (rio) : 35. Pont de Molins (Gerona) : 162. Pontevedra (province de) : 35 (43), 40. Pontevedra (ria de) : 165. Populonia : 228. Porciles (O 30) : 42, 202, 395. Portalegre (Alentejo) : 100. Port-Vendres : 209, 284, 370 (17), 374 (28), 376 (38). Posadas (district de) : 45, 124 (187), 128, 169, 190, 202, 216, 262-263, 269, 274, 430, 441. Potosî (SE 9) : 48, 128, 133-134, 216, 354, 405-406. Pouzzoles : 508. Pozoblanco : 160 (26), 161, 188 (55). Pozo de la Griega (LE 13) : 42, 202, 468. Pozo Limideiro (C 9) : 40, 201.

Prado Posadillas - Las Huergas (LE 19) : 43, 202, 46 Prado Vicioso (H 11) : 62. Pradorrey (LE 2) : 43. Priorato (mines du): 183. Puebla de los Infantes : 119. Puebla del Brollón (LU 9) : 41, 201, 303, 466. Puerto de Niefla (CR 25) : 46, 190, 355 (89). Pumar (O 10) : 42, 201, 395, 478. Purullena : 88. Pydna : 248. Pyrénées: 8-10, 17, 19-20, 162 (40), 222.

Quarta Feira (POR 28): 42, 108 (98), 109, 114, 129. Quilos (LE 3) : 44, 202. Quintanas de Gormaz : 1 59. Quintanilla de Flórez (LE 32) : 43, 202, 397. Quinto del Hierro (CR 5) : 46, 190, 355 (89), 359, 431 Quinto Rascarrona (BA 30) : 45, 72, 403 (8), 441.

Rebeide Julia (BA 35) : 45, 72-73, 430. Regia (T 1) : 64. Reinilla (CO 63) : 45. Reocin (S 1) : 33, 64, 75, 80, 203, 214, 396, 416. République Démocratique Allemande: 124 (186). Requeja (CO 16) : 47. Rhodè : 161. Rhodes : 322. Ria de Foz (LU 2) : 41, 201, 466. Ribón (LE 24) : 43. Riner (L 1): 64, 114, 118, 129. Rio Ancares (LE 49) : 44. Rio Cabrera (LE 30) : 44. Rio Ciurana (T 2) : 64, 432. Rio Corumbel (H 36): 28, 62, 106, 108, 116 (133), 384, 410, 441. Rio Crispinejo - Cuchichón-Caridad (SE 3) : 62, 128, 384, 398, 421, 431, 441, 445 (voir aussi « Aznalcoll Rio de Ojen (MA 1) : 64. Rio de Porcos (O 14) : 42. Rio del Oro (O 3) : 42. Rio Golopón (= Caniles de Baza) (GR 3) : 64, 170, 378, 489. Rio Ibias (0 15): 42, 125 (190), 202. Rio Lor 1 (LU 8) : 41, 466. Rio Lor 2 (LU 13) : 41. Rio Mino 1 (OR 3) : 41, 201, 397, 466. Rio Miào 2 (Salvatierra : PO 1) : 41, 201, 466. Rio Navia 1 (LU 3) : 41, 467. Rio Navia 2 (0 8): 42, 340, 467. Rio Ponsul (POR 16) : 41, 201, 208, 303, 304 (129), 46 Rio Robledillo (CR 40) : 46, 190, 355 (89), 495. Rio Sil 1 (LE 8) : 44, 202, 397. Rio Sii 2 (LE 29) : 44, 202. Rio Sii 3 (El Barco) (OR 4) : 41, 201, 467. Rio Sii 4 (Montefurado) (LU 11) : 41, 201, 469-470. Rio Sii 5 (Quiroga) (LU 12) : 41, 201, 466, 467.

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INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

Riotinto (H 43) : XV, XVII, 31-33, 49-62, 69, 79, 106, 108, 111, 114-115, 120, 122, 124, 126, 128, 130-131, 139, 148154, 169, 184, 186-187, 188 (55), 191-195, 203-204, 206207, 212-213, 216, 220, 222 (30), 281-282, 292, 296-297, 301, 306-307, 339, 341, 344, 351, 361-363, 368 (10), 369, 393, 397, 401-402, 404-408, 410-411, 415, 419, 420 (32), 421-422, 427, 430-433, 436-440, 445-450, 454, 462, 495, 497-498, 503, 505. Riscos de Guadammo (CO 119) : 47. Rivas (OR 5) : 40, 478. Rocabruna (GE 1) : 64, 70. Romanilla (CR 22) : 46, 72, 431. Rosalia (CO 53) : 46, 415. Ro§iä Montana (Roumanie) : 445, 449. Rosinos de Vidriales (Leon) : 350 (69). Rotura : 93, 95. Rouergue : 234 (33), 261 (16). Roumanie : 410. Roussillon : 125 (191). Rua: 188 (55). Rudh'an Dunain Cave (Grande-Bretagne) : 153. Rudna Glava (Yougoslavie): 109, 116 (135), 118, 122, 123 (179). Rumblar (rio) : 47, 150. Russie méridionale : 218. Rutènes : 23 (27), 261 (16). Ruy Gomes (POR 8): 28, 61, 124 (183), 128, 403 (8), 431. Sado (rio): 19-20, 23, 49, 94, 103, 105, 110-111. Sagonte : 6. Saint-Vincent (cap) : 10. Saint-Yrieix (Haute-Vienne): 451 (114). Saintes-Maries-de-la-Mer : 283 (18), 284. Salamanca (province de) : 40-41, 220. Salas de Galiarda (J 10) : 47, 431, 435. Salasses : 23 (27), 166, 228, 251 (60), 486-487, 490. Salinelles: 117. Salto del Burro (BA 14) : 46, 431. S(altus?) S(.)lonopensis (ou Lonopensis) (?) : 285, 287. Salvacanete : 188 (55). Samarienne (mine) : 9, 15, 33, 235, 270, 274 (52), 367 (3), 380. Samos : 322, 485. Samothrace : 322, 336 (8). San Baïnzo (îlot de) : 284. San Bartolomé (CO 54) : 46, 190, 202. San Bartolomé (Huelva) : 148. San Eduardo (H 14) : 62. San Felix de las Montanas (Ο 11) : 42, 201, 395, 478-479. Sanfitorio (OR 8) : 41, 201, 467. San Gabriel (J 30) : 45, 190, 202, 376 (36), 423, 461, 497, 499. San Juan Bautista (CR 15) : 46. San Marcos (CR 17) : 46, 431. San Miguel (H 4) : 48, 62, 128, 203, 435. San Miguel (SE 2) : 50. San Miguel del Arroyo : 218. San Pablo (CR 31) : 46, 190, 202, 504.

San Quintin (CR 43) : 46, 190, 401, 431. San Rafael (BA 22) : 46, 431. San Ramon (mine, Sierra de Cartagena : MU 3 San Roque (J 21) : 45, 435. San Salvador de Padreiro (C 7) : 35, 41, 170, 46 San Serafin (CR 24) : 46, 72, 418, 431. San Telmo (H 26) : 62, 128, 421, 426, 436. San Xé (OR 14) : 40, 201, 469. Sancti Petri (Cadiz) : 284, 371. Santa Bàrbara (CO 56): 46, 261, 269, 274, 419 441. Santa Bàrbara (CO 81) : 33, 44-45, 72, 190, 202 (39), 262, 274, 403 (8), 409 (37), 410, 417, 419 441, 450-454. Santa Colomba de Somoza : 205, 305 (133). Santa Elena : 187 (49), 376 (36). Santa Eufemia (CO 102) : 48, 111, 121, 128, 262 431. Santa Maria (BA 7) : 46. Santa Marina de Somoza (Valduerna) : 337. Santa Quiteria (TO 1) : 64, 403 (8), 405. Santander (province de) : 29, 197, 396. Santiago Cerredo (O 27) : 42, 202, 395, 478. Santiago de la Espada : 160. Santisteban del Puerto : 161. Santo Cristo (BA 49) : 45, 430. Santo Esteväo (POR 27) : 62, 129, 216, 405. Säo Domingos (POR 7): 49, 51-53, 62, 79, 203 301, 307, 340, 361-362, 421-422, 431, 436, 44 454. Sardaigne : 168, 227 (1), 234, 309-313, 374 (28). Sardeates : 346. Secaisa : 263 (19). Segovia : 107. Segunda Pepe (BA 12) : 46, 72. Sendinho da Seftora : 188 (55). Serpa : 344. Serra da Estrela : 19. Serra das Banjas (POR 30) : 28, 41, 201, 215, 21 Serra de Caveira (POR 36) : 42, 49, 52, 54, 62 109, 111, 129, 131, 139, 203, 212, 216, 419 436-437, 461. Serra de Queiriga (POR 46) : 42. Serra de Santa Justa (POR 31) : 28, 41, 76, 126 419, 423, 430, 435, 438, 440, 461, 496-497. Serro das Antas : 100. Sèsamo (LE 50) : 43, 202, 468. Séte : 284. Setefilla (Sevilla): 52, 119, 141, 148, 150. Sevilla (district de) : 48, 128, 203, 216, 275, 431 Sevilla (province de) : 28 (18), 44, 48-49, 110, 1 Sexi (Almuftecar) : 143. Sicile : 144, 246, 373. Sierra Alhamilla : 62-63, 396 (22). Sierra Almagrera (AL 2) : XII, 22, 28, 62-64, 108, 112-113, 146, 151, 168-169, 191, 195, 20 (19), 396 (22), 402, 409, 423. Sierra de Begega (O 7) : 42, 201, 478-479. Sierra de Cartagena (MU 3) : 22, 28, 63-64, 69,

INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE 244-246, 249, 251-252, 269-270, 352, 355-356, 358, 366, 370, 398, 401-402, 404, 410 (41), 414, 420, 424-425, 427429, 431-434, 436-437, 442, 454, 457-460, 495, 498, 500, 503, 507, 509-511. Sierra (ou Serrania) de Cordoba : 45, 47, 378, 405. Sierra de Gâdor (AL 1) : 22, 28, 62-64, 75, 168, 203, 414, 422. Sierra de la Demanda : 19, 171. Sierra de las Estrellas (BA 62) : 48, 203. Sierra de Tejada (Hueiva) : 49, 119 (154). Sierra Jayona (BA 44) : 48, 79, 431. Sierra Menerà : 171, 224 (39). Sierra Morena : XI, XV, 8, 14-15, 19-20, 22, 28-29, 40, 4449, 63, 65, 71, 73, 75, 80, 98-99, 106-107, 110-111, 113, 121-122, 124, 127-129, 135, 138-139, 147, 150-151, 153, 156, 160, 169, 172, 178-179, 184-191, 194-196, 202-203, 210-212, 214-215, 219, 221, 223-224, 228, 234 (35), 235236, 247, 261-263, 265, 267, 271, 274-276, 280-281, 287, 306-307, 314-315, 330, 332, 335, 345, 356-357, 359-360, 365, 367 (3), 375, 378, 381-382, 385, 391-392, 394, 397, 404, 410, 418, 423, 426, 429-430, 434-435, 450, 454, 459, 495, 498, 501, 504, 509, 511, 513. Sierra Nevada: 19-20, 62, 129, 138. Sierrecilla (H 42) : 62, 106. Sii (rio) : 35, 43, 208, 303. Silchester: 153. Simancas : 218. Sinaï : 92. Sines : 144. Sisapo : XI, 9 (60), 11-12, 15, 79-80, 164, 191, 193, 213-214, 220 (22), 234, 269-270, 274-275, 277, 287, 376, 379, 512 (voir aussi «Almadén»). Smyrne : 336 (8). Socanica (Mésie Supérieure): 301, 303 (122). Socorro (CR 29) : 46, 431. Solana de Ballesteros (CR 30) : 46, 224 (39), 401, 431. Solmayor (O 22) : 42. Somorrostro : 212. Sor lingues (îles) : 165. Sortijón del Cuzna (CO 99): 48, 72, 121 (170), 125, 128, 190, 355 (89), 359, 431, 496, 498. Sotiel Coronada (H 20): XIII (7), 49-51, 59-60, 62, 128, 135, 149, 203, 207 (42), 339, 341, 389, 421-422, 424, 436, 438-443, 445, 450-458, 461. Sucro (Jucar) : 326. Sud (de la Péninsule Ibérique) : 7-9, 15, 104, 146, 155-156, 163, 166-167, 169-170, 179, 192, 194, 199, 219, 237, 240, 247, 276, 283, 286-287, 300, 302 (120), 315, 351, 356, 358, 364-366, 411, 488, 512-513. Sud-Est: 40, 62-65, 73, 80, 90, 97-98, 105-107, 110, 112, 119, 127, 130, 138-139, 167, 172, 178-179, 181, 184, 186, 189, 191-192, 194-195, 203, 210, 214, 216, 219, 224, 261, 267, 269-270, 274, 276, 306, 314, 326, 356, 367 (3), 382, 417, 430-431, 436, 445, 495, 498, 504, 509, 511-513. Sud-Ouest : 9, 19, 22, 29, 31-33, 40, 44 (3), 49-63, 65, 68-69, 71, 75, 79-80, 90, 93-94, 97-98, 100-101, 105-107, 110, 113, 128-129, 131, 137-139, 150-152, 172, 177, 179, 184187, 189, 191, 194, 199, 201, 203-204, 207-208, 210, 212214, 216, 219, 221-224, 228, 238, 281, 282 (11), 287, 300-301, 306, 314-315, 341, 344, 349, 357, 361, 364, 369370, 372, 391-392, 394, 397-399, 417-418, 421 (23), 422, 43

613

424-427, 429-431, 433-436, 438-439, 445, 450, 454, 460462, 498, 503, 505-506, 510-513. Suède: 116 (135). Suerte (SE 10) : 48, 384. Suisse : 117, 373. Sultana-San Rafael (H 17): 61, 111, 128, 131, 164, 431. Suplja Stena (mine, Yougoslavie) : 131 (205). Susane del Sil (LE 28) : 42. Syène (Egypte) : 305. Syrie : 90. Tabernas : 97. Tage 1 (Mouriscas) (POR 33) : 41, 201, 466-467. Tage 2 (Abrantes) (POR 32) : 41, 201, 466-467. Tage 3 (confluent Zezere-Tage) (POR 34) : 41, 201, 466. Tagus / Tage: 8, 16, 18-20, 23, 35, 41, 90-91, 93-94, 103, 105, 110-111, 138, 157, 165-166, 187, 192, 200, 204, 208, 282, 303, 492. Talabriga : 339, 344. Tamarindo (BA 33) : 45, 72, 398, 430. Tarraco : 222, 259, 263, 375. Tarraconaise (voir aussi « Hispania Citeriore) : 197, 279280, 288, 291, 297, 306 (135), 315, 375, 385. Tarsis : 3 (1), 7, 9, 14, 142, 144, 151. Tartessos, Tartessiens : 3 (1), 6-7, 9-11, 137, 141-155, 172. Tartessos (fleuve): 10, 14, 142, 151. Taurisques Noriques : 23 (27), 251 (60), 486 (97), 490. Tejada la Vieja (Huelva) : 52, 148. Tejeruela (El Centenillo : J 12) : 359 (109). Teleno (Sierra del) : 19, 36, 43, 290, 346, 355, 359, 366. Teleno (LE 42) : 37, 43, 125, 202, 205, 217, 303, 353, 361, 467-468, 470-472, 477, 480, 488 (102), 497-498. Tenéré : 116 (135). Tharsis (H 12) : XV, XVII, 32-33, 50, 52-56, 58, 60-62, 68, 76, 79, 100, 111, 120, 122, 128, 130-131, 148-154, 170, 184, 186, 203, 206-208, 212, 216, 221, 301, 307, 339, 344, 369, 393, 398, 404, 421, 423, 431, 435, 439, 445450, 453-454, 461-462, 505. Thasos : 23 (27), 322. Thèbes : 492. Theodoros (Jader, rio Segura) : 7, 99. Thrace: 13, 310. Tijola la Vieja : 115. Timna (Israël): 93, 117, 123-124, 136, 418 (19), 425 (37, 38). Tinto-Santa Rosa (H 49) : 62, 505. Toen (Orense) : 100. Tolède (monts de) : 20, 186, 344-345. Toletum : 339, 344. Toral de los Vados (LE 56) : 44, 202. Torre de Juan Abad : 187 (49). Torre de Moncorvo : 22. Torres Novas : 188 (55). Torril de Medioduro : (CO 14) : 47, 128. Toscanos: 143, 147, 154, 155 (1). Toya (Jaén) : 161. Tras-os-Montes (district et région du): 19-20, 22, 41, 129, 186, 201, 208, 215, 430. Très Arroyos (BA 1) : 35, 48, 203, 208-209. Très Minas (POR 45): 41, 76-77, 125, 201, 204-205, 222,

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INDEX GÉOGRAPHIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE

280-281, 303, 305, 340, 345, 347, 349-350, 434 (63), 436, 461, 478-481 (60), 497-498. Très Puentes (CO 117) : 47. Trigueros (Huelva) : 52, 148. Trindade : 100. Trinidad (H 33) : 61, 128, 384. Trincheiras (POR 43) : 41, 201. Triunfo (BA 3) : 46, 190, 202, 430. Triunfo-Nueva Estrella (BA 38) : 45. Turdétanie, Turdétans: 7, 16, 33, 39, 44, 77, 79 (77), 156, 164, 170, 191, 193-194, 247 (38), 262, 315, 321, 361, 382, 483, 488-490, 496, 514. Turgalium (Trujillo) : 339, 344. Turiaso : 11, 376, 401. Turienzo Castanedo (LE 12) : 43.

Vegas del Condado (LE 53) : 42, 468. Venta Quemada (J 18) : 45. Ventorrillo del Fraile (CO 100): 48, 190, 495. Venus (BA 16) : 46, 431.

Vercelli: 228, 244 (26), 251, 335 (2), 357 (98), 487, 489 (113).

Victimulae : 228, 335 (2), 357 (98), 358, 489 (113 Vieille Castille : 19-20. Vigo (ria de) : 165. Vila Mou (POR 40) : 41, 208. Vila Nova de San Pedro : 91-96, 110, 113, 132,

Villaguttiérez (CR 3) : XI, 46, 422. Villalis: 204 (26), 205, 280, 289, 293-294, 29 (113), 349, 350 (69).

Turobriga : 344.

Villanueva del Duque : 394 (14). Villar del Monte (LE 43) : 36, 43, 202, 466, 468,

Tyr: 9, 142, 144, 155 (1).

Villaricos: 143, 146, 154, 156, 167. Villarino (LE 22) : 42, 478.

Udias (S 2) : 33, 64, 75, 80, 203, 214, 396.

Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) : 376 (36).

Unticescen : 263 (19).

Villena (Alicante): 100-101, 104, 131, 151 (64).

Urbas (rivière) : 490 (116).

Vipasca (voir aussi «Aljustrel» et «Metallum se »): 9 (60), 52, 61, 207, 212, 228, 247, 24

Urbiola (NA 1) : 64, 129.

(52), 281-282, 294-307, 316, 331, 333, 341-342

362-366, 377, 379, 383, 417, 428, 438, 440 (7

Valados (OR 9) : 40, 480. Val d'Aoste : 489.

Virgen de la Huerta (mine, Sierra Almagrera :

Valdeconejos (ZA 2) : 28, 41. Valdeinfierno (CR 2) : 46, 72, 431.

(82). Vix : 146.

Valdeinfierno (J 15) : 32, 45, 71.

Volsques : 254, 256.

Valderia : 35, 170 (87), 290 (61), 359, 361, 369, 464, 468,

Vouga (rio) : 344.

488 (102). Valduerna (LE 17) : 35-37, 43, 170 (87), 198-199, 202, 204205, 217, 280-281, 290 (61), 293, 295-297, 299, 303-305,

Vrgavo (Aijona) : 331. Vuelta Falsa (H 38) : 62. Vulcano (H 13) : 62, 421.

314, 346-347, 349-350, 355, 359, 363, 369, 396, 407, 463468, 470, 472-473, 475, 488, 510. Valencia : 19, 90, 326.

Wight (île de) : 165.

Valencina de la Concepción (Sevilla) : 93.

Zambujal : 88, 92, 94-95, 110, 113, 135.

Valera de Arriba (Cuenca) : 161.

Zambujal (POR 4) : 62, 203, 402. Zamora (province de) : 40-41.

Valle de Alcudia : 46, 119, 122.

INDEX RERUM

Abattage: 133, 413-414, 425-432, 460, 465-467, 473-474, 476, 479. Accès: XVII, 251 (65), 269, 418-425; - par les affleure¬ ments : 132-134, 418-420, 425, 462. A commentariis : 294, 302. Aérage : XVII, 460; - naturel: 135, 460; - par puits jumeaux : 135, 421-422; - par puits de jour : 439, 505506; - par linges mouillés : 461. Aerarium Saturni : 3, 7, 238, 240, 270-271, 381 (74). Aes : Cordubense : 194, 378; - Marianum : 10, 23, 35, 210, 378; - Sallustianum : 10 (80); - Liuianum : 10 (86). Affleurements: 31, 195, 392, 394-395, 398, 419. Affranchis exploitants : 325-326. Affranchis d'exploitants à Carthago Noua : 324, 326, 329, 332. Affranchi impérial : 280, 289, 291-292, 297-298. Age du Bronze : 113-139; mines exploitées à Γ - : 127-131 ; techniques d'exploitation à Γ -: 131-135. Agoga : 280, 483, 493. Agri publici à Carthago Noua : 229-230, 232-233, 240. Altération superficielle des gîtes sulfurés: 29-34, 36, 51, 68, 71, 74, 76, 478-479, 481. Alueus (bâtée) : 394, 476, 500. Alumen : 33, 57, 439. Alutiae : 26-27, 35, 37, 76, 500. Amalgamation : 78. Amphores dans les mines : 168-169, 185, 210, 233, 355-

214, 220, 223, 228, 230-235, 243, 246-247, 253, 276, 283, 314, 511-512; - de Carthago Noua: 9, 15, 29, 63-64, 180-184, 191-192, 195, 210-211, 221, 228-234, 240-252, 264, 267-269, 271, 275-277, 314-315, 321, 332, 336, 358359, 371, 512; - de la Sierra Morena : 8, 15, 17, 32, 4449, 71-73, 180, 183, 190-191, 194, 234, 265, 268-269, 314-315, 332, 360; - du Sud-Ouest : 9, 33, 51-58, 61-62, 75, 130-131, 141-155, 169-170, 193-194, 212-213, 221, 223, 282, 287, 306, 393, 512-513. Argentite : 74. Argentum infectum : 163. Argentum Oscense : 380 (72). Armée et mines : 280, 298-299, 305, 347-351. Armes en fer celtibériques : 1 1 . Arrugia : 205, 473, 481-483, 485-487, 490-491, 493-494, 510. Arsenic: X, 106, 163. Aurei : 377. Aurileguli : 310, 312. Aurum : canaliense ou canalicium : 26 (9), 27 (16), 77, 477, 492 ; - talutium : 484, 492. Azurite : 28, 30-31, 50, 68-69. Balles de fronde : 187, 375. Balluca : 310-312, 314, 484-485. Balux : 76, 484-485, 494. Bassin en plomb : 443, 456.

616

INDEX RERUM

Brièveté de vie des mineurs : 358. Bronzes votifs ibériques : 169. Broyage, concassage : XVII, 135, 480-481, 497-498. Bures : 429. Butins : 6, 163, 245, 250. Câbles en spart, corde: 414-415, 419, 421, 432-433, 441. Calamine (ou smithsonite) : X, 12, 30, 33, 80, 213-214, 396. Calathus / catillus : 500. Canales uenarum : 27, 492. Carbonates de cuivre: X, 30-31, 68-69; - fer: 30; plomb : 30 ; - zinc : 30. Carrières : X, 244, 309. Cassitérite : 35, 70-71, 209, 392, 395, 463. Cémentation (zone de) : 29-32, 36, 51, 56, 420. Céramique trouvée dans les mines : 109-110, 114, 148-149, 167-169, 185, 204-206, 210, 213, 216, 219, 233, 511. Cérargyrite : 30, 74-75. Cérusite : 30, 72-74, 392. Chalcitis : 67, 69. Chalcopyrite : 30-32, 50, 56, 68, 397. Chalcosite : 30-31, 50, 56, 58, 69-70. Chantier-cirque : 468, 470, 472, 473-475, 477, 480. Chantier de raclage : 467, 477. Chantier-éventail : 426. Chantier-gouttière : 466. Chantier-griffe : 467. Chantier-peigne : 397, 465-466, 470, 475-477. Chantier piriforme : 468, 470, 476. Chantier-ravin : 467-468, 472, 476-478, 480. Chapeau de fer (= angl. gossan, esp. montera) : 30, 31, 51, 59-60, 68, 207, 213, 392, 397, 511. Chevaliers romains (équités ) : 6, 232, 242, 328-329. Chèvre : 416. Χρυσοπλύσια : 26, 32, 193, 485-487, 489. Χρυσωρυχεία : 485-487. Chrysocolle : 30, 69. Cinabre-mercure, et mines de -: XI, 4, 11-13, 15, 28, 40, 42, 44, 46-47, 71, 79-80, 193, 213-214, 223, 270-271, 274, 277, 287, 315, 376, 379, 512. Citoyens romains : 322-324. Cloche: 410-411. Cognomen ibère : 382-383. Cohors I Celtiberorum : 349, 350 (68). Cohors I Gallica : 349, 350 (68). Coins en bois : 407, 414. Coins en fer (cunei) : 401, 403-405, 474. Collegium salutare : 363. Colluvions : 35. Coloni : 300 (metallum Vipascense), 302-304, 331, 341, 364, 399 (32), 460. Colonisateurs : XVII, 92-93, 96, 141-144. Colorants : 68, 73, 79-80, 132, 147, 193. Cornes metallorum : 310. Commerçants: phéniciens, 6, 99, 141-142, 145-146; - pu¬ niques (Gades ) : 165-166, 171. Commerce des métaux: 138-139, 163, 165, 170. Commerce tartessien : 141-144.

Concassage (cavités de) : 497. Concessions minières : 397, 421, 423, 429, 462. Conditions de travail : 353-354. Conditions de vie : 358-365. Conductores : 298. Confiscation de mines : 237-238, 282, 378. Conquête des zones minières par Rome et mise tation : 182-186, 189, 198-199. Contrôle lithologique : 395-396, 398. Corrugi : 205, 481, 483, 485-486, 493. Coupellation : 57, 76, 168, 171, 187, 392, 506-50 Covellite : 30-31, 70. Creusets : 94-95, 170. Crudaria : 57. Cuillère en plomb : 375. Cuivre, et mines de -: X-XI, XV-XVI, 4, 6-7, 9 28, 33, 40-43, 45-51, 61-64, 68-70, 102-10 127-129, 190-191, 194, 210, 214, 220, 234, 24 287, 306, 315, 511-512. Cuivre (mines de), anciennement mines d'or : Cuivre arsenical : 54, 103. Cuivre ou bronze tartessien : 142. Cuivres gris : 70, 75. Cuniculus : 438, 440. Cuprite: 30-31, 51, 69. Cylindres de broyage : 457, 498-499, 509.

Damnati ad metalla : 348, 350. Dépilage : 427. Descenderie : 419, 423, 425, 432. Διαφυαί : 27. Diffusionnisme et évolutionnisme : 87-97. Districts miniers: 39, 40, 65, 127-129 (Age d 186-191 (Fin de la République), 200-203 (H re), 215-216 (Bas Empire). Droit minier : 229.

Echantillonnage de minerais : 132, 392, 426. Echanges dans le monde ibérique : 161-163. Echelles: 134, 429, 432. Eclairage: 135, 352, 461. Electrum : 14 (129)„ 34. Eluvion: 35-36, 71. Enclume (ou table de broyage) : 124-127, 401 496-497, 500. Enéolithique : 87-97; mines exploitées à Γ - : 1 Enfants dans les mines : 337, 351, 432. Enrichissement secondaire : 29-30, 32-34, 69. Entonnoir (exploitation en) : 469. Entraves : 354, 410. Entrepreneurs italiens: 321-324, 326-327, 332, Entreprises individuelles ; petits entrepreneu XVIII, 246-247, 251-252, 254-258, 264-269, 326-327, 330-331. Entreprises: importance des -: 326-327, 332; - : 328, 332. Epaves «métalliques»: 370-373, 513; Bajo d 282, 286; Cabrera 2: 170; Cabrera 4: 211 371; Cabrera 5: 211, 272, 330, 371; Cabre

INDEX RERUM 232-233; Marseillan : 285-287, 296, 301 ; Nido del Cuer¬ vo : 371 ; Pedo del Cobre (Sancii Petri) : 282, 371 ; Pla¬ nier 2: 284-286, 296, 301, 371. Port-Vendres II: 209211, 284, 286-287, 301, 331, 370, 374, Sud-Luvt-ixi II . 210-211, 265, 272, 284, 286, 371-372, 374. Escalier (descenderie en -) : 134, 419, 432. Esclaves d'origine ibérique : 336, 350; - orientale : 336. Espadrilles en spart : 353, 409. Estampilles de lingots de plomb: 253-261, 264-270, 302303 (120, 121). Etain et mines d' - : X-XI, 3 (1), 4, 6-7, 10, 13, 15, 28, 3435, 41-42, 63, 70-71, 130, 192-193, 208-209, 220, 224, 287, 306, 463, 511-512. Exhaure : XVII, 221, 246, 357, 430, 433-460; travers-banc d' 134, 298, 398, 460. Exploitants du Ier siècle avant J.-C. : rapports avec des homines noui et des parui senatores : 327-328, 512; l'ordre équestre : 328-329 ; - la vie municipale ( Cartha¬ go Noua) : 329-330. Exploitants ibères : 315, 325, 330, 332, 350. Exploitation saisonnière : 361 (Nord-Ouest). « Exterritorialité » des mines impériales : 299. Fausse monnaie : 363, 375-376. Femmes dans les mines : 336-338. Fer, métal «sacré»: 227 (1). Fer et mines de - : 3 (1), 4, 6-7, 11, 13, 15, 28, 41, 44, 48, 58-61, 63, 78-79, 131, 171, 192-193, 212-213, 220, 223, 243, 245, 282, 511-512. Ferme des mines : XVII, 243, 246-247, 253-278, 283, 301, 316, 377. Feu (abattage par le): 133, 413-414, 421, 456-457, 460, 462. Filon : 27-28, 30, 32-33, 44, 49, 54-56, 63, 70, 72-73, 303, 397-398, 418, 423-424, 426-427, 433-437, 477-478. Fiscus : 238-239, 279-280, 288, 297, 300, 302, 378, 420, 425, 429, 460, 510. Flatores : 341. Fonderies : XIV, XVII, 358, 440, 495-496. Forge : 146-147 (stations phéniciennes), 360, 407. Fossa : 279-280. Fossé : 465, 467, 474. Fours métallurgiques: XVII; - énéolithiques : 12, 95, 112; - autres : 360, 495, 503-506, 509. Fours à pain : 355. Fractaria : 405-406. Frappes monétaires: 214, 250, 288, 305, 377, 377-378, 380-382. Fusion : XVII, 496. Galena (plomb brut) : 254-256, 507. Galène (galena) : 30, 32-33, 54-56, 63, 74-75, 392, 396-398, Galerie: 414; sa 354, 474. teneur 420, -XIV, argentifère 426-427, en134, argent 195, 429, : 54-56, : 246, 72-73, 432-433, 63,196, 251 71-74, (65), 443, 392-393, 269, 223, 453, 298, 392, 460, 426.335, 398, 462, 473426; 353-

XVII, 23, 26, 34-38, 70-71, 300; stratif ormes 49, 72-73, 418 (19), 419-420. Godet de noria : 441-445; 444 (93 : arabe). Gœthitc : 30, 79. Gourde (ou vessie) : 352, 357. Grillage : 496. Guerres et mines d'Ibérie : 179-182 (2e guerre pu 187 (guerres lusitaniennes); 187-188, 360 (gu Sertorius); 197-198 (guerres Cantabres); 322-3 (Guerre Sociale); 360 (Guerre Civile).

Habitats miniers: 114-115, 359 (Age du Bronze); 1 153-154 (tartessiens); 195, 205-206, 216-219, 32 366, 407 (romains), - groupés : 352-353 (Sierra tagena); - dispersés : 359-360 (Sierra Morena). Haches, ciseaux, armes en cuivre ou en bronz 133. Haches cylindriques (en pierre) : 109. Haides (= déblais, stériles) : XIV, 177, 195, 233, 3 428, 475-477, 480, 482, 496, 511. Hématite : 59-60, 78. Herminette : 406. Houe : 406-407.

Ibériques (cultures): 155-157. Incendie des forêts : 6, 17, 162 (40). Inscriptions imprimées ou incisées sur lingots : (plomb), 284-285 (cuivre). Insécurité et activité minière : 184-185, 189, 198, 2 «Invasion» franque : 222, 513. Inventaire des richesses minières de l'Empire : 18 Jarosite argentifère / plumbo-jarosite : 53, 56-58, 393. Jas d'ancre en plomb : 6, 167. Jig-à-bras (esp. cajón) : 501.

Lampes à huile : 438, 460-461. Lampes en plomb : 375, 461. Lapis : 67, 69, 73, 78, 80. Lavage des alluvions : 474-476, 479, 481-482. Lavage et concentration des minerais : XVII, 49 503. Laverie : 501-503, 509. Legio VII Gemina : 290, 349. Levage : 414-417. Lex ferrariarum : 213. Limes hispanus (IVe siècle) (?) : 218-219. Limonite : 59, 79, 95. Lingots de plomb bretons : 239 (65), 260, 302. Lingots de plomb ibériques : 167-168, 170-171. Lingots romains d'Hispanie: - de cuivre: 283-28 371 ; - d etain : XIII, 130 (198), 209, 287; - de XIII, XVI, XVII: 171, 196, 204, 211-212, 228, 2 235-236, 247, 255-257, 287, 303 (120), 321-33

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INDEX RERUM

Machines et ustensiles, en bronze : 401 ; - en plomb : 401. Magasins : 360. Maillet lisse (pierre) : 123. Maillet à rainure (pierre) : XIV, 50, 109, 115-123, 126-127, 133, 135, 401, 496-497, 511. Main-d'œuvre, populations minières : XVII, 222-223, 304305, 309, 335-351, 366, 432, 450, 484, 513. Main-d'œuvre, servile : 222, 239, 298, 336, 338, 341-342, 346, 350; - libre: 222, 298, 338-344, 346-347, 350; indigène, vivant en auto-suffisance (Nord-Ouest) : 346348, 351 ; migrations internes de la - : 344-345. Malachite : X, 9, 28, 30-31, 50, 68. «Mantos» de la Sierra de Cartagena: 22, 29, 63, 72-73, 420. Marché des métaux : 376-377. Mariage d'Hannibal et d'Imilce : 167. Marteau : 405. Massa : 76, 378; - Mariana : 281, 306 (136), 378-379. Masse en fer (malleus ) : 354, 401, 405-406, 411, 474. Matte : 56, 135-136, 137 (230). Médiévale et moderne (exploitation) : 430. Mégalithisme et métallurgie : 87, 96. Mélaconite (ténorite) : 30-31, 51, 69. Mercennarii : 342, 345-346, 357. Metallarii : 309-313. Μεταλλεΐαι: 192. Metallicus canon : 310. Métallogénie de la Péninsule Ibérique : XIII, XVI-XVII, 20-23, 395, 426-427. Metallum, μέταλλον: 25, 27-28, 233, 235-236, 238, 243244, 251, 252, 270, 276, 280, 282, 287, 291, 293-294, 296-298, 302, 310-311, 314, 335, 394-395. Métallurgie du cuivre (début de la) : 101-111, 137. Métallurgie extractive à l'Enéolithique : 135-139. Métallurgie extractive de l'argent: 57-58, 111-113, 147153, 172; - du cuivre : 135-136; - de l'or : 77. Métallurgie du bronze : 136, 169-170. Meules dormantes : 355. Minerais : XVI-XVIII; - primaires : 29-31 ; - secondaires : 30-31, 56; couleurs des -: 27-28, 31, 51, 59, 68-80. Minerais de fer: X, 78-79; d'or: 75-78, 395, 426; de cui¬ vre: Χ, XV, 68-70; de cuivre et d'arsenic: 106-107; d'étain : 70-71; d'argent: 71-75; de plomb: 75; de mercure : 79-80. Mines actives à l'époque romaine : 189-191 (fin IIe - Ier siècle avant J.-C.), 200-203 (Haut-Empire), 215-216 (Bas-Empire). Mines appartenant à l'Etat romain : 234, 236-238, 240, 247, 267, 315; *mise en valeur des -: directe: 241242, 303-307 (voir aussi «régie directe»); par les indi¬ gènes: 241, 243, 246, 276; par des compagnies de publicains: 242-243, 245-246, 268-271; par de petites entreprises et des sociétés ordinaires : 267, 269-270, 302-307 (voir aussi « régie indirecte »). * vente des - : 232, 235. Mines appartenant à des cités : 236, 257, 276, 315. Mines appartenant à des particuliers : 234-236, 240, 247, 268, 276, 287, 315.

Mines des provinces sénatoriales : 238, 240, 279 Mines et montagnes : 16-18, 391, 393. Mines impériales : 239-240, 279-307. Mineur (vêtement du): 352; (nourriture du): (représentations du) : 351-353. Minium : 11-12, 73, 80, 376. Misy : 69 (22). Modes de vie indigènes : 365. Molybdaena : 71. Monnaies trouvées dans les mines : XIV, 203, 220, 263. Monnayages ibériques : 380-381. Mortier (en pierre) : 497, 500. Moulins circulaires, pour les céréales : 355 ; pou rai : 480, 498-500. Natif (métal) : 30; argent - : 32, 71 ; cuivre - : -: 75. Nécropoles : 361, 362-363. «Negrillos»: 51, 69. Néolithique récent : 90-91. «Niches» d'abattage: 68, 133, 414, 478-479. Niches pour lampes : 438, 461. Noria : 439, 442-445, 454.

Ocres : X, 60 (71), 132. Or d'alluvion : 104-105; - des montagnes : 105. Or des Daces : 368. Or, et mines d' - : X-XI, 3-8, 14-15, 23 (27), 26 (1 33 (33), 35, 40-44, 47, 56, 58, 61-62, 75-78, 104 131, 182, 186, 192-194, 198-199, 204-208, 213 230, 234, 243, 282, 287, 288-294, 301-306, 310 494, 511-514; - du Nord-Ouest: XIV, XVII 15, 28-29, 32, 35, 40-44, 76-78, 131, 166, 194 204, 208, 224, 245, 279-280, 282, 288-294, 299 314-315, 335, 346-348, 353, 372, 377, 394, 400 510, 513; - en alluvion : 34-38, 40-42, 76, 193 205, 208, 394, 397, 463-477, 488; - en roch 40-42, 56, 76, 131, 193-194, 198, 205, 208, 395 477-480, 488 ; - en placer de rivière : 26 (9), 76, 193, 206, 394, 469, 488-489, 512; paillette d' -: 38, 75-76, 464; teneurs en -: 37, 208, (24), 464, 474; quantités d' - extraites : 208, Orichalque : X, 13, 33, 80, 214. Orpiment : X. Outils en bois de cerf : 115, 133. Outils en fer : 401-407, 413, 509. Outils et instruments en bois : 407-408. Oxydation (zone d') : 29-31, 33, 51, 56, 69-70, 42 Oxydes: de fer: X, 27, 30-31, 59-61, 78-79, 392, oxydés de cuivre : 30-31, 68-69, 392. Palaga, palacuma : 76, 484. Πάλη : 76, 483. Patrimonium : 238-239, 279, 378. Pelles en bois, écopes : 408, 441. Percuteur simple : 123-124. Φλέψ : 25, 27-34. Pic : 402, 411, 466, 473-474.

INDEX RERUM Plomb, et mines de - : X-XI, XIV-XV, 3 (1), 6-7, 9, 13, 15, 29, 33, 44-49, 63-64, 75, 78, 210-212, 393, 511-512 (voir aussi «argent, et mines d'argent»), Plomb d'œuvre ; 52. Plumbum album : 9, 14 (129), 192. Plumbum argentarium : 376. Plumbum nigrum : 9, 14 (129). Poids en plomb (tisserand, filet, balance) : 375. Poinçon de carrier : 406. Pointerolle : 403, 405, 419, 424. Polissoir énéolithique : 108, 407 (27). Pompes dans les mines : à incendie, en bronze (Sotiel Coronada) : 454-457, 509 ; - foulante, en plomb (Sierra de Cartagena) : 457-460, 510; - foulante, en bois : 458. Poulie en bois : 415-416, 432, 443. Praefectus fisci : 283. Précampaniforme (civilisation) : 88, 93-94. Procuratèle financière d'Asturie-Galice : 217, 288-291, 306-307, 316; - de Bétique : 292; - de Lusitanie: 291, 295; - de Tarraconaise : 291. Procurateurs affranchis de mines, en général : 123, 238, 280, 295-307, 315; sans précision : 280, 292; procurator montis Mariani : 282, 294, 297 ; procurator metalli Vipascensis : 280-282, 291-293, 297; proc. metall. Alboc(. . .) : 280, 293-294, 297 ; procurateurs de la Valduerna : 280, 293, 295, 297 ; procurateur de Riotinto : 292-293, 297; procurator, restituier metallorum, rationalium uicarius : 282, 293, 299-301, 364. Procurateur affranchi d'Asturie-Galice : 289, 292-295. Procurateur affranchi, en second : 292-294. Procurateur équestre : 288-290. Procurateurs des mines (curiales ) : 309-311. Procurator massae Marianae : 377-378. Production : XVII, 200, 208, 304, 367-374 ; évaluation quantitative de la - : 367-370, 373-374. Profondeurs d'exploitation : 430-432. Propriété des mines : XVII, 210-211, 229-236. Prospection: XVI, 16-23, 63, 131-132, 186, 189, 194, 198, 391-400. Proustite : 74. Ψήγμα : 76, 484. Publicani : 229, 242, 249-252. Puits: 132-134, 195, 246, 269, 298, 335, 353, 398-399, 419; - d'abattage: 473-474; - d'accès: 419, 422-423, 425, 429; - d'extraction: 422, 424-425, 429, 432-433, 460, 462; - de jour: 438-439; - de reconnaissance: 396397 ; - multiples : 207, 420-423 ; section des - : 425 (37). Pyrargyrite : 74. Pyrite du Sud-Ouest (gîtes de) : 22, 32-33, 49-62, 69-71, 7576, 78-79, 148-150, 169-170, 194, 206-208, 212-213, 228, 300, 314, 394, 396-398, 418, 420, 426, 429, 433. Quantitative (histoire) : XVII, 367, 370-372, 513-514. «Rafa»: XIV, 195, 419, 437.

Régie directe : XVII, 299, 302-307, 315, 365, 377-378, Régie indirecte: XVII, 299, 302-303, 306-307, 314, 378, 397, 423, 513. Régions minières : 39-65, 345. Règlements miniers : XIII (7), VI, 247 ; - de Vipasca : 295, 297-299, 302, 307, 315, 332, 341, 357, 397, 417-421, 423, 428-429, 438-440, 513. Relief de la Péninsule Ibérique : 18-20. Relief de Palazuelos : 352-353, 365, 403, 406, 461. Remblayage : 428. Rentabilité : 304-305. Réseau routier et mines : 219-220. Réservoir d'eau : 471-473, 475-476, 479-482. Revenus des mines, pour l'Etat romain : 195, 244, 274 (52), 297-298, 315, 365, 367, 376-381; - pour exploitants privés : 382-384 ; - et embellissement villes de la Péninsule Ibérique : 383-384 ; estima des - : 383 (84). Révoltes d'esclaves : 357-358. Richesse des Ibères : 163. Rigoles en bois : 443, 448. Roue dentée : 417, 445. Roues élévatoires : 207, 439, 445-450, 453-454, 460, 51 Rubrica (μίλτος, ocre) : 79 (77). Ruina montium : 205, 353, 365-366, 473-475, 477, 481486, 489-491, 510. Sacs (cuir, spart), couffins : 409, 432. Salaire du mineur : 345. Salines : X. Samariense (metallum) : 235-236, 270. Sandaraca (réalgar) : X. Scories : 94, 136-137, 153, 169-170, 213, 220, 369, 407, 495, 513; - des mines du Sud-Ouest: 51-60, 147213, 369. Scudes : 483-492. Seaux, en spart: 246, 351, 356, 410, 442; - en bro 401, 410, 441-442; - en bois : 442. Segutilum : 394, 485, 492. Sidérite : 79. Sluice : 466, 469, 475-476, 480, 482, 491, 500. Soc(ietas) Aerar(iarum fodinarum) : 270, 275, 277, 338 Societas Argentana (...): 257, 259, 270. Societas Argentariarum Fodinarum Montis Ilucro( sis?) : 256, 259-260, 269-270, 274-275. Societas Argentifodinarum Rot(enensium) : 261 (16), (93). S(ocietas) B(. . .) A(. . .) : 261-262, 269, 275. S(ocietas) Ba(. . .) : 261-262, 269, 275. Societas Bithynica : 259. S(ocietas) C(astulonensis?) : 261-263, 268-269, 274-277 S(ocietas) C(. . .) C. . : 262-263, 269, 274-275. Soc(ietas) Lut(. . .) : 260. Societas Montis Argentarti Ilucro(nensis?) : 257, 259269-270, 274. S(ocietas) S(. . .) : 262-263, 269, 274-275. Societas Vesc(. . .) : 257, 259-260, 270.

620

INDEX RERUM

Sodi Sisaponenses : 193, 214, 270-271, 274, 277, 287.

Terra : 67, 73.

Sory : 69 (22).

Thermes dans les mines : 361, 363-364.

Soufre : X.

Torches : 461.

Soutènement: 417-419, 427.

Tranchées : 395, 419, 465-467, 478.

Squelettes : 354.

Travers-banc: - d'accès, 423-425, 432, 439-440

Stagnum (1) : 10.

haure : 423-424, 432, 434-440, 447-448, 452-

Stagnum (2) : 13 (129), 507.

496, 510; - d'évacuation : 480.

Stimi (Stibi ) : X.

Trésors: 6, 162, 187 (47, 49), 188.

Stockwerk (étain, or) : 28, 304, 478.

Treuil : 415-416, 424, 432, 443-444, 450.

Stoïcienne (doctrine): 16-18.

Tri : 134-135, 148, 496-497.

Strigilis : 76.

Truelle en plomb : 375.

Stuttgart (Ecole de) : XVI, 101-106, 511.

Tunnel : 469-470 (dérivation), 470 (passage).

Sulfures : 29-31 (primaires), 30-33 (secondaires), 392,

Tuyaux en plomb : 459.

496.

Tuyères : 146-148, 496, 504-505.

Sulfures aurifères : 29, 31, 68, 76-78, 395; métallurgie des -: 77. Sulfures de cuivre : 69-70.

Vaisselle d'argent : 375. Vase campaniforme (civilisation du) : 94-95. Vena : 25, 26 (8), 27-34, 67-69, 73, 78, 80.

Tartessos (civilisation de) : 141-151.

Vente de parts de mines : 297.

Tasconium : 484, 492.

Vieux travaux («minas viejas») : XI, XVIII, 430.

Taxes: 6, 183, 192, 241-243, 246, 249-250, 252, 275, 297-

Vinaigre : 413-414.

298, 314, 377. Technique et chronologie : 204-207. Techniques hydrauliques d'exploitation : 200, 205-206,

Vis d'Archimède : 389, 439, 443, 450-454, 456, 510. Vlex : 474, 476.

TABLE DES MATIÈRES

Pages Avant-propos ..................................................................... VII Introduction ...................................................................... IX

Première partie LES MINES ET LES MÉTAUX DE L'HISPANIA

Chapitre 1 - Les métaux produits dans l'Hispania : le témoignage des auteurs anciens .....3 L'or, p. 7; l'argent, p. 8; le plomb, p. 9; le cuivre, p. 9; l'étain, p. 10; le fer, p. 11; le cinabre, p. 11; la question de la calamine, p. 12 Chapitre 2 - Les conditions naturelles. Mines et montagnes : morphologie, tectonique et MÉTALLOGÉNIE DANS LA PÉNINSULE IBÉRIQUE ........................................ 15 A. Mines et montagnes ........................................................ 16 B. Morphologie et tectonique de la Péninsule Ibérique ............................ 18 C. Tectonique et métallogénie .................................................. 20 Chapitre 3 - Les grands types de minéralisation dans la Péninsule Ibérique ............. 25 A. Les gîtes en roche .......................................................... 27 B. Les gîtes détritiques ............................................ . ........... 34 Chapitre 4 - Les grandes régions minières et les districts miniers ..................... 39 1. 2. 3. 4. 5.

Le Nord-Ouest ............................................................. 40 La Sierra Morena .......................................................... 44 Le Sud-Ouest de la Péninsule Ibérique ........................................ 49 Le Sud-Est de la Péninsule Ibérique .......................................... 62 Mines isolées, hors régions .................................................. 64

Chapitre 5 - Les minerais de la Péninsule Ibérique exploités par les Anciens ............ 67

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TABLE DES MATIÈRES E. F. G. H.

Or et minerais d'or ........................................................ Minerais de fer ........................................................... Mercure et minerai de mercure ............................................ Calamine .................................................................

Conclusion de la première partie ..................................................

Deuxième partie LES MINES DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE À L'ÉPOQUE PRÉROMAINE

Chapitre 1 - L'Enéolithique et l'Age du Bronze ..................................... A. Le cadre culturel ..................................... ................... B. L'exploitation des mines de la Péninsule Ibérique à l'Enéolithique et à l'Age du Bronze ................................................................... 1 1. Les travaux de l'Ecole de Stuttgart, p. 101. - 2. Les mines à l'Enéolithique, p. 105. - 3. Les mines à l'Age du Bronze, p. 113.-4. Les techniques, p. 131.-5. L'exploitation des mines et son influence sur les cultures de l'Enéolithique et de l'Age du Bronze, p. 137.

Chapitre 2 - Les mines de la Péninsule Ibérique à l'époque de Tartessos (900/800-500) ... 1 A. Tartessos et les métaux : les sources écrites .................................. 1 B. Tartessos et les métaux: les sources archéologiques .......................... 1

Chapitre 3 - L'époque ibérique ...................................................1 A. La diversité des cultures ..................................................1 B. La généralisation de l'usage des métaux ..................................... 1 C. L'exploitation des mines : témoignages historiques ............................ 1 D. L'exploitation des mines: témoignages archéologiques ........................ 1

Conclusion de la deuxième partie .................................................1

Troisième partie LE TERRITOIRE MINIER DE L'HISPANIA À L'ÉPOQUE ROMAINE

Chapitre 1 - La conquête romaine et les mines de la Péninsule Ibérique à la fin de la Répu¬ blique .....................................................................1

1. Les étapes de la conquête ........................................... . .....1 2. Géographie minière de l'Espagne à l'époque républicaine ...................... 1

Chapitre 2 - Les mines de la Péninsule Ibérique après les guerres Cantabres (25-19 av. J.-C.). Le Haut Empire ............................................... 1

1. L'époque augustéenne ....................................................1 2. Géographie minière de la Péninsule Ibérique au Ier et au IIe siècle de notre ère . . . 2

TABLE DES MATIÈRES

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Chapitre 3 - Le déclin et la fin des mines romaines d'Espagne .......................... 215 1. Géographie minière de la Péninsule Ibérique à partir du IIIe siècle .............. 215 2. Signification de ces données : l'effondrement de l'activité minière dans la Péninsu¬ le Ibérique au IIIe siècle ..................................................... 219 3. Les raisons de cet effondrement ............................................. 221 Conclusion de la troisième partie ................................................... 223 Quatrième partie LES MINES DE L'HISPANIA ET L'ADMINISTRATION ROMAINE Chapitre 1 - Le statut juridique des mines ........................................... 229 1. La République et les débuts de l'Empire ...................................... 230 2. L'accroissement du domaine public en Espagne à partir du Ier siècle avant notre ère Aerarium et fiscus. La notion de «mines impériales» ........................ 237 Chapitre 2 - Les premières mesures (fin du IIIe et première moitié du IIe siècle avant J.-C.) ......................................................................... 241 1 . Les mesures prises par Caton et les débuts de l'exploitation romaine : la doctrine classique .................................................................. 241 2. Critique de la doctrine classique ............................................. 246 3. La situation des mines d'Espagne à la fin du IIIe et dans la première moitié du IIe siècle ...................................................................... 249 Chapitre 3 - L'exploitation des mines d'Etat : le régime de l'affermage (fin du IIe siècle avant J.-C. - fin du Ier siècle après J.-C.) ......................................... 253 A. La documentation fournie par les estampilles des lingots de plomb. Les divers types d'entreprises ......................................................... 253 B. Les «societates publicanorum » dans les mines d'argent d'Espagne au Ier siècle avant et au Ier siècle après J.-C ............................................... 260 C. Les entreprises individuelles et les sociétés ordinaires .......................... 264 D. me. L'exploitation Vue d'ensemble des mines ........................................................ du domaine public en Espagne par le système de la fer¬ 268 Chapitre 4 - L'administration des mines impériales d'Espagne .......................... 279 1. littéraires Les mines .................................................................. impériales d'Espagne à travers les documents épigraphiques et les textes 279 2. Les mines de la Péninsule Ibérique dans l'administration financière impériale. Le cadre provincial ............................................................ 288 3. Les mines de la Péninsule Ibérique dans l'administration financière impériale. L'échelon local ............................................................. 295 Chapitre 5 - Le Bas-Empire : pas d'administration pour une activité minière défunte ...... 309 1 . La législation minière du Bas-Empire : les textes ............................... 309 2. Quelques lueurs sur l'organisation de l'administration des mines au Bas-Empire . . 311 3. La place de l'activité minière de la Péninsule dans le cadre administratif et fiscal du Bas-Empire ............................................................. 313 Conclusion de la quatrième partie .................................................. 314

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TABLE DES MATIÈRES Cinquième partie

LES MINES DE L'HISPANIA DANS LA SOCIÉTÉ ET L'ÉCONOMIE DU MONDE ROM

Chapitre 1 - Les exploitants ..................................................

A. Les exploitants de l'époque républicaine ................................. B. Les exploitants de l'époque augustéenne et du début du Haut-Empire ....... C. La fin du Haut-Empire ................................................

Chapitre 2 - La Main-d'œuvre. Le travail de la mine et la vie quotidienne des mineurs .... A. La main-d'œuvre ...................................................... B. Le mineur au travail .................................................. C. La vie dans les agglomérations minières .................................

Chapitre 3 - Les métaux de l'Hispania: l'importance de la production. Leur place dans l'économie du monde romain ...............................................

A. La production ........................................................ B. La place des métaux de l'Hispania dans le monde romain ..................

Conclusion de la cinquième partie .............................................

Sixième partie

LES TECHNIQUES MINIÈRES DANS LA PÉNINSULE IBÉRIQUE À L'ÉPOQUE ROMA ET NOTES SUR QUELQUES ASPECTS DU TRAITEMENT DES MINERAIS

Chapitre 1 - La prospection ................................................... A. B. C. D.

Les procédés d'identification des gîtes et des minerais .................... La recherche sur le terrain ............................................ La reconnaissance des gîtes ............................................ Les résultats ....................... .................................

Chapitre 2 - L'outillage et l'équipement du mineur ..............................

A. L'outillage ........... ................................................. B. L'équipement du mineur ...............................................

Chapitre 3 - Les techniques d'exploitation des mines souterraines ...... .' .......... A. B. C. D. E. F.

Les procédés d'abattage ............................................... Les procédés de levage ................................................ Les procédés de soutènement .......................................... L'accès aux mines ..................................................... L'abattage du minerai ................................................. Le transport et l'extraction du minerai ..................................

TABLE DES MATIÈRES

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1. Le drainage par travers-banc ou galerie, p. 434. - 2. Les instruments et ustensiles utilisés pour recueillir et transporter l'eau, p. 440. - 3. Les machines employées pour élever l'eau, p. 443.

H. L'aérage ................................................................. 46 I. L'éclairage ............................................................... 46

Chapitre 4 - Les travaux à ciel ouvert ............................................. 46

A. Les techniques en usage dans les mines d'or en alluvion . . . ................... 46 Β. Les techniques en usage dans les mines d'or en roche ........................ 47 C. Mines d'or en alluvion, mines d'or en roche : ressemblances et différences. Problè¬ mes en suspens ........................................................... 48 D. Origines des techniques employées dans les mines d'or romaines du Nord-Ouest . 48 Appendice - Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXXIII, 66-78 ..................... 49

Chapitre 5 - Notes sur le traitement des minerais ................................... 49 A. B. C. D. E. F.

Caractères généraux des fonderies .......................................... 49 La préparation du minerai ................................................. 49 Le lavage ................................................................. 5 Les fours ................................................................. 5 A propos de la coupellation ................................................ 50 Le lingotage .............................................................. 5

Conclusion de la sixième partie .................................................... 50

Conclusion ...................................................................... 51

Planches hors-texte Figures ......................................................................... 51 Cartes .......................................................................... 56 Bibliographie .................................................................... 56 Lexique technique ............................................................... 58 Liste des tableaux ................................................................ 58 Table des planches ............................................................... 58 Table des figures ................................................................ 58 Table des cartes ................................................................. 58 Table des abréviations ............................................................ 59 Index des sources ................................................................ 59 Index nominum ................................................................. 59 Index géographique et ethnographique ............................................. 60 Index rerum ..................................................................... 61

Table des matières ............................................................... 62