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French Pages [173] Year 2015
BAR S2697 2015 VILLENA i MOTA LIAISONS OSTÉOLOGIQUES DANS L’ÉTUDE DES SÉPULTURES ANCIENNES
B A R
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques (par symétrie et par contiguïté articulaire) dans l’étude des sépultures anciennes Núria Villena i Mota
BAR International Series 2697 2015
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques (par symétrie et par contiguïté articulaire) dans l’étude des sépultures anciennes Núria Villena i Mota
BAR International Series 2697 2015
Published in 2016 by BAR Publishing, Oxford BAR International Series 2697 Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques (par symétrie et par contiguïté articulaire) dans l’étude des sépultures anciennes © N Villena i Mota and the Publisher 2015 The author's moral rights under the 1988 UK Copyright, Designs and Patents Act are hereby expressly asserted. All rights reserved. No part of this work may be copied, reproduced, stored, sold, distributed, scanned, saved in any form of digital format or transmitted in any form digitally, without the written permission of the Publisher.
ISBN 9781407313467 paperback ISBN 9781407343099 e-format DOI https://doi.org/10.30861/9781407313467 A catalogue record for this book is available from the British Library BAR Publishing is the trading name of British Archaeological Reports (Oxford) Ltd. British Archaeological Reports was first incorporated in 1974 to publish the BAR Series, International and British. In 1992 Hadrian Books Ltd became part of the BAR group. This volume was originally published by Archaeopress in conjunction with British Archaeological Reports (Oxford) Ltd / Hadrian Books Ltd, the Series principal publisher, in 2015. This present volume is published by BAR Publishing, 2016.
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On peut avoir trois principaux objets dans l’étude de la vérité, L’un de la découvrir quand on la cherche ; L’autre de la démontrer quand on la possède ; Le dernier de la discerner d’avec le faux quand on l’examine. Pascal « De l’esprit de la géométrie »
Escher
Als meus pares, Donat i Antònia
Que de tendresse, de petits soins, de jours douillets, quel bonheur passé à vos côtés ! Un séjour qui m’a profondément marquée et qui m’a permis par la suite de repartir du bon pied… La douceur vécue au Clos avec vous restera toujours en moi. Je savoure cette amitié si vivante qui m’accompagne depuis mon arrivée à Douai. Trouvez dans ce travail un bien modeste gage de mes sentiments pour vous. Aux Sœurs de la Sainte Union des Sacrés Cœurs à Douai : Sœur Marie-Véronique Sœur Thérèse-Louise Sœur Thérèse-Marguerite Sœur Marie-Gérard Sœur Marie-Paule Sœur Françoise
Comment oublier votre accueil si chaleureux au sein de votre famille depuis mon arrivée à Douai. Merci pour vos sourires, pour tant de gentillesse et de simplicité, pour cette main toujours tendue. A Marie Bouchaert A Jean et Irène Bouchaert
Préface Lors du colloque fondateur que Claude Masset et moi-même avions organisé à Toulouse en 1982 (« Anthropologie physique et archéologie - Méthodes d’étude des sépultures »), j’avais présenté une communication traitant des liaisons ostéologiques appliquées à la compréhension d’une grande sépulture collective, l’Aven de la Boucle à Corconne dans le Sud de la France. Les discussions qui ont fait suite à cet exposé m’ont convaincu que les recherches antérieurement consacrées au sujet présentaient des traits communs qui en limitaient la portée sinon même la validité : - elles visaient avant tout à améliorer l’estimation du NMI (nombre minimal d’individus) ; - elles s’étaient exclusivement focalisées sur la recherche des os symétriques, proposant des formules adaptées au calcul d’un NMI par appariement. - et surtout, ces travaux semblaient avoir ignoré la possibilité d’une incertitude dans la décision : le chercheur identifiait un certain nombre de paires formées d’un os droit et de son homologue gauche dont les images « en miroir » étaient jugées suffisamment semblables pour que l’on puisse en conclure qu’ils appartenaient au même individu ; tout os non inclus dans une paire était présumé appartenir à un individu dont l’os symétrique ne serait pas présent dans la série, le NMI par appariement étant donc égal à la somme du nombre de paires et du nombre des os droits et gauches non appariés. Ces trois points méritent réflexion et je voudrais m’y attarder quelque peu ; ils expliquent en effet les raisons pour lesquelles j’ai proposé à Núria Villena i Mota le sujet de recherche doctorale qui fait l’objet de cet ouvrage. Le dénombrement des individus attestés dans l’assemblage osseux issu d’une fouille est certes une étape fondamentale de la réflexion, et c’est à juste titre qu’il mobilise l’attention conjuguée de l’archéologue et de l’anthropologue. Cependant, le calcul du NMI n’est pas la seule information qui découle de la reconnaissance de pièces osseuses se rapportant au même individu. Dans des ensembles complexes, par exemple les sépultures collectives néolithiques qui livrent souvent plusieurs milliers de restes humains, il est ainsi possible de mieux comprendre la dynamique de constitution des amas osseux (phases de dépôts suivies d’épisodes plus ou moins nombreux de restructuration, de regroupement, voire de « vidange »). La succession de tels gestes induit souvent une dislocation partielle ou même totale de la plupart des squelettes, de sorte que l’on ne dispose plus de cette clé de lecture habituelle dans l’archéologie de la Mort que sont les connexions anatomiques. Alors que les connexions peuvent être repérées au moment même de la fouille – c’est pourquoi je les ai désignées comme étant des liaisons de premier ordre – les liaisons de deuxième ordre ne peuvent être reconnues que lors de l’étude en laboratoire, et leur recherche ne peut efficacement être menée qu’à partir du moment où la fouille est achevée. On citera par exemple le remontage de fragments jointifs (recoller deux morceaux de fémur implique qu’ils proviennent du même os, donc du même sujet), ou encore l’appartenance à un même ensemble pathologique. On peut également prendre en compte une identité de robustesse/gracilité ou du stade de maturation, mais tout dépend ici de la composition de l’échantillon : dans une tombe où se trouveraient mêlés les os d’Arnold Schwarzenegger, d’Edith Piaf et d’un enfant de deux ans, il serait aisé d’attribuer chaque os à tel ou tel défunt (encore que ce ne soit pas vrai pour tous les os, par exemple les osselets de l’oreille moyenne) ; la même opération serait bien évidemment impossible dans l’ossuaire de Douaumont, comme l’avait fait remarquer François Poplin lors du colloque que j’évoquais au début de ces lignes. De fait, lorsque la fragmentation est faible ou même très faible et si le nombre des sujets est important, ces méthodes trouvent rapidement leurs limites. En attendant la généralisation d’hypothétiques liaisons par la Paléobiochimie moléculaire, les relations les plus pertinentes sont alors les liaisons par symétrie, et aussi les liaisons par contiguïté articulaire. La question se pose donc de savoir si tous les os ont le même potentiel informatif ou s’il existe au contraire des pièces plus facilement appariables que d’autres, des articulations dont une congruence plus étroite rendrait plus aisée l’association des os qu’elles unissent. C’est donc à ces deux catégories de liaisons que Núria Villena i Mota a consacré son attention. Elle a très vite compris que la recherche des liaisons conduit à deux résultats qui, contrairement à ce qu’ont pensé la plupart des auteurs, ne sont ni équivalents ni strictement complémentaires : d’une part l’affirmation d’une liaison positive, c’est-à-dire la certitude que deux os appartiennent effectivement au même sujet ; et d’autre part une relation d’exclusion, l’observateur étant certain que, par exemple, telle patella droite n’a pour symétrique aucune des
patellas gauches que comporte la série, ou que tel calcanéus gauche ne s’articule convenablement avec aucun des talus gauches découverts dans le site. Entre ces deux propositions s’intercale en fait la classe plus ou moins importante des os pour lesquels il n’est pas possible de conclure, soit parce qu’il y a parmi eux deux candidats « crédibles » à l’association par symétrie ou contiguïté, soit parce qu’ils sont trop endommagés pour que les observations puissent être conduites avec profit. A posteriori, cela paraît sans doute évident, mais force est de constater que le premier mérite des expérimentations qu’a menées Núria a été de proposer aux observateurs, à côté de l’affirmation de la liaison ou au contraire de l’exclusion, la possibilité de cocher pour un os donné la case « ne se prononce pas ». Tous ceux qui se sont un jour attelés à la tâche ont manifesté leur intérêt et ont même jugé indispensable de maintenir la catégorie des « indéterminés ». Avec patience et méthode, avec même toute la rigueur et l’obstination nécessaires à la définition et au contrôle des protocoles, Núria a constitué les échantillons des os sur lesquels porteraient les tris « en aveugle ». Ce sont au total des dizaines, voire des centaines d’heures que ceux qui s’y sont prêtés ont consacrées à la recherche des liaisons, notamment sur le chantier-école du dolmen des Peirières à Villedubert, dans l’Aude. Une autre qualité que je voudrais souligner réside dans l’appréciation des résultats en fonction de la formation des observateurs en Ostéologie humaine. Il y avait sur la fouille des stagiaires disposant de solides connaissances dans ce domaine : étudiants-chercheurs inscrits en troisième cycle de Paléoanthropologie (titulaires d’un DEA ou doctorants) ou ayant suivi le stage intensif de « Formation à l’étude des sépultures par l’approche anthropologique » ; d’autres avaient en revanche une formation plus générale en archéologie, sans spécialisation particulière. Núria a eu enfin l’idée originale de faire effectuer les tests à des enfants des écoles, dans sa Catalogne natale. Sa thèse apporte des données tout à fait originales à la fois sur les processus cognitifs qui sous-tendent la reconnaissance des liaisons, et sur la hiérarchie qui existe effectivement sur ce point entre les os, entre les articulations. Force est de constater que ce ne sont ni les pièces du squelette que beaucoup jugent trop souvent les plus « nobles » (par exemple le bloc crânio-facial et la mandibule), ni les plus volumineuses qui autorisent les liaisons les plus pertinentes. Les stratégies qui définissent les modes d’enregistrement choisis pour la fouille d’une sépulture collective doivent impérativement tenir compte de ces résultats, tout comme la programmation des analyses en laboratoire qui porteront ensuite sur les restes humains. De fait, la richesse des informations que l’on peut obtenir sur le « fonctionnement » d’un grand ensemble funéraire dépend très largement de la précision avec laquelle on connaîtra la situation des petits os des membres et notamment des extrémités (par secteur, par unité stratigraphique, et dans les meilleurs cas par les coordonnées de chacun) ; ce sont eux en effet qui autorisent les scores les plus élevés dans la recherche des liaisons ostéologiques. Une autre contribution significative de son travail concerne les méthodes d’estimation du nombre initial d’individus (NI). Les formules qui avaient été proposées calculent le nombre de sujets pour lesquels aucun des deux os symétriques ne serait conservé, à partir du nombre de paires reconnues et du nombre d’os droits et gauches non appariés, ceux-ci représentant les sujets dont un seul des deux os symétriques nous est parvenu : ici encore, pas de place au doute, ni sur la relation de symétrie, ni sur la relation d’exclusion ! En fait, et c’est là un résultat essentiel, il apparaît que les erreurs par défaut (paires réelles non reconnues) affectent beaucoup plus gravement le NI que les erreurs par excès (reconnaissance fallacieuse de paires non réelles). Pour des raisons d’éthique bien compréhensibles, il n’est pas si courant que les méthodes de l’archéothanatologie puissent se fonder sur des études menées selon des protocoles rigoureux qui aient été pensés et définis en amont d’une véritable expérimentation. C’est là le mérite tout à fait remarquable du travail que Núria a su mener à bien. Je lui suis donc extrêmement reconnaissant d’avoir ainsi su exploiter et valoriser des pistes dont j’avais simplement pressenti l’intérêt. Pour finir, je voudrais associer à ces louanges le nom de Francis Hoüet, ingénieur d’études au CNRS dans notre laboratoire et spécialiste de bio-informatique. C’est grâce ses conseils éclairés que Núria a réalisé l’exploitation statistique des données qu’elle avait collectées. La disparition précoce de Francis nous a très profondément affectés, elle tout comme moi, et je ne doute pas qu’elle me pardonnera de citer ici le nom de celui qui a beaucoup contribué au succès de cette entreprise. Henri Duday Directeur de Recherche émérite au CNRS
Avant Propos Si ce travail de recherche prend la forme d’une publication aujourd’hui, c’est grâce aux encouragements constants et à la confiance et à l’amitié d’un entourage fabuleux. D. Campillo (Prof. Univ. Autònoma Barcelona) fut mon premier maître en Paléoanthropologie (Fac. de Lettres). Ma curiosité pour cette discipline fût comblée lorsqu’il me donna son accord pour que je puisse venir travailler au « Laboratori de Paleoanthropologia i de Paleopatologia del Museu Arqueològic de Barcelona ». A. Malgosa (Prof. Univ. Autònoma Barcelona) accepta de m’accueillir parmi ses étudiants pour suivre ses cours à la Fac. de Sciences à l’Universitat Autònoma de Barcelona. Leur soutien et leur confiance m’accompagnent toujours. B. Vandermeersch (Prof. Univ. Bordeaux 1) m’a accueillie au Laboratoire d’Anthropologie de l’Université Bordeaux 1, me permettant ainsi de poursuivre mes recherches ; il a contribué à ma formation universitaire et me donne aujourd’hui encore de précieux conseils. Je suis fière de compter parmi ses anciens étudiants. C’est à H. Duday (CNRS, Univ. Bordeaux 1) que je dois mon initiation à l’Anthropologie de terrain. Il a dirigé mon mémoire de DEA et m’a donné goût à la recherche. Il a bien voulu ensuite me confier ce travail ; c’est à sa rigueur, à ses compétences scientifiques, à son souci pour le travail bien fait, à la manière si vivante qu’il a d’exposer, que je dois une bonne part, pour ne pas dire tout, de ma passion pour ce métier. Il m’a aussi donné l’occasion de mener des études anthropologiques qui m’ont permis de financer, en partie, ce travail. Je n’oublie pas qu’il a souvent fait preuve de beaucoup de compréhension envers moi. P. Villa (Prof. Univ Bordeaux 1) A. Malgosa (Prof. Univ. Autònoma Barcelona) M.-D. Garralda (Prof. Univ. Complutense Madrid) F. Mallegni (Prof. Univ Pise) H. Duday (CNRS. Univ Bordeaux 1) et B. Vandermeersch (Prof. Univ Bordeaux 1) m’ont fait l’honneur de juger ce travail. L’orientation particulière de cette recherche a bénéficié de la confrontation de nos idées avec J. Bruzek (CNRS. Univ. Bordeaux 1) pour l’approche métrique, J.-M. Turlet (Prof. Univ. Bordeaux I) pour l’approche chromatique et de P. Sellier (CNRS. Univ. Bordeaux 1) et E. Maghras (ATER. Univ. Bordeaux 1) pour le chapitre concernant le dénombrement. P. Villa (Prof. Univ. Bordeaux 1) m’a fait connaître des recherches parallèles aux miennes dans le domaine de l’Archéozoologie. Elle n’a pas hésité à me faciliter la tâche dans ma recherche bibliographique. F. Houët (Ingenieur Univ. Bordeaux 1) m’a guidée dans le choix des méthodes statistiques et est l’auteur des programmes informatiques utilisés ; je pense aux longues heures de travail en commun ainsi qu’à la patience qu’il lui a fallu bien souvent déployer pour comprendre ou simplifier des raisonnements souvent embrouillés. Combien je regrette ton départ trop vite vers d’autres rivages ! M.-D. Garralda (Prof. Univ. Complutense Madrid) a toujours suivi avec intérêt mes recherches. Son enthousiasme et ses encouragements constants m’ont été d’un grand secours et le sont encore aujourd’hui à ma plus grande joie. Leur générosité scientifique et intellectuelle a fortement stimulé ma recherche dans des voies aussi différentes que complémentaires. Les chercheurs et professeurs du Laboratoire d’Anthropologie Bordeaux 1, m’ont fait bénéficier de leur enseignement et de leurs compétences scientifiques ; les étudiants ont à leur façon participé aussi à la réalisation de ce travail ainsi que les ingénieurs et les techniciens qui se sont toujours montrés prêts à rendre service. Un grand merci à tous ! Je n’oublie pas mes amis de la « Universidad Complutense de Madrid » ni ceux de « l’Universitat Autònoma de Barcelona ». D. Barraud (Conservateur- DRAC Bordeaux), M.-N. Nacfer (INRAP) et E. Crubezy (Prof. Univ. Toulouse) m’ont autorisée à utiliser les séries archéologiques qui ont servi aux expérimentations. H. Duday, (CNRS, Univ Bordeaux 1) A. Malgosa, (Prof Univ. Autònoma Barcelona) M. Molist (MdC Univ Autònoma Barcelona), J. Roig (Archéologue), J.-A. Molina (Archéologue), J.-M. Coll (Archéologue) et Sor Flora Martinez (Dir. Ecole Salesianas Sabadell) ont mis à ma disposition les lieux et les moyens nécessaires pour mener à bien les expérimentations.
Comment ne pas remercier tous les expérimentateurs qui ont participé à la réalisation des tests des liaisons ostéologiques. Sans eux ce travail n’aurait pas vu le jour. J.-G. Gauthier (CNRS Univ. Bordeaux 1) a eu la lourde mission de lire ce travail en acceptant de rendre le texte plus lisible qu’il ne l’était à l’origine. B. Arreguy (MdC. Univ. Bordeaux 1) a accepté en toute amitié, de lire ce travail et de me faire des remarques avec un point de vue extérieur au monde de l’anthropologie. Je pense aux conseils, aux encouragements constants et aux discussions amicales que nous avons eues. M. Seurin (Résp. PAO) a assuré la mise en page du texte et J. Cathalàa (Résp. Dessinatrice) a réalisé les dessins de ce volume. Je voudrais les féliciter pour leur soin et leur diligence. Je remercie E. Maghras pour son soutien, ses encouragements et pour ces échanges scientifiques si passionnants. Ses critiques, ses conseils et sa rigueur sont pour beaucoup dans le rendu final de ce travail. Merci pour m’avoir poussée à aller jusqu’au bout… Si ce travail a pu être mené à bien, c’est grâce aussi aux divers soutiens financiers obtenus : tout d’abord une bourse d’études Caixa de Sabadell (Espagne) qui m’a permis de venir à Bordeaux pour faire mon DEA et d’engager par la suite ce travail de recherche. J’ai également bénéficié d’une Bourse de l’Université Bordeaux 1 et d’une Bourse Erasmus. Ce travail a été lauréat en 1999 du Groupe des Méthodes Pluridisciplinaires Contribuant à l’Archéologie (GMPCA) ; à la satisfaction personnelle qu’a représenté l’obtention de ce prix de recherche, s’est ajouté un soutien financier qui m’a permis de tenir bon et de poursuivre ma route post-doctorale. Entre le moment où ce travail a vu le jour et sa publication aujourd’hui, quelques années se sont écoulées. J’ai trouvé les moyens et le courage de continuer à évoluer dans cette discipline malgré les aléas de la vie, et un chemin bien sinueux. J’ai pu étudier plusieurs sites aussi bien en Espagne qu’en France, avec des problématiques scientifiques très diverses, mais toutes enrichissantes. Cela m’a permis de travailler et de collaborer avec des professionnels archéologues et anthropologues, avec qui les échanges scientifiques et amicaux ont été un vrai plaisir. C’est grâce à eux, mais aussi aux encouragements d’amis proches que je trouve aujourd’hui les circonstances favorables et les moyens de publier ce travail. C’est pourquoi je tiens à les remercier ici. Je n’oublie pas et mes collègues, J. Lopez Cachero (M.Conf. Univ. Barcelona), X. Carlús (RO. Archéologue) et C. Lara (Chercheur, Consell Insular Menorca) avec qui j’ai partagé la co-direction du site Can Piteu – Can Roqueta, à Sabadell, ma ville natale, ainsi que M.E. Subirà (M.Conf. Univ Autònoma Barcelona), M.C. Rovira (Chercheur, Museu Arqueològic de Catalunya) A. Martin (Generalitat de Catalunya) et tous les membres de l’Equipe CPR. J’ai trouvé dans le Nord de la France une stabilité qui m’a permis de vivre ma passion. P. Demolon (Directeur de la Direction de l’Archéologie Préventive de la Communauté d’Agglomération du Douaisis - DAPCAD) a autorisé que la mise en page de ce travail soit effectuée dans les locaux de la CAD. E. Gensony (Responsable de la DAO/ PAO) a accepté d’adapter la mise en page avec des retouches informatiques et y a apporté toute sa compétence. Merci pour sa patience et son amitié. Mon premier séjour dans le Nord m’a donné la chance de travailler sur la fouille de l’abbaye mérovingienne d’Hamage ; ce fut un vrai plaisir de travailler avec E. Louis (Conservateur DAPCAD) avec qui j’ai pu par la suite poursuivre cette collaboration. A. Hambücken, (Collaboratrice scientifique à l’Institut des Sciences Naturelles de Belgique (I.R.S.N.B.) à Bruxelles) et moi, nous nous sommes rencontrées au Laboratoire d’Anthropologie de Bordeaux pour nos études de DEA. Excellente scientifique et bien meilleure copine encore; ces amitiés qui durent, qui traversent le temps et qui ne fanent jamais son émouvantes. Les liens qui nous unissent sont sincères et authentiques. Je pense à toutes ces années partagées dans l’amitié avec J. Blondiaux (Centre d’Etudes Paléopathologiques du Nord) et à l’accueil de son chaleureux clan familial. Je suis très sensible à tant de gentillesse et à cette générosité débordante envers moi, qui m’a accompagne depuis toutes ces années. Quel formidable cadeau !
Aux moments de satisfaction et d’allégresse succèdent bien souvent des moments de doute ou l’on est là en étant bien souvent ailleurs. Mes amis proches ont partagé avec moi tous ces moments là : mes amis dans le Nord, tout particulièrement F. Adaouri, S. Coisnon, P et B Fremeaux, Y. de Genova, A. Merville, B. Descarpentries, C. et M. Kriegel, Ch. et M. Picavez A.-M. et Cl. Renty, S. Rorive, P. Watrain et F. Wery ; mes amis de la Chorale Ste. Thérèse à Douai ainsi que « mes frères » du groupe « Le puits de Jacob », la Communauté des Sœurs de la Sainte Union, et la Communauté des Sœurs Salésiennes de la Visitation d’Amiens. Je n’oublie pas mes amis de « l’Associació de Veïns del Barri de Covadonga » de Sabadell, spécialement à M. Parera et J. Rosselló ; mes voisins, particulièrement A. Auferil, L.et J. Bosch, M et G. Marti, D. Meroño, R et A. Romeu, M et J.M. Vidal, et mes amis de toujours, R. Capdevila, D. Costa, M. Llorens, D. Murgadas, D. Roca, J. Saperas et Cl. Tomàs et R.M. Toro et leurs familles respectives. Merci pour cette amitié si chaleureuse envers moi et ma famille pendant des années durant. C’est avec beaucoup de tendresse que j’embrasse mes cousins Joan Josep Mota et Consol Mota, ma tante Ascension Ibañez et mon oncle Ignasi Mota, ainsi que ma famille proche. Je porte une pensée particulière aux membres de ma famille qui ne sont plus là aujourd’hui. Merci à tous ceux qui m’accompagnent depuis des années et qui cheminent avec moi, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Chacun à sa manière a contribué à la publication de ce travail.
SOMMAIRE INDEX DES FIGURES
IV
INDEX DES TABLEAUX
VII
INDEX DES PHOTOGRAPHIES
XI
ABRÉVIATION DES NOMS DES OS
XII
INTRODUCTION GÉNÉRALE
XIII
1 - LES LIAISONS DE PREMIER ORDRE 2 - LES LIAISONS DE DEUXIÈME ORDRE 2.1. - Les liaisons d’ordre mécanique 2.2. - Les liaisons d’ordre anatomique 2.2.1. - Les liaisons par symétrie 2.2.2. - Les liaisons par contiguïté articulaire 2.3. - Les liaisons selon l’état de maturation des os et/ou leur aspect pathologique 2.3.1. - L’identité du stade de maturation 2.3.2. - L’appartenance à un même ensemble pathologique
XV XV XV XV XV XV XV XV XV
CHAPITRE I PREMIÈRE PHASE D’EXPÉRIMENTATION
1
1. - MATÉRIEL 2. - MÉTHODE 2.1. - La numérotation des os 2.2. - Les Tris des os 2.3. - La saisie des données 3. - RÉSULTATS 3.1. - Résultats généraux 3.1.1. - Vision d’ensemble 3.1.2. - Résultats par niveaux 3.1.2.1. - Analyse horizontale : comparaison de deux types de liaisons pour un même niveau 3.1.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux 3.2. - Résultats selon les échantillons 3.2.1. - Vision d’ensemble 3.2.2. - Résultats par niveaux 3.2.2.1. - Analyse horizontale : comparaison des échantillons pour un même niveau 3.2.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux 3.3. - Conclusions 4. - BILAN DE LA PREMIÈRE PHASE D’EXPÉRIMENTATION
1 3 3 3 7 7 8 8 8 9 9 10 10 11 11 12 13 13
CHAPITRE II DEUXIÈME PHASE D’EXPÉRIMENTATION
17
1. - MATÉRIEL 1.1. - Le choix des os 1.2. - L’échantillon des liaisons testées 1.3. - Les Gisements 2. - MÉTHODE 2.1. - La numérotation des os 2.2. - Le choix des expérimentateurs 2.3. - La saisie des données 3. - RÉSULTATS 3.1. - Résultats généraux
17 17 20 21 22 22 23 23 24 25
I
3.1.1. - Vision d’ensemble 25 3.1.2. - Résultats par niveaux 26 3.1.2.1. - Analyse horizontale : comparaison de deux types de liaisons pour un même niveau. 26 3.1.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux 27 3.1.3. - Conclusions 27 3.2. - Résultats selon des critères anatomiques 28 3.2.1. - Vision d’ensemble 28 3.2.2. - Résultats par niveaux selon des critères anatomiques 29 3.2.2.1. - Analyse horizontale : comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire selon des critères anatomiques pour un même niveau 30 3.2.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux selon des critères anatomiques 32 3.2.3. - Conclusions 33 3.3. - Résultats généraux selon les échantillons 33 3.3.1. - Vision d’ensemble 33 3.3.2. - Résultats selon les échantillons par niveaux 36 3.3.2.1. - Analyse horizontale : comparaison des échantillons pour un même niveau en fonction des types des réponses 50 3.3.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux 51 3.4. - Conclusions 53 CHAPITRE III L’INFLUENCE DE QUELQUES PARAMÈTRES PARTICULIERS DANS LES LIAISONS OSTÉOLOGIQUES
55
1. - COMPARAISON ENTRE LE PROTOCOLE 1 ET LE PROTOCOLE 2 55 1.1.- Résultats selon les échantillons 55 1.1.1. - Vision d’ensemble 55 1.1.2. - Résultats par niveaux 56 2. - L’INFLUENCE DE LA FRAGMENTATION DES OS : COMPARAISON ENTRE L’EXPÉRIMENTATION CONCERNANT L’HUMÉRUS ET CELLE NE CONCERNANT QUE SON EXTRÉMITÉ DISTALE 56 3. - RÉSULTATS INTRA-INDIVIDUELS 59 3.1. - Les expérimentations réalisées par nous-mêmes 59 3.2. - Expérimentation à partir de l’échantillon calcanéus/cuboïde 60 4. - LES EXPÉRIMENTATIONS AVEC LES ENFANTS 61 4.1. - Matériel et Méthodes 61 4.2. - Les Résultats 62 4.3. - Discussion 63 5. - INFLUENCE DE L’ÉCHANTILLONNAGE 63 CHAPITRE IV VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES MÉTRIQUES, MORPHOLOGIQUES, CHROMATIQUES, PSYCHOLOGIQUES
69
1. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES MÉTRIQUES 1.1. - Liaison par Contiguïté Articulaire : Coxal/Fémur 1.2. - Liaison par Symétrie : Radius droit/Radius gauche 1.2.1. - Les Analyses en Composantes Principales 1.2.2. - Les dendrogrammes 1.2.3. - Les représentations graphiques sous forme d’icônes 2. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES MORPHOMÉTRIQUES 3. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES CHROMATIQUES 3.1. - La recherche des liaisons à partir des codes chromatiques 3.2. - La recherche des liaisons à partir des spectres 4. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES PSYCHOLOGIQUES
69 69 71 72 73 74 78 79 79 80 81
II
CHAPITRE V LES LIAISONS OSTÉOLOGIQUES ET LEUR IMPLICATION EN PALÉODÉMOGRAPHIE : LE DÉNOMBREMENT
83
1. - INTRODUCTION 2. - LES MÉTHODES 2.1. - Le NMI de fréquence 2.2. - Le NMI par exclusion 2.3. - Le NMI par appariements 2.3.1. - Calcul du NMI d’après Krantz 2.3.2. - Calcul du NMI d’après Chaplin 2.3.3. - Calcul du NMI d’après Masset 2.3.4. - Comparaison du NMIK NMICh et NMIM 2.3.5. - Comparaison du NMI de fréquence et NMI par appariements 2.4. - Le calcul du NI 2.4.1. - Calcul du NI d’après Krantz 2.4.2. - Calcul du NI d’après Poplin 2.4.3. - Calcul du NI d’après Masset 2.4.4. - Comparaison du NIK NIP et NIM 2.4.5. - Comparaison du NMI par appariements et NI 2.4.5.1. - Comparaison du NMI par appariements et NIK 2.4.5.2. - Comparaison du NMI par appariements et NIP 2.4.5.3. - Comparaison du NMI par appariements et NIM 2.5. - Comparaison du NMI de fréquence, NMI par appariements et NI 3. - DISCUSSION 3.1. - L’Effet de l’erreur sur le calcul du Nombre Minimal d’Individus par appariements 3.1.1. - Conclusions 3.2. - L’Effet de l’erreur sur le calcul du NI 3.2.1. - Conclusions 4. - CONCLUSIONS
83 83 84 84 84 84 85 85 85 86 87 87 87 87 88 91 91 91 91 91 94 94 95 96 98 100
CONCLUSIONS ET PRESPECTIVES
101
ANNEXES 103 ANNEXE I 105 ANNEXE II 107 ANNEXE III111 ANNEXE IV113 ANNEXE V 117 BIBLIOGRAPHIE
133
RÉSUMÉ
139
SUMMARY
139
RESUM
140
RESUMEN
140
III
Index des Figures Figure 1 : Représentation de la Réalité Biologique et de la Réalité Archéologique
XVII
CHAPITRE I Figure 2 : Localisation du site
1
Figure 3 : Echantillons pris en compte.
2
Figure 4 : Comparaison entre la composition réelle de l’échantillon et celle observée par l’examinateur
4
CHAPITRE II Figure 5 : Les os choisis pour l’expérimentation des liaisons par symétrie
18
Figure 6 : Les os choisis pour l’expérimentation des liaisons par contiguïté articulaire
19
Figure 7 : Nombre de sépultures en fonction des différents sites
20
Figure 8 : Emplacement des différents sites sujets à nos expérimentations
21
Figure 9 : Schéma du protocole suivi par rapport à la composition réelle de l’échantillon
22
Figure 10 : Représentation des réponses justes, fausses et écartées pour les symétries et les contiguïtés articulaires, en fonction des échantillons 34 Figure 11 : Pourcentages des réponses justes, fausses et écartées pour les liaisons par symétrie
34
Figure 12 : Pourcentages des réponses justes, fausses et écartées pour les liaisons par contiguïté articulaire
35
Figure 13 : Graphique des intervalles de confiance (à 95 %) des réponses justes en fonction des échantillons des liaisons par symétrie 35 Figure 14 : Graphique des intervalles de confiance (à 95 %) des réponses justes en fonction des échantillons des liaisons par contiguïté articulaire 36 Figure 15 : Classification hiérarchique des liaisons par symétrie à partir du test χ²
37
Figure 16 : Classification hiérarchique des liaisons par contiguïté articulaire à partir du test χ²
37
Figure 17 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie sans tenir compte du niveau des connaissances en ostéologie 38 Figure 18 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire sans tenir compte du niveau des connaissances en ostéologie 39 Figure 19 : Réponses Justes totales en fonction des échantillons, par niveau des connaissances en ostéologie des examinateurs 40 Figure 20 : Réponses Justes totales en fonction des échantillons, par niveau de connaissances en ostéologie : les symétries 41 Figure 21 : Réponses Justes totales en fonction des échantillons, par niveau de connaissances en ostéologie : les contiguïtés articulaires 41 Figure 22 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 0
42
Figure 23 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 1
43
Figure 24 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 2
44
Figure 25 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0
45
Figure 26 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1
46
Figure 27 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2
47
Figure 28 : Classification hiérarchique des Réponses Justes des liaisons par symétrie selon les niveaux
49
Figure 29 : Classification hiérarchique des Réponses Justes des liaisons par contiguïté articulaire selon les niveaux 49
IV
CHAPITRE III Figure 30 : Représentation graphique des intervalles de confiance (à 95%) correspondants aux échantillons testés par les enfants 62 Figure 31 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 0 64 Figure 32 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 1 64 Figure 33 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 2 64 Figure 34 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 0 65 Figure 35 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 1 65 Figure 36 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 2 65 Figure 37 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 0 66 Figure 38 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 1 66 Figure 39 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 2 66 Figure 40 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 0 67 Figure 41 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 1 67 Figure 42 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 2 67 CHAPITRE IV Figure 43 : Emplacement des mesures étudiées sur le coxal et sur le fémur
69
Figure 44 : Nombre d’individus en fonction de l’écart entre les diamètres de la cavité acétabulaire et la tête fémorale
70
Figure 45 : Dispersion du nombre d’individus en fonction du diamètre maximal de la cavité acétabulaire et de l’écart entre celui-ci et le diamètre de la tête fémorale 71 Figure 46 : Emplacement des mesures étudiées sur les radius
72
Figure 47 : Analyse en Composantes Principales
72
Figure 48 : Dendrogramme
73
Figure 49 : Visages (côté droit)
74
Figure 50 : Visages (côté gauche)
74
Figure 51 : Radar (côté droit)
75
Figure 52 : Radar (côté gauche)
75
Figure 53 : Etoile (côté droit)
76
Figure 54 : Etoile (côté gauche)
76
Figure 55 : Polygones (côté droit)
77
Figure 56 : Polygones (côté gauche)
77
Figure 57 : Contour de l’échancrure sciatique à partir des photogrammes
79
V
CHAPITRE V Figure 58 : NMI par appariements en fonction du nombre de paires
86
Figure 59 : Variation du NI d’après Krantz, Poplin et Masset en fonction du nombre de paires
89
Figure 60 : Écart pour le calcul du NIK, NIP et NIM
90
Figure 61 : Comparaison du NMIf, NMIa, NIP, NIM et NIK
93
Figure 62 : Variation de Er,a % en fonction de er %
95
Figure 63 : Variation de Er % en fonction de er %
99
Figure 64 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par symétrie pour le niveau 0 119 Figure 65 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 119 Figure 66 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par symétrie pour le niveau 1 120 Figure 67 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 120 Figure 68 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par symétrie pour le niveau 2 121 Figure 69 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 121 Figure 70 : Réponses justes, fausse et écartées des symétries pour le niveau 0
122
Figure 71 : Réponses justes, fausse et écartées des symétries pour le niveau 1
122
Figure 72 : Réponses justes, fausse et écartées des symétries pour le niveau 2
123
Figure 73 : Réponses justes, fausse et écartées des contiguïtés articulaires pour le niveau 0
123
Figure 74 : Réponses justes, fausse et écartées des contiguïtés articulaires pour le niveau 1
124
Figure 75 : Réponses justes, fausse et écartées des contiguïtés articulaires pour le niveau 2
124
VI
Index des Tableaux CHAPITRE I Tableau I : Composition des échantillons par symétrie pour la première phase d’expérimentation 1 Tableau II : Composition des échantillons par contiguïté articulaire pour la première phase d’expérimentation 3 Tableau III : Exemple de la numérotation des os 3 Tableau IV : Lieux d’expérimentation et nombres des Tests 7 Tableau V : Exemple de la saisie des données selon la première phase d’expérimentation 7 Tableau VI : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire 8 Tableau VII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux 8 Tableau VIII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux 9 Tableau IX : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux 9 Tableau X : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux 9 Tableau XII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons 10 Tableau XI : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour chaque échantillon 10 Tableau : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons deux à deux pour les liaisons par symétrie 10 Tableaux XVI : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons deux à deux en fonction des niveaux 11 Tableau XIV : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux 11 Tableaux XV : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons en fonction des niveaux 11 Tableau XVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les échantillons, par symétrie et par contiguïté articulaire 12 Tableau XVII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les échantillons, par symétrie et par contiguïté articulaire 12 CHAPITRE II Tableau XIX : Composition des échantillons par symétrie pour la deuxième phase d’expérimentation 20 Tableau XX : Composition des échantillons par contiguïté articulaire pour la deuxième phase d’expérimentation 20 Tableau XXI : Exemple de la saisie des données selon le Protocole 2 23 Tableau XXII : Lieux d’expérimentation et nombre des tests dans la deuxième phase d’expérimentation 24 Tableau XXIV : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire 25 Tableau XXIII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire. 25 Tableau XXV : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux. 26 Tableaux XXVI : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire selon chacun des niveaux 26 Tableau XXVII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les types des réponses pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire 27 Tableau XXVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les types des réponses pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire. 27 Tableau XXIX : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des critères anatomiques 28 Tableau XXX : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les os longs et les os courts 29
VII
Tableau XXXI : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les cinq types d’articulations définis 29 Tableau XXXII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison deux à deux entre les cinq types d’articulations définis 29 Tableau XXXIII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des critères anatomiques et du niveau. 30 Tableau XXXV : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les cinq types d’articulations en fonction du niveau 31 Tableau XXXIV : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les os longs et les os courts pour un même niveau 31 Tableaux XXXVI : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison deux à deux entre les cinq types d’articulations en fonction du niveau 31 Tableau XXXVII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les types des réponses pour les os courts et longs (liaisons par symétrie) 32 Tableau XXXVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les types des réponses pour les os courts et longs (liaisons par symétrie) 32 Tableau XXXIX : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les types des réponses pour les cinq types d’articulations (liaisons par contiguïté articulaire) 32 Tableaux XL : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les types des réponses pour les cinq types d’articulations (liaisons par contiguïté articulaire) 32 Tableau XLI : Comparaison des échantillons deux à deux par le test χ² et par les intervalles de confiance pour les liaisons par symétrie 37 Tableau XLII : Comparaison des échantillons deux à deux par le test χ² et par les intervalles de confiance pour les liaisons par contiguïté articulaire 37 Tableau XLIII : Classification hiérarchique des Réponses Justes des échantillons selon les familles d’os et les niveaux de connaissances en ostéologie : les liaisons par symétrie 48 Tableau XLIV : Classification hiérarchique des Réponses Justes des échantillons selon les familles d’os pour les liaisons par contiguïté articulaire 50 Tableau XLV : Valeurs des probabilités (α) des différences entre deux liaisons, par famille et par niveau de connaissances en ostéologie pour les réponses justes des liaisons par symétrie : 50 Tableau XLVI : Valeurs des probabilités (α) des différences entre deux liaisons, par famille et par niveau de connaissances en ostéologie pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire 51 Tableau XLVII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les niveaux pour les Réponses Justes 52 Tableau XLVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les niveaux deux à deux pour les Réponses Justes 52 CHAPITRE III Tableau XLIX : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire des protocoles 1 et 2 55 Tableau L : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre le protocole 1 et le protocole 2 55 Tableau LI : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire des protocoles 1 et 2 56 Tableau LIII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons des humérus (Hum) et des extrémités distales des humérus (Hume) 56 Tableau LII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre le protocole 1 et le protocole 2 par niveaux 56 Tableau LIV : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les deux échantillons des humérus 57 Tableau LV : Pourcentages obtenus lors de nos expérimentations en fonction du type de réponse 59 Tableau LVI : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les trois tests 60 Tableau LVIII : Pourcentages des réponses justes, fausses et écartées pour la liaison entre le calcanéus et le cuboïde droits (Cacud) et gauches (Cacug) pour chacun des expérimentateurs 60 Tableau LIX : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les deux tests effectués par chaque expérimentateur 60 Tableau LVII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les trois tests deux à deux 60
VIII
Tableau LX : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondant pour chacun des échantillons testés 62 Tableau LXI : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons deux à deux 62 Tableau LXII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour la liaison atlas/axis par contiguïté articulaire 63 Tableau LXIII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons atlas/axis et les deux sousgroupes établis 63 CHAPITRE IV Tableau LXIV : Ecarts entre les diamètres de la cavité acétabulaire et la tête fémorale, et nombre d’individus par classe 70 CHAPITRE V Tableau LXV : Exemple du calcul du NMI par appariements pour un échantillon où nX = 10 et nY = 15 86 Tableau LXVI : Valeurs des écarts sur le nombre initial d’individus (NI) en fonction du nombre de paires nl pour un échantillon où nX = 30 et nY = 70 89 Tableau LXVII : Valeurs des écarts sur le Nombre Initial d’individus (NI) en fonction de l’échantillon (de l’écart entre le nombre d’os gauches et celui des droits) 90 Tableau LXVIII : Exemple des valeurs des erreurs sur le Nombre Minimal d’Individus par appariements (NMIa) pour nX = 40, nY = 50 et nl = 30 95 Tableau LXIX : Exemple des valeurs des erreurs sur le NI d’après Poplin, Krantz et Masset 98 Tableau LXX : Résultats des pourcentages de l’erreur par rapport à NI en fonction des pourcentages de l’erreur par rapport à nl quel que soit l’échantillon 98 ANNEXE I Liaisons par symétrie (St. Etienne) Protocole 1 Liaisons par contiguïté articulaire (St. Etienne) Protocole 1
105 105
ANNEXE II Liaisons par symétrie (Protocole 2) Liaisons par symétrie (Protocole 2) (suite) Liaisons par contiguïté articulaire (Protocole 2)
107 108 109
ANNEXE III Liaisons par symétrie (St. Etienne) Protocole 1 Liaisons par symétrie (St. Etienne) Protocole 2 Liaisons par contiguïté articulaire (St. Etienne) Protocole 1 Liaisons par contiguïté articulaire (St. Etienne) Protocole 2 Liaisons par symétrie concernant l’extrémité distale de l’humérus Liaisons par contiguïté articulaire concernant la liaison atlas/axis Liaisons par contiguïté articulaire concernant la liaison calcanéus/cuboïde Liaisons par symétrie concernant les expérimentations avec les enfants
111 111 111 111 112 112 112 112
ANNEXE IV Tableau LXXI : Pourcentage et Intervalles de confiance (à 95 %) correspondants selon les échantillons, pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire 113 Tableau LXXII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie 114 Tableau LXXIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie 114 Tableau LXXIV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie 115 Tableau LXXV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire 115
IX
Tableau LXXVI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire 116 Tableau LXXVII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire 116 ANNEXE V Tableau LXXVIII : Pourcentage et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants, en fonction des niveaux pour les liaisons par symétrie 117 Tableau LXXIX : Pourcentage et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants, en fonction des niveaux pour les liaisons par contiguïté articulaire 118 Tableau LXXX : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 0 125 Tableau LXXXI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 0 125 Tableau LXXXII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 0 126 Tableau LXXXIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 1 126 Tableau LXXXIV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 1 127 Tableau LXXXV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 1 127 Tableau LXXXVI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 2 128 Tableau LXXXVII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 1 128 Tableau LXXXVIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 2 129 Tableau LXXXIX : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 129 Tableau XC : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 130 Tableau XCI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 130 Tableau XCII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 130 Tableau XCIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 131 Tableau XCIV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 131 Tableau XCV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 131 Tableau XCVI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 132 Tableau XCVII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 132
X
Index des Photographies CHAPITRE I Photo 1 : Symétrie des calcanéus. Face latéro-médiale
5
Photo 2 : Symétrie des calcanéus. Face postérieure
5
Photo 3 : Symétrie des calcanéus. Face antéro-supérieure
5
Photo 4 : Symétrie des calcanéus. Face plantaire
5
Photo 5 : Symétrie des calcanéus. Face antérieure
6
Photo 6 : Contiguïté articulaire entre le cunéiforme médial et le premier métatarsien. Face médiale
6
Photo 7 : Contiguïté articulaire entre le cunéiforme médial (face antérieure) et le premier métatarsien (face postérieure)
6
Photo 8 : Pour un même individu, la pathologie existe pour la clavicule gauche mais pas pour la droite
14
Photo 9 : La pathologie dans ce cas, existe aussi bien à droite qu’à gauche
14
Photo 10 : La texture de ces deux patellas est différente alors qu’elles appartiennent à un même individu
15
Photo 11 : La texture, présente sur ces deux patellas, est identique
15
Photo 12 : La patella droite présente une morphologie très proche de ces deux patellas gauches. Il est difficile dans ce cas d’affirmer quelle est la bonne paire 16 Photo 13 : La couleur est très différente selon les fragments osseux constituant ce crâne
16
Photo 14 : Ce calcanéus droit, a la facette antérieure et moyenne nettement différenciées alors que son homologue gauche a les deux facettes réunies en une seule 16 Photo 15 : Une forte différence de robustesse est évidente pour cette paire
16
CHAPITRE III Photo 16 : Exemple des humérus avec la partie proximale masquée
57
Photo 17 : Exemple pour le cunéiforme latéral. Face supérieure
58
Photo 18 : Exemple pour le cunéiforme latéral. Face latérale
58
Photo 19 : Exemple pour le deuxième métatarsien/cunéiforme intermédiaire et pour le capitatum/hamatum
58
CHAPITRE IV Photo 20 : Exemple de la disposition des métatarsiens lorsqu’on veut les « mesurer » visuellement. Les os sont disposés du plus grand au plus petit (en haut os droits, en bas os gauches) 78
XI
Abréviation des Noms des Os
LIAISONS PAR SYMÉTRIE Membre Supérieur Cla Hum Rad Uln Mc2
Clavicule Humérus Radius Ulna deuxième Métacarpien
Tpz Tzd Ham Cap Mc3
Trapèze Trapézoïde Hamatum Capitum troisième Métacarpien
Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3
Cunéiforme médial Cunéiforme intermédiaire Cunéiforme latéral deuxième Métatarsien troisième Métatarsien
Membre Inférieur Pat Tal Cal Nav Cub
Patella Talus Calcanéus Naviculaire Cuboïde
LIAISONS PAR CONTIGUÏTÉ ARTICULAIRE Squelette Axial Atax Cosa
Atlas/Axis Coxal/Sacrum
Membre Supérieur Raul Tztd Cphm Mc23
Radius/Ulna Trapèze/Trapézoïde Capitatum/Hamatum deuxième Métatarsien/ troisième Métatarsien
Membre inférieur Tifi Taca Cn12 Cn23 Mt1c Mt3c Mt23
Tibia/Fibula Talus/Calcanéus Cunéiforme médial/Cunéiforme intermédiaire Cunéiforme intermédiaire/Cunéiforme latéral premier Métatarsien/Cunéiforme médial troisième Métatarsien/Cunéiforme latéral deuxième Métatarsien/troisième Métatarsien
XII
Introduction Générale Jusqu’à une époque récente, l’une des préoccupations principales des archéologues était de dater les sites fouillés. Pour ce faire, ils fondaient leur analyse sur l’étude architecturale, quand elle était possible, et sur les objets mobiliers. Ces deux aspects étaient envisagés selon une approche descriptive. Les objets lithiques et céramiques étaient fondamentaux parce qu’ils permettaient, à partir de leur forme, d’établir une périodisation chronoculturelle (encore en vigueur) à partir du fossile directeur.1 La recherche de liaisons fait depuis longtemps partie des méthodes de l’archéologie. Classiquement, cette technique visait à recomposer, à partir de collages, la forme originelle des objets mobiliers retrouvés dans les fouilles. On comprend donc que, dans une archéologie où la description de la forme est la tendance dominante du moment, la recherche des liaisons joue un rôle non négligeable. Les archéologues, en général historiens de formation, ont souvent négligé les restes osseux rencontrés puisqu’ils ne permettaient pas à leurs yeux de dater les sites. Le rôle de l’anthropologue consistait à établir des déterminations sexuelles, pathologiques et à rassembler des données morphométriques. Ils développaient ainsi des travaux principalement de description morphologique (surtout crâniométriques) dans l’objectif principal de classifier les individus dans des types morphologiques humains. C’était un travail de laboratoire qui, dans des conceptions pas si anciennes, excluait implicitement dans ce domaine le vrai travail de terrain. En effet, on laissait de côté toute considération interprétative sur la sépulture, son environnement immédiat, l’agencement du squelette, les modes d’inhumation et, dans les cas des ensembles funéraires, de leur topographie et du recrutement de leur population puisqu’on ignorait alors tous les potentiels d’exploitation que ces données pouvaient apporter. Par ailleurs, archéologues et anthropologues ont souvent fonctionné sur les bases d’une hiérarchie pré-établie selon laquelle les os du crâne et les grands os des membres auraient plus d’importance et seraient susceptibles d’apporter plus de renseignements que les petits os des extrémités. Il suffit de rechercher des documents de fouilles archéologiques pour s’en apercevoir. Tandis que ces os sont toujours bien dessinés et bien répertoriés ceux des extrémités des membres ne le sont pas. Des changements concernant les paradigmes théoriques se sont développés surtout à partir des années 60. L’émergence d’une prise de conscience sur la complexité des processus qui interviennent dans la formation des sites avait amené les archéologues à une reconsidération du fait que les gisements archéologiques sont le reflet direct du comportement des hommes préhistoriques. Les méthodes descriptives s’avèrent alors insuffisantes et une réflexion recherchant des nouvelles méthodes et techniques pour 1 Locution empruntée à la géologie pour désigner, dans une industrie humaine, un ou parfois plusieurs éléments qui, à l’image de tel ou tel fossile caractérisant l’âge d’une couche de terrain, suffiraient à la caractériser chronologiquement (Leclerc et Tarrête, 1994).
acquérir et interpréter le registre archéologique s’imposent. C’est en l’Europe Centrale et de l’Est que les premières réflexions apparaissent. Tout d’abord, des études concernant le concept de taphonomie par I.A. Effrenov en 1940. On retrouve, également, des études concernant la fonctionnalité des outils lithiques (Semenov, 1964) ainsi que des études d’Archéozoologie qui établissent les bases de l’actuelle ostéo-archéologie dans le but d’acquérir une information socio-économique (Uerpmann, 1973), et des travaux concernant la domestication des animaux (Bokönyi, 1969). Aux Etats-Unis d’Amérique, les travaux de Binford (1962) font impact. Il prend les données issues du terrain et établit des liens entre le matériel archéologique et les activités liées à leur fabrication. Il tente, enfin, de reconstruire la réalité à partir des données ethnographiques (Binford, 1988). C’était le début de ce qu’on désignera ultérieurement, sous le nom de « New Archaeology ». En Angleterre, nous soulignerons le développement de l’école Paléo-économique de Cambridge (Higgs, 1972 et ensuite Dennell, 1987), ainsi que les travaux de Clarke (1984), de Hassan (1981) et de Hodder (1982). En France, il nous semble utile d’insister sur les travaux de A. Leroi-Gourhan, tant sur le site de Pincevent (LeroiGourhan et Brézillon, 1972) que sur l’ensemble funéraire de l’Hypogée des Mournouards, dont M. Brézillon signera la partie anthropologique (Leroi-Gourhan, Bailloud et Brézillon, 1962) où tant le côté paléo-ethnologique que le côté méthodologique prennent les restes humains comme élément central de réflexion. Des études concernant des approches à la fois anthropologiques et ethnologiques (Lee et De Vore, 1968 ; Meillasoux, 1977 ; Shalins, 1977 ; Harris, 1976, 1986 ; Cohen, 1981, 1985) marquent aussi à cette époque le débat. Pareillement, des interrogations concernant les méthodes de fouille se sont posées. Certains auteurs sont plutôt partisans pour une fouille où seulement certains objets seraient ramassés, vue l’impossibilité évidente de ne pouvoir tout prélever. C’est la vision de Schmid (1972) et de Casteel (1972). Schmid en 1972 affirme : « Only complete animal skeletons and exceptional marked bones and skulls can arose the conscience of the archaeologist to the point that he will collect them ».2 La même année, Casteel estime que : « the view of an archaeologist going to the field to recover “everything” is misleading at best and impossibility in practice ».3 Par contre, d’autres auteurs affirment la nécessité d’évoluer vers une archéologie qui avancera lorsque les techniques de fouille seront de plus en plus minutieuses. C’est l’exemple de Chaplin en 1971 : 2 « Seuls les squelettes d’animaux complets, ainsi que les os et crânes exceptionnels peuvent susciter l’intérêt de l’archéologue au point qu’il les collecte ». 3 « L’idée d’un archéologue se rendant sur le terrain pour « tout » prélever est, au mieux, trompeuse, et en pratique impossible ».
XIII
« Every scrap of bone found must be kept for examination. There is no room for argument on this point. Unless this is done, no one will be able to produce valid information ».4 De la même opinion nous avons les idées de Brain en 1981 : « It is remarkable how much information can be obtained from study of bone accumulations - often from those parts of the assemblage that, in the past, have been ignored or discarded by paleoanthropologists. It is desiable that all bone fragments from an excavation be retained, as seemingly uninteresting fragments often provide clues vital to interpretation ».5 On constate donc, que tant du point de vue méthodologique qu’en ce qui concerne les techniques de fouille, de nouvelles inquiétudes apparaissent un peu partout en même temps et impliquent tant l’archéologie que toutes les « sciences auxiliaires » qui l’entourent. La Paléoanthropologie tend de plus en plus à acquérir la place spécifique qui lui revient en fonction de l’importance de ses efforts dans la connaissance des sociétés anciennes qu’elles soient européennes ou extraeuropéennes, préhistoriques ou historiques. Ses méthodes et ses techniques de fouille ont été fondées puis affinées et pour ainsi dire codifiées à la suite des recherches. Si comme l’a souligné Duday en 1986 : « Le cadavre est indiscutablement la raison d’être d’une sépulture, et représente l’élément central du rituel funéraire », ainsi que Masset et Sellier 1990 : « En absence de sources écrites, les sépultures sont, en effet, les seuls témoins de cette véritable mise en scène d’elle même par la société des vivants », on comprendra aisément l’importance qu’il y a de recueillir avec soin toutes les informations que peuvent apporter les observations de terrain, d’une part, ainsi que l’analyse très approfondie des moindres vestiges osseux, d’autre part. Ainsi, à l’archéologie des sépultures est venue progressivement s’ajouter une véritable « archéologie de la mort ». La paléoanthropologie funéraire fait de plus en plus place à une paléoethnologie qui s’appuie sur les données classiques de l’anthropologie qui intègre également les approches scientifiques les plus actuelles de la biologie, de la génétique des populations et des sciences du comportement. Un dialogue s’établira alors grâce aux séminaires du Collège de France (Leroi-Gourhan, 1975) puis à des colloques et publications (Duday et Masset, 1987 ; GDR 742, 1985 à 1995 ; Crubézy, Duday, Sellier et Tillier, 1990 ; Masset et Sellier, 1990). Les anthropologues anglophones chercheront aussi de nouvelles approches (Binford, 4 « Chaque fragment osseux doit être conservé pour être examiné. Il n’y a pas de discussion possible à ce sujet. A moins que cela ne soit fait, personne ne sera en mesure de produire des informations valables ». 5 « La quantité d’informations que l’on peut obtenir par étude des accumulations d’ossements est tout à fait remarquable – ces informations proviennent souvent des parties d’assemblages qui, dans le passé, ont été ignorées ou écartées par les paléoanthropologues. Il est souhaitable que tous les fragments d’os provenant d’une fouille soient conservés car les fragments apparemment sans intérêt fournissent souvent des indices vitaux pour l’interprétation ».
1971 ; Ubelaker, 1974 ; Chapman, Kinnes et Randsbourg, 1981 ; O’Shea, 1984 ; Tainter, 1984 ; Chapman, 1987 ; Boddington, Garland et Janaway, 1987 ; Roberts, Lee et Bintliff, 1989). La recherche des liaisons a vu aussi un nouvel élan grâce à ces renouveaux méthodologiques. Elles ne se limitent plus exclusivement aux collages mais elles joueront un rôle important lorsqu’elles seront appliquées dans le but de comprendre la répartition spatiale des vestiges mis au jour dans les sites, leur distribution et leur interrelation. Les remontages ont montré leur potentiel d’exploitation lors de l’interprétation stratigraphique des couches archéologiques (remontage vertical), ainsi que dans la répartition spatiale des objets (remontage horizontal) (Villa, 1976). Il est donc très important de démontrer les grandes possibilités d’applications et d’exploitation que ces études peuvent apporter (Larson et Ingbar 1992). Hofman et Enloe (1992) en parlent : « It is without question that refitting will play increasingly important roles in site interpretations and in our ever expanding efforts to exploit the archaeological record to its fullest potential ».6 Hofman (1992) insiste : « The broad and practical utility of refitting studies and the potential for enrichment of archaeological interpretations cannot be questioned ».7 La recherche des liaisons a permis d’effectuer des interprétations d’ordre taphonomique, économique et social d’autant qu’elles ont été appliquées à une vaste variété de matériaux archéologiques (lithiques (Villa, 1991), céramiques (Lindauer 1992), osseuses (Todd et Standford, 1992 ; White, 1992)). Les liaisons ostéologiques ne sont pas un point final d’étude, mais un moyen qui permet d’aller plus loin lors de l’interprétation. Cette nouvelle conception a obtenu sa reconnaissance avec la publication des actes du colloque « Piecing toghether the Past » présenté par Hofman et Enloe en 1992. Elle rassemble les communications qui ont été présentées lors de deux symposiums organisés en 1983 et 1988 par la « Society for American Archaeology meetings ». Cette publication illustre bien l’intérêt que cette voie d’étude suscite aujourd’hui et la diversité des liaisons qui sont actuellement traitées en archéologie. Les disciplines intéressées par l’os pris dans son contexte archéologique (Paléoanthropologie et Archéozoologie) sont, par conséquent, concernées par la recherche de liaisons. Des études effectuées par les archéozoologues ont porté leur intérêt sur la recherche de liaisons ; mais dans l’objectif exclusif du dénombrement d’individus présents dans les sites et non pas dans l’objectif de compréhension des activités humaines. Ce n’est que très récemment que de nouvelles recherches ont vu le jour. Les travaux de Todd et Frisson (1987, 1992) Enloe et David 6 « Il ne fait aucun doute que les remontages joueront un rôle de plus en plus important dans l’interprétation des sites et dans nos efforts sans fin pour exploiter les traces archéologiques au maximum de leur potentiel ». 7 « L’étendue et l’aspect pratique de l’utilité des études de remontage ainsi que le potentiel d’enrichissement des interprétations archéologiques ne peuvent être mis en doute ».
XIV
2.2.2. - Les liaisons par contiguïté articulaire
(1989) et Enloe (1991, 1995) sont les seuls à rechercher des liaisons ostéologiques dans le but de comprendre le partage et le stockage de la nourriture. Ce sont des données fondamentales pour comprendre l’évolution des sociétés humaines. Les liaisons ostéologiques ont été classées par Duday (1981, 1986). Nous avons proposé quelques modifications dans ce classement. Nous établissons, également, une distinction entre les relations ostéologiques de premier ordre et celles de deuxième ordre. Elles sont définies comme suit :
Elles concernent les os pairs comme les os impairs : ils peuvent être liés par des relations binaires mais aussi ternaires ou quaternaires, associant respectivement deux, trois, quatre os, voire même davantage. La relation par contiguïté articulaire 10 consiste en l’association de deux os différents, de même côté et qui sont unis anatomiquement par une liaison articulaire (ex : radius gauche et ulna gauche). 2.3. - Les liaisons selon l’état de maturation des os et/ou leur aspect pathologique
1 - LES LIAISONS DE PREMIER ORDRE D’après nous, elles ne sont pas exclusives des connexions anatomiques (autrement dit, des contiguïtés articulaires), mais elles pourraient aussi, dans certains cas, concerner les liaisons par symétrie. En effet, un humérus droit situé à 30 cm près sur le terrain d’un humérus gauche mérite aussi d’être pris en compte comme une possible liaison par symétrie (à être vérifiée par la suite au laboratoire) si sa situation topographique est compatible avec l’agencement d’un sujet en place où les os qui sont au milieu ont disparu.
2.3.1. - L’identité du stade de maturation Il est parfois possible d’établir des liaisons ostéologiques pour les squelettes d’enfants et d’adolescents à partir des os présentant un même stade de maturation. 2.3.2. - L’appartenance à un même ensemble pathologique Il est également possible d’établir des liaisons ostéologiques sur deux ou plusieurs os présentant la même pathologie. Les implications que la pathologie peut avoir entre plusieurs os contigus ou non contigus (Ortner et Putschar 1981 ; Campillo, 1983 ; Knûsel et Goggel, 1993) peut aider a retrouver les os appartenant à un même individu. Ces deux éventualités correspondent à des associations fondées sur des états particuliers qui peuvent parfois contribuer à regrouper deux os. Lorsque le nombre de sujets immatures n’est pas trop important et si les sujets immatures sont d’âge différents, il est parfois possible d’établir des liaisons ostéologiques par symétrie et/ou par contiguïté articulaire. Il est évident que la recherche de ce type de liaisons chez l’homme est plus avantageuse du fait que ce dernier, à la différence d’autres animaux, n’a pas une saison limitée de reproduction ni des « portées » nombreuses. En effet, chercher des liaisons ostéologiques concernant 20 petits cochons qui sont nés dans la même saison, consommés le même jour et qui font partie tous de la même couche archéologique n’est certainement pas simple ! C’est sur l’application des liaisons anatomiques de deuxième ordre chez l’homme que nous avons porté notre attention. En anthropologie, nous pouvons faire la différence entre deux ensembles principaux de sépultures : les sépultures individuelles, où l’on sait que tous les os appartiennent à un même individu, et les sépultures qui contiennent plusieurs individus à la fois (sépultures doubles, triples, collectives, multiples). Nous nous intéressons à la problématique concernant le deuxième type des sépultures, c’est-à-dire, lorsque plusieurs individus se retrouvent inhumés dans la même unité topographique. Dans ce dernier cas, les os se trouvent la plupart du temps mélangés, et par conséquent, loin de ce que la disposition anatomique laisserait attendre (Ubelaker, 1974 ; Brothwell,
2 - LES LIAISONS DE DEUXIÈME ORDRE Elles concernent pour nous trois groupes principaux. 2.1. - Les liaisons d’ordre mécanique Elles concernent principalement le collage des fragments jointifs.8 D’après Hoffman, en 1983, elles nécessitent surtout de la colle et de beaucoup de patience. C’est une technique qui n’est pas exclusive de la Paléoanthropologie. Il s’agit d’une liaison par continuité. 2.2. - Les liaisons d’ordre anatomique Elles intéressent les liaisons par symétrie et les liaisons par contiguïté articulaire. 2.2.1. - Les liaisons par symétrie Comme tous les vertébrés, l’homme possède un squelette composé d’os pairs et impairs, et les liaisons par symétrie ne concernent que les premiers. Il s’agit donc, par définition, de relations binaires qui associent toujours deux os. Les appariements par symétrie 9 affirment donc, que deux os d’une même nature mais de côté opposé, appartiennent à un même sujet (ex : radius droit et radius gauche). Nous pouvons chercher aussi des symétries pour les os impairs (symétriques) lorsqu’ils sont cassés, par exemple la masse latérale droite et la masse latérale gauche de l’atlas, mais nous ne traiterons pas ici de cette problématique. 8 Le collage est souvent appelé « liaison ou remontage ». 9 Dans la littérature anglophone, on désigne les appariements ou liaisons par symétrie par « Reffitting Bilaterally Symmetrical Pairs » ainsi que « Matching Paired Bones ».
10 Dans la littérature anglophone, on désigne les liaisons par contiguïté articulaire par « Reffiting Articulations ».
XV
1987 ; Duday, 1985, 1994 ; Duday et Sellier, 1990 ; Duday, Courtaud, Crubezy et Tillier, 1990 ; Zammit 1985, 1991). Dans ce contexte, deux questions principales se posent : 1. - Pourquoi les os se trouvent-ils mélangés et disposés dans le désordre ? S’agit-il de perturbations volontaires faites par les hommes où bien découlent-elles de facteurs taphonomiques ? 2. - Combien d’individus ont-ils été inhumés dans la sépulture ? La recherche des liaisons ostéologiques est une démarche qui peut aider à éclaircir ces deux questions car l’espèce humaine est, en fait, l’une de celles qui présentent le plus de variations entre les individus qui la composent (Langaney, 1988, 1992 ; Jacquard, 1978). La recherche de l’ADN sur l’os ancien (Hänni, 1989) est la seule méthode qui existe à l’heure actuelle pour reconnaître avec certitude les os appartenant à un même individu. Plusieurs conditions sont néanmoins nécessaires. La première est que la méthode n’est efficace que si l’on rencontre la même séquence d’ADN pour pouvoir faire des comparaisons. Deuxièmement, il s’agit d’une méthode destructive puisque pour pouvoir l’utiliser il faut se servir de la poudre d’os. Par conséquent, pour chercher des liaisons ostéologiques il nous faudrait l’appliquer à la totalité des os. Troisièmement, il faut ne pas négliger le coût que représenterait une telle démarche. Cette méthode n’est donc pas recevable en vue de la recherche régulière des liaisons ostéologiques. Leur mise en évidence devra s’obtenir à partir d’autres moyens. Pour ce faire, nous nous sommes interrogés sur le type d’approche que nous devions adopter pour étudier les liaisons ostéologiques. Plusieurs options ont été prises en compte, à savoir des approches basées sur des études de kinésiologie (Dumoulin, 1991) de biomécanique (Kapandji, 1975a 1975b 1986 ; Senegas, 1980 ; Lissner 1986) de l’anatomie du mouvement (Calais-Germain, 1991) morphologiques 11 (Mafart, 1980 ; Blondiaux et Buchet, 1990 ; Lele et Richtsmeier, 1992) en association avec les nouveaux travaux concernant les caractères discrets (Finnegan, 1974 ; Saunders, 1978 ; Crubézy, 1988 ; Crubezy et Sellier, 1990a, 1990b) ou métriques (Jantz, Moore et Jansen, 1988). Nous nous sommes interrogés aussi sur la pertinence des méthodes que nous envisageons d’étudier. Tout d’abord, il nous faut travailler sur des méthodes qui soient exploitables par le maximum d’anthropologues. Il existe peut-être des méthodes possibles très sophistiquées mais inaccessibles pour la majorité des anthropologues. Elles ne s’intègrent pas dans notre but de recherche. Les méthodes sur lesquelles on se propose de travailler doivent être faisables non seulement du point de vue technique, mais aussi du temps que l’on peut employer pour les exploiter. Nous avons privilégié une approche ostéoscopique. En effet, elle présente l’avantage de prendre en compte la morphologie générale des os (forme et disposition des facettes articulaires, agencement et robustesse des reliefs 11 Nous avons également tenté de voir la congruence entre l’atlas et l’axis en utilisant le conformateur.
d’insertion), une perception globale de leurs dimensions, leur texture ainsi que leur couleur. A ces facteurs, s’ajoute souvent l’appréciation comparative du poids des os. Bien qu’elle soit empirique, cette démarche présente sur l’ostéométrie l’avantage d’intégrer de multiples paramètres dont certains sont plus ou moins directement liés à la structure du tissu osseux. Cet ensemble de facteurs donne une sorte « d’empreinte individuelle » qui peut nous permettre d’individualiser les os appartenant à un même sujet. Pour cela, nous avons tenu compte du développement des recherches récentes en Paléoanthropologie et en Archéozoologie. Deux axes principaux se sont développés qui concernent les deux questions précédemment énoncées : le premier a été l’appariement des os pairs (depuis la fin des années 60) visant à obtenir une estimation plus précise du dénombrement (Krantz, 1968 ; Chaplin, 1971 ; Poplin, 1976a, 1976b, 1981 ; Fieller et Turner, 1982 ; Masset, 1984) ; ultérieurement, à partir des années 80, une nouvelle perspective d’étude s’est fait jour, exploitant les liaisons ostéologiques dans le but de mieux comprendre la dynamique propre au gisement concerné (Masset, 1979 ; Zammit, 1981 ; Gallay et Chaix, 1984 ; Sellier, 1985 ; GDR 742, 1985 à 1991 ; Duday, 1986 ; Todd et Frisson, 1987 ; Enloe et David, 1989 ; 1992 Enloe, 1991, 1995 ; Lyman, 1994 ; Bardera, 1994 ; Villena Mota, Duday et Höuet 1996). La médecine légale est intéressée par l’appariement des éléments appartenant à un même individu dans les opérations d’identifications lors de catastrophes de masse, les accidents d’avion par exemple. Il est important, dans ces conditions, de retrouver un élément biologique d’un individu ayant disparu pour procéder à son identification. La reconstruction du corps entre les différents éléments est importante que dans la mesure où il faut remettre le corps à la famille pour l’inhumation. La découverte d’un seul élément appartenant à une victime permet de prononcer l’identification (Buikstra et Gordon, 1980 ; Buikstra, Gordon et Hoyme, 1984 ; Bass, 1984 ; Rathburn et Buikstra 1984 ; Krogman et Iscan 1986 ; Ludes, 1992 ; Rösing et Pitchtschan, 1993 ; Mangin et Ludes, 1995). Cette approche relève donc d’une pratique bien connue, mais des préjugés sont encore très enracinés aujourd’hui, à savoir, la valeur excessive du crâne et des os longs par rapport au reste des os du squelette. La validité des liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire n’a cependant pas été explorée, et il convient de s’interroger à ce sujet. La question primordiale est de savoir si nous avons le droit de réaliser ce type de liaisons. Et si oui, il faut encore se demander si toutes les liaisons présentent la même fiabilité ou si, à l’inverse, certaines d’entre elles sont plus facilement reconnaissables que d’autres ? Il est donc indispensable de développer une recherche fondamentale sur ce thème par le biais d’expérimentations objectives, ceci afin d’établir un bilan appelé à mettre en évidence les potentialités réelles des liaisons et donc les perspectives d’exploitation qu’elles autorisent. Nous ne cherchons donc pas une méthode nouvelle, nous cherchons
XVI
à savoir la validité et les limites d’application d’une méthode déjà utilisée. Notre but ne sera évidemment pas de tester tous les paramètres en cause, mais plutôt de comparer la validité des liaisons de nature différente et d’apporter une réflexion sur la problématique. Si les résultats obtenus mettent en évidence une hiérarchie dans la reconnaissance des liaisons, ils conditionneront la stratégie de fouilles à adopter nous incitant à privilégier l’enregistrement précis des os qui montreront les meilleurs « scores ». Nous allons tenter de quantifier une appréciation qui est, à l’heure actuelle, purement intuitive. Nous avons commencé nos expérimentations à partir de tests qui ont été réalisés par plusieurs personnes. Le test consiste à retrouver les os qui appartiennent au même sujet. Pour les liaisons par symétrie, on observera successivement les différentes faces des deux os pour juger globalement du degré de symétrie ; pour les liaisons par contiguïté articulaire, on cherchera à ré-articuler les os mais en tenant compte toujours des paramètres visuels. Sauf dans le cas d’une éventuelle amputation per vitam, tous les os sont naturellement liés chez un individu vivant ; en revanche, il est rare que la fouille d’une tombe livre la totalité du squelette en place. Les pratiques funéraires (Ubelaker, 1974) et surtout l’intervention de nombreux
facteurs taphonomiques (Krantz, 1968 ; Micozzi, 1991) sont, en effet, susceptibles d’entraîner la perte de certains os et de modifier la disposition originelle du squelette. Nous présentons dans la figure 1, un schéma représentant les différences que l’on peut constater entre la réalité biologique (sur le schéma A, tous les os sont liés) et la réalité archéologique (sur les schémas B, C, et D on constate, d’une part, la présence d’os isolés dont le complément pour réaliser une paire n’est pas présent dans l’échantillon et, d’autre part, la différence évidente entre les effectifs des deux types d’os considérés). Au cours de ce travail, nous parlerons régulièrement d’os de X et d’os de Y. Pour les symétries, X désignera toujours l’ensemble des os du côté gauche et Y celui des os du côté droit. Pour les contiguïtés articulaires, X et Y désigneront arbitrairement l’un et l’autre des deux ensembles d’os qui forment l’articulation. Schéma A - La série se compose exclusivement de liaisons. Le nombre d’os de X et de Y sont obligatoirement identiques. Cette image désignerait la réalité anatomique biologique. En effet, si nous retrouvons toujours des squelettes parfaitement conservés, dans des sites intacts où aucune erreur archéologique n’a été commise, nos séries ne devraient présenter que des os liés.
Schéma A X
Y
Liaisons
Schéma B X
Y
Liaisons
Schéma C X
Y
Isolés
Isolés
Schéma D X
Y
Liaisons
Isolés
Isolés
Figure 1 : Représentation de la Réalité Biologique et de la Réalité Archéologique
XVII
Isolés
Schéma B - La série se compose de liaisons et d’os isolés. Tous les os de l’ensemble X sont liés à des os de Y. Par contre, une partie des os de Y correspond à des os isolés. Evidemment, nous aurions pu inverser la situation respective des ensembles X et Y. Schéma C - La collection ne se compose que d’os isolés et donc, aucune liaison n’est présente. Dans ce schéma, nous avons représenté X avec un effectif supérieur à celui de Y, mais nous aurions pu soit inverser X et Y, soit le représenter avec le même effectif . Schéma D - Dans ce cas, nous avons un nombre d’os qui constitue des liaisons et un nombre d’os isolés ce qui constitue la réalité archéologique la plus courante. Le nombre d’os de X et de Y sont différents. Nous aurions pu inverser la situation de X et Y, ou représenter ce schéma avec X et Y ayant le même nombre d’os. D’après Sellier et Masset (1990) « Nous n’avons toujours affaire qu’à une fraction de ce qui reste de la population vivante ». Ils distinguent le passage de la Population vivante à la Population décédée, de la Population décédée à la Population inhumée et, finalement, celui de la Population inhumée à la Population archéologique représentée directement par les données de fouille. Nous présentons un récapitulatif de l’ensemble des facteurs qui peuvent influencer le passage de la population vivante à la population archéologique. Bien que plusieurs ouvrages se consacrent à la problématique taphonomique, nous avons jugé bon d’en faire ici un résumé schématique. Nous discutons aussi les facteurs fouille et post-fouille. Facteurs taphonomiques • Par intervention humaine - des travaux agricoles ainsi que des activités de construction ou de mine ont pu avoir lieu et ont endommagé quelques restes archéologiques ; - des précédents groupes humains ont pu disperser ou jeter des os hors du site ; - ouverture de la sépulture ; - inhumations secondaires. • Par cause des agents de l’environnement - l’érosion du sol a pu perturber les restes (éboulements, ruissellements) • Par l’activité des animaux - des animaux fouisseurs ont pu déranger des restes • Une conservation différentielle - quelques os ont pu se détériorer par des raisons chimiques après leur dépôt (un sol de nature trop acide détruit facilement les vestiges) ; - la fragmentation des os (soit par l’action du piétinement, soit parce qu’ils sont fragiles) peuvent rendre des os non identifiables, ce qui empêcherait l’interprétation finale du site. Facteurs fouille • Lorsque la fouille d’un site est partielle - si le site a été fouillé partiellement, il est évident que nos interprétations seront aussi partielles.
• Lors d’erreurs de fouille Les archéologues se sont souvent beaucoup trop intéressés à l’architecture des sépultures ainsi qu’à des objets qui en font partie, tout en négligeant trop souvent l’importance du cadavre. Ceci a fait qu’assez souvent nous retrouvons des lacunes concernant la quantité et le type d’os répertoriés lors des fouilles archéologiques. Facteurs post-fouille • Erreurs postérieures à la fouille Des opérations de lavage, marquage, induisent parfois des erreurs. Certains os ont pu subir des mélanges : soit que l’os ne soit plus présent dans sa sépulture, soit que l’on retrouve des os en double dans une sépulture individuelle (ex : deux tibias gauches). Aucune de ces causes de perturbation ou de disparition de certains os n’est universelle, mais il est rare qu’un site archéologique n’en présente aucune. Pour ces raisons, nous pouvons constater que l’évidence archéologique est loin de ce qui devrait être la représentation biologique. Nous avons donc jugé bon de ne pas modifier la composition des échantillons dont nous disposions, puisqu’elle exprime, en fait, une réalité archéologique. Nous avons sélectionné les échantillons osseux en fonction des conditions énoncées ci-dessus. Ainsi, si pour une sépulture donnée, le talus droit était bien conservé alors que le gauche était en trop mauvais état, nous n’avons retenu que le droit. Nos échantillons se composent donc de paires et d’os isolés (cf. fig. 1). Puisque notre objectif vise à obtenir une interprétation de la réalité du terrain, nous nous sommes efforcés de travailler à partir des os provenants de fouilles archéologiques pour les raisons suivantes : - Cela nous permet d’envisager des expérimentations qui tiennent compte des facteurs taphonomiques, fouille et post-fouille. - Cela nous permet aussi d’effectuer ces recherches à moindre frais. En effet, acheter des squelettes auprès des commerçants spécialisés aurait été excessivement coûteux. L’appartenance de tous les os à un même individu n’est, dans ce cas, pas garantie (nous en avons eu des exemples !). En outre, nous n’aurions pas pu tester des facteurs tels que la couleur, la texture, la fragmentation... - Les échantillons que nous avons pris en considération proviennent de fouilles archéologiques réalisées par des personnes formées aussi bien en anthropologie qu’en archéologie. Cet aspect a été pour nous essentiel puisque il a rendu possible l’expérimentation sur des petits os. Dans les trois premiers chapitres, nous nous sommes intéressés à l’étude expérimentale des liaisons ostéologiques par une approche ostéoscopique. La première phase d’expérimentation, détaillée dans le chapitre I , permet de faire un bilan sur quelques tests réalisés. Cela nous a permis de tester la « méthode » que nous avons mise au point. Nous parlerons de méthode lorsque nous ferons allusion à la façon par laquelle nous avons procédé dans notre recherche (le choix du matériel d’étude ; le lieu d’expérimentation ; le choix des expérimentateurs ; la
XVIII
numérotation des os ; l’élaboration des feuilles de saisie des données). Nous parlerons de protocole pour nous référer à la façon dont nous demandons aux examinateurs de procéder. Les premiers résultats obtenus ont montré que l’utilisation des liaisons ostéologiques (utilisée avec prudence) dans la compréhension des sites archéologiques était fiable. De nombreuses études se sont succédées depuis (Garbaye, 1993 ; Pereira, 1993 ; Haye, 1994). Lorsque la première phase d’expérimentation fut achevée, nous en avons dressé un bilan. Quelques modifications concernant le protocole et la méthode ont été jugées nécessaires. Elles sont développées dans la deuxième phase d’expérimentation que nous avons détaillée dans le chapitre II. Nous avons engagé une expérimentation beaucoup plus large et constitue l’expérimentation effective à une échelle beaucoup plus étendue. Quelques expérimentations ont été réalisées dans le but de répondre à des questions précises que nous nous sommes posées. Elles sont détaillées dans le chapitre III et concernent l’influence de l’échantillonnage, de la fragmentation des os, la variation intra-individuelle dans les tests, la comparaison entre les deux phases d’expérimentation. Enfin, quelques expérimentations ont été effectuées par des enfants ; nous voulions ainsi vérifier s’ils pouvaient apporter quelque chose de plus aux liaisons ostéologiques.
Dans le quatrième chapitre, nous nous sommes intéressés à l’étude des liaisons ostéologiques à partir des approches métriques morphologiques, chromatiques et psychologiques. L’objectif est d’évaluer leurs valeurs interprétatives. Enfin, dans le cinquième chapitre, nous nous i n t é r e s s e r o n s a u x m é t h o d e s d e q u a n t i f i c a t i o n . L’appariement des os constitue l’un des paramètres que certains auteurs ont mis en jeu pour le calcul du Nombre Minimal d’Individus (NMI) et du Nombre Initial (NI) d’Individus. Ainsi, les résultats obtenus à partir des expérimentations, la connaissance de leur validité, nous permettent d’énoncer de nouveaux jugements, de proposer de nouvelles formules. Ces données originales permettront de maîtriser l’erreur susceptible d’être commise lors des appariements et, par voie de conséquence, l’importance de leur implication dans les procédures de dénombrement.
XIX
CHAPITRE I PREMIÈRE PHASE D’EXPÉRIMENTATION 1. - MATÉRIEL Plusieurs conditions nous ont semblé indispensables au moment de sélectionner les os qui seraient l’objet des tests. Notre but était de proposer une base théorique pour l’établissement de liaisons ostéologiques. Nous devions donc disposer d’une série de pièces osseuses archéologiques pour lesquelles l’appartenance à un même sujet ne faisait aucun doute. C’est pourquoi nous avons sélectionné des ensembles de tombes individuelles n’ayant subi aucun recoupement ni aucune réutilisation. Dans cette phase initiale de l’investigation, nous avons, par ailleurs, décidé que les os devaient présenter un bon état de conservation. Ainsi, si pour une sépulture donnée, le talus droit était bien conservé alors que le gauche était en trop mauvais état, nous n’avons retenu que le droit. Les os fragmentés n’ont été inclus dans l’échantillon que lorsqu’il était possible de les reconstituer ; afin de ne pas trop restreindre l’effectif de certains échantillons, cependant, nous avons, toléré de légères érosions superficielles car le matériel provenant de fouilles archéologiques ne présentait pas toujours une conservation excellente. Nous n’avons travaillé que sur des individus adultes, afin de ne pas introduire un facteur supplémentaire de variation, celui de l’âge. Quelques os longs ont cependant été retenus dont les épiphyses étaient en cours de synostose. Enfin, nous n’avons traité que les os du squelette post-crânien, sans tenir compte du sexe des individus concernés. Nous étions conscients qu’une grande partie des expérimentations allait avoir lieu durant des chantiers de fouilles archéologiques, ce qui impliquerait le transport du matériel sur lequel nous allions effectuer les expérimentations. Il a donc été nécessaire d’éviter de choisir des os particulièrement grands. Dans ce premier temps, nous ne nous sommes pas trop intéressés aux types d’os sur lesquels nous allions faire des expérimentations. Notre intention était seulement de réaliser quelques tests préliminaires. Pour ce faire, nous avons choisi un ensemble d’os longs (les humérus) et quelques os de taille moyenne. Lorsque des erreurs post-fouille ont été repérées, les os n’ont pas été retenus : il nous a semblé indispensable de prendre en compte cette procédure dans notre protocole. Le moindre doute sur l’appartenance réelle des os à un même individu aurait affecté la rigueur des expériences. Nous avons travaillé à partir des sépultures provenant du cimetière médiéval de St. Etienne à Toulouse (fig. 2), fouillé par Ch. Dieulafait, en 1986-1987. Un total de 70 sépultures ont été prises en compte pour nos expérimentations.
Figure 2 : Localisation du site
Les ensembles d’os choisis sont les suivants : Pour l’étude des symétries, les expériences ont été réalisées à partir des humérus, patellas, talus et calcanéus. Pour les contiguïtés articulaires, nous nous sommes intéressés aux relations atlas-axis et talus-calcanéus droits et gauches (fig. 3). La composition des échantillons est donnée aux tableaux I et II. La constitution des échantillons a été la suivante : LIAISONS PAR SYMÉTRIE Liaisons
composition des échantillons nx
ny
nx + ny
nl
nix
niy
Qt
Humérus
44
43
87
33
11
10
54
Patellas
17
21
38
12
5
9
26
Talus
38
43
81
33
5
10
48
Calcaneus
33
35
68
29
4
6
39
Tableau I : Composition des échantillons par symétrie pour la première phase d’expérimentation nX = nombre d’os gauches nY = nombre d’os droits nX + nY = nombre total d’os niX = nombre d’os isolés gauches niY = nombre d’os isolés droits nl = nombre de liaisons (une liaison se compose de deux os) Qt = nombre total de questions (une question concerne deux os lorsqu’on se réfère à une paire et un seul os lorsqu’on tient compte d’un os isolé).
1
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
1 2
3
4
5
6
1- atlas ; 2- axis ; 3- humérus ; 4- patella ; 5- talus ; 6- calcanéus Figure 3 : Echantillons pris en compte.
2
Première phase d’expérimentation Le numéro 45, correspond au premier de notre liste de numéros aléatoires des os gauches, c’est-à-dire les os de X (colonne 4) et le numéro 175 est donc le premier numéro de la liste des os droits, c’est-à-dire des os de Y (colonne 5). Nous les avons associés à la sépulture numéro 1, (colonne 2). Dans le cas où seul un des deux os est présent, nous stockerons ce numéro dans une colonne à côté (colonne 3 dans le cas des X ou colonne 6 pour les os de Y) afin de toujours garder l’ordre numérique des listes. Il a été procédé de la même façon, pour tous les os. Nous avons donc une correspondance exacte du numéro de sépulture par rapport aux numéros aléatoires. C’est à partir de ces listes que chacun des os a été marqué. Nous allons évidemment nous servir de ces mêmes numéros lorsque nous travaillons avec des contiguïtés articulaires. Ainsi, on mettra en relation les listes des talus et des calcanéus gauches pour avoir la relation de chaque liaison.
LIAISONS PAR CONTIGUÏTÉ ARTICULAIRE Liaisons
composition des échantillons
X
Y
nx
ny
nx + ny
nl
nix
niy
Qt
Atlas
Axis
63
62
125
52
11
10
73
43
35
78
31
12
4
47
Talus Calcanéus droit droit
Tableau II : Composition des échantillons par contiguïté articulaire pour la première phase d’expérimentation nX = nombre d’Atlas ou de Talus (Tal) nY = nombre d’Axis ou de Calcanéus (Cal) nX + nY = nombre total d’os niX = nombre d’os isolés d’Atlas ou de Talus niY = nombre d’Axis ou de Calcanéus nl = nombre de liaisons (une liaison se compose de deux os) Qt = nombre total de questions (une question concerne deux os lorsqu’on se réfère à une paire et un seul os lorsqu’on tient compte d’un os isolé).
2. - MÉTHODE 2.1. - La numérotation des os Les os réservés en vue des expérimentations ont été prélevés dans chaque sépulture. Ils étaient déjà lavés, certains présentant des parties fragmentées ont dû être consolidés. Deux listes ont été conçues pour chaque type d’os à trier. Une pour les os gauches et une deuxième pour les os droits. Chaque liste a été établie à partir d’un traitement informatique, qui permet de créer une succession de numéros tirés de façon aléatoire. La première liste contient l’ensemble de numéros compris dans un intervalle allant de 1 jusqu’à 99. Nous l’attribuerons aux os du côté gauche, (c’est-à-dire, les os de X). La deuxième liste comprend l’ensemble de numéros allant entre 100 et 199. Nous l’attribuerons aux os du côté droit, (c’est-à-dire, les os de Y). Créer des listes avec des intervalles de numéros différents correspondants aux os de X et Y doit nous permettre de diminuer les erreurs possibles lors de la latéralisation des os au moment de réaliser les tris d’une part, et, d’autre part, de travailler sans aucun problème avec des gens qui n’ont aucune connaissance d’ostéologie. Pour chaque liste, le nombre de numéros est toujours supérieur au nombre envisagé d’os à manipuler. Nous avons évidemment créé autant de listes de numéros différentes que d’ensembles d’os X et Y à trier. Chaque liste est unique et donc distincte de toutes les autres. Pour les os du rachis (dans le cas des atlas/axis) nous avons attribué, de façon arbitraire, une liste différente à chaque type d’os. Pour procéder à la numérotation des os, nous avons associé la liste des os de X et celle des os de Y. En effet, le premier numéro aléatoire de la liste des os de X va s’associer au premier numéro aléatoire de la liste des os de Y. Ces deux numéros seront attribués à la première sépulture étudiée pour chaque liaison. Exemple : Le tableau suivant illustre le système de numérotation des talus (colonne 1). Les sépultures ont été classées par ordre croissant.
1
2
3
4
5
6
7
Type d’os
No Sép
Tgdis
G
D
TDdis
tIni
TAL TAL TAL TAL TAL TAL
1 2 5 8 9 12
45 23 65 a 30 a
175 100 a 115 159 131
29 88
198
1 2 3 4 5 6
Tableau III : Exemple de la numérotation des os TAL = Talus No Sép = Numéro de Sépulture G = Gauche D = Droit a = Absent Tgdis = Talus Gauche absents. Liste de numéros dont nous ne nous sommes pas servis. tIni = tri Initial (permet de retrouver l’ordre initial de saisie des données après des tris sur d’autres critères)
2.2. - Les Tris des os Nous avons fait effectuer les tests à la fois à des personnes compétentes en ostéologie humaine et à d’autres qui n’avaient aucune connaissance dans ce domaine. En effet, des tests réalisés antérieurement sur des chantiers de fouilles dirigés par H. Duday ont montré qu’une formation d’anatomiste n’était pas forcément indispensable à la recherche de liaisons ostéologiques. Nous avons ainsi pu élargir la base de notre expérimentation en accroissant le nombre de participants qui ont été classés en trois niveaux en fonction de leurs connaissances en ostéologie : - niveau 0 : personnes n’ayant jamais examiné des os auparavant ou n’ayant aucune connaissance ostéologique préalable ; - niveau 1 : expérimentateurs ayant suivi un enseignement théorique poussé en ostéologie humaine, mais qui n’ont pas encore une grande pratique de la manipulation des os. Dans ce groupe se trouvent principalement des étudiants de Maîtrise ou de DEA d’Anthropologie, ainsi que les participants à des stages spécialisés en anthropologie de terrain ;
3
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes - niveau 2 : expérimentateurs qui manipulent régulièrement les ossements humains et qui ont une formation théorique approfondie en ostéologie. Ce groupe rassemble de manière générale des étudiants en thèse de Paléoanthropologie ainsi que des chercheurs en poste dans cette même discipline.
l’exercice se réalise individuellement. Nous insistons sur le fait que dans le groupe d’os sur lequel ils vont expérimenter, il peut y avoir des liaisons ostéologiques (paires), des os isolés ou les deux possibilités en même temps. Le nombre de liaisons et/ ou d’os isolés peut être très variable. Le nombre d’os de X n’est pas forcément identique à celui de Y. Nous avons expliqué aux examinateurs qu’ils doivent tenter de retrouver la composition réelle de l’échantillon que nous leur proposons. Nous insisterons, ici, sur le fait que l’expérimentateur ne connaît ni le nombre de liaisons, ni celui des os isolés existant dans la série qu’il observe (fig. 4). Il dispose uniquement des notions suivantes : - notion des os « potentiellement liables ». En effet, cette notion correspond au nombre maximal de liaisons que l’examinateur est susceptible de réaliser. Ce nombre est égal au plus faible des deux effectifs de X et Y ; - notion des os « non liables » que l’on désigne par l’ensemble W et dont le nombre est la différence entre les deux effectifs de X et de Y.
Les tests consistent à associer les pièces se rapportant à un même individu dans des échantillons dont la composition connue n’est évidemment pas communiquée à l’opérateur. La démarche suivie est naturellement différente selon le type de liaison : pour les liaisons par symétrie, il s’agit de tester un effet « d’image virtuelle en miroir » entre l’os droit et l’os gauche. Pour ce faire, on observera successivement les différentes faces des deux os pour juger globalement du degré de symétrie (cf. photos 1, 2, 3, 4, et 5). En revanche, pour les liaisons par contiguïté articulaire, la démarche sera légèrement différente. On cherchera essentiellement à recomposer l’articulation considérée, que l’on peut appeler « image virtuelle complémentaire », et à apprécier la plus ou moins grande concordance de cette reconstruction (cf. photos 6, 7). Ce dernier élément s’ajoute aux paramètres visuels que nous avons précédemment décrits et devient ici le critère primordial de jugement. Dans un souci de simplification, nous avons décidé de ne tenir compte dans nos expérimentations que des relations binaires pour les contiguïtés articulaires, même si certains os s’articulaient avec plusieurs autres, par exemple : en ce qui concerne le carpe, le métacarpe, le tarse ou le métatarse. Dans tous les cas, la recherche a donc été limitée à des relations n’associant que deux pièces osseuses. Les ensembles X et Y sont présentés aux examinateurs bien définis afin que la recherche des liaisons ostéologiques puisse se dérouler convenablement. Chaque personne a eu la liberté de manipuler les os à sa guise. Aucune contrainte de temps n’a été prévue. Les examinateurs disposent, a priori, d’autant de temps qu’ils estiment nécessaire pour cette manipulation. Il est impérativement nécessaire que
Nous avons compris la nécessité qu’il y avait d’expliquer la composition des échantillons aux examinateurs pour minimiser les différences liées à la plus ou moins grande pratique archéologique des expérimentateurs. En effet, ceux qui ne connaissent pas la « réalité archéologique » (cf. Introduction, fig. 1) pourraient imaginer qu’il faut à tout prix apparier tous les os qui leur sont proposés. Nous avons prévu de ne dévoiler aucun résultat aux personnes qui ont recherché des liaisons pour plusieurs raisons : 1 - Premièrement, dans le cas où une personne est appelée à réaliser le même test une deuxième fois, connaître les résultats du premier test amènerait, probablement, la majorité des personnes à recommencer l’examen en fonction des résultats antérieurs, ce qui amènerait, très certainement, la majorité des personnes à recommencer l’examen en fonction des résultats antérieurs, ce qui doit être proscrit ;
composition réelle de l’échantillon X
l’échantillon observé par l’éxaminateur
Y
X
Liaisons
Isolés
Y
Liaisons Isolés
Isolés
W
Isolés
Os potentiellement « liables »
Os forcément isolés
Figure 4 : Comparaison entre la composition réelle de l’échantillon et celle observée par l’examinateur
4
Première phase d’expérimentation
Photo 1 : Symétrie des calcanéus. Face latéro-médiale
Photo 2 : Symétrie des calcanéus. Face postérieure
Photo 3 : Symétrie des calcanéus. Face antéro-supérieure
Photo 4 : Symétrie des calcanéus. Face plantaire
5
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Photo 5 : Symétrie des calcanéus. Face antérieure
Photo 6 : Contiguïté articulaire entre le cunéiforme médial et le premier métatarsien. Face médiale
Photo 7 : Contiguïté articulaire entre le cunéiforme médial (face antérieure) et le premier métatarsien (face postérieure)
6
Première phase d’expérimentation 2.3. - La saisie des données
2 - Deuxièmement, au sein d’une équipe de fouille, il est préférable de préserver la bonne volonté en ne décourageant pas les futurs candidats avec les résultats (bons ou mauvais) obtenus par leurs camarades ; il est, par ailleurs, souhaitable d’éviter toute idée de compétition entre les fouilleurs ;
Nous avons envisagé une feuille de saisie par type d’os à traiter. Dans chaque feuille, nous avons noté dans la première colonne les numéros des os de l’ensemble de X par ordre croissant. Nous marquerons dans les colonnes suivantes, les réponses des différents examinateurs concernant les os de Y. La création d’un modèle de feuille de saisie nous a simplifié beaucoup cette tâche (cf. tableau suivant), tant du point de vue pratique (une saisie rapide) que du point de vue théorique (noter de façon identique les réponses des participants).
3 - Dévoiler et expliquer les résultats est forcément une longue et lourde tâche, mais elle devient pratiquement impossible lorsque plusieurs personnes sont en train de trier en même temps ; 4 - Enfin, tant que nous n’avons pas une idée précise des os qui sont plus facilement appariables, nous n’avons pas le droit de dire qu’une personne a réussi mieux qu’une autre dans leur tri, parce que c’est peut-être seulement une question de liaisons plus simples ou plus difficiles, ce qui conditionne les résultats.
Numéros des réponses des os de Y données par les examinateurs
Numéros des os de X Patella
Cette décision a été, au départ, assez décevante pour la majorité des expérimentateurs. Nous avons pris soin alors de leur expliquer les raisons pour lesquelles nous avons décidé de ne pas dévoiler les résultats tout en insistant sur le fait que le but n’est pas de comparer les aptitudes de tel observateur par rapport à tel autre, mais de tester la valeur potentielle des différents os. La majorité des examinateurs ont accepté le jeu même si pour certains il nous a fallu vraiment du temps pour les convaincre. Nous avons promis de dévoiler les résultats aux expérimentateurs une fois que la totalité des expérimentations serait terminée. La règle s’est appliquée évidemment à nous-mêmes. Nous avons noté nos réponses sans regarder les résultats des autres afin de ne pas être influencés. Lorsque nous avons eu affaire à des expérimentateurs trop déçus de cette décision, nous leur avons proposé de regarder les feuilles de saisie et de comparer leurs résultats avec ceux des autres examinateurs tout en insistant sur le fait que la discordance des résultats pouvait être due aux autres examinateurs.
G 102 104 108 110 115
Jean 82 75 30 15 25 5 9
Marina 55 30 75 82 15 5 9
Paul 82 75 30 5 9 15
Laura 75 30 82 15 5 9
Anna 82 15 30 5 15 75 9
Tableau V : Exemple de la saisie des données selon la première phase d’expérimentation
Nous avons marqué à côté de chaque numéro d’un os de X le numéro de son homologue dans Y que l’examinateur a jugé bon de lui associer. Par exemple, Jean a associé les os numérotés 102 et 82 comme constituant une paire. Nous avons marqué un trait lorsque un os de X avait été considéré par l’examinateur comme isolé. Par exemple, Jean a estimé que l’os 115 était isolé. Les os isolés de Y, donnés par l’examinateur, sont également marqués. Par exemple, Jean a estimé que les os 25, 5 et 9 sont des os isolés.
L’expérimentation a eu lieu sur les chantiers de fouilles archéologiques de « L’Aven de la Boucle » à Corconne (Gard) et du « Dolmen des Peirières » à Villedubert (Aude). Pendant que la fouille suivait son cours, une personne par jour au moins recherchait les liaisons ostéologiques à partir des échantillons que nous lui avions proposés.
3. - RÉSULTATS Les expérimentateurs disposaient de deux options de réponses : paire ou os isolé. Les réponses seront ensuite analysées comme suit : • Les réponses justes (RJ) : l’expérimentateur affirme une paire ou un os isolé et il a raison.
Lieux d’expérimentation
Nb. Exam
% Exam
Nb. Tets
% Tests
chantier de fouilles archéologiques « L’Aven de la Boucle » (Gard)
6
33,3 %
16
48,5 %
• Les réponses fausses (RF) : l’expérimentateur affirme une paire ou un os isolé mais il se trompe.
chantier de fouilles archéologiques « Dolmen des Peirières » (Aude)
11
61,1 %
14
42,4 %
L’analyse est scindée en deux parties :
Laboratoire d’Anthropologie Université de Bordeaux I
1
0,6 %
3
9,1 %
1 - La première présente les résultats obtenus d’une manière générale. Dans ce cas, nous distinguons seulement la famille des liaisons par symétrie de celle des liaisons par contiguïté articulaire ;
Tableau IV : Lieux d’expérimentation et nombres des Tests Nb. = nombre
Exam = examinateurs
2 - La deuxième partie présente les résultats obtenus pour chaque échantillon. Il s’agit d’une analyse beaucoup plus détaillée.
7
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Chacune de ces deux parties sera analysée successivement en deux étapes : a) Tout d’abord, nous présenterons une vision d’ensemble. Dans cette perspective d’analyse on ne tiendra pas compte des différents niveaux de connaissances en ostéologie. b) Dans la seconde étape, l’analyse prendra en compte les résultats selon les niveaux. Deux types d’analyses seront proposées. b1) analyse horizontale : comparaison des deux types de liaisons pour un même niveau. Exemple : Comparaison entre la clavicule et l’humérus pour un niveau donné.
SYM : liaisons par symétrie CONT : liaisons par contiguïté articulaire
D’une manière générale, les liaisons par symétrie sont mieux reconnues et sujettes à moins d’erreur que les liaisons par contiguïté articulaire. A ce niveau, on peut se demander si les différences des pourcentages obtenus sont significatives. Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire. Pour ce faire, nous comparerons le nombre des réponses justes et celui des réponses fausses des symétries par rapport au nombre de réponses justes et celui des réponses fausses des contiguïtés articulaires. Les valeurs des fréquences comparées sont données en annexe (cf. annexe I). Le niveau de signification du test définit la condition de rejet de H0 : si α ≤ 0,05 la différence est significative, si α ≤ 0,01 la différence est très significative, si α ≤ 0,001 la différence est hautement significative. Une différence hautement significative (χ² = 67,1 et α = 2,6 × 10-16) est décelée entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire. Par conséquent nous rejetons H0. Nous pouvons donc affirmer que les liaisons par symétrie sont mieux reconnues que les liaisons par contiguïté articulaire. Reste à savoir si cette différence existe toujours lorsque la distinction est établie selon les niveaux de connaissances en ostéologie.
RJ et RF Niv 0
b2) analyse verticale : comparaison entre les niveaux pour une liaison donnée. Exemple : Comparaison des résultats obtenus pour les clavicules selon les niveaux. RJ et RF Niv 2 Niv 1 Niv 0 Les résultats seront analysés d’abord en termes de pourcentages et ensuite en termes statistiques.
3.1.2. - Résultats par niveaux Le tableau ci-dessous met en évidence les résultats obtenus exprimés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants.
3.1. - Résultats généraux 3.1.1. - Vision d’ensemble 33 tests ont été réalisés dans cette première phase d’expérimentation (soit 1 484 questions). 23 tests concernent les liaisons par symétrie (soit 884 questions), et 10 tests (soit 600 questions) les liaisons par contiguïté articulaire. Un test correspond à la recherche des liaisons pour un type d’os (symétrie droite-gauche) ou pour deux os voisins homo-latéraux (contiguïté), réalisée par un opérateur. Le tableau suivant met en évidence les résultats obtenus exprimés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants. Nous indiquons, également, le nombre total de tests effectués et le nombre total de questions répondues. Intervalles de confiance
Intervalles de confiance Liaisons Niveau SYM
CONT
RJ %
RF %
Tests
Questions
SYM
71,2 ± 3,01
28,8 ± 3,01
23
884
CONT
50,1 ± 4,04
49,9 ± 4,04
10
600
RJ %
RF %
Tests
Questions
NIV 0
57,0 ± 4,72
43,0 ± 4,72
6
247
NIV 1
83,5 ± 3,73
16,5 ± 3,73
10
364
NIV 2
80,2 ± 4,97
19,8 ± 4,97
7
273
NIV 0
44,9 ± 6,66
55,1 ± 6,66
4
214
NIV 1
43,5 ± 6,99
56,5 ± 6,99
3
193
NIV 2
63,2 ± 7,01
36,8 ± 7,01
3
193
Tableau VII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux
On constate que pour chacun des niveaux : - les liaisons par symétrie sont toujours mieux reconnues (plus de réponses justes) que les liaisons par contiguïté articulaire ; - l’erreur commise (réponses fausses) par niveau est toujours plus petite pour les liaisons par symétrie que pour les liaisons par contiguïté articulaire. On s’aperçoit qu’il existe des inversions concernant les scores selon les niveaux :
Nb. d’expérimentations
Liaison
Nb. d’Expérimentations
Tableau VI : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire
8
Première phase d’expérimentation - les opérateurs du niveau 1 ont mieux reconnu les liaisons par symétrie (réponses justes) et ont commis moins d’erreur (réponses fausses) que ceux du niveau 2 ; - ceux du niveau 0 ont mieux reconnu les liaisons par contiguïté articulaire (réponses justes) et ont commis moins d’erreur (réponses fausses) que le niveau 1. En fonction de ces résultats on peut se demander si les différences constatées en termes de pourcentages sont significatives. Afin de les vérifier nous mettrons en œuvre pour chacun des niveaux deux procédures analytiques : l’une horizontale, l’autre verticale.
H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents niveaux pour une même famille de liaisons. Les résultats obtenus sont donnés au tableau suivant.
3.1.2.1. - Analyse horizontale : comparaison de deux types de liaisons pour un même niveau
Des différences hautement significatives se sont révélées entre les niveaux tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire. Dans le but de comparer les niveaux deux à deux, pour une famille de liaisons donnée, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents niveaux deux à deux pour une même famille de liaisons. On comparera les niveaux 0 et 1, 1 et 2 et 0 et 2 pour les symétries. Nous procéderons de la même manière pour les liaisons par contiguïté articulaire. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau ci-dessous.
Comparaison entre les Niveaux
Valeurs de α Comparaison SYM et CONT
RJ
et
RF
NIV 0
0,004
NIV 1
5,7 × 10
NIV 2
9,1 × 10-5
RJ et RF
SYM
3,4× 10-18
CONT
1,1 × 10-4
Tableau IX : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux
Dans le but de comparer deux liaisons pour un même niveau, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : Pour un même niveau, il n’y a pas de différence significative entre les liaisons par symétrie et les liaisons par contiguïté articulaire. Pour ce faire, nous allons comparer les réponses justes et les réponses fausses des symétries du niveau 0 par rapport à celles des contiguïtés articulaires du même niveau. Nous procéderons de la même manière pour les niveaux 1 et 2. Nous présentons les résultats obtenus des valeurs de α issues du test χ² dans le tableau suivant.
Niveau
Valeurs de α
-23
Valeurs de α
Comparaisons RJ et RF
NIV 0 et 1
NIV 1 et 2
NIV 0 et 2
SYM
3,7 × 10-16
0,291
1,1 × 10-9
CONT
0,786
1,4 × 10-4
2,7 × 10-4
Tableau X : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux
Tableau VIII : Valeurs 12 des probabilités (α) concernant la comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux
Concernant les liaisons par symétrie, les différences sont hautement significatives entre les niveaux 0 et 1 et 0 et 2. La différence n’est pas significative entre les niveaux 1 et 2. Pour les liaisons par contiguïté articulaire, les différences sont hautement significatives entre les niveaux 0 et 2 ainsi qu’entre 1 et 2, mais il n’y a pas de différence significative entre les niveaux 0 et 1.
Lorsqu’on compare les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux, on décèle des différences très significatives à un seuil inférieur à 0,01 pour le niveau 0 et hautement significatives avec un risque d’erreur très inférieur à 0,001 pour les niveaux 1 et 2. Par conséquent, nous rejetons H0 et les probabilités de refuser H0 , alors que H0 est vraie, sont pratiquement nulles. Nous pouvons donc affirmer que les liaisons par symétrie sont mieux reconnues que les liaisons par contiguïté articulaire lorsque l’on tient compte des niveaux, avec une différence très significative.
Nous pouvons conclure que des différences significatives existent entre les niveaux, sauf entre les niveaux 1 et 2 pour les liaisons par symétrie et entre les niveaux 0 et 1 pour les liaisons par contiguïté articulaire. Autrement dit, plus le niveau de connaissances en ostéologie est élevé, mieux on reconnaît les liaisons. Lorsque des inversions dans la hiérarchie des niveaux sont constatées (cf. tableau VII), les différences ne sont pas significatives.
3.1.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux Dans le but de comparer les niveaux pour une même famille de liaisons nous allons voir si les différences globales, c’est-à-dire entre les trois niveaux, sont significatives. Pour cela nous allons tester l’hypothèse nulle suivante :
Dans le schéma ci-dessous nous présentons par ordre décroissant des pourcentages, la hiérarchie des niveaux. Nous avons représenté à l’intérieur d’un même cadre les niveaux qui n’ont pas de différences significatives entre eux (ex : niveau 1 et niveau 2 pour les symétries). Nous avons séparé à l’aide des flèches les niveaux qui ont entre
12 Pour les valeurs des probabilités α qui sont statistiquement significatives pour tout tableau, les cases sont foncées
9
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes eux des différences significatives. Par ordre décroissant, la hiérarchie est la suivante : liaisons par symétrie
liaisons par contiguïté articulaire
Niveau 1
Niveau 2
On constate que tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire, les différences entre les échantillons sont hautement significatives et donc, nous rejetons H0. Nous allons voir si ces différences sont toujours significatives lorsqu’on les compare deux à deux. Le tableau suivant résume les résultats obtenus.
Niveau 2
Niveau 0 Niveau 1
Niveau 0
Nous voulons savoir si ces différences observées concernent tous les échantillons ou seulement quelquesuns. Pour cela, nous allons faire l’analyse suivante.
Le tableau suivant regroupe les résultats obtenus exprimés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants.
SYM
CONT
Type d’os
RJ %
RF %
Hum
59,2 ± 4,04
Pat
75,8 ± 6,22
Tal
92,4 ± 4,34
Nb. d’Expérimentations Tests
Questions
40,8 ± 4,04
6
324
24,2 ± 6,22
10
260
7,6 ± 4,34
3
144
Cal
95,5 ± 3,25
4,5 ± 3,25
4
156
Atax
39,8 ± 5,10
60,2 ± 5,10
5
365
Taca
65,5 ± 6,08
34,5 ± 6,08
5
235
Pat : Patella Cal : Calcanéus Taca : talus / calcanéus
Les différences constatées en termes de pourcentages sont-elles significatives ? Pour le savoir, nous testons l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les échantillons. La comparaison entre les quatre échantillons constituant les symétries et entre les deux échantillons concernant les liaisons par contiguïté articulaire conduit aux résultats suivants. Comparaison
RJ et RF
SYM
8,4× 10-26
CONT
1 × 10-9
Cal
Tal
Pat
5,3 × 10-5
4,6 × 10-7
7,5 ×10-5
Tal
6,7 × 10-14
0,251
Cal
1,3 × 10-17
Nous pouvons conclure que pour une même famille de liaisons il existe des différences significatives entre les échantillons. On voit donc que la reconnaissance des liaisons n’est pas homogène, et que par conséquent il existe une hiérarchie des liaisons. Elle est représentée dans le schéma ci-dessous par ordre décroissant des pourcentages. Nous avons représenté à l’intérieur d’un même cadre les liaisons qui n’ont pas de différences significatives entre elles (ex : calcanéus et talus). Nous avons séparé à l’aide des flèches les liaisons qui ont entre elles des différences significatives (ex : la patella est moins bien reconnue que le calcanéus et talus avec une différence significative, mais elle est mieux reconnue que les humérus avec une différence significative). Par ordre décroissant, la hiérarchie est la suivante :
Tableau XI : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour chaque échantillon Hum : Humérus Tal : Talus Atax : atlas / axis
Valeurs de α
Mis à part le talus et le calcanéus qui n’ont pas montré de différence significative, le reste des échantillons révèle des différences hautement significatives lorsqu’on les compare les uns aux autres. En ce qui concerne les liaisons par contiguïté articulaire, nous rappelons qu’une différence hautement significative existe entre les deux échantillons (cf. tableau XII).
3.2.1. - Vision d’ensemble
Liaisons
Hum
Tableau : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons deux à deux pour les liaisons par symétrie
3.2. - Résultats selon les échantillons
Intervalles de confiance
Comparaison RJ et RF
Pour les liaisons par symétrie
Pour les liaisons par contiguïté articulaire
Talus
Talus / Calcanéus
Calcanéus Atlas / Axis Patella
Humérus
Tableau XII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons
10
Première phase d’expérimentation concernant les liaisons par contiguïté articulaire tout en tenant compte des niveaux. Pour ce faire, nous testons l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les échantillons pour un même niveau.
On peut alors se demander si cette hiérarchie existe toujours lorsqu’on fait une distinction à partir des niveaux de connaissances en ostéologie. 3.2.2. - Résultats par niveaux Ici, encore, les résultats obtenus sont exprimés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants.
Type Niveau d’os
SYM
NIV 0
NIV 1
NIV 2
CONT
NIV 0 NIV 1 NIV 2
Intervalles de confiance
Nb. d’Expérimentations
RJ %
Tests Questions
RF %
Hum
43 ,0 ± 5,76
57,0 ± 5,76
2
108
Pat
76,9 ± 11,45
23,1 ± 11,45
2
52 48
Tal
87,5 ± 9,36
12,5 ± 9,36
1
Cal
94,9 ± 6,92
5,1 ± 6,92
1
39
Hum
80,3 ± 5,47
19,7 ± 5,57
2
108
Pat
65,4 ± 12,93
34,6 ± 12,93
5
130
Tal
100 ± 0
0
1
48
Cal
93,6 ± 5,44
6,4 ± 5,44
2
78
Hum
63,4 ± 10,43
36,6 ± 10,43
2
108
Pat
82,1 ± 8,52
17,9 ± 8,52
3
78
Tal
89,6 ± 8,64
10,4 ± 8,64
1
48
Cal
100 ± 0
0
1
39
Atax
21,9 ± 9,49
78,1 ± 9,49
1
73
Taca
56,7 ± 8,18
43,3 ± 8,18
3
141
Atax
31,5 ± 7,54
68,5 ± 7,54
2
146
Taca
80,9 ± 11,25
9,1 ± 11,25
1
47
Atax
58,5 ± 8,31
41,5 ± 8,31
2
146
Taca
76,6 ± 12,10
23,4 ± 12,10
1
47
NIV 0
NIV 1
NIV 2
SYM
1,4 × 10-15
2,1 × 10-6
6,6 × 10-6
CONT
1,2× 10-6
2,9× 10-9
0,027
Tableaux XV : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons en fonction des niveaux
Nous constatons que pour les liaisons par symétrie, les différences entre les échantillons se sont révélées hautement significatives pour tous les niveaux. Pour les liaisons par contiguïté articulaire, les différences sont hautement significatives pour les niveaux 0 et 1 et significatives pour le niveau 2. Donc, les différences entre les échantillons sont dans tous les cas significatives et par conséquent nous rejetons H0. Nous allons voir si ces différences sont toujours significatives lorsqu’on compare les échantillons deux à deux. Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les échantillons deux à deux pour un même niveau. Les tableaux suivants présentent la comparaison des échantillons, deux à deux, par niveaux : Pour les liaisons par symétrie
Tableau XIV : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux Hum : Humérus Tal : Talus Atax : atlas / axis
Valeurs de α
Comparaisons RJ et RF
NIV 0
Pat : Patella Cal : Calcanéus Taca : talus / calcanéus
Pour les liaisons par symétrie, on constate que les opérateurs du niveau 0 ont mieux reconnu les patellas et les calcanéus que ceux du niveau 1, et que les opérateurs du niveau 1 ont mieux reconnu les humérus et les talus que ceux du niveau 2. Pour les liaisons par contiguïté articulaire, une inversion entre les niveaux 1 et 2 est décelée pour la liaison talus/calcanéus (taca). Néanmoins des réserves doivent être prises, étant donné le faible effectif de tests réalisés, surtout pour les talus et pour les calcanéus. Là aussi, on est en droit de se demander si ces différences constatées en termes de pourcentages sont significatives. Pour cela, nous allons faire les analyses suivantes.
Valeurs de α
RJ et RF
Hum
Cal
Tal
Pat
6,6 × 10-6
0,021*
0,169
Tal
1,1 × 10
0,288*
Cal
0,000*
NIV 1
Valeurs de α
RJ et RF
Hum
Cal
Tal
Pat
0,022
3,7 x 10-5
0,000*
Tal
0,000*
0,156*
Cal
0,007
NIV 0
Valeurs de α
RJ et RF
Hum
Cal
Tal
Pat
0,008
0,005*
0,251
Tal
0,001
0,062*
Cal
0,000*
3.2.2.1. - Analyse horizontale : comparaison des échantillons pour un même niveau
Tableaux XVI : Valeurs 13 des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons deux à deux en fonction des niveaux
Nous allons comparer entre eux les quatre échantillons constituant les symétries ainsi que les deux échantillons
13 Les valeurs signalées par un astérisque (*) sont calculées à partir du test de Fisher.
11
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Pour les liaisons par symétrie, aucune différence significative n’a été décelée entre le talus (Tal) et le calcanéus (Cal) quels que soient les niveaux, ni entre le talus (Tal) et la patella (Pat) pour les niveaux 0 et 2. Le reste des échantillons montre des différences significatives lorsqu’on les compare entre eux. Pour les liaisons par contiguïté articulaire (cf. tableau XV), les différences ont été décelées significatives pour le niveau 2 et très significatives pour les niveaux 0 et 1.
H0 : il n’y a pas de différence significative entre les niveaux pour un même échantillon. Comparaison entre les niveaux RJ et RF Liaison Valeurs de α Hum 1,0× 10-15 Pat 0,092 SYM Tal 0,035*** Cal 0,890*** Atax 4,9× 10-8 CONT Taca 0,002
On voit donc que la reconnaissance des liaisons n’est pas homogène et que, par conséquent, il existe une hiérarchie des liaisons. Dans le schéma suivant, nous avons représenté à l’intérieur d’un même cadre les liaisons qui n’ont pas des différences significatives, et séparé par des flèches celles qui ont des différences significatives. Pour les niveaux 0 et 2, le talus est mieux reconnu que la patella et l’humérus et moins bien reconnu que le calcanéus en termes de pourcentages. Néanmoins la différence est significative (représentée par des flèches) seulement avec l’humérus. Par ordre décroissant et en fonction du niveau, elle est la suivante :
Tableau XVII : Valeurs 14 des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les échantillons, par symétrie et par contiguïté articulaire
Pour les liaisons par symétrie, il n’y a pas de différence significative entre les niveaux pour les patellas (Pat) et calcanéus (Cal). Par contre, il existe une différence significative entre les niveaux pour les talus (Tal) et hautement significative pour les humérus (Hum). Pour les liaisons par contiguïté articulaire, la différence entre les niveaux est très significative pour la liaison talus/calcanéus (Taca) et hautement significative pour les atlas/axis (Atax).
Pour les liaisons par symétrie Pour les niveaux 0 et 2
Pour le niveau 1
Calcanéus
Dans le but de comparer les niveaux, deux à deux, pour un échantillon donné, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les niveaux deux à deux pour un même échantillon.
Talus Calcanéus Talus
Patella
Patella
Humérus
Humérus
On comparera les niveaux 0 et 1, 1 et 2 et 0 et 2 pour les symétries des humérus et talus. Nous procéderons de la même manière pour les liaisons par contiguïté articulaire. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau cidessous : Comparaison RJ et RF Hum SYM Tal Atax CONT Taca
Pour les liaisons par contiguïté articulaire
NIV 0 et 1 1,6 × 10-16 0,026* 0,138 0,003
Valeurs de α NIV 1 et 2 0,003 0,056* 5,3 × 10-6 0,614
NIV 0 et 2 0,001 0,749 4,2 × 10-7 0,015
Tableau XVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les échantillons, par symétrie et par contiguïté articulaire
Pour tous les niveaux
Talus / Calcanéus Lorsqu’on compare les niveaux deux à deux, on constate toujours des différences significatives pour les humérus (Hum) alors qu’elles n’existent qu’entre les niveaux 0 et 1 pour les talus (Tal). Pour les liaisons par contiguïté articulaire des différences significatives existent toujours entre les niveaux 0 et 2. Des différences hautement significatives existent entre les niveaux 1 et 2 pour la liaison atlas/axis (Atax) et significatives entre les niveaux 0 et 1 pour la liaison talus/calcanéus (Taca).
Atlas / Axis
3.2.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux Dans le but de comparer l’ensemble des réponses données par les trois niveaux, pour chaque échantillon, on se propose de tester l’hypothèse suivante :
14 Les valeurs signalées par un astérisque (*) sont calculées à partir du test de Fisher. Les valeurs signalées par trois astérisques (***) sont calculées à partir du χ² corrigé de Yates.
12
Première phase d’expérimentation Les inversions entre les niveaux 0 et 1 concernant le patella (Pat) et le calcanéus (Cal), ainsi que les inversions entre les niveaux 1 et 2 concernant le talus (Tal) et le talus/ calcanéus (Taca) ne sont pas significatives. En revanche, l’inversion entre les niveaux 1 et 2 concernant l’humérus (Hum) se révèle très significative.
part, avec la difficulté même que présentait la liaison étudiée. De plus, la forte ressemblance entre deux os peut être évidente lorsqu’on observe leur couleur, leur texture, leur morphologie (cf. photos 1, 2, 3, 4, 5), ou bien en raison de marqueurs pathologiques (cf. photo 9) mais ces mêmes facteurs peuvent en eux- mêmes constituer des « pièges ». Des discordances peuvent être constatées chez un même individu concernant chacun de ces paramètres : texture (cf. photo 10), morphologie (cf. photos 12, 14, 15), couleur (cf. photo 13), ou même pathologie (cf. photo 8). Les pièges cités ci-dessus, la fragmentation des os ou des ressemblances morphologiques très proches, peuvent parfois rendre très difficile, voir impossible, l’affirmation qu’une paire existe réellement dans l’échantillon (cf. photo 12). Notre façon de procéder aboutissait à négliger l’importance des os isolés : lorsqu’une liaison est mal reconnue (soit en raison d’un nombre d’os trop élevé, soit parce qu’il nous est impossible d’affirmer que deux os constituent une paire, soit parce que la liaison elle-même est trop difficile à reconnaître) on ne sait pas si les os isolés sont affirmés comme tels (l’opérateur est certain que l’os homologue n’est pas présent dans l’échantillon) ou bien, s’ils sont simplement définis comme ceux pour lesquels une liaison n’a pas pu être établie avec certitude. Il était important, pour nous, que les examinateurs déterminent aussi bien les os isolés que les liaisons. Affirmer que tel os de X n’a pas de liaison possible dans l’ensemble Y était quelque chose de primordial pour nous. Il s’agit là d’un vrai problème qu’il convenait de résoudre. Nous avons dû, de ce fait, apporter quelques modifications qui seront exprimées au chapitre suivant. Les résultats obtenus concernent un nombre assez faible d’expérimentations. Le but principal étant de tester le protocole utilisé. Des expérimentations beaucoup plus nombreuses seront entamées par la suite. Elles seront analysées également dans le chapitre suivant. Néanmoins, quelques conclusions semblent se dessiner d’une manière assez évidente, à savoir, la meilleure reconnaissance des liaisons par symétrie par rapport aux contiguïtés articulaires (au moins pour ce qui concerne les échantillons sur lesquels nous avons réalisé nos expérimentations). L’existence d’une hiérarchie entre les différents échantillons semble assez nette, puisque des différences significatives ont été décelées entre la majorité des échantillons pour chaque niveau. Les bons scores obtenus pour le talus et le calcanéus semblent prometteurs d’autant plus qu’aucune différence significative n’a été décelée entre les niveaux pour le calcanéus, ni pour les talus et calcanéus entre eux. Il semble donc que ces deux liaisons doivent occuper une place élevée au sein de la hiérarchie dans la reconnaissance des liaisons. La hiérarchie des niveaux est moins évidente puisque des inversions ont été constatées. Néanmoins, nous n’avons pas décelé des différences significatives entre ces inversions. Un nombre plus important d’expérimentations sera effectué et analysé au chapitre II. Nous pourrons alors valider les constats énoncés ici.
3.3. - Conclusions 1 - Nous pouvons affirmer que les liaisons par symétrie sont mieux reconnues et que l’on commet moins d’erreurs que pour les liaisons par contiguïté articulaire, avec des différences significatives tant sur l’ensemble que pour chacun des niveaux. 2 - Des inversions concernant la hiérarchie des niveaux ont été décelées. Les liaisons par symétrie ont été mieux reconnues par le niveau 1 que par le niveau 2. Pour les liaisons par contiguïté articulaire, le niveau 0 a de meilleurs résultats que le niveau 1. Mais ces deux inversions concernant les niveaux ne sont pas significatives. Mis à part ces deux exceptions, des différences significatives existent entre les niveaux avec une hiérarchie. 3 - Nous avons constaté qu’il existe des différences significatives entre les différents échantillons testés. Par conséquent, nous pouvons mettre en évidence que la reconnaissance des liaisons n’est pas homogène et qu’il existe donc une hiérarchie. 4. - BILAN DE LA D’EXPÉRIMENTATION
PREMIÈRE
PHASE
Lorsque l’expérimentation fut achevée, nous avons fait un bilan critique de notre méthode et du protocole, ainsi que des résultats. Nous avons constaté que la série atlas/axis posait des difficultés (en effet, il s’agit d’une liaison dans laquelle les facettes articulaires ont très peu de contact entre elles). Chaque examinateur a passé entre quatre et cinq heures de travail sans réussir à conclure la manipulation d’une façon convaincante pour lui-même. Après avoir écouté les commentaires des examinateurs et analysé les résultats obtenus, nous avons constaté deux réactions différentes : 1 - Soit l’examinateur avait voulu à tout prix apparier tout les os « liables », même s’il n’était pas sûr de ses réponses. 2 - Soit l’examinateur avait retenu seulement les liaisons dont il était sûr, les autres os demeurant isolés. Nous avons nous-mêmes réalisé cet exercice pour comprendre le problème qu’entraînait la liaison atlas/axis. Il nous est apparu que cette série était à la fois trop grande en nombre d’os et trop difficile en terme de liaison. Nous avons compris, à ce moment-là, que notre protocole entraînait un « danger ». En effet, nous nous sommes aperçus que la réussite d’une série donnée, (par rapport aux autres), était en relation directe avec, d’une part, le nombre d’os composant chacune des séries et, d’autre
13
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Photo 8 : Pour un même individu, la pathologie existe pour la clavicule gauche mais pas pour la droite
Photo 9 : La pathologie dans ce cas, existe aussi bien à droite qu’à gauche
14
Première phase d’expérimentation
Photo 10 : La texture de ces deux patellas est différente alors qu’elles appartiennent à un même individu
Photo 11 : La texture, présente sur ces deux patellas, est identique
15
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Photo 12 : La patella droite présente une morphologie très proche de ces deux patellas gauches. Il est difficile dans ce cas d’affirmer quelle est la bonne paire
Photo 13 : La couleur est très différente selon les fragments osseux constituant ce crâne
Les photos 14 et 15 montrent que la morphologie peut aussi être très variable :
Photo 14 : Ce calcanéus droit, a la facette antérieure et moyenne nettement différenciées alors que son homologue gauche a les deux facettes réunies en une seule
Photo 15 : Une forte différence de robustesse est évidente pour cette paire
16
CHAPITRE II DEUXIÈME PHASE D’EXPÉRIMENTATION 1. - MATÉRIEL
de l’occipital et l’atlas. L’étude des liaisons par symétrie aurait été aussi intéressante à condition que les os soient entiers, non déformés et non soudés, ce qui n’arrive que très occasionnellement chez les sujets adultes. Pour constituer notre échantillon, la possibilité de faire éclater les crânes pour séparer les os (à l’aide des graines de millet mises à germer dans la cavité encéphalique) n’était évidement pas envisageable. Certes, lorsque la fragmentation des os est importante, l’appariement des os pétreux (temporal) aurait été spécialement intéressant à tester, d’autant plus qu’il s’agit d’une partie du crâne qui présente sur le terrain une conservation fort satisfaisante. Les os de la face sont souvent trop fragiles et trop fragmentés pour pouvoir être testés. En ce qui concerne l’étude des dents, les problèmes se posent pratiquement de la même manière. S’il était intéressant de traiter, là aussi, des potentiels d’identification, il eût fallu pour qu’elle soit valable, que cette identification ait été parfaite. Or, elle ne pouvait l’être qu’en séparant les dents de la mandibule ou des maxillaires (l’opération, on s’en doute, était hors de propos puisque nous étions obligés de fonder notre expérimentation sur des squelettes provenant de fouilles...). Enfin, nous aurions été contraints d’étudier soit des liaisons par contiguïté entre le crâne et la mandibule (nécessitant des blocs crânio-faciaux complets et non déformés) soit des liaisons par symétrie entre les os pétreux (nécessitant des blocs cranio-faciaux fragmentés). En fait, s’agissant des os du crâne, nous n’aurions pu tester que très peu de liaisons pour un volume d’os considérable. Nous n’avons donc pas retenu les liaisons ostéologiques pour les os du crâne.
1.1. - Le choix des os Notre but n’est pas de réaliser une analyse exhaustive de toutes les liaisons ostéologiques possibles chez l’homme, mais plutôt d’en tester plusieurs de nature différente et de faire une analyse critique de leur validité. Tester toutes les liaisons existantes chez l’homme représenterait un énorme investissement en temps et en travail, d’autant plus qu’il n’existe aucune expérimentation préalable dans ce domaine. Nous avons choisi les os en fonction des mêmes critères que pour la phase d’expérimentation précédente. Au cours de celle-ci, nous avons pu préciser notre réflexion sur les paramètres à prendre en compte dans le choix des liaisons que nous allons évaluer. Nous avons privilégié des os pour lesquels la recherche de liaisons serait effectivement applicable. En effet, lorsque des os sont souvent très fragmentés dans les sites archéologiques (par exemple : la scapula) on peut s’interroger sur l’intérêt qu’il y a à tester leur potentiel de reconnaissance ostéologique, alors que les résultats obtenus seront très rarement exploitables. Etudier les liaisons par symétrie des côtes, des vertèbres 15 ou des phalanges est certainement très intéressant, mais cela implique une conservation de l’échantillon relativement bonne ce qui, la plupart du temps, n’est pas le cas, d’où la nécessité d’une reconstitution complète des os par collage. Par ailleurs, et même si leur conservation est parfaite, on peut s’interroger sur la capacité que nous avons à identifier sans erreur le rang anatomique de chacune.
Pour les os longs, nous avons décidé de prendre les côtés droit et gauche des membres supérieurs afin de tester tant les symétries que les contiguïtés articulaires. En effet, tester la validité des liaisons par symétrie à partir des humérus, radius et ulnas nous semble suffisant. Cette démarche permettra de prendre un seul côté des os longs du membre inférieur dans le but de ne tester que leurs relations par contiguïté articulaire. Ici, c’est bien le volume des échantillons à transporter qui a dicté nos choix !
Nous avons tenté d’évaluer l’intérêt des os du crâne en fonction de plusieurs paramètres. Les os du crâne s’unissent par des articulations dont l’amplitude de mouvement est très faible, les synarthroses. Ceci implique que les liaisons par contiguïté articulaire sont assez évidentes (quitte à faire attention à la possible présence d’os wormiens). Par contre, il eût été intéressant d’expérimenter des liaisons par contiguïté articulaire entre le crâne et les os qui lui sont contigus, c’est-à-dire, entre la cavité glénoïde du temporal et la mandibule, (mais ceci implique que le crâne ne présente aucune déformation) et entre les condyles
Lors des fouilles des sépultures collectives, nous nous retrouvons souvent avec des os dont le degré de fragmentation est élevé. Il aurait par exemple été, intéressant d’étudier les relations de symétrie entre les côtés droit et gauche des vertèbres, mais il était évidemment impossible de les découper pour faire des expériences.
15 Lorsque l’état de fragmentation des os est importante, on peut être amené à rechercher des liaisons par symétrie pour des os impairs du fait qu’ils sont symétriques. Il devient alors possible de tenter d’apparier les processus transversaires des vertèbres, ou la masse latérale droite et gauche d’un atlas.
Toutes ces considérations nous ont guidés dans la définition de l’échantillon des liaisons que nous allons tester.
17
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
1
2
4
3
7 8
6
5 9 10
11
13
20
19
14
12 15 18
16
17
1- clavicule ; 2- humérus ; 3- radius ; 4- ulna ; 5- trapèze ; 6- trapézoïde ; 7- capitatum ; 8- hamatum ; 9- 2e métacarpien ; 10- 3e métacarpien ; 11- patella ; 12- talus ; 13- calcanéus ; 14- naviculaire ; 15- cuboïde ; 16- cunéiforme médial ; 17- cunéiforme intermédiaire ; 18- cunéiforme latéral ; 19- 2e métatarsien ; 20- 3e métatarsien. Figure 5 : Les os choisis pour l’expérimentation des liaisons par symétrie
18
Deuxième phase d’expérimentation
1 2
4
3
12
11
7 8
6
5 9 10
11
14
13
16 20
21 18
19
15 17 22
23
1- atlas ; 2- axis ; 3- radius ; 4- ulna ; 5- trapèze ; 6- trapézoïde ; 7- capitatum ; 8- hamatum ; 9- 2e métacarpe ; 10- 3e métacarpien ; 11- coxal ; 12- sacrum ; 13- tibia ; 14- fibula ; 15- talus ; 16- calcanéus ; 17- cuboïde ; 18- cunéiforme médial ; 19- cunéiforme intermédiaire ; 20- cunéiforme latéral ; 21- 1e métatarsien ; 22- 3e métatarsien ; 23- 2e métatarsien. Figure 6 : Les os choisis pour l’expérimentation des liaisons par contiguïté articulaire
19
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes 1.2. - L’échantillon des liaisons testées
cunéiformes latéral, intermédiaire et médial, deuxième et troisième métatarsiens), d’autre part, 14 contiguïtés articulaires (fig. 6), soit 2 pour le squelette axial (atlas/axis et coxal/sacrum), 4 pour le membre supérieur (radius/ulna gauches, trapèze/trapézoïde gauches, capitatum/hamatum gauches, deuxième/troisième métacarpiens gauches) et 8 pour le membre inférieur (tibia/fibula droits, talus/ calcanéus gauches, calcanéus/cuboïde droits et calcanéus/ cuboïde gauches 16, cunéiformes médial et intermédiaire gauches, cunéiformes intermédiaire et latéral droits, premier métatarsien/cunéiforme médial droits, troisième métatarsien/cunéiforme latéral gauches, enfin deuxième et troisième métatarsiens gauches). La composition des échantillons est donnée aux tableaux XIX et XX.
Dans cette deuxième phase d’expérimentation les liaisons testées concernent, d’une part, 20 symétries (fig. 5), soit 10 au membre supérieur (clavicule, humérus, radius, ulna, trapèze, trapézoïde, capitatum, hamatum, deuxième et troisième métacarpiens) et 10 au membre inférieur (patella, talus, calcanéus, naviculaire, cuboïde,
Liaisons Clavicules Humérus Radius Ulna Trapèze Trapézoïde Capitatum Hamatum Métacarpien 2 Métacarpien 3 Patellas Talus Calcanéus Naviculaire Cuboïde Cunéiforme médial (Cn1) Cunéiforme interm. (Cn2) Cunéiforme latéral (Cn3) Métatarsien 2 Métatarsien 3
LIAISONS PAR SYMÉTRIE composition des échantillons nx ny nx + ny nl nix niy 41 36 77 31 10 5 32 34 66 23 7 11 36 34 70 27 9 7 34 36 70 28 6 8 40 36 76 31 9 5 36 28 64 24 12 4 37 43 80 32 5 11 42 39 81 30 12 9 41 34 75 28 13 6 41 42 83 34 7 8 36 36 72 31 5 5 35 35 70 31 4 4 32 35 67 29 3 6 31 30 61 27 4 3 30 31 60 24 6 7
Qt 46 41 43 42 45 40 48 51 47 49 41 39 38 34 37
36
34
70
31
5
3
39
26
29
55
20
6
9
35
30
28
58
24
6
4
34
28 27
29 26
57 53
22 22
6 5
7 4
35 31
16 Cette liaison sera étudiée dans le chapitre III. LIAISONS PAR CONTIGUÏTÉ ARTICULAIRE Liaisons composition des échantillons X
Y
Atlas Axis Radius Ulna Trapèze Trapézoïde Capitatum Hamatum Mc2 Mc3 Coxal Sacrum Talus Calcanéus Calcanéus Cuboïde Tibia Fibula Cn1 Cn2 Cn2 Cn3 Mt1 Cn1 Mt3 Cn1 Mt2 Mt3
nx
ny
nx + ny
nl
31 34 40 37 41 27 35 23 32 34 26 32 26 29
28 36 41 40 41 28 33 25 21 29 30 36 28 26
59 70 81 77 82 55 68 48 53 63 56 68 54 55
24 28 35 33 32 25 31 22 21 26 24 27 19 24
nix 7 6 5 4 9 2 4 1 11 8 2 5 7 5
16 14
nombre de sépultures
12 10 8 6 4 2
RIONS
CUGNAUX
Qt 35 42 46 44 50 30 37 26 32 37 32 41 35 31
Tableau XX : Composition des échantillons par contiguïté articulaire pour la deuxième phase d’expérimentation
Tableau XIX : Composition des échantillons par symétrie pour la deuxième phase d’expérimentation
0
niy 4 8 6 7 9 3 2 3 0 3 6 9 9 2
St. VINCENT de PERTIGNAS TAURIAC CARTELEGUE
St. RADEGONDE
Gisements
Figure 7 : Nombre de sépultures en fonction des différents sites
20
St. COLOMBE
Deuxième phase d’expérimentation
BORDEAUX
ATLANTIQUE
TOULOUSE
Blave
OCEAN
Bourg
Castillon la Bataille
BORDEAUX Pujols
Cadillac
Canton de Cadillac Canton de Bourg Canton de Pujols
Rions Canton de Blaye Tauriac Canton de Castillon la Bataille Saint Vincent de Pertignas et Sainte Radegonde
Cartelègue Sainte Colombe
Figure 8 : Emplacement des différents sites sujets à nos expérimentations
1.3. - Les Gisements
de Pertignas 22, Sainte Colombe 23 et Sainte Radegonde 24. Le site de Cugnaux se trouve à une quinzaine de kilomètres de Toulouse, les autres gisements concernent tous des cantons proches de Bordeaux (fig. 8).
Nous avons utilisé des ossements provenant de sept gisements médiévaux du Sud Ouest de la France 17 : Cugnaux 18, Rions 19, Cartelègue 20, Tauriac 21, Saint Vincent
Dans le graphique (fig. 7), nous indiquons le nombre des sépultures prises en compte dans nos expérimentations.
17 Nous remercions Dany Barraud, Conservateur Régional de l’Archéologie d’Aquitaine, qui nous a autorisés à utiliser le matériel de ces ensembles funéraires, ainsi que Marie-Noëlle Nacfer pour sa disponibilité et l’aide qu’elle nous a toujours dispensée. 18 Fouillé par M-N. Nacfer. 19 Fouillé par M-N. Nacfer. 20 Fouillé par M-N. Nacfer. 21 Fouillé par B. Bizot.
22 Fouillé par Ch. Sireix, S. Faravel et F. Barrois. 23 Fouillé par S. Faravel. 24 Fouillé par G. Pinaud.
21
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes 2. - MÉTHODE
- la reconnaissance d’une liaison associant deux os qui constituent une paire ; - l’affirmation que toute liaison est impossible pour l’os considéré, qui est alors qualifié d’os isolé. Ces deux éventualités impliquent que l’expérimentateur s’estime suffisamment sûr de ses conclusions pour prendre une décision. - la troisième option concerne les os que nous qualifierons d’écartés : dans ce cas, l’examinateur a la possibilité de ne pas répondre ; s’il estime qu’il n’est pas en mesure de prendre parti entre l’appartenance à une paire et le statut d’os isolé, il a la possibilité de ne pas se prononcer.
Dans cette deuxième phase d’expérimentation, quelques modifications, concernant le protocole présenté au chapitre I, ont été effectuées. Nous parlerons donc du protocole 1 pour parler du protocole défini dans la première phase d’expérimentation et du protocole 2 pour celui qui a été suivi dans la deuxième phase d’expérimentation. Nous continuerons aussi à réaliser des tests avec les os utilisés dans la première phase d’expérimentation. Le but attendu est de comparer les attitudes adoptées par les examinateurs devant un même échantillon mais avec un protocole différent (cf. chap. III).
Ce serait donc aux examinateurs de « trancher » euxmêmes sur leur propre « doute » et de décider jusqu’à quel point leur hésitation est importante. Cette troisième option nous permet de ne pas tenir compte des os pour lesquels les expérimentateurs hésitent trop, et de quantifier réellement les erreurs que les expérimentateurs commettent, c’est-àdire, celles qui concernent le classement de tel ou tel os dans les catégories « paires » et « os isolés ». Le schéma suivant (fig. 9) présente la composition effective de l’échantillon (réalité archéologique) et les réponses prévues par le protocole expérimental. Nous avons représenté dans le graphique les ensembles d’os X et Y. Pour les symétries, X désignera toujours les os du côté gauche et Y les os du côté droit. Pour les contiguïtés articulaires, X et Y désigneront arbitrairement l’un et l’autre des deux ensembles d’os qui forment l’articulation.
Tout d’abord, nous avons pensé offrir aux opérateurs la possibilité de classer les os entre les catégories suivantes : liaisons certaines, liaisons douteuses et os isolés. Nous n’avons pas retenu cette option pour plusieurs raisons : en premier lieu, si nous acceptons la classe des liaisons douteuses il nous faut également admettre la partition entre os isolés certains et os isolés douteux, ce qui alourdirait considérablement le protocole. Par ailleurs, l’option « doute » est dangereuse parce qu’elle repose sur une appréciation très subjective : une personne peut manifester beaucoup de doute au moment de prendre une décision alors que son degré d’hésitation est identique à celui d’une autre personne qui déclare douter moyennement. Un même examinateur, selon les différents moments d’une journée, peut douter différemment. Le facteur doute n’est donc pas quantifiable dans ce contexte. Lorsque nous établissons des liaisons, il apparaît clairement que certaines sont, pour nous, beaucoup plus évidentes que d’autres ; le « doute » s’exprime à des degrés différents pour les liaisons retenues comme pour les os reconnus comme isolés. C’est pour cela que nous avons finalement refusé d’enregistrer cette variable. Nous n’avons donc pas retenu cette option.
2.1. - La numérotation des os Nous avons suivi les mêmes procédures pour numéroter les os dans cette deuxième phase que lors de la première phase. Nous avons seulement choisi des intervalles de numéros différents : les os ont été numérotés entre 200 et 299 pour les os droits (les os de l’ensemble Y) et entre 300 et 399 pour les os gauches (les os de l’ensemble X).
Nous avons alors envisagé et retenu une nouvelle proposition. Les examinateurs auront le choix entre trois possibilités de réponses :
PROTOCOLE
RÉALITÉ ARCHÉOLOGIQUE X
X
Y
Liaisons
Liaisons
Isolés
Isolés
Y
Isolés
Isolés
Ecartés
Ecartés
Affirmation donnée par l’expérimentateur
Figure 9 : Schéma du protocole suivi par rapport à la composition réelle de l’échantillon
22
Pas de décision
Deuxième phase d’expérimentation 2.2. - Le choix des expérimentateurs
Ainsi, tenir compte de la motivation des expérimentateurs nous a obligés en quelque sorte à sélectionner nos expérimentateurs. Solliciter des étudiants en médecine, par exemple, aurait été, peut être, très intéressant parce qu’ils connaissent a priori très bien les os, mais il aurait été plus difficile de leur faire comprendre l’utilité de notre problématique de recherche. Ces considérations ont limité le nombre des expérimentations, mais nos résultats nous semblent plus fiables. Dans de très rares cas, nous avons renoncé à tenir compte des résultats lorsque nous sentions que le candidat n’avait pas apporté à la réalisation du test une attention suffisante.
Nous avons suivi le même principe pour choisir les expérimentateurs dans ce deuxième protocole. Nous avons demandé de rechercher les liaisons ostéologiques à des personnes ayant des niveaux très différents de connaissances en ostéologie. Des enfants d’âge compris entre 7 et 8 ans ont participé aussi à la recherche des appariements (cf. chap. III). Ils ont réalisé exclusivement des liaisons ostéologiques par symétrie et les échantillons qui leur ont été soumis avaient un effectif sensiblement égal à la moitié de ceux qui étaient proposés aux adultes. Un des principaux problèmes concernant les expérimentateurs est de savoir jusqu’à quel point ils sont « motivés » pour réaliser l’exercice qu’on leur propose. Vont-ils vraiment tenter d’aller jusqu’au bout dans la recherche des liaisons ? Cette question peut se poser pour n’importe quel expérimentateur, quel que soit son niveau. En effet, des personnes n’ayant aucune pratique en ostéologie peuvent être intéressées par cet exercice, alors que des chercheurs confirmés le négligeront, ces expérimentations ne s’inscrivant pas directement dans leur propre programme de recherches. Conscients de ce problème, nous avons tenu compte de ce paramètre qui a pour nous une importance capitale.
Les expérimentations ont été réalisées dans différents lieux (cf. tableau XXII). Le classement des expérimentateurs a été le même que pour le protocole 1. Malgré la définition des niveaux, il n’a pas été toujours facile de classer les gens. Par exemple, on attribuera le niveau 0 à un étudiant en début de maîtrise, parce qu’il n’a pas encore acquis de connaissances, et le niveau 1 à la fin de l’année universitaire. Il est donc nécessaire de savoir si les os qu’on lui propose ont déjà été traités en cours ou non. On peut de même se demander comment classer quelqu’un qui a réalisé des études de médecine, mais qui n’a pas travaillé sur l’ostéologie proprement dite, depuis une dizaine d’années. Comment classer aussi quelqu’un qui travaille en archéologie funéraire depuis une vingtaine d’années mais qui, n’a jamais vraiment fait d’études en ostéologie.
Les personnes qui ont réalisé nos expérimentations sont, pour la plupart, issues du milieu archéologique ou anthropologique, et donc susceptibles de comprendre l’intérêt d’une étude qui aidera à interpréter la répartition spatiale des ossements humains dans un site archéologique. Nous avons systématiquement fourni une explication aux personnes n’ayant pas de connaissances en ostéologie en exposant les buts et l’intérêt de nos recherches. Nous avons ainsi essayé de les sensibiliser afin qu’ils effectuent ces exercices avec la plus stricte rigueur. Lorsque nous leur demandions de réaliser une liaison par contiguïté articulaire, nous avons d’abord expliqué comment s’articulent les os et nous les avons aidés à disposer les os de façon que leur reconnaissance ne constitue pas un handicap pour tester la liaison. Nous avons pu constater que la grande majorité des expérimentateurs a été très enthousiaste de pouvoir travailler sur des os humains, beaucoup n’ayant jamais eu l’occasion de le faire auparavant. En ce qui concerne les expérimentations faites avec des enfants, nous ne leur avons rien expliqué à ce sujet. Nous leur avons simplement proposé un jeu.
2.3. - La saisie des données La saisie des données a été réalisée de la même façon que pour la phase précédente, mais nous avons incorporé dans nos feuilles de saisie des symboles afin de coder les os écartés, comme le montre l’exemple ci-dessous. Numéros des os de X
Patella
Il nous semble donc que les opérateurs ont pu faire les tests librement avec une motivation et une curiosité réelles. Néanmoins, nous ne pouvons pas prétendre saisir la psychologie de chacun et savoir à quel degré telle ou telle personne était effectivement motivée lorsqu’elle a réalisé nos tests. Nous pouvons également nous interroger sur la motivation réelle qu’avaient les étudiants, puisque ce sont les seuls qui étaient sous la contrainte de leurs professeurs qui donnent les qualifications en fin d’année. Il était, cependant, précisé que la participation à ces tests n’avait aucune incidence sur les notes d’examen.
X 102 104 108 110 115
Réponses données par les examinateurs (numéros des os de Y) Jean 82 75 30 ? ? 15 5 9
Marina 55 ? 30 75 ? ? 82 15 5 9
Paul 82 75 30 ? 9 15
Laura 75 30 82 15 5 9
Anna 82 15 30 5 15 75 9
Tableau XXI : Exemple de la saisie des données selon le Protocole 2
Dans ce cas, par exemple, Jean ne prend pas partie pour l’os no 110. Nous marquerons à côté ? pour désigner qu’il s’agit d’un os écarté. Lorsque l’os écarté appartient à l’ensemble Y, nous l’indiquerons par ? suivi du numéro de l’os considéré.
23
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Année
Lieux d’expérimentation
PAYS
1992
chantier de fouilles archéologiques « Dolmen des Peirières » (Aude)
FRANCE
Laboratoire d’Anthropologie de l’Université Bordeaux I
FRANCE
Université Autonome de Barcelone : - étudiants de Préhistoire (Lettres Diurne) - étudiants de Préhistoire (Lettres Nocturne) - étudiants de Paléoanthropologie (Sciences) - Amateurs
ESPAGNE
chantier de fouilles archéologiques « Sant Menna » (Barcelone)
ESPAGNE
chantier de fouilles archéologiques « Dolmen des Peirières » (Aude)
FRANCE
Université Bordeaux I (Sciences) - étudiants de Maîtrise -Anthropologie - étudiants de DEA - Anthropologie - Autres
FRANCE
chantier de fouilles archéologiques « Dolmen des Peirières », (Aude)
FRANCE
Université Bordeaux I (Sciences) - Chercheurs et Doctorants du Laboratoire d’Anthropologie
FRANCE
1993
1994
1995
chantier de fouilles archéologiques « Dolmen des Peirières », (Aude)
Nb. Exam
% Exam
Nb. Tests
% Tests
11
3,69 %
58
8,38 %
4
1,34 %
4
0,58 %
85 26 14
28,52 % 8,72 % 4,70 %
131 47 30
18,93 % 6,79 % 4,34 %
7
2,35 %
15
2,17%
7
2,35 %
7
1,01 %
26
8,72 %
57
8,24 %
21 4 20
7,05 % 1,34 % 6,71 %
44 5 52
6,36 % 0,72 % 7,51 %
33
11,07 %
94
13,58 %
21
7,05 %
97
14,02 %
19
6,37 %
51
7,37 %
Tableau XXII : Lieux d’expérimentation et nombre des tests dans la deuxième phase d’expérimentation Nb. = nombre
Exam = examinateurs
3. - RÉSULTATS
(RnF) c’est-à-dire, la somme des réponses justes et des réponses écartées ; RnF = RJ + RE
Les expérimentateurs disposaient de trois options : paire, os isolé, os écarté (cf. chap. II.2). Les réponses seront ensuite analysées comme suit :
3 - Nous comparons le nombre des réponses écartées (RE) par rapport au nombre des réponses non écartées (RnE), c’est-à-dire, la somme des réponses justes et des réponses fausses ; RnE = RJ + RF
• Les réponses justes (RJ) : l’expérimentateur affirme une paire ou un os isolé et il a raison ; • Les réponses fausses (RF) : l’expérimentateur affirme une paire ou un os isolé mais il se trompe ;
L’analyse sera scindée en deux parties.
• Les réponses écartées (RE) : l’expérimentateur ne donne pas de réponse. Il ne se prononce pas ; Les résultats sont présentés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance correspondants. Pour les comparaisons statistiques, nous procéderons comme suit :
1 - La première présente les résultats obtenus d’une manière générale ; nous opposerons seulement les liaisons par symétrie et les liaisons par contiguïté articulaire. 2 - La deuxième partie présente les résultats que nous avons obtenus pour chaque échantillon, c’est-à-dire, pour chaque type d’os (symétrie droite - gauche) ou pour chaque relation articulaire (contiguïté). Il s’agit d’une analyse beaucoup plus détaillée.
1 - Nous comparons le nombre des réponses justes (RJ) par rapport au nombre des réponses non justes (RnJ), à savoir la somme des réponses fausses (RF) et des réponses écartées (RE) ; RnJ = RF + RE
Chacune de ces deux parties successivement en deux étapes.
2 - Nous comparons le nombre des réponses fausses (RF) par rapport au nombre des réponses non fausses
sera
analysée
a) Tout d’abord, nous présenterons une vision
24
Deuxième phase d’expérimentation d’ensemble, sans tenir compte des différents niveaux de connaissances en ostéologie.
Il apparaît d’emblée que les liaisons par symétrie sont plus performantes que celles par contiguïté articulaire. Les expérimentateurs ont, en effet, commis beaucoup plus d’erreurs (réponses fausses) pour ces dernières. En outre, il semble, à première vue, y avoir un peu plus d’hésitations (réponses écartées) pour les contiguïtés articulaires que pour les symétries.
b) Ensuite, l’analyse tiendra compte des résultats selon les niveaux. Deux types d’analyses seront proposées : b1) analyse horizontale : comparaison des deux types de liaisons pour un même niveau. Exemple : Comparaison entre la clavicule et l’humérus pour un niveau donné. RJ et RnJ
RF et RnF
RE et RnE
Niv 0
Niv 0
Niv 0
Les différences des pourcentages obtenues sontelles significatives ? Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les liaisons par symétrie et les liaisons par contiguïté articulaire. Les paramètres comparés sont les suivants : le nombre des réponses justes (respectivement fausses, écartées) et celui des réponses non justes (respectivement non fausses, non écartées) des liaisons par symétrie par rapport au nombre des réponses justes (respectivement fausses, écartées) et celui des réponses non justes (respectivement non fausses, non écartées) des liaisons par contiguïté articulaire. Les valeurs des fréquences comparées sont données en annexe (cf. annexe II).
b2) analyse verticale : Comparaison entre les niveaux pour une liaison donnée. Exemple : Comparaison des résultats obtenus pour les clavicules selon les niveaux. RJ et RnJ Niv 2 Niv 1 Niv 0
Les résultats obtenus pour les valeurs de α issues du test χ² sont donnés dans le tableau suivant .
Les résultats seront analysés d’abord en termes de pourcentages et ensuite en termes statistiques.
Valeurs de α
3.1. - Résultats généraux Un total de 563 tests ont été réalisés, soit 22 070 questions concernant l’ensemble des liaisons ostéologiques. Pour les liaisons par symétrie, nous avons totalisé 350 tests, soit 14 110 questions. Concernant les liaisons par contiguïté articulaire, nous avons 213 tests, soit 7 960 questions. Un test correspond à la recherche des liaisons pour un type d’os (symétrie droite-gauche) ou pour deux os voisins homo-latéraux (contiguïté), réalisée par un opérateur. Le tableau ci-après présente les résultats obtenus concernant les pourcentages des réponses justes, fausses et écartées, avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants.
Liaison SYM CONT
RJ % 71,0 ± 0,75 51,3 ± 1,10
RF % 23,0 ± 0,69 40,0 ± 1,08
RE % 6,0 ± 0,39 8,7 ± 0,62
RJ et RnJ
RF et RnF
RE et RnE
SYM et CONT
1,5 × 10-187
4,3 × 10-157
9,9 × 10-14
Tableau XXIV : Valeurs 25 des probabilités (α) concernant la comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire
3.1.1. - Vision d’ensemble
Intervalles de confiance
Comparaison
Le niveau de signification du test définit la condition de rejet de H0 : si α ≤ 0,05 la différence est significative, si α ≤ 0,01 la différence est très significative, si α ≤ 0,001 la différence est hautement significative. Une différence hautement significative est décelée pour les trois types de réponses avec un risque très, très inférieur à 0,001. Par conséquent, nous rejetons H0 et les probabilités de refuser H0, alors que H0 est vraie, sont pratiquement nulles. Bien que ces différences soient toutes très grandes, elles ne le sont pas d’une manière identique. En effet, si on tient compte des valeurs de α, on peut affirmer que les différences entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire sont plus importantes en ce qui concerne les réponses justes. Elles le sont un peu moins pour les réponses fausses et là où la différence est moins grande (bien qu’elles soient hautement significatives) c’est pour les réponses écartées. En conclusion, nous pouvons affirmer que la reconnaissance des liaisons par symétrie est nettement supérieure à celle des liaisons par contiguïté articulaire.
Nb. d’Experiment. Tests Questions 350 14 110 213 7 960
Tableau XXIII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire. SYM : liaisons par symétrie CONT : liaisons par contiguïté articulaire Nb. d’Experiment : nombre d’expérimentations
25 Pour les valeurs des probabilités α décelées significatives, pour tout tableau, les cases sont fonçées.
25
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Les liaisons par symétrie sont mieux reconnues, avec moins d’erreur et moins d’hésitation que les liaisons par contiguïté articulaire.
les niveaux 0 et 1 sont toujours plus proches que les niveaux 1 et 2 tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire. On se demande si ces différences que nous venons de constater en termes de pourcentages, sont significatives. Pour cela, on se propose de faire les analyses suivantes.
La question qui se pose maintenant est de savoir si cette différence existe toujours lorsqu’on tient compte des niveaux des connaissances en ostéologie des expérimentateurs ?
3.1.2.1. - Analyse horizontale : comparaison de deux types de liaisons pour un même niveau.
3.1.2. - Résultats par niveaux
Dans le but de comparer les liaisons par symétrie et par contiguïté, pour un niveau donné, nous allons tester l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les liaisons par symétrie et les liaisons par contiguïté articulaire pour un même niveau. Pour ce faire, nous allons comparer les réponses justes et les réponses non justes des symétries du niveau 0 par rapport à celles des contiguïtés articulaires du même niveau. Nous procéderons de la même manière pour les niveaux 1 et 2. Ensuite, nous recommencerons le même procédé pour les réponses fausses par rapport aux réponses non fausses ainsi que pour les réponses écartées par rapport aux réponses non écartées.
Nous présentons le tableau des résultats des réponses justes, fausses et écartées selon les différents niveaux d’expérimentateurs pour les deux familles de liaisons, exprimés en termes de pourcentages avec leurs intervalles de confiance (à 95 %) correspondants. Nous y présentons également le nombre de tests effectués et le nombre total des questions auxquelles les examinateurs ont répondu.
Intervalles de confiance Liaisons Niveau
SYM
CONT
RJ %
RF %
RE %
Nb. d’Experiment. Tests Questions
NIV 0 61,8 ± 1,16 33,1 ± 1,12 5,1 ± 0,52
169
6 747
NIV 1 76,2 ± 1,50 19,0 ± 1,38 4,7 ± 0,75
77
3 135
NIV 2 81,9 ± 1,16 9,7 ± 0,89 8,4 ± 0,84
104
4 228
NIV 0 47,5 ± 1,57 46,2 ± 1,57 6,2 ± 0,76
105
3 898
NIV 1 51,1 ± 2,18 43,2 ± 2,16 5,7 ± 1,01
55
2 021
NIV 2 58,7 ± 2,14 25,0 ± 1,88 16,3 ± 1,60
53
2 041
Nous présentons les résultats obtenus des valeurs de α issues du test χ² dans le tableau suivant : Comparaisons SYM et CONT NIV 0 NIV 1 NIV 2
Tableau XXV : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des niveaux.
RJ et RnJ 2,4 × 10-46 2,6 × 10-77 2 × 10-86
Valeurs de α RF et RnF 2,4 × 10-41 6 × 10-78 2,8 × 10-58
RE et RnE 0,016 0,108 1,3 × 10-20
Tableaux XXVI : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire selon chacun des niveaux
On constate, d’une part, que plus le niveau des connaissances en ostéologie est élevé, meilleurs sont les scores obtenus (plus de réponses justes et moins de réponses fausses) tant pour les liaisons par symétrie que pour les liaisons par contiguïté articulaire. En ce qui concerne les réponses écartées, on s’aperçoit que ce sont les expérimentateurs du niveau 1 qui ont donné moins de réponses écartées et c’est les observateurs du niveau 2 qui en ont donné le plus, autrement dit, qui se sont accordé le plus de réserves dans leurs décisions. Nous avons précédemment constaté (cf. chap. III.3.1.1) que les liaisons par symétrie sont plus performantes que les liaisons par contiguïté articulaire. Cette constatation demeure toujours vraie quel que soit le niveau (cf. tableau XXV). On constate, d’autre part, que les écarts entre les pourcentages selon les niveaux ne sont pas exactement égaux. Lorsqu’on tient compte des Réponses Affirmées (réponses justes et/ou fausses), il y a moins d’écart entre les niveaux 1 et 2 qu’entre les niveaux 0 et 1 pour les liaisons par symétrie. La situation s’inverse pour les liaisons par contiguïté articulaire. Autrement dit, les niveaux 0 et 1 présentent des pourcentages plus proches que les niveaux 1 et 2. Concernant l’Absence de Réponse (réponses écartées),
Pour les Réponses Affirmées (réponses justes et/ou fausses) Le tableau ci-dessus montre que pour tout niveau les différences entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire, concernant les réponses justes et les réponses fausses, sont hautement significatives pour un seuil de 0,001 et par conséquent nous rejetons H0. La probabilité de refuser H0, alors qu’elle est vraie, est pratiquement nulle. On s’aperçoit lorsqu’on observe les valeurs de α que pour les niveaux 0 et 2, les différences (bien qu’elles soient toutes hautement significatives) sont plus grandes lorsqu’il s’agit des réponses justes et un peu moins pour les réponses fausses. Pour le niveau 1, les différences sont du même degré par rapport aux autres niveaux. Pour l’Absence de Réponse (réponses écartées) La différence entre les réponses écartées pour les symétries et les contiguïtés articulaires est hautement significative pour le niveau 2 et très significative pour le niveau 0. La probabilité de refuser H0, alors qu’elle est vraie, est pratiquement nulle pour le niveau 2 et de 1,6 % pour le niveau 0. Pour le niveau 1, la différence n’est pas significative au seuil de 0,05.
26
Deuxième phase d’expérimentation Pour les Réponses Affirmées (réponses justes et/ou fausses) La différence entre les niveaux 1 et 2, et entre les niveaux 0 et 2 est hautement significative. Entre les niveaux 0 et 1 la différence est hautement significative pour les symétries, très significative pour les réponses justes des contiguïtés articulaires et significative pour les réponses fausses. Donc, dans tous les cas, la différence est significative, et par conséquent nous rejetons H0. Cependant, lorsqu’on observe les valeurs de α on s’aperçoit que les constatations évoquées précédemment (cf. chap. II.3.1.2.) demeurent toujours vraies. Le niveau 1 est plus proche du niveau 2 pour les liaisons par symétrie et plus proche du niveau 0 pour les liaisons par contiguïté articulaire. La hiérarchie des niveaux selon le type de liaison pour les réponses justes et fausses peut être schématisée comme suit (schéma ci-après).
Nous pouvons confirmer que la constatation évoquée au paragraphe précédent, (les liaisons par symétrie sont plus performantes que les liaisons par contiguïté articulaire lorsqu’on tient compte des niveaux) se confirme après comparaison statistique, mis à part en ce qui concerne les réponses écartées pour le niveau 1 ; on ne peut donc pas dire que les examinateurs du niveau 1 ont eu des attitudes différentes pour les deux familles de liaisons en ce qui concerne les os écartés. L’analyse horizontale a permis de comparer les liaisons par symétrie et par contiguïté pour chaque niveau. Dans l’analyse verticale suivante, on se propose de vérifier si des différences significatives existent entre les niveaux pour les deux familles de liaisons. 3.1.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux Dans le but de comparer les niveaux pour une même famille de liaisons, nous allons voir si les différences entre les trois niveaux sont significatives. Pour cela nous testons l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents niveaux pour une même famille de liaisons.
RJ et RnJ 1,7 × 10-123 3,2 × 10-15
Valeurs de α RF et RnF 1,9 × 10-183 1,6 × 10-57
RJ et RnJ RF et RnF RE et RnE
SYM CONT SYM CONT SYM CONT
Valeurs de α NIV 1 et 2 2,2 × 10-9 1,2 × 10-6 5,1 × 10-31 3,9× 10-34 6,2 × 10-10 8,2 × 10-27
Niveau 2
Niveau 1
Niveau 0
Nous constatons que des différences hautement significatives existent entre les niveaux pour une même famille de liaisons. Nous comparerons donc les niveaux deux à deux. Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents niveaux deux à deux pour une même famille de liaisons. On comparera les niveaux 0 et 1, 1 et 2 et 0 et 2 pour les symétries. Nous procéderons de la même manière pour les liaisons par contiguïté articulaire. Les résultats obtenus sont données dans le tableau suivant : NIV 0 et 1 2,8 × 10-45 0,009 1 × 10-46 0,023 0,403 0,453
Niveau 2
RE et RnE 3,9 × 10-14 4,0 × 10-44
Tableau XXVII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les types des réponses pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire
Comparaison
liaisons par contiguïté articulaire
Niveau 1
Le tableau suivant montre les résultats obtenus. Comparaison entre les niveaux SYM CONT
liaisons par symétrie
Niveau 0
Pour l’Absence de Réponse (réponses écartées) Les différences entre les niveaux sont hautement significatives, sauf pour ce qui concerne les niveaux 0 et 1 qui n’ont montré de différences significatives ni pour les liaisons par symétrie ni pour les liaisons par contiguïté articulaire. Lorsqu’on observe les valeurs de α, on s’aperçoit que le niveau 1 est plus proche du niveau 0 que du niveau 2, quelle que soit la famille de liaisons. En conclusion, on peut dire que plus le niveau de connaissances en ostéologie est élevé, mieux on reconnaît les liaisons ostéologiques, avec des différences hautement significatives entre les niveaux (niveau 2 > niveau 1 > niveau 0).
NIV 0 et 2 3,4 × 10-110 3,1 × 10-16 1,1 × 10-171 6,2 × 10-57 6,1 × 10-12 2 × 10-35
3.1.3. - Conclusions Dans l’ensemble 1 - Les liaisons par symétrie sont mieux reconnues, avec moins d’erreur et moins d’hésitation, que les liaisons par contiguïté articulaire.
Tableau XXVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les types des réponses pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire.
2 - Bien que la différence décelée entre les liaisons par
27
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes symétrie et par contiguïté articulaire soit très hautement significative, les différences les plus fortes concernent les réponses justes et les moins fortes les réponses écartées.
- trapèze/trapézoïde, - capitatum/hamatum, - deuxième métacarpien/troisième métacarpien, - cunéiforme médial/cunéiforme intermédiaire, - cunéiforme intermédiaire/cunéiforme latéral, - premier métatarsien/cunéiforme médial, - troisième métatarsien/cunéiforme latéral, - deuxième métatarsien / troisième métatarsien ; c) Les trochoïdes : radius/ulna et talus/calcanéus ; d) Une liaison mixte composée d’une arthrodie 27 et d’une trochoïde : liaison atlas/axis) ; e) Enfin, une deuxième liaison mixte, une diarthrosesyndesmose : liaison tibia/fibula.
Lorsque l’on tient compte des niveaux - Concernant les Réponses Affirmées (réponses justes et fausses) 3 - Les liaisons par symétrie demeurent toujours mieux reconnues quel que soit le niveau. 4 - Plus le niveau de connaissances en ostéologie est élevé, meilleurs sont les scores obtenus pour les deux familles de liaisons. 5 - Bien que les différences entre les niveaux soient hautement significatives, le niveau 1 est plus proche du niveau 2 pour les liaisons par symétrie et plus proche du niveau 0 pour les liaisons par contiguïté articulaire.
Puisque notre étude concerne beaucoup d’os situés à l’extrémité des membres, il est évident que le nombre d’échantillons concernant les arthrodies est beaucoup plus important. Malgré cette inégalité d’échantillonnage (pour les liaisons par contiguïté articulaire) l’analyse des résultats nous semble indispensable.
- Concernant l’Absence de Réponses (réponses écartées) 6 - Une plus grande hésitation a été exprimée pour les liaisons par contiguïté articulaire que pour les liaisons par symétrie, sauf le niveau 1 qui s’est accordé le même degré de doute pour les deux familles de liaisons.
3.2.1. - Vision d’ensemble On se propose de savoir dans quelle mesure des critères anatomiques jouent un rôle pour la reconnaissance des liaisons ostéologiques. Ces critères concernent la morphologie générale des os pour les liaisons par symétrie et le type d’articulation pour les contiguïtés articulaires. Nous détaillerons, par la suite, un tableau récapitulatif des résultats obtenus en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants. Nous présentons aussi le nombre total des tests effectués et celui des questions auxquelles les expérimentateurs ont répondu.
7 - Lorsqu’on compare les niveaux entre eux, on constate que le niveau 1 est toujours plus proche du niveau 0 (il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes, ni pour les symétries, ni pour les contiguïtés articulaires) que du niveau 2, tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire. 3.2. - Résultats selon des critères anatomiques Nous voulons savoir si l’anatomie des os joue un rôle lorsqu’on recherche des liaisons ostéologiques. Nous allons pour cela traiter les symétries selon le type d’os (os longs et os courts) et donc classés comme suit :
Intervalles de confiance Liaison Type d’os RJ % RF % RE % os 69,5 ± 1,21 24,6 ± 1,13 5,9 ± 0,62 longs SYM
Os longs : clavicule, humérus, radius, ulna, deuxième métacarpien, troisième métacarpien, deuxième métatarsien, troisième métatarsien. Os courts : trapèze, trapézoïde, capitatum, hamatum, patella, talus, calcanéus, naviculaire, cuboïde, cunéiforme médial, cunéiforme intermédiaire, cunéiforme latéral. Les contiguïtés articulaires seront classées en fonction du type d’articulation. Nous avons étudié des liaisons appartenant à des amphiarthroses, à des diarthroses (arthrodies et trochoïdes) et à des syndesmoses. Nous avons classé les contiguïtés articulaires en 5 groupes : a) Les amphiarthroses : liaison coxal-sacrum 26 ; b) Les arthrodies (et types assimilables) qui constituent le groupe le plus nombreux :
Nb. d’Experiment. Tests Questions 137
5 626
os courts 72,0 ± 0,95 21,9 ± 0,88 6,1 ± 0,51
213
8 484
arthrodie 47,8 ± 1,32 42,4 ± 1,30 9,8 ± 0,78
143
5 542
throchoide 58,4 ± 2,75 35,9 ± 2,67 5,7 ± 1,30
32
1 235
CONT amphiarth. 68,5 ± 3,98 25,4 ± 3,73 6,1 ± 2,05 arth.+ 53,9 ± 6,24 39,2 ± 6,11 6,9 ± 3,18 troch arth.+ 53,8 ± 4,79 39,7 ± 4,70 6,5 ± 2,37 syn
18
522
7
245
13
416
Tableau XXIX : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des critères anatomiques SYM : liaisons par symétrie CONT : liaisons par contiguïté articulaire Nb. d’Experiment : nombre d’expérimentations
26 Cette articulation n’est pas une vraie amphyarthrose au niveau histologique. Mais les contraintes biomécaniques auxquelles elle est soumise ont pour effet une modification des champs articulaires, la plage centrale des surfaces auriculaires devenant irrégulière souvent poreuse, et la périphérie étant surélevée en un bourrelet plus ou moins saillant et parfois aigu, ce qui a pour effet de lui confier une morphologie analogue à celle des amphiarthroses.
27 Les articulations latérales entre l’atlas et axis sont soit des arthrodies, soit des condyliennes à très faible incurvation, ce qui les rend assimilables à des arthrodies.
28
Deuxième phase d’expérimentation Nous constatons que les liaisons concernant les os courts semblent plus performantes que celles concernant les os longs. La même hésitation a été exprimée pour les deux types d’os. En ce qui concerne les liaisons par contiguïté articulaire, on constate que les articulations du type des amphiarthroses sont les mieux reconnues, ensuite se trouvent les trochoïdes et enfin les arthrodies. Les différences que nous venons de constater, en termes de pourcentages, sont-elles significatives ? Pour cela, on se propose de tester tout d’abord l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les os courts et les os longs pour les liaisons par symétrie.
RJ et RnJ Arthrodies Trochoïdes Amphiarthroses Art + Troch.
RF et RnF
Le tableau ci-dessous correspond aux résultats obtenus : SYM Comparaison os long / os court
RJ et RnJ 0,001
Valeurs de α RF et RnF 2 × 10-4
RE et RnE Arthrodies Trochoïdes Amphiarthroses Art + Troch.
RE et RnE 0,629
Tableau XXX : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les os longs et les os courts
Art + Amphiarthroses Trochoïdes Troch. 0,317 3,5 × 10-14 2,3 × 10-5 -5 0,324 1,8 × 10 9,6 × 10-5
Art + Synd. 0,026 0,572 0,810 0,823
Art + Troch. 0,136 0,466 0,660
Amphiarthroses Trochoïdes 0,006 0,761
6,2 × 10-6
En ce qui concerne l’absence de réponse (réponses écartées), les arthrodies montrent des différences hautement significatives par rapport aux trochoïdes, très significatives par rapport aux amphiarthroses et significatives avec la liaison tibia/fibula (arth+synd).
Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau suivant : Valeurs de α RF et RnF 3,8 × 10-14
Art + Synd. 0,274 0,165 3 × 10-6 0,903
En ce qui concerne les réponses affirmées (réponses justes et/ou réponses fausses), les amphiarthroses montrent des différences hautement significatives par rapport au reste des échantillons. La comparaison entre les trochoïdes et les arthrodies montre également des différences toujours hautement significatives.
Pour les contiguïtés articulaires, nous avons testé l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les 5 groupes établis pour les types d’articulations.
RJ et RnJ 3,2 × 10-24
Art Amphiarthroses Trochoïdes + Troch. 0,061 1,1 × 10-19 1,4 × 10-11 -5 0,190 6,7 × 10 8,3 × 10-5
Tableau XXXII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison deux à deux entre les cinq types d’articulations définis
Des différences hautement significatives ont été décelées pour un seuil de 0,001 entre les os longs et les os courts pour les symétries, sauf pour les réponses écartées où la différence n’est pas significative.
CONT Comparaison types d’articul.
Arthrodies Trochoïdes Amphiarthroses Art + Troch.
Art + Synd. 0,017 0,104 4,2 × 10-6 0,994
RE et RnE 4,1 × 10-6
Par conséquent, nous pouvons conclure que : 1 - Les os courts sont mieux reconnus et les expérimentateurs commettent moins d’erreurs que pour les os longs. Pour les os écartés, on ne peut pas dire que les attitudes des expérimentateurs ont été différentes.
Tableau XXXI : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les cinq types d’articulations définis
En ce qui concerne les liaisons par contiguïté articulaire, nous constatons une différence hautement significative entre les cinq groupes, pour les trois types de réponses. Par conséquent, nous rejetons H0. Lorsqu’on tient compte des valeurs de α, on s’aperçoit que pour les réponses justes la différence est la plus importante et qu’elle est moins importante pour les réponses écartées, bien qu’elle soit encore hautement significative. Puisque les différences ont été décelées significatives, nous pouvons comparer les types d’articulations deux à deux. Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les types d’articulations deux à deux.
2 - Pour les liaisons par contiguïté articulaire, on constate que le type d’articulation joue un rôle important pour la reconnaissance des liaisons ostéologiques. La question est de savoir si ces conclusions sont toujours valables lorsqu’on tient compte du niveau des connaissances en ostéologie. Pour cela, nous avons entrepris l’analyse suivante. 3.2.2. - Résultats par niveaux selon des critères anatomiques Le tableau suivant met en évidence des résultats obtenus selon chacun des différents niveaux d’expérimentateurs, exprimés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance (à 95%) correspondants.
Les résultats obtenus sont donnés aux tableaux suivants :
29
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Intervalles de confiance Niveau NIV 0
SYM
NIV 1
NIV 2
NIV 0
CONT
NIV 1
NIV 2
Type d’os
RJ % 57,3 os longs ± 1,92 64,4 os courts ± 1,44 77,7 os longs ± 2,16 75,0 os courts ± 2,06 81,3 os longs ± 1,90 82,3 os courts ± 1,47 43,4 arthrodie ± 1,86 57,5 throchoïde ± 3,80 60,2 amphiarth. ± 5,94 53,5 arth.+ syn ± 6,11 45,6 arthrodie ± 2,76 56,5 throchoïde ± 4,91 71,4 amphiarth. ± 7,30 54,3 arth.+ troch ± 8,25 65,6 arth.+ syn ± 9,50 57,3 arthrodie ± 2,46 65,0 throchoïde ± 6,66 83,6 amphiarth. ± 6,73 53,3 arth.+ troch ± 9,54 37,5 arth.+ syn ± 11,86
RF % 37,2 ± 1,88 30,6 ± 1,39 18,5 ± 2,02 19,5 ± 1,89 10,3 ± 1,48 9,3 ± 1,12 49,2 ± 1,88 39,1 ± 3,75 32,6 ± 5,69 46,5 ± 6,11 46,9 ± 2,77 39,6 ± 4,85 25,9 ± 7,08 45,7 ± 8,25 31,3 ± 9,27 26,8 ± 2,20 17,8 ± 5,34 8,6 ± 5,11 30,5 ± 8,80 25,0 ± 10,61
RE % 5,5 ± 0,88 4,9 ± 0,65 3,7 ± 0,99 5,6 ± 1,09 8,5 ± 1,36 8,4 ± 1,07 7,4 ± 1,40 3,4 ± 1,13 7,3 ± 1,49 0 7,5 ± 1,46 3,8 ± 1,90 2,7 ± 2,63 0 3,1 ± 3,48 15,9 ± 1,82 17,3 ± 5,28 7,8 ± 4,87 16,2 ± 7,05 37,5 ± 11,86
Pour les symétries A première vue, la meilleure reconnaissance des liaisons concernant les os courts (cf. chap. II.3.2.1.) est toujours vraie pour les niveaux 0 et 2, mais pas pour le niveau 1. Concernant les réponses non justes, les niveaux 0 et 2 sont sujets à moins d’erreurs pour les os courts que pour les os longs, mais la même hésitation existe pour les deux ensembles d’os. En revanche, le niveau 1 a commis le même pourcentage d’erreur, pour les deux ensembles, mais il a montré plus d’hésitation pour les os courts.
Nb. d’experiment Tests Quest. 63
2 572
106
4 175
35
1 425
42
1 710
39
1 629
65
2 599
71
2 731
17
650
9
261
8
256
33
1 252
10
388
5
145
4
140
3
96
39
1 559
5
197
4
116
3
105
2
64
Pour les contiguïtés articulaires - Les amphiarthroses constituent la liaison la mieux reconnue quel que soit le niveau ; - La meilleure reconnaissance des trochoïdes face aux arthrodies se maintient pour tous les niveaux ; - Les arthrodies sont l’ensemble des liaisons les moins bien reconnues pour les niveaux 0 et 1 mais pas pour le niveau 2 ; - La liaison concernant l’arthrodie-syndesmose (tibiafibula) a eu des scores très variables selon les niveaux. En effet, pour le niveau 2 le pourcentage des réponses écartées est aussi grand que celui des réponses justes et le pourcentage d’erreur (bien que très élevé) est le moins important si on tient compte des niveaux. Les niveaux 0 et 1 ont obtenu de meilleurs scores tout en prenant beaucoup plus de risque (moins d’hésitation). Les taux de réussite pour cette liaison ne sont pas très encourageants. Les résultats obtenus pour cette liaison sont ceux qui ont été sujets aux plus grandes fluctuations car les intervalles de confiance sont les plus grands. Les différences constatées en termes de pourcentages sont-elles significatives ? Pour cela, nous proposons les analyses suivantes : 3.2.2.1. - Analyse horizontale : comparaison entre les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire selon des critères anatomiques pour un même niveau
Tableau XXXIII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire en fonction des critères anatomiques et du niveau.
Dans le but de comparer les liaisons par symétrie, nous allons tester l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les os courts et les os longs pour un même niveau.
SYM : liaisons par symétrie Quest : questions CONT : liaisons par contiguïté articulaire Nb. d’Experiment : nombre d’expérimentations
Pour ce faire, nous allons comparer les réponses justes et les réponses non justes des os courts par rapport à celles des os longs d’un même niveau. Ensuite, nous recommencerons le même procédé pour les réponses fausses par rapport aux réponses non fausses ainsi que pour les réponses écartées par rapport aux réponses non écartées.
Nous attirons l’attention sur le fait qu’aucun test n’a été réalisé au niveau 0 pour la liaison « arth + throch » (atlas-axis). En effet, nous avons jugé cette liaison trop difficile et les effectifs des échantillons trop élevés pour que des expérimentateurs qui ne connaissent pas les os la réalisent convenablement. En revanche, des échantillons de la même liaison mais avec un nombre d’os inférieur (environ la moitié) à celui que nous sommes en train d’analyser ici ont été testés par des expérimentateurs du niveau 0. Nous en ferons une analyse dans le chapitre III.
Le tableau suivant fait état des résultats obtenus à la suite des comparaisons des liaisons par symétrie en fonction des différents niveaux.
30
Deuxième phase d’expérimentation NIV 0
Valeurs de α Liaison Comparaison Niveaux RJ RF RE NIV 0 7,2 × 10-12 5,3 × 10-9 0,312 os longs et os NIV 1 SYM 0,037 0,068 0,017 courts NIV 2 0,025 0,386 0,930
RJ et RnJ Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,002 1,9 × 10-7 7,4 × 10-11 Trochoides 0,272 0,469 Amphyartroses 0,128 Art + Troch.
Tableau XXXIV : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les os longs et les os courts pour un même niveau
RF et RnF Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,398 0,256 3,1 × 10-6 Trochoïdes 0,041 0,066 Amphiarthroses 0,001 Art + Troch.
Réponses Affirmées (réponses justes et réponses fausses) Les os courts ont été mieux reconnus que les os longs pour le niveau 0 avec des différences hautement significatives (réponses justes et fausses). Pour les niveaux 1 et 2, les différences entre os courts et os longs sont significatives pour les réponses justes mais non significatives pour les réponses fausses. Donc, nous rejetons H0 pour les réponses justes des trois niveaux et pour les réponses fausses du niveau 0. Par conséquent, les niveaux 0 et 2 reconnaissent mieux les os courts, contrairement au niveau 1 qui reconnaît mieux les os longs.
RE et RnE Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,000 0,949 2,3 × 10-4 Trochoïdes 0,003 0,010 Amphiarthroses 0,000 Art + Troch.
Le niveau 0 n’a pas réalisé des liaisons ostéologiques avec des Art+Troch (atlas/axis)
NIV 1 RJ et RnJ Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 1,5 × 10-4 0,050 2,9 × 10-9 1,5 × 10-4 Trochoides 0,105 0,647 0,003 Amphyartroses 0,338 0,003 Art + Troch. 0,082
Absence de Réponse (réponses écartées) Seul le niveau 1 s’accorde plus d’hésitation pour les os courts que pour les os longs car les différences sont significatives et donc H0 est rejetée au seuil de 0,05. Pour les niveaux 0 et 2 les différences ne sont pas significatives. Pour comparer les liaisons par contiguïté articulaire, nous allons tester l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents types d’articulation pour un même niveau.
RF et RnF Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,003 0,787 1,2 × 10-6 0,012 Trochoïdes 0,129 0,210 0,003 Amphiarthroses 0,359 4,4 x 10-4 Art + Troch. 0,026
Les résultats sont donnés au tableau suivant :
Liaison Comparaison Niveaux NIV 0 entre les 5 CONT types d’articu- NIV 1 lations NIV 2
RJ et RnJ 4,1 × 10-14 8,7 × 10-11 1,7 × 10-9
RF et RnF Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,108 0,000 0,031 0,011 Trochoïdes 1,000* 0,019 0,532 Amphiarthroses 0,999* 0,123* Art + Troch. 0,066*
Valeurs de α RF et RnF RE et RnE 2,5 × 10-9 3,6 × 10-7 1,1 × 10-6 1,8 × 10-4** 2,5 × 10-5 1,4 ×10-5
NIV 2
Tableau XXXV : Valeurs 28 des probabilités (α) concernant la comparaison entre les cinq types d’articulations en fonction du niveau
RF et RnF Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,002 0,429 2,6 x 10-8 0,039 Trochoïdes 1,1 x 10-4 0,048 3,9 x 10-4 Amphiarthroses 2,8 x 10-10 1,1 x 10-6 Art + Troch. 0,046**
Des différences hautement significatives ont été obtenues, quel que soit le niveau, pour l’ensemble des réponses données. Donc, nous rejetons H0 et les probabilités de refuser H0, alors que H0 est vraie, sont très faibles. Par conséquent, on peut affirmer que le type d’articulation joue un rôle dans la reconnaissance des liaisons lorsqu’on tient compte du niveau.
RF et RnF Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 0,749 0,412 1,5 x 10-5 0,006 Trochoïdes 0,205 0,011 0,026 Amphiarthroses 0,003 3,5 x 10-5 Art + Troch. 0,444 RF et RnF Art + Synd. Art + Troch. Amphiarthroses Trochoïdes Arthrodies 5,9 x 10-6 0,940 0,019 0,628 Trochoïdes 0,001 0,813 0,018 Amphiarthroses 7,9 x 10-7 0,052 Art + Troch. 0,002
Les tableaux suivants montrent les résultats obtenus à la suite des comparaisons entre les différents types d’articulation deux à deux pour chaque niveau. 28 Nous rappelons que les données marquées avec un astérisque (*) ont été calculées à partir du Test de Fisher et les données marquées avec un double astérisque (**) indiquent que le calcul du χ² décèle une différence significative entre les échantillons testés alors que la correction de Yates ne la décèle pas.
Tableaux XXXVI : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison deux à deux entre les cinq types d’articulations en fonction du niveau
31
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes On constate que, plus le niveau des connaissances en ostéologie est élevé, plus les différences entre les types d’articulations sont significatives.
et qui n’est autre que la hiérarchie des niveaux en fonction des connaissances en ostéologie (niveau 2 > niveau 1 > niveau 0) .
3.2.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux selon des critères anatomiques
• Pour les liaisons par contiguïté articulaire Dans le but de comparer les niveaux en fonction du type d’articulation nous testerons l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les niveaux pour les différents types d’articulation. Les résultats obtenus sont donnés au tableau suivant.
• Pour les liaisons par symétrie Dans le but de comparer les niveaux en fonction du type d’os (os court ou os long) nous testerons l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les niveaux pour les os courts ou longs. Les résultats obtenus sont donnés au tableau suivant.
Comparaison os court os long
RJ et RnJ 4,0 × 10-58 3,6 × 10-72
Valeurs de α RF et RnF 1,8 × 10-44 4,6 × 10-93
Comparaison entre les niveaux arthrodies trochoïdes amphiart. arth+troch arth+syn
RE et RnE 1,1 × 10-7 2,4 × 10-8
RJ et RnJ RF et RnF RE et RnE
os long os court os long os court os long os court
Valeurs de α NIV 1 et 2 0,016 5,1 × 10-9 6,5 × 10-11 1 × 10-45 7,7 × 10-8 4,8 × 10-4
RE et RnE 2,0 × 10-20 3,0 × 10-13 0,128 0,000* 5,4 × 10-27
Nous constatons que des différences significatives existent entre les niveaux pour les arthrodies et les « arth+syn ». Des différences significatives existent pour les réponses justes et fausses des amphiarthroses et pour les réponses écartées des trochoïdes. Par conséquent nous rejetons H0. Nous comparons donc, les niveaux deux à deux en fonction du type d’articulation. Pour cela, nous allons tester l’hypothèse nulle suivante. H0 : il n’y a pas de différence significative entre les niveaux deux à deux pour les différents types d’articulation. Les résultats obtenus sont présentés au tableau suivant.
Nous constatons que la différence entre les niveaux est significative tant pour les os courts que pour les os longs. Par conséquent nous rejetons H0. Nous comparons donc, les niveaux deux à deux en fonction du type d’os (os long au os court). Pour cela, nous allons tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les niveaux deux à deux pour les os courts ou longs. Les résultats obtenus sont données au tableau suivant. NIV 0 et 1 5,2 × 10-38 6,2 × 10-15 1,8 × 10-34 3,6 × 10-18 0,015 0,307
Valeurs de α RF et RnF 6,8 × 10-48 0,200 5,2 × 10-6 0,016 0,001
Tableau XXXIX : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les types des réponses pour les cinq types d’articulations (liaisons par contiguïté articulaire)
Tableau XXXVII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux selon les types des réponses pour les os courts et longs (liaisons par symétrie)
Comparaison
RJ et RnJ 4,5 × 10-18 0,118 6,1 × 10-7 6,9 × 10-4 2,2 × 10-3
NIV 0 et 2 1,8 × 10-57 1,5 × 10-56 9 × 10-82 3 × 10-21 1,5 × 10-4 7,9 × 10-9
Comparaison
RJ et RnJ
Tableau XXXVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les types des réponses pour les os courts et longs (liaisons par symétrie)
RF et RnF
Lorsqu’on compare les réponses obtenues par les expérimentateurs des différents niveaux, on obtient des différences hautement significatives tant pour les réponses justes que pour les réponses fausses. En ce qui concerne les réponses écartées, nous constatons également des différences hautement significatives, sauf lorsqu’on compare le niveau 0 et le niveau 1 pour les os courts (différence non significative au seuil de 0,05). Par conséquent, nous rejetons H0 pour l’ensemble des réponses sauf pour les réponses écartées des os courts entre le niveau 0 et le niveau 1 où la différence n’est pas significative. Il existe donc, une hiérarchie des niveaux dans la reconnaissance des liaisons des os longs et courts
RE et RnE
arthrodies trochoïdes amphiart. arth+troc arth+syn arthrodies trochoïdes amphiart. arth+troc arth+syn arthrodies trochoïdes amphiart. arth+troc arth+syn
NIV 0 et 1 0,197 0,748 5,2 × 10-5 0,041 0,173 0,857 0,156 0,010 0,877 0,703 0,072* 0,020*
Valeurs de α NIV 1 et 2 6,7 × 10-10 0,049 0,241 6,9 × 10-4 4,7 × 10-4 2,5 × 10-28 0,139 3,3 × 10-4 0,016 0,392 1,5 × 10-11 2,7 × 10-8 0,085* 0,000* 0,000*
NIV 0 et 2 2,1 × 10-18 0,063 7,3 × 10-6 0,022 1,2 × 10-46 0,132 7,7 × 10-7 1,8 × 10-3 2,1 × 10-18 6,6 × 10-12 0,870 0,000*
Tableaux XL : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les niveaux deux à deux selon les types des réponses pour les cinq types d’articulations (liaisons par contiguïté articulaire) Le niveau 0 n’a pas réalisé des liaisons ostéologiques avec des Art+Troch (atlas/axis)
32
Deuxième phase d’expérimentation Lorsqu’on tient compte des types d’articulations, on constate qu’entre les niveaux 0 et 1 il y a moins des différences significatives qu’entre les niveaux 0 et 2 et 1 et 2.
justes fausses et écartées. Les liaisons par symétrie sont mieux reconnues que les liaisons par contiguïté articulaire, sauf quelques exceptions. En effet, la liaison coxal/sacrum (Cosa) s’intercale parmi les liaisons par symétrie et les symétries concernant l’humérus (Hum) et l’hamatum (Ham) s’intercalent parmi les liaisons par contiguïté articulaire (fig. 10). Lorsqu’on analyse l’évolution des pourcentages en fonction des échantillons, (cf. fig. 11 et 12) nous constatons que :
3.2.3. - Conclusions Dans l’ensemble 1 - Les os courts sont mieux reconnus et on commet moins d’erreur que pour les os longs. Pour les os écartés, on ne peut pas dire que les attitudes des expérimentateurs ont été différentes.
- d’une manière générale, plus le pourcentage des réponses justes diminue, plus le pourcentage des réponses fausses augmente, mais celui des réponses écartées oscille entre 3 % et 13 % , tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire ;
2 - Pour les liaisons par contiguïté articulaire, on constate que le type d’articulation joue un rôle important pour la reconnaissance des liaisons ostéologiques.
- le pourcentage des réponses justes et celui des réponses fausses sont supérieurs au pourcentage des réponses écartées quel que soit l’échantillon et la famille des liaisons ;
Résultats selon les niveaux • On constate que la meilleure reconnaissance des liaisons concernant les os courts est toujours vraie pour les niveaux 0 et 2 mais pas pour le niveau 1.
- pour les symétries, le pourcentage des réponses justes est toujours supérieur à celui des réponses fausses quel que soit l’échantillon. Par contre, pour les contiguïtés articulaires, cette constatation n’est pas toujours vraie.
• Les amphiarthroses sont toujours la liaison la mieux reconnue quelque soit le niveau. Néanmoins, il faut quand même rester prudent sur le succès de ce type d’articulation étant donné qu’une seule liaison constitue ce groupe (et encore, ce n’est pas une « vraie » amphiarthrose). On doit s’interroger si la ré-articulation des corps vertébraux isolés, des côtes avec le sternum, du manubrium avec la gladiola ou de la symphyse pubienne par emboîtement articulaire auraient des résultats aussi satisfaisants. Par conséquent, il nous semble légitime de parler plutôt du succés de la liaison coxal/sacrum que des amphiarthroses en général.
Lorsqu’on analyse l’évolution des pourcentages des échantillons selon des critères anatomiques 29, nous constatons que : - pour les liaisons par symétrie, le deuxième métatarsien (Mt2) et le troisième métatarsien (Mt3) sont les seuls os longs faisant partie des liaisons les mieux reconnues (cf. fig. 11) ;
• La meilleure reconnaissance des trochoïdes face aux arthrodies se maintient pour tous les niveaux.
- pour les liaisons par contiguïté articulaire, le type d’articulation correspondant aux amphiarthroses (Cosa) est celui qui a obtenu les meilleurs scores (cf. fig. 12). On s’aperçoit que les liaisons appartenant à un même type d’articulation n’ont pas des scores homogènes. En effet, en ce qui concerne les arthrodies, il y a des échantillons qui ont eu des scores nettement meilleurs que d’autres : les métatarsiens sont ceux qui ont montré les meilleurs scores et les os du carpe les plus mauvais. De même, lorsqu’on articule un métatarsien et un cunéiforme (Mt1c et Mt3c) on obtient de meilleurs résultats que lorsqu’on articule deux cunéiformes entre eux (Cn12 et Cn23). Les articulations mixtes (Atax et Tifi) ont obtenu des scores intermédiaires par rapport à l’ensemble des arthrodies. Les trochoïdes ne se placent pas immédiatement après la liaison du type des amphiarthroses (Cosa), deux arthrodies ont eu des scores meilleurs. L’observation des intervalles de confiance permet d’obtenir, sous la forme de graphiques, une analyse assez parlante (fig. 13 et 14). En effet, on peut affirmer qu’une liaison est supérieure à une autre quand les intervalles de confiance des pourcentages des réponses justes des deux liaisons ne se chevauchent pas. On peut établir une classification d’un échantillon par rapport aux autres. Par exemple, la reconnaissance des calcanéus (Cal) est supérieure à celle des trapézoïdes (Tpz) (fig. 13).
• Les arthrodies sont l’ensemble des liaisons les moins bien reconnues pour les niveaux 0 et 1. Pour le niveau 2, même si les résultats obtenus sont rélativement meilleurs, on commet quand même 27 % d’erreur. De plus les intervalles de confiance pour cette liaison sont les plus petits, ce qui veut dire que les chances d’avoir des meilleurs résultats sont maigres. Reste à savoir si l’ensemble des liaisons qui constituent les arthrodies ont des scores homogènes, ou s’il existe une hiérarchie pour les différents échantillons testés. • Les arth-syn (tibia/fibula) n’ont pas donné non plus, des résultats satisfaisants. Le faible nombre de tests réalisés pour cette liaison nous oblige à rester prudents. 3.3. - Résultats généraux selon les échantillons 3.3.1. - Vision d’ensemble Les résultats obtenus concernant les pourcentages des réponses justes, fausses et écartées avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants sont présentés au tableau LXXI (cf. annexe IV). Pour chaque famille de liaisons, les pourcentages des réponses justes sont classés par ordre décroissant. Dans la figure suivante (fig. 10), nous présentons l’histogramme des pourcentages cumulés des réponses
29 Dans la figure 11, nous avons marqué avec * les os longs et dans la figure 12 nous avons marqué chaque échantillon par (a), (b), (c), (d) ou (e), pour désigner le groupe anatomique lui correspondant, en fonction du type d’articulation (cf. chap. II.3.2).
33
100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20%
RJ%
RF%
*Tz td
*Cn23
*Cphm
*Cn12
*Tifi
*Mc23
Atax
Ham
*Mt3c
*Raul
Hum
*Taca
*Mt1c
Tpz
*Mt23
Mc2
Mc3
Uln
Cub
*Cosa
Cap
Cla
Cn3
Rad
Cn1
Cn2
Tal
Tz d
Mt3
Pat
Nav
0%
Mt2
10% Cal
Pourcentage des réponses justes, fausses et écartées par rapport au total
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
RE%
Figure 10 : Représentation des réponses justes, fausses et écartées pour les symétries et les contiguïtés articulaires, en fonction des échantillons
80 70 60 50 40 30 20 10
échantillons
RF%
RJ%
* os longs
RE%
Figure 11 : Pourcentages des réponses justes, fausses et écartées pour les liaisons par symétrie
34
Tp z
*U ln *M c3 *M c2
ub C
ap C
n3 C
*C la
*R ad
n1 C
n2 C
d Tz
l Ta
*M t3
av N
Pa t
al *M t2
0 C
Pourcentage de réponses justes, fausses et écartées par rapport au total
90
Deuxième phase d’expérimentation
Figure 12 : Pourcentages des réponses justes, fausses et écartées pour les liaisons par contiguïté articulaire
Figure 13 : Graphique des intervalles de confiance (à 95 %) des réponses justes en fonction des échantillons des liaisons par symétrie
35
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Figure 14 : Graphique des intervalles de confiance (à 95 %) des réponses justes en fonction des échantillons des liaisons par contiguïté articulaire
On se demande si les différences constatées en termes des pourcentages des réponses justes des différents échantillons sont significatives. Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les échantillons d’une même famille de liaisons.
On constate que, pour les liaisons par symétrie il existe un chevauchement progressif des intervalles de confiance des différents échantillons ; on ne peut donc pas établir des groupes des liaisons. Par contre, pour les liaisons par contiguïté articulaire (tableau XLII), on s’aperçoit que la liaison coxal/sacrum (Cosa) est significativement supérieure à toutes les autres. Tout en bas du tableau, la liaison capitatum/hamatum (Cphm), d’une part, et la liaison trapèze/trapézoïde (Tztd), d’autre part, sont significativement différentes de toutes les autres avec des scores très faibles.
La différence entre les échantillons des liaisons par symétrie est hautement significative (χ² = 384,1 et α = 1,910-70). De même la différence entre les échantillons des liaisons par contiguïté articulaire est hautement significative (χ² = 356,2 et α = 6,810-69). Par conséquent, nous rejetons H0, avec un risque d’erreur très inférieur à 0,001.
Ces données sont résumées par les deux schémas de classification hiérarchique des liaisons par symétrie (fig. 15,17) et par contiguïté articulaire (fig. 16,18), établis à partir du test χ² sans tenir compte du niveau des connaissances en ostéologie.
Nous comparerons donc, les échantillons deux à deux. Les résultats obtenus sont présentés dans les tableaux LXXII, LXXIII, LXXIV, LXXV, LXXVI, LXXVII en annexe (cf. annexe IV).
3.3.2. - Résultats selon les échantillons par niveaux
Le tableau suivant (tableau XLI) montre les résultats obtenus lorsqu’on compare les réponses justes des échantillons deux à deux. Les cases foncées indiquent une différence significative entre les deux échantillons et par conséquent, les cases blanches indiquent que la différence n’est pas significative. Les flèches désignent les échantillons dont les intervalles de confiance se chevauchent. On constate que, si les intervalles de confiance de deux échantillons ne se chevauchent pas, la différence entre ces deux échantillons est toujours significative, mais que la réciproque n’est pas toujours vraie.
Les résultats obtenus en fonction du niveau des examinateurs sont présentés dans les tableaux LXXVIII et LXXIX (cf. annexe IV) et les intervalles de confiance sont représentés graphiquement dans les figures 64, 65, 66, 67, 68 et 69 (cf. annexe IV). Les figures 70, 71 et 72 (cf. annexe IV) montrent l’évolution des réponses justes, fausses et écartées pour les niveaux 0, 1 et 2 pour les liaisons par symétrie, et les figures 73, 74 et 75 (cf. annexe IV) celles des contiguïtés articulaires.
36
Deuxième phase d’expérimentation RJ/RnJ Cal Cal Mt2 Pat Nav Mt3 Tal Tzd Cn2 Cn1 Rad Cla Cn3 Cap Cub Uln Mc3 Mc2 Tpz Hum Ham
Mt2
Pat
Nav
Mt3
Tal
Tzd
Cn2
Cn1
Rad
Cla
Cn3
Cap
Cub
Uln
Mc3
Mc2
Tpz
Hum Ham
Tableau XLI : Comparaison des échantillons deux à deux par le test χ² et par les intervalles de confiance pour les liaisons par symétrie différence significative RJ/RnJ Cosa Mt23 Mt1c Taca Raul Mt3c Tifi Atax Mc23 Cn12 Cn23 Cphm Tztd
Cosa
Mt23
pas de différence significative Mt1c
Taca
Raul
Mt3c
Tifi
Atax
cases sans objet Mc23
Cn12
Cn23
Cphm
Tztd
Tableau XLII : Comparaison des échantillons deux à deux par le test χ² et par les intervalles de confiance pour les liaisons par contiguïté articulaire Cal Mt23 Mtlc
Cal Mt2 Pat
Nav
Mt3 Tal Tzd
Taca Raul Mt3c Tifi
Cn2 Cn1
Cla
Atax Rad
Cn3
Mc23
Cap
Cn12 Cn23
Cub
Mc3 Mc2
Uln Tpz
Cphm Hum Ham
Tztd
Figure 15 : Classification hiérarchique des liaisons par symétrie à partir du test χ²
Figure 16 : Classification hiérarchique des liaisons par contiguïté articulaire à partir du test χ²
37
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 17 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie sans tenir compte du niveau des connaissances en ostéologie
38
Deuxième phase d’expérimentation
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 18 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire sans tenir compte du niveau des connaissances en ostéologie
39
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Pour comparer les réponses selon les niveaux, nous nous attarderons sur la figure 19. En abscisse, sont indiquées les liaisons testées et, en ordonnée, les pourcentages de réponses justes totales. Les liaisons ont été classées par ordre décroissant en fonction des réponses obtenues pour le niveau 2. Nous constatons, d’une manière générale, que les liaisons par symétrie sont mieux reconnues que les contiguïtés articulaires : les 8 meilleurs scores ne concernent que des symétries ; on notera, en outre, qu’elles intéressent principalement des os du tarse auxquels s’ajoute la patella (Pat). Vient ensuite une plage intermédiaire ou liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire s’intercalent. Enfin, les scores les moins performants concernent presque exclusivement des contiguïtés articulaires ; on remarquera la difficulté apparente de la recherche des contiguïtés entre os du carpe.
Aucune inversion n’a été observée entre les niveaux 2 et 0. Les figures 22, 24 et 26 montrent les pourcentages des réponses justes des liaisons par symétrie selon les niveaux. Pour les liaisons par contiguïté articulaire (fig. 21), les résultats obtenus par les expérimentateurs ne montrent pas une hiérarchisation aussi nette en fonction des niveaux. Certes, les pourcentages correspondant au niveau 2 sont toujours les plus élevés ; on note une seule inversion entre le niveau 2 et les niveaux 1 et 0 (tibia/fibula (Tifi)) due au fait que les expérimentateurs du niveau 2 ont écarté de nombreux os (absence de décision). En revanche, les inversions entre niveaux 1 et 0 sont plus fréquentes (talus/calcanéus gauches (Tacag), deuxième/troisième métatarsiens gauches (Mt23g) et enfin cunéiformes médial et intermédiaire gauches (Cn12g)). Les figures 23, 25 et 27 montrent les pourcentages des réponses justes des liaisons par symétrie selon les niveaux.
En ce qui concerne les liaisons par symétrie (fig. 20), la pertinence des réponses est d’autant plus grande que le niveau en ostéologie des expérimentateurs est élevé, à l’exception de trois inversions entre les niveaux 2 et 1 (troisième métatarsien (Mt3), trapézoïde (Tzd) et humérus (Hum)) et une entre les niveaux 1 et 0 (calcanéus (Cal)).
100
Pourcentage des Réponses Justes
90 80 70 60 50 40 30 20 Mt2
Cal
Tal
Cn3
Nav
Cn1
Pat
Cn2
*Tacag Cla Mc2 *Mt23g Tzd Cub *Cn23d *Mt1cd Hum *Raulg *Cphmg *Tztdg Rad *Cosad Mt3 Uln Mc3 Cap Tpz Ham *Mc23g *Cn12g *Mt3cg *Tifid
échantillons Niv 2
Niv 1
Niv 0
* liaisons par contiguïté articulaire
Figure 19 : Réponses Justes totales en fonction des échantillons, par niveau des connaissances en ostéologie des examinateurs
40
Deuxième phase d’expérimentation
Figure 20 : Réponses Justes totales en fonction des échantillons, par niveau de connaissances en ostéologie : les symétries
Figure 21 : Réponses Justes totales en fonction des échantillons, par niveau de connaissances en ostéologie : les contiguïtés articulaires
41
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 22 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 0
42
Deuxième phase d’expérimentation
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 23 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 1
43
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 24 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 2
44
Deuxième phase d’expérimentation
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 25 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0
45
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 26 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1
46
Deuxième phase d’expérimentation
20 - 29,9 % 30 - 39,9 % 40 - 49,9 % 50 - 59,9 % 60 - 69,9 % 70 - 79,9 % 80 - 89,9 % 90 - 100 %
Figure 27 : Pourcentage des réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2
47
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes et pour les os courts nous avons établi quatre familles (familles 3, 4, 5 et 6). 1 - petits os longs (Métacarpiens et Métatarsiens) ; 2 - grands os longs ; 3 - os du carpe ; 4 - petits os du tarse (Cunéiformes) ; 5 - grands os du tarse (Talus, Calcanéus) ; 6 - moyens os du tarse (Naviculaire et Cuboïde) et Patella.
On constate que la hiérarchie des liaisons pour chaque niveau n’est pas identique. Dans les deux graphiques suivants (fig. 28 et 29) nous avons indiqué, en abscisse, l’ensemble des liaisons testés et, en ordonnée, l’ordre hiérarchique des liaisons. C’est-à-dire que nous avons attribué le numéro 1 à la meilleure liaison reconnue (le plus de réponses justes) pour le niveau 2, le numéro 2 à la deuxième liaison la mieux reconnue pour le niveau 2 et ainsi de suite. Nous avons procédé de la même manière pour les niveaux 0 et 1 et, ensuite, nous avons assemblé les trois listes correspondantes aux trois niveaux. Les graphiques montrent donc l’ordre hiérarchique des liaisons pour chaque niveau (pas en termes de pourcentages). Par exemple, on peut voir (fig. 28) que le calcanéus (Cal) a été la liaison la mieux reconnue pour le niveau 0, la seconde pour le niveau 2 et la quinzième pour le niveau 1. Les liaisons sont classées par ordre décroissant pour le niveau 2. On vérifie, ici, que la hiérarchie selon les niveaux n’est pas la même.
Nous avons décidé de placer la patella (Pat) avec les os moyens du tarse parce qu’ils ont tous une taille semblable. Le tableau suivant montre l’ordre hiérarchique des échantillons par niveau pour chaque famille établie. Ainsi, le troisième métatarsien (Mt3) a été la liaison de la famille (1) la mieux reconnue pour le niveau 0 et le deuxième métatarsien (Mt2) l’a été pour les niveaux 1 et 2. Dans le tableau suivant, les cases foncées correspondent aux échantillons où il existe des concordances entre les niveaux.
Nous allons nous pencher sur les discordances les plus évidentes. Ainsi, le troisième métatarsien (Mt3) et le trapézoïde (Tzd) pour les niveaux 0 et 1, et l’humérus (Hum) pour le niveau 1, sont des liaisons qui occupent une meilleure place dans l’échelle hiérarchique que pour le niveau 2. Cette meilleure performance est due au fait que le niveau 2 a donné plus de réponses « écartées » (absence de réponse) que les autres niveaux (sauf pour l’humérus (Hum) où le pourcentage d’erreur est supérieur à celui du niveau 1).
Familles 1
2
3
Pour les liaisons par contiguïté articulaire (fig. 29), on constate que des discordances dans la hiérarchie existent aussi. Par exemple, les liaisons radius/ulna (Raul), troisième métatarsien/cunéiforme latéral (Mt3c) et tibia/fibula (Tifi) sont des liaisons qui occupent une place hiérarchique supérieure à celle du niveau 2. Les examinateurs du niveau 2 ont eu beaucoup de réserves dans l’affirmation de ces liaisons. Par contre, quelques constatations peuvent se dégager. La liaison trapèze/trapézoïde (Tztd) occupe la dernière place hiérarchique pour tous les niveaux. La liaison capitatum/hamatum (Cphm) est toujours très mal reconnue alors que la liaison coxal/sacrum (Cosa) est en tête quel que soit le niveau. L’articulation entre le premier métatarsien et le cunéiforme médial (Mt1c) garde toujours la cinquième position. On doit alors se demander si cette hiérarchie peut être fondée sur des critères anatomiques. En fait, les critères que nous avons précédemment retenus (cf. chap. II.3.2) se rapportent à des ensembles trop grands pour que l’on puisse les comparer. Nous allons donc établir des sousensembles en fonction des critères anatomiques et des dimensions des os.
4 5 6
Hiérarchie 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 1 2 1 2 3
NIV 0 Mt3 Mt2 Mc3 Mc2 Rad Cla Uln Hum Tzd Cap Tpz Ham Cn2 Cn1 Cn3 Cal Tal Nav Pat Cub
NIV 1 Mt2 Mt3 Mc2 Mc3 Hum Cla Rad Uln Tzd Cap Tpz Ham Cn3 Cn1 Cn2 Tal Cal Pat Nav Cub
NIV 2 Mt2 Mt3 Mc2 Mc3 Rad Cla Uln Hum Tzd Cap Tpz Ham Cn3 Cn1 Cn2 Tal Cal Nav Pat Cub
concordances hiérarchiques entre les niveaux
Tableau XLIII : Classification hiérarchique des Réponses Justes des échantillons selon les familles d’os et les niveaux de connaissances en ostéologie : les liaisons par symétrie
On constate que pour les os carpiens, la hiérarchie est identique dans tous les niveaux. Les niveaux 1 et 2 ont reconnu, suivant la même hiérarchie, les familles appartenant aux métatarsiens, métacarpiens, les grands os du tarse et les cunéiformes alors que le niveau 0 les a reconnus dans des ordres différents. Les niveaux 0 et 2 ont reconnu avec la même hiérarchie les grands os longs et les moyens os du tarse mais pas le niveau 1. Le radius (Rad) a toujours été mieux reconnu que l’ulna (Uln) et le naviculaire (Nav) mieux reconnu que le cuboïde (Cub). Le cuboïde (Cub) est l’os le moins bien reconnu du tarse pour tous les groupes.
Pour les liaisons par symétrie nous avons divisé l’ensemble des os longs en deux familles (familles 1 et 2)
48
Deuxième phase d’expérimentation
Figure 28 : Classification hiérarchique des Réponses Justes des liaisons par symétrie selon les niveaux
Figure 29 : Classification hiérarchique des Réponses Justes des liaisons par contiguïté articulaire selon les niveaux
49
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes 3.3.2.1. - Analyse horizontale : comparaison des échantillons pour un même niveau en fonction des types des réponses
En ce qui concerne les liaisons par contiguïté articulaire, nous avons établi quatre familles d’os qui correspondent aux arthrodies (familles 1, 3, 4 et 5). Nous avons regroupé pour la famille 2 les liaisons radius/ulna (Raul) et tibia/fibula (Tifi) en fonction des ressemblances morphologiques parce que le critère de longueur des os a été primordial pour ces deux liaisons. Nous comparerons ensuite la liaison radius/ulna (Raul) avec le talus/calcanéus (Taca) pour tenir compte des critères anatomiques. 1 - métacarpiens et métatarsiens ; 2 - grands os longs ; 3 - carpiens ; 4 - cunéiformes ; 5 - métatarsiens et cunéiformes. Nous n’avons pas inclus dans ces familles les liaisons coxal/sacrum (Cosa) ni atlas/axis (Atax) parce qu’elles ne ressemblent pas, du point de vue morphologique, aux autres liaisons. Nous présentons, par la suite, la hiérarchie constatée pour les échantillons. Voici le tableau des résultats. Familles 1 2 3 4 5
Hiérarchie 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
NIV 0 Mt23 Mc23 Raul Tifi Cphm Tztd Cn12 Cn23 Mt3c Mt1c
NIV 1 Mt23 Mc23 Tifi Raul Cphm Tztd Cn23 Cn12 Mt3c Mt1c
Nous allons comparer les échantillons d’une même famille de liaisons pour un même niveau dans le but de voir quels sont les échantillons qui montrent des différences significatives entre eux. Pour cela, nous allons tester l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les échantillons d’une même famille de liaisons pour un même niveau. La différence entre les échantillons des liaisons par symétrie pour chaque niveau est hautement significative (pour le niveau 0, χ² = 272,5 et α = 8,410-47, pour le niveau 1, χ² = 210,6 et α = 2,610-34, pour le niveau 2, χ² = 142,4 et α = 6,410-21). De même la différence entre les échantillons des liaisons par contiguïté articulaire est hautement significative (pour le niveau 0, χ² = 242,2 et α = 1,210-45, pour le niveau 1, χ² = 96,5 et α = 2,710-15, pour le niveau 2, χ² = 180 et α = 410-33). Par conséquent, nous rejetons H0 avec un risque d’erreur très inférieur à 0,001. Nous comparerons donc, les échantillons deux à deux pour un même niveau. Les résultats obtenus sont présentés dans les tableaux LXXX, LXXXI, LXXXII, LXXXIII, LXXXIV, LXXXV, LXXXVI, LXXXVII, LXXXVIII, LXXXIX, XC, XCI, XCII, XCIII, XCIV, XCV, XCVI, XCVII en annexe (cf. annexe V). Après avoir montré quelles étaient les discordances hiérarchiques entre les niveaux (fig. 22 et 23), il nous a semblé évident que la comparaison des échantillons deux à deux entre les niveaux n’était pas envisageable. Ces comparaisons n’ont d’intérêt que lorsqu’on teste la différence entre les échantillons pour un même niveau. Nous avons donc voulu préciser les différences significatives qui existent entre les échantillons pour un même niveau et pour la même famille d’os. Le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus. Les cases foncées indiquent une différence significative entre les échantillons.
NIV 2 Mt23 Mc23 Raul Tifi Cphm Tztd Cn23 Cn12 Mt1c Mt3c
concordances hiérarchiques entre les niveaux
Tableau XLIV : Classification hiérarchique des Réponses Justes des échantillons selon les familles d’os pour les liaisons par contiguïté articulaire
Pour les liaisons par contiguïté articulaire, on constate que pour tous les niveaux, les liaisons entre les métatarsiens (Mt23) ont été toujours mieux reconnues que les métacarpiens (Mc23). De même, la liaison capitatum/ hamatum (Cphm) a toujours été mieux reconnue que trapèze/trapézoïde (Tptz). Les niveaux 1 et 2 ont mieux reconnu la liaison entre le cunéiforme intermédiaire et latéral (Cn23) que celle entre le cunéiforme médial et le cunéiforme intermédiaire (Cn12), mais pas le niveau 0. Les niveaux 0 et 1 ont mieux reconnu la liaison entre le troisième métatarsien et le cunéiforme latéral (Mt3c) que celle entre le premier métatarsien et le cunéiforme médial (Mt1c), mais pas le niveau 2. Les niveaux 0 et 2 ont mieux reconnu la liaison entre le radius et l’ulna (Raul) que celle entre le tibia et la fibula (Tifi), mais pas le niveau 1. Si on tient compte des critères anatomiques, la liaison entre le talus et le calcanéus a toujours été mieux reconnue que la liaison entre le radius et l’ulna pour les niveaux 0 et 2. On doit vérifier si les différences constatées, en termes de pourcentages, sont significatives. Pour cela, nous allons faire les analyses suivantes.
Tableau XLV : Valeurs des probabilités (α) des différences entre deux liaisons, par famille et par niveau de connaissances en ostéologie pour les réponses justes des liaisons par symétrie :
50
Famille 1 (Niv 0) RJ et RnJ Mt3 Mt2 Mc3
Mc2 0,000 0,000 0,002
Famille 1 (Niv 1) RJ et RnJ Mt3 Mt2 Mc3
Mc2 0,088 0,000 0,004
Famille 1 (Niv 2) RJ et RnJ Mt3 Mt2 Mc3
Mc2 0,999 0,001 0,313
Valeurs de α Mc3 0,000 0,007
Mt2 0,115
Valeurs de α Mc3 0,000 0,000
Mt2 0,113
Valeurs de α Mc3 0,371 0,000
Mt2 0,002
Deuxième phase d’expérimentation
Famille 2 (Niv 0) RJ et RnJ Cla Hum Uln
Rad 0,041 0,000 0,000
Famille 2 (Niv 1) RJ et RnJ Cla Hum Uln
Rad 0,767 0,229 0,057
Famille 2 (Niv 2) RJ et RnJ Cla Hum Uln
Rad 0,352 0,000 0,057
Famille 3 (Niv 0) RJ et RnJ Tpz Tzd Cap
Ham 0,247 0,000 0,008
Famille 3 (Niv 1) RJ et RnJ Tpz Tzd Cap
Ham 0,035 0,000 0,000
Valeurs de α Uln 0,057 0,293
Valeurs de α Uln 0,457 0,108
Hum 0,003
Hum 0,382
Valeurs de α Uln 0,527 0,005
Hum 0,000
Valeurs de α Cap 0,153 0,017
Tzd 0,000
Valeurs de α Cap 0,004 0,005
Tzd 0,000
Famille 3 (Niv 2) RJ et RnJ Tpz Tzd Cap
Valeurs de α Cap 0,333 0,943
Ham 0,384 0,059 0,056
Famille 4 (Niv 0) RJ et RnJ Cn1 Cn2
Valeurs de α Cn3 Cn2 0,018 0,391 0,002
Famille 4 (Niv 1) RJ et RnJ Cn1 Cn2
Valeurs de α Cn3 Cn2 0,042 0,648 0,017
Famille 4 (Niv 2) RJ et RnJ Cn1 Cn2
Valeurs de α Cn3 Cn2 0,442 0,395 0,117
Famille 6 (Niv 0) RJ et RnJ Nav Cub
Valeurs de α Pat Cub 0,861 0,010 0,024
Famille 6 (Niv 1) RJ et RnJ Nav Cub
Valeurs de α Pat Cub 0,853 0,019 0,009
Famille 6 (Niv 2) RJ et RnJ Nav Cub
Valeurs de α Pat Cub 0,765 0,863 0,000
On constate que pour les liaisons par symétrie, le niveau 2 est celui qui présente le moins de différences significatives entre les échantillons d’une même famille. Par conséquent, les résultats à l’intérieur des familles établies à partir des ressemblances morphologiques sont plus homogènes pour le niveau 2. Voici les résultats obtenus pour les liaisons par contiguïté articulaire :
Tzd 0,320
Famille 1 Mc23
NIV 0 Mt23 0,000
NIV 1 Mt23 0,953
NIV 2 Mt23 0,000
Famille 2* Tifi
NIV 0 Raul 0,847
NIV 1 Raul 0,820
NIV 2 Raul 0,783
* Lorsqu’on compare la liaison radius/ulna avec la liaison talus/ calcanéus, la différence est significative seulement pour le niveau 2. Famille 3 Tztd
NIV 0 Cphm 0,031
NIV 1 Cphm 0,000
NIV 2 Cphm 0,000
Famille 4 Cn12
NIV 0 Cn23 0,011
NIV 1 Cn23 0,318
NIV 2 Cn23 0,737
Famille 5 Mtlc
NIV 0 Mt3c 0,997
NIV 1 Mt3c 0,849
NIV 2 Mt3c 0,782
Tableau XLVI : Valeurs des probabilités (α) des différences entre deux liaisons, par famille et par niveau de connaissances en ostéologie pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire
Famille 5 (Niv 0) RJ et RnJ Cn1
Valeurs de α Cn3 0,000
Famille 5 (Niv 1) RJ et RnJ Cn1
Valeurs de α Cn3 0,009
3.3.2.2. - Analyse verticale : comparaison entre les différents niveaux
Famille 5 (Niv 2) RJ et RnJ Cn1
Valeurs de α Cn3 0,937
Nous allons maintenant vérifier si les différences constatées entre les niveaux en termes de pourcentages sont significatives. Pour cela nous allons tester l’hypothèse suivante :
Pour les liaisons par contiguïté articulaire, c’est le niveau 1 qui présente le moins de différences significatives entre les échantillons d’une même famille.
51
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents niveaux pour un même échantillon. Le tableau suivant montre les résultats obtenus.
Symétries
Cont
Liaisons Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3 Raul Tztd Cphm Mc23 Cosa Tifi Taca Cn12 Cn23 Mt1c Mt3c Mt23
montrent des différences significatives entre tous les niveaux. Il y a moins d’échantillons qui montrent des différences significatives entre les niveaux 1 et 2 qu’entre les niveaux 0 et 1. En ce qui concerne les os du tarse (sauf pour le calcanéus (Cal)), il n’existe aucune différence significative entre les niveaux 1 et 2.
Valeurs de α 6,2 × 10-12 1,0 × 10-15 2,9 × 10-7 5,2 × 10-15 4,0 × 10-5 2,0 × 10-4 6,0 × 10-6 5,8 × 10-8 6,7 × 10-19 1,4 × 10-6 9,0 × 10-7 2,3 × 10-11 2,0 × 10-4 0,024 2,5 × 10-6 6,5 × 10-10 2,7 × 10-5 4,6 × 10-21 1,3 × 10-16 0,044 0,334 0,008 0,106 7,4 × 10-14 1,0 × 10-6 0,002 9,2 × 10-4 7,2 × 10-6 4,0 × 10-13 0,001 0,871 4,7 × 10-6
Pour les liaisons par contiguïté articulaire, on constate que les liaisons radius/ulna (Raul) et troisième métatarsien/cunéiforme latéral (Mt3c) n’ont montré de différences significatives entre aucun des niveaux. Par contre, les liaisons deuxième métacarpien/troisième métacarpien (Mc23), coxal/sacrum (Cosa), tibia/fibula (Tifi), cunéiforme intermédiaire/cunéiforme latéral (Cn23), premier métatarsien/cunéiforme médial (Mt1c) et deuxième métatarsien/troisième métatarsien (Mt23) montrent des différences significatives entre tous les niveaux.
Symétries
Tableau XLVII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les niveaux pour les Réponses Justes
Des différences significatives se sont révélées entre les niveaux tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire. Seulement les liaisons radius/ulna (Raul) et capitatum/hamatum (Cphm) ne montrent pas des différences significatives. Dans le but de comparer les niveaux deux à deux, pour un même échantillon, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les différents niveaux deux à deux pour un même échantillon.
Cont
On comparera les niveaux 0 et 1, 1 et 2 et 0 et 2 pour les symétries. Nous procéderons de la même manière pour les liaisons par contiguïté articulaire. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau XLVIII.
LIAISON Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn Mt2 Mt3 Raul Tztd Cphm Mc23 Cosa Tifi Taca Cn12 Cn23 Mt1c Mt3c Mt23
Niv 0 et 1 2,6 × 10-6 1,6 × 10-16 0,004 1,1 × 10-7 0,231 7,4 × 10-5 2,4 × 10-4 0,804 1 × 10-8 0,898 1,3 × 10-4 3,7 × 10-5 0,099 0,417 0,059 0,001 0,028 31,1 × 10-10 5 × 10-12 0,036 0,205 0,406 0,174 0,003 0,023 0,041 0,053 0,288 0,032 0,045 0,929 0,038
Valeurs de α Niv 1 et 2 0,217 0,003 0,018 0,143 0,011 0,027 0,502 1,8 × 10-6 0,118 6,3 × 10-5 0,672 0,248 3,3 × 10-5 0,176 0,067 0,063 0,139 0,915 0,783 0,692 0,939 0,177 0,580 6,3 × 10-4 0,002 4,7 × 10-4 2,4 × 10-4 7,8 × 10-6 6,7 × 10-7 2,1 × 10-4 0,711 7,8 × 10-7
Niv 0 et 2 2,6 × 10-11 0,001 1 × 10-7 3,9 × 10-14 7,1× 10-6 0,033 1,4 × 10-5 2 × 10-7 1,8 × 10-17 8,1 × 10-7 4,1 × 10-6 3,9 × 10-10 1,5 × 10-3 0,006 4,9 × 10-7 9,1 × 10-10 3,5 × 10-7 6,2 × 10-16 4,2 × 10-10 0,066 0,232 0,002 0,039 7,9 × 10-15 2,4 × 10-7 0,022 0,004 3,9 × 10-5 4,5 × 10-14 0,018 0,605 2,2× 10-4
Tableau XLVIII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les niveaux deux à deux pour les Réponses Justes
Dans les figures 20 et 21, nous avons constaté qu’en termes de pourcentages il existe une hiérarchie selon les niveaux, sauf pour quelques inversions déjà énoncées. On peut alors se demander si ces inversions décelées en termes de pourcentages sont significatives.
Pour les liaisons par symétrie, on constate que des différences significatives existent entre les niveaux 0 et 2 quel que soit l’échantillon (sauf pour le troisième métatarsien (Mt3)). Les échantillons concernant les humérus (Hum), les radius (Rad) et les trapézoïdes (Tzd)
52
Deuxième phase d’expérimentation En ce qui concerne les liaisons par symétrie, on s’aperçoit (cf. tableau XLVII) qu’il n’y a pas de différence significative entre les niveaux 1 et 2 concernant le troisième métatarsien (Mt3), ni entre les niveaux 0 et 1 pour les calcanéus (Cal). Par contre, des différences très significatives existent entre les niveaux 1 et 2 concernant le trapézoïde (Tzd) et l’humérus (Hum).
(avec des différences très significatives entre les niveaux). Aucune inversion n’a été observée entre les niveaux 2 et 0. Pour les liaisons par contiguïté articulaire, on note une seule inversion entre le niveau 2 et les niveaux 1 et 0 (tibia/ fibula (Tifi)), avec des différences significatives entre les niveaux 0 et 2 et hautement significatives entre les niveaux 1 et 2 dues au fait que les expérimentateurs du niveau 2 ont écarté de nombreux os (absence de décision). En revanche, les inversions entre les niveaux 1 et 0 sont plus fréquentes. Elles concernent le talus/calcanéus gauches (Tacag), et le cunéiformes médial et intermédiaire gauches (Cn23g) (pas de différence significative entre les niveaux) et le deuxième et troisième métatarsiens gauches (Mt23g), (avec des différences significatives). On constate que la hiérarchie des liaisons pour chaque niveau n’est pas identique. Cependant, pour les liaisons par contiguïté articulaire, la liaison trapèze/trapézoïde (Tztd) occupe la dernière place hiérarchique pour tous les niveaux, la liaison capitatum/hamatum (Cphm) est très mal reconnue de tous les niveaux, alors que la liaison coxal/ sacrum (Cosa) est toujours en tête. Lorsqu’on tient compte des familles d’os établies à partir de leur ressemblance morphologique, on constate que pour les os carpiens, la hiérarchie est identique pour tous les groupes. Les niveaux 1 et 2 ont reconnu les liaisons suivant la même hiérarchie pour les familles des métatarsiens, métacarpiens, des grands os du tarse et des cunéiformes alors que le niveau 0 les a reconnues dans des ordres différents. Les niveaux 0 et 2 ont classé selon la même hiérarchie les grands os longs et les petits os du tarse mais pas le niveau 1. Le radius (Rad) est toujours mieux classé que l’ulna (Uln) et le naviculaire (Nav) mieux que le cuboïde (Cub). Le cuboïde (Cub) est l’os du tarse le moins bien classé pour tous les groupes. Le niveau 2 est celui qui présente le moins de différences significatives entre les échantillons d’une même famille.
Pour les liaisons par contiguïté articulaire, il n’y a pas de différences significatives entre les niveaux 0 et 1 pour la liaison talus/calcanéus (Taca). Pour la liaison tibia/ fibula (Tifi), des différences significatives existent entre les niveaux 0 et 2 et entre les niveaux 1 et 2. Des différences significatives existent entre les niveaux 0 et 1 pour les liaisons cunéiforme médial/cunéiforme latéral (Cn23) et deuxième métatarsien/troisième métatarsien (Mt23). Par conséquent, il existe plus de différences significatives pour les liaisons par contiguïté articulaire que pour les liaisons par symétrie. 3.4. - Conclusions Dans l’ensemble Les liaisons par symétrie sont mieux reconnues que les liaisons par contiguïté articulaire, sauf quelques exceptions. En effet, la liaison coxal/sacrum (Cosa) s’intercale parmi les liaisons par symétrie et les liaisons concernant l’humérus (Hum) et l’hamatum (Ham) s’intercalent parmi les liaisons par contiguïté articulaire. • D’une manière générale, plus le pourcentage des réponses justes diminue, plus le pourcentage des réponses fausses augmente, mais celui des réponses écartées oscille entre 3 et 13 % , tant pour les liaisons par symétrie que par contiguïté articulaire. • Le pourcentage des réponses justes et celui des réponses fausses sont nettement supérieurs au pourcentage des réponses écartées, quel que soit l’échantillon et la famille des liaisons.
Pour les liaisons par contiguïté articulaire, on constate que pour tous les niveaux, les liaisons entre les métatarsiens ont été toujours mieux reconnues qu’entre les métacarpiens, la liaison capitatum/hamatum (Cphm) a toujours été mieux reconnue que la liaison trapèze/ trapézoïde (Tztd). Le niveau 1 est celui qui présente le moins de différences significatives entre les échantillons d’une même famille. Lorsqu’on compare les niveaux entre eux pour un même échantillon, on constate que pour les liaisons par symétrie, des différences significatives existent entre les niveaux 0 et 2 quel que soit l’échantillon (sauf pour le troisième métatarsien (Mt3)). Les échantillons concernant les humérus (Hum), les radius (Rad) et les trapézoïdes (Tzd) montrent des différences significatives entre tous les niveaux. Il y a moins d’échantillons qui montrent des différences significatives entre les niveaux 1 et 2 qu’entre les niveaux 0 et 1. En ce qui concerne les os du tarse (sauf pour le calcanéus (Cal)) aucune différence significative n’existe entre les niveaux 1 et 2.
• Pour les symétries, les pourcentages des réponses justes sont toujours supérieurs à ceux des réponses fausses, quel que soit l’échantillon. Par contre, pour les contiguïtés articulaires, cette constatation n’est pas toujours vraie. Pour les liaisons par symétrie, le deuxième métatarsien (Mt2) et le troisième métatarsien (Mt3) sont les seuls os longs faisant partie des liaisons les mieux reconnues. On s’aperçoit que les liaisons appartenant à un même type d’articulation, telles les arthrodies, n’ont pas de scores homogènes. Par niveaux Pour les liaisons par symétrie, on constate trois inversions entre les niveaux 2 et 1. Elles concernent le troisième métatarsien (Mt3) (pas de différence significative entre les niveaux) le trapézoïde (Tzd) et l’humérus (Hum)
53
CHAPITRE III L’INFLUENCE DE QUELQUES PARAMÈTRES PARTICULIERS DANS LES LIAISONS OSTÉOLOGIQUES Au cours de nos recherches, nous nous sommes interrogés sur plusieurs paramètres qui auraient pu influencer les expérimentations. Pour mieux les comprendre, il est indispensable de comparer les deux protocoles proposés pour analyser les avantages et leurs inconvénients respectifs. Les échantillons proposés pour l’expérimentation n’étaient pas exactement identiques. On se demande donc si le type d’échantillonnage (proportion des paires par rapport au nombre d’os isolés) ainsi que la taille de l’échantillonnage (nombre total d’os) ont joué un rôle lors des expérimentations. Lorsque nous avons choisi les os qui ont constitué nos échantillons, nous avons seulement pris ceux qui présentaient une bonne conservation. Néanmoins, la réalité archéologique concerne presque toujours des os plus ou moins fragmentés. Nous avons donc jugé bon de faire quelques simulations concernant la fragmentation des os afin de pouvoir en faire une analyse. Les résultats présentés reflètent surtout la variabilité inter-individuelle. En effet, le temps nécessaire pour effectuer des tests ne nous a pas permis d’effectuer une vraie recherche concernant la variabilité intra-individuelle. Néanmoins, quelques expérimentateurs se sont portés volontaires pour refaire des tests afin que nous puissions évaluer cette donnée. Enfin, nous nous sommes demandée si des expérimentations effectuées avec des enfants pouvaient apporter quelque chose de plus à nos investigations. Ce chapitre contient donc le récapitulatif des expérimentations envisagées dans le but de répondre aux interrogations énoncées ci-dessus.
On constate que tous les échantillons ont été mieux reconnus au protocole 1 qu’au protocole 2. Seules la liaison par symétrie concernant la patella et celle par contiguïté articulaire concernant le talus/calcanéus ont montré plus de réponses fausses au protocole 1 qu’au protocole 2.
Tal Taca
CONT
Cal
SYM
Pat
Intervalles de confiance RJ % RF % RE % P 1 75,8 ± 6,22 24,2 ± 6,22
-
Nb. d’experiment. Tests Questions 7
182
P 2 71,7 ± 3,52 18,5 ± 3,04 9,9 ± 2,33
24
624
P 1 92,4 ± 4,34 7,6 ± 4,34
3
144
P 2 78,0 ± 3,13 16,5 ± 2,81 5,5 ± 1,72
14
672
P 1 95,5 ± 3,25 4,5 ± 3,25
3
117
P 2 82,8 ± 3,07 11,2 ± 2,57 6,0 ± 1,94
15
585
P 1 65,5 ± 6,08 34,5 ± 6,08
5
235
24
1 128
-
-
-
P 2 58,1 ± 4,08 30,4 ± 3,80 11,5 ± 2,64
Tableau XLIX : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire des protocoles 1 et 2 Pat : Patella Tal : Talus Cal : Calcanéus Taca : talus/calcanéus Nb. d’expériment. : nombre d’expérimentations P1 : protocole 1 P2 : protocole 2
Nous voulons savoir si les différences des pourcentages obtenues sont significatives. Pour cela, on se propose de tester l’hypothèse nulle suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre le protocole 1 et le protocole 2. Les paramètres comparés sont les suivants : le nombre de réponses justes et de réponses fausses du protocole 1 par rapport au nombre de réponses justes et de réponses fausses du protocole 2 (cf. annexe III).
1. - COMPARAISON ENTRE LE PROTOCOLE 1 ET LE PROTOCOLE 2 Nous avons continué aussi à réaliser des tests sur les os utilisés dans la première phase d’expérimentation, dans le but de comparer les attitudes qu’adoptent les examinateurs devant un même échantillon lorsque le protocole est différent.
Les résultats obtenus pour les valeurs de α issues du test χ² sont donnés dans le tableau suivant : Comparaison P1 et P2 Pat SYM Tal Cal CONT Taca
1.1.- Résultats selon les échantillons 1.1.1. - Vision d’ensemble Nous présentons ci-dessous un tableau récapitulatif des résultats obtenus concernant les pourcentages des réponses justes, fausses et écartées, avec les intervalles de confiance (à 95 %) correspondants.
Valeurs de α 0,292 0,003 0,007 0,972
Tableau L : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre le protocole 1 et le protocole 2
55
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Intervalles de confiance RJ %
Pat
Niv 0 Niv 1 Niv 2
Sym Tal
Niv 0 Niv 1 Niv 2
Cal
Niv 0
Niv 1 Niv 2
CONT Taca
Niv 0 Niv 1 Niv 2
RF %
RE %
Test
P 1 76,9 ± 11,45 23,1 ± 11,45
-
2
52
P 2 68,1 ± 6,77 23,6 ± 6,17
8,2 ± 4
7
182
P 1 65,4 ± 12,93 34,6 ± 12,93
Quest.
-
5
130
P 2 66,9 ± 5,42 19,7 ± 4,57 13,4 ± 3,93
11
286
P 1 82,1 ± 8 ,52 17,9 ± 8,52
-
3
78
P 2 84,6 ± 5,66 10,3 ± 4,76
5,1 ± 3,46
6
156
P 1 87,5 ± 9,36 12,5 ± 9,36
-
1
48
P 2 70,2 ± 4,89 20,5 ± 4,32 9,2 ± 3,09
7
336
P1
-
1
48
P 2 77,8 ± 6,79 22,2 ± 6,79
0
3
144
P 1 89,6 ± 8,64 10,4 ± 8,64
-
100
0
1
48
P 2 91,7 ± 3,91 5,2 ± 3,14 3,1 ± 2,46
4
192
P 1 94,9 ± 6,92 5,1 ± 6,92
1
39
P 2 72,5 ± 5,34 18,2 ± 4,61 9,3 ± 3,47
7
273
P 1 93,6 ± 5,44 6,4 ± 5,44
-
2
78
P 2 84,5 ± 6,59 13,8 ± 6,28 1,7 ± 2,37
3
117
P1
100
P 2 95,9 ± 2,78
(à 95 %) correspondants (cf. tableau LI). On se propose de tester si ces différences constatées en termes de pourcentages sont significatives. Pour comparer le protocole 1 et le protocole 2 nous comparerons les réponses justes et fausses de chaque protocole. Pour cela, nous dresserons le tableau suivant.
Nb. d’Expériment.
-
0
-
1
39
0
4,1 ± 2,78
5
195
P 1 6,7 ± 8,18 43,3 ± 8,18
-
3
141
P 2 51,9 ± 6,39 34,0 ± 6,06
14 ± 4,44
17
799
P 1 80,9 ± 11,25 19,1 ± 11,25
-
1
47
P 2 58,5 ± 6,31 27,8 ± 5,74 13,7 ± 4,4
5
235
P 1 76,6 ± 12,10 23,4 ± 12,1
1
47
2
94
-
P 2 58,1 ± 14,31 30,4 ± 12,62 11,5 ± 8,80
Comparaison P1 et P2
Échantillons Pat Tal Cal Taca
Niv 0 0,698 0,111 0,024* 0,498
Valeurs de α Niv 1 0,070 0,000* 0,096 0,078
Niv 2 0,133 0,204 0,321* 0,588
Tableau LII : Valeurs 30 des probabilités (α) concernant la comparaison entre le protocole 1 et le protocole 2 par niveaux Une différence significative entre le protocole 1 et le protocole 2 est décelée pour les calcanéus (Cal) au niveau 0 et hautement significative pour le talus (Tal) au niveau 1. Par contre, aucune différence significative n’a été décelée pour les autres échantillons pour tous les niveaux. Par conséquent, on peut conclure que les liaisons pour le protocole 1 ont été, d’une manière générale, mieux reconnues que pour le protocole 2, mais que la différence n’est, en général, pas significative. Pourtant, des réserves doivent être prises du fait que le nombre de tests réalisés est faible, surtout pour le protocole 1. 2. - L’INFLUENCE DE LA FRAGMENTATION DES OS : COMPARAISON ENTRE L’EXPÉRIMENTATION CONCERNANT L’HUMÉRUS ET CELLE NE CONCERNANT QUE SON EXTRÉMITÉ DISTALE Lors des fouilles archéologiques, nous retrouvons très souvent des os fragmentés. Pour cela, nous avons réalisé une partie des expérimentations concernant les humérus en montrant seulement une partie de l’os. Nous avons masqué la partie proximale des os de telle sorte qu’il était absolument impossible d’apprécier la longueur totale de l’os né (cf. photo 16).
Tableau LI : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire des protocoles 1 et 2 Pat : Patella Tal : Talus Cal : Calcanéus Taca : talus/calcanéus Nb. d’expériment. : nombre d’expérimentations P1 : protocole 1 P2 : protocole 2 Niv : niveau
Les résultats obtenus sont les suivants :
Une différence très significative entre les deux protocoles est décelée pour les talus (Tal) et les calcanéus (Cal) avec un risque d’erreur inférieur à 0,01 et par conséquent nous rejetons H0. Par contre, aucune différence significative a été décelée ni pour les patellas (Pat) ni pour la liaison talus/calcanéus (Taca).
Intervalles de confiance Liaison Niveau
HUM
Il nous faut savoir si cette différence existe toujours, lorsqu’on tient compte des niveaux des connaissances en ostéologie. Pour cela, nous allons faire l’analyse suivante.
HUMe
1.1.2. - Résultats par niveaux
RJ
RF
RE
Tests Quest.
NIV 0 43,0 ± 5,76 48,6 ± 5,81
8,5 ± 3,23
2
80
NIV 1 80,3 ± 5,47 10,8 ± 4,28
8,9 ± 3,91
3
120
NIV 2 63,4 ± 10,43 24,4 ± 9,29 12,2 ± 7,08
5
200
NIV 0 58,8 ± 10,79 41,3 ± 10,79
0
2
80
NIV 1 75,8 ± 7,66 18,3 ± 6,92
5,8 ± 4,19
3
120
5
200
NIV 2 62,5 ± 6,71 19,0 ± 5,44 18,5 ± 5,38
Nous présentons le tableau des résultats des réponses justes et fausses pour le protocole 1 et les résultats des réponses justes, fausses et écartées pour le protocole 2 en fonction des différents niveaux des expérimentateurs pour chacun des échantillons testés. Les résultats sont exprimés en termes de pourcentages avec les intervalles de confiance
Nb. d’Expériment.
Tableau LIII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour les liaisons des humérus (Hum) et des extrémités distales des humérus (Hume) 30 Nous rappelons que les valeurs signalées avec un astérisque (*) sont calculées à partir du test de Fisher.
56
L’influence de quelques paramètres particuliers dans les liaisons ostéologiques On constate que les niveaux 1 et 2 ont mieux apparié les humérus complets que par leur seule extrémité distale. Par contre, le niveau 0 a mieux apparié l’extrémité distale de l’humérus que l’humérus en entier. Pour comparer les liaisons par symétrie entre les humérus (Hum), lorsque l’on observe l’os dans sa totalité ou lorsqu’on l’observe seulement par sa partie distale (Hume), nous allons tester l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les deux échantillons.
En fait, nous avons choisi la partie distale de l’humérus parce que c’est celle que l’on retrouve le plus souvent sur les chantiers de fouilles. Néanmoins, elle est, aussi, la partie de l’humérus qui présente le plus de variabilité, et par conséquent la plus facilement reconnaissable. On se demande quels auraient été les résultats si nous avions choisi la partie proximale de l’humérus plutôt que la partie distale. De futures expérimentations pourront peut être éclaircir cette question. L’altération des os dans le sol ne concerne pas seulement la fragmentation exclusivement, mais aussi l’érosion des corticales. Lorsque nous avons choisi les os pour nos expérimentations, nous avons exigé une bonne conservation des os, souvent une légère érosion superficielle a été tolérée. Nous nous sommes aperçus que l’observation de la structure interne des os (pour les liaisons par symétrie, cf. photo 17 et 18), mais aussi la localisation de cette érosion (pour les liaisons par contiguïté articulaire, cf. photo 19), ont parfois accru la certitude avec laquelle nous affirmons les liaisons (Hogge, Messmer, Doan, 1993 ; Ubelaker, 1984). Il nous semble donc que de nouvelles pistes d’étude peuvent s’ouvrir ici. Il serait intéressant, dans le futur, de contrôler l’ensemble de ces pièces osseuses qui présentent une érosion et de connaître ainsi quel a été leur vraie reconnaissance. L’étude radiologique des os dans la recherche des liaisons ostéologiques sera peut être, une nouvelle voie d’investigation prometteuse.
Les résultats sont donnés au tableau suivant :
Comparaison HUM et HUMe
Niveau NIV 0 NIV 1 NIV 2
RJ et RnJ 0,012 0,344 0,885
Valeurs de α RF et RnF RE et RnE 0,245 0,004* 0,058 0,324 0,309 0,197
Tableau LIV : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les deux échantillons des humérus
Nous pouvons donc affirmer qu’une différence significative existe pour les réponses justes et très significative pour les os écartés chez les expérimentateurs du niveau 0. Par conséquent, les épiphyses des humérus ont été significativement mieux reconnues que l’os entier pour le niveau 0.
Photo 16 : Exemple des humérus avec la partie proximale masquée
57
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Les photos 17, 18 et 19 montrent que l’observation de la structure interne des os peut aider à la reconnaissance des liaisons :
Photo 17 : Exemple pour le cunéiforme latéral. Face supérieure
Photo 18 : Exemple pour le cunéiforme latéral. Face latérale
Photo 19 : Exemple pour le deuxième métatarsien/cunéiforme intermédiaire et pour le capitatum/hamatum
58
L’influence de quelques paramètres particuliers dans les liaisons ostéologiques 3. - RÉSULTATS INTRA-INDIVIDUELS Pour les liaisons par symétrie
Il aurait été intéressant de pouvoir demander aux expérimentateurs de réaliser les tests plusieurs fois afin de pouvoir tester la variabilité intra-individuelle. Néanmoins les tests étaient trop longs, et nous avons par ailleurs constaté que les expérimentateurs sont plus motivés pour réaliser les tests lorsqu’on change les échantillons. C’est pourquoi ce chapitre reposera sur un nombre de contrôles faible. Deux expériences ont été réalisées à ce sujet, la première concerne des expérimentations effectuées par nous-mêmes, la seconde la (Cacu) liaison calcanéus/ cuboïde
OS Cla Hum Hume Hume Rad
Uln
Tpz
3.1. - Les expérimentations réalisées par nous-mêmes Nous avons réalisé trois fois les tests pour chaque échantillon. Le deuxième test a été réalisé sans regarder les résultats du premier. Par contre, pour le troisième test, nous avons tenu compte des résultats des deux précédents. Les résultats obtenus sont présentés au tableau suivant. Pour l’humérus, le premier test concerne l’observation de l’humérus dans l’ensemble (Hum) et le deuxième et troisième test lorsqu’on observe seulement l’extrémité distale (Hume), (cf. chap. III.2) (cf. tableau LV).
Tzd
Cap
Ham
Mc2
On peut se demander si les différences constatées entre les trois tests sont significatives. Pour répondre à cette question, nous comparons les réponses justes et non justes des trois tests. Les résultats obtenus sont présentés au tableau suivant :
Mc3
Pat
Pour les liaisons par contiguïté articulaire OS Tztdg
Tztdd
Cphmg
Mc23g
Cn12g
Cn23d
Mt1cd
Mt3cg
Tests T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3
RJ % 35,6 37,8 46,7 35,9 33,3 38,5 43,2 45,5 54,5 58,0 72,0 64,0 56,8 67,6 67,6 62,5 81,3 84,4 61,0 65,9 70,7 45,7 62,9 62,9
RF % 40,0 42,2 26,7 48,7 53,8 46,2 45,5 43,2 31,8 22,0 20,0 12,0 27,0 27,0 16,2 34,4 18,8 12,5 17,1 26,8 9,8 42,9 17,1 11,4
T1 : Premier Test T2 : Deuxième Test
RE % 24,4 20,0 26,7 15,4 12,8 15,4 11,4 11,4 13,6 20,0 8,0 24,0 16,2 5,4 16,2 3,1 0 3,1 22,0 7,3 19,5 11,4 20,0 25,7
Tal
Quest 46
Cal
44
Cub
44
Nav
50
Cn1
37
Cn2
32
Cn3
41
Mt2
35
Mt3
T3 : Troisième test
Tests T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3 T-1 T-2 T-3
RJ % 84,8 82,6 80,4 78,0 67,5 70,0 79,1 92,9 92,9 82,9 87,8 90,2 71,1 71,1 80,0 87,5 85,0 87,5 68,8 83,3 85,1 62,0 51,0 66,7 66,0 91,5 87,2 77,6 79,6 77,6 82,9 90,2 92,7 94,9 92,3 94,9 89,5 86,8 97,4 67,6 83,8 86,5 94,1 94,1 94,1 79,5 89,5 89,5 88,6 88,6 82,9 100 94,1 94,1 85,7 100 94,3 76,7 83,3 80,0
RF % 13,0 8,7 4,3 12,2 17,5 10,0 4,7 7,1 4,8 7,3 9,8 7,3 15,6 22,2 8,9 12,5 12,5 12,5 10,4 8,3 8,5 24,0 17,6 6,3 17,0 6,4 4,3 4,1 10,2 2,0 2,4 2,4 0 2,6 2,6 2,6 7,9 13,2 2,6 21,6 2,7 2,7 5,9 2,9 2,9 5,1 7,9 2,6 5,7 5,7 0 0 5,9 0 2,9 0 0 10,0 0 0
RE % 2,2 8,7 15,2 9,8 15,0 20,0 16,3 0 2,4 9,8 2,4 2,4 13,3 6,7 11,1 0 2,5 0 20,8 8,3 6,4 14,0 31,4 27,1 17,0 2,1 8,5 18,4 10,2 20,4 14,6 7,3 7,3 2,6 5,1 2,6 2,6 0 0 10,8 13,5 10,8 0 2,9 2,9 15,4 2,6 7,9 5,7 5,7 17,1 0 0 5,9 11,4 0 5,7 13,3 16,7 20,0
Quest. 46
40
43
41
45
40
48
51
47
49
41
39
38
37
34
39
35
34
35
31
Tableau LV : Pourcentages obtenus lors de nos expérimentations en fonction du type de réponse
59
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Comparaison RJ et RnJ
SYM
CONT
Type d’os Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3 Tztdg Tztdd Cphm Mc23 Cn12 Cn23 Mt1c Mt3c
expérimentateurs et le même protocole. Nous avons choisi de réaliser des expérimentations à la fois pour le côté droit (Cacud) et pour le côté gauche (Cacug) pour le même type de liaison. L’échantillonnage a donc été pris de façon à avoir exactement les mêmes os des mêmes sépultures pour les deux côtés, mais les expérimentateurs ne savent pas que la composition des échantillons est exactement la même. Nous avons donc demandé aux expérimentateurs de réaliser le test sur les deux côtés avec un décalage de temps minimum de 15 jours. Le tableau suivant montre les résultats obtenus.
Valeurs de α 0,860 0,543 0,075 0,605 0,539 0,930 0,098 0,260 0,003 0,961 0,351 0,859 0,241 0,095 1,000 0,342 0,719 0,353 0,055 0,812 0,523 0,968 0,529 0,340 0,535 0,080 0,648 0,247
Pourcentages Liaison
Cacud
Cacug
Tableau LVI : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les trois tests
Seulement la liaison concernant le deuxième métacarpien (Mc2) a montré une différence significative entre les trois tests effectués. Nous comparerons ensuite les tests deux à deux dans l’objectif de savoir si cette différence existe toujours (cf. tableau LVII).
Mc2
test 1 et 2 0,005*
Valeurs de α test 2 et 3 0,739*
RJ %
RF %
RE %
Tests
Questions
34,6 76,9 38,5 50,0 53,8 34,6 46,2 61,5 57,7 57,7 69,2 57,7 50,0 80,8
57,7 23,1 61,5 30,8 46,2 65,4 15,4 30,8 42,3 42,3 15,4 42,3 50,0 8,0
7,7 0 0 19,2 0 0 38,5 7,7 0 0 15,4 0 0 7,7
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26 26
Il est intéressant de remarquer que les expérimentateurs qui ont choisi de ne pas écarter d’os (absence de réponse) ont maintenu cette attitude au cours des deux tests. On se demande si la différence entre les tris effectués par un même expérimentateur est significative. Pour cela, nous allons comparer pour chaque examinateur les deux tests qu’il a effectués. Pour ce faire, nous testons l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les tests effectués sur le côté droit et le côté gauche pour une même personne. Les résultats obtenus sont donnés au tableau suivant :
Par conséquent, nous pouvons conclure que, d’une manière générale, pour les différents tests que nous avons effectués, la variabilité intra-individuelle n’est pas significative. Type d’os
Nb. d’Expériment.
Tableau LVIII : Pourcentages des réponses justes, fausses et écartées pour la liaison entre le calcanéus et le cuboïde droits (Cacud) et gauches (Cacug) pour chacun des expérimentateurs
Pour les liaisons par symétrie, des différences très significatives entre le premier test et les deux suivants ont été décelées pour le deuxième métacarpien (Mc2).
Comparaison RJ et RnJ SYM
Expérimentateur 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
test 1 et 3 0,015
Expérimentateurs 1 2 3 4 5 6 7
Tableau LVII : Valeurs 31 des probabilités (α) concernant la comparaison entre les trois tests deux à deux
3.2. - Expérimentation à partir de l’échantillon calcanéus/cuboïde Pour cette expérimentation, nous nous sommes proposés de travailler avec le même échantillon, les mêmes
Valeurs de α RJ et RnJ 0,052 0,139 0,165 0,158 0,780 0,262 0,010
Tableau LIX : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les deux tests effectués par chaque expérimentateur
31 Les valeurs suivies d’un astérisque (*) ont été calculées à partir du test de Fisher et les valeurs suivies de deux astérisques (**) indiquent que la différence entre les deux échantillons est significative à partir du test χ², mais non significative à partir du test χ² corrigé (correction de Yates).
Les résultats obtenus montrent qu’aucune différence significative n’est décelée pour six des expérimentateurs.
60
L’influence de quelques paramètres particuliers dans les liaisons ostéologiques 4. - LES EXPÉRIMENTATIONS AVEC LES ENFANTS
Seul un expérimentateur (no 7) montre une différence significative entre les deux tests effectués. Pour le premier test effectué (concernant les os droits) l’expérimentateur (no 7), a écarté de nombreux os alors que, pour le deuxième test, le nombre de réponses affirmées, et surtout de réponses justes est beaucoup plus grand.
4.1. - Matériel et Méthodes Quelle peut être l’approche des enfants pour la reconnaissance des liaisons ostéologiques ? Ils sont amenés, dès leur petite enfance, à des jeux et des exercices concernant l’identification des formes et des volumes. Nous avons donc jugé intéressant de faire reconnaître des liaisons ostéologiques par des enfants, dans le but de contrôler, à partir d’une approche différente, si la connaissance de l’ostéologie pouvait apporter quelque chose de plus à ce type de recherches.
Par conséquent, nous acceptons l’hypothèse H0 pour six expérimentateurs et nous la rejetons pour un. Nous pouvons donc conclure que la variabilité intra-individuelle ne semble pas jouer un rôle très important. Nous nous sommes également interrogée sur l’influence que pouvait avoir le côté des os dans la reconnaissance des liaisons. Autrement dit, reconnaît-on mieux les os droits que les os gauches, ou vice et versa ? On constate que pour l’ensemble des examinateurs le côté gauche a toujours été mieux reconnu (plus de réponses justes et moins de réponses fausses) que le côté droit avec une différence très significative (χ² =7,5 et α = 0,006).
Les expérimentations ont eu lieu dans l’école M° Auxiliadora à Sabadell 32 (Barcelone - Espagne). L’âge que nous avons choisi pour ces expérimentations oscille entre 7 et 8 ans, il s’agit donc d’enfants de 3e et de 4e de EGB (ce qui équivaut en France à des élèves de CE2 et de CM1). Nous avons choisi cette tranche d’âge car les enfants sont assez grands pour comprendre l’exercice que nous leur proposons et, en même temps, assez petits pour garder un comportement «instinctif». Pour la réalisation des liaisons ostéologiques, nous avons demandé à avoir des groupes de 10 enfants par séance. Pour cela, nous avons envisagé de constituer 10 échantillons différents d’os prévus spécialement pour eux.
On peut aussi s’interroger si le fait que les expérimentateurs soient des droitiers ou des gauchers a pu influencer les tris effectués. C’est-à-dire, reconnaissentils mieux les os droits les droitiers et les os gauches les gauchers ? En fait, parmi les expérimentateurs, trois étaient gauchers et quatre droitiers. Tous les expérimentateurs ont mieux reconnu les os du côté gauche, sauf l’expérimentateur 2 qui est droitier, a mieux reconnu la liaison du côté droit. Donc, la latéralisation de l’expérimentateur ne semble pas avoir joué un rôle décisif dans la reconnaissance des liaisons. De même, on peut se demander si l’ordre dans lequel les tests ont été effectués peut aider à la reconnaissance des liaisons. C’est à dire, le deuxième test réalisé, estil mieux réussi que le premier ? En ce qui concerne les expérimentateurs gauchers, deux ont fait d’abord les tris sur le côté gauche et un sur le côté droit. Par rapport aux examinateurs droitiers, deux ont commencé par le côté droit et deux par le côté gauche. Par conséquent, l’ordre dans lequel les tests ont été effectués ne semble pas avoir affecté le résultat. Par conséquent, quelle que soit la latéralisation de l’expérimentateur et quel que soit l’ordre dont on effectue les tests, le côté gauche a toujours été mieux reconnu (à une seule exception pour l’expérimentateur no 2).
En ce qui concerne le choix des os, il nous a semblé important de sélectionner des os de taille ni trop grande ni trop petite. Nous avons estimé convenable de proposer, ainsi, certains os du tarse (calcanéus (Cal), talus (Tal), cuboïde (Cub), naviculaire (Nav), cunéiforme médial (Cn1), cunéiforme intermédiaire (Cn2), cunéiforme latéral (Cn3), et troisième métatarsien (Mt3)). Il a été tenu compte aussi de la patella (Pat) et du capitatum (Cap). Seuls des tests de symétrie ont été proposés. Les échantillons ont un effectif inférieur (environ la moitié) à ceux qui avaient été présentés aux adultes. Le nombre a été volontairement réduit afin de simplifier le protocole de l’exercice. Les échantillons oscillent entre 41 et 26 os à la fois paires et isolés. La majorité d’entre eux étant appariables, seulement 2 ou 3 os isolés étaient présents par échantillon. Au total, 51 enfants ont participé à la recherche de liaisons ostéologiques. Ils ont manipulé un ensemble de 328 os et le nombre d’observations totales effectuées a été de 950. Les enfants ne disposaient que de deux options de réponse : d’une part, reconnaître les paires, d’autre part, repérer les os isolés. L’option d’écarter des os ayant été jugée difficile chez les adultes, n’a pas été retenue pour les enfants, afin d’éviter d’alourdir le protocole. Nous leur avons simplement proposé un jeu.
On est en droit de se demander si la latéralisation des individus décédés, (Borgognini Tarli, Repeto 1986 ; Constandse-Westerman, Newell 1989 ; Dutour 1992 ; Stirland 1993 ; Stelle, Mays 1995) joue un rôle beaucoup plus important que la latéralisation des expérimentateurs. Pour toutes ces questions, il faudrait poursuivre les recherches avec un nombre plus important d’expérimentations et d’échantillons, dans le but d’éclaircir quels sont les facteurs qui interviennent dans la reconnaissance des liaisons et quel est leur poids.
32 Nous remercions Sor Flora Martinez, directrice de l’école M° Auxiliadora de Sabadell pour nous avoir permis de réaliser des expérimentations avec les enfants.
61
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes 4.2. - Les Résultats
On se demande si les différences constatées en termes de pourcentages sont significatives. Pour cela, nous allons comparer l’ensemble des échantillons entre eux. Pour ce faire, nous testons l’hypothèse suivante : H0 : il n’y a pas de différence significative entre les échantillons. Le résultat obtenu correspondant au test du χ² est de 78,4. La probabilité α lui correspondant est de 3,4 × 10-13. On constate que la différence entre les échantillons est hautement significative et donc, nous rejetons H0. Nous allons voir si cette différence est toujours significative lorsqu’on compare les échantillons deux à deux. Le tableau suivant montre les résultats obtenus.
Les résultats en termes de pourcentage ont été les suivants : Intervalle de confiance Échantillons Nav Cap Tal Pat Cn2 Cub Cn3 Cal Cn1 Mt3
RJ % 47,8 ± 10,3 43,3 ± 10,2 42,7 ± 9,2 27,0 ± 8,1 22,4 ± 8,9 20,0 ± 8,3 20,0 ± 9,1 17,5 ± 6,8 12,0 ± 6,4 10,7 ± 7,0
RF % 52,2 ± 10,3 56,7 ± 10,2 57,3 ± 9,2 73,0 ± 8,1 77,6 ± 8,9 80,0 ± 8,3 80,0 ± 9,1 82,5 ± 6,8 88,0 ± 6,4 89,3 ± 7,0
Nb. d’Expériment. Tests Questions 5 90 5 90 5 110 5 115 5 85 5 90 5 75 6 120 5 100 5 75
Comp. RJ et RF Nav Cap Tal Pat Cn2 Cub Cn3 Cal Cn1
Tableau LX : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondant pour chacun des échantillons testés
Nous constatons que, pour tout échantillon, le pourcentage des réponses fausses est supérieur à celui des réponses justes. La liaison concernant le naviculaire (Nav) est la mieux reconnue et celle concernant le troisième métatarsien (Mt3) a présenté plus de difficulté. La figure 30 est une représentation graphique des pourcentages et des intervalles de confiance (à 95%) correspondant aux réponses justes.
Valeurs de α Mt3
Cn1
Cal
Cn3
Cub
Cn2
Pat
Tal
Cap
0,000 0,000 0,000 0,006 0,049** 0,101 0,113 0,192 0,784
0,000 0,000 0,000 0,006 0,060 0,131 0,147 0,255
0,000 0,000 0,000 0,081 0,388 0,645 0,662
0,002 0,002 0,001 0,274 0,717 1,000
0,000 0,000 0,000 0,246 0,703
0,000 0,002 0,475 0,549 0,003 0,014 0,931 0,003 0,023 0,457
Tableau LXI : Valeurs des probabilités (α) concernant les comparaisons entre les échantillons deux à deux
Nous signalons que, alors que le χ² entre le cunéiforme intermédiaire (Cn2) et le troisième métatarsien (Mt3) se révèle significative, la correction de χ² de Yates donne un résultat non significatif (α = 0,078). Nous pouvons donc conclure que le naviculaire (Nav), le capitatum (Cap) et le talus (Tal) ont été les trois échantillons qui ont été les mieux reconnus avec des différences significatives par rapport au reste des échantillons testés.
Les échantillons concernant le naviculaire (Nav), le capitatum (Cap) et le talus (Tal) sont supérieurs au cuboïde (Cub), cunéiforme latéral (Cn3), calcanéus (Cal), cunéiforme médial (Cn1) et troisième métatarsien (Mt3). Le naviculaire (Nav) est aussi supérieur à la patella (Pat) et au cunéiforme intermédiaire (Cn2).
Figure 30 : Représentation graphique des intervalles de confiance (à 95%) correspondants aux échantillons testés par les enfants
62
L’influence de quelques paramètres particuliers dans les liaisons ostéologiques 4.3. - Discussion
un rôle déterminant. Nous présentons ici des résultats préliminaires, bien évidemment des tests statistiques supplémentaires devront être utilisés pour pouvoir tirer des conclusions plus précises.
Les enfants ont beaucoup aimé cette expérience. Savoir qu’ils étaient en train de travailler avec de «vrais» os humains les ont enthousiasmés.
Néanmoins, on peut s’interroger si pour une même liaison le nombre d’os peut être important. Pour cela, nous avons fait l’expérience suivante. Nous avons tenu compte de la liaison atlas/axis (Atax) et nous avons fait des expérimentations. Nous avons ensuite divisé l’échantillon en deux ensembles (Atax-1 et Atax-2) et nous les avons donné à nouveau aux expérimentateurs.
En ce qui concerne la taille des os, l’expérience a montré que le choix effectué avait été judicieux. En effet, la taille du calcanéus (Cal) (pour nous un os de taille moyenne) était un grand os pour eux. Leur proposer des os longs pour les tests aurait été maladroit. Une autre observation concerne la notion de symétrie qui ne semble pas vraiment acquise pour eux. En effet, dans leur perspective un os droit ressemble à un droit et non pas à un os gauche. Plusieurs fois les enfants ont apparié les os droits entre eux et les gauches aussi entre eux, bien que nous ayons insisté en expliquant ce qu’étaient les symétries avec des exemples de la vie courante.
Liaison Niveau NIV 1 Atax NIV 2 NIV 1 Atax-1 NIV 2 NIV 1 Atax-2 NIV 2
5. - INFLUENCE DE L’ÉCHANTILLONNAGE
RJ % 54,3 ± 8,25 53,3 ± 9,54 64,7 ± 9,27 78,8 ± 13,95 56,8 ± 10,35 77,8 ± 13,58
RF % 45,7 ± 8,25 30,5 ± 8,80 32,4 ± 9,08 15,2 ± 12,23 31,8 ± 9,73 8,3 ± 9,03
RE % 0 16,2 ± 7,05 2,9 ± 3,28 6,1 ± 8,14 11,4 ± 6,63 13,9 ± 11,30
Tableau LXII : Pourcentages et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants pour la liaison atlas/axis par contiguïté articulaire
Deux questions peuvent se poser à ce sujet. De prime abord, on se demande si le nombre des os qui constituent un échantillon a pu influencer la reconnaissance des liaisons. On peut s’interroger aussi pour savoir si la proportion entre le nombre de paires et le nombre d’os isolés qui composent un échantillon a pu jouer un rôle. Nous avons donc représenté, d’une part, les pourcentages des réponses justes avec le nombre d’os pour chaque échantillon selon les niveaux (cf. fig. 31, 32, 33, 34, 35 et 36). Ensuite, les pourcentages des réponses justes ont été associés aux pourcentages des paires présentes pour chaque échantillon (cf. fig. 37, 38, 39, 40, 41 et 42).
On constate que, lorsque l’échantillon est plus petit (environ la moitié), la liaison atlas/axis est mieux reconnue et sujette à moins d’erreurs. On se demande si la différence est significative. Comparaison Atax Atax-1 Atax Atax-2
On constate à première vue que ni le nombre d’os ni le nombre des paires n’ont joué de rôle décisif dans la reconnaissance des liaisons. En effet, des échantillons ayant beaucoup d’os permettent la réalisation des liaisons qui ont été beaucoup mieux reconnues que d’autres où le nombre total d’os est plus petit. Pareillement, la proportion entre le nombre de paires et d’os isolés n’a pas joué
Niveau NIV 1 NIV 2 NIV 1 NIV 2
Valeurs de α RJ et RnJ 0,104 0,009 0,708 0,010
Tableau LXIII : Valeurs des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons atlas/axis et les deux sous-groupes établis
On constate que des différences significatives existent pour le niveau 2 mais pas pour le niveau 1.
63
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
90 80 70 60 50 NIV 0 Nb. Os
40 30 20 10 0
MT3 PAT CN3 TAL CN1 CUB MC3 TPZ ULN HUM CAL NAV TZD MT2 CN2 RAD CAP CLA HAM MC2
Figure 31 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 0 Graph5
100 90 80 70 60 50
NIV 1 Nb. Os
40 30 20 10 0 MT2
CN3
TZD
TAL
NAV
PAT
CN1
MT3
HUM
CN2
CLA
RAD
CAP
MC2
CAL
ULN
CUB
TPZ
HAM MC3
Figure 32 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 1 Page 1
100 90 80 70 60 50
NIV 2 Nb. Os
40 30 20 10 0
TAL CN3 PAT CN2 MC2 ULN MC3 CAP TPZ HUM MT2 CAL NAV CN1 RAD CLA MT3 TZD CUB HAM
Figure 33 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 2
64
Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques
Figure 34 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 0
80 70 60 50 40
NIV 1 Nb. Os
30 20 10 0
* TIFId * MT3Cg * TACAg * MC23g * CN12g * TZTDg * COSAd * RAULg * MT1Cd * MT23g * CN23d * CPHMg
Figure 35 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 1
90 80 70 60 50 NIV 2 Nb. Os
40 30 20 10 0
* COSAd * CN23d * MC23g * RAULg * CPHMg * TZTDg * TACAg * MT23g * MT1Cd * CN12g * MT3Cg * TIFId
Figure 36 : Pourcentages des Réponses justes et nombre d’os pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 2
65
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
90 80 70 60 50 NIV 0 Ql % / t
40 30 20 10 0
MT3 PAT CN3 MT2 CN1 CUB MC3 TPZ ULN HUM CAL NAV TZD TAL CN2 RAD CAP CLA HAM MC2
Figure 37 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 0
Figure 38 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 1
Figure 39 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par symétrie pour le niveau 2
66
Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques
Figure 40 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 0
80 70 60 50 40
NIV 1 Ql % / t
30 20 10 0
* TIFId * MT3Cg * TACAg * MC23g * CN12g * TZTDg * COSAd * RAULg * MT1Cd * MT23g * CN23d * CPHMg
Figure 41 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 1
90 80 70 60 50 NIV 2 Ql % / t
40 30 20 10 0
* COSAd * CN23d * MC23g * RAULg * CPHMg * TZTDg * TACAg * MT23g * MT1Cd * CN12g * MT3Cg * TIFId
Figure 42 : Pourcentages des Réponses justes et pourcentages des paires pour chaque échantillon pour les liaisons ostéologiques par contiguïté articulaire pour le niveau 2
67
CHAPITRE IV VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES MÉTRIQUES, MORPHOLOGIQUES, CHROMATIQUES, PSYCHOLOGIQUES
diamètre maximal de l’acétabulum, que l’on désigne par a, et le diamètre vertical de la tête du fémur que l’on désigne par b. La soustraction entre ces deux mesures a - b donnera l’écart métrique observable entre les deux os (cf. fig. 43).
Le fait d’avoir privilégié une méthode scopique n’implique pas que nous refusons d’essayer de retrouver des liaisons ostéologiques par d’autres approches, dans le but de voir quelles sont les possibilités. Néanmoins, si le reproche que l’on fait souvent à l’étude scopique est qu’elle est trop subjective, il faudrait, que les autres méthodes que nous traiterons soient suffisantes à elles seules pour en obtenir des résultats satisfaisants. 1. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES MÉTRIQUES Il nous a semblé intéressant de pouvoir disposer d’une méthode quantitative permettant de réaliser des liaisons ostéologiques avec la plus grande fiabilité pour quiconque souhaite effectuer une analyse. Pour ce faire, on s’est demandé dans quelle mesure une telle démarche pouvait être utilisée pour établir avec certitude des liaisons ostéologiques. A cet effet, plusieurs approches métriques ont été réalisées pour connaître, d’une part, les possibilités qu’elles offrent et, d’autre part, les limites de leur validité. Deux d’entre elles ont été étudiées : la liaison par contiguïté articulaire coxal/fémur et la liaison radius droit et radius gauche par symétrie. 1.1. - Liaison par Contiguïté Articulaire : Coxal/ Fémur Nous avons choisi la liaison coxal/fémur parce que nous ne disposions pas d’un échantillon suffisamment important pour la tester ostéoscopiquement. Dans ce domaine, nous avons eu la possibilité d’aborder cette liaison à partir de la collection de Coimbra (Portugal) sur un ensemble de 237 individus 33. Il est manifeste qu’une tête fémorale ne peut se rapporter à un bassin dont la cavité acétabulaire, destinée à la recevoir, est plus petite qu’elle. Par contre, quand la tête fémorale est plus petite que l’acétabulum, on ne sait pas actuellement à partir de quelle différence entre les deux diamètres respectifs de ces deux articulations il est possible de rejeter l’association. Pour estimer la relation existant entre la cavité acétabulaire et la tête fémorale à partir des données métriques, il a été tenu compte de deux mesures : le
Figure 43 : Emplacement des mesures étudiées sur le coxal et sur le fémur
33 Les données (non publiées) ont été aimablement fournies par J. Bruzek pour la suite de l’analyse.
69
Nous allons traiter, tout d’abord, les données par individu sans tenir compte ni du côté ni du sexe. Les mesures ont été prises au millimètre. Le but attendu de cette analyse est de connaître :
Paramètres métriques
- l’écart le plus probable que l’on peut avoir par individu ; - les limites maximales et minimales à partir des quelles la liaison devient pratiquement impossible. La méthode suivie pour cette analyse a été la suivante : - calcul des écarts a - b par individu ; - établissement de plusieurs classes selon les écarts obtenus. Chaque classe comprend un intervalle d’un millimètre d’écart avec une limite inférieure, une limite supérieure et une moyenne ; - comptabilisation du nombre d’individus par classe ainsi que pourcentage qu’ils représentent.
Les individus
Classe
Limite Inf.
Limite Sup.
Moyenne de classe
Nb. Ind
Nb. Ind %
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
- 1,5 - 0,5 0,5 1,5 2,5 3,5 4,5 5,5 6,5 7,5 8,5 9,5 10,5 11,5 12,5 13,5
- 0,5 0,5 1,5 2,5 3,5 4,5 5,5 6,5 7,5 8,5 9,5 10,5 11,5 12,5 13,5 14,5
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
0 0 0 0 1 1 2 3 9 27 49 51 57 27 8 2
0 0 0 0 0,4 0,4 0,8 1,2 3,7 11 20,6 21,5 24 11 3,3 0,8
Tableau LXIV : Ecarts entre les diamètres de la cavité acétabulaire et la tête fémorale, et nombre d’individus par classe
Nous avons considéré la première limite inférieure à partir de -1,50 mm, donnée qui impliquerait l’existence d’une tête fémorale plus grande que l’acétabulum ce qui n’est pas possible. Néanmoins, afin de pouvoir déceler les possibles erreurs de mesures, il a été décidé de conserver cette limite. Il n’a pas été fixé de limite supérieure, celleci étant simplement constituée par la différence maximale observée. 16 classes ont ainsi été mises en évidence. Nous présentons un tableau récapitulatif correspondant aux résultats obtenus.
La figure 44 est une représentation graphique des résultats obtenus. D’après les résultats obtenus, on peut affirmer que : - l’intervalle situé entre 9 et 11 millimètres est décelé comme le plus important car il représente 66,1 % de l’ensemble, mais pour l’écart de 11 mm nous avons le score maximal avec 24 % du total ;
Figure 44 (Graphique)
Figure 44 : Nombre d’individus en fonction de l’écart entre les diamètres de la cavité acétabulaire et la tête fémorale
70
Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques - les écarts de 8 ou de 12 mm sont moins probables. Ils représentent 11 % chacun par rapport au total ;
Grâce à cette étude métrique nous pourrons connaître la valeur de l’écart le plus probable que nous envisageons de retrouver lorsqu’on aura à apparier des os coxaux avec des fémurs. Nous savons maintenant quelles sont les limites de variation et leur distribution ainsi que l’absence de corrélation entre ces résultats et les facteurs ci-dessus cités.
- l’intervalle compris entre 8 et 12 mm représente 88,1 % par rapport au total ; - nous avons trouvé aussi des cas où l’écart se situe entre 3 et 7 mm ainsi qu’entre 13 et 14 mm. La possibilité des liaisons dans ces intervalles est beaucoup moins probable puisqu’ils représentent 10,6 % par rapport au total ;
Deux problèmes essentiels se posent concernant la variabilité métrique :
- il n’existe pas d’individus pour lesquels la différence des deux mesures soit inférieure à 2,5 mm ni supérieure à 14,5 mm.
1 - La proximité des liaisons. Lorsqu’on aura à faire des appariements nous disposerons d’une grande marge de manoeuvre. En effet, les écarts qui se trouvent dans les extrêmes (un écart de 3 mm ou bien un écart de 14 mm) ne sont pas impossibles et par conséquent on n’a pas le droit d’exclure cette éventualité, bien qu’elle ne soit pas la plus probable. Donc, tous les coxaux et tous les fémurs qui présenteront entre eux un écart compris entre 3 et 14 mm doivent être retenus comme des liaisons possibles. Par conséquent, chaque coxal disposera de plusieurs fémurs comme liaisons possibles et vice et versa. Nous n’aurons pas le droit d’exclure des liaisons qui se retrouvent à l’intérieur de cet intervalle.
Nous avons cherché à savoir si ces résultats sont liés à d’autres facteurs tels que la stature, l’âge ou le sexe. Aucune corrélation n’a été décelée. L’étude des os coxaux nous montre que la variabilité observée pour la cavité acétabulaire (diamètre max.) se situe entre un minimum de 40 mm et un maximum de 62 mm. Pour la tête fémorale, nous obtenons un intervalle compris entre 33 mm au minimum et 52 mm au maximum. Le schéma suivant montre la dispersion du nombre d’individus en fonction de l’écart a-b (en abscisse) et du diamètre a de la cavité acétabulaire (en ordonnées).
3
a
4
5
6
7
écarts a-b 8 9 10
11
12
13
2 - L’éloignement des liaisons. On s’interroge surtout sur l’importance du biais qui peut exister entre les résultats obtenus à partir de l’échantillon de référence et ce qui peut exister réellement. Il n’est pas impossible, en effet, qu’un écart de 15 mm puisse se retrouver dans la variabilité actuelle, simplement, il n’existe pas, dans l’échantillon concerné, ce qui nous conduit à considérer que nous pourrions fort bien, dans ce cas, refuser des liaisons qui soient pourtant présentes. C’est là incontestablement un défaut de la méthode, et il ne nous a pas échappé.
14
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62
On pourrait nous reprocher, en outre, d’avoir pris comme exemple une liaison présentant une très grande variabilité. A notre avis, le problème reste toujours le même. Supposons que les mesures soient effectuées sur une liaison présentant une faible variabilité métrique. Les écarts possibles seront moins nombreux et la variabilité attendue plus faible. Par ailleurs, beaucoup d’os se retrouveront dans des petits intervalles de variabilité estimée et par conséquent susceptibles de s’apparier. Les biais d’échantillonnage seront du même degré. Ainsi, pour une liaison présentant des écarts de 10 millimètres, nous pourrons hésiter pour savoir si on doit accepter une liaison qui s’éloigne d’un millimètre par rapport à la valeur attendue. Pour une raison semblable de proportions, s’il existe 1.5 mm d’écart entre les deux os, nous hésiterons également à accepter une liaison qui présente un demi-millimètre de plus. entre 10 et 12 ind entre 4 et 6 ind
1.2. - Liaison par Symétrie : Radius droit/Radius gauche
entre 7 et 12 ind entre 1 et 3 ind
Nous n’avons pas établi une estimation sur la variabilité que l’on peut attendre pour les radius, comme nous l’avons fait précédemment pour la liaison coxal/fémur, l’effectif dont nous disposions étant trop petit. Nous voulons tester plusieurs méthodes métriques dans le but de connaître leur validité. L’échantillon retenu est le même que celui qui avait été utilisé pour les tests ostéoscopiques. Les mesures effectuées ont été les suivantes (cf. fig. 46).
Figure 45 : Dispersion du nombre d’individus en fonction du diamètre maximal de la cavité acétabulaire et de l’écart entre celui-ci et le diamètre de la tête fémorale
Nous constatons donc qu’un écart de 11 mm est probable pour n’importe quel coxal dont le diamètre maximal de la cavité acétabulaire mesure entre 47 mm et 61 mm.
71
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Nous présentons les trois analyses effectuées et nous en ferons les commentaires. 3
1.2.1. - Les Analyses en Composantes Principales
2
La première option envisagée a été de faire une Analyse en Composantes Principales (ACP). Nous avons pris en compte cinq mesures et nous avons fait plusieurs ACP en réalisant des combinaisons sur les mesures ; ensuite, nous avons choisi celle qui montrait la meilleure représentation. Nous avons retenu la représentation qui tient compte de trois mesures (la longueur maximale, le périmètre du col et le diamètre sagittal au milieu) puisque nous disposons de 81% de l’information sur un seul axe. Le but de l’expérimentation n’est pas seulement de retrouver les paires mais de retrouver aussi les os isolés. C’est pour cela que nous avons introduit les mesures de la totalité des os (les paires et les os isolés). Nous avons désigné par LG les os gauches qui ont leur paire présente sur le graphique ; LD sont les os droits qui ont leur paire présente sur le graphique ; IG sont les os isolés gauches et ID les os isolés droits. A chaque individu, il a été attribué un numéro d’ordre afin de faciliter la recherche sur le graphique. En effet, on remarque que les paires les plus éloignées du groupe sont bien définies comme, par exemple, le 37d et le 37g ou bien 12d et le 12g. Néanmoins, lorsque l’on recherche des paires proches de la variabilité du groupe, elles se définissent beaucoup moins bien. Par exemple, pour les paires 24 et 35, on pourrait, d’après le graphique, réaliser un appariement entre 24g et 35d. Par conséquent, si l’on tient compte exclusivement des résultats du graphique que l’ACP nous apporte, on commettrait des erreurs dans l’appariement et on apparierait beaucoup des os isolés (cf. fig. 47).
1 5
4
1- Longueur maximale ; 2- Longueur physiologique ; 3- Périmètre du col ; 4- Diamètre sagittal au milieu ; 5- Diamètre transversal au milieu Figure 46 : Emplacement des mesures étudiées sur les radius
Figure 47 : Analyse en Composantes Principales
72
Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques
1.2.2. - Les dendrogrammes
et le 8d, le 30g et le 38d ainsi que le 31g et le 11d). Nous aurions retrouvé un total de 36 os isolés dont 10 justes, 26 faux. Nous aurions considéré aussi 3 os comme des écartés à savoir le 22g le 33g et le 22d puisque, d’après le dendrogramme, on ne retrouve pas des différences métriques entre les trois os. L’erreur est donc trop lourde pour que cette méthode soit retenue.
Ensuite, nous avons tenté de représenter le même échantillon à partir d’un dendrogramme qui rapprocherait l’ensemble des os droits et gauches à partir des distances euclidiennes (le plus proche voisin). La représentation obtenue est présenté en figure 28. L’échantillon se compose de 26 paires, 9 isolés gauches et 7 isolés droits. D’après le dendrogramme, nous aurions retrouvé un total de 12 paires, dont 7 paires justes (les n° 36, 29, 35, 2, 9, 12 et 37) mais aussi 5 paires fausses (le 16g avec le 32d, le 26g et le 39d, le 23g avec le 1d, le 14g
Ce type de méthode nous montre très bien qu’assez souvent l’os le plus proche d’un droit n’est pas un gauche mais un autre droit.
Figure 48 : Dendrogramme
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Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes 1.2.3. - Les représentations graphiques sous forme d’icônes
largeur du visage exprime la longueur maximale, la hauteur des oreilles exprime la longueur physiologique, la hauteur du visage le périmètre au milieu, la forme de la moitié supérieure du visage le diamètre maximal et la moitié inférieure du visage le diamètre sagittal. Nous présentons deux graphiques : le premier représente l’ensemble des radius droits, le second les gauches. Le but de l’exercice consiste à retrouver les paires à partir des ressemblances des visages dans l’un et l’autre graphique.
Enfin, nous avons essayé de réaliser, une représentation sous forme d’icônes qui tienne compte des données métriques (Statisitica for Windows 1994). Parce qu’il semble que nous soyons sensibles aux dimensions du visage humain, il existe une méthode de représentations graphiques concernant des visages où les variables seraient représentées parmi des icônes. Dans l’exemple suivant, la
Icon Plot (MRADD.STA 14v*76c)
LEGENDE : visage/larg. = L_MAXD, oreille/niv. = L_PHY_D, moitié du visage/haut. = PER_MD, haut du visage/exc. = D_MAXD, bas du visage/exc. = D_SAGD
Figure 49 : Visages (côté droit)
Icon Plot (MRADG.STA 27v*85c)
LEGENDE : visage/larg. = L_MAXG, oreille/niv. = L_PHY_G, moitié du visage/haut. = PER_MG, haut du visage/exc. = D_MAXG, bas du visage/exc. = D_SAGG
Figure 50 : Visages (côté gauche)
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Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques
Le même exercice a été réalisé avec des radars où chacun des différents axes expriment une mesure différente.
Icon Plot (MRADD.STA 14v*76c)
LEGENDE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : L_MAXD, L_PHY_D, PER_MD, D_MAXD, D_SAGD
Figure 51 : Radar (côté droit)
Icon Plot (MRADG.STA 27v*85c)
LEGENDE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : L_MAXG, L_PHYG, PER_MG, D_MAXG, D_SAGG
Figure 52 : Radar (côté gauche)
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Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
De même avec des images étoiles.
Icon Plot (MRADD.STA 14v*76c)
LEGENDE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : L_MAXD, L_PHY_D, PER_MD, D_MAXD, D_SAGD
Figure 53 : Etoile (côté droit)
Icon Plot (MRADG.STA 27v*85c)
LEGENDE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : L_MAXG, L_PHYG, PER_MG, D_MAXG, D_SAGG
Figure 54 : Etoile (côté gauche)
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Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques
Pareillement avec des polygones.
Icon Plot (MRADD.STA 14v*76c)
LEGENDE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : L_MAXD, L_PHY_D, PER_MD, D_MAXD, D_SAGD
Figure 55 : Polygones (côté droit)
Icon Plot (MRADG.STA 27v*85c)
LEGENDE (dans le sens des aiguilles d’une montre) : L_MAXG, L_PHYG, PER_MG, D_MAXG, D_SAGG
Figure 56 : Polygones (côté gauche)
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Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Photo 20 : Exemple de la disposition des métatarsiens lorsqu’on veut les « mesurer » visuellement. Les os sont disposés du plus grand au plus petit (en haut os droits, en bas os gauches)
Nous avons pris en compte cinq mesures parce que nous considérons que c’est le nombre qui nous a permis de visualiser la meilleure représentation. Une constatation s’impose : l’approche métrique à partir des icônes n’est pas simple, et retrouver des paires par cette méthode est une tâche très difficile, sinon aléatoire. En fait, nous sommes souvent incapables de reconnaître des paires à partir de ces dessins.
La métrique « à l’œil » est efficace et rapide (cf. photo 20). 2. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES MORPHOMÉTRIQUES Nous avons cherché des liaisons ostéologiques par symétrie entre des os coxaux droits et gauches. Nous nous sommes servis de la méthode proposée par Hanna et Washburn (1953) modifiée par Novotny (1975) laquelle permet d’obtenir des photogrammes sur la forme de l’échancrure sciatique 34. Ces contours, issus des photogrammes, ont été ensuite utilisés pour voir s’il était possible de retrouver des liaisons ostéologiques à partir de ce matériel. La figure 57 représente un exemple d’un contour.
Si on accepte de faire des représentations avec des icônes et si le nombre de mesures retenues n’est pas homogène, nous obtenons des images fausses qui montrent à la fois la morphologie, la fragmentation (impossibilité de prendre des mesures) des os et le côté « subjectif » des mesures. Par ailleurs, si l’on ne tient compte que des os en parfait état, on s’éloigne de la réalité archéologique qui présente (sauf cas exceptionnels) des os fragmentés et/ ou érodés. A ce propos, bien que nous ayons eu recours à des os qui présentent une assez bonne conservation, nous n’avons pas toujours pu prendre la totalité des mesures nécessaires. Or, en diminuant leur nombre on s’aperçoit que toutes les icônes sont pratiquement identiques et que, dans ces conditions, il n’est guère possible de bien mettre en valeur les différences.
34 Pour maintenir des conditions standard, il faut poser l’os de telle façon que la face externe de l’ilion et la crête iliaque reposent sur la table. On obtient la forme de l’échancrure par projection de son pourtour sur du papier photosensible. Par éclairage d’une lampe de 60 W disposée à 1m 50 de distance de l’os et centrée au-dessus du milieu de l’échancrure, dans une pièce sombre (Hanna et Washburn, 1953). Après quelques minutes d’exposition, le papier photosensible nous donne un photogramme foncé sur lequel se détache en clair la forme de l’échancrure. On dispose de suffisamment de temps pour tracer au crayon son contour avant que son image ne disparaisse. On marque ensuite les points suivants : A (point d’insertion du muscule piriforme), B (Base de l’épine sciatique), D (Point le plus profond de l’échancrure), MB (sommet de l’épine sciatique) et SIPI qui correspond à (l’épine illiaque postéro-inférieur).
A notre avis, il est plus facile de reconnaître les paires à partir des os qu’à partir des icônes pour une raison toute simple : en regardant un os on peut distinguer ce qui tient chez lui à la morphologie de ce qu’est l’effet de la fragmentation, distinction absolument impossible à partir des simples icônes.
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Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques
209
3. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES CHROMATIQUES
MB
La couleur d’un os dépend de la pigmentation du sédiment dans lequel il a été inhumé. D’une manière générale, les os se rapportant à tous les individus qui ont été enterrés à proximité les uns des autres dans un même sédiment, devraient présenter exactement la même couleur, puisque l’impact taphonomique aurait été identique.
A B
Néanmoins, il est bien connu des archéologues que des différences de couleur sont sous la dépendance de facteurs divers. Maintes fois, il nous est arrivé de retrouver des collages entre deux os présentant des couleurs différentes. Il n’y a rien d’étonnant de rencontrer un changement de la pigmentation du terrain qui traverse une sépulture. En outre, lorsque l’objectif de travail concerne l’application des résultats à des ossements provenant de sépultures collectives, dans lesquelles les os ont pu être déplacés et où ils ont pu être au contact de sédiments différents, on doit se demander dans quelle mesure la couleur peut être un facteur fiable.
D
Figure 57 : Contour de l’échancrure sciatique à partir des photogrammes
Nous avons pris un échantillon composé de 50 individus et par conséquent 50 photogrammes droits et 50 photogrammes gauches. Les échantillons choisis proviennent de la collection de Coimbra (Portugal) 35. Les contours de l’échancrure sciatique obtenus sur les photogrammes ont été tous redessinés 36. Nous avons ensuite remplacé le numéro de l’individu correspondant au photogramme par un numéro tiré au hasard. Les contours droits ont été désignés par des numéros compris entre 200 et 299, les contours gauches par des numéros compris entre 300 et 399. Puis, nous avons photocopié les contours droits sur papier transparent et nous les avons ensuite découpés individuellement. Les contours gauches ont été photocopiés sur papier.
D’ores et déjà, il semble possible tant par les questionnaires que nous avons soumis aux examinateurs (cf. chap IV.4.) (aussi bien ceux qui ont travaillé sur des ossements d’un seul gisement - St. Etienne, que ceux qui ont travaillé avec des os provenant de plusieurs gisements à la fois), que par notre propre expérience personnelle, d’affirmer que la couleur joue sans aucun doute un rôle important lorsque l’on recherche des liaisons ostéologiques.
Le but de l’expérience était ici de tester si cette technique permettait d’identifier les coxaux d’un même individu dans les échantillons osseux épars d’une sépulture collective. Le test consiste à placer un contour droit sur chacun des contours gauches afin de retrouver la paire. Pour chacun des contours, l’opération a été répétée de façon que la totalité des échantillons ait été testée. Théoriquement si le contour gauche et le contour droit sont parfaitement identiques, nous sommes devant les deux contours d’un même individu. Malgré cette évidence il ne faut pas oublier de prendre en compte :
Lorsque des tris sont à opérer, la couleur influe sur l’opinion de l’examinateur. Instinctivement, nous cherchons à rapprocher les os qui présentent une similitude chromatique. La forme des os sera certainement le facteur décisif retenu qui va nous pousser à prendre une décision, mais tenir compte de la couleur induit une économie de temps et une simplification de la tâche de recherche. La perception de la couleur (Bruce, Green 1993) est dans une certaine mesure subjective, elle dépend de facteurs tels que l’intensité de la lumière (on peut distinguer des teintes différentes selon que l’observation est réalisée à midi ou au coucher de soleil) ou bien en fonction de chacun des examinateurs (il est bien connu qu’une même couleur peut avoir des définitions différentes selon les observateurs).
- la variabilité individuelle qui pourrait induire deux contours légèrement différents ; - l’éventualité de la présence de jumeaux qui pourrait nous amener à retrouver deux contours gauches se superposant à deux contours droits. Les expérimentations effectuées n’ont pas abouti à des résultats satisfaisants. La variation individuelle, constatée pour l’ensemble des contours, était tellement grande que seuls quelques individus ont pu être appariés correctement. L’hésitation manifestée était trop importante pour qu’on propose aux expérimentateurs cet exercice.
C’est pour cela que nous avons voulu des méthodes faisant intervenir des indicateurs de couleurs qui puissent éliminer le caractère subjectif des observations. 3.1. - La recherche des liaisons à partir des codes chromatiques
35 Les photogrammes nous ont été prêtés pour l’étude par J. Bruzek (CR1) de l’URA du CNRS, Laboratoire d’Anthropologie de l’Université Bordeaux I. 36 Nous remercions J. Cathalaa pour avoir redessiné l’ensemble des contours contenus dans les photogrammes.
La première option envisagée a été d’utiliser les codes de couleurs employées par les sédimentologues pour déterminer les différentes couches archéologiques.
79
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Nous nous sommes demandé si ces codes pouvaient être utilisables pour déterminer la couleur des os d’une manière objective. Les chercheurs du Laboratoire de Géologie de l’Université de Bordeaux I, ont bien voulu nous prêter le code MUNSELL pour faire nos expériences. Ce code se compose d’une large échelle de couleurs différentes (environ 500) chacune étant désignée par un numéro et une lettre. Il s’agit donc de placer l’os à côté des couleurs présentées dans l’échantillon et d’attribuer un code à l’os examiné. A partir de l’ensemble des humérus provenant de la collection de St. Etienne nous avons tenté d’attribuer une couleur codifiée à chacun. Cette option à finalement été rejetée pour plusieurs raisons. En effet, faire un choix était une tâche très longue et difficile. Nous avons classé la grande majorité des os en quatre ou cinq grands ensembles de couleurs différentes. Néanmoins, lorsqu’ils ont été isolés, sans tenir compte du code MUNSELL, nous avons constaté qu’il était possible de distinguer beaucoup plus de différences de pigmentation. Les cinq groupes antérieurs sont donc trop imprécis.
reflexion de la lumière sur une surface lisse
De plus, une question se pose : que faire lorsque un os présente plusieurs colorations ? que faire lorsqu’il présente des colorations différentes dans ses différentes parties ? Si on marque toutes le teintes, est-il légitime de les comparer avec des os monochromes ?
reflexion de la lumière sur une surface rugueuse
Parce qu’elle est trop longue à réaliser, trop imprécise et parce que la comparaison des résultats n’est pas évidente, cette option a donc été rejetée.
Ensuite, il faut aussi procéder au nettoyage des impuretés provenant de la terre ainsi que des manipulations des examinateurs. La surface choisie doit être toujours la même.
3.2. - La recherche des liaisons à partir des spectres Une autre solution envisagée a été d’étudier la possibilité de réaliser des analyses de couleur sur les os de manière plus objective encore. Nous nous sommes adressés à M. le Professeur JM. Turlet du département de Sciences physiques du Centre de Physique Moléculaire Optique et Hertzienne, URA 283 du CNRS de l’Université Bordeaux I, qui a eu la gentillesse de nous accueillir, de discuter avec nous et de nous conseiller.
Quels sont les difficultés rencontrées pour mener à terme cette expérimentation ? Tout d’abord, il faut trouver une surface complètement lisse, ce qui n’est pas évident sur l’os. Les surfaces articulaires (qui sont pourtant les plus lisses) offrent souvent des courbures qui ne sont pas totalement identiques chez tous les individus. La variabilité individuelle peut donc jouer un trop grand rôle. Par ailleurs, l’analyse des spectres est assez longue et délicate. Cette analyse aurait demandé soit le travail d’un spécialiste, soit qu’on nous apprenne à analyser les spectres obtenus.
L’option la plus envisageable était la projection d’un rayon de lumière sur l’os afin d’obtenir un spectre qui pourrait ensuite être analysé. Pour avoir de bonnes conditions de réalisation, les rayons de lumière doivent se refléter sur une surface complètement lisse et plate pour aboutir à des résultats satisfaisants.
L’intérêt principal de cette tentative était la possibilité de faire trier par la machine les os à notre place. La machine trierait en fonction de la couleur les os qui se ressemblent et nous ferions les vérifications en fonction de la morphologie générale de l’os.
« La texture d’une surface détermine la cohérence de la réflexion de la lumière : une surface parfaitement lisse comme un miroir réfléchit la lumière uniformément. La plupart des surfaces naturelles possèdent cependant une texture rugueuse, faite d’une mosaïque de petites surfaces réfléchissantes disposées sous des angles différents : la lumière frappant une telle surface est par conséquent réfléchie de façon incohérente. » (Bruce, Green 1993)
Les deux options que nous avons tentées ont été finalement rejetées. Ces deux approches nous offrent seulement une partie de ce que visuellement nous pouvons observer. M. Turlet, nous a demandé plusieurs fois pourquoi nous ne faisions pas confiance à notre sens optique, c’està-dire l’oeil. Nous cherchions une objectivité de jugement. En fait, elle se présente toujours de façon partielle. Aussi 80
Valeurs interprétatives des données métriques, morphologiques, chromatiques et psychologiques bien dans l’utilisation du code MUNSELL, que dans celle de la projection des rayons lumineux sur l’os, ces méthodes donnent des résultats beaucoup moins complets que ce que l’œil humain peut observer et apporter à nos expérimentations.
Les questions posées sont précises et la réponse se fait généralement par oui ou par non. Lorsque plusieurs possibilités de réponses sont envisageables, nous en fournissons les énoncés et les expérimentateurs doivent tout simplement cocher la case correspondante. Nous avons évité les questions qui demandent une réponse sous forme de rédaction afin d’obtenir l’objectivité souhaitée.
En effet, lorsque nous sommes conscients des « pièges » que la couleur peut présenter, il semble beaucoup plus simple, rapide et performant de faire des observations scopiques. L’utilisation du chromatisme paraît donc tout à fait viable si l’on tient compte des limites interprétatives.
Lorsqu’un examinateur avait achevé le test, nous lui faisions remplir le questionnaire afin de savoir comment il avait réalisé le tri et quels étaient les critères qu’il avait estimés les plus déterminants. Il nous est apparu indispensable que les examinateurs ne soient pas au courant du fait qu’ils allaient être interrogés à la fin de leur exercice. C’est pour cela que nous ne leur avons proposé le questionnaire que lorsque nous étions sûrs qu’ils avaient effectués tous leur tests. Cette précaution nous semble nécessaire, parce que, pensions-nous, savoir à l’avance qu’il va être interrogé, peut conditionner l’attitude de tel ou tel expérimentateur. Il faut donc faire tout ce qui est possible pour que les expérimentateurs trient vraiment en « aveugle ».
4. - VALEURS INTERPRÉTATIVES DES DONNÉES PSYCHOLOGIQUES Lors des premières expérimentations nous avons demandé aux personnes ayant fait des liaisons comment elles avaient procédé, quels étaient selon elles les caractères principaux et les caractères secondaires. Les réponses furent très intéressantes mais il était trop difficile pour nous d’en faire une synthèse, surtout parce que les réponses demeurent très ambiguës. On peut se demander dans quelle mesure le fait de poser des questions aux expérimentateurs n’influence pas involontairement leurs réponses ?
Nous avons toujours tenté de respecter ce principe , mais cela n’a pas toujours été possible. Lorsque nous faisons des expérimentations au sein d’une équipe de fouilles, le principal problème qui se pose est que les fouilleurs arrivent et partent à des époques différentes. Les expérimentations s’effectuent jour après jour et donc il est impossible d’envisager que tous les expérimentateurs remplissent le questionnaire le dernier jour de fouilles, de nombreux fouilleurs étant déjà partis. Nous avons donc proposé le questionnaire aux examinateurs dès qu’ils ont achevé leur tris. En général, nous les avons interrogés individuellement afin de nous assurer qu’ils avaient effectivement bien compris les questions. Il est inévitable que les fouilleurs discutent entre eux à propos des expérimentations qu’ils ont réalisées et donc qu’ils soient au courant des questions qui leur seront posées
Pour cela, lorsque nous avons envisagé de faire des tests avec un nombre accru d’examinateurs et surtout lorsque un grand nombre de personnes triaient en même temps, nous leur avons soumis un questionnaire permettant de poser exactement les mêmes questions, énoncées de la même manière, et d’obtenir ainsi des réponses comparables. La conception de ce questionnaire est fondamentale, parce que la personnalité de chacun des expérimentateurs joue manifestement un rôle beaucoup plus important que nous ne le pensions au départ. Malheureusement, l’exploitation statistique de ces questionnaires n’a pas pu être effectuée pour l’instant. En fait, nous nous sommes aperçus que des recherches plus approfondies concernant le domaine de la psychologie et de la sociologie sont essentielles avant d’aborder l’analyse de ces tests. Néanmoins nous jugeons intéressant de présenter ici quelles ont été pour nous les méthodes adoptées, la démarche suivie et les buts recherchés dans ce type d’enquêtes.
Lorsque nous avons fait des expérimentations avec des étudiants à l’Université cette démarche n’a pas posé des problèmes. Ce choix a été pour nous essentiel. Nous avons essayé de le maintenir jusqu’au bout, ce qui ne nous a pas toujours permis d’interroger tous les examinateurs.
L’analyse de ces questionnaires va nous permettre de comprendre la façon dont les tests ont été effectués, de pouvoir mettre en évidence l’importance d’aspects tels que la couleur, la fragmentation, le poids, la taille et la forme des os et de disposer des réponses concrètes et précises qui puissent nous servir d’appui pour nos interprétations futures.
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CHAPITRE V LES LIAISONS OSTÉOLOGIQUES ET LEUR IMPLICATION EN PALÉODÉMOGRAPHIE : LE DÉNOMBREMENT 1. - INTRODUCTION
Le calcul du NMI n’est pas soutenu par tous les auteurs. Certains l’estiment inutile parce qu’il est trop imprécis, et que par conséquent, il n’exprime rien. D’autres options sont alors envisagées. Plusieurs unités de quantification ont été proposées comme l’estimation de la taille de l’échantillon à partir du poids des os qui le constituent, ou bien la quantification du nombre des restes ; mais nous ne rentrerons pas dans cette problématique. Néanmoins, le calcul du NMI reste une approche très utilisée et mérite une attention particulière.
Lorsque l’on fouille une sépulture collective, une des premières questions que l’on se pose est de savoir le nombre d’individus qui la composent. Néanmoins, la question n’est pas simple à résoudre, et ce pour plusieurs facteurs : 1 - Les corps ne se retrouvent pas, généralement, en connexion anatomique, ce qui entraîne une complication pour le décompte. 2 - Les os sont souvent fragmentés. Si c’est le cas, ceci empêche de pouvoir établir un comptage exact des individus.
C’est en 1968 que paraît un article signé par Krantz. Il propose une nouvelle méthode de comptage basée sur l’appariement des os, moyen qui lui permet « d’améliorer » le calcul du NMI. Ensuite, il profitera de cette innovation pour estimer le NI. Certains auteurs se sont intéressés aux propositions présentées par Krantz et de nombreuses publications suivront et/ou critiqueront cette voie (Bökönyi 1970 ; Chaplin 1971 ; Perkins 1973 ; Poplin 1976a, 1976b, 1981 ; Casteel 1977 ; Grayson 1973, 1979 ; Turner 1980 ; Fieller, Turner 1982 ; Wild, Nichol 1983 ; Ducos 1984 ; Klein, Cruz-Uribe 1984 ; Nichol, Wild 1984 ; Horton, 1984 ; Garn et alii, 1991 ; Winder 1991, 1992 ; Ravi, Clere 1993). Nous nous sommes intéressés à toute la littérature gravitant autour de cette problématique concernant la relation des liaisons ostéologiques (par symétrie) dans le but de quantifier les individus constituant une sépulture collective.
3 - De nombreux facteurs taphonomiques peuvent intervenir (cf. Introduction ). En effet, si des pertes d’os sont dues à ces facteurs précédemment énumérés, le nombre des os retrouvés n’est probablement pas représentatif du nombre total d’individus présents au départ. Il est rare qu’aucun de ces facteurs n’intervienne dans un contexte de sépulture collective. Le décompte demeure donc problématique. Plusieurs options ont été engagées pour répondre à cette question. Le NMI (Nombre Minimal d’Individus) est le nombre de sujets individualisables avec sûreté dans l’échantillon ; il doit répondre à deux critères indispensables, d’une part, qu’il soit minimal et, d’autre part, qu’il soit le plus élevé possible. Il s’agit d’un décompte. Le NI (Nombre Initial d’Individus) est le nombre de sujets qui ont contribué à l’échantillon, même si certains n’y ont plus des restes (Poplin, 1976b). Il s’agit d’une estimation. Le NMI et le NI revêtent pour nous un grand intérêt dès que certains auteurs tentent d’affiner leur calcul à partir de l’appariement des os.
Nous présenterons, tout d’abord, les différentes méthodes du calcul du NMI et du NI et nous les comparerons entre elles. Ensuite, nous étudierons le « comportement » de ces méthodes lorsqu’on commet des erreurs sur l’estimation du nombre de paires lors des appariements. En effet, d’après nos expérimentations, nous avons mis en évidence la difficulté de déterminer le nombre de paires d’une manière exacte et non équivoque. Pour cela, nous proposerons de nouvelles formules permettant de contrôler ces erreurs 37. Nous nous attacherons à montrer ce que nos expérimentations peuvent apporter aujourd’hui à ce sujet.
La proposition du calcul du NMI a été introduite d’après Casteel (1977) par des archéozoologues russes vers la fin du XIXe siècle, plus particulièrement par Inostrantsor en 1882. Néanmoins, la publication de White (1953), attirera particulièrement l’attention des archéozoologues de l’époque. Son but est de quantifier l’abondance relative de différentes espèces dans la diète des hommes préhistoriques, à savoir le volume de viande qui a été consommé et le nombre d’individus qui composent l’échantillon. Ses idées suscitent un vif l’intérêt chez de nombreux auteurs qui vont rapidement théoriser sur ce sujet dans le but d’obtenir un calcul aussi précis que possible.
2. - LES MÉTHODES Assez souvent, les auteurs parlent du dénombrement et de leurs décomptes en individus. Néanmoins, la définition du NMI n’est toujours pas la même et NMI et NI se 37 Nous remercions E. Maghras, docteur en Mathématiques de l’Université Bordeaux I, qui a bien voulu prendre soin de l’exactitude et de la rigueur de nos calculs. Ses conseils et remarques nous ont été très utiles.
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Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes confondent souvent 38. En effet, le dénombrement peut se décomposer en trois temps suivant les buts attendus. Nous allons détailler leurs définitions et leurs caractéristiques et nous en donnerons des exemples pour chaque proposition.
infantiles plus 8 radius de sujets adolescents ainsi que 2 mandibules appartenant à des individus séniles 41 NMI de fréquence = 30 métacarpiens gauches adultes + 5 métacarpiens droits infantiles + 8 radius adolescents + 2 mandibules séniles __________________ 45 individus
2.1. - Le NMI de fréquence 39 Dans un premier temps, nous parlerons du NMI de fréquence, que nous désignerons par NMIf. Ce calcul demande de tenir compte du type d’os le plus abondant d’une espèce. Ensuite, il s’agit de séparer les os droits des os gauches et de les comptabiliser. Le côté qui présentera le nombre d’os le plus élevé sera l’effectif pris en compte. White (1957) est le premier auteur qui a défini cette procédure.
nous obtenons alors un NMI égal à 45 individus. Si, en plus, parmi les 30 métacarpiens gauches nous estimons qu’ils sont tous de taille moyenne, mais 8 métacarpiens droits sont de grande taille et 7 de petite taille, nous pouvons aussi les ajouter.
« The méthod I have used in the studies on butchering technique is to separate the most abundant element of the species found into right and left components and use the greater number as the unit of calculation. » (White 1957) 40
NMI = 45 + 8 métacarpiens de taille grande. + 7 métacarpiens de taille petite. ________________ NMI par exclusion = 60 individus
NMIf est le plus grand de nX et nY où nX = nombre d’os gauches. nY = nombre d’os droits.
Donc, le NMI par exclusion est de 60 individus. Le NMI n’est plus de 30 individus mais de 60 individus. A partir de ce comptage détaillé, nous pouvons convertir le NMI de fréquence obtenu au départ en un NMI accru par l’exclusion.
Exemple : Supposons que l’on dispose d’un échantillon de 40 os droits et 50 os gauches du même type. Le NMI de fréquence serai égal à 50 individus. 2.2. - Le NMI par exclusion
Certains auteurs, qui défendent le calcul du NMI, estiment que celui-ci est le seul calcul fiable. D’autres, par contre, pensent qu’il est possible d’aller au-delà et proposent le calcul du NMI par appariements 42 que nous allons maintenant aborder.
Nous expliquerons en quoi consiste le NMI par exclusion à partir de l’exemple donné par Bokönyi (1970). Il divise l’échantillonnage en quatre groupes principaux : a) infantile, b) adolescent, c) adulte, d) mature ou sénile. Chacun de ces quatre groupes devrait à la fois se subdiviser en fonction de la taille, et établir ainsi trois sous-groupes, à savoir, 1) taille petite, 2) taille moyenne et 3) taille grande.
2.3. - Le NMI par appariements Plusieurs auteurs nous parlent de cette approche. Il s’agit en effet de chercher, entre les os droits et gauches, ceux qui appartiendraient à un même individu. Les individus peuvent être représentés soit par une paire retrouvée, soit par un os isolé (lorsque sa paire n’est pas présente sur l’échantillon). Le NMI par appariements sera donc égal à la somme du nombre des paires et du nombre d’os isolés. Cette approche permet d’obtenir un effectif supérieur ou égal au NMI de fréquence. Nous parlerons des méthodes développées par Krantz (1968), Chaplin (1971) et Masset (1984) qui proposent des formules permettant de calculer le NMI par appariements. En fait, ces formules sont identiques (cf. chap IV.2.3.4).
On obtient donc, douze groupes différents d’individus (compte tenu des groupes et sous-groupes). Le NMI, d’après Bökönyi, sera la somme des NMI de fréquence des douze sous-groupes. Cette façon de procéder l’amène à obtenir un nombre plus élevé d’individus que la méthode courante. Exemple : Supposons que l’on ait un échantillon où le NMI de fréquence est égal à 30 correspondant à l’ensemble des métacarpiens gauches adultes, l’os le plus représenté. A ce nombre obtenu, au départ, nous pouvons ajouter des individus lorsque nous prêtons attention à l’âge. Si nous pouvons comptabiliser 5 métacarpiens droits de sujets
2.3.1. - Calcul du NMI d’après Krantz
38 Casteel (1977), par exemple, compare l’approche de Krantz (concernant le NI) et l’approche de Chaplin (basée sur le NMI par appariements) comme s’il s’agissait de méthodes comparables alors que leurs buts sont différents. Fieller et Turner (1982) insistent sur le fait que Casteel n’est pas le seul à ne pas faire de distinction entre les deux approches. 39 Nous prenons le terme « NMI de fréquence » d’après Poplin (1976a). 40 La méthode que j’ai utilisée lors des études de technique de boucherie, consiste à séparer l’os le plus abondant pour chaque espèce rencontrée, selon le côté droit et gauche, et utiliser le nombre le plus élevé comme unité de calcul.
Krantz (1968) est le premier auteur qui nous a proposé cette nouvelle approche. 41 Chez l’homme, il est impossible de discerner, à partir d’un métacarpien, si l’individu est un sujet adulte ou sénile. Nous avons repris, ici, l’exemple de Bokönyi qui est adapté aux os de faune. 42 Poplin (1976a) emploie plusieurs termes pour ce calcul, à savoir « NMI par appariements » ; « NMI par individualisation » ainsi que « moyens combinatoires ». Nous avons choisi de conserver, ici, le terme « NMI par appariements ».
84
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement La formule qu’il nous présente est la suivante :
« A variation on this method is possible when right and left bones of the same kind can be accurately paired off as having come from the same individual. In this case the minimum number of individuals is equal to the number of pairs of a given bone, plus the unpaired rights, plus the unpaired lefts. » (Krantz 1968, p. 286) 43
NMI Ch =
nl X + nlY + ni 2
NMICh = nombre minimal d’individus d’après Chaplin nlX = le nombre d’os gauches qui constituent une liaison nlY = le nombre d’os droits qui constituent une liaison ni = nombre total d’os isolés (gauches niX et droits niY)
D’après Krantz donc, le NMI sera égal au nombre de paires établies plus le nombre d’os isolés droits et gauches. Le décompte s’effectuerait selon la formule suivante :
Exemple : Supposons que nous ayons toujours le même échantillon que celui décrit ci-dessus, c’est-à-dire, 40 os droits et 50 os gauches et que nous ayons identifié 10 paires. Dans cet exemple nous avons :
NMIk = nl + nix + niy NMIK = nombre minimal d’individus d’après Krantz nl = nombre de liaisons (une liaison se compose de deux os) niX = nombre d’os isolés gauches niY = nombre d’os isolés droits
NMI Ch =
Exemple : Supposons que nous ayons 40 os droits et 50 os gauches et nous ayons identifié 10 paires. Dans cet exemple, nous aurions : nl = 10 ; niX = 40 ; niY = 30.
10 + 10 + 70 = 80 individus 2
2.3.3. - Calcul du NMI d’après Masset Masset (1984) estime qu’il serait dommage de s’arrêter sur le NMI de fréquence et propose aussi l’appariement d’os. La formule proposée est la suivante :
Le décompte s’effectuerait comme suit : NMIK = 10 + 30 + 40 = 80 individus
NMI M = nl + ni
2.3.2. - Calcul du NMI d’après Chaplin Chaplin, en 1971, nous décrit avec beaucoup de précision comment procéder pour le calcul du NMI. Il propose deux phases d’analyse, la première phase concerne le comptage du NMI de fréquence, alors que la deuxième concerne le NMI par appariements 44. La démarche de son raisonnement est toujours illustrée par des exemples. Il estime que l’appariement d’os est une démarche logique.
NMIM = nombre minimal d’individus d’après Masset nl = nombre de liaisons (une liaison se compose de deux os) ni = nombre total d’os isolés (gauches niX et droits niY) Exemple : Supposons toujours le même échantillon, c’està-dire, 40 os droits, 50 os gauches, et 10 paires reconnues, nous avons : NMIM = 10 + 70 = 80 individus
« It is largely a logical exercise to determine whether the fragments are likely to be from the same or differents animals » (Chaplin, 1971, p. 71) 45
2.3.4. - Comparaison du NMIK NMICh et NMIM
Les critères, par lesquels il estime qu’il faut apparier les os, sont principalement l’âge et la taille. Néanmoins, il admet que le facteur taille peut être un critère difficile d’application à cause des asymétries.
Concernant les paires, nous avons :
« ... each of the fragments is matched against the others in respect of age and then size. Size can be a difficult criterion to apply for the right and left bones of the animal are not always the same size » (Chaplin, 1971, p. 70) 46
Concernant les os isolés, nous avons ni = niX + niY
nl = nlX = nlY
donc : nl =
nl X + nlY 2
Par conséquent, on a les égalités suivantes : nl + ni X + niY =
43 Une modification dans le calcul du NMI de fréquence est possible lorsque des os droits et gauches du même type peuvent être correctement appariés et déterminés comme appartenant au même individu. Dans ce cas, le nombre minimal d’individus est égal au nombre de paires pour un os donné, plus les os isolés, droits et gauches. 44 Chaplin parle du GMT (Grand Minimum Total), ce que nous désignons par NMI par appariements. 45 Déterminer si les fragments peuvent appartenir à un même animal ou à des animaux différents est un exercice logique. 46 ... chacun des fragments est apparié avec les autres en fonction de l’âge et ensuite de la taille. Le critère de la taille peut être difficile à appliquer puisque les os droits et gauches d’un même animal ne sont pas toujours de la même taille.
nl X + nlY + ni = nl + ni 2
ce qui implique que : NMIK = NMICh = NMIM Les NMI de Krantz, Chaplin et Masset sont donc identiques. Par conséquent, nous désignerons par NMIa le NMI par appariements d’après Krantz, Chaplin et Masset.
85
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
110
nombre d'individus (NMIa)
100
90
80
70
60
50 0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50
nombre de paires (nl) Figure 58 : NMI par appariements en fonction du nombre de paires
La variation du NMI par appariements en fonction de nl suit une droite descendante de pente - 1. En effet,
Les nombres d’os gauches et droits sont différents, mais tous les os du côté ayant le plus faible effectif sont appariés (voir schéma B ou bien B’).
NMI a = nl + ni X + niY = nl + n X − nl + nY − nl car ni X = n X − nl et niY = nY − nl
Schéma A
= − nl + n X + nY nl ni NMIa
0 25 25
1 23 24
X 2 21 23
3 19 22
4 17 21
5 15 20
6 13 9
7 11 18
8 9 17
9 7 16
10 5 15
Y
Liaisons
Tableau LXV : Exemple du calcul du NMI par appariements pour un échantillon où nX = 10 et nY = 15
La figure 58 est une représentation graphique du NMI par appariements en fonction du nombre de paires pour un échantillon où nX = 50 et nY = 50
Schéma B
2.3.5. - Comparaison du NMI de fréquence et NMI par appariements
X
Le NMI par appariements est toujours supérieur ou égal au NMI de fréquence. Ils sont égaux dès que l’une des deux conditions suivantes se réalise. Première condition
Liaisons
nX = nY = nl
Le nombre d’os gauches et droits sont identiques et ils sont tous appariés (voir schéma A). Deuxième condition nX < nY et nX = nl
Y
ou bien
Isolés
nY < nX et nY = nl
86
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement ou bien
Exemple : Supposons que notre échantillon se compose de 40 os droits et 50 os gauches parmi lesquels nous avons déterminé 10 paires. Le calcul est le suivant :
Schéma B’ X
Y
NI K =
Liaisons
2.4.2. - Calcul du NI d’après Poplin 48
Isolés
Soit une population dont le nombre d’individus est NI. Dans la réalité archéologique, parmi les NI on retrouve nX os gauches et nY os droits du même type. Le but de Poplin (1981) est de donner une formule permettant de calculer NI à partir de nX, nY et nl. Pour l’établir, il procède de la façon suivante :
2.4. - Le calcul du NI Certains auteurs estiment que le calcul du NMI par appariements peut contribuer au calcul du NI. Ce troisième temps tient compte de l’hypothèse suivante : s’il existe des individus représentés sur l’échantillon par un seul os (c’est-à-dire, les os isolés) il y a certainement des individus qui n’ont conservé aucun des deux os sur le site (à cause des facteurs taphonomiques, (cf. introduction) dont le nombre peut, lui aussi, être estimé en plus des individus présents sur l’échantillon. Le NI estime ceux qui ne sont pas présents, ce qui représente une estimation du nombre total de la population à l’origine. Les objectifs principaux du NMI et de NI sont donc différents. En effet, le calcul du NMI comptabilise les individus présents sur l’échantillonnage archéologique (thanatocoenose), alors que le calcul du NI estime la population à l’origine.
nX chances d’avoir son symétrique NI n n conservé. Donc, tous les os droits ont X Y chances NI
Chaque os droit a
d’avoir le leur. Autrement dit, tous les os droits et tous les os gauches offrent la possibilité de faire nl paires données par : nl =
Donc, d’après Poplin, on a :
2.4.1. - Calcul du NI d’après Krantz
n X nY nl
Exemple : Supposons que notre échantillon se compose de 40 os droits et 50 os gauches parmi lesquels nous avons déterminé 10 paires. Le calcul est le suivant :
Pour Krantz (1968), les méthodes jusqu’alors existantes, donnent une idée du nombre relatif d’individus présents sur un site, mais en aucun cas elles n’en indiquent le nombre absolu. D’après lui, si nous travaillons avec des os pairs, il est par conséquent possible de les apparier et d’évaluer l’effectif total de la population à l’origine. Il propose d’appliquer la formule : 2
NI P =
NIP = nombre d’individus à l’origine de la population, d’après Poplin nX = nombre total d’os gauches du même type nY = nombre total d’os droits du même type nl = nombre total de liaisons établies
Nous essayerons, ici, de donner et comparer les propositions permettant le calcul du NI.
n X + nY 2nl
n X nY NI
Enfin, on déduit la formule permettant de calculer le NI : n n NI = X Y nl
« ... it is possible to count the bones that were not found if it can be determined what proportion of right and left parts can be correctly paired. » (Krantz 1968, p. 287) 47
NI K =
40 2 + 50 2 1600 + 2500 = = 80 + 125 = 205 individus 2 ⋅ 10 20
NI P =
40 ⋅ 50 = 200 individus 10
2.4.3. - Calcul du NI d’après Masset
2
Masset, en 1984, propose le calcul du NI à partir de trois variables (nl, ni, nd), dont nl et ni sont connues. nl = nombre total de paires établies, c’est-à-dire le nombre d’individus qui ont conservé les deux os ni = nombre total d’os isolés (niX + niY), c’est-à-dire le nombre d’individus qui ont conservé un seul os nd = nombre total d’os « disparus », c’est-à-dire le nombre d’individus qui n’ont conservé aucun des deux os.
NIK = nombre d’individus à l’origine de la population d’après Krantz nX = nombre total d’os gauches nY = nombre total d’os droits nl = nombre total de liaisons établies 47 Il est possible de compter les os qui n’ont pas été retrouvés si nous pouvons calculer la proportion d’os droits et gauches qui ont été correctement appariés.
48 La formule que Poplin a proposée en 1981, a été aussi proposée par Turner en 1981 et par Fieller et Turner en 1982.
87
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes La formule proposée est la suivante :
NI K =
n X + nY 2nl
Formule de Poplin
NI P =
n X nY nl
2
NI = nl + ni + nd
2
Formule de Krantz
Pour pouvoir calculer NI par cette formule, il nous faut donc trouver un moyen pour connaître nd. Pour Masset, cette variable sera calculée à partir de nl et ni puisqu’elle en dépend. Les trois variables nl, ni et nd sont en fonction de ce que Masset appelle p et q, où p est la probabilité de destruction d’un os dans la tombe et q la probabilité de conservation. La relation entre p et q s’exprime ainsi :
Formule de Masset
NIq² = nl
=
(n X − nY ) 2 ≥0 2nl
NIk > NIp si nx ≠ ny NIk = NIp si nx = ny Nous allons maintenant voir quel est le rapport entre NIK, NIP et NIM
Il calcule p et q à partir de nl et ni
NI M = nl + ni +
2nl q= 2nl + ni
Ensuite, il calcule nd à partir de nl et ni. Le résultat obtenu est le suivant :
nd =
ni 2 4nl
or,
ni = nix = niy
= nx + ny - 2nl car nix = nx - nl et niy = ny - nl
= nx² + ny² + 4nl² + 2nxny - 4nxnl - 4nynl
Ensuite, en reportant les expressions de ni et de ni² dans la formule donnant NIM et en effectuant les calculs, on obtient :
ni 2 4nl
NI M = nl + n X + nY − 2nl +
Exemple : Supposons que notre échantillon se compose de 40 os droits et 50 os gauches parmi lesquels nous avons déterminé 10 paires. Le calcul est le suivant : NI M = 10 + 70 +
ni 2 4nl
donc, ni² = (nx + ny - 2nl)²
Le calcul du NI d’après Masset, lorsque nd peut être calculée à partir de nl et ni, est donc donné par la formule suivante : NI M = nl + ni +
2
n X + nY − 2n X nY 2nl
p² = exprime la probabilité pour qu’un individu ne conserve aucun des deux os pq = exprime la probabilité pour qu’un individu conserve un seul os q² = exprime la probabilité pour qu’un individu conserve les deux os
ni p= 2nl + ni
2
=
donc, NIK est supérieur ou égal à NIP. NIK est égal à NIP si, et seulement si, nX est égal à nY. Par conséquent, nous pouvons affirmer que :
2NIpq = ni
2
n X + nY n n − X Y 2nl nl
on a : NI= (NI)p² + 2(NI)pq + (NI)q² car p + q = 1
2
=
NIK - NIP
La présence ou l’absence des différents os obéit en première approximation à une loi binomiale (Masset 1984)
ni 2 4nl
Dans le but de comparer la formule de Krantz et celle de Poplin, nous calculons l’écart entre NIK et NIP
q=1-p
où : NIp² = nd
NI M = nl + ni +
70 2 4900 = 10 + 70 + = 202 ,5 individus 4 ⋅ 10 40
88
2
2
2
2
2
= n X + nY − nl +
n X + nY 4nl 2 2n X nY 4n X nl 4nY nl + + − − 4nl 4nl 4nl 4nl 4nl
= n X + nY − nl +
n X + nY n n + nl + X Y − n X − nY 4nl 2nl
2
2
=
n X + nY n n + X Y 4nl 2nl
=
2 2 n n 1 n X + nY + X Y 2 2nl nl
=
1 ( NI K + NI P ) 2
2.4.4. - Comparaison du NIK NIP et NIM On se propose de comparer, ici, les trois approches du calcul de NI proposées par Krantz, Poplin et Masset. Rappelons les formules suivantes :
2
n X + nY + 4nl 2 + 2n X nY − 4n X nl − 4nY nl 4nl
car
NI K =
2
n X + nY 2nl
2
et
NI P =
n X nY nl
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement
D’où
NI M =
NI K + NI P 2
Donc, NIM n’est autre que la moyenne entre NIK et NIP. D’après la comparaison précédente, nous avons NIP ≤ NIK et comme NIM est la moyenne de NIK et NIP, on a la double inégalité suivante : NIP ≤ NIM ≤ NIK
nX ≠ nY
NIK = NIM = NIP si
nX = nY
NIK
NIP
NIM
nl = 1 nl = 2 nl = 3 nl = 4 nl = 5 nl = 6 nl = 7 nl = 8 nl = 9 nl = 10
2900 1450 966,6 725 580 483,3 414,3 362,5 322,2 290
2100 1050 700 525 420 350 300 262 233,3 210
2500 1250 833,3 625 500 416,6 357,1 312,5 277,8 250
NIK - NIP NIM - NIP NIK - NIM 800 400 266,3 200 160 133,3 114,3 100 89,9 80
400 200 133,3 100 80 66,6 70,2 50 44,5 40
400 200 133,3 100 80 66,6 70,2 50 44,5 40
Tableau LXVI : Valeurs des écarts sur le nombre initial d’individus (NI) en fonction du nombre de paires nl pour un échantillon où nX = 30 et nY = 70
On en déduit que : NIP = NIM = NIK dès que nX = nY Enfin, nous pouvons affirmer que : NIK > NIM > NIP si
nl
Les variations de NIK, NIP, et NIM en fonction de nl suivent des hyperboles. Nous allons détailler les résultats attendus pour Krantz, Poplin et Masset pour des échantillons où le nombre total d’os (nX + nY) et le nombre de paires (nl) sont constants mais nX et nY varient. Exemple : Supposons que nous sommes devant un échantillon composé de 100 os (nX + nY = 100) où seulement une paire est estimée (nl=1) et où le nombre d’os droits (nY) et gauches (nX) varient.
Voici une simulation numérique de la comparaison de NIK, NIP, et NIM dans le cas où nX = 30 et nY = 70 et nl varie : La figure 59 illustre graphiquement le tableau LXVI.
Figure 59 : Variation du NI d’après Krantz, Poplin et Masset en fonction du nombre de paires
89
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Figure 60 : Écart pour le calcul du NIK, NIP et NIM
NIK
NIP
NIM
nX = 50 ; nY = 50 2500
2500
2500
0
0
0
nX = 40 ; nY = 60 2600
2400
2500
200
100
100
nX = 30 ; nY = 70 2900
2100
2500
800
400
400
nX = 20 ; nY = 80 3400
1600
2500
1800
900
900
nX = 10 ; nY = 90 4100
900
2500
3200
1600
1600
entre nX et nY sont grands, les différentes estimations du NI sont très différentes. Dans l’exemple précédent, lorsque l’échantillon se compose de 10 os gauches (nX = 10), de 90 os droits (nY = 90) et une seule paire retrouvée (nl = 1), Krantz estime la population à 4100 sujets et Poplin l’estime à 900 individus.
NIK - NIP NIM - NIP NIK - NIM
Par conséquent, nous pouvons conclure que :
Tableau LXVII : Valeurs des écarts sur le Nombre Initial d’individus (NI) en fonction de l’échantillon (de l’écart entre le nombre d’os gauches et celui des droits)
1 - Les formules de Krantz, Poplin et Masset, donnent la même estimation du NI dès que le nombre d’os gauches est égal au nombre d’os droits.
La figure 60 est une illustration graphique de ce tableau.
2 - Dès que le nombre d’os gauches est différent du nombre d’os droits, nous avons : NIP < NIM < NIK
Pour Masset, quel que soit le nombre d’os droits (nY) et d’os gauches (nX) qui composent les échantillons qui ont le même nombre de paires et d’os isolés, le nombre d’individus qu’il retrouvera sera toujours le même. En effet, sa formule tient compte seulement du nombre de paires (nl) et d’os isolés (ni).
3 - L’estimation du NI, d’après Masset, est toujours la moyenne entre les estimations du NI d’après Poplin et d’après Krantz. 4 - Pour un échantillon dont nX et nY sont données et nX ≠ nY, on observe que moins on établit de paires, plus l’écart entre NIP, NIM et NIK est important (tabl. LXVI et graph. 59).
Par contre, Krantz et Poplin estiment la population initiale à partir des os droits (nY), des os gauches (nX) et des paires établies (nl). Ceci implique que le nombre d’individus estimé changera en fonction du nombre d’os droits et gauches qui constituent un échantillon.
5 - Pour des échantillons qui ont le même nombre total d’os gauches et droits mais nX et nY varient, l’estimation de Krantz augmente en même temps que la différence nX et nY, par contre l’estimation de Poplin décroît et celle de Masset reste constante (tabl. LXVII et graph. 60).
Les conséquences peuvent être très lourdes. En effet, lorsque le nombre de paires retrouvées est petit et les écarts
90
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement 2.4.5. - Comparaison du NMI par appariements
et NI
=
Dans le paragraphe II.3.4., nous avons introduit le NMI par appariements et nous avons montré que NMIK = NMICh = NMIM. Par conséquent, nous notons le NMI par appariements par NMIa qui désigne le NMI d’après Krantz, Chaplin et Masset.
ni X niY nl (ni X + niY + nl ) + nl nl
= NMI a +
ni X niY car NMI a = nl + ni X + niY nl
ni X niY nl
NI P = NMI a +
2.4.5.1. - Comparaison du NMI par appariements
et NIK
Donc, on peut constater que l’écart entre NIP et NMIa est donné par :
En reportant les expressions de nX et de nY (nX = niX + nl, nY = niY + nl) dans la formule de Krantz et en effectuant les calculs, on obtient : Rappelons que :
2
n + nY NI K = X 2nl
NI P − NMI a =
2
=
(ni X + nl) 2 + (niY + nl) 2 car n = ni + nl et n = ni + nl X X Y Y
=
ni X + nl 2 + 2ni X nl + niY + nl 2 + 2niY nl 2nl
=
ni X + niY 2nl 2 + 2ni X nl + 2niY nl + 2nl 2nl
On déduit que NIP est supérieur ou égal à NMIa. L’égalité entre NIP et NMIa se réalise si, et seulement si, niX = 0 ou niY = 0 autrement dit nX = nl ou nY = nl
2nl
2
2
2
2
et NIM
2 2 2nl(nl + ni X + niY ) ni + niY = X + 2nl 2nl 2
2.4.5.3. - Comparaison du NMI par appariements
D’après la formule de Masset on a : NI M = nl + ni +
2
ni + niY = X + NMI a car NMIa = nl + niX + niY 2nl NI K = NMI a +
ni X niY nl
Donc, NI M = NMI a +
ni X 2 + niY 2 2nl
ni 2 4nl
(car NMIa = nl + ni)
On peut donc constater que l’écart entre NIM et NMIa est donné par :
Donc, on peut constater que l’écart entre NIK et NMIa est donné par :
NI M − NMI a = NI K − NMI a =
2
ni X + niY 2nl
2
2.5. - Comparaison du NMI de fréquence, NMI par appariements et NI
2.4.5.2. - Comparaison du NMI par appariements
D’après l’étude que nous avons faite pour les comparaisons, nous pouvons conclure que :
De même, nous ferons la comparaison entre le NMIa et le NI d’après Poplin.
ni 2 4nl
On déduit que NIM est supérieur ou égal à NMIa. L’égalité entre NIM et NMIa se réalise si, et seulement si, niX = niY = 0 autrement dit nX = nY = nl.
On déduit que NIK est supérieur ou égal à NMIa. L’égalité entre NIK et NMIa se réalise si, et seulement si, niX = niY = 0 autrement dit nX = nY = nl. et NIP
ni 2 4nl
n X = ni X + nl n n Rappelons que NI P = X Y or, nY = niY + nl nl
1 - Lorsque tous les os s’apparient (voir schéma A), les différentes méthodes donnent la même estimation pour le nombre d’individus. C’est-à-dire :
(ni X + nl )(niY + nl ) nl
NMIf = NMIa = NIP = NIM = NIK si nX = nY = nl > 0
donc, NIP = =
ni X niY + ni X nl + nl niY + nl 2 nl
91
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Schéma A X
Schéma C Y
X
Y
Liaisons Liaisons
Isolés
2 - Lorsque le nombre d’os d’un des côtés est supérieur à l’autre et que dans le côté ayant moins d’os ils s’apparient tous (voir schéma B ou bien schéma B’), nous obtenons la même estimation pour le NMI de fréquence, le NMI par appariements et pour le NI d’après Poplin (cf. chap. II.3.5. et II.4.5.). Par contre, NIP est inférieur strictement à NIM qui lui-même est strictement inférieur à NIK. C’est-à-dire :
4 - Lorsque le nombre de paires est strictement inférieur aux nombres d’os gauches et d’os droits qui sont eux-mêmes différents (voir schéma D ou bien D’), les estimations obtenues, selon les méthodes utilisées, sont différentes. D’une manière plus précise, nous avons : NMIf < NMIa < NIP < NIM < NIK si 0 < nl < nX < nY ou bien 0 < nl < nY < nX
NMIf = NMIa = NIP < NIM < NIK si nX < nY et nX = nl > 0 ou bien nY < nX et nY = nl > 0
Schéma D
Schéma B X
Isolés
X
Y
Y
Liaisons
Liaisons
Isolés
Isolés
Isolés
ou bien
ou bien
Schéma D’
Schéma B’ X
X
Y
Y
Liaisons
Liaisons Isolés
Isolés
3 - Lorsque le nombre d’os droits et celui d’os gauches sont identiques et ne s’apparient pas tous (voir schéma C), nous obtenons la même estimation pour le NI d’après Poplin , le NI d’après Masset et le NI d’après Krantz (cf. chap. II.4.4). Mais le NMI de fréquence est inférieur strictement à NMI par appariements qui est lui même strictement inférieur à NIP. C’est à dire :
Isolés
5 - Si aucune paire n’est retrouvée (voir schémas E, F, F’, G et G’), nous avons les estimations suivantes : Pour nl = 0, nous avons : NMIf < NMIa si nX ≠ 0 et nY ≠ 0 (voir schémas E, F et F’), NMIf = NMIa si nX = 0 ou nY = 0 (voir schémas G et G’), NIK, NIP et NIM tendent vers l’infini si nX et nY sont différents de zéro (voir schémas E, F, F’, G et G’), NIP représente une forme indéterminée si nX = 0 ou nY = 0 (voir schémas G et G’).
NMIf < NMIa < NIP = NIM = NIK si nX = nY > nl > 0
92
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement
Schéma G
Schéma E X
Y
X
Y
Isolés
Isolés
Isolés
nY = 0
ou bien
Schéma G’
Schéma F X
Isolés
ou bien
X
Y
nX = 0
Isolés
Schéma F’ X
Isolés
Y
Isolés
Nous présentons, par la suite, une illustration graphique des conclusions ci-dessus pour les échantillons suivants :
Y
Isolés
1.
nX = 50 ;
nY = 50 ;
nl = 50
2.
nX = 50 ;
nY = 10 ;
nl = 10
3.
nX = 50 ;
nY = 50 ;
nl = 10
4.
nX = 50 ;
nY = 30 ;
nl = 10
Figure 61 : Comparaison du NMIf, NMIa, NIP, NIM et NIK
93
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes 3. - DISCUSSION
2- La confusion entre des paires et des os isolés, par contre, a des conséquences dans l’estimation du NMIa et du NI.
Le premier aspect que nous allons considérer concerne les quatre variables nX, nY, nl et ni qui interviennent dans les différentes méthodes que nous avons précédemment décrites et comparées. En effet, il nous semble nécessaire d’insister sur le fait que l’estimation de nX et nY est moins périlleuse que celle de nl et ni : ces dernières nécessitent la connaissance de la variabilité anatomique des sujets. Ce problème est rarement évoqué par les auteurs dont nous avons exposé les méthodes. En effet, ceux-ci considèrent toujours nl comme un nombre que l’on comptabilise de la même façon que l’on compte les os droits et gauches, ce qui s’éloigne de la réalité à laquelle on se trouve confronté quand on réalise des appariements. Généralement, les auteurs proposent des formules, et parfois critiquent et/ou choisissent telle ou telle méthode de calcul ou une autre. En fait, il est très souvent question du choix entre NMIa ou NI. Pour d’autres, il s’agit du choix entre NIK ou NIP et de nombreuses discussions portent sur le choix entre le calcul du NMI et d’autres méthodes de quantification, mais aucun auteur n’a insisté sur le problème que suppose le décompte de nl.
Nous allons étudier et déterminer l’erreur d’une part sur NMIa, d’autre part sur NI lorsqu’on calcule ce dernier d’après les formules de Poplin, Masset et Krantz. 3.1. - L’Effet de l’erreur sur le calcul du Nombre Minimal d’Individus par appariements Nous allons voir quel est l’effet de l’erreur (e) sur le calcul de NMIa on a : NMIa = nl + nix + niy = nl + nx - nl + ny - nl car nix = nx - nl = nx+ ny - nl
et niy = ny - nl
Nous calculerons NMI ae qui exprimera le calcul du NMIa lorsqu’on tient compte de e.
NMI ae = n X + nY − (nl + e) = n X + nY − nl − e = NMI a − e
Le NMI de fréquence, quant à lui, nous donne toujours le même résultat. Il ne dépend que du nombre maximal de nX ou de nY.
Donc, l’erreur Ea sur le NMIa, impliquée par e, est donnée par : E a = NMI ae − NMI a = − e D’où :
Par contre, les calculs du NMIa et NI sont toujours fonction de nl et par conséquent de ni. D’après nos expérimentations, nl et ni peuvent varier selon différents facteurs :
Ea = - e
En conclusion, si on commet une erreur par excès (respectivement par défaut) sur le nombre de paires, on retrouve la même erreur sur le NMIa mais par défaut (respectivement par excès).
1 - L’identification différentielle Le nombre de liaisons ostéologiques peut varier d’un expérimentateur à l’autre : - soit par des erreurs commises lors de la détermination ; - soit par des problèmes de fragmentation, érosion ou de variabilité individuelle, l’examinateur a estimé un certain nombre d’os comme des os écartés.
Exemple : Supposons que nous avons un échantillon composé de 50 os droits et 40 os gauches, dont 30 paires. Le NMIa sera égal à 60 individus. 1 - Supposons que l’expérimentateur a commis une erreur de 2 paires par excès (e = 2), c’est-à-dire qu’il estime 32 paires à la place de 30. L’estimation du NMI ae sera égale à 58 individus (car Ea = - e = -2).
2 - La difficulté de la liaison Nous avons pu constater que certaines liaisons sont plus facilement reconnaissables que d’autres.
2 - Par contre, si l’erreur commise par l’examinateur était de 2 paires par défaut (e = - 2), c’est-à-dire correspondant à une estimation de 28 paires à la place de 30, l’estimation du NMI ae sera égale à 62 individus (car Ea = - e = 2).
Donc, la variable nl n’est pas toujours simple à évaluer. Souvent, lors des appariements, on ne connaît pas nl de manière exacte, cette variable est toujours entachée d’une erreur liée aux phénomènes décrits ci-dessus ; en fait, on connaît nl + e où e est l’erreur due à l’identification différentielle ou à la difficulté de la liaison. L’erreur e peut être commise soit par excès, (ce qui correspond à e positif) soit par défaut (ce qui correspond à e négatif). Nous allons voir sous quelles conditions cette erreur peut entraîner des conséquences dans le calcul de NMIa et de NI.
Pour comparer respectivement les erreurs e et Ea par rapport à nl et NMIa, nous devons calculer les erreurs relatives désignées par er et Er,a et définies par : er =
1- L’inversion (par erreur) d’une paire avec une autre paire n’impliquerait pas des conséquences dans le calcul du NMIa ni du NI. Aucune des formules présentées ne souffre de ce type d’erreur.
94
e nl
E r ,a =
Ea NMI a
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement Il est évident qu’une erreur de deux os sur un échantillon de 10 os n’est pas comparable à une même erreur commise sur un échantillon de 100 os. Pour cela, nous allons donner la relation entre er et Er,a dans le but d’avoir un moyen qui nous permet de connaître le pourcentage de l’erreur Ea par rapport à NMIa dès que l’on connaît le pourcentage de l’erreur e par rapport nl.
Le tableau LXVIII indique les résultats obtenus en appliquant la formule Ea = - e et la formule ci-dessus que nous avons établies, sur un échantillon type. e
on a : e = er .nl et Ea = Er,a . NMIa En reportant dans la formule Ea = - e, on obtient :
E r ,a = −
nl ⋅ er NMI a
-4
-2
2
4
6
8
Ea
8
6
4
2
-2
-4
-6
-8
er %
-26,7
-20
-13,3
-6,7
6,7
13,3
20
26,7
Er,a %
13,3
10
6,7
3,3
-3,3
-6,7
-10
-13,3
Le graphique, ci-après (fig. 62), représente la variation de Er,a en pourcentage en fonction de er en pourcentage qui suit une droite. Le graphique correspond à deux échantillons qui ont le même NMIa (NMIa = 50), le premier échantillon est de 5 paires et le deuxième est de 20 paires.
Pour obtenir la formule donnant le pourcentage, on multiplie par 100 de chaque côté de la formule ci-dessus : Er ,a ⋅ 100 = −
-6
Tableau LXVIII : Exemple des valeurs des erreurs sur le Nombre Minimal d’Individus par appariements (NMIa) pour nX = 40, nY = 50 et nl = 30
Er,a . NMIa = - er .nl donc :
-8
3.1.1. - Conclusions
nl ⋅ er ⋅ 100 NMI a
1 - Lors des appariements, si on commet une erreur e sur le nombre de paires nl, on aura une erreur Ea sur le NMIa donnée par Ea = - e.
Er,a . 100 = pourcentage de l’erreur Ea par rapport à NMIa que l’on note Er,a %. er . 100 = pourcentage de l’erreur e par rapport à nl que l’on note er %.
2 - Nous avons donné une formule permettant de calculer le pourcentage de l’erreur Ea par rapport à NMIa à partir du pourcentage de l’erreur e par rapport à nl. Cette formule nous a permis de remarquer que, même si les erreurs e et Ea sont en valeur absolue identiques, elles ne le sont pas en termes de pourcentages. En fait, le pourcentage en valeur absolue de l’erreur Ea par rapport à NMIa est
La formule ci-dessus nous permet de calculer le pourcentage de l’erreur Ea par rapport à NMIa à partir du pourcentage de l’erreur e par rapport à nl.
Figure 62 : Variation de Er,a % en fonction de er %
95
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes inférieur au pourcentage en valeur absolue de l’erreur e par rapport à nl.
E P = − NI P ⋅
3 - Commettre deux erreurs égales en valeur absolue, mais une par excès et l’autre par défaut, entraînent le même pourcentage en valeur absolue de l’erreur Ea par rapport à NMIa.
Par conséquent, une erreur e par excès de 2 paires entraîne une erreur EP par défaut qui sous-estime de 4,1 individus. De même, nous allons voir quelle est l’erreur EK attendue lorsqu’on remplace nl par nl+e dans la formule de Krantz. 2 2 n + nY Rappelons que : NI K = X 2nl
4 - Nous avons mis en évidence que le calcul du NMIa est stable : une petite erreur e sur le nombre de paires nl n’entraîne pas une grande erreur Ea sur le NMIa ainsi qu’en pourcentages. 3.2. - L’Effet de l’erreur sur le calcul du NI
donc,
E K = NI Ke − NI K =
2
2
2
)
2 2 2nl − 2( nl + e) = n X + nY 2(nl + e)2nl
(
)
−2 e 2 2 = n X + nY 4nl (nl + e)
(
n n n n E P = NI − NI P = X Y − X Y nl + e nl
=−
e P
1 1 = n X nY − nl + e nl
)
2
2
n X + nY e ⋅ 2nl nl + e
= − NI K ⋅
e nl + e
Donc, l’erreur EK attendue, en fonction de l’erreur e sur nl, est donnée par :
−e = n X nY nl (nl + e)
E K = − NI K ⋅
n X nY e ⋅ nl nl + e
= − NI P ⋅
2
n X + nY n + nY − X 2(nl + e) 2nl
(
où NI Pe est l’estimation de NI lorsque l’erreur e sur nl est tenue en compte. Donc, l’erreur EP sur NIP, entraînée par e, est donnée par :
=−
2
1 1 2 2 = n X + nY − 2 nl e 2 nl + ( )
n X nY (nl + e)
nl − nl − e = n X nY nl (nl + e)
2
n X + nY 2(nl + e)
pour nl+ e on a : NI Ke =
Nous allons voir les implications de e dans les formules de Poplin, Krantz et Masset. Nous désignerons respectivement par EP, EK et EM les erreurs sur NIP, NIK et NIM que nous pouvons commettre lorsqu’on remplace nl par nl+e. Nous allons voir quelle est l’erreur EP attendue lorsqu’on remplace nl par nl+e dans la formule de Poplin. n n Rappelons que NI P = X Y nl Or : pour nl+e on a, NI Pe =
e 2 = −66,7 = −4,1 individus nl + e 30 + 2
e nl + e
Exemple : Supposons que nous avons un échantillon composé de 40 os droits et 50 os gauches, dont 30 paires. Le NIK sera égal à :
e nl + e
NI K =
Donc, lorsqu’on utilise la formule de Poplin, l’erreur EP sur NIP attendue en fonction de l’erreur e sur nl est donnée par : e E P = − NI P ⋅ nl + e
n X 2 + n Y 2 40 2 + 50 2 = = 68,3 individus 2nl 2 ⋅ 30
Supposons que l’expérimentateur a commis une erreur par excès de 2 paires (e = 2). L’erreur EK commise est donc : E K = − NI K ⋅
Exemple : Supposons que nous avons un échantillon composé de 50 os droits et 40 os gauches, dont 30 paires. Le n n 40 ⋅ 50 NIP sera égal à : NI P = X Y = = 66,7 individus nl 30
e 2 = −68,3 = −4,2 individus nl + e 30 + 2
Par conséquent, une erreur e initiale par excès de 2 paires (e = -2) entraîne une erreur par défaut de 4,2 individus (EK = -4,2) sur NIK. De même, nous allons voir quelle est l’erreur EM attendue lorsqu’on remplace nl par nl+e dans la formule de Masset.
Supposons que l’expérimentateur a commis une erreur par excès de 2 paires (e = 2). L’erreur EP commise est donc :
96
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement
Rappelons que : NI M = pour nl+ e on a : NI Me =
E M = NI Me − NI M
e K
NI + NI 2
EM = NI M
e P
=
NI Ke − NI K + NI Pe − NI P 2
=
EK + EP 2
=
− NI K
NI + NI P e = − K nl + e 2
On a :
e nl + e Donc,
Donc, l’erreur EM attendue, en fonction de l’erreur e sur nl, est donnée par :
EM
EP ⋅ 100 = pourcentage de l’erreur EP, par rapport à NIP. NI P EK ⋅ 100 = pourcentage de l’erreur EK par rapport à NIK. NI K
L’erreur EM commise est donc :
EM ⋅ 100 = pourcentage de l’erreur EM par rapport à NIM. NI M
e 2 = −66,75 = −4,17 individus nl + e 30 + 2
er . 100 = pourcentage de l’erreur e par rapport à nl.
Par conséquent, une erreur e initiale de 2 paires par excès entraîne une erreur par défaut EM = -4,17 dont on sous-estime 4,17 individus dans la détermination du NIM. C’est-à-dire : NI Me = NI M + E M = 66,75 − 4,17 = 62,58
La formule ci-dessus que nous avons établie nous montre que les pourcentages respectivement des erreurs EP, EK et EM par rapport à NIP, NIK et NIM sont égaux. Par conséquent, nous désignerons par Er % le pourcentage suivant : Er % = pourcentage de l’erreur EP, par rapport à NIP = pourcentage de l’erreur EK par rapport à NIK = pourcentage de l’erreur EM par rapport à NIM
Nous calculons les rapports entre, respectivement, EP et NIP, EK et NIK, EM et NIM EP = NI P EK = NI K
E E EP e = K = M =− r NI P NI K NI M 1 + er
E e EP E ⋅ 100 = K ⋅ 100 = M ⋅ 100 = − r ⋅ 100 NI M 1 + er NI P NI K
NI K + NI P 66,7 + 66,8 = = = 66,75 individus 2 2
E M = − NI M ⋅
e e er e nl = = = r nl + e nl + e nl e 1 + er + nl nl nl
En multipliant la formule ci-dessus par 100, on obtient la formule en termes de pourcentages.
e = − NI M ⋅ nl + e
Exemple : Supposons que nous avons un échantillon composé de 40 os droits et 50 os gauches, dont 30 paires. Le NIM sera égal à :
NI M
NI M
e nl + e
La formule ci-dessus nous montre que les erreurs EP, EK et EM sont respectivement proportionnelles à NIP, NIK et NIM. e Nous allons introduire er = dans la formule cinl dessus dans le but de pouvoir calculer respectivement le pourcentage des erreurs EP, EK et EM par rapport à NIP, NIK et NIM à partir du pourcentage de l’erreur e par rapport à nl.
e e − NI P nl + e nl + e 2
= − NI M
e nl + e = −
EP E E e = K = M =− NI P NI K NI M nl + e
Donc,
NI Ke + NI Pe NI K + NI P = − 2 2
− NI M
donc,
NI K + NI P 2
e nl + e = − e NI P nl + e
− NI P
Par conséquent,
e nl + e = − e NI K nl + e
− NI K
97
Er % = −
er ⋅ 100 1 + er
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Dans le tableau suivant, nous donnons les résultats obtenus en appliquant les formules indiquant les erreurs EP, EK et EM et la formule ci-dessus de pourcentages. nX = 40, nY = 50 et nl = 30 e
EP
EK
EM
er %
Er %
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8 -9 -10
-6,7 -5,4 -4,0 -12,6 -11,1 -9,5 -7,8 -6,1 -4,2 -2,2 2,3 4,8 7,4 10,3 13,3 16,7 20,3 24,2 28,6 33,3
-7,1 -5,8 -4,4 -12,9 -11,4 -9,8 -8,0 -6,2 -4,3 -2,2 2,4 4,9 7,6 10,5 13,7 17,1 20,8 24,8 29,3 34,2
-6,9 -5,6 -14,2 -12,8 -11,3 -9 ,6 -7,9 -6,1 -4,2 -2,2 2,3 4,8 7,5 10,4 13,5 16,9 20,5 24,5 28,9 33,8
33,3 30,0 26,7 23,3 20,0 16,7 13,3 10,0 6,7 3,3 -3,3 -6,7 -10,0 -13,3 -16,7 -20,0 -23,3 -26,7 -30,0 -33,3
25,0 23,1 21,1 18,9 16,7 14,3 11,8 9,1 6,3 3,2 3,4 7,1 11,1 15,4 20,0 25,0 30,4 36,4 42,9 50,0
er %
Er %
er %
Er %
-100 -99 -95 -90 -85 -80 -75 -70 -65 -60 -55 -50 -45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5
∞ 9.900,0 1.900,0 900,0 566,7 400,0 300,0 233,3 185,7 150,0 122,2 100,0 81,8 66,7 53,8 42,9 33,3 25,0 17,6 11,1 5,3
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
0 -4,8 -9,1 -13,0 -16,7 -20,0 -23,1 -25,9 -28,6 -31,0 -33,3 -35,5 -37,5 -39,4 -41,2 -42,9 -44,4 -45,9 -47,4 -48,7 -50,0
Tableau LXX : Résultats des pourcentages de l’erreur par rapport à NI en fonction des pourcentages de l’erreur par rapport à nl quel que soit l’échantillon
Tableau LXIX : Exemple des valeurs des erreurs sur le NI d’après Poplin, Krantz et Masset
3.2.1. - Conclusions 1 - Lors des appariements, si on commet une erreur e sur le nombre de paires nl, on aura une erreur EP sur NIP, une erreur EK sur NIK et une erreur EM sur NIM qui sont contrôlées par des formules que nous avons établies : ces erreurs EP, EK et EM sont respectivement proportionnelles à NIP, NIK et NIM. Par conséquent, les pourcentages de ces erreurs sont identiques.
Le tableau LXX représente l’évolution de Er % en fonction de er % pour tout échantillon. Le pourcentage (Er %) de l’erreur sur NI augmente de façon considérable lorsque l’erreur sur nl est de 50 %. En effet, une erreur par défaut de 50 % sur nl entraîne une erreur par excès de 100 % sur NI, autrement dit, l’expérimentateur a retrouvé la moitié des paires et donc le NI sera estimé au double du nombre d’individus qu’il aurait obtenu s’il n’avait pas fait d’erreur et cette erreur augmente encore à mesure que l’on s’éloigne de 50 % et que l’on se rapproche de 100 % le pourcentage (Er %) de l’erreur sur NI, tend vers l’infini. Par conséquent, les formules de Poplin, Krantz et Masset sont inadéquates dans cette zone du fait qu’il y a une augmentation exponentielle de l’erreur sur NI.
2 - Nous avons donné une formule permettant de calculer le pourcentage des erreurs (EP, EK et EM) sur NI (NIP, NIK et NIM) dès qu’on connaît le pourcentage de l’erreur e par rapport à nl quel que soit l’échantillon. 3 - Lorsqu’on analyse les résultats des pourcentages Er % par rapport à er % (cf. tableau L et fig. 63), pour tout échantillon, on peut constater que : - lorsque er % est positive, Er % est toujours inférieure à er % en valeur absolue. Donc, le pourcentage Er % de l’erreur sur NI est atténué ; - en revanche, lorsque er % est négative, Er % est toujours supérieure à er % en valeur absolue.
Le graphique suivant (fig. 63) représente l’évolution de Er % en fonction de er %.
Donc, le pourcentage Er % de l’erreur sur NI est augmenté. Par conséquent, une erreur identique sur nl par excès et par défaut n’entraînent pas les mêmes conséquences sur le calcul du NI. Une surestimation du nombre de paires entraîne une erreur moindre qu’une sous-estimation du nombre de paires. 4 - Nous avons mis en évidence que le calcul du NI est instable : une petite erreur e sur le nombre de paires nl entraîne une grande erreur sur le calcul du NI, surtout dans la zone correspondante aux erreurs par défaut sur nl. 98
Er %
99
-200
-
200
400
600
800
1 000
-100
Figure 63 : Variation de Er % en fonction de er %
-50
0
er %
50
100
150
Les liaisons ostéologiques et leur implication en paléodémographie : le dénombrement
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
4. - CONCLUSIONS
appariements devrait être considéré comme une estimation du Nombre Réel d’Individus. Cette donnée comprendrait une fourchette ou intervalle de confiance défini en fonction du nombre de réponses écartées. Enfin, pour ce qui concerne le NI, nous avons pu constater que l’erreur que l’on commet est moins importante si on apparie par excès que par défaut. Par conséquent, pour les cas douteux, la stratégie à suivre lorsqu’on veut calculer le NI serait de choisir d’apparier les os litigieux, cette attitude induisant une erreur plus faible. Nous ne sommes en mesure ni de valider ni d’infirmer les formules proposées pour le calcul du NI ; on réalise bien que cette stratégie est aberrante et montre l’inadéquation de ces formules aux soucis pratiques de la Paléoanthropologie funéraire. La vraie stratégie ne consiste pas à atténuer l’erreur mais à retrouver une erreur égale à zéro. Il est certain que leur utilisation doit toujours s’accompagner de très grandes précautions. La démarche logique à suivre consisterait à calculer le nombre des paires deux fois, la première concernant seulement le nombre des paires dont on est sûr, la deuxième en ajoutant les paires douteuses dans le but d’obtenir un véritable intervalle à l’intérieur duquel le nombre réel de sujets a toutes les chances de se trouver.
Les expérimentations ostéoscopiques réalisées ont permis de montrer que la détermination du nombre des paires est presque toujours entachée d’une erreur. Cette erreur peut être inconsciente (Réponses Fausses) ou consciente (Réponses Ecartées). Or, aucune des méthodes qui ont été proposées pour le dénombrement ne tient compte de cette erreur. Nous avons remédié à ce problème en proposant des formules qui quantifient les conséquences de l’erreur consciente. Par contre, l’erreur inconsciente demeure indécelable. Par conséquent, le seul calcul du NMI garantissant les deux conditions qui le définissent (qu’il soit minimal et le plus élevé possible) est le NMI par exclusion. On serait en droit de dire que le NMI par appariements est « minimal » si on ne commet aucune réponse fausse par excès et si on n’écarte aucun os. Mais comme l’opérateur ne peut jamais vérifier s’il a commis des erreurs inconscientes (Réponses Fausses), il n’est pas juste de le qualifier de « minimal ». Le NMI par appariements est peut être plus proche du Nombre Réel d’Individus qui composent une sépulture collective. Par conséquent, ce qui dans la littérature est appelée NMI par
100
CONCLUSIONS ET PRESPECTIVES Au cours de notre recherche, un total de 323 expérimentateurs ont réalisé plus de 800 tests qui demandent chacun 2 à 3 heures de travail en moyenne. On peut donc estimer à plus de 2000 heures le temps qui a été consacré à cette recherche des liaisons ostéologiques par un approche ostéoscopique.
radius, clavicule, troisième métatarsien et deuxième métacarpien) se situent entre 80 % et 90 % ; on remarquera que ces liaisons sont celles pour lesquelles les scores des réponses fausses et écartées sont les plus faibles, le côté subjectif des décisions n’est donc pas très important et c’est surtout une vraie reconnaissance des liaisons qui s’impose. De même, certaines liaisons par contiguïté articulaire, (talus/calcanéus ; coxal/sacrum et deuxième métatarsien/troisième métatarsien), donnent également des scores assez satisfaisants (entre 83,8 % et 78,3 %). Il nous semble que si effectivement la reconnaissance des liaisons reposait seulement sur des bases subjectives, nous n’aurions pas obtenu des scores d’une telle qualité. Les niveaux 0 et 1 ont obtenu, d’une manière générale, des scores inférieurs à ceux du niveau 2, mais les grandes lignes hiérarchiques se conservent ; on reconnaît ainsi toujours mieux les os du pied que ceux de la main.
D’une manière générale, nous pouvons mettre en évidence plusieurs hiérarchies : 1 - Une hiérarchie en fonction du type de liaison : les liaisons par symétrie sont mieux reconnues que les liaisons par contiguïté articulaire. 2 - Une hiérarchie en fonction du type des échantillons : c’est-à-dire en fonction des os concernés. Il n’existe pas une reconnaissance homogène pour l’ensemble des échantillons testés. Par conséquent, il faudra privilégier, lors des fouilles archéologiques, les os pour lesquels les meilleurs scores ont été obtenus si l’on désire ensuite utiliser les liaisons ostéologiques pour exploiter les données topographiques.
L’approche ostéoscopique est par conséquent applicable à condition que l’on garde présent à l’esprit certains pièges. En effet, la forte ressemblance entre deux os peut être évidente lorsqu’on observe leur couleur, leur texture, leur morphologie (cf. photos 1, 2, 3, 4, 5), ou bien en raison de marqueurs pathologiques (cf. photo 9) mais ces mêmes facteurs peuvent en eux- mêmes constituer des « pièges ». Des discordances peuvent être constatées chez un même individu concernant chacun de ces paramètres : texture (cf. photo 10), morphologie (cf. photos 12, 14, 15), couleur (cf. photo 13), ou même pathologie (cf. photo 8). Les pièges cités ci-dessus, la fragmentation des os ou des ressemblances morphologiques très proches, peuvent parfois rendre très difficile, voir impossible, l’affirmation qu’une paire existe réellement dans l’échantillon (cf. photo 12). En plus, de ces facteurs énoncés ci-dessus la possibilité de retrouver des jumeaux dans des sépultures collectives n’est pas totalement à exclure. Oublier ces « pièges » pourrait contribuer à considérer un os comme isolé alors que son complément pour constituer une paire existe dans la série.
3 - Une hiérarchie en fonction du niveau des connaissances en ostéologie : plus le niveau de connaissances en ostéologie est élevé, plus la reconnaissance des liaisons est performante. C’est donc essentiellement sur les résultats obtenus pour les sujets les mieux formés en ostéologie (niveau 2) que nous insisterons tout en soulignant le fait qu’à quelques rares exceptions près les hiérarchies entre échantillons sont globalement analogues. Les études métriques, morphologiques et chromatiques effectuées, n’ont pas permis de retrouver des liaisons ostéologiques de manière convaincante. L’application d’une approche à la fois métrique et scopique semble être utile si nous avons affaire à une importante quantité d’os, parce que la métrique peut opérer une sorte de pré-sélection des os qui seront ensuite appariés visuellement. En revanche, mesurer les os dans le seul but de les apparier et faire les vérifications visuelles a posteriori ne nous semble pas intéressant parce que les mesures, qui nécessitent beaucoup de temps, n’ajoutent rien à la décision finale qui est toujours visuelle. En outre, lorsqu’on fait des tris, on réalise une comparaison visuelle des dimensions qui présente une très grande précision.
Nous avons poussé nos expérimentateurs jusqu’à adopter une position extrême en leur interdisant de créer une catégorie correspondant aux « paires douteuses » à côté de celle des « paires certaines » et ce malgré la nécessité ressentie par les anthropologues pour qui cette attitude semblait la plus logique. Notre but était de tester la validité des liaisons ostéologiques et, pour cela, il était indispensable que les expérimentateurs finissent par trancher dans leurs hésitations. Cette démarche a un sens lorsque les liaisons établies peuvent être vérifiées après les tests, mais lorsque l’on quitte l’expérimentation pour réaliser l’analyse d’un gisement archéologique, la réflexion est forcément différente puisque les résultats ne sont plus vérifiables. C’est ici que la hiérarchie dans la validité des liaisons ostéologiques acquiert toute sa signification.
L’approche ostéoscopique est donc, pour l’instant, celle qui a fourni les résultats les plus satisfaisants. Les deux reproches faits à cette démarche est qu’elle est, d’une part, trop longue et, d’autre part, trop subjective. Or, pour le niveau 2, quatre liaisons par symétrie (deuxième métatarsien, calcanéus, talus et cunéiforme latéral) ont des scores supérieurs à 90 %, et huit liaisons (naviculaire, cunéiforme médial, patella, cunéiforme intermédiaire,
101
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Dans la recherche des liaisons ostéologiques, nous sommes donc amenés à choisir une stratégie en fonction du but que l’on s’est fixé : 1 - Soit on s’intéresse à la distribution spatiale des vestiges et à leur exploitation topographique, et alors toute décision abusive pourrait avoir des conséquences très lourdes. Mieux vaut sans doute une paire non reconnue, qui implique une perte d’information, plutôt que l’affirmation erronée d’une paire inexistante qui induit une information fausse.
Il faudrait, également, pouvoir analyser chacune des paires et chacun des os isolés et comprendre quels sont les facteurs qui ont permis que certaines liaisons soient toujours bien reconnues par rapport à d’autres qui ont été systématiquement mal reconnues. Il serait important de contrôler si cette bonne ou mauvaise reconnaissance des liaisons est liée aux sites étudiés. Existe-t-il des différences significatives dans la reconnaissance des liaisons selon les sites utilisés ?
2 - Par contre, si le but recherché est l’estimation du NI, la stratégie à suivre privilégierait l’acceptation des liaisons incertaines dans le but d’atténuer l’erreur de l’estimation. On réalise bien que cette attitude est aberrante. Cette conclusion ne fait qu’insister sur l’inadéquation de ces formules aux soucis pratiques et aux buts de la Paléoanthropologie funéraire. L’estimation du NI est envisageable et intéressante lorsqu’on dispose des échantillons bien conservés qui correspondent aux os qui ont donné les scores les plus élevées dans la hiérarchie des liaisons ostéologiques. Il est clair que la meilleure stratégie ne vise pas à atténuer l’erreur, mais à retrouver une erreur nulle.
Il faudrait aussi pouvoir comparer l’ensemble des tests effectués par chaque individu et voir, d’une part, s’ils suivent la hiérarchie générale que nous avons obtenu et, d’autre part, les mettre en rapport avec les questionnaires que nous leur avons demandés de faire. Nous pourrions alors comparer ce que les expérimentateurs ont réalisé (à partir des tests) et ce qu’ils ont cru réaliser (à partir des questionnaires). Cette analyse, qui concerne à la fois le côté psychologique et les résultats des tests pour chaque individu, bien qu’elle soit indispensable, présente comme difficulté majeure le fait que les expérimentateurs, qui n’ont pas travaillé sur les mêmes échantillons, n’ont pas tous réalisé le même nombre de tests.
Nous nous sommes lancés dans une expérimentation dont nous ignorions pratiquement tout (la grande influence de la personnalité des opérateurs, le temps nécessaire pour un test, la véritable validité des liaisons ostéologiques). L’étude que nous avons effectuée nous a permis d’affirmer aujourd’hui que la recherche des liaisons ostéologiques (surtout par une approche ostéoscopique) est valable et qu’il est possible d’avancer dans cette voie qui ne se fonde plus seulement sur des convictions empiriques mais bénéficie de la rigueur scientifique appuyée sur l’expérimentation. Nous avons cherché surtout à savoir si des hiérarchies existent et quels sont les os qui présentent les meilleurs scores, autrement dit la meilleure fiabilité, mais il est évident que nous n’avons pas pu aborder ni toutes les questions que l’on se pose, ni tous les domaines susceptibles d’apporter des résultats. Notre travail constitue sans doute le point de départ d’une nouvelle voie de recherche, il est loin d’en représenter le point final : des nouvelles voies d’étude peuvent s’ouvrir dans la recherche des liaisons ostéologiques.
Lorsque nous avons analysé les résultats des liaisons ostéologiques, en comparant les échantillons testés entre eux, nous avons privilégié l’analyse des Réponses Justes puisque ce sont celles qui renseignent sur la fiabilité des liaisons. Néanmoins, l’analyse des réponses fausses et écartées doit aussi être exploitée. Une étude concernant l’appariement des os en fonction du poids avait été primitivement envisagée. Elle a été écartée de ce travail pour des raisons méthodologiques, son application étant tributaire de la conservation des os. Néanmoins, il est évident que lorsqu’il a fallu apparier des os moyennement lourds, l’appréciation comparative du poids, « à la main », a été un facteur qui a joué un rôle. C’est donc, à notre avis, une voie de recherche qu’il faudrait explorer. Par ailleurs, les modalités de l’érosion superficielle de l’os compact nous ont permis souvent d’affirmer avec plus de certitude certaines liaisons. Peut-être l’observation de la structure interne des os, à partir de la radiologie, pourrait dans l’avenir ouvrir une nouvelle piste de recherche des liaisons ostéologiques.
Nous n’avons pas testé la totalité des os, reste encore à savoir quels scores sont susceptibles de fournir les dents, les fémurs ou les pétreux... Nous ne nous sommes pas penchés sur une analyse approfondie concernant la variabilité intra-individuelle des examinateurs. La variabilité inter-individuelle a été abordée en tenant compte de l’ensemble des réponses données par tous les individus qui ont fait un même test. C’est ainsi que nous avons pu mettre en évidence la hiérarchie des liaisons. Néanmoins, faut-il encore connaître la variabilité de chaque individu par rapport à ceux qui ont fait le même test. Existe-t’il des différences significatives entre les différents expérimentateurs d’un même niveau pour un même échantillon testé ?
Nous avons étudié des liaisons par contiguïté articulaire sur des os adjacents. Il serait intéressant de pouvoir rapprocher des os qui ne sont pas contigus, par exemple : apparier une clavicule avec un talus. On pourrait penser que des recherches fondées sur des corrélations métriques pourraient nous aider. En fait, nous retrouverions des individus de tailles proches, mais nous n’aurions pas la certitude que deux pièces osseuses appartiennent au même sujet. Les implications, que la pathologie peut avoir entre plusieurs os non contigus, pourraient ouvrir de nouvelles voies de recherche. 102
ANNEXES
103
Annexes
ANNEXE I
Liaisons par symétrie (St. Etienne) Protocole 1
Niv 0
Niv 1
Niv 2
TOT
OS
RJ
RF
RE
RnJ
RnF
RnE
RJ%
RF%
RE%
Tests
Questions
Hum
122
162
0
162
122
284
43
57
0
2
108
Pat
40
12
0
12
40
52
76.9
23.1
0
2
52
Tal
42
6
0
6
42
48
87.5
12.5
0
1
48
Cal
37
2
0
2
37
39
94.9
5.1
0
1
39
TOT
241
182
0
182
241
423
57
43
0
6
247
Hum
163
40
0
40
163
203
80.3
19.7
0
2
108
Pat
34
18
0
18
34
52
65.4
34.6
0
5
130
Tal
48
0
0
0
48
48
100
0
0
1
48
Cal
73
5
0
5
73
78
93.6
6.4
0
2
78
TOT
318
63
0
63
318
381
83.5
16.5
0
10
364
Hum
52
30
0
30
52
82
63.4
36.6
0
2
108
Pat
64
14
0
14
64
78
82.1
17.9
0
3
78
Tal
43
5
0
5
43
48
89.6
10.4
0
1
48
Cal
39
0
0
0
39
39
100
0
0
1
39
TOT
198
49
0
49
198
247
80.2
19.8
0
7
273
Hum
337
232
0
232
337
569
59.2
40.8
0
6
324
Pat
138
44
0
44
138
182
75.8
24.2
0
10
260
Tal
133
11
0
11
133
144
92.4
7.6
0
3
144
Cal
149
7
0
7
149
156
95.5
4.5
0
4
156
TOT
619
250
0
250
619
869
71.2
28.8
0
23
884
Questions
Liaisons par contiguïté articulaire (St. Etienne) Protocole 1
Niv 0
Niv 1
Niv 2
TOT
OS
RJ
RF
RE
RnJ
RnF
RnE
RJ%
RF%
RE%
Tests
atax
16
57
0
57
16
73
21.9
78.1
0
1
73
tacad
80
61
0
61
80
141
56.7
43.3
0
3
141
TOT
96
118
0
118
96
214
44.9
55.1
0
4
214
atax
46
100
0
100
46
146
31.5
68.5
0
2
146
tacad
38
9
0
9
38
47
80.9
19.1
0
1
47
TOT
84
109
0
109
84
193
43.5
56.5
0
3
193 146
atax
79
56
0
56
79
135
58.5
41.5
0
2
tacad
36
11
0
11
36
47
76.6
23.4
0
1
47
TOT
115
67
0
67
115
182
63.2
36.8
0
3
193
atax
141
213
0
213
141
354
39.8
60.2
0
5
365
tacad
154
81
0
81
154
235
65.5
34.5
0
5
235
TOT P1
295
294
0
294
295
589
50.1
49.9
0
10
600
105
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Annexes
ANNEXE II
Liaisons par symétrie (Protocole 2)
Niv 0
Niv 1
OS Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3 os longs os courts TOT Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3 os longs os courts TOT
RJ 177 122 219 139 170 219 200 178 148 191 205 264 307 232 245 249 232 231 237 225 1458 2732 4190 141 163 163 122 81 105 179 99 105 86 165 102 113 74 83 94 82 92 225 99 1104 1269 2373
RF 126 138 97 145 138 86 101 164 142 128 69 107 49 125 81 113 100 166 93 77 946 1299 2245 38 22 47 42 53 12 50 86 32 50 25 11 21 21 7 16 18 10 16 16 263 330 593
RE 15 24 26 6 5 13 33 15 34 11 13 19 24 11 14 28 15 18 19 4 139 208 347 5 18 5 2 0 3 11 18 4 11 1 4 18 15 12 7 5 0 4 4 53 94 147
RnJ 141 162 123 151 143 99 134 179 176 139 82 126 73 136 95 141 115 184 112 81 1085 1507 2592 43 40 52 44 53 15 61 104 36 61 26 15 39 36 19 23 23 10 20 20 316 424 740
RnF 192 146 245 145 175 232 233 193 182 202 218 283 331 243 259 277 247 249 256 229 1597 2940 4537 146 181 168 124 81 108 190 117 109 97 166 106 131 89 95 101 87 92 229 103 1157 1363 2520
107
RnE 303 260 316 284 308 305 301 342 290 319 274 371 356 357 326 362 332 397 330 302 2404 4031 6435 179 185 210 164 134 117 229 185 137 136 190 113 134 95 90 110 100 102 241 115 1367 1599 2966
RJ% 55.7 43 64 47.9 54.3 68.9 59.9 49.9 45.7 57.9 71.4 67.7 80.8 63 72.1 63.8 66.9 55.7 67.9 73.5 57.3 64.4 61.8 76.6 80.3 75.8 73.5 60.4 87.5 74.6 48.8 74.5 58.5 86.4 87.2 74.3 67.3 81.4 80.3 78.1 90.2 91.8 83.2 77.7 75 76.2
RF% 39.6 48.6 28.4 50 44.1 27 30.2 45.9 43.8 38.8 24 27.4 12.9 34 23.8 29 28.8 40 26.6 25.2 37.2 30.6 33.1 20.7 10.8 21.9 25.3 39.6 10 20.8 42.4 22.7 34 13.1 9.4 13.8 19.1 6.9 13.7 17.1 9.8 6.5 13.4 18.5 19.5 19
RE% 4.7 8.5 7.6 2.1 1.6 4.1 9.9 4.2 10.5 3.3 4.5 4.9 6.3 3 4.1 7.2 4.3 4.3 5.4 1.3 5.5 4.9 5.1 2.7 8.9 2.3 1.2 0 2.5 4.6 8.9 2.8 7.5 0.5 3.4 11.8 13.6 11.8 6 4.8 0 1.6 3.4 3.7 5.6 4.7
Tests 7 7 8 7 7 8 7 7 7 7 7 10 10 10 10 10 10 10 10 10 63 106 169 4 5 5 4 3 3 5 4 3 3 5 3 4 3 3 3 3 3 7 4 35 42 77
Questions 322 287 344 287 315 320 336 357 329 343 287 390 380 370 340 390 350 340 350 310 2572 4175 6747 184 205 215 164 135 120 240 204 141 147 205 117 152 111 102 117 105 102 245 124 1425 1710 3135
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Liaisons par symétrie (Protocole 2) (suite)
Niv 2
Totaux
OS Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3 os longs os courts TOT Cla Hum Rad Uln Tpz Tzd Cap Ham Mc2 Mc3 Pat Tal Cal Cub Nav Cn1 Cn2 Cn3 Mt2 Mt3 os longs os courts SYM
RJ 223 52 180 196 165 155 183 211 191 190 215 178 173 138 241 170 148 154 162 122 1316 2131 3447 541 337 562 457 416 479 562 488 444 467 585 544 593 444 569 513 462 477 624 446 3878 6132 10010
RF 29 20 19 31 42 20 24 33 28 26 18 13 13 26 23 9 14 5 3 10 166 240 406 193 180 163 218 233 118 175 283 202 204 112 131 83 172 111 138 132 181 112 103 1375 1869 3244
RE 22 10 13 19 18 25 30 58 16 29 12 4 4 21 8 14 12 11 10 18 137 217 354 42 52 44 27 23 41 74 91 54 51 26 27 46 47 34 49 32 29 33 26 329 519 848
RnJ 51 30 32 50 60 45 54 91 44 55 30 17 17 47 31 23 26 16 13 28 303 457 760 235 232 207 245 256 159 249 374 256 255 138 158 129 219 145 187 164 210 145 129 1704 2388 4092
RnF 245 62 193 215 183 180 213 269 207 219 227 182 177 159 249 184 160 165 172 140 1453 2348 3801 583 389 606 484 439 520 636 579 498 518 611 571 639 491 603 562 494 506 657 472 4207 6651 10858
108
RnE 252 72 199 227 207 175 207 244 219 216 233 191 186 164 264 179 162 159 165 132 1482 2371 3853 734 517 725 675 649 597 737 771 646 671 697 675 676 616 680 651 594 658 736 549 5253 8001 13254
RJ% 81.4 63.4 84.9 79.7 73.3 77.5 77.2 69.9 81.3 77.6 87.8 91.3 91.1 74.6 88.6 88.1 85.1 90.6 92.6 81.3 81.3 82.3 81.9 69.7 59.2 73.1 65.1 61.9 75.1 69.3 56.6 63.4 64.7 80.9 77.5 82.1 67 79.7 73.3 73.8 69.4 81.1 77.6 69.5 72 71
RF% 10.6 24.4 9 12.6 18.7 10 10.1 10.9 11.9 10.6 7.3 6.7 6.8 14.1 8.5 4.7 8 2.9 1.7 6.7 10.3 9.3 9.7 24.9 31.6 21.2 31.1 34.7 18.5 21.6 32.8 28.9 28.3 15.5 18.7 11.5 25.9 15.5 19.7 21.1 26.3 14.6 17.9 24.6 21.9 23
RE% 8 12.2 6.1 7.7 8 12.5 12.7 19.2 6.8 11.8 4.9 2.1 2.1 11.4 2.9 7.3 6.9 6.5 5.7 12 8.5 8.4 8.4 5.4 9.1 5.7 3.8 3.4 6.4 9.1 10.6 7.7 7.1 3.6 3.8 6.4 7.1 4.8 7 5.1 4.2 4.3 4.5 5.9 6.1 6
Tests 6 2 5 6 5 5 5 6 5 5 6 5 5 5 8 5 5 5 5 5 39 65 104 17 14 18 17 15 16 17 17 15 15 18 18 19 18 21 18 18 18 22 19 137 213 350
Questions 276 82 215 246 225 200 240 306 235 245 246 195 190 185 272 195 175 170 175 155 1629 2599 4228 782 574 774 697 675 640 816 867 705 735 738 702 722 666 714 702 630 612 770 589 5626 8484 14110
Annexes Liaisons par contiguïté articulaire (Protocole 2) OS Raulg Tztdg Cphmg Mc23g Cosad Tifid Tacag Cn12g Cn23d Niv 0 Mt1cd Mt3cg Mt23g arthrodies trochoïde amphyarth. arth + synd. TOT Ataxz2 Raulg Tztdg Cphmg Mc23g Cosad Tifid Tacag Cn12g Niv 1 Cn23d Mt1cd Mt3cg Mt23g arthrodies trochoïde amphyarth. arth + troch. arth + synd. TOT Ataxz2 Raulg Tztdg Cphmg Mc23g Cosad Tifid Tacag Cn12g Niv 2 Cn23d Mt1cd Mt3cg Mt23g arthrodies trochoïde amphyarth. arth + troch. arth + synd. TOT Ataxz2 Raulg Tztdg Cphmg Mc23g Cosad Tifid Tacag Cn12g Totaux Cn23d Mt1cd Mt3cg Mt23g arthrodies trochoïde amphyarth. arth + troch. arth + synd. CONT
RJ 155 63 83 139 157 137 219 157 106 255 198 179 1180 374 157 137 1848 76 147 25 66 73 105 63 74 70 69 92 100 74 569 221 105 76 63 1034 56 97 95 89 165 97 24 31 113 92 137 104 94 889 128 97 56 24 1194 132 399 183 238 377 359 224 324 340 267 484 402 347 2638 723 359 132 224 4076
RF 123 194 150 208 85 119 131 197 202 165 127 97 1340 254 85 119 1798 64 82 66 108 65 38 30 73 102 72 47 63 63 586 155 38 64 30 873 32 29 120 91 44 10 16 6 46 33 42 36 4 416 35 10 32 16 509 96 234 380 349 317 133 165 210 345 307 254 226 164 2342 444 133 96 165 3180
RE 5 15 31 53 19 0 17 15 12 27 22 26 201 22 19 0 242 0 15 0 1 12 4 3 0 13 19 24 11 14 94 15 4 0 3 116 17 34 55 40 41 9 24 0 26 2 26 35 22 247 34 9 17 24 331 17 54 70 72 106 32 27 17 54 33 77 68 62 542 71 32 17 27 689
RnJ 128 209 181 261 104 119 148 212 214 192 149 123 1541 276 104 119 2040 64 97 66 109 77 42 33 73 115 91 71 74 77 680 170 42 64 33 989 49 63 175 131 85 19 40 6 72 35 68 71 26 663 69 19 49 40 840 113 288 450 421 423 165 192 227 399 340 331 294 226 2884 515 165 113 192 3869
RnF 160 78 114 192 176 137 236 172 118 282 220 205 1381 396 176 137 2090 76 162 25 67 85 109 66 74 83 88 116 111 88 663 236 109 76 66 1150 73 131 150 129 206 106 48 31 139 94 163 139 116 1136 162 106 73 48 1525 149 453 253 310 483 391 251 341 394 300 561 470 409 3180 794 391 149 251 4765
109
RnE 278 257 233 347 242 256 350 354 308 420 325 276 2520 628 242 256 3646 140 229 91 174 138 143 93 147 172 141 139 163 137 1155 376 143 140 93 1907 88 126 215 180 209 107 40 37 159 125 179 140 98 1305 163 107 88 40 1703 228 633 563 587 694 492 389 534 685 574 738 628 511 4980 1167 492 228 389 7256
RJ% 54.8 23.2 31.4 34.8 60.2 53.5 59.7 42.5 33.1 57 57.1 59.3 43.4 57.5 60.2 53.5 47.5 54.3 60.2 27.5 37.7 48.7 71.4 65.6 50.3 37.8 43.1 56.4 57.5 49 45.6 56.5 71.4 54.3 65.6 51.1 53.3 60.6 35.2 40.5 66 83.6 37.5 83.8 61.1 72.4 66.8 59.4 78.3 57.3 65 83.6 53.3 37.5 58.7 53.9 58.1 28.9 36.1 47.1 68.5 53.8 58.8 46 44 59.4 57.8 60.6 47.8 58.4 68.5 53.9 53.8 51.3
RF% 43.5 71.3 56.8 52 32.6 46.5 35.7 53.4 63.1 36.9 36.6 32.1 49.2 39.1 32.6 46.5 46.2 45.7 33.6 72.5 61.7 43.3 25.9 31.3 49.7 55.1 45 28.8 36.2 41.7 46.9 39.6 25.9 45.7 31.3 43.2 30.5 18.1 44.4 41.4 17.6 8.6 25 16.2 24.9 26 20.5 20.6 3.3 26.8 17.8 8.6 30.5 25 25 39.2 34.1 60 53 39.6 25.4 39.7 38.1 46.7 50.6 31.2 32.5 28.6 42.4 35.9 25.4 39.2 39.7 40
RE% 1.8 5.5 11.7 13.3 7.3 0 4.6 4.1 3.8 6 6.3 8.6 7.4 3.4 7.3 0 6.2 0 6.1 0 0.6 8 2.7 3.1 0 7 11.9 14.7 6.3 9.3 7.5 3.8 2.7 0 3.1 5.7 16.2 21.3 20.4 18.2 16.4 7.8 37.5 0 14.1 1.6 12.7 20 18.3 15.9 17.3 7.8 16.2 37.5 16.3 6.9 7.9 11.1 10.9 13.3 6.1 6.5 3.1 7.3 5.4 9.4 9.8 10.8 9.8 5.7 6.1 6.9 6.5 8.7
Tests 7 6 6 8 9 8 10 10 10 11 10 10 71 17 9 8 105 4 6 2 4 3 5 3 4 5 5 4 5 5 33 10 5 4 3 55 3 4 6 5 5 4 2 1 5 4 5 5 4 39 5 4 3 2 53 7 17 14 15 16 18 13 15 20 19 20 20 19 143 32 18 7 13 213
Questions 280 276 264 400 261 256 370 370 320 451 350 300 2731 650 261 256 3898 140 240 92 176 150 145 96 148 185 160 164 175 150 1252 388 145 140 96 2021 105 160 276 220 250 116 64 37 185 128 205 175 120 1559 197 116 105 64 2041 245 680 644 660 800 522 416 555 740 608 820 700 570 5542 1235 522 245 416 7960
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Annexes
ANNEXE III Liaisons par symétrie (St. Etienne) Protocole 1
Protocole 1
Niv 0
Niv 1
Niv 2
TOT
OS Pat Tal Cal TOT Pat Tal Cal TOT Pat Tal Cal TOT Pat Tal Cal TOT
RJ 40 42 37 119 34 48 73 155 64 43 39 146 138 133 149 282
RF 12 6 2 20 18 0 5 23 14 5 0 19 44 11 7 18
RE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
RnJ 12 6 2 20 18 0 5 23 14 5 0 19 44 11 7 18
RnF 40 42 37 119 34 48 73 155 64 43 39 146 138 133 149 282
RnE 52 48 39 139 52 48 78 178 78 48 39 165 182 144 156 300
RJ% 76.9 87.5 94.9 85.6 65.4 100 93.6 87.1 82.1 89.6 100 88.5 75.8 92.4 95.5 94
RF% 23.1 12.5 5.1 14.4 34.6 0 6.4 12.9 17.9 10.4 0 11.5 24.2 7.6 4.5 6
RE% 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Tests 2 1 1 6 5 1 2 10 3 1 1 7 10 3 4 23
Questions 52 48 39 247 130 48 78 364 78 48 39 273 260 144 156 884
RF% 23.6 20.5 18.2 20.5 19.7 22.2 13.8 19.1 10.3 5.2 0 4.8 18.5 16.5 11.2 15.5
RE% 8.2 9.2 9.3 9 13.4 0 1.7 7.5 5.1 3.1 4.1 4.1 9.9 5.5 6 7.1
Tests 7 7 7 21 11 3 3 38 6 4 5 53 24 14 15 53
Questions 182 336 273 791 286 144 117 1338 156 192 195 1881 1872 2016 1755 5643
RE% 0 0 0 0
Tests 3 1 1 5
Questions 141 47 47 235
RE% 14 13.7 0 11.5
Tests 17 5 2 24
Questions 799 235 94 1128
Liaisons par symétrie (St. Etienne) Protocole 2
Protocole 2
Niv 0
Niv 1
Niv 2
TOT
OS Pat Tal Cal TOT Pat Tal Cal TOT Pat Tal Cal TOT Pat Tal Cal TOT
RJ 124 236 195 555 194 112 98 404 132 176 187 495 450 524 480 1454
RF 43 69 49 161 57 32 16 105 16 10 0 26 116 111 65 292
RE 15 31 25 71 39 0 2 41 8 6 8 22 62 37 35 134
RnJ 58 100 74 232 96 32 18 146 24 16 8 48 178 148 100 426
RnF 139 267 220 626 233 112 100 445 140 182 195 517 512 561 515 1588
RnE 167 305 244 716 251 144 114 509 148 186 187 521 566 635 545 1746
RJ% 68.1 70.2 72.5 70.5 66.9 77.8 84.5 73.5 84.6 91.7 95.9 91.2 71.7 78 82.8 77.3
Liaisons par contiguïté articulaire (St. Etienne) Protocole 1 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Tot
OS tacad tacad tacad tacad
RJ 80 38 36 154
RF 61 9 11 81
RE 0 0 0 0
RnJ 61 9 11 81
RnF 80 38 36 154
RnE 141 47 47 235
RJ% 56.7 80.9 76.6 65.5
RF% 43.3 19.1 23.4 34.5
Liaisons par contiguïté articulaire (St. Etienne) Protocole 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Tot
OS tacad tacad tacad tacad
RJ 122 137 68 327
RF 80 65 26 171
RE 33 32 0 65
RnJ 113 97 26 236
RnF 155 169 68 392
111
RnE 202 202 94 498
RJ% 51.9 58.5 72.3 58.1
RF% 34 27.8 27.7 30.4
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Liaisons par symétrie concernant l’extrémité distale de l’humérus Niv 0 Niv 1 Niv 2 Tot
OS Hum e Hum e Hum e Hum e
RJ 47 91 125 263
RF 33 22 38 93
RE 0 7 37 44
RnJ 33 29 75 137
RnF 47 98 162 307
RnE 80 113 163 356
RJ% 58.8 75.8 62.5 65.8
RF% 41.3 18.3 19 23.3
RE% 0 5.8 18.5 11
Ind 2 3 5 10
Obs 82 123 205 410
RE% 3.3 2.9 6.1 3.5 2.8 11.4 13.9 6.6 0 16.2 6.9 5.6
Tests 9 6 2 17 10 5 2 17 4 3 7 41
Questions 153 102 34 867 180 90 36 306 140 105 245 1418
Liaisons par contiguïté articulaire concernant la liaison atlas/axis Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 1 Niv 2
OS ataxz1 ataxz1 ataxz1 tot ataxz2 ataxz2 ataxz2 tot atax atax tot TOT
RJ 79 66 26 171 108 50 28 186 76 56 132 489
RF 69 33 5 107 66 28 3 97 64 32 96 300
RE 5 3 2 10 5 10 5 20 0 17 17 47
RnJ 74 36 7 117 71 38 8 117 64 49 113 347
RnF 84 69 28 181 113 60 33 206 76 73 149 536
RnE 148 99 31 278 174 78 31 283 140 88 228 789
RJ% 51.6 64.7 78.8 59.4 60.3 56.8 77.8 61.4 54.3 53.3 53.9 58.5
RF% 45.1 32.4 15.2 37.2 36.9 31.8 8.3 32 45.7 30.5 39.2 35.9
Liaisons par contiguïté articulaire concernant la liaison calcanéus/cuboïde Cacug Exp 1 Exp 2 Exp 3 Exp 4 Exp 5 Exp 6 Exp 7 tot
RJ 16 15 15 18 15 13 21 113
RF 8 11 11 4 11 13 3 61
RE 2 0 0 4 0 0 2 8
RnJ 10 11 11 8 11 13 5 69
RnF 18 15 15 22 15 13 23 121
RnE 24 26 26 22 26 26 24 174
RJ% 61.5 57.7 57.7 69.2 57.7 50 80.8 62.1
RF% 30.8 42.3 42.3 15.4 42.3 50 11.5 33.5
RE% 7.7 0 0 15.4 0 0 7.7 4.4
Tests 1 1 1 1 1 1 1 7
Questions 26 26 26 26 26 26 26 182
Cacud Exp 1 Exp 2 Exp 3 Exp 4 Exp 5 Exp 6 Exp 7 tot
RJ 9 20 10 13 14 9 12 87
RF 15 6 16 8 12 17 4 78
RE 2 0 0 5 0 0 10 17
RnJ 17 6 16 13 12 17 14 95
RnF 11 20 10 18 14 9 22 104
RnE 24 26 26 21 26 26 16 165
RJ% 34.6 76.9 38.5 50 53.8 34.6 46.2 47.8
RF% 57.7 23.1 61.5 30.8 46.2 65.4 15.4 42.9
RE% 7.7 0 0 19.2 0 0 38.5 9.3
Tests 1 1 1 1 1 1 1 7
Questions 26 26 26 26 26 26 26 182
Enfants
Liaisons par symétrie concernant les expérimentations avec les enfants OS Nav Cap Tal Pat Cn2 Cub Cn3 Cal Cn1 Mt3 tot
RJ 43 39 47 31 19 18 15 21 12 8 253
RF 47 51 63 84 66 72 60 99 88 67 697
RE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
RnJ 47 51 63 84 66 72 60 99 88 67 697
RnF 43 39 47 31 19 18 15 21 12 8 253
RnE 90 90 110 115 85 90 75 120 100 75 950
RJ% 47.8 43.3 42.7 27 22.4 20 20 17.5 12 10.7 26.6
112
RF% 52 56.7 57.3 73 77.6 80 80 82.5 88 89.3 7.4
RE% 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Qt 18 48 22 23 17 18 15 20 20 15 216
Ql 14 14 17 18 12 13 12 15 16 11 142
Qi 4 4 5 5 5 5 3 5 4 4 44
ind 5 5 5 5 5 5 5 6 5 5 51
Obs 90 240 110 115 85 90 75 120 100 75 1100
Annexes
ANNEXE IV Tableau LXXI : Pourcentage et Intervalles de confiance (à 95 %) correspondants selon les échantillons, pour les liaisons par symétrie et par contiguïté articulaire Intervalles de confiance
CONT ART
SYMÉTRIE
Type d’os
1
Nb. d’expériment.
RJ %
RF %
RE %
Tests
Questions
Cal
82.1 ± 2.79
11.5 ± 2.33
6.4 ± 1.78
19
722
Mt2
81.1 ± 2.76
14.6 ± 2.49
4.3 ± 1.43
22
770
Pat
80.9 ± 2.86
15.5 ± 2.64
3.6 ± 1.36
18
738
Nav
79.9 ± 2.95
15.5 ± 2.66
4.8 ± 1.56
21
714
Mt3
77.6 ± 3.41
17.9 ± 3.13
4.5 ± 1.70
19
589
Tzd
75.1 ± 3.36
18.5 ± 2.88
6.4 ± 1.90
16
640
Tal
77.5 ± 3.09
18.7 ± 3.01
3.8 ± 1.42
18
702
Cn2
73.8 ± 3.44
21.1 ± 2.95
5.1 ± 1.73
18
630
Cn1
73.3 ± 3.28
19.7 ± 3.20
7 ± 1.89
18
702
Rad
73.1 ± 3.13
21.2 ± 2.89
5.7 ± 1.64
18
774
Cla
69.7 ± 3.23
24.9 ± 2.83
5.4 ± 1.59
17
782
Cn3
69.4 ± 3.45
26.3 ± 3.04
4.2 ± 1.50
18
612
Cap
69.3 ± 3.17
21.6 ± 3.34
9.1 ± 1.98
17
816
Cub
67 ± 3.58
25.9 ± 3.29
7.1 ± 1.95
18
666
Uln
65.1 ± 3.53
31.1 ± 3.28
3.8 ± 1.42
17
702
Mc3
64.7 ± 3.49
28.3 ± 3.36
7.1 ± 1.87
15
735
Mc2
63.4 ± 3.57
28.9 ± 3.42
7.7 ± 1.98
15
705
Tpz
61.9 ± 3.67
34.7 ± 3.82
3.4 ± 1.37
15
675
Hum
59.2 ± 4.04
31.6 ± 3.13
9.1 ± 2.37
14
574
Ham
56.6 ± 3.31
32.8 ± 3.60
10.6 ± 2.05
17
867
Cosa
68.5 ± 3.98
25.4 ± 3.73
6.1 ± 2.05
18
526
Mt23
60.6 ± 4
28.6 ± 3.70
10.8 ± 2.54
19
575
Mt1c
59.4 ± 3.37
31.2 ± 3.18
9.4 ± 2.01
20
820
Taca
58.8 ± 4.11
38.1 ± 4.06
3.1 ± 1.44
15
555
Raul
58.1 ± 3.69
34.1 ± 3.54
7.9 ± 2.01
17
690
Mt3c
57.8 ± 3.67
32.5 ± 3.48
9.8 ± 2.21
20
700
Atax
53.9 ± 6.24
39.2 ± 6.11
6.9 ± 3.18
7
245
Tifi
53.8 ± 4.79
39.7 ± 4.70
6.5 ± 2.37
13
416
Mc23
47.1 ± 3.46
39.6 ± 3.39
13.3 ± 2.35
16
800
Cn12
46 ± 3.59
46.7 ± 3.60
7.3 ± 1.88
20
740
Cn23
44 ± 3.95
50.6 ± 3.98
5.4 ± 1.80
19
608
Cphm
36.1 ± 3.67
53 ± 3.81
10.9 ± 2.38
15
660
Tztd
28.9 ± 3.53
60 ± 3.82
11.1 ± 2.44
14
644
1
Nous rappelons que les résultats de la liaison (at/ax) concernent ici seulement les niveaux 1 et 2.
113
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Tableau LXXII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie RJ/RnJ TOT Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.0013 0.0000 0.0962 0.0919 0.1297 0.0000 0.2635 0.0000 0.0007 0.0000 0.0379 0.0105 0.0000 0.8561 0.0252 0.0017 0.0584 0.1433 0.0001
Hum 0.0000 0.0000 0.0002 0.0000 0.0000 0.0000 0.0049 0.0000 0.0000 0.0000 0.0447 0.1260 0.3273 0.0000 0.0000 0.3359 0.0315 0.0000 Rad 0.0604 0.0002 0.1241 0.7621 0.9298 0.0028 0.0116 0.0000 0.0504 0.0003 0.0005 0.0000 0.0000 0.0970 0.3954 0.0000 0.0000 Uln
0.0000 0.0000 0.0854 0.0000 0.0000 0.0000 0.4663 0.0000 0.0000 0.0000 0.8687 0.5138 0.0006 0.0825 0.0000 0.2187
Tpz
0.0000 0.0000 0.0035 0.0000 0.0000 0.0000 0.0533 0.0000 0.0000 0.0000 0.2824 0.5596 0.0366 0.0028 0.0000
Tzd
0.3094 0.0059 0.0220 0.6029 0.4545 0.0425 0.0013 0.0001 0.2989 0.0093 0.0000 0.0000 0.0000 0.0151
Cap 0.0007 0.0000 0.9549 0.0613 0.0879 0.0000 0.3393 0.0000 0.0003 0.0000 0.0548 0.0159 0.0000 Ham 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0011 0.0063 Mc2 0.0000 0.0000 0.0179 0.0000 0.0000 0.0000 0.1704 0.0000 0.0000 0.0000 0.6225 Mc3 0.0000 0.0000 0.0580 0.0003 0.0005 0.0000 0.3702 0.0000 0.0000 0.0000 Pat
0.1383 0.9093 0.0000 0.0018 0.0006 0.5606 0.0000 0.5502 0.1116
Tal
0.9754 0.0837 0.0007 0.1172 0.0674 0.3131 0.0000 0.0291
Cal
0.0406 0.6223 0.0000 0.0000 0.0000 0.2392 0.0000
Cub 0.0000 0.0000 0.3310 0.0073 0.0108 0.0000 Nav 0.3536 0.4810 0.0000 0.0107 0.0045 Cn1 0.0782 0.0003 01124 0.8316 Cn2 0.1293 0.0010 0.0797 Cn3 0.0012 0.0000 Mt2 0.1071
Tableau LXXIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie RF/RnF TOT Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.0022 0.0000 0.5185 0.0950 0.0177 0.0000 0.6414 0.0000 0.0040 0.0000 0.1381 0.0841 0.0000 0.1203 0.0040 0.0000 0.0081 0.0863 0.0062
Hum 0.0000 0.0000 0.0393 0.0000 0.0000 0.0000 0.0275 0.0000 0.0000 0.0000 0.1872 0.2834 0.6360 0.0000 0.0000 0.2577 0.8244 0.0000 Rad 0.1350 0.0007 0.0209 0.9601 0.4821 0.0051 0.0344 0.0000 0.2245 0.0045 0.0016 0.0000 0.0000 0.8532 0.2071 0.0000 0.0000 Uln
0.0000 0.0000 0.0525 0.0000 0.0000 0.0000 0.0367 0.0000 0.0000 0.0000 0.2475 0.3692 0.4539 0.0000 0.0000 0.1533
Tpz
0.0000 0.0000 0.0009 0.0000 0.0000 0.0000 0.0005 0.0000 0.0000 0.0000 0.0099 0.0207 0.4487 0.0000 0.0000
Tzd
0.7931 0.0471 0.0006 0.2476 0.5713 0.1490 0.0013 0.0000 0.9379 0.1400 0.0000 0.0000 0.0000 0.1469
Cap 0.0932 0.0003 0.0307 0.8215 0.3726 0.0026 0.0494 0.0000 0.1589 0.0023 0.0025 0.0011 0.0000 Ham 0.0000 0.0000 0.0056 0.0000 0.0000 0.0000 0.0036 0.0000 0.0000 0.0000 0.0493 0.0914 Mc2 0.0000 0.0000 0.2957 0.0011 0.0000 0.0000 0.2281 0.0000 0.0000 0.0000 0.8015 Mc3 0.0000 0.0000 0.4217 0.0024 0.0002 0.0000 0.3338 0.0000 0.0000 0.0000 Pat
0.2436 0.6165 0.0000 0.0078 0.0364 0.9769 0.0000 0.0263 0.1117
Tal
0.7311 0.0346 0.0006 0.2683 0.6165 0.1195 0.0012 0.0002
Cal
0.0011 0.0790 0.0000 0.0000 0.0000 0.0248 0.0000
Cub 0.0000 0.0000 0.8660 0.0401 0.0061 0.0000 Nav 0.2563 0.5971 0.0000 0.0086 0.0397 Cn1 0.4137 0.0087 0.0033 0.5357 Cn2 0.1661 0.0014 0.0255 Cn3 0.0004 0.0000 Mt2 0.0975
Résultats qui présentent des différences significatives
114
Annexes
Tableau LXXIV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie RE/RnE TOT Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.4591 0.3053 0.2900 0.8024 0.2054 0.5686 0.1881 0.4304 0.1541 0.0913 0.1857 0.0733 0.0001 0.0045 0.4196 0.0682 0.1541 0.7909 0.0081
Hum 0.0019 0.0003 0.0004 0.0065 0.1615 0.0018 0.1870 0.0623 0.0001 0.0000 0.1719 0.3617 0.3814 0.9928 0.0777 0.0000 0.0001 0.0166 Rad 0.3273 0.1984 0.1903 0.6176 0.3150 0.4080 0.2902 0.5987 0.0937 0.0523 0.2890 0.1264 0.0004 0.0101 0.5808 0.0387 0.0937 Uln
0.5470 0.6664 0.7223 0.2638 0.0091 0.3961 0.0082 0.0308 1.0000 0.8031 0.0076 0.0019 0.0000 0.0000 0.0316 0.6752
Tpz
0.3193 0.3947 0.4429 0.1311 0.0030 0.2095 0.0027 0.0112 0.6752 0.8604 0.0024 0.0006 0.0000 0.0000 0.0117
Tzd
0.1471 0.0741 0.0730 0.3165 0.6756 0.1820 0.6342 0.9669 0.0316 0.0160 0.6404 0.3596 0.0052 0.0593
Cap
0.0011 0.0001 0.0002 0.0039 0.1321 0.0009 0.1567 0.0451 0.0000 0.0000 0.1411 0.3263 0.3261
Ham 0.0000 0.0000 0.0000 0.0002 0.0144 0.0000 0.0193 0.0032 0.0000 0.0000 0.0154 0.0542 Mc2 0.0193 0.0055 0.0061 0.0547 0.6088 0.0216 0.6596 0.3220 0.0019 0.0007 0.6391 Mc3 0.0543 0.0203 0.0212 0.1371 0.9625 0.0646 0.9854 0.5991 0.0076 0.0033 Pat
0.3983 0.4911 0.5445 0.1711 0.0041 0.2693 0.0036 0.0153 0.8031
Tal
0.5470 0.6664 0.7223 0.2638 0.0091 0.3961 0.0082 0.0308
Cal
0.1484 0.0732 0.0724 0.3233 0.6349 0.1837 0.5939
Cub 0.0558 0.0215 0.0223 0.1391 0.9488 0.0667 Nav 0.8388 0.6628 0.6254 0.7677 0.0734 Cn1 0.0613 0.0239 0.0247 0.1518 Cn2 0.6337 0.4696 0.4438 Cn3 0.7946 0.9473 Mt2 0.8383
Tableau LXXV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire RJ/RnJ TOT
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul 0.1500
Atax
0.0030
0.0568
0.0193
0.0026
0.0408
0.7743
0.9030
0.0001
0.9016
0.0000
0.0000
Raul
0.3724
0.9041
0.6079
0.0000
0.0000
0.7974
0.1694
0.0002
0.0000
0.0000
0.0000
0.0057
Tztd
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
Cphm
0.0000
0.0000
0.0000
0.0043
0.0002
0.0000
0.0000
0.0000
0.0006
Mc23
0.0000
0.0000
0.0000
0.2419
0.6608
0.0000
0.0262
0.0000
Cosa
0.0060
0.0001
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.1236
Tifi
0.0349
0.2031
0.0629
0.0019
0.0105
Taca
0.5484
0.7106
0.8294
0.0000
0.0000
Cn12
0.0000
0.0000
0.0000
0.4583
Cn23
0.0000
0.0000
0.0000
Mt1c
0.3128
0.5219
Mt3c
0.6610
115
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Tableau LXXVI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire RJ/RnJ TOT
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Raul
0.0104
0.0386
0.5304
0.2326
0.0000
0.0000
0.1396
0.0606
Tztd
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
Cphm
0.0000
0.0000
0.0000
0.3967
0.0192
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
Mc23
0.0000
0.0004
0.0000
0.0000
0.0052
0.5754
0.9896
0.0000
Cosa
0.2277
0.0071
0.0227
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
Tifi
0.0003
0.0151
0.0029
0.0006
0.0211
0.6241
0.0021
Taca
0.0007
0.0380
0.0078
0.0000
Cn12
0.0000
0.0000
0.0000
0.1551
Cn23
0.0000
0.0000
0.0000
Mt1c
0.3090
0.5869
Mc23
Cphm
Tztd
0.0011
0.0268
0.0000
0.0000
0.0000
Tableau LXXVII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire RJ/RnJ TOT
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul 0.6406
Atax
0.0852
0.1836
0.2258
0.3984
0.8469
0.0131
0.8233
0.6599
0.0073
0.0737
0.0669
Raul
0.0704
0.2105
0.2773
0.0823
0.6933
0.0003
0.3979
0.2392
0.0008
0.0536
0.0466
0.9392
Tztd
0.8947
0.4419
0.3141
0.0003
0.0157
0.0000
0.0125
0.0031
0.2094
Cphm
0.9527
0.4849
0.3494
0.0004
0.0184
0.0000
0.0143
0.0036
0.1770
Mc23
0.1755
0.0363
0.0159
0.0000
0.0001
0.0000
0.0003
0.0000
Cosa
0.0053
0.0209
0.0291
0.6291
0.4014
0.0176
0.8097
0.0119
Tifi
0.0188
0.0583
0.0776
0.4810
0.6018
Taca
0.0000
0.0000
0.0000
0.0493
0.0010
Cn12
0.0262
0.0946
0.1293
0.1649
Cn23
0.0007
0.0035
0.0051
Mt1c
0.4017
0.8321
116
Annexes
ANNEXE V Tableau LXXVIII : Pourcentage et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants, en fonction des niveaux pour les liaisons par symétrie Liaison Cla
Hum
Rad
Uln
Tpz
Tzd
Cap
Ham
Mc2
Mc3
Pat
Tal
Cal
Cub
Nav
Cn1
Cn2
Cn3
Mt2
Mt3
Niv Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2 Niv 0 Niv 1 Niv 2
RJ % 55.7 ± 5.46 76.6 ± 6.11 81.4 ± 4.61 43 ± 5.76 80.3 ± 5.47 63.4 ± 10.43 64 ± 5.09 75.8 ± 5.72 84.9 ± 4.82 47.9 ± 5.75 73.5 ± 6.71 79.7 ± 5.03 54.3 ± 5.51 60.4 ± 8.28 73.3 ± 5.78 68.9 ± 5.09 87.5 ± 5.92 77.5 ± 5.79 59.9 ± 5.26 74.6 ± 5.51 77.2 ± 5.34 49.9 ± 5.19 48.8 ± 6.88 69.9 ± 5.17 45.7 ± 5.42 74.5 ± 7.20 81.3 ± 4.99 57.9 ± 5.33 58.5 ± 7.97 77.6 ± 5.22 71.4 ± 5.23 86.4 ± 4.86 87.8 ± 4.10 67.7 ± 4.64 87.2 ± 6.06 91.3 ± 3.96 80.8 ± 3.96 74.3 ± 6.94 91.1 ± 4.06 63 ± 4.93 67.3 ± 8.77 74.6 ± 6.27 72.1 ± 4.77 81.4 ± 7.56 88.6 ± 3.78 63.8 ± 4.77 80.3 ± 7.20 88.1 ± 4.57 66.9 ± 4.95 78.1 ± 7.91 85.1 ± 5.30 55.7 ± 4.78 90.2 ± 5.77 90.6 ± 4.39 67.9 ± 4.90 91.8 ± 3.43 92.6 ± 3.89 73.5 ± 4.94 83.2 ± 6.72 81.3 ± 6.24
Intervalles de Confiance RF % 39.6 ± 5.38 20.7 ± 5.85 10.6 ± 3.64 48.6 ± 5.81 10.8 ± 4.28 24.4 ± 9.29 28.4 ± 4.78 21.9 ± 5.52 9 ± 3.85 50 ± 5.75 25.3 ± 6.61 12.6 ± 4.15 44.1 ± 5.50 39.6 ± 8.28 18.7 ± 5.09 27 ± 4.88 10 ± 5.37 10 ± 4.16 30.2 ± 4.93 20.8 ± 5.14 10.1 ± 3.84 45.9 ± 5.17 42.4 ± 6.80 10.9 ± 3.52 43.8 ± 5.40 22.7 ± 6.91 11.9 ± 4.14 38.8 ± 5.26 34 ± 7.66 10.6 ± 3.86 24 ± 4.94 13.1 ± 4.78 7.3 ± 3.27 27.4 ± 4.43 9.4 ± 5.29 6.7 ± 3.50 12.9 ± 3.37 13.8 ± 5.49 6.8 ± 3.59 34 ± 4.84 19.1 ± 7.34 14.1 ± 5.01 23.8 ± 4.53 6.9 ± 4.91 8.5 ± 3.31 29 ± 4.50 13.7 ± 5.94 4.7 ± 2.97 28.8 ± 4.77 17.1 ± 7.21 8 ± 4.04 40 ± 4.71 9.8 ± 5.77 2.9 ± 2.54 26.6 ± 4.64 6.5 ± 3.09 1.7 ± 1.92 25.2 ± 4.86 13.4 ± 6.13 6.7 ± 3.99
117
RE % 4.7 ± 2.33 2.7 ± 2.35 8 ± 3.22 8.5 ± 3.23 8.9 ± 3.91 12.2 ± 7.08 7.6 ± 2.81 2.3 ± 2.01 6.1 ± 3.23 2.1 ± 1.64 1.2 ± 1.66 7.7 ± 3.34 1.6 ± 1.39 0 8 ± 3.54 4.1 ± 2.18 0 12.5 ± 4.58 9.9 ± 3.20 4.6 ± 1.02 12.7 ± 4.23 4.2 ± 2.08 8.9 ± 1.59 19.2 ± 4.44 10.5 ± 3.34 2.8 ± 2.79 6.8 ± 3.22 3.3 ± 1.94 7.5 ± 2.74 11.8 ± 4.05 4.5 ± 2.41 0.5 ± 3.24 4.9 ± 2.70 4.9 ± 2.14 3.4 ± 3.29 2.1 ± 1.99 6.3 ± 2.45 11.8 ± 2.65 2.1 ± 2.04 3 ± 1.74 13.6 ± 4.07 11.4 ± 4.57 4.1 ± 2.11 11.8 ± 4.30 2.9 ± 2.01 7.2 ± 2.56 6 ± 4.25 7.3 ± 3.66 4.3 ± 2.14 4.8 ± 3.91 6.9 ± 3.77 4.3 ± 1.96 0 6.5 ± 3.70 5.4 ± 2.38 1.6 ± 5.14 5.7 ± 3.44 1.3 ± 1.27 3.4 ± 6.41 12 ± 5.20
Nb. d’Expériment. Tests Questions 7 322 4 184 6 276 7 287 5 205 2 82 8 344 5 215 5 215 7 287 4 164 6 246 7 315 3 135 5 225 8 320 3 120 5 200 7 336 5 240 5 240 7 357 4 204 6 306 7 329 3 141 5 235 7 343 3 147 5 245 7 287 5 205 6 246 10 390 3 117 5 195 10 380 4 152 5 190 10 370 3 111 5 185 10 340 3 102 8 272 10 390 3 117 5 195 10 350 3 105 5 175 10 340 3 102 5 170 10 350 7 245 5 175 10 310 4 124 5 155
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Tableau LXXIX : Pourcentage et Intervalles de Confiance (à 95 %) correspondants, en fonction des niveaux pour les liaisons par contiguïté articulaire Intervalles de Confiance Liaison Raul
Tztd
Cphm
Mc23
Cosa
Tifi
Taca
Cn12
Cn23
Mt1c
Mt3c
Mt23
Nb. d’Expériment.
Niv
RJ %
RF %
RE %
Tests
Questions
Niv 0
54.8 ± 5.80
43.5 ± 5.78
1.8 ± 1.53
7
280
Niv 1
60.2 ± 6.14
33.6 ± 5.93
6.1 ± 3.01
6
240
Niv 2
60.6 ± 7.57
18.1 ± 5.97
21.3 ± 6.34
4
160
Niv 0
23.2 ± 5.01
71.3 ± 5.37
5.5 ± 2.71
6
276
Niv 1
27.5 ± 9.17
72.5 ± 9.17
0
2
92
Niv 2
35.2 ± 5.70
44.4 ± 5.93
20.4 ± 4.80
6
276
Niv 0
31.4 ± 5.60
56.8 ± 5.98
11.7 ± 3.88
6
264
Niv 1
37.7 ± 7.18
61.7 ± 7.20
0.6 ± 1.12
4
176
Niv 2
40.5 ± 6.49
41.4 ± 6.51
18.2 ± 5.10
5
220
Niv 0
34.8 ± 4.67
52 ± 4.90
13.3 ± 3.32
8
400
Niv 1
48.7 ± 8
43.3 ± 7.93
8 ± 4.34
3
150
Niv 2
66 ± 5.87
17.6 ± 4.72
16.4 ± 4.59
5
250
Niv 0
60.2 ± 5.94
32.6 ± 5.69
7.3 ± 3.15
9
261
Niv 1
71.4 ± 7.30
25.9 ± 7.08
2.7 ± 2.63
5
145
Niv 2
83.6 ± 6.73
8.6 ± 5.11
7.8 ± 4.87
4
116
Niv 0
53.5 ± 6.11
46.5 ± 6.11
0
8
235
Niv 1
65.6 ± 9.50
31.3 ± 9.27
3.1 ± 3.48
3
96
Niv 2
37.5 ± 11.86
25 ± 10.61
37.5 ± 11.86
2
64
Niv 0
59.7 ± 5.02
35.7 ± 4.90
4.6 ± 2.15
10
370
Niv 1
50.3 ± 8.08
49.7 ± 8.08
0
4
148
Niv 2
83.8 ± 11.86
16.2 ± 11.88
0
1
37
Niv 0
42.5 ± 5.04
53.4 ± 5.09
4.1 ± 2.01
10
370
Niv 1
37.8 ± 6.99
55.1 ± 7.17
7 ± 3.68
5
185
Niv 2
61.1 ± 7.03
24.9 ± 6.23
14.1 ± 5.01
5
185
Niv 0
33.1 ± 5.16
63.1 ± 5.29
3.8 ± 2.08
10
320
Niv 1
43.1 ± 7.67
45 ± 7.71
11.9 ± 5.01
5
10
Niv 2
72.4 ± 7.77
26 ± 7.63
1.6 ± 2.17
4
128
Niv 0
57 ± 4.59
36.9 ± 4.47
6 ± 2.21
11
451
Niv 1
56.4 ± 7.61
28.8 ± 6.95
14.8 ± 5.44
4
164
Niv 2
66.8 ± 6.45
20.5 ± 5.53
12.7 ± 4.56
5
205
Niv 0
57.1 ± 5.21
36.6 ± 5.07
6.3 ± 2.56
10
350
Niv 1
57.5 ± 7.35
36.2 ± 7.14
6.3 ± 3.62
5
175
Niv 2
59.4 ± 7.28
20.6 ± 5.99
20 ± 5.93
5
175
Niv 0
59.3 ± 5.54
32.1 ± 5.27
8.6 ± 3.16
10
300
Niv 1
49 ± 7.97
41.7 ± 7.87
9.3 ± 4.63
5
150
Niv 2
78.3 ± 7.37
3.3 ± 3.21
18.3 ± 6.92
4
120
118
Annexes
Figure 64 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par symétrie pour le niveau 0
Figure 65 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0
119
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Figure 66 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par symétrie pour le niveau 1
Figure 67 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1
120
Annexes
Figure 68 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par symétrie pour le niveau 2
Figure 69 : Pourcentages des réponses justes et intervalles de confiance (à 95 %) correspondants des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2
121
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Figure 70 : Réponses justes, fausse et écartées des symétries pour le niveau 0
Figure 71 : Réponses justes, fausse et écartées des symétries pour le niveau 1
122
Annexes
Figure 72 : Réponses justes, fausse et écartées des symétries pour le niveau 2
Figure 73 : Réponses justes, fausse et écartées des contiguïtés articulaires pour le niveau 0
123
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Figure 74 : Réponses justes, fausse et écartées des contiguïtés articulaires pour le niveau 1
Figure 75 : Réponses justes, fausse et écartées des contiguïtés articulaires pour le niveau 2
124
Annexes
Tableau LXXX : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 0 RJ/RnJ Niv 0 Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.0000 0.0011 0.9995 0.0030 0.0269 0.0000 0.0494 0.0000 0.0010 0.0001 0.5688 0.0114 0.1319 0.2755 0.0006 0.7338 0.0567 0.0409 0.0031
Hum 0.0000 0.0000 0.0017 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0004 0.5889 0.1107 0.0001 0.0000 0.0087 0.2926 0.0000 Rad 0.0064 0.2240 0.0296 0.3567 0.9232 0.0172 0.8997 0.0000 0.2351 0.0356 0.1371 0.0000 0.0003 0.3346 0.1470 0.0173 0.0001 Uln
0.0000 0.0000 0.0432 0.0000 0.0000 0.0000 0.0001 0.0000 0.0000 0.0000 0.0133 0.5829 0.6216 0.0028 0.0000 0.1169
Tpz
0.0000 0.0003 0.7170 0.0010 0.0105 0.0000 0.0210 0.0000 0.0003 0.0000 0.3624 0.0294 0.2467 0.1527 0.0002
Tzd
0.1988 0.7901 0.0003 0.5796 0.1603 0.3697 0.1089 0.0003 0.7383 0.4922 0.0037 0.0000 0.0000 0.0167
Cap 0.0003 0.0289 0.2457 0.0587 0.2731 0.0008 0.3896 0.0000 0.0290 0.0026 0.6002 0.0003 0.0082 Ham 0.0000 0.0000 0.1073 0.0000 0.0001 0.0000 0.0003 0.0000 0.0000 0.0000 0.0352 0.2754 Mc2 0.0000 0.0000 0.0071 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0018 Mc3 0.0000 0.0068 0.5443 0.0159 0.1017 0.0001 0.1633 0.0000 0.0065 0.0005 Pat
0.5669 0.3373 0.0000 0.2159 0.0380 0.8613 0.0239 0.0046 0.2977
Tal
0.0945 0.9500 0.0005 0.8097 0.2577 0.2002 0.1786 0.0000
Cal
0.0235 0.0001 0.0000 0.0000 0.0000 0.0057 0.0000
Cub 0.0037 0.1711 0.0360 0.2854 0.8186 0.0106 Nav 0.6751 0.2348 0.0000 0.1391 0.0180 Cn1 0.0065 0.2453 0.0180 0.3912 Cn2 0.0635 0.7678 0.0016 Cn3 0.0000 0.0005 Mt2 0.1154
Tableau LXXXI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 0 RF/RnF Niv 0 Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.0001 0.0004 0.9176 0.0033 0.0029 0.0000 0.1252 0.0000 0.0006 0.0000 0.8277 0.2801 0.0980 0.0119 0.0008 0.2554 0.0101 0.0022 0.0268
Hum 0.0000 0.0000 0.0244 0.0000 0.0000 0.0000 0.0002 0.0000 0.0000 0.0000 0.0145 0.2396 0.5038 0.0000 0.0000 0.2705 0.7358 0.0000 Rad 0.3590 0.6137 0.0008 0.8947 0.8551 0.1772 0.1075 0.0000 0.7802 0.2207 0.0042 0.0000 0.0000 0.5919 0.7054 0.0000 0.0000 Uln
0.0000 0.0000 0.0085 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0050 0.1259 0.3037 0.0000 0.0000 0.1462
Tpz
0.0000 0.0000 0.2680 0.0000 0.0000 0.0000 0.0069 0.0000 0.0000 0.0000 0.1725 0.9468 0.6313 0.0003 0.0000
Tzd
0.4673 0.7539 0.0005 0.7541 0.7134 0.2513 0.0774 0.0000 0.9314 0.3011 0.0028 0.0000 0.0000 0.4785
Cap 0.1523 0.2981 0.0056 0.6844 0.7100 0.0607 0.2911 0.0000 0.4059 0.0842 0.0205 0.0003 0.0000 Ham 0.0000 0.0000 0.0963 0.0000 0.0000 0.0000 0.0010 0.0000 0.0000 0.0000 0.0582 0.5802 Mc2 0.0000 0.0000 0.2951 0.0000 0.0000 0.0000 0.0078 0.0000 0.0000 0.0000 0.1906 Mc3 0.0002 0.0007 0.7367 0.0061 0.0054 0.0000 0.1859 0.0000 0.0012 0.0001 Pat
0.7514 0.4529 0.0000 0.1758 0.1526 0.9491 0.0058 0.0000 0.3197
Tal
0.4998 0.8097 0.0002 0.6768 0.6331 0.2655 0.0512 0.0000
Cal
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0001 0.0000
Cub 0.0130 0.0332 0.0813 0.1384 0.1388 0.0030 Nav 0.6924 0.3937 0.0000 0.1373 0.1161 Cn1 0.2626 0.4813 0.0010 0.9628 Cn2 0.2944 0.5224 0.0013 Cn3 0.0000 0.0001 Mt2 0.6655
Résultats qui présentent des différences significatives
125
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Tableau LXXXII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 0 RE/RnE Niv 0
Mt3
Cla
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.6698 0.8059 0.8067 0.0931 0.7082 0.2373 0.3597 0.9237 0.9128 0.3696 0.0058 0.7457 0.0116 0.6991 0.0253 0.0418 0.1249 0.0509
Hum
0.1108 0.0188 0.0252 0.7220 0.0188 0.0016 0.2479 0.0479 0.0461 0.0048 0.4576 0.0197 0.6168 0.0205 0.0001 0.0002 0.6202
Rad
0.2297 0.0497 0.0617 0.9242 0.0472 0.0049 0.4628 0.1126 0.1013 0.0134 0.2138 0.0498 0.3221 0.0499 0.0003 0.0006
Uln
0.0151 0.0586 0.0653 0.0005 0.0852 0.3082 0.0042 0.0301 0.0563 0.2174 0.0000 0.0749 0.0000 0.0913 0.8856
Tpz
0.0082 0.0364 0.0414 0.0002 0.0556 0.2321 0.0020 0.0175 0.0354 0.1578 0.0000 0.0481 0.0000 0.0602
Tzd
0.4131 0.8680 0.8803 0.0388 0.9847 0.4347 0.1908 0.6175 0.7891 0.6111 0.0018 0.9411 0.0039
Cap
0.0289 0.0028 0.0046 0.3634 0.0033 0.0002 0.0795 0.0093 0.0111 0.0007 0.7947 0.0033
Ham
0.4408 0.9260 0.9366 0.0381 0.9557 0.3800 0.2001 0.6607 0.8393 0.5512 0.0015
Mc2
0.0151 0.0012 0.0021 0.2436 0.0015 0.0001 0.0445 0.0043 0.0058 0.0003
Mc3
0.1810 0.4816 0.5031 0.0099 0.5923 0.7950 0.0671 0.3033 0.4433
Pat
0.5996 0.9030 0.8996 0.0820 0.8001 0.2978 0.3184 0.8358
Tal
0.7251 0.7174 0.7228 0.0889 0.6247 0.1839 0.3830
Cal
0.6178 0.2129 0.2335 0.4004 0.1879 0.0313
Cub
0.1008 0.3188 0.3410 0.0035 0.4163
Nav
0.4150 0.8815 0.8937 0.0362
Cn1
0.3345 0.0825 0.0986
Cn2
0.4926 0.9921
Cn3
0.4778
Mt2
Tableau LXXXIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 1 RJ/RnJ Niv 1 Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum 0.5220 0.0004 0.0281 0.6503 0.9933 0.8242 0.0107 0.1841 0.1177 0.9627 0.0000 0.2021 0.0000 0.1558 0.0976 0.0001 0.1081 0.2293 Rad 0.0979 0.0000 0.0020 0.5897 0.3030 0.2335 0.1234 0.8261 0.0110 0.2073 0.0007 0.8506 0.0000 0.8502 0.0082 0.0034 0.6306 Uln
Hum
0.1692 0.0000 0.0047 0.7754 0.4481 0.3512 0.0799 0.6269 0.0237 0.3539 0.0004 0.6524 0.0000 0.6273 0.0184 0.0019 0.4569 0.7674 0.3824
0.0466 0.0000 0.0008 0.3623 0.1643 0.1261 0.2925 0.8131 0.0045 0.0958 0.0063 0.7973 0.0000 0.7506 0.0033 0.0197
Tpz
0.0001 0.0000 0.0000 0.0036 0.0006 0.0005 0.2705 0.0121 0.0000 0.0001 0.7402 0.0130 0.0354 0.0044 0.0000
Tzd
0.3464 0.1862 0.5266 0.0603 0.1332 0.2065 0.0002 0.0069 0.9409 0.1037 0.0000 0.0081 0.0000 0.0046
Cap 0.0662 0.0000 0.0011 0.4843 0.2286 0.1748 0.1560 0.9574 0.0064 0.1383 0.0010 0.9801 0.0000 Ham 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0017 0.0000 0.0000 0.0000 0.0718 0.0000 Mc2 0.0882 0.0000 0.0020 0.5099 0.2634 0.2043 0.2110 0.9803 0.0107 0.1839 0.0042 Mc3 0.0000 0.0000 0.0000 0.0011 0.0002 0.0001 0.1513 0.0037 0.0000 0.0000 Pat
0.5456 0.0004 0.0300 0.6203 0.9747 0.8530 0.0090 0.1666 0.1249
Tal
0.3890 0.1608 0.1396 0.0728 0.1562 0.2365 0.0003 0.0092
Cal
0.0797 0.0000 0.0017 0.4894 0.2467 0.1907 0.2115
Cub 0.0051 0.0000 0.0001 0.0755 0.0249 0.0193 Nav 0.7234 0.0049 0.0712 0.5578 0.8468 Cn1 0.5705 0.0016 0.0420 0.6801 Cn2 0.3337 0.0003 0.0174 Cn3 0.1297 0.6203 Mt2 0.0134
126
Annexes
Tableau LXXXIV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 1 RF/RnF Niv 1 Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.1094 0.0000 0.0187 0.4679 0.1241 0.0022 0.7464 0.1011 0.0100 0.0502 0.0063 0.6570 0.0000 0.9636 0.0143 0.0002 0.3010 0.7689 0.0077
Hum 0.4838 0.1034 0.7811 0.1187 0.4498 0.2642 0.0429 0.3947 0.6842 0.4908 0.0000 0.0029 0.0000 0.0045 0.8127 0.0000 0.0003 0.0024 Rad 0.0597 0.0000 0.0090 0.3247 0.0692 0.0009 0.5614 0.0507 0.0043 0.0209 0.0103 0.8530 0.0000 0.7894 0.0063 0.0004 0.4313 Uln
0.0142 0.0000 0.0018 0.0051 0.0170 0.0001 0.2288 0.0103 0.0007 0.0032 0.0913 0.5947 0.0006 0.2904 0.0011 0.0083
Tpz
0.0000 0.0000 0.0000 0.0002 0.0000 0.0000 0.0005 0.0000 0.0000 0.0000 0.3359 0.0025 0.6078 0.0001 0.0000
Tzd
0.4076 0.2420 0.9611 0.1151 0.3808 0.4050 0.0495 0.3386 0.8764 0.4127 0.0000 0.0063 0.0000 0.0103
Cap 0.0889 0.0000 0.0142 0.4279 0.1020 0.0015 0.7067 0.0788 0.0071 0.0351 0.0040 0.6694 0.0000 Ham 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.1137 0.0002 Mc2 0.0555 0.0000 0.0087 0.2845 0.0638 0.0009 0.4876 0.0485 0.0043 0.0218 0.0334 Mc3 0.0001 0.0000 0.0000 0.0029 0.0001 0.0000 0.0081 0.0000 0.0000 0.0000 Pat
0.9282 0.0199 0.4088 0.3437 0.8831 0.1036 0.1634 0.8444 0.3283
Tal
0.3292 0.3308 0.9197 0.0875 0.3063 0.4950 0.0360 0.2676
Cal
0.9298 0.0152 0.3383 0.4649 0.9735 0.0828 0.2507
Cub 0.2462 0.0003 0.0559 0.7110 0.2696 0.0086 Nav
0.1101 0.9098 0.4473 0.0233 0.1009
Cn1 0.9589 0.0251 0.3770 0.4738 Cn2 0.4415 0.0021 0.1227 Cn3 0.4023 0.2914 Mt2 0.0289
Tableau LXXXV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 1 RE/RnE Niv 1
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cla Hum
0.1758 0.3241 0.4646 0.2165 0.4010
Rad Uln Tpz Tzd Cap
0.9421 0.5705 0.0153 0.0027 0.0075
0.2318
Ham
0.1939 0.3545 0.4227 0.1896 0.3582
0.6429
Mc2 Mc3
0.3825 0.6310 0.2512 0.1055 0.2029
Pat Tal Cal
0.0506 0.1008 0.9851 0.6657
Cub
0.0251 0.0514 0.6830
Nav
0.0666 0.1294
Cn1
0.6879
Cn2 Cn3 Mt2
127
0.0693
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Tableau LXXXVI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 2 RJ/RnJ Niv 2 Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum
0.9892 0.0009 0.0085 0.3155 0.0510 0.0183 0.0815 0.0038 0.0027 0.0460 0.2792 0.9746 0.0014 0.2445 0.2945 0.0314 0.5274 0.3525 0.0009
Hum 0.0033 0.0000 0.0000 0.0001 0.0000 0.0000 0.0731 0.0000 0.0000 0.000 0.0144 0.0013 0.2946 0.0179 0.0184 0.1053 0.0056 0.0001 Rad 0.4120 0.0160 0.0827 0.9046 0.3132 0.1998 0.0134 0.0509 0.0407 0.3326 0.0572 0.3522 0.0001 0.0486 0.0663 0.0041 0.0572 Uln
0.6028 0.0002 0.0019 0.1265 0.0138 0.0035 0.2655 0.0007 0.0005 0.0108 0.6658 0.5639 0.0142 0.6058 0.6722 0.1391
Tpz
0.0733 0.0000 0.0000 0.0047 0.0002 0.0000 0.7723 0.0000 0.0000 0.0001 0.2880 0.0013 0.3841 0.3334 0.3202
Tzd
0.3824 0.0001 0.0007 0.0631 0.0056 0.0012 0.5042 0.0003 0.0002 0.0040 0.9898 0.3305 0.0596 0.9435
Cap 0.3341 0.0000 0.0004 0.0473 0.0035 0.0006 0.5313 0.0001 0.0001 0.0023 0.9298 0.2767 0.0562 Ham 0.0092 0.0000 0.0000 0.0002 0.0000 0.0000 0.2612 0.0000 0.0000 0.0000 0.3634 0.1360 Mc2 0.9889 0.0011 0.0092 0.3155 0.0538 0.0205 0.0989 0.0043 0.0031 0.0494 0.3133 Mc3 0.3705 0.0000 0.0005 0.0552 0.0042 0.0008 0.4755 0.0002 0.0001 0.0029 Pat
0.0801 0.1085 0.3660 0.4239 0.9168 0.7654 0.0004 0.2719 0.2341
Tal
0.0065 0.6501 0.8176 0.0629 0.3001 0.3471 0.0000 0.9368
Cal
0.0086 0.5977 0.8788 0.0767 0.3420 0.3958 0.0000
Cub 0.1412 0.0000 0.0001 0.0138 0.0007 0.0001 Nav 0.0393 0.1692 0.5101 0.2740 0.8631 Cn1 0.0814 0.1478 0.4418 0.3948 Cn2 0.3698 0.0259 0.1172 Cn3 0.0164 0.5069 Mt2 0.0024
Tableau LXXXVII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses fausses des liaisons par symétrie pour le niveau 1 RF/RnF Niv 2
Mt3
Cla
0.0000
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
Hum 0.0001
0.0000 0.0003 0.0000 0.0001 0.0391 0.0000 0.0000 0.0000 0.0019 0.0067 0.0017 0.0012 0.0017 0.2691 0.0107 0.0005
Rad 0.4280
0.0159 0.7487 0.0885 0.8443 0.1104 0.4330 0.3900 0.5278 0.5549 0.3095 0.4671 0.6756 0.7191 0.0034 0.2130
Uln
0.0600
0.0006 0.1370 0.0041 0.1231 0.6595 0.0477 0.0389 0.0521 0.4914 0.8185 0.5438 0.3920 0.3905 0.0693
Tpz
0.0010
0.0000 0.0025 0.0000 0.0008 0.2115 0.0004 0.0003 0.0002 0.0132 0.0439 0.0119 0.0087 0.0115
Tzd
0.2703
0.0070 0.5120 0.0431 0.5646 0.2205 0.2627 0.2313 0.3192 0.8329 0.5252 0.7407 0.9651
Cap 0.2414
0.0055 0.4719 0.0343 0.5160 0.2154 0.2306 0.2010 0.2794 0.8612 0.5350 0.7642
Ham 0.1460
0.0022 0.3102 0.0147 0.3191 0.3047 0.1297 0.1095 0.1521 0.9060 0.7205
Mc2 0.0922
0.0011 0.2025 0.0079 0.1966 0.5156 0.0782 0.0651 0.0892 0.6516
Mc3 0.1861
0.0035 0.3784 0.0226 0.4033 0.2785 0.1722 0.1480 0.2062
Pat
0.0537 0.7906 0.2463 0.6413 0.0231 0.8391 0.7818
0.7982
Tal
1.0000
0.1011 0.6115 0.3936 0.4747 0.0177 0.9453
Cal
0.9490
0.0900 0.6615 0.3595 0.5243 0.0222
Cub 0.0299
Hum
0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0000 0.0014 0.0000 0.0000 0.1004
0.0002 0.0706 0.0016 0.0576
Nav 0.5123
0.0206 0.8783 0.1114
Cn1 0.4210
0.3952 0.1818
Cn2 0.6364
0.0382
Cn3 0.1156 Mt2
128
Annexes
Tableau LXXXVIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par symétrie pour le niveau 2 RJ/RnJ Niv 2 Cla
Mt3
Mt2
Cn3
Cn2
Cn1
Nav
Cub
Cal
Tal
Pat
0.1811 0.3525 0.5428 0.6591 0.7571 0.0091 0.2309
Mc3
Mc2
Ham
Cap
Tzd
Tpz
Uln
Rad
0.1501 0.1457 0.6014 0.0001 0.0843 0.1077 0.9905 0.9625 0.4224 0.2199
Hum 0.9121 0.0615 0.1089 0.1403 0.1635 0.0006 0.7894
0.0188 0.8741 0.1101 0.1633 0.9706 1.0000 0.2312 0.2162 0.0716
Rad 0.0494 0.8626 0.8922 0.7614 0.6512 0.0873 0.0638
0.5629 0.0353 0.7719 0.0000 0.0190 0.0256 0.4471 0.4604
Uln
0.1806 0.3848 0.5796 0.6971 0.7961 0.0119 0.2292
0.1742 0.1483 0.6439 0.0002 0.0881 0.1106 0.9735
Tpz
0.1977 0.3741 0.5639 0.6785 0.7749 0.0117 0.2497
0.1693 0.1660 0.6254 0.0003 0.1010 0.1247
Tzd
0.8879 0.0242 0.0511 0.0702 0.0820 0.0001 0.7285
0.0039 0.8312 0.0429 0.0477 0.9604
Cap 0.8482 0.0186 0.0408 0.0567 0.0659 0.0000 0.6828
0.0025 0.7832 0.0321 0.0412
Ham 0.0538 0.0000 0.0002 0.0003 0.0002 0.0000 0.0225
0.0000 0.0191 0.0000
Mc2 0.0800 0.6529 0.8930 0.9722 0.8575 0.0409 0.1030
0.3720 0.0589
Mc3 0.9612 0.0331 0.0685 0.0935 0.1095 0.0001 0.8765
0.0055
Pat
Hum
0.0097 0.7112 0.4911 0.3857 0.3002 0.2493 0.0128
Tal Cal Cub 0.8540 0.0567 0.1087 0.1443 0.1695 0.0003 Nav 0.0002 0.1455 0.0751 0.0490 0.0309 Cn1 0.1338 0.5503 0.7687 0.8940 Cn2 0.1141 0.6495 0.8743 Cn3 0.0855 0.7690 Mt2 0.0441
Tableau LXXXIX : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 RJ/RnJ Niv 0
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
0.2717
0.5646
0.5458
0.0000
0.0020
0.2099
0.8465
0.2047
0.0000
0.0000
0.0000
0.0314
Tztd
0.0000
0.0000
0.0000
0.0075
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0013
Cphm
0.0000
0.0000
0.0000
0.6648
0.0045
0.0000
0.0000
0.0000
0.3762
Mc23
0.0000
0.0000
0.0000
0.6475
0.0264
0.0000
0.0000
0.0000
Cosa
0.8316
0.4438
0.4189
0.0000
0.0000
0.9037
0.1276
0.1265
Tifi
0.1716
0.3866
0.3643
0.0000
0.0069
Taca
0.9162
0.4790
0.4497
0.0000
0.0000
Cn12
0.0000
0.0001
0.0000
0.0111
Cn23
0.0000
0.0000
0.0000
Mt1c
0.5456
0.9969
Mt3c
0.5691
129
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes Tableau XC : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 RF/RnF Niv 0
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
0.0046
0.0799
0.0777
0.0000
0.0120
0.0442
0.4813
0.0090
0.0279
0.0018
0.0000
0.0005
Tztd
0.0000
0.0000
0.0000
0.0347
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
Cphm
0.0000
0.0000
0.0000
0.1211
0.3925
0.0000
0.0184
0.0000
0.2229
Mc23
0.0000
0.0000
0.0000
0.0027
0.7002
0.0000
0.1681
0.0000
Cosa
0.9098
0.3017
0.2431
0.0000
0.0000
0.4161
0.0012
0.0069
Tifi
0.0005
0.0146
0.0128
0.0001
0.0896
Taca
0.3316
0.8014
0.7193
0.0000
0.0000
Cn12
0.0000
0.0000
0.0000
0.0098
Cn23
0.0000
0.0000
0.0000
Mt1c
0.0000
0.0000
Mt3c
0.2311
Tableau XCI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 0 RE/RnE Niv 0
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
0.0002
0.0048
0.0060
0.1420
0.0916
0.0452
Tifi
0.0018
0.0000
0.0000
0.0179
0.0101
Tztd
0.1506
0.6673
0.7707
0.3051
0.3904
0.6130
0.4045
0.0011
Cphm
0.2166
0.0188
0.0073
0.0002
0.0002
0.0009
0.0816
0.5674
Mc23
0.0541
0.0017
0.0003
0.0000
0.0000
0.0000
0.0160
Cosa
0.5618
0.6474
0.5186
0.0597
0.0786
0.1596
Taca
0.0369
0.3155
0.3767
0.5662
0.7060
Cn12
0.0145
0.1693
0.2037
0.8317
Cn23
0.0114
0.1287
0.1545
Mt1c
0.1786
0.8618
Mt3c
0.2705
Tifi
Tableau XCII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 RJ/RnJ Niv 1
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
0.0033
0.0001
0.2546
0.0000
Atax
0.3680
0.5719
0.7066
0.0536
0.0032
0.5036
0.8200
0.0026
0.3387
Raul
0.0288
0.5695
0.4450
0.0007
0.0000
0.0556
0.3582
0.0253
0.0246
0.0000
Tztd
0.0010
0.0000
0.0000
0.0138
0.0884
0.0005
0.0000
0.0000
0.0012
0.0949
Cphm
0.4000
0.0002
0.0006
0.3697
0.9807
0.0228
0.0000
0.0000
0.0467
Mc23
0.9530
0.1132
0.1687
0.3278
0.0463
0.7730
0.0091
0.0001
Cosa
0.0001
0.0095
0.0062
0.0000
0.0000
0.0002
0.3384
Tifi
0.0104
0.1898
0.1055
0.0005
0.0000
0.0188
0.0224
Taca
0.8179
0.2014
0.2821
0.2055
Cn12
0.0396
0.0002
0.0005
0.3181
Cn23
0.2983
0.0088
0.0167
Mt1c
0.1187
0.8487
Mt3c
0.1270
130
Annexes Tableau XCIII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 RF/RnF Niv 1
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
Atax
0.4926
0.0880
0.0024
0.9013
0.0925
0.5036
0.0258
0.0004
0.6835
0.0046
0.0000
0.0186
Raul
0.1039
0.5819
0.3106
0.0211
0.0000
0.0017
0.6773
0.1072
0.0526
0.0000
0.0000
Tztd
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0054
0.0005
0.0000
0.0000
0.0000
0.0786
Cphm
0.0003
0.0000
0.0000
0.0022
0.2057
0.0299
0.0000
0.0000
0.0009
Mc23
0.7774
0.1907
0.0075
0.7678
0.0317
0.2744
0.0576
0.0016
Cosa
0.0019
0.0465
0.0000
0.0005
0.0000
0.0000
0.3593
Tifi
0.0978
0.4119
0.6812
0.0296
0.0001
0.0045
0.3209
Taca
0.1690
0.0151
0.0002
0.4139
Cn12
0.0144
0.0003
0.0000
0.0604
Cn23
0.5599
0.1019
0.0026
Mt1c
0.0168
0.1492
Mt3c
0.3088
Tableau XCIV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 1 RE/RnE Niv 1
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
0.2474
0.9420
0.0040
0.0426
0.7149
0.6946
0.5575
0.0625
0.2557
0.7361
Cn12
0.4515
0.7892
0.0201
0.1216
Cn23
0.4562
0.0762
0.4511
Mt1c
0.1388
0.0115
Mt3c
0.3196
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
Atax Raul
0.4798
Tztd Cphm Mc23 Cosa Tifi Taca
Tableau XCV : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 RJ/RnJ Niv 2
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul
0.0290
0.0013
0.2399
0.0000
Atax
0.0000
0.0115
0.0149
0.0939
0.0407
0.0011
0.7834
0.0000
0.0247
Raul
0.0000
0.1283
0.1750
0.5579
0.3381
0.0078
0.5568
0.0000
0.2690
0.0001
Tztd
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0097
0.0000
0.0000
0.0000
Cphm
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0000
0.0628
0.0000
0.0000
Mc23
0.0005
0.5529
0.7384
0.6718
0.9487
0.0300
0.1973
0.0000
Cosa
0.4613
0.0005
0.0001
0.0000
0.0000
0.5787
0.0000
Tifi
0.0002
0.1108
0.1437
0.3383
0.2280
0.0071
0.0311
Taca
0.9834
0.0709
0.0467
0.0207
Cn12
0.0007
0.5441
0.7141
0.7373
Cn23
0.0004
0.3647
0.4856
Mt1c
0.0016
0.7820
Mt3c
0.0051
131
Hiérarchie et fiabilité des liaisons ostéologiques dans l’étude des sépultures anciennes
Tableau XCVI : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 RF/RnF Niv 2
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul 0.0195
Atax
0.0613
0.0509
0.4483
0.3003
0.0920
0.4438
0.0000
0.0069
0.0584
0.0134
Raul
0.5717
0.5715
0.1081
0.1301
0.7843
0.2460
0.0253
0.8922
0.0000
0.0000
0.4933
Tztd
0.0000
0.0000
0.0004
0.0000
0.0011
0.0044
0.0000
0.0000
Cphm
0.0000
0.0000
0.0040
0.0005
0.0035
0.0174
0.0000
0.0000
Mc23
0.4406
0.4337
0.0563
0.0644
0.8359
0.1791
0.0242
Cosa
0.0062
0.0056
0.0004
0.0004
0.1886
0.0028
Tifi
0.4625
0.4435
0.8831
0.9828
0.3028
Taca
0.5459
0.5487
0.2194
0.2568
Cn12
0.3316
0.3018
0.8232
Cn23
0.2687
0.2444
Mt1c
0.9839
Tableau XCVII : Valeur des probabilités (α) concernant la comparaison entre les échantillons deux à deux pour les réponses justes des liaisons par contiguïté articulaire pour le niveau 2 RE/RnE Niv 2
Mt23
Mt3c
Mt1c
Cn23
Cn12
Taca
Tifi
Cosa
Mc23
Cphm
Tztd
Raul 0.3068
Atax
0.6718
0.4274
0.3978
0.6227
0.0017
0.0520
0.9611
0.6589
0.3562
Raul
0.5460
0.7775
0.0284
0.0787
0.0121
0.0023
0.2153
0.4560
0.8280
0.5422
Tztd
0.6410
0.9240
0.0274
0.0836
0.0037
0.0022
0.2440
Cphm
0.9724
0.6470
0.1180
0.2625
0.0011
0.0101
0.6100
Mc23
0.6433
0.3405
0.2656
0.5028
0.0002
0.0251
Cosa
0.0162
0.0043
0.1739
0.0973
0.0000
Tifi
0.0042
0.0055
0.0000
0.0001
0.3161
0.1328
0.6908
Mt1c
0.8001
0.0528
Mt3c
0.7217
Taca Cn12 Cn23
132
Bibliographie BARDERA, R. (1994) Estudi Antropològic dels pobladors neolítics de Can Tintorer. Mina 28. Memòria del Master en Biología Humana de la Unitat d’Anthropología, Universitat Autònoma de Barcelona.
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Résumé L’étude expérimentale des liaisons ostéologiques par une approche ostéoscopique a concerné 20 liaisons par symétrie et 14 liaisons par contiguïté articulaire. Plus de 800 tests portant chacun sur environ 70 os ont été réalisés. Trois hiérarchies ont pu être mises en évidence ; une en fonction du type de liaison (les symétries étant généralement plus pertinentes que les contiguïtés articulaires), une en fonction des os impliqués dans la liaison, enfin une en fonction du niveau de connaissances en ostéologie des expérimentateurs. Les résultats obtenus conditionneront la stratégie à suivre lors des fouilles archéologiques, si l’on désire exploiter les données topographiques. Des études concernant des approches métriques, morphométriques et chromatiques ont été également abordées. Nous nous sommes aussi intéressée aux implications que les liaisons ostéologiques peuvent avoir sur le dénombrement des individus : de nouvelles formules ont été proposées. Elles permettent de calculer les erreurs qu’engendrent les incertitudes dans la détermination des paires. Mots-clés : sépulture collective, liaison ostéologique, appariement, contiguïté articulaire, dénombrement.
Summary The experimental study of refitting individual bones by osteoscopic approach includes 20 bilaterally symmetrical pairs and 14 contiguous articulations. More than 800 tests, each one based upon 70 bones, were done. The occurrence of three hierarchies was established: the first one implies the type of refitting (bilaterally symmetrical bones are much better recognised than contiguity articulations) ; the second one demonstrates that the performance of recognising refitted bones depends on the type of bones involved. The last one, is related of the degree of osteological knowledge. These results obtained will condition in the future the strategy to follow in digging excavations when reference to topographic data is done. The accuracy of studies applied to metrical, morphometrical and chromatic approaches was also evaluated. The implications brought by refitting single bones in the counting of individuals buried were analysed : new formulae were proposed. That allow us to estimate errors in refitting individual bones. Key-words : collective burial, refitting individual bones, bilaterally symmetrical pairs, contiguous articulations, counting of individuals buried
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Resum L’estudi experimental de les associacions osteologiques a partir d’un enfoc macroscòpic ha analitzat 20 associacions per simetria i 14 associacions per contiguitat articular. S’han realitzat més de 800 tests ; cadascun dels quals comporta aproximativament uns 70 ossos. Tres jerarquies s’han posat de relleu ; la primera en funció del tipus d’associació (les simetries han donat sovint millor resultat que les contiguitats articulars), la segona en funció dels ossos implicats en l’associació i per últim una jerarquia en funció del nivell de coneixement d’osteologia de les persones que han realitzat els tests. Els resultats obtinguts condicionaran la estratègia d’anàlisi arqueològic que s’haurà d’emprar, per tal de poder gestionar les dades topogràfiques. També s’han realitzat estudis mètrics, morfomètrics i cromàtics. S’ha analitzat igualment les implicacions que les associacions osteològiques tenen, quan es vol comptabilitzar el nombre d’individus present en un jaciment : es proposa noves formules que permetran calcular els errors que engendra la incertesa quan s’associen parelles d’ossos. Paraules clau : sepultura col.lectiva, asociació osteològica, emparellar, contiguitat articular, recompte d’individus.
Resumen El estudio experimental de las asociaciones osteológicas a partir de un enfoque macroscópico concierne un total de 20 asociaciones por simetria y 14 por contiguidad articular. Mas de 800 tests han sido realizados. Cada test analiza un promedio de 70 huesos. Tres jerarquias han sido puestas de relieve ; la primera en función del tipo de asociación (las simetrias han dado, en la mayoría de los casos, mejores resultados que las contiguidades articulares), la segunda en función del tipo de hueso analizado, por último una jerarquía en función del nivel de conocimientos en osteología de los que analizaron las asociaciones. Los resultados obtenidos deberan ser tenidos en cuenta cuando se pretenda un análisis topográfico. También se han abordado estudios métricos, morfométricos y cromáticos. Nos hemos interesado igualmente en las implicaciones que las asociaciones osteológicas tienen en el recuento de individuos presentes en un yacimiento : nuevas formulas han sido propuestas. Ellas permitiran calcular los errores que las incertitudes engendran cuando se establecen asociaciones. Palabras clave : sepultura colectiva, asociación osteológica, emparejar huesos, contiguidad articular, recuento de individuos.
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