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LE CORPUS DES SCEAUX DE
L'EMPIRE BYZANTIN
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PUBLICATIONS DE L'INSTITUT FRANÇAIS D'ETUDES BYZANTINES
V. LAURENT DIRECTEUR DE L'IKSTITUT FRANÇAIS D'J\:.TUDES BYZANTINES DJRECTECR DE RECHERCHE AU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
LE CORPUS DES SCEAUX DE
L'EMPIRE BYZANTIN Tome V : L'J3GLISE PREMIÈRE PARTIE I. L'Église de Constantinople
A. La Hiérarchie
!!TOY !J.A H!!PI ON lliEL.\fQNIKiil: EAAHI\:t\1!~ OIAOAOfiH 1\Al BYlANTINl\.E IITOPIAl:
Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique 15, Quai Anatole-France - PARIS VIle 1963
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AVANT-PROPOS ECCLESIAE CONSTANTINOPOLITANAE TOTIUS ORIENTIS MATRI ET MAGISTRAE OPUS HOC SOLEMNE SIGILLIS REFERTUM QUAE ILLIUS ACTA DIPLOMATAQUE AETATE MEDIA CONSIGNARUNT QUAEQUE TOT SANCTORUM CHRISTI PRAESULUM MEMORIAM EXCITANT SOCII ASSUMPTIONISTAE QUONDAM CHALCEDONENSES NUNC
PARISIENSES
DUM FAVENS AEVUM SPEM ECCLESIASTICAE UNIONIS REDINTEGRAT SUMMA OBSERVANTIA IMPENSAQUE PIETATE DANT DONANT DEDICANT
Lutetiae Parisiorum, Kalendis Septembris a. MCMLXIII
Le sceau fut dans la pratique byzantine attaché plus communément à une charte ou à une lettre pour en authentiquer le texte ou en garantir le secret. Le canal qui le traverse et le cordonnet qui en remplissait la cavité et dont un fragment déborde encore parfois les orifices indiquent clairement cette destination. Or il est peu de collectivités, s'il en est, qui ait tant bullé dans le passé que l'Église byzantine. A tous les échelons de la hiérarchie d'abord ! Dès le vie s .. au moins et sans doute plus tôt, chaque évêque dut avoir son sceau. Puis progressivement les fonctionnaires subalternes eurent également le leur et l'usage s'en généralisa à ce point qu'aux IXe-xie s. nombre de moines ou de nonnes et une foule de petites gens semblables à nos bedeaux et à nos marguilliers bullèrent à volonté. La quantité de sceaux ainsi mis en circulation du vie au xne s. ne saurait être évaluée, mais la masse dut en être énorme. Détachés, abandonnés et jetés en tous lieux, ces innombrables sceaux de plomb ne se rencontrent plus qu'à l'état isolé. Si l'on excepte quelques unités conservées surtout à l'Athos, les quelque 1.600 pièces qui seront décrites dans ce tome ont été trouvées à même le sol, voire dans une même aire, sur le Bosphore vers lequel convergeaient nécessairement d'incessants courriers venus de tous les points de l'empire. Constantinople restera, ce semble, toujours la grande fournisseuse du Bullaire byzantin, car l'espoir de retrouver en nombre appréciable des sceaux d'évêques sur l'emplacement ou à proximité de leur siège épiscopal est ténu. L'exemple de la grande métropole de Corinthe, si active même au temps de l'occupation latine, est concluant. Ses ruines passées au peigne fin par des . fouilleurs professionnels n'ont livré en tout et pour tout que huit bulles épiscopales dont deux seulement appartiennent à l'Église locale ! L'histoire des circonstances qui ont fait naître le Corpus dont ce tome fait partie, et celle des événements qui en ont favorisé ou contrecarré la réalisation seront écrites en tête du tome I consacré au Palais impérial'. Je nommerai à cette occasion les Institutions et les personnes qui m'ont aidé ct leur dirai ma gratitude. Je dois mc borner ici à m'expliquer sur les intentions qui ont présidé à l'élaboration de ce volume ainsi que la méthode que l'on y a entendu suivre. La publication du Corpus débute en effet par le tome V consacré à l'Église. Certains s'en étonneront en pensant que ce n'est pas ce qui importe le plus à une meilleure connaissance de l'histoire proprement dite. Il eût été d'autre part souhaitable de pouvoir établir pour tout l'ouvrage nue numérotation continue. Cependant l'ordre adopté l'a été pour des raisons sérieuses. (1) Voir le plan de tout l'ouvrage à la fin de ce tome sur la page intérieure de la couverture. Consulter provisoirement V. LAURENT, Le Corpus des sceaux de l'empire byzantin. Plan, situation et travaux, dans Akten des IX. lnternationalen Byzantinisten-Kongresses. München 1958. München 1960, p. 302-307.
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CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
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D'abord, la documentation réunie constitue un ensemble assez considérable et assez divers pour qu'il soit possible de tracer dès maintenant les cadres d'une Sigillographie ecclésiastique valable ; ce qui, au temps de G. Schlumberger, l'était si peu que ce savant en fut réduit à disperser les bulles épiscopales dans son ouvrage classique 1 suivant l'ordre géographique des thèmes. En second lieu, l'histoire de l'Église grecque, de ses institutions, de ses dogmes et de sa discipline a atteint un degré de développement que ne connaît pas encore l'étude, en voie de sensibles progrès, de l'administration civile et militaire de l'empire byzantin. Le sigillographe, qui dut se livrer à de longues recherches en ce domaine, sait quelle aide capitale lui apporteront les travaux en cours pour le traitement de l'énorme dossier de cette administration. A cela s'ajoute la préférence que l'on ne s'étonnera pas de voir l'auteur donner à ce qui est d'Église, sa profession lui permettant de traiter plus rapidement une matière mieux connue. Mon intention n'est toutefois pas de rédiger ici un Manuel, même sommaire, de sigillographie ecclésiastique. Un volume spécial, à paraître dans le Traité des études byzantines en cours de publication 2 , lui consacrera· un ample exposé. Le présent ouvrage est essentiellement un inventaire raisonné groupant, décrivant et commentant, dans un ordre systématique, tous les sceaux, publiés 3 ou non, ayant appartenu à des personnages en dépendance directe du patriarche de Constantinople ou ayant eu de facto avec lui quelque rapport de subordination du fait de l'occupation temporaire ou prolongée de certains territoires par les Grecs•. Cette dernière remarque veut expliquer la présence ici d'évêques qui canoniquement, donc de jure, n'ont jamais cessé de dépendre du patriarcat romain. Tel est le cas des Églises de Naples, de Sardaigne, de Bari et de quelques autres. L'étude attentive de notre bullaire met en effet en relief une situation à laquelle il n'a pas été porté une suffisante attention. D'une part, l'emprise byzantine devint, dès le vn• s., si profonde que nombre d'évêques de sièges traditionnellement latins en vinrent à buller en grec, marquant ainsi, du moins dans la mentalité de certains titulaires installés par l'occupant pour servir sa cause, un net changement d'orientation. D'autre part, dans la confusion causée en Calabre et en Sicile, durant la première phase de la conquête normande, à la faveur des avances et des reculs continuels des parties en lutte, une situation se créa tendant à établir par consentement tacite une sorte de condominium gréco-latin sur les évêchés d'une juridiction placée momentanément par la force des armes sous le pouvoir politique de l'adversaire. A la suite de cette double constatation, j'ai incorporé tous les sceaux à légende grecque à mon Corpus, y compris ceux de personnages qui, comme Byzantios de Bari', fut en (1) G. SCHLUMBERGER, Sigillographie de l'empire byzantin. Paris 1884. L'auteur a en effet dissocié les sceaux des évêques titulaires d'un siège classé dans la série géographique de ceux des autres membres du clergé ou des divers couvents non constantinopolitains décrits à part (p. 374-414). (2) Sous la direction de l\f. P. Lemerle. Le tome réservé à la Sigillographie paraîtra après l'achèvement de ce Corpus aux Albums duquel il sera ainsi loisible de renvoyer. (3) Il a en effet été jugé préférable de grouper tous les sceaux connus en raison d'abord de leur dispersion dans des périodiques ou des ouvrages devenus rares ou pratiquement inabordables, en raison surtout des erreurs auxquelles ont donné lieu le déchiffrement et l'interprétation des légendes gravées sur nombre de ces petits objets. (4) J'excepte cependant du présent tome l'Afrique byzantine dont le Bullaire, particulièrement fourni, paraîtra à part. (5) Voir ci-dessous le n. 923.
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dépit de son nom un adversaire farouche de l'influence byzantine. J'ai cru pouvoir faire davantage : y inclure des sceaux à légende latine ou gréco-latine, 1) dès là qu'une particularité révélée par la forme du nom, le libellé de la légende ou un attribut signalait une influence grecque, 2) lorsque le sceau appartenait à une personnalité ayant marqué, par ex. comme Athanase II de Naples, dans la diffusion des lettres grecques ou la vie de l'Italie byzantine. Pour la même raison j'ai incorporé à mes séries les rares sceaux émis au sein de l'lllyricum encore dépendant de Rome, donc antérieur au deuxième quart du vme s. Ici comme là, la présence de ces pièces veut souligner l'emploi d'une même technique et l'adaptation progressive d'une même titulature à la veille de l'annexion de l'Illyricum au patriarche œcuménique. La présentation de chaque sceau est faite suivant un schéma uniforme : lieu de conservation actuel, description, bibliographie en cas d'édition antérieure, édition ou réédition suivant le cas, datation et commentaire. Une attention particulière est donnée à la transcription des légendes dont le mode de répartition sur le métal est d'une très grande importance pour la restitution des textes mutilés. Afin de faciliter le contrôle des lectures proposées, surtout des restitutions, on a cru devoir adopter un système de transcription coûteux mais efficace, le seul qui puisse convenir à une édition de caractère définitif. Le procédé plus économique d'une reproduction continue du texte de la légende a toutefois été pratiqué et il le sera dans les volumes suivants, particulièrement là où rien ue désigne l'office central, l'évêché ou le monastère auquel le fonctionnaire nommé dut appartenir. Les sceaux étant ainsi groupés, suivant le principe de chancellerie, sous l'indice de la fonction, il devenait indispensable de consacrer une notice spéciale à l'organisme nommé sur le métal. C'est ainsi que j'ai été amené à disserter sur les institutions de l'Église byzantine et à consacrer aux évêchés mentionnés sur nos petits monuments une notice appropriée. Il ne pouvait toutefois être question de rédiger en aucun cas une notice complète, ni même de dire tout l'essentiel sur la nature et l'évolution des titres de fOJiction ou sur l'histoire des diocèses. Mon intention est en effet de fournir aux spécialistes avant tout des points de repère chronologiques qui leur permettront de dater plus sûrement les sceaux en leur possession ou soumis à leur examen. Dans ce dessein, chaque notice, placée en tête des séries homogènes, est strictement limitée à ne signaler que les dates d'apparition, de transformation et de disparition d'une fonction, d'une dignité ou d'une éparchie déterminée. Ce qui est dit de la nature ou de l'histoire de chacune d'entre elles ne l'est qu'à titre accessoire pour un rappel jugé nécessaire ou simplement pour caractériser une situation. Nulle part il ne s'est agi de faire un exposé systématique. La présentation du vaste dossier épiscopal posait un problème très délicat. Pour le traiter j'ai pris un risque, celui de décevoir par certains choix et maints silences les professionnels de la Géographie historique. Mon point de vue ici est. en effet celui, particulier, du sigillographe en quête de données précises qm permettent de reconnaître rapidement la nature d'un sceau d'évêque, de r~pérer le siège dont il émane et éventuellement d'identifier le prélat qui le signe. A cette fin mes notices sont réduites à l'essentiel : donner le nom actuel de l'évêché -je m'en suis tenu dans l'ensemble aux positions d'E. Honigmann
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dans son édition du Synecdémus 1 ; date de première apparition comme siège épiscopal, date de promotion, le cas échéant, au rang d'archevêché, puis métropole, époque de disparition. L'histoire proprement dite de l'Éghse et, a plus forte raison, de la localité qui en est le siège reste en dehors de mon propos, et il n'y fait recours que pour dégager ou appuyer un point de repère chronologique. C'est pourquoi je me suis sévèrement interdit de verser- ce qui m'eût été facile ! - le contenu de mes fichiers prosopographiques et topographiques qui auront un meilleur emploi dans un autre grand ouvrage : La Géographie ecclésiastique de l'empire byzantin. Un autre sujet d'étonnement sera l'emploi massif, parfois exclusif, fait des sources ecclésiastiques au détriment, semble-t-il, des autres sources. Là où ce sera le cas, c'est qu'elles 1n'auront paru contenir le nécessaire. Elles ne seront au reste elles-mê1nes utilisées qu'avec discrétion, ear il ne saurait être question de charger le commentaire d'une notice même sommaire sur maints évêques connus d'autre part pour leurs diverses acti"dtés. On ne s'attachera à fixer. les limites de chaque pontificat que pour déterminer dans la mesure du possible l'époque où le sceau étudié fut gravé. Mon information paraîtra particulièrement lacuneuse touchant la question de la disparition ou de la transformation des cadres de l'administration ecclésiastique durant eL après la pénétration turque des xme-xve s. C'est que je n'ai pas cru expédient de traiter ici un problème encore peu exploré et que l'état 2 du Bullaire ne pose pratiquement pas, car il ne s'est conservé qu'une infime quantité de sceaux épiscopaux de cette époque et encore ceux-ci appartiennent-ils aux très grands sièges. La bibliographie placée sous les notices vise à procurer au lecteur moderne le moyen d'une rapide orientation. En la compilant, j'ai pensé en tout premier lieu aux érudits qui, travaillant sur le territoire de l'ancien empire byzantin, n'ont à portée de mains, comme premiers ouvrages de consultation, que les produits de l'érudition locale, grecque ou slave. J'ai abondamment cité cette littérature plus familière à ceux qui ont ou peuvent avoir le premier contact avec les sceaux nouvellement découverts. La valeur critique de. ces travaux n'est pas toujours très haute ; les lacunes de leurs listes épiscopales sont parfois béantes. Elles peuvent néanmoins fournir une première orientation pour le classement d'un sceau épiscopal donné. C'est pourquoi l'on trouvera ci-dessous beaucoup de renvois à des articles parus dans les revues et les encyclopédies grecques les plus diverses ainsi qu'à des monographies introuvables en Occident consacrées par des chercheurs locaux à leur petite patrie. Tous les sceaux d'Église conservés de par le monde ne m'ont pas été accessibles. Je dirai pourquoi en retraçant, en tète du tome Jer, l'historique de toute l'entreprise. Ce qui m'a été donné d'atteindre et d'étudier remplira à lui seul deux forts volumes. Celui qui paraît présentement est consacré à la hiérarchie' du Patriarcat œcuménique. Le second groupera les sceaux des trois autres
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Le Synekdèmos d'J-liéf'oklès el l'opuscule géographique de Georges de Chypre.
Bruxelles 1939. (2} Cette raréfaction extrême et progressive â partir du xme s. s'obscn-e également pour les fonctionnaires civils dont il n'a été récupéré que quelques centaines de sceaux pour le xme s. et quelques dizaines a peine pour les deux derniers siècles de 1'empire. (3) Pendant que ce tome s'imprimait il m'est arrivé de recevoir de l'obligeance de :M. G. Zakos (Istanbul) un certain nombre de sceaux épiscopaux nouveaux. Ils seront annexés par manière d'Appendice à la Seconde Partie de ce tome V, mais seront reproduits à leur place dans l'Album final.
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patriarcats orientaux (Alexandrie, Antioche et Jérusalem), des deux archevêchés autonomes (Chypre et Bulgarie), des églises ct monastères répandus dans tout l'empire byzantin ou subsistant sous la domination arabe. Il se terminera par un Album où figureront toutes les pièces dont il aura été possible d'obtenir une reproduction valable (en photographie ou en fac-similé ). Exceptionnellement les sceaux de l'Afrique byzantine seront réservés pour le tome spécial consacré à cette région périphérique. Il me reste à dire ma gratitude aux deux grandes Institutions grâce auxquelles ce Corpus peut commencer à paraître, au Collège de France qui, à l'instigation du regretté G. Millet ( t 1953), a patronné l'entreprise et financé mes cinq premières années de travail et au Centre National de la Recherche Scientifique qui, sur la proposition de la Commission «Antiquités Nationales el -~{oyen âge "• a décidé la publication de ce premier volume. Si celui-ci est moins imparfait qu'il eût pu l'être, on le devra à la vigilante sollicitude de mes confrères les PP. R. Janin et V. Grume! qui ont bien voulu en lire le texte et de Mme Hélène Ahrweiler qui m'a procuré maintes précisions touchant la Géographie historique de l'Asie Mineure. Tous trois voudront bien agréer mes sincères remerciements qui vont aussi de manière très spéciale à M. P. Lemerle dont l'amicale insistance ct les interventions efficaces auront fait que l'entreprise, vieille déjà de quelque trente années, connaît enfin un début de réalisation. Paris, le 15 août 1963.
JNTRODUCTIOI\
Au moment où, au lendemain du concile de Chalcédoine (451), le siège de Constantinople vit, gràce à l'acquisition de nouvelles provinces~ s'affermir son statut patriarcal et s'amplifier les divers services de sa chancellerie, J'usage des sceaux, hérité de l'époque romaine, était solidement établi en Orient. L'empereur ct les membres de sa famille en utilisaient qui. par leur facture et la précision de leurs légendes, ne Je cèdent en rien aux pièces des âges postérieurs. L'Église ne pouvait évidemment pas se soustraire à une pratique qui étail dans les institutions autant que dans les mœurs. Son administration, se modelant sur celle de l'État, fit, elle aussi, des sceaux un usage intensif pour garantir Je secret de sa correspondance ou authentiquer ses actes. Certes aucun texte canonique n'en prescrit l'emploi ; aucun n'en définit la portée et les effets juridiques. Tout semble s'être passé comme si le droit de sceau fût, sans formalité, à la disposition de chacun, clerc ou moine. Et ceci explique sans doute que, lorsque, ayant, aux 1x•-xie s., atteint sa plus grande expansion, l'empire put exploiter d'abondantes mines de plomb, il fut de mode parmi les gens d'Église, comme au reste parmi les civils, que chacun eût son sceau. Or, hien que l'aspect matériel des pièces (nature du métal, forme, dimensions) fût le même dans l'ensemble, certaines particularités de la décoration ct le contenu variable des légendes permettent de distinguer des catégories correspondant en gros aux diverses classes de la condition ecclésiastique. On a ainsi : 1. Le sceau patriarcal 2. Le sceau épiscopal 3. Le sceau du clergé subalterne 4. Le sceau des moines et des couvents.
L'Introduction à la seconde Partie de ce tome V dira le nécessaire sur les sceaux du bas clergé et du milieu monastique (nn. 3 et 4). Il nous faut dans e 8Eoü. A la signature substantiellement allongée par Cérulaire il manquait un élément qui lui conférât une référence à Dieu, source de tout pouvoir et de toute juridiction. C'est à un moine élevé contre toute attente sur le trône patriarcal, à Cosmas {er (1075-1081), que l'idée vint d'ajouter ce dernier trait: EÀÉW, ewo , après son nom , donnant ainsi sa forme définitive au texte que ses successeurs devaient transmettre inchangé aux siècles à venir. La signature patriarcale ne s'est donc fixée sur les sceaux que progressivement. Les étapes de son évolution, étalées sur sept siècles, peuvent être ainsi précisées : du v• au 1x• s. (peu après 857): E-rncrKénov KwvcrravT!VOVTiéflewç, TICXTpléxpxov, voire mrrp1éxpxov Kwv!.!T]S Kal o!KOV!.!EV!KOÇ TiaTpléxpXT]S· du Xie s. (troisième quart) à nos jours: EÀÉ'J' ewo éxppETilOlt!]V (4 cas), ô:pyieérr!]S (2 cas), surtout TiotllEvéxpy!]S (10 cas). Cette triple dénommatwn se trouve strictement réservée aux métropolites à l'exclusion des archevêques autocéphales. Une dernière appellation, aujourd'hui universellement repandue dans le clergé grec : OEcnréTT]S, ne semble pas avoir joui d'un
a
(:} Le ?as d'André de Cr~ te (t 740) est exceptionnel. Les légendes métriques, timidement pratiquées vant lan mtlle, ne seront vraiment à la mode que vers le milieu du xie s. Cf. LAURENT Bulles métriques
pp. 3-5, Z46. ' ' . (2) Exemple.daté de l'an 989 dans LAURENT, Bulles métriques, pp. 246, 249, n. 85 a. Le goût pour ces signatures versifiées dut naître de la renaissance littéraire du xe s. (3) Sur les divers sens et emplois de ce mot voir S. SALA VILLE, Le titre ecclésiastique de« proedros )) dans les documents byzantins, dans EO, XXIV, 1930, 416-436. (4) Comme on a voulu le faire dans le cas de la Crète. Cf. Orientalia Christiana Periodica XXI l955, p. 325, 326 (N. Tomadakis) et les observations de F. Dôlger dans BZ, XLVIII, 1955, 486:
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grand crédit au Moyen Age. Certes elle s'appliquait aux évêques', mais ce fait même ne rend que plus singulière son absence de nos dossiers, le seul emploi qu'on y rencontre (n. 1000) n'étant pas absolument garanti. Les titulatures contractées. Le sceau épiscopal étant appelé à faire foi conjointement avec la signature, on eût dû s'attendre à ce que la qualité de l'évêque y fût toujours exprimée en clair. Il n'en est pas ainsi et la fréquence des exceptions amène à croire que la relation qui, à l'origine, était directe entre le document et le sceau qui l'authentiquait sc relâcha au cours des siècles. Des formules brèves, ramassées à l'excès, apparaissent en effet que l'exiguïté du champ à graver ne saurait nullement justifier. Un premier groupe de légendes omet ainsi ou sous-entend tout titre de charge. Type : 6 'AvÉwv rp11y6ptos (n. 293). Cette formule, utilisée surtout par les simples évêques, l'est aussi par les métropolites comme ceux de Cyzique (nn. 355-357), d'Ancyre (n. 340), de Corinthe, d'Amasée, etc. Il faut remarquer toutefois que ce mode d'appellation, adoptée par les compilateurs des listes épiscopales ou N otitiae, était pratiqué depuis la plus haute époque. Ce qui ne l'était pas ou très peu, c'est la manière par laquelle le titulaire d'un évêché donné se désigne lui-même soit en supprimant l'article devant le nom de ville (type : 8Eo 8(EO)Ci àpX[t]-
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Au droit, Vierge de face, assise sur un trône sans dossier entre deux coussins ornés à leur extrémité d'une boule ou perle. Les montants du trône (deux de chaque côté) sont reliés au sommet par une traverse formant arcade. Les traits de la Vierge et de l'Enfant assis sur ses genoux ne sont pas burinés. Dessin lourd, sans élégance. Entre les sigles : MP ev.
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1191-1198.
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+Aocrî6EOS ÉÀÉ~ Bwii apxtETIÎcrKOTIOS KwvcnaVTlVOVTIOÀEWS NÉas 'PwiJT)S Kai oiKOVI'EVlKOS naTptapXT"\S·
1189-1191. - Faussement attribué par Schlnmberger an patriarche Théodose Jer le Boradiotc (1179-1183) ; restitué à qui de droit par Miliarakis.
30. L'archevêque, Jean (X Kamatéros), patriarche œcuménique Varsovie, Musée National, 105294. Bord relevé sur les deux faces ; nettement étiré sur la gauche à l'avers ; éraflures ;
dessin barbare. D. : 50 mm (total) et 39 (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, assise au trône sans dossier et tenant l'Enfant sur ses genoux; entre les sigles M-P 0. Les traits des figures n'ont pas été burinés. La frange du manteau est disposée en plis parallèles sur la jambe droite et le haut du bras droit. A l'extrémité extérieure de chacun des coussins, une grosse boule ornementale. Enfin les montants sont dessinés avec une certaine recherche.
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Au revers, inscription sur sept lignes précédées d'une croisette 32.
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IXe s. - Il est possible qu'avant Je titre de couvoucleisios figurât celui de dra~re, comr;"u;1 a cette categone de hauts fonctionnaires quand ils n'étaient pas pretres ou eveques. Auquel cas, vu la place à remplir, son nom devrait être Jean ou Cons tan tm.
52. L'économe, Basile recteur Dumbarton Oaks (Coll. Shaw, n. 1103). mais faiblement gravé et empâté. D.: 26 mm. (total) et 19 (champ). Inedrt.
Bi~ncentré,
VIlle s. - Il ne peut être question de voir dans ce Nicétas le dignitaire homonyme, dit Xylinitès de son nom de famille, qui, après avoir fait carrière civile et être devenu protospathaire et préposé à la table impériale, fut fait clerc par Léon VI, puis économe de Sainte-Sophie (en877)'. Son sceau de fonctionnaire civil est dans ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 600, n. 2. En revanche, il pourrait bien s'identifier au fils de Constantin Coprbnyme que J'impératrice Irène obligea à se faire moine et prêtre (fin de 780). Cf. Théophane, s. a. 6273, éd. de Boor, p. 454 21 · 23 • Cette haute fonction sera donnée dans la suite, en
Au
~roit,
dans le champ circonscrit par deux cercles concentriques croix par ur;e sec~nde à br,anches égales, formant avec la précédente . e grande e,tmle a hmt eclats. A 1 extrémité de chaque rai, une ou deux lettres composant 1 mvocatwn : K .. 0TWCWll., +K[(vpl)E [\(of))] S(El) Téf> créf> 8(ovÀo,>)
~~ro1setee
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Au revers, dans le champ encadré de même, légende sur quatre lignes
+ Bao-û\ ( El'f>) pÉn(o)pt (Kai) VK(o)v(é)>L(Cf>) -rf\(s) M(E)y(aÀT]S) 'EKKÀ('lo-ias)
+RAClA P€KT'PISV
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Au droit, légende sur quatre lignes (grandes lettres épaisses) :
+Bacri(À(Etos)> av6érrra('r(os> n(cx-r)pi(Ktos) mi (T(ov)> KOn((wvos)>
+RACl AN0VnA nPlEnJ KOIT
Au revers, suite du texte sur cinq autres lignes
Xe s. - La sigillographie a gardé un autre sceau du même. Sur ce petit monument, dont l'avers présente exactement le même dispositif que notre pièce (fac-similé dans ScHLUMBERGER, MA, p. 243, n. 77), Basilese dit seulement recteur. C'était un dignitaire civil du plus haut rang (vmr la notJCe de R. GmLLAND, Étude de titulaire byzantine: le Rectorat, dans Archives de l'Orient Chrétien, I, 1948, p. 185-193). On peut donc s'étonner qu'il ait été nanti d'une charge ecclésiastique. En fait, rien, absolument parlant, ne s'oppose à ce qu'à l'époque envisagée un agent impérial administrât les biens de l'Église, au moins à titre exceptionnel. En effet la nomination au poste d'Économe de Sainte-Sophie était réservée à l'empereur qui pouvait forcer la main au patriarche et y placer un favori ou un homme de con flan ce qui ne fût pas clerc. Je crois que nous en tenons ici un cas typique. Inutile, ce semble, de recourir à l'hypothèse d'un laïc dég;·adé et conflué dans l'état et les charges ecclésiastiques. Basile, dignitaire d'un grade élevé, dut obtenir en cumul la gérance des biens de la Grande Église. Le même cas se reproduira moins d'un siècle plus tard en faveur d'un homonyme (voir au numéro suivant). Le propriétaire du présent sceau, nettement plus ancien, dut en effet être ce Basile recteur auquel Jean Tzimiscès, parti en campagne contre les Bulgares et les Russes, confta la garde du palais et qui eut à réprimer, en 971, la révolte des Phocas. Cf. Cedren., éd. Bonn, p. 404. Deux ans plus tard, il joignit à son titre de recteur celui, également fort élevé, de logothète général. Cf. Rouillard-Colomp, Laura, pp. 31 5- 6 , 34 46 • C'était donc un fonctionnaire à compétences financières, ce que requérait précisément l'administration du patrimoine de Sainte-Sophie. Schlumberger, Epopée, I, p. 131, reconnaît en lui, bien à tort, le ms naturel de Romain rer Lécapène.
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+ BcxcriÀetos &v6Vrrœroç,
ncrrpÎKtoS, Eni Toü KonWvos, oiKov6 11os 7 f1s ToV 8wv MEYM'lS 'EKKÀT]crias Kai TaeovMptos.
XIe s. (prerr:ière moitié).- A en juger d'après les caractères épigraphiques, ce sceau ne saurart apparten~~ au recteur Basile du numéro précédent. Sa gravure dmt se placer durant le deuxieme quart du XIe s. Par ces titres auliques réservés aux ·. es 1habituellement ·· , l' civils, il se classe au reste dans la série des fone t'.wnnau aiCS nommes pa; empereur, donc avant septembre 1057, quand Isaac Comnène, reconnatssant, ceda au patnarche Michel Cérulaire (cf. DéiLGER Kaiserregesten n., 938) le droit,~e,non:mer à_son gré l'économe de la Grande Église'. On l'identifier; des lors avec. l ETit Tov Konwvos Basile donné , vers 1055 , comme l'u n d es 1n · t'1mes IX Monomaque (cf. Cedren . éd Bonn II p 610 · · dDe·· Constantm D· · ' · ' , · , vmr aussi· oté:Tcov, se réfère à la définition que saint Basile (lettre 129) donne de l'économe : '0 TfiS 'EKKÀT]rrias q>poVTiscov Kai ,5t,éx xetpàs êxcov Twv KTT'jrrecov Ti)v ETit>tÉÀEtav (les textes canomques ecnvent de preference KT1\>t=a). Cela suffit-il pour que nous voywns dans le s1gnata1re de ce~te bulle l'égal de l'économe de la Grande Église? Je n~ le crois pas ou du moms je n'en suis pas sûr, car dans ~'autre.s titulatures _l'expres.sio~ èrri, 'TÛJV doit vouloir désigner non le chef de l orgamsme en questwn, mms bten 1 un de ses nombreux officiers.
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
55
donc une fonction déterminée dans l'administration des biens de Sainte-Sophie"; On peut, l'on doit supposer que ceux-ci étaient nombreux et divers. Aussi n'y a-t-il pas lieu de s'étonner de voir un agent occupé uniquement, semble-t-il, à établir, concéder ou renouveler les titres de propriété que requérait l'état mouvant de la mense patriarcale. Cet agent ( = napa56TTJs) cumulait ailleurs cette fonction avec celle plus étendue de recenseur (ô:noypaq>eus) (exemples cités par STEIN, Untersuchungen, p. 17, n. 1,) mais il l'exerçait aussi séparément. Le plus remarquable est que le personnage, chargé sur notre bulle de l'exercer au sein de l'Église, semble bien avoir été un laïc. Où l'on a la preuve que Isaac Jer Comnène avait eu beau réserver la charge d'économe à un clerc; l'État gardait le contrôle de sa gestion par l'entremise du paradotès.
64 Le préposé à la Grande Église, Nicolas Eléodôritès spatharocandidat
Le paradotès, Jean
Fogg AM n. 150. Étiré sur le côté relevé surLout à droite du revers ; renflé à droite ; légèrement gravé. D. : 27 mm. (large) sur 20 (hauteur). Inédit.
Istanbul, ColL Zakos. Nettement décentré sur le côté aux deux faces ; échancrures à l'orifice inférieur du canal ; nettement gravé. D. : 15 mm. Inédit.
Au droit, saint Michel de face, en buste, ailé, tenant le sceptre en main droite et le globe non crucigère en main gauche ; entre les sigles : M-X et A-X dont le dernier élément a seul marqué. Au revers, légende sur six lignes
63.
Au droit, légende, précédée d'une croisette, sur cinq lignes :
+ +lWREf TAPXH nAPAAO TWN€n
CK€111
+K€R~
NIKOAAW CnA0, KAA, S . nJTHCtli, .
+ +'lco(éxvvTJs) [3wTcXPX11{S (K E\eo5coph1J.
Au revers, suite du texte sur cinq autres lignes : THCTIS 9VM€rA AHCEK
KAHCI AC
Tfis Toü 8(eo )v MeyéxÀTJS 'EKKÀT]Œias
+ 'lcoéxvvTJs [3eŒTéxPX11S Kai napa56TTJS TWV ETitŒKÉ'f'EWV TfiS TDV 8wü MeyéxÀT]S 'EKKÀT]Œias. XIe s. (deuxième moitié).- Le terme ETiiŒKE'f'IS est d'une lecture certaine. De ses acceptions multiples, celle qu'il nous faut retenir ici est restreinte à l'idée de domaine faisant partie d'un patrimoine considérable, :comme l'étaient les biens de la couronne ou les menses ecclésiastiques. Voir la note pertinente de D. Zakythinos dans EEBS, XVII, 1941, p. 241-243. Le vestarque Jean exerçait
+K(upt)E [3(ot'j)6(Et) NtKOÀcXC}l rrna6(apo )K(av)5(t)5( é:T'i' Kai) [E]Tii TfiS M(e)y(éxÀTJS) {'EKKÀ(T]D"l 'EÀE0[5]cop(i)T(1J)
,
XIe s. (deuxième partie).- La très haute dignité de protospathaire accor-
d~e sur le sceau précédent au même fonctionnaire a fait penser que le personnage
s'1dentJfimt à l'économe, dont le rang dans la hiérarchie était, au Xe s., remarqueblement élevé. Il avait alors le titre d'anthypatos ou de protospathaire (cf. BNJ, V, 1927, p. 124, nn. 50 et 70). A cela rien d'anormal, le fonctionnaire choisi par l'. empereur, pouvant être un laïc, un homme de confiance que le monarque , dont tl devait favoriser les intérêts matériels avait avantage à honorer. On devrait en conséquence s'étonner que, près d'un siècle plus tard, le même haut dignitaire ne smt que spatharocandidat, titre libéralement accordé après 1050 aux agents subalternes de l'administration. C'est peut-être qu'en la remettant à l'entière et hbre disposition du patriarche, Isaac ]er Comnène aura fait rétrograder la charge dans la hiérarchie de cour ? Mais pouvait-il le faire à ce point ? Le fait que le
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTI~,
56
V, 1
spatharocandidat Nicolas est trop modestement titré et que, de surcroît, ce dut être un laïc, à un moment où le patriarche devait jalousement veiller à ce que le grand économe fût un clerc, me persuadent que cet Eni Tijs M. E. ne fut qu'un auxiliaire, comme le précèdent, auquel était déléguée une partie seulement de la gérance de l'Office. Quant au patronyme que se donne Nicolas : 'EÀEoowpiTI]s, il fut porté au XIIe s. par un haut dignitaire, le protonobélissimos Étienne Eléodôritès qui dut avoir quelque rapport avec la Crète (cf. LAURENT, Bulles métriques, n. 453) et un anonyme, si ce n'est le même, correspondant de Théodore Balsamon encore chartophylax, donc antérieur à 1185 (cf. Annuaire de l' Association pour l'encouragement des études grecques, XVIII, 1884, p. 16; voir aussi K. HanNA, Die Epigramme des Theodoros Balsamon, \Vien 1903, p. 49, n. IV).
65.
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
57
trois volutes issant jusqu'au sommet du champ. A la circonférence, partant du bas, à gauche, formule d'invocation : +K[(vpt)e j3]o1\6Et Téi\ rr[éi\ oovÀCjl].
Au revers, légende sur six lignes +'AÀeÇ6:v[5]ptjl j3( CXŒIÀtK ), Kovgovt 6ovÀ(jl. . Au revers, légende sur six lignes précédées d'une croisette accostée de deux Llrets :
-+NIKHO PW.t.IAKO NWTHCtll€K KAHCIACS XAPTOV AAKI+
+ NtKT] TIÉTp'}> 8to:K6VIf> Kai
TIOtS
TIÉTpov, TiéxvayvE,
d
XO:PTO\ù\aÇ Mtxai]À A\JÀr,Tiéx-rr,s
+ '0 xapTOq>VÀaÇ Mtxai]À AvÀr,Tiéx-rr,s. XIIe s. (début). -La confrontation des trois exemplaires retrouvés de cc sceau confirme pleinement ce que j'ai dit dans mes Bulles métriques au sujet de la forme du patronyme. En dépit du scepticisme de M. I. GÉDÉON, Mvsia Twv 1rpà EIJOV, p. 28, la forme AvÀr,TITOS, adoptée depuis aussi par GRUMEL, Re gestes, n. 1001 (critique), résulte d'une faute de lecture. L'exemplaire du Fogg AM, dont l'inscription est intacte ct d'un relief parfait, a la leçon: AvÀr,Tiéx-rr,s, qui dès lors s'impose, de préférence même à la variante : AvÀr,Tiéx-ras, relevée sur le sceau suivant. Par bonheur le nom de ce chartophylax se retrouve au bas d'un acte du patriarche Jean Agapètos, daté du 19 décembre 1116 (cf. GRUMEL, Regestes, n. 1001). Le passage de Michel Aulèpatès au chartophylacat dut être assez court, car, d'une part, nous avons signalé Syméon comme occupant le poste en 1111 et nous trouvons, à la veille de le quitter, en juillet 1121, un autre Michel qui, appelé Choumnos, peut difficilement être identifié avec Aulèpatès. Cf. GRUMEL, Re gestes, n. 1001. L'épiscopat aura sans doute, comme pour maints prédécesseurs, couronné sa carrière. 98.
Ermitage. Rogné au bas et sur les côtés ; profonde échancrure à l'orifice supérieur ; éraflures)
fort relief mais sans finesse. D. : 23 mm. (total) et 20 (champ). Éd. : LmHACEV, Ist. Znacenie, Append., p. 12, n. 7 (photo, pl. V, n. 7).
'0 xapTOq>VÀaÇ Mtxai]À A\JÀr,TI6:Tas
Entre 1111 et 1121.- La forme: AvÀr,Tiéx-ras, est absolument garantie par le témoignage du plomb, l'alpha final se détachant très nettement sur le métal. Fantaisie ou distraction du graveur ! 99. Le chartophylax, Constantin
Dumbarton Oaks Collection. Fortement rogné au sommet et sur les côtés ; entaille à l'orifice inférieur du canal ; éraflure et oblitération à gauche du revers. D. : 23 mm. Éd. : GALAVARIS, dans Dumbarton Oaks Papers, p. 229 (photon. 4, sur la planche annexe).
Au di'Oit, Vierge de face, en pied, tenant des deux mains le médaillon avec le buste de l'Enfant. Épigraphe dont une partie est restée hors champ :
eA XAl
PW 0€1
AC Au revers, légende sur sept lignes : K€ROH €1KWNLl.l~
K(vpt)E ~oi](ll)EI Kwv(o-ravTfVC(>) 8ta-
KONWKAI
Kévc.p Kai
~~eiQ~
xapTOq>V(ÀO]Kt Tfjs Ms[yéx]À[r,s] 'EKKÀ(r,)rrias
.' .'KrrHCM
s;. ·A· .€KKA Çl.fo.Ç
Le chartophylax, Michel Aulèpatas (sic)
+
+ OXAPTO VAA:MI XAHAAVAH nATAC
ANS, Coll. Newell (New York); Ermitage (anc. Coll. Likhacev).
Au droit, scène de J'Annonciation. L'ange, le sceptre bouleté sur l'épaule, les ailes éployées, s'avance de la gauche, la tête tournée de face, la main droite levée et faisant le geste de l'allocution. Devant lui, la Vierge assise de face sur un trône sans dossier. richement ornementé. Les mains esquissent le geste de l'orante. Épigraphe. disposée au sommet, entre les figurants et sur le côté droit : '0 XspETtŒIJOS (sic). Au revers, légende métrique sur quatre lignes précédées d'une croisette :
79
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
V, 1
+KvptE
~oi]6Et
Kwvo-raVTiVC(> 0\at Kai xapTOq>VÀat·
XIIe s. (deuxième moitié) et non XIe/XIIe s. (Konstantopoulos). - Le nom de ce fonctionnaire ne s'est rencontré en aucune source, en sorte qu'on est en peine de lui assigner une place exacte dans la série des chartophylax de Constantinople. Je l'introduis à cet endroit : 1) pour des raisons de technique, à cause de la grande ressemblance que la présentation de ce sceau offre avec celle du suivant (voir en particulier la scène de l'avers où la Vierge est assistée d'autres personnages, ce qui, en sigillographie est l'exception; voir aussi les signatures d'un même libellé insolite contrastant avec les fantaisies poétiques des légendes qui vont suivre jusqu'en 1204 et au-delà). 2) en raison de la présence sur le trône patriarcal d'un membre de la famille, Luc Chrysobergès (1156-1169), qui aura bien pu nantir un parent et le mettre en position assez avantageuse pour qu'il pût faire carrière. Et précisément, dans la seconde moitié du XIIe s., la liste des chartophylax de Sainte-Sophie ne comporte guère qu'un vide entre 1156 et 1166. Or, en cette dernière année, le grand sacellaire avait nom Étienne. Signe qu'il était monté d'un échelon dans la hiérarchie patriarcale. C'est de ce dernier poste qu'il passa vers 1170 sur la métropole de Corinthe, où il aura succédé à Nicolas encore signalé en 1170 (cf. PG, CXIX, col. 237 B, 260 C). Voir la démonstration de ce point dans ma note de REB, XX (1962) p. 214-218. Étienne ne devait pas être le dernier prélat de sa famille (liste des membres de celle-ci
82
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
dans M. TREU, Nicephori Chrysobergae ad Ange/os oraliones Ires, Breslau 1892, p. 37, 38) ; un parent de la génération suivante, sans doute un neveu, Nicéphore, rhéteur et poète de cour, régentera la métropole de Sardes avant et après 1213 (cf. Miscellanea G. Galbiati, II, Milano 1951, p. 253-268).
83
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
V, 1
Epigramme des Theodoros Ba/saman, Wien 1903, p. 22), ajoute qu'il resta diacre et fut en outre professeur à l'École Patriarcale. Sur le patronyme et surnom Hagiophlôritès consulter NE, XIII, 1916, p. 363, 364.
103 102.
Le chartophy!ax, Théodore Balsamon
Le chartophylax, Jean Hagiophlôrites Istanbul, Coll. Zakos. Décentré au droit vers la gauche avec entaille à l'orifice supérieur du canal; nette-
ment gravé. D. : 27 mm. (total) et 23 (champ). Au droit, deux figurants de face, en pied : à gauche, la Vierge portant sur le bras gauche l'Enfant dont les jambes pendent et qui semble s'agripper à son corsage (entre les signes : M-P 0V) ; à droite, faisant pendant à la Théotocos, saint Nicolas tenant le livre des Évangiles de la main gauche (geste de la main droite imprécis) et accosté de l'épigraphe : 0-N-I-K-0 d'un côté et A-A-0-C de l'autre : '0 &(yws) N1K6Àaoç. Au revers, légende sur sept lignes :
OXAPTO VAA:THCA riWTATHCM€ rAAHC€KKAHCI ACIWANNHCO AriOAW PITHC + '0
'0 xapTopéxylO"è'a (;) Kai ypacpwv Kai rrpaKTÉwv xapTO(T>[e]KOlK'f'
+ MiiTep Geov, ) J3(acnÀtK0) KÀI)[ptK(0)] K(ai) mrr[pt]apx(tKéi\) VOT(apiCf>)
+nPOKO n, R, KAH .. K, nAT .. APX, NOT,
A la circonférence, partant du bas à gauche, formule d'invocation CW.II. .... : [ +K(vpt)E J3oi]]6Et 'l'éi\ rréi\ o[ovÀCf>J.
pourrait bien s'identifier au signataire de cette bulle.
.... 0EITW-
Au revers, légende sur cinq lignes +'lwéxvV1J Û1TootaK(6vCf> Kai) rr=p(ta)PXtKéi\ v(o)[.,.]apiCf> .
+lWAN NHVnOAl A~SnATP
IXc s. -Bien que sa qualité de notaire patriarcal ne soit pas mentionnée à cette occasion, le sous-diacre Procope que le patriarche Ignace (847-858) dut déposer pour inconduite (Cf. GRUMEL, Regesies, n. 452 et PG., CV, col. 520 C)
101
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
PXlKWN, . APlW
~
+ 'icvéxvV1J ÙTrOÔtatl [j3(arrtÀtKéi\) K]ÀI)ptK(éi\) K(a\) rr(=)ptapxtK(éi\) VOTap(iCf>)
+0€0 ... .ll.lAK .. .AHPlK, K nPlAPXlK' NOTAP'
+8EO ..... 6taKOVCf>, j3arrtÀtKéi\ KÀI)ptKéi\ Kai 1TaTptapXtKéi\ VOTapiCf>.
Xe s. - Le nom peut être Théodore, Théodule, Théodose, voire même Théognoste ou tout autre composé de Théo----. 125.
123.
Le notaire, Jean Fogg AM, n. 1916. Rogné à la partie inférieure et sur le côté droit ; légère entaille au bas de la croix ; canal quelque peu disposé de côté; en voie de totale oxydation. D. : 19 mm. Inédit.
Au droit, croix à deux traverses simples, élevée sur trois degrés et ornée de chaque côté de la base, de rinceaux issant jusqu'au sommet du champ.
Le notaire, Constantin syncelle !FEB, n. 378. Large flan légèrement étiré sur la gauche ; pressé aux extrémités ; oblitéré sur le eôté droit. D. : 32 mm. (total) et 22 (champ). Inédit.
Au droit, saint Pantéléïmon de face, en buste, bénissant de la main droite et tenant en main gauche le volumen. Épigraphe : 0-n-AN-T à gauche et . -A-E-HM, à droite : 6 O:ytoç llaVT[e]f.Ei]l.l(wv).
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN 1
102
Au revers, légende sur cinq lignes : +K(vpl)E [3(oi])B(el) Kwv(IA, A. 8eoq>iÀ(Cjl) ô[t]t,K, R'KA, P, K. CXK(6v(jl) ~(acrtÀtKc{)) KÀ(1l)p(t)K[(c{)) Kai)] KANCTP, Kavcnp(t)C, o-(i(jl) +8eoT6KE ~o1'J6El Tc{) o-c{) ÔOVÀ(jl 8eoq>iÀCjl Ô!CXK6V(jl, ~a 8cvÀ[cp]. Au revers, légende sur quatre lignes: +G€0.-WP, RK .. -l.?KISR.-.AHC' +8E0[8)d:>p(cp) j3(o:cr\ÀlKé;'>) K[ÀTJp)l[K(é;'>) (Ko:\) KCV(;[cVK)ÀT]D"(icp). . +8E08d:>pcp j3acr\ÀlK0 KÀT]plKë;'> Ka\ Kcv(;cVKÀ( El)cricp.
146.
!Xe s.
Le couvouclisios, Anastase
149. Le couvouclisios, llitienne
Athènes, Coll. Dalleggio (Athènes). :Déceritré et percé d'un trou sur la droite; étiré en longueur; légères éraflures. D. : 22 mm. (largeur) sur 18 (hauteur), 15 (champ).
Inédit.
Au droit, monogramme cruciforme (variante du type VII) continué dans les cantons par le tétrasyllabe : TW-CW- .11-A : +KvplE j3ci]9El Té;'> crë;'> [8]cvÀcp. Au revers, légende sur trois lignes : +ANAC-.ACIW-KOVR.KA .. : +'Avo:cr[T]acricp Kcv(;[ cv]KÀ[Elcr(icp )]. + 'Avo:crTo:cricp Kcv(;cVKÀElcricp. IXe s.
Fogg AM, n. 3022; Dumbarton Oaks, 58.106, nn. 129, 179 et 214. Aucun de ces quatre exemplaires n'est intact; tous sont accidentés (entailles, brisures, éraflures) au sommet droit et sur le côté; ligne du canal bombée au revers; champ bordé par deux lignes pleines concentriques entre lesquelles court une troisième de grènetis. D. : 20 mm. (total) et 15 (champ). Inédit.
Au droit, grande croix grecque enchâssée dans un ornement bouleté à ses quatre extrémités, montée sur plusieurs degrés. A la circonférence formule d'invocation : +K(vpl)E j3ci]9El Té;'> crë;'> 8cvÀcp. ' Au revers, légende sur cinq lignes : +CTE-ANWR'-KAIPIKW-KOVROV-KAICI +hEq>cXvcp j3(0:0"\ÀlKé;'>) KÀ(T])plKë;'> (Ko:\) KCV(;CVKÀ(E)lcrtcp. +LTE KO:\ KCV(;CVKÀElcricp.
147. Le couvouclisios, Nicolas
Xe s. 150.
Dumbarton Oaks, 58.106.227. Rogné au sommet et sur le côté ; grave entaille et brisure au côté gauche du revers ; oxydation à l'avers. D. : 19 mm.
Inédit.
Au droit, monogramme marial cruciforme (type XII) continué dans les cantons par le tétrasyllabe : !W-CW-AIS-AW : 8EcT6KE j3ci]9El Té;'> cr0 8cvÀcp.
Le couvouclisios, Jean Dumbarton Oaks 58.106.196. Échancrure et brisure à l'orifice supérieur du canal dont la ligne est fissurée aux deux faces sur toute sa longueur ; rogné sur les côtés. D. : 22 mm. Inédit.
122
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
1
L ÉGLISE
V, 1
Au droit, Vierge de face, en buste, orante, sans le médaillon ; entre les sigles MP
Xe s. - L'épigraphie du revers est archaïsante et fait songer de prime abord à une époque plus haute, mais l'effigie du droit porte la marque non équivoque des maîtres graveurs du Xe s.
151.
123
153.
ev.
Au revers, légende sur quatre lignes, une cinquième semblant être restée hors champ : +KE .. -HeEIIW-KOVR. -KAEIC : +K(vpt)E [~o]i]6Et '!Cil(éxvvl)) Kov(;[ov]KÀEto-[i].
LA HIÉRARCHIE
Le couvouclisios, Léon Dumbarton Oaks, Coll. Shaw, n. 1210. Empreinte effacée sur les côtés au revers ; brisure à la partie supérieure. D. : 20 mm.
(total) et 15 (champ). · Inédit.
Au droit, Vierge de face, en buste ; gestes indistincts, sigles invisibles. A la circonférence, formule d'invocation : . KERTWCW . .... : [ + ]K(vpt)E ~(oi]6et) Té{> o-0 [oovÀ't']· Au revers, légende sur quatre lignes : AEW-. TIKOV- .lSKAEI-CIW- : +1\ÉCil[v]Tt KOU [ (;] OVKÀEID"i't'.
Le couvouclisios, J'ean Anc. Coll. Schlumberger (Ermitage?). Non décrit. Éd. : ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 387, n. lü (non reproduit).
Xe s.
154.
Au droit, champ totalement oblitéré. Au revers, légende : +K(vpt)E ~(oi])6(et) '!Cilc'xvv1) Kov(;oVKÀ'lo-ti : +KvptE
~ot']6et
'!CilcXVV1) Kov(;oVK(El)o-(i)'t'·
Le couvouclisios, Michel ANS, Coll. Mabbott, n. 102. Légèrement gravé ; bord relevé ; ligne de canal quelque peu bombée au revers. D. : 23 mm. Inédit.
Xe s.
152. Le couvouclisios, Léon IFEB, n. 503; Istanbul, Musées, n. 97; Fogg AM, n. 1202; Dumbarton Oaks, Coll. Shaw, n. 1207. États divers et généralement déficients à l'exception du bel exemplaire de la Coll. Shaw; légèrement décentré vers la gauche. D. : 21 mm. Éd. : PANCENKO, Katalog, n. 96 (Pl. V, n. 9, photo).
Au droit, saint Michel de face, en buste ailé, avec le sceptre en main droite (geste de la main gauche non marqué). Épigraphe : M seul élément à droite, en haut de l'effigie. Au revers, légende sur trois lignes : ±MIXA-.. ISRIS-. AIC, +Mtxa[~À K]ov(;ov[K]À(E)to-(f ).
Xe s.
155.
Au droit, saint Pantéléïmon de face, en buste, figure poupine, tenant dans la main droite la croisette des martyrs et un rouleau dans la main gauche. Épigraphe : e-nA-. à gauche et T-E-A, -M, à droite : '0 &(ytol) TTa[v]TEÀ(ei])ll(Cilv). Au revers, légende sur cinq lignes : KE-ROH01-AEONTKIS-RISKAH-CHW +K(vpt)E ~ot']6(e)t 1\ÉOVT(t) KOV(;OVKÀ1]0"TJ't'·
+KvptE ~ot']6El J\ÉOVTl KOV(;OVKÀ(Et)o-(i)• Xe s. - S'agirait-il encore du sceau de Léon Paraspondyle (voir ci-dessous, n. 217) au début de sa carrière ?
Le couvouclisios, Nicétas Dumbarton Oaks 58.106.209. Forte entaille et mutilation au sommet ; ligne du canal ouverte sur toute sa longueur au revers. D. : 23 mm.
Inédit. Au droit, croix à deux traverses recroisetées montée sur trois degrés, ornée .à la base de rinceaux issant à mi-champ. A la circonférence, formule d'invocation débutant par le bas à gauche : +KEROJ::! . .. TWCWAISAW : +K(vpt)E ~oi][6E1] Té{>
o-é{> oovÀ't'·
124
CORPUS DES SCE_AUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
V, l
Au revers, légende sur quatre lignes : NI .. -TAKOV-ROVKA-HCIO : +Nt[Ki)]-rq: KOV(';OVKÀ11aio : + NtKi}-rq: KOv(';oVKÀ( Et )ai ('tl).
Xe s.
Au droit, croix à deux traverses dont les extrémités sont bouletées ; de la base partent des rinceaux ornementés issant jusqu'au sommet du champ. Type de la Croix vivifiante. Ni épigraphe ni légende. Au revers, légende sur quatre lignes : ±OTHQ-M. NAXQ-KOVROV-~AHCI' + ). +KvptE [3oi)6et NtKoÀé:'t' Kov(';oVKÀetai Kat) K[ov](';oVK[À]eta(i Kai Kov~oVKÀ(e),O'icp 'Té}> MavT1vaicp.
Le couvouclisios, Andronic
XIe s. (début).- Le patronyme ou ce qui en a l'air pourrait tout aussi bien sc transcrire : MaV'T(e)1av6s (attesté, il est vrai, beaucoup plus tard au XIIIe s. dans MM, IV, pp. 25,205, 208,211, 247), si l'on devait tenir compte d'un minuscule signe qui suit l'iota de la cinquième ligne. Mais ce n'est là sans doute qu'une bavure du métal, d'autant que Je moine Basile doit se référer ici non à son nom de famille mais à son couvent d'origine, le Mantineion, du thème des Bucellaires bien connu à l'époque. Voir V. LAURENT, La vie merveilleuse de saint Pierre d'Alroa (t 837), Bruxelles 1956, p, 78, n. 2; voir aussi Viz. Vremenn. XIII, 1908, p. 251, n. 206.
Fogg AM, n. 81. Rogné sur tout le côté droit; décentré au revers sur la gauche; faiblement gravé
et partiellement oblitéré. D. : 20 mm. Inédit. Au droit, silhouette indistincte d'un personnage de face, en buste. Au revers, légende sur quatre lignes : ANll.PO-NIKWKlS-RlSKA€1- .. W"' 'Av5poviKcp KOV~OvKÀEl[O't]cp. + 'Av5pov1Kcp
190.
KOV~OVKÀElO'icp.
Le couvouclisios, Christophore ( ? )
XIe s. (début). 188.
Le couvouclisios, Basile
Fogg AM, n. 941. Rogné à la partie inférieure ; canal disposé de biais ; bord renflé au bas et sur le côté. D. : 19 mm. (total) et 14 (champ).
Inédit. Au droil, saint Basile de face, en buste, les Évangiles en main gauche (le geste de la main droite ne paraît pas). Épigraphe : A€1-0, seuls éléments visibles (à droite) : ['0 aylOS BaO'i]ÀElO(S). Au revers, légende sur cinq lignes: +KER, e, -TWCWll., -RAC, A€1-WKlSR-lSKll.+K(vpl)E NoiJ)S(n) 'Té}> 'Té}> 5(ovf.w) Bacr(1)F.eicp Kov~oVKÀ(nO'icp). -· · + KvplE ~o1\6El BaO'lÀeicp Kov~oVKÀElO'icp.
Dumbarton Oaks, 58.106.130. Flan étiré et oblitéré surtout au revers sur les côtés ; nettement décentré aux deux faces; bord quelque peu relevé. D. : 21 mm. (total) et 16 (champ). Inédit. Au droit, saint Basile de face, en buste, bénissant de la main droite et tenant de la gauche le livre des Évangiles. Épigraphe : 0-A-rl-0, d'une part et R-A-Cl-A -0 de l'autre : '0 &y10(s) BaO"if.(n)o(s). ' Au revers, légende sur quatre lignes : PICT, -. R'KAHP, -. KlSRlS-KAIC, : [+X]plO"T(o)[cp(6pcp)J ~(aO'lÀ!Ké}>) KÀ71p(1Ké}>) [(Kai)J KOV~OVKÀlO'((cp). +XplO"TOcp6pcp
~aO'!ÀlKé}>
KÀ!lp!Ké}> Ka\
KOV~OVKÀ(E)lO'ltp.
XIe s. (début). -Le nom du propriétaire n'est pas pleinement assuré en raison de l'oblitérati~r: et d~ l'abréviation d'un caractère insolite, quoique à la ngneur 1magmable, !Cl pratiquée.
XIe s. (début).
191. 189.
Le couvouclisios, Basile Mantinaios moine
Istanbul, Musées, n. 292; IFEB, n. 198. Nettement décentré sur la gauche; bord de gauche relevé ; flan pressé et partiel-
Le couvouclisios, Constantin Bruxelles, BN, Cabinet. Très légèrement gravé ; rogné sur tout le pourtour de droite à la partie inférieure.
D. : 22 mm. (total) et 20 (champ). Inédit.
138
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN 1
Au droit, saint martyr (Eustrate ?) de face, en buste, tenant en main droite la croisette symbolique. A droite, trace d'épigraphe : E-V. Au revers, légende sur quatre lignes: +KER, 0, -KWNKISRIS-KAHCHO-TWll.P .-CO +K(vpt)s [3(01'))6(et) Kwv(cnaVTivcp) Kov~OVKÀ!lŒfJo TV trrrEpT(!JWV Ka:i èÇ6:pxwv, dans les npœpay\s q>ÉpEL,
f}
o'
aiJ ypaq>-/] Kat KÀijCYtV aVrOV f.!'lVVEt.
163
La dataLion de cc sceau que je n'ai pu examiner reste aléatoire. Les avis émis à ce jour divergent en effet sensiblement, Mordtmann et Schlumberger attribuant la pièce au métropolite de Naupacte Jean, signataire d'un acte synodal de 1266, tandis que Béès l'assigne à un homonyme laïc, notable du Péloponnèse, déjà mort en 1105. Cette dernière identification a peu de chance d'être la bonne, car, contrairement à ce que pense l'auteur, la dignité ne s'accordait pas à des laïcs, et surtout pas, du moins à cette époque encore proche de sa création, à des laïcs de province. La thèse des premiers éditeurs a pour elle Je fait que J'inscription est accentuée, phénomène constaté avec quelque fréquence à partir de la fin du XIIe s. Mais rien ne dit que cette pratique de l'accentuation n'ait pas été occasionnellement suivie auparavant. Aussi peut-on se demander si le signataire de ce curieux distique ne serait pas le moine Grégoire Xéros qui, vers 1094, se donne le titre gonflé de panhypertime. Cf. Di:iLGER, Schalzkammern, p. 120, rL 9. S'il y avait identité de dignitaire- ce qui me paraît assez probablela frappe du présent sceau serait évidemment antérieure à la date sus-indiquée. 4. -
L'EXARQUE
Contrairement aux deux titres précédents, celui d'exarque a toujours existé dans l'Église. Il a désigné primitivement Je supérieur hiérarchique dont la juridiction s'exerçait au-delà des limites de son propre territoire. C'est ainsi qu'en 451, au concile de Chalcédoine, les patriarches de Rome, d'Alexandrie et d'Antioche sont appelés exarques, appellation qui passa bientôt, en Orient, aux chefs spirituels des trois diocèses d'Asie (Éphèse), de Cappadoce-Pont (Césarée) et de Thrace-Macédoine (Héraclée). La constitution définitive du Patriarcat de Constantinople la leur ôta presque aussitôt. Mais le terme resta dans l'usage et désigna occasionnellement un métropolite muni de pouvoirs spéciaux sur des éparchies qui n'étaient pas normalement de son ressort; ceux-ci leur étaient accordés pour un temps et une cause déterminée. D'effectif le titre devint, assez tard il est vrai, purement honorifique et servit -l'évolution sera achevée avant 1386 (cf. GnuMEL, Hyperlimes, p. 170)- à répartir en deux classes les métropolites hypertimes. Parallèlement le terme d'exarque continuera à désigner des agents patriarcaux, avec ou, le plus souvent, sans caractère épiscopal, possédant des pouvoirs spéciaux et résidant à titre permanent ou temporaire dans des régions déterminées où ils assuraient la visite des couvents stavropégiaques et veillaient à la sauvegarde des droits patriarcaux (§Çapxos Twv f.!OVaav(i) Kov(;ov[KI.. (wri'i')] Té;; ÈÇap[xl T(ov) TiaTptapx(eiov)
+Eni+ Au revers, légende sur cinq lignes
Au droit, croix simple à deux traverses, élevée sur quatre degrés. A la circonférence, partant du bas à gauche, formule d'invocation. D. : +KEROH 0HTWCW/10VAW : +K(Vpl)E j3o1]6(E1) •0 cr0 êoVÀCf>. Au revers, légende sur cinq lignes :
+Kocr11Çi TJYOV!1ÉV (Cf') (Kai) èÇapx'f' 'Ef..f..[âê]os+ , AI-11\V
+KOCMA HrOVM€N, S€:APXW €M .. OC+ AM HI:~
+KwvCTTan[i]o 1rpw~[v]TÉp (Cf') Kai) apx('f' ).
+KW!'! CTANT. OnP€CR. T€P, S€. APX + KwvCTTaVTi( Cf')
1TpECT~VTÉP'f'
ë-s-
Kai eÇapx'f'·
'Ef..Mêos · 'A111]v.
XIe s. (début). - La leçon : KwvrrTavr[iv]Cf>, me semble moms probable, vu le court espace à combler.
Xe-XIe s.
244. L'exarque, Nicétas diacre Anc. Coll. Osman bey (Istanbul). Canal disposé horizontalement; bord inférieur renflé et légèrement relevé au revers.
D. : 18 mm. (total) et 13 (champ). Inédit.
Au droit, croix à deux traverses simples montée sur trois degrés. A la circonférence, partant du bas à gauche, formule d'invocation : +K€ROH0HTWCW /10VA' : +K(Vpl)E j3o1\6(El) •0 cr0 êoVÀ(Cf>). Au revers, légende sur quatre lignes : +NIKH TAKAHPI KWS€:A PXW
+N!K1\''I' KÀT]plK0 (Kai) EÇaPX'f'· +NtK1\T·
IXe-Xe s.
II. -
LES MÉTROPOLES
Nota.- On s'est efforcé de grouper les évêchés suffragants autour de leurs métropoles respectives en adoptant, pour le classement, l'ordre de préséance défini par les listes ecclésiastiques. Pour la période ancienne, antérieure à la réforme du patriarche Nicolas rer (cf. GRUMEL, Regestes, n. 598), la Notitia de base est celle de Basile de Ialimbana (éd. GELZER, Descriptio) ; pour la période suivante, il est fait état de la Notitia la plus développée représentée par la Notitia X de Parthey complétée par une version antérieure de ce document émis vers la fin du règne de Manuel Jer Comnène. L'on sait qu'il n'existe pas de catalogue donnant l'état complet de la carte ecclésiastique (avec métropoles, archevêchés et évêchés) de l'Église byzantine pour les XIIIe-XVe s. Ce fait n'est pas de conséquence pour la sigillographe, vu l'extrême rareté des sceaux retrouvés de cette longue période. Nos séries épiscopales ne descendent pas, sauf rarissimes exceptions, dans le temps plus bas que l'époque de la quatrième croisade et de ses profonds bouleversements (1204-1240). Les sceaux écclésiastiques postérieurs se comptent en effet sur les doigts de la main.
1. -
LA MÉTROPOLE DE CÉSARÉE DE CAPPADOCE
Auj. Kayseri, au pied du mont Argée. Métropole du diocèse du Pont qui englobait plus de la moitié de l'Asie Mineure, puis, après l'érection définitive du Patriarcat de Constantinople (451), premier siège ou prototrône de l'Église byzantine. La préséance du siège sur celui d'Éphèse s'affirma dès 394 (cf. GERLAND-LAURENT, Listes conciliaires, p. 5, tableau) et se confirma en 431, bien que le métropolite de Césarée n'y fût accompagné d'aucun suffragant contre 28 à son concurrent. Ibid., pp. 25-26, 59 n. 9. Le nombre des évêchés suffragants a quelque peu varié. Tandis qu'on n'en compte que cinq dans la plus ancienne liste qui en fait état (cf. GELZER, Texte, p. 536, nn. 78-82), le total monta d'un coup à 15 lors de la réforme de Léon le Sage, à la suite- conjecture Gelzer, loc. cil., p. 562 - d'une implantation massive d'Arméniens dans le désert cappadocien. Cet accroissement, s'il fallait en croire les Notitiae, aurait été éphémère, car, moins de quarante ans plus tard, dans les Nea Taclica, le chiffre se stabilise définitivement à huit. Cependant des observations faites à propos de deux évêchés attestés à une époque postérieure à celle des Nea Tactica laissaient penser que l'un ou l'autre d'entre eux avait continué à subsister; c'était le cas d'Aragina (cf. Byzantis, I, 1909, p. 51-56) et de Hagios-Prokopios ou Urgub. Notre dossier cappadocien ajoute celui de Tsamandos également disparu des listes plus récentes. Tableau comparatif de l'Église de Cappadoce d'après les Notitiae des diverses époques par DE JERPHANION, Églises rupestres, Texte, I, p. LI-LXIII (voir p. Lm, suiv.). Notices. - 'EnETT]pis llapvao-o-oO, XV, 1892, pp. 368-379, 445-458, 600-615; EA, XXXIII, 1933, pp. 410, 461-462; XXXIV, 1934, p. 6-7; surtout A. M. LÉBIDÈs, 'H ~T] TponoÀtS Kato-apdas Kanna8oKlas, dans 'H~EpoÀoytov T&v fflvtK&v KaTaO"TT]~éXTwv, 1905, et dans 'lo-ToptKov 8oKl~tov TijS KaTITia8oKlas. T6~os llp&Tos. 'EKKÀT]o-tao-TtKTj 'lo-Topla, Athènes 1885, p. 43-181. Voir aussi ÛELZER, Texte, p. 560-563; BEeK, Kirche, p. 158, 159. Lisle épiscopale. - LEQUIEN, OC, I, col. 351-390; 'AvaToÀtKOS 'Ao-T~p. 1891, p. 39-40; DHGE, XII, 1933, col. 199-203 (R. Janin).
1.
-
LE SIÈGE MÉTROPOLITAIN
246. L'archevêque, Jean Brit. Museum, n. XLIV, 10. Fortement rogné sur tout le pourtour de gauche ; échancrure aux orifices du canal ; bord aminci. D. : 28 mm. Éd. : GRAY BmcH, Seals, n. 17.483.
173
1
1
CORPUS DES SCEAUX DE L E!IIPIRE BYZANTIN,
172
Au droit, monogramme marial de type courant (type V) continué dans les cantons par le tétrasyllabe : 8EOTOKE flo{j6Et Té;\ 6oVÀC(J o-ov. Au revers, légende sur quatre lignes précédées et suivies d'une croisette :
+
+
'lwéxvv[1)] apxtm[t]=6rr 1TifŒKoTiov.
XIe s. (seconde moitié). - Schlumberger attribue cc sceau, sans doute à cause de la graphie du nom qui ne comporte ici qu'un sigma, à la ville de la province d'Asie, soit Sultanhisar à l'est d'Aydin (cf. HoNIGMANN, Synecdémus, p. 21, n. 659 6 ). En fait l'absence d'un second sigma (NvŒ'l)-VCYŒTJ>) est attribuable à un banal accident de graphie, comme les copies des Notitiae en fournissent de nombreux exemples. Rien ne permet de choisir dans le cas entre les deux cités homonymes.
249. L'évêque, Basile
Dumbarton Oaks (Coll. Shaw, n. 1144). Bel état; légère oxydation. D. : 17 mm.
Inédit.
Au droit, croix potencée, élevée sur trois degrés et fleurie à la base d'une tige à trois fieurons. A la circonférence, légende : K€ROH0, TWCWll., : K(vpt)e J3m\6(El) Téi\ aéi) 8(ovl\cp).
3. -
L'ÉVÈCHÉ DE KAMOULIANA
Site incertain : Ahmed Hissar (ou Ahmed Sare), sur la rive droite du Qizil Irmaq (Anderson), ou Kerner, à 18 km. au nord de Césarée (Ramsay, Kiepert). Cf. DE JERPHANION, Églises rupestres, Texte, I, p. LXIII. Autre nom de la cité usité au VIe s. : Néa 'lovaTlvwvovTioÀl) Ka~ovÀ1avwv, dans la signature de l'évêque au concile général de 553. Cf. MANS!, Amplissima, IX, 175 c, 391 D. C'est d'autre part la plus ancienne mention qui se soit rencontrée à ce jour du
1
176
CORPUS DES SCEAUX DE L E:\IPIRE BYZANTIN,
V, 1 L'ÉGLISE
siège qui naturellement figure aussi dans I'Ecthésis du Ps.-Épiphane, p. 536, n. 81 et sur les listes postérieures énumérant les suffragants, donc jusqu'aux abords du XIIIe s. Malgré la notoriété que lui valut de très bonne heure son image acheiropite du Christ, la localité ne fut jamais qu'évêché. Tableau d'ensemble de la place de Kamouliana dans les diverses notices dans DE JERPHANION, Églises rupestres, Texte, P, p. LI-LXIII. JVolices. -
Essentiellement E.
VON DoBSCHÜTZ,
252.
L'évêque, Basile
Dumbarton Oaks (Coll. Shaw, n. 1154). Bords de droite renflés ; inscription du revers faible et Imprécise. D.
Christusbilder. Unlersuchungen
zur christlichen Legende (Texte u. Untersuchungen, N. S. III, Leipzig, 18~~. p. 40-60, 123"-134", 3"-28"). Lisle épiscopale. - LEQUIEN, OC, I, col. 3~3, 3~4; DHGE, XI, 1~3~, col. 616-618 (J. Gouillard).
Au droit, Vierge en buste, de face, orante, portant sur la poitrine le médaillon de J'Enfant. Entre les sigles M-P 0V. Au revers, légende sur six lignes : 0K€R0, TWCWA, RACIA€1. EniCKO .. C€VRPI
L'évêque, Michel Athènes, Musée, n. 154; Fogg AM, n. 1282. Renflé au bas ; décentré sur les deux faces vers le sommet ; dessin léger tracé comme à la pointe sur l'exemplaire du Fogg AM. D. : 20 mm. Éd. : KoNSTANTOPOULOS, 1917, n. 154 (non reproduit).
+ MtxcxTjÀ EÀEo
+MIXA HAEA€0 0VEniCKO nWKAMOV AIANWN
e cw )v
Em01 ~'lTPDTI(oÀiT1J) ('H)[p]CXKÀlO:S (Ko:i) oi(K)ovo~( Cf>) •(fis) Mey(éxÀfJs) (, EK >[K]À['l] O'lO:S'
.. ACT~ [WMHTPOn .~KAIACSOI
ONOM, TM€r, .!>;.ClAC
217
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
V, 1
+NlKOÀ) (Ko:\) ~(fJ)
[Ê]m) ('P>moECTT(oCi).
T,
XIe s. - Schlumberger a transcrit la première ligne du revers : nwew, ce que le plomb de Vienne, très nettement gravé, ne porte certainement pas, non plus que les autres exemplaires signalés. D'autre part, vu l'identité absolue du motif iconographique au droit et de la légende du revers aux éléments également répartis, on ne saurait songer à un sceau distinct au nom d'un évêque Pathos, qui, dans les listes établies, où on lui a déjà fait place, devra être remplacé par notre Jean assignable à la seconde moitié du XIe s. ct distinct dès lors de l'homonyme dont il sera question ci-dessous, n. 311. 310. (L'évêque), Nicétas
Dumbarton Oaks, n. 58.106.29. Décentré aux deux faces vers le sommet dont le champ est pressé et oblitéré,
surtout au droit; bord partiellement relevé; entailles et éraflures. D. : 33 mm. (total) et 22 (champ). Inédit. Au droit, scène de trois personnages en pied totalement défigurés et aux gestes imprécis. Celui du milieu, nettement plus grand que les deux autres, doit, vu l'invocation du revers, figurer la Vierge (avec l'Enfant dans les bras?); de part et d'autre, nous aurions dès lors deux saints ou deux anges inclinés vers elle légèrement. Sans sigle ni épigraphe visible. Au revers> légende métrique sur cinq lignes (grandes lettres partiellement déformées, surtout à la quatrième ligne, à la suite d'un accident de frappe) : +OA NAfN€. PAILI.€CTIS NIKHTAN CK€nOIC
221
LA HIÉRARCHIE
+DavayvE [iJ(e)] 'PmoECTTOCi N!Ki]Tav CJKÉTIOlS
+TI6:vayvé !JE 'PmoECTToCi N1Ki]Tav ÊTI101 navî6ov.
!Xe-Xe s.
a~~a.
+Tou Tf\S 'PEOEO'TOU xapTO-
. .XEniC]$
Inédit.
.Ar.VP
Au droit, saint Clément de face, en buste, tenant le livre des Évangiles dans la main gauche et bénissant de la droite ; en parements épiscopaux avec l'omophorion croisé sur la poitrine ; figure pleine, cheveux bouclés sur le devant du front et barbe courte. Épigraphe : 0-KA-1 d'une part ct M-1-C de l'autre : '0 éi:(ytos) KÀ(ij)"(1l)s. Au revers, légende sur quatre lignes précédées et smvieS d'un ornement composé de quatre points losangés accostés d'un tiret. A la fin de la première et de la troisième ligne aucun signe d'abréviation (=virgule) : • • •
+8EOiÀC{' ô:pxJEmrrKÔTIC{' 'AyKvpcxs. XIe s. (début).- Au sujet du titre d'archevêque voir ci-dessus, p. XXVIII. 339. Le métropolite, Théophile
Fogg AM, n. 3333. Décentré au droit vers la gauche ; et au revers vers le bas ; renflé au revers; ligne de
ex;
MIXAH MHTPO nOAITH ArKVP,
241
LA HIÉRARCHIE
Au droit, Vierge à mi-corps, légèrement de profil (regard vers la droite) portant l'enfant sur le bras gauche. Entre les sigles habituels dont on n'apercoit que des traces. " Au revers, légende sur cinq lignes
337.
('0
L)ÉGLISE
V, 1
M1xcxi](À) "T)7p0-
canal entrouverte ; en état de totale oxydation. D. : 26 mm. (total) et 22 (champ). Inédit.
1TOÀl'TT)(S)
'AyKvp(cxs) + M1xcxi]À "1l'PoTioÀh1ls 'AyKvpcxs.
XIe s. (début).- Deux métropolites Michel viennent ici en ligne de compte. Le plus ancien est donné par l'historien Jean Scylitzès comme la providence de la Cappadoce lors d'une famine qui survint en 1032 (voir le texte dans Gedrenus, éd. PG., CXXII, col. 232 ou B., II, p. 500). Le même prélat assista en mai 1030 et en avril 1032 à des séances synodales tenues à Constantinople (FicKER, Er/asse, pp. 19 13 et 26 6). C'est à ce personnage que nous assignerions la pièce ici décrite, sans toutefois, exclure absolument son attribution à l'homonyme signalé au temps de Michel Cérulaire (1043-1058); cf. LEUNCLAVIUS, JGR, IV, p. 294. - L'effigie du droit évoque ici aussi un évêque du siège, ou réputé tel, Clément, martyrisé sous Dioclétien et inscrit au synaxaire le 23 janvier (cf. DELEHAYE, Synaxarium, col. 415-418; voir aussi BHG 3 , n. 352-354•).
Au droit; les saints Pierre et Paul en pied, se donnant l'accolade en se prenant les, bras. Épigraphes : a gauche, 0-. -€. T-~, et à droite, 0-nA-. -A' : '0 éi:(yws) [TI]np(os), 6 éi:(yws) ncx[v]À(os). • Au revers, légende sur quatre lignes au moins, une cinquième paraissant etre restée hors champ : +KER, 0, -TWCW.ll.ll-. €01M-PO-. OAITAr = +K(vpt)E J3(oi))6(E1) Ti{> rr 5ov(ÀC{') [8]EOq>i(ÀC{') "1l(•)po[TI]oÀiT(1J) 'Ay(Kvp(cxs)). +KvplE J3oi)e"
•0
rr oovÀC{' 8EOq>iÀC{' "1lTPoTioÀh1J 'AyKvpcxs.
XIe s. - La restitution du nom de l'évêché est ici assurée, car le sceau décrit au nm;néro pr.écédent, d'un: même facture négligée et de même époque, dut appartemr. au meme prélat, qm aura adopté ici le titre qui, à partir du milieu du XIe s_. en;iron, sera désormais, malgré de très rares exceptions, celui porté par les htulmres des plus grands sièges. Voir l'introduction, p. XXX.
242
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
V, 1
243
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
Au droit, saint Basile de face, en buste, tenant le Livre des Évangiles en main droite et bénissant de la gauche. Épigraphe : 0-RA- .. -. . : '0 &(yws) Ba[criÀEios].
340.
Le métropolite, Nicétas
Au revers, légende sur cinq lignes
Anc. Coll. !ARC (Ermitage). Nettement centré et gravé; légèrement décentré au revers vers le sommet. D. :
22 mm. (total) et 20 (champ). Éd. LrKHAèEv, Isl. Znaéenie, p. 92 (photo).
Au droit, Vierge de face, orante, portant le médaillon de l'Enfant sur la poitrine ; entre les sigles M-P 0V. Au revers, légende métrique sur cinq lignes :
+ Tàv
+TON ArKVPAC nANArN€ NIKHTAN
'AyKvpas DéxvayvE NIKTJTav cr(KÉ )1T01S
csno1c
.€R, 0,
[ +K(vp1)]E i3(o1})6(E1) NIKTJT] crIAA .!l.€A€1 AC
ÈTilOlVAAK TW€nJCKOn TPinOA ~oc
+K(vpt)E J3(oij)6(El) Téi\ rréi\ 6ovÀ(Cfl) 8w créf> 5ovÀ]. Au revers, légende sur cinq lignes : +rEOP r, EniCKO nWCTPA .ONI.J AC
-.
d'ordonner les évêques dans toute la province malgré les prétentions du siège concurrent de Nicée. Mais les droits conférés à l'archevêque de Constantinople par le 28e canon de Chalcédoine restreignirent bientôt sa juridiction aux seules éparchies dépendant directement de lui. Celles-ci, dont on ne trouve que deux représentées au quatrième concile œcuménique (451), ne sont, à la suite sans doute d'un accident de la tradition manuscrite (cl. GELZER, Texte, p. 546), que huit dans l'ecthésis du Ps.-Épiphane (ibid., p. 537, 538, nn. 176-183). Ce chiffre est porté à dix dans la Notitia de Léon le Sage (ibid., p. 553, n. 218-227); il est de douze au début du XIIIe s. 1. -
LE SIÈGE MÉTROPOLITAIN
Auj. Izmit, au fond du golfe de ce nom. Le siège eut dès le début et garda jusqu'à la fin de l'empire le septième rang parmi les métropoles. Après 1204, durant l'occupation latine, ce ne lut qu'un simple évêché suffragant de Cyzique. Cl. LEE WoLF, Organization, p. 53. Il est à noter toutefois que le titre de Nicomédie continua à être porté par des métropolites résidant à Nicée. La prise de la ville par les Turcs, vers 1337 (cl. LEMERLE, Aydin, p. 64, n. 6), désorganisa ici aussi la vie ecclésiastique. Cependant l'effacement de la métropole, effacement au reste momentané, ne se produisit qu'après la chute de Constantinople (1453). Cl. GELZER, Texte, p. 631, n. 111, où la métropole de Hongrovalachie obtient son rang. Notices. -
ScHULTZE,
I o-é;'>ôovÀ(C(l). Au revers, suite de la légende sur cinq lignes +LTEPA
ne Au revers, suite de la légende sur quatre lignes
+EtIll ypa-
+€1 MlrPA
MMAT
llllciT-
WN
CilV. +Tou Nov!lEptKwv cr f\Tot MEÀtvfjs ( = district de Mela). Le sceau que nous publions laisserait penser que le deuxième élément du titre l'emporta sur le premier, ce qui rend plus probable l'identification avec Melaïna. Mentionné par l'ecthésis du Ps.-Épiphane (p. 538, n. 185), le siège continua à l'être sur les listes suivantes jnsqu'au XIIIe s. et, contrairement à d'autres évêchés de la même région, n'aurait pas disparu de si tôt, si l'équation Mela=Melinè=Melaïna était valable. Voir au reste MM, II, loc. cil. JVofice. -RAMSAY, Asia Minor, p. 205, 206 qui place après 550 l'élévation à la dignité d'évêché de la bourgade qui ne figure pas dans le Synecdémus d'Hiéroclès. L'intérêt que lui manifesta Justinien lui valut ce rang et l'honneur de porter le nom du grand empereur. -La situation de Mela devrait pouvoir se définir par rapport à celle de Modra-Modrene dont elle devait être voisine. Malheureusement Mudurnu, auquel plusieurs l'identifient en raison d'une certaine assonance, ne donne pas entière satisfaction.
Cf. RE 2 , XV, 1932, col. 2333. Liste épiscopale. -La liste épiscopale est la même que celle de Modrene : LEQUIEl\', OC, I, col. 659. ~ EO, V, 1901-1902, p. 163, 164 où les titulaires du double siège sont mêlés à ceux de Malagina-Melangeia.- KLÉONYMOs-PAPADOPOULos, Bt6vvtK6:, p. 120.
397.
q
L'évêque, Théodore
0-+H
8
M
p 1 KW
€
N
Vienne, Musée, n. 318. Bon état ; nettement gravé et bien centré ; léger renflement au bord de droite.
D.: 22mm. Inédit.
288
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
Au droit, saint Jean Baptiste de face, en buste, portant tunique et tenant en main droite une croix à longue hampe appuyée sur l'épaule droite; en main gauche ramenée sur la poitrine, un rouleau (?). Épigraphe : . -IW-O à gauche et ,!i'-W-Pll.'-. à droite: ['0 &(yws)] 'lw(é:vv11s) 6 Dp(6)8p(o)[~(os)J.
+ Ti> Té{\ N(M ;) aT(p ; )ov7'1J·
+ ..
[~]npo-
~('l)TpoTioÀh1J
8waaÀoviK'lS Té{\ MapoVÀ1J (?).
XIe s.- J'insère ici ce plomb d'apparence plus ancien pour deux raisons : l'emploi sur les sceaux du chef de l'Église de Thessalonique du titre de métropolite au lieu de celui d'archevêque marque une innovation qui ne semble pas antérieure à l'an 1100 environ. 2) Comme sur un autre sceau décrit ci-dessus où l'erreur est certaine (voir le n. 135), l'éditeur a dû lire ici encore N[AT]OVAH(C), pour M[AP]OVAH(C). Si cette correction est fondée, on est en droit de se demander SI le prénom de l'évêque dont Schlumberger ne relève que deux éléments (TW) n'est pas Constantin (abrégé en KW) et si Constantin Maroulès ne s'identifie pas avec le fonctionnaire patriarcal dont nous venons de rappeler la bulle. Sur cette famille et ses membres connus voir mon ancienne note dans EO XXX 1931, p. 482-484. Dans ce cas il ne différerait pas au surplus de l'évêq~e dont nous allons parler.
+:Lcppayis 8EOOOVÀOV àpXtETitmV oei]o-ewv), mais on se représentait mal un fonctiOnnaire dune classe malgre tout subalterne porté d'un coup à la tête d'une des Églises les plus Importantes de ]'empire. La promotion d'Eustathe paraîtra désormms plus normale ; avant son élévation à l'épiscopat, il avait au patriarcat rang et charge de 1'6 o-œEl TEl TaTIEtvès EVCJTétfhos ÈK crœÉpov +
XIIIe s. (fin). - Le métropolite de Thessalonique Jacques, hier encore presque inconnu (cf. EO, V, 1901-1902, p. 33 et XVIII, 1916-1919, p. 247), a marqué dans l'histoire de l'Église et même dans la littérature : higoumène de la Grande Laure athonite de février 1287 à avril 1290 au moins, il se trouvait occuper le siège de la métropole macédonienne en janvier 1295 (cf. DôLGER, Schatzkammern, p. 168 1 et rpT]y6ptos 6 Dai\a~O:s II, 1918, p. 253). Son pontificat dura certainement jusqu'en mai 1299 au moins (cf. Actes de l'Athos, IV, p. 34) et sans doute aussi jusqu'en juillet 1306, puisqu'on trouve son nom commémoré parmi les vivants dans un codex d'Esphigménou copié à cette date. Cf. DMITRIEVSKY, Evxoi\6yta, pp. 262, 264, 268. Le prélat, qui semble avoir démissionné pour redevenir moine sous le nom d'Isaac, fait l'objet d'une notice spéciale dans le Synodicon (cf. EO, XXXII, 1933, p. 302, n. 52).· Sur la chronologie de son épiscopat voir REB, X, 1952, p. 119, 120; sur le personnage et son activité littéraire consulter I. DuJcEv, Recherches sur le moyen âge bulgare (en bulgare), Sofia 1945, p. 113-122 (cf. REB, VII, 1949, p. 132).
466. Le (métropolite), Jacques
Anc. Coll. Rollin et Feuardent. Nettement décentré vers le sommet de gauche aux deux faces; légère échancrure
+'ipécytu-
+IAKOB lSCPAriC MA0ECCAAONI KHCEXXPICTO TEKlSCANKAI TONMAPTV PAEPEI
-ràv ~éxp-rv pa q>ÉpEl
+
+
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ewaai\ovi-
KT]S EX Xpto-roTEKoVcrav Kai
+ 'i, n'est pas antérieure au XIIe s. Cf. PARTHEY, Noliliae, p. 109, n. 205. Il figure dans les diverses listes épiscopales comme suffragant de Thessalonique, situation inchangée jusqu'à la fin de l'empire, compte tenu de la coupure occasionnée par l'occupation latine. Ce n'était qu'une petite bourgade : 6:rrà q>povpiov EVTEÀOV), il 'Ap6o:~~P'l> vOv, Tà rrpiv 6è "EpKovÀo: Ërrwvo~6:3ETO. Cf. AB, LXXVII, 1959, p. 73 (voir aussi la note 3).
L'ÉVÊCHÉ DE HIÉRISSOS
Auj. Hiérissos, en Chalcidique, à l'entrée de la presqu'île athonite, dont l'histoire est intimement liée à la sienne. Le siège n'apparaît sur les listes qu'au cours du XIe s. (cf. PARTHEY, Notitiae, p. 110, n. 206) sous ce double titre: 6 '!Epio-o-ov Ko:i 'Ayiov "Opov>, qui affirme sa juridiction sur le Mont Athos. Cette titulature était encore en usage à l'époque moderne (< f. GELZER, Texte, p. 634, n. 189), mais il s'en faut que celle-ci ait été toujours réelle, en ce qui concerne l'Athos. La métropole y fut créée en 1345 (Tarnos Harménopoulos, p. 348 9 ). Le plus ancien évêque est attesté dès 1013. Cf. RomLLARD-CoLLOMP, Laura, p. 49. 1Voiice.-
BINON,
Xéropotamou, p. 48, avec la note 15.
Lisle épiscopale. - LEQUIEN, OC, Il, col. 99-102 (ne connaît aucun titulaire pour tout le Moyen Age). - A. Alexoudis dans le Néologos, no 6827 du 16 mai 1892.fp\ly6pl0) 6 Do:]\o:~5:>, XVII, 1933, pp. 12-16, 69-72, 116-119.- M. GÉDÉON, Do:TpmpXlKo:i Ëq>t']~Epi6E), Athènes 1938, p. 521.
471.
Lisle épiscopale.- LEQUIEN, OC, II, col. 97-98.- Néologos n° 6827 du 16 mai 1892.
L'évêque, Élie Fogg AM, n. 520. Renflé sur les côtés ; décentré au revers sur la gauche ; nettement gravé. D. : 23 mm. (total) et 13 (champ).
470,
L'évêque, Élie
Inédit.
Fogg· AM, n. 2339. Ligne de canal disposée horizontalement et bombée aux deux faces ; bord relevé à gauche ; pressé et oblitéré au bas du revers ; en voie d'oxydation. D. : 20 mm. (total) et 14 (champ). Inédit.
Au droit, croix à deux traverses simples, montée sur trois degrés. A la circonférence, partant du bas à gauche, formule d'invocation d'un libellé inusité : Au revers, légende sur quatre lignes : +HAl ACAPa AMAPI
+'H?\i"' 'Ap6-
WN
wv.
o:~o:pi
+ 'H?\io:> 'Ap6o:j.!cxpiwv.
345
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
Au droit, croix à deux traverses recroisetées, montée sur trois degrés et ornée de chaque côté à la base de fleurons issant jusqu'au sommet du champ. A la circonférence, partant du bas à gauche, formule d'invocation : +K€ROH0HTOCOMVAO : +K(vpl)E j3o~6(El) T(éj\) o-(éj)) 6ov7\(c;.>). Au revers, légende sur quatre lignes +HAl A€niC KOnOI€ Pl COV
+'H?.i-
q.
ÈTilCJ-
Ké-rro
~IE
plO"OV. +'H?.iq: ËmO"K6rr(c;.>) '1Epl(o-)Œo0.
Xe-XIe s. - Cet Élie, inconnu d'ailleurs, doit être le plus ancien titulaire que l'on ait enregistré du siège. La légende de son sceau prouve que l'évêché d'Hiérissos est plus ancien que ne le laisserait penser l'état des Notitiae imprimées.
346
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
En effet la première recension des Tactica (éd. GELZER, Descriplio, nn. 1388-1393) ne donne que cinq suffragants à Thessalonique, tandis qu'une édition postérieure (vers 980-1000) lui en ajoute six autres dont Ardamérion, Hiérissos et les Turcs Vardariotes. De ce fait, Élie dut également être l'un des premiers évêques de Hiérissos.
7. -
L'ÉVÊCHÉ DE TURQUIE
ou
DES TURCS
Contrairement à ce que j'ai écrit naguère dans les Mélanges P. Nikov (voir ci-contre), les Turcs formant le diocèse en question, dont le titulaire est appelé par les Notitiae officielles : 6 Bap5aplwTwv f\Tol TovpKwv, seraient non des asiatiques transférés mais des hongrois faits prisonniers durant les guerres du Xe s. et colonisés sur le cours moyen du Vardar. Cf. ST. KYRIAKIDÈS, Éludes, II-V, Thessalonique, 1939, p. 252-258; voir aussi BZ, XLII, 1942, p. 340. La constitution de cet évêché allogène est placée par G. Konidaris (voir ci-contre) entre 972 et 980. Elle pourrait être quelque peu postérieure. Quoi qu'il en soit, son existence se prolongea jusque sous les Comnènes, sans que l'on sache quand elle cessa. Nolices.- V. LAURENT, ·o Bap8aptwTCw fîTot ToVpKwv :Perses, Turcs asiatiques ou Turcs Hongrois?, dans le Recueil (Sbornik) dédié à la mémoire du prof. P. Nikov. Sofia 1939, p. 275-288. -V. LAURENT, L'évêque des Turcs et le proèdre de Turquie, dans Académie Roumaine. Bu/lelin de la Section Historique, XXIII, 1943, p. 147-158.St. KYRIAKIDÈS, op. cil.- G. KoNIDARis, TT] ~vEla TfiS ETrlO"KOTifiS Bo:p5aplw- · Twv TovpKwv \mè Tèv 8wcraÀovlKTJS dans 8EOf.oyla, XXIII, 1952, p. 87-94. Lisle épiscopale. -Aucun titulaire n'était connu.
472. L'évêque, Antoine Syneelle
DO, Coll. Shaw, n. 1161 (de mon catalogue manuscrit). Percé à la partie de gauche ; bord de droite renflé et relevé ; champ décentré au droit vers la gauche. D. : 26 mm. (total) et 19 (champ). Éd. : V. LAURENT, cré}> SoVÀcp.
+ëï'P~ ROH0, TW
CW.AOV AW
Au revers, suite du texte sur quatre autres lignes :
+
+
'Av6icp EntcrK6rro Ticv
AN01W
EniCKO nOTl
ov
+l:-ravpÈ l3of]6E1 -r0 cr0 oovÀcp 'Av6icp em01wv Tou NEoKcxtrrcxpEicxs KwvcrravTfvov TOÜ
MEÀlO"O'OTIETptC.ÛTOV*
+2:q>p6:ytrrj.JCX ypcxq>WV TOU NEOKCXtocxpEicxs Kc.ovo-rcnrrivov TOÜ Mëi\tcrcroTIETptc.û-rov.
Port à l'embouchure de l'ancienne rivière Rhizios (actuellement Rizc). Absente du Synecdémus d'Hiéroclès et de l'ecthésis du Ps.-Épiphane, la localité joua cependant un certain rôle sous Justinien (· f. PROCOPE, De Bello Gothico IV, 2 et De Aedificiis, III, 7). Ce devait déjà être alors le siège d'un évêché que le patriarche Germain rer (715-730) éleva au rang d'archevêché (cf. GRUMEL, Regestes, n. 333), rang qui est encore le sien dans la Notitia de Léon le Sage (éd. GELZER, Texte, p. 551, n. 98) et même dans les Nea Tactica (éd. GELZER, Descriptio, p. 60, n. 211) en leur première rédaction. La seconde édition (inédite) de ce dernier document accuse un fait nouveau : Rhizaion y redevient suffragant de Néocésarée. Une décision synodale édictée entre 921 et 923 (cf. DiiLGER, Kaiserregesten, n. 594 et GRVMEL, Regestes, n. 683) déclassa en effet le siège, qui se trouve encore soumis à son ancienne métropole dans la Notitia du début du règne d'Alexis Jer Comnène (éd. PARTHEY, Notitiae, p. 110, n. 222). En 1143, celui-ci avait reconquis son autocéphalie, comme en témoigne le petit traité géographique de Nil Doxapatris (éd. PARTHEY, Notitiae, p. 304, n. 366). II en est encore ainsi sous les Anges (Cf. GELZER, Index, p. 6, n. 28). Enfin durant l'empire de Nicée (1206-1261), à une date indéterminée, Rhizaion devint métropole (Cf. GELZER, Texte, p. 592, n. 92). On la trouve dans la même situation à l'époque moderne, bien que les listes intermédiaires l'ignorent curieusement. Ainsi au XVIe s., la métropole était toujours fournie d'un titulaire. Cf. M. Crusius, Turco-graecia, Bâle, 1584, p. 174.- Formes diverses du nom: 'PisCXtov, 'Pv3CX!ov, 'Pi3Eov, 'Poi3cxt(E)ov, 'PislOV.
364
CORPUS DES SCEAUX DE I.!E::-.IPIRE BYZANTIN,
V, 1
Notices.- GELZER, Index, p. 9.- RE 2 , I, 1914,935.- CE, XIII, 1912, 19 (S. Pétridès). Liste épiscopale.-
LEQUIEN,
365
L'ÉGLISE : LA HIÉR_-\RCHIE
Notice.- DHGE, XIII (1956), col. 180, 181 (R. Janin). On ne lui connaissait pas d'évêque.
OC, I, col. 517.
497. 496.
L'évêque, Nicéphore
L'évêque, Nicétas ou Jean Coll. Longuet (Mulhouse). Nettement décentré vers le sommet ; profonde entaille à l'orifice supérieur du canal ; faiblement mais distinctement gravé. D. : 28 mm. (total) et 22 (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, en pied, portant l'Enfant sur le bras gauche. Entre deux monogrammes :
f
e_l_(
~
0
8EOTOKE
9-1-H
~o~6(Et).
/..
Au revers, monogramme complexe au centre du champ
Athènes, Musée, n. 179 b. Éd. : KoNSTANTOPOULOS, 1917, p. 298, n. 179 b. Non décrit. D. : 21 mm.
Au droit, saint Théodore en buste, de face. A la circonférence formule d'invocation: +Arl, 9€0Ll.WP, R, TW. W.ll.' ; +"Ay1(E) 8Eo6wp(E) ~(o~6El) T). Au revers, légende sur quatre lignes +NI KI Q>WPO€nH CKOnOK WKOV
+NlKl-
cpwpo
ÉTITJ-
01.
0EOt. CIWE:n cKonw lSAMOP
+8Eo5ocrfcp
E1no-K6Ticp TOÜ • A!lopiov.
VIlle s. (deuxième moitié). - Comme il est dit ci-dessus, Schlumberger, ne pouvant lire sur son exemplaire que : 0EWt.- .. W, complétait : 0EWt.[WP]W, combinaison qui a introduit aux VIIIe-IXe s., dans la liste épiscopale d'Amorium, un pasteur qui lui est étranger. Chose curieuse, Théodose ne figure ni dans Lequien, ni dans les catalogues qui ont amélioré le sien (même pas dans celui du DHGE) ! Et cependant les actes du septième concile œcuménique, deuxième de Nicée (787), en font ample mention. Le personnage devait s'y présenter avec quelque auréole, car sous le règne de Léon IV (775-780), si Amorium appartenait encore à l'empire, on le devait à l'héroïsme de ses habitants encouragés par leur pasteur. Mais ce mérite, s'il fut sien, dut céder devant un opprobre, celui d'avoir embrassé le parti de l'iconoclasme. Il siégea, à la première session, sur le banc des accusés, y abjura ses erreurs et Iut sa profession de foi (cf. MANS!, Amplissima, XII, col. 1007 C, 1011 D-1015 D où Théodose
370
CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
V, 1
est dit: érrio-Korroç Tov 'A~opiov, comme sur notre sceau !). A partir de la seconde session, le prélat prend rang parmi les Pères, émet son vote et signe (Ibid., col. 1098 A, 1154 A; XIII, col. 141 B, 724 A). Toutefois l'absence de son nom dans les listes de présence, celles des vota, voire même celle des signatures en ce qui concerne les trois dernières sessions fait planer sur la sincérité de son adhésion à l'iconodulie une ombre que l'édition critique pourra seule dissiper. Une constatation ferait néanmoins tomber cette suspicion. La promotion de la cité épiscopale au rang d'archevêché suivit de trop près son attitude héroïque lors du dernier siège par les Arabes pour qu'on ne doive pas y voir une récompense dont Théodose semble bien avoir été le premier bénéficiaire. Certain état du texte donne en effet à penser qu'à la seconde session il obtint avec son pardon la récompense de sa belle conduite ou de celle de ses ouailles.
371
L'ÉGLISE : LA HIÉRARCHIE
Au droit, saint Nicolas de face, en buste (gestes indistincts) ; épigraphe : .-N-H d'une part et .-.-A-. de l'autre : ['0 &(y10ç)] N(t)[K6j;\[(aoç)]. A la circonférence, partant du bas, à gauche, formule d'invocation : +K€ROH0TWCW.Il.' : +K(vpt)s J3oT]S(s1) Tcj\ o-cj\ 5(ovi\cp). Au revers, suite de la légende sur quatre lignes
+'lyvaTicp ~t)Tv.
XIe s.-· Léon de Myre doit être le prélat homonyme qui assista à la session synodale de juillet 1054 où fut débattu et condamné le geste des légats romains jetant sur l'autel de Sainte-Sophie le billet d'excommunication contre le patriarche Michel Cérulaire. Cf. GnUMEL, Regestes, n. 869. On ne le retrouve pas ailleurs. 507.
Le métropolite, Constantin syncelle Vienne, Musée nn. 246, 247; ANS (Coll. Mabbott, n. 287). État divers et déficient; fortement rogné avec éraflures et forte entaille sur l'exem·
~TlTporroÀiT1J
Mvpwv wi - elle n'est que conjecturale, quoique bien en situation. Voir un tour semblable dans LAURENT, Bulles métriques, n. 681.
Au droit, légende sur quatre lignes précédées d'une croisette :
+
Au revers, suite du texte sur trois lignes
Le (métropolite), Jean
a la partie inférieure.
D. : 24 mm.
Inédit. Au droit, saint Nicolas de face,en buste, dans l'attitude et avec les attributs ordinaires. Épigraphe : 0-NI-K-0 d'une part et A-A-0-C de l'autre : '0 a(ytos) NtK6Àcxos. Au revers, légende métrique sur quatre lignes :
+
+
IWANNo CPAr!CMA nOIM€NOC MVPWN
'Jw6:vvov cr6:v5wv
OH0€1~,!>,
520.
MONAXWS€. CKOn, AAAN
L'évêque, Procope
AN~\!!N
DO, 58.106.100.
383
LA HIÉRARCHIE
Rogné à la partie inférieure et sur le bord de gauche ; entaille et nette oblitéra-
tion sur le côté gauche du revers. D. : 22 mm. (total) et 19 champ). Inédit.
Au droit, monogramme cruciforme (type XII) au nom du Seigneur, continué dans les cantons par le tétrasyllabe : Kvp1e [3ol'J6el Té;\ apayis Mtxai]À im01pay(is) 8wooao1 ( ov)
28. -
LA MÉTROPOLE D'ATHÈNES
La constitution de la province ecclésiastique de l'Hellade est nécessairement postérieure au rattachement de l'Illyricum au patriarcat de Constantinople (vers 733). Son existence est enregistrée pour la première fois dans la Notitia dite du patriarche Nicéphore (806-815). Cf. PARTHEY, Nolitiae, p. 164, n. 41. Celle de Léon le Sage (éd. GELZER, Texte, pp. 550, n. 31 et 556, nn. 480-490) lui connaît dix suffragants qui resteront siens jusqu'au XIIIe s., autant dire jusqu'à la conquête latine (1204) et à la suppression de toute hiérarchie byzantine pour le reste du Moyen Age . 1. -
LE SIÈGE MÉTROPOLITAIN
Auj. Athènes. Instituée une première fois au cours du VIIIe s. peu après 765, puis supprimée, la métropole fut définitivement érigée sous Taraise, vers la fin de son pontificat (806). Voir mon article de la REB, I, 1943, p. 58-72. La succession épiscopale du siège ne connut pas d'interruption jusqu'à la quatrième croisade et la mainmise franque sur l'Attique. Dans la suite le patriarcat continua - on ne sait si ce fut de manière continue - à y nommer des titulaires qui· ne furent autorisés à résider que vers la fin du XIVe s. La signature de ces prélats porte, en dehors du titre de métropolite d'Athènes, mention de charges ·(proédrat, lieutenance) exercées dans d'autres circonscriptions ecclésiastiques. Les rarissimes sceaux de cette époque en font état. Nolices. - Un ouvrage essentiel. Chrys. PAPADOPOULos, ~H •EKKÀT)cria 'ABT)vWv, Athènes 1928, quoique assez peu critique; voir aussi N. BousouzAs, vÀéxK em01 av. Au revers, légende sur six lignes +K€RO
+K(vpt)E ~o1\9Et NovTt ~1l(T)porroÀi T1J 'A~vwv (Kai) cruyKÉÀÀC}J.
Ha€1A€0N TIM-POnOAI THAaHNWN
scvrKEA AW
+Kvpt• ~o1]9Et IIÉoVTt ~71TporroÀh1J 'A671vwv Kai cruyKEÀÀC}J.
XIe s. - Ce siècle connut sur le siège d'Athènes deux Léon qui, de surcroît, se succédèrent, l'un étant mort le 14 octobre 1060 (éd. Boeck, n. 9365 et Antonin, p. 57, n. 52), l'autre également (!) un 14 octobre, en 1069 (éd. Boeck, n. 9377 et Antonin, p. 55, n. 48). Konstantopoulos (HME, loc. cil.) attribue le sceau au second de ces prélats, mais sans produire de raison pertinente. Il peut aussi bien avoir appartenu au premier instrumentant vers la fin de son long épiscopat (voir sur le personnage ma notice dans LAURENT, Athènes, p. 282, 283) déjà commencé en avril 1032. L'absence dans la légende ci-dessus du titre ou du surnom de Recteur que portait le plus jeune et que l'on retrouve dans la signature d'autres évêques ayant exercé la même fonction (voir ci-contre le n. 544) favoriserait plutôt l'assignation du petit monument à son homonyme et prédécesseur, dont on retrouve d'autre part la mention dans le Synodicon (cf. EEBS, XIII, 1937, p. 14). Cependant ce sceau aura pu être gravé avant l'accession de Léon au rectorat (au sujet de cette charge voir GurLLAND, Rectoral, p. 191). On ne saurait donc avec certitude choisir entre les deux métropolites homonymes.
447
LA HIÉRARCHIE
599.
Le métropolite, x Bucarest, Coll. Orghidan, n. 370.
• .
Mauvais état ; éraflé et oblitéré sur la plus grande partie du revers et sur le cote au droit ; entaille à la partie inférieure. D. : 23 mm.
Au droit, Vierge, en pied, de profil (mouvement vers la droite), l:s bras levés vers la main invisible, censée figurée au sommet du champ. Ép1~raphe dont une partie seulement est visible à droite : ........... Pl-Tl-CA : [ +Mll(T)TlP G(w)ü 1Î àytoao]phta(a)a. Au revers, légende sur cinq lignes, la première ne portant aucun signe à la suite d'un mauvais réglage de la frappe :
. P€M-P .. AITHNA .. N.NCK.
[M71(T)péxvav} [B]pE ~Tl(T)p[orro] ÀIT71V 'A[9TJ]v[w]v PISfV .. MVPWNnPO. ll.P€TON ...
'lwavv11v (np6 )eôpov 'Aellvwv cppovpv [crù ; ] Mvpwv np6[']ôpe Tov ...
+'lwavv11v np6eôpov 'A611vwv cppovp(EI) 2:v, Mvpwv np6eôpe, Tov ......... . XIe s. (fin).- Les vestiges portés sur le sceau, en fin de légende, nepermettent pas d'établir le patronyme, qui cependant pourrait difficilement être Blachernitès. Il s'ensuit peut-être que cette dernière appellation, accolée au prénom du métropolite sur l'inscription du Parthénon (éd. Boeck, n. 9366 et Antonin, p. 56, n. 51), était, non point un nom de famille, mais un surnom rappelant le sanctuaire palatin des Blachernes où Jean dut être en service au moment de sa promotion à l'épiscopat. L'attribution de ce sceau à ce prélat, mort en novembre 1086, à défaut d'autres Jean connus comme ayant occupé le siège d'Athènes immédiatement avant ou après Blachcrnitès, me parait la seule possible. On lui retirera, à la suite de Konstantopoulos, HME, 1924, p. 406-409, une autre pièce à lui assignée par G. Millet (cf. BCH, XVII, 1893, p. 75-78); on la retrouvera ci-après (n. 606). Son successeur Nicétas lui reprochera d'avoir mal géré la mense épiscopale (voir ci-après le n. 601). Mais s'il y eut de sa part malversation, il sut en dissimuler les effets, car sa notice funéraire lui décerne le titre alors encore enviable de protosyncelle (cf. GRUMEL, Syncelles, p. 110) qu'il fut l'un des derniers à porter. On peut même se demander si ce n'est pas cette qualité qui est désignée en fin de légende : 2:v, Mvpwv np6eôpe, Tov npwTOCYVyKEÀÀov. Notice sur le personnage dans LAURENT, Athènes, p. 285, n. 17. 601. (Le métropolite), Nicétas
Anc. Coll. Likhaèev (Ermitage) ; Athènes, Agora. Bord pressé à la partie inférieure de droite ; entaille au revers ; en voie de totale oxydation. D. : 30 mm. (total) et 23 (champ). Éd.: LIKHACEV, Isl. Znaéenie, p. 100 avec la note 3 (photo). Cf. LAURENT, Bulles métriques, n. 153.
Au droit, Vierge de face, assise, entre deux coussins, sur un trône à haut dossier aux montants bouletés, tenant sur ses genoux l'Enfant assis et tourné par devant; la jambe droite est comme projetée en avant; entre les sigles habituels : M-P 0V.
1
449
L ÉGLISE ; LA HIÉJ?u\RCHIE
Au revers, légende métrique (distique) sur six lignes HTONX€ POVBIMTIMIW TEPAMONH CKEnOI CA0HN TONnPO€ll.P, NIKHTAN
'H TÔV XEpov(';i~ Tl~lw
TÉpa ll6V11
ŒKÉTIOlS 'Ae11v(wv) -rov np6Eôp(ov) N!K1\TOOJ
+'H T(w)v Xepov(';i~ Tl~lWTÉpa ~6v11, ŒKÉTIOlS 'A611vwv Tov np6Eôpov N!K1\Tav. XIIe s. (début). - Ce métropolite Nicétas doit être le troisième (connu) du nom mort le 28 avril 1103 (d'après l'inscription du Parthénon, éd. Boeck, n. 9369 'et Antonin, p. 57, n. 55). Un acte patriarcal du 20 avril 1089 le montre déjà en charge (cf. GRUMEL, Regesl.es, n .. 952)., Il dut donc, s~lon toute vrmsemblance succéder à Jean Blachermtes qm lm legua une s1tuatwn embarrassante, son in~urie ou sa faiblesse ayant asservi les couvents d'Athènes même aux séculiers et à ses suffragants (exposé de l'affaire dans STADTMÜLLER, Choniates, p. 29). La seule fois où on constate sa présence dans la capitale, il y assiste à un grand synode de date incertaine, peut-être en 1092 (cf. GRUMEL,_ Regesles, n. 967). Notons enfin la mention faite de ce prélat dans le Synod1con de son Église (éd. EEBS, XIII, 1937, p. 14). Cf. LAURENT, Athènes, pp. 277 et 285, n. 17. 602.
L'évêque, Léon (Xéros) IFEB, n. 614. Entaille à l'orifice inférieur du canal au revers; rogné au bas et sur le côté; gravure très nette. D.: 17 mm. (total) et 16 (champ). Inédit.
Au droit, Vierge de face, en buste, tenant l'Enfant au nimbe crucigère sur le bras droit, la main gauche ramenée sur la poitrine ; entre les sigles M et 0. Au revers, légende métrique, précédée d'une croisette, sur quatre lignes :
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Au droit, Vierge de face, en buste, tenant l'Enfant sur Je bras gauche ; la main droite est ramenée sur la poitrine. Sigles Mf' ev indistincts. Au revers, légende sur quatre lignes précédées d'une croisette :
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CPAriC AeHNWNnO. MENOCrE WPriO.
Lcppayis , A671VWV TIO[l]>tÉVOS rewpyfo[v). +Lcppayis , A671VWV TIOl>tÉVOS rewpylov.
XIIe s. (deuxième partie).- La liste épiscopale d'Athènes, établie d'après l'édition des inscriptions du Parthénon, ne comprenait pas moins de trois Georges pour la période 1150-1200 : Georges tout court, Georges Bourtzès et Georges Xéros (cf. LAURENT, Athènes, p. 187, 288). En réalité, les deux premiers ne font qu'un et le troisième, purement imaginaire, doit se confondre avec Léon Xéros. Cf. J. DARRouzÈs, Obit de deux métropolites d'Athènes, Léon Xéros et Georges Bourtzès d'après les inscriptions du Parthénon, dans REB, XX (1962). Cet unique Georges Bourtzès mourut le 16 mai 1160 (ibid., p. 190). Il est nommé dans le Synodicon (LAURENT, Athènes, p. 277, n. 21) et sa présence est signalée en mai 1157 dans un synode patriarcal. Cf. PG, CXL, col. 180, 200 ; voir aussi GRUMEL, Regestes, nn. 1041, 1043. 604. (Le métropolite), Nicolas (Hagiothéodôritês)
Athènes, Musée, n. 58; Aue. Coll. Likhacev (Ermitage) ; anc. Coll. IARC, n. 2377 (Ermitage). État divers; échancrure à l'orifice supérieur du canal; rognure sur le bord de
gauche ; éraflures et entailles légères. Un très bel exemplaire (Coll. IARC). D. : 30-31 mm. (total) et 23 (champ). Éd. : ScHLUMBERGER, Sigillographie, p. 174 (fac-similé); LIKHÛEv, Ist. Znaéenie, p. 125 (2 exemplaires) avec les notes 1 et 2 (photo) ; KoNSTANTOPOULos, 1917, n. 58 (non reproduit). Cf. LAURENT, Bulles métriques, n. 379.
XIIe s. (deuxième moitié). - Il s'appelait ou était surnommé Hagiothéodôritès. Son premier signalement comme métropolite d'Athènes est de mars 1166; il assista au cours de ce mois à plusieurs séances du synode qui définit la pensée officielle au sujet des paroles du Seigneur : Pater major me est (cf. PG., CXL, col. 202, 235 ; cf. GRUMEL, Regestes, nn. 1059-1062). Le 11 avril suivant, il proposait lui-même au jugement du patriarche un cas d'empêchement matrimonial (cf. GRUMEL, Regestes, n. 1143). La présence, en cette année même de son frère Michel à la tête d'un important service d'État, comme logothète du drome, assura sa fortune qui lui valut vers 1173 la dignité exceptionnellement élevée d'hypertime. Celle-ci lui donnait préséance dans les cérémonies auliques sur tous les gens d'Église et maints hauts dignitaires civils. Sur les remous que cette promotion causa à l'époque au sein de l'Église voir GRUMEL, Hypertimes, p. 159-163. On retrouve le métropolite Nicolas à Constantinople le 2 juillet 1173 présent à une décision synodale (cf. 'Op6o8oÇla, V, 1930, p. 543-544). Il devait mourir à Athènes à une date que l'on place généralement en mai 1175, à la suite d'Antonin, p. 66, 11. 83, copiant l'obituaire du Parthénon, date que Boeck, n. 9370, déclare résulter d'une Lectio admodum incerta. Position du problème chronologique et tentative de solution qui reporte la mort du prélat au 11 août 1175 par DARROUZÈS, loc. cil., p. 196. 605. (L'évêque), Nicolas
Dumbarton Oaks, 58.106.60. Bord aminci, rogné sur le côté gauche; échancrure à l'orifice supérieur du canal;
un défaut de frappe a mutilé le bas du revers. D. : 28 mm. (total) et 23 (champ). Inédit. Au droit, Vierge de face, à mi-corps, portant sur le bras gauche l'Enfant qui saisit sa mère au corsage tout en détournant la tête vers le spectateur. De part et d'autre de l'effigie, épigraphe : Mf'
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CORPUS DES SCEAUX DE L'EMPIRE BYZANTIN,
V, 1
L'ÉGLISE
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LA HIÉRARCHIE
Au revers, légende métrique sur quatre lignes : 607,
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