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LE CORPUS DES SCEAUX DE
L'EMPIRE BYZANTIN
PUBLICATIONS DE L'INSTITUT FRANÇAIS D'ÉTUDES BYZANTINES
LE CORPUS DES SCEAUX DE
L'EMPIRE BYZANTIN PAR
~._LAURENT DIRECTEUR DE L'JKSTITUT
FRANç~·~-~· o'tT~DES
BYZANTINES
DIRECTEUR SCIENTIFIQUE AU CENTRE NATIO:i'\AL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Tome V,2 : L'ÉGLISE PREMIÈRE PARTIE (Suite) !. L'Église de Constantinople : le clergé et les moines. II. Les Archevêchés autocéphales (Chypre et Bulgarie).
DEUXIÈME PARTIE I. Les Patriarcats orientaux (Alexandrie, Antioche, Jérusalem). II. Supplément.
WOY/iAHHPiON 1\\El:AIQNfKI!J: E/\AHNIK!H tl>ô/\GAOflH KA! llflANT!NIIl: IJ:TOI'JAl:
ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE 15, quai Anatole-France - PARIS Vlle 1965
't4 01
AVANT-PROPOS
L'accueil très favorable que la presse scientifique a fait à la premiCrc partie de ce tome et, d'une 1nanière plus générale, à l'entreprise mên1e du Corpus est unanimement assorti du vœu que la publication de l'ensemble suive à une cadence régulière. L'apparition de ce nouveau volume et de l'album conjoint donne à ce souhait une première satisfaction. Le Bullaire ecclésiastique n'en aura pas moins souffert d'avoir été traité en priorité, au moment où Pespoir de me voir communiquer des collections encore réservées était fondé. L'étude et le classement de l'abondante documentation reçue depuis n'a pas permis d'inclure tout cc qui touche à l'Église à sa place normale, et le supplément prématuré consigné ci-après en fin de volume ne représente lui-même que peu de chose auprès de ce qui est venu récemment entre mes mains. Un tome additionnel sera donc nécessaire où prendront place les sceaux ecclésiastiques absents du présent inventaire. La série patriarcale se trouvera ainsi augmentée de plusieurs unités et des métropoles verront leur série épiscopale grossie de noms nouveaux 1 • Cet enrichissement substantiel sera dû, en premier lieu, à la libéralité du Center for Byzantine Studies de Dumbarton Oaks qui veut bien faire profiter l'entreprise de ses grandes collections de bulles, les plus importantes qui aient jamais été réunies. Ma gratitude et celle du monde savant vont très spécialement au professeur E. Kitzinger qui en a pris l'heureuse initiative et n'épargne aucune peine pour fournir inlassablement à l'auteur les compléments d'information dont celui-ci a incessamment besoin. D'autres lots m'ont également été communiqués depuis peu. De proportions notablement plus modestes, ils ne laissent pas d'ajouter d'intéressantes données à l'historiographie byzantine, particulièrement à la prosopographie des évêchés et des thèmes. Ces matériaux nouveaux dont l'apport dilate considérablement les proportions du Corpus seront mis en œuvre à partir du prochain tome ou tome II consacré_ à l'Administration Centrale, la partie ecclésiastique étant réservée, (1) Il en sera de même des monastères tant de la capitale que de la proYince. Aux sceaux nouveaux qui m'ont été communiqués ces derniers temps, il en sera ajouté d'autres qui, connus seulement. par des photographies, n'ont pu être :::uffisamment déchiffrés. Un seur exemple : celui d'un fondateur de couvents, l'arménien Jean Tornikès (t lOOS c.), curieusement appendu à un acte du prote de l'Athos Paul, de l'an 1080 (cf. DôLGER, Schatzkammem, pp. 122, 123). La pièce ne saurait appartenir à ce dernier. Au cas contraire, nous aurions là le premier sceau retrouvé des protes de la Sainte Montagne. Voir ci-après p. 147.
VIII
AVANT-PROPOS
comme il vient d'être dit, dans un autre volu1ne. Toutefois, dans ce dernier domaine, si rien n'a pu être ajouté au texte propren1ent dit, entièrement composé, plusieurs pièces ont pu être choisies et placées dans l'Album pour plusieurs raisons que l'on y trouvera exposées dans l'Avant-Propos. Leur présentation, intentionnelle1nent très sommaire, sera reprise ct complétée dans le Supplément final. La synthèse des renseignements que l'on peut tirer de cette masse de petits monuments aura sa place dans le futur Traité. Comme pour la série patriarcale et épiscopale nous ne donnons pour cela même à la suite que des remarques de caractère général, nécessaires pour souligner les quelques particularités jugées propres aux sceaux du clergé subalterne ou à ceux du n1ilieu monastique. Avant d'en aborder le sujet, je me dois d'exprimer un merci cordial aux deux savants grâce auxquels le présent volume devra à nouveau d'être moins imparfait, à Mme Hélène Ahrweiler qui a contribué à rendre plus exactes des notices consacrées aux monastères de l'Asie Mineure et au P. R. Janin qui a veillé avec une minutieuse attention à la correction typographique d'un texte semé d'écueils. Paris, le 26 juillet 1965.
INTRODUCTION
LE SCEAU DU CLERGE SECULIER ET REGULIER Si l'on excepte le contenu des légendes qui nécessairement varie d'une pièce à l'autre, rien d'essentiel ne permet de distinguer de classes particulières dans le Bullaire ecclésiastique. La forme des sceaux, leurs dimensions, leur poids, le choix de l'illustration obéissent aux mêmes critères ct suivent à travers les âges une ligne d'évolution commune qui a prévenu, dans l'usage qu'en ont fait les clercs et les moines, toute difTérenciation majeure. Cette homogénéité relative constitue la note dominante, à quelques exceptions près, de tout le matériel réuni dans ce volume et, pour la quasi totalité, dans le précédent, les sceaux d'évêques ne s'en-écartant eux-mêmes presque jmnais 1 • Seuls ceux des patriarches de Constantinople, de quelques autres chefs d'Église' ou de certains corps constitués, comme celui du collège sophien, tranchent sur l'ensemble par un air de plus grande solennité.
DIMENSIONS DES SCEAUX
Une prem1ere constatation semblerait .y contredire : l'extrême variété qu'offre le module des flans gravés dont le diamètre oscille entre 8-9 et quelque 45 millimètres. Cette disparité ne correspond en fait à aucune distinction de (1) Les seules exceptions que j'aie rencontrées appartiennent à la fin du xn~· s. et sont le fait de prélats qui, comme Constantin .l\fésopotamitès (voir la reproduction dé son sceau sous le n. 461), usèrent d'une réelle fantaisie. L'on doit toutefois noter que le voisinage des évêques latins, établis en Orient à la faveur des croisades, n'eut aucune influence sur la technique et la présentation des bulles de leurs collègues byzantins. Il faudra que des métropolites grecs, en difficulté avec leur Église, quittent l'Orient et se fixent à la Curie romaine pour que leurs sceaux se modèlent sur ceux de l'Occident. Voir de très beauX exemplaires des métropolites d'Andrinople Théoctiste et de :Mokissos Joannice (fin du xme s.) dans 1\1élanges d'Archéologie et d'Histoire de l'École Française de Rome, LXX, 1958, pl. II (entre les pages 352 eL 353). Les légendes des sceaux en cire rouge sont tantôt en la Lin, tantôt en grec (description, ibid., pp. 343-316). (2) On ne saurait présumer de la pratique du patriarcat d'Alexandrie en se ·basant sur l'unique Eccau, de proportions paradoxalement réduites, qui nous en soient parvenu. Ceux d'Antioche et de Jérusalem donnèrent, à partir du xne s., à leurs sceaux des dimensions nettement plus grandes que celles adoptées par l'ensemble de leur clergé. En revanche, rien de pareil ne se constate chez les archevêques de Chypre et de Bulgarie, tributaires de l'exemple byzantin.
x
INTRODUCTION
INTRODUCTION
classe. Elle se rencontre en effet au sein des mêmes groupes, qu'ils soient composés de prélats ou de clercs, d'higoumènes ou de simples moines. D'autre part, aucune disposition canonique n'a jamais réglementé soit le poids, lui aussi très variable, soit la forme des sceaux utilisés par les gens d'Église. Le découpage des pièces s'est au reste toujours fait suivant une technique qui, si elle avait été plus sûre d'elle-même, leur eût procuré à toutes la même taille régulière. La mutilation dont souffrent un trop grand nombre de huiles autorise à penser que les Byzantins n'attachaient aucune importance particulière à la dimension de leurs sceaux. Le cas le plus frappant du peu d'attention qu'on lui portait est constitué par celui de Sainte-Sophie dont le plus ancien type, connu maintenant en un double exemplaire (nn. 1112 et 1112 bis)', ne présente, sous ses modiques apparences, absolument rien qui pût évoquer la majesté du monument ou le rôle central qui était le sien au sein de l'Orthodoxie grecque. Il y eut certes en tout temps des pièces de module restreint (8-10 mm.). D'autre part, le diamètre qui atteignit rarement 30 mm. des origines au vme s., augmenta quelque peu entre 750 et 900 environ pour revenir, sauf exception, durant presque tout le xe s., à ses premières proportions (20-25 mm.) et reprendre, passé l'an mille, une dimension qui, après un léger arrêt aux alentours de l'an 1100, alla en grandissant jusqu'à la fin de l'empire'. Mais ces variations sont communes à toutes les catégories de clercs et l'augmentation, à partir des Comnènes, de la masse du plomb et de son diamètre est due à des causes extérieures : 1) au désir de loger au revers, quand ce n'était pas sur les deux faces 3 , des textes de plus en plus longs ; 2) à la préoccupation, visible chez certains clercs, de faire représenter, à l'avers, des scènes évangéliques traditionnelles· (surtout l'Annonciation, la Résurrection et la Dormition) suivant une formule développée'. On peut dès lors affirmer qu'en aucun cas le diamètre du sceau et la masse de métal ne furent déterminés par le rang que le propriétaire occupait dans la hiérarchie ecclésiastique. L'on voit au reste d'importants personnages utiliser des flans de proportions réduites et d'autres usagers diversifier à plaisir les limites du champ où est gravé leur cachet'.
portant une même signature dont les éléments sont disposés ou non diversement, l'avers portant ou ne portant pas de motif iconographique'. Ce dernier pouvait à vrai dire varier ou même disparaître, car, du point de vue juridique, il avait une moindre importance, tandis que la signature du propriétaire, gravée au revers et destinée à être confrontée avec celle qui figurait au bas de la pièce expédiée ne pouvait au moment de son emploi souffrir d'altération. Ceci ne veut. nullement dire que l'image du droit ne pût jouer, à l'occasion, aucun rôle en l'affaire, car maints exemples prouvent que le clerc instrumenteur se désignait, le cas échéant, par rapport à elle qui, en ce cas, reproduisait de préférence l'effigie de son saint patron'. Il arrivait d'ailleurs que le même personnage se fît apprêter des sceaux entièrement différents tant pour l'illustration du droit que pour la disposition de la légende. Le présent recueil en contient la preuve irréfutable'. Il y a lieu de signaler ici une particularité qui semble une conséquence de cette pluralité. La préoccupation de faire varier le libellé de leur signature sur leurs diverses bulles a en effet porté certains à omettre parfois la qualité spécifique en vertu de laquelle ils instrumentaient, voire, en de rarissimes cas, jusqu'à leur nom même. Le sceau, signalé ci-dessous au n. 1278, du fondateur du couvent de saint Jean l'Évangéliste dans l'île de Patmos constitue sous ce rapport un exemple saisissant. Saint. Christodule, agissant comme higoumène et scellant un document auquel sa bulle pend encore', se désigne par cette simple appellation : hiéromoine! On peut voir à la rigueur dans ce laconisme une marque d'humilité, mais, comme le procédé n'est pas le fait exclusif du milieu monastique, il y a lieu de croire que, pour sa validité, l'acte n'en exigeait pas plus. On en conclura que les bulles porteuses de légendes aussi dépouillées, à savoir ne comportant que le nom du titulaire, accompagné ou non de l'un de ses titres, n'eurent pas toujours qu'un caractère privé. Au reste, quand le sceau propre à la fonction venait à manquer 5 , la nécessité d'utiliser son sceau privé pour sceller un acte dut s'imposer et l'on sait qu'en pareil cas les Byzantins n'y regardaient pas de si près.
PLURALITÉ DES SCEAUX
Comme les fonctionnaires civils, le personnel ecclésiastique eut en effet licence d'avoir, dans le même temps, plusieurs sceaux. On peut le déduire de la présence dans le même dossier de pièces issues de matrices différentes mais (1) Voir, sous ce numéro, en fin de volume à la rubrique: Addenda el Corrigenda, et, dans l'Album, sur la planche correspondante (photo). (2) Les sceaux des xnre-xve s., retrouvés en un nombre très réduit, accusent, par rapport à ceux des siècles précédents, des dimensions et un poids que seules les bulles impériales et patriarcales avaient atteints. Ce phénomène inattendu à une époque où la conquête turque confisquait les mines attend toujours une explication. (3) Ce tome V compte 146 sceaux inscrits sur les deux faces, donc sans images, soit un peu moins du dixième du total. (4) L'une de ces scènes, l'Annonciation, se rencontre en effet déjà sur les sceaux du v1c s., mais elle y est réduite à ses traits essentiels. (5) Voir, par exemple, ci-après, nn. 1044, 104.5, celui du moine Michel inscrit dans un cercle qui mesure d'une part 13 mm. Y2 et de l'autre 27 !
XI
CRITÈRES n'ATTRIBUTIONS
L'uniformité et la pluralité des sceaux rendent malaisée l'attribution d'une catégorie de sceaux de clercs ou de moines que rien, à première vue, ne rattache à une église ou à un couvent déterminés. Il est toutefois des cas où certaines observations permettent de trancher favorablement ce difficile problème. Ainsi le style de la pièce étudiée confronté avec celui de sceaux datés de même époque peut conduire à des résultats inattendus. Soit, par exemple, le n. 1083 (l) Voir les nn. 195, 196 et 1150 bis sous la rubrique Corrigenda el Addenda. (2) Voir les nn. 56, 248, 1395. Mais il peut se faire que rien ne contribue à identifier le signataire, là du moins où quelque particularité de titulature ne permettrait pas, comme aux nn. 407 et 408, un repérage certain. (3) Voir les nn. 7 à 9, 195, 539-540, 611-612, 784-785, 866-867, entre beaucoup d'autres. (4) Cf. MM, VI, p. 149 et ci-après le n. 1278. (5) Dans les périodes de grandes invasions- et il y en eut presque à chaque siècle -le rendement des mines de plomb dut faiblir, s'il ne s'arrêta pas parfois complètement.
XII
INTRODUCTION
dont le propriétaire, Constantin Asimès, ne nous livre que sa qualité de prêtre. L'avers de sa bulle présente la Vierge au trône dans un décor exubérant, en usage, à l'époque de frappe (xme s.), dans la chancellerie patriarcale'. Qu'en conclure, sinon que Constantin était au nombre des desservants de Sainte-Sophie ? Ailleurs ce sera l'attention prêtée au motif iconographique lui-même qui gui,dera la recherche. On en a un exemple frappant au n. 1134. Le propriétaire du sceau ne se désignant que par son patronyme (Mauropous) et sa qualité de léviteterme assez vague ! - on s'était empressé de l'identifier aveC le célèbre métropolite d'Euchaïtes Jean. Or l'image du droit, à l'effigie du prophète Samuel, est d'un emploi si rare en sigillographie byzantine que l'on eût dû se demander si ce n'était pas là le saint patron de Mauropous. Et cette hypothèse eût été fondée, car la même image que l'on dirait gravée par le même artiste réapparaît sur la bulle du chartophylax Mauropodès 2 que l'on sait s'être prénommé Samuel (n. 1615 bis). C'est encore la présence, sur l'une ou l'autre face du plomb, d'une effigie de saint qui permettra d'identifier, entre plusieurs homonymes, le couvent ou l'église nommée sur la pièce décrite. Ainsi il y eut au Moyen Age deux monastères dits du Ruisseau-Profond (BCIT1J Té;; 'A11vé;i.
XIe s . - Le patronyme devrait-il se transcrire : 'A11vw(v)? C'est en effet cette seule forme, empruntée au nom du fils aîné de David, que présente. la prosopographie byzantine, à une époque, il est vrai, beaucoup plus tardive (XIIIe/XIVe s.). Tel est en particulier le cas au début du XIVe s., où Alexis Amnôn apparaît comme recenseur en divers documents. Cf. DôLGER, .Schaizkammern, p. 109, n. 68. Mais rien n'empêche de croire que le lecteur Georges s'est appelé Amnos, sa famille étant distincte de celle dont li vient d'être question. Le sceau sous-jacent devait porter deux effigies, une sur chaque face et, en exergue, une légende métrique dont une partie est encore déchiffrable. Ainsi l'on lit au droit : . nPWTONVnAPXO ............. , et au revers: TON ... . . . . . . . nANAMWMECKEnE.
Au droit, saint Basîle de face, en buste, tenant un livre en main gauche et faisant de la main droite le geste d'allocution. Épigraphe . . A-El-OC, seuls éléments subsistants : ['0 à(y10s) Bao-i]Àetos. Au revers, légende métrique, précédée d'une croisette, sur cinq lignes : +-TOV .. 1-~EN~ .. -. PAriC .. -~CIA .. -OV : +Tou [no]tllEvap[xov o-]pyiov 1-lt)TpoTioÀiTov.
Au droit, saint Michel de face, en buste, tenant en main droite le sceptre bouleté et en main gauche le globe non crucigère ; en parements impériaux ; ailé. Épigraphe habituelle M-X et A-X.
rewpyiov ).l1)TpOTIOÀiTov.
XIe/XIIe s. (non XIIe-XIIIe s., Schlumberger). - Froehner lit, au lieu de Œq>payi5a, Œq>péxytO").la, également recevable. Contrairement à ce que j'ai dit dans mes bulles métriques le terme : ve6q>VTOS, doit. désigner, ici cornme sur le sceau suivant, non une personne mais une fonctiOn ou plutôt, à en croire Balsamon, la condition de la personne qui vient d'être promue à un office ecclésiastique : ve6q>VTOS ÀÉYETOl 6 Ccnè TIÀoucriov ft crxot..6:sovTOS eis ETilO"KOTilKèv ô:Çiw)la npo(;a(;ts6-
30
VIle s. 1071. Le métropolite, Théodore
x
Au revers, légende métrique sur quatre lignes : +"Opa Œq>pay(î5a) Mlx(m]À) VEOVrOV. + "Opa Œq>payÎ6a M1xai]À
+OPA-CPAf'~MIN€0-.VTlS
VEOllTOV.
J-lEVOÇ.
DO. 56.106.51. Fortement rogné sur les côtés ; ligne de canal disposée horizontalement avec profondes échancrures aux orifices; champ bordé par une couronne de feuillage. D. :
1073. Le néophyte, Michel
22 mm (total) et 20 (champ). Inédit.
Athènes, Musée, n. 263. Non décrit. D. : 16 mm.
Au dra il, légende, précédée d'une croisette, sur trois lignes :
Éd. : ScHLUMBERGER, J'\1 A, p. ~45,. n. 81 _(non reproduit) ; 1917, n. 263 (non reproduit). Cf. LAURENT, Bulles métriques, n. 78.
+
+
eeo-
0€0 AWP
5wp-.
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ov
Au droit, saint Michel de face, en buste, tenant, comme à l'ordinaire, le_ sceptre et le globe ; chevelu. Épigraphe : AP-. à gauche et M-. à droite : 'Ap[x(éxyyeÀos)] M(l)[X(at\À)].
Au revers, suite du texte de même : MIT
jlrT-
Pono
pono' [À]iT(ov)
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l{oNS'J;'ANTOPOULOS,
Au revers, légende métrique sur quatre lignes : +rPA, -CPAriZ-MIXAH/\N€0VT = +rpaq>(éxs) Œq>payîs(w) Mtxai]À veoq>érr(ov). +rpaq>às Œq>payîsw Mtxai]À veoq>érrov . XIe-XIIe s. - Même propriétaire que sur le sceau précédent; même observation au sujet du terme : VEOVTO).
VIe s.
14. LE NOTAIRE
13. LE NÉOPHYTE
1074. 1072.
Le notaire, Léon
Le néophyte, Michel Anc. Coll. Schlumberger.
DO (Coll. Shaw, n. 1242). Ligne du canal brisée sur toute sa longueur; en vo1e d'oxydation. D.
.
Fortement rogné au bas et sur les côtés ; ligne de canal disposée de biais ; très
:nettement gravé. D.: 16 mm (total) et 12 mm. Éd. : ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 403. ~ p. 330, n. 81. Cf. LAURENT, Bulles métriques, n. 284.
FROEHNER,
22
rn~
(champ) et 15 (champ). Inédit.
Annuaire, 1884,
Au droit, Croix (type de la Croix vivifiante) aux bras s'élargissant .vers l'extérieur et ornée à leur extrémité d'une boule; ornée de chaque côté d'un
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TITRES ET FONCTIONS ECCLÉSIASTIQUES
L 1 ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
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rameau fleuronné issant de la base dans le champ. A la circonférence, formule d'invocation: +KEROH0TWCWll.OVAW = +K(vpl)E j3of]e(E1) tEVE.
1099.
Le prêtre, Nicétas DO (ColL Shaw; n. 1245). · Brisé au sommet; empâté au revers. D.: 23 mm (total) et 17 (champ). Inédit.
XIe/XIIe s . - L'effigie de saint Jean évoque la ville d'Éphèse ou, à tout le moins, la province d'Asie. Il est possible, mais possible seulement, que le terme : 6\JT!'JS, désigne ici, non un prêtre, mais un évêque, soit de la métropole soit de l'un des nombreux sièges suffragants.
1102.
Au droit saint Nicolas de face, en buste, d·ans l'attitude et avec les attributs ordinaires. É~igraphe: 0-NI-K, à gauche et A-AO-C à droite: 0 &(yws) NtK(6)/\aos. Au revers, légende sur quatre lignes = +K€R0-NHKI. A-nP€CRV-T€PO = Anc. Coll. !ARC (Ermitage).
+K(vpt)E [l(oij)B(El) N!'JKi[T]q: Tipw(;VTÉpo. +Kvpt• [loi]BEl N(t)K(ij)Tq: Tipw(;vTÉp('{)). XejXIe s.
= +K(vpt)E
Au revers, suite du texte sur trois lignes : IEPH-NIKOAA-W = lEpfj NtKoÀa'{).
Le prêtre, Nicétas .
Légère échancrure aux orifices du canal ; nettement centré ; en voie d'oxydation.
D.: 20mm. Éd.: PANèENKO, Kalalog, n. 478 (photo, pl. XVII, n. 1).
Au droit, légende sur quatre lignes : +K€-ROH0H-TWCW-â1SAO [loi]B(Et) T0 ) 6(1a)K(ovias).- Enfin, p. 414, rien ne justifie le titre . de labulaire du. monastère donné au propriétaire du sceau qui y est reprodmt. La pièce, qm porte au droit l'effigie de saint Michel, constituait le sceau d'un monastère impossible à identifier, l'abréviation se prêtant à plusieurs combinaisons (TagovÀapiov, Tagpov) ; à supposer que le métal ne porte pas plutôt: o-Tavpov! Ce que la présence à l'avers de l'image de l'archange rend, il est vrai, peu probable.
C. -
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES
1.
DE LA CAPITALE
A. La Grande Église ou Sainte-Sophie. B. La ville et sa banlieue. C. Les sanctuaires et les cortèges religieux. D. Les diaconies et les bains annexes.
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES
A. -
DE
LA CAPITALE
51
L'ÉGLISE DE SAINTE-SOPHIE
On aurait pu croire que la Grande Église, dont l'influence et le prestige sur le monde byzantin ne fléchirent jamais, ait fait choix, pour sceller ses ordonnances et ses messages, de quelque sceau solennel. Peut-être celui des prêtres-ccdikoi, exceptionnel à tous égards, remplissait-il cette fonction. Cependant, vu la compétence relativement restreinte de ce collège, on ne peut s'empêcher d'en douter. Au reste, il est normal que l'édifice lui-même, symbole d'unité et de foi orthodoxes, ait eu sa bulle qui n'évoquât que lui, sans référence à l'un quelconque des Offices, si grand fût-il, qui fonctionnaient à son ombre. En vérité, l'état présent des découvertes sigillographiques dément quelque peu cette supposition. Mais l'on peut espérer la voir réaliser à l'avenir. L'existence certaine d'un sceau de ce type, trop modeste toutefois dans ses dimensions, pour être celui des Actes les plus importants, autorise à croire que sa découverte fournira un jour quelque image solennelle de l'édifice ou de son éponyme la Sagesse personnifiée. 1112. 1. -
LE SCEAU DE LA GRANDE ÉGLISE
Paris, Cabinet, N. S. n. 2. Légèrement décentré vers le sommet. ; renflé à la partie inférieure ; parfaitement centré au revers où un défaut de frappe a cependant dédoublé certaîns traits ou lettres.
D. : 27 mm (total) et 22 (champ). Éd. : SCHLUMBERGER, Sigillographie, p. 133 (fac-similé) d'après cet exemplaire même alors propriété de Sorlin-Dorigny.
Au droit, monogramme cruciforme occupant tout le champ, composé essentiellement de au centre, avec r et IC à gauche et à droite du bras transversal, A au bas et P au sommet de la barre verticale. Solution certaine : :Lpratera. La cemture, elle, semble avoir, au cours du XIIe s., fait la n~vette entre son sanctuaire primitif et les Blachernes où, si l'on en croit les p;lc;r~s russe~ (cf. KmTROwo, Itinéraires, pp; 136, 163, 204, 232, 233), elle fut v~neree aux X~Ve-XVe s. A noter d'autre part que l'on n'a pas encore rencontré d attestatiOn sure du culte de la Cemture antérieure au VIle s. (cf. EO, XVI, 191~, p. 311) .. Sur le centre de pèlerinage particulièrement fréquenté par la cour rmperrale, vmr de préférence ÉBERSOLT, Sanctuaires, p. 54-60 et O. LATHOUD, Le sanctuarre de la Vrerge aux Chalcopratia, dans EO, 1924, p. 36-61.
LES MONASTÈRES ET LES E" GLISES DE LA CAPITALE
L 1 ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
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71
Au droit, légende sur quatre lignes : .THC
1142.
La Pannychide IFEB, n. 645. Brisé et amputé au sommet droit ; pressé et étiré à la partie supérieure ; dessein fruste. D.: 24 mm (total) et 20 (champ).
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Au revers, suite du texte sur quatre autres lignes :
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Au droit, Vierge de face, en buste, portant sur la poitrine dans un médaillon
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le buste de l'Ènfant au nimbe crucigère ; entre deux croisettes. Sans épigraphe ni légende. Au revers, légende sur cinq lignes : + Tfis Tiavvv(xi6os) TWV Xa""AKoTipa {s}T(E)iwv.
+THC
nANNVS TWNXAA
KOnPAS TIWN
+ Tfis Tiavvvxi6os
TWV
WN
+ Tfis Tiavvvxi6os Twv XaÀK01TpaT(E)iwv. VIIIe s. ligaturés.
8. -
Xa""AKoTipaTEiwv.
VIIefVIIIe s. - Nicéphore Xanthopoulos, après avoir parlé (XIV, 2, éd. Bonn, p. 440) de la fondation du sanctuaire par la femme de l'empereur Marcien (450-457), Pulchérie, ajoute ailleurs (XV, 14; éd. Bonn, p. 607): Èv 0 Kal Tiawvxi6a KO:i ÀtTf]v KaTà Tiêi:crav TETpé:Oa E6ÉOïf13E yivecr6at, KO:i alrrf\s TIE3fj npoïoV011s, cnJvo:po: q>WTl o TifJY6:3El Àa~TI6:s. C'est cette fête nocturne, cette pannychide, à laquelle l'impératrice prenait part au cours de la procession litanique dont elle aurait eu l'initiative, que commémore notre petit monument. Ce dernier se trouve ainsi en être désormais, et de loin, le plus ancien témoin direct. Mais, fait digne de remarque, l'image gravée ici sur le métal, reproduisant le plus ancien type de Madone jamais figuré sur les sceaux, n'est pas l'image traditionnelle de l'Hagiosoritissa où la Vierge apparaît •debout ou à mi-corps tournée tantôt à droite, tantôt à gauche et élevant les bras dans l'attitude de l'orante (cf. LIKHACEV, Ist. Znacenie, p. 56-61, à comparer avec les reproductions des p. 65-68). La raison de cette différence tient sans doute à ce que l'image traditionnelle n'était pas encore popularisée ou plutôt au fait que la Pannychide voulait au premier chef honorer non l'icône, mais la ceinture ou l'ensemble des précieuses reliques conservées aux Chalcoprateia, sans référence particulière à aucune.
Particularité graphique : les deux N de la seconde ligne sont
LE COUVENT DE SAINT-CONSTANTIN
, Le no~ du premie;, emp_ereur chrétien a servi d'éponyme, voire de vocable a un certam nombre d etablissements religieux de Constantinople Les signalent mnsi, à côté de .maintes églises, deux couvents. Le plus .ancie~o~r~~~ . q,~~lque part dans la ba,nheue, aurait été fondé par Basile Jer entre 877 et 880 . c ~ ait un. monastere d hommes. L'autre, à peine plus récent fut l'œuvre d, sam te Theophano, la première femme de Léon le Sage . c'éta'it un mon t, e ~e !e~mes. ~andts que la pren;lière de ces maisons religi~uses n'a laissé d=~sef~ ra 1 wn qu une trace In~o~sistance, la seconde est encore mentionnée aux XIVe-XVe s. Cf. JANIN, Eghses et monastères, p. 305-307.
1144.
L'higoumène, Christodn1e
Dumbarton Oaks, n. 58.106.246. Rogné à l'avers sur le pourtour de gauche ; percé au sommet de deux trous (de 1143.
La Pannychide
Istanbul, Zakos.
Fortement rogné sur tout le pourtour du côté gauche ; boursouflures et éraflures.
Champ bordé par une couronne de léger feuillage. D. : 18 mm (total) et 16 (champ). Inédit.
~~~~~~:.a;que;~ ~:{:::al~~~~;~:~:':;)t ;
imparfaitement imprimé et partiellement
Inédit.
:u
d:it, croix à deux traverses dont la plus grande est recroisetée montée sur e~x egrés et ornée à ~a. base de rinceaux issant jusqu'à mi-cha~ . A la ctrconference, formule (muhlee) d'mvocation : +KvptE t-'"'ot'j6Et TW• O"C{) - 6ov?,_cp.
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA CAPITALE
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
72
73
Éd. : RN, 1905, p. 323, n. 207 (avec fac-similé, déjà donné dans ScHLUMBERGER
Au revers, suite du texte sur six lignes
É popee, Ill, p. 284).
+Xpl[o-ro]8ovf.[ (cp) 1]]yov~Év[ cp ~o ]vï(s) Tov 'Ay(iov) Kovo-r ( aVT )iv(ov)
+XPI .. ar.A .. rr.M€N .. NI, Tr.Ar' KONCT IN +Xp1o-ro8ovf.cp f]yov~Évcp "ov(fi)s TOV 'Ayiov K( w )vcnaVTivov. XejXIe s. - Je transcris en mettant nom et titre au masculin et dois du coup identifier Je couvent en question avec le couvent d'hommes de la banlieue. Cette lecture a son importance, car elle confirme l'existence de cette maison religieuse dont les origines, telles que les chroniqueurs nous les ont rapportées, ont paru suspectes. Ce petit monument prouverait qu'elle était constituée au moins dès la fin du Xe s., si l'on ne devait envisager l'éventualité, à 1non sens moins probable, que la signataire est une femme : Xp1o-ro8ovÀ1) f]yov"ÉV1) ! Dans ce dernier cas, il faudrait restituer la bulle au monastère de Saint-Constantin situé à J'est des Saints-Apôtres, à J'extrémité de la citerne de Bonus. Christodoula en aurait été l'abbesse à l'approche de l'an mille ou peu après.
'
Au droit, saints Cosme et Damien à mi-corps, au visage imberbe et florissant . la, ~am gauche tient un rouleau tandis que la droite est ramenée sur la poitrine: L ep1graphe du. perso~nage de drmte est seule visible. On lit : 0 d'un côté et 11-A-MI-A-ON (siC) de l autre : '0 a(y10s) L'.a~tav6(s). Au revers, légende sur cinq lignes .CPAr, TWNANA PfVPWN TOVKOCM. .1 r,
[ + ]l:q>pay(is) T00v
~Ava
py\!pwv -rov Ko, . AIPIKS\11 .. T, T.€AC€ KAICIAC
[+ ]KwvcrmVT(iv'i') [a( =Tipt)]!ltK(TlPi'i') NÉas.
t\Éov(Tt) [(Kai) 8]EW(lÀ'J'-éxV1)) [K]ÀtptK( OÏS) (Kai) 'f'[aÀ]T(atS) T(fj)s [N]éas 'EKÀlcrias.
+ÀÉoVTt Kai Ge(o )q>(lÀ'J'-éxV1J) KÀ( Tl) ptKols Kai 'f'éxÀTats Tfjs Néas 'EKKÀ( Tl)uias.
XIe s.- Le type de sceau collégial (à plusieurs noms) n'est pas absolument rare en sigillographie byzantine. Il ne faudrait pas en conclure que les deux signataires de cette pièce fussent de leur temps les seuls chantres de la Néa. Décorée avec un luxe inouï, l'église fut certainement nantie d'un chœur aussi fourni que celui d'autres fondations impériales qui, comme celui de la Théotocos Éléousa (ci-dessus, p. 75), employait de 15 à 20 chantres. Le chant n'y était-il pas «aussi merveilleux que celui des anges>> (KHITROWO, Itinéraires, p. 99) ? Et l'on y conservait de surcroît la trompette de Josué!
Le chartu1aire, Théophane Istanbul, Musées, n. 211 ; Anc. Coll. Schlumberger; Vienne, Musée, n. 85. Rogné au sommet et sur les côtés ; ligne du canal brisée à l'avers ; oblitération
partielle. D. : 25 mm. Éd. : ScHLUMBERGER, Sigillographie, pp. 136 et 150, n. 2 (fac-similé). Au droit, début de la légende sur cinq lignes : . K€ .• H0€1TW CWà!SAW 0€0A NH
[+JK(vpt)E [floJi]flEI Té;\ créxV1J.
LES MONASTÈRES ET 'LES ÉGLISES DE LA CAPITALE
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
92
Au revers, suite du petit texte sur cinq autres lignes : . . . nA [N mnÀtKê;'>) ('rrpvno )o-]naeAPIWS Sapiq> (Kai) XAPTIIA. xapTovl\[a]-. PIWTHC piq> TfiS NEAC NÉas. o-c;'> ôovÀq> 8wcpâv1J (3amÀtKê;'> npunoo-naSapiq> KŒÎ xapTovÀapiq> Tfjs NÉas. XIe s. - Schlumberger lit sur son exemplaire (p. 136) au début de la seconde ligne : CA[K€1\A]APIW, inacceptable graphiquement et e~ raison de J'accouplement insolite des titres de sacellmre et de chartulmre. L exemplmre de Mordtmann (p. 150) a permis de rétablir la vraie leçon conforme à celle relevée sur J'exemplaire des Musées Ottomans. Les dates, assignées à nos plombs par les deux éditeurs XIe/XIIe s. (Schlumberger) et ,XI,Ie-XIIIe s. (Mordtmann) - sont irrecevables pour ce seul motif que, passe 1 an 1100, la dignité de protospathaire avait fini sa carrière.
23. -
93
1168.
Le sceau du sanctuaire Vienne, Cabinet, n. 96 (anc. Coll. Dethier); Berlin, Cabinet, n. 103; anc. Coll. Longuet. ,É,tats dive:s. ; partiellemen~ oblitéré {la légeilde est recomposée en tenant compte des ~lements. VISibles sur les divers exemplaires) et imparfaitement gravé au droit; entmlles et bnsure (Berlin) ; grand module. D. : 40-38 mm (total) et 38-36 (champ). Éd. : DETHIER, Œuvres posthumes, Paris 1881, p. 79. - FROEHNER, Annuaire, 1882, p. 63, n. 95. ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 137; Mordtmann, dans ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 153. Cf. LAURENT, Bulles métriques, n. 500.
. Au droit,, Vierge à mi-corps, de profil (mouvement vers la droite), la main drmte ramenee devant la pmtrme ; portant l'Enfant sur Je bras gauche. Épigraphe M-P
IC
ev
xc
M-P
ev IC
(Berlin)
xc
LA THÉOTOCOS DE L'OcTAGONE à gauche et à droite des effigies.
L'Octagone-orthographe qui, dans les sources, ne comporte aucune exception-, était à Byzance une construction voûtée comprenant huit P?rtiqucs et huit 2 passages couverts {à son sujet voir maintenant JANIN, CP Byzanlme , p. 160-161 et R. GurLLAND, La Basilique, 1'\ Bibliothèque et l'Octogone de Byzance, dans Mélanges d' H isloire lillémire el de Bibliagmphie offerts à Jean Bannerai, Pans 1954, p. 102-107). Sis entre la Mésè et les Chalcoprateia, très proche de la Basilique, l'édifice est signalé à l'occasion de la sédition Nika, en janvier 532, qui en causa la destruction. Second sinistre en 726, cette fms voulu par J'empereur. Les patriographes (cf. PREGER, Palria, p. 226, n. 31) semblent insinuer qu'au Xe s., de leur temps, l'édifice n'existait plus; ils en parlent en effet au passé. Cependant, au XIIe s., Je lieu, il est vrai, désigné autrement (ol L:vvoôot), servait encore au même office. L'Octagone abrita en effet sous ses portiques une sorte d'Université où un groupe de 12 m?ines professeurs enseignaient pour le compte de l'État. C'est à ce collège, toujours en fonctwn au même endroit, qu'appartenait le métropolite de Nicomédie Nicétas qm, en 1136, fut Je porte-paroles des Grecs lors des discussions sur le Fûioque avec Anselme de Havelberg .. Fait curieux: bien que les sources fassent assez fréquemment mention de J'Octagone, il n'est nulle part question d'un sanctuaire de la Théotocos. Faudrait-il dès lors rattacher J'unique sceau qui nous en rappelle J'existence à l'église homonyme qui aurait été, au témoignage de Théophane (s. a. 5819; éd. de Boor, p. 28 16 ), construite par Constantin Je Grand à Antioche? Je ne saurais J'admettre, vu l'époque tardive où le sceau en question dut êt~e rrravé vu aussi le nombre d'exemplaires qui nous en a été conservé. Ce petit b ' . • monument augmente à coup sûr d'une unité la longue théorie des sanctuaires urbains consacrés à la Vi~rge (cf. JANIN, Églises el monastères, p. 216 où manque la Théotocos de l'Octagone).
Au revers,
lég~nde
+THC OKTArONII eEVTOKOV CPAriC nEAW
métrique, en grandes lettres sur cinq lignes :
+Tfis 'OKTayôvov 0EVT6KOV
o-cppayis TIÉÀW.
+Tfis 'OKTay(w)vov 8EvrÔKov o-cppayis nÉI\w. , XIe,s.- La date- IXe s. -qu'à la suite de Mordtmann j'ai assignée a cette pwce dans mes Bulles métriques, ne peut être absolument pas être retenue. 0~ remarquera en outre l'emploi, pour figurer la Théotocos locale, du type specifique de la Théotocos de J'Hodighitria.
24. -
LE COUVENT DE LA p ANACHRANTOS
l'a Le plus ancien signalement que l'on ait de cette maison religieuse est de S n 1073 , son supeneur s1gna alors un acte touchant les propriétés de , amt~Jean de Patmos. Cf. MM, VI, p. 15. La succession de ses higoumènes dut e~;e mt~rrompue par l'occupation latine (1204-1261). Les moines grecs s'y rem~tal~erent sous Michel VIII Paléologue (après 1261) et la maison fonctionnait encore a la veille de la catastrophe de 1453. Mais sa destination subit vers la
-------------
-
95
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA CAPITALE
fin une profonde modification ; de couvent d'hommes, l'établissement devint en effet couvent de femmes dans la seconde moitié du XIve s. On distinguera soigneusement celui-ci de l'église de la Panachrantos bâtie au début du XIVe s. par le patriarche Athanase rer. Cf. JANIN, Églises el monastères, p. 224-225.
Metabyzantina, I, New York 1949, p. 61-74. Les sceaux ici édités permettent de supposer que sur le même emplacement l'on avait construit à une époque bca~coup plus haute un sanctuaire, puis un couvent restaurés à plusieurs reprises au cours des àges et dont l'église est parvenue jusqu'à nous. La mention certaine la plus ancienne se trouve dans le Typicon de Pacourianos pour son monastère de Petritzos, typicon rédigé en 1083. Cf. Viz. Vremenn. Xl, 1904, p. xiv, xv. On y parle du fondateur du couvent sans toutefois le nommer. Mais l'on devrait faire remonter les origines de cette maison religieuse jusqu'au Xe s. au moins, si Jean le Moine qui traduisit le Pré Spirituel de Jean Moschus (Cf. OCP, XVII, 1951, p. 69, n. 3) vécut bien à cette haute époque. Dans une recension plus récente de la Vie (Vie B) de saint Athanase l'Athonite, il est dit d'autre part que l'ecclésiarque de la Grande Laure descendait, chaque fois qu'il se rendait dans la capitale, Tij Tov (!. Tô.iv) ITavayiov llOVfj, parce que le supérieur en était un authentique disciple du saint. Preuve évidente que le monastère fut primitivement un monastère d'hommes. Il l'était encore certainement à la fin du XIIe s., comme en témoigne l'oraison funèbre d'un personnage, Théodore Trochos, qui y mourut, après l'avoir eu en bénéfice. L'établissement est en effet qualifié par ce document d'ô:v8pô.iv 6pllTJT1\plov .Cf. cod. Marc. gr. XI, 22, f. 93 v. Et c'est de lui qu'il est fait mention dans le traité signé en février 1192 entre Gênes et Byzance (Cf. MM. III, p. 18").
94
Notices.- R. DEMANGEL etE. MAMBOURYl Le quartier des 1\Janganes et la première région de Constantinople. Paris 1939, pl. I et III pour la situation probable dans l'aire de SainLe-Sophie. -JANIN, Églises el monastères, p. 223-224.
1169.
Le sceau du couvent Fogg AM, n. 2820. Insuffisamment gravé et partiellement oblitéré par suite d'une oxydation avancée ; décentré au revers vers le sommet ; canal disposé de biais avec renflement à l'orifice inférieur. D.: 21 mm (total) et 14 (champ). Inédit.
Au droit, champ totalement oblitéré, où ne subsiste que la silhouette vague d'une personne (la Théotocos sans nul doute) de face, en buste. Au revers, légende sur cinq lignes : précédées d'une croisette :
+
TI( crr)p•[apx(•Kov)J
j.lov[acr-r(T"J)p(iov)] Tf\s TiavaXPé:VT(ov) 8E(o)TÔK(ov)
XIe/XIIe s.- Les éléments transcrits au début de la légende sont nettement discernables sur le plomb. Cependant on se fût attendu plutôt à une formule comme : +~ (~ov)ax(éji) [Téji nEpl][3ÀE7T"T[TlV0].
XIe/XIIe s . - L'éditeur transcrit ainsi les deux dernières lignes : apxmpEŒ(;VTÉp Tfjs nEpl(;ÀÉrrTov, leçon injustifiable sous un double rapport: graphiquement, elle suppose sur le métal des éléments qui n'y figurent pas et en élimine d'autres qui s'y trouvent; le titre d'archiprêtre de monastère est encore à créer, aucun usage, aucune constitution monastique d'Orient ou d'Occident ne l'ayant jamais adopté. En revanche on pourrait se demander avec quelque rais~n si Basile fut bien religieux au couvent de la Périblepte, car le nom : nEpl(;ÀETITTlv6s, servit de patronyme à des gens qui n'eurent pas nécessairement des relations directes avec un monastère urbain. Mais ici la mention de moine qui précède immédiatement invite à voir dans le terme un lien direct avec le couvent. Et en effet le religieux ainsi désigné devait jouir dans son milieu de quelque notoriété, puisque, en novembre 1083, il figure, à côté de personnalités, comme exécuteur testamentaire de Kalè-Marie, la femme de Symbatios Pacouriarros. Cf. 'Op6o8oÇia, VI, 1931, 370. Une autre illustration du moment, un peu antérieure, à la Périblepte fut cet Euthyme controversiste que l'on identifie à tort (même dans JANIN, Églises el monastères, p. 227) avec le Zygabène. Voir maintenant sur la distinction de ses écrivains et moines homonymes V. GRUMEL, dans REB, XIV, 1956, p. 182-185.
30. -
103
LE GRAND KELLION DU COUVENT DE PÉTRA
Le toponyme : KÉÀÀ(1a-10v) a connu de tout temps une certaine diffusion. On le retrouve en maints endroits dans la Grèce moderne (Cf. STÉPHANOU, Lexikon, p. 210) et les mentions n'en sont pas rares à l'époque byzantine. Ainsi au seul concile de Nicée II (787) figurent deux higoumènes de deux couvents différents dits l'un TfJS 8eoTéKov Twv KEMiwv (MANSI, Amplissima, XIII, col. 156 A) et l'autre TOV cl:yiov rEwpyiov Twv KEÀÀiwv (Ibid., col. 152 E), ce dernier signalé ailleurs comme métoque du monastère des Agaures sur l'Olympe en Bithynie (Cf. AASS, Nov. II, col. 356 b, 358 m, 425 r). On a de même, à Tzizina près Lacédémone (voir les notations de Ph. Koukoulès, dans 'Oy8of] TTaTplapXIKT] Œvvéx6p010'1S T3IT31VlWTwv, Jamestown, USA, 1924, p. 21-26), une autre maison religieuse dédiée à la Panaghia TOV KEMiov, à laquelle appartenait peut-être ce moine Théodose dont l'obit est consigné en marge d'un très ancien manuscrit. Cf. PAPADOPOULos-KÉRAMEus, lB, III, p. 248. Mais l'appellation qui se rapproche le plus du texte même de la légende du sceau présenté ci-après est celle de Twv MEyaÀwv Kpcxyi]s ] Evu-rp[a-r(iCf>J ~ovcx[x (0 Kcxl) Tj]yov~Év[ Cf' ~o ]vfjs -rw[v] 2:-rovo[t-r]W[v].
TWCW/1. €VCTP .. MONA .. riSM€N ... NHCTW. CTIS/1 ..
w.
Xc/XIe s . - Eustrate que la liste établie de MARIN, De Studio, p. 117, 118 ne connaît pas dut être le prédécesseur immédiat du futur patriarche Alexis (1025-1043) à la direction du couvent de Stoudios. Mais son nom ne semble pas mentionné d'autre part.
1196. L'higoumène, Cosmas
Athènes, Musée, Coll. Stamoulès, n. 109 (photo, pl. III, n. 20). Étiré au sommet sur la droite; pressé et partiellement oblitéré à l'avers. sur le côté
gauche; décentré au revers sur la gauche. D. : 25 mm (total), 22 (champ). Éd. : KoNsTANTOPOULos, 1930, n. 109 (photo, pl. III, n. 20). Cf. HME, 1926, p. 492, note.
Au droit, saint Jean Prodrome en buste, de face, orant, à la figure étirée et ascétique ornée d'une courte barbe et de longs cheveux tombant sur les épaules. De càté et d'autre de l'effigie, épigraphe visible à droite seulement : 0-IW-0-1~, • •••• : '0 &(y10s) 'lw(6:vv11s) 6 TTp(6)[5po~(os)].
XIe s. (deuxième moitié). ~ Cosmas est précisément signalé comme higoumène et syncelle, Je 21 juin 1075, quand l'un de ses religieux signa la copie, par lui achevée, du Livre des Catéchèses de S. Théodore. Cf. EPhS, XVIII, 1882-1883, p. 35 = GARDTHAUSEN, Schreiber, p. 68. D'autre part le titre de protoproèdre marqué sur le plomb, loin d'être amphigourique par amplification de celui, banal, de proèdre (Cf. EO, XXIX, 1930, p. 421 ), permet de placer la frappe de cette pièce après cette date, car la dignité ainsi affichée doit correspondre à celle de protoproèdre des syncelles ou même des protosyncellcs, ce qui marque une promotion ultérieure, comme en connut à profusion le règne de Nicéphore Botaniate (1078-1081). Cf. REB, III, 1945, p. 106-107. Cosmas est absent de la liste, au demeurant très lacuneuse, des higoumènes du couvent de Stoudios dressée par MARIN, De Sf11dio, p. 118.
Nota.- SCHLUMBERGER, Sigillographie, p. 139, attribue 'lU même monastère urbain deux .autres sceaux dont l'un est restitué ci-après (n. 1287) au couvent de Stylos sur le mont Latros et dont l'autre est trop succinctement et insuffisamment présenté pour que l'on en puisse faire état ici. Le relevé de l'éditeur donne l'impression très nette que cette pièce n'a que faire avec la maison religieuse à laquelle il l'attribue.
39. -
SAINT-THÉODORE DE BATHYRRHYAX
Les sources mentionnent à plusieurs reprises un lieu-dit BaBùs 'PvcxÇ ou Ruisseau-Profond. Un toponyme de cette nature, soulignant une particularité de la Géographie physique, a pu être en usage en maints endroits, même distants, de l'empire byzantin. Et c'est précisément cc qui s'est produit dans le cas. L'on doit en effet distinguer deux Bathyrrhyax susceptibles d'être pris en considération ici. Le premier est donné comme un camp retranché (crnÀT]K-rov) situé entre Dasimon. (auj. Dasmana) et Sébaste (auj. Siwas), où se rassemblaient les contingents du thème arméniaque lorsque l'armée faisait campagne vers Téphrikè. Cf. J. BuRY, The "AnÀTJK7CX of Asia 1\iinor, dans BvscxVTis, II, 1911, pp. 218, 223, 224 et HoNIGMANN, Ostgrenze, p. 60 avec la note 7. C'est là, que fut bâti, plus vraisemblablement au début du Xe s., un couvent auquel se réfèrent les textes hagiographiques tirés d'une recension du Synaxaire dit de Sirmond et commentés par H. Delehaye, dans AB, XIV, 1895, p. 415-417, non à un hypothétique Bathyrrhyax de Bithynie placé près de Triglia à la suite de 7-1
116
117
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
LES r-.WNASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA CAPITALE
Nicodème l'hagiorite (2:vvaÇapto-r1jç, II, éd. Zanthe 1868, p. 33, n. 2) et maintenu là encore par B. MENTHON, L'Olympe de Bithynie, Paris 1935, p. 28-30. Le second doit être cherché dans la proche banlieue de Constantinople. Anne Comnène (VIII, 3 ; éd. Leib, II, p. 133) nous apprend en effet que les gens de la capitale s'y rendaient tous les jours en foule et particulièrement le dimanche pour prier saint Théodore en son sanctuaire, auquel l'empereur lui-même venait processionnellement le premier samedi de Carême, selon Nicétas Choniatès, éd. Bonn, p. 301. Bien que la chose ne soit dite expressément nulle part, il semble bien que le nom ancien du lieu fut 'P1jrr10v et que le sanctuaire, que l'on y vénérait au temps des Comnènes, continuait celui de Saint-Théodore dit TOU 'P11o_:iov. Voir la démonstration de R. JANIN, dans EO, XXXIV, 1935, p. 62-63 et Eglises el monastères, p. 157-158, avec indication d'autres opinions.
chapelles en l'honneur de saint Michel archange et du prophète Élie, mais, fait assez paradoxal, pour un centre Inilitaire, rien qui fût directement consacré à saint Théodore.
Bibl. : Essentiellement ALKÈ KYRIAKIDOU-NESTORos, Moi\vb86~ovÀi\ov àyfov 8w8wpov Tov Baevppt rr[ 0 8oÛÀCf>]. Au revers, légende sur quatre lignes .ONTH .rOVM'MQ NHCTAri TPlM'
[1\É-]OVTT] [T]]yovll ( ÉVCf>) llOvfjs T(fjs) 'Ayi(as) Tpt6:8(os). +1\ÉoVT(t) T]yovllÉVCf> Tfjs 'Ayias Tp1:) !lovo:x[0] npw(':VT(Ép'{l) Tou !1Dv(o:CJT11Piou) Tou Lluov(11ou).
TlS-LI.YLI.Y'
+8EOTOKE i3ofJOEI Té{) cr.:;> oovÀ'{l NtK(tl)Tç>: llOVv)
.0EOAW .WTHCMO .HCTWNE AErM'
Inédit.
+8w5wpC(l TfiS l.lOvfjs TWV 'EÀEYI.lWV.
[ +L:]A NIOV
+'Ay(iov) 'Ent~TJs
Ce couvent n'est n1entionné en aucune liste. Son existence, garantie par la légende du sceau décrit ci-dessous, est néanmoins confirmée par un ouvrage de droit, la Peira, compilé au XIe s. et rapportant un fait le concernant. Il y est dit qu'un veuf, sans avoir personnel, constitua par testan1ent l'higoumène du monastère gérant du bien de- sa femme défunte, livrant ainsi à ce dernier l'héritage de sa fille. Le testament aurait été confirmé par le fonctionnaire en charge Xéros, mais cassé par le magistros responsable. D'après cette source (Cf. ZACHARIX, JGR, I, p. 41 25 et 212 12 - 33 ), Xéros était juge. Or, vers le milieu du XIe s., il y avait dans le thème des Thracésiens un fonctionnaire de ce nom et de ce grade. Cf. SATHAS, i'v! B, V, p. 279. C'est donc éventuellement en Asie Mineure et non·Join de ce gouvernement qu'il faudrait situer le monastère en question. La Néa Kômi qui l'abritait pourrait de ce chef s'identifier avec celle dont Strabon fait mention (Voir à ce sujet RE 2 , XVI, 1935, col. 2102-2103), b1en que cette localité, située en Troade, dût alors faire partie du thème de l'Opsikion. Mais l'on sait que la juridiction d'un juge byzantin pouvait s'étendre à plusieurs thèmes. On est dès lors autorisé à penser que le village en question ne dut Imre qu'un avec celui qui, vers 1070, servait de résidence impériale. Cf. Cédrénus-Skylitzès, éd. Bonn, II, p. 68912.
XIe s. (début).- La mention de la métropole est doublement intéressante. D'une part en effet elle prouverait, si c'était nécessaire, que les Églises de province, avaient, comme Sainte-Sophie, leurs propres dignitaires. En second lieu, comme le couvent quasi ho.monyme de la Peira, le couvent d'Euthyme se trouvait sur le territoire d'une métropole (Nicomédie ou Cyzique). Autre indice qui inviterait à identifier les deux maisons.
23. -
LA Néa Movi] DE L'ILE DE Cmo
La légende locale veut qne trois ascètes vivant dans l'île au temps où Constantin Monomaque se trouvait exilé dans celle de Lesbos vinrent, à la suite d'une apparition, trouver ce dernier pour lui prédire sa prochaine fortune et lui demander son aide financière une fois qu'il aurait ceint la couronne. La promesse en aurait été faite et tenue magnifiquement. Une vraie basilique fut mise en chantier dont la construction ne demanda pas moins de douze années d'efforts (1045-1057). Commencée sous Constantin IX, elle n'aurait été achevée que par les soins de l'impératrice Théodora. Un monastère lui fut adjoint; on l'appela Nouveau pour le distinguer d'un petit couvent préexistant dans les parages. L'église fut dédiée à la Vierge. Richement dotée par les empereurs byzantins, cette maison religieuse fut surtout prospère aux XIe et XIIe siècles. L'occupation étrangère, franque (1204-1247) et génoise (en 1346), n'en écarta que temporairement les moines grecs.
188
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA PROVINCE
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
Notices.- Surtout ZoLOTAS, 'IŒTopia TfiS Xiov, Il, 1924, p. 253-351 et III, p. 274278 et G. PuoTEINos, Tà Nm>tov1\tÉ)v( créf> 6(ovÀCjl)]. Au revers, légende mutilée sur six lignes : €R,0, ' ASKA01 ~€N, THC ~CIAIK .. . .TISC!::[ .. .XAI ..
AN€1CK€nOlC. Ce verbe, répété deux fois, est inadmissible. D'autre part, en tenant compte du défaut de frappe qui a déformé certaines lettres à cet endroit, on peut aisément reconnaître les éléments donnés ci-dessus. En particulier le lambda de 1\œJpas me paraît indiscutable. Mais l'higoumène ne nous donne malheureusement pas son nom. •
40. -
LES COUVENTS DE LA THÉOTOCOS
Le nombre de couvents placés sous le patronage de la Théotocos fut très élevé. Une particularité de la légende ou de l'épigraphe a permis de classer à part les sceaux, d'un hon nombre sous l'indice géographique. Mais il en est qui ne sont désignés que par le vocable marial sans référence au lieu ou à la région où ils se trouvaient. Or ce vocable est, dans la quasi-totalité des cas, si commun
qu'il ne saurait désigner un sanctuaire ou un monastère déterminé. Je groupe ici les sceaux de cette catégorie dans l'espoir qu'une connaissance plus approfondie des sources ou de nouvelles découvertes permettront d'émettre à leur sujet des hypothèses valables. lO-I
208
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA PROVINCE
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
209
1292.
A. LE COUVENT DE L'HYPERAGIA
Le sceau du couvent 1291.
Fogg AM, n. 870. Bord de droite renflé ; bord de gauche partiellement relevé ; champ du revers
British Museum, XLIV, n. 70; Anc. Coll. Schlumberger (Ermitage ?). Bord supérieur renflé et légèrement relevé ; entaille sur le côté droit; éraflures et oblitération partielle à la partie inférieure du revers. D. : 29 mm (total) et 23 (champ). Éd.: SCHLUMBERGER, Sigillographie, pp. 137; GRAY BmcH, Seuls, p. 10, n. 17,485
décentré vers la droite; boursouflures; pointe d'oxydation. D. : 20 mm (total) et 17 (champ). Inédit.
(non reproduit).
Au droit, Vierge de face, en buste, esquissant des deux mains ramenées devant la poitrine le geste de l'orante ; entre les sigles : M-P ev.
Au droit, Vierge de face, en buste, tenant des deux mains sur sa poitrine le médaillon avec l'Enfant au nimbe crucigère ; entre les sigles : M-P ev. Au revers, légende sur sept lignes +~KERe
+8(EOTo)KE [3(01'))6(et)
CVMEONÀ nPECRVT, SHriSMEN MON,THCV nE.Ar'
LvJ.Jeov (J.Jov )ax 0) rrpecr(;VT(Épcp) (Kai) TJYOVJ.!Év(cp) J.lOV(fjs) Tfj5 'YTIE(p)ay(fas) [8(eoT6)]K[ov]
.K.
c
+8eoToKE [3oi]6et LVJ.lE(w)v J.lOV
G. LE COUVENT DE LA (THÉOTOCOS) CHAROPOlOS
CHRYSANTHE,
0Y
H
nA
0 € 0 c K €
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CT
c
Au revers, les saints Georges et Théodore de face, en pied, revêtus de la
chl~myde flottante et de la cotte de mailles. Saint Georges tient dans la main
droite une épée nue appuyée sur l'épaule droite, tandis que la main' gauche sa1s1t le fourreau ; samt Théodore a la lance en main droite et Je bouclier en
1295 bis.
Le sceau du couvent DO. 58.106.175. Faiblement gravé à l'avers; légère échancrure à l'orifice-inférieur du canal; bord
partiellement relevé au revers. D.: 20 mm (total) et 17 (champ). Inédit. Au droit, Vierge de face, en buste, orante, portant sur la poitrine le médaillon de l'Enfant; entre les sigles : M-P 0V. Au revers, légende, précédée d'une croisette, sur quatre lignes : +-CPAriCMONIC-TICXAPO-niOV = +2:cppayis llOVÏS TÏS Xaporrmoü. +2:cppayis llov(ij)s T(ij)s Xaporr(o•)oü.
214
L'ÉGLISE DE C.ONSTANTJ~OPLE
LES .MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA PP.OVE\CE
XIIe s. - Le vocable éponyme est d'une lecLure certaine, mais il ne se trouve nulle part accolé au nom de la Théotocos. Le répertoire de Mgr Timothée (Cf. NÉa 2:twv, XLVII, 1955, p. 386), l'ignore, mais l'hymnographie s'y réfère : xaponoi]rratm Ti]v Àlrrrf}V Tijç Evaç, Cf. s. EUSTRATIADÈS, 'H 8EOTéKOs EV Tij VetVOypacp(ÇELOV ij 'IEpêiç, dans NE, 401-407 (comprenant les trois actes déjà connus par MM, V, p. 256-258 et deux autres). 10-3
217 LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA PROVINCE
216
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
1298. Le sceau du couvent
43. -
Bucar.est, Cabinet (ColL Orghidan, n. 394). Rogne au sommet et sur tout le ourtou sur la gauche; entaille à l'orifice sup~rieur dr de gau~he; n_e~tement décentré au revers 13 mm (total) et Il (champ). u canal , renfle a la partie inférieure. D. :
1299 bis. L'higoumène, Léon
Éd. : LAURENT , 0 rgh L"d an, n. 394 (photo, pL L, n. 394).
Au droit, saint Nicéphore de face en b , . , . t us te , gestes mcertains. Ce peut être le martyr tenant en main droite 1 de M'l t · a cr01set te symbolique ou l'·eveque • 1 e , ancten fondateur du co homonyme ~ l'o_;dinaire, de petites croix. É i r:v~n '. portant !'omophorion orné, comme [ 0 cx(ytos) Nt]KT]+
VIle s. - On ne saurait dire absolument si ce sceau fut celui d'une église ou d'un couvent de Sainte-Zénaïde. L'absence de toute référence à une maison religieuse ferait plutôt penser que la bulle fut émise par une chapelle ou un sanctuaire de la martyre du Il octobre (Cf. BHG 3 , n. 1883). Les palmiers figurés des deux côtés de l'effigie évoquent en efl'et le désert où d'après sa légende (Cf. AASS, oct. V, col. 507-509) elle se serait retirée près de Tarse au temps de saint Paul dont elle aurait été la parente et la disciple ! La caverne où elle aurait fait pénitence fut transformée en lieu de culte (1-'VTJI-'Elov). Cf. AASS, loc. cil., col. 509 B. Mais il est douteux que cette bulle ait été frappée par son ou ses desservants. On ne saurait davantage en attribuer la frappe au métoque de Sainte-Zénaïde que le couvent russe de Pantéléïmon (fondé en 1169) possédait dans la ville de Thessalonique. Cf. Acta, praeserlim graeca, Rossici in monte Athos monaslerii. Kiev 1873, p. 164H·H La chronologie s'y oppose manifestement. Il en irait autrement de l'église de même nom que les synaxaires signalent à l'intérieur même de Constantinople au quartier de Basiliscus, s'il était avéré que la fondation de ce sanctuaire remontât au moins au VIle s. Cf. JANIN, Églises et monastères, p. 140-141. La chose ne saurait nullement être impossible, les plus anciens manuscrits du typicon de l'église de Sainte-Sophie datant du Xe s. et leur texte présentant des états pouvant remonter à la fin du !Xe. Cf. MATEOS, Typicon, I, p. xii-xix. RÉAU, Iconographie, III, p. 1359, distingue à tort la sainte du 6 juin, où il n'en est fait qu'une mention occasionnelle, de celle du Il octobre. D'autre part il y a lieu de rapprocher l'effigie de notre sceau de celle du ménologe de Basile, où sainte Zénaïde est représentée toutefois dans une autre attitude ; assise à l'entrée de sa caverne, elle extrait de son pied l'épine infectieuse dont elle serait morte. Cf. Il menologio di Basilio II (cod. Vatic. gr. 1613). Il. Tavole, Torino 1907, pl. 106.
!Xe s. (deuxième moitié).- Le couvent KE5pwvo:>v n'était connu que par une seule 1nention, particulièrement significative, parce qu'elle pennet d'écarter la leçon : Ke5p6vo) et interdit de penser à la lointaine Palestine, à la célèbre vallée hiérosolymitaine du Cédron. Il nous est en efl'et parvenu trms lettres du patrwrche Photius (858-867 et 877-886) adressées L\.opo6É'i' T]yovi-'ÉV'i' 1-'0Vfi> Ke5pwvwv (Cf. PG. Cil, col. 868 C et A. PAPADOPOULos-KÉRAMEus, XL V lettres inédites du saint patriarche Photius archevêque de Consianhnople (en russe). SamtPétersbourg 1896, p. 7, n. 11 et 12). Le destinataire vécut en milieu proprement byzantin et prit sa part dans les querelles de l'époque au point d'avoir d'abord été contre Photius auquel il se rallia dans la suite, comme en témmgnent les billets en question. Jacob, dont le nom ne paraît nulle part ailleurs, dut être l'un des très proches successeurs de Dorothée.
C. -
LES STYLITES
Il s'agit de grouper sous cette rubrique non point des moines qui se sont livrés à Un genre de pénitence bien particulier, 1nais les n1aisons religieuses qui se sont réclamées de l'un ou l'autre d'entre eux, en particulier des plus fameux comme les saints Syméons stylites. En vérité, on ne trouvera dans ce dossier qu'un double exemplaire des sceaux de cette catégorie, mais ce peu suffit pour ouvrir une rubrique que de futures découvertes alimenteront certainement. Notices.- Essentiellement l'ouvrage classique de II. Bruxelles-Paris 1923.
DELEHAYE,
Les saints stylites.
220
LES MONASTÈRES ET LES ÉGLISES DE LA PROVINCE
1301.
Au revers, suite du texte sur cinq autres lignes dont les deux dernières sont oblitérées :
Le stylite, Georges Athènes, Musée, n. 100 a. Fortement rogné et entaillé à la partie inférieure et sur le côté gauche de l'avers · insuffisamment gravé et partiellement oblitéré au revers. D. : 20 mm. ' Éd. : KoNSTANTOPOULos, 1917, n. 100 a (non reproduit).
Au droit, saint Syméon stylite de face, en buste fixé au haut d'une colonne sin:ple, d'un seul jet; sans geste aucun, les bras ne paraissant au reste pas. Épigraphe : 0-A-rJ- .. à gauche et C-V-M-W à droite = '0 ayt[os] Lv~(É)w(v). Au revers, légende sur quatre lignes, dans un champ bordé d'une couronne de léger feuillage : _ +rEw PrllSCJ
+rewpyfov o-r(v)ÀÀi[T ]ov Tfjs Xfov
AAI.~TH
CXIOV
+rewpyiov o-rvÀ {À} hov Tfjç Xfov.
, . VIIefVIIIe ,S· (non Xe-XIe s., selon l'éditeur). - On trouve dans !'!le de Chi_G rr,tentwn dun u~Ique couvent placé sous le vocable d'un saint Syméon, mms c est u~ monastere de femmes fondé de surcroît à l'époque moderne. Cf. Z?LOTAS, Chw, II, p. 75. ?ontinuait-il un établissement d'hommes plus ancien? C est peu probable. De meme nen dans le passé de l'île ne paraît se souvenir du st;yhte Georges. Liste des lieux-dits, églises ou couvents mis sous le vocable d'un samt ?eorges ,dan~ ZOLOTAs,,lac. cil., p. 640 (s. v.). De toute façon l'on se trouve en presence dun ~mule de 1 un des deux Syméon, l'Ancien ( t 456) ou le Jeune (t 59~)· d'un styhtc ?eorges point si séparé du monde qu'il ne prît avec lui JUsqu a des contacts epistolaires avec le continent ou tout au moins avec les îles avoisinantes.
rpmpàç
rPAAC nPOMNV
npo~(TJ)vu
[ovcra .. ]
+E {o} uepyETT]VOU TOU o-rvÀhov TVYXCxVW ypmpàç npo~T]VUovcra TOU .....
. Le premier éditeur, que les suivants ont copié, transcrit ainsi le dernier hémistiche du distique : Tou [Tov Kal Myovç] ! Ce complément est légitime, mais il n'est pas le seul possible ; voire, il semble que l'on doive attendre en fin de légende plutôt le nom du signataire, nom quadri~yllabique comme serait : 8eo8wpov ou 'iwéxvvov, ou tout autre. L'appellation Everghétmos n'est en effet pas un nom personnel, mais une épithète indiquant le monastère auquel sc rattachait le stylite, en l'espèce celui de l'Éverghétis. L'existence de cette pièce prouve à nouveau (voir ci-après d'autres sceaux, sous les nn. 1301 à 1303) que les stylites tenaient à l'occasion correspondance. Comme le remarque DELEHAYE, Stylites, p. clxxi-clxxii, ce genre de pénitents n'étment pas nécessmreInent illettrés, puisqu'ils se livraient même sur leur colonne aux exercices de la calligraphie (Ibid., p. cxxxr). Cependant il n'était ,pas nécessaire de savoir tenir un calame pour avoir un sceau. Il arrivait en effet à quelques-uns de diCter leurs lettres (Cl. Vita S. Lazari, c. 246; éd. AASS, Nov. III, p. 585 c); le scellement ne posait pas de problème. 1303.
Le sceau du couvent de saint Candide Istanbul, Coll. Zakos. Champ nettement décentré aux deux faces vers le haut; pressé et partiellement oblitéré sur le bord. D.: 33 mm (total) et 26 (champ).
Inédit.
1302.
Au droit, légende sur cinq lignes
Le stylite, de l' Éverghétis Paris, Cabinet, n. 889. Éd. : Le Mus~e _Archéolo_gique, II, p. 130 = FROEHNER, Annuaire, I, p. 49, n. 30; SCHLUMBERGER, SLgtllographre, p. 412, n. 2 (fac-similé) =LAURENT, Bulles métriques, n. 145; RosTOVTSEW-PRou, Plombs, p. 295, n. 889.
Au droit, légende sur cinq lignes : €lS€PT€ HNOVTlS CTVAITlS TVrXA NW
221
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
+MO NHCOCI OV0AVMA TPlSrlSn ATPOC
+Mo-
vfls 6Œiov 8av~a Tpovyou ncrrpés
Au revers, suite du texte sur cinq autres lignes : EouepyeTT'jvoO TOÙ
O'TVÀiTou
vw
+KA NAIAlS CTVAITlS TONKYnP All.ION+
+Kav8f8ov o-rvÀhov Tôv Kvrrp-
a8iov.
+Movfjç ôcrfov eav~crrovpyou TICXTpàs Kav8f8ov o-rvÀhov T(w)v Kvrrpa8f(w)v.
222
VIIIejiXe s. - Il ne peut être question de lire en fin de légende le plaisant : Kunp18iwv! D'autre part tout est nouveau dans cette signature : le nom du thaumaturge Candide, sa qualité de stylite et le lieu où il s'illustra assez pour qu'un couvent entier se plaçât sous son patronage. On ne' peut en effet songer ni au martyr homonyme de Sébaste, l'un des Quarante, ni au martyr de Trébizonde (20 janvier). Quant au toponyme final, il ferait assez penser à Constantinople ou à sa banlieue, mais rien dans la toponymie urbaine ne permet de l'y reconnaître. Enfin il est étonnant que la mémoire du thaumaturge n'ait pas survécu dans une des nombreuses recensions du Synaxaire.
3. -
TITRES ET FONCTIONS MOKASTIQVES
223
TITRES ET FO:"l"CTIO:L\S ::\IONASTIQL:m;
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
1305. L'archimandrite, Marc Anc. Coll. Schlumberger et Likhaèev (Ermitage). , . . _ Profonde échancrure à l'orifice supérieur du canal; champ decentre au rever~ sur la auche; pressé et partiellement oblitéré sur les côtés. D.: 35 mm (total) et 25(cha~p). g Éd . FROEHNER Annuaire I p. 245, n. 74; SCHLCMllERGER, Stgûlograplne, p . .::>76, .. , ' ' o·) Cf · L AURENT, B u Iles IL 1 (fac-similé); LIKHAèEv, Ist. ZnaCenie, p._94 (photo, fig. 2 :J · métriques, n. 349 et B:f~Ès, ~Avo:yvWrrEIS, p. 36:J, n. 27.
Au droit Vierge de face en buste, orante, portant contre sa poitrine sur les plis de so~ manteau rele~és à la hauteur. des bras le buste de l'Enfant au nimbe crucigère (sans médaillon) ; entre ]es Sigles Mf' 0U. Au re vas, légende métrique sur cinq lignes
1304.
LKÉlTOlÇ
CKEnOIC M€MHT€P MAPKONAP MANâPI THN
L'archimandrite, Kassianos Fogg AM, n. 2759. En deux morceaux sectionnés verticalement le long de la ligne de canal ; champ décentré au revers sur la droite; en voie de totale oxydation. D. : 26 mm.
\.lE \,lij-rEp MéxpKOV àp~av8pi'l'1'jV
Inédit. XIIe s. finissant (non XIe s.).
Au droit, le Christ de face, en buste, le visage inscrit dans un nimbe crucigère ; tenant un livre en main gauche et esquissant de la main droite le geste d'allocution ; entre les sigles IC XC.
1306. L'archimandrite, Michel
Au revers, légende métrique sur quatre lignes : TlSKAC ANOVCp( a)yis àpx,~av8phov
+ ToO Karr(rr)1avoO rrq>payis àpx1~av8phov.
XIIe s. - En principe l'archimandrite Kassianos ne devrait avoir rien de commun avec la famille homonyme qui avait, à l'époque précise de frappe, des représentants en vue jusque dans l'entourage de l'empereur (Cf. Kinnamos, éd. Bonn, p. 268) et dans les hauts postes de l'administration (v. g. Alexis, duc de Séleucie, puis de Chypre; cf. Kinnamos, éd. Bonn, p. 179 et REB, VII, 1949, p. 8). Mais il n'est pas exclu qu'en prenant le froc le novice ait fait coup double en choisissant comme nom de religion son patronyme parfaitement recevable.
Fogg AM, n. 3073.
..
t , J'
Nettement rogné au bas et sur les côtés; entailles au m1heu du champ e a du canal au revers ; en voie de complète oxydation. D. : 24 mm.
'fi on 1ce
Inédit.
Au droit, au centre du champ, un petit médaillon où s'i~s?rit le bus~e d~ Christ Enfant. Sur les quatre côtés, un trait largement evase.~ son e:ctremite ornée d'une boule. En exergue, partant du sommet, .formule d mvocatwn dont les premiers et les derniers éléments ont seuls marque : +KE · · · · · · · · · · · · ·, · · · N€1. x
Au revers, légende sur cinq lignes_: .K€~0-WCW .lSA':ll-IXAH/\A-A~X!JMA-~Ll. .. T, =
[+]K(upl)E ~(m'J)6(E1) (-r)é;i rr 6oÛÀcp 'AprrEvî(cp) Tmmvéi>
llOVCX)( ( éi>)
1352 bis.
""'·
Le moine, Athanase Bassiôtès XefXIe s.
DO. 58.106.165. Bord rogné à la partie inférieure de gauche, partiellement relevé eL oblitéré ; flan étiré dans le sens de la largeur. D. : 16 mm (total) et JO (champ).
1351.
Inédit.
Le moine, Athanase
Au droit, légende sur quatre lignes : CPA- riCA0A-NACI-lS
DO (Coll. Shaw, n. 1231). Plomb d'une minceur insolite ; rogné sur le côté gauche. D. : 20 mm. Inédit.
Au droit, légende sur quatre lignes: +0K€- .OJ:!0€ .- .WCWa-. = [(3]o1\6E[t T]éi> rréi> 6[oût.w].
=
:Eq>payis
,ABavacriov.
+8(EoTé)KE
Au revers, fin du texte sur quatre autres lignes : A0A-NACIW-MONA-XW = 'Aeavarrîcp ~.+ 'Aeavarrîcp ~.. Xe s.
1352. Le moine, Athanase Panagiotès !FEE, n. 177. Pressé et oblitéré, aux deux faces, sur le côté droit ; rogné sur tout le pourtour de gauche; en voie d'oxydation. D.: 23 mm (total) et 17 (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, portant sur la poitrine le médaillon de l'Enfant. Entre les sigles : M-P 0V. Au revers, légende sur cinq lignes : .CPAriC- .~ANACilS-M.Ç!NAXlST,- .. NAri. TOV = [+]:Eq>payis ['A]eavarrîov ~. cré{'> 5ovÀ(C(l).
O-AHriTP-R0TWC~-~!SA,
Au revers, suite du texte sur trois lignes : RAP-NARA-AX (1-1ov)ax(w).
TITRES ET FONCTIONS :MONASTIQUES
247
= + 'Oorwt-
Au droit croix à deux traverses n1ontée sur trois degrés. A la circonférence, formule d'inv'ocation: K€ .OH0H .WCWAOVA, ~ K(vpt)E [13Joi}6(Et) [T]0 cré{'> 6ovÀ(C(l).
Bapvéxb:
Au revers, suite du texte sur quatre lignes : +RACI-AEIWTA-nHNWA-MHN Bmni\.Ei(}) TO:lTT)Vé}> · à!J.i)v. +KvptE !3oi}6Et Té}> CYé{'> ooVÀC(l BacrtÀEiC(l Tan(Et)v0 · cr0 oovÀo BacrtÀi}o TŒTIT'Jv(0) ((i-!ov)ax(0)).
Xe s . - La matrice de l'avers dont l'effigie reproduit, celle, très caractéristique, que les monnaies de Michel III (842-867) ont popularisée au IXe s., a été récupérée et remployée, les caractères de l'inscription du revers, s'ils sont fidèlement reproduits, indiquant nettement le Xe s. D'autre part l'éditeur transcrivant : BacrtÀT)O TŒTITJV(w), conclut que cette dernière épithète «semble désigner un religieux "· En fait il manque le double signe tachygraphique : ~, éliminé à la sixième ligne par un défaut de frappe ; des traces de lettre se voient en effet sur la lèvre inférieure du plomb. Voir cependant le numéro suivant.
1355. Le moine, Basile Istanbul, l\Iusées, n. 284. Brisé en deux morceaux par l'effet de l'oxydation; large échancrure à l'orifice
supérieur du canal; bord de droite étiré. D.: 23 mm (total) et 16 (champ). Inédit.
Le moine, Basile Paris, Cabinet, n. 888. Non décrit.
Éd. :
F;osTOVTSEW-PRou,
p. 294,
n.
888. Cf.
LAURENT,
Bulletin, Il, p. 797.
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, accostée d'une double épigraphe illisible. Au revers, légende sur cinq lignes : 0KE- ROH0RA-CIAEIW-MONA --X- = 8(EoT6)KE (3oi}6(Et) BacrtÀEiC(l l-lovax(0)+
Xe/XIe s. 1357. Le moine, Basile Bucarest, Orgbidan n. 389. Bord épaissi et relevé sur tout son pourtour ; légèrement et inégalement gravé ; éraflures et empâtement. D.: 24 mm (total) et 16 (champ). Éd. : LAURENT, Orghidan, n. 389.
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, portant sur la poitrine le médaillon avec l'Enfant. Les sigles M-P 0V ne paraissent pas. Au revers, légende sur quatre lignes, la première étant complètement oblitérée : ........ -T .CWA .-RAClA€] .- .ON~X. = [+8(EOTOKE 13(oi})6(Et)] T[0J cré{'> 5[ov(ÀC(l)] BacrtÀEi[C(ll-l]ovax[0].
XIe s.
248
249
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
TITRES ET FONCTIONS MONASTIQUES
1358.
1360.
Le moine, Basile
Le moine, Macaire Machétarios
Entaillé au sommet droit; brisure et échancrure à l'orifice inférieur du canal; bord de gauche oblitéré. D. : 23 mm.
DO. 60.100.28, n. 4089. Nettement décentré au droit sur la droite ; bord renflé et légèrement entaillé au sommet; échancrure à l'orifice inférieur du canal. D. : 19 mm (total) et 14 (champ).
Istanbul, Musée, n. 1083.
Inédit.
Inédit.
Au droit, légende métrique sur cinq lignes :
+rPA-CPAriZ-MONAX~
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, portant le médaillon de l'Enfant sur la poitrine. Entre les sigles M-P 0V.
MAKAPI-OV=+rpaq>payisàs aq>payi3w ~ovaxov MaKapiov a(v)p~a yÉvovs ËÀKovToS MaXTJTapiwv.
+BacrtÀ.E{C}' (JOVO::Xc{J ÙÉŒTiotVO:: ŒKÉTIOlS.
XIe s. (fin). - A remarquer le régime du verbe m
XIe s. Xe s. -
En deux exemplaires.
~ovax0·
252
253
TITRES ET FONCTIONS :MONASTIQUES
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
Au revers, suite du texte : Eni-) Œ(i!>) oovÀcp 'Em.
Vienne, ·Musée, n. 621. Bord renflé et légèrement relevé; ligne de canal bombé au droit. D. : 18 mm (total) et 14 (champ). Inédit.
Au droit, volatile (une oie?) passant à droite dans le champ que borde une ligne de grènetis doublée par une ligne pleine. Sans épigraphe ni légende. Au revers, légende sur quatre lignes: +KER-OH01C-TE v. +I OoVi\C}J.
1376.
254
Au revers, légende sur un nombre non précisé de lignes : €Y0VMIW AXTWnENTAKTENI = EVEN~t'1' c~ov)ax(0) Téj\ DEVT, à droite : '0 &(ytos) 'lw(aWTJS) 6 Tip(6)8[po~(os)]. Au revers, légende sur quatre lignes : +K€R, 0, -IW~ATW-RAAAN-TI, +K(vpt)E j3(o~)6(Et) 'lwavv1J) (~ov)ax(0) T0 BaÀaVTi('l')·
XIe s. - Le patronyme est porté sous cette forme : Balanlios, surtout au Xe s., par des officiers généraux, en particulier par des stratèges de thèmes, de Cappadoce (Cf. ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 279), de Lykandos (sceau inédit), des Anatoliques (Cf. B~NEscu, 0 colecfie, p. 119-120_, n. 6). Sur les aventures de certains d'entre eux voir CANARD, Hamdanrdes, p. 842 et Byzantion, XI, 1936, pp. 454, 456. La tradition manuscrite connaît aussi la variante orthographique : BaÀavTT)S. Ce nom avait une flatteuse signification (qui vaut son pesant d'or; cf. Koukoulès, TI=pwvv~ta, p. 90), trop flatteuse sans doute, puisqu'une branche de la famille crut devoir le faire précéder d'un a
266
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
privatif, ce qui n'empêcha pas que l'on tint aussi les Abalantès pour être des plus illustres (Cf. Niceph. Bryenn., éd. Bonn, p. lOG). A rapprocher du nàtre ce Jean Abalantès qu'un autre sceau présente en qualité de protospathaire ct qui devait vivre à la 1nên1c époque (Cf. LIKI-IAèEv, Isl. Znaëenie, Appendice, p. 9, n. 32) et peut-être ne faire qu'un avec lui en deux moments de son existence.
1400. Le moine, Jean Katakalon Musée de Lisborion (Lesbos). Fortement rogné au sommet et sur les côtés; échancrure à l'orifice supérieur du canal. D. : 25 mm.
}':d., dans le journal athénien Kaerwsp!Vl\.
Au droit, légende sur quatre lignes, la première étant emportée dans la cassure : ..... -ISCPArl .-MATISMON .- TPOnOV = - ..... ov mppayt[o-]~a TOV ~ov[o]Tp6nov. - ·
Au revers, légende sur quatre lignes : 0KE:R. -IWMOTO-MAAOV-PITH 8(EOTo)KE [3(o1\)[6(EI)] 'lw(àvv1)) ~(ova)x(0) 6 To(O) Ma6ovph11. +8EoToKE [3o1]6EI 'lwéxvv1) ~ovax0 6 TOV Ma5ovpiTTJ. Non daté. - L'éditeur transcrit : ~o(vax0), ce qui ne se peut, en raison du X interlinéaire qui se trouve sans emploi. Il semble bien que le propriétaire du plomb ait voulu se désigner par une manière de périphrase, ce qui serait quasi certain si la pièce était du XIIe s., époque durant laquelle la tournure 6 Tov resta en grande faveur. En second lieu, le patronyme : Ma5ovph'ls, présente une forme non encore enregistrée, mais se rapprochant étonnmn1nent de cette autre : Ma5aph'ls, dûment attestée même en sigillographie (cf. Léon Madaritès consul, sur un sceau inédit). L'éditeur s'est-il trompé ou la variante: Ma5ovpiTTJS, avait-elle cours? En l'absence de toute reproduction, on ne saurait en décider. D'autre part on ne saurait accepter la conjecture de l'éditeur selon laquelle ce patronyme serait celui d'une famille originaire de Madaura en Afrique du Nord. A nouveau se présente à l'esprit le nom de Madara en Palestine.
Au revers, suite du texte sur quatre autres lignes : .~TAKA6-WNnPIN = [K]ŒTaKaÀciJV npiv, vOv ÔÈ XapiTwvv~ov.
1402.
NV~-LI.E:XAPIT!!J-NVMOV
+ ..... OV
crcppéxylŒIJ.O: -raO IJOV0Tp61TOV
Kcrro:Ko:À0.:JV 1rpiv, vOv Oè XapnwvVIJOV. XIIe s. - Il ne reste sur le métal du premier mot que la dernière syllabe qui peut appartenir soit à un nom de baptême impossible à conjecturer, soit à un terme d'humilité assorti à la condition monastique, v. g. àvaÇiov. On ne peut en décider. Le moine Jean ayant dû s'appeler autrement dans' le monde, il ne saurait s'identifier avec les Jean Katakalon connus de cette nombreuse et illustre maison particulièrement bien représentée en sigillographie sous les deux formes du nom : KŒTaKaÀwv et KŒTéxKaMos. Voir à ce sujet EEBS, I, 1924, p. 221, n. 3 et NE, XIII, 1916, p. 264-265. Les homonymes dont les sceaux ont été retrouvés appartiennent au XIe s., par ex. un tagmatophylax (éd. ScHLuMBERGER, J\1A, p. 211, n. 22), un protospathaire (inédit aux musées ottomans) et un curopalate (ibidem). Ces fonctionnaires et dignitaires durent au reste, s'ils se firent jmnais moines, prendre un autre nom que Jean.
1401.
267
TITRES ET FONCTIONS MONASTIQUES
Le moine, Jean Pègadiôtès Fogg AM, n. 433. Champ décentré vers la gauche; rogné au sommet et sur les côtés; en voie d'oxydation. D.: 19 mm. Inédit.
Au droit, légende sur trois lignes : KE:RO-H01TW-IWA" = 'lw(éxvv1)) (~ov)ax(éi\).
K(vpt)E [3o1]6t Té;\
Au revers, suite du texte sur trois autres lignes : TOn-rALI.I-WTH TÔ IT('l)ya5tc.0T1J.
XIe s. (fin). - Première apparition sur les sceaux de ce nom de famille assez peu répandu mais que l'on trouve - concordance curieuse ! - désigner un couvent en mars 1181 dans un colophon du cod. Athen. 72, fol. 190, où est mentionné le couvent de la ThéoLocos Pègadiàtissa. Notre Jean serait-il le fondateur de cette maison religieuse? L'hypothèse ne saurait présentement être prouvée, mais elle est à retenir.
Le moine, Jean Madouritès
1403.
Anc. Coll. !ARC (Ermitage). Non décrit. D. : 21 mm. Éd. : PANèENKO, Katalog, p. 101, n. 290 (non reproduit).
Le moine, Jean Théodorokanos Anc: Coll. Schlumberger.
Au droil, Vierge au tràne tenant l'Enfant sur ses genoux. De part et d'autre une inscription dont il ne reste que ces éléments : VPITH.
Rogné au sommet et sur le côté; très nettement gravé. D. : 23 mm. ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 401, n. 2 (fac-similé).
Éd.:
12
268
''
LEGLISE DE CONSTANTINOPLE
TITRES ET FONCTIONS MONASTIQUES
Au droit, monogramme marial d'un type nouveau : 0 au centre de la croix, K€ et R mutilé aux extrémités du bras horizontal, lS et W au sommet et au bas du bras vertical ; dans les cantons le tétrasyllabe habitueL Solution certaine : 8EOTOKE J3oij6El T0 o-0 8ovÀcp.
Au droit, Vierge de face, en buste, orante et portant le médaillon de l'Enfant sur la poitrine ; entre les sigles M e.
Au revers, légende sur cinq lignes : +IW-MONAX-TW0€0-l!.WP,KA-NW = 'lw(aVV1J)
!lOVCX)( ( 0)
Au revers, légende sur trois lignes : +-0KER0-IWANIKI-W~ J3(oiJ)6(E!) 'lwav(v)tKicp (llov)cxx(0).
T0 8E08v:>p( 0 )Kavcp,
= +8(eoT6)KE
+8EOTOKE J3oij6Et 'lwavvtKiCf> ll0VCX)(0.
XejXIe s.
+'lw(aVV1J) ll0VCX)(0 T0 8E08v:>poKaVcp,
XIe s. (première moitié), non IXe s. (éditeur). La famille des Théodorokanoi, de souche arménienne (sur la forme du nom voir Byzantion, X, 1935, p. 168), n'apparaît dans l'histoire byzantine que sous le règne de Basile II dans la seconde moitié du Xe s. Voir ibid., divers renseignements sur les porteurs du nom. Dans cette courte liste ne se rencontre aucun autre religieux, voire aucun ecclésiastique.
1404.
Le moine, Jean Xiphilin IFEB, n, 628; DO, ColL Shaw, n. 1228. Nettement centré et gravé; légèrement étiré sur la gauche; bord inférieur renflé.
D.: 21 et 18 (total), 14 et 12 (champ). Inédit.
1406.
Le moine, Joël Galatôn Athènes, Musée, n. 262 et 262 a; Istanbul, Musées, N.S. n. 244; IFEB, n. 715. Divers états ; rogné au sommet et partiellement oblitéré ; bon relief. D. : 24-20 mm. Éd. : ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 665 = FROEHNER, Annuaire _1884, p. 334, n. 110; KoNSTANTOPOULOS, 1917, p. 74, n. 262 et p. 308, n. 262 a; LAUHENT, Bulles métrique~, n. 396.
Au droit, saint Démétrius de face, en pied, tenant de la main droite la lance appuyée sur le sol et de la main gauche le bouclier to~chant de mêr;>e 1~. terre. Épigraphe : 0-A-r-1-0, à gauche et l!.H-MIT-P,-0-C a drmte = 0 ayw(s) llrw(1\)Tp(t)os. Au revers, légende sur cinq lignes: +CPA-riCIW-HAMONA-XOVTOVrA-AATW NOC
Au droit, légende sur quatre lignes : KERO-H0€1TW-CWL!.IS-IW J3o1]6et T0 o-0 8ov(Àcp) 'lw6:vv1J.
= K(vpt)E
Au revers, suite du texte sur quatre lignes : MONA-XWTW:I-IAIN-W = 11ovax0 T0 lEt· Xe/XIe s.
1414. Le moine, Michel DO (Shaw, Suppl., n. 21). Champ décentré aux deux faces sur la gauche ; bord de droite partiellement relevé à l'avers; échancrure aux orifices du canal; pointe d'oxydation. D. : 20 mm (total) et 12 (champ). Inédit.
Le moine, Michel Vatican, Cabinet, n. 173. Rogné, entaillé et éraflé surtout le pourtour du bas; bord supérieur relevé; imparfaitement gravé; en voi_e d'oxydation. D. : 23 mm. Éd. : LAURENT, Médaillier, n. 173 (photo, pl. XXIV, n. 173).
Au droit, monogramme cruciforme comprenant M et A aux extrémités de la branche verticale et H (à gauche) et A (à droite) du bras horizontal. Solution certaine : M1xa1]À. En exergue, entre deux lignes concentriques de grènetis, légende : C .Ar .CMI .A .. M .NAX'6 = :i:tovaxwv. +ITa&t.ov 1Tpw(;VTÉpov Kai 8eo5wpov >tovaxwv.
VIle-VII le s. - Sceau collectif de deux moines attachés au même office conventuel ou préposés à la gestion d'une même œuvre de bienfaisance comme les diaconies ou quelque hôpital.
Le moine, Pierre Fogg AM, n. 634. Pressé 1,renflé et oblitéré sur le côté gauche; dessin assez net. D. : 20 mm (total) et 18 (champ). Inédit.
Au droit, saint Pierre en pied, de profil (mouvement vers la gauche), les bras levés vers la Main divine figurée au sommet du champ. Prosterné à ses pieds et les baisant, un personnage qui doit être le moine signataire. Épigraphe : TPOC seuls éléments subsistant à droite : ['0 &(ytos) ITé]Tpos.
282
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
Au revers, légende sur cinq lignes : +-CPA .-nE:TPIS .. -NAXISS.ll. .-AOVTOYnPIÀP = +L.OCilS-MONA-XlS = 8E05ocriov ~ovaxov. +f pmpàs cr ~ovax0-
Le moine, Théodule
XIe s. Istanbul, Musées, n. 1081.
Flan épaissi et étiré sur la gauche ; légères boursouflures et patine. D. : 16 mm.
1453.
Inédit.
Le moine, Théodose Manouèlitès Vienne, Musée, n. 434. Bord inférieur renflé ; ligne de canal bombée au revers ; gravure légère au droit.
D. : 20 mm (total) et 13 (champ). Inédit.
Au droit, légende sur quatre lignes : +0K€-ROH0-0€0l>.O-CIW !3of]6(E1) 8eo5ocri'{>.
Au droit, saint Michel de face, en pied, ailes éployées, tenant en main droite le sceptre (peu visible) et dans la gauche le globe. Seul sigle perceptible M à gauche: M(l)[x(m]À) O:(p)x(c\:yyEÀos)]. Au revers, légende sur quatre lignes : +K€-ROH0,-0€0l>.lS-AW~ 13of]6(a) 8E05ovÀC{> c~ov)ax(c{)). +KvplE !3of]6a Tc{) cre{) 5ovÀC{> 8eo5ovÀC{>
+8(EOTO)KE
XefXIe s.
~ovax0-
=
+K(vpl)E
LEGLISE '' DE CONSTANTINOPLE
290
1456. Le moine, Théodule Bébaptisménos Istanbul, Musées, n. 960. Bord renflé et relevé au sommet ; entaille et éraflures sur le côté droit ; nettement gravé mais en état de désagrégation. D.: 18 mm (total) et Il (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, portant sur la poitrine Je médaillon de l'Enfant. Entre les sigles Mf' ev. Au revers, légende, précédée d'une croisette, sur cinq lignes : eK€R, e,ewaoA, N-TWR€RA-nTHCM€-NW ~ +8(eoT6)Ke J3(01j)6(e1) 8(e)w8ovÀ(cp) (l.lov)aX(ii\) Tt;\ Be(';CXTITT)crl.lÉvcp. +8eoT6Ke J301j6et 8e(o )8ovÀcp l.lOVI:t)(ii\ Té{\ Be(';crrrr(t)crl.lÉVcp. XIe s. - Bébaptisménos n'est pas un surnom, mais bien un patronyme qui était encore porté au XIIIe s., v. g. par un certain Jean. Cf. MM, VI, p. 228.
1457. Le moine, Théophane Fogg AM, n. 1989. Bord pressé, étiré et oblitéré sur tout le pourtour aux deux faces ; ligne du canal entièrement fissurée au revers; en voie de totale oxydation. D. : 27 mm (total) et 21 (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, en buste, esquissant des deux mains le geste de l'orante. Entre les sigles habituels dont Je dernier ev a seul marqué. Au revers, légende sur quatre lignes : +eK€RO-, .Eie€0- .ANIMO-NAXOM 8(eoT6)Ke J3o[i]6]a 8eo[ Tpt(éx)oos.
Au revers, suite du texte sur trois lignes : EVI-MIAMO-NAXH =
297 EûiJilt E(v~ic;x (~o>vaxiJ. +8eoT6KE j3oi]ll(e)1 Eù(vht(uua>. +Eva ( o )Kia ~ovaxiJ uegac,-n'1
La religieuse, Euphémie ou Euthymie
Au revers, légende sur quatre lignes :
ri
ri
T apwvhtucra.
XIIe s . - J'ai déjà publié naguère (Cf. BZ., XXXII, 1933, p. 359, n. 20 avec photo, pl. IV, n. 20) le sceau d'Eudocie Taronitissa proédrissa (pièce aujourd'hui conservée au Fogg AM, n. 688). S'agirait-il de la même personne à deux moments distincts de la carrière de son mari, le titre de sébaste marquant sous les Comnène,;; le plus haut degré qu'un dignitaire non proche parent de l'empereur pût obtenir? L'éventualité peut en être admise sous cette réserve que la grande dame, quoique religieuse, faisait figurer sur ses sceaux son nom de baptême et non celui, commençant par la même lettre (Irène, Eulogie, Euphémie, etc.) qu'elle reçut en entrant en religion. Mais il est plus normal de penser qu'elle s'appelait Eudocie sous le voile et que son nom du monde étmt autre. Il est malheureusement difficile de vérifier s'il y eut, dans le cas, exception ou non, car de toutes les grandes familles byzantines, celle des Taronitès est de celles qui nous sont les moins connues par. les femmes. On n'en rencontre en effet qu'une - la cousine de l'empereur Alexis Jer, Maria, dans les diverses études qui lui ont été consacrées. Cf. DucANGE, Familiae, p. 144-I45 et Adontz, dans Byzantion, IX, 1935, p. 715-738; X, 1936, p. 53I-551 ; XI, I936, p. 21-30 (avec stemma p. 30), Stemma plus complet dans ITapvauu6s, X, 1886, après la page 476. Les sources mentionnent, pour le XIIe s., deux Taronitès sébastes, Jean un juriste renommé qui fut éparque de la capitale vers 1107 (cf. Ann~ Comnène, Alexi ade, éd. Leib, III, p. 88 et 255 (notice) et vivait encore en 1147-1149 (MANsr, Amplissima, XXI, col. 704 A et PAPADOPOULOSKÉRAMEus, AIS, IV, p. 243) et un correspondant anonyme de Jean Tzetzès, différent, semble-t-il, du précédent, vers 1170 (J. TzETZÈs, lettre 83 ; éd. Presse!, p. 76). Mais on ne saurait sur cette simple convergence de titre faire d'Eudocie l'épouse de l'un ou de l'àutre, la dignité de sébaste ayant dû être possédée par tous les Taronitès en fin de carrière en raison des liens qui les unissaient à la dynastie régnante.
298
299
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
TITRES ET FONCTIONS MONASTIQUES
1469.
Au droit, Vierge en buste, orante, portant le médaillon sur la poitrine. Entre les sigles M 0. Au revers, légende, précédée d'une croisette, sur quatre lignes : +-CPAr,
La religieuse, Epithymia
-MAPIACA-THCAPTA-::INAC =+L:tppay(ls) Mapias (>tovaxfis) Tfjs 'ApTaÇivas.
Anc. Coll. Schlumberger.
+L:q>payls Mapias >tovaxfis TÏÏS 'ApTaÇivas.
Flan d'essai? Chaque inscription est imprimée deux fois sur les deux faces; forte
échancrure à l'orifice du droit. D. : 16 mm (total) et 9 (champ). Éd. : ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 403 (fac-similé).
Au droit, inscription sur trois lignes: K€R0-THCH-l>.!SA' = K(vpt)E fl(o~)6(Et) Tfj crfj 8ovÀ(1J).
XIe/XIIe s. - Sur ce patronyme, écrit d'ordinaire 'ApTCXKT]v6s, tiré du nom d'une bourgade de la presqu'île de Cyzique, et cet autre presque identique : 'YpTCXKT]v6s, voir 'EÀÀT]VtKéx, III, 1930, p. 204-208. Le premier exemplaire porte nettement ..-éxs 'ApTaÇivas.
Au revers, suite du texte, de même : Eni-0VMIA-MONA = 'Em6u>tic;x >tova(xfj). 1472.
+KvptE flo~6Et Tfj crfj 8ovÀ1J 'Em6u>tic;x >tovaxfj.
XIe/XIIe s. - Ce nom d'Epithymia que l'on ne rencontre en aucun synaxaire me paraît sujet à caution. Cependant comme il est gravé en clair sur le fac-similé de l'éditeur je le maintiens, là où l'on s'attendrait plutôt à Euthymia ou à Euphèmia.
La religieuse, Marie Da1assène DO, Coll. Shaw, n. 1288 et 60.84.12, n. 3636. Rogné sur tout le pourtour de gauche et à la partie supérieure ; empreinte très fruste sur les deux faces. D. : 15 mm.
Inédit. 1470.
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, avec le médaillon de l'Enfant
La religieuse, Hélène Paléologina
sur la poitrine ; entre les sigles M. 0.
Istanbul, Musées, n. 913. Surfrappé sur un ancien sceau dont le bord porte les restes de la première inscription ; échancrure aux orifices du canal ; gravure assez lâche. D. : 17 mm.
Inédit.
fJ
Au revers, légende sur quatre lignes : +-0K€R,0,-MAPIA-.TH.II.A-AACH-NH +8(EoT6)KE fl(o~)6(Et) Mapic;x ((>tov)ax(ij)) Tfj llaÀaŒT]vfj. +8E0ToKE flo~6Et Mapic;x >tov)axfj) Tfj llaÀacr(cr)1Jvfj.
•
Au droit, légende sur trois lignes : + ( .. -NHMO-NAXH : + 'EÀÉVTJ >to(va)x(fj) Tfj XotpocrtpCXKTpiçx. + KvptE
flo~6Et
Mapic;x >tovaxfj Tfj XmpocrtpCXKTpic;x. 13
300
301
L'ÉGLISE DE CONSTANTINOPLE
TITRES ET FONCTIONS MOKASTIQUES
XefXIe s. - La nonne Marie appartenait à une famille de notables, les Choirosphaktès, qui ne cessèrent de compter des leurs, du Xe au XIVe s., en de hauts postes de l'État. Quelques notations dans G. KoLIAS, Léon Choirosphaktès magistre, proconsul et patrice. Athènes 1939, p. 16-19; Viz. Vremenn., IV, 1897, p. 384 et XXI, 1914, p. 225-226; AMANTOS, Histoire, II, p. 432. L'âge d'or de la Maison se situe environ entre le deuxième quart du Xe s. et la fin du XIe s.
doute soit justifié. Cela d'autant que des princesses Comnènes choisirent de s'appeler ainsi lors de leur prise de voile. Ce fut, ainsi le cas de l'impératrice Irène, femme d'Alexis rer Comnène, morte le 13 août 1134, à qui il ne saurait toutefois pas être question d'attribuer ce sceau de présentation trop modeste et parce qu'elle ne se fit religieuse que peu avant sa fin. Le petit monument peut être en revanche assigné à la femme du curopalate Constantin qui, après la mort de son mari, entra en religion sous le nom de Xénè et se signala comme bienfaitrice du couvent urbain du Sauveur Tout-Miséricordieux (MM, V, p. 327). Cf. JANIN, Églises et monastères, p. 526-527. Elle aurait été contemporaine, ou peu s'en faut, du patriarche d'Antioche Nicéphore, en charge dès 1079-1080 (Cf. ci-dessous le n. 1525). Sa mère s'appelait Anne et elle était du plus haut rang (EVyEVECYTm1J), comme devaient l'être au reste à l'époque tous les Comnènes. Cette attribution est pleinement confirmée par la légende du sceau suivant qui certainement lui appartint.
1474.
La religieuse, Marie la protovestarchissa Fogg AM, n. 2948. Bord renflé et partiellement relevé aux deux faces, étiré à gauche ; forte entaille au sommet droit au revers dont la partie inférieure est pressée et quelque peu oblitérée.
D. : 31 mm (total) et 27 (champ). Inédit.
1476.
La religieuse Xénè Comnène
Au droit, Vierge de face, en buste, sans le médaillon; gestes indistincts; entre les sigles M-:P 0V. A la circonférence, formule d'invocation : ....... 01THCHL!.ISA : [8(wT6)KE j301j]61 Tfj crfj 8ovÀ(1J).
Au revers, légende sur 'cinq lignes : +MAPI-AAXHr .-rONVIAR€-TAPXH.- ..
= +Mapi a.
-.
Au revers, légende sur quatre lignes +N!KTJ[
-T) Tl(;[e]pl(ao(os)>
+NIKH. ... ~nHC .OnTIR .Pl + NIKTJ c-T-
ÈTTIŒKOTT('t') 8a(';wp(ov.
XIIe s. - Le titre complet de l'évêché, tel que le donnent les tactica, v. g. celui que reproduit Nil Doxapatris (éd. PARTHEY, Notitiae, p. 282, n. 160) est: i] Tou "Opovs 8a(';wpiov. Son siège était également attaché au couvent sis sur la montagne de la Transfiguration et sa juridiction s'étendait sur les monastères et les villages circonvoisins. Cf. ABEL, Palestine, II, p. 203-204. Je transcris à la troisième ligne : moine évêque, sans conjonction, comme en d'autres cas (voir les .nn. 277, 980). On se serait d'autre part attendu à ce que Jean se désigne sur son sceau comme archevêque, rang que les divers tactica donnent à son siège depuis le XIe s. Cependant le X de AX étant gravé à même la ligne et le P ne paraissant pas, l'on ne saurait adopter une autre transcription, à moins d'admettre une distraction chez le graveur. Ce qui ne s'impose nullement.
5. -
L'ARCHEVÊCHÉ DU MONT GÉBAL EN TRANSJORDANIE
Site incertain. L'appellation : opovs rE(';clÀ, constitue en effet une tautologie et les lieux-dits Gebal sont fréquents chez les arabophones. Pour un essai d'identification voir ci-dessous le commentaire.
406
LES PATRIARCATS ORIENTAUX
407
LE PATRIARCAT DE JÉRUSALEM
1574.
3. -
L'évêque, Théodorianos
LES COUVENTS
IFEB, n. 1049.
1. -
Légèrement rogné au sommet et sur les côtés ; gravure très nette quoique sans grand relief; patine. D. : 20 mm.
Inédit. Au droit, Vierge en pied, de profil (mouvement vers la gauche), portant l'Enfant sur le hras droit; entre les sigles Mi' 0V. A la circonférence, partant du bas, à gauche, formule d'invocation partiellement oblitérée : +0K€RO ..... Q .... : +8(EOTO)KE f3o(1\6Et Tjêi (ac]\ ÔOVÀCf>]. Au revers, légende sur sept lignes :
0€0LI.WP, J::!OA~XI
EniCKono fT€PAMI1SI OPLI.AN!S OP!Scr€ RAA
[+ ]8w5wp(ta)v(cj\) apxtETI!O'KOTI(Cf>) fTEpallfOV 'JopÔÛ:VOV opovç rE(;aÀ
+8E05o:>ptavcj\ Û:pXtETI\O"KOTICfl fTEpallfov 'Jop56:vov opovç rE(;M. XIe/XIIe s. - Ce sceau fut ainsi gravé au temps de l'occupation latine en sa première période. Il porte d'autre part un titre d'évêché qui ne se rencontre comme tel en aucune des listes connues du patriarcat de Jérusalem. L'idée qui se présente d'abord à l'esprit est d'identifier ce siège épiscopal avec celui que les anciens tactica appellent tantôt simplement Tov ayiov 'lop56:vov, tantôt Tfis 'Ayias Tpt6:5oç f\Tot Tov ayiov 'lop5éxvov noTallOV; voir par ex. BZ, I, 1892, p. 253, n. 103 et Seminarium Kondakovianum, I, 1927, p. 71. Mais cet archevêché est plutôt celui de Jéricho, en Cis-Jordanie dont il contrôle toute la région jusqu'aux confins de Bethléhem et de Naplouse. Cf. F. M. ABEL, Le monastère du Précurseur et le passage du Jourdain, dans RB, XLI, 1932, p. 241-244. Le centre de cette éparchie se trouvait au fameux couvent du Prodrome et le seul fait que l'image du Précurseur ne figure pas à l'avers de notre bulle prouve assez clairement que l'archevêché du mont Gébal est à chercher ailleurs. E. Honigmann, questionné à ce sujet, émettait l'hypothèse qu'il pourrait s'agir de Gabala, autre archevêché nommé dans la nomenclature de Nil Doxapatris (éd. PARTHEY, Notitiae, p. 282, n. 163). Mais dans ce cas serait-il possible de maintenir cette identification avec Tafilé t(os). Au revers, légende sur sept lignes : +CPAr, .ONnE:V .. TOVXPV .. CTOMOV .HCK€1M€N E:rrJCTATOV JOP.li.ANIS
+Z:q>pay(is) [>t]ov(fjs) TIÉq>v[KCX] TOV Xpv[ 0"0 )O"TO>tOV [T)fjç KE11!ÉV(TJ5)
Paris, Cabinet, n. 1183 ; Bucarest. Bord très effilé; corps bombé; échancrure à l'orifice inférieur du canal; éraflures.
D.: 25 mm (total) et 21 (champ). Éd. : Scm.UMBERGER, Florilège, p. 568, n. 18 ; BÀNEscu, Colectie, p. 120-121 (photo, pl. II, n. 1).
Au droit, saint Euthyme de face, en buste, portant une longue barbe terminée en fine pointe ; une croisette en main droite. Épigraphe : 0-€V-0V à gauche et M-l-OC à droite : '0 &(yws) EOOV>t!oç. Au revers, légende sur quatre lignes précédées d'une croisette :
+ CPArJC TOVME:rA AOV€V0V MIOV
ËyyHna ToU
'Jop5éxvov
+Iq>payis Tov MEyéx"Aov Ev6v>tfov. XIIe s.
+Iq>payis 1Jovfis TIÉq>VKcx Tou XpvO"oO"T6>tov, Tfjç KEl>tÉVTJS Ëyy!O"Tcx Tov 'lopoéxvov.
1582.
XIefXIIe s.
6. -
Iq>payis TOV MéyéxÀOV Evev!liov
Le sceau du couvent
LA LAURE DE SAINT-EUTHYME LE GRAND"
Ruines encore visibles au Khan-el-Ahmar, à trois heures de Jérusalem dans la direction de la Mer Morte. Le couvent bâti en 425 par saint Euthyme lui-même - l'église fut bénie en 428 ou 429 par le patriarche Juvénal - prit son nom après sa mort en 473. Les changements politiques que connut la Palestine ne semblent pas y avoir interrompu de manière notable la vie religieuse jusqu'au bas Moyen Age. Mais à l'époque des Croisés (1099-1187), le monastère fut pillé par les Arabes et dut être fortifié. C'est ainsi que le moine russe Danielle trouva vers 1106 «dévasté par les mécréants>> (Cf. KHITROWo, Itinéraires, p. 35) et qu'en 1177, le pèlerin Jean Phocas en constata la marche normale derrière ses hautes murailles. Cf. PG., CXXXIII, col. 949 A. Comme sur le plomb décrit à la suite, le monastère est appelé par cet auteur : >tOVfJ Tov &yiov Ev6v>tiov Tov MEyéxÀov. L'époque de sa disparition est inconnue.
DO (Coll. Shaw, n. 1173). Empreinte gravée en creux; bord relevé. D. : 20 mm (total) et 11 (champ). Inédit.
Au droit, saint Euthyme de face, en buste, orant, avec un front trop vaste pour un visage émacié terminé par une barbe de fleuve. Sans épigraphe visible. Au revers, légende sur cinq lignes : +THC AARPAC TISArJIS €Y0HMH 1S
+Tfïs 1\éxgpcxs TOV 'Ayiov Eve11 >tiJov + Tfjs "Acx(v)paç Tou &yiov EOO(v)>t(f)ov.
XefXIe s.
II. -
SUPPLÊMENT
A. LA ffiÉRARCmE B. DIGNITÉS ET FONCTIONS PATRIARCALES C. CORRIGENDA ET ADDENDA.
A. -
1. -
LA HIÉRARCHIE
L'ÉVÊCHÉ n'ANTIOCHE
Voir ci-après le n. 1585. 1583. L'évêque, Thomas Fogg AM, n. 773. Légère échancrure à l'orifice supérieur du canal; champ déplacé au revers vers la gauche; en voie d'oxydation. D. : 26 mm (total) et 15,50 mm (champ). Inédit.
Au droit, saint Nicolas de face, en buste, bénissant de la main droite, tandis que la main gauche tient le Livre. Épigraphe : 0-Nl à gauche et K-0-A à droite : '0 &(ytos) NtK6À(aos). Au revers, légende sur cinq lignes :
+0W
+8w~êi:s Ërrlcrt ANTI OX'
+8wllOS (sic) ÈTrt01opo(s) Xcx-
.MANZ
[xJ~é:vs
TOY
1587.
Tov(p> +8E(6)5(w)pos 6
L'évêque, Basile Fogg AM, n. 323. Bord de droite relevé et éraflé à la suite d'une pression en terre·; champ décentré vers le sommet de droite ; légèrement gravé et en voie de complète oxydation. D. : 16 mm (total) et 14 (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, en buste, portant l'Enfant sur le bras gauche. Aucune épigraphe visible. Au revers, légende sur quatre lignes : 0K€(!., 0, x
MltniC KOnRAC,
NISnOA,
421
LA HIÉRARCHIE
Xcxx~é:vsTovp.
Xe s. - Les lettres du toponyme sont nettement gravées et parfaitement distinctes sur le métal. La forme la plus courante du toponyme auquel je rattache le dernier élément de la légende est : Xcxx~O:-qoup ; voir ci-dessus la notice au n. 666. La graphie, telle qu'elle figure sur le plomb ici décrit comporte une double particularité : l'addition d'un N euphonique et la présence· d'une métathèse T>s· Mais le phénomène est assez courant dans la tradition byzantine pour faire ici difficulté. Celle-ci viendrait plutôt du motif iconographique du droit qui ne s'est encore rencontré que sur un sceau ecclésiastique et qui se1nble mên1e réservé à une catégorie des fonctionnaires attachés au Bureau des Barbares.
8(EOT6)KE j3(01j)6(Et) Mtx(m1À) êmrrKém('i') Bcxcr(t)voVTI6À(Ews)
7. -
LA MÉTROPOLE DE CHÔNES (CHÔNAI)
Auj. Khonas. Bâtie, probablement au VIIIe s., sur une position fortifiée Xe s. - La forme : BarrtvoVnoÀtç, n'est pas nécessaire1nent fautive pour Bcx] cré;> oovÀ('J').
Xe/XIe s. - La nasalisation du nom de la ville est un phénomène déjà enregistré ; surtout fréquent dans les copies des N otitiae episcopatuum (un cas dans PARTHEY, Notitiae, p. 153, n. 64), il ne s'était pas encore rencontré dans une signature officielle. Quant à l'archevêque Léon, ce doit être le prélat qui, le 21 février 997, signa le tome synodique créant des empêchements de mariage (éd. PG. CXIX, col. 741 A; voir à ce sujet GRUMEL, Regestes, n. 804).
17. -
Au revers, légende sur quatre lignes : +Eni AN, M.TP OnOA'KOT VArJOV
+'Em) 11['l]TporroÀ(fT1J) KoTvayiov,
1600.
Le métropolite, Nicétas Istanbul, Coll. Zakos. Xe s. - La graphie ici relevée : KoTV6:ywv, n'est pas isolée ; elle revient assez fréquemment en diverses copies de Notitiae.
Non décrit.
Inédit. Au droil, Vierge de face, en buste, orante ; entre les sigles M-P
ev. 17-1
432
SUPPLÉMENT
433
LA HIÉRARCHIE
Au revers, légende métrique sur un nombre indéterminé de lignes :
+2:Ké'!rots NrKTjTav 1\=wvwv 6ln-Tjv. XIIe s. - La capitale de la Laconie est depuis l'Antiquité Sparte ou Lacédémone. Or le seul évêque Nicétas mentionné sur la liste du Synodicon de l'Église de Lacédémone (texte dans DOP, XV, 1961, pp. 236 avec la fig. 7; REB, XIX, 1961, 216) est signalé comme ayant assisté du 2 mars au 6 mai 1166 aux débats du synode patriarcal sur le sens authentique de la parole du Seigneur : Pater major me est. Cf. PG. CXL, col. 237 B, 260 C, 280 A; cf. GRUMEL, Re gestes, nn. 1059, 1068, 1073 et 1075. C'est selon toute vraisemblance à ce prélat, qui en juillet 1173 avait déjà un successeur (Cf. GRUMEL, Regestes, n. 1126), qu'il faut attribuer le sceau ici décrit.
19. -
L'ARCHEVÊCHÉ DE NYSSE
1602. L'archevêque, Nicétas
Istanbul, Musées, n. 515. Brisé et amputé sur toute la largeur du sommet ; pressé et entaillé aux deux faces
18. -
L'ÉVÊCHÉ DE NYSSE
Notice el lisle épiscopale (cf. Corpus, V, 1, p. 174).
sur le côté. D. : 18 mm. Éd. : ÉBERSOLT, Sceaux, p. 222 (photo, pl. IX, n. 17). Au droit, saint Grégoire en bnste, de face, gestes indistincts. Épigraphe : 0-fP (seuls éléments discernables à gauche) : '0 &(yros) rp[1]y6pros]. Ébersolt y voit par erreur saint Nicolas.
1601.
Au revers, légende sur quatre lignes, une cinquième ayant été emportée dans la cassure :
L'évêque, Étienne Pozzi, Paris 105. Pressé et oblitéré au revers sur le côté gauche ; bord inférieur renflé ; en voie
d'oxydation. D. : 21 mm. Inédit.
( +K(vpr)e j3(q1])6(Er)) .. CW.Il.IS
[Téj\] aéj\ 5ov(À'f')
.IKHTA~.
[N]lKTJTPAriC MAnATPWN nPO€t.PIS0€ Ot.WPOV
L'évêque, Philothée
DO. 60.70.17, n. 4114. 2) Meyéx[À('l>)] 'EKÀto-(îa)).
XeJXIe s.
+N(t)K(Tj)T cri?> 5ov]À'1'· Au revers, légende sur cinq lignes : NXN +-MIXA-HAAIAKQ-NWXAP .. AAPSCV- .KEAAW-NXN = +Mtxai]À OIŒKOV'i', xap[Tov]Àap(i'1' Kat) ou[y]KÉÀÀ'i'. +8EOTOKE ~o~6Et Té?> cri?> OOVÀC1', Mtxai]À 6taKOVC1', xapTOVÀapi'1' Ka\ crvyKÉÀÀ'i'.
XIe s. - On serait tenté d'assigner ce sceau à ce Michel auquel une décision de Michel II Kourkouas (Cf. GRUMEL, Regestes, n. 1016) attribua, en novembre 1145, un office de chartulaire au skévophylakion patriarcal. Mais, outre que le bénéficiaire perdit presque aussitôt sa charge (Ibid., n. 1018), la date où il l'obtint me paraît trop basse, d'autant que la qualité de syncelle le désigne comme un favori du patriarche.
CORRIGENDA ET ADDENDA
455
~- 204 bis. Au droit, croix ornementale avec, à la circonférence, la formule d'invocation: Kûp!E j3o~6EJ Tcj) cre{) 8oÛÀ 'Pcl>~TJ> après KwvŒTavTJVOVTIÔÀEW> dans le libellé de la signature patriarcale. N. 80. Ajouter: DO (Coll. Shaw) et lire: NtKT]Ôpov (sic), très nettement gravé, comme on peut le voir sur l'image reproduite. N. 83. Ajouter : Fogg AM, n. 449. N. 97. Ajouter : Fogg AM, n. 472. N. 108 fer. Coll. Zakos, 23 mm. Au droit, buste de saint Nicolas avec, à la circonférence, la formule d'invocation: [K(ûpt)E] j3o~6[Et] Tcj) cre{) 8ov(À'9)· Au revers, sur cinq lignes: N!KOÀ(a'l') 81aK(ÔVOS, Jean, chartophy!ax (de la Grande Église) : 106. Cllu>Kêiç, Jean (métropolite) de Smyrne : 745.
Mavacrcrf)s, Constantin, évêque de Panion : 322.
Xav8(T)P1lVDS, Eustathe, chartophylax .(de la Grande Église)
MaoovpiTT]s, Jean, moine: 1401. MaKpijs ( 6 ), éponyme de couvent : 1265. MavOVT)ÀhTJS, Théarestos, moine et couvouclisios 182. Théodose, moine : 1453, 1454. MavTtvo:Ios, Basile, moine et couvouclisios : 189. MapovÀTlS, métropolite de Thessalonique : 458. Constantin, couvouclisios et membre du s_écréton patriarcal : 135. Mavp(6novs-on6811s) (Syméon), lévite et chartophylax de la Grande Église : 1135. Max_f1T6:ptos, Macaire, moine : 1360. MEYTlVDS, Basile, diacre de la Grande Église : 1122. MEÎ\tcrcroTIETplCÔTf1S, Constantin, métropolite de Néocésarée : 495. MEÀITIVIUlcXVVTlS, Nicolas, diacre de la Grande Église: 1126. MwonoTa~iTils, Constantin, (métropolite) de Thessalonique : 464. MtTVÀf1VO::ios, Michel, archevêque de Thessalonique : 456. No~Év(TlS-toS), Constantin, syncelle : 238.
::E11p6s, hypertime : 240.
Ztqnfl.ïvos, Jean, moine : 1404. Tio::ÀatoÀoytva, Hélène, religieuse : 1470. TiavaytWTf1S, Athanase, moine : 1352. TTavTExvfis, Jean, grand économe (de la Grande Église) :59. TTE8t6:crt~os, Basile, prote : 1308. TIEVTat'll.lia. EV6VJ,.nos B', archevêque de Constantinople, la Nouvelle Rome, et patriarche œcumé~ nique : 48. Ev6Vi.!IOS, métropolite d'Héraclée du Pont : 816. de N éai Patrai : 763. de Pergè : 548. de Sardes : 1607. métropolite d'Alanie : 797. de Naupacte : 679. de Carie : 519. archevêque de Parion : 825. évêques : 979, 980. prote de la diaconie du couvent de Pierre: 1217 . moine et prêtre du couvent de Cosmidion : 1146. higoumène du couvent des Studites : 1195. de Limnai : 1260. prêtre et couvouclisios : 195, 1085. couvouclisios de la métropole et cathigoumène de la Néa Kômè : 1267· hiéromoine : 1339. - Moines : 1372, 1391. Pentakténès, moine : 1373. EvJT6:6ws, métropolite d'Euchaïtes : 769. de Laodicée : 526. de Tarse : 1538. de Thessalonique 462. évêque 978. de Tyanes : 437. notaire et économe de la Grande Église : 54. couvouclisios et ekklésiekdikos: 119. clerc impérial et couvouclisios : 194. Chandrènos, protecdicos de la Grande Église : 110. - Charlophylax de la Grande Église : 104. EVCITpérnos, archevêque de Constantinople, la Nouvelle Rome, et patriarche œcuménique : 20. EvŒTp6:Tros, métropolite d'Alanie : 797. de Naupacte : 679. évêque (~métropolite) de Carie : 519. prote de la diaconie du couvent de Pierre: 1217. moine et prêtre du couvent de Cosmidion : 1146. higoumène du couvent des Studites : 1195.
, '!
470
TABLES
EVcrTpÔ:TIOS', cathigoumène du couvent de Molibôtos : 1161.- Logariaste du couvent de Molibôlos : 1162. EVTvx_1av6s, évêque d'Amastris : 441. EèrrVXlOS, patriarche (de Constantinople) : 1. métropolite : 934. higoumène du couvent de la Néa : 1164. EvTH.llVtav6s, archevêque d'Euchaïtes: 853. 'EvÀ, archevêque de Bulgarie : 1493. métropolite d' Amasée : 415. d'Athènes : 585. d'Éphèse, syncelle 259. archevêque de Kios : 837. évêque : 1063. d'Adrania : 362. de Sinope : 427. de Tabia : 342. de Tralles : 266. de Tripolis : 371. des Turcs : 473. skévophylax de la Grande Église : 88. diacre : 1051. 8eoxaptCYTo>, clerc : 1019. 8w1-1&>, métropolite de Colonée : 814. de Laodicée : 525. de Mytilène : 752. eveques 1010, 1011, 1012. évêque d'Andida : 1583. d'Antioche : 1585. 8w1-1&>, évêque de Béla : 684. Cf. Kéo: et n. 1595. de Dadybra : 445. de Kéa : 1595. de Lampsaque : 359.
'lé:Kw(;o>, archevêque de Thessalonique de Silyvrie : 831. higoumène : 1318.
454, 465, 466.
du couvent des Cédrons : 1300 bis. moine : 1390. ~lyvérnos-, archevêque de Constantionple, la Nouvelle Rome : 5, 6. métropolite de Hiérapolis : 730. de Cyzique : 349. de Myre : 503.
473
474
TABLES
INDEX ONOMASTIQUE
'lyv6:TtOS,
de Nicomédie : 377. moines 1384, 1385, 1386, 1388. moine et couvouclisios : 215. le César, moine : 1387. Sclèros, moine : 1389. iwavviKtoS, grand économe de la Grande Église 63. moine et évêque d'Euménia : 535. couvouclisios : 145. hiéromoine : 1340. - Moine : 1405. 'lu:>1]À, Galaton, moine : 1406. ~lwcrftcp A', archevêque de Constantinople, la Nouvelle Rome, et patriarche œcumé~ nique: 35. 'lu)(n\cp, métropolite de Laodicée (de Syrie) 1553. de Carie : 515. évêque de Théodoropolis : 307.
Katcréxpto), archevêque de Gothia : 861. Ko:Ài}, abbesse : 1335. Ké:i\.ÀtŒTos, archevêque de Constantinople, la Nouvelle Rome, et patriarche œcuménique: 43. Ko:v6f6ov (~ovi] 6crfov) : 1313. Kacro-tav6s, archimandrite : 1304. KÀTJ~'l>, higoumène du couvent d'Héliobômoi : 1250. de Saint-Théophane 1289. moine : 1362. Ko~tTêX>, métropolite : 929. Évêque : 967. K6vwv, métropolite : 930. Koo-!J.é5::S A', archevêque de Constantinople, la Nouvelle Rome, et patriarche œcuménique: 19, 19 bis. Kocr>têX>, archevêque de Gothia : 861. Kocr>têX>, métropolite de Néai Patrai : 759. de Nicée et syncelle 394. de Tarse : 1540. archevêque : 954. de Corfou (Kerkyra) 864. de Karabizya : 844. évêque de Basilaion : 343. de Brousse : 382, 383. de Galitza (Haliez) : 796. protoproèdre (et higoumène) du couvent de Stoudios: 1196. 1
478
TABLES
INDEX ONOMASTIQUE
Kocr;.!êis, Tzintziloukios, moine : 1271.- Éponyme de la Néa Monè: 1270. moine : 1366. KVTiplav6s, évêque de Tios : 480. KvplE!V : 357, 462. oE!Kvvw (i3o11flovs) : 561 ; - (no1~éva) : 742. o11 r.oucra ( crcppayls .... payis- $W!]Épw (KÀÉos) : 1083. q>povpEI-q>povpel: 177, 600, 1081. q>vÀm!]p (Tfi> ypaq>fjs) : 563. q>vÀaÇ : 1321.
SOMMAIRE'
PREMIÈRE PARTIE (suite)