La notion pragmatiste de la vérité et ses conséquences en théologie


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AIlTUI\ LANDGRAF

bekanntes FAement in die Spekuhltion eingetreten. Unsere Untersuehung durfte, obwobl wir nur ein De8CJ1C Material benutzen konnten, ergeben haben, dass das Axiom VerbWlt tu,ump8it carnem mediante anima der Fruhscholastik wohl be­ kannt war und in der Diskussion damals ausgewertet wurde. So nahm es die Schule Abaelards mit zum Anlass, eine Trennun'g der Gottheit yom Korper Christi in triduo mortis aufzustellen. Umge­ kehrt aber gibt es einem Robert von Melun eine Handhabe, um die bei Robertus PuIlus und in der Umgebung des Odo von Ourscamp auItretende Lehre zu widerlegen, nach der das Wort zuerst mit ei­ nem unbeseelten Leib und spiiter erst mit der Seele verbunden wur­ de. Der Sinn aber, der im aUgemeinen dem. Axiom unterlegt wurde, war der, dass die Seele der Rangw;iirde nach insbesondere durch ibre Geistigkeit zwischen Gott und der Seele in der -Mitte steht. Tom. III, Quaracchi (1887) 50: Respondeo: Dicendum, quod, cum quaeritur, utrum caro assumta fuerit a Verbo mediante spiritu humano, hoc dupliciter potest intelligi, secundum quod ad coniunctionem aliquorum potest concur­ rere medium secundmn duplicem rationem. Est enim medium colligantiae et est medium congruenliae. Medium eolligantiae est, 'p er quod extrema ligan­ tur ad invicem sieut duo corpora ad invicem coniunguntur interveniente glu­ tino. Medium vero eongruentiae dicitur, ratione cuius congruum est aliqua duo extrema per-duci ad aliquam unionem, sicut mulier nobilis mediante nobilitate congruentiam habet, ut sit sponsa regis; cum tamen rex sibi uni­ tur, magis unitur sicut coniugi quam sicut nobill. Si ergo i'nteUigitur de me­ dio colligantiae, tunc quaeritur, utrum Verbum unitur earni mediante spiri­ tu ereato? Respondendum est, quod non, pro eo quod immediate et insepara­ biliter Verbum unitur tam carni quam animae; et .ideo non cadit ibi anima medium quasi glutinum vel vinculum inter corpus et Deum. Si autem intel­ ligatur de medio eongruentiae, sic absque dubio concedendum est, quod ca­ rD unitur ipsi Verbo mediante spiritu creato. Non enim erat congruum, quod Dei Verbum, quod est vita, acciperet corpus nisi viviftcatum; nec convenie­ bat eum, qui est Spiritus immortalis, unili corpori nisi viviftcato spiritu im­ mortali, unde Wud corpus esset ideoneum ad incorruptionem. Et hoc est, quod dicitur in littera, quod c incommutabilis et invisibilis Veritas per spiritum animam et per animam corpus totum hominem sine sui contagione suscipe­ ret:.. Et accipitur spi·l itus pro superiore portione arumae, sicut dicit magi­ ster, quae maiorem convenientiam habet cum Deo; anima vero pro inferio­ ri parte animae, secundum quam viviftcat corpus. Et oper haec duo nihil aliud datur inteUigi, quam iUud corpus congruum esse ad unionem, quod quidem babet per animam viviftcari et per spiritum ad perpetuitatem et incorruptio­ Bem ordinari.

LA NOTION PRAGMATISTE DE LA. VERITE

ET SES OONSEQUENOES EN THEOLOGIE

Fa.

Professeur

MoINALD GAJU\IGOU-LAGBAMGE,

a l'Inst.1tut

o.

P.

Internetional Ponti6cal c Ancelicum :., Acad.

L'etemelle notion de la verite c conformite de la pensee et du reel» s'impose a nos intelligences a tel point que 60uvent nous di­ 8Ons: ceci me deplaU et me gene fort, pourtant ce n'en est pas moins vrai; ces tristes evenements ne sont helas que trop vrais, il nous est impossible de les nier ou de ne pas en tenir compte. Cependant les interets humains sont si forts que , reparait de temps a autre la question posee par Pilate pendant la Passion de Jesus: c Qu' est-ce que la verite? :to On a beaucoUp parle ces dernieres annees de la reponse faite

par le pragmatisme, il convient d~ l'examiner de pres.

I.

LE PRAGMATISME ET SES DlFFERENTES NUANCES.

Que faut-il entendre d'abord par pragmatisme? Le Vocabulaire technique et critique de la Philosophie revu par les Membres de la Societe Franc;aise de philosophie et publie par M. A. Lalande, Alean 1926, n0U5 dit ce qu'est Ie pragmatisme historiquement et au point de vue theorique. Ce fut d'abord, a la fin du siecle dernier en An­ gleterre, la doctrine de M. Charles S. Peirce, qui, pour debarasser la philosophie du ,psittacisme et de la logomacllie, a cherehe un cri­ tere precis pour distinguer les formules creuses et lee formules vrai­ ment significatives. II propose de prendre pour critere c les etTets 'p ratiques imaginables que nous attribuons a tel objet :.. 00 a rappro­ che ce critere de cette remarque de Descartes: c On rencontre beau­

LA NOTION PRAGMATlSTE DF. LA VEIUTF.

R6mNALD GARRIGOU- J.ACR,,-NGE

.-up plull de verit~ .dalls lcs raisonn~~n!s que chacun .fait l~ des afJ'aires qui lUI Importent et dont 1 evenement Ie dolt pUUIr tOt apres s'il a mal j uge, que dans ceux que fait un homme de let­ Ires dans son cabinet touchant des speculations qui ne produisenl a ucun effet» (Methode, I. 7). Cette remarque fut faite souvent par les anciens. CeUe forme de 'pragmatisme,qui vise encore beaucoup a l'obj cf.'_ tivite de la connaissance, fut aussi celle de Vailati et de Calderoni. Mais ensuite, avec W. James Ie pragmatisme devint une forme du subjectivisme. Dece 'p oint de vue il est d~fini dans Ie Vocabulai­ re critique que no us venons de citer: «La doctrine selon laquelle la verite est une relation entierement immanente a l'experience hu­ maine; la connaissance est un instrument au service de l'activite ... La verite d'ullc proposition consiste donc dans Ie fait qU'elle «est utHe », qu'elle « reussit », qU'elle « donne satisfaction» 1. Est vrai ce qui reussit. II y a alors des nuances extremement variees du pragmatisme.On a Ie pragmatisme Ie plus sceptique, qui rappelle la position des so­ p'histes combattus par Socrate, si 1'0n en tend la reus site, dont on par­ le, au sens d'un plaisir ou d'un resultat utile obtenu par celui qui adhere a une proposition. Alors la notion de verite disparait devant Ie delectable et l' utile, devant l'interet individuel, et avec elle di­ sparait aussi celle du urai bien, de l'honnete, qui est un bien en soL Alors un mensonge utile est une verite, et ce qui est erreur pour l'un, est, avec Ie meme fondement, verite pour l'autre, comme Ie note Ie Vocabulaire cite. C'est ce a quoi pensait Pascal quand il ecrivait dans ses Pensees: «Plaisante justice qu'une riviere borne! Verite en-de.;a des Pyrenees, erreur au-dela ». Les sophistes dans l'antiquite et Machiavel au debut de l'histoire moderne sont les representants de ce pragmatisme ilnferieur: il n'y a plus de verite. Un pragmatisme eleve entendra au contraire par reussite l'ac­ cord spontane des esprits sut ce que verifient les faits constates en commun. A la fin de sa vie W. James se rapprochait de ce dernier sens qui cherche a maintenir l'eternelle notion de la verite. Entre ces deux pragma tismes extremes se placent beaucoup de nuances, par exemple fa raison d'Etat ou de tamil/e, c'est-a-dire la t

cr.

W.

JAMES.

The will to believe, 1897; Pragmatism - (1907).

ell

155

d'interets qui dident la conduitc d' u n Etal d'une fadepit parfois de la verite obj edive et meme du sens

Oe o. ce point de vue: cela est vraiqui est confonne au bienma de ou au bien de notre famille. Parmi les nuances du prag ­ . il faut compter l'opportunisme, qui cherche du point de vue ire a tirer toujours Ie meilleur parti d'une situation, mais qui finalement vaineu par une verite superieure dont il n'a pas vou­ lenir compte. Etant donnees les acceptions inferieurcs dl,l mot pragmatisme qui, dans certains milieux, ont prevalu, on s'explique que M. Mau­ rice Blondel, qui avait d'abord adopte Ie mot pragmatisme, en ,pre­ sence de l'acceptio n 'prise par ee m'ot dans l'usage public, a pense fl ' valait mieux y renoncer pour sa propre philosophie 2. lI il Meme M. Edouard Le Hoy a ecrit 3: «Le mot pragmatisme a,

dans l'usage que j'en fa is un sens tres different de celui que les An­

glo_Americains ont mis a la mode. 11 ne s'agit nuUement pour moi

de reduire ou de sacrifier la verite a l'utilite, non plus que de faire

intervenir dans la recherche des verites particulieres n'importc

queUes considerations etrangeres au soud de fa verite. Je crois seu­

lement que, dans l'ordre scientifique aussi bien que dans fordre mo­

ral, un des signes de l'idee vrair est sa fecondite, son aptitude a « rendre »... Je crois, en un mot, que partout la verification doit etre une oeuvre et non pas seulement un discOllrS ». Il n'en reste pas moins que M. Ed. Le Roy a propose ceUe no­ tion pragmatiste du dogme: Comportez- vous , dans vos relations avec Dieu, comme dans vos relations avee une perso nne (Dogme et criti­ que, 'p.25). Le dog me seraitavant tout une prescription pratique. Il ne serait pas vrai precisement par sa eonformite a la realite divine, mais relativement a l'action religieuse a poser, et la verite pratique de cette action apparaitra par Ie succes superieur de l'ex.perience religieuse, en tant ­ solument involontaire.

II. -

COMPARAISON DE LA DEFINITION TRADITIONNELLE DE LA VER'ITE AVEC LA NOTION PRAGMATISTE.

La verite a ete definie, et c'est Ia definition que donne toujours St. Thomas: «adaequatio rei et intellectus» (cf. de Veritate, q. I, a. 1, 3,5, 8 et 10; la, q. 16, a. 1, OU sont citees ces definitions donnees par S. Augustin: « V eritas est qua ostenditur id quod e.~t » et par St. Hilaire: «Verum est declarativum aut manifestalivum esse ». En ces articles, st. Thomas dit constamment, par ex. de Veritate, quo I, art. 1: «Prima comparatio entisad intellectum est ut ens intellectui correspondeat: quae quidem correspondentia adaequatio rei et in­ tellecfus dicit'llr, et in hoc formaliter ratio veri perficitur. Hoc est .ergo quod addit verum supra ens; scilicet conformitatem .~iveadae­

quationem rei et intellectus ». La verite, c'est la conformite de I'intelligence qui juge it la cho­ se jugee. Si 1'on change cette notion universelle de verite, tout est est change dans Ie domaine de Ia connaissance, surtout dans celui du jugernent. Aussi Pie X disait-il dans I'Encyclique Pascendi (Oenz. 2(80) pour montrer la gravite et l'etendue de I'erreur des moderni­ stes: «aeternam veritatis notionem pervertunt ».

aUer jusqu'a ces demieres extremites, M. Maurice Blondel un an avant 1'EncyoIique Pascendi, en 1906, une proposi­ dont on ne peut mesurer toutes les consequences dans 1'ordre de la philosophie, de la foi et de ,la religion: «A 1'ab­ et chimerique adaequatio rei et intellectus se substitue... 1'a­

_'~Dces,

realis mentis et vitae' (Point de depart del la recher­ p/>UosopJUque. Annales de Philosophie chrHienne. 1006. a. 1.

On ne peut mieux forrnuler ,l'opposition de la definition tradi­ ~llC et de la definition nouvelle, mais' ce n'est pas sans une gran­ re8ponsabilite que ron appeUe« chimerique ... une definition de la

admise dans a'Eglise depuis des sieoles; Ie changement intr()­

s'applique indefiniment dans tous les domaines bien au-dela des

I_~visions de celui qui Ie fait '.

La vie dont il est question dans la nouvelle definition proposee, c'est la vie hurnaine. Et alors comment eviter la proposition moder­ niste condam : «Veritas non est immutabilis plus qumn ipse ho­ nee mo, quippe quae cum ipso, in ipso et per ipsum evolvitur» (D'enz. C'est en substance ce que des l'annee 1896, notre maitre, Ie P. Schwalm O. P. reprochait deja a la philosophie de 1'action dans , 1896, p. 36 ss., 413; 1897, .p. 62, 239, 627; 1898, la Revue Thom iste p. 578 et ce que noUS y disions aussi en 1913, p. 351-371. Changer la definition de la verite doit avoir des consequences

~).

incalculables et d'une gravite sans mesure. ' Avant de Ie faire il importe de bien saisir Ie sellS exactuede la definition traditioneUe, et comme la notion de verite ainsi . Noul avons cite ce texte integralement plus haut a la fin de la presente Relation. Cela revient a dire que la valeur ontologique et la necessite des premiers prineipes ne sont qUe probables, comme Ie disait Nicola~ d'Autrecourt. .. Par ex. M. J. MARITAIN, Re{lexions sur ['intelligence, 1924, ch. III, L'in­ teJJigence et la philosOPhie de M. Blondel, p. 78-141. ,. Praelectiones theologlae naturalis, 1932, t. II, .p. 287 SS., et t. I, p. 150. .. Cursus Philosophiae, t. II, p. 341. .. Les philosophes sortent partois de leurs theories erronees et insoutena_

bles, et a ce moment ne les prennent pas plus au serieux qu'i) ne faut. On

rapporte que D. Hume aimait Asortir de son scepticisme en faisant une bon­

ne partie de bllJard. Stuart Mill ·s 'elevait de temps a autre au dessus de son

empirisme, en Se pIacant au point de VUe religieux. L'homme et Ie chretiea

Se retrouvent sous Ie phHosophe, ou 'plutot au dessus. La question reste: sj mldgre Jes intentions du philosophe, sa phiJoSOPhie ne fait J)asplus de JUaiI que de bien, et n'eloigne pa-s d'une haute sagesse bien des j.ntelligenoes qu'el­ le devrait en rapprocher. C'est la question que se posait chretiennement M. La-

LA NOTION PRAGMATISTE DE LA \'BRrrE

171

om. Parente: «La notion pragmatisme de la verite:. mi per­

di fare questa osservazione. n R. P. ha esposto Ie conclusio­ Prammatismo intorno alia nozione 0 idea di verita, Ie ha con la definizione di verita, com'e data nella nostra fi­ , e ha dimostrato falsa la prima per i1 suo contrasto con la Questo facile metoda di confutazione potra bastare (fino a un eerto punta nelle nosh-e scuole, ma e privo di qualunque efficacia presso gli avversari e scientificamente non ha vero valore critico. Per confutare efIioca·cemente una conclusione d'un sistema bisogna esaminare Ie premesse di quella conclusione e i principi fonda­ mentalidi tutto i1 sistema in confronto coi principi e Ie leggi su­ preme del pensiero e dell'essere. In hase a questa esame si arri­ vera a un giudizio di valutazione oggetiva, che di riflesso sara a fllvore della nostra filosofia. n R. P. ha fatto, mi semhra, una cri­ tica eslrinseca a1 concetto di verita d-ei Prammatisti. Se invece avesse parlato con aderenza intrinseca a tutto il sistema, avrebbe potuto trovare nei 'principi stessi del Prammatismo un eIlemento di confutazione quasi ad hominem. Difatti pur ammettendo i Pram­ matisti che la verita dipende da una verifica esperimentale di 01'­ dinepratico (criterio estrinseco), parlano tuttavia d'una tendenza o intenzione oscura soggeltiva (una specie di anticipazione simile alla prole psi degJi Stoici), che equivale a un criterio inlrinseco del­ la verita indipendente daU'esperienza pratica. Da questa seconda af­ fermazione si possono prendere Ie mosse per una confutazione del Prammatismo riguardo alla nozione di verita. R. - Le titre de oette Relation: «La notion pragmatiste ile la verite et ses consequences en theologie» montre que mon intention Ill'Hait pas ici de ref.urter Ie pragmatisme, mais de faire voir qu'il de­ truit toute verite dans tous les domaines, dans ceux de la raison natu­ relle, des sciences, de la philosophie, de la foi, d~ la theologie. Quant au travail que desire Mgr. Parente, je me permets de lui signaler que je crois l'avoir fait ·dans un livre paru en 1909 et arrive a sa 5e

chelier au sujet de sa propre philosophie. C'est celIe que I'Egiise s'est posee au sujet de la philosophie de ce saint pretre qui s'est appele Ant. Rosmini. 11

1IiaDU:.r.o. ClAIUUOOU-LAcRANGE

Le .~n. commun, la philosophie de l'eire ei Ie. ~ques. l'y ai examine longuement, en plus de 200 page&, . p ra 8lIlatis te du sens commun et du dogme proposee Edouard Le Roy, en montrant qu'elle repose SUr una theorie minaliste du concept, reduit a une image composite accompagn~ d'un nom commun. J'ai precisement examine les prin.cipes fond.. mentaux de cette theorie et je les ai confrontes Ionguement avec lea premiers .principes de la pensee et ·d u reel, en evitant de sUPPser Ia verite de Ia synthese thorniste. II suffit de prendre connaissance de Ja table des matieres de oe livre pour s'en rendre compte. Dans Ia presente Relation je supposais ce travail, et je persiste a croire qu'un des moyens Ies ,plus efficaces et Ies plus scientifiques de montrer I'inanite du pragmatisme, c'est de faire voir qu'il ne lais. se subsister aucune des verites que pretendent bien maintenir la raison naturelle, Ies savants, les croyants et Ies theologiens, et j'aiou­ terai: Ies pragmatiste.5 eux memes; car l'homme restesous Ie theo-. riden qui s'egare. J'ai toujours reconnu que les pragmatistes eux memes parlent d'une ten dance subjective obscure a la connaissance vraie du reel extrarnentaI, independante de l'experience pratique. Or cette ten­ dance evidemment ne doit pas etre vaine. On I'e leur a souvent rappe­ Ie; c'est merne une remarque eIementaire qui vient tout de suite a J'esprit. Et c'est Sur ceUe remarque que j'ai insiste, a Ia fin de cette relation, avec S. Thomas, et avec M. E. Boutroux; il faut, bon gre inalgre, revenir a Ia notion traditionnelle de Ia verite, qui est une d~ premieres notions de Ia raison naturelle, anterieure a ]a recher­ che philosophique, qui .J'explique et la justifie. C'est ce qu'a rnontre Aristole au livre IVe de Ia Metaphysique dans la defense de Ia valeur reelle des premiers principes contre lies sophistes, disciples d'Hera­ elite, qui etaient les pragmatistes de l'epoque. Je suppose Connu Ie Commentaire de Saint Thomas sur ce IVe livre, qu'on ne lit plus as­ sez aujourd'hui. C'est indispensable si l'on veut approfondir les ba­ ses memes de la metaphysique traditionnelle.

IL OITTADINO E LO STATO

NELLA FIIJOSOFIA DI S. TOMMASO D'AQUINO

MARIANO M. CoRDOVAN I O. P. Maestro del Sacro Palazzo Aposto)i.co, Accad.

I.

10 non intendo trattare la questione dei rapporti fra cittadino e Stato nel suo aspeUopolitico, con 10 sguardo ai regimi liberali 0 ai regimi totalitari; rna investigare Is relazione fra l'uomo e la societa soUo l'aspetto filosofico, dal punto di vista dottrinale e pratico. Icilio Vanni, nelle sue «Lezioni di Filosofia del Diritto.», afferma che qui ci traviamo di fronte ad una « questione formidabile, vec­ chia di secoli, che ha affatica'to il pensiero umano dall'antichita ai giorni nostri, che torn a a ripresentarsi sempre come il problema massimo di tutte Ie scienze sociali, giuridiche e poHtiche, e che as­ sume oggi una importanza speciale» 1. Sal'ebbe interessante far la conoscenza di tutti quegli scrittori che nel corso dei secoli hanno traUato questa problema filosofico e socia Ie : perche troveremmo che . mol,ti hanno accentuato ilprimato del cittadino sulla societa, mentre altri hanno accentuato H primato della societa sull'individuo sino a raggiungere il colmo con Ie affermazioni di Hegel, che ebbero grande risonanza anche in Italia. C'e un volume di Raffaele Mariano, che ha per titolo:« L'indivi­ duo e 10 Staio nel rapporto economico ,