220 110 47MB
French Pages 296 Year 1977
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OUVRAGES PAIWS AUX EOlTIONS DE L'ACADEMlE DE LA REPUBLIQ E SOCIALISTE DE RQUMA ill
Inscriptiones
Daciae
et Scythiae Minoris Antiquae
Edendas curauerunt D. M. PIPPTDI et I. I. RUSSU eries
Prior.
Inscriptiones
Romanae. Volumen I.
Daciae
Prolegomena
historica et epigraphica.
Diplomata
militaria. Tabulae ceratae. Collegit,
commentariis indicibu que instruxit, Dacoromanice Russu,
verlit
Ioannes
1975, 285 p.
lnscriptiones intra fine
1.
Dacoroma
niae repertae graecae et Jatinae anno CCLXXXIV
recentiore
.
Collegit,
Dacoromanice verlit, commenlarii indicibusque instruxit Popescu, 1976, 442 p. eries
Prior.
Aemilianu
lnscriptione
Daciae
Romanae. Volumen II. Par dionalis,
inter
Danuvium
Meri
et
Car
Collegerunt, Daco verlerunt, commentarii
patos Montes.
romanice
indicibusque instruxerunt Gregorîu Florescu et Constantinus C. Peto lescu, 1977, 276 p. Serie
Prior.
Romanae.
perior. 1.
lnscriptiones
Daciae
Volumen ID. Dacia Su Pars
Occidentalis (ager
inter Danuvium, Pathisum et Mari
siam). Collegit, commentariis indi
cibu que instruxit, Dacoromanice vertit Ioannes l. Russu adsumptis in operis societatem Milena Du a nic, icolao Gudea, Volkero Woll mann,
1977,
288 p.
I
Decret en l'honneur du na var ,1ue Hege sagoras fils de Monimos (Histria)
ll
.Fragment du foed11s Roma - Callatis (cca 70 av.n.e.)
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E PI G R A P H I C A
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Secretaire de la redaction ADRJANA STOJA
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A CADEMIE D ES SCIENCES SOCIALES ET P OLITIQUES D E LA
R EPUBLIQUE S O C I A LIST E DE ROUMANIE INSTITUT D'ARCHEOLOGIE - BUCAREST
Travaux dedies au VIr Congres d'epigraphie grecque et latine ( Const antza, 9-15 septembre 1977) Recueillis et publies par D. M. P IPPIDI et EM. POPESCU
EDITURA ACADEMIEI REPUBLICII SOCIALISTE 1 9 7 7
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R OMÂNIA
E DITURA ACADEMIEI REPUBLICII
SOCIALI STE ROMÂNIA
Calea Victoriei 125, 71021, Bucureşti
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TABLE DES MATIERES
D. M. PIPPIDI 9
Les plus anciennes inscriptions d'Istros ALEXANDRA ŞTEFAN (iraffite callatien du n·• sirele
a\•.n.e.
Die griechische und laleinische
Schrift �m Yorromischen
I. I. R lI SSlT
25
Dakien
33
D. M. PIPP IDI Sur un fragment de decrl'l inedit
51
de Callatis
MARIA ALEXANDRESCl' YIANl' 65
Sur la chronologie de la stele de Quintus Fhilippicus DAN ISAC
A new military diplolll.a Crom G ilău . . el I. P I�O
69
Publius Adius Antipater . .
75
H. DA ICOV ICil:
NICOLAE GOSTAR Sur l'inscription de Ti. Claudius J\laximus de Grammcni (::\lacedoine) A. RADl'LESCl '. und J\l. Ml:NTEANl;
79 99
Unveroffentlichtc Inschriften aus Tomis und Callatis
RADU Vl:LPE Le sanctuairl' de Zeus Casios de Şeremet el le probleme d'un Yicus Cassia.
113
luppiter Dolichenus in Dakien
1 31
nus . . .
.
.
SIL Vil' SANIE CONSTANTIN C. PETOLES Cl.' Un Cunsu/aris
I II
1 59
Daciarum rl'cemment connu
IOAN PISO 1 67
La carrierl' dl' Ti. Claudius Claudianus .
EM I L IA DORl'ŢJlT-BOI L A 177
Epigraphisches aus Scythia ::\linor .
ANDREI ARJCESCl' 193
Deux epigramml's inedites de Torni
CONSTANT I N SCORPAN Steles funeraires ineditcs de Sacida\·a
N. GlJDEA el A. ZRÎNYI
203
Contributions epigraphiques a l'histoirc de la
•
Ala I Bosporanorum
•
223
CLOŞCA L. BAL UŢĂ
Monuments epigraphiques d'Apulum . .
. . . . . . .
233
ANDRE I AR ICESCll Autour de l'inscriplion de Sedatius A.pol/onius-praefec/us A lae Gaetu/urum
239
ION BARNEA el VASILE Cl1LJCA Une amulette paleochretienne de Dobroudja
. .
.
249
EMJL IAN POPESCU Praesides, duces et episcopalus prouinciae Scythiae im Lichlc einiger Jnschriflen aus dem 4. bis 6. Jh. .
. . . . . .
.
. .
Abreviations
255 285
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Les etudes rassemblees dans ce petit volume representent un modeste hommage des epigraphistes roumains adresse a leurs coll6gues etrangers, rassembles en septembre 1977 a Constantza. pour le VIZC Congres international d'Epigraphie grecque et latine. Comme tous les recueil.y de ce genre, publies a l'occasion d'un evenement qui revet un caract6re a la jois scientifique et festif, i1 est en premier lieu representatij d1t nombre et de l'in teret des inscriptions mises au jour en Dacie et en Scythie mineure, anciennes provinces de l'Empire romain, aujourd'hui parties integrantes de la Republique Socialiste de Roumanie. L9 trcle de notre ere, l't d'un nombre sensiblement plus grand d'epigrammes et de pierres toru hales, se partageant entre les epoques classique et imperiale. Corupte tenu d'un grand norubre de dedicaces et d'inscriptions monumentales datees, corupte tenu egalement ele plmlieurs lettres de gonverneurs de ht .l\Iesie des l"' et rre siecles dont l 'interet ă ce point de vue n'est naturellement pas 1 Bâti probablement a l'epoquc de la T etrarehie , apres la destruction d' Istros par Ies Goths, vers le milieu du I I I • siecle (ci-dessous n.4). La plupart des inscriptions decouvertes pendant Ies travaux de degagement, commences en 1 91-1, ont ete publiecs par \'asile Pârvan dans Histria IV (An. Acad. Române, :\lcm. secţiunii istorice, X X X V I I I , 1916, p. 533 - 732) ; cl'autres restent toujours encastrees dans le mur qu'on n'a pas osc cndommagcr pour Ies en extraire. 2 C'est l e cas, entre autres, du fameux decret cn l'honneur d' Epicrales, fils de Nico boulos, conserve au monastere de Dragomirna, en Bucovine , que Hillcr von Gaertringen (sui vant Keil) faisait dater des dernieres annees du. 11• sicclc (Syl/.3 707) et que pour mon compte j 'a ttribuerais volontiers a la premiere moitie du I I I•. Quan t aux crit.eres ii user dans la data tion des anciennes inscriptions, -en general, voir ::\largherita Guarducci, Epigrafia grecu I (Roma, 1967), p. 23 suiv. et Ies observations sensees d Alex. J. Graham dans Ies .4 . cla of the Fift/1 Intern. Congress of Greek and Latin Epigraphy, Cambridge, 1 9î1, p. 9 - 18. 3 Alexandra Ştefan, .4.pp/ication des melhodes malhemaliqueş e l l'epigrapliie,. StCI., 13, 1971, p. 29 ....:. 45; Chronologic des inscriplions grccques de Callatis etab/ic c i l'aidc du calculateur, ibidem, 1 5 , 1 973, p. 99 - 107. ·
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10
D. M. Pippidi
negligeable, on peut dire que dans l'ent-Jemble notre documentation epi graphique est satisfaisante et qu'elle nous permet de iluivre preilque sarn; lacunes Ies vicissitudes de la cite depuis l'an 400 environ j u:-; q u 'a ila des trnction par Ies Goths - milieu du III" ;;iecle de notre ere.4 Apres la catastrophe a peine mentionnee, le:-1 inscriptions dont on ., on pour rait penser que la plus ancienne inscription decouverte a ce jour a Ist. roi'\ est la dedicace gravee sur la base d'une statue de culte d'Apollon Medecin consacree au dieu protecteur de la ville par Theoxenos fils d'HippolochoH, pretre eponyme etant Hippolochos fils de Theodotm; 5• Vasile Pârvan, qui le premier a publie ce document insigne, decouvert au cours de ln, premiere campagne de fouilles dans la vieille colonie n:1ilesienne, la faisait dater des t ont dernieres annees du v• siecle 6, et tel est egalement Pavis de Miss Lilian H. Jeffery 7, dont l'autorite s'est impm1ee a tom; ceux qui de pre;; ou de loin ont depuis touche a la question. En realite, comme on ne tardera pas a s'en rendre compte, grâce a la decouverte de plusieurs textes nouveaux, et aussi a une meilleure connaissance des premiers temps de la cite des bords de la lagune Sinoe 8, nous sommes maintenant a meme de savoir, d'une part qu'il y a dans les depots du chantier d'I stros des inscriptions plus anciennes que la dedicace de Tbeoxenos, d'autre part que celle-ci, plutot que des dernieres annees du ve l'liecle, doit etre datee du premier quart du rv· siecle. Je ne m'occuperai pas ici des im;eriptions ceramiques, qui sont nombreuses a I stros et qui doivent faire l'objet d'une etude speciale. Je dirai simplement qu'il y en a qui remontent a la premiere moitie du vr• siecle et que dans ces conditions elles precedent les plus anciennes inscriptions sur pierre. C'est uniquement de ces dernieres que j'entendi,; traiter aujourd'hui et je conimencerai par celle qui jusqu'ici eonstitue, un unicitm dans l'epigraphie h istrienne, a la fois paF son contenu et par J'aspect plutot insolite. 4 Pour la periode ant�rieure il la conquete romaine, on consullera mon livre I Greci m!l B as so Danubi o dall'elâ arcaica alia conquisla romana, Milano, 1971; pour l'epoque du Principat, R . Vulpe el Ion Bamea, Romanii la Dunărea de Jos dans Din istoria Dobrogei II,
Bucureşti, 1968 . ' Ci-dessous n. 24. 8 Histria IV, p. 534. 7 The Loc al Scripts of Arehaic Greece. A Study of lhe Greek Alphabel and ils Develop QJenl (rom the Elghth to lhe Fifth Cenluries B.c„ Oxford, 1961, p. 368 . 1 I Greci net Basso Danubio, chapitres I - III, p. 27'- 95:-
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Les plus anciennes inscriptions d'Istros
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1. Musee Histria, inv. 369 (fig. 1). Disque de granit de forme ellipsoi:da.le, presque rond, ecrit sur Ies deux fa,ces, trouve en l9fi8 au cours des fouilles pratiquees dans le secteur de la cite situe a l'Est de !'edifice des thermes. Au milieu ele la, face inferieure, tron rond, assez profond. -
Fig.1. Histria. Inscription n° 1.
Diametre: 36 (32) cm.; epa.isseur: 11 cm. Hauteur des lettres: 10 cm. Les deux faces portent le meme texte, grave par la meme main. Inedit.
Tel.ovoi:; iµ.l L'ecriture est parfaitement claire et ne laisse aucun doute sur la haute antiquite de l a piece. C 'est, a n'en pas douter, la. plus ancienne inscription sur pierre d'Istros et jusqu'ici l'unique de ce type, qui meme ailleurs ne semble pas i·epandu. En fait, je n'en connais d'autres exem ples que ceux decouverts par Giancarlo Susini dans l'île de C asos 9, qui ressemblent ,pas mal au notre, a; la difference pres qu'ils sont inscrits sur une face seulement et n'ont pas de trou au milieu de la face inferieure10• A en croire leul' inventeur, les disques de Casos ont a peu pres le diametre du disque d'Istros, sont plutot primitivement travaille.s et, d'apres l'ecri ture, dateraient de l'epoque h ellenistique (fig. 2). Ils ont tous ete trouves sur des tombes d'inhumation, au milieu d'un amas de pierres grossieres, a. l'endroit ou normalement aurait du se trouver la tete du defunt. Pour parler avec Susini, « si tratta quindi di un monumento epigrafico assai semplice e concettualmente assai primitivo, poiche riproduce nella sua forma la testa umana - ed e probabile anch e per gli obbiettivi risultati delle ricerche, che esso fosse collocato proprio in corri. pondenza della. testa del defunto - e si collega percio ai numerosi monumenti sepolcrali a disco di alcune civilta antiche, sebbene questo tipo di monumenti 9 10
Annuario delia Scuola archcol. italiana di Alene, 41-42, 1963 - 1 964, p. 203 et suiv. Parmi Ies inscriptions funeraircs grecques de la viile de Rome j'en lrouve unc, gravee sur un disquc qui, comme Ic n. Das Sti.ick von der Trnjanssăule scheint eher (wie D. Berciu vor kurzem behauptete) dem GefăJ3 des Thiamarkos ăhnlich, ·wenn derartige topferische „Kriterien" ti.berhaupt „stricto sensu" beruck sichtigt werden konnen, daJ3 nămlich „das dolium- GefăB aus Ocniţa wie auch dasjenige aus Grădiştea Muncelului mit lateinischer Schrift einen kultischen Charakter und dieselbe Verwendung hatten wie das formgleiche Gefă.13 aus der 102. Szene der Trajanssăule, in der wir jetzt eine andere Bedeutung wahrnehmen ; eine Kultszene nămlich, an der hauptsăchlich die Vertreter der Aristokratie (tarabostes) teilnehmen ; - - - eine verzwei felte Anrufung der Gotter ; -- - - Darstellung eines feierlichen und heiligen Augenblicks, Darreichung der geweihten Fli.issigkeit und Unsterblichkeits glauben der Daker" 37• Es ist dies eine These mit ziemlich wahrscheinlicher Auslegung (nach einer Idee von C. Cichorius) , die, wenn sie nicht widerlegt u nd a limine abgelehnt, ebensowenig kategorisch als ganz sicher ( wie D . B. den Eind.ruck zu haben meint ) a ngesehen werden kann. Dagegen konnen nur einige Kleinigkeiten eingewendet werd.en, die schwierig zu erklăren sind : die Entfernung zwischen Ocniţa-Vilcea und Zermizegetusa Grădişte (Abb. 5), wo sich die letzten d.ramatischen Ereignisse des (auf d.er Trajanssăule d.argestellten) Endes d.er militarischen Kmft der Geto-Daker abspielten, ist ziemlich grofi ; weiters l iegt zwischen d.er Errichtung dieses Denkmals unde der Datierung von Konig Thiamarkos VorratsgefaJ3 aus dem antiken Nordosten Olteniens ein Zeitraum von etwa einem Jahrhun dert( Y). Wie dem auch sei, d.as Problem erscheint d.unkel und. ziemlich komplex ; es sollte nur mit groJ3ter kritischer Vor- und Umsicht wieder aufgenommen werden. Um auf d.ie „Alternative" betreffend. d.as I d i o m, in dem die aus drei 'Vorten (zwei Namen) bestehend.e Formei DECEBALVS PER SCO RILO abgefaJ3t ist, zuruckzukommen, nămlich ob d.akisch-getisch od.er lateinisch-romisch, ist d.ie zweite Losung (wenn sie sich auch vorlăufig a s E ng. Strong, La scullura romana, Firenze, 1 927, I I , S. l i9 ; K. Lehmann-Hartleben, Die Trajanssăule, L e i p z i g , 1 925, S. 1 1 5 ; vgl. A I SC, 5 , 1 949, S . 1 20 - 1 2 1 ; Contribuţii la cunoaş terea regiunii Hunedoara ( Sargelia I I I), Deva, 1 956, S. 4 7- -18. ae V . Pârva n , Getica, 1 926, S. 1 52 u . a . 31 Vg l . D . Bercin , SCIVA, 2 5 , 1 974. S. 384 - 385.
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I. I. Russu
48
nicht als durchaus schlagend und unausweislich durchgesetzt hat) vor zuziehen, also : r omische Buchstaben, Technik und sprachlicher Inhalt, der wie es auch sei einen Sinn hat, wenn er auch vom. Gesichtspunkt der Iateinischen Flexion anfechtbar erscheint. Diese Ltisung widerspiegelt aber -
-
20
o
40
60
BOKm
Abb. 5. - ,\rchi:iologischc Karte des G(']J il'I s rnn O c n i \ a (Kr. Vilcca) - Z c rmizcgc t u sa (Kr. Hu nedoara)
eine wesentliche sozial-bistorische und kultmell-techniscbe Gegebenheit : das Eindringen von starken Einfliissen rtimiscber Handwerke und Kultur in das freie Dakien, die Entwicklung fortschrittlicher griechisch-rtimischer Te chnik, zugleich mit der Einfrthnrng cler Schablonenschrift und . .ver mutlich auch des gesprochenen Lateins. Das imponierende Tongefafi mit der „dakisch-rtimischen" Stempelinschrift Decebalus per Scorilo ist vielleicht das interessanteste archă-ologisch-epigraphische und histo rische Fundstii.ck in dcm unermefllichen a.rchaologischen und nnmisma tischen :\Iaterial des 1. Jhs. v.u.Z. -1.Jhs.u.Z., das ::i,us der griechisch romischen vVelt ka,m und sich i.i.ber da,s ganze freie Dakien verbreitete as ;. demnach ein unmittelbares Vorspiel des militărischen und politisch administrativen Eindringens der Jahre 101/2 und 105/6, die in der Einver leibung Dakicns und seiner Organisierung als romische Provinz gipfelte, worauf das Phănomen der Romanisation im 2. 3 Jh. folgte. Als wert volles einzigartiges Zeugnis der wirtschaftlichen, technischen und kulturel len Beziehungen Dakiens zu cler romischen 'Yelt am Ausgang des 1. Jhs _ -
.
38 Vgl. das groOe, von I. G iodariu verfail t c Hepcrtorium dcr hellcnistischcn und romi schcn Funde im vorromischen Dakicn (oben, A11111. 1 ; dic e nglischc Fassung : Dacian Tradc witlt Ilie Jlel/enislic a11d Roman World, Oxford, 1 976).
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Gr. u. lat. &hrift im vorromischen Dakien
49
u.Z., kann das Gefă.B mit dem Stempel Decebalus per Scorilo rms Zermize getusa Regia ( Grădiştea J\Iuncelului ) aber keine andere Verbindung zu der letzten „Dynastie" des freien Dakiens gehabt haben als dadurch, da.B dcr Personenname Decebaltts als der des Helden- und )fărtyrerkonigs des getisch-dakischen Volkes angesehen wird (auch wenn man leugnet, da.B es sich um den Konig selbst handelt, ist der Name dieses Topfermeisters immerhin „koniglich") ; der zweite Personenname der Stempelinschrift Scorilo (Dativ -Ablativ � des Nominativs Scorilus) kann keinesfalls in die Reihe der Herrscher der getisch-dakischen „Dynastie" aufgenommen werden, wie es versucht wurde39, es sei denn, man săhe die Interpretation als „Inschrift în dakisch-getischer Sprache" , der vielumstrittenen Topfer marke aus der „Decebalus-Scorilo"-ojficina als richtig und gi.iltig an, die durch eine gezwungene „Etymologie" mit „Decebalus Sohn des Scorilo" i.ibersetzt wurde. Nur in der oben gegebenen realistischen, archăologischen und philologisch-linguistischen Interpretation kann die dakisch-romische Stempelinschrift aus Grădiştea de Munte zur Fiillung der wohlbekannten, ziemlich gro.Ben Li.icken in der heute wfi.i.gbaren Dokumentation betreffend die Geschichte Da,kiens fi.ir einen Zeitraum von eineinhalb Jahrhunderten, zwischen Burebista und Decebalus dienen 40• Es ist dies eine Zeit, fi.ir die eindrucksvolle Herrscherlisten konstruiert wurden ; aus deren Reihen mu.B jedenfalls der Topfer „ Scorilo" weggelas sen werden (selbst wenn sein „Associe" in der epigraphischen Stempel formel ganz gewi13 der Konig Decebalus wăre) . An die, durch eine archăo logische Erfindung von dem Topfer Scorilo (- us) besetzte Stelle, doch wcit vor den Jahren, da « Decebals Vater » herrschte, kann nun in die lti.ckenhafte und untcrbrochene Reihe von Konigsnamen der Geto-Daker (zumindest fti.r das au13erkarpatische, genauer das oltenische Gebiet von Vîlcea) der Konig Thiamarkos („basileus Thiamarkos ") eingesetzt '"erden, der uns nur durch die Inschrift auf seinem Gefăfl in der Burg Ocniţa-Cosota wiedergegeben wurde . Die Tatsache, da13 sich die Schrift in Da,kien verbreitete und einigen Kreisen ( den ob�ren Schichten, der Aristokratie, den „Hofleutcn", Stam mes- und Sippenhăuptlingen, aber auch dcn Handwerkern . aus den unteren Stănden) und auch den Xachbarvolkern aus den links der Unte ren Donau gelegenen Gebieten bekannt wurde, ist auch durch die „Bot schaft" bezeugt, die dem Kaiser Ulpius Trajanus wăhrend des ersten Dakerkrieges von den Abgesandten der (germanischen) Buren und anderer Verbi.i.ndeter i.iberbracht wurde ; sie war auf einen gro13cn Pilz ( Schwamm) m i t I a t e i n i s c h e n Buchstaben gel'lchriehen : diese Episode wurde von den meisten neuzeitlichen Gelehrten in direkte Verbindung gebracht (d.h. gleichgestellt) mit Szene :Nr. IX der Traja11ssăule, wo ein von sei nem Maultier gesti.irzter „barbarischer" Reiter einen groDen „punktier ten" Teller (oder Pilz ?) wie einen Schild g-enau dem Ka i ser u nd seinem 39 Ygl. oben, ..\11111. 27 und dic gleichcn Behauptu ngen iilwr dic dakisch e n Konige hei H. Daico\"icin - J. Trynkowski, Les rois daces de flurcbis/a â Dcct'balc, Dacia, '.'\ . S . , 1 4 , 1 970, s . 159- 1 613.
40 I.a rarctl' c t Ie caractere fragmentaire cks sources dont no ns disposons font quc presque toutes Ies opinions formulees sur J" histoirc de la Dacic de Bure hista a Decehale doivent malhcurcusement rester dans le domaine des hypothesc s " , .J . Trynkowski , La lhule de Burebis/a, Jn mtmoriam C . Daico11ici u , Cluj - �apoca, 1 974, S . 388. „
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50
I. I. Russu
Generalstab entgegenstreckt 41• Am Decebals Konigshof gab es gewiil Schreiber for die lateinische diplomatische Korrespondenz (Cassius Dio, LXVII 7 : Decebalus schickt dem Kaiser Domitianus ein Schreiben, das nur lateinisch sein konnte)42• Da.13 die lateinische Sprache einigen Dako Geten zu Beginn des 2. Jhs. (und vermutlich schon friiher) bekannt war, ist auch durch die Tatsache bezeugt, da.13 die wahrend der Kampfe von 101/2 und 105/6 zu Kaiser Traianus geschickten Abgesandten des daki schen Konigs Daker waren ( entweder Edle-tarabostes, oder auch nur Leute aus dem Volke), die gewiB lateinisch verstehen und auch sprechen mu13ten, denn es ist wenig wahrscheinlich, da.13 man im romischen General stab die getisch-dakische Sprache verstand, vielleicht mit Ausnahme eines Dolmetschers 43 oder irgendwelcher, gerade anwesender „Fhichtlinge" aus Dakien. Die schon im 2. Jh. v.u.Z . beginnende Einfuhr romischer "\Varen und Mi.inzen und das Eindringen im 1 . Jh. u.Z. der griechischen und lateini schen Schrift und teilweise auch der lateinischen Umgangssprache bilden die wichtigsten und wirksamsten Voraussetzungen der militarischen und politischen „Invasion" Roms mit darauffolgender Errichtung der Provinz Dakien und dem systematischen und intensiv vom J. 106 an im Land der Geto-Daker betriebenen Kolonisations- und RomanisierungprozeB ; es waren aber diesem Land romisches Handwerk, romische Wirtschaft und Kultur und sogar die lateinische Sprache durchaus nicht fremd.
u Cassius Dio, L XV I I I 8 ; Istoria Romdniei, I , S. 327 (Daicoviciu) ; StCI, 5, 1 963, S. 223 - 225, Abb. 1 (R. Vulpe), mit umfassendem L iteraturnachweis ; Giodariu, a.a.O„ S. 1681 70. 4 2 Istoria Romdniei, ebda. 43 Erwăhnenswert ein sprechendes Beispiel ftir einen Dolmetscher „der Daker" in Brige tio (Pannonia, l\'ord-ungarn ; am Donauufer) : der Sarkophag, gesetzt seinem Sohn und sich selbst von cinem .\I(arcus) Ulp(ius) Celerinus sal(ariarius) leg(ionis) I Ad (iulricis) - inler prex Dacorum (usw.) ; Archt E rt, 1 944 - 1 945, S. 1 78 - 1 84 ; A IINCluj, 1 1 , 1 94 6 - 1 947, S. 403 4 1 2 (Sonderabdruck), mit Bemerkungen und Literatur ilber Dolmetscher im romischen Heer. ( Gekilrzte Fassung der im A I IAC!uj-Napoca, 19, 1 976, S. 29 -51, in rumănischer Sprache erschienenen Abhandlung)
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SUR UN FRAGMENT DE DECRET INEDIT DE CAL LATIS D. M. P i pp i d i
Un decret de Callatis publie a la fin du siecle dernier faisait connaître pour la premiere fois un evergete de cette Yille, Ariston fils d'Ariston , sur lequel d'autres documents decouverts par la suite, le long des dernien; cinqua nte ans, allaient nous apporter des renseignements supplementaires i. Deja les p remiers fragments, imparfaitement publies par l'editeur mais amendes depuis par Ad. 'Vilhelm et Louis Robert 2, qui ont su y rec o nn aît re le nom du titulaire, mutile sur la pierre, perm et t a i en t de com p r endre que c elu i - c i comptait parmi Ies n ot ab les callatiens d'une epoque qui, a en juger par Ie s caract eres p al Cographique s du do cument 3, devait se situer au x environs de notre ere. Cett e date a ete depuis c onf i rmee pa.r Ies textes venus au j our ultfrieurement, qui dans des mesures variables ont contribue a approfondir notre c onn ai s imn c e du personnage, en nous fournis8ant sur lui-meme et sur �a fami l le des indications qui seront reprises t>t ex a min e es dans le8 p age s qui suivent . De l'ensemble de ces ep igraphe!< , la, m i eux conserYee et la plus riche en renseignement8 a ete editee presque simultanement par Theophilc Sauciuc Săveanu 4 et par Oreste Tafrali 0, av a nt d'etre c orr igee en quel ques points essentiels par Pierre R oussel 6 et par Adolf '\V ilhelm 7• I1 s'agit du decret d'un thiase dont l'activite nous est bien connue a l'epoque hellenistique et qui faisait encore parler de lui au I-er siecle de notre ere. Ce qu'on apprend de ce texte pratiquement complet et d'unc ecriture toujours lisible (pl. I/1 2 ), c'est que le titulaire, heritier d'une famille de bienfaiteurs de la cite (sur ce point nous allons bientot revenir), tout en donnant des preuves de sa piete envers Dionysos, s'etait egalement montre genereux ă l'egard du thiase, qui s'etait empresse de l'honnorer du titre de qnA6n:tµoc; et d'une couronne a perpetuite 8• Pour interessantes qu'elles puissent etre, d'autres informations four nies par le decret sur le fonctionnement du thiase (qu'il s'agisse de la fete -
1
AE:\I, 1 1 , 1 887, p. 35, no. 35.
2 Ad. Wilhelm, Anz. Akad. Wien, 65, 1 928, p. 138 - 140 ( = Akad.
Inschriftenkunde, I I, Leipzig, 1 974, p. 227) ; L. Robert, ( = Op. minora selecta, I , p. 1 1 1 5 - 1 1 6) .
Schriften :ur griech.
Rev Philol, 55, 1 929, p. 149 - 150
3 L e s deux fragments sont aujourd'hui a I' Institut d'Archeologie de Bucarest , cotes 886
et 917.
4 Dacia, 1, 192-! (paru en 1 925), p. 139, no. 2.
0 Revue archeologique, 1 925 ( I) , p. 266 suiv. ; B. Haussoullier, Revue archeologique , 1925 ( I I), p. 6 4 suiv. & BE 1 936, 373. 1 Ci-dessus note 2. 8 I:-riqiixvov xix-r 'ixUhov, corrcction de P. Roussel (cite ci-dessus n.6). Săveanu lisait :
x [ix ]-riX t8mv.
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52
PI. 1 . Fragment de stele de Callatis : 2. Detail de la m�me piece. https://biblioteca-digitala.ro
Fragment de decret inedit de Callatis
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denommee �en x oc j.Lovuutix ou de;, banquets ct>lebres per iodiquement dam; une salle du sa n c tua ire que le texte appelle curieusement µux6c;) ne ret i endront pas notre attention a uj o urd'h u i , parce qu'elles ont ete etu diees par m o i il n'y a pas si longt emp s 9 et p ;trc e qu'a s ' y attarder ou r isquerait de p erdre de Yue notre p rincipa le preoccupa t ion dans ces pages.
Une nouYelle inscription callatienne portant le nom d' Ap;. cr,c..i v Sauciuc Saveanu en 1932, sans bonne photo graph i e et sans un commentaire approprie 10 • f f est un fragment de decret
' A p lcr-:-wvoc; a ete editee par
emanant d'une association de 6ow.i7CU -:-iic; �OC[LiXTpoc; Tiic; X&ov[:xc;, qui ne compte que six lignes ( p rea m bule compris ) et qui ne no us a pprend de notre homme que ce qu'il etait facile d' imag ine r, a s av o ir qu'entre t emps i l s 'etait eg al emen t a cquis le t itre d'eue pyhixc; "C"OU Mµou. Je ne cite que pour la memoil'e un aut re fragme nt publie par Săve anu en 1 945 11, ou le nom d'Ariston est res titue de fa�on arbitraire, pu isqu 'ă en juger par ce qu'on reussit a comprendre du texte m ut ile , il s'agit d'un
decret de l'Assemblee en l'honneur d'un etranger 12• Et j 'arrive ainsi a la plus recente des inscriptions publiees concernant Ariston, toujours un fragment de decret emanant des &otvii"t'IXL Tiic; Ll[ocµix]Tpoc; 1 3 , qui nous app rend qu' i l avait fourni des fonds a ses freres en religion, Ies aidant a celebrer telle procession solennelle et s'assurant ainsi leur rec onna issanc e durab le . En laissant de cote le fragment publie en 1932, qui n'a rien ă voir avec l'homme qui nous interess e , et en concentrant notre at tention sur le8 qnatre inscriptions qui l e concernent effec.tivement, on croit compren dre qu 'A ris ton fils d'Ariston deploya it son act ivite au debut de notre ere a, p arta gea nt :-;,t piete entre deux des plus anciennes divinites du pan theon local - D ionysos 15 et �ocµixT1JP X&ov lix 16, se melan t a la v ie des deux a sso c iat ion s creees pour Ies honorer et Ies faisant ben eficier l'une et l'autre de ses largesses. I l n'en fa ut pas plus pour que nous puissions nous faire de lui u ne image fidele dans ses grandes lignes, ressemblant a celles de plus d'Ull eYergete actif Yel'S la meme ep o que dans l'une OU l'autre des colonies du Pont Gauche : A r is t agoras d'Istros 17i par exemple, o u Acornion de D io ny sopol is 18, ou, a C allatis m em e , A p ollon io� fils d'Apol9 Scylhica minora. Rec/1e.rches sur frs co/onies grecques du littoral roumain de la mer !Yoire, Bucarc s t -Ams l e rd a m , 1 975, p . 1 38 - 1 49. 1 o Dacia :l - 4. 1 927 /;l 2 , p . 451 . 1 1 Dacia 9 - 10. 1 9-11 /4-I , p. :292. 12 Cf. B . L i fs h i t z . L a Parola dcl 1-'assato, 98, 1 964 , p. :36:3 - :36.t . 13 Dacia. �.S„ 2 , 1 958, p. 207 - 225 ( = SE G , XY I I I287). 14 La date '-' s t fourn il• par la m c nt io n u l a ligne 1 d u prince thracc Cotys fils de Rhoemc talkas, contemporain d ' OY i d L' . u qui l � poet e cxilc allait dedier l 'une de scs epitres ex Ponto ( I I 9). Sur ce pc rsonnagc l't la date de son eponymat callatien (ent re 12 - 1 9 de notre ere), voir plus parlicu licremcnt Y . Pârvan , Dacia, 1 , 1 92 4 , p . 363 - 367). 16 Sur la popularitl- d u culte d e Dionysos a Callatis, outre Ies pages 1 38 - 1 4 9 des
Scyl/1ica minora (su pra n . 9).
Yoir
mes Epigraphische Beilriige :ur Geschichle Hislrias in l:ellenis
lischer u. romisc/1er Zeii, Berl i n , 1 962, p. 1 54 - 1 55 et StCI. IX, 1 967, p. 203 - 209. 1 6 Po u r l'anciennl'te du culte de Demeter dans Ies colonies megariennes de la Propontide et de Ia mt'r :\"oirc , Krister Hanell, Jlegarische Studien, L u nd . 1 934, p . 1 74 et suiv. 17
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Sy l l .
Syll.
3,
3,
708.
762.
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D. M.
Pippidi
lonios 19 et Isagoras fils d'Iatrocles 20• La phraseologie propre aux decrets de basse epoque hellenistique concourt ă estomper Ies traits distinctifs de chacun de ces personnages, leur substituant le portrait-robot du bien faiteur de toujours : pieux envers Ies dieux, soucieux du bien-etre de ses concitoyens, depensant pour la gloire et anxieux d'augmenter la renom mee d'une familie deja mustre par de nouveaux services rendus a la collec tivite. D 'une generation a l'autre, c'est ă une sorte d' &ywv qu'on nous fait assister, entre des parents deja fameux et des fils s'effor�ant a leur tour d'accumuler des titres a la reconnaissance publique. Ti oc-:poi:; yEyovwi:; &yoc&ou - proclame-t-on a propos d'Aristagoras - xocl. 7tpoy6vwv EUEPYETW'I xocl. tEp'Y) µEvwv 'wv 8Ewv "itOCVTwv, xocl. oc •h o i:; O"TOL ;(ELV �ouA6 µEvoi:; xocl. To'i:.i:; EXELVWV �;(VEO"L'I Em�oc k:LV j et quelqUeS ligneS plus loill : TOUr:; &Eoui:; XOCL T�V "itOALV hdµ[ "l] ] O"EV, ŢOU"':O �ouA6 µEvoi:; eµ9oc lVELV, OTL TOÎ:i:; EUO"E�EcrTOCTOC xocl. xocAALcr'oc 7tOÎ.�-:wo µE'1oti:; xocl. 7tocp dt &s:wv ni:; x_ocpti:; xocl. 7tocp dt Twv E UEflYET'Y)&Ev-rwv E7tocxo).oulh;I, 21• Quant a Aba, cette pretresse de Cybele qui au IP siecle, a Istros, comble de ses largesses a la, fois Ies dieux et Ies humains, elle aussi est animee du noble souci de depasser par sa munificence unc lignee deja illustre dans l'histoire de la cite : yovEwv lmcr � µ(o'I xocl. 7e p oy6 •1 w v Eitv;iocvs:cr,ocTw'1 oifox . . . [µ]txpo'1 .YJY'Y] GOC!J.E'l"Y) , -�v rX7t0 r16vo1J ŢQU [yboui:; µ Js:yoc),ocux_[ocv, d µ-� xrt.l. T�'I OCT.O T-� i:; t!Hcxi:; [ 7t p o i:; ·:: o'I o 'tj µo•1 ] EUitOL°trt.i:; it"pocrxŢ ·�croc�TO 06 � ocv , [xxl. o]t dt "':OUŢO kp [ wcru ]v"l]V M01JTpoi:; 0EWV oc 'J "':Eit"O:yys:l{'rwi:; cb ]oc/..oc�oucroc, ou µ6 [ ·1 ]ov Q("j'.l( o-Eµvwv yuvoctxwv xocl. [ tEpELW ]v xocl. -:ou 7tocAocto[u octwv Joi:; fiv tOlocv µEyoc/..o cpp6vwi:; xocl. EUyEvwi:; xocl. E[ u ]cr[ E�W ]i:; ETEAEO"EV, oc/..A dt xocl. OO"OCL µs:yoc/..oc L TWV ocvopW'I cpt/..oT[dµwv &p ] x.tEpwcruvoct � xocl. nvs:i:; ocA"Aoct x_op 'Y)y loct xrt.l. Toc[ u ]Toci:; v[E J �o-
µ � croccr&oct cr7touooccroccroc 22 .
Le personnage qui retient notre attention ne fait pas exception a la regie. Dans le second decret des thiasites en son honneur, ă peine cite, ses titres a la reconnaissance des Callatiens sont rehausses par l'eclat des services rendus ă la cite par son pere, dont l'activite avait ete naguere recompensee par des distinctions decernees ă la fois par le o iiµ o i:; et par l 'assemblee du thiase. ' E7tELO� "Ap lo-Twv 'Ap lo-Twvoi:; - y lit-on, des le debut de la motivation - 7tocTpoi:; Ewv EUEpyE-:oc xocl. x-rlcr-:oc Tiii:; 7tO ALoi:; xocl. qit"AoTdµou Tou 0 loccrou . . . ă quoi vient s'ajouter . sans transition la mention de l'esprit d'emulation manifeste par le fils, pret ă prendre la releve de son pere : E7tocu �wv µEv oov Tdti:; Tou yEvvoccrocvToi:; ocpETdtv otocTEAE'L, oµolocv TE E7tLOE LXVUTOCL TOtV tOlocv cxtpEO"LV 7tOTl. TOV oiiµov EV 7tOCVTL XOCLp0 xocl. '11 ' 'Y ' ' � I ' ' � � / ' ' XLVouvcp O"Ca>-,.WV XOCL EUEflYETWV Toui:; 7t0AE LToci:; XCXL E7tOCVYE/\/\O(LEVOi:; ex[E L ] TLVoi:; &yoc.6ou 7tocpoc lnoi:; foE'Lcr&oct . . . 23• Le reste du document interesse moins notre '
propos, si ce n'est dans la mesure ou, ă un autre endroit de la motivation se fait jour la tendance a rapprocher une fois de plus le pere et le fils, en leur accordant ă tous Ies deux Ies memes recompenses : 'rETELµiicr&oc[ L]
(ocuLTv) U7t0 TOU oocµou 't"oc'i:i:; foocti:; T Ex ''t'WV cruµ �ocLV6V't'(J)V � u . -;-q; ·r. pocyµoc't"wv, 't"OUc; 't"E 1tOt,e: L[ Toce;] ou A xocl. v OL•
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A l'exception des lignes 2 3, dont l'eeriture est en partie effacee, et de la ligne 13, que la brisure en ba s a detruite dans sa totalite, le texte F;e lit sans difficulte. S a uf a la ligne 3, la coupe syllabique semble avoir ete respectee. -
Ni la phonetique, ni la morphologie du fragment ne presentent des particularites propres a le differencier des autres textes callatiens de meme epoque. La confusion t - e:L est generale dans Ies documenta des cites pontiques des le re• siecle av. notre ere (qu'elles soient megariennes ou milesiennes), et de meme l'omission de I'iota adtJcriptum. A peine con vient-il de relever la graphie consequente "'l oc, normale dans Ies textes locaux d'epoque bellenistique et qui deviendra moins reguliere dans Ies inscriptions callatiennes de date plus recente, avant de disparaître comple tement dans celles des IP et IIP siecles 24• L 'usage d'inscrire le nom du titulaire au frontispice des decreta honorifiques n 'est pas sans exemple a Callatis. On retrouve cette particula rite dans le decret des thiasites pour Phileinos, publie en 1966, qui est =
z. A ce sujet, ,·oir anssi Ies observations de Russu (supra https://biblioteca-digitala.ro
n.
20), p. 1 83
-
1 84 .
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D. M. Pippidi
non seulement de la meme epoque, mais, devrait-on dire, de la meme decennie, si j 'ai raison de l'at.t.ribuer aux tont premieres annees du regne de Tibere 25• Le preambule non plus ne semble presenter des formes aberrantes, si Ce n'est - a la premiere ligne - l'omission du �otcrLAe:uc; - eponyme et, un peu plus loin, l'inversion quelque peu insolite : Tou �ocxxtxo\i 0t1foou o le:pe:ui;. Pour le reste, a moins de me tromper, je ne vois rien de spe cial a signaler du point de vue du formulaire ou de la langue. De la tournure OL 7te:pl. 'rOV oe:Lv11., pour indiquer les membres d'un college de magistrats ou ceux d'une association religieuse ou sportive, j 'ai eu l'occasion de m'occuper a plusieurs reprises et je ne crois pas nec.es saire d'y revenir 26• Je noterai simplement que c'est en sa qualite d'le:pe:ui; que Philon est designe comme chef du thiaRe et que, pour autant qu'on en puisse juger, cette regle n'est pas generale : bien souvent c'est un 7tot-r � p 27 - quelquefois une µ �-r'f)p 28 - qui font figure de chefs spirituels de la confraternite, et ce sont leurs noms qui, dans des expressions comme celle qui retient notre attention, servent a lui fournir une identite. Le titulaire du present decret, 'Ap lcr-:C1.lv 'Ap lcr-rc.u·Joi; (Ariston II, comme il m'est arrive de l'appeler plus haut ), est sans hesitation possible le titulaire du decret publie en 1925 par Sauciuc Săveanu et Oreste Tafrali. Qu'il soit egalement titulaire du decret edite en 1887 par Tocilescu, ce n 'est pas tont aussi sur, puisque dans la premiere edition des fragments . il n'y a que le patronymique qui soit certain et qu'il y manque toute allu sion a l'activite deployee par Ariston Jer au benefice du thiase. « Les hon neurs d ecernes au pere et au fils etant Ies memes >) - a fait obRerver a ce propos J,ouis Robert 29 - ord, ii n'a jamais Cte prouvc, a ma eonnaissance, quc le fu tur A u g us te se soit laissc e ntrainc ii pratiquer une politique d"hostilit e pr(•co1u;ue contre Ies villes tcmporairement soumiscs a l'autorite d' Antoine (ce qui n'etait pas le cas d' Istros, d e toute fa de la, Pentapole, je prefere expliquer la distinction accordee a Ariston par seR concitoy ens p ar des services d'un ordre different mais tont aussi estima bles : la construction ou la refection soit d'un monument public important, r1oit d 'un ensemble d 'edifices d ':nne utilite reconnue 40 • Soit dit en passant, de telles munificences etaut susceptibles de se repeter, on s'expliquerait de la sorte le plus aisement du monde le fait que le meme titre lui ait ete aCCOrde a denx reprises foUl'llÎl' des e}ements chronologiqUe8 p lu s prec i s . Le monunL·n t ele· Q in t n s Phili pp icu;; fait partie de la ca t egori e de i-; t clPs militaires a nidw en forme de c o q uil le, difful"\ee en Germanie. Le type de niche arron d i e , inscrite dau;; un champ rect a n gula i re , ht position d u personnage e t surtout le traitement des plis d e la t u ni q u e , rendus e n arceaux a.ccroches a la ceinture et real i se s de m a ni cn• lineaire, representent a ussi bien Ies traits l"\pecifiques de notre p i ece tout comme ceux du groupe de steles de Bingen ( fig. 2 ). Les monmnents gronpes a u t ou r de la pit>rre 12 B . Gerov, op. cil., p. 87, n o te 1-1. 1 a K . Ritterli n g , op. cil. , G. Forn i , 14 O. C u n tz, op. cil. , p . 76. 15 B . Gerov,
op.
loc.
cil.
cil., p. 88.
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Chronologie de la stele de Qui ntus Phili ppicus
Fi g . I. S tele d r Q 1 i i H ' d' r'h i lippicus.
Fig. 2 . S tele de Bingen.
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Maria Alexandrescu Vianu
d 'Annaius, apparentes aux steles civiles et familiales de :\Iayence etaient toujours produits par Ies ateliers de cette ville. Leur modele y fut cree a, l 'epoque de Claude, selon Ies etudes de H. Gabelmann 1 6 • Le groupe de Mayence a ete imite a la meme epoque soit d 'apres des cartons, soit par Ies :irtisans itinerants qui avaient ete en contact avec les ateliers de l\fayence. En ce sens on peut citer la stele de Rufus Lucilius de Carnuntum ele la premiere moitie du ier siecle 17, probablement toujours de l 'epoque de Claude, selon l 'inscription sans cognomen : c'est une imita, tion rudimentaire du modele cree a l\la;\'ence. La rame richement decoree du monument funeraire de Quintus Philippieus ne se retrouve pas sur Ies steles du groupe d'Annaius. C'est un element nouveau introduit par l 'arthmn d 'Oescus. Une telle decoration (�st pourtant assez frequente sur Ies steles tombales du ior siecle. Le rinceau de palmette jalss:mt d 'une gerbe ele feuilles d 'acanthe appara,ît, par exemple1 sur la stele d'Atimetus Pamphilius de R ome 1 8 • Le rincea.u de feuilles d 'acanthe aux rm;ettes decan• aussi le monument de Caius Lucretius de C'arnuntum des annees 69 7o 19 • Bien que cet element decoratif ne saurai t servir p