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French Pages 693 Year 1959
P DUPRE
ncyclopédie des itations Comité de Rédaction sous la présidence de Fernand Keller
J ÉDITIONS DE TRÊVISE 34 RUE DE TRÉVISE - PARIS
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. © by Éditions de Trévise, 1959.
AVANT-PROPOS
Auguste Comte disait : « Les morts gouvernent les vivants », il traduisait en une formule lapidaire cette idée fondamentale que toute civilisation est le fruit du passé et que nous ne saurions comprendre le présent sans nous référer constamment à l’héritage spirituel de nos ancêtres. Connaître la pensée de nos prédécesseurs ne répond donc pas au besoin d’une vaine érudition, mais à une nécessité ; retrouver les grands courants qui ont façonné notre monde. Cependant, comment l’homme moderne pourrait-il, en l’espace d’une vie, lire et se pénétrer des œuvres innombrables accumulées au cours des siècles ? Ce travail, c’est celui que nous avons entrepris pour vous, en sélec tionnant des extraits significatifs, essentiels, auxquels il est possible de se référer rapidement, commodément ; ils donnent un coup de projecteur sur la pensée de ceux qui ont joué un rôle dans l’élaboration de notre culture. En ce sens, l’EncycIopédie des Citations —- en dehors des buts pratiques qu’elle se propose — apportera, nous l’espérons, sa contribution à l’élargisse ment de la formation intellectuelle de ses utilisateurs. Le passé n’est pas seul à avoir trouvé place dans notre Encyclopédie. En effet, nous y avons également rassemblé de nombreuses citations d’œuvres contemporaines qui nous ont semblé posséder une valeur durable et dont les générations futures se souviendront sans doute volontiers. Mais, peut-être plus que le travail de recherche pure, le choix des citations a posé à notre Comité de Rédaction un des problèmes les plus ardus à résoudre. Car, pourquoi, dans des œuvres souvent monumentales, sélection ner tel passage plutôt que tel autre, telle phrase de préférence à telle autre ? Ce choix ne peut évidemment reposer sur des critères absolus mais il n’est pas non plus le fait d’une discrimination arbitraire. En fait, il est des paroles qui, même dépouillées de leur contexte, imposent leur survie et viennent constamment enrichir le trésor de pensée orsque
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du monde civilisé. Ce fonds commun, qui est la base même de notre civilisa tion, se cristallise peu à peu par un processus complexe, comprenant des phases de décantation successives. C’est de cette synthèse subtile que nous avons tenté dans ce volume d’être les interprètes fidèles. En élaborant cet ouvrage, notre optique était française, mais nullement « isolationniste ». Notre choix s’est donc porté, avant tout, sur les auteurs d’expression française, quelle que soit leur nationalité. Cependant, le trésor de notre culture s’alimentant à des sources multiples, nous nous sommes effor cés aussi de réunir les citations les plus significatives d’auteurs et de penseurs, étrangers en utilisant les traductions publiées, s’il en existait, ou, dans le cas contraire, en nous assurant la collaboration de traducteurs compétents. LS Introduction qui suit contient des indications plus précises en ce qui concerne les multiples possibilités d’utilisation de notre Encyclopédie. Expri mons ici simplement le vœu que la fréquentation de nos citations donne souvent à nos lecteurs le désir de remonter aux sources et de prendre connais sance des œuvres mêmes dans lesquelles elles ont été puisées. Nous aurons ainsi atteint le double but que nous nous sommes fixé : aider et enrichir. P. Dupré.
INTRODUCTION
ouvrage est le plus important, le plus complet qui ait paru en France sur le sujet, puisqu’il comporte près de 10 000 citations. Nous pensons offrir au public d’expres sion française — qu’il soit français ou francophone — comme au lecteur étranger qui s’intéresse à la langue, à la civilisation,, à l’histoire et à la littérature françaises, l’instrument de travail qui lui manquait jusqu’ici. Par sa conception, par sa maniabilité, par les références qui suivent toutes les citations proposées, par ses très nombreuses notes explicatives et détaillées, par le vaste panorama culturel qu’il embrasse, dans le temps et l’espace, par la précision et la clarté de ses index, notre volume rivalise heureusement avec tout ce qui a été publié à l’étranger dans ce secteur de la connaissance. Nous demandons au lecteur de consacrer quelques minutes d’attention à la lecture de cette introduction qui permettra à celui qui tient ce volume entre ses mains de s’en servir au mieux, d’en tirer tout le parti possible. Quand il aura lu cette introduction, qu’il ne manque pas de se reporter aux pages 526, 542 et 674, où la façon d’utiliser lès index lui est présentée dans le détail. et
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LES PRINCIPES ESSENTIELS Tout d’abord, nous avons recueilli les citations vraiment célèbres, celles que l’on répète sans bien savoir toujours quel en est l’auteur, qui sont passées dans la langue courante. Telles sont, par exemple, deux pigeons s’aimaient d’amour tendre de Jean de la Fontaine; ou Ariane, ma sœur, de quel amour blessée... de Jean Racine. Nous avons ensuite choisi les citations qui nous semblent représenter le plus fidèlement la pensée de l’écrivain en dégageant sous une forme condensée un aspect au moins de sa philosophie, de sa doctrine, de ses conceptions de l’art ou de la vie. . Nous avons préféré une citation nous éclairant sur la morale, la sagesse, la pénéi tration intellectuelle de l’auteur cité à une phrase ou un passage simplement brillant. Nous nous sommes efforcés d’éclairer « l’intérieur » plutôt que la décoration, même quand celle-ci était plaisante. Entre éthique et esthétique, nous avons choisi la première au détriment de la seconde. Tels ont été nos grands principes directeurs. Nous n’affirmerons pas qu’ils n’aient jamais été transgressés, mais ce fil conducteur nous a guidés tout le long de notre travail. La difficulté de lui être fidèle a été plus grande avec les poètes et les humoristes, moindre avec les philosophes et les essayistes.
LES MOTS HISTORIQUES De très nombreux mots historiques, de provenance française ou étrangère, ont été répertoriés avec soin. Chacun d’eux est suivi d’une note explicative indiquant les
INTRODUCTION
circonstances dans lesquelles le « mot » a été prononcé ou la façon dont il est passé à la postérité après des déformations souvent inattendues. Le lecteur apprendra avec surprise que les plus beaux et célèbres mots historiques n’ont jamais été prononcés, que d’autres n’ont pas le père qui leur est communément attribué, que d’autres enfin en ont plusieurs. LE CLASSEMENT
Les citations d’auteurs — qu’il s’agisse de mots historiques ou de citations litté raires — ont été classées par ordre chronologique. Nous avons doté chacune d’elles d’un numéro, commençant par 1 qui caractérise un « mot » attribué à Saint-Rémi (437-533). Après un premier travail et une première numérotation de l’ensemble, nous avons éprouvé le besoin de compléter notre choix notamment pour certains auteurs qui nous ont paru être insuffisamment représentés. Un exemple éclaircira ce point. Nous avions initialement retenu deux citations de Pierre Louÿs, numérotées 3 439 et 3 440. Des recherches ultérieures nous ont permis de recueillir cinq autres citations pertinentes, extraites de Poétique et de la correspôndance et dignes de figurer dans notre Encyclopédie. Nous les avons incluses et respectivement numérotées 3 440-1, 3 440-2, 3 440-3, 3 440-4 et 3 440-5. Nous agirons de façon identique lors des réimpressions successives du volume. Nous garderons aux citations anciennes leur numérotation primitive et ajouterons les nouvelles en leur donnant une numérotation intercalaire comme nous avons fait dans la présente édition, par exemple, pour les cinq citations supplémentaires de Pierre Louÿs. LES CITATIONS D’AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE Le premier chapitre de cet ouvrage, le plus considérable par ses dimensions, est consacré aux citations d’auteurs d’expression française. Il comprend donc les écrivains qui utilisent la langue française, même ceux qui possèdent une autre nationalité. Tels sont par exemple Maurice Maeterlinck, Émile Verhaeren ou Henri Heine (pour certaines de ses œuvres). Bonne place a été réservée aux grands écrivains de notre langue. Au xvie siècle, Rabelais et Montaigne, surtout. Au xvue siècle Corneille, Racine, La Fontaine (l’auteur le plus cité de notre Encyclopédie avec un total de. 201 citations), La Bruyère, Pascal, Boileau, La Rochefoucauld, etc... Au xviue siècle, Voltaire, Diderot, Jean-Jacques Rousseau, Beaumarchais, etc... Au xixe siècle Chateaubriand, Lamartine, Victor Hugo, Musset, etc... Nous nous sommes permis d’ailleurs, quand nous le pouvions, d’égayer la matière. Pour Victor Hugo, par exemple, représenté dans notre volume par 136 citations, nous ' ne nous sommes pas bornés à reproduire ses vers les plus connus : Les Turcs ont passé là... Hélas! Que j’en ai vu mourir de jeunes filles... Ce siècle avait deux ans, Rome remplaçait Sparte... Lorsque l’enjant paraît... Donnez, riches ! l’aumône est sœur de la prière... etc... etc... Nous avons, toujours par des citations très brèves, tenté d’évoquer le Hugo rieur, humoriste et « chansonnier » des Chansons des rues et des bois et de Toute la Lyre, le philo sophe et le croyant des Rêveries sur Dieu. Nous avons été plus loin encore. Du volume étonnant qui a pour titre Les tables tournantes de Jersey, dont les procès-verbaux ont été réunis et commentés par Gustave Simon, nous avons extrait 10 citations dans lesquelles le grand Hugo joue le rôle de « l’esprit » de Shakespeare ou celui de Molière. Les vers splendides foisonnent. Pouvons-nous dire qu’ils peuvent être rangés parmi les plus beaux de toute la langue française ? Un effort a été fait pour mettre à leur place, qui est grande, des écrivains nés au cours du xixe siècle et maintenant disparus, mais qui n’avaient pas encore reçu jusqu’à présent les honneurs des ouvrages de citations.
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INTRODUCTION
Notre Encyclopédie ne se borne pas là. Nous n’avons pas cru nécessaire de nous contenter dé citations d’œuvres des morts. Nous avons ouvert nos colonnes aux vivants. Nous ne pouvons les citer tous ici. Précisons seulement que le lecteur trouvera des cita tions nombreuses et révélatrices d’écrivains tels que Anouilh, Billy, Camus, Cocteau, De Gaulle, Duhamel, Giono, Green, Henriot, Kémp, Malraux, Mauriac, Maurois, Monther lant, Salacrou, Sartre et bien d’autres. Elles permettront une vue panoramique sur la littérature classique de demain par un saisissant raccourci de la pensée et du talent de leurs auteurs. LES RÉFÉRENCES
Nous avons recherché avec soin la provenance exacte de chacune des citations répertoriées. Notre souci ne s’est pas limité aux textes d’expression française et nos présentes remarques s’appliquent également aux modes d’expression étrangère. Nous avons indiqué, autant que possible, non seulement le titre de l’ouvrage contenant la citation mais précisé le chapitre (et la partie, s’il y a lieu). Pour les dramaturges, le titre de la pièce, l’acte, la scène et le rôle. Pour les poètes, le titre du recueil et celui du poème. Le nom de l’éditeur a été donné pour les auteurs vivants et ceux n’appartenant pas au domaine public. Dans des cas particuliers, enfin, quand un volume n’est pas divisé en chapitres, notre.référence est un numéro de page. Mais le nom de l’éditeur et la date de l’édition figurent alors obligatoirement dans notre référence. L’exactitude enfin de chacune des citations a été vérifiée sur le texte même des meilleures éditions. Pour les auteurs du xvie siècle et antérieurs, nous avons adopté l'orthographe moderne. Typographiquement, l’indication des références a été composée de la façon suivante. Prenons l’exemple des citations extraites des fables de La Fontaine. Cette œuvre est divisée en « livres » et, de plus, chaque fable porte un numéro. La fable 1 du livre I est « La Cigale et la Fourmi ». La fable 2 du même livre I est « Le Corbeau et le Renard ». La première citation de « La Cigale et la Fourmi » portera la référence :
Fables, I, 1. La Cigale et la Fourmi. Si nous donnons une seconde citation de cette même fable, celle-ci portera la référence : Ibid.
C’est-à-dire que deux au moins des références de la 2e citation (dans le cas présent, références : titre du recueil, livre, n° de la fable et titre de celle-ci) sont identiques à celles de la précédente. Si nous donnons ensuite des citations de « Le Corbeau et le Renard » la première d’entre elles portera la référence : Id., I, 2. Le Corbeau et le Renard.
Cette référence signifie que la citation est extraite des Fables (représentées par notre Id.) Livre I, fable 2, « Le Corbeau et le Renard ». Une seconde citation de la même fable porterait la référence : Ibid. Et ainsi de suite. L’éventail des citations d’auteurs d’expression française est large. Classées par ordre chronologique d’auteurs, comme nous l’avons dit plus haut, nous terminons le cha pitre Premier par deux citations de Françoise Sagan (née en 1935). Ce chapitre comprend 4 750 citations environ et représente donc un peu moins de 50 % de l’ensemble de l’Ençyclopédie qui rassemble, comme nous l’avons déjà précisé, près de dix mille citations. xi
INTRODUCTION
LES CITATIONS ANONYMES D'EXPRESSION FRANÇAISE Notre chapitre II est celui des citations d’expression française qui sont, soit anonymes, soit de provenance douteuse. Dans la première catégorie, nous avons rangé les citations de la Chanson de Roland et de La Farce de Maître Pathelin, par exemple. Dans la seconde, nous avons classé les mots historiques dont la paternité n’est pas certaine et qu’il aurait été imprudent d’attribuer à l’un plutôt qu’à l’autre. C’est le cas, entre autres, de : Je suis leur chef, il fallait bien les suivre, ou Tout homme a dans son cœur un cochon qui sommeille ou encore Cherchez la femme. Une note détaillée accompagne toutes les citations de la deuxième catégorie. Elle fait le point de la question et le lecteur pourra, grâce à elle, se former une opinion. Quand nous demeurons dans l’ignorance, nous n’avons pas cru humiliant de l’avouer. Ce chapitre comprend 42 citations.
LES CITATIONS GRECQUES ANCIENNES ET LATINES Les chapitres III et IV contiennent les citations grecques anciennes et latines. Des professeurs de l’Université, spécialistes éminents, ont présidé à la sélection des citations représentatives de ces littératures. Ils ne se sont pas contentés des écrivains et des poètes classiques qui sont dans les livres scolaires de l’enseignement secondaire et même supériéur. Poussant plus loin leur curiosité, ils ont réuni des citations évocatrices d’auteurs dont les œuvres ne sont fréquentées que par un petit cercle de spécialistes ou d’érudits, tels Plotin ou Libanius pour la langue grecque et, pour la latine, les grands théologiens tels saint Augustin, saint Bernard de Clairvaux, saint Thomas d’Aquin, saint Ignace de Loyola ou des philosophes comme Francis Bacon, Spinoza ou Swedenborg. De nombreuses citations grecques ou latines ont été spécialement traduites pour notre ouvrage. Nous avons répertorié 465 citations grecques anciennes et 638 citations latines.
LES CITATIONS D’EXPRESSIONS ÉTRANGÈRES
Les chapitres V à X contiennent les citations d’expressions étrangères. Des chapitres particuliers sont consacrés aux langues les plus usuelles : l’allemand, l’anglais (où évidemment les Anglais voisinent avec les Américains), l’espagnol (où les Espagnols continentaux ont un classement distinct des Sud-Américains qui, dans leurs sous-chapitres sont rangés selon leur nationalité), l’italien, le russe, et les langues Scandinaves (danoise, finnoise, norvégienne et suédoise). * * * Le chapitre XI renferme les citations d’expressions diverses. Nous y avons inclus des textes traduits de langues variées : arabe, chinoise, égyptienne ancienne, flamande, gaélique (de provenance écossaise et irlandaise), hongroise, indiennes, japonaise, néerlan daise, persane, polonaise, portugaise (en différenciant les auteurs portugais des brésiliens), provençale et tibétaine. 23 langues étrangères sont donc représentées dans notre Encyclo pédie. Le lecteur sera peut-être surpris de nous voir écrire « langues indiennes ». Il n’existe pas, à proprement parler, en effet, de « langue indienne » mais des langues. Nous avons groupé dans une seule section les citations de provenance indienne bien que leur langue originelle soit différente. Nous avons indiqué cette dernière pour chacun des auteurs cités. Un mot d’explication aussi concernant l’expression gaélique. Bien qu’il soit probable que « l’affaire Ossian » constitue une des plus jolies mystifications littéraires et que l’auteur des chants admirables que chérissait Napoléon Ier soit le Britannique XII
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James MacPherson et non un barde du me siècle, nous avons néanmoins rangé sous cette rubrique les extraits que nous en avons donnés (5 citations). Nous pensons, en outre, avoir intéressé notre lecteur en lui offrant un choix (10 citations) de poètes irlandais des xvie et xvne siècles. Leur nom est inconnu de la plupart des Français. Pourtant nombre de leurs vers sont admirables de grandeur et de simplicité. Nous avons essayé de ressusciter’leur tragique poignant en les traduisant de l’anglais, en partant de la traduction du gaélique de l’Irlandais Padraig H. Pearse, un des malheureux héros de l’insurrection irlandaise d’avril 1916. Toutes ces citations étrangères ont été choisies, non seulement dans les œuvres les plus caractéristiques des plus grands écrivains de ces différentes expressions mais, quand le choix était possible, dans les traductions les plus fidèles et élégantes de l’avis des experts. Elles occupent une place honorable dans notre Encyclopédie puisque nous en avons réuni près de 2 500. Notre travail de recherche a été, comme il est normal, moins poussé que pour le mode d’expression française, mais c’est néanmoins, à notre connais sance, le plus grand nombre de citations étrangères qui aient jamais été réunies dans un seul ouvrage français. Précisons enfin que nous donnons toujours le texte français seule ment et que les références de provenance sont indiquées minutieusement, aussi bien pour les citations étrangères dont les traductions ont déjà été publiées en France que pour celles qui étaient encore, avant notre livre, inédites. LES TEXTES SACRÉS
Notre Encyclopédie serait incomplète si elle avait omis de citer les textes sacrés. Un chapitre important contient les citations les plus connues et les plus belles de l’Ancieh et du Nouveau Testament. Nous avons utilisé les traductions du chanoine Crampon et de Louis Segond. Le Talmud, le Coran, les grands textes indiens sont aussi représentés. En tout, près de 350 citations.
LES PROVERBES ET LOCUTIONS PROVERBIALES Enfin les locutions proverbiales et proverbes français et étrangers fournissent la matière du dernier chapitre du volume (chap. XIII). Dans le monde immense qu’ouvre au curieux la sagesse populaire, il a fallu choisir. Le critérium adopté a été évidemment tout d’abord celui de la notoriété. Nous n’avons pas voulu, d’autre part, écarter des dictons moins célèbres mais que leur forme pittoresque, leur parfum de terroir, leur beauté littéraire parfois même, rendent dignes d’être recueillis. Nous nous sommes efforcés, quand c’était utile et possible, d’éclairer par une note l’origine ou le sens lointain de l’expression répertoriée. Quand ce dernier a évolué au cours des siècles^ nous l’avons signalé. 400 citations ont été ainsi groupées. A QUI CE LIVRE EST-IL DESTINÉ ?
Deux questions primordiales se posent au sujet de cet ouvrage : à qui peut-il servir et comment l’utiliser au mieux et en tirer le maximum de profit ? La réponse à la première interrogation est simple : à tous ceux qui ont le goût des choses de l’esprit, par inclination ou par métier. Citons, entre autres, innombrables, les étudiants, les membres de toutes les professions libérales, les journalistes, les diplomates, tous ceux qui préparent des discours ou allocutions, qu’ils soient maires, hommes politiques, fonctionnaires ou simples personnes privées, aux gens du monde, aux artistes de toutes disciplines, aux amateurs de littérature ou de philosophie, etc... XIII
INTRODUCTION
COMMENT SE SERVIR DE CE LIVRE ? Répondons maintenant à la deuxième question posée : Comment utiliser au mieux cette Encyclopédie pour en tirer le maximum de profit ? Cinq exemples donneront au lecteur un aperçu des possibilités de ce livre. Premier exemple. — Vous avez récemment entendu une citation qui vous a beaucoup séduit mais vous ne vous souvenez ni du texte exact, ni du nom de l’auteur. Vous savez seulement que l’auteur est un Français du xviii® siècle et qu’il s’agit d’une pensée assez fine sur la culture humaine. Partant de ces renseignements vagues, vous lisez patiemment parmi les citations données au chapitre Premier (citations d’auteurs d’expression française) celles des écrivains français du xviii® siècle ; vous atteignez enfin la citation n° 1194 de Montes quieu : Les hommes sont comme les plantes, qui ne croissent jamais heureusement, si elles ne sont bien cultivées. Cette recherche est rendue relativement aisée car les citations du chapitre Premier sont classées par ordre chronologique d’auteurs. Mais, si vous vous souvenez d’un mot clef de la citation, votre travail s’én trouve facilité. Supposez que vous ayez gardé le souvenir que le mot plantes figure dans la citation. Vous vous reportez à l’index des mots clefs et sous le mot plantes (page 637), vous lisez : Plantes
Les hommes sont comme les — 1 194. Cherchez la citation 1 194 et vous avez atteint votre but. Même si vous ne vous souvenez pas d’un mot clef, si vous avez retenu l’idée prin cipale (ou une idée principale, dans le cas où il en existerait plusieurs) contenue dans la citation, vous découvrirez celle-ci grâce à l’index des idées (à partir de la page 675). Dans l’exemple cité, ce sera le mot culture. Étudiez l’index des idées. Après le mot culture, vous lirez une suite de nombres qui sont les numéros des citations où est évoquée l’idée de culture et, parmi eux, le n° 1 194. Le lecteur lira avec profit les commentaires détaillés qui précèdent les trois index de l’Encyclopédie et qui se trouvent respectivement aux pages 526, 542 et 674. Nous attirons son attention notamment sur l’index des idées qui est un des aspects les plus nouveaux et les plus remarquables de notre volume. Deuxième exemple. — Vous êtes dans un embarras extrême. Vous avez entendu une citation « magnifique » sur la mort et vous voudriez la retrouver. Vous vous rappelez seulement que l’auteur est Shakespeare. Que faire ? Trois possibilités : a) Lire toutes les citations de Shakespeare dans la section d’expression anglaise (chap. VI) où les auteurs sont classés par ordre chronologique. bj Lire dans l’index des mots clefs les citations qui ont mort pour mot clef, dans le cas où ce mot figurerait bien dans la citation. Voir si l’une d’entre elles est de Shake speare. C’est peut-être celle que vous cherchez. c) Vous reporter à l’index des idées au mot mort. Vous lirez les numéros de toutes les citations renfermant cette idée. Isolez celles qui sont dues à Shakespeare (nos 6 251 à 6 440). Il est bien possible que parmi elles se trouve celle que vous recherchez. Troisième exemple. — Vous préparez un discours sur l’Islam. Vous connaissez bien votre sujet, mais vous êtes pressé. Vous devez prononcer votre allocution le lende main matin, vous n’avez pas le temps de vous plonger dans votre bibliothèque. Il vous faut quelques citations bien choisies pour enrichir votre texte. La solution est facile à trouver : il y en a même trois. a) Lire au chapitre XI les citations d’auteurs d’expression arabe (25 citations). b) Se reporter à l’index des idées aü mot Islam. c) Étudier, au chapitre XII des textes sacrés, les citations du Coran. XIV
INTRODUCTION
Quatrième exemple. —• Vous mettez la dernière main à un article de fond sur la politique internationale. Vous avez un besoin urgent d’une citation qui souligne dans votre texte, les dangers de l’imprévision. Solution : vous vous penchez sur l’index des idées et notez les références après le mot imprévision. Cinquième exemple. — Un étudiant doit écrire une dissertation sur l’époque de Louis XIV. Mais, ce qui est plus grave, 52 camarades doivent remettre un devoir sur le même sujet. Comment être classé favorablement avec une pareille concurrence ? Il lit au Chapitre Premier, les citations des auteurs de cette époque. Il y trouve non seulement l’expression de la pénsée ou de l’art des écrivains les plus éminents de ce temps (classés toujours par ordre chronologique de leur date de naissance) mais aussi des textes dus à des personnalités de premier plan mais qui ne sont pas des écrivains : souverains, magistrats, hommes de guerre, ministres, etc... Dans notre Encyclopédie, en effet, nous considérons comme « auteurs », tous ceux dont les paroles ou les écrits méritent d’être cités, quelle que fût leur profession. Le style de notre étudiant a pris du relief après l’inclusion de diverses citations frappantes et bien choisies. Mais ce n’est pas tout : l’étudiant acquiert une vue plus large de son sujet, il commence à s’intéresser à certains écrivains, à certaines personnalités de cette époque, presque ignorés par lui jusqu’à présent. Le goût de la culture lui vient. Il sera bien noté pour ce devoir : mais, élément plus important encore, il se sent désormais attiré par l’étude. Son succès ne sera pas sans lendemain.
Les exemples ci-dessus ne donnent qu’une idée limitée des possibilités de notre Encyclopédie. Comme nous l’écrivions au début de cette introduction, lisez attentive ment les commentaires qui précèdent chacun des trois index et vous serez surpris du parti que vous tirerez de l’ouvrage.
De nombreuses personnalités, diplomates, professeurs, érudits, nous ont puissam ment aidé dans notre travail. Nos sincères remerciements leur sont adressés ici. Nous rendons hommage tout particulièrement à la précieuse collaboration qui nous a été apportée pâr : S. Ex. Juan B. Rossetti, Ambassadeur du Chili, M. Carlos Calero Rodrigues, Premier Secrétaire à l’Ambassade du Brésil à Paris, M. R. B. Dénys, Deuxième Secrétaire à l’Ambassade du Brésil à Paris, M. P. G. Pendsay, attaché culturel à l’Ambassade de l’Inde à Paris, M. G. van Eyck, attaché de presse adjoint à l’Ambassade des Pays-Bas à Paris. M. Gonzague Truc qui a bien voulu se charger de la supervision de notre travail, Mesdames ou Mesdemoiselles Renée Boisson, C. Debruille, Madeleine Dior, Jeanine Iiigoin, Marguerite Lauze, Charlotte Musson, Monique Thibout ; Messieurs Louis Bonahnni, Abel Bourgery, Raymond Dior, Jacques Douffiagues, Gérald Gauthier, Alain Girard, Maurice Goudeket, Pierre Labracherie, Jean-Claude Labracherie, Lucien Leluc, Olivier Maisani, Roger Peltier, Ralph Stuart Smith, Paul Winkler. Nos remerciements vont aussi à MUe Mireille Douffiagues qui nous a aidé pour l’établissement matériel des trois index. Fernand Keller.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
DES PRINCIPAUX OUVRAGES CONSULTÉS1
A. Strindberg, par A. Adamov. Paris, 1955. J.-P. Sartre, par R.-M. Albérès. Paris, 1957. Le musée de la conversation, par R. Alexandre. Paris, 1892. Influence de la littérature française sur là littérature mexi caine, par Altamirano. Mexico, 1921. Nietzsche, par W. Baranger. Paris, 1945. P. Claudel, par L. Barjon. Paris, 1948. La doctrine économique et sociale de K. Marx, par H. Bartoli. Paris, 1950. Familiar Quotations, par J. Bartlett. Boston, 1948. L’esprit de Dostoïevski, par N. Berdiaefï. Paris, 1945. Jean Calvin, la vie, l’homme et la pensée, par J.-D. Binot. Paris, 1948. A. Malraux, par P. de BoisdeflEre. Paris, 1952. Anthologie de la littérature espagnole, par G. Boussagol. Paris, 1953. Goethe, par J. Boyer. Paris, 1949. F. Kafka, par M. Carrouges. Paris, 1948. Le roman social en Angleterre, par L. Cazamian. Paris, 1935. Anthologie de la poésie anglaise, par L. Cazamian. Paris (Stock). Georges Bernanos, par L. Chaigne. Paris, 1954. Trois études de Ittiérature anglaise, par A. Chevrillon. Paris, 1921. Léon-Paul Fargue, par Cl. Chonez. Paris, 1950. Esquisse des littératures de langue néerlandaise, par B. Closset. Bruxelles, s.d. Le Talmud, par A. Cohen. Paris, 1950. Répertoire alphabétique des citations, par J. Condamin. Lyon, 1926. L’art de F. Mauriac, par N. Cormeaû. Paris, 1951. Civilisation et littérature américaines, par Y. Cornud et D. Chauvigné. Paris, 1953. Darvin, par-P. Courtadè. Paris, 1944. Kant, sa vie, son œuvre, par A. Cresson. Paris, 1955. Hegel, par Cresson et Serreau. Paris, 1955. Anthologie de la poésie russe, par J. David. Paris (Stock). Les plus beaux textes de la littérature arabe, par E. Dermenghem. Paris, 1951. Anthologie des littératures étrangères, par Ch.-M. Des Gran ges. Paris, 1929. R. Rolland, par M. Descottes. Paris, 1948. Comment lire Dostoïevski, par P. Dournes. Paris, 1945. Gandhi, par C. Drevet. Paris, 1946. Karl Jaspers et la philosophie de l’existence, par Dufrenne et Ricœur. Paris, 1947. Confucius, par R. Étiemble. Paris, 1956. Un destin, Martin Luther, par L. Febvre. Paris, 1945. A. Schveitzer, par J» Feschotte. Paris, 1952. L’esprit dans l’histoire, par E. Fournier. Paris, 1882. Les mots historiques qui n’ont pas été prononcés, par H. Gaubert. Paris, 1939.
Ch. de Gaulle, écrivain, par J. Gaulmier. Paris, 1946. Averroès, par L. Gauthier. Paris, 1948. Les belles citations de la littérature étrangère, par E. Genest. Paris, 1926. Dictionnaire des citations françaises, par E. Genest. Paris, 1954. O. V. de L. Milosz, par A. Godoy. Fribourg, 1944. La philosophie d’Avicenne, par A.-M. Goichon. Paris, 1930. Les philosophies indiennes, par R. Grousset. Paris, 1931. Les citations françaises, par O. Guèrlac. Paris, 1931. Spiritualité hindoue, par J. Herbert. Paris, 1951. W. Whitman, par P. Jamati. Paris, 1948. Sade, mon prochain, par KIossowski. Paris, 1947. Anthologie de la poésie allemande, par R. Lasné. Paris (Stock). K. Marx, par H. Lefebvre. Paris, 1947. Th. Mann, par L. Liebrich. Paris, 1954. A. Camus, par R. de Luppé. Paris, 1955. Précieux Giraudoux, par C.-E. Magny. Paris, 1945. L’âge du roman américain, par C.-E. Magny. Paris, 1948. Anthologie raisonnée de la littérature chinoise, par -Margouliès. Paris, 1948. Des mots historiques, par Ch. Mayet. Bruges, s.d. Calvin, par R. Mehl. Paris, 1946. H. Bergson, par F. Meyer. Paris, 1944. Anthologie des humoristes, par P. Mille. Paris, 1920. Dickens romancier, par S. Monod. Paris, 1953. Ch. Mourras, par M. Mourre. Paris, 1953. P. Éluard, par L. Parrot. Paris, 1951. Alain, par G. Pascal. Paris, 1945. E. Kant, par G. Pascal. Paris, 1947. S. Freud, par E. Pesch. Paris, 1945. La spiritualité ignatienne, par le R. P. Pinard de Laboulaye. Paris, 1952. Portrait psychologique de Tolstoï, par F. Porché. Paris, 1949. J.-H. Fabre, l’Homère des insectes, par E. Revel. Paris, 1951. Anthologie de la littérature japonaise, par M. Revon. Paris, 1910. Anthologie des écrivains flamands contemporains, par A. de Ridder et W. Timmermans. A. Schopenhauer, par F. Rossignol. Paris, 1945. G. Sorel, par F. Rossignol. Paris, 1947. F. D. Roosevelt, par F. Roz. Paris, 1947. Les grands penseurs de l’Inde, par A. Schweitzer. Paris, 1936. Essai sur la littérature irlandaise, par M. J. Sjoestedt. Paris, 1941. O. V. de L. Milosz, par Zidonis. Paris, 1951. Introduction à la poésie ibéro-américaine. Paris, 1947. Anthologie de la poésie ibéro-américaine. Paris, 1956. etc... etc...
1. Il ne nous est pas possible d’indiquer les références bibliographiques de tous les volumes consultés pour la recherche ou la vérification des citations répertoriées. Ils sont plusieurs milliers. La présente bibliographie ne comprendra donc que les principaux ouvrages qui nous ont servi, classés par ordre alphabétique d’auteurs, à l’exclusion des œuvres elles-mêmes des écrivains cités.
CITATIONS
CHAPITRE PREMIER
CITATIONS D’AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE CLASSÉES PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE
CHAPITRE PREMIER
CITATIONS D’AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
SAINT REMI
PHILIPPE VI
437-533
1293-1350 5
je la tête, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, ce que tu as adoré (a).
Ouvrez, c’est l’infortuné roi de France (à). 6
Qui m’aime me suive ! (a).
CLOVIS 465-511
JEAN II
de Clotilde, si tu me dormes la victoire, je me ferai leu (a).
dit LE BON 1319-1364 7
Si la bonne foi était bannie du reste du monde, on la retrouverait dans le cœur des rois (a).
HUGUES CAPET 938-996
Qui t’a fait comte ? demande Hugues Capet. Qui t’a fait roi ? lui répond Adalbert de Périgord (a).
GEOFFROY DE BOVES environ 1320 8
Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera (a):
MARIE DE FRANCE xne siècle
5. (a) C’est ainsi que le roi demande aux gardes du château de Broyé de lui ouvrir la porte, le 26 août 1346, au soir de la défaite de Crécy. Ce mot est rapporté par Froissart. A la suite d’une erreur de copie, beaucoup d’historiens ont cité : « Ouvrez, c’est la fortune de la France. » Phrase ambiguë qui est susceptible de diverses interprétations. Chateaubriand dans son Analyse rai sonnée de P histoire de France a contribué à populariser cette mau vaise version de l’appel désespéré de Philippe VI. 6. (a) Philippe VI à ses barons qui n’envisageaient pas avec grande faveur de participer à la prochaine campagne de Flandres à cause de la saison avancée. Le roi trouva appui en cette occa sion chez Gautier de Châtillon, connétable de France (cité par H. Martin, dans son Histoire de France» t. V). Cf. aussi Othon Guerlac, Les citations françaises» p. 238). 7. (a) Le roi, en allant se constituer prisonnier en Angleterre en décembre 1363, après la fuite de son fils le duc d’Anjou (Louis, tige de la seconde maison d’Anjou) qui avait été remis comme otage. Le roi mourut d’ailleurs peu de temps après à Londres. 8. (a) Ces paroles auraient été lancées parle chevalier deBoves â Jean de Beaumanoir, gouverneur du château de Josselin, blessé le 27 mars 1351 dans un combat fameux mettant aux prises trente Bretons contre trente Anglais.
Mais si l’on veut les séparer, Le coudrier, meurt promptement, Le chèvrefeuille mêmement. Belle amie, ainsi est de nous ; Ni vous sans moi ni moi sans vous. Lai du chèvrefeuille. (a) Grégoire de Tours attribue ces paroles à Saint Rémi, —^evêque de Reims et apôtre des Francs, baptisant Clovis à le 25 décembre 496. X (a) Ce mot attribué au chef franc semble purement légenLa conversion de Clovis eut lieu après la victoire de Tolbiac 496 quelque part sur le Rhin moyen. 3. (a) Ce dialogue épistolaire aurait eu pour cause le refus du bnbîe périgourdin de lever le siège de Tours. L’origine est dans ■e chronique d’Adhémar de Chabannes. L’historicité du trait iat pins que douteuse.
5
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
9-23
16
PHILIPPE DE VALOIS
Où sont les gracieux galants Que je suivais au temps jadis Si bien chantants si bien parlants Si plaisants en faits et en dits ? Les aucuns sont morts et roidis, D’eux il n’est plus rien maintenant. Repos aient en paradis. Et Dieu sauve le demeurant !
1342-1404
9 Père, gardez-vous à droite ; père, gardez-vous à gauche (a).
VALENTINE VISCONTI DUCHESSE D’ORLÉANS 1370-1408 10
Rien ne m’est plus, plus ne m’est rien (a).
De pauvreté me garmentant, Souventes fois me dit le cœur : « Homme ne te doulouse tant Et ne demaine telle douleur, Si tu n’as tant que Jacques Cœur : Mieux vaut vivre sous gros bureau (a) Pauvre, qu’avoir été seigneur Et pourrir sous riche tombeau !»
CHARLES D’ORLÉANS 1394-1465
ii
Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et de pluie, Et s’est vêtu de broderie, De soleil luisant, clair et beau. Rondeaux LXIII.
M
Semblablement, où est la reine Qui commanda que Buridan Fût jeté en un sac en Seine ? Mais où sont les neiges d’antan ? Le grand Testament, Ballade des Dames du Temps jadis.
SAINTE JEANNE D’ARC 1412-1431 12
Dieu premier servi (a).
19
13
Et Jehanne, la bonne Lorraine Qu’Anglais brûlèrent à Rouen ; Où sont-ils, où, Vierge souveraine ?
R avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fût à l’hon neur (a). 14
Alphonse le roi d’Aragon, Le gracieux duc de Bourbon, Et Artus le duc de Bretagne, Et Charles septième le bon ? Mais où est le preux Charlemagne ? Id., Ballades des Seigneurs du Temps jadis.
De l’amour ou haine que Dieu a pour les Anglais, je n’en sais rien, mais je sais bien qu’ils seront tous boutés hors de France, excepté ceux qui y périront. Procès de condamnation de Jeanne d’Arc. 7e interrogatoire secret (Jeudi 15 mars 1431). 21
FRANÇOIS VILLON
R n’est bon bec que de Paris. Id., Ballades des Femmes de Paris.
1431-1465 (?) 15 22
Hé ! Dieu si j’eusse étudié Au temps de ma jeunesse folle Et à bonnes mœurs dédié J’eusse maison et couche molle ; Mais quoi je fuyais l’école Comme fait le mauvais enfant. En écrivant cette parole A peu que le cœur ne me fend.
La pluie nous a debués (a) et lavés Et le soleil desséchés et noircis ; Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés (b) Et arraché la barbe et les sourcils. Id., L’Épitaphe en forme de ballade que fit Villon pour lui et ses compagnons s’attendant à être pendu avec eux. 23
Le Testament. 9. (a) Conseils donnés à son père Jean le Bon par un prince de quatorze ans, combattant courageusement à ses côtés au cours de la sanglante et désastreuse bataille de Poitiers (1356). Philippe devint plus tard duc de Bourgogne et est connu dans l’histoire sous le surnom de Hardi. La phrase est peut-être légendaire mais elle symbolise parfaitement le dévouement à l’héroïsme malheu reux. 10. (a) Devise adoptée par la duchesse d’Orléans après l’assassi nat en 1407 de son mari par les hommes de Jean-sans-Peur. Elle fut la mère du poète Charles d’Orléans (cf. cit. 11). Elle resta inconsolable de la perte de son époux et mourut l’année suivante. 12. (a) Devise de la Sainte. 13. (a) Réponse de la Sainte à qui lui reprochait d’avoir déployé son étendard auprès du roi, le jour du sacre, à Reims.
6
Prince Jésus qui sur tous a maistrie Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie : A luy n’avons que faire ne que souldre (a). Hommes, ici n’a point de moquerie, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! Ibid. 17. 22. 22. 23.
(a) Sous un pauvre et rude drap de bure. (a) lessivés. (b) creusés. (a) payer, du latin solvere.
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
r |
24-44
34
louis xii 1462-1515
Lever matin n’est point bonheur Boire matin est le meilleur.
F 1k serait pas décent et à honneur à un roi de France de Î wsger les querelles d’un duc d’Orléans (a).
Id.,
36
chap. xxi.
Adieu paniers, vendanges sont faites.
Î
PIERRE TERRAIL
| |
SEIGNEUR DE BAYARD 1475-1524
x
36
FRANÇOIS RABELAIS
g
1490 (?)-1553
B |
Mieux est de ris que de larmes écrire Pour ce que rire est le propre de l’homme.
Id.,
chap. xxxu.
38
Guerre faite sans bonne provision d’argent n’a qu’un soupirail de vigueur. Les nerfs des batailles sont les pécunes. Id., chap. xlvi. 39 La plus vraie perte du temps qu’il sut était de compter les heures — quel bien en vient-il ? — et là plus grande rêverie du monde était de se gouverner au nom d’une cloche, et non au dicté de bon sens et entendement (a).
Aux lecteurs.
MtFexemple d’iceluy vous convient être sages, pour fleusentir et estimer ces beaux livres de haute gresse, Hfcas au prochas et hardis à la rencontre. K'-
Id., 37
La rougeur des viandes est indice qu’elles ne sont pas assez cuites, excepté les homards et écrevisses que l’on cardinalise à la cuisson. Id., chap. xxxix.
|
Gargantua,
chap. xxvii.
Oignez vilain, il vous poindra. Peignez vilain, il vous oindra.
v > a’y a point de place faible là où il y a des gens de ¡.'«est (a).
K
Id.,
Prologue de l’auteur.
■Wmpre l’os et sucer la substantifique moelle. K.
Ibid.
Ibid.
HRlpour vous donner à entendre de moi qui parle, je cuide Mae sois descendu de quelque riche roi ou prince du temps Mwfc. car oncques ne vîtes homme qui eût plus grande BBfeetion d’être roy et riche que moi, afin de faire grande Mmer. pas ne travailler, point ne me soucier et bien HfcLLir mes amis tous gens de bien et de savoir. Mais en MjfeÎBme réconforte que, en l’autre monde je le serai, voire ■BKgrand que de présent ne Poserai souhaiter. Vous en Kh ou meilleure pensée réconfortez votre malheur, et puz frais si faire se peut. Bfc Id., chap. i.
B* Uiuii il mt à nos moutons... B
chap. lu.
Toute leur vie était employée non par lois, statuts “et règles mais selon leur vouloir et franc arbitre. Se levaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur venait ; nul ne les éveillait, nul ne les pariorçait ni à boire ni à manger ni à faire autre chose quelconque. Ainsi l’avait établi Gargantua. En leur règle n’était que cette clause : Fais ce que voudras (a). Id., chap. lvh.
BEhdeur du vin, Ô combien plus est friant, riant, priant, Khs céleste et délicieux que d’huile. |F
Id.,
40
41
... de laquelle race peu furent qui aimassent la ptisane (a), mais tous furent amateurs de purée septembrale. Pantagruel,
chap. i.
42
Parce que, selon le sage Salomon, sapience n’entre point en âme melivole et science sans conscience n’est que ruine de l’âme. f Id., chap. vm.
Ibid.
43
HRÏdB comme un templier.
Id.,
Car- je suis né et été nourri jeune au jardin de France : c’est Touraine. Id., chap. ix.
chap. v.
visit en mangeant, disait Angest on Mans (a), H|iWffs’en va en buvant.
44
Faulte d’argent, c’est douleur non pareille.
K
Id.,
(a) Paroles par lesquelles le duc d’Orléans devenu LouisXII MIMse fa mort de son beau-frère Charles VIII en 1498 rassura ses HMgCBSÜres. Plies furent adressées à la députation de la ville ^BgK. Paroles prononcées pour soutenir la faible place MNhfixes contre les troupes espagnoles de Charles-Quint.
chap. xvi.
39. (a) En conséquence, il n’y aura ni horloge ni cadran dans l’abbaye de Thélème que Gargantua fait bâtir. 40. (a) Telle était la règle dès habitants de Thélème ou Thélémites. 41. (a) ou orge pilé.
de
Jérôme de Hangest, évêque du Mans. Mort en 1538.
7
45-60
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
45 H avait soixante et trois manières à son besoin, d’en trouver toujours [de l’argent], dont la plus honorable et la plus commune était par façon de larcin furtivement fait. Ibid. 46 Malfaisant, pipeur, buveur, batteur de pavés, ribleur (a), s’il en était à Paris : au demeurant le meilleur fils du monde; et toujours machinait quelque chose contre les sergents et contre le guet. Ibid. 47 ~ O qui pourra maintenant raconter comment se porta Pantagruel contre les trois cents géants ! O ma muse, ma Càlliope, ma Thalie, inspire-moi à cette heure, restauremoi mes esprits, car voici le pont aux ânes de logique, voici le trébuchet, voici la difficulté de pouvoir exprimer l’horrible bataille qui fut faite. A la mienne volonté que j’eusse maintenant un bocal du méilleur vin que burent oneques ceux qui liront cette histoire tant véridique. Id., chap. xxvm. 48 Sauter, danser, faire les tours, Et boire vin blanc et vermeil, Et ne rien faire tous les jours Que compter écus au soleil. Id., chap. xxx. 49 Si désirez être bons Pantagruélistes (c’est à dire vivre en paix, joie, santé, faisant toujours grande chère), ne vous fiez jamais en gens qui regardent par un pertuis (a).
Comme vous savez être du mouton le naturel, toujours .suivre le premier, quelque part qu’il aille. Aussi le dit Aristote, lib. 9. de Histo. animal., être le plus sot et inepte animant du monde (a). Le Quart Livre, chap; vin. 54 O que trois ou quatre fois heureux sont ceux qui plantent choux!... O Parques, que ne filâtes-vous pour.planteur de choux ! O que petit est le nombre de ceux à qui Jupiter a telle faveur porté, qu’il les a destinés à planter choux. Car ils ont toujours en terre un pied, l’autre n’en est pas loin. ' Id., chap. xvm.' 55 Ha ! pour manoir déifique et seigneurial, il n’est que le plancher des vaches. Ibid. 56 Lever à cinq, dîner à neuf. Souper à cinq, coucher à neuf. Zd., chap. lxiv. 57 Tirez le rideau, la farce est jouée (a).
FRANÇOIS 1« 1494-1547 58 Tout est perdu, fors l’honneur (a). 59 Souvent femme varie Bien fol qui s’y fie (a).
Id., chap. xxxrv. 50 Je ne bâtis que pierres vives, ce sont hommes (a). si Un fol enseigne bien un sage.
CLÉMENT MAROT 60
Tiers Livre, chap. vi.
1495-1544 J’avais un jour un valet de Gascogne, Gourmand, ivrogne, et assuré menteur, Pipeur, larron, jureur, blasphémateur, Sentant le hart de cent pas à la ronde, Au demeurant le meilleur fils du monde (a). ÉjAtres, XXIX. Au Roi pour avoir été dérobé.
Id., chap. xxxvn. 52 Comment Pantagruel et Panurge délibèrent visiter l’oracle de la Dive Bouteille (a). Id., chap. XLvn. 53 Soudain, je ne sais comment, le cas fut subit... Panurge, sans autre chose dire, jette pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons criants et bêlants en pareille intonation commencèrent soi jeter et sauter en mer après la file. La foule était à qui premier y sauterait après leur compagnon. Possible n’était les en garder.
53. (a) Thème du « mouton de Panurge ». 57. (a) Ces mots sont attribués à Rabelais mourant. Leur caractère historique est douteux. 58. (a) Cette phrase célèbre n’est pas dans le texte de la lettre écrite par François Ier à sa mère Louise de Savoie, au soir de la défaite de Pavie (23 février 1525). Le Roi écrivait : nous résistons' à nos passions, c’est plus par leur fai: Hesse que par notre force. 'r Id., 122.
335
*.
L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu. Zd., 218. 336
130'
Le trop grand empressement qu’on a de s’acquitter d’une obligation est une espèce d’ingratitude. Id., 226.
Xta aime mieux dire du mal de soi-même que de n’en ■taaÎBÎ parler. KL Id., 138.
On donne plus aisément des bornes à sa reconnaissance qu’à ses espérances et qu’à ses désirs. Id., 234.
■■ta ne loue d’ordinaire que pour être loué.
C’est une grande folie que de vouloir être sage tout seul. Id., 238.
Jafeiblesse est le seul défaut que l’on ne saurait corriger.
337
338
Id., 146.
339
Dans l’adversité de nos meilleurs amis, nous trouvons souvent quelque chose qui ne nous déplaît pas. ■ Id 241.
■ta de gens sont assez sages pour préférer le blâme qui ■■K' est utile à la louange qui les trahit. •
K
147-
21
-
V
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
340-368 340
355
Nous nous consolons aisément des disgrâces de nos amis lorsqu’elles servent à signaler notre tendresse pour eux. Id., 242.
Il y a peu d’honnêtes femmes qui ne soient lassées de leur métier. Id., 367.
.
341
C’est une grande habileté que de savoir cacher son habi leté. Id., 245. 342
Le bon goût vient plus du jugement que de l’esprit. ~ Id., 258. 343
Ce qu’on nomme libéralité n’est le plus souvent que la vanité de donner, que nous aimons mieux que ce que nous donnons. Id., 263. 344
Nous aimons toujours ceux qui nous admirent, et nous n’aimons pas. toujours ceux que nous admirons. Id., 302. 345
H est difficile d’aimer ceux que nous n’estimons point ; mais il ne l’est pas moins d’aimer ceux que nous estimons beaucoup plus que nous. Id., 303.
356
Un sot n’a pas assez d’étoffe pour être bon. Id., 387. 357
La violence qu’on se fait pour demeurer fidèle à ce qu’on aime ne vaut guère mieux qu’une infidélité. Id., 403. 358
Nous aurions honte souvent de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent. Id., 409. 359
En amour, celui qui est guéri le premier est toujours le mieux guéri. Id., 417. 360
Peu de gens savent être vieux. Id., 423. 361 On est quelquefois un sot avec de l’esprit, mais on ne l’est jamais avec du jugement. Id., 479.
346
J.-F.-P. DE GONDI
Ce n’est pas un grand malheur d’obliger des ingrats, mais c’est insupportable d’être obligé à un malhonnête homme. Id., 317.
362
347
Les plus grands dangers ont leurs charmes pour peu que l’on aperçoive de gloire dans la perspective des mauvais succès ; les médiocres n’ont que dès horreurs quand la perte de la réputation est attachée à la mauvaise fortune. Mémoires. Seconde partie.
H y a dans la jalousie plus d’amour-propre que d’amour. Id., 324. 348
Nous n’avouons de petits défauts que pour persuader que nous n’en avons pas de grands. Id., 327. 349
..
CARDINAL DE RETZ 1613-1679
363
R n’y a rien dans le monde qui n’ait son moment décisif, et le chef-d’œuvre de la bonne conduite est de connaître et de prendre ce moment.
,
Nous sommes plus près d’aimer ceux qui nous haïssent que ceux: qui nous aiment plus que nous ne voulons. Id., 328.
Ibid.
364
Us [les Frondeurs] voulurent tous la guerre parce qu’aucun d’eux ne crut pouvoir faire la paix.' Id., Troisième partie.
350
Le ridicule déshonore plus que le déshonneur.
Id., 333.
365
351
... que de toutes les passions la peur est celle qui affaiblit le plus le jugement.
Nous ne trouvons guère de gens de bon sens que ceux qui sont de notre avis. — Id., 347.
Ibid.
366
352
...l’expérience nous fait connaître que tout ce qui est incroyable n’est pas faux.
On a bien de la peine à rompre quand on ne s’aime plus. Id., 351.
Ibid.
353
367
Le plus grand miracle de l’amour, c’est de guérir de la coquetterie. Id., 356.
Les bonnes intentions se doivent moins outrer que quoi que ce soit. Id. Quatrième partie.
354
368
La jalousie naît toujours avec l’amour; mais elle ne meurt pas toujours avec lui. Id., 361.
Les grands noms sont toujours de grandes raisons aux petits génies.
.
Ibid.
22
369-387
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
NINON DE LENCLOS
CHARLES-DENIS DE SAINT-ÉVREMOND ,M
1620-1705
1613-1703 378
Il y a bien moins d’ingrats qu’on ne croit ; car il y a bien moins de généreux qu’on ne pense. AM. le maréchal de Créqui. Sur les ingrats.
Ah 1 le bon billet qu’a La Châtre ! (a)
JEAN DE LA FONTAINE 1621-1695
ROGER DE BUSSY-RABUTIN
379
1618-1693
H est assez puni par son sort rigoureux ; Et c’est être innocent que d’être malheureux. Élégies, I. A M. Fouequet.
Dieu est d’ordinaire pour les gros escadrons contre les petits. Correspondance. Au comte de Limoges.
380
Lorsque sur cette mer (a) on vogue à pleines voiles, On croit avoir pour soi le vent et les étoiles, Tl est bien malaisé de régler ses désirs. Le plus sage s’endort sur la foi des zéphyrs. Ibid.
Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a (a). Correspondance. A Madame de Sévigné, 23 mai 1667.
381 Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. Faites, I. A Monseigneur lej Dauphin
JEAN-BAPTISTE COLBERT 1619-1683
(Épître dédicatoire). 382
Si j’avais fait pour Dieu ce que j’ai fait pour cet homme (a) je serais sauvé dix fois (&).
La Fourmi n’est pas prêteuse : C’est là son moindre défaut. Fables, 1,1. La Cigale et la Fourmi.
FRANÇOIS MAUCROIX «s
383
1619-1708
Vous chantiez ? j’en suis fort aise : Eh bien ! dansez maintenant.
Prendre femme est étrange chose ; Il y faut penser mûrement. Sages gens, en qui je me fie, M’ont dit que c’est fait prudemment Que d’y songer toute sa vie. A propos du mariage.
Ibid. 384
Sans mentir, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. Id.,-I, 2. Le Corbeau et le .Renard.
374
385
Chaque jour est un bien que du ciel je reçois : Jouissons aujourd’hui de celui qu’il me donne, D n’appartient pas plus aux jeunes gens qu’à moi Et celui de demain n’appartient à personne (a). Nouvelles œuvres.
Apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Ibid. 386
Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
Ibid.
CYRANO DE BERGERAC S7o
>
387
1620-1655
Le corbeau, honteux et confus, » Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. Ibid.
Que diable aller faire aussi dans la galère d’un Turc ? d’un Turc ! (œ) Le Pédant joué, acte II, sc. iv (Granger). 376
378. (a) Saint-Simon raconte dans ses mémoires (ch. cli) l’anecdote suivante. Le marquis de La Châtre, quittant Ninon de Lenclos, sa maîtresse, pour regagner l’armée, lui avait fait signer un billet où elle lui promettait de rester fidèle pendant son absence. Mais, ignorant la constance, la belle lui fut vite 377 infidèle. Puis, ironisant au sujet de sa promesse, avouait avec cynisme : < Ah ’ le bon billet qu’a La Châtre ! » L’expression Périsse l’univers pourvu que je me venge. devint proverbiale. Les Actes des Apôtres, journal de la Révolu Id., acte IV, sc. m. tion, reprit le mot de Ninon de Lenclos, à propos des 400 millions d’assignats créées par le décret du 19 avril 1790 : 371. (a) Cf. aussi cit. 744. Ah l le bon billet qu'a La Chaire, 372. (a) Louis XIV. Disait Ninon d'un air folâtre, Dans ses ébats ! 372. (ô) Ces paroles auraient été prononcées par Colbert sur Gardez-vous, détracteurs frivoles, son lit de mort. D'appliquer jamais ces paroles 374. (a) Écrit à quatre-vingts ans. Aux assignats ! 375. (a) Molière reprendra dix-sept ans après cette formule Cf. Les citations françaises, par O. Guerlac, p. 213. et écrira dans Les Fourberies de Scapin : « Que diable allait-il faire dans cette galère ? » (Cf. citation 661). 380. (a) La Cour.
Un peu d’encens brûlé rajuste bien des choses. La mort d'Agrippine, acte I, sc. iv.
23
- 388-416
auteurs d’expression française
388
403
La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Id., 1,3. Titre.
...................
■
j
Trompeurs, c’est pour vous que j’écris : Attendez-vous à la pareille.
j
Ibid.
.........
■■389-
404
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs. Tout petit prince a des ambassadeurs, . Tout marquis veut avoir des pages. ' ‘ Ibid. 390
J
■
Mais le moindre grain .de mil -1 Serait bien mieux mon affaire. j Id., I, 20. Le Coq et la Perle.
i
405
La part du lion (a).
A l’œuvre, on connaît l’artisan. i Id., I, 21. Le Frelon et les Mouches à miel. {
391
Lynx envers nos pareils, et taupes envers nous, Nous nous pardonnons tout, et rien aux autres hommes. Id., I, 7. La Besace.
■
406
On fait tant, à la fin, que l’huître est pour le juge, Les écailles pour les plaideurs.
392
1 Ibid.
Ibid.
Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu. Id;, I, 8. L’Hironddle et les Petits Oiseaux.
-
408
Je plie et ne romps pas.
>
,
...
Votre compassion, lui répondit l’arbuste, ; Part d’un bon naturel : mais quittez ce souci. Id., I, 22. Le Chêne et le Roseau..
393
39«
■
407
H fit pour nos défauts la poche de derrière ; Et celle de devant pour les défauts d’autrui.
409
Mais quelqu’un troubla la fête. Id., I, 9. Le Bat de ville et le Rat des champs.
Ibid. J J
•
Celui de qui la tête au ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts.
■
Ibid.
395
410
Fi du plaisir ‘ Que la crainte peut corrompre.
Le mensonge et les vers de tout temps sont amis. Id., II, 1. Contre ceux qui ont le goût * difficile. >
Ibid. 396
411
La raison du plus fort est toujours la meilleure. . Id., L 10. Le Loup etl’Agneau.
Les délicats’sont malheureux, Rien ne saurait-les satisfaire.
397
Comment l’aurais-je fait, si je n’étais pas né ? Ibid.
412
Ibid.
413
.
Ibid, i ■ :
La difficulté fut d’attacher le grelot. i Id., H, 2. Conseil tenu par les Rats. \
398
Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. .399
Ne faut-il que délibérer ? La cour en conseillers foisonne : Est-il besoin d’exécuter ? L’on ne rencontre plus personne.»
Arrive un troisième-larron Qui saisit Maître-Aliboron. Id., 1,13. Les Voleurs et l’Ane.
«oo On ne peut-trop louer trois sortes de personnes : Les dieux, sa maîtresse et son roi. Id., I. Fable 14. Simonide préservé par les dieux
J
fj
j
IbidJ
414
’
\ -
Hélas ! on voit que de tout temps ; Les petits ont pâti des sottises des grands. 5 Id., II, 4. Les deux Taureaux et la Gre-i nouille. 1
401
Plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes. Id., 1,16. La Mort et le Bûcheron.
415
> j
Je suis oiseau : voyez mes ailes.
402
j
Je suis souris ; vivent les rats. ' I Id., II, 6. La Chauve-Souris et les deuxj Belettes.
Honteux comme un renard qu’une poule aurait pris. Id., 1,18. Le Renard et la Cigogne, t
416
• 390. (a) Allusion à la fable : La génisse, ia chèvre el la brebis en société avec le lion. Le lion partage en quatre parts un cerf pris au filet. Puis il s’attribue les quatre parts sous des prétextes différents. "L’expression « la part du lion » est devenue prover biale. (Livre I, fable 6.)
Le sage dit selon les gens : Vive le roi, vive la ligue !
24
i 'j Ibid»]
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
417-444
432
«7
Certain renard gascon, d’autres disent normand. Id., III, 11. Le Renard et les Raisins.
Laissez-leur [aux méchants] prendre un pied chez vous, Us en auront bientôt pris quatre. Id., Il, 7. La Lice et sa compagne.
433
«18
Us (a) sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. Ibid.
Entre nos ennemis Les plus à craindre sont souvent les plus petits. Id., II, 9. Le Lion et le Moucheron.
434
Je ne suis pas de ceux qui disent : « Ce n’est rien, C’est une femme qui se noie. » Id., III, 16. La Femme noyée.
419
H faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d’un plus petit que soi. Id., II, 11. Le Lion et le Rat.
435
Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, S’écria-t-il (a) de loin au général des chats. Id., III, 18. Le Chat et un vieux Rat.
4îo
Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage.
436
Ibid.
Amour est un étrange maître. Heureux qui peut ne le connaître Que par récit, lui et ses coups. Id., IV, 1. Le Lion amoureux.
421
Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ? Id., II, 14. Le Lièvre et les Grenouilles. 422
437
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
Amour, amour, quand tu nous tiens, On peut bien dire « adieu, prudence ! »
Ibid. 423
Ibid.
C’est double plaisir de tromper le trompeur. Id., II, 15. Le Coq et le Renard.
438
'
Le bonhomme disait : Ce sont là jeux de prince. Id., IV, 4. Le Jardinier et son Seigneur.
424
Le plus âne des trois n’est pas celui qu’on pense. Id., III, 1. Le Meunier, son Fils et l’Ane.
439
425
Ne forçons point notre talent ; Nous ne ferions rien avec grâce. Id., IV, 5. L’Ane et le petit Chien.
Parbleu ! dit le meunier, est bien fou du cerveau Qui prétend contenter tout le monde et son père.
Ibid.
440
Quiconque est loup agisse en loup ; C’est le plus certain de beaucoup. Id., III, 3. Le Loup devenu Berger.
441
426
Prendre le Pirée pour un homme (a) Le geai paré des plumes du paon.
427 442
Les grenouilles qui demandent un roi.
Id., IV,
9.
Titre.
De loin c’est quelque chose : et de près ce n’est rien. Id., TV, 10. Le Chameau et les bâtons flottants.
Id., III, 4. Titre. 428
Le soliveau de la fable (a).
443
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui, s Qui souvent s’engeigne soi-même. Id., TV, 11. La Grenouille et le Rat.
429
Celui-ci (a) ne voyait pas plus loin que son nez. Id., III, 5. Le Renard et le Bouc.
444
430
En toute chose il faut considérer la fin.
... Que sert la bonne chère Quand on n’a pas la liberté ! Id., TV, 13. Le Cheval s’étant voulu venger du Cerf.
Ibid.
Des malheurs qui sont sortis De la boîte de Pandore (a), Celui qu’à meilleur droit tout l’univers abhorre, C’est la fourbe à mon avis. Id., III, 6. L’Aigle, la Laie et la Chatte. 428. (a) Tiré de la fable III, 4 : Les grenouilles qui demandent ¡m roi. Le soliveau, c’est le bon roi innocent et tolérant que Jupi ter envoie aux grenouilles et dont celles-ci se lassent vite. 429. (a) Le bouc. 431. (a) Pandore, suivant un mythe grec, fut la première femme. Elle eut l’imprudence d’ouvrir la boîte qui contenait tous les maux et ceux-ci se répandirent sur la terre. Seule l’espé rance resta au fond.
25
433. (a) Les raisins. 435. (a) Un rat prudent. 440. (a) Allusion à la fable 7 du livre IV : Le singe et le dau phin. Le singe, très prétentieux, questionné par le dauphin qui l’a sauvé d’un naufrage devant Athènes, se flatte d’avoir, dans la ville grecque, de hautes relations. « Et le Pirée (le port d’Athè nes) le connaissez-vous ? ». • Je pense bien, c’est mon ami », répond le singe. Et le fabuliste écrit : Noire magot prit pour ce coup, Le nom d’un port pour un nom d'homme. Cette fable est imitée d’Ésope : Simius et Delphinus.
445-472
auteurs d’expression française
445
Crut qu’elle accoucherait sans faute D’une cité plus grosse que Paris : Elle accoucha d’une souris (a). Id., V, 10. La Montagne qui accouche.
Quelque soit le plaisir que cause la vengeance, C’est Tacheter trop cher que l’acheter d’un bien Sans qui les autres ne sont rien. Ibid.
446
447
Belle tête, dit-il, mais de cervelle point. Id., IV. 14. Le Renard et le Buste.
Montrez-moi patte blanche, ou je n’ouvrirai point, ? S’écria-t-il d’abord. Id., IV, 15. Le Loup, la Chèvre et le Chevreau.
448
449
Deux sûretés valent mieux qu’une. Id., IV, 16. Le Loup, la Mère et l’Enfant.
460
Tuer la poule aux œufs d’or (a). 461
D’un magistrat ignorant C’est la robe qu’on salue. Id., V, 14. L’Ane portant des reliques. 462
R m’a dit qu’il ne faut jamais Vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre. Id., V, 20. L’Ours et les deux Compagnons. 463
Une morale nue apporte de l’ennui ; Le conte fait passer le précepte avec lui. Id., VI, 1. Le Pâtre et le'Lion.
Chacun se dit ami ; mais fou qui s’y repose : Rien n’est plus commun que ce nom, Rien n’est plus rare que la chose. Id., IV, 17. Parole de Socrate.
464
Et conter pour conter me semble peu d’affaire.
450
Ibid.
Toute puissance est faible à moins que d’être unie. Id., IV, 18. Le Vieillard et ses Enfants.
465
Plus fait douceur que violence. Id., VI, 3. Phébus et Borée.
451
R n’est, pour voir, que l’œil du maître. Id., IV, 21. L’Œil du Maître.
466
Concluons que la Providence Sait ce qu’il nous faut mieux que nous. Id., VI, 4. Jupiter et le Métayer.
452
Ne t’attends qu’à toi seul; c’est un commun proverbe. Id., IV, 22. L’Alouette et ses petits avec le Maître d’un champ.
467
Garde-toi, tant que tu vivras De juger les gens sur la mine. Id., VI, 5. Le Cochet, le Chat et le Souriceau.
453
Un auteur gâte tout quand il veut trop bien faire. Id., V, 1. Le Bûcheron et Mercure.
468
Quand le malheur ne serait bon Qu’à mettre un sot à la raison, Toujours serait-ce à juste cause Qu’on le dit bon à quelque chose. Id., VI, 7. Le Mulet se vantant de sa généalogie.
454
... Faisant de cet ouvrage Une ample comédie à cent actes divers, Et dont la scène est l’Univers. Ibid. 469
455
Petit poisson deviendra grand, Pourvu que Dieu lui prête vie. Id., V, 3. Le petit Poisson et le Pêcheur.
Notre ennemi, c’est notre maître : Je vous le dis en bon français. Id., VI, 8. Le Vieillard et l’Ane., 470
456
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Id., VI, 10. Le Lièvre et la Tortue.
Un Tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux Tu l’auras : L’un est sûr ; l’autre ne l’est pas. Ibid.
471
Le chien qui lâche sa proie pour l’ombre. Id., VI, 17. Titre.
457
Travaillez, prenez de la peine : C’est le fonds qui manque le moins. Id., V, 9. Le Laboureur et ses Enfants.
472
Chacun se trompe ici-bas : On voit courir après l’ombre Tant de fous qu’on n’en sait pas, La plupart du temps, le nombre.
458
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor.
Ibid. Ibid.
459. (a) L’image est ancienne. Horace dans son Art Poétique (v. 139) écrivait : « Les montagnes vont accoucher, il naîtra une ridicule souris. » Boileau dans YArt poétique (livre III, v. 274) : La montagne en travail enfante une souris (voir cit. 5 492 et cit. 874). 460. (a) Expression devenue proverbiale inspirée par la fable 13 du livre V : La poule aux œufs à*or.
459
Une montagne en mal d’enfant Jetait une clameur si haute Que chacun, au bruit accourant,
26
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 487
473
Tenez toujours divisés les méchants : La sûreté du reste de la terre , Dépend de là. Id., VII, 8. Les Vautours et les Pigeons.
Aide-toi, le ciel t’aidera. Id., VI, 18. Le Chartier (a) embourbé. 474
Avant l’aïïaire, Le roi, l’âne ou moi nous mourrons. Id., VI, 19. Le Charlatan,
488
La mouche du coche (a).
Légère et court vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats. Id., VII, 10. La Laitière et le Pot au lait.
Sur les ailes du Temps, la tristesse s’envole. Id., VI, 21. La jeune Veuve. 476
Puisqu’il est des vivants, ne songez plus aux morts. Ibid.
490
... Adieu veau, vache, cochon, couvée.
477
Us ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés. Id., VII, 1. Les Animaux malades de la Peste.
Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en Espagne ?
Les tourterelles se fuyaient : Plus d’amour, partant plus de joie !
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même, Je suis Gros-Jean comme devant. Ibid.
Ibid.
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant...
493
Le repos ? le repos, trésor si précieux Qu’on en faisait jadis le partage des dieux ! Id., VII, 12. L’homme qui court après la fortune et l’homme qui l’attend dans son lit.
Ibid. .
A ces mots, on cria haro sur le baudet. Ibid. 481
494
Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. Ibid.
Deux coqs vivaient en paix : une poule survint, Et voilà la guerre allumée. Id., VII, 13. Les deux Coqs.
432
495
U (œ) devint gros et gras : Dieu prodigue ses biens A ceux qui font vœu d’être siens. Id., VII, 3. Le Rat qui s’est retiré du monde.
Amour, tu perdis Troie. Ibid. 496
483
On a toujours raison, le destin toujours tort. Id., VII, 14. L’ingratitude et l’injustice des hommes envers la Fortune.
Le héron, au long bec emmanché d’un long cou. Id., VII, 4. Le Héron. 484
497
Ne soyons pas si difficiles : Les plus accommodants, ce sont les plus habiles.
C’était un chat vivant comme un dévot ermite, Un chat faisant la chattemite, Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras, Arbitre expert sur tous les cas. Id., VII, 16. Le Chat, la Belette et le petit Lapin. -
Ibid. 4Sâ
Les ruines d’une maison Se peuvent réparer : que n’est cet avantage Pour les ruines du visage ! Id., VII, 5. La Fille,
;
i-
Ibid.
492
479
'
Ibid.
491
478
480
_
489
475
’
473-499
498
Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois Les petits souverains se rapportant aux rois.
et
Ibid.
Ne soyez à la Cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère. Et tâchez quelquefois de répondre en Normand. Id., VII, 7. La Cour du Lion.
499
Quand l’eau courbe un bâton, ma raison le redresse. La raison décide en maîtresse. Id., VII, 18. Un animal dans la lime. X
473. (a) Orthographe ancienne du mot. Nous écrivons maintesant « charretier ». 488. (a) Le titre exact de la fable 9 du livre VII est Le coche et la mouche. 482. (a) Le rat. ;
? I
27
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
500-525
513
500
On rencontre sa destinée Souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter. Id., VIII, 16. L’horoscope.
La mort ne surprend point le sage : Il est toujours prêt à partir. Id., VIII, 1. La Mort et le Mourant,
soi Que vous êtes pressante, ô déesse cruelle !
514
Propos, conseil, enseignement, Rien ne change un tempérament.
Ibid. 502
.
;
.
Ibid. 515
... je voudrais qu’à cet âge (a) On sortît de la vie ainsi que d’un banquet, Remerciant son hôte, et qu’on fît son paquet.
R se faut entr’aider, c’est la loi de nature. Id., VIII, 17. L’Ane et le Chien. Ibid.
503
516
-
Une traîtresse voix bien souvent vous appelle ; Ne vous pressez donc nullement : Ce n’était pas un sot, non, non, et croyez-m’en, Que le chien de Jean de Nivelle (a) Id., VIII, 21, Le Faucon et le Chapon.
Le plus semblable aux morts Meurt le plus à regret.
Ibid. 504
On nous ruine en fêtes ; L’une fait tort à l’autre ; et Monsieur le Curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. Id., VIII, 2. Le Savetier et le Financier.
517
Les gens sans bruit sont dangereux : fl n’en est pas ainsi des autres. Id., VIII, 23. Le Torrent et la Rivière.
505
518
Si Peau-d’Ane m’était conté J’y prendrais un plaisir extrême. Id., VIII, 4. Le pouvoir des fables (A M. de Barillon).
Faute de cultiver la nature et ses dons Oh ! Combien de Césars deviendront Laridons ! Id., VIII, 24. L’Éducation. 519
506
Si j’apprenais l’hébreu, les sciences, l’histoire, Tout cela, c’est la mer à boire ; Mais rien à l’homme ne suffit. Id., VIII, 25. Les deux Chiens et l’Ane mort.
Rien ne pèse tant qu’un secret ; Le porter loin est difficile aux dames, Et je sais même sur ce fait Bon nombre d’hommes qui sont femmes. Id., VIII, 6. Les Femmes et le Secret.
520
Que j’ai toujours haï les pensers du vulgaire ! Id., VIII, 26. Démocrite et les Abdéritains,
507
: R est bon de parler et meilleur de se taire ; Mais tous deux sont mauvais alors qu’ils sont outrés. Id., VIII, 10. L’Ours et l’Amateur des Jardins.
521
Il connaît l’univers et ne se connaît pas.
Ibid.
508
,
522
Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami : Mieux vaudrait un sage ennemi.
Le sage est ménager du temps et des paroles.
Ibid.
Ibid.
523
509
... le peuple est juge récusable. En quel sens est donc véritable Ce que j’ai lu dans certain Heu Que sa voix est la voix de Dieu ? (a)
Le pavé de l’ours (a). 510
Qu’un véritable ami est une douce chose ! Id., VIII, 11, Les deux Amis.
Ibid. 524
511
Le doux charme de maint songe Par leur (a) bel art inventé, Sous les habits du mensonge Nous cache la vérité. Id., IX, 1. Le Dépositaire infidèle.
... Quand le mal est certain, La plainte ni la peur ne changent le destin. Id., VIII, 12. Le Cochon, la Chèvre et le Mouton. 512
Peuple caméléon, peuple singe du maître. Id., VIII, 14. Les obsèques de la Lionne.
525
Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre. Id., IX, 2. Les deux Pigeons (a).
502. (a) Cf. Moréas, citation 3 050. 509. (a) Cette locution est inspirée par la fable : L*ours et l’amateur des jardins (livre VIII, fable 10). L’ours, voulant être agréable à l’homme et chasser une mouche importune, lui fra casse la tête en lui jetant un pavé au moment où il se repose. (Cf. la morale de la fable : « Rien n’est si dangereux... »). La fable est imitée d’un apologue indien : Les contes indiens et fables indiennes de Bidpaï et Lokman : le jardinier et l’ourse.
516. (a) Cf. cit. 4 721 l’histoire du « chien de Jean de Nivelle ». 523. (a) Vox populi, vox Dei. 524. (a) Homère et Ésope. 525. (a) Le poète russe I. A. Krilov a, lui aussi, adapté cette fable dont l’origine est indienne. (Çit. 7 759 et seq.)
28
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
526-551
540
526
L’absence est le plus grand des maux.
Si Dieu m’avait fait naître Propre à tirer marrons du feu, Certes, marrons verraient beau jeu. Id., IX, 16. Le Singe et le Chat.
Ibid. 527
Hélas ! dirai-je, il pleut : Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut, Bon souper, bon gîte et le reste ?
541
Ibid. 528
542
Je dirai : j’étais là, telle chose m’avint ; Vous y croirez être vous-même.
Ventre affamé n’a point d’oreilles. Id., IX, 17. Le Milan et le Rossignol.
Deseartes, ce mortel dont on eût fait un dieu Chez les païens, et qui tient le milieu Entre l’homme et l’esprit ; comme entre l’huître et l’homme Le tient tel de nos gens, franche bête de Somme... Id., X, 1. Les deux Rats, le Renard et l’CEuf (a).
Ibid. 529
Mais un fripon d’enfant (cet âge est sans pitié). Ibid.
543
530
A ces mots l’animal pervers (C’est le serpent que je veux dire Et non l’homme : on pourrait aisément s’y tromper). Id., X, 2. L’Homme et la Couleuvre.
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? Ibid. 531
Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste. Ibid.
544
S’il fallait condamner Tous les ingrats qui sont au monde, A qui pourrait-on pardonner ?
532
Dieu fait bien ce qu’il fait. Sans en chercher la preuve En tout cet univers et l’aller parcourant, Dans les citrouilles je la treuve. Id., IX, 4. Le Gland et la Citrouille
lbid-
545
... le symbole des ingrats Ce n’est point le serpent, c’est l’homme.
533
Ibid.
On ne dort point, dit-il, quand on a tant d’esprit. 546
Ibid.
Qu’importe qui vous mange, homme ou loup ? toute panse Me paraît une à cet égard : Un jour plus tôt, un jour plus tard, Ce n’est pas grande différence. Id., X, 4. Les Poissons et les Cormorans.
534
Un bloc de marbre était si beau Qu’un statuaire en fit l’emplette. Qu’en fera, dit-il, mon ciseau ? Sera-t-il Dieu, table ou cuvette ? Id., IX, 6. Le Statuaire et la statue de Jupiter.
547
Deux démons à leur gré partagent notre vie , Et de son patrimoine ont chassé la raison7; Je ne vois point de cœur qui ne leur sacrifie : Si vous me demandez leur état et leur nom, J’appelle un, Amour, et l’autre, Ambition. Id., X, 10. Le Berger et le Roi.
535
L’homme est de glace aux vérités, H est de feu pour les mensonges.
Ibid. 536
Mettez ce qu’il en coûte à plaider aujourd’hui, Comptez ce qu’il en reste à beaucoup de familles : Vous verrez que Perrin (a) tire l’argent à lui, Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles. Id., IX, 9. L’Huître et les Plaideurs.
548
'
;
L’absence est aussi bien un remède à la haine Qu’un appareil contre l’amour. Id., X, 12. Les deux Perroquets, le Roi et Son Fils.
537
549
Mais les ouvrages les plus courts Sont toujours les meilleurs. Id., X, 14. Les Lapins.
Ce loup ne’savait pas encor bien son métier. Id., IX, 10. Le Loup et le Chien maigre. 538 550
Rien de trop est un point Dontjm parle sans cesse et qu’on n’observe point. Id., IX, 11. Rien de Trop.
Que si quelque affaire t’importe Ne la fais point par procureur. Id., XI, 3. Le Fermier, le Chien et le Renard.
539
551
Le trop d’expédients peut gâter une affaire : On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire. N’en ayons qu’un mais qu’il soit bon. Id., IX, 14. Le-Chat et le Renard.
Quand le moment viendra d’aller trouver les morts, J’aurai vécu sans soins, et mourrai sans remords. • Id., XI, 4. Le Songe d’un habitant du Mogol.
536. (a) Perrin- Dandin. Nom d’un homme de justice dans Pantagruel de Rabelais.
542. (a) Cette pièce est aussi appelée « Discours à Madame de La Sablière ».
29
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
552-579 552
553
566
Et'chacun croit fort aisément Ce qu’il craint et ce qu’il désire. Id., XL 6. Le Loup et le Renard.
Qu’importe à ceux du firmament Qu’on soit mouche ou bien éléphant ? Id., XII, 21. L’Éléphant et le Singe de Jupiter. 567
Le paysan du Danube (a).
Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux. Poèmes. Philémon et Baucis.
554
H ne faut point juger des gens sur l’apparence. Id., XL 7. Le Paysan du Danube.
555
... Quant à l’autre, voici Le personnage en raccourci.
568
Approche-t-il du but, quitte-t-il ce séjour, Rien ne trouble sa fin : c’est le soir d’un beau jour. Ibid.
,
556
569
Mieux vaut goujat debout qu’Empereur enterré. Contes et Nouvelles. La Matrone d’Éphèse.
Toute sa personne velue Représentait un ours, mais un ours mal léché.
570
Ibid.
Diversité, c’est ma devise. Id., Quatrième partie, XI. Le Pâté d’Anguilles.
557
... Portait sayon de poil de chèvre Et ceinture de joncs marins.
571
Ibid.
Ni la grâce, plus belle encore que la beauté.
558
Adonis.
Passe encore de bâtir : mais planter à cet âge ! Id., XI, 8. Le Vieillard et les trois jeunes hommes.
572
Le vert tapis des prés et l’argent des fontaines.
559
Ibid. 673
Quittez le long espoir et les vastes pensées. Ibid.
Jean s’en alla comme il était venu, Mangea le fonds avec le revenu, Tint les trésors chose peu nécessaire. Quant à son temps bien le sut dispenser : Deux parts en fit, dont il voulait passer L’une à dormir et l’autre â ne rien faire. Poésies diverses, I. Épitaphe d’un paresseux.
560
Mes arrière-neveux me devront cet ombrage (a)
Ibid. 561
Car tout parle dans l’univers, H n’est rien qui n’ait son langage. Id., XL Épilogue. 562
574
■»
R me faut du nouveau, n’en fût-il point au monde ! ' Clymène (Apollon)?
Que le bon soit toujours camarade du beau. Id., XII, 2. Le mal marié. 563
575
Qtie sert-il qu’on se contrefasse ? Prétendre ainsi changer est une illusion : L’on reprend sa première trace A la première occasion. Id., XII, 9. Le Loup et le Renard.
Si jamais vous avez des filles, laissez-les lire. Les amours de Psyché et de Oupidon..
564
577
576
Aimez, aimez, tout le reste n’estyien.
Ibid.
Rien n’a d’empire sur l’Amour, L’Amouren a sur toutes choses. Daphné, Prologue.
Le résultat enfin de la suprême cour Fut de condamner la Folie A servir de guide à l’Amour. Id., XII, 14. L’Amour et la Folie.
578
565
Térence est dans mes mains ; je m’instruis dans Horace ; Homère et son rival (a) sont mes dieux du Parnasse. Épître à V Évêque de Boissons (Huet).
Que de tout inconnu le sage se méfie ! Id., XII, 17. Le Renard, le Loup et le Cheval.
579
553. (a) Titre de la fable 7 du livre XI. L’expression est devenue proverbiale pour désigner un homme fruste et franc ■ qui ose, sans timidité, aller jusqu’au bout de sa pensée même s’il heurte les sentiments des puissants. La fable est inspirée par un conte de l’écrivain espagnol Antonio de Guevara (14801545) qui, par fiction, fait parler Marc-Aurèle. (Cf. cit. 7 338, Réloj de Principes.) Rien dans l’œuvre de l’empereur romain ne concerne l’histoire du paysan du Danube. 560. (a) Vers inspiré de l’Églogue IX des Bucoliques de Vir gile (v. 50) : « Greffe tes poiriers, Daphnis ; tes petits-fils cueille ront tes fruits » (ci. cit. 5 347).
L’amour s’éteint par le bien qu’il souhaite. L’amant alors se comporte en époux. Ne saurait-on établir le contraire Et renverser cette maudite loi ? A Bourhon-Conti. 578. (a) Virgile.
30
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
580-607
593
MOLIÈRE
Nous sommes tous mortels et chacun est pour soi. Ibid. (Amolphe).
1622-1673 580
594
Quand nous serons à dix, nous ferons une croix. L'Étourdi, acte I, sc. xx (Mascarille).
Du côté de la barbe est la toute-puissance. Id., acte III, sc. n (Amolphe). :
581
Les plus courtes erreurs sont toujours les meilleures. Id., acte IV, sc. m (Anselme).
H le faut avouer, l’amour est un grand maître ; Ce qu’on ne fut jamais, il nous enseigne à l’être. Id., acte III, sc. iv (Horace).
582
On ne meurt qu’une fois, et c’est pour si longtemps ! Le Dépit amoureux, acte V, sc. m (Mascarille).
596
Oui, tarte à la crème, voilà ce que j’avais remarqué tan tôt : tarte à la crème !... Tarte à la crème, morbleu ! tarte à la crème ! La Critique de l’Ecole des Femmes, sc. vi (Le Marquis.)
583
Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri. Sganarélle, sc. ix (Sganarelle). 584
597
Ne soyez pas inexorable à ce fauteuil qui vous tend les bras il y a un quart d’heure. Les Précieuses Ridicules, sc. ix (Cathos).
C’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. Ibid. (Dorante).
585
598
Les gens de qualité savent tout sans avoir rien appris. Ibid. (Mascarille).
Je voudrais bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n’a pas suivi un bon chemin. Ibid. (Dorante).
586
Hors de Paris, il n’y a pas de salut pour les honnêtes gens. Ibid. (Mascarille).
-
599
587
■
Je veux imiter mon père, et tous ceux de ma race qui n’ont jamais voulu se marier. Le Mariage forcé, sc. vx (Pancrace). :
Votre œil en tapinois me dérobe mon cœur. Au voleur ! au voleur ! au voleur ! au voleur ! Id., sc. x (Mascarille).
600
588
Oui, j’aime mieux, n’en déplaise à la gloire, Vivre au monde deux jours que mille ans dans l’histoire. La Princesse d’Élide, acte I, sc. n (Moron).
Et l’école du monde, en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux, à mon gré,.que ne fait aucun livre (a). LÉcole des Maris, acte I, sc. n (Ariste).
601
589
On n’y respecte rien, chacun y parle haut, Et c’est tout justement la cour du roi Pétaud. Le Tartuffe, acte I, sc. i (Mme Pemelle).
Les verrous et les grilles Ne font pas la vertu des femmes et des filles. Id., acte I, sc. n (Ariste) ; acte III, sc. v (Sganarelle).
602
Vous êtes un sot. en trois lettres, mon fils. Ibid. (Mme Pemelle).
590
603
Je prétends que la mienne, en clartés peu sublime, Même ne sache pas ce que c’est qu’une rime ; Et s’il faut qu’avec elle on joue au corbillon Et qu’on vienne à lui dire à son tour : « Qu’y met-on ? » Je veux qu’elle réponde : « Une tarte à la crème. » L'École des Femmes, acte I, sc. r (Amolphe).
H est de faux dévots ainsi que de faux braves. Id., acte I, sc. iv (Cléante). 604
Ah ! vous êtes dévot et vous vous emportez ? Id., acte II, sc. n (Dorme).
591
605
Je sais un paysan qu’on appelait Gros Pierre,
... Couvrez ce sein que je ne saurais voir. Id., acte III, sc. n (Tartuffe).
Qui, n’ayant pour tout bien qu’un seul quartier de terre, Y fit tout à l’entour faire un fossé bourbeux, Et de Monsieur de l’Isle en prit le nom pompeux. Ibid. (Chrysalde). 392 Le petit chat est mort. Id., acte II, sc. v (Agnès).
606
'
Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme ! (a) Id., acte III, sc. ni (Tartuffe). 607
Le ciel défend, de vrai, certains contentements ; Mais on trouve avec lui des accommodements. Id., acte IV, sc. v (Tartuffe);
588. (a) Corneille exprime la même pensée dans le Cidt acte I, se. m (Le Comte) : Les exemples vivants sont d'un autre pouvoir. Un prince dans un livre apprend mal son devoir...
606. (a) Même pensée chez Corneille : Ah ! pour être Romain, je n’en suis pas moins homme. Cf. cit. 275, Seriorius, acte IV, sc. i.
31
608-637
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
608
622
Le scandale du monde est ce qui fait l’ofiense, Et ce n’est pas pécher que pécher en silence. Ibid. (Tartuffe).
Sur quelque préférence une estime se fonde, Et c’est n’estimer rien qu’estimer tout le monde. Ibid. (Alceste).
609
623
C’est à vous d’en sortir, vous qui parlez en maître : La maison m’appartient, je le ferai connaître. Id., acte IV, sc. vu (Tartuffe).
L’ami du genre humain n’est pas du tout mon fait. Ibid. (Alceste). 624
... Ces haines vigoureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. Ibid. (Alceste).
610
La vertu dans le monde est toujours poursuivie, Les envieux mourront, mais non jamais l’envie. Id., acte V, sc. m (Mme Femelle).
625
La parfaite raison fuit toute extrémité, Et veut que l’on soit sage avec sobriété.
611
Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, Ce qu’on appelle vu. Ibid. (Orgon).
Mais la raison n’est pas ce qui règle l’amour. Ibid. (Alceste).
•
612
Juste retour, Monsieur, des choses d’ici-bas : Vous ne vouliez point croire, et l’on ne vous croit pas. Ibid. (Donne)
627
... le temps ne fait rien à l’affaire. Id., acte I, sc. n (Alceste).
613
628
Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude. Id., acte V, sc. vn (L’Exempt).
Ah ! Qu’en termes galants ces choses-là sont mises ! Ibid. (Philinte).
614
Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie, il n’est rien d’égal au tabac : c’est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre. Don Juan, acte I, sc. i (Sganarelle).
Belle Philis, on désespère, Alors qu’on espère toujours. Ibid. (Oronte). 630
615
Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour. Id., acte II, sc. iv (Alceste).
... Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose. Ibid. (Sganarelle).
631
616 .
Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé, tout leur devient aimable. Ibid. (Éliante).
Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement. Id., acte I, sc. n (Don Juan). 617
Ibid. (Philinte).
626
632
C’est ainsi qu’un amant dont l’ardeur est extrême Aime jusqu’aux défauts des personnes qu’il aime. Ibid. (Éliante).
.
Je te veux donner un louis d’or, et je te le donne pour l’amour de l’humanité. Id., acte III, sc. n (Don Juan).
633
On peut être honnête homme et faire mal des vers. Id., acte IV, sc. i (Philinte).
618
La naissance n’est rien où la vertu n’est pas. Id., acte IV, sc. iv (Don Louis).
634
Un endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté. Id., acte V, sc. iv (Alceste).
619 .
La statue du commandeur (a). 620
635
Vous êtes orfèvre, Monsieur Josse, et votre conseil sent son homme qui a envie de se défaire de sa marchandise. L’Amour Médecin, acte I, sc. i (Sganarelle).
Je veux qu’il me batte, moi... R me plaît d’être battue. Le Médecin malgré lui, acte I, sc. u (Martine). 636
621
H y a fagots et fagots.
Moi, votre ami ? Rayez cela de vos papiers. Le Misanthrope, acte I, sc. i (Alceste).
Id,, acte I, sc. vi (Sganarelle). 637
Géronte. - Hippocrate dit cela ? Sganarelle. - Oui. Géronte. - Dans quel chapitre, s’il vous plaît ? Sganarelle. - Dans son chapitre... des chapeaux. Id., acte II, sc. n.
619. (d) Locution courante faisant allusion à la scène vi de l’acte V de Don Juan ou le Festin de Pierre où apparaît la statue du commandeur qui entraîne Don Juan aux enfers, laissant à Sganarelle le soin de tirer la conclusion morale de cette histoire. La statue du Commandeur symbolise le remords qui surgit sou dain et qui vous fait durement expier vos fautes.
32
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
638 Voilà justement ce qui fait que votre fille est muette. Id., acte II, se. iv (Sganarelle) «39 Géronte. - U me semble que vous les placez autrement qu’ils ne sont ; que le cœur est du côté gauche et le foie du côté droit. Sganarelle. - Oui, cela était autrefois ainsi, mais nous avons changé tout cela. Ibid. (Sganarelle). 640 Messieurs, ami de tout le monde. Amphitryon, acte I,fsc. i (Sosie). 641 Quinze ans de mariage épuisent les paroles ; < Et depuis un long temps, nous nous sommes hout^ait. «42
Id., Acte I, sc. iv (Mercure). J’aime mieux un vice commode Qu’une fatigante vertu. Ibid. (Mercure).
•43
Tous les discours sont des sottises, Partant d’un homme sans éclat ; Ce serait paroles exquises Si c’était un grand qui parlât. Id., acte II, sc. i (Sosie). •44
... l’absence de ce qu’on aime Quelque peu qu’elle dure a toujours trop duré. Id., acte II, sc. n (Amphitryon). •45 Qui ne saurait haïr peut-il vouloir qu’on meure (a). Id., acte II, sc. vi (Alcmène). «6 Lorsqu’on pend quelqu’un, on lui dit pourquoi c’est. Id., acte III, sc. iv (Sosie). tfi Le véritable Amphitryon Est l’Amphitryon où l’on dîne (a). Id., acte II, sc. v (Sosie), «œ Un partage avec Jupiter N’a rien du tout qui déshonore. Id., acte III, sc. x (Jupiter). le Seigneur Jupiter sait dorer la pilule.
Ibid. (Sosie).
«M Le Ciel s’est habillé ce soir en Scaramouehe. Le Sicilien ou VAmour peintre, sc. i (Hali). 645. (a) Dans Don Garde de Navarre Molière écrit : Qui ne saurait haïr ne peut vouloir qu’on meure. Acte II, sc. vi. 647. (a) Trente ans auparavant Rotrou exprimait la même ■casée dans Les deux Sosies « Point point a’Amphitryon où fin ne dîne point. » (Cf. cit. 290.)
638-664
651 Sans dot! Le moyen de résister à. une raison comme celle-là ? L’Avare, acte I, sc. i (Harpagon). 652 Sans dot ! Id., acte I, sc. vu (Harpagon). 653 Donner est un mot pour qui il a tant d’aversion, qu’il ne dit jamais : Je vous donne mais je vous prête le bonjour. Id., acte II, sc. iv (La Flèche). 654 Quand il y a à manger pour huit, il y en a bien pour dix. Ibid. (Harpagon). 655 H faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger («)• Ibid. (Valère). 656 Us commencent ici par faire pendre un homme puis ils lui font son procès. Monsieur de Pourceaugnae, acte m, sc. n (Sbrigani). 657 Tout le secret des armes ne consiste qu’en deux choses : à donner et à ne point recevoir. Le Bourgeois gentilhomme, acte II, se. n (Le maître d’armes). 658 H y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien. Id., acte II, sc. iv (Monsieur Jourdain). 659 Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour. Ibid. (Monsieur Jourdain). 660 Et je dirais que je vous aime, Seigneur, si je savais ce que c’est que d’aimer. Psyché, acte III, sc. m. 661 Que diable allait-il faire dans cett& galère ? (a) Les Fourberies de Seapin, acte II, sc. vn (Géronte). 662 H ne prétend à vous qu’en tout bien et en tout honneur. Id., acte III, sc. i (Scapin). 663 Quand sur une personne on prétend se régler, C’est par les beaux côtés qu’il lui faut ressembler. Les Femmes savantes, acte I, sc. i (Armande).664 Je consens qu’une femme ait des clartés de tout. Id., acte I, sc. m (Clitandre). 655. (a) Plutarque attribue à Socrate cette maxime. Comment un jeune homme doit lire les poètes. Cf. Les citations françaises, par O. Guerlac, p. 64. 661. (a) Cyrano de Bergerac dans le Pédant joué de dix-sept ans antérieur aux Fourberies écrivait : «■ Que diablè aller faire aussi dans la galère d’un Turc ? » (Cf. cit. 375.)
33
3
665-689
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 680
665
Un amant fait sa cour où s’attache son cœur, U veut de tout le monde y gagner la faveur ; Et pour n’avoir personne à sa flamme contraire, Jusqu’au chien du logis il s’efforce de plaire. Ibid. (Henriette).
Dignus, dignus est intrare In nostro docto corpore. Id., acte III, 3e intermède (Chorus). 681
Où la vertu va-t-elle se nicher ? (a)
666
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Id., acte II, sc. v (Martine). 667
Je vis de bonne soupe, et non de beau langage. Id., acte II, sc. vu (Chrysale). 668 Guenille, si l’on veut : ma guenille m’est chère. Ibid. (Chrysale).
BLAISE PASCAL 1623-1662 682
De sorte qu’après tant d’épreuves de leur faiblesse (a), ils ont jugé plus à propos et plus facile de censurer’que de repartir, parce qu’il leur est bien plus aisé de trouver des moines que des raisons. Les Provinciales, 3e lettre.
669.
683
... une femme en sait toujours assez, Quand la capacité de son esprit se hausse A connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausse. Ibid. (Chrysale).
Il y a bien de la différence entre rire de la religion et rire de ceux qui la profanent par leurs opinions extrava gantes. Ce serait une impiété de manquer de respect pour les vérités que l’Esprit dé Dieu a révélées ; mais ce serait une autre impiété de manquer de mépris pour les faussetés que l’esprit de l’homme leur oppose. Id., 11® lettre.
670
Raisonner est l’emploi de toute ma maison, Et le raisonnement en bannit la raison. Ibid. (Chrysale). 671
Nul n’aura de l’esprit hors nous et nos amis. Id., acte III, sc. n (Armande). 672
684
Étrange zèle, qui s’irrite contre ceux qui accusent des fautes publiques, et non pas contre ceux qui les com mettent ! Ibid. 685
Ah ! permettez de grâce, Que pour l’amour du grec, Monsieur, on vous embrasse. Id., acte III, sc. m (Philaminte).
La violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est étemelle et puissante comme Dieu même. Id., 12® lettre.
673
Excusez-moi, Monsieur, je n’entends pas le grec. Ibid. (Henriette). 674
686
Nous l’avons, en dormant, Madame, échappé belle. Id., acte IV, sc. m (Trissotm).
On vous fera souvenir incontinent du mentiris vmpudentissime du bon père capucin (a). Id., 15® lettre.
675
687
Qu’un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant. Ibid. (Clitandre).
Je n’ai fait celle-ci [cette lettre] plus longue que par ce que n’ai pas eu le loisir de la faire plus courte. Id., 16e lettre (fin).
676
R faut qu’il ait tué bien des gens pour s’être fait si riche. Le Malade imaginaire, acte I, sc. v (Toinette).
688
Joie, joie, pleurs de joie.
Les Pensées. Mémorial.
677
689
Les anciens, Monsieur, sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant. Id., acte II, sc. vu (Angélique).
En l’un [l'esprit de géométrie], les principes sont pal pables, mais éloignés de l’esprit humain (...) Mais dans
678
- Ah J il n’y a plus d’enfants ! (a) 679
681. (a) Un mendiant aurait rendu à Molière une pièce d’or dont il lui aurait fait l’aumône par mégarde. Le comédien sur pris lui en donna une seconde en émettant la réflexion ci-dessus. C’est Voltaire qui, dans sa Vie de Molière, raconte l’anecdote. 682. (a) Les théologiens de la Faculté de théologie de Paris qui viennent de censurer le grand Arnauld. Ils se sont dispensés de motiver leur condamnation. 686. (a) Le P. Valérien, capucin, avait été attaqué par les . Jésuites. Le capucin se défendit vigoureusement, accusa les Jésuites de falsification et de mensonge. « Je déclare, écrivait-il, qu’ils ont menti très impudemment : mentîri impudentissime. > . ■ Pascal écrit « mentiris » qui semble une citation inexacte.
Id., acte II, sc. xi (Argan).
Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leurs maladies. Id., acte III, sc. ni (Béralde). 678. (a) Locution proverbiale sans doute bien antérieure à Molière. Cf. cit. 8 739.
34
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 702
l’esprit de finesse, les principes sont dans l’usage commun et devant les yeux de tout le monde (...) Tous les géomètres seraient donc fins s’ils avaient la vue bonne. Id., sect. 1,1.
C’est une sphère dont le centre est partout, la circonfé rence nulle part (a). Id., 11,72. 703
C9O
Qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. . Ibid.
La vraie éloquence se moque de l’éloquence, la vraie morale se moque de la morale, c’est-à-dire que la morale du jugement se moque de la morale de l’esprit — qui est sans règles. Id., sect. I, 4. «31 Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher. Ibid.
704
Je ne puis pardonner à Descartes : il aurait bien voulu dans toute sa philosophie, se pouvoir passer de Dieu; mais il n’a pu s’empêcher de lui faire donner une chique naude pour mettre le monde en mouvement ; après cela, il n’a plus que faire de Dieu. , Id., II, 77.
«2
A mesure qu’on a plus d’esprit, on trouve qu’il y a plus d’hommes originaux. Les gens du commun ne trouvent pas de différence entre les hommes. Id., I, 7. os On se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons . qu’on a soi-même trouvées que par celles qui sont venues ' dans l’esprit des autres. Id., 1,10. .
689-712
705
L’esprit croit naturellement, et la volonté anime natu rellement. De sorte que, faute de vrais objets, il fautqu’ils s’attachent aux faux. Id., 11,81. 706
Imagination. — C’est cette partie décevante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de fausseté et d’au tant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours ; car elle serait règle infaillible de vérité, si elle l’était infaillible du mensonge. Id., II, 82,
sm
l Les rivières sont des chemins qui marchent et qui portent ■ «i l’on veut aller. t Id., 1,17.
707
i Là dernière chose qu’on trouve en faisant un ouvrage । est de savoir celle qu’il faut mettre la première. ! Id., I, 19.
Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux ! Id., II, 134.
I L’éloquence est une peinture de la pensée et ainsi ceux après avoir peint, ajoutent encore, font un tableau F« lieu d’un portrait. r Ià’’I’26’
708
Peu de chose nous console, parce que peu de chose nous afflige. Id., II, 136. 709
jp&ex qui font les antithèses en forçant les mots sont iÈwwune ceux qui font de fausses fenêtres pour la symépâf : leur règle n’est pas de parler juste, mais de faire des Mjpres justes. 8 Id., I, 27.
J’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos dans une chambre. ' Id., II, 139. 710
La vanité est si ancrée dans le cœur de l’homme qu’un soldat, un goujat, un cuisinier, un crocheteur se vante et veut avoir ses admirateurs et les philosophes mêmes en veulent. Id., II, 150.
HBnnd on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi, on s’attendait de voir un auteur, et on trouve un ■¡■sme. Au lieu que ceux qui ont le goût bon et qui en ■■çant un livre croient trouver un homme et sont tout ■■■pris de trouver un auteur. Id., I, 29.
711
Le nez de Cléopâtre : s’il eût été plus court, toute la-face de la terre aurait changé. Id., II, 162.
Bfc«dez-vous qu’on croie du bien de vous ? N’en dites pas.
712
là-, I, 44.
Id., I, 46.
Rien n’est si important à l’homme que son état, rien ne lui est si redoutable que l’éternité. Id., II, 194.
HBjra des lieux où il faut appeler Paris, Paris, et d’autres HBkSla faut appeler capitale du royaume. K Id., 1,49.
702. (a) Cette belle image remonte à une haute antiquité et se retrouve jusque dans les écrits dits de Hermès Trismégiste et se rapporte au monde visible»
Mfcgr de bons mots, mauvais caractère.
35
713-736
AUTEURS d’expression FRANÇAISE
713
724
Le silence étemel de ees espaces infinis m'effraie. Id., III, 206.'
La raison nous commande bien plus impérieusement qu’un maître ; car en désobéissant à l’un on est malheu reux, et en désobéissant à l’autre, on est un sot. Id., VI, 345.
714
Le dernier acte (a) est sanglant, quelque belle que soit la comédie et tout le reste : on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais. Id., III, 210. 715
725
Pensée fait la grandeur de l’homme.
Id., VI, 346. 726
Entre nous, et l’enfer ou le ciel, il n’y a que la vie entre deux, qui est la chose du monde la plus fragile. ZÆ, III, 213.
L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Id., VI, 347.
Pesons le gain et la perte, en prenant croix, que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; Si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter (a). Id., III, 233.
L’éloquence continue ennuie.
La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent. Id., IV, 267.
729
716
717
718
Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ; on le sait en mille choses. Id., TV, 277. 719
Pourquoi me tuez-vous ? — Et quoi, ne demeurez-vous pas de l’autre côté de l’eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais puisque vous demeurez de l’autre côté, je suis un brave, et cela est juste. Id., V, 293. 720
Plaisante justice, qu’une rivière borne ! Vérité au deçà des Pyrénées, erreur au delà (a). „ ■ Id.,V, 294. 721
Mien. Tien. — Ce chien est à moi, disaient ces pauvres enfants, c’est là ma place au soleil. Voilà le commence ment et l’image de l’usurpation de toute la terre. Id., V, 295.
727
Id., VI, 355. 728
T.’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. Id., VI, 358.
La grandeur de l’homme est grande en ce qu’il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. Id., VI, 397. 730
S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible. Id., VI, 420. 731
Quelle chimère est-ce donc que l’homme ? Quelle nou veauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradic tion, quel prodige ! Juge de toutes choses, imbécile ver de terre; dépositaire du vrai, cloàque d’incertitude et d’erreur ; gloire et rebut de l’ùnivers. Id., VII, 434. 732
Le moi est haïssable ; vous, Miton, le couvrez, vous ne l’ôtez pas pour cela ; vous êtes donc toujours haïssable. Id., VII, 455. 733
"
H n’y a que deux sortes d’hommes : les uns justes, qui se croient pécheurs ; les autres pécheurs, qui se croient justes. Id., VII,534.
722
Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyran nique. La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. H faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste. Id., V, 298.
734
Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé (a). Id., VII, 553. Le Mystère de Jésus. 735
Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger. Id., IX, 593.
723
Qu’y a-t-il de moins raisonnable que de choisir pour gou verner un État le premier fils d’une reine ? l’on ne choisit pas pour gouverner un vaisseau celui des voyageurs qui est de meilleure maison. Id., V, 320 Jts.
736
La plus grande des preuves de Jésus-Christ sont les pro phéties. C’est aussi à quoi Dieu a le plus pourvu ; car l’événement qui les a remplies est un miracle subsistant depuis la naissance de l’église jusqu’à la fin. Id., XI, 706.
714. (a) de la vie humaine. 716. (a) Cette pensée entre dans ce qu’en appelle c Le pari de Pascal ». 720. (a) Cf. cit. 107 de Montaigne.
734. (a) Cf. Saint Bernard de Clairvaux, cit. 5 777.
36
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 778 .
788
H faut aller jusqu’à l’horreur quand on se connaît. Lettre au Maréchal de Bellefonds.
De tous les sentiments dont le cœur de l’homme est capable (...) il n’y a que l’amour de Dieu par où l’homme puisse rendre en quelque manière (...) la pareille à Dieu. Ibid.
CHARLES PERRAULT
789
Non seulement l’amour de Dieu expia le péché de Made leine mais il en purifia la source. Ibid.
1628-1703 779
J’aperçus l’ombre d’un cocher Qui, tenant l’ombre d’une brosse, Nettoyait l’ombre d’un carosse (a). Sixième livre de YÉnéide Travestie.
790
... Ce démon (a) n’ôte pas seulement à l’homme la connais sance de ce qu’il est, mais la connaissance de ce qu’il fait c’est-à-dire de son péché et ne lui en laisse qu’autant qu’il faut pour le rendre responsable devant Dieu. Sermon sur l’impureté.
Et l’on peut comparer sans crainte d’être injuste, Le siècle de Louis au beau siècle d’Auguste. Le Siècle de Louis le Grand.
791
... les ténèbres d’une aveugle concupiscence sont des ténèbres enfermées, et pour ainsi dire concentrées dans l’homme, et aussi intimes à l’homme que l’homme l’est à lui-même. 792 Ibid.
LOUIS BOURDALOUE 1632-1704 781
Parcourez les maisons et les familles distinguées par les richesses et par l’abondance des biens (...) Si vous remon tez jusqu’à la source d’où cette opulence est venue, à peine en trouverez-vous où l’on ne découvre dans l’origine et dans le principe des choses qui font trembler. Sermon sur les richesses.
... le monde est plein de réprouvés puisqu’il est plein de voluptueux et d’impudiques. • Ibid.
ÉTIENNE PAVILLON 793
782
;
I I K | | I t t | E I
F-S. RÉGNIER-DESMARETS 794
nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous. Sermon sur la pénitence.
1632-1713 Rarement à courir le monde On devient un homme de bien. Voyage à Munich.
C’est un effet du péché (...) et Dieu l’a ainsi permis que Fhomme en soit réduit à eët état de misère, de ne pouvoir pas même s’assurer de sa volonté propre. Ibid. 585 De tout ce qui a rapport à l’homme, et de tout ce qui lui peut être nécessaire pour l’accomplissement des desseins qu’il forme, il n’est rien (...) qui dépende moins de lui, qui wît moins dans sa disposition, que le temps futur. Md-
SÉBASTIEN LE PRESTRE 795
MARQUIS DE VAUBAN 1633-1707
Je donnerais pour l’avoir fait, le succès de toute nia vie (a).
FRANÇOISE D’AUBIGNÉ MARQUISE DE MAINTENON 796
K » B Gains malheureux et défie-toi de ton espérance même. K
1632-1705
La mode est un tyran dont rien ne nous délivre. Conseils à une jeune demoiselle.
H n’est rien de plus précieux que le temps, puisque c’est le prix dé l’éternité. De la perte de temps. 783
.
778-797
1635-1719
Rien n’est plus habile qu’une conduite irréprochable (a).
Ibid"
PH. QUINAULT
B-Oe aima (...) et par une conséquence plus nécessaire, elle E «nmença à se haïr. Car comment aurait-elle pu aimer ■r MB Dieu, et ne se haïr pas elle-même ? E Sermon sur la conversion de Madeleine.
797
1635-1688 Qui n’a plus qu’un moment à vivre N’a plus rien à dissimuler. Aiys. Musique de Luhi, acte I, sc. vi.
E 779. (a) Cette parodie de VÉnéide est due aux trois frères |E3(*rraiiIt, Nicolas, Charles et Claude. Nicolas fut docteur en Sord ; Claude,, architecte (auteur de la belle colonnade du ME 1 ■mi 2) et médecin, sur qui Boileau a écrit une épigramme féroce 892). Enfin Charles est l’immortel auteur des Contes de ma Me ate FOge.
790. (a) Celui de l’impureté. 795. (a) A propos du canal des deux mers en Languedoc. 796. (a) Cité par E. Faguet, dans Les grands Maîtres du XVIIe siècle : Mme de Maintenon (Lecène et Oudin).
39
798-826
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
798
812
Quand on prend du galand on n’en saurait trop prendre (a) Roland, acte II, sc. V.
B se tue à rimer, que n’écrit-il en prose ?
799
Ce n’est pas être sage Qu’être plus sage qu’il ne faut. Armide. Opéra. Musique de Gluck, acte II, sc. rv. 800
Si l’amour ne causait que des peines Les oiseaux amoureux ne chanteraient pas tant. Id., acte V, sc. rr.
Ma muse en l’attaquant, charitable et discrète, Sait de l’homme d’honneur distinguer le poète. Ibid.
814
... Faire dire aux roseaux par un nouvel organe : « Midas, le roi Midas a des oreilles d’âne. » Ibid.
816
En vain contre le Cid un ministre se ligue : Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue.
NICOLAS BOILEAU (1636-1711)
Ibid.
816
J’appelle un chat un chat, et Bolet un fripon. 802
Ibid.
813
Satires,
I.
Ibid.
817
Et ce visage enfin plus pâle qu’un rentier A l’aspect d’un arrêt qui retranche un quartier. Id., III. Le Repas Ridicule.
L’honneur est comme une île escarpée et sans bords : On n’y peut plus rentrer dès qu’on en est dehors. Id., X. Les Femmes.
803
Sans mentir, T avarice est une étrange rage. Id., IV. La folie des
Qui méprise Cotin n’estime point son roi, Et n’a, selon Cotin, ni Dieu, ni foi, ni loi.
818
... montrer que l’avarice Peut faire dans les biens trouver la pauvreté, Et nous réduire à pis que la mendicité. sis
hommes.
804
Aimez-vous la muscade ? on en a mis partout. 806
Id.,
V.
Et jamais, quoi qu’il fasse, un mortel ici-bas Ne peut aux yeux du monde être ce qu’il n’est pas. Id., XL L’Honneur.
Les héros chez Quinault parlent bien autrement, Et jusqu’à Je vous'hais, tout s’y dit tendrement. 806
Le mal qu’on dit d’autrui ne produit que du mal. Id.,
Ibid.
Ibid.
820
C’est d’un roi que l’on tient cette maxime auguste, Que jamais on n’est grand qu’autant que l’on est juste. Ibid.
VIL
807
821
De Paris au Pérou, du Japon jusqu’à Rome, Le plus sot animal à mon avis, c’est l’homme. Id., VIII. A M. M. (Morel).
Tout protestant fut pape, une Bible à la main. Id., XII. Sur l’Équivoque. 822
808
J’imite de Conrart le silence prudent. Épîtres, I. Épître au roi.
L’or, même à la laideur, donne un teint de beauté.
Ibid.
823
809
On peut être héros sans ravager la terre.
Qui ne vole au sommet tombe au plus bas degré. Id., IX. A son esprit.
Ibid. 824
810
Hâtons-nous : le temps fuit, et nous traîne avec soi : Le moment où je parle est déjà loin de moi. Id., III. A M. Arnauld.
Tous les jours.à la cour, un sot de qualité Peut juger de travers avec impunité, A Malherbe, à Racan, préférer Théophile, Et le clinquant du Tasse à tout l’or de Virgile.
825
Louis, les animant du feu de son courage (a), Se plaint de sa grandeur qui l’attache au rivage. Id., TV. Au Roi.
Ibid. 811.
Un clerc, pour quinze sous, sans craindre le holà, Peut aller au parterre attaquer Attila.
826
.
Ibid.
Le chagrin monte en croupe, et galope avec lui. Id., V. A M. de Guilleragues.
798. (et) galand est un mot archaïque synonyme d’amour. L.e vers est souvent cité sous la forme : a Quand on prend du galon... ». Gomment est-on passé d’une forme à l’autre ? E. Four nier, dans VEsprit des autres, fait remarquer qu’un nœud de ruban, un galon, se disait jadis un galant. Galon et amoureux étalent tous deux synonymes de galant. Donc amour devient galant puis galon. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 212.)
825. (a) A la prise de Namur en 1692 que le roi Louis XIV enleva avec la collaboration de Vauban. Ce a les » désigne les principaux chefs des armées royales, notamment le comte de Guiche, le comte de Revel (qui était un BroglleJ, le duc de Lesdiguières, le duc de Vivonne général des galères, le duc de Coislin, Philippe de Vendôme, le marquis de Béringhen, etc...
40
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
827-856
827
842
Qui vit content de rien possède toute chose.
Aimez donc la raison ; que toujours vos écrits Empruntent d’elle seule et leur lustre et leur prix.
Ibid.
828
843
Dès lors a la richesse il fallut renoncer : Ne pouvant l’acquérir, j’appris à m’en passer ; Et surtout, redoutant la basse servitude, La libre vérité fut toute mon étude.
Ibid.
844 Ibid.
Souvent la peur d’un mal nous conduit dans un pire. Ibid.
845
Un vers était trop faible, et vous le rendez dur ; J’évite d’être long et je deviens obscur. Ibid. Racine.
830
846
Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux ; il faut qu’il nous endorme.
Avant qu’un peu de terre, obtenue par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière... Ibid.
831
Grand roi, cesse de vaincre, ou je cesse d’écrire. Id., VIII.
Ibid.
•
Qui ne sut se borner ne sut jamais écrire.
829
Jamais Iphigénie en Aulide immolée, N’a coûté tant de pleurs à la Grèce assemblée, Que dans l’heureux spectacle à, nos yeux étalé, En a fait sous son nom verser la Champmeslé. Id., VII. A M.
-
Ibid.
847
Heureux qui, dans ses vers, sait d’une voix légère, Passer du grave au doux, du plaisant au sévère. Au Rot
Ibid.
832
848
Un cœur noble est content de ce qu’il trouve en lui, Et ne s’applaudit point des qualités d’autrui. Id., IX. A M. le marquis de Seignelay.
... Soyez simple avec art, Sublime sans orgueil, agréable sans fard.
833
Ibid.
849
Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, Suspende l’hémistiche, en marque le repos, j
Rien n’est beau que le vrai : le vrai seul est aimable. Ibid.
Ibid.
834
850
Ma pensée au grand jour partout s’offre et s’expose, Et mon vers, bien ou mal, dit toujours quelque chose.
Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, . Fit sentir dans les vers une juste cadence. Ibid.
Ibid.
851
835.
Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
L’ignorance vaut mieux qu’un savoir affecté.
Ibid.
Ibid.
852
836
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément (a).
Le vice toujours sombre aime l’obscurité. Ibid.
Ibid.
«37
853
Ami de la vertu plutôt que vertueux.
Id.,
'
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin Est toujours quoi qu’il fasse, un méchant écrivain.
X. A mes vers.
«33 Le pénible fardeau de n’avoir rien à faire. Id., XL A mon jardinier, s» C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur : SU ne sent point du ciel l’influence secrète, Si son astre en naissant ne l’a formé poète. L’Art Poétique, L asa Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant, ou sublime, Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime.
Ibid.
854
Hâtez-vous lentement. ,
Ibid.
855
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ; Pohssez-le sans cesse et le repolissez. Ibid.
856
C’est peu qu’en un ouvrage où les fautes fourmillent Des traits d’esprit de temps en temps pétillent : H faut que chaque chose y soit mise en son Heu ; Que le début, la fin, répondent au milieu.
Ibid.
Ibid.
■w. La rime est une esclave et ne doit qu’obéir.
852. (a) Horace donne le même précepte dans son Art Poé tique (v. 311) (cit. 5 501).
Ibid.
41
857-887
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
857
874
Faites-vous des amis prompts à vous censurer.
La montagne en travail enfante une souris (a).
Ibid.
858
Ibid.
875
Aimez qu’on vous conseille, et non pas qu’on vous loue. Ibid.
Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs.
Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.
Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope (a).
Ibid.
' 860
Ibid.
876
859
Ibid.
877
Chez elle [l’ode] un beau désordre est un effet de l’art. Id., IL
Le comique, ennemi des soupirs et des pleurs, N’admet point en ses vers de tragiques douleurs.
861
" Le rondeau, né gaulois, a la naïveté.
Ibid.
878
Ibid.
Dans Florence jadis vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin.
862
Le latin dans les mots brave l’honnêteté, Mais le lecteur français veut être respecté.
Id.,
879
Ibid.
IV
Soyez plutôt maçon si c’est votre talent.
863 '
Ibid.
880
Le Français, né malin, forma le vaudeville. Ibid.
Mais dans l’art délicieux de rimer et d’écrire, U n’est pas de degré du médiocre au pire.
Ibid.
881
864
Je veux dans la satire un esprit de candeur. 865
Ibid.
Un lecteur sage fuit un vain amusement Et veut mettre à profit son divertissement.
H n’est point de serpent ni de monstre odieux Qui, par l’art imité, ne puisse plaire aux yeux.
Id.,
Ibid.
882
III.
Travaillez pour la gloire, et qu’un sordide gain Ne soit jamais l’objet d’un illustre écrivain.
866
Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli (a).
Ibid.
883
Ibid.
Tant de fiel entre-t-il dans l’âme des dévots ?
867
Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.
884
Ibid. 868
Le Lutrin,
I.
Reprenez vos esprits et souvenez-vous bien Qu’un dîner réchauffé ne valut jamais rien.
L’esprit n’est pas ému de ce qu’il ne croit pas.
Ibid.
Ibid. 869
885
Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré.
Quatre bœufs attelés, d’un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent (a).
Ibid.
Id.,
II.
886
870
Et [la Molesse], lasse de parler, succombant sous l’effort, Soupire, étend les bras, ferme l’œil, et s’endort. Ibid.
Les climats font souvent les diverses humeurs.
Ibid. 871
887
Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez.
Tel fut ce roi des bons chevaux,' Rossinante, la fleur des coursiers d’Ibérie, Qui, trottant jour et nuit et par monts et par vaux, Galopa, dit l’histoire, une fois en sa vie. Poésies diverses. Sur un portrait de Ros sinante, cheval de Don Quichotte.
Ibid. 872
C’est un droit qu’à la porte on achète en entrant (a).
Ibid. 873
Oh ! le plaisant projet d’un poète ignorant Qui de tant de héros va choisir Childebrand !
874. (a) Cf. La Fontaine, Ja fable intitulée La Montagne qui accouche (cit. 459). Horace dans son Art poétique (v. 139) écrivait déjà : a La montagne en travail enfante une souris » (cit. 5 492). 876. (a) Boileau trouvait indignes de Molière les Conunedia dell'arte telles que Les Fourberies de Scapin. 885. (a) Évocation du temps des rois fainéants.
Ibid. 866. (a) Résumé en deux vers de la célèbre règle théâtrale dite « des trois unités ». 872. (a) Celui de siffler.
42
888-904
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 896
888
889
L’État, c’est moi ! (a)
Tout esprit orgueilleux qui s’aime Par mes leçons se voit guéri, Et dans mon livre si chéri Apprend à se haïr soi-même. Pour mettre sous le portrait de M. de La Bruyère, au devant de son livre des Caractères du temps. ■
897
J’ai failli attendre (a). 898
Toutes les fois que je donne une place vacante, je fais cent mécontents et un ingrat (a). 899
Du célèbre Boileau tu vois ici l’image, « Quoi, c’est là, diras-tu, ce critique achevé ? D’où vient ce noir chagrin qu’on lit sur son visage ? » C’est de se voir si mal gravé. , Poésies diverses. Vers pour mettre au bas d’une méchante. gravure qu’on a faite de moi.
H n’y a plus de Pyrénées (a). 900
Monsieur le Maréchal, on n’est pas heureux à notre âge (a). 901
Dieu a donc oublié tout ce que j’ai fait pour lui ? (a)
890
Mon cœur, vous soupirez au nom de l’infidèle : Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus ? Id., III. Vers sur Marie Poncher de Brétouville.
902
Pourquoi pleurez-vous, m’avez-vous cru immortel ? (a)
891
ANTOINETTE DESHOULIÈRES Si Bourdaloue un peu sévère .Nous dit : craignez la volupté, Escobar, lui, dit-on, mon père, Nous la permet pour la santé. Id., IV. Chanson à boire.
1638-1694 903
892
904
Ton frère, dis-tu, l’assassin, M’a guéri d’une maladie ; La preuve qu’il ne fut jamais mon médecin, C’est que je suis encore en vie (a). Épigramme sur Claude Perrault.
On commence par être dupe, On finit par être fripon. Le désir de gagner au jeu.
893
Après YAgésilas Hélas ! Mais après Y Attila (a) Holà! Épigrammes.
EDME BOURSAULT 894
1638-1701
La clémence est la vertu des rois. Ésope à la Cour, acte III, sc. n.
LOUIS XIV _ 895
Nul n’est content de sa fortune Ni mécontent de son esprit. Réflexions diverses.
1638-1715
Les premiers sentiments sont toujours les plus naturels. Réponse au maréchal de Gramont qui avait critiqué un madrigal du roi dont il ignorait l’auteur. Cité par Mme de Sévigné dans une lettre à M. de Pom ponne (1er décembre 1664). 892. (a) Ce médecin, si mal traité, fut un homme remarquable
au savoir étendu. Il fut également architecte et la colonnade du.,
.Louvre qui fut son œuvre est une des belles réussites du xvne siè cle. L’épigramme est dédiée à Charles Perrault, l’auteur des Contes de ma mère VOye (cf. cit. 779). 893. (a) Agésilas et Attila sont deux pièces de la vieillesse de Corneille. Cf. cit. 276 et seq.
43
896. (a) Ces mots ont été attribués au jeune Roi (il avait alors 17 ans) qui les aurait prononcés le 13 avril 1655, survenant, en costume de chasse, le fouet à la main, au Parlement de Paris et interrompant la discussion en cours concernant des édits bursaux récemment enregistrés. Cette exclamation est purement légendaire. Le Roi, effectivement, parut au Parlement et s’adressa en termes sévères au Président et aux Conseillers leur reprochant de troubler le royaume par leurs discussions inutiles. Il était vêtu d’un costume « insolite » (justaucorps rouge et chapeau gris) mais n’avait pas de fouet, fi se contenta de sa brève harangue et rentra au Louvre. La tradition a inventé le fouet de chasse et la phrase cinglante qui est devenue pour les adversaires de la royauté la devise de l’absolutisme. 897. (a) Mot attribué à Louis XIV qui ne l’a sans doute jamais prononcé. Au contraire, Lulli, réclamé avec impatience par le monarque aurait répondu : « Le Roi est le maître, il peut attendre tant qu’il lui plaira. » La duchesse d’Orléans dans ses Mémoires dit du Roi : « If ne pouvait souffrir que Ton se fît attendre. » 898. (a) Cité par Voltaire dans Le Siècle de Louis XIV. Louis de Pontchartrain, contrôleur général sous Louis XIV disait au Roi : « Toutes les fois que V. M. crée un office, Dieu crée un sot pour l’acheter. » (Voir H. Martin, Histoire de France, t. IV et Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 262.) 899. (a) Mot attribué par Voltaire (Le Siècle de Louis XIV) au Roi qui aurait voulu marquer ainsi le rapprochement définitif entre la France et l’Espagne après l’accession en 1700 de son petit-fils le duc d’Anjou (futur Philippe V) au trône espagnol. Le Mercure galant de novembre 1700 et le Journal de Dangeau (t. VII, p. 419) accordent la paternité de ce mot, sous une forme moins condensée, à l’Ambassadeur d’Espagne. 900. (a) Le Roi (68 ans) accueille le maréchal de Villeroy (63 ans) vaincu à RamiUies le 23 mai 1706 par le duc de Marlborough. 901. (a) Ce mot est attribué à Louis XIV apprenant la victoire du duc de Marlborough et du Prince Eugène sur les troupes de Villars et de Boufflers le 11 septembre 1709 à Malplaquét. 902. (a) Cette parole est attribuée au Roi sur son lit de mort, s’adressant à ses valets de chambre.
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
905-929
917
905
Puissiez-vous, contentes, Et sans mon secours, Passer d’heureux jours, Brebis innocentes, Brebis mes amours !
Dieu n’agit point par des volontés particulières que la nécessité de l’ordre ne le demande (a). Traité de la nature et de la grâce. Dernier éclaircissement.
Placet à Louis XIV.
GUILLAUME AMFRYE
906
Pour qui connaît les misères humaines, Mourir n’est pas le plus grand des malheurs. Idylles. Les
ABBÉ DE CHAULIEU 1639-1720 918
Fleurs.
907
La mort est simplement le terme de la vie ; De peines ni de biens elle n’est point suivie ; C’est un asile sûr, c’est la fin de nos maux.
... Pour être heureux, pour être sage, H faut savoir donner un frein à ses désirs. Id., L’Hiver.
Sur la mort.
908
On n’aime plus comme on aimait jadis.
JEAN RACINE
Refrain de ballade.
1639-1699 919
Une extrême justice est souvent une injure (a). La Thébaïde, acte
NICOLAS MALEBRANCHE 1638-1715 909
920
De toutes les Sciences humaines, la science de l’homme est la plus digne de l’homme. Recherche de la vérité. Préface.
Brûlé de plus de feux que je n’en allumai. Andromaque, acte I, sc.
910
Ah ! Je l’ai trop aimé pour ne point le haïr ! Id., acte II, sc.
rv (Pyrrhus).
921
On ne doit jamais aimer absolument un bien si l’on peut sans remords ne le point aimer. Id.,I.
i (Hermione).
922
Mon innocence enfin commence à me peser. Id., acte III,
911
L’imagination est la folle du logis. 912
IV, sc, m.
sc. i (Oreste).
923
Id., IL
Seigneur, dans cet aveu dépouillé d’artifice, J’aime à voir que du moins vous vous rendiez justice. Id., acte IV, sc. v (Hermione).
(Enfin) la preuve de l’existence de Dieu la plus belle, la plus relevée, la plus solide et la première, ou celle qui suppose le moins de chose, c’est l’idée que nous avons de l’infini. Id., III.
924
Je t’aimais inconstant, qu’aurai-je fait fidèle ? Ibid. (Hermione).
913
925
Il faut dire les choses comme elles sont : le plaisir est toujours un bien, et la douleur toujours un mû ; mais il n’est pas toujours avantageux de jouir du plaisir, et il est quelquefois avantageux de souffrir la doideur.
Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance ! Id., acte V, sc. ni (Oreste). 926
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
Id., IV.
Ibid. (Oreste).
914
927
La plus forte union naturelle que Dieu ait mise entre nous et ses ouvrages est celle qui nous lie avec les hommes avec lesquels nous vivons.
Tel qui rit vendredi dimanche pleurera. Les Plaideurs, acte. I,
sc. i (Petit-Jean).
928
Ibid. 915
On apprend à hurler, dit l’autre, avec les loups.
Comme les yeux ont besoin de lumière pour voir, l’esprit aussi a besoin d’idées pour concevoir. Id., VI.
929
Ibid. (Petit-Jean).
Mais sans argent l’honneur n’est qu’une maladie.
916
Ibid. (Petit-Jean).
Il faut toujours rendre justice avant que d’exercer la charité (a). Morale, XI, 7. 916. (a) Cité par Julien Benda dans La grande épreuve des démocraties (V 2°) (Éd. du Sagittaire).
44
917. (a) Pensée chère à Renan qui la cite plusieurs fois. Cf. La pensée religieuse de Renan, par Jean Pommier, p. 22 et Othon Guerdac, Les citations françaises, p. 315. 919. (a) Traduction française libre de l’adage latin î Summum jus, somma injuria.
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 930
946
On avait beau heurter et m’ôter son chapeau, On n’entrait point chez nous sans graisser le marteau. Ibid. (Petit-Jean).
... et pour jamais, adieu. Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même, ' Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ? Id., acte IV, sc. v (Bérénice)., 947
Point d’argent, point de Suisse. 932
Vous êtes Empereur, Seigneur, et vous pleurez ! (a) Ibid. (Bérénice).
Ibid. (Petit-Jean).
948
Qui veut voyager loin ménage sa monture (a). Ibid. (Petit-Jean).
Adieu, Seigneur. Régnez : je ne vous verrai plus. Id., acte V, sc. vu (Bérénice).
933
949
Et voilà comme on fait les bonnes maisons. Id., acte I, sc. rv (Dandin).
Un vizir aux sultans fit toujours quelque ombrage. ' Bajaset, acte I, sc. i (Acomat).
934
950
Ce que je sais le mieux, c’est mon commencement. Id., acte III, sc. m (Petit-Jean).
Pas une étoile fixe, et tant d’astres errants. Ibid. (Petit-Jean).
951
Us me font dire aussi des mots longs d’une toise, De grands mots qui tiendraient d’ici jusqu’à Pontoise. Ibid. (Petit-Jean).
952
Avocat, ah ! passons au déluge.
Mais tout dort! et l’armée, et les vents, et Neptune. Iphigénie, acte I, sc. i (Areas).
Nourri dans le sérail, j’en connais les détours. Id., acte IV, sc. vn (Acomat). Jamais on ne vaincra les Romains que dans Rome. Mithridate, acte III, sc. i (Mithridate).
937
938
953
Ibid. (Dandin).
954
On a la fille, soit : on n’aura pas la bourse. Id., acte III, sc. rv (Chicanneau).
Heureux, qui satisfait de son humble fortune, Libre du joug superbe où je suis attaché, Vit dans l’état obscur où les dieux l’ont caché ! Ibid. (Agamemnon).
... avec la liberté D’un soldat qui sait mal farder la vérité. Britannicus, acte I, sc. n (Burrhus).
955
L’honneur parle, il suffit : ce sont là nos oracles. Id., acte I, sc. u (Achille),
940
Belle, sans ornements, dans le simple appareil D’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil. Id., acte II, sc. n (Néron).
956
Si je la haïssais, je ne la fuirais pas. Phèdre, acte I, sc. i (Hippolyte).
941
J’ose dire pourtant que je n’ai mérité Ni cet excès d’honneur ni cette indignité. Id., acte II, sc. ni (Junie).
957
Dieu ! Que ne suis-je assise à l’ombre des forêts ! Id., acte I, sc. m (Phèdre).
942
958
Et ce même Sénèque, et ce même Burrhus Qui depuis... Rome alors estimait leurs vertus. Id., acte IV, sc. n (Agrippine).
Quand pourrai-je aux travers d’une noble poussière Suivre de l’œil un char fuyant dans la carrière ? • Ibid. (Phèdre).
¡-943
■ j
J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer. Id., acte IV, sc. m (Néron),
k-.
S44
! I
Dans l’Orient désert quel devint mon ennui ! Bérénice, acte I, sc. rv (Antiochùs).
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v
Mon unique espérance est dans mon désespoir. Id., acte I, sc. rv (Atalide).
936
;
930-960
959
Ariane, ma sœur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! Ibid. (Phèdre). 960
C’est toi qui l’as nommé (a).
»45
Ibid. (Phèdre).
Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois, Et crois toujours la voir pour la première fois. Id., acte II, sc. n (Titus).
947. (a) On cite toujours au sujet de ce vers les mots attribués par Voltaire à Marie Mancini se séparant de Louis XIV : « Vous êtes roi, vous pleurez, et je pars ». (Cf. cit. 994 et cit. 279 de Corneille.) 960. (a) Hippolyte.
932. (a) Expression proverbiale bien antérieure à Racine.
Cf. cit. 8 816.
45
961-990
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
961
976
C’est Vénus toute entière à sa proie attachée. Ibid. (Phèdre).
Celui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots. Athalie, acte I, sc. i (Joad).
En vain sur les autels ma main brûlait l’encens : Quand ma bouche implorait le nom de la déesse, J’adorais Hippolyte et le cherchant sans cesse, Même au pied des autels que je faisais fumer, J’offrais tout à ce dieu que je n’osais nommer. . Id., acte I, sc. iv (Phèdre).
977
963
979
Ai-je pu résister au charme décevant... Id., acte II, sc. n (Hippolyte à Aricie).
Et quel temps fut jamais si fertile en miracles ? Ibid. (Joad).
Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée : Je l’aime, non point tel que l’ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers, Qui va du dieu des morts déshonorer la couche... Id., acte II, sc. v (Phèdre).
... cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur. Id., acte I, sc. n (Joad).
962
Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte. Ibid. (Joad). 978
La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? Ibid. (Joad).
980
964
981
Un songe (me devrais-je inquiéter d’un songe !) Id., acte II, sc. v (Athalie).
965
982
Et l’avare Achéron ne lâche point sa proie.
C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit. Ibid. (Athalie).
Ibid. (Phèdre). 966
983
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi. Ibid. (Phèdre).
Ma mère Jézabel devant moi s’est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée. Ses malheurs n’avaient point abattu sa fierté ; Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d’orner son visage, ' Pour réparer des ans l’irréparable outrage. Ibid. (Athalie).
967
Je sais mes perfidies, Œnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais. Id., acte III, sc. m (Phèdre).
984
968
Mais je n’ai plus trouvé qu’un horrible mélange D’os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux. Ibid. (Athalie).
Je ne sais où je vais, je ne sais où je suis. Id., acte IV, sc. i (Thésée). 969
Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes. Id., acte IV, sc. n (Hippolyte).
985
Ainsi que la vertu le crime a ses degrés. & Ibid. (Hippolyte).
Une femme inconnue Qui ne dit point son nom, et qu’on n’a point revue. Id., acte II, sc. vu (Joas).
Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur. & Ibid. (Hippolyte).
Aux petits des oiseaux il donne leur pâture, Et sa bonté s’étend sur toute la nature.
Détestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste ! $3 Id., acte IV, sc. vi (Phèdre).
987
Le bonheur des méchants comme un torrent s’écoule. Ibid. (Athalie).
L’hymen n’est point toujours entouré de flambeaux. • Id., acte V, sc. i (Hippolyte).
Elle flotte, elle hésite ; en un mot, elle est femme. Id., acte III, sc. ni (Mathan).
986
Ibid. (Joas).
988
989
Et la mort, à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté. Id., acte V, sc. vn (Phèdre).
Comment en un plomb vilTor pur s’est-il changé ? Id., acte III, sc. vn (Joad). 990
975
N’oubliez jamais Que les Rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un vengeur et l’orphelm un père. Id., acte V, dernière scène (Joad).
Je ne trouve qu’en vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours et jamais ne me lasse. Esther, acte II, sc. vu (Assuérus à Esther).
46
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
991-1 011
991
1 000
Source ineffable de lumière, Verbe en qui l’Étemel contemple sa beauté, Astre, dont le soleil n’est que l’ombre grossière, Sacré jour dont le jour emprunte sa beauté. Hymnes traduits du bréviaire romain. Le lundi à laudes.
Amas d’épithètes, mauvaises louanges : ce sont les faits qui louent, et la manière de les raconter. Ibid., 13. 1001
Un esprit médiocre croit écrire divinement ; un bon esprit croit écrire raisonnablement. Ibid;, 18.
992
1 002
Je ne saurai trop vous recommander de ne point vous laisser aller à la tentation de faire des vers français qui ne serviraient qu’à vous dissiper l’esprit. Lettre à J.-B. Racine (3 juin 1693).
Le plaisir de la critique nous ôte celui d’être vivçment touché de très belles choses. Ibid., 20. 1 003
993
Quand une lecture vous élève l’esprit et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l’ouvrage ; il esj; bon et fait de main d’ouvrier. Ibid. , 31.
H pourrait se faire qu’en voulant me dire des injures vous en disiez au meilleur de vos amis. Seconde lettre à l’auteur des Hérésies imaginaires.
1 004
H n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon et le bar barisme, et d’écrire purement : quel feu, quelle naïveté, quelle source de la bonne plaisanterie, quelle imitation des mœurs, quelles images et quel fléau du ridicule ! Ibid., 38.
MARIE MANCINI 1640-1715 994
Vous êtes roi, vous pleurez et je pars ! («)
1 005
Corneille nous assujettit à ses caractères et à ses idées, Racine se conforme aux nôtres ; celui-là peint les hommes comme ils devraient être, celui-ci les peint tels qu’ils sont. Ibid., 54.
JEAN DE LA BRUYÈRE 1645-1696 995
On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction ; et. s’il arrive que l’on plaise, il ne faut pas néanmoins s’en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire. Préface à la 8e édition des Caractères.
1 006
La gloire ou le mérite de certains hommes est de bien écrire ; et de quelques autres, c’est de n’écrire point. Ibid., 59.
996
1 007
Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent... On ne fait que glaner après les anciens et les habiles d’entre les modernes. Les Caractères, Des ouvrages de l’esprit, 1.
La critique souvent n’est pas une science ; c’est un métier, où il faut plus de santé que d’esprit, plus de travail que de capacité, plus d’habitude que de génie. . Ibid., 63. 1 008
997
Un homme né chrétien et français se trouve contraint dans la satire ; les grands sujets lui sont défendus : il les entame quelquefois, et se détourne ensuite sur de petites choses, qu’il relève par la beauté de son génie et de son style. Ibid., 65.
C’est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule : il faut plus que de l’esprit pour être auteur. Ibid., 3. 998
H n’est pas si aisé de se faire un nom par un ouvrage par fait, que d’en faire valoir un médiocre par le nom qu’on s'est déjà acquis. Ibid., 4. 999
H y a beaucoup plus de vivacité que de goût parmi les hommes ; ou pour mieux dire, il y a peu d’hommes dont l’esprit soit accompagné d’un goût sûr et d’une critique judicieuse. Ibid., 11.
1 009
De bien des gens, il n’y a que le nom qui vale quelque chose. Quand vous les voyez de fort près, c’est moins que 1 rien ; de loin, ils imposent. Id., Du mérite personnel, 2. i 010
La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : elle lui donne de la force et du relief. Ibid., 17. i ou S’il est ordinaire d’être vivement touché des choses rares, pourquoi le sommes-nous si peu de la vertu ? . Ibid., 20.
994. (a) Paroles attribuées à la nièce de Mazarin quittant en 1660 le jeune roi Louis XIV sur l’ordre de son oncle qui prépare le mariage du souverain avec l’infante Marie-Thérèse d’Espagne. Racine fait dire à Bérénice s’adressant à Titus : « Vous êtes Empereur, Seigneur, et vous pleurez (Bérénice, acte IV, sc. v.) Cf. cit. 947. (Cf. aussi la cit. 279 de Corneille.)
47
1 012-1 039
AUTEURS d’expression FRANÇAISE
1 012
1 026
H semble que le héros est d’un seul métier, qui est celui de la guerre, et que le grand homme est de tous les métiers, ou de la robe, ou de l’épée, ou du cabinet, ou de la cour : l’un et l’autre mis ensemble ne pèsent pas un homme de bien. Ibid., 30.
Le commencement et le déclin de l’amour se font sentir par l’embarras où l’on est de se trouver seuls. Ibid, 33. 1 027
1 013
L’on veut faire tout le bonheur, ou, si cela ne se peut ainsi, tout le malheur de ce qu’on aime. Ibid, 39.
Un beau visage est le plus beau de tous les spectacles ; et l’harmonie la plus douce est le son de voix de celle que l’on aime. Id., Des Femmes, 10.
La libéralité consiste moins à donner beaucoup qu’à donner à propos. Ibid, 47.
1 028
1 014
1 029
Une belle femme qui a les qualités d’un honnête homme, est ce qu’il y a au monde d’un commerce plus délicieux : l’on trouve en elle tout le mérite des deux sexes. Ibid., 13.
H est doux de voir ses amis par goût et par estime ; c’est pénible de les cultiver par intérêt : c’est solliciter.
H faut rire avant d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri. Ibid, 63.
1 015
Les femmes s’attachent aux hommes par les faveurs qu’elles leur accordent : les hommes guérissent par ces mêmes faveurs. Ibid., 16.
1 031
Les hommes rougissent moins de leurs crimes que de leurs faiblesses et de leur vanité. Ibid, 74.
1 016
Une femme oublie d’un homme qu’elle n’aime plus jus qu’aux faveurs qu’il a reçues d’elle. Ibid., 18.
1 032
Les hommes commencent par l’amour, finissent par l’ambition et souvent ne se trouvent dans une assiette plus tranquille que lorsqu’ils meurent. Ibid, 76.
1 017
On tire ce bien de la perfidie des femmes, qu’elle guérit de la jalousie. Ibid., 25.
1 033
H y a des lieux que l’on admire, il y en a d’autres qui touchent et où l’on aimerait à vivre. H me semble que l’on dépend des fieux pour l’esprit, l’humeur, la passion, le goût et les sentiments. Ibid, 82.
1 018
C’est trop contre un mari d’être coquette et dévote : une femme devrait opter. Ibid., 41. 1 019
1 034
Les femmes sont extrêmes : elles sont meilleures ou pires que les hommes. Ibid., 53.
Un caractère bien fade est celui de n’en avoir aucun. Id., De la Société et delà Conversation, 1.
1 020
1 035
Les femmes vont plus loin en amour que la plupart des hommes ; mais les hommes l’emportent sur elles en amitié. Ibid., 55.
Ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit ; peut-être alors croira-t-on que vous en avez (a). Ibid, 7.
1 021
1 036
Un homme peut tromper une femme par un feint atta- chement, pourvu qu’il n’en ait pas ailleurs un véritable. Ibid., 69.
H y a des gens qui parlent un moment avant que d’avoir pensé. Ibid, 15.
1 022
1 037
Ne pourrait-on point découvrir l’art de se faire aimer de sa femme ? Ibid., 80.
L’esprit de la conversation consiste bien moins à en mon trer beaucoup qu’à en faire trouver aux autres : celui qui sort de votre entretien content de soi et de son esprit l’est de vous parfaitement. Ibid, 16.
1 023
Le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l’amour. Id., Du Cœur, 4.
1 038
1 024
Le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui. Ibid, 16.
H est plus ordinaire de voir un amour extrême qu’une parfaite amitié. Ibid., 6.
1 039
C’est une grande misère que de ne pas avoir assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire. Ibid, 18.
1 025
L’amour qui naît subitement est le plus long à guérir. Ibid., 12.
1 035. (a) Portrait d*Acis.
48
- ■
AUTEURS d’EXPRESSION FRANÇAISE JM0
1 040-1 061
dépouiller, se brûler, se tuer, s’égorger les uns les autres ; et pour le faire plus ingénieusement et avec plus de sûreté, ils ont inventé de belles règles qu’on appelle l’art militaire. Id., Du Souverain ou de la République, 9.
La politesse n’inspire pas toujours la bonté, l’équité, la complaisance, la gratitude ; elle en donne du moins les apparences, et fait paraître l’homme au dehors comme 3 devrait être intérieurement. Ibid., 32.
1 051
1 041
1 042
Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain. Ibid,, 13.
L’on ne peut aller loin dans l’amitié, si l’on n’est pas dis posé à se pardonner les uns aux autres les petits défauts. Ibid., 62.
L’on craint la vieillesse que l’on n’est pas sûr de pouvoir atteindre. Id., De l’homîne, 40.
La moquerie est souvent indigence d’esprit. Ibid., 57.
1 052
1 043
1 053
Les plus grandes choses n’ont besoin que d’être dites sim plement : elles se gâtent par l’emphase. Il faut dire noble ment les plus petites : elles ne se soutiennent que par l’expression, le ton et la manière. Ibid., 77.
Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, 3 souffre à mourir, et il oublie de vivre. Ibid., 48. 1 054
1 044
Il n’y a rien qui rafraîchisse le sang comme d’avoir su éviter de faire une sottise. Ibid., 60.
Si le financier manque son coup, les courtisans disent de lui : « C’est un bourgeois, un homme de rien, un malo tru » ; s’il réussit, ils lui demandent sa fille. Id., Des biens de fortune, 7.
1 055
Une grande âme est au-dessus de l’injure, de l’injustice, de la douleur, de la moquerie ; et elle serait invulnérable si elle ne souffrait par la compassion. Ibid., 81.
1 045
Si certains morts revenaient au monde, et s’ils voyaient leurs grands noms portés, et leurs terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques possédées par des gens dont les pères étaient peut-être leurs métayers, quelle opinion pourraient-3s avoir de notre siècle ? Ibid., 23.
1 056
Il y a une espèce de honte d’être heureux à la vue de certaines misères. Ibid., 82.
1 046
1 057
Rien ne fait mieux comprendre le peu de chose que Dieu croit donner aux hommes en leur abandonnant les richesses, l’argent, les grands établissements et les autres biens que la dispensation qu’il en fait, et le genre d’hommes qui en sont, le mieux pourvus. Ibid., 24.
Tout notre mal vient de ne pouvoir être seuls : de là le jeu, le luxe, la dissipation, le vin, les femmes, l’ignorance, la médisance, l’envie, l’oubli de soi-même et de Dieu. Ibid., 99. 1 058
La plupart des hommes^nmploient la meilleure partie de leur vie à rendre l’autre misérable. Ibid., 102.
1 046-1
I] n’y a au monde que deux manières de s’élever, ou par sa propre industrie, ou par l'imbécillité des autres. Ibid., 52.
1 059
C’est une grande difformité dans la nature qu’un vieillard amoureux. Ibid., 111.
1 047
La cour est comme un édifice de marbre ; je veux dire qu’elle est composée d’hommes fort durs, mais fort polis. Id., De la Cour, 10.
1 060
L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’üs fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible : ils ont comme une voix articulée et quand ils se lèvent sur leurs pieds, üs montrent une face humaine, et en effet, ils sont des hommes. Ibid,, 128.
1 048
L’on voit des hommes tomber d’une haute fortune par les mêmes défauts qui les y avaient fait monter. Ibid., 34. 1 049
Le peuple n’a guère d’esprit et les grands n’ont point d’âme : celui-là a un bon fonds et n’a point de dehors ; ceux-ci n’ont que des dehors et qu’une simple superficie. Faut-ü opter ? Je ne balance pas, je veux être peuple. Id., Des Grands, 25.
1 061
U n’y arien de plus bas, et qui convienne mieux au peuple, que de parler en des termes magnifiques de ceux mêmes dont l’on pensait très modestement avant leur élévation.
1 050
De tout temps les hommes, pour quelque morceau de terre de plus ou de moins, sont convenus entre eux de se
Id., Des. Jugements, 5.
49 4
1 062-1 081
auteurs d’expression française
1 062
Après l’esprit de discernement, ce qu’il y a au monde de plus rare, ce sont les diamants et les perles. Ibid., 57. 1 063
Un dévot est celui qui sous un roi athée serait athée. IA., De la Mode, 21. 1 064
H s’est trouvé des filles qui avaient de la vertu, de la santé, de la ferveur et une bonne vocation, mais qui n’étaient pas assez riches p'our faire dans une riche abbaye vœu de pauvreté. IA., De quelques usages, 31. 1 065
Le devoir des juges est de rendre la justice ; leur métier est de la différer, quelques-uns savent leur devoir et font leur métier. Ibid., 43. 1 066
Un coupable puni est un exemple pour la canaille; un innocent condamné est l’affaire de tous les honnêtes gens. Ibid., 52. 1 067 H n’est pas absolument impossible qu’une personne qui se trouve dans une grande faveur perde un procès. Ibid., 55.
FRANÇOIS DE SALIGNAC DE LA MOTHE-FÉNELON 1651-1715 1 074
L’homme s’agite, mais Dieu le mène. Sermon sur la vocation Aes qentils. 1 075
Si l’on pouvait goûter la vérité toute nue, elle n’aurait pas besoin pour se faire aimer, des ornemens que lui prête l’imagination : mais la lumière pure et délicate ne flatte pas assez ce qu’il y a de sensible en l’homme ; elle demande une attention qui gêne trop son inconstance naturelle. Pour l’instrùire, il faut lui donner non seule ment des idées pures qui l’éclairent, mais encore des images sensibles qui l’arrêtent dans une vue fixe de la vérité. Voilà la source de l’éloquence, de la poésie, et de toutes les sciences qui sont du ressort de l’imagination. C’est la faiblesse de l’homme qui rend ces sciences néces saires. La beauté simple et immuable de la vertu ne le touche pas toujours. Il ne suffit point de lui montrer la vérité, il faut la peindre aimable. Les Avantures Ae Télémaque, fils A’Ulysse (a). 1 076
Avant que de se jeter dans le péril, il faut le prévoir et le craindre ; mais quand on y est, il ne reste plus qu’à le mépriser. IA., I.
1 068
1 077
Tant que les hommes pourront mourir et qu’ils aimeront à vivre, le médecin sera raillé et bien payé. Ibid., 65.
Calypso ne pouvait se consoler du départ d’Ulysse. Dans sa douleur elle se trouvait malheureuse d’être immortelle. Ibid.
1 069
1 078
La témérité des charlatans, et leurs tristes succès, qui en sont les suites, font valoir la médecine et les médecins ; si Ceux-ci laissent mourir, les autres tuent. Ibid., 67.
Les rois qui ne songent qu’à se faire craindre et qu’à abattre leurs sujets pour les rendre plus soumis, sont les fléaux du genre humain. Us sont craints, comme ils le veulent être, mais ils sont haïs, détestés ; et ils ont encore plus à craindre de leurs sujets que leurs sujets n’ont à craindre d’eux. IA., TL
1 070
H faut savoir aujourd’hui très peu de chose pour bien prêcher. IA., De la Chaire, 6.
1 079
1 071
Quiconque est capable de mentir est indigne d’être compté au nombre des hommes ; et quiconque ne sait pas se taire est indigne de gouverner. IA., III.
Le métier de la parole ressemble en une chose à celui de la güerre : il y a plus de risque qu’ailleurs, mais la fortune y est plus rapide. Ibid., 15.
1 080
1 072
Nous avons horreur de cette brutalité, qui, sous de beaux noms d’ambition et de gloire, va follement ravager les pro vinces ët répand le sang des hommes qui sont tous frères. IA., X.
H y a deux espèces de libertins : les libertins, ceux du moins qui croient l’être, et les hypocrites ou faux dévots, c’est-à-dire ceux qui ne veulent pas être crus libertins : les derniers dans ce genre-là sont les meilleurs. IA., Des Esprits forts, 27.
1 081
Les hommes sont tous frères, et ils s’entre-déchirent ; les bêtes farouches sont moins cruelles. Les lions ne font point la guerre aux lions, ni les tigres aux tigres ; ils n’attaquent que les animaux d’espèce différente : l’homme seul, malgré sa raison, fait ce que les animaux sans raison ne firent jamais. ' IA., XVIL
NICOLAS DE MALEZIEU .
1650-1729
1 073
Les Français n’ont pas la tête épique (a).
1 075, (a) On a écrit Avantures jusqu’au xvni’ siècle. L’édition de J. Estienne, toutefois, de 1730, en 2 volumes, porte déjà Aventures,
1 073. (a):Cette phrase devenue classique est passée à la pos térité grâce à Voltaire qui la cite dans son Essai sûr la poésie épique.
50
1 082-1 102
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1082
BERNARD LE BOVIER DE FONTENELLE
Les hommes passent comme les fleurs, qui s’épanouissent le matin, et qui le soir sont flétries et foulées aux pieds.
1094
1657-1757
'
1 084
Celui qui veut être heureux se réduit et se resserre autant qu’il est possible. H a ces deux caractères : fl change peu de place et en tient peu. Le plus grand secret pour le bonheur c’est d’être bien avec soi. Du bonheur.
L’homme digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu. Lettre à M. Dacier, IV (Projet de Rhétorique).
Toutes les sciences ont leur chimère, après laquelle elles courent, sans la pouvoir attraper; mais elles attrapent en chemin d’autres connaissances fort utiles. Artémise, Raymond Lulle,
Id., XIX. 1 083
La singularité est dangereuse en tout (a). Lettre à VAcadémie.
1
1 095
1096
085
Leibniz ne s’était point marié ; il y avait pensé à l’âge de cinquante ans : mais la personne qu’il avait en vue voulut avoir le temps de faire ses réflexions. Cela donna à Leibniz le loisir de faire aussi les siennes, et il rie se maria point. - , Eloge de Leibniz.
Le bon historien n’est d’aucun temps ni d’aucun pays : quoiqu’il aime sa patrie,'fl ne la flatte jamais en rien. Id., VIIL 1 086
Ne rien aimer, ce n’est pas vivre ; n’aimer que faiblement, c’est languir plutôt que vivre.
1 097
A un homme du monde.
Si les roses qui ne durent qu’un jour faisaient des his toires... elles diraient : « Nous avons toujours vu le même jardinier ; de mémoire de rose on n’a vu que lui... assu rément fl ne meurt point comme nous, il ne change seu lement pas. » Entretiens sur la pluralité des mondes. ;
JEAN-FRANÇOIS REGNARD 1087
1655'1709
Que servir un joueur est un maudit métier ! Le Joueur,
1 098
acte I, sc. I.
1 088
Quand l’amour veut parler, la raison doit se taire. Id., acte I,
Si je tenais toutes les vérités dans ma main, je me don nerais bien garde de l’ouvrir pour les découvrir aux hommes.
sc. n.
Par amour de la paix.
1 089
Allons, saute, marquis (a). Id.,
1 099
H y a cependant assez d’apparence qu’à cet égard [l’affec tivité mystique] les idées métaphysiques seront toujours pour la plupart du monde comme la flamme de l’espritde-vin, incapable de brûler du bois. Éloge de Malébranche.
acte IV, sc. x et acte V, sc. IV.
1 090
Hippocrate dit oui, mais Galien dit non. Les Folies Amoureuses,
acte III, sc. vn.
1 091
1 100
Tantôt tu méditais un héroïque ouvrage : C’est dans les grands dangers qu’on voit un grand courage. Le Légataire universel, acte IV, sc. i.
Sommes-nous trente-neuf, on est à nos genoux, Et sommes-nous quarante, on se moque de nous. Épigramme sur l’Académie française.
1 092
Je suis las, à la fin, de tant de léthargies. Id.,
JEAN-BAPTISTE MASSILLON acte V, sc. vn.
1101
RENÉ AUBERT
1663-1742
La source de nos chagrins est d’ordinaire dans nos erreurs ; et nous ne sommes malheureux, dit un Père, que parce que nous jugeons mal des biens et des maux véri io93 1655-1735 tables (...) Les .justes, qui sont des enfants de lumière, Mon siège est fait (a). sont donc bien plus heureux que les pécheurs, parce qu’ils sont plus éclairés. 1 083. (a) André Gide cite et commente cette pensée dans Sermon sur le bonheur des justes. son Poétique (p. 45). D écrit notamment : « Dangereuse pour le 1102 singulier, peut-être ; mais, en dernier ressort, on ne peut plus profitable a la « multitude ». La Providence a dispensé avec tant de sagesse les biens 1 089. (a) Marivaux mettra la même phrase dans la bouche et les maux de cette vie que chacun dans son état, quelque de son Arlequin du Jeu de Vamour et du hasard (acte III, sc. ix). heureuse qu’en paraît la destinée, trouve des croix et des 1 093. (a) Historien très connu du début du xvin» siècle, Fabbé de Vertot écrivait l’histoire du siège de Rhodes qui se amertumes qui en balancent toujours les plaisirs. H n’est trouve incluse dans Vhistoire des chevaliers de Saint-Jean de Jéru point de parfait bonheur sur la terre, parce que ce n’est salem.. Son travail était achevé quand on lui apporta des docu ments concernant ces événements. L’abbé répondit : « J’en suis point ici le temps des consolations, mais le temps des fâché mais mon siège est fait. » D’Alembert mentionne cette peines. anecdote dans ses Réflexions sur Vhistoire. Le mot est devenu Sermon sur les afflictions. proverbial.
ABBÉ DE VERTOT
51
1 103-1 122
auteurs d’expression française
1 103
ALAIN-RENÉ LESAGE
La condition la plus heureuse en apparence a ses amer tumes secrètes qui en corrompent toute la félicité. Ibid.
1668-1747 1 113
On nous réconcilia : nous nous embrassâmes, et depuis ce temps-là nous sommes ennemis mortels. Le diable boiteux, chap. m.
1 104
Ce sont les grands et les puissants qui seuls se plaignent, qui se croient toujours les seuls malheureux, qui n’ont jamais assez de consolateurs. Ibid.
1 114
... je ne te crois pas assez sot pour te faire une peine d’être avec des voleurs. Eh! voit-on d’autres gens dans le monde ? non, mon ami, tous les hommes aiment à s’appro prier le bien d’autrui ; c’est un sentiment général ; la manière seule de le faire, est différente. Hist. de Gil Bios de Saniillane, livre I, chap. v.
1 105
La philosophie ne détruisait les vices que par le vice. Elle n’apprenait avec faste à mépriser le monde que pour s’attirer les applaudissements du monde ; elle cherchait plus la gloire de la sagesse que la sagesse ejle-même. Sermon sur la vérité de la religion. 1 106 Si tout doit finir avec nous, si l’homme ne doit rien attendre après cette vie et que ce soit ici notre patrie, notre origine, et la seule félicité que nous pouvons nous promettre, pourquoi n’y sommes-nous pas heureux ? Si nous ne naissons que pour les plaisirs des sens, pourquoi ne peuvent-ils nous satisfaire et laissent-ils toujours un fond d’ennui et de tristesse dans notre cœur ? Sermon sur la vérité d’un avenir.
1 115
Je connais les grands : ils comptent pour rien le zèle et l’attachement d’un honnête homme; ils ne se soucient que des personnes qui leur sont nécessaires. Id., chap. xv. 1 116
... parle-moi de l’emploi d’un laquais ; c’est un bénéfice simple, qui n’engage à rien. Un maître a-t-il des vices, le génie supérieur qui le sert les flatte, et souvent même les fait tourner à son profit. Un valet vit sans inquiétude dans une bonne maison. Id., chap. xvii.
1 107
De toutes les circonstances de la vie, le choix d’un état est celle où la méprise est plus ordinaire. Sermon sur la vocation.
JEAN-BAPTISTE ROUSSEAU 1671-1741
1 108
1 117
Vous n’êtes pas le maître absolu de vos biens, et tandis surtout que mille malheureux souffrent, tout ce que vous employez au-delà des besoins et des bienséances de votre état est une inhumanité et un vol que vous faites aux pauvres. Sermon sur le petit nombre des élus.
Qui ne hait point assez le vice N’aime point assez la vertu. Fables, I. 1 118
Qu’aux accents de ma voix la terre se réveille. Rois, soyez attentifs ; peuples, ouvrez l’oreille : Que l’univers se taise et m’écoute parler. Odes, I, 3. Tirée du psaume XLVIII. Sur l’aveuglement des hommes du siècle.
1 109
Retranchez ces quatre sortes de pécheurs de cette assem blée sainte, car ils en seront retranchés au grand jour : paraissez maintenant, justes, où êtes-vous ? restes d’Israël, passez à droite ; froment de Jésus-Christ, démê lez-vous de cette paille destinée au feu : ô Dieu, où sont vos élus ? et que reste-t-il pour votre partage ? Ibid.
1 119
Que deviendront alors, répondez, grands du monde, Que deviendront ces biens où votre espoir se fonde, Et dont vous étalez l’orgueilleuse moisson ?
1 110
Ibid.
Les sentiments qu’une mort inopinée réveille dans nos cœurs sont des sentiments d’une journée, comme si la mort elle-même devait être l’affaire d’un jour. Sermon sur la mort.
1 120
Quoi ! Rome et l’Italie en cendre Me feront honorer Sylla ? J’admirerai dans Alexandre Ce que j’abhorre en Attila ? Id., II, 6. A la Fortune.
i ni
Tout ce qui fait la grandeur des rois sur la terre en fait aussi le danger. Les succès éclatants dans la guerre, la magnificence dans la paix, l’élévation des sentiments et la majesté dans la personne : voilà tout ce que-la vanité peut faire souhaiter aux souverains ; et voilà aussi tout ce que la foi peut leur faire craindre. Oraison funèbre de Louis le Grand.
1 121
Le Temps, cette image mobile De l’immobile éternité. Id., III, 2. A M. le Prince Eugène de Savoie, 1 122
Otez à l’amour son bandeau, Vous rendrez le repos au monde. Cantate, XVI. L’amour dévoilé.
1112
Dieu seul est grand, mes frères...
Ibid.
52
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 123-1 139
ILJH»
1 131
g- 1b fille, offrez à Dieu votre incrédulité. | Épigramme sur une vieille incrédule J qu’un moine s’efforçait de convertir.
...allant toujours (a) rasant les murailles, avec un air respectueux, mais à travers lequel pétillaient l’audace et l’insolence... • Ibid. 1 132
ANTOINE DE LA MOTTE-HOUDAR
Sa physionomie était ténébreuse, fausse, terrible; les yeux ardents, méchants, extrêmement de travers; on était frappé en le voyant (a). Id., t. III, p. 27.
1672-1731 1134
Des éclats la sombre origine, Les progrès, l’éclat, la ruine Repassent encore sous nos yeux ; Et, présents à tout, nous y sommes Contemporains de tous les hommes, Et citoyens de tous les lieux. , Ode à Messieurs de l'Académie Française.
1 133
Régulièrement laide, les joues pendantes, le front trop avancé, un nez qui ne disait rien, de grosses lèvres mor dantes, des cheveux et des sourcils châtains bruns fort bien plantés, des yeux les plus parlants et les plus beaux du monde... (a) Ibid., p. 159.
1125
1 134
L’ennui naquit un jour de l’uniformité. Fables, 15. Les Amis trop d’accord.
Son esprit (a), toujours géomètre l’égarait par règle dès qu’il partait d’un principe faux, et, comme il avait une facilité extrême et beaucoup de grâce naturelle à s’expri mer, il éblouissait et emportait lors même qu’il s’égarait le plus, après s’être ébloui lui-même et persuadé qu’il avait raison. Id., t. IV, p. 62.
P.-J. DE CRÉBILLON 1674-1762 1128
f j
Ah ! Doit-on hériter de ceux qu’on assassine ! Phadamiste et Zénobie, acte II, sc. n.
;
1127
1 135
H fallait effort pour cesser de le regarder (a). Ibid., p. 606. 1 136
; La crainte fît les Dieux, l’audace a fait les Rois. i Xerxès, acte I, sc. i (Artaban). s ■■
Tous les vices se combattaient en lui (a) à qui en demeu rerait le maître (...) L’avarice, la débauche, l’ambition étaient ses dieux ; la perfidie, la flatterie, les servages, ses moyens ; l’impiété parfaite, son repos ; et l’opinion que la probité et l’honnêteté sont des chimères dont on se pare et qui n’ont de réalité dans personne, son principe. Mémoires, t. VII, p. 345 (Éd. Chéruel).
LOUIS DE SAINT-SIMON 1675-1755 1 128
Mais, si on ose mêler en ce genre le Créateur avec ses créatures, on ne peut aussi se dispenser de reconnaître que, dès que le Saint-Esprit n’a pas dédaigné d’être auteur d’histoires dont tout le tissu appartient en gros à ce monde, et serait appelé profane, comme toute les autres histoires du monde, si elles n’avaient pas le SaintEsprit pour auteur, c’est un préjugé bien décisif qu’il est permis aux chrétiens d’en écrire et d’en lire. Mémoires, Avant-Propos.
J. DE LAGRANGE-CHANCEL 1677-1758 1 137
Qui vit esclave est né pour l’être. Odes:
PHILIPPE NÉRICAULT
1 129
dit DESTOUCHES 1680-1754
... Et j’ai toujours pensé que si on m’avait fait perdre moins de temps à celles-ci (a) et qu’on m’eût fait faire une étude sérieuse de celle-là (b), j’aurais pu y devenir quelque chose. Id., 1.1, p. 16 (c). 1
1 138
Les absents ont toujours tort. L’obstacle imprévu, acte I, sc. vi. 1139
130
-
La critique est aisée, et l’art est difficile. Le Glorieux, acte II, sc. v.
Harlay était un petit homme maigre à visage en losange, le nez grand et aquilin, des yeux de vautour qui sem blaient dévorer les objets et percer les murailles... Id., t. II, p. 782. 1129. (a) Les Lettres. 1 129. (Î>) L’Histoire. 1129. (c) Les références s’appliquent, sauf indication contraire, à l’édition de la Pléiade (Gallimard).
53
1131. (a) Le président Harlay. 1132. (a) Le Père Michel Le TeUier, jésuite et confesseur de Louis XIV de 1708 à 1715. 1133. (a) La duchesse de Bourgogne. 1134. (a) Le duc de Chevreuse. 1135. (a) Fénelon. 1136. (a) Le cardinal Dubois.
1 140-1 161
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 140
1151
Les grands perdent toujours à se glorifier. Id., acté III, se. m.
Va, dans ce monde, il faut être un peu trop bon pour l’être assez. Le Jeu de l’amour et du hasard, acte I, sc. n (Orgon).
1141
Chassez le naturel, il revient au galop. Id., acte III, sc. v. 1 142
Quand on fait trop le grand, on paraît bien petit.
Ibid.
1 143
1
152
Avant notre connaissance, votre dot valait mièux que vous ; à présent, vous valez mieux que votre dot. Allons, saute, marquis ! 1 Id., acte III, sc. vm (Arlequin). 1 153
Par les airs du valet, on peut juger du maître. Id., acte IV, se. i. 1 144
Vous ne pouvez d’un jeune cœur Si bien fermer tous les passages, Qu’il n’en reste toujours quelqu’un pour le vainqueur. L’École des Mères, Divertissement.
Plus haute est la faveur et plus prompte est la chute. L'Ambitieux, acte I, se. vu.
1 154
Le mérite tient lieu des plus nobles aïeux. La force du naturel, acte IV, sc. xn.
Fierté, raison et richesse, il faudra que tout se rende. Quand l’amour parle, il est le maître. Les Fausses Confidences, acte I, sc. n (Dub ois).
1 145
1 155
CLAUDINE-ALE XANDRINE GUÉRIN DE TENCIN 1682-1749 1 146
La grande erreur des gens d’esprit est de ne pas croire le monde aussi bête qu’il n’est (a).
Nous autres jolies femmes (car j’ai été du nombre), per sonne n’a plus d’esprit que nous quand nous en avons un peu ; les hommes ne savent plus alors la valeur de ce que nous disons : en nous écoutant parler, ils nous regardent, et ce que nous disons profite de ce qu’ils voient. La Fie de Marianne, lre Partie. 1 156
PIERRE-CHARLES ROY 1683-1764 1 147
H faut que la terre soit un séjour bien étranger pour la vertu, car elle ne fait qu’y souffrir. Ibid. 1 157
Sous un mince cristal l’hiver conduit leurs pas ; Le précipice est sous la glace ; Telle est de vos plaisirs la légère surface. Glissez, mortels, n’appuyez pas (a).
Je pense, pour moi, qu’il n’y a que le sentiment qui nous puisse donner des nouvelles un peu sûres de nous, et qu’il ne faut pas trop se fier à celles que notre esprit veut faire à sa guise, car je le crois un grand visionnaire. Ibid. 1 158
FRANÇOIS PARADIS DE MONCRIF '
Fiez-vous aux personnes jalouses du soin de vous connaî tre, vous ne perdrez rien avec elles, la nécessité de bien voir est attachée à leur misérable passion, et elles vous trouvent toutes les qualités que vous avez, en vous cher chant tous les défauts que vous n’avez pas. Id., IIe Partie.
1687-1770
1 148
Si la vie est un passage, Sur ce passage Au moins semons des fleurs. Couplets détachés.
1 159
1 14»
Nous sommes plus jaloux de la considération des autres que de leur estime, et par conséquent de notre innocence, parce que c’est précisément nous que leur considération distingue, et que ce n’est qu’à nos mœurs que leur estime s’adresse. Ibid.
On n’est que plus près du danger, Quand on croit n’avoir rien à craindre. Les artifices de l’amour.
PIERRE DE MARIVAUX
1 160
1688-1763
La plupart des femmes qui ont beaucoup d’esprit ont une certaine façon d’en avoir qu’elles n’ont pas naturellement, mais qu’elles se donnent. Id., IVe Partie.
1 150
Quand quelqu’un me vante une femme aimable et l’amour qu’il a pour elle, je vois un frénétique qui me fait l’éloge d’une vipère, qui me dit qu’elle est charmante, et qu’il en a le bonheur d’être mordu. Les surprises de l’amour, acte I, sc. n (Lélio).
ALEXIS PIRON .... 1 loi
1689-1773
1146. (a) Cité par Chamfort dans Caractères et Anecdotes. Qu’un valet raisonneur est'un sot animal ! 1147. (a) Vers figurant sous une gravure d’après le tableau La Métromanie, acte I, sc. vn. de Lancret, Le Patinage.
54
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1162
1 162-1 184
Le bon sens du maraud quelquefois m’épouvante. Molière, avec raison, consultait sa servante. Id., acte II, sc. ix.
ment par eux-mêmes ». L’auteur chinois nous donne ici la cause de la corruption de presque toutes les monar chies. Id., VIII, 6.
1163
1 174
Je veux que la vertu plus que l’esprit y brille. La mère en prescrira la lecture à sa fille. Id., acte III, sc. vn.
La liberté est le droit de faire tout ce que les lois per mettent. Id., XI, 3.
1 164
1 175
Ne pourrait-on savoir quelle mouche vous pique ? Id., acte V, sc. v.
Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Id., XV, 5.
1 165
1 176
Us sont quarante, qui ont de l’esprit comme quatre («). Œuvres complètes, 1777,t.I, p. 122.
Lorsqu’on veut changer les mœurs et les manières, il ne faut pas les changer par les lois. Id., XIX, 16.
1 166
Ci gît Piron, qui ne fut rien, Pas même académicien. Épigrammes, Mon épitaphe.
1 177
Chose admirable ! la religion chrétienne, qui ne semble ' avoir d’objet que la félicité de l’autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci. Id., XXIV, 3.
CHARLES DE SECONDAT
• 1 178
BARON DE LA BRÈDE ET DE MONTESQUIEU 1689-1755
Jamais nation (a) ne prépara la guerre avec autant de prudence, et ne la fit avec autant d’audace. Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, chap. n.
1 167
Sitôt que les hommes sont en société ils perdent le senti ment de leur faiblesse ; l’égalité qui était entre eux cesse, et l’état de guerre commence. L'Esprit des lois, I, 3.
1 179
Un gouvernement libre, c’est-à-dire toujours agité, nesaurait se maintenir s’il n’est pas par ses propres lois capables de correction. /Æ,.VIII.
1 168
Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie. Id., II, 2.
1 180
H ne faut pas beaucoup de probité pour qu’un gouverne ment monarchique ou un gouvernement despotique se maintiennent ou se soutiennent. La force des lois dans l’un, le bras du prince toujours levé dans l’autre, règlent ou contiennent tout. Mais dans un état populaire, il faut un ressort de plus, qui est la vertu. Id., III, 3.
1 181
H vaut mieux courir le risque de faire une guerre malheu reuse que de donner de l’argent pour avoir la paix ; car on respecte toujours un prince lorsqu’on sait qu’on ne le vaincra qu’après une longue résistance. Id., XVITT.
1 170
On est ordinairement le maître de donner à ses enfants ses connaissances ; on l’est encore plus de leur donner ses passions. Id., IV, 5.
1 182
1 171
Ce n’est pas la fortune qui domine le monde (...) H y a des causes générales, soit morales, soit physiques, qui agissent dans chaque monarchie, l’élèvent, la maintiennent ou la précipitent. Ibid.
L’amour de la démocratie est celui de l’égalité. 1 172
Id., V,
’
On parle beaucoup de la fortune de César : mais cet honüne extraordinaire avait tant de grandes qualités, sans pas un défaut, quoiqu’il eût bien des vices, qu’il eût été bien difficile que, quelque armée qu’il eût commandée, il n’eût été vainqueur, et qu’en quelque république qu’il fût né, il ne l’eût gouvernée. 2Æ,XI.
1 169
3.
Lé gouvernement monarchique a un grand avantage sur le républicain : les affaires étant menées par un seul, il y a plus de promptitude dans l’exécution. Id., V, 10.
1
183
Si le hasard d’une bataille, c’est-àrdire une cause parti culière, ruine un État, il y avait une cause générale qui faisait que cet État devait périr par une seule bataille. Ibid.
1 173
< Ce qui perdit les dynasties de Tsin et de Souï », dit un auteur chinois, « c’est qu’au lieu de se borner comme les anciens, à une inspection générale, seule digne du souve rain, les princes voulurent gouverner tout immédiate-
1 184
-
_. - -
Un empire fondé par les armes a besoin de se soutenir par les armes. Ibid.
1165. (a) C’est Rigoley de Juvigny qui, dans sa Vie de Piron, cite ce mot de son ami. Il s’agit de 1*Académie Française. (Gf. Le Musée de la conversation, par R. Alexandre, p. 418.)
1178. (a) La Rome ancienne.
55
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 185-1 210 1186
—
1198
Ah ! Ah ! Monsieur est Persan ! C’est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Persan ? Lettres persanes, 30.
Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût pré judiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudi ciable à l’Europe et au genre humain, je le regarderais comme un crime. Ibid.
1 186
Il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort. Id.,40. 1 187
1 199
Nous sommes si aveugles que nous ne savons quand nous devons nous affliger ou nous réjouir : nous n’avons presque jamais que de fausses tristesses ou de fausses joies. Ibid.
Les plus méchants citoyens de France furent Richelieu et Louvois. Id., Des grands hommes de France.
On dit fort bien que si les triangles faisaient un dieu, ils lui donneraient trois côtés. Id., 69.
Les Anglais sont occupés, ils n’ont pas le temps d’être polis. Id., Des Anglais et des Français.
1 188
1 200
1189
1 201
Les Français (...) enferment quelques fous dans une mai son, pour persuader que ceux qui sont dehors ne le sont pas. Id., 78.
La France se perdra par les gens de guerre.
Id., Variétés. 1 202
1190
J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers. Ibid.
On dit que l’homme est un animal sociable. Sur ce pied-là, il me paraît que le Français est plus homme qu’un autre, c’est l’homme par excellence ; car il semble fait unique ment pour la société. Ibid.
1 203
Sur les nouvelles découvertes, nous avons été bien loin pour des hommes. Ibid.
1 191
Un grand seigneur est un homme qui voit le roi, qui parle aux ministres, qui a des ancêtres, des dettes et des pen sions. ta, 89.
1 204
J’ai toujours vu que pour réussir dans le monde, il fallait avoir l’air fou et être sage. Ibid.
1192
1 205
La faveur est la grande divinité des Français. Le ministre est lé grand prêtre, qui lui offre des victimes. Ceux qui l’entourent ne sont point habillés de blanc : tantôt sacri ficateurs et tantôt sacrifiés ; ils se dévouent eux-mêmes à leur idole avec tout le peuple. Ibid.
Le souper tue la moitié de Paris, le dîner l’autre. Ibid. 1 206
La plupart des hommes sont plus capables de grandes actions que de bonnes. Ibid.
1193
1 207
L’effet ordinaire des colonies est d’afiaiblir le pays d’où on les (a) tire, sans peupler ceux où on les envoie. Id., 122.
Je hais Versailles parce que tout le monde y est petit ; j’aime Paris parce que tout le monde y est grand. Ibid.
1 194
1 208
Les hommes sont comme les plantes, qui ne croissent jamais heureusement, si elles ne sont bien cultivées. Id., 123.
Quand dans un royaume il y a plus d’avantage à faire sa cour qu’à faire son devoir, tout est perdu. Ibid.
1 195
L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la. vie, n’ayant jamais eu de chagrin, qù’une heure de lecture n’ait dissipé. Pensées diverses, Portrait de Montesquieu par lui-même.
P.-C. NIVELLE DE LA CHAUSSÉE 1692-1754 1 209
Devine si tu peux, et choisis si tu l’oses (a). Le Préjugé à la mode, acte II, sc. rv.
1 196
Je suis amoureux de l’amitié.
1 210
Ibid.
L’égalité, Madame, est la loi de nature. L’École des Mères, acte III, sc. m.
1 197
Ce qui m’a toujours beaucoup nui, c’est que j’ai toujours méprisé ceux que je n’estimais pas. Ibid.
1 209. (a) Corneille avait mis les mêmes mots dans la bouche de Léontine, personnage tfHéracUus (acte IV, sc. iv, ci. cit. 270).
1193. (a) Les colons.
56
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 211-1 235
1 211
1 221
Quand tout le monde a tort, tout le monde a raison. La Gouvernante, acte l, sc. ni.
Nos prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense ; Notre crédulité fait toute leur science. Id., acte IV, sc. i (Jocaste). 1 222
LOUIS RACINE
Et qui pardonne au crime en devient le complice. Brutus, acte V, sc. i (Brutus).
1692-1762 1 212
1 223
Nuit brillante, dis-nous qui t’a donné tes voiles ? Poème de la religion, Chant I.
J’eusse été près du Gange esclave des faux dieux, Chrétienne dans Paris, musulmane en ces lieux. Zaïre, acte I, sc. i
1 213
Quel bras peut vous suspendre, innombrables étoiles ?
(Zaïre).
1 224
Ibid.
On ne peut désirer ce qu’on ne connaît pas.
1 214
Ibid. (Zaïre).
Oui, c’est un Dieu caché que le Dieu qu’il faut croire. Mais tout caché qu’il est, pour révéler sa gloire, Quels témoins éclatants devant moi rassemblés !
1 225
Mon Dieu, qui me la rends, me la rends-tu chrétienne ? Id., acte II, sc. ni (Lusignan).
Ibid.
1 226
CH.-FR. PANARD
Punissez votre fille, elle était musulmane. Ibid. (Zaïre),
1694-1765 1 215
1227
Le causeur dit tout ce qu’il sait ; L’étourdi ce qu’il ne sait guère ; Les jeunes ce qu’ils font, les vieux ce qu’ils ont fait ; Et les sots ce qu’ils veulent faire. La Discrétion.
Le voilà donc connu, ce secret plein d’horreur. Id., acte IV, sc. v (Orosmane).
1 218
1 229
1 228
Tout vous est pardonné, puisque je vois vos pleurs. Akire, acte V, sc. vu (Gusman).
Nous voyons des commis Mis Comme des princes, Qui jadis sont venus Nus De leurs provinces.
Des Dieux que nous servons connais la différence : Les tiens t’ont commandé le meurtre et la vengeance ; Et le mien quand ton bras vient de m’assassiner, M’ordonne de te plaindre et de te pardonner (a). Ibid.
1 230
Chanson,
Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux. L’Enfant prodigue, Préface.
Paris.
1 231
FRANÇOIS QUESNAY 1694-1774
Les mortels sont égaux ; ce n’est point la naissance, C’est la seule vertu qui fait leur différence. Mahomet ou le Fanatisme, acte I, sc. iv (Omar).
1 217
Laissez passer, laissez faire (a).
1 232
Craintive je te sers, aveugle je te suis. là., acte
FRANÇOIS-MARIE AROUET dit VOLTAIRE 1694-1778
.
III, sc. n (Pahnire).
1 233
C’est encor peu de vaincre, il faut savoir séduire. Métope, acte I, sc. rv (Polyphonie).
1 218
Il faut être en France enclume ou marteau : j’étais enclume. Mémoires pour servir à la vie de M. àe Voltaire, écrits par lui-même.
1 234
Le premier qui fut roi fut un soldat heureux ; Qui sert bien son pays n’a pas besoin d’aïeux (a). . là., acte II, sc. ni (Polyphonie).
1 219
1
On doit des égards aux vivants ; on ne doit aux morts que la vérité. Lettres écrites en 1719... sur Œdipe
235
Quand on a tout perdu, quand on n’a plus d’espoir, La vie est un opprobre, et la mort un devoir. là., acte II, sc. vu (Mérope).
(Première lettre, Note).
1 220
L’amitié d’un grand homme est un bienfait des dieux. Œdipe, acte I, sc. i (Philoctète).
1229. (a) Voltaire s’est inspiré ici de la noble réponse de François de Guise au protestant Poltrot de Méré qui l’avait mortellement blessé au siège d’Orléans. Cf. Morceaux choisis (Desgranges). 1 234. (a) Voltaire se répète parfois. Douze ans avant Mérope il écrivait dans sa tragédie Ériphile» acte III, sc. xx: Et qui sert son pays n’a pas besoin d’aïeux.
1 217. (a) Mot repris par Adam Smith pour son Traité de la richesse des nations. Cf. L’Esprit dans l’histoire» par Édouard Fournier, p. 430.
57
1 236-1 261
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 236
1.249
On croirait que cet ouvrage est le fruit de l’imagination d’un sauvage ivre (a). Dissertation sur la tragédie ancienne et moderne, publiée en tête de Sémiramis.
Qui m’apprend mon devoir est trop sûr de me plaire. Ibid. 1 250
Souvent le désespoir a gagné des batailles.
1 237
Id.,
X.
1 251
Je suis bien loin assurément de justifier en tout la tra gédie A'Hamlet : c’est une pièce grossière et barbare qui ne serait pas supportée par la plus vile populace de la France et de l’Italie (...) Mais parmi les irrégularités gros sières qui rendent encore aujourd’hui le théâtre anglais si. absurde et si barbare, on trouve dans Hamlet, par une bizarrerie encore plus grande, des traits sublimes dignes des plus grands génies. Il semble que la nature se soit plu à rassembler dans la tête de Shakespeare ce qu’on peut imaginer de plus fort et de plus grand, avec ce que la grossièreté sans esprit peut avoir de plus bas et de plus détestable.
Qui n’a pas l’esprit de son âge De son âge a tout le malheur. Stances, VIII. A Madame du Châtelet. 1 252
Si vous voulez que j’aime encore Rendez-moi l’âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s’il se peut, l’aurore. Ibid.
1 253
Un oiseau peut se faire entendre Après la saison des beaux jours ; Mais sa voix n’a plus rien de tendre, R ne chante plus ses amours. Stances, XXXIV. A Madame Lullin.
Ibid.
1 238
La crainte suit le crime, et c’est son châtiment. Sémiramis, acte V, sc. i (Sémiramis). 1 239
1 254
Plus le coupable est grand, plus grand est le supplice. Id., acte V, sc. vm (dernière) (Oroès).
Aime la vérité, mais pardonne à l’erreur. Discours en vers sur l’homme,
1 240
IL
De la Liberté.
Qui ne craint point la mort est sûr de la donner. Oreste, acte III, sc. vm
1 255
Le premier des devoirs, sans doute, est d’être juste ; Et le premier des biens est la paix de nos cœurs. Poème sur la loi naturelle, 3e partie.
(Oreste).
1 241
A tous les cœurs bien nés que la patrie est chère ! Tanerède, acte m. sc. i (Tancrède).
1 256
On voit briller la cité genevoise, Noble cité riche, fière et sournoise. On y calcule et jamais on n’y rit : L’art de Barrême (u) est le seul qui fleurit. La Guerre civile de Genève, Chant
1 242
Et voilà justement comme on écrit l’histoire. Chariot ou la Comtesse de Givri, acte I, sc. vu (L’intendant). 1 243
On est gai le matin, on est pendu le soir. Id., acte II,
I.
1 257
O le bon temps que ce siècle de fer ! Satires, Le Mondain.
sc. vu (Guillot).
1 244
1 258
Quand tu voudras parler, ne dis mot pour bien faire. Id., acte III, sc. i (Babet).
Le superflu, chose très nécessaire. Ibid.
1 245
1 259
Je chante ce héros qui régna sur la France Et par droit de conquête et par droit de naissance (a). La Eenriade, Chant
Le paradis terrestre est où je suis. Ibid. 1 260
I.
Si mes amis sont heureux-, Je serai moins misérable. Id., Sur l’usage
1246
Tel brille au second rang qui s’éclipse au premier. Ibid.
1 247
de la vie.
1 261
Tout devient légitime à qui venge l’Église.
Id.,
De ce bourbier vos pas seront tirés, Dit Pompignan ; votre dur cas me touche : Tenez, prenez mes Cantiques Sacrés, Sacrés, ils sont, car personne n’y touche (a). Id., Le pauvre
V.
1248
Rarement de sa faute on aime le témoin. Id.,
IX.
1 236. (a) H s’agit d’Hamlet de Shakespeare, voir cit. sui vante. 1 245. (a) Ce vers se trouve dans un poème de l’abbé Cassagne, intitulé Henri le Grand, au roi (Henri IV) publié en 1661.
diable.
1 256. (a) B.-F. Barrême, arithméticien célèbre (1640-1703), expert pour la Chambre des Comptes. 1 261. (a) Cf. citation 1 346.
58
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 262
1 262-1 285
1 274
L’autre jour, au fond d’un vallon, Un serpent piqua Jean Fréron. Que pensez-vous qu’il arriva ? Ce fut le serpent qui creva. Id., Épigramme imitée deTAnthologie.
Que de poètes à jeun ont chanté la bouteille ! Ibid. 1 263
L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer Que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. Id., Les
Cabales.
1 275
1 264
L’oreille est le chemin du cœur. Id.,
Chacun vantait la Paix, que partout on chassa. On dit que seulement par grâce on lui laissa Deux asiles fort doux : c’est le lit et la table. Puisse-t-elle y fixer un règne un peu durable !
La plupart des bons mots sont des redites. Essai sur les mœurs et Tesprit des Nations. 1 277 H [Charles XII] a porté toutes les vertus des héros à un excès où elles sont aussi dangereuses que les vices opposés. Histoire de Charles XII, chap. vin.
Ibid.
1 265
Quoi ! Vous êtes monarque et vous m’aimez encore. Entres, LVII. Au Roi de Prusse Frédéric le Grand, en réponse à une lettre dont il honora l’auteur à son avènement à la couronne.
1 278
1 266
Les hommes en général ressemblent aux chiens qui hur lent quand ils entendent de loin d’autres chiens hurler. Fragments historiques (u), Art. III.
Je veux que le cœur parle, ou que l’auteur se taise. Ne célébrons jamais que ce que nous aimons. En fait de sentiment l’art n’a rien qui nous plaise : Ou chantez vos plaisirs ou quittez vos chansons. Id., XCII. A Madame Denis.
1279
Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu. Le Sottisier, XXXlI.
1 267
Dieu ne doit point pâtir des sottises du prêtre. Id., CIV. A l’auteur du Livre imposteurs. 1 268 Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer.
Réponse au roi de Prusse.
1 276
1280
des
Autant que je déteste et que je méprise la basse et infâme superstition qui déshonore tant d’États, autant j’adore la vertu véritable. Correspondance. A M. le Président
Trois
Hénault, 31 oct. 1740.
Ibid. 1 281
1 269
Qui n’aime point les vers a l’esprit sec et lourd. Id., CVIII, Au roi de la
On presse l’orange, et on jette l’écorce (a). Id., A Mme Denis, 2 septembre 1751,
Chine.
1 270
1 282
Les Français sont malins et sont grands chansonniers.
On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes, fi prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage (a). Id., A. J.-J. Rousseau, 31 août 1755.
Ibid. 1 27X
A mon feu qui s’éteint rends (a) sa clarté première : C’est du Nord aujourd’hui que nous vient la lumière. Id., CXI. A l’impératrice de Russie,
1 283
Faites des perruques I (a)
Catherine IL
1 272
1 284
Alors un petit Juif (a), au long nez, au teint blême, Pauvre, mais satisfait, pensif et retiré, Esprit subtil et creux, moins lu que célébré, Caché sous le manteau de Descartes, son maître, Marchant à pas comptés s’approcha du grand Être : a Pardonnez-moi, dit-il, en lui parlant tout bas, Mais je pense entre nous que vous n’existez pas. » Les Systèmes.
Les beaux esprits se rencontrent. Id., A M.
Thieriot, 30 juin 1760.
1 285
H n’est pas mal de couper une tête de l’hydre de la calom nie dès qu’on en trouve une qui remue. Id., A M. Damilaville, 8 novembre 1762. 1278. (a) Le titre complet est Fragments historiques sur V Inde et le général Lally. L’article III concerne La Bourdonnais et Dupleix et la citation appartient à un passage où Voltaire relate les violents démêlés entre La Bourdonnais, gouverneur de l’île Bourbon et Dupleix, gouverneur de Pondichéry. 1 281. (a) A propos de ses démêlés avec Frédéric II de Prusse. 1 282. (a) Cette affirmation concerne le Discours sur l’origine de Vinégalité parmi les hommes. 1 283. (a) Un perruquier de Langres, Charles André, avait fait une mauvaise tragédie : Le tremblement de terre de Lisbonne en 1760. H l’envoie à Voltaire en l’appelant son cher confrère. Voltaire lui donna, en réponse, le conseil noté ci-dessus.
1 273
Qui que tu sois, voici ton maître : H l’est, le fut, ou le doit être. Poésies Mêlées, XLIII. Inscription pour une statue de l’Amour, dans les jar
dins de Maisons.
1 271. (a) Voltaire s’adresse à Catherine II. 1 272. (a) Spinoza.
59
1 286-1 306
auteurs d’expression française
. 1 286
1 296
Que faites-vous à présent ? Travaillez-vous en géométrie, efi histoire, en littérature ? Quoi que vous fassiez, écrasez Tintâme, et aimez qui vous aime. ïd., A M. d’Alembert, 28 novembre 1762.
Si nous ne comprenons pas certaines choses un peu déli cates, c’est qu’apparemment il n’était pas nécessaire que nous les comprissions. Id., A M. d’Argenson, 6 novembre 1770.
1 287
1 297
Je crois que M. le Cardinal de Bernis finira par être archevêque (a) ; mais d’Alembert doute qu’ayant fait les Quatre saisons, (b) il fasse encore la pluie et le beau temps. Id., A M. le Maréchal Duc de Richelieu,
H y a une autre canaille à laquelle on sacrifie tout et cette canaille est le peuple. Id., Au marquis de Condorcet, 27 janvier 1776.
1 298
C’est de lui (a), que les nations tiennent ce grand prin cipe : qu’il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent. Zadig, chap. vi.
24 janv. 1764. 1288
Tout ce que je vois jette les semences d’une révolution qui arrivera immanquablement et dont je n’aurai pas le plaisir d’être témoin. Les Français arrivent tard à tout, mais enfin ils arrivent. La lumière s’est tellement répan due de proche en proche qu’on éclatera à la première occasion ; et alors ce sera un beau tapage. Les jeunes gens sont bien heureux ; ils verront de belles choses. Id., Au marquis de Chauvelin, 2 avril 1764.
1 299
H (a) croyait que les lois étaient faites pour secourir les citoyens autant que pour les intimider. Ibid. 1 300
H («) se figurait alors les hommes tels qu’ils sont en effet, des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue. Id., chap. ix.
1289
Ce n’est pas l’amour qu’il fallait peindre aveugle, c’est l’amour-propre. Id., A M. Damilaville, 11 mai 1764.
1 301
On se porte toujours bien avec de la sobriété et de l’exer cice, et (...) l’art de faire subsister ensemble l’intempé rance et la santé est un art aussi chimérique que la pierre philosophale, l’astrologie judiciaire, et la théologie des mages. Id., chap. xvni.
1 290
H est à propos que le peuple soit guidé et non pas qu’il soit instruit. Ibid., 19 mars 1766.
1 291
Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu.
1 302
Ibid., 1er avril 1766.
L’homme ne peut se donner ni sensation, ni idée, il reçoit tout : la peine et le plaisir lui viennent d’ailleurs, comme son être. Id., chap. xx.
1 292
Et voilà comme on écrit l’histoire ; puis fiez-vous à Mes sieurs les savants (a). Id., A Mme la marquise du Deffand, 24 septembre 1766.
.
1 293
Sa sacrée Majesté le Hasard décide de tout. Id., A M. Mariette, 26 février
1767
1 294
J’avais dit que son génie était à lui [Shakespeare], et que les fautes étaient à son siècle (a). Id., A Horace Walpole, 15 juillet 1768.
1 303
i
Nous disséquons des mouches, dit le philosophe, nous mesurons des lignes, nous assemblons des nombres ; nous sommes d’accord sur deux ou trois points que nous entendons, et nous disputons sur deux ou trois mille que nous n’entendons pas. Micromégas, chap. vn.
j |
1 304
|
Pourquoi donc (...) citez-vous un certain Aristote en grec ? — C’est, répliqua le savant, qu’il faut bien citer ce qu’on ne comprend point du tout dans la langue qu’on entend le moins.
1 295
La métaphysique n’est d’ordinaire que le roman de l’âme ; ce roman n’est pas si amusant que celui des Mille et une nuits. Id., A Madame la duchesse de Choiseul,
1 287. (a) H fut nommé archevêque d’Albi le 30 mai 1764, 1 287. (&) Les Quatre saisons ou les Géorgiques françaises, poème de Bernis avaient été publiées l’année précédente. Cf. cit. 1 398 et seq. 1 292. (a) Ces affirmations sont chères à Voltaire. Dans La Pucélle, au chant X il écrit : « Puis fiez-vous à Messieurs les savants. » Dans sa pièce (cf. cit. 1 242), Chariot ou la Comtesse de Givri, il écrit : «Et voila justement comme on écrit Thistoire. » 1 294. (a) Cf. les deux appréciations de Voltaire sur Hamlet (1236. et 1237).
J
|
1 j
]
Ibid. ~
i i
Ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise : il fallait dire que tout est au mieux. Candide, chap. i.
j ]
1 305
20 août 1770.
j
1
1 306
O Ciel ! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames ! Id., chap. ni. 1 298. (a) Zadig. 1 299. (a) Zadig. 1 300. (a) Zadig.
60
'
1 307-1 329
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 307
1 318
Les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien. Id., chap. x.
Cela, est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. z
1 308
Un entrepreneur des hôpitaux de l’armée, homme d’un grand talent, et qui pouvait se vanter d’avoir tué plus de soldats en un an que le canon n’en fait périr en dix. Jeannot et Colin.
Ibid. 1 319
Vous savez que ces deux nations (a) sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut. Id., chap. xxrrr.
1 320
Toutes les histoires anciennes, comme le disait un de nos beaux esprits (a), ne sont que des fables convenues et, pour les modernes, c’est un chaos qu’on ne peut débrouiler.
1 309
Dans ee pays-ci, il est bon de tuer de temps en temps un amiral pour encourager les autres.
Ibid.
Ibid.
1 321
1 310
Toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami.
Tout est bien, tout va bien, tout va le mieux qu’il soit possible.
Ibid.
Ibid.
1 322
1 311
Un jour, saint Dunstan, irlandais de nation et saint de profession... L’Ingénu, chap. r.
[Milton], ce barbare qui fait un long commentaire du premier chapitre de la genèse, en dix livres de vers durs ? ce grossier imitateur des Grecs qui défigure la création et qui, tandis que Moïse représente l’étemel produisant le monde par la parole, fait prendre un grand compas par le Messiah dans une armoire du ciel pour tracer son ouvrage ? (a) Id., chap. xxv.
1 323
Son esprit est partout et son cœur est ici (a).
MARCEL 1700-1759
1 312
1 324
Messieurs, dit-il (a), voilà une singulière plaisanterie. Pourquoi êtes-vous tous rois ? pour moi, je vous avoue que ni moi ni Martin nous ne le sommes (6). Id., chap. xxvi.
Que de choses dans un menuet ! (a)
BERNARD-JOSEPH SAURIN 1706-1781
1 313
1 325
Et je suis venu passer le carnaval à Venise.
Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la nôtre.
Ibid.
1 314
Sur un buste de Molière. 1 326
Je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement, et qu’ils le méritent. Id., chap. xxx.
Que la nuit paraît longue à la douleur qui veille. Blanche et Guiscard, Tragédie. -
1 327
1 316
Mourir est un instant, vivre est un long supplice. Beverlei, acte V,
Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin.
sc. v.
Ibid.
1 316
GEORGES-LOUIS DE BUFFON
Quand l’homme fut mis dans le jardin d’Éden, il y fut mis, ut operaretur eum : pour qu’il le travaillât, ce qui prouve que l’homme n’est pas né pour le repos.
1707-1788 1 328
La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats. Histoire des Mammifères.
Ibid.
1 317
Travaillons sans raisonner, dit Martin, c’est le seul moyen de rendre la vie supportable.
1 329
Ibid.
Le style est l’homme même.
Discours sur le style. 308. (a) La France et l’Angleterre. 311. (a) Le paradis perdu. Cf. cit. 6 458 et seq. 312. (a) Candide. 1 312. (b) Candide et Martin se mettent à table, à Venise, avec six étrangers qu’ils entendent, surpris, appeler « Sire » ou • Votre Majesté ». 1 1 1
1 320. (a) Fontenelle dans De l'origine des fables. 1 323. (a) Ces vers ont été gravés sous l’urne contenant le cœur de Voltaire à Femey. 1 324. (a) Célèbre maître de danse.
61
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1330-1 348 1 330
1 339
Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées.
La douleur est un siècle et la mort un moment. EfAtre à ma sœur sur ma convalescence.
Ibid.
1 340
1 331
Mais Paris guérit tout et les absents ont tort. Le Méchant, acte
Bien écrire, c’est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre : c’est avoir en même temps de l’esprit, de l’âme et du goût.
On ne vit qu’à Paris et l’on végète ailleurs. Id., acte
Ibid. 1
II, sc. vu.
1 341
332
III, sc. ix.
1 342
Le génie n’est qu’une plus grande aptitude à la patience.
Ah ! Qu’un premier amour a d’empire sur nous ! Id., acte III,
Cité par Hérault de Séchelles dans
Une visite à Montbard.
sc. xn.
1 343
Tout est mal, tout est bien, tout le monde est content. Id., acte IV, sc.
CARLO GOLDONI 1 333
1707-1793
Paris est un monde. Tout y est grand : beaucoup de mal et beaucoup de bien. Allez aux spectacles, aux prome nades, aux endroits de plaisir, tout est plein. Allez aux églises, il y a foule partout. Dans une vüle de huit cent mille âmes, il faut de toute nécessité qu’il y ait plus de bonnes gens et plus de vicieux que partout ailleurs : on n’a qu’à choisir. Mémoires de Goldoni (a) (Éditions du
Elle a d’assez beaux yeux Pour des yeux de province. Ibid.
1 345
L’esprit qu’on veut avoir gâte celui qu’on a. Id., acte IV,
sc. vn.
LE FRANC DE POMPIGNAN
Verger, Paris), chap. m.
1 334
1709-1784 1 346
La bonté, la justice, la clémence, la bienfaisance sont des devoirs pour tous ceux que Dieu a destinés à gouverner les hommes. (...) Voilà des vertus rares, des vertus essen tielles, bien plus utiles à l’État que l’esprit de conquête. Id., chap. xxrv.
Le Nil a vu sur ses rivages De noirs habitants des déserts Insulter par leurs cris sauvages L’astre éclatant de l’univers. Cris impuissants ! Fureurs bizarres ! Tandis que ces monstres barbares Poussaient d’insolentes clameurs, Le dieu, poursuivant sa carrière, Versait des torrents de lumière Sur ses obscurs blasphémateurs (a). Ode sur la mort de J.-B. Rousseau.
i sas
Les grandes nouveautés ont toujours de la peine à être généralement approuvées. Il est rare même que les pre miers auteurs en profitent. Id., chap. xxxrv.
1 336
Les femmes ont tort de suivre, en fait de coiffure, la mode générale. Chacune devrait consulter son miroir, examiner ses traits, adapter l’arrangement de sa chevelure à l’air de son visage et conduire la main de son perruquier. Id., chap. xxxvn.
GENTIL-BERNARD 1710-1755 1 347
1 337
L’amant qui loue est l’amant couronné, Avant l’amour l’amour-propre était né. L’Art d’aimer,
Si les Français perdent une bataille, une épigramme les console; si un nouvel impôt les charge, un vaudeville les dédommage ; si une affaire sérieuse les occupe, une chansonnette les égaye, et le style le plus simple et le plus naïf est toujours relevé par des traits malins et par des pointes piquantes. Id., chap. xxxviii.
1710-1793 1 348
Point d’esclaves chez nous ; en ne respire en France Que les plaisirs, la liberté, l’aisance. Tout citoyen est Roi sous un Roi citoyen (a). Soliman Second, acte II, sc. in (Roxelane).
1709-1777 Désir de fille est un feu qui dévore ; Désir de nonne est cent fois pis encore. Vert-Vert,
Chant II.
CHARLES-SIMON FAVART
J.-B. GRESSET 1338
v.
1 344
Chant IL
1333. (a) Écrit directement en français. Voir les autres cita tions de C. Goldoni dans les auteurs d’expression italienne (cf. cit. 7 606 et seq.).
62
1 346. (et) Cf. cit. 1 261 de Voltaire. 1 348. (a) J. de Maistre dans ses Considérations sur la France (ch. vm) attribue à Louis Racine la paternité de cette expression. Le fils du grand Racine aurait dit au roi au nom de la ville de Paris : < Sous un roi citoyen, tout citoyen est roi. » Cf. .Les Citations françaises, par O. Guerlac, pp. 119 et 215.
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
LOUIS XV
1 349-1 368
véritable goût, surtout quand il est question des ouvrages de la nature («). 1 1 500. (a) Du Pont de Nemours traite de l’émancipation poli tique des nègres dans les colonies françaises. Lamartine attribue ■ce jugement à Barnave {Histoire des Girondins, livre X, chap. ix). C’est une erreur (cf. le Moniteur du 24 mai 1791). L’expression est connue sous une forme condensée : < Périssent les colonies plutôt qu’un principe. »
Ibid.
1 510
Une femme de 90 ans disait à M. de Fontenelle, âgé de 95 ans : « La mort nous a oubliés. » — « Chut ! », lui répon dit M. de Fontenelle, en mettant le doigt sur sa bouche. Ibid.
1 503. (a) R s’agit de 3.-3. Rousseau.
70
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 511-1 536
1 511
1 523
On demandait à M. de Fontenelle mourant : « Comment cela va-t-il ?» — « Cela ne va pas, dit-il, cela s’en va. » Ibid.
Quelqu’un disait que la Providence était le nom de bap tême du Hasard, quelque dévêt dira que le Hasard est un sobriquet de la Providence. Ibid.
1 512
D*, misanthrope plaisant, me disait, à propos de la méchanceté des hommes : «H n’y a que l’inutilité du pre mier déluge qui empêche Dieu d’en envoyer un second. » Ibid. i sis
Quelqu’un disait d’un homme très personnel : il brûle rait votre maison pour se faire cuire deux œufs. Ibid. 1 514
1 52'4
La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. Ibid. 1 525
Vivre est une maladie, dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures ; c’est un palliatif : la mort est le remède. Ibid. 1 526
M*** L. avait, pour exprimer le mépris, une formule favorite : c’est l’avant-dernier des hommes. — Pourquoi l’avant-dernier ? lui demandait-on. — Pour ne décourager personne, car il y a presse. Ibid.
H y a deux choses auxquelles il faut se faire, sous peine de trouver la vie insupportable : ce sont les injures du temps et les injustices des hommes. > ' ' ■ Ibid.
1 515
Célébrité : l’avantage d’être connu de ceux qui ne vous connaissent pas. Ibid.
1 527
Un sot sur lequel il ,n’y a pas de prise, c’est une cruche sans anse. Ibid.
1 528
1 516
H y a plus de fous que de sages, et, dans le sage même, il y a plus de folie que de sagesse. Ibid.
H faut vivre, avec les vivants. — Cela n’est pas vrai, il faut vivre avec les morts (a). Petits Dialogues philosophiques.
1 529
R faut être juste avant d’être généreux, comme oh a des chemises avant d’avoir des dentelles. Ibid.
1 517
La plupart des faiseurs de recueils de vers ou de bons mots ressemblent à ceux qui mangent des cerises ou des huîtres, choisissant d’abord les meilleures et finissant par tout manger. Maximes et Pensées, I. i sis H semble que, d’après les idées reçues dans le monde et la décence sociale, il faut qu’un Prêtre, un Curé croie un peu pour n’être pas hypocrite, ne soit pas sûr de son fait pour n’être pas intolérant. Le Grand Vicaire peut sourire à un propos contre la Religion, l’Évêque rire tout à fait, le Cardinal y joindre son mot.
1530
La fausse modestie est le plus décent de tous les men songes. Ibid. 1 531
Les gens du monde ne sont pas plus tôt attroupés qu’ils se croient en société. Id„ IL 1 532
La société est composée de deux grandes classes : ceux qui ont plus de dîners que d’appétit et ceux qui ont plus d’appétit que de dîners. Ibid.
1 519
On souhaite la paresse d’un méchant et le silence d’un sot. Ibid.
1 533
Amitié de cour, foi de renards et société de loups.
Ibid.
1 520 1 534
D y a des sottises bien habillées comme il y a des sots très bien vêtus. Ibid.
On n’imagine pas combien il faut d’esprit pour n’être pas ridicule. Ibid.
1 521
1 535
Dans les grandes choses, les hommes se montrent comme il leur convient de se montrer; dans les petites, ils se montrent comme ils sont. Ibid.
Quand on veut plaire dans le monde, il faut se résoudre à apprendre beaucoup de choses qu’on sait par des gens qui les ignorent. Ibid.
1 522
1 536
L’opinion est la reine du monde, parce que la sottise est la reine des sots. Ibid.
Un homme d’esprit est perdu, s’il ne joint à l’esprit l’éner gie de caractère. Quand on a la lanterne de Diogène, il faut avoir son bâton. Ibid.
1 516. (a) C’est-à-dire avec leurs œuvres.
71
auteurs d’expression française
1 537-1 554
1 549
1 637
La générosité n’est que la pitié des âmes nobles. Id.,ÏV. 1 538
Ce que j’ai appris, je ne le sais plus. Le peu que je sais encore, je l’ai deviné. Ibid. 1 539
L’amour est comme les maladies épidémiques. Plus on les craint, plus on y est exposé. Id., V.
Croyez-moi, vicomte, on acquiert rarement les qualités dont on peut se passer. Combattant sans risque, vous devez agir sans précaution. Pour vous autres hommes, les défaites ne sont que des succès de moins. Dans cette partie si inégale, notre fortune est de ne pas perdre, et votre malheur de ne pas gagner. Quand je vous accorde rais autant de talents qu’à nous, de combien encore ne devrions-nous pas vous surpasser, par la nécessité où nous sommes d’en faire un continuel usage. Lettre LXXXI. La marquise de Merteuil au vicomte de Valmont.
■1 540
Un homme amoureux est un homme qui veut être plus aimable qu’il ne peut ; et voilà pourquoi tous les amou reux sont ridicules. Ibid. 1 541
L’amour, tel qu’il existe dans la société, n’est que l’échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes.
1 550
Vous parlez à merveille, ma belle amie; mais pourquoi vous tant fatiguer à prouver ce que personne n’ignore ? Pour aller vite en amour, il vaut mieux parler qu’écrire ; voilà, je crois toute votre lettre. Eh mais ! Ce sont les plus simples éléments de l’art de séduire. Lettre XXXIV. Le vicomte de Valmont à la marquise de Merteuil.
Ibid. 1 542
1 551
L’amour plaît plus que le mariage, par la raison que les romans sont plus amusants que l’histoire.
Pour beaucoup de femmes, le plaisir est toujours le plaisir, et n’est jamais que cela ; et auprès de celles-là de quelque titre qu’on nous décore, nous ne sommes jamais que des facteurs, de simples commissionnaires, dont l’activité fait tout le mérite, et parmi lesquels celui qui fait le plus est toujours celui qui fait le mieux.
> 1 543
Ibid. .
La pire de toutes les mésalliances est celle du cœur. Ibid. 1 543-1
La plupart des livres d’à présent ont l’air d’avoir été faits en un jour, avec des livres lus de la veille. Id., VI. 1 544
Ce qui fait le succès de quantité d’ouvrages, est le rap port qui se trouve entre la médiocrité des idées de l’auteur et la médiocrité des idées du public.
1 552
On s’ennuie de tout. Mon ange, c’est une loi de la nature. Ce n’est pas ma faute (...) Si, par exëmple, j’ai eu juste autant d’amour que toi de vertu, et c’est sûrement beau coup dire, il n’est pas étonnant que l’un ait fini en même temps que l’autre. Ce n’est pas ma faute.
Ibid.
Lettre de rupture citée par la marquise de Merteml au vicomte de Valmont dans la lettre CXLI.
1 545
Plùsieurs gens de lettres croient aimer la gloire et n’aiment que la vanité. Ce sont deux choses bien différentes et même opposées ; car l’une est une petite passion, l’autre en est une grande. H y a entre la vanité et la gloire la différence qu’il y a entre un fat et un amant.
1 553
Ou vous avez un rival, ou vous n’en avez pas. Si vous en avez un, il faut plaire pour lui être préféré, si vous n’en avez pas, il faut encore plaire pour éviter d’en avoir.
Ibid.
Lettre CLII. La marquise de Merteuil au vicomte de Valmont.
1 546
En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et oh persécute ceux qui sonnent le tocsin. Id., VIL 1 547
On gouverne les hommes avec la tête. On ne joue pas aux échecs avec un bon cœur.
Lettre CXXXIII. Le vicomte de Valmont à la marquise de Merteuil. x
HENRI ESSEX EDGEWORTH DE FIRMONT 1 554
1745-1807
Fils de Saint Louis, montez au Ciel ! (a)
Ibid.
P.-A.-F. CHODERLOS DE LACLOS 1741-1803 1 548
H me semble au moins que c’est rendre un service aux mœurs que de dévoiler les moyens qu’emploient ceux qui en ont de mauvaises pour corrompre ceux qui en ont de bonnes, et je crois que ces lettres pourront concourir efficacement à ce but. Préface aux Liaisons dangereuses.
1 554. (a) L’authenticité de ces paroles historiques est très discutée. Elles auraient été prononcées par l’abbé Edgeworth, le dernier confesseur de Louis XVI, au pied de l’échafaud, le 21 janvier 1793. Elles ne figurent pas dans la relation du prêtre. Questionné plus tard à leur sujet, l’abbé Edgeworth invoqua le trouble extrême où il se trouvait au moment de l’exécution et avoua ne plus se souvenir exactement des paroles qu’il avait dites. On les attribue tantôt à un journaliste, Charles His, tantôt à Charles de Lacretelle. D’autres historiens pensent qu’elles ont pu être prononcées effectivement par l’abbé Edgeworth mais non au moment de l’exécution même. Narrant les derniers moments du roi quelques heures après le supplice, l’abbé aurait dit à des amis : « Et l’âme du fils de Saint Louis monta au ciel. » Un assistant retint ces mots évocateurs et en fit la phrase histo rique qui passa à la postérité.
1 555-1 572
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 563
L. SIMONNET DE MAISONNEUVE ,1
555
Gardez-vous de demander du temps ; le malheur h’en accorde jamais.
1745-1819
Un monarque est puissant quand son peuple est heureux. Odmar et Zulma. Tragédie.
Discours à la Constituante sur le projet Necker, 26 septembre 1789.
1 556
1 564
Puisqu’il fut malheureux, il doit être sensible.
Deux siècles de déprédations et de brigandages ont creusé le gouffre où le royaume est près de s’engloutir. R faut, le combler ce gouffre effroyable !
Ibid.
JEAN SIFFREIN 1B67
Ibid. 1 565
CARDINAL MAURY 1746-1817
Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes ! précipitez-les dans l’abîme ! Il va se refermer... Vous reculez d’horreur... Hommes inconséquents! Hommes pusilla nimes ! -
Beaucoup de mal quand je me considère ; beaucoup de bien quand je me compare (a).
Ibid.
1 566
E.-J. SIEYÈS. ,1 55o ,KR
Vous avez entendu naguère ces mots forcenés : Catilina est aux portes de Rome, et Von délibère! et certes il n’y avait autour de nous, ni Catilina, ni péril,.ni factions, ni Rome... Mais aujourd’hui la banqueroute, la hideusq banqueroute est là ; elle menace de consumer vous, vos; propriétés, votre honneur, et vous délibérez ?
1748-1836
Qu’est-ce que le,Tiers-État ? (a) 1 559
Ils veulent être libres et ne savent pas être justes.
Ibid.
Discours à la Constituante, 10 août 1789.
1 567
R est peu de distance de la roche Tarpéienne au Capitole. Discours à la Constituante, 22 mai 1790.
GABRIEL-HONORÉ DE RIQUETTI 156O
1 568
COMTE DE MIRABEAU 1749-1791
R serait temps que, dans cette révolution qui fait éclore tant de sentiments justes et généreux, l’on abjurât les préjugés d’ignorance orgueilleuse qui font dédaigner les mots salaires et salariés. Je ne connais que trois manières d’exister dans la société : il faut y être mendiant, valeur ou salarié.
Je traiterai enfin du système militaire, genre d’industrie vraiment prussien, et jusqu’ici l’une des plus solides bases de la puissance à laquelle s’est élevée la maison de Brandebourg («). Introduction à ¡’Essai sur la Monarchie Prussienne.
Esprit de Mirabeau. Pensées diverses..
1 569
1 561
Sont-ce déjà les funérailles d’Achille ? («)
Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté nationale et que nous n’en sortirons que par la puissance des baïonnettes (a).
P II.-FABRE D’ÉGLANTINE 1 570
A M. de Dreux-Brézé à la Séance des États-Généraux le 23 juin 1789.
W1794
R pleut, il pleut, bergère...
1 562
Chanson 1780.
Le silence des peuples est la leçon des rois (a).
J.-E. DEJAURE
Discours à la Constituante, 15 juillet 1789.
1571
1 557. (a) Ces paroles auraient été dîtes à Régnault de SaintJean d’Angély qui refusait de donner les titres de < Monseigneur » et d* « JÊminence » au cardinal lors de son élection à FAcadémie. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 222.) 1 558. (a) Titre de la célèbre brochure politique. 1 560. (a) On a fait de cette phrase : « La guerre est l’industrie nationale de la Prusse ® que cite Albert Sorel. Cf. Émile Bourgeois à la séance annuelle de l’institut de France du 25 octobre 1924 et Othon Guereac, Les citations françaises, p. 134. 1 561. (a) Le Moniteur (n° du 20-24 juin 1789) rapporte comme suit la phrase de Mirabeau : « Je déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force, car nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes. » A la Chambre des Pairs en 1833, Scipion de Dreux-Brézé précisait : « Mirabeau dit à mon père : Nous sommes assemblés par la volonté nationale et nous n’en sortirons que par la force. » (Séance du 9.mars 1833.) En dépit de ces rectifications, la phrase hautaine de Mirabeau demeurera. 1 562. (a) Avant Mirabeau, M*r de Beauvais, évêque de Senez, avait déjà prononcé cette parole dans son oraison funèbre de Louis XV (1774) (cf. cit. 1 438).
1751-17"
Quand on fut vértueux On aime à voir lever l’aurore. Montana et Stéphanie.
Musique de Berton, acte II, sc. ni.
NICOLAS-JOSEPH GILBERT 1 572
1751-1780 Au banquet de la vie, infortuné convive, J’apparus un jour, et je meurs (a). Odes,
Ode IX.
1 569. (a) Mirabeau mourant, le 2 avril 1791, entendant ton ner le canon. Robespierre, devant qui l’on citait ces mots, com mente : ■ Achille est mort, Troie ne sera pas prise. » 1 572. (a) La même image se trouve dans Horace, livre I, Satire I, v. 117,119 (cit. 5 423).
73
1 573-1 592
auteurs d’expression française
1 573
1 581
Salut, champs que j’aimais, et vous, douce verdure, Et vous, riant exil des bois. Ciel, pavillon de l’homme, admirable nature, Salut pour la dernière fois !
...les vices moraux peuvent augmenter le nombre et l’intensité des maladies jusqu’à un point qu’il est impos sible d’assigner ; et réciproquement, (...) ce hideux empire du mal physique peut être resserré par la vertu jusqu’à des bornes qu’il est tout aussi impossible de fixer.
Ibid.
Ibid.
1 582
LOUIS LEGENDRE
Jamais le Christianisme, si vous y regardez de près, ne vous paraîtra plus sublime, plus digne de Dieu, et plus fait pour l’homme qu’à la guerre. ld., 7« entretien.
1752-1797 1 574
C’est le sang de Danton qui t’étouffe ! (a)
1 583
JOSEPH DE MAISTRE
Ainsi s’accomplit sans cesse, depuis le ciron jusqu’à l’homme, la grande loi de la destruction des êtres vivants. La terre entière, continuellement imbibée de sang, n’est qu’un autel immense où tout ce qui vit doit être immolé sans fin, sans mesure, sans relâche, jusqu’à la consomma tion des choses, jusqu’à l’extinction du mal, jusqu’à la mort de la mort.
1753-1821 1 575
Toutes les fois qu’un homme se met, suivant ses forces, en rapport avec le Créateur, et qu’il produit une institu tion quelconque au nom de la Divinité ; quels que soient d’ailleurs sa faiblesse individuelle, son ignorance, sa pauvreté, en un mot son dénûment absolu de tous les moyens humains, il participe en quelque manière à la toute-puissance dont il s’est fait l’instrument ; il produit des œuvres dont la force et la durée étonnent la raison. Considérations sur la France, V.
Ibid. 1 584
La guerre est donc divine en elle-même, puisque c’est une loi du monde. Ibid.
1 585
1 576
Je faisais un jour cette.question à un militaire du premier rang... « Dites-moi, M. le Général, qu’est-ce qu’une bataille perdue ? Je n’ai jamais bien compris cela. » R me répon dit après un moment de silence : « Je n’en sais rien. » Et, après un second silence, il ajouta : « C’est une bataille qu’on croit avoir perdue. »
Le Christianisme a été prêché par des ignorants et cru par des savants, et c’est en quoi il ne ressemble à rien de connu. Ibid.
1 577
La Constitution de 1795, tout comme ses aînées, est faite pour l'homme. Or, il n’y a point d'homme dans le monde. J’ai vu dans ma vie des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâces à Montesquieu, qu’on peut être Persan («) mais quant à l'homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie ; s’il existe, c’est bien à mon insu. Id., VI.
Ibid.
1 586
C’est l’imagination qui perd les batailles. Ibid;
RIVAROL 158,
1 578
1753-1801
Ce qui n’est pas clair n’est pas français. De l'universalité de la langue française.
L’histoire du neuf thermidor n’est pas longue : quelques scélérats firent périr quelques scélérats. Id., VIIL
1 588
Les passions sont les orateurs des grandes assemblées. Fragments et pensées politiques.
1 579
Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d’abord par de grands coupables et dépen sée ensuite par d’honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu’ils font. Les soirées de Saint-Pétersbourg. 1er entretien.
1 589
Les Français, las de se gouverner, se massacrèrent; las de se massacrer au dedans, ils subirent le joug de Bona parte, qui les fit massacrer au dehors. Ibid.
1 580
1 590
Toute grandeur, toute puissance, toute subordination repose sur l’exécuteur : il est l’horreur et le lien de l’asso ciation humaine. Otez du monde cet agent incompré hensible, dans l’instant même l’ordre fait place au chaos, les trônes s’abîment et la société disparaît.
Les philosophes sont plus anatomistes que médecins : ils dissèquent et ne guérissent pas. Fragments et pensées philosophiques^ 1 591 La raison se compose de vérités qu’il faut dire et de vérités qu’il faut taire.
Ibid.
Ibid.
1 574. (a) Apostrophe à Maximilien Robespierre au cours de la séance dramatique de la Convention du 9 Thermidor qui vit 1*Assemblée voter l’arrestation de Robespierre et de ses fidèles. Legendre, ancien boucher, avait joué un rôle important à la prise de la Bastille, au 20 juin et au 10 août. 1 577. (fip Cf. citation 1185.
1 592
R y a des gens qui n’ont de leur fortune que la crainte de la perdre. Ibid.
74
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 593
1 593-1 615
J.-B. COFFINHAL-DUBAIL
En fait d’arts, c’est la partie laborieuse d’une nation qui crée, c’est la partie oisive qui choisit et qui règne.
1 603
1754-1794
La République n’a pas besoin de savants (a).
Ibid.
1 594
H y a des vertus qu’on ne peut exercer que quand on est riche.
JOSEPH JOUBERT i 6M
Ibid.
1 595
1754-1824
Quand mes amis sont borgnes, je les regarde de profil. Pensées. Titre préliminaire. L’auteur
Mirabeau est capable de tout pour de l’argent, même d’une bonne action. Rivaroliana.
peint par lui-même.
1 605
1 59«
Penser à Dieu est une action.
Je ne connais guère en Europe que Madame de Staël qui puisse tromper sur son sexe.
1 606
Id.,
titre I. De la piété, 46.
L’imagination est l’œil de l’âme. Id., titre III. Des facultés intellectuelles,
Ibid.
1 597
47.
1 607
C’est bien, mais il y a des longueurs (a).
On se luxe l’esprit comme le corps. Id., titre IV. De la nature
Ibid.
1 598
1 608
C’est un terrible avantage que de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser (a). Pensées, Traits et Bons Mots.
des esprits, 59.
'
On n’est guère malheureux que par réflexion. Id., titre V. Des passions et des affections de l’âme, 21.
1 599 1 609
Poète, conquérant, sage, voluptueux Ce roi qui sut instruire et ravager la terre, Se dégoûta des vers, des rois et de la guerre, Méprisa ses sujets et les rendit heureux. Vers pour être mis au tas du portrait du jeu roi de Prusse (a).
Adressez-vous aux jeunes gens : ils savent tout ! Id., titre VIL Des différents âges,
13.
1 610
Les passions des jeunes gens sont des vices dans la vieil lesse. Ibid., 17.
1 611
Le soir de la vie apporte avec soi sa lampe.
L.-PH. SÉGUR L’AINÉ
Ibid., 25.
1 612
1753-1830 i eoo
La vieillesse n’ôte à l’homme d’esprit que des qualités inutiles à la sagesse.
Tous les méchants sont buveurs d’eau ; C’est bien prouvé par le déluge. Chanson morale. 3e couplet.
Ibid., 35.
1 613
R ne faut choisir pour épouse que la femme qu’on choisi rait pour ami, si elle était homme. Id., titre VIII. De la famille et de la maison, 9.
PIERRE VERGNIAUD
1 613-1
1753-1793
Le divorce déplaît même dans les oiseaux. Buffon a diffamé les tourterelles.
1 601
Quand la justice a parlé, l’humanité doit avoir son tour (a).
Ibid., 14.
1 614
1 602
Tout s’apprend, même la vertu. Id.,
On cherche à consommer la Révolution par la terreur, j’aurais voulu la commencer par l’amour.
titre IX. De la vertu, 31.
1 615
Réponse à Robespierre, 31 mai 1793.
H y a des gens qui n’ont de la morale qu’en pièce ; c’est une étoffe dont ils ne se font jamais d’habit. O
597. (a) Opinion de Rivarol sur un distique. 598. (a) Rivarol, en 1788, écrivait une préface pour le Petit Almanach de nos grands hommes. Il y disait : • Parmi les gens du monde, certaines personnes qui doivent leur bonheur... à leur réputation de gens d’esprit... Lisant sans cesse et n’écrivant jamais, ils deviennent des juges très redoutables. C’est sans doute un terrible avantage que de n’avoir rien fait mais il ne faut pas en abuser. • 1 599. (a) Frédéric II. 1 601. (a) Cette phrase fait partie du discours prononcé le 17 janvier 1793 à la Convention en prononçant la sentence de mort contre Louis XVI.
Ibid., 37.
1 1
1 603. (a) Ce mot a été attribué à Coffînhal qui présidait le Tribunal Révolutionnaire qui, le 8 mai 1794, condamna à mort le chimiste célèbre Lavoisier. Coffînhal était vice-président de ce Tribunal dont Dumas était le Président. La phrase paraît avoir été inventée par Grégoire, l’évêque constitutionnel du Loir-et-Cher dans son Troisième rapport sur le vandalisme pré senté à la Convention le 21 Frimaire An III, sept mois après la mort de Lavoisier. D attribua d’ailleurs le mot célèbre à Dumas qui n’assista pas au procès de Lavoisier. Cf. Henri Gaubert, Les mots historiques qui n'ont pas été prononcés, p. 168.
75
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 616-1 639
MANON ROLAND
1 616
L’âme du diamant est la lumière.
1754-1793 1 630
Id., titre XIII. De la lumière, 16.
1 617
O liberté, que de crimes on commet en ton nom ! (a)
Il y a bien un droit du plus sage, mais non pas un droit du plus fort. Id., titre XV. Des lois, 4.
CH.-MAURICE DE TALLE YRAND-PÉRIGORD
1 618
La justice est la vérité en action.
1754-1838
Ibid., 16.
1 631
1 619
N’ayez pas de zèle ! (a)
La justice est le droit du plus faible. Ibid., 17.
1 632
1 620
Un ministère qu’on soutient est un ministère qui tombe (a).
La justice sans force, et la force sans justice : malheurs affreux ! Ibid., 18.
1 633
Voilà le commencement de la fin (a).
1 621
Tout luxe corrompt ou les mœurs ou le goût. Id., titre XVI. Des mœurs
1 634
R y a quelqu’un qui a plus d’esprit que Voltaire, c’est tout le monde.
publiques
et privées, 38.
Discours défendant la liberté de la presse, s’élevant contre la censure, à la Cham bre des Pairs le 24 juillet 1821.
1 622
Enseigner, c’est apprendre deux fois. Id., titre XIX.
1 623
De l’éducation, 68.
1 635
.
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre (a).
Quand un ouvrage sent la lime, c’est qu’il n’est pas assez poli ; s’il sent l’huile, c’est qu’on a trop peu veillé. Id., titre XXIII. Des qualités de l’écrivain, 49. 1 624
1 636
Ne suivez jamais votre premier mouvement car il est bon (a).
Horace contente l’esprit, mais il ne rend pas le goût heu reux. Virgile satisfait autant le goût que la réflexion. Le souvenir de ses vers est aussi délicieux que leur lecture. Id., titre XXIV. Jugements littéraires, I, 26.
ANTHELME BRILLAT-SAVARIN 1755-1826
1 625
1637
Montesquieu fut une belle tête sans prudence. Ibid., IV, 17.
1 626
Les animaux se repaissent ; l’homme mange ; l’homme d’esprit seul sait manger. Physiologie du goût. Aphorismes
H est impossible que Voltaire contente, et impossible qu’il ne plaise pas. Ibid., 33.
1 627
Regnard est plaisant comme le valet, et Molière comique comme le maître.
du Professeur, IL 1 638
La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent. Id., IIL 1 639
Dis-moi ce que tu manges et je te dirai ce que tu es. Id.,
Ibid., V, 19.
LOUIS DE BONALD ,
1 628
1754-1840
1 630. (a) Paroles prononcées au pied de la guillotine en juin 1793 avant d’être exécutée. On dit parfois que la phrase de Mme Roland aurait été : < O liberté, comme on t’a jouée ! » 1 631. (a) Attribué à Talleyrand. Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes : Madame de Staël, dit qu’un diplomate lui confia qu’il avait reçu de son ministre des Affaires Étrangères •— alors Talleyrand — pour consigne essentielle d’activité le conseil prudent cité ci-dessus. Le mot est souvent répété sous la forme : a Pas de zèle. > 1 632. (a) Attribué à Talleyrand par Bernard de Lacombe dans sa Vie privée de Talleyrand (p. 247). 1 633. (a) Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, t. XII, p. 68 : « Les événements de 1814 approchaient : à l’annonce du désastre de 1812, Talleyrand avait dit le mot décisif : Voilà le commen cement de la fin. » 1 635. (a) Talleyrand à Guizot, cité par ce dernier dans Mémoires pour servir à Fhistoire de mon temps (t. I, p. 6). 1 636. (a) Attribué à Talleyrand.
L’irréligion sied mal aux femmes ; il y a trop d’orgueil pour leur faiblesse. Pensées.
LOUIS XVI 1 629
IV.
1754-1793
Je vois qu’il n’y a que M. Turgot et moi qui aimions le peuple (a). 1 629. (a) Paroles du Roi à des conseillers du Parlement de Paris députés auprès de lui pour le supplier de retirer l’édit qui supprimait les corvées et les jurandes. Elles ont été citées dans une lettre de Condorcet à Voltaire le 23 avril 1776. 76
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 640
1 640-1 663
1 652
Chacun de nous a sa lunette Qu’il retourne suivant l’objet : On voit là-bas ce qui déplaît, On voit ici ce qu’on souhaite. Id., 1,16. Le chat
La table est le seul endroit où l’on ne s’ennuie jamais pendant la première heure. Id., VIII. 1 641
La découverte d’un mets nouveau fait plus pour le genre humain que la découverte d’une étoile. Id., IX.
_ et la lunette.
1 653
Je marcherai pour vous, vous y verrez pour moi. Id., I, 20. L’aveugle et le paralytique.
1 642
Un dessert sans fromage est une belle à qui il manque un œil. Id., XIV.
1 654
L’asile le plus sûr est le sein d’une mère. Id., II, 1. La mère, l’enfant et les sarigues.
1 643
On devient cuisinier mais on naît rôtisseur.
1 655
Id.,
XV.
.
H vaut encore mieux Souffrir le mal que de le faire. Id., II, 3. La brebis et le
JEAN-FRANÇOIS COLLIN D’HARLEVILLE 1 644
Moi, disait un dindon, je vois bien quelque chose ; Mais je ne sais pour quelle cause Je ne distingue pas très bien. Id., II, 7. Le singe qui montre la lanterne
Nous n’avions pas le sou mais nous étions contents ; Nous étions malheureux, c’était là le bon temps (a). Poésies fugitives, Mes Souvenirs. 1 645
magique.
La santé peut paraître à la longue un peu fade ; H faut, pour la sentir, avoir été malade. L'Optimiste, acte
1 657
-
H n’avait oublié qu’un point : C’était d’éclairer sa lanterne.
I, sc. i.
1 646
Ibid.
Rarement un valet dit du bien de son maître. Les Châteaux en Espagne, acte
1 658
Le secret de réussir C’est d’être adroit, non d’être utile. , Id., II, 9. Les deux chats.
II, sc. ix.
1 647
Le ciel bénit toujours les nombreuses familles. Id., acte
1 659
V, sc. x.
’
Le grillon.
1 660
1755-1794
Rira bien qui rira le dernier. Id., IV, 19. Les deux paysans et le
1 648
Ah ! s’il est dans votre village Un berger sensible et charmant, Qu’on chérisse au premier moment, Qu’on aime ensuite davantage ; C’est mon ami ; rendez-le moi ; J’ai son amour, il a ma foi. Estelle, III (chanson d’Estelle).
.
Pour vivre heureux, vivons caché. Id., II, 11.
JEAN-PIERRE CLOVIS DE FLORIAN
nuage.
1 661
Lorsque notre bonheur nous vient de la vertu, La gaîté vient bientôt de notre caractère. Id., V, 9. Le léopard et l’écureuil. 1 662
Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, Chagrin d’amour dure toute la vie. Plaisir d’amour, Celestine. Musique
Musique
de Marie-Antoinette.
1 649 Qui ne songe qu’à soi quand sa fortune est bonne, Dans le malheur n’a point d’amis. Fables, Les deux voyageurs, 1 650
chien.
1 656
1755-1806
de
J. P. Martini.
I, 4.
J.-D. LOUIS
“■
C’est qu’on se croit toujours plus sage que sa mère. Id., I, 7, La carpe et les carpillons.
1755-1837 1 663
1651
Faites-nous de bonne politique et je vous ferai de bonnes finances (a).
... Chacun son métier, Les vaches seront bien gardées. Id., 1,12. Le vacher et le garde-chasse.
1 663. (a) Cette sage maxime est attribuée au baron Louis, ministre des Finances de la Restauration et de la Monarchie de Juillet. On en trouve l’origine dans les mémoires de Guizot (t. I, p. 44) qui la rapporte comme lui ayant été adressée en 1830 a une réunion du conseil des Ministres.
1644. (a) Cf. Cl. de Rulhière (cit. 1 485) : Oh ! c’était le bon temps, fêtais bien malheureuse.
77
1 664-1 678
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
LOUÍS XVIII
FRANÇOIS ANDRIEUX
1755-1824
1 671
1 664
Rappelez-vous qu’il n’est aucun de vous qui n’ait dans sa giberne le bâton de maréchal du due de Reggio ; c’est à vous de l’en faire sortir (a). 1 665
1759-1833
Si nous n’avions pas des juges à Berlin (a). Le Meunier de Sans-Souci,
Œuvres,
Ce sont là jeux de prince : On respecte un moulin : on vole une province.
L’exactitude est la politesse des rois (a).
•
Ibid.
GEORGES-JACQUES DANTON
FRANÇOIS-DOMINIQUE REYNAUD
Q
1 673
COMTE DE MONTLOSIER 1755-1838
1759-1794
De l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace ! (a)
1666
C’est une croix de bois qui a sauvé le monde. Mémoires sur la Révolution française,
t. III.
1 672
1 674 1.1.
Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine (u).
CAMILLE DESMOULINS
AUGUSTIN DE PUS 1755-1831 1 667
On s’éveille, on se lève, on s’habille et l’on sort ; On rentre, on dîne, on soupe, on se couche et l’on dort. L’harmonie imitative de la langue française, Chant I.
! 675
1760'1794
J’ai l’âge du sans-culotte Jésus, trente-trois ans, lorsqu’il mourut. Au Président du Tribunal révolution naire qui lui demandait son âge.
J. ROUGET DE L’ISLE
CHARLES X
1676
1757-1836
Allons, enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé. La Marseillaise. Appelée d’abord : Chant de guerre pour l’armée du Rhin, dédié
1 668
Je n’a,i, comme tous les Français, qu’une place au par terre (a).
au maréchal Lückner.
G. MOTIER
1 677
MARQUIS DE LAFAYETTE 1757-1834
Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n’y seront plus (a). La Marseillaise,
1 669
Voici une cocarde qui fera le tour du monde ! (a)
Mourir pour la patrie, C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie ! (a) Roland à Ronceveaux. Cinquante chants
1758-1820
français.
1 670
Épître à Ducis sur les avantages de la médiocrité.
1 664. (a) Le Roi aux élèves de l’Ecole militaire de Saint-Cyr manœuvrant dans la cour du château de Saint-Cloud. Le duc de Reggio est le maréchal Oudinot que Napoléon appelait le Bayard de l’armée française. Les paroles ci-dessus furent prononcées le 8 août 1819. Oudinot avait adhéré à la Restauration et fut créé pair de France par Louis XVIII. Dès 1815, il occupa d’impor tants commandements dans la Maison du Roi. En 1819, il était gouverneur de la 3e Division militaire et major général de la garde royale avec le duc de Bellune (maréchal Victor), le duc de Tárente (maréchal Macdonald) et le duc de Raguse (maréchal Marmont). 1 665. (a) On trouve cette phrase dans les souvenirs du ban quier J. Laffitte (vol. I, p. 150). 1 668. (q) Réponse du roi à quelques écrivains qui protes taient auprès de lui de l’envahissement du Théâtre-Français par les pièces romantiques, après le succès de Henri III et sa cour par A. Dumas père (11 février 1829). Les protestataires étaient tes tenants de la tragédie classique. 1 669. (a) La Fayette présente à l*Hôtel-de-Ville de Paris la cocarde tricolore a Louis XVI (1789).
7 e strophe.
1 678
LOUIS VIGÉE Je suis riche des biens dont je sais me passer.
1760-1836
1 671. (a) Un meunier s’opposait à Frédéric II, roi de Prusse qui désirait agrandir son parc de Sans-Souci. Le brave homme tenait à conserver son bien. Le roi tempête : Parbleu ! de ton moulin, c’est bien être entêté ! Je suis bon de vouloir t’engager à. le vendre l Je suis le maître. — Vous ? de prendre mon moulin Oui, si nous n’avions pas des juges à Berlin. On cite les mots : « il y a des juges à Berlin » pour opposer le bon droit à la force. 1 673. (a) Discours à l’Assemblée législative le 2 septembre 1792. Le texte est le suivant : « Le tocsin qui va sonner n’est point un signal d’alarme, c’est la charge sur les ennemis de la patrie. Pour les vaincre, Messieurs, il faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la France est sauvée. » 1 674. (a) Au bourreau, avant de poser sa tête sous le couperet de la guillotine. 1 677. (a) Cette 7e strophe, chantée pour la première fois à la fête civique du 14 octobre 1792, a été probablement ajoutée par le journaliste Louis Du Bois. (Cf. Othon Gubrlac, Les cita tions françaises, p. 231.) 1678. (a) A. Dumas père et A Maquet ont froidement < emprunté » ces vers pour en faire le refrain de leur chœur des Girondins dans Le Chevalier de Maison-Rouge. Leur drame fut représenté en 1847. Roland à Roncevaux fut écrit en 1792.
78
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 679-1 691
ANTOINE BARNAVE
HENRI DE SAINT-SIMON
1761-1793
1760-1825 1 679
1 685
L’histoire est, dit-on, le bréviaire des rois ; à la manière dont les rois gouvernent, on voit bien que leur bréviaire ne vaut rien ; l’histoire, en eSet, sous son rapport scien tifique, n’est pas encore sortie des langes de l’enfance.
Le sang qui vient de se répandre était-il donc si pur ? (a) Discours
Mémoire sur la science de l’homme.
Les transformations des croyances et l’his toire.
à l’Assemblée Constituante, 23 juillet 1789.
J.-C. BEUGNOT 1761-1835 1 686
1 680
Rien n’est changé en France, si ce n’est qu’il s’y trouve un Français de plus (a).
Aucun historien ne s’est encore placé au point de vue général; aucun n’a fait encore l’histoire de l’Espèce, aucun enfin n’a dit aux rois : voilà ce qui résultera de ce qui est arrivé, voilà l’ordre des choses auxquelles les lumières conduiront, voilà le but vers lequel vous devez diriger l’action de l’immense pouvoir qui se trouve entre vos mains.
ANTOINE BOULA Y DE LA MEURTHE 1761-1840 1 687
C’est plus qu’un crime, c’est une faute, ou C’est pire qu’un crime, c’est une faute (a).
Ibid.
1 681
L’Europe aurait la meilleure organisation possible si toutes les nations qu’elle renferme, étant gouvernées chacune par un parlement, reconnaissaient la suprématie d’un parlement général placé au-dessus de tous les gou vernements nationaux et investi du pouvoir de juger leurs différends. Réorganisation de la société européenne.
A propos de l’exécution du duc d’Enghien en 1804.
J.-L. LAYA 1761-1833 1 688
La constitution du Parlement euro péen.
Quand on n’a rien à perdre, on peut bien tout risquer. L’Ami des lofs, acte I, sc. iv.
1 682
L’imagination des poètes a placé l’âge d’or au berceau de l’espèce humaine parmi l’ignorance et la grossièreté des premiers temps ; c’était bien plutôt l’âge de fer qu’il fallait y reléguer. L’âge d’or du genre humain n’est point derrière nous, il est au-devant, il est dans la perfection de l’ordre social ; nos pères ne l’ont point vu, nos enfants y arriveront un jour ; c’est à nous de leur en frayer la route (a). Id., Veis l’âge d’or.
ANDRÉ CHÉNIER 1762-1794 1 689
Dieu, dont l’arc est d’argent, dieu de Claros, écoute ! Petits poèmes, I. L’Aveugle. 1 690
Qu’aimable est la vertu que la grâce environne ! Ibid.
1 683
1 691
La classe industrielle est la classe fondamentale, la classe nourricière de toute la société ; celle sans laqueÜe aucune autre ne pourrait subsister.
Pleurez, doux Alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés, Oiseaux chers à Thétys, doux Alcyons, pleurez ! Élégies, I, 2. La jeune Tarentine.
Catéchisme des industriels,
4e cahier (a).
1 685. (a) n s’agit de Foullon et de Berthier tués par la foule au cours d’une émeute. Cette phrase, évidemment malheureuse, a été reprochée à Barnave jusqu’à sa mort sous la guillotine. 1 686. (a) Paroles que Beugnot place, dans la bouche du comte d’Artois, le 12 avril 1814, lors de son entrée à Paris, et en réponse à l’allocution de bienvenue de Talleyrand, présidant le gouver nement provisoire, après l’abdication de Napoléon. En ‘réalité, elles n’ont jamais été prononcées mais se trouvent dans Le Moni teur qui relate les faits de cette journée et sont dues à la plume spirituelle de Beugnot. 1 687. (a) Boulay de la Meurthe après avoir été député aux Cinq-Cents était sous le Consulat, président de section au Conseil d’État. Sainte-Beuve (Nouveaux Lundis, t. XII, p. 52) affirme que Dudon, auditeur au Conseil d’État en 1804, au moment de l’exécution du duc d’Enghien, certifie avoir entendu ces mots célèbres de la bouche même de Boulay.de la Meurthe. Ce mot a été attribué à Fouché et à Talleyrand. n n’est pas impossible d’ailleurs que ce dernier ait utilisé les paroles du conseiller d’État pour qualifier le même événement. Cf. Othon Guerlac, Les cita tions françaises, p. 273.
1 684
L’immense majorité de la population pourrait jouir d’une existence morale et physique beaucoup plus satisfaisante que celle dont elle a joui jusqu’à ce jour ; et (...) les riches en accroissant le bonheur des pauvres améliore raient leur propre existence.
Nouveau Christianisme.
De la religion catholique.
1 682. (a) Saint-Simon reprend une idée de F. Bacon disant que l’âge d’or placé à l’origine de l’humanité doit être reporté à la fin de son évolution. 1 683. (a) L’ouvrage a été publié en 1824.
79
1 692-1 712
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 692
CLAUDE BASIRE
Elle a vécu, Myrte, la jeune Tarentine ! , 1 693
Ibid.
L’art ne fait que des vers : le cœur seul est poète. Id„
I, 22.
1 694
Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat, Se plie et de la neige effacerait l’éclat (a). Idylles, IX. Les
1763-1793 1 707
— Avez-vous fait un traité avec la victoire ? demande Sébastien Mercier à Basire qui lui répond : — Nous en avons fait un avec la mort ! (a) Séance de la Convention Nationale du 18 juin 1793.
Colombes.
1 695
Un langage sonore, aux douceurs souveraines, Le plus beau qui soit né sur les lèvres humaines. Poèmes, I. L’invention, La langue grecque. 1 696
Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques. Ibid. 1 697
L’épi naissant mûrit de la faux respecté : Sans crainte du pressoir, le pampre tout l’été Boit les doux présents de l’aurore. Dernières poésies, Odes, XII : La jeune captive.
XAVIER DE MAISTRE 1763-1852 1 708
Un lit nous voit naître et nous voit mourir ; c’est le théâtre variable où le genre humain joue tour à tour des drames intéressants, des farces risibles et des tragédies épou vantables. — C’est un berceau garni de fleurs ; — c’est le trône de l’amour : — c’est un sépulcre. Voyage autour de ma chambre, V.
PIERRE. ROYER-COLLARD Je ne veux pas mourir encore.
1763-1845 Ibid.
1 699
1 709
Les Révolutions commencent par les avocats, mais elles ne finissent pas par eux (œ).
Qu’un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort, Moi je pleure et j’espère.
1 710
Ibid.
1 700
On ne divise pas l’homme ; on ne fait pas au scepticisme sa part, dès qu’il a pénétré dans l’entendement il l’envahit tout entier.
Je ne suis qu’au printemps, je veux voir la moisson ; Et comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Ibid.
1 701
1 711
Je n’ai vu luire encor que les feux du matin : ’ Je veux achever ma journée.
Discours d’ouverture du Cours de 3e an née : Les Fragments philosophiques de Royer-Collard. —-
Le mur de la vie privée (a). Ibid.
1702
1 712
0 mort, tu peux attendre ; éloigne, éloigne-toi ; Va consoler les cœurs que la honte, l’effroi, Le pâle désespoir dévore.
Je suis dans un âge où l’on ne lit plus, mais où l’on refit les anciens ouvrages (a). 1 707. (a) S. Mercier, l’auteur de Tableau de Paris, député de la Seine-et-Oise, proteste à la tribune de la Convention contré l’article IV du chapitre xxv de la Constitution qui prévoit que la République ne fera point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire. « Vous flattez-vous d’être toujours victorieux ? », puis : « Avez-vous fait un traité avec la victoire ? » C’est alors que le dantoniste Basire lui jette l’apostrophe célèbre que Robes pierre qualifiera de « mot sublime ». 1 709. (a) Paroles attribuées à Royer-Collard après son exclu sion du Conseil des Cinq-Cents à la suite du coup d’État du 18 Fructidor (4 septembre 1797). U vivait alors dans la retraite et prophétisait : « Il viendra un général qui mettra ordre à tout et la France sera sauvée. » 1 711. (a) Ce mot n’est pas de Talleyrand comme l’écrit Stendhal dans sa Correspondance (Lettre du 31 oct. 1823 à M. Colomb) mais de Royer-Collard qui le prononça dans un dis cours à la Chambre des Députés le 27 avril 1819 à propos d’un projet de loi déposé par le garde des Sceaux, Serre, relatif à la poursuite des délits de presse. « Voilà donc la vie privée murée, si je puis me servir de cette expression. » Le 7 mars 1827, il rap pelait à la Chambre : « Je répéterai volontiers ce que j’ai dit en 1819... Oui, la vie privée doit être murée. » (Cf. Le musée de la conversation, par R. Alexandre, p. 338.) 1 712. (a) Paroles dites à A. de Vigny qui rendait en 1842 une visite académique au vieil homme politique alors âgé de près de 80 ans et qu’on retrouve dans le Journal d'un Poète de Vigny.
Ibid. 1 703
Le Messager de mort, noir recruteur des ombres... ïambes,
XL
1 704
Mourir sans vider mon carquois ! Ibid.
1 705
Souffre, ô cœur gros de haine, affamé de justice, Toi, vertu ! pleure si je meurs. Ibid. 1 706
Pourtant j’avais quelque chose là (a). 1 694. (a) Dans Une soirée perdue, A. de Musset cite le premier de ces deux vers, d’ailleurs inexactement •. Sous voire aimable tête, un cou blanc, délicat... 1 706. (a) Paroles du poète avant de monter à la guillotine le 26 juillet 1794. Cf. André Latouche, notice des Œuvres pos thumes d’André Chénier et Othon Guerlac, Les citations fran çaises, p. 142.
80
Auteurs
d’expression française
1 713-1 729
MARIE-JOSEPH CHÉNIER
GASTON
1764-1811
DUC DE LEVIS 1764-1830
1 713
1721 Lorsqu’on est issu d’une famille illustre, l’on doit appren dre à ses enfants que si le publie est disposé à honorer en eux le mérite de leurs parents, il s’attend à en trouver Tes traces chez leurs descendants... Noblesse oblige. Maximes et Réflexions.
La victoire en chantant nous ouvre la barrière (a). La République nous appelle ; Sachons vaincre ou sachons périr : Un Français doit vivre pour elle ; Pour elle un Français doit mourir. Le Chant du départ, Musique de Métal 1 714
J. BERCHOUX
Tyrans, descendez au cercueil ! 1 722
Ibid.
1 715
1765-1839
Le Sénat mit aux voix cette affaire importante, Et le turbot fut mis à la sauce piquante. La gastronomie, Chant L
Us (a) dînent du mensonge, et soupent du scandale. Discours en vers sur la calomnie. 1 716
1 723
Moi, jouet si longtemps de leur lâche insolence, Proscrit pour mes discours, proscrit pour mon silence, Seul, attendant la mort quand leur coupable voix Demandait à grands cris du sang et non des lois ! (a)
Souvenez-vous toujours, dans le cours de la vie, Qu’un dîner sans façon est une perfidie. Td.,II. 1 724
Rien ne doit déranger l’honnête homme qui dîne.
Ibid.
1 717
ïd. ,
IIL
1 725
Hélas ! Pour arracher la victime aux supplices, De mes pleurs chaque jour fatiguant vos complices, J’ai courbé devant eux mon front humilié : Mais ils vous ressemblaient, ils étaient sans pitié (a).
Un poème jamais ne valut un dîner. ”
1 726
Qui me délivrera des Grecs et des Romains !
Ibid.
Élégie.
1 718
Trois mille ans ont passé sur la cendre d’Homère ; Et depuis trois mille ans Homère respecté Est jeune encore de gloire et d'immortalité.
ANTOINE-VINCENT ARNAULT 1 727
Épître à Voltaire.
Vieillir de jour en jour plus triste : G’est l’histoire de l’égoïste Et celle du colimaçon. Fables,
V.-J. ÉTIENNE dit DE JOUY 1764-1846 et
Le colimaçon.
1 728
Je vais où va toute chose. Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier.
H. BIS 1789-1855 1719
On pardonne aisément un tort que l’on partage. Guillaume Tell, Opéra. Musique
LL, de
La feuille.
M.-F.-P. GONTHIER DE BIRAN
Rossini, acte II, sc. m.
GABRIEL LEGOUVÉ
1 729
1764-1812
dit MAINE DE BIRAN 1766-1824
Toutes nos impressions, de quelque nature qu’elles soient, s’affaiblissent graduellement lorsqu’elles sont continuées pendant un certain temps ou fréquemment répétées ; il n’y a d’exception à faire que pour les cas où la cause d’impression va jusqu’à léser ou détruire l’organe. Influence de l’habitude sur la faculté de penser. Section Irc, chap. i (Des sen
1 720
Un frère est un ami donné par la nature (a). La 'mort d’Abel, acte III,
1766-1834
sc. in (Caïn).
1713. (a) On cite parfois : < nous ouvre la carrière, » Cf. O. Guerlac, Les citations françaises, p. 143. 1715. (a) Le poète stigmatise les calomniateurs passés et présents. Parmi ceux-ci ü vise les terroristes, bourreaux de son frère André. 1 716. (a) Les responsables de la Terreur. 1 717. (a) En réponse à ceux qui reprochaient à M.-J. Chénier d’avoir abandonné son frère à son sort. Le poète mêle dans une même réprobation ceux qui le calomnient aujourd’hui et ceux qui hier poussaient André Chénier à l’échafaud. 1 720. (a) Ce vers a une histoire. H se trouvait déjà dans
sations continues et répétées).
Pensée et Démétrius de Beaudoin. Legouvé, sur l’instigation de l’acteur Saint-Prix, l’incorpora dans sa tragédie La mort d'Abel, représentée en 1792. Beaudoin, dit Beaudoin l’Alné, épicier de son état, fit jouer sa tragédie en 1783. Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 144 et La Bibliothèque Universelle, 1855, p. 523.
81
auteurs d’expression française
1 730-1 747 1 730
1 740
Les leviers de l’esprit sont comme les leviers physiques ; ils nous aident, mais quelquefois trop, en empêchant le développement de nos forces naturelles. Aussi, dès qu’ils nous abandonnent, nous demeurons livrés, sans ressource, à toute la faiblesse qui provient de leur usage habituel. Id., Section 2e, chap. vi (De la répéti
Dans tous les pays où il y aura de la vanité le goût sera mis au premier rang parce qu’il sépare les classes et qu’il est le signe de ralliement entre tous les individus de la première (a). De l’Allemagne, II, 14.
tion des mêmes suites de jugement, etc...).
1 731
L’idéalisme et le scepticisme ont tous deux raison contre une philosophie qui prétend tout réduire aux sensations et aux intuitions, quoiqu’elle admette d’ailleurs une réa lité objective dont il est impossible de dire ce qu’elle est. De l’aperceptim immédiate, Mémoire.
1 741
On a raison d’exclure les femmes des affaires publiques et civiles ; rien n’est plus opposé à leur vocation naturelle que tout ce qui leur donnerait des rapports de rivalité avec les hommes ; et la gloire elle-même ne saurait être pour une femme qu’un deuil éclatant du bonheur:' ld., III, 19. 1 742
On cesse de s’aimer si quelqu’un ne nous aime (a).
1 732
La première pensée qui se présente lorsqu’on voit mourir ses amis, c’est de se demander ce qu’ils deviennent. L’idée de l’anéantissement serait affreuse, elle répugne au cœur de l’homme. Journal intime, Année 1793.
1 743
J’ai été toujours la même, vive et triste ; j’ai aimé Dieu, mon père, et la liberté (a).
BENJAMIN CONSTANT
1 733
1767-1830
Notre âme a plus de capacité pour le plaisir que pour la douleur. Une douleur violente fait taire tout sentiment agréable, tandis qu’un plaisir vif ne peut étouffer le senti ment d’une douleur violente.
-
1 744
Lorsqu’il arrive aux puissants de la terre quelque grande calamité, ce n’est plus à la jalousie des dieux qu’on l’attribue, c’est à leur justice. De la religion considérée dans sa source.
Ibid.
1734
On ne saurait imaginer combien l’étude de nous-même, si rare, si peu connue, nous serait utile, de combien d’illu sions elle servirait à nous guérir, combien elle nous met trait sur la voie du bonheur. Id., Année 1795.
1 745
Toutes les fois que les gouvernements prétendent faire nos affaires, ils les font plus mal et plus dispendieusement que nous. Cours de politique constitutionnelle.
1 735
1 746
Jamais nous ne sommes en droit d’affirmer que les choses sont telles que nous les apercevons, mais tout se réduit à affirmer que nous sommes affectés de telle ou telle manière. Id., Année 1811.
La tragédie française est, selon moi, plus parfaite , que celle des autres peuples ; mais il y a toujours quelque chose d’étroit dans l’obstination qui se refuse à com prendre l’esprit des nations étrangères. Sentir les beautés partout où elles se trouvent n’est pas une délicatesse cte. moins, mais une faculté de plus. Réflexions sur le théâtre allemand.
GERMAINE DE STAËL 1766-1817 1 736
Une nation n’a de caractère que lorsqu’elle est libre. De la littérature, Ire partie, chap.
ALEXANDRE DUVAL 1767-1842
5.
1 737
1 747
Un homme doit savoir braver l’opinion ; une femme s’y soumettre. Épigraphe de Delphine.
H y aura du bruit dans Landerneau. Les Héritiers (a), Comédie
en un acte, sc. xxm.
1 738
En cherchant la gloire, j’ai toujours espéré qu’elle me ferait aimer. Corinne ou de l’Italie, livre IV, chap. 3.
1 740. (fl) Cité pas J. Benda dans La France byzantine (n. 0) (Gallimard). 1742. (a) Cité par Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes, p. 68. 1 743. (fl) Ces mots ont été dits à Chateaubriand et rapportés par Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes, Madame de Staël, p. 125. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 146.) 1 747. (a) C’est l’histoire d’un officier de marine que l’on a cru mort et qui surgit brusquement au milieu de ses héritiers déconcertés pour mettre fin à leurs calculs intéressés. Cf. Les citations françaises, par O. Guerlac, p. 222.
1 739
On a tort de craindre la supériorité de l’esprit et de l’âme ; elle est très morale, cette supériorité, car tout comprendre rend très indulgent, et sentir profondément inspire une grande bonté. Id., Evre XVIII, chap. 5. Fragments des pensées de Corinne.
82
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 757
LOUIS-ANTOINE DE SAINT-JUST -
1 748-1 767
1767-1794
1 748
Tout ce qui respire sous la loi naturelle est indépendant de son espèce, et vit en société dans son espèce. Tout ce qui respire sous une loi politique, ou une loi de force, est en guerre contre tout ce qui n’est point sa société, ou ce qui n’est point son espèce. Fragments sur les Institutions Républicaines. 1 749 Les longues lois sont des calamités publiques. La monar chie était noyée dans les lois ; et, comme toutes les pas sions et les volontés des maîtres étaient devenues des lois, on ne s’entendait plus.
Pharamond! Pharamond! nous avons combattu avec l’épée. Les Martyrs, livre VI (Chant de guerre des Francs). 1 758
On entendit, comme autrefois à Jérusalem, une voix qui disait : « Les dieux s’en vont. » 1 759
frf., XXIV. i
Achille n’existe que par Homère. Otez de ce monde l’art d’écrire, il est probable que vous en ôterez la gloire. Préface des Nalches. 1 760
fl ne faut pas être plus royaliste que le roi (a). La Monarchie selon la Charte.
Ibid.
1 750
1 761
On veut bien être rigoriste en principes, lorsqu’on détruit un mauvais gouvernement : mais il est rare que, si l’on vient à gouverner soi-même, on ne rejette bientôt ces mêmes principes pour y substituer sa volonté.
L’histoire aura son Homère comme la poésie (a). Préface de Études historiques. 1 762 Tout arrive par les idées ; elles produisent les faits, qui ne leur servent que d’enveloppe. Histoire de France, t. I (Analyse
Ibid.
1 751
Tant que vous verrez quelqu’un dans l’antichambre des magistrats et des tribunaux, le gouvernement ne vaut rien. C’est une horreur qu’on soit obligé de demander justice.
1 763
raisonnée, Éducation). - /
-
Lorsque la barbarie envahit la civilisation, elle la fertilise par sa vigueur et sa jeunesse ; quand, au contraire, la civilisation envahit la barbarie, elle la laisse stérile ; c’est un vieillard auprès d’une jeune épouse : les peuples civi lisés de l’ancienne Europe se sont renouvelés dans le lit des sauvages de la Germanie, les peuples sauvages de l’Amérique se sont éteints dans les bras des peuples civi lisés de l’Europe. :
Ibid.
FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND 1768-1848 1 752
Ibid.
Je n’ai point cédé, j’en conviens, à de grandes lumières surnaturelles, ma conviction est sortie du cœur : j’ai pleuré et j’ai cru. lre Préface du Génie du Christianisme.
1 764
Toute révolution qui n’est pas accomplie dans les mœurs et dans les idées échoue (...) Le génie de l’homme est comme l’aigle : lorsqu’il est nourri dans la domesticité, et qu’on veut le rendre aux champs de l’air, il refuse de s’envoler, et ne sait user ni de ses serres ni de ses ailes..
1 753
... la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres, (...) le monde lui doit tout, depuis l’agriculture jusqu’aux sciences abstraites, depuis les hospices bâtis pour les malheureux jusqu’aux temples bâtis par MichelAnge et décorés par Raphaël. Introduction au Génie du Christianisme.
Ibid. (Louis X).
1 765
La morale va au-devant de l’action ; la loi l’attend. Dans l’ordre moral, la mort saisit le crime ; dans l’ordre légal, c’est le crime qui saisit la mort. Ibid. (Charles IV).
1754
1 766
Les biens de la terre ne font que creuser l’âme et en aug menter le vide. Le Génie du Christianisme, I, 6, i.
C’est une grande erreur que d’attribuer l’innocence à l’état sauvage ; tous les appétits de la nature se déve loppent sans contrôle dans cet état : la civilisation seule enseigne les qualités morales.
1 755
Pénétrez dans ces forêts américaines aussi vieilles que le monde ; quel profond silence dans ces retraites quand les vents reposent ! quelles voix inconnues quand les vents viennent à s’élever ! Êtes-vous immobile, tout est muet ; faites-vous un pas, tout soupire. I Id„ II, 5, i.
Ibid. (Mœurs générales des xne, xme et xive siècles).
i f f i
1 767
Partout où les hommes ressaisissent leur indépendance naturelle, cette indépendance, en reprenant ensuite le' frein des lois, fait faire un pas à la liberté politique. (...) les
S 1 756
1 760. (a) Cette phrase aurait eu la vogue sous lé règne de Louis XVI. Chateaubriand, tout au moins, l’assure. 1 761. (a) Ce jugement s’applique à Augustin Thierry (voir cit. 1 975).
I Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René I dans les espaces d’une autre vie ! | René. 83
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 768-1 785
1777
idées, une fois nées, ne s’anéantissent plus ; elles peuvent être accablées sous les chaînes, mais, prisonnières immortelles, elles usent les liens de leur captivité.
Soldats, vous vous êtes précipités comme un torrent du haut des Apennins... Vous avez gagné des batailles sans canons, passé des rivières sans ponts, fait des marches forcées sans souliers, bivouaqué sans eau-de-vie et souvent sans pain.
Ibid. (Philippe VI, dit de Valois). 1 768
Les forfaits n’inspirent d’horreur que dans les sociétés au repos ; dans les révolutions, ils font partie de ces révo lutions mêmes, desquelles ils sont le drame et le spectacle. Id„ II, Charles VL
Proclamation aux troupes de l'année d’Italie au lendemain de la victoire de Rivoli, 1797.
1 769
1 778
Les grandes scènes et les grandes causes ne se jugent ni ne se plaident devant les peuples sans que de nouvelles idées ne s’introduisent dans les masses, et que le cercle de l’esprit humain ne s’élargisse.
Et quand après une paix glorieuse vous rentrerez dans vos foyers, vos concitoyens diront en vous montrant : « Us étaient de l’armée d’Italie ». Ibid.
Ibid., Charles VII.
1 779
1 770
Je te donne un million de baisers. Je ne me suis jamais tant ennuyé qu’à cette vilaine guerre-ci I (a)
Tout ce que produit le corps meurt comme lui ; tout ce que produit l’esprit est impérissable comme l’esprit même. Toutes les idées ne sont pas encore engendrées; mais quand elles naissent, c’est pour vivre sans fin, et elles deviennent le trésor commun de la race humaine. -
22 Pluviôse An V (11 février 1797) (Lettre à Joséphine). 1 780
Soldats, songez que, du haut de ces Pyramides, quarante siècles vous contemplent ! (a)
Ibid. (Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI - de 1610 à 1793).
1 771
1 781
Le goût est le bon sens du génie. Essai sur la littérature anglaise.
Nulle société ne peut exister sans morale. H n’y a pas de bonne morale sans religion. H n’y a donc que la religion qui donne à l’État un appui ferme et durable. Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole : un vaisseau dans cet état ne peut ni s’assurer de sa route, ni espérer d’entrer au port. Correspondance, t. VI, n° 4884. Allocu
1772
La mémoire est souvent la qualité de la sottise ; elle appartient généralement aux esprits lourds, qu’elle rend plus pesants par les bagages dont elle les surcharge. Mémoires d’Outre-Tome, I. 1 773
tion aux curés de Milan, 2 juin 1800.
Le vice appuyé sur le bras du crime (a). 1 782
Id.,IV.
Je n’ai pas succédé à Louis XVI mais à Charlemagne.
ANTOINE SÉGUIER
A Pie VII, le jour du Sacre (2 décembre 1804).
1768-1848 1 774
1 783
La Cour rend des arrêts et non pas des services (a).
Soldats, je suis content de vous ! Proclamation du 2 décembre 1805 après la victoire d’Austerlitz. '
ÉTIENNE VIGÉE 1768-1820
1 784
1 775
Voilà le soleil d’Austerlitz.
L’amour-propre offensé ne pardonne jamais. Les Aveux, se. vn.
Dit le 7 septembre 1812 au matin devant Moscou. 1 785
NAPOLÉON 1er
Du sublime au ridicule il n’y a qu’un pas (a).
1769-1821 1 776_
Le boulet qui doit me tuer n’est pas encore fondu (a)
1 779. (a) Bonaparte est ingrat vis-à-vis de son destin. Cette lettre est écrite trois semaines après la bataille de Rivoli (14 jan vier 1797) et cette « vilaine guerre-ci » est l’éblouissante campagne d’Italie qui conduit le vol de FAigle jusqu’à Leoben, aux portes de Vienne. 1780. (a) Phrase qu’aurait prononcée le général Bonaparte le 21 juillet 1798 avant de livrer la bataille des Pyramides. Elle n’apparaît dans aucun document avant 1803. Toutefois, Napo léon l’adopte, sous la forme indiquée ci-dessus, dans les Mémoires de Gourgaud, parus en 1823. 1 785. (a) M*r de Pradt, archevêque de Malines, ambassadeur de Napoléon à Varsovie en 1812 raconte dans ses mémoires que Napoléon Ier lui aurait dit cette phrase désabusée en décem bre 1812 après la retraite de Russie.
1 773. (a) Talleyrand, soutenu par Fouché, entre dans le cabinet du Roi au retour de Louis XVIII en France, le 6 juillet 1815 à Saint-Denis, sur le chemin de son voyage de GandàParis. 1 774. (a) Ce mot est généralement attribué à Antoine Séguier qui fut magistrat sous l’Ancien Régime, le Consulat, l’Empire, la Restauration et Louis-Philippe. Pair de France depuis 1815 il fut jusqu’à sa mort Premier Président de la Cour d’Appel de Paris. Il instruisit. le procès du Maréchal Ney. Ce mot historique est contesté. (Cf. O. Guerlac, Les citations fran çaises, p. 276.) 1 776. (a) On attribue à Bonaparte ce mot au siège de Tou lon. Son historicité est douteuse.
84
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 786
1 786-1 800
MICHEL NEY
Ce n’est pas possible, m’écrivez-vous ; cela n’est pas français. Correspondance, Lettre du général
1769-1815 1 794
Je suis Français, je veux mourir Français (a).
Lemarois (a), 9 juillet 1813.
1 705
1 787
Soldats, droit au cœur ! (a)
Us n’ont rien oublié ni rien appris (a). Proclamation du 1er mars 1815.
1 788
L.-F. PICARD
L’aigle avec les couleurs nationales volera de clocher en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame.
1769-1828 1 796
Ibid.
Enfant chéri des dames, Je fus en tous pays Fort bien avec les femmes, Mal avec les maris. Les Visitandines, Opéra-comique,
1 789
Je viens, comme Thémistode, m’asseoir au foyer du peuple britannique. Lettre au Régent d’Angleterre, le 13 juillet 1815.
acte’I, sc. v. Musique de Devienne.
1 790
J’en appelle à l’histoire : elle dira qu’un ennemi, qui fit longtemps la guerre au peuple anglais, vint librement, dans son infortune, chercher un asile sous ses lois : quelle plus grande preuve pouvait-il lui donner de son estime et de sa confiance ? Mais comment répondit-on, en Angle terre, à une telle magnanimité ? On feignit de tendre une main hospitalière à cet ennemi ; et quand il se fut livré de bonne foi, on l’immola. A bord du
Bellérophon,
P. BAOUR-LORMIAN 1770-1854 1 797
.
Tout d’un Dieu créateur atteste le génie. VpiTlées poétiques.
J.-J. JACOTOT
4 août 1815.
1770-1840
1 791 1 798
L’Europe sera républicaine ou cosaque (a).
Tout est dans tout (a).
1 792
Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé.
ANDOCHE JUNOT 1771-1813
Testament de l’Empereur, 16 avril 1821. 1 793
1 799
Vous (a) finirez comme la superbe république de Venise, et moi, mourant sur cet affreux rocher, privé des miens et manquant de tout, je lègue l’opprobre et l’horreur de ma mort à la famille régnante d’Angleterre.
C’est nous qui sommes des ancêtres (a).
Mémoires d’Antommarchi,
NÉPOMUCÈNE LÉMERCIER 1771-1840
t. IL
1 800
... Je sens sur mon front mes cheveux se dresser. Agamemnon, acte IV, sc. in.
1 786. (a) Le général comte Lemarois, ancien officier d’ordon nance du général Bonaparte, fut gouverneur de Magdebourg et son tenace défenseur. Ce mot de Napoléon est connu sous la forme elliptique : « Impossible n’est pas français. » 1 787. (a) La phrase entière est la suivante : « Depuis le peu de mois que les Bourbons régnent, ils vous ont convaincu qu’ils n’ont rien oublié ni rien appris. > Dumouriez avait déjà employé une formule de ce genre en l’appliquant aux courtisans qui entouraient le comte de Provence à Vérone en 1795. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 275.) 1 791. (a) Napoléon n’a pas dit exactement la phrase que la tradition rapporte. En 1816, dans une conversation avec Las Cases, il envisage l’hypothèse de sa libération de Sainte-Hélène. H ajoute : « Enfin une dernière chance, et ce pourrait être la plus probable, ce serait le besoin qu’on aurait de moi contre les Russes, car dans l’état actuel des choses, avant dix ans l’Europe sera peut-être cosaque, ou toute en république. > (Mémorial de SainteHélène, t. I, p. 454.) Cf. Guerlac, Les citations françaises, p. 273. 1 793. (a) Le 19 avril 1821, l’Empereur sent la mort approcher (elle surviendra le 5 mai). La diatribe qui vise le ministère de Londres a été lancée au docteur Arnott qui rendait visite à Napoléon Ier.
1 794. (a) Les défenseurs du maréchal Ney lors de son procès devant la Chambre des Pairs constituée en Cour de Justice sou tinrent l’incompétence de la justice française, Sarrelouis, le lieu natal du Maréchal, ayant été cédé à la Prusse par le traité de 1815. Ney s’opposa avec vigueur à ce moyen de défense. 1 795. (a) Le Maréchal Ney commanda ainsi son peloton d’exécution le 7 décembre 1815. 1 798. (a) Jacotot est un éducateur célèbre, créateur de la méthode de « l’Enseignement Universel ». n eut un assez grand succès vers 1820. B professa à Louvain. 1 799. (a) Le duc de Montmorency dit au général Junot j < Vous êtes duc et vous n’avez pas d’ancêtres. > Le général lui fait cette fière réponse qui a passé à la postérité. A Harmodias qui lui reprochait son humble origine, Hipparque avait déjà répondu : « Ma race commencera avec moi, la tienne finira avec toi. » Sardou a attribué cette parole au maréchal Lefebvre (Voir cit. 2 673), d’autres au maréchal Soult. Mais il semble bien que le vrai père soit Junot.
85
1 801-1 816
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
ANTOINE DÉSAUGIERS
PAUL-LOUIS COURIER
1772-1827
1772-1825
1 808
1 801
Quand on est mort, c’est pour longtemps Dit un adage, Fort sage. Chansons, Le délire bachique.
Du temps de Montaigne, un vilain, son seigneur le vou lant tuer, s’avisa de se défendre. Chacun en fut surpris, et le seigneur surtout qui ne s’y attendait pas, et Mon taigne qui le raconte. Ce manant devinait les droits de l’homme. Il fut pendu, cela devait être. Il ne faut pas devancer son siècle. Lettres au rédacteur du Censeur, Lettre I.
1 809
Aussitôt que la lumière Vient éclairer mon chevet, Je commence ma carrière Par visiter mon buffet. Id., Chanson
1 802
En matière de religion, ainsi que de langage, le peuple fait la loi ; le peuple de tout temps a converti les Rois. Il les a faits chrétiens de païens qu’ils étaient ; de chré tiens catholiques, schismatiques, hérétiques ; il les fera raisonnables s’il le devient lui-même ; il faut finir par là. Id., Lettre VIL
à manger.
1 810
Je veux que la mort me frappe Au milieu d’un grand repas, Qu’on m’enterre sous la nappe, Entre quatre larges plats.
1 803
Ibid. 1 811
Rendons' aux grands ce qui leur est dû ; mais tenons-nous en loin le plus que nous pourrons, et, ne nous approchant jamais d’eux, tâchons qu’ils ne s’approchent point de nous, parce qu’ils peuvent nous faire du mal, et ne nous sauraient faire de bien (a). Simple discours... à l’occasion d'une sous cription proposée par S. Ex. le Ministre de l’intérieur, pour l’acquisition de Chambord.
Quand on n’a pas de quoi payer son terme, B faut avoir une maison à soi. Monsieur Vautour,
L’ombre s’évapore, Et déjà l’aurore De ses rayons dore > Les toits d’alentour ; Les lampes pâlissent, Les maisons blanchissent, Les marchés s’emplissent, On a vu le jour ! Chansons, Tableau de Paris à cinq heures
1 804
D n’y a pour les nobles qu’un moyen de fortune, et de même pour tous ceux qui ne veulent rien faire : ce moyen, c’est la prostitution. La Cour l’appelle galanterie. Procès de P.-L. Courier.
du matin.
1 805
1 813
Quittant les façons de nos pères, nous dansons au son du violon, comme la Cour de Louis-le-Grand. Quand je dis comme, je m’entends ; nous ne dansons pas gravement ni ne menons avec nos femmes, nos maîtresses et nos bâtards. Pétition pour des villageois qu’on empêche de danser.
Mon plus beau jour est celui qui m’éclaire, Car les vieillards n’ont pas de lendemain. Philosophie d’un sexagénaire (Chanson) et Le Dîner de Madelon (Vaudeville), sc. u.
1 814
Bon voyage, Cher DumoÙet, A Saint-Malo, débarquez sans naufrage. Le départ pour SaintrMalo, Vaudeville.
1 806
Robespierre, Barras, le grand Napoléon, depuis plus de vingt ans, m’avaient appris à me taire, Bonaparte sur tout ; ce héros ne trompait pas (...) Voulant parler tout seul, il imposa silence, à nous premièrement ; puis à l’Europe entière ; et le monde se tut : personne ne souffla, homme ne s’en plaignit ; ayant cela de commode, qu’avec lui on savait du moins à quoi s’en tenir. Réponse aux anonymes.
HENRI DELA ROCHEJAQUELEIN 1772-1794 1 815
Si j’avance, suivez-moi ; je si meurs, vengez-moi; si je recule, tuez-moi. En mars 1793.
1 807
Dans tout ce qui s’imprime, il y a du poison plus ou moins délayé selon l’étendue de l’ouvrage, plus ou moins mal faisant, mortel. De l’aeétate de morphine, un grain dans une cuve se perd, n’est point senti, dans une tasse fait vomir, en une cuillerée tue, et voilà le pamphlet. Pamphlet des pamphlets. 1
sc. v.
1 812
HORACE SÉBASTIANI 1772-1851 1 816
L’ordre règne à Varsovie (a). 1 816. (a) A la Chambre des Députés, le 16 septembre 1831, le comte Sébastian!, ministre des Affaires Étrangères, questionné sur les troubles et la cruelle répression dont Varsovie fut le
803. (a)_Cf. la citation de Beaumarchais, n° 1 442.
86
1 817-1 827
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
PIERRE DE SERRE
tOUIS-PHILIPPE Fr
1776-1824
1773-1850
1 822
1 817
La démocratie coule à pleins bords (a).
Lancharte sera désormais une vérité. Proclamation du duc d’Orléans du 31 juil let 1830 comme Lieutenant-général du royaume (a).
CHARLES-GUILLAUME ÉTIENNE 1778-1845 -
1 823
On pense, on pense encore A celle qu’on adore, Et l’on revient toujours A ses premiers amours (a). Joconde ou les Coureurs d’Aventures,
FRANÇOIS FAYOLLE 1774-1852 1 818
Sur leurs écrits à peine un jour de gloire à lui : Le temps n’épargne pas ce qu’on a fait sans lui. Discours sur la littérature et les littérateurs.
Opéra-Comique en 3 actes. Musique de Nicolo, acte III, sc. i (Joconde), 2e couplet.
1 824
LUCIEN BONAPARTE
... C’est l’opinion qui gouverne le monde. Les deux gendres,
1775-1840 1 819
1 825
J’ai toujours démêlé dans Napoléon une ambition pas tout à fait égoïste, mais qui surpasse en lui son amour pour le bien public ; je crois bien que dans un État libre c’est un homme dangereux (...) H me semble bien penché à être tyran, et je crois qu’il le serait bien s’il fût roi et que son nom serait pour la postérité un nom d’horreur (a).
acte II, sc. xv.
-
On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Bruds et Palaprat, acte
I, se. iv»
CASIMIR PÉRIER 1777-1832 1 826
Lettre à Joseph Bonaparte du 24 juin An IV de la Liberté (1792), datée d’Acciani, canton de Bocognano(Corse).
>
Nous ne concédons à aucun peuple le droit de nous forcer à combattre pour sa cause. Le sang des Français n’appar tient qu’à la France (a). Discours à la Chambre des Députés (1831) à propos d’une intervention armée éventuelle en Pologne.
LOUIS MERCIER DUPATY 1775-1851 1 820
Et le trésor que l’on espère Vaut presque le trésor qu’on a. Fétide ou la fiUe romanesque,
PIERRE-JEAN DE BÉRANGER 1780-1857 1 827
Musique
de Catrufo.
MAXIMILIEN-SÉBASTIEN FOY 1775-1825 1 821
H y a de l’écho en France quand on prononce ici les mots d’honneur et de patrie. Discours du général Foy à la Chambre des Députés, le 30 déc. 1820 (a).
théâtre les 15 et 16 août précédent, déclarait : < Au moment où l’on écrivait la tranquillité régnait à Varsovie. > Le Moniteur com plétait : « L’ordre et la tranquillité sont entièrement rétablis dans la capitale. » La caricature s’empara de ces pudiques aveux. Un dessin féroce de Grandville et Forest représenta un soldat russe entouré de cadavres polonais avec la légende : « L’ordre règne à Varsovie. » La postérité adopta cette formule elliptique. Sébas tian»! était un général de l’Empire que Louis-Philippe fit plus tard Maréchal. Il fut le beau-père du duc de Ghoiseul-Praslin qui, en 1847, assassina sa femme d’une façon atroce. Le maré chal Sébastiani est inhumé aux Invalides. 1 817. (a) Cette proclamation est matériellement l’œuvre de Dupin aîné. 1 819.’ (a) Remarquons que Lucien avait dix-sept ans quand 3 écrivait ces lignes. 1 821. (a) A propos des réclamations de M. Marié-Duplan contre la réduction de son traitement de légionnaire.
'
H était un roi d’Yvetot Peu connu dans l’histoire ; Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire, Et couronné par Jeanneton D’un simple bonnet de coton, Dit-on. Chansons, Le roi d’Yvetot.
1 822. (a) Garde des Sceaux dans le second Ministère Riche lieu, dans l’exposé des motifs du projet de loi sur la presse déposé par lui après l’assassinat du duc de Berry (1820), le comte de Serre écrit : «La démocratie est, chez nous, partout pleine de sève et d’énergie... Le torrent coule à pleins bords dans de faibles digues qui le contiennent à peine. » Royer-Collard reprendra cette expression deux ans plus tard dans son discours à la Cham bre des Députés le 22 janvier'1822 : « Je conviens que la démo cratie coule à pleins bords dans la France, telle que les siècles et les événements l’ont faite. » Cf. Les citations françaises, par O. Guerlac, pp. 143-144. 1823. (a) On écrirait plutôt à ses « premières amours ». Étienne, membre de-l’Académie Française, prenait des licences avec la grammaire. 1 826. (a) Casimir Périer était alors Président du Conseil et Ministre de l’intérieur. Il refusa d’aider les Polonais insurgés. Varsovie fut repris par les Russes en août 1831 et la révolte écrasée dans le sang. Cf. le mot du maréchal Sébastiani : * L’ordre règne à Varsovie » (cit. n° 1 816, cité par Julien Benda dans La grande peur des démocraties (V, 2°) (Éd. du Sagittaire).
87,
1 828-1 848 1
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 837
828
Le verre en main, gaiement je me confie Au Dieu des bonnes gens. Id., Le Dieu des bonnes gens.
Combien je regrette Mon bras si dodu Ma jambe bien faite Et le temps perdu !
1 838
Je vais, Margot, Passer pour un nigaud ; Rendez-moi mes clefs, (Usait Saint Pierre. Id., Les clefs du Paradis.
ZZ., Ma grand-mère. 1829
H est un petit homme Tout habillé de gris, Dans Paris, Joufflu comme une pomme, Qui, sans un sou comptant, Vit content... Id., Le petit homme gris.
1 839
Peuples, formez une Sainte Alliance, Et donnez-vous la main. Id., La Sainte Alliance
Hirondelles, que l’espérance Suit jusqu’en ces brûlants climats (a), Sans doute vous quittez la France : De mon pays ne me parlez-vous pas ? Id., Les Hirondelles.
1 830
1 831
des Peuples.
1 840
Allons, Babet, un peu de complaisance, Un lait de poule et mon bonnet de nuit. Id., Le vieux célibataire. 1 841
J’aimé qu’un Russe soit Russe, Et qu’un Anglais soit Anglais, Si l’on est Prussien en Prusse, En France, soyons Français. Id., Le Bon Français (a).
Près du rouet de sa fille chérie Le vieux sergent se distrait de ses maux, Et d’une main que la balle a meurtrie Berce en riant deux petits-fils jumeaux. Id., Le vieux sergent.
1 832
1 842
Adieu/charmant pays de France, Que je dois tant chérir ! Berceau de mon heureuse enfance, Àdièu ! Te quitter, c’est mourir (a). Id., Adieux de Marie
... Ce n’est pas tout de naître ; , Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas ! Ibid.
1 843 Stuart.
Heureux celui qui mourut dans ces fêtes ! (a)
1 833
Ibid.
Quoi ! Lisette, est-ce vous ? Vous, en riche toilette ! Vous, avec des bijoux ! Vous, avec une aigrette ! Eh ! non, non, non, Vous n’êtes plus Lisette. Eh ! non, non, non, Ne portez plus ce nom. Id., Ce n’est plus Lisette.
1 844
J’avais vingt ans, une folle maîtresse, De francs amis et l’amour des chansons. Id., Le grenier. 1 845
Dans un grenier qu’on est bien à vingt ans ! Ibid. 1 846
On parlera de sa gloire (a) Sous le chaume bien longtemps. Id., Les souvenirs
1 834
Chapeau bas ! Chapeau bas ! Gloire au marquis de Carabas ! Id., Le marquis
Parlez-nous de lui, grand-mère, Parlez-nous de lui,
de Carabas.
1 835
J’ai pris goût à la république, Depuis que j’ai vu tant de rois. Id., Ma République.
R s’est assis là, grand-mère ! R s’est assis là !
1 830
Sois-moi fidèle, ô pauvre habit que j’aime ! Ensemble nous devenons vieux.
Ibid.
CHARLES NODIER 1
Mon vieil ami, ne nous séparons pas. Id.,
du Peuple.
1 847
848
1780-1844
Le bonheur, à vrai dire, est toute la sagesse Et rêver est tout le bonheur. Poésies diverses, Le Fou du Pirée.
Mon habit.
1831. (a) Cette chanson fut chantée, dlt-on, devant des aides de camp du Tsar Alexandre Ier. 1 832. (a) Cf. cit. 137 le texte authentique des adieux de Marie Stuart à la France. Cette chanson a été mise en musique par B. Wühem.
88
1 840. (a) C’est un soldat de l’armée d’Algérie, prisonnier des Arabes, qui exprime sa nostalgie du pays natal. 1843. (a) Les «fêtes» sont les batailles de l’épopée napoléonienne. 1 846. (a) Celle de Napoléon Ier.
1 849-1 867
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
M.-N. DE ROUGEMONT
A. DUPENT Y
1781-1840
1798-1865
et chassons l’autre vers les déserts où sa demeure est marquée loin du séjour de l’homme, parmi les êtres infé rieurs incapables de société, les brutes solitaires des forêts. Préface à De l’esclavage moderne.
F. ARAGO 1802-1892 1 849
1 860
La France sera toujours la France, Et les Français seront toujours Français. Paris dans la comète, Revue de l’année 1835.
,
Si le Christ eût vécu parmi nous, un sergent de ville l’aurait profané de son ignoble attouchement, et un juge l’aurait fait écrouer pour vagabondage : car le Fils de l’homme n’avait pas une pierre pour y reposer sa tête. De l’esclavaqe moderne.
FÉLICITÉ LAMENNAIS
1 861
1782-1854
Silence au pauvre (a).
1 850
Nos pères ont vu le soleil décliner. Quand il descendit sous l’horizon, toute la race humaine tressaillit. Puis il y eut, dans cette nuit, je ne sais quoi qui n’a pas de nom. Enfants de la nuit, le Couchant est noir, mais l’Orient commence à blanchir. Paroles d’un croyant, I.
CHARLES-HUBERT MILLEVOYE 1782-1816 1 862
Le bocage était sans mystère, Le rossignol était sans voix. Élégies, livre I, La chute
1 851
Le cri du pauvre monte jusqu’à Dieu mais il n’arrive pas à l’oreille de l’homme. Id., XIL
des feuilles.
1 863
Triste et mourant à son aurore Un jeune malade à pas”lents...
1 852
Vous n’avez qu’un jour à passer sur la terre ; faites en sorte de le passer en paix. Id., XV.
NICOLAS BRAZIER 1783-1838
1 853
1 864
La cause la plus sainte se change en une cause impie, exécrable, quand on emploie le crime pour la soutenir. D’esclave, Thomme de crime peut devenir tyran, mais jamais il ne devient libre. Id., XXIL
En vous voyant sous l’habit militaire, J’ai deviné que vous étiez soldat (a). L’enfant du Régiment.
1 854
HENRIBEYLE
La liberté est le pain que les peuples doivent gagner à la sueur de leurs fronts. Id., XXXVIII.
dit STENDHAL 1783-1842 1 865
1 855
Je n’écris que pour cent lecteurs, et de ces êtres malheu reux, aimables, charmants, point hypocrites, point moraux, auxquels je voudrais plaire ; j’en connais à peine un ou deux. Deuxième préface (mai 1834) à De l’Amour.
Le travail est partout et la souffrance partout : seulement il y a des travaux stériles et des travaux féconds, des souffrances infâmes et des souffrances glorieuses. Id., XL. 1 856
1 866
Il n’y a d’amis, d’épouses, de pères et de frères que dans la patrie. L’exilé partout est seul. Id., XLI.
Ce que j’appelle cristallisation, c’est l’opération de l’esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l’objet aimé a de nouvelles perfections. De l’Amour, livre I, chap. n.
1 857
1 867
Souvenez-vous des castors. Vous êtes dispersés sur les bords du fleuve : assemblez-vous, entendez-vous, et vous aurez bientôt opposé une digue inébranlable à ses eaux rapides et profondes. Le livre du peuple, XV.
Je fais tous les efforts possibles pour être sec. Je veux imposer silence à mon cœur qui croit avoir beaucoup à dire. Je tremble toujours de. n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. Id., livre I, chap. ix.
1 858
Longue est la tâche de l’humanité, et son labeur est rude ; mais, pour l’adoucir, Dieu lui a donné deux compagnes célestes, la foi qui la soutient et l’espérance qui la console. Du passé et de l’avenir du peuple, VIIL
1 861. (a) Dernier numéro du Peuple constituant du 11 juil let 1848. La loi imposa un cautionnement aux journaux. Le Peuple constituant, journal de Lamennais, publia cette note : « On voulait à tout prix nous réduire au silence. On y a réussi par le cautionnement. Il faut aujourd’hui de l’or, beaucoup d’or, pour jouir du droit de parler : nous ne sommes pas assez riche. Süence au pauvre. > Et le journal cessa de paraître. 1 864. (a) On retrouve cette phrase, textuelle, dans Vtctorine ou la nuit porte conseil de Dumersan, Gabrile et Dupeuty (acte IV).
1 859
H existe deux races, la race égoïste de l’intérêt pur, la race sympathique du devoir et du droit. Soyons de celle-ci,
89
1 868-1 888
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 879
1 868
La beauté n’est que la promesse du bonheur. Id., livre I,
Une conspiration anéantit tous les titres donnés par les caprices sociaux. Là, un homme prend d’emblée le rang que lui assigne sa manière d’envisager la mort. L’esprit lui-même perd de son empire... Id., chap. ix.
ehap. xvn.
1 869
> On peut tout acquérir dans la solitude, hormis du carac tère. , Id., Fragments divers, 1.
1 880
Quelle est la grande action qui ne soit pas un extrême au moment où on l’entreprend ? C’est quand elle est accom plie qu’elle semble possible aux êtres du commun. Id., chap. xi.
1870
C’est Un malheur d’avoir connu la beauté italienne. Hors de l’Italie, on aime mieux la conversation des hommes. Ibid., 83.
1 881
1 371
Dans les hautes classes de la société de Paris (...) la pas sion ne peut que bien rarement se dépouiller de prudence, et c’est du cinquième étage qu’on se jette par la fenêtre. Id., chap. xxxvm.
Toute l’Europe, en se cotisant, ne pourrait faire un seul de nos bons volumes français : Les Lettres persanes (a), par exemple. Ibid., 139.
1872
1 882
L’amour est la seule passion qui se paye d’une monnaie qu’elle fabrique elle-même.
R n’y a point de droit naturel : ce mot n’est qu’ùne antique niaiserie (...) Avant la loi, il n’y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l’être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot. Id., chap. xliv.
Ibid., 145.
1873
H était dans cet état d’étonnement et de trouble inquiet où tombe l’âme qui vient d’obtenir ce qu’elle a longtemps désiré. Elle est habituée à désirer, ne trouve plus quoi désirer, et cependant n’a pas encore de souvenirs. Le rouge et te noir, lre partie, chap. xv.
1 883
Le vers alexandrin n’est souvent qu’un cache-sottises. Racine et Shakespeare, 2e partie. 1 884
1 874
L’amour a toujours été pour moi la plus grande des affaires, ou plutôt la seule. La me d’Henri Brulard, I.
Par une juste compensation de la sécheresse de cœur qui fait toute la sagesse pratique de la province, les deux hommes que, dans ce moment, M. de Rénal redoutait le plus étaient ses deux amis les plus intimes. Id., chap. xxi.
1 885
... je mets un billet à une loterie dont le gros lot se réduit à ceci : être lu en 1935. Id., XIX.
1 875
1 886
Dans tout service, il faut des gens intelligents, car enfin il y a un travail à faire, se disait-il. Sous Napoléon, j’eusse été sergent ; parmi ces futurs curés, je serai grand vicaire. Id., chap. xxvi.
En composant la Chartreuse, pour prendre le ton je lisais chaque matin deux ou trois pages du Code Civil, afin d’être toujours naturel. Correspondance, t. III. Lettre à H. de
1 876
Balzac, 1840).
Au séminaire, il est une façon de manger un œuf à la coque qui annonce les progrès faits dans la vie dévote.
de
Cività-Vecchia (30
oct.
1 887
Ibid.
La plupart des fripons étant emphatiques et éloquents, on prendra bientôt en haine le ton déclamatoire. A dixsept ans j’ai failli me battre en duel pour la cime indéter minée des forêts de Chateaubriand, qui comptait beaucoup d’admirateurs au sixième de dragons.
1 877
Perversité de femme ! pensa Julien. Quel plaisir, quel instinct les porte à nous tromper ! Id., chap. xxi. 1878
Ibid., p. 147, n. 1.
Pourvu qu’on ne plaisantât ni de Dieu, ni des prêtres, ni du roi, ni des gens en place, ni des artistes protégés par la cour, ni de tout ce qui est établi ; pourvu qu’on ne dît du bien ni de Béranger, ni des journaux de l’opposition, ni de Voltaire, ni de Rousseau, ni de tout ce qui se permet un peu de franc-parler ; pourvu, surtout, qu’on ne parlât jamais politique, on pouvait librement raisonner de tout (a). Id., 2e partie, chap. rv.
F. DE VILLENEUVE 1784-1850
E.-M. SAINT-HILAIRE 1793-1887 1 888
Nos amours ont duré toute une semaine ; Mais que du bonheur les instants sont courts. Le hussard de Félshevm, acte
1 871. (a) Cf. cit. 1185 et seq. 1 878. (a) Beaumarchais avait exprimé la même idée dans Le Mariage de Figaro (acte V, sc. ni). Cf. cit. 1 467.
90
II, sc, i.
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 1 897
MARCELINE DESBORDES-VALMORE
J’accepte 1791, 1792 ; les années suivantes même, je les accepte dans l’histoire, mais je ne les veux pas dans l’avenir... Messieurs, on ne tombe jamais que du côté où l’on penche. Je ne veux pas que mon pays penche de ce côté, et toutes les fois que je le vois pencher, je me hâte de l’avertir.
1786-1859 1889
O père, Votre enfant qui pleurait vous l’avez entendu ! Je vous obtiens déjà puisque je vous espère Et que vous possédez tout ce que j’ai perdu. Élégies,
Discours du 5 mai 1837, à la Chambre des Députés en réponse à Odilon Bar rot.
Refuge.
1 890
Vous ne rejetez pas la fleur qui n’est plus belle, Ce crime de la terre au ciel est pardonné, Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle, Non d’avoir rien vendu, mais d’avoir tout donné.
1 898
Quant aux injures, aux calomnies, aux colères extérieures, on peut les multiplier, les entasser tant qu’on voudra on ne les élèvera jamais au-dessus de mon dédain (a). Ibid.
Discours du 26 janv. 1844, à la Chambre des Députés.
1 891
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée... Respires-en sur moi l’odorant souvenir. Id., Les roses
1 889-1 906
CH.-V. PRÉVÔT D’ARLINCOLRT 1789-1856 de SadL
1 892
Les enfants sont venus vous demander des roses : H faut leur en donner. — Mais les petits ingrats détruisent toutes choses... R faut leur pardonner. Le livre des mères. Ouvrez aux enfants.
1 899
J’habite la montagne et j’aime à la vallée (a). Le Siège de Paris 1 900 Mon père, en ma prison, seul à manger m’apporte. Ibid.
1 901
Le roi Louis s’avance avec vingt mille Francs. Ibid.
FRANÇOIS GUIZOT ALPHONSE DE LAMARTINE
1787-1874 1 893
1790-1869
Les événements sont plus grands que ne le savent les hommes, et ceux-là mêmes qui semblent l’ouvrage d’un accident, d’un individu, d’intérêts particuliers ou de quelque circonstance extérieure ont des sources bien plus profondes et une bien autre portée. Essai sur l’histoire de France, 3e essai. 1 894
De toutes les tyrannies, la pire est celle qui peut ainsi compter ses sujets et voit de son siège les limites de son empire.
1 902
L’homme est Dieu par la pensée. Première Préface des
Méditations.
1 903
Les fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie dure, froide et égoïste d’un vieillard que la philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne d’un enfant. C’est du fiel (a). Ibid.
1 904
:
Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts. Premières méditations poétiques, T.
Ibid. 1 895
L’isolement.
La France a subi, depuis quatorze siècles, les plus écla tantes alternatives d’anarchie et de despotisme, d’illu sion et de mécompte ; elle n’a jamais renoncé longtemps ni à l’ordre ni à la liberté, ces deux conditions de l’honneur comme du bien-être durable des nations. Histoire de la civilisation, Préface de 1855.
1 905
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Ibid.
1 906
Qu’importe le soleil ? je n’attends rien des jours. Ibid.
1 896
1 898. (a) Guizot répond à Berryer qui avait rappelé le voyage de Guizot à Gand, le 23 mai 1815 (pendant les Cent-Jours) ren dant visite à Louis XVIII. En 1844, Berryer était le leader des légitimistes et s’était rendu en Angleterre pour prendre contact avec le comte de Chambord, représentant de la monarchie déchue. La Chambre devait voter sur la < flétrissure » à. infliger aux dépu tés légitimistes qui avaient accompli le déplacement outreManche. Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 152. 1 899. (a) Ce vers qui prête évidemment à sourire a fait passer le nom de son auteur à la postérité. Les'deux citations suivantes présentent une amphibologie du même ordre. 1 903. (a) Cf. la citation de Valéry Larbaud dans Enfantines, n° 3 756.
Né bourgeois et protestant, je suis profondément dévoué à la liberté de conscience, à l’égalité devant la loi, à toutes les grandes conquêtes de notre ordre social. Mais ma confiance dans ces conquêtes est pleine et tranquille, et je ne me crois point obligé, pour servir leur cause, de considérer la maison de Bourbon, la noblesse française et le clergé catholique comme des ennemis. Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps, chap. n.
91
1 907-1 929
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 907
1 920
Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, L’homme est un dieu tombé qui se souvient des Cieux. Id., IL L’homme.
Toi que j’ai recueilli sur sa bouche expirante Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d’une main mourante, Image de mon Dieu ! Id., XXII. Le crucifix.
1 908
Mon cœur, lassé de tout, même de l’espérance, N’ira plus de ses vœux importuner le sort. Id., VL
1 921 Le vallon.
C’est ainsi qu’il mourut, si c’était là mourir ! La mort de Socrate.
1 909
Jusqu’à ce que la Mort, ouvrant son aile immense, Engloutisse à jamais dans l’étemel silence L’étemelle douleur. Id., VIL Le désespoir.
1 922
C’est la saison oh tout tombe Aux coups redoublés des vents ; Un vent qui vient de la tombe Moissonne aussi les vivants. Harmonies poétiques ei religieuses,
1 910
Pour tout peindre, il faut tout sentir. Id., XII.
L’enthousiasme.
1 911
livre II,
i. Pensée des morts.
1 923
Quoique jeune sur la terre, Je suis déjà solitaire Parmi ceux de ma saison.
Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit étemelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges Jeter l’ancre un seul jour ? Id., XIII.
Ibid.
1 924
La voile passe et repasse Mais de son étroit espace Leur âme (a) ne revient pas.
Le lac.
1 912
O temps ! suspens ton vol ; et vous, heures propices Suspendez votre cours !
Ibid.
' 1 925
Ibid. 1 913
Quel que soit le destin que couve l’avenir Terre (a), enveloppe-toi de ton grand souvenir ! Que t’importe où s’en vont (&) l’empire et la victoire, U n’est point d’avenir égal à ta mémoire ! Id., La perte de l’Anio.
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Ibid.
1 914
1 926
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers dont l’air est embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : « ils ont aimé ! »
Rien n’est vrai, rien n’est faux ; tout est songe et mensonge, Illusion du cœur qu’un vain espoir prolonge. Nos seules vérités, hommes, sont nos douleurs. Secondes harmonies poétiques et religieuses, livre I, ix. Le tombeau d’une mère.
Ibid. 1 927
1 915
Un grand peuple sans âme est une vaste foule ! Id., XVIII. Ressouvenir du lac
Le plaisir est une prière Et l’aumône une volupté. Id., livre II,
Léman.
1 916
Sur la plage sonore où la mer de Sorrente Déroule ses flots bleus aux pieds de l’oranger, R est près du sentier, sous la haie odorante, Une pierre, petite, étroite, indifférente Aux pas distraits de l’étranger. Id., livre II, xrv. Le premier regret.
1 917
Salut, bois couronnés d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut derniers beaux jours !... Id.,
1 929
Un changement divin se fit dans tout mon être Quand je me relevai de terre, j’étais prêtre. Jocelyn. Scène de la confession de
XXXV. L’automne.
1 918
Que Dieu serait cruel s’il n’était pas si grand ! Id., XXXIX. Les
v. Pour une quête.
1 928
Prends ton vol, ô mon âme, et dépouille tes chaînes ! Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir ? Id., XXXIII. Le chrétien mourant.
l’évêque dans la prison de Grenoble.
oiseaux.
1 919
1 924. (a) Celle des morts. 1 925. (a) L’Italie. 1 925. (b) Le t. II des Œuvres « Où s’en ont » (p. 382).
Aimer, prier, chanter, voilà toute ma vie. Secondes méditations poétiques, N. Le poète mourant.
92
complètes (Éd. de 1860) porte
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 930-1 948
1 930
1 939
Pourquoi nous disputer la montagne ou la plaine ? Notre tente est légère, un vent va l’enlever ; La table où nous rompons le pain est encor pleine, Que la mort, par nos noms, nous dit de nous lever ! Poésies diverses. La Marseillaise de la Paix. Réponse à M. Becker (a) auteur du Rhin allemand.
La littérature mène à tout à condition d’en sortir. Discours de réception de Xavier Marinier.
ÉMILE DESCHAMPS 1791-1871 1940
1 931
On apprend combien l’on s’aime, Lorsque ensemble on a pleuré 1 Eloge des larmes. Lied
Ma patrie est partout où rayonne la France, Où son génie éclate aux regards éblouis ! Chacun est un climat de son intelligence ; Je suis concitoyen de toute âme qui pense : La vérité, c’est mon pays.
de Schubert.
EUGÈNE SCRIBE Ibid.
1791-1861
1 932
1 941
... une autre voix vous crie : « L’égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; La fraternité n’en a pas. »
Prenez mon ours ! (a) L’Ours et le Pacha, vaudeville en un acte, sc. vr. Ibid.
1 933
On voudrait revenir à la page où l’on aime Et la page où l’on meurt est déjà sous nos doigts. Id., Vers sur un
1.942
Un vieux soldat sait souffrir et se taire sans murmurer, Michel et Christine, vaudeville en un acte, en collaboration avec Dupin, sc. xiv. album.
1943 Connu dans l’univers... et... dans mille autres lieux ! (a)
1 934
C’est la cendre des morts qui créa la patrie. La chute d’un ange,
Le Philtre, I.
1 844
1 935
opéra en deux actes, musique d’Auber, acte I, sc. v. x
Une chaumière et son cœur.
La France est une nation qui s’ennuie (a). Discours à la Chambre des Députés, 10 janv. 1839. 1 93«
... chaque citoyen aborde l’autre avec inquiétude, tout le monde a un nuage sur le front. Prenez-y garde : c’est de ces nuages que sortent les éclairs pour les hommes d’État, et quelquefois aussi les tempêtes. Discours au banquet du 18 juillet 1847.
Titre d’un vaudeville.
1 945
Plus blanche que la blanche hermine. Les Huguenots, acte 1 948
I, sc. il. Musique de Meyerbeer. J
Qu’il reste seul... avec son déshonneur ! (a) La Favorite, acte III, sc.
ix. Musique
de Donizetti,
1 937
1 947
Je repousserai jusqu’à la mort le drapeau de sang, et vous devriez le répudier plus que moi ! Car le drapeau rouge que vous nous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! Le 25 février 1848 à l’Hôtel-de-Ville de Paris (a).
Le théâtre a payé cet asile champêtre ; Vous qui passez, merci ! je vous le dois peut-être (a).
E. SCRIBE 1791-1861 et
DUVEYRIER dit MÉLESVILLE 1787-1865
ABEL-FRANÇOIS VILLEMAIN 1790-1867
1 948
1 938
Expirer pour sa belle Est encor du bonheur. Le Chalet. Musique d’Adam,
Pour être un exellent critique, il faudrait pouvoir être bon auteur. Le talent peut seul agrandir l’horizon du goût. Discours et mélanges littéraires. Discours de 1814.
sc. xrn.
1 941. (a) Dans le langage des éditeurs et des directeurs de théâtre, un « ours > est un ouvrage difficile à éditer ou à repré senter. Cf. Guerlac, Les citations françaises, p. 155. 1 943. (a) Extrait d’un boniment de charlatan. 1 946. (a) Le livret a été écrit avec la collaboration de Royer et Vaez. 1 947. (a) Remerciement gravé à l’entrée de la propriété de Scribe en Seine-et-Marne.
1 930. (a) Musset, cit. 2 378 et seq. en réponse aussi au Rhin allemand de Becker. 1 935. (à) Lamartine, a répété ce mot sous la forme : « La France s’ennuie » dans son discours de Mâcon le 18 juillet 1847. C’est sous cette forme condensée que la phrase est restée. 1 937. (a) On retrouve ces paroles citées par leur auteur dans son Histoire de la Révolution de 1848, livre VII, chap. xxvn.
93
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
1 949-1 973
1 959
EDMOND BARATEAU
Quoi que fasse mon maître, il a toujours raison. Id., acte II,
1792-1870 1 949
sc. xm.
1 960
C’est le jardin de Jenny l’ouvrière, Au cœur content, content de peu. Romance. Musique d’Étienne Arnaud.
Tout pouvoir excessif meurt par son excès même. Id., acte V.
sc. vm.
1 961
Faites ce que je dis et non ce que j’ai fait. Id.,
TOUSSAINT-NICOLAS CHARLET 1792-1845
acte V, sc. xv.
1 962
1 950
On est jusqu’à vingt ans petit pour sa nourrice. Les enfants d’Édoudrd, acte
Ce qu’il y a de meilleur dans l’homme, c’est le chien. Légende d’une lithographie représentant un soldat caressant un chien.
I, sc. i.
1 963
Mauvaise herbe est précoce et croît avant le temps. Id., acte I, sc.
1 951
Voilà pourtant comme je serai dimanche (a).
n.
1 964
Quand ils ont tant d’esprit, les enfants vivent peu.
VICTOR COUSIN
Ibid.
1792-1867
1 965
ï 952
Plus une calomnie est difficile à croire, Plus pour la retenir les sots ont de mémoire. Id.,
Tout peuple vraiment historique a une idée à réaliser, et quand il Ta suffisamment réalisée chez lui, il l’exporte, en quelque sorte, par la guerre, il lui fait faire le tour du monde. Cours de philosophie moderne (2e série).
acte I, sc. m.
1 966
Les fous sont étonnants dans leurs moments lucides. Id., acte II, sc.
rv.
1 967
Quand un roi sent ses torts, il faut qu’il les répare. Id., acte III,
CASIMIR DELAVIGNE 1793-1843 1 953
1 968
Silence au camp ! la vierge est prisonnière ; Par un injuste arrêt Bedford croit la flétrir : Jeune encore, elle touche à son heure dernière... Silence au camp ! la vierge va périr. Messéniennes, V. La mort de Jeanne d’Arc.
Un fils trouve toujours grâce devant son père. Id., acte
sc. i.
III, sc. v.
1 969
Guerre aux tyrans ! Jamais en France, Jamais l’Anglais ne régnera ! Charles VI(à). Opéra, musique d’Hâlévy,
1 954
Ah ! Pleure, fille infortunée ! Ta jeunesse va se flétrir, Dans sa fleur trop tôt moissonnée ! Adieu, beau ciel, il faut mourir !
acte III, sc. i.
1 970
La vie est un combat dont la palme est aux Cieux ! Le paria. Ibid.
1 955
JACQUES ANCELOT
Serrez vos rangs ; qu’on se soutienne, Marchons ! Chaque enfant de Paris De sa cartouche citoyenne Fait une offrande à son pays. Chants Populaires. La Parisienne.
1794-1854 „
i 971
L’emploi de favori n’est pas inamovible. L'important,
1 958
;
acte III, sc. v.
1 972
Tant qu’on est redoutable on n’est point innocent. Les Vêpres siciliennes, acte IV,
On ne plaisante pas avec la Préfecture. Ibid.
sc. iv.
1 957
Va mourir pour ton maître et moi pour mon pays. Id., acte IV, sc. vi.
ADOLPHE EMPIS 1795-1866
1 958
Quand le présent finit, ménageons l’avenir : Du roi qu’on a vu prince on peut tout obtenir. Louis XI, acte
1 973
Tous les enfants sont des ingrats. Julie ou une séparation,
II, sc. iv.
acte IV, sc. n.
1 969. (a) Le livret de eet opéra fut écrit en collaboration par G. Delavigne et son frère aîné Germain, auteur apprécié de nombreux livrets dont la Muette de Partiel et Robert-le-Diable.
1951. (a) Légende d’une lithographie représentant un chif fonnier en regardant un autre, terrassé par l’ivresse et écroulé dans le ruisseau.
94
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
N.-A. DE SALVANDY i
974
1795-1856
C’est une fête toute napolitaine, Monseigneur, nous dan sons sur un volcan (a).
AUGUSTIN THIERRY 1 875
4 982
AUGUSTE BARTHÉLEMY 1796’1867
L’homme absurde est celui qui ne change jamais (a). Ma justification.
PAUL-ÉMILE DEBRAUX 4 977
on colonisait à' l’époque où l’on s’emparait d’un pays peuplé d’anthropophages ; comme on colonisait lorsqu’on faisait la traite des noirs, lorsqu’on réduisait en esclavage les ennemis vaincus, lorsqu’on les exterminait comme hérétiques, en un mot, lorsqu’on ignorait qu’il fallait s’associer avec eux. Correspondance politique, IIIe partie. Politique Étrangère, janvier 1840.
1795-1856
H ÿ a au monde quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que la fortune, mieux que la santé elle-même, c’est le dévouement à la science. Préface de Dix ans d'études historiques.
4 976
1 974-1 985
1796-1831
Ainsi dans la question d’Alger, voyez : Au moment où l’on se bat contre un ennemi qui puiserait des forces dans la moindre velléité d’abandon ; au moment où, d’un autre côté, la grande démonstration de_forees faite par la France a été un motif, pour les populations déjà soumises, de se compromettre plus chaudement pour nous, n’est-il pas absurde et indigne de mettre en question, publiquement, à la tribune et dans la presse, une retraite devant l’ennemi et l’abandon de nos amis ? C’est une lâcheté bête qui passe toutes les bornes ; c’est porter le dégoût chez nous et chez nos amis, et la confiance chez ceux qui nous coupent des têtes ; c’est monstrueux de stupidité. Id., XIe lettre, juin 1840. 4 983
Ah ! Qu’on est fier d’être Français Quand on regarde la Colonne ! La Colonne, chanson,
Ne rêvons pas pour nos prolétaires impatients les terres fertiles de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique ne nous délivrons pas, comme crut le faire Rome, des difficultés de ce grand problème social, en envoyant périr au loin les Spartacus Lyonnais. Dieu fit chaque terre'pour une race, et l’économie politique dit, comme lui, à chacune d’elles : Crois et multiplie ; mais elle ne lui dit pas plus qu’elle ne dit au chêne : Enfant du Nord, transplante-toi sous l’équateur. Id., septembre 1840.
1818.
BARTHÉLEMY-PROSPER ENFANTIN 4 978
17964864
Je glorifie Érostrate, je le porte dans mon cœur, je vis de sa vie, s’il a senti que le Temple d’Éphèse devait dis paraître pour le bonheur du monde. La vie étemelle, chap. v.
4 984
4 979
Laissez-moi croire à la vertu et au salut hors de la com munion avec l’Église, sans que cette croyance blesse la vôtre. Vous communiez avec les catholiques seuls ; je me sens en communion avec tous les hommes, avec le monde entier qui m’environne ; je sens Dieu en moi et hors de moi, en nous. Correspondance philosophique et reli gieuse, VIe lettre, à un catholique,
Dieu est la vie étemelle et universelle, dans l’infini du temps et l’infini de l’espace, dans tous les siècles comme dans chaque instant, dans tous les mondes comme dans chaque atome. Il est tout ce qui est, donc nul autre que Lui n’est Dieu : il n’a pas de rival ; il n’y a de Dieu que Dieu : il n’y a qu’un Dieu. Id., chap. xxxvn.
23 mai 1843.
1 980
Pas une seule des grandes vérités des temps modernes, des vérités aujourd’hui consacrées, glorifiées, n’a pu luire sur le monde qu’à la condition du mépris, de la persécu'îion, de l’excommunication, de la mort des premiers apôtres. í; Id., chap. xiv.
HENRI HEINE 1797-1856 4 985
Sous certain rapport, Napoléon était un empereur saintsimonien. Arrivé qu’il était, par sa supériorité intellec tuelle, à la puissance suprême, il n’avançait que le règne des capacités et avait pour but le bien-être physique et moral de la classe la plus nombreuse et la plus pauvre... Son armée était une hiérarchie dont les gradins d’hon neur n’étaient occupés que par le mérite personnel et par la capacité (a). De la France. Fragments, 20 août 1832.
(Flammarion, 1902). 3 022
La pensée n’est qu’un éclair au milieu de la nuit. Mais c’est cet éclair qui est tout. La valeur de la science, IIIe partie. La science et la réalité : la science pouf la science (Flammarion).
ARTHUR RIMBAUD 3 023
1854-1891
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; R dort dans le soleil la main sur la poitrine, Tranquille. R a deux trous rouges au côté droit (a). Poésies. Le dormeur du val. 3 024
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées. Mon paletot aussi devenait idéal. J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal : Oh là là, que d’amours splendides j’ai rêvées. Id., Ma bohème.
8 mai 1910 à l’inauguration du monu ment du général de Lamoricière.
3 018. (a) a H n’y a de joie pour l’âme que dans l’action. » 3 020. (a) Au Maroc. 3 023. (a) Rimbaud a seize ans quand il publie en novem bre 1870 dans le Progrès des Ardennes ce « croquis de guerre ».
3 017. (a) En Oranie.
151
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 025-3 043 S 025
GEORGES RODENBACH
Comme je descendais des fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : ' Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. Id., Bateau ivre. 8 026
1855-1898 3 035
Je fus de ces songeurs douloureux et timides. Us ont tout dépensé sans avoir rien reçu, Mais leur mal glorieux personne ne l’a su : Le mal des cœurs naïfs et des âmes candides. La jeunesse blanche. Prologue
■
A noir, E blanc, I rouge, U vert, 0 bleu, voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes. Id., Voyelles.
Vivre comme en exil, vivre sans voir personne Dans l’immense abandon d’une ville qui meurt, Où jamais on n’entend que la vague rumeur D’un orgue qui sanglote ou du Beffroi qui sonne. Id.,
3 027
Voici le temps des assassins. Les Illuminations.
(Fasquelle).
3 036
Proses. Matinée d’ivresse.
3 028
Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. — Et je l’ai trouvée amère. — Et je l’ai injuriée. Je me suis armé contre la justice. Je me suis enfui. 0 sor cières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié. Une saison en enfer.
Seul
3 037
Dans le deuil, dans le noir et le vide des rues, La pluie, elle s’égoutte/à travers nos remords Comme les pleurs muéts des choses disparues, Comme les pleurs tombant de l’œil fermé des morts Dans le demi, dans le noir et le vide des rues. Id., La pluie.
3 029
J’ai de mes ancêtres gaulois l’œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Id., Mauvais sang.
3 038
Quel orgueil d’être seul, les mains contre son front, A noter des vers doux comme un accord de lyre Et songeant à la mort prochaine, de se dire : Peut-être que j’écris des choses qui vivront ! Id., Veillée de gloire.
3 030'
J’ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue. Ibid.
3 039
3 031
Nous sommes tous les deux la tristesse d’un port Toi, ville ! toi ma sœur douloureuse qui n’as Que du silence et le regret des anciens mâts ; Moi, dont la vie aussi n’est qu’un grand canal mort ! Le règne du silence. Paysages de ville, XV
Ma journée est faite, je quitte l’Europe. L’air marin brû lera mes poumons; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l’herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, — comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.
(Fasquelle).
Ibid. 3 032
3 040
Le chant des cieux, la marche des peuples ! Esclaves, ne maudissons pas la vie. Id., Matin.
0 Seigneur, donnez-moi mon Rêve quotidien ! Id., Au fil de l’âme,
Douceur du soir ! Douceur de la chambre sans lampe ! Le crépuscule est doux comme une bonne mort Et l’ombre lentement qui s’insinue et rampe Se déroule en fumée au plafond. Tout s’endort. Id., Du silence,
LAURENT TAILHADE 3033
1854-1919
Garde-moi de l’ennui, de la vieillesse immonde Et poète vêtu d’orgueilleuse splendeur, 0 Reine qui formes et gouvernes le monde Avant tout garde-moi de l’infâme laideur. Au pays du mufle (L.
C’était Bruges-la-Morte, elle-même mise au tombeau de ses quais de pierre, avec les artères froidies de ses canaux, quand avait cessé d’y battre la grande pulsation de la mer. Bruges-la-morte, II (Flammarion).
Vanier).
3 043
1855-1921
Elle (a) ne sait plus rien de l’ancien cul-de-jatte (ô) ; Elle écoute les vers que Racine lui lit... Et le Soleil couchant se couche dans son lit. Les Perles rouges. Servante maîtresse , (Fasquelle).
3 034. (a) Mme de Maintenon. 3 034. (6) Scarron.
II.
3 042
ROBERT DE MONTESQUIOU 3 034
IV.
3 041
Les villes surtout ont ainsi leur personnalité, un esprit autonome, un caractère presque extériorisé qui corres pond à la joie, à l’amour nouveau, au renoncement, au veuvage. Toute cité est un état d’âme, et d’y séjourner à peine, cet état d’âme se communique, se propage à nous en un fluide qui s’inocule et qu’on incorpore avec la nuance de l’air. Zd.,X.
152
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 044-3 06Í
EDMOND HARAUCOüRT
3 044
Seigneur, accordez-moi cet espoir de revivre Dans la mélancolique éternité du livre.
1857-1941 Partir, c’est mourir un peu ; C’est mourir à ce qu’on aime. On laisse un peu de soi-même En toute heure et dans tout lieu. Choix de poésies. Seul. Rondel de l’Adieu.
Son épitaphe au cimetière du PèreLachaise.
ÉMILE VERHAEREN 1855-1916 3 045
ALFRED CAPUS
Je vous invoque ici, Moines apostoliques, Chandeliers d’or, flambeaux de foi, porteurs de feu, Astres versant le jour aux siècles catholiques, Constructeurs éblouis de la maison de Dieu ; Solitaires assis sur les montagnes blanches, Marbres de volonté, de force et de courroux, Prêcheurs tenant levés vos bras à longues manches Sur les remords ployés des peuples à genoux. Les Moines (a).
1858-1922
Tout s’arrange. Brignol et sa fille,
Mon petit, je peux me tromper sur le caractère des gens ou sur leur esprit, mais au bout de trois minutes d’entre tien avec lui, je sais si un homme a besoin d’argent. Voyezvous, tous les hommes-qui cherchent de l’argent, que ce soit cent mille francs ou cent sous (a), ont les mêmes gestes et le même regard. Mariage Bourgeois, acte I, sc. n (Piégoy).
3 046
Toute science enferme au fond d’elle le doute, Comme une mère enceinte étreint un enfant mort.
3 055
Ibid.
3 047
Héros, savant, artiste, apôtre, aventurier, Chacun, troue à son tour le mur noir des mystères, Et grâce à ces labeurs groupés ou solitaires, L’être nouveau se sent l’univers tout entier. Les villes tentaculaires. Vers le
Le devoir, l’honneur ! Des mots à qui on fait dire ce qu’on veut, comme aux perroquets. Id., acte II, sc. ix (Madeleine). 3 056
L’exploitation des imbéciles ? Mais les imbéciles ont tou jours été exploités et c’est justice. Le jour où ils cesse raient de l’être, ils triompheraient, et le monde serait perdu. ! Id., acte IV, sc. vi (Piégoy).
futur.
3 048
Bien n’est plus beau, malgré l’angoisse et le tourment, Que la bataille avec l’énigme et les ténèbres. Les forces tumultueuses. Les Cultes.
3 057
Je trouve qu’avant de se mal conduire, une femme doit faire tout ce qui est possible pour se conduire bien, et l’on n’a le droit de mal tourner que lorsqu’on ne peut pas faire autrement. Le beau jeune homme, acte I, sc. m (Marthe.)
MAURICE MAC-NAB 3 049
1856-1889 On n’en finira donc jamais Avec tous ces N. de D. de princes ! Faudrait qu’on les expulserait Et l’sang du peuple il cri’ vingince ! Les poèmes mobiles.
acte III, sc. xm.
3 054
3 058
Quand on est jeune fille, on se fait beaucoup d’illusions sur le mariage ; on s’en fait encore plus sur le veuvage. Ça n’a aucune importance. La petite fonctionnaire, acte I, sc. vni (Hennance).
L’expulsion.
3 059
D’ailleurs, tu as dû le remarquer, à notre époque, on ne se marie jamais très bien du premier coup, fl faut s’y reprendre. '
JEAN MORÉAS 1856-1910 3 050
Ibid. 3 060
Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ; Ou c’est d’un esprit sot, ou c’est d’une âme basse. Surtout ne dites point : elle est malheur sans fin ; C’est d’un mauvais courage, et qui trop tôt se lasse. Les Stances (Mere, de France).
Le mariage, pour une femme d’aujourd’hui, c’est bien délicat. Tandis qu’une liaison, une bonne liaison avec un homme marié, ça, c’est la sécurité ! Les Passagères, acte I, sc. in (Juliette),
3 051
3 061
Le caractère essentiel de l’art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu’à la conception de l’idée en soi. Manifeste paru dans Figaro, 18 septembre
Oh ! Je ne te fais pas une scène de jalousie, Dieu non !... La jalousie n’est belle que sur un visage jeune et ardent. Après les premières rides, la confiance doit revenir. Id., acte I, sc. rv (Amélie).
1886.
3 045. (a) Les œuvres d’E. Verhaeren sont publiées au Mer cure de France.
3 054. (a) Cent sous ou 5 Francs du Franc de Germinal An XI. La pièce de Capus est de 1898.
153
auteurs d’expression française
3 062-3 082 3 062
3 071
— Quand une femme a une profession, elle n’a pas besoin de mari, un amant suffit. Rappelle-toi ça à l’occasion. — Tu me donnes des jolis conseils, toi, une honnête femme ! — H y a de mauvais conseils que seule une honnête femme peut donner. Id., acte II, sc. x (Céleste et Hortense).
... Prévoir consiste à projeter dans l’avenir ce qu’on a perçu dans le passé, ou à se représenter pour plus tard un nouvel assemblage, dans un autre ordre, des éléments déjà perçus. Mais ce qui n’a jamais été perçu, et ce qui est en même temps simple est nécessairement imprévi sible.
3 063
3 072
Dans le pardon de la femme, il y a de la vertu mais dans celui de l’homme, il y a du vice. La Traversée, acte II, sc. xrv (Noël).
Partout où quelque chose vit, il y a, ouvert quelque part, un registre où le temps s’inscrit. Id., p. 16.
REMY DE GOURMONT
C’est dans le moule de l’action que notre intelligence a été coulée. Id., p. 54.
1858-1915
Ibid.
3 073
3 064
3 074
Le citoyen est une variété de l’homme ; variété dégénérée ou primitive, il est à l’homme ce que le chat de gouttière est au chat sauvage. Épilogues (1897-68). Paradoxe sur le citoyen.
L’instinct achevé est une faculté d’utiliser et même de construire des instruments organisés ; l’intelligence achevée est la faculté de fabriquer/et d’employer des instruments inorganisés. Id., p. 141.
3 065
Contrairement à la consolante croyance, la vérité ne se fait jamais jour ; une erreur entrée dans le domaine public n’en sort jamais ; les opinions se transmettent, hérédi tairement, comme des terrains — on y bâtit — cela finit par faire une ville : cela finit par faire l’Histoire. Id. (1897-78). Hoche et l’idéalisme historique. 3 066
Les bêtises des hommes de génie. Celle-ci est du comte Tolstoï, et c’est peut-être la plus belle du siècle : « Qu’est-ce donc que l’art, si nous faisons abstraction de la beauté, qui ne fait qu’embrouiller la question ? » Id. (1900-157). Les bêtises des hommes de génie.
3 075
Instinct et intelligence représentent [donc] deux solu tions divergentes, également élégantes, d’un seul et même problème. Id., p. 144. 3 076
L’intelligence dans ce qu’elle a d’inné est la connaissance d’une forme, l’instinct implique celle d’une matière. x Id., p. 146. 3 077
Si l’on envisage dans l’instinct et l’intelligence ce qu’ils renferment de connaissance innée, on trouve que cette connaissance innée porte dans le premier cas sur des choses et dans le second sur des rapports... Id., p. 149. 3 078
HENRI BERGSON 1859-1941 3 067
H n’y a pas de comique en dehors de ce qui est propre ment humain. Le Rire, p. 2, Éd 1947 (a).
Si l’instinct et l'intelligence enveloppent, l’un et l’autre, des connaissances, la connaissance est plutôt jouée et inconsciente dans le cas de l’instinct, plutôt pensée et consciente dans le cas de l’intelligence. Id., p. 150.
3 068
3 079
Là où la matière réussit [ainsi] à épaissir extérieurement la vie de l’âme, à en figer le mouvement, à en contrarier enfin la grâce, elle obtient du corps un effet comique. Id., p. 22.
Il y a des choses que l'intelligence seule est capable de chercher mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait, mais il ne les recherchera jamais. Id., p. 152.
3 069
s
3 080
Les attitudes, gestes et mouvements du corps humain sont risibles dans l’exacte mesure où ce corps nous fait penser à une simple mécanique. Id., p. 23. 3 070
... Notre durée est irréversible. Nous ne saurions en revivre une parcelle, car il faudrait commencer par effacer le souvenir de tout ce qui a suivi. L’évolution créatrice, p. 6, Éd. 1940. 3 067. (a) Les œuvres de H. Bergson ont été publiées par Alcan-Les Presses Universitaires de France.
Notre intelligence, telle qu’elle sort des mains de la nature, a pour objet principal le solide inorganisé. Id., p. 154. 3 081
L’intelligence ne se représente clairement que le discon tinu. Id., p. 155. 3 082
Notre intelligence ne se représente clairement que l’immo bilité. Id., p. 156.
154
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 083-3 102
3 083
3 095
L’intelligence est caractérisée par la puissance indéfinie de décomposer selon n’importe quelle loi et de recomposer en n’importe quel système. là., p. 162.
L’humanité gémit, à demi écrasée sous le poids des pro grès qu’elle a faits. Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d’elle. A elle de voir d’abord si elle veut continuer à vivre. A elle de se demander ensuite si elle veut vivre seulement, ou fournir en outre l’effort nécessaire pour que s’accomplisse, jusque sur notre planète réfractaire, la fonction essentielle de l’univers, qui est une machine à faire des dieux. là., chap. rv.
3 084
L’intelligence est caractérisée par une incompréhension naturelle de la vie. là., p. 166. 3 085
Dans toute l’étendue du règne animal la conscience appa raît comme proportionnelle à la puissance de choix dont l’être vivant dispose. là., p. 180. 3 086
... Mais, en réalité, le corps change de forme à tout ins tant.. Ou plutôt il n’y a pas de forme puisque la forme est de rimmobilité et que la réalité est mouvement. Ce qui est réel, c’est le changement continuel de forme : la forme n’est qu’un instantané pris sur une transition. là., p. 302.
MAURICE DONNAY 1859-1945 3 096
3 097
3 088
Le caractère cinématographique de notre connaissance des choses tient au caractère kaléidoscopique de notre adaptation à elles. là., p. 306. 3 089
... la philosophie n’est pas seulement le retour de l’esprit à lui-même, la coïncidence de la conscience humaine avec le principe vivant d’où elle émane, une prise de contact avec l’effort créateur. Elle est l’approfondissement du devenir en général, l’évolutionnisme vrai, et par consé quent le vrai prolongement de la science. là., p. 399. 3 090
Vivre pour l’esprit, c’est essentiellement se concentrer sur l’acte à accomplir. L’Énergie spirituelle, p. 60 (Éd. 1920). 3 091
Un être ne se sent obligé que s’il est libre, et chaque obli gation, prise à part, implique la liberté. Les deux sources de la morale et de la religion, chap. I, 3 092
Heureux le pauvre « en esprit » ! Ce qui est beau, ce n’est pas d’être privé, ni même de se priver, c’est de ne pas sentir la privation.
J
Vois-tu la longue ribambelle Des gens bras-dessus, bras-dessous. Certes la fête sera belle, Tous les faubourgs sont déjà saouls ! Quatorze Juillet.
3 087
Le mécanisme de notre connaissance usuelle est de nature cinématographique. là., p. 305.
C’est le Prince de Monaco 1 Le seul qui gagne à la roulette. Les joueurs àe Monte-Carlo.
3 098
Toute faute se paie. En sentiments comme en chimie, il y a un problème que je crois vrai ; c’est que rien ne se crée, riën ne se perd. De sorte que lorsque nous avons failli, il arrive toujours un moment où, sous forme de souffrances, de ruine, de maladie, de remords... et de mort même, nous payons'l’addition. La Douloureuse, acte I (Philippe).
JEAN JAURÈS 1859-1914 3 099
H ne peut y avoir révolution que là où il y a conscience. Œuvres. Études socialistes, t. I, p. 335 (Rieder-P. u. F., 1931).
3 100
Toute grande révolution sociale procède à la fois d’une lente préparation ou évolution économique et d’une intervention décisive de la classe opprimée lorsque cette évolution économique est assez avancée pour permettre une intervention efficacement révolutionnaire. là., t. II, p. 130. 3 101
'
La Terre a été longtemps plus grande que l’homme, et elle a imposé à l’humanité la loi de la dispersion. L’armée nouvelle, p. 553 (Rouff, 1911).
Ibid. 3 093
La morale de l’Évangile est essentiellement celle de l’âme ouverte. Ibid. 3 094
Le pur intérêt personnel est devenu à peu près indéfinis sable, tant il y entre d’intérêt général, tant il est difficile de les isoler l’un de l’autre. Ibid.
ÉMILE MEYERSON 1859-1933 3 102
La raison n’a qu’un seul moyen d’expliquer ce qui ne vient pas d’elle, c’est de le réduire au néant (a). La déduction relativiste, art. 186. 3 102. (a) Mis en exergue, cité et commenté par E. Gilson dans l’introduction de VÊtre et VEssenee (Vrin).
3 103-3 122
AUTEURS d’expression FRANÇAISE
GEORGES COURTELINE
ALBERT SAMAIN
1860-1929
1859-1900 3 103
3 112
Mon âme est une infante en robe de parade. Au jardin de l’infante (Mercure de France)
Mauvais souvenirs... Soyez pourtant les bienvenus, vous êtes ma jeunesse lointaine. Préface de Les gaîtés de l’escadron (Flammarion).
3 104
3 112-1
H est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme. Id., H est d’étranges soirs...
L’œil fixe, la main haute, imprimant à la carafe de petites secousses régulières, Hurluret ne soufflait plus mot, absorbé dans l’accomplissement d’un sacerdoce (a). Le train de 8 h 47. Œuvres complètes, t. I.
3 105
Princesses de sang bleu, dont l’âme d’apparat, Des siècles au plus pur des castes macéra, Grands seigneurs pailletés d’esprit. Marquis de sèvres.
p. 40 (Bemouard). 3 113
Un des plus clairs effets de la présence d’un enfant dans le ménage est de rendre complètement idiots de braves parents, qui, sans lui, n’eussent peut-être été que de simples imbéciles. La philosophie de G. Courteline (Flammarion).
Tout un monde galant, vif, brave, exquis et fou, Avec sa fine épée en verrouil, et surtout Ce mépris de la mort, comme une fleur, aux lèvres (a). Le Chariot d’or. Versailles, II (Mercure de France).
3 114
3 106
S’il fallait tolérer aux autres tout ce qu’on se permet à soi-même, la vie ne serait plus tenable. Id.
Versailles... Mais déjà s’amasse la nuit sombre.
Et mon cœur tout à coup se serre, car j’entends, Comme un bélier sinistre aux murailles du temps, Toujours legrandbruit sourd de ces flots noirs dans l’ombre. Id., IV.
3 115
Remède : agent thérapeutique qui guérit rarement le mal qu’on a mais donne à chaque instant un mal qu’on n’avait
MARIE BASHKIRTSEFF
On change plus facilement de religion que de café.
Id.
1860-1884 3 107
3 117
Vivre, avoir tant d’ambition, souffrir, pleurer, combattre et, au bout, l’oubli... l’oubli... comme si je n’avais jamais existé. Journal. Préface (Fasquelle).
R est évident que la femme peut égaler l’homme en niai serie, mais à l’homme seul revient la gloire d’être à l’occa sion la Brute, dans toute l’abomination et dans toute l’étendue du terme. Id.
H faut que ce que vous voyez ou entendez soit assez grand pour occuper tout votre être, alors c’est tout-puissant. Id., t. II, 8 octobre 1877.
La femme est meilleure qu’on le dit : elle ne blague les larmes des hommes que si elle les a elle-même fait couler. Id.
3 108
'
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3 119
J’arriverai quand la plus charmante des trois jeunesses sera passée, celle pour laquelle je voulais tout. Pour moi, il y a trois jeunesses : de seize à vingt, de vingt à vingtcinq et de vingt-cinq à... comme on veut. Les autres jeu nesses qu’on à inventées, ne sont que des consolations ou des bêtises.
L’homme est le seul mâle qui batte sa femelle. R est donc le plus brutal des mâles, à moins que, de toutes les femelles, la femme ne soit la plus insupportable, — hypothèse très soutenable, en somme. Id. 3 120
R vaut mieux gâcher sa jeunesse que de n’en rien faire du tout. Id.
Ibid., 7 novembre 1877. 3 no
La France est un pays charmant et amusant (...) Mais n’y cherchez ni gouvernement sérieux, ni homme vertueux (au sens antique du mot), ni mariage d’amour... ni même véritable art... Beau pays pour la galanterie et le plaisir, mais le reste ?
3 121
H est évidemment bien dur de ne plus être aimé quand on aime, mais cela n’est pas comparable à l’être encore quand on n’aime plus. Id.
Ibid., 30 octobre 1879.
3 122
3 111
Mais si je ne suis rien, si je ne dois rien être, pourquoi ces rêves de gloire depuis que je pense ? Ibid., 25 juin 1884.
3 105. (a) Au temps de Marie-Antoinette.
R n’est pas de genres inférieurs ; il n’est que des produc tions ratées, et le bouffon qui divertit prime le tragique qui n’émeut pas. Id. 3 112-1. (a) Le capitaine Hurluret, du 51e Chasseurs à cheval, prépare son absinthe.
156
3123-3 140
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 132
3 123
Un couchant des Cosmogonies !.. Ah ! que la Vie est quotidienne... Et du plus vrai qu’on se souvienne Comme on fut piètre et sans génie.
Contenter à la fois les simples et les difficiles, mériter le rire ingénu des bonnes d’enfants et des soldats — et l’applaudissement de l’élite pour des raisons autres et meilleures... tel est l’X à dégager. Id.
Ibid., Complainte sur certains ennuis.
3 124
La Justice n’a rien à voir avec la Loi qui en est la défor mation, la charge et la parodie. Ce sont là deux demisœurs qui, sorties de deux pères, se crachent à la figure en se traitant de bâtardes et vivent à couteaux tirés, tandis que les honnêtes gens, menacés des gendarmes, se tournent les pouces et les sangs, en attendant qu’elles se mettent d’accord. Id.
RAYMOND POINCARÉ 1860-1934 3 133
,
La mobilisation n’est pas la guerre (a). Appel au pays, 1er août 1914. 3 134
L’Union Sacrée.
3 125
Message aux Chambres, lu le 4 août 1914.
La femme ne voit jamais ce qu’on fait pour elle, elle ne voit que ce qu’on ne fait pas. La paix chez soi, sc. iv (Trielle). Théâtre,
MAURICE BLONDEL 1861-1949
t. I (Flammarion). 3 126
3 135
... En tâchant de savoir, dans leur rivalité, Qui, de l’homme ou du loup, l’emporte en cruauté. La conversion d’Alceste, sc. vi (Alceste).
Si je ne suis pas ce que je veux être, ce que je veux, non en désir ou en projet, mais de tout mon cœur, par toutes mes forces, dans mes actes, je ne suis pas. Au fond de mon être, il y a un vouloir et un amour de l’être, ou bien il n’y a rien. L’Action. Introduction, 4 (P.U.F.).
Théâtre, t. II.
3 127
L’amour, c’est l’idée qu’on s’en fait ; chacun le pratique à sa manière, au prorata des mérites qu’il lui prête et de l’estime dont il l’honore. Ah ! Jeunesse.
3 136
Le dernier effort de l’art, c’est de faire faire aux hommes ce qu’ils veulent, comme de leur faire connaître ee qu’ils savent. Id., 5.
3 12S
En principe, quand tu auras besoin d’argent, ne te gêne pas. Pourvu que tu ne m’en demandes pas entre deux termes, tout ce que tu voudras. Le miroir concave. Tout ce que tu vou dras. Œuvres complètes, t. II,’ p. 144.
3 137
Lés sciences positives (a) ne nous suffisent pas, parce qu’elles ne se suffisent pas. Id., III, 1, 2.
3 129
3 138
Vert quant aux feux, vert quant aux flancs, l’omnibus Panthéon-Courcelles voudrait en imposer aux masses et les persuader de sa verte vieillesse. Lieds de Montmartre. Panthéon-Cour celles. Œuvres complètes, t. VII, p. 192.
Dans ces sciences [les sciences exactes] où tout semble pénétré de lumière et où la distinction des idées parvient à la perfection, le ressort de la science n’est pas de la science; ce qu’elles connaissent, elles ne le connaissent pas tel qu’elles le connaissent. Ibid.
3 139
JULES LAFORGUE 3 130
Pas plus que les mathématiques, les sciences expérimen tales n’épuisent la plus simple connaissance (...) Aussi à l’encontre des préjugés courants, les lois physiques ou chimiques sont-elles des symboles qui n’ont ni plus ni moins de consistance que des formules géométriques. Id., III, 1, 3.
1860-1887
Oh ! la vie est trop triste, incurablement triste ! Aux fêtes d’ici-bas j’ai toujours sangloté : « Vanité, vanité, tout n’est que vanité ! » — Puis je songeais : où sont les cendres dit Psalmiste ? Poésies. Le sanglot de la terre. Soir de Carnaval
3 140
3 131
Automne, automne, adieux de l’Adieu ! La tisane bout, noyant mon feu ; Le vent s’époumone A reverdir la bûche où mon grand cœur tisonne. Est-il de vrais yeux ? Nul ne songe à m’aimer un peu. Id., Les complaintes. Complainte de l’automne monotone.
Le besoin de l’homme, c’est de s’égaler soi-même, en sorte que rien de ce qu’il est ne demeure étranger ou 3 133. (a) Cette déclaration figure dans le manifeste qui a été affiché sur les murs des communes de France en même temps que l*ordre de mobilisation. Il a été signé de R. Poincaré, Pré sident de la République, de R. Viviani, Président du Conseil et de tous les ministres du gouvernement. La phrase a été attribuée à R. Poincaré, en réalité sa rédaction est due à R. Viviani. Cf. Au service de la France, par R. Poincaré, t. IV, chap. xn (Plon). 3 137. (a) ou exactes par opposition aux sciences expérimen tales.
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3 140-3 153
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
contraire à son vouloir, et rien de ce qu’il veut ne demeure inaccessible ou refusé à son être. Agir, c’est chercher cet accord du connaître, du vouloir et de l’être, et contribuer à le produire ou à le compromettre. Id., Conclusion. 3 141
S’il est permis d’ajouter un mot, un seul, qui dépasse le domaine de la science humaine et la compétence de la philosophie, l’unique mot capable, en face du christia nisme, d’exprimer cette part, la meilleure, de la certitude qui ne peut être communiquée parce qu’elle ne surgit que de l’intimité de l’action toute personnelle, un mot qui soit lui-même une action, il faut le dire : « C’est. » Id., Conclusion, fine. 3 142
Sous prétexte de vérité et de « totaiisme », décrire les pires expériences et pratiquer les pires licences, c’est erreur et mutilation autant que déchéance et dépravation. Ni dans le « goût du péché », ni dans la lave sombre et tenace du feu charnel on ne trouve la science de l’homme même charnel. Lettre-préface à l’itinéraire philosophique de M. Blondel, par F. Lefèvre (Éd. Spes). 3 143
La pensée ne peut se résigner à n’aller que de la nuit à la nuit ; et, après avoir pris conscience d’elle-même, elle ne peut retomber dans un abîme d’obscurité en se conten tant d’apercevoir à la surface de cet océan quelques épaves qu’elle décorerait du nom d’êtres. L'être et les êtres, I, 2, 2 (P.U.F.). 3 144
... Nous devons donc poursuivre notre exploration et entrer dans ce que nous avons appelé l’avant-port de l’être,, cette région de la conscience personnelle, cette vie réfléchie qui s’éveille d’autant mieux qu’au moment où la nuit tombe sur le paysage du monde matériel et orga nique, les feux s’allument au-dessus ou à la surface des eaux qui doivent nous porter, à l’écart des écueils et sans déviation, jusqu’au port de l’Être véritable. Ibid. 3 145
... aucun sens, aucune expérience ne nous fournit l’essen tiel de l’être et ne contribue à nous suggérer sur son fond secret un sentiment, une vision, une définition ferme. ’ Id., Il, 1. 3 146
Ce n’est pas des phénomènes et des réalités empiriques, ni même de notre expérience personnelle que nous pas sons à l’idée et à la conviction de l’Être : quels que soient les aspects chronologiques ou psychologiques de notre genèse mentale, c’est dans notre sentiment profond, dans notre idée implicite et primitive de l’Être que nous pui sons les ressources nécessaires pour connaître ce que nous sommes et pour reconnaître aux autres êtres ce qu’ils ont de réalité en devenir. Ibid.
3 147
Dieu donne à ses créatures de le glorifier, mais c’est en les glorifiant elles-mêmes. Id., II, 3, 7.
3 148
L’être n’est pas seulement ce qui est vu ou visible ; il est aussi cette vie jaillissante, cette conquête ou cette perte de l’absolu, cette acceptation ou ce refus d’un don qui, gratuitement offert, engage à fond la responsabilité des êtres spirituels (a). Id., II, 3, 9. 3 149
Le risque n’est pas d’étendre, ainsi qu’on le ferait au moyen d’un télescope, le champ visuel de la raison, comme s’il fallait craindre de briser le ciel de cristal où d’antiques formules prétendaient nous enfermer en toute sécurité. Le risque meurtrier serait au contraire de parquer la recherche philosophique afin d’éviter les rencontres des sciences mouvantes avec l’éternelle vérité. Id., III, Conclusion, 2.
LUCIEN DESCAVES 1861-1949 3 150
C’est quand on est jeune qu’il faut jouer au soldat ; la perte de temps est moins sensible et la puérilité de cette agitation, de ces déguisements correspond bien aux récréations de ces petits êtres non pensants. Plus tard, hommes, ils tireront de la répétition à laquelle on les obligera tout l’enseignement qu’elle comporte. Soupes. Mascarade. 3 151
On ne fait pas de révolutions sans casser des têtes. Féli citons-nous que les nôtres aient été épargnées. Tout le monde ne peut pas mourir sur les barricades. Qui gou vernerait après ? Id., Paroles d’un député dans Jubilé ou l'anniversaire du 18 mars (a). 3 152
A tous ceux dont la Patrie prend le sang, non pour le verser, mais pour le soumettre dans l’obscure paix des chais militaires, aux tares du mouillage et de ta sophisti cation, je dédie ces analyses de laboratoire. Dédicace de Sous-offs (a) (Stock). 3 153
Un in-folio ne suffirait pas si l’on voulait établir la statis tique de tous ceux qu’ont tués ou estropiés la médecine et la chirurgie militaires. H y a le faiseur de héros comme il y a la faiseuse d’anges. C’est l’ennemi naturel de l’encom brement social, le fastueux marchand de mort- subite. H se fait la main, en temps de paix, et prélude, sur un kyste qu’il élargit en trou d’obus, aux providentielles charcuteries des Grands Jours. Sous-offs, 3e Partie. 3 148. (a) Voici la remarque qui jette un pont entre l'Être et les Êtres, sujet du présent livre et la Pensée, autre sujet traité par M. Blondel. 3151. (a) 18 mars 1871 : proclamation de la Commune de Paris. 3152. (a) Cette dédicace fut longuement commentée par l’avocat général Rau lors des poursuites intentées à l’auteur et à l’éditeur de Sous-offs en 1890 devant les Assises de la Seine pour injures à l’armée et outrages aux bonnes mœurs. Les incul pés furent acquittés.
158
3 154-3 171
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 164
3 163
Tel chargera vaillamment à la tête de ses hommes, qui n’arrêterait pas un chéval dont la folie met en danger plusieurs existences. Ce ne serait plus que du dévouement — vertu civile. D’où il faudrait conclure qu’il y a de l’héroïsme à faire tuer son semblable et qu’il n’y en a pas à le sauver. U., 4e partie. Familles.
Il est des lieux où souffle l’esprit («). La colline inspirée
U y a tout au fond dé nous un domaine, le plus riche domaine d’inspirations confuses, un domaine obscur, et ces psychologues scientifiques le reconnaissent comme la nappe profonde qui alimente nos pensées claires. Les plus grandes et les plus fortes pensées dont nous prenons conscience sont comme des pointes d’îlots qui émergent, mais qui ont des stratifications immenses sous la mer. La grande pitié des églises de France,
MAURICE BARRÉS 3 loo
(titre du chap. i).
3 164
1862-1923
L’autorité, c’est moins la qualité d’un homme qu’une relation entre deux êtres. Ne peuvent la reconnaître utilement que ceux qui la subiront. L’Ennemi des Lois, chap. i (a).
chap. v.
3 165
Nous sommes étonnés, quand nous lisons les vieux chefsd’œuvre, de voir que des sentiments subtils, délicats, poétiques, que nous croyons rares aujourd’hui, existaient chez les hommes d’il y a des siècles. Id., chap. xi.
3 156
N’est-ce point un sentiment de fétichisme qui détermine le pèlerinage des hommes vers la Tour Eiffel, symbole de l’industrie ? Id., chap. n.
3 166
Ce n’est pas la raison qui nous fournit une direction morale, c’est la sensibilité. Id., chap. xvi. »
3 157
Pour chaque être, il existe une sorte d’activité où il serait utile à la société, en même temps qu’il y trouverait son bonheur.
3 167
La caresse d’une mère, une belle promenade, des heures émerveillées par des récits heureux agissent sur toute l’existence.
Ibid.
3 158
Le juif ne s’attache à aucune façon de voir ; il n’est que plus habile à les classer toutes, c’est l’état d’esprit d’un homme habitué à manier des valeurs. Le juif est un logi cien incomparable. Ses raisonnements sont nets et imper sonnels, comme un compte en banque. Id., chap. iv.
Ibid.
3 168
Où manque la force, le droit disparaît ; où apparaît la force, le droit commence de rayonner. Id., chap. xvra.
3 159
ARISTIDE BRIAND
H y a, plus loin que la satisfaction matérielle, le plaisir de partager de la mélancolie. Au-delà d’une amante avec laquelle on jouit de la vie, il y a une sœur avec qui l’on pleure.
1862-1932 3 169
U est un droit supérieur à tous les autres : c’est le droit pour une collectivité nationale, de vivre dans son indé pendance et dans sa fierté. Paroles de paix, p. 224 (Figuière).
Ibid.
3 160
Ah !... des demi-bienfaiteurs sont aisément des malfai teurs ! J’entrevois qu’ils imposeront au monde une règle morale, comme ils lui proposent une règle économique.
3 170
Ibid. 3 161
Un état d’esprit, non des lois, voilà ce que réclame le monde ; une réforme mentale plus qu’une réforme maté rielle. Û ne faut pas rêver d’installer les hommes dans une règle qui leur impose le bonheur, mais de leur suggérer un état d’esprit qui comporte le bonheur.
Je dis que cette France ne se diminue pas, ne se compro met pas dans sa force, quand, libre de toutes visées impé rialistes et ne servant que des idées de progrès et d’huma nité, elle se dresse et dit à la face du monde : « Je vous déclare la paix. » Id., p. 234.
ÉDOUARD ESTAUNIÉ
Ibid.
1862-1942
3 162
3 171
Amusons-nous aux moyens sans souci du but. Faisons des rêves chaque matin, et avec une extrême énergie, mais sachons qu’ils n’aboutiront pas. Soyons ardents et sceptiques (a). TJn homme libre. Préface à la nouvelle édition (1905). 3155. (a) Les œuvres de M. Barrés ont été publiées par la librairie Plon. 3162. (a) Cité par J. Benda dans La France byzantine (note M) (Gallimard).
Si bien enseveli que paraisse un passé, comme il suffit de peu de choses pour le ressusciter ! Quelques traits jaunis sur une feuille, parfois moins, la rencontre d’un objet, un parfum qui passe et, qu’on le souhaite ou non, une enfance reparaît. L’ascension de M. Baslèvre, I, 4 (Perrin). 3163. (a) Au cours du même chap. i l’auteur écrira : « R y a des lieux où souffle l’esprit, d
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AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 172-3 192 3 172
heures et je passerai pour un homme matinal ! Quel est l’idiot contrariant qui a fichu Paris de ce côté-ci du globe ? Id., acte II, sc. i (Marcel).
H faut trembler à la pensée des drames inconnus qui passent sur un trottoir de Paris... Autant de passants, autant de drames peut-être insoupçonnables et destinés à ne jamais affleuïer à la lumière. On coudoie des êtres martyrisés et on ne voit pas : on respire une atmosphère de mort et il ne paraît que de la vie. Id., II, 1.
ABEL HERMANT 3 182
3 173
1862-1950
Les individus les plus dissimulés se trahissent par leur vocabulaire et leur syntaxe ; à plus forte raison les peuples, personnes collectives, qui n’ont aucun pouvoir de dissi mulation. Comme on ne peut, d’autre part, penser sans le secours des mots, j’estime que la science du langage est la véritable science de l’âme. Xavier ou les entretiens sur la grammaire française, chap. i (Le Livre).
Il n’existe pas d’homme, si médiocre soit-il, qui n’ait connu, au moins durant une heure, le vertige d’être au-dessus de lui-même. La passion, comme les cyclones, fait voler indistinctement les branches saines et les feuilles sèches. Id., II, 6. 3 174
3 183
A-t-on bien vu que, lorsque le destin s’en mêle, il va comme le vent et jonche la route avec les cœurs — nos pauvres cœurs humains ? Ainsi se font les feuilles mortes. Id., III, 4.
L’héroïsme n’exige aucune maturité d’esprit.
Id.,
chap. v.
3 184
3 175
O impartialité, vertu de la région des morts... La vérité est toujours belle, mais elle n’est « intéressante » que dans un certain jour qui est souvent un faux jour. Le Bourgeois, chap. i (Hachette).
A Paris, les mois se dépensent en menue monnaie et quand on jette le calendrier on est stupéfait de se trouver ruiné sans avoir rien acheté. Id., Épilogue.
3 185
3 176
Je ne sais pas ce que peut être la conscience d’une canaille, mais je sais ce qu’est la conscience d’un honnête homme : c’est effrayant. Id., IV.
Les êtres ont la mobilité et l’éphémère durée des vagues ; seules, les choses qui leur ont servi de témoins sont comme la mer et demeurent immuables. Les Choses voient. Prologue.
3 186
3 177
Une ville (...) ne dort jamais tout à fait, et la mort est si occupée qu’elle n’a pas le temps de faire le guet. L’infirme aux mains de lumière, III. (Grasset).
H est plaisant qu’aujourd’hui on offense presque égale ment les gens si on leur dit qu’ils sont du monde et si on leur dit qu’ils n’en sont point. Id., VL
3 178
3 187
Un rêve intact est une merveille fragile.
Id.,
L’égalité devant la mort est une fiction de la religion ou de la morale que démentent les usages de la société ; mais l’égalité devant l’amour est un fait de la nature.
VL
Ibid.
GEORGES FEYDEAU
3 188
1862-1921 3 179
Les maris des femmes qui nous plaisent sont toujours des imbéciles ! Le Dindon, acte I, sc. i (Pontagnae) (Éd. du Bélier). 3 180
Les hommes sont les roturiers du mensonge, les femmes en sont l’aristocratie. Éloge du mensonge (Hachette). 3 189
Au-dessous de la Loire, le mensonge est une forme de la sociabilité, et comme une politesse de la race. Ibid.
Van Putzeboum. - Chaste jeune fille ! ça est pur comme del’ôr! Marcel. - Et c’est rare par le temps qui court ! Pocket. - Quoi, l’or ? Marcel. - Non, la pureté. Pochet. - Eh bien, et l’or, donc ! Occupe-toi d’Amélie, acte I, sc. xn (Éd. du Bélier). 3 181
3 190
Le mensonge tue l’amour, a-t-on dit. Eh bien, et la fran chise, donc ! Ibid.
3 191
La première vertu d’un écrivain est la propriété du voca bulaire. ■ Lettres à Xavier sur l’art d’écrire. 3e lettre. 3 192
Ah ! que je suis fatigué. Tout de même, il est midi. Et midi, c’est une heure. Non, midi, ce n’est pas une heure, c’est midi. Ah ! je ne sais plus ce que je dis... Je dors à moitié... Et dire... et dire que si Paris était aux antipodes, il serait seulement minuit. Je pourrai encore dormir sept
La beauté d’une construction, soit d’un édifice ou d’une phrase, résulte d’abord, ou peut-être uniquement, des proportions, de l’harmonie et d’un équilibre dont l’appa rence inspire un sentiment de sécurité. Id., 4e lettre.
160
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 201
MAURICE MAETERLINCK 3193
Le silence est l’élément dans lequel se forment les grandes choses, pour qu’enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses, à la lumière de la vie qu’elles vont dominer. Le Trésor des Humbles. Le silence, I.
1862-1949
Seigneur, ayez pitié du Verbe ! . Laissez mes mornes oraisons Et la lune éparse dans l’herbe Faucher la nuit aux horizons ! Serres chaudes. Offrande obscure
3 202
Les âmes se pèsent dans le silence, comme l’or et l’argent se pèsent dans l’eau pure, et les paroles que nous pro nonçons n’ont de sens que grâce au silence où elles baignent.
(Helleu
et Sergent).
3 194
Les chiens jaunes de mes péchés, Les hyènes louches de mes haines, Et sur l’ennui pâle des plaines, Les lions de l’amour couchés. Id.,
Ibid.
3 203
On n’est chez soi, on n’est à l’abri des caprices du hasard, on n’est heureux et fort que dans l’enceinte de sa conscience (...) Un être ne grandit que dans la mesure où il augmente sa conscience, et sa conscience augmente à mesure qu’il grandit. La sagesse et la destinée, VIL
Fauves las.
3 195
Et s’il revenait un jour, Que faut-il lui dire ? — Dites-lui qu’on l’attendit Jusqu’à s’en mourir... Et s’il m’interroge alors Sur la dernière heure ? ■ — Dites-lui que j’ai souri De peur qu’il ne pleure. Quinze chansons, II (Helleu
3 204
H n’arrive jamais de grands événements intérieurs à ceux qui n’ont rien fait pour les appeler à eux ; et cependant le moindre accident de la vie porte en lui la semence d’un grand événement intérieur. Id., XL 3 205 et Sergent).
Ceux qui savent ne savent rien s’ils ne possèdent pas la force de l’amour, car le véritable sage' n’est pas celui qui voit, mais celui qui, voyant le plus loin, aime le plus profondément les hommes.
3 196
Quand l’amant sortit (J’entendis la porte), Quand l’amant sortit, Elle avait souri...
Id., XIII.
3 206
On n’a que le bonheur qu’on peut comprendre.
Et j’ai vu la mort (J’entendis son âme), Et j’ai vu la mort Qui l’attend encore-
l . 3 207
Id.,
sis?
Vous avez allumé les lampes, — Oh ! le soleil dans le jardin ! Vous avez allumé les lampes, Je vois le soleil par les fentes, Ouvrez les portes du jardin ! 3 198
3 193-3 210
X.
Id., XII.
Il n’est péché qui vive Quand l’amour a parlé, Il n’est âme qui meure Quand l’amour a pleuré.
KLe passé est toujours présent. t Le temple enseveli.
Id.,
LL
Le passé, V.
js 208
La plupart des êtres ont le sentiment confus qu’un hasard très précaire, une sorte de membrane transparente, sépare la mort de l’amour, et que l’idée profonde de la nature veut que l’on meure dans le moment où on transmet la vie. C’est probablement cette crainte héréditaire qui donne tant d’importance à l’amour. La vie des abeilles (Le vol nuptial, IV). 3 209
Id.,
XV.
3 199
Ils croient que rien n’arrivera parce qu’ils ont fermé la porte, et ils ne savent pas qu’il arrive toujours quelque chose dans les âmes et que le monde ne finit pas aux portes des maisons. Intérieur (a) (Le vieillard). 3 200
Si j’étais Dieu, j’aurais pitié du cœur des hommes. Pelléas et Mélisande. 3 199. (a) Les œuvres de M. Maeterlinck ont été, sauf indica tion contraire, publiées par Fasquelle.
Savons-nous ce que serait une humanité qui ne connaî trait pas la fleur ? Si celle-ci n’existait pas, si elle avait toujours été cachée à nos regards, (...) notre caractère, notre morale, notre aptitude à la beauté, au bonheur, seraient-ils bien les mêmes ? Le double jardin (Fleurs démodées). 3 210
Il n’y a, en amour, de bonheur durable et complet que dans l’atmosphère translucide de la sincérité parfaite. Jusqu’à cette sincérité, l’amour n’est qu’une épreuve. On vit dans l’attente, les baisers et les paroles ne sont que provisoires, mais cette sincérité n’est praticable qu’entre consciences hautes et exercées. Id. (De la sincérité).
161 11
3 211-3 224
auteurs d’expression française
3 211
Quand on aura atteint une sincérité suffisante envers soi, il ne s’ensuit pas que l’on doive la livrer au premier venu. L’homme le plus franc et le plus loyal a le droit de cacher aux autres la plus grande partie de ce qu’il pense et de ce qu’il éprouve. S’il est .incertain que la vérité que vous allez dire soit comprise, taisez-la. J Ibid. 3 212
Une vertu n’estyqu’un vice qui s’élève au lieu de s’abais ser ; et une qualité|n’est qu’un défaut qui sait se rendre utile. Id. (Portrait de femme).
moins vraie, mais qui en nous mettant des œillères, nous permet de marcher droit devant nous, de nous intéresser à l’existence et de vivre comme si la vie que nous devons suivre jusqu’au bout devait nous mener autre part qu’au tombeau. La vie des termites. Les Destinées, III. 3 219
Le silence est le seul temple que l’on puisse élever au mystérieux parmi les mystérieux. La vie de l’espace. Dieu.
MARCEL PRÉVOST
3 213
1862-1941
Nous devons, à mesure que s’écoulent nos années, nous prémunir contre les dangers que font courir à notre confiance le grand nombre d’hommes malfaisants que nous avons rencontrés. Continuons, malgré tout, d’agir, d’aimer et d’espérer comme si nous avions affaire à une humanité idéale. Cet idéal n’est qu’une réalité plus vaste que celle que nous voyons. L’intelligence des fleurs (Notre devoir social). 3 214
Toute immortalité qui ne traîne pas à travers l’éternité, comme le boulet du forçat que nous fûmes, cette bizarre conscience formée durant quelques années de mouvement, toute immortalité qui ne porte pas ce signe indélébile de notre identité, est pour nous comme si elle n’était point. La plupart des religions l’ont bien compris... Id. (L’immortalité). 3 215
Les morts vivent et se meuvent parmi nous beaucoup plus réellement et efficacement que ne le saurait peindre l’imagination la plus aventureuse. H est fort douteux qu’ils restent dans leurs tombes. H paraît même de plus en plus certain qu’ils ne s’y laissèrent jamais renfermer. H n’y a sous les dalles où nous les croyons prisonniers, qu’un peu de cendres qui ne leur appartient plus, qu’ils ont abandonnées sans regret et dont, probablement, ils ne daignent plus se souvenir. Sentiers dans la montagne. I. La puissance !
des morts.
3 216
H n’est plus guère possible de contester que les prêtres de l’Inde, de l’Égypte, que les Mages de la Perse et de la Chaldée avaient en chimie, en physique, en astronomie, en médecine; des connaissances que sur certains points nous avons sans doute dépassées, mais que sur d’autres nous sommes peut-être fort loin d’avoir récupérées. Le grand secret. La Grèce-anti-socratique, X.
3 220
Les demi-vierges (a).
GEORGES FOUREST 1863-1945 3 221
« Dieu ! » soupire à part soi la plaintive Chimène, « Qu’il est joli garçon, l’assassin de Papa ! » La négresse blonde. Carnaval des chefsd’œuvre. Le Cid (Cotti).
3 222
Que mon enterrement soit superbe et farouche, Que les bourgeois glaireux bâillent d’étonnement Et que Sadi Carnot, ouvrant sa large bouche, Se dise : « Nom-de-Dieu ! le bel enterrement ! » Id., Épître falote et testamentaire
pour régler l’ordre et la marche de mes funé railles.
RENÉ VIVIANI (a) 1863-1925 3 223
Nous avons arraché les consciences humaines à la croyance. Lorsqu’un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous l’avons relevé, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n’y avait que des chimères. Ensemble et d’un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus. Discours à la Chambre des Députés du 8 novembre 1906.
PIERRE MILLE 1864-1941
3 217
3 224
Ce ne sont pas les événements qui s’approchent ou s’éloi gnent, mais nous qui passons devant eux ; ce n’est pas l’accident qui vient à nous, il ne bouge pas, il n’a jamais bougé, il est tapi dans l’aujourd’hui qui n’a ni commence ment ni fin, c’est nous qui allons à lui. Jeux de l’espace et du temps.
C’est pour l’esprit humain, en même temps qu’une dan gereuse cause d’orgueil, une grande inquiétude que de ne pas savoir pourquoi la création s’est arrêtée à l’homme. Paraboles et Diversions, I (Stock).
3 218
3 220. (a) Titre d’un roman célèbre paru en 1894. Léon Blum écrit dans son livre Du mariage : t. J’ai lu le roman de M. M. Pré
vost, dont le titre a enrichi la langue française d’une expression H y a toujours au moins deux vérités, l’une qui est trop que je voudrais croire éphémère, et qui est un livre fort et coura haute, trop inhumaine, trop désespérée et ne conseille geux » (chap. v). que l’immobilité et la mort et l’autre que nous savons I ‘ 3 223. (a) Cf. aussi citation 3 133 de R. Poincaré.
162
3 225-3 240
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 225
3 232
Cela me rappelle le mot d’un enfant interné dans un patro nage au règlement largement humanitaire : « Tu n’as pas envie de t’enfuir ? » « M’enfuie ? » répond l’enfant presque douloureusement, « comment ferais-je ? H n’y a pas de murs ». Dans le journalisme (...) il n’y a pas de murs, et par consé quent pas de portes. Elles sont partout, et nulle part. L'écrivain, VIII (Hachette).
Le vrai sage est celui qui fonde sur le sable Sachant que tout est vain qui n’est pas éternel Et que rien ici-bas n’est guère plus durable Que le souffle du vent et la couleur du ciel. Épigraphe autographe au livre de Robert Honnert : Henri de Régnier, (Nouvelle Revue Critique).
son œuvre
3 233
C’est ainsi que chacun rapporte du voyage, Au fond de son cœur triste et de ses yeux en pleurs, Quelque vaine, éternelle et fugitive image De silence, de paix, de rêve et de bonheur. La cité des eaux. La colline (Mercure
3 226
H en est des hommes de lettres comme des politiciens : il est de leur intérêt que l’on parle d’eux, même en mal. là., X. 3 227
de
France).
L’Académie [française] demeure, quoi qu’on puisse dire, une jolie plume au chapeau de la communauté française. Elle fait quelque bien, et nul mal. Elle est connue, du moins de nom, du dernier des paysans et des ouvriers. Elle est la preuve antique, et toujours vivante à leur regard, qu’il est chez nous d’autres puissances que celles de l’argent et de la politique. Cela n’est pas rien. la., XX.
JULES RENARD 1864-1910 3 234
La clarté est la politesse de l’homme de lettres. Journal, 1892 (Gallimard). 3 235
Tout le monde ne peut pas être orphelin. Poil-de-Carotte, sc. v (Poil-de-Carotte).
3 228
Zola est un auteur de suffrage universel. C’est à la fois son mérite et son défaut. H voulait faire grand, ou plutôt énorme. Il a fait énorme, plutôt que grand. Le roman français. Le roman naturaliste
(Calmann-Lévy).
FRANCIS VIELÉ-GRIFFIN
et l’écriture artiste (Firmin Didot).
1864-1937
3 229
3 236
[Alphonse Daudet] est un Dickens de poche, plus poète et moins vigoureux.
Nulle forme fixe n’est plus considérée comme le moule nécessaire à l’expression de toute pensée poétique ; désor mais, comme toujours, mais consciemment fibre cette fois, le poète obéira au rythme personnel. Préface de Joies, 1889.
Ibid. 3 230
Les gens du monde apprennent rarement quelque chose, parce qu’il leur est convenable de posséder un grand nombre d’opinions toutes faites, et régulièrement accep tées, sur le plus grand nombre de sujets. Le bel art d’apprendre, chap. rv (Hachette).
TRISTAN BERNARD 1866-1947 3 237
Quand on n’est pas assez fortuné pour se payer le bon heur, il ne faut pas s’en approcher trop et le regarder... Non, non, ne regardons pas les étalages. Le danseur inconnu.
HENRI DE RÉGNIER 1864-1936 3 231
Mais hélas ! trop longtemps j’ai délaissé la cime Du mont où tu poussais (a) Et ma flûte peureuse a craint le vent sublime Qui hante les sommets. C’est pourquoi, repentants, lorsqu’au soir de mon âge Mes pas te reviendront, Je n’aurai pas le droit que ton amer feuillage S’entrelace à mon front. Heureux, n’étant de ceux que ta branche couronne De son honneur altier, Si, dans mes faibles mains, tu laisses en aumône Une feuille, ô Laurier ! Vestigia flammae. Ode. (Mercure de France). 3 231. (a) Le laurier.
3 238
Les hommes sont toujours sincères. Us changent de sincé rité, voilà tout. Ce que l’on dit aux femmes. 3 239
Pour être heureux avec les êtres, il ne faut leur demander que ce qu’ils peuvent donner. L’enfant prodigue du Vésinet. 3 240
Les hommes méchants ne sont pas les plus dangereux. On s’en gare, on prend des précautions avec eux comme avec les chiens de police. Et quand on est mordu, la plu part du temps, c’est par de gentils bichons d’apparte ments, doux comme des cœurs, frisés comme des anges. Le prince charmant.
163
3 241-3 261
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 252
ROMAIN ROLLAND
Tout ce qui vaut quelque chose n’a pas de pire ennemi — non pas ce qui est mal (les vices ont leur prix) — mais ce qui est habituel. L’ennemi mortel de l’âme c’est l’usure des jours.
1866-1944 3 241
L’art doit supprimer la violence, et seul il peut le faire. Sa mission est de faire régner le royaume de Dieu, c’est-àdire l’amour. Vie de Tolstoï, p. 126 (Hachette, 1913).
Ibid.
3 253
3 242
Celui qui se donne sans compter dans tout ce qu’il fait, dans tout ce qu’il souffre, dans tout ce qu’il aime, dans tout ce qu’il hait, celui-là est un prodige, le plus grand qu’il soit accordé de rencontrer sur terre. La passion est comme le génie : un miracle. Id., Le buisson ardent. IIe partie.
Rouvrons les fenêtres. Faisons rentrer l’air libre. Respi rons le souffle dés héros. Beethoven. Préface (Pelletan). 3 243
Où le caractère n’est pas grand, il n’y a pas de grand homme, il n’y a même pas de grand artiste, ni de grand homme d’action ; il n’y a que des idoles creuses pour la vile multitude : le temps les détruit ensemble. Peu nous importe le succès. H s’agit d’être grand, et non de le paraître.
3 254
Tout homme qui est un vrai homme doit apprendre à rester seul au milieu de tous, à penser seul pour tous — et au besoin contre tous. Clérambault. Introduction (Ollendorff-
Ibid.
Albin Michel).
3 244
La fatalité, c’est ce que nous voulons. Au-dessus de la mêlée, chap. Michel) (a).
3 255
Les grandes âmes sont comme de hautes cimes. Le vent les bat, les nuages les enveloppent, mais on y respire mieux et plus fort qu’ailleurs. L’air y a une pureté qui lave le cœur de ses souillures, et quand les nuées s’écartent, on domine le genre humain. Vie de Michel-Ange. Postface (Hachette).
ni (Albin
3 245
Je trouve la guerre haïssable mais bien plus ceux qui la chantent sans la faire. Inter arma Caritas (a) 3 246
La civilisation d’Europe sent le cadavre. Jam fœtet. Aux peuples assassinés. 3 247 Toutes les déceptions de pensée et d’espérance, tout cela est secondaire. Le seul malheur irréparable, c’est la mort de ceux qu’on aime.
ANDRÉ SUARÈS 1866-1948 3 256
La mer est un élément capital pour la connaissance des peuples. La mer modèle les mœurs comme elle fait les rivages. Tous les peuples marins ont du caprice, sinon de la folie, dans l’âme. Trois hommes. Ibsen (Gallimard).
Lettre à Pierre-Jean Jouve, 7 juillet 1919. 3 248
3 257
La vie est l’arc ; et la corde est le rêve. Où est le Sagit taire ? Le voyage intérieur, 4e partie. Le Sagit taire (Albin Michel).
3 249
H ne s’agit pas d’ouvrir de nouveaux vieux théâtres dont le titre seul est neuf, des théâtres bourgeois qui tâchent de donner le change en se disant populaires. R s’agit d’élever le Théâtre par et pour le Peuple. R s’agit de fonder un art nouveau pour un monde nouveau. Le Théâtre du Peuple. Préface de la lre édition (Hachette, 1913).
3 250
Ibid. 3 258
L’identité de la force et du droit est évidente pour la raison. R n’y a point de victimes dans le monde ; il n’y a que des infirmes et des anémiques. Ibid.
3 259
Celui qui réclame pour tous, reçoit pour soi. Et celui qui réclame pour soi, est frustré de tous. C’est la loi.
On ne vit pas pour être heureux (...) Souffre. Meurs. Mais sois ce que tu dois être : un Homme. Jean-Christophe. Le matin, III. Minna.
Ibid.
3 260
L’erreur des démocrates est de croire que leur vérité en soit une pour tout le monde, et force l’adhésion.
3 251
Un héros, c’est celui qui fait ce qu’il peut. Id., L’Adolescent,
La vie est le don propre de l’artiste. R peut y avoir des poètes tant qu’on voudra, de belles idées, de nobles formes : la vie seule est la marque de l’art. Où il y a un homme vivant, il y a une œuvre d’art.
Ibid. Moi et Démocratie.
III. Ada.
3 261
3 244. (a) Publié dans le Journal de Genève, le 15 septembre 1914. 3 245. (a) Publié dans le Journal de Genève, le 30 octobre 1914 et recueilli dans Au-dessus de la mêlée, chap. v (Albin Michel).
L’orgueil de l’intelligence est le plus stérile de tous ; c’est aussi le plus tenace (...) L’orgueil de l’esprit est un artisan d’ennui incomparable. C’est le tisserand des ténèbres. Partout la nuit, la profonde nuit. L’intelligence ne prend
164
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 261-3 281
3 272
connaissance que de la nuit ; seul à seul, il ne se peut pas que l’homme la supporte. La nuit est le métier et la soie ; la Parque, la (lieuse et l’étoffe qu’elle tisse. Toutes les idées sont tissues sur le canevas de la nuit.
La force et la faiblesse des Juifs est en ce qu’ils oublient facilement la mort : la vie suffit à les occuper, Id., A sa sœur. 3 273
Ibid. La mort froide.
3 263
Homère est l’océan et le ciel de toute poésie et de toute beauté. Ce n’est pas un Homme ; c’est le dieu et le temple des héros. Id., A son frère.
Le péril de la France, et la vie que les hommes donnent pour elle ont tant de grandeur, que l’horreur immonde de la guerre en est elle-même effacée. Péguy, I.
Pourquoi Mistral n’est pas Virgile? Parce qu’il n’a pas écrit en français.' Id., A un inconnu.
3 262
O de toutes les passions la plus dure — celle d’être ! Ibid. Le moi est le héros qui désespère.
3 274
3 264
3 275
La pauvreté est une compagne ardente et redoutable ; elle est la plus vieille noblesse du monde. Bien peu sont dignes d’elle. Id., IL
Les femmes ne peuvent pas être libres. C’est pourquoi la morale est leur fausse liberté. Elles sont la morale incarnée comme tous les esclaves. Les patriciens, eux, ont leurs dieux et leur honneur. Ibid.
3 265
L’hérésie est la vie de la religion. C’est la foi qui fait les hérétiques. Dans une religion morte, il n’y a plus d’hérésies. Id., IV.
JULIEN BENDA _o
3 266
3 277
La disparition de toute espèce de puissance dialectique dans une société française sera une des stupéfactions de l’histoire.
3 267
Jamais la voix ne trompe. L’oreille musicienne juge des hommes à la voix. H faut savoir entendre. Le visage se compose. Les gestes se calculent. Le regard même peut duper. Mais la voix ne trompe point même si les paroles trompent. Remarques, I. Voix et sourire (Gallimard).
Ibid.
3 278
Autrefois, les écrivains dénués de métier voulaient passer pour en avoir ; aujourd’hui ceux qui en sont farcis veulent nous faire croire qu’ils ne savent même pas ce que c’est. Tel est le progrès.
3 268
Ibid. '
L’art du clown va bien au-delà de ce qu’on pense. H n’est ni tragique ni comique. H est le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie. Id., Essai sur le clown.
3 279
3 269
, L
Le vrai bonheur est une contemplation active. H ne peut être que dans les idées, pour l’élite des hommes. Et pour le commun, dans l’action. Id., Bonheur.
;
3 270
: ; ; ;
Il n’est pas un archevêque ni un savant illustre qui ne croie à la Providence, chacun de son côté : le savant en contemplant sa science et l’archevêque en regardant son archevêché. Id., Pensées du Dr Williams Makepeace
i ■ 3 271
1867-1956
La présente société française demande aux œuvres d’art qu’elles lui fassent éprouver des émotions et des sensa-. tions ; elle entend ne plus connaître par elles aucune espèce de plaisir intellectuel. Belphégor (a), I (Émile-Paul).
Une vérité qui se démontre se passe d’assentiment. Le vrai géométrique est évident : il suffit qu’on soit capable d’en voir l’évidence. Mais les vérités morales, qui pré tendent gouverner l’action, n’admettent guère l’humeur tolérante. Id., V.
i ï I [
¿76
Bruce.
Tous les attributs littéraires qu’exalte l’esthétique contem poraine sont de ceux que les femmes possèdent au plus haut point et qui forment comme un monopole de leur sexe : absence d’idées générales, religion du concret, du circonstancié, perception rapide et toute intuitive, ouver ture sur le seul sentiment, intérêt porté à soi-même, au plus profond de soi-même, au plus intime, au plus incom municable, etc... Toute l'esthétique moderne est faite pour les femmes. Ibid. 3 280
Le patriotisme est aujourd’hui l’affirmation d’une forme d’âme contre d’autres formes d’âme. La trahison des clercs, 1 (Grasset). 3 281
H faut être seul. Et je veux l’être. Je veux rester ce que ; le mal de la vie a fait de moi ; et j’y mettrai toute la force f de mon âme. Je veux sortir du temps. H n’y a ni pays ni ; ville, ni siècle pour moi, ni terre même : je veux être un Homme de l’Univers. Ignorées du destinataire. A Malwida de Meysenbug (Gallimard).
La guerre politique impliquant la guerre des cultures, cela est proprement une invention de notre temps et qui lui assure une place insigne dans l’histoire morale de l’humanité. Ibid.
3 276. (a) L’ouvrage, publié eu 1924, a été « pour la plus^ grande partie » écrit avant 1914.
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AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 282-3 296 3 282
3 291
Ce sera l’étemel opprobre des philosophes allemands d’avoir transformé en une mégère occupée à clamer la gloire de ses enfants la vierge patricienne qui honorait les dieux [la métaphysique].
Un grand talent qui s’affirme, quelle excellente aubaine ! Je m’en réjouis comme d’un bonheur personnel. Cette langue d’une tradition si belle, cet art que nous chérissons, cette syntaxe pour laquelle nous tremblons, cette naïveté armée qui nous enchante, cette malice que les ans ren forceront, cette possibilité permanente d’un chef-d’œuvre, tout cela est une fête printanière à laquelle collaborent les ondes et les flammes. Écrivains et artistes, t. IV (Le Capitole).
•’
3 283
’
Si l’on excepte le cas unique du cartésianisme, il n’y a pas de snobisme du bon sens. La France byzantine (I. fine) (Gallimard). 3 284
3 292
Le créateur qui accepte l’incognito est un objet contre nature. Id., IL 3 285
... H suffit d’ouvrir un manuel de littérature grecque ou latine pour constater que les belles époques littéraires sont d’un demi-siècle alors que les littératures dites de décadence durent six cents ans. Id., III.
RENÉ BOYLESVE 3 286
1867-1926
Ibid.
3 293
A parler franc, l’homme méprise la femme qui se donne à lui ; il a le goût de la lutte, du combat ; il aime enlever la femelle de vive force, et l’orgueil de la victoire le dispose au sentiment durable de l’amour. Le baron de GhemiUé dans La Leçon d’amour dans un parc, VIL 3 287
Du chèvre-pied lui-même, une nymphe habile peut se faire un amant passable. La fuite est irritante ; un peu de laisser-aller l’amadoue et le trompe, en feignant de se rendre on l’a dompté souvent (...) On temporise, on conclut une trêve. Promettez pour demain, ne tenez que dans la quinzaine. Qui sait ? c’est vous peut-être qui souhaiteriez d’être ravie dès ce soir ! Id., XVII. 3 288
Les exemples du monde et la philosophie sont peu de chose au prix d’une gouttelette de beau sang. Id., XX.
PIERRE BONNARD 3 289
Une critique juste et perspicace a le devoir de mettre en lumière — par-dessus les réclames imbéciles, ou nocives, de la librairie — ce qui embellit et enrichit, même d’une façon encore brumeuse ou estompée, l’inépuisable trésor des lettres françaises. C’est une lourde faute contre l’esprit que de se désintéresser des nouvelles boutures, des pro messes heureuses, des fleurs d’apparence rare, aujour d’hui singulières, et qui, demain, tout à l’heure, s’accli materont soudain et seront admises à la façon des cléma tites et des roses.
Je Crois sincèrement que les seules ententes internatio nales possibles sont des ententes gastronomiques. Paris vécu. lre série (Gallimard). 3 294
La fonction royale est plus un devoir qu’elle n’est un don. Un devoir constant, toujours pénible, quelquefois terrible (a). n L’Action Française. Article du l®r sep tembre 1935.
RAYMOND DE LA TAILHÈDE 1867-1938 3 295
J’ai mêlé le feuillage immortel plusieurs fois A cette lyre d’or qui chante les victoires, Car les dieux ont toujours favorisé ma voix, Apollon et les sœurs aux chevelures noires, Et les courantes eaux des Naïades des bois. Poésies. Les odes. Ode quatrième (Émile-Paul).
1867-1947
On peut étudier la nature, l’analyser, la disséquer ou la recomposer, sans faire de la peinture. Ce n’est pas une question d’application. Le choc est instantané, souvent imprévu. Conversation avec P. Bonnard. Les pro
JEHAN RICTUS 1867-1933 3 296
J’ suis aux trois quarts écrabouillé Ent’ le Borgeois et l’Ov’reier, J’suis 1’ gas dont on hait le labeur
blèmes de la peinture sous la direction de G. Diehl (Éd. Confluences).
.
LÉON DAUDET s 290
1867-1942
Au pire des passions les hommes conservent un sens de l’équité qui manque aux femmes. Celles-ci, même scélé rates, sont toujours intimement convaincues qu’elles ont raison. De là leur supériorité dans le combat. Le bonheur d’être riche (Flammarion).
Je suis un placard à Douleurs, Je suis l’Artiste, le Rêveur, Le Lépreux des Démocraties. Les Soliloques du Pauvre.
Les Masons
(Rey).
3 294. (a) L’article est écrit le lendemain de la mort acciden telle de la reine Astrid de Belgique au bord du lac des QuatreCantons en Suisse.
166
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 307
P.-J. TOULET 1867-1920
3 297
Tel qui soûla de sang ses rêves et son fer, Aujourd’hui pardonné son opprobre s’efface. C’est ainsi que sur nous Dieu fait tonner Sa grâce. Ne force pas qui veut les portes de l’Enfer. Les Contrerimes. Copies. IX (Émile-Paul). 3 298
D faut prêcher sur la vie, non sur la mort; répandre l’espoir et non la crainte ; et cultiver en commun la joie, vrai trésor humain. C’est le grand secret des sages et ce sera la lumière de demain. Les passions sont tristes. La haine est triste. La joie tuera les passions et la haine. Mais commençons par nous dire que la tristesse n’est jamais ni noble, ni belle, ni utile. Propos sur le bonheur, LVIII. De la Pitié,
Ne pleure pas : d’être identique C’est un rêve des Dieux.
3 308
L’amour, au déclin de l’été, Nila mer, ne s'affronte.
Id.,
XVIII.
3 300
Beau peuplier qui de l’été Fais voir encore la grâce : Pourquoi l’âge a-t-il sur ma face Aboli ma fierté ? Id.,
LIX.
C’est à voix basse qu’on enchante Sous la cendre d’hiver Ce cœur, pareil au feu couvert, Qui se consume et chante. LXIII.
3 302
Un éditeur c’est bon à prendre Et mes aïeux en trouvant un, Aussitôt lé menèrent pendre : Ainsi soit de tout importun. Cité par F. Carco dans Francis Carco vous parle, par Michel Manoll (Denoël).
AVINAIN guillotiné en 1867
3 304
Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser. s Histoire de mes pensées, p. 77. Éd. 1936.
3 311
... tout esprit a un travail de héros à faire, qui consiste à ne se point laisser troubler ni envahir. L’esprit est donc résistance, retranchement sur soi ; la sagesse suppose cette sorte d’attitude qui revient à avoir conscience d’être esprit. Minerve ou delà Sagesse, XIX. La Peur ■ 3 312
(Hartmann), 1939.
Tous les maux humains, sans excepter la guerre, viennent de ce que l’on croit trop vite et avec bonheur. Id., LXXXIII. Prudence d’esprit. r
3 313
Le sourire est la perfection du rire (...) Comme la défiance éveille la défiance, le sourire appelle le sourire : il rassure l’autre sur soi et toutes choses autour. Éléments de philosophie, p. 288. Éd. 1941. Le seul intérêt de la pensée est de donner un sens à la religion. Préliminaires à la myfho logie. La mythologie
N’avouez jamais (a).
x
p. 174. Éd. 1928. r
Dès qu’on change ses pensées d’après l’événement, l’intel ligence n’est plus qu’une fille. Id., p. 87.
3 301
Id.,
_
On prouve tout ce qu’on veut, et la vraie difficulté est de savoir ce qu’on veut prouver. g go9 Système des beaux-arts (Avant-propos).
Id., XVII. 3 299
3 303
3 297-3 316
humaine, p. 208 (Hartmann), 1943.
ALAIN (ÉMILE CHARTIER) 1868-1951
THÉODORE BOTREL 3 315
La rançon de la pensée, c’est qu’il faut bien penser. Quatre-vingt-un chapitres (a). 3 305 R suffit de se croire esclave pour l’être en effet. U.
A la ville tu peux faire Un bon apprenti, Mais pour labourer la terre T’es ben trop petit, mon ami, T’es ben trop petit ! Dame, oui ! Chanson de la Fleur de Lys. Le petit Grégoire.
3 306
C’est la foi même qui est Dieu. Id. 3 303. (a) Mots adressés à la foule par le boucher assassin Avinain, marchant à la guillotine le 28 novembre 1867. D avait cru sauver sa tête en faisant l’aveu de ses crimes. Quand on lui annonça que son recours en grâce avait été rejeté, il s’exclama : < Ceux qui avouent son exécutés, quant à ceux qui nient on ne leur fait rien. » Sur la plate-forme de la guillotine, il cria d’une voix forte : « Messieurs, n’avouez jamais. » {Le Droit, 29 novem bre 1867.) 3 304. (a) Les œuvres d’Alain sont publiées par les Éditions Gallimard, sauf indication contraire.
1868-1925
PAUL CLAUDEL 3 316
1868-1955
Est-ce que le but de la vie est de vivre ? est-ce que les pieds des enfants de Dieu seront attachés à cette terre misérable ? D n’est pas de vivre mais de mourir et non point de char-
167
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 316-3 330
3 324
penter la croix [de Jésus-Christ] mais d’y monter, et de donner ce que nous avons en riant. L'Annonce faite à Marie, acte IV, sc. V
Oui ! Oui ! Oui ! Oui ! Oui 1 l’Humanité qu’il faut réunir, l’œuvre de Dieu qu’il faut achever, cette terre que Dieu t’a donnée comme la pomme dans le paradis pour que tu la prennes entre tes doigts, c’est cela qui est ton père et ta mère. Le livre de Christophe Colomb. lre partie, 11
(Anne Vercors) (Gallimard). 3 317
De quel prix est le monde auprès de la vie ? Et de quel prix la Vie, sinon pour s’en servir et la donner ? Et pourquoi se tourmenter, quand il est simple d’obéir ? Ibid.
(Christophe Colomb II) (Gallimard).
3 325
3 318
Que c’est beau la mer ! Que c’est bon entre mes bras, la terre ronde ! Que c’est beau, le chemin vers l’Occident !
Vous avez entendu cette doctrine avec horreur. Que tout chacun tient le même droit pareillement de propre nature, ___ En sorte que celui des autres est un tort qui lui est fait. Ainsi il n’y a plus rien à donner. Voici qu’il n’y a plus rien de gratuit entre les hommes. L'Otage, acte I, sc. n (Coûfontaine) (Gallimard).
Ibid., 13.
3 326
Mais ton chant, ô Muse du poète ce n’est point le bourdon de l’avette, la source qui jase, l’oiseau de paradis dans les girofliers ! Mais comme le Dieu saint a inventé chaque chose, ta joie est dans la possession de son nom, Et comme il a dit dans le silence « Qu'elle soit ! », c’est ainsi que, pleine d’amour, tu répètes, selon qu’il l’a appelée, Comme un petit enfant qui épelle « Qu’elle est ». 0 servante de Dieu, pleine de grâce ! Cinq grandes odes. Les Muses (Gallimard).
3 319
Je regarde autour de moi et il n’y a plus de société entre les hommes, Mais seulement la « loi », comme ils disent, et le texte imprimé à la machine, la volonté inanimée, idole stupide. Où est le droit il n’y a plus d’affection. Et la loi de Dieu était dure dont nous avons été libérés par Jésus-Christ. Que sera-ce de la loi des hommes ? Quelle société où chacun croit qu’elle est aux dépens de sa propre charte ? et la force ne peut remplacer le sacrifice.
3 327
[Seigneur], H n’y a pas besoin que je sois mort pour que vous viviez l Vous êtes en ce monde visible comme dans l’autre ! Vous êtes ici. Vous êtes ici et je ne puis être autre part qu’avec vous. Id., L’esprit et l’eau.
Ibid. (Coûfontaine).
3 320
Père ! Père ! Les temps de la foi sont finis, Foi en Dieu, foi du vassal en son lige. Le Roi, image de Dieu, à qui seul obéissance est donnée, à Lui seul due. Maintenant recommence la servitude de l’homme à l’homme, de par la force plus grande et la loi, Ainsi qu’au temps de Tibère, et ils appellent cela liberté.
3 328
Ibid. (Coûfontaine).
Parle-leur, toi qui sais leur langage, qui n’es un étranger à aucun repli de leur nature. Fais-leur comprendre qu’ils n’ont d’autre devoir au monde''que de la joie ! La joie que Nous connaissons, la joie que Nous avons été chargé de leur donner, fais-leur comprendre que ce n’est pas un mot vague, un insipide lieu commun de sacristie, Mais une horrible, une superbe, une absurde, une éblouis sante, une poignante réalité ! et que tout le reste n’est rien auprès (a). Le père humilié, acte II, sc. n. Le pape Pie (Gallimard). 3 322
Ce qu’il essaiera de dire misérablement sur la terre, je suis là pour le traduire dans le ciel. Le soulier de satin. Première Journée, sc. i (Le Père Jésuite).
Je sais que vous n’êtes point le dieu des morts, mais des vivants. Je n’honorerai point les fantômes et les poupées, ni Diane, ni le Devoir, ni la Liberté et le bœuf Apis, Et vos « génies », et vos « héros », vos grands hommes et vos surhommes, la même horreur de tous ces défigurés, Car je ne suis pas libre entre les morts, Et j’existe parmi les choses qui sont et je les contrains à m’avoir indispensable. Id., Magnificat. 3 329
Mais c’est l’heure où l’homme s’arrête et considère ce qu’il a fait lui-même et son œuvre conjointe à celle de la journée, Et tout le peuple en lui s’assemble pour le Magnificat à l’heure de Vêpres, où le soleil prend mesure de la terre, Avant que la nuit ne commence et la pluie, avant que la longue pluie dans la nuit sur la terre ensemencée ne com mence ! Et me voici comme un prêtre couvert de l’ample manteau d’or qui se tient debout devant l’autel embrasé et l’on ne peut voir que son visage et ses mains qui ont la couleur de l’homme. Ibid.
3 323
L’ombre s’accroît, la lampe brûle, et j’entends autour de moi le gémissement de tous ces peuples qui cherchent arrangement entre eux dans la nuit. Id., 3e journée. Scène première (Dona Musique). 3 231. (a) Le pape à Orian.
3 330
Les mots que j’emploie, Ce sont les mots de tous les jours, et ce ne sont point les mêmes ! Vous ne trouverez point de rimes dans mes vers ni aucun sortilège. Ce sont vos phrases mêmes.
168
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
Pas aucune de vos phrases que je ne sache reprendre ! Ces fleurs sont vos fleurs et vous dites que vous ne les reconnaissez pas. Et ces pieds sont vos pieds, mais voici que je marche sur la mer et que je foule les eaux de la mer en triomphe ! Id., La Muse qui est la grâce. 8 331
Va-t’en ! Je me retourne désespérément vers la terre ! Va-t’en ! Tu ne m’ôteras point ce froidsoût de la terre ! Cette obstination avec la terre qu’il y a dans la moelle de mes os et dans le caillou de ma substance et dans le noir noyau de mes viscères ! vainement ! Tu ne me consume ras point ! Vainement ! Plus tu m’appelles avec cette présence de feu et plus je retire en bas vers le sol solide, Comme un grand arbre qui s’en va rechercher le roc et le tuf de l’embrassement et de la vis de ses quatre-vingtdeux racines ! Qui a mordu à la terre, il en conserve le goût entre les dents. Ibid.
3 332
Insensé qui pense que rien peut s’épuiser comme sujet de connaissance, jamais ! Je vous dis : vous n’avez point tari le génie de sa liberté et de sa joie ! La mer conserve ses trésors : Apollon entre encore aux forges du Tonnerre ! Ouvrez les yeux ! Le monde est encore intact ; il est vierge comme au premier jour, frais comme le lait ! L’inconnu est la matière de notre connaissance, il est le bien de notre esprit et sa chère nourriture. Art poétique. Connaissance du temps (Mercure de France).
3 333
La Justice n’est jamais si belle que sous un déguisement, quand elle porte non pas un bandeau mais un masque et personne ne sait qui c’est. Conversations dans le Loir-et-Cher. Jeudi (Gallimard). 3 334
C’est elle [la guerre] seule qui fait sortir de nous du nou veau et de l’inouï. Que la trompette sonne et tout est oublié. On est des frères, on s’en va mourir pour quelque chose ! Comme ces Bretons qui ne sachant quoi crier en français quand ils sortaient de la tranchée se jetaient sur l’ennemi au cri de : Ouest État ! Id., Dimanche. 3 335
H y a beaucoup d’étoiles au ciel et leur nombre dépasse tout pouvoir que je l’épuise, et cependant il n’y en a pas une seule qui ne me soit nécessaire pour louer Dieu. Ibid.
3 336
Je dis que le royaume de Saint Louis entre le Rhin et le Rhône, entre la Seine et la Loire et la Garonne et le Rhône répondant à la convocation de trois mers, je dis que notre France est faite et constante de la division et de l’accord entre quatre mouvements opposés, elle est faite d’une inscription d’angles dans un cercle et d’une divine diffi culté entre ces quatre fleuves qui écoutent, de sorte que
3 330-3 345
ce n’est pas par le contour seulement mais par la volonté consciente, que nous vivons à l’intérieur d’une étoile. Ibid.
3 337
Dieu a donné aux hommes pour s’en servir entre eux cette monnaie sublime de la charité qui porte le signe irrécu sable du Rédempteur. Id., Mardi. 3 338
L’homme a été mis par Dieu au milieu de la nature pour l’achever et la lui offrir, par son travail pendant la semaine et par la prière chaque dimanche. Ibid.
3 339
La femme sera toujours le danger de tous les paradis. Ibid.
3 340
La parfaite inanité, l’absurdité, l’inconsistance, l’ineffi cacité nutritive de tout ce qui a essayé de remplacer le catholicisme sont devenues aujourd’hui évidentes à tous. L’estomac ne prend point le change. On ne se bourrera pas indéfiniment la bouche avec de la sciure de bois. Id., Samedi. 3 341
L’eau ainsi est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps (a). L'oiseau noir dans le soleil levant (Gallimard).
3 342
Dieu est l’Être parfait, en qui toute puissance est acte, inaccessible à nos sens, et de qui nous pouvons affirmerseulement qu’il est et ce qu’il n’est pas. Correspondance avec André Gide, 18993 343
1926 (Abrégé de toute la doctrine chrétienne). . ...
A quoi reconnaissons-nous un être vivant que nous ne voyons pas ? Au mouvement qu’il détermine. La taupe sous terre, le fièvre dans la haie, le cœur sous les doigts. Or nous voyons que tout l’univers remue. Tout en ce monde est mouvement et témoigne de l’agitation sacrée de la créature, toujours en état de création, incapable d’exister par elle-même, de subsister, en présence du Créateur immobile ; tout trahit l’afflux. Ibid. 3 344
Notre résurrection n’est pas tout entière dans le futur, elle est aussi en nous, elle commence, elle a déjà commencé. Id., Lettre n° 174. 3 345
Les catholiques vous (a) déplaisent, vous avez à vous plaindre d’eux ! Croyez-vous qu’ils n’aient pas à se plaindre de vous ? et bien plus gravement, et qu’il ne soit vrai au sens le plus fondamental du mot que vous leur avez manqué ? De là l’intérêt qu’ils vous portent. Id., Lettre nD 179. 3 341. (a) Cité et commenté par Gaston Bachelard dans L'eau et les rêves (chap. I, 5) (Corti). 3 345. (a) P. Claudel s'adresse à A. Gide.
169
auteurs d’expression française
3 346-3 363
CHARLES MAURRAS
FRANCIS JAMMES
1868-1952
1868-1938 3 355
Alexandre Dumas fils a composé une Dame aux Caméllias (a) d’un caractère malsain. Comment faire entrer dans la donnée d’un tel roman, ces fleurs pures et mar moréennes ? Le poète rustique. L’Almanach du poète rustique. Le mois de janvier : Jardin d’agrément (MercuredeFrance).
3 347
Le meilleur moyen pour retenir («) les mouches à l’inté rieur de la ruche, c’est de l’entourer d’imprimés : une collection du Journal Officiel est particulièrement effi cace, elle, endort doucement les bestioles. Je conseille toutefois de donner un coup de ciseaux aux passages qui ont trait aux séances de la Chambre : il faut que les dili gentes ouvrières oublient les frelons du dehors. " 3 318
Ibid. Le mois de décembre. Rucher. .
H arrive parfois, lorsqu’on se met en croix, Que les clous vont blesser quelqu’un derrière soi. Les Géorgiques chrétiennes (Mercure
de
France).
3 349
Quand vos pères avaient de la rente française, Ils ouvraient des melons dans la salle à manger Qui mêlaient leur parfum à celui de la fraise, Comme un repentir d’or à votre fard léger. Le premier livre des quatrains. Aux blon des de Louis-Philippe, (Mercure de France).
XXXVIII
3 350
Il ne possédait rien au monde que les cieux Dont nul spéculateur, même pour rien, ne veut. Ma France poétique. Personnes.
Le
Maçon (Mercure de France).
3 351
Je baise votre cendre, ô lieux où je suis né. Id., Religion. Feu de la Saint-Jean. 3 352
L’indigent devient riche à mesure que son besoin aug mente et que son donateur se dépossède. H n’est donc de plus pauvre que Dieu. Méditations, III (Mercure de France). 3 353
Il est une épargne aussi poignante que des sons dans la bourse d’une mère pauvre; de l’eau dans le désert de Gobi ; du foin dans la mangeoire d’un âne. C’est l’épargne de la douleur. Id., X. 3 354
Le pêcher. Il est pareil à un essaim d’abeilles qui seraient roses et aussi parfumées que leurs rayons. C’est pourquoi son fruit, velu comme l’abeille, a la couleur du miel. Notes sur quelques arbres. Œuvres com plètes, t. V (Mercure de France). 3 346. (a) F. Jammes orthographie volontairement camellia avec deux l. Cette orthographe, quoique correcte, est excep tionnelle. 3 347. (a) En hiver.
'
La volonté, la décision, l’entreprise sortent. du petit nombre; l’assentiment, l’acceptation, de la majorité. C’est aux minorités qu’appartiennent la vertu, l’audace, la puissance et la conception. Enquête sur la Monarchie, p. 137 (Nouvelle Librairie Nationale, 1909). 3 356
Le signe distinctif de l’homme d’Athènes (a) était de posséder à un degré de force unique, ce par quoi les hommes sont hommes, la raison. Anthinéa, p. 72 (Flammarion, 1926). 3 357
Une intelligence sincère ne peut voir affaiblir le catho licisme sans concevoir qu’elle est affaiblie avec lui : c’est le spirituel qui baisse dans le monde, lui qui régna sur les argentiers et les rois ; c’est la force brutale qui repart à la conquête de l’univers. . L’Avenir de l’intelligence p. 16 (Flammarion, 1927). 3 358
Une race, une nation sont des substances sensiblement immortelles. Elles disposent d’une réserve inépuisable de pensées, de cœurs et de corps. Une espérance collective ne peut donc pas être domptée. Chaque touffe tranchée reverdit plus forte et plus belle. Tout désespoir en poli tique est une sottise absolue. Id., III, p. 20. 3 359
Ni aujourd’hui ni jamais, la richesse ne suffit à classer un homme, mais aujourd’hui plus que jamais la pauvreté le déclasse. Id., La Difficulté, XII. Le Barrage. 3 360
*
Celui qui a dit qu’il fallait une religion pour le peuple a dit une épaisse sottise. H faut une religion, il faut une éducation, il faut un jeu de freins puissants pour les meneurs du peuple, pour ses conseillers, pour ses chefs, en raison même du rôle de direction et de refrènement qu’ils sont appelés à tenir auprès de lui. Mes idées politiques, IL Principes. L’Autorité (Payard).
3 361
On est plus libre à proportion qu’on est meilleur. Au signe de Flore, p. 26 (Les
Œuvres
Représentatives, 1931).
3 362
Il n’y a point de majesté qui tienne devant les certitudes de la raison comme devant les règles du goût. De Démos à César. Livre Ier-IV. 3 363
Dans un milieu inorganique, dans un État sans consti tution, les écrivains sont les rois et les princes véritables. Là où il n’y a pas de maître, ils sont les maîtres, puis qu’ils disposent du pouvoir d’agiter l’opinion, qui est la maîtresse de tout.
170
Ibid.
3 356. (a) A la grande époque classique.
3 364-3 379
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 372
3 364
Tu naquis le jour de la lune Et sous le signe du combat, Le soleil ne finissait pas De se lever sur ta lagune. La Musique intérieure. Destinée
... Dans ton livre ardent tu me révèles Le nom de mon métier, Barrés : « Allongent d’ailes » (a) Je chante, et, n’étant pas ton Greco pâle et noir, (Grasset).
3 36S
Tu peux m’accorder la paix de ton ombre, Ami fier et pur, Et m’incorporer à ton signe sombre -—Debout dans l’azur. Id., Le Cyprès.
Je ne peins qu’avec des accents et des diphtongues... Mais puissé-je être un jour condamné pour avoir Aux hommes d’aujourd’hui fait les ailes plus longues 1 Le Cantique de VAile. V. Greco. 3 373
Je ne veux que voir la Victoire. Ne me demandez pas « Après ? » Après, je veux bien la nuit noire Et le sommeil sous les cyprès.
3 366
O toi que nous appelions Terre-Mère, D’où vient ton vol contraire à notre amour ? Je suis né, je suis fait pour la lumière, Accorde-moi d’éterniser le jour. Id., Colloque des morts. Le poète,
Je n’ai plus de joie à poursuivre Et je n’ai plus rien à souffrir. Vaincu, je ne pourrais pas vivre Et, vainqueur, on pourra mourir... (a) Id., Trouvé dans un
VL
3 367
Les doigts tremblants, l’immortel désir Ayant défait un pan de suaire Honore et prie avant de gémir (a). Id., Pour la Voie sacrée.
carnet.
3 374
Les plus beaux yeux pour moi sont des yeux pleins de larmes. La Samaritaine, 1er tableau, sc. v. 3 375
La meilleure prière est la plus clandestine.
3 368
Seigneur, endormez-moi dans votre paix certaine Entre les bras de l’Espéranee et de l’Amour. Ce vieux cœur de soldat n’a point connu la haine. Et pour vos seuls vrais biens a battu sans retour. La Balance Intérieure. Prière de
Ibid., 3« tableau, sc. n.
3 376
la fin
(Flammarion).
Je fais, en traversant les groupes et les ronds, Sonner les vérités comme des éperons. Cyrano de Bergerac, acte I, sc. iv
(Cyrano).
3 377
3 369
Pour sortir du chaos moral, il faut rétablir l’ordre mental : à plus forte raison, sans l’intelligence, ne peut-on débrouil ler le chaos social. Ni la bonne volonté ne suffit, ni les bons sentiments : il est un ordre supérieur qu’il faut connaître et observer si l’on veut penser et agir. Aspects de la France. 27 octobre 1951.
La Haine, chaque jour me tuyaute et m’apprête La fraise dont l’empois force à lever la tête ; Chaque ennemi de plus est un nouveau godron Qui m’ajoute une gêne et m’ajoute un rayon ; Car pareille en tous points à la fraise espagnole, La Haine est un carcan, mais c’est une auréole ! Id., acte II, sc. vm (Cyrano). 3 378
EDMOND ROSTAND 1868-1918 3 370
'
Les meilleurs sont les vers qu’on ne finit jamais. Les Musardises. La Chambre d’Étudiant. Ballade des Vers qu’on ne finit jamais (XXI) (u).
3 371
... Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ee ? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse Plus précise, un aveu qui veut se confirmer, Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ; C’est un secret qui prend la bouche pour oreille, Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille.. J Id., acte III, sc. rx (Cyrano). 3 379
Du double étui de cuir tire l’un de tes fifres, Souffle, et joue à ce tas de goinfres et de piffres Ces vieux airs du pays au doux rythme obsesseur Dont chaque note est comme une petite sœur,
Servons-nous du malheur. — Un jour, un jardinier M’a dit cette parole ingénue et profonde : « Si Job avait planté des fleurs sur son fumier, H aurait eu les fleurs les plus belles du monde ! » Ibid., La Maison des Pyrénées. Le men diant fleuri.
3 367. (a) Un des thèmes maurrassiens : l’émotion ne doit intervenir qu’après l’action de l’intelligence. 3 370. (a) Les œuvres d’Ed. Rostand ont été publiées par Fasquelle.
171
3 372. (a) Dans Greco ou le secret de Tolède, Barrés écrit (p. 42) : a Ce singulier homme [Greco] tenait tête à l’inquisition ellemême. Les théologiens lui cherchèrent des difficultés sur ce qu’il agrandissait les ailes des anges (...) Quoi qu’il en soit, accusé d’avoir manqué aux règles canoniques dans certains de ses tableaux, Greco plaida et gagna son procès. Phidias avait été moins heureux à Athènes. » 3 373. (a) Ed. Rostand est mort le 3 décembre 1918, trois semaines environ après FArmistice.
3 379-3 396
auteurs d’expression française
G.-A. DE CAILLAVET
Dans lequel reste pris le son des voix aimées, Ces airs dont la lenteur est celle des fumées Que le hameau natal exhale de ses toits, Ces airs dont la musique a l’air d’être en patois ! (a) là., acte IV, sc. m (Cyrano).
1869-1915
ROBERT DE FLERS , ,aa O
3 534
Un écrivain qui reçoit un prix littéraire est déshonoré. Entretiens avec Robert Mallet, p. 151 (Gallimard).
3 535
La première patrie, quand on est ici-bas, c’est la vie. Id., p. 348.
HENRI BARBUSSE 1873-1935 3 536
L’idée de la mort est décidément la plus importante de toutes les idées. Je mourrai un jour. Y ai-je jamais pensé ? Non, je n’y ai jamais pensé. Je ne peux pas. On ne peut pas plus regarder face à face la destinée que le soleil et pourtant elle est grise. L'Enfer, I. 3 537
Malheur à ceux qui pensent à ce qu’ils-n’ont pas. Us ont raison, mais ils ont trop raison, et ils sont pour là hors nature. Les simples, les faibles, les humbles passent inconscients à côté de ce qui n’est pas pour eux. Id., VL 3 538
Le surnaturel n’existe pas, ou plutôt il est partout. R est dans la réalité, dans la simplicité, dans la paix (...) Le réel et le surnaturel, c’est la même chose. Id., VII. 3 539
Comment être heureux dans un calme pariait et une clarté pure, abstraite comme une formule. Nous sommes faits de tfop de besoins et d’ùn cœur trop déréglé. Si on nous enlevait tout ce qui nous fait mal, que resterait-il ? Id., VIIL 3 540
Pourquoi (...) est-on saisi par le rythme ? Au milieu du désordre de la nature, la création humaine apporte, par tout où elle se manifeste, son grand principe de régula rité et de monotonie. Ce n’est qu’en obéissant à cette dure loi que l’œuvre, quelle qu’elle soit, monte et s’établit d’une façon sûre. Id., X. 3 541
Nous ne sommes pas libres, nous sommes attachés au passé. Nous écoutons ce qui a été fait toujours, nous le refaisons et c’est la guerre et l’injustice. Ibid.
1872-1955
3 533
ALEXIS CARREL
L’amour, c’est le physique. Et La Rochefoucauld l’a oublié : l’amour est encore une forme de l’intérêt. Ce qu’on aime dans un autre, c’est soi, c’est son plaisir, c’est le plaisir qu’on lui donne et qui est encore une forme du nôtre. Amour. Propos d’un jour (Mercure de France).
1873-1944 3 542
La prière représente l’effort de l’homme pour communier avec un être invisible, créateur de tout ce qui existe, suprême sagesse, force et beauté, père et sauveur do chacun de nous. La Prière, p. 4 (Plon, 1944). 3 543
3 529. (a) Écrit le 27 août 1915. 3 532. (a) La paternité de l’expression < Français moyen » semble appartenir à Éd. Herriot, alors Président du Conseil, à l’issue des discussions franco-britanniques de Londres d’où sor tira le plan Dawes pour le règlement des dettes de guerre de la première guerre mondiale.
181
Quelque étrange que la chose puisse paraître, nous devons considérer comme vrai que quiconque demande reçoit, et qu’on ouvre à celui qui frappe. z ■ Id., p. 10K
3 544-3 561
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
S 644
L’esprit est à la fois raison et sentiment. H nous faut donc aimer la beauté de la»science et aussi la beauté de Dieu. Nous devons écouter Pascal avec autant de ferveur que nous écoutons Deseartes. Id., p. 32. 3 545
Depuis que les conditions naturelles de l’existence ont été supprimées par la civilisation moderne, la science de l’homme est devenue la plus nécessaire de toutes les sciences. L'homme cet inconnu, chap. I, 6 (Plon). 3 646
L’éminence même d’un spécialiste le rend plus dange reux. Id., chap. n, 4. 3 647
H faut plus d’imagination, de jugement, et d’intelligence pour devenir un grand médecin que pour devenir un grand chimiste.
sur la route qui le conduira soit aux montagnes solitaires, soit au flanc des collines, soit à la boue des marécages où se plaît l’humanité. Id., chap. vn, 6. 3 556
La standardisation des êtres humains par l’idéal démocra tique a assuré la prédominance des faibles (...) C’est le mythe de l’égalité, l’amour du symbole, le dédain du fait concret qui, dans une large mesure, est coupable de l’affaiblissement de l’individu. Id., chap. vu, 10. 3 557
Le sacrifice de soi-même n’est pas difficile lorsqu’on est brûlé par la passion d’une grande aventure. Et il n’y a pas d’aventure plus belle et plus dangereuse que la réno vation de l’homme moderne. Id., chap. vm, 3.
PAUL FORT
Ibid.
né en 1872
3 648
3 558
Le meilleur moyen d’augmenter l’intelligence des savants serait de diminuer leur nombre.
J’aimais la mère, j’aimais la fille. On est marin, on part longtemps. J’aimais la mère en partant ; en revenant j’aimais la fille. L'amour marin. La chanson du marin
Ibid. 3 649
(Flammarion).
Pour celui qui sait observer, chaque homme porte sur sa face la description de son corps et de son âme. Id., chap. m, 2.
3 559
Si toutes les filles du monde voulaient s’ donner la main, tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde. Ballades Françaises. La Ronde
3 660
Tous les grands hommes sont doués d’intuition. Un vrai chef n’a besoin ni de tests psychologiques, ni de fiches de renseignements pour choisir ses subordonnés. Id., chap. rv, 2.
(Flammarion).
3 560
H ne faut pas croire à la mort. Voici le soleil radieux vers la terre et sur vos yeux. Ne versez plus de vaines larmes, le ciel est clair comme votre âme, elle éclaire l’ombre oublieuse, — et voici la mort radieuse. Id., Ballades de l’orage. Berceuse pour
3 651
La beauté morale laisse un souvenir inoubliable à celui qui, même une seule fois, l’a contemplée (...) Elle est, beau coup plus que la science, l’art et la religion, la base de la civilisation. Id., chap. iv, 3.
les agonisants.
3 552
COLETTE
Les grands artistes furent presque toujours de grands amoureux. Id., chap. rv, 7.
1873-1954 3 561
3 553
Nous ne nous accoutumons pas à la misère ou à la pros périté. L’extrême pauvreté amène toujours l’affaiblisse ment de l’individu et de la race. H en est de même de la richesse sans responsabilité (...) Le loisir, sans la richesse, est aussi dangereux. Ni les cinémas, ni les concerts, ni les radios, ni les automobiles, ni les sports ne remplacent le travail intelligent et l’activité utile. Id., chap. vi, 10. 3 554
Chaque homme est une histoire qui n’est identique à aucune autre. Id., chap. vn, 2. 3 555
Quelles que soient ses tendances ancestrales, chaque indi vidu est aiguillé par les conditions de son développement
Mon enfance, ma libre et solitaire adolescence, toutes deux préservées du souci de m’exprimer, furent toutes deux occupées uniquement de diriger leurs subtiles antennes vers ce qui se contemple, s’écoute, se palpe et se respire. Déserts limités, et sans périls ; empreintes sur la neige, de l’oiseau et du fièvre ; étangs couverts de glace, ou voilés de chaude brume d’été ; assurément vous me donnâtes autant de joie que j’en pouvais contenir (a). Journal à rebours (Fayard). Œuvres complètes, t. XII, p. 97. Éd. Le Fleu ron-Flammarion.
3 561. (a) Nous donnons, pour chaque citation de Colette, l’indication de l’ouvrage où elle se trouve mais aussi sa place dans l’édition des Œuvres complètes éditées par Le FleuronFlammarion et qui doit être considérée comme l’édition ne varietur de Colette.
182
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 561-1
Aucune voix n’emprunta le son du vent pour me glisser avec un petit souffle froid, dans l’oreille, le conseil d’écrire, et d’écrire encore, de ternir, en écrivant, ma bondissante ou tranquille perception de l’univers vivant... Journal à rebours. Œuvres complètes, t. XII, p. 97. 3 562
L’enfant craint, par sentimentalité et principe du moindre effort, tout ce qui porte atteinte à un souvenir défini, à une image dont son implacable mémoire retient et caresse chaque détail. Dans le gâteau annuel [de Noël], tavelé de raisins, ne recherchais-je pas autrefois, d’une langue experte, la saveur exacte du gâteau de l’an passé ? N’appe lais-je pas au secours de mes facultés gustatives les cou leurs constantes du tapis et de l’abat-jour, le piaulement de la bise d’Est sous la porte, l’odeur d’un beau tome neuf, le grain de son cartonnage un peu poisseux ? Joie des cinq sens ! De telles délices, qu’on nommerait païennes, créent une religion domestique, et l’âme se chauffe à la plus petite flamme, si la petite flamme persévère. Le voyage égoïste (Ferenczi). Œuvres complètes, t. VI, p. 309. 3 563
Une femme se réclame d’autant de pays natals qu’elle a eu d’amours heureux. La naissance du jour. Œuvres complètes, t. VIII, p. 14 (Flammarion). 3 564
N’importe quel amour, si on se fie à lui, tend à s’organiser à la manière d’un tube digestif. H ne néglige aucune occa sion de perdre sa forme exceptionnelle, son aristocratie de bourreau. Id., p. 29. 3 565
Souffrir, oui, souffrir, j’ai su souffrir... Mais est-ce très grave, souffrir ? Je viens à en douter. Souffrir, c’est peutêtre un enfantillage, une manière d’occupation sans dignité — j’entends souffrir quand on est femme par un homme, quand on est homme par une femme. C’est extrêmement pénible. Je conviens que c’est difficilement supportable. Mais j’ai bien peur que ce genre de douleur-là ne mérite aucune considération. Id., p. 20. 3 566
L’habitude voluptueuse, quoique moins tyrannique que celle du tabac, arrive à s’imposer. O plaisir, béüer qui te fêles le front et qui recommences ! C’est peut-être la seule curiosité déplacée, celle qui s’obstine à connaître en deçà de la mort, ce qu’il y a un peu au-delà de la vie... Les consumés des sens ont toujours commencé par s’élancer, en grand appareil d’énergumènes, dans un gouffre. Mais ils remontent. Et ils contractent une routine du gouffre. Le pur et l’impur (Ferenczi). Œuvres complètes, t. IX, p. 80.
gens. Pourtant, je viens d’employer, sans y prendre garde, l’expression « descendre dans la jalousie ». Elle n’est point basse; mais elle nous voit humbles, et courbés dès le premier abord. Car elle est le seul mal que nous endurons sans nous y accoutumer. Id., p. 132. 3 568
En ce mot, l’inexorable, je rassemble le faisceau de forces auquel nous n’avons pu donner que le nom de « sens ». Les sens ? Pourquoi pas le sens ? Ce serait pudique, et suffisant. Le sens : cinq autres sous-sens s’aventurent loin de lui, qui les rappelle d’une secousse, ainsi des rubans légers et urticants, mi-herbes, mi-bras délégués par une créature sous-marine. Id.,p. 24. 3 569
De ce mot pur qui tombait de sa bouche, j’ai écouté le tremblement bref, l’u plaintif, l’r de glace limpide. H n’éveillâit rien en moi, sauf le besoin d’entendre encore sa résonance unique, son écho de goutte qui sourd, se détache et_rejoint une eau invisible. Je n’en suis qu’à étancher une soif optique de pureté dans les transpa rences qui l’évoquent, dans les bulles, l’eau massive, et les sites imaginaires retranchés, hors d’atteinte, au sein d’un épais cristal. Id., p. 137. 3 570
Connaître ce qui lui était caché, c’est la griserie, l’hon neur et la perte de l’homme. Mélanges. Œuvres complètes, t. XV, p. 337. 3 571
Nous n’échappons pas à notre enveloppe, et nous ne la trahissons qu’au prix de mille peines. Discours de réception. Œuvres complètes, t. XIII, p. 451 (Flammarion).
3 572
Une abdication, quelle qu’elle soit, comporte son moment de plaisir inavouable qui se consomme bras pendants, tête à la renverse, comme dans la volupté. Qui sait ce qu’éprouvent une amante convaincue de trahison, un chef qui vient de livrer son armée, un monarque déposé qui écoute le son, imaginaire, de sa couronne roulant sur sa tranche comme un cercle de futaille ? Journal à rebours. Œuvres complètes, t. XIII, p. 43.
3 573
Enfants ! Quand il s’agit de vous, nous ne pouvons qu’errer, indécis, et procéder par tâtonnement. D’oà vient que nous perdons, à vous mettre au monde, une sagacité du souvenir qui nous donnerait de lire en vous ? Nous la perdons sans retour, par oblitération totale; nous la perdons comme le sens du vol qui nous revient en songe, comme le sens de la natation quitte, peu d’heures après sa naissance, le nouveau-né. Aventures quotidiennes (Flammarion). Œuvres complètes, t. VI, p. 446. •
3 567
Mises à part les heures obscurcies par la sensualité, tou jours prête à crier au vol et au détournement et à jouer l’affamée, je nie que le mal des jaloux les empêche de vivre, de travailler et même de se comporter en honnêtes
3 561-1-3 574
3 574
Hélas ! H faut combattre ce qu’on aime, en amour comme en maternité. Jd„ p. 447.
183
3 575-3 591
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
3 576
Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret. De si grands mots au sujet d’un passereau ? Oui, d’un passereau. H n’est pas, en amour, de petit objet. Le Fanal bleu (Ferenczi). Œuvres com plètes, t. XIV, p. 22.
Hé, Momille, bonjour ! Comment va la famille ? Le papa, la maman ?... Tu pleures, jeune fille ? Qu’a Momille? Je viens de rencontrer, allant je ne sais où, Outchou, le professeur, qui courait comme un fou. Qu’a Outchou ? Sollicitudes
3 576
Qu’il s’agisse d’une bête'ou d’un enfant, convaincre, c’est aSaiblir. Le pur et l’impur. Œuvres complètes, t. IX, p. 125.
FERNAND GREGH né en 1873 3 584
La tristesse des menuets Fait chanter mes rêves muets. La maison de l’enfance.
3 577
H est sage de verser, sur le rouage de l’amitié, l’huile de la politesse délicate. Ibid., p. 127.
3 578
Choisir, noter ce qui fut marquant, garder l’insolite, éli miner le banal, ce n’est pas mon affaire, puisque la plu part du temps, c’est l’ordinaire qui me pique et me vivifie. Le Fanal bleu. Œuvres complètes, t. XIV, p. 8. 3 579
Mon instinctif penchant qui se plaît à la courbe, à la sphère et au cercle... Tendre vers l’achevé, c’est revenir à son point de départ. Discours de réception. Œuvres complètes, t. XIV, p. 449.
(a).
Menuet.
3 585
Nul Dieu n’est assez sûr pour mon âme inquiète, Nul Dieu n’est assez bon pour cette nuit d’été. La beauté de vivre.
Dieu.
3 586
Mieux vaut de respirer que de cueillir les roses, Et les plus beaux jardins sont où l’on n’entre pas. Les clartés humaines. Chemineau. 3 587
La gloire est le beau nom doré de l’injustice, Et le plus valeureux n’est pas toujours vainqueur. L’or des minutes. Reprise.
3 580
3 588
Us croient que j’ai des idées générales. Ce n’est pas à moi de leur révéler que je vis sur le fonds de frivolité qui vient au secours des existences longues. Qu’un âge arrive où il faut choisir entre l’amertume, le pessimisme comme on disait autrefois, et le contraire, et qu’il y a beau temps que mon choix est fait — disons, plus véridiquement, qu’il est affiché.
Nous sommes les Romains de l’an trois cent cinquante : Les Barbares déjà déferlent, assiègent Les confins de l’Empire où leur houle fréquente Fait veiller tard les chefs aux vains lauriers d’argent. Couleur de la vie. Idées tristes.
ALFRED JARRY
L’Étoile Vesper (Éd. du Milieu du Monde).
Œuvres complètes,
t. XIII, p. 275.
1873-1907 3 589
3 581
Surtout j’ai la douleur, cette douleur toujours jeune, active, inspiratrice d’étonnement, de colère, de rythme, de défi, la douleur qui espère la trêve mais qui ne prévoit pas la fin de la vie, heureusement j’ai la douleur. Le Fanal bleu. Œuvres complètes, t XIV, p. H.
Quant à l’action, elle se passe en Pologne, c’est-à-dire nulle part. Introduction à Ubu-Roi (Fasquelle). 3 589-1
Merdre !
Ubu-Roi (Père
Ubu).
3 582
3 589-2
.0 découvertes, et toujours découvertes ! H n’y a qu’à attendre pour que tout s’éclaire. Au lieu d’aborder des îles, je vogue donc vers ce large où ne parvient que le bruit solitaire du cœur, pareil à celui du ressac. Rien ne dépérit, c’est moi qui m’âoigne, rassurons-nous. Le large, mais non le désert. Découvrir qu’il n’y a pas de désert : c’est assez pour que je triomphe de ce qui m’assiège.
Mère Ubu, tu es bien laide aujourd’hui. Est-ce parce que nous avons du monde ? Ibid 3 590
0 le désespoir de Pygmalion, qui aurait pu créer une statue et qui ne fit qu’une femme ! L’amour absolu..
Ibid., p. 7.
CHARLES PÉGUY FRANC-NOHAIN \
pour l’homme, de la vénération » (14 mars 1942). 3 969. (a) Cf. citation 3 476 et citation 3 477. La citation exacte serait : ses derniers diamants.
206
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 3 984
FRANÇOIS MAURIAC né en 1885 3 972
Ce qui fait le poète, n’est-ce pas l’amour, la recherche désespérée du moindre rayon de soleil d’autrefois jouant sur le parquet d’une chambre d’enfant ? Préséances, chap. vi (Émile-Paul). 3 973
Ceux de ma race ont la sombre manie d’adorer ce qui d’eux-mêmes est mort ; ils sont chargés de souvenirs, d’images, de sensations comme de cadavres mal embaumés. Id., chap. x. 3 974
Notre vie vaut ce qu’elle nous a coûté d’efforts. Le jeune homme (Hachette). 3 975
3 972-3 993
—
Le romancier est, de tous les hommes, celui qui ressemble le plus à Dieu : il est le singe de Dieu. Le Roman, chap. i (Artisan du Livre). 3 976
Cela revient à dire que le christianisme ne souffre pas les cœurs médiocres. L’entre-deux ne vaut rien. Dieu et Mammon, chap. rv (Éd. du Siècle). 3 977
Un écrivain est essentiellement un homme qui ne se résigne pas à la solitude. Chacun de nous est un désert. Id., chap. v. 3 978
H reste aux misérables hommes de lettres, il leur reste d’espérer que le mal qu’ils auront fait leur sera pardonné en faveur du bien qu’ils auront fait aussi, le plus souvent à leur insu. Ibid.
3 979
H y a souvent un vice jugulé, dominé à la source de vies admirables. Ibid. 3 980
Nous ne connaissons bien que ce dont nous sommes dépouillés. Trois grands hommes devant Dieu. G. Flaubert (Éd. du Capitole).
Sous la couche épaisse de nos actes, notre âme d’enfant demeure inchangée ; l’âme échappe au temps., La fin de la nuit, III (Grasset). 3 985
H est faux que le temps travaille pour l’âme : c’est au départ, lorsque l’enfant candide survit encore dans le garçon de dix-huit ans, que se prennent les résolutions héroïques et que les vieillards attentifs à capter ces libres oiseaux n’ont même pas besoin d’être adroits. La Rencontre avec Barres, II (La Table Ronde). 3 986
J’affirme qu’un homme qui, après quarante ans, s’épure et grandit, n’y réussit que par une tension cornélienne dé son être. Ibid.
3 987
Quand un homme se souvient d’une époque où il aimait, il lui semble que rien ne s’est passé pendant ce temps-là. Journal, t. I (Amants) (Grasset). 3 988
Combien peu d’amours trouvent en elles-mêmes assez de force pour demeurer sédentaires ! Et c’est pourquoi l’amour conjugal, qui persiste à travers mille vicissitudes, me paraît être le plus beau des miracles, quoi qu’il en soit le plus commun. Ibid., Voyage.
3 989
L’orgueil des poètes n’est qu’une défense : le doùte ronge les plus grands. Us ont besoin de notre témoignage pour ne pas désespérer. Id., t. IL L’orgueil des Poètes (Grasset). 3 990
... H n’appartient à personne de changer l’ordre, d’inver tir les places, de détruire les proportions. Le temps ne se trompe guère et assure à chaque poète l’espèce de renom mée qu’il mérite ; celle-là même que, presque toujours, il aurait choisie. Le laurier de Baudelaire ou dé Mallarmé ne nous paraît-il pas plus précieux, plus enviable que toute la gloire du vieil Hugo ? Et c’est pourtant Hugo qui demeure notre plus grand poète. Id., t. III. Anthologie de la poésie française (Grasset).
3 981
Ce qu’il y a de plus horrible au monde, c’est la justice séparée de la charité. L'affaire Favre-Bulle (Grasset).
3 982
Une certaine qualité de gentillesse est toujours signe de trahison. Le Nœud de Vipères, chap. xvi (Grasset). 3 983
La vie de la plupart des hommes est un chemin mort et ne mène à rien. Mais d’autres savent, dès l’enfance, qu’ils vont vers une mer inconnue. Déjà l’amertume du vent les étonne ; déjà le goût du sel est sur leurs lèvres, jusqu’à ce que, la dernière dune franchie, cette passion infime les soufflette de sable et d’écume. H reste de s’y abîmer ou de revenir sur ses pas (a). Les chemins de la mer, XX (Grasset). 3 983. (a) Ce passage est reproduit en épigraphe du roman.
207
3 991
Une œuvre sincère ne saurait être plus condamnable qu’un cri. Tout drame inventé reflète un drame qui ne s’invente pas. Ibid., Solitude au seuil de la guerre.
3 992
C’est notre néant qui nous sauve. Tu crains que ton œuvre n’empoisonne les cœurs. Mais ton œuvre n’est rien : nous échappons à la justice par l’invisibilité. Pour nous découvrir, il faudra les yeux de l’amour. Nous ne serons perceptibles qu’à l’amour. Ibid. 3 993
L’Histoire est bien monotone. A toutes les époques, entre un massacre et une tuerie, les misérables humains ont fait la queue. Patience des pauvres, qui t’épuisera jamais ? Id., t. IV. Défense des Bien-Pensants (Flammarion).
3 994-4 013
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
HENRI MONDOR
ANDRÉ MAUROIS 3994
4006
né en 1885
Persuader, en médecine, est plus facile que comprendre, mais comprendre est autrement plus urgent et fécond.
On n’aime pas une femme pour ce qu’elle dit.; on aime ce qu’elle dit parce qu’on l’aime. De la conversation (Hachette).
Leçon d’ouverture de la chaire de patho logie chirurgicale de la Faculté de médecine de Paris le 20 janvier 1939.
3 995
La certitude d’être aimé donne beaucoup de grâce à un esprit timide en lui rendant le naturel.
Hommes de qualité
3 996
L’ignorance et l’incuriosité sont peut-être deux doux oreillers pour les têtes bien faites, mais le temps n’est pas à la mollesse des coussins ; au surplus qui pourrait se vanter d’un façonnement de crâne assez réussi ? (a)
Ce que les hommes vous pardonnent le moins, c’est le mal qu’ils ont dit de vous. Ibid.
3 997
Ibid.
H ne suffit pas d’avoir de l’esprit. Il faut en avoir encore . assez pour s’abstenir d’en avoir trop.
4 008
La vérité, dans les sciences, a une éblouissante priorité. Rien ne l’égale. Dire vrai, c’est presque bien dire. Grands médecins presque tous. Avant-
Ibid. 3 998
C’est délicieux quand deux silences ayant cheminé paral lèlement dans l’ombre, soudain les deux esprits repa raissent côte à côte, avec la même phrase.
propos (Corrêa).
4 009
Même en histoire littéraire, il est moins difficile de sécréter des hypothèses, de marteler des affirmations, de se repro cher réciproquement une virgule, que d’éviter des contre sens, réunir des preuves et des faits valables. Rimbaud ou le génie impatient. Problèmes
Ibid. 999
Nos destinées et nos volontés jouent presque toujours à contre-temps. Climats (Grasset).
et références (Gallimard).
4 000
Il n’y a pas de morale dans le monde des choses. L’Univérs n’est ni favorable ni hostile aux hommes de bonne volonté ; l’Univers semble indifférent. Pourquoi n’est-il pas un chaos absolu et sans loi ? Pourquoi sommes-nous ici sur cette goutte de boue qui tourne dans l’espace infini ? Je n’en sais rien et crois qu’aucun homme n’en sait rien. Nul destin jaloux, caché derrière ces noirs nuages, ne prépare notre perte. Le salut de l’humanité ne peut être l’œuvre que de l’humanité elle-même. Ce que je crois (Grasset).
JULES ROMAINS A 4 010
né en 1885
Aussi le monde ne lui importait-il presque plus. R voyait à peine les paysages. Et il n’aurait pas été moins heureux sur le plateau d’Orléans. Car trois copains qui s’avan cent sur une ligne n’ont besoin de personne, ni de la nature, ni des dieux. Les copains, chap. iv (Gallimard). 4 ou
4 001
La mort ne peut être imaginée puisqu’elle est absence d’images. Elle ne peut être pensée puisqu’elle est absence de pensée. U faut donc vivre comme si nous étions étemels. Ce qui, pour chacun de nous, mais pour lui seul, est vrai. Ibid.
4
(Gallimard).
4 007
Ibid.
3
né en 1885
002
Les premiers mouvements du désir communiquent aux idées le charme naturel et puissant des caresses. Ariel (Grasset). 4 003
Le mélange de l’admiration et de la pit'é est une des plus sûres recettes de l’affection. Ibid.
4 004
Gardez le charme d’une légère timidité sans en éprouver les terreurs, comme certaines femmes savent conserver le ravissant duvet de la pudeur alors qu’elles ne craignent plus l’amour. Celle qui se dit timide (Confidences).
Je désire même qu’on s’aperçoive, en me lisant, que cer taines choses ne vont nulle part. R y a des destinées qui finissent on ne sait où, comme les oueds dans le sable. R y a les êtres, les entreprises, les espérances « dont on n’entend plus parler ». Les Hommes de bonne volonté (Flammarion). Préface.
4 012
La notion de Justice est irrésistible. Une goutte suffit. Du jour où les Sociétés ont accueilli une goutte de justice, on pouvait prévoir qu’il n’y aurait plus de repos tant que la goutte n’aurait pas tout retravaülé, tout transformé, tout amené à l’état de justice. Id., vol. III (Les amours enfantines), chap. i. 4 013
La fin de la nuit est une heure tragique pour beaucoup d’hommes. C’est pourtant l’heure où les événements sont les plus raréfiés. Mais le tragique dont il s’agit n’est pas extérieur. C’est au dedans que le drame a heu. Ibid., chap. xvn.
4 005
La sincérité est de verre ; la discrétion est de diamant. Conseils à une jeune fille qui dit tout ce qu'elle pense (Confidences).
4 007. (a) Cf. la pensée de Montaigne qui a inspiré cette cita tion (cit. 123) et le commentaire que Diderot, de son côté, en a fait (cit. 1 374).
208
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 4 014
4 014-4 030
ALAIN FOURNIER
Un mauvais sonnet de poète de sous-préfecture est déjà une grande merveille, si l’on veut bien le placer, comme il se doit, dans une perspective qui embrasse les âges géologiques et les révolutions sidérales. Id., voL VIII (Province), chap. xn.
4022
... Comme ces marins qui n’ont pu se déshabituer de faire le quart, et qui, au fond de leurs propriétés bretonnes, se lèvent et s’habillent à l’heure réglementaire pour sur veiller la nuit terrienne. Le Grand Jdeaulnes (lTe partie. VII. Le
4 015
Les hommes ont fait beaucoup de guerres, ont eu souvent à connaître la victoire, la défaite. JamaisTavant de célé brer la victoire, ils n’ont été gênés à ce point par la pensée des morts. C’est pourtant cette fois-ci une bien grande victoire. Oui, mais c’est peut-être aussi qu’il n’y a jamais eu tant de morts... La victoire a beau grandir, elle ne réussit plus à rattraper les morts. Id., voL XVII (Vorge contre Quinette),
gilet de soie) (Émile-Paul).
4 023
Quand on a (...) commis quelque lourde faute impardon nable, on songe parfois, au milieu d’une grande amertume : « H y a pourtant, par le monde, des gens qui me pardon neraient. » On imagine de vieilles gens, des grands-parents pleins d’indulgence, qui sont persuadés à l’avance que tout ce que vous faites est bien fait. Id. (lre partie, XIV. La fête étrange) (suite).
chap. xxiv.
4 016
4 024
Il faut peut-être se défendre contre une dévoration du sublime par le quotidien. Mais il faut se défendre aussi contre la vacuité, le refroidissement dans le désert. Une amitié d’où le quotidien disparaît devient une allégorie. Id., vol. XXII (Les travaux et les joies), chap. xxn.
Le poison de l’infini ne nous est pas passé dans le sang au point d’y tuer certaines illusions vitales. Aujourd’hui encore un poète, un artiste dignes de ce nom travaillent pour la postérité, comme si nulle ans, trois mille ans de postérité avaient une importance énorme. Id., vol. XXIV (Comparutions),
sentier perdu). 4 025
Je suis déçu comme ce naufragé qui croyait causer avec un homme et qui reconnut soudain que c’était un singe. Id. (2e partie, XL Je trahis...). 4 026
chap. xvn. 4 018
Je suis comme cette folle de Sainte Agathe, qui sortait à chaque minute sur le pas de la porte et regardait, la main sur les yeux, du côté de la gare, pour voir si son fils qui était mort ne venait pas.
La vie est décidément une situation bizarre qu’il est dif ficile de supporter tout à fait de sang-froid. Elle réclame un traitement par l’exaltation. Quand nos ancêtres vivaient sur les arbres, les transes de la peur et, je sup pose, les problèmes d’équilibrisme suffisaient... Id., vol. XXV (Le tapis magique), chap. x.
Ibid. (2e partie, XII. Les 3 lettres de Meaulnes).
4 019
4 020
L’idéal permanent de l’évolution humaine n’est pas dou teux. Ce qui manque à l’humanité, c’est la force de s’impo ser à elle-même la poursuite constante de cet idéal. Le Problème N° Un. 3e partie, II (Plon). 4 021
Les secrets forment des nappes souterraines, ou circulent dans le sous-sol. Us ne montent que si on les aspire. Et ceux qui devraient donner l’ordre d’aspirer ou n’y pensent pas, ou en sont détournés par quelque convenance. Une femme singulière, chap. xxxi (Flammarion).
.
Je cherche quelque chose de plus mystérieux encore. C’est le passage dont il est question dans les livres, l’ancien chemin obstrué, celui dont le prince harassé de fatigue n’a pu trouver l’entrée. Cela se découvre à l’heure la plus perdue de la matinée, quand on a depuis longtemps oublié qu’il va être 11 heures, midi... Id. (2e partie, IX. A la recherche du
4 017
Cette Europe, dont les sots et les envieux annonçaient la décrépitude, n’était affaiblie que de la première guerre qu’elle s’était faite et des déchirements intérieurs qu’elle en avait gardés. Pour ce qui était de la vigueur du sang et du génie, elle était plus jeune que personne, elle crevait de pléthore. Rassemblée de l’Oural à Gibraltar, de la Thrace aux Hébrides, et suivie de ses cortèges d’empires, elle aurait pu défier le monde. Id., vol. XXVII. (Le 7 octobre), chap. xxiv.
1886-1914
PIERRE BENOIT 4 027
Dé e" 1886
Je n’ai pas sur les arts ce préjugé primaire Qui les fait préférer au beau glaive d’airain. Rome, qui les connut, et la Grèce, leur mère, Révérait les Camille et les Philopœmen. Piadumène (Albin Michel). 4 028
Peut-être qu’après tout mon unique mérite Sera d’avoir toujours, grand ange aux ailes d’or, Subordonné mon cœur, mes amours, ma conduite Au culte des autels où ton luth vibre encor. Les Suppliantes (Albin Michel). 4 029
Le travail ! La seule chose qu’on ne regrette jamais. Kœnigsmark (Albin Michel). 4 030
L’amour, plus qu’on ne le croit, est circonspect et méfiant et férocement lucide. On ne se fait guère d’illusions sur l’objet aimé. On aime, voilà tout. La Châtelaine du Liban (Albin Michel).
209
14
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 031-4 047 4 nsi
4 040
Que ce soit la joie ou la peine, l’une comme l’autre te viendront toujours du côté où tu les attendras le moins. Bethsabée (Albin Michel).
La vie est lunatique et se plaît à mener les événements comme une fantaisie, sans rime ni raison.
C’est sur la terre que s’engagent les dépenses, mais le grand livre où on les apure est au ciel. Seigneur, fai tout •prévu (Albin Michel).
,
1886-1958 Bonjour, Paris des midinettes, Des filles, des mauvais garçons, Des clochards et des bals-musette ! Si je te dois d’être poète, C’est sur un air d’accordéon.
4 034
(Éd. Véga).
A l’amitié
(Albin Michel).
ROLAND DORGELÈS 4 035
1886-1951
4 042
Bonjour, Paris ! Poèmes inédits dans Francis Carco, par Ph. Chabaneix (Seghers).
H pleut doucement sur la ville, H pleut doucement sur les morts... La Bohème et mon cœur.
RENÉ GUÉNON 4 044
L’Occidental, surtout TOccidental moderne, apparaît comme essentiellement changeant et inconstant, n’aspi rant qu’au mouvement et à l’agitation, au lieu que l’Orien tal présente le caractère opposé. Introduction générale à l’étude des doc trines hindoues.- lre partie, chap. i
FRANCIS CARCO 4 Udo
Ibid. (La boutique à Socrate).
—
4 osa
né en 1886
Comme l’homme est dur, malgré ses cris de pitié, comme la douleur des autres lui semble légère, quand la sienne n’y est pas mêlée ! Les Croix de bois, chap. vn (Albin Michel). 4 036
J’trouve que c’est une victoire, parce que j’en suis sorti vivant (a). Ibid., chap. xvi. Le retour du héros.
Le Japonais, issu de la fusion d’éléments malais avec les éléments indigènes primitifs, n’a aucun des caractères de la race chinoise contrairement à ce que croient bien des Occidentaux, et, mentalement surtout, il en est aussi éloigné qu’il est possible. Id, IIe partie, chap. i. 4 043
T
B faut toute l’illusion et tout l’aveuglement qu’engendre le plus absurde parti pris pour croire que la mentalité occidentale gagnera jamais l’Orient, et que des hommes pour qui il n’est de vraie supériorité que celle de l’intellectualité arriveront à se laisser séduire par des inventions mécaniques, pour lesquelles ils éprouvent beaucoup de répugnance mais non la moindre admiration. Id., Conclusion. 4 044
... Le Moyen Age nous offre l’exemple d’un développement traditionnel proprement occidental (...) S’il y a une « tra dition occidentale », c’est là qu’elle se trouve (a). Ibid.
4 045
4 037
On n’est jamais tout à fait un héros aux yeux d’un cama rade. Ou seulement plus tard. Trop tard... Permissionnaires, chap. inédit des Croix de bois. Publié in fine dans Le cabaret de la Belle Femme (Albin Michel). 4 038
L’écrivain a ce singulier pouvoir de créer de la réalité avec des sornettes, de faire passer pour rouge ce qui est bleu, de transformer les vessies en lanternes. Qu’il ait du talent, et ses mensonges, lancés dans l’univers, deviennent plus vrais que des certitudes. La Route mandarine, chap. v (Albin Michel). 4 039
On ne respecte que les femmes que l’on ne désire pas. Montmartre, mon pays (Quand j’aimais Vivette) (Marcelle Lesage).
4 036. (a) Sulphart, un des héros des Croix de bois, mutilé, réformé, regagne Levallois qu’il a quitté quatre ans et demi plus tôt. Novembre 1918. L’armistice approche. Dans un café, il discute avec un consommateur « un peu saoul » qui affirmait : « Paix ou pas Paix, c’est trop tard, c’est une défaite. Rien à faire, je vous dis, le coup est joué. Pour nous autres, c’est une défaite. » Et Sulphart lui rétorque : < Moi, lui dit-il, je dis et prétends que c’est une victoire. » Puis il donne la raison < sans même com prendre la terrible grandeur de son aveu ».
Modifier la mentalité d’un milieu est le seul moyen d’y produire, même socialement, un changement profond et durable, et vouloir commencer par les conséquences est une méthode éminemment illogique, qui n’est digne que de l’agitation impatiente et stérile des Occidentaux actuels. Ibid.
4 046
L’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence. La crise du monde moderne, chap. vi (Gallimard).
Í
4 047
Le rôle d’une véritable élite et son existence même (...) sont radicalement incompatibles avec la « démocratie », qui est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie; le fond même de l’idée « démocratique », c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’üs sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement.
210
Ibid.
4 044. (a) Ct. la citation 3 913 d’Étienne Gilson.
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 048-4 065
4 048
4 056
Tout ce qu’il peut y avoir de valable dans le monde moderne lui est venu du christianisme, ou tout au moins à travers ée christianisme qui a apporté avec lui tout l’héritage des traditions antérieures. Id., chap. vn.
Le tsar Nicolas II n’est pas tombé victime d’une doctrine européenne du progrès. C’est Pierre Ier qu’on a tué dans sa personne ; et sa chute a ouvert devant l’âme populaire russe, non pas, comme on a pu le croire, le chemin de l’Europe, mais celui du retour à l’Asie. Défense de l’Occident, II (Plon).
4 049
\
Entre l’esprit religieux, au vrai sens du terme, et l’esprit moderne, il ne peut y avoir qu’antagonisme. Ibid. 4 050
Toutes les supériorités dont se targuent les Occidentaux sont -purement imaginaires, à l’exception de la seule supériorité matérielle. Orient et Occident. lre partie, ehap. m (Éd. Véga).
4 057
En politique comme en religion, [l’Inde] est le pays de l’anarchie. Id., III. 4 058
L’avenir est aux peuples qui resteront unis, qui ne se feront pas de guerres intestines et qui sauront s’assurer la liberté de leurs alliances. Histoire de dix ans (1945-1955) dans l’Occident et son destin (Grasset).
4 051
Ce que nous appelons une civilisation traditionnelle, c’est une civilisation qui repose sur des principes au vrai sens de ce mot, c’est-à-dire où l’ordre intellectuel domine tous les autres, où tout en procède directement ou indirecte ment et, qu’il s’agisse de sciences ou d’institutions sociales, n’est en définitive qu’applications contingentes, secon daires et subordonnées des vérités purement intellec tuelles. Id., IIe partie, chap. n. 4 052
ÉDOUARD ROURDET 1887-1945 4 059
Quand une femme s’engage à vous aimer, il ne faut pas toujours la croire. Mais quand elle s’engage à fie pas vous aimer, eh bien ! il ne faut pas trop la croire non"plus. La Prisonnière, acte II (Françoise) (Lib. Théâtrale).
En déclarant hautement que c’est en Orient que la connaissance intellectuelle pure peut être obtenue, tout en s’efforçant en même temps de réveiller l’intellectuafité occidentale, on prépare, de la seule manière qui soit effi cace, le rapprochement de l’Orient et de l’Occident. Id., chap. iv.
4 053
Ce n’est pas parce que la « science sacrée » a été odieuse ment caricaturée, dans l’Occident moderne, par des imposteurs plus ou moins conscients, qu’il faut s’abstenir d’en parler et paraître, sinon la mer, du moins l’ignorer ; bien au contraire, nous affirmons hautement, non seule ment qu’elle existe, mais que c’est d’elle seule que nous entendons nous occuper. L’homme et son devenir selon le Védânta. Avant-propos
(Les
Éditions
Tradi-
tionnelles-Chacomac). 4 054
Ce n’est pas à la doctrine de s’abaisser et de se restreindre à la mesure de l’entendement borné du vulgaire ; c’est à ceux qui le peuvent de s’élever à la compréhension de la doctrine dans sa pureté intégrale, et ce n’est que de cette façon que peut se former une élite intellectuelle véritable. Ibid.
4 060
Et puis, tu sais, ici, ce sont de vrais mille... Des mille de cinq cents ! (a) Vient de paraître, acté I (Moscat) (Lib. Théâtrale). 4 061
Quand on peut se regarder souffrir et raconter ensuite ce qu’on a vu, c’est qu’on est né pour la littérature, Id., acte IV (Jacqueline). 4 062
H faut que nous nous déchirions le cœur pour écrire nos livres, comme le pélican se déchire les entrailles pour nourrir ses petits. Nous sommes les pélicans de l’art, voilà ! Ibid. (Marc).
4 063
L’argent, c’est comme les femmes : pour le garder, il faut s’en occuper un peu ou alors... il va faire le bonheur de quelqu’un d’autre. Les Temps difficiles, acte IV (Jérôme) (Stock). 4 064
La confiance ? Connais pas !... Je n’ai confiarice dans les gens qu’autant que je sais et qu’autant qu’ils savent que je peux les contrôler !
HENRI MASSIS . 4 055
Ibid. (Jérôme). 4 065
ne en 1886
C’est l’homme qui fait l’histoire et non pas l’histoire qui fait l’homme (a). Les jeunes gens d’aujourd’hui (1912) (a) (Plon).
4 055. (a) Publié en collaboration avec A. de Tarde, sous le pseudonyme d’Agathon.
211
U faut choisir dans la vie entre gagner de l’argent et le dépenser : on n’a pas le temps de faire les deux. Ibid. (Jérôme),
4 060. (a) Moscat est un éditeur dont le ■ poulain > vient d*obtenir un grand prix littéraire. H moque son confrère Chamillard chez qui < les mille sont de deux cent cinquante » [exem plaires].
4 066-4 081
AUTEURS , D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 066
4 074
Us [les bourgeois] sont faits pour être avares et avoir de l’argent; Le jour où ils n’en ont plus, ils sont mutiles : ils n’ont plus qu’à disparaître de la circulation.
Quand les cathédrales étaient blanches, l’Europe une fois déjà avait organisé les métiers à la requête impérative des techniques. \
Ibid. (Jérôme).
Ibid.
LOUIS JOUVET
BIAISE CENDRARS 4 067
,
4 075
né en 1887
La critique d’art.est aussi imbécile que l’espéranto. Dix-neuf poèmes élastiques. BombayExpress. Poésies complètes (Denoël).
4 068
Je mets dans l’amour un seul espoir : l’espoir du déses poir. Tout le reste est littérature (a). Ibid.
4 069
Se permettre toutes les privautés envers le monde n’est pas le fait d’un révolté, d’un débauché, mais d’un liber tin ; non pas d’un épicurien qui jouit à la minute et qui est facilement repu et corrompu, mais bien d’un volup tueux qu’envahit lentement cette artério-sclérose : le désespoir. Tout est vanité. 'Une nuit dans la forêt (Au Verseau, Lausanne).
La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit déses péré, et pour être désespéré, il faut avoir beaucoup vécu et aimer encore le monde. Ibid., p. 18.
4 071
En somme, rien n’est inadmissible, sauf peut-être la vie, à moins qu’on ne l’admette pour la réinventer tous les jours. Vol à voile, p. 97 (Payot, Lausanne). 4 072
Je ne trempe pas ma plume dans un encrier, mais dans la vie. Écrire, ce n’est pas vivre. C’est peut-être se sur vivre. Mais rien n’est moins garanti. En tout cas, dans la vie courante et neuf fois sur dix, écrire... c’est peut-être abdiquer. L’homme foudroyé, p. 231 (Denoël, 1945).
ÉDOUARD JEANNERET dit LE CORBUSIER 4 073
H y aura à la fin du monde des gens assis sur des ban quettes qui passeront tout de suite dans un autre royaume. L’important, c’est que le théâtre où ils seront assis, ne soit pas trop éloigné du royaume de l’esprit. Le comédien désincarné. Interrogations sur le théâtre (Flammarion). 4 076
Pour arriver à l’impersonnalité, cette abnégation de soi, cette humilité devant le personnage, cette servitude bien comprise entre le rôle et le public, ü faut quitter le « moi ». Ce n’est que dans cette dépossession qu’on se retrouve et qu’on trouve le secret du métier. Id., Divagations du comédien. Le "per sonnage de théâtre.
JEAN DE LA VARENDE . 4
4 070
Dé 611 1887
Je voudrais' conduire à l’examen de conscience et au repentir ceux qui, de toute la férocité de leur haine, de leur frousse, de leur indigence d’esprit, de leur absence de vitalité s’emploient avec un acharnement néfaste à détruire ou à combattre ce qu’il y a de plus beau dans ce pays — la France — et dans cette époque : l’invention, le courage et le génie créatif tout particulièrement atta ché aux choses du bâtiment, en ces choses où coexistent la raison et la poésie, où font alliance la sagesse et l’entre prise. ' Quand les cathédrales étaient blanches (Plon). 4 068. (a) Réponse à l’enquête de la revue La Révolution Surréaliste : « Quelle sorte d’espoir mettez-vous dans l’amour ? >
1887-1951
077
né en 1887
R est étrange comme le type humain se plie aux modes pittoresques de son temps. Si les femmes du xvme siècle réalisèrent les rêves plastiques de Watteau et de Boucher, les traits et les corps du xixe siècle commençant se plièrent au canon des néo-grecs. Nez de cuir, lre partie, III (Plon). 4 078
Les jours d’enfant ne sont plus des heures précises : ils se confondent, se mélangent ; il n’en reste en vous que des taches brillantes ou sombres, qui reprennent forme soudain, par hasard, au gré d’un parfum, d’une lumière ou d’un chant. (...) L’enfance est un voyage oublié. Le Centaure de Dieu (lre partie. Les monotones jours) (Grasset).
4 079
La situation des bâtards est incompréhensible. de nos jours. Jadis, chaque foyer en aidait trois ou quatre, fruits prénuptiaux, et la jeune femme ne s’en formalisait pas. Au contraire, il semblait qu’elle ne fût pas sans fierté de détenir légalement la source de toute cette puissance créatrice. osa Id. (2e partie. Le passé).
Le maniement des grandes affaires vous fait voir la puis sance des actions infâmes : il suffit de limer la dent d’un engrenage pour arrêter tout un mouvement. Les forgerons le cèdent aux horlogers. Id. (2e partie. Grands seigneurs). 4 081
Parmi nos jours, la morne trame dont est tissée la vie, il en est qui sont des fils d’or entre les laines et les tourbes, fils vermeils, qui brillent quand le courage nous prend de considérer la monotone tapisserie que la mort laissera inachevée. Id. (3- partie. Le chef).
212
4 082-4 103
AUTEURS d’eXPRESSION FRANÇAISE 4 093
SAINT-JOHN PERSE (a) 4 082
Je hais la passion politique. Son désordre nous oblige à choisir ce qui ne s’imposait pas avant elle.
né.en 1887
Un grand principe de violence commandait à nos mœurs. Anabase, 8 (Gallimard).
4 094
4 083
Rêverie est indépendance.
Ibid.
Ibid.
Terre arable du songe ! Qui parle de bâtir ? — J’ai vu la terre distribuée en de vastes espaces et ma pensée n’est point distraite du navigateur. ld., 10.
4 095
J’admire et méprise les hommes pour tout ce qu’ils sont capables d’endurer. Ibid.
GÉRARD BAUËR 4 084
4 096
L’amour grandit dans la contrainte et s’épanouit dans la liberté.
né en 1888
Nos joies les plus profondes ne tiennent pas à des bon heurs établis, mais à nos bonheurs retrouvés. Éloge du Désordre (Hachette).
Ibid.
GEORGES BERNANOS
4 085
4 097
Je ne peux plus entendre, voir, lire, le mot « masses ». La foule que j’ai appréciée dans sa joie, dont j’ai goûté la badauderie, la naïveté, dans le divertissement public, cette foule aujourd’hui ordonnée, défilante, la foule au poing levé ou à la main tendue, la foule en rangs ou en quinconces, la foule épaisse, unique, le monstre aux mil liers de têtes, la foule esclave et reine m’est devenue insupportable. Les billets de Guermanies. (Éd. aux Portes
1888'1948
.
La vie, même avec la gloire qui est la plus belle chose humaine, est une chose vide et sans saveur quand on n’y mêle pas, toujours, absolument Dieu. Lettre à un prêtre, mars 1905. (Cité dans Georges Bernanos par luirmême) (Éd. du Seuil, p. 19). 4 098
Le Mal, comme le Bien, est aimé pour lui-même et servi. Sous le soleil de Satan, IIe Partie. La
de France).
4 086
tentation du désespoir, III (Plon).
4 099
L’homme ne se plaît qu’à imaginer l’homme. H lui est indifférent de savoir s’il est une vie possible ailleurs que sur cette terre ; son plaisir est de concevoir une planète avec des êtres point trop différents de lui-même et qu’il pourrait, la science aidant, visiter un jour.
En réalité, la société actuelle, société de transition, de compromis, dite moderne, n’a aucun plan, ne se propose aupun but déterminé, sinon de durer le plus longtemps possible grâce à la méthode qui l’a servie jusqu’ici, celle d’un dégoûtant empirisme. La grande peur des bien-pensants (Conclu sion) (Grasset).
4 087
« Deviens ce que tu es », écrit Nietzsche. Et il devint fou. Supprimé par la censure dans un Billet de Guermanies, Lyon, 1940.
4 100
Je vois maintenant que chaque crime crée autour de lui comme une sorte de tourbillon qui attire invinciblement vers son centre innocents ou coupables et dont personne ne saurait calculer à l’avance la force ni la durée. Un crime, lre Partie, IV (Plon).
4 088
Les souvenirs doivent avoir un parfum sec. L’Europe sentimentale (Éditions Ventadour). 4 080
Ne pas regretter ce qui n’est plus, car si rien ne changeait tout deviendrait vite monotone, fût-ce la douceur. Ibid. 4 090
Le cortège de la vieillesse est banal. Quoi dire de neuf sur la fugacité du temps et sur la mort ? Carnets inédits.
4 101
Un geste à peine moins insignifiant qu’une chiquenaude déclenche une puissance mystérieuse qui roule dans le même remous, pêle-mêle, le criminel et ses juges, aussi longtemps qu’elle n’a pas épuisé sa violence, selon des lois qui ne nous sont point connues. Ibid.
4 091 4 102
La voix est un second visage. Ibid.
4 092
Lorsqu’on n’est pas conduit par l’intérêt ou par l’amour, il est difficile de ne pas l’être par l’orgueil. Croit-on avoir vaincu l’orgueil, il suit notre humilité et l’encourage à voix basse.
Béni soit celui qui a préservé du désespoir un cœur d’enfant ! C’est une chose que les gens du monde ne savent pas assez, ou qu’ils oublient, parce qu’elle leur ferait trop peur. Parmi les pauvres comme parmi les riches, un petit misérable est seul, aussi seul qu’un fils de roi. Le Journal'd’un euré de campagne, II, p. 64 (Plon, 1936).
Ibid.
4 103
4 082. (a) Pseudonyme littéraire de Alexis Saint-Léger Léger, dit Alexis Léger, ambassadeur de France, ancien Secrétaire Générai du Ministère des Affaires Étrangères.
H y aura toujours des pauvres parmi vous, pour cette raison qu’il y aura toujours des riches, c’est-à-dire des.
213
4 103-4 123
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 4 114
hommes avides et durs qui recherchent moins la posses sion que là puissance. Ibid., p. 79.
4 104
Nous nous faisons généralement de la prière une si absurde idée! (...) Un trappiste, un chartreux travaillera des années pour devenir un homme de prière, et le premier étourdi venu prétendra juger de l’effort de toute une vie ! Ibid., p. 129.
4 106
Quel homme de prières art-il pourtant jamais avoué que la prière l’ait déçu ? Ibid., p. 131.
4 106
Le monde du péché fait face au monde de la grâce ainsi que l’image reflétée d’un paysage, au bord d’une eau noire et profonde. H y a la communion des saints, il y a aussi une communion des pécheurs. Ibid., p. 172. 4 107
L’enfer, Madame, c’est de ne plus aimer. Ibid., p. 201.
4 108
Les petites choses n’ont l’air de rien, mais elles donnent la paix. C’est comme les fleurs des champs, vois-tu. On les croit sans parfum, et toutes ensemble, elles embaument. La prière des petites choses est innocente. Dans chaque petite chose, il y a un Ange. Ibid., pp. 255-256. 4 109
La Démocratie est la forme politique du Capitalisme, dans le même sens que l’âme est la Forme du Corps selon Aris tote, ou son Idée, selon Spinosa. Lettre aux Anglais (Éd. Chariot), p. 236. 4 115
Aujourd’hui, comme il y a vingt siècles, il s’agit de savoir qui l’emportera de la Justice selon l’Ordre ou de l’Ordre selon la Justice. Id., p. 298. 4 116
Le Christianisme divinise l’homme. R n’en faut pas moins pour équilibrer, en quelque mesure, l’énorme avantage dont dispose la Collectivité sur la Personne. Qui ne se réclame que de l’Ordre humain tombera tôt ou tard sous la loi d’airain de la Cité géante. Id., p. 299. 4 117
La vocation de l’homme est de dominer et d’ordonner le réel. Commencer à s’en faire l’esclave, pour réussir à le dominer, c’est vraiment une gribouillade. Réflexions sur le cas de conscience français (a) (Fontaine). 4 118
En dépouillant la race juive, la race élue, l’Évangile a brisé tous les racismes, ceux de la chair comme ceux de l’esprit. Id. 4 119
Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfan tin, le seul vrai regard d’enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur. Ibid., p. 259. 4 110
Qu’est-ce que cela fait ? Tout est grâce. Id.,
III, p. 366.
Une idée juste dans laquelle on s’installe, à l’abri des contradictions, comme à l’abri du vent et de la pluie, pour regarder les autres hommes piétiner dans la crotte, ce n’est plus une idée juste, c’est un préjugé, rien davan tage. Id. 4 120
4 111
Singulière idée que d’écrire pour ceux qui dédaignent l’écriture ! Amère ironie de prétendre persuader et convain cre alors que ma certitude profonde est que la part du monde encore susceptible de rachat n’appartient qu’aux enfants, aux héros et aux martyrs. Les grands cimetières sous la lune. Introduction (Plon).
4 112
Que les élites soient nationales ou non, la chose a beau coup moins d’importance que vous ne pensez. C’est le peuple qui donne à chaque patrie son type original. Ire Partie, I.
4 118 -
. Je suis fait d’une matière grossière, ma fidélité à mon pays est celle des bêtes et des arbres (...) Rien nefera jamais de moi un déraciné, je ne vivrais pas cinq minutes les racines en l’air, je ne serai déraciné que de la vie. Tant 'que je vivrai, je tiendrai au pays comme à l’enfance, et lorsque la sève ne montera plus, toutes les feuilles tombe ront d’un seul coup. Les enfants humiliés, p. 37
Qui n’a pas vu la route à l’aube, entre ses deux rangées d’arbres, toute fraîche, toute vivante, ne sait pas ce que c’est que l’espérance. Monsieur Ouine, p. 71 (Plon, 1943). 4 121
La haine qu’on se porte à soi-même est probablement celle entre toutes pour laquelle il n’est pas de pardon ! Id., p. 202. 4 122
Une civilisation ne s’écroule pas comme un édifice, on dirait beaucoup plus exactement qu’elle se vide peu à peu de sa substance jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que l’écorce. On pourrait dire plus exactement encore qu’une civilisation disparaît avec l’espèce d’homme, le type d’humanité sorti d’elle. La France contre les Robots, III (Laffont). 4 123
La guerre Totale est la Société moderne elle-même, à son plus haut degré d’efficience. Id., N.
(Gallimard, 1940).
4117. (a) L’ouvrage n’est pas paginé.
214
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 124-4 138
4 124
4 131
La Civilisation des Machines est la civilisation de la quan tité opposée à celles de la qualité. Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils y sont le nombre. Id., VIL
Le bonheur sortait des cailloux, tombait des arbres. On ne pensait à rien, et même on ne redoutait pas que ce bonheur pût fuir, comme tous les bonheurs de ce monde. On le savait pourtant, mais on pensait pouvoir l’emporter avec soi et le garder toute sa vie, comme un don de prin temps offert par le Bon Dieu. Id., Les Borisols, V.
4 125
Un monde dominé par la Force est un monde abominable, mais le monde dominé par le Nombre est ignoble.
4 132
Ibid.
De Sidonie (a) me venaient chaque jour les mots habi tuels à la vie domestique ; des mots bien usés, des mots utiles qui sentaient l’assiette, le pain, l’huile, le linge et le feu de bois. Je les connaissais tous et ils me connais saient. Bs avaient tant servi dans la famille qu’ils y avaient pris leurs habitudes. C’est pourquoi ils allaient et venaient, de la bouche à l’oreille, sans qu’on prêtât trop d’attention à leurs propos. Id., Le serpent et l’étoile, IV.
4 126
H est fou de confier au Nombre la garde de la Liberté. Il est fou d’opposer le Nombre à l’argent, car l’argent a toujours raison du Nombre, puisqu’il est plus facile et moins coûteux d’acheter en gros qu’au détail. Or, l’élec teur s’achète en gros, les politiciens n’ayant d’autre raison d’être que de toucher une commission sur l’affaire. Ibid.
4 127
4 133
L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. L’espérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté. La liberté pour quoi faire. La France 4 128
Je relie les métaux et la vie végétale Sux lumières des voûtes étoilées. Je suis le soleil de l’airain, l’âme même de l’alliance. Et c’est moi qui rends solidaires l’âme et le corps, la plante et l’astre. Quand je brûle sur les hauts lieux de la flamme éternelle, image d’immortalité, le Feu. Id., Le Journal de Cyprien.
L’espérance est un risque à courir. C’est même le risque des risques. L’espérance n’est pas une complaisance envers soi-même. Elle est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme. Id., Mauriac et sa cornemuse.
L’été s’enfonce dans Septembre avec ses grandes pous sières, ses buées du matin et, le soir, ses parfums immenses d’herbes sèches, de pins, de rocailles brûlantes et de bois calciné. Le Mas Théotime. Journal de Pascal
devant le Monde de demain (Pessi misme et optimisme) (Gallimard).
4 134
Dérivât, 10 septembre (Gallimard).
4 129
Les masses sont de plus en plus faites non pas d’hommes unis par la conscience de leurs droits et la volonté de les défendre, mais d’hommes de masse faits pour subsister en masse dans une civilisation de masse où le moindre petit groupe dissident d’hommes libres serait considéré comme une grave rupture d’équilibre, une menace de catastrophe, une espèce de lézarde, de fissure, capable d’entraîner brusquement la chute de tout l’édifice. La dictature des masses n’est nullement la libération des masses. Id., L’esprit européen et le monde des machines : les masses (a).
HENRI BOSCO
4 135
On n’atteint à la paix du cœur, si elle est de ce monde, que par le travail inlassable, la déception fréquente, et le sentiment d’une juste humilité. Ibid., 30 octobre.
4 136
Bs [nos aïeux] ont bien rarement regardé plus haut que leur tâche, et levé leurs yeux défiants au-dessus de l’épi. Bs ont eu du blé et de l’huile des fils, des filles et des mai sons. Et tous, ont soutenu avec obstination, pendant des années longues, dures, souvent hostiles, la fécondité de la terre sans rien voir au-delà du labour, des semailLs et de la moisson. Bs savaient simplement, de père en fils, que Es grands actes agricoles sont réglés par le passage des raisons ; et que les saisons relèvent de Dieu. Ibid., 14 décembre.
né en 1888
4 137
4 ISO
... Je vais raconter de bonne foi la jeunesse d’une fille de la campagne qui a peut-être traversé le paradis, sans le savoir, car elle en a gardé sur elle une odeur de jardin, de fleurs, de fruits, que ne porte aucune autre fille de la terre. Le Jardin d'Hyacinthe. Introduction (Gallimard).
4129. (a) Conférence prononcée aux Rencontres de Genève en septembre 1946.
B n’y a pas deux temps pareils de solitude car on n’est jamais seul de la même façon. Malicroix. Mégremut. 4 138
Les hauteurs retentirent de détonations et soudain toute l’étendue, de la terre au ciel, des monts à la mer, ne fut que vent. Un seul vent, le vent lui-même, le corps, l’âme 4132. (a) Sidonie Méricot, dite la' < Méricotte a « qui commen çait à se faire vieille m’ayant vu naître, mais elle tenait bien mon ménage. »
215
4138-4 148
auteurs d’expression française
du vent, la substance du vent, la passion du vent, la pensée du vent, l’être du vent, le Vent-Roi, le Vent-Dieu, le Vent, le Vent, rien que le vent. Car tout devenait vent. Le ciel, les arbres, l’eau, le fleuve, le sol, la maison, le corps, T âme ; voûtes de vent, branches de vent, ondes de vent, terres de vent, murs de vent, chair de vent, et moimême, vent vivace, sans pensée ni cœur que le vent ' sauvage (a). Id., La Redousse. 4 139
H arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d’elles-mêmes (...) On ne s’aperçoit pas qu’on a pris un parti, mais on fait tous les gestes qu’il comporte, insensiblement. On s’engage ainsi par l’action la plus modeste, dans un mouvement d’actes simples et naturels qui se précisent peu à peu. Quand cette pré cision nous est devenue claire, tout est décidé. Id., Un sortilège.
MARCEL JOUHANDEAU né en 1888 4 140
Dieu s’arrête interdit seulement devant l’Homme qu’il a fait son pair dans la grandeur, en le créant libre et immortel. Û n’y a que devant l’Ame Humaine que la Toute-Puissance de Dieu soit empêchée, quand il a com mandé à l’Océan et à la Lumière. Aussi n’y a-t-il que le Cœur de l’Homme pour le tenter, n’y a-t-il que l’Amour de l’Homme pour le retenir. Monsieur Godeau intime, p. 323 (Gallimard, 1924). 4 141
Mon orgueil n’a de rapport qu’avec la nature de l’homme d’abord et rien ne peut ni ne pourra jamais rien, ni le péché, ni la honte, ni l’enfer contre cette gloire originelle. C’est avec moi en moi que l’humilité commence, mais la gloire de la nature ne refuse pas celle de la personne, elle l’appelle. Défense de VEnfer. Algèbre des valeurs morales, p. 227 (Gallimard, 1935).
4142
Les damnés sont assis comme des héros ou comme des rois, chacun sur un trône de feu dans sa constance éter nelle et ils seront toujours ce qui ne sera pas soumis. Et qui sait si'Dieu ne sera pas sensible toujours plus à son Enfer qu’à son Ciel ? Celui qui aime songe au rien qu’on lui refuse, quand on lui a déjà presque tout donné. Ibid., p. 228.
4 143
Qui a plus brûlé que moi pour toutes sortes d’êtres, mais je n’admire pas facilement et rien ne m’a dégoûté de moi-même plus que ceux qui prétendent m’admirer. Déception pour moi ineffable que cette rencontre et aussi pour eux sans doute. Le respect cependant, je ne sais quel étonnement, quand j’apparaissais, m’a toujours surpris le cœur d’une singu lière joie. Je n’ai pas aimé d’être admiré mais d’en être digne. L’amitié m’a séduit parce qu’elle enveloppe, sup4138. (a) Une tempête en Camargue.
pose et démarque l’admiration. J’aime : encore une fois je n’ai que le droit d’être admirable, de me détacher de tout le reste, et surtout de cette image sublime de moi qu’il me faut graver, sans la voir, sur la rétine des yeux de l’autre. Id., II. Érotologie, p. 98. 4 144
Sans doute l’homme ne mérite-t-il d’être intégralement ni un objet d’amour ni un objet de haine pour l’homme. Bien connaître quelqu’un, c’est l’avoir tour à tour aimé et haï. Aimer et haïr, ce n’est qu’éprouver avec passion l’être d’un être. Ibid., p. 101.
4 145
Ce n’est pas le mariage qui nous manque, mais nous qui nous dérobons au mariage. Quand je pense à Élise, j’éprouve que l’amour conjugal n’a aucun rapport ni avec la sympathie, ni avec la sen sualité, ni avec la passion, ni avec l’amitié, ni avec l’amour. Adéquat à lui seul, réductible ni à l’un ni à l’aStre de ces divers sentiments, il a sa nature propre, son essence particulière et son mode unique selon les couples qu’il assemble. Chroniques maritales, I, p. 134 (Gallimard, 1938).
4 146
Si Dieu ne revient jamais sur ses dons et s’il a créé l’Homme libre et immortel, il a renoncé du même coup à une part de sa Toute-Puissance en notre faveur et l’Homme nouveau Prométhée, incomparablement plus redoutable que le premier, se trouve en mesure de résister à Dieu éternellement. Aussi ne dépendrait-il que de la Créature privilégiée que nous sommes de faire échouer le Créateur et de dérober au Ciel quelque chose de sa gloire. A l’Homme et non plus à Dieu appartiendraient les leviers de commande et si Dieu aime l’Homme (et Dieu l’aime), le monde absolument renversé, voici que ce n’est plus Dieu qui serait armé pour damner l’Homme, mais bien l’Homme, pour condamner Dieu à l’enfer, en se refusant à son amour. De la Grandeur, p. 149 (Grasset, 1952). 4 147
L’orgueil ne représente d’abord qu’un danger, celui d’exposer l’Homme à une tentation titanesque. L’orgueil ne devient péché que s’il trouve en lui sa fin, si l’homme trop attaché à cette part du Souverain-Pouvoir que le Tout-Puissant lui a dédiée, la détourne à son profit. Que, touché au contraire par la libéralité de son Auteur, il songe à rivaliser avec lui de générosité, en restituant à Dieu ce que Dieu s’est ravi à lui-même, pour nous en faire hommage, voilà toutes choses à leur place : Dieu se recouvre tout entier. Id., p. 156. 4 148
L’avarice est un calcul dont on retrouve la racine à l’ori gine de maintes vertus. On n’arrive à rien qu’à force de stricte économie. Une bonne administration, une dis cipline élémentaire est indispensable à toute demeure qui veut prospérer. Les règles de l’intelligence et du cœur
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ne sont pas sans rapport avec celles du financier. On n’enrichit pas sa mémoire avec des procédés différents de ceux qu’on emploie pour faire fortune. La passion a ses barèmes et ses tables de logarithmes qu’elle applique au sentiment. Identique est l’âpreté qui souvent ici et là se manifeste. L’objet seul auquel on l’applique n’est pas le même. Éléments pour une éthique, chap. xiv
Le premier romantique qui ait inscrit son nom dans la longue légende humaine est Prométhée. R se révolte contre les archétypes en l’occurrence les dieux — il proclame ses droits, il accepte l’héroïsme solitaire et se complaît dans la fatalité. Id., Romantisme. 4 157
Une vocation littéraire, c’est, chez un être, un rapt secret et continu d’émotions. Rapt si violent, si obsédant qu’un beau jour le voleur n’en peut plus et avoue. Je veux dire qu’il se met à écrire. Id., Le roman, transposition de la vie.
(Grasset, 1955).
4 149
La cruauté n’est peut-être qu’une impossibilité absolue d’éprouver de la pitié et une tentative désespérée pour l’amour à naître, en se faisant soi-même bourreau et le spectateur d’une douleur que l’on crée, entretient et mesure lentement à la dureté de son cœur, sans parvenir à en connaître la limite.
4 158
Une démocratie ne vaut et ne dure que si elle sait refondre constamment dans la communauté nationale l’individua lisme qu’elle fait naître. Id., Londrf s en 1945.
Ibid. 4 150
Je crois de plus en plus fermement que la paresse est due à un écart d’imagination. Une simple mise au point nous en guérirait. On s’exagère la difficulté ou la durée de l’effort qui incombe au point de s’y dérober, alors que le courage consiste seulement à se conduire avec les obstacles ou les dangers, comme s’ils n’existaient pas, au point qu’il supprime presque le mérite. Rien n’est pénible qu’au regard du fainéant et du lâche. Du moment qu’on a coutume de compter pour rien sa peine et qu’en présence de trois devoirs à remplir on s’attaque toujours d’abord au plus rude, on installe peu à peu son triomphe sur ce qui n’a au fond rien coûté. De là le penchant de la vraie vertu à ne pas faire état d’ellemême. Elle s’ignore, comme le naturel. Réflexions sur la vieillesse et la mort,
PAUL MORAND né en 1888 4 159
La pudeur leur va si bien quand elles en ont, si bien quand elles n’en ont plus, que je ne conçois guère de femmes qui ne désirent pas en avoir. Fermé la nuit (Gallimard). 4 160
Femmes, longs vases entr’ouverts, grands enfants chauds. Ibid.
4 161
L’histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète. Ibid.
4 162
Elle était belle comme la femme d’un autre. Lewis et Irène (Grasset).
p. 140 (Grasset, 1956).
4 151
Vivre, c’est naître sans cesse. La mort n’est qu’une ultime naissance, le linceul notre dernier lange. Id., p. 101.
4 163
En amour, être Français, c’est la moitié du chemin. L'Europe galante (Grasset). 4 164
C’était une jeune fille d’aujourd’hui, c’est-à-dire, à peu près, un jeune homme d’hier.
JACQUES DE LACRETELLE né en 1888 4 152
4 165
La grande faute des éducateurs est qu’ils ne se rappellent jamais assez bien qu’ils furent eux-mêmes des enfants. Idées dans un chapeau. Propos sur l’édu
Bientôt, le tour du monde, le tour de la cage sera vite fait. De nos jours, Hugo écrirait : « L’enfant demandera : — Puis-je courir aux Indes ? Et la mère répondra : Emporte ton goûter. » Rien que la terre (Grasset).
cation (Éd. du Rocher). 4 153
La ville a une figure, la campagne a une âme. Id., Les paysages hérités. 4 154
Les cartes sont les messagères du diable (...) Si les jeux passent, le jeu demeure. Le diable veille sur nos passions. Id., Le roman des cartes. 4 155
La radio marque les minutes de la vie ; le journal, les heures ; le livre, les jours. Id., Influence du livre.
4 166
R est arrivé juste à temps pour voir porter en terre la monnaie-or, et son fils aîné, le sens moral. Bouddha vivant (Grasset). 4 167
Ce que mon pays possède d’unique, ce sont des vertus si anciennes, si bien dissimulées, si orgueilleuses, si pudiques, si anti-modernes, qu’un étranger, par sa seule présence, les met en fuite. \ Chmmpion du monde (Grasset).
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Que d’autres, inquiets, troublés comme l’avare Aillent donc aux cités, ces faux biens y cherchant. Nous sommes, par Homère ! aveugles et Pindare Seul peut juger mon chant ! Id., Diptyque : l’immortalité.
1900. Cet âge d’or se trompe avec impudence ; son monocle l’aveugle. Il ne croit à rien et il gobe tout ; il prend Fiers pour Aristophane, Rochefort pour Chamfort et le Palais de Glace pour le Pôle Nord. 1900 (Flammarion).
4 177
4 169
1870, c’était encore le conflit classique, la bonne rixe rassurante entre nations ; 1914 a déjà une autre odeur ; cela sent la conjuration luciférienne : la Fatalité nous atteint désormais par la bande ; aller faire tuer un paysan normand par une machine infernale placée en Bosnie, c’est romanesque, méchamment intrigué, d’une cruauté maligne, un de ces trucs de démiurge que les hommes n’auraient pas inventé tout seuls. Journal d’un attaché d’ambassade (Stock).
De grands voiliers glissants pareils à des archanges... Id., Océan Pacifique. 4 178
J’aurai bientôt vécu ma saison sur la terre Ayant beaucoup reçu de l’avare destin Qui me permit d’errer sans but et solitaire Ainsi qu’un étranger dans un pays lointain. Id., Écumes du Caÿstre. Les fruits
4 170
L’incognito est mort, tué par les photographes de presse. L’être visé (...) dépossédé de son secret, avoue à des mil lions d’exemplaires par sa pauvre figure qu’il cache en vain de la main. L’homme de demain aura-t-il droit à fout sauf à l’ombre ? Le réveille-matin (Grasset).
de l’arbre.
TRISTAN DERÈME 1889-1941 4 179
Allez, et que l’amour vous serve de cornac^ Doux éléphants de mes pensées.
La Verdure dorée,
I (Émile-Paul).
4 ISO
4171
La gloire éclôt, jaunit, se fripe Et s’effeuille de l’aube au soir, Et j’aime mieux fumer ma pipe Que renifler son encensoir.
L’existence d’une très jolie femme ressemble à celle d’un lièvre, le jour de l’ouverture. Ibid.
4 172
Le lit, c’est le champ de l’esprit délivré de la pesanteur. H faut être couché pour voir le ciel. L’heure qu’il est (Grasset). 4 173
On, langue de serpent et pied de biche, monstre mysté rieux. On, trou rond, sombre et menaçant comme la bouche d’un pistolet braqué. Excursions immobiles (Flammarion).
Id., Entre la vie et moi, tirant un voile épais, J’enfermerai mon cœur et conquerrai la paix.
Id.,
XX.
4 182
Et d’un esprit calme et plus pur, Loin des douleurs que tu cisèles, Regarde tourner dans l’azur Les colombes aux blanches ailes.
Id.,
HENRY CHARPENTIER
III.
4 181
XLIIL
4 183
1889-1952 4 174
Le temps sous le ciel dur qui consume et qui lave, Efface également — et rien ne le corrompt — Le sillon du roseau sur le dos de l’esclave Et du mur de granit le nom du pharaon. Poésies complètes. Alexandrins. L’embaumeur (I.A.C., Lyon).
La résignation demeure au fond du crible Quand la vaine espérance a passé dans le vent. Id.,
XCVI.
4 184
Mes trompettes adolescentes Ont déchiré l’ombre des sentes. Id.,
CX XVIII.
4 185
4 175
Petit Socrate bois ta petite ciguë.
Us ne peuvent les jours, les saisons ni l’année Rien'contre toi, Damon, qui riant des hivers Parmi les hommes vas la tête couronnée Des lauriers d’Apollon éternellement verts. Id., Éloge de R. de la Tailhède.
Ibid., CVL.
MAURICE GARÇON né en 1889
4 176
4 186
Les hommes de ce temps ne nous ont point compris. Nous ne convoitons pas la fortune et la gloire, Inutiles faveurs d’un monde insolent, prix Dérisoire !
Écrire, lire, réciter sont les trois conditions essentielles à la formation technique de l’avocat. Essai'sur l’éloquence judiciaire, chap, vi \
218
(Mercure de France).
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4 195
Une grande partie du talent d’un orateur consiste à dis simuler son art et à montrer un naturel qui crée, entre celui qui écoute et lui-même, un courant de sympathie et de confiance. Id., chap. vm.
... On peut être libre dans les fers ou dans un collège. Il suffit simplement de se taire sur ce qu’on porte en soi, qui ferait scandale ou révolterait. Pas besoin pour l’homme fibre de casser.-les vitres. La liberté est spirituelle : de l’esprit. Id., chap. xi.
4 188
4 196
Un discours, si magnifique fût-il, n’a pas plus d’existence, après qu’il a été prononcé, qu’un nuage léger, dont la forme et la couleur peuvent inspirer l’admiration, mais qui s’évanouit vite, et ne laisse plus de trace que dans le souvenir. Id., chap. xv.
Un enfant au milieu des livres, c’est Parsifal chez les filles-fleurs ; tentantes à sa naïveté ; à sa pureté dange reuses. Id., chap. xm.
Parmi les arts, celui de la parole est le plus décevant de tous. Tableau de l’éloquence judiciaire, p. 394 4 190
H faut naître à l’oubli de soi, et pour ne pas mourir de chagrin, les yeux fixés au loin, au-delà, sur ce qui dépasse, il faudra — suprême et coûteuse sagesse — si l’on peut, hélas ! je le vois bien, il faudra apprendre à se détacher. Id., chap. xvi.
Parmi les frayeurs imposées à l’homme par son ignorance, la crainte de la mort doit être comptée parmi les plus solides et les plus profondes. Le diable (a), lre Partie, chap. i
Sauf les amis que ma folie espère qu’il me donnera, je hais l’avenir : il contient la mort de tous ceux que j’aime, et la mienne. Le livre de mon père. Le cœur hanté, IV
4 197
4 189
(Corrêa).
4 198
(Gallimard).
(Plon). 4 199
J’ai cette conviction profonde : les morts vivent tant qu’il y a des vivants pour penser à eux. Id., Vie de mon père, V.
ÉMILE HENRIOT né en 1889 4 191
4 200
Je n’écris que pour mon propre amusement et un petit nombre d’esprits peu pressés, qui aiment à entendre parler de beaux paysages et de lieux choisis. Le diable à l’hôtel ou les plaisirs imagi naires. Préface (Plon).
4 192
La mémoire, où sont confondues avec les miennes les images que mon père y a fait germer, ne me livre plus qu’une somme, où je ne sais plus distinguer ce qui m’appar tient et ce qui me vient d’un autre, avec qui j’avais tout commun.
.
Ibid.
Ainsi les morts font les vivants. Ainsi le passé livre nais sance à l’avenir. Ainsi la race des hommes survit aux hommes mêmes. Et dans sa vieillesse chenue, Aricie, au terme de ses jours, trouvait la consolation de sa vie manquée à découvrir la loi de l’éternel recommencement des choses, à cause d’un petit enfant au front et dans les yeux duquel elle retrouvait les traits de sa mère endormie, le regard de ses frères morts, et l’ardeur courageuse de sa jeunesse à elle-même. Aricie Brun ou les Vertus bourgeoises,
4 201
H n’y a pas de trahison chez un critique littéraire ; il n’y en aurait que s’il cessait un jour d’avoir l’esprit libre. Les Romantiques (Albin Michel). 4 202
Ce qui m’intéresse le plus dans certains livres, c’est moins le livre que l’auteur, ses façons de sentir, son drame. Maîtres d’hier et Contemporains (Albin Michel).
4 203
III, 4 (Plon).
Tout passe, et le meilleur de nous-même n’est qu’un sou venir que le Temps efface à son tour. L’instant et le souvenir (Plon).
4 193
Versailles est à mi-chemin entre deux extrêmes, PortRoyal et le Petit Trianon : la tension et la légèreté. Naissances, chap. ni (Plon). 4 194
L’intéressant est de retrouver en moi, dans ma conscience la plus lointaine et ma plus vivante mémoire, ces petits faits, ces sentiments d’un jour effacé, qui étaient en moi à l’époque, et se sont développés comme des graines par la suite. Naissance perpétuelle. On n’a jamais fini de naître à soi-même. Id., chap. vm.
4 204
... Mais nulle d’entre vous ne hante plus ces rives, Et si je viens errer sous leurs aulnes tremblants, C’est pour n’y rencontrer que cette ombre furtive Qui me ressemblerait, n’étaient mes cheveux blancs. Vains rêves, faux espoirs, réalités, mensonges, Fantôme de moi-même en des jours anciens, Frère que j’ai perdu, raconte-moi tes songes Pour que je sache un p'çu s’ils sont restés les miens. Les jours raccourcissent (Mercure France).
4190. (a) En collaboration avec Jean Vinchon.
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4 214
Je ne mourrai pas seul. Vous m’accompagnerez, Mes ombres. Avec moi vous vous dissiperez, Dans la grande nuit sans aurore. Avec nous dans la tombe à jamais enfermés Lès êtres disparus que nous aurons aimés, Puissent-ils nous aimer encore !
... Entre l’homme et la vie, il s’est produit au cours de ces derniers siècles dans notre civilisation, un dissenti ment du même ordre, et qui s’apparente aux obscures, aux organiques mésintelligences où finissent par sombrer tant d’existences conjugales. Homo Viator, p. 113 (Aubier, 1945). Ibid.
GABRIEL MARCEL né en 1889 4 206
Je crois que la raison est une illusion, vitale si vous vou lez, qui n’a d’autre but que de nous dissimuler notre impuissance et notre fragilité. Toute la sagesse à laquelle nous pouvons prétendre c’est de comprendre que tout est illusion. La grâce dans Le seuil invisible, p. 167 (Grasset, 1914).
4 207
H n’y a qu’une souffrance, c’est d’être seule. Le cœur des autres, p.
111 (Rose) (Grasset, 1921).
4 208
La pensée ne peut pas sortir de l’existence ; le passage à l’existence est quelque chose de radicalement impen sable, quelque chose qui n’a même aucun sens, ce que nous appelons ainsi est une certaine transformation intraexistentielle. Être et avoir, pp. 34-35 (Aubier, 1935). 4 209
L’essence de l’homme ne serait-elle pas d’être un être qui peut témoigner ? Id., p. 140. 4 210
Tout problème authentique est justiciable d’une tech nique et toute téchnique consiste à résoudre des problèmes d’un type déterminé. Id., p. 149. 4 211
S’il n’y avait que les vivants, Gisela, je pense que la terre serait tout à fait inhabitable (a). Le Dard (Plon, 1936). 4 212
H m’est loisible à chaque moment de me détacher de ma vie pour la regarder comme une succession de tirages au sort. Un certain nombre de ces tirages ont déjà eu lieu. Je constate que tels et tels numéros me sont échus, ce qui me permet de dire que j’ai eu telles chances, telles mal chances. Du Refus à l’invocation, p. 183 (Gallimard, 1940). 4 213
L’illusion mortelle d’un certain idéalisme consiste à ne pas voir qu’être sujet n’est pas un fait ou un point de départ, mais une conquête et un but. M, p. 236.
4 211. (a) J.-P. Dubois-Dumée dans Existentialisme Chré tien ; Gabriel Marcel, p. 290 (Plon) commente ainsi cette pensée : < A côté des fantoches et des désespérés qui peuplent le monde, il y a des porteurs d’espoir, ce sont les morts. »
4 215
Du point de vue religieux, Dieu apparaîtra comme le médiateur unique qui seul peut permettre que je sois réellement avec celui pour qui je prie. C’est d’ailleurs en posant la nécessité de cette médiation, et seulement à cette condition, que l’on peut parvenir à dissiper une dangereuse confusion entre l’ordre proprement religieux et l’ordre métapsychique. Journal métaphysique, p. 169 (Gallimard, 1948). 4 216
C’est en tant que créateur, si humble que soit le niveau où cette création se consomme, qu’un homme quel qu’il soit peut se reconnaître fibre. Les hommes contre l’humain, lre Partie, chap. i (La Colombe, 1951).
4 217
Le professeur de philosophie, c’est trop souvent un spé cialiste à quelque degré intoxiqué par sa propre spécialité, qui débite devant ses étudiants ou parfois devant un public plus étendu soit son système, si par hasard il en a un, soit plus fréquemment une décoction de système, soit enfin, ce qui est assurément moins compromettant, une histoire des systèmes qui ont précédé le sien. Id., IIe Partie, chap. i. 4 218
Le plus grand mérite de l’esprit critique, c’est d’être avant tout défanatisant, et il est logique que dans le monde où nous vivons l’esprit critique tende à disparaître, que sa valeur ne soit même plus reconnue. Id., Il^Partie, chap. n.
ANDRÉ BIRABEAU 4 219
116 611 1890
Nous qui ne pouvions vivre ensemble : j’avais des défauts terribles, et tu avais des qualités insupportables. Un autre (Conte) (Le Journal, 13 juillet 1935).
CHARLES DE GAULLE 4 220
né en 1890
Dans le jardin à la française, aucun arbre ne cherche à étouffer les autres de son ombre, les parterres s’accom modent d’être géométriquement dessinés, le bassin n’ambitionne pas de cascade, les statues ne prétendent point s’imposer seules à l’admiration. Une noble mélan colie s’en dégage parfois. Peut-être vient-elle du sentiment que chaque élément, isolé, eût pu briller davantage. Mais c’eût été au dommage de l’ensemble, et le promeneur se félicite de la règle qui imprime ad jardin sa magnifique harmonie. \ La discordé chez l’ennemi (Berger-
220
Levrault).
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■Qu’on empêche de naître, qu’on stérilise les esprits, qu’on glace les âmes, qu’on endorme les besoins, alors, sans doute, la force disparaîtra d’un monde immobile. Sinon, rien ne fera qu’elle demeure indispensable. Recours de la pensée, instrument de l’action, condition du mouvement, ü faut cette accoucheuse pour tirer au jour le progrès. Pavois des maîtres, rempart des trônes, bélier des révolu tions, on lui doit tour à tour l’ordre et la liberté. Berceau des cités, sceptre des empires, la force fait la loi aux peu ples et leur règle leur destin. Le fil de l’épée. Avant-propos (BergerLevrault). 4 222
Le caractère, vertu des temps difficiles. Id.,
Du caractère, I.
marche, elle gravit la pente. Ah! mère, tels que nous sommes, nous voici pour .vous servir (a). Ibid., La France combattante.
4 232
Nous rapportons à la France l’indépendance, l’Empire et l’épée (a). Ibid., Diplomatie.
4 233
Ibid.
4 224
On ne fait rien de grand sans de grands hommes, et c eux-ci le sont pour l’avoir voulu. Id., La politique et le soldat. 4 225
La gloire se donne seulement à ceux qui l’ont toujours rêvée. Vers VArmée de métier. Comment ? Com mandement, II (Berger-Levrault).
Premier appel (18 juin 1940). Radio diffusé par la B.B.C. 4 234
Oui, nous avons subi une grande "défaite. Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l’esprit d’abandon du gouvernement pen dant ces derniers combats nous ont fait perdre la bataille de France. Mais il nous reste un vaste empire, une flotte intacte, beaucoup d’or. R nous reste des Alliés dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers. R nous reste les gigantesques possibilités de l’industrie américaine. Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par 5 000 ayions, et 6 000 chars peuvent donner demain la victoire par 20 000 chars et 20 000 avions. Allocution radiodiffusée à la B.B.C., le 22 juin 1940.
4 235
4 226
L’épée est l’axe du monde et la grandeur ne se divise pas. Ibid., IIL
4 227
La France fut faite à coups d’épée. La fleur de lys, symbole d’unité nationale, n’est que l’image d’un javelot à trois lances. La France et son armée. Origines, I (Plon). 4 228
Le désir du privilège et le goût de l’égalité, passions domi nantes et contradictoires des Français de toute époque. Ibid.
4 229
Mais les armes ont cette vertu d’ennoblir jusqu’aux moins purs. Ibid.
Puisque ceux qui avaient le devoir de manier l’épée de la France l’ont laissé tomber brisée, moi, j’ai ramassé le tronçon du glaive. Allocution radiodiffusée à la B.B.C., le 13 juillet 1940.
4 236
Le vieux peuple que nous sommes a assez vécu pour savoir qu’il est un champion dont les hommes libres ne se passent pas (...) R y a un pacte trente fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. Discours du 1er mars 1941 à l’Association des Français de Grande-Bretagne. 4 237
A la base de notre civilisation, il y a la liberté de chacun dans sa pensée, ses croyances, ses opinions, son travail, 7 ses loisirs. Discours
4 230
La France ne peut être la France sans la grandeur. Mémoires de guerre, I. L’appel.
■
Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de nôtre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a dans l’univers tous les moyens nécessaires pour écraser un jour tous nos ennemis. Fou droyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
4 223
L’esprit militaire, l’art des soldats, leurs vertus sont une partie intégrante du capital des humains (...) Car enfin pourrait-on comprendre la Grèce sans Salamine, Rome sans les légions, la Chrétienté sans l’épée, l’Islam sans le ■cimeterre, la Révolution sans Valmy...
4 221-4 237-1
au club français d’Oxford, le 25 novembre 1941..
4 237-1
La
Pente (Plon). 4 231
Trêve de doutes ! Penché sur le gouffre où la patrie a roulé, je suis son fils, qui l’appelle, lui tient la lumière, lui montre la voie du salut. Beaucoup, déjà, m’ont rejoint. D’autres viendront, j’en suis sûr ! Maintenant j’entends la France me répondre. Au fond de l’abîme, elle se relève, elle
221
La France sait que pour unir toutes les terres qui lui appartiennent et tous les États qu’elle protège, il n’existe comme liens que les justes lois de la légitime République. Discour^ de Brazzaville du 21 novembre 1942.
4 231. (a) Réflexions faites par le général de Gaulle, le 18 juin 1942, deuxième anniversaire de son appel célèbre (voir cita tion 4 233) après les combats de Bir Hakeim. 4 232. (a) En juillet 1944, quand est créé le Gouvernement Provisoire de la République française.
4 237-2-4 246
auteurs d’expression française
4 237-2
4 239
Intégrée à la vieille Europe, qui retrouvera après tant d’épreuves son équilibre et son rayonnement, mais étendue sur le monde entier par ses territoires et par son influence humaine, la France de demain sera au premier rang des nations qui sont grandes et qui se doivent d’autant plus au droit et à la liberté de tous.
Qu’est-ce que le droit à la chasse ? U y a l'instinct de la chasse, le besoin de chasser selon le temps et la saison, d’obéir aux conseils éternels qui vous viennent de la terreet des nuages, aux ordres clairs qui se lèvent en vousmêmes, qui montent en vous avec la même lentem*’pai sible que la lune blanche sur les champs. Id., 1,3.
Discours d’Alger du 14 juillet 1943.
4 237-3
4 240
... En vérité, l’unité, la cohésion, la discipline intérieure du Gouvernement de la France doivent être des choses sacrées, sous peine de voir rapidement la direction même du pays impuissante et disqualifiée. Or, comment cette unité, cette cohésion, cette discipline seraient-elles main tenues à la longue si le pouvoir exécutif émanait de l’autre pouvoir auquel il doit faire équilibre, et si chacun des membres du Gouvernement lequel est collectivement responsable devant la représentation nationale tout entière, n’était à son poste, que le mandataire d’un parti ?
Braconner n’est pas voler... On est ce qu’on est mais faut la justice. Id., III, 1. 4 241
Allez atteler un âne avec le harnais d’un cheval ! Je sais que l’âne aime les chardons. Si j’avais à pêcher l’âne, je mettrais des chardons à ma ligne : un enfant de deux ans comprendrait. La Boîte à pêche, XVI. Orthodoxie (Grasset).
Conférence de Presse du 16 juin 1946. 4 237-4
Nous accueillons avec un mépris de fer les dérisoires imputations d’ambitions dictatoriales que certains, aujour d’hui, prodiguent à notre égard et qui sont exactement les mêmes que celles dont, depuis le 18 juin 1940, nous fûmes comblés, sans en être accablés, par l’ennemi et ses complices, par la tourbe des intrigants mal satisfaits, enfin par certains étrangers qui visaient à travers notre personne, l’indépendance de la France et l’intégrité de ses droits. Discours d’Épinal du 22 septembre 1946.
PAUL RAYNAL né en 1890 4 242
L’amour n’est pas cette chose enfantine, ce hochet fémi nin que vous croyez. Ce n’est pas toujours le fade oiseau bleu des contes. C’est un grand félin qui peut devenir caressant et familier, mais qui soudain broie et déchire, et retrouve parfois son goût terrible pour l’odeur du sang. Le maître de son cœur, acte II, sc. unique (Aline) (Stock). 4 243
4 237-5
H m’a semblé et il me semble qu’il est avant tout néces saire de refaire la vieille Europe, de la refaire solidaire, notamment quant à sa reconstruction et à sa renaissance économique dont tout le reste dépend, de la refaire avec tous ceux qui, d’une part, voudront et pourront s’y prêter et, d’autre part, demeurent fidèles à cette conception du droit des gens et des individus d’où est sortie et sur laquelle repose notre civilisation. Allocution du 9 juillet 1947 devant l’Association de la Presse anglo-amé ricaine de Paris.
4 237-6
Personne n’est plus convaincu que moi que la France est multiple. Elle l’a toujours été et le sera toujours. H y a en France beaucoup de familles spirituelles. Cela a tou jours été ainsi. C’est là notre génie. Conférence de Presse du 12 novembre 1947.
On croit volontiers qu’une religion est immortelle lorsqu’à sa naissance il y a un peu de sang. Id., acte III, sc. m (Simon). 4 244
U n’aurait pas fallu que ces choses arrivent. H n’aurait pas fallu qu’il y eût pareille guerre. U n’aurait pas fallu que nous nous rencontrions et que nous nous aimions. Il n’aurait pas fallu que je sache ton existence, ni seule ment que je vienne au monde. U n’aurait fallu rien. Et il ne faudrait pas qu’il y ait des hommes et des femmes,, puisque nous sommes tous capables de concevoir et d’adorer le bonheur, et assez insensés pour partir vers lui, et trop malchanceux pour jamais y atteindre, et trop misérables pour le mériter. Le Tombeau sous l'Arc de Triomphe? acte II, sc. unique (Elle) (La PetiteIllustration, 16 février 1934). 4 245
MAURICE GENEVOIX né en 1890 4 238
Si les femmes ne peuvent pas se tenir de pleurer, est-ce que les hommes sont maîtres de cet instinct qui les pousse vers la chasse, fils d’une terre giboyeuse où craillent le soir les faisans qui se branchent, où rappellent les perdrix dans les chaumes, où les lapins par bandes sortent des bois à Passant des récoltes ? Raboliot, Ire Partie, I (Grasset).
... Quand, pour une grande cause, tous les hommes d’un grand pays mettent en commun ce qu’ils ont de grand, ils sont plus grands que le plus grand des hommes. Napoléon unique, acte I, sc. rv (Fouché) 4 246
I (Stock). \
L’image de la patrie est-elle le portrait d’un homme ou la ressemblance commune, qui se compose peu à peu, de ceux qui longtemps voisinèrent sous un pan de ciel qu’ils aimaient ? Nos gens, équilibrés, affables, répugnent à ce
222
4 246-4 272
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
ton sévère, cette jactance d’étranger (a). Ils ont connu tout l’agrément de vivre. Quand chez nous le génie pas sait,’ il restait aisé et limpide, il s’appelait Henri IV ou La Fontaine.
4 258
La vie des formes n’a rien à voir avec les formes de la vie. Id., Des beaux-arts considérés- comme un assassinat. 4 259
Ibid. (Taheyrand). 4 247
Un homme pur doit être libre et suspect.
Toi (a) qui ne ressembles à personne au monde, en cela tu serais pareil à tous les enfants. Au long de la longue vie, il y a bien des amours parce que Dieu est bon. Mais d’un amour plus fort que tout, plus obstiné que tout, plus long que tout, nul n’est aimé que par sa mère. Id., acte II, sc. n (Madame).
Ibid.
— 4 260
'
Célébrité : je me représente un buste avec des jambes pour courir partout. Ibid.
4 261
Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant de renvoyer les images.
JEAN COCTEAU
Ibid. 4 262
né en 1891 4 248
J’ai vécu très au-dessus des moyens de mon époque. Inédit. 4 249
Le style n’est pas une danse, c’est une démarche. Secrets de beauté (dans Coupures de Presse, Œuvres complètes, t. X). 4 263
Qu’il est beau le bonheur qu’on veut, Qu’il est; beau le malheur qu’on a. Opéra (L’ange Heurtebise),
Le poète est un mensonge qui dit toujours la vérité. Ibid. XIV (Stock).
4 250
Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur. Les Mariés de la Tour Eiffel (Phono un. '
Le Photographe) (Gallimard).
4 251
4 264
Une certaine manie de nous décrier, en France, est encore une de nos armes secrètes. x . Lettre aux Américains (Grasset). 4 265
Mon pessimisme n’est qu’une forme de l’optimisme. Ibid.
Le tact dans l’audace c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin. Le Rappel à l’ordre (Le Coq et l’Arlequin) (Stock).
4 252
4 266
La poésie est une religion sans espoir. Journal d’un inconnu
(De l’invisibilité} (Grasset).
4 267
H faut être un homme vivant et un-artiste posthume. Ibid.
Courir plus vite que la beauté.
Id.
4 253
4 268
Si tu te rases le crâne, ne garde pas une mèche pour le dimanche.
Trouver d’abord. Chercher après.
Ibid.
4 254
Nous abritons un ange que nous choquons sans cesse. Nous devons être les gardiens de cet ange. Ibid. 4 255
Le mystère est une position trop favorable pour qu’un esprit bien élevé s’y maintienne. Id., D’un ordre considéré comme une anarchie. 4 256
(D’une conduite).
Ibid. 4 269
L’art est une sorte de scandale, un exhibitionnisme dont la seule excuse est qu’il s’exerce chez les aveugles. Le discours d’Oxford. 4 270
Un homme ne peut être admiré sans être cru.
Ibid. 4 271
Tout ce qui se prouve est vulgaire, agir sans preuves exige un acte de foi. Ibid.
Je voudrais que l’intelligènce fût reprise au démon et rendue à Dieu. Lettre à Jacques Mariiain (Nécessité du
MAURICE ROSTAND né en 1891
scandale) (Stock).
4 257
4 272
Un musée est une morgue. La seule chance de s’émouvoir est d’y reconnaître un ami. Un ami derrière le cadavre. Essai de critique indirecte. Le mystère
Le plus pur est celui dont il ne reste rien ! Pas un cri, pas un mot, pas un marbre peut-être ! Le plus pur est celui\qui veut bien disparaître, Sans rien dire de lui au grand public humain ! Les Insomnies, IV. Le plus
laïc (Grasset). 4 246. (a) Ceux de Napoléon Ier. 4 247. (a) Napoléon Ier.
(Flammarion).
223
pur
4 273-4 286
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 273
LOUIS DE BROGLIE
Je dédaigne un destin qui ne serait qu’écrit, Ce qui compose un livre est pour moi trop fragile ! Je veux être à la fois le motif et le cri, Je veux être à la fois Mareellus et Virgile ! Id., XXX. Refus. 4 274 Quand tes sanglots en toi montaient et renaissaient Et ne te donnaient pas un instant d’accalmie, Dis-moi Musset, étais-tu sûr d’être Musset ? Et disais-tu, tout bas, le nom de ton génie ? Un cœur peut ignorer quel sera son parcours ? Et celui dont une œuvre existera toujours Meurt sans même savoir qu’elle était éternelle. Id., XLVII. Musset.
ANDRÉ THÉRIVE 4 275
né en 1891
Heureux ceux qui sont affamés ! Heureux ceux qui pleu rent ! Tel est le verdict étemel des Béatitudes. De cette parole-là le paganisme et le naturalisme ont tremblé et, du jour qu’elle fut prononcée, le Grand Pan est mort. Les Portes de l’Enfer, chap. vni, p. 225
né en 1892 4 282
En nous montrant l’unité de la matière et la possibilité de transformer un corps simple en un autre, la physique nucléaire a justifié en la généralisant jusqu’à ses plus extrêmes limites, l’idée maîtresse qui dirigeait les alchi mistes du Moyen Age, quand, penchés sur les mystères du grand œuvre, ils cherchaient à transformer le plomb en or, employant des procédés insuffisants pour la réalisa tion d’une vue qui cependant était profonde. L’avenir de la Science, p. 15 (Plon, 1941). 4 283
Au début du développement de la science moderne, Des cartes disait qu’on devait s’efforcer d’expliquer les phé nomènes naturels par figures et par mouvements. Les relations d’incertitude expriment précisément qu’une telle description en toute rigueur est impossible puisqu’on ne peut jamais connaître à la fois la figure et le mouve ment (a). Théorie de la quantification ' dans la nouvelle mécanique.
PIERRE DRIEU LA ROCHELLE
(Bloud et Gay).
1893-1945
4 276
Le public moderne semble avoir un faible pour les écri vains confus qui ne livrent jamais leur dernier secret et qui, peut-être, dans leurs désordres, n’en cachent aucun. Moralistes de ce temps, chap. n, p. 51 (Amiot-Dumont). 4 277
Je crois à la Providence. Tout est bien. H n’y a pas de désordre au fond. H y a des étapes vers l’ordre, bizarres comme nos étapes à nous vers le casse-pipe qui arrangera tout, lui aussi. La voix du sang, chap. x, p. 187 (Grasset). 4 278
Dieu réclame à quelques-uns, choisis je ne sais pourquoi, l’angoisse et la terreur : il les traîne devant lui ; il leur brûle les lèvres une seule fois, comme au prophète, avec un charbon ardent. Et ils en portent à jamais la cicatrice. Us sont marqués pour sa colère qui n’est autre que son amour. Le Charbon ardent, chap. vni, p. 161 (Grasset). 4 279
Ce n’est pas très gai de se suffire à soi-même. On marche sur les morts. On contemple son destin face a face, sans aucun voile comme font les imbéciles. Comme un voleur, chap. v, p. 95 (Grasset). 4 280
Les œuvres de civilisation ne naissent pas sans peine; elles peuvent mourir bien plus soudainement qu’on ne pense. Libre histoire de la langue française, chap. xvm, p. 311 (Stock).
4 281
Les hommes pensent leur destin plutôt qu’ils ne le gou vernent mais c’est là déjà une grande dignité. Feuilleton du Temps, 11 janvier 1939.
4 284
La Saison en Enfer (a) est un des écrits les plus impor tants de la littérature française. Par-dessus l’énorme trou creusé par le rationalisme, la Saison rejoint les Pensées de Pascal et rétablit le pont coupé. Notes pour comprendre le siècle, chap. v (Gallimard). 4 285
H n’y a qu’un seul grand symboliste de la seconde géné ration symboliste, c’est Claudel (a). Valéry (à) n’est qu’un épigone de Mallarmé (c), un épigone aussi de Racine (d) et Ronsard (e). C’est le final ajusteur de toute la poésie française dans son complexe qu’il restitue, renoue et aussitôt redénoue. Le seul symboliste après Claudel c’est Apollinaire (/). Son sang étranger le sauve de Paris comme l’exil sauva Claudel. Et comme Claudel, il consomme et détruit le symbolisme. Ibid. 4 286
On peut dire qu’il n’y a pas un seul chrétien en France depuis Pascal (u) jusqu’à Léon Bloy (&), surtout pas dans l’Église. Ibid.
4 283. (a) Cité et commenté par G. Bachelard dans le Nouvel esprit scientifique, chap. vi, 2 (P. U. F.). 4 284. (a) d’Arthur Rimbaud, cf. cit. 3 023 et seq. 4285. (a) Ci. cit. 3 316 et seq. 4 285. (6) Cf. cit. 3 476 et seq. 4285. (c) Cf. cit. 2 757 et\seq. 4 285. (d) Cf. cit. 919 et seq. 4 285. (e) Çf. cit. 77 et seq. \ 4 285. Çf) Cf. cit. 3 722 et seq. 4 286. (a) Cf. cit. 682 et seq. 4 286. (i) Cf. cit. 2 852 et seq.
224
4 287-4 307
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE 4 287
4 296
On donnerait tout le bienfait mourant de la hiérarchie catholique, on donnerait la peau de tous les évêques, et des deux tiers des curés et des moines pour ces quelques pages essentielles du Désespéré, de l’Annonce faite à Marie, de la Tapisserie de Notre-Dame et du Journal d’un Curé de campagne (a).
Tous les espoirs sont permis à l’homme, même celui de disparaître. Ibid.
4 297
Si Dieu transparaissait dans la structure des êtres, les biologistes auraient trop d’avantage sur le commun des mortels.
Ibid.
Ibid.
4 288
4 298
Claudel est le seul écrivain vraiment sain depuis le Moyen Age, qui soit aussi -vraiment grand. Étrange et miraculeux réveil des forces dans cette France exténuée.
L’homme est un miracle sans intérêt. Ibid.
4 299
Ibid.
J’aime qu’on suffoque dans la raison, mais qu’on s’y tienne.
4 289
Si Nietzsche avait vécu quatre-vingts ans, il aurait vu Mussolini, Staline et Hitler. Certes, il ne les aurait pas reconnus comme ses fils ; pourtant, selon le siècle, selon le premier degré de l’esprit, ce sont ses fils. Mais il en a et en aura d’autres, selon d’autres degrés de l’esprit. Id., chap. vr.
Ibid.
4 300
La nausée métaphysique nous fait hoqueter des pourquoi. .
Ibid.
4 301
4 290
On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, oh est un dieu. ter
Un moine — ou un saint — est un athlète qui pousse jusqu’à la démesure ou plutôt qui fait éclater jusque dans une autre sphère les efforts et les mérites de l’athlète — ou du héros. Pas d’athlète donc qui ne soit pas un moine en puissance. Le moine et l’athlète, le saint et le héros se retrouvent dans le soldat. Id., chap. vn.
‘ Ibid.
4 302
C’est l’innocent forfait de la nature que d’avoir composé les êtres avec la substance des choses. Ibid. 4 303
LOUIS MARTIN-CHAUFFIER 4 291
Être adulte, c’est être seul. Ibid.
né en 1894 4 304
On ne vit pas avec les morts : on meurt avec eux ou on les fait revivre. Ou bien, on les oublie. L'homme et la bête, livre I, p. 46
Ne pas croire qu’une chose existe parce qu’il serait trop horrible qu’elle n’existât pas. B n’y a pas de preuve par l’horrible.
(Gallimard, 1947).
Ibid.
4 292
4 305
La haine exige, pour se nourrir, l’espoir, si mince soit-il et si lointain, de pouvoir un jour s’assouvir. Un sentiment conscient de ne devoir être jamais satisfait, s’éteint. Que dis-je ? H ne se forme pas : lui manque le levain du désir.
La seule chose qu’on peut embellir sans qu’elle en périsse, c’est la vérité. Ibid. 4 306
Ibid., livre III, p. 106.
La mort, seule chose plus grande que le mot qui la nomme. Ibid.
JEAN ROSTAND .
4 293
né en 1894
La société a sans doute le droit de se protéger contre les protoplasmes antisociaux ; mais il faut bien qu’elle sache que, lorsqu’elle croit châtier un homme, elle ne punit jamais qu’un œuf ou des circonstances. Pensées dlun Biologiste (Stock).
PAUL ÉLUARD 1895-1952 4 307
4 294
Le biologique ignore le culturel. De tout ce que l’homme a appris, éprouvé, ressenti au long des siècles, rien ne s’est déposé dans son organisme, rien n’a passé dans sa bête. Ibid. 4 295
Le surhomme ? Peut-être fabriquerons-nous un jour ce qui nous comprendra. Ibid. 4287. (a) Bloy, Claudel, Péguy et Bernanos.
Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenirs J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot Je commence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer
Liberté. Poésie et Vérité 1942.
Liberté (Fontaine),
225
15
auteurs d’expression française
4 308-4 320 4 308
Je n’ai rien séparé mais j’ai doublé mon cœur. D’aimer, j’ai tout créé : réel, imaginaire, J’ai donné sa raison, sa forme, sa chaleur Et son rôle immortel à celle qui m’éclaire. * Le temps déborde. En vertu de
ments de protection et d’unité. Ce ne sont point de provi dentielles limites. Elles n’enchaînent pas les désirs jaloux des autres hommes. Elles ne s’imposent aux imaginations que par un très long travail. A ce qui devait être la France, elles n’ont épargné ni les invasions ni les guerres. Ibid.
l’amour.
4 309
4 314
Nous n’irons pas au but un par un mais par deux Nous connaissant par deux nous nous connaîtrons tous Nous nous aimerons tous et nos enfants riront De la légende noire où pleure un solitaire. Id.
Le vingtième siècle a aboli la distance. R l’a remplacée par les bureaux. En additionnant les heures qu’on y passe pour préparer un voyage, il faut plus de temps pour aller en Amérique qu’à l’âge de Philéas Fogg et de Jules Verne. Propos sur la liberté. Thèmes et variations (Fayard).
4 315
ROGER VERCEL
Dans les périodes de troubles, rien n’est plus commun que l’alliance du vice audacieux et de la vertu turbulente.
1894-1957 4 310
Ibid.
Répéter pendant dix-huit heures le même geste, de jour et de nuit, sous le ciel gris puis sous les abat-jour des globes électriques, rester debout devant son étal, les jambes et le ventre glacés par le poisson que d’heure en heure le chalut vous vomit ; couper, trancher, décoller de la chair froide dans le roulis, les brumes, les embruns, les coups de mer ; pleurer de froid et de fatigue, ne con naître ni répit ni dimanche pendant six mois, c’était cela « une bonne campagne ! » (a) Jean Villemeur (Albin Michel).
4 316
La liberté n’est pas au commencement mais à la fin. La liberté est le fruit du bon ordre. Ibid. 4 317
Ce roi absolu est laborieux, presque divinisé par ses sujets mais durement assujetti à son propre devoir, la France entière l’attendait. Fatigue de l’anarchie, fatigue de la dictature ministérielle, besoin d’un plus grand bienfait, désir d’aimer, espérance d’un grand règne, sentiment vague et fort des chances de la nation : tout concourait. R aurait fallu à Louis je ne sais quelle paresse d’esprit, impossible même à imaginer, pour se soustraire à cet appel. La France de Louis XIV (Hachette).
PIERRE GAXOTTE né en 1895 4 311
En dix ans, la Révolution avait trompé tous les calculs et déçu tous les espoirs. On en attendait un gouvernement réglé et stable, de bonnes finances, des lois sages, la paix au dehors et la tranquillité au dedans. On avait eu l’anarchie, la guerre, le communisme, la terreur, la faillite et la famine. La dictature napoléonienne concilia le besoin d’autorité et l’idéologie démocratique. Ce fut un expédient de théoriciens aux abois. Les doctrinaires de 1789 avaient voulu régénérer l’humanité et reconstruire le monde. Pour échapper aux Bourbons, les doctrinaires de 1789 en étaient réduits à se donner à un sabre. La Révolution française (Fayard). 4 312
La race est un fait de zoologie : elle représente la conti nuité d’un type physique. Une race se conserve d’autant mieux qu’elle est plus isolée. C’est pourquoi quelques-unes des races demeurées les plus pures sont aussi les plus misérables. La race ne se confond ni avee la langue, ni avec la nationalité, ni avec la culture, ni avec la religion. U n’existe pas de race latine, ni de race française, ni de race bretonne, ni de race aryenne, mais une culture latine, une nation française, un peuple breton, des langues aryennes ou indo-européennes. Histoire des Français (Flammarion).
4 318
L’histoire de l’Allemagne est celle d’un peuple malheu reux, une histoire sans équilibre, ni continuité, tout en contrastes et en extrêmes. L’Allemagne est la terre des ascensions prodigieuses et des catastrophes apocalyp tiques. Elle passe d’une traite de la toute-puissance à l’anarchie, de la domination au chaos. Rien ne déroute davantage nos habitudes d’esprit (a). Naissance de VAllemagne. 4 319
Méditant presque toujours par écrit, Frédéric tirait de ses lectures des applications personnelles, des motifs d’exalta tion et des règles de conduite. C’est surtout à Racine qu’il doit la découverte de lui-même... Dans sa vieillesse, Frédéric ira jusqu’à écrire que seuls des princes seraient capables de le bien jouer, parce qu’ils sont seuls,à pouvoir entrer avec naturel dans les sentiments des personnages. Frédéric II (Fayard).
JEAN GIONO né en/1895 4 320
Les frontières naturelles ne s’imposent pas comme une loi mystérieuse. Ce sont des jalons, des repères, des élé-
Toutes les erreurs de l’homme viennent de ce qu’il s’ima gine marcher sur une chose inerte alors que ses pas s’impri ment dans la chair pleine de grande volonté. Préface de Colline (Grasset).
4 310. (a) La campagne des morutiers sur les bancs de TerreNeuve.
4 318. (a) Gf. citation 3 796 de J. Giraudoux dans Siegfried»
4 313
226
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 321-4 341
4 321
4 331
Le poète doit être un professeur d’espérance. A cette seule condition il a sa place à côté des hommes qui travaillent et il a droit au pain et au vin. Aux sources même de l'espérance dans t l’Eau Vive (Gallimard).
H n’y a rien d’aussi délicat que le choix d’un prête-nom. Si on prend un homme d’une honnêteté morbide, il refuse la plupart des affaires qu’on lui propose. Et si on prend un homme d’esprit moderne, il risque de pousser le moder nisme jusqu’à nous voler nous-mêmes. Id., acte II, sc. v(Castél-Bénac).
4 322
4 332
La joie panique, il est impossible de la garder pour soimême; die nous est donnée par toute l’épaisseur de la vie, celui qui l’a, s’il ne la partage ne fait que la toucher et la perdre. Préface des Vraies Richesses (Grasset).
L’argent peut tout, il permet tout, il donne tout... Si je veux une maison moderne, une fausse dent invisible, la permission de faire gras le vendredi, mon éloge dans les journaux ou une femme dans mon lit, l’obtiendrai-je par des prières, le dévouement ou la vertu ? H ne faut qu’entrouvrir ce coffre et dire un mot : « Combien ? » ' Id., acte IV, sc. rv (Topaze).
4 323
Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l’univers de son manteau sacré.
4 333
Ibid.
4 324
Tu as vu des-fammes qui aiment les pauvres ?
L’esprit a fait du monde ce désert nu, couvert de dunes de sable, penchées de même pente l’une sur l’autre jus qu’au-delà des horizons.
Ibid. 4 334
Les riches sont bien généreux avec les intellectuels, ils nous- laissent les joies de l’étude, la sainte volupté du devoir accompli, ils ne gardent pour eux que les plaisirs de second ordre, tels que caviar, salmis de perdrix, rollsroyce, champagne et chauffage central au sein de la dan gereuse oisiveté.
Ibid. 4 325
L’état capitaliste considère la vie humaine comme la matière véritablement première de la production du capi tal. H conserve cette matière tant qu’il est utile pour lui de la conserver. La guerre n’est pas une catastrophe, c’est un moyen de gouvernement. On ne peut tuer la guerre sans tuer l’état capitaliste. Préface à Refus d'obéissance (Gallimard).
Ibid.
4 335
Moi, il a fallu que j’attende l’âge detr ente-deux ans pour que mon père me donne son dernier coup de pied au der rière. Voilà ce qu’était la famille de mon temps. Èt il y avait du respect et de la tendresse. Marius, acte I, sc. in (César) (Fasquelle).
4 326
Ce chemin des anges que l’homme veut toujours prendre, et faire prendre à tout ce qu’il domestique ou rêve de domestiquer, cette ligne droite, oblique, dressée dans le ciel, cette sorte de javelot lancé vers Dieu, c’est la marche du progrès, la route de la civilisation, le chemin qui monte, l’œuvre créatrice de l’homme. Le poids du ciel, II. Les grandeurs libres
4 336
Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes. Id., acte III, sc. n (César). 4 337
L’honneur, c’est comme les allumettes : ça ne sert qu’une fois. Id., acte IV, sc. v (César).
(Gallimard).
4 327
Je ne fais effort ni pour qu’on, m’aime ni pour qu’on me suive, j’écris pour que chacun fasse son compte. Id. (in fine).
4 338
4 328
H y a une sorte de bonheur qui ne dépend ni d’autrui ni du paysage, c’est celui que j’ai toujours cherché à me procurer. Voyage en Italie, p. 1 (Gallimard).
La profession de critique est certainement l’une des plus anciennes : de tout temps, il y eut des gens incapables d’agir ou de créer, qui se donnèrent pour tâche, et le plus sérieusement du monde, de juger les actions et les œuvres des autres. Critique des critiques, chap. n (Nagel). 4 339
H faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique. Id., chap. m.
MARCEL PAGNOL né en 1895
4 340
4 329
La légende du génj/méconnu a été créée et.soigneusement
Les coupables, il vaut mieux les choisir que les chercher. Topaze, acte I, sc. v (Panicault)
entretenue par les/écrivains médiocres qui, de tout temps, ont langui dans l’ombre et dans la pauvreté. Id., chap. vr.
(Fasquelle). 4 330
Quand on doit diriger des enfants ou des hommes, il faut de temps en temps commettre une belle injustice, bien nette, bien criante : c’est ça qui leur en impose le plus ! Ibid. (Panicault).
4 341
-
H n’y a pas de sources du comique dans la nature; la source de comique est dans le Rieur. Notes sur le rire, chap. n (Nagel).
227
4 342-4 360 ÿ
.
auteurs d’expression française : 1 : 4 354
HENRI DE LUBAC 4342
né en 1896
...Le christianisme n’aura jamais d’efficacité réelle, il n’aura jamais d’existence réelle et ne fera jamais lui-même de conquêtes réelles que par la force de son esprit à lui, par la force de la charité. Le drame de l'humanisme athée, 1, 3, 2 (Spes). 4 343
La souffrance est le fil dont l'étoffe de la joie est tissée. Jamais l’optimiste ne connaîtra la joie. Paradoxes, II (Éd. du Temps présent). 4 344
H ne s’agit pas d’adapter le christianisme aux hommes, mais d’adapter les hommes au Christ Id., IIL 4.345
L’ordre social le plus parfait peut être un monde d’âmes mortes. H a même quelques chances de plus que tout autre, d’être ce monde. Id., VIL 4 346
Nulle perspicacité critique ne prévaudra sur la clair voyance d’un cœur pur. Deux fois heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu et par eux Dieu se fera voir ! De la connaissance de Dieu, V (Éd. du Témoignage Chrétien).
4 347
Si les civilisations industrielles sont naturellement athées, les civilisations agricoles sont aussi naturellement païennes. La foi au vrai Dieu est toujours une victoire. Id., VI. 4 348
Le christianisme n’est pas une grandeur historique : c’est l’histoire qui est une grandeur chrétienne. Nouveaux Paradoxes, III (Éd. du Suil). 4 349
Toute époque a toujours été la pire. — Et s’il y en a qui furent vraiment pires, c’est elles qui enfantèrent les plus grandes choses. Id., IV. 4 350
Les professeurs de religion sont toujours exposés à trans former le christianisme en religion de professeurs. Id., VI.
4 355
La pire des décadences n’est point celle qui naît d’un excès de raffinement dans une élite, mais de la vulgarité et de la méchanceté générales. Id. 4 356
H n’y a rien de tel que le travail pour vous épurer. Et l’ambition, quand on ne peut avoir Dieu avec soi. Id. 4 357
La vie serait impossible si l’on se souvenait. Le tout est de choisir ce que l’on "doit oublier. Id. 4 358
M. Clemenceau, ayant repris sa place, s’était rejeté dans son silence. On ne savait si c’était au sublime ou à la tête de mort qu’il tournait. M. Woodrow Wilson, étonné, avait la bouche entrouverte, sa taille ; son haut de col qui ne le gênait pas, tout cela lui donnait de la superbe ; mais il se pencha, et sur son voisin, cet anarchiste sans le sou, ce grand patriote amoral, à présent bien las, le Président des États-Unis, illustre rejeton d’un pasteur, mit une sorte d’onction ecclésiastique puis avec gaîté, d’avant en arrière, secoua la tête comme un cheval (a). Les Mémorables, 1.1. Dans la galerie des glaces (Flammarion). 4 359
— .
Dans son habit dont le plastron bouffait sur les grandes feuilles de coton qui couvraient sa frileuse poitrine, la cravate blanche un peu large, nouée point trop stricte ment, les cheveux longs, très noirs comme la moustache, et brillants, les mains croisées sur son gilet, on eût dit un garçon d’honneur que la cérémonie avait légèrement fripé ou qui aurait perdu la noce. Mais le regard sous la paupière orientale, lourde et bistrée, avait un tel charme et il semblait nourrir pour chacun un intérêt si profond qu’il était impossible de s’y dérober pour observer non seulement le visage lui-même, mais le détail, le négligé, le démodé, on ne savait trop, du vêtement. Id., Marcel Proust dans Rencontres avec M. Proust. 4 360
MAURICE MARTIN DU GARD ,,,, 4 351
Dya des hommes spirituels dont toute l’ironie consiste à projeter leurs ridicules sur les autres. Id.
né en 1896
H ne faut jamais perdre de vue que la jeunesse, en France, on ne l’admire que chez les vieillards. H n’y a d’ailleurs que là qu’elle soit admirable. Petite suite de maximes et de caractères (Flammarion). 4 352
H y a des hommes si intelligents qu’on se demande si quelque chose peut encore les intéresser. 4 353
Il est des moments où il ne vous resterait plus aucun droit si l’on ne pouvait mépriser. Id.
Penché vers le feu, à la lumière des flammes minces, son profil prenait son relief, l’impérieuse arête du nez, le front vaste, point si haut que debout, l’œil par contre plus gros qu’il m’avait semblé tout à l’heure mais plus mystérieux encore sous la paupière lourd^dans cette sorte de rêverie inattendue et de silence crépusculaire, la moustache brève et rugueuse, barrant une lèvre épaisse, cette figure qui flambait, longue et ravagée, souveraine, ah ! tout à fait le Grand Condé qui m’avait frappé dans son cadre quand j’étais entré et que j’avais vu Barrés à sa table, juste au-dessous ! Id., Maurice Barrés dans Barrés. 4 358. (a) Cf. la citation 3 792 de Jean Giraudoux dans Ado rable Clio.
228
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
t «soi
HENRY DE MONTHERLANT
est bien », j’ai toujours répondu : « Enlevez les hommes, et tout n’est rien. » Carnets 1930-1914.
né en 1896
Tout garçon au nom français a pour moi quelque chose de plus que n’importe qui. Aucun avec qui je n’aie affaire. Aucun qui ne soit un élément de mon ordre, mon partisan, de qui je me demande : « Que ferai-je pour lui ? » La relève du malin. Droit d’aînesse et devoir
4 370
fi paraît qu’une pièce de théâtre doit être faîte comme ceci, comme cela, et non autrement. Je trouve si étrange qu’avec l’art dramatique il faille rentrer dans le monde des devoirs, alors qu’ici plus que nulle part ailleurs la. seule règle est : « Crée, et crée comme tu Veux. » Id., p. 348.
français ou Le chemin des écoliers.
4 362
Préparation à la mort ! R n’y a qu’une préparation à la mort : elle est d’être rassasié. D’âme. De cœur. D’esprit. De chair. A ras bords. Et il n’y a qu’une immortalité qui vaudrait d’être souhaitée, c’est celle de la vie. Mors et Vita. Exphcit Mysterium.
4 371
On peut avoir de l’indulgence pour la médiocrité qu’on pressent chez un enfant, non pour celle qui s’étale dans un homme. La Reine morte, acte I, sc. in (Ferrante).
4 363
4 372
Si quelque chose m’avait empêché d’avoir un fils, c’eût été la peur qu’il n’eût pas de mœurs honnêtes. Par « mœurs honnêtes » j’entends surtout cette qualité d’un être, grâce à laquelle le mal le dégoûte comme une vulgarité. Service inutile. Lettre d’un père à son fils.
Nous sommes dans la main de la destinée comme un oiseau dans la main d’un homme. Tantôt elle nous oublie, elle regarde ailleurs, nous respirons. Et soudain, elle se sou vient de nous et elle serre un peu, elle nous étouffe. Id., acte I, sc. iv (Pedro).
4 364
La France a besoin de la guerre pour s’y sauver de ses instincts (...) Et cependant la paix doit être maintenue ; il faut se débrouiller avec la paix. Mais quoi donc, alors, ou qui donc, en temps de paix, secouera assez cette nation pour qu’elle se déchire et s’entr’ouvre, et qu’il en jaillisse la source enfouie de son chant profond ? Id., Pour le chant profond.
4 373
Je suis fatigué de ce continuel divorce entre moi et tout ce qui m’entoure. Je suis fatigué de l’indignation. J’ai soif de vivre au milieu d’autres gens que des malins, des canailles et des imbéciles. Avant nous étions souillés par l’envahisseur. Maintenant nous sommes souillés par nousmêmes ; nous n’avons fait que changer de drame. Le Maître de Santiago, acte I, sc. iv
4 365
Rester seul, délibérément, dans une société où chaque jour davantage votre intérêt évident est de vous agréger, c’est cette forme d’héroïsme que je vous convie ici à saluer. Le solstice de Juin. Vingt-cinq Egnes
(Alvaro). 4 374
Les grandes idées ne sont pas charitables. Ibid. (Obregon).
4 375
sur l’héroïsme.
4 366
Les colonies sont faites pour être perdues. Elles naissent avec la croix de mort au front.
R n’y a rien dans un homme de plus solide que ses pas sions, c’est-à-dire de plus propre à ce qu’on s’appuie dessus, et à ce qu’il s’y appuie lui-même. Otez-lui ses petitesses et laissez-lui ses vices. Carnets 1930-1944, p. 375.
Ibid. (Alvaro),
4 376
Tant de choses ne valent pas d’être dites. Et tant de gens ne valent pas que les autres choses leur soient dites. Cela fait beaucoup de silence. Id., acte II, sc. i (Alvaro).
4.367
Bombardement des villes de l’Ouest. — Dans l’extrême épreuve de la France, une espèce de douceur qui vient du sentiment de solidarité. — Mais quoi ! n’allions-nous pas aimer l’épreuve des'autres, pour le perfectionnement qu’elle apporte à notre chère âme ? Id., p. 352.
4 377
R ne s’agit pas seulement de vivre, mais de vivre en étant et en paraissant tout ce qu’on est. Car on compose, et composant on n’abuse ni ne désarme personne : on en est pour sa fatigue. Malatesta, acte I, sc. vin (Malatesta).
4 368
C’est beau, la vie. Quand on la retourne et qu’on la voit à fond, quand on voit ce qui est, il y a de quoi tomber à genoux. Ce qui est ! Ces trois syllabes ! La vie est certai nement quelque chose d’extraordinaire. Plus extraordi naire que le génie. Service inutile. Avant-propos. 4 369
Si je n’étais sans cesse resté en contact, et en contact étroit, avec les obscurs — en France, le peuple ; en Afrique, les indigènes, — je serais misanthrope. Et je le suis si peu qu’à la parole de Rousseau : « Enlevez les hommes, et tout
4 361-4 379
4 378
/
Nous vivons en un tenjps où, Dieu merci, une condamna tion à mort ne déshonore plus personne. Id.,
acte II, sc. iv (Malatesta).
4 379
Je n’ai jamais vu d’enthousiasme que pour des causes bêtes. Si une foule m’acclamait, j’aurais un haut-lè-corps et je crierais : « Qu’on les fasse taire ! » L’enthousiasme est un des dragons qui dévorent une société. Id., acte III, sc. m (Monseigneur Perugia).
229
4 380-‘l 396 4 380
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
..
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce < Il n'y a pas d'amour heureux ' Id., H n’y a pas d’amour heureux.
R y a des disputes où l’on va, l’on va, l’on s’échauffe, il se peut qu’on échange des coups, et un moment vient où l’on s’aperçoit qu’on ne se souvient plus du tout de l’objet de sa dispute... Port-Royal (La sœur Françoise).
4 389
Mon parti m’a rendu les couleurs de la France Mon parti mon parti merci de tes leçons Et depuis ce temps-là tout me vient en chansons La colère et l’amour la joie et la souffrance Mon parti m’a rendu les couleurs de la France (a). Id., Du poète à son parti.
4 381
H ne faut à aucun prix qu’un être, par sa trahison, nous décourage d’avoir jamais plus confiance en d’autres êtres. H aurait trop gagné, s’il avait tué en nous la confiance faite à notre prochain. là. (La sœur Angélique).
4 390
4 382
Quel labeur surhumain est celui de l’homme qui armé d’une lanterne s’avance au milieu des livres pour y dépis ter les baraliptons. La critique, c’est le bagne à perpétuité. Traité du style. Le Porte-Plume (Gallimard).
Les deux moments de la création dramatique. La création par l’émotion, qui donne la matière. Puis la création par l’art, qui juge, choisit, combine, construit. Notes sur mon théâtre.
4 391
4 383
J’aime les beaux poèmes, les vues bouleversantes et tout l’au-delà de ces vers. Je suis comme pas un sensible à ces pauvres mots merveilleux laissés dans notre nuit par quelques hommes que je n’ai pas connus.
Je suis convaincu que les œuvres qui durent ne durent que par des malentendus, par toute la littérature dont la postérité les entoure, littérature où les intentions véritables des auteurs finissent par être noyées du tout et perdues de vue. Id.
Ibid. 4 392
On sait que le propre du génie est de fournir des idées aux crétins une vingtaine d’années plus tard.
4 384
L’auteur dramatique qui prend comme une offense per sonnelle qu’on lui dise que tel de ses interprètes joue mal, comme la dame qui se vexe si on la prévient charitable ment qu’elle vient de faire une tache sur son corsage. Id.
Ibid.
4 393
Si l’église catholique avait cherché de bonne foi la réduc tion de l’absurde concept du vice, tentative qui est celle du marquis de Sade, elle aurait droit à quelque considéra tion.
4 385
A mesure que les acteurs deviennent mauvais, le public vient. Un mauvais acteur attire le public comme la viande avariée attire' les mouches. Id.
Ibid. 4 394
4 380
La voix du sang n’est puissante que chez la mère. Pour l’homme, ses seuls vrais fils sont spirituels. H faut qu’il estime. Id.
LOUIS ARAGON né en 1897
4 387
Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas Tous deux adoraient la belle Prisonnière des soldats Lequel montait à l’échelle ■ Et lequel guettait en bas Celui qui croyait au ciel Celui qui n’y croyait pas (a). La Diane française. La rose et le réséda (Seghers). 4 388
> .
Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix 4 387. (a) Ce poème est dédié au communiste Gabriel Péri et au catholique d’Estienne d’Orves, fusillés tous deux par les Allemands à Paris soiis l’occupation.
Je parle un langage de décombres où voisinent les soleils et les plâtras. Car j’annexe également les miettes multi colores des villes. Ibid. 4 395
La pureté du rêve, l’inemployable, l’inutile du rêve, voilà ce qu’il s’agit de défendre contre une nouvelle rage de ronds-de-cuir qui va se déchaîner. R ne faut pas permettre que le rêve devienne le jumeau du poème en prose, le cousin du bafouillage ou le beau-frère du haï-kaï. Ibid.
LOUIS-FERDINAND CÉLINE né en 1897 4 396
Voyager c’est bien utile, ça fait/travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déception et. fatigue. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force. (...) Et puis tout le monde peut en faire autant. R suffit de fermer les yeux. C’est de l’autre côté de la vie. Voyage au bout de la nuit, p. 7 (a) (Denoël). 4 389. (a) Louis Aragon est un militant du Parti Communiste français. 4 396. (a) Le roman n’étant pas divisé en chapitres, les réfé rences indiqueront les pages de l’édition de 1942.
230
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 397-4 410
4 397
4 404
Celui qui parle de l’avenir est un coquin. C’est l’actuel qui compte. Invoquer sa postérité, c’est faire un discours aux asticots. Id., p. 33
Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distrac tions peuvent nous empêcher vraiment de mourir.
4 398
Autant pas se faire d’illusions, les gens n’ont rien à se dire, ils ne se parlent que de leurs peines à eux chacun, c’est entendu. Chacun pour soi, la terre pour tous. Us essayent de s’en débarrasser de leur peine, sur l’autre, au moment de l’amour mais alors ça ne marche pas et ils ont beau faire, ils la gardent tout entière leur peine, et ils recom mencent, ils essayent encore une fois de la placer. « Vous, êtes jolie, Mademoiselle », qu’ils disent. Et la vie les reprend, jusqu’à la prochaine où on essayera encore le même petit truc. « Vous êtes bien jolie, Mademoiselle ! » Id., p. 225.
Id., p. 161.
4 405
La nature est une chose effrayante et même quand elle est fermement domestiquée, comme au Bois, elle donne encore une sorte d’angoisse aux véritables citadins. Us se livrent alors assez facilement aux confidences. Bien ne vaut le Bois de Boulogne, tout humide, grillagé, graisseux et pelé qu’il est, pour faire affluer les souvenirs, incoer cibles, chez les gens des villes en promenade entre les arbres. Id., p. 49. 4 399 Engraisser les sillons du laboureur anonyme c’est le véri table avenir du véritable soldat ! Ce monde n’est je vous l’assure qu’une immense entreprise à se foutre du monde.
Id.,
4 406
On s’enfonce, on s’épouvante d’abord dans la nuit, mais on veut comprendre quand même et alors on ne quitte plus la profondeur. Mais il y a trop de choses à comprendre en même temps. La vie est bien trop courte. On ne vou drait être injuste avec personne. On a des scrupules, on hésite à juger tout ça d’un coup et on a peur surtout d’avoir à mourir pendant qu’on hésite, parce qu’alors on serait venu sur la terre pour rien du tout. La pire des pires. Id., p. 293.
p. 58.
4 400
Il existe pour le pauvre en ce monde deux grandes manières de crever, soit par l’indifférence absolue de vos semblables en temps de paix, ou par la passion homicide des mêmes en la guerre venue. S’ils se mettent à penser à vous, c’est à votre torture qu’ils songent aussitôt, les autres, rien qu’à ça. Id., p. 69.
4 407
Les Anglais, c’est drôle quand même comme dégaine, c’est mi-curé mi-garçonnet (a). Mort à crédit, p. 281 (Denoël).
4 401
Dès que dans l’existence ça va un tout petit peu mieux on ne pense plus qu’aux saloperies. Id., p. 522.
PHILIPPE HÉRIAT 4 409
4 403
H faudrait fermer le monde décidément pendant deux ou trois générations au moins s’il n’y avait plus de men songes à raconter. On n’aurait plus rien à se dire où presque. Id., p. 168.
né en 1898
O repas familiaux, réunions bi-quotidiennes que l’on ne peut écourter ! Tables de famille ! Tables de contradic tion, de jalousie, d’humiliation et de rancune... C’est dans les salles à manger que les enfants écoutent, observent, jugent. C’est là que les parents se montrent. Là que les filles redoutent leur mère. Les enfants gâtés, p. 80 (Gallimard. 1939).
4 402
Ce n’est pas tout à fait vivant ce qui se passe sur les écrans (a), il reste dedans une grande place trouble, pour les rêves et pour les morts. H faut se dépêcher de s’en gaver de rêves pour traverser la vie qui vous attend dehors, sorti du cinéma, durer quelques jours de plus à travers cette atrocité des choses et des hommes. On choisit parmi les rêves ceux qui vous réchauffent le mieux l’âme. Id., p. 159.
1
4 408
C’est l’âge qui vient peut-être aussi le traître, et nous menace du pire. On n’a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu’on a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde, c’est la mort. H faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. Id., p. 156.
4 410
Quand quelqu’un de mes proches prononçait cela : « Nous avons le sens de l’argent... H avait le sens de l’argent... Tu n’as pas le sens de/l’argent » tout était dit en quatre mots. Au nom du sens de l’argent, nous devions dans la famille nous soutenir sans nous aimer ; nous devions nous voir sans plaisir, nous fréquenter sans préférence, nous marier sans tendresse ; et aussi nous épier sans nous désavouer, nous tourmenter sans nous nuire, souffrir de nos chaînes sans les secouer, vivre enfin satisfaits de notre sort sans vivre heureux. Id. p. 166.
4402. (a) Ferdinand Bardamu, le héros du roman, est à NewYork, au cinéma. 231
4 407. (a) Il s’agit des élèves des collèges anglais.
auteurs d’expression française
4 411-4 426 4 411
'
4 419
Pour acquérir le sens de l’argent, il n’est pas nécessaire de connaître les biens qu’il procure, il faut avoir éprouvé le mal qu’il donne à se laisser gagner (a). Famille Boussardel, chap. xvn (Gallimard).
Si l’utilisation rationnelle des statistiques économiques à des fins pratiques n’est pas plus en honneur, c’est qu’elle est à la fois pénible par un bout et périlleuse par l’autre. Id., p. 94.
4 412
4 420
Toute puissance nationale sort de la famille. La grandeur des familles fait la grandeur d’un pays, en dépit des gou vernements (a).
Dans un milieu où les mobiles sentimentaux tiennent la place essentielle, l’observateur objectif est un asocial, avec tous les risques de cette situation. Id., p. 129.
Ibid.
4 413'
':’ï’7'V-
b?-;.
4 421
Réputé cartésien, le Français est un grand sentimental, épris de justice, ennemi de l’inégalité, votant ou décidant sur des principes, là où d’autres votent sur des choses, et ayant greffé sur un solide esprit paysan, un fin esprit de chicane. Id., p. 156.
Use dépense dans les maisons plus de bonne volonté, d’esprit de sacrifice et de continuité dans le courage, pour l’intérêt de la famille, que dans le pays pour le service de là nation (a). Ibid.
4 414
4 422
Dans un certain monde, on ne se brouille pas entre parents. C’est bon pour les petites gens (a). Id., chap. xxvn.
De même que les administrations fonctionneraient de façon satisfaisante, s’il n’y avait pas le public, de même les théories économiques seraient relativement faciles à établir sans la présence de cet insupportable gêneur qu’est l’Homme. Théorie générale de la population,
ALFRED SAUVY né en 1898 4 415
t. I, p. 3 (P.U.F.).
Moins cruels qu’Ugolin qui dévorait ses enfants pour leur conserver un père, les hommes d’aujourd’hui se contentent de ne pas avoir d’enfants pour leur conserver des parents. Bien-être et population, p. 226 (Éditions
4 423
C’est un grand problème que de savoir changer sans souf frir. Si le capitalisme ne sait pas agrandir le cadre naturel de l’homme, atténuer les souffrances résultant de tous changements techniques et employer utilement le tra vailleur marginal, immortalisé par le héros de Charlie Chaplin, il devra céder la place à un dispositif, mieux adapté à de telles tâches.
sociales françaises). 4 416
On voudrait trouver un mot moins barbare, plus expressif que le malsonnant terme de « malthusianisme » [écono mique]. Mais la langue française n’en possède pas plus que n’en a le langage de bantous tuberculeux pour dési gner le bacille de Koch. Chances de l’économie française, p. 242
Ibid., p. 229.
4 424
(P.U.F.).
4 417
Il n’est aucun problème humain qui ne puisse trouver sa solution, puisque cette solution est en nous. Mais la trou ver, la dégager, l’appliquer, exige un effort d’une intensité et d’une fécondité particulières, puisqu’il s’agit d’un effort de conscience. Préface à un ouvrage sur le vieillisse ment de la population française, p. 8.
4 418
Quant au passé plus lointain, celui que nous n’avons pas connu, la sélection est non seulement l’œuvre des hommes (...) mais aussi celle des choses... Particulièrement accen tuée pour les esprits de tendance conservatrice et pour les vieillards, la déformation du passé est suffisamment géné rale pour être classée parmi les mythes presque universels. Le pouvoir et l’opinion, pp. 66-57 (Payot). 4 411. (a) Un des axiomes favoris du «premier» des Boussar del, grand financier et fondateur de 1815 à 1860 de la puissante dynastie bourgeoise des Boussardel. 4 412. (a) Autre pensée de Florent Boussardel, le doyen. 4 413. (a) Encore un axiome de l’aieul Boussardel. 4 414. (a) Un des principes essentiels de conduite professés par M“®'Victorien Boussardel, belle-fille du fondateur de la dynastie. - •
Despote conquérant, le progrès technique ne souffre pas l’arrêt. Tout ralentissement équivalant à un recul, l’huma nité est condamnée au progrès à perpétuité. Son avenir n’est assuré que si elle tourne son génie inventif vers l’exploitation du revenu naturel, et non vers une consom mation plus rapide de son capital. Ibid., p. 356.
4 425
La division du monde en deux blocs rend plus dramatique l’étemelle marche à l’aventure qui commença avec le premier homme ; il y eut des époques qui crurent voir leur route et d’autres qui ne s’en soucièrent pas. Nous avons le redoutable privilège de concevoir tout au moins deux drames : guerre et faim, dans lesquels peut tomber une grande partie des deux milliards et demi d’hommes et de leurs constructions accumulées. / Théorie générale de la population, t. II, p. 386. 4 426
Une loi de biologie sociale. La relation que nous étudions entre les structures et la croissance est une loi assez géné rale. Tout organisme social qui doit se déformer, changer de proportions, le fait plus facilement par additions que par suppressions.
232
Développement économique et répartition professionnelle de la population, Renie d’économie politique (mai-juin 1956).
4 427-4 440
AUTEURS D EXPRESSION FRANÇAISE 4 427
En matière sociale, la grande difficulté est de détruire. Le ciment armé du temps s’est durci. Il faut des hommes forts pour en venir à bout ; une fois la table rase, il se trouvera toujours des constructeurs, des réparateurs, des aménageurs. Avec les meilleures intentions du monde, les hommes consolident, alors que le temps marche. Un jour vient oh le ciment appelle un bélier, voire une capsule de dynamite. La nature sociale, p. 73 (Armand Colin). 4 428
Communauté, communion, commune, communisme, com muniquer, tous ces mots de même origine ont pointé tour à tour dans l’Histoire, révélant sans doute la même aspi ration, sous des formes diverses, conformes aux exigences du moment. Le dernier cependant ne s’est pas encore imposé (...) Lux lucet omnibus, la lumière est la forme la plus élevée du communisme, au sens propre du mot; disons que c’est la seule et que beaucoup de chemin nous en sépare encore. Id„ pp. 290-291.
MARCEL ACHARD né en 1899 4 429
H n’y a pas besoin d’être musicien pour apprécier ma musique, au contraire... Je parle au cœur plus qu’à l’oreille. C’est ce qui explique mon succès. Car tout le monde a un cœur, et tout le monde n’a pas d’oreille. Jean de la Lune, acte I, sc. il (Clotaire) (Gallimard).
4 430
Ton frère, ça a été pour moi brusquement les histoires de domestiques dont vos lettres sont pleines : « Donne la clef à Emma, envoie un pneu à l’adresse d’Augustine. » Ton frère, c’est la confidence entre deux portes. C’est l’amie de pension qu’on a retrouvée. C’est la poste res tante... tout ce qu’il y a de douteux ou de coupable dans l’amour. Ibid., sc. vi (Richard).
tu es naturelle. Tu ne fais pas de frais. J’ai la meilleure part. Ibid., acte I, sc. vu (Jef).
4 433
Je déteste votre visage. H est joli, c’est entendu. Mais tout le monde est joli depuis dix ans. Vous êtes jolie comme n’importe qui. Nous irons à Valparaiso, acte I (Thérèse à Valérie) (La Table Ronde).
4 434
Ne disons surtout pas la vérité. Vous connaissez ma for mule : la vérité salit les puits. Ibid. (Gilles).
4 435
Ce qui fait souffrir le plus les hommes abandonnés, c’est qu’ils croient toujours revoir dans la rue la femme qui les as quittés. A cause d’une-silhouette, d’une démarche, ou d’une forme de visage semblable. Ibid. (Gilles). 4 436
Vous partez en laissant votre œuvre inachevée (a). Mais je serai là, moi. A côté de vos machines mangées par les arbres, je serai une vieille petite dame dont on dira : « Elle est du temps des Français. » Je témoignerai que nous étions là avant les autres et j’espère vivre assez longtemps pour voir passer le premier paquebot. Mademoiselle de Panama, acte III, sc. vr (Rosalie). 4 437
Vous ne pensez pas sérieusement qu’on a dérangé pour rien les forces invisibles. Nous sommes forcément réunis malgré votre orgueil, malgré ma pauvreté et même malgré ma bêtise. Que vous le vouliez ou non, vous ne pourrez pas oublier les nuages sur lesquels nous avons marché, le déluge qui a failli nous emporter ni l’arbre tordu sur lequel poussaient des bicyclettes. Colmette, acte III (Polo) (Gallimard). 4 438
On n’aime que les femmes qu’on rend heureuses. Auprès de ma Blonde, acte II (Frédéric} (La Table Ronde).
4 431
Je te remercie de ta jeunesse, Marceline, de ta gaîté, de ta coquetterie, parce que tu étais jeune, gaie et coquette sans mentir. Que tu l’aies été près de moi, c’est assez pour que je te remercie. Je ne veux accepter de toi que ce que tu m’as donné inconsciemment, pour être sûr de ne pas me tromper. Et je m’en contente. Ibid. (Richard).
HENRI MICHAUX né en 1899 4 439
Gardons-nous de suivre la pensée d’un auteur... D’ail leurs, qu’en sait-il de sa pensée ? Plume. Postface (Gallimard).
4 432
Et maintenant que je t’ai fait les reproches que tu mérites, je puis bien te dire que, malgré cela, je t’adore, mon amour (a). C’est qu’en effet tu n’es pas seulement adora blement jolie, mais tu sais l’être pour moi de la meilleure façon. Pour les autres, tu t’eSorces de le paraître davan tage. Tu souris trop ou tu as trop de mélancolie, suivant ton interlocuteur. Avec moi tu es naturelle, tu ne fais pas de frais. J’ai la meilleure part. Avec les autres, tu t’efforces d’être brillante, spirituelle, enjouée. Us n’ont de toi qu’un être factice que je ne reconnais pas. Avec moi, 4 432. (a) Jet à Marceline, endormie sur un canapé.
ARMAND SALACROU né en 1899 4 440
Moi, c’est dans mon âme que j’erre, épçidu sur les routesd’une intelligence en faillite, sans feu ni passion, à la recherche d’une idée qui ne serait pas truquée, et qui vaille ce que je vaux. Tour à terre, acte II (Pierre). Théâtre,. t. I (Gallimard).
4 436. (a) Aux Français qui partent après l’échec de leur tentative de percement du canal de Panama (février 1889).
auteurs d’expression française
4 441-4 457 4 441
4 450
Ce qu’il y a de médiocre en moi a trop vite séduit les hommes. Atlas-Hôtel, acte II (Albany). Théâtre,
R vous aime ! R vous aime ! Les mouches aussi aiment le lait, et les ours aiment-le miel. Le bel avantage d’être miel pour être dévoré par un ours. Votre âme est belle et elle se perd. La Terre est Ronde, acte II (Fra Silvio). Théâtre, t. IV.
t. II.
4 442
.
Quand je suis digne de moi-même, je ne suis curieux que des reflets de Dieu dans la lumière de ma vie ; je ne suis curieux que de la perspective de la mort qui nous conduit vers de mystérieux éclaircissements. Id., Notes sur le Théâtre. 4443
A quoi bon expliquer le passé ? Dieu est moins puissant sur les hommes que leur propre passé, définitif. Ce qui est fait, est fait pour l’éternité ! Mais, mon avenir intact... Une femme libre, acte I (Lucie). Théâtre, t. III. 4 444
.
4 451
Comprenez que vous n’êtes rien, et que ce qui fut avant ne fut rien, et ce qui sera après ne sera rien. Et rien n’existe, si ce n’est toi, clarté de Dieu ! Id., a~te III, sc. iv (Savonarole). 4 452
Si ma damnation étemelle devait payer votre entrée au Paradis, Luciana, je me damnerais pour votre salut et que vous pensiez encore à moi quand vous serez seule devant Dieu. Ibid.
Les curés sont consolés de ne pas être mariés, quand ils entendent les femmes se confesser. Ibid. (Adrienne). 4 445
Tu parlais de mon avenir, tu parlais de mon corps comme un paysan de son champ. Tous les hommes, avec les femmes, sont des paysans. Vous vous emparez de nous... Nous sommes votre bien pour notre éternité. Id., acte III (Lucie).
4 453
Vous parlez de trahison, on ne trahit pas ce qui n’existe plus. C’est autrefois qu’on se mariait pour fonder une famille, qu’on épousait sa femme pour l’éternité. Aujour d’hui, mon cher, nos femmes n’ont plus de religion... La toute petite morale qui leur reste, c’est « l’amour ». Et c’est le mot le plus incertain, le plus vague du vocabulaire humain. Histoire de rire, acte IL L’absence d’Adé
4 446
(Jules).
Tu n’avais même pas changé de nom, tu n’avais pas changé d’écriture, et ta lettre était là comme un meuble, comme un arbre, comme une pierre, — qui vous dit : « Je suis ce que je suis et ne peux pas être autre chose ! » L’Inconnue d’Arras, acte I (Ulysse). Théâtre, t. III. 4447
Où êtes-vous, mes grands-parents et les parents de mes grands-parents qui, à chaque génération, quatre par quatre, vous étendez, vous étendez jusqu’à m’entourer d’un horizon d’ancêtres ? Qu’ont-ils été, qu’ont-ils pensé les deux êtres qui, tous les vingt ans, à chaque printemps des générations, depuis Adam et Ève, ont mis au monde une petite fille qu’un petit garçon attendait, pour un jour faire naître ce dernier garçon ? Comme j’aimerais les interroger, pour retrouver au long de cette chaîne pathé tique, dans la main la forme d’un doigt, sur le visage le dessin d’une veine apparente, dans la violence d’un vieux chef le soüvenir d’une de mes colères d’enfant, et dans la terreur d’une paysanne violée, certaine jalousie... Ibid. (Ulysse).
4 448
Tout cela n’a plus de sens. Rien n’a plus de sens. Sauf la solitude et la mort. Un homme comme les autres, acte II (Madame Berthe). Théâtre, t. III.
4 454
Les morts sont immobiles dans notre cauchemar de vivants. Voilà notre enfer : la mort des autres ; on a beau recom mencer leur vie, jour par jour, pour changer, pour, modi fier, pour détruire une toute petite seconde ; dès qu’on y touche, tout s’écroule et se rebâtit d’un coup tel que c’était avant et tel que ce sera pour toujours. H n’y a pas de morts. Ce serait trop facile. Les morts, dans notre tête, ce sont des vivants qui recommencent toujours la même vie, seconde par seconde, dans notre cauchemar. Pourquoi pas moi ? Pièce en un acte (Ernest). Théâtre, t. VIL 4 455
L’existence d’une création sans Dieu, sans but, me paraît moins absurde que la présence d’un Dieu existant dans sa perfection et créant un homme imparfait afin dé lui faire courir les risques d’une punition infernale. Certitudes et incertitudes. Théâtre, t. VI. 4 456
Si l’humanité du Christ me rapproche de sa morale, c’est l’anthropomorphisme de la religion qui m’éloigne de Dieu. Comme m’éloigne de la cosmogonie catholique, en dépit de Noé et de Saint François d’Assise, l’inutilité des ani maux dans la création biblique. Comment mêler Ippéché et la rédemption à la vie et à la mort d’un poissoifaveugle des grands fonds marins ? /
4 449
Ibid.
L’enfer s’est éteint. Pourquoi alors parlent-ils encore avec les mêmes mots ? Nous n’avons plus la religion de notre morale. Alors il faut changer de morale, ou bien que Dieu revienne, que Dieu revienne. Id., acte III (Madame Berthe).
4 457
Pourquoi nous envelopper ainsi de ténèbres ? La vie est-elle une devinette ? Une loterie ? A quoi rime cette course douloureuse à travers ce labyrinthe noir où tout le monde trébuche et dont personne ne sort que1 dans
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AUTEURS D EXPRESSION FRANÇAISE
cun porte en soi sa grandeur du son abjection, eh rien ne s’ajoute ou ne se retranche à ce qu’il doit être. Le chiffre de nos jours, 4e partie, p. 224.
l’effroi de la mort ? Pourquoi tous ces mystères et tant ■de contradictions chez les prophètes ? Et ces incertitudes ? Ce jeu cruel ? Pourquoi tant de divinités si diverses expo sées à travers l’histoire et la géographie comme dans une dérisoire fête foraine ? Charles Dullin. Théâtre, t. VI.
ANDRÉ CHAMSON ,
4 458
né en 1900
Chaque nuit, je pose mon front sur ma vitre et l’ombre que j’ai devant moi m’entraîne plus loin que le vrai décor qui s’étend toujours devant ma fenêtre. Je retrouve le sentiment de l’immensité du monde et de la tragique unité du destin des hommes. J’entre en communication solennelle avec les espaces... Mais quels hommes sommesnous devenus ? Quel homme suis-je encore au milieu de ce désastre ? Un homme pareil à des millions d’autres, un homme qui n’a rien perdu puisqu’il lui reste l’espérance. Mais un homme fatigué, épouvanté par l’abîme devant lequel il colle son front... Je ne suis pourtant pas devenu fou ! Que notre cervelle est une petite machine résistante ! Je suis toujours disponible pour faire un homme. Je suis touj ours sensible à la tendresse, à la générosité et à la gran deur. Je peux redevenir ce que j’avais pensé pouvoir être. Le puits des miracles. Épilogue au milieu
« La grâce est la porte de la gloire » (Gallimard, 1954). 4 463
Tout être humain laisse pourtant comme un reflet de lui-même au-delà de son existence et notre corps a déjà glissé dans le néant qu’une ombre s’attarde encore sur. cette terre. Adeline Vénician, p. 213 (Grasset, 1956).
JULIEN GREEN . 4 464
n® en 1900
H y a (...) quelque chose de calme et de rassurant dans les premières heures d’obscurité, mais à mesure que la nuit avance et que tous les bruits de la terre se taisent, l’ombre et le silence prennent vite un caractère différent. Une espèce d’immobilité surnaturelle pèse sur tout et il n’est pas de mot plus éloquent que celui d’horreur pour décrire les moments qui précèdent la venue de l’aube. Adrienne Mesurât, lre partie (IV) (Plon). 4 465
C’est peut-être la plus grande consolation des opprimés que de se croire supérieurs à leurs tyrans. Id., lre partie, IX.
d’une nuit d’hiver, p. 229 (Gallimard, 1945). 4 459
4 466
J’ai passé plus de vingt ans à poursuivre la maîtrise de mon art. Je veux dire ma libération par rapport au métier, à l’outil, à la matière. Encore adolescent, je rêvais du jour où les résistances de la technique ne compteraient plus pour moi, où je dirai ce que je voudrais dire sans être suspendu aux difficultés de l’expression. J’imaginais que ce jour coïnciderait avec celui de la plénitude de mes forces. Fragment d’un liber Veritatis. lre partie,
C’est toute sa liberté qu’on abandonne à jamais lorsqu’on s’éprend d’un être ; le désir peut s’éteindre, la passion peut mourir tout à fait, mais il reste au fond du cœur quelque chose d’inaliénable que l’on peut donner mais non reprendre. L’homme qui aime a vendu son âme. Léviathan, lre partie (XI) (Plon).
p. 15 (Gallimard, 1946).
4 460
L’esprit de l’homme est quelque chose qui peut pourrir aussi bien que son foie ou ses reins. H doit y avoir de grandes épidémies morales, comme il y a des épidémies de peste ou de choléra. L'homme qui marchait devant moi. IIIe partie, p. 210 (Gallimard, 1948).
4 467
H y a une étrange satisfaction à toucher le fond du déses poir ; l’excès du malheur procure une espèce de sécurité, havre de grâce pour l’âme naufragée qui n’ose plus croire. Id., 2e partie. 4 468
Une vie humaine paraît presque toujours incomplète. Elle est comme un fragment isolé dans un long message dont elle ne nous livre qu’une faible partie, souvent indé chiffrable. 'Varouna. Préface (Plon).
4 461
4 469
On ne gagne jamais sur ce qu’on a de meilleur. Mais tout ce qu’on gagne avec ce qu’on n’a pas de meilleur, c’est fumée de fumée, et moins que rien. La neige et la fleur, pp. 274-275
H y a quelque chose de terrible dans le fait que nous ne pouvons changer rien à ce qui est accompli. Tant qu’un geste est dans l’avenir, et, pour ainsi dire, devant nous, nous pouvons le faire ou ne pas le faire, mais il suffit que, par l’injuste magie du temps, il/^asse derrière nous et que nous l’ayons accompli pow/qu’il soit désormais hors de toute atteinte. Les clefs de la mort.
(Gallimard, 1951).
4 462
C’est au cours de ces réunions que, pour la première fois de ma vie, j’ai compris ce que pouvait être la gloire... Une gloire éclatant au siècle des siècles, victorieuse de l’injus tice, éclairée par la modestie de l’âme, triomphante d’humilité. L’essentiel de ce que j’ai cru, au cours de mon existence, vient de cette révélation (...) Je crois toujours, comme je l’ai cru dans ce temps-là qu’un être ne vaut que ce que valent les dons qu’il a reçus en partage. Cha
4 470
On me croit pessimiste, mais ceux qui ne savent pas que je recherche avant tout le bonheur, la sainte joie de vivre, ceux-là ne me connaissent ni ne me comprennent pas du tout. Tout ce qui est triste me paraît suspect. Journal, 14 novembre 1929 (Plon}
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AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 471.
4 481
La voix suprême de notre temps, celle qui fait taire tout amour, tout génie, toute conscience, c’est l’horrible aboie ment du canon. Id., 18 février 1931.
U ne peut y avoir de progrès véritable qu’intérieur. Le. progrès matériel est un néant. Id., 22 mars 1943.
4 472
L’anticléricalisme et l’incroyance ont leurs bigots tout comme l’orth'ôdoxie. Id., 23 juillet 1945.
H est dur de remonter la pente de la spirale. Elle va cepen dant vers la mort et l’illumination. Même aux heures les plus sombres, quand tout espoir de se vaincre paraît dérai sonnable, il faut se souvenir qu’en haut, très loin, brille la lumière éternelle. Quoi que nous fassions, nous allons, parfois malgré nous, vers un bonheur dont notre esprit n’a aucune idée. A quoi bon regretter les ombres de cette terre ? Il faut penser avec courage, avec espoir, à la mort, au grand pays lumineux qui s’étend au-delà de la porte noire. Id., 8 décembre 1937. 4 473
11 faut aller au-delà de notre conception de Dieu, car Dieu est éternellement au-delà de tout. Id., 6 novembre 1938. 4 474
L’homme est libre, mais il est fait de telle sorte qu’il se croit prisonnier dans une geôle étroite. Comme il l’aime sa geôle! H l’appelle Fatalité, Religion, Destin, Patrie. Et comme il la déteste aussi ! H pense : « Je suis un pri sonnier qui rêve d’évasion. » Mais il n’y a ni prison ni prisonnier, il n’y a que la liberté des enfants de Dieu.
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4 483
H faut quelquefois se promener au fond de l’abîme. Même si je descends jusqu’en enfer le bras dè Dieu est assez long pour m’en retirer. H l’a dit en propres termes dans l’Écriture. Je sais qu’il est là. Et non seulement, je le sais, mais je le crois. Id., 31 mars 1950. 4 484
Le grand péché du monde moderne, c’est le refus de l’invi sible. Le clergé ne prêche plus les fins dernières. H nous parle de problèmes sociaux, ce qui est fort bien, mais presque jamais du paradis, du purgatoire, ni de l’enfer. On n’y croit plus. Je me demande ce que l’on croit. Id., 21 décembre 1954.
JACQUES PRÉVERT né en 1900 4 485
J’aime celui qui m’aime est-ce ma faute à moi si ce n’est pas le même que j’aime chaque fois. Paroles. Je suis comme je
Id., 20 décembre 1938.
4 475.
L’Évangile est un livre qui ne se fermera jamais et qui s’écrit tous les jours dans le cœur des contemplatifs. Id., 8 février 1939.
t. I,p. 438).
4 477
L’ordre véritable est fondé sur la prière, tout le reste n’est que désordre (plus ou moins bien camouflé). Le Moyen Age était un immense édifice dont les assises étaient le Pater, l’Ave, le Credo et le Confiteor. Tout ce ce qui est édifié sur autre chose ne peut que s’effondrer tôt ou tard dans la boue sanglante. Journal, 30 juillet 1940.
suis (Gallfinard).
ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY
4 476
Un plat autour duquel je vois trop de monde ne me tente pas. Journal sans date (Œuvres complètes,
’
.
1900-1944 4 486
'
H ne savait pas encore s’il souffrait parce qu’il suivait une pente et que l’avenir venait à lui sans qu’il eût à s’en saisir. Quand on s’abandonne, on ne souffre pas. Quand on s’abandonne même à la tristesse on ne souffre plus. Courrier Sud, 2e partie, X (Gallimard). 4 487
H y a dans toute foule (...) des hommes que l’on ne dis tingue pas et qui sont de prodigieux messagers. Et sans le savoir eux-mêmes. Vol de nuit, IV (Gallimard).
4 478
4 488
Que de gens lisent et étudient non pour connaître la vérité, mais pour augmenter leur petit moi ! Id., 25 mai 1941.
Le règlement (...) est semblable aux rites d’une religion, qui semblent absurdes mais façonnent les hommes. ,
Ibid. '
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Le plus grand explorateur sur cette terre ne fait pas d’aussi longs voyages que celui qui descend au fond de son cœur et se penche sur les abîmes où la face de Dieu se mire parmi les étoiles. Id., 20 mai 1942.
... Si la vie humaine n’a pas de prix, nous agissons tou jours comme si quelque chose dépassait en valeur la vie humaine... Mais quoi ? Id;, XIV.
4 480
La pensée vole et les mots vont à pied. Voilà tout le drame de l’écrivain. Id., 4 mai 1943.
4 490
H n’y a pas de fatalité extérieure. Mais une fatalité inté rieure : vient une minute où l’on se découvre vulnérable, alors les fautes vous attirent comme un vertige. Id., XV.
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AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
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4 491
4 501
Voyez-vous... dans la vie, il n’y a pas de solutions. H y a des forces en marche : il faut les créer, et les solutions suivent. Id., XIX.
Moi qui règne, je suis plus soumis à mon peuple qu’aucun de mes sujets ne l’est à moi (a).
4 492
Préparer l’avenir, ce n’est que fonder le présent (■••) Ceux-là s’usent dans l’utopie et les démarches de rêves, qui poursuivent des images lointaines, fruits de leur invention. Id., chap. lvi.
Victoire... défaite... ces mots n’ont point de sens. La vie est au-dessous de ces images, et déjà prépare de nouvelles images. Une victoire affaiblit un peuple, une défaite en réveille une autre. Id., XXIII. 4 493
La victoire organise, la victoire bâtit. Et chacun s’essouffle à porter ses pierres. Mais la défaite fait tremper les hommes dans une atmosphère d’incohérence, d’ennuis et par dessus tout, de futilité. Pilote de guerre, I (Gallimard). 4 494
Le temps me pétrit peu à peu. L’enfant ne s’épouvante point de former patiemment un vieillard. H est enfant, et il joue àses jeux d’enfant. Id., V. 4 495
Ibid. 4 502
4 503
Je connais les droits du temple (...) Mais je ne reconnais point les droits des pierres contre le temple, ni les droits des mots contre le poème, ni les droits de l’homme contre l’empire. Id., chap. lxxxix. 4 504
Dans ta liberté tu heurtes le voisin et il te heurte. Et l’état de repos que tu trouves c’est l’état de billes mêlées quand elles ont cessé de se mouvoir. La liberté ainsi amène à l’égalité, et l’égalité amène à l’équilibre, qui est la mort. Id., chap. xcn. 4 505
Car il m’est apparu que l’homme était tout semblable à la citadelle. H renverse les murs pour s’assurer la liberté, mais il n’est plus que forteresse démantelée et ouverte aux étoiles. Alors commence son angoisse qui est de n’être point. La Citadelle, chap. n (Gallimard). 4 496
Car j’ai découvert une grande vérité. A savoir que les hommes hésitent, et que le sens des choses change pour eux selon le sens de la maison (a). Id., chap. ni. 4 497
Foree-les (a) de bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu’ils se haïssent, jette-leur du grain. Id., chap. ix. 4 498
Mais par-dessus tout il m’apparut quelque chose d’impé rieux en ce qui concerne l’héritage des hommes, héritage que de génération en génération ils se transmettent (...) Moi je dis : il est bon de favoriser dans la cité la genèse des dynasties. Id., chap. xxn. 4 499
H m’est apparu qu’il ne fallait point soumettre celui qui crée aux souhaits de la multitude. Id., chap. xxm.
Si ton pouvoir tu le divises et le distribues entre tous, tu n’en tires pas le renforcement, mais la dissolution de ce pouvoir. Id., chap. xovn. 4 506
Le pouvoir, s’il est amour de la domination, je le juge ambition stupide. Mais s’il est créateur... , Ibid. 4 507
Car les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace (...) Et je ne connais rien au monde qui ne soit d’abord cérémonial. Car tu n’as rien à attendre d’une cathédrale sans architecte, d’une année sans fêtes (...) ni d’une patrie sans coutumes. Id., chap. cxxv. 4 508
Si je vous ai faits, l’un par rapport à l’autre, égaux et libres, rien ne changera par la mort et vous ne pleurerez point... Car s’il n’est point de hiérarchie, il n’est point de frères (a). Id., chap. cxxxn. 4 509
Je ne fonde point le respect de l’homme sur le partage de provisions dans une égalité haineuse (...) Tu trouveras l’égalité, une fois la marche inutile, à l’heure de la mort, quand Dieu engrange. \ Id., chap. oxovni.
4 500
Liberté et contrainte sont deux aspects de la même néces sité qui est d’être celui-là et non un autre (a). Id., chap. xlvi. 4 496. (a) C’est le fait de la naissance qui, dès l’origine, limite notre liberté. 4 497. (a) Les hommes. Ce n’est pas la liberté indéfinie, mais la contrainte raisonnable qui donne à l’homme le goût de la fraternité. 4 500. (a) La pensée de l’auteur est que ce sont les contraintes raisonnables qui donnent une forme à la liberté.
DANIEL-ROPS 4510
/
né en 1901
Toute inquiétude est vaine qui ne cherche pas à se muer en ordre, qui, sans espoir, n’aspire pas au repos. Le monde sans âme, p. 13 (Plon, 1932). 4 501. (a) La mesure de la contrainte est naturelle à celui dont le pouvoir est au-dessus de toute compétition. 4 508. (a) Aspect presque claudélien de la pensée de SaintExupéry. La suivante citation également.
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AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
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4 521
Nous ne savons ce qu’est l’âme, au juste. On ne l’apprend sans doute qu’une fois franchies les portes. Mais il y a une chose sûre, c’est que l’âme n’existe entièrement que sauvée. , Mort, où est ta victoire ? p. 170 (Plon, 1934).
Ne lis jamais une prose encore fraîche. Ne lis pas un livre qui vient de paraître. Mais laisse au temps qui est le grand trieur, le soin de faire sa tâche silencieuse qui est d’éli miner (...) Ne lis que ce qui t’émeut. Nouvel Art de Penser, p. 52 (Aubier, 1954.)
4 512
4 522
Le monde n’est pas encore dégagé de sa vieille peau. La misère et mus, p. 134 (Grasset,1935). 4 513
Échapperons-nous à l’abîme ? Notre sort est entre nos mains. r ■ Interview donnée à propos à’Éléments de Notre Destin, 1935. 4'514
Si tu n’as rien d’autre à offrir au Seigneur, offre-Iui seu lement tes fardeaux et tes peines. Missa Est. Offertoire (Fayard. 1949). 4 515
H est, dans la vie des hommes, des heures où la tension des événements semble répondre à celle de notre âme. Nocturnes, p. 33 (Grasset, 1956). 4 516
Alors que tout s’effondre, que tout se tait, que je ne sais plus ni ce que je suis, ni d’où je viens, ni où je vais, il reste une certitude, Seigneur : que le salut existe et qu’il a été acquis par votre sang. Id., p. 42. 4 517
Il est, dans la vie, des minutes suspendues, où il semble que le voile qui nous entoure et nous empêche de voir l’essentiel va enfin se déchirer, que nous allons prendre contact avec un univers totalement différent du nôtre et qui cependant abrite la véritable élucidation. Id., p. 176.
JEAN GUITTON né en 1901 4 518
L’incroyance moderne au lieu d’être un phénomène épars trouve appui à la fois dans la structure de la société moderne et dans la structure de la pensée elle-même. La Pensée moderne et le Catholicisme, t. I,
Dans cet univers où la profondeur se masque, et où on achète la perfection par des monceaux de déchet, je crois qu’il faut savoir perdre beaucoup de temps pour compatir. Le Fruit des heures perdues. La Vie spi rituelle, juillet-août 1935. 4 523
Trois grands thèmes dans l’histoire ont exprimé l’amour r le thème platonicien, le thème salomonien et le thème de Tristan. Chacun d’eux correspond à une civilisation : la grecque, la juive et la moderne. Ils donnent désormais comme les harmoniques de l’amour parmi les hommes. Essai sur l’amour humain, chap. ii (Aubier). 4 524
-
,
L’être de la femme ne concerne pas l’histoire (...) H est plus proche de la nature des choses. Son rôle est de mur murer « Que cela soit » quand on lui propose la peine, le silence et la gloire. Sa vocation est d’attendre, de suggérer et de répondre, d’être beaucoup plus que de faire. Id., chap. vm. 4 525’
Ceux qui nient Dieu le signalent par leurs silences obstinés ou par la révolte. Les négations, comme jadis les blas phèmes, dessinent son visage. L’absurdité de l’être sans lui est son rayonnement noir. Bientôt les pleins et7 les creux de l’absurde seront si bien définis qu’ils dessineront un vide, qui sera le moule de Dieu. Dialogues avec M. Pouget (1er dialogue) (Grasset). 4 526
Les âmes des prophètes sont des claviers dont les touches, pleinement libres et mobiles, reçoivent sans y opposer de résistance toutes les impressions de l’Esprit Saint et, sous son action, jouent dans le monde moral des airs dont l’harmonie plaît aux oreilles de Dieu et que surpassent seuls les chants que font retentir dans le même monde les Apôtres et les Saints que l’Église place sur les autels. Id., 3e dialogue (M. Pouget).
p. 43 (Éditions Provençales, à Aix).
ANDRÉ MALRAUX
4 519
Ce que nous prenons pour des passions, ce sont peut-être les résidus de nos échecs spirituels : les passions indi queraient, dans ce cas, les vertus que nous n’avons pas eu la force d’acquérir, alors que nous avions entendu l’appel. C’est pourquoi nous nous faisons souffrir : et voilà comment le mot passion a deux sens dont le second fait penser à la croix. Id., t. II, pp. 64-65. -4 520
Je voudrais que l’idée inspiratrice d’un philosophe soit parfois capable de descendre des neiges où elle est née et qu’elle vienne, comme une colombe, se poser sur la branche d’un arbre au milieu des hommes qui peinent. Id., t. V, p. 10,
né en 1901 4 527
Pour détruire Dieu et après l’avoir détruit, l’esprit euro péen a anéanti tout ce qui pouvait s’opposer à l’homme ; parvenu au terme de ses efforts, comme Rancé devant le corps de sa maîtresse, il ne trouve que la mort. La tentation de l’Occideni, p. 215 (Grasset, 1951).
4 528
Certes, il est une foi plus haute. Celle que propose toutes les croix des villages (...). Elle est l’amour et l’apaisement est en elle. Je ne l’accepterai jamais ; je ne m’abaisserai pas à lui demander l’apaisement auquel ma faiblesse m’appelle. Id., p. 217.
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AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
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4 529
4 540
Seul, le théâtre peut donner, autant que la cour d’assises, une impression de convention. Les conquérants, lre partie (Approches)
Un style mort, c’est un style qu’on définit seulement par ce qu’il n’est pas, un style qui n’est plus ressenti que négativement. Id., IL
(Grasset).
/
4 530
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L’espoir des hommes, c’est leur raison de vivre et de mourir. Id., 2e partie (Puissances).
Mourante ou non, à coup sûr menacée, l’Europe, toute chargée des résurrections qu’elle embrasse encore-semble se penser moins en mots de liberté qu’en termes de destin. Psychologie de l'Art, I. Le Musée
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Un homme avide de jouer sa biographie, comme un acteur joue un rôle. La Voie Royale, lre partie, I (Grasset). 4 532
La connaissance d’un être est un sentiment négatif ; le sentiment positif, la réalité, c’est l’angoisse d’être toujours étranger à ce qu’on aime. La condition humaine, 4e partie (Gallimard). 4 533
«
Au-dessous des attitudes de tout homme est un fond qui peut être touché, et penser à sa souffrance en laisse pres sentir la nature. Id., 5e partie. 4 534
Il est difficile d’être un homme. Mais pas plus de le devenir en approfondissant sa communion qu’en cultivant sa différence — et la première nourrit avec autant de force au moins que la seconde ce par quoi l’homme est homme, ce par quoi il dépasse, crée, invente ou se conçoit. Le Temps du Mépris. Préface (Gallimard). 4 535
Les mythes sur lesquels nous vivons sont contradictoires ; pacifisme et nécessité de défense, organisation et mythes chrétiens, efficacité et justice et ainsi de suite. Nous devons les ordonner, transformer notre Apocalypse en armée ou crever. C’est tout. L'Espoir, lre partie, II, 5 (Gallimard). 4 536
Le courage est une chose qui s'organise, qui vit et qui meurt, qu’il faut entretenir comme les fusils. Le courage individuel, ça n’est pas plus qu’une bonne matière pre mière pour le courage des troupes. Id., 2e partie, I.
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H n’y a pas cinquante manières de combattre, il n’y en a qu’une, c’est d’être vainqueur. Ni la révolution ni la guerre ne consistent à se plaire à soi-même. Id., 2e partie, II, 12. 4 538
L’homme sait que le monde n’est pas à l’échelle humaine ; et il voudrait qu’il le fût. Les noyers de l’Altenburg, 2e partie, III (Gallimard).
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Notre relation avec l’art, depuis plus d’un siècle, n’a cessé de s’intellectualiser. Le musée impose une mise en ques tion de chacune des expressions du monde qu’il réunit, une interrogation sur ce qui les réunit. Les voix du Silence (lre partie : le Musée Imaginaire, I) (Gallimard).
Imaginaire, III, p. 84 (Skira). 4 542
Toute création est, à l’origine, la lutte d’une forme en puissance contre une forme imitée. Id., La création artistique, III (Skira). 4 543
La découverte de l’art, comme toute conversion, est la rupture d’une relation antérieure entre un homme et le monde. Ibid. 4 544
L’obscur acharnement des hommes pour recréer le monde n’est pas vain parce que rien ne redevient présence au-delà de la mort, à l’exception des formes recréées. Id., La création artistique, VI. 4 545
Une civilisation qui veut défendre, non seulement les arts dans lesquels elle retrouve le sien, mais encore tout ce qu’elle peut défendre du passé, admet ou appelle l’idée qu’fl y a plus d’œuvres sur et sous la terre, que d’absolu dans sa philosophie. I Id., La monnaie de l’absolu, I (Skira). 4 546
'
Une civilisation de l’homme seul ne dure pas très long temps, et le rationalisme du xvine siècle finit par la rafale de passions et d’espoir que l’on sait : mais la culture de ce siècle ressuscitait tout ce qui renforçait son rationalisme, et la nôtre ressuscite tout ce qui renforce notre irrationalisme. Id., La monnaie de l’absolu, IL 4 547
Chaque soir de la saison des pluies, lorsque la brume chaude monte des flaques à travers les palmes ruisse lantes, le millénaire appel de la conque surgit des tours qui bleuissent; dans les ruelles religieuses où les mar chands s’éveillent sur leurs ballots d’herbes aromatiques, les hommes peints de cendre blanche sortent et les singes se couchent, comme au temps du Râmâyana... Mais ce n’est qu’un soir au siècle du déclin de l’Europeun soir parmi tant d’autres et tant d’autres déclins — et sur son éclat de nickel comme sur le sommeil des vaches sacrées voisines, le mugissement régulier de la conque fait des cendre une fois de plus la nuit védique (u). La métamorphose des dieux, t. I, lre partie. Introduction (Gallimard).
4 547. (a) A propos de la civilisation indienne. La première phrase de cette citation est relevée par Émile Henriot dans son feuilleton Uttéraire du 18 décembre 1957 dans le Monde avec le commentaire suivant : « Cette phrase pour moi digne de la plus grande prose française, et qu’on pourra lire et scander im jour dans l’anthologie de notre temps. •
239
4 548-4 564
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 548
MARCEL AYMÉ
... Une Vérité existe au-delà de l’apparence, [qu’]elle existe pour tout art aseré, quelle que soit la foi sur laquelle il se fonde. Ce sentiment qui a dominé la plupart des civili sations, a presque toujours échappé à l’Occident, qui le traduit dans son langage. L’apparence n’est pas plus l’illusion qu’elle n’est le rêve ; car à l’illusion s’oppose un monde concret, au rêve, le monde de la veille ; alors qu’à l’apparence s’oppose ce qui est au-delà de tout « concret ». Ibid. 4 549
Ah ! Monsieur, on ne se méfiera jamais assez de la poésie. Je parle de la vraie, celle qui consiste à dire des choses fausses ou à ne rien dire. Elle prépare immanquablement le règne de la confusion, de l’anarchie, et de toutes les déviations mentales et sentimentales. Le confort intellectuel, chap. n (Flammarion).
4 558
Si l’homme n’avait pas opposé à l’apparence ses successifs mondes de Vérité, il ne serait pas devenu rationaliste, il serait devenu singe. Et l’artiste a créé les images de Vérité comme l’homme a créé les dieux et le monde qu’ils éclairent. Ibid.
4 550
L’humanité n’avait connu que des mondes de l’art exclu sifs comme le sont les religions ; le nôtre est un Olympe où tous les dieux, toutes les civilisations s’adressent à tous les hommes qui entendent le langage de l’art (comme les sciences à tous ceux qui entendent le leur...). Chaque civi lisation connaissait ses hauts lieux, l’humanité est en train de découvrir les siens. Ibid.
4 551
Le seul domaine ou le divin soit visible est l’art, quelque nom qu’on lui donne. Id., 2e partie, L 4 552
né en 1902 4 557’
r
En réalité, il n’y a pas de littérature classique, ni de litté rature romantique. H y a, d’une part, la littérature saine, intelligible, dont les mots restent dans un rapport fidèle avec les objets qu’ils désignent et d’autre part la littérature viscérale, qui s’est donnée aux femmes et où le respect des mots, de la valeur propre a fait place au culte du flou, du vague, de l’étrange. “ Id, chap. ix. 4 559
Nos bonnes actions sont souvent plus troubles que nos péchés. Vogue la galère, acte III, sc. m (Le Capitaine) (Grasset).
4 560
Les meilleurs principes se recommandent plus par le succès que par les moyens mis à leur service. Ibid., sc. xiii (Le Lieutenant).
4 561
Les idoles deviennent des œuvres d’art, en entrant dans le monde de l’art que nulle civilisation ne connut avant la nôtre. L’Europe a découvert des sculptures africaines lorsqu’elle les a regardées entre Cézanne et Picasso, et l’art roman aux murs de ses églises ; la métamorphose du passé fut d’abord une métamorphose du regard. Id., Table analytique, lre partie. Introduction. 4 553
Le Musée transforme l’œuvre en objet, mais le Musée Imaginaire ajoute à tout vrai Musée la cathédrale, le tombeau, la caverne qu’aucun autre ne pourrait posséder. Ibid. 4 554
La création flamande, comme celle de Giotto, s’élabore dans une relation étroite et ambivalente avec la sculpture. Van Eyck ajoute la vierge à un peuple de Madones, non à un peupje de portraits. Avant d’être l’imitation d’une femme elle est une statue devenue tableau. Id., 3e partie, VI. 4 555
La forêt, c’est encore un peu du Paradis perdu. Dieu n’a pas voulu que le premier jardin fût effacé par le premier péché. Glérambard, acte I, sc. x (Le Moine) (Grasset).
4 562
L’humilité est l’antichambre de toutes les perfections. Id., acte II, sc. ni (Glérambard). 4 563
Celui qui demande la charité travaille plus pour son pro chain que pour lui-même. Le monde souffre de ne pas avoir assez de mendiants pour rappeler aux hommes la douceur d’un geste fraternel. Id., acte III, sc. vn (Glérambard).
ANDRÉ BERRY né en 1902 4 564
La culture nous apparaît donc d’abord comme la connais sance de ce qui a fait de l’homme autre chose qu’un acci dent de l’univers.
Messager selle ta monture, Prends ton sac et trotte bien sec, Franchis Seine et Loire en droiture, Laisse Tours et Poitiers avec. \ Dans Bordeaux, la cité follette, \ Tu viendras, tout moite et soufflant ; Messager, cours-t’en vers Odette, Porte-lui mon salut galant. Lais de Gascogne. Chanson du Messager
Allocution du 31 mai 1952 au Congrès de l’CEuvre du xxe siècle.
dépêché vers la petite Odette (Firmin Didot).
Non, il n’est pas vrai comme le croient les Hugo ou les Jaurès que l’homme devienne plus homme en devenant moins français (...) Pour le meilleur et pour le pire, nous sommes liés à la patrie. Allocution à la Salle Pleyel. Hiver 1948.
4 556
240
auteurs d’expression FRANÇAISE
4 565-4 577
4 570
premier et du plus profond des mouvements religieux, mais il s’agit d’un mouvement religieux déçu.
Tout homme est une histoire sacrée. Une somme de Poésie,
3e livre, 3e Inter lude : L’aventure de Jean de Flaterre (Gallimard).
4 685
Ibid.
Pour la joie d’un autre ! Être aimé par la terre, Être aimé par le vent, par toute la lumière, Être aimé d’une femme en un matin de mai !
4 695
Que fallait-il encor pour que ta joie fut pleine ?
Ce n’est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu’elle exige. x Id., p. 130.
Jé te veillais pensif d’une amitié sereine, Mais j’aimais ton amour parce que tu aimais. Id., 4e livre. Chroniques de
On me disait que quelques morts étaient nécessaires pour amener un monde où l’on ne tuerait plus. La Peste, p. 274 (Gallimard. 1947).
4 696
Tess. Cinq Poèmes d’Amphise.
4 697
4 686
Douze petits garçons jouaient à battre des bras Comme s’ils avaient des ailes ; Es souriaient entre eux de ces puérils ébats, Quand le plus beau s’est envolé. . Id., 4e livre. Fables de Jacques Borbage. Le plus beau jeu.
4 687
Tous les pays qui n’ont plus de légende Seront condamnés à mourir de froid. Id., 5e livre. La Quête
de Joie. Prélude.
\
Peut-on être un saint sans Dieu : c’est le seul problème concret que je connaisse aujourd’hui. • • Id., p. 279. 4 698
C’est ainsi, dans toutes les chambres d’hôtel, toutes les heures du soir sont difficiles pour l’homme seul Et voici maintenant ma vieille angoisse, là, au creux de mon corps, comme une mauvaise blessure que chaque mouvement irrite. Je connais son nom. Elle est peur de la solitude étemelle, crainte qu’il n’y ait pas de réponse. Le Malentendu (Jan) (Gallimard)
248
AUTEURS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 699-4 713
4 699
4 707
Quand on a beaucoup médité sur l’homme, par métier ou par vocation, il arrive qu’on éprouve de la nostalgie pour les primates. Us n’ont pas, eux, d’arrière-pensées. La Chute, p. 9 (Gallimard, 1956).
Les enfants ne réfléchissent que comme les miroirs : il leur faut le tain du respect. Tout système d’éducation (...) leur apparaît mal fondé, s’il n’embauche pas leur piété
Je vais vous dire un grand secret, mon cher. N’attendez pas le jugement dernier. U a lieu tous les jours. Id., p. 129.
4 708
filiale.
4 700
Id.,
4 701
U y a toujours des raisons au meurtre d’un homme. U est, au contraire, impossible de justifier qu’il vive. Id., p. 130.
4 702
Celui qui adhère à une loi ne craint pas le jugement qui le replace dans un ordre auquel il croit. Mais le plus haut des tourments humains est d’être jugé sans loi. Id., p. 139. 4 703
La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule qui met chaque objet en valeur. Id., p. 140.
PIERRE DANINOS 4 704
né en 1913
9 octobre 1956).
ZOÉ OLDENBOURG 4 705
4 709
Pauvre de cœur... voilà pourtant la vraie, la pire misère. La pire parce que la plus tenace ; la volonté permet de cultiver son esprit, d’acquérir de l’argent, de soigner son corps. Elle est bien moins efficace contre la misère des sentiments surtout quand celle-ci est héréditaire. La mort du petit cheval, II (Grasset). 4 710
Tout deuil craint sa fin et songe avec terreur au jour où succombera sa peine. Ainsi la haine craint par-dessus tout de se délivrer de soi, elle se remord la queue. M., XIX.
4 711
J’écris en me servant de mes observations, de mes souve nirs ; quant à la philosophie, j’en use seulement à dose homéopathique. C’est d’ailleurs la dose la plus efficace. Interview d’André Bourin dans les Nou velles Littéraires du 21 février 1957.
née 611 1916
Dès qu’on descend du plan métaphysique, tout devient en fin de compte assez moche. Les Réveillés de la vie, p. 268.
HERVÉ BAZIN 4 706
Au collège, il m’arrivera de trouver déserte une salle de classe surpeuplée de camarades anonymes, et je la. sentirai se remplir d’une intense présence à la seule entrée du pré fet d’études : ce n’est pas le nombre des vivants, c’est leur autorité qui meuble une maison. Id., chap. n.
~~~
Les hommes mettent dans leur voiture autant d’amourpropre que d’essence. Monsieur Voiture (le Figaro,
chap. vn.
116 611 1917
Les bourgeois semblent avoir besoin d’un nombre de pièces mutiles proportionnel à celui des hectares sur lesquels s’étend la domination de leurs redevances et de leurs chasses. Vipère au poing (chap. n) (Grasset).
FRANÇOISE SAGAN née en 1935 4 712
Le ciel était blanc sur la Seine assise entre ses grues, nomme entre ses jouets une enfant triste. Un certain sourire, p. 139 (Julliard, 1956). 4 713
Mais enfin quoi ? J’étais une femme qui avait aimé un homme. C’était une histoire simple; il n’y avait pas de quoi faire des grimaces; M,p.l89
CHAPITRE II .
CITATIONS D’EXPRESSION FRANÇAISE
CHAPITRE II
CITATIONS D’EXPRESSION FRANÇAISE
4 714
4 719
La quadrature du cercle (a).
Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens (a). 4 720
4 715
Le chemin de Damas (a).
_
Laissez passer la justice du Roi ! (a) 4 721
4 716
C’est là qu’est assis le Roi qui gouverne la douce France. R [Charlemagne] a la barbe blanche, la tête toute fleurie, La taille noble, la contenance majestueuse. La chanson de Roland. Trad. J. Bédier, v. 116, 8. 4 717
Ne plaise à Dieu ni à ses très saints anges Que par moi la France perde sa gloire. Plutôt la mort que la honte. Id. v. 1089,91. 4 718
En plein midi, il y a grandes ténèbres ; Plusieurs disent : « C’est la fin de tout, C’est la fin du siècle présent. » Ils ne savent pas ; ils ne disent pas vrai. C’est la douleur pour la mort de Roland. Id., v. 1431 et seq.
4 714. (a) Locution courante employée pour désigner un pro blème impossible à résoudre. Il consiste, étant donné une cir conférence dont on connaît le diamètre, à calculer le côté d’un carré qui aurait une surface rigoureusement égale à celle que limite la circonférence considérée. Ce problème était déjà célèbre dans l’antiquité. Anaxagore de Clazomène dans le temps oti il était en prison à Athènes (ve siècle av. J.-C.) écrivit un ouvrage sur ce sujet. Nombre de mathématiciens ont cherché à le résoudre. L’Aca démie des Sciences fut tellement importunée par leurs mémoires qu’en 1775 elle prit la décision de rejeter toute communication de ce genre. 4 715. (a) Allusion aux événements qui ont déterminé la conversion de Saint Paul. Celui-ci qui portait encore son prénom juif de Saül se rendait à Damas en 37 lorsque Jésus lui apparut aux portes de la ville, le terrassa, le rendit aveugle et lui dit : « Saül, Saül, pourquoi me persécutez-vous ? » (Actes des Apôtres, IX, 3-4). Le Chemin de Damas est une image qui symbolise une conversion subite.
C’est le chien de Jean de Nivelle qui s’enfuit quand on l’appelle (a). 4 722
Le quart d’heure de Rabelais (a). 4 719. (a) Cette phrase atroce a été attribuée à Arnaud Amalric (1150-? 1226), abbé de Cîteaux, légat du Pape, lors de la prise de Béziers au cours de la croisade contre les Albigeois (22 juil let 1209). B est à peu près certain que jamais le légat du Pape n’a prononcé ces mots qui ne figurent dans aucun récit de témoin oculaire. Ils ont été rapportés par un moine allemand, Césaire de Heisterbach, qui écrivit l’histoire delà croisade vers la.fin du xme siècle. U n’en reste pas moins que ces mots, prononcés ou non, symbolisent bien l’état d’esprit des croisés qui massacrèrent à Béziers seulement près de trente mille personnes, hérétiques ou non, y compris femmes et enfants. (Cf. Othon Guerlàc, Les citations françaises, p. 257.) 4 720. (a) Au Moyen-Age, certaines juridictions faisaient coudre des condamnés à mort, préalablement étranglés, dans des sacs qui étaient jetés à l’eau et qui portaient cette inscription. 4 721. (a) Le Père Anselme (1625-1694) raconte ainsi dans son HisMrégénéaloaique de la maison de France et des grands officiers de la couronne l’origine de cette locution devenue proverbiale. Jean II, baron de Montmorency (1402-1477), voyant que la guerre allait se rallumer entre Louis XI et le duc de Bourgogne, somma à son de trompe, ses deux fils, Jean de Nivelle et Louis de Fosseux, de quitter la Flandre où ils avaient des biens considérables et de venir servir le roi de France. Aucun d’eux ne se rendit à cette sommation. Leur père irrité les traita de chiens et les déshé rita quand ils eurent pris le parti du duc de Bourgogne. 4 722. (a) Allusion à une anecdote apocryphe que propagea Voltaire, dont Rabelais fut le héros. Se trouvant à Lyon, au retour d’un voyage à Rome, fort impécunieux et n’ayant pas les moyens de régler son auberge, le père de Gargantua fit confec tionner par le fÜs de l’aubergiste de petites étiquettes : « Poison pour faire mourir le roi », « Poison pour faire mourir la reine » qu’il apposa sur des cachets. Cette ruse le conduisit à Paris, entre deux argousins, sans bourse déliée et nourri. Voltaire ne croit d’ailleurs pas à l’historicité de l’histoire qu’il raconte. Selon R. Alexandre la source de cette anecdote serait un manuscrit latin Rabélaesina Elogia d’Antoine Le Roy, auteur du xvne siè cle. Cette locution est devenue proverbiale pour caractériser l’embarras extrême de quelqu’un qui doit régler une note dont il ne possède pas le montant. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 323.)
4 723-4 737
EXPRESSION FRANÇAISE
4 723
4 730
Sus ! Revenons à ces moutons. La Farce de Maître Paihelin,
Messieurs les Anglais, tirez les premiers (a).
acte III, sc. iv (le Juge). Éd. Fournier, 1872,
4 731
Ah ! la belle statue ! oh ! le beau piédestal ! Les Vertus sont à pied et le Vice à cheval ! (a)
p. 155. 4 724
Charbonnier est maître chez lui (a).
4 732
Cherchez la femme (a).
4 725
4 733
Un quart d’heure avant sa mort R était encore en vie (a).
Vous m’en direz tant ! (a) 4 734
4 728
Laver son linge sale en famille (a).
L’art de faire des vers, dût-on s’en indigner, Doit être à plus haut prix que celui de régner. Tous deux également nous portons des couronnes ; Mais, roi, je la reçus ; poète, tu la donnes (a).
4 735
Le mur murant Paris rend Paris murmurant (a). 4 736
(Attribué à Charles IX.). A Ronsard, w. 1-4.
A quelle sauce voulez-vous être mangés ? (a)
4 727 4 737
Un vent de Fronde A soufflé ce matin ; Je crois qu’il gronde Contre le Mazarin (a).
Veillons au salut de l’empire ! (a)
4 728
Si j’étais accusé d’avoir volé les tours de Notre-Dame, je commencerais par m’enfuir (a). 4 729
De par le Roi, défense à Dieu De faire miracle en ce heu (a). 4 724. (a) L’origine de cette phrase serait l’anecdote suivante : Le roi François Ier poursuivant un gibier s’égare à la chasse. Surpris par la nuit, il accepte l’hospitalité dans une hutte de charbonnier. Sans le reconnaître, celui-ci lui offre de partager son repas mais il s’assied le premier, à la meilleure place alléguant que : Par droit et par raison, Chacun est maître en sa maison. Le roi se fit reconnaître le lendemain, remercia le charbonnier et lui accorda le droit de chasse. Biaise de Montluc dans ses Com mentaires cite la réponse du charbonnier au roi : Chacun est roy en sa maison. Mme de Sévignédans une lettre à sa fille (8 avril 1676) dit, elle aussi : « Le charbonnier est maître à sa maison. > 4725. (et) Le sens de ces vers faisant partie d’une vieille chanson populaire rajeunie au xvni® siècle par La Monnoye, a été dénaturé. Monsieur d’La Palice est mort Mort devant Pavie... Ces vers, dans l’esprit de leurs auteurs, signifiaient que le maré chal de Chabannes s’était battu héroïquement jusqu’à la mort, ce que confirme l’histoire. 4 726. (u) Charles IX n’est probablement pas l’auteur de ces vers. C’est Sénac de-Meilhan, qui au xvme siècle, les a retrouva » le premier. D’autres historiens pensent qu’ils ont été écrits sous la Fronde. ' 4 727. (u) Un des innombrables libelles dirigés contre le Car dinal. 4 728. (a) La paternité de ce mot fait l’objet de contestations. L’un l’attribue au président Achille de Harlay (1639-1712), l’autre au Premier Président Guillaume de Lamoignon (16171677), un autre enfin au Conseiller d’État d’Ormesson (16161686). 4 729. (a) Vers d’un anonyme sur la porte du cimetière SaintMédard, fermé par ordre du cardinal Fleury en 1732 à la suite •des incidents des convulsionnaires.
/ 4 730. (a) Réponse probablement faite par le comte d’Anterroche (17057-1785), commandant des gardes françaises, le 11 mai 1745, sur le champ de bataille de Fontenoy à lord Charles Hay, commandant de la compagnie de tête des gardes anglaises, qui lui avait demandé : « Monsieur, faites tirer vos gens. » Le comte d’Anterroche, grièvement blessé, survécut et mourut à quatrevingts ans. Le maréchal de Saxe commandait l’armée française qui remporta une grande victoire sur l’armée anglo-hollandohanovrienne sous les ordres du duc de Cumberland. 4 731. (a) Ces deux vers sont dus à un poète anonyme qui les écrivit sur le socle de la statue équestre de Louis XV, inaugurée à Paris le 2 juin 1765 sur la place Louis-XV, future place de la Révolution puis de la Concorde. 4 732. (a) L’auteur de cette expression célèbre est contesté. On l’attribue parfois à Alexandre Dumas père qui l’a utilisée dans sa pièce Les Mohicans de Paris, acte II, sc. ni (1864). Elle est certainement plus ancienne car on la trouve déjà dans le jour nal d’un Américain séjournant à Paris en 1816-1817. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 232.) D’autres auteurs (notamment E. Genest dans Dictionnaire des citations fran çaises, p. 57) volent le père de cette expression célèbre en le lieu tenant général de police de Louis XV, M. de Sartine. 4 733. (a) L’auteur de ce mot est contesté. On l’a attribué à Anne d’Autriche répondant à Bautru prétendant qu’avec une somme considérable on obtenait ce qu’on voulait (Dictionnaire des citations, par E. Genest). D’autres auteurs suggèrent que l’auteur serait Marie Leezinska, femme de Louis XV, à qui on racontait une anecdote scabreuse. Enfin E. Fournier (VEsprit dans l'histoire) avance que cette phrase aurait été dite à la reine Marie Leczùiska-par l’abbé Terrasson à propos de certains juges accusés de'vénalité. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 214.) 4 734. (a) Balzac dans Eugénie Grandet attribue ce mot à Napoléon Ier. C’est une erreur. L’expression est plus ancienne et on la trouve déjà dans les Mémoires de Casanova (t. VIII, chap. xn). D’autres auteurs la font remonter à Voltaire qui l’aurait employée en parlant des Encyclopédistes (cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 216 et Emile Genest, Dic tionnaire des citations françaises, p. 182). 4 735. (a) Mot d’un auteur inconnu datant de 1785 au moment où les fermiers généraux inquiets de la contrebande qui se faisait au nez des gabelous de Paris obtinrent de Calonne, Contrôleur général des Finances, que des fortifications soient élevées autour de la capitale qui compliqueraient le travail des fraudeurs. 4 736 (a) Légende d’une caricature inspirée par la réunion des Notables organisée par Calonne en 1787. 4 737. (a) Ce n’est pas, comme on pourrait le croire, l’hymne national du Premier Empire. Les paroles de ce chant patriotique sont d’Ad. S. Boy et la musique extraite d’un opéra de Dalayrac, Renaud d'Ast. C’est un chant révolutionnaire composé en 1791 et qui connut un grand succès dès le début de la Révolution. Le I mot ■ Empire » est pris dans le sens ■ État ».
254
EXPRESSION FRANÇAISE
4 738-4 752
4 745
4 738
Tout homme a dans son cœur un cochon qui sommeille (a).
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, ça ira Les Aristocrates à la lanterne, Ah I ça ira, ça ira, ça ira, ça ira Les Aristocrates on les pendra (a).
4 746
Tel est le triste sort de tout livre prêté ; Souvent il est perdu, toujours i l est gâté (a).
4 739
Le peuple français ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire (a).
4 747
Les baïonnettes intelligentes (a).
Article IV du titre xxv de la Constitu tion de 1793.
4 748
4 740
Par les mœurs, le bon goût, modestement il brille Et sans danger la mère y conduira sa, fille (a).
Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous ! (a)
4 749
4 741
Tuer le mandarin (a).
L’assiette au beurre (a).
-
4 750 Jouer la fille de l’air (a).
4 742
C’est de la houe dans un bas de soie.
ou
4 751
Voilà les bêtises qui recommencent ! Les Pilules du diable (a).
Un bas de soie rempli de boue (a). (Sur Talleyrand.)
4 743
4 752
L’Amour est un égoïsme à deux (a).
Je suis leur chef, il fallait bien les suivre (a).
4 744
La garde meurt mais ne se rend pas (a). 4 738. (a) Refrain révolutionnaire. Composé probablement au début de 1790, sur une musique de Bécourt, violoniste à l’orchestre du petit théâtre des Beaujolais. Un chanteur ambulant, Ladre, est Fauteur des paroles. 4 739. (a) Cf. à ce sujet la citation 1 707 concernant le dia logue Claude Basire-Sébastien Mercier au sujet même de cet article à la séance de la Convention Nationale du 18 juin 1793. 4 740. (a) L’origine de cette phrase est douteuse. Elle est par fois attribuée à Vergniaud, au journaliste et pamphlétaire E. Loustalot. En tout cas, elle figurait en tête du célèbre hebdomadaire de L.-M. Prudhomme, Les Dévolutions de Paris, qui parut de 1789 à 1794. O. Guerlac (Les citations françaises, p. 269) suggère que la phrase ait été inspirée d’une exclamation simi laire de Dubosc de Montandré, pamphlétaire du xvni® siècle dans son libelle, Le point de Vovale. 4 741. (a) On attribue généralement, sur la fpi-de-Balzac (le Père Goriot) la paternité de ce mot à J.-J. Rousseau. C’est une erreur. H est plus probable que le véritable auteur soit Chateau briand : < Si tu pouvais par un seul désir tuer un homme à la Chine et hériter de sa forhine en Europe... consentirais-tu à for mer ce désir ? » Le génie du Christianisme, lre partie, livre VI, chap. il : « Du remords et de la conscience ». Balzac a dû croire avoir lu l’histoire du mandarin de Chine dans J.-J. Rousseau. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 325.) 4 742. (a)-Un des mots < historiques » dont la paternité est difficile à attribuer. Chateaubriand (Mémoires d* Outre-Tombe, t. V, p. 402) lui donne pour auteur lord Lauderdale, ministre anglais, violemment antifrançais. Sainte-Beuve (Causeries du Lundi, t. IV, p. 30) est moins affirmatif. On a prêté le mot à Lannes, à Lassalle, même à Napoléon qui l’aurait jeté au visage du prince de Bénévent après une violente altercation. Sauf preuve formelle contraire, l’opinion de Chateaubriand semble devoir être retenue. L’expression, en tous cas, vise Talleyrand. 4 743. (a) Cette parole est généralement attribuée à M“e de Staël. 4 744. (a) La paternité de cette phrase est douteuse. Elle ne fut vraisemblablement jamais prononcée par le général comte Cambronne sur le champ de bataille de Waterloo. De nombreux auteurs l’attribuent maintenant au général Michel. Elle figure néanmoins sur le socle de la statue que la ville de Nantes éleva au général Cambronne.
- 4 745. (a) Ce vers est souvent attribué à Charles Mônselet (1825-1888). Cette paternité est douteuse. Othon Guerlac (Les citations françaises, p. 235) lui donne pour auteur le sculpteur Auguste Préault (1809-1879). 4 746. (a) L’auteur de ce distique n’est pas déterminé avec certitude. Tantôt on l’attribue à Charles Nodier (1780-1844} (voir cit. 1 848), tantôt à Guilbert de Pixérécourt — le père du mélodrame — (1773-1844), tantôt encore à Théodore Leclercq (1777-1851) qui fut un auteur dramatique applaudi sous la Res tauration. 4 747. (a) Expression employée par un journaliste du Journal' des Débats le 10 août 1829, quand le ministère Polignac succéda à Martignac. « Ceux qui gouvernent maintenant voudraient être modérés qu’ils ne le pourraient pas... Iront-ils chercher un appui dans la force des baïonnettes ? Les baïonnettes aujourd’hui sont intelligentes ; elles connaissent et respectent la loi ». Bertin aîné, rédacteur en chef du journal, fut, pour cet article non signé, condamné à 6 mois de prison et 500 francs d’amende par le tri bunal correctionnel. Il fut acquitté par la Cour Royale d’Appel. L’auteur de l’article était Étienne Béquet. 4 748. (a) Devise du théâtre Comte (1825-1855) à Paris,, actuellement théâtre des Bouffes-Parisiens, rue Monsigny. 4 749. (a) Expression courante qui remonte probablement au premier quart du xixe siècle. Déjà en 1831, une lithographie de Charlet a pour légende : « C’est toujours les mêmes qui tiennent l’assiette au beurre. » En 1871, on chantait une chanson de Paul Burani : C'est pas toujours les mêmes Qu'auront l'assiette au beurre, 4 750. (a) Fuir, s’esquiver. En souvenir de la Fille de l'air, féerie des frères Cogniard et Raymond, représentée aux FoliesDramatiques le 3 août 1837. 4 751. (a) Cette féerie, représentée en février 1839 au cirque Olympique avec un immense succès?- était due à la collaboration de Ferdinand Laloue, Anicet Bourgeois et Laurent. La phrase ci-dessus en constituait, pourrait-on dire, le « leit-motiv ». Au IIIe acte, Magloire persécuté par les maléfices d’une fée puissante, cherche à allumer son cigare à une chandelle qui se met à tour noyer. Il s’écrie : « Voilà les bêtises qui recommencent. » En 1869, Blondeau et Monréal donnèrent aux Délassements comiques une revue intitulée : V'ià les bêtises qui recommencent. 4 752. (a) Ce mot a été attribué à Ledru-RoIIin. Mais ce n’est pas vraisemblable. Il est plus probable qu’il s’agit d’un mot do théâtre que l’on a sans justification sérieuse imputé à Ledru- . Rollin.
255
4 753-4 755
EXPRESSION FRANÇAISE
4 753
4 755
L’agriculture manque de bras (a).
— Vous voulez; donc faire de la France une caserne ? — Et vous, prenez garde d’en faire un cimetière (a).
4 754
Tout va bien, signé Canrobert (a). 4 753. (a) Cette locution proviendrait d’un rapport adressé au Ministre de l’Agriculture par M. de Raineville» Directeur de la ferme-école de la Somme» publié par le Moniteur Universel du 20 juillet 1850 et qui commençait par ces mots : « Les bras manquent à l’Agriculture dans un grand nombre de localités. » Cf. R. Alexandre, le Musée de la conversation, pp. 6, 7 et Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 326. 4 754. (a) Ce cliché date de là guerre de Crimée. R. Alexandre dans son Musée de la conversation en donne l’origine. En 1854, les nouvelles de la guerre de Crimée parvenaient en France et en Angleterre trop lentement. On décida de relier par un câble sous-marin Varna à Balaklava. Le 10 avril 1855, un vaisseau anglais partit du cap Kaliacra, à-vingt milles de Varna, pour poser un fil télégraphique. Celui-ci aboutissait près de Bala-
klava et mesurait 377 milles. C’était le plus long que le monde eût encore vu. Reproduisant une information du Globe (journal anglais), la Pairie du 28 avril 1855 annonçait : « La communication télégra phique de Varna avec la Crimée est complète. Tout va bien. » Canrobert était général en chef de l’année d’Orient, mais son nom ne figurait point dans la dépêche de Varna. Où la phrase citée ci-dessus a-t-elle paru pour la première fois ? Mystère. Personne ne nous l’a dit. 4 755. (a) Ce dialogue aurait été échangé entre Jules Favre et le maréchal Niel, Ministre de la Guerre, au Corps Législatif le 12 décembre 1867. La phrase de Jules Favre a été reproduite au Moniteur, Celle du Ministre n’y figure pas. A-t-elle été volon tairement supprimée ? Ou n’a-t-elle jamais été prononcée ? (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 283.) Il s’agissait de la nouvelle organisation de l’armée et de la création d’une garde mobile.
CHAPITRE III
CITATIONS D’EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
17
CHAPITRE III
CITATIONS D’EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
4 763
HOMÈRE 4 756
Zeus et vous autres, dieux, faites que mon fils [Astyanax] que voici soit comme moi distingué parmi les Troyens (a).
Quand parut Aurore aux doigts de rose qui naît de grand matin... (a).
4 764
ixe siècle av. J.-C.
Trad. J.-C. Labracherie. 4 757
Le soleil se couchait et toutes les rues s’emplissaient d’ombre (a). Id. 4 758
Chante la colère, déesse, du. fils de Pélée, Achille, colère funeste et qui causa mille douleurs aux Achéens ! Iliade, 1,1. Trad. E. Lasserre. 4 759
Avoir trop de chefs ne vaut rien ; qu’un seul soit chef, qu’un seul soit roi, celui auquel le fils de Cronos aura octroyé de l’être. .204. Trad. A. Bourgery.
4 760
H ne faut pas dédaigner les dons glorieux des immortels que seuls ils peuvent accorder et que personne ne peut refuser à son gré. Id., III, 65. Trad. J.-C. Labracherie.
Ibid. Trad. Ch. Georgin. /
Tous ensemble, nous ne valons pas le seul Hector. Id., VIII, 234. Trad. E. Lasserre. 4 765
Leur sort est sur le tranchant du rasoir (a). Id., X, 173. Trad.
Le plus sot s’instruit par l’événement (a).
Id.,
Le vocabulaire est un riche pâturage de mots (a). Id., XX,
C’est par l’adresse que vaut le bûcheron, bien plus que par la force. Id., XXIII, 313. Trad. J.-C. Labracherie. 4 769
Souviens-toi de ton p ère, Achille semblable aux Dieux ! (a) Id., XXIV, 485. Trad. E. Lasserre. 4 770
Attendez donc que j’aie fini ce voile (a). Odyssée, II, 98.
Trad. M. Dufour et J. Raison.
4 762
Ibid.
4 756. (a) Image très fréquente dans Y Iliade et VOdyssée. Notamment premiers vers des Chants II, VIII et XVII de YOdyssée. 4 757. (a) Expression souvent rencontrée dans les poèmes homériques. 4 761. (a) Prédiction attristée d’Andromaque à Hector, son époux. 4 762. (a) Hector à Andromaque, sa femme, rencontrée entre deux combats livrés aux Grecs.
249;
4 768
Mon pauvre ami, ta valeur te perdra ! (a) Id., VI. Trad.
Ah ! qu’un monceau de terre recouvre mon cadavre plutôt que d’entendre jamais tes cris et ta capture ! (a)
XVII, 32.
4 767
4 761
H. Berthaud.
P. Mazon.
4 766
4 763. (a) Prière d’Hector aux Dieux de l’Olympe. 4 765. (a) Expression signifiant que le moment critique est venu. 4 766. (a) Cf. Hésiode, les Travaux et les Jours, v. 218 : Pâtir rend le bon sens au sot. 4 767. (a) Cf. Hésiode, Les travaux et les jours, v. 403 : On perd son temps à cultiver les mots. 4 769. (a) Apostrophe de Priam à Achille, en lui demandant de lui rendre le corps de son fils Hector. 4 770. (a) Pénélope, femme d’Ulysse, éconduisait par ces mots les prétendants à sa main et au trône d’Ulysse pendant la longue absence de son mari. C’ést la célèbre « tapisserie » de Pénélope.
259
4 771-4 794
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
4 771
4 782
Quelle parole a franchi la barrière de tes dents ? (a)
Au chaume on reconnaît l’épi. Id., XIV,
Ibid, 230.
4 783
4 772
... l’Olympe où (...) est la demeure toujours stable des dieux. Ni les vents ne l’ébranlent, ni la pluie ne la mouille, ni la neige n’y tombe, mais toujours s’y déploie une séré nité sans nuage et partout y règne une éclatante blan-
24. Trad. Victor Bérard.
Je l’appelle mon grand ami, bien qu’il soit loin de moi (a). Id., XIV, 148. Trad. M. Dufour et J. Raison.
4 784
Le dieu mène toujours le semblable vers le semblable (a). Id., XVII, 218. Trad. Victor Bérard. 4 785
Je te remercie, ô reine ! Es-tu déesse ou mortelle ? (a) Id., VI, 149. Tract J.-C. Labracherie.
4 774 .
Petite aumône, grande joie (a). Id., VI,
Tel est l’esprit des hommes de la terre, semblable aux jours changeants qu’amène le père des hommes et des dieux. Id., XVIII, 136. Trad. J.-C. Labracherie. 4 786
208. Tract Victor Bérard.
4 775
De sa tête elle [Athéna] fit descendre ses cheveux en boucles, pareils à la fleur de jacinthe [ceux d’Ulysse]. Id., VI, 231. Trad. M. Dufour et J. Raison. 4 77S
Assurément un Dieu se trouve là ! (a) Id., XIX, 40.
Douce est la terre quand elle paraît aux yeux des naufra gés ! Id., XXIII, 232. Trad. M. Dufour et J. Raison. 4 788
H n’y a point de plus grande gloire pour les hommes que celle d’être brave par les pieds et par les bras. Id., VIII. Trad. Leconte de Lisie, p. 111 • (Lemerre, 1867). V
4 777
Si les dieux doivent te donner une vieillesse meilleure, nous pouvons espérer qu’un jour viendra où nous serons délivrés de nos maux (a). ' Id., XXIII, 288.
Les dieux ne dispensent point également leurs dons à tous les hommes, la beauté, la prudence ou l’éloquence. Ibid., p. 112. 4 778
.
HÉSIODE vrne siècle av. J.-C. 4 789
Tiens prêt pour ton ami le prix de son service (a).
Un sage compagnon n’est pas moins (...) qu’un frère. Ibid., p. 124.
4 779
Malheureux, souviens-toi de ta patrie, si toutefois il est dans ta destinée de survivre et de rentrer dans ta haute demeure et dans la terre de ta patrie (a). Id., X,p. 156. 4 780
Trad. R. Flacelière.
4 787
r
Ce sont mes regrets, mes soucis,'noble Ulysse, c’est la tendresse pour toi qui m’ont privée de la vie douce comme le miel ! (a) Id., XI, 201. Trad. J.-C. Labracherie.
Trad. J.-C. Labracherie. 4 790
Mettez ne fût-ce qu’un brin et répétez souvent ce geste, le tas sera bientôt grand (a). Id. 4 791
La route qui mène à la misère est plane. Les Travaux et les Jours, 288.
Trad. P. Mazon.
4 792
Un mauvais voisin est une calamité, un bon voisin un vrai trésor.
4 781
Ibid., 346.
Allons, viens ici, Ulysse tant vanté, gloire illustre des Achéens, arrête ton vaisseau pour écouter notre voix ! (a) Id., XII, 188. 4 771. (a) Locution souvent usitée dans les poèmes homériques quand un personnage a prononcé une parole qu’il eût mieux fait de garder pour lui. 4 773. (a) Premières paroles qu’adresse Ulysse à Nausicaa, frappé par la beauté de la jeune fille. Cf. Virgile, cit. 5 373 où le poète met des termes analogues dans la bouche d’Énée voyant Vénus, sa mère, qu’il ne reconnaît pas tout d’abord (Énéide, 1 327). 4 774. (a) C’est l’équivalent de notre : « Les petits cadeaux entretiennent l’amitié ». 4 779. (a) Ses compagnons à Ulysse qui séjourne chez Circé la magicienne depuis un an et qui paraît avoir oublié qu’il est attendu à Ithaque. 4 780. (a) Paroles adressées par la mère d’Ulysse à son fils descendu au royaume des morts afin de consulter le devin Tirésias sur sa destinée. 4 781. (a) Les Sirènes tentent de séduire Ulysse.
4 793
Gain mal acquis vaut un désastre. Ibid., 352.
4 794
C’est une pauvre économie que celle que l’on fait sur le fond de la jarre (a). Ibid., 369.
4 783. (a) Le porcher Eumée parle de son maître Ulysse parti pour la guerre de Troie et qu’il croit loin de lui. 4 784. (a) C’est notre « Qui se ressemble s’assemble ». Cette pensée a été reprise par Callimaque, les Origines, IX, 9-10. 4 786. (a) Télémaque, en apercevant une grande lueur sortir d’une maison, conclut à la présence d’Athéna. 4 788. (a) Pénélope à Ulysse enfin retrouvé. 4 789. (a) Cité par Plutarque, Vie de Thésée. 4 790. (a) Cité par Plutarque, Sur Véducation des enfants, XIII. 4 794. (a) « Des économies de bouts de chandelle. >
260
4 795-4 824
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 4 795
4 810
Qui se fie à une femme se fie aux voleurs.
Le juste milieu est en tout la meilleure chose. Ibid., 335.
Ibid., 375.
4 811
4 796
Pauvreté engendre impuissance.
Ne remets rien au lendemain ni au surlendemain. Ibid., 410.
4 797
Ibid., 392. 4 812
L’épreuve est la pierre de touche de l’homme vertueux.
Avoir le cœur à l’ouvrage.
Ibid., 417-8.
Ibid., 444.
4 813
Une jeune femme pour un vieillard, c’est une barque qui ne répond pas au gouvernail et que ne retient pas l’ancre.
ALEMAN vers 625 av. J.-C.
Ibid., 457-8.
4 798
L’expérience est le commencement de la sagesse. Fragment 109. Trad. E.
4 814 Diehl.
Une rose ne saurait naître d’un oignon. Ibid., 537.
4 815
Jeunesse et inexpérience égarent souvent le cœur.
THÉOGNIS
Ibid., 629-30.
590-530 av. J.-C.
4 816
4 799
Qu’il déverse ou qu’il retienne la pluie, Zeus ne plaît pas à tous les hommes (a). Poèmes éléqiaques. Trad. J. Carrière, 25-6. 4 800
Jamais ceci ne se fera : voilà de quoi il ne faut pas jurer (a). Ibid., 659. 4 817
\
En toutes choses, c’est la richesse qui peut le plus. Ibid., 718.
Un homme sûr vaut son pesant d’or et d’argent. Ibid., 77-8.
4 801
1 818 Avoir un bœuf sur la langue (a). Ibid., 815.
Obliger un méchant, c’est ensemencer la mer.
4 819
Ibid., 105-6.
4 802
Satiété engendre démesure. Ibid., 153.
4 803
Sous le joug de la pauvreté, la langue de l’homme reste enchaînée. ——~ Ibid., 177-8.
4 804
Qui oblige les méchants est peiné deux fois : il perd son argent et ne gagne pas de reconnaissance. Ibid., 955.
4 820
Grâce à la richesse, l’homme méchant passe pour ver tueux (a). Ibid., 1117,1118.
4 821
Mauvaise compagnie est source de maux.
Point d’ami pour l’exilé.
Ibid., 1169.
Ibid., 209.
4 822
4 805
Pour un mort, une couche de ronces vaut un tapis.
Habileté vaut mieux qu’intransigeance.
Ibid., 1193.
Ibid., 218.
4 806
4 823
Le malheur des bons fait le bonheur des méchants.
Jamais ne se mélangent l’eau et le feu. Ibid., 1245.
Ibid., 289.
4 807
Le lion lui-même ne se régale pas toujours de viande.
HÉRACLITE
Ibid., 293.
4 808
576-480 av. J.-C. 4 824
Avec les fous, je fais le fou (a). Ibid., 313.
4 809
Une sage lenteur a raison de la hâte (a). Ibid., 329.
4 799. (a) C’est notre « On ne peut contenter tout le monde et son père. » 4 808. (a) « Hurler avec les loups. » 4 809. (a) < Rien ne sert de courir, il faut partir à point. »
261
Si la félicité résidait dans les plaisirs du corps, nous dirions que les bœufs ont la félicité quand ils trouvent du foin à brouter. Fragments originaux. 3. Trad. S. Weil. 4 816. (a) 4 818. (a) à Colone, v. 4 820. (a) riches. »
« R ne faut jamais dire : Fontaine... » Cf. Eschyle, Agamemnon> v. 35. Sophocle, Œdipe 1 051. On dit en français : « U n’y a point de méchants
4 825-4 850
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 4 839
■1 825
Le soleil est nouveau tous les jours. Id.,
5. Trad. Solovine.
4 826
Si toutes choses devenaient fumée, les narines pourraient les distinguer. Ibid., 6.
4 827
Ne pas résister aux événements ni à plus fort que soi vaut mieux que lutter opiniâtrement contre des forces supé rieures. Id., Le Roseau et l’Olivier. 4 840
Pour les hommes, le travail est un trésor.
.
Id., Le Laboureur et ses enfants.
Tout ce qui rampe a pour partage les coups. Id., 10. Trad.
4 841 S. Weil.
Qui bien pâtit bien s’instruit (a).
4 828
Id.,
Ceux qui descendent dans les mêmes fleuves reçoivent constamment de nouveaux courants d’eau. Et les âmes aussi s’exhalent des substances humides. Id., 11. Trad. Solovine. 4 829
Si vous écoutez non pas moi, mais la Raison, il est sage de reconnaître que tout est un. Ibid., 49.
4 830
L’harmonie cachée vaut mieux que l’harmonie visible. Ibid., 53.
4 831
La route qui monte et descend est une et la même. Ibid., 59.
ANACRÉON
Le Berger et la mer.
4 842
Posséder sans jouir n’est rien.
Id.,
L’Avare.
4 843
Pour qui est décidé à agir injustement, il n’y a pas de défense, même juste, qui vaille. Id., Le Loup et l’Agneau. 4 844
Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite. Id., Les Enfants du laboureur. 4 845
Celui qui est mort est encore fort pour la vengeance, car la justice divine surveille tout et rendant à chacun suivant ses œuvres tient pour tous la balance égale. Id., Le Rat et la Grenouille.
560-478 av. J.-C. 4 832
Que me font à moi les Pléiades ? Que me fait la constel lation du Bouvier ? (a) Ode XVII. 10. Trad. Maurice Rat.
ÉSOPE
ARISTIDE 540-468 av. J.-C. 4 846
Mon ami, exposez seulement les torts qu’on vous a faits ; c’est votre affaire que je juge et non pas la mienne (a). Trad. J.-C. Labracherie.
vers 550 av. J.-C. 4 833
.------------_
R y à des serviteurs qui, même affranchis de la servitude, ne sont pas exempts des œuvres serviles. Fables. Les prêtres de Cybèle. S. n. de trad. (Hachette).
4 834
Vous aussi, humains, il vous arrive à votre insu d’être les propres auteurs de votre perte. Id., L’Ane portant du sel. 4 835
ESCHYLE 525-456 av. J.-C. 4 847
Le bonheur humain, s’il s’élève assez haut, ne meurt pas stérile ; de la prospérité naît un insatiable malheur. Agamemnon, 750 (a). Trad. P. Mazon. 4 848
La violence a coutume d’engendrer la violence. Id., 764. Trad. R.
Bailly
Les méchants croient vous faire beaucoup de bien en ne vous faisant pas de mal. Id., Le Loup et le Héron.
4 849
4 836 ‘
4 850
Se vanter auprès de qui vous connaît est pour faire rire à ses dépens. Id., Le lion et l’Ane.
Ah ! horreur, horreur ! Que vois-je ? N’est-ce point un filet d’enfer ? (a)
Qui n’est pas envié n’est pas digne de l’être. Id., 939. Trad.
P. Mazon
Ibid., 7114.
4 837
Pour bien des gens, malice est mère d’infortune. Id., La Femme et les Servantes. 4 838 .
En temps de révolution, les plus puissants ont besoin des plus faibles. Id., Le lion et le Rat. 4 832 (a) Contre les savants qui étudient le ciel avant de médi ter sur la condition de l’homme.
4 841. (a) Cf. la citation de l’Iliade, n° 4 766. 4 846. (a) Comme deux particuliers plaidaient devant Aris tide, l’un d’eux commença par dire que son adversaire avait fait bien du tort à Aristide. Celui-ci fit la réponse que nous citons. Rapporté par Plutarque, Vie d’Aristide dans Vies des hommes illustres. 4 847. (a) Agamemnon fait partie de la trilogie de l’Orestie, représentée en 458 av. j.-C. 4 850. (a) Cassandre prophétise l’assassinat d*Agamemnon tué dans sa baignoire à l’aide d’un filet qui paralysait ses mouve ments.
262
4 851-4 872
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 4 851
PINDARE
Apprends l’histoire de la cuve traîtresse et sanglante (a).
4864
521-456 av. J.-C.
Ibid., 1119.
Comme l’eau est le premier des éléments, comme l’or est la plus précieuse de toutes les richesses, ainsi Théron (a) a atteint par ses vertus, le comble du bonheur ; la gloire de sa maison touche les colonnes d’Hercule. Aller au-delà, c’est impossible au sage comme à l’insensé.
4 852
On fait le délicat dans les jours de bonheur. Id., 1205. Trad. J.-C.
Labracherie.
4 853
Ah ! triste sort des hommes : leur bonheur est pareil à un croquis léger; vient le malheur, trois coups d’éponge humide, c’en est fait du dessin. Id., 1327. Trad. P. Mazon.
Troisième Olympique. Trad. C. Poyard (Garnier).
4 865
Si un mortel jouit d’un bonheur sans mélange, si ses richesses sont suffisantes et s’il y joint la gloire, qu’il n’aspire pas à devenir dieu. Cinquième Olympique. Id.
4 854
Du succès les mortels ne se rassasient jamais. Id., 1331. Trad. J.-C. Labracherie. 4 855
La mort est plus douce que la tyrannie. Id., 1365.
4 866
Je verse aux héros triomphants le nectar de mes vers, présent des Muses, doux fruit de mon esprit, et je réjouis le cœur de ceux qui ont ceint la couronne d’Olympie et de Delphes. Heureux celui qu’entoure une glorieuse
Trad. P. Mazon.
4 856
On sait que l’exilé se repaît d’espérances. Id., 1668. Trad. J.-C.
Labracherie.
4 857
renommée ! (a)
H est bon d’apprendre à être sage à l’école de la douleur. Les Euménides (a), 520. Trad.
4 867
Septième Olympique.
C’est à la nature que nous devons tput ce qui est excellent. Beaucoup d’hommes, il est vrai, se sont efforcés de conqué rir la gloire (par la science, mais sans l’inspiration divine, les actions des mortels ne méritent que l’oubli. H y a des routes dans la vie qui mènent plus loin que d’autres, et une même passion ne nous entraîne pas tous vers cette perfection d’un si pénible accès (a). . Neuvième Olympique. Id.
J.-C. Labracherie. 4 858
La démesure est fille de l’impiété.
Id.,
Id.
531. Trad. P. Mazon.
4 859
C’est grand malheur que d’annoncer le premier les mal heurs (a). Les Perses, 253. Trad. Stickney. 4 860
4 868
Le malheur, une fois déchaîné, fait tout craindre alors que le bonheur rend aveugle.
Jamais le renard fauve et les lions rugissants n’échange ront entre eux leur nature. Douzième Olympique. Trad. A. Puech.
-------- Ibid., 596.
4 869
4 861
Mais il y a une mesure en toutes choses, et savoir la saisir à propos est la première des sciences.
La parole guérit la colère. Promethée,
377. Trad. R. Bailly.
Treizième Olympique. Trad. C. Poyard.
THÉMISTOCLE
4 870
525-460 av. J.-C. 4 862
C’est que les lauriers de Miltiade m’empêchent de dor mir (a). Trad. J.-C. Labracherie.
4 863
Frappe mais écoute (a). 4 851. (a) Cassandre fait allusion à la baignoire où Agamemnon fut assassiné. 4 857. (a) Les Euménides font également partie de la trilogie de VOrestie. 4 859. (a) C’est-à-dire jouer le rôle de Cassandre. 4 862. (a) Réponse de Thémistocle à ceux qui le voyant pensif après la bataille de Marathon, lui demandaient la cause de sa mélancolie. Ces mots sont restés le symbole d’une noble émulation. Miltiade fut le général athénien vainqueur des Perses à Marathon. Cité par Plutarque dans la Vie de Thémistocle dans Vies des hommes illustres. 4 863. (a) Le Spartiate Eurybiade étant opposé à livrer la bataille de Salamine, leva son bâton de commandement sur Thémistocle partisan d’engager le combat. Calme au milieu des clameurs, Thémistocle l’arrêta par ce mot fameux. Cité par Plutarque, Vie de Thémistocle dans Vies des hommes illustres.
Le premier de tous les biens, c’est une heureuse fortune ; le second, c’est une bonne renommée ; et celui qui les rencontre et les saisit tous deux ceint son front de la plus éclatante couronne. Première Pythique. Id. ISTL O mon âme, n’aspire pas à la vie immortelle, Mais épuise le champ du possible (a). Troisième Pythique. Trad. P. Valéry. 4 872
Les dieux et les hommes ont une même origine ; une seule mère donna la vie à ces deux races. Ce qui établit entre 4 864. (a) Théron, tyran d’Agrigente, vainqueur à la course des chars de la 76e Olympiade (476 ,av. J.-C.) à qui Pindare a dédié cette 3e Olympique. 4 866. (a) Cette Olympique fut gravée en lettres d’or sur le marbre des temples. 4 867. (a) Cette ode est dédiée à Épharmoste d’Oponte, vain queur à la lutte (81e Olympiade, 456 av. J.-C.). C’était un cham pion chevronné, de stature particulièrement athlétique. 4 871. (a) Ces deux vers de Pindare ont été placés par Paul Valéry en épigraphe au Cimetière marin (Charmes).
263
4 872-4 892
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
elles une certaine différence, c’est que l’homme est sans force, tandis que le ciel d’airain dure éternel et immuable. Nous avons encore quelque ressemblance avec eux par la forme de notre corps, et par notre haute raison ; mais nous ignorons vers quel but l’inflexible destin nous entraîne nuit et jour. Sixième Néméenne. Trad. C. Poyard. 4 873
Les gras sillons ne produisent pas de moissons sans relâche, et les arbres ne se couvrent pas chaque année de fleurs odorantes qui promettent d’égales richesses. Tout varie dans la nature, et la Parque impose les mêmes lois aux mortels. Jupiter lui-même ne nous donne pas d’assurés présages. Onzième Néméenne. Id.
Il [l’amour] passe la nuit sur les joues délicates des jeunes filles (a). Id., 783, 4. Trad. R. Flacelière. 4 882
Se tromper est le fait de tous les hommes (a). Id., 1023. Trad. P.
Masqueray.
4 883
Le savoir est de beaucoup la portion la plus considérable du bonheur. Id., 1328. Trad. J.-C. Labracherie. 4 884
Je vois que tous, tant que nous sommes, nous ne sommes rien de plus que des fantômes ou des ombres légères (a). Ajax, 124. Trad. Maurice Rat. 4 885
LÉONIDAS
Le silence dorme aux femmes de la considération. Id., 293. Trad. R. Bailly.
505 (?)-480 av. J.-C. 4 874
Tant mieux, nous combattrons plus commodément à l’ombre (a). 4 875
Camarades, il faut dîner ici comme des gens qui souperont chez Pluton (a).
4 886
La vie la plus douce, c’est de ne penser à rien. Id., 552. Trad. Maurice Rat. 4 887
Des cadeaux d’ennemis sont toujours funestes (a). Id., 665. Trad. P. Masqueray. 4 888
SOPHOCLE 495-405 av. J.-C. 4 876
Il est clairvoyant, il sera aveugle ; il est opulent, il sera misérable et s’en ira sur la terre étrangère en tâtant le chemin avec son bâton (a). Œdipe-Roi (&), 454. Trad. P. Dumoulin. 4 877
4 881
________ .
Quand il s’agit d’un mortel, il faut attendre sa dernière journée avant de l’appeler heureux. Id. (dernier vers). Trad. Georgin. 4 878
Ce n’est pas d’aujourd’hui ni d’hier mais de toujours qu’elles vivent et nul n’en connaît l’origine ! (a) Antigone, 456, 7. Trad. J.-C. Labracherie. 4 879
Je ne sais partager que l’amour, non la haine ! Id., 523. Trad. P. Dumoulin. 4 880
Pour un homme, fût-il savant, même s’instruire et ne pas s’obstiner n’a rien d’humiliant. Id., 710. 4 874. (a) Attribué au roi de Sparte à qui les Perses s’étalent vantés de. pouvoir couvrir le soleil de leurs flèches. L’historien romain Valère Maxime cite ce mot dans ses Faits et dits mémo rables. Trad. M. T. Baudement, HT, 7. 4 875. (a) Léonidas aux Thermopyles exhorte ses compagnons au combat sans leur cacher qu’ils vont à leur perte. Cité par Valère Maxime dans ses Faits et dits mémorables, IV, 4. 4 876. (a) Paroles de Tirésias par lesquelles il prédit à Œdipe es infortunes qui le frapperont. 4 876. (ô) Œdipe-Roi fut représenté en 430 av. J.-C. 878. (a) Antigone oppose aux périssables édits des gouverants les lois divines et éternelles qui sont inscrites dans les nsciences humaines.
Bs sont beaucoup, hélas! qui aiment aujourd’hui et demain haïssent. , Id., 1359. Trad. J.-C. Labracherie. 4 889
C’est une sagesse vieille comme le monde qui dit que de toute vie mortelle il faut attendre la fin pour affirmer qu’elle fut heureuse ou malheureuse. Les Trachiniennes. Prologue. Trad. R. Pignarre (Garnier). 4 890
Grande est la force à quoi Cypris [Vénus] doit sa vic toire ! (a) Id. Trad. R. Flacelière. 4 891
Cypris, enfant, n’est pas seulement Cypris, mais on peut lui donner bien d’autres noms. Elle est Èadès («), elle est la vie impérissable, elle est une furie insensée (&). Fragments. Id. 4 892
Tout est bruit pour qui a peur. Id.
Trad. J.-C. Labracherie.
4 881. (a) Cité par Plutarque dans le Dialogue de l’amour. 4 882. (a) Xénophon, Cgropédie, V, 4,19 et Lucien, Demonax, 7. C’est le dicton errare humanum est des Latins. 4 884. (a) Ajax fut représenté en 450 av. J.-C. 4 887. (a) Virgile reprendra cette pensée dans l’Énéide : Timeo Danaos et doua ferentes. (Cit. 5 380). 4 890. (a) Cité par Plutarque dans le Dialogue de l’amour. 4 891. (a) Dieu des enfers, fils de Kronos. 4 891. (Z>) Cité par Plutarque dans le Dialogue de l’amour.
264
4 893-4 915
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
EURIPIDE 480-405 av. J.-C.
i 893 L’amour, oisif lui-même, est né pour les oisifs (a). Fragmenis. Trad. R. Flacelière. i 894
Même d’un rustre, Amour saura faire un poète (a). Id. Trad. R. Flacelière. 4895
Celui qui d’aventure se prend pour un grand homme, le premier prétexte l’abattra complètement (a). Trad. M. Rat.
4 896
Qui sait si vivre est ce qu’on appelle mourir et si mourir c’est vivre ? (a) Id. 4 897
l’homme de coeur est celui çjui se fie jusqu’au bout a l’espérance. Désespérer, c’eSt lâcheté. Hercule furieux (Amphitryon). Trad. L. Humbert.
4 906
Essayer de lutter contre les maux envoyés par les dieux, c’est faire preuve de courage, mais c’est aussi folie : jamais personne ne pourra empêcher ce qui doit fatale ment arriver. Id. (Mégara). 4 907
C’est en effet pour les mortels le gage certain d’une grande félicité que de voir grandir dans la maison paternelle une florissante jeunesse, qui transmettra à d’autres enfants les richesses reçues en héritage. C’est un soutien dans l’adversité, une joie dans la bonne fortune, le salut pour la patrie attaquée par l’ennemi. Ion (Le chœur). Id. 4 908
Je hais le sage qui n’est pas sage pour lui-même (a). 4 898
L’amour de soi passe chez tout le monde avant l’amour du prochain. Médée (a), 85.
Celui dont la maison est accablée par le malheur doit prendre confiance s’il honore les dieux. Les bons finissent par recevoir les récompenses qui leur sont dues ; les méchants ne sont pas nés pour être heureux. Ibid.
4 899
4 909
Aux vrais amis tout est commun. Andromanie,
Je hais le secours d’amis tardifs. Rhésos (Hector).
377. Trad. Méridier.
Trad. Leconte de Lisle (Lemerre, 1884, p. 100).
4 900
Montrons-nous follement amoureux de tout ce qu’on voit briller sur cette terre parce qu’une autre vie est de nous inconnue. Hi/ppotyte, 193. Trad. R. Flacelière. 4 901
C’est un poids bien lourd pour un seul cœur de souffrir pour deux ! ~~~ Id., 258. Trad. Stickney. 4 902
Une conscience trop fine est plutôt un mal qu’un bien et nuit à la santé de l’âme. Id., 261. 4 903
Ne vois-tu pas quelle déesse est Aphrodite ? Elle sème la vie, elle donne l’amour à qui nous devons tous sur terre la naissance. Id., 449-450. Trad. R Flacelière. 4 904
Ce qui commence mal finit mal. Fragment, n° 32 de la tragédie perdue Éole. Trad. A. Nauck.
4 905
Le malheur lui-même finit par se lasser; les vents ne soufflent pas toujours avec la même violence ; le bonheur des heureux a un terme. Tout passe, tout se modifie; 4 893. (a) Cité par Plutarque dans Dialogue de l'amour, 13. 4 894. (a) Cité par Plutarque dans Dialogue de l'amour. 4 895. (a) Cité par Stobée dans de Superbia, p. 187. Stobée est un compilateur grec né en Macédoine (450-500 ap. J.-C.). 4 896. (a) Cité par Stobée, Sermon 119, p. 609. 4 897. (a) Traduction donnée par Montaigne d’un vers d’Euri pide prîs dans Stobée, III. 4 898. (a) Mêdée fut représentée en 431 av. J.-C.
4 910
H est insensé celui des mortels qui dévaste les villes, les . temples, les sépulcres sacrés des morts, et en fait une solitude. H périra bientôt lui-même. Les Troyemes (Poséidon). Trad. Leconte de Lisle (Lemerre, 1884, p. 14Q). 4 911
Le sage doit fuir la guerre ; mais si elle éclate, il doit, pour l’honneur de sa patrie, mourir bravement ; mourir lâchement est une honte. Id. (Cassandre). Trad. L. Humbert. 4 912
La pitié est naturelle chez les hommes, moins chez ceux qui sont grossiers que chez ceux qui ont l’âme cultivée ; cette culture même les fait souffrir davantage. Éleetre (Oreste). Id. 4 913 Le caractère, voilà ce qui dure, et non pas la fortune ; l’une reste toujours avec nous et triomphe du malheur ; mais la fortune injuste, compagne des méchants, s’envole des palais, après avoir jeté un édat éphémère. Id. (Electre). Id. 4 914
Toi, qui sous la chevelure des arbres qui t’abritent, trouves des portiques et des sièges, toi, poète mélodieux, rossignol, oiseau de larmes, je t’appelle ! Hélène, 1107. Trad. Stickney. 4 915
Insensés, vous tous qui cherchez la gloire des combats et croyez par les lances guerrières faire cesser les douleurs des mortels ! Id., 1151. Id.
265
4 916-4 934
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
4 91G
4 927
Zens ? Qui est Zeus ? Je n’en sais rien que par ouï-dire. Mélanippe enchaîné (a). Trad. R» Flacelière.
L’année a perdu son printemps (a).
Id.,
VII, 162.
4 917
4 928
Avec un esprit modéré qui sait, comme il convient aux mortels, rendre l’hommage dû aux dieux, on est assuré de mener une vie pleine de douceur. J’aime une science qui n’excite pas l’envie. Il y a un bonheur durable à mener jour et nuit une vie qui n’a d’autre objet que la piété et la vertu et à honorer les dieux en rejetant tout ce qui est contraire à la loi. Les Bacchantes (Le chœur). Trad.
Ici contre trois cents myriades ont combattu quatre mille hommes du Péloponèse (a). Id., VII, 328. Trad. J.-C. Labracherie.
'
4 929
O étranger, va dire aux Lacédémoniens qu’ici nous gisons, ayant obéi à leurs ordres (a). Ibid. Trad. P. Giguet.
L. Humbert.
4 918
ALCIBIADE
Heureux qui échappé à la fureur des flots a port ! Heureux aussi qui a triomphé de ses Les hommes l’emportent l’un sur l’autre, par sur la puissance ; mais tous se bercent de nulle qui aboutissent à la fortune ou s’évanouissent
touché au épreuves ! la richesse espérances en fumée !
450-404 av. J.-C. 4 930
Passe maintenant, si tu veux (a). Trad. J.-C. Labracherie.
Ibid.
ARISTOPHANE
4 919
Les Dieux accomplissent bien des choses contre notre espérance ; et celles que nous espérons ne s’accomplissent pas. Un Dieu donne aux choses une fin imprévue. Id. (fin) (Le Chœur). Trad. Leconte de Lisle (Lemerre, 1884, p. 257). 4 920
Je consens qu’on me précipite dans la mer du haut du rocher de Leucade, pourvu qu’auparavant on me laisse m’enivrer à mon aise et faire rayonner la joie sur mon front. Bien fou qui n’aime pas à boire, car le vin nous remplit d’une voluptueuse ivresse... Le vin nous invite à la danse et nous fait oublier nos maux. Le Cyclope (Silène). Trad. L. Humbert.
450-386 av. J.-C. 4 931
O paix si regrettée-, seule tu soutenais ceux qui usaient leur vie à cultiver la terre. La Paix (et). Trad. J. Boitel et E. Jolivet. 4 932
Tu étais le gâteau de froment des laboureurs, tu étais leur salut (a). , Id. Trad. J.-C. Labracherie. 4 933
Faire le sybarite (a).
Id.,
344.
4 934
Faire marcher droit un crabe (a).
HÉRODOTE
Id.,
1083.
480-425 av. J.-C. 4 921
En même temps qu’elle quitte sa chemise, une femme se dépouille de sa pudeur. Histoires, I, 8. Trad. Ph.-E. Legrand. 4 922
On ne doit s’occuper que de ce qui nous regarde. Ibid. 4 923
On ne guérit pas le mal par le mal. 4 924
Id.,
III, 53.
Dieu ne laisse personne d’autre que lui-même s’enor gueillir. Id., VII, 10. Trad. M. Rat. 4 925
La divinité se plaît à rabaisser ce qui s’élève trop. Ibid. Trad. R. Bailly. 4 926
Quand on commence, on ne sait pas comment ça finira. Id., VII, 51. 4 916. (a) Mélanippe enchaîné est une tragédie perdue. Le vers cité est reproduit par Plutarque dans le Dialogue de l’amour,
4 927. (a) Il s’agit de la perte de ce qui est particulièrement brillant, utile ou précieux. Cf. la même expression dans Rhéto rique d’Aristote (1 365 a) à propos de jeunes soldats tués à la guerre. 4 928. (a) Inscription gravée sur lé monument élevé aux sol dats grecs tués aux Thermopyles avant que le roi de Sparte, Léonidas, eût congédié ses alliés. La myriade est de dix mille hommes. L’armée des Perses se serait donc élevée à trois millions d’hommes. Cela paraît beaucoup. 4 929. (a) Inscription gravée sur le rocher des Thermopyles en l’honneur des Spartiates, sous les ordres de Léonidas, tués au cours du combat contre les Perses. 4 930. (a) Mot d’Alcibiade enfant qui, jouant aux osselets, se jeta devant la voiture d’un charretier qui prétendait passer à l’endroit même où il jouait. Cité par Plutarque, Vie d’Alcibiade dans Vies des hommes illustres. 4 931. (a) La Paix fut représentée en 421 av. J.-C. 4 932. (a) Le Chœur s’adresse à la paix revenue parmi les Athéniens. 4 933. (a) En français « mener une vie de sybarite ». Les Syba rites sont les habitants — ou les natifs — de Sybaris, ville de l’Italie méridionale, fondée par les Grecs au vme siècle av. J.-C. Elle fut une des villes les plus importantes de la Grande-Grèce et s’enrichit par le commerce. Les citoyens devinrent efféminés et voluptueux. Ils proscrirent les coqs dont le chant les éveillait le matin ainsi que les artisans qui faisaient trop de bruit en tra vaillant. Ils furent détruits par les armées de Crotone. Sybaris était située dans l’actuelle province de la Calabre sur le golfe de Tarente. Crotone (actuellement Cortone) est également dans la province de Calabre, un peu plus au Sud. 4 934. (a) Ce qui est impossible.
266
4 935-4 955
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 4 935
4 947
Rendre lisse un hérisson (a).
R faut regarder sous chaque pierre pour n’être pas mordu par un scorpion. Les Thesmophories, 528.
Id.,
t 936
1086.
Chercher un sentier quand la route est là («)• Les Nuées (b), 4 937
4 948
Ce qui est juste est du ressort aussi de la Comédie. Les Achamiens (a), 500.
75.
Jamais je n’aurais pu démêler les choses célestes si je n’avais suspendu mon esprit et confondu ma pensée subtile avec l’air (a). Id., 228-230. Trad. J.-O. Labracherie.
4 949
C’est clair même pour un aveugle (a). Ploutos,
4 938
48.
4 950
Cuire une pierre (a).
Rien n’est plus poltron que la richesse.
Les Guêpes, 280.
4 939
Id.,
203.
4 951
Écrire sur l’eau (a). 4 940
Trad.
J.-0. Labracherie.
Id.,
Où l’on est bien, là est la patrie. Id. (a), 1151.
280 (commentaire).
Venez, pauvres petits, jappez, priez, suppliez, pleurez (a). Id., 422. Trad. J. Boitel et E. Jolivet.
Trad. J.-0. Labracherie.
EUPOLIS
4 941
446-412 av. J.-C.
Un seul buisson ne peut pas nourrir deux rouges-queues. Id., 928.
4 952
Le proverbe est vrai : un vieillard est deux fois enfant. Fragment 35. Trad. Meineke.
4 942
Fasse le ciel que chacun exerce le métier qu’il connaît ! Id., 1431. Trad. Cucuel. 4 943
LYSANDRE
Boire du lait d’oiseau (a).
Les Oiseaux,
445-395 (?) av. J.-C.
734.
4 953
4 944
Partout où la peau du bon ne peut atteindre, il faut y coudre la peau du renard (a).
N’avoir plus que le poil et les cornes~(a).
Id.,
901-2.
Trad. J.-0. Labracherie.
4 945
Une hirondelle ne fait pas le printemps.
Id.,
1417.
XÉNOPHON
4 94C
445-355 av. J.-C.
R n’est pas possible de vivre avec ces pestes [les femmes] ; il n’est pas non plus possible de vivre sans ces pestes. Lysistrata, 1039. 4 935. (a) Ce qui est également impossible. 4 936. (a) Autrement dit, tout compliquer. 4 936. (i>) Sauf indication contraire, l’auteur des traductions des citations suivantes d’Aristophane est H. Van Daële. 4 937. (a) Aristophane représente Socrate suspendu au plafond de sa maison dans une nacelle d’osier, répondant aux questions ahuries de Strepsiade venu le consulter. L’auteur dramatique veut évidemment ridiculiser le philosophe. Les Nuées furent représentées en 423 av. J.-G. 4 938. (a) Faire un travail inutile. 4 939. (a) Se livrer à un travail vain. Le prix Concourt cou ronna en 1908 un livre de Francis de Miomandre : Écrit sur de Veau. 4 940. (a) L’auteur raille la manie de juger qu’ont les Grecs et surtout la coutume selon laquelle les parents et enfants de l’accusé devaient se présenter tout en larmes devant le tribunal .afin de l’attendrir. Ici, il s’agit du procès d’un chien coupable d’avoir volé un fromage. La pièce a été représentée en 422 av. J.-C. €f. Les Plaideurs de Racine, acte III, sc. m (L’Intimé) : Venez, famille désolée, Venez pauures enfants qu’on veut rendre orphelins. La « famille » est celle d’un chien accusé d’avoir dérobé un chapon dans la cuisine. 4 943. (a) Le comble du bonheur. 4 944. (a) En parlant d’un animal maigre. On dit en français : La peau et les os.
4 954
[Cyrus] parlait encore lorsqu’il entendit un bruit qui cou rait dans les rangs. R demanda quel était ce bruit. Xénophon répondit : « C’est le mot d’ordre qui passe déjà pour la seconde fois. » Cyrus surpris : « Qui l’a donné ? » dit-il et il voulut savoir quel était le mot d’ordre : « Zeus sauveur et Victoire », répondit Xénophon. « Eh bien, je l’accepte, dit Cyrus, et que cela se réalise (a). » Anabase, livre I, chap. vm. Trad. P. Masqueray (Les Belles Lettres).
4 955
Et ils [les Dix mille] arrivent sur le mont le cinquième jour : fl s’appelait Théchès. A peine les premiers arrivés eurent-ils atteint le sommet qu’un grand cri s’éleva... 4 948. (a) Les Acharnions ont été représentés en 425 av. J.-G. 4 949. (a) Même expression dans Platon, le Sophiste, 241 d ; la République, 465 d. 4 951. (a) Ploutos (ou Plutus) a été représenté en 388 av. J.-G. 4 953. (a) Réponse du général athénien à ceux qui lui repro chaient d’autant utiliser la ruse que la force pour venir à bout de ses ennemis. Cité par Plutarque, Vie de Lysandre dans Vies des hommes illustres. 4 954. (a) Cyrus avant que s’engage la bataille de Counaxa (septembre 401 av. J.-C.) au cours de laquelle il trouvera la mort.
267
4 955-4 973
expression grecque ancienne
Et voilà que bientôt ils (a) entendent les soldats qui criaient :« La mer ! la mer ! » Id., livre IV, 7. 4 056
Supérieur en même temps aux plaisirs des sens et à ceux que procure la richesse, [Socrate] pensait que recevoir de l’argent du premier venu, c’était se donner un maître et se condamner à la plus honteuse des servitudes. Entretiens mémorables, livre I, chap. v. Trad. E. Sommer (Hachette). 4 057
« Tu semblés, Antiphon [dit Socrate], mettre le bonheur dans les délices et la magnificence ; pour moi, je crois que la divinité n’a besoin de rien ; que moins on a de besoins, plus on se rapproche d’elle ; et comme la divinité est la perfection même, ce qui se rapproche le plus de la divinité est aussi le plus près de la perfection ». Id., chap. vi. 4 058
[Socrate] ne voyait pas de fourberie plus grande que de tromper ses concitoyens et de se faire passer, lorsqu’on est sans mérite, pour un homme capable de gouverner l’État. Id., chap. vu. 4 050
H est des hommes, dit Socrate, qui mettent tous leurs soins à cultiver des arbres pour en recueillir les fruits, et qui ne s’occupent qu’avec paresse et insouciance de ce bien le plus productif de tous, qu’on appelle un ami. Id., livreJJ, chap. iv.
4 964
Agésilas respectait les temples, même en pays ennemi, convaincu qu’il n’était pas moins nécessaire d’avoir les dieux pour alliés en pays ennemi qu’en pays ami. Agésilas, chap. xi. Ibid.
ISOCRATE 436-338 av. J.-C. 4 065
H ne faut pas se décourager quand on doit s’exposer au danger pour une cause juste. Œuvres, VI, 36. Trad. CucueL
PLATON 429-347 av. J.-C. 4 066
Anytus et Melios ont le pouvoir de me tuer mais ils ne peuvent me nuire («). Apologie de Socrate. Trad. J.-C. Labracherie. 4 967
Ce dont je me juge digne, c’est d’être nourri au Prytanée! (a) ' Id., 37 a. 4 968
Mon caractère est ainsi fait que je ne me rends jamais qù’à la raison (a). Criton, 46 B. Id. 4 969
4 060
Quelle mort plus belle que la sienne ? [de Socrate] ou plutôt est-il une mort plus belle que celle de l’homme qui sait le mieux mourir ? Est-il une mort plus heureuse que la plus belle ? Est-il une mort plus agréable aux dieux que la plus heureuse ? Id., livre IV, chap. vin. 4 061
Si, parmi ceux qui aspirent à la vertu, il en est un qui ait eu un maître plus utile que Socrate, je pense que celui-là mérite d’être regardé comme le plus heureux des hommes. Apologie de Socrate. Trad. P. Chambry (Garnier).
4 962
J’ai remarqué encore que les bouviers aussi ont autorité sur les bœufs, les éleveurs de chevaux sur les chevaux, et que tous ceux qu’on appelle pasteurs sont justement regardés comme les maîtres des bêtes dont ils ont la sur veillance... Ces considérations m’ont amené à conclure qu’il n’est pas pour l’homme d’animal plus difficile à gouverner que l’homme. Cyropédie, livre I chap. i, Ibid. 4 063
Personne ne tend plus de pièges aux tyrans que ceux qui feignent de les aimer le plus sincèrement. Hiércm, chap. i. Ibid. 4 955 (a) Xénophon et quelques-uns de ses compagnons. Les Grecs, accablés de fatigue après leur longue retraite, aperçoivent enfin le rivage du Pont-Euxin.
Plût aux dieux, Criton, que le peuple fût capable de faire les plus grands maux si en revanche il pouvait également faire les plus grands biens ! Id., III. 4 970
Chez les cygnes, probablement parce qu’ils sont les oiseaux d’Apollon, il y a un don divinatoire et c’est la prescience des biens de chez Hadès qui les fait ce jour-là [le jour de leur mort] chanter joyeusement. Phédon, 85 a. Id. 4 971
Criton, nous sommes le débiteur d’Asclépios pour un coq! («) Id., 118 a. Trad. L. Robin. 4 972
Le monde qui est au-dessus du ciel, aucun poète jusqu’ici ne l’a chanté, aucun ne le chantera jamais dignement. Phèdre, 247 c. Trad. S. Weil. 4 973
Le beau seul a cette destination d’être parfaitement manifeste et parfaitement digne d’amour. Id., 250 d. 4 966. (a) Mot de Socrate rapporté par Platon. 4 967. (a) Fière réponse de Socrate à ses juges qui lui lais sèrent la liberté de fixer lui-même son'châtiment. 4 968. (a) C’est encore une parole de Socrate rapportée par Platon. 4 971. (a) Socrate mourant sent que son âme est guérie du mal d’être unie à un corps. Sa gratitude va à Asclépios, le dieu qui rend la santé et à qui il recommande de sacrifier un coq.
268
4 974-4 998
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 4 974
4 987
Une histoire Sans tête ni pieds (a). Id., 264 b.
Tant que les philosophes ne seront pas rois dans les cités ou que ceux que l’on appelle aujourd’hui rois et souve rains ne seront pas vraiment philosophes... il n’y aura de cesse aux maux des cités. Id., 473 . Repris par Plutarque, Dialogue de Vamour, par. 24, 4 984. (a) Après l’avoir invité à l’amour des beautés terrestres et concrètes, Platon amène l’homme à contempler la beauté abstraite, le Beau en soi dont les beautés humaines sont le reflet.
Cet enfant m’apprend que je conserve encore du super flu (a). 4 990. (a) En français : Avoir l’oreille basse. 4 994. (a) Des balivernes. Repris par Lucien, le Menteur, 9. 4 995. (a) Cf. aussi dans la République, 621a, repris par Lucien, Nigrinus, 28. 4 997. (a) Leuctres est le lieu où la petite année thébaine, commandée par Épaminondas, remporta la victoire sur l’armée Spartiate, beaucoup plus nombreuse, sous les ordres de Cléombrote, roi de Sparte, qui perdit la vie dans le combat. Cornélius Nepos cite la parole du général béotien dans sa Vie d*Épaminondas, chap. x. 4 998. (a) Diogène ayant aperçu un enfant qui buvait dans le creux de sa main fit la réflexion que nous rapportons et brisa son écuelle.
269
EXPRESSION GRECQUE ancienne
4 999-5 016 4 999
5 009
Ote-toi de mon soleil (a).
C’est par l’expérience que la science et l’art font leurs progrès chez les hommes. Métaphysique, livre 1,1. Trad. A. Pierron
5 000
Soigner un mort et donner de la mémoire à un vieillard, c’est tout du pareil au même. Fragment 36. Trad. Mullach.
AGÉSILAS 397-360 av. J.-C. 5 001
O Grecs, vous,vous nuisez autant que les Barbares ! (œ)
C’est à juste titre qu’on nomme la philosophie, la science théorétique de la vérité. En effet, la fin de la spéculation, c’est la vérité ; celle de la pratique, c’est l’œuvre ; et les praticiens, quand ils considèrent le comment des choses, n’examinent pas la cause pour elle-même, mais en vue d’un but particulier, d’un intérêt présent. Or, nous ne savons pas le vrai si nous ne savons la cause. Id., livre II, 1. 5 011
ARISTOTE
La dialectique essaie de connaître, la philosophie connaît. Id., livre TV, 2.
384-322 av. J.-C. 5 002
Platon m’est cher mais la vérité me l’est encore davan tage (œ). 5 003
Us [les jeunes gens] n’ont pas le caractère soupçonneux et au contraire ils l’ont facile parce qu’ils n’ont pas encore vu beaucoup le mal ; ils sont confiants parce qu’ils n’ont pas eu le temps d’être souvent trompés. Rhétorique, II, 12. Trad. J.-C. Labracherie. 5 004
Cet âge, la jeunesse, aime plus que tous les autres à se faire des amis parce qu’il se plaît à la vie commune et que, ne jugeant rien encore à la mesure de l’intérêt, il n’y apporte pas non plus ses amitiés. Ibid. Trad. J. Boitél et E. Jolivet.
5 005
Acheter le marais et le sel (a). Id., II, 23, 1399
et Ch. Zévort.
5 010
a 27. Trad. M. Dufour.
5 006
Le sage poursuit l’absence de douleur et non le plaisir. Morale à Nicomaque, VIII, 12. Trad. J.-C. Labracherie.
5 007
Ce n’est pas un ami que l’ami de tout le monde (œ). Éthique, 1245, 6, 20. Id. 5 008
Exercer librement son talent, voilà le vrai bonheur. Politique, II, 11. Id. 4 999. (a) Réponse à Alexandre qui lui demandait s’il désirait quelque chose. 5 001. (a) Exclamation du Spartiate Agésilas devant les que relles intestines des Grecs incapables de s’unir contre la menace des Perses. Cité par Plutarque, Vie d’Agésilas dans Vies des Homnœs illustres. 5 002. (a) Sentence tirée de la vie d’Aristote par Ammonius. On emploie cette expression pour indiquer que même l’opinion d’un grand penseur ne doit pas arrêter les hommes dans la recherche de la vérité. On dit en latin : Amiens Plato sed magis arnica veritas. 5 005. (a) Signifie : en faire trop». H faut acheter ou le maraissalant ou le sel, mais non les deux à la fois. 5 007. (à) Molière fera dire à Sosie dans Amphitryon (acte I, sc. i) : Qui va là ? Heu ! ma peur à chaque pas s’accroît. Messieurs, ami de tout le monde. (Cf. cit. 640.)
5 012
H y a donc trois sciences théorétiques, la science mathé matique, le Physique et la Théologie. En effet, si Dieu existe quelque part, c’est dans la nature immobile et indépendante qu’il faut le reconnaître. Et d’ailleurs, la Science par excellence doit avoir pour objet l’être par excellence. Les sciences théorétiques sont à la tête des autres sciences, mais celle dont nous parlons [la philo sophie] est à la tête des sciences théorétiques; ~~-. Id., livre VI, 1. 5 013
La Science du philosophe est la science de l’être en tant qu’être, dans toutes ces acceptions, et non pas sous un point de vue particulier. L’être n’a pas une'signification unique, mais s’entend de plusieurs manières ; or, s’il n’y a analogie que de nom, et s’il n’y a pas au fond un genre commun, l’être n’est pas du domaine d’une seule science, n’y ayant pas, entre les diverses sortes d’être, unité de genre. Mais s’il y a aussi rapport fondamental, alors l’étude de l’être appartiendra à une seule science. Id., livre XI, 3. 5 014
Le mathématicien se servant des axiomes généraux, mais seulement dans son point de vue particulier, la phi losophie première devra aussi étudier les principes des axiomes (...) La physique étudie les accidents et les prin cipes des êtres en tant qu’ils sont en mouvement, et non pas en tant qu’êtres (...) C’est pourquoi et la physique et les mathématiques ne doivent être regardées que comme des parties de la philosophie. Id., livre XI, 4. 5 015
C’est la valeur de l’objet propre de la connaissance, qui détermine ou la supériorité d’une science, ou son infériorité. Id., livre XI, 7. 5 016
La science et le savoir sont doubles en quelque sorte : il y a la science en puissance et la science en acte. La puis sance étant, pour ainsi dire, la matière de l’universel et l’indétermination même, appartient à l’universel et à l’indéterminé ; mais l’acte est déterminé : tel acte déter miné porte sur tel objet déterminé. Id., livre XIII, 10.
270
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 5 025
DÉMOSTHÈNE 5 017
H faut, quand le combat s’engage, que les uns soient vaincus, les autres vainqueurs. Mais je n’hésite pas à dire que, des deux côtés, ceux qui meurent sur le champ de bataille ne sont pas compris dans la défaite, et ont tous également la victoire.
384-322 av. J.-C.
L’âme se façonne aux habitudes et l’on pense comme l’on vit. 2e Olyrdhienne. Trad. J.-C. Labracherie. 5 018
Éloge funèbre des guerriers athéniens morts à Chéronée.
Je crois d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent. Id. Trad. P.-A. Plougoulm.
5 026
Comme le soleiT ne pourrait retirer aux hommes sa lumière sans répandre sur le reste de leurs jours la douleur et la tristesse, ainsi, depuis que les guerriers ne sont plus, de honteuses ténèbres enveloppent l’antique gloire des Hellènes.
5 019
Avoir la cervelle dans les talons (a). Harangues, Sur l’Halormèse,
5 017-5 033
45. Trad.
M. Croiset.
Ibid.
5 020
5 027
Quand donc, ô Athéniens ! quand ferez-vous votre devoir ? Qu’attendez-vous ? Un événement ou la nécessité, par Jupiter !... Moi, je ne connais point de nécessité plus pressante que l’instant du déshonneur. Première Philippique. Trad. J.-F. Stié-
Vivre dignes de nos ancêtres ou périr avec gloire, telle fut la maxime des Antiochides, qui n’avaient pu oublier qu’Antiochos était fils d’Hercule. Ibid.
5 028
H est cruel pour des enfants de perdre l’appui d’un père, mais qu’il est beau d’hériter de la gloire paternelle ! Dans H est impossible, absolument impossible de vaincrez ce partage, ce qui est affligeant vient de la Fortune, sous qui tout mortel doit plier ; mais ce qui est honorable et l’ennemi étranger si l’on ne punit pas auparavant l’ennemi beau vient du choix des hommes qui ont voulu noblement domestique (a), son zélé serviteur : sans cela, heurtant mourir. contre l’écueil de l’un, vous seriez invinciblement dépassés I Ibid. par l’autre. 5 029 Huitième Philippique. C’est de la folie que d’entreprendre quelque chose au-des 5 022 sus de ses forces. Que de motifs, ô Athéniens, d’appeler Philippe heureux ! Œuvres, XXI, 69. Trad. Cucuel. heureux surtout d’un avantage dont je ne trouve pas d’autre exemple (j’en atteste tous les Dieux !) parmi les ARCHIAS hautes fortunes de notre siècle... H est un bonheur qui 5 030 378 (?)av. J.-C. lui fut propre et qu’il n’a partagé avec personne. Ce bonheur, le voici : sa politique avait besoin de s’aider A demain, les affaires sérieuses (a). d’hommes pervers, et la perversité de ceux qu’il a trouvés a passé ses souhaits. Peut-on, à ces traits, ne pas recon ALEXANDRE LE GRAND naître nos députés ? B5 031 356-323 av. J.-C. Procès de l’ambassade. Accusation. 5 023 Et moi aussi, si j’étais Parménion ! (a) Ce n’est jamais dans l’intérêt du traître qu’on l’enrichit ; 5 032 une fois maître de ce qu’il a vendu, on ne le consulte Au plus digne ! (a) plus ; autrement rien ne serait plus heureux qu’un traître... Parvenu à dominer, l’ambitieux devient aussi le despote 5 033 de ceux qui lui ont tout livré : alors connaissant leur scélé Si je n’étais Alexandre, je voudrais être Diogène (a). ratesse, il n’a pour eux que haine, défiance, avanies. Consultez les faits : emportés par le temps, ils peuvent 5 030. (a) Après la prise de Thèbes par Sparte, Archias avait banni les principales personnalités de la ville. Celles-ci jurèrent toujours être étudiés par les sages. de se venger et d’immoler le tyran. Archias fut prévenu du Com Procès de la couronne. Défense. plot au cours d’un banquet mais il méprisa l’avis donné en jetant venart (Charpentier-Fasquelle).
5 021
5 024
Mais, en vérité, Athéniens, il est une grande différence entre l’accusation et l’invective. L’une présente des crimes dont le châtiment est dans les lois ; l’autre, d’outra geantes paroles, que les ennemis se renvoient au gré de leurs fureurs. Ibid.
5 019. (a) Signifie n’avoir plus son bon sens. Cf. en français, dans un sens différent : avoir l’estomac dans les talons. 5 021. (a) La « cinquième colonne » qui à Athènes sert la cause de Philippe, roi de Macédoine.
la lettre sous un coussin et en prononçant les paroles qui passèrent à la postérité. Quelques heures après, les conjurés l’assassinèrent. 5 031. (a) Darius, dans deux batailles, avait fait l’expérience de la valeur d’Alexandre. Il fit à celui-ci des propositions que Parménion, général macédonien, conseilla à Alexandre d’accepter en lui disant : « Si j’étais Alexandre, j’accepterais ces offres. » Le roi de Macédoine lui fit la réponse célèbre que nous citons et qui est restée le symbole de la réplique fière et ambitieuse. Valère Maxime, l’historien romain, cite le mot d’Alexandre dans ses Faits et dits mémorables, VI. 5 032. (a) Réponse du roi mourant à ses généraux lui deman dant à qui il léguait son empire. Quinte-Çurce cite ce mot dans sa Vie d'Alexandre, livre X. 5 033. (a) Parole du roi de Macédoine exprimant son admira tion pour le philosophe grec.
271
5 034-5 063
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
5 047 Nourrissez les louveteaux pour qu’un jour ils vous mangent (a).
MÉNANDRE (a) 340-292 av. J.-C.
Heureux qui à la fois a richesse et raison. j Fragments.
Ibid., 38.
5 048
Trad. Cucuel.
5 035
H y a de l’espoir tant qu’on est vivant.
H vaut mieux être malade de corps que d’âme. Id. Trad. J.-C. Labracherie (a).
5 049
5 ose
Les pies ne doivent pas défier le rossignol.
Ibid., 42.
Ibid., 136.
Ce qui fait du mal à l’homme, c’est une âme qui se laisse aller à la colère. Id. S 037 La nuit porte conseil. Id.
5 050
Jouer son dernier pion.
Id.,
VI, 18.
5 051
H est plus mûr qu’une poire (a).
5 038
Id.,
VII, 120.
A fréquenter les méchants, tu deviendras méchant toimême. Id. 5 039 Mieux vaut se taire que parler pour ne rien dire. Id.
5 052
5 040
5 054
Heureux celui qui a rencontré un ami digne de ce nom. Id. Trad. Cucuel.
Muses, chantez avec moi la souple jeune fille car tout ce qu’il vous arrive de toucher, Déesse, vous le rendez beau. Id., X, 24. Trad. J. Boitel et E. Jolivet.
Mauvaise affaire de laisser le chien prendre goût aux tripes. Id., X, 11. 5 053
Se couper les doigts à scier le cumin (a). Ibid., 55.
ARATOS 310-245 av. J.-C. 5K 041 Commençons par Zeus (a). Les Phénomènes,
5 055
On vieillit en un jour quand on aime.
Id.,
XII, 2.
5 056 I. Trad. J. Martin.
Au menteur des boutons poussent sur le bout du nez (a). Ibid., 24.
CALLIMAQUE „„
5 042
5 057
vers 310-240 av. J.-C.
H s’en faut de l’épaisseur d’un cheveu.
Id.,
Serments d’amour n’atteignent pas l’oreille des dieux. Épigrammes, XXV, 3, 4. Trad. E. Cahen.
5 058
C’est le rat qui a mis le museau dans la poix\a).
5 043
Ibid., 51.
5 059
Le voleur connaît le voleur et le loup le loup (a). Ibid., XLIII, v. 6.
Chez les riches tout est riche (a).
5 044
Id.,
Trop savoir est funeste à qui ne sait tenir sa langue ; c’est un enfant qui possède un couteau. Les Origines, IV, 8, 9. Id.
XV, 24.
5 060
Pour qui n’a rien à faire, c’est tous les jours fête. Ibid., 26.
5 061
En persévérant on arrive à tout.
THÉOCRITE „„ 5 045
XIV, 9.
/
Ibid., 62.
né vers 300 av. J.-C.
5 062
Le cerf harcèle les chiens.
Idylles (a).
I, 35.
Les femmes savent tout, même le détail des noces des dieux.
5 046
Ibid., 64.
5 063
Avoir le feu à ses trousses. Id.,
V, 31.
Bavarder comme des tourterelles. Ibid., 79, 80.
' 5 034. (a) On ne connaît que des fragments des très nom breuses œuvres de ce poète comique. 5 035. (a) Sauf, indication contraire, le traducteur des cita tions de Ménandre est J.-C. Labracherie. 5 041. (a) Virgile dans la IIIe Bucolique, v. 60 : Ab Jove principium, hémistiche devenu proverbial en latin. 5 043. (a) Qui se ressemble s’assemble, dirions-nous. 5 045. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tions de Théocrite est Ph.-E. Legrand. Le sens de cette citation serait, en français, la chèvre a pris le loup.
5 047. (a) son sein. 5 051. (a) 5 053. (a) 5 056. (a) 5 058. (a) 5 059. (a) renx.
272
On dirait en français : Réchauffer un serpent en A propos d’un homme d’âge mûr. En français : tondre un œuf. En français : le nez qui remue. Se dit à propos d’une situation inextricable. En français nous disons : A l’heureux vient l’heu-
5 064-5 087
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 5 064
5 078
Niveler un boisseau vide (a).
Une figue n’est pas plus pareille à une figue (a). Ibid., 95.
5 065
Ibid., 60-61 5 079
Être tout vinaigre. Ibid., 148.
5 066
Ne pas même gratter le vert-de-gris d’une pièce pour en faire l’aumône. Id., XVI, 17. 5 067
Ce ne sont pas des mots qu’il faut au marché, c’est de la monnaie. Id., VII, 49. 5 080
C’est le coup de tonnerre (a). Ibid., 65-66,
5 081
La jambe est plus loin que le genou (a). Ibid., 18.
5 068
Quand un manteau fourré tient chaud, il faut le rapiécer [quand il en a besoin] (a). Ibid., 128-129-
Compter les vagues (a). Ibid., 60.
5 069
ARCHIMÈDE
Laver une brique [pour changer sa couleur] (a). Ibid., 62.
5 070
287-212 av. J.-C. 5 082
Eurêka ! J’ai trouvé (a).
L’âne au milieu des chardons ne dort pas.
Id.,
XXI, 36.
5 071
Il faut faire un seul nid sur un seul arbre (a). Id.,
STRABON 63 av. J.-C.-19 ap. J.-C. XXIX, 12.
5 072
Le regret dévore jusqu’à la moelle des os. Id.,
XXX, 21.
5 073
5 083
Plus léger qu’une ombre de bouchon. Géographie, livre I, p.
36. Trad. DübnerMüller.
5 084
A force de tomber, une goutte d’eau creuse le roc (a). Fragment,
Quand on tient les cornes, on retient la vache (a). I.
Id., livre VIII,
HÉRONDAS
361.
Id.
PLUTARQUE
vers 300-250 av. J.-C.
45 (ou 50)-125 ap. J.-C.
5 074
5 085
Être aussi rare qu’une déesse sur terre.
Mimes (a),
I, 9.
/
Je suis las de l’entendre nommer le Jusfe^fa).
Vies des Hommes illustres. Vie d’Aristide.
5 075
Trad. J.-C. Labracherie.
N’être pas plus forte qu’une mouche. Ibid., 15.
5 086
Est-ce Achille ou son fils ? C’est Achille lui-même (a). Id., Vie d’Alcibiade. Id.
5 076
Être dépouillé jusqu’à la couverture (a).
Id.,
II, 45.
5 077
La colère qui monte au nez (a).
Id.,
VI, 37.
5 064. (a) Autrement dit : perdre son temps. 5 067. (a) En français : charité bien ordonnée commence par soi-même. 5 068. (a) Se livrer à un travail inutile. 5 069. (a) Également se livrer à un travail inutile. 5 071. (a) Expression proverbiale à la gloire de la fidélité conjugale. 5 073. (a) On dit en français : Petit à petit l’oiseau fait son nid. 5 074. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tions d’Hérondas est Louis Laloy. 5 076. (a) Allusion au fait suivant : en cas de saisie, on prend d’abord le mobilier et en dernier la literie. 5 077. (a) En français : La moutarde qui monte au nez.
5 087
Mon enfant, tu ne seras pas un homme médiocre ; il faut que tu deviennes ou entièrement bon ou entièrement mauvais (a). Id., Vie de Thémistocle. Id. 5 078. (a) En parlant de deux personnes qui se ressemblent. 5 080. (a) En français : c’est le coup de fusil ! 5 081. (a) En français : un échange de bons procédés. 5 082. (a) Exclamation d’Archimède lorsqu’il découvrit la loi de pesanteur spécifique des corps. 5 084. (a) Même proverbe dans Plutabqub, Vie d’Aratos, 50, 6. En français : il faut prendre le taureau par les cornes. 5 085. (a) Réponse d’un paysan grec interrogé sur les causes de sa haine envers Aristide. 5 086. (a) Expression proverbiale qu’on employait à propos d’un homme d’une vaillance exceptionnelle. 5 087. (a) Phrase que le maître de Thémistocle répétait sou vent à celui-ci dans son enfance.
273 18
5 088-5 110
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
5 088
ÉPICTÈTE
U [César] l’avait répudiée parce qu’il fallait que la femme de César fût non seulement nette de tout acte déshonnête, mais aussi de tout soupçon. là., Vie de Cicéron, chap. 29. Trad. A. Bourgery.
5 089
50-133 ap. J.-C. 5 099
Les hommes sont tourmentés par l’opinion qu’ils ont des choses non par les choses elles-mêmes (a). Enchiridion, X. Trad. J.-C. Labracherie. 5 100
Lui [Pompée] quand il marcherait au combat n’aurait qu’à frapper le sol du pied pour couvrir l’Italie de légions. Id., Vie de César, chap. 31. Id. 5 090
H [César] le menaça [le tribun Métehus] de le tuer, s’il ne cessait pas de l’ennuyer : « Et cela, dit-il, tu n’ignores pas que ce m’est plus difficile à dire qu’à faire. » Ibid., chap. 32. Id. 5 091
La nuit on couvrait d’inscriptions la tribune et le siège sur lequel il [Brutus] rendait la justice comme préteur. La plupart disait à peu près ceci : « Tu dors, Brutus ». Ibid., chap. 40. Id. 5 092
C’est l’œil du maître qui fait engraisser le cheval. De l’éducation des enfants, 13.
C’est Dieu qui a réglé que, pour l’harmonie de l’univers, il y aurait des étés et des hivers. Entretiens, 1,12. Trad. P. Lemaire. 5 101
Marcher comme si on avait avalé une broche [à rôtir] (a). Id., I, 212. Trad. J. Souilhé. 5 102
Je me vois sans m’effrayer, parce que je sais que tout ce qui est né doit périr. Id., II, 5. Trad. P. Lemaire. 5 103
Je suis une partie de tout, comme l’heure est une partie du jour. Ibid. 5104
Trad.
/
Cherchons nos biens nous-mêmes, autrement nous ne les trouverons pas.
Amyot. 5 093
L’instruction est, parmi les biens qui sont en nous, le seul impérissable et divin ; et les deux principaux apa nages de la nature humaine sont l’intelligence et le raison nement. Œuvres morales, 1.1. Sur l’éducation des enfants, 8. Trad. V. Bétolaud.
Ibid.
5 105
Quand Dieu ne te procure plus ce qui t’est nécessaire, il t’ouvre la porte et te donne le signal de la retraite. Id., III, 13,1. Id. 5 106
5 094
La Vénus des Éléens, ouvrage de Phidias, avait le pied sur une tortue. C’était un symbole, signifiant que l’office des femmes est de rester à la maison et de garder le silence. Id., Préceptes conjugaux, 32. 5 095
Archidamus, frère d’Agésilas, voyant le premier projectile de baliste que l’on eût apporté de Sicile, s’écria : « Par Hercule ! c’en est fait de la valeur personnelle ! » Id., Apophtegmes de Rois et de Généraux. 5 096
Voyant des statues érigées à plusieurs personnages, Caton l’Aneien disait : « Quant à moi, j’aime mieux que l’on demande pourquoi il n’y a pas de statue de Caton, que si l’on demandait pourquoi on lui en a élevé. » Id., Apophtegmes des Romains.
Notre salut et notre perte sont en dedans de nous-mêmes. Id., IV, 9. Id. 5 107
Tu ne peux à la fois prendre soin de ton âme et des choses extérieures. Id., IV, 10. Id. 5 108
y
Ce qui trouble les hommes, ce ne sontjoas les choses, ce sont les jugements qu’ils portent sur lés choses (a). Manuel. V. Trad. de P. Thurot. 5 109
Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. Id., VIII. Trad. Mario Meunier
5 097
s 110
Quelqu’un s’enquêtait pourquoi Sparte était sans mu railles. Agésilas montra les citoyens couverts de leur armure : « Voilà », dit-il, « les remparts des Lacédémo niens. » Id., Apophtegmes des Lacédémoniens.
Que la mort, l’exil et tout ce qui paraît effrayant soient sous tes yeux chaque jour ; mais plus que tout, la mort. Jamais alors tu ne diras rien de vil, et tu ne désireras rien outre mesure. Id., XXL Id.
5 098
Une Laeédémonienne qui, avec le reste de l’armure don nait à son fils un boucher, lui intima cet ordre : « Mon fils, ayéç lui ou sur lui ! » Id., Apophtegmes des Lacédémoniennes.
5 099. (a) Dans son Manuel (V), Épictète reprendra la même pensée sous une forme légèrement différente. Cf. cit. 5 108. 5 101. (a) En français, avaler un sabre (ou un parapluie). 5 108. (a) Cf. Enchiridion, X où Épictète a exprimé la même idée. Cf. cit. 5 099.
274
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
5 111-5 132
5 111
5 121
Souviens-toi que si tu restes fidèle à tes principes, ceux qui se moquaient d’abord de.toi, t’admireront plus tard ; mais si tu es vaincu par leurs propos, tu te rendras dou blement ridicule. Id., XXII. Trad. F. Thurot.
Ressembler au promontoire sur lequel sans cesse se brisent les vagues : lui reste debout et autour de lui viennent mourir les bouillonnements du flot.
5 112
Rien n’arrive à personne que la nature ne l’ait fait capable de le supporter. Id., V, 18. Trad. G. Michaut
Si quelqu’un livrait ton corps au premier venu, tu en serais indigné. Et toi, quand tu livres ton âme au premier rencontré pour qu’il la trouble et la bouleverse, s’il t’injurie, tu n’as pas boute pour cela ? Id., XXVIII. Trad. Mario Meunier. 5 113
Si tu es désireux de te livrer à la philosophie, prépare-toi tout de suite à être tourné en risée. Ibid. Trad. P. Lemaire. 5 114
Quiconque sait bien se conformer à la nécessité est sage selon nous et connaît les choses divines. Id., XL. Id. 5 115
Quelqu’un se baigne de bonne heure : ne dis pas que c’est mal, dis que c’est de bonne heure. Quelqu’un boit beau coup de vin : ne dis pas que c’est mal, dis qu’il boit beau coup de vin. Car avant d’avoir reconnu comment il en juge, d’où peux-tu savoir si c’est mal ? Ibid., XLV. Trad. F. Thurot.
Id., IV, 49. 5 122
5 123
Accoutume-toi à être intérieurement attentif aux paroles des autres, et entre le plus possible dans l’âme de celui qui te parle. Id., VI, 53. Id. 5 124
Ce qui n’est pas utile à l’essaim n’est pas utile à l’abeillé non plus. Id., VI, 44. Trad. Mario Meunier. 5 125
Personne ne t’empêchera de vivre selon la raison de ta propre nature ; rien ne t’arrivera qui soit en opposition avec la raison de la nature universelle. Id., VI, 45. Id. 5 126
Les dogmes vivent. Comment pourraient-ils mourir à moins que les idées qui leur correspondent ne s’éteignent ? Or ces idées, il dépend de toi de les raviver sans cesse. Id., VII, 2. 5 127
Fouille en dedans. C’est en dedans qu’est la source du bien et elle peut jaillir sans cesse si tu fouilles toujours. Id., VII, 59,
MARC-AURÈLE 121-180 ap. J.-C. 5 116
Dès l’aurore, dis-toi d’avance : je rencontrerai un indis cret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste (a). Pensées, II, 1. Trad. A.-I. Traimoy. 5 117
Dusses-tu vivre trois fois mille ans et même autant de fois dix mille, souviens-toi toujours que personne ne perd d’autre existence que celle qu’il vit et qu’on ne vit que celle qu’on perd. Id., II, 14. 5 118
5 128
L’art de vivre ressemble plutôt à la lutte qu’à la danse en ce qu’il faut toujours se tenir en garde et d’aplomb contre les coups qui fondent sur nous et à l’improviste. Id., VII, 61. 5 129
Prends garde de ne jamais éprouver à l’égard des misan thropes ce que les misanthropes éprouvent à l’égard des autres hommes. / Id., VII, 65. Trad. J.-C. Labracherie. a 130
N’agis point comme si tu devais vivre des milliers d’années. L’inévitable est sur toi suspendu. Tant que tu vis, tant que cela t’est possible, deviens homme de bien. Id., IV, 17. Trad. Mario Meunier.
Tout est en cours de transformation. Toi-même tu es en état de transformation continue et, à certains égards, de dissolution ; de même pour l’univers entier. Id., IX, 19. Trad. Mario Meunier.
5 119
5 131
Laquelle des vertus est-elle belle parce qu’on la loue, ou se gâte-t-elle quand on la critique ? L’émeraude perd peut-être de son prix faute de louange ? Id., IV, 20. 5 120
... Termine ta vie l’âme satisfaite : telle l’olive arrivée à maturité tomberait en bénissant la terre qui l’a portée et en rendant grâces à l’arbre qui l’a fait croître. Id., IV, 48. 5 116. (a) Les traductions des citations de Marc-Aurèle sont dues à A.-I. Trannoy, sauf indication contraire.
Quand la flamme de la lampe continue de briller jusqu’à extinction sans rien perdre de son éclat, la sincérité, la justice, la tempérance qui sont en toi vont-elles s’éteindre avant l’heure ? Id., XII, 15. 5 132
Songe que tout n’est qu’opinion, et que l’opinion ellemême dépend de toi. Supprime donc ton opinion ; et, comme un vaisseau qui a doublé le cap, tu trouveras mer apaisée, calme complet, golfe sans vagues. Id., XII, 22. Trad. Mario Meunier.
275
5 133-5 160
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 5 148
LUCIEN fil„
125-190 ap. J.-C.
La richesse de l’âme est la seule richesse ; les autres biens sont féconds en douleur (a). Anthologie, I, 67. Trad. E. Talbot. 5 134
,
N’avoir pas plus d’esprit qu’une sauterelle (a). Jupiter tragédien,
Id., 32.
5 151
Un clou chasse l’autre. Apologie, 9. r » ,
5 136
Muet comme un poisson (a).
Les épines l’empêchent de voir la rose. De la manière d’écrire l’histoire, 28. 5 152
Contre les ignorants, 16.
Il est plus facile de tenir dans ses bras cinq éléphants qu’un renard. Id., 23. 5 138
Avoir une vue meilleure que celle de Lyncée (a). Pour les portraits, 20. 5 153
Avoir un mot sur le bout de la langue. Préceptes de rhétorique,
16.
Dormir en étendant les deux pieds (a). Sur ceux qui sont aux gages des grands,
13.
5 154
La barbe ne fait pas le philosophe (a).
Demonax,
5 139
A force de tendre la corde, elle finit par se rompre. Dialogue des Courtisanes,
5 140
13.
5 155
III, 3.
Crier d’une voix de Stentor (a). 5 156
Les oreilles ont dû vous tinter.
Id.,
5 141 - '
IX, 2.
Sur le deuil,
15.
Le commencement est la moitié du tout (a). Le sonqe, 3.
Mesurer l’argent au boisseau (a). Ibid.
5 142
Mener quelqu’un par le nez (a).
Dialogue des Dieux,
VI, 3.
5 157
Ne pas avoir de quoi s’acheter une corde pour se pendre (a). Timon, 20. 5 158
Riche comme Crésus (a).
C’est le chariot qui tire le bœuf (a). Dialogue des morts,
VI, 2.
5 144
5 159
Id., 23.
Une chiffe (a).
Avoir dents et ongles pour se défendre (a). 5 145
31.
Appeler auge une auge (a).
L'Ane, 24.
5 135
5 143
12.
5 149
5 150
Un rire sardonique (a).
5 137
Faire naître une mouche d’un éléphant (a). Éloge de la mouche,
Id.,
XI, 4.
5 160
Verser de l’huile sur le feu (a).
Le malheur d’autrui nous console de notre propre malheur. Id., XV, 3. 5 146
Regarder en l’air sans voir ce que l’on a à ses pieds (a). La double accusation, 34. 5 147
L’étiquette ne doit pas être plus grosse que le sac. Éloge de Démosthène,
Id., 32.
10.
5 133. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tions de Lucien est E. Talbot. 5 134. (a) “Cet adjectif signifie littéralement « de Sardaigne ». Le rire sardonique est originellement le rictus crispé et nerveux produit par l’ingestion de certaines herbes récoltées dans cette île ; Homère, lui aussi, a employé cette expression (Odyssée, XX, 301). 5 136. (a) Repris dans le Coq, I, Jupiter tragédien, 35, etc. Nous disons, en français, plutôt : comme une carpe. 5 138. (a) Cf. du même le Pêcheur, 37, VEunuque, 9, etc. Aussi dans Plutarque, Œuvres morales, 81 c. C’est notre : l’habit ne fait pas lé moine. 5 141. (a) C’est-à-dire être extrêmement riche. 5 142. (a) En français : par le bout du nez. 5 143. (a) Mettre la charrue avant les bœufs. 5 144. (a) En français : bec et ongles. En latin, unguibus et rostro. 5 146. (a) Déjà chez Platon, Théétète, 174 a.
Id.,
44.
5 148. (a) C’est la fable de la montagne qui accouche d’une souris qui inspira Horace puis La Fontaine. (Cf. citations 459, 874 et 5 492.) 5 149. (a) Équivalent à notre « tête de linotte ». 5 150. (a) Repris dans De la manière d’écrire Vhistoire, 41, et par Plutarque dans Œuvres morales, 178b. En français: appeler un chat un chat. 5152. (a) Lyncée était mythologiquement un des Argo nautes, fils d’Apharée, roi de Messénie, dont la vue était si per çante qu’il pouvait voir ce qui se passait dans le ciel et les enfers. En français, l’expression est devenue : un œil de lynx. On la trouve aussi dans Lucien, Icaroménippe, 12, Choron, 7, etc. Déjà dans Aristophane, Ploutos, v. 210. ' 5 154. (a) C’est notre : Dormir sur les deux oreilles. 5 155. (a) Stentor était dans la mythologie un héros argien qui était renommé par la force de sa voix. H combattit sous les murs de Troie. Il osa défier Hermès et fut vaincu. Homère parle de Stentor dans V Iliade, V, 785. 5 156. (a) Ce qui signifie qu’un travail commencé est à demi terminé. / 5 157. (a) Une pauvreté extrême. 5 158. (a) Crésusyéstle dernier roi de Lydie (vie siècle av. J.-C). que ses richesses avaient rendu célèbre dans tout le monde hel lénique. H fut vaincu par Cyrus qui prit d’assaut sa capitale. 5 159. (a) En parlant d’un homme au caractère mou. 5 160. (a) Repris dans les Serpents, 4.
276
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 5 168
ORIGÈNE
A tout raisonnement on peut opposer un raisonnement d’égale force. Hypoiyposes, 16. Trad. M. Rat..
185-254 ap. J.-C.
5 161
5161-5 177
Aussi longtemps que nous sommes en cette vie, nous sommes modelés, pour ainsi dire, en raison de notre corps d’argile, à la façon des vases, et modelés soit pour le vice soit pour la vertu... C’est pourquoi, pendant que nous sommes ici-bas et pour ainsi dire entre les mains du potier, même si le vase tombe de ses mains, il peut tou jours être réparé et remis à neuf. Homélies sur Jérémie. Enchiridion Pa-
CLÉMENT D’ALEXANDRIE vers 200 ap. J.-C. 5 169
Le même soleil fait fondre la cire et sécher l’argile. Siromates, VIII, 9,
tristicum, n° 487, P. G., XII, 464. Trad. Rouët de Joumel.
32.
PLOTIN
5 162
H vaut bien mieux mourir dans le désert que servir les Égyptiens (a). Sur l’exode. Homélie,V, n. 4.
5 170
205-270 ap. J.-C.
Le courage consiste à ne pas craindre la mort. Or, comme la mort est la séparation de l’âme d’avec le corps, cette séparation ne saurait effrayer celui qui aime à être seul. Ennéades, I, 6, 6. Trad. Mario Meunier
SEXTUS EMPIRICUS 2e partie du ne siècle et me siècle ap. J.-C.
(Payot).
S 163
5 171
Le scepticisme, c’est la faculté d’opposer les apparences (ou phénomènes) et les concepts de toutes les manières possibles. Les esquisses pyrrhoniennes, livre I,
La grandeur d’âme, c’est le dédain des choses d’ici-bas. Ibid.
5 172
L’intelligence, c’est la penséè qui se détourne des choses inférieures pour élever l’âme vers ce qui est supérieur.
chap. iv. Trad. G. Goron (Aubier).
5 164
Ibid.
La preuve la plus forte de la différence importante et infinie de l’intelligence humaine c’est la discordance des affirmations des Dogmatiques, en particulier sur ce qu’il convient de choisir et d’éviter. Id., XIV.
5 173
L’âme n’est belle que par l’intelligence, et les attires choses, soit dans les actions, soit dans les intentions, ne sont belles que par l’âme qui leur donne la forme de la beauté.
6 165
Ibid.
Suspendre son jugement, c’est ne pouvoir dire quelle proposition il faut croire ou ne pas croire et montrer que les choses nous paraissent également dignes ou indignes de créance. Id., XXII. 5 166
5 174
Jamais notre œil ne pourrait regarder le soleil, s’il ne devenait lui-même de la nature du soleil. L’âme de même ne saurait voir le beau que si elle est elle-même devenue belle. Que tout homme devienne donc divin et beau, s’il veut arriver à contempler et Dieu et la beauté. Id., I, 6, 9.
/
Ceux qui affirment l’existence de la divinité tombent peut-être nécessairement dans l’impiété ; dire qu’elle prend soin de tout, c’est dire que la divinité est cause de tous les maux et dire qu’elle prend soin de certaines choses et qu’elle ne prend soin de rien, c’est nécessaire ment la dire méchante ou faible ; ce qui est évidemment de l’impiété. Id., livre III, chap. in.
5 175
Les maux sont donc nécessaires dans l’univers, puisqu’ils sont la conséquence des êtres supérieurs ? Oui, s’ils n’étaient pas, l’univers serait imparfait (...) Le vice luimême rend bien des services ; il produit beaucoup de belles choses, par exemple ce luxe de beaux objets fabri qués ; il nous pousse à la prudence et ne nous permet pas de nous endormir dans la sécurité. Id., II, 3, 18. Trad. E. Bréhier
5 167
La matière enseignée est vraie ou fausse ; si elle était fausse, elle ne serait pas enseignée ; car le faux, dit-on, n’existe pas et l’enseignement ne saurait exister. Si on dit qu’elle est vraie, elle n’existe pas plus (...) Si on n’enseigne ni le faux ni le vrai et qu’il n’y ait rien d’autre à enseigner (car on ne dira pas que si cela ne peut être enseigné, on enseignera seulement ce qui est douteux) on n’enseignera rien. Id., chap. xxvm. 5162. (a) Traduit et cité par H. de Lubac dans Paradoxes, V. (Éd. du Seuil.)
Nouveaux
(Les Belles Lettres).
5 176
Si vous vous plaignez taht de ce monde, vous n’êtes pas forcés d’en rester cito/en. / Id., II, 9, 9. 5 177
fi
Mourir, c’est changer de corps comme l’acteur change d’habit. Id., III, 2,15. Trad. Mario Meunier (Payot).,
277
EXPRESSION GRECQUE ancienne
5 178-5 198 5 178
5 189
Et toujours, toutes les choses que l’on pourra saisir par réflexion dans la nature, on découvrira qu’elles existent dans l’intelligence sans qu’elle réfléchisse. On dirait que l’être a produit une intelligence douée d’une réflexion toute faite. C’est la même chose que dans les raisons séminales qui produisent les êtres vivants ; tout ce que la réflexion la plus pénétrante pourrait trouver de mieux, l’être vivant l’a dans ses raisons séminales qui existent pourtant avant toute réflexion. VIe Ennéad-e, II, 2, 21. Trad. E. Bréhier.
Mieux vaut peu que rien.
(Les Belles Lettres).
5 190
Tel père, tel fils.
Lettre 1417.
Id.,
Lettre 1476.
-,
SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE 330-390 ap. J.-C. 5 191
H faut tremper le fer quand il est chaud (a). Sermon XL, 26, prononcé en 380 ou 381. Trad. Fontaine.
5 179
Il y a un univers véritable, et il y a l’ensemble des choses visibles qui est l’image de cet univers. L’univers réel n’est en rien ; car il n’a rien avant lui ; mais les choses qui viennent après lui, s’il doit en exister, sont nécessaire ment en cet univers, puisqu’elles dépendent absolument de lui, et puisqu’elles ne peuvent être, sans lui, ni en repos, ni en mouvement. Id., IV, 1, 2.
Id.,
SAINT JEAN CHRYSOSTOME 347-407 ap. J.-C. 5 192
Celui qui honore les autres s’honore lui-même. Actes des Apôtres, LX. Trad. J.-C. Labracherie.
LBBANIUS
ARISTÉNÈTE
314-393 ap. J.-C.
vers 450 ap. J.-C.
5 18°
5 193
Us ressemblent à des chiens, mais aboient avec les loups. Discours, t. II, p. 296. Trad. R. Foerster.
On est amis tant qu’on se voit (a).
Lettres,
1,12.
5 181
STOBÉE
C’est un âne couvert d’une peau de lion. Id.,
5 194
5 182.
Le vent gonfle les outres vides, l’outrecuidance les hommes sans jugement. Sentences. Trad. M. Rat.
Le second mouvement est le bon. Ibid., p. 280.
5 183
Ausgi sûr que trois fois quatre font douze (a). •z Correspondance, Lettre
5 195
87. Trad.
Id.
5 196
5 184...............
Id.,
A quoi sert la Science si l’entendement n’y est' ? Senno III.
J.-Ch. Wolf.
Un don rapide est le meilleur (a). •■ ; ■
450-500 ap. J.-C.
t. IV, p. 121.
La superstition obéit à l'orgueil comme à son père. De Superlia, Sermo XXL Id.
Lettre 96.
5 18« " ' "
Mieux vaut tard que jamais. Id.,
Changer d’avis avec son habit (a). ■ . ।
DAMASCIUS
Lettre 184.
5 186
vers 500 ap. J.-C. 5 197
Id.,
Le tout est de commencer.
Lettre 372.
Commentaire du Parménide de Platon, p. 66. Trad. C.-E. Ruelle.
5 187
On: reconnaît lé lion à sa griffe.
Id.,
Lettre 1069.
5 188 '
EUSTATHE
C’est un Pactole (a). Id.,
xne siècle (mort en 1194) Lettre 1217.
5 198
La mer est l’esclave des vents (a). 5 183. (a) C’est notre : ... que deux et deux font quatre. 5 184. (a) En latin : Bis dat qui cita dat, 5186, (a) Nous disons : changer d’avis comme de chemise. 5 188. (a) Le Pactole était un fleuve de Lydie, le pays où régnait Crésus. Il roulait, dit-on, des paillettes d’or. Pour Crésus, cf. cit. 5158.
Commentair/de
l'Diade d’Homère. B.
5 191. (a) Équivalent à notre : il faut battre le fer... 5 193. (a) En français : loin des yeux, loin du cœur. 5 19^T (a) Quelqu’un de puissant trouve toujours plus saut que lui.
278
210.
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE 5 210
XXX 5 199
Rien de trop (a).
âne (F) sait frotter l’âne (a). Anthologie Palatine, XII, 238. Tract P. Waltz.
5 211
5 200
rocher (le) de Sisyphe (a).
Beaucoup d’hommes, beaucoup d’avis (u). Id., XI, 283. Id.
5 212
5 201
Bien des élèves sont supérieurs à leurs maîtres. Id., XI, 176. Id. 5 202
Brûler ses vaisseaux (a).
5 204 Connais-toi toi-même (a).
S’engager porte malheur (a). 5 213
Se retirer sous sa tente (a). 5 214
5 203 C’est un seau percé (a).
a 205
5 199-5 218
supplice (le) de Tantale (a).
Anthologie Palatine, IX, 20. Id.
5 215
talon (le) d’Achille (a). 5 216
:
Être suspendu à un cheveu (u). Anthologie Palatine, V, 230, 7. Id.
tête (la) de Méduse (a).
5 206
5 217
fil (le) d’Ariane (u).
tonneau (le) des Danaïdes (a).
5 207
5 218
flèche (la) du Parthe (a).
Trancher le nœud gordien (a).
5 208
lit (le) de Procuste (a). 5 209
Mon Dieu, gardez-moi de mes amis ! Quant à mes ennemis, je m’en charge ! (a) 5 199. (a) En latin : Asinus asinum fricai. 5 200. (a) Le proverbe latin est : Quoi homines tôt sententiae. 5 202. (a) Allusion à Agathocle, tyran de Syracuse (361 (?)289 av. J.-C.) qui en 311 débarque sur la côte africaine dans une campagne contre lès Carthaginois et marche sur Carthage en conquérant toutes les villes du littoral. Il brûle au préalable ses vaisseaux afin de s’interdire de réembarquer. Cette expression est utilisée dans le sens d’une initiative audacieuse que l’on prend et qui empêche toute retraite ultérieure. 5 203. (a) En français : un panier percé. 5 204. (a) Inscription gravée sur le fronton du temple de Delphes et que Socrate avait choisie pour devise. 5 205. (a) Signifie : cela tient à un cheveu. 5 206. (a) Allusion mythologique au fil qu’Ariane, sœur de Phèdre, fille de Minos et de Pasiphaé, remit à Thésée pour lui permettre de sortir du labyrinthe après avoir vaincu le Minotaure. Ce fil symbolise le guide qui nous permet de vaincre les difficultés, de surmonter les obstacles de notre route. 5 207. (a) Les Parthes, excellents cavaliers et tireurs à l’arc, étaient particulièrement redoutables quand ils criblaient leurs ennemis de flèches, envoyées en s’enfuyant, par-dessus leur épaule, La flèche du Parthe est symboliquement le mot cruel, la pointe acérée que l’on décoche en se retirant. 5 208. (a) Dans la mythologie, Procuste est le brigand qui fai sait subir aux voyageurs qui tombaient en son pouvoir un sup plice atroce. Il les couchait sur un lit de fer et, selon leur taille, les étirait ou les raccourcissait (en les mutilant) afin de mettre leur corps à la mesure du lit. Thésée débarrassa l’Attique de ce bandit et lui imposa le même supplice. Le lit de Procuste est employé symboliquement pour caractériser la mutilation volon taire d’une œuvre ou une règle mesquinement tyranniqu%. 5 209. (a) On attribue souvent ce mot à Voltaire. Il est bien plus ancien. Selon Stobée (cit. 5 194 et seq.) il aurait été prononcé par un roi de Macédoine, Antigone II, mort en 221 av. J.-C. (Cf. R. Alexandre, Le Musée de la conversation, p. 22 et Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 215.)
5 210. (a) Maxime gravée sur le temple de Delphes et citée fréquemment. Cf. par exemple Plutarque, Le banquet des Sept Sages, traduit par J. Defradas (par. 21, p. 86). Platon cite l’expres sion dans Philèbe (cf. cit. 4 992). 5 211. (a) Sisyphe, roi légendaire de Corinthe, avait été condamné par Hermès à pousser aux enfers un énorme rocher sur la pente d’une montagne et le bloc colossal retombait tou jours avant d’avoir atteint le sommet. Le travail de Sisyphe symbolise une tâche pénible, toujours recommencée. 5 212. (a) Maxime gravée sur le temple de Delphes et fré quemment citée, par exemple par Plutarque, Le banquet des Sept Sages, traduit par J. Defradas (par. 21, p. 86). 5 213. (a) Achille, blessé par l’orgueil d’Agamemnon, aban donne la cause des Grecs et se retire sous sa tente. Il ne repren dra les armes que dix ans plus tard contre Troie. Homère raconte ces événements dans Y Iliade. 5 214. (a) Allusion au roi légendaire de Lydie. Ayant mérité la colère des Dieux, précipité dans le Tartare, Tantale subit, attaché à un arbre porteur de fruits succulents, le supplice de la faim et de la soif, ayant à portée de la main les moyens d’étan cher ces besoins mais dans l’impossibilité de les satisfaire. Le supplice de Tantale est devenu une expression symbolique. Cf. Homère (Odyssée, XI, v. 582 et seq.). 5 215. (a) Le héros avait été plongé dans le Styx par sa mère Thétis. Les eaux de ce fleuve avaient la propriété de rendre invulnérables les parties du corps qu’elles touchaient. Thétis tenait son fils par le talon qui, en conséquence, resta la seule partie vulnérable du corps d’Achille. Le talon d’Achille signifie symboliquement le côté faible, la faille de quelqu’un. 5 216. (a) Méduse était une des trois Gorgones. Les deux autres étaient Euryale et Sthéno. Elle avait le pouvoir de pétri fier ceux qui la fixaient. Elle fut tuée par Persée. Elle symbolise un être ou un objet qui vous frappe de stupeur. 5 217. (a) Allusion au supplice auquel furent condamnées les cinquante filles de Danaos, roi légendaire d’Argos. Elles avaient assassiné (sauf une, Hypermnestre) leur cinquante maris qui étaient en même temps leurs cousins germains, fils du roi Êgyptos. Aux enfers, elles remplissaient sans cesse un tonneau sans fond. Certains auteurs voient dans cette histoire mytho logique une allusion aux gouffres naturels du massif calcaire de l’Argolide. Le tonneau des Danaïdes symbolise un travail épui sant et éternellement renouvelé. 5 218. (a) Gordias (ou Gordios) était le roi légendaire de Phrygie. Il avait consacré sa charrue dans le temple de Zeus à Gordium. Le nœud qui tenait le joug était si difficile à dénouer qu’un
279
5219-5 221
EXPRESSION GRECQUE ANCIENNE
5 219
5 220
tunique (la) de Nessus (a).
yeux (les) d’Argus («). ■
oracle avait promis l’empire d’Asie à celui qui réussirait. Alexan dre, roi de Macédoine, éluda cet oracle en tranchant le nœud au fil de l’épée. Symboliquement, trancher le nœud gordien signifie résoudre avec énergie une difficulté. 5 219. (a) Le centaure Nessus, après avoir tenté de faire vio lence à Déjanire, femme d’Héraklès, est tué par celui-ci. Son sang devait constituer un philtre susceptible de ramener l’amour dans le cœur des maris infidèles. Déjanire, sur le point d’être délaissée, enduit une tunique de ce sang et la fait endosser à Héraklès. Ce dernier se sent immédiatement consumé et pour mettre fin à sa torture se brûle sur le mont (Eta. La tunique de Nessus symbolise les passions qui ravagent le cœur.
5 221
yeux (les) sont plus dignes de foi que la langue. Anthologie Palatine, V, 130, 6. Id. 5 220. (a) Argus était un prince argien de la mythologie qui avait cent yeux dont cinquante restaient toujours ouverts. Her mès, envoyé par Zeus, le tua et sema les yeux d’Argus sur les plumes du paon qui devint un oiseau consacré aux dieux. Les yeux d’Argus symbolisent une surveillance incessante.
CHAPITRE IV
CITATIONS D’EXPRESSION LATINE
CHAPITRE IV
CITATIONS D’EXPRESSION LATINE
5 230
PLAUTE 5 222
H faut prendre les hommes comme ils sont (a). Mostellaria (Le revenant), 725. Trad. Meissner.
254-184 av. J.-C. ‘
La flamme suit de près la fumée (a). Curculio, acte I, sc. i, 53.
5 231
J’ai vu emporter un homme en terre ; il y a peu de temps, disait-on, fl était encore vivant (a). Id., acte IV, sc. ni, 1001. Trad. A. Bourgery.
Trad. Meissner.
5 223
Conseiller, c’est presque aider. Id.,
5 232
acte III, sc. i, 460.
5 224
Moi, dans le même gîte, je vais prendre deux sangliers (a). Casina (J), acte II, sc. vm, 476. Id.
Tu m’ordonnes de déshabiller un homme nu (a). Asinaria (La comédie des ânes),
acte I, sc. i, 92. Trad. A. Bourgery.
5 225
5 233
Celui qui aime, même s’il a faim, n’a pas d’appétit. Id., acte IV, sc. n,
S 226
L’homme est un loup pour l’homme (a). Id., acte
Tes propos n’ont ni pied ni tête (a). Id.,
Chacun juge selon son goût. 5 235
II, sc. rv, 495.
5 227
795.
5 234
Un nouvel amant va jusqu’à caresser mon petit chien (a). Id., acte I, sc. in, 184.
Siiehus,
133. Trad. Meissner.
Justement quand on parle du loup on le voit apparaître, le voici en personne prêt à tout dévorer. Id., acte TV, sc. i, 577. Trad. A. Emout. 5 236
acte III, sc. m, 729.
5 228
Fais ce que tu fais (a).
L’amour est très riche en miel comme en fiel. Cistéllana, acte I, 69. Trad. A. Bourgery. 5 237
Miles gloriosus
(Le soldat fanfaron), 215. Trad. Meissner.
5 229
Elle t’aime comme ses yeux (a). Id., acte IV, sc. i, 984.
La loi ne donne pas les mêmes droits au pauvre qu’au riche. Id., acte III, 532. 5 238
Trad. A. Bourgery.
5 222. (a) Super flamma fumo proxima est. C’est notre ; Il n’y a pas de fumée sans feu. 5 224. (a) De voler un homme sans le sou. L’expression fran çaise : Tondre un œuf, a un sens voisin. 5 225. (a) Molière écrira dans Les Femmes savantes (acte I, sc. in, v. 244) *. Jusqu'au chien du logis il s'efforce de plaire. 5 226. (a) C’est la formule que reprendra plus tard Thomas Hobbes et qu’il rendra célèbre. 5 227. (a) Nous dirions : ni queue ni tête.^ 5 228. (a) Age si quid agis. On cite aussi parfois une autre forme latine : Age quod agis. 5 229. («) Te tamquam occulos amet. Remarquez la forme « amet » qui est inhabituelle. Cf. aussi Catulle, Poésie, 3, sur le moineau de Lesbie (cit. 5 324).
L’eau n’est pas plus semblable à l’eau ni le lait au lait (a). Les Méneehmes (J), acte V, sc. x, 1089. 5 230. (a) Ut homines sunt ita morem géras. 5 231. (a) Cf. la chanson célèbre consacrée à M. de La Palice : Un quart d'heure avant sa mort Il était encore en vie. (Cf. cit. 4 725). 5 232. (a) Faire « coup double ». 5 232. (&) Cette pièce a été imitée par Regnard dans Les folies amoureuses. 5 234. (a) rex reginae placet. 5 238. (a) CfSiyioïière dans Amphitryon, acte IL sc. i* Enfin, deux gouttes de lait Ne sont pas plus ressemblantes. 5 238. (b) Rotrou et Regnard se sont inspirés de cette pièce.
283
5 239-5 260
EXPRESSION LATINE 5 248
XXX 5 239
Je suis Davus, non pas Œdipe Ça). Id., acte
Tu as mis le doigt dessus (a). Trad. J.-C. Labracherie.
।
5 250
239-169 av. J.-C. 5 240
Qu’on me haïsse pourvu qu’on me craigne ! (a) Atrée. Trad.
Qu’ils aillent au diable, ceux qui veulent nous brouiller (a). Id., acte IV, sc. n, 696.
Pichon.
5 241
Jupiter se mit à rire et le ciel paisible rit avec le père toutpuissant. Annales. Trad. J.-C. Labracherie. 5 242
C’est au fort que va la fortune.
Id.
Trad. R. Pichon.
5 251
Comme nous pouvons, ainsi qu’on dit, puisque nous ne pouvons pas comme nous voudrions (a). Id., acte IV, sc. v, 804. 5 252
Je suis homme, rien de ce qui est humain ne doit, je pense, me laisser indifférent. Le bourreau de soi-même, acte I, sc. I, 77. Trad. Ch.-M. Des Granges.
La mort n’est pas un mal, l’approche de la mort en est un. Médée. Trad. R. Pichon
5 253
Parler à un sourd Ça).
Id.,
acte II, sc. n, 222. Trad. J.-C. Labracherie.
5 254
CATON L’ANCIEN
Tu connais les habitudes des femmes ; le temps qu’elles se préparent, qu’elles se mettent en route il faut une année. Id., acte II, sc. n, 239.
232-147 av. J.-C. 5 244
Carthage doit être détruite Ça). 5
5 249
Les querelles d’amants sont un renouvellement d’amour. Id., acte III, sc. ni, 555.
QUINTUS ENNIUS’
5 243
I, sc. n, 194. Trad. J.-C. Labracherie. .
5 255
245
Citoyen, il est difficile de parler à un ventre qui n’a pas d’oreilles (a).
Je ferai en sorte de t’enlever toute crainte pour que tu puisses dormir tranquillement sur tes deux oreilles. Id., acte II, sc. ni, 341. 5 256
TÉRENCE 190(?)-159 av. J.-C. 6
246
H dépense sa peine à écrire des prologues pour répondre aux critiques d’un vieux poète malveillant (a). L’Andrienne (b). Prologue. 5.
Tu ne peux pas gouverner par raison une chose (a) qui n’a en soi ni raison ni mesure. L’Eunuque, acte I, sc. i. Trad. E. Chambry (Garnier).
5 257
Tout a été dit Ça).
5 247
Id.,
La complaisance fait les amis, la vérité engendre la haine. Id., acte I, sc. i, 68. 5 239. (a) Rem tetigisti acu. Locution usuelle pour exprimer que la difficulté d’une question ou d’un problème vient d’être cernée et délimitée. Attribué à Plaute. 5 240. (a) Oderint dum metuant. Cité par Cicéron dans De Officiis, I, 28. 5 244. (a) Delenda Carthago. Après la seconde guerre punique, Caton, au Sénat, terminait ses discours en mettant en garde les sénateurs contre le réveil de la puissance carthaginoise : Ceterum censeo Carthaginem esse delendam (De plus, je pense qu’il faut que Carthage soit détruite). Cf. Plutarque, Vie de Caton VAncien (par. 27). 5 245. (a) Réponse au peuple romain qui demandait instam ment et hors de propos qu’on lui fît une distribution de blé. Cité par Plutarque, Vie de Caton Vancien dans Vies des hommes illustres, 5 246. (a) Racine mentionne ces vers dans sa lre préface de Britannicus : « Je vois que Térence même, écrit-il, semble n’avoir fait des prologues que pour se justifier contre les critiques d’un vieux poète mal intentionné, malevoli veteris poetae, et qui menait briguer des voix contre lui jusqu’aux heures où l’on représentait ses comédies. » Le vieux poète malveillant que vise Racine est Corneille. 5 246. (fr) Sauf indication contraire la traduction des cita tions de Térence est d’Abel Bourgery.
acte I, sc. n. Trad. Meissner.
5 258
Sans Cérès et Bacchus, Vénus est de glace. Id., acte
IV, sc. v, 732.
5 259
Tu as confié la brebis au loup.
Id.,
acte V, sc. i. 832.
5 260
H n’a que ce qu’il mérite Ça). Phormion,
acte I, sc. i. Trad. Meissner.
5 248. (a) Expression usuelle indiquant qu’on n’a pas la prétention de deviner les énigmes à la façon d’Œdipe. Davus est un esclave dévoué mais balourd. 5 250. (a) U subsiste à Chartres sur la place Jean-Moulin unevieille porte de jeu de paume sur laquelle est gravée (sans inter nos) cette pensée de Térence qu’il faut interpréter alors : Hors d’ici, les querelleurs. En latin : Qui inter nos discidium volunt. 5 251. (a) Réponse faite par une femme à qui on demande comment elle et sa protégée se portent. 5 253. (a) Expression usuelle pour indiquer une action inutile et vaine. \ 5 256. (a) Cette < chose » est la femme. 5 257. (a) Nullum est jam dictum quod non sit dictum. 5 260. (a) Quod dédit recepit.
284
5 261-5 282
EXPRESSION LATINE 5 261
5 271
La fortune aide les courageux (a).
Bienheureuse la ville qui a reçu cet homme en son sein, bien ingrate si elle l’a chassé, bien misérable si elle l’a perdu ! (œ) . Pro Milone, 105. Trad. J.-C. Labracherie.
Id.,
5 262
acte I, sc. rv, 203.
En connaît-on un, on les connaît tous (a). Id., acte
II, sc. i, 265.
5 263
Autant d’hommes, autant d’opinions (a). Id., acte
II, sc. iv, 454.
5 272
Heureux jeune homme d’avoir trouvé Homère comme héraut de ta gloire ! (a) Pro Archias, chap. x, 24. Trad. A. Bourgery.
S 264
5 273
Tenir le loup par les oreilles (a). Id., 506.
L’honneur nourrit les arts (a). Tusculanes, I, 2.
Trad. J.-C. Labracherie.
Trad. J.-C. Labracherie.
5 265
5 274
Un proverbe dit : « Entre amis tout est commun » Les Adelphes (Les frères), acte IV, sc. x, 803.
Que chacun s’exerce dans l’art qu’il connaît. Id., I, 18, 41. Trad.
Il a une figure de cadavre (a). L’IIécyre (La belle-mère), acte III, sc. rv,
Tu perds ta peine, douleur ; si importune que tu sois, je n’avouerai jamais que tu sois un mal (a). Id., II, 25, 61. Trad. A. Bourgery.
5 266
441.
Èmout.
5 275
5 276
VARRON DE RÉATE
Chacun trouve beau ce qu’il sait. Id., V, 22, 63.
116-27 av. J.-C. 5 267
Trad. J.-C. Labracherie.
5 277
Dans un voyage, le plus long est d’arriver à la porte (a). De Re Rustica, I, 2, 2. Trad. Meissner. 5 268
Tous ceux qui ont une cithare ne sont pas aèdes (a). Id., II,
Que les Dieux causent ta perte ! (a) Pro rege Dejotaro,
chap. xxr. Trad. F. Gaffiot.
5 278 1,3.
Un repos dans l’honneur (a). De Oraiore, 1,1,1.
Trad. J.-C. Labracherie.
5 279
L. L. LUCULLUS
Le visage est le miroir de l’âme. Id.,
109-57 av. J.-C. 5 269
Ne savais-tu pas que ce soir Lucullus soupait chez Lucullus ? (a)
CICÉRON
III, 22. Trad. F. Gaifiot.
5 280
Ce, en quoi réside l’essence même de l’amitié, un complet accord dans les volontés, les goûts, les opinions. De amiciiia, chap. v, par. 15. Trad. A. Bourgery.
106-43 av. J.-C.
5 281
5 270
Jusqu’à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina ? (a). Première Caiilinaire. Trad. G. Lamothe.
On voit qu’un ami est sûr quand notre situation ne l’est pas (a). Id., chap. xvn, par. 64. 5 282
5 261. (a) Fortes fortuna adjuvat. Cf. la citation de Virgile dans l'Énéide, X, v. 284 : Audentes fortuna juvat. Elle est plus connue que celle de Térence mais l’allitération de cette dernière laisse à penser que Térence cite le proverbe plus exactement. 5 262. (a) C’est d’après ce proverbe sans doute que Virgile dit dans rÉnéide, II, v. 65 : Ab uno disce omnes. 5 263. (a) Quot homines tôt sententiae. 5 264. (a) Expression proverbiale indiquant que l’on se trouve dans une situation difficile. 5 266. (a) C’est notre : H a une mine de déterré. En latin : Cadaverosa facie, 5 267. (a) Porta itinert longissima. C’est notre : il n’y a que le premier pas qui coûte. 5 268. (a) Cette sentence est l’analogue de notre dicton fran çais : L’habit ne fait pas le moine. 5 269. (a) Mot du général romain à son intendant qui lui avait préparé un repas modeste, personne n’étant, ce jour-là, invité à sa table. On emploie cette expression pour caractériser un homme gourmet et délicat, mais aussi rempli d’égards envers lui-même. Plutarque raconte l’anecdote dans sa Vie de Lucullust •chap. 57. 5 270. (a) Apostrophe de Cicéron, consul, au conjuré Catilina qui a l’audace de se présenter en plein sénat. Cette phrase com mence la première Catilinaire.
On connaît ce mot de Caton l’Ancien : De méchants enne mis rendent parfois plus de services que d’agréables amis ; les uns disent souvent la vérité, les autres jamais (a). Id., chap. xxrv, par. 90. 5 271. (a) Péroraison de la plaidoirie de Cicéron pour Milon, gendre de Sylla, accusé du meurtre de Clodïus (52 av. J.-C.). 5 272. (a) Cicéron met ces mots dans la bouche d’Alexandre contemplant le tombeau d’Achille. 5 273. (a) Honos alit artes. 5 275. (a) Cette pensée est attribuée par Cicéron au philo sophe Posidonies. 5 276. (a) Suum cuique pulchorum est. & 5 277. (a) DU le perduint ou « Maudis sois-tu ! ». Formule d’exé cration. \ 5 278. (a) Otium cum dignitate. \Exprime l’idéal du Romain retiré des affaires publiques. \ 5 281. (a) C’est une citation, par Cicéron, du poète Ennius. 5 282. (a) Même antithèse, mais avec une idée un peu diffé rente dans la fable de La Fontaine : « L’ours et l’amateur de jardins », livre VIII, fable 10.
285
5 283-5 301
EXPRESSION LATINE
5.283
JULES CÉSAR
Suivant un vieux proverbe, les égaux se rassemblent volontiers avec leurs égaux (a). De Senectute, III, 7. Id. 5 284
Un homme en temporisant a rétabli notre situation (a). Id., IV, 10. Id. 5 285
— C’est grâce à moi que tu as repris Tárente, Fabius (Cunctator). — Certainement, car si tu ne l’avais pas perdue, je ne l’aurais pas reprise (a), répond Q. Fabius. Id., IV, 11. Id. 5 286
Qu’est-ce que « longtemps » pour l’homme ? (a) Id., XIX, 69. Trad. G. Lamothe. 5 287
Que les armes le cèdent à la toge ! Trad. J.-C. Labracherie. 5 288
Comble du droit, comble de l’injustice (a). De Ofjwiis, 1,10, 33. Trad.
F. Gaffiot.
101-44 av. J.-C. 5 293
Les hommes croient ce qu’ils désirent (a). Guerre civile, III, 18, 6. Trad.
F. Gaffiot.
5 294
Si les Gaulois sont ardents et prompts à entreprendre une guerre, pour supporter les désastres leur esprit est mou et sans résistance. < La guerre des Gaules, livre III, chap. 19. Trad. A. Bourgery.
5 295
Ils [les Gaulois] ne se rappelaient pas combien de tout petits motifs avaient souvent occasionné de grandes pertes. Id., livre III, chap. 72. 5 296
Il y a chez tous une sorte d’excitation et d’enthousiasme instinctive qui est animée par l’ardeur du combat... Et ce n’est pas sans raison que de toute antiquité on a fait sonner de la trompette de tous côtés et pousser des cris dans toute l’année ; car on a pensé qu’on effrayait ainsi les ennemis et excitait les soldats. Id., livre III, chap. 92. 5 297
5 289
Que les Dieux détournent ce présage ! (a) Philippiques,
III, 36.
Id.
5 290
Ne vous semble-t-il pas affligeant, qu’à mon âge Alexan dre ait déjà eu un grand règne, alors que je n’ai encore rien fait d’éclatant ? (a) Trad. A. Bourgery
Us sont sages trop tard (a). Lettre à des familiers,
5 298 VII, 16.
Id.
Le sort en est jeté ! (a)
5 291
C’est un pourceau qui en remontre à Minerve (a). Id., IX, 18, 5 292
5 299 3,
J’aimerais mieux être le premier dans ce village que le second à Rome (a).
Id.
'
Us ont vécu (a).
5 300 Trad. A. Bourgery
Va, mon brave, de l’audace, ne crains rien : tu portes César et sa fortune, qui navigue avec elle (a).
5 283. (a) C’est notre : Qui se ressemble s’assemble. 5 284. (a) C’est encore une citation d’Ennius : Unus homo nobis cunctando restitua rem. Il s’agit de Quintus Fabius dit Cunctator (le Temporisateur) qui dirigea habilement la politique de Rome après le désastre de Trasimène. Le vers d’Ennius était très connu chez les Latins. 5 285. (a) Dialogue échangé entre Salinator, qui avait effec tivement abandonné Tárente aux Carthaginois, et Quintus Fabius qui reprît la ville (290 av. J.-C.). 5 286. (a) Réflexion à propos de la brièveté de la vie. 5 287. (a) Cedant arma togae. Vers répété dans le De Ofllciis de Cicéron, I, 77. C’est le premier hémistiche d’un vers que Cicé ron écrivit à sa propre louange en mémoire de son consulat. 5 288. (a) Summum jus, summa injuria. 5 289. (a) Quod di ornen avortant. Formule employée par les Romains pour souhaiter qu’un malheur ne se produise pas. 5 290. (a) Sero sapiunt. Expression proverbiale employée à l’intention des hommes qui réfléchissent après avoir agi et se rendent compte trop tard de leurs erreurs. C’est la même pensée exprimée par La Fontaine dans « Le corbeau et le renard » : Jura, mais un peu tard, Qu’on ne l’y prendrait plus. (Fables, livre I, 2, v. 18.) 5 291. (a) Sus Minervam (docet). Se dit à propos d’un igno rant qui veut instruire plus savant que lui. 5 292. (a) Mots de Cicéron au peuple après avoir fait exécuter les complices de Catilina. C’est d’ailleurs un euphémisme en usage chez les Romains pour éviter un mot de mauvais augure.
< 5 301
Trad. A. Bourgery.
C’est par là que sont les ennemis ! (a) Trad. A. Bourgery.
5 293. (d) Domines id quod volunt credunt. 5 297. (a) Paroles attribuées à César que recueille Plutarque dans sa Vie de César, chap. ix. Rappelons qu’Alexandre le Grand est mort à 33 ans. 5 298. (a) Aléa jacta est ! Paroles fameuses attribuées à César s’apprêtant à franchir le Rubicon, c’est-à-dire à violer la loi romaine qui interdisait à un général en armes de franchir ce petit fleuve italien qui séparait la Gaule cisalpine du reste de l’Italie, sans être déclaré ennemi de la République. Cette phrase symbo lise une décision prise après de longues hésitations. Cet épisode de la vie de Jules César donne aussi l’origine de l’expression célèbre : Passer le Rubicon, c’est-à-dire prendre une décision d’une importance extrême et grosse de périls. 5 299. (a) Raconté par Plutarque dans sa Vie de César (chap. ix).< । 5 300. (a) Paroles attribuées à César. Elleà auraient été ditesau pilote d’un navire sur lequel était embarqué le dictateur et déferlait la tempête. \ 5 301. (a) Le chef romain voyant fuir le porte-aigle le saisit par la nuque, lui fit faire demi-tour en lui jetant l’exclamation reproduite ci-dessus. Plutarque la cite dans sa Vie de César (chap. l).
286
5 302-5 321
EXPRESSION LATINE 5 302
5 312
Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu (a).
Désormais il n’y aura plus de maison j oyeuse pour t’accueil lir, plus d’épouse excellente, plus d’enfants chéris pour se disputer tes baisers et pénétrer ton cœur d’une secrète douceur (a). Id., III, 894-896. Id.
5 303
[Un devin avait prévenu César de se garder d’un grand danger aux ides de Mars. Le jour arrivé, César plaisanta le devin et lui dit] : « Les ides de Mars sont arrivées. » L’autre lui répondit tranquillement : « Oui, mais elles ne sont pas passées (a).» 5 304
Toi aussi, mon fils ! (a)
5 313
’
Brève est pour les pauvres hommes la jouissance de ces biens (a). Ibid., 914. Id. 5 314 Pourquoi ne te retires-tu pas de la vie comme un convive rassasié et ne te résignes-tu pas, sot que tu es, à prendre un repos exempt de soucis ? (a) Ibid., 938.
LUCRÈCE
5 315
98-53 av. J,-C. 5 305
Mère des Enéades (a), plaisir des hommes et des dieux, Vénus nourricière (V). De la nature des choses, 1,1. 5 306
Tant la religion fut capable de conseiller de mauvaises actions ! Ibid., 101.
5 307
H est doux quand sur la vaste mer les vents soulèvent les flots, d’apercevoir de la terre ferme les périls d’autrui. Id., II, 1, 2. Trad. Emout.
Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a remis ses os à la terre comme le dernier des serviteurs. Ibid., 1034.
5 316
De la source même des plaisirs surgit je ne sais quoi d’amer qui jusque dans les fleurs prend à la gorge. Id., IV, 1133. 5 317
Les hommes alors vivaient dans les campagnes, plus durs, naturellement, puisqu’une terre dure les avait créés. Id., V, 925.
s 308
0 misérables esprits des hommes ! 0 cœurs aveugles ! (a) Ibid., 13. Id. 5 309
... Et semblables aux coureurs, ils se passent de main en main le flambeau de la vie (a). Ibid., 79. Id. 5 310
Et ces flambeaux dont le vol parcourt les hauteurs du ciel ne les vois-tu pas ? Ibid., 206. Id. 5 311
Aux cris funèbres se mêle le vagissement que poussent les petits enfants abordant au rivage de la lumière (a). Ibid., 576. Id. 5 302. (a) En latin : Vent, vidi, vici. Mots célèbres par lesquels César, en 41, annonça à son ami Amintius à Rome, sa victoire en Asie sur Phamace, fils de Mitbridate, roi de Pont. ' 5 303. (a) Plutarque fait état de cette anecdote dans sa Vie de César (chap. lxi). Elle est également dans le César de Cornélius Nepos, mais plus lourdement contée. 5 304. (a) En latin : Tu quoque, fili mi ! Exclamation de César reconnaissant Brutus, son fils adoptif, parmi les conjurés chargés de l’assassiner. Suétone écrit : Et tu, Brute ! {Vie de César, chap. lxvih). 5 305. (a) Les descendants d’Énée. 5 305. (b) Sauf indication contraire les traductions des cita tions de Lucrèce sont dues à Abel Bourgery. 5 308. (a) Exclamation du poète à propos des hommes inca pables de comprendre la vraie • nature du monde et qui se laissent abuser par les épouvantails de la religion [païenne]. 5 309. (a) Le poète compare les hommes à des coureurs qui, dans une course a relais, se transmettent les uns aux autres des torches enflammées. Dans la vie, les hommes, avant d’entrer dans la mort, transmettent la vie à d’autres êtres. 5 311. (a) Allusion au perpétuel renouvellement de la vie.
SALLUSTE 87-35 av. J.-C. 5 318
Avoir les mêmes désirs, les mêmes aversions, c’est en eux précisément que réside une solide amitié (a). Conjuration de Catilina, chap. xx. 5 319
Puisque’mes ennemis me cernent pour me précipiter dans l’abîme, j’éteindrai sous les ruines l’incendie qui me menace (a). Id., chap. xxxi, 5 320
Ceux qui se signalaient le plus par leur mauvaise conduite et leur cynisme, affluaient tous à Rome comme dans un égout. Id., chap. xxxvn. 5 321
C’est dans'la plus grande fortune qu’on a le moins de liberté : elle interdit la partialité, la haine et surtout la colère. Id., chap. n. 5 312. (a) Le poète s’adresse à un mort qui ne connaîtra plus les bienfaits de la vie. 5 313. (a) Ce vers évoque la brièveté de la vie. 5 311. (a) Cette image a été souvent reproduite. Cf. La Fon taine, < La mort et le mourant » (fable 1, lïxre VIII) î ...Je voudrais gu’ù cet âge ©n sortît de la vie ainsi que d*un banquet, Remerciant son hôte, et qu’on fît son paquet, 5 318. (a) Sauf indication contraire, les traductions des cita tions de Salluste sont dues à Abel Bourgery. \ 5 319. (a) Paroles de Catilina. H faut noter que faire écrouler les maisons était dans l’antiquité un procédé courant pour éteindre les incendies.
287
5 322-5 341
EXPRESSION LATINE
5 322
5 331
De toutes les occupations intellectuelles, la plus utile est l’histoire. g $23 Guerre de Juguriha, chap. iv.
Pour un soldat impie aurais-je tant peiné, Semé pour un barbare ? Ibid., 71. Trad. P. Valéry.
5 332
O ville à vendre ! Elle disparaîtra bientôt si elle trouve un acheteur ! (a) Id., chap. xxxv. Trad. F. Richard.
Vois : au lointain déjà les toits des fermes fument Et les ombres des monts grandissent jusqu’à nous (a). Ibid., 82.
Id.
5 333
CATULLE 3 324
La lionne farouche cherche le loup, le loup lui-même la chèvre, la chèvre folâtre cherche le cytise en fleurs ; toi, Alexis, c’est Corydon ; chacun est attiré par son plaisir (a).
84-54 av. J.-C.
Il est mort, le moineau de mon amie qu’elle aimait plus que ses yeux (a). Poésies, 3 (S), 3 et 5. 5 325
La victoire aime l’efîort.
Id.,
5 326
62,16.
Églogue II, 62, 5. Trad. A. Bourgery.
5 334
•
,
Vois, le soleil couchant fait les ombres plus longues, Les taureaux sous le joug ramènent les charrues. Mais moi, l’amour me brûle, et comment l’apaiser ? Ibid., 66. Trad. P. Valéry.
5 335
J’aime et je hais. Comment cela ? demandes-tu peut-être. Je ne sais, mais je le sens et j’en suis torturé. Élégies, 86.
L’alternance des voix plaît aux Muses Camènes. Églogue III, 59.
Id.
5 336
Muses, commencez par Jupiter.
VIRGILE 70-19 av. J.-C.
Ibid., 60. Trad. A. Bourgery. • ■
5 327
5 337
O Tïtyre, tandis qu’à l’aise sous le hêtre, Tu cherches sur ta flûte un petit air champêtre, Nous, nous abandonnons le doux terroir natal, Nous fuyons la patrie, et toi, tranquille à l’ombre, Tu fais chanter au bois le nom d’Amaryllis (a). Les Bucoliques. Églogue I, V. 1.
M’attaquant d’une pomme, ô garce Galatée ! • Vers les saules courant mais brûlant d’être vue. Ibid., 64. Trad. P. Valéry.
5 338
Vous qui cueillez des fleurs et les fraises qui poussent au sol, fuyez d’ici : un froid serpent se cache dans l’herbe (a).
Trad.
P. Valéry (Gallimard).
Ibid., 92. Trad. A. Bourgery.
5 328
5 339
Un dieu nous a procuré ces loisirs (a).
Fermez maintenant les vannes, enfants, les prés ont assez bu (a). Ibid., 111. Id.
Ibid., 6. Trad. A. Bourgery.
5 329
Heureux vieillard, ainsi les champs resteront tiens (a).
5 340
Ibid., 46.
Id.
Ibid., 52.
Id.
Muses de Sicile, chantons des sujets plus élevés ; tous n’aiment pas les vergers et les humbles tamaris ; si nous chantons les forêts, que les forêts soient dignes d’un Consul. Id., Églogue IV, 1. Id.
5 330
Tu chercheras la fraîcheur de l’ombre (a). 5 323. (a) Exclamation de Jugurtha au sortir de Rome. 5 324. (a) C’est le célèbre moineau de Lesbie qui a inspiré tant de poètes. 5 324. (&) Le traducteur des citations de Catulle est Abel Bourgery. 5 327. (a) Ces vers sont souvent cités. Racine s’en est inspiré dans un chœur d’Esther (w. 153 et 49) : Du doux pays de nos aïeux Serons-nous toujours exilées... 5 328. (a) Ce Dieu est Octave à qui Virgile doit la restitution de son patrimoine. 5 329. (a) Heureux vieillard : en latin, fortunate senex. Vir gile reprend ces deux mots dans la même églogue, un peu plus loin (51). 5 330. (a) Frigus captabis opacum. Les poètes se sont évertués à rfendre cette jolie expression (littéralement : la fraîcheur ombreuse). Cf. La Fontaine : Goûter l’ombre et le frais dans « Le songe d’un habitant du Mogol > (livre XI, fable 4, v. 24).
5 341
Vivant pareil aux dieux, cet enfant les verra, Ces dieux et ces héros qui le verront lui-même, Lui, souverain d’un monde apaisé par son père (a). Ibid., 15. Trad. Paul Valéry.
5 332. (a) Et jam summa procul villarum culmina fumant, Majoresque cadunt altis de montibus umbrae. Ces vers ravissants ont fait le désespoir de nombreux traduc teurs. 5 333. (e) Trahit sua quemque voluptas. 5 338. (a) Le second vers est traduit dans/ le Roman de la Rose. Il est souvént pris proverbialement dans le sens de notre expression française : Il y a anguille sous roche. 5 339. (a) Les chants sont maintenant terminés. 5 341. (a) Certains commentateurs ont voulu voir dans ces vers une prophétie de la venue du Christ.
288
5 342-5 366
EXPRESSION LATINE 5 342
5 355
[Le paysan] déterrant des tombes verra avec admiration des ossements gigantesques.
Cher rejeton des Dieux, noble descendant de Jupiter, Ibid., 49. Trad. A. Bourgery.
Ibid., 497.
; 5 356
S 343
Tous deux dans la fleur de l’âge, tous deux Arcadiens, égaux dans l’art du chant et prêts à répondre en vers (a). Id., Églogue VII, 4. Id. 5 344 A chacun ses talents (a). Id., Églogue VIII, 64. Trad. P. Valéry.
Salut, mère superbe des moissons, terre de Saturne, mère superbe des guerriers. Id., II, 173. Trad. Ch.-M. Des Granges. 5 357
5 345
Trop heureux les paysans s’ils connaissaient leur bon heur l (a)
La divinité (a) aime le nombre impair (A).
5 358
Ibid., 458.
Ibid., 75. Trad. A. Bourgery.
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses (a).
5 346
Moi aussi, les Piérides (a), m’ont fait poète.
Ibid., 489. Trad. J.-C. Labracherie.
Id.,
IX, 32.
Id.
5 359
5 347
Greffe tes poiriers, Daphnis ; tes petits-fils cueilleront tes fruits (a). Ibid., 50. Id. 5 348
H fuit, le temps, et sans retour (a).
Id.,
livre III, 284.
5 360
La nuque tendue, ils traînent les chariots grinçants (a). Ibid., 536.
Le temps emporte tout ; l’esprit (a) comme le reste.
5 361
Le loup ne cherche pas à surprendre les bergères (a).
Ibid., 51. Trad. P. Valéry.
5 349
Ibid., 537.
5 362
Nous ne chantons pas pour des sourds ; à tout, les bois font écho. Id., Églogue X, 8. Trad. A. Bourgery.
.
Le premier, il cueillait la rose au printemps et les fruits en automne. Id., IV, 134.
5 350
5 363
L’amour triomphe de tout (a) ; nous aussi cédons à l’amour. Ibid., 69. Id.
Le travail bouillonne (a). Ibid., 489. Trad. J.-C. Labracherie.
5 351
5 364
Deucalion a lancé sur la terre vide des pierres d’où sont nés les hommes, une race dure. Les Gé&rgiques (a), I, 62.
Sa voix, sa langue glacée, appelaient hélas ! la maliieureuse Eurydice, tandis que sa vie s’enfuyait.
5 352
5 365
Ibid., 525.
Un travail infatigable vint à bout de tout («). Ibid., 145.
Entre-t-il tant de colère dans les âmes des Dieux ? (a) L’Énéide (V), livre 1,11.
Trois fois [les Géants] s’efforcèrent de mettre Pélion sur Ossa.
Moi qui marche, reine des Dieux (a), épouse et sœur de
Ibid., 281.
Ibid., 46.
5 353
5 366
5 354
Des fantômes étrangement pâles parurent dans l’obscurité et des troupeaux parlèrent : horreur ! Ibid., 477.
5 343. (a) Il s’agit de Thrysis et de Corydon. Tous deux Arcadiens : Arcades anito. 5 344. (a) Non omnia possumus omnes, 5 345. (a) La Déesse infernale Hécate. 5 345. (&) Numéro deus impare gaudet. 5 346. (a) Les Muses. 5 347. (a) Cf. La Fontaine : Mes arrière-neveux me devront cet ombrage (livre XI, fable 8 : < Le vieillard, et les trois jeunes hommes », v. 21). 5 348. (a) Ici, la mémoire. 5 350. (a) En latin, omnia vincit amor. Locution devenue proverbiale. 5 351. (a) Sauf indication contraire les citations des Gêorgiques ont été extraites de la traduction d’Abel Bourgery. 5 352. (a) Labor omnia vicit [ou vincit} improbus.
5 357. (a) O fortunatos nimium, sua si bona norint, agricolas ! 5 358. (a) Félix qui potuit rerurn cognoscere causas. 5 359. (a) Fugit, irreparabile tempus. 5 360. (a) V. Hugo s’est souvenu de ce vers dans « La tristesse d’Olympio : » Les grands chars gémissants qui reviennent le soir. 5 361. (a) La Fontaine écrit dans « les Animaux malades de la peste » : Ni loups ni renards n’épiaient La douce et l’innocente proie. 5 363. (a) Virgile désigne par ces mots l’activité des abeilles : Fervet opus. L’expression est employée pour caractériser toute activité fiévreuse. 5 365. (a) Boileau écrira {Lutrin, I) : Tapi de fiel entre-t-il dans l’âme des dévots ? 5 365. (b) Sauf indication contraire les citations de TÉnéide sont extraites de la traduction d’Abel Bourgery. 5 366. (a) Il s’agit de Junon, fille de/Saturne et de Rhéa, comme Jupiter, et épouse du roi des Diepx. 5 366. (i>) Cf. Athalie, acte III, sc. ni, v. 954. Je ceignis la tiare et marchai son égale.
289
19
5 367-5 389
EXPRESSION LATINE
5 367
5 378
0 trois et quatre fois heureux ceux qui sous les yeux de leurs parents au pied des hautes murailles de Troie eurent la chance de trouver la mort !
Tu me demandes, Reine, de raviver une effroyable dou-
Ibid., 94.
5 368
L’esprit frémit à ce souvenir (a).
Quelques rares nageurs apparaissent dans le gouffre immense (a).
5 380
Ibid., 118.
5 369
Ibid, 12.
Quoi qu’il en soit, je crains les Grecs, même quand ils apportent des offrandes (a). Ibid, 49.
Vous que je (a)... Mais calmons d’abord les flots agités. Ibid., 135.
5 381
5 370
D’après ce seul coupable, apprends à les connaître tous (a).
Déjà les torches et les pierres volent, la fureur fournit des armes.
5 382
Ibid., 150.
Ibid, 65.
Je frémis à le rappeler (a).
5 371
Ibid, 204.
Peut-être un jour, même ces souvenirs auront pour nous des charmes... (a).
5 383
R courbe sa croupe immense en replis tortueux (a).
Ibid., 203. Trad. J.-C. Labracherie.
5 372
Ibid, 208.
5 384
[Junon, comme Jupiter] protégera les Romains, maîtres du monde, la nation qui porte la toge. Ibid, 281
5 373
O comment te nommer, jeune fille ? Ton visage n’est pas d’une mortelle et ta voix n’a pas un timbre humain : Déesse.sans doute ! (a) Ibid, 327. Trad. F. et P. Richard. 5 374
[Vénus] par sa démarche se révéla vraiment Déesse (a).
La nuit s’élance de l’océan (a). Ibid, 250.
5 385
Dans le silence favorable de la lune (a). Ibid, 255.
5 386
Misère de moi, dans quel état ! Combien différent (a) de ce valeureux Hector, revenant revêtu des dépouilles d’Achille ! Ibid, 274.
Ibid, 405.
5 375
Ici le mérite a sa récompense : il y a des larmes pour le malheur (a) et les choses humaines touchent les cœurs. Ibid., 461.
5 376
L’expérience du malheur m’apprend à secourir les malheu reux (a). Ibid, 630.
5 377
La malheureuse Didon buvait l’amour à longs traits.
5 387
Déjà brûle la maison voisine d’Ucalégon (a). Ibid, 311.
5 388
L’unique salut pour les vaincus, c’est de n’en espérer aucun. Ibid, 354.
5 389
Tombe Rhiphée, le plus juste des Troyens et le plus fidèle observateur de l’équité (les dieux en ont jugé autre ment) (a).
Ibid, 748.
Ibid, 426.
5 368. (a) Apparent rari nantes in gurgite vasto. 5 369. (a) Quos ego,.. Neptune gourmande les vents et laisse sa menace en suspens. 5 371. (a) Énée par ces mots cherche à réconforter ses com pagnons dans leurs épreuves. 5 373. (a) Énée devant l’apparition de Vénus, sa mère, qu’il ne reconnaît pas immédiatement, cf. aussi cit. 4 773 (Homère, Odyssée, VI, 149) où Ulysse salue Nausicaa en des termes ana logues. 5 374. (a) Cf. Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (acte I, sc. v) : Et tu ne saurais pas, Vénus, monter en conque Ni toi, Diane, marcher dans les grands bois fleuris Comme elle monte en chaise et marche dans Paris 5 375. (a) Sunt lacrimae rerum. Ne pas traduire : les choses mêmes ont des larmes. C’est un des trois contresens qui, selon Jules Lemaître, ont fait la gloire de Virgile. Énée s’adresse ainsi à Achate à la vue des tableaux représen tant la guerre de Troie. 5 376. (a) Paroles par lesquelles Didon accueille Énée et ses trois compagnons.
5 378. (a) Infandum, regina, jubés renovare dolorem. 5 379. (a) Animas meminisse horret. 5 380. (a) Timeo Danaos et dona ferentes. Paroles que le poète met dans la bouche du grand-prêtre Laocoon pour dissuader les Troyens de faire entrer dans leurs murs le cheval rempli de guer riers que les Grecs avaient perfidement laissé sur le rivage. 5 381. (a) Crimine ab uno disce omnes..Parole d’Énée à propos des Grecs dont la duplicité se manifeste par la perfidie du cheval de Troie. 5 382. (a) Horresco referons. 5 383. (a) Imité par Racine dans le récit de Théramène (Phèdre, acte V, sc. vi). Il s’agit, ici aussi, d’un monstre marin. 5 384. (a) Ruit oceano nox. 5 385. (a) C’est-à-dfe'e probablement * en l’absence de lune u Mais on y a vu le silence des nuits lunaires. 5 386. (a) Quantum mutatus ab illo... Hectore... / 5 387. (a) Jam proximus ardet Ucalegon. / 5 389. (a) Virgile a cette réflexion résignée sur la mort au combat de ce Rhiphée qui aurait mérité de survivre à la ruine de sa patrie. Dante a placé ce héros troyen dans son Paradis.
290
5 390-5 413
EXPRESSION LATINE 5 390
5 403
Le petit Jule met sa main dans la mienne et suit son père d’un pas inégal (a).
La fidèle Achate l’accompagne (a). Ibid., 158.
5 404
Ibid., 723.
5 391
La faim mauvaise conseillère (a)..
Je quitte en pleurant les rivages de ma patrie, les ports et les plaines où fut Troie. Id., III, 10.
5 405
Ibid., 276.
L’esprit fait mouvoir la masse [de l’univers] (a). Ibid., 727.
5 392
5 406
A quoi ne contrains-tu pas le cœur des hommes, faim maudite de l’or ? (a)
Deux foudres de guerre (a), les Scipions. Ibid., 842.
Ibid., 57.
5 407
5 393
Toi, Romain, souviens-toi en gouvernant les peuples (...) d’épargner tes obéissants sujets et d’abattre les rebelles orgueilleux (a).
Toi, seule image qui me reste de mon Astyanax. C’était ses yeux, ses mains à lui, son visage. Ibid., 489.
Ibid., 851.
5 394
5 408
Anne, ma sœur, quelles visions nocturnes m’effraient et m’angoissent ! Id., IV, 9.
Tu seras Marcellus (a). Ibid., 883
5 409
Ah ! donnez-moi des lys à pleines mains, que je répande sur lui les plus belles fleurs, que je comble au moins de ces présents l’ombre de mon petit-fils et que sa cendre ait de moi ces vains honneurs ! (a)
5 395
La peur est la preuve d’une naissance basse. Ibid., 13.
5 396
Ibid., 884. Trad. G. Lamothe.
Je reconnais les traces d’une flamme dont j’ai brûlé
5 410
Quel est ce dieu, on ne sait, mais un dieu y habite (à). Id., VIII,
Ibid., 23.
5 397
Aie le courage, mon hôte, de mépriser les richesses et, toi aussi, montre-toi digne d’un dieu (a).
Ibid., 67.
5 398
352.
5 411
Une blessure silencieuse vit au fond de sa poitrine (a). ’
Ibid., 364.
La femme est toujours un être inconstant et changeant.
5 412
R [Jupiter] fit un signe de la tête et ce geste fit trembler l’Olympe tout entier (a). Id., livre IX, 106. Id., livre X, 115.
Ibid., 569. 5 399
Didon, pâle de sa mort prochaine. Ibid., 644.
5 413
5 400
Saluis le suit ; il est le plus proche de lui mais le plus proche à une longue distance (a). Id., V, 320. 5 401
Il est temps d’interroger les destins, dit-elle [la Sibylle] : le dieu, voici le dieu ! (a) Id., VI, 45. 5 402
Voilà la difficulté, voici ce qui est pénible (a). Ibid., 129. Trad. J.-C. Labracherie.
5 390. (a) Non passibus acquis. 5 392. (a) Auri sacra famés. On dirait plutôt en français : maudite soif de l’or. 5 396. (a) Agnosceo veteris vestigia flammae... Didon ressent pour Énée la passioit qu’elle éprouva pour son premier époux. 5 397. (a) Tacitum vivit sub pectore vulnus, Il s’agit de la passion naissante de Didon pour Énée. 5 400. (a) Ces deux vers ont été cités par Pline le Jeune se comparant à Tacite. 5 401. (a) Deus, ecce deus. Exclamation de la Sibylle qui sym bolise l’inspiration prophétique. 5 402. (a) Hoc opus, hic labor est. C’est ainsi que la Sibylle de Cumes rappelle à Énée qu’il est difficile de revenir des Enfers. On emploie cette expression pour indiquer le caractère délicat d’un problème.
Me voici, l’auteur de tout ! (a)
Id.,
IX, 425. Trad. F. Gaffiot.
5 403. (a) Fidus Achates se trouve d’ailleurs en différents pas sages de VÉnéide. 5 404. (a) Malesuada famés. Ce sont les fantômes effrayants qu’Énée voit à l’entrée des Enfers. 5 405. (a) Mens agitai molem. 5 406. (a) Duo fulmina belli. 5 407. (a) Parcere subjeciis et debellare superbos. Anchise laisse entrevoir à Énée la future grandeur de Rome. 5 408. (a) Marcellus, neveu d’Octave et son héritier présomp tif, mourut à dix-huit ans, regretté de tous. Énée aperçoit aux Enfers tous les futurs héros de sa race et parmi eux le fantôme de l’adolescent. « Malheureux enfant, si tu peux vaincre un jour les destinées cruelles, tu seras Marcellus. » Cette expression est devenue proverbiale pour évoquer une belle promesse qui ne se réalisera pas. 5 409. (a) Anchise, à propos de Marcellus dont est prédit le triste destin. 5 410. (a) Sur la colline et dans les bois où plus tard s’élè vera Rome. 5 411. (a) Ce dieu est Hercule qui gardait des troupeaux sur sur l’emplacement du futur forum. Le conseil est donné par Évandre à Énée» / 5 412. (a) Cf. Homère dans YIliade, yv. 528 et 530 : < Le fils de Kronos dit, fit un signe de ses noirs spurcils et le vaste Olympe trembla. » Les poètes latins ont souvent imité ces vers. 5 413. (a) Cri généreux poussé par Nisus pour détourner sur lui les coups qui menacent son ami Euryale.
291
5 414-5 431
ËXPRESSION LATINE
5 414
5 423
[Euryale succombe] comme une fleur de pourpre fauchée par la charrue languit et meurt.
Rarement nous pouvons découvrir un homme qui dise avoir vécu heureux et qui, son temps fini, quitte la vie content comme un convive rassasié (a).
Ibid., 435.
5 415
Ibid., 117. Trad. F. Villeneuve.
Heureux tous deux! Si mes vers ont quelque pouvoir, vous traverserez les siècles dans la mémoire des hommes, tant que la demeure d’Énée s’élèvera sur le rocher iné branlable du Capitole, tant que le Sénat romain possédera l’Empire ! (a) Ibid., 446.
5 416
La fortune favorise les audacieux (a).
Id.,
X, 284.
5 417
Le terme de chacun est fixé ; pour tous, le temps de la vie est bref et irréparable, mais prolonger son renom par ses actions, c’est le résultat de la valeur.
5 424
En voulant éviter un défaut, les sots se jettent dans le défaut contraire. Rufillus sent le parfum, Gargonius le bouc. Id., Satire II, 24. 5 425
[Lucilius] au flair subtil, mais rude dans la structure de ses vers. R dictait souvent, comme un fait merveilleux, deux cents vers à l’heure au pied levé (a). Id., Satire IV, 8. 5 426
Fonteius, homme parfait (a).
Id.,
Ibid., 467.
Satire V, 32.
5 427
5 418
Mourant, il se souvient de la douce Argos (a). Ibid., 782.
5 419
Jeune encore, montre ta valeur ; c’est ainsi qu’on s’élève jusqu’aux astres (a). Id., XI, 641. 5 420
Le châtiment de ton regard en arrière désormais demeure en toi, Orphée (a). Culex.
Si tu mettais mes vers en prose, tu n’y retrouverais pas, comme dans un beau vers épique, les membres du poète écartelé (a). Ibid., 62.
5 428
Je me trouvais aller par la voie sacrée, méditant, suivant mon habitude, je ne sais quelles bagatelles, complètement absorbé par elles (a). Id., Satire IX, 1. 5 429
Tu ne serais pas plus sot de porter du bois à la forêt (a) que de vouloir compléter les gros bataillons des [poètes] grecs. Id., Satire X, 34.
HORACE 65-8 av. J.-C. 5 421
Tantale altéré cherche à saisir les eaux abondantes qui échappent à ses lèvres. Tu ris ? Le nom changé, c’est de toi que parle cette fable (a). Satires, I. 68. Trad. A. Bourgery. 5 422
Il est en tout un juste milieu ; fl y a enfin des limites pré cises au-delà desquelles ne peut se tenir le bien. Ibid., 106 (a).
5 430
Les Muses, amies de la campagne, ont accordé à Virgile autant de grâce que d’esprit. Ibid., 44.
5 431
Retourne souvent ton poinçon (a) si tu veux écrire des œuvres dignes qu’on les relise et ne te mets pas en peine d’être admiré de la foule, satisfait d’un petit nombre de lecteurs. Ibid., 72. Trad. F. Villeneuve.
5 415. (a) Imité par La Fontaine dans < Philémon et Baucis ». 5 416. (a) Audenies jortuna juvat. On dit généralement audaces. J. Verne, citant ce vers, traduit audentes par « les cœurs ». 5 418. (a) Un jeune guerrier argien, Antor, avant de mourir songe à sa patrie. 5 419. (a) Les astres sont le séjour des dieux. Ascagne Jule, à qui s’adresse ce discours est — dit le vers suivant — fils de dieux et ancêtre de dieux. L’expression latine est : sic itur ad astra. 5 420. (a) Paenaque respectas et nunc manet, Orpheus, in te. A. Gide a pris Et nunc manet in te pour titre d’un livre de confes sion intime. Le poème, attribué généralement à Virgile, est pro bablement apocryphe. 5 421. (a) C’est mie critique de l’avare. Le philosophe immatérialiste anglais George Berkeley (1685-1753) avait niis en épi graphe de ses Trois dialogues entre Hylas et Philonoüs les vers d’Horace : Quid rides ? etc. Au-dessus de ces vers, une gravure représentant un chien aboyant devant une glace. Ceci, contre les partisans de l’existence de la matière. 5 422. (a) Sauf indication contraire les citations des Satires d’Horace ont été empruntées à la traduction d’Abel Bourgery.
292
5 423. (a) Cette image du « banquet de la vie » a été fréquem ment utilisée. On la trouve dans La Fontaine (cit. 502) : ...Je voudrais qu’à cet âge On sortît de la vie ainsi que d’un banquet. (livre VIII, fable 1 : « La mort et le mourant »). Nicolas Gilbert écrit dans une ode : Au banquet de la vie, infortuné convive, J’apparus un four, et je meurs. (cf. cit. 1 572.) Jean Moréas la reprendra dans un poème des Stances (cf. cit. 3 050). 5 425. (a) Stans pede in uno. 5 426. (a) Ad unguem facius homo. Parfait, comme le marbre dont le statuaire vérifiait le poli avec l’ongle. Cf. l’Art poétique (cit. 5 498) où la même Expression se retrouve. / 5 427. (a) Disjecti membra poetae. / 5 428. (a) Toius in illis. I 5 429. (a) Nous disons surtout î porter de l’eau à la rivière. 5 431. (a) Pour efïacer le texte déjà écrit.
5 432-5 454
EXPRESSION LATINE 5 432
5 444
Auriez-vous la sottise de désirer que vos vers fussent des sujets de dictée dans les petites écoles ?
Aie le bon sens de dételer ton cheval vieillissant, dé peur qu’il ne finisse par broncher d’une façon ridicule et ne soit poussif. Épîires (à), livre I. Épître I, 8.
Ibid., 75. Trad. A. Désportes.
5 433
Horace n’ira point fatiguer de ses vers les oreilles dis traites de César ; il regimbe, comme un coursier, sous la main maladroite qui le flatte. Id., livre IL Satire 1,18. Id.
5 445
Ne viens pas me demander, sous quel chef, dans quelle famille [philosophique] je m’abrite : je ne m’astreins pas à jurer suivant la formule d’un maître (a). Ibid., 13.
5 434
Mon plaisir à moi est d’enfermer des mots dans la mesure d’un vers. Ibid., 28. Id. 5 435
Ma plume n’attaquera jamais âme qui vive, je la garderai pour ma défense, comme une épée dans le fourreau. Ibid., 39. Id. 5 436
Le loup attaque de la dent, le taureau de la corne ? Com ment cela, si leur instinct ne le leur a montré ? Ibid., 52.
5 446
Comme la nuit paraît longue à la douleur qui veille, la journée bien lente au mercenaire, l’année interminable au pupille qui se débat sous la surveillance d’une mère attentive. Ibid., 20. Trad. E. Taillefert (Hachette).
5 447
L’argent a moins de prix que l’or, l’or moins que la vertu. Ibid., 51. Id. 5 448
Le sage ne connaît au-dessus de lui que Jupiter.
5 437
Ibid:, 106.
Soit qu’une paisible vieillesse m’attende, soit que la mort aux ailes noires voltige déjà autour de moi, riche, pauvre, à Rome, dans l’exil même, si le destin l’ordonne, quelle que soit la situation de ma vie, j’écrirai Ibid., 57. Trad. A. Desportes.
5 438
Le voilà, comme dit le proverbe, entre le chien et le loup (a).
Id.
5 449
Toutes les folies des rois, les Achéens les paient (a). Ibid., Épître II, 14.
5 450
Celui qui ajourne le moment de bien vivre, attend comme les paysans que la rivière ait fini de couler. 5 451
Ibid., Satire II, 66. Trad. F. Villeneuve.
Si le vase n’est pas pur, tout ce qu’on y verse aigrit (a).
5 439
Ibid., 54.
Attiser le feu avec l’épée (a). Ibid., Satire III, 276,
5 452
Id.
5 440
Fuyez la volupté : elle est un mal, si elle coûte un regret. L’avare est toujours pauvre : bornez sagement vos désirs.
Versez de l’huile sur le feu («). Ibid., 321.
Id.
5 441
C’était un de mes vœux (a) : une terre d’une étendue modeste.
Ibid., 55.
5 453
La colère est une courte folie (a). Ibid.; 62. Trad. J.-C. Labracherie.
Ibid., Satire VI, 1.
5 442
5 454
[Le rat des champs] donna des morceaux [de lard], dési reux de vaincre par la variété du repas les dégoûts d’un hôte qui touchait à peine à chaque mets d’une dent dédaigneuse (a).
Le parfum dont l’argile a été une fois imprégnée, elle le conservera longtemps (a).
Ibid., 86.
5 443
Allons, use de la liberté du mois de décembre puisque nos ancêtres l’ont voulu! a). Ibid., Satire VII, 4.
5 438. (a) Ce proverbe signifie qu’on est pris entre deux dangers pressants. 5 439. (a) Ignem gladio scrutare. 5 440. (a) Oleum adde camino. Très ancien proverbe existant sous diverses formes, oleum in incendium, oleum in igné, ignis oies. 5 441. (a) Hoc erat in votis» 5 442. (a) Dente superbo. 5 443. (a) Dave, profitant de la liberté laissée aux esclaves pendant les Saturnales, en décembre, va montrer à sou maître tous les défauts qu’il lui trouve.
293
Ibid., 69.
5 444. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des Épttres d’Horace est Abel Bourgery. 5 445. (a) L’expression jurare in verba magistri est sans doute empruntée au serment que les gladiateurs prêtaient à leur maître. 5 449. (a) La Fontaine a repris cette pensée dans : « Les deux taureaux et une grenouille » (livre II, fable 4) (cit. 414) : Hélas 1 on voit que de tout temps, Les petits ont pâti des sottises des grands. 5 451. (a) Cf. A. de Mùsset, La coupe et les lèvres, acte IV, sc. i (Frank) (cit. 2 336) / Le cœur d’un homme vierge est un vase profond. Lorsque la première eau qu’on y verse est impure, La mer y passerait sans laver la souillure, Car l’abtme est immense, et la tache est au fond. 5 453. (a) Ira furor brevis est. 5 454. (à) L’enfant garde longtemps l’empreinte de réducation reçue.
5 455-5 477
EXPRESSION LATINE
5 455
5 465
Tu pourrais venir voir en moi un homme bien gras, lui sant, bien soigné, quand tu voudras rire : un vrai porc du troupeau d’Épicure (a).
Désirer, c’est craindre aussi ; or, qui vit dans la crainte ne sera jamais libre. Ibid., Épître XVI, 65. Id. 5 466
Ibid., Épître IV, 15.
5 456
La mort finit tout ici bas (a).
Ne s’étonner de rien, Numicius, est presque la seule et unique chose qui puisse donner et conserver le bonheur (a).
5 467
Ibid., 79.
Id.
Tout homme n’a pas la chance d’aller à Corinthe (a).
Ibid,, Épître VI, 1.
Ibid., Épître XVII, 36.
5 457
5 468
Adieu : bonne santé. Voilà ma philosophie. En savez-vous une meilleure ? Faites-m’en part loyalement ; sinon, profitez de la mienne. Ibid, (in fine). Trad. E. Taillefert.
Ne parlez pas de votre pauvreté devant les riches : on gagne plus à se taire qu’à demander.
5 458
La vertu est le milieu entre deux vices et à mi-chemin des deux.
Aux petits conviennent les petites choses (a).
Ibid., 43. Trad. E. Taillefert.
5 469
Ibid., Épître XVIII, 9.
Ibid., Épître VII, 44.
5 459
5 470
Quand on s’aperçoit qu’on a laissé mieux pour avoir moins bien, le plus sage est de revenir vite à ce qu’on a quitté. S’habiller à sa taille, et se chausser à son pied : voilà la sagesse.
Aucun poème ne peut plaire ni vivre longtemps s’il est écrit par un buveur d’eau (u).
Ibid., 98. Trad. E. Taillefert.
5 460
Ibid., Épître XIX, 2.
5 471
Imitateurs, bétail servile (a). Ibid., 19.
5 472
Chasse la nature à coups de fourche, elle ne cessera de revenir au pas de course (a). Ibid., Épître X, 24.
Tu diras que moi, fils d’affranchi et peu fortuné, j’ai déployé des ailes plus grandes que ne l’était mon nid. Ibid., Épître XX, 20.
5 461
5 473
Celui qui cède aux enivrements de la fortune, ne tiendra pas contre le malheur. L’objet qu’on aime avec passion, on ne le quitte pas sans regrets. Fuyez les grandeurs : on peut, sous un toit de chaume, vivre plus heureux que les rois et que les favoris des rois.
Il brûle de son éclat celui qui éclipse les talents placés au-dessous de lui ; une fois éteint, il sera aimé. Id., livre IL Épître 1,13.
Ibid., 30. Trad. E. Taillefert.
5 474
La Grèce subjuguée subjugua son farouche vainqueur et porta les arts au sein du Latium sauvage.
5 462
Ibid., 156. Trad. E. Taillefert.
Soyez content de votre sort, ami, c’est là la sagesse ; et grondez-moi sans pitié, si jamais je sacrifie mon repos pour amasser plus que le nécessaire. L’argent qu’on entasse, voyez-vous ? c’est un tyran ou un esclave ; or, c’est à lui d’obéir et non pas de commander. Ibid., 45, Id. 5 463
Courir au-delà des mers, c’est changer de ciel et non pas 'd’humeur. Stérile agitation que la nôtre ! Sur les flots, sur les grands chemins, nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici le bonheur. Ibid., Épître XI, 30. Id. 5 464
Tombé bien bas, les ailes coupées, privé de la demeure et du domaine paternels, j’ai été poussé par l’audacieuse pauvreté à faire des vers. Ibid., Épître II, 50.
5 476
Je supporte bien des choses pour calmer la gent irritable des poètes (a). Ibid., 102.
5 477
Les années passent si vite ! profitons-en et comme l’écolier pendant ses vacances de Minerve (a), hâtons-nous, hâtonsnous de jouir ! Ibid., 197. Trad. E. Taillefert.
Le bœuf pesant veut porter la selle ; le cheval veut traîner la charrue. Chacun son métier et qu’on y reste : voilà mon avis. Ibid., Épître XIV, 43. Id. (a) Epicuri de grege porcum. (a) Principe courant de la philosophie grecque. (a) Parvum parva decent. (a) Cf. Destouches, Le glorieux (acte III, sc. v) : Chassez le naturel, il revient au galop. Le vers est souvent attribué, à tort, à Boileau (voir cit. 1141). 5 455. 5 456. 5 458. 5 460.
5 475
5 466. (a) Mors ullima linea rerum est. Littéralement : la mort est la ligne où tout finit. Linea, c’est, dans le cirque, la ligne tracée sur le sol qui indique le bout de la carrière. 5 467. (a) Proverbe grec. Le sens en est qu’il ne faut pas s’indigner devant les inégalités sociales inévitables. 5 470. (a) Les Grecs connaissaient déjà le proverbe : « Les méchants (ou tout au moins 10 gens grincheux) sont buveurs d’eau. » / 5 471. (a) Servum pecus. La Fontaine dira « sot bétail », dans l’épître à Huet. 5 476. (a) Genus irritabile vatum. 5 477. (a) Les cinq jours de vacances de l’écolier romain, du 19 au 23 mars, les ancêtres de nos « vacances de Pâques ».
294
EXPRESSION LATINE 5 478
-
5 478-5 497
5 487
Si un peintre voulait ajuster un cou de cheval à une tête humaine, couvrir de plumes des membres pris un peu partout de sorte qu’une femme belle par le haut du corps finirait hideusement en un poisson noir (œ) et qu’on vous admît à regarder cela, pourriez-vous, mes amis, vous retenir de rire ? (&) Art poétique, 1 (c). 5 479
Croyez, Pisons, que ce tableau ressemble tout à fait à un livre où l’on fabrique de vaines apparences, comme des songes de malade, de sorte que la tête et les pieds ne répondent pas à un type unique. Les peintres et les poètes ont toujours eu un égal pouvoir de tout oser. Nous le savons ; cette licence nous la demandons et nous l’accor dons tour à tour. Id., 6.
Nous sommes tous mortels, nous et nos ouvrages.
Id.,
L’usage, arbitre souverain, règle et loi suprême du lan gage. Id., 72. Trad. D. Frion. 5 489
Qui a publié le premier de petits vers élégiaques : les grammairiens en discutent et le procès est encore pen dant (a). Id., 77. 5 490
[Le personnage de tragédie, pauvre et exilé] rejette les tirades ampoulées et les mots d’un pied et demi (a). Id., 97. 5 491
Comme les visages humains sourient à ce qui sourit, ils sympathisent avec ceux qui pleurent ; si tu veux que je pleure, il te faut d’abord pleurer toi-même (œ). Id., 101.
5 480
Mais, pour l’instant, ce n’en était pas le heu (a).
Id., 19. 5 481
Le sujet, quel qu’il soit, doit être simple, doit être un (a). Id., 23. Trad. D. Frion.
63.
5 488
5 492
Les montagnes vont accoucher, il naîtra une ridicule
5 482
Nous sommes abusés par l’apparence du bien. Je m’efforce d’être bref, je deviens obscur (a). Id., 26. 5 483
On rase la terre par trop de prudence et par crainte des tempêtes (a). Id., 28. Trad. D. Frion. 5 484
Faute d’art, la crainte d’un mal nous conduit à un vice (a). Id., 31. 5 485
Choisissez, écrivain, un sujet proportionné à vos forces et pesez longuement ce que vos épaules refusent, ce qu’elles sont en état de porter. A celui qui est maître de son sujet, les moyens d’expression ne manqueront pas ni un ordre lumineux. Id., 38. 5 486
Ce qui est commencé est à moitié fait (œ). Id., 40.
Et il [Homère] ne fait pas commencer [le récit de] la guerre de Troie à partir de l’œuf (a). Id., 148. 5 494
H [Homère] se hâte toujours vers le dénouement et emporte l’auditeur au milieu des faits (a) comme s’ils étaient connus. ' Id., 149. 5 495
Sachez marquer avec soin les mœurs de chaque âge et donner aux caractères qui suivent les années les couleurs qui leur conviennent (œ). Id., 156. Trad. D. Frion. 5 496
[le vieillard] loue le passé, au temps où il était enfant (a). Id., 173. 5 497
Que Médée n’égorge pas ses enfants devant le public (a). Id., 185. Trad. D. Frion.
5 478. (a) Desinat in piscem. 5 478. (&) Risum teneatis. 5 478. (c) Sauf indication contraire les citations de YArt poéique ont été empruntées à la traduction d’Abel Bourgery. 5 480. (a) H s’agit d’introduire tel ou tel développement. Le texte latin dit : Sed nunc non erat his locus. 5 481. (a) Boileau dans VArt poétique (chant I) : Que d’un art délicat les pièces assorties N’y ■forment qu’un seul tout de diverses parties. 5 482. (a) Cf. Boileau, VArt poétique, cit. 845. 5 483. (a) Boileau, imitant ce passage, exprime l’idée con traire, Art poétique, chant I : L’autre a peur de ramper, il se perd dans la nue. 5 484. (a) Boileau dans VArt poétique (cit. 844) : Souvent la peur d’un mal nous conduit dans un pire. 5 486. (a) Cette locution proverbiale, que l’on trouve déjà dans Hésiode, a donné naissance à un proverbe italien : chi ben comincia e’ alla metà opéra.
5 489. (a) Grammatici certant et adhuc sub judice lis est. 5 490. (a) Racine fera dire à Petit-Jean dans Les Plaideurs (cit. 936) : Les mots longs d’une toise.. 5 491. (a) Cf. Boileau dans VArt poétique : Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. (cf. cit. 871). 5 492. (a) Cf. La Fontaine : « la montagne qui accouche ■ : ». Elle'accoucha d’une souris (cit. 459) et Boileau /(ans VArt poétique (cit. 874) : La montagne en travail enfante une souris. 5 493. (a) En latin, ab ovo. Cet œuf, c’est celui que pondi Léda et d'où Hélène naquit. 5 494. (a) In médias res. 5 495. (a) Boileau au chant III de VArt poétique (cit. 875) : Le temps qui change tout change aussi nos humeurs ; Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs. 5 496. (a) Laudator temporis acti. 5 497. (a) Coram populo.
295
5 498-5 517
EXPRESSION LATINE
5 498
5 509
Critiquez un poème que de nombreuses journées et mainte rature n’ont pas brimé et châtié à dix reprises jusqu’à satisfaire un ongle coupé court (a). Id., 292.
Beaucoup aiment les camps, le son de la trompette mêlé à celui du clairon et les guerres détestées des mères (a). Odes (fi), livre I, Ode I, 23.
5 499
J’ensèignerai ce qui convient, ce qui ne convient pas (a). Id., 306.
5 510
U avait du bois de chêne et une triple plaque de bronze (a) autour du cœur, celui qui le premier confia à la mer farouche un fragile vaisseau. Ibid., III, 9.
5 500
Le bon sens, c’est le principe et la source du bien écrire (a). Id., 309. 5 501
Pour une chose bien conçue, les paroles s’offriront et cou leront d’elles-mêmes (a). Id., 311. Trad. D. Frion. 5 502
Aux Grecs la Muse a donné le génie, aux Grecs de parler d’une bouche harmonieuse. Id., 323. 5 503
Dans tout ce que tu enseignes, sois court ; que l’esprit s’en pénètre aussitôt et en garde un fidèle souvenir (a). Id., 335. Trad. D. Frion.
5 511
La race audacieuse de Japet apporta par une ruse funeste le feu aux nations («y. Ibid., 27.
5 512
La pâle mort heurte du même pied les cabanes des pauvres et les châteaux des rois (a). Ibid., Ode IV, 13.
5 513
Tandis que nous parlons, le temps jaloux aura fui ; cueille le jour (a), sans te fier le moins du monde au lendemain. Ibid., Ode XI, 7.
5 514
J’aimerai Lalagé au doux sourire (a), au doux parler. Ibid., Ode XXII, 23.
5 504
H emporte tous les suffrages, celui qui mêle l’utile à l’agréable (a). Id., 343.
5 515
La résignation adoucit tout ce que l’on ne peut pas corri ger (a). Ibid., Ode XXIV, 19. Trad. J.-C. Labracherie.
5 505
Le bon Homère sommeille parfois (a).
Id.,
359.
5 516
C’est maintenant qu’il faut boire (a), frapper la terre d’un pied libre.
5 506
Tu ne diras ni ne feras rien malgré Minerve (a).
Id.,
385.
Id.,
390.
5 507
Ibid., Ode XXXVII, 1.
5 517
Ce coin me sourit (a).
Un mot lâché ne saurait revenir (a).
Id.,
5 508
Laissons au poète le droit de périr si c’est sa fantaisie : le faire vivre malgré lui, c’est le tuer. Id., 466. Trad. D. Frion. 5 498. (a) Ad unguem. Cf. aussi citation 5 426, Horace, Satires, V, 32, oü se retrouve la même expression. 5 499. (a) Citation que fait imperturbablement la petite souspréfète du Monde où l’on s'ennuie d’Édouard Pailleron. 5 500. (a) Boileau (Ari poétique, chant I) (cit. 842) : Aimez donc la raison ; que toujours vos écrits Emportent d'elle seule et leur lustre et leur prix. 5 501. (a) Boileau dans ÏArt poétique (chant I) (cit. 852) : - Ce que Von conçoit bien s'énonce clairement Et les mots pour le dire arrivent aisément. 5 503. (a) Boileau écrit dans ÏArt poétique (chant I) : Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant ; L'esprit rassasié le rejette à l’instant. 5 504. (a) Utile dulci. 5 505. (a) Même un grand écrivain peut avoir des défail lances. Quandoque bonus dormitat Homerus. 5 506. (a) Cette expression signifie ■ sans dispositions natu relles », et. citation 839 de Boileau, Art poétique. 5 507. (a) Quand l’ouvrage est publié, il est trop tard pour le corriger.
livre II, Ode VI, 13. Trad. J.-C. Labracherie.
5 509. (a) Bellaque matribus detestata. 5 509. (&) Sauf indication contraire la traduction des citations des Odes est due à Abel Bourgery. 5 510. (a) Aes triplex. 5 511. (a) Pour punir Prométhée, fils de Japet, d’avoir dérobé le feu du ciel afin de le donner aux hommes, Jupiter créa Pandore qui en ouvrant la jarre qui contenait tous les maux fit le malheur de l’humanité. 5 512. (a) Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre, N’en défend point nos rois. Malherbe, Poésies, XI : < Consolation à M. du Périer, gentil homme. d’Aix-en-Provence, sjir la mort de sa fille », w. 77-80 (cit. 1^1). / 5 513. (a) Carpe diem. / 5 514. (a) Dulce ridentem. L’expression vient de Sapho et est déjà dans Catulle (L. 5). , 5 515. (a) Levius fit patientia quidquid corrigere est nefas. 5 516. (a) Nune est bibendum. Expression devenue prover biale qui appelle à la célébration d’un bonheur inespéré. L’ode a été écrite à l’occasion de la victoire d’Actium. 5 517. (a) Angulus ridet. Expression devenue proverbiale pour désigner un lieu qui nous charme., Le poète l’applique à Tarente.
296
EXPRESSION LATINE
5 518-5 538
5 518
5 528
Médiocrité dorée (a).
La force sans l'intelligence s’effondre sous sa propre masse.
Ibid., Ode X, 5.
Id.
.
5 519
Ibid., Ode IV, 65.
5 529
Apollon ne tend pas toujours son arc (a).
C’est quand Jupiter fait gronder la foudre que nous croyons qu’il règne dans les cieux.
Ibid., Ode X, 19. Trad. D. Frion.
5 520
;
U monte sur les navires armés de bronze, le souci maladif et il n’abandonne pas les escadrons des cavaliers (a). Ibid., Ode XVI, 21.
5 521
Ibid., Ode V, 1. Trad. D. Frion.
5 530
La génération des parents, pire que celle des ancêtres,, a fait naître en nous des enfants plus méchants [qu’eux], Ibid., Ode VI, 46.
Je hais la foule des profanes et je l’écarte : tenez vos langues captives ; prêtre des Muses, je chante pour les vierges et les adolescents des hymnes qu’on n’avait pas encore entendus. Id., livre III, Ode I.
A quoi servent les lois, vaines sans les mœurs ?
5 522
J’ai achevé un monument plus durable que le bronze (a).
Les rois eux-mêmes sont sous l’empire de Jupiter qui, d’un froncement de sourcil, ébranle l’univers (u).
5 533
Ibid., 6.
5 523
5 531
Ibid., Ode XXIV, 35.
5 532
Ibid., Ode XXX, v. 1.
Je ne mourrai pas (a) tout entier et une grande partie de moi-même évitera le trépas.
H est doux et beau de mourir pour la patrie (a).
Ibid., 6.
Ibid., Ode II, 13.
5 524
La vertu ne prend pas ou ne dépose pas les haches (a) au gré du souffle populaire. Ibid., 18.
5 534
Les vaillants naissent de vaillants et de braves. Id., livre IV, Ode
IV, 29.
5 535
H est doux d’oublier à propos la sagesse.
5 525
Ibid., Ode XII, 28. Trad. D. Frion..
H est rare que le criminel qui devance le châtiment ne soit pas rattrapé par lui malgré son pied boiteux.
AUGUSTE
Ibid., 31.
5 526
63 av. J.-C.-13 ap. J.-C. 5 536
Derrière le cavalier monte en croupe le noir souci (a).
Varus, rends-moi mes légions ! (a)
Ibid., 40.
Cité par Suétone. Vie des douze a Auguste », XXIIL
5 527
L’homme juste et ferme dans sa résolution, ni la fougue des citoyens donnant des ordres injustes, ni le visage d’un tyran menaçant ne l’ébranle ; car son cœur est sohde. Le monde brisé viendrait-il à s’écrouler, ses ruines le frappe ront sans l’efirayer (a). Ibid., Ode III, 1.
5 518. (a) Aurea mediocritas. H s’agit de la tranquillité heu reuse d’une vie modeste. 5 519. (a) Nul ne peut être continuellement inspiré. En latin : Neque semper arcum tendit. 5 520. (a) Horace reprendra la même idée dans l’ode I du livre III : Derrière le cavalier monte en croupe le noir souci. (Cf. cit. 5 526.) 5 522. (a) Imitation d’un vers célèbre d’Homère (Iliade, I, 528-30) : « Le fils de Kronos dit, fit un signe de ses noirs sourcils? et le vaste Olympe trembla. » 5 523. (a) Imité du poète grec Tyrtée : Dulce et décorum est pro patria mori. 5 524. (a) La justice n’a pas à tenir compte de l’opinion publique. 5 526. (a) Cf. cit. 5 520, où Horace a formulé la même idée mais sous une forme moins concise. 5 527. (a) L’homme d’État hollandais Corneille de Witt, récita, dit-on, ces vers sous la torture. H fut assassiné par la populace à La Haye en 1672 en même temps que son frère Jean.
Césars,,
TITE-LIVE 59 av. J.-C.-17 ap. J.-C. 5 537
Rome, partie de modestes débuts a crû au point de plier sous le poids de sa propre grandeur (a). Préface à Histoire romaine. 5 538
Nous ne pouvons supporter ni nos vices ni leurs remèdes. Ibid.
5 532. (a) Exegi monumentum aere perennius. 5 533. (a) Non omnis moriar. 5 536. (a) L’emfcereur Auguste exprime son désespoir aprèsle massacre de ses soldats à la bataille du Teutberg (an 9 de notre' ère). Le chef germain Arminius y écrasa les troupes de Varus.. Le général romain se donna la mort sur le champ de bataillé avec de nombreux officiers. Le reste des troupes fut anéanti ou emmené en esclavage. Le Teutberg (ou Teutoburger Wald) est en Westphalie actuelle. La honte des armes romaines sera vengéeplus tard par Germanicus, père d’Agrippine et grand-père deNéron. 5 537. (a) Sauf indication contraire, les2 citations de Tite-Live ont été traduites par Abel Bourgery.
297
5 539-5 553
EXPRESSION LATINE
.5 539
5 546
L’historien Fabius rapporte qu’à la fin de sa vie Coriolan répétait souvent que l’exil était beaucoup plus dur pour un vieillard. Histoire romaine, livre II, chap. 40.
Annibal à nos portes ! (a)
5 540
Annibal, frappé par ce deuil (a) qui atteignait à la fois son pays et sa famille déclara, dit-on, qu’il reconnaissait bien là la fortune de Carthage. Id., livre XXVII, chap. 51.
Id., 5 547
Les Romains demandèrent aux Gaulois de quel droit ils réclamaient des terres à leurs propriétaires en les mena çant de leurs armes. Les Gaulois répondirent que leur droit c’était leurs armes et que tout appartenait aux braves. Id., livre V, chap. 36.
5 548
C’est à pareil jour, tribuns de la plèbe et vous, citoyens, que j’ai engagé le combat en Afrique et remporté la vic toire sut Annibal et les Carthaginois. Aussi comme il est juste de surseoir aujourd’hui aux procès et aux querelles, j’irai, moi, d’ici sur-le-champ saluer Jupiter très bon et très grand, Junon, Minerve et les autres dieux qui pro tègent le Capitole et la citadelle.
.5 541
Les Gaulois assiégeant le Capitole ne trompèrent pas les oies que, malgré la disette, les Romains s’étaient abstenus de manger car elles étaient consacrées à Junon : c’est ce qui sauva le Capitole. Car leurs cris et le bruit de leur battement d’ailes éveillèrent Marcus Manlius qui saisit ses armes, appelle en même temps ses camarades et marche au combat (a).
Discours de Scipion l'Africain accusé de malversations («). Id., LXXXVIII, chap. 53. 5 549
Ibid., chap. 47.
Scipion l’Africain mourut à la campagne et ordonna qu’on l’ensevelît à cet endroit même et qu’on y élevât un tombeau, pour qu’on ne lui fît pas de funérailles dans son ingrate patrie (a). Id., livre XXXVIII, chap. 53.
-5 542
Malheur aux vaincus ! (a) Ibid., 48.
5 543 Le Romain, faisant un pli à sa toge : « Nous vous apportons ici la paix ou la guerre ; choisissez ! » « Choisissez vousmême », lui répond-on. « La guerre ! » reprend Fabius en secouant sa toge et tous répondirent qu’ils l’accep taient («). Id., livre XXI, chap. 18.
5 550
La fin du monde n’est pas encore pour demain (a). Id., livre XXXIX, chap. 26,
5 545
Trad.
Meissner. 5 551
Évidemment, les dieux n’ont pas tout donné au même homme; tu sais vaincre, Annibal, mais tu ne sais pas profiter de la victoire (a).
-5 544
Annibal montre à ses soldats l’Italie et, au pied des Alpes, les plaines du Pô : « Vous franchissez ici, leur dit-il, les murailles non seulement de l’Italie mais même de la ville de Rome. » Id., livre XXI, chap. 35.
livre XXIII, chap. 16. Trad. J.-C. Labracherie.
Ibid., chap. 51.
5 552
Tous les ordres de l’État allèrent à la rencontre du consul Varron revenu d’un si grand désastre (a) et le remercièrent de ne pas avoir désespéré de la République. Ibid., chap. 61.
Annibal, porté par un éléphant, la tête alourdie par les veilles, l’humidité de la nuit et le climat marécageux, perd un œil (a). Id., livre XXII, chap. 2.
PROPERCE 47-17 av. J.-C. 5 553
. 5 541. (a) Les oies du Capitole symbolisent pour nous des personnes qui contribuent fortuitement à une œuvre utile et importante. 5 542. (a) Brennus, chef des hordes gauloises, vainqueur des Romains, avait incendié et pillé la ville en 390 av. J.-C. n avait jeté son épée dans la balance où se pesait la rançon de la ville. Il se serait borné à répondre Væ victis aux protestations romaines. L’expression est devenue proverbiale pour exprimer que les vaincus n’ont pas droit à la justice (cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 240). 5 543. (a) Les Romains venaient se plaindre aux Cartha ginois de la prise de Sagonte par Annibal. V. Hugo dans la Légende des Siècles (Welf, castellan d’Osbor) écrira : J-ai la guerre et la paix dans les plis de ma robe. C’est Othon, Empereur d’Allemagne, qui parle ainsi. 5 545. (a) J.-M. de Heredia écrit dans son sonnet < Après Cannes » (les Trophées) : Le chef borgne monté sur réléphani Gétùle. En réalité, la scène se passe avant Cannes et non après.
Pour ne plaire qu’à un seul, une femme est toujours assez parée. Elégies, livre I. Poème 2, 26 (a). 5 546. (a) La peur dominait Rome après la bataille de Cannes. 5 547. (a) La défaite et la mort de son frère Asdrubal au Métaure. 5 548. (a) Ce discours est également dans Aulu-Gelle (livre IV, chap. 18). / 5 549. (a) On attribue à Scipion l’Africain la phrase célèbre : < Ingrate patrie, tu n’Juras pas mes os. ■ 5 550. (a) Nondum omnium dierum sol occidit. 5 551. (a) Maharbal. commandant la cavalerie punique, pro posait un raid sur Rome après la bataille de Carmes. Son avis ne fut pas suivi. 5 552. (a) Celui de Cannes. 5 553. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tïons de Properce est Abel Bourgery.
298
EXPRESSION LATINE 5 554
5 554-5 574
la remplirent de fruits et de fleurs odorantes, la consa crèrent aux dieux et la Bonne Abondance s’enrichit de ma corne (a). Id., IX, 85.
Toi seule, Cynthia, es pour moi une patrie, toi seule une famille (a). Id., I, 11, 23. Trad. G.-H. de Guerle. 5 555
5 563
Cynthia a été mon premier amour, Cynthia sera le dernier ! Id., I, 12, in fine.
0 temps rongeur, et toi, envieuse vieillesse, vous détruisez tout ! Id., XV, 234.
Trad. R. Pichon.
5 564
5 556
R n’y a qu’un oiseau qui se renouvelle et se redonne à lui-même la vie ; les Assyriens l’appellent phénix.
Je ne sais quoi va naître de plus grand que l’Iliade (a). Id., II, 34, 66.
Ibid., 392.
5 557
5 565
Argent, tu es cause des soucis de la vie, tu fournis de cruels aliments aux vices des hommes. Id., III, 7,1.
,
Ce qu’on a eu plaisir à faire, on a honte de le rappeler. Id., XIX, 64.
5 558
5 566
Tout ce que tu vois, étranger, cette Rome, si grande, avant le Troyen Énée n’était qu’une colline herbeuse. Les dieux étaient d’argile quand poussèrent ces temples d’or et une chaumière rustique n’était pas un objet de honte. Id., IV, 1,1.
Nous sommes lents à croire les choses qui nous font mal à croire. Héroïdes, Lettre II, 9. 5 567
Ce sont ordinairement les meilleures choses que ravissent d’abord les mains avides de la mort. Les Amours, livre II, Poème 6, 39. 5 568
OVIDE
-
43 av. J.-C.-18 ap. J.-C.
Qu’est le sommeil, sinon une image de la froide mort ? Id., 11,9,41.
Dans tout l’univers la nature avait un unique aspect, que l’on appelle chaos, masse grossière et inorganisée (a). Métamorphoses (b), livre I, 6.
Elle ne pèche pas, celle qui peut nier avoir péché ; seul l’aveu d’une faute la perd de réputation (a). Id., III, 14, 5.
5 559
5 569
5 560
5 570
Ci-gît Phaéton, conducteur du char de son père le Soleil ; s’il ne put le diriger, il a succombé du moins dans une grande entreprise. Id., II, 327.
Elles [les femmes] viennent pour voir (a), elles viennent aussi pour être vues. L’art d’aimer, livre I, 99.
5 561
Que les femmes donnent ou refusent, elles sont toujours heureuses qu’on leur demande.
Je vois le bien, je l’approuve et je fais le mal (a). Id., VII, 20. Trad. J.-C. Labracherie. 5 562
Tandis que sa main brutale tenait ma corne résistante, il la brisa et l’arracha de mon front mutilé. Les Naïades
5 571
Ibid., 345.
5 572
Ce qu’elle demande — que tu cesses ta cour — elle craint de l’obtenir ; ce qu’elle ne demande pas — que tu insistes — elle le souhaite. Ibid., 483.
5 554. (a) L* < esprit » qu’évoquaient à Jersey par l’entre mise des tables tournantes, Victor Hugo et ses familiers, connais sait sans doute et aimait Properce car il proclame à une des « séances » : Oh l je voudrais revivre avec loi, douce fille ! Une femme qu’on aime est toute une famille... (Les tables tournantes de Jersey, cf. cit. 2 150.) 5 556. (a) B s’agit de TÉnéide. 5 559. (a) Ces deux vers d’Ovide sont cités par l’intimé dans les Plaideurs de J. Racine (acte III, sc. ni) : Les éléments, le feu, Pair, et la terre £ Veau, Enfoncés, entassés, ne faisaient qu’un monceau, / Une confusion, une masse sans forme, / Un désordre, un chaos, une cohue énorme : / Unus erat toto naturae vultus in orbe, | Quem Graeci dixere chaos, rudis indigestaque moles. La citation est inexacte. Le mot Graeci est de trop. 5 559. (b) Le traducteur des citations d’Ovide est, sauf indi cation contraire, Abel Bourgery. 5 561. (a) En latin : Video méliora proboque détériora sequor. Cette phrase que le poète met dans la bouche de Médée peint l’homme à qui son intelligence montre le droit chemin mais que sa faiblesse entraîne vers le mal.
5 573
L’amour est une espèce de service militaire.
Id.,
II, 233.
5 574
On loue les poèmes mais on recherche les grands présents ; pourvu qu’il soit riche, le rustre lui-même plaît; c’est maintenant véritablement l’âge d’or. Les plus grands honneurs vont à l’or ; c’est l’or qui procure l’amour (a). Ibid., 275.
5 562. (a) C’est l’origine fabuleuse de la corne d’abondance. B s’agit d’un combat entre Hercule et le fleuve Acheloüs, alors métamorphosé en taureau. 5 569. (a) Cf. Tartuffe de Molière (acte TV, sc. v) (çit. 608) : Le scandale du monde est ce qui fait l’offense Et ce n'est pas pécher que pécher en silence. 5 570, (a) Au spectacle. 5 574. (a) Cette pensée est de tous les temps. (Cf. cit. 4 332 que nous donnons de Topaze par Marcel Pagnol.)
299
5 575-5 595
EXPRESSION LATINE
5 575
SÉNÈQUE
Que je ne rougisse pas des ratures. Celui qui les verra s’apercevra qu’elles sont faites de mes larmes. Tristes, livre L Poème 1,13.
5 584
2-68 ap. J.-C.
Pour nuire, nous sommes puissants (a). De la colère,
5 576
livre I, chap. 3.
5 585
Tant que tu seras heureux tu compteras beaucoup d’amis. S’il vient des temps nuageux, tu seras seul. Id., IX, 5.
Puisse la vertu n’avoir jamais le malheur d’appuyer la raison sur le vice ! Id., livre I, chap. 10. Trad. F. et P. Richard..
5 577 -
5 586
Petit volume, je ne m’oppose pas à ton bonheur : tu iras à Rome sans moi, à Rome, hélas ! où ne peut aller ton père (a). Pars, mais sans ornement ; infortuné, garde la livrée du malheur. Id., Élégies, I, 1. Trad. A. Vemadé. 5 578
Jamais je n’appris aux femmes à être infidèles : ce qu’on ignore soi-même, comment pourrait-on l’enseigner.? la., II. Id. 5 579
Jamais d’ailleurs je ne déchirai personne'par mes satires ; jamais je ne flétris personne dans mes vers. Poète inof fensif, le sel d’une raillerie amère fut loin de mes lèvres ; aucune de mes épîtres n’offre un trait empoisonné ; et parmi tant de milliers de citoyens et tant de milliers de vers, ma muse n’a blessé que moi seul. Ibid.
La raison veut décider ce qui est juste ; la colère veut qu’on trouve juste ce qu’elle a décidé. Ibid., chap. 18.
5 587
Aucun homme raisonnable ne punit pour une faute com mise, mais pour empêcher qu’on en commette (a). Ibid., chap. 19.
5 588
Si tu veux que le sage s’irrite autant que le réclame l’hor reur des crimes, il lui faudra non plus s’irriter mais devenir fou. Id., livre II, chap. 9. 5 589
R doit nécessairement craindre beaucoup, celui qui est craint de beaucoup (a). Ibid., chap. 11.
5 590
Nous avons sous les yeux les défauts d’autrui, les nôtres sont derrière notre dos (a).
5 580
Ci-gît le chantre fidèle des tendres amours, Ovide, qui périt victime de son goût pour la poésie. Toi qui passes en ces lieux, ne refuse pas, si tu as jamais aimé, de dire : Puisse en paix reposer la cendre d’Ovide (a). Id., III, 3. Id. 5 581
Crois-moi, vivre ignoré, c’est vivre heureux, et l’on ne doit pas s’élever au-dessus de sa sphère. Id., III, 4. Id. 5 582
Tout homme armé d’un fer homicide pourra mettre fin à mon existence : mais ma renommée doit survivre à mon trépas ; et tant que Rome victorieuse, Rome, fille de Mars, du haut de ses collines verra l’univers enchaîné à ses pieds, j’aurai des lecteurs. Id., III, 7. Id. 5 583
En te (a) donnant des richesses, je ne t’aurais pas donné d’avantage : l’ombre du riche n’emportera rien chez les mânes. Je t’ai fait jouir d’un nom immortel : n’est-ce pas le don le plus précieux que je puisse te faire? Id., V, 14.Id.
5 577. (a) Ovide est alors exilé. Il a été frappé de cette peine par Auguste pour des motifs encore obscurs. Il affirmera que la raison en fut la licence de certains de ses poèmes. C’est très douteux. 5 580. (a) Épitaphe composée par le poète lui-même. 5 583. (a) A sa femme qui le consola dans son exil.
Ibid., chap. 28.
5 591
C’est un vieux dicton qu’homme fatigué cherche querelle. Id., livre III, chap. 9. 5 592
Pendant que nous sommes parmi les hommes, pratiquons l’humanité. Ibid., chap. 43.
5 593
La plus grande partie de la vie passe à mal faire, une grande partie à ne rien faire, toute la vie à ne pas penser à ce que l’on fait. Lettres à Lucilius, I. 5 594
Rien n’est assez utile pour être efficace en ne faisant que
Tu cesseras de craindre en cessant d’espérer. [La crainte et l’espoir] qui paraissent inconciliables sont pourtant étroitement unis. Id., V. 5 584. (a) Sauf indication contraire, les citations de Sénèque sont empruntées à la traduction d’Abel Bourgery. 5 587. (a) Platon avait exprimé la même pensée dans Lois, XI, 934. 5 589. (a) Avant Sénèque, Laberius, auteur de < mimes » célèbres (106-44 av. J.-C.) avait exprimé cette pensée. Racine, de son côté, la reprendra dans Britannicus (acte IV, sc. ni, V) : Craint de tout l'univers, il vous faudra tout craindre. 5 590. (a) Allusion manifeste à la fable de La Besace que l’on trouve dans Phèdre et dont La Fontaine s’est inspiré à son tour (I, 7, cit. 392). Rappelons que Phèdre est contemporain de Sénèque (cf. cit. 5 654 et seq.).
300
expression latine 5 608
-S 596
Ce qui craint est esclave (a).
Tous mes biens sont avec moi (æ). Id.,
IX.
fl 597
Ibid.
5 609
Ibid.
C’est de la sottise de mourir par crainte de la mort. Id., LXX.
J.-C. Labracherie.
Nécessairement, le hasard a beaucoup de pouvoir sur nous, puisque c’est par hasard que nous vivons. Id., LXXI.
Si tu veux être aimé, aime (a). 5 598
Ventre affamé n’a pas d’oreilles (a). ld., XXL Trad.
5 596-5 619
5 610
fl 599
5 611
C’est un vieux proverbe que celui-ci : un gladiateur se décide dans l’arène (a). ld., XXIL
Un nain a beau se tenir sur une montagne, il n’en est pas plus grand pour cela. Id., LXXVL
5 600
Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre long temps, alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps (a). Ibid. fl 601
C’est d’âme qu’il faut changer, non de climat (a). ld.,
XXVIII.
5 602
Le travail est l’aliment des âmes nobles. ld.,
XXXI.
5 612
Tout ce à quoi on s’est attendu longtemps, arrive plus doucement. Id., LXXVIII. 5 613
La méchanceté boit elle-même la plus grande partie de son poison (a). Id., LXXXI. 5 614
La fortune n’a pas les bras longs ; elle ne s’empare que de celui qui s’attache à elle. Id., LXXXIL 5 615
fl 603
La prospérité est un état qui né connaît pas le repos. ld., XXXVL
• Vivre, c’est faire campagne. 5 616
Id.,
XCVI.
XLÏX.
Beaucoup sont libérés du châtiment par le hasard, per sonne ne l’est de la crainte. Id., XCVIL
Nous descendons et ne descendons pas deux fois le même fleuve (a). ld., LVIII.
Rends-moi infirme de la main, boiteux, mets-moi une bosse, fais tomber mes dents, tant que la vie me reste, c’est bien (a). Id., CL
fl 604
Le langage de la vérité est simple («).
ld., 5 605
5 617
5 618
5 606
Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie (a).
Le remède le plus honteux de l’affliction chez un homme raisonnable, c’est d’être las de s’affliger. ld., LXIII.
Ibid.
5 619
5 607
LXVT.
L’essentiel est l’emploi de la vie, non sa durée (a). Id., CIL Trad. F. et P. Richard.
5 596. (a) Le philosophe Stilbon (ou Stilpon) (environ 320 av. J-C.) dont la patrie était prise, qui avait perdu sa femme et ses enfants, répondit à Démétrius qui lui demandait s’il avait perdu quelque chose : « Tous mes biens sont avec moi ». En latin : Omnia bona mecum sunt. L’anecdote se retrouve dans De Constan tin sapientis, chap. vi. La formule est surtout connue sous la forme : Omnia mecum porto. 5 597. (a) Pensée empruntée au pl|ilosophe grec Hecaton (il1* siècle av. J.-C.) de l’école stoïcienne. 5 598. (a) Venter praecepta non audit. \ 5 599. (a) Érasme le citera dans ses Adages. \ 5 600. (a) Dans la 102e lettre à Lucilius, Sénèque reprend la même pensée sous une autre forme : « L’essentiel est l’emploi de la vie, non sa durée. » (Cit. 5 619.) 5 601. (a) Cf. Horace (cit. 5 463) : a Sur les flots, sur les grands chemins nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici le bonheur ». 5 604. (a) Inspiré d’Euripide, Les Phéniciennes, v. 460. 5 605. (a) Imité d’Heraclite (576-580 av. J.-C.) qui écrit : On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. » 5 607. (a) Cf. Horace, Satires, I (cit. 5 422).
5 608. (a) Cf. Saint Paul, Épître aux Hébreux, II, 15 : « Ceux qui, par crainte de la mort, tout le long de leur vie, étaient assujettis à la servitude. » 5 613. (a) Attribué par Sénèque à son maître le philosophe stoïcien Attale. 5 617. (a) Citation de Mécène, le favori d’Auguste dont le nom est devenu synonyme de protecteur des arts. La Fontaine s’est inspiré de cette philosophie et écrit dans « La mort et le malheureux » : Mécénas fut un galant homme ; Il a dit quelque part : Qu'on me rende impotent, Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu'en somme Je vive, c'est assez, je suis plus que content. (I, 15.) Le même sujet a été traité par Ésope, mais d’une autre façon. La Fontaine l’a adapté dans la fable suivante (I, 16) < La mort et le bûcheron » (cit. 401). 5 618. (a) Paul Bourget aimait cette pensée. Il l’a citée à deux reprises dans son oeuvre (L'Étape, p. 300 ; Voyageurs, p. 44). 5 619. (a) Sénèque dans sa 22e lettre à Lucilius (cit. 5 600) exprime la même idée sous une forme différente, en la dévelop pant légèrement.
Toute vertu est fondée sur la mesure (a).
ld.,
301
5 620-5 644
EXPRESSION LATINÉ
5 620
5 633
La liberté ne petit pas ne rien coûter ; si tu la tiens en haute estime, tu dois peu estimer toutes choses. Id., CIV.
Certaines femmes illustres et de grande famille comptent leurs années non d’après le nombre des consuls mais d’après celui de leurs maris. Id., livre III, chap. 16.
5 621
5 634
Les destins conduisent celui qui veut, ils traînent celui qui ne veut pas (a). Id., GVII.
Considérons l’opinion, la renommée, avec l’idée qu’elle doit“ non pas guider, mais nous suivre. Id., livre VI, chap. 43.
5 622
H n’est pas de vice qui ne trouve des défenseurs. Id., GXNl.
5 635
Faute d’adversaire le courage s’étiole. De la providence,
5 623
La preuve du pire, c’est la foule.
chap. 2.
5 636
De la vie heureuse,
chap. 2.
L’effort est l’apanage de l’élite.
5 624
Id.,
chap. 5.
5 637
Tous les admirateurs sont autant de jaloux. 5 625
C’est au feu qu’on éprouve l’or, dans le malheur les grands cœurs (a).
Nous sommes nés dans une monarchie : obéir à Dieu, voilà la liberté. Id., chap. 15.
5 638
Ibid.
5 626
La dureté du silex est connue surtout de ceux qui le frappent. Id., chap. 27. 6 627
Vous regardez les boutons des autres, vous qui êtes cou verts d’ulcères («). Ibid. 5 628
De là ce cri du plus grand des médecins : la vie est courte, longue est la science (a). Delà brièveté de la vie, chap. 1. 5 629
Une grande âme convient à une grande condition. De la clémence, livre I, chap.
Ibid. Trad. Meissner.
Nous sommes tous attachés à la fortune ; la chaîne des uns est d’or et lâche, celle des autres étroite et sale ; mais qu’importe ? De la tranquillité de l’âme, chap. 10. 5 639
Puis revenant avec une lassitude superflue, ils jurent qu’ils ignorent eux-mêmes pourquoi ils sont sortis, où ils ont été, et le lendemain ils recommenceront à errer par les mêmes chemins (a). Id., chap. 12. 5 640
H n’est pas de génie qui n’ait eu son grain de folie (a). Id., chap.
17.
5 641 5.
5 630
Us vomissent pour manger, ils mangent pour vomir. Consolation à Helvia, chap.
10.
5 642
C’est par le crime qu’il faut soutenir le crime (a). Ibid., chap. 13.
5 631
Une grande situation est un grand esclavage. Consolation à Polybe,
chap. 6.
5 643
Je voudrais ne pas savoir écrire (a). Id.,
II, chap. 1.
5 632
Le don est toujours le même, ce qui diffère, c’est la façon dont il est fait (a). Des bienfaits, livre II, chap. 6. 5 621. (a) Ducuni volentem fata, nolentem trahunt. Attribué au philosophe grec Cléanthe, de l’école stoïcienne (331-351 av. J.-C.). 5 627. (a) Proverbe d’origine grecque. C’est l’expression pro verbiale française de < la paille et de la poutre ». 5 628. (a) Empruntée aux Aphorismes d’Hÿppocrate. 5 630. (a) Cf. Racine, Britannicus (acte IV, sc. m) : \ Il vous faudra, Seigneur, courir de crime en crime, \ Soutenir vos rigueurs par d'autres cruautés, \ Et laver dans le sang vos bras ensanglantés, 1 (Burrhus à Néron.) 5 631. (a) C’est un mot de Néron. En latin : Vellem litteras nescirem ou plus souvent : Vellem nescire litteras. Racine écrit dans Britannicus (acte IV, sc. m) : Je voudrais, disiez-vous, ne pas savoir écrire (Burrhus à Néron). 5 632. (a) C’est l’équivalent de notre : < La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. »
On peut l’injurier [la fortune]... elle ne changera pas : elle restera impassible devant toutes les prières, devant toutes les plaintes (a). Ibid., chap. 16.
5 644
Oh ! que l’homme est chose méprisable, s’il ne s’élève au-dessus des affaires humaines ! Questions naturelles (questions de phy sique). Préface du Premier Livre.
5 637. (cl) Ignis aurum probat, miseria fortes viros. 5 639. (a) Montesquieu s’est inspiré dans sa Lettre persane 87 de ce passage de Sénèque, en écrivant : < Enfin, ils reviennent chez eux, bien fatigués, se reposer pour pouvoir reprendre le lendemain leurs pénibles fonctions. » Il s’agit des oisûs. 5 640. (a) Aristote exprime , la même pensée dans ses Pro blèmes (30, 1). 5 643. (a) Malherbe écrira dans ses « Stances à du Périer » : La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier.
302
5 645-5 663
EXPRESSION LATINE 5 645
5 655
Tirons notre courage de notre désespoir même (a). Id., livre II, chap. 5 646
Faire alliance avec un homme puissant n’est jamais sûr (a). Fable 6. La vache, la chèvre et. la brebis en société avec le lion, 1.
Être esclave de soi est le plus pénible des esclavages.
5 656
Id.,
59.
Préface du IIIe Livre.
5 647
Rien n’est difficile à la nature, surtout lorsqu’elle est pressée de se détruire. Id., livre III, chap. 27. 5 648
La vertu est difficile à découvrir ; elle demande quelqu’un qui la dinge et la guide, les vices s’apprennent même sans maître. Ibid., chap. 30.
5 649
-
Un renard vit un jour un masque de tragédie : « Quelle beauté imposante, dit-il, mais de cervelle point. » (a) Fable 8. Le renard et le masque de théâtre, 1. 5 657
Quiconque se fait connaître une fois par une ruse honteuse, perd tout crédit même s’il dit la vérité. Fable 11. Le loup plaidant contre le renard par devant le singe. 5 658
Celui qui aime à être loué par des paroles trompeuses en est généralement puni par sa honte et ses regrets. Fable 14. Le corbeau et le renard, L
Le malheureux est chose sacrée (a).
5 659
VESPASIEN
Le nom d’ami est très répandu, mais rare est un ami sincère (a). Fable 53. Parole de Socrate, 1.
7-79 5 650
Un empereur doit mourir debout (a).
5 660
Celui qui porte secours aux méchants finit par le regret ter (a). Fable 69. L’homme et le serpent, 1.
AGRIPPINE LA JEUNE 16-59 5 651
5 661
Qu’il me tue, pourvu qu’il règne ! (a) 5 652
Un homme instruit a toujours en lui ses richesses. Fable 72. Simonide naufragé,
Toi aussi, tu m’abandonnes ! (a)
5 662 Trad. G. Lamothe.
5 653
1.
J’ai, dit Simonide, tout avec moi (a).
Id.,
14.
Frappe au ventre ! (a)
PLINE L’ANCIEN
PHÈDRE
23-79
environ 20-70
5 663
5 654
Celui qui convoite le bien d’autrui mérite bien de perdre le sien (a). Fable 5. Le chien qui lâche sa proie pour Vombre, 1. 5 645. (a) Cf. Corneille, Horace (cit. 2 447) : Qu*il mourût... Ou qu’un beau désespoir alors le secourût. 5 649. (a) En latin : Res est sacra miser. Cet axiome est attribué à Sénèque. # 5 650. (a) L’empereur, près de mourir, se leva en prononçant ces mots. Cités par Suétone dans sa Vie des douéç Césars (< Vespasien », chap. xxiv). \ 5 651. (a) Réponse faite par Agrippine à celui) qui lui prédi sait que Néron serait empereur mais qu’il la tuerait. Tacite cite cette exclamation dans ses Annales, XIV, 9. 5 652. (a) Paroles qu’Agrippine sur le point d’être assassinée adresse à sa suivante qui s’éloigne. Cité par Tacite, Annales, XIV, 8. 5 653. (a) Agrippine au centurion chargé de la tuer. C’est une aUusion au véritable auteur de l’assassinat, à son fils, l’empereur Néron. Tacite rapporte le mot dans ses Annales, XIV, 9. L’his torien écrit : Ventrera feri. 5 654. (a) La traduction des citations de Phèdre est due à Abel Bourgery.
Que le cordonnier ne juge pas au-dessus de la chaussure (a). Histoire Naturelle. Trad. J.-C. Labracherie. 5 655. (a) Cf. l’expression proverbiale « la part du lion » (cit. 390). 5 656. (a) Cf. La Fontaine, fable 14, livre IV, « Le renard et le buste » î Belle tête, dit-il, mais de cervelle point. (cit. 446). 5 659. (a) Cf. La Fontaine, fable 17, livre IV (cit. 449) : Chacun se dit ami, mais fou qui s’y repose ; Rien n’est plus commun que ce nom, Rien n’est plus rare que la chose. 5 660. (a) Cf. La Fontaine, < Le serpent et le villageois » (fable 13, livre VI) : Il est bon d’être charitable : Mais envers qui ? C’est là le point. Quant aux ingrats, il n*en est point Qui ne meure enfin misérable. 5 662. (a) Le mot, attribué ici à Simonide, le grand et fécond poète lyrique grec (556-467 av. J.-C.) est mis par Sénèqüe au compte du philosophe grec Stilbon ou Stilpon (environ 320 av. J.-C.) (cit. 5 570). 5 663. (a) Axiome qui s’adresse à ceux qui veulent parler en expert de problèmes qu’ils ignorent.
303
5 664-5 680
EXPRESSION LATINE
5664
5 672
L’ordre naturel est généralement que l’homme vienne au monde la tête la première et en sorte les pieds devant (a). Id., VII, 5.
L’ombre d’un grand nom (a). Ibid., 135. Trad. J.-C. Labracherie.
5 673
Je ne me laisserai pas arracher [de la guerre] avant d’avoir serré dans mes bras ton cadavre, Rome, et suivi le convoi de ton ombre vaine. Id., II, 301.
PERSE .... •O OOU
34-62
■Quand j’écris, si par hasard quelque chose de bien tombe de ma plume... Quand cela ? C’est l’oiseau rare (a). Satires, I, 45. Trad. A. Bourgery. 5 666
Pensant qu’il n’y avait rien de fait, s’il restait quelque chose à faire (a). Ibid., 657.
Rien ne vient de rien (a). Id.,
5 675 III, 24. Trad. J.-C. Labracherie.
NÉRON 37-68
Ils ignorent que les épées sont données pour que personne ne soit esclave (a). Id., livre IV, 579. 5 676
Le genre humain vit pour [ou grâce à] quelques hom mes (a). Id., V, 343.
Voilà de la fidélité (a). 5 668
5 677
■Quel artiste périt en moi ! (a)
Le droit d’agir cruellement ne s’exerce impunément que lorsqu’on l’exerce (a). Id., VIII, 492.
LUCAIN .5 669
5 674
39-65
5 678
Nous chantons un peuple puissant tournant son bras victorieux contre ses propres entrailles, deux armées de même sang, les enseignes se heurtant à des enseignes hos tiles, des aigles aux prises, les javelots menaçant les javelots (a). La Pharsdle (b), livre I, 2. 5 670
Les grandeurs s’effondrent sur elles-mêmes. Ibid., 81.
5 671
Qui avait plus le droit de prendre les armes ? C’est une impiété de le Savoir : la cause du vainqueur plut aux dieux, mais celle du vaincu à Caton (a). Ibid., 126.
5 664. (a) Traduit et commenté par Maurice Rat dans son Dictionnaire des locutions françaises (art. pied. S’en aller les pieds ^devant) (Laroussej. Il semblerait qu’on doive attribuer à Pline 1*Ancien la paternité de" cette expression pittoresque. 5 665. (a) Rara avis est. 5 666. (a) Ex nihilo nihil. Cet aphorisme résume l’Épicuirisme. 5 667. (a) Haec est fïdes l Néron, croyant qu’un centurion appliqué à bander la blessure qu’il s’était faite, cherchait à le sauver, lui adressa ces mots. Cité par Suétone dans sa Vie des ■douze CéSars Néron chap. xlix). ÿ 5 668. (a) Qualis artifex pereo 1 Selon Suétone dans sa Vie .des douze Césars (xnv), Néron aurait lancé cette exclamation Avant de se donner la mort. \ 5 669. (a) Cf. Corneille, Cinna, acte I, sc. m : | ...De ces tristes batailles Où. Rome par ses mains déchirait ses entrailles, Où l'aigle abattait l'aigle, et de chaque côté Nos légions s'armaient contre leur liberté... Romains contre Romains, parents contre parents, Combattaient seulement pour le choix des tyrans. 5 669. (b) Sauf indication contraire la traduction des citations de Lucain est due à Abel Bourgery. 5 671. (a) En latin : Victrix causa deis placuit, sed vida Catoni. Racine a inséré cè vers in extenso dans les Plaideurs (acte III, æc. in).
Même les ruines [de Troie] ont péri (a). Id.,
IX, 969.
5 679
Sésostris poussa vers l’occident jusqu’aux limites du monde et fit traîner son char par la nuque des rois (a). Id., X, 276. 5 680 Toi, lui dit-il, repose maintenant sur tes couches moel leuses, engraisse-toi de sommeils prolongés (a). Ibid., 353.
5 672. (a) Le poète fait allusion à Pompée qui a perdu sous la toge ses vertus guerrières. Cette expression se rappelle à propos des hommes qui ont eu leur heure de gloire et dont il ne reste plus qu’un souvenir. 5 674. (a) Se rapporte à Jules César. 5 675. (a) En latin : Ignorant datos, ne quisquam serviat, enses. Ce vers était gravé sur les sabres que portait la garde nationale de Paris en 1789. E. M. Amdt, le poète allemand qui fut un des chantres du soulèvement de son pays contre Napoléon en 1812, écrit : Le Dieu qui fit pousser le fer n'a pas voulu d'esclaves. (cit. 5 961.) 5 676. (a) En latin : Humanum paucit vivit genus. 5 677. (a) Cf. Racine, Athalie, acte II, sc. v, 567 : Est-ce aux rois à garder cette lente justice ? Leur sûreté souvent dépend d'un prompt supplice. Racine paraphrase, mais avec plus de clarté, les vers assez obscurs de Lucain. Dans Britannicus, il a déjà exprimé la même idée : Soutenir vos rigueurs par d'autres cruautés. 5 678. (a) En latin : Etiam periere ruinae. 5 679. (a) Bossuet, Histoire Universelle, III, 3. « Beaucoup plus digne de gloire si la vanité ne lui eût fait traîner son-^char par les rois vaincus. » 5 680. (a) Un eunuque du roi d’Égypte adresse ironiquement ces mots à son complice Achillas. Après avoir tué Pompée, ils veulent assassiner César. Cf. Ovide, Amours, I, 13, 7 : < de gras sommeils » et Boileau, Le Lutrin, I, v. 20 : < L’engraissement d’une molle et sainte oisiveté. »
304
5 681-5 700
EXPRESSION RATINE
TITUS
MARTIAL
40-81
40-104 5 681
5 690
Nos pages peuvent être licencieuses : notre vie est probe (a). Livre I (V). Épigramme 5.-
J’ai perdu ma journée (a).
5 682
TACITE
'
54 (?)-120
Ce n’est pas d’un sage de dire : « Je vivrai ». H est trop tard de vivre, demain : vis aujourd’hui (a). Id., Épigramme 15, 11.
5 691
Par la faute de la méchanceté humaine, on loue toujours le passé, on dédaigne le présent (a). Dialogue des orateurs, chap. xvrn.
5 683
La gloire vient trop tard à des cendres (a). Id., Épigramme
5 692
25, 8.
La grande éloquence est comme une flamme ; la matière la nourrit, le mouvement l’avive et c’est en brûlant qu’elle jette de l’édat. Id., chap. xxxvi.
5 684
Tu chuchotes toujours à l’oreille de tous, Cinna, et ce qu’on peut dire devant toute une foule (a). Id., Épigramme 89,1.
5 693
5 685
Où ils font un désert, ils disent qu’ils apportent la paix (a). Vie d’Agricola, XXX. Trad. J.-C. Labracherie.
Pour être aimé, aime (a). Livre VI. Épigramme 11,10. 5 686
5 694
Les êtres extraordinaires ont la vie courte (a). Id., Épigramme 29,
Tout ce qui est inconnu passe pour magnifique. Ibid.
7.
5 695
5 687
C’est dans la nature humaine de haïr celui qu’on a offensé. Id., chap. xin.
Combien d’écrivains abondants nourrissent les mites et les vers, seuls les cuisiniers achètent leurs savantes poésies ! Id., Épigramme 61, 7.
5 696
Us [les Germains] regardent comme sacrés les bois et les bocages et donnent le nom de divinités à ce caractère mystérieux que seule leur vénération leur fait apercevoir. La Germanie, chap. rx.
5 688
Vivre, ce n’est pas être vivant, c’est se bien porter. Id., Épigramme 70,
15.
5 689
5 697
Celui qui habite partout, n’habite nulle part.
Cette race (à) n’aime pas le repos et elle s’illustre plus facilement au milieu des dangers. Id., chap. xiv.
Livre VIL Épigramme 73, 6.
5 681. (a) Lascipa est nobis pagina vita proba est, 5 681. (ô) La traduction des citations de Martial est due à Abel Bourgery. 5 682. (a) La même pensée a été exprimée par d’innombrables écrivains ou poètes. C’est le Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie de Ronsard ou le Carpe diem d’Horace (cit. 78 et 5 513). 5 683. (a) La gloire, personnage central de la pièce de Maurice Rostand, La gloire, le reconnaîtra. Elle dir^. (acte II, sc. vi) : Éternellement inexacte J'arrive trop tôt ou trop tard, \ et plus loin : \ Les plus longs baisers que je pose, j Je les pose sur des tombeaux. '■ En latin : cineri gloria sera venit. 5 684. (a) C’est le portrait de Timante dans^ le Misanthrope (acte II, sc. iv) tel que le brosse avec esprit Célimène : Sans cesse, il a, tout bas, pour rompre l'entretien Un secret à. vous dire, et ce secret n'est rien ; De la moindre vétille il fait une merveille, Et jusques au bonjour, il dit tout à l'oreille. La Bruyère s’est inspiré aussi de Martial pour le portrait de Théodote dans ses Caractères (De la cour, n° 61). 5 685. (a) Sénèque dans ses Lettres à Lucilius (IX) cite la for mule du philosophe Hecaton (ue siècle av. J.-C.) : « Si tu veux être aimé, aime. » (Si vis amari, ama) (cit. 5 571). 5 686. (a) Quand ils ont tant d'esprit, les enfants vivent peu, dit le duc de Glocester (Richard III) dans les Enfants d'Édouard de Casimir Delavigne (acte I, sc. u) (cit. 1 964).
5 698
L’éloignement augmente le prestige (a). Annales, I, 47. Trad.
J.-C. Labracherie.
5 699
On rapporte que Tibère, chaque fois qu’il sortait du Sénat, s’écriait en grec : « O hommes, prêts à l’esclavage ! » Id., III, 45. 5 700
H fut admis parmi le petit nombre des familiers de Néron ; c’était l’arbitre de l’élégance (a) ; car Néron, blasé, ne trouvait d’agréable et de délicat que ce que Pétrone lui avait fait approuver. Id., XVI, 18. 5 690. (a) Diem perdidi. Suétone, Vie des douze Césars, «Titus ». Titus prononçait, dit Suétone, ces mots quand au cours de la journée qui s’achevait, il n’avait pas fait de bien à quelqu’un. 5 691. (a) Sauf indication contraire, la traduction des cita tions de Tacite est due à Abel Bourgery. ' 5 693. (a) On fait souvent application de cet aphorisme aux tyrans. 5 697. (a) Les Germains. ..Trï 5 698. (a) Major e longinquo reverentia. /'■■■ — 5 700. (a) Elegantiae arbiter. ■
305
5 701-5 721
EXPRESSION LATINE
5 701
5 712
Agrippine était fille d’un Imperator, sœur, mère et femme d’un souverain, exemple unique jusqu’à ce jour (a). Id., XXII, chap. 42.
Une humble fortune préservait jadis la chasteté des Romaines ; de modestes demeures ne selaissent pas toucher par les vices, ni le labeur, les sommeils courts, les mains durcies et gercées par la laine étrusque, Hannibal aux portes de Rome et les maris debout sur la tour Colline (a).
5 702
Vitelhus se vanta d’avoir repu ses yeux du spectacle de la mort d’un ennemi. Histoires, livre VII, chap. 39.
Ibid., VI, 287-
5 713
Qui les gardera, eux, les gardiens ? Ibid., 347.
5 714
JUVÉNAL
Regarde comme la pire des impiétés de préférer l’existence à l’honneur et pour sauver sa vie de perdre les raisons de vivre. Id., VIII, 83.
environ 60-140 5 703
1 Alors moi, je ne serai qu’auditeur toujours ! (a) Satires, I, 1. Trad. P. de Labriolle
5 715 et
Une lettre longue, importante est venue de Capri (a). Id., X,
F. Villeneuve.
6 704
Du pain et des jeux ! (a) Ibid., 81. Trad. P. de Labriolle et F. Villeneuve.
5 705 5 717
De là les colères et les larmes (a). -:
Ibid. 168 (&).
Pèse [la cendre d’]Hannibal ; combien de livres trouve ras-tu dans un si grand chef ? (a)
5 706
Ibid., 147.
Qui supporterait que les Gracques se plaignissent d’un complot ? Id., II, 24.
5 718
Souhaitons que l’esprit soit sain dans un corps sain (a).
5 707
Ibid., 356.
5 719
La censure pardonne aux corbeaux, s’acharne sur les colombes.
Toi, fils de la poule blanche ; nous, humbles poulets, éclos d’œufs de rebut. Id., XIII, 141.
Ibid., 63.
5 708
5 720
Que ferais-je à Rome ? Je ne sais pas mentir.
On doit le plus grand respect à l’enfance.
Id.,
Id.,
III, 41.
XIV, 47.
5 721
5 709
L’argent n’a pas d’odeur d’où qu’il vienne (a).
- Sacrifier sa vie à la vérité (œ). Id.,
Je le veux, je l’ordonne, que mon caprice tienne lieu de raison. Id., VI, 223. 5 711
, \
Ibid., 204.
IV, 91.
5 710
Oiseau rare sur terre (a).
71.
5 716
A défaut de génie, c’est l’indignation qui fait les vers (a). Ibid., 79. Id.
Ibid., 165.
5 701. (a) Ci. Britannicus de Racine : Et moi, qui sur ce trône ai suivi mes ancêtres, Moi, fille, femme, sœur et mère de vos maîtres l (acte I, sc. n) (Agrippine). 5 703. (a) Exclamation par laquelle le poète commence la rédaction de son œuvre. Elle signifie : « Tout le monde écrit, pourquoi pas moi ? » 5 704. (a) Si natura negat, facit indignatia versum. 5 705. (a) Cet Inde lacrimae se trouve aussi chez Horace et Térence. 5 705. (b) Sauf indication contraire, les citations de Juvénal ont été traduites par Abel Bourgery. 5 709. (a) Vitam impendere vero. 5 711. (a) Rara avis in terris. U s’agit d’une femme ayant toutes sortes de qualités. S’app) que à toute chose peu ordinaire et difficile à trouver.
5 712. (a) Victor Hugo a traduit à peu près littéralement ce passage dans « Lettre à une femme » (L’année terrible, janvier 1871) : Ce qui fit la beauté des Romaines antiques C’étaient leurs humbles toits, leurs vertus domestiques, Leurs doigts que l’âpre laine avait faits noirs et durs, Leurs courts sommeils, leur calme, Annibal près des murs, Et leurs maris debout sur la porte Colline. 5 715. (a) Celle qui disgraciait le tout-puissant Séjan. 5 716. (a) Formule devenue proverbiale par laquelle le poète définit avec mépris la décadence des Romains qui ne sont plus capables que de demander au Forum du blé et des spectacles gratuits. 5 717. (a) Victor Hugo s’est inspiré de cette pensée dans un passage (w. 19 à 24) de son ode « A la Colonne » dans Les chants du crépuscule : Et toi, colonne ! Un four, descendu sous ta base, Le pèlerin pensif, contemplant en extase Le débris surhumain, Serait venu peser, à genoux sur la pierre, Ce qu’un Napoléon peut laisser de poussière, Dans le creux de la main ! A ce moment — 1835 — un fort mouvement d’opinion préconi sait le retour des cendres de l’empereur Napoléon (qui eut lieu en 1840) et leur inhumation sous la colonne Vendôme. 5 718. (a) Mens sana in corpore sano. 5 721. (a) On prête à Vespasien un mot analogue (cf. cit. 5 733).
306
5 722-5 741
EXPRESSION LATINE 5 722
5 732
Personne ne cherche d’où vient votre fortune, mais il faut en avoir.
Un renard change de poil, non de caractère (a). Id., Vespasien,
Ibid-, 207.
5 723
Tu n’as aucun pouvoir, si nous avons la sagesse. C’est nous, oui, nous qui faisons de toi une déesse. Id., X, 365. Id., XIV, 315. 5 724
La tendresse du cœur, c’est ce que la nature reconnaît donner aux hommes en leur accordant les larmes ; c’est là la meilleure part de nos sentiments. Id., XV, 131.
chap. xvr.
Comme son fils Titus lui reprochait d’avoir imposé l’urine, il [Vespasien] lui mit sous le nez l’argent qu’avait rapporté l’impôt lors des premières rentrées et lui demanda s’il était incommodé par l’odeur (à). Ibid., chap. xxni. r
5 734
Malheur ! dit-il, voici, je pense, que je deviens dieu 1 (a) Ibid.
5 735
L’amour et les délices du genre humain.
SUÉTONE
Id.,
5 736
70-141 5 725
H est établi que Sylla s’écria qu’il y avait en César plu sieurs Marius (a). Vie des douze Césars (5) : Jules César, chap. i. 5 726
Titus, chap. i.
Il renvoya Bérénice de Rome, malgré lui, malgré elle (a). Id., chap. vn.
MARC-AURÈLE 121-180 5 737
Quand il voulait indiquer que quelques débiteurs ne s’acquitteraient jamais, il disait qu’ils « s’acquitteraient aux calendes grecques » (a). Id., Auguste, chap. ixxxvn.
Égalité d’âme ! (a)
PÉTRONE Ier siècle après J.-C.
5 727
H [Auguste] fit venir ses amis et leur demanda s’il avait bien joué jusqu’au bout la farce de la vie (a). Id., chap. xcix.
5 738
Que peuvent les lois, là où seul l’argent est roi (a) ? Satiricon, chap. 14. Trad. A. Bourgery
5 728
5 739
Chaque fois qu’il [Auguste] entendait dire que quelqu’un était mort rapidement et sans souffrance, il demandait aux dieux pour lui et les siens une semblable euthanasie («)
Qui vole un veau, vole un taureau (à). Id., chap.
Ibid.
& 729
Comme les gouverneurs lui conseillaient d’augmenter le tribut des provinces, il [Tibère] leur répondit que le devoir d’un bon pasteur était de tondre le troupeau, non de l’écorcher. Id., Tibère, chap. xxxn. 5 730
Oui, quand une mule aura mis bas (a). Id.,
Galba, chap. rv.
5 731
H [Vitellius] osa affirmer que f odeur d’un ennemi tué est très agréable, surtout quand c’est un concitoyen. Id., Vitellius, chap. x. 5 725. (a) Plutarque rapporte la même affirmation dans la Vie de César, chap. i. 5 725. (&) La traduction des citations de Suétone est due à Abel Bourgery. 5 726. (a) Elisabeth Ire, reine d’Angleterre, répondit à un ultimatum du roi d’Espagne, Philippe II : Ad graecas, bone rex, fiant mandata calendas 7 * Que tes ordres, bon roi, soient exécutés aux calendes grecques ! » 5 727. (u) Cf. citation 57 attribuée à Rabelais. 5 728. (a) Ce terme, en usage chez les médecins, se trouve aussi dans les textes antérieurs. 5 730. (a) On avait prédit à un aïeul de Galba qu’un membre de sa famille parviendrait à l’Empire. L’expression était d’ailleurs proverbiale pour indiquer une chose impossible.
25. Trad. Meissner.
5 740
La marmite des compagnons boutmal et, quand les affaires baissent, les amis s’esquivent (a). Id., chap. 38. Trad. A. Bourgery. 5 741
Ménager la chèvre et le chou (a). Id.,
chap. 39. Trad. Meissner.
5 732. (a) Mot d’un bouvier de Vespasien qui n’avait pu obte nir de l’Empereur, fort avare, sa liberté à titre gratuit. 5 733. (a) C’est de cette anecdote que vient le proverbe; « L’argent n’a pas d’odeur ». Cette urine était utilisée par les fou lons. Il n’est dit nulle part, contrairement à l’opinion couram ment répandue, que’Vespasien ait créé ou imposé les urinoirs, Cf. aussi cit. 5 721 de Juvénal. 5 734. (a) Paroles attribuées à l’empereur Vespasien. Allu sion plaisante à l’apothéose que l’on décernait aux Empereurs défunts. 5 736. (a) ... ab Urbe dimisit invitas invitam. Allusion à l’amour malheureux de l’empereur Titus pour la princesse juive Bérénice qu’il dut renvoyer en Palestine à cause de l’opinion publique romaine. 5 737. (a) Derniers mots prononcés par l’Empereur mourant. En latin Aequanimitas, Cf. aux citations grecques anciennes, celles des pensées de Marc-Aurèle (cit. 5116 et seq,). 5 738. (a) Pensée souvent exprimée par les anciens et les modernes. Cf. le mot de Marcel Pagnol dans Topaze (cit. 4 332). 5 739. (a) Passe taurum tollere qui vitulum sustulerit. Le dicton français sera : Qui vole un œuf, vole un bœuf. 5 740. (a) Cette pensée a été fréquemment exprimée sous des formes différentes devenues proverbiales : « Quand il n’y a plus de foin aux râteliers, les chevaux se battent » ou « Quand, le bateau fait eau, les rats quittent le navire ». 5 741. (a) Utrosque parietes linere.
307
5 742-5 760
EXPRESSION LATINE
5 742
Fils de la Fortune, entre ses mains le plomb devenait or (a). Id., chap. 43. Trad. A. Bourgery. L’amour de l’art n’a jamais enrichi personne (a). Id., chap.
83.
Id.
SAINT AUGUSTIN 354-430 5 753
J’existe et je vis, pourquoi donc demandé-je que vous (a) veniez à moi, puisque je ne serais pas si vous ne m’étiez toujours présent. Confessions, I, 2. Trad. Barrai. 5 754
PUBLIUS SYRUS 5 744
Ier siècle après J.-C.
Quel mal souhaiter à un avare, si ce n’est de vivre long temps ? Sentences (a). Trad. F. Levasseur. 5 745
Celui qui sait se vaincre dans la victoire est deux fois vainqueur. Id. 5 746
Une femme vertueuse commande à son mari en lui obéis sant. Id. 6 747
Et pourtant je péchais, Seigneur mon Dieu, toi qui es à la fois l’ordonnateur et le créateur de tout ce qui existe dans la nature, à l’exception des péchés, dont tu es seule ment l’ordonnateur. Id., 1,16. Trad. Jean Guitton. 5 755
Heureux celui qui vous aime, qui aime son ami en vous et son ennemi à cause de vous. Id., IV, 9.14. Trad. Barrai. 5 756
Notre Dieu ne peut jamais être corrompu, ni par sa volonté, ni par la nécessité, ni par aucun hasard imprévu ; parce qu’il est Dieu, que ce qu’il veut pour lui-même est bon, et que lui-même est le bien. Id., VII, 4, 6. Id. 5 757
H faut mépriser tout ce que l’on peut perdre.
Id.
5 748
Le courage du soldat dépend de la prudence du général. Id. 5 749
Même un seul cheveu a son ombre.
Id. 5 750 La fortune est semblable au verre ; plus elle est brillante, plus elle est fragile. Id.
LACTANCE né vers 250 5 751
H y a religion dans la sagesse, et sagesse dans la religion (a). Institutions divines, IV, 3.
5 758
H est une joie, en effet, qui n’est pas donnée aux impies, mais qui est réservée à ceux qui vous adorent de cœur et dont vous-même [Dieu] êtes la joie. Et la vie heureuse consiste à se réjouir, en vue de vous, de vous, à cause de vous. Voilà ce qu’elle est et non pas autre chose. là., X, 23, 32. Id. 5 759
Le meilleur de vos serviteurs [de Dieu] est celui qui ne cherche pas à entendre de vous ce qu’il souhaite, mais à souhaiter ce qu’il a entendu. Id., X, 27, 37. Id.
JULIEN L’APOSTAT 331-363 ap. J.-C. 6 752
... j’entendis sortir d’une maison voisine comme une voix d’enfant ou de jeune fille, qui chantait en répétant ces mots : « Prends, lis ; Prends, lis... » Je pris le livre de l’apôtre (a) et je lus en silence le premier chapitre sur lequel mes yeux tombèrent : « Ne vivez pas dans les fes tins et dans l’ivresse, dans les lits et les impudicités, dans la dispute et la jalousie ; mais revêtez-vous de JésusChrist et ne prenez pas soin de votre chair pour la livrer aux concupiscences. » Id., chap. xn, 29. Id.
*
5 760
Tu as vaincu, Galiléen ! (a) 5 742. (a) Regnard, Le Joueur : « Sous ses heureuses mains, le'Cüivre devient or » (acte III, sc. vi). - 5 743. (a) dit Giton, un des principaux personnages, le mignon du narrateur, qui a donné naissance à un nom commun. 5 744. (a) La traduction des citations de Publius Syrus est due à F. Levasseur. 5 751. (a) Jacques Chevalier dans son Histoire de la Pensée, t. II (Flammarion) commente ainsi Faxiome de Lactance : * Lac tance entend donc sauvegarder les vérités éparses dans les doc trines des sages pour les incorporer à la vérité catholique et pour établir du même coup la supériorité absolue de la sagesse surna turelle telle que nous la propose la religion » (p. 79). 5 752. (a) Attribué à l’Empereur qui fut tué d’un javelot perse au cours de la campagne de Mésopotamie en 363 ap. J.-C. Cette parole aurait été prononcée par le souverain mourant qui se serait alors rendu compte du caractère vain de son espoir d’extir per le christianisme de l’Empire romain et de rétablir la religion
Seigneur Dieu, donnez-nous la paix, car vous nous avez tout donné ; donnez-nous la paix du repos, la paix du sabbat, du sabbat qui n’a pas de soir. Tout cet ordre magnifique des choses qui sont très bonnes passera après avoir accompli les phases de son existence parce que vous lui avez fait un matin et un soir. Id., XIII, 35, 50. Id. païenne. L’expression paraît avoir été « lancée » par un poète, Saint Ephrèm le Syrien, qui semble avoir traduit- lyriquement une anecdote qui courait les milieux chrétiens de Syrie dès la mort de Julien. L’historicité de la parole célèbre est douteuse. Pour plus de détails cf. Henri Gaubert, Les mots historiques qui n'ont pas été prononcés, p. 19. 5 753. (a) Jésus-Christ. 5 757. (a) Saint Paul, Épître aux Romains, XIII, 13-14.
308
5 761-5 775
EXPRESSION LATINE 5 761
GUIBERT DE NOGENT
Si je me trompe, je suis (a).
La Cité de Dieu,
1053-1124 5 770
XI, 26.
5 762
Les gestes de Dieu par les Francs (a).
C’est par l’amour qu’on demande, qu’on cherche, qu’on connaît. Aime donc et fais ce que tu veux (a). In. Ep. Joan. Tract., VII, 8. Trad.
PIERRE ABÉLARD 1079-1142
J. Chevalier.
5 771
5 763
Vous nous avez unis, Seigneur, et vous nous avez séparés, quand il vous a plu. Ce que vous avez commencé dans la miséricorde, achevez-le aujourd’hui dans un comble de miséricorde, et ceux que vous avez un jour séparés l’un de l’autre en ce monde, unissez-les pour toujours dans le Ciel, ô notre espérance, notre partage, notre attente, notre consolation. Epist., V. Trad. E. Gilson (a).
Cherchons comme cherchent ceux qui doivent trouver, et trouvons comme trouvent ceux qui doivent chercher encore. Car il est écrit : celui qui est arrivé au terme ne fait que commencer. De ord., II, 19. Id. 5 764
Crois et tu comprendras ; la foi précède, l’intelligence suit. Sermo 118,1. 5 765
SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX
H y a une grande différence entre le refoulement du désir par l’âme désespérée et son expulsion de l’âme guérie (a). —: Soliloques, 1,19.
1091-1153 5 772
Personne en ce siècle pervers qui puisse avoir ce qu’il veut ; le juste ne peut pas plus se rassasier de justice que le voluptueux de volupté ; le curieux ne peut pas plus satisfaire sa curiosité que l’ambitieux son désir de vaine gloire. Voilà de quoi nous affliger si nous ne sommes pas insensibles : nous sommes des exilés jetés dans un désert, marchant dans les ténèbres, entourés de périls, obligés de nous nourrir à la sueur de nos fronts. De Diversis, Sermon XII, 3. Trad. Dom
5 766
La vérité est ce qui est (a).
Id.,
V.
5 767
La mesure d’aimer Dieu, c’est Dieu même ; la mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure (a).
BOËCE
Alexis Presse.
480-524
5 773
5 768
Homme, apprends à obéir ; terre, apprends la sujétion ; poussière, apprends à te soumettre. Super « Missus est ». Hom. I, 8. Id.
De la vie sans fin et totale la possession simultanée et parfaite (a).
. 5 774
SAINT ANSELME DE CANTORBERY 1033-1109 5 769
Je ne cherche pas à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre. Proslogion, I. Trad. J. Chevalier.
• I 5 761. (a) Si fallor, sum. / 5 762. (a) Dilige et quaa vis fac. Giovani Papini dans son Saint Augustin et après lui Jacques Chevalier signalent que Rabelais a repris la formule augustihienne comme devise de PAbbaye de Thélème (cf. cit. 40). Il Fa découronnée du mot important : Dilige. J. Chevalier écrit : * Quand un homme aime profondément Dieu et les hommes, il peut faire ce qu’il veut, parce que, se guidant sur la vérité suprême et la sainte charité, il ne peut tomber dans l’erreur. » Histoire de la pensée, t. II, p. 99. Note l10 (Flammarion). 5 765. (a) Traduit et commenté par H. de Lubac dans Affron tements mystiques, I, 7 (Éd. du Témoignage chrétien). 5 766. (a) Verum est, id quod est. 5 767. (a) Cité par Saint Bernard au début de son Traité de VAmour de Dieu. L’expression se retrouve chez son correspon dant Sévère, évêque de Milève. Elle est reprise dans la Polycratique de Jean de Salisbury. (Cf. l’édition du Traité de TAmour de Dieu de Delsart, p. 15, n. 1.) 5 768. (a) Intermanibilis vitae tota simul et perfecta possessio. C’est la célèbre formule par laquelle Boece, dans son traité de la Consolation^ définit la béatitude.
Vos bêtes de somme marchent couvertes de pierreries et vous n’avez aucun égard pour la nudité de nos jambes. On voit pendre au cou de vos mules des anneaux, des chaînettes, des sonnettes, des rênes incrustées, beaucoup d’autres choses encore aussi éclatantes par leurs couleurs que précieuses par leur poids : et vous ne vous souciez pas de couvrir de vêtements par compassion les reins de vos frères ! Ajoutez que tout cela vous ne l’avez pas acquis par votre industrie ou par le labeur de vos mains : vous ne le possédez même pas par droit d’héritage ; à moins qu’en vos cœurs vous n’alliez jusqu’à dire : Nous avons fait du sanctuaire de Dieu notre héritage ! (a) De officia Episcoporum, cap. II. Id. 5 775
J’appelle dignité en l’homme, le libre arbitre, par lequel il lui est donné, non seulement d’être élevé au-dessus des autres êtres vivants, mais de régner sur eux ; science, la 5 770. (a) Historia quae dicitur Gesta Dei per Francos, titre célèbre donné à la première histoire des Croisades écrite en 1108, une dizaine d’années après les événements qu’elle relate. 5 771. (a) Dans son ouvrage Héloïse et Abélard (Vrin). 5 774. (a) Saint Bernard exprime ce que les pauvres crient aux prélats, indignés par leur luxe provocant.
309
5 775-5 790
EXPRESSION JLATINE
connaissance qu’il a de cette dignité qui est en lui et qui toutefois ne vient pas de lui ; enfin vertu, ce qui lui fait rechercher avec ardeur celui dont il tient son être et qui l’attache fortement à lui après qu’il l’a trouvé. Traité de VAmour de Dieu, chap. ni, 3. Trad. H.-M. Delsart (Lethielleux). 5 776
Paul ne prêche pas l’Évangile pour se nourrir, mais il se nourrit pour prêcher l’Évangile, car ce qu’il aime n’est pas la nourriture mais l’Évangile. Id., chap. vm. 5 777
SAINT THOMAS D’AQUIN 5 784
1225-1274
Le singulier ne répugne pas à l’intelligence en tant que singulier, mais en tant que matériel, parce que rien ne peut être connu par l’intelligence, si ce n’est d’une manière immatérielle ; et c’est pourquoi, s’il est une chose à la fois singulière et immatérielle comme notre intellect, elle ne répugne pas à être connue. Q. 86, a. I, ad. 3. Trad. J. Chevalier. 5 785
Ce que l’Écriture annonce touchant les peines corporelles des âmes des damnés, à savoir qu’elles seront tourmentées par le feu de l’enfer, doit être entendu littéralement. Compendium théologique, chap. clxxix.
Si vous êtes bon, Seigneur, à l’âme qui vous cherche, qu’êtes-vous donc pour celle qui vous trouve ? Mais il y a ceci d’admirable que personne ne puisse vous chercher sans vous avoir d’abord trouvé (a). Id., X.
Trad. Gaubert et Cristiani.
5 778
5 786
La charité seule convertit les âmes, parce qu’elle les fait agir par la volonté. Id., De la Charité.
Toute forme créée a l’être, mais n’est pas son être (a).
Ente et essentia.
[La règle première], c’est la Loi étemelle qui est en quelque sorte la Raison de Dieu, et la loi naturelle n’est rien d’autre qu’une participation de la Loi étemelle dans la créature raisonnable, participation appropriée à sa nature et que sa raison lui fait connaître.
HÉLOÏSE 5 779
C. 6, C. G. Il, 52.
5 787
1101-1164
L’état de perfection monastique n’ajoute rien d’autre que la continence aux préceptes de l’Évangile... Ne pré tendons pas être plus que des chrétiennes (œ). Epistola, VI. Trad. E. Gilson.
Somme Théologique,
la 2ae q. 91, a. 1 et a. 2. Trad. J. Chevalier.
5 788
Le meilleur gouvernement est celui d’un seul chef (a).
GAUTIER DE LILLE xne siècle
Id.,
Tu tombes dans Scylla en voulant éviter Charybde (œ). D1 Alexandréide, V, 5, 31. Trad.
la q. 103, a. 3.
Id.
DUNS SCOT
J.-C. Labracherie.
1266-1308 5 789
ROGER BACON 5 781
1214-1294
La sagesse de la philosophie est soumise à la théologie (a). Opus majus, I, 41.
Dieu ne peut vouloir quelque chose qu’il ne pourrait vou loir droitement. Opus Oxoniense, 4, d. 10, 9, 2. n. 5. Trad. J. Chevalier.
SAINT BONAVENTURE S 782
JEAN BURIDAN DE BÉTHUNE
12^21-1274
1300-1359 environ
La science philosophique est une voie vers d’autres sciences, mais qui veut s’y arrêter demeure dans les ténèbres. De Septem donis Spiritus Sancti, IV, 12.
5 790
La volonté est l’intelligence et l’intelligence est la vo lonté (a). Quaestiones super X libres Ethicorum,
Trad. J. Chevalier.
livre X, Q. 1. Trad. J. Chevalier.
5 783
Où l’intelligence ne pénètre pas, le sentiment va. In Hexaëmeron. Coll 2, n. 32 (V, 342). Id. 5 777. (a) Cf. Pascal, eit. 734. 5 779. (a) Cité et traduit par E. Gilson dans son livre Héloïse et Abélard (chap. vin) (Vrin). Héloïse est alors entrée en religion et est abbesse du Paraclet, près de Nogent-sur-Seine. 5 780. (a) En latin : Incidís in Scyllam cupiens vitare Charybdin.5 781. (a) C’est-à-dire qu’il y a sud ordination de la première à la seconde. '
5 786. (a) J. Chevalier dans son Histoire de la Pensée, t. II (p, 333) commente ainsi la parole du théologien : « L’être des créatures n’est pas quelque chose d’absolu» mais de reçu» et par conséquent il est limité à la capacité de celui qui le reçoit. » 5 788. (a) et où le chef obéit à Dieu (J. Chevalier, Histoire de la Pensée, t. II, p. 546). 5 790. (a) Jacques Chevalier (Histoire de la Pensée, t. II, p. 507) commente ainsi cet axiome : « La volonté suit nécessai rement l’intelligence ou plutôt elle ne fait qu’un avec elle. » Pour l’allégorie fameuse de « l’âne de Buridan » cf. citation suivante.
310
5 791-5 807
EXPRESSION LATINE 5 800
XXX 5 791
Ce n’est pas peu de chose de perdre ou de gagner le royaume de Dieu. Ibid., chap. xlvii, 14.
L’âne de Buridan (a).
5 801
GÉRARD DE GROOTE
La raison de l’homme est faible et peut se tromper ; la vraie foi ne peut pas se tromper. Id., livre IV, chap. xvm, 17.
1340-1384 5 792
Un humble paysan qui sert Dieu est fort au-dessus du philosophe qui se néglige lui-même pour considérer le cours des astres. L’Imitation de J.-C. (a), livre I, chap. n.
RAYMOND DE SEBONDE (a) 1360 (?)-1436 5 802
Trad. J. Chèvalier. 5 793
H y a un mode par lequel l’homme diffère de tous les autres êtres : c’est non pas par avoir, mais par connaître qu’il a. Theologia naluralis. Tit. 93, 98. Trad,
Qui livre un plus rude combat que celui qui s’efforce de se vaincre soi-même ? Ibid., chap. n, 18. Trad. L. Baudry (Aubier) (a).
J. Chevalier.
5 794
Oh ! Celui qui aurait une étincelle de vraie charité, comme il sentirait que toutes les choses de la terre sont pleines de vanité !
JEAN HUSS 1369-1415 5 803
Ibid., chap. xv, 11.
O sainte simplicité ! (a)
5 795
Conduis-toi sur la terre comme un voyageur et comme un étranger que les affaires du monde ne regardent aucu nement.
ÉRASME 1467-1536 5 804
Ibid., chap. xxm, 43.
Suivant la définition des stoïciens, la sagesse consiste à prendre la raison pour guide; la folie, au contraire, à obéir à ses passions ; mais pour que la vie des hommes ne soit pas tout à fait triste et maussade, Jupiter leur a donné bien plus de passions que de raison. Éloge de la folie. Trad. Victor Develay.
5 796
Ne pense pas avoir fait le moindre progrès, si tu ne te sens pas inférieur à tous. Id., livre II, chap. n, 12. 5 797
H n’est pour l’âme de salut et d’espérance de vie éternelle que dans la croix.
5 805
Quiconque, malgré la nature, emprunte les dehors de la vertu et force son talent fait mieux ressortir ses imper fections (...) ; la femme est toujours femme, c’est-à-dire folle, quelque masque qu’elle prenne. Id.
Ibid., chap. xn, 8.
5 798
Tout ce qui n’est pas Dieu n’est rien. Id., livre III, chap. 5 799
y /
xxxi, 11. Trad. J. Chevalier.
5 806
La guerre n’est-elle pas la source et le théâtre de tous les hauts faits ? Or, quoi de plus fou que d’engager, à propos de je ne sais quoi, une pareille lutte, d’où il résulte tou jours, pour les deux partis plus de mal que de bien ? Id.
Quitte tout et tu retrouveras tout ; renonce à tes désirs et tu trouveras le repos. Ibid., chap. xxxn, 4.
5 791. (a) Le symbole d’un âne se laissant mourir de faim entre deux bottes de foin de quantité, de qualité et de distance égales ne se rencontre nulle part, selon Jacques Chevalier (His toire de la Pensée, t. II, p. 506) dans les écrits du théologien Jean Buridan de Béthune qui fut recteur de l’Université de Paris. Selon le philosophe contemporain, cette image serait < une cari cature de sa doctrine, à moins que Buridan s’en soit servi luimême dans ses leçons orales pour marquer la différence entre l’homme et la bête ! » 5 792. (a) La paternité de V Imitation de Jésus-Christ, petit livre dont le succès est éclatant depuis plus d’un demi-millénaire, a été attribuée à nombre de théologiens, notamment à Jean Gerson, à Thomas a Kempis et à d’autres encore. Des recherches récentes, selon Jacques Chevalier (Histoire de la Pensée, t. II, p. 527) voient dans Gérard de Groote l’auteur de l’œuvre origi nale « revue sous le contrôle de Florent Piadewinjs, polie (...) par le chartreux Henri Eger de Kalkar puis par le chanoine régulier Augustin Thomas a Kempis. » 5 793. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tions de Y Imitation de Jésus-Christ est L. Baudry.
5 807
C’est faire preuve d’un bon sens exquis que de ne pas ambitionner plus de sagesse que n’en comporte la nature de l’homme ; que d’être volontiers du même avis que le genre humain ou de se tromper complaisamment avec lui. Id. 5 802. (a) Montaigne fait l’éloge de ce théologien espagnol dans ses Essais (II, 12). Les Français le dénomment quelquefois Sebon ou Sebond. Son vrai nom est Sibiuda (cf. Jacques Che valier, Histoire de la Pensée, t. II, p. 530). Il n’est pas exagéré d’affirmer qu’il inspira Pascal. Cf. cit. 105 et seq. de Montaigne. 5 803. (a) O Sancta simplicitas. Aurait été dit par Jean Huss sur son bûcher en voyant un paysan (ou une vieille femme) apporter son fagot au tas de bois dont le feu devait le consumer.
311
5 808-5 822
expression latine
5 808
Quant à ceux qui cultivent les arts, il est inutile d’en parler. L’amour de soi est tellement inné en eux qu’on les verrait plutôt renoncer à leur patrimoine qu’à leur génie ; surtout les comédiens, les orateurs et les poètes ; moins ils ont de talent, plus ils sont contents d’eux-mêmes. Id. 5 809
La Fortune aime les gens peu sensés ; elle aime les auda cieux et ceux qui ne craignent pas de dire : Le sort en est jeté. La sagesse, au contraire, rend timide. Id.
et même chose et ne diffèrent pas plus entre elles que le rayon direct et le rayon réfléchi (a). De Dignitate et augmentis scientiarum, livre I. Trad. P.-M. Schuhl.
5 816
Nous savons que non seulement les actes de notre esprit, mais encore nos sentiments, après qu’ils auront été épu rés, survivront à notre corps ; que non seulement notre âme est immortelle, mais que notre corps lui-même est appelé à jouir dans son temps de l’immortalité. Id., livre I. Dernier paragraphe. Trad. V. Rocher.
5 817
SAINT IGNACE DE LOYOLA 1491-1556 5 810
Sans vouloir ni chercher quoi que ce soit, sinon, en tout et pour tout, la plus grande louange et gloire de Dieu . notre Seigneur (a). 'Exercices spirituels, par. 89. Trad. H. Pi nard de La Boullaye (La spiritualité ignatienne) (Plon).
5
811
Qui veut venir avec moi, doit peiner avec moi, afin que, me suivant dans le labeur, il me suive ainsi dans la gloire. Id., par. 95. Id. 5 812
Que chacun y réfléchisse, il avancera dans les choses spirituelles, dans la mesure où il se dépouillera de son amour-propre, de sa propre volonté, de la recherche de sa propre satisfaction. Id., par. 189. Id. 5 813
Que chacun se persuade que ceux qui vivent sous l’obéis sance doivent se laisser conduire aux ordres de la Provi dence divine par le moyen de leurs Supérieurs, comme s’ils étaient un corps mort (a) qui se laisse porter de tous côtés et manier de la façon que l’on veut, ou bien comme le bâton qui est dans la main d’un vieillard pour lui servir en quelque lieu et pour quelqu^çause que ce soit. Constitutions, p. vi. C.I.n.1. Id.
SIXTE-QUINT 1521-1585 6
5 818
Comme on dit ordinairement : « Va ! calomnie hardiment, il en reste toujours quelque chose... » (a) Id., livre VIII, chap. rr. Trad. O. Guerlac. 5 819
La vertu peut être comparée à certains aromates précieux qui ne répandent jamais plus d’odeur que lorsqu’on les broie ou qu’on les brûle ; la prospérité découvre nos vices et l’adversité nos vertus (a). Fideles Sermones effiici, politiei, sine interiora rerum, chap. v. Trad. V. Ro cher (Maine).
5 820
L’amour conjugal fait naître le genre humain ; l’amour social le perfectionne, mais l’amour impur le corrompt et le déshonore. Id., chap. x. 5 821
La religion, la justice, le conseil, les finances, sont les quatre colonnes sur lesquelles reposent tous les gouver nements. Renversez ou ébranlez l’une de ces colonnes, tout tombe dans le trouble et la confusion; c’est alors surtout qu’il faut recourir à Dieu et le conjurer de rétablir le calme. Id., chap. xv. 5 822
814
R est vrai cependant qu’un peu de philosophie fait incliner les hommes vers l’athéisme, mais une connaissance plus approfondie de la nature les ramène à la religion (a). Id., chap. xvi.
Je ne veux pas devenir évêque (a).
FRANCIS BACON 1561-1626 5 815
La médecine est un art très noble et qui a la plus illustre origine, si on croit les poètes ; ceux-ci ont supposé qu’Apol lon était le principal Dieu de la médecine, et ils lui ont donné pour fils Esculape, qui lui-même a été un Dieu et qui a enseigné la médecine aux hommes. Id., livre IV, chap. i. Début, Id.
,
La science n’est rien d’autre que l’image de la vérité. Car la vérité d’être et la vérité de connaître sont une seule 5 810. (a) ' C’est la formule célèbre Ad majorent Dei gloriam. 5 811. (a) Paroles mises dans la bouchedu Christ. 5 813. (a) Nous retrouvons ici la formule célèbre : perinde ac si cddaver essent. 5 814. (a) Paroles attribuées au pape Sixte V. Elles furent dites en latin Nolo episcopari. Avant d’être nommé cardinal et élu pape, Sixte V fut évêque de Sainte-Agathe des Goths.
5 815. (a) Voir aussi (cit. 6 239 et seq.) Francis Bacon comme auteur d’expression anglaise. 5 818. (a) Cette locution était déjà répandue au xvne siècle. On la connaît surtout sous la forme : « Calomniez, il en restera toujours quelque chose... » On l’attribue souvent, à la légère, au Basile du Barbier de Séville mais elle ne figure pas dans sa tirade. 5 819. (a) Cf. la maxime de La Rochefoucauld : « La fortune fait paraître nos vertus et nos vices, comme la lumière fait paraître les objets. » 5 822. (a) Cette pensée a inspiré nombre de moralistes. Rivaroï notamment écrira : < Un peu de philosophie écarte de la religion et beaucoup y ramène » (Maximes).
312
EXPRESSION LATINE
5 823-5 843
5 823
5 831
Les rois sont semblables aux corps célestes, qui rendent les temps heureux ou malheureux par leur influence, et qui, en même temps qu’ils jouissent d’une grande consi dération, ne jouissent d’aucun repos. Id., chap. xix.
La Joie est le passage de l’homme d’une moindre à uneplus grande perfection. La Tristesse est le passage de l’homme d’une plus grande à une moins grande perfection. Id., livre III. Définitions des affections, II et IIL
La pitié est véritablement cruelle, quand elle engage à épargner des criminels et des scélérats qui devraient être frappés par le glaive de la justice ; elle est alors plus cruelle que la cruauté même ; car la cruauté ne s’exerce qu’à l’égard des individus ; mais cette fausse pitié, à la faveur de l’impunité qu’elle procure, arme et pousse contre la totalité des honnêtes gens toute la troupe des scélérats. Id., chap. lix.
La Haine est la Tristesse, accompagnée de l’idée d’une cause extérieure.
5 824
5 832
JEAN KEPLER 1571-1630
Ibid. Des affections, VI.
5 833
L’Amour est la Joie, accompagnée de l’idée d’une cause extérieure. Ibid. Des affections, VIL
5 834
La Dérision est la Joie, née de ce que nous nous imaginons qu’il existe quelque chose que nous méprisons dans un objet que nous haïssons. Ibid. Des affections, XL
5 825
J’avais mesuré les cieux, maintenant je mesure les ombres de la terre ; mon esprit venait du ciel, ici gît l’ombre de mon corps (a). Trad. V. Rocher.
5 835
L’Estime est le fait d’avoir, par amour, une opinion plus avantageuse que de raison, au sujet de quelqu’un. Ibid. Des affections, XXL
5 836
L’Orgueil est le fait d’avoir, par amour, une opinion plus avantageuse que de raison sur soi-même.
JEAN DE SANTEUL 1630-1697 5 826
Ibid. Des affections, XXVIIL
5 837
Castigat ridendo mores (a).
La Gloire est la Joie, accompagnée de l’idée d’une de nos actions que nous nous imaginons que les autres louent.
BARUCH SPINOZA 1632-1677
Ibid. Des affections, XXX.
5 827
5 838
Les corps se distinguent les uns des. autres en raison du mouvement et du repos, de la vitesse et de la lenteur, et non en raison de la substance. L’Éthique, livre IL Lemme I. Trad.
La Honte est la Tristesse, accompagnée de l’idée d’une de nos actions que nous nous imaginons que les autres blâment.
A. Guérinot.
5 828
Toute idée qui en nous est absolue, autrement dit adé quate et parfaite, est vraie. Jbid., Théorème XXXIV. Id. 5 829
/
Ibid. Des affections, XXXL
5 839
L’Émulation est le désir d’une chose quelconque, désir qui est engendré en nous par ce fait que nous nous imar ginons que les autres ont ce même désir. Ibid. Des affections, XXXIIL 5 840
Les hommes (...) se trompent/en ce qu’ils pensent être libres, et cette opinion consiste en cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. Ibid. Théorème XXXV. Scolie. Id. 5 830
Notre âme, en tant qu’elle perçoit les choses d’une façon vraie, est une partie de l’intelligence infinie de Dieu. Ibid. Théorème XLIII. Scolie. Trad. Lantzenberg (a). (Flammarion).
5 825. (a) Épitaphe que Kepler avait composée en latin et destinée a être gravée sur sa tombe. Ratisbonne, où il mourut et fut enterré, ayant été pris et saccagé peu de temps après sa mort, on ne trouva plus aucune trace de la tombe du grand astro nome. On ignore donc si cette épitaphe y figurât jamais. 5 826. (a) « Elle corrige les mœurs en riant. » Devise de la comédie imaginée par le poète néo-latin Santeul pour l’acteur italien Biancolelli (1640-1688) dit Dominique, célèbre Arlequin du xvne siècle, pour qu’il l’inscrivît sur le rideau de son théâtre. 5 830. (a) Sauf indication contraire, l’auteur des traductions de Spinoza est Lantzenberg.
L’homme est affecté du même sentiment de joie et de tristesse par l’image d’une chose passée ou future que par l’image d’une chose présente. Ibid. Théorème XVIII. Trad. A. Guérinot. 5 841
La force, en vertu de laquelle l’homme persévère dans l’existence, est limitée, et est infiniment surpassée par la puissance des causes extérieures. Id-, livre IV. Théorème HL 5 842
Le désir qui naît de la joie est plus fort, toutes circon stances égales d’ailleurs, que le désir qui naît de la tristesse. Ibid. Théorème XVIII. Trad. A. Guérinot..
5 843
Le bien suprême de l’âme est la connaissance de Dieu ; et la vertu suprême de l’âme, c’est connaître Dieu.
313
Ibid. Théorème XXVIIL
5 844-5 859
EXPRESSION LATINE
5 844
5 853
Dans la mesure où une chose convient à notre nature, elle est nécessairement bonne.
Regarder au-dessus de soi est propre à l’homme, mais regarder au-dessous de soi est propre aux bêtes : il suit de là qu’autant l’homme regarde au-dessous de lui, en bas, autant il est bête, et autant aussi il est à l’image de l’enfer ; et qu’autant il regarde au-dessus de lui, ou en haut, autant il est homme et autant aussi il est à l’image du Seigneur. Doctrine de la charité (XII). Trad. Le
Ibid. Théorème XXXI. Trad. A. Guérinot. 5 845
Le Repos intime est en réalité le Suprême bien que nous puissions espérer. Ibid. Théorème LU. Scolie.
5 846
Boys des Guays.
Le comble de l’Orgueil, ou de l’Abjection, est le comble de l’ignorance de soi-même. Ibid. Théorème LV. 5 847
L’homme libre,- qui vit parmi les ignorants, s’applique autant qu’il le peut à éviter leurs bienfaits. Ibid. Théorème LXX. 5 848
Une affection, qui est une passion, cesse d’être une passion sitôt que nous nous en formons une idée claire et distincte. Id., livre V. Théorème III. 5 849
Personne ne peut avoir Dieu en haine. Ibid. Théorème XVIII. 5 850
L’esprit humain ne peut être absolument détruit avec le corps, mais il en persiste quelque chose qui est éternel. Ibid. Théorème XXIII. Trad. A. Guérinot.
5 854
Ceux qui croient que, par les biens qu’ils font, ils méritent le ciel, font les biens d’après eux-mêmes et non d’après le Seigneur. Id., XXIX. 5 855
La Royauté (...) n’est pas dans la personne ; mais elle a été adjointe à la personne ; le Roi qui croit que la royauté est dans sa personne, et le chef qui croit que la dignité de sa fonction est dans sa personne, ne sont point sages. Id., XXXIX. 5 856
Dans les tentations, il s’agit de la domination du bien sur le mal, ou du mal sur le bien ; le mal qui veut dominer est dans l’homme naturel ou externe, et le bien dans l’homme spirituel ou interne. Si le mal est victorieux, alors l’homme naturel domine ; si le bien est victorieux, alors l’homme spirituel domine. De la nouvelle Jérusalem (n° 190). Trad. Le Boys des Guays.
EMMANUEL SWEDENBORG 1688-1772 5'851
Personne ne sait ce que c’est que la vie de l’homme, à moins qu’on ne sache que c’est l’amour ; si on ne sait pas cela, l’un peut croire que la vie de l’homme, c’est seule ment sentir et agir; l’autre, que c’est penser; quand cependant la pensée est le premier effet de la vie, et la sensation et l’action le second effet de Ja vie. La sagesse angélique, lre partie (2). Trad. Le Bovs des Guays.
5 852
Le soi-même de l’amour n’est pas de s’aimer, mais c’est d’aimer les autres et d’être conjoint à eux par amour ; le soi-même de l’amour est aussi d’être aimé des autres, car ainsi il est conjoint. L’essence de tout amour consiste dans la conjonction. Id., lre partie (47).
XXX 5 857
livres (Les) ont leur destin (a). 5 858
Moi aussi, j’ai vécu en Arcadie ! («) 5 859
Salut, César, ceux qui vont mourir te saluent ! (a) 5 857. (a) Habent sua fata libélli. Ge mot célèbre est attribué à Terentianus Maurus, grammairien latin de la fin du ier siècle après J.-G. Mais l’origine n’est pas absolument certaine. 5 858. (a) Exclamation qui sert d’épigraphe au tableau de Poussin : les Bergers d’Arcadie. Elle est employée pour regretter le bonheur ou la perte d’un bien qui vous a été cher. En latin : Et in. Arcadia ego l 5 859. (a) Ave, Cæsar, morituri te salutant ! Selon Suétone (Vie des douze Césars, « Claude », XXI) les combattants choisis pour participer à un combat naval sur le lac Fucin, en présence de l’empereur Claude, le saluèrent ainsi en défilant devant lui.
CHAPITRE V
CITATIONS D’EXPRESSION ALLEMANDE
5 868-5 879-2
EXPRESSION ALLEMANDE
S 868
5 876
Une sincère et complète abnégation est une vertu préfé rable à toutes les vertus. Aucune œuvre d’importance ne peut être faite sans elle. Instruction spirituelle : De l’abnégation.
Qui n’aime point le vin, les femmes ni le chant, il restera un sot toute sa vie durant (a). Trad. R. Lasne.
MARTIN OPITZ
5 869
Les gens ne devraient pas toujours tant réfléchir à ce qu’ils doivent taire, ils devraient plutôt penser à ce qu’ils doivent être. S’ils étaient seulement bons et conformes à leur nature, leurs œuvres pourraient briller d’une vive clarté. Id. : Œuvre et Etre. 5 870
Dieu n’aurait pas créé le monde, si l’avoir créé excluait le créer : il ne l’a créé que de telle manière qu’il continue pourtant à le créer toujours, sans interruption. Toute espèce de passé et de futur sont étrangers à Dieu et loin de lui. Le livre de la consolation.
1597-1639 5 877
Puisqu’à Flavie je dois, pour la première fois, Offrir mes vœux du soir et que pourtant mes lèvres Et mon cœur, pleins d’émoi, tremblent et se dérobent ; Je vous en prie, cieux, brise, air, coteaux, bois, bosquets, Pampre, sources, déserts, moissons, antres, rocs, champs, Et vous, rochers, parlez, ô parlez-lui pour moi ! Le lyrisme allemand au XVIIe siècle (a). Trad. André Moret.
SIMON DACH
5 871
1605-1659
Notez donc que la première étoile, Saturne, purifie ; la seconde, Jupiter, favorise ; la troisième, Mars, éveille la crainte ; la quatrième, le Soleil, éclaire ; la cinquième, Vénus, apporte l’amour ; la sixième, Mercure, donne la chance ; et la septième, la Lune, court. Des puissances du ciel.
5 878
Annette de Tharau, c’est ma douce amie. Elle est mon trésor, mon bien et ma vie. Annette de Tharau me donne en retour Son cœur dans la peine et les jours d’amour. — Annette de Tharau, mon trésor le plus cher, Ma vie et mon âme et mon sang et ma chair ! Ibid.
MARTIN LUTHER 1483-1546
CHRISTIAN HOFFMANN VON HOFFMANNSWALDAU
5 872
.Que le feu te consume, parce que tu as corrompu la vérité divine ! (a) 5 873
Notre Seigneur est notre forteresse et notre taige et notre bonne épée. Deus noster refugium et virtus. Trad. R. Lasne. 5 874
Voici en quoi consiste la vie chrétienne : vouloir en toutes choses ce que Dieu veut, vouloir sa gloire, et ne rien désirer pour soi-même, nj ici-bas, ni dans l’au-delà. Commentaire de l’Épître aux Romains.
1617-1679 5 879
Je lui dis : « Ta démarche est divine, ô Lesbie ! Et je crois que Junon pâlit de jalousie Et que Phébus pour toi rajeunit son flambeau.
« Ne crois pas cependant que tu touches le sol Et que ton pied léger rase l’herbe et les fleurs. Non ! chacun de tes pas foule et meurtrit mon cœur ! » Ibid.
G.-W. LEIBNIZ
Édition de Fieker, t. II, p. 217. Trad. H. Strohl.
1646-1716
5 875
5 879-1
Sois pécheur et pèche fortement, mais confie-toi et réjouistoi plus fortement dans le Christ vainqueur du péché, de la mort et du monde. Tant que nous serons ici-bas il faut que le péché existe. Mais il nous suffit d’avoir reconnu l’Agneau qui porte les péchés du monde ; alors le péché ne pourra nous détacher de lui, irions-nous avec des femmes mille fois en un jour, et y tuerions-nous mille de nos semblables. Lettre [en latin] à Mélanchton du 1er août
Dieu est aussi peu la cause du péché que le courant de la rivière est la cause du retardement du bateau. Théodicée, I, 30. Trad. Y. Bélaval.
1521. Trad. de J. Paquier (a).
• 5 872. (a) Paroles prononcées par Luther le 10 décembre 1520 en brûlant la bulle papale Exsurge Domine qui le menaçait d’excommunication. Cette bulle fut livrée aux flammes avec un exemplaire du Droit Canonique. Cf. Luther, par Henri Strohl, p. 142 (Édit. Oberlin à Strasbourg). 5 875. (a) Cité par J. Chevalier, Histoire de la pensée, t. II, p. 608 (en note).
5 879-2
Tout est déterminé, sans doute, mais comme nous ne savons pas comment il l’est, ni ce qui est prévu ou résolu, nous devons faire notre devoir, suivant la Raison que Dieu nous a donnée et suivant les règles qu’il nous a prescrites. Id., I, 58. 5 876. (a) n n’est point certain que ce distique généralement attribué à Luther, soit effectivement de lui. H. Heine le cite dans son Zur Geschichte der Religion und Philosophie in Deutschland, VIII, 159. 5 877. (a) Cette citation, ainsi que les deux suivantes, figure dans YAnihologie de la poésie allemande de R. Lasne (Stock).
318
5 879-3-5 886
EXPRESSION ALLEMANDE 5 879-3
Ange, un Monstre, quand nos yeux voient et lisent ces caractères : Dieu, Ange, Monstre. Id., X, 67-68. Lettre à l’Èlectrice Sophie-
H est dans le grand, ordre qu’il y ait un petit désordre. U., III, 248.
Charlotte (a) (juin 1700).
5 879-4.
Descartes a reconnu que les âmes ne peuvent point donner de la force aux corps, parce qu’il y a toujours la même quantité de force dans la matière. Cependant il a cru que l’âme pouvait changer la direction des corps. Mais c’est parce qu’on n’a point su de son temps la loi de la nature, qui porte encore la conservation de la même direction totale dans la matière. S’il l’avait remarqué, il serait tombé dans mon système de l’Harmonie préétablie. Monadologie, 80. Trad. Y. Bélaval.
EMMANUEL KANT 1724-1804 5 880
Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes. Critique de la raison pure. Préface de la 5 881
Penser un objet et connaître un objet, ce n’est donc pas une seule et même chose. La connaissance, en effet, sup pose deux éléments : d’abord le concept, par lequel, en général, un objet est pensé et ensuite l’intuition par laquelle il est donné. Id., Théorie transcendantale des élé-
5 879-5
Non seulement les âmes, mais encore les animaux, sont ingénérables et impérissables : ils ne sont que développés, revêtus, dépouillés, transformés ; Tes âmes ne quittent jamais tout leur corps, et ne passent point d’un corps dans un autre corps qui leur soit entièrement nouveau. Principe de la nature et de la grâce.
ments, livre Ier, chap. n, 2e section, par. 22.
La naissance et la mort. Trad. A. Cresson.
5 882
Si l’entendement peut être défini la faculté de ramener les phénomènes à l’unité au moyen de règles, et la raison la faculté de ramener à l’unité les règles de l’entendement au moyen de certains principes. Id., livre II. 2e division. Introduction,
5 879-6
H n’y a de substance composée — c’est-à-dire constituant vraiment un unum per se — que là où est une monade dominante avec un corps vivant organique. Les écrits philosophiques de Leibniz.
II, A.
(Éd. C. I. Gerhart), II, 486. Trad.
5 883
Y. Bélaval.
Tout intérêt de ma raison (...) est compris dans les trois questions suivantes : 1° Que puis-je savoir ? 2° Que dois-je faire ? 3° Que m’est-il permis d’espérer ? Id., Méthodologie transcendantale, chap. n,
5 879-7
Figurez-vous deux horloges ou deux montres qui s’accor dent parfaitement. Or, cela se peut faire de trois façons. La première consiste dans l’influence mutuelle d’une horloge sur l’autre ; la seconde, dans le soin d’un homme qui y prend garde ; la troisième dans leur propre exacti tude (a). t \ Id., TV, 500. 5 879-8
seconde édition. Trad. J. Barni (Gar nier). ‘ '
\
Je suis persuadé que la Religion ne doit rien avoir qui soit contraire à la Raison (...). J’entends par Raison non pas la faculté de raisonner, qui peut être bien et mal employée, mais l’enchaînement des vérités qui ne peut produire que des vérités, et une vérité ne saurait être contraire à une autre. Œuvres historiques et politiques, t. IX,
sect. 2. 5 884
Quelque loin que la raison ait droit de nous conduire, nous ne tiendrons jamais nos actions pour obligatoires par la seule raison qu’elles sont des ordres de Dieu ; mais elles nous paraissent au contraire des ordres de Dieu, parce que nous y sommes tenus intérieurement. Ibid.
5 885
La doctrine de l’existence de Dieu appartient à la foi dogmatique.
p. 300. (Édition O. Klopp). Trad.
Ibid., section 3.
5 886
Y. Bélaval.
5 879-9
...il est aussi impossible à la raison humaine de com prendre l’union de l’Ame avec le Corps, qu’il est impos sible de dire la raison pourquoi et par quel moyen notre âme puisse se former une Idée des choses corporelles, non seulement de celles que nous voyons, mais aussi de celles que l’on marque par de simples figures, et bien moins encore pouvons-nous comprendre de quelle manière nous puissions nous souvenir qu’il y a Dieu, un 5 879-7. (a) C’est l’image célèbre de Leibniz sur l’Harmonie préétablie. Cf. citation 5 879-4 du même philosophe.
De tout ce qu’il est possible de concevoir dans le monde, et même en général hors du monde, il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une bonne volonté. Fondements de la métaphysique des mœurs. Première section, début. Trad. V. Delbos (Delagrave).
5 879-9. (a) L’Electrice Sophie-Charlotte, protectrice du phi losophe, fille d’Ernest-Auguste, duc de Hanovre, fut la première reine de Prusse (1700), femme de Frédéric Ier. Elle fut la mère de Frédéric-Guillaume Ier, dit le Roi Sergent et la grand-mère de Frédéric le Grand. Son frère devint roi d’Angleterre en 1714 sous le nom de George Ier. Née en 1668, elle mourut en 1705.
319
'
5 887-5 908
EXPRESSION ALLEMANDE
5 887
5 898
Assurer son bonheur est un devoir (au moins indirect) car, le fait de ne pas être content de son état (...) pourrait devenir aisément une grande tentation d’enfreindre ses devoirs. Id., lre section.
Un produit organisé de la nature est un produit oh tout est fin et moyen réciproquement; en lui rien d’inutile, sans but, ou dû à un aveugle mécanisme naturel. Id., IIe partie, section II, par. 66.
•5 888
Le devoir est la nécessité d’accomplir une action par res pect pour la loi (a). Ibid.
5 889
Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature. Id., 2e section. A 890
G.-E. LESSING 5 899
1729-1781
La tragédie punit ce qui est au-delà de la loi, la comédie ce qui est en deçà. Toutes deux traitent les objets propres de la loi, seulement en tant qu’ils se perdent dans le ridi cule ou s’étendent dans l’horrible. Dramaturgie, art. 7. Trad. A. Aronson. 5 900
Agis donc de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simple ment comme un moyen.
Ce qui est une imitation de la nature ne peut pas être un défaut. Id., art. 10.
Ibid.
La nation [française] est trop vaine, trop éprise des titres et avantages extérieurs. Tous, même les gens du commun, veulent être en relations avec les grands ; et la société de leurs égaux leur paraît une mauvaise société. Id., Onzième soirée. Trad. Ed. de
S 891 Dans le règne des fins, tout a un prix ou une dignité. Ce ■qui a un prix peut être aussi bien remplacé par quelque chose d’autre, à titre d’équivalent ; au contraire, ce qui est supérieur à tout prix, ce qui par suite n’admet pas d’équivalent, c’est ce qui a une dignité. Ibid.
5 892
Une volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont (...) une seule et même chose. _ Id., 3e section. 5 893
•
La raison pure est pratique par elle seule et donne à l’homme une loi universelle que nous nommons la loi morale. Critique de la raison pratique, livre I. chap. i, Introduction. Trad. F. Picavet (Presses Universitaires de France).
5 901
Suckan.
5 902
H n’y a pas de grandeur où il n’y a pas de vérité. Id., art. 30. Trad. A. Aronson. 5 903
La probité et la justice font la sûreté de la société ; la bonté et la bienfaisance en font l’utilité ; la douceur et la politesse en font l’agrément. Manuel de morale, 2. Trad. d’Antelmy. 5 904
On a peu de besoins quand on est vivement touché de ceux des autres. Id., 7.
5 894
5 905
L’autonomie de la volonté est le prihcipe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes.
H faut beaucoup d’esprit pour soutenir le personnage de railleur, et peu de bon sens pour l’entreprendre. Id., 13.
/
Ibid.
5 906
S 895
Toutes les actions relatives au droit d’autrui dont la maxime n’est pas susceptible de publicité sont injustes (a). De la paix perpétuelle, second article. Sur l’opposition de la morale et de la politique, au sujet de la paix perpé tuelle. 5 896
Le goût est la faculté de juger un objet ou un mode de représentation par la satisfaction ou le déplaisir d’une façon toute désintéressée. On appelle beau l’objet de cette satisfaction. La critique du jugement, section I, livre I, par. 5. Trad. Gibelin (Vrin).
5 897
Le beau est le symbole du bien moral. Id., Ire partie, livre II, section II, par. 59. 5 888. (a) H s’agit évidemment de la loi ■ morale ». 5 895. (a) Cité par J. Benda dans Pages immortelles de Kant iCorrêa).
H est peut-être prétentieux de dire que le poète [Voltaire] s’est surpassé, mais laissez faire ; n’y a-t-il pas aussi des vérités prétentieuses ? Berlinisehe Zeitung, 14 décembre 1752. Trad. A. Aronson. 5 907
Mais je reconnais pour vrai qu’aucun principe, rendu courant, ne peut aider à produire des meilleures tragédies que le suivant : la tragédie doit susciter des passions. Lettre à Nicolaï, nov. 1756. Trad. A. Aronson. 5 908
S’il est vrai que l’art du poète tragique vise l’émotion et la pitié durable, je dis que le but de la tragédie est le suivant : elle doit élargir notre capacité de ressentir la pitié. L’homme qui a le plus de pitié est le meilleur ; qui nous inspire de la pitié nous rend meilleur et plus ver tueux.
320
Ibid.
5 909- 5922
EXPRESSION ALLEMANDE
GEORG-CHRISTOPH LICHTENBERG 1742-1799 5 909
Pour que la religion soit appréciée de la niasse, il faut nécessairement qu’elle garde quelque chose du haut goût de la superstition. Aphorismes, 1er cahier. Trad. Marthe
presse et le garde au chaud. — Mon fils, pourquoi te cacher le visage? — Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes ? Le roi des Aulnes avec sa couronne et son man teau ? — Mon fils, c’est une traînée de brouillard. Le roi des Aulnes (a). Trad. Ch.-M. Des Granges. 5 918
A minuit, quand les hommes enfin dorment, alors la lune pour nous brille, alors l’étoile pour nous luit ; et nous allons et nous chantons et nous dansons enfin de joie. A minuit, quand les hommes enfin dorment sur les prairies, auprès des saules, nous cherchons notre espace et nous allons et nous chantons et nous dansons un rêve. Chant des Elfes. Trad. J.-F. Angelloz (Les pages immortelles de Goethe)
Robert (Club français du livre). 5 910
Les Saints sculptés ont eu beaucoup plus d’influence dans le monde que les Saints vivants (a). Ibid. 5 911
Rien ne contribue davantage à la sérénité de l’âme que de n’avoir aucune opinion. Ibid. 5 912
Dieu créa l’homme à son image, dit la Bible ; les philo sophes font le contraire, ils créent Dieu à la leur. Ibid. 5 913
La surface la plus passionnante de la terre, c’est, pour nous, celle du visage humain. Id., 3e cahier.
GOTTFRIED-AUGUST BÜRGER 1747-1794 5 914
.
« Dieu soit loué ! » dit une amante ; Une épouse : « Quel heureux jour ! » Seule, hélas ! Lénore tremblante Attend le baiser du retour.
'
Les morts vont vite (a). Refrain de la ballade
Les poèmes sont des vitraux ! Si, de la place on regarde dans l’église, Tout est sombre et ténébreux... Mais pénétrez à l’intérieur ! Saluez la chapelle sacrée ; Alors soudain, tout s’éclaire, et se colore, Les ornements historiés aussitôt resplendissent, Une noble lumière produit tous ses effets. Les poèmes...
Ibid.
5 920
Elle s’informe, crie, appelle, Parcourt en vain les rangs pressés, De son amant4point de nouvelle... Et tous les soldats sont passés ! (a) Lénore. Trad. Gérard de Nerval. 5 915
(Corrêa.)
5 919
Lénore.
WOLFGANG GŒTHE
Gœtz. - Fermez vos cœurs avec plus de soin que vos portes. Les temps de la perfidie approchent, la carrière est ouverte aux méchants. Rs régneront par la ruse, les misérables ; le cœur noble sera pris dans leurs filets... Air céleste !... Liberté, liberté ! Élisabeth. - Elle n’existe plus que làrhaut, dans ton bienheureux séjour : le monde est un cachot. Marie. - Homme noble ! homme généreux ! malheur au siècle qui t’a repoussé ! Lerse. - Malheur à la postérité qui te méconnaîtra ! Goetz de Berlichingen, acte V, sc. xrv. Trad. Ch.-M. Des Granges.
5 921
■ 1749-1832 5 916
Un enfant vit une petite rose, une rosette dans les bois ; elle était jeune et belle comme l’aurore. R courut vite pour la voir de plus près, puis la regarda avec une grande joie. Rosette, rosette, rosette rouge, petite rose des bois. Petite rose des hois. 5 917
Qui chevauche si tard par la pluie et le vent ? C’est le père avec son enfant. R le tient serré dans ses bras, il le 5 910. (a) Paul Léautaud se délectait de cet aphorisme. Cf. Entretiens avec Robert Mallet, p. 315 (Gallimard). 5 914. (a) Ce passage de la longue ballade de Bürger a sans doute inspiré la Fiancée du timbalier de Victor Hugo : * Les timbaliers étaient passés ». Cf. citation 2 094. 5 915. (a) Die Toten reiten schnell.
Une vie inutile est une mort anticipée. Iphigénie en Tauride,
acte I, sc. v. Trad. Alb. Stapfer.
5 922
Connais-tu le pays oîi les citronniers fleurissent, où, dans la feuillée sombre, rougissent les oranges d’or ? Un vent léger descend du ciel bleu, le myrte croît discret, et le laurier superbe, le connais-tu bien ? (a) Wilhelm Meister. Trad. Ch.-M. Des Granges. 5 917. (a) Cette ballade de Goethe a été inspirée par la Fille du roi des Aulnes, traduit du danois par Herder. Herder aurait dû traduire le mot danois par elfe et non aulne. Mais l’expression roi des Aulnes est passée à la postérité. 5 922. (a) Un épisode de ce roman inspira le. livret d’opéracomique dû à Carré et Barbier qui connut, sous le titre de Mignon, un grand succès. Ambroise Thomas en fut le compositeur (cf. cit. 2 463).
321 21
5 923-5 941
EXPRESSION ALLEMANDE
5 923
5 931
Ah ! voici venir le maître ¡Maître, le péril est grand ; les Esprits que j’ai évoqués, je ne peux plus m’en débarrasser ! L’apprenti sorcier. Trad. Ch.-M. Des Granges.
Quand on dit la vérité pure aux jeunes gens, on ne manque jamais de déplaire aux blancs-becs ; puis, après des années, lorsqu’ils l’ont rudement apprise à leurs dépens, ils s’imaginent l’avoir inventée, et décident que le maître était un imbécile. Id., acte II. Une chambre gothique.
5 924
Faust. - Pourquoi te céderais-je, fantôme de flamme ? Je suis Faust, je suis ton égal. L’Esprit. - Dans l’océan de la vie, et dans la tempête de l’action, je monte et je descends, je vais et je viens ! Naissance et tombe ! Mer étemelle, trame changeante, vie énergique, dont j’ourdis, au métier bourdonnant du temps, les tissus impérissables, vêtements animés de Dieu ! Faust. - Esprit créateur, qui ondoies autour du vaste univers, combien je me sens proche de toi ! L’Esprit. - Tu es l’égal de l’esprit que tu conçois, mais tu n’es pas égal à moi. Faust. La Nuit. Trad. G. de Nervah
5 932
En allemand, c’est mentir que d’être poli. Ibid.
5 933
J’aime celui qui rêve l’impossible.
Id.,
Le bas Pénéios.
5 934
La résistance, l’opiniâtreté, empoisonnent la plus riche possession, et c’est pour sa peine et sa torture qu’on s’épuise à être juste.. Id., acte V. Un palais.
5 925
5 935
... L’imagination qui, déployant la hardiesse de son vol, a voulu, pleine d’espérance, s’étendre dans l’éternité, se contente alors d’un petit espace, dès qu’elle voit tout ce qu’elle rêvait de bonheur s’évanouir dans l’abîme du temps. Au fond de notre cœur, l’inquiétude vient s’éta blir, elle y produit de secrètes douleurs, elle s’y agite sans cesse, en y détruisant joie et repos ; elle se pare toujours de masques nouveaux : c’est tantôt une maison, un domaine ; tantôt une femme, un enfant ; c’est encore du feu, de l’eau, un poignard, du poison !...
Nature! que ne suis-je un homme, rien qu’un homme vis-à-vis de toi ! Oh ! ce serait alors la peine de vivre. Id., Minuit.
Ibid. (Faust). 5 926
Je suis l’esprit qui toujours nie, et c’est avec justice : car tout ce qui existe est digne d’être détruit ; il serait donc mieux que rien n’existât. Id., Cabinet d’Étude (Méphistophélès). 5 927
J
Méphistophélès. - Et pourtant la mort n’est jamais un hôte très bien venu. / Faust. - O heureux celui à qui, dans l’éclat du triomphe, elle ceint les tempes d’un laurier sanglant, celui qu’après l’ivresse d’une danse ardente, elle vient surprendre dans les bras du sommeil !
5 936
Alors je dirais au moment : attarde-toi, tu es si beau ! La trace de mes jours terrestres ne peut s’engloutir dans l’CEone. Dans le pressentiment d’une telle félicité sublime, je goûte maintenant l’heure ineffable. Id., La grande cour du palais. 5 937
Tout ce qui passe n’est que symbole (a). Ibid, (in fine). 5 938 L’homme heureux ne croit pas qu’il arrive encore des prodiges ; c’est dans le malheur qu’on apprend que le doigt de Dieu dirige les bons vers le bien. Hermann et Dorothée, chant II. Trad. Ch.-M. Des Granges.
5 939
Et tant que tu n’auras pas compris ce Meurs et deviens, tu ne seras qu’un hôte obscur sur la terre ténébreuse (a). Le Divan occidental-oriental. Nostalgie
Ibid. (II).
bienheureuse.
5 928
5 940
On ne peut pas toujours se passer de l’étranger ; les bonnes choses sont souvent loin. Un Allemand ne peut souffrir les Français ; mais pourtant il boit leurs vins très volontiers. Id., La taverne d’Auerbach (Brander).
Les hommes extraordinaires, comme Napoléon, se placent en dehors de la moralité. Us finissent par agir comme des phénomènes physiques primitifs, comme le feu et l’eau. Conversation avec Riemer, 3 février 1807.
5 929
Trad. J. Boyer.
Autrefois, un roi de Thulé Qui, jusqu’au tombeau fut fidèle, Reçut, à la mort de sa belle, Une coupe d’or ciselé. Id., Le soir (Marguerite). 5 930
Vouloir comprendre au grand jour, c’est une véritable niaiserie ; les mystères ont pour élément les ténèbres. Le Second Faust, acte I. Le Palais impé rial. Trad. H. Blaze de Bury (Hori zons de France).
5 941
L’homme n’est point né pour résoudre les problèmes du monde mais pour chercher où le problème commence, afin de se tenir dans les limites de l’intelligibilité. Conversation avec Eckermann, 15 oct. 1825. Trad. A. Aronson.
5 937. (a) Cité et traduit par H. Lichtenberger dans son livre A la gloire de Gœlhe (N.R.C.) (p. 181). 5 939. (a) Cité, traduit et commenté par H. Lichtenberger dans son livre A la gloire de Gœihe (N.R.C.) (p. 185).
322
EXPRESSION ALLEMANDE & 942
J’appelle classique ce qui est sain, romantique ce qui est malade. Id., 2 avril 1829. 5 943
Ici et aujourd’hui commence une ère nouvelle de l’his toire du monde et vous pourrez dire que vous y avez été (a). Trad. O. Guerlac. Campagne de France, 19 sept. 1792. Œuvres complètes, t. XXVIII.
5 944
J’aime mieux une injustice qu’un désordre (a). Le siège de Mayence. Id., t. XXXIII, p.
35.
1759-1805
Oh ! Que l’Empereur conclue la paix, mon père ; avec joie je cède le laurier sanglant pour la première fleur que nous offre le printemps, pour les parfums qu’exhalent les premiers beaux jours de l’année rajeunie.
Car de tout temps l’arbitraire fut redouté. Quand même le chemin qui mène à l’ordre semblerait tortueux, il faut le prendre, il n’y en a point d’autre. La foudre, le boulet, en suivant leur redoutable cours, vont droit au but, et ils l’atteignent par la voie la plus prompte, en renversant, en réduisant en poussière tout ce qui se trouve sur leur passage. Mon fils, le chemin qui convient à l’homme, le chemin qui conduit au bonheur, suit le cours du fleuve dans les libres détours de la vallée ; il passe le long des prairies, des coteaux et des vignobles, et tout en respec tant les bornes des diverses propriétés, il conduit au but par un chemin plus long, mais plus sûr. 5 953
R. Lasne.
Mes rives sont pauvres, mais la vague légère a surpris en passant plus d’un chant immortel, L’Ilm. ô 947 Les plus grandes faveurs d’une femme ne peuvent payer le plus petit abaissement d’un homme. La conjuration de Fiesque, acte TV, 5 948
(Max), acte I, sc. iv. Trad. Ch.-M. Des Granges. 5 951
Ibid.
5 945
5 946
vivant qu’il consulte, c’est le génie, et non pas la science morte des livres, des vieilles ordonnances, ni des parche mins poudreux. Wallenstein, 2e partie. Les Piccolomini
5 952
FRIEDRICH VON SCHILLER Ah ! des bas-fonds de la vallée qu’oppresse la froide brume, si je pouvais jamais sortir, quelle joie pour mon cœur ! De belles collines sont làrbas, toujours jeunes et vertes. Si je le pouvais, d’un coup d’ailes, je m’enfuirais vers les hauteurs. Nostalgie. Trad.
5 942-5 954
/ sc. xn. Trad. X. Marinier. /
Le premier prince fut un meurtrier, et revêtit la pourpre pour cacher sous cette couleur de sang la tache de son crime. Id., acte V, sc. xv. 5 949
Les perles seules brillent sur la couronne ; on n’y voit pas les blessures par lesquelles elle fut conquise. Don Carlos, acte II, sc. v. Trad. X. Marmier. 5 950
Vous appelez le génie à votre secours, lorsque le danger est imminent, et dès qu’il se présente, vous vous effrayez de lui. Vous voulez que le grand, que le sublime même, soit assujetti aux règles vulgaires. Dans la guerre, les événements sont pressants, il faut agir de son chef, voir par ses propres yeux. Le général d’année a besoin de voir le monde ouvert devant lui ; or, il faut qu’on lui permette de vivre à sa volonté dans sa haute sphère. L’oracle 5 943. (a) Gœthe dit, dans son livre, avoir prononcé ces mots, évidemment prophétiques, le jour de la bataiUe de Valmy à laquelle il assista de l’état-major du duc de Brunswick. 5 944. (a) Injustice consistant à ne pas punir un coupable et non, comme on l’a parfois prétendu, à châtier un innocent.
.
Ibid. (Octavio). . ■
Ah 1 quel beau jour (a), lorsque le soldat retournera enfin à une vie réelle, à l’humanité ; lorsque les drapeaux se déploieront pour guider et embellir une marche joyeuse et pacifique ; lorsque tous les casques et toutes les armures seront ornés de verdure, dernier larcin fait aux champs ! Les portes des villes s’ouvriront d’elles-mêmes, et sans qu’on ait besoin de recourir aux efforts, de la mitraille ; les murs seront remplis d’une foule de joyeux habitants, dont les cris s’élèveront dans les airs. Les cloches de toutes les églises seront en branle, et annonce ront la fin des jours sanglants. Une foule joyeuse, sortie des villes et des villages, se précipitera au-devant de l’armée, et son empressement tumultueux retardera sa marche triomphante. Le vieillard, heureux d’avoir été épargné pour ce jour de bonheur, pressera les mains de son fils qu’il revoit ; celui-ci se retrouve comme un étran ger dans la maison de son père, abandonnée depuis si longtemps ; l’arbuste qu’il pliait autrefois comme un arc flexible, le couvre aujourd’hui de ses rameaux ; et la jeune fille, qu’en partant il avait laissée sur le sein de sa nour rice, grande et belle, l’aborde maintenant en rougissant. Heureux celui qui peut alors être reçu avec joie et pressé doucement dans les bras caressants qui s’ouvrent pour le recevoir 1 Ibid. (Max).
5 954
Un jeune général qui a besoin d’une victoire livre souvent sans motif mainte bataille sanglante. L’avantage d’un général éprouvé, c’est qu’il n’est pas obligé de combattre pour montrer au monde l’art de vaincre. Ibid., acte II, sc. vn. Trad. X. Marmier.
5 953. (a) Ce passage est très célèbre dans la littérature ailemande.
323
5 955-5 963
EXPRESSION ALLEMANDE
5 955
AUGUST VON KOTZEBUE
Wallenstein. - Vous fiez-vous si peu à nous ? Weangel. - Les Suédois doivent prendre leurs précau tions avec les Allemands. On nous a fait venir de l’autre rive de la Baltique ; nous avons empêché la ruine de ce royaume ; nous avons scellé de notre sang la liberté des consciences, la Sainte confession de l’Évangile : cependant aujourd’hui on ne sent déjà plus le bienfait de notre pré sence, mais on en sent le poids ; on voit d’un œil malveil lant des étrangers au milieu de Pémpire, et volontiers on nous renverrait avec une poignée d’or chez nous dans nos forêts. Non, ce n’est pas pour le salaire de Judas, ce n’est pas pour des bourses d’or et d’argent que nous avons laissé notre roi sur le champ de bataille (a). Ce n’est pas pour de l’or et de l’argent qu’on a versé le sang de tant de nobles Suédois. Ce n’est pas avec des étendards ornés seulement d’un stérile laurier que nous voulons rentrer dans notre patrie ; nous prétendons demeurer comme citoyens sur cette terre dont notre roi a pris possession en y tombant. Id., 3e partie. La mort de Wallenstein, acte I, sc. rv. Trad. Ch.-M. Des Gran ges. .
5 956
Je vivais dans la paix et l’innocence ; je n’avais jamais dirigé mes traits que contre les animaux des forêts ; jamais le meurtre n’avait souillé ma pensée. Tu m’as violemment arraché.à mon repos, tu as changé en noir venin le doux lait des pieuses pensées ; tu m’as accoutumé aux actions monstrueuses. Celui qui a pris pour but la tête de son enfant peut bien percer le cœur de son ennemi. Guillaume Tell, acte IV, sc. m (Tell).
1761-1819 5 960
Celui qui dépense son argent n’est pas sage ; et celui qui le donne, il faut l’envoyer le plus tôt possible aux Petites Maisons. Misanthropie et repentir, acte I, sc. i. Trad. Weiss.
JOHANN-GOTTLIEB FICHTE 1762-1814 5 961
Ce système qui consiste à attendre d’un être tout-puis sant le bonheur, c’est le système de l’idolâtrie, c’est le culte des faux dieux ; il est aussi vieux que la corruption humaine et le progrès du temps n’a fait changer que sa forme extérieure. Que cet être tout-puissant soit un os, une plume d’oiseau ou qu’il soit le Créateur tout-puissant, partout présent, omniscient du ciel et de la terre — si de lui on attend le bonheur, c’est un faux dieu. Et c’est parce que je ne veux pas laisser prendre à leur faux dieu la place du vrai Dieu ; c’est pour cela qu’ils m’accusent d’athéisme. C’est là que gît le vrai nœud du débat ; ce qu’ils appellent Dieu, je l’appelle une idole. Appel au public contre l’accusation d’athéisme. (Œuvres complètes, Veit et Cle, Berlin, t. II, p. 219). Trad. X. Léon, dans La philosophie de Fichte (Alcan-P.U.F.), p. 494.
Trad. Ch.-M. Des Granges. 5 957
ERNST-MORITZ ARNDT
Tu es mon seigneur, le lieutenant $e mon empereur ; mais l’empereur ne se serait jamai/permis ce que tu as osé... il t’a envoyé dans ce pays ¿Jour rendre la justice... Une justice sévère, car il est irrité... mais non pour te faire impunément un jeu cruel du meurtre et du carnage. H y a Dieu pour venger et punir.
1769-1860 5 962
Le Dieu qui fit pousser le fer N’a pas voulu d’esclaves (a), Il mit pour foudre et pour éclair Le glaive au poing des braves. H mit l’audace dans leur cœur, Le verbe dans leur bouche ; Il fit à l’homme un front sans peur, Jusqu’à la mort farouche.
Ibid.
5 958
Ah ! peuple mobile qui cède au moindre vent. Malheur à celui qui s’appuie sur ce roseau ! Marie Stuart, acte IV, sc. n. Trad. X. Marinier.
Chant de guerre.
lre strophe. Trad. Ed. Schuré.
5 959
En un instant, cette nouvelle terrible (a) a parcouru toute l’armée suédoise : mais au lieu d’abattre le courage de ces braves légions, elle le renouvelle, elle l’échauffe, et le porte jusqu’à la rage. La vie n’a plus de prix, depuis que la plus sacrée de toutes n’est plus ; la mort n’a rien d’efîrayant, depuis qu’elle a frappé la tête la plus chère. Histoire de la guerre de trente ans, livre III.
5 963
Trad. Ch.-M. Des Granges.
5 955. (a) Gustave-Adolphe, roi de Suède, est tombé à Lutzen, en 1632, en remportant une sanglante victoire sur Wallenstein. Cf. cit. 5 959 où Schiller dans VHistoire de la guerre de trente ans relate la mort du souverain suédois au cours de la bataille. 5 959. (a) Celle de la mort du roi Gustave-Adolphe tombé ■sur le champ de bataille de Lutzen (1632) en remportant la vic toire sur Wallenstem.
324
Flottez victorieusement, Flottez au vent, bannières ! Disons en tombant fièrement : « Serrez les rangs, mes frères ! » Le drapeau veut s’épanouir, Le fer tressaille et vibre, Volons ! il faut vaincre ou mourir, Mourir en homme fibre ! » Id.,
5 962. (a) Cf. cit. 5 675 de la Pharsale de Lucain.
6e strophe.
5 964-5 979
EXPRESSION ALLEMANDE 5 972
G.-W.-F. HEGEL 68M
Joie du retour, joie du marin aux eaux calmes du fleuve, quand aux îles lointaines il a fait sa moisson ! J’aimerais reprendre aussi la route de la patrie, mais qu’ai-je moissonné d’égal à ma douleur ? Rives dont la faveur éleva mon enfance, saurez-vous apaiser les souffrances d’amour ? 0 bois de mon pays, saurez-vous au retour me rendre, hélas ! là paix des anciens jours ? 0 patrie. 5 973 Voici la Nuit, la rêveuse éperdue, avec son cortège au complet d’étoiles, — et dans la perfection de son indiffé rence à nos misères, elle accomplit là-bas son éclat, la Merveilleuse, l’Étrangère au milieu des hommes : au-dessus des montagnes et des cimes tant de tristesse et de magnificence qui se lève... La Nuit.
1770-1831
Aux décisions particulières prises par le gouvernement s’oppose aussitôt la liberté, car ces décisions représentent une volonté particulière, donc l'arbitraire. La volonté du nombre renverse le gouvernement et ce qui était jus qu’ici l’opposition vient alors au pouvoir ; mais celle-ci, en tant qu’elle est maintenant le gouvernement, a de nouveau contre elle le nombre. Ainsi se poursuit l’agita tion et le désordre. Philosophie de l’histoire. Trad. R. Serreau (P.U.F.). S 965
L’histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté ; — progrès que nous avons à, reconnaître dans ce qui en fait la nécessité. Introduction à la Philosophie de l’histoire. Trad. R. Serreau. 5 966
5 974
Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans pas sion. Id. 5 967 On dit d’ordinaire que la nature de la force en elle-même est inconnue et qu’on ne connaît que sa manifestation extérieure. Mais toute la détermination du contenu de la force est justement la même que celle de la manifestation extérieure ; c’est pourquoi l’explication d’un phénomène par une force est une tautologie vide. Encyclopédie, par. 136. Trad. R. Serreau.
Mais ce qui reste est l’œuvre des poètes.
5 968
L’homme n’est rien d’autre que la série de ses actes. Id., par.
140.
5 969
L’art a pour destination de saisir et de représenter le réel comme vrai, c’est-à-dire dans sa conformité avec l’idée, conforme elle-même à sa véritable nature ou parvenue à l’existence réfléchie. Cours d’esthétique, vol. I, chap. m. Trad.
Souvenir. 5 975
5 976
La beauté est le propre des enfants ; peut-être est-elle la semblance de Dieu. Ils ont à eux le repos et le silence qui font aussi la gloire des anges. Sur la mort d’un enfant.
La douceur de ce monde, elle est toute goûtée. La jeunesse n’est plus : un fleuve à l’horizon. Avril et Mai sont loin, l’été lui-même est loin, et je ne suis plus rien, je n’aime plus à vivre. ■ Le mal de vivre encore. 5 977 0 l’éclat du soleil et les fleurs des campagnes ! Les jours viennent, riches de fleurs, les jours sont doux. Le soir aussi a ses fleurs. Et des jours clairs descendent du ciel, là-bas où naissent les jours. Le Printemps.
A. Aronson.
HEINRICH VON KLEIST 1777-1811
FRIEDRICH HOLDERLIN 5 970
5 978
1770-1843
Je ne demande rien qu’un été, ô Puissantes, et qu’un automne encore où mûrissent mes chants — pour qu’il en coûte moins dans le rassasiement du jeu délicieux, à mon cœur de mourir ensuite. Alors je sourirai au monde silencieux des ombres, me fallût-fl au seuil abandonner ma lyre ! J’aurai un jour vécu de la vie des dieux et que faut-il de plus ? Aux Parques. Trad. R. Lasne (a). 5 971
Vis sous le soleil, Patrie, et ne compte pas les morts ! R n’en est pas, ô Mère, tombé un seul de trop. La mort pour la patrie. 5 970. (a) La traduction des citations de Hôlderlin est de R. Lasne.
325
Le chanteur enfle à plein les accords de la lyre, il donne à ses accents toute leur profondeur ; il chante le combat joyeux pour la patrie mais son appel en vain bat aux oreilles sourdes. Alors, tandis qu’il voit au loin, de tour en tour, arborer dans le vent les drapeaux d’autres âges, il achève son chant, il appelle la mort, il pleure, et de ses mains laisse échapper la lyre. Le chant suprême. Dernière
strophe.
Trad. R. Lasne. 5 979
— Faudrait-il encore une fois goûter au fruit de l’arbre de la connaissance pour retomber en état d’innocence ? — sans doute (...) c’est le dernier chapitre de l’histoire du monde. Les marionnettes (Trad. Flora KleePaleji et Fernand Marc).
5 980-5 990
EXPRESSION ALLEMANDE
5 980
J.-L. ÜHLAND
Le derviche appelle la vie un voyage bref. Assurément ! De deux empans de ce côté-ci du sol à deux empans en dessous ! Moi, je vais me coucher à moitié route. Le Prince de Hambourg, acte IV, sc. m (Hombourg). hard.
Trad.
Georges
Burg-
5 981
Seigneur, la loi, la loi la plus haute, la loi suprême, qui doit animer le cœur de tes généraux, ce n’est pas la lettre morte de ta volonté, c’est la patrie, c’est la couronne, c’est toi-même (...) Que t’importe, je t’en prie, la règle suivant laquelle l’ennemi est mis en déroute ?... La règle qui le bat est la règle suprême. Id., acte V, sc. v (Kottvitz).
1787-1862 5 987
Vert des jeunes moissons, parfum des violettes, trilles de l’alouette, roulades du merle, pluie de soleil, douceur de l’air ! quand je chantonne ces mots-là, faut-il en dire davantage pour ta louange, jour de printemps ? Louange du printemps. Trad. R. Lasne. 5 988
J’avais un camarade, — de meilleur, c’est pas vrai — là toujours à côté tous deux pas cadencé, — le tambour tapait ses roulades. —
Mais un boulet s’envole, — c’est pour moi ou pour toi ? — et c’est lui qu’il emporte. A mes pieds il est là Et je crois que c’est moi. Sa main cherche la mienne, ma main charge mon arme et le combat m’appelle : dors en paix étemelle, ô toi, mon camarade ! J’avais un camarade. Trad.
5 982
Il n’est pas besoin à l’homme d’autre chose que ses pieds pour qu’il trébuche (...) car, sa misérable pierre d’achop pement, chacun la porte en soi. La cruche cassée, scène i (Adam). Trad. Roger Ayrault. 5 983
Nous avons beaucoup d’écrits au style mordant où l’on se refuse à convenir qu’il existe un Dieu. Mais nul athée, tant que je sache, n’a réfuté de façon probante l’existence du diable. Id., scène xi (Adam).
R. Lasne.
FRIEDRICH RUCKERT 1788-1866
KLEMENS BRENTANO
5 989
Fanée la fleur ! ô fils de l’homme ! On te descend tout doucement sous terre.
1778-1842 S 984
A voix basse, toute basse, Chantonnez la berceuse , Sans plus de bruit qu’aux cieux La course de la lune... Berceuse. Trad.
Tu vas dormir sous l’herbe verte et refleurir parmi les fleurs épanouies. Dernier poème.
R. Lasne.
5 985
Encore la plainte de la flûte, Les sources fraîches qui murmurent... Un souffle d’or et de musique Descend du ciel : sachons nous taire. Sérénade. Trad.
Trad. R. Lasne.
ARTHUR SCHOPENHAUER
R. Lasne,
1788-1860 5 990
ADALBERT VON CHAMISSO 1781-1838 5 986
Je rêve que l’enfance m’est rendue, et je secoue ma tête grise. Quoi, vous me hantez encore, images que je croyais depuis longtemps oubliées ? Le château de Boneourt (a). Trad. R. Lasne. 5 986. (a) Château paternel, en Champagne, que ses parents, en émigrant, avaient quitté pour-se fixer en Allemagne. Le châ teau fut détruit et les terres vendues comme biens nationaux.
Que des millions de pierres tombent des millions de fois en des milliers de lieux, qu’importe ! puisque cette diver sité est pure illusion. Tout se passe comme si une seule pierre tombait une seule fois. Seule existe vraiment la « forme substantielle » ou « l’idée de la pesanteur ». En elle seule nous pouvons trouver le pourquoi de la chute, les lois de Galilée ne traduisant que le comment. Et toute la multiplicité des chutes perçues n’est que la réfraction d’une réalité à travers notre entendement, c’est-à-dire notre cerveau. Le monde comme volonté et représentation,
326
livre II, par. 26/26. Trad. A. Burdeau.
5 991-6 007
EXPRESSION ALLEMANDE 5 991
5 998
Ainsi la course des planètes, l’inclinaison de l’écliptique, la rotation de la terre, le partage du continent et de la mer, l’atmosphère, la lumière, la chaleur et tous les phé nomènes analogues qui sont dans la nature ce qu’est dans l’harmonie la hase fondamentale, se sont conformés avec précision aux races futures d’êtres vivants dont ils devaient être les rapports et les soutiens. Le sol s’adapte à la nourriture des plantes, les plantes à la nourriture des animaux, les animaux à la nourriture de-l’homme et réciproquement. Id., par. 28.
On a reproché aux Allemands d’imiter tantôt les Français, tantôt les Anglais, mais c’est justement ce qu!ils peuvent faire de plus fin, car, réduits à leurs propres ressources, ils n’ont rien de sensé à vous offrir. Caractères des différents peuples. Trad.
5 992
Aucune prose ne se lit aussi aisément et aussi agréable ment que la prose française. L’écrivain français enchaîne ses pensées dans l’ordre le plus logique et en général le plus naturel.
Partout, dans la nature, nous voyons lutte, combat, alternative de victoire et de défaite et ainsi nous arrivons à comprendre plus clairement le divorce de la Volonté avec elle-même. Chaque degré de l’objectivation de la Volonté dispute à l’autre la matière, l’espace et le temps... On peut suivre cette lutte à travers toute la nature ; que dis-je, la nature n’existe que par là : car « si la haine n’était pas dans le monde, toutes choses n’en feraient qu’une », comme dit Empédocle. 5 993
Le compositeur [de musique] nous révèle l’essence intime du monde ; il se fait l’interprète de la sagesse la plus pro fonde, et dans une langue que sa raison ne comprend pas : de même la somnambule dévoile, sous l’influence du magnétiseur, des choses dont elle n’a aucune notion quand elle est éveillée. Id., livre III, par. 2.
J. Bourdeau.
9 999
Si les autres parties du monde ont des singes ; l’Europe a des Français. Cela se compense. Ibid.
6 000
Ibid. 6 001
Le résultat de mes méditations fut que ce monde ne pou vait pas être l’œuvre d’un Dieu absolument bon, mais bien l’œuvre d’un démon qui avait appelé à l’existence des créatures pour se repaître de leurs tourments (...) La croyance qu’il en était ainsi l’emporta. Œuvres posthumes, t. IV, par. 656. Trad. F. Rossignol.
6 002
La volonté est l’idée.
Inédits,
IV, p. 192.
Id.
FRIEDRICH VON HARDENBERG NOVALIS 1772-1801
5 994
En face d’une œuvre d’art, il importe de se placer comme en présence d’un prince et d^ ne jamais prendre la parole le premier. Faute de quoi, l’on risquerait fort de n’entendre que sa propre voix.
6 003
La lumière a son temps qui lui est mesuré, Mais le règne de la Nuit Ne connaît de durée ni d’espace, Le sommeil a pour lui toute l’éternité ! Hymne à la nuit. Trad. G. Claretie
Id., Supplément au livre III, chap. xxxrv. Sur le Génie et le Sujet pur de la Connaissance.
5 995
Ce que raconte l’histoire n’est en fait que le long rêve, le songe lourd et confus de l’humanité. Ibid., chap. xxxvm. De l’Histoire.
9 999
L’égoïsme inspire une telle horreur que nous avons inventé la politesse pour le cacher, mais fl perce à travers tous les voiles et se trahit en toute rencontre. La Morale, I. L’égoïsme. Trad. J. Bourdeau. 9 997
L’être humain est au fond un animal sauvage et effroyable. Nous le connaissons seulement dompté et apprivoisé par ce que nous appelons la civilisation (...) Mais quand une fois le verrou et la chaîne de l’ordre légal sont tombés et que l’anarchie apparaît, alors il montre ce qu’il est (...) L’homme ne le cède en cruauté impitoyable à aucun tigre ni à aucune hyène. Parerga et Paralipomena. Trad. A. Dietrich, p. 33.
et
S. Joachim-Chaigneau. 6 004
Où donc un enfant dormirait-il avec plus de sécurité que dans la chambre de son père ? Journal intime (23 avril 1800). Id. 6 009
La peur est une hésitation, une incertitude, qui est le plus souvent corporelle. Le bien-portant est toujours calme, même au milieu des circonstances les plus graves. Id. (1er septembre 1800). 6 006
Nous sommes liés de plus près à l’invisible qu’au visible. Fragments inédits (Magie). Trad. G. Claretie et S. Joachim-Chaigneau.
6 007
La religion chrétienne est essentiellement la religion de la volupté. Le péché est le grand attrait qui suscite l’amour de la divinité. Plus on se sent pécheur, plus on est chrétien. Le but du péché et de l’amour, c’est l’union inconditionnée avec le divin. Id. (Religion).
327
6 008-6 020
EXPRESSION ALLEMANDE
6 008
Lors ils apprirent l’affreuse nouvelle. Hélas ! perdue la France ; vaincue, Et taillée en pièces la Grande Armée ; Et l’Empereur, leur Empereur prisonnier (&). Livre des Chants. Jeunes
Penser, c’est parler. Parler ou faire, c’est la même opéra tion, simplement modifiée. Dieu dit : que la lumière soit, et elle fut. Id. (Philosophie).
souffrances. Les deux grenadiers. Trad. A. Spaeth (Aubier).
6 009
Les romans sentimentaux correspondent en médecine à des histoires de malades. Id. (Littérature).
THEODOR KÔRNER 1791-1813 6 010
Mais lorsque, dans l’éclat du passé reconquis, La Fortune à ton front mettra son auréole, O peuple, n’oublie point ceux qui furent fidèles Et pose à leurs tombeaux la couronne de chêne ! L’appel aux armes. Trad. R. Lasne.
6 015
Ainsi je veux dormir, l’oreille au guet, Sentinelle silencieuse dans la tombe, Jusqu’au jour où j’entendrai le grondement du canon Et le hennissement des chevaux qui passent au galop. Alors, mon Empereur passera sur la tombe Parmi les éclairs et le cliquetis des épées ; Alors, tout armé, je sortirai du tombeau, Pour défendre l’Empereur, mon Empereur. Ibid.
6 016
Je suis un poète allemand Bien connu au pays d’Allemagne. Quand on cite les noms illustres On nomme aussi le mien.
6 011
Ce que j’ai révéré comme chose sacrée, ce qui fut ici-bas l’ardeur de ma jeunesse, ce que j’appelais vie, amour ou liberté,
Quant au mal dont je souffre, mignonne, Il est commun au pays d’Allemagne. Quand on parle des pires souffrances, On parle aussi de la mienne.
c’est cet ange éclatant que je vois devant moi, et tandis que je perds lentement conscience, une aile me soulève aux cimes baignées d’aube !(a) Adieux à la vie. Trad. R. Lasne.
Id.,
13.
Id.,
87.
6 017
La mort, c’est la fraîche nuit, La vie, c’est le jour accablant. Déjà le soir tombe, j’ai sommeil, Je suis las de ma journée.
AUGUST VON PLATEN 1796-1835 6 012
,
De quel royal éclat tu brillais, J Venise ! Au temps où te peignait Paul yéronèse, assise Sur un velours d’azur, tenant un sceptre d’or !
6 4)18
Seul au pont des Soupirs, un poète à cette heure, Penché vers ta beauté rêve, contemple et pleure. — Hélas ! jamais les pleurs n’ont réveillé la mort. Venise. Trad. N. Martin. 6 013
La gondole de Venise, le couple d’amoureux y cache son bonheur. Au jour des funérailles, c’est elle aussi qui porte le cercueil. A deux fins. Trad. R.
Lasne.
De mes grands chagrins je fais de petites chansons ; elles agitent leur plumage sonore et prennent leur vol vers le cœur de ma bien-aimée. Intermezzo, XXXI. Trad. G. de Nerval. 6 019
H s’agit d’enterrer les vieilles et méchantes chansons, les lourds et tristes rêves ; allez me chercher un grand cer cueil... Savez-vous pourquoi il faut que ce cercueil soit si grand et si lourd ? J’y déposerai en même temps mon amour et mes souffrances. Id. Épilogue. 6 020
Je ne sais pourquoi Mon cœur est si triste ; Un conte des vieux âges Toujours me revient à l’esprit.
HEINRICH HEINE (a) 1797-1856 « 014
Deux grenadiers s’en retournaient en France, Revenant des prisons de Russie ; Mais quand ils arrivèrent sur le sol allemand, Us baissèrent tristement la tête. 6 011. (a) Les Adieux à la vie furent écrits quand l’auteur était grièvement blessé. Il survécut mais pour tomber sur le champ de bataille un peu plus tard, à vingt-deux ans. 6 014. (a) Voir aussi cit. 1 985 et seq, de Henri Heine, écrivain d’expression française.
328
La brise fraîchit, le soir tombe Et le Rhin coule silencieux. La cime du mont flamboie Aux feux du soleil couchant. Livre des Chants. Le Retour, 2. A. Spaeth (Aubier).
6 014. (b) Napoléon 1«. -
Trad.
6 021-6 030
EXPRESSION ALLEMANDE 6 026
6 021
La plus belle des jeunes filles Là-haut est assise, merveilleuse ; Ses joyaux d’or étincellent Elle peigne ses cheveux d’or (a). Ibid.
6 022
De jour en jour, les stupides préjugés nationaux s’émous sent, les âpres particularismes disparaissent sous l’action générale de la civilisation européenne. Aujourd’hui il n’y a plus de nations en Europe, mais seulement des partis. Le voyage de Munich à Gênes, VII, 75. Trad. Albert Spaeth.
Tu as des diamants, des perles et tout ce qu’on peut souhaiter ; tu as les plus beaux yeux du monde, que veux-tu de plus, mon aimée ? .
GUILLAUME Ier DE HOHENZOLLERN
Ces beaux yeux, les plus beaux du monde, m’ont fait endurer le martyre et réduit à l’extrémité — que veux-tu de plus, mon aimée ? Poésies. Trad. R.
1799-1888 ROI DE PRUSSE, puis EMPEREUR D’ALLEMAGNE 6 027
Oh ! les braves gens ! (a) Lasne.
6 023
N. LENAU
Avant que s’éteigne ma vie, avant que mon cœur ne défaille, je voudrais, une fois encore, briguer les faveurs d’une femme.
1802-1850 6 028
La paix du soir descend aux campagnes ; la terre doucement s’endort : sur elle flotte le voile tendre du crépuscule, et elle sourit, la jolie, sourit
Et je voudrais qu’elle fût blonde avec des yeux de dair de lune : ça me fait mal, au bout du compte, les grands coups de soleil des brunes.
Pas très jeune, plus très en forme, ainsi que je suis maintenant, ah ! connaître, encore une fois, l’amour, le bonheur ! sans vacarme. Un peu refroidi. jptrophes mere. Id.
comme une enfant sommeille aux bras du père tandis que le père se penche sur elle avec amour, que son regard divin reste à plaisir sur elle et que son haleine lui caresse la joue. Le soir. Trad. R. Lasne.
EDOUARD MÔRIKE
2, 3 et der-
1804-1875
6 024
6 029
A tous les cœurs bien nés que la patrie est chère ! J’aime aussi d’un beau brun doré les harengs saurs aux œufs. Comme les saucissons babillent gentiment dans la graisse qui pétille ! Les grives en bons petits anges rôtis avec de la compote de pommes, me gazouillent la bienvenue. Sois le bienvenu, compatriote, me gazouillent-elles tout bas ; tu t’es absenté longtemps. Tu t’es longtemps diverti à l’étranger avec d’autres oiseaux. Germania. Trad. Gérard de Nerval.
6 030
Les yeux me brûlent d’ins ornhie, le jour paraît à la fenêtre ; mes pensées en déroute battent encore la chamade des hantises nocturnes... — 0 mon âme, dépose angoisses et tourments ; réjouis-toi, entends tinter, de-ci de-là, les cloches matinales... Au point diu jour. Trad.
6 025
Le corps dit à la pauvre âme : Oh ! console-toi. Ne t’afflige pas ainsi. Nous devons supporter en paix le sort que nous fait le destin. J’étais la mèche de la lampe, il faut bien que je me consume ; toi, l’esprit, tu seras choisi là-haut pour briller, jolie petite étoile, de la clarté la plus pure. Je ne suis qu’une guenille, moi, je ne suis que matière ; vaine fusée, il faut que je m’évanouisse et que je rede vienne ce que j’ai été, un peu de cendre. Adieu donc, et console-toi. Peut-être d’ailleurs s’amuse-t-on dans le ciel beaucoup plus que tu ne penses. Si tu rencontres la Grande Ourse dans la voûte des astres, salue-la mille fois de ma part. Le livre de Lazare. Id. 6 021. (a) La Loreleï, la dangereuse déesse du Rhin.
Brume : le monde y repose encore. Bois et prairies rêvent encore. Bientôt, quand tomberont les voiles, tu retrouveras le ciel bleu ; le monde atténué, qu’exaltera l’automne ruissellera d’or chaleureux. Matin de Septembre. Trad. R.
Lasne.
R. Lasne.
6 027. (a) Exclamation du roi de Prusse en voyant la charge héroïque menée par le général de Gallifet à la bataille de Sedan (1er septembre 1870) après que le général Margueritte eut été mortellement atteint. Elle a été recueillie par le général Ducrot (la Journée de Sedan) qui la tenait lui-même du prince royal de Prusse. Cf. Les citations françaises, par Othon Guerlac, p. 285
329
6 031-6 050
EXPRESSION ALLEMANDE 6 041
RICHARD WAGNER 6 031
1813-1883
Que brise la mort sinon l’obstacle ?... Tristan et Isolde,
acte IL
«032
6 042
Celui que j’aime, Seul accomplit son acte. La Walkyrie,
acte I.
6 033
Un homme plus libre qu’un dieu. Id.,
acte IL
6 034
Rédemption au Rédempteur.
Parsifal,
acte IIL
BISMARCK «G 03u3a
(14 mai 1872) (a).
6 036
(5 décembre 1876).
K. MARX 1818-1883
La religion est la théorie générale de ce monde, son com pendium encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spirituel, son enthou siasme, son solennel complément, sa raison générale de consolidation et de justification. Elle est la réalisation fantastique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine n’a pas de véritable réalité. Contribution à la critique de la philoso phie du droit de Hegel, pp. 83-84 (a). « 038
6 043
Le capital est semblable au vampire, ne s’anime qu’en suçant le travail vivant et sa vie est d’autant plus allègre qu’il en pompe davantage. Id., R. I, P-100.
Sur un terrain plat, de simples buttes font l'effet de col lines ; aussi peut-on mesurer l’aplatissement de la bour geoisie contemporaine d’après le calibre de ses esprits forts. Ibid., p. 223.
6 045
Les os d’un grenadier poméranien (a). Id.
037
Si l’argent, d’après Augier, vient au monde avec une tache naturelle de sang sur la joue, le capital naît dégout tant de sang et de boue des pieds à la tête. Le capital, M. I, 4, p. 270.
6 044
(OTTO, PRINCE DE) 1815-1898
Nous n’irons pas à Canossa. Discours au Reichstag
o6
Les individus ne constituent une classe que pour autant qu’ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s’affrontent en ennemis dans la concurrence. Idéologie allemande, p. 224.
,
La religion est le soupir de la créature accabléeTlecœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit. Elle est l’opium du peuple. Id., p. 84. 6 039
La question de savoir si la pensée humaine peut atteindre une vérité objective n’est pas une question théorique mais une question pratique. C’est dans la pratique que l’homme doit démontrer la vérité, c’est-à-dire la réalité, la puissance, la précision de sa pensée. Thèses sur Feuerbach, IL
Le système monétaire est essentiellement catholique ; le crédit surtout protestant (...) L’Écosse hait l’or (...) mais de même que le protestantisme n’a pu se libérer des fonde ments du catholicisme, de même le crédit n’a pu se passer des bases du système monétaire. Id., M. III, 12, p. 217. 6 046
Tout extrême est un autre extrême. Le spiritualisme abstrait est du matérialisme abstrait. Le matérialisme abstrait est le spiritualisme abstrait de la matière. Contribution à la critique de la philoso phie de l’État de Hegel. 6 047
Si l’Allemagne pouvait être amenée à une guerre contre la Russie, ce serait la fin des Habsbourg et des Hohenzollern et la révolution sociale serait victorieuse sur toute la ligne. Article dans la Nouvelle Gazette Rhénane (1845).
6 048
La liberté est l’expression française de l’unité de l’être humain, de la conscience générique et du rapport social et humain de l’homme avec l’homme. La Sainte Famille, p. 67.
K. MARX et F. ENGELS (a)
« 040
1818-1883
Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde, il s’agit maintenant de le transformer. Id., XL 6 035. (a) Dans un discours concernant les relations de l’Empire allemand et du Vatican. 6 036. (a) Selon Bismarck, l’intervention de l’Allemagne dans les affaires d’Orient ne valait pas « les os d’un grenadier pomé ranien ». 6 037. (a) La traduction des citations de K. Marx est empruntée au livre de Henri Bartoli, la Doctrine sociale et économique de Karl Marx.
1820-1895
6 049
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Manifeste du Parti Communiste. 6 050
Le capital est un produit collectif : il ne peut être mis en mouvement que par les efforts combinés de beaucoup d’individus, et même, en dernière instance, que par les
330
6 049. (a) Cf. citation 6 053 de F. Engels seul.
6 050-6 060
EXPRESSION ALLEMANDE
efforts combinés de tous les individus, de toute la société. Le capital n’est donc pas une force personnelle, c’est une force sociale. Id., p. 22. 6 051
Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation. Id., p. 25.
GOTTFRIED KELLER 1819-1890
DETLEV VON LILIENCRON K
1844-1909
La mère entre ses bras qui berce son enfant, l’hirondelle sans fin file au ciel et revient ; épaule contre épaule, en mai, les deux amants, l’hirondelle sans fin file au ciel et revient ; la lutte d’où l’on sort esclave ou triomphant, l’hirondelle sans fin file au ciel et revient ; puis trois poignées de terre sur le mort qu’on descend ; l’hirondelle sans fin file au ciel et revient. Sicilienne. Trad. R. Lasne.
« 052
FRIEDRICH NIETZSCHE
Dans l’ardeur de midi, à la crête des monts, je m’étais endormi sous les pins centenaires, je dormis et rêvai jusqu’aux clartés du soir de ma peine perdue et de mes vains espoirs.
„1844-1900 b Uob Musique, éloigne-toi, attends l’heure où les ombres s’épaississent jusqu’à la brune et tiède nuit. C’est trop tôt pour jouer : il fait jour, les dorures n’ont pas encor l’éclat magnifique des roses ; il reste trop de jour pour rôder seul avec ses rimes en sourdine — ô mon bonheur, ô mon bonheur ! O mon bonheur. Trad. R.
Lorsque j’ouvris enfin mes yeux tout égarés, la pourpre revêtait la pierre, la broussaille, l’ossature des rocs et le front du glacier ; à l’horizon tournait une meule de flammes.
Un sang plus vif se mit à battre en mes artères, je crus que tant d’éclat promettait une aurore et j’attendis qu’au ciel montât l’astre du jour. Le sommeil et la mort surprirent les montagnes et rien ne se leva dans l’âpre vent de glace que la lune des nuits et mon ancien tourment. Le Leufte du couchant. Trad. R.
6 057
Lasne.
FRIEDRICH ENGELS 1820-1895
Lasne.
Vers là-bas, je le veux, sans crainte, d’une main sûre qui empoigne la rame et attaque la lame ! Routes ouvertes de la mer ! Mon canot génois, comme il fonce dans le bleu ! O l’éclat neuf du monde ! De merveille en merveille. Midi s’est endormi sur l’espace et le temps. Plus rien que ton regard, prodigieusement qui me contemple, Infinité ! Vers des mers nouvelles. Id. .
6 053
6 058
Ce conflit entre les forces productives' et le mode de pro duction n’est pas un conflit né dans la tête des hommes comme, par exemple, celui du péché originel et de la jus tice divine : il est là, dans les faits, objectivement, en dehors de nous, indépendamment de la volonté ou de la marche même de ceux des hommes qui l’ont provoqué. Le socialisme moderne n’est rien d’autre que le reflet dans la pensée de ce conflit effectif, sa réflexion, sous formes d’idées, tout d’abord dans les cerveaux de la classe qui en souffre directement, la classe ouvrière. Anti-Dühring (Éditions Sociales).
C’est là que j’attendais plein d’attente — sans rien attendre — par-delà le bien et le mal, et je goûtais tantôt la lumière et tantôt l’ombre, et n’étais plus que jeux, ou le lac, ou midi, ou le temps qui flâne,
CONRAD-FERDINAND MEYER 1825-1898 6 054
Mes pas ont retrouvé la vallée de l’enfance ; la cavée était vide et les monts dénudés. O bois dont je rêvais, crêts assombris de hêtres, le soleil garde seul son âge et sa beauté.
lorsque soudain, ô mon amie, un se fit deux, — et Zarathoustra passa près de moi. t Sils Maria. Id. 6 059
La joie de ceux qui prennent, je ne la connais pas, et j’ai rêvé souvent qu’il devait être plus doux encore de voler que de prendre. C’est là ma pauvreté, que ma main n’ait jamais le repos de ne plus rien offrir ; c’est là ma jalousie : ces yeux pleins d’attente et les nuits qu’illumine le désir. La misère de tous ceux qui dorment, voilà l’ombre de mon soleil ! O convoitise de convoiter, ô faim de la faim comblée ! Le Chant de la nuit. Id. o 060
ç
Là-bas où dans les joncs croupissent les eaux mornes, l’eau vive se jouait au temps de ma jeunesse, des sonnailles passaient de la lande au pacage... Le soleil garde seul son âge et sa beauté. Le soleil garde seul. Trad. R. Lasne.
Ma joie de donner est morte à force de donner ; ma vertu s’est lassée d’elle-même dans sa surabondance.
331
Que sont-ils devenus, les pleurs de mes yeux et le duvet de mon cœur ? O solitude de tous ceux qui donnent ! ô silence de toute flamme ! Ibid.
6 061-6 076
EXPRESSION ALLEMANDE
6 061
C’est la nuit : ô dur destin d’être lumière ! ô soif de l'obs cur, ô solitude ! C’est la nuit : comme une source jaillit en moi ce qui me tarde. 11 me tarde de dire. C’est la nuit : voici qu’élèvent la voix toutes les sources jaillissantes, et.mon âme elle aussi est une source qui jaillit. C’est la nuit : voici qu’enfin s’éveillent tous les chants d’amoureux, et mon âme elle aussi est un chant d’amou reux. Ainsi chantait Zarathoustra. Ibid. Fin. Ici. 6 062
problème à l’usage des philosophes ?) Non, nous n’aimons pas l’Humanité. Id., Aphorisme 377. Trad. H. Lichtenberger. 6 069
Nous sommes en un mot — que ce soit là notre titre de gloire — de bons Européens, héritiers de l’Europe, héri tiers — riches et comblés mais aussi surchargés de devoirs — de vingt siècles d’esprit européen ; comme tels aussi, détachés et ennemis du christianisme, et cela précisé ment parce que nous nous rattachons à lui, parce que nos ancêtres étaient des chrétiens d’une inflexible probité dans leur christianisme, qui pour leur foi auraient sacrifié sans regret leur bien et leur vie, leur situation et leur patrie. Ibid.
Et je sais encore ceci : je suis maintenant devant ma der nière cime, devant ce qui me fut réservé si longtemps. Hélas ! il me faut aborder mon chemin le plus dur ; hélas ! me voici lancé dans mon voyage le plus solitaire !’ Le voyageur. Trad. R. Lasne. 6 063
Celui qui s’est toujours ménagé, il finit par tomber en faiblesse à force de ménagements. Gloire à ce qui rend dur ! Foin des pays où coulent le beurre et le miel ! U faut apprendre à regarder loin de soi pour découvrir beaucoup de choses ; cette dureté est nécessaire à tout grimpeur de montagnes. Celui qui cherche la connaissance avec des yeux d’intrus, comment verrait-il autre chose que les premiers plans ? #
.
Ibid.
6 070
Avouer que le mensonge est une condition vitale, c’est là, certes, s’opposer de dangereuse façon aux évaluations habituelles, et il suffirait à une philosophie de l’oser pour se placer ainsi par-delà le bien et le mal. Par-delà le bien et le mal, p. 15. Trad. H. Albert. 6 071
Partout où l’esprit industriel l’a emporté sur l’esprit militaire et aristocratique, la femme aujourd’hui aspire à l’indépendance économique et légale du commis (...) Depuis la Révolution française l’influence de la femme s’est amoindrie dans la même proportion où augmentaient ses droits et ses prétentions. Ibid., Aphorisme 239. Trad. H. Lichtenberger.
6 064
6 072
Mais toi, 6 Zarathoustra, tu voulais découvrir le fond et l’arrière-fond de toutes choses : aussi te faut-il aller au-delà de toi-même, aller plus loin, monter plus haut, — jus qu’à voir tes étoiles elles-mêmes sous tes pieds. Oui ! me voir moi-même là-bas sous mes_pieds et y voir mes étoiles : voilà seulement ce qui pour moi signifierait : sommet ; voilà le dernier sommet qu’il me restait à gravir.
Wagner est un puissant ferment de corruption pour la musique (...) On ne fait aujourd’hui d’argent qu’avec de la musique malade : nos grands théâtres vivent de Wagner. Le cas Wagner. Trad. H. Lichtenberger.
Ibid.
6 065
Me voici devant ma plus haute montagne et devant mon voyage le plus long : aussi me faut-il descendre plus pro fondément que je n’ai jamais fait, plus profondément dans la douleur que je ne suis jamais descendu — jusqu’à son onde la plus noire. Ainsi le veut mon destin. Allons, je suis prêt ! Ibid.
6 066
Plus vous voudrez accélérer les progrès de la Science et plus vite vous la ferez périr ; ainsi succombe la poule que vous contraignez artificiellement à pondre trop vite ses œufs. Considérations inactuelles. Œuvres, I. Trad. H. Lichtenberger. 6 067
Que dit ta conscience ? — Tu dois devenir l’homme que tu es. Le gai savoir. Aphorisme 270. Trad. Vialatte. 6 068
L’Humanité ! Fut-il jamais entre toutes les vieilles, une vieille plus horrible (si ce n’est peut-être la « Vérité » ; un
6 073
Comme tous les prêtres, il [Renan] n’est jamais si dange reux que quand il aime. Nul autre que lui n’a l’adoration plus mortellement dangereuse (...) Cet esprit de Renan, un esprit qui énerve, est un péril de plus pour cette pauvre France malade, à la volonté malade. Le crépuscule des idoles. Flâneries d’un inactuel, 3. Trad. H. Lichtenberger.
6 074
Gœthe — événement non point allemand mais euro péen — : tentative grandiose de s’affranchir des entraves du xvin® siècle par un retour à la nature, par un essor jusqu’au naturalisme de la Renaissance, une façon de « victoire sur lui-même » remportée par ce siècle. Id., 49. 6 075
On peut poser qu’il y a équivalence complète entre le Chrétien et l’Anarchiste : ils n’ont d’autre but, d’autre instinct que la destruction. E Anti-chrétien, p. 304. Trad. H. Lich tenberger.
6 076
Le christianisme et l’alcool, les deux plus grands agents de corruption. Id., p. 310.
332
6 077-6 094
EXPRESSION ALLEMANDE 6 077
THÉOBALD VON BETHMANN-HOLLWEG
Je ne crois qu’à la culture française, et tiens que tout ce qui, en dehors d’elle, se décore en Europe du . nom de « culture », commet une méprise. De la culture allemande, inutile de parler... Les quelques cas de haute culture qu’on rencontre en Allemagne sont tous de provenance française (a). Cité par Mme Förster-Nietzsche dans la préface de la traduction allemande de la Philosophie de Nietzsche par H. Lichtenberger.
t 078 Les médecins les plus dangereux sont ceux qui, comédiens nés, imitent le médecin né avec un art consommé d’illusion. Humain, trop humain. Aphorisme 306.
Trad. A. M. Desrousseaux (Mercure de France).
6 079
Les pères ont beaucoup à faire pour compenser ce fait qu’ils ont des fils. Id., Aphorisme 382. 6 080
Les unions qui sont conclues par amour (ce qu’on appelle les mariages d’amour) ont l’erreur pour père et la néces sité (le besoin) pour mère. Id., Aphorisme 389. 6 081
Des femmes peuvent très bien lier amitié avec un homme ; mais pour la maintenir — il y faut peut-être le concours d’une petite antipathie physique. ÿ Id., Aphorisme 390. 6 082
L’instruction, dans les grands États, sera toujours tout au plus médiocre, par la même raison qui fait que, dans les grandes cuisines, on cuisine tout au plus médiocrement. Id., Aphorisme 467. 6 083
_____ ,
Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dan gereux que les mensonges. Id., Aphorisme 483. 6 084
On est le plus en danger d’être écrasé lorsqu’on vient d’esquiver une voiture. Id., Aphorisme 564. 6 085
On oublie sa faute quand on l’a confessée à un autre, mais d’ordinaire l’autre ne l’oublie pas. Id., Aphorisme 568.
1856-1921 6 087
Un chiffon de papier (a).
SIGMUND FREUD 1856-1939 6 088
Le caractère normal de la vie sexuelle est assuré par la conjonction vers l’objet et le but sexuels de deux courants, celui de la tendresse et celui de la sensualité. Trois essais sur la théorie de la sexualité (p. 112). Trad. B. Reverchon (Galli mard).
6 089
Si nous admettons comme un fait expérimental ne souf: frant aucune exception que tout ce qui vit retourne à l’état inorganique, meurt pour des raisons internes, nous pouvons dire : la fin vers laquelle tend toute vie est la mort. Essais de psychanalyse, p. 50. Trad. Dr S. Jankélévitch (Payot). 6 090
Il existe infiniment plus d’hommes qui acceptent la civi lisation en hypocrites que d’hommes vraiment et réelle ment civilisés. Id., p. 205. 6 091
Le maintien de la civilisation (...) offre la possibilité d’obtenir de chaque nouvelle génération une nouvelle transformation des penchants, condition d’une civilisation meilleure. Id., p. 245. 6 092
La joie de satisfaire un instinct resté sauvage est incom parablement plus intense que celle d’assouvir un instinct dompté. Malaise dans la civilisation, p. 17. Trad. M. et Mme Ch. Odier (Denoël).
6 093
La civilisation est quelque chose d’imposé à une majorité récalcitrante par une minorité ayant compris comment s’approprier les moyens de puissance et de coercition. L'avenir d’une illusion, p. 13. Trad. Marie Bonaparte (Denoël).
6 086
6 094
« Maintenant, reçois en récompense une petite vérité ! Je suis assez vieille pour te la dire ! Enveloppe-la et clos-lui le bec, de peur qu’elle ne crie trop fort, cette petite vérité. « Donne-moi, femme, ta petite vérité », dis-je. Et ainsi parla la petite vieille ; « Si tu vas chez les femmes, n’oublie pas le fouet. ». Ainsi'parla Zarathoustra, lre partie. Les
H est d’innombrables civilisés qui reculeraient, épou vantés, à l’idée du meurtre ou de l’inceste, mais qui ne se refusent pas la satisfaction de leur cupidité, de leur agres sivité, de leurs convoitises sexuelles, qui n’hésitent pas à nuire à leur prochain par le mensonge, la tromperie, la calomnie, s’ils peuvent le faire avec impunité. Id., p. 29.
discours de Zarathoustra : Des femmes jeunes et vieilles. Trad. G. Bianquis (Gallimard).
6 077. (a) Cf. citation 6 158 de H. von Keyserling.
6 087. (a) Dans une conversation échangée le 4 août 1914 entre le Chancelier du Reich et Vambassadeur de Grande-Bre tagne, Sir E. Goschen. Ce « chiffon de papier » était le traité international de 1839 garantissant la neutralité de la Belgique, violée par les armées allemandes.
333
6 095-6 105
EXPRESSION ALLEMANDE
6 095
Les dieux gardent leur triple tâche à accomplir : exorciser les forces de la nature, nous réconcilier avec la cruauté du destin telle qu’elle se manifeste en particulier dans la mort et nous dédommager des souffrances et des priva tions que la vie en commun des civilisés impose à l’homme. Id., p. 46.
est donné, comme totalité de l’étant, dans l’expérience qui est continuelle et constamment unifiée dans un accord universel. Mais c’est une toute autre chose que de comprendre cette absolue certitude qui soutient la vie et la science positive, et de clarifier son fondement légal (a). Nachwort su meinen Ideen (Postface à mes idées). Trad. Q. Lauer.
6 096
Non, la science n’est pas une illusion. Mais ce serait une illusion de croire que nous puissions trouver ailleurs ce qu’elle ne peut pas nous donner. Id., p. 154.
EDMUND HUSSERL 1859-1938 6 097
6 103
Débrouiller tout le réseau des opérations de conscience, en vue d’aboutir à la constitution d’un monde possible — d’un monde possible, c’est-à-dire d’un monde où il s’agit de la forme essentielle de monde comme tel et non pas de notre actuel monde de fait — telle est la tâche d’en semble de la phénoménologie constitutive. Erfahrung und Urteil (Expérience et jugement). Trad. Q. Lauer.
La phénoménologie [qui] ne veut être rien d’autre qu’une doctrine de l’essence à l’intérieur de l’intuition pure. Ideen (Idées), I. Trad. Q. Lauer.
RICHARD DEHMEL
6 098
1863-1920
Les impulsions nouvelles que la phénoménologie a reçues, elle les doit à René Descartes, le plus grand penseur de la France. Méditations Cartésiennes. Introduction.
6 104
Nous avons un lit, nous avons un enfant, ma femme ! Nous avons du travail, et même tous les deux, nous avons le soleil, et la pluie et le vent ; il ne nous manque qu’un petit rien pour être libres, aussi fibres que les oiseaux : rien qu’un peu de temps. L’ouvrier. Trad. R. Lasne.
Trad. G. Peiffer et E. Lévinas (Vrin).
6 099
Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra « une fois dans sa vie » se replier sur soi-même et, au-dedans de soi, tenter de renverser toutes ¿es sciences admises jus qu’ici et tenter de les reconstruire. La philosophie — la sagesse — est en quelque sorte une affaire personnelle du philosophe.
ARNO HOLZ 1863-1929
Ibid.
6 105
6 100
Soudain, d’une fenêtre, légers, filés, enflant leur onde, purs et profonds, grâce perlée, essor qui se débat, désir qui fuse, joie qui chante, eau mouvante, flamme qui monte, or qui palpite,' douceur, lumière, moelleux d’argent : les sons fondants d’un violon.
La nostalgie d’une philosophie vivante-^; conduit de nos jours à bien des renaissances. Nous demandons : la seule renaissance vraiment féconde ne consisterait-elle pas à ressusciter les Méditations cartésiennes, non certes pour les adopter de toutes pièces, mais pour dévoiler tout d’abord la signification profonde d’un retour radical à Vego cogito pur, et faire revivre ensuite les valeurs éter nelles qui en jaillissent ? C’est du moins le chemin qui a conduit à la phénoménologie transcendantale. Ibid.
6 101
C’est seulement une science transcendantalement clari fiée et justifiée, au sens phénoménologique du terme, qui peut être science ultime. C’est seulement un monde clarifié par la phénoménologie transcendantale qui peut être un monde définitivement compris. Formate und tranzendentale Logik (Logi que formelle et Trad. Q. Lauer.
Le cytise, sa pluie d’or, le parfum du lilas... Au fond de nos cœurs, immense, rouge, suave comme les rêves, se lève la lune. Soudain un violon. Trad. R.
transcendantale).
6 102
Ce qui est pour l’idéalisme phénoménologique son unique tâche, son unique travail, c’est de clarifier le sens de ce monde, exactement le sens selon lequel il est valable, et valable de droit réel comme étant réellement. R est complètement hors de doute que le monde existe, qu’il
Lasne.
6102. (a) Q. Lauer qui cite et traduit ce passage dans son livre Phénoménologie de Husserl (P.Ù.F.), p. 14, ajoute le com mentaire suivant, < l’ultime tâche d’une philosophie phénomé nologique sera donc de présenter à la conscience un monde dont le non-être est impensable ».
334
6 106-6 117
EXPRESSION ALLEMANDE 6 111
STEPHAN GEORGE
Un mouton dans le pré me fixe les yeux ronds. H a peur : il croit voir en moi le premier homme. Regard contagieux ! Face à face, nous sommes ; dans l’hypnose. Je crois voir le premier mouton. Naissance de la philosophie. Trad. R. Lasne.
1868-1933 6 106
Alors de l’occident vint un appel féerique : L’hymne de mon aïeul à cette noble terre Jeune éternellement dont l’embrasait la gloire Et qui le fit pleurer de loin sur ses malheurs Mère des étrangers, proscrits et méconnus... Et son enfant reçut le salut d’un murmure Dans cette plaine amie, accueillante et fertile Où la Meuse et la Marne ondulaient sous l’aurore. Der Siebente Ring (Le septième Anneau). Terre des Francs. Trad. Maurice Bou cher.
« 107
Cité de grâce et de gaieté, charme un peu triste De tes jardins ; clochers miroitant dans la nuit Dômes magiques, une jeunesse m’entourait D’un vertige où passait tout ce qui me fut cher — Le chantre et le héros y veillaient le mystère : Villiers qui se sentait assez fier pour un trône Verlaine, enfant pieux — pénitent ou pécheur Et toi soldat sanglant de l’idée Mallarmé. Ibid.
6 108
THOMAS MANN 1875-1955 6 112
J’admire ceux qui, pleins de fierté et de froideur, s’aven turent sur le chemin qui conduit à la beauté grandiose et démoniaque et qui méprisent « les hommes » mais je ne les envie pas. Car si quelque chose est capable de faire d’un homme de lettres un poète, c’est bien cet amour bourgeois que je ressens pour tout ce qui est humain, vivant et habituel. Toute chaleur, toute bonté, tout humour viennent de lui, et il me semble presque que ce soit cet amour dont il est écrit que, sans lui, celui-là même qui parlerait toutes les langues des hommes et des anges, n’est qu’un airain sonore et une cymbale retentissante. Tonio Kroger, pp. 126-127. Trad. Gene viève Maury (Stock, 1931).
6 113
Si rêves et lointains sont le pain qui sustente L’air que nous respirons ne vient que des Vivants. Soyez bénis, Amis, voas qui chantez encore Pères que j’ai depuis menés vers votre tombe... Que de fois quand plus tard, déjà ferme et debout Luttant dans mon pays morose et sans savoir Si je vaincrais, j’ai repris force à ce murmure :
Est vrai ce qui convient à l’homme. En lui, toute la nature est concentrée, lui seul a été créé dans toute la nature, et toute la nature n’est faite que pour lui. 11 est la mesure des choses, et son salut est le critère de la vérité. La Montagne magique, t. II, p. 87. Trad. Maurice Betz (Fayard, 1932).
6 114
RETURNENT FRANC EN FRANCE DULCE TERRE. --------Ibid. 6 109
Tout ce qu’ont fait de toi des ans de lutte épique demeure indestructible en toi, et t’arme pour les tumultes à venir... Oui ! tandis que tes yeux levés me demandent conseil et que tu vas à pas lents près de moi, le soir qui tombe a mis à tes boucles battantes et la lumière à ton front : d’abord une auréole, puis la couronne. Dos Reue Reich (Le nouveau Reich). A un jeune officier de la guerre de 1914. Trad. R. Lasne.
.
Pour qu’une œuvre littéraire de quelque importance puisse exercer sur-le-champ une influence étendue et profonde, il faut qu’il y ait une secrète parenté, voire une véritable identité, entre le destin personnel de l’auteur et le destin anonyme de la génération contemporaine. La mort à Venise, p. 37. Trad. Ph. Jaccottet (Mermod, Lausanne, 1947). 6 115
La décision est une belle chose, mais le vrai principe fécond, par conséquent le vrai principe artistique, c’est la réserve. ■ Qœthe ei Tolstoï, p. 146. Trad. A. Vialatte (Attinger, 1947).
6 116
Être jeune, c’est être spontané, rester proche des sources de la vie, pouvoir se dresser et secouer les chaînes d’une civilisation périmée, oser ce que d’autres n’ont pas eu le courage d’entreprendre; en somme, se replonger dans l’élémentaire. Le courage de la jeunesse, c’est l’esprit du « Meurs et deviens », la notion de la mort et de la renais sance. Le docteur Faustus, p. 151. Trad. Louise
CHRISTIAN MORGENSTERN 1871-1914 6 110
Un lièvre est là, le train sur la prairie, et croit qu’un pré, cela ne se voit mie. Pourtant, nanti de jumelles guerrières, un homme, plein d’une ardeur qu’il tempère, de la montagne en vis-à-vis surveille, petit nabot, les deux louches de tes oreilles. H est vrai que par un juste retour des choses, le bon Dieu, de là-haut, le'guette, bouche close. Vice-Versa. Trad. R.
Servicen (Albin Michel, 1950).
6 117
Lasne.
L’artiste est le dernier à se faire des illusions au sujet de son influence sur le destin des hommes. Dédaigneux du mauvais, il n’a jamais pu arrêter le triomphe du mal.
335
6 117-6 131
EXPRESSION ALLEMANDE 6 125
Soucieux de donner un sens, il n’a jamais pu empêcher les sanglants non-sens. L’art ne constitue pas une puis sance, ü n’est qu’une consolation. L'artiste et la société. Trad. L. Servicen, (Comprendre, n08 7-8, p. 146).
Pour le créateur, rien n’est pauvre, il n’est pas de lieux pauvres, indifférents. Même si vous étiez dans une prison, dont les murs étoufferaient tous les bruits du monde, né vous resterait-il pas toujours votre enfance, cette royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Lettres à un jeune poète. Lettre du 17 fé
6 118
Au plus profond de mon âme, je caresse une hypothèse : c’est que l’acte créateur qui du néant fit jaillir l’univers, de même que la naissance de la vie à partir du monde inorganique, avaient pour seule fin l’homme ; et qu’avec lui une grande tentative est faite dont l’échec, par la faute des hommes, équivaudrait à l’échec de la création ellemême. Éloge de l'Éphémère. Trad. L. Servicen, (Comprendre, nos 7-8, p. 147).
vrier 1903. Trad. Bernard Grasset et Rainer Biemel (Grasset).
6 126
Les œuvres d’art sont d’une infinie solitude ; rien n’est pire que la critique pour les aborder. Seul l’amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles. Id., Lettre du 23 avril 1903. 6 127
Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même et ne rencontrer pendant des heures personne, c’est à cela qu’il faut par venir. Être seul, comme l’enfant est seul... Id., Lettre du 23 décembre 1903.
RAINER MARIA RILKE 1875-1926 6 119
Je crois à la nuit., *
6 128
Le Livre d'heures.
L’amour, c’est l’occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde, pour l’amour de l’être aimé. C’est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu’appelle le large. Id., Lettre du 14 mai 1904.
Trad. R. Lasne.
6 120
Seigneur, donne à chacun sa propre mort, la mort que cette vie comporte où il connut l’amour, le sens et la détresse.
Car nous ne sommes rien que l’enveloppe et la feuille ; la grande mort, que chacun porte en soi, elle est le fruit, elle est le centre.
ALBERT SCHWEITZER (a) 6 129
Ibid
6 121
La pauvreté est commeime_grande lumière au fond du cœur. Le livre de la pauvreté et delà mort. Trad. Arthur Adamov.
6 122
Les grandes villes ne pensent qu’à elles-mêmes Et entraînent tout dans leur hâte dévorante ; Elles brisent la vie des bêtes comme du bois mort Et consument des peuples entiers dans leur tourment.
H y a un océon : au milieu de l’océan, il y a le Gulfstream, de l’eau chaude qui coule de l’équateur au pôle. Deman dez à tous les savants comment il est physiquement conce vable qu’un courant d’eau chaude coule, comme entre deux rives, au milieu de l’océan, mobile dans l’immobilité, chaud dans le froid. Ils ne peuvent pas l’expliquer. Ainsi en est-il du Dieu d’amour, dans le sein du Dieu des forces naturelles, un avec Lui et cependant tout différent de Lui. Laissons-nous saisir et emporter par ce courant. Das Christentum und die Wéltreligionen
Ibid.
6 130
6 123
Nous naissons, pour ainsi dire, provisoirement, quelque part ; c’est peu à peu que nous composons en nous le lieu de notre origine, pour y naître après coup, et chaque jour plus définitivement. Lettres milanaises. Lettre du 23 janv. 1923. Trad. Renée Lang.
6 124
On aura peine à me persuader que l’histoire de l’enfant prodigue ne soit pas la légende de celui qui ne voulait pas être aimé. Tant qu’il était un enfant, tous l’aimaient chez lui. Il grandit, il ne connaissait pas autre chose et s’habitua à leur tendresse douillette, tant qu’il était enfant. Mais lorsqu’il fut adolescent, il voulut se défaire de ces habitudes. Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, p. 243. Trad. Maurice Betz (Émile Paul, 1926).
Dé eD 1875
(Le Christianisme du monde) (b).
et les
Religions
Le Christianisme n’est pas homogène. Des filons d’opti misme traversent la masse rocheuse du pessimisme. Il n’est pas seulement la religion de la rédemption, mais aussi celle du royaume de Dieu. Id., Traduit dans « Une anthologie » (Payot). 6 131
Qu’est-ce que le nationalisme ? C’est un patriotisme qui a perdu sa noblesse et qui est au patriotisme noble et rai sonnable, ce que l’idée fixe est à la conviction normale. Verfdll und ’Viederaujbau der Kuliur (Kulturphilosophie, I). Décadence et renaissance de la culture (La philo sophie de la culture, t. I). Trad. dans « Une anthologie ».
6 129. (a) Voir aussi : les citations d’A. Schweitzer dans les auteurs d’expression française (cit. 3 617 et seq>). 6 129. (b) Cité et traduit par Henry Babel dans Que pense Albert Schweitzer ? (Jeheber).
336
6 132-6 150
EXPRESSION ALLEMANDE
GERTRUDE VON LE FORT « 132
ALBERT EINSTEIN 1879-1955
611
6 142
Qui suit une voie insolite, s’expose au danger de l’orgueil, et l’orgueil mène à la désobéissance. La demoiselle de Barby. Trad. André Starcky. « 133
En dehors de la nature, où trouverait-on le splendide et aimable affairement que l’on observe aux belles fêtes de l’Église ? De par toute la terre, les enfants de ce siècle étaient bien incapables de rivaliser avec les enfants du ciel. Id. 6 134
Un amour qui se meurt, c’est encore de l’amour, rien de plus. Dans l’amour, la vie et la mort ne font plus qu’un. Id. 6 135
Les révolutions ne sont jamais amenées seulement par la mauvaise administration et les erreurs d’un régime — celles-ci ne font que déclencher celle-là, dont la véritable essence réside dans le déchaînement de la terreur panique d’une époque touchant à son terme. La dernière à Véchajaud. Trad. Biaise Briod. 6 136
On éprouve de bien grandes surprises quant à l’héroïsme des humains dès que les temps du martyre sont proches ; jamais en ces matières je ne hasarderais la moindre prévi sion. Ibid.
■ 6 137
La crainte, quelque chose__deplus profond que le courage ! Ibid.
6 138
Les membres de cet ordre [le Carmel] que l’on taxe si volontiers de « sombre », en raison de la sévérité de ses pénitences, montrent le plus souvent la gaieté et l’insou ciance des enfants.
Ma vie extérieure et intérieure dépend du travail de mes contemporains et dé celui de mes ancêtres et je dois m’efforcer de leur fournir la même proportion de ce que j’ai reçu et que je reçois encore. Comment je vois le monde, p. 8. Trad. du colonel Gros (Flammarion).
6 143
Je ne crois point, au sens philosophique du terme, à la liberté de l’homme. Chacun agit non seulement sous une contrainte extérieure, mais aussi d’après une nécessité intérieure. Ibid.
6 144
Pour moi, l’élément précieux dans les rouages de l’huma nité, ce n’est pas l’État, c’est l’individu, créateur et sen sible, la personnalité ; c’est elle seule qui crée le noble et le sublime, tandis que la masse reste stupide de pensée et bornée de sentiment. Id., p. 11. 6 145
Je méprise profondément celui qui peut, avec plaisir, marcher, en rang et formation, derrière une musique : ce ne peut être que par erreur qu’il a reçu un cerveau ; une moelle épinière lui suffirait amplement. Id., p. 12. 6 146
La plus belle chose que nous puissions éprouver, c’est le côté mystérieux de la vie. C’est le sentiment profond qui se trouve au berceau de l’art et de la science véritable. Ibid.
6 147
Celui qui ne peut plus éprouver ni étonnement ni surprise est pour ainsi dire mort ; ses yeux sont éteints. Ibid.
Ibid. 6 139
6 148
L’idée chrétienne, comme aucune autre, s’allume préci sément à la persécution ; c’est là le point où le raffinement naturel de toute brutalité dirigée contre elle se métamor phose en une quasi surnaturelle stupidité.
L’impression du mystérieux, même mêlée de crainte, a créé aussi la religion. Savoir qu’il existe quelque chose qui nous est impénétrable, connaître les manifestations de l’entendement le plus profond et de la beauté la plus éclatante, qui ne sont accessibles à notre raison que dans leurs formes les plus primitives, cette connaissance et ce sentiment, voilà ce qui constitue la vraie dévotion : en ce sens et seulement en ce sens, je compte parmi les hommes les plus profondément religieux. Id., pp. 12 et 13.
Ibid.
6 140
Quelle signification peut comporter une persécution des Chrétiens, sinon que l’immolation du Christ, qui fut libre ment acceptée, se renouvelle dans les membres de son corps mystique ? Dans ce sens-là, aucun martyr chrétien ne meurt par violence. ' Ibid.
WILHELM FRICK 6M1
1877-1946
Pour les nationaux-socialistes,- le droit, c’est ce qui sert le peuple allemand. L’injustice, c’est ce qui lui porte dommage. Discours du ministre de l’intérieur du IIIe Reich le 3 octobre 1933 à Leipzig. Trad. J. Gaudefroy-Demombynes et A. Calmettes.
6 149
La vraie valeur d’un homme se détermine en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer du Moi. Id., p. 16. 6 ISO
Puissent la conscience et le bon sens des peuples dévelop per assez de forces vives pour que nous atteignons dans la vie des peuples un nouvel échelon du haut duquel la guerre nous apparaîtra comme une erreur incompré hensible de nos ancêtres. Id., p. 89.
337
22
6 151-6 166
EXPRESSION ALLEMANDE
6 151
Voici [encore] une date d’application du principe de rela tivité pour divertir le lecteur : que je sois aujourd’hui appelé en Allemagne « savant allemand » et en Angle terre « juif suisse », il n’en est pas moins vrai que si j’étais un jour en situation d’être la « bête noire », je serais inver sement pour les Allemands un « juif suisse » et pour les Anglais un « savant allemand ». Id., p. 214.
B 152
Le sort de l’humanité en général sera celui qu’elle méri tera. Id., p. 84.
HERMANN VON KEYSERLING (a)
chaque cordonnier est respectable parce que son utilité est hors de question, tout peintre ou poète qui n’est pas un grand peintre ou un grand poète est franchement inutile. Id., L’Allemagne. 6 160
H se peut qu’un jour l’Europe soit contrainte, pour faire face à des dangers provenant d’autres continents, de se constituer en une unité politique. Mais si l’on ne veut pas y perdre irrémédiablement des valeurs irremplaçables, cette unification ne réussira jamais que sous le règne de l’idée impériale et grâce à l’avènement d’un empereur plus grand que ceux qui apparurent durant toute Père chrétienne. La Révolution Mondiale, chap. n. Trad. A. Béguin (Stock).
1880-1946
6161
6 153
H en est aujourd’hui qui savent et beaucoup qui pres sentent que la philosophie est moins une science qu’un art. Or l’art est l’expression la plus haute, la plus vivante de la vie. Sur l’art de la vie, I. La philosophie est
... l’âme de Hitler est le médium de l’âme des masses allemandes. Id., chap. iv.
OSWALD SPENGLER
un art. Trad. J. Morize (Stock).
1880-1936
6 154
6 162
Si la laideur morale ne produit jamais des effets heureux, la tension dans les rapports familiaux est, elle, salutaire (...) C’est la tension bipolaire qu’incarne l’état de mariage qui le rend si fécond au point de vue du développement individuel. /d., TXrLe conflit des générations.
Le cosmos du Grec (a) était l’image d’un univers qui ne devient pas mais qui est. En conséquence, ce Grec même était un homme qui jamais ne devint mais qui toujours fut. Le déclin de l’Ocddent. Introduction, 4. Trad. M. Tazerout (Gallimard).
6 155
6 163
Tous les esprits grands et profonds de l’Europe sont au même sens clairs, lumineux et logiques, seulement le style particulier de leur langue varie de peuple à peuple (...) L’incompréhension mutuelle [entre Français et Allemands] si fréquente, provient surtout probablement d’une incom patibilité grammaticale des deux langues. Id., XIV. Sur l’avenir des Civilisations
Parmi les occidentaux, c’étaient les Allemands qui inven tèrent les horloges mécaniques, effrayants symboles du temps qui s’écoule, dont les coups sonores qui retentissent jour et nuit des tours innombrables par-dessus l’Europe occidentale, sont peut-être l’expression la plus gigan tesque dont soit capable un sentiment historique de l’univers.
méditerranéennes.
Ibid., 5.
6 156
6 164
L’esprit de lourdeur est le seul ennemi héréditaire de la sagesse. Analyse spectrale de l’Europe. Introduc
Les civilisations sont les états les plus extérieurs et les plus artificiels auxquels puisse atteindre une espèce humaine supérieure. Elles sont une fin ; elles succèdent au devenir comme le devenu, à la vie comme la mort, à l’évolution comme la cristallisation, au paysage et à l’enfance de l’âme, visibles dans le dorique et le gothique, comme la vieillesse spirituelle et la ville mondiale pétrifiée et pétri fiante. Elles sont un terme irrévocable, mais auquel on atteint toujours avec une nécessité très profonde.
tion. Trad. A. Helia et O. Boumac (Stock).
6 157
Le Britannique vit d’instinct et d’intuition ; il n’a besoin de la raison que pour leur aplanir le chemin, surtout pour gagner du temps. Id., Angleterre.
Ibid., 12.
6 158
Les Français sont le peuple européen de la culture par excellence (a). Id., La France. 6159
’
Le savant est l’homme superficiel par excellence. Et, le plus souvent, il est même essentiellement obtus (...) Si 6153. (g) Cf. aussi cit. 7 061 et seq. les citations de H. v. Keyserling comme auteur d’expression anglaise (pour son livre Psychanalyse de VAmérique). 6 158. (a) Cf. la citation de Nietzsche (n° 6 077).
6 165
Impérialisme est civilisation pure. Le destin d’occident est dans ce phénomène irrévocable. L’homme cultivé a son énergie dirigée en dedans, le civilisé en dehors. Ibid., 13.
6 166
La peur cosmique est certainement le plus créateur de tous les sentiments primordiaux. L’homme lui doit les
338
6162. (a) de l’antiquité.
6 166-6 179
EXPRESSION ALLEMANDE
formes et les figures les plus mûres et les plus profondes, non seulement de sa vie intérieure consciente, mais aussi des reflets de cette vie à travers les œuvres innombrables de la culture. Id., Ire partie, chap. i, 11. 6 167
Chaque culture traverse les phases évolutives de l’homme en particulier. Chacune a son enfance, sa jeunesse, sa maturité et sa vieillesse. Ibid., chap. n, 7.
6 168
Le millénaire de culture hindoue, des Védas au Bouddha, est pour nous comme les mouvements d’un homme endormi. Ici, la vie était réellement un rêve (...) L'histoire d'Europe occidentale est un destin voulu, celle de l'Inde un destin fortuit. Ibid., 13.
6 169
La culture occidentale mûre était absolument française et née depuis Louis XIV de la culture espagnole. Mais dès le règne de Louis XV le parc anglais a vaincu le français ; la sentimentalité, l’esprit, la mode et les formes de société à Londres celles de Versailles. Hogarth Watteau ; le mobi lier de Chippendale et la porcelaine de Wedgwood ceux de Boulle et de Sèvres. Ibid., 17.
6 170
~
Aucun homme Renaissance authentique ne connaît de développement intérieur. H était capable de vivre tout entier en dehors. Ce fut la chance du quattrocento. Entre la Vita nuova de Dante et les sonnets de Michel-Ange, il n’existe aucune confession poétique, aucun portrait de soi jouissant d’un certain rang. Ibid., chap. iv, 13.
6 171
La fin de l’art plastique occidental a sonné irrévocable ment. La crise du xixe siècle fut une lutte à mort. L’art faustien (a) meurt de vieillesse, comme l’apollinien, comme l’égyptien, comme tous les autres, après avoir réalisé ses dernières possibilités intérieures, rempli sa vocation dans le cours vivant de sa culture.
STEPHAN ZWEIG 1881-1942 6 174
Les accusés souffrent terriblement de leur dissimulation, de la menace de ne plus pouvoir nier ; leur lutte pour défendre un mensonge contre mille petites attaques déguisées est une grande et affreuse souffrance où l’on voit l’accusé se crisper et se tordre quand on veut lui arracher un aveu. Le juge, parfois, en souffre encore plus que les accusés. Et pourtant ceux-ci le considèrent tou jours comme leur ennemi, lui qui est en somme leur auxiliaire. La peur, p. 52. Trad. A. Hella (Grasset, 1935). 6 175
Combien reste impénétrable dans chaque destinée le noyau véritable de l’être, la cellule plastique d’où jaillit toute croissance ! Nous vivons des myriades de secondes et, pourtant, il n’y en a jamais qu’une, une seule, qui met en ébullition tout notre monde intérieur : la seconde où (Stendhal l’a décrite) la fleur interne déjà abreuvée de tous les sucs, réalise comme un éclair sa cristallisation. La confusion des sentiments, p. 9. Trad. A. Hella et 0. Boumac (Stock, 1939).
6 176
La véritable Angleterre c’est Shakespeare et les Shake speariens ; tout ce qui précède n’est que préparation, tout ce qui suit n’est qu’une contrefaçon boiteuse de cet élan original et hardi vers l’infini (a). Id., p. 37. 6 177
Est-ce par indolence, lâcheté ou insuffisance de vision que tous se bornent à dessiner la zone supérieure et lumi neuse de. la vie, où les sens jouent ouvertement et légiti mement, tandis que, en bas, dans les caveaux, dans les cavernes profondes et dans les cloaques du cœur s’agitent, en jetant des lueurs phosphorescentes, les bêtes dange reuses et véritables de la passion, s’accouplant et se déchirant dans l’ombre, sous toutes les formes de l’emmê lement le plus fantastique. Id., p. 175.
FRÉDÉRIC-GUILLAUME VON HOHENZOLLERN
Ibid., 19.
6 172
On a senti le diable dans la machine et on n’a pas tort. Elle signifie, aux yeux d’un croyant, le Dieu détrôné (a).
Id.,
IIe partie, chap. v, 6.
6 173
6178
La guerre fraîche et joyeuse (a). Préface à L’Allemagne en Armes
L’avènement du césarisme brise la dictature de l’argent et de son arme politique, la démocratie (...) L’épée vaincra l’argent, la volonté du seigneur s’assujettira à nouveau la volonté du pirate. Id., chap. v, 8.
6171« (a) Gœthe est considéré par Spengler comme carac térisant le génie typique d’Occident. 6 172. (a) Cité par G. Marcel dans Le déclin de la Sagesse (Plon).
KRONPRINZ D’ALLEMAGNE 1882-1951
(1913).
KARL JASPERS 6 179
né en 1883
Celui qui ne veut agir et parler que justement ne fait rien du tout. B n’entre pas dans le cours du progrès, et il n’est 6 176. (a) C’est le professeur d’une petite Université alle mande qui parle, chargé d’un cours sur la phonétique anglaise. 6178. (a) Le Kronprinz n’a pas employé exactement les termes ci-dessus, n a dit : « Il faut revenir fraîchement et joyeu sement à l’état d’esprit de nos ancêtres » (Frisch und freuaig).
339
6 179-6 198
EXPRESSION ALLEMANDE
pas vrai parce qu’il n’est pas réel. Celui qui veut être vrai doit risquer de se tromper et de se mettre dans son tort («), il doit pousser les choses à l’extrême, les placer sur le tranchant du couteau pour qu’elles soient décidées vrai ment et réellement. Philosophie, t. II, 69. Cité et traduit par J. de Tonquédec dans L’existence d’après Karl Jaspers (Beauchesne). 6 180
Plus une chose se réalise proprement et vraiment, moins elle a d’être consistant : elle n’est que comme manifes tation, dans le devenir et l’évanouissement.
Croire au progrès ne signifie pas croire qu’un progrès ait déjà eu lieu. Cela ne serait pas une croyance. Ibid. (48).
6 191
H n’y a d’autre monde que le monde spirituel. Ce que nous nommons le monde sensible est le Mal dans le monde spirituel, et ce que nous nommons mal n’est que la néces sité de notre éternelle évolution. Ibid. (54).
6 192
L’oisiveté est le début de tous les vices, le couronnement de toutes les vertus. Id. (Méditations).
Ibid. 6 181
La recherche de l’être est ma liberté même. Si je cesse de le rechercher, c’est comme si moi-même je cessais d’être. * ~ Id., III, 3.
8 193
Nous avons été chassés du Paradis, mais le Paradis n’a pas été détruit pour cela. Cette expulsion en quelque sorte est une chance, car si nous n’en avions pas été chassés, le Paradis aurait dû être détruit.
6 182
L’échec est le terme dernier.
Id.,
6 190
Ibid.
III, 220.
6 183
8 194
La consistance immobile d’un être qui reste dans sa mono tonie, pareil à lui-même, serait comme l’être de la mort (...) Tout achèvement se détruit sans arrêt. Ce qui est propre ment n’est pas encore ou n’est plus. Id., III, 227.
Celui qui se suicide est le prisonnier qui, voyant que l’on dresse un gibet dans la cour, croit que c’est à lui qu’on le destine, s’évade la nuit de la cellule, descend dans la cour et se pend lui-même. Ibid.
0 184
8 195
Ce qui est proprement entre par un bond dans le monde et s’y éteint par le fait même qu’il se réalise. Id., III, 228.
Tout sied à la jeunesse, elle noie le vilain détail dans le flot de ses forces vives ; si vous avez, quand vous êtes jeunes, le regard un peu sournois du monsieur qui est aux aguets, personne ne le remarque, même pas vous ; mais ce qu’on garde en vieillissant, ce sont des restes. Nul ne sera renouvelé, chacun d’eux est indispensable, aucun ne passe inaperçu, et le même regard, chez un homme qui vieillit ne laisse aucun doute sur sa nature, il est facile à étiqueter. La colonie pénitentiaire. Une petite fomme.
FRANZ KAFKA 1883-1924 6 185
L’éternelle jeunesse est impossible : même s’il n’y avait d’autre obstacle, l’observation de soi-même la rendrait impossible. Journal intime (10 avril 1922). Trad. Pierre Kossovski (Grasset). 6 188
La vraie voie passe sur une corde tendue, non dans l’espace, mais à ras du sol. Elle semble plutôt destinée à faire tré bucher qu’à être parcourue. Id. (Considérations sur le péché, etc...) (1).
Trad. A. Vialatte (Gallimard, 1948).
6 196
La plupart des vieilles gens ont quelque chose de trom peur, de menteur dans leur façon d’être avec les gens plus jeunes qu’eux. Id., La Taupe géante.
ADOLF HITLER
6 187
L’instant décisif de l’évolution humaine dure toujours. C’est pourquoi les mouvements spirituels et révolution naires, qui déclarent nul tout ce qui fut jadis, le font à juste titre, car rien encore ne s’est produit.
1889-1945 6 197
Le même sang appartient à un même empire. Mein Kampj (Mon combat), p.
17. Trad. J. Gaudefroy-Demombynes et A. Calmettes (Sorlot, 1934).
Ibid. (6). 6 188
Quand une fois'on a accueilli le Mal chez soi, il ne demande plus qu’on lui fasse confiance. Ibid. (28).
6 189
Le Bien, en un certain sens, est désolant. Ibid. (30).
6 179. (a)
ins Unreehi, ou dans l’injustice.
6 198
Seul, celui qui aura appris, dans sa famille ou à l’école, à apprécier la grandeur intellectuelle, économique et sur tout politique de son pays, pourra ressentir — et ressen tira — l’orgueil de lui appartenir. On ne combat que pour ce que l’on aime ; on n’aime que ce qu’on estime ; et pour estimer, il faut au moins connaître. Id., p. 42.
340
6 199-6 218
EXPRESSION ALLEMANDE "
6 199
6 210
Là guerre de 1914 ne fut, Dieu en est témoin, nullement imposée aux masses mais au contraire désirée par tout le peuple (a). Id., p. 162.
L’Allemagne sera une puissance mondiale ou elle ne sera pas. Id., p. 652.
6 200
L’État n’est pas un but, mais un moyen. H est bien la condition préalable mise à la formation d’une civilisation humaine de valeur supérieure, mais il n’en est pas la cause directe. Celle-ci réside exclusivement dans l’existence d’une race apte à la civilisation. Id., p. 389. 6 201
La condition préalable mise à l’existence durable d’une ' humanité supérieure n’est donc pas l’État, mais la race qui possède les facultés requises. Id., p. 390. $202
L’État est un moyen de parvenir à un but. Son but est de maintenir et de favoriser le développement d’une communauté d’êtres qui, au physique et au moral, sont de la même espèce (...) Les États qui ne visent pas à ce but sont des organismes défectueux, des créations avortées. Le fait qu’ils existent n’y change rien, pas plus que les succès obtenus par une association de flibustiers ne justi fient la piraterie. Id., p. 391. 6 203
6 211
Une alliance dont les buts n’englobent pas aussi la pers pective d’une guerre est dénuée de sens et de valeur. Id., p. 658. 6 212
Nous devons porter sur notre visière le signe distinctif de ce que le ciel même attend de nous. Id., p. 665. 6 213
Pas plus qu’une hyène ne lâche une charogne, un marxiste ne renonce à trahir sa patrie. Id., p. 677. 6 214
On ne délivre pas les peuples par la fainéantise mais par le sacrifice. Id., p. 682.
MARTIN HEIDEGGER né en 1889 6 215
Un balayeurTfif rues doit se sentir plus honoré d’être citoyen de ce Reich que s’il était roi d’un État étranger. Id., p. 440. 6 204
La meilleure constitution et la meilleure forme de l’État est celle qui assurera naturellement aux meilleurs élé ments de la communauté l’importance du guide et l’influence du maître. Id., p. 447.
Le vrai, que ce soit une chose vraie ou un jugement vrai, est ce qui est en accord, ce qui concorde. Être vrai et vérité signifient ici : s’accorder, et ce, d’une double manière : d’abord, comme accord entre la chose et ce qui est présumé d’elle et, ensuite, comme concordance entre ce qui est signifié par l’énoncé et la chose. De l'essence de la vérité, I. Le concept courant de vérité. Trad. A. de Waehlens et W. Biemel (Vrin).
6 205
Le but dernier de la diplomatie française sera éternelle ment en opposition avec les tendances fondamentales de la diplomatie anglaise. Id., p. 614. 6 206
En Europe, il n’y a pour tout l’avenir que nous pouvons embrasser du regard que deux alliés possibles pour l’Alle magne : l’Angleterre et l’Italie. Id., p. 621. 6 207
Seul, un espace suffisant sur cette terre assure à un peuple la liberté de l’existence. Id., p. 641.
6 216
Tout comportement humain fait éclater cette antinomie que l’homme connaît l’étant et oublie l’Être. L’homme s’approche progressivement de l’étant mais n’arrive point à se concentrer sur l’Être lui-même (a). Cours de logique.
Trad. A. de Waehlens et W. Biemel.
6 217
L’instauration du fondement de la métaphysique est une « dissociation » de notre connaissance, c’est-à-dire de la connaissance finie, en ses éléments.
Kant et le problème de la métaphysique.'
6 208
Les limites des États sont le fait des hommes et sont changés par eux. Id., p. 651. 6 209
Le droit au sol et à la terre peut devenir un devoir lors qu’un grand peuple paraît voué à la ruine, à défaut d’extension.' Id., p. 652.
4e section, A, par. 38. Trad. A. de Waehlens et W. Biemel (Gallimard).
6 218
L’angoisse est la disposition fondamentale qui nous place face au néant. Id., 4e section, C, par. 43.
6 199. (a) Les peuples de la monarchie austro-hongroise.
6 216. (a) Cité dans l’introduction à De l'essence de la vérité.
341
6 219-6 221
EXPRESSION ALLEMANDE
ERICH-MARIA REMARQUE né en 1898 6 219
H tomba en octobre mil neuf cent dix-huit, par une jour née qui fut si tranquille sur tout le front que le commu niqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n’y avait rien de nouveau.. A l'ouest rien de nouveau, chap. xn. *■
Trad. A. Hella et O. Boumac (Stock).
neur ! H y a des Basques français, il y a des Basques espagnols, et vous, Monsieur, vous êtes un Basque alle mand ! Le questionnaire. Voyages ou séjours à l’étranger (Gallimard).
XXX 6 221
La force prime le droit (a).
ERNST VON SALOMON né en 1902 6 220
Les Basques ne sont pas un peuple, ils ne sont pas une nation, ils ne sont pas une race, les Basques sont un hon
6 221. (a) Bismarck, à qui on attribue cette maxime, ne l’a jamais énoncée. Accusé par le comte de Schwerin, à la Chambre prussienne de s’être appuyé dans son discours du 23 janvier 1863 sur ce principe « La force prime le droit » (Macht geht vor Recht) Bismarck se défendit d’avoir employé « pareilles expressions ». A trois reprises, ensuite, il renouvela ses dénégations. (Discours au Reichstag des 12 mars 1869, 1er avril 1870 et 1er août 1871.)
CHAPITRE VI
CITATIONS D’EXPRESSION ANGLAISE
CHAPITRE VI
CITATIONS D’EXPRESSION ANGLAISE
6 225
ÉDOUARD III « 222
Et l’apôtre Saint Paul dit dans certain sermon : « Dieu veut qu’à vos maris soyez soumises, femmes ; Vous, Messieurs les maris, devez aimer ces dames ! »
Honni soit qui mal y pense ! (a)
6 226
ROI D’ANGLETERRE 1312-1377
Ibid-
L’Adultère en latin, cela veut dire, en somme, Qu’on avance la nuit près du lit d’un autre homme, Pour diviser en trois ce qui n’était à deux Qu’un seul et même corps selon la loi des Cieux.
GEOFFREY CHAUCER 1328-1400 6 223
Ibid..
Aimer Dieu, voyez-vous, c’est aimer ses amis, C’est détester aussi de Dieu les ennemis. Contes de Cantorbery. Conte 6 224
RICHARD III
du Curé. Trad. du Chevalier de Châtelain. \
a6 227
ROI D’ANGLETERRE 1452-1485
Un cheval ! Un cheval ! Mon royaume pour un cheval ! (a)-
Voici comment un homme à chaque moment pèche. R pèche quand il mange un peu plus qu’il ne doit, H pèche quand aussi plus que de droit il boit, H pèche quand il parle avec trop d’abondance, H pèche quand au pauvre il ne donne assistance, R pèche, sain de corps, quand il ne veut jeûner, R pèche quand dormant sans en rien se gêner, R s’en vient pour cela bien plus tard à l’église...
ÉLISABETH 1« _
6 228
REINE D’ANGLETERRE 1533-1603
L’utilisation des eaux et des airs appartient à tous ; un titre de propriété sur les océans ne peut être le bien d’aucune nation ni d’aucune personne privée, car ni leur nature ni l’usage public qui en est fait ni la tradition ne permettent une possession de ce genre.
H pèche quand il dit en dernière analyse Du mal de son prochain par folie ou mépris. « Tout ça c’est bel et bon, nous dit Saint Augustin, De bien vilains péchés ou j’y perds mon latin ».
Allocution à l’ambassadeur de S. M. Très Catholique (le roi d’Espagne) en 1580. Trad. F. Relier.
Ibid.
6 229
6 222. (a) Devise de l’ordre anglais de la Jarretière. L’origine de cette phrase est contestée. Une tradition, la plus répandue, raconte que la comtesse de Salisbury, maîtresse du Roi, ayant perdu dans un bal la jarretière bleue de sa jambe gauche, le Roi galamment la ramassa et dit aux courtisans qui souriaient : * Honni soit qui mal y pense ! » Ajoutant que nombre de ceux qui riaient seraient fiers d’avoir un pareil ruban. L’ordre fut constitué en 1344 et son cérémonial complet précisé en 1349. L’autre tradition veut que ces paroles aient été prononcées par le roi Édouard III à la bataille de Crécÿ (26 août 1346) en attachant une de ses jarretières à une lance en guise d’enseigne. La première tradition apparaît dans TAnglicae Historicae de l’Italien Polvdore Virgile qui vécut longtemps en Angleterre à l’époque d’Edouard III. Même avant le xiv* siècle, la phrase était proverbiale en France. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 204).
345
Je n’aime pas les titres pompeux. Que mon épitaphe soit condensée en une ligne ou deux, rappelant brièvement mon nom, ma virginité, la durée de mon règne, les réformes apportées à la religion et la sauvegarde de la paix. A ses dames d’atour, en discutant de son épitaphe. Trad. F. Relier.
6 227. (a) Exclamation du roi d’Angleterre à la bataille de Bosworth (22 août 1485) où le comte de Richmond lui dispute la couronne. Richard III y sera battu et tué. Shakespeare a mis au théâtre la tragédie de ce souverain dans une pièce qui porte son nom (cit. 6 293 et seq.). Son successeur fut le comte de Rich mond, Henry Tudor, qui régna sous le nom d’Henry VII.
6 230-6 246
expression anglaise 6 236
EDMUND SPENSER
Le puissant Albion (a), père du peuple vaillant et guerrier qui occupe les îles de Bretagne. Id., IV,
1552-1599 « 230
Quel nul n’attribue à soi-même les victoires qu’il doit à la grâce. Nous n’avons de force que pour le mal : tout bien est de Dieu en acte ou volonté. La Reine des fées, 1,10. Trad. P.
11,12.
6 237
..... l’usage du temps jadis Où le bien était uniquement désiré pour lui-même, Où tous les hommes recherchaient leur droit, rien de plus, Où la Justice ne se vendait pas au plus offrant, Où la simple Vérité régnait, admirée de tous. Id., V. Prélude.
de Reul
(Renaissance du Livre).
6 231
Pourquoi l’homme borné estimerait-il à tort que rien n’existe que ce qu’il a vu ? S’il apprenait que dans la sphère brillante de la nue ou dans chaque étoile inconnue il existe d’autres mondes encore, il s’étonnerait bien davantage : à quelques uns déjà ces choses apparaissent. Id., II,
6 238
L’amour est plus précieux que la vie ; l’honneur plus que l’argent : Mais plus précieux que tous deux, la parole donnée. Id., V, 11, 64. 2.
FRANCIS BACON (a)
6 232
La honte n’est pas de perdre, d’être inférieur à l’ennemi. Mais d’être inférieur à soi-même : voilà qui gâte à la fois le sort du vaincu, le mérite du vainqueur. Id., II, 5,15.
1561-1626 6 239
L’Ancien Testament vous promet la prospérité et le Nou veau l’adversité. Les Essais. De l’adversité. Trad. F. Keller.
6 233
6 240 .
Vois, Homme, quelle peine tu te donnes. Les fleurs, les champs, toutes les choses agréables qui croissent devraient te servir d’exemple. La nature sans envie les répand de son sein inépuisable ; l’homme ne sait comment elles germent, bourgeonnent, fleurissent fraîches et belles, couvrent le monde d’une superbe parure. Nul homme pourtant n’a peiné pour elles, nul homme ne néut leur comparer toutes les peines qu’il prend (a). Id., II, 6,17.
La prospérité a un cortège de craintes et de déplaisirs ; l’adversité de réconforts et d’espoirs. Ibid. 6 241
Le désir d’excessive puissance amena la chute des anges, le désir d’excessif savoir celle de l’homme. Id. De la bonté. 6 242
Je croirais plutôt toutes les fables des légendes et le Talmud et le Coran que cette création universelle n’ait pas de créateur. Id. De l’athéisme.
7
6 234
6 243
O heureux usage de ces temps antiques où l’épée était la servante du droit (a). L’honneur seul récompensait le vainqueur et le vaincu n’avait point de dépit. Id., III, 1,13. 6 235
La gloire ressemble au marché : parfois, quand vous y restez quelque temps, les prix baissent. Id. Des retards. .6 244
On dit parfois que le Français est plus sage qu’il le paraît et que l’Espagnol paraît plus sage qu’il n’est. Si ce n’est pas vrai pour la nation, ce l’est en tout cas pour les indi vidus. Id. De l’apparence de la sagesse.
Le Temps pervers qui détruit tant de bonnes pensées, qui réduit à.rien l’œuvre des plus nobles esprits, a mutilé ce fameux monument (a), privé le monde d-’un trésor sans prix qui nous aurait tous enrichis.
6 245
- La jeunesse est plus apte à inventer qu’à juger, à exécuter Maudit effet de l’Age, ver rongeur des écrits ! qu’à conseiller, à lancer des projets nouveaux qu’à pour Comment mes rimes grossières suivre des anciens. espèrent-elles durer, puisque les œuvres d’esprits divins Id. De la jeunesse et de l’âge. 6 246 sont dévorées, mises à néant, morceau par morceau ? Toute beauté remarquable a quelque bizarrerie dans ses Id., IV, 2, 32. proportions. Id. De la beauté.
6 233. (a) Cf. Évangile selon Saint Matthieu (VI, 28) : < Les lis des champs qui ne travaillent ni ne filent. » 6 234. (a) La réconciliation des chevaliers adverses après le combat. . 6 235. (a) L’œuvre de son maître Geofîrey Chaucer (cit. 6 223 et seq.).
6 236. (a) Le poète place Albion dans le défilé de ses dieux marins. 6 239. (a) Voir aussi les autres citations de F. Bacon dans les auteurs d’expression latine (cit. 5 815 et seq.).
346
6 247-6 271
EXPRESSION ANGLAISE « 247
6 25S
Le Seigneur Tout-Puissant commença par planter un jardin (a). Id. Des jardins.
La gloire est comme un cerde dans l’onde qui va toujours s’élargissant, jusqu’à ce qu’à force de s’étendre, il finissepar disparaître. Henri VI (a), Ire partie, acte I, sc. n
« 248
Les livres doivent suivre les sciences et non le contraire. Proposition concernant l’amendement des lois. Trad. F. Relier. 6 249
On pourrait distinguer trois temps, si toutefois on peut employer ici ce terme ou celui de partie de l’éternité. Le premier, c’est celui qui a précédé tous les commence ments, lorsque Dieu était seul, et n’avait encore tiré aucun être du néant; le second, que j’appelle le temps du mystère (ou du secret), celui qui remplit tout l’inter valle entre la création du monde et sa dissolution ; enfin le troisième temps qui est le dernier de tous, et qui sera sans variation et sans terme, est celui de la manifestation et de la gloire des enfants de Dieu. Confession de foi, t. III. Trad. V. Rocher.
(La Pucefie).
Trad. B.
Laroche.
6 259
Si on nous interdit ces pierres, nous combattrons avec nos dents. Ibid., acte III, sc. i (Premier domestique).
6 260
Je reconnais là nos Français. Us tournent à tout vent. Ibid., acte III, sc. m (La Pucelle). 6 261
De tous les sentiments vils, la peur est le plus maudit. Ibid., acte V, sc. n (La Pucelle).
6 262
C’est à l’endroit où l’eau est le plus profonde qu’elle est le plus calme. Id., IIe partie, acte III, sc. i (Suffolk).
6 260
6 263
Je laisse et j’abandonne mon nom et ma mémoire aux discours des hommes charitables, aux nations étrangères et aux générations suivantes. Testament. Trad. V. Rocher.
Les frelons ne sucent pas le sang des aigles mais pillent les ruches des abeilles.
WILLIAM SHAKESPEARE 1564-1616 6 251
L’amour est un esprit malin ; l’amour est un démon ; il n’y a pas d’autre mauvais ange que l’amour. Peines d’amour perdues, acte I, sc. n. Trad. B. Laroche.
Ibid., acte IV, sc. r (Suffolk).
6 264
L’aubépine ne donne-t-elle pas un plus doux ombrage aux bergers veillant sur leur innocent troupeau, qu’un dais richement brodé n’en donne aux rois redoutant sans cesse le poignard de leurs sujets ! Id., IIIe partie, acte II, sc. v (Le roi Henri). 6 265
Tout nuage n’enfante pas une tempête. Ibid., acte V, sc. ni (Clarence).
6 252
6 266
L’amour ne regarde pas avec les yeux mais avec l’âme. Le songe d'une nuit d’été (a), acte I, sc. /
i
(Helena). Trad. M. Castelain.
« 25a
C’est de ta peur que j’ai peur. Roméo et Juliette (a),
acte I, sc. i (Gré goire). Trad. É. Montégut.
6 267
Quand la loyauté tue la vérité, quelle infernale guerre sainte ! Id., acte III, sc. n (Helena). 6 254
Pesez serment contre serment, et vous pèserez le néant. Ibid. (Helena).
6 255
Comme l’imagination prête un corps aux choses inconnues, la plume du poète leur donne une figure et assigne à ces bulles d’air un lieu dans l’espace et un nom. Id., acte V, sc. i (Thésée). 6 256
L’aSection et la naïveté muette disent bien plus en disant moins. Ibid. (Thésée). 6 257
Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste. Ibid. (Lysandre).
6 247. (a) Ce sont les paroles de la Genèse, II, 8 : « Puis l’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’Orient, et il ÿ mit l’honune qu’il avait Jormé. ■ 6 552. ( Ibid. Fine. 6 831
Les filles de joie vaquant à leurs affaires m’intéressent extraordinairement; elles, les chemineaux et les gypsies (a) sont les derniers restes d’un monde où le mépris des lois était chose commune. Maintenant, nous sommes tous socialistes, plus ou moins occupés par l’accomplis sement des devoirs qui rencontrent l’approbation de chacun.
La seule manière, pour écrire une pièce qui donne au grand public l’impression de l’antiquité, est de faire parler les personnages en vers blancs et de s’abstenir de toute allusion à la vapeur, à la télégraphie ou à quelqu’une des. conditions matérielles de leur existence. Notes pour César et Cléopâtre.
Ibid.
... Quand, dans ce monde, un homme a quelque chose à dire, la difficulté n’est pas de le lui faire dire mais de l’empêcher de le dire trop souvent. César et Cléopâtre, acte IV (César).
JAMES-GEORGE FRAZER 1854-1941
6 833
6 824
La plus grande catastrophe de toute l’histoire de la Grande-Bretagne, la rupture avec l’Amérique, ne serait sans doute pas survenue si George III n’avait été à la fois d’intelligence médiocre et honnête.
Le rameau d’or, chap. ni. Trad. F. Keller. 6 825
Par religion, donc, j’entends l’intercession et la concilia tion des puissances supérieures à l’homme qui sont censées diriger et contrôler l’évolution de la nature et de la vie humaines. Id., chap. rv. 6 826
Chez les peuples primitifs, on ne réveille jamais un dor meur car son âme est alors absente et peut ne pas avoir le temps de réintégrer son enveloppe. Id., chap. xvin. 6 827
Le monde ne peut pas vivre à l’étiage de ses grands hommes. Id., chap. xxxvn. 6 823. (a) Les Bohémiens.
6 832
Jusqu’à la fin des temps, le meurtre engendrera lemeurtre, toujours au nom du Droit, de la Justice, de l’Honneur et de la Paix, jusqu’à ce qu’enfin la soif des Dieux soit ras sasiée et qu’ils créent alors une race qui comprenne. Ibid. (César).
6 834
L’Angleterre ne peut plus se passer de ses Irlandais et de ses Écossais, parce qu’elle ne peut se passer d’un mini mum de bon sens. La seconde île de John Bull. Préface. 6 835
[Jeanne d’Arc] est la plus importante Sainte guerrière du calendrier chrétien et la créature la plus curieuse parmi les célébrités excentriques du Moyen Age. Quoique très pieuse, et catholique avérée, ayant projeté une croi sade contre les Hussites, elle fut, en réalité, un des pre miers martyrs protestants. Elle fut également parmi les premiers apôtres du Natio nalisme. Préface à Sainte Jeanne (La vraie et présomptueuse Jeanne).
6 828. (a) Les citations de Shaw ont été traduites par Augustin et Henriette Hamon et ses ouvrages publiés en France par Aubier (sauf indication contraire).
377
6 836-6 855
EXPRESSION ANGLAISE 6 845
« 836
L’exemption des femmes du service militaire est fondée, non sur une inaptitude naturelle que ne partagent pas les hommes, mais sur le fait que les sociétés humaines nè peuvent se reproduire sans un grand nombre de femmes. On peut beaucoup plus largement se passer des hommes, c’est pourquoi c’est eux qu’on sacrifie dans la guerre. Ibid.
6 837
Tous les papes réformateurs ont été des anticléricaux véhéments et de véritables fléaux pour le clergé. Tous les grands ordres sont nés du mécontentement causé par les prêtres : celui des Franciscains, de la sottise orgueilleuse des prêtres ; celui des Dominicains, de la paresse des prêtres et du Laodicéanisme ; celui des Jésuites, de l’apa thie, de l’ignorance et de l’indiscipline des prêtres. Ibid.
6 838
Nous devons envisager en face le fait que la société est fondée sur l’intolérance. Ibid.
6 839
Ne donnez à vos enfants aucune instruction morale ou religieuse, à moins que vous ne soyez tout à fait sûr qu’ils ne la prendront pas trop au sérieux. R vaut mieux être la mère de Louis XV ou de la du Barry que d’être celle de Robespierre ou de Marie Tudor. Id., p. 112. 6 846
Aussi longtemps que nous aurons des prisons, peu importe par qui les cellules sont occupées. Id., p. 115. 6 847
Mens sana in corpore sano est une maxime absurde. Le corps est le produit de l’esprit sain. Id., p. 130. 6 848
Les Chinois apprivoisent la volaille en lui coupant les ailes et les femmes en leur déformant les pieds. Un jupon autour des chevilles a autant d’effet. \ Id., p. 132. 6,849
Si vous offensez votre prochain, il vaut mieux ne pas le faire à demi. Ibid.
... Je ne vois pas bien pourquoi les hommes qui croient aux électrons se considèrent comme moins crédules que les hommes qui croient aux anges. Ibid.
6 840
Il est beaucoup plus facile d’écrire une bonne pièce que de faire une bonne loi. Et il n’y a pas, dans le monde, cent hommes capables d’écrire une pièce suffisamment bonne pour résister à la détérioration quotidienne, aussi longtemps que le peut une loi. Préface de la Charrette de Pommes 6 841
Le métier de soldat (...) est l’art du lâche ; c’est l’art d’atta quer sans merci quand on est fort et de se tenir loin du danger quand on est faible. Voilà tout le secret de la victoire. Le Héros et le Soldai, acte IL
6 850
La règle d’or, c’est qu’il n’y a pas de règle d’or. Maximes pour Révolutionnaires. 6 851
Une monarchie constitutionnelle est un moyen pour combiner l’inertie d’une idole de bois avec la crédibilité en une idole de chair et de sang. Id. 6 852
Quand un homme, enseignant ce qu’il ne sait pas à quel qu’un qui n’a aucune aptitude pour l’apprendre, lui donne un diplôme, ce dernier a complété son éducation d’homme comme il faut. Id. 6 853
L’homme le plus inquiet d’une prison est le directeur. Id.
6 842
6 854
S’il nous faut choisir entre une race d’athlètes et une race d’hommes « vertueux », optons pour les athlètes : mieux vaut Samson et Milon de Crotone que Calvin et Robes pierre. Mais aucune de ces alternatives ne vaut qu’on change. Samson, pas plus que Calvin, n’est un Surhomme. Alors que devons-nous faire ? Bréviaire du Révolutionnaire (« Les
Un homme modérément honnête avec une femme modé rément fidèle, tous deux buveurs modérés, dans une mai son modérément saine, voilà le vrai type de la classe bourgeoise. Id.
OSCAR WILDE
Cahiers Libres », p. 21).
1856-1900
6 843
Pourquoi les abeilles entretiennent-elles copieusement leurs mères, tandis que nous, nous n’entretenons copieu sement que nos prime donne d’opéra ? Id., p. 53. 6 844
L’esclavage humain a atteint son point culminant à notre époque sous forme de travail librement salarié.
Id.,
p. 83.
6 855
C’est dans l’isolement que s’apprennent le mieux les secrets de l’Art, et la Beauté, comme la Sagesse, aime l’adorateur solitaire. Une maison de Grenades (a). Le jeune Roi, I. Trad. A. Savine (Stock).
6 855. (a) Les citations extraites de Une maison sont empruntées à la traduction d’Albert Savine.
378
de. Grenades
EXPRESSION ANGLAISE
6 856-6 880
fl S56
6 868
Nous portons des chaînes, bien que l’œil ne les voie pas, et nous sommes esclaves bien qu’on nous appelle des hommes libres.
La beauté réelle finit où commence l’expression intellec tuelle. L’intelligence est, par sa nature, une sorte d’hyper trophie ; elle détruit fatalement l’harmonie d’un visage.
Ibid., II.
Ibid.
6 857
6 869
A travers les ruelles sans soleil se glisse la Pauvreté aux yeux affamés, et le'Péché à la face ravagée la suit de tout près.
La chose la plus commune, dès qu’on nous la cache, devient un délice. Ibid.
Ibid.
6 870
6 858
Tout portrait qu’on peint avec âme est un portrait, non du modèle, mais de l’artiste.
Le poids de ce monde est trop lourd pour qu’un seul homme le porte et la souffrance de l’Univers trop cruelle pour un seul cœur.
Ibid.
e 87i
Ibid., V.
Avancez une idée devant un pur Anglais, jamais il ne s’avisera d’examiner si elle est vraie ou fausse. H n’attaH est dur de travailler pour un maître âpre, mais il est x chera d’importance qu’à discerner si vous y croyez vousplus dur encore de n’avoir point de maître pour qui l’on même. travaille. \ ' Ibid. 6 859
Ibid.
9 872
6 860
La valeur d’une idée n’a rien à voir avec la conviction de celui qui l’exprime. Bien mieux, moins le défenseur est sincère et plus l’idée a chance d’être purement intellec tuelle car elle ne reflète en ce cas ni ses intérêts, ni ses désirs, ni ses préjugés.
C’est l'injustice qui a fait les parts en ce monde et c’est seulement pour les peines que les parts ont été faites égales. Irupte des ï viennois. lié (Stock),.
7 184
(L’histoire n’est pas faite de victoires ou de défaites momentanées, mais bien des grands mouvements qui entraînent des peuples entiers vers la gloire ou la destruc tion. Ibid.
'■olontaireectuel. Et. Ibid..
ias aujournormale : égal de la la Nature
7 185
C’est le destin de l’homme de toujours accomplir certains gestes, aussi longtemps que le cœur est vivant, que les poumons respirent, des gestes qui sont autant de défis au destin. Ibid. 7 186
On n’est heureux que dans la proportion de ce qu’on donne. Id., XIII. 7 187
Christophe), tock).
Le bonheur est une chose bizarre. Les gens qui ne l’ont jamais connu ne sont peut-être pas réellement malheu reux. Ibid.
Demain, nous courrons plus vite, nos bras s’étendront plus loin... Et un beau matin... C’est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui nous rejette sans cesse vers le passé. Id., chap. ix. 7 193
— ... Je vais à la guerre. — Quelle guerre ? — Quelle guerre ? Mais n’importe laquelle. Je n’ai pas lu les journaux ces temps-ci ; mais je suppose qu’il y a bien une guerre quelque part. H y a toujours une guerre. — Est-ce que vous êtes indifférent à la cause pour laquelle vous combattez ? — Complètement. Pourvu que je sois bien traité... Depuis l’âge de dix-huit ans j’ai porté les uniformes de huit pays différents (a).
Tendre est la nuit,
livre I, 6. Trad. M. Chevalley (Stock).
7 194
Cette espèce de bataille-ci (a) a été inventée par Lewis Carroll et Jules Verne, et le type qui a écrit Ondine, et les sacristains de campagne qui jouent aux boules et les « marraines » à Marseille, et les filles séduites dans les ruelles écartées du Wurtemberg et de Westphalie. Mais, voyons, ce fut une guerre d’amour... un siècle d’amour bourgeois s’est dépensé ici. Ce fut la dernière bataille d’amour. Ibid., 13.
JOHN DOS PASSOS st quelque un terrain . M. Rémon
issie et de e faut pas
né en 1896 7 188
Pour caporaliser, il faut des caporaux. Tout notre sys tème gouvernemental est fondé sur cette idée qu’aucun homme n’est assez foncièrement bon pour qu’on lui accorde quelque chose de plus qu’un pouvoir très limité sur ses congénères. Bilan d’une nation, I. Trad. J. Castet
7 195
Fatigué du monde’que nous créent les femmes, voilà ce que je suis... Et je suis fatigué des amis aussi. Ce qu’il faut, c’est des. sycophantes. Ibid., 19.
7 196
Les hommes remarquables sont obligés de mener leur jeu tout au bord du précipice. Certains d’entre eux ne peuvent tenir le coup. Alors ils renoncent (a).
(Éd. du Pavois).
Id.,
I, 2.
7 197
Vous pouvez arracher l’homme du pays mais vous ne pouvez pas arracher le pays du cœur de l’homme (a). Id., IX.
J’aimerais que quelqu’un m’aime d’amour comme le faisaient les jeunes gens il y a un siècle... (a). Id., II, 2.
Si la liberté pouvait conduire elle-même ses affaires, ce serait la démocratie. Id., X.
Les wagons du funiculaire (a) sont construits selon une obliquité similaire à celle du chapeau d’un homme qui ne veut pas être reconnu.
7 190
,is bien de J. Buhler
Ibid., 22.
7 189
7 198
Ibid., 8.
Oient beauie gaspiller Te. Id., VII.
qu’il faut fort bien se îs
Id.,
X.
F. SCOTT FITZGERALD 1896-1940 7 191
Chacun de nous soupçonne qu’il possède pour le moins une des vertus cardinales, et voici la mienne : je suis un des rares hommes honnêtes que j’aie jamais connus. Gatsby le magnifique, chap. in. Trad. V. Llona (Sagittaire).
7 189. (a) Sur les émigrés, naturalisés Américains.
7 193. (a) Ce cynique est un Français. Le roman date de 1934. 7194. (a) Le héros du livre, un docteur américain, Dick Diver, visite les champs de bataille de 1914-1918 sur le front de la Somme. 7 196. (a) Cette réflexion de Dick s’appliquerait-elle à F. Scott Fitzgerald lui-même, mort à 44 ans d’une crise cardiaque mais prématurément usé par l’alcoolisme ? 7 197. (a) Réflexion de Nicole Warren, jeune Américaine qui deviendra la femme de Dick. 7 198. (a) Celui de Glion, dans le canton dé Vaud, en Suisse.
7 199-7 217
•
EXPRESSION ANGLAISE
7 199
orgueilleux, solitaire, pendant que l’homme doit , se relever, prendre son chapeau et sortir. Monnaie de singe, chap. vi. Trad.
Non, je ne suis pas compliquée. Je suis simplement un mélange de tas de gens simples différents les uns des autres (a). Id., III, 8.
M. Gaucher (Arthaud).
7 208
7 200
Ce qu’il y a de plus triste dans l’amour, c’est que non seulement l’amour ne peut pas durer toujours, mais que les désespoirs qu’il cause sont vite oubliés. Id., chap. ix
Oui... une partie de vous l’est [romantique]. Vous êtes trois ou quatre hommes différents, mais chacun d’entre eux à découvert. Comme tous les Américains (a). Le dernier nabab, chap. v. Trad. A. Michel
ERNEST HEMINGWAY
(Gallimard).
en 1898
7 201
7 209
Pourquoi les romans français sont-ils froids et tristes au fond? Id., Notes et fragments (Stahr et Kathleen).
J’ai toujours trouvé la sculpture assommante, mais au moins les bronzes ont l’air de quelque chose, tandis que les nustes de marbre ressemblent toujours à un cimetière. L’adieu aux armes, livre I, chap. 6. Trad.
7 202
H n’y a pas de deuxième acte dans les vies américaines.
M.-E. Coindreau (Gallimard).
7 210
Ibid. 7 203
Le contraire de n’importe quelle idée généralement acceptée, pourvu qu’il soit habilement exprimé, vaut à celui qui l’énonce une fortune.
Ibid.
7 211
Nous naissons avec tout notre avoir et nous ne changeons jamais. Nous n’acquérons jamais rien de nouveau. Nous sommes complets dès le début. Id., Livre III, chap. 25.
Ibid.
WILLIAM FAULKNER '
Toutes les fresques paraissent bonnes quand elles com mencent à peler et à s’écailler.
7 212
né en 1897
7 204
Je ne prétends pas que les mots ne vivent pas par euxmêmes. Mais une combinaison heureuse de mots donne naissance à une chose vivante, de même que le sol, le climat et un gland, convenablement conjugués, produi ront Un arbre. Les mots sont comme les glands. (...) Chacun d’eux ne donne pas un chêne, mais si vous en plantez un nombre suffisant, vous obtiendrez sûrement un chêne tôt ou tard. Moustiques. Troisième jour. 5 heures. S. n. de traduct. (Éditions de Minuit,
1948).
C’est quand on est vaincu qu’on devient chrétien. Id., livre III, chap.
26.
7 213
Le paysan a du bon sens parce qu’il a été vaincu dès le commencement Donnez-lui le pouvoir et vous verrez ce que deviendraxson bon sens. X
Ibid.
7 214
Tu es le type idéal de l’Anglo-Saxon. Tu es le garçon à remords. J’attends le moment où l’Anglo-Saxon lavera sa débauche avec sa brosse à dents. Id., livre IV, chap. 8.
7 205
7 215
[Les femmes] ne sont que des organes génitaux articulés et doués de la faculté de dépenser tout l’argent qu’on possède. Id., Quatrième jour. 9 heures.
La sagesse des vieillards; c’est une grande erreur. Ce n’est pas plus sages qu’ils deviennent, c’est plus prudents..
7 206
[Les chevaux] ne sont pas des femmes. Même une jument est une espèce d’homme. Lumière d’Août, V. Trad. M.-E. Coindreau (Gallimard).
Ibid., chap. 35.
7 216
Je m’essayais au métier d’écrivain en commençant par les choses les plus simples, et l’une des choses les plus simples de toutes et des plus fondamentales est la mort violente. Mort dans Vaprès-midi (a), chap. i. Trad. R. Daumal (Gallimard).
7 207
7 217
Savez-vous comment les faucons font l’amour ? Ils s’étreignent à des hauteurs inouïes et tombent rivés l’un ■à l’autre bec à bec, d’un jet : une volupté presque insup portable. Alors que nous autres, nous devons prendre toutes sortes de postures ridicules et nous regarder trans pirer. Le faucon rompt l’étreinte et fonce au loin, rapide,
H doit être, je pense, aussi possible de vivre toute une vie en soixante-dix heures qu’en soixante-dix ans... à condi tion que votre vie ait été bien remplie jusqu’au moment où commencent ces soixante-dix heures et qu’on ait déjà, atteint un certain âge. Pour qui sonne le glas, chap. xrn. Trad. D. Van Moppès (Gallimard).
7 199. (a) Réflexion de Nicole. 7 200. (a) Une femme juge Monroe Stahr, un des magnats du cinéma d’Hollywood, le dernier nabab.
7 216. (a) Ce roman a pour thème central une course de tau reaux.
398
*
7 218-7 234
EXPRESSION ANGLAISE
JOHN STEINBECK
7 218
La cinquième colonne (a).
7 227
Titre d’une pièce de théâtre publiée en 1938.
e11 1900
Un peu d’amour, c’est comme un peu de bon vin... Trop de l’un ou trop de l’autre rendent un homme malade. Tortilla Fiat, chap. xv. Trad. B.-V. Barbey
NOËL COWARD
(Marguerat).
7 228
né en 1899 7 aie
Un mort peut avoir été adoré ou haï ; il peut laisser un vide affreux derrière lui. Mais, dès qu’il est mort, il devient l’ornement central d’une des manifestations les plus complexes de la vie de société. _ Id., chap. xvn. p 229 Y a pas beaucoup de gars qui voyagent ensemble, dit [Slim] d’un ton rêveur. J’ sais pas pourquoi. Peut-être que les gens ont peur les uns des autres, dans ce sacré monde. Des souris et des hommes, chap. n. Trad.
Les chiens fous et les Anglais sortent en plein midi ; Les Japonais n’y tiennent guère et les Chinois ne l’osent ; Les Hindous et les Argentins dorment avec conscience de midi à une heure, Mais les Anglais détestent la sieste. Les chiens fous et les Anglais. Trad. F. Keller.
ELIZABETH GOUGDE née en 1900
M.-E. Coindreau (Gallimard).
7 220
7 230
Dans la vie, toute joie doit se payer d’une façon ou d’une autre et il est sage de payer sans renâcler. L’arche dans la tempête, chap. i, 2. Trad.
Avant (a), les sources étaient taries, señor. Les montagnes étaient blanches comme de la cendre. Quand la pluie est tombée, les gens ne se tenaient plus de joie (...) Us n’ont pas pu supporter tant de bonheur, alors ils ont fait le mal. Les gens font toujours le mal quand ils sont trop heureux. Au Dieu inconnu, chap. m. Trad. J. Witta-
M.-T. Guéritte (Éd. Gérard).
7 221
Échanger une souffrance contre une autre est parfois un aussi grand soulagement que sentir l’arrêt de la souf france. Id., chap. m, 1. 7 222
Ne reculer devant rien ; accueillir l’inconnu avec joie ; ne pas gémir inutilement sur la souffrance, mais en faire, avec fermeté, un fond noir pour les joies claires afin d’accroître leur éclat. Ibid., 2.
Montrobert (Gallimard).
7 231
.
Une ville ressemble à un animal. Elle possède un système /nerveux, une tête, des épaules et des pieds. Chaque ville diffère de toutes les autres : il n’y en a pas deux sem blables. Et une ville a des émotions d’ensemble. La Perle, chap. iv. Trad. R. Vavasseur et M. Duhamel (Gallimard).
7 223
7 232
Est-ce à cause des liens du sang qu’on a tant de difficulté à aider les siens ? On se trouve peut-être trop près d’eux pour leur être utile.
Lorsque notre nourriture, nos vêtements, nos toits ne seront plus que le fruit exclusif de la production standar disée, ce sera le tour de notre pensée. Toute idée non conforme au gabarit devra être éliminée. La production collective et de masse est entrée dans notre vie écono mique, politique et même religieuse à tel point que cer taines nations ont substitué l’idée de collectivité à celle de Dieu. A l’Est d’Eden, chap. xin. Trad.
Ibid., 4.
7 224
Plus vous entassez de bonheur quelque part et plus vous faites paraître le malheur petit en comparaison. Ibid. 7
La gratitude va de pair avec -l’humilité comme la santé avec l’équilibre. Id., chap. v, 3. 7 226
Chercher le bonheur dans son travail, c’est comme creuser une galerie dans la roche dure, à la recherche de l’or. On a besoin de toute son énergie, de toute la force et de l’ardeur de sa nature pour y parvenir. Id., chap. vtn, 4. 7 218. (a) L’expression semble avoir été employée la première fois, au cours d’une allocution radiophonique, par le général franquiste Emilio Mola, pendant la guerre civile espagnole (19361939). Il faisait converger sur Madrid quatre colonnes de troupes. Il désignait comme cinquième colonne les sympathisants fran quistes qui se livraient à l’intérieur des lignes républicaines à des activités subversives, d’espionnage et de sabotage, notamment, au profit de la cause du général Franco. L’expression devint rapidement populaire.
J.-G. Bonnardot (Del Duca).
7 233
'
L’esprit libre et curieux de- l’homme est ce qui a le plus de prix au monde. Et voici pourquoi je me battrai : la liberté pour l’esprit de prendre quelque direction qui lui plaise. Et voici contre quoi je me battrai : toute idée, religion ou gouvernement qui limite ou détruit la notion d’individualité. Ibid. 7 234
Je me battrai pour préserver la seule chose qui nous mette au-dessus des bêtes qui ne créent pas. Si la grâce ne peut plus embraser l’homme, nous sommes perdus.
399
Ibid.
7 230. (a) En Californie, au temps de la grande sécheresse.
7 235-7 247
EXPRESSION ANGLAISE
7 235
7 242
Sous sa carapace de lâcheté, l’homme aspire à la bonté et veut être aimé. S’il prend le chemin du vice, c’est qu’il a cru prendre un raccourci qui le mènerait à l’amour. Id., chap. xxxiv.
Le temps est un mystère et un mythe : il a dix mille visages, il pèse sur toutes les images de la terre, sa lueur étrange et surnaturelle les transforme. On recueille le temps dans les grandes horloges et on les suspend au faîte des tours, le son vibrant du temps emplit de sa pulsation l’air assombri des cités endormies ; le temps trotte menu dans les petites montres fixées aux bras des femmes ; le temps est au début et à la fin de chaque vie humaine, et chaque homme a son temps, son temps différent.
7 236
Nous n’avons' qu’une histoire. Tous les romans, tous les poèmes sont bâtis sur la lutte incessante que se livrent en nous-mêmes le bien et le mal. Le mal doit être cons tamment ressuscité, alors que le bien, alors que la vertu sont immortels. Le vice offre toujours un visage frais et jeune, alors que la vertu est plus vénérable que tout au monde. Ibid. 7 237
Maintenant, le truc à la mode c’est l’allergie. Dans le temps, ça s’appelait le rhume des foins, ça faisait éternuer. Le gars qui a inventé l’allergie, il aurait dû la faire bre veter. L’allergie, c’est tomber malade devant quelque chose qu’on n’a pas envie de faire. J’ai connu des femmes, elles étaient allergiques à l’eau de vaisselle. Tendre Jeudi. Trad. J.-C. Bonnardot, chap. xvr (Del Duca).
THOMAS WOLFE 1900-1938 7 238
Puissé-je tisser une toile immortelle avec une petite trame de mots, arracher aux abîmes souterrains les racines mêmes de la vie, écrire cent mille mots magiques aussi grands que mon désir, et jeter la somme de mon expé rience sur trois cents pages — alors la Mort pourrait me prendre, car j’aurais vécu : j’aurais tué le désir et vaincu la Mort. La toile et le roc. Épigraphe. Trad. J. Ravita
Id., livre VII,
44.
7 243
Des cieux immenses et cruels s’incurvent au-dessus de nous et, toujours poussés en avant, nous n’avons pas de foyer (...) Car l’Amérique possède un millier de lumières et de climats, et nous errons sur les chemins, sans cesse nous parcourons les chemins, les chemins de la vie, seuls. Au fil du temps, livre II, 14. Trad. R.-N. Raimbault, M. Faucher et Ch.-P. Vorce (Stock).
7 244
Et l’Amérique est toujours le pays des moments immor tels et captivants : un regard, un sourire éclos sur les lèvres et disparu, un mot ; la pierre, la feuille, la porte qu’on n’a jamais trouvée et jamais oubliée. Et ce sont ces choses-là dont nous nous rappelons de l’Amérique, car nous avons connu toutes ses mille lumières, et ses. mille climats, et nous errons sur les chemins, nous parcou rons sans trêve les chemins, les chemins de la vie, tout seuls. \ 7 24tx
Ibid.
7 240
Octobre'est la saison des retours ; même la ville connaît une renaissance. De nouveau bat son plein la marée de la vie, les riches retournent aux affaires ou aux plaisirs mondains, et le corps des pauvres est délivré de la char leur et de la fatigue. Oubliées les horreurs et la dévasta tion de l’été : souvenirs de chambres brûlantes et de murs humides, enfer de laideur, de sueur, de travail, de détresse et de désespoir, purgatoire de blêmes visages crasseux. Maintenant l’espoir et la joie se réveillent au cœur de millions d’hommes. Id., livre III, 39.
U y a des gens qui ont en eux la richesse et la joie et qui les communiquent à tous ceux qu’ils touchent. C’est en premier lieu une qualité physique, puis une qualité de l’esprit. H importe peu que de tels gens soient riches ou pauvres : ils sont riches parce qu’ils ont en eux une telle opu ence et une telle puissance vitale qu’ils confèrent à toutes choses de l’intérêt, de la dignité et de chaudes couleurs. Id., livre IV, 23.
Quelle est admirable la. jeunesse de l’homme ! Elle est toute d’angoisse et de féeries et il n’arrive jamais à là connaître sous son vrai jour, que lorsqu’elle l’a quitté pour toujours. C’est la chose qu’il ne peut souffrir de perdre et qu’il regarde s’éloigner le cœur gros de peine et de regrets... et dont, en fait, il salue la disparition avec une triste et secrète joie. Id., livre IV, 61.
(Marguerat). 7 -39
La pitié, plus que tout autre sentiment, est une émotion cultivée ; c’est un enfant qui en aura le moins. La pitié provient de la mémoire de l’homme, des dépôts successifs de l’expérience, de l’angoisse et de la douleur de la vie. Id., livre I, 2.
7 246
7 241
7 247
Le génie du peintre a un caractère physique, manuel, technique, que le génie du poète ne comporte pas. Ainsi lorsqu’un peintre atteint l’apogée de sa puissance, son œuvre ne semble pas décliner, elle continue' à être excel lente jusqu’à sa mort. Id., livre V, 29.
Le grand fleuve flamboie devant ses yeux sous la lumière du jour à son déclin, il suspend son cours dans ce bref miracle de temps et d’éternité, mais il coule éternellement, plus étrange qu’une légende, aussi mystérieux que le temps.
400
' -
Ibid., 67.
EXPRESSION ANGLAISE
ERSKINE CALDWELL
monde connaît mieux que tout : voir un espoir s’éva nouir (a).
né en 1903 7 248
7 248-7 267
x------- -
Ibid., IV.
Les gens devraient vivre comme Dieu nous a faits pour vivre. Réfléchir en soi-même, sentir ce qu’on a en soi, c’est ça la vraie façon de vivre. La vie, c’est ce qu’on sent. Y a des gens qui vous disent que c’est votre tête qu’il faut écouter, mais ça n’est pas vrai(...) C’est les gens qui obéissent à leur tête qui brouillent tout dans la vie. Votre tête ne vous fera pas aimer un homme si vous ne vous sentez pas portée à l’aimer. Le petit arpent du Ion Dieu, p. 219. Trad.
7 257-1
On peut se fier à l’indulgence de Dieu, mais l’on ne peut se fier à la famine, aux hommes. Id., 2e partie, I. 7 258
La meilleure odeur est celle du pain, le meilleur goût, celui du sel, le meilleur amour, celui des enfants.
E.-M. Coindreau (Gallimard).
7 249
C’est dommage que les gens n’aient point le bon sens que les chiens possèdent en naissant. Ibid.
7 250
La route au tabac (a).
Ibid. 7 259
R avait cru qu’en se faisant prêtre (a) il deviendrait riche et important : voilà ce qu’on appelle avoir la vocation. Ibid.
7 260
La joie est tributaire de la souffrance. La souffrance est partie essentielle de la joie. Quand nous avons faim, songez comme la nourriture nous paraît bonne ! Ibid.
7 261
GRAIIAM GREENE
Les femmes sont d’une ingéniosité effrayante : sur les ruines de plans qui échouent, elles en bâtissent immédia tement de nouveaux.
né en 1904 7 251
Il y a toujours dans notre enfance un moment où la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir. La puissance et la gloire, lre partie, I. Trad. M. Sibon (Laffont).
Ibid.
7 262
La mort n’est pas la fin de la souffrance. Croire à la paix est une sorte d’hérésie. Ibid.
7 252 7 263
R est heureux pour nous que nous ne puissions distinguer les horreurs et les hontes éparses autour de notre enfance, \Tout enfant vient au monde avec, dans une certaine mesure, le sens de l’amour ; mais il dépend des parents, dans les placards, sur les rayons des bibliothèques, partout. des amis, que cet amour soit celui qui sauve ou celui qui Ibid. damne. 7 253
Notre monde n’est pas tout l’univers. Peut-être y a-t-il un endroit où le Christ n’est pas mort. Ibid., II.
7 254
Elle [Mrs. Fellowes] revêtait sa peur d’un déguisement pour pouvoir la regarder... Elle la baptisait fièvre, rats, chômage. Le vrai visage qui restait tabou était la mort. Ibid., III.
7 255
R faut aimer toutes les âmes comme si chacune était celle de son propre enfant. Ibid.
7 265
H suffit de retourner, comme un rocher, n’importe quelle situation pour que de petites contradictions absurdes et grouillantes s’en échappent de tous côtés. Ibid.
COn ne peut exercer de contrôle sur l’objet aimé. On le [ voit courir imprudemment vers le pont démoli, la route '.en précipice, l’horreur qui viendra dans soixante-dix ans, [sans pouvoir l’arrêter. ' 7 258
Ibid.
7 264
Ibid.
7 266
Ce doit être réconfortant pour un soldat de savoir que des deux côtés les atrocités sont les mêmes : personne n’est jamais seul. Ibid.
7 267
Ce qu’on ne voit pas, on peut l’ignorer. Ibid.
7 257
Us [les membres de la famille d’une petite fille qui vient de mourir] étaient habitués à voir mourir leurs enfants mais ils n’étaient pas habitués à la chose que le reste du 7 250. (a) Tobacco road est le titre du roman publié en 1932. Adapté au théâtre en 1933 par Jack Kirkland, la pièce eut un immense succès aux États-Unis. Le sujet est la triste condition des petits exploitants agricoles de la Géorgie.
Si Dieu avait ressemblé à un crapaud, il eût été facile de supprimer tous les crapauds, mais dès le moment que Dieu est semblable à vous, il ne sert à rien de détruire des images de pierre, il faudrait vous suicider au milieu des tombes. Ibid.
7 257. (a) L’espoir de voir la tombe de la petite morte bénie par un prêtre. 7 259. (a) Prêtre mexicain catholique, maintenant traqué par le gouvernement révolutionnaire et anticlérical de son pays.
401 26
7 268-7 293
EXPRESSION ANGLAISE
1 268 Les saints parlent delà beauté de la souffrance. Mais vous et moi, nous ne sommes pas des saints-. Pour nous, la souffrance n’est que laide ; elle est la puanteur, la foule grouillante, la douleur physique.
7 282
On ne peut pas se fier à ses supérieurs lorsqu’on a réussi là où ils ont échoué. Ibid., IV.
7 283
Nous n’arrivons jamais à nous faire à l’idée que nous comptons moins pour les autres qu’ils ne comptént pour nous. Le troisième homme, chap. n. Trad.
Ibid., IL
7 269
La haine n’estqu’ûne défaite de l’imagination. Ibid.
M. Sibon (Laffont).
7 270
7 284
Personne ne sait combien de temps peut durer une seconde de souffrance. Elle peut durer le temps d’un purgatoire ou toute l’éternité.
Ce sont presque toujours ceux qui feignent la douleur, ceux qui feignent l’amour, qui jettent le dernier coup d’œil, ou restent à agiter des mouchoirs sur les quais de gare, au lieu de disparaître très vite, sans regarder en arrière. C’est peut-être parce qu’ils s’aiment tellement qu’ils veulent s’exposer le plus longtemps à la vue des autres.
Ibid. 7 271
L’espoir est un instinct que seul peut tuer un raisonne ment de l’esprit. Les animaux ne connaissent pas le déses poir.
Ibid.
Ibid.
7 285
7 272
H y a des gens qu’on reconnaît immédiatement comme des amis. Vous vous sentez à l’aise avec eux parce que vous savez que vous ne serez jamais, jamais en danger. Id., chap. v.
Croire que parce que ses yeux n’expriment rien, un être ne souffre pas, est une erreur facile à commettre. Ibid.
7 273
7 286
H est possible que les manœuvres ne servent pas à gagner les batailles, mais les exercices forment le caractère. Id., 3e partie, I.
L’amateur a sur le professionnel un avantage de plus : il peut rejeter toute prudence. H peut révéler d’inutiles vérités et émettre d’extravagantes théories. Id., chap. vi.
7 274
Même si Dieu pardonne à la lâcheté et à la passion, est-il possible qu’H pardonne à la piété machinale ? Ibid.
7 275
C’est lorsque nous aimons notre péché que nous sommes damnés irrémédiablement. Ibid.
7 276
Le malheur, comme la piété, peut devenir une habitude. Ibid. 7 277
On peut douter de la valeur d’une vie vertueuse qui se termine dans le vice autant que d’une vie de péché qui finit bien. Ibid., II.
7 278
Souffrir est un défit. Ibid., III.
7 279
Là mort est un fait. Nous n’essayons pas de corriger les faits.
7 287
Les principes sont faits pour être violés. Être humain est aussi un devoir. \ Id., chap. vin. 7 288
La nature humaine a, elle aussi, d’étranges raisons bis cornues que le cœur ignore certainement. Id., chap. x. 7 289
U y a tellement de choses qu’on ignore dans un être, fût-ce un être aimé, de bonnes choses, de mauvaises choses (...) H faut leur laisser beaucoup de place à toutes. Id., chap. xi. 7 290
Combien d’occasions, d’éclairs de lucidité l’on perd, sim plement parce qu’une besogne n’est plus qu’une besogne. Id., chap. xm. 7 291
Le mal ressemble à Peter Pan (...) il possède le privilège horrible et horrifiant de l’étemelle jeunesse. Id., chap. xiv. 7 292
Ibid.
7 280
La peur peut fatiguer plus qu’une longue et monotone chevauchée. Ibid.
Tandis qu’un animal se tapit dans le noir pour mourir, un homme cherche la lumière. U veut mourir chez lui, dans son élément, et les ténèbres ne sont pas son élément. Id., chap. xvi.
7 281
7 293
Le cœur est une bête dont il est prudent de se méfier. L’intelligence en est une autre, mais elle, du moins, ne parle pas d’amour.
On passe tant d’heures dans la vie à remettre à plus tard ce qui doit faire souffrir ; on ne perd jamais à surseoir. Le fond du problème, livre I, lre partie,
Ibid.
402
chap. i, 3. Trad. M. Sibon (Laffont).
EXPRESSION ANGLAISE 7 294
7 294-7 315
7 305
Les femmes ont un si grand besoin de fierté : elles veulent être fières d’elles-mêmes, de leurs maris, de leur entou rage. Elles sont rarement fières de l’invisible. Ibid.
Quand nous disons à quelqu’un : « Je ne peux pas vivre sans toi », ce que nous avons dans l’esprit est en réalité : « Je ne peux pas vivre si je sens que tu souffres, que tu es malade ou dans le besoin ».
7 295
Un homme a toujours le droit de se venger, si peu que ce soit ; la vengeance est bonne pour le caractère ; d’elle naît le pardon. Ibid., chap. i, 6.
7 296
On peut livrer une guerre sans pitié aux êtres beaux, brillants, à ceux qui réussissent, mais pas à ceux qui sont dénués d’attraits : c’est alors que la meule de pierre pèse sur la poitrine. Ibid., chap. ii, 2. 7 297
On parle du courage d’un condamné à mort qui marche jusqu’au lieu de l’exécution : il en faut parfois autant pour garder une façade acceptable en allant au-devant de la souffrance quotidienne. Ibid., 3.
Ibid., chap. in, 1.
7 306
pitié est employé aussi abusivement que le mot : cette terrible passion confuse dont si peu d’êtres subissent l’épreuve.
Le mot amour
Ibid.
7 307
L’honnêteté est une arme à deux tranchants, tandis que l’intelligence veille sur les intérêts personnels d’un indi vidu. - . Id., livre II, 2e partie, chap. i, 3. 7 308
Toute passion meurt, tout amour s’épuise, mais la pitié survit à tout. Rien ne parvient à l’user. La vie la nourrit sans cesse. Id., livre II, 3e partie, chap. i, 1.' 7 309
7 298
La souffrance est pire dans le noir ; on ne peut poser les yeux sur rien. Ibid., 4.
7 299
Le désespoir est le prix qu’on doit payer lorsqu’on s’est fixé un but impossible. C’est le péché impardonnable, mais c’est un péché où ne tombent ni l’homme vraiment mauvais, ni le corrompu? ' .
R règne en nos cœurs un dictateur implacable prêt à envisager la catastrophe pour un millier d’étrangers pourvu que cette catastrophe assure le bonheur des quelques êtres que nous aimons. Ibid., chap. n, 1.
7 310
Qùand un événement devient un cas, il semble avoir cessé de se rapporter à un être humain.
Ibid.
Ibid.
7 300
7 su
La vérité est un symbole que poursuivent les mathéma ticiens et les philosophes. Dans les rapports humains, la bonté et les mensonges valent mieux que mille vérités.
Je puis regretter d’avoir menti, d’être la cause de ruines et de souffrances, mais fussé-je sur le point de mourir, je ne pourrais me repentir d’avoir aimé. Id., livre III, lre partie, chap. i, 1.
Ibid.
7 301
7 312
Aucun être humain ne peut réellement en comprendre un autre ; personne ne peut tout arranger pour le bonheur d’un être. Id., livre I, 3e partie, chap. i, 1.
L’amour humain ne connaît rien qui se puisse appeler victoire ; à peine quelques petits succès stratégiques avant le désastre final de la mort ou de l’indifférence.
7 302
Ibid., chap. n, 1.
7 313
L’amitié est une émanation de l’âme. C’est quelque chose qu’on sent. On ne la donne pas en échange d’un autre don.
Lorsque nous apprenons le pire, nous demeurons seuls avec lui et ce tête-à-tête est comparable à la paix. Ibid., chap. ni, 1.
Ibid.
7 303
7 314
Montrez-moi un homme heureux, moi, je vous montrerai la suffisance, l’égoïsme, la malignité, à moins que ce ne soit la totale ignorance. Id., livre II, lre partie, chap. i, 3.
Un être humain ne peut être héroïque sans discontinuer : ceux qui ont tout abandonné, à Dieu ou à l’amour, doivent avoir la licence de revenir parfois en pensée sur leur reddition. Ibid.
7 304 7 315
On n’est un être humain que si l’on vide la coupe. Si l’on est lâche un jour, si un autre jour on profite de quelque hasard heureux, la coupe vous est présentée une troisième fois.
Le temps passe, pour deux personnes, d’une façon si différente : il est rapide ou lent, suivant l’amitié qu’elles ressentent.
Ibid.
Ibid., chap. iv.
403
7 316-7 329
EXPRESSION ANGLAISE
7 316
L’amour est fait du désir de comprendre et bientôt, à force d’échecs répétés, ce désir meurt, et l’amour meurt aussi, à moins qu’il ne devienne cette affection pénible, cette fidélité, cette pitié... Id., livre III, 2e partie, chap. i, 2. 7 317
Nous sommes tous résignés à la mort ; c’est à la vie que nous n’arrivons pas à nous résigner. Ibid., chap. u.
7 318
Ce n’est pas la beauté que nous aimons, mais l’échec : l’effort inutile pour rester toujours jeune, échec des nerfs, échec du corps. La beauté est comme la réussite ; nous ne pouvons l’àimer longtemps. Ibid., chap. m, 2.
ARTHUR KOESTLER né en 1905 7 319
Le Parti n’a jamais tort... Toi et moi, nous pouvons nous tromper. Mais pas le Parti. Le Parti, camarade, est plus grand que toi et moi et que mille autres comme toi et moi. Le Parti, c’est l’incarnation de l’idée révolutionnaire dans l’Histoire. L’Histoire ne connaît ni scrupules ni hési tations. Inerte et infaillible, elle coule vers son but. A chaque courbe de son cours, elle dépose la boue qu’elle charrie et les cadavres des noyés. L’Histoire connaît\ son chemin. Elle ne commet pas d’erreurs. Le zéro et l'infini, lre audience, IX. Sans nom de trad. (Calmann-Lévy). 7 320
communauté — laquelle peut disposer de lui soit comme d’un cobaye qui sert à une expérience, soit comme de l’agneau que l’on offre en sacrifice. Ibid.
7 323
La quantité de liberté individuelle qu’un peuple peut conquérir et conserver dépend de son degré de maturité politique (...) La maturité des masses consiste en leur capa cité de reconnaître leurs propres intérêts. Mais cela pré suppose une certaine compréhension du processus de production et de distribution des biens. La capacité d’un peuple de se gouverner démocratiquement est donc pro portionnelle à son degré de compréhension de la structure et du fonctionnement de l’ensemble du corps social. Id., 3e audience, I. 7 324
L’expérience apprend (...) que l’on doit donner aux masses une explication simple et facilement intelligible de tous les phénomènes difficiles et complexes. Selon ce que je connais de l’Histoire, je constate que l’humanité ne saurait se passer deboucs-émissaires. Je crois qu’ils ont été de tous temps une institution indispensable. Ibid., IV.
7 325
On peut discuter avec les théoriciens d’après guerre, avec les Fabianistes, les Quakers, les Libéraux et les Philan thropes. Mais la discussion ne mène nulle part, car l’essence du conflit est entre le yogi et le commissaire, ’' entre les conceptions fondamentales de la Transformation parTExtérieur et de la Transformation par l’intérieur. Le yogi et le commissaire. Trad. D. Aury et J. Terracini (Chariot).
L’Histoire nous a appris que souvent les mensonges la servent mieux que la vérité ; car l’homme est paresseux, et il faut lui faire traverser le désert pendant quarante ans, avant chaque étape de son développement. Et pour le forcer à franchir le désert, force menaces et force pro messes sont nécessaires ; il a besoin de terreurs imagi naires et d’imaginaires consolations, sans quoi il va s’asseoir et se reposer prématurément et va s’amuser à adorer des veaux d’or. Id., 2e audience, I. 7 321
Se vendre pour trente deniers est une honnête transac tion ; mais se vendre à sa conscience, c’est abandonner l’humanité. L’Histoire est a priori amorale ; elle n’a pas de conscience. Vouloir mener l’Histoire selon les maximes du catéchisme, c’est laisser les choses en l’état. Ibid., VIL
7 322
H n’y a que deux conceptions de la morale humaine, et elles sont à des pôles opposés. L’une d’elles est chrétienne et humanitaire, elle déclare l’individu sacré, et affirme que les règles de l’arithmétique ne doivent pas s’appliquer aux unités humaines — qui, dans notre équation, repré sentent soit zéro soit l’infini. L’autre conception part du principe fondamental qu’une fin collective justifie tous les moyens, et non seulement permet mais exige que l’individu soit en toute façon subordonné et sacrifié à la
7 326
H est facile de dire qu’il faut faire la synthèse entre le Saint et le Révolutionnaire ; mais on ne l’a jamais encore réalisée. Ibid.
7 327
Chaque période de Gothique est peut-être suivie d’une période Renaissance et elles ne sont que la succession des nuits yogi et des jours commissaire dans l’évolution de la race. Et peut-être notre civilisation actuelle n’est-elle pas morte, mais seulement avide de rêves. Ibid. ' 7 328
L’âge'des’ lumières a détruit la foi dans la survivance individuelle ; les plaies laissées par cette opération n’ont jamais cicatrisé. R y a dans toute âme vivante un vide, et une profonde soif. Si l’idéal socialiste est incapable de remplir ce vide et d’étancher notre soif, c’est qu’en notre temps il a fait faillite. Dans ce cas, toute l’évolution de l’idéal socialiste depuis la révolution française n’a été dans l’Histoire que la fin d’un chapitre et non le commen cement d’un nouveau. Id., La fin d’une illusion, III, 3. 7 329
R y a trois cents ans, Galilée savait déjà que les règles de calcul ne pouvaient s’appliquer aux symboles Zéro et
404
EXPRESSION ANGLAISE
l’infini ; l’éthique du Commissaire a encore à apprendre que dans l’équation sociale l’individu figure à la fois le zéro et l’infini. Id., II, 10.
XXX 7 330 La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pen sée (a). 7 330. (a) Le premier auteur de cette pensée n’est pas connu avec certitude. En tout cas, ce n’est ni Talleyrand, ni Fouché ni Harel (directeur de la < Porte Saint-Martin ») auxquels elle fut généreusement attribuée. On la trouve déjà chez le poète anglais Edward Young (1682-1765) dans son Amour de la Renom mée. Peut-on remonter plus haut ? C’est possible. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 222).
7 329-7 332
7 331 L’Angleterre est une nation de boutiquiers (a). 7 332 La Fayette, nous voici ! (a) 7 331. (a) Cette phrase a été attribuée à Napoléon Ier par le docteur O’Meara, son médecin à Sainte-Hélène. Elle est bien plus ancienne. O. Guerlac (Les citations françaises, p. 272) fait remarquer qu’on la trouve déjà dans une étude de Samuel Adams de 1748 et dans un livre d’Adam Smith, Inquiry into the nature and causes of the wealth of Nations publié en 1776 (II, 4, 7). 7 332. (a) Cette phrase célèbre a été prononcée le 4 juillet 1917, jour de la fête nationale des États-Unis, sur la tombe du général de La Fayette au cimetière de Picpus à Paris par le colonel Charles E. Stanton, en déposant une couronne. Le général J.-J. Pershing, commandant en chef des forces américaines en France, confirme le fait dans son livre My Experiences, p. 93. Cf. Les mots historiques qui n’ont pas été prononcés, par H. Gaubert (pp. 243 et seq.).
CHAPITRE VII
CITATIONS D’EXPRESSION ESPAGNOLE
CHAPITRE VII
CITATIONS D’EXPRESSION ESPAGNOLE
A
fuir un grand mal : de deux maux, choisis le moindre, a dit un sage; par conséquent, la meilleure de toutes les femmes est la plus petite. Des qualités des femmes petites.
ESPAGNE
ALPHONSE X LE SAVANT
JORGE MANRIQUE
1224-1284 7 333
1440-1478
Plus que toutes les nations, l’Espagne est ingénieuse, hardie et très vaillante au combat, légère pour le travail du corps, loyale au Seigneur, appliquée à l’étude, cour toise dans ses propos, pourvue de tous les biens. H n’y a pas de terre au monde qui lui ressemble pour l’abon dance, ni aucune qui s’égale à elle en forteresses, et peu au monde sont aussi grandes qu’elle. L’Espagne les devance toutes en grandeùr et efle est plus que toutes appréciée pour sa loyauté. Chronique générale (Crónica general).
7 336
Où est le roi don Juan ? Les infants d’Aragon, où sont-ils ? Où sont tant de galants, et toutes les inventions qu’ils apportèrent ? (...) Où sont les dames, leurs coiffures, leurs vêtements, leurs parfums ? Où sont les flammes dont brûlaient les amoureux ? Où est l’art des troubadours, les musiques harmonieuses qu’ils jouaient ? (a) Copias de Jorge Manrique à la mort de son père. Trad. G. Boussagol.
Trad. G. Boussagol (a).
ENCINA 1469-1529
RUIZ
7 337
ARCHIPRÊTRE DE HITA 1283-1351 7 334
Avec la paix et la sécurité, la pauvreté est richesse ; pour le riche apeuré, la richesse est pauvreté : il est toujours en défiance, dans la crainte et la tristesse ; la pauvreté joyeuse est une très noble richesse (a). Exemple du rat de Montferrat et du rai de Guadalajara. Trad. MUe Viennot. 7 335
Amour, lorsqu’il est véritable, déniaise les amoureux : du timide il fait un vaillant, du butor un raffiné. Qui conque est prisonnier d’Amour ne doit pas se soustraire à ses ordres. Cela ne servirait de rien. VIIIe Églogue. Trad. de E. Mérimée.
ANTONIO DE GUEVARA 1480-1545 7 338
Ce paysan avait le visage petit, les lèvres grosses, les yeux profonds, la couleur hâlée, les cheveux hérissés, la tête découverte, les souliers de cuir de porc-épic, le saye de 7 333. (a) Nous avons emprunté de nombreuses citations poil de chèvre, la ceinture de joncs marins, et la barbe espagnoles à l’excellente Anthologie de la littérature espagnole ' longue et épaisse, les sourcils qui lui couvraient les yeux, parue aux Éditions Delagrave et due à G. Boussagol. J’ai toujours aimé davantage une femme petite qu’une femme grande ou très grande : car il n’est pas insensé de
7 334. (a) La Fontaine s’est inspiré de cette morale dans sa fable « Le rat de ville et le rat des champs * (livre I, fable 9), imitée d’Ésope (Mus rusticus et mus domesticus)et * Le savetier et le financier * (livre VIII, fable 2), inspirée par Horace (Épttre, I, 7) et Bonaventure des Periers (Nouvelles, XXI, t. I, p. 211).
409
7 336. (a) Ce rythme ne rappelle-t-il pas celui des « Ballades des Dames du temps jadis » dans le Grand Testament de François Villon, qui est à peu près contemporain de Manrique : « Mais où sont les neiges d’antan » ?
7 338-7 349
EXPRESSION ESPAGNOLE
LUIS DE LEÓN
l’estomac et le corps couverts de poils et velus comme un ours et un bâton à la main (a). Reloj de Principes. Trad. R.-B. de Grise.
1528-1591 7 344
7 339
Là en ma terre de Germanie et d’Allemagne, tenons pour infaillible règle, que l’homme qui prend par force le bien d’autrui, perde le droit qu’il a au sien propre et espère , ès dieux que ce que nous tenons pour proverbe dans notre pays, se verra par expérience dedans Rome. Ibid.
GARCILASO DE LA VEGA 1501-1536 7 340
Cueillez le doux fruit de votre allègre printemps, avant que le temps courroucé ne couvre de neige la belle cime. Sonnet XXII. Trad. G. BoussagoL
La perfection des choses consiste en ce que chacun de nous soit un monde parfait : car dès lors, si tous sont en moi, et si je suis en tous, si je renferme leur être à tous, et si tous et chacun d’eux renferment mes êtres à moi, toute cette machine de l’univers s’embrassera et s’enchaî nera, la multitude de ses éléments divers sera réduite à l’unité, et sans être mêlés ils se mêleront, et resteront multiples sans l’être ; enfin, tandis que s’étendront et, pour ainsi dire, s’étaleront aux regards la variété et la diversité, l’unité triomphera, sera reine et s’installera sur le tout. Œuvres, t. III, p. 11. Trad. J. Chevalier (a).
SAINT JEAN DE LA CROIX 1542-1591 7 345
SAINTE THÉRÈSE D’AVILA 1515-1582 7 341
Ce qui importe avant tout, c’est d’entrer en nous-même pour y rester seul à seul avec Dieu. < Le chemin de la, perfection, chap. 28. Édit. Retaux et Beauchesne.
"7 342
Étant Souverain Seigneur, Dieu apporte avec Lui la Eberté, et, d’autre part, étant plein d’amour pour nous, il se fait à notre mesure (...) Et c’est ce pouvoir qu’a Dieu d’élargir le palais de notre âme qui nouszfait dire qu’il porte avec Lui la Eberté. Ainsi le point Capital est de Lui en faire un abandon complet, et de la vider absolument de tout ce qu’eUe contient, afin qu’il y puisse mettre et ôter à son gré, comme en une demeure qui Lui appar tient toute. Ibid. 7 343
Ne visez pas à faire du bien au monde entier, contentezvous d’en faire aux personnes dans la société desquelles vous vivez. Cette œuvre sera d’autant plus méritoire que vous êtes plus obfigés de l’accomplir. Le Seigneur regarde moins la grandeur de nos œuvres que l’amour avec lequel nous les accomplissons. Le Château intérieur, VII, 4. Mêmes
Miens sont les cieux et mienne est la terre, miens sont les hommes, les justes sont miens et miens les pécheurs ; les anges de Dieu sont miens, et la mère de Dieu, et toutes choses sont miennes ; et Dieu même est mien et pour moi ; car le Christ est mien et tout pour moi. Eh bien 1 donc, que demandes-tu et que cherches-tu, mon âme ? Tien est tout ceci et tout est à toi — Puisque tu peux aimer Dieu dès maintenant en ton cœur. Aphorismes, p. 15. Trad. J. Baruzi (Alcan, 1924). 7 346
Une seule pensée de l’homme vaut plus que l’univers tout entier. Ainsi il n’y a que Dieu qui soit digne d’eUe. Id., p. 17. 7 347
Dieu ne communique jamais la sagesse mystique sans y joindre l’amour par lequel elle se répand. La nuit obscure de l’âme, II, 12. Trad. des Carmélites de Paris (Marne). 7 348
Dieu perfectionne l’homme en se conformant à la mesure de l’homme. La montée du Carmel, II, 17. Mêmes traducteurs.
traducteurs.
MATEO ALEMAN
7 338. (a) Tel est le portrait du paysan du Danube dans l’apologue célèbre, comme Marc-A.urèle le décrit. Cet épisode est un morceau de littérature, c’est-à-dire qu’il est dû à l’invention de Guevara et non pas la relation d’une scène historique. Rien, dans les oeuvres de Marc-Aurèle, ne fait mention du voyage à Rome d’un paysan du Danube ayant à se plaindre d’un censeur. La Fontaine dans sa fable du < Paysan du Danube » (livre XI, fable 7), écrit : Son menton nourrissait une barbe touffue ; Toute sa personne velue . Représentait un ours, mais un ours mal léché : Sous un sourcil épais il avait Vœil caché, Le regard de travers, nez tortu, grosse lèvre, Portait sayon de poil de chèvre El ceinture de joncs marins. Le'lecteur constatera que La Fontaine suit de près Guevara. (Cf. cit. 553 et seq.).
1547-1614 7 349
L’hypocrite, en général, est semblable à une escopette chargée dont on ne sait ce qu’elle contient ; mais appro chez d’elle une parcelle de feu, une seule étinceUe, et la voilà qui projette une balle qui abat un géant : de même, au moindre motif, il découvre le fin fond de son âme. Segunda parte de la Vida de Guzman de Alfarache, Atalaya de la vida humana. Trad. G. Boussagol.
7 344. (a) Cité par J. Chevalier daus son Histoire de la Pensée t. II, p. 688 (Flammarion).
410
7 350-7 367
EXPRESSION ESPAGNOLE 7 357
MIGUEL CERVANTES DE SAAVEDRA
On dirait que les Bohémiens et les Bohémiennes ne sont venus au monde que pour être voleurs. Ds naissent de parents voleurs, ils s’élèvent parmi les voleurs. Ds étu dient pour devenir voleurs ; et finalement ils sortent de là voleurs faits et parfaits en toute matière et à tout évé nement. Le goût de voler et le vol sont chez eux comme des accidents inséparables, qui ne s’en vont qu’avec la vie. Les Nouvelles exemplaires. La Bohé
1547-1616
। :
Dans un village de la Manche dont je ne veux pas me rappeler le nom, il n’y a pas longtemps que vivait un de ces hidalgos qui ont lance au râtelier, vieille rondaehe, maigre haridelle et limier de chasse (a). Don Quichotte, 1,1. 7 351
Cette passion (a) devint si forte qu’il vendit plusieurs morceaux de terre pour se former une bibliothèque de ces livres parmi lesquels il préférait surtout les ouvrages du célèbre Felieiar de Silva. Cette prose claire et facile, qui presque jamais n’a de sens, lui paraissait admirable surtout dans ces lettres si tendres où les amants s’expri ment ainsi : « La raison de la déraison que vous faites à ma raison affaiblit tant ma raison que ce n’est pas sans raison que je me plains de votre beauté! »
mienne de Madrid (Hachette).
7 358
Jamais ne se séparent le dédain et la beauté (a). Ibid.
7 359
Les proverbes, répondit Sancho, sont de courtes maximes tirées d’une longue expérience. Depuis Salomon qui recueillit ceux des Juifs, ils sont la sagesse des nations et notre poète Quevedo (...) n’hésite point à les appeler de petits évangiles (a). Id., Le petit-fils de Sancho Panza.
Ibid., Du caractère et des occupations du fameux don Quichotte de la Man che. Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 352
7 360
Il s’imagina que rien ne serait plus beau pour lui, plus utile pour sa patrie, que de ressusciter la chevalerie errante en allant lui-même à cheval, armé comme les paladins, cherchant les aventures, redressant les torts, réparant les injustices.
Qui veut être riche en un an, au bout de six mois est pendu. Ibid.
7 361
Qui a une pioche a un manteau (a). Ibid.
Ibid., Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 353
7 362
Heureux âge (...) et siècles heureux, ceux auxquels les anciens donnèrent le nom d’âge d’or, non point parce que ce métal, qui s’estime tant dans notre'âge de fer, se recueillait sans aucune peine à cet âge fortuné, mais parce qu’alors ceux qui vivaient ignoraient ces deux mots, tien et mien. Id., ITe partie, livre II, 11. Trad. L. Viardot (a). 1 354 Si tu laisses quelquefois plier la verge de la justice, que ce ne soit pas sous le poids des cadeaux, mais sous celui de la miséricorde (a). Ibid., chap. xlii.
J’ai laissé le mal connu pour le bien à connaître, et je me suis repenti ; le hareng saute de la poêle et tombe sur les charbons. D’ailleurs où ira le bœuf qu’on ne le mette à la charrue ?
7 355
7 365
Les chevaliers errants et ceux qui peuplent la cour cour tisent les femmes libres et épousent les honnêtes. Ibid., chap. xlvi.
Au bout de trois jours, l’hôte et le poisson puent.
7 356
Ci-gît l’hidalgo redoutable qui poussa si loin la vaillance, qu’on remarqua que la mort ne put triompher de la vie par son trépas. H brava l’univers entier, fut l’épouvantail et le croquemitaine du monde ; en telle conjoncture, que, ce qui assura sa félicité, ce fut de mourir sage et d’avoir vécu fou. Ibid., chap. lxxiv. 7 350. (a) Cité et traduit par Jean Babelon dans son livre A la gloire de Cervantès (N.R.C.) (p. 162). 7 351. (a) De la chevalerie et de la littérature courtoise (Amadis de Gaule, Palmerin d’Angleterre, etc...). 7 353. (a) Sauf indication contraire les citations de Cervantès sont empruntées à la traduction de L. Viardot. 7 354. (a) Conseil de D. Quichotte à Sancho Panza qui devient Gouverneur de l’île de Barataria.
Ibid-
7 363
Vieux foin est difficile à enflammer, plus difficile à étein dre (a). Ibid.
7 364
Trente moines et leur abbé ne peuvent faire braire un âne contre sa volonté (a). Ibid.
Ibid.
7 366
Cochon emprunté grogne toute l’année. Ibid. 7 367
Défie-toi du bœuf par devant, de la mule par derrière, et du moine de tous les côtés. Ibid.
7 358. (a) Un proverbe espagnol dit : « La belle femme se reconnaît au dédain. » (Note de L. Viardot.) 7 359. (a) Cette nouvelle contient de très nombreux pro verbes et expressions proverbiales usuels dans l’Espagne du xvie siècle. Nous donnons dans les citations suivantes les plus pittoresques d’entre eux. 7 361. (a) Le travail enrichit toujours. 7 363. (a) A propos d’un vieillard amoureux. 7 364. (a) On dit en français : < On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. »
411
7 368-7 384
EXPRESSION ESPAGNOLE 7 377
7 368
Deux moineaux sur le même épi ne sont pas longtemps unis. Ibid.
7 369
Plaisantez avec l’âne, il vous donnera de sa queue par le nez (a). Ibid.
7 370
Un vieux Maure lui répondit, respectueux et courtois : « Ton fils pleure Grenade et le chagrin l’afflige ». La reinemère répondit et s’exprima de la sorte : « H est juste que comme une femme il pleure en mortelle douleur, celui qui, comme chevalier, n’a point défendu son royaume ». Romance du Soupir du Maure. Trad. E. Mérimée.
Figue verte et fille d’auberge mûrissent à force d’être pincées.
LUIS DE GONGORA Y ARGOTE
Ibid.
7 371
Qui veut une mule sans défaut doit se résoudre d’aller à pied. Ibid.
7 372
L’homme est de feu, la femme d’étoupe, le diable arrive et souffle. ' Ibid.
7 373
1561-1627 7 378
Jouis de tout : col, chevelure, lèvre et front, avant que ce qui fut, en ta saison dorée, or, lis, œillet, cristal luisant, Ne devienne, je ne dis pas seulement argent ou violette coupée mais, toi et eux tout ensemble, terre, fumée, poudre, ombre, néant. A une dame. Trad. G. BoussagoL
Tenir une femme par sa parole, c’est tenir une anguille par la queue.
FÉLIX LOPE DE VEGA
Ibid.
7 374
H n’y a si laide marmite qu’elle ne trouve son couvercle. Ibid.
LE ROMANCERO environ 1550 7 375
Hier, j’étais roi d’Espagne, aujourd’hui je ne le suis plus d’une ville. Hier, j’avais villes et châteaux, aujourd'hui je n’en ai plus un seul. Hier, j’avais des serviteurs, aujour d’hui personne ne me sert. Aujourd’hui je n’ai nlus un créneau que je puisse dire mien (a). . - Romance du roi Don Rodrigo qui perdit l'Espagne. Trad. E. Mérimée. 7 376
Mère Espagne, malheur à toi : si renommée dans le monde, la meilleure de toutes les contrées, la meilleure et la plus fière où naît l’or fin, où l’argent abonde, dotée de beauté, la première pour les prouesses !... Tes riches cités avec leur peuple si brillant sont toutes aujourd’hui soumises aux Maures, par notre maudite faute, sauf les Asturies qui est la terre des héros ! Romances du roi Don Rodrigo. 'Trad. E. Mérimée.
1562-1635 7 379
Puisque vous êtes dans les palmiers, anges saints, retenez les rameaux : mon enfant dort. Palmiers de Bethléem, que secoue la fureur des vents irrités, qui résonnent si fort, ne lui faites pas de bruit, courez plus doucement ; mon enfant dort, retenez les rameaux (a). Chanson de la Vierge. Trad. G. BoussagoL 7 380
O Dieu ! Permets que j’établisse la religion chrétienne dans ce pays où elle n’avait point encore pénétré. Espagne, je t’apporte un monde, le Nouveau Monde ! La découverte du Nouveau Monde, acte II, sc. vni (Colomb). Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 381
La justice, pour mériter ce nom, veut être bien réglée : C’est une grâce divine que Dieu tient suspendue à un cheveu. L’étoile de Séville, Ire journée, sc. iv (Busto). Trad. E. Baret.
7 382
Le roi fût-il injuste (...) n’a de comptes à rendre qu’à Dieu. Id., IIe journée, sc. vin (Don Sanche). 7 383
7 369. (a) C’est notre < Oignez vilain, il vous poindra ». 7 375. (a) V. Hugo s’est souvenu de ce romancero dans un poème des Orientales : La bataille perdue (XVI) : Hier j’avais des châteaux ; pavais de belles villes ; Des Grecques par milliers à vendre aux juifs serviles ; J’avais de grands harems et de grands arsenaux, Aujourd'hui, dépouillé, vaincu, proscrit, funeste, Je suis... De mon empire, hélas l rien ne me reste ; Allah ! je n’ai même plus une tour à créneaux 1 Émile Deschamps (1791-1871), qui fut un bon poète et un ami de V. Hugo, avait, un an avant les Orientales, traduit en vers le romancero dont une citation figure ci-dessus. Il avait écrit : Hier, j’avais douze armées, Vingt forteresses fermées, Trente ports, trente arsenaux... Aujourd’hui pas une obole, Pas une lance espagnole, Pas une tour à créneaux /
Je sens trop ce que tu vaux pour ne pas t’aimer chaque jour davantage : la possession d’un si riche trésor ne sau rait jamais en diminuer le prix. Le meilleur alcade est le Roi, lre journée, sc. i (Sanche). Trad. L. Viardot
7 384
Dans notre Galice, le sang est si généreux que la seule différence entre le pauvre et le riche, c’est que le premier est obligé de servir. Id., lre journée, sc. vi (Sanche).
412
7 379. (a) C’est Noël, le Christ vient de naître.
7 385-7 398
EXPRESSION ESPAGNOLE 7 385
ce que je ne puis pas dire. Et le cinquième, c’est d’être vieille... ce qui vient toujours avec le temps. Aimer sans savoir qui, Journée II, sc. m
L’amant timide n’est jamais heureux. Le bonheur est le prix de l’audace. Amour et Honneur, Journée I, sc. vt
(Citron). Trad. Ch.-M. Des Granges;
(Octave). Trad. L. Viaidot. 7 386
GUILLÉN DE CASTRO
Le pouls des amants bat sur leur visage. Le cavalier d’Olmedo,
1569-1631
Journée I, sc. n (Fabia). Trad. L. Viardot.
7 394
Rodrigue. - Comte ? Le Comte. - Qui est là ?... Que me veux-tu ? Rodrigue. - Je veux te parler. Ce vieillard qui est là-bas ; sais-tu qui c’est ? Le Comte. - Parle. Rodrigue. - Ne sais-tu pas qu’il fut un modèle d’hon neur et de vaillance ? Le Comte. - Oui, il devait l’être. Rodrigue. - Et que le sang que j’ai dans les yeux, c’est son sang et le mien ? Le sais-tu ? Le Comte. - Et si je le sais (abrégeons ce discours), qu’importe ? Va-t’en chevalier novice, va d’abord apprendre à com battre et à vaincre (œ). Mocedades dél Cid. Trad. de Dubois et Oroz.
7 387
Je ne sais que deux choses qui gagnent à vieillir : le vin et un amant. Ibid., sc. iv (Fabia).
7 388
Aux premières lueurs de l’aube, le soleil qui trouve deux époux enlacés dans les bras l’un de l’autre, ne contemple ni bonheur plus grand ni repos plus doux, à travers les vitres de cristal, sous les lambris dorés, que lorsqu’il pénètre à la même heure par les fentes d’une pauvre chaumière, et qu’il voit deux corps ne formant qu’une âme. Le Châtiment sans vengeance, IIe journée, sc. i ("Cassandre). Trad. L. Viardot.
7 389
7 395
Le caractère de la femme, sans exception, se meut sur deux pôles, qui sont l’amour et la vengeance. Mudarra le Bâtard. Journée I, sc. rv
Jimena. - Pour mon honneur, je ferai contre toi, quoique femme, tout ce que je pourrai, mais en souhaitant de ne rien pouvoir. Rodrigue. - Ah ! Jimena ! Qui l’eût dit ! Jimena. - Ah 1 Rodrigo ! Qui l’eût cru ! (a) W.
(Doña Lambía). Trad. L. Viardot. 7 390
Beaux arbres, je vous supplie de croire que je suis fidèle et toi, mon beau laurier, garde le souvenir de mes dou leurs. L’eau ferrée de Madrid, lre journée,
I TIRSO DE MOLINA
sc. vin (Belise). Trad. L. Viardot.
1570-1650
7 391
Le jeu est un noble exercice où l’on gagne sans beaucoup de peine de quoi vivre. Qu’un grand peintre, par un effort de génie, réussisse à faire une image vivante, le premier imbécile venu dira en la voyant : « Cela vaut bien dix écus ». Un joueur n’a qu’à dire dans un coup de dés : « Je tiens », et il aura placé son argent à Cent pour cent. Le chien du Jardinier, lre journée, sc. vi (Tristan). Trad. L. Viardot.
7 392
Elles (a) nous abandonnent, quand il leur plaît, pour leur intérêt ou pour un nouveau caprice. Eh bien ! qu’elles meurent pour nous, comme les hommes meurent pour elles.
Être une femme et se taire sont deux choses incompa tibles. Le timide au Palais, acte II, sc. xn. Trad. CL Rochel (Garnier).
7 397
Ceux qui jugent grands les châtiments de Dieu doivent considérer qu’il n’est pas d’échéance qui n’arrive ni de dette qui ne se paye. Le Trompeur de Séville. Trad. G. Boussagol.
P. CALDERON DE LA BARCA 1600-1681 7 398
Ibid., sc. x (Théodore).
7 393
... C’est un des cinq défauts les plus vilains dont on puisse soupçonner une femme. Le premier, c’est d’être sotte, car, ma foi, une sotte a beau avoir une douceur angélique, elle risque bien souvent de vous faire donner à tous les diables. Le second, c’est d’être malpropre ; et quand je songe, par hasard, à une femme de ce genre-là, je lave aussitôt mon imagination, et je vais la savonner à la rivière. Le troisième, c’est d’être intéressée ; et il y en a beaucoup de cette espèce. Le quatrième, c’est d’être... 7 392. (a) Les femmes.
7 396
Le Roi. - Je dis que vous fassiez nettoyer la porte de votre maison, car on voit empreinte une main ensanglan tée. 7 394. (a) Corneille a suivi fidèlement ce dialogue cliquetant dans la scène n de l’acte II du Cid. 7 395. (a) Je ferai mon possible à bien venger mon père ; Mais malgré la rigueur d’un si cruel devoir, . Mon unique souhait est de ne rien pouvoir... Rodrigue, qui l’eût cru ? — Chimène, qui l’eût dit ? (Le Cid, acte III, sc. iv (Chimène et Rodrigue). Le poète français a suivi) de près le texte castillan.
413
7 398-7 410
EXPRESSION ESPAGNOLE
Don Guteerre. - Sire, ceux qui exercent un office public ont coutume de placer au-dessus de leur porte un écu à leurs armes. Mon office à moi, c’est l’honneur. Et c’est pourquoi j’ai mis au-dessus de ma porte ma main baignée dans le sang, parce que l’honneur, sire, ne se lave qu’avec du sang. Le médecin de son honneur. Trad. M. Da-
n’échappe (...) La barque vermoulue vogue vent debout, elle fait eau en cent endroits et à chaque instant elle péri clite au milieu d’une mer défaite jusqu’au moment où pleine de douleur et de douleurs, elle donne par le travers sur l’abîme d’un sépulcre où elle reste échouée dans le perpétuel oubli. Le critique. Trad. G. BoussagoL
mas-Hinard. 7 389
Si la femme est un démon toute l’année, il peut bien se faire qu’une fois, par hasard, le démon soit une femme. L’esprit follet ou la Dame fantôme, Jour née II, sc. v (Cosme). Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 400
Je sais que je suis mortel, et que nous ne sommes jamais assurés même d’un instant ; c’est pour cela, sans doute, qu’on a donné la même forme au berceau et au cercueil. Le Prince Constant, Journée III, sc. n. Trad. M. Damas-Hinard.
7 401
AUGUSTIN MORETO Y CABANA 1618-1669 7 406
L’amour est un quitte-raison, un quitte-sommeil, un quitte-fortune, un quitte-cheveux. Dédain pour dédain, acte I, sc. vi (Édit. '
Garnier).
7 407
Laissez-moi vous dire que me marier serait la même chose que m’étrangler ou m’empoisonner. Me marier, mourir, c’est tout un. . Ibid., sc. vu.
Tels sont les quatre âges de l’amour : il naît dans les bras du dédain, il croît sous la protection du désir, il s’entre tient avec les faveurs et meurt empoisonné par la jalousie. Le pire n’est pas toujours certain. Jour
MORATIN LE JEUNE 1760-1828
née I, sc. i. Trad. M. Damas-Hinard.
7 408
Et voilà le résultat de l’abus d’autorité, de l’oppression qu’on fait souffrir à la jeunesse ; et voilà les garanties que donnaient les pères et tuteurs, et la confiance qu’on peut avoir dans le oui des jeunes filles !
BALTASAR GRACIAN 1601-1658
l
7 402
H ne faut pas se piquer également d’habileté avec tous, ni employer plus de forces que l’occasion n’en demande. Point de profusion, ni de science ni de puissance. Maximes de l’homme de cour. Se mesurer
Le « Oui » des jeunes filles,
acte III, sc. xii (Don Diègue). Trad. Ch. Magué et L. Guichot.
selon les gens. Trad. Amelot de la Houssaie.
JOSÉ ESPRONCEDA 1808-1842
7 403
Garde-toi de t’ériger en censeur de paroles, ce qui te ferait passer pour un grammairien ; ni en contrôleur de raisons, car chacun te fuirait. Parler à propos est plus nécessaire que parler éloquemment. Id., Avoir l’art de converser.
7 409
Car'mon bateau est mon trésor, mon Dieu, c’est la liberté ; ma loi, la force et le vent ; mon unique patrie, la mer. La chanson du Pirate. Trad. G. BoussagoL
7 404
La vertu n’a besoin que d’elle-même ; elle rend l’homme aimable durant sa vie, et mémorable après sa mort. Id., Enfin, être saint".
JOSÉ ZORRILLA Y MORAL 1817-1893 7 410
. 7 405
H raisonnait juste celui qui comparait la vie humaine au cours de l’eau car tous nous mourons et nous nous écoulons comme elle. L’enfance est une source rieuse (...) Voici que la jeunesse bondit comme un impétueux torrent qui court, saute, s’élance et se précipite, bute aux galets, querelle les fleurs (...) Il s’apaise, devenu fleuve, en l’âge viril (...) Mais hélas il finit par donner dans l’amère mer de la vieillesse, abîme d’infirmités auquel pas une goutte
Terre d’amour ! Trésor de souvenirs, toi qui fus un jour grande, opulente et victorieuse, semée de souvenirs et d’histoires, et trop piétinée par la fortune impitoyable. Je chanterai tes gloires oubliées ; car, porté sur l’aile de l’ardente poésie, je n’aspire pas à d’autre laurier ni à d’autre exploit que d’arracher un sourire à ma douce Espagne. Chants du Troubadour. Introduction.
414
Trad. G. BoussagoL
7 411-7 422
EXPRESSION ESPAGNOLE 7 418
RAMON DE CAMPOAMOR
Devant cette tombe (a), des pères et des mères sont allés prier qui se demandaient si celui-là, si cet inconnu ne serait pas leur fils, des pères et des mères chrétiens, qui croient à la résurrection de la chair. Peut-être des pères et des mères incrédules y sont-ils allés prier aussi, et jus qu’à des athées. Peut-être sur cette tombe, le christia nisme ressuscite-t-il. Id.
1817-1901 7 411
Tout est triste dans l’amour ; mais, triste et tout ce que vous voudrez, c’est la meilleure chôse qui existe. Si tu veux que ta paix ne soit pas altérée, crois beaucoup en Dieu, et pas du tout aux femmes. Ayez peur de celles qui, malgré leur laideur, éclipsent les belles. Humoresques. Trad. G. Boussagol.
ANTONIO MACHADO 7419
GUSTAVO-ADOLFO BECQUER
Le génie de ces champs est sanguinaire et cruel ; au déclin du soir sur la lointaine éminence, vous verrez se dresser la forme d’un archer, la forme d’un immense centaure lanceur de flèches. Vous verrez des plaines belliqueuses, et des landes d’ascètes — le jardin biblique, ce ne fut pas dans ces champs — ce sont des terres pour l’aigle, un morceau de planète par où passe errante l’ombre de Caïn. Poésies complètes. Trad. G. Boussagol..
1836-1870 7 412
Le jour s’éveillait et à sa blancheur première le village s’éveillait avec ses mille bruits. Devant ce contraste de vie et de mystères, de lumière et de ténèbres, je méditai un moment : « Mon Dieu, comme les morts restent seuls ! » Rimes. Trad. G. Boussagol.
ANGEL GANIVET GARCIA
JUAN RAMON JIMENEZ
1862-1898
7 420
7 413
Le rachat de Gibraltar doit être une œuvre essentielle ment et exclusivement espagnole. Idearium español. Trad. G. Boussagol. Tous les peuples ont un type réel ou iipaginaire, en qui ils incarnent leurs propres qualités ; dans toutes les litté ratures, nous trouverons une œuvre maîtresse où cet homme typique semble entrer en action (...) Ulysse est le Grec par excellence (...) Notre Ulysse, c’est Don Qui chotte.
EUGENIO D’ORS
Ibid.
7 4S1
MIGUEL DE UNAMUNO 7 415
1864-1936
Une foi qui ne doute pas est une foi morte. L'agonie du christianisme. Trad. 7 418
1881-1958
Pâtre, joue un vieil air plaintif sur ta flûte ; pleure dans ces grandes vallées de langueur et de nostalgie ; pleure l’herbe du sol, pleure le diamant de l’eau, pleure le rêve du sommeil et les couchants de l’âme. Que tout, ô pâtre, soit inondé des pleurs de ta flûte : de l’autre côté du mont sont les champs d’Espagne. Chansons tristes. Trad. G. Boussagol.
/
7 414
1875-1939
J. Cassou.
J’affirme, je crois, en tant que poète, en tant que créateur, en regardant vers le passé, vers le souvenir ; je nie en tant que raisonneur, en tant que citoyen, en regardant le présent ; et je doute, je lutte, j’agonise en tant qu’homme, en tant que chrétien, en regardant vers l’avenir irréali sable, vers l’éternité. Ibid.
7 417
H y a dans ma patrie espagnole, dans mon peuple espa gnol, peuple agonique et polémique, un culte au Christ agonisant ; mais un culte aussi à la Vierge des Douleurs, avec son cœur transpercé de sept glaives. Ce n’est pas la Pietà italienne, on ne rend pas tant un culte au Fils qui gît mort dans le giron de sa mère, qu’à celle-ci, la Vierge Mère, qui agonise de douleur avec son Fils entre les bras. C’est le culte de l’agonie de la Mère. Ibid.
né en 1882
Ce n’est pas seulement dans le vin vermeil que Dionysos vit: H vit aussi dans l’eau blanche si celle-ci s’agite vio lemment, comme dans tout ce qui devient dynamique dans la folie de la force. Dans l’eau violente, Dionysos vit aussi. Une tempête marine est une bacchanale. Une cascade est une tragédie. Et le jet du tuyau d’arrosage, une satire. Oceanografía del tedio. Trad. G. BoussagoL
JOSÉ ORTEGA Y GASSET „ „
7 422
1883-1956
Car, en fin de compte, que sont les dieux ? Qu’est-ce que les hommes ont symbolisé dans les dieux ? Le thème est grave et difficile. En le forçant nous pourrions dire : les dieux sont la signification supérieure que les choses pos sèdent si on les regarde en connexion les unes avec les autres. > ■ Le spectateur, t. I. Trad. G. Boussagol. 7 418. (a) La tombe du Soldat Inconnu, sous FArc de Triom phe, à Paris.
415
7 423-7 436
expression espagnole 7 430
7 423
Velasquez est un géant athée, un colossal impie. Avec son pinceau, il chasse les dieux comme à coups de balai. Dans sa bacchanale, il n’y a pas un Bacchus, mais il y a un sans-vergogne représentant Bacchus C’est notre peintre. Il a préparé le chemin à notre âge exempt de dieux, âge administratif où, au lieu de Diony•sos, nous parlons d’alcoolisme.
Il arrive un moment où ceux qui vivent ensemble depuis de longues années cherchent des motifs de querelle et d’inquiétude dans les plus petites choses pour mettre de l’intimité et de l’intérêt dans ce qui est mort définitive ment.
Ibid.
Rien n’est plus vivant qu’un souvenir. Ils finissent par nous rendre la vie insupportable. C’est pourquoi je com prends si bien ces petites vieilles qui vont ivres par les rues pour effacer le monde et qui chantent, assises sur les bancs de la promenade. Id., acte III (Dona Rosita).
Ibid. (L’oncle).
7 431
FEDERICO GARCIA LORCA 1899-1936
Le miel est le cantique de l’amour, La substance de l’infini, L’âme et le sang plaintif des fleurs, Condensés à travers un autre esprit.
7 432
Du fil et une aiguille pour les femelles. Un fouet et une mule' pour le mâle. Voilà le lot des gens qui naissent avec des moyens. La Maison de Bermada (Bernada). Trad.
(Et le miel de l’homme est la poésie Émanant de son cœur endolori Où le rayon et la cire du souvenir Sont façonnés par l’abeille la plus intime.) Livre de poèmes. Cantiques du
G. BoussagoL
XXX
miel. Trad. A. Bélamich et P. Dannangeat.
7 433
7 425
L’œuf de Christophe Colomb (a).
Je vous salue, ô roses, étoiles solennelles ; Roses, roses, joyaux vivants de l’infini, bouches, seins, vagues âmes parfumées, larmes, baisers ! grains et pollen de lune, ô doux lotus sur les étangs de l’âme, je vous salue, étoiles solennelles. / La prière des roses. Trad. A. [Bélamich.
7 434
Tu n’as rien à me donner pour que je t’aime ; car même si je n’espérais pas ce que ]’espère, tout comme je t’aime je t’aimerais (a). Sonnet au Christ crucifié. Trad. G. BoussagoL
7 426
7 435
Oh ! Harlem ! Harlem ! Harlem ! Nulle angoisse comparable à tes rouges opprimés, A ton sang qui frémit dans l’obscure éclipse, A ta violence grenat sourd-muette dans la pénombre, A ton grand roi prisonnier, en costume de concierge. Le Poète à New-York. Le Roi de Har
Quand les Français prendront Arras Les souris mangeront les chats ! (a)
B
lem. Trad. P. Darmangeat.
ARGENTINE
7 427
On n’a pas un enfant comme on a un bouquet de roses. Il faut souffrir pour les voir grandir. Je pense qu’ils nous prennent la moitié de notre sang. Mais c’est bon, c’est sain, c’est magnifique. Chaque femme a du sang pour quatre ou cinq enfants et lorsqu’elle n’en a pas, il se change en poison. Yerma, acte I, 1er tableau (Yerma). Trad. M. Auclair.
7 428
Les hommes ont autre chose dans la vie ; ils ont les trou peaux, les arbres, les conversations. Mais nous n’avons que les petits enfants. Id., acte II, 2e tableau (Yerma). 7 429
C’est entendu, la terre est une médiocre planète, mais il faut venir en aide à la civilisation. Si Santos-Dumont, au lieu d’étudier la météorologie comparée, s’était consa cré à la culture des roses, l’aérostat dirigeable serait encore dans le sein de Brahma. -, Dona Rosita, acte II (Le professeur). °
Trad. M. Auclair.
LEOPOLDO LUGONES 7 436
18744938
... Hugo, de son talon harasse les coursiers olympiques de son impérial quadrige ; et comme d’un océan que dore le premier soleil, de ses longs cheveux on voit surgir l’aurore. Les montagnes de l'or. Trad. P. Darmangeat. 7 433. (a) A la table d’un grand d’Espagne qui l’avait convié, Christophe Colomb entendit des envieux affirmer que pour décou vrir l’Amérique il avait suffi d’y penser. Le navigateur se fit apporter un œuf et demanda aux convives de le faire tenir en équilibre debout sur leur assiette. Aucun des assistants n’y put parvenir. Colomb le concassa alors légèrement à une extrémité et l’œuf tint en équilibre. Les invités se récrient : « Ce n’est pas difficile ! « « Il fallait y penser >, leur répond malicieusement Colomb. v 7 434. (a) L’auteur de ce sonnet, célèbre dans la littérature espagnole, est inconnu. H est parfois attribué à Sainte Thérèse de Jésus. 7 435. (a) Les Espagnols qui défendaient Arras assiégé par Louis XIII avaient gravé cette phrase insolente sur une des portes de la •ville. Richelieu néanmoins fit emporter la place par une armée où commandaient trois maréchaux de France.
416
7 437-7 448
EXPRESSION ESPAGNOLE
VICENTE HUIDOBRO
7 437
Au mur sur la patère, Le frac crucifié exhale un phénol sévère, et sur le vaste encrier pense un buste de Balzac. Les crépuscules au jardin. Le vieux garçon.
1893-1948 7 443
Pourquoi, ô poètes, chanter la rose ? Faites-la fleurir dans votre poème... Le poète est un petit Dieu. Art poétique. Trad.
E. Noulet.
7 444
Trad. P. Darmangeat.
Debout sur la poupe toujours vous me verrez chanter, Une secrète rose gonfle dans ma poitrine Et un rossignol ivre bat des ailes sur mon doigt. Miroir d’eau. Le miroir d’eau. Trad.
ARTURO CAPDEVILA né en 1889 7 438
P. Darmangeat.
La fumée est la vieillesse du feu. En
7 445
épigraphe à Mélpomène. P. Darmangeat.
Paix sur la constellation chantante des eaux Entrechoquées comme les épaules de la multitude Paix dans la mer aux vagues de bonne volonté Paix sur la dalle des naufrages Paix sur les tambours de l’orgueil et les pupilles téné breuses Et si je suis le traducteur des vagues Paix aussi sur moi. Monument à la mer. Publié dans la revue Sur de Buenos-Aires. Trad.
Trad.
RAFAEL-ALBERTO ARRIETA né en 1889 7 439
Le chemin lui donnait son âme du moment, H donnait le moment de son âme au chemin. Les nuits Æor. Trad. P. Darmangeat.
P. Darmangeat.
FRANCISCO-LUIS BERNARDEZ 7 440
né en 1900
ANGEL CRUCHAGA SANTA MARIA
/
né en 1893 7 446
Homme humain et divin, homme, je suis ton frère. Smnets fraternels, I. Trad. F. Verhesen.
Nous sommes les enfants des plaies, regain du découragement... Notre chant est un poignard Qui va se clouer dans les cieux. Job. Les Fils de Job. Trad. P. Darmangeat.
ALFONSINA STORMI 1892-1938 7 441
Point n’ont pleuré les hommes de ma race. Us étaient d’acier. Irrémédiablement. Poids ancestral Trad.
D CUBA
P. Darmangeat.
JUAN-CLEMENTE ZENEA
C
1832-1871 7 447
CHILI
Que ton vol ne s’inquiète De ma tombe secrète : Hirondelle, vois-tu, La tombe d’un poète N’a saule ni cyprès. A une hirondelle. Trad.
GABRIELA MISTRAL 1889-1957 7 442
Puisse la coulée de tes métaux souder les peuples brisés de tes crevasses ; couds tes rivières vagabondes, tes versants fils de Caïn ; purifie-nous et conduis-nous ! Que sonne notre appel, alléluia et litanie de l’enthousiasme 1 (a) Cordillère. Trad. P. Darmangeat.
F. Verhesen.
JOSÉ MARTI 1853-1895 7 448
7 442. (a) Extrait du long poème à la gloire de la Cordillère des tendes.
Monsieur le Président possède Un jardin avec sa fontaine Et des trésors d’or et de blé ; Mais moi, j’ai plus, j’ai un ami. Simples vers, XLIV. Trad.
E. Noulet.
417 27
expression ESPAGNOLE
7 749-7 459
7 449
E
G
ÉQUATEUR
MEXIQUE
JOSÉ-JOACHIM OLMEDO
MANUEL ACUÑA 1849-1873
1780-1847 7 454
Toujours l’audace a forcé le triomphe ! Vaincus sont ceux qui n’espèrent pas vaincre. Chant à Bolivar. La victoire de Junin. Trad. M. Pomès.
La tombe est la fin de la journée car c’est dans la tombe que reste morte la flamme enfermée dans notre esprit.
Devant un cadavre. Œuvres, p. 104. Trad. A.-I. Altamirano.
JORGE CARRERA ANDRADE né en 1903
SALVADOR DIAZ MIRON
7 450
1853-1928
Marseille avec ses barques peintes comme les costumes des hommes de couleur ; les marchands de poisson savent les chansons des cinq parties du monde, et sur les tables se hérisse l’ananas d’Afrique à côté du melon cosmopolite, des olives noires \ et du fond sous-marin préparé en conserve. \ Bulletins de mer et de terre. Le salut des ports. Trad. P. Darmangeat.
7 455
H y a des plumages qui traversent le marais sans se souil ler. Mon plumage est de ceux-là.
Ses meilleurs poèmes. Trad. A.-L Altamirano. 7 456
Ta voix [celle de V. Hugo] règne dans le deuil et dans la fête ; tes vers sont la musique sublime non d’une lyre mais d’un orchestre.
7 451
Ode à Victor Hugo. Trad. A.-I. Altamirano.
Voici, jusqu’au milieu du ciel Paris, le premier port des hommes. Quais de la Seine avec leur pêche aux livres ; Luxembourg, paradis des nourrices ; Tour Eiffel, la girafe des tours.
GUTIERREZ NAJÉRA
Ibid.
1859-1895
7 452 7 457
Escargot : Minime ruban métrique Avec quoi Dieu mesure la campagne. Id., Ce qu’est l’escargot.
Venez et parlez-moi des choses envolées, des tombes qui se taisent, des morts aimés et des vivants ingrats.
Mes tristesses en deuil. Trad. A.-I. Altamirano.
F 7 458
GUATÉMALA
La suprême ambition de tout ce qui existe Est de se perdre dans le néant, s’anéantir, Dormir sans rêves...
RAFAEL AREVALO MARTINEZ né en 1884
Poésies, t. II, p. 60. Trad. A.-I. Altamirano.
7 453
J’ai peut-être pour destin d’être une branche enflammée qui s’éteint consumée par son désir de te voir.
MANUEL-JOSÉ OTHON
La chose qui brûle, Seigneur, est peut-être une chose qui aime ; peut-être, Seigneur, une flamme n’est rien d’autre qu’un amour. Les roses d’Engaddi. Prière au Seigneur. (- ; Trad. P. Darmangeat.
1858-1906 7 459
418
Sous l’étroite cavité calcaire Nous voyons flamboyer les idées Comme une flamme ardente, et devant elles Toute la création n’est que poussière et cendre...
7 459-7 467
EXPRESSION ESPAGNOLE
Les astres ne sont que de la matière inanimée Et les fronts des humains sont des étoiles.
Les Étoiles.
épines sanglantes laissent tomber les gouttes de ma mélan colie. Chants de vie et d’espéranee. Mélancolie.
Trad. A.-I. Altamirano.
Trad. P. Darmangeat.
AMADO NERVO 1870-1919
I
7 460
Le Sommeil
PÉROU
est un état de divinité. Celui qui dort est un Dieu.
... Éveillés nous voyons la terre, l’eau, l’air, le feu ; les créatures éphémères. Endormis, chacun est dans son monde : hermétique, fermé aux yeux étrangers, aux étrangères âmes ; chaque esprit file son propre rêve (ou sa vérité : qui sait !). L’étang aux lotus. Dormir.
MANUEL GONZALÈS PRADA 1848-1918 7 464
Folle et vaine ambition, celle de l’esprit I Qu’est-ee donc que la vie ? Un songe sans sommeil. Qu’est-ce donc que la mort ? Le sommeil sans un songe. Vivre et mourir. Trad. F. Verhesen.
Trad.
P. Darmangeat.
JOSÉ SANTOS CHOCANO
CARLOS PELLICER né en 1899
/
1867-1934 7 465
■
Oh, race antique et mystérieuse, à l’impénétrable cœur, qui sans jouir vois l’allégresse et sans souffrir vois la douleur : tu es auguste comme l’Ande, le Grand Océan et le Soleil ! Ce qui paraît sur ton visage n’est pas vile résignation : c’est une sage indifférence et c’est un orgueil sans rancœur. Fiat Lux. Qui sait ! Trad. P. Darmangeat.
7 461
Tropique, pourquoi m’as-tu donné des mains pleines de couleur ?... Laisse-moi un seul instant changer mon cœur de climat.
Six, sept poèmes.
Trad. P. Darmangeat.
JAIME TORRES BODET né en 1902 7 462
Un homme meurt en moi toutes les fois qu’un homme meurt quelque part, assassiné par la haine et la hâte d’autres hommes.
VENTURA GARCIA CALDERON né en 1886 7 466
Un homme meurt en moi chaque fois qu’en Asie ou sur le bord d’un fleuve d’Afrique ou d’Amérique ou bien dans le jardin d’une cité d’Europe la balle d’un vivant fait tomber un vivant. Civilisation.
Omar Kheyam, toute existence est pareille aux roses de ton parc violent. Se dépouiller, c’est vivre. Chaque moment Emporte des pétales de vie. Prose pour Omar Kheyam, Trad.
Trad. J. Supervielle.
P. Dar-
mangeat.
H
J
NICARAGUA
URUGUAY
RUBÉN DARIO
FRANCISCO ACUÑA DE FIGUEROA
1867-1916
1791-1862
7 463
7 467
Voilà mon mal : rêver. La poésie est la chemise de fer aux mille pointes cruelles que je porte sur mon âme. Les
419
Cornelio grondait en termes peu courtois Sa femme trop sensible à tant de bons apôtres,
7 467-7 469
EXPRESSION ESPAGNOLE
Pour les accrocs faits à sa foi. Elle répond : « C’est vrai, ma foi ! Mais à l’église, avec des patenôtres, Quand on me fit dire : Oui, à toi, J’ai oublié de dire : non, aux autres ». Épigramme 1222. Trad.
K
VÉNÉZUÉLA M. Pomès.
RUFINO BLANCO-FOMBONA 1874-1943 7 46»
DELMIRA AGUSTINI 1886-1914 7 468
Je suis le cygne errant à la sanglante trace Mon sang tache les lacs et je prends mon essor. Nocturne.
Trad. P. Dannangeat.
Ne cherche, poète, chez nul orfèvre un collier de rimes. Ciseaux ni limes ne donnent aux meilleurs chants relief ni couleur : les chants les meilleurs ce sont nos amours... Le meilleur poème est celui de la vie. Petit opéra lyrique. Explication. Trad. P. Dannangeat.
CHAPITRE VIII
CITATIONS D’EXPRESSION ITALIENNE
CHAPITRE VIII
CITATIONS D’EXPRESSION ITALIENNE
SAINT FRANÇOIS D’ASSISE ?470
1181-1226
Loué soit Dieu, mon Seigneur, à cause de toutes les créa tures, et singulièrement pour notre frère messire le soleil, qui nous donne le jour et la lumière ! H est beau et rayon nant d’une grande splendeur, et il rend témoignage de toi, ô mon Dieu ! Le Cantique du Soleil, strophe 2 (d’après J. Chuzeville : Les mystiques italiens). 7 471
Loué soit mon Seigneur pour sœur eau, qui est si utile, humble, précieuse et chaste. Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu par qui tu illumines la nuit ; il est beau et joyeux, indomptable et fort. Id., strophes 5 et 6. 7 472
Heureux ceux qui persévèrent dans la paix, car c’est le Très-Haut qui les couronnera. Id., strophe 8. 7,473
Sois loué, mon Seigneur, pour notre sœur la mort cor porelle à qui nul homme vivant ne peut échapper. Mal heur à celui qui meurt dans le péché mortel ! Heureux ceux qui, à l’heure de la mort, se trouvent conformes à tes très saintes volontés, car la seconde mort ne pourra leur nuire. Id., strophe 9. 7 474
« Frère loup, tu commets beaucoup de ravages dans la contrée où tu as causé de très grands méfaits, détruisant et tuant les créatures de Dieu sans sa permission (...) mais je veux, frère loup, rétablir la paix entre eux et toi ; pourvu que tu ne leur fasses plus de mal, ils te pardonne ront toutes les offenses passées ; les hommes ni les chiens ne te persécuteront plus. » Paroles du Saint au loup de Gubbio, d’après les Fioretii. Trad. J. Chu zeville dans Les mystiques italiens.
1 475 Après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montra ce que je devais faire ; mais le Très-Haut me révéla lui-même que je devais vivre suivant la forme du saint Évangile. Testament de Saint François (d’après É. Schneider : .Assise).
7 476
On arrive plus vite au ciel en partant d’une masure que d’un palais. Paroles du Saint à ses disciples (rapportées par É. Schneider : Assise).
7 477
« Oiseaux mes frères, vous devez beaucoup louér et aimer votre créateur. H vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler... H a fait de vous ses plus nobles créatures. » Du sermon aux oiseaux de Bevagna (cité par É. Schneider : Assise).
7 478
En dehors de leur habit, de leur corde et de leurs chausses, les frères ne doivent rien avoir, et, comme l’ordonne la Règle, ceux-là seuls pourront user de chaussures qui y seront contraints par la nécessité. Paroles du Saint à Ses disciples (d’après É. Schneider : Assise).
7 479
Dans toute maison où entreront les frères, qu’ils disent d’abord : « La paix soit en cette maison ». De la nouvelle Règle de Saint François (cité par É. Schneider : Assise).
7 480
Que sont les serviteurs de Dieu, sinon comme ses jon gleurs qui doivent élever les cœurs des hommes et les émouvoir de la joie spirituelle ?
423
Paroles du Saint à ses disciples (d’après É. Schneider : Assise).
7 481-7 502
EXPRESSION ITALIENNE 7 491
DANTE ALIGHIERI
Ce jour-là, nous ne lûmes pas plus avant (a).
1265-1321 7 4SI
Ibid., chant V. Trad. L. Leluc.
Vous qui passez par les chemins d’amour — arrêtez-vous et regardez — s’il est douleur plus lourde que la mienne : je ne vous prie que de vouloir m’entendre ; — et puis songez si je ne suis demeure et clef de toute peine. Vita Nova VIL Trad. G. Nicole.
7 482
L’amour et un noble cœur ne font qu’un, et quand l’un ose aller sans l’autre, c’est comme quand l’âme aban donne la raison. Id., XL Trad. P.-A. Fiorentmo. 7 483
La beauté se manifeste aux yeux par les traits d’une dame sage et cet objet agréable fait naître un désir de la possé der. Un hdïnme de mérite produit le même eSet sur une dame. Ibid. Trad. P.-A. Fiorentmo.
7 484
7 492
Amour nous a conduits tous deux à la même mort. Ibid.
7 493
Il n’est pas de plus grande douleur que de se rappeler, au sein de la misère, les temps heureux (a). Ibid. Trad. L. Leluc.
7 494
Ah ! Justice de Dieu ! Qui peut réunir tant de tourments et de châtiments inouïs que j’en ai vus ? Et pourquoi nos fautes nous déchirent-elles ainsi ? Ibid., chant VIL
7 495
Tu peux voir, mon fils, quelle brève illusion est celle des biens confiés à la Fortune, et qui font se tourmenter l’humanité. Ibid. 7 496
Dames qui possédez l’entendement d’Amour, Auprès de vous je veux dire ma Dame, Non que je puisse épuiser sa louange, Mais pour mon âme soulager. Id., XIX. Trad. G. Nicole. 7 485
Si c’est le plaisir de Celui par qui toutes choses existent que ma vie dure encore quelques années, j’espère dire d’elle [Béatrice] ce qui jamais ne fut dit d’aucune femme. Id., XLII. Trad. G. Nicole.
7 486
... Ton âme est accablée de lâcheté, qui souvent s’empare de l’homme au point de le détourner d’une noble entre prise, comme il arrive à une bête qui prend ombrage parce qu’elle a mal vu. La Divine Comédie. Enfer, chant IL Trad. A. Masseron (a). 7 SiT Il ne faut craindre que les seules choses qui ont pouvoir de nuire à autrui, les autres non, car elles ne sont pas redoutables. Ibid.
7 488
... Nous n’avons tous deux qu’une volonté unique : tu es mon guide, tu es mon seigneur, tu es mon maître (a). Ibid.
7 489
O vous qui avez l’intelligence saine, considérez la doctrine qui se cache sous le voile de ces vers mystérieux (a). Ibid., chant IX
7 497
Toute méchanceté qui attire la haine du ciel a pour fin l’injustice ; et toute fin pareille fait tort à autrui, soit par la force, soit par la fraude. Ibid., chant XL
7 498
Pourvu que ma conscience ne me fasse pas de reproches, je suis prêt à subir la volonté de la fortune. Ibid., chant XV.
7 499
Toujours à la vérité qui paraît mensonge, l’homme doit, autant qu’il peut, fermer la bouche, car, sans avoir commis de faute, il s’en attire de la honte. Ibid., chant XVL 7 500
Vous vous êtes fait un dieu d’or et d’argent, et quelle différence y a-t-il entre vous et l’idolâtre, sinon qu’il adore une idole et que vous en adorez cent ? Ibid., chant'XIX
7 soi
A l’église avec les saints et à la taverne avec les glou tons (a). Ibid., chant XXIL
7 502
Ce n’ést ni sur de la plume ni sous des couvertures qu’on parvient à la gloire. Qui sans elle conserve sa vie laisse
Vous qui entrez, laissez toute espérance (a). Ibid., chant III. Trad. L. Leluc.
7 490
Ne parlons pas d’eux, mais regarde et passe (a). Ibid.
7 486. (a) Sauf indication contraire les citations suivantes de Dante ont été traduites par Alexandre Masseron. 7 488. (a) Vers souvent cités comme le plus bel hommage que Dante ait pu rendre à Virgile. 7 489. (a) Paroles que Dante suppose gravées au sommet de la porte de l’Enfer. On cite souvent, en Italien, une partie de cette sentence : Lasciale ogni speranza. 7 490. (a) L’expression est devenue proverbiale en Italie.
7 491. (a) Paroles que Dante met dans la bouche de Fran çoise de Rimini qui lui explique comment son amant et elle ont été surpris par Gianciotto Malatesta, son mari, alors qu’ils lisaient ensemble un roman d’amour. 7 493. (a) Musset écrira dans Poésies nouvelles, « Souvenir » : Dante, pourquoi dis-tu qu’il n’esl pire misère Qu’un souvenir heureux dans les jours de douleur ? Cf. citation 2 376. 7 496. (a) « Une des plus incertaines et difficiles allégories de la Divine Comédie > selon la note du traducteur. Il s’agit des Ermnyes qui interpellent Dante et son guide en des termes mys térieux. 7 501. (a) La phrase est devenue une expression proverbiale italienne. Nous disons : « Hurler avec les loups ».
424
7 502-7 522
EXPRESSION ITALIENNE
sur la terre pareil vestige de soi que fumée dans l’air et écume dans l’eau. Ibid., chant XXIV.
7 503
Réjouis-toi, Florence, d’être si grande que tu prends ton vol sur terre et sur mer et que par l’Enfer se répand ton nom (a). Ibid., chant XXVL 7 504
7 512
Tu peux (...) voir que c’est parce qu’il est mal gouverné que le monde est devenu méchant, et non pas parce que votre nature est corrompue. Ibid., chant XVI.
7 513
Le ciel est le principe de vos mouvements, je ne dis pas de tous ; mais, le dirais-je, une lumière vous est donnée pour discerner le bien du mal, et aussi une volonté libre.
On ne peut absoudre celui qui ne se repent pas.
Ibid. 7 514
Ibid., chant XXVII. Trad. P.-A. Fiorentmo.
7 505
0 puissance d’imaginer, toi qui nous emportes parfois si loin hors de nous qu’on ne s’aperçoit pas que sonnent alentour mille trompettes, qui te met en mouvement, si les sens ne t’excitent ?
Tel est celui qui voit en rêve son dommage, et qui en rêvant désire rêver, en sorte qu’il désire ce qui est comme si cela n’était pas. Ibid., chant XXX.
7 506
'
Ibid., chant XVII.
7 515
Où les facultes~de l’esprit viennent s’ajouter à la volonté mauvaise et à la puissance, il n’y a pour les hommes aucun moyen de défense. Ibid., chant XXXI.
7 507
... il reprit le crâne misérable de ses dents qui broyèrent l’os comme celles d’un chien (a). Ibid., chant XXXIII.
Chacun a une idée confuse d’un bien où son âme puisse se reposer ; il le désire, par suite, il s’efforce d’y atteindre. Ibid.
7 516
... en admettant même que la nécessité engendre tout amour qui s’enflamme en vous, vous avez en Vous le pouvoir de le refréner. Ibid., chant XVIIL
7 508
7 517
Ah ! Génois ! Hommes à toutes bonnes œuvres étrangers et pleins de tous les vices, que n’êtes-vous bannis de la terre ? (a)
Le rire et les pleurs suivent de si près les émotions qui les font naître, qu’ils obéissent bien moins à la volonté chez les hommes sincères.
Ibid.
Ibid., chant XXL
7 509
7 518
Toujours l’homme chez qui une pensée germe sur une autre pensée s’éloigne de son but, parce que l’une affaiblit l’élan de l’autre. La Divine Comédie. Le Purgatoire, chant V.
La terre devient d’autant plus ingrate et sauvage, par une mauvaise semence et l’absence de culture, qu’elle a plus de bonne vigueur.
7 510
7 519
Ah ! Italie esclave, habitation de douleur, vaisseau sans nocher dans la grande tempête, tu n’es plus la maîtresse des peuples mais un horrible bouge ! (a)
Le jeune oiseau se laisse tirer deux ou trois fois, mais c’est en vain qu’on tend un filet ou qu’on tire l’arc devant ceux qui ont déjà des plumes.
Ibid., chant XXX.
Ibid., chant VI.
Ibid., chant XXXI.
7 511
7 520
Athènes et Lacédémone, qui portèrent de si bonnes lois, donnèrent une faible preuve de la sagesse de ces villes, si on les compare à toi (a), qui crées des institutions si frêles qUe ce que tu as filé en Octobre n’arrive pas à la mi-Novembre ! Combien de fois, pour ne parler que de ces temps-ci, tu as changé d’institutions, de monnaies, de magistratures, de mœurs, et renouvelé les membres de ta Cité ! Si tu as quelque souvenir de tes désastres et quelque sens, tu verras que tu ressembles à une malade qui ne peut trouver de repos sur sa couche, et qui tâche d’apaiser sa douleur en changeant d’attitude...
De même que souvent la forme n’obéit pas aux intentions de l’art, parce que la matière est sourde à répondre, ainsi la créature s’écarte parfois de ce cours [établi par Dieu], elle qui a le pouvoir, encore qu’elle soit poussée dans ce sens, de s’incliner dans un autre. La Divine Comédie. Le Paradis, chant I.
Ibid. Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 503. (a) Célèbre invective de Dante à ses compatriotes florentins. 7 507. (a) Derniers vers d’un des épisodes les plus célèbres du poème : Ugolin se repaissant de la chair de ses enfants morts dans la Tour de la faim. 7 508. (a) Célèbre apostrophe de Dante qui flétrit ses contem porains. z-, 7 510. (a) Apostrophe de Sordella de Mantoue. 7 511. (a) Florence.
7 521
Entre deux mets à l’égale distance et d’égal attrait (à), un homme libre de choisir mourrait de faim avant d’y porter les dents ; tel demeurerait un agneau entre les appétits de deux loups féroces, les craignant également et tel encore un' chien entre deux daims. Ibid., chant IV.
7 522
Le plus grand don que Dieu, dans sa largesse, fit en créant, le plus conforme à sa bonté, celui auquel il accorde le plus de prix, fut la liberté de la volonté.
425
Ibid., chant V.
7 521. (a) Cf. cit. 5 791 et 5 791 (a).
i i
7 523-7 542 7 523
EXPRESSION ITALIENNE
,
7 535
Que l’homme parle est un fait dû à la nature ; mais qu’il parle de telle ou telle façon, la nature s’en remet ensuite à vous, selon votre plaisir.
Avoir entendu sans retenir ne fait pas de la science. : 7 524
Ibid.
Und.
La volonté absolue ne consent pas au mal ; mais la volonté y consent dans la mesure oit elle craint, par refus, de tomber dans un plus grand malheur.
7 536
Vierge mère, fille de ton fils, humble et glorieuse pins que toute créature, prédestinée par un décret étemel, ta es celle qui a tant ennobli la nature humaine que son créateur n’a pas dédaigné de devenir sa créature (a). Id., chant XXXIH
Ibid.
7 525
La nature, si elle rencontre une fortune adverse, réussit mal, comme toute autre semence hors du sol qui lui convient.
7 537
Ibid., chant VIIL
7 526
... l’amour qui meut le soleil et les autres étoiles (a).
Que les gens ne montrent pas trop d’assurance dans leurs jugements, comme celui qui, dans un champ, estime les blés avant qu’ils ne soient mûrs.
Ibid.
FRANÇOIS PÉTRARQUE
Ibid., chant XIII.
7 527
1304-1374
H est juste que celui-là subisse un châtiment sans fin qui, par amour des choses qui n’ont point de durée, se dépouille étemelleinent de cet amour. Ibid., chant XV.
7 528
Toutes lés choses de la terre vont comme vous à la mort ; mais cela ne se voit pas en quelques-unes qui durent longtemps, parce que la vie de l’homme est courte.
7 538
Le temps fuit et les heures ont si rapidement fourni leur voyage qu’elles ne me laissent pas même le temps de penser comme je cours à la mort. A peine en Orient un rayon de soleil a-t-il jailli, que sur l’autre montagne, à travers l’horizon, on le verra au-dessus des chemins longs et escaipés. Poésies. Canzone IV. Trad. H. Gode
Ibid., chant XVI.
froy (a).
7 529
7 539
Tu seras obligé d’abandonner ce qui te sera le plus cher ; c’est la première flèche que lance l’arc de l’exil. Tu appren dras combien le pain de l’étranger est amer, et combien il est dur de monter et de descendre l’escalier d’autrui (a).
Rarement il arrive que l’outrageuse fortune ne s’oppose pas aux grandes entreprises, car elle s’accorde mal avec l’intrépidité. Id., VI. 7 540
Ibid., chant XVII. Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 530
Le royaume des cieux souffre la violence de l’ardent amour et du vif espoir, qui triomphent de la divine volonté. Ibid., chant XX.
7 531
Les murs qui jadis étaient des abbayes ne sont plus que des cavernes; et les coules (a) ne sont que des sacs pleins de mauvaise farine. ;
Celui qui est résolu à passer sa vie sur les ondes trompeuses et au milieu des écueils, qui n’est séparé de la mort que par un faible bateau, ne peut espérer être pendant bien longtemps éloigné de la fin, il ferait donc bien de rentrer au port, tandis que la voile croit encore au gouvernail Id., Sestine IV. 7 541
La vie hélas s’enfuit et ne s’arrête guère, Et la mort va bientôt devant nous à grands pas. Tout ce qui est, qui fut, et tout ce qui sera Font à mon cœur troublé une étemelle guerre. Id., 2e partie, Sonnet IV. Trad. Lucien
Ibid., chant XXIL
7 532
La chair des mortels est si faible que, sur la terre, bon commencement ne dure pas plus de temps qu’il n’en faut à un chêne qui vient de naître pour porter des glands. Ibid.
7 533
L’espérance est une attente certaine de la gloire future, que produisent la grâce divine et nos précédents mérites. Ibid-, chant XXV.
7 534
Nul effet provenant de la raison ne peut durer toujours, parce que les désirs des hommes changent suivant les influences du ciel. Ibid., chant XXVI.
7 529. (a) Ç^cciaguida prédit à Dante son exil et ses malheurs. 7 531. (a) Des cagoules des moines.
Leluc.
7 542
Si ce n’est pas l’amour, qu’est-ce donc que je sens ? Mais si c’est l’amour, pour Dieu, qu’est-ce que l’amour peut être ? S’il est bon, pourquoi son effet est-fl âpre et mortel ? S’il est mauvais, pourquoi tous ces tourments ont-ils l’air si doux ? Id., Sonnet CH. 7 536. (a) Début de la célèbre prière de Saint Bernard à la Sainte Vierge. 7 537. (a) Vers célèbre comme étant le dernier de la Divine Comédie. 7 538. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tions de Pétrarque est Hippolyte Godefroy.
426
7 543-7561
EXPRESSION ITALIENNE 7 543
7 553
Nid des trahisons où se couve aujourd’hui tout le mal qui peut se.tramer dans le monde. Esclave du vin, des lits et de la bonne chère, chez qui la luxure est arrivée à son dernier degré. Id., Sonnet CVI (Contre Rome).
Combien est épineux le chemin de la vie, et combien alpestre et dure est la montée que l’homme doit parcourir pour arriver à une véritable valeur ! Rimes, XXL
7 544
Je vois bien maintenant qu’une ardente passion vient surprendre la langue à l’homme, dérober ses esprits. Celui qui peut dire de quel feu il brûle, ne brûle que d’un petit feu. Id., Sonnet CXXXVIL 7 545
Je ne sais si c’est la guerre ou la paix que je demande à Dieu : elles sont pour moi toutes aussi terribles l’une que l’autre, et la honte en est tout aussi grande. Mais pourquoi toujours s’abandonner à la tristesse ? Ce qui est écrit là-haut dans le suprême séjour doit arriver tôt ou tard. Id., Sonnet CCVL 7 546
La femme qui se laisse dépouiller de son honneur ne peut être ni une dame; ni une vivante ; si elle se fait apercevoir comme elle était/auparavant, la vie qu’elle mène est une vie bien plus dupe, bien plus terrible que celle qui mène à la mort, et inondée d’amertume. Id., Sonnet CCXXIV. 7 547
Ceux qui désirent le soir, qui haïssent l’aurore, sont tou jours en repos et sont d’heureux amants, tandis que pour moi, le soir c’est ma douleur, c’est mon affliction, ce sont mes tourments ! 1 Id., Sonnet CCLXX. 7 548
Si nos rimes pouvaient avoir quelque vertu, ton nom consacré parmi les plus nobles intelligences, ton souvenir sera éternisé (a). Id., Sonnet CCLXXXIIL
7 554
La femme est chose mobile de sa nature, c’est pourquoi je sais bien qu’une amoureuse disposition ne peut guère durer dans le cœur d’une femme. Id., CI. 7 555
Les livres nous charment jusqu’à la moelle, nous parlent, nous donnent des conseils et sont unis à nous par une sorte de familiarité vivante et harmonieuse. Lettres.
GIOVANNI BOCCACE 7 556
« Voyez celui qui va en Enfer et en revient quand il lui plaît, et qui rapporte ici des nouvelles de ceux qui sont là-bas. » (a) Vie de Dante Alighieri, p. xxvn. Trad. F. Reynaud, 1878.
7 557
Je ne crois pas qu’il y ait rien de si difficile, de si périlleux qu’un amant ou une amante véritable n’entreprenne et ne vienne à bout d’exécuter. Le Décameron, 7e journée. Trad. A. Barbier. 7 558
Combien l’amitié mérite de respects et d’éloges ! C’est elle qui fait naître, qui nourrit et entretient les plus beaux sentiments de générosité dont le cœur humain soit capable. Id., 10e journée.
SAINTE CATHERINE DE SIENNE
7 549
Tel en blâmant autrui se condamne soi-même, car qui se plaît à jouir des perfidies' qu’il accomplit ne saurait se lamenter s’il se voyait à son tour trompé par son sem blable. Triomphe de VAmour, I. 7 550
La loi d’amour est dure, mais tout injuste qu’elle soit, il faut néanmoins la subir, car elle a uni le ciel et la terre depuis l’origine des temps. Id., IIL 7 651
Misérable est celui qui fonde toute son espérance en un soutien mortel. Mais quel est l’homme assez fort pour ne pas s’y fier ? S’il se trouve à la fin trompé, c’est bien tant pis pour lui. Triomphe de la Mort, I. 7 552
La mort est la fin d’une prison obscure, pour les nobles âmes ; c’est un malaise pour les autres qui ont placé dans la fange toute leur sollicitude. Id., II. 7 548. (a) Pétrarque se doute bien que Laure sera < éternisée • par ses chants.
1313-1375
7559
1347-1380
O flamme ardente et attirante, qui échauffe, et de nous éloigne toute la froideur du vice, du péché, du propre amour de nous-mêmes. Cette chaleur réchauffe et enflamme le bois sec de notre volonté. Lettre à un abbé. Trad. Jean Chuzeville, dans Les mystiques italiens.
7 560
C’est la voie du Christ crucifié qui nous donnera toujours la lumière et la grâce. Mais si nous suivons une autre voie, nous marcherons de ténèbres en ténèbres et finalement à la mort étemelle. Ibid.
7 561
A la lumière de la foi, j’acquiers la sagesse en la sagesse du Verbe de ton Fils ; à la lumière de la foi, je suis forte, constante, persévérante ; c’est à la lumière de la foi que j’espère ; elle ne permet pas que je me trompe de chemin. De la Trinité. Trad. Jean Chuzeville, dans Les mystiques italiens. 7 556. (a) Paroles que Boccace place dans la bouche des femmes de Vérone qui rencontraient Dante dans les rues. H ajoute que le grand poète accueillait ces propos en souriant.
427
7 562-7 580
expression italienne
7 562
7 571
En se détachant d’elle-même, une âme éprise d’un très grand désir de l’honneur de Dieu et du salut des âmes s’exerce à la vertu. La divine miséricorde (présentation de Dialogue), lre partie, chap. I, 1 (par
L’oiseau est un instrument fonctionnant selon les lois mathématiques ; il est au pouvoir de l’homme de le repro duire avec tous ses mouvements, mais non avec autant de puissance, seulement du moins pour la faculté d’équi libre. Id., C.A., 161 r (1). (a).
le P. S. Bézine, O. P.).
7 572
7 563
O combien douce à l’âme et combien agréable à Dieu l’oraison sainte faite dans la cellule de la connaissance de soi-même et de Dieu, l’œil de l’intelligence grand ouvert aux lumières de la foi, le cœur tout rempli de l’abondance de la divine charité.
La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir ; et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. Traité de la peinture. Trad. Péladan (Delagrave).
7 573
Le peintre doit tendre à l’universalité.
Ibid., chap. m, 6.
7 564
Ibid.
Si nous aimons Dieu comme un serviteur aime son maître, Dieu nous aimera en maître, nous payant notre dû sui vant notre mérite, mais il ne nous manifestera pas ses secrets. Ceux-ci ne sont livrés qu’à l’ami, parce qu’on ne fait qu’un avec son ami. On ne fait pas qu’un avec son maître. Ibid., chap. m, 7.
7 565
•
L’âme qui espère parfaitement en Dieu et Le sert avec tout son cœur et toute sa volonté (...) cesse d’espérer en soi-même et dans le monde : elle n’a plus confiance en sa propre fragilité. Id., 2e partie, chap. i, 2. 7 566
Les membres du corps eux-mêmes se portent assistance lorsque l’un d’entre eux est malade. H n’y a que l’homme orgueilleux qui dédaigne de porter assistance à son semblable. Ibid., chap. m, 2.
7 567
Il n’y a que les imparfaits qui regardent plus au don qu’au donateur. Id., 3e partie, chap. m, 4.
NICOLAS MACHIAVEL 7,... 574
1469-1527
C’est dans l’ancienneté et la longue durée d’un gouver nement que se perdent ou les souvenirs, ou les occasions d’un changement, car chaque mutation laisse des pierres d’attente pour une nouvelle. Le Prince, chap. n. Trad. T. Guiraudet (a). 7 575
C’est une erreur de croire que, chez les grands person nages, les services nouveaux fassent oublier les anciennes offenses. Id., chap. vn. 7 576
Ceux qui de particuliers deviennent princes seulement par les faveurs de la fortune ont peu de peine à réussir, mais infiniment à se maintenir. Ibid.
7 577
L’affection du peuple est la seule ressource qu’un prince puisse trouver dans l’adversité (a). Id., chap. ix. 7 578
H y a si loin de la manière dont on vit à celle dont on devrait vivre, que celui qui tient pour réel et pour vrai ce qui devrait l’être sans doute, mais qui malheureuse ment ne l’est pas, court à une ruine inévitable. Id., chap. xv.
LÉONARD DE VINCI 1452-1519 7 568
7 579
Piètre disciple, qui ne dépasse pas son maître. Cahiers de L. de Vinci.
SKM, III, 66 v (a). Trad. A. Chastel (Nagel).
7 569
On trouve la proportion non seulement dans les mesures et les nombres, mais encore dans les sons, les poids, les temps, les lieux et en toute forme d’énergie. Id., 49 r. (a). 7 570
Entre le soleil et nous s’étendent les ténèbres et c’est pourquoi l’atmosphère apparaît bleue. Id., W 12327 (a). 7 568. (a) Manuscrit au Victoria and Albert Muséum de Londres. 7 569. (a) A la Bibliothèque de l’institut de France. 7 570. (a) A la Bibliothèque Windsor.
Un prince qui veut n’avoir pas à dépouiller ses sujets pour pouvoir se défendre, et ne pas se rendre pauvre et méprisé, de peur de devenir rapace, doit craindre peu qu’on le taxe d’avarice, puisque c’est là une des mauvaises qualités qui le font régner. Id., chap. xvx. Trad. Ch-M. Des Granges. 7 580
Le mépris et la haine sont sans doute les écueils dont il importe le plus aux princes de se préserver. Ibid. Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 571. (a) Codex Atlardicus à la Bibliothèque Ambrosienne de Milan. 7 574. (a) Sauf indication contraire, le traducteur des cita tions du Prince est Guiraudet. 7 577. (a) Plus loin, au chap. xx, Machiavel reviendra sur la même idée : < n n’y a pas de meilleure forteresse que l’affection du peuple. »
428
7 581-7 596
EXPRESSION ITALIENNE
En faisant un petit nombre d’exemples de rigueur, vous serez plus clément que ceux qui, par trop de pitié, laissent s’élever des désordres d’où s’ensuivent les meurtres et les rapines ; car ces désordres blessent la société tout entière, au lieu que les rigueurs ordonnées par le prince ne tombent que sur des particuliers. Id., chap. xvn. Trad. Ch.-M. Des Granges. 7 582
Un prince bien avisé ne doit point accomplir sa promesse lorsque cet accomplissement lui serait nuisible et que les raisons qui l’ont déterminé à promettre n’existent plus : tel est le précepte à donner.
Lorsqu’on veut qu’une armée soit victorieuse il faut lui inspirer une si grande confiance qu’elle soit persuadée que rien ne va l’empêcher de vaincre. Ibid., 33.
7 589
Autant l’amour est aimable dans le cœur des jeunes gens, autant il est inconvenant dans celui qui a passé la fleur de l’âge. La Clizia. Intermède du 2e acte. 7 590
Les hommes ne savent être ni entièrement bons, ni entiè rement mauvais. Pensées. Trad. Guiraudet.
Ibid. Trad. Ch.-M. Des Granges. 7 583
On doit bien comprendre . qu’il n’est pas possible à un prince, et surtout à un prince nouveau, d’observer dans sa conduite tout ce qui fait que les hommes sont réputés gens, de bien, et qu’il est souvent obligé, pour maintenir l’État, d’agir contre l'humanité, contre la charité, contre la religion même. H faut donc qu’il ait l’esprit assez flexible pour se tourner à toutes choses, selon que le vent et les accidents de la fortune le commandent ; il faut, comme je l’ai dit, que tant qu’il le peut, il ne s’écarte pas de la voie du bien, mais qu’au besoin il sache entrer dans celle du mal. Id., chap. xvm. Trad. Ch.-M. Des Granges.
LUDOVIC ARIOSTE , 591
1474-1533
L’homme heureux connaît bien rarement ceux dont il possède le cœur. Roland Furieux, chap. xix. Trad. Comte de Tressan. 7 592
Les nœuds sacrés de la vraie amitié se forment bien plus facilement sous un humble toit et dans les cabanes de bergers que dans les palais des rois ou dans les somp tueux édifices élevés par les faveurs de Plutus. Id., chap. xliv.
7 584
Tout le monde voit ce que vous paraissez ; peu connaissent à fond ce que vous êtes, et ce petit nombre n’osera point s’élever contre l’opinion de la majorité, soutenue encore par la majesté du pouvoir souverain. Au surplus, dans les actions des hommes, et surtout des princes, qui ne peuvent être scrutées devant un tribunal, ce que l’on considère, c’est le résultat. Que le prince songe donc uniquement à conserver sa vie et son État : s’il y réussit, tous les moyens qu’il aura pris seront jugés hono rables et loués par tout le monde.
MICHEL-ANGE BUONARROTI 7 593
Un artiste éminent ne conçoit aucun sujet qu’un marbre ne puisse renfermer dans son sein ; mais seule y parvient la main qui obéit à l’intelligence. Poésies. Sonnet I. A Vittoria Colonna. Trad. A. Lannau-Rolland (a). 7 594
Amants, fuyez l’amour, fuyez ce feu, fuyez ; Son incendie est rude, et l’atteinte est mortelle ; Si vous ne fuyez pas, hélas ! si vous croyez Que la force ou l’honneur est une aide fidèle. Id., Sonnet XVII. Trad. A. de Montesquieu.
Ibid. Trad. Ch.-M. Des Granges.
7 585
>
i
Presque tous les hommes, frappés par l’attrait d’un faux bien ou d’une vaine gloire, se laissent séduire, volontaire ment ou par ignorance, à l’éclat trompeur de ceux qui méritent le mépris plutôt que la louange. Discours sur Tite-Dive, I, 10. Trad. J.-V. Peries (a).
7 585
C’est l’intérêt qui brise les nœuds de toutes les alliances et, sous ce point de vue, les Républiques sont bien plus religieuses observatrices des lois que les Princes. Ibid., 59.
>
7 587
l
1
II est moins dangereux de charger d’une expédition importante un homme seul, quoique doué d’une capacité ordinaire, que deux hommes supérieurs revêtus d’une égale autorité. Id., III, 15.
î I
7 585. (a) Les citations du Discours sur Tite-Live et de la Clizia sont de Peries.
I
1476-1564
7 595
Les œuvres de Dante et son noble désir furent méconnus par ce peuple ingrat, qui ne refuse le bonheur qu’aux justes. Pourtant fussé-je tel ! Si j’étais né avec un sort pareil, je donnerais pour son cruel exil et sa grande âme l’état le plus heureux du monde. Id., Sonnet XXIII (sur Dante). 7 596
Tu sais, mon Seigneur, que je sais que tu sais que je viens auprès de toi pour en mieux jouir, et tu sais que je sais que tu sais qui je suis. A quoi bon, alors, tarder davantage à nous saluer ? Id., Sonnet à Tommaso Cavalieri (d’après Vingt-cinq poèmes de Michel-An'ge, traduits par Marie Donnoy).
7 593. (a) Sauf indication contraire le traducteur des citations de Michel-Angé est A. Lannau-Rolland.
429
7 597-7 612
expression ITALIENNE
7 597
Sur un esquif fragile, au travers d’une mer orageuse, le cours de ma vie est déjà parvenu à ce port commun où l’on va rendre un compte sévère de toute oeuvre, mauvaise et bonne. Id., Sonnet LXIV.
Id.,
Madrigal VIL
7 599
S’il arrive parfois qu’un [artiste] pour faire une autre image, se représente lui-même dans la pierre, livide et cadavéreux, je fais souvent ainsi, moi qui suis tel par elle ; Et il semble que je prenne toujours mon image, quand je pense faire la sienne. Id., Madrigal XXL
j
dit LE CORRÈGE 1494-1534
1
peintre ! (a)
j
7 605
Moi aussi, je suis
1
]
î
7 598
Ce sont les esprits téméraires et grossiers qui réduisent à un effet sensuel la beauté, par laquelle toute saine intel ligence se sent émue et transportée vers le ciel.
ANTONIO ALLEGRI
CARLO GOLDONI (a) 1707-1793 7 606
Si l’on faisait attention à ce que les autres peuvent dire de nous, cela arriverait bientôt à nous enlever toute possi bilité de faire le bien. La Bottega di caffè (Le café), acte I, sc. xv (Eugenio). Trad. L. Leluc.
;
7 607
Quand une femme est en colère, quatre petits baisers suffisent pour la consoler. Id., acte I, sc. xx (Eugenio). 7 608
Nous sommes tous des hommes, sujets à nous tromper. Quand l’homme se repent, la vertu du repentir enlève tout le démérite des fautes commises. Id., acte III, sc. iv (Ridolfo).
7 600
Ce n’est pas tant la mort, mais sa crainte, qui sans cesse me tue, me saqve et me défend d’une femme cruelle et
7 609
Id.,
Madrigal XLII.
7 601
Vers quel but m’éperonne>la force d’un beau visage! Rien au monde ne m’est si grande dilection. Par une telle grâce, à côté de laquelle tout\autre me semble médiocre, je m’élève, vivant, parmi les esprits bienheureux. Deux quatrains (isolés et sans titre) (d’après Vingt-cinq poèmes de MichelAnge). Trad. M. Donnoy.
7 602
Sans le sou ! Quand on n’est plus dans son pays, ce ne sont pas les titres, mais les écus qui font estimer. La Locandiera (la Logeuse), acte I, sc. n (Fabrice). Trad. Mme H. VerdeiL
7 610
Quel est l’homme qui peut résister à une femme, quand on lui donne le temps et le moyen de faire usage de son art ? Celui qui prend la fuite n’a pas à craindre d’être vaincu, mais celui qui s’arrête, qui écoute et y prend plaisir, doit, tôt ou tard, succomber malgré lui. Id., acte I, sc. xm (Mirandoline).
Comment aurai-je le courage de vivre sans vous, mon bien, si, au moment du grand départ, je ne peux implorer votre aide ?
CÉSAR BONESANA MARQUIS DE BECCARIA 1738-1794
A une inconnue (1515-1516). Ibid.
7 603
7 611
Ici on prend les calices pour en faire des casques et des épées, le sang du Christ se vend à pleines mains, la croix et les épines deviennent des lances et des boucliers, pourtant la patience du Christ se lasse.
Quand les passions sont excitées par les objets présents, la déclamation et les plus sublimes vérités sont pour elles un frein qui ne les retient point ou qu’elles brisent bientôt. Traité des délits et des peines, I. Origine des peines (Édit, de la Bibliothèque
Rome (1512). Ibid.
Nationale, Paris, 1869) (pas d’indi cation de traducteur).
7 604
H m’est agréable de dormir, et plus encore d’être de pierre, Tandis que durent le mal et la honte. Ne rien voir, ne rien entendre m’est un sort heureux : C’est pourquoi ne me réveille pas ! pour Dieu, parle bas (a). D’après la Niuma Eneiclopedia italiana (Torino, 1877, vol. IV, p. 351). Trad. Lucien Leluc.
7 604. (a) Quatrain inspiré par sa célèbre Statue de la Nuit.
7 612
Dans toute affaire criminelle, le juge doit partir d’après un syllogisme parfait, dont la majeure est la loi générale, la mineure l’action, conforme ou non à cette loi, et la conséquence l’élargissement ou la punition de l’accusé. Id., IV. De l’interprétation des Lois. 7 605. (a) Exclamation du Corrège devant un tableau de Raphaël, qui décida, dit-on, de sa vocation. 7 606. (a) Cf. cit. 1 332 et seq. des Mémoires de Goldoni, écrits directement en français.
i
)
1
7 613-7 831
EXPRESSION ITALIENNE 7 «13
VICTOR ALFIERI
Si un châtiment égal est destiné à deux actions qui blessent inégalement la société, nul obstacle n’émpêchera les hommes de commettre celle qui leur sera la plus avanta geuse, quoiqu’elle soit aussi la plus criminelle. Id., VI. Proportion entre les délits et les peines. 7 614
Chaque citoyen peut faire tout ce qui n’est pas contraire à la loi, sans en craindre d’autres inconvénients que ceux qui résultent de l’action même. Id., VIL Erreur dans la mesure des peines.
1749-1803 7 623
L’ignorance, la flatterie et la crainte ont donné et donnent encore au goùvemement tyrannique le doux nom de; monarchie. De 1a Tyrannie, I, 2. Trad. N. David (a). 7 624
De la peur de tous naît, sous la tyrannie, la lâcheté de presque tous. Ibid., 4.
7 615
7 625
Qui pourra se défendre de la calomnie quand elle est armée du bouclier le plus sûr de la tyrannie : le secret ? Quelle forme de gouvernement est celle où le souverain ne voit dans ses sujets qu’autant d’ennemis, et se trouve forcé de troubler le repos de chacun pour l’assurer à tous ! Id., XV. Des accusations secrètes.
L’ambition, sous la tyrannie, trouvant fermés ou détruits tous les chemins et tous les moyens pour arriver à des fins vertueuses et sublimes, devient d’autant plus vile et d’autant plus funeste que sa force était plus grande et plus soutenue.
7 616
Plus le châtiment sera prompt, plus il suivra de près le crime qu’il punit, plus il sera juste et utile. Id., XIX. De la promptitude des châtiments.
Ibid., 5.
7 626
H y â une certaine classe de gens qui fait preuve et se vante avec orgueil d’être « illustre » depuis plusieurs générations, quoique depuis le temps elle reste dans une oisive inutilité. Elle s’appelle la noblesse. Ibid., 11.
7 617
7 627
Une république trop vaste ne se garantit du despotisme qu’en se subdivisant et s’unissant en plusieurs républiques confédérées. Id., XXVL De l’esprit de famille. \
7 618
Ce n’est point par la rigueur des supplices qu’on prévient le plus sûrement les crimes, c’est parMa certitude de la punition. Id., XXVII. De la douceur des peines. 7 619
L’expérience de tous les siècles prouve que la crainte du dernier supplice n’a jamais arrêté les scélérats déterminés à porter le trouble dans la société. Id., XXVIII. De la peine de mort.
Le luxe, que j’appellerai l’amour et l’usage des super fluités trompeuses de la vie, corrompt dans une nation, également toutes les classes de la société. Ibid., 13.
7 628
Une vie sans âme est, sans doute, le moyen le plus sûr et le plus court pour compter le plus de jours tranquilles, sous la tyrannie. Id., II, 2. 7 629
La volonté ou l’opinion de tous ou de la majorité main tient seule la tyrannie ; la volonté ou l’opinion de tous ou de la majorité peut seule véritablement la détruire. Ibid., 7.
7 620
L’histoire des hommes est une mer immense d’erreurs où l’on voit surnager çà et là quelques vérités mal connues. Qu’on ne s’autorise donc point de ce que la plupart des siècles et des nations ont décerné la peine de mort contre certains crimes. Ibid.
7 630
Les conjurations, lors même qu’elles réussissent, ont le plus souvent de très funestes conséquences, parce qu’elles se font presque toujours contre le tyran et non contre la > tyrannie. Id., III, 5.
7 621
7 631
La contrebande naît de la loi même qui la défend, parce que l’avantage qu’il y a à se soustraire aux droits croît en raison de ce que ces droits augmentent. Id., XXXIII. De la contrebande.
Quoique tous les hommes soient avilis sous la tyrannie, ils ne sont pas pour cela tous vils. Id., IV.
PIE VII 1740-1823 7 622
Commediante ! Tragediante ! (a) 7 622. (a) Ces mots ont été attribués par Alfred de Vigny au Souverain Pontife. Il les aurait prononcés à Fontainebleau à la fin de l'année 1804 au cours d’une scène violente avec Tempe-
431
reur Napoléon Ier. Le pape» par ces deux mots italiens, aurait jugé les cajoleries et les menaces de Tirascible Corse. Le récit détaillé en est donné par Vigny dans Servitude et grandeur militaires. Sa forme précise n’est pas historique. Il y a, de plus, erreur de date. Les discussions violentes entre Pie VII et Napo* > léon Ier à Fontainebleau ont eu lieu en 1813 et non en 1804. Selon des découvertes historiques récentes, si le récit de Vigny est une fiction littéraire, il est néanmoins le reflet assez exact, de la pensée de Pie VII sur TEmpereur lors de leurs pénibles entretiens. Cf. Henri Gaubert, Les mots historiques qui n’ont pas été prononcés, p. 201. 7 623. (a) La traduction des citations de V. Alfieri est due A N. David.
7 632-7 652
EXPRESSION ITALIENNE 7 643
UGO FOSCOLO ,7 ooâ
1776-1827
Je crois que le désir de connaître et de redire l’histoire des temps passés est engendré par notre amour-propre. Les dernières lettres de Jacques (Mis. Lettre du 23 octobre 1797. (Soc. Française d’imprimerie et de Librairie, 1906).
La prière des affligés est, pour qui la dédaigne, une sen tence de mort. Adelchi, acte V, sc. v. Trad. A. de Latour. 7 644
« Qui est en faute est en crainte », dit un proverbe milanais. Les fiancés, chap. vni. Trad. A. de Latour et Rey DusseuiL
7 633
7 645
Les hommes, ne pouvant par leur seul effort acquérir l’estime d’autrui ni la leur propre, cherchent à la rehaus ser en opposant aux défauts de leurs voisins ceux que, par hasard, eux n’ont point. Id., Lettre du 22 novembre 1797.
Un des plus grands bonheurs de cette vie, c’est l’amitié ; et l’un des bonheurs de l’amitié, c’est d’avoir à qui confier un secret. Id., chap. xl
SILVIO PELLICO
7 634
Les princes aiment ceux qui sont faits de telle sorte que l’héroïsme ou le crime retentissant leur soient également impossible. Id., Lettre du 23 décembre 1797. 7 635
La vie humaine ? un songe ! un songe trompeur, auquel pourtant nous attachons grand prix : tout comme les femmes mettent leur confiance dans les superstitions et les présages. Id., Lettre du 19 janvier 1798. 7 636
Là où la religion n’a pas pénétré les lois et les mœurs d’un peuple, l’administration des cultes n’est que bou tique. \ Id., Lettre du 17 mars 1798. 7 637
\
Ceux qui n’ont jamais souffert ne sont pas dignes de leur félicité. Orgueilleux ! ils regardent le malheur pour l’insul ter. Id., Lettre du 17 avril 1798. 7 63S
Les rois pour lesquels vous vous égorgez se serrent la main, au plus fort du carnage, et paisiblement, se partagent vos dépouilles et vos terres. Id., Florence, 25 septembre.
, 646
1788-1854
L’amitié est une fraternité et, dans son sens le plus élevé, c’est le beau idéal de la fraternité. Des devoirs des hommes, chap. xm. Trad. H. de Messey. 7 647
Rougir de montrer de l’estime pour un honnête homme est la plus indigne des bassesses. Vous la trouverez cepen dant trop commune. Id., chap. xxvi. 7 648
Soyez aSable pour toutes les personnes avec lesquelles vous vous rencontrez. Cette aménité en vous donnant des manières aimables, dispose véritablement à aimer. Id., chap. xxvin.
GIACOMO LEOPARDI ,7 64» ...
1798-1837
Hélas ! le monde est vieux, et le soir est venu p our les choses humaines ; et qui naît aujourd’hui reçoit trop tard le sens et le mouvement. Canti. Pour les noces de sa sœur Pauline. Trad. Rémy Canet (a)..
7 63»
7 650
La gloire des grands hommes tient pour un quart à leur audace, pour deux quarts au hasard, pour le dernier quart à leurs crimes. Id., Milan, 4 décembre.
Les dieux n’aiment pas celui qui, se faisant violence, force les portes du Tartare. Us ne trouveraient pas un semblable courage dans la mollesse de leurs cœurs éternels. Id., Brutus le Jeune.
7 640
7 651
Les gouvernements nous imposent la justice, mais pour raient-ils nous l’imposer s’üs ne l’avaient pas d’abord violée pour s’établir ? Id., Vintimille, 19 et 20 février.
D’irrémédiables maux accablent le pauvre mortel ; mais s’il naît pour les pleurs et si la tombe noire et le destin suprême lui sont un lot plus doux que la clarté du jour, le Ciel dans sa bonté, le Ciel dans sa j ustice n’en f ut pas cause. Id., Hymne aux Patriarches.
7 641
Seule, la mort, à qui est confié le renouvellement sacré des choses, nous promet la paix. Id., 11 heures du soir.
ALEXANDRE MANZONI 7 642
1788-1873
Un grand cœur dédaigne et oublie, mais le lâche se réjouit dans la haine. Le comte de Carmagnola, acte I, sc. v. Trad. A. de Latour et Rey DusseuiL
7 652
Les jours les plus heureux de notre vie s’envolent les premiers. Puis vient la maladie, et la vieillesse, et l’ombre de la froide mort. Voici que de tant de palmes espérées, de tant d’erreurs charmantes, seul le Tartare me reste ; et mon vaillant génie appartient désormais à la déesse du Ténare, à la nuit noire, à la rive silencieuse. Id., Dernier chant de Sapho. 7 649. (a) Sauf indication contraire le traducteur des citations de G. Léopard! est R. Canet.
432
7 653-7 668
EXPRESSION ITALIENNE 7 653
7 661
A ma pensée revient ce jour où je sentis le combat de l’amour pour la première fois et où je dis : Hélas ! si c’est l’amour, combien il fait souffrir ! Id., Le premier amour.
Hélas ! ni notre sang, ni notre vie, tu ne les as eus, chère patrie ! Je ne suis pas mort pour adoucir ton sort cruel. La colère, la pitié gonflent mon cœur. Parmi nous, il en est beaucoup qui ont combattu, et qui sont tombés ; mais, pour la mourante Italie, aucun : tous, pour ses tyrans. Sur le monument de Dante. Trad.
7 654
La gloire et l’honneur ne sont, je le sais, que fantômes ; le bonheur et la joie, un désir sans objet ; la vie, misère vaine, ne produit pas un fruit. Id., Les souvenirs. 7 655
Le jeune garçon sent son cœur, plein d’espérance vierge et de désir, bondir dans sa poitrine ; et déjà il s’apprête au travail de la vie ainsi qu’à la danse ou au jeu, lui, le mortel voué au malheur. Id., La vie solitaire.
Ch.-M. Des Granges.
CHARLES-ALBERT DE SAVOIE-CARIGNAN ROI DE SARDAIGNE 1798-1849 7 662
L’Italie se fera d’elle-même (a).
7 656
H est au monde deux belles choses : l’amour et la mort. A l’une, le ciel m’achemine à la fleur de mon âge ; dans l’autre, je me tiens grandement fortuné. Id., Consalvo. 7 657
L’Amour et la Mort sont frères : la destinée les mit au jour ensemble. H n’est rien d’aussi beau dans ce monde ici-bas, rien d’aussi beau dans les étoiles. De l’un naît le plus grand plaisir qui se puisse trouver dans l’océan de l’être ; par l’autre, les plus grandes douleurs, les plus grands maux sont abolis. Id., L’Amour et la Mort. 7 668
\
La vie, en toute condition humaine, la vie entière n’est qu’oisiveté, s’il convient de nommer ainsi le labeur, le tracas qui ne tend pas vers quelque grand objet ou qui tend vers un but qu’il ne saurait rejoindre. Id:, Au comte Charles Pepoli. 7 659
Bienheureux ceux que la sage-femme, tandis que j’écris, reçoit miaulants dans ses bras ! Ils verront ces jours soupirés où l’on saura, grâce à de longues études, où l’enfant apprendra, en suçant le lait de sa chère nourrice, quel poids de sel, quel poids de viande et combien'de muids de farine le bourg natal ingurgite chaque mois, et combien, chaque année, de morts et de naissances enregistre le vieux prieur ; où, par l’action de la puissante vapeur, imprimées à millions par seconde (...) se répandront les gazettes, âme et vie de l’Univers, unique source de savoir pour notre siècle et les siècles futurs. Id., Palinodia. 7 660
0 malheureux celui qui meurt à la guerre, non pour les rivages de sa patrie, pour sa pieuse épouse, pour ses enfants chéris, mais de la main d’un ennemi qui n’est pas le sien, parmi des nations étrangères, et qui ne peut dire en tombant : « Ma terre natale, la vie que tu m’as donnée, voici que je te la rends ! » (a) A l’Itàlie. Trad. Ch.-M. Des Granges. 7 660. (a) Le poète fait allusion aux Italiens qui ont combattu dans les rangs des armées napoléoniennes. Ce poème a été écrit en 1811.
JOSEPH MAZZINI 1808-1872 7 663
Mieux vaut une heure de communion dans une graiïde pensée avec un peuple qui ressuscite, que toute une exis tence dans la solitude d’un trône menacé par les uns et méprisé par les autres. République et Royauté en Italie, chap. r. Trad. George Sand.
7 664
Par décret de la Providence, décret lumineux qui rayonne au loin dans le progrès de l’humanité, l’Europe court vers la démocratie. La forme logique de la démocratie, c’est la république ; la république est donc dans les faits de l’avenir. Ibid.
7 665
R est faux que la liberté et l’indépendance puissent être disjointes et revendiquées l’une après l’autre. Ibid.
7 666
En politique, comme en tout autre chose, un principe entraîne inévitablement avec lui un système, une série de conséquences, une progression d’applications faciles à prévoir pour quiconque a du bon sens. Id., chap. ni. 7 667
De tout temps, la politique anglaise a été de créer des obstacles à l’avènement d’un fait quelconque pouvant introduire un élément nouveau dans l’assiette européenne, puis d’accepter ce fait aussitôt qu’il est solennellement accompli. Id., chap. vin. 7 668
L’insurrection finit là où la révolution commence. La première est la guerre, la seconde une manifestation paci fique. L’insurrection et la révolution doivent donc se gouverner par des lois et des règles différentes. Id., chap. xn. 7 662. (a) Italia fora da sè. Dans une proclamation aux peu ples lombard et vénitien le 23 mars 1848, quelques jours avant l’entrée en guerre du royaume contre l’Autriche. Ce mot histo rique est souvent attribué par erreur à Cavour.
433 28
7 669-7 684
EXPRESSION ITALIENNE
GIOSUÊ CARDLJCCI
est certain, c’est que nous ne réussissons pas même à vaincre la chair sans son aide. Petit monde d’aujourd'hui, chap. n, 1.
1836-1907 7 669
Dans les discussions humaines, du milieu des tumultes barbares, montent vers Dieu les aspirations d’âmes soli taires qui se réunissent en lui. Odes barbares. Dans une cathédrale gothique. Trad. J. Lugol (a).
7 670
Salut, Rome divine ! Qui te méconnaît a l’esprit cerclé de froides ténèbres et dans son cœur criminel germent paresseusement toutes les semences de la barbarie. Id. Le xxi avril de l’an mmdcxxx de la fondation de Rome. 7 671
A certaines époques de la civilisation, à certains âges des peuples, dans tous les pays, certaines productions [litté raires] disparaissent, certaines facultés organiques cessent d’exister. Id., Note. 7 672
Les morts vous disent : « Cueillez les fleurs, qui, elles aussi, passent ; admirez les étoiles qui ne passent jamais ». Nouvelles Odes barbares. En dehors de 7 673 .
la Chartreuse de Bologne. \
Quand donc un fort peuple d’hommes libres dira-t-il, en regardant en face le soleil : « Éclaire enfin, non pas l’oisi veté et les guerres des tyrans, mais la sainte équité du travail » ? Id., La mère. 7 674
Jupiter meurt et l’hymne du poète reste. Œuvres poétiques. Dante.
Trad. A. Lava.
7 675
Le poète est un grand artisan, qui, au métier, se fit des muscles d’acier ; il a la tête fière, le cou robuste, le bras ferme et l’œil gai. Id., Le poète. Id.
ANTONIO FOGAZZARO 1842-1911 7 676
Chacun des critiques montés dans la nacelle d’un grand poète croit suivre une voie différente. Celui-ci croit mar cher vers un certain idéal, celui-là vers un autre (...) et le poète les émeut, les frappe ensemble de son vers, les emporte dans son propre chemin. Un petit monde d’autrefois, 2e partie, VL ,
Trad. A.-M. Gladès.
7 677
Dieu opère secrètement ; nous ne pouvons avoir la percep tion de ce qu’il fait en nous et hors de nous ; mais ce qui 7 669. (a) Sauf indication contraire le traducteur des citations de G. Carducci est J. Lugol.
Trad. G. Hérelle.
7 678
D arrive très souvent qu’une sorte de présomption humaine trouve moyen de se mêler aux mouvements pieux de notre âme, et elle nous induit à nous méprendre, en attribuant une origine surnaturelle à des faits qui, au contraire, dérivent des conditions anormales où sont notre esprit et notre corps. Id., chap. vu, 5. 7 679
L’Église catholique a fini par ressembler à une cathédrale très ancienne, d’une grande simplicité primitive, d’une grande beauté idéale, que le xvne, le xvnie et le xixe siè cles ont surchargée d’éléments disparates. Le Saint, chap. n. Trad. G. Hérelle. 7 680
H est moins facile de mesurer la valeur logique d’une conclusion en matière de sentiment, d’amour, de foi, qu’il n’est facile de mesurer la valeur logique d’une conclusion en matière de géométrie. Ibid.
7 681
Celui qui s’aime lui-même par-dessus toutes choses, conscient ou inconscient de son péché, ne franchit pas la porte du royaume des Cieux, de même que le doigt de la fiancée, s’il est replié sur lui-même, n’entre pas dans l’anneau que le fiancé lui offre. Id., chap. v, HL 7 682
Quelle est donc votre foi (...) si vous parlez de sortir de l’Église parce que vous êtes choqués par certaines doc trines surannées de ses chefs, par certains décrets des congrégations romaines, par certaines visées du gouver nement d’un Pontife ? Quels fils êtes-vous donc, si vous parlez de renier votre mère parce qu’elle ne s’habille pas à votre guise ? . Id., chap. vn, I. 7 683
Soyez saints, ne cherchez ni lucre, ni honneurs ; mettez en commun, pour vos œuvres de vérité et de charité, votre superflu, dont la voix intérieure de l’Esprit fera la mesure. Soyez de bienfaisants amis pour toutes les dou leurs humaines qui se présenteront à vous. Id., chap. ix, III.
EDMOND© DE AMICIS 1846-1908 7 684
Imagine-toi cette fourmilière d’écoliers de cent peuples différents, l’immense mouvement dont, ils font partie, et dis-toi : « Si ce mouvement cessait, l'humanité retom berait dans la barbarie ; ce mouvement est le progrès, l’espérance, la gloire du monde ». Grands cœurs. Octobre : L’école. Trad.
434
A. Piazzi.
7 685-7 703
EXPRESSION ITALIENNE 7 685
7 694
Les pauvres aiment l’aumône des enfants, parce qu’elle ne les humilie pas ; parce que l’enfance leur ressemble, elle qui a besoin de tous (...). L’aumône d’une grande per sonne est un acte de charité, mais celle d’un enfant est en même temps un acte de charité et une caresse. Id., Décembre : les pauvres.
La Muse aussi, comme les autres dieux, vend son bien au prix de maux infinis. Phaedre, w. 638 à 640. Trad. G. Hérelle. 7 695
D’autant plus forte est l’ivresse que plus amer est le vin. Id., v. 1974, 5.
7 686
7 696
L’éducation d’un peuple se juge d’après son maintien dans la rue. Où tu verras la grossièreté dans la rue, tu es sûr de trouver la grossièreté dans les maisons. Id., Février : Dans la rue.
Les hommes mortels et les dieux étemels ne tuèrent jamais l’espérance. Id., v. 2977, 9.
7 687
BENEDETTO CROCE
H y a des natures fermées, hautaines, violentes, chez qui l’amour-propre est si prompt et si ombrageux que, dans le moindre sourire, elles suspectent une ironie, dans la moindre parole un piège, dans toute personne un ennemi. (...) Ce sont des âmes tourmentées par une méfiance instinctive. La vie militaire. Une décoration. Trad.
1866-1952 7 697
Quand on sait, sans pouvoir désormais s’instruire davan tage, quand on a atteint un degré tel d’éducation qu’il est devenu impossible de le dépasser, alors la vie s’arrête ; elle ne s’appelle plus vie mais mort. Contribution à ma propre critique,
Ercola Moreni.
7 688
chap. n. Trad. Chaix Buy.
L’idée que les enfants se font de la supériorité des soldats sur les autres citoyens est quelque chose de fabuleux. Id., Le fils du régiment, I.
7 698
ï
7 689
Si de toutes les affections douces, de toutes les actions honnêtes et généreuses dont nous sommes fiers, l’on pou vait découvrir le premier et véritable germe, nous le trou verions presque toujours dans le cœur de notre mère. < Id., La mère. 7 690
Quand on est agité par une passion vive, que ce soit joie ou douleur, le premier mot que l’on profère après un long silence se ressent inévitablement de cette passion et la laisse deviner. Id., La sentinelle. 7 691
Le cœur du soldat non seulement ne vieillit jamais, mais il rajeunit au contraire et se rouvre aux affections les plus douces du premier âge ; en elles il vit et s’exalte, bien plus que dans les enivrements désordonnés et terri bles de la guerre. Id., Le brosseur.
GABRIELE D’ANNUNZIO 1864-1938 7 692
Nos paroles, nos actes restent toujours vulgaires, stupides, insignifiants, quelle que soit la grandeur des sentiments qui les inspire. Episcopo et Cle. Éd. Calmann-Lévy, 1895, p. 79. Trad. G. Hérefie. 7 693
Quel poids pèsent nos larmes ? Chaque homme n’est qu’un homme quelconque, à qui il arrive une chose quel conque. Voilà tout, et ü n’y a rien de plus. Id., p. 81.
Le progrès de l’esprit se réalise par la solution donnée à des problèmes nouveaux, différents de ceux dont les prédécesseurs s’occupèrent. Id., chap. ni. 7 699
Le plus humble chant populaire, si un rayon d’humanité y resplendit, est poésie et peut affronter toute autre sublime poésie. La Poésie, chap. i, 8. Trad. D. Dreyfus; 7 700
L’autodidactisme du poète ne peut être réduit à une dis cipline scolaire, ni s’en aider ou y trouver un complé ment. L’école est faite pour la littérature, non pour la poésie. Id., chap. iv, 2.
LUIGI PIRANDELLO 1867-1936 7 701
Chacun extérieurement, devant les autres, se montre plein de dignité. Mais chacun sait bien tout ce qui se passe d’inavouable en nous dès que nous nous trouvons seuls avec nous-mêmes. Six personnages en quête d’auteur, acte unique (Le Père). Trad. Benjamin Crémieux (Gallimard).
7 702
La vie est pleine d’absurdités qui peuvent avoir l’effron terie de ne pas paraître vraisemblables. Et savez-vous pourquoi ? Parce que ces absurdités sont vraies. Ibid.
7 703
Chacun sa vérité.
435
Titre de la pièce.
7 704-7 720
EXPRESSION ITALIENNE
7 704
perdent leur mobilité et leur valeur, elles meurent si oa veut les faire changer de propriétaire par la force.
Nous sommes de pauvres morts en mouvement. Se mar tyriser, se consoler, s’apaiser. Oui, c’est bien cela la mort. La vie que je t’ai donnée, acte III, der
Zd.,IIL 7 712
7 705
Avec les machines à vapeur et avec l’électricité, l’insom nie du monde a commencé. Id.,TV.
Le jour est éblouissant, la nuit appartient aux rêves et seuls les crépuscules sont clairvoyants pour les hommes. L’aube pour l’avenir, le couchant pour le passé. Les géants de la montagne, acte II (Cotrone).
Une production qui aspire à multiplier les biens de l’exis tence requiert chez les hommes des envies insatiables, qui s’allument d’autant plus qu’elles se satisfont davantage. Id., VIL
nière scène (Donna Anna). B. Crémieux (Gallimard).
Trad.
7 713
Trad. M.-A. Comnène (Gallimard).
7 714
7 706
Les gouvernements démocratiques sont ceux qui plus facilement osent faire tout le contraire de ce que les masses désirent. Aussi est-ce précisément là où le peuple, en principe, gouverne, qu’il est le plus souvent irrité contre le gouvernement : c’est-à-dire, au moins théori quement, contre lui-même. Id., XII.
La vie est, en fait, moins réelle que l’art. Une vie n’est jamais, ne peut pas être une création absolue (...) Au lieu que l’art est une réalité en soi, hors du temps, des hasards, des obstacles, sans autre fin que lui-même. L’art venge la vie. Ce soir on improvise. Prologue (Hinkfuss). Trad. B. Crémieux (Gallimard).
7 715
7 707
La guerre n’est plus, pour le monde occidental, un danger intermittent, qui menace et épouvante du dehors ; c’est une obsession, qui effraye du dedans et se nourrit d’ellemême, comme toutes les idées fixes. La fin des aventures, De la guerre, I. Sans
L’art scénique, le seul qui tire l’œuvre de sa fixité irré médiable, de son irrémédiable solitude est le plus beau et le plus tragique de tous. H vit comme la vie, il meurt comme la vie. Id., acte II, dernière scène (Hinkfuss). 7 708
nom de trad. (Rïeder-P.U.F., 1931).
1
7 716
... j’ai voulu me faire, pour ma mort tout au moins, un vêtement un peu joli. Voilà pourquoi j’ai menti (...) De toute ma vie, je n’avais jamais pu en avoir un seul qui m’ait permis de faire bonne figure... qui n’ait pas été déchiré par tous les chiens... Tous ces chiens qui n’ont jamais cessé de se jeter sur moi, à chaque tournant de rue... pas un seul vêtement qui n’ait été souillé par toutes les misères les plus basses, les plus viles. J’ai voulu m’en faire un — vraiment beau — pour ma mort — le plus beau de tous — celui qui avait été mon rêve, là-bas, et qui avait été tout de suite déchiré, lui aussi... Un habit de fiancée... Vêtir ceux qui sont nus, acte III (Ersilia).
Le plus fort peut, sans discuter, imposer tout ce qu’il veut au vaincu (...) mais, dans ce cas, fl ne peut et il ne doit compter que sur sa force pour faire respecter sa volonté. (...) On ne peut réclamer en même temps le privilège de la force et l’avantage du consentement libre. Id., Le problème de la paix, IV. 7 717
Nous sommes une civilisation qui sait faire la guerre, mais qui ne sait plus faire la paix. Ibid., VI.
GIOVANNI PAPINI 7 718
Trad. B. Crémieux et M.-A. Comnène (Gallimard).
1881-1956
La vie pour être supportable doit être intensément vécue. La sensibilité s’en empare d’instant en instant et si elle change, semblable à l’eau qui coule, au moins elle nous emporte en un courant qui peut sembler égal et éternel. Un homme fini, VIII. La découverte du
7 709
Ce que je veux, c’est me fuir moi-même, ne plus me rap peler, rien... me vider de toute ma vie... ne regarder que mon corps... être seulement ce corps. Comme tu me veux, acte I (L’Inconnue).
mal. Trad. G. Petit et Ch. Dessart. (Éd. Ch. Dessart).
Trad. B. Crémieux (Gallimard).
7 719
Chaque fois qu’une génération apparaît à la terrasse de la vie, il semble que la symphonie du monde doive atta quer un temps nouveau. Id., XIV. Effervescences.
GUGLIELMO FERRERO 1871-1942 7 710
A mesure que la grande industrie s’empare du monde, la vie devient plus mobile et le gouvernement de l’État plus compliqué. Discours aux sourds, II. Sans nom de trad. (Le Sagittaire).
7 711
Dans les civilisations quantitatives, les richesses sont déjà mobiles par elles-mêmes, mais inviolables. Elles
7 720
Après trente ans, on voit vraiment ce que l’on vaut, parce que les plus jeunes arrivent. Jusque vers les trente ans, il faut batailler avec les anciens, et l’entreprise est plus commode. Nous sommes juges et bourreaux au nom de la force irrésistible de la croissance, qui veut, elle aussi, un peu de soleil pour fleurir. Id., L. A la nouvelle génération.
436
7 721-7 737
EXPRESSION ITALIENNE 7 721
La plupart des hommes, arrivés à un certain âge, crai gnent et haïssent la vieillesse. C’est pourquoi la plupart vieillissent mal et meurent avant le temps. Visages découverts. Un étrange ermite.
jamais son drapeau sur le Brenner ». J’ai envoyé le journal au directeur avec cette rectification : « L’Italie fasciste pourrait, si c’était nécessaire, planter son drapeau plus loin, l’abaisser jamais !» (a) Discours du 6 février 1926 devant la Chambre des Députés. Œuvres com plètes, t. VI, p. 220.
Trad. Georges Petit.
7 722
Chaque génération a un message divin à apporter à la Cité des hommes et chaque jeune homme est, dans ce sens, un ange, même s’il est rebelle ou déchu. Mais ce message reste presque toujours énigme et musique, sans pouvoir féconder la réalité de la terre. Id., Sur la jeunesse.
7 730
Ce n’est pas pour rien que j’ai choisi comme devise de ma vie : « Vivre dans le danger ! » Allocution au directoire du Parti Natio nal Fasciste, le 7 avril 1926. Œuvres complètes, t. VI, p. 255.
7 723
7 731
Les amis ne sont rien d’autre que les ennemis avec lesquels nous avons conclu un armistice, qui n’est pas toujours honnêtement observé. Id., Le sac de l’ogre. Les amis.
Nous sommes méditerranéens, et notre avenir, sans copier personne, a été et sera toujours sur la mer.
Si les écrivains ne lisaient pas et si les lecteurs n’écrivaient pas, les affaires de la littérature iraient extraordinaire ment mieux.
Que le monde voie cette forêt de baïonnettes et entende les palpitations de nos cœurs invincibles et résolus ! Inttoriale de Bologne, 31 oct. 1926.
7 724
Ibid., 8 avril 1926, p. 258.
7 732
Ibid., p. 361.
Ibid., Littérature.
7 725
7 733
Heureux ceux qui furent insultés de l’une et l’autre rive, parce qu’ainsi fls purent naviguer tranquilles au milieu du large fleuve où le courant est plus rapide et l’air plus frais. ' Id., Consolations.
Nous sommes contre la vie commode. Dans Entretiens avec Mussolini, par Emile Ludwig. Œuvres complètes,
7 726
L’intelligence est le moteur de toutes les nations, le conducteur de toutes les armées, l’artillerie de toutes les guerres. Sans l’intelligence, l'imbécillité elle-même n’aurait pas de signification. Id., Hymne à l’intelligence, I. 7 727
Dieu ne s’est incarné qu’une seule fois, dans le Christ, pour s’offrir en victime aux hommes. Le diable s’est incarné d’innombrables fois, en une quantité de per sonnes et de formes, et toujours aux dépens et à la honte des hommes. Le diable, 46. Les incarnations de Satan. Trad. R. Patris.
t. IX, p. 66 (en note). 7 734
Le fascisme est une conception historique d’après laquelle l’homme n’est ce qu’il est qu’en fonction de la place qu’il occupe au point de vue intellectuel et moral dans le groupe familial et social, dans la nation et dans l’histoire à laquelle toutes les nations collaborent. Popolo d’Italia, 11 juin 1932. Ibid., p. 67. 7 735
Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État. Discours à la Chambre des Députés du 26 mai 1927. Ibid., p. 71 (en note).
7 736
Une nation existe en tant qu’elle est un peuple. Un peuple monte en tant qu’il est nombreux, laborieux, ordonné. La puissance est la résultante de ce trinôme fondamental.
BENITO MUSSOLINI
A
1883-1945
l’Assemblée générale du régime, 10 mars 1929. Ibid., p. 73 (en note).
7 728
7 737
La décadence des hiérarchies signifie la décadence des États (...) L’histoire des États, depuis la chute de l’Empire romain jusqu’à l’écroulement de la dynastie des capé tiens, jusqu’à la chute mélancolique de la république vénitienne, n’offre qu’une suite de hiérarchies qui sont nées, ont grandi et enfin sont mortes. Article dans la Revue Gerarehia, 25 juin 1922. Œuvres complètes, t. III, p. 289.
Vous remplacerez ces insignes par le métal du Fascisme : le fer. Qui a du fer, a du pain ; mais quand le fer est bien trempé, il trouve probablement aussi l’or. Allocution de Bologne, 25 octobre 1936 (a). Œuvres complètes, t. XI, p. 125.
Trad. M. Croci (Flammarion).
7 729
L’autre jour, un journal fasciste, un de ces journaux de la province fasciste que je lis attentivement, imprimait sur six colonnes en titre : « L’Italie fasciste n’abaissera
7 729. (a) Mussolini répondait à M. Held, Président du Conseil bavarois, qui s’était plaint devant la diète de Munich le 5 février 1926 de violences exercées par les fascistes contre la minorité de la langue allemande du Haut-Adige. 7 737. (a) Le Recteur de la vieille Université avait offert à Mussolini les insignes historiques de l’université : un collier et une médaille d’or qui portait au recto l’image de Minerve et au verso un vers d’Ovide : Altheream servate Deam, servabitis Urbem. (défendez la Déesse céleste, vous défendrez l’Urbs).
437
7 738-7 752
expression italienne 7 745
CURZIO MALAPARTE
H y a une sorte de silence où l’enveloppe dure et opaque qui nous enferme et nous protège, la gangue de fictions, de préjugés, de phrases toutes faites qui nous sépare et nous oppose, homme contre homme, commence à se fendre, à s’ouvrir. H ne faut pas avoir peur de ce silence-là. H ne faut pas avoir peur de renoncer à toutes les formules, à tous les mots d’ordre, à tous les fieux communs. Id., chap. vu.
1898-1957 7 738
La dictature est la forme la plus complète de la jalousie. Technique du coup d'Ét-ai. Préface de mai 1948. Trad. J. Bertrand (Grasset). 7 739
Dans la vie des peuples, au moment des grands malheurs, après les guerres, les invasions, les famines, il y a toujours un homme qui sort de la foule, qui impose sa volonté, son ambition, ses rancunes, et qui se venge « comme une femme » sur le peuple entier, de la liberté, de la puissance et du bonheur perdus... Hitler, c’est le dictateur, la femme que l’Allemagne mérite (a).
7 746
Notre amour, notre bonne volonté de sacrifice et d’abné gation demeurent stériles s’ils sont voués à des symboles abstraits et inhumains ; ils ne fructifient qu’à la condi tion d’être semblables, La moralité ne peut se développer et s’épanouir que dans la vie pratique. Id., chap. xn.
Ibid., VIII. Une femme : Hitler.
7 740
7 747
L’histoire des révolutions dé ces trois derniers siècles n’est que l’histoire des incendies allumés en Europe par le fanatisme de la petite bourgeoisie. Le bonhomme Lénine. Prologue. Trad.
Le gouvernement a un bras long et un bras court ; le long sert à prendre et arrive partout, le bras court sert à don ner, mais il arrive seulement à ceux qui sont tout près. Ibid.
J. Bertrand (Grasset).
IGNAZIO SILONE né en 1900
ALBERTO MORAVIA
l
né en 1907
'
7 748
7 741
Il n’y a jamais rien de bizarre chez les gens. Dès qu’on cherche à les pénétrer, on saisit que leur conduite, si insolite qu’elle paraisse, est toujours due à quelque motif parfaitement plausible. La belle Romaine, 2e partie, chap. i. Trad.
Celui qui ne vit pas selon les circonstances, celui qui ne vit pas selon son milieu, selon ses commodités, selon la matière, (...) celui qui vit pour la Justice et pour la Vérité, sans s’occuper des conséquences, celui-là n’est pas un athée, car il est dans l’Éternel et l’Éternel est en lui
J. Bertrand.
Le pain et le vin, chap. i. Trad. J.-P. Samson.
7 749
7 742
Entre les hommes libres et les esclaves, à la longue, il n’y a plus une simple différence de parti, mais d’huma nité et je dirais : de race, si les Allemands n’avaient désho noré le mot. Id., chap. n. 7 743
La liberté n’est pas une chose dont on vous fait cadeau (...) on peut vivre en pays de dictature et être libre : il suffit de lutter contre la dictature. L’homme qui pense avec sa tête à lui est un homme libre. L’homme qui lutte pour ce qu’il croit juste est un homme libre (...) On ne va pas mendier sa liberté aux autres. La liberté, il faut la prendre.
L’amour-propre est une curieuse bête, qui peut dormir sous les coups les plus cruels et puis s’éveille, blessé à mort, par une simple égratignure. Ibid., chap. n.
7 750
Qu’est la vérité, en effet, sinon ce qui est évident pour tout le monde et considéré comme inattaquable ? Ainsi, de la sympathie spontanée à la conscience que cette sym pathie était partagée de la même façon par des milliers de personnes ; de cette conscience à la conviction d’être dans le vrai ; de la conviction d’être dans le vrai à l’action, la chaîne était ininterrompue, les anneaux bien soudés. Le conformiste, lre partie, chap. i. Trad. Cl. Poncet.
Ibid.
7 751
7 744
Ne trouvez-vous pas que le silence est comme un avantgoût du bonheur ? Le silence intérieur signifie que toute chose est à sa place, que toute chose écoute. Le silence change d’intensité et celui qui est complet dure peu, sans quoi ce serait la mort. Il dure peu, mais quelle joie, dans ces instants où tout écoute ! Id., chap. iv.
Le désir n’étant en réalité que le secours décisif et puis sant qu’apporte la nature à quelque chose qui existait avant elle et sans elle. La main de la nature délivrant, des viscères de l’avenir, la substance toute humaine et morale des choses futures. Id., 2e partie, chap. vr. 7 752
Plus on est heureux et moins on prête attention à son bonheur. Le mépris, chap. 1er. Trad. Cl. Poncet.
7 739. fa) Écrit en 1930.
438
EXPRESSION ITALIENNE 7 753
7 755
J’ai remarqué que plus on est envahi par le doute, plus on s’attache à une fausse lucidité d’esprit avec l’espoir d’éclaircir par le raisonnement ce que le sentiment a rendu trouble et obscur. Id., chap. 8.
C’est de m’y voir (a).
XXX 7 754
Et pourtant, elle tourne ! (a) 7 754. (a) Paroles attribuées à Galilée, à la suite du jugement le condamnant pour avoir enseigné que la terre tournait autour du soleil. Eppur si muove ! Ces mots semblent purement légen daires. Ds n’apparaissent d’ailleurs qu’au xvine siècle et il n’y en a aucune trace Hans les documents contemporains de l’illustre condamné.
7 753-7 756
7 756
Vive Verdi ! (a) 7 755. (a) La République de Gênes avait été rudement traitée par Louis XIV, Gênes bombardée et à demi détruite. Le Roi avait exigé qu’une délégation, conduite par le doge Lercaro, vînt à Versailles implorer son pardon (mai 1685). Le marquis de Seignelay, alors Secrétaire d’Etat de la Marine et de la Maison du Roi, fils de Colbert, demanda au doge ce qu’il trouvait de plus curieux à Versailles. « C’est de m’y voir », lui répondit le doge. 7 756. (a) Sur les murs de Rome, au moment où on décidait l’unité italienne, on trouvait souvent cette inscription. Elle per mettait, sous prétexte d’acclamer un grand musicien, d’exprimer le vœu que Victor-Emmanuel II, roi de Piémont, fût proclamé bientôt roi d’Italie. En effet chaque lettre du nom de Verdi pouvait servir d’initiale aux mots suivants : Vittorio Emmanuele, Re d’Italia.
CHAPITRE IX
CITATIONS D’EXPRESSION RUSSE
CHAPITRE IX
CITATIONS D’EXPRESSION RUSSE
PIERRE LE GRAND
V
1672-1725 7 757
Grand ministre ! Que n’es-tu né de mon temps! Je te donnerais la moitié de mon empire pour m’apprendre à gouverner l’autre ! (a)
Et pour un long parcours ne partez pas trop vite ; Quoi que votre imagination vous représente, Croyez-moi, il n’est plus beau pays que celui Où votre bien-aimée ou votre ami demeurent.
Id.
DENIS V. DAVIDOV
ALEXANDRE-VASILEÉVITCH
SOUVAROV
1729-1800
1784-1839 7 762
Moi, poète? mais non, partisan et cosaque ; L’on m’a vu parfois sur le Pinde ? Par mégarde.
7 758
La balle est folle, la baïonnette est un héros. Proclamation à l’armée, 1797,
IVAN A. KRYLOV 1762-1844 7 759
Ensemble deux pigeons tels deux frères vivaient ; L’un sans l’autre jamais ne buvant, ne mangeant ; Lorsqu’on rencontrait l’un, l’autre n’était pas loin ; Des joies et des soucis chacun prenait sa part ; Le temps qui s’envolait, ils ne le sentaient point ; Connaissant la tristesse, ils ignoraient l’ennui (a). Les deux Pigeons. Trad. J. David (b).
Non ! un cavalier n’est point fait Pour chanter, du fond d’un fauteuil, calme et plaisirs... Mais qu’un éclair guerrier sur la Russie éclate, Je joindrai mes chants à l’orage. Réponse. Trad. J. David.
NICOLAS 1er TSAR DE RUSSIE 1796-1855 7 763
L’homme malade (a).
7 760
Un enfant d’un tesson visant notre pigeon, — Cet âge ignore la pitié — (a) Le lance et fend le front de notre infortuné.
ALEXANDRE S. POUCHKINE 1799-1837 Id.
7 764
7 761
Songes, mes songes Si doux, adieu ! Où donc es-tu, Bonheur des nuits ?
O vous, qui du désir d’entreprendre le tour Du monde languissez, Usez-moi cette aimable fable, 7 757. (a) Paroles attribuées au tzar Pierre le Grand de Russie devant la sépulture du cardinal de Richelieu. 7 759. (a) Le lecteur comparera la version « La Fontaine » et la version « Krylov » de la même fable (cf. cit. 525 et seq.). 7 759. (&) Nous avons emprunté de nombreuses citations de poètes russes à l’excellente Anthologie de la poésie russe de Jacques David (Stock). 7 760. (a) 1 Cet âge est sans pitié », a écrit La Fontaine.
La nuit sans voix... Soudain se glacent, Soudain s’envolent 7 763. (a) Dit à Sir George Hamilton Seymour, ambassadeur de Grande-Bretagne, à propos de la Turquie. Le mot aurait été prononcé en 1853.
443
7 764-7 774
EXPRESSION RUSSE
Au loin les rêves D’amour, en foule ! L’âme encor pleine De nostalgie Poursuit des songes L’image éteinte. Amour, amour, Entends ma voix, Et me renvoie Tes visions ; Puis, fais qu’au soir, Ivre à nouveau, J’entre en un songe Sans nul réveil. Réveil.
S’abstenant, le vaurien, de signer son article. Mais à quoi bon ?... Ni moi, ni ce banal farceur N’ont réussi à camoufler leur méchant coup : Aux ongles sur-le-champ il put me reconnaître, Lui, je l’ai reconnu tout de suite aux oreilles. Ex ungue leonem. 7 769
Sur la route hivernale et morne La troïka prompte s’enfuit, Et sa clochette monotone Sans fin et sans repos frémit. Triste est, Nina, la route morne, Mon cocher dort ; sa voix s’est tue ; Le grelot tinte, monotone, Et la brume a voilé la lune. La route d'hiver
Trad. J. David (a).
7 765
De mon calme domaine invisible génie, Lutin fidèle, entends ma voix : Défends ce bourg, ce jardin sauvage et ces bois Et l’humble abri de ma famille. y Garde mes champs du froid péril des pluies, \ Des vents tardifs, de l’automne et de ses bourrasques...
7 770
Dans la paix des jardins, il chante aux nuits de mai, Le rossignol de l’Orient parmi les roses. La tendre fleur, sans le sentir et sans l’entendre, Sous cet hymne amoureux et s’incline et sommeille ; Poète, quand tu chanteras la beauté froide, Songe à lui. A quoi bon te donner tant de peine ? Elle non plus n’entend ni ne sent ton poème : Pour l’œil... elle fleurit ; pour le cœur... elle est sourde. Le Rossignol.
Reste, gardien secret, au seuil de nos aïeux, Frappe et saisis d’effroi, dans la nuit, le voleur Et tiens ma paisible demeure Loin du regard des envieux... Entoure-la de tes vigilantes patrouilles, Aime mon jardinet, l’eau qui dort dans la mare, Et ce potager à l’écart Dont la porte est branlante et dont la haie s’écroule ! Au génie domestique. 7 766
7 771
Je vous aimais dans le silence et sans espoir, Ou timide ou jaloux, mais toujours torturé, Je vous aimais d’un amour si profond, si tendre... Puisse Dieu vous offrir un autre amour semblable.
'
Si lourd que parfois puisse être le faix, La téléga reste en roulant légère. L’alerte cocher, le Temps au front gris, La mène, jamais ne quittant le siège.
Je vous aimais. 7 772
Par un lapsus elle a changé Le « vous » stérile en « toi » cordial, Et dans mon âme éprise d’elle Naissent les rêves de bonheur. Songeur, je suis là, devant elle, Sans pouvoir la quitter des yeux, Disant : « Que vous êtes gentille ! » Tout en pensant : « Comme je t’aime ! »
Au même train roule la téléga, Quand vient le soir, nous ne soufflons plus mot : En sommeillant, nous gagnerons l’étape, Et le Temps, lui, enlève ses chevaux. Le chariot de la vie. 7 767
Adieu donc, ô mer. Mais je n’oublierai Jamais ta majesté ni tes splendeurs, Et longtemps, longtemps en moi j’entendrai Ton sourd bruissement aux heures du soir,
Le Toi et le
Voîus.
7 773
Tout le Caucase est là. Seul, du haut de ma cime Je domine la neige, aux crêtes des ravins ; Un aigle s’envolant sur un sommet lointain Là-bas plane, immobile, aussi haut que moi-même.
Et par les bois, les steppes solitaires Je me souviendrai, le cœur plein de toi, De ton éclat, de tes rocs, de tes baies, De ton ombre et des propos de tes flots.
Le Caucase. 7 774
A la mer.
Dans l’étroit escalier les rencontres qui durent ; Puis cette nuit obscure, où sort la jeune fille, Le cou, la gorge nue, et le front aux bourrasques... Mais l’ouragan du nord est doux aux roses russes. Ah ! comme il est brûlant, le baiser dans le gel ! Ah ! que la jeune Russe est fraîche dans la neige !
7 768
J’ai récemment écrit certains vers persifleurs Et les ai publiés sans les avoir signés ; Un plaisant journaliste en rend compte en sa feuille, 7 764. (a) Le traducteur des citations de Pouchkine est J. David.
444
C’est l’hiver.
7 775-7 786
EXPRESSION RUSSE 7 775
Gel et soleil... O journée merveilleuse ! Tu dors encor, charmante paresseuse. Allons, cela suffit, ma belle : Ouvre tes yeux tout alanguis encore, Et face à cette Boréale Aurore, Étoile polaire, étincelle ! Matin d’hiver. 1 776 Or ils sont exaucés, mes vœux. A mon appel Dieu t’envoya vers moi, ô ma Madone calme, Du charme le plus pur toi le plus pur modèle.
qu’une ligne tendue qui fend l’air. Ainsi vole la Russie sous l’inspiration divine. Où cours-tu ? Réponds ! — Pas de réponse. La clochette tinte mélodieusement ; l’air bouleversé s’agite et devient vent ; tout ce qui se trouve sur terre est dépassé, et, avec un regard d’envie, les autres nations s’écartent pour lui livrer passage. Les Ames mortes, lre partie, chap. xi. Trad. H. Mongault (Bossard). 7 780
La Madone, i ~n
R est démontré par l’expérience des siècles que, dans la condition d’agriculteur, l’homme conserve une âme plus simple, plus pure, plus belle et plus noble. Id., chap. xvi. Trad. E. Oharrière. 7 781
Infinis, confus et difformes, Au gré de la lune incertaine, Tournoient les djins aux mille formes, Pareils aux feuilles de Novembre... ; Qu’ils sont nombreux... Qui les entraîne ? Que signifient leurs chants plaintifs ? \ Vont-ils porter un gnome en terre, Ou marier une sorcière ?
C’est une chose connue, et la sainte Écriture le dit, que la voix du peuple est la voix de Dieu. R est impossible d’imaginer rien de plus sensé que ce qu’a imaginé le peuple. Tarass Boulba, IV. Trad. L. Viardot. 7 782
R n’y a pas une grande sagesse à dire un mot de reproche ; mais il y a une plus grande sagesse à dire un mot qui, sans se moquer du malheur de l’homme, le ranime, lui rende du courage, comme les éperons rendent du courage à un cheval que l’abreuvoir a rafraîchi. Id., VII.
Les démons fuient, folles cohortes, A d’immensurables hauteurs, Sifflante et gémissante escorte Qui va me déchirant le cœur.
7 783
Les Démons.
FÉDOR TIOUTCHEV 1803-1873 7 778
Sur le monde diurne un rideau est tombé ; Tout mouvement défaille et tout labeur expire, Sur la ville qui dort comme aux cimes des bois S’éveille la rumeur étonnante des nuits.
H n’y a pas de Een plus sacré que celui de la fraternité. Le père aime son enfant, la mère aime son enfant, l’enfant aime son père et sa mère ; mais qu’est-ce que cela, frères ? la bête féroce aime aussi son enfant. Mais s’apparenter par la parenté de l’âme, non par celle du sang, voilà ce que peut l’homme seul. Id., IX. 7 784
D’où vient-elle, cette rumeur énigmatique ? Des pensées mortes, affranchies par le sommeil, Est-ce le monde invisible et désincarné Qu’on entend foisonner dans le chaos nocturne ? Poème. Trad. J. David.
NICOLAS GOGOL
Plus on se rapproche de la nature, mieux cela vaut. Nous n’employons pas de médicaments coûteux. L’homme n’est pas bien compliqué : s’il doit mourir, il mourra de toute façon ; s’il doit guérir, il guérira de même. Le Revizor, acte I, sc. i (Artemy). Trad. A. Barsacq. 7 785
R n’existe personne au monde qui n’ait quelques péchés sur la conscience. Les voltairiens ont beau dire, c’est Dieu lui-même qui a voulu cela. ' Ibid. (Le gouverneur).
1809-1852 ~ 779
Et toi, Russie, ne voles-tu pas comme une ardente troïka qu’on ne saurait distancer ? Tu passes avec fracas dans un nuage de poussière, laissant tout derrière toi ! Le spec tateur s’arrête, confondu par ce prodige divin. Ne serait-ce pas la foudre tombée du ciel ? Que signifie cette course effrénée qui inspire l’effroi ? Quelle force inconnue recèlent ces chevaux que le monde n’a jamais vus ? O coursiers, coursiers sublimes ! Quels tourbillons agitent vos cri nières ? On dirait que votre corps frémissant est toute oreille. En entendant au-dessus d’eux la chanson fami lière, ils bombent à l’unisson leurs poitrails d’airain et, effleurant à peine la terre de leurs sabots, ne forment plus
MICHEL Y. LERMONTOV 1814-1841 7 786
Lors des derniers combats, des coups désespérés, Tout à votre épouvante, et sans voir sa blessure, Vous, ainsi qu’une femme, alors l’avez trahi, Tels des esclaves vous l’avez vendu ! Privé des droits, privé du rang de citoyen, Lui-même, étant vaincu, déposa sa couronne Et vous laissa pour gage un fils qu’il chérissait... Ce fils, vous le livrez aux ennemis ! Puis chargeant le héros de chaînes infamantes,
445
7 786-7 799
EXPRESSION RUSSE
Vous l’avez séparé de ses hommes en pleurs, Et par-delà les mers, sur un roc étranger (a), Oublié de tous, il mourut, tout seul. La dernière demeure. Trad. J.
7 792
Telle une foule obscure et promise à l’oubli, Sans trace et sans écho nous traversons le monde, Aux siècles ne jetant nul grain vraiment fécond, Nulle œuvre révélant la marque du génie, Et nos enfants, citoyens et juges sévères, En des vers dédaigneux outrageront nos cendres, Trahissant la rancœur que tous les fils déçus Professent à l’endroit de leurs pères prodigues.
David (6).
7 787
Mais les années ont fui ; et le peuple volage A crié : « Rendez-nous sa poussière sacrée ! Elle est nôtre ! Et ce grain d’une illustre récolte, Inhumons-le aux murs qu’il a sauvés. » Et lui regagna sa patrie. Eux, insensés Comme jadis, autour de lui s’étouffent, courent, Et la bruyante capitale, en un tombeau Somptueux, reçoit ses restes fragiles.
Pensée. 7 793
Non, je ne suis pas Byron, mais un autre, Élu, c’est vrai, mais encore inconnu... Errant aussi par le monde, exilé, Mais seulement mon âme, à moi, est russe.
Ibid.
7 788
Oui, ceux de notre temps étaient des hommes (a), Une race habile et plus vigoureuse : Vous, des héros ?... Eux, oui ! Cruelle fut la part qui leur échut, R en revint bien peu de la bataille, Si Dieu ne l’eût voulu, nous n’eussions point Abandonné Moscou ! Borodino.
Qui donc pourra, taciturne océan, Déchiffrer tes secrets, qui donc saura i Conter mes pensées à la multitude ? \ Peut-être un poète... ou, qui sait, personne !... Poème.
•
IVAN TOURGUENIEV
7 789
1818-1883
Le poète est mort, de l’honneur esclave ; (a) Diffamé par l’opinion, il emporte Au cœur ce plomb... et sa soif de revanche, Ayant incliné son front orgueilleux. La mort du poète.
7 794
On a beau donner à manger au loup toujours il regarde du côté de la forêt. Récits d’un chasseur. Ermolaî et la Meu nière. Trad. L. Jousserandot (Payot).
7 790
7 795
L’accent de ses chants magiques s’est tu, Et plus jamais il ne retentira : Du chanteur l’asile est étroit, austère, Un sceau pour toujours vint clore ses lèvres !
Un air impertinent et content de soi en impose aux femmes et agace les hommes. Id., VIII. Trad. P. Mérimée.
Vous ne laverez point de tout votre sang noir Tout le juste sang du poète.
La poule elle-même, aujourd’hui, a recours à la ruse et s’approche du grain de côté. Un nid de gentilshommes, chap. n. Trad.
7 796
Ibid.
M. Lichnevski (Payot).
7 791
7 797
Je l’aime, mon pays, mais d’un étrange amour... J’aime pourtant, mais pourquoi, je l’ignore, De ses steppes, le silence glacé, Et le balancement de ses forêts immenses...
J’aime la fumée dans les champs brûlés, La caravane errant aux steppes, Et sur la colline où les champs blondissent Ce couple de pâles bouleaux. Le pays natal. 7 786. (a) Ce beau poème, écrit en 1841, à propos du retour des cendres de Napoléon Ier, est une éloquente diatribe contre les Français et à la gloire de Napoléon. 7 786. (&) La traduction des citations de Lermontov est due à J. David. 7 788. (a) C’est un soldat russe, survivant de la sanglante bataille de Borodino (que nous appelons la Moskova), le 7 sep tembre 1812, qui parle. 7 789. (a) H s’agit de Pouchkine, tué en duel, par le pistolet du baron d’Anthès, un émigré français, le 28 janvier 1837. Le grand poète avait 37 ans.
Un honnête homme (a) serait honteux de bien parler l’allemand, mais il doit pouvoir lancer parfois dans la conversation quelque phrase en cette langue, de préfé rence quelque plaisanterie. « C’est même très chic », comme disent les Parisiens de Pétersbourg. Id., chap. iv. 7 798
Chaque être humain a son idéal : Varvara Pavlovna a trouvé le sien dans les œuvres dramatiques de M. Dumas fils. Assidûment elle fréquente les théâtres où l’on repré sente des camélias phtisiques et sensibles. Id., Épilogue. 7 799
On n’attelle pas au même timon le cheval fougueux et la biche craintive (a). Scènes de la vie russe. Les deux amis.
446
Trad. X. Marinier (Hachette).
7 797. (à) De la bonne société russe en 1842. 7 799. (a) A propos d’un couple mal assorti.
7 800-7 818
EXPRESSION RUSSE 7 800
7 808
Nous avons toujours une ancre qui tient ferme aussi longtemps qu’on ne la brise pas soi-même : c’est le senti ment du devoir. Id., Jacques Passmkof.
Tout n’est que fumée et vapeurs... Tout semble changer, partout se dressent de nouvelles images, un événement suit l’autre, et pourtant tout reste pareil, tout se dépêche, tout se hâte pour disparaître on ne sait où — sans avoir abouti à rien. Le vent souffle d’ailleurs : tout se jette de l’autre côté, et le même jeu recommence, inquiétant, monotone et vain... Fumée... fumée... Id., chap. xxvi.
7 801
Résignation, ferme résignation, voilà le sens de la loi vitale, voilà le mot de l’énigme. R ne s’agit pas de s’aban donner à de douces pensées, de se laisser fasciner par des rêves, si élevés qu’ils soient. Non, il faut que l’homme accomplisse un devoir. Celui qui ne s’imposera pas la chaîne de fer du devoir, n’arrivera pas sans broncher au terme de sa carrière. Id., Faust.
7 809
La pitié sans orgueil n’appartient qu’à la femme. Étranges histoires. L’abandonnée.
7 802
Je pensais qu’il existe trois catégories d’égoïstes, dit len tement Pigassof, les égoïstes qui vivent et laissent vivre les autres, ceux qui vivent et ne laissent pas vivre les autres, enfin les égoïstes qui eux-mêmes ne vivent pas et empêchent les autres de vivre. Les femmes appar tiennent généralement à cette dernière catégorie. Roudine, chap. n. Trad. M. Semenofi (Plon). 7 803
Trad.
P. Mérimée.
FÉDOR DOSTOÏEVSKI 1821-1881 7 810
Un être qui s’habitue à tout, voilà, je pense, la meilleure définition qu’on puisse donner de l’homme. \ Souvenirs de la maison des morts, p. 891. '
Trad. H. Mongault et L. Désormonts. Éd. de la Pléiade (Gallimard).
7 811
Toutes ces critiques des systèmes, des considérations générales et autres principes sont profondément regret tables parce que les hommes en les niant travaillent à la ruine du savoir humain, de la science, de la foi en toutes nos connaissances et par cela même de la foi en nousmêmes, en nos forces. Or cette foi est indispensable à l’homme. R ne peut vivre uniquement d’impressions et c’est un mal que de craindre la pensée et de ne point se fier à elle. Le scepticisme s’est toujours distingué par la stérilité et la faiblesse. Id., chap. m. 7 804
Seul celui qui aime a le droit de blâmer, de corriger. Id., chap.
rv.
7 805
Rien n’est plus triste et plus décourageant qu’un bonheur venu trop tard. H ne peut plus vous procurer du plaisir, et de plus (...) il vous prive du droit, du droit si précieux de condamner son prochain et de maudire son destin. Oui, Madame, un bonheur tardif est chose amère et mau vaise. Id., chap. xn. 7 806
La Russie peut se passer de nous mais aucun de nous ne peut vivre sans elle. Malheur à celui qui pense le contraire, et malheur plus grand encore à celui qui vit en dehors de la Russie ! Ibid. 7 807
L’homme est faible, la femme est forte, l’occasion est omnipotente. Se résigner à une vie morne est dur, s’oublier complètement, impossible (...) et lorsqu’on aperçoit beauté et compassion, une lumière claire et chaude, comment y résister ? On y court comme un enfant vers sa bonne. Puis viennent le froid, le noir de l’isolement. C’est ainsi. Et tout finit par devenir étranger, indifférent. On se demande comment on peut souvent continuer à vivre. Fumée, chap. xrv. Trad. M. Bernard (Hatier).
Le bagne, les travaux les plus pénibles ne développent dans le criminel que la haine, que la soif des plaisirs défendus, qu’une insouciance effroyable. Id., chap. i, p. 897. 7 812
R me semble qu’on connaît un homme à son rire et que si, à première rencontre, un inconnu rit d’une manière agréable, le fond est excellent. Id., chap. m, p. 920. 7 813
Vivre n’importe comment, mais vivre ! Crime et Châtiment,
2e partie, VI. Trad. V. Derély.
7 814
Le criminel, au moment où il accomplit son crime, est toujours un malade. Id., 3e partie, V. 7 815
Après l’insuccès, les desseins les mieux concertés parais sent absurdes. Id., 6e partie, VI. 7 816
Je ne comprends décidément pas pourquoi il est plus glorieux de bombarder de projectiles une ville assiégée que d’assassiner quelqu’un à coups de hache (a). Ibid., VII, p. 557. Trad. D. Ergaz. Éd. de la Pléiade (Gallimard).
7 817
Sauf la naissance, tout le reste peut s’acquérir par le talent, le savoir, l’intelligence, le génie. Ibid., VIII, p. 567.
7 818
R n’y a aucune proportion entre la peine de mort et le meurtre qu’elle prétend punir : l’une est infiniment plus atroce que l’autre. L’homme que des brigands assas7 816. (a) Réflexion de Raskolnikof après son crime. Le roman parut en 1866.
447
7 818-7 836
expression russe
sinent (...) espère jusqu’à la dernière minute conserver la vie. On a vu des gens qui, le couteau dans la gorge, espéraient encore, fuyaient, suppliaient. Mais ici, ce der nier reste d’espoir qui rend la mort dix fois plus douce, on vous le supprime radicalement. L'idiot, lre partie, I. Trad. V. Derély. 7 819
Essayez de concevoir la seconde, que dis-je le quart de seconde, pendant lequel le criminel entend glisser le coupe ret qui doit le décapiter... H n’y a rien de plus hallucinant.
7 829
A notre époque tout homme comme il faut est et doit être lâche et servile. C’est son état normal. Id., 2e partie, 1, 7 830
En général, la Russie n’a jamais produit de ces stupides romantiques à l’allemande et surtout à la française, gens éthérés que rien ne saurait émouvoir, dût la terre trembler sous leurs pas... En pays russe, il n’y a pas d’imbéciles ; c’est ce qui nous distingue des autres pays.
Ibid., IL Trad. V. André (Éd. du Chêne).
Ibid.
7 820
7 831
... nul n’ignore qu’entraîné par la passion, l’homme, le vieillard surtout, s’aveugle au point d’espérer là où l’espoir est complètement chimérique : bien plus, il perd le jugement et agit comme un petit sot, eût-il d’ailleurs la sagesse de Salomon.
R nous est même à charge d’être des hommes, des hommes avec un vrai corps, de la chair et du sang bien à eux ; nous en avons honte, nous considérons cela comme un opprobre, et nous nous efforçons de ressembler à un type commun d’humanité, qui n’a jamais existé. Id., 10.
Ibid., IV. Trad. V. Derély.
7 821
Nous rabaissons trop la Providence quand, par dépit de ne pouvoir la comprendre, nous lui prêtons nos idées. Id., 3e partie. VI. Trad. V. Derély. 7 822
L’amour abstrait de l’humanité est presque toujours de l’égoïsme. Ibid.
7 823
Je suis tenu de proclamer mon incrédulité. Pour moi, il n’y a rien de plus élevé que l’idée de l’inexistence de Dieu. L’histoire de l’humanité tout entière est avec moi. L’homme h’a fait qu’inventer Dieu afin de pouvoir vivre sans se tuer. C’est en cela que consiste l’histoire du monde depuis son origine jusqu’à nos jours. Les Possédés, 1.1, p. 305. Trad. Chuzeville (Gallimard).
7 824
Le Christ est avec les bêtes avant d’être avec nous (a). Les frères Karamazov, livre I, chap. xi, 6. 7 825
Si le juge était juste, peut-être le criminel ne serait pas coupable (a). Ibid.
7 826
A mesure que vous progresserez dans Eamour, vous vous convaincrez que Dieu existe et que l’âme est immortelle. Id., livre II, chap. iv. Trad. B. de Schlœzer (Stock). 7 827
H n’existe pas pour l’homme aussitôt qu’il se sent libre de souci plus constant, plus cuisant, que de trouver quelqu’un à adorer. Id., livre V, chap. v. 7 828
La civilisation a rendu l’homme sinon plus sanguinaire, en tput cas plus ignoblement sanguinaire que jadis. ■ Mémoires écrits dans un souterrain, lre partie, 7. Trad. H. Mongault et M. Laval (Gallimard).
7 824. (a) Cité par André Suarès dans Trois hommes, 7 825. (a) Également cité par A. Suarès dans Trois hommes.
7 832
R y a des idées inexprimées, des idées latentes, qui som meillent à demi dans l’âme humaine. Plus ces idées sont dormantes dans l’âme du peuple, plus il vit d’une vie forte, sans trouble et sans défaillance. Plus il est incapable de trahir ces idées ou d’en accepter une fausse interpréta tion, plus il est puissant et heureux. Journal d’un écrivain, 1873, III. Le milieu. Trad. J.-W. Bienstock et J.-A. Nau. 7 833
La purification par la souffrance est, croyez-moi, moins douloureuse que la situation que vous faites à un cou pable par des acquittements inconsidérés. Ibid.
7 834
Le secret pour voyager d’une façon agréable consiste à savoir poliment écouter les mensonges des autres et à les croire le plus possible ; on vous laissera, à cette condi tion, produire à votre'tbùr votre petit effet, et ainsi le profit sera réciproque. Ibid. VIII. Réflexions sur le mensonge.
7 835
H existe une loi politique et peut-être naturelle qui exige que deux voisins, forts et proches, queUe que soit leur mutuelle amitié au début, finissent toujours par en venir à un désir d’extermination réciproque. Id., 1876, IL Considération sur l’Europe (Mars).
7 836
Si l’on est circonspect, c’est-à-dire si l’on est comme le marbre, froid et inhumainement prudent, alors on peut sûrement, sans le moindre doute, gagner tout ce qu’on veut (a). Correspondance à Anna Gregorievna, 18 mai 1867 (&). Trad. G. Aucouturier (Gallimard).
7 836. (a) En jouant à la roulette. Les mots en italiques ont été soulignés par l’auteur. 7 836. (&) Et non 1767 comme l’imprime l’édition Gallimard.
7 837-7 857
EXPRESSION RUSSE ; 7 837
7 846
Une grande chose s’est accomplie en moi, je suis délivré dé l’abominable mirage (a) qui m’a torturé depuis près de dix ans. Depuis dix ans (ou plutôt depuis la mort de mon frère, après laquelle j’ai été brusquement accablé de dettes) j’ai constamment rêvé de gagner au jeu. J’en ai rêvé sérieusement, passionnément. Et maintenant tout est fini. Id., 28 avril 1871.
La tristesse pure est aussi impossible que la joie pure. Ibid, 4e partie, chap. Ier.
7 847
Le droit de propriété est inhérent à la nature humaine. Sans droit de propriété, il n’y aura nul intérêt à cultiver la terre. Abolissez-le et nous retournons à l’état sauvage. Résurrection, IIe partie, IX. Trad. E. Alpérine-Kaminsky. 7 848 •
H n’y a pas d’autre amour que celui qui consiste à donner sa vie pour ceux qu’on aime. De la vie, chap. xxv. Trad. A. Cresson.
LÉON TOLSTOÏ 1828-1910 7 838
7 849
Qu’importe, murmura-t-il (a), maintenant ou plus tard qu’y aura-t-il là? Qu’y avait-il ici? Mais pourquoi m’est-il si dur de me séparer de la vie ? Oui, pourtant, il y avait quelque chose dans cette vie, quelque chose que je n’ai pas compris, que je ne comprends point encore ! La guerre et la paix, t. II, chap. vin
La foi est la connaissance du sens de la vie humaine, connaissance qui fait que l’homme ne se détruit pas mais vit. La foi est la force de la vie. Hla confession, chap. rv. Trad. A. Cresson.
(Hachette).
7 839
La vérité doit s’imposer sans violence. , Id., 2e partie, I, 7. Trad.
.
7 850
La vraie religion, c’est, concordant avec la raison et le savoir de l’homme, le rapport établi par lui envers la vie infime qui l’entoure, qui lie sa vie avec cet infini et le guide dans ses actes. Qu’est-ce que la religion ? Trad.
E. Alpérine-
Kaminsky.
J.-W. Bienstock et P. Birukov, p. 16 (Stock, 1902).
7 840
La mort est secourable et la mort est tranquille. Ah ! contre la douleur il n’est pas d’autre asile.
7 851
L’art est une activité qui permet à l’homme d’agir sciem ment sur ses semblables au moyen de certains signes extérieurs afin de faire naître en eux, ou de faire revivre, les sentiments qu’il a éprouvés. Qu'est-ce que l’art ? p. 89. Trad: E. Alpé
Ibid., III, 5. Trad. E. AlpérineKaminsky.
7 841
Aimer d’un amour humain, c’est pouvoir passer de l’amour à la haine tandis que l’amour divin est immuable. Id., livre III, 3e partie, chap. 32. Trad.
rine-Kaminsky (OHendorff, 1898).
H. Mongault (Gallimard).
Les grandes œuvres d’art ne sont grandes que parce qu’elles^Sont accessibles et compréhensibles à tous. Id., p. 171.
7 842
L’amour, c’est Dieu, et mourir signifie pour moi, parcelle de cet amour, retourûer au grand tout, à la source éter nelle (a). Id., livre IV, chap. 14 de la 2e partie.
7 853
Trad. H. Mongault. 7 843
Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. Anna Karénine (Première phrase du roman). Trad. H. Mongault (Gallimard).
7 844
L’épouse, c’est pour le bon conseil, la belle-mère, c’est pour le bon accueil, mais rien ne vaut une douce maman. Id., livre IV, lre partie, chap. xn. 7 845
Aimer tout et tous, se sacrifier toujours à l’amour, signifie qu’on n’aime personne, qu’on ne vit pas de la vie terrestre. Ibid., chap. xvr.
7 837. (a) Dostoïevski veut dire par là que plus jamais il ne Jouera. U a tenu parole. (Note de G. Aucouturier, le traducteur.) 7 838. (a) Ces réflexions sont faites par le prince André Bolkonsky, officier d’une rare bravoure et de mentalité fataliste, qui vient d’être blessé dans les rangs de l’armée russe en combat tant les Français. 7 842. (a) Réflexions du prince André mourant.
.
L’art est aussi la cause principale de la dépravation des hommes au point de vue des relations sexuelles, si impor tantes dans la vie sociale. Id., p. 289. 7 854
Aujourd’hui, la science est pleine de sophismes, néces saires au maintien d’une organisation sociale caduque, et forme un ramassis de connaissances pour la plupart peu ou pas utiles. Id., p. 319. 7 855
Le christianisme dans sa véritable signification détruit l’État. En quoi consiste ma foi. Trad. OssipLourié.
7 856
Le patriotisme, c’est l’esclavage. L’esprit chrétien et le. patriotisme.
Trad.
Ossip-Lourié. 7 857
Les vrais chrétiens doivent refuser de se soumettre au service militaire. Les temps sont proches.
449 29
7 858-7 878
EXPRESSION RUSSE
7 858
7 870
De même que le salariat a survécu à l’esclavage, peut-être les violences de la guerre survivront-elles à la guerre ellemême. Mais une chose est certaine : sous la forme grossière où elles existent actuellement, forme également contraire à la raison et au sentiment moral, la guerre et l’armée seront abolies. là.
Dans mille ans, l’homme soupirera comme maintenant : « Ah ! que la vie est dure ! » et comme maintenant il aura peur et ne voudra pas mourir. là., acte II, p. 275.
7 859
7 871
Nous ne sommes pas heureux et le bonheur n’existe pas, nous ne pouvons que le désirer. Ibid., p. 281.
L’argent ne représente qu’une nouvelle forme d’esclavage impersonnel à la place de l’ancien esclavage personnel. L’argent. Trad. Ossip-Lourié. 7 860
Le mariage, tel qu’il existe aujourd’hui, est le plus odieux de tous les mensonges, la forme suprême de l’égoïsme. La Sonate à Kreutzer. Trad. Ossip-Lourié. 7 861
7 872
Par la puissance du verbe, un simple mortel convertit au christianisme des milliers de sauvages endurcis ; Ulysse était l’homme le plus convaincu du monde, il cède néanmoins à la voix des sirènes. Toute l’histoire est faite de semblables exemples. Œuvres àe 1886. Sensations fortes. Trad. M. Durand et Ed. Parayre.
Le fleuve le plus abondant ne peut ajouter une goutte d’eau à un vase déjà plein. Le salut est en vous. Trad. Ossip-Lourié. 7 862
L’homme accumule pour un an, mais il ne sait pas qu’il peut mourir avant la nuit. Ce qui fait vivre les hommes. Trad. Ossip-Lourié.
7 873
Que Dieu vous garde de sacrifier le présent à l’avenir ! Le présent, c’est la jeunesse, la santé, la fougue. Et l’ave nir est un leurre, une fumée. Dès vingt ans, commencez à vivre. Le Conseiller privé. Trad. D. Roche (Plon).
7 874
... Cette insurmontable habitude d’objectivité qui empêche tant de gens de vivre. Vierotchka. Trad. D. Roche.
ANTON P. TCHEKHOV 1860-1904 7 863
7 875
Dans tout l’univers ne reste immuable que l’esprit. La mouette, acte I. Trad. E. Triolet, p. 47
Les gens qui écrivent, surtout les artistes, doivent conve nir qu’on ne peut rien comprendre en ce monde, comme en convint jadis Socrate, et comme en convenait Voltaire. La foule croit qu’elle sait et comprend tout ; plus elle est bête, plus son horizon lui semble vaste.
(Les Éditeurs français réunis, 1954). 7 8.64
Ne peut être beau que ce qui est grave. là,, p.
55.
Lettre à Alexis Souvorine. Trad. D. Roche.
7 865
7 876
Lorsqu’on n’a pas de vie véritable on la remplace par des mirages. Loncle Vania, acte I. Trad. E. Triolet, p. 167. 7 866
H faut que dans un être humain tout soit beau : et le visage et les vêtements et l’âme et les pensées.
Nous n’éviterons pas l’heure de la mort et n’avons pas à vivre longtémps, aussi n’attaché-je pas une sérieuse importanc/a ma littérature, à mon nom et à mes fautes littéraires. Lettre à son frère. Trad. D. Roche.
7 877
Ibid., p. 169.
7 867
Autrefois, je considérais que chaque original était un malade et un anormal, mais à présent je considère que l’état normal d’un homme est d’être un original. là., acte IV, p. 204. ‘7 868
Quand un homme se met à philosopher, cela donne de la philo-sophistique ou, disons, de la sophistique ; mais si c’est une femme qui se met à philosopher ou deux femmes, alors ça tourne au mords-moi-le-doigt. Les trois Sœurs, acte Ier. Trad. E. Triolet, p. 243. 7 869
Il se peut aussi que cette vie d’aujourd’hui dont nous prenons notre parti, sera un jour considérée comme étrange, inconfortable, sans intelligence, insuffisamment pure et, qui sait, même coupable.
Vous pensez honnêtement, et, à cause de cela, vous haïs sez le monde entier. Vous haïssez les croyants parce que la foi est un indice de bêtise et d’ignorance ; et vous haïssez les incroyants parce qu’ils n’ont ni foi ni idéal. Vous haïssez les vieillards pour leurs vues arriérées et leur conservatisme ; et les jeunes pour leur libéralisme. Ma femme. Trad. D. Roche. 7 878
Il trouvait à présent qu’il n’était pas bon d’être riche plutôt que pauvre. Les uns ont la possibilité de rouler en carrosse, les autres (...) de chanter à gorge déployée et de jouer de l’accordéon, mais la même tombe attend tout le monde et il n’y a rien dans la vie qui vaille la peine de donner au Malin la plus petite parcelle de son âme. Le Coràonnier et la Puissance àes Ténè bres. Trad. J. Leclère (Éd. La Boétie,
Ibid., p. 249.
450
Bruxelles).
7 879-7 894
EXPRESSION RUSSE 7 887
DJMITRI MEREJKOWSKI
La sagesse de la vie est toujours plus profonde et plus large que la sagesse des hommes. Id., Mon compagnon.
1865-1941 7 879
Je le voudrais, mais je ne puis aimer les hommes. Étranger parmi eux, mon cœur à des amis Préfère étoiles, ciels, lointains, bleus et glacés, Forêts et steppes nues aux nostalgies sans voix...
7 888
Et le vent est mon frère et la vague est ma sœur, Et la terre mouillée une mère chérie... Et pourtant ce n’est point près d’eux que je dois vivre Et je vois, ô terreur, fuir sans amour ma vie... Se peut-il que mon cœur pour les siècles soit mort ? Rends-moi plus fort, Seigneur, fais que j’aime mes frères ! Poème. Trad. J. David.
“
Un homme qui sait tout comprendre est très malheureux. H a fatalement au cœur cette fêlure douloureuse dont parle Heine. Cet homme voit la vie telle qu’elle est — les existences séparées, comme des fils — et l’ensemble, comme une pelote de fils énorme et très embrouillée. Cette pelote se balance quelque part dans l’espace, toute frémissante des désirs et des passions contradictoires. Le métier des lettres. Sur A.-P. Tchékhov. Trad. V. Volmane (La Nouvelle Édi
tion).
7 889
MAXIME GORKI 1868-1936 7 880
Le mensonge est la religion des esclaves et des patrons (...) La vérité est le Dieu de l’homme libre. Dans les bas-fonds, acte IV, sc. i (Satine).
Mais la vérité est supérieure à la pitié et ce n’est pas seu lement mon enfance et ses impressions angoissantes que je raconte ; je veux faire connaître le cercle étroit et étouffant au milieu duquel j’ai vécu et dans lequel se meut aujourd’hui encore le simple habitant de la Russie. Ma vie d’enfant,
chap. n. Trad, S. Persky.
Trad. E. Séménoff. 7 881
7 890
R y a le mensonge consolateur, le mensonge qui apaise (...) Le mensonge justifie le fardeau qui broya le bras de l’ouvrier (...) et qu’accusent ceux qui meurent de faim. Ibid. (Satine).
7 882
Celui qui n’a jamais rien eu de bon dans la vie ne fera de tort à personne s’il invente une histoire et puis la raconte comme si elle était vraie. R raconte et finit par y croire lui-même et cela lui est doux. Les Vagabonds. Konovalov. Trad. Ivan Strannik.
7 883
Chaque homme qui lutte avec la vie, qui est vaincu par elle et prisonnier de sa boue, est plus un philosophe que Schopenhauer, parce que jamais une idée abstraite ne prendra une forme aussi précise et imagée que tire d’un cerveau la souffrance. Ibid.
7 884
Parfois le mensonge explique mieux que la vérité ce qui se passe dans l’âme. Ibid.
7 885
H est toujours désagréable de voir qu’un individu que nous considérons comme inférieur, aime ou déteste les mêmes choses que nous et que, par cela même, il devient pareil à nous. Id., Tchelkache. 7 886
La mémoire, ce fléau des malheureux, anime jusqu’aux pierres du passé, et jusque dans le poison bu naguère ajoute des gouttes de miel ; et tout cela seulement pour achever l’homme par la conscience de ses fautes et pour détruire en son âme la foi dans l’avenir, en lui faisant trop aimer le passé. Ibid.
451
En Russie, il y a beaucoup d’écorces, de coquilles ; on croit voir un homme et, quand on regarde de près, on s’aperçoit qu’il n’en a plus que le dehors, le noyau manque, on l’a rongé. Id., chap. vi. 7 891
Je me fais assez l’effet d’avoir été dans mon enfance comme une de ces ruches où des gens sans culture ni pré tentions apportaient le miel de leur expérience et de leur connaissance de la vie, enrichissant mon âme avec géné rosité, selon leurs moyens. Souvent ce miel était impur et amer, néanmoins, la connaissance est toujours un butin. Id., chap. ix. 7 892
Ce n’est pas seulement parce que la couche de boue bes tiale est si grasse et si fertile chez nous que notre vie est singulière, mais parce que des choses pures, saines et fécondes arrivent à se frayer victorieusement une voie à travers ces obstacles. Id., chap. xii. 7 893
Ainsi donc à la question : « Pourquoi me suis-je mis à écrire ? », je réponds : à cause de la « pauvreté accablante de ma vie » qui faisait pression sur moi ; et aussi parce que j’avais tant d’impressions diverses que « je ne pouvais pas ne pas écrire ». Le métier des lettres. Comment j’ai appris à écrire.
7 894
Et s’il faut parler de choses « sacrées », seuls le mécon tentement que l’homme éprouve de lui-même et son inspiration à s’améliorer me sont sacrés. Ibid.
7 895-7 911
EXPRESSION RUSSE
7 885
7 903
« La morale des seigneurs » m’était aussi odieuse que « la morale des esclaves », une troisième morale s’échafaudait en moi : « aide celui qui se relève ». Id. Causerie sur le métier.
Le couronnement de toute vie humaine est le souvenir qu’on conservera d’elle, et la consolation suprême qu’on promet à l’homme par-delà la mort, c’est la « mémoire étemelle ». La nuit. Trad. B. de Schlœzer, p. 27
7 896
(Émile Paul, 1929).
Le monde intérieur de l’homme contemporain est si complexe et si varié qu’à l’étudier on peut totalement et pleinement satisfaire la soif vaniteuse qu’a l’intelligence d’en connaître davantage ; quant au monde des phéno mènes extérieurs, il est trop énervant, il épuise trop vite l’homme qui veut vivre simplement et paisiblement. Contes. La petite mendiante. Trad.
7 904
La gloire russe est une chose très particulière, très subtile, à tel point étrange et subtile qu’il faudrait écrire là-des sus toute une étude. A mon avis, c’est même là que se trouve une des clefs de l’histoire russe. , Id., La gloire, p. 191. 7 905
L. Robel (Éd. Hier et Aujourd’hui).
Et le serin reste là ; et, perché sur sa branche de noise tier, il pense : « Je leur ai menti, oui, je leur ai menti, puisque je ne sais pas ce qu’il y a là-bas, au-delà du bos quet ; mais c’est si bon de croire et d’espérer !... Je ne voulais qu’éveiller la foi et l’espérance : voilà pourquoi j’ai menti... Lui, le pic-vert, il a peut-être raison, mais à quoi sert sa vérité, si elle pèse comme une pierre sur nos ailes ?... » Id., Le serin qui ne disait pas la vérité et le pic-vert ennemi du mensonge.
o
7 906
Tout pasteur sait que le mot « tuer » est employé plus de mille fois dans la Bible et que dans la plupart des cas les meurtriers se vantent de leur acte et en rendent gloire à Dieu. Ibid., p. 216.
7 907
Des millions d’hommes participent aux guerres actuelles ; bientôt l’Europe entière ne sera peuplée que d’assassins. Ibid., p. 217.
IVAN BOUNINE 7 898
Les hommes mentent quand ils assurent qu’ils ont hor reur du sang. Id., Un crime, p. 215.
7 908
1870-1953
La jalousie, c’est un manque d’estime pour la personne qu’on aime. Le sacrement de l’amour, chap. n. Trad. M. Dumesnil de Gramont (Stock).
7 899
Réfléchis un peu : y a-t-il quelque part un peuple plus féroce que le nôtre ? Le village, lre partie, 12. Trad. Maurice/ [Parijanine] (Stock). 7 900
On ne trouverait point, dans le monde entier, plus gueux que nous mais personne, non plus, plus impudent en gueuserie.
N’est-ce pas quelque chose de très nôtre, de tout à fait russe ?... Ce n’est que chez nous que l’on trouve une pareille débauche de feuillages, de forêts, de masures, de sales mioches... Et cette soirée, c’est bien un de nos soirs de Russie, un soir d’été, étouffant, ennuyeux, ennuyeux à crever. Le Monsieur de San Francisco, p. 57. ' 7 909
Un compatriote. Trad. Maurice [Parijanine] (Bossard).
Oui, ce qui est terrible, c’est que nous ayons désappris de sentir la crainte ! De Dieu, de religion, en Europe, il n’y en a plus depuis longtemps. Id., p. 100. Frères.
Ibid., 13.
ALEXANDRE KOUPRINE
7 901
Mais chez nous chacun est l’ennemi d’autriii, lui porte envie, le calomnie. On va se voir une fois l’an, on se tient claquemuré dans son taudis ; on perd la tête, on court à droite et à gauche quand, par hasard, un visiteur se présente, on se précipite pour mettre de l’ordre dans les chambres. Ibid., 19.
7 902
Je pleure et je sanglote quand je songe à la mort et que je vois, dans le cercueil étendue, notre beauté créée à l’image de Dieu, défigurée, muette, sans apparence. En vérité, l’homme est vanité, la vie n’est qu’une ombre et un songe. Car c’est en vain que s’agite toute créature de la terre, comme le dit l’Écriture : quand nous aurons conquis le monde, nous descendrons dans le cercueil où se trouvent assemblés les rois et les mendiants. Id., IIIe partie, 12.
1870-1938 7 910
Rejetées de la société, maudites de leurs familles, victimés du tempérament social, cloaques à l’usage des déjections de la volupté citadine, gardiennes de l’honneur des familles, c’est ainsi que vivent quatre cents créatures stupides, paresseuses, hystériques et stériles. La fosse aux filles, lre partie, I. Trad. H. Mongault et L. Desormonts.
7 911
La plupart [des filles] éprouvent pour l’homme, leur amant de cœur non compris, une indifférence bien proche du dégoût ; cependant, soir après soir, leur âme tressaille de confuse espérance. Elles attendent l’inconnu qui va les choisir (...), l’événement extraordinaire, curieux, allé chant, qui bouleversera leur existence.
452
Ibid., IV.
7 912-7 927
EXPRESSION RUSSE
1 912 Quand une bonne femme tombe de la têlègue, c’est ça de moins à traîner pour la jument.
être que des parasites, il ne peut y avoir de « liberté » réelle et véritable. L’organisation du parti et la littérature du parti. Œuvres complètes, t. VIII, p. 388 (Édition russe). Trad. J. Fré ville.
Ibid., X.
7 913
Si elles mentent, c’est à la façon des enfants, et tu sais bien que les enfants sont les plus grands et les plus ado rables des menteurs ! Tu sais bien qu’en même temps, ils sont les êtres les plus francs et les plus sincères du monde ! Remarque aussi que les uns et les autres, enfants et prostituées, ne mentent qu’à nous, les hommes, qu’à nous, les adultes. Entre eux, ils ne mentent nullement. Ibid., XL
7 914
La gloire et la renommée sont douces surtout de loin, quand on en rêve ; dès qu’on les possède, on n’en sent plus que les épines. Id., 2e partie, IL
7 921
La démocratie pour l’immense majorité du peuple et la répression par la force de l’activité-des exploiteurs, des oppresseurs du peuple, leur exclusion, en d’autres termes, de la démocratie, telle est la transformation que subit la démocratie dans la période de transition du capitalisme au communisme. L’État et la Révolution. Œuvres com plètes (Éditions Sociales Internatio nales), t. XXI, p. 515 (Édit, française,
1930). 7 922
Tandis que l’État existe, pas de liberté ; quand régnera la liberté, il n’y aura plus d’État.
7 915
L’homme cultivé qui se lie avec une femme ignorante n’arrive jamais à la mettre à son niveau ; bien au contraire, c’est lui qui se trouve épousseté, vidé jusqu’à descendre moralement à ses vues étroites.
Ibid., p. 520 (Éd. française).
7 923
L’État pourra disparaître complètement lorsque la société aura réalisé le principe : « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », c’est-à-dire lorsqu’on sera tellement habitué à observer les règles primordiales de la vie sociale et que le travail sera devenu tellement productif, que tout le monde travaillera volontairement selon ses capacités.
Ibid., XII.
7 916
Quelles sont les qualités qui sont les plus nécessaires à la guerre ? L’audace, la bravoure et le mépris le plus complet de la mort. En temps de paix, dans quelles cir constances peuvent-elles se révéler le plus ostensible ment ? Dans les duels, c’est dair ? Une petite garnison russe. Le duel, III.
Ibid., p. 522 (Éd. française).
7 924
Les mots d’ordre de notre époque sont et doivent être inévitablement les suivants : abolition des classes ; à cette fin, dictature du prolétariat ; dénonciation impitoyable des préjugés démocratiques de la petite bourgeoisie sur la .liberté et l’égalité, lutte impitoyable contre ces préju gés. Boniments sur la liberté. Œuvres complètes,
Trad. S. Nidvine et P. Yale. 7 917
Nous ne savons plus apprécier les charmes délicats et insaisissables de l’amour. Nous sommes grossiers, pares seux et bornés. Comprenez-vous tout le bonheur et toutes les souffrances ravissantes que contient en soi un amour qui n’est pas partagé et ne donne pas d’espoir ? /
t. XXV, p. 554 (Éd. française, 1933).
Ibid., IV.
7 925
7 918
La bourgeoisie, inconséquente et intéressée, n’accepte^ les mots de liberté que partiellement et avec hypocrisie. Deux tactiques de la social-démoeratie dans la révolution démocratique.
Comment peut-il exister toute une classe d’individus (...) qui, sans être d’aucune utilité en temps de paix, mange le pain et la viande des antres, se sert des vêtements qui ne lui appartiennent pas, habite les maisons des autres, et qui, en temps de guerre, va tuer intrépidement et estropier ses semblables ?
LEIBA BRONSTEIN
Ibid., XVI.
dit LEV DAVIDOVITCH TROTSKY 1877-1940
7 919
Il n’y a qu’une belle chose, c’est une âme libre et indé pendante avec une idée puissante et productive et la soif joyeuse de la vie. Ibid., XX.
7 926
Matelots de Cronstadt, gloire et orgueil de la Révolution russe... Appel aux Marins, 3 juillet 1917. 7 927
La révolution permanente (a).
VLADIMIR ILITCH OULIANOV dit LÉNINE 1870-1924 7 920
Dans une société fondée sur le pouvoir de l’argent, dans une société où les masses laborieuses végètent dans la misère, tandis que quelques poignées de riches ne savent
7 927. (a) Locution habituelle aux doctrinaires bolcheviks pour désigner le caractère progressif, inéluctable et de longue durée de la révolution sociale. Est-elle due originellement à Trotsky ? En tout cas, celui-ci l’employait déjà dans un article paru en août 1917 : a La révolution permanente contre le carnage permanent l Telle est la lutte dont l’enjeu est le sort de l’huma nité. « (Ma vie, par L. Trotsky, Gallimard, p. 341. Trad. Mau rice Parijanine.)
453
7 928-7 940
EXPRESSION RUSSE
7 928
le niveau culturel et technique de la classe ouvrière jus qu’à celui des ingénieurs et techniciens. Discours à la première conférence des stakhanovistes du 17 novembre 1935,
La révolution est une grande dévoratrice de gens de caractère. Elle pousse les plus courageux à leur exter mination et elle vide les moins résistants. Ma, vie, p. 412. Trad. M. Parijanine (Gal
pp. 11-12 (Bureau d’éditions). Trad. J. Fréville.
limard).
7 929
7 935
On ne peut dresser une armée sans répression. On ne peut mener à la mort des masses d’hommes si le commande ment ne dispose pas dans son arsenal de la peine de mort. Tant que les méchants singes sans queue qui s’appellent des hommes (...) formeront des armées et batailleront, le commandement placera les soldats dans l’éventualité d’une mort possible en avant ou d’une mort certaine à l’arrière. Id., p. 418.
La science précisément s’appelle la science parce qu’elle ne reconnaît pas les fétiches, parce qu’elle ne craint pas de porter la main sur des choses qui ont fait leur temps, qui sont vieilles, parce qu’elle prête une oreille attentive à la voix de l’expérience, de la pratique. Id., Pour une vie belle et joyeuse, pp. 23-24. 7 936
Prolétarienne par le contenu, nationale par la forme, telle est la culture générale à laquelle tend le socialisme. La culture prolétarienne, loin d’empêcher la culture nationale, lui donne au contraire un contenu. Et inversement, la culture nationale, loin d’empêcher la culture prolétarienne, lui donne une forme. Questions du léninisme, 3e édition, t. I,
7 930
La calomnie ne peut être une force que si elle correspond à un besoin historique. Id,, p. 522.
MAXIMILIEN A. VOLOCHINE
p. 238 (Éditions sociales internatio
1877-1932
nales). Trad. J. Fréville.
6 937
7 931
Blâmerai-] e ta flamme ardente et tourmentée ? Je me prosternerais bien plutôt dans la boue Et j’irais bénissant de tes pieds nus la trace, 0 toi, privée d’abri, âme errante et fantasque, Vagabonde inspirée, ô Russie dans le Christ ! Sainte Russie. Trad. J.
J’ai toujours professé et je continue à professer l’opinion exprimée par Lénine suivant laquelle dans la période de la victoire du socialisme dans le monde entier quand le socialisme s’affermira et entrera dans les mœurs, les langues nationales devront infailliblement se fondre en une seule langue commune qui ne sera naturellement, ni grande-russienne ni allemande, qui sera une langue nouvelle. Deux bilans, pp. 81-82 (Bureau d’éditions).
David.
JOSEPH DJUGACHVILI
7 938
dit STALINE 1879-1953 7 932
La possibilité n’est pas exclue que la Russie soit justement' le pays qui fraye la voie au socialisme. R faut rejeter cette idée périmée que seule l’Europe peut nous montrer le chemin. ' Il existe un marxisme dogmatique et un marxisme créa teur. Je me place sur le terrain de ce dernier. Procès-verbaux du 6e Congrès du parti bolchevik. Édition russe, pp. 233-234. Trad. Y. Delbars (Je 26 juillet /3 août 1917.
sers,
édit.),
Le marxisme est la science des lois du développement de la nature et de la société, la science de la révolution des ^masses opprimées et exploitées, la science de la victoire du socialisme dans tous les pays, la science de l’édification de la société communiste... Article du Bolchevik, n° 14,1950. Publié dans A propos du Marxisme en lin guistique.
ALEXANDRE A. BLOK 1880-1921 7 939
Au fond de moi-même un trésor sommeille Dont j’ai les clefs, seul, en ma main... Ivrogne, ta sagesse m’émerveille : La vérité dort dans le vin ! La Ville. L’inconnue. Trad. J. David (a).
7 933
L’essentiel pour un homme politique est de savoir manœu vrer en donnant satisfaction aux besoins immédiats les plus impérieux de la majorité de la population. En ce qui concerne l’avenir, les masses se fient à ceux qui les persuadent qu’ils représentent leurs intérêts mieux que les autres. Voilà le sens du léninisme. A Trotsky, Octobre 1924. Trad. Y. Delbars. 7 934
7 940
Je t’appelai, mais tu n’as pas tourné la tête, Et je pleurai, mais tu n’as pas eu de pitié, Triste, en ton manteau bleu tu t’es enveloppée, La nuit était mouillée, où tu t’en es allée.
On ne peut parvenir à supprimer l’opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel qu’en élevant
454
7 939. (a) Le traducteur des citations de Blok est J. David.
7 940-7 951
EXPRESSION RUSSE
J’ignore quel abri trouva ta vanité, 0 toi qui m’étais chère, ô toi qui me fus tendre. En mes profonds sommeils ton manteau bleu repasse, Dans lequel tu partis parmi la nuit mouillée... Poème. Châtiment. 7 941
Venez à nous ! Loin des effrois de la bataille, Goûtez la paix à nos étreintes ! Avant qu’il soit trop tard, rengainez le vieux glaive, Camarades... nous serons frères ! Ou bien, sinon... Nous n’avons rien à perdre, nous, Nous aussi nous pouvons trahir !
0 ma Russie ! 0 mon Épouse ! Elle nous blesse, Tant elle est claire, notre route ! Des despotes Tatars elle est l’antique flèche, Et son fer reste en nous.
Id. 7 948
Route de steppe, ô route en nos douleurs sans bords, En ta douleur, Russie ! Et tombe la ténèbre — étrangère ou du soir — Je la défie ! Aux champs de Koulikovo, I. La Patrie. 7 942
Avant, après moi, les guerriers défilent, Longtemps ma Patrie encor souffrira, En ta messe basse, ô ma douce amie, 0 ma claire épouse, il t’en souviendra !
Id.,
IL
7 943
Nul cœur ne saurait goûter de repos, La nue ne s’est pas sans cause assombrie, L’armure est pesante avant les assauts, Ton heure a sonné, sache-le... et prie...
Et largement, par les fourrés et les forêts Devant la ravissante Europe Nous nous écarterons ! Mais en tournant vers vous Toutes nos gueules d’Asiates !
Mais nous ne vous servirons plus de boucliers, Nous ne nous battrons plus nous-mêmes ! De vos mortels combats nous suivrons la fureur, Entre nos paupières bridées !
Nous ne bougerons pas quand le Hun frénétique Fouillera les morts, brûlera Les villes, poussera ses chevaux dans l’église, Fera griller ses frères blancs !... Id. 7 949
Id., V. 7 944
7 947
’
Une dernière fois — ravise-toi, vieux monde ! Au banquet de paix, de travail, Pour la dernière fois — au banquet fraternel Te convie la lyre barbare.
Vous êtes des millions (a) — nous des masses, des masses. Essayez de vous y frotter ! Id. Fin. Oui, les Scythes, c’est nous, c’est nous, les Asiates, Aux yeux bridés, aux yeux avides. Les Scythes. 1 945 ANDRÉ BIELY ''-----1880-1934 0 monde ancien ! Avant que tu n’aies disparu, Rongé d’un mal voluptueux, 7 950 Arrête-toi, plein de sagesse, ainsi qu’Œdipe, C’est vous, clameurs, que le vent me dénonce, Face au Sphynx à l’antique énigme !... C’est vous encor, Faucheuses faméliques Qui, de vos faux, sur les fossés fauchez, La Russie... C’est le Sphynx. Jubilante et pleurante, Sur les fossés fauchez, fauchez les hommes. Et ruisselante de sang noir, Pays de malédiction et de glace, Sans fin elle te fixe, et te fixe, et te fixe, L Un destin de fer s’acharne sur toi, Pétrie et de haine et d’amour !... Russie, notre Mère, ô Patrie cruelle, Id. Qui donc à ce point s’est moqué de toi ? 7 946 Nous comprenons tout : le fin sourire gaulois Le pays natal. Trad. J. David. Êt l’obscur génie germanique... Nous n’oublions ni l’enfer des rues de Paris, Ni les fraîcheurs vénitiennes, Ni l’arôme lointain des bosquets d’orangers, Ni les blocs fumeux de Cologne...
ALEXIS N. TOLSTOÏ 1882-1945 7 951
Nous aimons toute chair... son goût et sa couleur. Et son pesant parfum de mort... La faute est-elle à nous si vos squelettes craquent En nos lourdes et tendres pattes ?
Id.
De longues chansons retentissent, Les belles filles vont en file, Leurs caracos se sont défaits, Leur corps est blanc et resplendit... Chantez, belles aux sourcils bruns, Seuls les vieillards dorment la nuit.
Les Faucheurs. Trad. J. David.
7 944. (a) Blok s’adresse à l’Europe capitaliste.
455
7 952-7 959
EXPRESSION RUSSE
pas un pauvre en haillons, pas un tas de gravats, de bâtiments en cendre... Non ; toute la Russieun unique Ivan. Pour bras il a la Néva, pour talons... les steppes caspiennes. Marchons ! Cent cinquante millions. Trad.
V.-Y. BRUSSOV 7952
1873-1924
Toutes nous blessent, oui, la dernière nous tue ; Heures, je vous salue, heures sans passions, Mon âme vous dénombre avec recueillement !
Mais chaque jour qui naît me voit plus accablé, Mais chaque année qui passe accroît nos nostalgies Et depuis bien longtemps la longue vie m’ennuie... Perce-moi de ta lame, ô mon heure dernière ! Dans un temple d’Italie : Vulnerant omnes uliima necat (Épigraphe d’une hor
J. David.
SERGE A. ESSENINE
loge) (a). Trad. J. David.
1895-1925
I.-V. SIEVERIANINE 7 953
La chanson s’éveille au bois des charrettes... Courez vaste plaine, et courez buissons. Et vous longue route, et vous les chapelles ; Et vous humbles croix de l’évocation.
1887-1943
Nuptiale est toute nuit pour la femme raffinée. Poème. Trad.
J. David.
MICHEL GUÉRASIMOV „... 7 9o4
0 toi, Russie, Ô campagne framboise, Azur renversé à plein les rivières, Oui j’aime à la joie, oui j’aime à l’angoisse Tes nostalgies aux couleurs de lacs clairs. Poème. Traduit et adapté par
né en 1889 Audace, orgueil chez nous sans limites : Nous sommes Wagner, Vinci, le Titien, Nous coifferons notre nouveau musée D’une coupole digne du Mont Blanc. Nous. Trad.
J. David.
VLADIMIR T. KIRILLOV _... 7 9o5
né en 1889
Au nom de nos Demains nous brûlons Raphaël, Détruisons et foulons, aux musées, les chefs-d’œuvre.
\
Nous rejetons le faix d’un pesant héritage, D’une sagesse exsangue abjurant les chimères ; Au clair royaume du Futur les jeunes filles Passeront en attraits la Vénus de Milo...
Nos larmes sont taries, abattues nos tendresses, Adieu l’herbe embaumée et les printemps en fleurs, L Nos amours ont pour nom vapeur et dynamite, Chants des sirènes, mouvement des roues, des axes. Nous. Trad. J. David.
VLADIMIR V. MAÏAKOWSKI 7 956
J. David.
7 958
18944930
Par tous les mondes, mots gymnastes aux pieds sonores ! Et voici la Russie, 7 952. (a) Le même sujet avait inspiré Théophile Gautier dans son poème « FHorloge » : Chaque heure fait sa plaie et la dernière achève... Cf. cit. 2 404.
Lui n’est plus (a), mais à ceux qui vivent; A ceux qu’il laissa il incombe, Quand le pays mugit et gronde, De le charpenter de béton. Pour eux que nul ne dise : Lénine est mort. Sa mort n’a su les rendre tristes.
D’autant plus austères, plus sombres, Us l’accompliront, eux, son œuvre. Tiré de Gouliaï-Pole. Lénine.
Trad.
J. David.
VASSILI D. ALEXANDROVSKI né en 1897 7 959
Quel est le plus chaud ? L’astre ou notre sang ? Lui et nous montons la garde éternelle, Mais le temps viendra où nous le saurons, Quel est le plus chaud, de l’astre ou du sang ? Nous boirons le vin de nos hauts fourneaux, Nous tremperons en eux nos passions, Et de la mort nous ressusciterons Pour boire le vin de nos hauts fourneaux... Nous. Trad. J.
David.
7 958. (a) Lénine est mort en 1924 et Essenine lui a consacré un long poème.
CHAPITRE X
CITATIONS D’EXPRESSION SCANDINAVE DANEMARK, FINLANDE, NORVÈGE ET SUÈDE
CHAPITRE X
CITATIONS D’EXPRESSION SCANDINAVE DANEMARK, FINLANDE, NORVÈGE ET SUÈDE
7 965
SÔREN KIERKEGAARD (a) 1813-1855
7 960
Il est magnifique d’être vêtu comme le lis ; il est encore plus glorieux d’être le souverain debout ; mais la gloire suprême est de n’être rien, en adorant (&). Les lis des champs et les oiseaux du ciel, IL, Trad. P.-H. Tisseau (Alcan).
Une génération peut apprendre beaucoup d’une autre génération, mais ce qui est proprement humain, aucune ne l’apprend de celle qui l’a précédée (...) Ce que j’appelle proprement humain, c’est la passion, dans laquelle chaque génération comprend entièrement l’autre et se comprend elle-même. Crainte et tremblement. Épilogue. Trad.
7 961
P.-H. Tisseau (Aubier).
L’innocence n’est pas une perfection dont on doive sou..haiter le retour ; car la souhaiter, c’est déjà l’avoir perdue et c’est alors un péché nouveau que de perdre son temps en souhaits. Le concept de l’angoisse, chap\i, par. 3. r ; 7 962
Le concept d’innocence. Trad. K. Ferlov et J.-J. Gatean.
[ L’individu, dans son angoisse non pas d’être coupable ¡ mais de passer pour l’être, devient coupable.
Id.,
t
chap. ii. par. 2. L’angoisse subjec tive, B. La conséquence des données historiques. L
7 963
De même que la chair de la tortue a le goût de diverses chairs, de même le mariage a un goût bariolé, et tout comme la tortue est un animal lent, le mariage l’est aussi. L’amour est pourtant une chose simple, mais le mariage ! In vino veritas. Trad. A. Babelon et G. Lund, p. 142 (Éditions du Cava lier, 1933).
7 964
A chaque femme correspond un séducteur. Son bonheur, ce n’est que de le rencontrer. Id., p. 173. 7 960. (a) Danemark. 7 960. (b) Commentaire de l’Évangile selon Saint Matthieu : « Considérez comment croissent les lis des champs ; ils ne tra vaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. » VI, ; 28, 29.
7 966
La foi est la plus haute passion de tout homme. Il y a peut-être beaucoup d’hommes de chaque génération qui n’arrivent pas jusqu’à elle, mais aucun ne va au-delà d’elle. Ibid.
7 967
Dans la mesure où la vérité peut s’apprendre, il faut bien présupposer qu’elle n’est pas ; en tant donc qu’elle doit être apprise, on la cherche. Les miettes philosophiques, I. Projet. Trad. P. Petit.
7 968
Si quelqu’un voulait, par les actes de Napoléon, prouver son existence, ne serait-ce pas au plus haut point étrange ? Car, sans doute, son existence explique-t-elle ses actes, mais ses actes ne prouvent pas son existence, à moins que je n’aie déjà compris le mot son de telle façon que j’ai par là admis qu’il existe. Id., III. Le paradoxe absolu. 7 969
Aussi longtemps que l’étemel et l’historique restent exté rieurs l’un à l’autre, l’historique n’est que l’occasion. Id., IV. La contemporanéité du disciple. 7 970
Rien n’existe parce que c’est nécessaire, mais le néces saire existe parce qu’il est nécessaire ou parce que le nécessaire est. Le réel n’est pas plus nécessaire que le possible, car le nécessaire est absolument différent des deux. Id., Intermède, § 1. Le devenir.
459
7 971-7 988
EXPRESSION SCANDINAVE
7 971
7 980
L’avenir n’est pas encore arrivé ; mais il n’en est pas pour cela moins nécessaire que le passé, puisque le passé n’est pas devenu plus nécessaire du fait qu’il est arrivé, mais, au contraire, a montré par là qu’il n’était pas nécessaire. Id., Intermède, § 3. Le passé.
J’aime, tellement ma ville natale que je la ruinerais plutôt que de la voir prospérer par un mensonge.
HENRIK IBSEN (a) 7 972
.
Ibid. (Le Docteur Stockmann).
7 981
L’homme le plus fort du monde entier, c’est celui qui est le plus seul. Id., acte V (Le Docteur Stockmann). 7 982
1828-1906
Tu ne sais pas ce que c’est qu’un vrai cœur d’homme, Nora. H y a pour un homme une telle douceur, un si grand contentement dans la conscience, d’avoir pardonné vrai ment, dans le fond de son cœur. C’est comme une seconde possession, comme une création nouvelle ; ce n’est plus sa femme seulement que l’on voit dans l’être pardonné, c’est aussi son enfant. Maison de Poupée, acte III (Helmon). Trad. comte Prozor (Perrin).
Ne vous servez donc pas de ce terme élevé d’idéal quand nous avons pour cela, dans le langage usuel, l’excellente expression de mensonge. Le canard sauvage, acte V (Relling). Trad. comte Prozor (Perrin).
7 983
J’ai la nostalgie du grand néant... Je suis un roi dépossédé sur les ruines de son palais en cendres. Rosmersholm, acte IV (Brendel). Trad. comte Prozor (Perrin).
7 973
Chercher le bonheur dans cette vie, c’est là le véritable esprit de rébellion. Les Revenants, acte Ier (Le pasteur Manders). Trad. comte Prozor (Perrin).
7 974
H y a de. très nombreux cas, dans la vie, où l’on est obligé de s’en rapporter à d’autres. H en va ainsi dans le monde, et cela est bien. Comment les sociétés marcheraient-elles autrement ? Ibid. Trad. P.-G. La Chesnais.
7 975
La société est comme un navire ; tout le monde doit contri buer à la direction du gouvernail. Un ennemi du peuple, \acte I (Billing). Trad. P.-G. La Chesnais.
7 976
Ne croyez-vous pas que nous avons à enseigner une foule de choses auxquelles nous ne croyons pas nous-mêmes ? Ibid. (Petra).
7 977
— N’est-ce pas le devoir d’un citoyen de faire connaître au public une nouvelle pensée qui lui est venue ? — Oh ! le public n’a pas besoin de nouvelles pensées. Ce qui vaut le mieux pour le public, ce sont les bonnes vieilles pensées reconnues qu’il a déjà. Id., acte II (Le docteur Stockmann et
7 984
Devoir ! Ah, je ne puis souffrir ce vilain mot, cet odieux mot ! H est si pointu, si aigre, si froid. Devoir, devoir, devoir ! On dirait des coups d’épingles. Solness le Constructeur, acte II (Hilde). Trad. comte Prozor (Perrin).
7 985
Tout ce. que j’ai réussi à faire, à bâtir, à créer, à rendre beau, solide et doux à habiter... et noble cependant... Tout cela, j’ai dû l’acheter, 1e. payer, pas avec de l’argent mais avec du bonheur humain. Non seulement avec mon propre bonheur, mais aussi avec le bonheur d’autrui. Ibid. (Solness).
7 986
Ne croyez-vous pas comme moi, Hilde, qu’il y a certains élus, certains hommes à part qui ont reçu la grâce, la faculté, 1e. pouvoir de souhaiter une chose, de la désirer, de la vouloir... avec tant d’âpreté... si impitoyablement... qu’à la fin ils l’obtiennent. Ibid. (Solness).
7 987
Vous êtes un jour naissant. Quand je vous regarde, je crois voir un lever de soleil. Ibid. (Solness à Hilde).
Peter Stockmann).
AUGUST STRINDBERG (a)
7 978
Quel est le premier et le plus haut devoir d’un directeur de journal ? (...) N’est-ce pas d’agir en accord avec ses lecteurs ? Id., acte IV (Hovstad). 7 979
La majorité n’a jamais le droit de son côté ! Jamais, dis-je ! C’est un de ces mensonges sociaux contre lesquels doit se révolter un homme libre, qui pense.
1849-1912 7 988
Les livres pour enfants commençaient à battre en brèche la civilisation. Robinson faisait époque, et la Découverte de ïAmérique, le Chasseur de chevelures et beaucoup d’autres livres éveillaient un véritable dégoût pour les livres classiques. Le fils de la servante, IL Le dressage commence. Trad. Polack.
Ibid. (Le Docteur Stockmann).
7 988. (a) Suède.
7 972. (a) Norvège.
460
7 989-8 003
EXPRESSION SCANDINAVE 7 989
7 996
La morale, qui devrait être l’étude des droits et des devoirs, mais qui devient finalement l’étude des devoirs d’autrui envers nous, se présente exclusivement sous la forme d’un grand recueil d’obligations. Id., IV. Contact avec la classe inférieure.
L’âme de l’homme n’est-elle pas aussi une flamme qui se joue ? Elle voltige et s’agite en lui, au-dessus de lui, autour de lui, comme la flamme autour du bois raboteux. L'anneau des Lowenskold, chap. vn. Trad. M. Metzer (Je sers).
7 990
La société obéit à la loi d’Archimède sur l’équilibre dans les vases communicants. Les deux surfaces tendent à venir au même niveau. Mais l’équilibre ne peut se pro duire que si la surface la plus élevée s’abaisse pendant que la plus basse monte. C’est à quoi tend l’effort social moderne. Ibid.
SIGRID UNDSET («) 1882-1949 7 997
Branle-bas de nuit pour les rats, dans la ferme où le chat est jeune. Christine Lavransdatter, I. La couronne, III, 2. Trad. E. Avenard (Stock).
7 991
L’amour civilisé est un sentiment très frelaté, compliqué, et, au fond, il est malsain. L’amour puf est une contra diction si, en effet, on implique dans le mot pur la signi fication platonique. L’amour comme instinct sexuel doit être sensuel, s’il doit être sain. Id., VIL Premier amour. 7 992
L’opérette d’Offenbach a eu une action très profonde, car elle a tourné en ridicule toute la culture surannée de l’Occident. L’opérette d’Offenbach a joué le même rôle que la comédie d’Aristophane, elle a été pareillement le symptôme de la fin d’une civilisation, et c’est pourquoi elle a rempli une mission. Id., VIII. La débâcle. 7 993
Mes caractères sont des conglomérats, des fragments de la civilisation présente et passée, des bribes de journaux et de livres, des morceaux d’êtres humains, des lambeaux arrachés à dés habits de fête devenus des guenilles. Préface à Mademoiselle Julie. Trad. Ch. de Casanove (Albert S aviné). 7 994
La terre est une colonie pénitentiaire où nous avons à subir la peine de crimes commis dans une existence anté rieure. Infemo. Trad. A. Adamov.
SELMA LAGERLOF (a) 1859-1940 7 995
Ne croyez pas à la limpidité du ruisseau : si vous le tra versez après le coucher du soleil, il vous donnera la mala die et la mort. Ne croyez pas au coucou qui chante le printemps : à l’automne, il se métamorphose en épervier aux yeux perçants et aux griffes sinistres. Ne croyez pas à la mousse, à la bruyère, au rocher : la nature est méchante, habitée de forces invisibles qui haïssent l’homme. Elle ne nous offre pas une seule place où nous puissions mettre le pied avec sécurité. La terreur est partout. La légende de Gfôsia Berling, chap. vu.
7 998
Il faut bien moudre la terre (...) avant que la nourriture puisse germer. Ibid., III, 8.
7 999
H n’y a pas que les démons qui soient dehors cette nuit. La nuit de Noël, il y atous les esprits (...) As-tu quelquefois entendu dire que les bêtes de l’étable parlent entre elles la nuit de Noël ? En ce temps-là, elles savaiènt le latin. Alors le coq chantait : « Christus natus est !... » Les autres bêtes demandaient où c’était arrivé, la chèvre bêlait : « Bethléem, Bethléem » et le mouton disait : « Eamus, eamus... ». Id., La Femme, I, 2. Trad. E. Avenard. 8 ooo
Qui n’est point né seigneur devient un seigneur dur mais celui qui a grandi parmi serviteurs et servantes comprend plus aisément que sans les petites gens nous sommes toujours chétifs comme des enfants (...) Jamais encore royaume n’a pu se soutenir sans qu’il y eût des seigneurs ayant le pouvoir et la volonté de faire servir leur force à la défense du droit des faibles. Ibid., Il, 1.
S 001
... l’indéniable talent des Allemands à détruire ce qu’ils avaient pu gagner en fait de sympathie, où que ce soit : talent qui dépasse encore leur faculté d’organisation. Le roi de Prusse qui, en pleine rue, courait après ses sujets, le fouet à la main, en leur criant : « Ihr sollt mich lieben ! Ihr sollt mich lichen («) ». C’est l’éternel Allemand. Retour à l’avenir. Trad. M. Diehl. Suède, été 1940, III.
3 002
Je ne partage pas l’avis de ceux qui pensent que les gens qui aiment les fleurs sont forcément bons. Même ceux qui aiment les bêtes ne le sont pas toujours ; certains aiment les fleurs et les bêtes parce qu’ils sont incapables de s’entendre avec leur prochain. Id., Quinze jours en Russie, I. S 003
Les idées démocratiques sur la liberté, l’égalité et la fra ternité ne sont le fruit du christianisme que chez les
Trad. A. Bellessort (Perrin).
7 997. (a) Norvège. 8 001. (a) < Vous devez m’aimer ! Vous devez m’aimer !»
7995. (a) Suède.
461
8 003-8 017
expression SCANDINAVE
peuples qui, dès avant leur conversion au christianisme, avaient considéré la liberté comme le souverain bien sur terre. Id., Le Japon, en passant, VI. 8 004
Les traits caractéristiques de l’Allemagne nationalesocialiste n’ont rien de nouveau. Au contraire, le nazisme a fait ressortir les caractères psychologiques de l’Alle mand de toujours et les a glorifiés comme les qualités d’un peuple de maîtres. Le peuple allemand a très peu changé au cours du dernier millénaire, et les éléments, à l’intérieur de l’Allemagne, qui auraient pu faire évoluer ce peuple naïf et arriéré et le rapprocher de la civilisation occidentale, ont été éliminés par la persécution et l’exil. Id., Retour à l’avenir, IL
XXX (a) 8 012
De la partie inférieure des œufs [d’aigle] se forme la terre, mère de tous les êtres ; de leur partie supérieure,, le ciel sublime ; de leurs parties jaunes, le soleil radieux ; de leurs parties blanches, la lune éclatante ; leurs débris tachetés deviennent les étoiles ; leurs débris noirs, les nuages de l’air. Le Kalevala. Épopée nationale de la Finlande. Trad. L.-A. Léouzon-Leduc. 8 013
Gardez-vous, ô pauvres mères, gardez-vous durant cette vie terrestre, de bercer vos filles, de nourrir vos enfants, pour les unir à l’homme qu’elles n’auront point choisi. Id., III. 8 014
PÄR LAGERKVIST (a) né en 1891 8 005
L’être humain a besoin d’être flatté, sinon il ne devient pas ce qu’il est destiné à devenir, pas même à ses propres yeux. Le Nain, p. 17. Trad. M. Gay (Stock, 1946). 8 006
Les poètes célèbrent avant tout l’amour et ils ont raison, car rien n’a plus que l’amour le besoin d’être transformé en ce qu’il n’est pas. Ibid.
8 007
L’amour est une chose qui meurt. Une fois mort, il pour rit, mais peut servir à un nouvel amour. Id., p. 27. 8 008
Quel aspect présenterait la vie si elle n’etait pas dénuée de sens ? L’insignifiance absolue est la base sur quoi elle repose. Id., p. 58. 8 009
Les.femmes préfèrent toujours les hommes insignifiants car ils leur ressemblent. Id., p. 92. 8 010
Les hommes aiment à se voir reflétés en des miroirs troubles. Id., p. 212. 8 011
Quand [Barabbas] sentit venir la mort, dont il avait tou jours eu si peur, il dit dans les ténèbres, comme s’il s’adres sait à la nuit : A toi je remets mon âme. Et il rendit l’esprit (a). Barattas (in fine) (Stock). Trad. M. Gay et Gert de Mautort.
8 005. (a) Suède. 8 011. (a) Lagerkvist fait mourir Barabbas sur la croix, comme le Christ qui. avait subi à sa place le supplice du Golgotha. Barab-
Je n’ai que trop de raison de pleurer et de gémir, parce que j’ai été emporté loin de ma patrie, de mon pays bienaimé, dans des régions inconnues, dans ces terres étran gères. Id., IV. 8 015
Le jour d’été est brillant, mais plus brillant encore est le sort de la jeune fille ; le fer plongé dans la glace est froid, mais plus froid encore est le sort de la femme ; la jeune fille est dans la maison de son père comme la semence dans une terre féconde ; la femme est sous le toit de son mari comme le chien dans les chaînes ; rarement l’esclave goûte les douceurs de l’amour, la femme jamais. Id., V. 8 016
?
-
0 ma mère, toi qui m’as portée dans ton sein, toi qui as pris soin de mon enfance, je ne veux point me donner à celui qui est richement pourvu, ni à l’homme de grande sagesse ; je me donnerai à celui qui a un beau front, à celui qui est beau dans tout son corps. Aucune jeune fille n’a encore été vendue pour une cargaison de grains. Id., IX.
3
3
j
) Les citations des Mille et une nuits de 8 026 à 8 038 incluse sont empruntées à la traduction du Dr J.-C. Mar drus. 8 027. (a) Schaharazade, ou Shéhérazade, femme du sultan Schahriar, doit être mise à mort son récit achevé. Pour prolonger son existence menacée, elle invente chaque nuit des contes de plus en en plus merveilleux et qui s’emboîtant les uns dans les autres ne finissent jamais. A la fin de la mille et unième nuit, le sultan fera grâce.
Celui qui vit après la mort de'son ennemi, ne fût-ce qu’un jour, a atteint le but désiré. Ibid. 8 038
Jamais le cœur de l’amoureux ne peut goûter la joie du repos, tant que l’amour le tient dans sa main. Jamais la raison de l’amoureux ne se peut garder intacte, tant que la beauté reste cachée sous un aspect de femme. Un ami m’a demandé : « Qu’est-ce que l’amour ? » Je lui dis : « L’amour est une douceur dont le jus est savoureux et la pâte amère ». IL, Histoire de Ghanem et de Fetnah.
466
8 039-8 057
EXPRESSIONS DIVERSES S 039
Qui parle des choses qui ne le regardent point, entend ce qui ne lui plaît pas. Id., 31e Nuit. Histoire des trois Kalenders, fils de rois. Trad. Galland.
8 040
L’aveugle se détourne de la fosse où le clairvoyant se laisse tomber. Id., 234« Nuit. Trad. Galland. 8 041
il le fait sans passion. Quand il a vaincu, il n’abuse pas de la victoire. 68. 8 049
Quand l’homme naît il est souple et faible ; à sa mort il. est rigide et dur. Les plantes à leur naissance sont souples et fragiles. A leur mort, elles sont sèches et dures. Ce qui est dur et fort va vers sa mort. Ce qui est souple et faible va vers la vie.
Quatre choses ne peuvent rester longtemps cachées : la science, la sottise, la richesse et la pauvreté. Id., 443e Nuit. Histoire du sage Hiear. Trad. Galland.
75.
CONFUCIUS 8 050
8 042
551-479 av. J.-C.
Qui gouverne par la vertu, c’est la Polaire qui demeure fixe cependant qu’autour d’elle se meuvent les étoiles. Entretiens familiers, II, 1. Trad. Étiemble.
Sésame, ouvre-toi ; Sésame, ferme-toi (a).
8 051
B
Plus de vertus naïves que de manières, tu es un rustre ; plus de manières que de vertus naïves, tu es un cuistre'; autant de manières que de vertus, voilà l’homme de qualité. Id., VI, 16.
CHINOISE
8 052
LAO TSEU environ 570-490 av. J.-C. 8 043
Renoncez à l’étude et vous n’aurez aucun souci. \
8 044
20. Trad. R. Brémond.
\
On ne doit pas célébrer les victoires et ceux qui les célè brent sont sanguinaires. H ne convient pas de répandre les pensées homicides dans le monde. 31.
8 045
Connaître les autres, c’est sagesse. Se connaître soi-même, c’est sagesse supérieure. Imposer sa volonté aux. autres, c’est force. Se l’imposer à soi-même, c’est force supérieure. 33. 8 046
La vertu suprême ignore la vertu : c’est pourquoi elle est la vertu. La vertu secondaire cultive la vertu : c’est pourquoi elle n’est pas la vertu. La vertu suprême n’agit pas et n’a pas de raison d’agir. 38. 8 047
Sans franchir sa porte on peut connaître le monde. Sans regarder par la fenêtre, on peut voir la Voie du Ciel. Plus on va loin, moins on apprend. Le sage ne marche pas et arrive, connaît sans regarder, accomplit sans agir. 47. 8 048
Le sage s’adonne à l’étude des lettres et de la sagesse mais non des choses militaires. Quand il doit combattre, 8 042. (a) Invocations magiques employées dans le conte des Mille et une nuits « Ali-Baba ou les quarante voleurs ». Elles permettent d’entrer et de sortir de la caverne où Ali-Baba et son frère Cassim trouveront d'immenses richesses.
467
T/homme de qualité respecte trois choses : le décret du ciel, les grands hommes et les maximes des saints person nages. Id., XVI, 8. 8 053
Ne pas changer selon le siècle ; ne pas s’attacher à la gloire ; ne pas être affecté du fait que les hommes ne vous appré cient pas, ne vous connaissant point ; occuper un poste d’honneur sans en tirer orgueil ; demeurer dans une situa tion inférieure sans se plaindre ; améliorer les hommes uniquement par sa vertu transformatrice. Dans Confucius, par M. Semenoff, p. 46 (Guy Le Prat). 8 054
L’homme de bien situe la justice au-dessus de tout. Un homme de bien qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un rebelle. L’homme médiocre qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un brigand. Id., p. 60. 8 055
Négligez et vous perdrez. Cherchez et vous trouverez. Mais chercher ne conduit à trouver que si nous cherchons ce qui est en nous. Chercher ne sert pas à obtenir, si nous cherchons ce que notre être intérieur n’a pas. Ibid.
8 056
Avoir assez d’empire sur soi-même pour juger des autres par comparaison avec nous, et agir envers eux, comme nous voudrions que l’on agît envers nous-mêmes, c’est ce qu’on peut appeler la doctrine de l’humanité ; il n’y a rien au-delà. Id., p. 64. 8 057
Je commente, j’éclaire les anciens ouvrages ; je n’en compose pas de nouveaux. J’ai la foi dans les Anciens et je les aime. Id., p. 129.
expressions diverses
8 058-8 073
8 066
LIE-TSEU mort environ 390 av. J.-C. 8 058
Les hommes sont différents dans la vie, semblables dans la mort. Dans la vie, il y a des sages et des sots, des nobles et des vils : c’est ce qui les différencie. Dans la mort, ils se confondent en une masse de charogne fondante. 7, C. Trad. R. Brémond. 8 059
Le petit oiseau qui fait son nid au fond des forêts n’a besoin que d’une branche. Quand la taupe boit dans le fleuve, elle ne prend que ce qu’il lui faut. 1,
C’est l’amour de la science qui a répandu le désordre dans le monde et il dure depuis les trois dynasties... Ce sont les professeurs qui ont mis le désordre dans le monde. 10,
Naître à son heure est une faveur céleste. Mourir à son heure est une faveur céleste.
D.
8 067
D.
8 068 6, D.
8 060
Le surhomme (a) reste inerte comme un cadavre. H se meut comme un outil qui n’est pas libre ni de son corps ni de ses mouvements. H ne cherche pas à comprendre. H ne change jamais de conduite ni de sentiments par considération du jugement des autres. 6, F. 8 061
Quelle belle conception les anciens avaient de la mort : repos des bons, terreur des méchants ! La mort, c’est l’épreuve de la vertu. 1, K. 8 062
L’homme dont la conscience est parfaite, influence tous les êtres, meut le ciel et la terre, fléchit les Mânes et les Génies et parcourt les six régions de l’espace sans que rien s’oppose à lui (a). 8 063
A celui qui n’est plus attaché à lui-piême, les formes"et les êtres se manifestent. Dans ses ïnouvements, il est comme l’eau, dans son repos il est comme un miroir, comme un écho. Id„ pp. 568-569.
La vie d’un homme entre ciel et terre passe comme le saut d’un poulain blanc franchissant un fossé : un éclair et c’est fait. 22, E.
8 069
A l’époque actuelle on fait grand cas des livres. Les livres ne sont faits que de mots. Les mots ne valent que par les idées. Les idées ont une origine qui ne peut s’exprimer par des mots. Les discours que le monde transmet par les livres et qu’il considère comme précieux sont sans valeur. 13, H.
8 070
Un chien n’est pas un bon chien parce qu’il aboie beau coup. 24,1. 8 071
Vouloir éviter l’inévitable, n’est-ce pas augmenter sa douleur ? Le meilleur usage que l’on puisse faire de la parole est de se taire. La meilleure action que l’on puisse faire est de ne pas agir. Vouloir augmenter ses connaissances, c’est légèreté. 22, M.
MAO-TSÉ-TOUNG né en 1893
TCHOUANG-TSEU
8 072
mort environ 315 av. J.-C. 8 064
Les bœufs et les chevaux ont quatre pattes : voilà le céleste. Mettre une bride au cheval, un anneau dans le nez du taureau : voilà l’humain. H ne faut pas que l’humain étouffe le céleste; que la contrainte étouffe la vie.
Les Empereurs Shih Huang et Wu lï étaient à peine cultivés, Les Empereurs Tai Tsung et Tai Tsu n’étaient pas des hommes sensibles, Genghiz Khan ne savait que bander son arc contre les aigles. Tous ceux-ci appartiennent au passé — Aujourd’hui seulement il y a des hommes de cœur.
17, A. Trad. R. Brémond.
La Neige. Trad. R. Payne et trad. de l’anglais par J. Michaud. Dans Mao Tsé Toung, par R. Payne (Seghers).
8 065
Sur un miroir net la poussière et les impuretés ne tiennent pas. Si elles adhèrent, c’est que le miroir n’est pas net. 5, B.
8 060. (a) C’est-à-dire le sage. 8 062. (a) Cité par André Préau dans son étude sur Lie Tseu. (Numéro spécial au Voilé cTIsis sur la Chine, p. 548.)
8 073
La philosophie marxiste — le matérialisme dialectique — a deux particularités des plus évidentes : la première, c’est son caractère de classe, la reconnaissance manifeste que le matérialisme dialectique sert le prolétariat; la seconde, c’est son caractère pratique, l’accent mis sur le
468
8 073-8 086
EXPRESSIONS DIVERSES
fait que la théorie dépend de la pratique, sur le fait que le fondement de la théorie c’est la pratique, et que la théorie, à son tour, sert la pratique. A propos de la pratique. Œuvres choisies,
D
FLAMANDE
t. I. Trad. R. L’Hermitte d’après le texte de l’édition russe (Édit. Sociales).
8 074
JEAN DE RUSBROCK
Lorsque la politique a atteint un certain stade de déve loppement où elle n’est plus capable de se développer par elle-même, il éclate une guerre pour lever les obstacles apparus sur le chemin de la politique. Id., t. II. De la guerre prolongée. 8 075
La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante. Ibid.
8 07«
Les communistes sont des marxistes, des internationa listes, mais nous ne pourrons appliquer le marxisme dans la vie qu’en l’adaptant aux particularités concrètes de notre pays et sous une forme nationale (...) Si les commu nistes, qui sont une partie du grand peuple chinois, la chair de la chair de ce peuple, appliquent le marxisme sans tenir compte des particularités de la Chine, ce sera un marxisme abstrait et vidé de tout contenu. Ibid. Le rôle du parti communiste chi nois. Rapport au VIe Congrès, oct. 1938.
dit L’ADMIRABLE 1293-1381 8 080
La charité est le nœud de l’amour. De nous à Dieu, c’est elle qui fait le transport, entre Dieu et nous, c’est elle qui faitl’union. De l’ornement des Noces spirituelles. Le quiétisme, t. II, 77, 78 (a). Trad. E. Hello (Perrin), p. 23.
8 081
L’âme humaine est capable d’une faim sans assouvisse ment. C’est l’amour avide, l’amour béant, l’aspiration de l’esprit créé vers le bien incréé. Id., t. II, p. 55. Éd. Perrin, p. 38. ' 8 082
La chasteté est la splendeur de l’homme intérieur. Elle est la force suprême qui ferme le cœur aux choses d’icibas et qui l’ouvre aux choses d’en haut. Id., t. I, p. 22. Éd. Perrin, p. 104. 8 083
Ce qui est nécessaire, c’est la solitude du cœur et de l’esprit. Si vous ne l’avez pas, fussiez-vous seul au monde, vous n’êtes pas solitaire. Si vous l’avez, fussiez-vous mêlé à toutes les foules du monde, vous êtes solitaire. De praecipiis quibusdam virtutibus, 6. De l’abstraction intérieure. Id.
C ÉGYPTIENNE ANCIENNE
8 084
PFAHHOTEP \ Vizir d’un roi de la 5e Dynastie 8 077
On ne sait pas quels événements Dieu suscite quand il punit. Papyrus Pusse, II, 1, 2.
La présence de Dieu n’est pas une séparation extérieure des choses extérieures, elle est la solitude de l’esprit ; si vous l’avez, vous pénétrez les personnes et les choses à une telle profondeur qu’elles perdront leur puissance et leur action contre vous. Ibid.
8 078
8 085
Quand la prévision des hommes ne s’est pas réalisée, c’est l’ordre de Dieu qui s’exécute. Id., VI, 9,10.
La plus terrible peine qui soit en enfer, c’est la peine du dam, c’est-à-dire la perte de Dieu. De fide et judicio (De la foi et du juge ment). Le jugement. Id. 8 086
PÉTOSIRIS Grand-Prêtre d’Hermopolis iie et ine siècles 8 079
On trouve le bonheur en observant l’équité... Si je suis arrivé ici, en la ville d’éternité, c’est que j’ai fait le bien sur la terre et que mon cœur s’est complu sur le chemin de Dieu... Tout cela, je l’ai fait dans la pensée d’arriver à Dieu après ma mort et parce que je pensais au jour des maîtres de la justice quand ils feront le partage lors du jugement. Heureux celui qui aime Dieu, il arrivera à sa tombe sans péché. Tombeau de Tonna el-Gébel.
Homme spirituel, si vous voulez vous élever jusqu’à la contemplation, il faut trois choses : B faut voir et posséder l’abîme sans fond de votre sub stance ; R faut que votre acte interne dépasse les manières d’être ; Il faut que votre demeure soit la jouissance divine. Écoutez, vous tous qui voulez vivre en esprit, c’est à vous que je parle et non pas à d’autres. De Calcula, 3 (Du calcul). Ld. 8 080. (a) Ces références s’appliquent à l’édition latine de. Surins (Cologne, 1609).
469
8 087-8 101
EXPRESSIONS DIVERSES 8 095
HENRI CONSCIENCE 8087
1812-1883
C’est dans le feu que le fer se trempe et devient acier... C’est dans la douleur que l’homme trouve la révélation de sa force. Les Drames flamands. La Vierge de Flandre (AEchel-Lévy). Trad. L. Wocquier.
Comme la rosée est belle, comme les fleurs fraîches sont belles, combien est beau le rayon de soleil qui tremble à travers cette goutte d’eau ! Combien doit être beau là-bas ce que nous appelons ici beauté, ce qui n’est qu’un pâle reflet de la Beauté suprême. Kleengedichtjes (Petits Poèmes), t. I, p. 168.
8 088
Le triomphe appartient à l’homme courageux qui croit et espère ; sa postérité devient amie et maîtresse des temps à venir. Ibid.
8 096
Où le rossignol tarde-t-il si longtemps ? Oublie-t-il de venir nous consoler ? L’été n’est pas encore là, mais l’été va venir. Le soleil de Pâques est à l’orient.
8 089
Amour, tendresse, douceurs, tels sont les éléments prin cipaux dont Dieu a formé l’âme de la femme; aimer, guérir, consoler, telle est sa destination sur terre. Id., La mission de la femme. S 090
Une douce joie ravit mon âme à la pensée que le tronc du glorieux arbre de ma patrie n’est pas pourri, puisque j’en retrouve ici (a) la racine si saine et puissante. Les Veillées flamandes. Une erreur judiciaire.
AUGUSTE SNIEDERS 1825-1904
Les gens riches sont toujours respectueux. Une injure de leur part doit être prise comme un compliment. Bien des gens s’en glorifieraient comme d’une faveur. C’est tou jours un avantage d’avoir affaire avec les grands. Boniour Philippe, chap. ni. Trad. L. Lebrocquy. 8 092
Qu’est-ce que la contrition ? [pour un hussard de la garde néerlandaise] (a). La douleur de constater, que, quand il pleut, ce n’est pas du genièvre qui tombe. Id., chqp. vn. 8 093
Je ne t’entends pas encore rossignoL Jaar Krans (Couronnes de Vannée). Oostermaand (Mois Pascal), t. II, p. 65. 8 097
Je ne donnerais, pour toutes les splendeurs que voit le clair soleil — à la Flandre, à la Flandre la palme ! — je ne donnerais certes pas ma Flandre ! Écoutez comme chante le blé. Zomer-
maand
t. II, p. 104.
Id.
Vivre... Ce n’est demander ici-bas ni paix ni trêve. Vivre, c’est porter la bannière de la croix presque dans les mains de Dieu. Eeuwkrans (Couronne du Siècle). Vivre, t. II, p. 178.
8 099
Que Noël revienne, que Noël revienne, que s’arrêtent enfin ce déclin, cette mort, cette ruine ! — En route, bergers ! fixez [’Orient profond. Ne voyez-vous poindre ni le jour ni l’aurore ? Ne voyez-vous pas encore briller sur Bethléem, le Soleil nouveau-né ? Rijmsnoer (Collier de rimes). Le spectre de l’hiver, t. III, p. 164.
N.
S’il est encore quelque chose d’impossible à un roi, ce quelque chose ne l’est certainement pas à un romancier. Id., chap. vm.
POL DE MONT 1857-1931 8 100
0 vie, si je puis solliciter une grâce, Accordez-moi la flamme et la force et le temps D’où naîtra ma chanson, puis... que Dieu Me donne du soleil et du soleil encore ! Lentesotternijen (Folies printanières).
GUIDO GEZELLE 8 094
(Juin),
8 098
1830-1899
Que le bruissement des roseaux grêles résonne dans ma chanson plaintive et s’élève avec elle jusqu’à Vos pieds [ceux du Christ], ô Vous à qui nous devons tous deux la vie ! ô Vous qui aimez jusqu’au faible langage d’une tige de roseau, ne repoussez pas ma prière : je ne suis moimême qu’un humble roseau, faible et plaintif. Dichtoefeningen (Essais de poésie). 0 bruissement des roseaux grêles. Choix de poèmes, 1.1, p. 17 (œ). Trad. E. Cammaerts et Ch. Van Den Borden. Poèmes choisis de G. G. (Ch. Peters à Louvain).
8 090. (a) A Anvers. 8 092. (a) Environ 1825. 8 094. (a) Les références de tomaison et de pagination s’appli quent à l’édition flamande èn trois tomes des poèmes choisis de Guido Gezelle publiée par la Nederlandsche Boekhandel à Anvers.
Je veux être le chantre du printemps. Trad. A. de Ridder et W. Timmer mans (a).
CYRIEL BUYSSE 1859-1932 8 101
L’air du soir devenait léger, limpide et diaphane, comme immatériel. Les tons de feu se mouraient à l’horizon et les teintes verdâtres s’accentuaient au zénith, suggérant des pâturages immenses que les premières étoiles piquaient 8 100. (a) Dans leur anthologie des écrivains flamands contem porains.
470
8 101- 8115
EXPRESSIONS DIVERSES 8 109
de fleurs miraculeuses. Seules les hirondelles se poursui vaient encore avec des cris aigus, où perçait comme une joie délirante. C’était ainsi, I, 7. Trad. de l’auteur
Être philosophe, ce n’est pas écrire, c’est vivre.
Id.,
(Rieder).
8 102
Toute la contrée (a) était ensevelie sous l’immense nappe blanche, les maisonnettes semblaient plus petites et pre naient des tons décolorés au milieu de tout ce blanc. La fumée des cheminées était fauve et bistre dans le gris opaque du ciel. Id., II, 13.
Une satyriaque journée.
8 no
C’était le mois de Septembre, la richesse de l’année, le paroxysme de la vie de la terre. Id., Une agréable surprise.
8 103
C’était une douce matinée de Septembre, avec des par fums dans l’air. Les maisons du village reluisaient et riaient, comme lavées et repeintes à neuf au tiède soleil. Le coq de cuivre au haut du clocher semblait d’or. Tout doucement, les derniers oiseaux de l’été chantaient. Id., III, 14.
8 ni
H y avait en lui [Paflieter] quelque chose qu’il ne pouvait définir, mais il le laissait reposer, car c’était doux à l’âme comme cerise fraîche à bouche échauffée. Et près d’une flaque où brillait la lune, il sortit de sa poche son mirliton, et en soupira, en suça de si doux sons argentés, qu’on eût dit que c’était le dair de lune qui chantait. Id., La fête. 8 112
Le ciel est d’argent mouillé comme un dos de poisson. Les très telles heures de Mademoiselle Symphorose, béguine. La Vigne. Trad.
STYN STREUVELS
R. Kervyn de Marcke ten Driëssche (Éd. Rex à Louvain).
né en 1871 8 104
Un enfant endormi est bien le plus beau, le plus tendre et le plus plaisant spectacle qui puisse s’offrir à des yeux humains. Poucette. La vie quotidienne. Trad.
XXX 8 113
Flandre au lion !
Cri de guerre des Flamands (a).
B. Colin (Rieder).
8 105
D’après Poucette (a), tous les événements d’importance doivent avoir heu la nuit (...) Quand le manteau des ténè bres recouvre l’univers, les esprits et toutes les forces mystérieuses, qui ne veulent pas être dérangées par la présence des hommes, entrent en action. Id., Deux chevreaux. 8 106
8 114
— La mouette vole-t-dle ? — Tempête sur la mer ! (a)
E
\
Dans son souvenir se reflètent, comme dans un miroir, les jeux charmants auxquels elle [Poucette] s’est livrée, avec les deux chevreaux de l’été dernier. Elle connaît le cycle des événements, et c’est pourquoi l’avenir lui apparaît sous des couleurs si séduisantes. L’image qui se dessine au miroir de son souvenir est réfléchie par celui du futur et ces deux images, confondues, représentent le pinacle du bonheur. Ibid.
8 107
Le développement du langage chez un enfant reste un mystère insondable. Id., Développement de la personnalité.
FÉLIX TIMMERMANS 1886-1947 8 108
Mon Dieu ! Encore une fois, le plaisir est passé, accordenous-en d’autre. PMeier. Une belle matinée de mai. Trad. B. Claessens (Rieder).
8 102. (a) La Flandre, en hiver. 8 105. (a) Poucette est une petite fille de quatre ans.
471
GAÉLIQUE
OSSIAN («) me siècle 8 115
Héros que j’aimais vous n’êtes plus ! Aucun de vous n’est resté pour pleurer sur la tombe d’Ossian. Aucun ami ne placera sur mon corps la pierre funéraire et ne creusera mon étroite demeure dans la bruyère déserte. Oui, tous 8 113. (a) Ce cri fut poussé par les combattants flamands à différentes époques de leur histoire. Il retentit notamment à Courtrai où fut vaincue par les vingt mille Flamands de J. de Renesse, Guillaume de Juliers et Guy de Dampierre l’armée de Philippe le Bel commandée par Robert d’Artois. Ce fut la sanglante bataille dite des Éperons d’Or (11 juillet 1301). Robert d’Artois, Jacques de Châtillon, le connétable Raoul de Nesles et plus de mille chevaliers français y périrent. Leurs éperons d’or figurèrent en trophée dans l’une des églises de Courtrai. 8 114. (a) Ce dialogue alterné est le cri de ralliement des Flamands. On l’entend surtout aux jours où ils s’opposent aux Wallons. Il retentit, notamment, entre les deux guerres, au cours des troubles suscités par la flamandisation de l’Université de Gand. 8115. (a) La personnalité du barde Ossian est légendaire. Sous son nom, James MacPherson (1736-1796) aurait traduit dü gaélique ancien ou erse, les chants au barde.
8115-8 124
EXPRESSIONS DIVERSES
les héros de Morven (à) sont devenus la proie du trépas ; mais leur mémoire a survécu dans l’âme du barde qui fut l’émule de leur gloire. L’incendie de Tura. Trad. de l’anglais
F. O’GNIVE environ 1580 8 121
Pour le Gaël que mon cœur a de peine ! Parmi le peuple, bien peu de joie. A cette heure Toute leur noblesse a péri !
par P. Christian (Hachette).
8 116
Soleil, jusqu’à quand te lèveras-tu dans la guerre ? Jus qu’à quand rouleras-tu dans les cieux comme un bouclier sanglant ? La guerre de Temora, chap. n. Trad.
Seigneur, si vous avez consenti Qu’une nouvelle Angleterre s’appelle Irlande Et qu’elle soit à jamais la proie de l’ennemi, H ne nous reste plus qu’à quitter notre île. La décadence de Gaël. Trad. P. H. Pearse
P. Christian.
8 117
Les guerriers ravagent et passent comme les torrents. Une autre génération les remplace : quelques-uns seule ment laissent après eux les traces de leur gloire. Quelques plaines retiennent leurs noms dans les siècles suivants, quelques torrents rappellent leurs exploits. Puisse Cathmor être compté parmi ces héros célèbres, quand il sera étendu dans la tombe ! Puisse-t-il souvent entendre son nom chanté par les siècles à venir, quand il voyagera sur les vents, ou qu’il se cachera sous l’aile de la tempête ! Id., chap. vt.
et F. Keller.
A. MAC DAIGHRE O’DALY environ 1580 8 122
Que Dieu soit avec vous, héros du Gaèl ! Que la lâcheté vous soit inconnue : Nous ne connaissons pas le déshonneur Aux jours de bataille ou de guerre.
8 118
Les hommes se succèdent comme les flots de l’océan, ou comme les feuilles des bois de Morven. Desséchées, elles volent au souffle des vents ; mais bientôt on voit reverdir un feuillage nouveau... Et toi, barde décrépit, tu resterais sur cette terre d’où les héros ont disparu ! Non, mais ma gloire y restera : elle croîtra comme le chêne de Morven, qui oppose sa large tête aux vains assauts de l’ouragan. Nina- de Berrathon (a). Trad. P. Christian.
Qu’une lutte loyale soit la vôtre, Phalange étincelante d’armes, Pour le salut de votre sol natal, Les berceaux et les paradis de l’île de Gaël ! Dieu soit avec vous ! Trad. P.
SEAGHAN MACWALTER WALSH
8 119
environ 1604
La renommée des guerriers ne subsiste que lorsqu’on accorde à l’ennemi le combat à nombre égal. \ Dargo, fils de Druivel. Trad. P. Christian. \
8 123
Une brume dense enveloppe chaque colline. Telle brume ne fut jamais encore aperçue ; A l’heure de midi plane un silence de deuil, Rompue par la forte voix de la douleur. Le vent sonne le glas de la mort, R est pour nous, hélas ! le messager funèbre. Le coroeau noir de sa voix rauque Lance le miserere du disparu ! Chant funèbre pour Oliver Grâce.
GÉRALD NUGENT (a) s 120
H. Pearse
et F. Keller.
environ 1573
H est triste de quitter les collines de Fâl, Triste de quitter la terre d'Irlande 1 Le doux pays des ruches, L’île dont le sol est empreint des fers des poulains !
Trad.
P. H. Pearse et F. Keller.
8 124
Aucun tuf je n’aimerai que celui de l’Irlande, Le plus fécond en arbres fruitiers, Le plus vert en grasses prairies, Vieille plaine d’Ir, féconde et bien arrosée, Avec tes forêts et tes moissons ! ■Adieu à Fâl. Traduit du gaélique en anglais par P. H. Pearse (b). Traduit de l’anglais par F. Keller.
8115. (6) Ancien nom de la partie nord-ouest de l’Écosse. 8118. (a) Ce poème est connu sous le nom de dernier hymne d’Ossian. 8120. (a) G. Nugent se distingua en luttant contre la reine Elisabeth Ire. Sa famine était de Delvin in Westmeath. 8120. (6) L’Irlandais Padraig H. Pearse a traduit en anglais
Hélas ! ô mort, tu as abattu à jamais La fleur et la beauté de notre plus haute branche ; O ma douleur, rien ne saurait satisfaire la mort Que la mise au tombeau du chef de notre peuple ! Sa gloire est indifférente à l’éclat des poèmes. Pourtant mes vers illustreront mes larmes Tandis que chaque soir, au crépuscule, je pleure Sur la tombe du soldat pour qui mon cœur est si lourd.
ZA sous le titre Chants des rebelles irlandais un certain nombre de beaux poèmes gaéliques. Nous l’avons traduit à notre tour, en essayant de respecter la grandeur et la simplicité de cette poésie«.
472
8 125-8 132
EXPRESSIONS DIVERSES 8 129
GEOFFREY KEATING
C’est une histoire qui m’a torturé le jour, Qui m’a tenu, la nuit, éveillé de chagrin, Qui m’a brisé les reins comme ceux d’une jeune accouchée, Qui m’a laissé sans force, sans joie, privé d’intelligence et de réflexion.
environ 1606 En écrivant ces vers, je salue de loin (a) La délicieuse île d’Érin !... Adieu à ses princes et à son peuple, Un affectueux adieu à ses prêtres, Adieu à ses aimables femmes, Adieu à ses savants lettrés ! Un millier d’adieux à ses collines, Salut à celui qui s’y attarde encore, Adieu à ses étangs et à ses lacs ! Je salue, en écrivant ces vers.
Trad.
. P. H. Pearse et F. Keller.
« 136
Adieu Adieu Adieu Adieu
à ses forêts fécondes (a), à ses réserves poissonneuses, à ses herbages et à ses prés ; à ses vallons et à ses landes !
Raconter cette histoire, c’est faire naître l’horreur, La misère incurable, la brûlure du désespoir, C’est répandre à nouveau le sang, chanter le malheur et le deuil, Ressusciter les fièvres et l’agonie : L’anéantissement du peuple du pays de Fôdla (a), La disparition de la joie et du bonheur de cette contrée, Nos fiers nobles chassés des terres qui étaient leurs De part le droit et la justice. Cromwell fait table rase (b). Trad. P. H. Pearse et F. Kefler.
PADRAIG H. PEARSE
Mon cœur dit adieu à ses ports, Adieu à ses gras pâturages, Adieu à ses tumulus guerriers, Adieu à ses branches qui pendent !
8 ISO
Que tu es long à venir Vieux serviteur de Dieu, 0 ami entre tous les amis Qui me délivrera de ma peine. 0 syllabe dans le vent, 0 bruit léger de pas, 0 main dans la nuit, Que tu es long à venir. Que tu es long à venir ! Trad.
Au-dessus de l’ivresse du combat Si commune en cette île bénie, De l’Ouest par-delà la barrière de l’Océan, Je te salue, Irlande, en écrivant ces vers.
Id. 8 127
Endurcis-toi, pauvre être, Empêche tes yeux de pleurer pour autrui, Pour ta fille ou pour ton fils Qui dorment dans l’argile. Endurcis-toi contre ton propre péché Avant que ton corps ne tombe en poussière, Car il te faudra endurer pour lui La passion que Christ a souffert pour notre salut. Hélas ! pauvre insensé, Si tu savais ce que tu as vraiment, Tu cesserais de gémir pour autrui Et tu pleurerais sur toi-même éternellement. Endurcis-toi, pauvre être. Trad. P. H. Pearse et F. Keller.
1879-1916
du gaé lique par l’auteur et de l’anglais par F. Keller.
8 131
x \
Ce soir, j’ai nettoyé mon cœur Comme une femme nettoie sa maison Avant que l’aimé lui rende visite. 0, Aimé, arrête-toi ! J’ai ouvert la porte de mon cœur Comme le ferait un père qui accueillerait Dans sa maison un fils qui revient de loin. Qu’elle est belle ta venue, ô Fils ! Le Christ arrive. Trad. P. H.
Pearse
et F. Keller. 8 132
0 Roi qui naquis [le Christ] Pour que tout esclave soit fibre, Dans la bataille qui vient Aide le Gaël ! (a) Noël 1915. Trad. P. H. Pearse
PIERCE FERRITER environ 1641
S’il sera vraiment le rude lion de Gaël Qui mettra la noble terre de Fôdla sous son commande ment, Que cette feuille de papier, mât du bateau qui fend les flots, Apporte au grand Owen O’Neill les insignes du pouvoir suprême. A Owen Roe O'Neill. Trad. P. H. Pearse et F. Keller.
8125. (a) Écrit lors du séjour du poète en France (1603-1610). 8 126. (a) D’Irlande.
et F. Keller.
8129. (a) De l’Irlande. 8129. (b) P. Ferriter combattit de 1641 à 1653 les armées anglaises dans les rangs des Irlandais révoltés. Sur l’invitation du général anglais Nelson et sa promesse d’un sauf-conduit, il vint à Killarney en 1653 discuter les termes d’un armistice. N’ayant pu s’entendre avec Nelson, Ferriter rompit les pour parlers et s’apprêta à rentrer chez lui. Mais Nelson le fit arrêter, ramener à Killarney où le patriote irlandais fut pendu. 8 132. (a) P. H. Pearse, commandant en chef des forces insur gées irlandaises pendant la rébellion de Pâques 1916 fui condamné à mort par un conseil de guerre britannique et exécuté pour haute trahison le 3 mai 1916.
473
8 133-8 144
EXPRESSIONS DIVERSES
Grand Dieu ! Si je pouvais vous suivre en votre essor, Beaux et braves Hongrois, chevaliers vêtus d’or ! Toldi, 1er chant, strophe 6. Trad.
F HONGROISE
&
LOUIS KOSSUTH s 133
1802-1894
Le canon de Magenta et de Solférino avait réveillé les peuples ; et partout, en Europe, où une individualité nationale était opprimée, l’âme s’ouvrait à l’espérance, . le regard se tournait vers le puissant souverain (a) qui avait pris dans ses mains la cause de l’Italie, de ce peuple martyr cherchant vainement depuis dix siècles son unité, et dans son unité la force d’être et de rester indépendant. Avant-propos de Souvenirs et écrits de mon exil (Plon). S 134
Être le champion de la liberté est et a été la mission his torique de la France. Ibid.
8 135
F.-E. Gauthier (Ollendorff).
H (a) laissa peu de terre et d’or en héritage Et point d’enfants non plus luttant pour le partage, Mais ce qui vaut cent fois quelque bien temporel, H laissa de sa vie un renom immortel. Id., chant XII, strophe 20.
ALEXANDRE PETÔFI 1823-1849 8 141
Debout, Hongrois, debout, car la patrie appelle, Voici l’instant fatal et le temps est compté ; Entre la servitude ou bien la liberté H nous faut faire un choix et l’heure est solennelle. Chant National. Trad. F.-E. Gauthier (Ollendorff). 8 142
L’avenir est à la démocratie L’ordre moral du monde a ses droits comme l’ordre maté riel. Ibid. 8 136
Au fond du cœur, le souvenir des aspirations du passé ne peut pas ne pas renaître dans l’âme de chaque Hongrois, car l’aspiration à l’existence indépendante, quand il est l’héritage d’une histoire millénaire, ne s’oublie point. Ibid.
8 136-1
Dieu frappe le Hongrois déjà depuis longtemps, Quel est son avenir ? H ne sait pas encore... Verra-t-il sur la terre, un jour, plus heureux temps ? Doit-il verser des pleurs, doit-il rire ? H l’ignore.
Tsigane, joue, allons ! Je serai bon payeur Et de tout ton talent pour briser mon cœur use, Brise-le de plaisir, brise-le de douleur, Car c’est quand même ainsi que le Hongrois s’amuse. Depuis bien longtemps. Trad. E.-F. Gauthier.
L’Autriche (...) n’a aucune raison d’être (a). Ibid.
8 137
XXX 8 143
Le patriotisme est la source du sacrifice, par cette seule raison qu’il ne compte sur aucune reconnaissance quand il fait son devoir. Id., chap. i.
Mourons pour notre roi Marie-Thérèse ! (a)
8 138
G
Bien que les trois montagnes inscrites au blason de notre pays soient devenues en 1849 des Golgotha arrosés encore une fois du sang de nos martyrs, la croix qui s’élève sur ces Golgotha n’est pas un gibet de bois dressé sur un tombeau ; cette fois encore, c’est le symbole de la résurrec tion. Préface de l’édition hongroise des Sou venirs et écrits de mm exil.
ARAM Y JANOS 1817-1882
Beaux chevaliers hongrois à l’armure dorée, A vous voir dans mon cœur la tristesse est entrée, Jusqu’où donc allez-vous ? A la guerre, au combat, Gagner un grand renom par des actions d’éclat, Livrer bataille au Türc, au Tartare sauvage Et dans leurs rangs porter la mort et le carnage ? 8133. (a) Napoléon III. 8136-1. (a Kossuth entend évidemment la monarchie aus tro-hongroise.
INDIENNE
LES VÉDAS (a) 8 144
Puissé-je considérer tous les êtres avec l’œil d’un ami. Yajur Véda, XXXVI, 18. Trad. J. Herbert (J).
8 140. (a) Toldi Miklos, le principal personnage du long chant lyrique Toldi, épopée paysanne et héroïque dont la publication en 1847 valut la gloire à son auteur. 8 143. (a) La tradition veut que les membres de la diète hon groise réunis à Presbourg (Bratislava) le 11 septembre 1741, après l’invasion de la Bohême par les troupes françaises, aient accueilli l'impératrice Marie-Thérèse en déclarant d’une seule voix : Moriamur pro rege nosiro Maria-Theresa. Cette énergique résolution ne figure ni dans le compte-rendu de la diète ni dans les chroniques du temps. 8 144. (a) Entre 1500 et 800 av. J.-C. 8 144. (5) La langue originelle des Védas est le sanskrit védi que. Nous avons groupé en une seule section les citations de provenance indienne bien que leur langue originelle soit diffé rente. Nous avons indiqué celle-ci pour chacun des auteurs ou des œuvres cités. Cf. aussi les citations indiennes au chapitre des livres sacrés (cit. 8 587 et seq.).
474
8 145-8 162
EXPRESSIONS DIVERSES
LOIS DE MANOU (a) 8 145
Là où les femmes sont honorées, les dieux sont contents ; là où elles ne le sont pas les sacrifices sont stériles. Une famille où les femmes sont malheureuses dépérit rapide ment, celles où elles ne le sont pas prospèrent toujours. Livre III, 56, 57. Trad. Lizelle Reymond (b). 8 146
Une femme vertueuse qui après la mort de son époux persévère dans la chasteté va au ciel, même si elle n’a pas d’enfant. Livre V, 160. Trad. J. Herbert. « 147
Si tu dis un mensonge, toutes les bonnes actions faites depuis ta naissance iront aux chiens.
ehera ; vous y renoncerez et vous vous libérerez de tous vos désirs. Id., par. 838. 8 155
Vous cherchez Dieu ? Alors cherchez-le dans l’homme. Sa divinité se manifeste dans l’homme plus que dans tout autre objet. Cherchez un homme qui déborde de l’amour de Dieu, un homme qui ait soif de Dieu, un homme ivre de Son amour. Dans un tel homme, Dieu s’est incarné. Id., par. 1400. 8 156
La connaissance conduit à l’unité comme l’ignorance mène à la diversité. Id., par. 1903.
RABINDRANATH TAGORE
Livre VIII, 90. Trad. J. Herbert.
1861-1941 8 157
LES PURANA 8 148
A quoi bon aller au ciel, puisqu’il faudra ensuite revenir sur terre ? Vishnmi-Purâna, II, 6. Trad. J. Herbert (a). 8 149
La méditation qui le prend pour un objet [Baghavat, T esprit suprême] est comme un glaive avec lequel les sages tranchent les liens de l’action qui enchaîne la conscience. Baghavaia-Purena. Trad. E. Bumouf, p. 6 (1844).
Nous ne sommes pas ce que nous sommes véritablement, il nous reste toujours à devenir vrais, à devenir Brahman. SaÆhana (a), p. 108. Trad. J. Herbert (Adrien-Maisonneuve). 8 158
Ce n’est pas dans le firmament étoilé, ni dans la splendeur des corolles que se voit dans toute sa perfection la révéla tion de l’infini dans le fini, qui est le motif de toute créa tion — c’est dans l’âme de l’homme. Id., p. 41 (Albin Michel). 8 159
La mort n’est pas l’ultime vérité. Elle nous paraît noire, de même que le ciel nous paraît bleu, mais efie ne noircit Sans l’illusion dont dispose l’Esprit suprême, l’aUiance pas plus l’existence que l’azur céleste ne tache les ailes de l’esprit avec les choses n’aurait pas heu, cette illusion n’existe pas plus réellement que celle de l’âme avec les de l’oiseau. K Id., p. 47. images qu’elle voit en songe. Id., p. 141. \8 160 La leçon la plus importante que l’homme puisse apprendre dans sa vie n’est pas que la douleur existe dans le monde, SHRÎ RÂMAKRISHNA mais qu’il dépend de nous d’en tirer profit, qu’il nous est 1836-1886 loisible de la transmuer en joie. 8 151 Id., p. 59. Ayez de l’amour pour tous, nul n’est autre que vous. 8 161 Enseignement de Bâmakrishna (a), Notre monde porte l’immortelle jeunesse au plus profond par. 567. Trad. J. Herbert. de son cœur. Décrépitude et mort font glisser sur sa face 8 152 de fugitives ombres, et s’en vont sans laisser nulle trace. La maladie est le prix que l’âme paie pour l’occupation Et la vérité reste, fraîche et jeune. du corps, comme un locataire paie un loyer pour l’appar Id., p. 77. tement qu’il habite. 8 162 Id., par. 588. Et la joie est partout : elle est dans le manteau de verdure 8 153 qui recouvre la terre, dans la sérénité bleue du ciel, dans La raison humaine qui est bornée ne voit pas assez loin. la folle exubérance du printemps, dans l’austérité grise Elle n’a pas accès dans le pays des Dieux. de l’hiver, dans la chair vivante qui habille notre char Id., par. 741. pente, dans le parfait équilibre, noble et fier, du corps 8 154 humain, dans la vie, dans l’exercice de tous nos pouvoirs, Quand vous aurez reconnu que le monde est irréel et dans l’acquisition de la connaissance, dans la lutte contre éphémère, vous ne l’aimerez plus, votre esprit s’en détale mal, dans la mort pour des biens dont nous ne profite rons jamais. 8 145. (a) Entre le 11e siècle av. J.-C. et le n® siècle ap. J.-C. Id., p. 99. 8145. (i>) La langùe originelle des Lois de Manou est le sans 8 150
krit. 8 148. (a) La langue originelle des Purâna est le sanskrit. ■ 8 151. (a) La langue originelle est le bengali.
8157. (a) La langue originelle des œuvres de Tagore est le bengali.
475
8 163-8 180
EXPRESSIONS DIVERSES
8 163
8 171
La rivière peut devenir la mer mais elle ne pourra jamais faire que la mer soit une partie d’elle-même... De même notre âme peut seulement devenir Brahman comme le fleuve peut devenir la mer. Id., p. 129.
Notre corps est la barque qui nous portera jusqu’à l’autre rive de l’océan de la vie. H faut en prendre soin. Râja-Yoga, p. 152. Trad. J. Herbert.
8 164
Lorsqu’une religion a la prétention d’imposer sa doctrine à l’humanité tout entière, elle se dégrade en une tyrannie et devient une forme d’impérialisme. C’est pourquoi, en matière religieuse, nous voyons régner dans la plus grande partie du monde une méthode fasciste implacable, qui écrase sous son talon insensible tout épanouissement de l’esprit humain. Discours prononcé en mars 1937 à l’Hôtel de Ville de Calcutta lors du cen tenaire de Râmakrishna. Trad. Jean Herbert. 8 165
Tant il est aisé d’écraser, au nom de la liberté extérieure, la liberté intérieure de l’homme. L’appel de la Vérité. Modem Review,
8 172
Si un homme parvient à l’idéal de ne pas nuire à autrui, même les animaux qui sont par nature les plus féroces deviendront pacifiques devant lui. Le tigre et l’agneau joueront ensemble devant ce yogin. Id., p. 203. 8 173
Le premier signe de ce que l’on devient religieux est qu’on devient joyeux. Id., p. 205. 8 174
La première part de toutes choses devrait être pour les pauvres, nous n’avons droit qu’à ce qui reste. Les pauvres sont les représentants de Dieu, tout être qui souffre est Son représentant. Celui qui mange sans donner et qui jouit de ce qu’il mange commet un péché. Conférences sur Bhakii-Yoga, p. 141. Trad. J. Herbert.
1er octobre 1921.
8 166
Sortir des limites de notre sensibilité et de notre vision mentale, et atteindre à une liberté plus vaste, telle est la signification de l’immortalité. Cité dans l’Inde et son âme, p. 263 (1928).
MOHANDAS K. GANDHI s 175
1869-1948
Les vérités différentes en apparence sont comme d’innom brables feuilles qui paraissent différentes et qui sont sur un même arbre. Lettres à l’Ashram (a), p. 17. Trad.
SWAMI VIVEKÂNANDA
J. Herbert.
8 176
1863-1902 8 167
Si vous venez avec votre seul intellect, vous pouvez faire un peu de gymnastique mentale, construire des théories intellectuelles, mais vous ne trouverez pas la vérité. Complété Works (a), 1,414. Trad. J. Herbert 8 168
Le macrocosme et le microcosme sont construits exacte ment sur le même plan. Id., p. 447. 8 169
C’est seulement dans la forme la plus haute, dans l’homme, que l’âme atteint à la liberté. La forme humaine est au-dessus de toutes les formes, et même de celle de l’ange ; l’homme est l’être le plus élevé de la création parce qu’il parvient à la liberté. Inâna-Yoqa, p. 285. 8 170
Le but du devoir est d’atténuer le moi inférieur pour que le Moi supérieur, réel, puisse briller, de réduire le gaspil lage de l’énergie sur le plan inférieur d’existence pour que l’âme puisse se manifester sur les plans supérieurs. On y parvient en repoussant continuellement les désirs bas, ainsi que le devoir l’exige rigoureusement. Karma-Yoga. Collection « Les grands maîtres spirituels dans l’Inde contem poraine », p. 105. Trad. J. Herbert.
8 167. (a) La langue originelle des œuvres de Swâmi Vivekânanda est l’anglais.
Un objet même s’il n’a pas été acquis par le vol, doit néanmoins être considéré comme dérobé si on le possède sans en avoir besoin. Id., p. 38. 8 177
A
Pour trouverla Vérité en tant que Dieu, la voie inévitable est l’Amour, c’est-à-dire la non-violence. Id., p. 83. 8 178
La non-violence complète est absence complète de mau vaise foi envers tout ce qui vit. La non-violence, sous sa forme active, est bonne volonté pour tout ce qui vit. Elle est amour parfait. Id., p. 89. 8 179
U est déjà noble de défendre son bien, son honneur et sa religion à la pointe de l’épée. U est plus noble encore de les défendre sans chercher à faire du mal au malfaiteur. Mais il est vil, anti-naturel et déshonorant d’abandonner son poste et, pour sauver sa peau, de laisser son bien, son honneur et sa religion à la merci du malfaiteur. Id., p. 90. 8 180
La goutte d’eau séparée de l’océan peut trouver un repos momentané, mais celle qui est dans l’océan ne connaît pas de repos. Id., Trad. C. Drevet. 8 175. (a) La langue originelle des œuvres citées de Gandhi est l’anglais.
476
8181-8 197
EXPRESSIONS DIVERSES « 181
8 191
Une vie de sacrifice est le sommet suprême de l’art. Elle est pleine d’une véritable joie.
L’immortalité, l’unité et la liberté sont en nous et y attendent notre découverte ; mais pour la joie de l’amour, Dieu en nous sera toujours la multitude. Id., p. 38.
Ibid.
8 182
[Comment défendre] une civilisation qui ne l’est que de nom puisqu’elle est l’adoration de la brute qui est en nous, l’adoration de la matière ? Swaraj in one year (L’autonomie en un an). Trad. C. Drevet. 8 183
8 192
Tout changerait si l’homme consentait une fois à être spiritualisé. Mais sa nature mentale, vitale et physique se révolte contre la loi supérieure. H aime son imperfection. Id., p. 45. 8 193
Aucun pays ne s’est jamais élevé sans s’être purifié au feu de la souffrance. Jeune Inde. 16 juin 1920. Trad. C. Drevet
S 184
Je veux vous vaincre uniquement par ma souffrance. Id., 27 octobre 1920. Trad. C. Drevet.
La lutte entre les Puissances de lumière et les Puissances de ténèbres est une vérité ici-bas; à mesure que nous nous élevons elle perd de sa vérité, et dans le Supranaturel elle n’en a plus du tout... Lumière sur le Yoga. Collection « Les grands maîtres spirituels dans l’Inde contemporaine ». Trad. J. Herbert.
s 185
La protection de la vache est pour moi un des phénomènes les plus merveilleux de l’évolution humaine. Elle emporte l’homme au-delà des limites de l’humanité. La vache représente pour moi tout le monde sub-humain(...) Proté ger la vache signifie protéger tous les êtres muets que Dieu a créés... L’hindouisme vivra tant qu’il y aura des Hindous qui protégeront la vache. Id., 6 octobre 1921. Trad. J. Herbert. 8 186
8 195
Les Rajputs du Kathiavar (a) m’ont demandé si je veux qu’ils renoncent à leur épée. Je leur ai répondu que tel n’était certainement pas mon désir. Au contraire, ai-je ajouté, je veux que chacun d’eux possède une bonne épée aussi longtemps qu’ils croiront à 1’efficacité des épées. Id., 17 juillet 1924. Trad. J. Herbert.
Notre seule véritable liberté consiste à découvrir et à dégager la réalité spirituelle qui est en nous. The life divine (La vie divine), III, p. 1156. Trad. J. Herbert.
SWÂ3II DAYÂNANDA SARASVATÎ environ 1830-1900 («)
SHRÎ AUROBINDO 8 187
8 194
Dieu se réserve toujours un pays élu où la connaissance supérieure reste sans cesse entretenue, par l’élite ou par la masse, à travers tous les périls et les vicissitudes. Et à notre époque, ou tout au moins pour la série actuelle des quatre Yugas, ce pays est l’Inde. The Yoga and iis oljects (Le Yoga et son objet), p. 7. Trad. J. Herbert.
8 196
1872-1950
Si tu veux que l’humanité progresse, jette bas toute idée préconçue. La pensée ainsi frappée s’éveille et devient créatrice. Sinon, elle se fixe dans une répétition méca nique qu’elle confond avec sa vraie activité. Aperçus et Pensées (a). Trad. par La Mère, p. 19.
\ En punition de péchés physiques, un homme renaîtra ' sous une forme végétale ; pour des péchés de la parole, il prendra la forme d’un oiseau ou d’un quadrupède ; et pour les péchés de la pensée, il vivra dans les conditions humaines les plus basses. Satyârtha Prakash, p. 355. Collection « Les trois lotus ».
S 188
Après tout, qu’est Dieu ? Un enfant éternel jouant à un jeu étemel dans un étemel jardin. Id., p. 24.
H
8 189
Le secret est la possession dans l’unité et non la perte dans l’unité. Dieu et l’homme, le monde et l’au-delà deviennent un quand ils se connaissent l’un l’autre. Leur division est la cause de l’ignorance, de même que l’igno rance est la cause de la souffrance. Id., p. 26. 8 190
Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le nœud inextricable de notre nature. Id., p. 31. 8 186. (a) Caste de guerriers qui, de nos jours encore, portent l’épée. 8187. (a) La langue originelle des œuvres citées de Shrî Aurobindo est l’anglais.
JAPONAISE YOSHIDA KENNEKÔ 1283-1350 8 197
Avoir l’estime d’une femme sans. être follement épris d’elle, tel est le juste milieu qu’il faut désirer. Variétés des moments d’ennui, livre I, 3. Trad. M. Revon (a). 8 196. (a) Swâmi Dayânanda Sarasvatî est le fondateur en 1875 du mouvement < Arya Samaj ». La langue originelle de ses œuvres est le sanskrit. 8197. (a) Les citations japonaises sont extraites VAntho logie de la littérature japonaise de M. Revon publiée par Delagrave.
477
8 198-8 210
EXPRESSIONS DIVERSES
8 198
8 203
Un samouraï, en train d’apprendre à tirer de l’arc, se mit, devant le but avec deux flèches dans la main gauche. Son instructeur lui dit : « Les commençants ne doivent pas avoir deux flèches ; comptant sur la seconde ils négligent la première. Chaque fois, pensez que vous n’avez qu’une seule flèche ». Ce conseil s’étend à dix mille choses. Ceux qui étudient comptent, la veille, sur le lendemain, le matin sur le soir ; ils remettent la chose qu’ils doivent apprendre ; mais, pendant ce moment, leur négligence existe. Lors qu’on a une idée, il faut l’exécuter sur-le-champ.
Les maladies qui proviennent de la méchanceté du cœur féminin sont : une indocilité sans modestie, la colère facile, le goût de médire, la jalousie, l’intelligence courte. Ces cinq maladies existent chez sept ou huit femmes sur dix ; et c’est pourquoi la femme est inférieure à l’homme. La grande science pour les femmes, 19..
Ibid., 92.
8 204
Un homme sait dépenser un million de pièces de monnaie pour marier sa fille, il ne sait pas en dépenser cent mille pour l’élever. Id., 20.
MATSOUO BASHÔ
MINAMOTO NO TCHIKAFONÇA
8 20o
1293-1354
A un piment Ajoutez des ailes : Une libellule rouge !
8 199
Le grand Japon est le pays des dieux. L’ancêtre, aux ori gines, en fonda le principe, et la Déesse du Soleil daigna le transmettre à sa longue lignée. Notre pays, seul, est semblable chose. H n’y a rien de pareil dans les pays étrangers. C’est pourquoi on l’appelle le Pays des dieux. Histoire de la succession légitime des divins empereurs. Le pays des dieux.
Haï-Kaï.
HATTORI RANNCETSOU 1654-1707 Les chrysanthèmes se sont épanouis : Papillons, venez vous amuser Sur les tasses à couleurs ! (a)
YAMASAKI SÔKAN 8 200
1644-1694
1465-1553
KATSOUBÉ MAGAO 1753-1829
A la lune, un manche Si on appliquait, le bel Éventail ! (a)
C’est avec les fils Du saule pleureur, qui, contre le vent, Ne discutent pas, Qu’il faut coudre Le sac de patience.
Haï-Kaï.
ARAKIDA MORITAKÉ
KyÔka.
1473-1549
ISSA
8 201
1763-1827
Une fleur tombée, à sa branche • Comme je la vois revenir : C’est un papillon !
Avec moi, Moineaux sans Parents, venez jouer !
Haï-Kaï.
KAÏBARA EKIKENN
FOUKOUZOWA YOUKITCHI
1630-1714
1835-1901
8 202
Si l’on s’attache surtout aux plaisirs intérieurs, et si l’on fait de ses oreilles et de ses yeux rintermédiaire qui pro cure les plaisirs extérieurs, on reçoit un plaisir immense de la beauté des paysages et des dix mille choses qui se trouvent entre le ciel et la terre (...) Les hommes riches, occupés de luxe et d’amusements, ne comprennent pas ces plaisirs. Aux hommes pauvres et humbles, qui n’ont pas ce double défaut, il est aisé de se les procurer, s’ils le veulent. Philosophie du plaisir. Plaisir de la
H y a des gens qui disent que les êtres humains doivent être reconnaissants parce qu’ils sont nés dans ce monde en recevant la vie humaine ; mais c’est un argument absurde et indigne d’être écouté. Cent Essais. L’homme dans la nature. 8 210
Dans l'amplitude et l’impartialité du céleste mécanisme, chacune des dix mille choses de l’univers ayant sa place, l’ensemble est incommensurable et parfait. Ibid.
nature.
8 200. (a) L’éventail japonais ne se plie pas.
8 206. (a) Les petits vases qui servent de palette au peintre japonais.
478
8 211-8 226
EXPRESSIONS DIVERSES
EMMA DE WALDECK PYRMONT REINE DES PAYS-BAS 1858-1934
I
NÉERLANDAISE
8 220
Un peuple grand dans toutes les choses dans lesquelles un pays peut être grand.
GUILLAUME D’ORANGE
Proclamation de la Reine-Régente à la. majorité de sa fille Wïlhelmine qui devenait à son tour Reine des PaysBas (1898).
dit LE TACITURNE 1533-1584 S 211
Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réus sir pour persévérer (a).
HERMAN GORTER 1864-1927
DIRE R. CAMPHUYSEN
8 221
1586-1627 8 212
Ah ! si tous les hommes étaient sages Et s’ils faisaient le bien La terre serait un paradis. Maintenant elle est souvent un enfer. Mayschen morgenstont.
Ah ! Beauté, vous n’êtes rien que la Liberté naissante ! Poèmes.
HENRIETTE G.-A. ROLAND HOLST 1869-1952 8 222
Les forces douces vaincront, à la fin. J’entends cela comme un chuchotement intérieur. Si ce n’était ainsi, toute lumière s’éteindrait. Verzoriken Grenzen.
JOST VAN DEN VONDEL 1587-1679 8 213
Où fut-il trouvé sur terre Plus sincère fidélité Qu’entre homme et femme ? Gijsbrecht van Amstel. 8 214
JOHAN HUIZINGA 1872-1945 8 223
r, \
Un soldat gagne assez S’il ne gagne que du temps.
Id!
Nous vivons dans un monde possédé et nous le savons. Inde Schaduwen van Morgen.
8 215
L’amour de sa patrie Est inné dans chacun.
WÏLHELMINE DE NASSAU REINE DES PAYS-BAS née en 1880
Id. 8 216
8 224
Celui qui viole le droit des peuples a peu de chances de bien terminer sa vie. Marie Sliutrl. 8 217
Une seule femme est plus forte que mille hommes. La libération de Hugo de Groot.
Le colonialisme est mort. Nous ne renions pas notre passé ni les fières réalisations d’autrefois. Mais une nation doit être assez forte pour prendre un nouveau départ. Nous serons assez fort. Discours du 3 février 1948 consacrant l’émancipation des Indes Néerlan daises.
8 218
Le monde est un théâtre. Chacun joue son rôle et reçoit sa part (a).
XXX 8 225
GIJSBERT JAPICZ
Même le plus difficile peut être vite fait, seul l’impossible demande un peu plus de temps.
1603-1666 8 219
Avec de simples paroles, rien n’est fait.
Affirmation d’un ingénieur du « Waterstraat ».
Rymélerye. 8 226
8 211. (a) Cette pensée est généralement attribuée au Taci turne. Elle n’apparaît pas toutefois dans les œuvres imprimées du prince ni dans les biographies que lui ont consacrées ses contemporains. *“8'218. (a) Ces vers figuraient sur la façade du premier théâtre d’Amsterdam. .
Un peuple qui vit travaille pour son avenir.
479
Gravé sur le monument célébrant l’édi fication de la grande digue du Nord fermant l’ancien Zuidersée,
8 227-8 244
EXPRESSIONS DIVERSES 8 234
Obliger les méchants, c’est presque travailler au malheur des gens de bien.
J
Ibid.
PERSANE
8 235
Pour t’attacher un ami, vends, s’il le faut, jusqu’au jardin de ton père ; ne crains pas de brûler les meubles de ta maison ; fais du bien même à ton ennemi, et ferme avec une bouchée de pain la gueule du chien qui veut te mordre.
OMAR KHAYYAM 1022 (?)-1124 (?) (a) S 227
Bois du vin, car tu dormiras longtemps sous la terre, Sans compagnons, sans ami, sans femme. Garde-toi de confier à personne ce secret : Un coquelicot fané ne refleurit jamais. 144 Quatrains. Quatrain 23. Trad. Cl. Anet
Ibid. 8 236
Un homme avait un ami qui fut élevé au ministère. H cessa dès lors de le voir ; on lui en fit un reproche, et on lui demanda quelle faute il avait commise contre lui. « Aucune, répondit-il, mais un ami ne doit voir un ministre que lorsqu’il a perdu sa place ». Id., chap. n. Des mœurs des derviches.
et Mirza Muhammad (La Sirène).
8 228
Hier, au bazar, j’ai vu un potier Qui foulait sous ses pieds l’argile. Et celle-ci lui disait dans son langage : « J’ai été comme toi. Ménage-moi ». Id., Quatrain 34.
8 237
Prêtez aux pauvres, et demandez à emprunter aux riches, vous serez bientôt délivré des uns et des autres.
8 229
Ibid.
Cette roue sous laquelle nous tournons Est pareille à une lanterne magique Le soleil est la lampe ; le monde, l’écran ; Nous sommes les images qui passent. Id., Quatrain 42.
8 238
Ami, ne nous soucions pas de demain (a), Profitons de ce souffle de vie. Demain quand nous quitterons ce caravansérail, - ?. Nous serons pareils aux morts d’il y a sept mille ans.' Id., Quatrain 113.
8 239
8 231
8 240
8 230
Le créateur, s’il a formé les êtres, Pourquoi les a-t-il détruits ensuite ? S’ils étaient laids, à qui la faute ? S’ils étaient beaux, pourquoi les briser ? Id., Quatrain
128.
H est doux de périr pour l’objet qu’on aime. Qui que vous soyez, gardez-vous de prendre des leçons d’amour du lâche qui, au moment du danger, peut oublier sa bienaimée. Id., chap. v. De l’amour et de la jeunesse. Le savant dont les mœurs sont déréglées ressemble à un aveugle qui porte un flambeau dont il éclaire les autres, sans pouvoir s’éclairer lui-même. Id., chap. vni. Maximes. L’excès de la sévérité produit la haine. L’excès de l’indul gence affaiblit l’autorité. Sachez garder le milieu et vous ne serez exposé ni au mépris ni aux outrages. H faut imiter le chirurgien qui, suivant le besoin, applique le fer ou le baume sur la blessure.
8 232
Ibid.
Entre la foi et l’incrédulité, un souffle, Entre la certitude et le doute, un souffle. Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis, Car la vie elle-même est dans le souffle qui passe. Id., Quatrain 130.1
SAADI (a) 1184(?)-1291
8 241
Quiconque n’a pas pitié des petits mérite d’éprouver la tvrannie des grands. Ibid.
8 242
Si, comme Saadi, tu n’as des maîtresses qu’en songe, tu es à l’abri des chagrins et des désillusions. Le Jardin des Fruits. Première Histoire : l’Amour. Trad. F. Toussaint (Mercure de France).
8 233
Quelque humilié que soit ton ennemi, sache qu’il est tou jours à craindre. Le Jardin des Roses, chap. i. Des Rois. Trad. J. Gaudin (Le Pot cassé).
8 227. (a) Omar Khayyam est mort à peu près centenaire. Inutile de préciser que l’exactitude des dates n’est pas garantie. 8 230. (a) C’est toujours le Carpe dion d’Horace et le < Cueil lez dès aujourd’hui les roses de la vie » de Ronsard (cf. cit. 5 513 et 78). 8 233. (a) Saadi, suivant une chronologie un peu imprécise, serait mort à 107 ans.
8 243
Méprise la vie ! C’est une courtisane qui va danser, chaque soir, chez de nouveaux convives. T’attacherais-tu à ta fiancée si elle changeait d’amants chaque jour ? Id., 16e Histoire : L’avènement. 8 244
Tu peux jeûner, mais donne aux pauvres les plats de ton dîner. L’eau et le miroir n’ont pas la même limpidité. Id., 18e Histoire : Le jeûne.
480
8 245-8 260
EXPRESSIONS DIVERSES 8 245
8 253
La petite fourmi ne souffre jamais de la faim. Le lion, malgré ses crocs et ses griffes acérées, ne trouve pas toujours à manger. Id., 27e Histoire : La jalousie.
Or, comme à la résurrection du Christ ces sacrifices san glants cessèrent sur la terre entière, ainsi à la résurrection de la Nation Polonaise les guerres cesseront dans la chré tienté. Le livre de la nation polonaise, 110. Trad. par l’auteur et ses fils.
HAFIZ
8 254
1320 (?)-1389 (?)
L’âme delà Nation Polonaise, ce sont les Pèlerins polonais. Le livre des Pèlerins polonais, I.
8 246
Veux-tu jouir de la présence divine, ô Hafiz ? Ne t’absente pas un instant de celle de ta bien-aimée. Dès que tes regards la rencontrent, renonce au monde, abandonne-le pour la suivre. Odes, I. Trad. A.-L.-M. Nicolas (Leroux).
8 256
Ne vous réfugiez point sous la protection des princes, des magistrats et des docteurs étrangers. Fol est qui par un temps orageux, quand les nuées s’avancent avec la foudre, se réfugie à l’abri des grands chênes ou se lance en pleine mer. Les princes et les magistrats de ce siècle sont les grands chênes, et la sagesse de ce siècle est la pleine mer. LL, IV, 1,2.
8 247
D’un côté le temps de la jeunesse, d’un autre les jardins fleuris. Les roses semblent donner cette bonne nouvelle au rossignol mélodieux. Id., VIL 8 248
8 256
L’oiseau qui réunit les amants était enfin pris au filet de mon cœur, mais tu dénouas ta chevelure et il s’est envolé derechef. Id., IX.
Le Pèlerin polonais dit : celui qui suit la Liberté, qu’il quitte sa patrie et qu’il expose sa vie. Car celui qui reste dans sa patrie et endure la servitude afin de conserver la vie, perd la patrie et la vie ; mais celui qui quitte sa patrie pour défendre la Liberté au péril de sa vie, sauvera sa patrie et il vivra éternellement.
8 249
Celui à qui l’amour a donné la vie ne mourra jamais. C’est pourquoi l’éternité de notre existence est inscrite sur les feuillets de l’univers. Id., XII. 8 250
•
Id., VII, 2, 3. 8 257
fA
En se préparant à l’avenir, il faut reculer par la pensée vers le passé ; mais autant seulement que l’homme qui se prépare à sauter un fossé recule pour mieux prendre son élan.
Si, comme Alexandre, tu prétends à la vie éternelle, cherche-la sur les lèvres roses de cette ravissante beauté. i ■ Id., XIII.
M,X, 14.
8 258
K
Que chacun dorme son talent à la Patrie, comme l’aumône dans le tronc, en secret, et sans lui dire combien. H viendra un temps où le tronc sera rempli, et Dieu inscrit ce que chacun a déposé.
POLONAISE THADÉE KOSCIUSKO
Zd.,XIV,l.
1746-1817
8 259
8 251
Finis Poloniae ! (a)
ADAM MICKIEVICZ 1798-1855 8 252
Jeunesse ! Tu as des ailes d’aigle et ton bras est comme la foudre. Ode à la jeunesse. Trad. par l’auteur et
Dieu des Jagellons ! Dieu des Sobieski ! Dieu des Kos ciusko ! aie pitié de notre patrie et de nous-mêmes. Per mets que nous te priions de nouveau, selon la coutume de nos aïeux, sur le champ de bataille, les armes à la main, devant un autel formé de tambours et de canons, sous un baldaquin formé de nos aigles et drapeaux ; et permets que nos parents te prient dans les églises de nos villes et de nos villages, et nos enfants sur nos tombeaux.
Id.,
par ses fils (Charpentier-Fasquelle).
Prière du Pèlerin.
8 260
8 251. (a) « C’est la fin de la Pologne ! > Le dictateur polonais vaincu, blessé et laissé pour mort sur le champ de bataille de Maciejowice aurait prononcé ces paroles (10 octobre 1794). Elles sont très certainement apocryphes. Le héros polonais les a d’ail leurs formellement démenties dans une lettre adressée au comte de Ségur et que reproduit intégralement Cesare Cantù dans son Histoire de Cent ans. Kosciusko juge impie et sacrilège à l’égard de la Pologne le mot qu’on lui attribue. (Cf. Othon Guerlac, Les citations françaises, p. 246).
Mère de Dieu, que nos pères appelaient reine de Pologne et de Lithuanie, Sauve la Pologne et la Lithuanie. Saint Stanislas, patron de la Pologne, Prie pour nous. Saint Casimir, patron de la Lithuanie, Prie pour nous.
481 31
expressions diverses
8 260-8 271
Saint Josaphat, patron des Russiens, Prie pour nous. Tous les saints patrons de notre République, Priez pour nous. IA., Litanie
L PORTUGAISE
des Pèlerins.
(Portugal et Brésil)
8 261
De la servitude moscovite, autrichienne et prussienne, Délivre-nous, Seigneur. Par le martyre des trente mille guerriers de Bar, morts pour la foi et la liberté, Délivre-nous, Seigneur. Par le martyre des vingt-cinq mille citoyens de Praga (a), massacrés pour la foi et la liberté, Délivre-nous, Seigneur. Par le martyre des jeunes Lithuaniens tués sous le bâton, morts dans les mines et en exil, Délivre-nous, Seigneur... Par le sang de tous les soldats morts dans la guerre pour la foi et la liberté, Délivre-nous, Seigneur. Par les blessures, les larmes et les souffrances de tous les prisonniers, exilés et pèlerins polonais, Délivre-nous, Seigneur. Ibid.
HENRY SIENKIEVICZ 1846-1916 - I
8 262
Le mensonge, comme l’huile, flotte à la surface dp la vérité. 7 Quo vadis ? lre partie, chap. xi. Trad. B. Kosakievicz et J.-L. (Flammarion).
de Janasz
8 263
La vertu est une musique et la vie du sage une harmonie. IA., 3e partie, chap. xxi.
o) PORTUGAL
LOUIS DE CAMOENS 1524-1579 8 267
Que l’on ne vous vante plus les expéditions du sage Grec et du pieux Troyen illustrés par les chants impérissables d’Homère et de Virgile; qu’on oublie les conquêtes d’Alexandre, les lauriers de Trajan et tout ce que la Muse antique a jamais exalté de merveilles. C’est un sujet plus digne qui s’offre au poète : je chante la race de Lusus, qui fit obéir à sa voix Mars et Neptune. Les Lusiades, 8 268
Les eaux de la Seine, du Rhône, de la Garonne et du Rhin enrichissent un des plus beaux royaumes qu’éclaire le soleil ; il est borné par des montagnes où fut ensevelie l’aimable Pyrène et d’où, si l’antiquité ne nous trompe pas, un embrasement merveilleux fit ruisseler jadis des tor rents d’or et d’argent. IA., chant m. 8 269
La malheureuse Inès périra donc puisque la mort seule peut rompre la chaîne qui tient Don Pèdre captif de sa beauté. Quelle fureur put faire tomber le bras de ce grand roi sur la tête de l’infortunée, qui n’avait pour se défendre que ses larmes et comment cette épée n’eut-elle pas hor reur de se baigner dans le sang d’une femme ? (a) Ibid.
8 264
R [l’apôtre Pierre] se jeta à genoux, les mains tendues. Et de sa bouche jaillit : « Christ, Christ ! »... Longtemps le silence régna. Puis la voix du vieillard s’éleva brisée de sanglots : « Quo vadis, Domine ? » Ibid., chap. xxm.
8 265
Debout sur la hauteur, .Pierre, de sa dextre étendue, fit le signe de la croix, et bénit à l’heure de la mort : Urbi et Orbi. Ibid., chap. xxrv.
8 266
Ainsi passa Néron, comme passent la rafale, la tempête, le feu, la guerre ou la peste (...) Et, désormais, des hauteurs du Vatican, règne sur la ville et le monde la basilique de Pierre. Non loin de l’ancienne porte Capène s’élève aujourd’hui une chapelle minuscule, avec cette inscription, effacée à demi : « Quo vadis, Domine ? » Épilogue.
8 261. (a) Faubourg de Varsovie.
chant I, Trad. E. Hippeau (Garnier).
8 270
... Nous vîmes s’élever dans les airs un fantôme d’une grandeur extraordinaire; la difformité de son visage répond à l’immensité de sa taille. Le fameux colosse de Rhodes, qui fut une des sept merveilles du monde, n’éga lait pas en hauteur ce spectre redoutable (a). IA., chant v. 8 271
Je suis ce vaste promontoire que vous appelez, Portugais, le Cap de la Tempête ; Ptolémée, ni Pline, Strabon, ni Pomponius, ne m’ont jamais connu. C’est moi qui borne ici la terre d’Afrique du côté du pôle austral. Je fus frère d’Encelade, de Briarée et des autres géants que la terre enfanta ; mon nom est Adamasfor. Ibid.
8 269. (a) C’est le drame de la Reine morte de H. de Monther lant. Don Pèdre succédera à son père, initiateur du meurtre d’Inès de Castro. Et le crime sera vengé. 8 270. (a) Apparition du géant Adamastor qui garde le caj* des Tempêtes (ou ègp de Bonne-Espérance). H menace les Por tugais, qui pour la première fois, vont le doubler (cf. cit. suivante).
482
8 272-8 286
EXPRESSIONS DIVERSES
OLIVEIRA SALAZAR
b) BRÉSIL
né en 1889 8 272
DON PEDRO 1« D’ALCANTARA
Les préférences et les goûts personnels, le poids des haines, la fatigue physique ou morale, notre aspiration même à la délivrance ne peuvent l’emporter sur l’impératif du devoir. La conscience nationale nous impose de « servir » : servir l’intérêt du peuple, avec le peuple; malgré lui, momentanément même contre lui, s’il est nécessaire. Principes d’action, IIe partie, chap. n,
EMPEREUR DU BRÉSIL 1798-1834 8 281
Je suis prêt à tout faire pour le peuple, mais rien au nom du peuple (a).
HONORIO HERMETO CARNEIRO LEÁO
48. Trad. J. Haupt (Fayard).
MARQUIS DE PARANÁ 1801-1856
8 273
Nous ne discutons pas Dieu. Id.,
8 282
IIIe partie, chap. i, 68.
Voici ce qui arrive quand on joue avec des enfants, on sort toujours mouillé (a).
8 274
Nous ne discutons pas la Patrie. La Nation est pour nous une et étemelle : elle ne contient ni classes privilégiées ni classes défavorisées.
JOÂO MAURICIO WANDERLEY BARON DE COTEGIPE 1815-1889
Ibid., chap. n, 79 et 80.
8 275
8 283
En dehors des divergences d'opinion dans la compréhen sion des problèmes particuliers, il semble que l’on ne puisse admettre aucune divergence de conceptions fondamentales quant aux liens qui nous unissent à l’agrégat qui constitue la Patrie. Je veux dire que l’on n’est pas libre de vivre ou de ne pas vivre la solidarité nationale (...) Rien contre la Nation, tout pour la Nation. j
Vous avez gagné une, couronne, mais vous avez perdu le trône (a).
JOSÉ DA SILVA PARANHOS VICOMTE DE RIO-BRANCO 1819-1880 8 284
Ibid., 98 et/99.
Soyez certains que je confirmerai devant Dieu ce que j’ai affirmé devant les hommes.
8 276
Nous ne discutons pas la famille. Quand la famille se défait, la maison tombe en ruines. Id., IVe partie, chap. i, 111.
Dernières paroles de l’homme d’État brésilien avant de mourir le 1er no vembre 1880.
8 277
Nous ne discutons pas le travail, ni en tant que droit, ni en tant qu’obligation.
DON PEDRO II D’ALCANTARA EMPEREUR DU BRÉSIL 1825-1891
Ibid., chap. n, 120.
8 278
8 285
On a déjà vu des États, des régimes, sacrifier totalement l’homme, qui représente sur la terre la seule parcelle d’infini, à l’objectif inaccessible d’un « bonheur national ».
Je passe, mais le Brésil demeure (a).
MACHADO DE ASSIS 1839-1908
Ibid.
8 286
8 279
Nous ne discutons pas l’autorité. Elle est un fait et une nécessité : elle ne disparaît que pour se reconstituer, on ne la combat que pour la remettre entre d’autres mains. Elle est un droit et un devoir — devoir qui se nie lui-même s’il ne s’exerce pas, droit dont le meilleur fondement réside dans le bien commun. Elle est, en outre, un don personnel de la Providence parce que, sans elle, ni la vie sociale ni la civilisation humaine ne seraient possibles.
Id.,
Ve partie, chap. i, 173.
8 280
H ne peut y avoir de liberté contre la vérité, il ne peut y avoir de liberté contre l’intérêt commun. Ibid. 196.
Les explications font dépenser du temps et du papier, retardent l’action et finissent par ennuyer. Le mieux, c’est de lire attentivement. Esaü et Jacob, p. 17. 8 281. (a) Réponse adressée par le souverain aux représen tants du Brésil. 8 282. (a) Le marquis de Paraná était le chef des conserva teurs qui appelèrent au trône en 1840 l’empereur Don Pedro II qui avait seize ans. Ses plans se trouvèrent déjoués par les libé raux. 8 283. (a) Dit par le baron de Cotegipe, haute personnalité de l’Empire, à la princesse Dona Isabel, fille de ¡'Empereur Pedro II et régente de l’Empire quand efie signa l’abolition de l’esclavage le 13 mai 1888. 8 285. (a) à Souza-Corrêa, ministre du Brésil à Londres. L’ex-Empereur, après son abdication en 1889, conseillait par ces mots au baron de Rio-Branco de servir la République.
483
8 287-8 300
EXPRESSIONS DIVERSES
JOSÉ AMÉRICO
8 287
S’il ne manquait que les autres, tant pis ! On se console plus ou moins des personnes que l’on perd; mais c’est , moi-même qui manque, et cette lacune ne se peut combler. Don Casmurro, p. 8.
8 295
“é en 1887
R existe une misère plus grande que celle de mourir de faim dans le désert : c’est de ne pas avoir à manger dans la terre de Canaan. A Bagaceira, p. 5.
8 288
Rien ne se corrige bien dans les livres confus, mais tout peut se mettre dans les livres omis.
GRACILIANO RAMOS
Id.,p.200. 8 296
JOSÉ-MARIADASILVA PARANHOS FILHO
1892-1933
Certains écrivains s’excusent de ne pas avoir forgé des choses excellentes à cause du manque de liberté. Peut-être est-ce une excuse naïve pour justifier leur ineptie ou leur paresse. Mémoires de la prison, 1.1, p. 6.
BARON DE RIO-BRANCO 1845-1912 8 289
Un diplomate ne sert pas un régime, mais son pays (a).
RONALD DE CARVALHO
RUY BARBOSA {a) 1849-1923
s 297
1893-1935
8 290
Ton ami est à l’égal du vin le plus vieux de ta cave : Prends-en sagement, Lève le verre doucement. Epigrammes ironiques ei sentimentales. C: y Trad. A.-D. Tavares Bastos
R est bien rare que les petits osent attenter aux droits des grands. H est bien naturel que l’orgueil des grands tende à méconnaître le droit des petits. Discours prononcé à la 2e Conférence de la Paix, à La Haye, en 1907. 8 291
Entre ceux qui détruisent la loi et ceux qui l’observent, point de neutralité possible. Neutralité ne veut pas dire impassibilité, mais impartialité ; or, il n’y a pas d’impar tialité possible en présence du droit et de la justice violés par le crime. /
M
PROVENÇALE
Conférence à la Faculté de droit de Buebos-Ayres, le 10 juillet 1917.
FRÉDÉRIC MISTRAL
8 292
8 298
La pire des démocraties est beaucoup préférable à la meilleure des dictatures. Lettres d’Angleterre.
1839-1914
Je te consacre Mireille, c’est mon cœur et mon âme ; C’est la fleur de mes années, C’est un raisin de Crau qu’avec toutes ses feuilles T’offre un paysan.
LEOPOLDO MIGUEZ
Dédicace à Lamartine (a) (2e édition). Trad. de l’auteur.
1850-1902 8 299
8 293
Je chante une jeune fille de Provence. Dans les amours de sa jeunesse, A travers la Crau, vers la mer, dans les blés, Humble écolier du grand Homère, Je veux la suivre. Mireille, chant I. Le mas des Micocoules.
Hélas ! Quel dommage ! Maintenant que je commençais ! Dernières paroles du grand compositeur brésilien avant de mourir.
PINHEIRO MACHADO 1852-1915
Trad. de l’auteur (Fasquelle).
8 294
8 300
Ne va pas trop vite, ils [la foule] croiraient que nous avons peur; ne va pas trop lentement, ils croiraient à une provocation ; va comme d’habitude (a). 8 289. (a) Pour justifier, lui, un noble de VEmpire, sa mise à la disposition de la République après l’abdication de Don Pedro II en 1889. 8 290. (a) Juriste et homme d’État brésilien qui joua un grand rôle politique dans son pays, notamment lors de la fondation de la République en 1889. 8 294. (a) P. Machado, Vice-Président du Sénat brésilien en 1913, à son chauffeur. La foule lui était violemment hostile et des bagarres étaient à craindre.
Je chanterai, si Dieu veut, un enfant de Cassis, Un simple pêcheur d’anchois Qui, par la grâce et par la volonté Du pur amour, conquit les joies, L’Empire, la splendeur. Calendal, chant premier. Les Princes des Baux. Trad. de l’auteur (Lemerre).
8 298. (a) Lamartine avait salué la publication du poème par un article enthousiaste.
484
8 301-8 311
EXPRESSIONS DIVERSES 8 307
8 301
Relève-toi, race latine (a) Sous la chape du soleil ! Le raisin brun bout dans la cuve, Et le vin de Dieu va jaillir. Avec ta chevelure dénouée, Tu es la race lumineuse Qui vit d’enthousiasme et de joie, Tu es la race apostolique Qui met les cloches en branle, Tu es la trompe qui publie, Tu es la main qui jette le grain.
La terre maternelle, la Nature, Nourrit toujours-ses fils Du même lait ; sa dure mamelle Toujours à l’olivier donnera l’huile fine.
Ame éternellement renaissante, Ame joyeuse et fière et vive Qui hennis dans le bruit du Rhône et de son vent ! Ame des bois pleins d’harmonie Et des calanques pleines de soleil ; De la patrie âme pieuse Je t’appelle ! incarne-toi dans mes vers provençaux I Ibid. S 302
Id.,
A la race latine.
8 308
Le soleil éclaire le monde Et le chauffe et le nourrit... Dieu nous garde qu’il se cache ! Car ce serait la fin de tout ! Fais briller ta lampe blonde ! Chasse l’ombre et les fléaux ! Vite ! vite ! vite ! Montre-toi, beau soleil. Les Iles d’or, I. Les Chansons
Allumant ton flambeau A l’étincelle des étoiles, Tu as, dans le marbre et sur la toile, Incarné la suprême beauté. Tu es la patrie de l’art divin Et toute grâce vient de toi : Tu es la source de l’allégresse, Tu es l’étemelle jeunesse ! Ibid.
: Hymne au soleil. Trad. de l’auteur (Lemerre).
8 303
Chantons la gloire de nos pères Qui dans l’histoire Ont fait leur trou Et qui toujours, nous disent les livres, Sont restés libres Comme la mer et le mistral. \
N
TIBÉTAINE MILAREPA
Ibid., Les enfants d’Orphée.
S 304
environ xie siècle Boire l’allégresse Avec une amie Est de Mahomet la félicité ; Mais sur la montagne Manger des châtaignes Vaut mieux que l’amour sans la liberté. Id., III. Les Romances : Le Renégat.
8 305
Des Alpes aux Pyrénées et la main dans la main. Poètes, relevons-donc le vieux parler roman ! C’est là le signe de famille, C’est là le sacrement qui unit le fils aux aïeux. L’homme à la terre ! c’est là le fil Qui tient le nid dans la ramée. Id., V. Les Sirventes : Aux poètes catalans, 2.
306
Seigneur, nous voulons devenir des hommes ; En liberté Tu peux nous mettre ! Gallo-Romans, et fils de noble race, Nous marchons droit Dans notre pays. Ibid., Le psaume de la Pénitence.
S 309
Quelques-uns se croient plein de mérites et sont fiers d’être de bons religieux. Ce n’est que de l’orgueil mondain. Donner en cent pour recevoir en mille, cacher aux yeux des hommes sa misère morale, c’est boire le poison (a). Trad. du tibétain par J. Baçot.
8 310
Rejetez ce que l’égoïsme fait paraître bien mais qui nuit aux créatures. Faites ce qui paraît péché mais profite aux créatures. En un mot, agissez de manière à ne pas rougir de vous-mêmes. Ibid. S 311
La notion du néant engendre la pitié. La pitié abolit la différence entre soi et les autres. La confusion de soi et des autres réalise la cause d’autrui. Ibid,
8 307. (a) Poème dit à Montpellier sur la place du Peyrou le 25 mai 1875; 8 309. (a) Cité par J. Bacot dans Fintroduction de son ouvrage . consacré à Milarépa, moine et poète tibétain (Bossard, édit.).
CHAPITRE XII
LES LIVRES SACRÉS LA BIBLE, LES LIVRES INDIENS, LE TALMUD, LE CORAN
CHAPITRE XII
LES LIVRES SACRÉS LA BIBLE, LES LIVRES INDIENS, LE TALMUD, LE CORAN
8 320
A
L’Étemel dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? » H répon dit : « Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère ? » Id., IV, 9. Trad. L. Segond.
LA BIBLE o)
8 321
L'ANCIEN TESTAMENT
Caïn s’éloigna de devant Yahweh, et il habita au pays de Nod à l’Est d’Éden (a). Id., IV, 16. Trad. A. Crampon.
8 312
Dieu dit : « Que la lumière soit » et la lumière 'fut. Genèse, I, 3. Trad. A,- Crampon.
8 322
8 313
Dieu créa l’homme à son image. H le créa à l’image de Dieu. Id., I, 27. Trad. A. Crampon. 8 314
L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. ( Id., II, 7. Trad. L. Segond. 8 315
L’Étemel Dieu dit : « H n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui ». Id., II, 18. Trad. L. Segond.
La femme de Lot regarda en arrière et devint une statue de sel. Id., XIX, 26. Trad. L. Segond. 8 323
Je suis l’Étemel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir des pays d’Égypte, de la maison de servitude (...) Car moi l’Étemel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséri corde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. Exode, XX, 2, 5 et 6. Début des dix commandements ou décalogue. Trad. L. Segond.
8 316
L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair (a). Id., II, 24. Trad. L. Segond. 8 317
A la sueur de ton front, tu mangeras du pain. Id., Ill, 19. Trad. A.
Crampon.
8 318
Tu es poussière et tu retourneras-en poussière.
8 324
Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. Id., XX, 13 à 18. Fin du décalogue. Trad. L. Segond.
Ibid., 19. Trad. A Crampon.
8 319
8 325
H [Dieu] chassa l’homme et il mit à l’Est du jardin d’Éden les chérubins ét la lame de l’épée flamboyante pour garder le chemin de l’arbre de vie. Id., Ill, 24. Trad. A. Crampon.
Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui suis ». Et il ajouta : « C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël. Celui qui s’appelle « Je suis » m’a envoyé vers vous. Id., III, 14. Trad. L. Segond.
8 316. (a) Jésus-Christ commente ce texte aux Pharisiens : < Si bien qu’ils ne sont plus deux, mais une seule chair >, selon Matthieu, XIX, 5, 6.
8 321. (a) Chassé par l’Éternel après le meurtre de son frère Abel. John Steinbeck a intitulé A l’Est d’Éden (East to Eden) un de ses récents romans où il décrit la haine entre deux frères. (Voir cit. 7 232 et seq.).
489
LIVRES SACRÉS
8 326-8 347 8 326
Comme la cire se fond au feu, Les méchants disparaissent devant Dieu. Id., LXVIII, 2 et 3 (a). Trad. L.
Écoute, Israël 1 L’Étemel, notre Dieu est le seul Étemel. Tu aimeras l’Étemel ton Dieu, de toute ton âme, de tout ton cœur et de toute ta force. Deutéronome, VI, 4 et 5. Trad. L. Segond.
La pierre rejetée par ceux qui bâtissent est devenue la pierre angulaire. C’est Yahweh qui a fait cela, C’est chose merveilleuse à nos yeux (a). Id., CXVIII, 22, 23. Trad. A. Crampon.
S 327
Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terré. L’Étemel a donné, et l’Étemel a ôté ; que le nom de l’Étemel soit béni.
Job.,
8 338
I, 21. Trad. L. Segond.
Du fond de l’abîme, je t’invoque, ô Éternel 1
« 328
Mais je sais que mon Rédempteur est vivant. Id., XIX, 25. Trad.
Id.,
Sur les bords des fleuves de Babylone, Nous étions assis et nous pleurions, En nous souvenant de Sion. Id., CXXXVII,
329
Segond.
La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes. Elle a immolé ses victimes, mêlé son vin, elle a aussi dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes, elle appelle, au sommet des hauteurs de la ville : « Que celui qui est simple vienne par ici 1 » Proverbes, IX, 1-5. Trad. A. Crampon.
Jusques à quand, Étemel 1 m’oublieras-tu sans cesse ? Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? Id., XIII, 2-3. Trad. L. Segond. S 331
8 832
Ms ont percé mes mains et mes pieds, je puis compter tous mes os. Eux, -ils m’observent et se réjouissent en me voyant ; ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique (a). Id., XXII, 17-19. Trad. A. Crampon. 8 333
L’Étemel est mon berger : je ne manquerai de rien. M me fait reposer dans de verts pâturages; H me dirige près des eaux paisibles. R restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom. Id., XXIII, 1-3. Trad. L. Segond. 8 334
Ne t’irrite pas contre les méchants. N’envie pas ceux qui font le mal, car ils sont fauchés aussi vite que l’herbe Et ils se flétrissent comme le gazon vert. Id., XXVII, 1-2. Trad. L. Segond. 8 335
Comme le cerf soupire après les eaux courantes, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! Id., XLII, 2. Trad. A. Crampon. 8 336
»
Dieu se lève, ses ennemis se dispersent, Et ses adversaires fuient devant sa force. Comme la fumée se dissipe, tu les dissipes ; 8 332. (a) Psaume messianique ; cf. Matthieu, XXVII, 35, Marc, XV, 24, Luc, XXIII, 34 et Jean, XIX, 24.
1. Trad. L. Segond.
8 340
8 380
Garde-moi comme la prunelle de l’œil. Protège-moi à l’ombre de tes ailes, \ Contre les méchants qui me persécutent, contre mes enne mis acharnés qui m’enveloppent. Id., XVII, 8-9. Trad. L. Segond.
CXXX, 1. Trad. L. Segond.
8 339
L. Segond.
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse Juges de la terre, recevez instruction. Psaumes, II, 10. Trad. L.
Segond.
8 337
8 341
Une femme vertueuse est la couronne de son mari, mais lafemme sans honneur est comme la carie dans ses os. Id., XII, 4. Trad. A. Crampon. 8 342
Mieux vaut un plat de légumes avec de PaSection qu’un bœuf gras avec de la haine. Id., XV, 17. Trad. A. Crampon. 8 343
Les querelles d’une femme sont une gouttière sans fin. Id., XIX, 13. Trad. L. Segond. 8 344
Celui qui a pitié du pauvre prête à l’Étemel. 8 345
Id.,
XIX, 17. Trad. L. Segond.
Le cœur du roi est un cours d’eau dans la main de Yah weh ; il l’incline partout où il veut. Id., XXI, 1. Trad. A. Crampon. 8 346
Comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent, Ainsi est une parole dite à propos. Id., XXV, 11. Trad. L. Segond. 8 347
Une dent cassée et un pied qui glisse, c’est la confiance qu’inspire un perfide au jour du malheur. Id., XXV, 19. Trad. A. Crampon. 8 336. (a) C’était le psaume que chantaient les Camisards révoltés des Cévennes, aux premières années du xvme siècle, en combattant les troupes royales de Broglie, Montrevel et Villars. 8 337. (a) Cité des Écritures par Jésus. Matthieu, XXI, 42, Marc, XII, 10, 11, Luc, XIX, 17.
490
LIVRES
8 348-8 370
sacrés
8 348
8 360
La porte tourne sur ses gonds, Et le paresseux sur son ht. Id.,XXVI, 14.
Oui, tu es belle mon amie, oui, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile, Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Qui ondule sur les pentes des monts de Galaad. Id., IV, 1. Trad. A. Crampon.
Trad. L. Segond.
8 349
H y a trois choses qui me dépassent, et quatre que je ne puis connaître : la trace de l’aigle dans les cieux, la trace du serpent sur le rocher, la trace du navire au milieu de la mer, et la trace de l’homme chez la jeune fille. Id., XXX, 18-19. Trad. A. Crampon.
8 361
Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d’une gazelle, qui paissent au milieu des lis. Id., IV, 5. Trad. A. Crampon. 8 362
8 350
Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a pas de tache en toi! (a) Id., IV, 7, Trad. A. Crampon.
Qui peut trouver une femme forte ? Son prix l’emporte de loin sur celui des perles. (...) La force et la dignité sont sa parure et elle se rit de l’avenir. Id., XXXI, 10 et 25. Trad. A. Crampon.
8 363
Je dors, mais mon cœur veille... J’entends mon bien-aimé qui frappe. Id., V,
8 351
Vanité des vanités ! disait l’Eeelésiaste (a), vanité des vanités ! Tout est vanité. Quel profit pour l’homme de toute la peine qu’il peine sous le soleil ? L’Eeelésiaste, I, 2-3. Trad. A. Crampon.
2. Trad. A. Crampon.
8 364
Quelle est celle qui brille comme l’aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, redoutable comme des bataillons ? Id., VI, 10. Trad. A. Crampon.
8 352
8 365
Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. / Id., I, 9. Trad. L. Segond. 8 353
H y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. Id., III, L Trad. L Segond.
Trad. A. Crampon.
8 366
8 354
Mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever. Zd.,'IV,|10. Trad. L. Segond.
8 355
Une bonne réputation vaut mieux que le bon parfum, et le jour de la mort que le jour de la naissance (...) Mieux vaut la fin d’une chose que son commencement, mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain. Id., VII, 1 et 8. Trad. L. Segond. 8 356
Pour tous ceux qui vivent, il y a l’espérance et même un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Id., IX, 4. Trad. L. Segond. 8 357
Je suis un narcisse de Saron, un lys des vallées. Le cantique des cantiques, II,
Que tu es belle, que tu es charmante, mon amour, au milieu des déhces ! Ta taille ressemble au palmier et tes seins à ses grappes. Id., VII, 7-8.
1. Trad.
L. Segond.
Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le chéol (a), ses traits sont des traits de feu, une flamme de Yahweh. Id., VIII, 6. Trad.
A. Crampon.
8 367
Les grandes eaux ne sauraient éteindre l’amour, les fleuves le submerger. Id., VIII, 7. Trad. A. Crampon. 8 368
Aimez la justice, vous qui êtes les juges de la terre. Livre de la sagesse, 1,1. Trad. A. Crampon. 8 369
L’espoir de l’impie est comme le duvet que le vent emporte, comme le givre léger que disperse l’ouragan, comme la fumée qu’un soufflé dissipe, comme le souvenir de l’hôte d’un jour qui s’en va. Id., V, 14. Trad. A. Crampon.
8 358
8 370
Que sa main gauche soit sous ma tête, Et que sa droite m’embrasse ! Id., II,
La sagesse exalte ses enfants et soutient ceux qui la cher chent. Celui qui l’aime aime la vie, et ceux qui la cherchent dès l’aurore seront rassasiés de joie. L’Ecclésiastique, IV, 11,12. Trad. A. Crampon.
6. Trad. L. Segond.
g 359
Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui. Id., II, 16. Trad.
A. Crampon.
3 351. (a) Salomon, fils de David, roi dans Jérusalem.
8 362. (a) Verset très souvent appliqué à la Vierge conçue sans péchés. 8 366, (a) Ou généralement Schéol, séjour des âmes des morts.
491
8 371-8 394
livres SACRÉS
||
■
' J 8 384
8 371
Ne vanne pas à tout vent, et ne chemine pas dans tout. Pour un mort sept jours de deuil ; sentier ; ainsi fait le pécheur à la langue double. pour le sot et pour l’impie tous les jours de leur vie. ; Sois ferme dans ton sentiment, et n’aie qu’une parole. Id., XXII, 10. Trad. A. Cramp». 8 385 Id., V, 9,10. Trad. A. Crampon. 8 372 J’aime mieux habiter avec un lion et un dragon ■* qu’habiter avec une femme mauvaise. Si tu veux acquérir un ami, acquiers-le dans l’épreuve, et ne te hâte pas de te confier à lui Id., XXV, 15. Trad. A. Crampes. 8 386 Id., VI, 7. Trad. A. Crampon. 8 373 Comme une montée sablonneuse pour les pieds d’un vieil lard, Un ami fidèle est un abri robuste ; qui le trouve a trouvé ainsi est une femme bavarde pour un mari tranquille. un trésor. Id., VI, 14. Trad. A. Crampon. Id., XXV, 19. Trad. A. Crampon. 8 374 8 387
, Un ami fidèle n’a pas de prix, et pas de poids pour peser sa valeur., Id., VI, 15. Trad. A. Crampon. 8 375
C’est un don du Seigneur qu’une femme silencieuse et sans prix est la femme bien élevée. Id., XXVI, 14. Trad. A. Crampon.
Ne te détourne pas d’une épouse sage et bonne, car son charme vaut mieux que l’or. Id., VII, 19. Trad. A. Crampon.
L’étalon est l’image de l’ami moqueur : il hennit sous tout cavalier Id., XXXIII, 6. Trad. A. Crampon.
8 388
8 376
8 389
N’aie pas de dispute avec un bavard, et n’entasse pas de bois sur son feu. Id., VIII, 3. Trad. A. Crampon.
Celui qui craint le Seigneur n’a peur de rien et il ne tremble pas car Dieu est son espérance. Id., XXXIV, 14. Trad. A. Crampon.
8 377
8 390
Vin nouveau, ami nouveau, qu’il vieillisse et tu le boiras avec plaisir. Id., IX, 10. Trad. A. Crampon.
'
Les yeux du Seigneur sont sur ceux qui l’aiment ; il est un bouclier puissant, un soutien vigoureux, un abri contre le vent brûlant, un abri contre les feux du midi, une garde contre l’achoppement, une défense contre la chute ; 1 — il exalte l’âme, il illumine les yeux, il donne guérison, vie et bénédiction. Id., XXXIV, 16-17. Trad. A. Crampon.
8 378
Ne charge pas ce qui est trop lourd pour toi, et ne te lie pas avec un homme plus fort et plus riche que toi. Comment le pot de terre peut-il se fier avec le chaudron ? Celui-ci heurte, et celui-là se brise. Id., XIII, 2. Trad. A. Crampon.
8 391
8 379
On me crie de Seïr : Sentinelle, Que dis-tu de la nuit ? La sentinelle répond : Le matin vient, et la nuit aussi. Ésaie, XXI, 11-12. Trad. L. Segond.
L’hyène peut-elle être en paix avec le chien ? et le riche peut-il être en paix avec le pauvre ? Id., XIII, 17. Trad. A. Crampon. 8 380
8 392
Le paresseux ressemble à une bouse de vache : quiconque la ramasse secoue sa main. Id., XXII, 2. Trad. A. Crampon.
Confiez-vous en l’Étemel à perpétuité, Car l’Étemel, l’Éternel est le rocher des siècles.
8 381
8 393
Telle une musique dans le deuil, tel un propos à contre temps; mais fouet et instruction en tout temps font sagesse. Id., XXII, 6. Trad. A. Crampon.
Quand ce peuple s’approche de moi Ü m’honore de la bouche et des lèvres, Mais son cœur est loin de moi (a). Id., XXIX, 13. Trad. L. Segond.
8 382
Id., XXVI, 4. Trad. L. Segond.
8 394
Instruire un sot, c’est recoller des tessons. Id., XXII, 7. Trad. A. Crampon. 8 383
Pleure sur un mort car lui manque la lumière ; pleure sur un sot car lui manque le bon sens ; pleure doucement sur le mort car il a trouvé le repos ; mais la vie du sot est pire que la mort. Id., XXII, 9. Trad. A. Crampon.
Malheur à toi qui ravages, et qui ii’as pas été ravagé ! Qui pilles, et qu’on n’a pas encore pillé ! Quand tu auras fini de ravager, tu seras ravagé ; Quand tu auras achevé de piller, on te pillera. Id., XXXIII, 1. Trad. L. Segond. 8 393. (a) Parole reprise par Jésus-Ghrist (selon Matthieu, XV, 8).
492
8 395-8 412
LIVRES sacrés 8 305
8 406
Certainement le peuple est comme l’herbe : L’herbe sèche et la fleur tombe ; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. Id., XL, 8.
Eh quoi ! l’or a perdu son éclat ! L’or pur est altéré ! Les pierres du sanctuaire sont dispersées Aux coins de toutes les rues 1
8 390
Ibid, IV, 1. Trad. L. Segond.
Sourds, écoutez ! Aveugles, regardez et voyez ! U.,
8 407
Fais-nous revenir vers toi, ô Éternel, et nous reviendrons Donne-nous encore des jours comme ceux d’autrefois !
XLII, 18. Trad. L. Segond.
8 397
Ibid, V, 21-22. Trad. L. Segond.
Ainsi parle l’Éternel, roi d’Israël et son rédempteur, L’Étemel des armées : Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors de moi il n’y a point de Dieu. Id., XLIV, 6. Trad. L. Segond. 8 398
8 408
Quitte, Jérusalem, ta robe de deuil et d’affliction Et revêts pour toujours les ornements de ta gloire venant de Dieu ; Enveloppe-toi du manteau de la justice venant de Dieu ; Mets sur ta tête le diadème de la gloire de l’Éternel.
'
Qu’ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! U., LU, 7. Trad. L. Segond.
Banich (a),
Au-dehors l’épée, Au-dedans la peste et la famine ; Celui qui est aux champs mourra par l’épée, et celui qui est dans la ville, la famine et la peste le dévo reront. Ézéchiél, VII, 15. Trad. A. Crampon.
8 399
Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve, Invoquez-le tandis qu’il est près. Id., LV, 6. Trad. L. Segond.
8 400
Oh ! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais, Les montagnes s’ébranleraient devant toi, Comme s’allume un feu de bois sec, Comme s’évapore l’eau qui bouillonne ; Tes ennemis connaîtraient ton nom, Et les nations trembleraient devant toi. Id., LXIV, 1. Trad. L.
8 410
Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : J’enlèverai, moi, la cime d’un grand cèdre, et je la pla cerai ; j’arracherai du sommet de ses branches un tendre rameau, et je le planterai sur une montagne haute et élevée (...) H produira des branches et portera du fruit, il deviendra un cèdre magnifique. Les oiseaux de toute espèce reposeront sous lui, tout ce qui a des ailes reposera sous l’ombre de ses rameaux. Et tous les arbres des champs sauront que moi, l’Éternel, j’ai abaissé l’arbre qui s’éle vait et élevé l’arbre qui était abaissé, que j’ai desséché l’arbre vert et fait verdir l’arbre sec. Id., XVII, 22 à 24. Trad. L. Segond.
Segond.
8 401
Un Éthiopieil peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches ? Jérémie, XIII, 23.
Trad. L. Segond.
8 402
Voici, comme l’argile est dans la main du potier, Ainsi êtes-vous dans ma main, maison d’Israël. Id., XVIII, 6. Trad. L.
V, 1-2. Trad. A. Crampon.
8 409
Segond.
8 403
8 411
La fille de Sion a perdu toute sa gloire ; Ses chefs sont comme des cerfs Qui ne trouvent point de pâture, Et qui fuient sans force devant celui qui les chasse. Id., Lamentations, I, 6. Trad. L. Segond.
Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées. Id., XVIII, 2. Trad. L. Segond. 8 412
8 404
H est bon d’attendre en silence Le secours de l’Éternel. H est bon pour l’homme De porter le joug dans sa jeunesse. Ibid.., III, 26-27. Trad. L. Segond.
8 405
J’ai invoqué ton nom, ô Éternel, Du fond de la fosse. Tu as entendu ma voix : Ne ferme pas l’oreille à mes soupirs, à mes cris ! Au jour où je t’ai invoqué, tu t’es approché, Tu as dit : Ne crains pas.
.
Parce que vous êtes tous devenus comme des scories, voici, je vous rassemblerai au milieu de Jérusalem. Comme on rassemble l’argent, l’airain, le fer, le plomb, l’étain, dans le creuset, et qu’on souffle le feu pour les fondre, ainsi je vous rassemblerai dans ma colère (a) et dans ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour vous fondre. Je vous rassemblerai, et je soufflerai contre vous avec le feu de ma fureur ; et vous serez fondus au milieu de Jérusnlpim Id., XXII, 19 à 21. Trad. L. Segond.
Ibid, III, 55-57. Trad. L. Segond.
8 408. (a) La Fontaine, ayant fortuitement découvert ce prophète, disciple de Jérémie, fut frappé de son « génie ». H demandait à tout venant : < Avez-vous lu Barùch ? » L’expression est devenue proverbiale. 8 412. (a) C’est Dieu qui parle par la bouche du prophète.
493
8 413-8 430
livres sacrés
8 413
8 422
Malheur à la ville sanguinaire (a), chaudière pleine de rouille, et dont la rouille ne se détache pas ! (...) La rouille ne s’en ira que par le feu. Le crime est dans ta souillure ; parce que j’ai voulu te purifier et que tu n’es pas devenue pure, tu ne seras plus purifiée de ta souillure jusqu’à ce que j’aie assouvi sur toi ma fureur. Id., XXIV, 6 et 12-13. Trad. L. Segond.
Semez selon la justice, moissonnez selon la miséricorde ; Défrichez-vous un champ nouveau (...) Vous avez cultivé le mal, moissonné l’iniquité, Mangé le fruit du mensonge. Id., X, 12-13. Trad. L. Segond. 8 423
8 414
Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient euxmêmes l Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le trou peau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis. Id., XXXIV, 2 et 3. Trad. L. Segond. 8 415
Ce que je désire ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Id., XXXIV, 11. Trad. L. Segond. 8 416
Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts et qu’ils revivent! Id., XXXVII, 9. Trad. L. Segond. 8 417
Ainsi parle le Seigneur, l’Étemel : Voici, j’ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d’Israël. Id., XXXVII, 12. Trad. L. Segond. 8 418
Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, je prendrai les enfants d’Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les raimènerai dans leur pays. Id., XXXVII, 21. Trad. L. Segond. 8 419
Le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple (a) ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là (à) et lui-même subsistera éternellement. Daniel, II, 44. Trad. L. Segond.
La vigne est confuse, Le figuier languissant, Le grenadier, le palmier, le pommier, Tous les arbres des champs sont flétris. La joie a cessé parmi les fils de l’homme ! Joël, 1,12. Trad.
L. Segond.
8 424
Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, Et revenez à l’Étemel votre Dieu, Car il est compatissant et miséricordieux, Lent à la colère et riche en bonté Et il se repent des maux qu’il envoie. Id., II, 13. Trad.
L. Segond.
8 425
Malheur à ceux qui désirent le j our de l’Éternel ! Qu’attendez-vous du jour de l’Étemel ? H sera ténèbres et non lumière. Amos, V, 18. Trad. L.
Segond.
8'\426
Malheur à celui qui amasse pour sa maison des gains iniques, Afin de placer son nid dans un lieu élevé, Pour se garantir de la main du malheur. Eabdkvk, II, 9. Trad. L. Segond. 8 427
Malheur à celui qui bâtit une ville avec le sang, Qui fonde une ville avec l’iniquité. Id., II, 13. Trad. L.
b)
Segond.
LE NOUVEAU TESTAMENT
8 420
8 428
Mané, Thécel, Pharès.
T,’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Évangile selon Saint Matthieu, IV, 4.
Mots qui apparurent en lettres de feu au festin de Baltassar, roi de Chaldée, pour lui annoncer sa ruine (a). Id., V, 25.
8 421
Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête. Osée, VIII, 7. Trad. L. Segond.
Trad. L. Segond.
8 429
Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! car il est écrit, tu ado reras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul. Ibid., 10. Trad. L. Segond.
8 430
§413. (a) Jérusalem, détruite par les Assyriens. Le peuple Juif est, pmmpné en captivité à Babylone. Dieu s’exprime ici par la voix d’Ézéclüel. 8 419. (a) Le royaume de Dieu. 8 419. (&) Les nations de la terre. 8 420. (a) En chaldéen, mené, ihekel, upharsin ou compté, pesé, divisé. Et voici l’explication : Livre de Daniel (v. 25 et seq.) : * Compté : Dieu a compté ton règne et y a mis fin ; Pesé : tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé léger ; Divisé : ton royaume sera divisé et donné aux Mèdes et aux Perses ».
R [Jésus] (a) leur dit : « Suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d’homme ». Aussitôt ils laissèrent les filets et le suivirent. Ibid., 19-20. Trad. A. Crampon.
8 430. (a) à Simon, appelé Pierre, et à André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer, car ils étaient pêcheurs (Matth., IV, 18).
494
LIVRES SACRÉS
8 431-8 453
8 431
8 443
Heureux les pauvres en esprit (a), car le royaume des cieux est à eux ! U., V, 3. Trad. L. Segond.
Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et ne tiendra, aucun compte de l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et T Argent.
8 432
Ibid., 24. Trad. A. Crampon.
Heureux les affligés, car ils seront consolés ! Ibid., 4. Trad. L. Segond.
8 433
Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre I Ibid., 5. Trad. L. Segond.
8 434
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés 1 Ibid., 6. Trad. L. Segond.
8 435
8 444
Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salo mon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux (a). Ibid., 28-29. Trad. L. Segond.
8 445
Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Ibid., 8. Trad. L. Segond.
8 436
A chaque jour suffit sa peine.
Vous êtes le sel de la terre. Or si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ? H n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens. Ibid., 13. Trad. A. Crampon.
8 437
Vous êtes la lumière du monde. H est impossible qu’échappe aux regards une ville située sur une montagne. Ibid., 14. Trad. A. Crampdn.
8 438
On n’allume pas non plus la lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le support et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Ibid., 15. Trad. A. Crampon.
8 439
Si c’est ton œil droit qui est pour toi une occasion de chute, 'arrache-le et jette-le au loin, car il vaut mieux pour toi qu’un de tes membres soit perdu et que ton corps ne soit pas jeté en entier dans la géhenne. Et si c’est ta main droite (...) coupe-la et jette-la au loin. 8 440
Ibid., 33. Trad. L. Segond.
8 446
Ibid., 29-30. Trad. A. Crampon.
. 8 514. (a) Oracle d’Ésaïe (XL, 3, 5) sur Saint Jean-Baptiste. 8 515. (a) Saint Jean-Baptiste annonce la venue du Christ. 8 516. (a) Jésus parle dans la synagogue de Nazareth. (Cf. aussi cit. 8 469, Evangile selon Saint Matthieu).
1 I 1
498
1
LIVRES SACRÉS
8 521-8 544
8 521
8 531
Jésus lui [au démoniaque] demanda : Quel est ton nom ? Légion répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui. Id., VIII, 30. Trad. L. Segond.
U y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. Ibid., 7. Trad. L. Segond.
8 522
8 532
Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce à luimême, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. (cf. cit. 8 661-1). 8 878-12. (a) Wer den Relier nicht ehrt, ist des Thalers nicht wert. 8 878-16. (a) Aiter sweatmeat cornes sour sauce. C’est notre : « Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera > (cf. cit. 927) (Les Plat” deurs, de Racine, acte I, sc. i). 8 878-17. (a) Beauty bugs no beef. 8 878-18. (a) What is bred in the bone will never be got out of the flesh. C’est notre : «Lacaque sent toujours le hareng > (cf». cit. 8 670-1). 8 878-19. (a) The smallest boy always carries the biggest fiddle. C’est notre vieux proverbe français : « On touche toujours sur le cheval qui tire. »
517
expressions proverbiai.es et proverbes
8 878-20-8 890 8 878-20
8 882-1
chiens (Les) morts ne mordent pas (a).
Coffre trop bourré brise sa serrure.
-
8 878-21
8 883
Comme un chien au milieu d’une noce (a). 8 878-22
comédie (La) est finie (a).
_
8 884
H faut faire à Rome ce qui se fait à Rome (a). ' 8 878-23
.
Dans une bouche fermée, jamais une mouche n’a pu entrer (a).
-,
lessive (La) ne peut blanchir un nègre (a).
8 884-1
8 879
Grasse cuisine, maigre testament.
O.K. (a)
8 883
8 879-1
Mettre la queue là où ne peut passer la tête (a).
Porter.du charbon à Newcastle (a).
8 885-1
/Pauvre maison que celle où les poules chantent et le coq se tait.
8 879-2
Sagesse se promène parfois avec des souliers cloutés.
8 885-2
8 880
péril (Le) une fois passé, le saint est bientôt négligé.
temps (Le) est de l’argent (a). 8 880-1
8 885-3
Tout âne se croit l’égal des chevaux du Roi (a).
Plus on sait, moins on affirme. 8 886
Qui va doucement va sûrement (a).
E
EXPRESSION ITALIENNE
x
8 887
Se tenir sur la corde (a). 8 881
C’est fonder sur la boue que de compter sur le peuple (a).
8 888
Si ceÎa n’est pas. vrai, c’est bien inventé (a). 8 882
C’est saint Roch et son chien (a).
8 888-1
soldat (Le) paie de son sang la renommée du capitaine. 8 878-20. (a) C’est notre : « Morte la bête, mort le venin • (et. oit. 8 759). En anglais : Dead dogs don’t bite. 8 878-21. (a) Like dog at a wedding. C’est notre : « Comme un chien dans un jeu de quüles » (ci. cit. 8 690-1). 8 878-22- (a) At Rome we must do as Rome does. C’est notre : « Il faut hurîer avec les loups. » Cf. cit. 928 de Racine (Les Plai deurs, acte I, sc. i). 8 878-23. (a) En anglais : There is not washing a black moor white. 8 879. (a) Cette expression qui se prononce • Okeh » vient des États-Unis et signifie qu’on a compris ou qu’on approuve. Son origine est incertaine. Elle a été attribuée par certains auteurs au général Andrew Jackson (1767-1845) qui fut Président des États-Unis et qui était brouillé avec l’orthographe. Il aurait orthographié le classique Ail Correct (approuvé, tout va bien) OU Korrect ou, par abréviation O.K. L’histoire paraît un peu « forte ». D’autres auteurs voient dans O.K. les initiales d’une expression d’origine indienne ou hollandaise. Mais, comme on dit, l’incertitude continue de régner. Cf. Henri Gaubert, Les mots historiques qui n’ont pas été prononcés, pp. 227 et seq. 8 879-1. (a) To carry coals to Newcastle. C’est notre : « Porter de l’eau à la rivière. » 8 880. (a) Time is money. Très ancienne locution proverbiale. On en trouve déjà l’esprit, sinon la forme exacte, dans Essays of dispatch de Francis Bacon (1720). Time is the measure of busi ness as money is of wares : « Le temps est l’étalon des affaires comme l’argent l’est des marchandises. » Cf. Othon Gubrlac, Les citations françaises, p. 208. 8 880-1. (a) Every ass thinks himself worthy to stand with the King’s horses. 8 881. (a) Proverbe italien cité par Machiavel dans le Prince (chap- ix). 8 882. (a) Locution caractérisant deux personnes inséparables. Elle est née de la légende du Saint (1295-1327) qui se consacre
8 889
Tout ver luisant n’est pas feu (a). S 890
Traducteur, traître (a). de Plaisance (Italie) à soigner les malheureux atteints de Ërès i peste. Malade lui-même, il se réfugie dans une hutte au milieu
des bois. Il est nourri par un chien qui lui apporte, du village voisin où sont réfugiés les plus riches citoyens de Plaisance, un nain entier. On représente traditionnellement le Saint à côté d’un chien ayant un pain dans sa gueule. 8 883. (a) Cette phrase (en italien : È flnita la commedia), qui était lancée par un acteur de la commedia delVarte pour annoncer la fin de la pièce, est devenue d’un usage proverbial. 8 884. (a) Jacques Cœur avait pris ce proverbe pour devise : < En bouche close n’entre mouche. > 8 885. (a) Ce proverbe signifie : Savoir"se retourner selon les événements. 8 886. (a) Proverbe souvent cité dans sa forme originelle : Chi va piano va sano. 8 887. (a) Expression signifiant : être dans une situation d’incertitude. On dit aussi : « Être sur la corde raide. » 8 888. (a) On cite souvent ce proverbe dans son texte origi nal : Se non è vero, è bene trovato. 8 889. (a) Ce proverbe italien a le même sens que le nôtre qui affirme : c Tout ce qui brille n’est pas or. » 8 890. (a) Plaisanterie italienne qui n’a de sel que dans sa langue originelle où les deux mots ne diffèrent que peu : traduttore, iraditore.
518
EXPRESSIONS PROVERBIALES ET PROVERBES
8 891-8 897-1
F
H
EXPRESSION AFRICAINE
EXPRESSION BRETONNE
8 891
8 895
Le criquet tient dans le creux de la main, mais on l’entend dans toute la prairie. Proverbe du Sénégal.
On ne peut rien contre la mer ni contre Dieu (a). 8 896
Secourez-moi, grand Dieu, ma barque est si petite et la mer est si grande ! (a)
G
I
EXPRESSION ARABE
EXPRESSION CHINOISE
8 892
Bats ta femme chaque matin ; si tu ne sais pas pourquoi, elle le sait.
8 896-1
Avec le temps et la patience, la feuille de mûrier devient satin.
8 892-1
8 896-2
chirurgien (Le) s’instruit aux dépens de l’orphelin.
boue (La) cache un rubis mais ne le tache pas.
8 892-2
8 896-3
Dans la nuit noire, sur une table de marbre noir, une fourmi noire, Dieu la voit.
Bride de cheval ne va pas à un âne. 8 896-4
8 892-3
\
mère (La) d’un homme assassiné dort ; mais non pas la mère d’un assassin.
porte (La) la mieux fermée est celle qu’on peut laisser ouverte. 8 896-5
Quand les cuisiniers se battent, le rôti brûle.
8 892-4
mouches (Les) connaissent la figure du laitier.
8 896-6
Qui est à cheval sur un tigre n’en descend pas aisément. 8 892-5
Ne te fixe point dans un pays où le roi n’est point res pecté.
J
8 893
EXPRESSION CORÉENNE
La parole est d’argent, mais le silence est d’or (a). 8 897
8 893-1
Quand les requins se battent entre eux, les écrevisses ont le dos brisé.
Pauvre sans patience, lampe sans huile. 8 894
K
On est mieux assis que debout, couché qu’assis, endormi qu’éveillé et mort que vivant. 8 894-1
EXPRESSION ESPAGNOLE 8 897-1
Qui tue le lion en mange, qui ne le tue pas est mangé.
Chat qui miaule chasse d’autant moins (a).
8 894-2
Si ton ami est de miel, ne le mange pas tout entier.
8 893. (a) Figure dans le recueil d’adages de Duchemond publié en 1867 (p. 121).
8 895. (a) Proverbe breton cité par Ed. Schuré dans Les Légendes de la Bretagne et le génie celtique. 8,896. (a) Proverbe breton cité par Ed. Schuré dans Les Légendes de la Bretagne et le génie celtique. 8 897-1. (a) Cf. cit. 7 359 à 7 374, où le lecteur trouvera des proverbes espagnols des xvie et xvne siècles cités par Cervantès dans une de ses Nouvelles Exemplaires.
519
8 897-2-8 902-5
expressions proverbiales et proverbes
8 897-2
Chien fainéant est tout puces.
N
8 897-3
EXPRESSION JAPONAISE
force (A) de coiffeurs, la fiancée devient chauve. 8 899 8 897-4
fortune (La) envoie des amandes à ceux qui n’ont plus de dents.
Le miroir est l’âme de la femme comme le sabre est l’âme du guerrier (a).
8 897-5
O
Ne fais pas ton nid près d’un château.
EXPRESSION PERSANE
8 897-6
//900
On ne va pas au ciel en~carrosse.
Dans le doute, abstiens-toi (a).
8 897-7
Peinture et bataille ne sont bien belles qu’à distance.
8 901
8 897-8
Poule et femme qui s’écartent de la maison se perdent.
C’est contrarier les desseins du Maître que d’arracher à la branche le fruit qu’elle veut nourrir encore (a).
8 897-9
Qui économise sur la qualité du drap le paiera deux fois.
P EXPRESSION POLYNÉSIENNE
L
8 902
L’oiseau qui chante ne sait pas si on l’entendra (a).
EXPRESSION FLAMANDE 8 897-10
Qui a une tête de beurre ne doit pas s’approcher du four.
Q
EXPRESSION PORTUGAISE M
8 902-1
EXPRESSION INDIENNE
charrette (Une) qui chante dure plus qu’une neuve.
8 8971-1
dard (Le) du mépris perce l’écaille de la tortue.
R
8 898
EXPRESSION RUSSE
L’homme vertueux doit imiter l’arbre de santal qui, lors qu’on l’abat, pârfume la hache qui le frappe (a).
8 902-2
8 898-1
Ce n’est pas le champ qui nourrit, c’est la culture.
homme (L’) vertueux ressemble à l’arbre touffu qui, exposé aux rayons du soleil, répand la fraîcheur sous ses branches.
8 902-3
8 898-2
P est heureux de tomber à terre si votre main rencontre un diamant (a).
Mains blanches aiment le travail d’autrui. 8 902-4
Pour un ami, sept verstes ne font pas un détour. 8 902-5
8 898-3
N’habite pas là où l’on manque de temple, d’astrologue ou de médecin. 8 898. (a) Maxime citée par l’abbé Dubois dans Mœurs, Ins titutions et Cérémonies des peuples de l'Inde (Paris, 1825), t. II, p. 201. 8 898-2. (a) Sous une forme plus pittoresque, c’est notre : « A quelque chose malheur est bon » (cf. cit. 8 800).
Vieux corbeau ne croasse pas à faux. 8 899. (a) Cité par Cl. Farrère dans son roman La Bataille. 8 900. (a) Ce précepte est attribué à Zoroastre (660-583 av. J.-C.), réformateur de la religion iranienne antique. 8 901. (a) Cité par R. Arcos dans Romain Rolland (Mercure de France), p. 16. 8 902. (a) Cité par J. Benda dans La France byzantine (I) (Gallimard).
520
EXPRESSIONS PROVERBIALES ET PROVERBES
8 903-8 906
8 904-2
Ne regarde pas à la blancheur du turban, peut-être le savon était pris à crédit.
S EXPRESSION TURQUE
8 904-3
Pour se gratter, il faut des ongles.
8 903
Deux capitaines sur un navire, rien de tel pour le faire couler. Proverbe choisi et traduit par Nimet. 8 904
Là où le mouton fait défaut, la chèvre est appélée Majesté. Ibid.
8 904-1
mer (La) n’achète pas de poissons.
8 904-4
Prends l'étoffe d’après la lisière et la fille d’après la mère. 8 905
Quand le dromadaire ploie sous le faix, c’est le chien qui s’affaire et s’essouffle. Proverbe choisi et traduit par Nimet.
8 906
Si vous menez un âne loin, et même à la Mecque, il n’en reviendra jamais qu’un âne. Ibid.
INDEX
INDEX DES NOMS CITÉS
INDEX DES NOMS CITÉS Comment s'en servir : EXEMPLES :
ARCHIMÈDE 5 082, 7 990
ANAXAGORE 2 789, 4 714/a
NOTE : Seuls les noms patronymiques — ou parfois les prénoms (notamment pour les souverains) — figurent dans le présent index. Les noms de personnalités légendaires (tels Jupiter, par exemple) figurent dans l’index des Mots Clefs ou dans l’index des Idées.
VOIR AUSSI : L'INDEX DES MOTS CLEFS. L'INDEX DES IDÉES.
INDEX DES NOMS CITÉS
ANACREON 4 832. ANDRADE (J>G) 7 450.
A ABEL (frère de Caïn) 8 320, 8 321 /a. ABEL (N.-H.) 2 595. ABELARD (P.) 3 914/a, 3 915/b, 3 917, 5 771.
ANDRÉ (Ch.) 1-283. ANDRÉ (V.) 7 819. ANDRÉ (Saint) 8 430/a.
ANDHŒUX (F.) 1 671-1 672.
ABRAHAM 3 920.
ANDROMAQUE 4 641, 4 761/a, 4 762/a. ANET (Cl.) 8227.
ACHILLAS 5 680/a. ACHILLE 1 484, 1 569, 1 759, 3 485, 4 758, 4 769, 5 086, 5 213/a, 5 215, 5 272/a, 5 386, 6 808.
ANGELLOZ (J.-F.) 5 918. ANJOU (Louis, duc d’) 7 la. ANNE (Reine) [d’Autriche] 4 733/a. AN N IBAL 2 752, 5 543 la, 5 544, 5 545, 5 546, 5 547, 5 548, 5 551, 5 712.
AGHARD (M.) 4 429-4 438.
ACUNA (M.) 7 454. ACUNA DE FIGUEROA (F.) 7 467.
ADALBERT [de Périgord] 3. ADAM 6 461/a, 8 319. ADAM (A.) 1 948, 2 257. ADAMOV (A.) 6 121, 7 994. ADAMS (S.) 7 331 /a. AGAMEMNON 4 847, 4 850/a, 4 851/a, 5 213/a. AGATHOCLE 5 202. AGESILAS 4 964, 5 001, 5 095, 5 097. AGRIPPINE 5 536/a, 5 651-5 653, 5 701. AGUSTINI (D.) 7 468. AICARD (J.) 2 907. ALAIN 3 304-3 314. ALAIN-FOURNIER 4 022-4 026.
ALARIC 207. ALBÉRÈS (R.-M.) 4 622/a. ALBERT (H.) 6 070. ALCIBIADE 4 930, 5 086.
ALEXANDROVSKI (J.-D.) 7 959.
ALFAMIRANO (A.-I.) 7 454-7 459. ALFIERI (J.) 7 623-7 631.
7 839,
ALPHONSE X D’ESPAGNE 7 333. AMERICO (J.) 8 295. AMICIS (E. de) 7 684-7 691. AMIEL (H.-F.) 2 486-2 506.
AMINTIUS 5 302/a. AMOS 8 425.
AMOUROUX (M.) 7 017.
AMPERE (J.-J.) 2 081.
AMYOT (J.) 5 092. ANAXAGORE 2 789 4 714/a.
ANGELOT (J.) 1 971-1 972.
APOLLINAIRE
(G.)
4285.
AUBIGNE (A. d’) 141.
AUBRY (G.-J.) 6 819, 7 021, 7 024. AUBRYET (X.) 2 263/a. AUCLAIR (M.) 7 427, 7 429. AUCOUTURIER (G.) 7 836, 7 837/a. AUDOUX (M.) 2 970/a. AUGIER (E.) 2 466-2 477, 6 042. AUGUSTE 780, 5 328/a, 5 408/a, 5 536, 5 577/a, 5 617/a, 5 726. AUGUSTE [roi de Pologne] 1 350. AUGUSTIN
AULU-GELLE 5 548 la.
AUMALE (Duc d’) 2 565. AUROBINDO (Shri) 8187-8195.
AURY (D.) 7 325. AVENARD (E.) 7 997, 7 999. AVERROES 8 022-8 025. AVICENNE 8 018-8 021. AYME (M.) 4 557-4 563.
AYRAULT (R.) 5 982.
ARAGO (F.) 1 849. ARAGON (L.) 4 387-4 395. ARATOS 5 041.
ARC (Sainte Jeanne d’) 12-14, 19, 1 953, 2 032/a, 2 159/a, 3 591, 3 597/a, 6 835. ARCHIMEDE 5 082, 7 990. ARGENSON (d’) 1 296.
ARIOSTE (L.) 7 591-7 592. ARISTEMETE 5193. ARISTIDE 4 846, 5 085. ARISTOPHANE 4168, 4 931-4 951,
5 152/a, 7 992, 8 720/a. ARISTOTE 614, 3768-1, 4114, 4 927/a, 5 002-5 016, 5 640/a. ARMINIUS 5 536/a. ARNAUD (E.) 1 949. ARNAULD (A.) 682/a, 824. ARNAULT (A.-V.) 1727-1728. ARNDT (E.-M.) 5 675/a, 5 962-5 963. ARNOUX (A.) 3 866-3 871.
ARNOTT (Docteur) 1 793/a. ARONSON (A.) 5 899, 5 902, 5 906, 5 907, 5 941, 5 969. ARRIETA (R.-A.) 7 439.
B BABEL (H.) 3 619/a, 6‘129/b. BABELON (A.) 7 963. ‘ BABELON (J.) 7 350. BACHE (S.) 6 513. BACHELARD (G.) 3 341 la, 3 8723 880, BACON 5 824, BACON
4 283/a, 6 653/a. (F.) 1447/a, 1 682/a, 5 8156 239-6 250, 8 880/a. (R.) 5 781.
BACOT (J.) 8 309. BAECOU (R.) 4 987.
BAILLY (J.-S.) 1 486.
BAILLY (R.) 4 848, 4 861, 4 885, 4 925, 4 996. BAINVILLE (J.) 3 713-3 721.
BALTASSAR (Roi) 8 420. BALZAC (H. de) 1 886, 2 050-2 070, 2 545, 2 893, 3 966, 4 7347a, 4 741 /a, 7 437. BALZAGETTE (L.) 6 732. BANVILLE
(Th.
2 677/a, 2 748.
de)
BARABBAS 8 011, 8 489.
ASDRUBAL 5 547, 5 548.
BARBIER 7 557.
ARVERS (F.) 2 272-2 273.
ASSAS (Chevalier d’) 1 474.
ASTRID (Reine) [de Belgique] 3 294 ASTYANAX 4 763 5 393. ATTALE 5 613/a. ATTILA 811.
2 568-2 571.
BAOUR-LORMIAN (P.) 1 797.
ARTÉMISE 1 095. ARTOIS (Comte d’). Cf. CHARLES X. ARTOIS (R. d’) 8 113/a. ARTUS [due de Bretagne] 20.
527
5 753-5 767,
(Saint)
6 224.
AULARD (A.) 2 929.
3 722-3 737,
ARCHIDAMUS 5 095.
ALEMBERT (J. d’) 1 093/a, 1 286,1 287. ALEXANDRE I« [de Russie] 1831/a. ALEXANDRE II [de Russie] 2 644/a. ALEXANDRE [LE GRAND] 205, 4 999/a, 5 031-5 033, 5 218/a, 5 272/a, 5 297, 8 250, 8 267. ALEXANDRE (R) 1 165/a, 1 711/a, 4 722 /a, 4 753/a, 4 754/a, 5 209/a.
AMALRIC (Arnaud) 4 719 /a. AMELOT [de la Houssaye] 7 402.
ANNUNZIO (G. d') 7 692-7 696. ANOUILH (J.) 4 664-4 674.
ANSELME (Père) 4 721 /a. ANSELME (Saint) (de Cantorbery] 5 769. ANTELMY (d’) 5 903. ANTERROCHE (Comte d’) 4 730/a. ANTHÈS (Baron d’) 7 789/a. ANTIGONE II 5 209 la. ANTOINE 2 754. ANTOMMARCHI (Docteur) 1 793.
ARCHIAS 5 030.
ALEMAN, 4 798. ALEMAN (M.) 7 349.
ALLAIS (A.) 3 583/a. ALPÉRINE-KAMINSKY (E.) 7 840, 7 847, 7 851. ALPHONSE [roi d’Aragon] 20.
ANGELL (N.) 7 025-7 026.
AUBER (D.-F.) 1 943 2 771 là.
BARATEAU (E.) 1 949.
BARBEY (B.-V.) 7 227.
BARBEY D’AUREVILLY (J.) 2 2762 288, 2 677/a. BARBIER (A.) 2 254-2 256. BARBIER (J.) 2 456-2 463, 5 922la. BARBOSA (R.) 8 290-8.292. BARBUSSE (H.) 3 536-3 541.
BARET (E.) 7 381.
INDEX DES NOMS CITES
BÀRILLON (P. de) 505. BABNAVE
(A.-J.)
1 500/a,
2 227 BARNI (J.) 5 880. BARRAL 5 753, 5 755. BARRAS (Vicomte de) 1 806. BARRÊME (B.-F.) 1 256. BARRES
(M.)
3 422, 4 360.
1685,
3 155-3 168,
BERNANOS (G.) 4 097-4129,4287/a. BERNAHI) (J.-M.) 3 746.
BERNARD (M.) 7 807.
3 372,
BARRIERE (Th.) 2 572-2 573.
BARROT (O.) 1 897. BARRY (Comtesse du) 6 845. BARSACQ (A.) 7 784.
BARTHE (N.-Th.) 1476. BARTHELEMY (A.) 1976.
BARTHÉLEMY (Saint) 68/a. BARTOLI (H.) 6 037. BARUCH 8 408.
BARUZI (J.) 7 345.
BASHKIRTSEFF (M.) 3.107-3 111. BASHO (M.) 8 205. BASIRE (Cl.) 1707, 4 739/a. BATAILLE (H.) 3 513-3 517. BAUDELAIRE (Ch.) 2222, 2 507-
2 532, 2 897, 3 966, 3 690, 4616, 4617, 6 651, 6 688, 7 106. BAUDIN (E.) 6 794, 6 796. BAUDRY (L.) 5 793. BAUER (G.) 4 084-4 096.
BAUTRU (G. de) 4 733/a. BAY (A.) 6 811, 7111, 7113. BAYARD (Pierre Terrail, Seigneur de) 25, 1664/a. BAYLE (P.) 2 251. BAZALGETTE (L.) 7 018. BAZIN (H.) 4 706-4 711. BEACONSFIELD (Lord) 6 624.
BEAUCHESNE 7 341. BEAUDOIN [TAîné] 1 720/a. BEAUHARNAIS (Comtesse F. de) 1 435/a. BEAUHARNAISr(J. de) 1 435/a, 1 779. BEAUHARNAIS (Général A. de) 1 435/a. BEAUMANOIR (J. de) 8.
BEAUMARCHAIS (C. de) 14401 472, 1 803/a, 1 878/a. BEAUVAIS (Mf de) 1438, 1562/a. BEAUVOIR (S. de) 4 640-4 651. BEAUZEE (N.) 1 421. BECCARIA (Marquis de)’7611-7621.
BECKER (N.) 1 930, 2 378. BÉCOURT 4 738/a.
BECQUE (H.) 2 687-2'690. BE G QUER (G.-A.) 7 412. BEDEL (M.) 3 881-3 884.
BEDFORD (Duc de) 1953. BÉDIER (J.) 4 716. "
BEECHER-STOWE (H.) 3 615/a, 6 697.
BEETHOVEN (L. van) 3'242. BÉGUIN (A.) 6 160. BÉLAMICH (A.) 7 424, 7'425. BELAVAL (Y.) 5 879-1, 5 879-4, 5 879-6, 5J879-8. BELLAY (J. du) 69-71. BELLEAU (R.) 84-86.
BERNARD (Saint) [de Clairvaux] 734/a, 5 767/a, 5 772-5 778 , 7 536/a. BERNARD (T.) 3 237-3 240. BERNARDEZ (F.-L.) 7 440. BERNIS (Cardinal de) 1287, 13981400.
BERNIS (Comte de) 2 727/a.
BERNSTEIN (H.) 3 632. BEROALDE [de Vervüle] 157. BERRY (A.) 4 564-4 567.
BERRYER (A) 1 898/a.
BERTHELOT (M.) 2 615, 2 630-2 634.
BERTHIER (G.) 6 794, 6 796. BERTIN [Aîné] 4 747/a. BERTRAND (J.) 7 738, 7 740, 7 748.
BETHMANN-HOLLWEG (Th. von) 6 087.
BETOLAUD (V.) 5 093. BETZ (M.) 6113, 6124.
BEUGNOT (J.-C.) 1686.
BÉZINE (Père) 7 562. BIANCOLELLI [dit Dominique] 5 826. BIANQUIS (G.) 6 086. BIBESCO (A.) 7 008. BIDOU (H.) 7 015/a. BIELY (A.) 7 950.
BIEMEL (R.) 6 125. BIEMEL (W.) 6 215, 6 216, 6 217, 6 218. BIENSTOCK (J.-W.) 7 832, 7 850. BILLY (A.) 3 734, 3 769-3 777. BIRABEAU (A.) 4 219.
BIRAN (Maine de). Cf. MAINE [de Biran], BIRUKOV (P.) 7 850. BIS (H.) 1719.
BISMARCK (Prince de) 6 221/a. BIZET (G.) 2 671. BLACKWOOD (Capitaine) 6 549/a. BLACKWOOD (W.) 6 731. BLANCHART (P.) 3 013/a, 3 514. BLANCHET (M“> E.-R) 7 056.
BLANCO-FOMBONA (R.) 7 469. BLAU (E.) 2 685-2 686.
BLAZE DE BURY (H.) 5 930. BLOK (A.-A.) 7 939-7 949.
BLONDEAU 4 751/a.
BLONDEL (M.) 3 135-3 149.
BLOY (L.) 2 572/a, 2 852-2 863, 2’968, 4 286,4 287/a, 8 661 /a, 8 662/a, 8 670/a, 8 674/a, 8 678/a, 8 685/a, 8 695/a, 8 698la, 8 705/a, 8 706/a, 8 708/a, 8 714/a, 8 723/a,8 727 la, 8 728/a, 8 729/a, 8 730/a, 8 738/a, 8 740/a, 8 743/a, 8 770/a, 8 771 la, 8 772/a, 8 775/a, 8 781/a, 8 784la, 8 793la. 8 815/a, 8 832/a, 8 833/a.
BLUM (E.) 2 686. BLUM (L.) 3 220/a, 3 513-3)526. BOCCACE (G.) 7 556-7 558.
BOCHER (E.) 2 330. BOCHET (L.) 6 810.
B OECE 5 768.
BOSWELL (J.) 6 523, 6 535-6 536. BOTREL (Th.) 3 515.
BOUCHER (Fr.) 4 077. BOUCHER (M.) 6 106. BOUFFLERS (Maréchal de) 900/a. BOUFFLERS (S.-J. de) 1490. BOUHET,TF.R (Saint-Georges 3 650-3 652. BOUILHET (L.) 2 549-2 550.
BOUILLON (Duc de) 295/a. BOUISSOU (H.) 6 945. BOULANGER (Général) ~2 645/a.
BOULAY DE LA MEURTHE (A.) 1687.
BOULLE (Ch.-A.) 6169.
BOUNINE (I.) 7 898-7 909.
BOURBON (Duc de) 20.
BOURDALOUE (L.) 781-792, 891.
BOURDEAU (J.) 5 996, 5 998.
BOURDET (E.) 4 059-4 066. BOURGEOIS (Anicet) 2 258, 4 751/a.
BOURGEOIS (E.) 1560/a.
BOURGEOIS (L.) 2 972-2 973.
BOURGEOIS (M.) 7 013. BOURGERY (A.) 4 759, 5 088, 5 224, 5 229, 5 231, 5 236, 5 246/b, 5 272» 5 275, 5 292, 5 300, 5 301, 5 305/b, 5 318/a, 5 324/b, 5 328, 5 333, 5 336, 5 338, 5 342, 5 345, 5 349, 5 351/a, 5 365/b, 5 421,5 422/a, 5 444/a, 5 478/e, 5 509 la, 5 537/a, 5 553 la, 5 559/b, 5 584/a, 5 654/a, 5 665, 5 669/b, 5 681 /b, 5 691/a, 5 705/b, 5 725/b, 5 738, 5 740, 5 742. BOURGET (P.) 2 288/a, 2 624/a, 2 9762 999, 3 773, 5 618/a. BOURGOGNE (Charles le Téméraire^ duc de) 4 721/a. BOURGOGNE (Duchesse de) 1 133/a. BOURIN (A.) 4 711. BOURNAC (O.) 6 156, 6 175, 6 219. BOURSAULT (E.) 894.
BOUSSAGOL (G.) 7 333, 7 336, 7 340, 7 349, 7 378, 7 379, 7 397, 7 409, 7 411, 7 412, 7 413, 7 419, 7 420, 7 421, 7 422, 7 432.
BOVES (G. de) 8.
BOY (Ad.-S.) 4 737/a. BOYER (J.) 5 940. BOYER (Ph.) 2 245.
BOYLESVE (R.) 3 286-3 288.
BOYS (Le) [des Guays] 5 851, 5 853, 5 856. BRADLEY (J.-S.) 7 033. BRANTOME (P. de) 59/a. BRAQUE (G.) 3 734, 3 784-3 788. BRASILLACH (R.) 4 652. BRAZIER (N.) 1864.
BRÉHIER (E.) 5 175, 5 178/a. BRÉMOND (R.) 8 043, 8 058, 8064. BRENNUS 5 542/a. BRENTANO (G.) S 984-5 985. BRET (A) 1 422.
BRÉTOUVILLE (Marie Pencher de) 890. BREWSTER (D.) 6 485/a.
BOÉTIE (E. de la) 102/a. BOILEAU (N.) 779/a, 801-893, 2Î886, 5 365/a, 5 460la, 5 481/a, 5 482/a, 5 483la, 5 484/a, 5 491 la, 5 492/a, 5 495/a, 5 500/a, 5 503/a, 5 506,5 680/a. BOITEL (J.) 4 788, 4 931, 4 940, 5 004, 5 054.
BRIAND (A.) 3 169-3 170. BRILLAT-SAVARIN (A.) 1 643.
BROGLIE (Maréchal de) 8 336la.
BENOIT (P.) 4 027-4 032.
BONAPARTE BONAPARTE BONAPARTE BONAPARTE
BERANGER (P.-J. de) 1827-1847,
BONAPARTE (Marie) 6 093.
BELLEFONDS (Maréchal de), 778. BELLESSORT (A.) 7 995. BELLOY (P.-L. de) 1432.
BELLOW (L.-Sw.) 6 564. BELOSELSKI (Prince) 1 371. BENDA (J.) 916/a, 1 361/a, 1740/a, 1 826/a, 2 219/a,' 2,268/a, 2’816/b, 3 162/a, 3 276-3 285, 3 511 /a, 3 512/a, ' 5 895/a, 8 902/a. BENOIST-MÉCHIN (J.) 7 095.
BEQUET (E.) 4 747/a.
1 878, 2 083, 2 253, 2 531, 2 538. BÉRARD (V.) 4 774, 4 782, 4,784. BERAT (F.) 2 083. BERCHOUX (J.) 1 722-1 726.
BÉRÉNICE 5 736/a.
BERGERAC (Cyrano de) 375-377, 661/a. BERGSON (H.) 3 067-3 095, 6 809,
8 431/a. BÉRINGHEN (Marquis de) 825. BERKELEY (G.) 5 421 la.
BONALD (L. de) 1628.
(Charles) (Jérôme) (Joseph) (Laetitia)
3 718. 3 718. 1 819. 3 718.
BONAPARTE (Lucien) 1 819. BONAVENTURE (Saint) 3913, 5 7825 783. BONNARD (P.) 3 289.
BONNARDOT (J.-C.) 7 232, 7 237. BONNET (F.) 6 538, 6 539.
BORDEAUX (H.) 3 437-3 438. BORNTER (H. de) 2 626-2 628. BOSCO (H.) 4130-4139. BOSQUET (Maréchal) 2 323. BOSSUET (J.-B.) 758-778, 3 502, 8 875/a.
528
de)
1637-
BRIOD (B.) 6 135. BRISSAC (J.-P.-T., duc de) 1 508-1, BROGLIE (A., duc de) 2 693/a.
BROGLIE (L.-V., prince de) 4’2824 284. BROMFIELD (L.) 7179-7187. BRONTE (Ch.) 6 725. BROUGHAM (Lord) 6 563. BROWNING (E.-B.) 6 642-6 647. BRUANT (A.) 2 974.
BRUEYS 2 400/a.
BRUNETIERE (F.) 2 930.
BRUNSWICK (Duc de) 5 943/à. BRUTUS 5 091, 5 304/a.
BUCK (P.) 7137-7141.
BUDÉ (G.) 3 915. BUFFON
(G.-L.
de)
1333-1347,
1 613-1. BUHLER (J.) 7 179. BURANI (P.) 4 749/a. BURDEAU (A.) 5 990, 6 739.
INDEX DES NOMS CITÉS BURGER (G.-A.) 2 094/a, 5 914.
BURGHARD (G.) 5 980.
BURIDAN (J.) 18, 5 790-5 791.
BURNOUF (E.) 8 149.“
BURNS (R.) 6 550. BUSSY-RABUTIN (R. de) 370-371,
753.
BUTLER (S.) 6 766-6 778.
BUTTS (M.) 7 003.
BUYSSE (C.) 8101-8103. BYRON (Lord) 2 540-1, 6 538/a, 6 5696 591, 7 793.
G CACCIA GUIDA 7 529/a. CAHEN (E.) 5 042. CAILLAVET (G.-A. de)J3 388-3 391,
505/a. CAIN (frère d’Abel) 8 320, 8 321. GALAS (J.) 2 159/a.
CALDERON (V.-G.) 7 466. CALDERON [de la Barca] (P.) 7 3987 401. CALDWELL (E.) 7 248-7 250. CALLHÆAQUE 4 784/a 5 042-5 044.
CALMETTES (A.) 6 141, 6 197.
GALONNE (Ch.-A. de) 1 477, 4 735/a,
4 736/a.
CAZAMIAN (M.-L.) 6 997, 6 998, 7 000, 7 001. / GAZELLES (E.) 6735, 6 737.
CELINE (L.-ILKA 396-4 408. CENDRARS (B) 3 970, 4 067-4 072. CERVANTÈS (M.) [de Saavedra] 7 350-7 374.
CESAR (J.) 205, 1 180, 5 088, 5 089, 5 090, 5 293-5 304, 5 433, 5 674/a, 5 680/a, 5 725, 7 038, 8 482, 8 799-1. GESTRE (Ch.) 6 464. CÉZANNE (P.) 4 552. CHABANEIX (Ph.) 4 033. CHABANNES (A. de) 3/a. CHABANNES (Maréchal de) 4 725/a. CHAIX (Ruy) 7 697. CHAMBORD (Comte de) 1898/a. CHAMBRY (E.) 5 256. CHAMBRY (P.) 4 961. CHAMFORT 1 146/a, 1507-1547, 4168. . CHAMPMESLÉ (La) 750, 757/a, 829.
GANAVAGGIA (M.) 6 787. CANET (R.) 7 649. CANROBERT (Maréchal) 4 754. CANTU (C.) 8 251/a.
CAPDEVILA (A.) 7 438. CAPENDU (E.) 2 572-2 573. CAPUS (A.) 3 053-3 063. CARCO (F.) 3 302, 4 033-4 034. CARDUCCI (G.) 7 669-7 675. CARLYLE (Th.) 6 599-6 602.
CARNOT (S.) 3 222, 6 625. CAROLL (L.) 7 194. CARRA [de Vaux] 8 021.
CARRE (M.) 2 456-2 463, 5 922/a. CARREL (A.) 3 542-3 557.
CARRIÈRE (J.) 4 799.
CARVALHO (R. de) 8 297.
CASANOVA (J.-J.) 4 734/a. GASANOVE (Ch. de) 7 993. CASIMIR (Saint) 8 260. CASSANDRE 4 850/a, 4 851/a, 4 859la. GASSOU (J.) 7 415. GASTELAIN (M.) 6 252, 6 380. CASTET (J.) 7 188. GASTIER (J.) 7 147. GASTILLE (H.) 2 069. CASTLEMAINE (Lady) 6 481. CASTRO (G. de) 7 394-7 395.
GASTRO (I. DE) 8 269/a. CATHELINEAU (E.) 6 569. CATHERINE [de Médicis] 8 847/a. CATHERINE II [de Russie] 1271, 1 350/a. CATHERINE (Sainte) 7 559-7 567.
[de Sienne]
CATILINA 1 566, 5 270, 5 292/a, 5 318, 5 319 la.
CATON L’ANCIEN 5 096, 5 2445 245, 5 671. CATULLE 5 324-5 326, 5 514/a.
CAUCHY (A.) 2 595. CAUSSY (F.) 1 488/a. CAVALIERI (T.) 7 596. CAVOUR (Comte de) 7 662/a. CAZAMIAN (L.j 6 332, 6 562, 6 594, 6 603, 6 604, 6 706, 6 711, 6 712, 6 724/a, 6 934.
CLÉOMBROTE 4 997/a. CLÉOPÂTRE 2 753/a, 2 754. CLERMONT-TONNERRE (E. de) 6 605, 6 606, 6 607, 6 608. CLODIUS 5 271/a. CLOTILDE 2. CLOVIS 2.
COBOURG (Prince de SAXE-) 763/a. COCTEAU (J.) 4 248-4 271.
CŒUR (J.) 8 884/a.
COFFINHAL-DUBAIL (J.-B.) 1 603.
COLET (Louise) 2 541.*
CAMUS (A.) 4 690-4 703. CAMUSET (G.) 2 726.
GAMPISTRON (J.-G. de) 2129. CAMPOAMOR (R. de) 7 411.
2 727-2 728,
CHAR (R.) 4 632-4 636. CHARDONNE (J.) 3 885-3 892.
CHANTEPIE.(M‘y> Leroyer de) 2 546. CHAPELAIN-: (J.) 190. CHAPLIN (Cti.) 4 423.
CHARLES II [d’Angleterre] 6 479, 6 481. CHARLES-QUINT, 25 la, 6 559, 6 939. CHARLES XII [de Suède] 1 277.
CAMOENS (L. de) 8 267-8 271.
CAMPANELLA (F.-H.) 2 159/a. CAMPAUX (S.) 7 141.
(G.)
2 929/a, 3 792, 4 358.
CLEMENT [d’Alexandrie] 5 169.
CHAMSON (A.) 4 458-4 463. CHAMISSO (A. von) 5 986. CHANCEL (A. de) 2 291.
CAMPHUYSEN (D. R.) 8 212.
GAMBRONNE (Général) 4 744/a. CAMILLE 4 027. CAMMAERTS (E.) 8 094.
CLEMENCEAU
GŒUVRES (Marquis de) 169. COGNIARD (Frères) 4 750/a. COHEN (A.) 8 605 [a, 8 616/a. COINDREAU (M.-E.) 6 779, 7 209, 7 229, 7 248. COISLIN (Duc de) 825. COLBERT (J.-B.) 372, 7 755/a.
CHARLEMAGNE 20, 1782, 2 164/a, 2 626, 4 716, 8 026 la. CHARLES IV 1 764. CHARLES VI 1 768, 1 969, 4 662. CHARLES VII 20, 1 769. CHARLES VIII 24/a. CHARLES IX 68/a, 138, 2 237, 4 726. CHARLES X 1 668, 1 686/a, 1 993/a, 2111/a.
CALVIN (J.) 64-67, 132, 6 842.
CLAIRVTLLE 2 414.
CLARETIE (G.) 6 003. CLAUDE (Empereur) 1 377, 5 859 la. CLAUDEL (P.) 2 429, 3 316-3 345 4 285, 4 287/a, 4 288, 7 040la. CLÉANTHE 2 894, 5 621/a.
CHARLES I" [d’Angleterre] 6 457.
CHARLES-ALBERT [Roi de Sar daigne] 7 662. CHARLET (N.) 1950-1951, 4 749/a. CHARPENTIER (H.) 4174-4178.
CHARRIÈRE (E.) 7 780. CHASLES (P.) 2 074. CHASTEL (A.) 7 568.
COLETTE 3 561-3 582.
COLIGNY (G. de) 138/a. COLIN (B.) 8104. COLIN
D'HARLEVILLE
1 485/a, 1 644-1 647. COLLEVILLE (M.) 5 862. COLOMB (C.) 3 324, 7 433. COLONNA (V.) 7 593.
(J. - F.)
COMBES (E.) 2 684.
COMNÈNE (M.-A.) 7 705.
COMTE (A.) 2 026-2 029. COMMERSON (L.-A.) 2 084-2 086.
COMPAYRÉ (G.) 6 473.
CONAN-DOYLE (A.) 6937-6 938.
CONDÉ (Le Grand) 774, 4 360.
CONDILLAC (Abbé de) 1391-1397.
CONDORCET (Marquis de) 1 297, 1 473, 1 629/a. CONFUCIUS 8 050-8 057.
CONNOLLY (J.) 7 000.
GHATEAUBRIANT (A. de) 3 6593 667. CHATEAUBRIAND (R. de) 5/a, 1 743/a, 1 752-1 773, 1 887, 2 087,
4 741/a, 4 742/a. CHATELAIN (Chevalier de) 6 223. CHATELET (Marquise du) 1 245. CHATILLON (G. de) 6/a. CHATILLON (J. de) 8 113/a. CHAUCER (G.) 6 223-6 226.
CHAULIEU (Abbé de) 918. CHAUVELIN (Marquis de) 1 288. CHENIER (A.) 1689-1706, 1 715/a, 1 717 la. CHENIER (M.-J.) 1 713-1 718.
CHERBULIEZ (V.) 2 589/a.
CHESTERTON (G.-K.) 6649/a, 7 0277 047.
CHEVALIER (J.) 5 751/a, 5 762, 5 769, 5 782, 5 784, 5 786la, 5 789, 5 790, 5 791/a, 5 792, 5 802, 5 875/a, 7 344. CHEVALLEY (M.) 7 193. CHEVREUSE (Duc de) 1134/a. CHIPPENDALE 6 169. CHOCANO (J.-S.) 7 465. CHOISEUL (Comte de) 1 400. CHOISEUL (Duchesse de) 1 295. CHOISEUL-PRASLIN (Duc de) 1 CHOPIN (Fr.) 2 896. CHRISTIAN (P.) 8115, 8116, 8119.
COLERIDGE (S.-T.), 6 561-6 562.
5 763, 5 787, 5 798,
816/a.
8118,
CHRISTIE (A.) 7126.
CHRISTINE [de Bourbon] 146/a.
CHURCHILL (W.) 7 048-7 055.
CHUZEVILLE (J.) 7 470, 7 474, 7 559, 7 561. CICÉRON 5 088, 5 240/a, 5 270-5 292. CLAESSENS (B.) 8 108. CLAIROUIN (D.) 7 091.
CONRAD (J.) 7 020-7 024.
CONRART (V) 822.
CONSCIENCE (H.) 8 087-8 090. CONSTANT (B.) 1 744-1 746.
CONSTANTIN (Empereur) 8 858-1/a. CONSTANTIN-WEYER (M.) 6 698. COPPEE (F.) 2 726, 2 730-2 749. CORBIERE (T.) 2 851. CORBUSIER (Le) 4 073-4 074.
CORDAY (C.) 2 416. CORIOLAN 5 539.
(P.) 215-289, 588/a, 606/a, 893/a, 947/a, 994/a, 1 005, 1 209/a, 2 899, 5 246/a, 5 669/a, 7 394/a.
CORNEILLE
CORNEILLE (Th.) 741-744. CORNUEL (M"'J 211-212. CORREGE (Le) 7 605. COTEGIPE (Baron de) 8 283.
COTIN 816.
'
COURTELINE (G.) 3112-3129. COURIER (P.-L.) 1 801-1 807. COUSIN (V.) 1 952. COWARD (N.) 7 219.
CRAMPON (A.) 8 312, 8 313, 8 317, 8 318, 8 319, 8 321, 8 332, 8 335, 8 337, 8 340, 8 341, 8 342, 8 345, 8 347, 8 349, 8 350, 8 351, 8 359-8 390, 8 408, 8 409, 8 430, 8 436, 8 437, 8 438, 8 439, 8 442, 8 443, 8 448, 8 449, 8 450, 8 451, 8 452, 8 455, 8 456, 8 458, 8 459, 8 460, 8 461, 8 462, 8 466, 8 467, 8 468, 8.470, 8 473, 8 474, 8 475, 8 477, 8 480, 8 483, 8 485, 8 487, 8 488, 8 489, 8 490, 8 491, 8 494, 8 496, 8 499, 8 504, 8 505, 8 507-8 512, 8 514, 8 515, 8 517, 8 518, 8 522, 8 526, 8 527, 8 529, 8 530, 8 532, 8 534, 8 535, 8 536, 8 537, 8 538, 8 540, 8 541, 8 544, 8 545, 8 555, 8 556, 8 561, 8 572, 8 573, 8 582, 8 583. CREBILLON (P.-J. de) 1 126-1127.
529 34
INDEX DES NOMS CITÉS
CRÉMIEUX (B.) 7 701, 7 704, 7 706, 7 708, 7 709. CREMIEUX (H.-J.) 2 642. CRÉPET (E.) 2 222/a. CRÉQUI (Maréchal de) 369. CRESSON (A.) 5 879-5, 7 848, 7 849. CRÉSUS 5158, 5188/a. GRILLON (L. de) 143, 143/a. CRISTIANI (L.) 4 978, 5 785. GROCE (B.) 7 697-7 700. CROCI (M.) 7 728. CROISET (A. et M.) 4 974, 4 979, 4 981, 4 985, 4 989. CROISET (M) 5 019. CROMWELL (O.) 2 678, 6 455-6 456, 8 129. CRONIN (A.-J.) 7 142-7 146. GROS (Colonel)-6 142. CROWTHER (S.) 6 953. CRUCHAGA (A.) 7 446. CUCUEL 4 942, 4 965, 4 988, 4 993, 5 029, 5 034, 5 040. CUMBERLAND (Duc de) 4 730/a. COREL (Fr. de) 3 009-3 013. CYRUS 4 954, 5 158/a.
D DACH (S.) 5 878. DACIER (A.) 1 084. DAIX (P.) 6 516. DALAYRAC (N.) 4 737/a. DALIZE (R.) 3 734. DAMASOIUS 5 197. DAMAS-HINARD (M.) 7 398, 7 400, 7 401. DAMILAVILLE 1 285, 1 289. DAMPIERRE(G. de) 8113/a. DANGEAU (Marquis de) 899/a. DANIEL 8 419-8 420. DANIEL Père) 58/a. DANiEL-ROPS 4 510-4 517. DANINOS (P.) 4 704. DANTE 2 210, 2 376, 5 389/a, 6170, 7 481-7 537, 7 556, 7 595, 7 674. DANTON (G.) 1 574, 1 673-1 674, 2150. DARIO (R.) 7 463. DARIUS 5 031/a. DARMANGEAT (P.) 7 424, 7 425, 7 436, 7 437, 7 438, 7 439, 7 441, 7 442, 7 444, 7 445, 7 446, 7 450, 7 453, 7 460, 7 461, 7 463, 7 465, 7 466, 7 468, 7 469. DAUDET (A.) 2 706-2 713 , 3 229. DAUDET (L.) 3 290-3 294. DAUMAL (R.) 7 216. DAUPHIN (Le Grand) 381, 8 875/a. DAVID [d’Angers] 2 643 /a. DAVID (J.) 7 759, 7 762, 7 764, 7 778, 7 879, 7 931, 7 950-7 959. DAVID (Le roi) 8 351/a. DAVID (N.) 7 623. DAVIDON (Denis-V.) 7 762. DEBRAUX (P.-E.) 1 977. DEFAUCONPRET (A.-J.-B.) 6 441, 6 517, 6 553, 6 555, 6 556, 6 557, 6 558. DÉFFAND (Marquise du) 1 292. DEFOE (D.) 6 487-6 489. DEFRADAS (J.) 5 210/a, 5 212/a. DEHMEL (R.) 6 104. DEJAURE (J.-E.) 1 571. DELACOUR (A.-C.) 2 413. DELACROIX (È.) 2 071-2 080. DELAMAIN (G.) 7137, 7172, 7173. DELAMAIN (J.-G.) 7 110, 7 171. DELARUE-MARDRUS (L.) 6 692, 6 693. DÉLAVIGNE (C.) 1 953-1 969, 2 643, 5 686/à, 6 293/a. DELAVIGNE (G.) 1 969/a. DELBARS (Y.) 7 932, 7 933. DELBOS (V.) 5 886. DELESCLUZE (L.-C.) 2 678/b. DELILLE (J.) 1 491-1 497. DELSART (H.-M.) 5 767/a, 5 775. DEMAISON (A.) 3 612. DÉMÉTRIUS 5 596/a. DEMOSTHENE 5 017-5 029, 5 147.
DENIS (M”«) 1 266, 1281. DERAIN (A.) 3 734. DÉRÉLY (V.) 7 813, 7 820, 7 821. DEREME (T.) 4 179-4 185. DEROULEDE (P.) 2 727/a, 2 8642 873. DESAUGIERS (A.) 1808, 2 295/a. DESBORDES-VALMORE (M.) 1889i 892 DESCARTES (R.) 193-204, 704, 2 593, 3 544, 4 283, 5 879-4, 6 098. DESCAVES (L.) 3150-3154. DESCHAMPS (E.) 1 940, 7 375/a. DESCLOS-AURICOSTE 6 742. DESFONTAINES (Abbé) 6 492, 6 493. DESFONTAINES (P.-F.-G.) 6 514. DESFORGES 2 257. DESHOULIERES (A.) 903-908. DES GRANGES (Ch.-M.) 5 252, 5 356, 5 917, 5 920, 5 922, 5 923, 5 938, 5 950, 5 955, 5 956, 5 959, 6 320, 6 343, 6 344, -6 345, 6 361, 6 366, 6 382, 6 386, 6 387, 6 390, 6 490, 6 491, 7 351, 7 352, 7 380, 7 393, 7 399, 7 511, 7 529, 7 579-7 584, 7 660, 7 661. DESMOULINS (C.) 1 675. DESNOYERS (F.) 2 643. DESORMONTS (L.) 7 810, 7 910. DES PÉRIERS (B.) 7 334/a. DESPORTES 5 432. DESROUSSEAUX (A.-M.) 6 078. DESSART (Ch.) 7 718. DESTOUCHES (Ph.) 1 138-1 145, 5 460/a, 8 647/a, 8 693,'a. DETAILLE (E.) 2 747 la. 'DEV'EL&V (V.) 5 804. DEVIENNE 1 796. DICKENS (Ch.) 3 229, 6 706-6 724, 6 950/a, 7 037. DIDEROT (D.) 1 373-1 390, 2 286, 4 007/a. DIEHL (M.) 8 001. DIETRICH (A.) 5 997. DIOGENE 1 536, 4 998-5 000, 5 033. DISRAELI (B.). Cf. BEACONSFIELD (Lord). DONNAY (M.) 3 096-3 098. DONIZETTI (G.) 1 946. DORAT (C.-J.) 1478. DORGELES (R.) 4 035-4 040. DORMOY (M.) 7 596, 7 601, 7 602, 7 603. DOS PASSOS (J.) 7 188-7 190. DOSTOÏEVSKI (A.-G.) 7 836. DOSTOÏEVSKI (F.) 3 408, 4 663, 7 121, 7 810-7 837. DOUDAN (X.) 2 082. DREUX-BRÉZÉ (H.-E., Marquis de) 1 561. DREUX-BRÉZÉ (S. de) 1 561/a. DREVET (C.) 8 180, 8 182, 8 183, 8 184. DREYFUS (Capitaine A.) 2 724/a, 2 725/a. DREYFUS (D.) 7 699. DRIEU LA ROCHELLE (P.) 4 2844 290. DUBNER-MULLER 5 083. DUBOIS 7 394. DUBOIS (Abbé) 8 898/a. DUBOIS (Cardinal G.) 1 136/a. DU BOIS (L.) 1 677/a. DUBOIS-DUMÉE (J.) 4 211 /a. DU BOS (Ch.) 3 778-3 783. DUBOSC [de Montandré] 4 740/a. DUCHEMOND 8 893 la. DUaiS (J.-F.) 1 475, 1 670/a. DUCROT (Général) 2 443, 6 027 /a. DUDON 1 687/a. DUFOUR (M.) 4 770, 4 775, 4 783, 4 787, 5 005. DUFY (R.) 3 693. DUGARD (M.) 6 611. DUHAMEL (G.) 3 893-3 910. DUHAMEL (M.) 7 231. DULAURE (J.-A.) 58/a. DULLIN (Ch.) 4 457. DUMAS (A.) 2 259. DUMAS (Al.) [Fils] 2 620-2 625, 2 980, 3 346, 7 798. DUMAS (Al.) [Père] 1 668/a, 1 678/a, 2 233-2 236, 4 732/a.
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DUMAS (R.-F.) 1 603/a. DUMERSAN 1 864/a. DUMESNIL (R.) 2 964/a. DUMESNIL DE GRAMONT 7 898. DUMOULIN (P.) 4 876, 4 879. DUMOURIEZ (Général) 1499. 1787/a. DUNS SCOT 5 789. DUPENTY (A.) 1 849. DUPIN [Aîné] 1 817/a. DUPIN (J.-H.) 1 942. DUPLAN (J.) 2 547. DUPONT (Pierre) 2 534-2 536. DU PONT DE NEMOURS (P.-S.) 1 500. ’ DUPONT-WHITE (M.) 6 633. DUPREZ (E.) 59/a. DUPROIX (M.) 7 112. DUPUY (Ch.) 2 975. DURAND (M.) 7 872. DURRANC (E.) 2 929/a. DURAS (Maréchal de) 211 la. DUVAL (A.) 1 747. DUVAL (G.) 6 395. DUVERNOIS (H.) 3 613-3 616.
E ECKERMANN (J.-P.) 5 941. ECKHART (Maître) 5 863-5Ï871. EDGEWORTH de FIRMONT (H. ESSEX) 1554. EDISON (Th.-A.) 7 046. EDOUARD IH [roi d’Angleterre]
EGER DE KALKAR (H.) 5 792/a. EINSTEIN (A.) 6 142-6 152. EISENHOWER (D.-D.) 7 127. EKIKENN (K.) 8 202-8 204. ELIOT (G.) 6 726-6 731. ELIOT (T.-S.) 7 103-7 109. ELISABETH [Ire d’Angleterre] 5 726/a, 6 228-6 229, 6 556la, 6 557. ÉLISABÉTH [de Bourbon] 146/aELLIS (H.) 6 939-6 944. ELUARD (P.) 4 307-4 309. EMERSON (R.-W.) 2 532, 6 6106 623. EMMA (Reine) [des Pays-Bas] 8 220. EMPÉDOCLE 5 992. EMPIRICUS (Sextus). Cf. SEXTUS EMPIRICUS. EMPIS (A.) 1 973. ENCINA 7 337. ENFANTIN (B.-P.) 1 978-1 984. ENGELS (F.) 6 049-6 051, 6 053. ENGHIEN (Duc d’) 1 687 /a. ENNERY (A.-d’) 2 258. ENNIUS (Q.). Cf. QUINTUS ENNIUS. EPAMINONDAS 4 997. EPHARMOSTE 4 867. EPHREM (Saint) [Le Syrien] 5 752/a. EPICTETE 5 099-5 115. ÉPICURE 5 455. ERASME 5 599/a, 5 804-5 809. ERCKMANN - CHATRIAN 2 5512 553. ERGAZ (D.) 7 816. ERNOUT 5 235, 5 274, 5 307. ÉROSTRATE 1 978. ESAIE 8 391-8 400. ESCHYLE 2 455-1, 2 899, 4 818/a, 4 847-4 861. ESCOBAR (Père) 891. ESCOUBE (L.) 7 097. ESOPE 440/a, 524/a, 4 833-4 845, 5 617 la, 7 334/a. ESPRONOEDA (J.) 7 409. ESSENINE (S.) 7 957-7 958. ESTAUNIÉ (E.) 3171-3 178. ESTIENNE (H.) 87. ESTIENNE D’ORVES (d’) 4 387/a. ESTISSAC (M™ d’) 104. ESTRADES (Maréchal d’) 211/a. ETIEMBLE 8 050. ETIENNE ( Ch. - G. ) 1 823 - 1 825, 8 876/a. ■
1
] | j fl /fl
INDEX DES NOMS CITÉS
ETIENNE (V.-J.) [dit de Jouy] 1 719. ESTOILE (P. de F) 8 8.33-1/a EUGENE (Prince) [de Savoie] 900/a. EUMÉE 4 783/a. EUPOLIS 4 9S2. EURIPIDE 4 893- 4 920, 5 604/a EURYBIADE 4 863/a. EUSTATHE 5 198. EVE 6 461 /a. EZECHIEL 8 409-8 418.
F FABIUS 5 539. FABIUS CUNCTATOR 5 284/a, 5 285, 5 543. Fabre (j.-h.) 2 573-1-2 580, 4 755 /a. FABRE ¿’EGLANTINE (Ph.) 1 570. FABELET (L.) 6 971, 6 972. FAGUET (E.) 796/a, 2 035/a, 2 882FAILLY (Général de) 2 325. FARGUE (L.-P.) 3 633-3 637. FARRERE (Cl.) 3 638-3 640, 8 899/a. FAUCHER (M.) 7 243. FAULKNER (W.) 7 204-7 208. FAURE (F.) 2 725/a. FAVART (Ch.-S.) 1 348. FAVRE (J.) 2 306. FAVRE-BULLE 3 981. FAYOLLE (F.-P.) 1 818. FENELON (F. de Salignac de la Mothe) 1 074-1 086, 1 135/a. FERLOV (K.) 7 961. FERRERO (G.) 7 710-7 717. FERRITER (P.) 8 128-8 129. FERRY (J.) 2 674. FEUERBACH 6 039. FEVAL (P.) 2 444. FEYDEAU (G.) 3 179-3 181. FICHTE (J.-G.) 5 961. FIELDING (H.) 6 514-6 522. FIESQUE (Comte de) 212/a. FIORENTINO (P.-A.) 7 482, 7 483, 7 504. FIRDOUSI 2 742/a. FLACELIÈRE (R.) 4 786, 4 881, 4 890, 4 893, 4 900, 4 903, 4 916. FLAUBERT (G.) 2 286, 2 537-2 548, 2 677/a, 2 964, 3 510, 3 967, 3 980, 4 621. FLERS (R. de) 3 388-3 391, 4 168, 6 505/a. FLEURY (Cardinal) 4 729/a. FLORIAN (J.-P.-C. de) 1 648-1 662. FLUCHÈRE (H.) 7 103, 7 108. FOERSTER (R.) 5 180. FOGAZZARO (A.) 7 676-7 683. FOIX (D. de) [comtesse de Gurson] 96. FONTAINE 5 191. FONTENELLE (B. Le Bovier de) 1 094-1 100, 1 320/a, 1 510, 1 511. FORD (H.) 6 953-6 956, 7 046. FOREST 1 816/a. FORSTER (J.) 6 723. FORSTER-NIETZSCHE (M"“) 6 077. ' FORT (P.) 3 558-3 560. FOSCOLO (U.) 7 643-7 641. FOSSEUX (L. de) 4 721/a. FOUCHÉ (J.) 1 687/a, 1 773/a, 7 330/a. FOUCQUET (N.) 379. FOUINET (E.) 2 248. FOULLON (J.-F.) 1 685/a. FOUNTAINE WALKER (G.) 6 972. FOUREST (G.) 3 221-3 222. FOURNIER (E.) 798/a, 1 217/a, 4 733/a. FO Y (Général) 1 821. FRANCE (A.) 2 770-2 827, 3 508/a, 3 968. FRANC-N OHAIN 3 583. FRANCO (Général) 7 218/a. FRANÇOIS Ier 50/a, 58-59, 2119/a, 4 724/a. FRANÇOIS (Saint) [d’Assise] 7 4707 480. FRANÇOIS (Saint) [de Sales] 159-167.
FRANKLIN (B.) 2 538, 2 627/a, 6 5016 513. FRAPEREAU (F.) 6 862. FRAZER (J.-G.) 6 824-6 827. FRÉDÉRIC I«r [de Prusse] 5 879-9/a. FREDERIC H [de Prusse] 1 265, 1281, 1350, 1 599/a, 1671/a, 4 319, 5 879-9/a. FRÉDÉRIC-GUILLAUME Ier [de Prusse) 5 879-9/a. FRÉDÉRIC-GUILLAUME [Prince royal de Prusse] 6 027/a. FREDERIC-GUILLAUME [Kronprinz d’Allemagne] 6 178. FREMINET 174. FRÉRON (J.) 4 274. FREUD (S.) 3 768-6, 6 088-6 096. FRÉVILLE (J.) 7 920, 7 934. FRICK (W.) 6 141. FRION (D) 5 481, 5 486, 5 488, 5 495, 5 501, 5 503, 5 508, 5 519, 5 529, 5 535. FROISSART (J.) 5/a. , FROMENTIN (E.) 2 478, 2 677/a. FUSTEL DE COULANGES (N.-D.) 2 657-2 659, 2 812/a.
G GABRILE 1 864/a. GAFFIOT (F.) 5 277, 5 279, 5 288, 5 413. GAILLARDET (F.) 2 234/a. GALBA (Empereur) 5 730. GALIANI (Abbé) 3 721. GALIEN (C.) 1 090. GALILÉE 2 593, 3 768-6, 5 990, 6 803, 7 329, 7 754/a. GALLIFET (Général de) 6 027/a. GALSWORTHY (J.) 7 008-7 012. GAMBETTA (L.) 2 412/a, 2 678, 2 6912 697. GANDHI (M.-K.) 8 175-8 186. GANIVET (A.) 7 413-7 414. GARÇON (M.) 4 186-4190. GARIBALDI (G.) 2 531. GARNIER (Christine) 3 947. GARNIER (R.) 128-129. GARRICK (D.) 6 539. GATEAU (J.-J.) 7 961. GAUBERT 5 785. GAUBERT (H.) 59/a, 1 603/a, 5 752/a, 7 332/a, 7 622/a, 8 879/a. GAUDEFROY - DEMOMBYNES ( J. ) 6 141, 6197. GAUDIN (J.) 8 233. GAULLE (Ch. de) 4 220-4 237. GAUTHIER (F.-E.) 8 139, 8 141, 8 142. GAUTHIER (L.) 8 022, 8 023, 8 024. GAUTIER [de Line] 5 780. GAUTIER (Judith) 2 182. GAUTIER (Th.) 2 401-2 409, 2 677/a, 2 892, 7 952/a, 8 848/a. GAXOTTE (P.) 4 311-4 319. GAY (J.) 6 530. GA Y (M.) 8 005, 8 011. GÉDIMIN 3 668. GENET (J.) 4 675-4 680. GENETTES (M“e R. des) 2 548. GENEST (E.) 4 732/a, 4 733/a, 4 734/a. GENEVIÈVE (Sainte) 3 591. GENEVOIX (M.) 4 238-4 241. GENGENBACH (E. de) 3 676. GENGIS-KHAN 2 742/a, 8 072. GENTIL-BERNARD 1347. GEORGE (S.) 6 106-6 109. GEORGE Ier [d’Angleterre] 5 879-9/a. GEORGE III [d’Angleterre] 6 824. GEORGE IV [d’Angleterre] 1 789. GEORGIN 4 877. GERALDY (P.) 3 935-3 947. GERARD (R.) 3 442-3 444. GERD DE MAUTORT 8 011. GERHART 5 879-6. GERMANICUS 5 536/a. GERSON (J.) 5 792/1.
531
GEZELLE (G.) 8 094-8 099. GIBERT (M.) 7 002. GIBELIN 5 896. GIDE (A.) 63/a, 1 083, 2 512/a, 3 342, 3 345/a, 3 393-3 435, 3 966/a, 3 967/a, 5 420/a, 6 349, 8 011 /a, 8 528/b, 8 617/a. GIGNET (P.) 4 929. GILBERT (N.-J.) 1572-1573, 5423/a. GILBERT (S.) 7 070. GILLE (Ph.) 2 431/ar GILSON (E.) 3102/a, 3 911-3 921, 5 771, 5 779. GIONO (J.) 4 320-4 328. GIOTTO 4 554. GIRARDIN (D. Gay de) 2 244. GIRAUDOUX (J.) 3 789-3 782, 4 318/a, 4 358/a. GISSING (R.) 6 724/a. GLADÈS (A.-M.) 7 676. GLUCK (C.-W. de) 799. GOBINEAU (J.-A. de) 2 437-2 442. GODEAU (A. de) 213. GODEFROY (H.) 7 538. GOEBBELS (J.) 7 055/a. GŒTHE (W. von) 2 286, 2 463/a, 5 916-5.944, 6 074, 6 171/a, 6 621. GOGOL (N.) 7 779-7 785. GOICHON (A.) 8 018. GOLDONI (C.) 1333-1337, 7 6067 610. GOLDSMITH (O.) 6 530-6 533. GONCOURT (Ed. de) 2 286, 2 5542 563 , 2 677, 2 981, 4 621. GONCOURT (J. de) 2 286, 2 5542 563 , 2 981. GONDI (J.-P. de) [cardinal de Retz] 362-368. GONGORA (L. de) 7 378. GORKI (M.) 7 880-7 897. GORON (G.) 5163. GORTER (H.) 8 221. GOSCHEN (Sir E.) 6 087. GOUBERT (J.) 4 978. GOUDGE (E.) 7 220-7 226. GOURGAUD (Général) 1 780/a GOUNOD (Ch.) 2 457. GOURMONT (R. de) 3 064-3 066. GOURVILLE (J. Hérault de) 1 487. GOY (de) 6 720, 6 721. GRACE (O.) 8123. GRACIAN (B.) 7 402-7 405. GRACQUES (Les) 5 706. GRAMONT (A. de) [comte de Guiche] 751/a, 825/a. GRAMONT (Maréchal duc de) 895. GRASSET (B.) 6 125. GREEN (J.) 4 464-4 484, 6 609/a. GREENE (G.) 7 251-7 318. GREGH (F.) 3 584-3 588. GREGOIRE [de Nazianze] (Saint) 5 191. GRÉGOIRE [de Tours] 1/a. GRÉGOIRE (H.) 1 603/a. GRESSET (J.-B.) 1338. GRISE (R.-B. de) 7 338. GROLLEAU (Ch.) 7 027, 7 038. GROOTE (G. de) 5 792-5 801. GUDIN DE LA BRUNELLERIE (P Ph.) 1498. GUENON (R.) 3 913/b, 4 041-4 054. GUERASIMOV (M.) 7 954. GUÉRINOT (A.) 5 827, 5 840, 5 842, 5 844, 5 850. GUERITTE (M-T.) 7 220. GUERLAC (O.) 6/a, 378/a, 655/a, 751/a, 798/a, 898/a, 917/a, 1 348/a, 1 474/a, 1 486/a, 1 557/a, 1 560/a, 1 677 /a, 1 687/a, 1 706/a, 1 713/a, 1 720/a, 1 743/a, 1 747/a, 1 774/a, 1 787/a, 1791/a, 1 822/a, 1 898/a, 1941/a, 2 222/a, 2 223/a, 2 299/a, 2 325/a, 2 400/a, 2 540/a, 2 627/a, 2 929/a, 4 719/a, 4 722/a,4 732/a, 4 733/a, 4 734/a, 4 740/a, 4 741/a, 4 745/a, 4 753/a, 4 755/a,5 209/a, 5 542/a, 5 818, 6 027 /a, 6 222/a, 6 363/a, 7 330/a, 7 331/a, 8 251/a, 8 880/a. GUERLE (G.-H. de) 5 554. GUEVARA (A. de) 7 338-7 339. GUEZ [de Balzac] 205.
INDEX DES NOMS CITÉS GUIBERT [de Nogent] 5 770.
GUIBILLON (G.) 6 550, 6 552, 6 561, 6 695. GUICHARD (J.-F.) 1439.
GUICHOT (LJ 7 408.
GUILLAUME [le Taciturne] 8 211. GUILLAUME I'-r [empereur d'Alle magne] 6027. GUILLAUME III [d'Angleterre] 6 486, 6 553/a.
GUILLERÀGUES (Comte de) 752, 826. GUIRAUDET 7 574.
GUISE (Henri Ier, duc.de) 130/a, 139, 140/a. j GUITRY (S.) 3 948-3 962. GUITTON (J.) 4 518-4 526, 5 754. GUIZOT (F.) 1 635/a, 1 663/a, 1 8931 898.
GUIZOT (M.) 6 333, 6 410, 6 418. GUSTAVE-ADOLPHE [roi de Suède] 5 955, 5 959/a. GUTENBERG 2 209.
H HABAKUK 8 426-8 427.
HADRIEN (ou ADRIEN, Empereur) 4 587.
HAFIZ 8 246-8 250.
HALÉVY (D.) 2 902/a. HALÉVY (F.) 1 969.
HALEVY (L.) 2 662-2 671, 2 683.
HAMON (A. et H.) 6 828. HANGEST (G. d’) 7 061. HANGEST (J. de) 33. HANOTAUX (G.) 2 299/a. HANOVRE (E. A., duc de) 5 879-9/a. HANSKA (M“e) 2 068.
HABAUCOURT (Ed.) 3 052. HARCOURT (R. d’) 3 747-3 751.
HARDOUIN [de Péréfixe] 147/a. HARDY (Th.) 6 787-6 793.
HAREL (F.-A.) 7 330/a.
HARLAY (Achille I" de) 130.
HARLAY (Achille III de) 1130, 1131/a, 4 728/a. HARMODIAS 1 799/a. HAROUN-AL-RACHID 8 026/a. HASTINGS (W.) 6 538. HAUPT (J.) 8 272. HAUSER (G.) 2 843. HAUTEFEUILLE (Comte d’) 6 589. HAY (Lord Charles) 4 730/a. HECATON 5 597/a, 5 685/a. HECTOR 4 761/a, 4 762/a, 4 763/a, . 4 769/ai 5 386. HÉCUBE 4 641. HEGEL (G.-W.-F.)
6 037, 6 046.
HEREDIA (J.-M. de) 2 750-2 756,
5 545 /a. HÉRELLE (G.) 7 677, 7 689, 7 692, 7 694. HERIAT (Ph.) 4 409-4 414. HERMANT (A.) 3 182-3192. HERODOTE 3 927 4 921-4 929. HERONDAS 5 074-5 081. HERRIOT (E.) 3 527-3 532.
HERVÉ 2 642.
HESIODE 4 766/a, 4 797, 5 486/a.
HEISTERBACH (C. de) 4 719/a. HELD 7 729/a. HELLA (A) 6156, 6174, 6175, 6 219. HELLO (E.) 8 080. HELOÏSE 3 914/a, 3 915/a, 3 917, 5 771/a, 5 779. HEMINGWAY (E.) 7 209-7 218.
HÉNAULT (Président) 1 280. HENRI II 73, 73/a.
4 789-
HIPPARQUE 1 799/a. HIPPEAU (E.) 8 267. HIPPOCRATE 1 090, 5 628/a. HIS (Ch.) 1 554/a. HITLER (A.) 3 714, 4 289, 6 161, 6 1976 214, 7 048/a, 7 055/a, 7 739.
HENRIOT (E.) 4 191-4 205. HERACLITE 4 824-4 831, 5 605/a.
HÉRAULT DE SÉCHELLES (M.-J.) 1 332. HERBERT (J.) 8 144, 8 146, 8 147, 8 148, 8 151, 8 157, 8 167, 8 170, 8 171, 8 174, 8 175, 8 185, 8 186, 8 193, 8 194, 8195, 8 587. HERDER (J.-G.) 5 917/a.
JANOS (A.) 8 139-8 140. JAPICZ (G.) 8 219. JASPERS (K.) 6 179-6 184. JAURES (J.) 3 099-3 101, 4 555. JARRY (A.) 3 589-3 590. JEAN II 7, 9/a.
JEAN [de Bourgogne, dit Jean Sans Peur] 10/a, 6 558. JEAN (Saint) 8 332/a, 8 539-8 556,
8 585-8 586. JEAN [Chrysostome] (Saint) 5 192. JEAN (Saint) [de la Croix] 7 3457 348
(Saint)
8 514/a,
JEAN-BAPTISTE 8 515/a.
HOFFMANN VON HOFFMANNSWALDAU (C.) 5 879.
JEPTHÉ 2 001.
HOLDERLIN (F.) 5 970-5 977. HOLST (H.-G.-A. Roland) 8 222.
JÉSUS-CHRIST 23, 64/a, 734, 736,1 109, 1 364, 1 675, 1 860, 2 061, 2159/a, 2 160, 2 345, 2 346,-2 562, 2 583, 2 584, 2 853, 2 920, 3 316, 3 319, 3 337, 3 427, 3 853, 3 8'58, 4 344, 4 456, 4 516, 4 663, 4 715/a, 5 341/a, 5 752/a, 5 753/a, 5 757, 5 792/a, 5 811/a, 7 379/a, 7 603, 7 824, 7 931, 8 011/a, 8 094, 8 131, 8132, 8 253, 8 264, 8 316/a, 8 337, 8 393la, 8 429, 8 430, 8 454, 8480, 8 487, 8 489, 8 490, 8 491, 8 492la, 8 493/a, 8 496, 8 498/b, 8 499, 8 500/a, 8 501/a, 8 502, 8 513, 8 515/a, 8 516/a, 8 520, 8 521, 8 528/a, 8 537, 8 548/a, 8 549la, 8 550/a, 8 551/a, 8 552, 8 553/a, 8 554, 8 555/a, 8 556/a, 8 585 ¡a, 8 856/a.
HOCHE (Général) 3 065.
HOGARTH (W.) 6 169.
HOMERE 524/a, 578, 1 718, 1 759, 1 761, 2 210, 2 245, 2 455-1, 2 899, 3 273, 3 603, 4 176, 4 756-4 788, 5 134/a, 5155/a, 5198, 5213/a, 5214/a, 5 272, 5 374/a, 5 412/a, 5 493, 5 494, 5 505, 5 522/a, 7 001, 8 267, 8 299. HONNERT (R.) 3 232. HONORIUS 6 571. HORACE 578, 1 572/a, 1 624, 5 148/a, 5 421-5 535, 5 682/a, 6 582, 6 786/a, 7 334/a, 8 230/a. HOVELAQUE (H.) 6 726. HUET (Évêque) 578, 5 471/a, 8 875/a. HUYGHENS (C.) 2 593. HUGO (Fr.-V.) 6 295, 6 321. HUGO (Général) 2 123/a. HUGO (V.) 59/a, 2 087-2 223, 2 253, 2 464/a, 2 465, 2 536, 2 547, 2 616, 2 851/a, 2 891, 3 690, 4T 65, 4 555, 5 360/a, 5 543/a, 5 554/a, 5 712/a, 5 717/a, 6 816, 7 375/a, 7 436, 7 456, 8 837/1. HUGUES CAPET 3.
HUGUES (J.) 3 606.
HUIDOBRO (V.) 7 443-7 445. HUIZINGA (J.) 8 223.
HUMBERT (L.) 4 905, 4 911, 4 917. HUMIÈRES (R. d’) 6 971.
HUSS (J.) 5 803. HUSSERL (E.) 4 618, 6 097-6 103. HUXLEY (A.) 7 147-7169. HUYSMANS (J.-K.) 2 908-2 923.
HYACINTHE (Le P.) 2 243-7.
I IBSEN (H.) 3 256, 7 972-7 987. IGNACE (Saint) [de Loyola] 5 8105 813«
INGRES (J.-A.-D.) 146/a. ISABEL (Dona) [régente du Brésil] 8 283/a. Isocrate 4 965.
ISSA 8 208.
IZOULET-LOUBATIÈRES (J.-B.-J.) 6 599, 6 614.
HENRI III 130/a, 140. HENRI IV 135/a, 142-149,
149/a, 1 245/a, 4 246. HENRI VII [d’Angleterre] 6 227. HENRIETTE [de Bourbon] 146/a. HENRIQN (P.) 2 682.
JANASZ (J.-L. de) 8.262. JANKÉLÈVITCH (S.) 6 089.
HOBBES (Th.) 5 226/a, 6 453-6 454.
5 964-5 969,
HEIDEGGER (M.) 6 215-6 218. HEINE (H.) 1 985-1 992, 3 658, 5 876/a 6 014-6 026, 7 888.
4 767/a,
JAMES (W.) 3 485/a, 6 794-6 809. JAMMES (F.) 3 346-3 3541
J JACCOTTET (Ph.) 6114. JACKSON (Général A.) 8 879/a. JACOB (M.) 3 641-3 649, 3 734, 3 764, 3 775. JACOTOT (J.-J.) 1 798.
JACQUES II [d’Angleterre] 6 479. JAGELLONS (Les) 3 668, 8 259.
JAIME (A.) 2 642. JALOUX (Ed.) 3 694-3 697, 6 862. JAMES (H.) 6 810.
532
JEFFERSON (Th.) 2 627la, 6 537.
JEREMIE 5 161, 8 401-8 408. JEROME (J.-K.) 6 945-6 948.
JIMENEZ (J.-R.) 7 420.
JOACHIM - CHAIGNEAU (S.) 6 006.
6 003,
JOB 3 371, 8 327-8 328. JOËL 8 423-8 424. JOHANNSDORF (A. von) 5 862.
JOHNSON (S.) 6 5 23, 6 536, 8 701 la. JOHNSTON (K.) 6 610. JOLIVET (E.) 4 788, 4 931, 4 940, 5 004, 5 054. JONSON (B.) 6 441-6 452, 7 105. JOSAPHAT (Saint) 8 260. JOUBERT (J.) 1 604-1 627. JOUHANDEAU (M.) 4140-4 151.
JOUSSERANDOT (L.) 7 794. JOUVE (P.-J.) 3 247. JOUVENEL (R. de) 3 752. JOUVET (L.) 4 075-4 076. JOYCE (J.) 7 068-7 072.
JUBINAL (A.) 2 164/a. JUDAS 5 955. JUGURTHA 5 322, 5 323/a. JULIEN L'APOSTAT 5 752, 8 011 la.
(Empereur)
JULIERS (G. de) 8 113/a.
JUNOT (Général) 1 799.
JURIEU (P.) 767.
JUVENAL 5 703-5 724.
JUXON (Évêque) 6 457.
K KAFKA (F.) 6 185-6 196. KANT (E.) 2 988, 5 880-5 898. KANTERS (R.) 4 681. KARR (A.) 1 471/a, 2 292-2 298. KEATING (G.) 8125. KEATS (J.) 6 603-6 609.
KELLER (F.) 6 227, 6 228, 6 239, 6 248, 6 353, 6 392,6 455, 6 456, 6 485,6 501, 6 524, 6 534, 6 535, 6 546, 6 551,6 559, 6 560, 6 648, 6 649, 6 784, 6 785,6 795, 6 804, 6 824, 6 935, 6 936, 6 937,6 938, 6 939, 6 940, 6 941, 6 949, 6 950,6 952, 6 957, 6 961, 6 963, 7 026, 7 082,7 083, 7 127, 7 219, 8 120, 8 121, 8 122,8 123, 8 125, 8 127, 8 130, 8 131, 8 132.
INDEX DES NOMS CITES KELLER (G.) 6 052. KEMP (R.) 3 476/b, 3 963-3 971.
LAMBERT-THIBOUST 2 413. LAMENNAIS (F.) 1850-1861.
KEMPIS (Th. a) 5 792/a.
KENNEKO (X.) 8 197-8 198. KEPLER (J.) 5 825.
KERVYN DEMARCHE TEN DRIESSCHE (R.) 8 112.
KEYSERLING (H. von) 6 077/a, 6 1536 161, 7 061-7 066. KHAYYAM (O.) 7 466, 8 227-8 232. KIERKEGAARD (S.) 7 960-7 971,
8 444/a.
LAMOIGNON (G. de) 4 728/a. LAMORICIÈRE (Général de) 3 017/a. LAMOTHE (B.) 5 286. LAMOTHE (G.) 5 270, 5 409, 5 652. LANCRET (N.) 1 147. LANG 6 123. LANNAU-ROLLAND (A.) 7 593. LANNES (Maréchal) 4 742/a. LANTZENBERG 5 830/a.
LAO TSEU 8 043-8 049. LAPRADE (V. de) 2 410-2 411. LARBAUD (V.) 1 903/a, 3 753-3 757,
KIPLING (R.) 6 966-6 996. KIRILLOV (V.-T.) 7 955.
KIRKLAND (J.) 7 250. KLEE-PALEJI 5 979.
6 766, 6 767, 6 774, 7 070. LA RIVE (L. de) 6 636, 6 696. LAROCHE (B.) 6 251, 6 258, 6 282, 6 293, 6 312, 6 318, 6 319, 6 431, 6 436, 6 590, 6 591.
KLEIST (H. von) 5 978-5 983.
KLOPP (O) 5 879-8. KOCH (R.) 4 416.
KOESTLER (A.) 7 319-7 329. KONING (V.) 2 414. KORNER (Th.) 6 010-6 011.
LA ROCHEFOUCAULD (F. de) 295-
361, 3 417, 3 533, 5 819/a.
LA ROCHE JAQUELEIN 1 815.
KOSAKIEVICZ (B.) 8 262. KOSCIUSKO (T.) 8 251, 8 259. KOSSOVSKI (P.) 6185.
(H.
de)
LAS CASES (Comte de) 1 791/a. LASNE (R.) 5 860, 5 861, 5 862/a, 5 873, 5 876, 5 877/a, 5 945, 5 946, 5 970, 5 978, 5 984, 5 985, 5 986, 5 987, 5 988, 5 989, 6 010^6 011, 6 013, 6 022, 6 028, 6 029, 6 030, 6 054, 6 056, 6 062, 6 104, 6 105, 6 109, 6 110, 6 111, 6 119. LASSALLE (Général) 4 742/a. LASSERRE (E.) 4 758, 4 764, 4 769.
KOSSUTH (L.) 8 133-8138. KOTZEBUE (A. von) 5 960. KOUPRINE (A.) 7 910-7 919.
KROSIGH (Von) 7 055/a. '
KRYLOV (I.-A.) 7 759-7 761.
LA TAILHEDE (R. de) 3 295, 4175.
L LABERIUS 5 589/a.
LABICHE (E.) 2 422-2 431.
LABRACHERIE (J.-C.) 4 756, 4 760, 4 768/a, 4 773, 4 780, 4 785, 4 789, 4 846, 4 852, 4 854, 4 856, 4 857, 4 862, 4 878, 4 883, 4 888, 4 892, 4 928, 4 930, 4 932, 4 937, 4 948, 4 951, 4 966, 4 980, 4 986, 4 991, 5 003, 5 006, 5 007, 5 035, 5 085, 5 099, 5 129, 5 192, 5 241, 5 248, 5 253, 5 271, 5 273, 5 276, 5 278, 5 280, 5 287, 5 358, 5 363/a, 5 371, 5 402, 5 453, 5 515, 5 517, 5 546, 5 561/a, 5 598, 5 663/a, 5 666, 5 672, 5 698, 5 780, 6 993/a, 8 841. LABRIOLLE (P. de) 5 703, 5 716. LA BRUYERE (J. de) 888,995-1072, 5 684/a.
LA CHATRE (Marquis de) 378/a. LA CHESNAIS (P.-G.) 7 974, 7 975. LACLOS
(P.-A.-F.
Choderlos
de)
LACORDAIRE (J.-B.-H.) 2 2242 231
LACRETELLE (C. de) 1 554/a.
LACRETELLE (H. de) 2 432. LACRETELLE (J. de) 4 152-4 158. LACTANCE 5 751.
LADRÉ 4 738/a.
de)
7 332. ' LAFAYETTE (Mme de) 2 887.
1 669,
LA FEUILLADE (Duo de) 211/a, 745.
LAFFITTE (J.) 1 665/a. LAFOND (E.) 6 443, 6 444, 6 445, 6 448, 6 449. LA FONTAINE
(J.
de)
379-579,
2 646, 2 891, 3 756, 4 246, 5 148/a, 5 282/a, 5 290, 5 314/a, 5 330, 5 347/a, 5 361 la, 5 415/a, 5 423/a, 5 449/a, 5 471/a, 5 492/a, 5617/a, 5 656/a, 5 659/a, 5 660/a, 7 334/a, 7 338/a, 8 408/a, 8 648/a, 8 768/a, 8 834/a.
LAGERKVIST (P.) 8 005-8 Oil. LAGERLOF (S.) 7 995-7 996. LAGRANGE-CHANCEL (J. de) 1137. LA HARPE (J.-F. de) 1 501-1 503.
LALOU (C.) 7 176. LALOU (R.) 7 088, 7 176. LALOUE (F.) 4 751/a. LALOY (L.) 5 074/a.
LAUTREAMONT (Comte de) 2 874-
2 881, 3 877. LAUTREC (G. de) 6 780. LAVAL (A.) 7 674. LAVAL (M.) 7 228.
LA VARENDE (J. de) 4 077-4 081.
LAVOISIER (A.-L.) 1 603/a, 6 803.
LAWRENCE (D.-H.) 7 084-7 096. LAYA (J.-L) 1688. LEAUTAUD (P.) 3 533-3 535, 5 910/a. LE BLANC DE GUILLET 1 436.
LEBRETON (M.) 6 622, 6 623. LEBROCQUY (L.) 8 091. LE BRUN (E.) 6 805.
LEBRUN-PINDARE 1 433-1 435.
LACOMBE (B.‘ de) 1 632/a.
LAFAYETTE . (Général
LATOUCHE (A.) 1 706/a. LATOUR (A. de) 7 642, 7 643, 7 644. LA TOUR (M.-Quentin de) 1 427/a. LAUDERDALE (Lord) 4 742 /a. LAUER (Q.) 6 097, 6101, 6102. LAURE [de Noves] 7 548/a. LAURENT 4 751 /a.
LAMARTINE (A. de) 1 500/a, 19021 937, 1 976/a, 2 359, 3 756, 8 298.
LECLERCQ (Th.) 4 746/a. LECLÈRE (J.) 7 878.
LECONTE DE LISLE (C.) 2 4452 455, 4 776, 4 909, 4 910, 4 919. LECOMTE DU NOUY (P.) 3 8383 844.
LEDRU-ROLLIN (A.-A.) 4 752/a. LEFEBVRE (Maréchal) 1 799/a. LEFÈVRE (Fr.) 3 142.
LE FORT (G. von) 6 132-6 140.
LEFRANC (A.) 50/a. LEFRANC (P.) 2 429.
LEGENDRE (L.) 1574. LEGOUVE (G.) 1 720. LEGRAND (P.) 1 489.
LEGRAND (Ph. E.) 4 921, 5 045/a.
LEIBNIZ (G.-W.) 5 879-9.
1 096,
5 879-1-
LELUC (L.) 7 489, 7 491, 7 493, 7 541, 7 604, 7 606. LEMAIRE (P.) 5 100, 5 102, 6 626, 6 630. LEMAITRE (J.) 3 000-3 006, 5 375/a. LEMAROIS (Général) 1 786.
LEMERCIER (N.) 1 800. LEMIERRE (A.-M.) 1 428-1 430. LEMOINE (G.) 2 232. LENAU (N.) 6 028. LENCLOS (N. de) 378. LENINE 7 740, 7 920-7 925, 7 937,
7 958.
LENORMAND (H.-R.) 3 813-3 827
7 170.
LEON (L. de) 7 344.
LÉON (X.) 5 961.
533
LEONIDAS 103, 4 874-4875, 4 928/a, 4 929/a. LEOPARDI (G.) 7 649-7 661.
LEOPARDI (P.) 7 649. LÉOUZON-LE-DUC 8 012. LERCARO (Doge) 7 755/a. LEROUX (P.) 2 150/a. LE ROY (A.) 4 722/a.
LE ROY (E.) 3 441. LESAGE (A.-R.) 1 113-1 116.
LESDIGUIÈRES (Duc de) 825.
LESPINASSE (J. de) 1473.
LESSEPS (F. de) 2 602, 3 014.
LESSING (G.-E.) 5 899-5 908.
LESURQUES (J.) 2 159/a. LE TELLIER (L.-P.-M.) 1 132/a. LETOURNEUR 6 428. LEUVEN (A. de) 2 257.
LEVASSEUR (F.) 5 744. LEVEL (Conseiller) 295/a. LÉVINAS (E.) 6 098.
LEVIS (Duc de) 1721. LEWIS (S.) 7 097-7 102. L’HERMITE (T.) 206.
L’HERMITE (R.) 8 073.
LIBANIUS 5 180-5 190, 8 757/a.
LICHNEVSKI (M.) 7 796.
LICHTENBERG (G.-C.) 5 909-5 913
LICHTENBERGER (H.) 5 937/a, 5 939/a 6 066, 6 068, 6 071, 6 072, 6 073, 6 075, 6 077.
LIE TSEU 8 058-8 063. LILIENCRON (D. von) 6 055.
LIMOGES (Comte de) 370.
LINCOLN (A.) 6 648-6 650, 7 047/a.
LINDESAY (Lord) 6 556. LLONA (V.) 7 191. LLOYD-GEORGE (D.) 3 792. LOCKE (J.) 6 466-6 478.
LOENROT 8 012/a.
LOISEL (A.) 131. LONGFELLOW (H.-W.) 6 636-6 641. LOPE DE VEGA (F.) 7 379-7 393. LORCA (F.-G.) 7 424-7 432. LORENS (J. du) 182-183.
LOT 8 322.
LOTI (P.) 2 940-2 942. LOUIS (Baron) 1663.
LOUIS (Saint) [ou Louis IX] 1 554, 3 336. LOUIS X 1 764. LOUIS XI 1 958, 4 721/a, 6 558, 8 847/a, 8 867 la. LOUIS XII 24.
LOUIS xm 24, 146/a, 155, 1 770. LOUIS XIV 372/a, 780, 825, 895-902, 905, 947/a, 1111, 1 132/a, 1 350, 1 770, 2 977, 3 034, 4 317, 6 169, 8 845/a, 8 855/a. LOUIS XV 1 349, 1 427 /a, 1 438, 1 562/a, 1 770,4 731/a, 4732/a, 4 733/a, 6 169, 6 845. LOUIS XVI 1 438/a, 1 554/a, 1 601 /a, 1 629, 1 669/a, 1 760/a, 1 770, 1 782. LOUIS XVIII 1 664-1 665, 1 773/a, 1 787/a, 1 898/a. LOUIS-PHILIPPE Ie r 1 774/a, 1 816/a, 1 817, 1 974/a, 2 312/a. LOUISE [de Savoie] 58 la. LOUSTALOT (E.) 4 740 la. LOUVIGNY (Mme de) 751. LOUVOIS (Marquis de) 1199. LOUYS (P.) 3 439-3 440.
LOYSON (Ch.). Cf. HYACINTHE (le P.). LUBAC (H. de) 1991/a, 2 029la, 4 342-4 350, 5162, 5 765/a.
LUC (Saint) 8 332la, 8 537 la, 8 465, 8 508-8 538, 8 856la.
LUGAIN 5 669-5 680, 5 962/a. LUCIEN 4 882/a, 4 979/a, 4 994/a, 4 995/a, 5 133-5 160.
LUCILIUS 5 685/a.
5 593,
5 600la,
LUCRECE 5 305-5 317. LuaULLUS 5 269.
LUDWIG (E.) 7 733. LUGOL (A.) 7 669.
LUGONES (L.) 7 436-7 437.
LULLE (R.) 1 095. LULLI (J.-B.) 797, 897/a.
5 619/a,
INDEX DES NOMS CITES LULLIN (M“e) 1 251. LUND (C.) 7 963. LUTHER (M.) 2 209, 5 872-5 876, 6 600. LUXEMBOURG (Maréchal de) 211/a, 6 486/a. LYAUTEY (Maréchal) 3 014-3 020.
LYDWINE (Sainte) [de Schiedam] 2 917.
LYSANDRE 4 953.
M MAC BRIDE (S.) 7 000.
MAC DAIGHRE O’DALY (A.) 8 122.
MAC DONAGH 7 000. MACDONALD (Maréchal) 1 664/a.
MACHADO (A.) MACHADO [de MACHADO (P.) MACHIAVEL
8 847/a, 8 881/a.
7 419. Assis] 8 286-8 288. 8 294. (N.) 7 574 - 7 590,
MAC-MAHON (Maréchal de) 2 2992 302 2 693/a. MAC-NAB (M.) 3 049. MAC-ORLAN (P.) 3 845-3 850.
MAC-PHERSON (J.) 8 115/a.
MAC WALTER WALSH (S.) 8 123. MAETERLINCK (M.) 2 965, 31933219. MAGAO (K.) 8 207. MAGRE (M.) 3 678-3 681.
MAGUÉ (C.) 7 408. MAHARBAL 5 551/a. MAHOMET 6 599, 8 304, 8 617-8 645. MAIAKOWSKI (V.-V.) 7 956. MAINARD (P. de) 181.
MAINE [de Biran] 1 729-1 735. MAINTENON (Marquise de) 796,
1 503,
1 575-1 586. MAISTRE (X. de) 1708. MALAPARTE (C.) 7 738-7 740.
MALATESTA 7 491/a.
MALEBRANCHE (N. de) 909-917,
1 099. MALESHERBES (C.-G. de Lamoignon de) 1 369.
MALEZIEU (N. de) 1 073. MALHERBE (F. de) 151-156, 810,
850, 5 512/a, 5 643/a. MALIBRAN (LA) 2 365.
MALLARME (S.) 2 757-2 769, 3 690,
3 967, 6 107. MALLET (R.) 5 910/a. MALON (B.) 2 679.
MALRAUX (A.) 4 527-4 556. MANCINI (M.) 947/a, 994.
MANLIUS (M.) 5 541.
MAUCROIX (F.) 373-374. MANN (T.) 6112-6118.
MANN (Sir H.) 6 524.
MANRIQUE (J.) 7 336. MANSFIELD (K.) 7110-7121. MANUEL (E.) 2 581-2 582. MANZONI (A.) 7 642-7 645. MAO TSE TOUNG 8 072-8 076.
MAQUET (A.) 1 678/a. MARAT (J.-P.) 2150. MARC (F.) 5 979. MARC (Saint) 8 332/a, 8 337/a, 8 465,
8 504-8 507. MARC-AURELE 5 116-5 132, 5 737,
7 338/a.
MARCEL 1324.
MARCEL (A.) 7 116.
MARCEL (G.) 4 206-4 218, 6 172/a.
MARCELLUS 4 273, 5 408, 5 409/a. MARCHAND (Général) 6 765/a. MARDRUS (J.-C.) 8 026. MARGUERITTE (Général) 6 027/a.
MARIE [de France] 4.
6 556. MARIE [TUDOR] 6 845. MARIE-ANTOINETTE (Reine) 3 105. MARIE-HENRIETTE [de France, reine d’Angleterre] 768. MARIE-THÉRÈSE [d’Autriche, reine de France! 773. MARIE-THÉRÈSE (Impératrice) [d’Au triche] 8 143. MARIE-THÉRÈSE [d’Espagne] 994/a. MARIÉ-DUPLAN 1 821/a. MARIOTTE 1 293. MARITAIN (J.) 3 828-3 837, 4 256. MARIUS 5 725. MARIVAUX (P. de) 1 089/a. MARLBOROUGH (Duc de) 900/a. MARMIER (X.) 1 939, 5 947, 5 949, 5 954, 5 958, 6 640, 6 641, 7 799. MARMONT (Maréchal) 1 664/a. MARMONTEL (J.-F.) 1431. MAROT (C.) 60-62.
Marie [de Médicis] 146/a, 213/a. MARIE [LECKSINSKA] (Reine) 4 733/a.
MÈRE (LA) 8 187. MÉRÉ (M® de) 751/a.
MEREDITH (G.) 6 750-6 764. MEREJKOWSKI (D.) 7 879.
MÉRIDIER 4 899. MÉRIMÉE (E.) 7 337, 7 375, 7 376, 7 377.
MERIMEE
(P.)
68/a,
2 237-2 243,
7 795, 7 809. MÉRY (J.) 1 976/a. MESSEY (H. de) 7 646. MESSIAEN (P.) 6 433. MÉTELLUS 5 090. METZER (M.) 7 996. MEUNIER (M.) 5109, 5112, 5118, 5 124, 5 130, 5 132, 5 170, 5 177. MEYER (C.-F.) 6 054.
MEYERBEER (G.) 1 945.
MEYERSON (E.) 3102.
MEYSENBUG (M. de) 3 271. MICHAUD (J.) 8 072. MICHAUT (G.) 5 122.
MICHEL (A.) 7 200. MICHEL (Général) 4 744/a. MICHEL (M.-G.) 6 991. MICHEL-ANGE 1 753, 3 255, 6 170,
MARTIGNAC (Vicomte de) 4 747/a. MARTIN (J.) 5 041. MARTIN (H.) 6/a, 898/a. MARTIN (N.) 6 012.
MARTIN-CHAUFFIER (L.) 4 292. MARTIN DU GARD (M.) 4 360. MARTIN DU GARD (R.) 3 763. MARTINEZ (R.-A.) 7 453.
MERCIER-DUPATY (L.) 1 820.
MICHAUX (H.) 4 439.
MARTHE (Sainte) 8 524.
MARTI (J.) 7 448. MARTIAL 5 681-5 689.
7 593-7 604. MICHELET (J.) 1 477/a, 2 030-2 048,
2 627/a.
4 291-
MICKIEVICZ (A.) 8 252-8 266.
4 351-
MIDDLETON MURRY (J.) 7 116. MIGNET (A.) 2 253.
3 758-
MARTY (J.) 8 660.
MARX (K.) 6 037-6 051. MARY (A.) 3 738-3 745.
MANOLL (M.) 3 302. MAINE (R.) 6 549/a.
2 887, 2 888, 3 034/a. MAISANI (O.) 3 893/a. MAISTRE (J. de) 1 348/a,
MARIE [sœur de Marthe] 8 524.
MARIE [STUART] 137, 1 831, 5 958,
MAS (E.) 2 862/a, 2 863/a. MASSÉ (V.) 2 456. MASQUERAY (P.) 4 882, 4 887, 4 954. MASSERON (A.) 7 486. MASSENET (J.) 2 685.
MASSILLON (J.-B.) 1 101-1 112. MASSIS (H.) 4 055-4 058. MATISSE (H.) 3 436. MATTHIEU (Saint) 6 233/a, 7 960/b,
8 316/a, 8 332/a, 8 337/a, 8 393, 8 428-8 503, 8 516/a, 8 679/a, 8 856/a.
MAUGHAN (S.) 7 056-7 060. MAUPASSANT (G. de) 2 540/a, 2 677/a, 2 943-2 964, 7 119. MAURIAC (F.) 3 972-3 993, 4128.
MAURICE 7 899, 7 908. Cf. PARIJANINE (M.).
MAUROIS (A.) 3 994-4 005. MAURRAS (C.) 3 355-3 369.
MAURUS TERENTIANUS. Cf. TERENTIANUS MAURUS.
MAURY (Cardinal) 1 557.
MIGUEZ (L.) 8 293. MILAREPA 8 309-8 311. MILL (J.-S.) 6 625-6 635. MILLE (P.) 3 224-3 230. MILLER (A.) 7 128-7 136. MILLEVOYE (C.-H.) 1 862-1 863. MILLIET (P.) 2 685.
MILON 5 271/a. MILON [de Crotone] 6 842.
MILOSZ (O.-V. de L.) 3 668-3 677.
MILTIADE 4 862.
MILTON (J.) 6 458-6 465, 7 106. MINAMOTO NO TCHIKAFONÇA 8199.
MIOMANDRE (F. de) 4 939/a.
MIRABEAU (G. Riquetti de) 1 438/a, 1 560-1 568, 1 595, 2 227. MIRBEAU (O.) 2 572/a, 2 964-2 971. MIRON (S.-D.) 7 455. MISTRAL (Fr.) 3 274, 8 298-8 308. MISTRAL (G.) 7 442.
MITHRIDATE 5 302/a. MOLA (Général) 7 218/a. MOISE 1 999, 8 325. MOLIERE 73/a, 290/a, 375/a, 580-681, 742/a, 745, 776, 830, 876/a, 1 004, 1162, 1 325, 1 627, 2158/a, 2 531, 5 225/a, 5 569/a, 8 729/a, 8 739/a. MONACO (M»e de) 751.
MAURY (G.) 6 112. MAURY (L.) 8 011/a. MAXENCE (Empereur) 8 858-1 /a. MAXIME VALÈRE. Cf. VALÈRE MAXIME. MAYENNE (Duc de) 142/a, 143/a. MAYRAN (C.) 7 010. MAZARIN (Cardinal) 208-209, 295/a, 994/a, 4 727. MAZON (P.) 4 765, .4 791, 4 847, 4 849, 4 853, 4 855, 4 858.
MONDOR (H.) 4 006-4 009.
MÉCÈNE 5 617/a. MÉDARD (Saint) 4 729. MÉDICIS. Cf. CATHERINE et MARIE. MÉHUL (E.-N.) 1 713.
2 882, 3 429, 4 007/a, 4 567, 4 897/a, 5 802/a, 6 616. MONTÉGUT (E.) 6 266.
MAZZINI (J.) 7 663-7 668.
MEILHAC (H.) 2 662-2 671.
MEINEKE 4 952. MEISSNER 5 222, 5 228, 5 230, 5 234, 5 257, 5 267, 5 550, 5 637/a, 5 739, 5 741, 8 868. MÉLANCHTON 5 875. MÈLCHISÉDECH 8 583. MELESVILLE (DUVEYRIER 1 948. MENANDRE 5 034-5 040.
MERCIER (Général) 2 816/a. MERCIER (S.) 1 707, 4 739/a.
534
dit)
MONGAULT (H.) 7 779, 7 810, 7 828, 7 841, 7 842, 7 910.
MONNIER (H.) 2 260-2 263.
MONNOYE (LA) 4 725/a. MONOD (S.) 6 707, 6 708, 6 709, 6 714, 6 715, 6 716. MONRÉAL 4 751/a. MONROE (J.) 6 546-6 548.
MONSELET (C.) 4 745/a.
MONT (P. de) 8 100. MONTAIGNE (M. de) 88-127, 1 801,
MONTESQUIEU (C. de) 1 167-1 208,
1 577, 1 625, 4 567, 5 639/a. MONTESQUIOU (A. de) 7 594.
MONTESQUIOU (R. de) 3 034.
MONTET (E.) 8 617, 8 618/a, 8 636/a.
MONTHERLANT (H. de) 147/a, 3 971, 4 361-4 386, 8 269/a. MONTLOSIER (Comte de) 1 666.
MONTLUC (B. de) 4 724/a. MONTMORENCY (Jean H, baron de) 4 721/a. MONTMORENCY (Duc de) 1 799/a. MONTREVEL (Maréchal de) 8 336/a.
INDEX DES NOMS CITÉS MOORE (G.) 6 816-6 823. MOORE (Th.) 6 564-6 568. MORAND (P.) 4159-4173. MORATIN LE JEUNE 7 408. MORAVIA (A.) 7 748-7 754. MOREAS (J.) 3 050-3 051, 5 423/a. MOREAU (H.) 2 324.
MOREL 807. MOREL (A.) 7 070. MOREL (L.) 6 646. MORENI (E.) 7 687. MORET (A.) 5 877.
NIVELLE de La Chaussée (P.-C.) 1 209. NOAILLES (Comtesse de) 3 6533 658. NODIER (C.) 1848, 4 746/a. NOËL (Marie) 3 851-3 858.
NOULET (E.) 7 443, 7 448. NOVALIS (F. von 6 003-6 009 , 6 663. NUGENT (G.) 8 120.
MORETO (A.) 7 406-7 407. MORGAN (G.) 6 562/a, 7 170-7 176. MORGENSTERN (C.) 6110-6111. MORIKE (E.) 6 029-6 030. MORITAKE (A.) 8 201.
MORIZE (J.) 6 153. MORNAY (P. de) 149/a. MORUS (Th.) 2 159/a.
MOTTE-HOUDAR (A. de La) 11241125.
MOTTEVILLE (M“’ de) 184.
Hardenberg)
O’CONNELL (D.) 6 624. OCTAVE. Cf. AUGUSTE. ODIER (Ch. et Mme) 6 092. OFFENBACH (J.) 2 665, 2 666, 2 667, 2 686, 7 992.
OHNET (G.) 2 776.
MUGNIER (Abbé) 7 062.
OLLIVIER (E.) 2 629. OLMEDO (J-J.) 7 449.
4 274, 5 451 /a, 7 493/a, 8 731 /a, 8 775/a.
MUSSOLINI (B.) 4 289, 7 728-7 737.
1 776-1 793, 1 806, 1 819, 1 846/a, 1 875, 1 985, 2 068, 2 102, 2119, 2 208la, 2 253, 2 263/a, 2 861, 2 977, 3 713, 4 246/a, 4 247/a, 4 734/a, 4 742/a, 5 717/a, 5 940, 6 014/b, 6 559/a, 6 619, 7 038, 7 331/a, 7 622/a, 7 786/a, 7 968. NAPOLÉON II 2114, 2119, 8 875/a. NAPOLEON ni 2 289-2 290, 2 644/a, 8 133/a.
NAU (J.-A.) 7 832. NAUCK (A.) 4 904. NAUSICAA 2 899, 4 773 la. NAVAILLES (Maréchal de) 211/a.
NAVARRE (A. de) [duc de Vendôme] 73.
NAVEL (G.) 3 946. NECKER (J.) 1 563. NEEL (Ph.) 6 750. NELSON (Général) 8 129/b.
NERVAL (G. de) 2 303-2 305, 5 914,
5 925, 6 018, 6 024.
NERVO (A.) 7 460.
NESLES (Connétable R. de) 8113/a.
NEY (Maréchal) 1 774/a, 1 794-1 795. NEWTON (I.) 2 593, 6 482-6 485.
NICOLAI (Ch.-F.) 5 907. NICOLAS (A.-L.-M.) 8 246. (Tsar)
[de
Russie]
NICOLAS II (Tsar) [de Russie] 4 056. NICOLE (G.) 7 481, 7 484, 7 485.
NICOLE (P.) 746.
NICOLO 1 823. NIDVINE (S.) 7 916. NIEL (Maréchal) 4 755/a. NIETZSCHE (F.) 4 087, 4 289, 6 0566 086, 6 158/a, 7 104. NIMET 8 903. NISARD (D.) 2 252, 2 274.
NIVELLE (J. de) 4 721.
PERSE 5 665-5 666. PERSE (Saint-John) 4 082-4 083.
O’NEILL (E.) 7 122-7 125.
O’NEILL (O.) 8 128.
ORLEANS (H. d’) [Comte de Paris] 4 638-4 639.
ORLÉANS (Henriette d’Angleterre, du chesse d’) 751/a, 769. ORLÉANS (Duchesse d’) [princesse Pala tine] 208/a, 897/a. ORLEANS (Valentine duchesse d’) 10.
VISCONTI,
ORMESSON (Olivier III d’) 4 728 la. OROZ 7 394. ORS (E. d’) 7 421. ORTEGA Y GASSET (J.) 7 422. OSEE 8 421-8 422. OSSIAN 8 115-8 119.
PERSHING (Général) 7 332/a. PETIT (G.) 7 718, 7 721. PETIT (P.) 5 863, 7 967. PETITJEAN (A.) 6 493/a, 6 494/a, 6 495/b, 6 496la.
PETOSIRIS 8 079. PETRARQUE (F.) 7 538-7 555. PETRONE 5 700, 5 738-5 743. PEYRAT (A.) 2 412.
PEYRÉ (J.) 6 765/a.
PEYREFITTE (R.) 4 631. PFAHHOTEP 8 077-8 078.
PHARNACE 5 302/a.
PHEDRE 5 590/a, 5 654-5 662.
PHIDIAS 2 123, 2 210, 5 094. PHILIPPE Ier 1 774/a, 3 349. -
PHILIPPE HI [le Hardi] 9.
PHILIPPE IV [le Bel] 8 113/a.
PHILIPPE VI 5-6, 1 767.
OSSIP-LOURIÉ 7 855, 7 856, 7 859, 7 860, 7 861, 7 862. OTHON (Empereur d’Allemagne) 5 543/a. OTHON (M.-J.) 7 459.
OUDINOT (Maréchal) 1 664/a. OVIDE 5 559-5 583, 5 680/a, 6 530.
PHILIPPE II [d’Espagne] 5 726/a, 6 560/a. PHILIPPE V [d’Espagne] 899/a. PHILIPPÉ [de Macédoine] 5 021/a, 5 022. PHILIPPE (Ch.-L.) 3 607-3609.
PHILOPOEMON 4 027. PIACHAUD (R.-L.) 6 372. PIAZZI (A.) 7 684. PICARD (E.) 2 661. PICARD (L.-F.) 1796.
NEPOS (C.) 4 997/a. NERON 1 377, 2 092, 5 536, 5 651/a 5 652/a, 5 653/a, 5 667-5 668, 5 700, 6 818, 8 011/a, 8 266.
Ier
PERRAULT (Ch.) 779-780, 892/a.
PERRAULT (CI.) 779/a, 892. PERRAULT (N.) 779/a.
OMAR (Calife) 6 615. O’MEARA (Docteur) 7 331 la.
P
NELSON (Amiral) 6 549.
NICOLAS 7 763.
PERIES (J.-V.) 7 585.
ORLÉANS (L., duc d’) 6 558. ORLÉANS (L., duc d’). Cf. LOUIS XII.
NADAUD (G.) 2 482-2 484. NADAUD (M.) 2 433. NAJERA (G.) 7 457-7 458. NAPOLEON 1er i 589, 1 664/a, 1 686/a,
PÉLLISSON (P.) 752. PÉNÉLOPE 4 770/a, 4 780/a. PEPOLI (Comte Ch.) 7 658. PERIER (C.) 1826.
OPITZ (M.) 5 877. ORIGENE 5 161-5 162. ORLEANS (Charles d*) 10/a, 11.
N
PELLICER (C.) 7 461. PELLICO (S.) 7 646-7 648.
PÉRI (G.) 4 387 la.
OLDENBOURG (Z.) 4 705.
MUSSET (A. de) 2 326-2 400, 2 638,
4 287 la. PEIFFER (G.) 6 098. PÉLADAN 7 572. PELLETAN (C.) 2 684/a.
PEPYS (S.) 6 479-6 481.
O’LEARY (J.) 6 998. OLIVIER (J.) 2 275.
MUN (A. de) 2 729. MURGER (H.) 2 564.
8 584. PAULHAN (J.) 3 922-3 928. PAVILLON (E.) 793.
8129, 8 130-8 132. PEDRO Ier (Empereur) 8 281. PEDRO II (Empereur) 8 285, 8 289/a. PEGUY (C.) 3 243, 3 263, 3 591-3 606,
O
MOZART (W.-A.) 2 303. MUHAMMAD (M.) 8 227. MULLACH 5 000. MULLER (C.) 2 867/a.
PATRICE (R.) 7 727. PAUL (Saint) [de Tarse] 3 920,4 715/a, 5 608/a, 5 757/a, 5 776, 6 225, 8 560-
PAYNE (R.) 8 072. PEARSE (P.-H.) 7 000, 8 120, 8 121, 8 122, 8 123, 8 125, 8 127, 8 1 28,
OGIER DE GOMBAULD 168. O’GNIVE (F.) 8 121. O'HENRY 6 949-6 952.
MOUNIER (E.) 4 588-4 595.
PASTEUR (L.) 2 566-2 567, 2 601. PATER (W.) 6 784-6 786.
PAGNOL (M.) 4 329-4 341, 5 574/a,
5 738/a. PAILLERON (E.) 5 499/a. PALAPRAT 2 400/a.
PALISSOT DE MONTENOY 1 437. PANARD (C.-F.) 1215-1216.
(C.)
PALAFOX (Général) 6 572/a. PALMERSTON (Lord) 2 159 la.
PAPINI (G.) 5 762/a, 7 718-7 727.
PAQUIER (J.) 5 875.
PARADIS DE MONCRIF (F.) 1 1481149. PARANA (Marquis de) 8'282.
PARAYRE (E.) 7 872.
PARE (A.) 72.
PARIJANINE (M.) 7 927/a. PARIS (M.) 6 805. PARMÉNION 5 031. PARSKY (S.) 7 889. PASCAL (B.) 682-740, 2 982, 3 429, 3 544, 3 779, 4 284, 4 286. PASCO 6 549/a.
5J55
PICASSO (P.) 4 552. PICAVET (F.) 5 893. PICCOLOMINI (Les) 5 955. PICHON (R.) 5 242, 5 555. P1C11OT 6 441. PIE VII (Pape) 1 782, 7 622. PIERRE (Saint) 1 838, 2 522, 8 264, 8 265, 8 266, 8 430/a, 8 471, 8 472/a, 8 492/a, 8 496, 8 557, 8 558.
PIERRE LE GRAND (Tsar) 4 056, 7 757.
PIÉRRON (A.) 5 009. PIGNARRE (R.) 4 889.
PUS (A. de) 1 667.
PILATE (P.) 2 228, 8 489, 8 497. PINARD DE LA BOULLAYE (H. 5 810.
PINDARE 4176 4 864-4 873. PIRANDELLO (L.) 7 701-7 709. PIRON (A.) 1161-1 166.
PITT (W.) [le Jeune] 763/a, 2 045. PIXÉRÉCOURT (Guilbert de) 4 746/a.
PLATEN (A. von) 6 012-6 013. PLATON 2 029, 2 905, 4 949/a, 4 9664 996, 5 146/a, 5197, 5 587/a, 6 615. PLAUTE 5 222-5 239. PLINE L’ANCIEN 5 663-5 664, 8 271
INDEX DES NOMS CITES
PLINE LE JEUNE 2 810, 5 400/a. PLOTIN 5 170-5 179. PLOUGOULM (P.-A.) 5 018. PLUTARQUE 655/a, 4 789/à, 4 790/a, 4 846/a, 4 862/a, 4 863/a, 4 881/a, 4 890/a, 4 891/b, 4 893/a, 4 894/a, 4 916/a, 4 930/a, 4 982/a, 5 084/a, 5 085-5 098, 5 138/a, 5 150/a, 5 210/a, 5 212/a, 5 244, 5 269/a, 5 291 /a, 5 299/a, 5 301 la, 5 303/a, 5 725/a. POE (E) 2 765, 2 897, 6 651-6 694, 7 063. POINCARE (H.) 3 021-3’022. POINCARE (R.) 3 133-3 134, 3 223/a. POLYDORE VIRGILE 6 222/a. POLIGNAC (Prince de) 4 747/a. POMPADOUR (Marquise de) 1 427. POMPÉE 5 089, 5 672/a, 5 680/a. POMPIGNAN (LEFRANC DE) 1 261, 1 346. POMMIER (J.)’ 917 la. POMÈS (M.) 7 449; 7 467. POMPONIUS 8 271. POMPONNE (Marquis de) 895. PONCET (C.) 7 750, 7 752.’ PONCHON (R.) 2 924-2 928, 2 938. PONGERVILLE 6 458. PONSARD (Fr.) 2 415-2 419. PONTCHARTRAIN (L. de) 898/a. PORCHE (F.) 3 682-3 687. PORTINARI (B.) 7 485. PORTO-RICHE (G. de) 2 931-2 933. POSIDONIOS 5 275/a. POUCHKINE (A.) 2 239, 7 764-7 777, 7 789/a. . POUGET (Père) 4 525, 4 526. POUSSIN (N.) 5 858/a. POYARD (C.) 4 864, 4 869, 4 872. PRADA (M.-G.) 7 464. PRADT (MBr de) 1 785/a. PRÉAU (A.) 8 062/a. PRÉAULT (A.) 4 745/a. PRESSE (A.) 5 772. PREVERT (J.) 4 485. PRÉVOST (Abbé) 6 465. PREVOT D’ARLINCOURT (Ch.-V.) 1 899-1 901. PREVOST (M.)'3 220. PRIAM 4 769 la. PRIESTLEY (J.-B.) 7 177-7 178. PRIESTMAN - BRÉAL ( M“e ) 7 048, 7 049, 7 051, 7 052, 7 053, 7 054. PROPERCÈ 5 553-5 558. PROUDHON (P.-J.) 2 307-2 321. PROUST (M.) 3 445-3 475, 4 359. PROZOR (Comte) 7 972, 7 973, 7 982, 7 983, 7 984. Prudhomme (l.-m.) 4'740/a. PTOLÉMÉE 8 271. PUBLIUS SYRUS'5 744-5 750 PUECH (A.) 4 868. PUGET (L.) 2 232.
Q QUENEAU (R.) 4 571-4'573,57 101. QUESÑAY --- (F.) 1217. QUEVEDO (F.-G. de) 7 359. QUINAULT (Hi.) 797-800, 805. QUINCY (J.) 6 511. QUINTE-CURCE 5032/a. QUINTUS ENNIUS 5 240-5 243, 5 281/a, 5284/a, 8 841/a.
R RABACHE (G.)B7 009. (F’) 6 592, 6 593,6 595,6 596, 26-57, 60la, 190/a, _ ? 882,4 722, 5 727/a, 5 762/a. RACAJI (Marquis de) 35/a, 187-191, 810.
RACINE (J.) 750, 757, 757/a, 829, 919993, 994/a, 1 005,1 348/a, 1 883, 2 129, 2 876, 2 899, 3 795, 3 965, 4285, 4 319,4 940/a, 5 246/a, 5 327/a, 5 383/a, 5 490/a, 5 559/a, 5 589/a, 5 671/a, 5 677/a, 5 701/a, 8 728la, 8 816la. RACINE (L.) 1 212-1 214, 1 348/a. RADEWINJS (F.) 5 792/a. RADIGUET (R.) 4 574-4 580. RAIMBAULT (R.-N.) 7 243. RAINEVILLE (de) 4 753/a. RAISON (J.) 4 770, 4 775, 4 783, 4 787. RAMAKRISHNA (Shri) 8 151-8 156, 8164. RAMOS (G.) 8 296. RAMUZ (C.-F.) 3 702-3 712. RANCÉ (Abbé de) 4 527. RANCÈS (M.) 7 084. RANNCETSOU (H.) 8 206. RAPHAEL 1 753, 7 605, 7 955. RAPIN 170. RAT (M.) 4 832, 4 884, 4 886, 4 895, 4 924, 4 977, 5168, 5194, 5 664. RATISBONNE (L.) 2 635. RAU (Avocat générai) 3 152/a. RAVITA (J.) 7 238. RAYMOND 4 750/a. RAYNAL (P.) 4 242-4 247. REBOUX (P.) 2 867/a. RÉGIS (L.) 6 563. REGNARD (J.-F.) 1 087-1 092, 1 627, 5 232/b, 5 742/a. RÉGNAULT DE SAINT-JEAN-D’ANGÉLY 1 557¡a. REGNIER-DESMARETS (F.-S.) 794. REGNIER (H. de) 3 231-3 233. REGNIER (M.) 169-180. REICHSTADT (Duc de). Cf. NAPO LÉON II. REMARQUE (E.-M.) 6 219. REMBRANDT 2 481/a. REMI (Saint) 1. RÉMON (M.) 7 098, 7 177. RENAN (E.) 917/a, 2 583-2 619, 3 531, 6 073. RENARD (J.) 3 234-3 235. RENESSE (J. de) 8 113/a. RESTIF DE LA BRETONNE (N.-E.) 1479-1484. RETAUX 7 341. REUL (P. de) 6 230. REVEL (Comte de) 825. REVERCHON (B.) 6 088. REVON (M.) 8197. REVON (Maxime) 3 640. REY DUSSEUIL 7 642, 7 644. REYMOND (L.) 8 145. REYNAUD (F.) 7 556. REYNAUD (P.) 3 698-3 701. RICHARD (F.) 5 323. RICHARD (F. et P.) 5 373, 5 585, 5 619. RICHARD Ier [d’Angleterre, Cœur de Lion] 1 423. RICHARD IH [d’Angleterre] 6 227. RICHELIEU (Armand-Emmanuei, due de) 1 822/a. RICH HLIEU (Cardinal de) 184-186, 286, 1 199, 2 193/a, 7 757la. RICHELIEU (Maréchal de) 1 287. RICHMOND (Comte de). Cf. HENRI VII [d’Angleterre]. RICHEPIN (J.) 2 934-2 938. RICTUS (J.) 3 296. RIDDER (A. de) 8100. RIEMER 5 940. RIGOLY DE JUVIGNY 1 165/a. RILKE (R.-M.) 6 119-6128. RIMBAUD (A.) 3 023-3 032, 4 009, 4 284/a. RIMINI (F. de) 7 491/a. RIO-BRANCO (Baron de) 8 285/a, 8 289. RIO-BRANCO (Vicomte de) 8 284. RIVAROL 1 587-1 599, 5 822/a. RTVERT (P.) 7 128. RIVOALLAN (A.) 6 703. ROBEL (L.) 7 896. ROBERT (L. de) 3 475. ROBERT (M.) 5 909. ROBESPIERRE (M. de) 1 569/a, 1 574/a,
536
1 602, 1 707/a, 1 806, 2 977, 6 842, 6 845. ROBIN (L.) 4 971, 4 983. ROCH (Saint) 8 882. SSCJJ^rMBE-AU (Marquis de) 1 474/4. ROCHE (D.) 7 873, 7 874, 7 875, 7 876, 7 877. ROCHEBLAVE (S.) 2 243-6. ROCHEFORT (H.) 2 660-2 661, 4 168. ROCHEFORT (Maréchal de) 211/a. ROCHER (V.) 5 816, 5 819, 5 825, 6 249, 6 482, 6 483. ROCHEL (C.) 7 397. RODENBACH (G.) 3 035-3 044. RODRIGUE (Roi) [d’Espagne] 7 375, 7 376. ROGER-CORNAZ (F.) 7 092. ROLAND 2 004, 2 626, 4 718. ROLAND (M“e) 1 630. ROLET 801. ROLET (A.) 6 725. ROLLAND (M.) 6 791. ROLLAND (R.) 3 241-3 255. ROLLINAT (M.) 2 895-2 898. ROMAINS (J.) 4 010-4 021. ROMEY (Ch.) 6 725. RONSARD (P. de) 74-83, 170, 4285, 4 726, 5 682/a, 8 230/a. ROOSEVELT (F.-D.) 7 073-7 081. ROQUEPLAN (N.) 2 245-2 247. ROSSIGNOL (F.) 6 001. ROSSINI (G.) 2 303. ROSTAND (E.) 3 370-3 387, 5 374/a, 8 875/a. ROSTAND (J.) 4 293-4 306. ROSTAND (M.) 3 444, 4 272-4 274, 5 683/a. ROTROU (J. de) 290-292 , 647 la, 5 238/b. ROUET DE JOURNEL 5 161. ROUGEMONT (M.-N. de) 1 849. ROUGET DE L’ISLE (J.) 16761 678. ROUSSEAU (J.-B.) 1 117-1 123. ROUSSEAU (J.-J.) 1 282,1352-1372, 1 503/a, 1 878, 4 369, 4 741/a. ROSSINI (G.) 1 719. ROY (P.-C.) 1147. ROYER 1 946/a. ROYER-COLLARD (P.) 1 709-1 712, 1 822/a. ROZ (F.) 6 614, 7 074, 7 075, 7 076, 7 077. RUBENS (P.-P.) 2 479/a. RUCKERT (F.) 5 989. RUELLE (C.-E.) 5 197. RUIZ (Archipretre) 7 334-7 335. RULHIERE (C. de) 1 485,1 644/a. RUSBROCK (J. de) 8 080-8 086. RUYTERS (A.) 7 020. RYER (P. du) 214.
s SAADI 8 233- 8 245. SADE (Marquis de) 3 923, 4393. SAGAN (F.) 4 712-4 713. SAINT-ANDRÉ. Cf. ANDRÉ (Saint). SAINT - ANSELME [de Cantorbéry]. Cf. ANSELME (Saint) [de Cantorbérv]. SAINT-AUGUSTIN. Cf. AUGUSTIN (Saint). SAINT - BERNARD [de Ciairvaux]. Cf. BERNARD (Saint) [de Ciairvaux]. SAINT-BONAVENTURE. Cf. BONA VENTURE (Saint). SAINT-CASIMIR. Cf. CASIMIR (Saint). SAINT-ÉPHREM [le Syrien]. Cf. ÉPHREM (Saint) [le Syrien]. SAINT-FRANÇOIS [d’Assise]. Cf. FRAN ÇOIS (Saint) [d’Assise]. SAINT-FRANÇOIS [de Sales]. Cf. FRAN ÇOIS (Saint) [de Sales]. SAINT-GRÉGOIRE [de Nazianze]. Cf. GRÉGOIRE [de Nazianze] (Saint). SAINT-IGNACE DE LOYOLA. Cf. IGNACE (Saint) [de Loyola]. SAINT-JEAN. Cf. JEAN (Saint).
INDEX DES NOMS CITES
SAINT-JEAN [Chrysostome]. Cf. JEAN [Chrysostome] (Saint). SAINT-JEAN [de la Croix]. Cf. JEAN (Saint) [de la Croix], SAINT-JEAN-BAPTISTE. Cf. JEANBAPTISTE (Saint). SAINT-JOSAPHAT. Cf. JOSAPHAT (Saint). SAINT-LOUIS. Cf. LOUIS (Saint). SAINT-LUC. Cf. LUC (Saint). SAINT-MARC. Cf. MARC (Saint). SAINT-MATTHIEU- Cf. MATTHIEU (Saint). SAINT-MÉDARD. Cf. MÉDARD (Saint). SAINT-PAUL [de Tarse]. Cf. PAUL (Saint) [de Tarse]. SAINT-PIERRE. Cf. PIERRE (Saint). SAINT-RÉMI. Cf. RÉMI (Saint). SAINT-ROCH. Cf. ROCH (Saint). SAINT-STANISLAS. Cf. STANISLAS (Saint). SAINT-THOMAS. Cf. THOMAS (Saint). SAINT-THOMAS D’AQUIN. Cf. THO MAS D’AQUIN (Saint). SAINTE-CATHERINE [de Sienne]. Cf. CATHERINE (Sainte) [de Sienne]. SAINTE-GENEVIÈVE. Cf. GENE VIÈVE (Sainte). SAINTE-JEANNE D’ARC. Cf. ARC (Sainte Jeanne d’). SAINTE - LYDWINE [de Schiedam]. Cf. LYDWINE (Sainte) [de Schiedam]. SAINTE-MARTHE. Cf. MARTHE (Sainte). SAINTE-THÉRÈSE [d’Avila], Cf. THÉ RÈSE (Sainte) [d’Avila]. SAINTE - VIERGE. Cf. VIERGE (Sainte). SAINT-EVREMOND (Ch.-D. de) 369. SAINT-EXUPERY (A. de) 4 4864 509. SAINT-HILAIRE (E.-M.) 1 888. SAINT-JOHN PERSE. Cf. PERSE (Saint-John). SAINT-JUST (L.-A. de) 1 748-1 751. SAINT-PHAL 149/a. SAINT-PRIX 1 720/a. SAINT-ROMAIN (de) 6 718. SAINT-SIMON (Comte H. de) 1 6791 684. SAINT-SIMON (Duo L. de) 378/a, 1128-1 136 , 6 486/a. SAINT-VICTOR (Ph. de) 2 677/a. SAINTE-BEUVE (Ch.-A.) 1 631/a, 1 633/a, 1 687/a, 1 742/a, 1 743/a, 2 248-2 253, 2 771, 4 742/a, 6 363/a. SAINTINE (J.) 2 049. SALACROU (A.) 4 440-4 457. SALAZAR (O.) 8 272-8 280. SALINATOR 5 285/a. SALISBURY (Comtesse de) 6 222/a. SALISBURY (J. de) 5 767/a. SALISBURY (Marquis de) 6 765. SALLUSTE 5 318-5 323. SALMON (A.) 3 732, 3 764. SALOMON 7 359, 7 960/b, 8 351/a. SALOMON (E. von) 6 220. SALVANDY (Comte de) 1 974. SAMAIN (A.) 3 103-3106. SAMSON 6 842. SAMSON (J.-P.) 7 741. SAND (G.) 2 070la, 2 243-1-2 243-7, 2 782, 7 663. SANTAYANA (G.) 6 957-6 965. SANTEUL (J. de) 5 826. SANTOS-DUMONT (A.) 7 429. SAPHO 5 514/a. SARASVaTI (Swami Dayananda) 8 196. SARCEY (Fr.) 2 636-2 641. SARDOU (V.) 1 799/a, 2 672-2 673, 2 727 /a. SARTINÊ (A. de) 4 732/a. SARTRE (J.-P.) 4596-4624. SAULX (G. de) [Maréchal de Tavannes] 68. SAURIN (B.-J.) 1325-1327. SAUVY (A.) 4 415-4 428. SAVINE (A.) 6 855, 6 966, 6 970, 6 991, 6 996.
SAVITZKY 7 068. SAVOIE (Prince E. de) 1121. SAVONAROLE (J.) 2 034. SAXE (Maréchal de) 4 730/a. SCAL1GER (J.-J.) 132-136. SCARRON (P.) 293-294, 3 034/b. SCEVe (M.) 63, 63/a. SCHAHRIAR (Sultan) 8 027/a. SCHEURER-KESTNER (A.) 2 724/a. SCHILLER (F. von) 5 945-5 959, 6 560/a. SCHLOEZER (B. de) 7 826, 7 827, 7 903. SCHNEIDER (E.) 7 475-7 480. SCHOMBERG (Maréchal de) 211/a. SCHOPENHAUER (A.) 5 990-6 002, 7 883. SCHUBERT (F.) 1 940. SCHUHL (P.-M.) 5 815. SCHURÉ (Ed.) 5 962, 8 895/a, 8 896/a. SCHWEITZER ( A. ) 3 617 - 3 622, 6 129-6 131, 7 065/a. SCHWERIN (Comte de) 6 221/a. SCIPION (l’Africain] 5 315,5 548, 5 549. SCOTT (W.) 6 553-6 560. SCOTT FITZGERALD (F.) 71917 203. SCRIBE (E.) 1 941-1 948. SCUDERY (G. de) 207. SEBASTIAN! (Maréchal) 1816, 1 826/a. SEBONDE (R. de) 105, 5 802. SEDAINE (M.-J.) 1423-1426. SEDAR SENGHOR (L.) 4 625-4 630. SEGOND (L.) 8 314, 8 315, 8 316, 8 320. 8 322-8 331, 8 333, 8 334, 8 338, 8 339, 8 343, 8 344, 8 346, 8 348, 8 352-8 358, 8 391-8 407, 8 410-8 419, 8 421-8 429, 8 431, 8 432, 8 433, 8 434, 8 435, 8 440, 8 441, 8 444, 8 445, 8 446, 8 447, 8 453, 8 454, 8 457, 8 463, 8 464, 8 469, 8 471, 8 472, 8 476, 8 478, 8 479, 8 481, 8 482, 8 484, 8 486, 8 492, 8 493, 8 495, 8 497, 8 498, 8 500, 8 501, 8 502, 8 503, 8 513, 8 516, 8 519, 8 520, 8 521, 8 524, 8 525, 8 528, 8 531, 8 539, 8 542, 8 543, 8 5468 554, 8 557, 8 558, 8 559, 8 560, 8 5628 571, 8 574-8 581, 8 584. SEGUIER (A.) 1774. SÉGUR (Comte de) 8 251/a. SEGUR (L.-P.) 1600. SEIGNELAY (Marquis de) 832, 7 755/a. SÉJAN 5 715/a. SEMENOFF (E.) 7 880. SEMENOEF, (M.) 7 802. SENAC DE MEILHAN (G.) 14871488, 4 726 la. SENEQUE 5 584 - 5 649 , 5 662/a, 5 685/a, 7 104, 8 834/a. SENGHOR (L. Sedar). Cf. SEDAR SEN GHOR (L.). SERRE (Comte de) 1711/a, 1822. SERREAU (R.) 5 964, 5 965, 5 967. SERVICEN (L.) 6 116, 6 117, 6 118. SÉSOSTRIS 5 679. SÉVÈRE (Évêque) 5 763. SEVIGNE (Marquise de) 213/a, 371, 747-757 , 2 887, 4 724/a. SEXTUS EMPIRICUS 5 163-5 168. SEYMOUR (Sir George Hamilton) 7763/a. SHAKESPEARE 1 236/a, 1 237, 1 294, 1 883, 2 150, 2 1 51/a, 2 152/a, 2 153/a, 2156/a, 2 157/a, 2 210, 2 540-1, 2 965, 6 176, 6 251-6 440, 6 539, 6 617, 6 618, 7 1 04, 8 717/a. SHAW (G.-B.) 6 828-6 854, 7 121. SHELLEY (P.-B.) 6 592-6 598. SHERIDAN (R.-B.-B.) 6 538-6 545. SHIH HUANG (Empereur) 8 072. SIBON (M.) 6 815, 7 251, 7 283. SIEGFRIED (A.) 3 623-3 631. SIENKIEVICZ (H.) 8 262-8 266. SIEVER1ANINE (I.-V.) 7 953. SIEYES (E.-J.) 1558-1559. SIGAUD (G.) 6 514. SILONE (I.) 7 741-7 747. SILVA (F, de) 7 351. SIMÉON 8 512/a. SIMON (G.) 2 087/a, 2 150. SIMON (J.) 2 420. SIMONIDE 5 661, 5 662.
537
SIMONNET DE MAISONNEU VE (L.) 1 555. SIRAUDIN (P.) 2 413-2 414. SIXTE-QUINT (Pape) 5 814. SMITH (A.) 1217/a, 7 331/a. SNIEDERS (A.) 8 091-8 093. SOBIESKI (Les) 8 259. SOCRATE 115, 655/a, 1364, 2 029, 2159/a, 2 538, 2 789, 2 899, 3 871, 4185, 4 937/a, 4 956, 4 957, 4 958, 4 959, 4 960, 4 961, 4 966, 4 967/a, 4 968la, 5 204/a, 6 630, 7 876. SOKAN (Y.) 8 200. SOLOVINE 4 825, 4 828. SOMBREUIL (Mlle de) 2 090. SOMMER (E.) 4956. SOPHIErCHARLOTTE [Reine ¿de Prusse] 5 879-9. 8® SOPHOCLE 2 455-1, 3 965, 4 818/a, 4 876-4 892. SORBIÈRES 6 453. SORDELLA 7 510/a. SOREL (A.) 1 560/a. SOREL (G.) 2 899-2 906. SORIN (J.) 7 099. SOUBIHAN (A.) 4 682-4 683. SOUILHÉ (J.) 5101. ■ SOULARY (J.) 2 434-2 436. SOULT (Maréchal) 1 799/a. SOURIAU (M.) 2 223/a. SOUVAROV (Maréchal) 7 758. SOUZA-CORREA 8 285/a. SPAETH (A.) 6 014, 6 020, 6 026. SPENCER (H.) 6 735-6 749. SPENGLER (A.) 6 162-6 173. SPENSER (E.) 6 230-6 238 , 8 444la. SPINOZA (B.) 1272/a, 2 894, 4114, 5 827-5 850, 6 960. STAËL (M=e de) 1 596, 1 631/a, 1 7361 743, 4 743/a, 6 363/a. STALINE 4 289, 7 932-7 938. STANISLAS (Saint) 8 260. STANTON (Colonel) 7 332la. STARCHY (A.) 6 132. STAFFER (A.) 5 921. STEINBECK (J.) 7227-7237, 8 321/a. / STENDHAL 1 467/a, 1 711/a, 18651887, 2 979, 3 505. STERNE (L.) 6 525-6 529. STEVENSON (R.-L.) 6 811-6 815. STILBON 5 596/a, 5 662la. STICKNEY 4 859, 4 901, 4 914. STIÉVENART (J.-F.) 5 020. STOBEE 4 895/a, 4 896/a, 4 897/a, 5 194-5 196, 5 209/a. STORNI (A.) 7 441. STRABON 5 083-5 084, 8 271. STRANNIK (I.) 7 882. STREUVELS (S.) 8 104-8107. STRINDBERG (A.) 7 988-7 994. STROHL (H.) 5 872/a, 5 874. SUARES (A.) 3 256-3 275 , 7 824/a, 7 825 la. SUCKAU (E. de) 5 900. SUETONE 5 304/a, 5 536, 5 650/a, 5 667/a, 5 668/a, 5 690/a, 5 725-5 736, 5 859 la. , SULLY (Duc de) 144/a, 148/a, 158. SULLY-PRUDHOMME (A.) 2 6982 705. -4 SUPERVIELLE (J.) 3 929-3 934, 7 462. SURIUS 8 080/a. SWEDENBORG (E.) 5 851-5 856. SWIFT (J.) 6 490-6 500. SYLLA 5 271 /a, 5 725; SYNGE (J.-M.) 7 013-7 019. SYRUS. Cf. PUBLIUS SYRUS.
T TACITE 5 400/a, 5 651/a, 5 691-5 702. TAGORE (R.) 8 157-8166. TAILHADE (L.) 3 033.
5 652la,
~
INDEX DES NOMS CITÉS
TAILLEFERT (E.) 5 446, 5 457, 5 459, 5 461, 5 468, 5 474, 5 477.
TAINE (H.) 2 646-2 655, 2 976, 2 977,
TRESSAN (Comte de) 7 591. TRIOLET (E.) 7 863, 7 865, 7 868. TRISTAN 3 914, 4 523.
VEUILLOT (L.) 2 677/a. VIALATTE (A.) 6 067, 6 115. VIARDOT (L.) 7 353, 7 358/a, 7 383, 7 385, 7 386, 7 388, 7 389, 7 390, 7 391, 7 781.
TURENNE (Maréchal de) 211, 211/a, 753/a. TURGOT (A.) 1 629. TURNÈBE (A. de) 150/a.
VICO (J.-B.) 2 048. VICTOR (Maréchal) 1 664/a. VICTOR-EMMANUEL II 7 756 /a.
TURPIN (Archevêque) 2 005/a.
VIENNOT (Mlt0) 7 334. VIERGE (Sainte) 19, 2 842la, 3 591, 4109, 4 554, 8 260, 8 362/a, 8 508/a, 8 509, 8 510/a.
3 531. TAI TSU (Empereur) 8672. TAI TSUNG (Empereur) 8 072. TALBOT (E.) 5 133. TA1.I.EMANT DES RÉÀUX (G.) 212. TAPNER 2 159. TARDE (A. de) 4 055. TASSE (Le) 170, 810.
TROTSKY (L.) 7 926-7 930, 7 933. TRUC (G.) 3 688-3 692. TRUMAN (H.-S.) 7 082-7 083.
1636, 1 686/a, 1773, 3 509, 4742/a, 6 363/a, 7 330/a. TATTET (A.) 2 331. TAVARES BASTOS (A.-D.) 8 297. TAZEROUT (M.) 6 162. TCHÈKOV (A.-P.) 7 119, 7 121, 7 8637 878, 7 888.
TWAIN (M.) 6 779-6 783.
TALLEYRAND
(Prince de) 1631-
TURNEBE (O. de) 150.
TYRTÉE 5 523/a.
ULYSSE 70, 1484, 4 770/a, 4 773/a, 4 779/a, 4 780, 4 780/a, 4 781, 4 781/a, 4 783/a, 7 414.
UNAMUNO (M. de) 7 415-7 418 UNDSET (S.) 7 997-8 004.
THÉRON 4 864. THÉSÉE 964. THÉTIS 5 215/a.
THEORIST (A.) 2 680-2 681.
THIBAULT [Comte de Champagne] 8 799-1. THIEROT 1 284. THIERRY (A.) 1 761/a, 1975. THIES (H.) 7 044. (A.)
1 993-1998,
2 781. THOMAS (A.) 2 463, 5 922/a.
2 253,
THOMAS (Général C.) 2 322.
THOMAS (Saini.) 8 547.
THOMAS D’AQUIN (Saint) 5 784■ 5 788
THURÖT (F.) 5 108, 5111, 6 466. TIBÈRE (Empereur) 3 320, 5 699, 5 729.
TIERCELIN (L.) 2 939. TIMMERMANS (F.) 8108-8112.
TIMMERMANS (W.) 8100. TIMOUR-LENG (ou TAMERLAN) 2 742/a. TIOUTCHEV (Fj 7 778.
TIRÉSIAS 4 780.
TIRSO DE MOLINA 7 396-7 398.
TISSEAU (P.-H.) 7 960, 7 965.
TITE-LIVE 2 647, 5 537-5 552.
TITIEN (Le) 7 954. TITUS 5 690, 5 733, 5 735, 5 736/a.
TOCHE (R.) 2 686. TOCQUEVILLE (A. de) 2 264-2 271. TOLSTOI (A.-N.) 7 951. TOLSTOI (L.) 2 986, 3 066, 3 241, 7 121, 7 836-7 862.
TONNAC-VILLENEUVE (G. de) 7 142. TONQUÉDEC (J. de) 6 179. TORRES BODET (J.) 7 462. TOULET (P.-J.) 3 297-3 302.
TOUR DU PIN (M»e de La) 2 231.
TOUR DU PIN (P. de La) 4 6844 688. TOURGUENIEV (I.) 2 240, 7 7947 809. TOURVILLE (A. de) 4 689.
TOUSSAINT (F.) 8 242.
TOYNBEE (A.-J.) 7 125-1.
TRAJAN (Empereur) 8 267. TRANNOY (A.-I.) 5 116/a.
1938-1939,
VILLENEUVE (F. de) 1 888.
VILLEROY (Maréchal de) 900/a. VILLIÉ 7 174.
VILLIERS DE LTSLE-ADAM (A.) 2 714-2 720, 6107. VILLON (F.) 15-23, 7 336/a.
VINCHON (J.) 4 190.
V
.
THEOCRITE 5 045-5 073. THEOGNIS 4 799-4 823. THERESE (Sainte) [d’Avila] 7 3417 343, 7 434/a. THERIVE (A.) 2 421/a, 4 275-4 281.
(A.-F.)
2 249. VILLEBAUR (A.) 6 516. VILLENEUVE (F.) 5 423, 5 431, 5 703.
VINCI (L. de) 7 568-7 573, 7 954.
THACKERAY (W.-M.) 6 698-6 705. THARAUD (Jean) 3 610-3 612. THARAUD (Jérôme) 3 610-3 612. THEMISTOCLE 1 789, 4 862-4 863,
THIERS
VJLLEMAIN
UGOLIN 4 415, 7 507.
TERENTIANUS MAURUS 5 857/a. TERRACINI :(J.) 7 325. TERRASSON (Abbé) 4 733/a.
5 087.
2 249, 7 622/a. VILLARS (Maréchal de) 900/a, 8 336/a.
u UHLAND (J.-L.) 5 987-5 988.
TENCIN (Mme de) 1146. TENNYSON (A.) 6 695-6 696, 6 775. TERENCE 578, 5 246-5 266.
[d’Italie]
VIELE-GRIFFIN (Fr.) 3 236.
VIGEE (E.) 1775. VIGEE (L.) 1 670. VIGNY (A. de) 1 712/a, 1999-2 025,
TCHOUANG TSEU 8 064-8 071. TEILHARD DE CHARDIN (P.) 37653 768.
TÉLÉMAQUE 4 786/a. TELL'(G.) 5 956. TEMPLE 6 535.
VIAU (T. de) 192, 810.
VACQUERIE (A.) 2 464-2 465.
VAEZ 1946/a. VAILLANT 2 975/a. VALÈRE MAXIME 4 874/a, 4 875/a, 5 031/a. VALÉRIEN (Le P.) 686/a. VALERY (P.) 3 429, 3 476-3 512, 3 508/a, 3 969, 4 285, 4 871, 5 327, 5 331, 5 334, 5 337, 5 341, 5 344, 5 348, 6 808/a.
VALLES (J.) (Seigneur des Barreaux] 210. VALLES (J.) 2 675-2 679.
VALLETTE (S. et J.) 6 973. VAN DAELE (H.) 4 936/b. VAN DEN BORDEN (Ch.) 8 094.
VIOLLET-LE-DUC (E.) 3 911. VIRGILE 170, 578/a, 810,1 624, 2 150/a. 2 465, 2 751, 3 274, 3 476/a, 4 273, 4 773/a, 4 887,5 041 /a, 5 261 /a, 5 262/a, 5 327-5 420, 5 430, 7 488/a, 8 267. VITELLIUS (Empereur) 138/a, 5 702, 5 731. VIVEKANANDA 8174.
(Swami)
8 167-
VTVIANI (R.) 3 133/a, 3 223. VIVONNE (Duc de) 825.
VOGELWEIDE (W. von der) 5 8605 861. VOLOCHINE (M.-A.) 7 931. VOLTAIRE 143/a, 681/a, 751/a, 898/a,
899/a, 947/a, 1 073/a, 1 218-1 323, 1 350/a, 1 351/a, 1 626, 1 629/a, 1 634, 1 718, 1 878, 2 351, 2 419, 2 532, 2 538, 4 722/a, 4 734/a, 5 209/a, 5 906, 6 673/a, 7 876, 8 658/a. VOX (M.) ’7 030.
VAN DEN VONDEL (J.) 8 213-8 218. VAN DER MERSCH (M.) 4 637.
VAN EYCK (J.) 4 554. VAN GOGH (T.) 3 007.
VAN GOGH (V.) 3 007-3 008.
W
VAN MOPPÈS (D.) 7 217. VARLET (Th.) 7 140. VARRON 5 552.
VARRON [de Reate] 5 267-5 268. VAUBAN (Marquis de) 795, 825. VAUDOYER (J.-L.) 3 859-3 865. VAUVENARGUES (Marquis de) 1401-1420. VAUX (C. de) 2 421.
WAEHLENS (A. de) 6 215, 6 216, 6 217, 6 218. (R.) 3 914, 6 031-6 034, 6 072, 7 954. WAILLY (L. de) 6 525, 6 528, 6 701, 6 702. WALLENSTEIN 5 950, 5 955, 5 959/a.
VEGA (G. de La) 7 340.
WALTZ (P.) 5 199, 5 203, 5 205, 5 221.
VARUS 5 536.
VAVASSEUR (R.) 7231.
WALPOLE (H.) 1294, 6 524.
VELAZQUEZ (D.) 7 423. VENDOME (P. de) [Grand Prieur de France] 825.
VERAL (R.) 4 310.
v^rtui. \_urj l ZOO. VERGNIAUD
4 740/a.
(P.-V.)
1601-1602,
VERHAEREN (E) 3 045-3048.
VERHESEN (F.) 7 440, 7 447, 7 464. VERLAINE (P.) 2 828-2 850, 3 002, 6107. VERNADÉ (A.) 5 577. VERNE (J.) 2 656, 3 846, 4 314, 5 416/a, 7194. ~ VERON (P.) 2 682. VERTOT (Abbé de) 1091.
VESPASIEN (Empereur) 5 650, 5 721 /a 5 732, 5 733, 5 734/a.
Í
538
WAGNER
WASHINGTON (G.) 6 534.
WATTEAU (A.) 4 077. WEBER (K.-M. von) 2 303. WEDGWOOD (J.) 6169. WEIL (S.) 4 653-4 663, 4 824, 4 827, 4 972. WEISS 5 960. WELLINGTON (Duc de) 2125/a, 6 551. WELLS (H.-G.) 7 003-7 007. WHITMAN (W.) 6 732-6 734, 7 063,
, 7132. (Wilde (O.) 2 966, 3 407, 3 410, 6 855( 6 934 7 033 WILHELMINE (Reine) [des PaysBas] 8 220, 8 224.
WILHEM (B.) ! 832/a. (W.) 3 792, 4 358, 6 935-
WILSON 6 936.
INDEX DES NOMS CITES WITT (C. de) 5 527/a. ■WITT (J. de) 5 527/a. WITTA-MONTROBERT (J.) 7 230. WOCQUIER (L.) 8 087. WOLFE (T.) 7 238-7 247. WORDSWORTH (W.) 6 552.
WOLF (J.-C.) 5 183. WU TI (Empereur) 8 072.
Y YALE (Ê) 7 916.
YEATS (W.-B.) 6 997-7 002.
YORK (Duc d’). Cf. JACQUES [d’Angleterre].
YOUKITCHI (F.) 8 209-8 210.
YOUNG (E.) 7 330/a.
YOURGENAR (M.) 4 581-4 587.
X XENOPHON 4 882/a, 4 954-4 964.
YSEULT 3 914.
II
ZAMOYSKI (J.) 1 993/a. ZARATHOUSTRA 6 058, 6 061, 6 064, 6 086, 8 900/a.
ZENEA (J.-G.) 7 447.
ZÉNON [d’Élée] 3 485/a, 6 808/a. ZÉVORT (C.) 5 009.
ZOLA (E.) 2 286, 2 677/a, 2 721-2 725,
2 780/a, 3 228. ZOROASTRE. Cf. ZARATHOUSTRA.
ZORRTT.Ta (j \ «y 410. ZWEIG (S.) 6 174-6 177.
INDEX DES MOTS CLEFS
INDEX DES MOTS CLEFS Comment s’en servir : EXEMPLE : Si le lecteur cherche la citation : deux coqs vivaient en paix, en n’en connais
sant pas le nom de l’auteur, il la trouvera sous l’un ou l’autre des deux mots clefs : Coqs
et
Paix.
Sous chaque mot clef dans l’index, le classement des citations a été fait selon l’ordre alphabétique de premier mot de la citation (ou de la phrase clef si la citation entière est très longue). Ainsi, sous le mot Paix le lecteur trouvera :
aucun d’eux ne crut pouvoir faire la —, 364 deux coqs vivaient en —, 494 goûtant dans le crime une tranquille —, 967 heureux qui persévèrent dans la—,7 472
~
Les nombres indiqués sont les numéros des citations.
★
VOIR AUSSI : L’INDEX DES NOMS CITÉS : liste dès auteurs des citations et des noms patronymiques qui figurent dans les citations. .
L’INDEX DES IDÉES : pour le cas où le lecteur cherche des citations correspondant à une idée générale.
INDEX DES MOTS CLEFS
A Abaisse
s’il se vante, je I’—, 730.
Abaissement
I’— des passions, 2 082.
Abaissent
les grands noms —, 313.
Abaisser
ce n’est pas à la doctrine de s’—, 4 054. s’-—, c’est monter à l’égard de la pesan teur, 4 654.
Abandon
la moindre velléité d’—, 1 982. ne vous livrez pas avec trop d’—, 6 438. quel état d’— et d’anémie se trouve ¡’Église, 2 921-1.
Héloïse et — sont grands, 3 917.
Abîme
car I’— est immense, 2 336. du fond de I’—, je t’invoque, 8 338. échapperons-nous à 1*—, 4 513.
Abjection
chacun porte en soi sa grandeur ou son —, 4 462.
Abnégation
une sincère et complète — est une vertu préférable, 5 868.
Aboie
un chien n’est pas un bon chien parce qu’il — beaucoup, 8 070.
l’horrible — du canon, 4 471.
Abolir
Abandonné
Abolissez
— la réalité du pouvoir, 2 264. pourquoi m’as-tu —, 8 500.
Abandonnent
elles [les femmes] nous —, 7 392.
Abandonner
— le service de l’Allemagne, 3 798.
Abandonnes
toi aussi, tu m’—, 5 652.
Abandonnés
ce qui fait souffrir le plus les hommes —, 4 435.
Abandonnez
— ceux qui s’abandonnent eux-mêmes, 6 421.
Abattre
— les rebelles orgueilleux, 5 407.
— dans l’accomplissement d’un sacer doce, 3112 1. je ne sais quelles bagatelles, complè tement — par elles, 6 428.
Absoudre
on ne peut —, 7 504.
Abstention
T— peut être une faute, 3 684.
Abstiens
dans le doute —toi, 8 900.
Abstraite
sa prose — dont la pareille ne se trouve nulle part, 3 495.
Absurde Aboiement
Abandonne
quand on s’—, on ne souffre pas, 4 486.
Absorbé
Abélard
non — le temps, 3 460.
1’— est essentiellement un divorce, 4 690. l’homme — est celui qui ne change jamais, 1 976.
Absurdité
parler de 1’— d’un monde, 3 867.
— l’exploitation l’homme, 6 051.
de l’homme ,par
Abondance
— de biens ne nuit pas, 8 646. la Bonne — s’enrichit de ma corne, 5 562.
Abondante
la moisson est —, 8 456.
Absurdités
la vie est pleine d’—-, 7 702.
Abus
les vices, les —, voilà ce qui ne change point, 1 452. quand 1’— en est trop grand, 2 385. un — de l’idée de l’État’ 2 978.
Abuseras
—tu de notre patience, 5 270.
Absence
1’— de ce qu’on aime, 144. 1’— de défauts n’est pas une qualité, 2 886. I’— est aussi bien un remède, 548. 1’— est le plus grand des maux, 526.
Absents
et les — ont tort, 1 340. les — ont toujours tort, 1138, 8 647.
Académicien
pas même —, 1 166.
Académie
fonder une — des Dix, 2 677. 1*— [française] demeure une jolie plume, 3 227. 1’— française subsistera encore long temps, 2 543.
Abbayes
Absinthe
Acarus
Abdication
Absolu
Accablante
les murs qui jadis étaient des —-, 7 531. une — quelle qu’elle soit, 3 572.
Abeille
semblables à ¡’—, nous enlevons à chaque fleur, 6 317.
Abeilles
pourquoi les — entretiennent-elles copieusement leurs mères, 6 843.
—, je t’adore, 2 925. I’— exerce sur les hommes un pouvoir de fascination, 7 173.
F— sarcopte qui produit la gale^ 2 878.
la pauvreté — de ma vie, 7 893.
Accélérer
Absolue
une monarchie- — tempérée par des chansons, 1 509.
.plus vous voudrez — les progrès^.de la Science, 6 066.
Accepte Absorbe
rien n’— plus que l’amour, 4 579.
543
j’en — l’augure, 253. n’— rien sans preuve, 3 414.
INDEX DES MOTS CLEFS Accepter
— d’être un homme, 4 668. trop exigeant pour s’—, 3 945.
le moindre— de la viejporte en lui, 3 204. £ Accidents
l’empire anglais est fait d’une collection d’— hétérogènes, 7 007.
Accommodants
lès plus —, 484.
Accommodements
on trouve avec lui des —, 607.
Accompli
nous ne pouvons changer rien à ce qui ' est —, 4 469. qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait —, 866. tout est —, 8 554.
Accord
je ne puis même pas mettre^d’ — deux pendules, 6 939.
Accordéon
c’est sur un air d’—, 4 033.
Accoucha
elle — d’une souris, 459.
Accoucher
les^montagnes vont —, 5 492.
Accueillir
—■ l’inconnu avec joie, 7 222. plus de maison joyeuse pour t’—, 5 312.
Accumule
-l’homme — pour un an, 7 862.
Accusation
une grande différence entre 1’— et l’invective, 5 024.
Accuse j’—, 2 725.
- qui s’excuse, s’—,8 811-2. Accusent
ceux qui — des fautes^publiques, 684.
Accuser
volupté à s’— soi-même, 6 901.
Adieu
Achoppement
sa misérable pierre d’—, chacun la porte en soi, 5 982.
Acquiert
on — rarement les qualités dont on peut se passer, 1 549.
Acquis
gain mal —, 4 793.
Accusons
nous —de nos désastres le soleil, 6 396.
Acharnés
les Esprits —, 3 687. Achéron
et l’avare —, 965.
Achète
on -t—, 872.
Achève
la dernière —, 2 404.
Achevé
â quinze ans, on est —''d’imprimer, 2 710. j tout — se détruit sans arrêt, 6 183.
Achever
je veux — mon année, 1 700. je, veux — ma journée, 1 701.
n’— rien a priori si vous pouvez le vérifier, 6 988.
Admettre
Acte
f^la mauvaise volonté —, 3 014.
empressement qu’on a de s’—, 336.
— la justice des armes, 7 145.
Administrative
celui que j’aime, seul accomplit son —, 6 032. j’ai fait mon —-, 4 596. pas de deuxième — dans les vies améri caines, 7 202.
Actes
à cent — divers, 454. l’histoire de ses —, 3 908. l’homme n’est rien d’autre que la série de ses —, 5 968. nos paroles, nos — restent toujours vulgaires, 7 692. ses — ne prouvent pas son existence, 7 968.
Acteurs
les — deviennent mauvais, 4 385.
Actif
il est souvent préférable d’être très —, 7183.
Action
agis comme si la maxime de ton —, 5 889. c’est dans le moule de I’—, 3 073. il n’y a de joie pour l’âme que dans . P—, 3 018. la grande — qui ne soit pas un extrême, 1 880. la morale va au-devant de 1’—, 1 765. 1’—, c’est la vie de l’âme, 6 754. p— d’une puissance européenne, 6 548. l’intelligence doit vivifier 1’—, 3 758. P— n’est pas la sœur du rêve, 2 522. penser à Dieu est une —, 1 605. quant à 1’—-, elle se passe en Pologne, 3 589. sa propre loi d’—, 8 590. toute — de l’esprit est aisée, 3 457. tu as droit à 1’—, 8 589. un glaive avec lequel les sages tran chent les liens de 1’—, 8 149.
Admirable
le bon^est —, 4 977.
Admirateurs
tous les — sont autant de jaloux, 5 624. veut avoir ses,—, 710.
Admiration
— et pitié, telle est'da devise du roman, 3 906. le mélange de 1*— et de la pitié, 4 003.
Admire
bassement — des choses mesquines, 6 699. il y a des lieux que l’on —, 1 033. j’— et méprise les hommes, 4 095. je n’— pas facilement, 4143. un plus sot qui 1’—, 859.
Admiré
.— sans être cru, 4 270.
Admirent
nous aimons toujours ceux qui nous —, 344.
Adolescence
après 1’—, on peut connaître des joies, 3 649. 1’— est, comme le printemps, une saison surfaite, 6 774. ma libre et solitaire —, 3 561.
Adolescentes
mes trompettes —, 4 184
Adorer
— ce qui d’eux-mêmes est mort, 3 973. trouver quelqu’un à —, 7 827.
Adoreras
tu — le Seigneur ton Dieu, 8 429.
honte souvent de nos plus belles —, 358nos bonnes — sont souvent plus troubles, 4 559. nos — sont comme nos enfants, 6 728. toutes les — relatives au droit d’au trui, 5 895. Activité
une sorte d*— où il serait utile a la société, 3 157.
Activités
interrompre des —, 6 707.
Adamastor
mon ¿nom ¿est 2—, 8 271.
Adresse
c’est par 1*— que vaut le bûcheron, 4 768.
Adressez
—vous aux jeunes gens, 1 609.
Adroit
le secret de réussir c’est d’être —, 1 658.
Adulte
être —, c’est être seul, 4 303,
Adultère
le divorce est le sacrement de 1’—-, 1 439.
Adaptant
pourrons appliquerHe marxisme dans fa vie qu’en 1’—, 8 076.
Adapte
.Achèvement
Admettez
Acquitter
Accusés
les — souffrent terriblement de leur dissimulation, 6 174.
— , charmant pays de France, 1 832. et pour jamais, —, 946. le retour fait aimer 1*—, 2 382. — , plaisant pays de France, 137. — veau, vache, 490.
le sol s’— à la nourriture des plantes, 5 991.
Adapter
— le christianisme aux hommes, 4 344.
544
Adversaire
faute d’— le courage s’étiole, 5 635.
Adversité
dans I’— que se révèlent les vrais amis» 8 841. — de nos meilleurs amis, 339. la seule ressource qu’un prince puisse trouver dans 1’—, 7 577.
INDEX DES MOTS- CLEFS Advienne
Affranchis
Affaiblir
Affreuse
— que pourra, 8 711.
convaincre, c’est —, 3 576.
Affaire
le temps ne fait rien à F—, 627.
Affairement
le splendide et aimable —, 6133.
Affaires
}
ceux qui se mêlent des — publiques, 1 314. de quoi sont composées les — du monde, 157. faire nos —, 1 745. les — c’est l’argent des autres, 2 622. les filles de joie vaquant à leurs —, 6 823. les — sont les affaires, 2 572, 2 971.
Affamé
ventre — n’a point d’oreilles, 541. ventre — n’a pas d’oreilles, 5 598.
Affecté
un savoir —, 835.
Affectés
nous sommes — de telle ou telle manière, 1 735.
Affection
à ceux qui ont votre —, 6 438. 1’— et la naïveté muette disent bien plus, 6 256. 1’— du peuple est la seule ressource, 7 577. le chagrin à certaine dose prouve beaucoup d’—, 6 280. les larmes prouvent 1’—, 6 291. où est le droit il n’y a plus d’—, 3 319. une —, qui est une passion, 5 848. un plat de légumes avec de 1’—, 8 342.
Affections
honoré d’— ardentes, 3 896. un grand devoir et quelques sérieuses —, 2 498.
l’idée de l’anéantissement serait —, 1 732.
Affreux
1’—, c’est de savoir que l’on rêve, 3 817.
Age
à mon — Alexandre ait déjà eu un grand règne, 5 297. chaque —, 875. des jeunes gens de tout —, 3 691. F— a-t-il sur ma face aboli ma fierté, 3 300. F— des miracles passé, 6 600. 1’— d’or au berceau de Fespèc'e humaine, 1 682. les anciens donnèrent le nom d’— d’or, 7 353. le soleil garde seul son — et sa beauté, 6 054. marquer avec soin les mœurs de chaque —, 5 495. on a 1’—, ... qu’on porte sur son front, 2 468. on n’est pas heureux à notre —, 900. planter à cet —, 558. qui n’a pas l’esprit de son —, 1 251.
Agésilas
après F—, hélas, 893.
Agir
ce que c’est qu’— ou souffrir, 7 108. —, c’est chercher cet accord, 3 140. cruel et vain de penser et d*—, 2 795. — et parler que justement, 6179. le droit d’— cruellement ne s’exerce, 5 677. qui empêche les hommes d’—, 777. trop pensé pour daigner —, 2 719.
Agis
— comme si la maxime de ton action, 5 869.
Agita
quand tout s’— autour de nous, 2 546.
Affermage
Agneau
Affirmations
Agonie
1’— est un mélange de farce, 6 987.
marteler des —, 4 009. de marteler des —, 4 009.
Affirme
j’—, je crois, en tant que poète, 7 416. le sage n’— rien qu’il ne puisse prouver, 8 869. plus on sait moins on —, 8 885-3. tout ce qui se renonce s’—, 3 415.
Affirmé
ce que j’ai — devant les hommes, 8 284.
Affirment
qui — l’existence de la divinité, 5 166.
Affliction,
le remède le plus honteux de 1*— 5 606.
Afflige
peu de chose ncus —, 708.
Affligée
elle n’est point —, 751.
Affligés
heureux les —, 8 432. la prière des — est, pour qui la dédaigne, 7 643.
Afflux
tout trahit 1’—, 3 343.
Aïeux
même — de la Servitude, 4 833.
voici 1’— de Dieu, 8 541.
chez nos dévots — le théâtre abhorré, 869. le mérité tient lieu des plus nobles —, 1145. Aigle
l’Angleterre prit 1’—, 2 117. 1’— au crâne dénudé, 6 513. 1’— ne chasse point aux mouches, 8 838. 1’— n’engendre point la colombe, 8 649.
Aigles
les frelons ne sucent pas le sang des —, 6 263.
Aiglon
et l’Autriche 1’—, 2 117.
* ,
Aiguille
du fil et une —pour les femelles, 7 432. chercher une — dans une botte de foin, 8 686. un chameau de passer par le trou d’une —, 8 477.
Aile
ouvrant son —■ immense, 1 909. qui n’ont qu’une seule —, 3 722.
Ailes
des — plus grandes que ne l’était mon nid, 5 472. les — du diable lui-même seraient fatiguées, 6 555. les — toutes grandes, 2 453. on sent qu’il a des —, 1 429. sur les — du Temps, 475. voyez mes —, 415.
Aima
qui m’— quand elle eut le temps, 2 564.
Aimable
dans l’objet aimé, tout leur devient —, 631. il faut la peindre —, 1 075. l’amour est — dans le cœur des jeunes, 7 589. un homme amoureux... veut être plus — qu’il ne peut, 1 540.
Aimaient
deux pigeons s’—, 525. ils —la lumière du jour 2 820.
Aimais
le culte de F— de la Mère, 7 417.
Agréable
est-il rien de plus — en ce bas monde, 2 551. mêle l’utile à 1’—, 5 504.
Agréables
d’— paysages s’harmonisent à mer veille, 6 787.
héros que j’— vous n’êtes plus, 8115. j’aimais ton amour parce que tu —, 4 685. je vous — dans le silence, 7 771.
Aimait
elle — trop le bal, 2 100. se souvient d’une époque où il —, 3 987.
Aimasse
ce n’est pas que j’— moins César, 6 343.
Agricoles
les civilisations — sont aussi naturelle ment païennes, 4 347.
Agriculture
1*— manque de bras, 4 753.
Ai
ce que j’— je te le donne, 8 557.
Aide
Dieu — aux fous, 5 697. bon droit a besoin d’—, 8 662. Dieu — ceux qui s’aident eux-mêmes, 6 503. — le Gaël, 8 132. —toi, le ciel t’aidera, 473, 8 648.
Aider
conseiller, c’est presque —, 5 223. tant de difficulté à — les siens, 7 223.
Aimâmes
nous nous — pour des primes, 2 712. Aime
à la page ôti l’on —, 1 933. celui que j’—, seul accomplit son acte, 6 032. — donc et fais ce que tu veux, 5 762. doux de périr pour l’objet qu’on —, 8 238. écrire que de ce qu’on —, 2 605. elle t’— comme ses yeux, 5 229. et que j’—, et qui m’aime, 2 831. Galathée n’— jamais entièrement Pygmalion, 6 830. il faut combattre ce qu’on —, 3 574. il vous —, 4 450. j’— celui qui m’aime, 4 485. je n’— pas le travail, 7 020. je n’— que le rêve, 2 945.
545 35
INDEX DES MOTS CLEFS ]’■— et je hais, 5 326. j’—, et je veux sentir, 2 363. j’— la nuit avec passion, 2 953. j’— mieux ma mie, 73. — jusqu’aux défauts, 632. — la vérité, 1 254. l’homme qui — a vendu son âme, 4 466. ni pour qu’on m*—, 4 327. on n’a pas ce que l’onyx-, 744; on ne combat que pouf ce que l’on —, 6 198. on n’— pas une femme pour ce qu’elle dit, 3 994. on n’— plus comme on aimait jadis, 908. on n’-— que dans l’éternité, 3 710. on s’— trois mois, 2 654. on vieillit en un jour quand on —, 5 055. plus on..—, plus on souffre, 2 497. quand on n’a pas ce que l’on —, 371. quand on ne s’— plus, 352. qui — bien châtie bien, 8 803, 8 866. qui m’— me suive, 6. qui .s’— lui-même par-dessus toutes choses, 7 681. se quitter quand on s’—, 1 569. -seul celui qui — a le droit de blâmer, 7 804. tout esprit orgueilleux qui s’—, 888. tu n’as rien à me donner pour que je t’—, 7 434. un vieillard ne dit pas : je t’—, 3 641. Aimé
dans l’objet —, tout leur devient aimable, 631. contrôle sur l’objet —, 7 255. dur de ne plus être —, 3 121. elle a beaucoup —, 8 519. ils ont —, 2 335. je l’ai trop —, 921. je n’ai pas — le monde, 6 578. la certitude d’être —, 3 995. nul n’est — que par sa mère, 4 247. pour être —, aime, 5 685. qui m’as — pendant huit jours, 2 383. si doux d’être —, 1 440. si tu veux être —, aime, 5 597. si vous avez —, 2 338. tout dise : « Us ont — », 1 914.
Aimée
o toi que j’eusse —, 2 518. que veux-tu de plus, mon —, 6 022.
Aiment
de croire qu’elles nous —, 3 959. les gens qui — les fleurs, 8 002. les yeux du Seigneur sont sur ceux qui F—, 8 390. peut-être parce qu’ils s’— tellement, 7 284. quand elles nous —, 3 943. qui — aujourd’hui et demain haïssent, 4 888. tous les humains tuent l’être qu’ils —, 6 934.
Aimer
— absolument un bien, 910. , aurait-elle pu — son Dieu, 787. l’enfer... c’est de ne plus —, 4 107. —, c’est la moitié de croire, 2121. —, c’est se surpasser, 6 893. cette aménité... dispose véritablement à —, 7 648. — ceux que nous n’estimons point, 345. choisir, être choisi, —, 3 575. — Dieu,... c’est aimer ses amis, 6 223. ■— d’un amour humain, 7 841. être un peu différent pour s’—, 3 940. — et haïr, ce n’est qu’éprouver avec passion, 4144. $ il faut — ce que l’on a, 744. il faut — toutes les âmes, 7 264. je ne puis — les hommes, 7 879. la mesure d’— Dieu, 5 767. l’art de se faire —, 1 022.
— la vérité signifie supporter le vide, 4 656. — l’épreuve des autres, 4 367. les jeunes filles d’aujourd’hui ne sachent pas —, 3 890. les poètes nous aident à —, 2 803. ne rien —, ce n’est pas vivre, 1 086. on cesse de s’—, 1 742. plus près d’— ceux qui nous haïssent, 349. pour ne pas t’— chaque jour davantage, 7 383. —, prier, chanter, 1 919. puissent-ils nous — encore, 4 205. quand une femme s’engage à vous —, 4 059z — que ma mère Marie, 2 842. quiconque doit — aime à première vue, 6 327. qui j’ose —, 2 397. — sa femme plus qu’il n’aime ses parents, 7 139. — sans cesse après avoir aimé, 2 364. si je savais ce que c’est que d’—, 660. si tu me dois —, 6 647. — tout et tous, 7 845. un travail vite fait que d’—, 3 854. Aimeras
tu — le Seigneur ton Dieu, 8 483. tu les — moins, 1 475.
Aimerez
vous m’— un peu, 2 744.
Ajouter
— une goutte d’eau à un vase déjà plein, 7 861.
Albion
le puissant —, père du peuple vaillant,. 6 236.
Alchimie
1’—, c’est la psychologie de la cinquan taine, 3 874.
Alchimistes
l’idée maîtresse qui dirigeait les —» 4 282.
Alcool
le christianisme et F—, les deux plus grands agents de corruption, 6 076.
Alcyons
pleurez, doux —, 1 691.
Alerte
Fart tragique tient les âmes en — 3 963. Alexandrin le vers — n’est souvent qu’un cachesottises, 1 883. Alger
— enterrera encore des milliers de Français, 1 981.
Aimés
Aliboron
Aimez
Aliénés
je les ai tous —, 2 703.
— ce que jamais on ne verra deux fois, 2 008. —la bien, la sœur aînée, 2 411. — pour le salut du monde, 2 047. —, tout le reste n’est rien, 576. — vos ennemis, 8 441. vous m’— encore, 1 265. —vous les uns les autres, 8 549
qui saisit Maître —, 399.
l’asile d’— est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme, 6 942.
Aliment
Dieu a fait F—, 7 071. un jeune enfant constitue un — fort délicieux, 6 494.
Alimentation
la nature de F—, 6 748.
Aimons
nous — toujours ceux qui nous admi rent, 344.
Aimions
que M. Turgot et moi au! — le peuple, 1 629.
Aîné
je ferais 1’—• Dieu, 2 186.
Allah.
c’est — que nous cherchons, 8 622. c’est — qui retient le ciel, 8 632. ceux qui prennent des maîtres à côté d’—, 8 635. — égaré qui II veut, 8 626. lui est —, 8 634. — me suffit, 8 625.
t
Almanach
Aînée
aimez-la bien, la sœur —, 2 411.
les savants font F—, 8 878-13. Alpha
Air
il dort dans 1’—, 2 453. jouer la fille de 1’—, 4 750. F— du soir devenait léger, 8 101. F— est pur, 2 864. regarder en 1’—, 5 146. un — pour qui je donnerais, 2 303.
Airain
un — qui résonne ou une cymbale qui retentit, 8 570.
Aise
si parfaitement à 1’— que lorsqu’on joue un rôle, 6 917.
Allume
on n’— pas non plus la lampe, 8 438.
si faire était aussi — que savoir, 6 298.
"la critique est —, 1 139, 8 693. Aisément
on pardonne —, 1 719.
Ajourne
qui — le moment de bien vivre, 5 450.
546
:
I
Altéré
i :
Tantale — cherche à saisir les eaux, 5 421.
Alternance
F— des voix plaît aux Muses, 5
j |
335.
Alternatives
1
les plus éclatantes —, 1 895.
Allée Aisé
j
je suis F— et l’oméga, 8 586.
•
|
||
où tu t’en es —,7 940.
Allégorie
|
Alléluia
J
la Muse estune —,3 440-5.
ij
— et litanie de l’enthousiasme, 7 442.
|
Allemagne
abandonner le service de F—, 3 798. le mot France et le mot —, 3 790.
■„
.¡;
INDEX DES MOTS CLEFS l’histoire de F— est celle d’un peuple malheureux, 4 318. la femme que I’— mérite, 7 739. F— n’est pas une entreprise sociale, 3 796. F— sera une puissance mondiale, 6 210. si F— pouvait être amenée à une guerre contre la Russie, 6 047. Allemand
je suis un poète —, 6 016/ F— cherchera une assurance, 3 751. 1’— est « indivisible >, 3 750. une querelle d’—, 8 687. un — ne peut souffrir les Français, 5 928. \
Allemands
les grandes vertus des peuples —, 3 500.’ les — qui inventèrent les horloges, 6 163. l’indéniable talent des —, 8 001. on a reproché aux — d’imiter, 5 998. opprobre des philosophes —, 3 282. Allergie
le truc à la mode c’est F—, 7 237.
Alliance
à l’écart de toute —, 6 534. faire — avec un homme puissant, 5 655. 1’— de l’esprit avec les choses, 8150. peuples, formez une Sainte —, 1 839. une — dont les buts n’englobent pas, 6211.
Alliés
deux — possibles... l’Angleterre et l’Italie, 6 206.
AUongeur
— d’ailes, 3 372.
Allons
—, enfants de la Patrie, 1 676.
Allumai
de plus de feux que je n’en —, 920.
Allume
le feu s’— en tout bois de saison, 85.
Amas
— d’épithètes, mauvaises louanges, 1 000.
Amant
F— alors se comporte en époux, 579. — passionné de ce qui fut de plus beau en tous les genres, 3 508. quand. F— sortit, 3 196. qu’un —... n’entreprenne, 7 557. trop parfait —, 262.
Amants
—, fuyez l’amour, 7 594. —, heureux amants, 530. la double solitude où sont tous les —, 3 658.
Amateur
1*— a sur le professionnel un avantage, 7 286.
Amazone
au sein brûlé d’une antique —, 2 767.
Ambassadeurs
a
des — mettre à l’enchère, 6 538.
Ambiguïté
dissiper F— de son être, 4 645.
Ambition
dans le mépris de F—, 6 680. folle et vaine —, 7 464. la suprême — de tout ce qui existe, 7 458.
les hommes commencent par l’amour, finissent par F—, 1 032. les hommes ne s’associent que... dans F—, 3 652. 1’— fait préférer une défaite, 6 420. F—, sous la tyrannie, 7 625. F— souvent fait accepter les fonctions les plus basses, 6 498. pour la jeune —, la modestie est une échelle, 6 340. tu n’es pas exempt d’—, 6 383. Ambitions
les dérisoires imputations d’— dicta toriales, 4 237-4.
।
Ame
notre — peut seulement devenir Brahman, 8 163. nous ne savons ce qu’est F—-, 4511. ô mon—, n’aspiré pas à la vie immor telle, 4 871. où les fleurs ont une —, 3 104. prendre soin de ton — et des choses extérieures, 5 107. que la vie de « F— » se prolonge par delà, 3 432. si c’est au détriment de son —, 8 473. ton — est immortelle et ton cœur va guérir, 2 361. ton — est immortelle et va s’en sou venir, 2 362. une — à fleur de peau, 2 815. une grande — convient à une grande condition, 5 629. une grande — est au-dessus de l’injure, 1 055. une nation est une —, 2 599. une — pèse infiniment plus, 2 035. une vie sans — est,... le moyen le plus sûr, 7 628. un grand peuple sans —, 1 915. votre — est un paysage choisi..., 2 834.
c’est dans mon — que j’erre, 4 440. । c’est d’— qu’il faut changer, 5 601. c’est F— qui fait tout ici-bas, 6 759 cette — grande et bonne, 2 253. dans F— des dévots, 883. — des Chevaliers, 2 003. deux corps ne formant qu’une —, 7 388. élargir le palais de notre —, 7 342. Améliorerez enchaîner la force de F—, 6 336. vous n’— jamais votre caractère, 6 796. entre F— des personnages et celle du spectateur, 2 073. Amen il est faux que le temps travaille pour — dit un tambour, 2 732. F—, 3 985. il faut donc avoir de 1’—, 1 401. Aménité il n’y a de joie pour 1’-— que dans cette —... dispose véritablement à l’action, 3 118. aimer, 7 648. je donnerais pour son cruel exil et sa grande —, 7 595. Amer je ne crois pas à F— humaine, 7 110. surgit je ne sais quoi d’—, 5 316. je ne crois pas à F— séparée du corps, 3 443. Américain la description de son corps et de son —, chez Whitman, le drame — tout entier 3 549. prend vie, 7 132. la richesse de F— est la seule richesse, F— prend et descend d’un train en 5133. • marche, 6 962. la science du langage est la véritable science de F—, 3 182. Américaine la tension des événements semble gouvernée par une commission —, répondre à celle de notre —, 4 515. 3 491. F— dans la libre détermination d’ellemême, 5 867. Américaines F— ¿g Hitler est le médium, 6 161. pénétrez dans ces forêts —, 1 755. F— de la France n’est pas vaincue, 3 701. Amérique F— de l’homme n’est-elle pas aussi une car F— possède un millier de lumières flamme, 7 996. et de climats, 7 243. F— du vin chantait, 2 519. la grande vertu de. F—, 7 046. F— échappe au temps, 3 984. F— est prédestinée à représenter, 7 064. le chemin lui donnait son —, 7 439. F— est toujours le pays des moments le combat changea d’—, 2 144. immortels, 7 244. le miroir est F— de la femme, 8 899. F— nous présente la première solution les aventures de son —, 2 774. satisfaisante, 7 066. F— est une terrible réalité, 6 931. on peut comparer F— à la Chine, le style n’est que le mouvement de F—, 7 061. 2 030. le visage est le miroir de F—, 5 279. Amertume F— féconde du peuple, 2 037. le souvenir a son —, 6 912. l’homme qui aime a vendu son —, 4 466. Amertumes 1’— humaine est capable d’une faim ses — secrètes qui corrompent toute, sans assouvissement, 8 081. la félicité, 1 103. — libre et indépendante, 7 919. F— ne se sépare pas du corps avec plus Ames de douleur, 6 424. des — tourmentées par une méfiance F— n’est belle que par l’intelligence, instinctive, 7 687. 5 173. il faut aimer toutes les —, 7 264. lorsque le corps et F—, 7 095. la charité seule convertit les —, 5 778. F— qui espère parfaitement en Dieu, la vie des —■ dans le royaume des 7 565. ombres, 2 820. F— se façonne aux habitudes, 5 017. les aspirations d’— solitaires, 7 669. I’— seule a du pain pour tous, 2 224. les — des prophètes sont des claviers, l’union de F— avec le Corps, 5 879-9. 4 526. mieux être malade de corps que d’—, les grandes — sont comme de hautes 5 035. cimes, 3 255. mon — a son secret, 2 272. les grosses — peuvent parcourir le mon — aux mille voix, 2104. monde, 3 607. mon — cette marquise, 2 928.. les — ne peuvent point donner de la mon — est une infante, 3 103. force aux corps, 5 879-4. mon — était l’auberge, 3 401. les plus grandes — sont capables des notre —»... est une partie de l’intelli plus grands vices, 195. gence infinie de Dieu, 5 830.
547
INDEX DES MOTS CLEFS
les — se pèsent dans le silence, 3 202. l’homme n’a pas deux — différentes, 3 526. non seulement les — mais encore, les animaux sont ingénérables et impéris sables, 5 879-5. Ami
— au prêter, 8 650. ce bien le plus productif de tous, qu’on appelle un —, 4 959. ce n’est pas un — que l’ami de tout le monde, 5 007. c’est mon — *, rendez-le moi, 1 648. choisir pour épouse que la femme qu’on choisirait pour —, 1 613. comme —, je vous offre mon bras, 149. considérer tous les êtres avec l’œil d’un —, 8 144.' — de Ja vertu, 837. — de tout le monde, 640. je l’appelle mon grand •—, 4 783. 1’— des vieilles fenêtres hypocrites, 3 672. 1’— du genre humain, 623. le nom d’— est très répandu, 5 659. l’étalon est l’image de 1’— moqueur, 8 388. 1’— qui souffre seul, 292. l’une des fonctions principales d’un —, 7 156. mais moi, j’ai plus, j’ai un —, 7 448. moi, votre —, 621. ne valent pas un bon —, 1 321. on voit qu’un — est sûr, 5 281. où votre bien-année ou votre — demeurent, 7 761. pas de plaisir comparable à celui de rencontrer un vieil —, 6 993. point d’— pour l’exilé, 4 804. pour t’attacher un —, 8 235. pour un —, sept verstes ne font pas un détour, 8 902-4. qui a rencontré un — digne de ce nom, 5 040. qu’un véritable —, 510. si dangereux qu’un ignorant —, 508. si tu veux acquérir un —, 8 372. tiens prêt pour ton —, 4 789. ton — est à l’égal du vin, 8 297. tué mon meilleur — pour le salut de Rome, 6 344. un — devrait supporter les faiblesses, 6 347. un -— fidèle est un abri robuste, 8 373. un frère est un —, 1 720. un héros à produire et un — à qui le montrer, 6 753. un — qui fut élevé au ministère, 8 236. vin nouveau, — nouveau, 8 377.
Amie
Annette de Tharau, c’est ma douce —, 5 878.
Amiral
de tuer de temps en temps un —, 1 309.
Amis
adversité de nos meilleurs —, 339. aux vrais —■ tout est commun, 4 899. ce Auge
Aujourd’hui
Attente
Au-delà
Attelage
Auditeur
Au-dessus
regarder — de soi, 5 853.
553
aucune — britannique n’a été sincère, 6 937.
INDEX DES MOTS CLEFS les bourgeois sont faits pour être —, 4 066.
Autodidactisme
I’— du poète, 7 700.
Automatique
un caractère mécanique,—,2 042.
craindre peu qu’on le taxe d’—, 7 579. F— est un calcul, 4148. 1’— est une étrange rage, 803. 1’— peut faire dans les biens trouver la pauvreté, 818.
Automne
—, adieux de l’Adieu, 3 131. le cœur si plein d’— et de veuvage, 2 738. une rose d’—, 141.
celui qui n’est pas — moi est contre moi, 8 464.
F—- de la volonté est le principe, 5 894.
Avènement
F— du césarisme brise la dictature de l’argent, 6 173.
Autorité
en proportion inverse de la force de F— publique, 2 659. F—, c’est moins la qualité d’un homme, 3 155. !’•— d’être cru, 96. leur — qui meuble une maison, 4 708. nous ne discutons pas F—, 8 279. point d’—qui ne vienne de Dieu, 8 566.
Avenir
en se préparant à 1’—, 8 257. je hais F—, 4 198. 1*— est à ceux qui ne sont pas désabu sés, 2 903. F— est à la démocratie, 8 135. 1’— est aux peuples qui resteront unis, 4 058. • F— lui apparaît sous des couleurs si séduisantes, 8 106. ’ F— n’est à personne, 2115. 1’— n’est interdit à personne, 2 696. I’— n’est pas encore arrivé, 7 971. ménageons F—, 1 958. on n’évite pas 1’—, 6 911. préparer F—, 4 502. — que je t’aimerais, infidèle, 3 413. qui parle de 1*— est un coquin, 4 397. sacrifier le présent à 1*—, 7 873. songer à 1*— un demi-quart d’heure durant, 135. une assurance contre 1’—, 3 751. un peuple qui vit travaille pour son —, 8 226.
Autre
que pouvais-je faire d’—, 6 985.
Autrefois
des jours comme ceux d’—, 8 407.
Autrement
les dieux en ont jugé —, 5 389.
Autres
aimer l’épreuve des —-, 4 367. être — que le monde, 3 622. le bonheur d’un plus grand nombre d’—, 1 382.. l’enfer, c’est les—,4 599. nous mêler de la conduite des —, 746. ’•'s’il fallait tolérer aux —-, 3 114. tuer... un amiral pour encourager les —, 1 309.
si les passions et les rêves ne pouvaient pas créer des —, 3 815.
F—... n’a aucune raison d’être, 8136-1.
Auvergnats
ni hommes, ni femmes, tous —, 2 413. à moi, —, 1 474.
avoir les mêmes désirs, les mêmes —, 5 318.
si j’——, suivez-moi, 1 815.
Avancera
il — dans les choses spirituelles, 5 812.
avoir beaucoup vu et ne rien —, 6 328. non pas par —, 5 802. on ne peut pas tout —, 8 772.
Avouez
n’— jamais, 3 303.
en —, ne te découvre pas d’un fil, 8 699. quand il tonne en —, 8 796. Axiomes
car ces choses qu’on appelle —, 6 686.
F—! L’Azur, 2 758. -patience dans 1’—, 3 489.
en —, tant pis pour qui tombe, 2 871. nous ne lûmes pas plus —, 7 491. — que de se jeter dans le péril, 1 076.
sans Cérès et —-, Vénus est de glace, 5 258.
Badine
on ne —• pas avec l’amour, 2 390.
Aveu
Baïonnette
Aveugle
.
sur les bords des fleuves de —, 8 339.
Bacchus
Averti
dans cet — dépouillé d’artifice, 923. F— public des angoisses du cœur, 2 455-2.
Avantage
allons, —-, 1 830.
Bague
un homme — en vaut deux, 8 721.
Avant
le christianisme doit être la religion des —, 2 061.
gagner son —, 8 712.
Avoir
Babylone
Aversions
Avance
Avares
Avoine
Aventurier
— plus de croyance qu’on ne peut en Averses Mars qui rit, malgré les —, 2 407. digérer, 6 943.
• à père — fils prodigue, 8 786. F— Achéron, 965. F— est toujours pauvre, 5 452. quel mal souhaiter à un —, 5 744.
les Révolutions commencent par les —, 1 709.
Babet
F—..., n’appartient à aucune classe, 7 059.
Avaler
Avare
Avocats
Aventures
- les livres d’— sont dangereux, 3 846.
Auvergne
F— des hommes, 1 514.
beaucoup d’hommes, beaucoup d’—, 5 200. ceux qui sont de notre —, 351. changer d’— avec son habit, 5 186. chaque tête, chaque —, 8 680. F— de la majorité, 4 046.
chacun de nous... a tout au plus une grande —, 6 921. la passion d’une grande —, 3 557. 1*— n’existe pas, 3 845.
le mal qu’on dit d’—, 806. pour supporter les maux d’—, 299. s’approprier le bien d’—, 1 114.
Avant« dernier
telle chose m’—, 528.
Avis
Aventure
' Autrui
c’est un terrible —, 1 598 plus d’— à faire sa cour, 1208.
quoique tous les hommes soient —, 7 631.
Azur
Avenirs
Autriche
ne pouvant — l’esprit, 1 465.
Avilis
Avint
Avec
Autonomie
les mains — de la mort, 5 567.
Avilir
Avarice
f
Avides
changer son cheval borgne contre un —, 8 677. clair même pour un —, 4 949. il sera —, 4 876. — je te suis, 1 232. l’amour est —, 150. l’amour qu’il fallait peindre —, 1 289. F— se détourne de la fosse, 8 040. si un — conduit un autre aveugle, 8 470.
Aveugles
au pays des —, 8 785. ô cœurs —, 5 308. —, regardez et voyez, 8 396.
554
la — au doigt, 2 461. la — est un héros, 7 758.
Baïonnettes
les — intelligentes, 4 747. que le monde voie cette forêt de —-, 7 732.
Baiser
comme il est brûlant, le — dans lé gel, 7 774. un —, mais à tout prendre, qu’est-ce, 3 378.
Baisers
quatre petits — suffisent pour la consoler, 7 607.
Baisser
il fallait se —, 2 743.
INDEX DES MOTS CLEFS
tirer ses armes du —-, 6 449.
elle aimait trop le —, 2 100. Satan conduit le — , 2 458.
Barres
ô — combien différent du vôtre, 3 422.
Balances
maintenir les — de la justice^égales pour tous, 7 081. \
Balayé
)
quand on aura tout —, 8 878-14-/
Balayeur
un —... doit se sentir plus honoré d’être citoyen de ce Reich, 6 203.
Balle
la — est folle, 7 758.
Balles
de la poudre et des —, 2 097.
Banal
le cortège de la vieillesse est —, 4 090.
Banalité
les tragédies des autres sont toujours d’une —, 6 887.
Banco
le spectre de —, 6 394.
Bandeau
ôtez à l’amour son —, 1 122.
Bannie
si la bonne foi était —, 7.
Bannière
porter la — de la croix, 8 098.
Bannières
flottez au vent, —, 5 963.
Bannis
que n’êtes-vous — de la terre, 7 508.
Banqueroute
la —, la hideuse banqueroute est là, 1 566.
Banquet
au — de la vie, 1 572. sortit de la vie ainsi que d’un —, 502,
Baptême
les noms de — sont faits, 2 025.
Baptisant
— au nom du Père, du Fils et du SaintEsprit, 8 502.
Barbare
ce — qui fait un long commentaire, 1 311. semé pour un —, 5 331. te convie la lyre —, 7 949. une pièce grossière et —, 1 237.
Barbari
à la façon de —, 1 351.
Barbarie
ce qu’ils appellent —, 2 824. compliquer sa —-, 2 979. la décadence et la — ont envahi l’esprit humain 2 455-1. la trace là plus douloureuse de —, 2 023. lorsque la — envahit la civilisation^ 1 762.
Barbe
du côté de la —, 594. la — ne fait pas le philosophe, 5 138. nul ne crache sur sa propre —, 8 878-8.
Barque
ma — est si petite, 8 896. rends légère la — de la vie, 6 945.
Barques
Battrons
Barreau
Bal
— luttant contre un cornant, 7 192.
Barrière
la — de tes dents, 4 771.
Barrières
la garde qui veille aux — du Louvre, 151.
ils tomberont de si —, 2 784.
nous ne nous — plus nous-mêmes !, 7 948.
Battu
il est — par les flots, 8 853.
Battue
il me plaît d’être—, 635.
Baudet
haro sur le—, 480. -
Bavard
n’aie pas de dispute avec un —, 8 376.
Basse
Bavarder
Bassement
Beau
la preuve d’une naissance —, 5 395. — admîrp. des choses mesquines, 6 699.
Basques
les — ne sont pas un peuplé, 6 220.
Bat
le pouls des amants — sur leur visage, 7 386.
Bataille
ce fut la dernière — d’amour, 7 194. par les chevaux de — haletants, 8 643. peinture et — ne sont bien belles qu’à distance, 8 897-7. la — avec l’énigme et les ténèbres, 3 048. qu’est-ce qu’une — perdue, 1 585. si le hasard d’une —, 1 183, si les Français perdent une —, 1 337. Waterloo est une — du premier ordre, 2 215.
Batailles
le désespoir a gagné des —, 1 250. les manœuvres ne servent pas à gagner les —, 7 273. les nerfs des —, 38. l’imagination qui perd les —, 1 586.
Bâtards
la situation des — est incompréhen sible, 4 079.
— comme des tourterelles, 5 063.
attarde-toi, tu es si —, 5 936. camarade du —, 562. c’est le soir d’un — jour, 568. chacun trouve — ce qu’il sait, 5 276. dans un être humain tout soit —, 7 866. de jour aussi laid ni si —, 6 380. il n’v a de vrai au monde que le —, 2 777. l’âme... ne saurait voir le —, 5 174. le — est le seul domaine légitime de la poésie, 6 688. le — est le symbole du bien moral, 5 897. le — est supérieur au sublime, 2 502. le — seul a cette destination, 4973. l’étude du — est un duel, 2 528. le vaste océan du—,4 984. ne peut être — que ce qui est grave, 7 864. ne vois qu’une pour voir —-, 2 490. on appelle — l’objet de cette satisfac tion, 5 896. rien n’est —, 833. tout nouveau, tout —, 8 827-1. un — visage est le plus beau de tous les spectacles, 1 013. .
Beauce
gentilhomme de —, 8 836-2.
Beaune
le vin de — ne perd sa cause, 8 836-3.
Batigmole
un tout petit homard de —, 2 726.
Bâtiment
quand le — va, 2 433.
Bâtir
passe encore de —, 558.
Bâtis
je ne — que pierres vives, 50.
Bâtit
celui qui — une ville avec le sang, 8 427. on — sur le sable, 188.
Bâton
dans sa giberne le — de maréchal, 1 664.
Bâtons
à — rompus, 8 656-3.
Bats
— ta femme chaque matin, 8 892.
Battant
— la campagne, le long des ruisseaux, 2 675.
Battent
les requins se — entre eux, 8 897. quand les cuisiniers se —, 8 896-5.
Battre
il fait bon — un glorieux, 8 725. — le fer lorsque le fer est chaud, 6 378. — le fer pendant qu’il est chaud, 8 726. se — contre des moulins, 8 818.
555
Beauté
avoir connu la — italienne, 1 870-. ce n’est pas avec la — qu’on paie son boucher, 8 878-17. ce n’est pas la — que nous aimons, 7 318. certains linéaments' de —, 4 587. comme la — de ce qu’il aime, 2 583. courir plus vite que la —, 4 267. de la — de son expression, 4 676. donne un teint de —■, 808. en perdant la —,on perd tout, 6 881. j’ai assis la — sur mes genoux, 3 028. jamais ne se séparent le dédain et la —, 7 358. la —, e’est quelque chose de rare, 7 058. la —, comme la Sagesse, aime l’adora teur solitaire, 6 855. la douleur est le poison de la —, 6 428. la — du corps et la force... choquantes chez un lâche, 4 993. ' la — d’une construction résulte... des proportions, 3 192. la — dure un jour, 2 746. la — est le propre des enfants, 5 975. la — est Vérité, 6 603. la fleur et la — de notre plus haute branche, 8 124. la —, la beauté harmonieuse, 2 950. la — morale laisse un souvenir, 3 551. la naissance, la —»... ne sont-elles pas comme les épices et le sel, 6 410. la — ne se discute pas, 6 878. ja —- n’est que la promesse, 1 868; ¡a — réelle finit où commence l’expres sion intellectuelle, 6 868.
INDEX DES MOTS CLEFS la se manifeste aux yeux, 7 483. . la vertu accouplée à la 6 325. le soleil garde seul son âge et sa —, 6 054. ' k . , . les saints parlent de la -A. de la souifrance, 7 268. V leur vraie—- de lianes, 2.284. ô Italie, tu as le don fatal de la , 6 581. ô ma —, dites à la vermine, 2 512. ô noblesse ! ô — simple et vraie !, 2 608. plus* belle encore que la—, 571., quelle — imposante, dit-il, mais de cervelle point, 5 656. o qu’est-ce qüé la — d’imitation, 1 38 z. réduisent à un effet sensuel la —, 7 598. si nous faisons abstraction de la -—, 3 066. si vous avez la simple —, 6 983. toute — est une joie éternelle, 6 605. toute — remarquable a quelque bizar rerie, 6 246.. une image de cette — que nous sommes parvenus à comprendre, 7 069. une terrible — nous est née, 7 000. un plaisir immense de la — des paysages 8 202. Verbe en qui l’Etemel contemple sa —, 991. —, vous n’êtes rien que la Liberté nais sante, 8 221. Beautés
me promener au milieu des —, 6 959.
Beaux
avec les — sentiments qu’on fait de la mauvaise littérature, 3 428. d’assez — yeux, 1 344. . les — esprits sè rencontrent, 1 284, •8 658 les plus désespérés sont les chants les ‘ plus —, 2 357. nos descendants seront plus —, 1 986. produire quelques — vers, 2 529.
Bénitier
être comme le8 704.
Berceau
ce qui manque au —, 2 136. dès son —, 3 822. l’âge d’or au — de l’espèce humaine, 1 682.
Berceuse
chantonnez la —, 5 984.
Berger
l’Etemel est mon —, 8 333. —, quelle route ouverte, 3 856.
Bergère
la caduque et l’antique —, 3 591.
Bergères
le loup ne cherche pas à surprendre les —, 5 361.
Berlin
des juges à—,1671.
Besace
au pauvre la —, 8 783.
Besoin
on a souvent —, 419. une création du désir, non pas une création du —, 3 876.
Besoins
à chacun selon ses —, 7 923. on a peu de — quand on est vivement touché,—5 904. on borne ses —-, 2 049.
B la couche de boue — est si grasse, 7 892. Bétail
— servile, 5 471.
Bec
Bête
Bel
Bêtes
au long483. bon — que de Paris, 21.
le plus — être de la création, 6 461. un —- œil est bien fort, 260.
Belle
— comme la femme d’un autre, 4162. comme la rosée est —, 8 095. elle cesse d’être —, 2 401. expirer pour sa —, 1 948. la femme qui ment est toujours la plus —, 3 678. la grâce, plus —, 571. la République était — sous l’Empire, 2 929. • l’heure la plus — de leur histoire, 7 052. Madame, échappé —, 674. quel bonheur d’être —, 2 244. quelle est — ta venue, 8131. se plaindre que la mariée soit trop—, 8 819. — tête, dit-il, 446. tu es — mon amie, 8 360. une — femme qui a les qualités d’un honnête homme, 1 014. vous ne passerez pour —, 288.
Belles-
— de nuit, 3 679. Honte souvent de nos plus — actions, 358. ils verront de — choses, 1 288. les — comme les papillons, 6 570. les — époques littéraires sont d’un demi-siècle, 3 285. les —, se pendant rêveuses, 2 835.
Béni _
que le nom de l’Etemel soit —, 8 327.
Bénie
—- es-tu entre [toutes] les femmes, 8 510.
*
l’homme n’est ni ange ni —, 728. le monde aussi —, 1 146.
le Christ est avec les —, 7 824. les — dangereuses et véritables de la passion, 6 173. que les gens d’esprit sont —, 1 455. vos — de somme marchent couvertes de pierreries, 5 774. vouloir nous rendre —, 1 282.
enlever toute possibilité de faire le —, 7 606. en tout — et en tout honneur, 662. être heureux, c’est le plus sûr moyen que nous ayons d’approcher du —, 7 123. hâte-toi de —vivre, 5 618. il m’a fait trop de —, 286. il s’agit de la domination du — sur le mal, 5 856. je vois le —, je l’approuve, 5 561. la lutte incessante que se livrent en nous-mêmes le — et le mal, 7 236. le beau est le symbole du — moral 5 897. le —, en un certain sens, est désolant, 6189. le — est de l’or, 6 771. le — est souvent enseveli avec leurs cendres, 6 345. le Mal, comme le —, est aimé pour lui-même, 4 098. le mieux est l’ennemi du —, 8 756. le — par goût naturel, 3 761. le seul — qui me reste, 2 374, les hommes de — sont toujours hommes sujets à se méprendre, 6 472. les malheurs particuliers font le —, 1 307. les méchants croient vous faire beau coup de —, 4 835. l’homme de — situe la justice au-dessus de tout, 8 054. l’homme qui prend par force le — d’autrui, 7 339. l’idée fondamentale du —-, 3 621. — mal acquis ne profite jamais,- 8 659. ne dis mot pour — faire, 1 244. nul — sans peine, 8 765. on se trompe sur le bonheur et sur le —, 3 894. où l’on est —, là est la patrie, S 858. personne ne se soucie de — vivre, 5 600. qu’on croie du — de vous, 699. rien vu de — sorti de la bonté, 6 814. s’approprier le — d’autrui, 1114. se passer de la théorie du — et du Mal, 2 989. tout est —, 1 310, 1 343. tout est — qui finit bien, 8 826. tout est — sortant des mains de l’Auteur des choses, 1 362. tout va —, signé Canrobert, 4 754. un .grand nous fait assez de —, 1 442. un — où son âme puisse se reposer, 7 515. votre — pour notre éternité, 4 445. Bien-aimé
mon — est à moi, 8 359.
Bêtises
ce qui entend le plus de —, 2 555. les — qui recommencent, 4 751.
Beurre
l’assiette au —, 4 749. qui a une tête de —, 8 897-10.
Bible
la — est une œuvre littéraire, 6 965. la — ressemble aux Pyramides, 2 210. s’il croyait à la —, 3 509. une — à la main, 821.
Biche
4e cheval fougueux et la — craintive, 7 799.
Bien
aucun — que par grâce, 762. beaucoup de — quand je me compare, 1 557. ce — de la perfidie des femmes, 1 017. ce — le plus productif de tous, qu’on appelle un ami, 4 959. celui qui convoite le — d’autrui, 5 654. défendre son —, 8 179. du — au monde entier, 7 343. du — de son cœur, 314. en faveur du — qu’ils auront fait aussi, 3 978.
556
Bien-aimée
oii votre — ou votre ami demeurent, 7 761.
Bienfaisant
l’œuvre qui exprime un caractère —, 2 651.
Bienfait
le — mourant de la hiérarchie catho lique, 4 287. rien ne vieillit plus vite qu’un —, 8 817. un — n’est jamais perdu, 8 660.
Bienfaiteur
le plus grand — de l’humanité, 3 013.
Bienheureuse
— la ville qui a reçu cet homme, 5 271.
Bienheureux
— ceux que la sage-femme... -reçoit miaulants dans ses bras, 7 659.
Biens
ces — où votre espoir se fonde, 1119. ceux qui croient que, par les — qu’ils font, 5 854. cherchons nos — nous-mêmes, 5 104. le premier de tous les —, 4 870.
INDEX DES MOTS CLEFS
les — de la terre ne font que creuser Pâme, 1 754. riche des — dont je sais me passer, 1 670. tous mes — sont avec moi, 5 596. Bière
la jeune mère pleure en regardant la —, 2436. __)
Bombarder
nous sommes le — de Dieu, 2 716. si le grain de — jeté en terre ne meurt pas, 8 545.
Bon
Blesse
il n’y a que la vérité qui —, 8 740.
Blessée
de quel amour —, 959.
Bigots
l’anticléricalisme et l’incroyance ont leurs —, 4 482.
Billet
le bon — qu’a La Châtre, 378.
Biographe
Shakespeare est le seul — de Shake speare, 6 618.
Biographie
un homme avide de jouer sa —, 4 531.
Biologique
le — ignore le culturel, 4 294.
Biologistes
les — auraient trop d’avantages, 4 297.
Bise
la — de Grignan, 756.
Bizarre
jamais rien de — chez les gens, 7 748.
Bizarrerie
toute beauté remarquable a quelque —, 6 246.
Blâmant
tel en — autrui se condamne soi-même, 7 549.
Blâme
le — qui leur est utile, 323.
Blâmé
— par ceux-là, 1 445.
Blâmer
seul celui qui aime a le droit de —, 7 804.
Blanc
c’est l’étemelle Dame en —, 2 895. — de famine, 3 638. un cou —, délicat, 1 694.
Blanche
Charlemagne a la barbe —, 4 716. montrez-moi patte —, 447.. plus — que la blanche hermine, 1 945. toute civilisation découle de la race —, 2 439.
Blanches
mains — aiment le travail d’autrui, 8 902-3. quand les cathédrales étaient —, 4 074.
Blancheur
ne regarde pas à la — du turban, 8 904-2.
Blessent
elles — toutes, 8 848. toutes nous —, 7 952.
Blessure
une — silencieuse vit au fond de sa poitrine, 5 397.
Blessures
les — que l’homme fait à lui-même, 6 416.
Bleu
— de choléra, 3 638. la Révolution française est un —, 2 727.
Léon — a trouvé un silo, 2 968. Bocage
le — était sans mystère, 1 862.
Bœuf
le chariot qui tire le —, 5 143. le —... est la reine des viandes, 6 495. un — sur la langue, 4 818.
Bœufs
deux grands — dans mon étable, 2 534. la charrue avant les —, 8 754. quatre — attelés... promenaient dans Paris, 885.
Boileau
du célèbre — tu vois ici l’image, 889.
Boira
qui a bu —, 8 802.
Boire
bien fou qui n’aime pas à —, 4 920. c’est la mer à —, 519. donne-lui tout de même à —, 2 168. maintenant qu’il faut —, 5 516. — matin est le meilleur, 34. — sans soif, 1 458. — vin blanc et vermeil, 48.
Bois
c’est une croix de —, 1 666. enflamme le — sec de notre volonté, 7 559. il n’est de — si vert, 8 734. je — dans mon verre, 2 331. nous n’irons plus au —, 2 568. porter du — à la forêt, 5 429. si l’on traite ainsi le — vert, 8 534. — ton sang, 8. / ..
Boisseau
mesurer l’argent au —, 5 141.
Blanchir
Boite
Blanchisseuse
Boite
Blasphémateurs
Boîtes
la lessive ne peut — un nègre, 8 878-23. la —, gaie et tendre, 2 172.
sur ces obscurs —, 1 346.
Blasphème
Dostoïewski a commis le plus affreux —, 4 663.
plus glorieux de — de projectiles une ville assiégée, 7 816.
je — des deux pieds, 2 483.
la — de Pandore, 431.
dans les petites — sont les bons onguents, 8 694.
Boiteux
malgré son pied —, 5 525.
557
avoir l’esprit—,194. c’est faire preuve d’un — sens exquis, 5 807. c’était là le — temps, 1 644. c’était le — temps, 1 485. du — dans la folie humaine, 2 714. — et fait de main d’ouvrier, 1 003. il n’y a pas de snobisme du — sens, 3 283. le — est admirable, 4 977. le — goût vient plus du jugement, 342. le — sens, c’est le principe... du bien écrire, 5 500. le — sens est la chose du monde, 193. le — sens s’accorde avec la rime, 840, le — soit toujours camarade du beau, 562. ô le — temps, 1 257. pas assez d’étoffe pour être —, 356. qui a — voisin a bon matin, 8 801. rien n’est en soi — ni mauvais, 6 358. — sens que les chiens possèdent en naissant, 7 249. trouvons guère de gens de — sens, 351. un — cœur, c’est le soleil et la lune, 6 319. un — esprit croit écrire raisonnable ment, 1 001. un — mot n’a jamais rendu les gens meilleurs, 2 410. un peu trop — pour l’être assez, 1151.
Bondissante
ma — ou tranquille perception, 3 561-1.
Bonheur
assurer son — est un devoir, 5 887. celui qui fait le —, 1 382. ce n’est pas dans la science qu’est le —, 6 676. ce n’est pas un mince — qu’une condi tion médiocre, 6 297. c’est là qu’est le secret du —, 7 149. chercher le — dans cette vie, 7 973. chercher le — dans son travail, 7 226. connaître, encore une fois, l’amour, le —, 6 023. des malheurs évités le — se compose, 2 294. du — de nous-mêmes artisans, 179. il est ici le —, 5 463. la menteuse et criminelle illusion du —-, 2 243-3. la portion la plus considérable du •—, 4 883. la promesse du —, 1 868. la seule garantie du — dans la vie ultérieure, 6 661. le —... est toute la sagesse, 1 848. le — c’est peut-être ça : l’imagination, 3 614. le — de chacun est un bien pour chacun, 6 632. le délicat dans les jours de —, 4 852. le — des méchants comme un torrent, 987. , le — effectif paraît toujours assez sordide, 7 157. le — est une chose bizarre, 7 187. le — est un maître exigeant, 7 161. le —, il faut le payer, 7163. le malheur des bons fait le —, 4 806. le — ne consiste point à parcourir cent kilomètres en une heure, 3 896. le — n’est jamais grandiose, 7 159. le— n’existe pas, 7 871. le plus grand secret pour le — c’est d’être bien avec soi, 1 094. le — qu’on peut comprendre, 3 206. le — qu’on veut, 4 249. le — rend aveugle» 4 860. les heures que nous passons dans l’espérance du —, 6 532.
INDEX DES MOTS CLEFS
le silence est commé un avant-goût du —, 7 744. le — sortait des caiHoux^4131. le souvenir du — n’est plus du bonheur, 6 591. leur — est pareil à un croquis léger, 4 853. le vrai—est une contemplation active, 3 269. l’on veut faire tout le —, 1 027. marchand de — en plein Paris, 2 711. moins on prête attention à son —, 7 752. le — humain,... ne meurt pas stérile, 4 847. non seulement avec mon propre —, 7 985. notre — nous vient de la vertu, 1 661. ô mon—, 6 056. on se trompe sur le —, 3 894. on trouve le — en observant l’équité, 8 079. par une vraie philosophie atteindre le _ 6 785. pas assez fortuné pour se payer le —, 3 237. pas de nautonier du —, 3 880. pas de -— plus parfait que le martyr, 6 951. place tout ton — dans l’instant, 3 396. plus vous entassez de — quelque part, 7 224. point de parfait — sur la terre, 1102. — qui ne dépend ni d’autrui ni du paysage, 4328. rechercher le véritable —, 6 470. s’ils connaissaient leur —, 5 357. suprême — dans le désespoir, 4 679. tout — matériel repose sur des chiffres, 2 065. tout — que la main n’atteint pas, 2 434. un deuil éclatant du —, 1 741. une substitution du —, 3 420. un — tardif est chose amère, 7 805. Bonheurs
ne tiennent pas à des — établis, 4 084.
Bonne
d’autres grains tombèrent dans la —, ' 8 504. la vie —, c’est celle qui recueille, 7 004. livre de — foi, 88. si ce n’est seulement une — volonté, 5 886. ... une — campagne, 4 310. une — parole est comme un bon arbre, 8 628. : une — réputation vaut mieux que le bon parfum, 8 355. Bonnes
comme on fait les — maisons, 933. de grandes actions que de —, 1 206. nos — actions sont souvent plus troubles 4 559.
Bonnet
son — par-dessus les moulins, 8 744-1. un — rouge, 2 128.
Bonneval
à — en bonne vallée, 8 836-4.
-
Bons
diseur de — mots, 700. il y a de — mariages, 318. la plupart des — mots, 1 276. les — finissent par recevoir les récom penses, 4 908. ni entièrement —, 7 590. ' quand nous sommes heureux, nous sommes toujours—, 6 896. tous les genres sont —, 1 230.
Bonté
cela se rend l’argent, mais non pas la —, 6 696. des semences de —, 1 413.
la — et la bienfaisance en font l’utilité, 5 903. la sagesse et la — semblent viles, 6 405. la grande — des oeuvres des maîtres, 2 775. le Ciel dans sa —, 7 651. l’homme aspire à la —, 7 235. pourtant un petit peu de —, 3 650. rien vu de bien sortir de la —, 6 814. une immense — tombait, 2 162. Bordeaux
le pont de — t’est fermé, 4 567.
Bords
sur les — des fleuves de Babylone, 8 339.
Bouquets
¿es _ dans la saison des roses, 206.
Bouquins
mes — refermés, 2 766.
Bourdaloue
— qui frappe comme un sourd, 755, si — un peu sévère, 891.
Bourgeois
cet amour — que je ressens pour tout ce qui est humain, 6112. —... est un de ces mots amphibies, 2 640. j’appelle — quiconque renonce, 3 635. — quiconque pense bassement, 2 540. tout — veut bâtir, 389.
Bourgeoise
Borgne
changer son cheval — contre un aveugle, 8 677.
Borgnes
les — sont rois? 8 785. quand mes amis sont —, 1 604.
Borné
le plaisir est —, 2 702.
le vrai type de la classe —, 6 854.
Bourgeoisie
la —, inconséquente et intéressée, 7 925. l’aplatissement de la — contemporaine, 6 044. le fanatisme de la petite —, 7 740.
Bourguignon
après le coup, — sage, 8 836-5.
Borner
qui ne sut se —, 843.
Bornes
des — à sa reconnaissance, 337.
Bourreau
quand ils aperçoivent le glaive d’un —, 1 988.
Bourrera
Bossuet
personne au-dessus de —, 3 502.
Bottes
j’entends les —, 2 667. graissez les — à un vilain, 8 713. du foin dans ses —, 8 698-4.
Bottin
j’ suis dans 1’ —, 2 974.
Bouche
dans une — fermée, 8 884. on ne se bourrera pas indéfiniment la —, 3 340. quand la — dit : Oui, 2 200.
Boucles
elle fit tomber les cheveux en —, 4 775.
on ne se — pas indéfiniment la bouche, 3 340.
Bourse
on n’aura pas la —, 938.
Bout
casser leurs œufs par le petit —, 6 490. la marmite des compagnons — mal, 5 740.
Bouteille
de poètes à jeun ont chanté la —, 1 262. oracle de la Dive —, 52.
Boutés
ils seront tous — hors de France, 14.
Bouclier
Boutique
Boucliers
Boutiquier
une Lacédémonienne qui... donnait à son fils un —, 5 098.
nous ne vous servirons plus de —, 7 948.
Boucs-émissaires
¡’humanité ne saurait se passer de —, 7 324.
l’administration des cultes n’est que —, 7 636. un — et sa femme, 6 525.
Boutiquiers
l’Angleterre est une nation de —, 7 331.
Boutons
vous regardez les — des autres, 5 627.
Boue
c’est fonder sur la —, 8 881. de la — dans un bas de soie, 4 742. rt la — cache un rubis, 8 896-2. * la couche de — bestiale est si grasse, 7 892. un petit atome de —, 1 300. Boueurs
les — de poésie, 4 633.
Bouillonne
le travail —, 5 363.
Boulet
le •— qui doit me tuer, 1 776.
Bouleversé
— la terre avec des mots, 2 339.
Bouquet
pauvre — 2 682.
558
Bouts
brûler la chandelle par les deux —, 8 670.
Bovary
Madame — aurait voulu vivre, 2 537.
Braconner
— n’est pas voler..., 4 240.
Braire
— un âne contre sa volonté, 7 364.
Brahman
notre âme peut seulement devenir —, 8 163.
Bras
ce fauteuil qui vous tend les —, 584. comme ami, je vous offre mon —, 149. 4
INDEX DES MOTS CLEFS
jouaient à battre des —, 4 686. ¡’agriculture manque de —-, 4 753. le gouvernement a un — long et un bras court, 7 747. \_ quel — peut vous suspendre, 5 213. Brave
je suis un —, 719. le plus — de nous a peur de son moi, 6 81Q.
Braves
ainsi que de faux —, 603. oh ! les — gens, 6 027.
Bravoure
la — est un trésor, 7 014.
Brebis
à — tondue Dieu mesure le vent, 8 669. comme des — au milieu des loups, 8 458. du lait de ses —, 189. — innocentes, 905. lequel d’entre vous, s’il a cent —, 8 530. qui se fait —, 8 810. tu as confié la — au loup, 5 259.
Bref
je m’efforce d’être —, 5 482. le derviche appelle la vie un voyage —, 5 980. le temps de la vie est —, 5 417.
Brelan
le monde est un —, 169.
Breton
le — menace quand U a féru, 8 836-6.
Brève
— est... la jouissance de ces biens, 5 313. mon histoire, messieurs les juges, sera —, 2 733.
Bréviaire
l’histoire est... le — des rois, 1 679.
Brigadier
—, vous avez raison, 2 482.
Brigand
une bonne lame entre les mains d’un —, 6 556.
Brigandages
deux siècles de déprédations et de —, 1 564.
Brillant
— comme un aigle, 8 606. le jour d’été est —, 8 015.
Brillante
nuit —, dis-nous, 1 212.
Brille
par les mœurs, le bon goût, modeste ment il —, 4 748. quelle est celle qui — comme l’aurore, 8 364. tel — au second rang, 1 246. tout ce qui — n’est pas or, 8 825-1.
Briller
amoureux de tout ce qu’on voit — sur cette terre, 4 900.
Brin
mettez ne fût-ce qu’un —, 4 790.
Brique
laver une —, 5 069.
Britannique
au foyer du peuple —, 1 789. le — vit d’instinct, 6 157.
Broche
comme si on avait avalé une —, 5 101.
Bronze
le cœur se brise ou se —, 1 508. une triple plaque de —, 5 510. un monument plus durable que le —, 5 532.
Brouille
on ne se — pas entre parents, 4 414.
Brouiller
ceux qui veulent nous —, 5 250.
Brouillez
ne me — pas avec la République, 271.
l’âne de —, 5 791.
But.
chaque créature fait son ouvrage en vue d’un —, 5 863. le — du monde est que la raison règne* 2 587.
Buvait
lorsque Auguste —, 1 350.
Buvez
— frais si faire se peut,. 30. —, mon sein, la naissance du vent, 3 486.
Buvons
mangeons et —, 8 572.
c’était — la-morte, 3 042.
Bruire
la poudre de ses très anciens saints —, 2 917.
Bruissement
que le — des roseaux grêles, 8 094.
Bruit
du — dans Landerneau, 1 747. du — pour une omelette, 210. le grand — sourd de ces flots noirs, 3 106. les gens sans — sont dangereux, 517. rempli de — toutes les oreilles, 6 451. tout est — pour qui a peur, 4 892.
Brûlant
comme il est —, le baiser dans le gel, 7 774.
G Cache
la chose la plus commune, dès qu’on nous la •—, 6 869. qui — ses fautes, 6 395.
Caché
oui, c’est un Dieu —-, 1 214. vivons —, 1 659.
Cachée
l’harmonie — vaut mieux, 4 830. vécu fidèlement une vie —, 6729.
Cachent
se — pour mourir, 2 736.
Cacheras
Brûle
déjà — la maison voisine d’Ucalégon, 5 387. il — de son éclat celui qui éclipse les talents, 5 473. je languis, je —, 964.
jusques à quand me —-tu ta face, 8 330.
Cachez
— vos rouges tabliers, 2 095.
Brûlé
Cadavre
Brûler
Cadeau
au sein — d’une antique amazone, 2 767. — de plus de feux, 920. — la chandelle par les deux bouts, 8 670. — ses vaisseaux, 5 202.
Brûlerait
il — votre maison pour se faire cuire deux œufs, 1 513.
Brume
— : le monde y repose encore, 6 029. une — dense enveloppe chaque colline, 8 123.
Brune
(pii sait, — aux yeux bleus, 2 386.
Brute
toutes les conditions de la —, 2 064.
le surhomme reste inerte comme un —, 8 060. une figure de —, 5 266.
petit —, grande joie, 4 774.
Cadeaux
des — d’ennemis funestes, 4 887.
le tour de la — sera vite fait, 4 165. Cages
les organes sont des — nécessaires, 6 660.
Bu
Caisse
les prés ont assez —, 5 339. qui a — boira, 8 802.
Brisé
Buisson
toujours
on change plus facilement de religion que de —, 3 116. passera comme le —, 757.
Caïn
la — capitale, 7 787.
sont
Café
Bruyante
Bûcheron
il est —, 2 699.
tel bat les —, 8 822.
Burîdan
Bruges
Brise
le cœur se — ou se bronze, 1 508.
Buissons
et regardait —, 2160.
pourquoi voulez-vous une —-, 2 661.
Calamité
aux puissants de la terre quelque grande —, 1 744.
écoute, —, 83.
Calculateur
un seul — ne peut pas nourrir, 4 941.
559
il fallait un —, 1 468.
IjNDEX Calculer
Canossa
Calculs
Cantique
un amour bien pauvre,/Celui que l’on peut —, 6 418. - I . • \
plus de science et de —zpour subsister, 1 464. des — que nous nommons espérance, 4 991. ’
le miel est le — de l’amour, 7 424.
Capable
un homme — de gouverner l’Etat, 4 958.
Capacités
Calendes
Capitaines
s’acquitteraient aux — grecques, 5 726.
Calice
au — étemel des esprits soucieux, 2 451.
Calices
on prend les — pour en faire des casques, 7 603.
Calme
j’ai ce — sombre, 2 138.
de chacun selon ses —, 7 923. combien de —, 2 127. deux — sur un navire, 8 903.
Capital
le — est chatouilleux, 6 995. le — est semblable au vampire, 6 043. le — est un produit collectif, 6 050. le — naît dégouttant de sang, 6 042.
Capitale
la bruyante —, 7 787. vous reviendrez dans votre —, 2167.
Calomniant
Capitales
Calomnie
Capitalisme
faire sensation dans le monde en —, 1 448. couper une tête de l’hydre de la —, 1 285. la —, monsieur, 1 447. la — ne peut être une force, 7 930. pas de vertu que la —, 6 350. plus une — est difficile à croire, 1 965. qui pourra se défendre de la —, 7 615. va ! — hardiment, 5 818.
Calypso
-— ne pouvait se consoler du départ d’Ulysse, 1 077.
Camarade
•
nous n’irons pas à —, 6 035.
Calembour
le — est la fiente de l’esprit, 2 213.
j’avais un —, 5 988. toujours — du beau, 562. tout à fait un héros aux yeux d’un —, 4 037.
Camarades
la république des —, 3 752.
Camées
j’ai fait Émaux et —, 2 406.
des mots clefs
ni la situation, ni la grandeur,... des —, 2 266. la Démocratie est la forme politique du —, 4114.
Caractères
mes — sont des conglomérats, 7 993. souvent les — indécis et flottants, 6 430.
Caravane
seul parmi la —, 3 745.
Cardinal
Satan pourrait-il pas s’être fait —, 2193.
Cardinalise
homards et écrevisses que l’on —, 37.
Caresse
la — d’une mère, 3 167.
Caresser
— mon petit chien, 5 225.
Caresses
le charme naturel et puissant des —» 4 002.
Caricature
le monde est une — perpétuelle, 6 957.
Caricaturée
la science sacrée a été odieusement —, 4 053.
Carnaval
passer le — à Venise, 1 313.
Carquois
Capitaliste
on ne peut tuer la guerre sans tuer l’état —, 4 325. que la société — ait pu chercher appui, 3 427.
sans vider mon —, 1 704.
Carrière
nous entrerons dans la —, 1 677.
Capitole
Carrosse
Capitulation
Cartes
la roche Tarpéienne au —, 1 567. Une — est... une opération, 3 600.
Caporaliser
pour —, il faut des caporaux, 7 188.
Caporaux
. pour caporaliser, il faut des —, 7 188.
Caprice
ce que dictent la mode ou le —, .6 744. que mon — tienne lieu de raison, 5 710.
on ne va pas au ciel en —, 8 897-»6. les — sont les messagères du diable, 4 154.
Cartésianisme
le — est une expérience de grand style, 3 921.
Cartésiennes
ressusciter les Méditations —, 6100.
Carthage
— doit être détruite, 5 244. il reconnaissait bien là la fortune de —, 5 547.
Caméléon
Caprices
Camellias
Captif
Cartouche
Captive
Cas
peuple —, 512.
Alexandre Dumas fils a composé une Dame aux —, 3 346.
g battant la —, le long des ruisseaux, 2 675. la — a une âme, 4153. les Muses, amies de la —-, 5 430. que pouvez-vous bien trouver à faire à la —, 6 986. une bonne — ,4 310.
Campagne
Canaille
la grande pjpulace et la sainte —, 2 254. une autre — à laquelle on sacrifie tout, 1 297.
Cancer
le — du temps nous dévore, 7 128.
Candeur
dans la satire un esprit de —, 864. — des premiers jours, 2 328.
Canon
ce — chargé de toute éternité, 753. le — de Magenta et de Solférino, 8133. l’horrible aboiement du —, 4 471.
les — de l’espèce femelle, 6 492. tout — porte dans sa main, 6 337. rien ne — plus fortement, 1 386.
Capture
entendre jamais^tes cris et ta —, 4 762.
de sa — citoyenne, 1 955.
quand un événement devient un —, 7 310.
Caserne
faire de la France une —, 4 755.
Caque
la — sent toujours le hareng, 8 670-1.
Caquetage
souffre le — des poules, 8 835.
Casse
qui — les verres les paie, 8 805.
Cassée
une dent — et un pied qui glisse, 8 347.
Carabas
gloire au marquis de —, 1 834.
Carabiniers
nous sommes les —, 2 668.
Casser
pas de révolutions sans — des têtes, 3 151.
Cassis
Caractère
les exercices forment le —, 7 273. le —9 vertu des temps difficiles, 4 222, le —, voilà ce qui dure, 4 913. un — bien fade, 1 034. une nation n’a de — que lorsqu’elle est libre, 1 736. vous n’améliorerez jamais votre —, 6 796.
560
un enfant de —-, 8 300.
Castors
souvenez-vous des —, 1 857.
Catastrophe
la plus grande — de toute l’histoire de la Grande-Bretagne, 6 824.
INDEX DES MOTS CLEFS Catastrophes
voir les — d’une terrasse, 3 808.
Cathédrale
l’Église catholique a fini par ressem bler à une-, 7 679.
Cathédrales
\
quand les — étaient blanches, 4 075.
Cathleen
est —, la fille de Hoolihan, 6 997.
Catholicisme
affaiblir le —, 3 357. la double éducation du —, 6 633. la vraie preuve du —, 2 909.
Catholique
la pensée — est... sans influence notable, 3 441. le bienfait mourant de la hiérarchie —, 4 287. l’Église — a fini par ressembler à une cathédrale, 7 679.
Catholiques
les — vous déplaisent, 3 345.
Catilina
vous avez entendu... — est, 1 566.
Caucase
tout le — est là, 7 773.
Cauchemar
dans notre — de vivants, 4 454.
Cause
Dieu est aussi peu la — du péché, 5 879-1.
Causes
de discerner les effets dans les —, 2 996. les petites — ont parfois de grands effets, 6 506. les — secrètes des choses, 5 358.
Causeur
le — dit tout ce qu’il sait, 1 215.
Caveau
dans un — maudit, 3 732.
Cède
l’homme ne —•_ aux anges, 6 668. peuple mobile qui — au moindre vent, 5'958.
Cédez
---- moi vos vingt ans, 2 432.
Ceinture
à’vos reins la vérité pour —, 8 57^. — de joncsJmarins, 557.
Célébrité
— : je me représente un buste, 4 260. •— : l’avantage d’être connu, 1 527.
Célestes
les rois sont’semblables aux corps —•» 5 823.
Cellule
l’oraison sainte faite dans la — de la connaissance, 7 563.
Cendre
c’est la — des morts, 1 934. je baise votre —, 3 351. pèse la — d’Hannibal, 5 717. Rome et l’Italie en —, 1120.
Cendres
aux — dont s’empare le vent, 8 627. la gloire vient trop tard à des —, 5 683. mes — reposent sur les bords de la Seine, 1 792.
Centre
dont le — est partout, 702. un — de résistance contre le pouvoir prédominant, 6 635.
Censeur
t’ériger en — de paroles, 7 403.
Censeurs
sous la direction... de deux ou trois —, 1 467.
Censure
la — pardonne aux corbeaux, 5 707.
Censurer
prompts à vous —, 857.
Cep
je suis le vrai —, 8 548.
Cercle
la quadrature du —, 4 714.
Cercueil
descendez au —-, 1 714.
Cérès
sans — et Bacchus, Vénus est de glace, 1 258.
Cerf
le — harcèle les chiens, 5 045. le — soupire après les eaux courantes, 8 335.
Cerises
allons à Montmorency cueillir des —, 2 485.
Certain
le mal est —, 511.
le — à certaine dose prouve beaucoup d’affection, 6 280. le — monte en croupe, 826. le souvenir du — passé qui fait la joie du présent, 6 678. mais tes. jours sont pleins de—, 6 664. quand il est sans remède, un — est fini, 6 373. rarement le sommeil visite le —, 6 429. Chagrins
de mes grands — je fais de petites chansons, 6 018. à l’abri des — et des désillusions, 8 242. la source de nos — est... dans nos erreurs, 1101.
Chaînes
nous portons, des -—, 6 856.
Chair
à — de loup, sauce de chien, 8 676. ils deviendront une seule ■—, 8 316. la — des mortels est si faible/ 7 532. la — est triste, 2 759. ni — ni poisson, 8 762. — noire de lumière, 4 629. par delà la dissociation de la —, 3 432.
Chaleur
la — communicative des banquets, 2 684.
Chambre
les femmes de — sont mortes à tout sentiment humain, 6 782. ne savoir pas demeurer au repos dans une —, 709.
Chameau
un — de passer par le trou d?une aiguille, 8 477.
Champ
Certitude
la — de la punition, 7 618. la — d’être aimé, 3 995. les théorèmes d’Abel... ne perdent rien de leur —, 2 595. quand on est enfin arrivé à la —, 2 567. une — ici-bas : celle de la souffrance, 3 772.
Cerveau
ce ne peut être que par erreur qu’il a reçu un —, 6 145.
Cervelle
la — dans les talons, 5 019. la — étroite, 3 029. mais de — point, 446. quelle beauté imposante, dit-il, mais de — point, 5 656.
ce n’est pas le — qui nourrit, 8 902-2. sourit au — de bataille criminel, 6 720.
Champenois
quatre-vingt dix-neuf moutons et un —, 8 799-1.
Champenoise
gars normand, fille —, 8 836-13.
Champmeslé
des comédies pour la —, 750. sous son nom verser la —, 829.
Chandelle
brûler la — par les deux bouts, 8 670. brûler la — par un bout, 7115.
Chandelles
n’en vaut pas les —, 254.
César
salut, —, 5 859.
Change
Césarisme
l’avènement du — brise la dictature de l’argent, 6 173.
Césars
— deviendront Laridons, 518.
Cessa
le combat —, 238.
Cesse
— de vaincre, 831.
Cîessex* il fallait effort pour —, 1135. Chacun
à — selon ses œuvres, 8 585. — est l’ennemi d’autrui, 7 901. — pour soi et Dieu pour tous, 8 674. — pour soi, la terre pour tous, 4 405.
Chagrin
— d’amour, 1 662.
celui qui ne — jamais, 1 976. l’éternité le —, 2 765. plus ça —, 2 295. un renard — de poil, 5 732.
Changé
l’or pur s’est-il —, 989. nous avons — tout cela, 639. rien n’est — en France, 1 686. si les mots n’avaient — de sens, 3 922.
Changeant
l’Occidental... apparaît comme essen tiellement —, 4 041.
Changeants
semblable aux jours —, 4 785.
Changement
il n’y a ni mort ni —, 6 596. la vie n’est qu’un —, 6 821. le plaisir de l’amour est dans le —, 616. le progrès organique est un—, 6 739.
561 36
INDEX DES MOTS CLEFS Changent
comme les hommes —, 2 689.
Changeons
nous — très peu..., 6 704.
Changer
c’est d’âme qu’il faut —, 5 601. — d’attelage en traversant une rivière, 6 650. ( — les mœurs et les'panières, 1176. ne pas — selon le sieèie, 8 053. nous ne pouvons — rien à ce qui est accompli, 4 469. savoir — sans souffrir, 4 423. un Éthiopien peut-il — sa peau, 8^401.
Chanson
c’est le ton qui fait la —, 8 673. la — la plus charmante, 2133.
Charogne
Chaos
Charrette
des — et des apothéoses, 2 147. les plus désespérés sont les — les plus beaux, 2 357. pour sortir du — moral, 3 369» un unique aspect que l’on appelle —, 5 559.
sont grands —, 1 270. _
de mes grands” chagrinsJ je fais de petites —, 6 018. les vieilles et méchantes —, 6 019. tout finit par des —, 1 471. une monarchie absolue tempérée par des —, 1 509.
Chant
ce —, des amants adoré, 2 359. la source enfuie de son — profond, 4 364. le plus humble — populaire, 7 699. n’a tout à fait le — qu’il rêverait d’avoir, 3 387. ô mon cœur, entends le — des matelots, 2 760. Pindare seul peut juger mon —, 4176. qui n’aime point le vin, les femmes ni le —, 5 876. surpris en passant plus d’un — immor tel, 5 946.
une obliquité similaire à celle du — d’un homme qui ne veut pas être reconnu, 7 198.
Chantent
qu’ils — pourvu qu’ils paient, 208.
Chanter
aimer, prier, —, 1 919. pourquoi, ô poètes, — la rose, 7 443. vous me verrez —, 7 444.
Chantiéz
vous — ? j’en suis fort aise, 383.
Chantonnez
— la berceuse, 5 984.
Chantons
Muses de Sicile, —, 5 340. nous — un peuple puissant, 5 669.
Chantre
le — et le héros v veillaient le mystère, 6107. je — fidèle des tendres amours, 5 580.
les grands — gémissants, 2 126.
Chaperon Chapitre
Chassa
Char
Chasse
l’histoire du petit — Rouge, 2 807.
ci-gît Phaéton, conducteur du —, 5 360. le — de l’État navigue sur un volcan, 2 261. traîner son — par la nuque des rois, z 5 679. un — fuyant dans la carrière, 958.
Charbon
porter du — à Newcastle, 8 879-1.
Charbonnier
— est maître chez lui, 4 724, 8 681.
Chardons
et mangeons des —, 170. l’âne au milieu des —, 5 070.
Charge
ne — pas ce qui est trop lourd pour toi, 8 378.
Chariot
le — qui tire le bœuf, 5 143.
Charité
ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le —, 1 441. je — ce héros, 1 245. je— la race de Lusus, 8 267. je — une jeune fille de Provence 8 299. — la colère, déesse, 4 758. -—,... la première désobéissance de l’homme, 6 458. S Toiseau qui —, 8 902.
Chars
Charybde
Chantant
Chante
Charrue
Charte
son chapitre... des —, 637.
Charitables
la victoire en —, 1 713.
une — qui chante dure plus qu’une neuve, 8 902-1.
Chapeaux
Chantait
le clair de lune qui —» 8111.
pas plus qu’une hyène ne lâche une —, 6 213. une — rassemble les corbeaux, 8 878-1.
la — avant les bœufs, 8 754.
Chapeau
son —... des chapeaux, 637.
Chansonnier s
Chansons
Chants
les grandes idées ne sont pas —, 4 374.
avant que d’exercer la —, 916. — bien ordonnée commence par soimême, 8 682. celui qui aurait une étincelle de vraie —, 5 794. celui qui demande la —, 4 563. cette monnaie sublime de la —, 3 337. la — de tant de chrétiens, 2 860. la — est le nœud de l’amour, 8 080. la foi, l’espérance et la —, 8 571. la — immense de Dieu, 7 144. la justice séparée de la —, 3 981. la — seule convertit les âmes, 5 778. par la force de la —, 4 342. portés à recourir à la —, 2 271.
la — sera désormais une vérité, 1 817. o
dans Scylla en voulant éviter —, 5 780.
Dieu — l’homme, 8 319.
cet instinct qui les pousse vers la —, 4 238. l’aigle ne — point aux mouches, 8 838. — la nature a coups de fourche, 5 460. qui va à la —, 8 813. qu’est-ce que le droit à la —, 4 239.
Chassepot
nos fusils — ont fait merveille, 2 325.
Chassez
— le naturel, 1141.
Chaste
demeure — et pure, 2 460.
Chasteté
bien que la — soit également louable, 6 514. la — est la splendeur de l’homme inté rieur, 8 082. une — extrêmement simple, 166. une femme vertueuse qui... persévère dans la —, 8 146. une humble fortune préservait jadis la — des Romaines, 5 712.
Chat
à bon — bon rat, 8 661. dans la ferme où le — est jeune, 7 997. — échaudé craint l’eau froide, 8 683. j’appelle un chat un —, 801. le — ne renonce pas à prendre des souris, 8 878-2. le petit — est mort, 592. quand le — est sorti, 8 797. — qui miaule chasse d’autant moins, 8 897-1 réveiller le —- qui dort, 8 733. un — vivant comme un dévot ermite, 497.
Châtaignes
' Charlatans
la témérité des—, 1 069.
manger des —, 8 304.
Châteaudun
Charmant
la France est un pays —, 3 110.
Charmantes
pourquoi les femmes — épousent-elles toujours des hommes insignifiants, 7 057.
il est de —, il entend à demi-mot, 8 836-7.
Châteaux
bâtir des — en Espagne, 8 656-2. — en Espagne, 491.
Charme
Châtie
Charmes
Châtiment
résister au — décevant, 963.
même ces souvenirs auront pour nous des —, 5 371.
Charnel
la lave sombre et tenace du feu —, 3142.
562
qui aime bien — bien, 8-803, 8 866.
la force des lois sociales dépend du —. 7 008. le — de ton regard en arrière, 5 420. libérés du — par le hasard, 5 616. plus le — sera prompt, 7 616, si un —■ égal est destiné, 7 613.
INDEX DES MOTS CLEFS Chats
la nuit, tous les — sont gris, 8 764. les souris mangeront les —, 7 435. prendre de tels — sans mitaines, 8 773.
Ghattemite
un chat faisant la —, 497.
Chaud
battre le fer pendant qu’il est chaud, 8 726. lorsque le fer est —, (6 378. quand un manteau fqurré tient —, 5 081. tremper le fer quand il est —, 5 191.
Cherche
ne — d’où vient votre fortune, 5 722. non pas ce que je —, 113. ■ si vous êtes bon, Seigneur, à l’âme qui vous —, 5 777.
Chercher
— après, 4 268. — un sentier, 4 936.
Chercherais
tu ne me — pas, 734.
Cherches
si tu — bien, tu trouveras, 4 980.
Chaudière
— pleine de rouille, 8 413.
Chaume
au — on reconnaît l’épi, 4 782. on peut, sous un toit de —, vivre plus heureux, 5 461. sous le — bien longtemps, 1 846.
Chaumière
une — et son cœur, 1 944.
Chausser
se — à son pied ; voilà la sagesse, 5 459.
Cherchez
— et vous trouverez, 8 055, 8 450. — la femme, 4 732. vous — Dieu ?, 8 155.
Chauve
la fiancée devient —, 8 897-3.
Chef
je suis leur —, 4 752. le meilleur gouvernement est celui d’un seul —, 5 788.
Chefs
avoir trop de — ne vaut rien, 4 759.
Chef s-d ’œuvre
les vrais — s’échauffent, 3 964.
Chemin
bon pays, mauvais —-, 8 663. ce — des anges que l’homme veut tou jours prendre, 4 326. c’est mon —, 4 596. je suis le —, 8 547. le — de Damas, 4 715. le — lui donnait son âme, 7 439. pour les atteindre un — étemel, 2 44$. nn — mort et ne mène à rien, 3 983.
Cheminée
ceux qui n’ont pas£de —, 2^937. de mon petit village fumer la —, 69.
Chemins
tous les — mènent à Rome, 8 824.
Chemise
en même temps qu’elle quitte sa —, 4 921.
Chenapan
le plus infernal damné —, 6 780.
Chêne
pose à leurs tombeaux la couronne de —, 6 010.
Chênes
—, héritiers du silence des bois, 79.
Chenille
l’humanité n’a jamais dépassé l’étape de la —, 7 087.
Cher
Platon m’est —, 5 002.
du — lui-même, une nymphe habile, 3 287.
Choisi
les unir à l’homme qu’elles n’auront point —, 8 013.
Choisir
— ce que l’on doit oublier, 4 357. — entre une race d’athlètes et une race d’hommes « vertueux », 6 842. —, être choisi, aimer, 3 575. il faut —, mourir ou mentir, 4 401. un homme libre de — mourrait de faim, 7 521.
Choisis
élus par ceux que nous avons ■—, 3 769. — si tu l’oses, 270, 1 209.
Choix
Cherchons
c’est Allah que nous —, 8 622. — la vie où on peut la trouver, 7 088.
Chère
à tous les cœurs bien nés que la patrie est —, 6 024. que la patrie est —, 1 241. ... que sert la bonne —, 444.
Chaussures
des — si minces qu’elles laissent passer l’eau, 6 473.
Chèvre-pied
Cheval
à — donné, 8 878-3. atteler un âne avec le harnais d’un —, 4 241. bride de — ne va pas à un âne, 8 896-3. dételer ton — vieillissant, 5 444. le — fougueux et la biche craintive, 7 799. mon royaume pour un —, 6 227, 6 295. n’oublions pas que nous sommes à —, 2 642. qui est à — sur un tigre, 8 896-6.
Chevalerie
ressusciter la — errante, 7 352.
de toutes les circonstances de la vie, le — d’un état, 1107. la conscience apparaît comme propor tionnelle à la puissance de —, 3 085. le — fait les amis, 1 492. le suffrage par le —, 1168. mon — hésite, 8 031. personne ne fait un — dans la vie, 3 694.
Chôme
que l’on ne — plus, 175.
Chopin — frère du gouffre, 2 896.
Choque
qu’une œuvre nouvelle — ses contem porains, 3 515.
Chorégraphie
la — est à la source de tous les arts, 6 941.
Chose
— parmi les choses, 4 618.
Chevalier
beau — qui partez pour la guerre, 2 394. va-t’en, — novice, 7 394.
Chevaliers
beaux — hongrois à l’armure dorée, 8 139.
Choses
des — qui font trembler, 781. la substance des -—, 4 302. les causes secrètes des —, 5 358. les plus jolies — du monde, 6 709. toi sans qui les -j-, 3 381.
Chou
Chevauche
qui — si tard, 5 917.
ménager la chèvre et le —, 5 741.
Choux
Chevaux
les — ne sont pas des femmes, 7 206. par les — de bataille haletants, 8 643.
ceux qui plantent —, 54. de planter des —, 2 343.
Chien Chevelure
... cette — d’un noir de corbeau, 6 667.
Chevet
c’est un doux et mol —, 123.
Cheveu
être suspendu à un —,5 205. l’épaisseur d’un —, 5 057. même un seul — a son ombre, 5 749.
Cheveux
elle fit tomber les — en boucles, 4 775. elle peigne ses — d’or, 6 021. même les — de votre tête sont tous • comptés, 8 460. tout l’or de vos —■» 2 701. Chèvre
la — est appelée « Majesté », 8 904. ménager la — et le chou, 5 741. où la — est attachée, 8 780.
563
bon — chasse de race, 8 661-1. comme un — au milieu d’une noce, 8 878-21. comme un — dans un jeu de quilles, 8 690-1. entre — et loup, 8 702-1. entre le — et le loup, 5 438. — fainéant est tout puces, 8 897-2. — hargneux a toujours l’oreille déchi rée, 8 688. jusqu’au — du logis, 665. laisser le — prendre goût aux tripes, 5 052. le — de Jean de Nivelle, 516, 4 721. le — qui lâche sa proie, 471. l’hyène peut-elle être en paix avec le —, 8 379. noyer son —, 666. prenez garde au —-, 8 862. Saint Roch et son —, 8 882. un — n’est pas un bon chien parce qu’il aboie beaucoup, 8 070. un — perdu quelque part, 4 664.
INDEX DES MOTS CLEFS Chiens _
aux -— qui hurlent quand ils enten dent... d’autres chiens hurler, 1 278. des — dévorants se disputaient, 984. donner sa langue aux —, 8 698-2. ils ressemblent à des —, 5 180, lé cerf harcèle les —, 5 045./ les — fous et les Anglais, 7(219. les — jaunes de mes péchés,\3 194. les — morts ne mordent pas, 8^878-20. l’hôpital n’est pas fait pour Jes —, 8 723. quand la maison d’un homme est pleine de — sauvages, 7 140. qui couche avec les —, 8 805-1. rompre les —, 8 816-2.
l’idée —,... s’allume précisément à la persécution, 6139. me la rends-tu —, 1 225. pour n’être pas —, 265. Chrétiennes
d’anciennes vertus — devenues folles, 7 040. être plus que des —, 5 779.
Chrétiens
deux espèces de — sociaux, 2 997. les vrais — doivent refuser de se sou mettre au service militaire, 7 857. quelle signification peut comporter une persécution des —, 6 140.
Chiffe
Christ
Chiffon
Chri stianisme
une —, 5 159.
un — de papier, 6 087.
Chiffres
tout bonheur matériel repose sur des—, 2 065.
Childehrand
qui de tant de héros va choisir —, 873.
Chimène
pour —- a les yeux de Rodrigue, 815.
Chimère
la — est aux rois, 2179, quelle — est-ce donc que l’homme, 731. s’être épris d’une—, 3 706. toutes les sciences ont leur —, 1 095.
Chimères
rien de grand ne se fait sans —, 2 619.
Chimiques
les lois physiques ou — sont-elles des symboles, 3 139.
Chine
de — sont venus, 3 722. on peut comparer l’Amérique à la —, 7 061.
Chinois
les —- apprivoisent la volaille, 6 848.
Chinon
château de —-, petite ville et grand re nom, 8836-8.
Chirurgie
ceux qu’ont tués ou estropiés la méde cine et la—- militaires, 3 153.
Chirurgien
le — s’instruit au dépens de l’orphelin, 8 892-1.
Chrétien
c’est quand on est vaincu qu’on devient —, 7 212. équivalence complète entre le — et l’Anarchiste, 6 075. je me ferai —, 2. les hérésies sont la grande vitalité de l’idéal —, 2 243-7. pas un seul — en France, 4 286. pour le transformisme —, l’action créatrice de Dieu, 3 768-7.
Chrétienne
— dans Paris, 1 223. deux beaux ornements de l’éloquence —, 758. la religion — est la plus poétique, 1 753. la religion — est essentiellement la religion de la volupté, 6 007, la religion —, qui ne semble avoir d’objet que la félicité, 1 177.
d’adapter les hommes au —, 4 344.
chercher appui dans le—, 3 427. jamais le —... ne vous paraîtra plus sublime... qu’à la guerre, 1 582. le — a été prêché par des ignorants, 1 576. le — a été un bienfait pour l’humanité, 1 987. _ le —... détruit l’État, 7 855. le — divinise l’homme, 4116. le — doit être la religion des avares, 2 061. le —... est exclusif, 3 425. le — est le plus grand phénomène, 2 225. le — et l’alcool, les deux plus grands agents de corruption, 6 076. le — ne souffre pas les cœurs médiocres, 3 976. le — n’est pas homogène, 6 130. le — n’est pas une grandeur historique, 4 348. le — ressuscite-t-il, 7 418. transformer le — en religion de profes seurs, 4 350. un simple mortel convertit au —, 7 872. valable dans le monde moderne lui est venu du —, 4 048. Chuchotes
tu — toujours à l’oreille de tous, 5 684.
le et la terre passeront, 8 507. le — eût dit oui, 2114. le — s’étend tout autour de nous pen dant notre enfance, 6 552. mériter le — en se faisant de la terre un enfer, 6 571. montez au —, 1 554. nous serons le — et la Terre, 4 628. on arrive plus vite au —, 7 476. on ne va pas au — en carrosse, 8 897-6. plus de choses dans le — et sur la terre, 6 353. qu’il était bleu, le —, 2 836. rien de vrai que le —, 6 565. tous les deux voisins du —, 2 182. toute chose est soumise au pouvoir du —, 8 604. tout l’infini du —, 2 741. un mendiant puissant au —, 2110. Cieux
assez d’anges aux —, 2 090. fais-nous croire que les — dansent, 4 581. gloire à Dieu au plus haut des —, 8 511. j’avais mesuré les —, 5 825. le royaume des — est encore semblable à un marchand, 8 468. le royaume des — est semblable à du levain, 8 466. le royaume des — est semblable à un trésor, 8467. malgré la chute de tant de —, 7 092. miens sont les —, 7 345. qui se souvient des —, 1 907. rien au monde que les —, 3 350.
Ciguë
bois ta petite —, 4^185.
Cimetière
plantez un saule au —, 2 353. prenez garde d’en faire un —, 4 755.
Cimier
le — doré du gentilhomme, 2 018,
Cimmériens
chez les — bons et. vertueux, 2 609.
Cinna
Chut
;—, lui répondit M. de Fontenelle, 1 510.
prends un siège, —, 248.
Cinquième
Chute
la — des civilisations, 2 437. le désir d’excessive puissance amena la —, 6 241. leur —r même ne leur fera pas de mal, 2 784. malgré la — de tant de cieux, 7 092. plus prompte est la —, 1 144.
Cicatrices
celui-là rit des —, 6 272.
la — colonne, 7 218.
Circonférence
la — nulle part, 702.
Circonspect
l’amour... est — et méfiant, 4 030.
Cire
comme la — se fond au feu, 8 336. le même soleil fait fondre la —, 5 169.
Ciel
à quoi bon aller au —, 8 148. avoir le — pour soi, 4 671. beau —, vrai ciel, 3 483. ce qui se fait au —, nous l’ignorons, 6 497. c’est Allah qui retient le —, 8 632. couché pour voir le —, 4172. garde ton ciel, 2 749. la tête au — était voisine, 409. l’homme a construit le —, 2 900. le — bénit toujours les nombreuses familles, 1 647. le — dans sa bonté, 7 651. le — de ses élus devient-il envieux, 2 366. le grand livre où on les apure est au —, 4 032. le — harmonieux gronde comme une bête fauve, 3 451. le — est le principe de vos mouvements, 7 513. le — est, par-dessus le toit, 2 844.
564
Ciselures
des pommes d’or sur des -— d’argent, 8 346.
Citadelle
P homme était tout semblable à la —, 4 495.
Citadins
quelque héroïsme au cœur des —, 2 518.
Cité
toute cité, 3 043.
Citer
— ce qu’on ne comprend point du tout, 1 304.
Cithare
tous ceux qui ont une —, 5 268.
INDEX DES MOTS CLEFS Clairons
Citoyen
— du monde, 6 536. le — est une variété de l’homme, 3 064. tout — est Roi, 1 348.
Citoyenne
gÿlde sa cartouche •—, 1 955.
la guerre — n’est pas terminée, 7 107.
Civilisation
ce que les hommes appellent —, 2 824. ce que nous appelons une — tradition nelle, 4 051. ce qui donne à la — humaine son caractère exceptionnel, 3 895. chaque — connaissait ses hauts lieux, 4 550. châtier chaque jour l’idée de —, 3 893. condition crune — meilleure, 6 091. la — approche peut-être d’un de ces longs hivers, 6 961. la — a rendu l’homme sinon plus san guinaire, 7 828. la — des Machines, 4 124. la — d’Europe sent le cadavre, 3 246. la — est quelque chose d’imposé, 6 093. la — n’a pas le moindre besoin de noblesse ou d’héroïsme, 7 169. la — n’est pas dans toute cette pacotille, 3 894. la France est une idée nécessaire à la —, 7 172. le problème de la —, 3 524. les conditions naturelles de l’existence ont été supprimées par la — moderne, 3 545. les crimes de l’extrême —, 2 282. les œuvres de — ne naissent pas sans peine, 4 280. les progrès de la —... portent... la société, 2 269. l’excès de ce qu’il appelle la —, 2 574. lorsque la barbarie envahit la —, 1 763. on ne peut avoir une — durable, 7 168. plus d’hommes qui acceptent la — en hypocrites, 6 090. toute — découle de la race blanche, 2 439. une — de l’homme seul, 4 546. une — ne s’écroule pas, 4 122. une — qui ne l’est que de nom, 8 182. une — qui sait faire la guerre, 7 717. /
dans les — quantitatives, 7 711. des — se distinguent les unes des autres, 2 440. la chute des —, 2 437. les-— sont les états les plus extérieurs, 6 164. nous autres, —-, nous savons mainte nant, 3 499. si les — industrielles sont naturellement athées, 4 347.
Civilisé
jamais un — ne regrettera un plaisir, 6 897.
ce qui n’est pas — n’est pas français, 1 587. le— de lune qui chantait, 8 111. le mystère est-il un peu trop —, 6 651. leur cas n’est pas très —, 3 689. _ même pour un aveugle, 4 949.
s’énonce —, 852.
Clairon
le — sonne la charge, 2 864. un sonneur de —, 2 872.
Clocher»
de — en clocher jusqu’aux tours de Notre-Dame, 1 788. le — est un doigt qui nous montre le ciel, 8 878-4.
Cloches
tinter, de-ci de-là, les — matinales, 6 030.
Claros
Clos
Clarté
Clou
dieu de —, écoute, 1 689.
Civile
Clairement
il est —, 4 876. où le —, sc laisse tomber, 8 040. la meilleure prière est la plus —, 3 375.
et — de tous les lieux; 1124. hormis des mœurs et des —, 1 352.
Clair
Clairvoyant
Clandestine
Citoyens
Civilisations
sonnez, toujours, — de la pensée, 2146.
cette obscure —, 236. la — est la bonne foi des philosophes, 1 415. la — est la politesse de l’homme de lettres, 3 234.
Clartés
une femme ait des — de tout, 664.
Classe
la — industrielle est la classe fonda mentale, 1 683. le vrai type de la — bourgeoise, 6 854. soutenir une lutte commune contre une autre —, 6 041. toute — dirigeante qui ne peut main tenir sa cohésion, 3 523. une — née d’hier, est déjà usée, 2 038.
Classes
la lutte est ouverte entre les deux —, 2 729. les gens se divisent... en trois —, 8 022.
le — de ma pauvre maison, 69.
un — chasse l’autre, 5 135, 8 832-2.
Clous
les — vont blesser quelqu’un derrière soi, 3 348.
Clown
l’art du — va bien au-delà dé ce qu’on pense, 5 268.
Cocarde
ma — a les trois couleurs, 2 865. une — qui fera le tour du monde, 1 669.
Coche
mouche du —, 488.
Cochon
dans son cœur un — qui sommeille, 4 745. —• emprunté grogne toute l’année, 7 366.
Code
Classique
entre — et romantique, 3 498. il n’y a pas de littérature —, 4 558. j’appelle — ce qui est sain, 5 942. le — se connaît a sa sincérité, 3 606. 1870, c’était encore le conflit —, 4 169.
Claudel
— est le seul écrivain vraiment sain, 4 288.
Claviers
les âmes des prophètes sont des —» 4 526.
Cleî
si je ne suis demeure et — de toute peine, 7 481.
Clefs
je te donnerai les — du royaume, 8 472. rendez-moi mes —, 1 838.
Clémence
celui qui tempère la justice par la —, 6 306. c’est la — qu’invoque la prière, 6 307. la — est la vertu des rois, 894. la — ne se commande pas, 6 305. la — qui pardonne aux assassins, 6 279. vous avez fait... la vie et la —, 2 155.
Cléopâtre
le nez de —, 711.
Clerc
un —, .pour quinze sous, 811.
Cléricalisme
le — voilà l’ennemi, 2 412.
Climats
l’Amérique possède un millier de lu mières et de —, 7 243. les — font... les diverses humeurs, 870.
Cloaque
— d’incertitude et d’erreur, 731.
Cloche
gouverner au nom d’une —, 39.
565
je lisais... deux ou trois pages du — .civil, 1 886.
Cœur
à peu que le — ne me fend, 15. as-tu du —, 221. aujourd’hui seulement il y a des hommes de —, 8 072. y au vide de ton —, 2 549. ce — pareil au feu couvert, 3 301. ce — si pur,... se retrouva entier dans la main d’un enfant, 2 034. cette voix du —, 2 567. _ ceux dont il possède le —, 7 591. contempler mon — et mon corps sans, dégoût, 2 521. dans son — un cochon qui sommeille, 4 745. des gens de —, 25. du bien de son —, 314. d’un jeune — si bien fermer tous les , passages, 1 163. frappe-toi le —, 2 330. heureux ceux qui ont le — pur, 8 435. il s’agit, Ô mon —, 3 656. il tienne les jeunes filles hors de son—, 6 970. j’ai mis mon — autour du monde, 3 657. j’en ai telle peine au —, 5 861. j’enfermerai mon —, 4181. je parle au — plus qu’à l’oreille, 4429. jeunesse et inexpérience égarent sou vent le —, 4 815. je veux que le — parle, 1 266. là aussi sera votre —, 8 527. la méchanceté du — féminin, 8 203. l’amour et un noble — ne font qu’un, 7 482. l’amour n’est que le roman du —, 1 470. la pire de toutes les mésalliances est celle du —, 1 543. la servante au grand —, 2 518-2. la tendresse du —, 5 724. le — à l’ouvrage, 4 797. le — a ses raisons, 718. le chemin du —, 1 275. le — de la femme a l’intuition, 6 792. le — de l’amoureux ne peut goûter la joie du repos, 8 038»
INDEX DES MOTS CLEFS
le —£du roi est. un cours d’eau, 8 345. le — du soldat non seulement lurvieillit jamais, 7 691. ~ ( le — est une bête, 7 281.. \ le — léger, 2 629. \ le malheur a percé mon vieux 2 841. le — n’aurait-il que des vices, 1 414. le — se trompe comme l’esprit, 2 825. le — seul est poète, 1 693. les grandes pensées viennent du —, 1406. . le —si plein d’automne et de veuvage, 2 738. loin du —, 8 747. mets-moi comme un sceau sur ton —, 8 366. mon —, lassé de tout, 1 908. mon— n’est pas un feu couvert, 84. ô mon—, entends le chant, 2 760. on est plus près du —, 2 550* on ne joue pas aux échecs avec un bon —, 1 547. on n’atteint à la paix du —, 4135. . pauvre de—•..., 4 709. pour lé —... elle est sourde, 7 770. pour le Gaël que mon — a de peine, 8121. presque toujours dans le — de notre mère, 7 689. savoir par — n’est pas savoir, 98. si vous avez un — tout entier, 749. son — est ici, 1 323. xm bon —, c’est le soleil et la lime, 6 319. une chaumière et son —, 1 944. un — entre les cœurs sans nombre, 3 851. un grand silence opaque est tombé sur mon —, 3 671. un — noble est content, 832. un nom dans l’histoire du —, 2 931. un poids bien lourd pour un seul —, 4 901. un vrai — d’homme, 7 972. Cœurs
à tous les — bien nés, 1 241, 6 024. déchirez vos —1 8 424. deux fois heureux les — purs, 4 346. faire des — impitoyables, 6 399. fermez vos — avec plus de soin que vos portes, 5 920. il n’y a pas de — parfaits, 3 944. il règne en nos — un dictateur impla cable, 7 309. nos — ne peuvent plus passer, 3 852. traînant tous les — après soi, 966. vos grands — sont pleins, 2 520.
Coffre
quinze sur le — à l’homme mort, 6 811. — trop bourré, 8 882-1.
Cohésion
l’unité, la —... du Gouvernement de la France doivent être des choses sacrées, 4 237-3. toute classe dirigeante qui ne peut maintenir sa—, 3 523.
Coiffeurs
à force de —, 8 897-3.
Coiffure
tort de suivre, en fait de —-, la mode générale, 1 336.
Coin
ce — me sourit, 5 517.
Colas
la vache à —, 8 833-1.
Colère
chante la —, déesse, 4 758. la — est pareille à un cheval fougueux, - 6 437. la — est une courte folie, 5 453. la parole guérit la —, 4 861. la — qui monte au nez, 5 077.
la — veut qu’on trouve juste ce qu’elle a décidé, 5 586. quand une femme est en —, 7 607. tant de —: dans les âmes des Dieux, 5 385. une âme qui se laisse aller à la —, 5 036. Colères
de là les — et les larmes, 5 705.
Colisée
tant que durera le —, Rome durera, 6 587.
Collé
— à ma peau, 2 396.
Collectif
s’organiserait pour un suicide —, 3 692.
Colline
une brume dense enveloppe chaque —, 8123.
Colombe
l’aigle n’engendre point la —, 8 649.
Colombes
ce toit tranquille où marchent des —, 3 481. les — aux blanches ailes, 4182.
Coloniale
le principe fondamental de toute guerre —, 2 823.
Colonialisme
le — est mort, 8 224.
Combattus
quand nous sommas — de quelque vice, 161.
Comble
— du droit, 5 288.
Comédie
ce qui est juste est du ressort aussi de 1« __ A ûÏQ la —’est finie, 8 883. la — humaine, 2 050. le monde est une — pour ceux qui réfléchissent, 6 524. une ample —, 454.
Comédien
le — de ses premières sincérités, 2 992.
Comédies
Racine fait des —, 750.
Comètes
les vieillards et les — ont été vénérés, 6 500.
Comique
de sources du — dans la nature, 4 341. elle obtient du corps un effet —, 3 068. il n’y a pas de —, 3 067. le —, ennemi des soupirs, 877.
Comiques
présenter les scènes tragiques et —, 6 708.
Commande
la raison nous bien plus impérieu sement, 724. une femme vertueuse —, 5 746.
Colonie
Commandé
Colonies
Comman dements
la terre est une — pénitentiaire, 7 994. l’effet ordinaire des —, 1 193. les — sont faites pour être perdues, 4 375. sacrifier les —, 1 500.
Colonisation
les continents américains ne doivent donc pas faire l’objet de —, 6 546.
quand on a — en second, 6 978.
— de Dieu serez-vous dix ou vingt, 3 403. — de Dieu vous aurez rendu malade, 3 404.
Commandeur
la statue du —, 619.
Comme
Colonne
la cinquième —, 7 218. quand on regarde la —, 1 977.
— s’il s’adressait à la nuit, 8 011.
Commediante
—! Tragediante, 7 622.
Colonnes
les quatre — sur lesquelles reposent tous les gouvernements, 5 821.
Combat
j’ai combattu le bon •—, 8 579. la vie est un —, 1 970. on accorde à l’ennemi le — à nombre égal, 8119. le — autrement compliqué, 2 051. le — cessa, 238. le — du jour et de la nuit, 2 223. on ne — que pour ce que l’on aime, 6 198.
Combats
ceux que je —, je ne les hais point, 6 999.
Combattant
mourir en —, 6 290.
Combattants
faute de —, 238.
Combattre
cinquante manières de —, 4 537. il faut — ce qu’on aime, 3 574.
Commençais
maintenant que je —, 8 293.
Commence
ce qui — mal finit mal, 4 904. ici et aujourd’hui — une ère nouvelle, 5 943. on — par être dupe, 904. quand on —, 4 926. tout — en ce monde, 2 126.
Commencé
ce qui est — est à moitié fait, 5 486.
Commencement
au — était la parole, 8 539. c’est mon —, 934. le — de la fin, 1 633. le — de la sagesse, 4 798. le — est la moitié de tout, 5 156. le — et le déclin de l’amour, 1 026. tout au —-, 2 125.
Commencer
celui qui est arrivé au terme ne fait que —, 5 763. le tout est de —, 5 197.
Commençons
Combattu
j’ai —■ le bon combat, 8 579.
566
— par Zeus, 5 041.
INDEX DES MOTS CLEFS Comment
nous devons la plupart des grandes découvertes au —, 2 057.
Commente
z—
je —, j’éclaire les anciens ouvrages, 8 057.
Commerce
)
la terre était faite pour que Dombey et fils y fissent —, 6 712.
Commis
des — mis comme des princes, 1 216.
Commise
une faute non —, 3 762.
Commissaire
l’essence du conflit est entre le yogi et le —, 7 325.
Commode
nous sommes contre la vie —, 7 733.
Commun
aux vrais amis tout est —, 4 899. Bonaparte fut l’idole des hommes du —, 6 619. entre amis tout est —, 5 265. plus — que ce nom, 449. ressembler à un type —, 7 831. une certaine œuvre à faire en —, 3 832..
Commune
la chose la plus —, dès qu’on nous la cache, 6 869.
Communes
le grand conséil des — françaises, 2 692.
Communicative
la chaleur — des banquets, 2 684.
Communion
une heure de —... avec un peuple qui ressuscite, 7 663.
Communisme
la lumière est la forme la plus élevée du —, 4 428. le — russe est un mélange de Russie, 7 178. le — est si profondément une religion, 3 835. I
Compagnie
mauvaise — est source de maux, 4 821.
Compagnies
les mauvaises — corrompent les bonnes mœurs, 8 573.
Complètement
je ne sais quelles bagatelles, — absorbé par elles, 5 428.
..Complice
en devient le —, 1 222.
Compliment
Platon seul à droit au — fanatique, 6 615.
Compliqué
rend le combat autrement —, 2 051.
non, je ne suis pas —, 7 199.
juger des autres par —, 8 056. au — du devoir, 171.
Compassion
votre —,... part d’un bon naturel, 407.
Compatriotes
j’estime tous les hommes mes —, 115.
Complaisance
la — fait les amis, 5 247. le combat contre le mensonge, la —, 3 823. un peu de —, 1 830.
Concitoyen
je suis — de toute âme, 1 931.
une — en matière de sentiment, d’amour, de foi, 7 680.
Composé
Conçue
Composée
Concupiscence
Compositeur
Condamnation
Composition
Condamne
l’homme est un — de force et de fai blesse, 1 376.
il n’y a de substance —... que là où est une monade, 5 879-6. le — nous révèle l’essence intime du monde, 5 993.
la —... est l’esprit même, 2 986.
Composons
nous — en nous le lieu de notre origine, 6 123.
Comprendra
fabriquerons-nous un jour ce qui nous —, 4 295.
Comprendras
crois et tu —, 5 764.
Comprendre
—, analyser, c’est... détruire, 3 826-1. aucun être humain ne peut réellement en — un autre, 7 301. — c’est le reflet de créer, 2 717. il y a trop de choses à — en même temps, 4 406. je ne cherche pas à — pour croire, 5 769. on ne peut rien — en ce monde, 7 875. persuader, en médecine, est plus facile que —, 4 006. — rend très indulgent, 1 739. un homme qui sait tout —, 7 888.
ce que l’on — bien, 852. on ne — que dans le repos, 2 557.
pour une chose bien —, les paroles s’offriront, 5 501. . ... les ténèbres d’une aveugle — sont des ténèbres enfermées, 791.
une — à mort ne déshonore plus per sonne, 4 378.
tel en blâmant autrui se — soi-même, 7 549.
Condamné
je suis — à être libre, 4 613.
Condamnés
se reconnaissent les peuples —, 3 810.
Condition
le paradoxe de leur —, 4 643. une grande âme convient à une grande —, 5 629.
Conditions
des — authentiques de notre vie, 4 644.
Conducteur
ci-gît Phaéton, — du char de son père, 5 560.
Conduire
— à l’examen de conscience et au repentir, 4 073. avant de se mal —, 3 057.
Conduite
nous mêler de la — des autres, 746.
Comprenons
si nous ne — pas certaines choses, 1 296.
Comptant
Compas
la — de l’idée en soi, 3 051. • quelle belle — les anciens avaient de la mort, 8 061.
Conçoit
que les Grecques se plaignent d’un —, 5 706.
Compagnons
Comparaison
Conception
Complot
Compris
la marmite des — bout mal, 5 740.
à moi, —, 226. qui t’a fait •—, 3.
Conclusion
Compliquée
Compagnon
un sage— n’est pas moins (...) qu’un frère, 4 778.
'Comte
les hommes de ce temps ne nous ont point —, 4 176. > les lettres pures,... ne paient pas tou jours —, 2 638.
Compte
erreur n’est pas —, 8 703. ne — pas les morts, 5 971.
Compter
— les vagues, 5 068.
Comptes
les bons — font les bons amis, 8 666.
Confessée
on oublie sa faute quand on l’a —, 6 085.
Confiance
à ceux qui ont votre affection et votre —, 6 438. il ne demande plus qu’on lui fasse —, 6 188. la —? Connais pas!..., 4 064. la — personnelle se fait aisément par tager, 3 439. la — qu’on peut avoir dans le oui- des jeunes filles, 7 408. la sagesse occulte... nous inspire une — fervente, 6 764. ma — dans le peuple gouvernant, 6 724. tué en nous la — faite à notre prochain, 4 381.
Comptés
même les cheveux de votre tête sont tous —, 8 460.
Comptons
nous — moins pour les autres, 7 283.
567
Confirmerai
je — devant Dieu, 8 284.
Confitures
je t’irai porter des —, 2 181.
INDEX DES MOTS CLEFS Conflit
1870, c’était encore le — classique, 4169.
Confondu
— nia pensée subtile avec l’air, 4 937.
Confus
]
les écrivainâvjz^ qui ne livrent jamais leur dernier secret, 4 276. Confusion
la — de soi et des autres réalise la cause d’autrui, 8 311.
Congédier
tu peux — ton serviteur en paix, 8 512.
que chacun -exerce.le métier qu’il , 4 942. que la raison ne — point, 718. se vanter auprès de qui vous —, 4 836. Connaître
à — un pourpoint, 669. — ce que j’ai fait, 6 388. le mal est de — et de vouloir, 2 796. — les autres, c’est sagesse, 8 045. personnes jalouses du soin de vous —, 1158. pour — ce que nous sommes, 3 146. — dans l’univers, 1 943. tu l’as bien —, 2 866.
Connus
Conjonction
Conquête
les sciences historiques, petites sciences —, 2 614. l’essence de tout amour consiste dans la —, 5 852.
Conjugal
l’amour — fait naître le genre humain, 5 820. l’amour — n’a aucun rapport ni avec la sympathie, 4145. l’amour ■—, qui persiste à travers mille vicissitudes, 3 988.
Conjugale
dans aucune langue la fidélité —, 2 899.
Conjurations
les —, lors même qu’elles réussissent, 7 630.
Connais
—toi toi-même, 5 204. —-toi toi-même, mais pas trop, 3 871. —tu le pays, 2 463. ———tu le pays où les citronniers fleu rissent, 5 922.
Connaissance
lès gens gagnent à être —, 3 924.
Consacre
je te — Mireille, 8 298.
Conscience
ce que peut être la — d’une canaille, 3185. ce qu’il y a de meilleur dans la —, 2 902. heureux et fort que dans l’enceinte de sa —, 3 203. la — apparaît comme proportionnelle à la puissance de choix, 3 085. la — de l’homme c’est la pensée de Dieu, 2140. la — est à la fois scrupuleuse et hypo crite, 3 821. la — est une poltronne, 6 533. là où il y a —, 3 099. la promesse d’hériter... la — divine, 3 665. que dit ta —, 6 067. science sans —, 42. se vendre à sa —, 7 321. tout le réseau des opérations de —, 6 103. trahi par sa —, 6 395. une — trop fine, 4 902.
Consciences
Connaissances
Conseille
la vie de celui dont les — tiennent, 6 800. des — que sur certains points nous avons... dépassées, 3 216. les — vitales,... se sont propagées dans l’ombre, 6 745.
Connaissant
les aimeras moins en les ■— mieux, 1 475.
Connaisse
è ne crois pas que je LE — bien, 8 596.
Connaissons
nous ne — à priori des choses, 5 880. nous ne — bien que ce dont nous sommes dépouillés, 3 980.
Connaît
dans l’art qu’il —, 5 274. en —on un, 5 262. il — l’univers, 521. quand on se —, 778.
Considération
le silence donne aux femmes de la —, 4 885. plus jaloux de la — des autres que de leur estime, 1159. prise en — de tous petits phénomènes 3 423.
Considère
— avant d’entrer en querelle, 6 352.
la — immobile d’un être, 6 183.
Consolaient
ces deux grands débris se — entre eux, 1 491.
Consolateur
la plus noble — que l’homme ait jamais faite, 1 328. la victoire embellit la —, 6 756. plus utiles à l’État que l’esprit de —, 1 334. vaincu par sa —, 2142.
c’est en Orient que la —, 4 052. goûter au fruit de l’arbre de la —, 5 979. la — conduit à l’unité, 8156. la — ... est le savoir non unifié, 6 736. la — du cœur humain, 3 110. t la — d’un être est un.sentiment négatif, 4 532.. la valeur de l’objet propre de la —, 5 015. le bien suprême de l’âme est la —- de Dieu, 5 843. le caractère cinématographique de notre —, 3 088. ' le mécanisme de notre —, 3 087. l’oraison sainte faite dans la cellule de la —, 7 563.
— sa vie et son Etat, 7 584.
Consistance
Connu
Conjecturales
Conserver
il y a le mensonge —, 7 881.
Consolation
la plus grande — des opprimés, 4 465.
Consolations
les riches ont bien des —, 4 985.
Console
peu de chose nous —, 708. —toi, tu ne me chercherais pas, 734.
Consolé
— de tant de vaines amours, 2 794.
Consoler
Calypso ne pouvait se — du départ d’Ulysse, 1 077.
Consolés
les curés sont — de ne pas être mariés, 4 444.
Consolons
nous — aisément des disgrâces, 340.
Conspiration
une — anéantit tous les titres, 1*879.
Constance
cette aristocratie : la —,3 942. que n’ai-je ta —, 6 608.
Constitutionnelle
aussi obscur dans l’auge de pierre que dans les —, 3 819.
une monarchie — est un moyen pour combiner, 6 851.
Construction
Conseil
la nuit porte —, 5 037. le grand — des communes françaises, 2 692.
la beauté d’une —... résulte des pro portions, 3192.
Construit
l’homme a — le ciel, 2 900.
aimez qu’on vous —, 858.
Contact
le — de deux épidermes, 1 541.
Conseiller
—, c’est presque aider, 5 223.
Contemplatif
le soldat est —, 3 849.
Conseillers
la cour en — foisonne, 413.
Contemplatifs
plus il y aura de —, 3 667.
Conseilleurs
les — ne sont pas les payeurs, 8 691.
Conseils
rien si libéralement que ses —, 317.
Consent
on ne fait pas tort à qui —,. 8 857. qui ne dit mot, —, 8 807-1.
Contemplation
le vrai bonheur est une — active, 3 269. si vous voulez vous élever jusqu’à la —, 8 086.
Contemplative
une âme — est à charge, 2 024.
Consentement
Contemporains
Conservatrice
Conté
l’avantage du — libre, 7 716.
la République sera —, 1 997.
568
— de tous les hommes, 1124. si Peau-d’Ane m’était —, 505.
INDEX DES MOTS CLEFS Content
dors-tu —, Voltaire, 2 351. je suis — de vous, 1 783. nul n’est — de sa fortune, 903. quitte la vie —, 5 423. qui vit —, 827. soyez — de votre sort, 5 462. un cœur noble est —, 832.
Corbillon
Contrôler
Corde
Convaincre
— , c’est affaiblir, 3 576.
Conventions
seul, le théâtre peut donner... une impression de —4 529.
x J
— à la fois les simples; 3 123. qui prétend —, 425.
Convention
Conter
— pour conter, 464. ' rien faire qu’on ne puisse — après dîner, 6 929.
Contes
des — de vieille femme, 4 994.
un ensemble de —, quelquefois utiles, 2 989.
la forme collective et violente de la —, 3 870. l’esprit de la —, 1 037.
Continue
Continuité
ce qu’il y a de beau dans la vie... c’est sa —, 3 705.
Contradictions
de petites — absurdes et grouillantes, 7 265.
les — sont des ennemis de la vérité, 6 083.
les moralistes ne redoutent jamais de se montrer —, 3 440.
Contraindre
ni échapper au regard des dieux ni les —, 4 986.
dans la mesure où une chose — à notre nature, 5 844. est vrai ce qui — à l’homme, 6 113. j’enseignerai ce. qui —, 5 499. infortuné —, 1 572. ne te retires-tu pas de la vie comme un — rassasié, 5 314. quitte la vie content comme un — rassasié, 5 423.
Convoite
celui qui — le bien d’autrui, 5 654.
Contrainte
la — étouffe la vie, 8 064. l’amour grandit dans la —, 4 096. liberté et — sont deux aspects, 4 500. on contrefait aisément une démarche —, 1 397. X
le — de n’importe quelle idée, 7 203. tout ce qui n’est pas — à la loi, 7 614.
Contraires
les — se guérissent par les contraires, 8 844.
Contrarier
les desseins du Maître, 8 901.
Convulsions
lés grandes — historiques s’accom pagnent, 3 827.
Copains
trois — qui s’avancent sur une ligne, 4 010.
Copie
on — difficilement celle qui est natu relle, 1 397.
aVant que le — chante, 8 492. comme un — en pâte, 8 690-2. et aussitôt le — chanta, 8 496. le débiteur d’Asclépios pour un —, 4 971.
Contre
celui qui n’est pas avec moi est — moi, 8 464.
deux — vivaient en paix, 494.
Contrebalancer
Coquelicot
Contrebande
Coquette
Contrée
Coquetterie
—
la force de la Destinée, 8 030.
la __ naît de la loi, 7 621. toute la — était ensevelie, 8 102.
Contrefait
on —, 1 397.
Contrefasse
qu’on se —, 563.
Contre-sens
éviter des —, 4 009.
Contre-temps
tel un propos à —, 6 381.
Cordonnier
le — ne juge pas au-dessus de la chaus sure, 5 663.
Corinthe
Cornac
que l’amour vous serve de—-9 4179.
tandis que sa main brutale tenait ma —, 5 562. plus que le poil et les —, 4 944. quand on tient les —, 5 084.
Corpore
Convient
Convive
Contradictoires
gens de sac et de —, 8 712-1. la vraie voie passe sur une — tendue, 6186. s’acheter une — pour se pendre, 5 157. se tenir sur la —, 8 887.
Cornes
Convictions
la séance —, 2 975.
on joue au -—, 590.
Corne
la valeur d’une idée n’a rien à voir avec la —, 6 872.
les — américains, 6 546.
une charogne rassemble les—, 8.878-1.
tout homme n’a pas la chanee d’aller à —, 5 467.
Conversation
Conviction
Continents
—
Contrôle
qu’ils savent que je peux les —, 4 064.
le — de soi après une abonne action, 4 655. j
Contraire
Corbeaux
— sur l’objet aimé, 7 255.
Contentement
Contenter
Contrition qu’est-ce que la —, 8 092.
un — fané ne refleurit jamais, 8 227. être — et dévote, 1 018.
c’est de guérir de la —, 353. c’est une espèce de —, 316.
Cor
j’aime le son du —, 2 002. parlez avec la voix du —, 2 003,
Corbeau
le —■ chante aussi bien que l’alouette, 6 311. le — fit : s Jamais plus », 6 694. le —, honteux et confus, 387. vieux — ne croasse pas à faux, 8 902-5.
569
in nostro docto —, 680.
Corporelle
l’existence — se prolonge aussi long temps qu’il est nécessaire, 8 587. pour notre sœur la mort —, 7 473.
Corporelles
les passions r— sont toutes viles, 2 071.
Corps
ceci est mon —, 8 491. contempler mon cœur et mon — sans dégoût, 2 521. deux — ne formant qu’une âme, 7 388. je ne crois pas à l’âme séparée du —, 3 433. la description de son — et de son âme, 3 549. l’âme ne se sépare pas du — avec plus de douleur, 6 424. le — a des défaillances, 8 494. le — a ses grâces, 1 414. le — change de forme à tout instant, 3 086. le — dit à la pauvre âme, 6 025. le — d’un ennemi mort, 138. le — sain est le produit de l’esprit sain, 6 847. les âmes ne peuvent point donner de la force aux —, 5 879-4. l’esprit soit sain dans un — sain, 5 718. les rois sont semblables aux — célestes, 5 823. les — se distinguent les uns des autres, 5 827. lorsque le — et l’âme vivent en parfaite harmonie, 7 095. l’union de l’âme avec lé —, 5 879-9. mieux être malade de — que d’âme, 5 035. mon —, ce monstre hideux, 2 928. notre — est la barque qui nous portera, 8 171. notre — lui-même est appelé à jouir dans son temps de l’immortalité, 5 816. qui me délivrera de ce — de mort, 8 561. si quelqu’un livrait ton — au premier venu, 5 112. son — nu et la semence de ses paroles, 2 797. un -y- dont la fleur n’a point d’éclat,
—-une vieille crainte assez vile en face du —, 7 090.
INDEX DES MOTS CLEFS Couleur
Corpus
habeas—-, 8 550.
Corrige
elle — ies mœurs en riant, 5 826.
Couleurs
Corriger
il faut beaucoup —, 2 080. on ne peut — les hommes, 1 453. seul celui qui aime a le droit de... —, 7 804. _
Corrompt
\
le luxe... — dans une nation, 7 627.
Corrompu
notre Dieu ne peut jamais être—,5 756.
Corrompue
combien l'époque est —, 6 481.
Corruption
si..k les places ne s’obtenaient pas par la —, 6 300. Wagner est un puissant ferment de —, 6 072.
Cors
les souvenirs sont — de chasse, 3 733.
Corsaires
—
à corsaires, 174.
ô — à cheveux plats, 2 256.
Cortèges
deux — se sont rencontrés, 2 435.
Cosaque
l’Europe sera républicaine ou —, 1 791. partisan et —, 7 762.
Cosmique
la peur — est...le plus créateur de tous les sentiments primordiaux, 6 166.
Cosmopolite
je ne suis — ni par ma vie, 3 001. la Révolution française a été tout d’abord—, 2 889.
Cosmos
trop d’Ego dans ton—, 6 971.
Cotillon
simple, 489.
Çotin
qui méprise —, 816.
Cotisant
toute l’Europe, en se —, 1 871.
Cou
emmanché d’un long —, 483. un — blanc, délicat, 1 694.
Couchant
le —-est noir, 1 850. le soleil — fait les ombres plus longues, 5 334.
Couche
comme on fait son lit, on se —, 8 690. la — de boue bestiale est si grasse, 7 892. qui — avec les chiens, 8 805-1.
Couché
—
pour voir le ciel, 4 172.
Coudre
—
Coule
l’avenir lui apparaît sous des — si séduisantes, 8 106. les plus fausses —, 3 717. • ma cocarde a les trois —, 2 865. manier des — et des lignes, 3 693.
Coupable
d’après ce seul —, 5 381. ce qu’il y a de douteux ou de — dans l’amour, 4 430. hasarder de sauver un —, 1 298. Pindividu... devient —, 7 962. plus le — est grand, 1 239. un — puni est un exemple pour la canaille, 1 066.
Coupables
les —, il vaut mieux les choisir, 4 329.
Coupe
loin de la — aux lèvres, 8 742, on n’est un être humain que si l’on vide la coupe, 7 304. que cette -— s’éloigne de moi, 8 493.
le sac de patience, 8 207.
le grand fleuve... — éternellement, 7 247.
Couperet^
entend glisser le — qui doit le déca piter, 7 819.
Couple
il n’y a jamais eu que le —, 3 812.
Coups
faire d’une pierre deux —, 8 710. leurs — d’essai, 229. tout ce qui rampe a pour partage les —, 4 827.
— deux lièvres à la fois, 8 732. rarement à — le monde, 794. rien ne sert de—,470.
Couronne
d’abord une auréole, puis la —, 6 109. je n’enfoncerai pas la — d’épines, 2 111. les perles seules brillent sur la —, 5 949. m’est réservée la — de justice, 8 580. pose à leurs tombeaux la — de chêne, 6 010. vous avez gagné une —, 8 283. tous les deux au front une —, 2 198. une étoile de sang me — à jamais, 3 736.
Couronnement
le — de toute vie humaine est le sou venir, 7 903.
Couronnes
tous deux également nous portons des —, 4 726.
Cours
va, —, vole, 224.
Coursiers
Hugo, de son talon harasse les — olympiques, 7 436.
dans tout ce que tu enseignes, sois —, 5 503. il —i il vole, il tombe, 2101.
Court-circuit
seul le rythme provoque le —, 4 625.
Courte
le loisir de la faire plus —, 687.
Courtes
les plus — erreurs, 581.
Courtisan
j’étais né pour être —, 1 457.
Cour
amitié de —, 1 533. comme la — de Louis-le-Grand, 1 805. la — du roi Pétaud, 8 691-1. la — est comme un édifice de marbre, f 047. mes bons amis de —, 630. plus d’avantage à faire sa — 208. que tu cesses ta —, 5 572.
Courage
du — d’un condamné à mort, 7 297. il règle son —, 171. faute d’adversaire le — s’étiole, 5 635. le — consiste à ne pas craindre, 5 170. le — du soldat dépend de la prudence du général, 5 748. le.— est une chose qui s’organise, 4 536. le manque de — n’est qu’un manque de bon sens, 6 761. quelque chose de plus profond que le —, 6 137. qu’on voit un grand —, 1 091. tirons notre — de notre désespoir même, 5 645.
Courageux
la fortune aide les —, 5 261. le triomphe appartient à l’homme —, 8 088.
Courtisane
la — est un mythe, 2 544.
Courts
les — étés ont un printemps précoce, 6 293. les ouvrages les plus —-, 549. nos jours sont trop —, 6 919.
Cousine
et moi, j’avais une —, 2 713.
Coûteux
moins — d’acheter son lait que d’avoir une vache, 6 778.
Coutume
une fois n’est pas —, 8 833.
Couvent
retirez-vous dans un —, 6 361.
Couverture
dépouillé jusqu’à la —, 5 076.
Crache
nul ne — sur sa propre barbe, 8 878-8.
Craigne
Courant
barques luttant contre un —, 7 192. vers les saules —, 5 337.
pourvu qu’on me —, 5 240.
Craignent
il ne faut pas dire qu’ils — Dieu, 1 373.
Courbe
—
Courir
Court
Couper
se — les doigts, 5 053.
Corse
—
des mains pleines de —t 7 461. garder la — de la vie, 6 904. la — ... est une libération, 3 436. une qualité plus belle que la —, 3 531.
la tête, fier Sicambre, 1.
Courber
puisse passer sans se —, 2 089.
Coureurs
semblables aux —, 5 309.
570
Craignez
— la volupté, 891.
Craignons
/nous finissons par haïr ce que nous — / trop souvent, 6 419.
INDEX DES MOTS CLEFS la — est faite du mouvement descen dant, 4 653. la — humaine apporte... son grand principe de régularité et de monotonie, 3540. la puérilité de notre dogme de la —, 6 806. . le plus bel être de la —, 6 461. les deux moments de la — dramatique, 4 382. l’existence d’une — sans Dieu, 4455. pourquoi la— s’est arrêtée à l’homme, 3 224. toute — est... la lutte d’une forme en puissance, 4 542.
Craindre
désirer, c’est —, 5 465. il doit nécessairement — beaucoup, 5 589. les rois (pii ne songent qu’à se faire —, 1 078. quand il n’est plus à —, 268. quand on croit n’avoir rien à —, 1149. tu cesseras de —, 5 595.
Grains
je — ce que je veux, 743. je — Dieu, 977. je — les Grecs, 5 380. — malheureux, 786. j
Créatrice
Craint
la marée —, en se retirant, 3 826. pour le transformisme chrétien, l’action — de Dieu, 3 768-7.
celui qui — le Seigneur, 8 389. ce qui — est esclave, 5 608. croit fort aisément ce qu’il —, 552. ne — point les menaces, 225. qui ne — point la mort, 1 240.
Créature
chaque — fait son ouvrage en vue d’un but, 5 863. il n’y a jamais eu de —, 3 812. son créateur n’a pas dédaigné de devenir sa —, 7 536.
Crainte
chez l’homme civilisé, la — de ses morts, 3 824. de leur fortune que la — de la perdre, 1 592. désappris de sentir la —, 7 909. la — du danger est mille fois plus terri fiante, 6 487. la — du dernier supplice n’a jamais arrêté les scélérats, 7 619. la — d’un mal nous conduit à un vice, 5 484. la — peut corrompre, 395. la —, quelque chose de plus profond que le courage, 6 137. la seule chose que nous ayons à craindre est la — elle-même, 7 074. la —- suit le crime, 1 238. l’espérance et la — naissent du même principe, 1 394. l’ignorance, la flatterie et la — ont donné, 7 623. l’intérêt et la — sont les principes, 6 453. n’ai point d’autre —, 977. on gagne plus par l’amitié et la modé ration que par la —, 6 445. pas tant la mort, mais sa —, 7 600. qui est en faute est en —, 7 644. une vieille — assez vile en face du corps, 7 090. vivre dans la —... devant un être sem blable à moi, 6 333..
Craintes
la prospérité a un cortège de —, 6 240.
Craintive
— je te sers, 1 232.
Crâne
Créatures
Dieu donne à ses — de le glorifier, 3147. quatre cents — stupides, 7 910.
Crédit
— est mort, 8 692. le — surtout protestant..., 6 045.
Crédulité
la — le défaut d’im homme d’esprit, 1 375.
Crée
— comme tu veux, 4 370. la partie laborieuse d’une nation qu —, 1 593. soumettre celui qui —, 4 499.
Dieu n’aurait pas — le monde, 5 870.
au-dessus des bêtes qui ne — pas, 7 234.
Créer
comprendre, c’est le reflet de —, 2 717. — des énergies physiques, 3 441-2. — n’est pas un jeu, 4 678. être, c’est — et non recevoir sa vie, 3 673.
Créés
c’est Dieu qui vous a —-, 8 637.
si Dieu avait ressemblé à un —, 7 267.
Gréons
Création
cette — universelle n’ait pas de créateur, 6 242.
Grime
ces insurrections qui sont un —, 2 683. c’est plus qu’un —, 1 687, chaque — crée autour de lui comme une sorte de tourbillon, 4100. et qui pardonne au —, 1 222. goûtant dans le — une tranquille paix, 967. la crainte suit le —-, 1 238. le — a ses degrés, 970. le — de ses désirs, 4 574. le — fait la honte, 741. le vice appuyé sur le bras du —, 1 773. l’héroïsme ou le — retentissant leur soient également impossible, 7 634. nous sommes encore jeunes dans le > 6 390. par le — qu’il faut soutenir le crime, 5 630. tout — est vulgaire, 6 928. un — de se précipiter dans la secrète demeure de la mort, 6 426.
Crimes
en amour, il n’y a ni — ni délits, 3 939. le sage s’irrite autant que le réclame l’horreur des •—, 5 588. les — de l’extrême civilisation, 2 282. les hommes rougissent moins de leurs —, 1 031. perdus de dettes et de —-, 250. quelques — toujours précèdent, 969.
Criminel
le —, au moment où il accomplit son crime, 7 814. le robuste — sera nourri, 6 706. les travaux les plus pénibles ne déve loppent dans le —, 7 811. sourit au champ de bataille —, 6 720.
le — à couper l’œuf, 4 982.
Criquet
Gréent
Créées
c’est en tant que —, 4 216. cette création universelle n’ait pas de —, 6 242. le — qui accepte l’incognito, 3 284. le —, s’il a formé les êtres, 8 231. les preuves de l’existence du —, 8 025. pour le —, rien n’est pauvre, 6 125. son — n’a pas dédaigné de devenir sa créature, 7 536. tout d’un Dieu —, 1 797. un homme se met... en rapport avec le—, 1 575.
celui qui — dans le désert, 8 514. j on entre, on —, 2 291.
Crin î,
il reprit le — misérable de ses dents, 7 507. si tu te rases le —, 4 253. sur mon — incliné, 2 517. une tempête sous un —, 2 214.
Créateur
le — du pauvre monte, 1 851. Crie
les choses •— ne sont que les pensées de Dieu, 6 659.
Crème
une tarte à la —, 590.
non, nous ne — pus, 2 153.
Crépuscule
au — de mes jours, 1 252. une goutte d’eau — le roc, 5 073.
Creux
même le —, 8 619.
Creva
le serpent qui —, 1 274.
Crève
— donc, société, 2 473.
Crever
deux grandes manières de —, 4 400.
571
le — tient dans le creux de la main, 8 891. entendre jamais tes —, 4 762.
Cristallisation
j’appelle—, 1 866.
Critique
être un excellent —, 1 938. la —, c’estle bagne à perpétuité, 4 390. la — d’art est aussi imbécile, 4 067. la — est aisée, 1 139, 8 693. la — est pour longtemps une science factice, 3 440-4. la — historique a ses bonnes parties, 2 601. la profession de —, 4 338. la —. souvent n’est pas une science/1 007. la voie de la — idéale, 3 781. le bon — est celui qui raconte, 2 774. le culte de l’esprit —, 2 566. le plaisir de la —, 1 002. le plus grand mérite de l’esprit —, 4 218. le premier sot venu sur deux peut faire de la —-, 6 977. l’esprit — crée, 3 407. le — est celui qui peut transposer, 6 862. le succès est la règle de ma —, 2 636. on fait de la —, 2 542. pas de trahison chez un —, 4 201. —, pourquoi n’avoir qu’un seul patron, 2 252. une — juste et perspicace, 3 292. un —...ne devrait être qu’un analyste, 2 949.
INDEX DES MOTS CLEFS Critiques
Croyances
Croie
Croyons
chacun des — montés dans la nacelle d’un grand poète, 7 676.
il faut qu’un Prêtre, un Curé — un peu, 1 518. qu’on -T- du bien de vous, 699.
Croient
les hommes — ce qu’ils désirent, 5 293.
Croire
-
aimer, c’est la moitié de —, 2 121. —- au progrès, 6 190. / c’est si bon de — et d’espérer, 7 897. de penser librement et de — librement, 2 885. — les choses parce qu’on veut qu’elles soient, 764. nous sommes lents à — les choses, 5 565. père auquel il faut —, 2139. plus une calomnie est difficile à —, 1 965. vous ne vouliez point —, 612.
Crois
et — toujours la voir, 945. — et tu comprendras, 5 764. j’affirme, je —, en tant que poète, 7 416. je — en Dieu, 66. je ne — pas, ô Christ, 2 346. ne — à rien, 3 414. non seulement, je le sais, mais je le —, 4 483. .
Croisades
la folie des —, 2 853.
Croissance
au nom de la force irrésistible delà — 7 720.
Croit
de ce qu’il ne — pas, 868. et chacun — fort aisément, 552. jamais plus heureux que quand on — l’être, 1 489. je me demande ce que l’on —, 4 484. si quelqu’un — en Dieu, 7 142. tous les maux humains... viennent de ce que l’on — trop vite, 3 312.
Croix
c’est une — de bois, 1 666. il n’est pour l’âme de salut... que dans la 5 797. j’ai pris là — pour l’amour de Dieu, 5 862. la •— brise le Cercle enchanté, 7 032. la prédication de la — est une folie, 8 568. lorsqu’on se met en —, 3 348. nous ferons une —, 580. porter la bannière de la —, 8 098.
Cronstadt
. matelots de —, 7 926. Crotté.
amour est nu mais il n’est pas —y 1 478.
Groupe
le chagrin monté en —, 826. sa •— immense en replis tortueux, 5 383.
Croyait
celui qui — au ciel, 4 387.
Croyance
la —■ consiste à accepter les affirma tions, 6 616. la ■— est grande et donne la vie, 6 599. la — que Dieu s’est révélé à l’Homme, 7 125-1.
avaler plus de ■— qu’on ne peut en digérer, 6 943.
nous —, 2 748.
Cru
admiré sans être —, 4 270. ce qui a été — par tous, 3 511. j’ai pleuré et j’ai —, 1 752. l’autorité d’être —, 96. qui l’eût —, 234.
Culturel
le biologique ignore le —, 4 294.
Cultures
Cruauté
de l’homme ou du loup, l’emporte en —, 3126. la — n’est peut-être qu’une impossi bilité, 4149.
tant va la — à l’eau, 8 820. une — sans anse, 1 515. l’art d’être — à temps, 2 687. le génie de ces champs est sanguinaire et —, 7 419. — pour des enfants de perdre l’appui d’un père, 5 028. que Dieu serait —, 1 918.
le droit d’agir — ne s’exerce, 5 677.
où la — devient un péché, 2 801.
Dieu, table ou —, 534.
Cyclones
la passion, comme les —, 3 173.
Cueille
le jour, 5 513.
Cygne
Cueillez
— les fleurs, qui, elles aussi, passent, 7 672. — dès aujourd’hui, 78. — votre jeunesse, 82. Y
je suis le — errant, 7 468.
Cygnes
chez les —,... il y a un don divinatoire, 4 970.
Cymbale
mieux vaut de respirer que de —, 3 586.
une — qui retentit, 8 570.
Cyprès
cette pente de la vie qui regarde vers des —, 3 688.
engeigner autrui, 443.
Cuillère
Gypris
le dos de la —, 8 836.
—
on n’est —, 1 365.
Curiosité
Cuvette
Cruellement
Cuire
Curieux
l’histoire de la — traîtresse, 4 851.
la pitié est véritablement —, 5 824. ô déesse —, 501.
—
les — sont consolés de ne pas être mariés, 4 444.
Cuve
Cruelle
Guide
scier le —, 5 053.
Curé
Curés
Cruel
Cueillir
la guerre des —, 3 281.
Cumin
le — de quelque nouveau saint, 504.
Cruche
—
la — générale à laquelle tend le socia lisme, 7 936. je ne crois qu’à la — française, 6 077. la — nous apparaît... comme la connais sance, 4 556. la — occidentale mûre était absolument française, 6 169. les Français sont le peuple européen de la —, 6 158.
—, enfant, n’est pas seulement Cypns, 4 891.
une pierre, 4 938.
Cuirs
D
Dombey et fils avaient souvent trafiqué dans les —, 6 713.
Cuisine
Dahlia
Cuisinier
Dam
Cuisiniers
Damas
Culte
Dame
grasse —, maigre testament, 8 884-1.
la peine du —, 8 085.
on devient —, 1 643.
quand les — se battent, 8 896-5.
le chemin de —-, 4 715.
au — ¿es autels où ton^-luth vibre. 4 028. / le — de l’agonie de la Mère, 7 417. moins un — est raisonnable, 1 372.
Cultivé
l’homme — qui se lie avec une femme ignorante, 7 915.
Cultiver
— notre jardin, 1 318. ,
Culture
,
,
chaque — traverse les phases évolu tives de l’homme, 6 167. en politique, il faut déjà beaucoup de —, 3 629.
572
— I que Dalila lia, 3 644.
c’est l’étemelle — en blanc, 2 895.
Dames
dans le wagon des — seules, 2 926. enfant chéri des —, 1 796. le zèle de la religion dans les —, 1 306. où sont les —, leurs coiffures, leurs vêtements, 7 336. — qui possédez l’entendement d’amour, 7 484.
Damnation
ma — éternelle devait payer votre entrée au Paradis, 4 452. sa gloire est sa capacité pour la —, 7 106.
INDEX DES MOTS CLEFS Damnés
il n’y a de — que les obstinés, 8 735. les — sont assis comme des héros, 4142. nous sommes — irrémédiablement, 7 275.
Damon
—, qui riant des hivers, 4175.
Danaïdes
le tonneau des —» 5 217.
Danger
fermer les yeux devant le —, 6 tBOk. la crainte au — est mille fois plus terri fiante, 6 487. le plus en — d’être écrasé, 6 084. on n’est que plus près du —, 1 149. se décourager quand on doit s’exposer au —, 4 965. vivre dans le —, 7 730.
Dangereuse
une erreur est d’autant plus —, 2 489.
Dangereux
dans l’art — de rimer, 880. faire du zèle est —, 6 363. les gens sans bruit sont —, 517. les hommes méchants ne sont pas les plus —, 3 240. les livres d’aventures sont —, 3 846. les médecins les plus —, 6 078. Renan n’est jamais si — que quand il aime, 6 073. si — qu’un ignorant ami, 508.
Dangers
c’est dans les grands —, 1 091. les plus grands — ont leurs charmes, 362. les visibles — nous causent moins d’effroi, 6 381.
Danse
la — n’est pas ce que j’aime, 1 424.
Dansent
fais-nous croire que les cieux —, 4 581.
Danseur
ce fut un — qui l’obtint, 1 468.
Dansons
nous — au son du violon, 1 805. nous — sur un volcan, 1 974.
Dante
—, pourquoi dis-tu, 2 376.
Débonnaires
Décliner .
Debout
Décombres
heureux les.—, 8 433.
—, Hongrois, debout, 8141. mieux vaut goujat —,-569. on est mieux assis que —, 8 894. un empereur doit mourir —, 5 650. un sac vide tient difficilement —, 6 508.
ces deux grands — se consolaient entre eux, 1 491.
Début
que le —, la fm, répondent au milieu, 856.
Rome, partie de modestes —, 5 537.
Décadence
j’ai beau entendre parler de —, 2 806. la — des hiérarchies, 7 728. la — et la barbarie ont envahi l’esprit humain, 2 455-1.
Décadences
la pire des —, 4 355.
Décembre
la liberté du mois de —, 5 443.
$ Déchira
le voile du temple se — en deux, 8 501.
jamais d’ailleurs je ne — personne, 5 579.
Déchirent
pourquoi nos fautes nous —, 7 494.
Déchirer
le voile... va enfin se —, 4 517.
jamais une femme n’a inventé une —, 2 544.
Débiles
— que nous sommes, 2 011.
Débiteur
— de l’association humaine, 2 972.
une certaine manie de nous —, 4 264.
la rancœur que tous les fils — pro fessent à l’endroit de leurs pères pro digues, 7 792.
je — un destin, 4 273. la prière des affligés, est, pour qui la —, 7 643. un grand cœur — et oublie, 7 642. d’une dent —, 5 442.
Dédain
au-dessus de mon —, 1 898. jamais ne se séparent le —.et la beauté, 7 358. le — des choses d’ici-bas, 5 171.
Dedans
fouille en —, 5 127.
Déchirez
— vos cœurs, 8 424.
Davus
je ne peux plus m’en —, 5 923.
un — spécial et nominatif de l’Éternel, 2 616.
Dédaigneuse
Déchirai
Décisif
Débauche
Décret
Dédaigne
le — de la terreur panique, 6 135.
Dauphin
Débarrasser
nous sommes en train de —• le temps, 3 441-5.
Déchaînement
Décider
la religion — de la foi, 6 819.
en *4vril, ne te — pas d’un filj 8 699.
Découvrir
Déçus
parmi les arts, celui de la parole est le plus — de tous, 4189. résister au charme ■—...» 963.
Décide
Débarrassée
Découvre
Décevant
Dattes
je suis —, non pas Œdipe, 5 248.
ô —, et toujours découvertes, 3 582. sur les nouvelles —, 1 203.
Décrier
le plus — de tous les mensonges, 1 530.
Déchu
à l’usage du —, 8 875.
la — de l’art... est la rupture, 4 543. la — d’un mets nouveau, 1 641. le Passé et sa — avaient cessé de m’inté resser, 3 768. le mouvement spirituel de la —, 3 873. toute — de la science pure, 7 160.
Décent
Dard
même le creux d’un noyau de —, 8 619.
se — quand on doit s’exposer au danger, 4 965.
Découvertes
Débuts
Déchirions
le —. du mépris, 8 897-11.
je parle un langage de —, 4 394.
Décourager
Découverte
Débris
Danube
le paysan du —, 553.
ont vu lé soleil —, 1 850.
nous nous — le cœur pour écrire, 4 062. suivre avec fidélité un maître —, 6 422. un gladiateur se — dans l’arène, 5 599.
c’est/'à toi de —, 4 598. qui n’ait son moment —, 363.
Déesse
— dont le culte signifie raison, 2 608. es-tu — ou mortelle, 4 773. je suis né, — aux yeux bleus, 2 609. — muette qui fais parler tous les hommes, 6 441. par sa démarche se révéla vraiment —, 5 374. — sans doute, 5 373. tout ce qu’il vous arrive de toucher, —, 5 054.
Défaillances
les belles —, 3 938.
Défaite
Décision
la — est souvent l’art d’être cruel, 2 687. la — est une belle chose, 6 115.
Décisions
les grandes — ne se prennent pas, 4139.
Déclamatoire
en haine le ton —, 1 887.
Déclin
l’amour, au — de l’été, 3 299. le commencement et le •— de l’amour, 1 026.
573
la — fait tremper les hommes, 4 493. la discorde expose à une prompte —, 4 844. l’ambition fait préférer une •—, 6 420. la victoire bouleverse comme la —, 3 522. une — de l’imagination, 7 269. victoire... —... ces mots .n’ont point de sens, 4 492.
Défaut
z
en voulant éviter un —, 5 424. là où le mouton fait —, 8 904. le — ne se greffe plus étroitement sur la qualité, 3 750.
INDEX DES MOTS CLEFS qui veut une mule sans —, 7 371< un — qui empêche les hommes 'd’agir, 777. ■ \ Défauts
aime jusqu’aux —, 632. en opposant aux — de leurs voisins, 7 653. il fit pour nos — la poche de derrière, 392. j’avais des — terribles, 4 219. l’absence de — n’est pas une qualité, 2 886. nous n’avouons de-petits —, 348. se pardonner les uns aux autres les petits—, 1 042. si nous n’avions point de —, 302. sous les yeux les — d’autrui, 5 590. un des cinq — les plus vilains, 7 393.
Défendre
les fruits qu’il faut absolument — aux enfants, 6 474.
Défenseurs
pas de vice qui ne trouve des —, 5 622.
Défie
—toi du bœuf par devant, 7 367.
Défier
se — de ses «mis, 311.
Déformation
la — du passé est suffisamment géné rale, 4 418.
Déformer
tout organisme social qui doit se —, 4 42G.
Dégénère
tout — entre les mains de l’homme, 1 362.
Dégoût
contempler mon cœur et mon corps sans —, 2 521. une indifférence bien proche du —, 7 911.
Degré
de •— du médiocre au pire, 880. tombe au plus bas —, 809.
Degrés
le crime a ses —, 970.
Déguisement
elle revêtait sa peur d’un —, 7 254.
Dehors
au — l’épée, 8 409.
Déjà
TEmpereur dit : —, 2165.
Déjanire
ouvre ta robe, —, 2 329.
Délassement
chercher autre chose qu’un —, 1 472.
Délibérer
ne faut-il que—,413. Délicat
le — dans les jours de bonheur, 4 852. le plaisir le plus —, 1 038. un cou blanc, —, 1 694.
Délicats
les — sont malheureux, 411.
Délices
l’amour et les — du genre humain, 5 735.
Délicieux
esprit — et délié jusqu’à l’excès, 3 508.
Démocrates
Délié
esprit délicieux et —- jusqu’à l’excès, 3 508.,
Délire
est d’autant plus prêt au —, 6 757.
Délits
en amour, il n’y a ni crimes ni —, 3 939.
Délivre
on ne — pas les peuples par la fainéan tise, 6 214. un tyran dont rien ne nous —, 793.
Délivré
— de l’abominable mirage, 7 837.
Délivrera
me — des Grecs et des Romains, 1 726.
Delphes
vieillir et mourir à —, 3 774.
Déluge
après nous le —, 1 427. c’est bien prouvé par le —, 1 600. l’inutilité du premier —, 1 512. passons au —, 937.
Demain
à — les affaires sérieuses, 5 030. de quoi — sera-t-il fait, 2 116. — il fera jour, 8 696. la fin du monde n’est pas encore pour —, 5 550. ne nous soucions pas de —, 8 230.
Demande
ce qu’elle —, que tu cesses ta cour, 5 572. quiconque — reçoit, 3 543.
Demanderai
ne — ni ne refuserai jamais aucun poste, 6 512.
Demanderez
ce que vous — au Père, 8 550.
Demandez
— et on vous donnera, 8 450.
Démarche
le style n’est pas une danse, c’est une —, 4 262. par sa — se révéla vraiment Déesse, 5 374.
Déménagements
trois — valent un incendie, 6 505.
Démesure
la — est fille de l’impiété, 4 858. satiété engendre —, 4 802.
Démettre
se soumettre ou se —, 2 693. ------
Demeure
ce que la — est dans l’espace..., 4 505. le Brésil —, 8 285. si je ne suis — et clef de toute peine, 7 481‘ tant que la — d’Enée s’élèvera, 5 415.
Demeures
plusieurs — dans la maison de mon père, 8 546.
Demi-bienfaiteurs
des — sont aisément des malfaiteurs, 3160. -
Demi-monde
nous appelons le —, 2 620.
l’erreur des — est de croire, 3 260.
Démocratie
aucun gouvernement d’une —, 6 628. ce fut une grave erreur de la —, 3 527. — est le nom que nous donnons au peuple, 3 392. il n’a jamais existé de véritable]?—, 1361. la — coule à pleins bords, 1 822. la — doit être préservée dans le monde, 6 936. la — dont je suis partisan, 6 956. la — est la forme politique du capita lisme, 4 114. l’amour de la —, 1 171. la — repose sur cette fiction légale» 2 503. l’art est l’antithèse directe de la —, 6 817. la transformation que subit la —, 7 921. l’avenir est à la —, 8 135. l’Europe court vers la —, 7 664. l’histoire de la — nous offre une combi naison, 2 906. radicalement incompatibles avec la —, 4 047. une — ne vaut et ne dure, 4 158. un peuple eu — fournir autant de résistance, 3 715.
Démocraties
la pire des —, 8 292. la tragédie des — modernes, 3 828. le Lépreux des —, 3 296. '
Démocratique
l’état d’esprit — vient de l’inspiration évangélique, 3 830.
Démocratiques
croire que les sociétés — sont... hostiles à la religion, 2 265. les gouvernements — sont ceux qui plus facilement osent faire tout le contraire, 7 714. les idées — sur la liberté, 8 003.
Démon
le — ne peut rien sur la volonté, 2 919. si la femme est un — toute l’année, 7 399.
Démons
deux — à leur gré, 547.
Démonstration
la chose qu’on appelle —, 6 681.
Démontre
une vérité qui se — se passe d’assen timent, 3 266.
Dénombrements
— si entiers, 199.
Dense
une brume — enveloppe chaque colline, 8123.
Dent
une — dédaigneuse, 5 442. une — cassée et un pied qui glisse, 8 347.
Dentiste
quel génie, quel —, 2 431.
Dents
— et ongles pour se défendre, 5 144. la barrière de tes —, 4 771. la marque de mes —, 3 655. les gourmands font leur fossé avec leurs —, 8 712-8. nous combattrons avec nos —, 6 259.
Départ
Demi-vierges
au moment du grand —, 7 602.
les —, 3 220.
574
INDEX DES MOTS CLEFS - .
Dépassait
quelque chose -— en valeur, la vie humaine..., 4 489. Ç ;
Dépassent
\
il y a trois choses qui me —, 8349.
Dépêcher
se — de s’en gaver de rêves, 4 402.
Dépendent
les facultés d’un homme... — les unes des autres, 2 647.
Dépense
celui qui — son argent n’est pas sage, 5 960.
Dépeuplé
quand on a — la terre, 1 490. tout est —, 1 905.
Déplaisent
les catholiques vous —, 3 345.
Déplaisirs
la prospérité a un cortège de craintes et de —, 6 240.
Déplaît
on voit là-bas ce qui —, 1 652.
Déplorer
je ne vois rien à — dans la vie humaine, 6 576.
Dépouillé
— jusqu’à la couverture, 5 076.
Dépouillés
nous ne connaissons bien que ce dont nous sommes —, 3 980. vous étant — du vieil homme, 8 578.
Dépravation
l’art est aussi la cause principale de la —, 7 853. la — suit le progrès des lumières, 1 479.
Déprédations
deux siècles de — et de brigandages, 1;,564.
Dérangé
on a — pour rien les forces invisibles, 4 437.
Déranger
Syrien ne doit —, 1 724. Dérègle
si l’on y — ses mœurs, 1 497.
Dérèglement
le plus grand — de l’esprit, 764.--—--''
Dérision
la — est la joie, 5 834.
Dernier
— argument des rois, 8 845. je suis le premier et je suis le —, 8 397. le — jour de leur vie, 91. n’attendez pas le jugement —, 2 700. qui rira le —, 1 660. ton — jour, 94.
Dernière
il faut attendre sa — journée, 4 877. . la — chose qu’on trouve, 695. la — nous tue, 7 952. la — peut-être, 8 846. la — tue, 8 848 salut pour la — fois, 1 573.
Derniers
les — seront les premiers, 8 478. nous fûmes les — romantiques, 7 001.
Dérober
se — à l’œil du Dieu, 6 462.
Déshonore
Désabusée
je suis —, 266.
Désabusés
ceux qui ne sont pas —, 2 903.
Désappris
— de sentir la crainte, 7 909.
Désastres
nous accusons de nos — le soleil, 6 396. tous nos — politiques, 6 610. Descendant
tu n’es qu’un —, 2 673.
n’a rien du tout qui—, 648. une condamnation à mort ne — plus personne, 4 378.
Désillusion
tout chemin aboutit au même point : la —, g 926.
Désillusions
à l’abri des chagrins et des —, 8 242. tant de — que l’idée hellénique de la vie en a été peu à peu transformée, 6 788.
Désir
Descendants
nos — seront plus beaux, 1 986.
Descendent
ceux qui — dans les mêmes fleuves, 4 828.
Descendons
nous — et ne descendons pas deux fois le même fleuve, 5 605.
Descendre
— dans la jalousie, 3 567. —, des régions enchantées, sur la terre que nous habitons, 1 388.
Descendront
ils — de moi, 2 020.
Désert
à travers un — de marbre, 6 584. celui qui crie dans le —, 8 514. dans F Orient —, 944. l’espMt a fait du monde ce —, 4 324. où ils font un —, 5 693. toujours de l’autre côté du —, 6 944.
Désespère
on —, alors qu’on espère toujours, 629.
Désespéré
de ne pas avoir — de la République, 5 552. la sérénité ne peut être atteinte que par un esprit —, 4 070.
chaque — m’a plus enrichi, 3 394. en le regard de chacun gît... l’indica tion et le témoignage irrécusables de son —, 3 659. le — qui naît de la joie, 5 842. le — d’excessive puissance, 6 241. le — est le grand ressort providentiel, 2 591. le — et la Mort, 2 753. le — fleurit, 3 472. le — n’étant... que le secours décisif et puissant, 7 751. le — qui crée le désirable, 4 646. le refoulement du — par l’âme déses pérée, 5 765. le — s’accroît, 259. les premiers mouvements du —, 4 002. l’homme est une création du —, 3 876. si le — embellit toutes les choses, 2 773. tout — que nous cherchons à étouffer, 6,877.
Désirable
le désir qui crée le —, 4 646.
Désire
ce qu’il craint et ce qu’il —, 552. il — ce qui est comme si cela n’était pas, 7 505. on ne respecte que les femmes que l’on ne — pas, 4 039.
Désirent
les hommes croient ce qu’ils —, 5 293.
Désirer
Désespérée
le refoulement du désir par l’âme —, 5 765.
Désespérés
les maux — ne sont guéris que par de désespérés remèdes, 6 364. les plus — sont les chants les plus beaux, 2 357.
Désespoir
cette artério-sclérose : le —, 4 069. le — a gagné des batailles, 1 250. le — est le prix qu’on doit payer, 7 299. le — et le suicide sont le résultat, 2 305. l’espoir du —, 4 068. mon unique espérance est dans mon —, 950. préservé du — un cœur d’enfant, 4102. suprême bonheur dans le —, 4 679. tout — en politique est une sottise, 3 358. une étrange satisfaction à toucher le fond du —, 4 467.
Déshabiller
— un homme nu, 5 224.
Déshabituer
ces marins qui n’ont pu se —, 4 022.
Déshonneur
de nécessité plus pressante que l’instant du —, 5 020. le ridicule déshonore plus que le —, 350. seul... avec son —, 1 946.
575
— ce qu’on ne connaît pas, 1 224. —, c’est craindre aussi, 5 465. la sottise de — que vos vers fussent des sujets de dictée, 5 432.
Désirés
orages —, 1 750.
Désirez
vous — parce que vous voulez vivre, 3818.
Désirs
avoir les mêmes —, 5 318. deux — font une volonté, 6 758. en bornant ses —, 2 049. la sagesse occulte... nous inspire une confiance fervente dès qu’elle paraît tenir compte de nos —, 6 764. le crime de ses —, 4 574. renonce à tes —, 5 799.
Désobéissance
la première — de l’homme, 6 458.
Désolant
le Bien, en un certain sens, est —, 6 189.
Désordre
c’est l’amour de la science qui a répandu le —, 8 067. dans le — actuel du monde, 3 893. entre l’ordre et le —, règne un moment délicieux..., 3 503. il est dans le grand ordre qu il y ait un petit—,5 879-3.
INDEX DES MOTS CLEFS j’aime mieux une injustice qU’un —, 5 944. A un beau —- est un effet de l^arj?, 860. Despote
la tombe du — était pleine de sang, 2 742.
Despotisme
alternatives d’anarchie et de —, 1 895. la double éducation du catholicisme et du —, 6 633. le—fait illégalement de grandes choses, 2 054. une république trop vaste ne se garan tit du —, 7 617. un — suprême et sans réserve, 6 674.
Détachant
Deuils
Détacher
Deus
Détail
Deux
en se — d’elle-même, une âme éprise, 7 562. apprendre à se —, 4 197.
l’impalpable et titillante poudre du —, 6 684.
Détails
ne jamais nous souvenir des —, 6 904. les —... conduisent à la vertu, 7 147.
Déteignent
les vocations manquées —, 2 066.
Dessaisir
Dételer
Dessécha
Détermination
se — de leur puissance et de leurs pri vilèges, 3 004.
n
et, instantanément, le figuier se —, 8 480.
— ton cheval vieillissant, 5 444.
Déterminé
Desseins
Détestables
r
contrarier les — du Maître, 8 901.
tout est —, 5 879-2.
— flatteurs, 972.
Dessert
Détestées
Desservants
Détestes
Dessus
Détord
un — sans fromage, 1 642.
une abondante pluie de —, 6 725. le — de tous les paniers, 754. très au — des moyens de mon époque, 4 248.
Destin
ayant beaucoup reçu de l’avare —, . 4178. entre le — personnel de l’auteur et le destin anonyme, 6 114. ils n’égalent pas leur —-, 3 729. je dédaigne un —, 4 273. le — de l’homme de toujours accomplir certains gestes, 7 185. les livres ont leur ■—, 3 857. les hommes pensent leur —, 4 281. le — toujours tort, 496.
Destinée
bizarre — que celle de l’artiste, 3 709. contrebalancer la force de la —, 8 030. être autres que le monde est notre —, 3 622. Ia— des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent, 1 638. nous sommes dans la main de la —, 4 372. on rencontre sa —, 513.. pendaison et mariage, questions de —, 6 302. personne... n’échappe à la-—, 4 981. seul l’être humain a une — éternelle, 4661. un rendez-vous avec la —, 7 075.
Destinées
des — qui finissent on ne sait où, 4 011. laisse les — s’accomplir, 8 029. les indigènes prennent... les — de leur Îiays en main, 3 617. es Dieux nous donnent de meilleures —i 8 865. nos — et nos volontés jouent, 3 999.
les guerres — des mères, 5 509.
les — conduisent celui qui veut, 5 621.
Destruction
la grande loi de la — des êtres vivants, 1 583. toute — brouillonne, 4 604.
ce siècle avait — ans, 2102. — hommes supérieurs revêtus d’une égale autorité, 7 587. mieux que — tu l’auras, 456. la mort à — n’est plus la mort, 4 577. n’irons pas au but un par un mais par —, 4 309. pour diviser en trois ce qui n’était à —a 6 226.
Devancer
il ne faut pas — son siècle, 1 801.
Gros-Jean comme —, 492.
Dévaste
celui des mortels qui — les villes, 4 910.
Développement
aucun homme Renaissance authentique ne connaît de — intérieur, 6 170. le — de l’esprit... est un progrès de l’indéfini au défini, 6 746. le plus libre emploi et — de nos forces, 3 419.
Devenir
ce que tu — pour toi-même, 8 616.
celle qui — son fil après l’avoir tordu, 8 630.
Détour
sept verstes ne font pas un —, 8 902-4.
j’aurais pu y — quelque chose, 1129. sacrifier ce que nous sommes à ce que nous pouvons —, 3 778. tu dois — l’homme que tu es, 6 067.
Deviens
— ce que tu es, 4 087. meurs et —, 5 939.
Détourne
Devient
Détournent
Devine
Détruire
Deviné
ne te — pas d’une épouse sage et bonne, 8 375.
les Dieux — ce présage, 5 289. —-ce qu’ils avaient pu gagner en fait de sympathie, 8 001. comprendre, analyser, c’est... —, 3 826-1. la grande difficulté est de —, 4 427.
Détruisent
entre ceux qui — la loi, 8 291.
Détruit
l’esprit humain ne peut être absolument —, 5 850. tout achèvement se — sans arrêt, 6 183.
Détruite
Carthage doit être —, 5 244.
Dette -
ni dé— qui ne se paye, 7 397. une — pèse sur nous, 3 618-1.
Dettes
perdus de — et de crimes, 250. qui meurt paie ses —, 6 431. qui paie ses —, 8 809.
Deucalion
— a lancé sur la terre vide des pierres, 5 351.
Deuil
Destins
— ex machina, 4 976.
Devant
Pâme dans la libre — d’elle-même, 5 867.
Desséché
j’ai — l’arbre vert, 8 410.
les — valent mieux que les triomphes, 2 600.
dans le —, dans le noir, 3 037. ta robe de — et d’affliction, 8 408. ta voix règne dans le — et dans la fête, 7 456. telle une musique dans le —, 8 381. tout — craint sa fin, 4 710. un — éclatant du bonheur, 1 741.
576
on ne — pas un auteur dramatique, 2 624.
— si tu peux, 270, 1 200. le monde ne saurait être —, 2 630.
Devoir
— Ah, je ne puis souffrir ce vilain mot, 7 984. assurer son bonheur est un —, 5 887. au compas du —, 171. ces insurrections qui sont un —, 2 683. d’autre droit que celui de toujours faire son —, 2 026. faire notre —, suivant la Raison, 5 879-2. l’Angleterre compte que chacun fera son —, 6 549. la société a pour — essentiel, 6 738. le but du — est d’atténuer le moi infé rieur, 8170. le — des grands états est de servir, 7 082. le — des juges est de rendre la justice, 1 065. le difficile chemin de son —, 3 904. le — est la nécessité d’accomplir une action, 5 888. le —, l’honneur ! Des mots, 3 055. le plaisir est... un guide plus sûr que le droit et le —, 6 777. le plus haut —, 7 978. l’impératif du —, 8 272. plus conforme à notre —, 160. plus d’avantage à faire sa cour qu’à faire son —, 1 208. qui m’apprend mon —, 1 249. rugis pour rappeler son — à la France, 2 740. un grand — et quelques sérieuses affec tions, 2 498.
INDEX DES MOTS CLEFS Devoirs
l’accomplissement vrai des’\— pater nels, 6 747. \ le premier des —... est d’être juste, 1 255.
Dévorants
des chiens — se disputaient, 984.
Dévoration
un — du sublime, 4 016.
Dévoratrice
la révolution est une grande —, 7 928.
Dévore
le cancer du temps nous —, 7 128.
Dévorer
— une vérité qui la gêne, 2 441.
Dévot
ah ! pour être —, 606. ah ! vous êtes —, 604. un — est celui qui sous un roi athée serait athée, 1 063.
Dévote
être coquette et —, 1 018.
Dévotion
la plus sincère partie de notre —, 6 499.
Dévots
chez nos — aïeux le théâtre abhorré, 869. dans l’âme des —, 883. il est de faux —, 603.
Dévouement
le — à la science, 1 975.
Diable
c’était un grand —, 2 866. faire le — à quatre, 8 710-1. Je —• est froid, 1 989. les ailes du — lui-même seraient fati guées, 6 555. les cartes sont les messagères du —, 4154. le — s’est incarné d’innombrables fois, 7 727. les jours de fête ont été inventés par le—,7102. on a senti le — dans la machine, 6 172. quelque — aussi me poussant, 479.
Dialectique
la disparition de toute espèce de puis sance —, 3 277. la — essaie de connaître, 5 011.
Dialogue
divisions et partis; c’est-à-dire —, 3 429.
Dictateur
il règne en nos cœurs un — implacable, 7 309.
Dictatoriales
. .
les dérisoires imputations d’ambitions —, 4 237-4.
Dictature
la — des masses n’est nullement la libération des masses, 4 129. la — est la forme la plus complète de la jalousie, 7 738. l’avènement du césarisme brise la —, de l’argent, 6 173. le manteau troué de la —, 2 645. vos vers fussent des sujets de —, 5 432.
Dictionnaire
on fait, défait, refait ce beau —, 1 434. un bonnet rouge au vieux —, 2 128.
Diète
ce que la — est au corps, 1 420.
Dieu
— a donc oublié, 901. — a formé l’âme de la femme, 8 089. — aide aux fous, 8 697. — aide ceux qui s’aident eux-mêmes, 6 503. aimer —... c’est aimer ses amis, 6 223. — apparaîtra comme le médiateur, 4 215. après tout, qu’est —, 8 188. au — des bonnes gens, 1 837. à un — inconnu, 8 559. aurait-elle pu aimer son —, 787. ce monde ne pouvait pas être l’œuvre d’un — absolument bon, 6 001. ce qu’ils appellent —, je l’appelle Une idole, 5 96Î. — créa l’homme à son image, 5 912. c’est — qui a réglé, 5 100. c’est — qui vous a créés, 8 637. ceux qui nient —, 4 525. ces deux moitiés de —, 2 191. chacun pour soi et — pour tous, 8 674. défense à — de faire miracle, 4 729. de mon temps on avait —, 2 474. de plus pauvre que —, 3 352. — donne à ses créatures de le glorifier 3 147. —, dont l’arc est d’argent, 1 689. elle a beaucoup aimé —, les enfants et Aihalie, 2 883. en prenant croix, que — est, 716. — est aussi peu ia cause du péché, 5 879-1. — est éternellement au-delà de tout, 4 473. est la place de —, 2 582. — est la vie éternelle, 1 979. — est l’Être parfait, 3 342. — fait bien ce qu’il fait, 532. — frappe le Hongrois, 8 142. il ne faut pas juger le bon —, 3 007. il n’y a pas d’autre — que lui, 8 625. il y a un — pour venger et punir, 5 957. j’ai aimé —, 1 743. je crains —, 977. je crois au — de tous les hommes, 2 221. je crois en —, 66. je deviens —, 5 734. je me prosterne... devant —, 8 593. je ne crois pas en —, 3 011. je sens — en moi, 1 984. j’offrais tout à ee —, 962. __ la charité immense de —, 7 144. la doctrine de l’existence de —, 5 885. la face de — se mire parmi les étoiles, 4 479. la foi même qui est —, 3 306. là où — veut, il pleut, 8 746. rendre... la pareille à —, 788. la plus forte union... que — ait mise, 914. — la prendra du doigt, 2 017. la preuve de l’existence de —, 912. la voix du peuple est celle de —, 8 878. la voix du peuple est la voix de —, 7 781. le bien suprême de l’âme est la connais sance de —, 5 843. le bon —, de là-haut, le guette, 6 110. le dieu, voici le —, 5 401. — le mène, 1 074. le mot infini, comme les mots —, esprit, 6 687. le — ne viendra pas, 2 403. le peu de chose que — croit donner aux hommes, 1 046. je — qui fit pousser le fer, 5 962. le rendre responsable devant —, 790. le Vrai —, 3 920. le vrai —, le Dieu fort, 2 016. l’existence d’une création sans —, 4 455. l’homme est un — tombé, 1 907. l’homme se renonce lui-même pour l’amour de —, 5 864. l’idée même de — est incluse, 3 776.
l’intelligence fût reprise au démon et rendue a —, 4 256. l’on se refuse à convenir qu’il existe un ^-L-, 5 983. lorsque — fit du mensonge un péché, 4 683. mère de —, que nos pères appelaient, 8 260. mis par — au milieu de la nature, 3 338. mon Seigneur et mon —, 8 556. —, Monsieur, c’est un massacreur, 2 953-1. — n’agit point par des volontés parti culières, 917. — n’aurait pas créé le monde, 5 870. — n’avait fait que l’eau, 2 132. — ne communique jamais, 7 347. — ne doit point pâtir, 1 267. — ne laisse personne d’autre que luimême s’enorgueillir, 4 924. — n’en demande pas tant, 8 698. — n’est pas compatible avec les machines, 7 165. — n’habite pas l’objet, 3 412. notre — ne peut jamais être corrompu, 5 756. nous créons après —, 2 153. — nous juge tout entiers, 6 730. nous ne discutons pas —, 8 273. nous sommes le blé de —, 2 716. nous sommes la propriété de —, 7 164. nul — n’est assez sûr, 3 585. on meurt pour son —, 264. on ne peut rien contre la mer ni contre —, 8 895. on peut se fier à l’indulgence de —» 7 257-1. ô —, où sont vos élus, 1109. — opère secrètement, 7 677. Ô servante de —, pleine de grâce, 3 326. oui, c’est un — caché, 1 214. où — n’a plus de temple, 1 398. penser à — est une action, 1 605. — perfectionne l’homme,- 7 348. personne ne peut avoir — en haine, 5 849. peut-on être un saint sans —, 4 697. — premier servi, 12. prête à —, 2 124. priez — que tous nous veuille absoudre, 23. quel est ce —, on ne sait, 5 410. que — serait cruel, 1 918. que — soit avec vous, 8 122. que sont les serviteurs de —, sinon comme ses jongleurs, 7 480. qui de nous va devenir un —-, 2 348. qu’il n’aspire pas à devenir —, 4 865. — réclame à quelques-uns, 4 278. — reconnaîtra les siens, 4 719. — régit tout, 6 483. — s’arrête interdit, 4140. se dérober à l’œil du —, 6 462. — se lève, ses ennemis se dispersent, 8 336. se pouvoir passer de—,704. seul à seul avec —, 7 341. — seul est grand, mes frères, 1112. si — avait ressemblé à un crapaud, 7 267. si ce n’est toi, clarté de —, 4 451. si — est pour nous, 8 562. si j’avais fait pour —, 372. si les triangles faisaient un —, 1 188. si — ne revient jamais sur ses dons, 4146. si — n’existait pas, 1 268. si — nous a faits à son image, 1 279. si nous aimons — comme un serviteur aime son maître, 7 564. si quelqu’un croit en —, 7 142. si — transparaissait dans la structure des êtres, 4 297. sous l’homme était caché le —, 3 740. —, table ou cuvette, 534. tout ce qui n’est pas — n’est rien, 5 798. très gênant que — n’existe pas, 4 615. un—se trouve là, 4 786.
577 37
INDEX DES MOTS CLEFS
un— si petit qu’il soit, 2 800. un homme plus libre qu’un —, 6 033. un lieu particulier où — puisse agir, 5 866. un -— nous a procuré ces loisirs, 5 328. venez à ce —, 2134. voilà —, 2 228. vous cherchez—, 8 155. vous vous êtes fait un — d’or et d’argent, 7 500. Dieux
Achille semblable aux —, 4 769. car les — ont toujours favorisé ma vo:x, 3 295. des — que nous servons, 1 229. d’être identique c’est un rêve des —, 3 298. je Pelisse faite aux —, 214. la crainte fit les —, 1127. laissez faire aux —, 243. le grand Japon est le pays des —, 8 199. les ~ accomplissent bien des choses, 4 919. les — des Romains étaient comme eux, 2 818. les — détournent ce présage, 5 289. les — en ont jugé autrement, 5 389. les — éternels ne tuèrent jamais l’espé rance, 7 696. les — et les hommes ont une même origine, 4 872. les — gardent leur triple tâche à accom plir, 6 095. les — ne dispensent point également leurs dons, 4 777. les — peuvent rendre insensé, 4 788. les — s’en vont, 1 758. les — sont la signification supérieure, 7 422. l’Olympe où est la demeure toujours stable des —, 4 772. m’asseoir parmi les —, 2 450. ni échapper au regard des ■—, 4 986. nous sommes pour les — ce que les mouches, 6 404. où dorment les — morts, 2 612. que les — causent ta perte, 5 277. si j’étais —, j’aurais pitié, 3 200. une garenne de petits —, 67. une machine à faire des —, 3 095. vécu de la Vie des —, 5 970. vers la terre des —, 2 751.
Différence
— de tel homme à tel homme, 105. la — importante et infinie de l’intelli gence, 5 164. la seule — entre le pauvre et le riche, 7 384. pas de — entre les hommes, 692. une grande — entre l’accusation et l’invective, 5 024. une — profonde qui... sépare ou du moins distingue Religion et Morale, 3 441-3.
Différent
combien — de ce valeureux Hector, 5 386. peu — pour s’aimer, 3 940.
Différente
le temps passe..., d’une façon si —, 7 315.
Différents
autant d’hommes — qu’il y a de variétés en zoologie, 2 052. vous êtes trois ou quatre hommes —, 7 200.
Différer
ne pas — de ses compagnons, 6 867.
Difficile
il est — d’être un homme, 4 534. même le plus — peut être vite fait, 8 225. plus — à dire qu’à faire, 5 090.
que vivre est •—, 2 506. rien de si —, de si périlleux, 7 557. rien n’est — à la nature, 5 647. très ■— de dire l’exacte vérité, 6 726. Difficiles
contenter à la fois les simples et les —, 3 123.
Difficulté
la — d’écrire l’anglais, 6 723. la grande — est de détruire, 4 427. la vraie — est de savoir ce qu’on veut prouver, 3 308. tant de — à aider les siens, 7 223. voilà la —, 5 402.
Digérer
plus de croyances qu’on ne peut en —, 6 943.
Digestif
n’importe quel amour... tend à s’orga niser à la manière d’un tube —, 3 564.
Digne
au plus —, 5 032. pas — de défaire la courroie de ses sandales, 8 515. pas — que tu entres sous mon toit, 8 452. quand je suis — de moi-même, 4 442.
Dignité
chacun extérieurement... se montre plein de —, 7 701. j’appelle — en l’homme, le libre arbitre, 5 775. la seule vraie — de l’homme, 6 964. l’éminente — des pauvres, 759. le respect de la — individuelle, 3 841. plus de poésie et de — à l’amour chaste, 3 865. tout a un prix ou une —, 5 891.
Dignus
— est intrare, 680.
Dijon
il n’est moutarde qu’à —, 8 836-9.
Dilettante
être —, c’est savoir sortir, 3 006.
Dimanche
comme je serai —, 1 951.
Dindon le — de la farce, 8 698-1. Dîne
l’Amphitryon où l’on —, 647. l’honnête homme qui —, 1 724. où l’on ne — point, 290. qui dort, —, 8 806-1.
Dire
de — en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser, 3 309. — d’elle ce qui jamais ne fut dit d’aucune femme, 7 485. de vérités qu’il faut —, 1 591. les gens n’ont rien à se —,4 405. plus rien à se —• ou presque, 4 403. un homme a quelque chose à •—, 6 832.
Directeur
le plus haut devoir d’un — de journal, 7 978.
Direz
vous m’en — tant, 4 733. Dirigeante
toute classe — qui ne peut maintenir sa cohésion, 3 523.
Diriger
se — par l’université vers le vrai, 8 020.
Dis
faites ce que je —, 1 961.
Discernement
après l’esprit de —, 1 062.
Disciple
pas de — qui soit au-dessus de celui qui l’instruit, 8 459. piètre —, qui ne dépasse pas son maître, 7 568.
Disciples
faites de toutes les nations des —, 8 502.
Discipline
la cohésion, la — intérieure du Gouver nement de la France doivent être des choses sacrées, 4 237-3.
Discontinu
ne se représente clairement que le —, 3 081.
Discordance
la — des affirmations des Dogmatiques, 5 164.
Discorde
— expose à une prompte défaite, 4 844.
Discoureurs
les — prévalent sur les penseurs, 2 029.
Discours
tous les — sont des sottises, 643. un —, si magnifique fût-il, 4 188.
Discrétion la — est de diamant, 4 005. Discussion
de la — jaillit la lumière, 8 695.
Dînent
ils —• du mensonge, 1 715.
Diseur
— de bons mots, 700.
Dîner
— à neuf, 56. ne valut un —, 1 725. un — réchauffé, 884. un — sans façon est une perfidie, 1723.
Disgrâces
consolons aisément des —, 340.
Disparais
— , tache maudite, 6 382.
Dîners
Disparaisse
Dionysos
Disparaissent
plus de — que d’appétit, 1 532.
ce n’est pas seulement dans le vin vermeil que — vit, 7 421.
Diplomate
un — ne sert pas un régime, 8 289.
Diplomatie
le but dernier de la — française, 6 205. n’est-ce pas une vraie —, 3 693.
578
— l’homme, 2 575. certaines productions —, 7 671. sous une tyrannie, la plupart de vos amis —, 7 101.
Disparaît
où manque la force, le droit —, 3 168.
Disparaître
j’ai parfois peur de —, 6 607.
INDEX DES MOTS CLEFS Disparition
la —, 3 277.
\
\
Disparu
apparu, —, 2 496.
Dispensent
les dieux ne — point également leurs dons, 4 777.
Dispenser
se — de donner peu, 1 419.
Disponible
toujours — pour faire un homme, 4 458.
Dispose
l’homme propose et Dieu —, 8 722.
Disposition
moins dans sa — que le temps futur, 785.
Disputaient
des chiens dévorants se —, 984.
Dispute
n’aie pas de — avec un bavard, 8 376. on se — trois ans, 2 654.
Disputer
nous — la montagne, 1 930.
Disputes
des — où l’on va, 4 380.
Dissentiment
entre l’homme et la vie, il s’est produit... un —, 4 214.
Disséquons
nous — des mouches, 1 303.
Dissimulation
la — et mépris de l’injure, 165.
Dissimuler
qui ne sait pas —, 8 867. savoir —, 185. à — son art, 4 187.
Dissociation
par-delà la — de la chair, 3 432. une — de notre connaissance, 6 217.
Dissolution
principes de — que ses institutions lui apportaient, 3 715.
Distance
le vingtième siècle a aboli la —, 4 314.
Distinctif
le signe — de ce que le ciel même attend de nous, 6 212.
Dive
Dogmes
Diversité
Doigt
l’oracle de la— Bouteille, 52. —, c’est ma devise, 570. équilibrerdans la—, 3 429.
le seul domaine où le — soit visible est l’art, 4 551. tout ce qui nous manque est le —, 2 711-1. les amoureux ont à leur service un don de __ 2 994.
Divine
jouir de la présence —, 8 246. la guerre est donc —, 1 584. maint homme possède son étincelle —, 7 089.
Divinité
il n’y a pas de — en toi, 2 227. la faveur est la grande — des Français, 1 192. la — n’a besoin de rien, 4 957. la — se plaît à rabaisser, 4 925. qui affirment l’existence de la —, 6166. silence étemel de la —, 2 015.
Divinités
— par la rose et le sel, 3 477.
Domestique
aux vertus qu’on exige d’un —, 1 443. il faut qu’un — soit bien sot, 1 426. si l’on ne punit pas auparavant l’ennemi —, 5 021.
Domfront
—, ville de mal heur, 8 836-10.
Domination
le pouvoir, s’il est amour de la —, 4 506. une — universelle deviendra possible, 2 597.
Divise
Divisé
Don
qui nous — le moins, 1 994.
tout royaume — contre lui-même, 8 463.
Diviser
— chacun« des difficultés, 197. — pour régner, 8 847.
— d’une mer à l’autre, 64. le — de l’autre, 95.
le — de vivre a passé dans les fleurs, 3 484. le — est toujours le même, 5 632. les imparfaits qui regardent plus au — qu’au donateur, 7 567. un — rapide est le meilleur, 5 184.
Donateur
Divises
si ton pouvoir tu le —, 4 505.
Divisés
toujours — les méchants, 487.
Divorce
l’absurde est essentiellement un —, 4 690. le — déplaît même dans les oiseaux, 1 613-1. le — est le sacrement de l’adultère, 1 439.
Dix
— contre un, 2 234. fonder une Académie des —, 2 677. quand nous serons à —, 580.
Distinguer
des — profonds comme des tombeaux, 2 523.
— et fils avaient souvent trafiqué dans les cuirs, 6 713. la terre était faite pour que — et fils y fissent, 6 712.
Dommage
Djins
Divans
Dombey
Dominer
qu’on nous donne des arts —, 6 643.
Djinns
ce qui ne vaut pas la peine d’être —, 1 441. qui l’eût —, 234. qui — tout, n’excepte rien, 8 806. se — ou se disent, 1 421. tout a été —, 3 922, 5 257. tout est —, 996.
fais ce que —, 8 711.
Domaine
Divins
Distingué
— l’amour vrai du faux, 7 113.
Dois
tout au fond de nous un —, 3 164.
Divination
Dix-neuvième
— parmi les Troyens, 4 763.
tu as mis le — dessus, 5 239.
Doigts
se couper les — à scier le cumin, 5 053.
Divin
Distingue
je ne — pas très bien, 1 656.
les — vivent, 5 126.
en ce stupide — siècle, 2 068.
c’est l’essaim des —, 2 098.
les imparfaits qui regardent plus au don qu’au —, 7 567.
Donnant
c’est en — que tu recevras, 8 594.
Donne
celui-là — deux fois, 8 840. ce que j’ai je te le —, 8 557. ce que j’ai, mon Dieu, je vous le 2 841-1. — et tu recevras, 4 996. que celui qui — le fasse avec libéralité, 8 564. qui — au pauvre, 2 108. qui — aux pauvres, 2 124. vaut mieux que ce qu’on —, 255%
Donné
à cheval —, 8 878-3. mais d’avoir tout —, 1 890.
Donnent
que les femmes — ou refusent, 5 571.
tournoient les — aux mille formes, 7 777.
Doctrine
ce n’est pas à la — de s’abaisser, 4 054. la — qui se cache sous le voile, 7 496. rejeter sur une — la responsabilité de l’interprétation absurde, 2 990.
Documents
les — humains, 2 723.
Dogmatique
la doctrine de l’existence de Dieu appar tient à la foi —, 5 885.
579
Donner
à — et à ne point recevoir, 657. — est un mot pour qui il a tant d’aver sion, 653. la façon de —, 253. ne se — qu’à soi-même, 117. tu n’as rien à me — pour que je t’aime, 7 434.
Dons
les — glorieux des immortels, 4 760.
Dorée
médiocrité —, 5 518.
INDEX DES MOTS CLEFS Dorer
sait — la pilule, 649.
;
__ /
Dorés
avoir des dieux et des légumes trop —, 3 809.
Dormait
tandis qù’autour d’eux Ton —, 6 638.
Dormant
en —» Madame, échappé belle, 674.
Dorment
quand les hommes enfin —,5 918.
Dormeur
on ne réveille jamais un —, 6 826.
Dormir
— dans une église, 6 718. ■ — en étendant les deux pieds, 5 154. — il m’est agréable de —, 7 604. lès lauriers de Miltiade m’empêchent de —, 4 862. • — tout le-temps de l’hiver, 5 860. — sur les deux oreilles, 8 698-3.
Dors
je —, mon cœur veille. 8 363. ne — plus, 6 386. tu —, Brutus, 5 091.
Dort
celuy qui cy maintenant —, 293. elle •— pour jamais, 2138. il — dans l’air glacé, 2 453. il n’est pire eau que l’eau qui —, 8 734-1. la mère d’un homme assassiné —, 8 892-3. on ne — point, dit-il, 533. qui —, dîne 8 806-1. qui —• en Août, 8 807. réveiller le chat qui —, 8 733. tout —, et l’armée, et les vents, 953.
Dos -
le ciel est d’argent mouillé comme un —, 8112. le _ de la cuillère, 8 836.
Dot
sans —, 651, 652. votre — valait mieux que vous, 1 152.
Doublé
j’ai — mon cœur, 4 308.
il n’est pas de plus grande —, 7 493. la —; de la vie primitive sur la terre, fa — des autres lui semble légère, 4 035. la — est le poison de la beauté, 6 428. la — est son maître, 2 371. la —■ est un siècle, 1 339. la — existe dans le monde, 8 160. pâme ne se sépare pas du corps avec plus de —, 6 424. la mort et la — seront nos compagnes, 7 054. . la nuit paraît longue à la — qui veille, 5 446. la — toujours un mal, 913. l’épargne de la —, 3 353. le plaisir et la —, et ce qui les produit,
le sage poursuit l’absence de —, 5 006. le souvenir de la — est de la douleur encore, 6 591. longue à la — qui veille, 1 326. plus de capacité pour le plaisir que pour la —, 1 733. qu’on pleure de —, 4 570. raviver une effroyable —, 5 378. si grands qu’une grande —, 2 356. surtout j’ai la —, 3 581. tu perds ta peine, —, 5 275. Douleurs
de toutes les — on ne peut faire qu’une mort, 8 831. r. les grandes — sont muettes, 8 /14. le temps fait oublier les —, 8 021. loin des — que tu cisèles, 4182. par les lances guerrières faire cesser les —, 4 915.
Doute
dans le — abstiens-toi, 8 900. le — ronge les plus grands, 3 989plus on est envahi par le —, 7 753. toute science enferme au fond d’elle le —, 3 046. une foi qui ne — pas est une foi morte, 7 415.
Douteux
ce qu’il y a de — ou de coupable dans l’amour, 4 430.
Doutez
—, si vous voulez, de l’être qui vous aime, 2 333.
Doux
c’était une — matinée de Septembre, 8 103. — est la terre, 4 787. est une — chose, 510. la vie la plus —, c’est de ne penser à rien, 4 886. Doucement
qui va —, 8 886.
les forces — vaincront, 8 222. Douceur
— du soir, 3 041: goûter le plus de —, 204. la — angevine, 71. la — et la politesse en font l’agrément, 5 903. la —, la tempérance... sont des cer taines vertus, 159. plus fait — que violence, 465. toute _ d’amour est destrempée, 63.
l’homme bien — sait taire le secret, 8 026.
au — sourire, 5 514. — de mourir, 291. deux asiles fort —, 1 264. — d’oublier à propos la sagesse, 5 535. il est -— de ne rien faire, 2 456. il est -— quand sur la vaste mer, 5 307. les feux de l’aurore ne sont pas si —, 1 417. passer du grave au —, 847. si — d’être aimé, 1 440.
ce que représente le —-, 6 935. le — tricolore a fait le tour du monde, 1 937. partout où notre — se dresse, 3 019. planter son — plus loin, 7 729. plante son — noir, 2 517.
Dresser
mes cheveux se —, 1 800. on ne peut — une armée sans répres sion, 7 929.
Droit
— au cœur, 1 795. bon — a besoin d’aide, 8 662. c’est un — qu’à la porte, 872. comble du —, 5 288. d’autre — que celui de toujours faire son devoir, 2 026. faire marcher ■— un crabe, 4 934. la force prime le —-, 6 221. la majorité n’a jamais le — de son côté, 7 979. la Révolution de février a posé le —-, 2 312. le —‘au sol et à la terre peut devenir un devoir, 6 209. le — c’est ce qui sert le peuple allemand, 6 141. le — de propriété est inhérent a la nature humaine, 7 847. le — est la plus puissante des écoles de l’imagination, 3 806. le — l’emporte sur les passions, 2 229. l’épée était la servante du —, 6 234. le plaisir est... un guide plus sûr que le —■ et le devoir, 6 777. le roi perd son —, 8 778-1. les grandes réparations peuvent sortir du —, 2 696. leur —- c’était leurs armes, 5 540. l’identité de la force et du —, 3 258. où est le — il n’y a plus d’affection, 3 319. plus aucun — si l’on ne pouvait mépri ser, 4 353. point de — naturel, 1 882. pour rentrer dans le —, 2 289. qu’est-ce que le -— à la chasse, 4 239. qui viole le — des peuples, 8 216. toutes les actions relatives au. — d’autrui, 5 895. un — supérieur à tous les autres, 3 169.
Droite
votre — est terrible, 2 119.
Droitement
quelque chose qu’il ne pourrait vouloir —, 5 789.
Droits
je connais les — du temple, 4 503.
Dromadaire
quand le — ploie sous le faix, 8 905.
Douze
tout est joué avant que nous ayons — ans, 3 604.
Drachmes
la femme qui, si elle possède dix •—, 8 532.
Dragon
habiter avec un lion et un —, 8 385.
Dramatique
l’auteur —, 4 384. les deux moments de la création —, 4 382. on ne devient pas un auteur —, 2 624.
Drames
être sage à l’école de la —, 4 857. fi lie de la —, Harmonie, 2 354. garp- de la —, 3 636.
au bout de l’aune faut le —, 8 667. Drapeau
concevoir tout au moins deux — : guerre et faim, 4 425. la pensée des — inconnus, 3 172.
580
Druidisme
archiprêtre du —, 3 764.
Dryade
ces réflexes des gens qui voient une —, 3 793.
Dû
aux grands ce qui leur est —, 1 803.
Duel
le — est une ânerie, 2 863.
Dumollet
bon voyage, cher —-, 1 814.
Dupe
l’esprit est toujours la —, 315. on commence par être —, 904-
INDEX DES MOTS CLEFS Dupent
Écartent
Dupes
Échafaud
poule et femme qui s’—, 8 897-8.
que les apparences te —, 3 866. (
plus de — que l’habileté, 1 418.
_y
Dur
comme l’homme est —, 4 035. — de ne plus être aimé, 3 121. gloire à ce qui rend —, 6 063. une maison ®ù il y a un cœur —, 6 861.
Durable
un monument plus — que le bronze, 5 532.
Durandal
Roland eut —, 2 626.
Dure
là loi est —, 8 854. que la vie est —, 7 870. rien ne dure, 6 821.
Durée
dans l’ancienneté et la longue — d’un gouvernement que se perdent ou les souvenirs..., 7 574. les hommes n’ont de —, 3 651. notre — est irréversible, 3 070. par amour des choses qui n’ont point de —, 7 527.
non pas 1’—, 741. si vous m’envoyez à 1’—-, 2 734.
Échafaudage
mon pauvre — d’homme, 4 672.
Échanger
— une souffrance contre une autre, 7 221.
Échappe
ce qui — à la logique, 3 426.
Échappé
en dormant, Madame, — belle, 674.
Échapper
de ses mains laisse — la lyre, 5 978. ni — au regard des dieux, 4 986.
Durs
les hommes alors vivaient... plus —, 5 317.
monter sur des —, 127.
Échéance
il n’est pas d’— qui n’arrive, 7 397.
I’— est le terme dernier, 6 182. 1’—, par la faute des hommes, 6 118.
les résidus de nos — spirituels, 4 519. on ne joue pas aux — avec un bon cœur, 1 547.
Échelle
une — qui monte aux cieux, 2 159.
Écho
à tous les bois font —, 5 349. de 1’—en France, 1 821.
Échoue
dans les entreprises où l’on —, 2 539.
Éclair
la pensée n’est qu’un—, 3 022.
Éclaire
Eau
celui qui comparait la vie humaine au cours de 1’—, 7 405. écrire sur 1’—, 4 939. il n’est pire — que l’eau qui dort, 8 734-1. jamais ne se mélangent 1’— et le feu, 4 823. la goutte d’— séparée de l’océan, 8 180. I’— ainsi est le regard de la terre, 3 341. l’endroit où T—, 6 262. 1’— n’est pas plus semblable à l’eau, 5 238. loué soit mon Seigneur pour sœur —, 7 471. que d’—, 2 302. tous les méchants sont buveurs d’—, 1 600.
je commente, j’— les anciens ouvrages, S 057.
Éclairer
c’était d’— sa lanterne, 1 657.
Éclat
— celui qui éclipse les talents, 5 473. c’était 1’— d’un rêve d’opium, 6 666. ô 1’— du soleil et les fleurs des cam pagnes, 5 977.
Écart
à 1’— de toute alliance, 6 534.
Écarté
"
un endroit —, 634.
Écartelé
les membres du poète —, 5 427.
la raison n’aperçoit que 1’—, 760. nous ne laissons ici qu’une — vide, 2 720. on jette 1’—, 1 281.
Écorcher
de tondre le troupeau, non de 1 — 5 729.
Écossais
l’Angleterre ne peut plus se passer de ses Mandais et de ses —, 6 834.
Écoute
frappe mais —, 4 863.
le plus en danger d’être —, 6 084.
nous ne demandons pas que la grappe —, 3 594.
Écraser
— au nom de la liberté extérieure, 8165.
Écrasez
— l’infâme, 1 286.
Écrevisses
les — ont le dos brisé, 8 897.
Écrire
avant donc que d’—, 851. bien —, c’est tout à la fois bien penser, 1 331. —, ce n’est pas vivre, 4 072. —, ce n’est rien, 3 612. donner des règles pour —, 2 814. en amour, — est dangereux, 2 621. il faut — pour soi, 2 546. il vaut mieux parler qu’—, 1 550. je voudrais ne pas savoir —, 5 631. le premier sot venu peut —, 6 977. —, lire, réciter, 4186. ne sut jamais.—, 843. on ne doit — que pour l’instruction, 995. ou je cesse d’—, 831. permis aux chrétiens d’en — et d’eh lire, 1 128. — que de ce qu’on aime, 2 605. quel homme aurait été Balzac s’il eût su —, 2 545. — sur l’eau, 4 939...
Écris
j’— des choses qui vivront, 3 038.
Écrit
Éclatant
cet ange — que je vois devant moi, 6 011.
comme on — l’histoire, 1 242. un destin qui ne serait qu’—, 4 273.
Écrite
Éclater
peux-tu sans —, 2 190.
Eaux
les — de la Seine, du Rhône, de la Garonne et du Rhin, 8 268. les grandes — ne sauraient éteindre l’amour, 8 367. l’utilisation des — et des airs, 6 228.
Écorce
Échasses
Durer .
la — du silex est connue, 5 626.
qui — sur la qualité, 8 897-9.
Écrasée
Échecs
Dureté
Économise
Écrasé
nous n’— pas à notre enveloppe, 3 571.
Échec
nul eliet provenant de la raison ne peut — toujours, 7 534.
les théories —- seraient relativement faciles à établir, 4 422.
Échappons
Durent
les œuvres qui — ne durent que par des malentendus, 4 383.
Économiques
École
le théâtre,... devrait être une — de morale, 6 545. l’éducation n’est pas le fait de I’—, 7 179.
Économie
F— politique libérale a été un des meilleurs exemples, 2 905. pauvre — que celle que l’on fait sur le fond de la jarre, 4 794.
Économique
le spirituel commande...-1*—, 4 588.
581
une page bien ■— est celle dont bn ne saurait enlever une syllabe, 3 440-2.
Écrits
les — restent, 8 859. qui redoutent les petits —, 1 466
*§z / l’élément précieux... c’est
Individu Incorruptible
la pensée est —, 3 969.
605
de
INDEX DES MOTS CLEFS Individualisme
1’— qu’elle fait naître, 4158.
Individualité
pour devoir essentiel de défendre 1’—, 6 738. qui limite ou détruit la notion d’—, 7 233.
Individuelle
•
la quantité de liberté — qu’un peuple peut conquérir, 7 323. une antipathie pour l’indépendance —, 2 500.
Individuelles
ces vertus sont essentiellement —, 3 899.
Indivisible
l’Allemand est —, 3 750.
Indulgence
avoir de 1’—, 4 371. l’excès de 1’— affaiblit l’autorité, 8 240. se fier à 1*— de Dieu, 7 257-1.
Industrie
genre d’— vraiment prussien, 1 560. la grande — s’empare du monde, 7 710. nécessité est mère d’—8 760.
Industrielle
la classe — est la classe fondamentale, 1 683. la négation de l’idée — est la spécula tion, 6 953.
Industrielles
si les civilisations — sont naturellement athées, 4 347.
Inégal
suit son père d’un pas —, 5 390.
Inégalement
deux actions qui blessent —, 7 613.
Inégalité
le mérite produit une — juste, 1 480.
Inégalités
les — sociales sont toujours en propor tion inverse, 2 659.
Inégaux
parce que les hommes sont —, 3 782.
Inerte
le surhomme reste — comme un cadavre, 8 060.
Inévitable
F— est sur toi suspendu, 5 118. vouloir éviter 1’—, 8 071.
Inexorable
— à ce fauteuil, 584. le riche est une brute —, 2 858.
Inexpérience
jeunesse et — égarent souvent le cœur, 4 815.
- Infâme
écrasez F—, 1 286. qui peut vivre —, 222.
Infamie
cette nature... est une sorte d’absolu de la laideur et de 1’—, 3 676.
Infamies
les — dont sont pleines les Comédies de Molière, 776. les — que vous ont faites celles qui l’ont précédée, 3 961.
Infante
mon âme est une —, 3 103.
Inférieur
Inhumanité
Inférieurs
Iniques
un individu que nous considérons comme —, 7 885.
il n’est pas de genres —, 3 122.
Infidèle
avenir que je t’aimerais, —, 3 413. vous soupirez au nom de 1*—, 890.
Infidèles
jamais je n’appris aux femmes à être —, 5 578.
Infidélité
il y a des femmes dont 1’—, 3 957.
Infime
ni l’immense ni 1’— ne sont rationalisables, 3 441-4.
une — et un vol que vous faites aux pauvres, 1108.
qui amasse pour sa maison des gains —, 8 426.
Injure
une extrême justice est souvent une —, 919. une grande âme est au-dessus de F—, 1 055.
Injures
en voulant me dire des —, 993. les — du temps et les injustices des hommes, 1 526.
Injuste
le roi fût-il —, 7 382.
Injustement
T-nfini
Dieu est éternel et —, 6 484. la révélation de F— dans le fini, 8 158. le mot —, comme les mots Dieu, esprit, 6 687. les règles de calcul ne pouvaient s’appli quer aux symboles zéro et 1’—, 7 329. le tourment de 1’—, 2 902. nous mettons 1*— librement, 2 154. retournez, retournez à 1*—, 2 224. tout 1’— du ciel, 2 741^. une idée positive d’un espace —, 6 468. Infinis
qu’ils roulent — dans les espaces vierges, 2 851. ----Tn-finité F— de l’essence divine, 65. plus rien que ton regard... —, 6 057. Inflexion
1*— des voix chères, 2 832.
Influence
juger un homme à 1’— qu’il exerce, 6 914. l’homme, dont la conscience est par faite, — tous les êtres, 8 062. une — étendue et profonde, 6 114.
Influencer
— quelqu’un, c’est lui donner son âme, 6 875.
Infortune
malice est mère d*—, 4 837.
Ingénieurs
se méfier des —, 4 339.
Ingéniosité
les femmes sont d’une — effrayante, 7 261.
Ingrat
je rencontrerai.r. un —, 5 116.
Ingrate
la terre devient d’autant plus —, 7 518. pas de funérailles dans son — patrie, 5 549.
pour qui est décidé à agir —, 4 843.
Injustice
c’est F— qui a fait les parts en ce monde, 6 860. de temps en temps commettre une belle —, 4 330. crainte de souffrir 1’—, 310. j’aime mieux une — qu’un désordre, 5 944. 1’—, c’est ce qui lui porte dommage, 6 141. le beau nom doré de 1’—, 3 587. toute méchanceté... a pour fin 1’—, 7 497. une vie passée dans 1’—, 4 978.
Injustices
les injures du temps et les — des hommes, 1 526.
Inné
l’amour de sa patrie est —, 8 215.
Innocence
attribuer 1’— à l’état sauvage, 1 766. autant d’— qu’au fond d’une même fosse, 4 583. je vivais dans la paix et 1’—, 5 956. F— étonnée, 269. 1’— n’est pas une perfection, 7 961. F— un vengeur, 990. mon — enfin commence à me peser, 922.
Innocent
c’est être — que d’être malheureux, 379. je suis — du sang de ce juste, 8 497. le procès du plus —, 184. que de condamner un —, 1 298. un — condamné est l’affaire de tous les honnêtes gens, 1 066.
Innocentes
brebis —, 905.
Inoffensif
poète —, 5 579.
Inquiet
l’homme le plus — d’une prison, 6 853.
Inquiétude
Ingratitude
F— est l’indépendance du cœur, 2 245.
Ingrats
il y a bien moins d’— qu’on ne croit, 369. le symbole des —, 545. mieux encore faire des —, 1 378. tous les enfants sont des —, 1 973. tous les — qui sont au monde, 544. un grand malheur d’obliger des •—, 346.
des motifs de querelle et d’—, 7 430. toute — est vaine, 4 510.
Insecte
1’— aimé du poète et des Dieux, 2 907.
Insectes
des — se dévorant, 1 300.
Insensé
rendre — même le sage, 4 788.
Insensibilité
Inhabitable
la terre serait tout à fait —, 4 211.
606
F— de l’azur, 2 757.
INDEX DES MOTS CLEFS Insignifiants
_
les femmes préfèrent toujours les hommes —, 8 009. j pourquoi les femmes charmantes épou sent-elles toujoùrs des hommes —, 7 057.
Insolent
je rencontrerai... un —, 5 116.
Insolente
F— nation, 6 486.
Insolite
qui suit une voie —, 6 132.
Insomnie
F— du monde a commencé, 7 712.
Insondables
ses jugements sont —, 8 563.
Insoucieux
partis — pour leurs courses lointaines, 2 851.
Insoumis
le monde ne sera sauvé... que par des —, 3 430.
Inspiration
qu’est-ce que 1*—, 3 923.
Inspirations
le plus riche domaine d’— confuses, 3 164.
Inspirez
—, mais n’écrivez pas, 1 433.
Instabilité
la passion et la neurasthénie, c’est F—, 7 167.
Instant
place tout ton bonheur dans 1’—, 3 396.
Instinct
ces choses, F— seul les trouverait, 3 079. cet — qui les pousse vers la chasse, 4 238. dans F— est la seule vérité, 2 813. en art, comme en amour, F— suffît, 2 802. — et intelligence représentent deux solutions divergentes, 3 075. F— achevé est une faculté d’utiliser, 3 074. la joie de satisfaire un — resté sauvage, 6 092. le Britannique vit d’—, 6 157. l’espoir est un —, 7 271. les talents nés trouvent d’—, 2 077. F— implique celle d’une matière, 3 076. F— s’est aperçu au miroir, 3 765. si F— et l’intelligence enveloppent 3 078. si l’on envisage dans F—, 3 077. une chose merveilleuse que F—6 313.
Instinctif
mon — penchant qui se plaît à la courbe, 3 579.
Instincts
toujours suivi l’impulsion de ses —, 3 848. transformer les — involontaires, 6 791.
Institution
une — qui impose à des milliers d’êtres, 7 520.
Instruction
aucune — morale ou religieuse, 6 845. F—... sera toujours tout au plus médiocre, 6 082. on ne doit écrire que pour F—, 995.
Instruire
ce roi qui sut — et ravager la terre, 1 599. pour — les hommes, 381. s’— et ne pas s’obstiner n’a rien d’humi liant, 4 880. — un sot, 8 382.
Instruit
à proportion qu’on est —,.l 365. le chirurgien s’— au dépens de l’orphe lin, 8 892-1. le peuple soit guidé et non pas qu’il soit —, 1 290. — mieux, à mon gré, 588. qui bien pâtit bien s’—, 4 841. trop mal — pour instruire, 96. un homme — a toujours en lui ses richesses, 5 661.
Insuccès
après 1’—, les desseins les mieux concer tés, 7 815. briser les vagues du succès et de F—, 3 813.
F— veille sur les intérêts personnels d’un individu, 7 307. mon — me fausse compagnie lorsque je veux redescendre sur terre, 7112. notre — ne se représente... que l’immo bilité, 3 082. notre —... a pour objet principal le solide inorganisé, 3 080. où F— ne pénètre pas, 5 783. plus... d’—'• pour devenir un grand médecin, 3 547. réussir dans les choses de F—, 2 578. si l’instinct et F— enveloppent, 3 078, si l’on envisage dans l’instinct et F—, 3 077. sur les routes d’une — en faillite, 4 440. une — douée d’une réflexion toutefaite, 5178. Intelligent
la femme la plus sotte peut mener un homme —, 6 966.
Intelligentes
les baïonnettes —, 4 747.
Insultés
Intelligents
Insultez
Intempérance
Insupportables
Intentions
heureux ceux qui furent —, 7 725.
n’— jamais une femme, 2 120.
tu avais des qualités —, 4 219.
Insurrection
F— finit là où la révolution commence, 7 668.
il y a des hommes si —, 4 352.
faire subsister ensemble F—, 1 301.
Fart n’a pas à considérer les —, 3 707. l’enfer est pavé de bonnes —, 6 523. 8 701. les bonnes — se doivent moins outrer,. 367.
Insurre c tions
Intercession
Intellect
Interdépendance
Intellectuels
Intéressant
Intellectuelles
Intéresse
ces — qui sont un devoir, 2 683.
si vous venez avec votre seul —, 8 167.
bien généreux avec les —, 4 334.
de toutes les occupations —, 5 322. les spéculations purement —, 4 323.
Intelligence
augmenter I’— des savants, 3 548. en amour, comme d’ailleurs en art, F—, 3 632. instinct et — représentent deux solu tions divergentes, 3 075. F— achevée est la faculté de fabriquer, 3 074. la différence importante et infinie de F—, 5 164. • la force sans F— s’effondre, 5 528. l’âme n’est belle que par F—, 5173. la volonté est F—, 5 790. I’—, c’est la pensée qui se détourne, 5 172. F— dans ce qu’elle a d’inné, 3 076. F— doit vivifier Faction, 3 758. les deux principaux apanages de la nature humaine sont F— et le raison nement, 5093. le singulier ne répugne pas à F—, 5 784. F— est caractérisée par la puissance indéfinie, 3 083. I*— est caractérisée par une incom préhension, 3 084. F— est le moteur de toutes les nations, 7 726. les vérités découvertes par F—, 2 790. leur plus ou moins d’— rend le combat, 2 051. 1*— fût reprise au démon, 4 256. F—... ne parle pas d’amour, 7 281. F— ne se représente... que le discontinu, 3 081. l’orgueil de F— est le plus stérile, 3 261. F— s’agrandit et s’élève, 2 956. 1’— seule est capable de chercher, 3 079.
607
par religion, donc, j’entends F—, 6 825.
les gloires de F—, 7 076. voici pourquoi le point est si —, 7 126..
ce qui m’— et m’importe, c’est un art,. 3 416. ce qui m’— le plus dans certains livres, 4 202.
Intéressé
une généreuse illusion de croire que ce qui a —, 6 784.
Intéresser
le Passé et sa découverte avaient cessé de m’—, 3 768.
Intérêt
le pur — personnel est devenu à peu près indéfinissable, 3 094. les vertus se perdent dans F—, 328. F— et la crainte sont les principes, 6 453. F— et le talent sont les seuls conseillers, 2 058. lorsqu’on n’est pas conduit par F—, 4 092. F— parle toutes sortes de langues, 303. F— personnel n’est que la prolongation, 2 492. 1*— qui brise les nœuds, 7 586.
Intérieur
aucun homme Renaissance authentique ne connaît de développement —-, 6 170. la semence d’un grand événement —,. 3 204. le monde — de l’homme, 7 896.
International
agir de la même façon sur le plan —, 7 083.
Internationale
sa position morale —, 3 805.
INDEX DES MOTS CLEFS Internationales
/
les seules ententes — possibles/sont des ententes gastronomiques, 3~293.
Interprétation
la responsabilité de 1*— absurde, 2 990. les textes ont besoin de F—, 2 584.
Interprètent
les hommes — les choses selon leur sens, 6 335.
Interpréter
les philosophes n’ont fait qu*— diver sement le monde, 6 040.
Interrompre
— des activités aussi sympathiques, 6 707.
Invisibles
Italien
Involontaires
Italienne
Invoqué
Ivan
Iphigénie
Ivoire
Ira
Ivre
Irlandais
Ivres
on a dérangé pour rien les forces —, 4 437.
aux libertés secrètes et —, 3 861.
j’ai — ton nom, ô Éternel, 8 405.
autant que pour les —, 1 299.
Intimité
les poètes savent combien 1’— aide au succès, 6 873.
l’Angleterre ne peut plus se passer de ses —, 6 834.
Intransigeance
habileté vaut mieux qu’—, 4 805.
Intrare
dignus est —, 680.
il n’y a aucun autre pays que F—, 7 017. je te salue, —, en écrivant ces vers, 8126. la romantique •— est morte, 6 998.
Ivresses
Jadis
le monde est —, 8 154.
le cœur de la femme a F—, 6 792. tous les grands hommes sont doués d’—, 3 550.
»
Irréligion
F— sied mal aux femmes, 1 628.
Irremplaçable
Intuitions .
les souffrances extrêmes ont les —, 2 991.
Inutile
une vie — est une mort anticipée, 5 921.
Inutiles
avoir besoin d’un nombre de pièces —, 4 706.
— des êtres, 3 406.
Irréparable
réparer des ans F— outrage, 983.
Irréprochable
rien n’est plus habile qu’une conduite —, 796.
Irresponsables
le pouvoir suprême est placé dans des mains —, 6 563.
Inutilité
dans une oisive —, 7 626. F— du premier déluge, 1 512. ô terrible — d’avoir vécu, 3 670.
Irréversible
notre durée est —, 3 070.
Invaincu
ton bras est —, 230.
la gent — des poètes, 5 476.
une grande différence entre l’accusation et I’—, 5 024.
Invente
Irrité
ne t’— pas contre les méchants, 8 334.
Islam
on n’— qu’avec le souvenir, 2 293. s’il — une histoire, 7 882.
surveillera tout F—, 3 529.
Isle
Inventé
Monsieur de F— en prit le nom pom peux, 591.
c’est bien —, 8 888.
,
Inventeurs
des émotions d’-r- et d’artistes, 2 993.
Inventions
la grande histoire véritable est celle des —, 4 572,
Invincible
non pas —, 230.
liés de plus près à F— qu’au visible, 6 006.
comme on aimait —, 908. l’usage du temps —, 6 237.
Jalouses
personnes — du soin de vous connaître, 1158.
Jalousie
dans la — plus d’amour-propre que d’amour, 347. descendre dans la —, 3 567« la —, c’est un manque d’estime, 7 898. la dictature est la forme la plus complète de la —, 7 738. la — est le vice de la possession, 3 891. la — naît toujours avec l’amour, 354. la — n’est belle que sur un visage jeune, 3 061.
Jaloux
tous les admirateurs sont autant de —, 5 624.
Jamais
Irritable
Invective
Invisible
d’autant plus forte est F—, 7 695. F— n’est jamais qu’une substitution du bonheur, 3 420. pourvu qu’on ait F—, 2 334. on ne connaît plus les —, 3 649»
Irréel
Intuition
il faudrait F—, 1 268. plus apte à — qu’à juger, 6 245.
une fois — et une fois sobres, 6 528.
Ivresse
mon — ne s’attaque pas aux opinions, 6 731. pour témoins et pour juges 1’-*- et la Pitié, 2 808. toute 1’— consiste à projeter leurs ridi cules, 4 354.
la société est fondée sur 1’—, 6 838.
Inventer
un unique —* 7 956.
le fruit de l’imagination d’un sauvage — 1 236.
ça —, 4 738.
Ironie
Intolérance
d’avoir connu la beauté ■—, 1 870.
en sa tour d’—, 2 249.
jamais —, 829.
Irlande
Intimider
Fart —... est à la fois cosmopolite... et très altier, 2 478.
— ceci ne se fera, 4 816. et pour —, adieu, 946. le corbeau fit : — plus 6 694. mieux vaut tard que —, 8 757. ne se trompent —, 2 569.
Jambe
la — est plus loin que le genou, 5 067. la — se devine, 2 341.
Japet
la race audacieuse de —, 5 511.
Japon
Isolement
c’est dans F— que s’apprennent le mieux les secrets de l’Art, 6 855.
Israël
je prendrai les enfants d’—, 8 418. malheur aux pasteurs d’—, 8 414. ont chanté les filles d’—, 2 001.
Italie
ah ! — esclave, habitation de douleur, 7 510. ils étaient de l’armée d’—, 1 778. F— se fera d’elle-même, 7 662. ô —, tu as le don fatal de la beauté, 6 581. pour la mourante —, 7 661.
608
le grand — est le pays des dieux, 8 199.
Japonais
le —... n’a aucun des caractères de la race chinoise, 4 042.
Jappez
—, priez, suppliez, 4 940.
Jardin
cultiver notre —, 1 318. le personnage que nous sommes, c’est un —, 6 376. le Seigneur Tout-Puissant commença par planter un —, 6 247. oh ! le soleil dans le —, 3 197.
INDEX DES MOTS CLEFS Jardins
des — sous lesquels courent des ruis seaux, 8 623.
Jarre
sur le fond de la —, 4 794.
.
.
/
Jaunes
les chiens — de mes péchés, 3 194.
Jean
toutes les herbes de la Saint-—, 8 831-1.
Jehanne
—, la bonne Lorraine, 19.
Jenny
le jardin de — l’ouvrière, 1 949.
Jérusalem
quitter, —, ta robe de deuil, 8 408. —, toi qui tues les Prophètes, 8 529.
Jeté
le sort en est —, 5 298.
il vaut mieux gâcher sa —, 3 120. je te remercie de ta -—, 4 431. la —, aime... à se faire des amis, 5 004. la — est plus apte à inventer, 6 245. la —»... on ne l’admire que chez les vieillards, 4 351. -f la — plus on la gaspille, 6 314. la Renommée est la soif de la —, 6 577. le privilège horrible et horrifiant de l’éternelle —, 7 291. l’éternelle — est impossible, 6 185. l’immortelle — au plus profond de son cœur, 8 161. plus de printemps, plus de —, 2 711-2. porter le joug dans sa —, 8 404. quelle est admirable la — de l’homme, 7 246. si — savait, 87. ta — va se flétrir, 1 954. tout est rêve dans la —, 3 660. tout sied à la —, 6 195. — ! Tu as des ailes d’aigle, 8 252. tu es l’éternelle —, 8 308. grandir... une florissante —, 4 907. une pensée de la —, 2 021. Jeunesses
Jette
— le premier la pierre contre elle, 8 543. on — enfin de la terre sur la tête, 714.
Jeu
le — demeure, 4 154. le — est un noble exercice, 7 391. mener leur — tout au bord du préci pice, 7 196.
Jeun
que de poètes à —, 1 262.
Jeune
appartient à l’époque où il a été —,
aucune — fille n’a encore été vendue, 8 016. c’était une — fille d’aujourd’hui, 4164. d’un — cœur si bien fermer tous les passages, 1153. être —, c’est être spontané, 6 116. la — fille aspire à la maison d’un époux, 8 017. le rendez-vous d’une — fille, 3 881. quand on est — qu’il faut jouer au soldat, 3 150. quand un vieux garçon épouse une — femme, 6 541. qui donc... rejetterait le moyen de rester toujours —, 6 906. un — général qui a besoin d’une vic toire, 5 954. un — homme qui n’a pas pleuré, 6 963. Jeûner
tu peux —, 8 244.
Jeunes
de — arbres pour reboiser, 4 636. des — gens de tout âge, 3 691. l’amour est aimable dans le cœur des —, 7 589. les — filles d’aujourd’hui ne sachent pas aimer, 3 890. les — gens sont bien heureux, 1 288. les — n’ont rien à dire, 3 720. nous sommes encore — dans le crime, 6 390. on fait croire aux —, 4 573. que de — filles qui... rampent, 2 284. quand on dit la vérité pure aux — gens, 5 931.
Jeunesse
cueillez votre —, 82. dis, qu’as-tu fait... de ta -—, 2 845. d’un côté le temps de la —, 8 247. — et inexpérience égarent souvent le cœur, 4 815. il est si court, le temps que durera votre —, 6 880.
la plus charmante des trois —, 3 109.
Jeux
ce sont là — de prince, 438, 1 672. — de mains, 8 744-2. du pain et des —, 5 716.
Joies
à certaines villes,... on doit des —, 3 859. après l’adolescence, on peut connaître des —, 3 649. de fausses tristesses ou de fausses —, 1 187. en Art une catégorie de — supérieures, 3 962. nos — les plus profondes, 4 084. renoncer pour eux-mêmes aux —- de la vie, 6 631.
Joindre
— les mains, c’est bien, 2 635.
Joli
ce qu’il y a dé propre, de —, 2 961. qu’il est — garçon, 3 221. tout le monde est — depuis dix ans, 4 433.
Jolie
Dieu, que tu étais —, 3 956. la plus — fille du monde, 8 794. l’existence d’une très — femme, 4171.
Jongleurs
que sont les serviteurs de Dieu, sinon comme ses —, 7 480.
Josse
vous êtes orfèvre, Monsieur —, 620.
Job
Joué
Joie
Jouée
si — avait planté des fleure sur son fumier, 3 371.
d’autre devoir au monde que de la —, 3 321. — des cinq sens, 3 562. des gens qui ont en eux la richesse et la —, 7 240. — du retour, 5 972. il n’y a de — pour l’âme que dans l’action, 3 118. —, joie ! joie partout, 6 732. la — a. cessé parmi les fils de l’homme, 8 423. la — de ceux qui prennent, 6 059. la dérision est la —, 5 834. la — de satisfaire un instinct resté sauvage, 6 092. la — est le passage de l’homme, 5 831. la — est partout, 8 162. la — est tributaire de la souffrance, 7 260. la Gloire est la —, 5 837. l’Affiour est la —, 5 833. la — ne se cueille pas deux fois dans une vie, 6 665. la — panique, il est impossible de la garder, 4 322. la souffrance est le fil dont l’étoffe de la — est tissée, 4 343. la tristesse pure est aussi impossible que la — pure, 7 846. le désir qui naît de la —, 5 842. les filles de — vaquant à leurs affaires, 6.823. . e . le souvenir du chagrin passé qui fait la — du présent, 6 678. l’espérance d’une —, 6 288. Phomme est affecté du même sentiment de —, 5 840. l’interprète le plus éloquent de la —, 6 320. ma — de donner est morte, 6 060. partant plus de —, 478. pas de — sans vin, 8 612. petit cadeau, grande —, 4 774. —, pleure de joie, 688. plus de — dans le ciel pour un seul pécheur, 8 531. que ce soit la •— ou la peine, l’une comme l’autre te viendront, 4 031. toute — doit se payer, 7 220. une —... qui n’est pas donnée aux impies, 5 758.
tout est — avant que nous ayons douze ans, 3 604.
la pièce est —, 8 860.
Jouent
ils —, vous comprenez, 4 602.
Jouer
quand on est jeune qu’il faut — au soldat, 3 150. — la fille de l’air, 4 750. — son dernier pion, 5 050.
Joueur
que servir un — est un maudit métier, 1 087.
Joug
mon — est agréable, 8 462. porter le — dans sa jeunesse, 8 404.
Jouir
— de son être, 126. hâtons-nous de —, 5 477. posséder sans —, 4 842.
Jouis
— de tout, 7 378.
Jouissance
le vide suprême, la —, 3 799. plus ardent à la poursuite qu’à la —, 6 299.
Jour
accorde-moi d’étemiser le —, 3 366. à chaque — suffit sa peine, 8 446. ce sabre... est le plus beau — de ma vie, 2 260. c’est à pareil —, tribuns de la plèbe, 5 548. c’est le soir d’un beau —, 568. chaque — est un bien que du ciel je reçois, 374. cueille le —, 5 513. demain il fera —, 8 696. le combat du — et de la nuit, 2 223. le — n’est pas plus pur, 971. malheur à ceux qùi désirent le — de 1* Étemel, 8 425. on a vu le —, 1 812. plus beau — est celui qui m’éclaire, 1 813.
609 39
INDEX DES MOTS CLEFS qu’en un lieu, qu’en un —, un seul fait, 866. ton dernier —, 94. un — à passer sur la terre, 1 852. Journal
le — a tué le salon, 2 562. le marque les heures, 4155. le plus haut devoir d’un directeur de —, 7 978. rien n’est peut-être aussi vieux que le — d’aujourd’hui, 3 603.
Journée
j’ai perdu ma —, 5 690. je veux achever ma —, 1 701. ma — est faite, 3 031.
Jours
avec vous tous les — jusqu’à la fin du monde, 8 503. l’ennemi mortel de l’âme c’est l’usure des —, 3 252. les — se suivent et ne sè ressemblent pas, 8 745. les —- sont peut-être égaux, 3 470.
Joyeuse
plus de maison —>.5 312.
Juge
avant d’avoir reconnu comment il en —,5115. le — doit partir d’après un syllogisme parfait, 7 612. - — récusable, 523. si le — était juste, 7 825.
Jugement
n’attendez pas le — dernier, 4 700. plus... de—... pour devenir un grand médecin, 3 547. suspendre son —, 5165.
Jugements
pas trop d’assurance dans leurs —, 7 526. les — qu’ils portent sur les choses, 5108. ses — sont insondables, 8 563.
Juger
• — autrui, c’est se juger, 6 369. — des autres par comparaison, 8 056. — des gens sur l’apparence, 554. enclins à bien — autrui, 6 895. — les gens sur la mine, 467. enclins à bien — autrui, 68 95. — les gens sur la mine, 467. plus apte à inventer qu’à —, 6 245.
Juges
le devoir des —, 1 065. — de la terre, recevez instruction, 8 329. si nous n’avions pas des — à Berlin, 1 671.
Jugez
ne — point, 8 447.
Juif
la légende du — errant est le symbole, 2 901. le — ne s’attache à aucune façon de voir, 3 158. le peuple-— a été l’historien... de l’humanité, 2 226. oui, je suis —, 6 624.
Juifs
Jésus; le roi des —, 8 499. la force et la faiblesse des —-, 3 272.
Juliette
ô Roméo l l’âge de—, 2 349.
Jumelles
sœurs — dç. gloire, 2 626.
Jupiter
le sage ne connaît au-dessus de lui que —, 5 448. — meurt et l’hymne du poète reste, 7 674. Muses, commencez par —, 5 336. Seigneur — sait dorer la pilule, 649. — se mit à rire, 5 241. un partage avec —, 648.
nous affranchir de la—-, 6 610. obligé de demander —, 1 751. plier la verge de la —, 7 354. quand la — a parlé, 1 601. semez selon la —, 8 422. se rassasier de —, 5 772. une extrême — est souvent une injure, 919. une — immanente qui vient, 2 697.
Jurer
il ne faut — de rien, 2 398. — suivant la formule d’un maître, 5 445. voilà de quoi il ne faut pas —, 4 816.
Juste
ce qui est — est du ressort aussi de la Comédie, 4 948. ce qui est — soit suivi, 722. être — avant d’être généreux, 1 529. il faut parler —, 6 257. je suis innocent du sang de ce —, 8 497. las de l’entendré nommer le —, 5 085. le — milieu est en tout la meilleure chose, 4 810. le — ne peut pas plus se rassasier de justice, 5 772. " le premier des devoirs... est d’être —, 1 255. l’homme — et ferme dans sa résolution, 5 527. ne peut être — si l’on n’est humain, 1 403. on n’est grand qu’autant que l’on est —, 820. revois deux fois pourvoir—,2 490. une idée — dans laquelle on s’installe, « 4119.
Justement
qui ne veut agir et parler que —, 6 179.
K Kantienne
rien de plus difficile à manier que la morale, surtout depuis qu’elle est devenue —, 3 836.
L Là
par — que sont les ennemis, 5 301. quelque chose —-, 1 706.
Labadens
—, 2 423. Laborieuse
la partie —r d’une nation qui crée» 1 593.
Labourage
— et pâturage sont les deux mamelles» 158.
Justes
Labourée
Justice
Laboureur
les uns —, qui se croient pécheurs, 733. ne savent pas être —, 1 559.
admettre la — des armes, 7 145. aimez la —, 8 368. au nom de l’amour et de la —, ils haïssent, 7 086. - celui qui tempère la — par la clémence, 6 306. celui qui vit pour la —, 7 741. cherchez... le royaume et la — de Dieu, 8 445. des semences de bonté et de —, 1 413. depuis que la — existe, 2 563. heureux ceux qui ont faim et soif de la —, 8 434. il faut toujours rendre —, 916. je me suis armé contre la —, 3 028. la — est humaine, 2 314. la — est l’amour, 2 705. — est la vérité en action, 1 618. la — est le droit du plus faible, 1 619. laissez passer la — du Roi, 4 720. l’amour de la —, 310. la notion de — est irrésistible, 4 012. la — n’est jamais si belle, 3 333. la — n’a rien à voir avec la Loi, 3 124. la —, pour mériter ce nom, 7 381. la — révolutionnaire et la justice théologale, 2 316. la — sans force, 1 620. la — selon l’Ordre, 4115. la — séparée de la charité, 3 981. là sincérité, la —,... qui sont en toi vont-elles s’éteindre, 5 131. le devoir des juges est de rendre la —, 1 065. „ , le mariage est le sacrement de la —, 2 313. les gouvernements nous imposent la —, 7 640. l’homme de bien situe la — au-dessus de tout, 8 054. maintenir les balances de la —, 7 081. m’est réservée la couronne de —, 8 580. |
610
vos femmes sont pour vous une terre —, 8 618.
engraisser les sillons du —, 4 399. le — m’a dit en songe, 2 703.
Lacédémone
Athènes et —, qui portèrent de si bonnes lois, 7 511.
Lacédémoniens
les remparts des —, 5 097.
Lâche
c’était un — au fond, 2 628. la beauté du corps et la force... cho quantes chez un —, 4 993. le métier de soldat... est l’art du —» 6 841. le — se réjouit dans la haine, 7 642. tout homme comme il faut est et doit être — et servile, 7 829.
Lâché
un mot — ne saurait revenir, 5 507.
Lâches
la terre ne nourrit que les —, 3 652.
Lâcheté
la — de presque tous, 7 624. sous sa carapace de —, 7 235. si Dieu pardonne à la —, 7 274. ton âme est accablée de —, 7 486.
Lactée
voie — ô sœur lumineuse, 3 726.
Lagardère
si tu ne viens pas à —, 2 444.
Lagune
de se lever sur ta —, 3 364.
Laid
de jour aussi — ni si beau, 6 380.
INDEX DES MOTS CLEFS Laide
il n’y a si — marmite, 7 374. tu es bien — aujourd’hui, 3 589-2.
Laideur
cette nature... est une sorte d’absolu de la —, 3 676. garde-moi de l’infâme —, 3 033. la —- est moins horrible chez un démon, 6 406.
Laids
la permission qu’ont les hommes d’être —, 752.
Lais
des — pour les reines, 3 727.
Laissé
le monde — à lui-même devient plus féroce, 7 029.
Lait
boire du — d’oiseau, 4 943. il est moins coûteux d’acheter son — que d’avoir une vache, 6 778. vit en paix du — de ses brebis, 189.
Laitier
les mouches connaissent la figure du —, 8 892-4.
Lame
une bonne — entre les mains d’un brigand, 6 556.
Lampe
on n’allume pas non plus la —, 8 43$. le soir de la vie apporte avec soi sa —, 1 611.
Lampes
nous prenons pour des — funèbres, 6 637. vous avez allumé les —, 3197.
Landerneau
du bruit dans —, 1 747.
Langage
ayez, si vous pouvez, un —, 1 035. honneur des nommes, saint —, 3 478.' il y a une force de —, 4 571. la science du — est la véritable science de l’âme, 3 182. le développement du — chez un enfant 8107. non de beau —, 667. qui n’ait son —, 561. un — sonore, 1 695.
Langue
cette — immortelle, 2 342. donner sa — aux chiens, 8 698r2. les-Anglais n’ont aucun respect pour leur —, 6 828. sans la —, 853. un bœuf sur la —, 4 818.
Langues
la hiérarchie des —, 2 438. les — nationales devront infaillible ment se fondre en une seule langue, 7 937.
Languis
je —, je brûle, 964.
Lanterne
c’était d’éclairer sa —, 1 657.
Larcin
Largeur
plutôt la — et l’étendue que l’origi nalité, 6 617. Césars deviendront —, 518.
Larmes
de là les colères et les —, 5 705. des yeux pleins de —, 3 374. il y a des — pour le malheur, 5 375. le goût des — retenues, 3 753. les — prouvent l’affection, 6 291. les — qu’on ne pleure pas, 2 685. quel poids pèsent nos —, 7 693. rougir de nos —, 6 716. se laisser aller à la volupté des —, 2 504.
Larron
arrive un troisième —, 399.
Légère
Légères
seules ont la vie longue les peines —, 6 923.
Légèreté
leur — de touche est incomparable, 7 174.
Légion
quel est ton nom ? —, répondit-il, 8 521.
Légions
le piétinement sourd des —, 2 752. rends-moi mes —, 5 536.
Larronnesse
la mort —, 3 744.
— de l’entendre nommer le Juste, 5 085. Lassé
Légitime
tout devient —, 1247.
Lendemain
ne remets rien au —, 4 796. ne remettez pas au —, 6 504.
mon cœur, — de tout, 1 908.
Lassitude
revenant avec une — superflue, 5 639.
Latin
Léninisme
voilà le sens du —, 7 933.
Lentement .
le —... brave l’honnêteté, 862.
hâtez-vous —, 854; ne va pas trop —, 8 294.
Latine
relève-toi, race —, 8 307.
Lenteur
une sage —, 4 809.
Laurier
tu laisses en aumône une feuille, ô —, 3 231.
Lauriers
les — de Miltiade m’empêchent de dormir, 4 862. les — sont coupés, 2 568.
Lents
nous sommes — à croire les choses, 5 566.
Lépreux
le — des Démocraties, 3 296. Lesbos
Lave
la — sombre et tenace du feu charnel, 3 142.
Laver
— son linge sale en famille, 4 734. — une brique, 5 069.
le silence des peuples est la 1 438.
la — ne peut blanchir un nègre, 8 87823.
je suis las... de tant dé —, 1 092.
des rois,
Leçons
de grandes et terribles —, 768. _
Lecteur
un — sage fuit un vain amusement, 881.
Lecteurs
je n’écris que pour cent —, 1 865. si les — n’écrivaient pas, 7 724.
Légalité
la — tue, 8 575. une — longue, importante est venue de Capri, 5 715.
Lettres
des hommes de — comme des politi ciens, 3 226. le sage s’adonne à l’étude des—, 8 048... les — pures... ne paient pas toujours comptant, 2 638. plusieurs gens de — croient aimer la gloire, 1 545. un délassement honnête dans les —, 1 472.
Leurrer
pour — le monde, 6 384.
sans la consolation de la —, 747.
les vacances de la —, 3 521. sorti de la —, 2 289.
Laquais
Légendaire
je crois à la vérité —, 3 905.
611
5
Lettre.
un ours mal —, 556.
Leçon
—, où les Phyrnées, 2 526.
Lessive
Léthargies
Léché
Lapins
j’ai l’habit d’un —, 2 205. parle-moi de l’emploi d’un —, 1 116.
l’air du soir devenait —, 8 101. le cœur —, 2 629. plus — qu’une ombre de bouchon; 5 083. la terre leur soit —, 2 335. la terre te soit —, 8 863. rends — la barque de la vie, 6 945.
Laridons
Lecture
les tendres —, 2 571.
Léger
naviguer au —, 6 507.
Lanternes
des vessies pour des —, 8 795.
les pays qui n’ont plus de ■—» 4 687.
— furtivement fait, 45.
Large
Levain
■
le royaume des cieux est semblable à du —, 8 466. . ■
Lève
le vent se —, 3 487. on s’éveille, on se —, 1 667. —toi jusqu’aux deux, 2 089.
INDEX DES MOTS CLEFS Levé
deux cents vers à l’heure au pied —, 5 425. -
Lever
-— à cinq, 56. se — pour rendre hommage au Dieu, ,6 596-1.
Levez
——vous vite, orages désirés, 1 756.
Leviers
les — de l’esprit, 1 730.
Lèvres
le visage petit, les — grosses, les yeux profonds,' 7 338. loin de la coupe aux —, 6 742.
Liard
qui n’honore point le —, 8 878-12.
'
Libellule
une — rouge, 8 205.
Libérale
l’économie politique — a été un des meilleurs exemples, 2 905.
Libéralement
rien si — què ses conseils, 317.
Libéralité1
ce qu’on nomm —-, 343. la — consiste moins à donner beaucoup, 1 028. que celui qui donne le fasse avec —, 8 564.
Libération
la dictature des masses n’est nullement la — des masses, 4129.
Libère
qui voulez-voüs que je —, Barabbas ou Jésus, 8 489.
Libérer
parvenu à se — du Moi, 6 149.
Liberté
.
beauté, vous n’êtes rien que la — naissante, 8 221. celui qui suit la—, 8 256. confier au Nombre la garde de la —, 4126. dans la plus grande fortune qu’on a le moins de —, 5 321. dévoué à la —-de conscience, 1 896en donnant la — aux esclaves, 6 648. en — tu peux nous mettre, 8 306. —\ et contrainte sont deux aspects, 4 500. être le champion de la —, 8 134. l’ordre... fait en définitive la —, 3 601. il est faux que la — et.l’indépendance puissent être disjointes, 7 665. il ne peut y avoir de — contre la vérité, 8280. il ne peut y avoir de — réelle, 7 920. . " il renverse les murs pour s’assurer la —, 4 495. ils appelent cela —, 3 320. j’ai aimé Dieu, mon père, et la —, 1 743. je ne crois point... à la — de l’homme, 6 143. je tiens la —• pour chose redoutable, 3 424. je traduirai tout avec cette —, 6 767. là — ainsi amène à l’égalité, 4 504. la —, c’est l’exil, 4 613. la .—, c’est l’homme, 2 041. la — de chacun, 4 237. la — de la volonté, 7 522. la — des enfants de Dieu, 4 474. la — du mois de décembre, 5 443. la — d’un soldat, 939. la — est le droit de faire, 1 174.
la — est le pain, 1 854. la — est l’expression française de l’unité, 6 048. la —- intérieure de l’homme, 8 165. l’âme atteint à la —, 8 169. la — ne peut pas ne rien coûter, 5 620. la — ne se donne même pas la peine, 2 054. la — n’est pas au commencement, 4 316. la — n’est pas une chose dont on vous fait cadeau, 7 743. la — n’est pas une comtesse, 2 255. la — h’est possible que dans un pays, 2 229. la prescience ne fait plus obstacle à la —, 2 420. la quantité de — individuelle qu’un peuple peut conquérir, 7 323. la recherche de l’être est ma —, 6181. la tyrannie du Moyen-Age commença par la —, 2 033. la vraie — est de pouvoir toute chose, 121. le fondement de notre —, 6 470. l’égalité dans la —, 2 268. le monde tout entier aspire à la —, 8 190. le prisonnier voit la — plus belle, 2 711-1. le progrès dans la conscience de la —, 5 965. les idées démocratiques sur la —, 8 003. l’immortalité, l’unité et la — sont en nous, 8191. notre seule véritable — consiste à découvrir, 8 195. on ait la —, 634. pourtant, ô —, pourtant ! déchirée et souillée, 6 585. pour te nommer, —, 4 307. quand on n’a pas la —, 444. —, que de crimes, 1 630. qui abandonnant une — essentielle pour une sécurité minime, 6 501. sa — lui a été d’abord masquée, 4 650. s’épanouit dans la —, 4 096. si la — pouvait conduire elle-même ses affaires, 7 190. s’oppose aussitôt la —, 5 964. tant que l’État existe, pas de —, 7 922. atteindre à une — plus vaste, 8 166. ton pain noir, —, 2141. —, tu n’auras rien à craindre, 3 380. un pacte trente fois séculaire entre la grandeur de la France et la —, 4 236. vaut mieux que l’amour sans la —, 8 304.
un homme — de choisir mourrait de faim, 7 521. un homme pur doit être — et suspect, 4 259. Libre-arbitre
j’appelle dignité en l’homme, le —, 5 775.
Librement
exercer — son talent, 5 008. je puis tout imprimer —, 1 467. nous mettons l’infini —, 2 154. — raisonner de tout, 1 878.
Libres
— comme la mer et le mistral, 8 303. courtisent les femmes — et épousent les honnêtes, 7 355. ils veulent être —, 1 559. les femmes ne peuvent pas être —, 3 275. les hommes... se trompent en ce qu’ils pensent être —, 5 829. nous ne sommes pas —, 3 541. nous sommes esclaves bien qu’on nous appelle des hommes —, 6 856.
Licencieuses
nos pages peuvent être —, 5 681.
Lieu
ce n’en était pas le —, 5 480. qu’en un —, qu’en un jour, un seul fait, 866. un — particulier où Dieu puisse agir, 5 866.
Lieutenant
si Bonaparte fût resté —, 2 263.
Lieux
dans l’univers... et... dans mille autres —, 1 943. entendre parler de beaux paysages et de — choisis, 4191. il y a des — que l’on admire, 1 033.
Lièvre
faire lever un —, 6 312. ici gît le —, 8 851.
Lièvres
courir deux — à la fois, 8 732.
Ligne
la — bleue des Vosges, 2 674.
Lignes
Libertés
aux — secrètes et involontaires, 3 861. quatre — essentielles, 7 079.
Libertins
il y a deux espèces de —, 1 072.
Libre
aussi — que le vent de bruyère, 6 553. d’avoir l’esprit —, 4 201. homme —, toujours tu chériras la mer, 2 510. l’âme dans la — détermination d’ellemême, 5 867. la — vérité, 828. le plus — emploi et développement de nos forces, 3 419. le roi d’un peuple —, 1 498. l’homme est né —, 1 359. l’homme —, qui vit parmi les ignorants, 5 847. ne se sent obligé que s’il est —, 3 091. on est plus — à proportion qu’on est meilleur, 3 361. on peut être — dans les fers, 4 195. un gouvernement — ... ne saurait se maintenir, 1179. un homme... peut se reconnaître —, 4 216. une nation n’a de caractère que lors qu’elle est —, 1 736.
612
le mouvement qui déplace les —, 2 511.
Ligue
vive la —, 416.
Lime
quand un ouvrage sent la —, 1 623.
Limites
les — des États sont le fait des hommes, 6 208. Un de probité candide et de — blanc, 2161. Linceul
le — de pourpre où dorment, 2 612.
Linéaments
certains — de beauté, 4 587.
Linge
laver son — sale en famille, 4 734.
Lion
Flandre au —, 8 113. habiter avec un — et un dragon, 8 385. la part du —, 390. le — lui-même ne se régale pas toujours de viande, 4 807. -
INDEX DES MOTS CLEFS
le —...ne trouve pas toujours à manger, 8 245. mon — superbe et généreux, 2 187. on reconnaît le—■ à sa griffe, 5 187« où la peau du— ne peut atteindre, 4 953. plutôt la queue d’un 8 605. qui tue le — en mange, 8 894-1. relancer un —, 6 312. s’il sera vraiment le rude —• de Gaël, 8128. un âne couvert d’une peau de —, 5 181. Liqueur
vive est la ■—, 2 466.
Lire
écrire, — réciter, 4 186. laissez-les —, 575. le mieux, c’est de — attentivement, 8 286. permis aux chrétiens d’en écrire et d’en —, 1 128.
Lis
comment croissent les — des champs, 8 444. ne jamais une prose encore fraîche, 4 521. prends, —, 5 757.
Lisais
je — ... deux-ou trois pages du Code civil, 1 886. c’est moi qui suis —, 2 083. quoi ! —, est-ce vous, 1 833. prends l’étoffe d’après la —, 8 904-4. '
prendre — un hérisson, 4 935. Lit
c’est le — et la table, 1 264. comme on fait son —, on se couche, 8 690. le — de Procuste, 5 208. un âge où l’on ne — plus, 1 712. un —• nous voit naître, 1 708.
Litanie
— de l’enthousiasme, 7 442.
Lithuanie
c’est Lietuva, la —, 3 668. \
des — pleins d’odeurs légères, 2^523.
Littéraire
la propriété —- est une propriété, 2 298. un écrivain qui reçoit un prix —, 3 534. une vocation —-, c’est, chez un être, un rapt secret, 4 157.
Littéraires
les belles époques —, 3 285.
Littérature
assure que la — soit immortelle, 4 624. c’est qu’on est né pour la —, 4 061. cette — abstraite et ardente, 3 505. il n’y a pas de — classique, 4 558. la —, c’est la pensée accédant à la beauté, 3 780. la — du dix-neuvième siècle est une littérature de science, 2 985. la — est tenue en une telle estime, 6 700. la — française, c’est l’image idéalisée, 2 274. la — mène à tout, 1 939. on fait de la mauvaise —, 3 428. tout le reste est —, 2 849.
Livre
garde la — du malheur, 5 577.
Livres .
ce qui m’intéresse le plus dans cer tains -—, 4 202. — de haute gresse, 27. des — moraux faits pour exaspérer la vertu, 6 642. la plupart des d’à présent, 1 543-1. les — d’aventures sont dangereux, 3 846. les — doivent suivre les sciences, 6 248. les — nous charment jusqu’à la moelle, 7 555. les — ont leur destin, 5 857. les —> pour enfants commençaient à battre en brèche, 7 988. les — que le monde appelle immoraux, 6 933. nous vivons trop dans les —, 2 810. on fait grand cas des—, 8 069. pour acheter —, 61. un enfant au milieu des —, 4196.
Locomotive
une — si bonne qu’elle s’arrêtait, 3 647.
Logique
Loi
Lisière
Lits
Livrée
ce qui échappe à la —, 3 426.
Lisette
Lisse
le — marque les jours, 4155. le triste sort de tout — prêté, 4 746. ' ne te — à personne, 6 982. que ne fait aucun •—, 588. un métier que de faire un —, 997.
— de bonne foi, 88. la mélancolique éternité du —, 3 044. le — est l’ami de la solitude, 3 900.
celui qui adhère à une —, 4 702. c’est le rêveur, le faiseur de plans, qui subissent l’étreinte de la —, 6 992. déceler quelque — générale, 3 475. entre ceux qui détruisent la —, 8 291. faire tout ce qui n’est pas contraire à la —, 7 614. la — est dure, 8 854. la — étemelle qui est en quelque sorte la Raison de Dieu, 5 787. la grande — de la destruction des êtres vivants, 1 583. la Justice n’a rien à voir avec la —, 3 124. la — même de la vie, 2 998. la — même, vous la tournez, 2 477. la — morale s’impose comme réalité, 7 065. la — ne donne pas les mêmes droits, 5 237. la tragédie punit ce qui est au-delà de la —, 5 899. le peuple fait la —, 1 802. le salut du peuple soit la —, 8 864. plus facile d’écrire une bonne pièce que de faire une bonne —, 6 840. sa propre — d’action, 8 590. si veut la —131. une — politique et peut-être naturelle, 7 835. une — universelle que nous nommons la loi morale, 5 893.
Loin
à beau mentir qui vient de —, 8 657. aller plus —, 6 064. — de la coupe aux lèvres, 8 742. — des yeux, 8 747. en écrivant ces vers, je salue de —, 8 125. mon grand ami, bien qu’il soit —, 4 783. nous avons été bien — pour des hommes, 1 203. qui veut voyager —, 932, 8 816. si vous menez un âne —, 8 906.
Lointaine
quand je serai —, 3 743. Lois
à quoi servent les —, 5 531. du sang et non des —, 1 716.
613
et les —telles qu’elles devraient être, 1 358. là où je cherchais les grandes -—, 3 469. les justes — de la légitime République, 4 237-1. les longues — sont des calamités, 1 749. les —- sont des toiles d’araignées, 2 067. l’histoire, la dernière venue, peut décou vrir des — comme ses aînées, 2 648. où la religion n’a pas pénétré les —, 7 636. „ ' tout ce que les — permettent, 1 174. une volonté libre et une volonté soumise à des — morales, 5 892. Loisir
le —, sans la richesse, est aussi dange reux, 3 553.
Loisirs
un dieu nous a procuré ces —, 5 328.
Londres
.
— a toujours été... la capitale prédes-. tiriée du malheur, 3 825. notre scène est à —, 6 444.
Long
j’évite d’être —, 845. le plus — est d’arriver à la porte, 5 267. que tu es — à venir, 8 130.
Longs
la fortune n’a pas les bras —, 5 614.
Longtemps
c’est pour —, 1 808. c’est pour si—, 582. le seul moyen qu’on ait trouvé de vivre —, 2 771. qu’est-ce que — pour l’homme, 5 286.
Longue
— est la tâche, 1 858. je n’ai fait celle-ci plus —, 687. la nuit paraît — à la douleur qui veille, 5 446. que la nuit paraît —, T 326.
Longues
les — lois sont des calamités, 1 749.
Longueur
patience et — de temps, 420«
Longueurs
il y a des —, 1 597.
Lorraine
Jehanne, la bonne —, 19.
—
Louange
la plus grande — et gloire de Dieu, 5 810.
Louanges
amas d’épithètes, mauvaises —, 1 000. le refus des — est un désir, 325.
Loue
non pas qu’on vous —, 858. on ne — d’ordinaire, 322.
Loué
— par ceux-ci, 1 445. — par des paroles trompeuses, 5 658.
Louer
nous voulons tous ■— à l’année, 4 665. — trois sortes de personnes, 400.
Louis
le siècle de —, 780. Loup
à chair de —, sauce de chien, 8 676. ce — ne savait pas encore, 537. de l’homme ou du —, l’emporte en cruauté, 3126. donner à manger au —, 7 794.
INDEX DES MOTS CLEFS entre chien et —, 8 702-1. entré le chien et le—,5 438. frère —, tu commets beaucoup de ravages, 7 474. le— attaque de la dent, 5 436. - le — mourra dans sa peau, 8 748. lè ■— ne cherche pas a surprendre les bergères, 5 361. l’homme est un -—pour l’homme, 5 226. quand le — est pris, 8 798. quand on parle du —, 5 235. quiconque est -—, 426. tenir le — par les oreilles, 5 264. tu as confié la brebis au —, 5 259. Loups
. comme des brebis au milieu des —, 8 458. hurler avec les —, 8 728. la lune est à l’abri des —, 8 750. les — ne se mangent pas entre eux, 8 749. oruapprend à hurler... avec les —, ^-928. Lourd
ne charge pas ce qui est trop — pour - toi, 8 378. le poids de ce monde est trop —, 6 858.
Lourdeur
l’esprit de —, 6156.
Louveteaux
nourrissez les —, 5 047.
Louvre
la garde qui veille aux barrières du —, 151.
Loyauté
quand la — tue la vérité, 6 253.
Lu
être — en 1935, 1885.
Lucides
si nous étions—, 7134.
Lucidité
combien d’occasions, dréclairs de —, 7 290. ' . . là où la —règne, 4 692.
Lui
— est Allah, 8 634. parce que c’était —, 102.
Madeleine
Lumières
des — qu’on ne rallumera plus, 3 223. l’Amérique possède un millier de — et de climats, 7 243. l’âge des — a détruit la foi, 7 328.
Lumineux
grand pays — qui s’étend au-delà de la porte noire, 4 472.
Lune
la — aux yeux blancs, 2 927. la —, comme un point sur un i, 2 327. la — des nuits et mon ancien tourment, 6 052. la — est à l’abri des loups, 8 750. la — est le pain à cacheter, 2 086. le clair de — qui chantait, 8 111. le silence favorable de la z—, 5 385.
Lusus
je chante la race de —, 8 267.
des autels où ton — vibre, 4 028. poète, prends ton —, 2 355.
Lutte
chaque homme qui — avec la vie, 7 883. la — est la grande réalité, 3 770. la — est ouverte entre les deux classes, 2 729. suivre cette — à travers toute la nature, 5 992. soutenir une — commune contre une autre classe, 6 041.
Lutterons
nous — en avant de Paris, 3 700.
Luxe
Jérôme Bonaparte est l’animal de —, 3 718. le —... corrompt dans une nation, 7 627. on se — l’esprit comme le corps, 1 607. tout — corrompt ou les mœurs ou le goût, 1 621.
Lyncée
une vue meilleure que celle de —, 5 152.
Lynx
— envers nos pareils, 391.
Lyre
de ses mains laisse échapper la —, 5 978. donnez-moi des — à pleines mains, 5 409.
nous ne — pas plus ayant, 7 491. Lumière
à la — de la foi, j’acquiers la sagesse, .7 561. aussitôt que la—, 1809. comme les yeux ont besoin de —,915. de la discussion jaillit la —, 8 695. je pense à la —, 3 38o. la — du monde, 8 437. la— est la forme la plus elevée du communisme, 4 428. l’âme du diamant est la —, 1 616. les passions humaines... ne se forment pas à la —,3 518. . les Puissances de — et les Puissances de ténèbres, 8193. que la — soit, 8 312,. que nous vient la —, 1 271. qu’il est beau de croire à la —, o ooo. revêtons les armes de —, 8 567. salut, Ô — sacrée, 6 460. son élément, c’est la —, 2 479. source ineffable de —, 991. une qualité plus belle que la couleur : la.—, 3 531. . un homme cherche la —, 7 292.
Madone
ô ma — calme, 7 776.
Magnifique
c’est —, mais ce n’est pas la guerre, 2 323.
Mai
en —, fais ce qu’il te plaît, 8 702. — froid n’enrichit, 8 751. —, le pimpant et le coquet jeune homme, 4 566. — pluvieux marie le laboureur et sa fille, 8 752.
Maigres
les mouches — n’en piquent que plus fort, 8 878-7.
Maille
Luth
. Lys
tout ver — n’est pas feu, 8 889.
l’amour de Dieu expia le péché de —» 789.
M Machina
Deus ex —, 4 976.
Machine
le monde n’est nullement une —, 6 601. on a senti le diable dans la —, 6 172. une — à faire des dieux, 3 095.
Machines
je me défie de la contagion des —, 3 902.
Maçon
soyez plutôt —, 879.
Macrocosme
le — et le microcosme sont construits exactement sur le même plan, 8168.,
Madame
— se meurt, Madame est morte, 771.
614
avoir — à partir, 8 656-1.
Main
bon et fait de —, 1 003. mis notre — dans sa main, 3 020. que ta — gauche ignore ce que fait ta droite, 8 442. sa — gauche soit sous ma tête, 8 358. toutes les vérités dans ma —, 1 098.
Mains
— blanches aiment le travail d’autrui, 8 902-3. des — pleines de couleur, 7 461. ils ont percé mes — et mes pieds, 8 332. jeux de —, 8 744-2. purifier mes — de ce sang, 6 387. si je ne vois pas dans ses — l’empreinte des clous, 8 555.
Maintenant
nous sommes les gens de —, 677. — ou plus tard, 7 838. — qu’il faut boire, 5 516.
Maintien
l’éducation d’un peuple se juge d’après son — dans la rue, 7 686.
Maison
avoir une — à soi, 1 811. — faite et femme à faire, 8 753. il brûlerait votre — pour se faire cuire deux œufs, 1 513. je voyage pour la grande — « Intérêt humain, frères », 6 717. la — sans enfants, 2 107. les ruines d’une —, 485. pas de — sans souris, 8 878-9. pauvre — que celle où les poules chantent, 8 885-1. de — joyeuse pour t’accueillir, glus 312. plusieurs demeures dans la — de mon père, 8 546. pour votre — l’océan vous auriez, 75.
Maisons
comme on fait les bonnes ■—, 933. il se dépense dans les —, 4 413.
Maître
c’est notre —, 469. charbonnier est — chez lui, 8 681. — de moi comme de l’univers, 251. des coups de —, 229. dur de travailler pour un — âpre, 6 859. encore plus que le —, 279. il est le —, 1 154. jurer suivant la formule d’un —, 5 445. la douleur est son —, 2 371. l’amour est un grand —-, 595. l’œil du —, 451. l’œil du — qui fait engraisser le cheval, 5 092. on peut juger du —, 1143.
INDEX DES MOTS CLEFS
piètre disciple, qui ne dépasse pas son —, 7 568. ' . plus impérieusement qu’un —, 724. quand le valet chasse le —, 130. quoi que fasse mon —, 1 959. si nous aimons Dieu comme un servi teur aimé son —, 7 564. tel —, 8 823. tu es mon —, 7 488. va mourir pour ton —, 1 957. voici ton —, 1 273. vous qui parlez en —, 609. Maîtres
bien des élèves sont supérieurs à leurs —, 5 201. la grande bonté des œuvres des —, 2 775. les hommes... sont — de leur sort, 6 334. nul ne peut servir deux —, 8 443. qui prennent des — à côté d’Allah, 8 635.
Maîtresse
cette — d’erreur et de fausseté, 706. une folle —, 1 844.
Maîtrise
poursuivre la — de mon art, 4 459.
Majesté
il n’y a point de — qui tienne, 3 362. la — des souffrances humaines, 2 009.
Majorité
ce que la — des autres attend que nous fassions, 7 099. la — n’a jamais le droit de son côté, 7 979. l'avis de la —, 4 046. l’opinion de tous ou de la —, 7 629.
Mal
à chanter mon —, 2 940. à quoi sert le — du monde, 3 855. beaucoup de bien en ne vous faisant pas de —, 4 833. beaucoup de — quand je me considère, 1 557. ce qui commence dans le —, 6 389. il m’a fait trop de —, 286. il s’agit de la domination du bien sur le —, 5 856. je fais le —, 5 561. la crainte d’un — nous conduit à un vice, 5 484. la lutte incessante que se livrent en nous-même le bien et le —, 7 236. la peur d’un —, 844. la plus grande partie de la vie passe à — faire, 5 593. la volonté absolue ne consent pas au —, 7 524. le —, ranime le Bien, est aimé pour lui-même, 4 098. le — consiste à anéantir la vie, 3 621. le — de la grandeur, 6 339. le — dont j’ai souffert, 2 369. le — est pareil à l’eau sale, 6 771. le — n’est pas tant de vivre, 2 796. le —... possède le privilège... de l’éter nelle jeunesse, 7 291. le — que font les hommes vit après eux, 6 345. le .— qu’ils auront fait leur sera par donné, 3 978. je — qu’on dit d’autrui, 806. le — seul fait remarquer et apprendre, 3 458. les gens font toujours le —, 7 230. l’on parle d’eux, même en —, 3 226. notre — vient de ne pouvoir être seuls, 1 057. nous n’avons de force que pour le —, 6230. „ n ô amour ! tu es le dieu du —, 6 a90. quand il ne nous fait pas de —, 1 442. quand le — est certain, 511. quand une fois on a accueilli le —, 6 188.
quel — souhaiter à un avare, 5 744. qui nous font—: à croire, 5 566. se passer de la théorie du Bien et du —, 2 989. si ceux qui disent du — de moi, 3 950. si on nous enlevait .tout ce qui nous fait —, 3 539. souffrir le — que de le faire, 1 655. tout est —, 1 343. voilà mon — : rêver, 7 463. Malade
chaque original était un —, 7 867. la femme, eufant —, 2 010. le criminel... est toujours un —, 7 814. l’homme —, 7 763. mieux être — de corps que d’âme, 5 035. pour la vache —, un corbeau, 6 972.
le vent du —• met sur ses cheveux blancs, 2111. l’expérience du—m’apprend à secourir, 5 376. lorsque le — touche l’homme il est plein d’impatience, 8 639. mère Espagne, — à toi, 7 376. ' mon — passe mon espérance, 925. quand le — ne serait bon, 468. qui est le jour de —, 8 644. rien n’est complet que le —, 2 055. tout le — des hommes, 709. vous faites paraître le — petit en comparaison, 7 224. Malheureuse
la vie que tu juges la plus —, 4 988. le risque de faire une guerre —, 1181.
Malheureux
Maladie
cette — qu’on appelle le Sens Moral, 6 779. la — du scrupule, 3 771. la — est le prix que l’âme paie, 8152. l’honneur n’est qu’une —, 929. vivre est une —, 1 525.
Maladies
de leurs remèdes et non de leurs —, 679. les idées folles se prennent comme les —, 3 624. les — qui proviennent de la méchanceté" du cœur féminin, 8 203. les vices moraux peuvent augmenter le nombre et l’intensité des —, 1 581»
Maladif
le souci —, 5 520.
Maladresse
/-
la — dans la lutte, 3 029.
Malfaisant
l’œuvre qui exprime un caractère —, 2 651.
Malgré
— lui, malgré elle, 5 736.
Malheur
— à celui qui amasse pour sa maison, 8 426. — à celui qui bâtit une ville, 8 427. — à celui qui n’a pas mendié, 2 355. — à ceux qui désirent le jour de 1*Éter nel, 8 425. — à ceux qui pensent à ce qu’ils n’ont pas, 3*537. — à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré, 8 490. à quelque chose — est bon, 8 800. — à toi qui ravages, 8 394. — aux vaincus, 5 542. —• à vous les riches, 8 517. — à vous, scribes et pharisiens, 8 486. c’est grand — que d’annoncer, 4 859. dans le — n’a point d’amis, 1 649. de la prospérité naît un insatiable —, 4 847. de son âge a tout le —, 1 251. garde la livrée du —, 5 577. gémir sur un — passé, 6 374. ils regardent le — pour l’insulter, 7 637. il y a des larmes pour le —, 5 375. le — a percé mon vieux cœur, 2 841. le —, comme la piété, peut devenir une habitude, 7 276. le — d’autrui nous console, 5 145. le — des bons fait le bonheur des méchants, 4 806. le —... fait tout craindre, 4 860. le — lui-même finit par se lasser, 4 905. le mortel voué au —, 7 655. le — n’en accorde jamais, 1 563. le — qui vient à l’homme, 4 650. le — qu’on a, 4 249. le — se fait d’autant plus lourd, 6 284. le seul — irréparable, c’est la mort, 3 247.
615
c’est être innocent que d’être —, 379. crains —, 786. le — est chose sacrée, 5 649. : les délicats sont —, 411. nous étions—, 1 644. on n’est guère — que par réflexion, 1 608. puisqu’il fut —, 1 556. plus — que celui chez qui l’indécision est une habitude, 6 795. si heureux ni si —, 305. —, souviens-toi de ta patrie, 4 779. trop — et trop parfait .amant, 262. un — vêtu de noir, 2 358.
Malheurs
des — évités le bonheur se compose, 2 294. les — particuliers font le bien général, 1 307. mourir n’est pas le plus grand des —, 906. -
Malhonnête
obligé à un — homme, 346.
Malice
— est mère d’infortune, 4 837.
Malin
le Français, né —, 863.
Malins
les Français sont —, 1 270. ne faites pas les -—, 4 595.
Malthusianisme
le malsonnant terme de —, 4 416.
Maltraite
ne pouvant avilir l’esprit, on le —, 1 465.
Malveillant
répondre aux critiques d’un vieux poète —, 5 246.
Mammon
tu ne serviras pas Dieu et -—, 6 773. un artiste est toujours le serviteur de —, 6 609.
Manco-Capac
— capable, 1436.
Mandarin
tuer le —, 4 741.
Mané
—, Thécel, Pliarès, 8 420.
Mânes
rien chez les —, 5 583.
Mange
qu’importe qui vous —, 546. qui tue le lion en —, 8 894-1.
Mangé
les pères ont — des raisins verts, 8411..
INDEX DES MOTS CLEFS Mangeant
Marées
Marri
Mangeons
Margot
Marrons
l’appétit vient en —, 33.
— et buvons car demain nous mour rons, >8 572.
Manger
— des châtaignes, 8 304. — est bon, 2 792. il faut —- pour vivre, 655. ils vomissent pour —, 5 641. l’homme d’esprit seul sait —, 1 637. parlons donc de —, 2 924. — pour vivre, 8 729. quand il y a à — pour huit, 654. seul à — m’apporte, 1 900.
Manges
dis-moi ce que tu —, 1 639.
Mangés
à quelle sauce voulez-vous être —, 4 730.
Mangez
ne — pas l’enfant, 2 183.
Manières
changer les mœurs et les —, 1 176. plus de vertus naïves que de —, 8 051.
les affaires humaines ont leurs —, 6 348. où — a pleuré, 2 380.
Mari
elle n’a pas besoin de —, 3 062. oui, son —, vous dis-je, 583. un — normalement entêté ne peut pas surprendre davantage son épouse, 7 100.
Mariage
— a un goût bariolé, 7 963. ce n’est pas le — qui nous manque, 4145. l’amour n’a que faire dans le —, 2 243-5. l’amour plaît plus que le —, 1 542. le — est le sacrement de la Justice, 2 313. le —... est le plus odieux de tous les mensonges, 7 860. le — étant la plus bouffonne, 1 456. le —, pour une femme d’aujourd’hui, 3 060. on dit que le —, 1 437. on se fait beaucoup d’illusions sur le —, 3 058. pendaison et —, questions de destinée, 6 302. quinze ans de —, 641.
Manœuvre
Mariages
Manœuvres
Marie
la — est un vice, 3 684.
les —■ ne servent pas à gagner les batailles, 7 273.
Manque
c’est moi-même qui —, 8 287.
Manquées
les vocations —, 2 066.
Manquer
— à faire le bien, 1 378.
Manteau
le temps a laissé son —, 11. le — troué de la dictature, 2 645. ô toi qui es couvert d’un —, 8 640. quand un •— fourré tient chaud, 5 081. qui a une pioché a un —, 7 361.
Marais
acheter le — et le sel, 5 005.
Marbre
à travers un désert de —, 6 584. ? aucun sujet qu’un — ne puisse ren fermer dans son sein, 7 593. la cour est comme un édifice de —, >1.047.
'Marchand.
— de bonheur en plein Paris, 2 711. le royaume des cieux est encore sem blable à un —-, 8 468.
Marche
là — progressive de l’humanité, 2 271. même quand l’oiseau —, 1 429.
Marcher
— à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage, 1 282. —-, en rang et formation, derrière une musique, 6145. faire — droit un crabe, 4 934. —sur une chose inerte, 4 320.
Marcherai
je — pour vous, 1 653.
il y a de bons —, 318. aimer que ma mère —-, 2 842. ôn ne se — jamais très bien du premier coup, 3 059.
Marie-Claire
lisez —, 2 970.
dans sa giberne le bâton de —, 1 664.
la —- créatrice, en se retirant, 3 826.
tirer — du feu, 540.
les ides de — sont arrivées, 5 303. — qui rit, malgré les averses, 2 487. Marseille
— avec ses barques peintes, 7 450.
Marteau •
être en France enclume ou —, 1 218.
Martyr
par le nom d’un — de la patrie, 6 564. pas de bonheur plus parfait que le —». 6 951. sera un jour cité comme un —, 6 641.
Martyrs
des Golgotha arrosés encore une fois du sang de nos —, 8 138. la part du monde encore susceptible de racnat n’appartient qu’aux —, 4111. les — représentent un des plus puis sants leviers, 3 843.
Marxisme
le — est la science des lois du dévelop pement, 7 938. pourrons appliquer le — dans la vie qu’en l’adaptant, 8 076.
Marxiste
la philosophie — a deux particularités, 8 073. un — ne renonce à trahir sa patrie, 6 213.
Marxistes
Marié
Leibniz ne s’était point —, 1 096.
la grande erreur des —, 4 659.
Masques
Mariée
se plaindre que la — soit trop belle, 8 819.
les visages aient dévoré les —, 4 582.
Masse
l’esprit fait mouvoir la —-, 5 405.
Marier
me —serait la même chose que m’étran gler, 7 407. qui n’ont jamais voulu se —, 599. un million de pièces de monnaie pour — sa fille, 8 204.
Masses
entendre, voir, lire le mot —, 4 085. la dictature des — n’est nullement la libération des masses, 4129.
Matelots
Mariés
les curés sont consolés de ne pas être —, 4 444.
— de Cronstadt, 7 926. entends le chant des —, 2 760.
Marin
Matérialiste
Marins
Matériel
on est —, on part longtemps, 3 558.
combien de —, 2 127. comme ces — qui n’ont pu se déshabi tuer, 4 022.
Maris
à vos — soyez soumises, femmes, 6 225. les — des femmes qui nous plaisent, 3 179.
Marmite
il n’y a si laide —, 7 374. la — des compagnons bout mal, 5 740.
Marquer
— avec soin les mœurs de chaque âge, 5 495.
Marquis
allons, saute, —, 1 089. tout — veut avoir des pages, 389.
Maréchal
Marée
mari très —-, 583.
Marquise
belle —, vos beaux yeux, 659. la —■ n’aura pas beau temps, 1 349. —, si mon visage, 287.
616
le vrai —, plus il descend dans la matière, 3 786.
ce qui est — est éphémère, 8 597.
Matérielles
l’ordre qui règne dans les choses —» 6 482.
Mathématiques
la physique et les — ne doivent être regardées que comme des parties de la philosophie, 5 014. les — sont la science des formes et des quantités, 6 652. l’oiseau est un instrument fonctionnant selon les lois —, 7 571.
Matin
bats ta femme chaque —, 8 892. boire — est le meilleur, 34. le — vient, et la nuit aussi, 8 391. on est gai le —, 1 243. qui a bon voisin a bon —, 5 801. salut, ô mon dernier —, 2 457. Schaharazade vit apparaître le —» 8 027.
INDEX DES MOTS CLEFS Matinales
tinter^ de-ci de-là, les cloches —, 6 030.
Matinée
c’était une douce — de Septembre, 8 103.
Maturité
3 613.
Persécution
la vérité triomphe toujours de la —> 6 627. l’idée chrétienne... s’allume précisé ment à la —, 6 139. le silence est la plus grande —, 738. quelle signification peut comporter une — des chrétiens, 6 140.
Persévérant
en —, on arrive à tout, 5 061.
Personnage
le — en raccourci, 555.
Personnages
les — des poètes, 3 611.
Personnalité
le processus de transfusion de la —, 7 105. les villes surtout ont ainsi leur —, 3 043. notre — sociale est une création, 3 445.
Personne
en commun sa — et toute sa puissance, 1 360. la — humaine... existe de l’existence même de son âme, 3 831. la royauté (...) n’est pas dans la —, 5 855. — n’a plus d’esprit que nous, 1 155. — n’en veut, 2 442. on ne rencontre plus —, 413.
Personnel
le poète obéira au rythme —, 3 236.
Personnelle
c’en est fait de la valeur —, 5 095.
Persuader
à ces mots l’animal —, 543. le Temps — qui détruit, 6 235.
Perversité Pèse
— avant d’agir, 6 351. — la cendre d’Hannibal, 5 717. rien ne — tant qu’un secret, 506.
Peser
Perruques
Périr
qui regardent par un —, 49.
— de femme, 1 877.
Permettent
Persuade
doux de — pour l’objet qu’on aime, 8 238.
Perte
Pertuis
je ne cultiverais pas ma —, 3 928.
Périlleux
rien de si difficile, de si —, 7 557.
une vive — m’a toujours tenu lieu d’éloquence, 1 369.
Perle
Perfectionnement
le — des armes... mène à l’inverse de la démocratie, 2 597.
Persuasion
on se — mieux, 693.
—, en médecine, est plus facile que comprendre, 4 006.
634
/
mon innocence enfin commence à me —, 922.
Pessimisme
la masse rocheuse du —> 6 130. mon — n’est qu’une forme de l’opti misme, 4 265.
Pessimiste
un — est un homme qui regarde vos pieds, 7 041.
Pestes
pas possible de vivre avec ces —, 4 946.
Pétaud
la cour du roi —, 601, 8 691-1.
Petit — à petit l’oiseau fait son nid, 8 787. c’est toujours le plus — garçon, 8 878-19. d’un plus — que soi, 419. on paraît bien —, 1142. — poisson deviendra grand, 455. — pour sa nourrice, 1 962. que l’homme est —, 2 424. t’es ben trop —, mon ami, 3 315. Petite
cette origine est —, 769. que la terre est —, 1 496.
Petites
dans les —, ils se montrent comme ils sont, 1 521. il faut dire noblement les plus —, 1 043. s’appliquent trop aux — choses, 304.
Petits
aux — conviennent les petites choses, 5 458. aux — des oiseaux il donne, 986. avec de — hommes il ne peut pas faire de grandes choses, 6 629. il n’y a que les — hommes, 1 466. les — ont pâti, 414. les grands et les —, 3 857. quiconque n’a pas pitié des —, 8 241. rare que les — osent attenter aux droits des grands, 8 290. sont souvent les plus —, 418.
Petits-fils
tes — cueilleront tes fruits, 5 347.
Pétrit le temps me — peu à peu, 4 494.
INDEX DES MOTS CLEFS Feu
le — de chose que Dieu croit donner aux hommes, 1 046. mieux vaut — que rien, 5 189.
Peuple
— caméléon, 512. cette canaille est le —, 1 297. ce qu’un vain — pense, 1 221. compter sur le —, 8 881. heureux — qui, une fois par semaine, 6 526. il n’y a que M. Turgot et moi qui aimions le —-, 1 629. je suis plus soumis à mon —, 4 501. je veux être —, 1 049. la voix du — est celle de Dieu, 8 878. la voix du — est la voix de Dieu, 7 781. le — est juge, 523. le — fait la loi, 1 802. le gouvernement du —, 6 649. le — n’a guère d’esprit, 1 049. le — n’aime ni le vrai, 2 558. le salut du — soit la loi suprême, 8 864. ma confiance dans le — gouvernant, 6 724. nous chantons un — puissant, 5 669. quand ce — s’approche de moi, 8 393. tout faire pour le —, 8 281. tout — vraiment historique, 1 952. une heure de communion... avec un — qui ressuscite, 7 663. une nation existe en tant qu’elle est un —, 7 736. un — grand dans toutes les choses, 8 220. un grand — sans âme, 1 915. un — plus féroce que le nôtre, 7 899. un — qui vit travaille pour son avenir, 8 226.
Peuples -
ces — qui cherchent arrangement entre eux, 3 323. le canon de Magenta... avait réveillé les —, 8 133. le silence des —1 438. qui viole le droit des —, 8 216.
Peur
c’est de ta ■— que j’ai peur, 6 266. de la — de tous naît, 7 624. de toutes les passions la — est celle qui affaiblit le plus le jugement, 365. elle est .— de la solitude étemelle, 4 698. elle revêtait sa — d’un déguisement, 7 254. être furieux, c’est être vaillant par excès de —, 1 423. la — cosmique est... le plus créateur de tous les sentiments primordiaux, 6 166. la — est la preuve d’une naissance basse, 5 395. la — est le plus maudit, 6 261. la — est une hésitation, 6 005. la — est une récréation de la volonté, 3 882. la — peut fatiguer, 7 280. les hommes ne s’associent que dans la —, 3 652. souvent la — d’un mal, 844. tout doucement au fond de l’eau, vers la —, 4 607. tout est bruit pour qui a —, 4 892.
Peut
plus qu’il ne —, 172. tout du mieux qu’on —, 8 709.
Peut-être
et Rabelais : —, 2194.
Phaéton
ci-gît —, conducteur du char de son père, 5 560.
Pharamond
— ! nous avons combattu avec l’épée, 1 757.
¿^hares
Mané,” Thécel, —, 8 420.
Phénix
les Assyriens l’appellent —, 5 664. vous êtes le —, 384. Phénomène
un grand ministre... est un —, 6 634.
Phénomènes
en considération de tout petits —, 3 423.
par une vraie—• atteindre le bonheur, 6 785. se moquer de la —, 691. un peu de — fait incliner lés hommes vers l’athéisme, 5 822. Philosophique
la science — est une voie, 5 782. le problème —»... demeure impossible, 3 690. parquer la recherche —, 3149. un esprit — est celui qui se forme, 2 976.
Phrases
Phénoménologie
la — qui ne veut être rien d’autre, 6 097. les impulsions nouvelles que la — a reçues, 6 098.
Phénoménologique
pour l’idéalisme —, 6 102.
Phidias
— absent, 2 123.
Philanthrope
le — est le Néron des temps modernes, 6 818.
Philosophe
être —, ce n’est pas écrire, 8 109. la barbe ne fait pas le —, 5 138. la Science du — est la science de l’être, 5 013. le —... est le frère du joueur et du débauché, 2 977. l’idée inspiratrice d’un •—, 4 520. quiconque veut vraiment devenir —, 6 099.
Philosopher
c’est vraiment —, 691. quand un homme se met à —, 7 868.
Philosophes
ce ne sont pas les —... qui constituent l’armature de la société, 7 148. Cléanthe et Spinoza étaient de très grands —, 2 894. les — du xvnie siècle ont été... trop orgueilleux, 2 890. les — n’ont fait qu’interpréter diver sement le monde, 6 040. les — ressemblent aux cailles, 6 768. les — sont plus anatomistes que méde cins, 1 590. opprobre des — allemands, 3 282« tant que les — ne seront pas rois, 4 987. tous les fous étaient —, 6 675.
Philosophie
ce que l’on croit en vertu d’autres mauvaises raisons, — c’est cela la —, 7 166. désireux de te livrer à la •—, 5 113. la — a cela d’utile, 2 085. la — connaît, 5 011. la — dure, froide et égoïste d’un vieil lard, 1 903. la —... englobe la poésie, 2 877. la — est la spéculation sur les êtres, 8 023. la —... est... le vrai prolongement de la science, 3 089. la — est moins une science qu’un art, 6 153. la — marxiste... a deux particularités, 8 073. la — ne détruisait les vices, 1105. la nostalgie d’une — vivante, 6 100. la physique et les mathématiques ne doivent être regardées que comme des parties de la —, 5 014. la — qui est la dernière religion, 2 499. la sagesse de la — est soumise à la théologie, 5 781. le professeur de —, c’est trop souvent un spécialiste, 4 217. parmi ceux qui enseignent la —, 6 807.
635
je n’ai pas besoin de faire des —, 4 609.
Phrynées
Lesbos, où les —, 2 526.
Physionomie
sa — était ténébreuse, 1132. .
Physique
la — et les mathématiques ne doivent être regardées que comme des parties de la philosophie, 5 014. le génie du peintre a un caractère —, 7 241. quand on a le — d’un emploi, 2 951.
Physiquement
—, je suis vivant, 7 130.
Physiques
créer des énergies —, 3 441-2. les lois — ou chimiques sont-elles des symboles, 3 139.
la — est jouée, 8 860. plus facile d’écrire une bonne — que de faire une bonne loi, 6 840. une — de théâtre doit être faite comme ceci, 4 370. une — grossière et barbare, 1 237. Pièces
avoir besoin d’un nombre de — inu tiles, 4 706. les — de théâtre réussies, 3 794.
Pied
deux cents vers à l’heure au — levé, 5 425. frapper le sol du —, 5 089. j’ai toujours un — dans le xixe siècle, 7 129. la pâle mort heurte du même —, 5 512. lorsqu’on voit le —, 2 341. malgré son — boiteux, 5 525. ni — ni tête, 5 227. prendre un — chez vous, 417. un — qui glisse, 8 347.
Pieds
ils ont percé mes mains et mes —, 8 332. les — de celui qui apporte de bonnes nouvelles, 8 398. les — devant, 5 664. une histoire sans tête ni —, 4 974.
Pièges
personne ne tend plus de — aux tyrans, 4 963.
Piérides
x les —, m’ont fait poète, 5 346.
Pierre
cuire une —, 4 938. de la —• du tombeau, 2174. faire d’une — deux coups, 8 710. il faut regarder sous chaque —, 4 947. la — rejetée par ceux qui bâtissent, 8 337. la — va toujours au tas, 8 791. ni une — de nos forteresses, 2 306.
INDEX DES MOTS CLEFS — qui roule, 8 790. sa misérable —- d’achoppement, chacun la porte en soi, 5 982. tu es Pierre et sur cette —, 8 471. Pierreries
vos bêtes de somme marchent couvertes de—, 5774..
Pierres
Deucalion a lancé sur la terre vide des —, 5 351. je ne bâtis que — vives, 50. on dit que les — ne parlent pas, 3 661. que des millions de — tombent des millions de fois, 5 990. si on nous interdit ces —, 6 259.
Pies
les — ne doivent pas défier le rossignol, 5 049.
Piété
est-il possible qu’il pardonne à la — machinale, 7 274. mon athéisme,... est une — véritable, 6960. la —, chez d’autres que le ’ârif, 8 019. la — est le tout de l’homme, 774.
Piétinement
le — sourd des légions, 2 752.
Pieusement
— sont morts pour la Patrie, 2 112.
Pigeons
deux — s’aimaient, 525. " deux — tels deux frères vivaient, 7 759. Pihis
les — longs et souples, 3 722.
Pilule
sait dorer la —, 649.
Pinceau
nos ancêtres se contentaient bien du — et du bloc d’encre, 7 137.
Pindare
— seul peut juger mon chant, 4176.
Pioche
qui a une — a un manteau, 7 361.
Pion
jouer son dernier —, 5 050.
Pipe
j’aime mieux fumer ma —, 4 180.
Pique
c’est l’ordinaire qui me —, 3 578.
Pire
la — des démocraties, 8 292. la preuve du —, c’est la foule, 5 623. lorsque nous apprenons le —, 7 313. nous conduit dans un —, 844.
Pirée
prendre le — pour un homme, 440.
Pitié
admiration et —, telle est la devise du roman, 3 906. aie — de notre patrie et de nous-mêmes, 8 259. . celle qui n’a jamais eu un peu de —, 5 814. celui qui a — du pauvre, 8 344. cet âge est sans —, 529. cet âge ignore la —, 7 760. ils étaient sans —, 1 717. la'—ce remords, 3 795. la — est naturelle chez les hommes, 4 912. la —est une émotion cultivée, 7 239. Ta — est véritablement cruelle, 5 824.
la — ne manque pas au cœur du Fran çais, 3887. la notion du néant engendre la —, 8 311. la — sans orgueil n’appartient qu’à la femme, 7 809. la — survit à tout, 7 306. la vérité est supérieure à la —, 7 889. le mélange de l’admiration et de la —, 4 003. le mot < — » est employé aussi abusi vement que le mot « amour », 7 306. le sentiment que l’homme supporte le plus difficilement est la —, 2 056. pour témoins et pour juges l’ironie et la —, 2 808. qui a le plus de — est le meilleur, 5 908. quiconque n’a pas — des petits, 8 241. si j’étais Dieu, j’aurais —, 3 200. une impossibilité absolue d’éprouver de la —, 4149. Place
la — de chaque individu dans la société, 2 593. ma — au soleil, 721. renonce à remettre les gens à leur —, 3 949. toutes les fois que je donne une — vacante, 898. une — au parterre, T 668.
Places
sur les — publiques, 2 672.
Plage
sur la — sonore, 1 928.
Plagiat
le — est la base de toutes les littératures, 3 797.
Plaideurs
aux — que le sac et les quilles, 536.
Plaie
chaque heure fait sa —, 2 404.
Plaies
nous sommes les enfants des —, 7 446.
Plaignent
les grands et les puissants qui seuls se —, 1104.
Plaignez
vous vous — tant de ce monde, 5 176.
Plaignissent
que les Graccrues se — d’un complot, 5 706.
ne puisse — aux yeux, 665. si la grande règle... n’est pas de —, 598. . pour ne — qu’à un seul, 5 553. quand on veut — dans le monde, 1 535. Plaisante
ne — pas avec la Préfecture, 1 972.
Plaisantez
— avec l’âne, 7 369.
pourquoi certaines choses lui —, 2 639. Plaisir
ce qu’on a eu — à faire, 5 565. chacun est attiré par son —, 5 333. chacun prend son — où il le trouve, 8 675. — d’amour, 1 662. — des hommes et des dieux, 5 305. à discréditer le mot —, 4 673. du — à nous pleurer, 3 447. fi du —, 395. jamais un civilisé ne regrettera un —, 6 897. le — de la critique, 1 002. le — de l’amour est dans le changement, 616. Ie — de partager de la mélancolie, 3 159. le — est borné, 2 702. le —... est l’élément essentiel de toute - conception de moralité, 6 743. le — est passé, 8108. Ie — est toujours le plaisir, 1 551. le — est toujours un bien, 913. le — est une prière, 1 927. le — est... un guide plus sûr que le droit et le devoir, 6 777. le — et la douleur, et ce qui les produit, 6 469. le — le plus délicat, 1 038. n’a pas connu le — de vivre, 1 635. où il y a de la gêne, il n’y a pas de —, 8 779. pas de — sans peine, 8 737. de — au goût du vin qu’à l’usage §lus e la vue, 6 471. plus de capacité pour le —, 1 733. quel que soit le —, 445. nn — immense de la beauté des pay sages, 8 202.
Plaisirs
chaque âge a ses —, 875. dans l’habitude que nous trouvons les plus grands —, 4 575. de la source même des —, 5 316. il est des — mêlés de fatigue, 6 432.
Plaindre
cesse de te ■—, 247. se — que la mariée soit trop belle, 8 819.
Plaine
nous disputer la montagne ou la —, 1 930.
Plains
je —
ht»
homme sans vache, 7 019.
Plaît
,
Plan
agir de la même façon sur le — inter national, 7 083.
Plancher
—
des vaches, 55.
Plaint
Planète
Plainte
Plans
se — de sa grandeur, 825. se — de sa mémoire, 312.
faire sauter la —, 2 579. les — les mieux conçus des souris et des hommes, 6 550.
encore la — de la flûte, 5 985.
Plaintes
.
les — sont le plus grand tribut, 6 499. ~
Plaintif
pâtre, joue un vieil air — sur ta flûte, 7 420.
Plantant
la mort me trouve — mes choux, 93.
Plantent
ceux qui — choux, 54.
Planter
Plaire
est trop sûr de me —, 1 249. il s’efforce de —, 665.
636
.
l’homme ne se — qu’a imaginer l’homme, 4 086.
— à cet âge, 558. de — des choux, 2 343.
INDEX DES MOTS CLEFS Plantes
les hommes sont comme les —, 1194.
Plantez
— un saule au cimetière, 2 353. Plastique
le fin de l’art — occidental, 6 171.
Plie
je — et ne romps pas, 408.
— la verge de la justice, 7 354. — son caractère aux circonstances, 6 488. Ploie
Plat
quand le dromadaire — sous le faix, 3 905.
Platonicien
en un — vil l’or s’est-il changé, 989. le — devenait or, 5 742.
un — autour duquel je vois trop de monde, 4 476.
ont exprimé l’amour : le thème —, le thème salomonien, 4 523.
Pléiades
que me font à moi les —, 4 832.
Plein
ajouter une goutte d’eau à un vase déjà —, 7 861.
Pleurait
votre enfant qui —, 1 889.
Pleure
il — dans mon cœur, 2 838. je — et je sanglote quand je songe à la mort, 7 902. qu’on — de douleur, 4 570. si tu veux que je —, 5 491. — sur un mort, 8 383. ton fils — Grenade, 7 377. vertu I — si je meurs, 1 705.
Pleuré
avoir quelquefois —, 2 374. j’ai —- et j’ai cru, 1 752. lorsque ensemble on a —, 1 940. point n’ont — les hommes de ma race, 7 441. un jeune homme qui n’a pas —, 6 963. x de peur d’être obligé d’en —, 1 446. la nuit pour —, 235. — les hommes à leur naissance, 1 186.
Pleurer
Pleurera
dimanche —, 927.
Pleurerais
tu — sur toi-même éternellement, 8127.
Pleurez
— avec ceux qui pleurent, 8 565. et vous —, 947. ne — pas en public, 2 875. pourquoi —vous, 902. vous êtes roi, vous —, .994. vous qui —, 2 134.
Pleuriez
il faut que vous —, 871.
Pleurs
des — et des grincements de dents, 8 453. ennemi des soupirs et des —, 877. et n’avez point de —, 284. jamais les — n’ont réveillé la mort, 6 012. le rire et les — suivent de si près les émotions, 7 517. les — d’un enfant sont une musique, 4 585. n’a coûté tant de —, 829. pour les yeux voilés de —, 2 158. pour me tirer des —, 871. puisque je vois vos —, 1 228.
Pleut
comme il — sur la ville, 2 838. il —, bergère, 1 570. il — doucement sur la ville, 4 034. là où Dieu veut, il —, 8 746.
Pluie
il fasse encore la — et le beau temps, 1287. la — nous a debués, 22. petite — abat grand vent, 8 788. une abondante — de desservants, 6 725.
Pluies
les petites ■— sont longues, 6 286.
Plumages
des — qui traversent le marais sans se souiller, 7 455.
Plume
ma — n’attaquera jamais âme qui vive, 5 435. une — de fer, 2 018.
Pluribus
nec — impar, 8 855.
Plus
— ne m’est rien, 10. — qu’on ne le croit, 2 625.
Plusieurs
il y avait en César — Marius, 5 725.
Piuton
comme des gens qui souperont chez —, 4 875.
Poème
aucun — ne peut plaire, 5 470. le meilleur — est celui de la vie, 7 469. un — jamais ne valut un dîner, 1 725.
Poèmes
les — sont des vitraux, 5 919.
Poésie
cette —, cette aristocratie :1a constance, la fidélité, 3 942. douce — ! le plus beau des arts, 3 737. fermé leurs lèvres à la —, 7 013. Homère est l’océan... de toute —t 3 273. j’ai pris le livre de — française, 7 117. j’estime de l’essence de la —, 3 506. la — anglaise... n’est à présent qu’un mélange d’images redondantes, 6 530. la — de la terre ne meurt jamais, 6 606. la — est un champ vierge, 3 946. la — est une religion, 4 266. la — immortalise tout ce qu’il y a de meilleur, 6 597. l’amour est comme la—, 4 576. la peinture est une — qui se voit, 7 572. la philosophie... englobe la —, 2 877. la vraie — est plus vraie que la science, 2 487. le beau est le seul domaine légitime de la _ 6 688. le fil indestructible de la — imperson nelle..., 2 876. les boueurs de —, 4 633. l’essence de la —, 3 003. notre — a toujours trop ressemblé à de la belle prose, 3 002. on ne se méfiera jamais assez de la —, 4 557. plus de — et de dignité à l’amour chaste, 3 865.
637
~plus de solitude là où est la —, 3 712. qui rende le même service àla—lyrique, 1 388. victime de son goût pour la —, 5 580. Poète
amour saura faire un —,4 894. à quoi le — n’ait mission, 2 704. ce qui fait le —, n’est-ce pas l’amour, 3 972. chacun des critiques montés dans la nacelle d’un grand —, 7 676. de l’homme d’honneur distinguer le —, 813. don du —»... tu es le don de perpétuelle rencontre, 3 400. être — à ses heures, 8 706. un grand musicien et un grand — lyrique répareraient tout le mal, 1 389. — inofiensif, 5 579. j’affirme, je crois, en tant que —, 7 416. je suis un — allemand, 6 016. Jupiter meurt et l’hymne du — reste, 7 674. la tombe d’un — n’a saule ni cyprès, 7 447. l’autodidactisme du —, 7 700. le cercueil du — était jonché de roses, 2 742. le — doit être un professeur d’espé rance, 43211 le — est le Roi des Gueux, 2 934. le — est semblable au prince des nuées, 2 508. le — obéira au rythme personnel, 3 236. les membres du — écartelé, 5 427. les Piérides m’ont fait —, 5 346. le — est mort, 7 789. le — est un grand artisan, 7.675. le — est un mensonge, 4 263. l’homme qui est — à vingt ans, 3 605. ô père de famille, ô —, 2 469. —, prends ton luth, 2 355. si je n’étais —, 2 093. si je te dois d’être —, 4 033. tout le juste sang du —, 7 790. un mauvais sonnet de — de sous-pré fecture, 4 014. un —, un artiste dignes de ce nom travaillent pour la postérité, 4 017.
Poètes
ce qui reste est l’œuvre des —, 5 974. —, évangélistes d’une déesse intime, 3 440-3. il sera supérieur aux —, 2 879. la gent irritable des —, 5 475. les — apparaissent et devinent, 2 285. les — célèbrent avant tout l’amour, 8 006. les — m’assomment, 4 688. les — nous aident à aimer, 2 803. les — ont toujours eu un égal pouvoir de tout oser, 5 479. les — savent combien l’intimité aide au succès, 6 873. les — sont les hiérophantes, 6 598.
Poétique
le plus — sujet du monde, 6 690.
Poids
le — de ce monde est trop lourd, 6 858. quel — pèsent nos larmes, 7 693.
Poignard
la main qui tenait le —, 7 078.
Poignez
— vilain, 36.
Poil
plus que le — et les cornes, 4 944. un renard change de —, 5 732.
Poinçon
retourne souvent ton —, 5 431«
Point
rien de trop est un —, 538.
INDEX DES MOTS CLEFS
tout vient à -— à qui sait attendre, 8 830. Poireau
le —, c’est l’asperge du pauvre, 2 827.
Poison
du -— plus ou moins délayé, 1 807.
Poisons
les -— sont quelquefois des remèdes, 3 525.
Poisson
finirait hideusement en un — noir, 5 478. l’hôte et le — puent, 7 365. ni chair ni :—, 8 762. petit — deviendra grand, 455.
si vous n’avez pas vu —, 2 938.
Pont
le — aux ânes de logique, 47. un — mystérieux entre l’âme, 2 073.
Populace
la grande — et la sainte canaille, 2 254. quand la — se mêle de raisonner, 1 291.
au gré du souffle —, 5 524. c’est l’État —, 246. dans un état —, il faut un ressort de plus, 1'169. le plus humble chant —, 7 699. le premier et le pire effet du gouverne ment —, 6 563.
Popularité
Poli
Porc
c’est mentir que d’être—,5 932.
Polissez
-—le sans cesse, 855.
Politesse
la clarté est la — de l’homme de lettres, 3 234. la — des rois, 1 665. la — est la première... de toutes les vertus sociales, 6 477. la — n’inspire pas toujours la bonté, 1 040. l’huile de la — délicate, 3 577.
Politiciens
des hommes de lettres comme des —» 3 226.
Politique
en -—> il faut déjà beaucoup de culture, 3 629. en —, seuls savent s’arrêter, 3 630. faites-nous de bonne —, 1 663. je hais la passion —, 4 093. la—anglaise a été de créer des obstacles, 7 667. la — est une guerre sans effusion de sang, 8 075. la guerre — impliquant la guerre des cultures, 3 281. la plus grande vertu —, 4 591. l’économie — libérale a été un des meilleurs exemples, 2 905. les obstacles apparus sur le chemin de la —, 8 074. le spirituel commande le —, 4 588. tout désespoir en — est une sottise, 3 358.
Politiques
quelle pitié que les —■» 2 231.
Pologne
la —, était ivre, 1 350. vive la —, Monsieur, 2 644.
Pôloniae
finis —, 8 251.
Poltron
rien n’est plus — que la richesse, 4 950.
la —, cette grande menteuse, 2 122.
Porcs
vos perles devant les —, 8 449.
Port
au — de l’Etre véritable, 3 144. ferait donc bien de rentrer au —, 7 540. la tristesse d’un —, 3 039.
aux crocheteurs du —, 191.
Porte
dans notre enfance un moment où la — s’ouvre, 7 251. entrer par la — étroite, 8 528. la — la mieux fermée, 8 896-4. la — tourne sur ses gonds, 8 348. le plus long est d’arriver à la —, 5 267. pays lumineux qui s’étend au-delà de la — noire, 4 472. une — soit ouverte ou fermée, 2 400, 8 731.
Portefaix
nous tous qui sommes —, 3 858.
Porte-plume
les héros... lui cachent son —, 3 643.
Porter
— du bois à la forêt, 5 429. — en terre la monnaie-or, 4 166. — la bannière de la croix, 8 098. vivre,... c’est se bien —, 5 688.
Portes
Annibal à nos —, 5 546. le monde ne finit pas aux — des mai sons, 3 199. ouvrez-moi les — de la nuit, 2 137. tu — César et sa fortune, 5 300.
Portique
l’image de la patrie est-elle le —, 4 246. tout — qu’on peint avec âme, 6 870.
Polytechnique
Poser
l’École — est aux mathématiques, 3 877.
Pomme
la — ne tombe pas loin du tronc, 8 878-10,
Pommes
des — d’or sur des ciselures d’argent, 8 346. où il y a des —, 2 258.
de victoire, 2 089.
Portrait
Pose
un homme ait la — d’une femme, 6 540.
Possédez
vendez ce que vous —, 8 526.
la — flétrit toutes choses, 3 472. la jalousie est le vice de la —, 3 891. la résistance, l’opiniâtreté, empoi sonnent la plus riche —, 5 934. la — simultanée et parfaite, 5 768.
Possible
ce n’est pas —, 1 786. la constitution d’un monde —, 6103. si c’est —, c’est fait, 1 477.
faire croire à la — qu’il n’a pas vécu, 2 540-1. je ne manque pas de —, 4 997. j’ignore ce que la — pensera de moi, 6 485. un poète, un artiste dignes de ce nom travaillent pour la —, 4 017.
Posthume
un artiste —, 4 252.
comme l’argile est dans la main du —, 8 402. , . un — qui foulait sous ses pieds 1 argile, 8 228.
ni un — de notre territoire, 2 306. Poudre
de la — et des balles, 2 097.
Poule
— et femme qui s’écartent, 8 897-, mettre la — au pot, 147. tuer la — aux œufs d’or, 460. une — aurait pris, 402.
Poules
pauvre maison que celle où les —■ chantent, 8 885-1. souffre le caquetage des —, 8 835.
Pouls
]e — des amants bat sur leur visage, 7 386.
Pourceau
un — qui en remontre à Minerve, 5 291.
Pourpoint
à connaître un —, 669.
Pourpre
la — de ma honte, 4 68u. tout l’or et la — d’un cœur, 6 646. une fleur de — fauchée, 5 414.
Pourquoi
demander, à tout propos, —, 2 057.
Pourrir
le moi se — en s’opposant, 2 987.
j’ai horreur de — des questions, 6 815.
Positives
les sciences — ne nous suffisent pas, 3137.
Possède
—
ce qu’il renonça de — dans la vie, 2 72 en tant que l’homme se —, 5 864, tout ce qui se — s’affirme, 3 415.
Renoncer
— pour eux-mêmes aux joies de la vie, 6 631.
Rénovateur
le creuset — où la mort verse, 2 577.
Renaissance
aucun homme — authentique ne connaît de développement intérieur, 6 170.
645
Rénovation
ce vieux monde attend sa —, 6 645.
INDEX DES MOTS CLEFS vos pères avaient de la — française, 3 349. Rentier
plus pâle qu’un —, 802.
Rentre
— en toi-même, 247. ferait donc bien de — au port, 7 540.
Repaissent
les animaux se —, 1 637.
Réparations
les grandes — peuvent sortir du droit, 2 696. — des ans l’irréparable outrage, 983.
République
brouillez pas avec la—, 271. cette —, qui n’a la bride sur le cou que depuis hier, 6 710. j’ai pris goût à là —, 1 835. la — des camarades, 3 752. Ia — €St le gouvernement qui nous divise le moins, 1 994. la — est une anarchie positive, 2 311. la — était belle, 2 929. la — n’a pas besoin de savants, 1 603. la — sera conservatrice, 1 997. ne pas avoir désespéré de la —, 5 552. ô — universelle, 2141-1. tandis que la — est un fruit, 2 501. une — trop vaste ne se garantit du despotisme, 7 617.
Répugne
le singulier ne — pas à l’intelligence, 5 784.
Repent
celui qui ne se — pas, 7 504.
Repentance
la boit à —-, 173.
Repentez
—vous, repentez-vous, 6 480.
Repentir
conduire à l’examen de conscience et au —, 4 073.
Répéter
— deux ou trois fois les belles choses, 4 979.
Repeupler
quand on a dépeuplé la terre, que de la —, 1 490.
Répond
Dieu ne — pas, 2 014.
Repos
cette race n’aima pas le —, 5 697. la prospérité est un état qui ne connaît pas le —, 5 603. le cœur de l’amoureux ne peut goûter la joie du —, 8 038. le — intime est en réalité le Suprême bien, 5 845. le —, trésor si précieux, 493. l’homme n’est pas né pour le —, 1 316. ne savoir pas demeurer au — dans une chambre, 709. on ne conçoit que dans le —, 2 557. rendrez le •— au monde, 1122. tu trouveras le —, 5 799. un — dans l’honneur, 5 278.
Répression
on ne peut dresser une armée sans —, 7 929.
Réprimer
quelque chose d’anglais dans le fait de — ses sentiments, 7 036.
Repris
c’est grâce à moi;.. que tu a — Tarente, 5 285.
Reproche
ce que je — au naturalisme, 2 908. pas une grande sagesse à dire un mot de —, 7 782.
Reproches
il y a des —? qui louent, 324.
une bonne — vaut mieux que le bon parfum, 8 355.
Requins
les — se battent entre eux, 8 897.
Réserve
le vrai principe fécond... c’est la —, 6115.
ferme —, voilà le sens de la loi vitale, 7 801. la7— adoucit, 5 515. la — demeure au fond du crible, 4 183. peu de vertus plus tristes que la —, 4 648. une —... en éveil, 7 023.
Résigner
se — à n’aller que de la nuit à la nuit, 3 143.
Résignerait
jamais on ne se — à vieillir, 6 403.
nous sommes tous — à la mort, 7 317.
Résistait
elle me —, 2 233.
Respecté
où le roi n’est point —, 8 892-3. un honnête homme est —, 1 384.
Respectueux
Respire
ce qui — sous la loi naturelle, 1 748.
Respirer
mieux vaut de — que de cueillir, 3 586.
Responsabilité
la — de l’interprétation absurde, 2 990.
Ressemblaient
ils vous —, 1 717.
Ressemble
ne — autant que l’épopée humaine, 3 767. qui se — s’assemble, 8 811. rien ne—moins aux choses elles-mêmes, 4 580.
Ressemblent
les jours se suivent et ne se — pas, 8 745. les mois, les saisons, les années se —,
Ressembler
— à un type commun, 7 831. — au promontoire, 5 121. par les beaux côtés qu’il lui faut —, 663.
Ressort
dans un état populaire, il faut un — de plus, 1169.
Ressource
l’affection du peuple est la seule —, 7 577.
Ressources
Résiste
une seule chose qui —, 1 473.
les — nécessaires pour connaître, 3 146.
Ressuscite
Résister
— au charme décevant, 963. ne pas — aux événements, 4 839.
une heure de communion... avec un peuple qui —, 7 663.
Ressusciter
Résolution
l’homme juste et ferme dans sa —, 5 527.
— la chevalerie errante, 7 352.
Restaurations
les — les plus savantes, 3 911.
Résolutions
les bonnes — sont des chèques tirés, 6 903. une fatalité poursuit les bonnes —, 6 902.
Respect
l’Europe sera — ou cosaque, 1 791.
L
la —, l’opiniâtreté, empoisonnent la plus riche possession, 5 934. l’art commence à la —, 3 418. l’esprit est donc —, 3 311. un centre de — contre le pouvoir pré dominant, 6 635. un peuple en démocratie fournir autant de —, 3 715.
Républicaine
donc, je la —, 2 477. l’homme de qualité — trois choses, 8 052. on ne — que les femmes que l’on ne désire pas, 4 039.
2 957.
Résignés
Résonne
le monde est plein de —, 792.
Respecte
on est — de ce qu’on est, 4 622. le rendre — devant Dieu, 790.
m’est —, 8 580.
Résignation
Réprouvés
Agélisas — les temples, 4 964.
Responsable
Réservée
Résistance
Respectait
les gens riches sont toujours —, 8 091.
Réputation
au milieu d’un grand —, 1 810.
le tain du —, 4 707. toucher avec — aux choses sacrées* 2 779. un —■ profond du passé, 2 607. vivre dans... le — devant un être sem blable à moi, 6 333.
un airain qui —, 8 570.
bon gîte et le —, 527. ce qui — est l’œuvre des poètes, 5 974. le — ne vaut pas l’honneur, 249. s’il n’en — qu’un, 2149. tant que la vie me —, 5 617. Rester
le plus grand — à l’enfance, 5 720.
646
— seul au milieu de tous, 3 254.
Restes
les — d’une voix qui tombe, 775.
Résurrection
la — de la Nation Polonaise, 8 253. notre — n'est pas tout entière dans le futur, 3 344. "
INDEX DES MOTS CLEFS
________ ____________ __
le — du méchant est son premier supplice, 1 493. mon — étoilé, 2 203. tout est — dans la jeunesse, 3 660. un — intact est une merveille fragile, 3 178.
Révolte
Rêvée
à ceux qui l’ont toujours —, 4 225.
Retenir
avoir entendu sans —• ne fait pas de la science, 7 523.
Retenu
Rêvées
que d’amours splendides j’ai —-, 3 024.
Réveillé
peut avoir beaucoup —, 393.
le canon de Magenta... avait — les peuples, 8133.
Retenues
le goût des larmes —, 3 753.
Réveiller
— le chat qui dort, 8 733. nous sommes près de nous —, 6 663.
Retient
c’est Allah qui — le ciel, 8 632.
Retirant
Révélation
Retirer -
Révélé
la marée créatrice, en se —, 3 826.
la croyance que Dieu s’est—à l’Homme, 7 125-1.
se — sous sa tente, 5 213.
Retires
ne te —tu pas de la vie comme un convive rassasié, 5 314. que son sang — sur nous et sur nos enfants, 8 498.
Retour
il fuit, le temps, et sans —, 5 359. joie du —, 5 972. juste —, Monsieur, 612. le — fait aimer l’adieu, 2 382.
Retourne
il suffit de —... n’importe situation, 7 265.
et s’il — un jour, 3 195.
Revenez
n’y — plus, 145.
( Revenir
— à la page où l’on aime, 1 933. un mot lâché ne saurait —, 5 507.
quelle
Retournera
Retours
Octobre est la saison des —, 7 245.
Retraite
donne le signal de la —, 5 105. penser à faire la —, 187.
Retrouver
quelquefois — un être, 3 460.
Réunir
il est impie de] — ce que les dieux dans leur sagesse ont séparé, 7138.
Réussies
les pièces de théâtre —, 3 794.
Réussir
— dans les choses de l’intelligence, 2 578. le secret de — c’est d’être adroit, 1 658. voir les sots —, 2 539.
Réussit
le grand général... est celui qui —, 2 602. l’homme qui —, 6 705.
à l’ombre d’un grand —, 3 386. ce — étrange et pénétrant, 2 831. celui qui —- l’impossible, 5 933. donnez-moi mon — quotidien, 3 040. j’ai fait chanter mon —, 2 549. je n’aime que le —, 2 945. la corde est le —, 3 248. l’action n’est pas la sœur du —, 2 522. la vie était réellement un —, 6 168. le — devienne le jumeau du poème en prose, 4 395.
consommer la — par la terreur, 1 602. il n’y a de vraie — que morale, 3 897. la — avait trompé tous les calculs, 4 311. la — de février a posé le droit au travail, 2 312. la — est une grande dévoratrice, 7 928. la—-française a été tout d’abord cosmo polite, 2 889. la — française venait d’éclater, 2 988. la France... n’aura jamais qu’un seul nom,... la —, 2 036. la — permanente, 7 927. l’insurrection finit là où la —, 7 668. toute grande ■— sociale, 3 100. toute — qui ne s’accompagne pas d’une transfiguration, 4 589. toute — qui n’est pas accomplie dans les mœurs, 1 764. y avoir — que là où il y a conscience, 3 099. faire la synthèse entre le Saint et le — 7 326.
Révolutionnaires
les hommes à visées —, 6 740.
Révolutions
la foi des—, 3 721. les — commencent par les avocats, 1 709. pas de — sans casser des têtes, 3 151.
Revolver
et nul n’est —, 2 455. mangea le fonds avec le —, 573.
le soldat — enfin à une vie réelle, 5 953.
Rêve
si certains morts — au monde, 1 045.
Revenu
— souvent ton poinçon, 5 431.
Révolution
Révolutionnaire
Revenaient Revenait
Retombe
Retourner
la — de l’infini dans le fini, 8 158.
ce n’est pas la — en elle-même qui est noble, 4 695. la -— est une ascèse, 4 694.
le canon du — sur la poitrine, 7 048.
Rêvons
quand nous — que nous rêvons, 6 663.
Rêver
—, c’est oublier, 3 933. il vaut mieux — sa vie que la vivre, 3 473. — n’est rien, 3 817. voilà mon mal : —, 7 463.
Àévéré
Revues
— si générales, 199.
Rhin
le — coule silencieux, 6 020. votre — allemand, 2 373.
Me plus beau patrimoine est un nom —, 2 088.
Ri
Rêverie
Richard
— est indépendance, 4 094. qui se grise de —, 6 757.
celle où l’on n’a pas —, 1 524.
ô — ! ô mon Roi; 1 423.
Riche
Rêveur
c’est le —, le faiseur de plans, qui subissent l’étreinte de la loi, 6 9Ü2.
Rêves
l’amour, la gloire, l’ambition, l’ava rice ----- , 6 586. la nuit appartient aux —, 7 705. les lourds et tristes —, 6 019. nous sommes de l’étoffe dont les — sont faits, 6 433. on choisit parmi les —, 4 402. si les passions et les — ne pouvaient pas créer, 3 815.
Rêveuses
se pendant — à nos bras, 2 835.
Reviendrai
je —, 7 067.
Reviens-t’en
sur le pont des —, 3 728.
Revient
l’on — toujours, 1 823.
Révoltante
la souffrance de l’enfant qui est —, 4 693.
647
— comme Crésus, 5 158. — des biens dont je sais me passer, 1 670. en se faisant prêtre il deviendrait —, 7 259. jamais spirituellement plus —, 3 708. la seule différence entre le paüvre et le —, 7 384. le — est une brute inexorable, 2 858. le — peut-il être en paix avec le pauvre, 8 379. les mêmes droits au pauvre qu’au —, 5237. on ne peut exercer que quand on est—, 1 594. on ne pouvait entrer chez lui sans voir qu’il était —, 7 011. pas bon d’être — plutôt que pauvre, 7 878. pour s’être fait si —, 676. qui veut être — en un an, 7 360.
Richelieu
les plus méchants citoyens de France furent — et Louvois, 1 199.
Riches
chez les — tout est riche, 5 059. les — en accroissant le bonheur des pauvres, 1 684.
INDEX DES MOTS CLEFS
les gens — sont toujours respectueux, 8 091. les — ont bien des consolations, 4 985. les — sont bien généreux, 4 334. malheur à vous les —, 8 517. ne parlez pas de votre pauvreté devant les —, 5 468. pas assez — pour faire... vœu de pauvreté, 1 064. quand les — se font la guerre, 4 603.
c’est la — qui peut le plus, 4 817. des gens qui ont en eux la — et la joie, 7 240. heureux qui a à la fois — et raison, ô 034. il en est de même de la —, 3 553. la -■— de l’âme est la seule richesse, 5133. la — ne suffît à classer un homme, 3 359. l’excès dé — est... plus difficile à porter, 1 992. rien n’est plus poltron que la —, 4 950.
Richesses
les — sont déjà mobiles, 7 711. un homme instruit a toujours en lui ses —, 5 661.
Rideau
Ridicule
combien il faut d’esprit pour n’être pas —, 1 534. du sublime au — il n’y a qu’un pas, 1 785. je n’ai pas trouvé cela si —, 2 730. le —- déshonore plus que le déshon neur, 350. le‘ — n’existe pas, 2 967.
t
les religions modernes —, 2 531. à projeter leurs — sur les autres, 4 354. Rie
un vieillard amoureux mérite qu’on en —, 217.
c’est cela seul, et —, 6 693. ceux qui ne font —, 2 569. de près ce n’est —, 442. — de trop est un point, 538. — encore ne s’est produit, 6 187. en souhaitant de ne — pouvoir, 7 395. et —, pas même Dieu, n’est plus grand, 6 734. je ne suis plus —, 5 976. je veux être Chateaubriand ou —, 2 087. la gloire suprême est de n’être —, 7 960. l’homme ne sera —, 2 486. — malgré Minerve, 5 506. — ne m’est plus, 10. ne s’étonner de —, 5 456. ne valoir —, 203. où il n’y a —, 8 778-1. qui vit content de —, 827. rien ne vient de —, 5 666. rêver n’est —, 3 817. si je ne suis —, 3 111. tout le reste n’est —, 576. un terrible avantage que de n’avoir — fait, 1 598. un —, un souffle, une ombre légère, 6 379.
Rigueur
point par la —, 7 618.
il se tue à —, 812.
— bien, 1 660.
Rire
— avant d’être heureux, 1 030. — de la religion, 683. en les faisant — que j’ai voulu guérir, 6 517. — est le propre de l’homme, 26. je me presse de — de tout, 1 446. Jupiter se mit à —, 5 241. le — et les pleurs suivent de si près les émotions, 7 517. — les honnêtes gens, 597. le sourire est la perfection du —, 3 313. on connaît un homme à son —, 7 812. un — sardonique, 5 134.
Risée
à être tourné en —, 5 113.
Risque
ses — sur son front, 218.
•— en principes, 1 750.
Rimer
gestes et mouvements du corps humain sont —, 3 069.
Rides
Rigoriste
la — est une esclave, 841. qui dira les torts de la —, 2 848. s’accorde avec la —, 840.
Risibles
tirez le —-, 57. un — de fer, 7 055.
Rien
Rime
Rira
Richesse
Ridicules
un petit nombre d’exemples de —, 7 581.
le — de faire une guerre malheureuse, 1181. l’espérance est un — à courir, 4128.
Risquer
on peut bien tout —, 1 688.
Rit
plus on —, 8 793. tel qui — vendredi, 927.
Jésus, le — des Juifs, 8 499. le — fût-il injuste, 7 382. le —, l’âne ou moi nous mourrons, 474. le — perd son droit, 8 778-1. le premier qui fut —, 1 234. le — règne, 1 993. qui t’a fait —, 3. ô Richard ! ô mon —, 1 423. où le — n’est point respecté, 8 892-5. plus royaliste que le —, 1 760. quand donc serai-je —, 2 184. quand un — sent ses torts, 1 967. que le — seulement soupire, 6 362. si veut le —, 131. tout citoyen est —, 1 348. travailler pour le — de Prusse, 8 832-1. vive le —-, 416. , vous êtes —, vous pleurez, 994. Rois
ceux-là qui sont — connaîtront le Vrai, 3 858. —, conduisez-vous avec sagesse, 8 329. fait la guerre aux —, 214. l’audace a fait les —, 1 127. la clémence est la vertu des —, 894. le savoir des —, 185. les — n’ont plus de trône, 1 398. les plus proches des —, 178. les — qui ne songent qu’à se faire craindre, 1 078. les —... se serrent la main, au plus fort du carnage, 7 638. les — sont semblables aux corps célestes, 5 823. l’imbécillité des — et de celle des gou vernants, 6 620. pourquoi êtes-vous tous —, 1 312. se rapportant aux —, 498. tant que les philosophes ne seront pas —,4 987. toutes les folies des —, 5 449. trop, certes, du soldat quand il était parmi les —, 6 559.
Rôle
si parfaitement à l’aise que lorsqu’on joue un —, 6 917.
Rites
les — sont dans le temps, 4 507.
Rivages
poussés vers de nouveaux —, 1 911.
Rival
j’embrasse mon —, 943. ou vous avez un -—, ou vous n’en avez pas, 1 553.
Rives
ne hante plus ces —, 4 204.
Rivières
les petits ruisseaux font les grandes —, 8 789. les — sont des chemins qui marchent, 694. mêlés dans l’Océan avec les — les plus inconnues, 770.
Robe
en — de parade, 3 103. la — qu’on salue, 461.
Rocher
le — de Sisyphe, 5 211.
Rôdais
quand tu — le soir, 2 672.
Rodrigue
pour Chimène a les yeux de —, 815.
Rolet
et — un fripon, 801.
Romain
pour être —, 275.
Romains
les — de l’an trois cent cinquante, 3 588. les dieux des — étaient comme eux, 2 818. me délivrera des Grecs et des —, 1 726. on ne vaincra les — que dans Rome, 952.
Roman
admiration et pitié, telle est la devise du —, 3 906. du — un prétexte à études sociales, 3 608. l’amour n’est que le —, 1 470. le — est de l’histoire qui aurait pu être, 2 554. le — est un genre faux, 2 881. le vieux parler —, 8 305.
Romancier
le — est... créateur, 2 286. le — est, de tous les hommes, celui qui ressemble le plus à Dieu, 3 975. le — est fait d’un observateur et d’un expérimentateur, 2 722.
Romanciers
Roi
ce — absolu et laborieux, 4 317. ce — qui sut instruire et ravager la terre, 1 599. et se relève —, 2101. il était un — d’Yvetot, 1 827. infortuné — de France, 5.
648
les — mettent souvent dans leurs œuvres ce qu’ils n’ont pas fait, 4 631. les — sont des sots, 3 470.
Romans
les — de M. Georges Ohnet, 2 776.
INDEX DES MOTS CLEFS
les — sentimentaux correspondent.«, à des histoires de malades, 6 009. pourquoi les — français sont-ils froids, 7 201. Romantique
— ce qui est malade, 5 942. entre classique et —,3 498. la — Irlande est morte, 6 998. le — à son insincérité laborieuse, 3 606. le premier — qui ait inscrit son nom,., est Prométhée, 4156.
Romantiques
la Russie n’a jamais produit de ces stupides —, 7 830. nous fûmes les derniers —, 7 001.
Rome
à — comme dans un égout, 5 320. — alors estimait leurs vertus, 942. cette —, si grande, 5 558. — enfin que je hais, 245. il faut faire à — ce qui se fait à Rome, 8 878-22. — n’est plus dans Rome, 274. on ne vaincra les Romains que dans —, 952. ô — ! Ô ma patrie, 6 583. —, partie de modestes débuts, 5 537. que ferais-je à —, 5 708. salut, — divine, 7 670. tant que durera le Colisée, — durera, 6 587. tous les chemins mènent à —, 8 824. tu iras à — sans moi, 5 577.
Roméo
ô — ! l’âge de Juliette, 2 349.
Rompre
bien de la peine à —, 352.
Romps
je plie et ne — pas, 408.
Rompu
tout est —, 2 422.
Rompue
user de son arme —, 6 372.
Rompus
à bâtons —, 8 656-3.
Ronces
une couche de — vaut un tapis, 4 822.
Ronde
elles pourraient faire une —, 3 559.
des bouquets dans la saison des —, 206. je vous salue, ô —, étoiles solennelles, 7 425. les — de la vie, 78. les — poussent parmi les épines, 8 868. pas de — sans épines, 8 737-1. si les —... faisaient des histoires, 1 097. te rapporter des —, 1 891. défier le —, 5 049. —, oiseau de larmes, je t’appelle, 4 914. où le — tarde-t-il si longtemps, 8 096.
Rossignols
deux — qui chantent dans le soir, 2 837-1.
Rossinante
—, la fleur des coursiers d’Ibérie, 887.
Rôtisseur
mais on naît —, 1 643.
Roturiers
les hommes sont les — du mensonge, ; 3 188.
Roue
cette — sous laquelle nous tournons, 8 229.
si tu tiens une grande —, 6 398.
— de sang frais, 3 638. le sable — est comme une mer, 2 452. le vin — français, 6 820. l’histoire du petit Chaperon —, 2 807. l’homme — qui passe, 2 196. un bonnet —, 2 128. une libellule —, 8 205.
Rouges
il a deux trous — au côté droit, 3 023. — tabliers, 2 095. —• de montrer de l’estime, 7 647. — de nos larmes, 6 716. ne pas — de vous-mêmes, 8 310. on ne pardonne point à qui nous fait —, 1 502.
Roseaux
que le bruissement des — grêles, 8 094.
Rosée
comme la — est belle, 8 095. le sang n’est pas une bonne —, 2 192.
Roses
apporte-moi des —, 2 092. comme les — du Bengale, 2 389. cueillons les —, 2 570.
la fonction — est plus un devoir, 3 294. plus — que le roi, 1 760.
Royaume
cherchez... le — et la justice de Dieu, 8 445. de perdre ou de gagner le— de Dieu, 5 800. je te donnerai les clefs du —, 8 472. le — des cieux est encore semblable à un marchand, 8 468. le — des cieux est semblable à du levain, 8 466. le — des cieux est semblable à un trésor^ 8 467. mon — pour un cheval, 6 227, 6 295. mon — n’est pas de ce monde, 8 552. tout — divisé contre lui-même, 8 463. un — qui ne sera jamais détruit, 8 419.
Royaumes
des plus beaux — qu’éclaire le soleil, 8 268.
la —, âgée seulement d’un jour, 6 567. la — n’est pas dans la personne, 5 855.
Rubis
la boue cache un —, 8 896-2.
Rudes
ces choses-là sont —, 2 170,
Rue
visages de la —, 3 932. le vide des —, 3 037.
— pour rappeler son devoir à la France, 2 740.
Rougisse
Ruine
Rougissent
Ruines
que je ne — pas des ratures, 5 575.
les hommes — moins de leurs crimes, 1 031.
Rose
l’homme n’est qu’un —, 726.
une — du gouffre, 3 566;
Royale
Rues
Rougir
Rouille
Roseau
Routine
Royauté
Rouge
Rougit
allons voir si la —, 81. — elle a vécu ce que vivent les roses, 152. les épines l’empêchent de voir la —, 5 151. pourquoi, ô poètes, chanter la —, 7 443. une — d’automne, 141. une — ne saurait naître d’un oignon, 4 814. un enfant vit une petite —, 5 916.
trois — distinctes de Calais à Paris, 6 529.
Royaliste
Rossignol
Rondeau
le —... a la naïveté, 861.
Routes
il en —, le traître, 192.
chaudière pleine de —, 8 413.
court à une — inévitable, 7 578.
j’éteindrai sous les — l’incendie, 5 319. les — d’une maison, 485. même les — (de Troie) ont péri, 5 678.
Ruisseaux
le long des — de Paris, 2 575. les petits — font les grandes rivières, 8 789.
Roule
Rumeur
Roulent
Ruse
—, ô Océan profond, 6 588. pierre qui —, 8 790.
qu’ils — infinis dans les espaces vierges, 2 851.
Roulette
le seul qui gagne à la —, 3 096. opéra sur —, 1 430.
Route
chaque individu est aiguillé... sur la —, 3 555. la — au tabac, 7 250. la —... est définitivement coupée, 3 699. la — est large, 2 864. la — qui mène à la misère, 4 791. la — qui monte et descend, 4 831. qui n’a pas vu la — à l’aube, 4120. sur la — hivernale et morne, 7 769. une seule — pour aller à Corinthe, 6 786.
649
la — étonnante des nuits, 7 778.
la poule elle-même, aujourd’hui, a recours à la ■—, 7 796. se fait connaître une fois par une — honteuse, 5 657.
Russe
j’aime qu’un — soit Russe, 1 831. mon âme, à moi, est —, 7 793. le pommunismp. — est un mélange de Russie, 7 178.
Russie
’
la —... C’est le Sphynx, 7 945. la — n’a jamais produit de ces stupides romantiques, 7 830. la — peut se passer de nous, 7 806. la — soit justement le pays qui fraye la voie au socialisme, 7 932. —, notre Mère, ô Patrie cruelle, 7 950.
INDEX DES MOTS CLEFS
ô — dans le Christ, 7 931. ô ma — ! O mon Épouse, 7 941. ô toi, —, ô campagnes framboise, 7 957. Rustre
le mot propre, ce—, 2 130. même d’un —, Amour saura faire un poète, 4 894.
Rythmé
le —... est le premier rapport de forme, 7 068. seul le — provoque le court-circuit, 4 625.
l’obéissance tacite ne suppose aucun —, 6 518. une vie de —, 8181. Sacrifier
— ce que nous sommes, 3 778. — le présent à l’avenir, 7 873. — les colonies qu’un principe, 1 500. — totalement l’homme, 8 278. — sa vie à la vérité, 5 709.
Saga
la — des Anglo-Saxons autour du globe, 6 996.
Sage
s Sable
celui qui fonde sur le —, 3 232. le — rouge est comme une mer, 2 452. on bâtit sur le —, 188.
Sables
ces — à gratter, 6 765.
Sablonneuse
une montée — pour les pieds d’un vieillard, 8 386.
Sabre
ce —... est le plus beau jour de ma vie, 2 260. — de bataille, 2 873. le — de mon père, 2 663.
Sac
.
coudre le — de patience, 8 207. I dans ce — ridicule où Scapin s’enve loppe, 876. gens de — et de corde, 8 712-1. le — et les quilles, 536. L’étiquette ne doit pas être plus grosse que le —, 5 147. un — vide tient difficilement debout, 6 508.
Sacerdoce
absorbé dans l’accomplissement d’un —, 3 112-1. la presse étant un —, 2 475.
Sacré
une Vérité existe... pour tout art —, 4 548.
Sacrée
la «science — • a été odieusement cari caturée, 4 053. l’Union —, 3 134. salut, ô lumière —, 6 460. tout homme est une histoire —, 4 684.
Sacrées
toucher avec respect aux choses —, 2 779.
Sacrement
le divorce est le — de l’adultère, 1 439.
Sacrements
on porte les —, 1 991.
Sacrés
—, ils sont, car personne n’y touche, 1261. les Germains regardent comme — les bois et les bocages, 5 696.
Sacrifice
la pensée du — procure à certaines femmes, 6 702. le — de soi-même n’est pas difficile, 3 557. le patriotisme est la source du —, 8 137.
avoir l’air fou et être —, 1 204. celui qui dépense son argent n’est pas —, 5 960. ce n’est pas être —, 799. être — à l’école de la douleur, 4 857. le — doit fuir la guerre, 4 911. le — est celui qui s’étonne de tout, 3 397. le — est ménager, 522. le fou se croit —, 6 331. le — n’affirme rien qu’il ne puisse prouver, 8 869. le — ne connaît au-dessus de lui que Jupiter, 5 448. le — ne marche pas, 8 047. le — ne naît jamais, 8 595. le -— ne s’afflige jamais des maux, 6 289. le plus — s’endort sur la foi des zéphyrs, 380. le —- poursuit l’absence de douleur, 5 006. le — qui n’est pas sage pour lui-même, 4 897. le — s’adonne à l’étude des lettres, 8 048. le— se méfie, 565. le — s’irrite autant que le réclame l’horreur des crimes, 5 588. le véritable —... aime le plus profon dément les hommes, 3 205. le vrai — est celui qui fonde sur le sable, 3 232. l’homme — ne regarde pas la foi, 6 735. l’on soit — avec sobriété, 625. ne surprend point le —, 500. ni faire du —, 164. _ pour être heureux, pour être —, 907. rendre insensé même le —, 4 788. se croit toujours plus —- que sa mère, 1 650. un — compagnon n’est pas moins... qu’un frère, 4 778. un droit du plus —, 1 617. un fol enseigne bien un —, 51. un lecteur — fuit un vain amusement, 881. vouloir être —, 338.
la — des vieillards, c’est une grande erreur, 7 215. la — est ce qui nous manque le plus, 3 971. la — et la bonté semblent viles, 6 405. la ■— exalte ses enfants, 8 370. la ■— occulte qui préside aux destinées humaines, 6 764. le commencement de la —, 4 798. le dernier de la —, 1 422. le plus haut degré de la — humaine, 6 488. leur — est mystérieuse, 2 793. pas une grande — à dire un mot de reproche, 7 782. qualités inutiles à la —,1 612. — se promène parfois, 8 879-2. Sagittaire
ce méchant petit —, 2 173.
Saignez
—, 68.
Sain
le corps — est le produit de l’esprit sain, 6 847. l’esprit soit — dans un corps sain, 5 718.
Saint
— de profession, 1 322. de quelque nouveau —, 504. faire la synthèse entre le —• et le Révolutionnaire, 7 326. le — est bientôt négligé, 8 885-2. l’honneur est un vieux —, 175. peut-on être un — sans Dieu, 4 697. toutes les herbes de la — Jean, 8 831-1.
Sainte
au monde une chose — et sublime, 2 392. [Jeanne d’Arc] est la plus importante — guerrière, 6 835. la cause la plus —, 1 853. ô — simplicité, 5 803. peuples, formez une — Alliance, 1 839.
Sainteté
la pierre de touche de la —, 2 918. l’homme fait la — de ce qu’il croit, 2 583.
Saints
affaire à Dieu qu’à ses —, 8 741. à l’église avec les —, 7 501. c’est de ne pas être des —, 2 854. comme on connaît les — on les honore, 8 689. les — parlent de la beauté de la souf france, 7 268. les — sculptés ont eu beaucoup plus d’influence, 5 910. soyez —, 7 683.
Sais
il est dans la nature des vrais —, 2 789. il y a plus de fous que de —, 1 528. si tous les hommes étaient —, 8 212. — trop tard, 5 290. un glaive avec lequel les — tranchent les liens de l’action, 8149. Sagesse
à la lumière de la foi, j’acquiers la —> 7 561. connaître les autres, c’est —, 8 045. Dieu ne communique jamais la —, 7 347. doux d’oublier à propos la —, 5 535. et Jésus croissait en —, -8 513. il y a religion dans la —, 5 751. la — a bâti sa maison, 8 340. la — consiste à prendre la raison pour guide, 5 804. la — de la philosophie est soumise à la théologie, 5 781. la — de la vie est toujours plus pro fonde, 7 887.
650
ce que je — le mieux, 934. je ne — rien voir de ce que je vois, 1 367. je ne — où je vais, 968. je vois, je —, 266. le peu que je —,... jel’ai deviné, 1 538. non seulement, je le —, mais je le crois, 4 483. que sais-je, 106.
Saisir
—, saisir le soir, 3 929. Sais-je
Montaigne eût dit : Que —, 2 194. Saison
la — en Enfer est un des écrits les plus importants, 4 284. la — où tout tombe, 1 922. le feu s’allume en tout bois de —, 85» Octobre est la — des retours, 7 245. parmi ceux de ma —, 1 923.
INDEX DES MOTS CLEFS Saisons
ayant fait les Quatre —, 1 287. j’avais mes — à moi, 4 584. les — relèvent de Dieu, 4136.
Sait
chacun trouve beau ce qu’il —, 5 276. le Monsieur qui — tout a fond, 6 874. plus on ~~ moins on affirme, 8 885-3. qui —, brune aux yeux bleus, 2 386.
Salaire
l’ouvrier vivant du —, 2 242. nous recueillons la mort pour —, 6 317. une bonne besogne, tout à fait hors de proportion avec son —, 6 969.
Salaires
qui font dédaigner les mots — et sala riés, 1 568.
Salariés
qui font dédaigner les mots salaires et —, 1 568.
Sale
laver son linge — en famille, 41734.
Salomonien
ont exprimé l’amour : le thème plato nicien, le thème —, 4 523.
Saloperies
on ne pense plus qu’aux —, 4 408.
Salue
en écrivant ces vers, je — de loin, 8125. il est nécessaire que je vous —, 740. je te —, Irlande, en écrivant ces vers, 8126. Lla robe qu’on —, 461.
Saluer
à quoi bon, alors, tarder davantage à nous —, 7 596. me voir — par le premier venu, 3 391.
Salut
— , bois couronnés, 1 917. — , César, 5 859. croire à la vertu et au —, 1 984. hors de Paris, il n’y a pas de —, 586. il n’est pour l’âme de —... que dans la croix, 5 797. la gloire de l’homme est sa capacité pour son —, 7 106. le — du peuple soit la loi suprême, 8 864. le — existe, 4 516. l’unique — pour les vaincus, 5 388. notre — et notre perte sont en dedans de nous-mêmes, 5 106. — , ô mon dernier matin, 2 457. porte-lui mon — galant, 4 564. — pour la dernière fois, 1 573. tué mon meilleur ami pour le — de Rome, 6 344.
Samaritain
le bon —, 8 523.
Sanctifié
que ton nom soit •—, 8 525.
Sandales
pas digne de défaire la courroie de ses ' —, 8 515.
Sang
à sa naissance il y a un peu de —, 4 243. à tous ceux dont la Patrie prend le —, 3 152. au prix d’une gouttelette de beau —, 3 288. bois ton —, 8. - du — et non des lois, 1 716. il n’y a rien qui rafraîchisse le —, 1 054. je n’ai rien à offrir que du —, 7 049.
la politique est une guerre sans effusion de —, 8 075. la voix du — n’est puissante que chez la mère, 4 386. le — de Danton qui t’étouffe, 1 574. le — des Français, 1 826. le — des hommes qui sont tous frères, 1 080. le — du Pauvre, c’est l’aigent, 2 859. le —... était-il donc si pur, 1 685. le même — appartient à un même empire, 6197. le — n’est pas une bonne rosée, 2 192. les hommes mentent quand ils assurent qu’ils ont horreur du —, 7 905. le soldat paie de son —, 8 888-1. le — veut du sang, 6 391. l’honneur, sire, ne se lave qu’avec du —, 7 398. pas ici une goutte du — de nos soldats, 3 017. purifier mes mains de ce —, 6 387. que son — retombe sur nous et sur nos enfants, 8 498. une étoile de — me couronne à jamais, 3 736. vous ne laverez point de tout votre — noir, 7 790.
la feuille de mûrier devient —, 8 896-1. Satire
dans la — un esprit de candeur, 864. se trouve contraint dans la —s 1 008.
Satisfaction
une étrange — à toucher le fond du désespoir, 4 467.
Satisfaire
rien ne saurait les —, 411.
Satisfait
bien payé qui est bien —, 6 308. le fait d’être — n’a rien du charme magique, 7 158. mieux être un homme mécontent qu un pourceau —, 6 630.
Satisfaite
termine ta vie l’âme —, 5 120.
Sauce
à chair de loup, — de chien, 8 676. à quelle — voulez-vous être mangés, 4 736.
Saule
Sangliers
dans le même gîte, je vais prendre deux —, 5 232.
plantez un — au cimetière, 2 353.
Saules
vers les — courant, 5 337.
Sanglot
cet ardent — qui roule d’âge en âge, 2 509. jette son noir —, 2 169.
Saumon
le — a la chair rose, 3 648-1.
Saute
Sanglote
je pleure et je — quand je songe à la mort, 7 902. une femme qui — dans le noir, 7 135.
Sanglots
les — longs des violons, 2 833.
Sanguinaire
le génie de ces champs est — et cruel, 7 419. malheur à la ville —, 8 413.
Sans-culotte
l’âge du — Jésus, 1 675. Santé
bonne —. Voilà ma philosophie, 5 457. faire subsister ensemble l’intempérance et la —, 1 301. la —, le plus grand des biens, 1 399. la — peut paraître à la longue un peu fade, 1 645. tout préjudice porté volontairement à la —, 6 749.
Saouls
les Géromés vautrés comme des hommes —, 2 898. tous les faubourgs sont déjà —, 3 097.
allons —, marquis, 1 089.
Sauter
faire — la planète, 2 579.
Sauterelle
pas plus d’esprit qu’une —, 5149.
Sauvage
attribuer l’innocence à l’état —, 1 766. la joie de satisfaire un instinct resté -—t 6 092. la terre devient d’autant plus ingrate et —, 7 518. le fruit de l’imagination d’un — ivre, 1 236.
Sauvages
quand la maison d’un homme est pleine de chiens —, 7 140.
Sauvé
je serais — dix fois, 372.
Sauvée
ta foi t’a —, 8 520.
Sauvent
préférer les paroles qui —, 5 018.
Saron
Sauver
Saragosse
Savais
un narcisse de —, 8 357.
nous prîmes —, 2 731.
— ses frères, 4 637. ô toi qui le —, 2 518-1. si je — ce que c’est que d’aimer, 660.
Sardonique
un rire —, 5 134.
Satan
comparer un homme à —, 6 752. et — conduit le bal, 2 458. — pourrait-il pas s’être fait cardinal, 2193. — se révèle, 3 741. si — lui-même se transforme parfois, 6 769.
Satiété
— engendre démesure, 4 802.
651
Savant
. le — dont les mœurs sont déréglées, 8 239. le — est l’homme superficiel, 6159. on apprend plus d’un bon — en fureur^ 6 974. un sot — est sot, 675. un véritable —... n’écrit point science, 3 599. Savants
augmenter l’intelligence des —, 3548. fiez-vous à MM. les —, 1 292.
INDEX DES MOTS CLEFS
là République n’a pas besoin de —, 1 603. les — font l’almanach,, 8 878-13. Savent
car ils ne — pas ce qu’ils font, 8 535. ils —r tout, 1 609. les femmes ne —-bien, 2 084. les gens de qualité — tout, 585.
Savoir
la connaissance... est le — non unifié, 6 736. la science et le — sont doubles, 5 016.' la vraie difficulté est de — ce qu’on veut prouver, 3 308. le — est de beaucoup la portion la plus considérable, 4 883. le — humain sera rayé, 2 570. le savoir-faire vaut mieux que le —, 1469. — loyalement jouir de son être, 126. — par cœur n’est pas savoir, 98. penser — ce qu’on ne sait pas, 163. que puis-je —, 5 883. \ si faire était aussi aisé que —, 6 298. tout ce qu’il importe de —, 3 927. trop — est funeste, 5 044. un—• affecté, 835.
Savoir-faire
le — vaut mieux que le savoir, 1 469.
Savons
nous ne •— plus rien de ce qu’on nous a lu, 3 595.
Sayon
— de poil de chèvre, 557.
Scandale
la pensée des âmes méditatives fut un sujet de —, 2 789. le —, l’opprobre, est cause de l’offense, 177. " .
Scapin
dans ce sac ridicule où — s’enveloppe, 876.
Scaramouche
habillé ce .soir en —, 650.
Sceau
mets-moi comme un — sur ton cœur, 8 366.
Scélérat
pourtant être un —, 6 354.
Scélérats
quelques — firent périr quelques scélé rats, 1 578.
Scénique
l’art —, le seul qui tire l’œuvre de sa fixité, 7 707.
Scepticisme
le —, c’est la faculté d’opposer les apparences, 5 163. le — est la plus facile des philosophies, 3 968. l’idéalisme et le — ont tous deux raison, 1 731. on ne fait pas au — sa part, 1 710. quelques esprits sont incapables de —,
Sceptiques
soyons ardents et —, 3 162.
Sceptre
le trident de Neptune est le — du monde, 1 428.
Sceptres
les — des grands rois, 129.
Schaharazade
— vit apparaître le matin, 8 027.
Schlague
Sciure
Science
Scories.
si la — divine s’apprête, 2 923.
à quoi sert la —, 5 195. au berceau de l’art et de la — véritable, 6 146. avoir entendu sans retenir ne fait pas de la —, 7 523. ce n’est pas dans la — qu’est le bonheur, 6 676. c’est l’amour de la — qui a répandu le désordre, 8 067. construire des types sur la base fournie par la —, 2 027. la critique est pour longtemps une — factice, 3 440-4. la critique souvent n’est pas une —, 1 007. la — de l’homme est devenue la plus nécessaire de toutes les sciences, 3 545. la — de l’homme est la plus digne, 909. la — domine tout, 2 631. la — d’un gueux, 6 436. la — du philosophe est la science de l’être, 5 013. la — est la bienfaitrice de l’humanité, 2 634. la — est pleine de sophismes, 7 854. la — est un danger public, 7 162. la — et le savoir sont doubles, 5 016. la littérature du dix-neuvième siècle est une littérature de —, 2 985. la — ne renverse pas à mesure ses édifices, 2 633. la — n’est rien d’autre que l’image de la vérité, 5 815. la philosophie... est... le vrai prolon gement de la ■—, 3 089. la philosophie est moins une — qu’un art, 6 153. la — précisément s’appelle la science, 7 935. la — reprendra sa figure normale, 7 176. la — rassure, 3 784. la — sacrée a été odieusement carica turée, 4 053. la — théorétique de la vérité, 5 010. la vraie poésie est plus vraie que la —, 2 487. le but de la — est de prévoir, 3 838. le dévouement à la —, 1 975. le ressort de la — n’est pas de la science, 3138. longue est la —, 5 628; n’écrit point — avec un grand S, 3 599. non, la — n’est pas une illusion, 6 096. on fait la — avec des faits, 3 021. plus de — et de calculs pour subsister, 1 464. plus vous voudrez accélérer les progrès de la —, 6 066. — sans conscience n’est que ruine, 42. toute — enferme au fond d’elle le doute, 3 046. une — de la société, 2 307. une — qui n’excite pas l’envie, 4 917. une — transcendantalement clarifiée, 6101. voilà aujourd’hui la matière de toute —, 2 652.
on ne se bourrera pas indéfiniment la bouche avec de la — de bois, 3 340.
vous êtes tous devenus comme des —» 8 412.
Scorpion
pour n’être pas mordu par un —, 4 947-
Scrupule
la maladie du —, 3 771.
Scrupuleuse
la conscience est à la fois —et hypo crite, 3 821.
Sculpture
j’ai toujours trouvé la — assommante, 7 209. une relation étroite et ambivalente avec la —, 4 554.
ScyUa
dans — en voulant éviter Charybde, 5 780.
Séance
la — continue, 2 975.
Seau
un — percé, 5 203.
Sec
fait verdir l’arbre —, 8 410. tous les efforts... pour être —, 1 867.
Sèche
gardez votre poudre —, 6 456.
Second
le — dans Rome, 2 391. le — roi de France, 2 186. quand on a commandé en —, 6 978.
Secouez
•— la poussière de vos pieds, 8 457.
Secourir
pour — les citoyens, 1 299.
Secours
je hais le — d’amis tardifs, 4 909. le désir n’étant... que le — décisif et puissant, 7 751.
Secret
ce — plein d’horreur, 1 227. la psychologie... du r—, 3 682. le — est la possession dans l’unité, 8 189. les écrivains confus qui ne livrent jamais leur dernier -—, 4 276. l’homme bien doué sait taire le —, 8 026. mon âme a son —, 2 272. pèse tant qu’un —, 506. tout le — des armes, 657.
Secrètement
Dieu opère —, 7 677.
Secrètes
aux libertés — et involontaires, 3 861.
Sciences
apprendre les — avec facilité, 1 392. il y a donc trois — théorétiques, 5 012. les — historiques, petites sciences conjecturales, 2 614. les livres doivent suivre les —, 6 248. les — positives ne nous suffiserit pas, 3137. toutes les — ont leur chimère, 1 095.
Secrets
des — et des mystères dont nous sommes prisonniers, 3 610. les — forment des nappes souterraines, 4 021. quand on connaît moins les — du monde, 6 750.
Secs Scientifique
l’observation — est toujours une obser vation polémique, 3 872. quand l’éducation — aura produit, 2 632.
652
un stoïque aux yeux —, 1 699.
Sécurité
avec la paix et la —, la pauvreté est •richesse, 7 334.
INDEX DES MOTS CLEFS la religion exclusive de la —, 3 748. plus de — que dans la chambre de son père, 6 004. qui abandonnent une liberté essentielle pour une — minime, 6 501. une atteinte à notre paix et à notre —, 6 547. Séducteur
à chaque femme correspond un —, 7 964.
Séductions
les plus grandes —... que l’histoire des passions pourrait raconter, 2 283.
Séduire
il faut savoir —, 1 233.
Séduisantes
l’avenir lui apparaît sous des couleurs si —, 8106.
Séduit
ce qu’il y a de médiocre en moi a trop vite —, 4 441.
Seigneur
à tout — tout honneur, 8 829. mon — et mon Dieu, 8 556. Notre — est notre forteresse, 5 873. parce que vous êtes un grand —, 1 462. qui n’est point né —, 8 000. tu es mon —, 7 488. un grand — est un homme qui voit le roi, 1 191. un grand — méchant homme, 615.
Seigneurs
la morale des — m’était aussi odieuse, 7 895.
Sein
au — brûlé d’une antique amazone, 2 767. couvrez ce —, 605. le — d’une mère, 1 654. qu’au — de sa famille, 1 431.
Seine
je passais au bord de la —, 3 730. la — assise entre ses grues, 4 712. mes cendres reposent sur les bords de la —, 1 792.
Seins
tes deux — sont comme deux faons, 8 361.
Séjour
un — bien étranger, 1 156,
acheter le marais et le —, 5 005. le — de la terre, 8 436. Semaille
on en fait en France une —, 2 501.
SamaipA duré toute une —, 1 888. quand donc finira la —, 3 730. Semblable
le plus —, 503. le — vers le semblable, 4 784. sois — à Dieu, 3 666.
Semé
ont — du vent, 8 421. — pour un barbare, 5 331.
Semeur
le geste auguste du —, 2 175.
Semez
— du grain, 6 595. — selon la justice, 8 422.
Sénat
tant que le — romain possédera l’Empire, 5 415.
Sénégalais
vous tirailleurs —mes frères, 4 630.
le grain de —, 8 465.
Sens
aucun artiste... n’a son — complet par lui-même, 7 103. c’est faire preuve d’un bon — exquis, 5 807. cette maladie qu’on appelle le — Moral, 6 779. — de l’argent, 4 410. / il n’y a pas de snobisme du bon —, 3 283. il n’y a pas vrai — d’un texte, 3 507. joie des cinq —, 3 562. le bon —, c’est le principe... du bien écrire, 5 500. le bon — est la chose du monde, 193. le bon — que les chiens possèdent en naissant, 7 249. le bon — s’accorde avec la rime, 840. pour acquérir le — de l’argent, 4 411. pourquoi pas le —, 3 568. rien n’a plus de —-, 4 448. ,4i les mots n’avaient changé de —, 3 922. trouvons guère de gens de bon —, 351.
Sensation
se donner ni —, ni idée, 1 302.
Sensations
éprouver des émotions et des —, 3 276. interpréter les — comme les signes, 3 462.
Sensés
la Fortune aime les gens peu —, 5 809.
Sensibilité
découvrir les erreurs de la —, 3 966. pas la raison qui nous fournit une direc tion morale, c’est la —, 3 166. sortir des limites de notre —, 8 166.
Sensible
il doit être —, 1 556. un esprit — ne convient pas à qui porte une épée, 6 408.
Sentes
ont déchiré l’ombre des —, 4 184.
Sentier
chercher un —, 4 936.
Sentiment
c’est le — qui le conduit, 1 356. la raison et le — se conseillent, 1 409. le — disparaît, 2 064. le — qui nous puisse donner des nou velles, 1 157. l’esprit est à la fois raison et —, 3 544. lorsqu’un — est naturel, 6 714.
Sentimental
le Français est un grand —, 4 421.
Sentiment aux
Semences
Sentiments
comme toute autre —• hors du sol qui lui convient, 7 525.
il y a des — de bonté et de justice, 1 413.
Sentinelle
—, que dis-tu de la nuit, 8 391;
Sentir
il faut tout —, 1 910. — profondément inspire une grande bonté, 1 739.
Séparé
Sénevé
Semence
des — subtils, délicats, poétiques, 3 165. les premiers — sont... les plus naturels, 895. , quelque chose d’anglais dans le fait de réprimer ses —, 7 036.
je n’ai rien —, 4 308. il est impie de réunir ce que les dieux dans leur sagesse ont —, 7 138.
Séparés
il n’y a pas là deux mondes —, 3 435.
Septembrale
purée ■—-, 41. Septembre
c’était une douce matinée de —-, 8 103. l’été s’enfonce dans —, 4134.
Sépulcres
j’ouvrirai vos —, 8 417. vous ressemblez à des — blanchis. 8486.
Sera
ce qui a été, c’est ce qui —-, 8 352.
Sérail
nourri dans le —, 951.
Serais
je ne — pas si vous ne m’étiez toujours présent, 5 753.
Sérénité
la — ne peut être atteinte que par un esprit désespéré, 4 070. rien ne contribue davantage à la — de l’âme, 5 911.
Sergent
j’eusse été —, 1 875. le vieux — se distrait de ses maux, 1 841.
Sérieuses
à demain les affaires —, 5 030.
Sérieux
le caractère des Français demande du —, 1 051. le — n’est pas une vertu, 7 042. l’humanité se prend trop au —, 6 885. l’Inde est... le pays où il ne faut pas prendre les choses trop au —, 6 967. tout prendre au —, 1 998.
Serment
le — d’un amoureux n’est pas plus valable, 6 326. pesez — contre serment, 6 254.
Serments
— d’amour n’atteignent pas l’oreille, 5 042. les — les plus forts se consument, 6 434.
Serpent
ce fut le — qui creva, 1 274. il n’est point de —, 865. un froid — se cache dans l’herbe, 5 338.
Serpents
“
pour qui sont ces —, 926.
les romans — correspondent... à des histoires de malades, 6 009. avec les beaux — qu’on fait de la mauvaise littérature, 3 428.
653
Sert
qui — bien son pays, 1 234.
Servage
z
s’ils pouvaient au —, 2 515.
(
INDEX DES MOTS CLEFS Servante
la — au grand cœur, 2 518-2. Molière, avec raison, consultait sa —, 1162. 6 — de Dieu, pleine de grâce, 3 326.
Servi
si bien — que par soi-même, 1 825, 8 776. c
Service
abandonner le — de l’Allemagne, 3 798. l’amour est une espèce de — militaire, 5 573. le prix de son —, 4 789. les vrais chrétiens doivent refuser de se soumettre au — militaire, 7 857. l’exemption des femmes du — militaire, 6 836. rendre un — aux mœurs, 1 548.
Services
des arrêts et non pas des —, 1 774. en raison des —, 2 425. les — nouveaux fassent oublier les anciennes offenses, 7 575.
Servile
bétail—, 5 471. - tout homme comme il faut est et doit être lâche et —, 7 829.
Servir
la conscience nationale nous impose de —, 8 272. le besoin de —, 3 613. le devoir des grands états est de —, 7 082. nous voici pour vous —, 4 231.
Serviteur
de —- qui soit au-dessus de son maître, 8 459. de — plus souple et plus obséquieux, 6 448. si nous aimons Dieu comme un — aime son maître, 7 564.
Serviteurs
il y a des — qui, même affranchis de la servitude, 4 833. le meilleur de vos —, 5 759. que sont les — de Dieu, sinon comme ses jongleurs, 7 480.
Servitude
de la — moscovite, autrichienne et prussienne, 8 261. le désordre fait la —, 3 601. le pouvoir d’anéantir sa —, 6 337. ô — volontaire, 3 424. pas su haïr la —, 2 416. recommence la — de l’homme à l’homme, 3 320.
Servons
des Dieux que nous —, 1 229.
Sésame
—, ouvre-toi, 8 042.
Seul
ami qui souffre —, 291. — à seul avec Dieu, 7 341. — au milieu de tous, 3 254. —... avec son déshonneur, 1 946. celui qui est le plus—, 7 981. celui qui souffre —, 6 401. c’est cela —, et rien de plus, 6 693. d’après ce — coupable, 5 381. enfin, me voilà —-, 3 951. être adulte, c’est être —, 4 303. il est bon... que l’homme soit—, 3 697» il faut être —, 3 271. il n’est pas bon que l’homme soit —, 8 315. je ne mourrai pas —, 4 205. l’exilé partout est —, 1 856. malheur à celui qui est —, 8 354. ne t’attends qu’à toi —, 452.
notre Dieu est le — Étemel, 8 326. oublié de tous, il mourut, tout —, 7 786. — parmi la caravane, 3 745. pour ne plaire qu’à un —, 5 553. qui se serait contentée d’un — homme, 6 443. qu’un — soit chef, 4 759. rester —, délibérément, 4 365. sage tout —, 338. un — buisson ne peut pas nourrir, 4 941. un homme —, quoique doué d’une capacité ordinaire, 7 587. un poids bien lourd pour un — cœur, 4 901. un — être vous manque, 1 905. Seule
— image qui me reste de mon Astyanax, 5 393. toi —... es pour moi une patrie, 5 554. une — route pour aller à Corinthe, 6 786. une souffrance, c’est d’être —, 4 207.
Seuls
comme les morts restent —, 7 412. notre mal vient de ne pouvoir être —, 1 057. nous sommes éternellement —, 2 946.
Sévérité
l’excès de la — produit la haine, 8 240.
Sexe
qui prisse tromper sur son —. 1 596.
le — des peuples, 1 438, 1 562. le —• donne aux femmes de la considé ration, 4 885. le —- en sait plus sur nous que nousmêmes, 3 930. le — en vaut deux [selas], 8 601. le — est comme un avant-goût du bonheur, 7 744. le —• est d’or, 8 893. le — est la plus grande persécution, 738. le —. est l’élément dans lequel se for ment les grandes choses, 3 201. le — est le seul temple, 3 219. le — est l’interprète... de la joie, 6 320. le —... est une vertu, 6 766. le — étemel de ces espaces, 713. le — favorable de la lune, 5 385. le grand Empire du —, 6 602. le — prudent, 822. pas pécher que pécher en —, 608. seul le — est grand, 2 012. . une sorte de — où l’enveloppe dure et opaque qui nous enferme, 7 745. un grand — opaque est tombé sur mon cœur, 3 671. Silences
quand deux — ayant cheminé parallè lement, 3 998.
Silencieuse''
un don du Seigneur qu’une femme —, 8 387. une blessure — vit au fond de sa poi trine, 5 397.
Sexuelle
Silex
Sicambre
Sillons
Sicile
Simple
le caractère normal de la vie —, 6 088. courbe la tête, fier «—, 1, muses de —, chantons, 5 340.
Siècle
ce — avait deux ans, 2 102. être de son —, 8 727. frappez l’oreille du — par des accents nouveaux, 6 452. il ne faut pas devancer son —, 1 801. le bon temps que ce — de fer, 6 673. le — de Louis, 780. ne pas changer selon le —, 8 053.
Sied
tout — à la jeunesse, 6 195.
Siège
mon — est fait, 1 093. prends un —, 248.
Sien
de la main d’un ennemi qui n’est pas le —, 7 660.
Siens
les — ne l’ont pas reçu, 8 540. tant de difficulté à aider les —, 7 223. vœu d’être —, 482.
la dureté du — est connue, 5 626. engraisser les — du laboureur, 4 399.
avez, si vous pouvez, un langage —, 1*035. dans le — appareil, 940. l’esprit de l’époque n’aime pas ce qui est —, 3 619. le style — est semblable à la clarté, 2 805. l’homme conserve une âme plus —, 7 780. n’aime ni le vrai ni le —, 2 558. soyez — avec art, 848.
Simples
contenter à la fois les —, 3 123. se contenter d’explications —, 3 629.
Simplicité
ô sainte —, 5 803.
Sincère
aucune autobiographie britannique n’a été —, 6 937. est-ce une foi —, 978. une œuvre — ne saurait être plus condamnable, 3 991.
Sincères
les hommes sont toujours —, 3 238.
Sifflent
qui — sur vos têtes, 926.
Signe
le — distinctif de ce que le ciel même attend de nous, 6 212. par ce — tu vaincras, 8 858-1.
Silence
—- au camp !, 1 953. — au pauvre, 1 861. cela fait beaucoup de —, 4 376. de te servir du —, 181. — étemel de la Divinité, 2 015. hérétiers du — des bois, 79. je cherche le —, 235. les âmes se pèsent dans le —, 3 202.
654
Sincérité
cette supériorité écrasante... : la —, 3 517. la — est de verre, 4 005. la — est une ouverture de cœur, 306. la —, la justice... qui sont en toi vontelles s’éteindre, 5 131. l’atmosphère translucide de la — par faite, 3 210. le classique se connaît à sa —, 3 606. le manque de — est-il une chose si terrible, 6 913.
Sincérités
le comédien de ses premières —, 2 992.
INDEX DES MOTS CLEFS Singe
monnaie de —■» 8 757-1. peuple — du maître, 512.
Singes
si les autres parties du monde ont des —, 5 999. . / Singularité la — est dangereuse en tout, 1 083. Singulier
le — ne répugne pas à l’intelligence, 5 784.
Sion
en nous1 souvenant de —, 8 339. la fille de — a perdu toute sa gloire, 8 403.
Sire
—, vous reviendrez, 2 167.
•"
Sirènes
en pleurent les —, 2 750.
Sirius
du point de vue de —, 2 615.
Sisyphe
le rocher de —, 5 211.
Situation
il suffît de retourner... n’importe quelle —, 7 265. l’écrivain est en —, 4 621. une grande — est un grand esclavage, 5 642.
Slave
Pâme — est la moins hypocrite, 3 685.
Snob
l’étude même du — est belle, 6 698.
Snobisme
il n’y a pas de — du bon sens, 3 283.
Sobres
une fois ivres et une fois —, 6 528.
Sobriété
sage avec —, 625. toujours bien avec de la —, 1 301.
Sociable
l’homme est un animal —, 1190.
Social
l’ordre — le plus parfait, 4 345. tout organisme — qui doit se déformer, 4 426.
dans une — purement militaire, 6 737. la — actuelle... n’a aucun plan, 4 099. la — a pour devoir essentiel, 6 738. la — a sans doute le droit de se protéger, 4 293. la — de l’homme noble, 8 032. la — deviendra tout, 2 486. la — est comme un navire, 7 975. la — le déprave et le rend misérable, 1 368. la — obéit à la loi d’Archimède, 7 990. la place de chaque individu dans la —, 2 593. les paratonnerres de la —, 2 910. l’histoire de toute la —, 2 069. nulle — ne peut exister sans morale, 1 781. que la — capitaliste ait pu chercher appui, 3 427. sitôt que les hommes sont en —, 1167. une science de la —, 2 307. Sœur
aimez-la bien, la — aînée, 2 411. mon enfant, ma —, 2 514. pour notre — la mort corporelle, 7 473.
Soi
il faut écrire pour —, 2 546. l'amour de — passe... avant l’amour du prochain, 4 898.
/Soif
t la — joyeuse de la vie, 7 919. la Renommée est la — de la jeunesse, 6 577. Soignay
je le —, 72.
Soigner
— un mort, 5 000.
Soi-même
dire du mal de —, 321. la protection de —, 6 626. si bien servi que par —, 8 776. si doux d’être aimé pour —, 1 440.
Soins
les petits — sont les grands, 2 278.
Soir
l’air du — devenait léger, 8 101. douceur du —, 3 041. c’est le — d’un beau jour, 568. ceux qui désirent le —, 7 547. la paix du — descend aux campagnes, 6 028. le — de la vie apporte avec soi sa lampe, 1 611. saisir, saisir le —, 3 929.
Sociale
Soirs
Sociales
Sois
une organisation — caduque, 7 854.
des espèces — comme il y a des especes zoologiques, 2 052. la force des lois —, 7 008. la politesse est la première... de toutes les vertus —, 6 477.
Socialisme
à la violence que le — doit, 2 904. la culture générale à laquelle tend le —, 7 936. le — est la forme moderne de la pro testation, 6 625. je — moderne n’est rien d’autre que le reflet dans la pensée de ce conflit, 6 053. le pays qui fraye la voie au —, 7 932.
Sociaux
deux espèces de chrétiens —, 2 997.
Société
crève donc, —, 2 473. dans la structure de la —, 4 518.
il est d’étranges —, 3 104. qui que tu —, 1 273.
Soixante
compterait-il jusqu’à —, 6 573.
Soixante-dix
une vie aussi pleine en — heures, 7 217.
Soldat
ce doit être réconfortant pour un—, 7 266. j’ai mon gars, — comme toi, 2 870. j’aurais été —, 2 093. la liberté d’un —, 939. le cœur du — non seulement ne vieillit jamais, 7 691. le — de métier acquiert un pouvoir de plus en plus grand, 7 034. le — est contemplatif, 3 849. le métier de —... est l’art du lâche, 6 841. le métier le plus naturel à l’homme est celui de —-, 2 785.
655
le — paie de son sang, 8 888-1. le — retournera enfin à une vie réelle, 5 953. l’existence du —, 2 023. moi qui fus un —, 2 091. • quand on est jeune qu’il faut jouer au —, 3150. trop, certes, du — quand il était parmi les rois, 6 559. un — gagne assez, 8 214. Soldats
— dans la paix, 8 878-14. l’esprit militaire, l’art des —,... sont une partie intégrante, 4223. l’idée que les enfants se font dé la supériorité des ~, 7 688. parfois des — s’avisent de penser, 6 568. pas ici une goutte du sang de nos —, 3 017.
Soleil
du — et du soleil encore, 8100. entre le — et nous s’étendent les ténèbres, 7 570. et le —■ couchant se couche dans son lit, 3 034. —... faute éclatante, 3 479. gel et —... O journée merveilleuse, 7 775. je t’adore, —, 3 381. —, jusqu’à quand te lèveras-tu dans la guerre, 8 116. la gloire est le — des morts, 2 062. la terre est au —-, 2135. le — dans le jardin, 3 197. le — d’Austerlitz, 1 784. le — desséchés et noircis, 22. le — des vivants, 1 904. le — éclaire le monde, 8 302. le — est nouveau tous les jours, 4 825. le — garde seul son âge et sa beauté, 6 054. le — luit pour tout le monde, 8 872. le même — fait fondre la cire, 5 169. le — ne se couchait jamais, 6 560. le — ne finissait pas, 3 364. le — ni la mort ne se peuvent regarder fixement, 301. le — se couchait et toutes les rues s’emplissaient d’ombre, 4 757. les splendeurs que voit le clair —, 8 097. ma place au —, 721. ô l’éclat du — et les fleurs des cam pagnes, 5 967. ôte-toi de mon —, 4 999. parmi les Dieux, dans le —, 2 450. pour notre frère messire le —, 7 470. rien de nouveau sous le —, 8 352. un des plus beaux royaumes qu’éclaire le —, 8 268. un peu de — pour fleurir, 7 720. un seul auteur, qui est le —, 1 482.
Solennelles
je vous salue, ô roses, étoiles —, 7 425.
Solidarité
on n’est pas libre de vivre ou de ne pas vivre la — nationale, 8 275. pas d’autre voie vers la — humaine, 3 841.
Solide
de plus — que ses passions, 4 366. le — inorganisé, 3 080.
Solides
on dit peu de choses —, 1 404.
Solitaire
je suis déjà —, 1 923. la Beauté, comme la Sagesse, aime l’adorateur —, 6 855. lancé dans mon voyage le plus —, 6 062. puissant et —, 2 000.
Solitaires
les aspirations d’âmes —, 7 669.
INDEX DES MOTS CLEFS Sonnet
■
Solitude
elle est peur de la ■?— étemelle, 4 698. la double •— où sont tous les amants, 3 658. la — du cœur et de l’esprit, 8 083. la —■ est à l’esprit, 1 420. / la — est le lot de ce qui vitsur terre, 7 136. le livre est l’ami de la —, 3 900. les œuvres d’art sont d’uné infinie —, 6126. ' •—, ma mère..., 3 675. ne peut pas t’aimer — ô —, 2 416. pas .deux temps pareils de —, 4137. plus de — là où est la poésie, 3 712. quelle nuit dans la •—, 2 243-2. tout acquérir dans la —, 1 869. une seule chose est nécessaire : la —, 6 127.
Soliveau
le — de la fable, 428.
1
Solution
aucun problème humain qui ne puisse trouver sa —, 4 417.
Solutions
dans la vie, il n’y a pas de—,4491. il n’y a que des -—, 3 431.
Sfombre
j’ai ce calme —-, 2 138. le Carmel que l’on taxe si volontiers de —, 6 138. le vice toujours —, 836. l’homme .qui —, 6 705. ne — pas, 8 853.
Somme
l’homme n’est point la — de ce qu’il a, 4 619.
Sommeil
du — désappointé, 4 634. le — est un état de divinité, 7 460. le — ne s’abat jamais, 6 277. le — nous soulage toutes les seize heures, 1 525. Macbeth a tué le —, 6 386. notre petite vie est entourée de —, 6 433. qu’est le —-, 5 568. rarement le — visite le chagrin, 6 429.
Sommeille
le bon Homère — parfois, 5 505. le pauvre Scarron —, 294.
Sommeils
engraisse-toi de — prolongés, 5 680.
’ Sommet
■/
qui ne vole au —, 809.
Somnambules
les amoureux sont comme les —, 2 279.
Son
j’aime le — du cor, 2 002.
Songe
le — est savoir, 3 482. le laboureur m’a dit en —-, 2 703. le temps est un —9 3 816. me devrais-je inquiéter d’un —, 981. tout est—, 1-926. tu n’as des maîtresses qu’en —, 8 242. un — trompeur auquel pourtant nous attachons grand prix, 7 635.
Songes
aux — d’une femme, 258. —, mes songes si doux, adieu, 7 764.
Songeurs
ces — douloureux et timides, 3 035.
Sonner
— les vérités comme des éperons, 3 376.
un mauvais— de poète de sous-préfecture, 4 014.
Sonneur
un — de clairon, 2 872.
Sonnez
—,toujours,clairons delà pensée, 2146.
Soucieux
au calice étemel des esprits —j 2 451.
Soucions
ne nous — pas de demain, 8 230.
Soucis
argent, tu es cause des —, 5 557. ce sont mes regrets, mes —, 4 780.
Souffert
Sonore
sur la plage —, 1 928. un langage —, 1 695.
Sont
les fruits — à tous, 1 354.
Sorrente
où la mer de —, 1 928.
Sort
le — de l’humanité... sera celui qu’elle méritera, 6 152. le — d’un ennemi, 268. le — en est jeté, 5 298. le — fait les parents, 1 492. les nations ont le — qu’elle se font, 3 528. le suffrage par le—, 1168. soyez content de votre —, 5 462. (une succession de tirages au —, 4 212.
Sorti
quand le chat est —, 8 797.
Sortir
c’est à vous d’en —, 609. par l’art seulement nous pouvons — de nous, 3 467.
Sot
instruire un —, 8 382. le plus — animal, 807. le plus — s’instruit par l’événement, 4 766. le premier — venu peut écrire, 6 977. mettre un — à la raison, 468. on souhaite... le silence d’un —, 1 519. pas de — métier, 8 738. pleure sur un —, 8 383. pour le — et pour l’impie tous les jours de leur vie, 8 384. un — avec de l’esprit, 361. un — en trois lettres, 602. un — n’a pas assez d’étoffe, 356. un — savant est sot, 675. un — sur lequel il n’y a pas de prise, 1 515. un — trouve toujours un plus sot, 859.
Sots
combien faut-il de — pour faire un public, 1 507. il est des — de tous pays, 8 724. il y a des — très bien vêtus, 1 520. je n’en veux point aux —, 183. voir les — réussir, 2 539.
Sotte
la femme la plus — peut mener un homme intelligent, 6 966.
Sottise
la — de mourir par crainte de la mort, 5 609. la — est la reine des sots, 1 522. le vent doré qui gonfle la —, 2 332.
Sottises
des — du prêtre, 1 267. il y a des — bien habillées, 1 520. quand il s’agit d’écrire des —, 3 875. tous les discours sont des —, 643. un nombre prodigieux de —, 3 719.
Souci
là où loge le —, 6 277. le — maladif, 5 520. monte en croupe le noir —, 5 526. vous n’aurez aucun —, 8 043.
656
j’ai — souvent, 2 393. nous ayons — jusqu’au même point, 6 662.
Souffle
au gré du — populaire, 5 524. il est des lieux où — l’esprit, 3 163. la vie elle-même est dans le — qui passe, 8 232. le — des grandes foules, 2 037. le vent —, 8 542. profitons de ce — de vie, 8 230.
Souffrance
ce n’est pas la — de l’enfant qui est révoltante, 4 693. combien de temps peut durer une seconde de —, 7 270. échanger une — contre une autre, 7 221. la — est le fil dont l’étoffe de la joie est tissée, 4 343. la — est pire dans le noir, 7 298. la joie est tributaire de la —, 7 260. la mort n’est pas la fin de la —, 7 262. la purification par la —, 7 833. la — ! Quelle divine méconnue, 2 799. les saints parlent de la beauté de la —t 7 268. mon Dieu, qui donnez la —, 2 507. purifié au feu de la —, 8 183. se représenter la — des autres, 3 904. une certitude ici-bas : celle de la —, 3 772. une —, c’est d’être seule, 4 207. vaincre uniquement par ma —, 8 184.
Souffrances
la majesté des —, 2 009. les — extrêmes ont les intuitions infail libles, 2 991. l’esprit oublie toutes les —, 6 402. les trois quarts des — ne sont que de la souffrance perdue, 3 901.
Souffre
ami qui — seul, 292. — et meurs sans parler, 2 013. plus on aime, plus on —, 2 497. quand on s’abandonne, on ne — pas, 4 486.
Souffrent
les accusés — terriblement de leur dissi mulation, 6174.
Souffrir
ce que c’est qu’agir ou —, 7 108. — est un délit, 7 278. —, j’ai su souffrir, 3 565. — le mal que de le faire, 1 655. les grands hommes ne peuvent se —, 2 788. on a bien le temps de—, 4 673. plutôt — que mourir, 401. quand on sait regarder et —, 3 382. qui sait tout —, 1 410. savoir changer sans —, 4 423. si c’est l’amour, combien il fait —, 7 653.
Souhaitant
en — de ne rien pouvoir, 7 395.
Souhaite
on voit ici ce qu’on —, 1 652.
Souhaiter
le pouvoir de — une chose, 7 986. quel mal — à un avare, 5 744.
INDEX DES MOTS CLEFS on peut — et sourire, 6 354. qu’il découvre un jour le —, 3 800,
Soulage
souvent on les —, 261.
Soulève
si toute ruine nous —, 6 639.
Souris
./
Souliers
— plats, 489.
Soumettre
— celui qui crée, 4 499. se — ou se démettre, 2 693.
Soumis
ce qui ne sera pas —, 4 142. je suis plus — a mon peuple, 4 501.
Soumission
elle accoucha d’une —, 459. enfante une —, 874. il naîtra une ridicule —, 5 492. je suis —, 415. les — dansent, 8 797. les — mangeront les chats, 7 435. les plans les mieux conçus des — et des hommes, 6 550. pas de maison sans —, 8 878-9.
Sourit
— au champ de bataille criminel, 6 720. ce coin me —, 5 517.
la — du peuple n’est jamais due qu’à la violence, 1 506. /
Sous-produit
Lucullus — chez Lucullus, 5 269.
Soutient
Soupait
Soupçon
la femme de César fût... nette... de tout —, 5 088.
Soupçonneux
ils (les jeunes gens) n’ont pas le carac tère —, 5 003.
Soupe
je vis de bonne —, 667.
Soupent
— du scandale, 1 715.
Souper
— à cinq, 56. bon —, 527. le — tue la moitié de Paris, 1 205.
Souperont
comme des gens qui — chez Pluton, 4 875.
Soupire
—, étend les bras, ferme l’œil, 886. l’objet après lequel on — en vain, 6 751. que le roi seulement —, 6 362.
Soupirez
vous — au nom de l’infidèle, 890.
Soupirs
à Venise sur le Pont des —, 6 579. ennemi des — et des pleurs, 877.
Souple
de serviteur plus — et plus obséquieux, 6 448. quand l’homme naît il est — et faible, 8 049.
Source
de la — même des plaisirs surgit, 5 316. la passion, la vie, dont la — est en nous, 6 562.
Sourcil
d’un froncement de -—, 5 522.
Sourd
le grand bruit — de ces flots noirs, 3 106. parler à un —, 5 253. qui frappe comme un —, 755.
Sourds
—, écoutez, 8 396. nous ne chantons pas pour des —, 5 349.
Sourire
arracher un — à ma douce Espagne, 7 410. au doux —, 5 514. celui qui peut — alors qu’on l’a volé, 6 375. le — est la perfection du rire, 3 313.
le — a parfois plus de valeur que le produit, 6 940.
un ministère qu’on —, 1 632.
Spéculation
la négation de l’idée industrielle est la —, 6 953.
Spéculations
les — purement intellectuelles, 4 323.
Sphère
c’est une — dont le centre est partout, 702.
Spiritualisé
si l’homme consentait une fois à être —, 8 192.
Spirituel
il n’y a d’autre monde que le monde —, 6 191. je crois au monde —, 3 434. la supériorité absolue du — sur le tem porel, 3 913. le — commande le politique, 4 588. redécouvrir un nouveau visage du—-, 4 592.
Spirituelle
Souvenir
au moins le —, 1 913. enveloppe-toi de ton grand —, 1 925. il existe des péchés dont le — fait le charme, 6 916. le — a son amertume, 6 912. le couronnement de toute vie humaine est le —, 7 903. l’édifice immense du —, 3 446. le — du bonheur n’est plus du bonheur, 6 591. le — d’un amour révolu, 3 863. le meilleur de nous-même n’est qu’un —, 4 203. le — ! miroir douloureux, 2 952. l’esprit frémit à ce —, 5 379. l’odorant —, 1 891. on n’invente qu’avec le —, 2 293. —, que me veux-tu, 2 828. rien n’est plus vivant qu’un —, 7 431. ton — en moi luit, 2 513. ton — sera éternisé, 7 548. un — heureux dans les jours de dou leur, 2 376.
»
la liberté est —, 4195. l’arme la plus efficace fut et reste l’arme —, 6 763.
Spirituellement
je ne suis mort que —, 7 130.
Spirituelles
il avancera dans les choses —, 5 812. il y a en France beaucoup de familles —, 4 237-6.
Spirituels
il y a des hommes —, 4 354.
Splendeurs
les — que voit le clair soleil, 8 097.
Splendides
que d’amours — j’ai rêvées, 3 024.
Spontané
être jeune, c’est être —% 6 116.
Squelettes
Souvenirs
dans l’ancienneté et la longue durée d’un gouvernement que se perdent ou les —..., 7 574. les — doivent avoir un parfum sec, 4 088. les — sont cors de chasse, 3 733. mauvais —... Soyez... les bienvenus, 3112. même ces — auront pour nous des charmes, 5 371.
vos — craquent, 7 946.
Standardisation
la — des êtres humains, 3 556.
Standardisée
fruit exclusif de la production —? 7 232.
Statistiques
l’utilisation rationnelle des — écono miques, 4 419.
Souverain
l’étude a été pour moi le — remède, 1195.
Souverains
la vanité peut faire souhaiter aux —, 1111. les petits — se rapportant aux rois, 498.
Statue
la — du commandeur, 619. pourquoi il n’y a pas de ■— de Caton, 5 096.
Stentor
crier d’une voix de —, 5 155.
Stérilité
qui des deux est —, 2 375.
Souviens
je me —, 3 686. —toi, 6 457, —toi du nom de ton Seigneur, 8 642. —toi que je t’attends, 3 731.
Stoïcisme
le — est un refuge pour l’individu, 7 104.
Souvient
Stoïque
Spécialiste
Stupide
Spectateur
Stupides
se — d’une époque où il aimait, 3 987.
l’éminence même d’un —, 3 546.
se faire le — de sa propre vie, 6 909
Spectre
le — de Banco, 6 394.
un — aux yeux secs, 1 699.
en ce — xixe siècle, 2 068.
les idées médicales —, 4 682. l’horreur de ce qui nous entoure nous laisserait —, 7 134. quatre cents créatures —, 7 910.
657
42
INDEX DES MOTS CLEFS Style
la pensée toute vivante qui dicte le —, 3 440-1. le — est l’homme-, même, 1 329. le —... est une question non de tech nique, mais de vision, 3 466. le — n’est pas une danse, 4 262. le — n’est que le mouvement de l’âme, 2 030. le — n’est que l’ordre, 1 330. le — simple est semblable à la clarté, 2 805. quand on a un — à soi, 2 251. quand on voit le — naturel, 698. un — mort, 4 540. un — trop égal, 846.
Subjugue
l’homme qui surpasse ou — l’humanité, 6 574.
Subjuguée
la Grèce — subjugua son farouche vain queur, 5 474.
Sublime
au monde ùne chose sainte et —, 2 392. du ■— au ridicule il n’y a qu’un pas, 1 785. le beau est supérieur au —, 2 502. une dévoration du — par le quotidien, 4 016. ’
Subsister
plus de science et de calculs pour —, 1 464.
Substitution
une — du bonheur, 3 420.
Succédé
je n’ai pas — à Louis XVI, 1 782.
Succèdent
les-hommes se — nomme les flots, 8 118.
Succès
à Paris,... on y fabrique tout, même le —, 2 063. briser les vagues du — et de l’insuccès, 3 813. ce qui fait le — de quantité d’ouvrages, 1 544. du—les mortels ne se rassasient jamais, 4 854. le — de toute ma vie, 795. le est la règle de ma critique, 2 636, le — recréé par l’effort, 3 530.
Sucent
les frelons ne — pas le sang des aigles, 6 263.
Suffrage
établir dans ce pays le — universel, 3 005.
Suggérer
—, voilà le rêve, 2 768.
Suicide
celui qui se — est le prisonnier, 6 194. le désespoir et le — sont le résultat, 2 305. s’organiserait pour un — collectif, 3 692. victorieusement fui le — beau, 2 764.
Suis
je pense, donc je —, 201. je suis celui qui —, 8 325. je suis ce que je —, 4 446. j’y —, j’y reste, 2 299. le paradis terrestre est où je —, 1 259. si je ne — pas ce que je veux être, 3 135.
Suisse
point d’argent, point de —, 931.
Suite
si quelqu’un veut venir à ma —, 8 522.
Suive
ni pour qu’on me —, 4 327. qui m’aime me —, 6.
Suivent
les jours jours se — et ne se ressemblent pas, 8 745.
Suivre
à qui pourra me —, 283. il fallait bien les —, 4 752.
Sujet
aucun — qu’un marbre ne puisse]; ren fermer dans son sein, 7 593. être — n’est pas un fait ou un point de départ, 4 213. le —... doit être simple, 5 481. — merveilleusement vain, 89. on ne choisit pas son —, 2 548. un — proportionné à vos forces, 5 485.
Sultans
un vizir aux"—, 949.
Superbe
mère — des moissons, 51356.
Superficiel
le savant est l’homme —, 6 159.
Superflu
je conserve encore du —, 4 998. le —, chose très nécessaire, 1[258.
Sucre
Supérieur
Sucreries
Supérieure
le — serait trop cher, 1 175. après les —, 8 878-16.
Suédois
les — doivent prendre leurs précau tions, 5 955.
Sueur
à la — de ton front, tu mangeras du pain, 8 317.
Suffire
pas très gai de se — à soi-même, 4 279.
Suffisant
seul un espace— sur cette terre assure, 6 207.
Suffisent
les sciences positives ne nous —, 3137.
Suffit
Allah me —, 8 625.
un — partager nos misères, 6 400.
l’astronomie est née de la —, 1 353. quelque chose du haut goût de la —, 5 909. Superstitions
toutes les •— ont de la peine à mourir, 6 741.
Supplice
la crainte du dernier — n’a jamais arrêté les scélérats, 7 619. le rêve du méchant est son premier —, 1 493. plus grand est le —, 1 239.
Supplices
point par la rigueur des —, 7 618.
Supportable
la vie pour être — doit être intensé ment vécue, 7 718.
Supporter
la nature ne l’ait fait capable de le —, 5 122. — ni nos vices ni leurs remèdes, 5 538. un ami devrait — les faiblesses, 6 347.
Suprématie
la — d’un parlement général, 1 681.
Suprême
la réalité du — bonheur dans le déses poir, 4 679.
Sûr
aussi — que trois fois quatre font douze, 5 183. nul Dieu n’est assez —, 3 585. on voit qu’un ami est —, 5 281. un homme — vaut son pesant d’or, 4 800.
Sûrement
va —, 8 886.
Sûretés
deux — valent mieux qu’une, 448.
Surface
la — la plus passionnante de la terre, 5 913.
Surhommes
vous guider vers les trônes des —, 7 038.
Surnaturel
le — baisse comme! un lac, 2 948. le réel et le —, c’est la même chose, 3 538.
Surpasse
l’homme qui — ou subjugue l’humanité, 6;574.
Surprend
ne — point le sage, 500.
un animal d’espèce —9 2 646.
Supérieures
que les femmes nous^sont —, 3 954.
Surpris
— en passant plus d’un chant immortel, 5 946.
Surprise
Supérieurs
on ne peut pas se fier à ses —, 7 282.
Supériorité-^
la —, 3 913. l’idée que les enfants se font de la — des soldats, 7 688.
plus éprouver ni étonnement ni —, 6 147.
Surprises
de bien grandes — quant à l’héroïsme, 6 136.
Sursis
Supériorités
toutes les — dont se targuent les Occi dentaux, 4 050.
Superstitieux
— à merveilles, 134.
toujours en —, 4 616.
Survivant
quelque monstrueux — d’une race condamnée, 2 816.
Suspect
Superstition-
la basse et infâme —, 1 280. la — obéit à l’orgueil, 5 196.
658
tout ce qui est triste me paraît —, 4 470.
INDEX DES MOTS CLEFS
un homme pur doit être libre et —, 4 259.
vingt — lucides et laborieux, 6 974.
Taches
Suspendre
jusqu’à ses verrues et à ses —, 114.
— son jugement, 5 165.
Tact
Suspendu
le — dans l’audace, 4 251. un — moral qui s’étend à tout, 1 381.
si je n’avais — mon esprit, 4 937.
Suzon
Taille
adieu, —, ma rose blonde, 2 383.
s’habiller à sa —, 5 459. ta — ressemble au palmier, 8 365. tel homme est plus chétif par la —, 4 772.
Sybarite
faire le —, 4 933.
Sycophantes
Tain
ce qu’il faut, c’est des —, 7 195.
le — du respect, 4 707.
\
Syllabe
une page bien écrite est celle dont on ne saurait enlever une —, 3 440-2.
Syllogisme
le juge doit partir d’après un — parfait, 7 612.
Symbole
le — existe depuis le commencement, 2 914. tout ce qui passe n’est que —, 5 937.
Symboles
les lois physiques ou chimiques sontelles des —, 3 139.
Symbolique
le caractère essentiel de l’art —, 3 051.
Symboliste
un seul grand — de la seconde généra tion symboliste, 4 285.
Sympathie
détruire ce qu’ils avaient pu gagner en fait de —, 8 001. je ne cherche pas la —, 6 580. la — est une passion animale, 3 903. la — seule comprend, 3 625.
Symphonie
la — du monde doive attaquer un'jtemps nouveau, 7 719.
Syrie
qui possédera la —, 3 529.
T Tabac
la route au —, 7Î250. le — est divin, 742. le — est l’herbe la plus souveraine, 6 447.
Table
Dieu, — ou cuvette, 534. la — est le seul endroit, 1 640. passons à table, 4 674.
Tableau
un — est aussi difficile à faire, 3 008.
T'alitas
— de famille, 4 409. Tabliers
cachez vos rouges —, 2 095.
Tache
disparais, — maudite, 6 382. il n’y a pas de — en toi, 8 362. la — est au fond, 2 336.
Tâche
Tâcherons
longue est la —, 1 858.
assez — dans la vie, 2 250. la gloire vient trop — à des cendres, 5 683. maintenant où plus —, 7 838. mieux vaut — que jamais, 5 185, 8 757. nous arrivons toujours trop —t 2 669. on vient trop —, 996. qui viennent — à table, 8 842. sages trop —, 5 290. trop —, 2 288. trop — dans un siècle trop vieux, 2 347. trop — pour parler encore d’elle, 2 365. Tarder
à quoi bon, alors, — davantage à nous saluer, 7 596.
Tardifs
je hais le secours d’amis—, 4 909.
Taire
a le don de se —, 256. de vérités qu’il faut —, 1 591. être femme et se —, 7 396. m’avaient appris à me —, 1 806. meilleur de se —* 507. mieux vaut se —, 5 039. quiconque ne sait pas se —, 1 079. se — sans murmurer, 1 942.
Tarente
c’est grâce à moi,... que tu a repris —, 5 285.
Tarpéienne
de la roche — au Capitole, 1 567.
Tartare
celui qui... force les portes du —, 7 650.
Taisez
s’il est incertain que la vérité... soit comprise, —la, 3 211.
Talent
dans l’aurore du —, 2 076. exercer librement son —, 5 008. le — de l’historien consiste à faire, 2 585. l’intérêt et le—sont les seuls conseillers, 2 058. ne forçons point notre —, 439. où l’on fait appel au —, 3 785. que chacun donne son — à la Patrie, 8 258. sauf la naissance, tout le reste peut s’acquérir par le —, 7 817. si c’est votre —, 879. un grand — qui s’affirme, quelle excellente aubaine, 3 291.
Talents
à chacun ses —, 5 344. ce sont des minorités, c’est-à-dire des —, 3 683. les — nés trouvent d’instinct, 2 077. plus les — d’un homme sont grands, 7 154.
Talon
le — d’Achille, 5 215. Hugo, de son — harasse les coursiers olympiques, 7 436.
Tarte
— à la crème, morbleu 1, 596. une — à la crème, 590.
Tartines
dont on coupe le pain en~—, 2 402.
Tas
la pierre va toujours au —, 8 791.
Taupes
— envers nous, 391,
Taverne
à la — avec les gloutons, 7 501.
Technique
le progrès — ne souffre pas l’arrêt, 4 424. tout problème authentique est justi ciable d’une —, 4 210.
Teint
donne un — de beauté, 808.
;
Télègue
quand une bonne femme tombe de la —, 7 912.
Tels
en lès faisant voir —, 1^.453
Téméraire
un — auteur, 839.
Talons
la cervelle dans les —, 5 019.
Tanières
les renards ont des —, 8 454. Tant
Dieu n’en demande pas —, 8 698. pas — qu’on le dit, 2 625. vous m’en direz —, 4 733.
Témérité
la — des charlatans, 1 069.
Témoignage
porter — en faveur de ce que l’on aime, 3 779.
Témoigner
un être qui peut —, 4 209.
Témoin
Tantale
— altéré cherche à saisir les eaux, 5 421. le supplice de —, 5 214.
Tapinois
votre œil en ■—, 587.
Tapis
le vert — des prés, 572. une couche de ronces vaut un ~, 4 822.
de sa faute on aime le —, 1 248.
Témoins
les histoires dont les — se feraient égorger, 735.
Tempérament
rien ne change un —, 514. un coin delà création vu à travers un —,2721.
Tempérance
Tarascon
tout le monde est un peu de —, 2 706.
659
la douceur, la —, sont dés certaines vertus, 159.
INDEX DES MOTS CLEFS la justice, la — qui sont en toi vont-elles s’éteindre, 5131. Tempête
et qu’étant la—, 2150. tout est —, 205. . tout nuage n’enfante pas une —, 6 265. — sur la mer, & 114. une — sous un crâne, 2 214.
Temple
je connais les droits du —-, 4 503. le voile du — se déchira en deux, 8 501. où l’on manque de —, d’astrologue pu de médecin, 8 898-3.
Temples
Agélisas respectait les •—, 4 964.
Templier
je bois comme un —-, 32.
Temporel
la supériorité absolue du spirituel sur le —, 3 913.
Temporisant
nn homme en — a rétabli, 5 284.
Temps
autres —-, autres mœurs, 8 656. chaque chose en son —, 8 678. de mon — bn avait Dieu, 2 474. dé plus précieux que le —, 782. gardez-vous de demander du —, jl 563. hâtons-nous : le — fuit, 824. il en est ainsi du — dans la vie, 3 453. il est faux que le — travaille pour l’âme, 3 985, il fasse encore la pluie et le beau —, 1 287. il fuit, le —, 5 359. il y a un '— pour tout, 8 353. laisse le — agir à sa guise, 8 036. l’âme échappe au —, 3 984. le —... affaiblit l’amour, 1 023. le _ a laissé son manteau, 11. le — a sur son dos une besace, 6 414. le bon historien n’est d’aucun —, 1 085. le bon -— quej ce siècle de fer, 6 673. le cancer du — nous dévore, 7 128. le —, cette image mobile, 1 121. le — de la vie est bref, 5 417. le — est de l’argent, 6 502, 8 880. le — est un grand maître, 273. le — est un mystère et un mythe, 7 242. le — est un songe, 3 816. le — fait oublier les douleurs, 8 021. le —-, lui, enlève ses chevaux, 7 766. le — me pétrit peu à peu, 4 494. le — ne fait rien à l’affaire, 627. le — n’épargne pas, 1 818. le — ne se trompe guère, 3 990. le — passe..., d’une façon si différente, 7 315. le — pervers qui détruit, 6 235. le — ressemble à un hôte du grand monde, 6 415. le — scintille, 3 482, lé -— se hâte, 6 636. les — sont accomplis, 3 741. le — sous le ciel dur, 4174. les rites sont dans le —, 4 507. ménager du —, 522. non abolir le —:, 3 460. nous sommes en train de découvrir le —, 3 441-5. ô le bon —, 1 257. on pourrait distinguer trois —, 6 249. ô —- rongeur, 5 563. Ô — ! suspens ton vol, 1 912. quel — fut jamais si fertile en miracles, 979. qui m’aima quand elle eut le —, 2 564. rattraper tout le — que nous avons perdu, 7 141. rien qu’un peu de —, 6 104. sur les ailes du —, 475. un pays natal dans le—, 3 773. un registre où le — s’inscrit, 3 072.
Terre
Ténare
la déesse du —, 7 652.
Tendre
à force de — la corde, 5 139. en l’éducation d’une âme —, 104.
Tendrement
tout s’y dit —, 805.
Tendresse
la — du cœur, 5 724. l’amour n’a que faire dans le mariage qui est la —, 2 243-5.
Tendue
la nuque —, 5 360. la vraie voie passe sur une corde —, 6186.
Ténèbres
de — en ténèbres et finalement à la mort éternelle, 7 560, de honteuses — enveloppent l’antique gloire des Hellènes, 5 026. dépouillons-nous donc des œuvres des —, 8 567. en plein midi, il y a grandes —, 4 718. entre le soleil et nous s’étendent les —, 7 570. les — complètes se faisaient en lui, 2 912. les — du Moyen-Age étaient rigoureu sement exigées, 2 857. les mystères ont pour élément les —, 5 930. . les Puissances de lumière et les Puis sances de —, 8193. nous envelopper ainsi de —, 4 457. sans gloire au milieu des —, 237.
Ténébreuse
sa physionomie était —» 1132.
Ténébreux
le —, le veuf, l’inconsolé, 2 304.
Tension
la — des événements semble répondre à celle de notre âme, 4 515. la — dans les rapports familiaux, 6 154. une — cornélienne de son être, 3 986.
Tentation
donnez à la — une chance de se mon trer, 7 114. la — de faire des vers, 992.
Tentative
Gœthe ... — grandiose, 6 074. une grande — est faite dont l’échec, 6118.
— arable du songe, 4 083. bouleversé la — avec des mots, 2 339. c’est sur la — que s’engagent les dé penses, 4 032. cette — que Dieu t’a donnée, 3 324. conduis-toi sur la —■ comme un voya geur, 5 795. descendre, des régions enchantées, sur la — que nous habitons, 1 388. Dieu fit chaque — pour une race, 1 983misérablement < nn dire sur la —, o3 322. douce est la —, 4 787. _ du moment où les hommes possèdent la —, 2 270. —, enveloppe-toi, 1 925. j’ai vu emporter un homme en —, 5 231. j’appartiens à la —, 7 133. la — a été longtemps plus grande, 3 101. la — devient d’autant plus ingrate, 7 518. la — est au soleil, 2135. la — est une médiocre planète, 7 429. la — était faite pour que Dombey, 6 712. la — ne peut pas finir, 2 047. la — n’est à personne, 1 354. la — Promise est toujours de l’autre côté du Désert, 6 944. la surface la plus passionnante de la —, 5 913. la — te soit légère, 8 .$63. le ciel et la — passeront, 8 507. le paroxysme de la vie de la —, 8 110. la — s’ouvre vieille, 2 761. mériter le ciel en se faisant de la —• un enfer, 6 571. nous serons le Ciel et la —, 4 628. on jette enfin de la —, 714. on rase la—par trop de prudence, 5 483. chacun pour soi, la — pour tous, 4 405. plus de choses dans le ciel et sur la —, 6 353. porter en — la monnaie-or, 4166. que la — est petite, 1 496. qui a mordu à la —, 3 331. se forme la —, mère de tous les êtres, 8 012. tant vaut la —, 8 821. un jour à passer sur la —, 1 852. un peu de —-, obtenue par prière, 830.
Terreur
consommer la Révolution par la —-, 1 602. Dieu réclame à quelques-uns, l’angoisse et la —, 4 278. la — est partout, 7 995. le déchaînement de la — panique, 6 135. malgré la — qui le galopait, 2 913.
Terrible
Tente
se retirer sous sa —, 5 213.
Tenter
il faut — de vivre, 3 487.
Tenue
l’Anglais est... de tous les hommes celui qui a le plus de —, 6 622. •
Terme
celui qui est arrivé au — ne fait que commencer, 5 763. de quoi payer son —, 1 811. une époque touchant à son —, 6135.
Termes
ces — funèbres par lesquels on expri mait ses malheureux restes, 772, qu’en — galants, 628.
Termine
— ta vie l’âme satisfaite, 5 120.
Terminée
la guerre civile n’est pas —, 7 107.
Terrasse
voir les catastrophes d’une —, 3 808.
660
ô — inutilité d’avoir vécu, 3 670. votre droite est —-, 2 119.
Terribles
des plaisanteries sur les enfants —, 3 755.
Testament
grasse cuisine, maigre —, 8 884-1. F Ancien — vous promet la prospérité, 6 239.
Testaments
vérités étemelles et très simples, ren fermées dans les deux —, 3 677.
Tête
belle —, dit-il, 446. . ce n’est pas le cœur, c’est la —, 2 586. chaque —, chaque avis, 8 680. la — au ciel était voisine, 409. la — bien faite, 97. la —• de Méduse, 5 216. là où ne peut passer la —, 8 885. le dernier coup à la dernière —, 155. les Français n’ont pas la — épique, 1 073.
INDEX DES MOTS CLEFS Timidité
ni pied ni —, 5 227. on jette enfin de la terre sur la —, 714. la queue d’un lion que la — Slutôt ’un chien, 8 605. qui a une — de beurre, 8 897-10. sa main gauche soit sous ma —, 8 358. tu montreras ma — au peuple, 1 674. une histoire sans — ni pieds, 4 974.
gardez le charme d’une légère —, 4 004.
Tinter
—, de-ci de-là, les cloches matinales, Tombeaux 6 030. pose à leurs — la couronne deTchêne* les oreilles ont dû vous —, 5 140. 6 010.
Tirages
une succession de — au sort, 4 212.
Texte
il n’y a pas vrai sens d’un —, 3 507.
Textes
le plus près des —, 2 657. les — ont besoin de l’interprétation, 2 584.
Thaler
n’est pas digne du — .8 878-12.
Thanksgiving-day
les Américains ont institué un —, 7 044.
Théâtre
chez nos dévots aïeux le — abhorré, 869. le — a payé cet asile, 1 947. le —... devrait être une école de morale, 6 545. le — dont nous avons besoin, c’est un théâtre de dieux, 3 965. le monde entier est un —, 6 322. le monde est un —, 8 218. le ■.—... ne soit pas trop éloigné du royaume de l’esprit, 4 075. le plus bel art vivant intégral : le —, 3 516. les pièces de — réussies, 3 794. seul, le — peut donner... une impres sion de convention, 4 529. une pièce de — doit être faite comme ceci, 4 370.
’Tliécel
Mané —, Pharès, 8 420.
Théologique
la traduction d’une vérité —, 2 916.
Théorétique
la science — de la vérité, 5 010.
Théorétiques
il y a donc trois sciences —, 5 012.
Théorie
la —de l’évolution doit avoir eu quelque chose en elle, 2 930.
Thermopyles
les défilés de l’Argonne ont été les —, 1 499.
Tirailleurs |
vous — sénégalais, mes frères, 4 630.
Tirer
le jeune oiseau se laisse — deux ou trois fois, 7 519. — marrons du feu, 540. pour me — des pleurs, 871. se faire — l’oreille, 8 818-1.
Tirez
— le rideau, 57. Messieurs les Anglais, — les premiers, 4 730.
Titres
pas les — mais les écus qui font estimer, 7 609. ô —, tandis qu’à l’aise sous le hêtre, 5 327.
Tocsin
on persécute ceux qui sonnent le —, 1 546.
la nation qui porte la —, 5 372. les armes le cèdent à la —, 5 287. Toi
c’est — qui l’as nommé, 860. je ne peux pas vivre sans —, 7 305. le Seigneur est avec —, 8 508. le « vous » stérile en —, 7 772. ne t’attends qu’à — seul, 452. si ce n’est —, 398. puissé-je tisser une — immortelle, 7 238. mots longs d’une —, 936.
Toit
ce — tranquille où marchent des colombes, 3 481.
les — des fermes fument, 5 332.
Tombe
autrefois, un roi de —, 5 929. toutes les contrées de la terre ne serontelles pas, pour nous, l’île de —, 2 718.
Tibre
peux-tu couler, vieux —, 6 584.
Tiens
un — vaut... mieux que deux tu l’au ras, 456.
Tiers-État
qu’est-ce que le —, 1 558.
Tigre
qui est à cheval sur un —, 8 896-6.
Timbaliers
les — étaient passés, 2 094.
Timide
beaucoup de grâce à un esprit —, 3 995. l’amant — n’est jamais heureux, 7 385.
Tombes
qui reposent dans des — qu’on ne visite pas, 45 729.
Ton
c’est le — qui fait la chanson, 8 673.
Tondre
de — le troupeau, non de l’écorcher, 5 729.
Tondue
à brebis — Dieu mesure le vent, 8 669.
Tonne
quand il — en Avril, 8 796. --
le — des Danaïdes, 5 217. ’
Tonnerre
le coup de —, 5 080.
U
Torrent
comme un — s’écoule, 987. vous vous êtes précipités comme un —, 1 777.
Torrents
versait des — de lumière, 1 346. Tort
et les absents ont —, 1 340. je puis avoir —, 1 454. le destin toujours —, 496. les absents ont toujours —, 1 138,8 647. on ne fait pas —, 8 857. quand tout le monde a —, 1 211.
Torts
Tortue
donnez à la — une avance si faible, 6 808. parce que la — a le pied sûr, 6 683.
Tortueux
Toits
Thulé
— d’une haute fortune, 1 048. prends garde de —-, 8 861.
quand un roi sent ses —, 1 967.
Toise
Tolérer
Tomber
Tonneau
Tityre
Thétys
oiseaux chers à —, 1 691.
somptueux, reçoit ses restes fragiles, 7 787. il a vécu sur un —, 2 581. pourrir sous riche —,17.
sa croupe immense en replis —, 5 383.
Torturé
s’il fallait — aux autres, 3 114.
c’est une histoire qui m’a —, 8 129.
Touche
emplit la — noire, 2 449. la — d’un poète n’a saule ni cyprès, 7 447. la — est la fin de la journée, 7 454. la même — attend tout le monde, 7 878. l’œil était dans la —, 2 160. relevé de la plus vieille —, 3 596. ce qui — dans le fossé est pour le soldat, 8 670-2. est un ministère qui —, 1 632. la saison où tout —, 1 922. les restes d’une voix qui —, 775. on ne — jamais que du côté, 1 897. tant pis pour gui —, 2 871. une femme qui —, 2 120.
Tombé
l’homme est un dieu —, 1 907.
Tombeau
de la pierre du —, 2 174. est le — de l’amour, 1 437. et la bruyante capitale, en un —
661
car personne n’y —, 1 261.
Touché
être vivement — des choses rares, 1 011. vivement — de très belles choses, 1 002.
Toucher
les objets, cela ne devrait pas —, 4 608. tout ce qu’il vous arrive de —, Déesse, 5 054.
Touchez
n’y — pas, 2 699.
Tour
à la — de Nesle, 2.235. en sa — d’ivoire, 2 249.
Touraine
au jardin de France î c’est —, 43.
Tourangeaux
de —, Angevins, bons fruits, bons esprits, bons vins, 8 836-15.
INDEX DES MOTS CLEFS Transformisme
Tragédie
Tourbillon
la — doit susciter des passions, 5 907. là —française est... plus parfaite, 1 746. la — punit ce qui est au-delà de la loi, 5 899. le monde est une... — pour ceux qui sentent, 6 524.
autour de lui comme une sorte de —, 4 100. la vie n’est rien qu’un fichu —, 6 979.
Tourment
la lune des nuits et mon ancien—,6 052. le — de l’infini, 2 902.
Tragédies
Tourmentées
les — des autres, 6 887.
des âmes — par une méfiance instinc tive, 7 687. —• par le feu de l’enfer, 5 785.
Tragique
Tourmentés
derrière tout ce qui est exquis, on trouve du —, 6 883. l’art — tient les âmes en alerte, 3 963. --rien au —, 1 998.
Tourne
Tragiques
les hommes sont — par l’opinion, 5 099.
l’humanité... — incessamment sur ellemême, 2 309. pourtant, elle —, 7 754. tout — autour de lui, 2 467.
présenter les scènes — et comiques, 6 708.
Trahi
on n’est jamais — que par les siens, 8 777.
Tourner
— impunément la tête, 2 250. se — vers ce dont on n’a pas à s’occuper, 8 020.
Trahir
nous aussi nous pouvons —, 7 947. que c’est là te —, 241.
Tours
les — de Notre-Dame, 2 464. quand une femme de — met quelque chose en sa tête, 8 836-16.
Trahison
est toujours signe de —, 3 982. pas de — chez un critique, 4 201
Tourterelles
Trahisons
les — se fuyaient, 478.
nid des — où se couve aujourd’hui tout le mal, 7 543.
Tous
tuez les —, 4 719.
Trahit
on ne — pas ce qui n’existe plus, 4 453.
Tout
cet éclair qui est •—, 3 022. — employer contre ses ennemis, 186. — est dans tout, 1 798. — faire pour le peuple, 8 281. gouverner — immédiatement par euxmêmes, 1173. j’ai... — avec moi, 5 662. — le monde le disait, 6 721. le Monsieur qui sait — à fond, 6 874. le sage est celui qui s’étonne de —9 3 397. on ne saurait penser à —, 8 775. tenez-vous lieu de —, 531. un — à l’égard du néant, 703. une femme ait des clartés de —, 664. un peu de tout dans —, 3 775.
Traînant
— tous les cœurs après soi, 966.
Traîner
fit — son char par la nuque des rois, 5 679.
Traître
il en rougit, le —, 192. jamais dans l’intérêt du — qu’on l’enri chit, 5 023. traducteur, —, 8 890.
l’histoire de la cuve —, 4 851. la morne — dont est tissée la vie, 4 081.
le fruit du génie appuyé sur la —, 2 079.
Traditionnel
l’exemple 4 044.
développement —,
ceigne nous appelons une civilisation —, tout l’héritage des — antérieures, 4 048.
ma vocation — mon existence, 4 593.
toute révolution qui ne s’accompagne pas d’une —, 4 589.
Traduirai
je — tout avec cette liberté, 6 767.
Transfigurez
—vous par la nuit, 3 440-3.
Trafiqué
Dombey et fils avaient souvent — dans les cuirs, 6 713.
Tragediante
Gommediante ’. —, 7 622.
Transformation
|
un peuple qui vit — pour son avenir, 8 226.
Travaillez
— pour la gloire, 882.
Travaillons
— sans raisonner, 1 317 on y voit tout au —, 6 515.
je —-, mais c’est de froid, 1 486.
Trente
Transfiguration
la — d’une vérité théologique, 2 916.
Travaille
Tranquille
Transcende
Traduction
c’est par le — que la femme a... franchi la distance, 4 642. chercher le bonheur dans son —, 7 226. je n’aime pas le —, 7 020. l’amour, le —... sont des mots vides, 6 949. la sainte équité du —, 7 673.le — bouillonne, 5 363. le — du matin vaut de l’or, u’de fausses joies, lfl87,
Troie
la fin de^— ne finira jamais, 7 030. les ports et les plaines où fut —, 5JJ91.' tu perdis —, 495.
Troïka
ne voles-tu pas comme une ardente —, 7 779.
Trois
le plus âne des —, 424. nous sommes — chez vous, 2 185. pour diviser en — ce qui n’était à deux, 6 226. — routes distinctes de Calais à Paris, 6 529.
\
Trouver
cherchons la vie où on peut la —, 7 088. — d’abord, 4 268.
Trompé
Trouvera
Tromper
Trouveras
je me suis — quelquefois, 2 393.
Tricher
je n’ai pas — cela si ridicule, 2 730. si tu ne m’avais —, 734. -
des hommes, sujets à nous —, 7 608. que Madame de Staël qui puisse — sur son sexe, 1 596. se — est le fait de tous les hommes, 4 882. se — est humain, 8 870. — une femme par un feint attachement, 1 021.
Trompeur
de tromper le —, 423. la plupart des vieilles gens ont quelque chose de —, 6 196. l’éclat — de ceux qui méritent le mépris, 7 585. un songe —, auquel pourtant nous atta chons grand prix, 7 635.
Trompeurs
—
, c’est pour vous que j’écris, 403.
Trompeuses
loué par des paroles —, 5 658.
qui bien ferai bien —t 8 804. si tu cherches bien, tu -—, 4 980.
Tube
n’importe quel amour... tend à s’orga niser à la manière d’un — digestif, 3 564.
des morts (ju’il faut qu’on —, 2 643. il se — à rimer, 812. la dernière —•» 8 848. la dernière nous —, 7 952. le souper — la moitié deFaris, 1 205. meurs ou —, 223. \ / qui — le lion en mange, 8 894-1. qu’il me —, pourvu qu’il règne, 5 651. Tué
Tronc
Tuent
Trône
Tuer
le — du glorieux arbre de ma patrie, 8 090.
il serait encore sur le —, 2 263. les rois n’ont plus de —, 1 398. vous avez perdu le —, 8 283.
Trop
rien de — est un point, 538. — de fleurs, 2 666. le — d’expédients, 539. rien de —, 4 992, 5 210. — savoir est funeste, 5 044. un peu — bon pour l’être assez, 1151.
tous les humains —l’être qu’ils aiment, 6 934.
Tuera ceci — cela, 2 208.
Troyens
Tueras tu ne — point, 8 324.
Trou
Tues
, pourquoi m’as-tu donné, 7 461.
distingué parmi les —, 4 763.
se pencha, fasciné, sur ce —, 2 913.
Trouble
ce qui — les hommes, 5 108. dans cet état d’étonnement et de —, 1 873. de répandre le — qu’ils ressentent, 2 421.
z
bien bête de ne pas — mon père il y a des années, 7 016. ‘ de — de temps en temps un amiral, 1 309. de l’héroïsme à faire — son semblable, 3 154. — la poule aux œufs d’or, 460. le mot — est employé plus de mille fois dans la Bible, 7 906.. le pouvoir de me —, 4 966. vivre sans se —, 7 823.
Tropique
—
1
— bien des gens, 676. l’odeur d’un ennemi —, 5 731. — mon meilleur ami pour le salut de Rome, 6 344. — plus de soldats en un an, 1 319.
,
des voix chères qui se sont —,2 8,32. qui — les Prophètes, 8 529.
Tuez
les gens que vous —, 257. —les tous, 4 719. pourquoi ne —vous, 719.
Tunique
Troubles
nos bonnes actions sont souvent plus —, 4 559. reflétés en des miroirs —, 8 010.
Troue
chacun — à son tour, 3 047.
la — de Nessus, 5 219.
Turban
ne regarde pas à la blancheur du —» 8 904-2.
Turbot
le — fut mis à la sauce piquante, 1 722.
Troupeau
de tondre le —, non de l’écorcher, 5 729.
Troupeaux
des — parlèrent, 5 354.
Turcs
les — ont passé là, 2 096.
Tus
jamais les saints ne.se sont —, 738.
Trous
il a deux — rouges au côté droit, 3 023.
Trouve
cherchez l’Étemel pendant qu’il se —, 8 399. qu’êtes-vous donc pour celle qui vous —, 5 777.
663
le — humain se plie aux modes, 4 077. Tyran
aucun — né le récolte, 6 595. contre le — et non contre la tyrannie, 7 630.
INDEX DES MOTS CLEFS
il me semble bien penché à être —, 1 819. jamais -— ne dispose d’un aussi uni versel pouvoir, 4 590. la mode est un —, 793. , l’esclave est un — dès qu’il le peut, Û697. quand l’esclave trouve une occasion de de devenir —, 3 615. Tyrannie
de la peur de tous naît, sous la —, 7 624. la — du Moyen-Age, 2 033. l’ambition, sous la —, 7 625. la mort est plus, douce que la —, 4 855. mérite d’éprouver la — des grands, 8 241. sous une —, la plupart de vos amis dis paraissent, 7101.
Tyrannies
de toutes les —, la pire est celle, 1 894.
Tyrans
—, descendez au cercueil, 1 714. personne ne tend plus dé pièges aux —, 4 963. tremblez, —, vous êtes immortels, 1 495.
qui ne se réduit pas à 1’—, 737. se constituer en une — politique, 6 160. Univers
connu dans 1’—, 1 943. il connaît 1*—, 521. il y a un — véritable, 5 179. F— semble indifférent, 4 000. maître de moi comme de 1’—, 251. notre monde n’est pas tout 1’—, 7 253. quel profit aurait l’homme quand il gagnerait F—, 8 473. que F— se taise, 1118. tout parle dans 1’—, 561.
Universalité
le peintre doit tendre à F—, 7 573.
Universel
établir dans ce pays le suffrage —, 3 005. il n’y a d’— que ce qui est suffisamment grossier, 3 512.
Universelle
la paix —, 2 822. ô République —, 2 141-1.
Urbi
— et Orbi, 8 265.
Urne
U
F— populaire est encore au-dessous de la sainte-ampoule, 2 315.
Urnes
les — d’amour, 2 520.
Ulcère
le vice laisse comme un —, 110.
Ulcères
vous qui êtes couverts d’—, 5 627.
Usage
à F— du Dauphin, 8 875. F—, arbitre souverain, 5 488. 1*— du temps jadis, 6 237.
Ulysse
Usée
Un
Usufruit
heureux qui, comme —, 70.
s’il n’en reste qu’-—, 2149. tout est —, 4 829.
Uni
ce que Dieu a —, 8 475. ce que l’homme a —, 7 150.
Unie
à moins que d’être —, 450.
Uniformité
l’ennui naquit un jour de 1’—, 1 125.
Union
autant 1’-— fait la force, 4 844. F— de deux de ces êtres, 2 392. la plus forte —... que Dieu ait mise, 914. F— Sacrée, 3134.
Unique
.
ce que mon pays possède d’—, 4167.
Unir
jamais s’— absolument en ce monde, 7 691. les — à l’homme qu’elles n’auront point choisi, 8 013.
Unis
l’avenir est aux peuples qui resteront —, 4 058. vous nous avez ■ —, Seigneur, 5 771.
Unité
la connaissance conduit à 1’—, 8 156. F— des religions doit être recherchée, 3 839. l’immortalité, 1*— et la liberté sont en nous, 8191. I’—, la cohésion, la discipline intérieure du Gouvernement de la France doivent être des choses sacrées, 4 237-3.
V Va
cela ne — pas, 1 511. — comme d’habitude, 8 294. —, cours, vole, 224. tout — bien, 1 310.
Vacances
je suis en —, 6 954. les — de la légalité, 3 521.
Vacante
toutes les fois que je donne une place—, 898.
Vache
adieu veau, —, 490. il est moins coûteux d’acheter son lait que d’avoir une —, 6 778. je plains un homme sans —, 7 019. la — à Colas, 8 833-1. la protection de la —, 8 185. pour la — malade, un corbeau, 6 972.
Vaches
les — seront bien gardées, 1 651. plancher des —, 55.
Vadis
quo —, Domine, 8 264.
Vagabond
’
le — qui meurt de faim, 6 762.
Vagissement
aux cris funèbres se mêle le —, 5 311.
Vagues
une classe née d’hier, est déjà —, 2 038.
... .. compter les —, 5 068. Vaülant
1’— est une pomme, 3 754. Usure
l’ennemi mortel de l’âme c’est F— des jours, 3 252.
être furieux, c’est être — par excès de peur, 6 423.
Vaillants
les — naissent de vaillants, 5 534.
Vain
Usurpation
F— de toute la terre, 721.
Utile
de n’être — à personne, 203. dès qu’une chose devient —, 2 401. être un homme —, 2 530. inaugurons donc le théâtre —, 2 623. l’étude de nous-même... nous serait —, 1 734. mêle F— à l’agréable, 5 504. n’est pas — à l’essaim, 5 124. pardonner à un homme de faire œuvre —, 6 865. quelque chose — à ma patrie, 1 198. rien n’est assez — pour être efficace, 5 594.
Utiles
plus — à l’État que l’esprit de conquête, 1 334. Utilisation
1’— des eaux et des airs, 6 228. si F— rationnelle des statistiques éco nomiques, 4 419.
Utilité
aucune — en temps de paix, 7 918.
Utopies
une combinaison bien remarquable d’— et de mythes, 2 906.
ce qu’un — peuple pense, 1 221. hors de là tout est —, 2 368. l’objet après lequel on soupire en —, 6 751. sujet merveilleusement —, 89.
Vaincra
on ne — les Romains, 952.
Vaincras
par ce signe tu —,8 858-1.
Vaincre
à — sans péril, 231. cesse de —, 831. c’est encore peu de —, 1 233. impossible de — l’ennemi étranger, 5 021. qui sait se — dans la victoire, 5 745. qui s’efforce de se —• soi-même, 5 793. tu sais —, Annibal, 5 551. — uniqueTnent par ma souffrance, 8 184.
Vaincrons
nous — parce que nous sommes les plus forts, 3 698.
Vaincu
c’est quand on est — qu’on devient chrétien, 7 212. — par sa conquête, 2142. tu as —, Galiléen, 5 752.
Vaincue
l’âme de la France n’est pas —, 3 701.
664
INDEX DES MOTS CLEFS
Punique salut pour les—-, 5 388. malheur aux vaincus, 5 542. qu’ils sont tristes, les —, 2 868. — sont ceux qui n’espèrent pas vaincre, 7 449.
' la nation française est trop —, 5 901. nous appelons — la gloire, 162.
Vainqueur
je reviendrai —, 2 664. la cause du — plut aux Dieux, 5 671. la Grèce subjuguée subjugua son fa rouche —, 5 474. le -— des vainqueurs de la terre, 207.
Vainqueurs
nous sommes les — vivants, 3 807.
Vais
je m’en — ou je m’en vas, 1 421.
Vaisseau
arrête ton —, 4 781.
Vante
s’il se —, je l’abaisse, 730.
Vendredi-Saint
Varie
Vendu
Valet
par les airs du —, 1143. quand le — chasse le maître, 130. qu’un — raisonneur est un sot animal, 1 161. rarement un — dit du bien de son maître, 1 646. tel —, 8 823.
qui fussent
Valeur
la — de l’objet propre de la connais sance, 5 015. la — n’attend point, 228. c’en est fait de la — personnelle, 5 095. la vraie — d’un homme, 6 149. les causes de cette — si célèbre, 334. le sous-produit a parfois plus de — que le produit, 6 940. ta — te perdra, 4 761.
Vallées
les montagnes elles-mêmes soient mises de niveau avec les —, 6 554.
Vallon
je chante pour mon —, 3 384.
Vénérés
Vase
le — où meurt cette verveine, 2 698. même si le —, 5 161. si le — n’est pas pur, 5 451.
une république trop — ne se garantit du despotisme, 7 617.
les Géroinés — comme des hommes saouls, 2 898.
Vaux
je sais ce que je —, 285.
Veau
adieu —, vache, 490. ie — d’or est toujours debout, 2 459. on dirait du —, 2 686. qui vole un —, 5 739. ,•
Vécu
un dîner réchauffé ne — jamais rien, 884. Vampire
tu as un ami dans le —, 2 378.
c’est la — qui nous égare, 7 024. — des vanités, 8 351. la __ est si ancrée dans le cœur de l’homme, 710. la __ peut faire souhaiter aux souve rains, 1 111. _ le combat contre le mensonge, la complaisance et la —, 3 823. les hochets de la —, 2 322. où il y aura de la —, 1 740. quelle — que la -peinture, 707. si la — ne lui tenait compagnie, 331.
— de la vie des dieux, 5 970. - — elle a —, Myrto, 1 692. et vous aurez —, 2 338. faire croire à la postérité qu’il n’a pas —, 2 540-1. • n a —, 8 852. ils ont —, 5 292. j’aurai — sans soins, 551. écut
elle — chez elle, 2 415.
Védique
descendre une fois de plus la nuit —, 4 547.
Végétation
au fond de la nature pousse une — obscure, 3 878.
ne — pas à tout vent, 8 371.
et l’on — ailleurs, 1 341.
à quelle — allait venir le voleur, 8 487. je dors, mais mon cœur —, 8 363. la — d’un être humain, 2 280. tous ont — dans la nuit noire, 6 638.
Veillez
— car vous ne saurez ni le jour, ni l’heure, 8 488.
Veillons
au salut de l’empire, 4 737.
—
Velours
habit de —, 8 716.
Velue
toute sa personne —, 556.
Vendanges
—
sont faites, 35, 190.
Vendez
■
— ce que vous possédez, 8 526.
665
à moi, vous tous qui peinez, 8 461.
Venge
et nous —, 224. pourvu que je me —, 377.
Vengeance
Vautrés
Veille
nous ne — pas le seul Hector, 4 764.
les vieillards et les comètes ont été —, 6 500. —
Vaste
Valons
Vanne
aucune jeune fille n’a encore été -—, 8 016.
une sorte d’échange —, 4 677.
Végète
Valut
l’enchantement du —, 3 914.
Vendue
Vasculaire
Valoir
c’est proprement ne — rien, 203.
.
non d’avoir rien —, 1 890.
souvent femme —, 59, 2199. tout — dans la nature, 4 873.
le Français... forma le —, 863.
les — de haut bord peuvent naviguer au large, 6 507.
...
celles qui vous disent qu elles ne sont pas à —, 3 958. - — la peau de l’ours, 462. ô ville à —, 5 323*
Vanter
Vaudeville
Vaisseaux
beaucoup de maîtres dignes d’être —, 1 443.
fermez maintenant les —-, 5 339.
se — auprès de qui vous connaît, 4 836.
Vaine
Valets
Vendre
Vannes
Vaincus
encore fort pour la —, 4 845. le caractère de la femme... se meut sur deux pôles, qui sont l’amour et la—, 7 389. ., . il n’est de pire — que de la lui laisser, 3 955. le plaisir que cause la —, 445.
Venger
il y a un Dieu pour —-, 5 957. — les querelles d’un duc d’Orléans, 24. pour se — de l’écrivain, 3 643. un homme a toujours le droit de se —, 7 295.
Venir
qui veut — avec moi, 5 811. si quelqu’un veut — à ma suite, 8 522.
Venise
je me suis arrêté à —, 6 579. la gondole de —, le couple d’amoureux y cache son bonheur, 6 013. passer le carnaval à —, 1 313.
Vent
à brebis tondue Dieu mesure le -—, 8 669. ah I peuple mobile qui cède au moindre —, 5 958. buvez, mon sein, la naissance du —, 3 486. le — doré qui gonfle la sottise, 2 332. le — gonfle les outres vides, 5 194. le — hargneux des plaines, 2 913-1. « le — souffle où il veut, 8 542. toute l’étendue... ne fut que —, 4 138. ne vanne pas à tout —, 8 371. ont semé du —, 8 421. petite pluie abat grand 8 788. un — de Fronde a soufflé ce mhtin, 4 727.
Ventre
— affamé n’a pas d’oreilles, 5 598, 8 834. — affamé n’a point d’oreilles, 541. frappe au —, 5 653. parler à un — qui n’a pas d’oreilles, 5 245.
Vents
esprit, viens des quatre —, ' 8 416. la mer est l’esclave des —, 5 198.
Venu
je suis —, 5 302,
Venue
qu’elle est belle ta —, 8 131.
Vénus
— Astarté, fille de l’onde amère, 2 344.' c’est — toute entière, 961.
INDEX DES MOTS CLEFS sans Cérès et Bacchus, — est de glace, 5 258.
— de terre amoureux d’une étoile, 2 201. le — sous la motte de gazon, 6 596-1. tout — luisant n’est pas feu, 8 889. Verbe
— en qui l’Eternel contemple sa beauté, 991. par la puissance du —, 7 872. Seigneur, ayez pitié du —-, 3193.
Verdi
vive —, 7 756.
plier la — de la justice, 7 354. Vergogne
la — des princes, 154.
Vérifier
n’admettez rien a priori si vous pouvez le —, 6 988.
Véritable
lorsqu’on n’a pas de vie —, 7 865. qu’un —■ ami, 510.
Véritables
les raisons — de nos actes, 3 623.
Vérité
aime la —, 1 254. aimer la — signifie supporter le vide, 4 656. — au deçà des Pyrénées, 720. à vos reins la — pour ceinture, 8 577. celui qui vit pour la Justice et pour la —, 7 741. chacun sa —, 7 703. dans la mesure où la — peut s’appren dre, 7 967. d’autant plus dangereuse qu’elle con tient plus de —, 2 489. de la pensée que pour la —, 1 084. dévorer une ■—• qui la gêne, 2 441. en saisissant la —, 7 003. il ne peut y avoir de liberté contre la —, 8 280. il ne sut point de lui montrer la —, 1 075. il n’y a que la — qui blesse, 8 740. il n’y a pas de grandeur où il n’y a pas de —, 5 902. il n’y a qu’une —, 3 916. j’aime la —, 2 826. je ne crois pas à la — historique, 3 905. la — a un cœur tranquille, 6 282. la —... a une éblouissante priorité, 4 008. la Beauté est —, 6 603. la —, c’est mon pays, 1 931. la —, comme la lumière, aveugle, 4 703. la Charte sera désormais une —, 1 817. la — doit s’imposer sans violence, 7 839. la — dort dans le vin, 7 939. la — engendre la haine, 5 247. la — est ce qui est, 5 766. la — est comme la religion, 6 772. la — est en marche, 2 724. la — est l’accident de l’erreur, 3 909. la — est le Dieu de l’homme libre, 7 880. la — est supérieure à la pitié, 7 889. la — est une chienne, 6 397. la — est un symbole, 7 300. la — existe, 3 787. la —, frappée d’un éclairage intolérant, 3 869. la libre —, 828. la moralité de l’artiste est dans la force ' et la —, 2 276. la mort n’est pas l’ultime —, 8 159. la — n’a pas d’heure, 3 618. la —; ne se fait jamais jour, 3 065. la recherche de la — divine, 7 005. la — salit les puits, 4 434. la science n’est rien d’autre que l’image de la—9 5 815.
la science théorétique de la —, 5 010. la — sera un jour la force, 2 598. la sévère juridiction de la —, 6 654. la _ Soi4 de la bouche des enfants, 8 876. > la — subsiste éternellement, , 685. la traduction d’une — théologique, 2 916. la — triomphe toujours de la persécu tion, 6 627. le chemin, la — et la vie, 8 547. le langage de la — est simple, 5 604. le mensonge explique mieux que la —, 7 884. le mensonge... flotte à la surface de la —, 8 262. les convictions sont des ennemis de la —, 6 083. l’homme... ne possède la— que comme il possède la vertu, 3 441-1. rh&toire nous a appris que souvent les mensonges la servent mieux que la —, 7 320. nous cache la —, 524. nous portons en nous-mêmes notre —, 3 609. on pêche une carpe de —, 6 355. opposé à l’apparence ses successifs mondes de —, 4 549. par ce qu’elle contient de—, 3 515. Platon m’est cher mais la — me l’est encore davantage, 5 002. pour atteindre sa —, 4 645. pour trouver la — en tant que Dieu, 8177. — puisse être trouvée par quelque autre, 3 405. quand la loyauté tue la —, 6 253. quand on dit la — pure aux jeunes gens, 5 931. — que ces montagnes bornent, 107. > quelque fondement de —, 202. —— qu’est-ce que la —, 1 387. qu’est la —,... sinon ce qui est évident, 7 750. sacrifier sa vie à la —, 5 709. si le Christ n’est pas la —, 4 663. s’il est incertain que la —... soit comprise, taisez-la, 3 211. tout, jusqu’à la —, trompe, 1 503. x très difficile de dire l’exacte —, 6 726. une mitre — morale, qui est une vérité première, 3 837. une — existe... pour tout art sacré, 4 548. une — qui se démontre se passe d’assen timent, 3 266. un homme dans toute la — de la nature, 1 366. un mensonge qui dit toujours la —, 4 263. vous ne trouverez pas la —, 8 167. Vérités
aux — que j’essaye de capturer, 3 819. de glace aux —, 535. des — à bride abattue, 755. des — prétentieuses, 5 906. des —• pour lesquelles Archimède eût sacrifié sa vie, 2 606. des — qui peuvent tuer un peuple, 3 802. il y a toujours au moins deux —, 3 218. j’ai dit des — aux hommes, 1 371. la raison se compose de —, 1 591. les — découvertes par l’intelligence, 2 790. les —... sont comme d’innombrables feuilles, 8 175. pas une seule des grandes —, 1 980. sonner les — comme des éperons, 3 376. toutes les — dans ma main, 1 098. toutes les — ne sont pas bonnes à dire, 8 832. — éternelles et très simples, renfermées dans les deux Testaments, 3 677.
Vermine
6 ma beauté, dites à la —, 2 512.
666
Verrai
je ne vous — plus, 948.
Verre
elle a l’éclat du —, 263. il a tenu dans notre —, 2 378. je bois dans mon —, 2 331. mon — n’est pas grand, 2 331.
Verrez
vous y — pour moi, 1 653.
Verrues
jusqu’à ses — et à se taches, 114.
Versailles
— est à mi-chemin entre deux extrêmes, 4193. je hais —, 1 207.
Versification
l’originalité en —, 6 691.
Vers
enfermer des mots dans la mesure d’un —, 5 434. et faire mal des —, 633. et ne fait pas ses —, 1 435. faisons des — antiques, 1 696. fatiguer de ses — les oreilles distraites de César, 5 433. incarne-toi dans mes — provençaux, 8 301. j’aime surtout les —, 2 342. je te salue, Irlande, en écrivant ces —, 8126. la sottise de désirer que vos — fussent des sujets de dictée, 5 432. la tentation de faire des —-, 992. le mensonge et les —... sont amis, 410. les — qu’on ne finit jamais, 3 370. mon vers... dit toujours quelque chose, 834. nourrissent les mites et les —, 5 687. nous grouillons comme des —, 3 665. produire quelques beaux —, 2 529. qui n’aime point les —, 1 269.
Verstes
pour un ami, sept — ne font pas un détour, 8 902-4.
Vert
il n’est de bois si —•, 8 734. j’ai desséché l’arbre —, 8 410. le — tapis des prés, 572. prendre quelqu’un sans —, 8 795-1. si l’on traite ainsi le bois —, 8 534.
Verts
il me fait reposer dans de — pâturages, 8 333. ils sont trop —, 433. les pères ont mangé des raisins —, 8 411.
Vertu
qu’aimable est la —, 1 690. ainsi que la — le crime a ses degrés, 970. ami de la —, 837. bien étranger pour la —, 1 156. dans le pardon de la femme, il y a de la _ 3 063. des livres moraux faits pour exaspérer la —, 6 642. de vice si simple qui n’affiche des dehors de —, 6 303. j’adore la — véritable, 1 280. la — accouplée à la beauté, 6 325. la — dans le monde est toujours pour suivie, 610. la — des femmes et des filles, 589. la — est au milieu, 8 877, la — est difficile à découvrir, 5 648. la — est généralement approuvée, 6 466. la — est le milieu entre deux vices, 5 469. la — est une musique, 8 263.
INDEX DES MOTS CLEFS la grande — de l’Amérique, 7 046. Vaillance du vice audacieux et de la— turbulente, 4 315. la — n’a besoin que d’elle-même, 7 404. la — n’irait pas loin, 331. la — peut être comparée à certains aromates, 5 819. la plus grande — politique, 4 591. la — plus que l’esprit y brille, 1163. la première — d’un écrivain, 3191. la suite du goût réel pour la —, 1 380. la — suprême ignore la vertu, 8 046. les gens séparent le vice et la —, 6 776. le vice et la — sont des produits, 2 649. l’exemple de la —, 1 386. ma — s’est lassée d’elle-même, 6 060. n’aime point assez la —, 1117. notre bonheur nous vient de la —, 1 661. où la — n’est pas, 618. où la — va-t-elle se nicher, 681. pas de — que la calomnie ne sache atteindre, 6 350. — ! pleure si je meurs, 1 705. quiconque... emprunte les dehors de la __ 5 805. qui gouverne par la —, 8 050. qu’une fatigante —, 642. toute — est fondée sur la mesure, 5 607. tout s’apprend, même la —, 1 614. une — n’est qu’un vice qui s’élève, 3 212. une sincère et complète abnégation est une — préférable, 5 868. un ressort de plus, qui est la —, 1169. Vertueuse
l’espérance — va vite, 6 294. douter de la valeur d’une vie —, 7 277. une femme — commande, 5 746. une femme — est la couronne de son mari, 8 341. une femme — qui... persévère dans la chasteté, 8 146.
Vertueuses
le vice aux âmes —, 624.
Vertueux
ami de la vertu plutôt que —, 837. choisir entre une race d’athlètes et une race d’hommes —, 6 842. la pierre de touche de l’homme —, 4 812. le bruit — du battoir, 2 172. l’homme — doit imiter l’arbre de santal, 8 898. l’homme méchant passe pour —, 4 820. l’homme — ressemble à l’arbre touffu, 8 898-1. quand on fut —, 1 571.
Vertus
aux — qu’on exige d’un domestique, 1 443. ces—sont essentiellement individuelles, 3 899. d’anciennes — chrétiennes devenues folles, 7 040. des plus grands vices aussi bien que des plus grandes —, 195. des — qu’on ne peut exercer que quand on est riche, 1 594. elle a trop de —, 265. la politesse est la première... de toutes les —, 6 477. laquelle des — est-elle belle, 5 119. le couronnement de toutes les —, 6 192. les exercices des —, 160. les grandes — des peuples allemands, 3 500. les — se perdent dans l’intérêt, 328. les — sont à pied, 4 731. l’importance accordée aux — incontrô lables du poète, 3 967. plus de — naïves que de manières, 8 051. porté toutes les — des héros, 1 277. que de — vous me faites haïr, 267.
que nous prenons pour des —, 297. Rome alors estimait leurs —, 942. Verveine
le vase où meurt cette —, 2 698.
Vessies
des — pour des lanternes, 8 795.
Vêtement
j’ai voulu me faire... un — un peu joli, 7 708.
Vêtu
un malheureux — de noir, 2 358.
Veuf
le ténébreux, le —, l’inconsolé, 2 304.
Veut
là où Dieu —, il pleut, 8 746. personne n’en —, 2 442.
Veuvage
le cœur si plein d’automne et de —, 2 738. on s’en fait encore plus sur le —, 3 058.
Veuve
l’obole de la —, 8 506.
Veux
aime donc et fais ce que tu —, 5 762. ce qui arrive arrive comme tu —, 5 109. je crains ce que je —, 743. je ne fais point ce que je —, 8 560.
l’oisiveté est le début de tous les —, 6 192. quand les — nous quittent, 330. retenues par les — de la ville, 2 916. supporter ni nos — ni leurs remèdes, 5 538. . tous les — se combattaient en lui, 1 136. un vieillard n’a plus de —, 3 641. Victoire
1
aussi mélancolique qu’une -—, 6 551. c’est une —, parce que j’en suis sorti vivant, 4 036. ceux qui meurent sur le champ de bataille... ont tous également la —, 5 025. —... défaite... ces mots n’ont point de sens, 4 492. je ne veux que voir la —, 3 373. la — aime l’effort, 5 325. la — bouleverse comme la défaite, 3 522. la — embellit la conquête, 6 756. la — en chantant, 1 713. la force à quoi Cypris doit sa —, 4 890. la — organise, 4 493. ô mort, où est ta —, 8 574. qui sait se vaincre dans la —, 6 745. si tu me donnes la —, 2. tu ne sais pas profiter de la —, 5 551. une — qui ternit la renommée du chef, 6 420. un jeune général qui a besoin d’une —, 5 954. un traité avec la —, 1 707. Zeus sauveur et —, 4 954.
Victoires
Vicaire
je serai grand —, 1 875. le grand — peut sourire_à un propos contre la Religion, 1 518.
à l’envi des —, 103. les — qu’il doit à la grâce, 6 230. on ne doit pas célébrer les —, 8 044.
Victorieuse
Vice
appuyer la raison sur le —, 5 585. de — si simple qui n’affiche des dehors de vertu, 6 303. il y a souvent un — jugulé, 3 979. j’aime mieux un — commode, 642. l’absurde concept du —, 4 393. la crainte d’un mal nous conduit à un —, 5 484. l’alliance du — audacieux et de la vertu turbulente, 4 315. la paresse et le — peuvent être quel quefois les seules qualités d’un homme d’État, 6 491. le — à cheval, 4 731. le — a été pour moi un vêtement, 2 396. le — appuyé sur le bras du crime, 1 773. le — et la vertu sont des produits, 2 649. le — laisse comme un ulcère, 110. les gens séparent le — et la vertu, 6 776. le — toujours sombre, 836. nous sommes combattus de quelque —, 161. pas de — qui ne trouve des défenseurs, 5 622. pauvreté n’est pas —, 8 784. que doit donner le —, 624. qui ne hait point assez le —, 1 117. s’il prend le chemin du ■—, 7 235. une vie vertueuse qui se termine dans le —, 7 277.
Vices
aussi dangereuses que les — opposés, 1 277. capables des plus grands —, 195. des — dans la vieillesse, 1 610. la prospérité découvre nos —, 5 819. la vertu est le milieu entre deux —, 5 469. les — entrent dans la composition des vertus, 329. les —, les abus, voilà ce qui ne change point, 1 452. les — moraux peuvent augmenter... l’intensité des maladies, 1 581. les — sont comme les bestiaux, 6 442. |
667
lorsqu’on veut qu’une armée soit —, 7 588.
Victorieusement
— fui le suicide beau, 2 764.
Victorieux
ne rentrerai dans Paris que mort ou —, 2 443.
Vide
aimer la vérité signifie supporter le —, 4 656. comme les corps sont faits avec du —,4612. dans toute âme vivante un —, 7 328. je ne laisse pas de —, 4 600. on n’est un être humain que si l’on — la coupe, 7 304.
Vider
mourir sans — mon carquois, 1 704.
celui à qui l’amour a donné la —, 8 249. c’est beau la —, 4 368. cette — d’aujourd’hui dont nous pre nons notre parti, 7 869. cette — d’homme qui est si courte, 2 074. ceux qui ratent leur —, 3 763. cherchons la — où on peut la trouver, 7 088. choisir la —, 4 623. conserver sa — et son Etat, 7 584. dans notre voyage à travers la —, 6 715. , , de quel prix est le monde auprès de la —,3317. de toute — mortelle il faut attendre la fin, 4 889. dire de la — que c’est un art, 6 516. donner sa — pour ceux qu’on aime, 7 848. entre l’homme et la —, il s’est produit... un dissentiment, 4 214. ■■ entre nous, et l’enfer ou le ciel, il n y a que la —, 715.
IND.EX DES MOTS CLEFS
il faut prêcher sur la —, 3 307. la ■■— a ses chefs-d’œuvre précieux, 6 888. la —, c’est le jour accablant, 6 017. la contrainte étouffe la —, 8 064. la — est courte, 5 628. la — est décidément une situation bizarre, 4 018. la — est l’adaptation continue, 6 742. la — est l’arc, 3 248. la — est le don propre de l’artiste, 3 257. la — est lunatique, 4 040. la — est... moins réelle que l’art, 7 706. la —• est née dans la violence, 7 006. la — est trop triste, 3 330. la — est un combat, 1 970. la —... est une chose vide, 4 097. la — est un éclair, 2 746. la — est une ombre qui marche, 6 393. la •— est un joyeux festin, 3 050. la — est un opprobre, 1 135. la fin vers laquelle tend toute —, 6 089. la loi même de la —, 2 998. la mort ne put triompher de la — par son trépas, 7 356. l’amour est plus précieux que la —, 6 238. la — n’a plus de prix, 5 959. la — passe comme le saut d’un poulain, 8 068. la passion, la —, dont la source est en nous, 6 562. la ■— pour être supportable doit être intensément vécue, 7 718. la première patrie,... c’est la —, 3 535. l’àrt n’est jamais qu’une forme super lative de la —, 3 860. le caractère normal de la — sexuelle, 6 088. ^le chemin, la vérité et la —, 8 547. les hommes sont différents dans la —, 8 058. le soir de la — apporte avec soi sa lampe, 1 611. les roses de la —, 78. le temps de la — est bref, 5 417. l’idée même de Dieu est incluse dans l’idée de —♦ 3 776. ma -— est un oiseau aux filets du chas seur, 4 652. ma — extérieure et intérieure dépend du travail de mes contemporains, 6 142. mourir à une —, 2 772. ne maudissons, pas la —, 3 032. notre — vaut ce qu’elle nous a coûté d’efforts, 3 974. nous troublons la — par le soin de la mort, 122. on sortit de la —, 502. partagent notre —, 547. personne ne sait ce que c’est que la — de l’homme, 5 851. que là — est quotidienne, 3 132. quel aspect présenterait la —, 8 008. quelque chose dépassait en valeur la — humaine, 4 489. qu’est-ce donc que la —, 7 464. qui comparaît la — humaine au cours de l’eau, 7 405. qu’une — est heureuse, 739. tant que la — me reste, 5 617. termine ta — l’âme satisfaite, 5 120. »ne — aussi pleine en soixante-dix heures, 7 217. une — sans âme est... le moyen le plus sûr, 7 628. ", une — autrement réelle que celle des passants, 3 611. »ne — humaine paraît presque tou jours incomplète, 4 468. »ne — inutile est une mort anticipée, 5 921. , vous aimez la — qui passe, 8 641. vous avez fait... la — et la clémence, 2 155. vous les devoir toute ma —> 1 450. Vieil
vous étant dépouillés du — homme, 8 578.
Vieillard
comme un — en sort, 2 259. heureux — ainsi les champs resteront tiens, 5 329. l’exil était beaucoup plus dur pour un —, 5 539. un — amoureux mérite qu’on en rie, 217. une grande difformité dans la nature qu’un — amoureux, 1 059. une jeune femme pour un —, 4 813. une montée sablonneuse pour les pieds d’un —, 8386. un — est deux fois enfant, 4 952. un — ne dit pas : je t’aime, 3 641. un — qui ne rit pas est un insensé, 6 963.
Vieillards
la sagesse des —, c’est une grande erreur, 7 215. les — et les comètes ont été vénérés, 6 500. seuls les — dorment la nuit, 7 951.
Vieille
bonne —, que fais-tu là, 2 869. et que je serai —, 3 443. il n’y a point de — femme, 2 044. quand vous serez bien —, 77,
Vieilles
la plupart des — gens ont quelque chose de trompeur, 6196.
Vieillesse
des vices dans la —, 1 610. la fumée est la — du feu, 7 438. la — n’ôte à l’homme d’esprit, 1 612. le cortège de la — est banal, 4 090. le dramatique de la —, 6 932. l’on craint la •—, 1 052. si les dieux doivent te donner une — meilleure, 4 788. si — pouvait, 87. soit qu’une paisible — m’attende, 5 437. toi, envieuse —, 5 563.
Vieillir
— de jour en jour plus triste, 1 727. ' deux choses qui gagnent à —, 7 387. — et mourir a Delphes, 3 774. jamais on ne se résignerait à —, 6 403.
Vieillissant
dételer ton cheval —, 5 444.
Vieillissent
la plupart des hommes... '— mal, 7 721.
Vieillit
le cœur du soldat non seulement ne — jamais, 7 691. on — en un jour quand on aime, 5 055. rien ne — plus vite qu’un bienfait, 8 817.
Vienne
—• la nuit sonne l’heure, 3 723.
Vierge
la — est prisonnière, 1 953. la —, le vivace et le bel aujourd’hui, 2 763.
Vierges
les — ont besoin d’une chasteté, 166.
Vies
pas de deuxième acte dans les — amé ricaines, 7 202.
les — se répètent, 3 720, lorsque tu seras —, 3 443. peu de gens savent être —, 360. quand un — garçon épouse une jeune femme, 6 541. trop tard dans un siècle trop —, 2 347. Vigne
la — est confuse, 8 423.
Vigneron
mon Père est le —, 8 548.
Vilain
graissez les bottes à un —, 8 713. oignez —, 36.
Vile
la — multitude, 1 995.
Village
de mon petit — fumer la cheminée, 69.
Ville
Aymery prit la —, 2164. bienheureuse la—qui a reçu cet homme, 5 271. celui qui bâtit une — avec le sang, 8 427. j’aime tellement ma — natale, 7 980. la — a une figure, 4153. ô — à vendre, 5 323. une —... ne dort jamais, 3 177. une — ressemble à un animal, 7 231. une — tout entière peut se tromper, 4 601.
Villes
les grandes — ne pensent qu’à ellesmêmes, 6122. les — surtout ont ainsi leur personnalité, 3 043.
Vils
de tous les sentiments —, 6 261.
Vin
à bon — point d’enseigne, 8 664. boire — blanc et vermeil, 48. boire le — de nos hauts fourneaux, 7 959. bois du —, 8 227. ce n’est pas seulement dans le — ver meil que Dionysos vit, 7 421. croire à l’amour et abjurer le —, 6 543. d’autant plus forte est l’ivresse que plus amer est le —, 7 695. du — nouveau dans de vieilles outres, 8 455. l’âme du — chantait, 2 519. la vérité dort dans le —, 7 929. le — est une substance sacramentelle, 2 920. le — rouge français, 6’820. l’odeur du '—, 29. los à toi, —, 4 568. — nouveau, ami nouveau, 8 377. pas de joie sans —, 8 612. plus de plaisir au goût du — qu’à l’usage de la vue, 6 471. quand le — est tiré, 8 799. qui n’aime point le —, les femmes ni le chant, 5 876. ton ami est à l’égal du —, 8 297. un peu d’amour, c’est comme un peu de bon —, 7 227.
Vinaigre
être tout —, 5 065. on ne prend pas les mouches avec du —-, 8 774.
Vingt
Vieux
— corbeau ne croasse pas a faux, 8 902-5. — foin est difficile à enflammer, 7 363. hélas ! le monde est —, 7 649. le monde est —, 6 645. le — sergent se distrait de ses maux, 1 841.
668
— fois sur le métier, 855. j’avais — ans, 1 844. qu’on est bien à — ans, 1 845.
Vingt-quatre
— heures au palais pour maudire ses juges, 1 444.
INDEX DES MOTS CLEFS________ __ Viole
qui — le droit des peuples, 8 216.
Violence
à la — que le socialisme doit, 2 904. j’accuse toute —, 104. la — a coutume d’engendrer la violence, 4 848. la — de l’ardent amour, 7 530. la — est la seule façon dont on puisse assurer la justice sociale, 7109. la vie est née dans la —, 7 006. la — n’a qu’un cours borné, 685. la — qu’on se fait pour demeurer fidèle, 357. l’art doit supprimer la —, 3 241. la soumission du peuple n’est jamais due qu’à la —, 1 506. la vérité doit s’imposer sans —, 7 839. plus fait douceur que —, 465. un grand principe de —, 4 082.
Violente
la mort —, 7 216.
Violents
les transports — ont des fins violentes, 6 278.
Violés
les principes sont faits pour être —, 7 287.
Violon
les sons fondants d’un—, 6 105.
Violons
les sanglots longs des —, 2 833.
Vipère
un frénétique qui me fait l’éloge d’une —, 1150.
Virginité
ton amour m’a fait une —, 2 195.
Viriles
les hommes voués au mal possèdent les vertus —, 4 675.
Virtuoses
l’Art n’a pas de rapport... avec les—, 2 715.
Visage
elle fait son —, 1 435. et ce — enfin plus pâle qu’un rentier, 802. la France n’a jamais plus beau —, 3 783. la surface la plus passionnante de la terre, c’est... celle du — humain, 5 913. la voix est second —, 4 091. le — est le miroir de l’âme, 5 279. le — petit, les lèvres grosses, les yeux profonds, 7 338. les ruines du —, 485. marquise, si mon —-, 287. sur un — jeune et ardent, 3 061. un beau — est le plus beau de tous les spectacles, 1 013.
Visages
— de la rue, 3 932. les — aient dévoré les masques, 4 582.
Visible
le vrai mystère du monde est le —, 6 879. liés de plus près à l’invisible qu’au —, 6 006.
Visibles
les — dangers nous causent moins d’effroi, 6 381.
Visions
quelles — nocturnes m’effraient, 5 394.
l’on — à l’instar d’un modèle courant, 3 417.
on ne — qu’à Paris, 1 341. partout où quèlque chose —, 3 072. qui — après la mort de son ennemi, 8 037. Vitales
les connaissances —.. - se sont propagées dans l’ombre, 6 745.
Vitalité
1
„ ,
les hérésies sont la grande — de l’idéal chrétien, 2 243-7. le plus difficile peut être — fait, 8 225. le tour de la cage sera — fait, 4165. ne va pas trop —, 8 294. on arrive plus — au ciel, 7 476. qui donne —, 8 840. Vitraux
les poèmes sont des —, 5 919.
Vivace
le — et le bel aujourd’hui, 2 763.
Vivacité
plus de — que de goût, 999.
Vivant
c’est une victoire, parce que j’en suis sorti —, 4 036. de l’espoir tant qu’on est —, 5 048. fait sortir ce qui est — de ce qui est mort, 8 621. je marche —, 2 203. • je sais que mon rédempteur est —, 8 328. plus grand encore mort que —, 140. rien n’est plus — qu’une souvenir, 7 431. un chien — vaut mieux qu’un lion mort, 8 356. il faut être un homme —, 4 252.
Vivants
dans notre cauchemar de —, 4 454. des morts aimés et des — ingrats, 7 457. des — qui la continuent, 2 603. la destruction des êtres —, 1 523. le dieu des morts, mais des —, 3 328. les morts font les —, 4102. les Morts gouvernent les ■—, 2 028. les morts vivent tant qu’il y a des — pour penser à eux, 4199. le soleil des —, 1 904, nous sommes les vainqueurs —-, 3 807. on doit des égards aux —, 1 219. puisqu’il est des —, 476. s’il n’y avait que les —, 4 211.
il faut que tout le monde —, 8 730. il n’est péché qui —, 3 198.
Vivent
les dogmes —, 5 126.
Vivifie
l’ordinaire qui me pique et me —, 3 578.
Vivons
nous — à l’intérieur d’une étoile, 3 336,
Vivrai
ce n’est pas d’un sage de dire : je —, 5 682.
Vivras
aussi longtemps que tu —, 6 982.
— — — — — — —
Vivres
pour acheter livres et —, 61.
Vivront
j’écris des choses qui —, 3 038.
Vizir
un — aux sultans, 949.
Vocabulaire
la propriété du —, 3 191.
Vive
Vivre
— »... c’est se bien porter, 5 688. — comme Dieu nous a faits pour vivre, 7 248. — comme en exil, 3 036. commence donc par —, 4 670. — dans le danger, 7 730. — dignes de nos ancêtres, 5 027. écrire, ce n’est pas —, 4 072. — est une maladie, 1 525. — est un long supplice, 1 327. être philosophe,... c’est —, 8109. il faut — avec les morts, 1 516. il faut — comme on pense, 2 999. il faut — comme si on ne devait jamais mourir, 1 407. il faut manger pour —, 655, 8 729. il faut tenter de —, 3 487. il ne s’agit pas seulement de —, 4 377. il n’est pas de — mais de mourir, 3 316. il vaut mieux rêver sa vie que la —, 3 473. je n’aime plus à —, 5 976. je ne peux pas — sans toi, 7 305. l’art de — ressemble plutôt à la lutte, 5 128. le don de — a passé dans les fleurs, 3 484. le néant de —, 2 449. le seul moyen qu’ôn ait trouvé de — longtemps, 2 771. naître, — et mourir, 1 053. naître, — et mourir dans la même maison, 2 248. n’a pas connu le plaisir de —, 1 635. ne rien aimer, ce n’est pas —, 1 086. — n’importe comment, mais vivre, 7 813. — pour l’esprit, 3 090. que — est difficile, 2 506. qui ajourne le moment de bien —, 5 450. qui n’a plus qu’un moment à —, 797. qui sait si — est ce qu’on appelle mourir, 4 896. — selon la raison de ta propre nature, 5 125. — suivant la forme du saint Evangile, 7 475. vous désirez parce que vous voulez —, 3 818.
Vocation
la — de l’homme est de dominer, 4117. ma — transcende mon existence, 4 593. une — littéraire, c’est, chez un être, un rapt secret, 4157.
Vocations
les — manquées, 2 066.
Vœu
pas assez riches pour faire... — de pau vreté, 1 064. qui font — d’être siens, 482.
Vœux
c’était un de mes —, 5 441.
Voici
au-delà de l’argent, 7 094. au monde deux jours, 600. avec douceur, étoile, 3 935. , c’est avoir foi, 3 663. c’est faire campagne, 5 615. , c’est faire vivre l’absurde, 4 691. , c’est naître sans cesse, 4151.
669
— des fruits, des fleurs, 2 840. La Fayette, nous —, 7 332. — l’homme, 8 553. Voie
j’ai trouvé ma —, 3 016. — lactée ô sœur lumineuse, 3 726.
INDEX DES MOTS CLEFS Voile
attendez donc que j’aie fini ce —, 4 770. la — passe et repasse, 1 924. le — du temple se déchira en deux, 8 501. le —... va enfin se déchirer, 4 517.
Voilés
pour les yeux — de pleurs, 2 158.
Voiliers
de grands — glissants pareils à des archanges, 4177.
Voir
c’est de m’y —, 7 755. elles viennent pour —, 5 370. la — pour la première fois, 945.
Vois
je —, je sais, 266. je ne sais rien voir de ce que je —, 1 367.
Voisin
Dieu fait notre —, 7 035. qui a bon —a bon matin, 8 801. un mauvais — est une calamité, 4 792.
Voisins
tous les deux — du ciel, 2 182.
Voit
ce qu’on ne •— pas, on peut l’ignorer, 7 256. il ne — que la nuit, 1 494. la terre est petite à qui la — des cieux, 1 496.
Voix
cette — du cœur, 2 367. jamais la — ne trompe, 3 267. la — du peuple est celle de Dieu, 8 878 la — du peuple est la voix de Dieu, 7 781. la — du sang n’est puissante que chez la mère, 4 386. la — est second visage, 4 091. la noblesse de la —, 2 082. le rossignol était sans —, 1 862. les restes d’une — qui tombe, 775. l’inflexion des —- chères, 2 832. pour écouter notre —, 4 781. ta — règne dans le deuil et dans la fête, 7 456.
Vol
il y a le — en petit, 7 122. la propriété, c’est le —, 2 308. suspens ton —, 1 912. tu prends ton — sur terre et sur mer, 7 503. une inhumanité et un — que vous faites aux pauvres, 1108. un objet même s’il n’a pas été acquis par le —, 8 176.
Volaille
les Chinois apprivoisent la^—, 6 848.
Volcan
navigue sur un —, 2 261. nous dansons sur un —, 1 974.
Vole
qui ne —au sommet, 809.
Volé
celui qui peut sourire alors qu’on l’a —, 6 375. l’habit — ne va pas au voleur, 8 718.
Volent
les torches e;t les pierres -—, 5 370.
Voleur
à quelle veille allait’venir lé —, [487. au voleur ’ au — !, 587. le — connaît le voleur, 5 043. l’habit volé ne va pas au —, 8 718.
Voleurs
ne sont venus au monde que pour être —, 7 357.
Volontaire
o servitude —, 3 424.
Volonté
braire un âne contre sa —, 7 364. deux: désirs font une —, 6 758. fin flamme le bois sec de notre —, 7 559. la — absolue ne consent pas au mal, 7 524. la — animp. naturellement, 705. la chair pleine de grande —, 4 320. la — est l’idée, 6 002. la — est l’intelligence, 5 790. la liberté de la —, 7 522. la mauvaise — administrative, 3 014-1. la — ou l’opinion de tous ou de la majo rité, 7 629. la peur est une récréation de la —, 3 882. l’autonomie de la — est le principe, 5 894. notre amour, notre bonne — de sacri fice et d’abnégation demeurent stériles, 7 746. notre bonne — afïronte notre mauvaise volonté, 6 804. nous sommes ici par la — nationale, 1 561. où les facultés de l’esprit viennent s’ajouter à la — mauvaise, 7 506. prêt à subir la — de la fortune, 7 498. quand la — se révolte, 6 285. que ta — soit faite, 8 495. s’assurer de sa — propre, 784. si ce n’est seulement une bonne —, 5 886. une — libre et une volonté soumise à des lois morales, 5 892.
Volontés
nos destinées et nos —, 3 999.
Volupté
— à s’accuser soi-même, 6 901. craignez la —, 891. fuyez la —, 5 452. la religion chrétienne est essentielle ment la religion de la —, 6 007. se laisser aller à la — des larmes, 2 504.
Voluptueux
un — qu’envahit lentement cette artério-sclérose, 4 069.
je — pour la grande maison Intérêt humain, frères, 6 717. lancé dans mon — le plus solitaire, 6 062. le derviche appelle la vie un — bref, 5 980. le — est une espèce de porte, 2 947. l’enfance est un — oublié, 4 078. les heures ont si rapidement fourni leur —, 7 538. Voyagent
y a pas beaucoup de gars qui — ensemble, 7 229.
Voyager
— c’est bien utile, 4 396. — d’une façon agréable, 7 834. qui veut — loin, 932, 8 816. voulez-vous —, 530.
Voyageurs
des — qui n’ont fait que passer, 2 283. — sur la terre, 8 584.
Voyais
je parlais, je me — parler, 4 597.
Voyelles o bleu, —, 3 026.
Vrai
de saisir et de représenter le réel comme —, 5 969. est — ce qui convient à l’homme, 6 113. il n’y a de — au monde que le beau, 2 777. il n’y a pas — sens d’un texte, 3 507. le — Dieu, 3 920. le —... est ce qui est en accord, 6 215. le — peut... n’être pas vraisemblable, 867. n’aime ni le — ni le simple, 2 558. rien de — que le ciel, 6 565. rien n’est beau que le —, 833. si cela n’est pas —, 8 888.
Vraie aucune chose pour —, 196. la — éloquence se moque de l’élo quence, 690. Vrais
il nous reste toujours à devenir —, 8157.
• Vraisemblable
le vrai peut... n’être pas —, 867.
Vu
Vomissent
ils — pour manger, 5 641.
Vosges
la ligne'bleue des —, 2 674.
Votre
c’est — affaire que je juge, 4 846.
Voudras
fais ce que —, 40.
Voués
les hommes — au mal, 4 675.
Vouloir
— en toutes choses ce que Dieu veut, 5 874. le mal est de connaître et de —, 2 796.
Voulzie
avoir beaucoup — et ne rien avoir, . 6 328. —, de mes propres yeux vu, 611. que rien n’existe que ce qu’il a —, 6 231. quiconque a beaucoup —, 393.
Vue
le labeur quotidien sans la —, 6 464. plus de plaisir au goût du vin qu’à l’usage de la —, 6 471.
Vulgaire
Balzac a été —, 2 893. ce qui se prouve est —, 4 271. les pensers du —, 520.
Vulgarité
la — et de la méchanceté générales, 4 355.
le nom de la —, 2 324.
Vous
le — stérile en toi cordial, 7 772. ni moi ni —, 4. que Dieu soit avec —, 8122.
Voyage
bon —, cher Dumollet, 1 814. dans notre — à travers la vie, 6 715.
670
w Wagon
dans le — des dames seules, 2 926.
Waterloo
—, morne, plaine, 2143.
INDEX DES MOTS CLEFS Weir
au bois hanté des ghouls de —-, 6 692.
Y Yeux
comme les — ont besoin de lumière, 915. d’assez beaux —, 1 344. des — à fleur de tête, 2 815. des houris aux grands — noirs, 8 638. des — les plus parlants et les plus beaux du monde, 1133. elle t’aime comme ses —, 5 229. les — d’Àrgus, 5 220. les — du Seigneur sont sur ceux qui l’aiment, 8 390. les — sont plus dignes de foi, 5 221. le visage petit, les lèvres grosses, les —
profônds, 7 338. loin des —, 8 747. parce que ses — n’expriment rien, 7 272. Yogi l’essence du conflit est entre le — et le commissaire, 7 325. Yorik
hélas ! pauvre —, 6 368. Yvetot
il était un foi d’—, 1 827.
le — de la religion dans les dames, 1 306. n’ayez pas de —, 1 631. Zéphyrs
sur la foi des —, 380.
Zeus
commençons par —, 5 041. ■— ne plaît pas à tous les hommes, 4 799. — ? Qui est Zeus ?, 4 916. — sauveur et Victoire, 4 954.
Zone
la — supérieure et lumineuse de la vie, 6173.
Z
Zoologie
la race est un fait de —, 4 312.
Zoologiques
Zèle
faire du — est dangereux, 6 363.
des espèces sociales comme il y a ues espèces —, 2 052.
INDEX DES IDEES
43
INDEX DES IDÉES Comment s'en servir : Si on cherche des citations en partant de l’idée générale qu’elles contiennent, on les trouvera dans le présent index. EXEMPLE : Le lecteur a besoin d’une citation qui exprime l’idée de culpabilité. Dans
le présent index il trouve le mot Culpabilité, suivi de plusieurs nombres (dont le 6 382). Il suffit de chercher dans le corps du livre les citations correspondant à ces nombres. (Le nombre 6 382 cité ci-dessus correspond, par exemple, à la célèbre interjec tion de Lady Macbeth : Disparais, tache maudite ! Disparais, dis-je.) MAIS ATTENTION : Pour une citation déterminée, le lecteur ne trouvera pas dans
le présent index, retenu à, titre d’idée, un mot qui se trouve déjà dans l’index des mots clefs pour cette citation.
★
NOTE : Lorsqu’une idée ners’exprime pas par un seul mot mais par deux ou trois, nous avons mis entre parenthèses le mot — ou les mots — venant avant le mot essentiel. L’idée de tenir pour acquis, par exemple, a été indexée comme suit : acquis (tenir pour)
Lorsque le mot — ou groupe de mots — auxiliaire vient après le mot essentiel, nous l’avons placé entre crochets. Soit l’idée : acquisition du savoir. Le lecteur la trouvera à acquisition [du savoir]
★
VOIR AUSSI : L’INDEX DES NOMS CITÉS, où l’on trouvera, par exemple, Shake speare comme auteur de citations ou comme nom figurant dans la citation d’un autre auteur. N. B. le mot shakespearien figure dans l’index des Idées. L’INDEX DES MOTS CLEFS.
INDEX DES IDÉES
A Abaissement 2 956, 3 212, 4 054, 4 264, 4 654, 4 925, 5 947. Abandon 959, 963, 2 981, 3 036, 4 435, 4 486, 5 652, 5 799, 7 392, 6 421, 6 501, 6 672. Abdication 3 004, 3 701, 4 235, 4 423. Abnégation 3 415, 3 899« Abeille 3 347. Abîme 5 319. Abîme [moral] 4 513. Abjection 5 846. Abolition 7 858. Abondance 979, 8 904-1. Aboutissement 2 599, 2 607. Abrégée (version) 8 875. Absence 948, 1 138, 1 340, 3 645, 5 385, 8 287, 8 647. Absence [de caractère] 1 034. Absence [de Dieu] 8 085, 8 330. Absence [du maître] 8 797. Absence [de'passion] 7 628. , Absolu 1 095; 3148, 3 748, 3 867, 5 828. Absolution 23, 7 504. Absolutisme 896, 1 509, 4 317. Abstention 1 006, 8 018. Abstraction 3 495, 3 505, 6 046, 6 656, 7 883, 8 076. Absurde 4 691. Absurdité 1 976, 4 488, 5 819, 7 815. Abus 1 598, 7 306. Abus [de droit] 5 288. Académie 2 788. Académie [française] 1 100,1 165,1 166, 1 434, 2 677, 2 788, 3 227. Académie [Goncourt] 2 677« Accablement 6 017. Accalmie 2 998. Accélération [du rythme] 7 217. Acceptation 3 148, 3 355, 4 668, 6 798. Accessoire 6 745. Accident 2 957, 3 909, 7 715. Accompagnement 6 325. Accomplissement 1 880, 2 619. Accord 351, 2 599, 2 829, 2 932, 3124, 3 336, 3 426, 3 693, 3 998, 5 280, 5 807, 5 879-7, 6 215, 6 939, 7 095, 7 100, 7 716, 8 703, 8 857, 8 879. Accoutumance 3 567. Accroissement 3 829,4 096,4 424,4 604. Accueil 5, 3 768-4, 8 131. Accusation 684, 2 725, 6 533. Accusé 684. Acharnement 2 963, 3 687, 6 572. Achevé 3 579. Achèvement 190, 695, 3 324, 3 338, 5 156, 6 607. Acquiescement 7 408, 8 807-1. Acquis (tenir pour) 6 988. Acquisition 1 869. Acquisition [du savoir] 6 676. Acquittement 7 833.
Acte 2 946, 3 090, 3 342, 3 440, 3 623, 3 984, 4 101, 4 676, 5 016, 5 417, 5 816, 6 230. Acteur 4 076, 4 384, 4 531, 4 602, 8 218. Action 413, 705, 978, 1 618, 1 765, 2 505, 2 719, 2 795, 3018, 3 136, 3 140, 3 213, 3 266, 3 269, 3 369, 3 487, 3 600, 3 623, 3 683, 3 770, 3 796, 3 873, 4 524, 4 596, 4 620, 4 643, 4 644, 4 649, 4 655, 4 843, 5 173, 5 306, 5 561, 5 837, 5 838, 5 851, 5 869, 5 888, 5 889, 5 890, 5 968, 6 008, 6 032, 6 298, 6 793, 6 796, 7 108, 7 185, 7 750, 8 071, 8 637. Action (Bonne) 1 206, 1 595, 8147, 8451. Action [chrétienne] 8 585. Action [de grâce] 5 548. Action (Grande) 1 206, 8 837. Action (Mauvaise) 8 451. Action [personnelle] 8 590. Action [politique] 7 413. Action [profonde] 6 791. Action [superficielle] 6 791. Actium 2 754. Activité 2 456, 3 553, 5 363, 6 504, 6 969, 7 180, 7 183, 7 217, 8 187, 8 738. Actualité 3 618. Acuité [visuelle] 5 152. Adamastor 8 270. Adaptabilité 879, 4 423, 8 885. Adaptation 1787, 3 088, 3 157, 4 241, 4 344, 5 495, 6 742, 6 900, 7 915, 8 076, 8 727, 8 896-3. Adaptation [à l’époque] 6 789. Adaptation [naturelle] 5 991. Addition 4 426. Adhésion 3 260, 3 424, 3 441-3, 4 702. Adieu 145, 262, 994, 1 573, 2 455, 3 131, 8 125, 8 126. Administration 3 014-1, 4148. Administration [politique] 6 135. Administration [publique] 4 422. Admiration 111, 132, 344, 710, 815, 831, 859, 1 033, 1 037, 1 978, 2 238, 3 760, 4 043, 4 095, 4 143, 4 188,4 270,4 351, 4 977, 5 033, 5 355, 5 373, 5 431, 5 624, 6 865, 8 057. Adolescence 2 710, 3 757, 3 985, 4184, 6 485, 6 973. Adolescent 3 649, 5 521, 6 485. Adoration 2 793, 3 973, 7 827. Adoration [de Dieu] 8 429, 8 593. Adoucissement 1 858, 5 515. Adresse 3 985, 6 962, 6 966, 8 836-11. Adulte 7 239. Adultère 6 226, 8 543. Adversaire 186. Adversaire [faible] 136. Adversaire [politique] 1 750. Adversaire [puissant] 136. Adversité 5 576, 6 239, 6 240. Affabilité 2 588, 4 246, 7 648. Affabulation 7 882. Affaiblissement 365,1.193,1 729, 2 056, 3 553, 3 556, 3 576, 4 492, 4 604.
675
Afiaiblissement [d’un sentiment] 1 023 Afiaires 1 472, 6 713. Afiaires [du cœur] 6 713. Affectation 835. Affection 6, 344, 345, 349, 1 248, 1 265, 1 286, 1 836, 2 025,2 411,3 001, 3 247, 3 447, 3 940, 4 003,4 098, 4 327, 6 124, 6 223, 6 280, 7 316, 7 383, 7 457, 7 689, 7 691, 7 804, 8 803, 8 866. Affection [excessive] 349. Affirmation 1 735, 2 200, 2 398, 2 960, 2 996, 3 280, 3 342, 3 415, 3 682, 3 708, 8 869. Affliction 7 547, 8 029, 8 588. Affluence 1 514. Affrontement 4 279. Afrique 3 617, 4 369. Agacement 7 795. Age 3 759, 7 405. Age [de fer] 1 682. Age [des miraçlês] 6 600. Age [mûr] 99fl 923,-2 076, 2 608, 3 061, 3 299, 3 300, 3 605, 3 081, 3 986, 4 335, 4 371, 6 541, 6 567, 6 614, 6>655, 7 589. Age [d’or] 5 341, 7 353. Aggravation 6 389. Agitation 1 179, 4 041, 4 045, 5 463, 5 601, 5 964. Agonie 2 061, 2 223. Agrandissement 2 956. Agréable 5 702. Agrément 642, 840, 1 014, 1 029, 3 503, 4 886, 4 960, 5 282, 5 504, 5 517, 5 903, 6 000, 6 787, 6 819, 6 830, 6 925, 7 589, 7 834. . ‘ Agrément [intellectuel] 1 627. Agresseur 6 990, 8 688. Agressivité 6 094, 8 688. Agriculture 158,1 753, 2270,4136,4347, 4 753, 4 931, 4 932, 5 357, 7 780, 8 796. Aguerrissement 5 317. Aide 3 503, 3 768-4, 5 223, 7 566, 7 602, 8 354. Aide [divine] 6 503, 8 331. Aide [sociale] 1 299. Aïeul 3 349, 5 355, 5 530, 6 069, 8 303. Aigle [impérial] 1 788. Aigreur 2 711-2, 2 913-1. Aimer 1458. Aîné 2 411, 2 957, 7 720. Air 4 937. Aisance 852, 1 348, 2 075, 3 457, 3 557, 4 246, 5 501, 6 917, 7 285, 7 432, 8 294* Albigeois 4 719. Alchimie 3 874, 4 282. Alerte 7 943. Algérie 1 981, 1 982, 3 017. Alimentation 1 638, 1 639, 2 641. Allégement 7 221. Allégement [moral] 6 432. Allégresse 8 308. Allemagne 1 930, 2 031, 3 282, 3 500 6 016, 6 024, 6 077, 6 108, 6 141, 6 161 6 206, 6 520, 8 004.
INDEX DES IDÉES Allemand 3 749, 3 796, 3 798, 5 932, 6 141, 6 155, 6 161, 6 220, 7 174, 8 004. Allemande (Cuisine) 6 024. Allemande (Langue) 6 828. Allergique 7 237. Alliance 4 058, 4 909, 6 206, 6 537. Alliance [des rois] 7 638. , Allié 4 909. ' Allitération 1 436. Alsace-Lorraine 2 740. Alternance 6 708. Alternative 2 998. Altitude 7 773. Altruisme 1 382, 3 259, 4 563, 4 898, 5 904, 6 792, 7'283, 7 305, 8 311, 8 518, 8 523, 8 557, 8 822. Amabilité 419,1 540,1 865, 2 809, 2 887, 7 369, 7 404, 8 713. Amalgame 722, 2217, 3 336, 5 219, 7199, 8 868. Amalgame [moral] 329, 331. Amant 4 576, 7 387. Amante 7 557. Amateur 5 464. Amateurisme 5 464. Ambiance 7 013. Ambiguïté 486. Ambition 547, 1 080, 1 136, 1 353, 1 875, 2 087, 2 184, 2 655, 2 980, 3 107, 3 777, 3 885, 3 941, 4 356, 5 023, 5 031, 5 472, 5 475, 5 674, 5 772, 6 128; 6 338, 6 459, 6 586, 7 464, 7 739. Ame 42, 1 554,1 733,1 915, 1 916, 2 004, 2 071, 2 466, 2 720, 2 912, 2 913, 2 951, 3 011, 3 068, 3 093, 3 196, 3 198, 3 199, 3 252, 3 271, 3 280, 3 906, 3 963, 3 401, 3 448, 3 484, 3 516, 3 585, 3 685, 3 740, 3 820, 3 831, 3 851, 4 127, 4 128, 4 153, 4 402, 4 450, 4 828, 4 902, 4 971, 4 983, 5 017, 5 036, 5 106, 5 112, 5 127, 5 161, 5 170, 5 172, 5 451, 5 765, 5 777, 5 816, 5 843, 5 863, 6 252, 6 754, 6 826, 6 875, 7 302, 7 866, 8 020, 8 055, 8 065, 8 150, 8 152, 8 158, 8 473, 8 588, 8 592. Ame [d’aujourd’hui] 7 328. Ame [chrétienne] 7 342, 7 345. Ame (État d’) 3 501, 3 703. Ame (Force d’) 5 122. Ame [humaine] 6 759. Amélioration 3 932, 4 408. Aménagement 8 787. Américain 7 036, 7 044, 7 046, 7 047, 7 129, 7 200. Amérique 1 755, 3 491, 4 314. Amérique [centrale] 7 461. Amérique (Découverte de 1’) 7 380. Amérique [du Sud] 7 465. Amertume 63, 3 028, 3 580, 3 725, 4 023, 5 236, 5 316, 5 579, 6 792, 7 546, 7 695, 7 891, 8 038. Ami 1 732, 3 674, 3 769, 4 198, 4 662, 5 002, 5 247, 5 755, 6 223, 7 195, 7 555, 7 564, 8 377. "~> Amitié 80, 102, 149, 252; 292, 307, 311, 339, 340, 449, 508, 510, 621, 857, 1 029, 1 321, 1 487, 1 492, 1 604, 1 613, 1 649, 1 720, 1 844, 1 856, 1 874, 2 074, 2 551, 2 878, 3 365, 3 559, 3 577, 3 769, 3 833, 3 947, 4 016, 4 145, 4 257, 4 336, 4 778, 4 783, 4 789, 4 804, 4 899, 4 959, 5 002, 5 004, 5 040, 5 193, 5 209, 5 247, 5 265, 5 281, 5 282, 5 413, 5 576, 5 659, 6 081, 6 402, 6 476, 6 753, 6 822, 6 914, 6 945, 6 993, 7 156, 7 195, 7 285, 7 315, 7 448, 7 564, 7 683, 7 761, 8 028, 8 144, 8 372, 8 373, 8 374, 8 377, 8 651, 8 666, 8 841, 8 902-4. Amitié [entre peuples] 7 835. Amitié [franco-américaine] 7 332. Amnistie 2 695. Amoindrissement 2 956. Amoralité 6 453, 7 321. Amour 73, 74, 75, 84, 85, 86, 215, 217, 241, 260, 262, 272, 289, 347, 357, 359, 400, 525, 530, 547, 576, 587, 631, 632, 644, 660, 798, 908, 921, 924, 946, 947, 956, 959, 966, 994, 1013,1 016, 1 021, 1 022, 1 027, 1 059, 1 086, 1 150, 1 153, 1 207, 1 252, 1 253, 1 264, 1 273, 1 394, 1 440, 1 501, 1 540, 1 541, 1 552, 1 662,
1 708, 1 738, 1 742, 1 743, 1 844, 1 866, 1 899, 1 905, 1 914, 1 919, 1 933, 1 940, 1 944, 1 948, 2 044, 2 047, 2 094, 2 121, 2 155, 2 172, 2 173, 2 187, 2 201, 2 203, 2 221, 2 244, 2 257, 2 272, 2 279, 2 284, 2 329, 2 334, 2 335, 2 336, 2 338, 2 354, 2 355, 2 359, 2 363, 2 364, 2 368, 2 383, 2 384, 2 386, 2 392, 2 393, 2 397, 2 484, 2 497, 2 512, 2 518-1, 2 520, 2 526 2 549, 2 550, 2 564, 2 583, 2 655, 2 682, 2 689, 2 701, 2 712, 2 713, 2 730, 2 739, 2 744, 2 767, 2 780, 2 803, 2 829, 2 830, 2 831, 2 835, 2 836, 2 842, 2 888, 2 932, 2 941, 2 953, 3 024, 3110, 3 121, 3131, 3 159, 3 179, 3 194, 3 196, 3 198, 3 205, 3 210, 3 213, 3 241, 3 286, 3 287, 3 366, 3 368, 3 388, 3 412, 3 417, 3 438, 3 442, 3 443, 3 552, 3 558, 3 574, 3 575, 3 613, 3 635, 3 640, 3 657, 3 658, 3 673, 3 674, 3 679, 3 688, 3 710, 3 724, 3 728, 3 743, 3 760, 3 778, 3 814, 3 852, 3 854, 3 856, 3 863, 3 865, 3 883, 3 889, 3 890, 3 906, 3 940, 3 941, 3 943, 3 959, 3 987, 3 992, 3 994, 3 995, 4 004, 4 059, 4 070, 4 1 07, ! 4 142, 4 144, 4 146, 4149, 4179, 4198, 4 205, 4 244, 4 247, 4 308, 4 309, 4 333, 4 388, 4 389, 4 405-, 4 430, 4 431, 4 432, 4 438, 4 450, 4 452, 4 453, 4 466, 4 471, 4 485, 4 528, 4 532, 4 583, 4 585, 4 629, 4 713, 4 888, 4 890, 4 891, 4 903, 4 973, 4 983, 5 055, 5 229, 5 233, 5 249, 5 258, 5 326, 5 396, 5 554, 5 597, 5 685, 5 755, 5 762, 5 776, 5 862, 5 871, 5 877, 5 878, 5 879, 5 914, 5 972, 6 013, 6 018, 6 019, 6 022, 6 032, 6 055, 6 068, 6 073, 6 120, 6 126, 6 198, 6 225, 6 268, 6 278, 6 323, « 326, 6 327, 6 476, 6 496, 6 586, 6 596, 6 646, 6 751, 6 893, *6 894, 6 923, 6 934, 6 969, 6 999, 7 016, 7 135, 7 235, 7 264, 7 275, 7 281, 7 306, 7 311, 7 314, 7 340, 7 363, 7 372, 7 378, 7 386, 7 387, 7 388, 7 395, 7 457, 7 469, 7 481, 7 485, 7 491, 7 544, 7 554, 7 557, 7 591, 7 599, 7 602, 7 680, 7 759, 7 761, 7 771, 7 772, 7 774, 7 776, 7 826, 7 827, 7 841, 7 845, 7 898, 7 940, 7 945, 8 013, 8 015, 8 016, 8 038, 8 089, 8 177, 8 178, 8 191, 8 197, 8 238, 8 246, 8 248, 8 250, 8 358, 8 359, 8 363, 8 364, 8 365, 8 366, 8 519, 8 549, 8*744, 8 897-1. Amour [des bêtes] 6 561, 7 474, 8 002. Amour [chrétien] 8 441, Amour conjugal] 4 145, 7 139. Amour défunt] 5 396. Amour dévorant] 961, 962, 964. Amour ____ [de Dieu] 787, 788, 789, 2 841-1, 5 767, 5 862, 6 007, 7 343, 7 345, 7 347, 7 434, 7 453, 7 559, 7 562, 7 564, 7 565, 7 841, 8 079, 8 081, 8 155, 8 323, 8 326, 8 527. Amour [divin] 4 278, 7 342, 8 323. Amour éphémère] 1 888, 7 208. Amour étemel] 4. Amour exclusif] 7 309. Amour [filial] 221, 749, 1 654, 1 743, 2 105, 6 892, 7 125, 7 139, 7 783. Amour [fraternel] 7 783. Amour [de la gloire] 2 091. Amour [de l’humanité] 623, 7 879. Amour [humain] 7 841. Amour (Ignorance de 1’) 660. Amour [impur] 5 820. Amour [maternel] 748, 756, 1 654, 2 103, 2 206, 3 681, 4 247, 5 393, 6 055, 7 689, 7 783, 8 013, 8 892-3. Amour [de la nature] 83, 7 879, 7 957, 8 002. Amour [naissant] 5 397. Amour [paternel] 146, 1 841, 1 889, 1 890, 1 900, 1 968, 2 138, 2 206, 6 028, 7 783. Amour [de la patrie] 43, 69, 71, 1 169, 1 241, 1 432,1 713,1 840, 1 977, 2 178, 2 565, 2 747, 2 865, 2 872, 3 134, 4 231, 4 737, 6 014, 6 564, 7 017, 7 189, 7 791, 7 941, 7 957, 8 120, 8 125, 8 126, 8 274, 8 275. Amour [du pays natal] 7 980. Amour [du peuple] 1 629. Amour [physique] 3 533, 3 865, 4 587.
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Amour [du prochain] 1 475, 6 561, 8 002. Amour [social] 5 820. Amour [de soi] 1 742, 3 945, 5 590, 5 808, 5 836. Amour [vénal] 5 574. Amoureux 7 363, 8 038. Amour-propre 347, 1 775, 5 812, 6 540, 7 687. Amours (Premières) 1 823. Amphibologie 2 259. Amphigourisme 5 490. Amusement 2 059, 8 793. Anachronisme 2 816. Analogie 4 625, 5 400, 6 714. Analyse 199, 2 658, 2 949, 3 289, 3 825, 3 826-1. Anarchie 2 473, 3 019, 4 311, 4 318, 4 557, 6 075, 7 855. Ana (Auteurs d’) 1 517. Anatomie 1 590, 3 768-5. Ancien 7 358. Ancien [monde] 7 051. Ancien [régime] 1 635, 3 105. Ancienneté 2 709, 4 167. Ancienneté [de la race] 6 624. Andes (Cordillère des) 7 442. Ane 7 768. Ane [de Buridan] 7 521. Anéantissement 3 621, 3 692, 4 736, 5 673. Anéantissement [en Dieu] 7 960. Anéantissement [total] 5 678. Anémie 3 258. Ange 3 687, 4 717, 5 975, 6 769, 7 722. Ange [gardien] 4 254. Ange (Mauvais) 6 251. Anglais 19, 1 969, 3 695, 3 847, 5 998, 6 157, 6 169, 6 236, 6 366, 6 703, 6 937, 7 050, 7 054, 7 174. Anglaise (Langue) 6 723, 6 828. Angleterre 1 308, 1 789, 1 790, 2 031, 2 117, 3 783, 3 847, 6 169, 6 205, 6 206, 6 236, 6 444, 6 481, 6 522, 6 700, 6 703, 6 725, 6 765, 6 820, 6 937, 7 036, 7 044, 7 050, 7 052, 7 054, 7 667, 8 121, 8 129. Anglicane (Église) 6 725. Anglo-Saxon 7 214. Angoisse 2 014, 2 455-2, 2 517, 3 048, 3 692, 4 495, 4 532, 4 698, 5 394, 7 552, 7 889, 7 962, 8 405, 8 493. Angulaire (Pierre) 8 337. Animal 105, 1 081, 2 051, 3 422, 3 576, 3 899, 5 853, 6 779, 7 271, 7 292, 7 824. Animal [qui parle] 5 354. Animalité 1 282, 3 012, 5 997. Année 5 446. Anniversaire 5 548. Annonciation 8 508, 8 509, 8 510. Anomalie 1 059. Anormalité 7 867. Anonymat 237, 3 794, 6 729. Antagonisme 6 156, 8 661. Anthropophage 6 494. Antichrétien 8 464. Anticlérical 4 482, 6 837. Antipathie 1 197, 2 500, 6 920. Antipathie [physique] 6 081. Antipode 3 181. Antiquité 67, 1 726, 2 019, 2 079, 2 750. Antiquité (Science de 1’) 3 216. Antisocial 7 153. Antithèse 6 817. Anxiété 6 266. Apaisement 2 139, 4 528, 4 915, 7 881. Apéritif 3 112-1. Apocalypse 2 914. Apollon 1 689, 5 817. * Apostolat 1 980, 6 789, 7 142, 7872, 8 430, 8 456, 8 458, 8 502, 8 522, 8 568. Apôtre 3 045, 3 047, 3 970, 4 526, 8 430, 8 456, 8 458, 8 502, 8 522, 8 568. Apparence 442, 467, 471, 472, 819, 1 040, 1 103, 1 204, 1 425, 1 460, 1 735, 2 205, 2 264, 3 240, 3 381, 3 872, 4 407, 4 461, 4 548, 4 582, 4 884, 5 138, 5 163, 5 222, 5 268, 6 244, 6 301, 6 303, 6 304, 6 354, 6 440, 7 386, 7 499, 7 585, 7 704, 8 310, 8 486, 8 694, 8 717, 8 736, 8 825-1, 8 879-2, 8 889, 8 902-1, 8 902-2, 8 904-2.
INDEX DES IDEES Apparition 2 496, 8 264, 8 266. Appartement 4 706. Appas 1 828. Applaudissement 8 839. Application 1 623, 5 228. Apport [personnel] 5 880. Appréciation 2 983, 5 115, 6 311, 6 466. Appréhension 6 487. Apprendre 1 538, 1 614, 1 787, 2 039, 2 084, 2 778, 3 230, 6 509, 7 967. Apprenti (sorcier] 5 923. Apprentissage 537, 8 293. Apprêt 1 160, 1 357, 1 397. Apprivoiser 7 794. Approbation 1 335, 2 482, 2 491, 5 561, 8 879. Approvisionnement 7 794. Appui 3 768-4, 7 602, 8 662. Appui [divin] 8 331. Apreté 2 711-2, 4 148, 6 711. Apurement 4 032. Arbitraire 5 964. Arbitre (Libre) 179,180, 6 396, 8 843. Arbitre [politique] 24. Arboriculture 4 959. Arc [de triomphe] 2 089, 2 123, 2 167. Arcadie 5 343. Archaïsme 4 167, 7 935. Archéologie 3 911. Archevêché 3 270. Archevêque 3 270. Architecture 1 753, 2 909, 4 073, 6 941. Ardeur 259, 2 509, 3 061, 3 162, 3 264, 3 620, 4 574, 7 372. Ardeur [au travail] 5 674. Ardeur [verbale], 112. Argent 38, 1 400, 2 231, 2 332, 2 622, 3 227, 3 664, 3 874, 4 126, 4 409, 4 639, 4 819, 5 733, 6 042, 6 238, 6 441, 6 950, 6 995, 7 205, 7 609, 7 920, 8 443. Argent (Puissance de F) 5 574. Argentin 7 219. Argumentation 682. Aristocrate 4 738. Aristocratie 1 168, 2 964, 3188. Aristocratie [anglaise] 7 037. Aristocratie [de Fargent] 1 045. Arme 2 955, 4 264, 5 675, 5 962. Arme [blanche] 7 758. Arme [à feu] 7 758. Armée 2 023, 2 542, 2 552, 2 617, 4 747, 5 089, 7 588, 7 726, 7 732, 7 929. Armée [française] 6 027. Armée (Grande) 6 014. Armée [napoléonienne] 7 660. Armée [româihej 2 752. Armement 2 597. Armes (Métier des) 2 093. Armée [étrangère] 7 661. Armistice 3 791, 7 723. Arrêt 2 724, 3 441-1, 3 630. Arrière-pensée 4 699. Arrivée 2 957. Arrogance 3, 8 355, 8 614. Art 463, 464, 524, 865, 1 266, 1 389, 1 753, 2 078, 2395, 2 704, 2 721, 2 812, ‘ 2 886, 2 908, 2 909, 2 924, 2 959, 3 051, 3 110, 3 291, 3 428, 3 484, 3 508, 3 516, 3 551, 3 552,3 737, 3 779, 3 826-1, 3 886, 4 017,4 539, 4 542, 4 544, 4 545, 4 550, 5 009, 5 474, 5 668, 5 817, 5 969, 6 609, 6 755, 6 855, 6 864, 6 949, 7 058, 7 069, 7 171, 7 593, 7 694, 7 707. Art [du comédien] 6 539. Art [dramatique] 4 370, 4 382. Art [gothique] 2 210, 2 909. Art [lyrique] 6 072. Art [militaire] 1 050, 1 071, 8 048. Art (Objet d’) 5 910. Art [oratoire] 1 071, 4187, 4188, 4189. Art [oratoire sacré] 1 070. Art [plastique] 6 171. Art [primitif] 2 909, 3 824, 4 554. Art [roman] 2 210, 2 909. Artifice 164, 2 392. Artillerie 5 095. Artisan 6159, 8 023. Artiste 2 150, 2 152, 2 153, 2 276, 2 528, 2 540-1, 2 715, 2 950, 2 969, 3 047, 3 257, 3 428, 3 474, 3 862, 3 970, 4 017,
4 252,5 808,6 864, 6 870,7 058,7 059, 7 171, 7 593. Artiste (Grand) 5 505. Ascension 2 915, 3 409, 4 318, 4 653, 4 654, 4 659, 6 065. Ascension [morale] 6 639, 8183. Asile 5 271, 7 840, 8 454. \Aspect [extérieur] 2 468, 7 890. Aspiration 7 894. Aspiration [morale] 6 793, Aspiration [vers Dieu] 8 335, Assassin 250, 878, 892, 5 948, 7 907. Assassinat 719, 1 069, 1 126, 1 229, 1 685, 2 233, 2 852, 2 955, 4 301, 4 696, 4 701, 4 850, 4 851, 4 966, 5 651, 5 653, 5 948, 7 816. Assemblage 4 784, 5 043. Assentiment 3 266, 3 355. Assignation 8 654-1. Assistance 7 566, 7 602. Assimilation 6 126, 6 800. Association 1 981, 3 652. Assortiment 7 374. Assouvissement 2 591, 3 818, 4 292, 7 009. Assurance 3 751. Astre 5 310. Astronome 5 825. Astronomie 1 353, 1 641, 3 216, 5 825. Athée 4 387, 4 535, 5 983, 7 741. Athéisme 704, 1 063, 1 628, 2 345, ' 2 346, 4 347, 4 387, 4 525, 5 961, 5 983, 7 741, 7 823, 8 627, 8 633. Athènes 8 559. Athlète 2 866, 4 867. Athlétisme 4 867, 6 842. Atmosphère 7 013, 7 570. Atrocité 2 282. Attachement 1115. Attachement [matériel] 910. Attachement [sentimental} 1 015. Attaque 6 891, 6 990. Attaque [politique] 6 481. Attendrissement 4 940. Attente 2 484, 2 739, 2 945, 3 195, 3 196, 3 210, 3 728, 3 731, 5 612, 7 805. Attention 1 118, 1 379, 2 490, 5 123, 5 128, 6 084, 7 752, 8 286. Attirance 1 254, 2 510, 2 558, 2 605, 2 760, 2 785, 2 945,2 953, 3 706, 3 882, 7 318, 8 878-1. Attiser 5 439, 5 440. Attitude 3 069, 4 533. Attraction 8 791. Attrait 6 898, 8 827-1. Aube 2 457, 7 412, 7 705. Audace 86, 214, 609, 1 069, 1 410, 1 737, 2 234, 2 967, 3 215, 3 355, 4 315, 5 202, 5 261, 5 270, 5 300, 5 416, 5 479, 5 706, 6 318, 6 364, 6 385, 6 481, 7 385, 7 449, 7 639, 7 916, 8 744-1. Au-delà 3 327, 4 205, 4 472, 4 900, 4 972. Au-dessous [de soi] 5 853. Aulnes (Le roi des) 5 917. Aumône 2 761, 3 389, 8 506. Aurore 1 417, 6 052. Austral (Hémisphère) 2 756. Auteur 3 506, 5 687, 6 114. Auteur [classique] 6 521. Auteur [dramatique] 2 980, 3 971, 4 384, 6 444, 6 840, 7 013. Auteur [moderne] 6 521. Auteurs [d’anas] 1 517. Autobiographie 1 484. Autocratie 1 173, 4 759, 5 788. Autocritique 3'21, 6 901. Autodestruction 3 826-1, 5 613, 8 001. Autodidacte 7 700. Automate 6 145. Automation 3 829. Automatisme 2 042. Automne 1 917, 3 738, 4134, 6 029, 6 692, 6 774, 7 245, 8 103, 8 110. Automobiles 647, 4 704. Autonomierfdes idées] 5 848. Autonomie [morale] 5 894. Autorité 96, 2 500, 2 631, 3 527, 4 311, 4 330, 6 956, 8 240, 8 885-1, 8 892-5. Autorité [domestique] 8 681. Autorité [subalterne] 8 741.
677
Autorité [suprême] 8 741. Auto-suggestion 3 305. Autriche-Hongrie 2 117, 6 199, 8 136-1. Autrui 2 622, 6 369, 6 887, 6 890, 6 895. 7 161,8 045. Auvergne 2 413. Avancement 2 957. Avantage 8 737-1, 8 878-9. Avant-garde 1 801. Avant-garde [littéraire] 3 292, Avare 4 578, 5 421, 5 744, 8 619. Avarice 382, 651, 652, 653, 654, 1 136, 1 353, 2 061, 3 659, 4 066, 4 578, 5 023, 5 421, 5 452, 6 281, 6 586, 8 619, 8 786. Avenir 456, 558, 560, 750, 785, 1 288, 1 664, 1 682, 1 885, 1 939, 2 040, 2 055, 2 116, 2 821, 2 993,. 3 015, 3 071, 3 106, 3 344, 3 395, 3 442, 3 742, 3 768, 4 170, 4 192, 4 234, 4 425, 4 443, 4 486, 4 612, 4 619, 5 840, 5 870, 7 416, 7 659, 7 705, 7 731, 7 751, 7 870, 7 886, 8 106. Aventure 2 645, 3 946. Aventurier 3 047, 3 847. Aversion 4 433. Aveu 960, 2 386, 2 829, 3 303, 3 680, 5 569, 5 571, 6174, 7 484. Aveugle 4 581, 4 633-1, 8 239. Aveuglement 631, 632, 1 122, 1 187, 1 376, 4 043, 4 694, 4 703, 4 860, 4 876, 7 820, 8 040. Avidité 4 103, 5 567. Avilissement 1 465, 2 780, 7 631. Avis [personnel] 8 680. < Avocat 4 186, 6 449.
B Bafouillage 4 395. Bagne 7 994. Baiser 62, 86, 1 779, 2 944, 3 210, 4 705. Baisse [de prix] 6 243. Baliverne 4 994. Banalité 4 090. Bandit 8 712-1. Banque. 6 955. Banqueroute [de l’État] 1 564, 1 566. Baptême 2 435, 2 436. Barbare 556, 3 588. < Barbarie 1 311, 2 217, 2 282, 2 609, 6 897, 7 670, 8 072, 8 449Barde 8118. Barrière 6 274. Basse [qualité] 6 515. Bassesse 311, 1 044, 1 061, 1 297, 1 300, 1 995, 2 071, 2 205, 2 392, 2 540, 2 556, 2 784, 3 050, 3 310, 3 555, 3 826, 4 430, 4 742, 4 745, 4 827, 5 471, 5 623, 6 445, 6 498, 6 699, 7 087, 7 600, 7 625, 7 631, 7 642, 7 647, 8 032, 8 058, 8 179, 8 881. Bassesse [morale] 124, 6 405. J Bataille 238, 2 144, 2 215, 2 318, 2 552, 2 864, 2 992, 6 973, 6 999, 7 273. Bâtardise 1 805, 4 079. Bateau 3 481. Battre 3 119. Baudelairienne (Poésie) 3 877; Baudelairisme 2 523. Bavardage 212, 937, 2 392, 5 039, 5 063, 6 324, 6 357, 6 449, 6 602, 7 868, 8 376, 8 386, 8 610. Béatitude 2 243-6. Béatitude [spirituelle] 5 768. Beau 6 698. t Beau [temps] 4 633. Beauce 2 913-1. Beauté 77, 82, 114, 181, 446, 562, 833, 940,' 1 002, 1 013, 1 014, 1 033, 1 344, 1 387, 1 435, 1 695, 1 986, 2 006, 2 075, 2 159,2 174, 2 342,2 490,2 511,2 514, 2 546, 2 570, 2 604,2 780,2 798, 2 844; 2 897, 3 061, 3 184, 3 209, 3 273, 3 300, 3 307, 3 371, 3 374, 3 390, 3 398, 3 403, i 3 438, 3 508, 3 526, 3 544, 3 656, 3 659, 3 705, 3 780, 3 820, 3 861, 3 878, 3 888, 3 938, 3 965, 4 097, 4 368, 4 450, 4 567, 4 629, 4 667, 4 675, 4 773, 4 775, 4 960, 4 973, 4 984, 5 173, 5 174, 5 276, 5 502,
INDEX DES IDEES
5 896, 6 485, 6 596,6 690, 6 709, 6 855, 6 862, 7 296, 7 468,7 601, 7 770, 7 780, 7 807, 7 864, 7 866,7 902, 7 985, 8 016, 8 038, 8 104, 8 231,8 247, 8 268, 8 308, 8 449. Beauté [artistique] 2 409, 2 651. Beauté [divine] 991, 8 095. Beauté [féminine] 81, 260, 288, 1 155, 1 433, 2 182, 2 244, 2 284, 2326, 2 341, 3 678, 3 956, 4 162, 4 171, 4433, 5 054, 5 879, 6 021, 6022, 7 411, 7483, 7 776, . 8 360, 8 361, 8 365, 8 638. . Beauté [littéraire] 1 746, 2 357, 2 401, 2 529 2 777. Beauté [morale] 663$ 8 362. Beauté [de la nature] 7 084, 8 097, 8 444. Beauté [physique] 3 221, 4 993. Beauté (Soins de) 485. Beauté [terrestre] 8 095. Belgique 6 087. Belle-mère 7 844. Bellicisme 5 294, 5 509, 6 199, 7 729, 8 044. Belliqueux (Caractère) 5 697. Bénédiction 1 647, 2 737, 3 800, 8 265. Bénéfice 5 092. Bénéficiaire 7 747. Bergsonisme 6 809. Besoin 1 315, 1 882, 3 539, 3 827, 4 957, 7 077, 7 923, 7 933, 8 245. Besoin [historique] 7 930. Besoin [matériel] 5 641. Bethléem 7 999, 8 099. Bêtise 112, 424, 3 066, 3 811, 4 437, 7 875. Bible 2 920, 2 922, 3 677, 3 697, 7 906. Bibliophile 3 648. Bien 913,1 255,1 380,1 803, 2 780, 2 914, 3 541, 3 748, 4 256,4 369,4 673, 4 969, 5 087, 5 118, 5127,5 756, 5 806, 5 843, 5 845, 6 058, 6 070,6 230, 6 237, 6 465, 6 469, 6 523, 6 570,6 632, 7 513, 7 583, 8193, 8 212, 8 560, 8 631, 8 701. Bien [divin] 6 830. Bien (Homme de) 794, 1 012, 8 050. Bien-être 147, 444, 1 895, 2 641, 3 019, 4 951, 6 945, 8 690-2. Bienfaisance 1 334, 1 378, 5 903, 7 683. Bienfait 1 987, 2 634, 4 760, 5 690, 7 162, 8 310, 8 800. Bienfait (Demi-) 3160. Bienfaiteur 5 328. Bienveillance 8 172. Bigoterie 1 063, 4 482, 6 527. Bilan [moral] 3 329. Biographie 6 618. Biologie 3 766, 3 767, 3 768-3, 3 895, A 294, 4 297, 4572. HfiyqpT'OT’io *7—ÔiTÎ ; Blâme 1 445, 3 682, 5 838, 7 549, 7 804. Blancheur 1 694, 1 850. Blasphème 2 732, 3 682, 4 916. Blessure 3 736, 5 949, 6 272, 8 688. Blessure [de guerre] 2 241. Blessure [morale] 2 699, 3 515, 4 254, 5 579, 6 580. Bocage 5 696. Bohémien 6 823, 7 357. Boire 32, 33, 3 031. Bois [de Boulogne] 4 398. Boisson 4 663. Boiteux 2 483. Bolchevisme 7 926. Bombardement 7 816. Bon 4 806, 5 756, 5 886. Bon [goût] 342, 4 748. Bon [plaisir] 40, 5 710. _ Bon [sens] 351, 840, 1 162, 1 771, 5 905, 6 150, 6 761, 6 834, 7 213. Bonheur 91, 209, 263, 305, 567, 739, 900, 905, 907, 954, 1 030, 1 056, 1 094, 1 101, 1 103, 1 106,1 259, 1 260, 1 288, 1 307, 1 368, 1 431,1 489, 1 555, 1 599, 1 649, 1 659, 1 684,1 734, 1 888, 1 978, 1 986, 2 053, 2 075,2 125, 2 147, 2 260, 2 281, 2 376, 2 384,2 655, 2 726, 2 739, 2 802, 2 836, 2 837,3 157, 3 161, 3 167, 3 203, 3 209, 3 210,3 233, 3 239, 3 250, . 3 291, 3 312, 3 528,3 539, 3 563, 3 697, 3 728, 3 759, 3 814,3 912, 4 063, 4 081, 4 178, 4 244, 4 388,4 438, 4 470, 4 472,
4 638, 4 664, 4 788, 4 792, 4 824, 4 865, 4 870, 4 877, 4 889, 4 905, 4 908, 4 917, 4 918, 4 943, 4 960, 4 961, 5 022, 5 023, 5 109, 5 271, 5 272, 5 321, 5 329, 5 461, 5 576, 5 577, 5 581, 5 600, 5 619, 5 758, 5 823, 5 858, 5 952, 5 953, 6 301, 6 439, 6 511, 6 573, 6 596, 6 631, 6 662, 6 673, 6 680, 6 786, 6 787, 6 867, 6 896, 6 909, 6 915, 7 102, 7 123, 7 125, 7 147, 7 165, 7 186, 7 230, 7 301, 7 303, 7 385, 7 493, 7 547, 7 591, 7 601, 7 637, 7 645, 7 652, 7 654, 7 708, 7 725, 7 739, 7 832, 7 843, 7 917, 7 964, 8 079, 8 106, 8 145, 8 278, 8 398, 8 639, 8 782. Bonheur [conscient] 6 975. Bonheur (Richesse du) 6 470. Bonheur [terrestre] 1 177. Bonne [action] 6 775, 8 147. Bonne (Cap de) [Espérance] 8 271. Bonne [chère] 8 884-1. Bonne [humeur] 6 444. Bonne [terre] 7 518. Bonne [volonté] 3 014-1, 3 016, 3 369, 6 518. Bonté 148, 356, 358, 407, 562, 1 040, 1 151, 1 229, 1334, 1739, 1 837, 1 950, 2 044, 2181, 2 410, 2 536, 2 588, 2 592, 2 609, 2 799, 2822, 2 997, 3 005, 3 118, 3 361, 3 585, 3647, 4 806, 4 908, 4 977, 5 435, 5 847, 5869, 5 908, 6 731, 6 781, 6 896, 7 188, 7 300, 7 474, 7 590, 8 002, 8. 375, 8 433, 8 458, 8 898-1. Bonté [divine] 986, 5 789, 6 001, 8 424, 8 669. Bonté [humaine] 6 112. Bonté [naturelle] 1 368, 1 370. Borgne 5 545. Borné (Esprit) 3 029, 8 203. Botaniste 3 846. Bouche 62. Boue 4 477, 6 042. Bouffon 3 122. Bouleau 7 791. Bouleversant 5 112. Bouleversement 711, 2 214, 3 522. Bourbons (Lés) 1 896. Bourgeois 1 896, 2 833-1, 4 066, 4 706, 6 044 6 854, 7 924. Bourgeoisie 2 038, 3 523, 4 066, 4 409, 4 410, 4 411, 4 412, 4 413, 4 414, 4 592, 4 706, 6 854, 7 012. Bourreau 1 580. Bout (A) 5 050. Braconnage 4 238, 4 239, 4 240. Brahman 8 157. Brave 5 534, 5 540. Bravoure 3 105, 3 804, 5 534, 6 636, 7 916, 8 054. Brebis [égarée] 8 530. Brésil 8 281, 8 283, 8 285, 8 289. Bretagne 2 609, 3 334. Breton 2 609, 3 334. Brièveté 76, 549, 581, 843, 1 082, 1 110, 1 597, 1 662, 3 022, 4 406, 5 482, 5 503, 5 628, 6 286, 6 636, 6 880, 7 495. Brièveté [de la vie] 1 148, 1 243, 1 572, 1 700, 1 701, 1 852,1 930, 1 933, 2 074, 2 337, 2 746, 5 286,5 313, 5 359, 5 417, 5 477, 5 513, 5 682,5 686, 5 970, 5 980, - 6 293, 6 371, 6 919,7 528, 7 532, 7 540, 7 876, 8 068, 8 117. Brigand 8 054. Brillant 1 099, 1 134, 1 163, 5 750. Britannique (Commonwealth) 7 007. Brouillon 7 509. Bruges 3 039. Bruit 210, 294, 6 451, 8 070. Brûlure 2 952. Brûlure [morale] 5 219. Brutaliser 1 465. Brutalité 420, 553, 1 080, 3 117, 3 524, 4 734, 4 863, 6 139, 6 267, 6 271, 7 946, 8182, 8 836. Bruyant 8 070. Bulle [prftale] 5 872. Bureau 4 314. Bureaucratie 3 014-1, 3 015, 3 030. Buridan (Ane de) 7 521. But 2 060, 3 162, 4 213, 6 200, 7 515. Buveur [d’eau] 5 470.
678
G Cadavre 22. Cadeau 3 864, 8 878-3. Calcul 3 626. Calendal 8 300. Californie 6 052. Calme 2 138, 2 243-6, 2 514, 2 844, 3 539, 4 041, 4 182, 4 464, 4 772, 5 132, 5 456, 5 463, 5 601, 5 799, 6 005, 6 262, 6 282, 6 488, 7 140, 7 222, 7 445, 7 832, 7 840, 8 818-2, 8 892-3. Calme [absolu] 953. Calomnie 165, 1 448, 1 717, 1 898, 6 094, 7 901. Calviniste (Doctrine) 64. Camarade 2 423. Camarade [de combat] 4 630. Camaraderie 3 752, 4 010, 4 037, 6 400, 6 402. Camargue 4 138. Caméléon 6 417. Camouflet 8 725. Campagne 4 130, 4 132, 7 419, 7 452. Canada 1 308. Canal [de Panama] 4 436. Candeur 3 035, 3 985. Cannibalisme 3 848, 6 494. Cap [de Bonne Espérance] 8 271. Capacité 2 440, 6 956. Capacité [intellectuelle] 1 007. Capital 2 312, 4 325, 4 424. Capitalisme 3 427, 4 325, 4 423, 4 590, 7 921. Capitaux 3 014-1. Capitole (Oie du) 5 541. Capitulation 4 235, 6 891. Caprice 2 813, 3 256. Captivité 4 762, 6 337, 8 339. Caractère 514, 1 536, 1 869, 3 054, 3 209, 4 868, 4 968, 5 065, 7 812. Caractère [belliqueux] 5 697. Caractère [fragmentaire] 6 730. Caractère [des héros] 7 993. Caractère [insupportable] 3 119. Caractère (Mauvais) 700. Caractère [méridional] 6 633. Caractère [naturel] 1 736. Caractère [populaire] 7 852. Caractère [unique] 6 425. Caractères [de La Bruyère] 888. Carême, 210. Caresse 7 685. Carmel 6 138. Carnage 984. Carte [à jouer] 4154, 4 336. Cartésianisme 3 283, 6 100. Cartésienne (Philosophie) 6 100. Carthage 5 548. Cas [isolé] 8 720. Cas [unique] 8 833. Cataclysme 4 718. Catastrophe 2 154, 4 318, 4 325. Cathédrale 3 794, 4 553. Catholicisme 1 896, 2 265, 2 610, 2 916, 2 921-1, 2 921-2, 3 045, 3 340, 3 430, 3 441, 4 456, 6 045, 7 679, 7 682. Catholique 6 835. Cauchemar 6 030. Cause 1 183, 1 893, 2 420, 2 997, 3 821, 4 245, 5 295, 5 829. Cause [extérieure] 5 841. Cause (Petite) 8 891. Cause [unique] 5 169. Cavalier 7 019. Caverne 4 553. Cécité 1 653, 4 269, 4 581, 4 633-1, 4 876, 6 464, 8 396. Célibat 599, 1 096. Cendres (Retour des) 7 787. Cène 8 491. Censeur 1 467. Cent-Jours 1 788. Centre 2 853. Cercueil 3 879. Cérémonie 4 507. Certitude 511, 2 813, 3 524, 4 038, 4 483, 4 516, 5183, 7 038, 8 232.
INDEX DES IDÉES Cerveau 2 962, 7 459. Cessation 8 788. Chacun [pour soi] 4 941. Chagrin 708, 751, 902, 947, 994, 1 186, 2 243-2, 2 685, 2 839, 3 107, 3 374, 3 678, 3 743, 3753, 4 197, 4 207, 4 405, 4 435, 4 780, 5326, 5 378, 5 391, 5 575, 5 861, 5 879, 6052, 6 373, 6 591, 6 722, 6 751, 6 860, 6923, 7 377, 7 390, 7 481, 7 653, 8 339, 8 565. , Chagrin [d’amour] 800, 890. Chagrin [partagé] 292. Chair 2 830, 2 953, 7 677. Chaldée 3 216. Chaleur 2 452, 2 869, 3 481, 4160, 4 308, 4 402, 4 584, 8 763. Chaleur [humaine] 6 112. Championnat 4 864, 4 866, 4 867. Champs (Les) 6 233. Chance 380, 455, 674, 765, 1 234, 3 850, 4 212, 5 742, 5 871, 6 302, 6 962, 7 016, 7 391, 7 576, 8 670-2, 8 697, 8 897-4, 8 898-2. Chance (Saisir la) 6 348, 8 766. . Changement 2 043, 2 144, 3 116, 3 310,/ 3 483, 3 768-5, 4 089, 4 423, 7 574, 7 718. Changement [moral] 942, 989, 2 689. Changement [politique] 2 414. Chanson 208, 1 919, 2 001, 2 083, 4 389, 5 876, 5 918, 8 100, Chant 3 301, 3 384, 6 061, 6 526. Chant [des oiseaux] 800. Chant [populaire] 7 699. Chantage 7 048. Chaos 1 580. Char 5 360. Charge 3 124. Charité 813, 1 927, 2 108, 2 109, 2 110, 2 124, 2 635, 3 319, 3 916, 4 374, 4 563, 5 660, 7 563, 7 683, 7 685, 8 506, 8 526, 8 557. Charité [chrétienne] 8 440, 8 442, 8 570. Charité [divine] 7 144. Charlatan 2 558. Charme 262, 665, 865, 966, 975, 1 865, 2 077, 2 556, 2 741, 3 105, 3 110, 3 998, 4 002, 5 018, 6 869, 6 883, 6 905, 6 916, 7 057, 7168, 7 917, 8104, 8 375, 8 827-1. Chartres 2 913-1. Chartres (Notre-Dame de) 3 593. Chartreux 4 104. Charybde [en Scylla] 5 424. Chasse 3 031, 4171, 4 240. Chasteté 2 460, 3 520, 3 865. Chat 2 515T2 516. Châtiment 379, 1 238, 1239, 1309, 1 493, 1 506, 2576, 3 403, 4 293, 4 910, 5 024, 5 525, 5957, 6 086, 6 279, 6 799, 6 973, 7 156, 7360, 7 494, 7 527, 7 581, 7 618, 7 643, 7811, 7 929, 8 077, 8 381, 8 425, 8 543, 8 892. Chauvinisme 3 282. Chef 2 592, 5 299, 5 855, 6 400, 7 282. Chei [militaire] 1201, 1234, 3 597, 5 954. Chef [-’d’œuvre] 229, 795, 1 871, 2 548, 2 774, 3 165, 3 291, 3 418, 3 495, 6 888. Chei [politique] 723, 3 360, 4 752. Chef [suprême] 8 128. Chemin [de la Croix] 3 767. Chemineau 6 823. Chêne 409. Chère (Bonne) 49, 8 884-1. Cheval 1 328, 7 206. Cheval [de Troie] 5 380. Chevalerie 2 003, 7 351, 7 352. Chevalerie (Roman de) 7 351. Chevalier 7 350, 7 356. «â Chevauchée 7 280. ▼ Chevelure 4 775. Chicane (Esprit de) 4 421. Chien 2 792, 2 793, 2 927, 6 948. Chimère 3 223. Chimie 3 216, 3 547, 6 803. Chine 3 925, 7 061, 7 137, 7 138, 7 139, 7141, 8 072, 8 076. Chinois 3 925, 4 042, 7 219. Chirurgien [militaire] 3 153.
Choix 270, 873,1 018,1 209,1 333,1 492, 1 593, 2 400, 3 550, 3 575, 3 769, 4 093, 4 357, 4 586, 5 028, 5 164, 7 521. Chômage 6 859. Chose 3 077, 3 176. Chose (Grande) 3 201. Chrétien 1 008, 1 802, 4 595, 5 759, 5 760, 6 007, 6 069, 6 139, 8 544. Christianisme 1, 2, 265, 1 753, 1 177, 2 243-7, 2 610, 3 853, 3 914, 3 917, 4 286, 4 342,4 344,4 387, 4 528, 4 595, 5 752, 5 757, 5 758, 5 759, 5 760, 5 779, 6 007, 6 069, 6 075, 6 139, 6 140, 6 961, 7 032, 7 142, 7 212, 7 857, 8 003, 8 098, 8 858-1. Chute 809, 844, 980, 1 048, 1 567, 1 632, 1 633, 1 960, 3 441-1, 3 917, 8 354. Chute [de l’homme] 6 241. Cible 2 679. Ciel 715, 1 496, 3 322, 4142, 4 581, 4 712, 4 832, 4 872, 8 012, 8 112, 8 158. Cigale 2 907. Cimetière 3 481, 3 484, 4 755. Cimetière [Saint-Médard] 4 729. Cinématographe 3 087, 3 088, 4 402. Cinquième [colonne] 5 021. Circonspection 4 030, 7 836. Circonstance [favorable] 8 726. Circulation [des richesses] 2 310, 2 311. Citadin 4 398. Cité 2 317, 4 116. Cité [de Dieu] 8 584. Citoyen (Bon) 1 234. Civilisation 1 271, 1 766, 2 217, 2 806, 2 979, 3 019,3 430, 3 551, 3 824, 3 833, 3 888, 4 044, 4 048, 4 237, 4 545, 4 547, 4 548, 5 997,6 026, 6 094, 6 095, 6 165, 6 200, 6 897,7 167, 7 327, 7 429, 7 670, 7 684, 7 988, 7 992, 8 279. Civilisation [matérielle] 4 050. Civilisation [occidentale] 8 004. Civilisation [romaine] 7 070. Civilisé 6 090, 6 165. Civisme 1 352. Clairvoyance 2 893, 7 705, 8 040. Clandestinité 3 375. Clarté 852, 1 363, 1 376, 1 587, 2 679, 2 805, 3 081, 3 082, 3 383, 3 464, 3 474, 3 539, 3 689, 3 926, 4 184, 4 451, 4 949, 5 501, 6 155, 6 651, 8 695, 8 696. Clarté [morale] 8 437. Classe [ouvrière] 6 053, 7 934. Classe [sociale] 1 683, 1740, 1881, 2 995, 3 523, 6 041, 7 059, 7 627, 7 924, 8 073. Classement 198, 695, 3 359, 3 531, 4 521. Classicisme 1 696, 1 883, 3 498, 3 531, 3 606, 3 861, 4 558, 5 942. Classification 8 022. Claudication 5 525. Clef [du royaume] 8 472. Clémence 1 334, 2 155, 3 899, 6 306, 7 581. Clergé 1 896, 3 427. Clergé [catholique] 6 837. Climat 5 601. Climat [tropical] 7 461. Cloaque 5 320. Clôture 3 225. Cocarde [tricolore] 1 669. Coercition 6 093. Cœur 315, 1 157, 1 356, 1 401, 1 408, 1 409, 1 413, 1 414, 2 032, 2 361, 2 506, 2 790, 2 853, 3 001, 3 010, 3 174, 3 200, 3 864, 3 894, 3 938, 5 724, 5 78?. Cœur (Paix du) 957. Cohésion 2 916. Coïncidence 1 284, 5 235. Colère 245, 420, 604, 684, 2 243-4, 2 910, 3 045, 4 389, 5 024, 5 321, 5 370, 5 412, 5 522, 5 588, 6 423, 6 974, 7 607, 8 021, 8 203, 8 334. Colère [divine] 4 278. Collaboration 1 653, 1 857, 1 982, 3 832, 4 361, 4 497, 7 975. Collectivisme 1 354. Collectivité 4116, 4 246, 4 661, 6 632, 7 034, 7 232, 7 322. Collège 2 423, 4 195.
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Colon 3 618-1. Colonialisme 3 618-1. Colonisation 1 981, 1 983, 4 375, 6 546, 6 547. Colonne (Cinquième) 5 021. Combat 3 286, 5 301, 5 370, 5 675, 6 352, 8 139. Combat [à longue distance] 5 095. Combatif 8 688. Combativité 8 688. Combattant 7 907. Combattre 6 198. Comédie 1 627, 3 268, 5 099, 5 826, 5 899, 6 708. Comédien 4 076, 5 808, 6 078, 7 622. Comédien (Art du) 6 539. Comique 2 711-3, 3 069. Comique [burlesque] 876. Commandement 1 593, 2 592, 5 462. Commandement [de Dieu] 8 324, 8 483. Commandement (Dispersion du) 8 903. Commencement 739, 3 503, 4 316, 4 904, 4 926, 5 336, 8 355. Comment 5 990. Commentaire 4 383, 6 990. Commentateur 8 057. Commerçant 1 990, 7 331. Commerce 6 538. Commonwealth [britannique] 7 007, 7 051, 7 052. Commun 3 269. Commun (Homme du) 6 619. Communauté 4158, 4 899, 5 265. Communauté [de désir] 5 839. Communauté [sociale] 1 360. Commune [de 1871] 2 695, 4 621. Communion 1 984, 2 073, 2 751, 3 542, 3 712, 4 106, 8 565. Communion (Sainte) 8 491. Communiqué [officiel] 6 219. Communisme 3 430, 4 311, 7 921, 7 938, 8 076. Communiste (Parti) 4 389. Compagne 6 028. Compagnie [de Jésus] 2 042, 5 813. Comparaison 7 061, 7 224. Compassion 268, 2158, 4 522, 7 019, 7 807, 8 424, 8 624, Compatriote 8 469, 8 516. Compensation 5 999, 6 308, 7 220. Compétence 1 468, 5 663. Compétence [professionnelle] 8 768. Compétition 4 501. • Complaisance 1 040, 4 128, 5 807. Complexité 2 051, 3 496, 3 619, 3 775, 7 199, 7 200, 7 710, 7 896. Complication 4 936, 7 991. Complicité 1 222, 4 620. Compliment 2 666, 7 772, 8 091. Complot 7 630. Comportement 1 992, 4 897, 5 077. Comportement [humain] 6 216. Composition [littéraire] 2 986. Compréhension 1 657, 1 746, 2 949, 2 950, 2 954, 2 997, 3 400, 3 496, 3 527, 3 625, 3 647, 3 768-4, 3 826-1, 3 838, 4 006, 4 054, 4 406, 4 880, 5 123, 5 358, 5 459, 5 930, 6 126, 6 833, 7 301, 7 316, 7 875, 7 888, 8 529, 8 892. Compromission 2 688, 3170. Concentration 3 090, 3 711, 8 755. Concentration [mentale] 5 428. Concept 5 163, 5 881. Conception 3 051, 3 355, 6 468. Conception [morale] 5 886. Conciliation 6 825. Concision 687. Concitoyen 5 731. Conclusion 474, 1 660, 4 593, 8 826. Concomitance 3 998. Concordance 2 548, 5 241, 6 215, 6 939, 8 658. Concret 4 548, 4 697. Concubinage 7 015. Concurrence 2 905, 6 041. Condamnation 480, 3 810, 4146, 4 637. Condamnation [de Jésus] 8 489, 8 498. Condition [humaine] 3 316, 4 643, 4 644, 4 832. Conduire 5 560.
INDEX DES IDÉES
Conduite 796, 3 710, 4 962. Conduite (Bonne) 3 057. Conduite [humaine] 3 416. Conduite [morale] 6 623. Confédération 7 617. Confesseur 6 085. Confession 3 823, 4 444, 6 085, 6 170/ Confiance 243, 306, 3 061, 3 213, 3313, 3 784, 3 812, 4 187, 4 594, 4 795, 4 800, 4 908, 5 003, 5 552, 5 657, 6 456, 6 558, 6 703, 6 731, 7 282, 7 588, 7 974, 8 062, 8 347, 8 896-4. Confiance [en Dieu] 7 565, 8 392. Confiance [en soi] 452. Confidence 261, 2 043, 6 929, 7 645. Confirmation 3 872, 8 707. Conflit 3 622. Conflit [moral] 6 804. Conformité 5 869. Confort 527, 1 830, 2 406, 2 641, 4 951, 6 945, 8 690-2, 8 858. Confort (Goût du) 334. Confraternité 8 749. Confusion 387, 402, 539, 737, 1749, 2 683, 2 962, 4 276, 4 557, 5 821, 8 288, 8 764. Conjecture 2 614, 6 316. Conjoint 6 829. Conjonction 6 758, 8 658, 8 714-1. Conjugaison 5 595. Connaissance 521, 1 449, 1 469, 1 538, 2 518-1, 2 777, ' 2 796, 3 076, 3 077, 3 078, 3 136,3 138, 3 139, 3 140, 3 256, 3 332, 3 382, 3 458, 3 498, 3570, 3 817, 3 873, 3 906, 3 916, 3 924, 3 927, 3 953, 3 980, 4 309, 4 836, 5 011, 5 044, 5 204, 5 381, 5 561, 5 775, 5 802, 5 822, 5 865, 5 880, 5 881, 5 883, 6 198, 6 217, 6 984, 7 596, 7 697, 7 891, 8 045, 8 223, 8 878-11, 8 892. Connaissance [de Dieu] 8 596. Connaissance [dé soi] 778, 1158, 1 734, - 2 371, 3 871, 5 485, 6 543, 6 822. Conquérant 4 301, 6 564. Conquête 1 672, 2 967, 3 148, 3 441-1, 3 876, 4 213, 4 301, 5 474, 5 540, 5 949, 7 710. Conquête [de l’Algérie] 3 017. Conquête [musulmane] 7 375, 7 376, 7 377. Conscience 457, 2 058, 2 160, 2 505, 2 608, 3 078,3 089, 3 144, 3 210, 3 223, 3 518, 3 524, 3 665, 3 824, 4 194, 4 417, 4 471, 4 615, 4 978, 6 048, 6 150, 6253, 6 339, 6 343, 6 383, 6 395, 6 802, 7 498, 7 785, 8149, 8 581. Conscience [des actes] 5 829. Conscience (Mauvaise) 6 382, 6 386, 6 387, 6 388, 6 390. Conscience (Objecteur de) 7 857. Conscience [professionnelle] 3 387, 8 902. Consécration 1 929. Conseil 413, 858, 2 058, 5 223, 5 306, 5 404, 6 245, 6 285, 8 691. Conseiller 2 639, 5 404. Consentement 3 260, 5 504, 8 807-1, 8 857. Consentement [unanime] 8 878. Consentement [univerself1 211, 6 721. Conséquence 2 147, 2 781, 3 413, 4101, 4 848, 5 169, 7 666, 8 421, 8 589. Conséquence [logique] 8 805-1. Conservation 2 442, 3- 519, 4 325. Conservatisme 1 997. Considération 3 760, 4 393, 4 885, 5 823, 8 689. Consigne 5 524. Consistance 3 139, 6 508. Consolateur 6 583. Consolation 475, 708, 734, 751a 1 102. 1 104, 1 491, 1 858, 1 987, 2 0æ[ 2 085, 2 134, 2 520, 2 794, 2 826, 4 444, 4 683, 6 117, 6 402, 6 429, 7 208, 7 607, 7 881, 8 089, 8 432, 8 461. Consommation 3 503, 4 424. Constance 4 299, 7 054, 7 561. Constitution 1 993. Constitution [politique] 6 204, 6 635. Construction 2 027, 2 433, 3 019, 3 074, 4 493.
Construction [intellectuelle] 3 065. Construire 7 985. Contact 4 369. Contagion 1 539, 3 624, 4 605. Conte 3 970. Contemplatif 4 475. Contemplation 2 024, 2 778, 3 269, 3 667, 3 849, 4 475, 4 691, 6 464. Contemporain 1 923. Contentement 425, 527, 1 257, 1 949, 2 495, 5 462, 6 297, 6 673, 8 434. Contentement [de soi] 7 795. Contestation 4 501. Conteur 3 970. Continence 5 779. Continent 6 560. Contingence 4 610, 7 706. Continuité 1 729, 3 705, 3 915, 5 519, 6 650. Contradicteur 682. Contradiction 3 440, 4 457, 4 535, 6 957, 7 991. Contrainte 104, 2 495, 4 501, 6 143, 7 711, 7 716. Contraste 731,1 237,1 376, 2 893, 3 775, 4 318, 6 380, 8 868. Contrat [social] 1 360. Contrôle 196, 199, 3 967, 4 064. Convenance [des termes] 701. Convention 2 076, 3 866. Convergence 8 824. Conversation 1 215, 1 870. Conversion 1, 2, 144, 265, 266, 1 802, 4 715, 5 778. Conviction 1 134, 3 146, 3 576, 4111, 6131, 7 750. Convoitise 2 224, 5 654, 6 059, 6 094. Coopération 4 838. Copie 2 954. Copropriété 4 200. Coquetterie 1 018, 4 431, 5 254, 5 337, 5 570, 5 571, 5 572, 6 527, 8 706-1. Cor [de chasse] 3 733. Coran 6 242. Corbeau 6 669. Corde [raide] 6 186. Cordillère [des Andes] 7 442. Corne [d’abondance] 5 562. Corps 1 420, 1 607, 1 770, 2 071, 2 279, 2 316, 2 466,2 641,2 912, 2 950, 3 068, 3 069, 3 086, 3 434, 3 640, 3 944, 4114, 4 463, 4 587, 4 612, 4 709, 4 824, 4 872, 4 971, 5 170. 5 177, 5 718, 5 850, 6 754, 6 826, 7 130, 7 132, 7 170, 7 318, 8 152. Corps [à corps] 2 628. Corps (Esprit dé) 6 400. Correction 2 080, 5 575, 5 826, 6 086, 7 804. Correspondance 2 621, 3 003. Corruption 1 479, 1 548, 1 621, 2 282, 5 756, 5 820, 5 872, 6 076, 6 446, 6 481, 7 512, 7 543, 7 627, 8 573. Cosmogonie 4 456. Cosmopolitisme 2 478, 2 889, 3 001, 7 450. Côté [faible] 5 215. Couchant 6 052, 7 705. Coucher 1 667. Couchpr [du soleil] 1 850. Couleur 2 950, 3 026, 8 206. Coup 8 688. Coup [double] 5 232. Coup [de force] 7 640. Coup [de foudre] 1 025, 2 243-5, 6 327. Coupable 7 825. Coupe. 8 031, Couple 1 856, 4 145, 4 244, 4 308, 4 309, 4 577, 7 374, 7 799. Cour 1 191, 4 557. Cour (Faire la) 5 571, 5 572. Courage 25,118, 221, 225, 502, 603, 719, 825, 1 003, 1 445, 2 234, 2 504, 2 521, 2 799, 3587, 4 073, 4150,4 413, 4 472, 4 776, 4797, 4 906, 5097, 5 261, 5 510, 5 527, 5 534, 5 635, 5637, 5 650, 5 859, 6 116, 6 341, 6 410, 6876, 7 014, 7 054, 7 104, 7 304, 7 356, 7768, 8 088, 8 122, 8 715. Courant 3 578. Courbe 3 579.
680
Couronne 4 726. Couronne [mystique] 7 472. Couronnement 6 192. Course 4 267, 5 871, 7 779. Course [de chars] 958. Courtisan 1 012, 6 362, 6 444. Courtisanerie 630, 831, 1 208, 1 350, 1 459, 5 225, 5 433, 6 362. Courtoisie 7 834. Coutume 8 655. Couvent 2 921. Crainte 92, 139, 225, 552, 743, 844, 981, 1 149, 1 232, 1 240, 1 373, 1 495, 2 134, 2 347, 3 208, 3 575, 3 824, 4 892, 4 950, 5 240, 5 296, 5 300, 5 380, 5 465, 5 572, 5 589, 5 595, 5 871, 6 264, 6 381, 6 419, 6 430, 6 476, 6 804, 6 895, 7 077, 7 080, 7 229, 7 334, 7 524, 7 721, 8 233. Crainte [de Dieu] 977, 8 389, 8 604. Crainte [de la mort] 6 342, 6 409. Créance 119, 552, 612, 4 270, 5 165, 7 366. Créancier 6 448. Créateur 2 150,2 153,2 715, 2 950,4 146, 4 273, 4 678, 5 786, 7 477. Créateur (Esprit) 4 424. Création 1 593, 1 797, 2 075, 2152, 2 153, 2 542, 2 721, 2 963, 3 007, 3 089, 3 095, 3 343, 3 407, 3 442-2, 3 445, 3 474, 3 508, 3 611, 3 643, 3 673, 3 737, 3 781, 3 812, 3 826, 4 071, 4 073, 4 083, 4 216, 4 273, 4 302, 4 326, 4 370, 4 455, 4 506, 4 544, 4 678, 5 912, 6 113, 6 118, 6 255, 6.677, 7 443, 8 024, 8 025, 8 187, 8 210, 8 231. Création [artistique] 7 105. Création [continue] 5 870. Création [divine] 3 768-7, 6 659, 8 637. Création (Dogmes de la) 6 806. Création [de la femme] 8 315. Création [de l’homme], 1279, 8 313, 8 314. Création [littéraire] 1 938, 2 557, 7L204, 7 238. Création [du monde] 704, 5 870, 6 249, 6 482, 8 012, 8 312. Création [religieuse] 1 575. Créature 2153, 4146,4273,4302,4499, 4 678, 5 912, 7 443, 7 520. Crédibilité 96, 868, 2 239. Crédit 2 310. Credo [calviniste] 66. Crédulité 2 601, 3 312, 6 839, 6 851. Crépuscule 6 020, 6 028, 7 705, 8 101. Crépuscule [des Dieux] 1 758. Cri [de guerre] 8 113. Cri [de ralliement] 8 114. Crime 1 198, 1 578, 1 579, 1 630, 1 765, 1 768, 1 853, 2 966, 3 762, 4 978, 5 024, 5 525, 5 948, 6 281, 6 718, 6 780, 7 612, 7 613, 7 616, 7 619, 7 620, 7 639, 7 811, 7 814, 7 825, 7 994, 8 269, 8 291. Crimée (Guerre de) 2 323. Criminalité 7 099. Criminel 1578, 5 824, 8 712-1. Critique 302, 324, 810, 811, 857, 3 628, 4 009, 4 264, 4 346, 4 681, 5 119, 5 246, . 5 579, 6126, 6 901, 7 056, 7 803, 8 878-3. Critique [dramatique] 3 964. Critique (Esprit) 999. Critique [injuste] 806. Critique [littéraire] 893, 1938, 2 251, 2 252, 2 542, 2 774, 2 930, 2 949, 3 291, 3 292, 3 440-4, 6 977, 7 676. Critique [théâtrale] 2 636, 2 637, 2 639. Croire 6 231. Croisade 4 719, 5 770, 5 862. Croissance 455, 6 175. Croissance [morale] 8 513. Croissance [physique] 8 513. Croissant [de lune] 2163. Croix 4 329, 4 658. Croix (Chemin de) 3 767. Croyable 5 165. Croyance 3 223, 3 414, 3 511, 3 682, 4 237, 4 483, 5 293, 5 566, 6 190, 7 976. Croyant 4 387. Cruauté 1 229, 1 918, 2 243-4, 2 687, 2 795, 2 813, 2 874, 3 126, 3 449, 3 459,
INDEX DES IDÉES 5 677, 5 824; 5 956, 5 957; 6 404, 7 033, ■ 7 419, 7 463, 7 600, 7 760, 7 828. Crucifix 1 920. Crucifixion 8 011, 8 332, 8 499, 8 536, 8 537. Cruel 7 828. — x Cueillir 3 586. • < \ Cuisine 1 641, 1 643, 6 082. Cuisine [allemande] 6 024. Cuisson 37. Cuistre 2 814, 8 051. Culpabilité 1 239, 4 100,' 4 329, 4 430, 5 381, 6 382, 6 386, 6 387, 7 825, 7 869, 7 962, 8 028. Culte [catholique] 2 916. Cultivateur 6 367. Culture 1*014,1194, 3 281, 3 430, 4 294, 4 312, 4 709, 4 912, 7 915.i Culture [espagnole] 6169. ‘ Culture [française] 6158. Culture [humaine] 6 166, 6 167, 6 169, 6 791. Culture [littéraire] 578. Culture [livresque] 2 810. Culture [nationale] 7 936. Culture [occidentale] 7 992. Culture [prolétarienne] 7 936. Cupidité 6 094, 7 080. Curieux 5 772. Curiosité 1 353, 1 365, 2 392, 2 775, 2 821, 4 442, 5 570, 5 772, 8 611. Cygne (Chant du) 4 970. Cynisme 967, 2 472, 3 682, 4 060, 5 320, 6 453, 6 454, 6 491, 8 814. Cyprès 3 365.
D Damnation 2 520, 4142, 4146, 4450, 7 263, 7 275, 7 681. Damnation [éternelle] 5 800. Danger 418, 436, 517, 1071, 1076, 1198, 1 277, 1 879, 2 489, 2 621, 3 213, 3 240, 3 339, 3 424, 3 492, 3 546, 3 840, 3 864, 4 147, 4 150, 4 196, 4 419, 4'541, 4 583, 4 947, 4 965, 4 989, 5 046, 5 259, 5 303, 5 338, 5 546, 5 652, 5 780, 6 073, 6 078, 6 083, 6 312, 6 381, 6 474, 6 679; 6 814, 7 018, 7 051, 7 054, 7 160, 7 162, 7 181, 7 196, 7 255, 7 285, 7 307, 7 367, 7 557, 7 580, 7 582, 7 594, 7 610, 7 715, 8 214, 8 255, 8 378, 8 882-1, 8 888-1, 8 894-1. , Danger [de mort] 1420. Danger .[national] 5 244. Danse 1 805, 4 262, 4 581, 4 920, 5 128, 5 918, 6 526, 7 655. Danseuse [de l’Opéra] 6 843. Danube (Paysan du) 7 338. Débarras 1726. Débauche 1136, 6 446, 7 214. Débilité 2 011, 2 264. Débiteur 6 448, 6 706, 8 650. Début 2 033, 5 197, 5 486, 8 293. Décadence 276, 1 173, 1182, 1208, 1400, 2 437, 2 978, 3 285, 5 670, 7 001. Décalogue 8 323, 8 324. Décantation 7 005. Décence 1 478, 1 530. Déception 267, 459, 874, 963, 1662, 3 247, 3 287ü 694, 4 990, 5 492, 6 299, 6 751, 7 092, 7 257, 7 551, 7 771, 7 792, 7 805, 8 282. Déchéance 313, 876, 1 362, 1 907, 2 038, 2120, 3142; 5 386, 5 672, 6 424. Déchirement 6 424. Décision 3 355, 5 084, 5 298, 5 586, 5 599, 6 318, 8 371, 8 726, 8 731. Décision [vitale] 5 543. Déclamation 1 887. Déclaration, [de guerre] 2 955, 7 078. Déclassement 3 359. Déclin 3 357, 7 034, 7 241. Décomposition 2 512, 3 083, 3 458. Décor 3 847.
Découragement 3 050, 3 526, 4 895, 4 965, 6 421, 7 446, 7 805. Décousu, [littéraire] 6 530. Découverte 2 057, 2 307, 2 883, 3 047, 3 079, 3 423, 3 441-5, 3 927, 4 024, 4 268, 4 329, 4 440, 4 572, 4 618, 4 980, 5 082, 5 104, 5 127, 5 648, 7 429, 8 055, 8 878-11. Découverte [de l’Amérique] 7 380. Découverte [de Dieu] 5 777. Découverte [littéraire] 2 639, 2'949. Découverte [scientifique] 7 160. Décrépitude 8 161. Dédain 112, 2 015, 2 453, 2 743, 3 647, 4 111, 5 442, 5 691, 7 401, 7 566, 7 642, 7 643. Dédicace 8 298. Dédommagement [moral] 6 095. Déduction 764, 4 610. Défaillance 3 701, 5 505. Défaite 5,103,1 181,1 549,1 585,1 586, 2 142, 2 528, 2 586, 2 754, 2 868, 3 701, 3 906, 4 015, 4 036, 4 233, 4 234, 5 388, 5 536, 5 542, 6 014, 6 295, 6 551, 7 184, 7 212, 7 213, 7 375, 7 449, 7 610, 7 883, 8121, 8 251, 8 403, 8 894-1. Défaut 2 586, 3 212, 5 900, 8 708. Défaut [d’autrui] 5 627, 8 448. Défaut [moral] 1 158, 1 180, 6 877. Défaut [personnel] 5 590, 5 627, 8 448. Défense 4 843, 4 907, 5 144, 5 435, 5 622, 6 474, 6 891, 6 990, 6 999, 7 579, '7 600, 8 179, 8 182. Défi 240, 3 682, 7 185, 8 816-1. Défiance 3 902, 3 313, 5 023. Définition 2 804, 3 145, 3 617. Déformation 3 124, 3 519, 4 426, 7 003. Déformation [professionnelle] 620. Dégât [à l'agriculture] 8 751. Dégel 3 476. Dégénérescence 211, 518, 3-064. Dégoût 783, 1599, 2 315, 2 898, 3 417, 4 085, 4 363, 6 710, 7 365, 8 380. ' Dégoût [de soi-même] 787. Dégradation 4 655. Déguisement 3150, 5 181. Déisme 6 527. Déjeuner 2 957. Délai 1 563, 8 696. Délai [indéterminé] 5 726. . Délassement 2 171. Délectation [morose] 6 702. Délicat (Problème) 1 296. Délicatesse 411, 1147, 1 380, 1 694, 2 779, 2 961, 2 964, 3 165, 3 577, 3 607, 4 852. Délice 318. Délit 2 966, 7 278. Délivrance 2 734, 4 710, 6 214, 7 552. Déloyauté 184, 6 420, 6 556, 8 687. Déluge 1 600. Démesure 3 937, 5 767. Demi-achèvement 5 486. Demi- [mesure] 6 849. Démission 2 693, 6 512. Démocratie 246, 1 168,. 1297, 1 897, 1 985, 2 265, 2 596, 2 597, 2 908, 2 964, 3 556, 3 830, 4 311, 6 173, 6 563, 6 635, 6 649, 6 724, 7 046, 7 047, 7 714, 8 003. Démon 2 910, 6 251, 6 406. Démon [intérieur] 773. Démoniaque (Homme) 6 752. Démonstration 3 266. Densité 1333, 7 736. Dénonciateur 7195. Dénouement 5 494, 6 515. Dénûment 1 688, 1 777, 1 845, 1 860, 2136. Départ 1 421, 2 525, 2 957, 3 052, 3 196, 3 630, 3 636, 3 951, 4 213, 6 057. Départ (Point de) 3 579. Dépassement 2 619, 6 427. Dépendance 1359, 3 842. Dépendance [des arts] 1 389. Dépense 536, 4 032, 4 065, 8 884-1. Dépense [excessive] 504. Dépensier 5 960. Dépérsormalisation 6 987. . ' Dépeuplement 1490. Dépit 889, 6 234, 7 821.
'
681
Déplaisir 3 345, 5 896, 5 931. Dépossession'5 331, 7 339. . Dépouille [mUrtelle] 772. -< ; r Dépouillement 3 708. -:* ■ > Dépravation 1355, 1 368, 2 392, 3142, Déracinement 3 031, 4,113. ’ ' < Déraisonnable 8 819. ' ■ ■ / Dérangement 1 724. / Dérèglement 3 539. Dérision 3 908, 5 113. - . Désaccord 3 124. s. • Désagréable: 5 065. • '■■■ Désagrément 8 039. . . ■ Désarmé 7 506.' Désappointement 4 634. ■ Désastre 5 294, 7 312■ - ■ Désaveu 3 908, 6 911, 8 827.' Descendance 1 986, 2 379, 6 836. Descente 4 653, 6 065. Description 2 881. Déséquilibre 2 990, 4 318. . Désert 762, 3 582, 8 295. ; . Désespérance 6694, 7 489, 8 222. 1 Désespérée (Situation) 6 227, .6 295. Désespoir 10, 219, 629, 1 235„ 1 702, 1 832, 1 906, 2 094, 2357, 2 384, 2 826, 3 66V 3 692, 3 761,3 989, 4 070; 4127, 4 905, 5 388, 5 536, 5 765, 6 364, 6 373, 6 544,6 593, 6 961, 7 143, 7 208, 7 271, 7 446, 8 500. Déshonneur 222, 648,2 197,2 862,3 520, 3 534, 4 378, 5 569, 5 820, 7 050, 8 179, 8 341. ' Désillusion 7 092, 7 257. Désintéressement, 73, 303,- 882, 1 038, 1 440, 1 890, 2 492, 3 822-1, 3 958, 4 176, 5 004, 5 799, 5 854, 5 896, 6.069, 6 794, 7 434, 8 235, 8 526, 8 613, 8 822.’ Désir 62, 337, 552, 744, 907,1 224,1 652, 1 873, 2 619, 3 417, 3 818, 4 03‘J, -4292, 4 313, 4 466, 4 499, 5 293, 5 452, 5 465, 5 874, 5 839, 6 059, 6 299, 6 306, 6 632,. 6793, 6872, 7009, 7 131,,7 238, 7 316, 7 401, 7 534, 7 654, 7 655, 7 871, 7 951, - 7 986, 8 017, 8 722, 8742. ' Désir [de richesse] 334. Désobéissance 724, 6 132, 6 812.Désolation 2 096, 2 915, 6 189, 8 423.. Désordre 539, 601, 1 291, 1 320, 3'540, 4 093, 4 276, 4 277, 5 227, 5 821, 5 964, 7 581, 7 901, 8 691-1. Despote 5 023. Despotisme 2 742. Dessin 3 436. Destin 180,380, 511,513, 765, 770,1 492, 1 638,1 776,2 013,2 017, 2 075, 2 154, 2 267, 2 753, 3 050, 3 174; 3 526, 3 555, 3 604, 3 617, 3 656,4 221, 4 279, 4 458, 4 474, 4 513, 4 541, 4 853, 4 986, 5 028, 5 416, 5 547,-5 638, 5 643, 5 750, 5 809, 6 065, 6 168, 6 302, 6 715, 7 075; 7 498, 7 651, 8 029, 8 030, 8 071. /. > î Destin [cruel] 6 404. < Destin [des hommes] 6 117; Destin [immérité] 941. Destination 7362. Destinée 1223, 2 126, 2 821, ¿2*998; 3 536, 3 622, 4 853, 4 918, 6 212,'.6715, 6 764, 7 075, 7 498, 7 651, 8 071? \ Destruction 3T1, 823, 1 120, 1300, 1 892, 1 978, 2 385, 2 441, 2 579; 2-943; 2 963, 3 106, 3,446, 3 490, 3’499, .3 708,. 3 788, 3 796, 3 802, 3 805; .3^810, 3 826-1, 3 827, 4 416, 4 427, 4 527, 4 679, 5 391, 5 527, 5 563, 5 647; 6 075, 6 183, 6 193, 6 505, 6 587, 7 145, 7 167; 7 181, 7 184, 7 629, 7 948, 8231,8'406, 8413, 8810. ' f Désunion 4 844, 8 385. Détachement 10, 352, 359, 579,1016, 3 121, 3 680, 3 863. 3 943, 4 143, 4 197;. 4 657, 5 596, 5 662, 6 578, 6 580; 6 909. ■ Détachement [moral] 8 063. Détail 711, 2 239, 3,416, 3 423,"31469, 3 475, 3 633, 4 080, 4 108, 4 126;3‘15ï, 6 778. . • ' ;■ .. ' Détail [important] 5 749. Z ' ' ' '/• k-‘ ■ Détaillant 7 331. Détente 2 998, 4 310. s‘ ’
INDEX DES IDÉES
_____ ____________
Détermination 2 299, 3 271, 4 127. Dignité 2 509, 3 264, 3 637, 4 281, 4 442, Détournement 4 147. 5 855, 8 350. Détresse 6 227, 6 295, 6 364. Dignité [humaine] 909. Détruire 1 546. Dignité [morale] 313. Dette 1191, 1 450. Dignité [royale] 24. Dette [morale] 2 972. Digression 4 723. Deuil 1 569, 1 691, 2 138, 2 243-2, 3 447, Dilettantisme 3 006, 4191. Dimanche 6 526. 5 547, 5 914, 7 902, 8 123, 8 124, 8 129, 8 384, 8892-3. Diminution 3 170, 3 548. Dévastation 8 129. Dindon 6 513. Développement 3 528, 3 915, 5 879-5, Diner 1 667. 6 442, 7 004. Diplomatie 951, 5 741, 6 205, 8 289, Développement [intellectuel] 8 107. 8 774, 8 847. Développement [moral] 6 150. Directeur [de prison] 6 853. Devenir 3 089, 3 441-1, 4 087, 4 619, Direction 3 763, 5 256. :■ 5 939, 6 162, 6 180. Direction [morale] 3166. Déviation 4 557. Discernement 1 395. Devin 5 248. Disciple 2 990. Deviner 270, 1 538. Discipline 2 500, 2 552, 3 524, 3 942, Devoir 160, 243, 1 235, 1 721, 1 859, 4148. 2 428, 2 587,2 600,3 465, 3 527, 3 714, Discipline [militaire] 6 568. 4 334, 4 661, 4 779, 5 020, 5 883, 6 343, Discontinuité 4 318. 6 344, 6 512, 6 631, 7 800, 7 801, 7 989, Discordance 3 426. 8 137, 8 141, 8 174, 8 279, 8 711, 8 743. Discorde 8 896-5. Devoir [envers Dieu] 8 462. Discours 4 984. Devoir [filial] 7 394. Discrétion 506, 522, 813, 1 079, 1 659, Devoir [maternel] 6 747. 2 397, 2 540-1, 3 211, 3 301, 3 440-3, Devoir [paternel] 6 747. 4 476, 4 818, 5 497, 6 815, 6 982, 8 372, Dévotion 603, 604, 869, 883, 1 018, 1 876, 8 442, 8 884. 2 755,6148. Discrimination 622, 636, 677. Dévouement 372, 1423, 2 599, 3 154, Discussion 165, 2 246, 4 380, 5 489, 4 332, 5 413, 8 235, 8 272, 8 523. 7 403, 8 273, 8 274, 8 276, 8 277, 8 279, Diable 2 193, 2 458, 2 801, 2 856, 3 741, 8 376, 8 656-1, 8 836-13. 4 169, 5 983, 6 590, 6 769, 7 071, 8 521. Disgrâce 1 642, 3 632, 5 715. Dialecticien 8 022. Disjonction 7 665. Dialectique 3 277. Disparité 5 478, 5 479, '7 799. Dialogue 1 998, 3 426. Disparition 678, 2 064, 2 480, 2 486, Dictateur 6 173, 7 122. 2 496, 2 575, 2594,2 709, 2 786, 3 190, Dictature 4 237-4, 7 122, 7 309, 7 743, 3 300, 3 452, 3499,3 523, 4 066, 4 089, 7 924, 8 292. 4 122, 4 218, 4 272,4 296, 4 540, 4 589, Dictature [militaire] 4 311. 4 592, 5 126, 5131, 5 312, 6 393, 6 784, Dictatùre [napoléonienne] 4 311. 6 785, 6 950, 6961, 6 998, 7 096, 7 308, Diète 1 420. 7 415, 7 671, 7 909, 8 533, 8 692. Dieu 72, 716, 768, 1 127, 1 263, 1 272, Dispersion 1 857, 3 101, 8 732, 8 878-5. 1 362, 1 373, 1 508-1, 1 797, 1 851, Dispersion [du commandement] 8 903. 1 902, 1 920,1 991,1 999, 2 014, 2 015, Dispersion [des efforts] 8 371, 8 813. 2 034, 2 115, 2 119, 2 131, 2 140, 2 152, Disposition [fâcheuse] 7 045. 2 155, 2 156, 2 157,2 158, 2 166, 2 186, Disproportion 3 649. 2 507, 2 509, 2 521,2 590, 2 616, 2 702, Dispute 2 654, 3 124, 5 249, 8 656-1, 2 741, 2 749, 2 910, 2 911, 2 922, 2 923, 8 836-13. ,-2 950, 2 961, 2 963, 3 040, 3 045, 3 193, Dissection 1 590. 3 241, 3 273, 3 275, 3 319, 3 324, 3 327, Dissemblance 3 940, 8 745. 3 328, 3 335, 3 337; 3 338, 3 368, 3 396, Dissimulation 176, 177, 181, 306, 608, 3 421, 3 506, 3 542, 3 543, 3 544, 3 640, 1 883, 4 167, 4 582, 5 948, 6 174, 6 346, . 3 666, 3 682, 3 772, 3 795, 3 800, 3 812, 6 354, 8 041, 8 867. 3 855, 3 936, 3 946, 3 975, 4 097, 4 131, Dissipation 573, 1 057. 4 136, 4 142, 4 147, 4 346, 4 347, 4 356, Dissolution 4 505, 5 130. 4 442, 4 443, 4 449, 4 452, 4 456, 4 483, Dissolution [du monde] 6 249. 4 514, 4 526, 4 527, 4 593, 4 652, 4 694, Dissolution [politique] 6 707. 4 717, 5 012,5 174,5 625, 5 767, 5 771, Distance 3 469. 5 775, 5 777, 5 789, 5 810, 5 821, 5 830, Distinction 2 543, 3 138. 5 853, 5 863, 5 867, 5 873, 5 879-2, .Distique 1 597. 5 912, 5 961, 5 975, 6 230, 6 484, 6 499, 'Distraction 2 267, 3 714, 4 372, 4 404, 6 734, 6 769, 6 773, 6 825, 7 035, 7 071, U5-146, 5 428, 8 705. 7164, 7 232, 7257-1, 7 274, 7314, 7381, Dithyrambe 4 864, 4 866. 7 382, 7 411, 7 452, 7 460,7 520, ;7 727, Divagation 670, 3 181. 7 741, 7 842, 7 909, 8 025, 8 052, 8 077, Diversité 89, 91, 114, 303, 454, 3 942, 8 080, 8 084, 8 085, 8 174, 8 177, 8 189, 4 626, 4 873, 4 905, 5 200, 5 234, 5 263, 8 191, 8 312, 8 313, 8 314, 8 315, 8 319, 7 244, 7 344, 7 896, 7 963, 8 546, 8 655, 8 320, 8 321, 8 323, 8 324, 8 325, 8 326, 8 825. 8 327, 8 330, 8 333, 8 338, 8 390, 8 392, Diversité [politique] 4 237-6. 8 395, 8 399, 8 405, 8 410, 8 443, 8 444, Diversité [des tempéraments] 870. 8 483, 8 548, 8 550, 8 551, 8 559, 8 596, Divertissement 6 545. 8 622, 8 642, 8 643, 8 645. Divin 2 711-1, 5 174, 7 440, 8 064. Dieu (Infinité de) 65. t Divination 2 996, 5 734. Dieux [de Rome] 2 818. Divinisation 4 116. Différence 3A54, 3 622, 3 696, 5 169, Divinité 400, 648, 1 346, 1 364, 2 777, . 6 968, 6 980; 7 742, 7 843, 7 970, 3 095, 3 282,3 295,3 298, 3 328, 3 676, 8 856-1. 3 737, 3 839, 4 010,4 301, 4 549, 4 672, Différence [intellectuelle] 692. 4 760, 4 773, 4 786,4 865, 4 867, 4 872, Différence [de niveau] 6 612. 4 878, 4 919, 4 924,4 960, 5 041, 5 100, Différence [sociale] 1 518, 2 052, 2 201. 5 365, 5 366, 5 410,5 411, 5 419, 5 448, Différenciation 3 702, 5 827, 8 311. 5 696, 5 723, 5 817,5 970, 6 033, 6 058, Difficile 4 852. 6 825, 7 422, 7 423,7 440, 7 460, 7 650, Difficulté 574, 1 139, 2 074, 2 506, 2 804, 7 674, 7 696, 8 145,8 153. 3 008, 3 684,3 801, 4 222, 4 867, 4 962, Divinité [romaine] 5 548, 5 671. 5 090, 5 151,5 264, 5 648, 7 521, 7 557, Division 197, 487, 1 994, 3 336, 3 770, 8 225, 8 477,8 528, 8 693, 8 734, 8 851, 4 425, 4 594, 4 759, 5 001, 8 189, 8 463, 8 896-6. 8 847. Divorce 5 633. Digestion 6 943-
682
Divorce [moral] 4 373. Dix-huitième [siècle] 3 105, 4 077, 4 546, 6 520, 6 522, 6 525, 6 526, 6 527, 6 530, 6 534, 6 538, 6 824, 8 251. Dix-neuvième [siècle] 2 068, 2 921-1, 2 921-2, 2 985, 3 014-1, 4 077, 4 409, 4 410,4 411,4 412, 4 413, 4 659, 6 171, 6 537, 6 700,6 703, 6 710, 6 725, 7 012, 7 129, 7 197,7 410, 7 667, 7 756, 7 763, 7 779,7 788, 7 791, 7 806, 7 830, 8 136-1, 8 283. Dix-septième [siècle] 6 444, 6 481. Doctrine 3 677, 3 839. Doctrine [ésotérique] 7 496. Doctrine [religieuse] 6 789. Document 3 510. Document [écrit] 8 859. Dogme 5 885. Dogme [chrétien] 6 965. Dogme [de la création] 6 806. Domaine [immobilier] 4 706. Domesticité 1 116. Domestique 1 087, 1 143, 1161, 1 443, 1 646. Domestiquer 7 794, Domicile 1 899, 4 706, 5 517. Domicile [variable] 5 689. Domination 451, 469, 594, 2 028, 2 064, 2 243-5, 2 977, 3 201, 3 491, 3 979, 4 117, 4 124, 4 125, 5 142, 5 407, 5 856, 6 966, 7 082, 8 088, 8 654, 8 836-12. Dominicain 6 837. Don 255, 879, 1 414, 1 892, 2 041, 2 624, 3 148, 3 239, 3 294, 3 318, 3 822-1, 4 142, 4 514, 4 996, 5 008, 5 571, 5 583, 6 059, 6 060, 7 154, 7 302, 8 026, 8 258, 8 431, 8 557, 8 564, 8 594, 8 840. Don de Dieu] 2 155. Don [littéraire] 754, 839, 7 216. Don [naturel] 1 643, 2 077, 5 344, 5 506. Don [poétique] 3 295, 5 346. Don Juan 1 796. Donner 7 747. Donner (Façon de) 5 632. Dormir 6 826, 7 460. Dos [au mur] 5 202. Dot 938. Double 3 945, 8 710. Double (Coup) 5 232. Double [emploi] 5 005. Douceur 291, 510, 1 013, 1 417, 1 440, 1 695, 2 092,2 353,2 389, 2 456, 2 514, 2 536, 2 588, 2 778,3 038, 3 438, 3 681, 3 935, 4 089, 4 367,4 563, 4 855, 4 917, 5 236, 5 514, 5 535,5 728, 5 976, 5 977, 5 984, 5 985, 6 028,6 267, 6 305, 6 410, 7 691, 7 882, 7 914,7 972, 7 985, 8 038, 8 089, 8 111, 8 222,8 297, 8 774, 8 810, 8 898-1. Douceur [de vivre] 1 635. Douleur 124, 235, 284, 1 055, 1 752, 1 889, 1 909, 1 926, 2 138, 2 139, 2 155, 2 158, 2 243-2, 2 404, 2 497, 2 518-2, 2 520, 2 698, 2 875, 2 911, 3 374, 3 390, 3 821, 4149, 4 182, 4 207, 4 275, 4 310, 4 762, 4 912,5 133,5 326, 5 375, 5 391, 5 491, 5 575, 5 579,5 972, 6 065, 6 643, 6 664, 6 722, 6 858,6 860, 6 900, 6 912, 6 947, 7 170, 7 293,7 377, 7 390, 7 417, 7 468, 7 547, 7 643,7 690, 7 833, 7 941, 7 942, 7 952, 8 021,8 123, 8 124, 8127, 8 142, 8 383, 8 565, 8 892-3. / Doute 106, 2 200, 2 258, 2 333, 2 337, 2 798, 3 414, 3 663, 3 669, 3 989, 7 080, „7 158. Drame 1 708, 2 069, 4 013, 4 480, 6 286. ■Drapeau 2 679, 3 638. Drapeau [rouge] 1 937. Droit 1 619, 1 859, 2 226, 2 503, 3 318, 4 156, 5 237, 6 221, 6 237, 6 833, 7 979, 7 989, 8 277, 8 279, 8 290, 8 291, 8 670-2. Droit (Abus de) 5 288. Droit [de douane] 7 621. Droit [de la femme] 6 071. Droits [de l'homme] 1 801. Droit [pénal] 7 612. Droit [ae propriété] 7 847. Droiture 6 445. Dû 8 666. Duel 7 916.
INDEX PES IDEES
Duperie 3 815, 6 304. Duplicité 415, 416,. Dur 5 351. Durabilité 8 859. Durée 644, 1 023, 1 339, 1 420, 1 473, 1 575,1 662,1 818, 2 074, 2 165, 2 982, 2 995, 3 020,3 176, 3 217, 3 286, 3 468, 3 474, 3 679,3 889, 4 100, 4 174, 4 383, 4 665, 4 913, 5 454, 6 286, 6 587, 6 741, 7 168. 7 554,7 718, 8 343, 8 587, 8 820, 8 896-1, 8 902-1. Durée [de la vie] 5 600, 5 619. Dureté 1 047,1 508,1 903, 2 711-2, 4 035, 4 103, 4 149, 6 063, 7 950, 8 015, 8 049, 8 087. Dureté [du cœur] 382, 383, 5 774, 6 479, Dureté [morale] 6 782, 6 859, 6 861, 8 072.
E Eau 2 132, 4 828, 5 940. Eblouir 7 705. Ebranlement 5 821. Ecclésiastique 1 518. Echange 5 081. Echapper 4 989. Echec 2 066, 2 539, 3 007, 3 763, 3 919, 4 436, 4 895, 5 117, 6 570, 6 705, 6 781, 6 785, 6 800, 7 024,7 261, 7 282, 7 296, 7 316, 7 578, 7 883, 8 812, 8 813, 8 668, 8 744. Echelle [des valeurs] 4 692. Echo 2 916. Eclaircissement 4 442, 4 609, 8 695, 8 696,. Eclat 263, 3 482, 4 983, 5 692, 7 222, 7 296, 8 015, 8 606, 8 825-1, 8 889. Eclat [intellectuel] 6 920. Eclosion 6 660. Ecole 7 684, 7 700. Ecole [littéraire] 850. Ecolier 7 684. Economie 932, 3 901, 4 148, 6 317, 6 502, 8 878-12. Economie (Fausse) 8 897-9. Economie [libérale] 1 217. Economie [de peine] 6 398. Economie [politique] 2 312, 4 416. Economie [de temps] 522, 6 744. Ecossais 7 036. Ecosse 6 553, 6 554, 6 555. Ecosse [ancienne] 8115, 8116, 8 117, 8 118 8 119 Ecrasement 2 617, 3 494, 5 537. Ecrevisse 37. Ecrire 108. Ecrit 1 550. Ecrivain 2 018, 2 020, 2 779, 3 030, 3 226, 3 234, 3 440-5, 3 463, 3 466, 3 502, 3 531, 3 534. 3 612, 3 789, 3 823, 3 862, 3 875, 3 978, 4 061, 4 062, 4 202, 4 288, 4 340, 4 459, 4 480, 5 703, 6 977. Ecroulement 1 183, 1 580. Eden 6 247. Editeur 4 060. Edition 3 292, 3 302. Edition [littéraire.] 4 060. Education 381, 1 170, 1363, 1643, 2 042, 2 505, 2 610, 2 993, 3 360, 3 890, 4 152, 5 454, 6 852, 7 697, 8 204, 8 381. Education (Bonne) 332, 8 387. Education (Mauvaise) 417. Education [pratique] 588. Education [Spartiate] 6 473. Education [théorique] 588. Effacement 4174. Effet 2 420, 5 295. Effet (Grand) 8 891. Efficacité 3 887, 4 342, 5 594, 8 186. Effondrement 4 516. Effort 2 599, 2 600, 2 716, 2 780, 2 915, 3 089, 3 441-1, 3 464, 3 488, 3 542, 4 417, 7 024, 8 506, 8 690, 8 709, 8 878-19. Effort [personnel] 6 503, 8 648. Effort [proportionné] 7 402.
Effort [social] 7 990. Effroi 781, 4 457, 5 527. Effronterie 637, 639. Egalité 151, 174, 1 348, 1 480, 1 668, 2 529, 3 117, 3 470, 3 617, 3 954, 4 047, 4 140, 4 508, 4 642, 6 956, 7 046, 7 266, 7 718, 7 924, 8 003, 8 056, 8 119, 8 274. Egalité [d’âme] 300. Egalité [devant la mort] 593, 770, 5 315, 5 512, 7 878, 7 902, 8 897-6. Egalité [des peines] 7 613. Egalité [des sexes] 2 317. Egalité [sociale] 1 231, 2 388, 4 421, 8 872 Eglise [anglicane] 6 725. Eglise [catholique] 1 984, 2 862, 2 916, 4 286, 4 393, 4 526, 7 146, 7 679, 7 682. Eglise [chrétienne] 761, 8 471. Egocentrisme 816, 1 513, 4 924, 5 067, 7 284, 7 681. Egoïsme 117, 299, 310, 1281, 1 513, 1 649, 1 825, 1 859, 1 903, 2 053, 3 259, 3 665, 3 903, 3 937, 4 405, 4 898, 4 941, 5 067, 5 116, 5 145, 5 307, 5 740, 5 774, 5 854, 6 886, 6 960, 7 303, 7 309, 7 559, 7 681, 7 802, 7 822, 7 860, 7 925, 8 174, 8 414, 8 674, 8 682, 8 858, 8 902-3. Egoïsme [à deux] 531. Egoïsme [littéraire] 2 546. Egotisme 3 937. Egypte [ancienne] 3 216. Eiffel (Tour) 3 156. Elan 8 257. Elargissement 2 633. Election 1 168, 3 769. Electricité 7 712. Elégance 1429, 1 520, 2 961. Elément [moteur] 6 629. Elevage 158. Elévation 1 048, 1 567, 1 582, 2 101, 2 556, 2 704, 2 956, 3 212, 3 255, 3 555, 4 054, 4 925, 6 612. Elévation [morale] 7 601. Elévation [des idées] 5 644. Elévation [intellectuelle] 4 255. Elève 5 446. Elfe 5 918. Elite 1 865, 2 595, 3 123, 3 269, 4 054, 4 355, 5 431, 5 521, 5 676. Elimination 4 521. Eloge 314, 322, 324, 400, 486, 1 466, 1 646, 2 640,\ 3 628, 4 864. Eloge [littéraire] 2 949. Eloignement 956, 1 803, 2 385, 3 743, 3 808, 3 947, 4 428, 4 783, 4 999, 5 400, 5 652, 6 944, 7 138, 7 914, 8 014, 8 120, 8 125, 8 126, 8 316, 8 747. Eloquence 1 134, 1 353, 2165, 3 783, 6 256, 6 320. Eloquence [de la chaire] 755, 758. Embarras 4 722. Embellissement 2 673, 4 305. Emerveillement 3 820. Emigration 7 189. Emotion 802, 868, 1 011, 2 219, 2 380, 2 421, 2 730, 2 747,2 775, 2 867, 2 997, 3 122, 3 367, 3 649,3 680, 3 910, 4 257, 4 382, 4 521, 5 108, 5 908, 6 312, 6 900, 7 386. Emotion [artistique] 829, 1 002. Emotion [mystique] 7 598. Empereur 6160. Empereur [romain] 276, 279. Emphase 5 490. Empire 2 031, 2 035, 2 861, 3 664. Empire [espagnol] 6 560. Empire [français] 4 232. Empire [romain] 276, 5 752, 8 858-1. Empire (Saint-) 2 191. Empire (Second) 2 929. Empire [sur soi] 121. Empirisme 4 099. Emploi 2 803. Emploi (Double) 5 005. Empreinte 3 683. Emprunt 8 237. Emprunteur 3 054, 3 128, 8 650. Emulation 4 862. Enchaînement 6 506, 7 666, 8 651. Enchaînement [des événements] 383.
683
Enchantement 3 459. Encouragement 8 376. Encyclopédie 6 874. Endurance 3 567, 5 317. Endurant 5 351. Endurcissement 6 063, 6 389, 6 473, 6 716, 8 127. Endurcissement [dans le mal] 967, 969. Endurcissement [moral] 5 920. Endurer 5 538. Energie 3 162, 4 655. Enéide 5 556, 8 267. Energie 2 013, 3 829, 5 218, 7 569. Enervement 7 901. Enfance 529, 1 903, 1 973, 2 010, 2 076, - 2 106, 2107, 2 125, 2 181, 2 243-4, 2 524, 2 888, 3 150, 3 171, 3 562, 3 604, 3 822, 3 840, 4 102, 4 109, 4 111, 4 152, 4 160, 4196, 4 371, 4 650, 4 693, 4 952, 5 028, 5 390, 5 454, 5 496, 5 972, 5 975, 5 986, 6 125, 6 127, 6 167, 6 293, 6 474, 6 476, 6 674, 6 892, 7 252, 7 263, 7 685, 7 688, 7 760, 7 889, 8 104, 8 105, 8 106, 8 107, 8 474, 8 476, 8 739, 8 876. Enfant 1 363, 1 962, 2 097, 2 136, 3 576, 4 409, 4 415, 4 494, 5 454, 5 530, 6 004, 6 127, 6 138, 6 293, 6 476, 6 674, 7 239, 7 258, 7 428, 7 688, 8 105, 8 106, 8 188, 8 282, 8 697. Enfant [prodige] 5 686. Enfantillage 3 565. Enfants (Travail des) 2 045. Enfer 715, 3 888, 4 142, 4146, 4 449, 4 455, 4 483, 4 484, 4 978, 6 459, 7 062, 8 212 Engagement 4 621, 5 212. Engouement 2 531. Enigme 1 209. Enigme [de la vie] 7 838. Ennemi 138, 3 809, 4 887, 4 964, 5 209, 5 296, 5 380, 5 755, 5 981, 6 223, 7 156, 7 723. Ennoblissement 4 229. Ennui 122, 215, 463, 641, 727, 747, 838, 846, 1 106, 1 230, 1 315, 1 640, 1 779, 1 935, 2 043, 2 059, 2 352, 2 525, 2 532, 2 537, 2 826, 3 261, 3 634, 3 637, 3 669, 3 ”730, 4 493, 4 688, 6 277, 6 286, 6 866, 6 915, 7 209, 7 908, 8 286. Enormité 3 228. Enquête 6 555. Enrichissement 1 216, 2 045, 3 394, 4 604, 5 023, 5 392, 5 743, 7 361, 8 752, 8 809. Enrichissement [intellectuel] 7 891. Enseignement 51, 96, 97, 98, 595, 775, 881, 1 622, 3150, 3 422, 3 493, 3 840, 3 853, 3 910, 3 913, 4 217, 5 167, 5 503, 5 578, 5 817, 6 852, 7 976, 8 600. Enseignement [universel] 1 798. Ensemble 3 416, 4 591, 5 381. Entendement .5 195. Entendre 5 759. Entente 7 368. Enterrement 2 435, 2 436, 7 228. Entêtement 112, 399, 406, 1 451, 5 245, 5 598, 7 100J 7 364, 8 834, 8 836-16. Enthousiasme 2 243-3. Entraide 515,4-838. Entrain 7 149. Entraînement 3 153, 4 100, 4 752, 5 630. Entrave 3 621, 6 848. Entrée 3 586. Entremetteur 6 444. Entreprise 3 355, 4 011, 4 073. Entreprise [d’envergure] 5 353. Enveloppe 6 120. Envers 3 926. Envergure 6 634. Envie 795, 1 057, 1 678, 2 071, 2 366, 3 537, 3 659, 3 809, 4 849, 5 116, 5 145, 5 214, 6 411, 6 540, 7 595, 7 713, 7 901, 8 645. Envieux 8 645. Envol 6 683. Epaississement 3 068. Epanchement 261. Epanouissement 4 096. Epanouissement [de la vie] 7 088 Epée 2 626.
INDEX DES IDÉES, Ephémère 188, 2 134, 2 150, 2 362, 2 383, 2 498, 2 564, 2614, 2746, 3 176, 3 232, 3 816, 4 188, 4 665, 4913, 5 042, 5 102, 5 286, 5 313, 5 417, 5477, 5 513, 5 594, 5 682, 5 747, 5 937, 5970, 5 980, 6 235, 6 293, 6 371, 6 880, 7527, 7 534, 7 672, 8 334, 8 507, 8 597. Ephémère (Caractère) 685, 1 770. Epicurisme 5 666. Epidémie 1 539, 4 460. Episcopat 3 509, 4 287, 5 814. Epitaphe 573, 6 229. Epopée 1 073, 2 286, 2 891, 3 767, 5 427, 6996, 8 267, 8 299, 8 300. Epoque 5 823, 8 656. Epoque (Fin d’une) 6 135. Epouvante 1 988. Epoux 583. Epreuve 2 074, 3 701, 3 945, 5 599, 5 637, 7 306, 8 372. Epuisement 2 243-2, 2 868, 3 708, 6 437. Epuration 3 986, 4 356, 5 816. Equidistance 5 469. Equilibre 2 880, 3 192, 3 336, 3 441-1, 3 615, 3 751, 3 799, 4 237-3, 4 246, 5 422, 7 095, 7 225, 8 877. Equité 286, 1 040, 1 671. Equivalence 6 075. Ere [nouvelle] 7 955. Errance 7 243, 7 244. Erreur 220, 471, 472, 684, 764, 810, 844, 980, 1 107, 1 363; 1 405, 1 745, 1 926, 2 393, 2 505, 2 569,2 825, 3 065, 3 142, 3 260, 3 444, 3 697,3 763, 3 939, 3 959, 3 990, 4 601, 4 659,4 682, 4 815, 4 882, 5 167, 5 482, 5 484,5 801, 5 807, 5 829, 5 982, 6 080, 6 135,6 150, 6 179, 6 472, 6 541, 6 721, 6 871, 6 918, 7 125-1, 7 319, 7 608, 8 019, 8 020, 8 795, 8 870, 8 902-1. Erreur-[d’appréciation] 6 411. Erreur [grossière] 8 836-14. Erreur (Induire en) 1 596. Erreur [judiciaire] 6 641. Erreur [littéraire] 1 294. Escalier (Esprit de 1’) 5 290, 6 902. Esclavage 1 137, 1 175, 1 853, 1 981, 2 268, 3 305, 3 424, 3 615, 5 462, 5 608, 5 642, 5 675, 5 962, 6 697, 6 856, 6 994, 7 510, 7 858, 7 880, 8 132, 8 283. Esclavage (Suppression de 1’) 6 648. Esclavage [moral] 5 646. Esclave 2 242, 2 310, 3 275, 7 742. Escrime 657. Espace 3 217, 3 773. Espace [vital] 6 207, 6 209. Espagne 899, 6 220, 6 244, 6 572, 7 336, 7 359, 7 375, 7 376, 7 377, 7 393, 7 413, 7 414, 7 417, 7 419, 7 420, 7 428, 7 432. Espagnol 6 220. Espagnole (Langue) 6 828. Espèce [humaine] 6164. Espérance 99, 172, 1 412, 1 858, 1 889, 1 907, 1 908, 1 926, 2 055, 2 144, 2,145, 2 619, 2 826, 3 213, 3 247, 3 368, 4 011, 4 127, 4 233, 4 234, 4 266, 4 307, 4 317, 4 458, 4 472, 4 905, 4 918, 4 919, 5 388, 5 595, 5 845, 6 373, 6 566, 7 434, 7 561, 7 655, 7 684, 7 886, 7 897, 8 088, 8 133, 8 583. Espéranto 4 067. Espionnage 7 218. Espoir 219, 253, 337, 629, 925, 950, 1 699, 1 820, 2 347, 2 372, 2 517, 3 044, 3 213, 3 486, 3 526, 4 068, 4 120, 4 204, 4 233, 4 234, 4 292, 4 307, 4 317, 4 321, 4 472, 4 510, 4 594, 4 856, 4 991, 5 572, 5 595, 6 240, 6 566, 6 594, 6 804, 7 245, 7 449, 7 696, 7 818, 8 017, 8 108, 8 133, 8138, 8 211. Espoir [en Dieu] 8 389. Esprit 314, 342, 700, 754, 1 270, 1 276, 1 337, 1 420, 2 410, 2 788, 3 001, 3 054, 3 089, 3 183, 3 441-1, 3 457, 3 691, 3 708, 3 831,3 873,3876, 3 998, 4 182, 4 195, 4 201, 4 354, 5 430, 5 718, 5 816, 5 825, 5 850, 5 905, 6 025, 6 517, 6 776, 7 089, 7 090, 7 130, 7 132, 7 170, 7 240, 7 454, 7 459, 7 464, 7 482, 7 709. Esprit [aristocratique] 6 071.
Esprit borné] 8 203. Esprit de corps] 6 400. Esprit créateur] 4 424, 7 234. Esprit critique] 3 407, 4 218, 5 590. Esprit de discernement] 1 062. Esprit de l’escalier] 6 902. Esprit faux] 1134. Esprit ïort] 6 044. Esprit humain] 3 224, 6 784, 8 164. Esprit industriel] 6 071. Esprit militaire] 4 223, 6 071. Esprit moderne] 4 049. Esprit pratique] 404, 456, 559, 667 669, 878-17. Esprit de repartie] 673. Esprit [Saint] 758, 4 526, 8 577. Esquisse 3 007. Esquivé 4 750. Essai 229. Essence 1 396, 4 209, 6 097. Essentiel 952, 2 710, 4 636, 5 151, 6 745, 8 445. Essoufflement 6 768. Esthétisme 2 983. Estimation 8 019. Estime 154, 345, 622, 740, 3 127, 4 386, 6 198, 7 558, 7 609, 7 633, 7 898. Etalon 4166. Etant 6 216. Etape [de la connaissance] 5 782. Etat 4 967, 6 144, 6 201, 7 728. Etat [d’âme] 3 043, 3 703. Etat [de l’homme] 712. Etat [moral] 2 650, 5 531. Etatisme 1 745. Etats-Unis 6 513, 6 534, 6 537, 6 546, 6 547, 6 548, 6 641, 6 649, 6 710, 6824, 6 935, 6 936, 6 954, 6 962, 7 044, 7066, 7 075, 7 077, 7 132, 7 250, 7 332, 7426. Etats-Unis [du monde] 2141-1. Eté 3 585, 4 584, 8 096. Etendue 2 524, 5 628, 6 560, 7 617. Etendue [de l’esprit] 6 617. Eternel 2 134, 2 150, 4 593, 7 969. Eternité 582, 713, 714, 830, 1 808, 1 979, 2 618,2 946, 2 973, 3 408, 3 412,3 468, 3 511, 3 656, 3 796, 3 912, 4 001,4 243, 4 274, 4 443, 4 624, 4 661, 4 872, 5 850, 6 003, 6 249, 6 484, 6 606, 7 128, 7 270, 7 527, 8 029, 8 188, 8 249, 8 256, 8 392, 8 471, 8 503, 8 507, 8 582, 8 597. Eternité [de Dieu] 8 395. Etiolement 1 341. Etiquette 7 059. Etoffe 6 515. Etonnement 2 238, 2 835, 3 165, 3 397, 5 456. Etoile 3 931, 8 012. Etouffement 6 542, 7 908. Etourderie 1 215. Etranger 3 940, 4 532, 7 060, 7138, 7 141, 7 609, 7 660, 7 661, 8 014, 8 584, 8 655. Etranger [sot la terre] 5 795. Etrangeté 1 185, 2 512, 2 897, 3 668, 4 277, 4 558, 6 246, 7 869. Etre 3134, 3140, 3141, 3 143, 3146, 3 262, 3 342,3 460, 3 712, 3 818, 3 919, 3 921, 4 087, 4 297, 4 368, 4 614, 4 618, 4 676, 5 178, 5 786, 6 183, 6 184, 8 325. Etre [soi] 4 253. Etre [vivant] 6 851. Etroite (Porte) 8 528. Etroitesse [d’esprit] 3 402. Etroitesse [de vues] 1 375. Etude 3152, 4 334, 4 478. Etudier 2 778. Europe 1 198, 2 036, 3 246, 3 491, 4 074, 4 237-2, 4 527, 5 999, 6155, 6 160, 6 206, 6 547, 6 548, 6 634, 7 061, 7 064, 7 907, 7 909, 7 944, 7 945, 7 946, 7 947, 7 948, 7 949. Europe [occidentale] 6163, 6 168, 6 171. Européen 2 823. Européen (Esprit) 4 237-5. Evangélisation 8 456, 4 458, 8 502, 8 568. Evangéliste 3 853. Evangile 3 408, 3 830, 3 853, 5 779. Evasion 4 474. Eveil 4 597, 7 412.
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Evénement 2 811, 3 199, 4 515, 5 020. 5289, 7026. Evénement [isolé] 4 945. Evidence 1 864, 3 266, 4 973, 7 750. Eviter 5 164. Evolution 2 822, 3 616, 3 685, 4 020, 4 616, 6191, 8 656. Evolution [économique] 3100. Evolution (Histoire de 1’) 6 739. Evolution [de l’humanité] 1 682, 6 187. Evolution [de la nature] 6 825. Evolution [politique] 2 678. Evolution [de la vie] 6 825. Evolutionnisme 2 930, 3 089, 6 739. Exact (Mot) 5 153. Exactitude 470, 897, 1 000, 1 497, 4 009, 6179, 6 257, 8 703. Exagération 367, 586, 752, 804, 919, 1 760, 5 139, 5 148, 5 706, 5 729, 5 835, 5 836, 6 774, 8 698, 8 815, 8 819. Exaltation 3 334, 3 786, 4 018, 4 319. Examen 2 654. Exaucement 3 543, 8 550. Excellence 384, 549, 742, 3 637, 4 867, . 5 567, 6 633, 8 836-3. Exception 1 878, 2 070, 5 665, 6 356. Exceptionnel 1 576, 4 576, 5 665, 6 665, 6 910. Excès 1 151, 1 960, 1 992, 2 080, 2 385, 2 574, 2 666,3 002, 3 348, 3 628, 3 871, 3 892, 3 997, 4 355, 4 467, 4 902, 5 029; 5 424, 6 241, 6 280, 6 363, 6 450, 6 772, 6 918, 7196, 8 670, 8 756, 8 812, 8 882-1,8 897-3. Excessivité 1 019. Excitation 2 095, 3 876, 7 611. Excitation [des passions] 5 160. Exclusivisme 274, 1 884, 3 454, 4 550, 6 901. Excommunication 1 980. Excuse 4 269, 6 790, 6 865. Exécution 6 245, 8 225. Exécution [capitale] 741, 2159, 2192, 2 734, 3 303, 6 302, 7 297, 7 819. Exemple 6, 142, 1 066, 1 170, 1 309, 1 815, 1 961,.3 440, 3 493, 4 327, 6 400. Exemple [caractéristique] 5 262. Exemple (Mauvais) 6 446. Exhibitionnisme 4 269. Exigeance 3 239, 3 945, 4 695, 6 128, 8 698, 8 743. Exil 1856, 2111, 2 962, 4 613, 4 804, 4 856, 4 876, 5 271, 5 327, 5 577, 7 793, 8 004, 8 014, 8 120, 8 125, 8 126, 8 321, 8 418. Exilé 4 876, 5 539, 7 806. Existence 201, 2 941, 3 262, 3 787, 3 831, 3 868, 3 931, 4 304, 4 368, 4 453, 4 455, 4 463, 4 524, 4 593, 4 610, 4 615, 5 753, 5 761, 5 766, 5 869, 5 926, 6 162, 6 180, 6 360, 6 821, 7 970, 8 729. Existence [de Dieu] 716, 1 263, 1 268, 1 272, 5 983, 6 657, 7 826, 8 025. Existence [morale] 6 067. Existentialisme 4 615. Exister 4 368. Exorcisation 6 095. Exotisme 8 657. Expansion 3 621, 3 656. Expansion [politique] 1 952. Expérience 393, 951,1 475, 2 080, 2 630, 2 632, 2 722,2 996,.3 142, 3 145, 4 766, 4 841, 4 942, 5 274, 5 276, 5 464, 5 626, 5 931, 5 954, 6 328, 6 890, 7 239, 7 370, 7 519, 7 891, 7 935, 8 377, 8 672, 8 683, 8 836-5, 8 892-1, 8 892-4, 8 902-5. Expérience [humaine] 7 170. Expérimentation 3 463. Expert 2 949. Expiation 2 923, 5 862, 7 994. Explication 646, 2 060, 3 102, 3 600, 3 629, 7 324, 8 286. Explication (Demande d’) 226. Explication [morale] 7 884. Exploitation 3 056, 3 144, 5 551, 7 176, 7 921, 7 938. Exploitation [internationale] 6 051. Exploitation [sociale] 6 051. Exploiteur 7 921. Exploration 4 479.
INDEX DES IDEES
Explosif 2 579. Explosion 2 579. Expression 561, 1 331, 1 591, 1 867, 2 219, 2 421, 2 455-2, 2 958, 4 676, 7 535. Expulsion 609, 3 049, 5 271, 6193, 8 453. Extase 3 451. Extérieur 461, 1 040, 1 425, 1 460,1 876, 3 455, 3 467, 3 571, 3 609, 3 627, 3 673, 3 933, 4 407, 7 325, 7 969. Extermination 7 835. Extinction 6 184, 7 308. , Extravagance 164, 178, 911, 1204, 1 372, 3 624, 3 755, 4 585, 4 858, 5 998, 6 412, 6 450, 6 509, 6 519, 6 969, 7 040, 7 286, 8 636, 8 793, 8 818. Extrême 4 318, 5 076, 8 844.
F Fable 381. Façade 7'636. Face-à-face 3 912. Fâcherie 583. Facilité 1 139, 5 647, 8 693. Façon.[de donner] 5 632. Faconde 2 708. Faculté 2 880. Faculté [humaine] 2 647. Faculté [organique] 7 671. Faculté [d’organisation] 8 001. Fadeur 486, 1 034, 1 645, 2 389. Faible 2 659, 4 604, 8 028. Faiblesse 36, 220, 450, 726, 729, 1 031, 1 376, 1 508, 1 565,1 575, 1 619, 1 730, 1 746, 2 056, 2 255,2 800, 2 814, 3 494, 3 537, 3 556, 3 714,3 882, 4 528, 4 604, 4 838, 4 844, 5 075,5 111, 5 166, 5 801, 6 275, 6 372, 6 908,7 532, 7 803, 7 807, 8 000, 8 020, 8 049,8 094, 8 269, 8 494, 8 560, 8 897-4. Faiblesse [d’une défense] 25. Faiblesse [d’esprit] 6 280. Faiblesse [littéraire] 3 826. Faiblesse politique] 3 363, 3 527. Faiblesse [de la raison] 717. Faille 5 215. Faillibilité 1 362. Faillite 4 311. Faim 33, 541, 2 218, 2 270, 4 275, 5 245, 5 598, 6 949, 7130, 8 834. Faim [spirituelle] 8 081. Fainéantise 4 150. Fait 1 762, 2 652, 3 475, 4 213, 5 115, 5 233, 8 279. Fait (Haut) 5 806. Fait [historique] 2 658, 2 811. Fait [du prince] 7 584. Fait [scientifique] 2 633, 3 021. Famille 1 198, 2106, 2 317, 3 664, 4 410, 4 413, 4 453, 5 554, 6 949, 7 843. Famille [nombreuse] 1 647. Famine 4 311, 7 257-1, 8 409. Fanatisme 3 524, 3 843, 4 218, 7 029. Fantaisie 4 040. Fantôme 3 817. Farce 1 708, 3 643, 6 987. Fardeau 1 029, 3 696, 8 783. Fardeau [de la vie] 8 461. Fascination 2 913, 7 173. Fascisme 8 164. Fascisme [italien] 7 729, 7 731, 7 732, 7 733, 7 734, 7 735, 7 737. Fatalisme 6 404. Fatalité 4 156, 4 169, 4 474, 4 906, 6 550, 6 581. Fatigue 642, 2 243-2, 2 243-3, 2 506, 2 868, 3 181, 4 288, 4 310, 4 317, 4 377, 4 396, 5 591, 5 639, 6 017, 6 062, 7 195, 7 280. Fatuité 1 451, 1 535. Fausseté 366, 431, 683, 1 579, 2 392, 3 511, 3 717, 3 741, 6 726. Faute 173, 2 888, 3 602, 3 684, 4 023, 4 490, 5 982, 6 085, 6 770, 8 811-1, 8 827, 8 828.
Faute [des pères] 8 411. Fauve 4 242. Faveur 486, 1 249, 1 751, 1 958, 5 871, 7 401, 8 091. Faveur [des grands] 162. Fécondité 1 855, 4 006, 4 579, 8 836-15. Fécondité [littéraire] 2 892. Félibrige 8 301, 8 305. Félicité [éternelle] 1 177. Femelle 3 119. Féminité 988. Femme 116, 258, 308, 494, 506, 669, 1 018, 1 021, 1 057, 1 155, 1 306, 1 336, 1 433, 1 551, 1 741, 2 173, 2 255, 2 278, 2 317, 2 415, 2 518-1, 2 520, 2 544, 2 620, 2 625, 2 737, 2 741, 2 831, 3 009, 3 059, 3 119, 3 188, 3 590, 3 640, 3 728, 3 811, 3 859, 3 883, 3 925, 3 943, 3 951, 3 958, 3 959, 4 039, 4 077, 4 159, 4 162, 4 308, 4 435, 4 444, 4 445, 4 554, 4 567, 4 946, 5 256, 5 553, 5 570, 5 572, 5 711, 5 746, 5 805, 6 022, 6 023, 6 461, 6 492, 6 514, 6 570, 6 966, 6 969, 7 057, 7 091, 7 195, 7 205, 7 206, 7 355, 7 393, 7 411, 7 428, 7 432, 7 600, 7 607, 7 610, 7 770, 7 795, 7 802, 7 868, 7 953, 7 972, 8 015, 8 038, 8 203, 8 242, 8 343, 8 364, 8 375, 8 385, 8 386, 8 387, 8 543, 8 592, 8 610, 8 836-12, 8 836-16, 8 885-1. Femme blonde] 6 023. Femme brune] 6 023. Femme 'entretenue] 6 843. Femme à former] 8 753. Femme honnête] 2 653. Femme [japonaise] 8 899. Femme [du monde] 2 653. Femme [musulmane] 8 618, 8 638. Fermeté 36, 1 857, 2 148, 2 149, 2 299, 3 254, 5 111, 5 294, 5 527, 5 650, 7 222, 8 371. Fermeté [morale] 8 053. Férocité 2 817. 2 849-1, 3 885, 6 318, 7 899, 8 172. Fertilité 3 017, 8 663. Fervent 3 779. Ferveur 3 742, 3 779. Festivité [excessive] 504. Fête 2 100, 3 291, 3 740Fête [nationale] 3 097. Fétichisme 5 308, 7 935. Feu 5 511, 5 940, 6 622. Fiançailles 7 010. Fiction 2 503, 2 554, 3 187, 4 038, 4 631, 6 427, 7 745. Fidélité 7, 109, 308, 355, 357, 378, 924, 1 648, 1 836, 2 043, 2 1 05, 2 148, 2 149, 2 625, 3 680, 3 686, 3 687, 5 111, 5 403, 5 553, 5 555, 5 862, 6 010, 7 021, 7 316, 7 390, 8 373, 8 374. Fidélité [conjugale] 5 071, 6 443, 7 467, 8 213, 8 897-8. Fidélité [intellectuelle] 2 657. Fierté 1, 285, 289, 1 674, 1 977, 2 018, 2 331, 2 425, 2 478, 2 743, 2 974, 3 169, 3 365, 3 377, 3 383, 3 527, 4 176, 5 031, 7 007, 7 687. Figuier [stérile] 8 480. Figure 4 153. Filiation 1 483,1 973, 2 020, 2 379, 3 573, 3 930, 4192, 4 289, 4 363, 4 447, 4 586, 4 782, 4 814, 4 907, 5 190, 5 196, 5 309, 5 311, 5 534, 6 554, 7 264, 8 649, 8 873, 8 901. Filiation [divine] 5 342. Fille 133, 2 197, 4 409, 8 013. Fille (Jeune) 4 130, 4 881, 6 970. Fils 2 850, 3 602, 4 386, 5 390, 7 792. Fils [prodigue] 8 533. Fin 739, 3 505, 3 993, 4 316, 4 904, 4 926, 5 339, 5 466, 7 471, 8 355, 8 586, 8 860, 8 883. Fin [chrétienne] 8 579. Fin [d’une civilisation] 7 992. Fin [d’une époque] 6 135. Fin [du monde] 2 047, 6 587, 7 084, 7 085. Finance 4148, 4 639, 5 821. Financement 6 955. Finances [publiques] 1 663. Fini 2 072, 6 746.
685
Finlande 8 013, 8 015, 8 016, 8 017. Fixité 3 626. Flair 2 964. Flamands (Les) 8 113. Flamands (Primitifs) 4 554. Flamingantisme 8 090. Flandre 8 090, 8 097, 8 101, 8 102, 8 103, 8110, 8112. Flânerie 3 010. Flatterie 298, 323, 376, 385, 649, 972, 1 061, 1 116, 1 353, 2 177, 2 826, 3 941, 5 199, 5 225, 5 433, 5 658, 8 005. Fleur 3 679, 6 233, 8 201, 8 206, 8 247. Florence 7 503, 7 511, 7 529. Flot 3 730. Flou 4 558. Flux 6 593, 6 821. Foi 266, 705, 977, 1 111, 1 576, 1 752, 1 858,2 121,2 139,2 208, 2 305, 2 474, 2 559, 2 583,2 612, 2 619, 2 716, 2 748, 2 903,3 011,3 045, 3 223, 3 265, 3 368, 3 383,3 385,3 414, 3 497, 3 509, 3 669, 3 772,3 776,3 970,4 347, 4 387, 4 484, 4 525,4 908,5 723, 5 753, 5 757, 5 758, 5 760,5 764, 5 769, 5 792, 6 069, 6 565, 6 599,7 343,7 411, 7 563, 7 680, 7 877, 7 897, 8 088, 8 232, 8 273, 8 274, 8 878-4, 8 898-3. Foi [chrétienne] 5 797, 5 799, 5 801, 7 560,7 561,7 565, 8 098, 8 450, 8 452, 8 465,8 466, 8 467, 8 468, 8 478, 8 487, 8 488,8 503, 8 505, 8 512, 8 514, 8 520, 8 522,8 524, 8 526, 8 556, 8 567, 8; 574, 8 576, 8 577, 8 579, 8 580, 8 583, 8 584. Foi [en Dieu] 8 389, 8 390. Foi (Manque de) 2 586. Foi (Mauvaise) 3 840, 6 254, 8 178, 8 687, 8 827. Foi [religieuse] 8 627, 8 636, 8 638. Foi [en soi] 7 038. Foi [unique] 8 831. Foix 4 058. Folie 1 189, 1 528, 1 966, 2 927, 3 105, 3 256,3 659,3 741, 4 087, 4 198 , 4 891, 4 906,4 910,5 453, 5 535, 5 588, 5 804, 5 805,5 806, 5 960, 6 331, 6 366, 6 412, 6 675,6 679, 6 942, 6 963, 6 969, 7 038, 7 124,7 142,7 356, 7 406, 7 464, 7 544. Fonction 2 818, 3 496. Fonction [sociale] 1 875. Fonctionnaire 1 314, 6 455. Fond 6 622. Fond [personnel] 1 302. Fond [du problème] 952. Forban 250. Force 104, 159, 396, 755, 1 184, 1 376, 1 408,1 561,1 575, 1 617, 1 882, 2 016, 2 231,2 255, 2 503, 2 521, 2 802, 2 814, 2 973,3 020, 3 045, 3 170, 3 271, 3 286, 3 319,3 357, 3 419, 3 494, 3 528, 3 534, 3 698,3 751, 3 866, 3 988, 4 100, 4 585, 4 768,4 844, 4 953, 5 540, 5 842, 6 221, 6 263,6 976, 7 008, 7 561, 7 788, 7 807, 7 930, 7 946, 7 981, 8 000, 8 045, 8 087, 8 170,8 217, 8 350, 8 606, 8 624, 8 662, 8 845, 8 897-8, 8 904-3. Force d’âme] 5 122. Force armée] 8 186. Force intérieure] 6 336. Force militaire] 4 226, 4 227, 4 232, Force morale] 3 203, 7 441. Force [de la nature] 1 730, 5 940. Force [du poignet] 3. Force [productive] 6 053. Force [d’un sentiment] 1 023. Force [sociale] 6 050. Force [vitale] 5 841. Force [de la voix] 5 155. Forcer [sa nature] 563. Forêt 5 696, 7 791. Formalisme 1 460, 3 014-1,. 5 981, 8 575, 8 609. Formation [humaine] 2 710. Forme 3 076, 3 707, 4 114, 4 308, 4 542, 4 544, 6 652. Forme [artistique] 7 072. Forme [littéraire] 2 804, 3 257. Forme [morale] 3 280. Formule 3 139.
INDEX DES IDEES
. Formule [magique] 8 042. Fort 2 659, 8 028. Fortification 4 735. Fortune 4 176, 4 870, 4 913, 4 918, 5 461, 6 348, 6 959. Fossoyeur 6 367. Fou 4 910, 5 960, 6 942, 7 038. Foudre (Coup de) 1 025, 2 243-5, 6 327. Foudre [de Dieu] 8 598. Fougue 6 437, 7 873. Foule 1 995, 2 037, 4 085, 4 618, 5 431, 5 623, 7 875. Fourberie 431, 4 958, 4 963, 5 116. Foyer 1778, 2 415, 4724, 5 312, 7 140, 7 686, 8 836-12. Foyer (Absence de) 5 689. Fragilité 2 010, 2 896, 3 178, 3 930, 4 005, 4 206, 4 666, 5 118, 5 750, 6 539, 7 173, 7 611, 8 635, 8 881. Fragilité [de la vie] 152, 715, 6 404, 7 400, 7 540, 7 565, 7 597, 8 318. Fragmentaire (Caractère) 4 468, 4 505, 6 730. Fraîcheur 6 017, 6 178, 8111. Français 118, 1 008, 1 686, 1 713, 1 792, 1 849, 2038, 2 216, 2 543, 3 015, 3 274, 3 695, 3706, 3 793, 3 887, 4 228, 4 555, 4 662, 5901, 5 998, 5 999, 6 014, 6 155, 6 169, 6 220, 6 633, 7 786. Française (Armée) 6 027. Française (Langue) 6 723. France 14, 158, 295, 899, 1 218, 1 308, 1 400, 1686, 1 713, 1 794, 1 930, 1 935, 1 969, 2 032, 2 113, 2 186, 2 442, 2 532, 2 586, 2 626, 2 740, 2 921-1, 2 921-2, 3 014-1,3 105, 3 152, 3 170, 3 189, 3 263, 3276, 3 277, 3 291, 3 292, 3 336, 3 495, 3 496, 3 505, 3 508, 3 531, 3 638, 3 708, 3 714, 3 887, 4 073, 4 167, 4 220, 4 231, 4 233, 4 235, 4 237, 4 237-1, . 4 237-3, 4 264, 4 288, 4 313, 4 317, 4 351, 4 361, 4 367,4 369,4 412,4 413, 4 639, 4 662, 4 716, 4 717, 4 739, 5 901, 6 014, 6 073, 6 077, 6 106, 6 158, 6 169, 6 205, 6220, 6 244, 6 486, 6 520, 6 703, 6 765, 6 820, 7 078, 7 332, 7 786, 8 268. France [d’Outremer] 3 016. Franchise 88, 348, 553, 797, 801, 939, 1 806, 1 865, 2 791, 3 211, 3 376, 4 734, 5 895, 6 395, 7 913, 8 876. Franchise [absolue] 8 806. Franciscain 6 837, 7 478, 7 479. Francs (Les) 1 757, 1 901. Fraternité 115, 1 080, 1 081, 1 482, 1 856, 1 932, 2 869, 2 870, 3 020, 3 323, 3 334, 3 526, 3 782, 3 841, 4 497, 4 508, 4 563, 4 630, 4 637, 4 778, 4 901, 5 988, 7 229, 7 440, 7 462, 7 475, 7 895, 7 947, 7 949, 8 003, 8 056, 8 518, 8 523. Fratricide 8 320. Fraude 2 477. Frayeur 2 528, 5 394. Frein 7 611. Fréquentation 4 821,-5 038. Fréquentation (Mauvaise) 4 995. Frère 7 440, 7 475. Fresque [murale] 7 210. Friponnerie 174. Frivolité 1 337, 2 074, 3 580. Froid 1486, 2 937, 4 310, 4 584, 6 861, 7 775, 7 807, 7 950, 8 751, 8 763. Froideur 1 377, 1 903, 1 989, 7 201. Fromage 1 642, 2 898. Fronde 364. , Frontière 6 208. Fruit 2 501, 8 836-15. Fruit [défendu] 6 458. Frustration 3 259. Fuite 130, 956, 2 946, 3 028, 3 287, 3 711, 3 821, 4 728, 4 750, 5 945, 7 594, 7 610, 8 403. Fuite [du temps] 824, 3 175, 3 723, 3 724, 3 738, 4 090, 4 203, 5 605, 7 002, 7 315, 7 538, 7541. Fumer 3 031. Fusil (Coup de) 5 080. Futilité 992, 1 303, 3 000, 4 404, 4 493, 5 901, 6 357.
G Gâcher 3120, 5 934. Gagner 4 647. Gagner [du temps] 6 157. Gaieté 16, 48, 1 243, 1 445, 1 446, 2 172, 2 684, 3 580, 4 431, 5 060, 5 470, 6 138, 6 329, 6 444, 6 526. Gain 3 096, 4 065, 4 461, 7 391, 7 836, 8 214. Gain [matériel] 882. Gain (Possibilité de) 6 810. Gaité. Cf. Gaieté. Galant 3 793. Galanterie 3 105, 3 110, 3 793, 4 564. Galatée 5 337. Garçon 133. Garde [impériale] 2 145, 4 744. Garonne 134. Gaspillage 1 108, 1 745, 3 504, 6 314, 8 170. Gastronomie 1 264, 1 637, 1 722, 1 725, 2 551, 2 924, 3 293, 6 495. Géant 8 270. Gémissement 2 013, 6 374. Gêne 1 026. Général 5 748. Génération 7 719, 7 966, 8 117, 8 118, 8 545, 8 649. Génération [contemporaine] 6 114. Généreux 5 960. Générosité 30, 118, 252, 369, 1 028, 1 529, 1 790, 1 903, 3128, 4 147, 4 334, 4 458, 4 578, 5 376, 5920, 5 960, 6 762, 6 790, 7 186, 7 353, 7558, 7 683, 7 689, 8174, 8 235, 8 244, 8 431. Générosité (Fausse) 317. Gênes 7 508. Genèse 1 311, 2 914, 3 768-3, 8 312. Genève 1 256. Génie 1 007, 1 237, 1 323, 1 416, 1 706, 1 764, 1 771, 2 547, 2 638, 2 715, 2 787, 2 893, 2 994, 3 066, 4 246, 4 368, 4 471, 7 063, 7 817. Génie [domestique] 7 765. Génie (Homme de) 5 940. Génie [militaire] 5 950. Génois 7 508. Genre [humain] 5 807. Genre [littéraire] 1 230, 3 000, 3 122. Gens [du monde] 1 531. Gentleman 7 059. Géographie 3 790, 4 572. Géométrie 1 353, 3 139, 3 266, 7 680. Géorgie 7 250. Germain 5 696, 5 697. Germanie 5 696, 6 528. Geste 3 054, 3 069, 3 267. Glace 3 476. Gloire 77, 114, 153, 156, 218, 264, 277, 795, 839, 1 080, 1 759, 1 778, 1 842, 1 843, 1847, 1 855, 1 885, 1 925, 2 089, 2 157, 2 254, 2 318, 2 626, 2 638, 2 819, 3 282, 3 383, 3 440-3, 3 742, 3 990, 4 097, 4 141, 4 175, 4 176, 4 180, 4 462, 4 524, 4 717, 4 865, 4 867, 5 027, 5 028, 5 272, 5297, 5 415, 5 417, 5 532, 5 582, 5 583, 5 704, 5 772, 5 927, 5 975, 6 010, 6 564, 6 577, 6 586, 7 076, 7 184, 7 410, 7 436, 8 118, 8 119, 8 124, 8 140, 8 408, 8 888-1. Gloire (Amour de la) 334. Gloire [chrétienne] 5 811. Gloire [divine] 1214, 8 511. Gloire [étemelle] 7 533. Gloire [littéraire] 3 231, 3 295, 6 452. Gloire militaire] 1841, 4 997, 6 109. Gloire du monde] 7 684. Gloire naissante] 1 417. Gloire posthume] 5 683. Glorification 3147, 8 091. Gloriole 7 906. Goncourt (Académie) 2 677. Gothique (Art) 2 210, 2 909. Gourmandise 655, 1 809, 5 269, 8 712-2. Goût 1 624, 1771, 2 636, 2 785, 2 814, 3 761, 3 886, 3 939, 5280, 5 333, 5 909, 6 820, 7 885.
686
Goût (Bon) 4 748. Goût [du confort] 334. Goût [moral] 160. Goût (Mauvais) 810. Goût [personnel] 8 675. Gouvernant 2 311. Gouvernement 118, 1 290, 1 334, 1 751, 2 231, 2 261, 2 266, 2414, 2597, 2783, 2 784, 2 943, 2 955, 3 110, 3 151, 3 491, 3 631, 3 684, 4 237-3, 4 325, 4 412, 4 638, 4 662', 4 958, 5 964, 7 036, 7 047, 7 081, 7 512, 7 574, 7 615, 7 640, 7 710, 7 714. Grâce 1 109, 1 414, 1 694, 2 043, 2 076, 2 887, 3 068, 3 297, 3 995, 4 467, 4 653, 5 374, 5 430, 5 514, 5 864, 6 485, 7 468, 7 601, 8 021, 8 308, 8 481. Grâce (Coup de) 2 264. Grâce [divine] 7 533, 8 542, 8 622. Grâce (Mauvaise) 8 690-1. Grâces (Action de) 5 548. Graisse 2 815. Grand 2 659, 5 449, 8 241, 8 245, 8 897. Grand [effet] 8 891. Grand [homme] 823, 1 012, 2 053, 3 550, 3 898, 4 224, 4 345, 6 574, 6 617, 6 827, 8 052, 8 838. Grand (Infiniment) 6 468. Grande [action] 1 880, 8 837. Grande [chose] 1 521, 3 201. Grande [taille] 140, 7 335. Grandeur 103, 114, 188, 195, 780, 820, 831, 1 008, 1 104, 1 111, 1 142, 1 182, 1 207, 1 288, 1 376, 1 481, 1 580, 1 678, 2 012, 2 021, 2 054, 2 081, 2 190, 2 266, 2 280, 2 356, 2 453, 2 508, 2 619, 2 711-3, 2 855, 2 896, 2 970, 3 108, 3 228, 3 242, 3 243,3 255, 3 263, 3 330, 3 469, 3 701, 3 711,3 783, 3 898, 3 906, 3 917, 3 965, 3 971,3 979, 3 986, 3 989, 4 224, 4 245, 4 288,4 306, 4 348, 4 349, 4 374, 4 458, 5 028,5 537, 5 629, 6 424, 6 599, 6 629, 7 001,7 022, 7 112, 7 159, 7 319, 8 220, 8 605. Grandeur [d’âme] 1 055. Grandeur [divine] 1 918. Grandeur [économique] 6 198. Grandeur [humaine] 6 734. Grandeur [intellectuelle] 6 198. Grandeur [politique] 6 198. Grandeur [royale] 825. Griserie 3 570. Gros 4 126, 6 778. Grossièreté 1 236, 2 893, 3 512, 7 369, 7 598, 7 686. Grossissement 6 653. Grugerie 385, 406. Guérison 1 017, 1 340, 1 590, 2 134, 2 361, 2 504, 2 997, 3 115, 4 923, 5 765, 6 972, 7 784, 8 089. Guérison [du cceur] 1 015, 1 025. Guérison [morale] 888, 6 517. Gratitude 1 040, 1 947, 6 010, 6 696, 8 660. Gratuité 3 318, 4 611, 7 151, 7 163. Gravité 112, 1 805, 2 281, 2 833-1, 7 864. Gré (Bon) 5 621. Gré (Mal) 5 621. Grec [ancien] 2 882, 5 502. Grèce [ancienne] 2 445, 2 455, 2 526, 2 751, 2 766, 3 285, 3 356, 3 774, 4 027, 4 523, 4 641, 5 474, 5 502, 6 521, 7 414, 8 559. Grecque (Langue) 1 695. Grecque (Philosophie) 6 788. Grinçant 5 360. Grincement 5 360. Guerre 38, 1 050, 1 080, 1 081, 1 120, 1 178, 1 308, 1 319,1 589, 1 599, 1 748, 1 757, 1 779, 1 952,2 096, 2 455, 2 552, 2 864, 2 871, 2 953-1, 3 153, 3 312, 3 334, 3 541, 3 664,3 735, 3 803, 3 804, 3 807, 4 019, 4 244,4 277, 4 311, 4 313, 4 400, 4 471, 4 537,4 590, 4 640, 4 910, 4 915, 4 928, 4 964,5 296, 5 301, 5 367, 5 370, 5 509, 5 540,5 981, 6 047, 6 211* 6 318, 6 836, 7 638,7 668, 7 673, 7 691, 7 726, 7 816, 7 835,7 948, 8 044, 8 048, 8 113, 8 122, 8 139,8 253, 8 261, 8 409, 8 427, 8 643, 8 897.
INDEX DES IDEES Guerre [de 1870] 2 306, 2 443, 2 586, 2 864, 2 871, 3 023, 4 169, 6 027. Guerre [de 1914-1918] 2 728, 3 791, 3 792, 4 036, 4 037, 4 169, 4 237-1, 4 237-2, 4 358, 6 087, 6178, 6 199, 6 219, 6 936, 6 999, 7 145, 7 194, 7 332, Guerre [de 1939-1945] 3 698, 3 699. 3 700, 3 701, 4231, 4 232, 4 233, 4 234, 4 235, 4 367, 7 049, 7050, 7 051, 7 052, 7 053, 7 054, 7 067, 7078, 7 080, 7 127, 7172. Guerre [civile] 1 589, 2 695, 5 669, 5 673. Guerre [coloniale] 3 019. Guerre [d’Espagne 1808-1814] 2 731, 6 572. Guerre (Foudre de) 5 406. Guerre [d’Italie 1859] 8 133. Guerre [sociale] 2 676. Guerre [de Troie] 5 389, 5 391, 5 418, 7 030. Guerrier 5 296, 5 540, 6 408, 8 115, 8119, 8122, 8 186. Guet 3 177. Gueux 7 900. Guide 142, 1 290, 3 517, 3 652, 5 206, 5 634, 6 777, 7 555, 7 850. Guide (Absence de) 7 029. Guide [moral] 1 249. Gulf-Stream 6 129.
H Habileté 186, 399, 406, 423, 484, 657, 796, 1 037, 1 464, 1 469, 1 658, 2 792, 3 885, 6 298, 7 788, 8 836-11. Habileté [artistique] 2 891. Habiller (S’) 1 667. Habit 5 177. Habitabilité 4 211. Habitude 1 007, 3 252, 4 022, 6 819, 7 810, 8 802, 8 833. Habitude [humaine] 6 112. Habitude (Mauvaise) 5 052. Haï-kaï 4 395. Haine 233, 241, 245, 267, 272, 307, 349, 520, 645, 732, 869, 921, 1 078, 1 207, 1 353, 1 394, 1 716, 2 056, 2 243-4, 2 315, 2 689,2 740, 3 194, 3307, 3402, 3 613, 4 144, 4 198, 4 497, 4 509, 4 586, 4 669, 4 710, 4 888, 5 085, 5 240, 5 247, 5 321, 5 326, 5 695, 5 834, 6 223, 6 273, 6 419, 6 496, 6 574, 6 575, 6 582, 6 828, 6 999, 7 462, 7 642, 7 721, 7 811, 7 877, 7 945, 8 021.. Hamlet 1 236; 1 237. Hantise 2 940. Hardiesse 119, -2 076, 5 084. Harmonie 850, 1 013, 2 313, 2 584, 3 192, 3 426, 3 524, 4 220, 5 100, 5 879-4, 6 787, 6 868, 7 095, 7 439, 8 263. Hasard 513, 1 095, 2 292, 3 528, 5 616, 5 756, 6 516, 6 846, 7 173, 7 304, 7 576, 7 639. Hasard [favorable] 8 697. Hâte 470, 501, 854, 2 407, 5 647, 5 915, 6 287, 6 962, 8 631. Haut [fait] 5 806. Haute [société] 6 522. Hauteur 3 808, 4 520. Hauteur [morale] 6 827. Hellénisme 3 789. Hémisphère [austral] 2 756. Hercule 5 411. Hérédité 1 170, 3 065, 3 895, 4192, 4 447, 4 709, 5 190, 8 661-1, 8 878-10, 8 904-4. Hérésie 766, 4 719, 7 027. Hérétique 2 243-7. Héritage 1 126, 5 028, 5 347. Héritage [moral] 2 088, 2 599. Héritier 5 347. Héroïsme 237, 2 323, 2 450, 2 552, 2 594, 2 626, 3 154, 3 242, 3 251, 3 804, 3 917, 3 985, 4 036, 4 111, 4 127, 4 156, 4 365, 6 453, 6 733, 6 753, 7 314, 7 788.
Héron 483. Héros 1 277, 1 569, 3 047, 3 273, 4 290, 8117, 8118, 8122. Héros [racinien] 4 319. Hésitation 988, 4 406, 4 496, 5 450, 6 430. Hétérodoxie 7 155. Heure 1 497, 8 848. Hiérarchie 2 588, 2 593, 3 872, 4 047, 6 310, 8 459. Hilarité 7 142. Hindou 6 806, 7 219. Histoire 1 093, 1 128, 1 129, 1 320, 1 542, 2 226, 2 285, 2 437, 2 439, 2 499, 2 585,-2 614, 2 930, 3 065, 3 277, 3 281, 3 510, 3 554, 3 701, 3 715, 3 905, 3 911, 3 915, 4 684, 6 009, 7 026, 7 125-1, 7 324. Histoire [littéraire] 2 930, 4 009. Histoire [du monde] 5 979. Histoire [naturelle] 2 930. Hiver 3 739, 4 584, 7 769, 7 774, 8 102. Hollande 6 520. Homais 2 538. Homard 37. Homéopathie 4 711. Homicide 4 400. Hommage 4147, 4 564, 4 967, 5 433. Hommage [funèbre] 5 409. Homme 89, 703, 726, 1 021, 1 851, 2 486, 2 821, 2 856, 2 889, 3 063, 3 188, 3 224, 3 273, 3 640, 3 768-2, 3 768-3, 3 768-4, 3 768-5, 3 811, 4 252, 4 298, 4 386, 4 534, 4 538, 4 543, 4 624, 4 699, 5 779, 5 853, 5 997, 6 081, 6 514, 6 966, 7 057, 7 091, 7 150, 7 257-1, 7 292, 7 432, 7 610, 7 795, 7 824, 7 831, 7 868, 8 005, 8 010, 8 155, 8 169, 8 189, 8 315, 8 870. Homme [de bien] 794, 1 012. Homme [du commun] 6 619. Homme (Création de 1’) 8 314. Homme [démoniaque] 6 752. Homme [d’Etat] 6 634. Homme (Grand) 3 550, 4 245, 6 574, 6 617, 8 838. Homme (Honnête) 2 653. Homme (Jeune) 4 164, 6 970. Homme [moderne] 2 454, 3 557. Homme [du monde] 2 653. Homme [de la nature] 6 994. Homme (Petitesse de I’) 65. Homme [politique] 1 314, 2150, 2 231, 2 783, 2 784, 3 226, 3 887, 4 958. Homme [de qualité] 8 051, 8 052. Homme (Science de I’) 3 545. Homme [type] 1 577, 7 831. Homme [vulgaire] 8 022. Homogénéité 6 130. Homosexualité 4 677. Hongrie 8 136, 8 138, 8 139, 8 141, 8 142. Honnête [femme] 2 653. Honnête [homme] 3 185, 5 824. Honnêteté 634, 662, 681, 1 115, 1 163, 1 379, 1 384,1 579, 2 161, 2 476, 2 561, 3 689, 3 960,4 331, 4 363, 6 356, 6 431, 6 520, 6 793, 6 824, 6 854, 7 099, 7 191, 7 647, 7 689, 7 877, 8 666, 8 809. Honnêteté [conjugale] 7 355. Honnêteté [féminine] 589, 3 062, 3 801, Honneur 104, 1 566, 1 821, 1 895, 2 853, 2 863, 3 275, 3 777, 4 911, 5 027, 5 028, 6 203, 6 220, 6 234, 6 238, 6 441, 6 648, 6 833, 8 122, 8 341. Honneur [personnel] 8 607. Honneur [populaire] 162. Honorabilité 8 829. Honte 177, 192, 358, 387, 962; 1235, 1 502, 1 702, 4 109, 4 911, 4 956, 5 056, 5 112, 5 558, 5 658, 6 716, 7 545, 7 647, 7 831, 8 310, 8 784. Horloge 39. Horlogerie 997. Horreur 22, 1 768, 1 853, 2 243-4, 2 530, 2 943, 2 952, 3 185, 3 981, 4304, 5 099, 5 379, 5 899, 7 134, 7 545. Hors [du monde] 7 120. Hospitalité 290, 647, 2 536. Hostilité 268, 418, 469, 494, 508, 1 351, 1 487, 1 896, 2 180, 2 788, 2 792, 3 214,
687
3 672, 4 887, 5 209, 5 282, 6 548, 7 525. 7 650, 7 667, 7 901, 7 944, 7 995, 8 516, Huis clos 4 734. Huitième [siècle] 7 375, 7 376, 7 377. Humain 5 592, 7 965, 8 064. Humaine (Nature) 791. Humanisme 3 425, 4 651. Humanitarisme 1 049. Humanité 275, 730, 1 300, 1 403, 1 753, 1 770, 1 978, 2 023, 2 035, 2 050, 2 226, 2 314, 2 319, 2 492, 2 499, 2 587, 2 596, 2 780, 2 782, 2 786, 2 885, 2 901, 2 972, 3 013, 3 067, 3 095, 3 170, 3 209, 3 281, 3 324, 3 421, 3 518, 3 526, 3 692, 3 767, 3 768-4, 3 839, 3 843, 3 885, 4 000, 4 020, 4223, 4 369, 4 424, 4 878, 5 252, 5 351, 5 890, 5 995, 6 112, 6 152, 6 631, 6 885, 7 133, 7 440, 7 462, 7 696, 7 822, 7 879, 8 056. Humidité 4 828, 6 692. Humiliation 1 717, 2 539, 3 452, 4 880, 5 679, 7 685, 8 233. Humilité 1, 164, 730, 1 557, 2 518-2, 2 735, 2 868, 3 537, 3 620, 4 092, 4 135, 4 462, 5 719, 6 596-1, 6 810, 7 104, 7 175, 7 931, 8 094, 8 202, 8 479, 8 484, 8 879-2. Humour 2 661, 6 707, 6 731, 6 852, 7 237. Humour [américain] 6 783. Hyacinthe 6 667. Hymne 8 124, 8 302. Hypocrisie 296, 603, 605, 606, 607, 883, 943, 1 021, 1 072, 1 113, 1 521, 1 533, 1 672, 2 392, 3 380, 3 623, 3 672, 3 685, 3 741, 3 821, 5 805, 6 090, 6 303, 6 304, 6 354, 6 395, 7 096, 7 349, 7 701, 8 486. Hypocrisie [mondaine] 6 346.
I Iconoclaste 7 955. Idéal 809, 2 274, 2 704, 2 905, 3 372, 3 556, 3 774, 3 843, 3 917, 6 910, 6 944, 7 008, 7 646. Idéal [socialiste] 7 328. Idéalisme 1 005, 4 213, 6 644. Idée 1 391, 2 708, 2 992, 3 138, 3 146, 3 257, 3 269, 3 440, 3 441-2, 3 441-3, 3 462, 3 463, 3 531, 3 624, 4 002, 4 114, 4 392, 4 440, 5 126, 5 848, 5 879-9, 5 969, 6 687, 8 069. Idée [avancée] 6 740. Idée [courante] 7 203. Idée [d’ensemble] 2 976. Idée [fixe] 2 994, 6 131. Idée [force] 7 832. Idée [de la pesanteur] 5 990. Idée [politique] 1 767, 1 952. Idée [toute faite] 3 230. Identification 3 435. Identité 2 309, 3 214, 3 298, 3 538. Idéologie 1 769. Ides [de Mars] 5 303. Idiotie 3 113, 4 161. Idolâtrie 3 510, 3 524, 5 961, 7 500. Idole 6 851, 7 500. Ignominie 6 933, 7 828. Ignorance 163, 440, 508, 590, 669, 675, 790, 1 053, 1 057, 1 070, 1 098, 1 224, 1 304, 1 363, 1 535, 1 538, 1 575, 1 576, 1 579, 2 025, 2 243-4, 2 802, 2 962, 3 209,3 458,3 498, 3 509, 3 573, 3 595, 3 684,3 821,3 855, 4 000,4 250, 4 380,. 4 580,4 872,4 900, 4 916, 4 926, 5 326, 5 410,5 578,5 593,5 782, 5 829, 5 847, 6 272,6 371,6 898, 7 026, 7 080, 7 139, 7 187,7 256,7 303, 7 362, 7 486, 7 915, S 189, S 535, 8 567, 8 782. Ignorance [de l’amour] 660. Ignorance [de l’avenir] 785. Ignorance [morale] 7 289. Ignorance [de soi] 521, 5 846. He 3 477, 3 582. Iliade 2 210, 5 493, 8 267. Illégalité 2 054, 7 614, 7 811. Hlicité 2 944.
INDEX DES IDÉES Illimité 6 003. 6 185, 6 323, 6 938, 7 299, 7 435, 7 634, Illogisme 656, 3 426, 6 957, 7 033, 8 008, 8 093, 8 225, 8 743, 8 878-23. 8 485, 8 754. Impôt 208, 2 063. niusion 491, 492, 1 009, 1 149, 1 262, Imprécision 89. 1 301, 1 489, 1 734, 1 895, 1 926, 2 589, Impression 2 710. 2 591, 2 711-1, 2 813, 2 960, 3 243, . Imprévisibilité 6 550. 3 440-5, 3 497, 3 757, 3 816, 3 817, Imprévision 3 071. 4 017, 4 026, 4 043, 4 050, 4 213, 4 437, Imprimerie 2 208, 2 209. •- 4 548, 4 573, 4 657, 4 918, 6 052, 6 078, Improbabilité 6 938. 6 117, 6 301, 6 315, 6 472, 6 565, 6 570, Improvisation 5 089, 5 425. 6 586, 6 757, 7 505, 7 578, 7 708, 7 808, Imprudence 375, 661, 980, 4 816, 5 044, 7 873, 8 094-2, 8 150, 8 633, 8 656-2, 5 259, 6 449, 7 286, 7 362, 7 900. 8 897-7. Imprudence [verbale] 4 771. Illusion [terrestre] 6 637. Impudence 686, 4 168. Image 1188, 3 421, 3 712, 3 878, 3 973, Impudeur 2 455-2, 5 497. 4 001, 4 200, 4 625, 5 568, 5 840, 7 267, Impudicité 792. 8106, 8150. Impuissance 1 704, 2 962, 4 206, 6 372. Image [de Dieu] 1 279. Impulsivité 1 636, 8 836-6. Image [trouble] 8 010. Impunité 5 677, 5 824, 6 094. Imagination 305, 1 387, 1 585, 2 285, Impureté 790, 2 336, 5 451, 7 869, 7 991. 2 524, 2 557, 2 812, 2 893, 2 919, 3 013, Imputation [fausse] 666. 3 215, 3 845,3 878, 3 961, 4 086, 4 150, Inaccessibilité 433, 8 750. 4 313, 4 39Ê/4 502, 6 353, 6 381, 7 112, Inaction 777, 8 071, 8 807. 7 514, 7 882, 8 019, 8 093. Inadaptabilité 3 523. Imagination (Œuvre d’) 3 440-5. Inadmissibilité 3 432, 4 071. Imbécillité 2 561, 2 893, 3 113, 3179, Inadvertance 2 642. 4 124, 4 127, 7 726, 7 830. Inaliénabilité 4 466. Imitateur 5 471. Inaltérabilité 4 005. Imitation 53, 512, 663, 832, 865, 1 278, Inamovibilité 1 971. 1 350, 1 387, 2343, 2 900, 2 954, 3 410, Inanité 2 591, 4 666, 6 508. 3 609, 4 542, 4 549, 4 808, 5 471, 5 998, Inattendu 4 031, 8 487. 6362, 6 989, 7 501, 8 590, 8 823. Inattention 8 705. Immatérialité 4 520, 5 784, 8 588, 8 597. Incapacité 4 338, 6 421. Immédiat 3 872. Incapacité [politique] 7 169. Immensité 4 458. Incarnation 7 727. Immobilisme 3 523, 7 321. Incendie 1 546, 5 387. Immobilité 1 121, 2 243-6, 2 511, 3 086, Incertitude 91, 927, 2 040, 2 116, 2 821, 3 218, 4 464, 6 183. 4 453, 4 457, 5 879-2, 6 005, 6 342, Immoralité 3 969, 6 863, 6 933, 7 033. 8 142, 8 878-16, 8 887. • Immortalité 128, 156, 239, 277, 750, Incertitude [scientifique] 1 090. 902, 1 077, 1 407, 1 495, 1 718, 1 916, Incident 7 184. ,1 970, 2 113, 2 151,2 254, 2 305, 2 318, Inclination 7 520. 2 361, 2 891, 3 038,3 044, 3 358, 3 432, Incognito 3 284, 7 198. 3 440-1, 3 684, 4 140, 4146, 4 362, Incohérence 4 448, 4 493. 4 624, 4 871, 5 417, 5 419, 5 532, 5 533, Incommensurabilité 8 210. 5 582, 5 583, 5946, 6 604, 7 238, 8 140, Incompatibilité 7 396. 8 588. Incompétence 811. Immortalité [de l’âme] 2 362, 7 826. Incompréhensible 7 085. Immortalité [littéraire] 7 030, 7 548. Incompréhension 1 187, 1 304, 2 272, Immutabilité 2 043, 3 331, 3 483, 3 523, 2 59i 2 793, 2 959, 3 084, 4 607, 6 272, 3 984, 4 446, 4 469, 4 862, 4 872, 6 054, 7 821, 8 202, 8 540, 8 563, 8 856. > 6 319, 6 704, 7 211, 7 863, 8 060, 8 352, Inconduite 3 057. 8 401, 8 588, 8 748, 8 906. Inconfort 7 869. Impartialité i 085, 1 671, 2 811, 4 846, Inconnu 2 947. 8291. Inconnu (Soldat) 7 418. Impassibilité 2 007, 2 009, 2 014, 2 015, Inconscience 3 078, 3 290, 3 537, 3 886, 2 511,5121, 7465. 3 978, 4 060, 4 431, 5 593, 8 535. Impatience 2 493, 4 045. Inconséquence 1 058, 1 565, 2 055, Impavidité 301, 4 874, 5 102, 5 527, 7 925. 6 718. Inconstance 2 043, 2 392, 4 041, 5 398. Impécuniosité 44, 45, 4 066, 4 722. Incontinence [littéraire] 2 375. Impénétrabilité 6 148, 6 175. Inconvenance 7 589. Impératif [catégorique] 3 889, 5 890. Inconvénient 7 914, 8 737-1, 8 878-9. Imperfection 2 800, 5 175, 6 788, 6 864, Incorrigibilité 320. 7 371, 7 567, 8 192, 8 590. Incorruptibilité 1 774. Imperfection [humaine] 4 455. Incrédibilité 1 965, 4 577, 7 823, 8 232, Imperfection [morale] 6 519. 8 555, 8 581. Impérissabilité 8 588. Incroyable 5 165. Impersonnalité 2 540-1, 2 876, 3 158, Incroyance 6 616, 7 877, 8 633. 7 859. Incroyant 4 482. Impersonnalité [littéraire] 2 251. Inde 4 547, 6168, 6 538, 6 806, 6 972, 8 145, 8 185, 8 194, 8 592, 8 593, 8 595, Impertinence 6 520, 7 795. Impie 8384. 8 596, 8 598. Impiété 776, 1136, 1 853, 5 166, 5 714, Inde [ancienne] 3 216. Indécision 534, 968, 988, 3 573, 5 791, 7 138, 7145, 8 369, 8 384. Implacabilité 247, 391, 392, 529, 541, 6 360, 6 430, 6 529, 8 371, 8 732, 8 762. 965, 1717, 5 208, 7 309, 7 319, 8 227. Indépendance [politique] 4 237-3. Impolitesse 3 810, 7 369. Indéfini - 6 746. Importance 2 278, 2 656, 2 957, 3 208, Indélibilité 5 451. Indépendance 40, 452, 634, 828, 1 411, 3 506, 4 017, 4 080, 4 376, 5 868, 6 735. 2 256, 2 515, 2 671,2 675, 2 981, 3 169, Importance [littéraire] 810. Importance [minime] 6 036. 3 311, 3 508, 3 714,4 232, 4 328, 5 008, 6 445, 6 512, 6 534,6 537, 6 548, 6 553, Importance [sociale] 7 259. 6 578, 6 589, 6 595,6 728, 6 978, 6 982, Important (Détail) 5 749. 7 919, 7 997, 8 133,8 136, 8 236, 8 776. Important (Faire 1’) 5 684. Indépendance [américaine] 6 824. Importunité 2 185, 3 302, 5 275, 8 690-1, Indes [néerlandaises] 8 224. 8 905. Impossibilité 397, 1 477, 1 786, 3 057, Indestructibilité 6 728. 3 114, 3 594, 3 690, 3 936, 4 283, 4 814, Indétermination 3 589. Indifférence 434, 690, 751, 1 069, 1 076, 4 823, 4 934, 4 935, 5 000, 5 224, 5 730,
688
1 343, 1 346, 1 349, 1 427, 2 025, 2 442. 2 750, 2 816, 2 862, 3 058, 3 121, 3452. 3 813, 4 000,4 010, 4 059, 4 110, 4 180. 4 400, 4 672,4 822, 5 030, 5 252, 5 911, 5 973, 6 058,6 125, 6 134, 6 272, 6 578, 6 580, 6 643,6 846, 6 899, 6 970, 7 131, 7 193, 7 312,7 316, 7 430, 7 465, 7 628^, 7 770, 7 806, 7 813, 7 912, 7 948Î8 497, 8 553, 8 711, 8 747, 8 818-2, 8 897-11. Indifférence [religieuse] 8 464. Indifférence [sentimentale] 1 026. Indigène 2 823, 3 618-1, 4 369. Indigestion 6 943. Indignation 5 112, 5 774. Indignité 1 057, 1 079, 3 501, 3 565, 8 561. Indiscipline 3 755. Indiscrétion 746, 1449, 5 044, 5116, 8 039. Indissolubilité 826, 2 396, 4 453, 8 475. Individu 3182, 3 490, 3 553, 3 556, 3 716, 3 810, 3 812, 4 246, 5 124, 5 130, 5 381, 5 824, 6 041, 6 632, 7 073, 7 155, 7 322 7329. Individualisme • 3 899, 3 900, 4 584, 4 592, 4 598, 6 738, 6 919, 7 233, 8 590. Individualité 737, 2 500, 4 536, 6 628, 7 669. Indivisibilité 3 750. Indocilité 8 203. Indolence 3 347, 6 177, 6 430, 6 504, 7 502. Indulgence 1 042, 1 604, 1 739, 3 647, 5 407, 5 631, 6 989, 8 228, 8 730. Indulgence [pour soi] 391, 392. Industrie 2 045, 2 632, 3 156, 4 339, 4 347, 6 953, 6 955. Industrie [automobile] 6 954. Industriel 6 953. Inefficacité 4 709, 8 219. Inégalité 1 549, 4 777, 6 706. Inégalité [des fautes] 7 613. Inégalité [des pouvoirs] 498. Inégalité [sociale] 414, 438, 481, 643, 2 067, 3 782, 5 449, 5 467, 5 707, 5 719, 6 625, 8 378, 8 379, 8 888-1. Inéluctabilité 94, 151, 546, 2 781, 4 981, 4 986, 5 515, 6 718, 7 397, 7 545, 8 033, 8 279, 8 421, 8 778. Inemployer 3 120. Ineptie 8 296. Inertie 6 851, 8 060. Inestimable 6 981. Inexactitude 8 842. Inexécution [d*une promesse] 8 630. Inexistence 3 107, 4 150, 4 495, 8 136-1. Inexorable 3 568. Inexpérience 6 272, 6 390, 7 519. Inexplicabilité 2 580. Inexpressif 7 272. Inexprimable 2 964. Inextricable 5 058. Infaillibilité 7 319. Infamie 222, 1 855. Inférieur 5 172. Inférieur [à soi-même] 6 232. Infériorité 1 019, 1 020, 2 586, 3122, 4 928, 5 796, 7 568, 7 885, 8 203. Infidélité 308, 357, 378, 924, 1 890, 3 413, 3 955, 4 485, 5 578, 5 740, 6 434. Infidélité [conjugale] 1 805, 6 443. Infini 2 044, 2 072, 2 615, 2 902, 3 759, 3 942, 4 017, 5 830, 6 057. Infini (Zéro et 1’) 7 322. infiniment [grand] 6 468. Infiniment [petit] 6 468. Infirmation 3 872. Infirmité 3 258, 5 617. Information'3 684. Infortune 5 585. Inflexibilité 5 643, 6 370, 7 550, 8 854. Influence 1271, 1287, 2 066, 3 441, 6 262, 6 875, 8 516. Influence [artistique] 6 117. Influence [astrale] 7 534. Influence [extérieure] 1 302. Influence [littéraire] 2 775, 6 114. Ingénieur 7 934. Ingéniosité 8 760.
INDEX DES IDÉES
Ingénuité 3 1' 3. Ingratitude 336, 346, 369, 544, 545, 898, 901, 1 378, 1 973, 2 425,3 125, 4819, 5 047, 5 116, 5 271, 5 304, 5 549, 5 652, 5 653, 6 340, 6 414, 6 415, 6 438, 7 457, 7 595, 8 457,- 8 529, 8 540, 8 643, 8 817, 8 856. Inguérissable 6 364, 6 373. Inhumanité 125, 434, 6 399, 6 782. Inhabileté 4 854. Inhabital ilité 4 211. Inimité : 113. Iniquité 8 422. Initiation 3 673. Injure 165, 1 055, 1 898, 2 640, 3 028, 5112 8 091. Injure tà soi-même] 6 416. Injustice 120, 269, 310, 396, 398, 414, 438, 356, 919, 1 055,1 066, 1 298, 2 068, 2 243-5, 3 541, 4 406, 4 462, 4 590, 4 8i 3, 4 913, 5 389, 5 449, 5 527, 5 542, 5 895, 6 610, 6 706, 7 382, 7 497, 7 640, 8 269, 8 426, 8 427, 8 636, 8 718, 8 878-19. Inj’ stice [divine] 370. Inlassable 3 923. Innocence 184, 379, 905, 1 298, 1 685, -• 956, 2 402, 4 100, 4 108, 5 259, 5 361, > 979, 8 028, 8 079, 8 435, 8 458, 8 474, . 3 476, 8 543. Tmovation 4 576. J rofiensif 268. ’ nondation 2 302. nopportunité 3 618, 5 480, 8 878-21. Inorganisation 3 074, 3 080. Inouï 3 334. Inquiétude 395, 401, 422, 712, 756, 786, 1 379, 1 873, 1 936, 2 821, 2 835, 2 902, 3 106, 3 224, 3 317, 3 585, 3 588, 5 925, 6 853, 7 406, 7 943. Insaisissabilité 2 964, 6 330, 7 373. Insatislaction 411, 903, 6 795, 7 713. Insécurité 2 010, 3 060, 7 077, 8 393. Insensibilité 7 604. Inséparable 6 776, 8 882. Insignifiance 1 441, 2 389, 2 919, 3 506, 7 876, 8 008, 8 009, 8 069, 8 838. Insincérité 1 187, 6 913. Insipidité 4 097. Insociabilité 4 476. Insolence 3 645, 5 116, 6 486, 8 639. Insolubilité 4 714. Insolvabilité 8 778-1. Insomnie 2 243-5, 6 030, 6 277, 8 892-3. Insouciance 30, 39, 380, 2 076, 2 485. 4 886, 4 959,6138, 7 811. Insoumission 3 430. Inspiration 47, 1 433, 2 037, 3 295. 3 719, 4 867, 5 401, 5 519, 6 643. Instabilité 263, 927, 987, 2 199, 4 041, 4 853, 5 398, 6 260, 7 554, 8 790, 8 878-5, 8 878-16. Instabilité [politique] 1 974, 2 261 7 511. Instant 3 412. Instant [décisif] 6 187. Instantanéité 3 289, 4 715. Instinct 2 991, 3 309, 3 520, 3 579, 3 942 7 089, 7 179, 7 248. Instinct [sexuel] 7 991. Institution [politique] 3 715. Instruction 664, 995, 1 170, 1 290 1 365, 2 170, 4 880, 5 093, 5 661, 6 410 6 478, 7 684, 8 382. Instruction [religieuse] 6 845. Instrument 3 074. Instrument [d’optique] 2 900. Insubmersibilité 8 853. Insuffisance 3 137, 3 892, 6 772. Insuffisance [de vision] 6 177. Insulte 2 780, 7 637, 7 725. Insurrection 2 955. Insurrection [irlandaise] 7 000. Intangibilité 6 976. Intégralité 3 178. Intellect 5 784. Intellectualisme 4 051, 4 052. Intellectualité 2 282, 2 962, 4 043, 4 052 4 323, 4 334, 6 872. Intelligence 97, 194, 446, 508, 692, 726,
729, 903, 915, 1 001, 1 007, 1 008, 1 035, 1146, 1155, 1157, 1 160, 1 251, 1 282, 1 317, 1 331, 1 345, 1 356, 1 367, 1 375, 1 390, 1 406, 1 408, 1 409, 1 414, 1 455, 1 462, 1 536, 1 547, 1 607, 1 612, 1 624, 1 625, 1 674, 1 739, 1 770, 1 875, 1 964, 2 146,2 212, 2 321, 2 646, 2 690, 2 786, 2 887,2 912, 2 919, 2 961, 3 011, 3 012, 3276, 3 304, 3 310, 3 311, 3 367, 3 369, 3 463, 3 490, 3 524, 3 553, 3 768-1, 3 768-2, 3 844, 4 054, 4 075, 4 148, 4 295, 4 352,4 557, 4 747, 5 178, 5 358, 5 528, 5 656, 5 764, 5 769, 5 784, 5 830, 6 145, 6 293, 6 524, 6 568, 6 805, 6 868, 6 930, 6 966, 7 057, 7 346, 7 459, 7 496, 7 506, 7 563, 7 593, 7 598, 7 817, 7 888, 7 896, 8 167, 8 383, 8 575, 8 581, 8 602,8 836-15. Intelligence [moyenne] 2 788. Intelligibilité 4 558, 4 615, 5 941. Intensité 2 977, 7 718. Intention 5 173, 6 796, 8 673. Interdépendance 2 647, 7 103. Interdiction 3 403, 3 404. Interdit 2 910. Intérêt 297, 322, 328, 419, 1 115, 1 116, 1 281, 2 492, 3 184, 3 345, 3 533, 3 652, 3 768, 4 298, 4 352, 4 497, 4 983, 5 252, 5 913, 6 418, 6 784, 6 872, 6 960, 7 126, 8 016, 8 035. Intérêt [général] 3 094, 8 280. Intérêt [national] 1 826. Intérêt [politique] 144. Intérieur 1 040, 3 609, 3 673, 3 933, 7 325, 8 902-2. Intermédiaire 550. Intermittence 5 535. Internationalisme 1 839, 1 931, 2 395, 3 293, 6 049, 6 536, 8 076. Interprétation 6 335. Interprétation [du monde] 6 040. Interrogation 2 057, 3 195, 3 514, 6 355. Interruption 2 975. Intervention 4 976. Intimidation 1 299. Intimité 111, 1 874, 4 734. Intolérance 2 613, 3 425, 3 869, 6 222, 6 268, 6 369, 6 490. Intrépidité 7 539, 8 494. Intronisation 680, Introspection 247, 4 479, 5 204. Intuition 1 731, 5 881, 6 097. Intuition [intellectuelle] 6 743. Intuition [morale] 6 743. Inutilité 254, 464, 488, 1 308, 1 612, 2 085, 2 621,2 791, 3 901, 4066, 4 649, 4 801, 4 843, 4 938, 5 064, 5 068, 5 069, 5 253, 5 429, 5 463, 5 601, 5 639, 6 159, 6 602, 6 865, 7 658, 7 854, 8 176, 8 382, 8 874, 8 878-14, 8 905. Inutilité [de la critique] 815. Invalides (Les) 7 787. Invariabilité 8 284. Invasion 2 889, 4 313. Invective 5 435. Inventeur 1 335. Invention 2 293, 2 579, 3 431, 3 465, 3 787, 3 991, 4 073, 4 502, 4 982, 6 245, 7 429, 8 888. Inversion 3 682. Invincibilité 230. Invincibilité [morale] 8 367; Inviolabilité 7 711. Invisibilité 3 992, 7 058. Invisible 3 542, 4 484, 6 879, 7 294. Invraisemblance 5 045. Invulnérabilité 1 055. Irascibilité 5 591. Irlandais 7 019. Irlandais (Révolutionnaire) 7 000. Irlandaise (Insurrection) 7 000. Irlandaise (Littérature) 7 001. Irlandaise (Nature) 7 017. Irlandaise (Race) 6 997. Irlandaise (Tradition) 7 001. Irlande 6 566, 6 997, 7 000, 7 001, 8 120, 8 121, 8 122, 8 123, 8 124, 8 125, 8 128, 8 129, 8 132. Ironie 1 089, 1 445, 2 399, 4 354, 6 707. Irrationalisme 4 546.
Irréalité 3 284, 6 903, 8 154, 8 818. Irréel 3 965. Irréflexion 4 604. Irrémission 7 299. Irréparabilité 387. Irrésistibilité 4 012. Irrespect 170, 3 602. Irresponsabilité 1 505, 6 563. Irréversibilité 3 070. Irritation 1 164, Isolement 3 440-3, 6 575, 6 799, 7 807. Israël 2 226, 3 800, 4 118, 4 523, 8 417. Issue (Sans) 4 011. Italie 1 870, 1 925, 2 463, 5 922, 6 206, 6 520, 7 078, 7 503, 7 531, 7 660, 7 729, 7 731, 7 732, 7 756, 8 133. Italie [ancienne] 2 819, 2 820, 5 544. Italie (Armée d’) 1 778. Italien 7 174. Ivresse 1 951, 2 467, 3 025, 3 097, 4 920, 6 528, 6 543, 6 671, 6 811, 7 431, 7 939, 8 697.
J Jactance 4 246. Jalousie 245, 334, 347, 1 017, 1 158, 1 744, 2 243-5, 2 518-2, 3 417, 3 891, 4 313, 5 473, 5 624, 6 059, 6 316, 6 379, 7 401, 8 203, 8 366, Jansénisme 2 921-2, 4193. Japonais 7 219. Jardin 3 586, 4 561. Jardin [des Oliviers] 8 493. Jarretière (Ordre de la) 6 222. Jenny [l’ouvrière] 1 949. Jérusalem 8 403, 8 413. Jésuite 5 813, 6 837. Jésuitisme 2 921-2. Jeu 1 057, 3 096, 3 150, 4 531, 4 647, 7 655, 8 208. ■ Jeu [d’adolescent] 6 485. Jeu [de hasard] 7 836. Jeu [de la vie] 169. Jeune 7 720, 8 244. Jeune [fille] 4 130, 4 881, 6 970, 7 408, 7 774, 8 015. Jeune [homme] 4 164, 6 970, 7 722. Jeûne 210. Jeunesse 15, 16, 77, 152, 228, 229, 678, 966, 1 153, 1 215, 1 252, 1 288, 1 363, 1 485, 1609, 1 610,1 644, 1 697, 1 698, 1 701, 1 718, 1 828,1 844, 1 845, 1 863, 1 963, 2 090, 2 099,2 349, 2 366, 2 387, 2 466, 2 681, 2 710,2 712, 2 713, 2 830, 2 993, 3 061, 3 112,3 603, 3 605, 3 616, 3 647, 3 655, 3 679,3 691, 3 720, 3 732, 3 744, 3 866, 3 874,3 972, 3 985, 4175, 4184, 4 204, 4 401, 4 573, 4 813, 5 003, 5 272, 5 954, 5 976,6 011, 6 116, 6 167, 6 196, 6 276, 6 332,6 410, 6 446, 6 541, 6 542, 6 552, 6 614,6 645, 6 881, 6 906, 6 932, 6 963, 7 197,7 318, 7 340, 7 378, 7 408, 7 589, 7 652,7 655, 7 774, 7 873, 7 877, 7 951, 7 987, 8 100, 8 534, 8 753-1, 8 758. Jeunesse [du cœur] 6 319. Joie 49, 973, 1 844, 2 224, 2 436, 2 575, 3 018, 3 307, 3 316, 3 332, 3 438, 3 561, 3 607, 3 656, 3 692, 3 744, 4 143, 4 389, 4 470, 4 907, 4 920, 5 334, 5 861, 5 953, 6 178, 6 448, 6 526, 6 569, 6 573, 6 605, 6 912, 7 170, 7 222, 7 245, 7 447, 7 517, 7 642, 7 654, 7 690, 7 705, 8 029, 8 100, 8 160, 8 173, 8 181, 8 191, 8 232, 8 308, 8 370, 8 425, 8 564, 8 565. Joie [de l’âme] 6 576. Jouet 3 575. Joueur 7 391. Jouissance 78,126, 206, 374, 913, 3 503, 4 842, 5 450, 5 477, 5 513, 5 610, 5 682, 6 332, 6 532, 8 174, 8 230, 8 897-4. Jouisseur 4 824. Jour 2 957, 6 056, 8 391. Jour [passé] 5 605. Journalisme 3 225.
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INDEX DES IDÉES
Journée 5 446. Juge 8 368. Juge [d’instruction] 6 174. Jugement 312, 342, 361, 365, 467, 554, 999, 1387, 2 808, 4 338, 4 702, 5115, 5 165, 5 234, 5 896, 6 245, 6 269, 8 447. Jugement [défavorable] 8 704. Jugement [dernier] 7 597, 8 580, 8 632, 8 644. Jugement [de Dieu] 6.730. Jugement [littéraire] 2 949. Jugement [moral] 6 892, 6 895, 6 914. Juif 7 036. Junon 5 366, 5 372. Jupiter 5 366, 5 372, 5 412, 5 522, 5 871. Jupiter (Descendant de) 5 342. Juriste 3 806. Juste 1 101, 1'4109, 4 671, 5 934, 8 531. Juste [milieu] 200, 538, 625, 4 810, 8 197, 8 240. , ’ Justesse 697, ~2 490. Justice 149, 154, 423, 443, 612, 613, 733, 820, 976, 990, 1 066,1 255,1 314,1 334, 1 403, 1 444, 1 480,1 529, 1 559, 1 705, 1 744, 2 696, 2 955, 3 056, 3 526, 3 598, 3 843, 3 992, 4 237-2, 4 240, 4 421, 4 693, 4 749, 4 843,4 845, 4 948, 4 965, 5 260, 5 524, 5 527,5 542, 5 586, 5 660, 5 671, 5 821, 5 824,5 903, 5 934, 5 957, 6 126, 6 152, 6 237,6 253, 6 279, 6 300, 6 533, 6 730, 6 833,6 860, 7 086, 7 581, 7 616, 7 651,-7 825, 8 036, 8 079, 8 291, 8 408, 8 576, 8 577, 8 662, 8 676, 8 836-10, 8 878. Justice [immanente] 8 659. Justification 3 493.
K Kaléidoscope 3 088. Kantienne (Morale) 3 836.
L Lâcheté 640, 928, 1 982, 2 013, 2 071, 2 392, 2 628,3 652,3 804, 4 127, 4 150, 4 905, 4 911, 5 180, 5 301, 5 699, 6 177, 6 341, 6 841, 7 304, 7 768, 7 786, 7 829, 8179, 8 238, 8 553, 8 728, 8 798, 8 878-22. Ladrerie 5 053, 5 066, 5 224, 8 619. Laideur 752, 808, 1 989, 2 243-4, 2 351, 2 605, 3 589-2, 3 741, 6 857, 6 867, 7 268, 7 296, 7 374, 8 231. Laideur [artistique] 2 651. Laideur [féminine] 7 411. Laideur [morale] 6 406. Laisser-aller 3 287. Langage 1 802, 5 604. Langage [populaire] 191. Langue 3 291, 3 883, 4 312, 4 571, 4 626, 5 488, 5 502. Langue [allemande] 6828. Langue [anglaise] 6 723, 6 828. Langue [espagnole] 6 828. Langue [française] 6 723. Langue [internationale] 7 937. Lanterne [magique] 1 430, 8 229. Large 3 582. Largeur 7 887. Largeur [de l’esprit] 6 617. Largeur [d’idées] 3 401. Largeur [de vues] 1 375. Larme 278, 688, 1 228, 2 032, 2 374, 2 809, 3 037, 3 118, 3 195, 3 198, 3 298, 3 484, 3 897, 4 762, 6 012, 6 963. Larron (Bon) 8 536. Lassitude 355, 975, 1 092, 1 589, 3 050, 5 085, 5 606, 6 017, 6 124, 7 365, 7 430. Latin 2 882, 8 307, 8 308. Leçon 386, 387.
Lecteur 3 507, 5 703. (Lecture 575, 1 195, 1 712, 4 478, 7 491, L -7 555. Légalité 1 174, 1672, 2 054, 5 024, 6 454, 7 614. Légalité [républicaine] 4 237-1. Légende 3 796, 3 905, 6 242. Légèreté 1 099, 3 505, 4 193, 5 083, 5 594, 5 958, 6 260, 6 415, 6 923, 7 042, 8 897-10. Légèreté [d’esprit] 2 807, 5 149. Légèreté [de la femme] 59. Légèreté [des mœurs] 7 370. Légion [d’bonneur] 2 322. Législateur 6 840. Législation 1176, 1 299, 1 358, 1 749, 2 311, 5 531. Légitimité 3, 1 247, 8 662, 8 761. Lendemain 8 745. Lenteur 854, 1 326, 3 713, 4 480, 5 254, 5 446, 5 566, 5 612, 5 827, 6 463, 6 636, 7 963, 8 130, 8 886. Lenteur [des jours] 1 327. Leshie (Moineau de) 5 324. Lettre 1 129, 1 753, 3 574. Leurre 7 635, 8 757-1. Lever 1 667, 8 878-15. Lever [matinal] 34. Lever [du soleil] 1 571, 1 812. Levier [moral] 3 843. Liaison 3 060. Libérale (Économie) 1 217. Libéralisme 1 668, 1 865, 1 896, 2 905, 3 425, 4 592. Libéralité 6 410. Libération 14, 2 128, 3 019, 3 436, 3 682, 4 129, 4 651, 5 616, 6 031, 6 074. Libération [mentale] 7 090. Libération [du moi] 6149. Libération [spirituelle] 5 864. Liberté 104, 954, 1 179, 1 348, 1 359, 1 498, 1 559, 1 714, 1 736, 1 753, 1 767, 1 853, 1 895, 2 054, 2 256, 2 311, 2 488, 2 501, 2 510, 2 873, 2 944, 3 091, 3 242, 3 275, 3 332, 3 361, 3 442-2, 3 503, 3 508, 3 527, 3 541, 3 561, 3 833, 3 843, 4 058, 4 129, 4 140, 4 146, 4 195, 4 201, 4 216, 4 221, 4 237-2, 4 259, 4 370, 4 466, 4 496, 4 508, 4 541, 4 596, 4 598, 4 648, 4 803, 5 008, 5 465, 5 516, 5 625, 5 675, 5 762, 5 829, 5 920, 5 963, 6 033, 6 553, 6 595, 6 626, 6 649, 6 733, 6 856, 6 959, 7 079, 7 130, 7 233, 7 342, 7 614, 7 673, 7 739, 7 827, 7 880, 7 919, 7 924, 8 019, 8 132, 8 141, 8 303, 8 304, 8 702. Liberté [des airs] 6 228. Liberté de conscience] 2 885. Liberté individuelle] 8 850. Liberté littéraire] 2 402, 6 767. Liberté [des mers] 6 228. Liberté [morale] 121, 5 847. Liberté [de penser] 1 878, 2 885. Liberté [de la presse] 1 466, 1 467. Libertinage 1 072, 4 069. Libido 3 874. Libre 5 465, 7 673, 7 742, 7 743, 7 880, 7 979. Libre (Homme) 2 242. Libre Arbitre 4 593, 5 508, 5 867, 5 892, 6 143, 6 334, 6 376, 6 562, 6 760, 7 513, 7 522 8 843. Licence 3 142’ 5 681, 6 446, 8 797. Licence [des mœurs] 1 497. Licence [pour soi-même] 3 114. Licité 2 944. Lien 2 658. Lieu 7 569. Lieu [familier] 7 060. Lieu [de naissance] 3 563, 6 123. Lieu [de passage] 3 441-2. Lieu [spirituel] 5 866. Lieutenant 949, 1 246. Limitation 1 008, 3 149, 7 188, 8 153. Limite 3 997. Limpidité 4 246. Lion 7 768. Lion [de Belfort] 2 740. Lion (Part du) 5 655. Lit 4 172. littéraire (Culture) 578.
690
Littérateur 3 764, 6 700, 8 109. Littérature 698, 842, 843, 851, 880, 881, 882, 995, 997, 1 006, 1 433, 1472, 1 543-1, 2 069, 2 638, 2 852, 2 908, 2 909, 2 949, 2 982, 3 044, 3 231, 3 274, 3 285, 3 292, 3 468, 3 495, 3 501, 3 531, 3 561-1, 3 612, 3 683, 3 764, 3 779, 3 789, 3 797, 3 875, 3 966, 4 062, 4 068, 4 072, 4111, 4 157, 4 191, 4 196, 4 202, 4 273, 4 276, 4 288, 4 459, 4 631, 4 681, 5 500, 5 687, 5 703, 6 642, 6 933, 6 937, 6 977, 6 996, 7 115, 7 555, 7 700, 7 724, 8 048, 8 109, 8 288. littérature [ancienne] 8 057, Littérature [colorée] 27. Littérature [étrangère] 1 746. Littérature [française] 1 746. Littérature [irlandaise] 7 001. Livre 80, 1 516, 2 766, 3 648, 3 655, 3 730, 3 859, 3 865, 3 887, 5 577, 8 288. Livre [pour enfants] 7 988. Location 1 811, 4 665. Locomotion 694. Logique 383, 2 994, 3 158, 6 000, 6 155, 6 922, 7 666. Loi 2 067, 2 944, 3 161, 3 319, 3 320, 3 462, 3 861, 3 885, 4 221, 4 313, 4 878, 6 491. 7 586, 7 621. Loi chimique] 3 139. Loi étrangère] 6 991. Loi morale] 5 888. Loi naturelle] 1 411, 1 583, 1 584, 1 748, 5 889, 6 788, 7 835. Loi philosophique] 3 083. Loi physique] 3 139. Loi politique] 1 748, 7 835. Loi scientifique] 2 648. Loi sociale] 7 008. 4 237. 5 -----Loi! Londres 6 525. Longévité 2 771. Longueur 3 722. Longueur [littéraire] 845. Longueur [d’un texte] 1 749. Loquacité 6 520. Lorelei 6 020, 6 021. Louange 858, 1 000, 1 402, 1 445, 3 335, 4 568, 5119, 5 691, 5 837, 7 485. Louange [à Dieu] 7 470, 7 471, 7 473, 7 477. Loup [de Gubbio] 7 474. Lourdeur 7 042. Lourdeur [intellectuelle] 1 269, 1 772. Loyauté 126, 426, 4 377, 5 459, 5 895, 6 422, 6 431, 6 455, 6 512, 7 200, 7 382, 8 119, 8122, 8 371. Lubricité 166. Lucidité 1 966, 2 058, 3 945, 4 030, 4 876, 6 974, 7 134, 7 753. Lueur 2 321. Lumière 1 346, 1 611, 2 705, 2 805, 2 820, 3 197, 3 366, 3 479, 3 780, 4 549, 4 628, 4 629, 4 703, 5 026, 5 871, 6 061, 6155, 7 412, 8 239, 8 391. Lumière [divine] 991. Lumière [morale] 1 101, 6 798. Lumière [spirituelle] 8 438. Lune 5 871, 8 012, 8 200. Lutte 1 970, 3 029, 3 048, 3 107, 3 286, 3 290, 3 299, 3 364, 3 383, 3 823, 3 833, 4 658, 5 128, 5 370, 5 635, 5 675, 5 962, 6 055, 6 317, 6 756. Lutte [amoureuse] 1 549. Lutté [des classes] 6 041, 6 053. Lutte [des générations] 7 720. Lutte [à mort] 6 259. Lutte [naturelle] 5 992. Lutte [séculaire] 1 930. Lutte [pour la vie] 2 051, 2 243, 5 226, 5 615, 7 130, 7 296, 7 368, 7 883. Luxe 1 057, 2 514, 5 175, 8 342. Luxe [des prélats] 5 774. Luxe [vestimentaire] 8 716. Luxer 1 607. Luxure 3 142, 7 543. lyrisme 2 082, 2 891.
INDEX DES IDÉES
M Machiavélisme 8 847. Machine [à vapeur] 7 712. Machinisme 3 902, 4 124, 6 172, 6 601, 7 132, 7 165. Magie 8 645. Magique (Lanterne) 8 229. Magistrat 1 012, 7 354. Magnanimité 159, 6 375. Magnificence 159, 1 111, 5 973, 7 131. Mahométanisme 1 226. Maigreur 2 550,- 4 944, 7 130. Main [d’œuvre] 4 753. Maintien 7 629. ' Maison [nataïe] 2 248. Maître 1 116, 1 143, 1 218, 1 426, 1 646, 1 749, 4 956, 4 961, 5 201, 5 931. Maître [spirituel] 7 564. Maîtrise 229, 2 077, 4 961. Maîtrise [du monde] 251. Maîtrise [de soi] 251, 6 488, 6 489, 6 908. Majesté 2 318, 3 201, 3 222, 4 716. Majorité 3 617, 6 093. Majorité [politique] 3 355, 7 979. Mal 913, 987, 1 803, 2 055, 2 243-4, 2 267, 2 813,2 897,2 914, 3 035, 3 761, 3 992, 4 256, 4 349, 4 363,4 584, 4 673, 4 675, 4 923, 5 003,5 036, 5 087, 5 275, 5 306, 5 744, 5 806, 6 016, 6 058, 6 070, 6 191, 6 289, 6 364, 6 389, 6 465, 6 469, 6 487, 6 523, 6 570, 6 609, 7 372, 7 503, 7 513, 7 583, 8 193, 8 334,8 422, 8 560, 8 573, 8 631, 8 645, 8 701. Mal [du siècle] 2 347. Mal (Faire le) 7 230. Mal (Se faire du) 993. Malade 5 446, 6 073, 7 814. Maladie 477, 1 645, 1 863, 3 098, 4 460; 5 035, 5 942, 6 364, 6 972, 7 124, 7 227, 7 652, 7 867, 8 712-2. Maladie [morale] 2 024. Maladresse 2 684, 4 585. Malchance 2 267, 4 212, 4 565, 4 606, 6 550. Malédiction 1 444, 1 793, 1 890, 3 032, 3 800, 5 277, 6 261, 8 412, 8 414, 8 425, 8 426, 8 427, 8 457, 8 490, 8 517, 8 615, 8 735. Malentendu 4 383, 4 594. Malfaisance 1199, 1 807, 2 780, 3160, 3 213, 5 584, 6 701, 7 487. Malfaiteur 4 397. Malheur 5, 44, 262, 305, 339, 340, 379, 526, 724, 926, 1 056, 1 057, 1 058, 1 077, 1 104, 1 108, 1 260, 1 368, 1 445, 1 485, 1 556, 1 608, 1 620, 1 744, 1 865, 2 180, 2 224, 2 350, 2 376, 2 417, 3 050, 3 312, 3 371, 3 537, 3 808, 3 825, 4 109, 4 318, 4 467, 4 664, 4 791, 4 792, 4 793, 4 821, 4 834, 4 853, 4 876, 4 889, 4 906, 4 908, 4 978, 4 988, 5 145, 5 212, 5 271, 5 281, 5 289, 5 371, 5 461, 5 542, 5 637, 5 649, 5 823, 5 938, 6 296, 6 374, 6 396, 6 400, 6 438, 6 439, 6 458. 6 463, 6 511, 6 795, 6 873, 7 147, 7 158, 7 187, 7 493, 7 551, 7 637, 7 708, 7 739, 7 843, 7 888, 8 034, 8 129, 8 145, 8 216, 8 347, 8 354, 8 426, 8 453, 8 878-5, 8 896-2, 8 896-5, 8 898-2. Malheur [conjugal] 3 961. Malhonnêteté 346, 904, 1 384, 2 202, 4 331, 4 793. Malice 863, 1 337, 3 291. Malignité 7 303. Malotru 8 713. Malsain 3 346. Malveillance 5 246, 6 222, 6 405. Mammon 8 443. Manchot 3 722. Manger 8 806-1. Manière 255, 8 673. Manières (Les bonnes) 6 410. Manifestation 3 707, 6 180, 7 668. Manifestation [extérieure] 5 967. Manœuvre 4 887.
Manœuvre [politique] 4 736. Manquement 3 345. Manuscrit 5 575. Maquillage 983, 1 435. Marchand [des quatre-saisons] 2 827. Marche 2 901. Marche [du temps] 5 936. Marché 6 243. Maréchal [de France] 1 664. Mari 3 769, 5 746, 8 386, 8 592, 8 885-1. Mariage 373, 938, 973, 1 018, 1 022, 1 096, 1 152,1456, 1 476, 1 613, 2 461, 2 654, 2 957, 3 059, 3 062, 3 110, 3 520, 3 769, 3 957, 4 444, 4 453, 5 633, 6 080, 6 154, 6 497, 6 541, 7 010, 7 407, 8 013, 8 016, 8 017, 8 204. Mariage [chrétien] 8 316, 8 475. Marin 2 760, 7 018, 7 731. Marine [russe] 7 926. Marionnette 2 275. Marmot (Croquer le) 2183. Maroc 3 020. Marque 5 187. Mars 5 871. Mars (Ides de) 5 303. Marseillaise 1 676, 1 677. Martingale 7 836. Martyr 6 140. Martyre 264, 3 172, 3 414, 3 656, 6 136. Marxisme 4 659, 6 213, 7 932, 8 073. Masculinité 594. Masochisme 635. Massacre 68, 2 953-1, 2 955. Masse 737, 5 909, 6 144. Matérialisation 5 879-9, 6 915, 7 709., Matérialité 5 784. Maternité 3 438, 3 519, 3 574, 7 125, 7 427. Matérialisme 667, 668, 1 106, 1 256, 4 481, 4 951, 5 450, 5 455, 5 457, 5 477, 5 483, 5 513, 5 682, 6 046, 7 070, 7 552, 8182, 8 414, 8 572, 8 858. /Mathématicien 7 300. Mathématiques (Les) 3139, 3 877, 5 012. Matière 3 068, 3 076, 3 831, 5 692, 6 046, 6 658, 6 776, 8 182. Matière [première] 4 325. Matin 74, 6 030. Maturité 3 489, 3 757, 6 167, 6 552. Maturité [politique] 7 323. Maure 7 375, 7 376, 7 377. Mauvais [caractère] 700. Mauvaise [action] 6 775. Mauvaise foi] 6 254, 8 687, 8 827. Mauvaise grâce] 8 690-1. Mauvaise orientation] 6 797. Mauvaise raison] 7 166. Mauvaise volonté] 6 518, 6 804, 8 529. Maxime 3 000. Maximum 7 697, 8 709. Mayflower (Pèlerins du) 7 044. Mécanique 3 069, 4 043. Mécanisme 2 042, 3 458. Méchanceté 487, 615, 1 274, 1 381, 1 493, 1 512, 1 519, 1 600, 1 655, 2 243, 2 243-4, 3 240, 3 741, 3 755, 3 996, 4 801, 4 806, 4 819, 4 820, 4 835, 4 908, 4 913, 5 038, 5 166, 5 259, 5 282, 5 530, 5 660, 5 691, 5 920, 6 780, 7 506, 7 508, 7 512, 7 590, 8 458, 8 759, 8 878-7, 8 878-20. Mécompte 1 895. Méconnaissance 2 799, 3 333, 3 440-4, 4 340, 5 920, 7 591, 7 595, 8 290. Mécontentement 898, 2 493, 4 735, 6 630. Mécontentement [de soi] 7 894. Médecin 676, 878, 892, 1 068, 1 090, 5 817. Médecin [militaire] 3 153. Médecine 680, 1 069, 1 590, 3 216, 3 547, 4 682, 5 628 6 009 6 078, 7 165, 8 696-1, 8 898-3. Médiation 4 215. Médiocrité 692, 809, 853, 884, 998, 1 001, 1 046. 1 261.1 751,2 059, 2 070, 2 129, 2 231, 2 539, 2 776,2 908, 3 976, 4 340, 4 384, 4 385, 4 441,5 087, 5 687, 6 082, 6 297, 6 824, 6 920,6 974, 6 977,
691
7 057, 7 097, 7 296, 7 601, 7 693, 7 792, - 8 054, 8 605, 8 897-2. Médiocrité [littéraire] 812, 880. Médisance 165, 324, 1 057, 3 950, 3 996, 8 203. Méditation 92, 2 578, 2 789, 2 821, 3 038, 3 201, 3 202, 3 254, 3 309, 4 319, 4 699, 7 183, 8 149. Méditerranée 3 481, 7 116, 7 731, 8 300. Médium 6 161. Méfiance 49, 311, 435, 565, 786, 1 874, 3 264, 3 941, 4 030, 4 339, 4 892, 4 947, 5 955, 6 474, 6 558, 7 188, 7 281, 7 367, 8 773. Mélancolie 1 728, 1 908, 2 304, 2 772, 2 833, 2 838, 2 839, 3 036, 3 037, 3 044, 4 220, 5 976, 6 544, 6 591, Mélodrame 3 825, 6 708. Mémoire 98, 393, 1 367, 1 965, 3 551, 3 713, 3 731, 3 863, 3 934, 4 194, 5 348, 5 371, 5 503, 6 722, 6 800, 7 523, 7 903, 8 115. Mémoires (Les) 3 717. Menace 2 667, 5 090, 5 338, 7 048. 7 663. Menace [convergente] 5 438. Ménage 4 487, 5 094, 7 355. Ménagement 8 836. Ménagement (Sans) 8 836. Mendicité 1 568, 2 855, 4 563. Mensonge 90, 107, 535, 686, 1 079, 1 353, 1 385, 2 122, 2 392, 2 653, 2 791, 3 013, 3 678, 3 787, 3 869, 4 038, 4 204, 4 401,4 403, 4 431, 4 434, 4 573, 4 578, 4 703, 5 056, 5 282, 5 708, 5 932, 6 083, 6 094, 6 196, 6 254, 6 726, 7 300, 7 311, 7 499, 7 834, 7 987, 7 905, 7 913, 7 980, 8 422, 8 578, 8 657. Mépris 249, 250, 683,1 044,1 197,1 400, 1 514, 1 599, 1 980, 2 529, 2 541, 3 286, 3 296, 3 565, 4 095, 4 237-4, 4 353, 5 023, 5 411, 5 644, 5 747, 5 834, 6 145, 6 397, 6 828, 6 964, 7 579, 7 663, 7 678, 7 792, 8 018, 8 243, 8 469, 8 738. Mépris [des lois] 6 823. Mépris [de la mort] 7 916. Mer 75, 1428, 2 220, 2 760, 5 368, 5 369, 6 057, 7 409, 7 445. Mercenaire 7 193, 7 660, 7 661. Mercure (La planète) 5 871. Mère 2 039, 2 957, 3 674, 4 872, 5 446, 5 509, 7 844. Méridional 2 711-3. Mérite 228, 231, 405, 1 985, 3 127, 3 729, 4 028, 4 143. 4 849, 5 375, 6 232, 6 300, 6 311, 6 501, 6 956, 7 533, 8 676, 8 689, 8 712. Merveilleux 2 948, 3 178, 4 014. Mésentente 478, 4 219, 7 368. Mesquinerie 304, 5 208, 6 699, 8 838. Message 8 398. Messie 8 514, 8 515, 8 539. Mesure 507, 538, 1 001, 2 970, 4 220, 4 869, 4 992, 5 210, 6 003, 6 131, 6 412, 7 452, 7 569, 8 066, 8 447. Mesure [du temps] 39. Mets 5 258. Métaphysicien 3 919. Métaphysique 3 913, 4 705. Métapsychisme 4 215. Métempsychose 8 148, 8 196. Méthode 3 842, 6 504, 6 786, 8 678. Méticulosité 8 684, 8 878-11. Métier 1 007, 1 107, 3 498, 4 074, 4 459. Métier [littéraire] 3 278. Métier [militaire] 939, 2 785, 4 027, 4 229, 7 918. Métropole 1 193. Meurtre 2 955, 2 963, 4 696, 4 966, 5 948, 6 934, 7 006, 7 101, 7 818, 7 906, 8 028. Midi 3 481. Mignon (L’opéra) 2 463. Migration 2 820. Milieu 2 650, 6 407. Milieu (Juste) 200, 538, 625, 8 197, Milieu [social] 4 045. Militaire (Métier) 939, 2 785, 4 027, 4 229, 7 918. Militarisme 1 560, 6 737. Mine 4 394.
INDEX DES IDÉES Mine (Mauvaise) 5 266. Minimum 3 866. Minorité 6 093. Minorité [politique] 3 355. Minuit 6 669. Mirabeau (Pont) 3 724. Miracle 736, 3 594, 3 988, 4 686. Mirage 7 865, 8 633. Mireille 8 299. Misanthropie 4 369, 5129. Mise [en valeur] 6 799. Mise au point [littéraire] 855. Misère 1 060, 1 262, 1 314, 1 319, 1 916, 2 269, 2 817, 2 935, 2 962, 2 979, 2 997, 3 897, 3 906, 4 590, 6 : Ressource 8 653. Ressources (Tarir ses) 460. • < Restriction 3 403, 4 054, 4 416. Résultat 430, 1 680, 8 804, 8 814, 8 835, 8 849. Résultat [presque atteint] 5 057, 5 205. Résumé 555. Résurrection 3 171, 3 596, 4 291, 6 015, 8 138, 8 416, 8 417, 8 572. Résurrection [des morts] 6 641. Résurrection [d’un sentiment] 272. Rétablissement 1 996. Rétablissement [de l’ordre] 5 821. Retard 2 638, 2 669, 4 796, 4 909, 5 185, 7 141, 8 286,8 671,8 757, 8 842. Retenue 3 890. Retour 2 455, 3 195, 3 728, 7 961, 8 533.
INDEX DES IDÉES ' Retour [en arrière] 7 314. Retour [des Cendres] 2167, 7 787. Retour [à Dieu] 8 424. Retour [à .Jérusalem] 8 418. Retour [du soldat] 5 953. Retour [de vacances] 7 245. Retraite 4 618, > 5 278, 5 581, 7 540, 8 823-2. Retraite [volontaire] 5 213. Réunion 1 531, 5 283. Réussite 933, 1 003, 1 044, 2 539, 2 541, 5 023, 5 472, 5 473, 6 268, 6 780, 6 970, 7 024, 7 282, 7 557, 8 211, 8 830. Réussite [mondaine] 1 535. Revanche 2 747, 4 233, 4 234. Rêve 258, 421, 490, 491, 981, 984, 1 848, 2 126, 2 203,2 280,2 316, 2 338, 2 369, 2 718, 2 790, 2 897,2 945, 2 947, 3 024, 3 035, 3 162, 3 233,3 420, 3 452, 3 473, 3 584, 3 652, 3 796,3 817, 3 825, 4 083, 4 094, 4 204, 4 225,4 437, 4 502, 4 548, 5 933, 5 973, 5 995,6 663, 6 666, 6 757, 7 112, 7 327, 7 460,7 463, 7 505, 7 708, 8 1 05, 8 242. Réveil 74, 1 667, 1 809, 2 126, 2 849-1, 3 964, 4 492, 5 091, 6 663, 6 826, 7 141, 7 764. Réveil [de la nature] 11. Révélation 1 227, 3 182. Révélation [divine] 4 517, 7 125-1, 8 640. Revenu 4 424. Revenus (Diminution des) 802. Rêverie 559, 2 527, 2 537, 2 775, 2 831, 4 648, 6 301, 7 102, 8 705. Révision 2 563. Révolte 155, 6 285, 6 419, 6 423. Révolution 1 288. 1 768, 1 897, 1 936, 1 955, 2 256, 2 615, 3 651, 4 537, 6 135, 6 337, 7 319, 7 740. Révolution [française] 2 538, 2 553, 2 978, 3 719, 4 738, 6 071, 7 028. Révolution [hongroise 1849] 8 138. Révolution [de 1848] 2 312. Révolution [russe] 4 056, 7 925. Révolution [sociale] 6 047, 7 927, 7 928. Révolutionnaire 7 028. Révolutionnaire [irlandais] 7 000. Rhéteur 2 029, 2 505. Riche 1 532, 2 659, 2 935, 4 604, 4 606, 4 671, 4 876, 5 468, 6 521, 8 091, 8 202, 8 237, 8 431, 8477, »506. Richesse 15, 17, 30, 48, 158, 458, 567, 676, 781, 808, 1 044, 1 064, 1 068, 1 108, 1 119, 1 216, 1463, 1 469, 1 566, 1 594, 1 670, 1 754, 1820, 1 833, 1 975, 2 049, 2 110, 2 266, 2374, 2 454, 2 476, 2 561, 2 935, 3 237, 3389, 3 708, 3 809, 4 066, 4 103, 4 176, 4334, 4 604, 4 606, 4 709, 4 820, 4 840, 4865, 4 876, 4 918, 4 956, 4 985, 5 023, 5059, 5 141, 5 158, 5 188, 5 237, 5 392, 5411, 5 462, 5 562, 5 583, 5 722, 6 328, 6544, 6 780, 6 786, ' 6 959, 7 011, 7 203, 7259, 7 334, 7 360, 7 384, 7 388, 7 448, 7476, 7 495, 7 539, 7 592, 7 878, 8 016, 8041, 8 091, 8 202, »268, 8 379, 8 431, 8 477, 8 506, 8 517, 8 557, 8 665, 8 698-4, 8 790, 8 791, 8 878-12, 8 878-15; 8 882-1. Richesse [du bonheur] 6 470. Richesse [intèlïectùelle] 2 959, 3 896, 7 181. Richesse [matérielle] 3 894, 8 473. Richesse [morale] 6 125, 8 373. Richesse [spirituelle] 3 910, 8 526, 8 527, 8 563. Ridicule 217, 683, 1 540, 3 118, 3 811, 4 836, 5 099, 5 111, 5 113, 5 478, 5 899, 6 899, 7 033, 7 142. Ridicule (Crainte du) 334. Rien 4 103. Rigidité 8 049. Rigorisme 1 750. Rigueur 3 508, 6 399. Ripaille 1 810. Rire 597, 1 524, 3 067, 3 068, 3 069, 3 313, 4 341, 5 826, 6 963. Risque 188, 412, 1 181, 1203, 1 549, 1 688, 1 801, 3 149, 4 420, 4 583, 4 678, 7 196, 8 214, 8 755, 8 832, 8 897-3. Risque [inévitable] 8 805-1.
Rite 4 488. Rivalité 943, 1 741, 3 126, 6 540, 7 016, 7 368. Rivalité [amoureuse] 1 553. Roi 7, 1118, 1 127, 1 481, 1 555, 1 665, 1 679, 1 680, 1 802, 1 835, 2 166, 2 179, 5 855, 6 510, 6 559. Roi (Grand) 6 634. Roi-Soleil 8 855. Rôle 4 531, 4 602, 8 218. Romain (Empire) 8 858-1. Romaine [antique] 5 712. Romahiè (Armée) 2 752. Roman 1 542, 2 082, 2 286, 2 558, 2 722, 3 471, 3 971, 4 157, 4 631, 8 093. Roman (Art) 2 210, 2 909. Roman [de chevalerie] 7 351. Romancier 2 980, 3 906, 3 971, 4 157, 4 631, 8 093. Romantisme 1 756, 1 887, 2 523, 2 537, 3 498, 3 606, 4 156, 4 558, 5 942, 6 998, 7 001, 7 830. Rome 7 543, 7 603. Rome [ancienne] 279, 1178, 2 752, 3 285, 4 027, 5 320, 5 323, 5 372, 5 407, 5 474, 5 537, 5 544, 5 552, 5 558, 5 582, 5 633, 5 669, 5 673, 5 716, 6 521, 7 070, 8 266. Rome (Roi de) 2 114. Roncevaux 2 004. Rose 2 581, 3 390. Rôtisserie 1 643. Roture 2 234, 3 188. Rouerie 348. Rouge 37. Rousseauisme 1 370. Route 8 663. Routine 333, 2 988, 7 290. Royaume [de Dieu] 8 419. Royauté 400, 768, 894, 948, 990, 1 051, 1 111, 1 234, 1 265, 1 398, 1 498, 1 599, 2 035, 2 198, 2 709, 3 294, 4 317, 5 949. Rudimentaire 7 003. Rue 7 686. Ruine 536, 1 592, 2 096, 3 098, 3 446, 3 958, 4 477, 4 590, 5 527, 5 528, 7 311, 7 406, 7 980, 8 406, 8 463. Ruine [morale] 6 639. Ruine [romaine] 6 584. Rumeur 4 173, 6 451. Rumeur [de la nature] 1 755. Rumeur [nocturne] 7 778. Rupture 352, 2 422, 4 543, 5 139. Ruse 186, 432, 4 953, 5 137, 5 380. Russe 7 788; 7 806, 7 830, 7 889, 7 899, 7 901, 7 904, 7 908, 7 944. Russe (Ame) 7 890, 7 892. Russe (Femme) 7 775. Russe (Vie) 7 892. Russie 1 271, 1 791, 4 056, 6 047, 7 061, 7 178, 7 779, 7 791, 7 793, 7 899, 7 904, 7 908, 7 942, 7 944, 7 946, 7 947, 7 948, 7 949. Russie (Campagne de) 2 142. Russie [nouvelle] 7 954, 7 955, 7 956, 7 958, 7 959. Russie (Retraite de) 6 014. Rusticité 5 558. Rustre 7 369, 8 051, 8 713. Rythme 7 719.
S Sabotage 7 218. Sacerdoce 1 929, 8 582. Sacrement 2 920. Sacrifice 242, 244. 1 565, 2 599, 3 316. 3 317, 3 319, 3 348, 3 899, 4 413, 5 709. 6 069, 6 344, 6 425, 7 127, 7 845, 7 848 8 253, 8 278, 8 506, 8 549, 8 898. Sacrifice [national] 6 036. Sacrilège 3 741, 3 878. Sagacité 3 573. Sagesse 333, 360, 380, 393, 416, 497 500, 522, 625, 709, 799, 875, 907, 1 389’ 1 528, 1 599, 1 617, 1 650, 1 848, 1 874. 2 057, 2 503, 2 610, 2 789, 3 205, 3 232,
698
3 397, 3 681, 3 855, 3 916, 4 073, 4197, 4 206, 4 311, 4 778, 4 809, 4 857, 4 897, 4 911, 4 998, 5 006, 5 023, 5 114, 5 448, 5 452, 5 459, 5 495, 5 588, 5 809, 5 855, 5 960, 6 099, 6 156, 6 244, 6 331, 6 412, 6 450, 6 633, 6 735, 6 855, 7 176, 7 356, 7 820, 8 016, 8 030, 8 047, 8 048, 8 058, 8 060, 8 212, 8 263, 8 329, 8 375, 8 381, 8 595, 8 836-5, 8 869. Sagesse [excessive] 799. Sagesse [de l’homme] 7 887. Sagesse [mystique] 7 347. Sagesse [politique] 7 757. Sagesse [spirituelle] 8 563. Sagesse [de la vie] 7 887. Sahara 6 765. Sain [d’esprit] 1 189. Saint 4106, 4 290, 4 526, 8 052. Saint-Cyr (École de) 2 301. Saint-Empire 2 191. Saint-Esprit 1 128. Saint-Sépulcre 2 853. Sainte-Hélène (He de) 1 793. Sainteté 482, 738, 1 322, 1 853, 2 392, 2 610, 2 797, 2 917, 4 697, 5 910, 6 109, 7 268, 7 683, 8 173. Saisir [la chance] 8 766. Saison 2 957, 5 100. Salaire 8 712. Salaire [moral] 6 308. Salaire [du prêtre] 8 569. Salariat 1 568, 2 488, 2 729, 4 956, 6 844, 7 858. Salarié 2 242, 4 956, 6 844. Saleté 2 556. Salon 2 562. Saloperie 4 408. Salut 1 666, 2 319, 2 596, 2 904, 3 154, 3 430, 3 851, 3 992, 4 000, 4111, 4 231, 4 452, 4 511, 4 637, 4 652, 4 954, 5 018, 5 714, 6 034, 7 106, 7 144, 7 146, 7 263, 7 681, 8 020, 8 128, 8 256. Salut [éternel] 372, 1 984, 5 800, 7 476, 7 560, 7 562, 8 474, 8 476, 8 477, 8 481, 8 487, 8 488, 8 514, 8 536, 8 546, 8 568, 8 577. Salut [national] 8 864. Salutation [angélique] 8 508, 8 510. Samouraï 8 899. Samoyède 3 695. Sang 2 032, 3 897, 4 242, 4 477, 6 042, 7 419. Sang [divin] 4 516. Sang-froid. 2 975, 6 488, 6 489 Sans-gêne 417, 7 059. Santé 49, 891, 1 007, 1 975, 2 880, 4 288 4 307, 4 558, 5 688, 5 942, 6 005, 6 847 7 225, 7 427, 7 873, 8 171, 8 712-2. Santé [morale] 5 718. Santé [physique] 5 718. Sarcasme 5 579, 7 142. Satan 8 429. Satiété 2 759, 4 362. Satisfaction 579, 903, 1 783, 1 873, 2 522, 3 123, 3 159, 3 896, 4 431, 4 594, 4 754, 5 362, 5 462, 5 571, 5 812, 6 308, 6 630, 6 867, 7 158, 7 933, 8 036, 8 037. Satisfaction [des besoins] 8 245. Satisfaction [intellectuelle] 1 626. Satisfaction [intérieure] 1 054, 1 094, 8 310. Satisfaction [matérielle] 668. Satisfaction [morale] 1 557. Satisfaction [de sol] 5 269. Saturation 7 861. Saturnales 5 443. Saturne 5 871. Saturne (Point de vue de) 566. Sauce 6 325. Sauvagerie 3 524, 7 847. Sauvetage 4 787. Sauveteur 1 546. Sauveur 6 034, 6 458. Sauveur [divin] 8 328. Savant 2 801, 3 047, 3 270, 3 463, 3 548. Saveur 100, 101, 3 446, 7 013, 8 038. Savoir 87, 97, 585, 1 535, 2 084, 2 598, 3 136, 3 414, 3 482, 5 276, 6 241, 6 436, 6 676, 7 817, 8 071, 8 892-4. Savoir-faire 6 298.
INDEX DES IDÉES
Savoir-vivre 5 499. Scandale 1066, 1751, 2 561, 4269, 6 480. Scélérat 5 824. Scélératesse 5 023. Scepticisme 106, 109, 416, 1 136, 2 194, 2 315, 2 783, 2 903, 3 162, 3 772, 7 027, 7 803. Science 1 353, 1 576, 1 753, 1 975, 2 037, 2 057, 2 315, 2 316,2 441, 2 515, 2 579, 2 586, 2 595, 2 596,2 597, 2 601, 2 606, 2 630, 2 632, 2 658,2 801, 2 924, 2 948, 3 141, 3 149, 3 182,3 270, 3 544, 3 551, 3 768, 3 842, 3 872,3 919, 3 921, 4 008, 4 051, 4 550, 4 867,4 869, 4 880, 5 009, 5 013, 5 775, 5 782,6 652, 6 727, 6 736, 6 974, 7 160, 7 165, 8 030, 8 041, 8 885-3, 8 898-3. Science [de l’antiquité] 3 216. Science [exacte] 3 137, 3 138. Science [expérimentale] 3 139. Science [de l’homme] 3 545. Science [morale] 2 648. Science [naturelle] 2 648, 6 727. Science [spirituelle] 8 563. Sclérose 3 014-1. Scrupule 3 821, 4 406, 4 902. Scrupules (Absence de) 186. Sculpteur 7 593. Sculpture 2 909, 6 888, 7 593. Sécheresse 1 867, 3 505, 3 632. Sécheresse [du cœur] 1 874. Sécheresse [intellectuelle] 1 269. Sécheresse [morale] 1 699, 3 757. Second [Empire] 2 660. Second [métier] 2 894. Secours [divin] 8 404. Secret 2 480, 3 035, 3 878, 7 615, 7 645, 7 677, 8 026. Sécrétion 2 646. Sectarisme 120, 671, 682, 3 425, 6 490. Sécurité 456, 1 825, 2,270, 2 668, 3 060, 3 192, 3 540, 3 585, 3 735, 4 307, 4 467, 4 635, 5 175, 5 255, 5 281, 5 307, 6 814, 7 615, 8 350, 8 426, 8 801, 8 886, 8 896-4. Sécurité [morale] 8 331. Sedan (Bataille de) 6 027. Séduction 1 233, 1 386, 1 550, 1 553, 2 910, 3 801, 4 143, 4 441, 4 781, 5 553, 7 585, 7 610. Seine 3 724. Seizième [siècle] 7 359, 7 393, 7 603. Seizième [siècle anglais] 1 294. Sel 7 258. Sel (Statue de) 8 322. SemaiUe 2 175, 6 611. Semaine 2 957. Sénat 2 692. Sénat [romalnl 5 699. Sens 3 055, 3 145, 3 202, 3 314, 3 566, . 4 956, 6 177, 6 802, 6 821. Sens (Aucun) 4 974. Sens (Bon) 1 771, 5 807, 6 761. Sens [moral] 4 166, 6 779. Sens [de la vie] 4 577, 7 849. Sensation 1 731, 1 735, 3 092, 3 406, 3 561-1, 3 707, 3 973, 5 851, 7 572. Sensibilité 1 033, 1 331, 1 556, 1 739, 1 910, 2 267, 3 661, 3 936, 4 608, 5 326, 5 375, 6 408, 6 524, 6 792, 6 930, 7 174, 7 462. Sensualité 2 392, 3 567, 4 145, 4 745, 6 088, 7 598, 7 991. Senteur 4 134. Sentiment 718, 1 543, 1 547, 1 693, 1 867, 2 078, 2 790, 3 145, 3 146, 3 635, 3 640, 3 656, 3 707, 3 844, 3 864, 3 884, 3 886, 3 890, 3 894, 3 910, 3 945, 4 148, 4 709. 4 815. 5 129, 5 724, 5 816, 6 319, 7 288, 7 439, 7 517, 7 680, 7 692, 7 753, 8 072, 8167. Sentiment [du devoir] 7 800, 7 801. Sentiment [véritable] 7 023. Séparation 946, 947, 948, 994, 2 518-1, 3 433, 3 531, 3 712, 5 170, 5 736, 7 150, 7 940. Séparation [des genres] 877. Séparation [politique] 7 055. Séparation [spirituelle] 5 771.
Septentrion 3 668. Sérénité 2 243-6, 4 772, 6 720. Sérieux 112, 1 337, 2 390, 2 890, 3 110, 3 649, 3 757, 3 886, 3 905, 6 257, 6 508, 6 871, 7 043. Sérieux (Manque de) 5 958. Sérieux (Prendre au) 691. Serment 7, 4 059, 4 816, 5 445, 6 238, 8 630. Serviabilité 2 425. Service ! 232, 2 247, 2 426, 3 613, 3 798, - 4 098, 4 801, 4 819, 7 082. Service [de Dieu] 6 464. Service [militaire] 2 552. Service [public] 7 384, 8 272, 8 723. Service (Se rendre) 2 247. Servilité 104, 4 833, 6 445, 7 829, 8 823. Serviteur 1 218, 3 528, 5 634, 8 000. Serviteur [de Dieu] 7 480, 7 564. Servitude 1 481, 4 833, 4 956, 5 162, 6 459, 8121, 8 141, 8190, 8 404, 8 888-1. Servitude [dorée] 954. Servitude [royale] 825. Sévérité 893, 4 246. Shakespearien 6 176. Siècle 3 271. Siècle [d’or] 3 285. Siège 7 816. Sieste 7 219. Siffler (Droit de) 872. Silence 256, 321, 507, 517, 641, 831, 1 039, 1 088,1 118, 1 244, 1 371, 1 591, 1 755, 1 806, 1 909, 1 942, 2 013, 2 446, 2 515, 2 605,2 691, 2 698, 2 740, 3 211, 3 233, 3 584,3 720, 3 779, 3 783, 3 813, 4 403, 4 405,4 464, 4 516, 4 524, 4 818, 5 039, 5 094,5 136, 5 468, 5 569, 5 975, 5 984, 5 985,5 994, 6 125, 6 256, 7 396, 7 490, 8 026,8 071, 8 387, 8 404, 8 714, . 8 807-1, 8 884. Similitude 398, 3 538, 3 947, 4 814, 5 238, 5 283, 7 885, 8151. Simonie 7 603. Simples (Gens) 3 123. Simplicité 100, 101, 108, 127, 163, 164, 189, 191, 439, 484, 489, 505, 567, 758, 834, 848, 940, 1 000, 1 035, 1 043, 1 265, 1 357, 1 404, 1 827, 1 837, 1 903, 1 944, 2 171, 2 387, 2 415, 2 558, 2 608, 2 804, 2 805, 2 849, 3 330, 3 537, 3 538, 3 619, 3 629, 3 677, 4 136, 4 139, 4 432, 4 713, 4 982, 4 999, 5 558, 5 604, 6 264, 6 297,6 318, 6 507, 6 596-1, 6 680, 6 719, 6 945, 6 983, 7 199, 7 388, 7 433, 7 476, 7 592, 7 765, 7 780, 7 896, 8 094, 8 202, 8 304, 8 340, 8 342, 8 356, 8 603, 8 897-5. Simplicité (Fausse) 316. Simulation 7 096, 7 284. Sincérité 426, 486, 510, 735, 834, 871, 895, 923, 978, 1 242, 1266, 1292, 1 366, 1 369,1 521, 2 608,3 211, 3 238, 3 685, 3 991,4 279, 4 377, 5 221, 5 491, 5 659, 6 499,6 872, 6 937, 7 144, 7 913, 8 213, 8 405,8 832, 8 876. Sincérité [réservée] 6 256. Singularité 338, 6 867. Sinistre 5 266. Sirène 4 781. Situation 2 266, 2 960, 4 408, 5 629. Situation [empirée] 4 989. Situation (Haute) 5 642, 8 750. Situation [modeste] 8 750. Situation [sociale] 8 823-1. Snobisme 6 699, 7 797. Sobriété 6 528, 6 543. Sobriété [littéraire] 2 375. Sociabilité 1 190, 2 500, 3 189, 6 717, 6 766, 6 799. Sociale (Situation) 8 823-1. Socialisme 1 985, 7 064, 7 328, 7 938. Socialiste (Idéal) 7 328. Société 1 859, 2 562, 2 956, 3 157, 3 276, 3 445, 3 696, 3 716, 3 833, 3 889, 4 051, 4 123, 4 379, 5 124, 5 903, 6 477, 6 838, 7 155, 7 393, 7 920. Société [américaine] 7 097. Société (Haute) 5 633, 6 522. Société [humaine] 1 167, 3 832, 7 975.
699
Société [moderne] 2 472, 2 473. Société [politique] 3 832. Société [primitive] 3 885. Sociologie 3 608. Soi 4 597. Soi (Chacun pour) 4 941. Soi (Empire sur) 121. Soif 8, 33, 2 520. Soif [morale] 3 399, 3 404, 7 328. Soif [de la vie] 7 919. Soigner 1 546. Soi-même 6 734, 6 890, 6 895, 8 045. Soin 4 709, 8 171. Soins [de beauté] 485. Soir 3 041, 3 329, 3 671, 4 757, 5 332, 5 360, 6 017, 6 020. Soldat 1 012, 1 783, 1 864, 2 427, 2 552, 2 628, 3 152, 3 735, 4 223, 4 227, 4 290, 4 399, 5 446, 5 748, 6 014, 6 015, 6 408, 7 762, 7 907, 7 918. Soldat [de fortune] 1 799, 2 673. ‘:Soldat [inconnu] 7 418. Soldat (Retour du) 5 953. Soleil 2 135, 3 536, 5 174, 5 560, 5 871 8 012. Soleil (Coucher du) 1 850. Solidarité 2 703, 4 367, 6 650, 6 858. Solidité 3 331, 4 366, 4 477, 7 148, 7 985. Solidité [intellectuelle] 1 404. Solidité [morale] 6 292. Solidité [sociale] 8 276. Solitaire 3 712, 7 136. Solitude 634, 1 057, 1 423, 1 716, 1 856, 1 905, 1 923, 1 946, 2000, 2107, 2 249, 2 778, 2 946, 2 956, 3035, 3 038, 3 045, 3 047, 3 254, 3 271, 3 451, 3561, 3 697, 3 745, 3 811, 3 856, 3946, 3 951, 4 102, 4 156, 4 178, 4 207, 4 303, 4309, 4 365, 4 448, 4 606, 5 576, 5652, 6 060, 6 062, 6 401, 6 575, 6 705, 6799, 6855, 7 146, 7 243, 7 244, 7 412, 7786, 7 901, 7 981, 8 227, 8 315, 8 354. Solitude [du cœur] 2 337. Solitude [morale] 944, 2 604, 6127. Solitude [physique] 8 083. Solitude [spirituelle] 8 083, 8 084. Sollicitation 1 029, 2 584, 6 512. Solution 197, 5 218, 5 402, 5 489, 5 941, 6 364. Sommeil 293, 294, 533, 886, 1 667, 2 280,2 338, 2 849-1, 3 041, 3 177, 3 692, 5 175,5 918, 6 003, 6 004, 6 017, 6 028, 6 277,6 592, 6 638, 6 718, 7 141, 7 379, 7 464,7 604, 7 775, 8 034, 8 104, 8 363, 8 806-1, 8 892-3. Sommet 7 773. Somnambulisme 2 279. Somptuosité 3 222, 3 504. Son 7 569. Songe 4 204, 4 308, 4 454, 5 394, 7 464, 8 150. Sonorité 1 695. Sophisme 2 789, 7 868. Sophisme [de Zénon] 6 808. Sorcier (Apprenti) 5 923. Sordidité 4 794. Sort 6 232, 8 029. Sortie 1 667. Sot 4 392, 5 876, 5 931. Sottise 163, 356, 361, 468, 602, 675, 724, 807, 810, 859, 1 041, 1 046-1, 1 054, 1 215, 1 267,1 269,1 282, 1 375, 1 455, 1 507, 1 515, 1 519,1 772, 1 883, 1 965, 2 053, 2 332, 2 426,2 454, 2 575, 2 655, 2 690, 2 893, 3 050,3 056, 3 358, 3 360, 3 470, 4 067, 4 379,4 585, 4 682, 4 751, 5 194, 5 424, 5 609,6 620, 6 755, 6867, 6 966, 7 142, 7 768,7 820, 8 041, 8 058, 8 382, 8 383, 8 384, 8 724, 8 906. Souche 5 041. Souci 551, 826, 2 451, 6 296, 7 495, 7 658. Soudaineté 771, 1 110, 1243, 1 327, 1 339, 2 101, 2 942, 7 862. Souffrance 293, 401, 913, 944, 959, 1 053, 1 410, 1 655, 1 855, 2 013, 2 134, 2 363, 2 364, 2 369, 2 371, 2 393, 2 404, 2 497, 2 911, 2 942, 2 952, 3 098, 3 107, 3 121, 3 250, 3 382, 3 449, 3 516, 3 565, ■ 3 607, 3 818, 4 035, 4 061, 4 062, 4 310,
INDEX DES IDÉES 4 389, 4 423, 4 435, 4 486, 4 519, 4 533, 4 673, 4 857, 4 901, 4 912, 5 728, 5 972, 6 016, 6 019, 6 022, 6 109, 6 174, 6 272, 6 662, 6 792, 6 858, 6 860, 7 108, 7 272, 7 278, 7 297, 7 311, 7 553, 7 599, 7 637, 7 653, 7 694, 7 833, 7 883, 7 952, 8 087, 8189. , ' Souffrance [morale] 5 072. Souhait 1 383, 2852, 5289, 5441, 5744, 5 759, 7 961, 7 986, 8 108, 8 865. Souillure 4 373, 8 413, 8 581. Soulagement 261, 2 997, 3 887, 7 221. Soulèvement 2 254. Soumission 1 737, 2 041, 2 659, 2 693, 3 424, 3 430, 3 457, 3 622, 3 694, 3 979, 4 142, 4 501, 4 803, 4 956, 4 968, 5 112, 5 114, 5 162, 5 608, 5 773, 6 035, 6 225, 6 633, 8 129, 8 495. Soupçon 269, 2 243-5, 3172, 4 728, 5 003, 6 316, 6 379. Souplesse 408, 3 722, 6 448, 6 488, 6 498, 8 049. Souplesse [de caractère] 7 273. Souplesse [d’esprit] 1 451. Souplesse [politique] 7 583, Source 5 188, 6 061. Sourd [au raisonnement] 8 834. Sourire 2 134, 2 809, 3 195, 3 196, 3 680, 6 028. Sournoiserie 8 734-1. Soutien 1 858, 2 264, 4 907. i Soutien [politique] 1 632. I Souvenir 476, 1 393, 1 873, 2 524, 2 691, 2 778, 2 916, 3 070, 3167, 3 233, 3 45À 3 455, 3 551, 3 562, 3 686, 3713, 3 7255 3 731, 3 734, 3 743, 3 972, 3973, 3 987, 4 188, 4 357, 4 398, 4 689, 4711, 5 378, 5 382, 5 393, 5 396, 5 418, 5503, 5 986, 6 125, 6 457, 6 678, 6 722, 7404, 7 493, 7 903, 7 942, 8 106, 8 115. Souverain 130, 1802, 1824, 1 957, 1 959, 1 967. Souverain [indigne] 154. Souveraineté 149, 2 501, 4 726, 6 439. Spartiate (Nourriture) 8 716. Spécialisation 1 651, 3 546. Spectacle 5 702. Spectateur 2 073. Spéculation 8 023. Spiritisme 309. Spiritualisation 8192. Spiritualisme 4 051, 6 046. Spiritualité 3 163, 3 357, 3 786, 4 345, 4 386, 4 481, 5 856, 7 669, 8 086, 8 194. Splendeur 5 694, 7 470.' Spontanéité 102, 895, 2 077, 4 609, 6116, 8840. Stabilité 3149, 3 176, 3 490, 3 723, 4 041, 4 772, 7 576. Stabilité [politique] 1 686. Stagnation 2 998. Standardisation 7 232. Statistique 4 572, 7 659. Statue 2 950, 3 590, 4 554. Statue [de sel] 8 322. Steppe 7 791. Stérilité 1 855, 2 790, 3 261, 3 758, 4 045, 7 803, 8 076. Stérilité [féipinine] 8 146. Stimulant 3 578. Stoïcisme 1 699, 5 804, 7 104. Stupéfaction 2 430, 3 277. Stupeur 5 216, 7 134. Stupidité 1 882, 2 068, 6 139, 6 620. Style 852, 853, 1 331, 5 501. Style [littéraire] 1 008, 1330, 1759, 1 886, 2 030, 2 545, 2 556, 2 805, 2 879, 2 908, 3 234, 3 440-1, 3 440-2. Style [monotone] 846. Suavité 3 657. Subjectivité 6 335, 6 358. Sublimité 1 582, 2 392, 3 965. Subordination 1 411,1 426,1 580,4 028. Subordonné 2 592, 3 550. Subsistance 655, 2 560. Substance 4122, 5 827. Substitution 3 420. Subtilité 2 893, 2 964, 3 165. Subvention 6 700., Suc 28.
Succédané 3 340. Succès 363, 598, 1 046-1, 1 071, 1 204, 1 407, 1 459, 1 549, 1 658, 2 325, 2 578, 2 602, 2 892, 4 385, 4 560, 5 061, 5 352, 6 072, 6 705, 6 780, 6 789, 6 800, 6 969, 6 970, 7 038, 7 203, 7 296, 7 318, 7 576, 8 690, 8 826. Succès [éphémère] 1 818. Succès [littéraire] 5 577, 6 873. Succès [militaire] 1111. Succès [stratégique] 7 312. Succession 5 135. Successiùû [politique] 7 958. Suffisance 388, 389, 1 656, 7 303. Suffocation 4 299.' Suffrage 5 431. Suffrage [populaire] 523. Suffrage [universel] 2 315, 2 501, 3 228. Suggestion 2 768. Suicide 2 945, 4 401, 5 176, 6 426, 7 650, 7 823, 7 849. Suite 3 571. Sujet [littéraire] 873, 1 696, 2 548. Sujet (Revenir au) 31. Sujétion 427, 5 773.,, Superficiel 6 276. ' Superflu 3 876, 5 429, 5 462. Supérieur 5 172. Supériorité 21, 581, 588, 1 019, 1 020, 1 464, 1 753, 1 871,2 502, 2 592, 2 593, 2 600, 2 823, 2 958,2 993, 3 126, 3 290, 3 495, 3 502, 3 517,3 698, 3 954, 4 297, 4 465, 4 764, 4 805,5 198, 5 201, 5 448, 5 556, 5 725, 6 263,6 628, 7 568, 7 707, 8 292. Supériorité [sociale] 585, 618, 1 448. Superstition 1 286, 1 353, 2 601, 6 490, < 6 654. Supplice 3 302. Supporter 5 538. Suppression 3 424, 3 460, 4 426, 5 132. Suppression [de l’esclavage] 6 648. Suprématie 2 229, 2 439, 2 593, 2 597, 2 749, 4 839, 4 864, 5 198, 5 287, 5 299, 5 350, 5 448, 5 841, 6 365, 6 447. Suprématie [de l’amour] 1154. Suprématie [militaire] 2 590. Surabondance 8 879-1. Surdité 8 396. Sûreté 451, 5 903. Surface 5 913. Surhomme 3 840, 4 295. Surmenage 5 029, 6 437, 7 115, 7 896. Surnaturel 4 976, 7 678. Surprise 234, 258, 269, 681, 698, 1 185, 1 801, 1 966, 2 874, 3 934, 4 031, 4 733, 6 805, 7 755. Sursaut [moral] 3 173. Sursis 7 293. Surveillance 589, 1 651, 3 757, 4 063, 5 092, 5 220, 5 713. Survie 2 941, 3 044. Susceptibilité 4 384, 5 476, 7 687. Suspicion 4 259, 4 470. Sybaritisme 4 933, 5 455, 8 858. Syllogisme 7 612. Symbole 2 958, 3 156, 3 796. Symbole [littéraire] 7 414. Symbole [national] 7 414. Symbole [politique] 6 513. Symbolisme 3 051, 4 285. Symétrie 697. Sympathie 2 940, 3 514, 4 145, 4 187, 5 473, 5 904, 6 920, 7 648. Syntaxe 3 182, 3 291. Synthèse 2 487, 3 289, 3 766, 7 326. Synthèse [gastronomique] 6 495. Système 2 309. Système [monétaire] 6 045. Système [moral] 3 777. Système [philosophique] 3 083, 4 217. Système [social] 3 503. Système [solaire] 7 754.
700
Tabac 3 566. Table 2 551, 4 567. Tableau 2 950, 4 554. Tache 3 465. Taciturnité 2 849-1, 6 520. Taille (Grande) 5 355. Taille (Petite) 3 315. Talent 2 252, 2 715, 5 808, 7 196. Talent [littéraire] 3 291, 3 440-4, 4 038. Talmud 6 242. Tard (Trop) 1 093. Tarir [ses ressources] 460. Tartarin 2 706. Tâtonnement 2 077, 3 901. Tautologie 5 967. Technique 3 466, 4 074, 5 464, 6 786, 7 934. Technique [du métier] 1 283. Téléphone 3 956. Témérité 839, 1 375, 2 323, 4 930, 5 510, 7 598. Témoignage 528, 735, 2 808, 3 989, 4 209. Témoignage [oculaire] 611. Témoin 1 056, 1 248. Témoin [de Dieu] 1 214. Tempérament 870, 3 683. Tempérament [littéraire] 2 548. Tempête 2 156, 2 169, 2 220, 2 609, 4 138, 5 369. Temporel 4 593. Temporisation 3 287, 5 284. Temps 1 913, 3 217, 3 271, 3 341, 3 470, 3 471, 3 690, 3 723, 3 724, 3 773, 3 831, 4 155, 4 203, 4 469, 4 521, 4 522, 5 064, 5 068, 5 069, 5 446, 5 936, 6 163, 7 128, 7 247, 7 538, 7 569, 8 225, 8 781, 8 848. Temps (Beau) 4 633. Temps (Fuite du) 3175, 3 738, 4 090, / 4 203, 5 605. Temps (Marche du) 4 427. [Temps (Mesure du) 39. ' Temps [perdu] 7 141. '• Ténacité 855, 3 261, 4 299, 5 352, 5 520, . 5 526, 5 614, 5 763, 6 352, 7 024, 7 067, \ 8 602, 8 734. Tendance 2 949. Tendresse 340, 2 032, 2172, 2 726, 2 837-1, 3 398, 3 812, 4 335, 4 458, 6 088, 6 731, 7 946, 8 089, 8 104. Ténèbres 2 953, 3 048, 7 412. Tension 4 193. Tension [familiale] 6 154. Tentation 479, 2 749, 4 147, 4 196, 5 070, 5 214, 5 856, 6 877, 7 158, 7 872, 8 810. Tentative 230, 3 057, 3 059, 5 011. Tenue 7 686. Tergiversation 3 287, 8 198. Terme 6164, 6182. Terme [de loyer] 3 128. Termes (Convenance des) 701. Terrassier 6 367. Terre 1 300, 1 496, 2 047, 2 579, 3 341, 3 366, 3 453, 3 650, 3 652, 4 211, 4 320, 5 356, 5 825, .5 913, 6 588, 7 754. Terre [féconde] 8 295. Terre [ferme] 55. Terre [inhospitalière] 5 772. Terre à terre 4 520, 6 683, Terre-Neuve 4 310. Terreur 122, 1 078, 1 702, 1 716, 1 800, 2 913, 3 294, 4 004, 4 190, 4 311, 4 398, 5 382, 5 394, 5 509, 5 529, 5 608, 6 381, 8 061. Testament 6 250. Testament (Ancien) 6 239. Testament (Nouveau) 6 239. Tête 3 736. Tête-à-tête 1 026. Thaumaturge 2 481. Théâtre 597, 776, 1 452, 1 453, 2 623, 3 249, 3 963, 3 964, 3 971, 4 382, 4 748, 6 393, 7 707, 7 993. Théâtre (Pièce de) 598.
INDEX DES IDÉES Théologie 2 916, 5 012, 5 781. Théoricien 6 992. Théorie 4 520, 7 033, 7 310, 8 073. Théorie [littéraire] 2 983. Thérapeutique 1 488, 8 844. Thermidor (Le 9) 1 578. Thermopyles 1 499, 4 928. Thulé (Roi de) 5 929. Tigre 2 874. Timidité 2 273, 3 035, 3 681, 3 995, 5 809, 5 877, 6 995, 7 028, 7 385, 8 744. Timoré 5 950. Tirage [au sort] 4 212. Titre [de noblesse] 7 609. Toast 5 516. Tolérance 2 613, 2 654, 3 114, 3 266, 3 425, 6 284, 6 347, 7 718. Tombeau 1 792, 1 922, 2 138, 3 215, 3 484, 4 205, 4 553, 6 015, 7 454, 7 457. Tonique 2 056. Tonnerre 8 796. Tort 2 493. Tortueux (Moyen) 8 837. Torture 2 952, 5 214. Totalitaire (Régime) 3 525. Totalité 6 730. Tourment 2 946, 3 048, 3 821, 4 660, 4 702. Tout 4 503, 8 180. Toute-puissance 4 318, 4 332, 4 569, 4 590, 5 738. Toute-puissance [de l’amour] 577, 2 243-1. Toute-puissance [divine] 1 074. Tradition 2 309, 3 020, 3 291, 4 044, 4 498, 4 507, 7 137, 7 138, 7 139. Tradition [irlandaise] 7 001. Traduction 3 465, 6 767, 8 890. Tragédie 1708, 2 427, 3 268, 3 937, 5 908," 6 708, 6 883. Tragédien 7 622. Tragique 3 122. Trahison 241, 2 520, 2 794, 3 571, 3 674, 4 381, 4 453, 4 677, 5 022, 6 213, 6 420, 6 556, 6 558, 7 947, 8 777, 8 890. Traité 3 792. Traité [de Versailles] 4358. Traître 8 490. Traîtrise 943, 5 023. Trame [de la vie] 6 904. Tranquillité 54, 182, 1 032, 1 094, 1 116, 1 379, 1 896, 2 629, 3 742, 4 311, 4 464, 4 671, 5 154, 8 386, 8 801. Tranquillité [d’esprit] 407. Tranquillité [morale] 8 520. Transcendance 3 872, 4 593. Transformation , 1 833, 1 989, 2 048, 2 070, 2 284, 2 632, 2 772, 3 086, 3 524, 4 616, 5 879-5, 6 054, 6 788, 7 325, 8 006. Transformation [du monde] 6 040. Transformation [morale] 6 091, 7 337. Transgression 7 287. Transition 3 086. Transitoire 5 937. Transmission 3 065, 5 309. Transplantation 1 983. Transport [spirituel] 8 080. Transposition 6 862. Transsubstantiation 2 920. ^Trappiste 4 104. j Travail 15, 457, 1 007, 1 046-1, 1 316, i 1 317, 1 623, 1 858, 2 013, 2 243-3, 1—2 310, 2 607, 2 676,2 818, 3 047, 3 338, 3 347, 3 387, 3 418,3 438, 3 553, 3 833, 3 842, 4 135, 4 237,4 313,4 317, 4 520, 4 579, 4 796, 4 797, 4938, 5 211, 5 217, 6 308, 6 317, 6 449,6 974, 7 361, 7 655, 7 658, 7 736, 7 923,7 998, 8 226, 8 760, 8 849, 8 897-1, 8 902-4. Travail (Droit au) 2 312. Travail [exténuant] 519. Travail [intellectuel] 2 977, 5 322, 7 934. Travail [inutile] 5 429. Travail [manuel] 7 934. Travail [obligatoire] 8 317. Travail [de Pénélope] 4 770. Travail [personnel] 473. Travail [physique] 218. Travail [quotidien] 6 464.
Travailler [pour autrui] 540. Travailleur 1 593, 8 878-15. Travaux [des champs] 7 432. Travaux [du ménage] 7 432. Travers 6 517. Travestissement 1 452. Treizième [siècle] 7 333. Tremblement. 1 486, 5 412, 5 522. Trêve 3 287. Trianon (Petit) 4193. Tribut 1181. Tricherie 4 336. Triomphe 238, , 2 147, 3 582, 5 679, 6 570, 6 643, .7 557, 8 222. Tristesse 15, 278, 422, 475, 1106, 1 446, 1 691, 1 705, 1 717, 1 727, 1 743, 1 862, 1 863, 1 905, 1 940, 2 002, 2 134, 2 304, 2 353, 2 358, 2 373, 2 374, 2 381, 2 385, 2 436, 2 509, 2 738, 2 759, 2 820, 2 843, 2 845, 2 915, 2 941, 3 036, 3 037, 3 130, 3 159, 3 307, 3 488, 3 653, 3 669, 3 671, 3 738, 3 744, 4 470, 4 648, 5 026, 5 028, 5 842, 5 973, 6 014, 6 020, 6 052, 6 329, 6 551, 6 591, 6 787, 7 201, 7 334, 7 411, 7 420, 7 441, 7 447, 7 463, 7 517, 7 545, 7 651, 7 805, 7 902, 8 120, 8 121, 8 408, 8 423, 8 565. Tristesse [du corps] 6 576. Troie (Cheval de) 5 380. Troie (Guerre de) 5 367, 5 387, 5 389, 5 391, 5 418, 7 030. Troïka 7 769. Tromperie 311, 315, 403, 423, 441, 443, 904, 1 092, 1 503, 1 877, 2 670, 3 267, 3 741, 4 958, 5 003, 5 657, 6 094, 6 196, 6 326, 6 384, 6 987, 7 154, 7 330, 7 497, 7 549, 7 551, 7 635, 8 757-1. Trouble 394, 968, 3 526, 3 683, 3 701, 3 784, 4 315, 4 559, 5 112, 5 821, 7 753. Troupeau 2 005. Tronc 5 041. Truquage 3 684. Tu (Le) 7 772. Tuer 2 576, 2 643, 3 154. Tumulte 2 998. Turbulence 4 315. Turc 3 695. Turquie 7 763. Type 2 027. Tyran 4 465, 7 673. Tyrannie 125, 737, 793, 1 078, 1 495, 1 714, 1 819, 1 853, 1 969, 2 033, 2 243-5, 2 254, 2 742, 3 615, 4 988, 5 208, 5 462, 5 527, 5 589, 5 710,(6 697, 6 818, 6 889, 7 172, 7 623, 7 628, 7 629, 7 630, 7 631, 8164, 8 654.
U Unanimité 425, 3 511, 4 601, 5 504, 7 629. Union 450, 1 857, 2 600, 3 047, 3 134, 3 433, 3 662, 3 683, 3 712, 3 832, 4 2.37-1, 5 879-9, 6 049, 7 091, 7 150, 7 388, 7 492, 7 799, 8 189, 8 305, 8 311, 8 316, 8 359, 8 529, 8 789, 8 811. Union [politique] 899. Union [spirituelle] 5 771, 8 080. Unique 2 008. Unique (Cas) 8 833. Unité 2 727, 3 662, 4 058, 4 829, 5 481, 5 879-6, 6 048, 7 344, 7 662, 7 756, 8151, 8 274. Unité [avec Dieu] 5 864. Unité [italienne] 8133. Unité [politique] 6160. Unités (Les trois! 866. Univers 702, 1 979, 2 773, 3 271, 5 130, 5 175, 5 522, 6 971. Universalisation 3 768-6. Universalité 454, 1 124, 3 511, 3 512, 3 839, 6 492, 6 493, 6 615, 8 020, 8 162, 8 724. Universalité [de la religion] 8164. Université 4 799. Urgence 4 006, 5 046.
701
Usage 2814, 3 187, 3 5Ô7, 6 314, 8 667, 8 820 Utilisation 1 615, 3 074, 8 654. Utilitarisme 1115. Utilité 1 198, 1 658, 1 734, 2 060, 2 085, 2 401, 2 623, 2 748,2803, 2 818, 2 885, 2 989, 3 212, 3 307, 3 553, 3 651, 3 887, 4 396, 4 608, 4 961, 5 124, 5 504, 5 594, 5 903, 6 159, 6 466, 6 865, 6 953, 7 616, 8 723 Utilité [pratique] 7 429. Utopie 2 905, 4 502, 8 278.
V Vacances 6 954. Vacarme 8 710-1. Vache [sacrée] 8185. Vagabond 1 860. Vague 4 558. Vaillance 2 318, 5 086, 5 534, 7 054. Vaincu 5 025, 5 474, 5 542, 5 671, 5 679, 6 232, 6 234, 7 716. Vainqueur 5 025, 5 671, 5 745, 5 875, 6 232,6 234,6 271, 7 716. Valeur 835, 842, 1 009, 1 383, 2 593, 2 850, 2 949, 3 406, 3 421, 4 005, 4 763, 4 800, 5 417, 5 500, 7 553, 8 821, 8 896-2. Valeur [essentielle] 8 436. Valeur [humaine] 6 149, 7 890. Valeur [inestimable] 8 387. Valeur [littéraire] 2 240, 6 863. Valeur [morale] 1 879, 3 202, 3 203, 5 032, 6 407, 7 483, 8 350, 8 374. Valeur [militaire] 6 486. Valeur [spirituelle] 8 482. Valeur [du temps] 782. Valeur [terrestre] 8 482. Vallée 1 899. Valmy (Bataille de) 5 943. Vampire 6 043. Vanité 162, 163, 164, 326, 331, 343, 591, 730, 881, 1 031, 1 105, 1 303, 2 368, 2 392, 2 455-2, 2 794, 2 795, 2 803, 3 130, 3 175, 3 440-4, 3 510, 3 758, 3 827, 4 666, 5 181, 5 583, 5 794, 5 808, 5 901, 7 027, 7 464, 7 502, 7 654, 7 808, 7 902, 8 318, 8 570. Vanité [humaine] 5 717. Vannerie 2 680. Vantardise 257, 388, 440, 459, 462, 874, 878, 1 943, 2 706, 4 595, 4 836, 4 895, 4 958, 5 492. Vapeur 3 668. Variété 2 252, 4 069. Variété [de style] 847. Vassal 130. Vatican 8266. Vaudeville 2 427. Veau [d’or] 6 950, 7 500. Veille 4 548, 6 638. Vénalité 930, 931, 1 352, 1 595, 2 475, 5 323, 6 281, 7 354. Vendetta 6 273. Vendôme (Colonne) 1 977. Vendredi saint 8 501. Vénération 6 500. Vengeance 165, 224, 377, 990, 1574, 1 815, 2 097, 2 444, 3 049, 3 643, 3 837, 4 669, 5 957, 6 279, 6 391, 6 435, 7 295, 7 395, 8 021. Venise 6 012. Vent 1 922, 2 006, 2 156, 3 739, 5 369. Vente 2 063. Venu (Premier) 4 632. Vénus 5 305, 5 373, 5 374, 5 871. Venusberg 3 914. Ver 3 484. Verbalisme 6 530. Verbe 3 440-3. Verbe [divin] 991. Verbiage 2 505. Vérification 3 877, 6 988. Vérité 154, 196, 358, 524, 535, 758, 775, 819, 833, 867, 1 363, 1 385, 1 452, 1 453, 1 480, 1 618, 1 867, 1 926, 2 016,
INDEX DES IDÉES 2 221, 2 377, 2 487, 2 558, 2 585, 2 608, 2 813, 3 142, 3 149, 3 182, 3 184, 3 267, 3 407, 3 425, 3 463, 3 469, 3 507, 3 526, 3 543, 3 620, 3 676, 3 684, 3 711, 3 821, 3 837, 3 858, 3 920, 3 965, 4 001, 4 038, 4 051, 4 305, 4 478, 4 548, 4 582, 4 631, 5 167, 5 222, 5 282, 5 308, 5 657, 5 801, 5 828, 5 830, 5 879-8, 5 969, 6 039, 6 068, 6 086, 6 113, 6 179, 6 180, 6 215, 6 237, 6 282, 6 395, 6 472, 6 485, 6 565, 6 603, 6 721, 6 735, 6 871, 6 884, 7 170, 7 469, 7 499, 7 561, 7 620, 7 750, 8 018, 8 020, 8 157, 8 161, 8 163, 8 169, 8 193, 8 888, 8 902-2. Vérité [chrétienne] 8 470. Vérité [divine] 734, 5 872. Vérité [éternelle] 6 637. Vérité [littéraire] 2 777. Vérité [de La Palisse] 4 725. Vérité [personnelle] 3 405. Vérité [psychologique] 1 005. Vérité [révélée] 821. Vers [libre] 3 236. Versatilité 4 785, 4 888. Versailles 310é.\ Versailles (Traitê dé) 4 358. Versatilité 135, 1 976, 5 186, 7 509. Version [abrégée] 8 875. Vert 3129. Vertu 159, 161, 262, 265, 282, 329, 335, 624, 662, 796, 1 011, 1 084, 1 280, • 1 334, 1 352, 1 386, 1 552, 1 571, 1 581, 1 984, 2 440, 2 604, 2 609, 2 797, 2 799, 2 814, 3 005, 3110, 3184, 3 355, 3 441-1, 3 760, 3 801, 3 833, 3 917, 3 942, 4148,4 150,4 167, 4 222, 4 332, 4 519, 4 812, 4 820, 4 917, 5 447, 5 585, 5 600, 5 618, 5 619, 5 712, 5 746, 5 775, 5 843, 5 908, 6 283, 6 441, 6 514, 6 842, 6 969, 7 042, 7 147, 7 149, 7 179, 7 236, 7 277, 8 053, 8 061, 8 146, 8 341, 8 350, 8 665, 8 898-1. Vertu [militaire] 4 223. Vertu [théologale] 8 571. Vestimentaire (Luxe) 8 716. Vêtement 1 520, 1 836, 2 641, 7 866. Vêtement [rustique] 557. - Vexation 402. Viande 37. 1 Vice 296, 335, 1 105, 1 116, 1 315, 1 386, 1 414, 1 963, 2 440, 2 814,2 910, 2 913, 3 212, 3 500, 3 684, 3 891, 4 366, 5 175, 5 557, 5 648, 6 517, 6 857, 7 042, 7 236, 7 503, 7 508, 7 559, 8769. Victime 3 296, 3 840. Victoire 207, 223, 230, 1 180, 1 233, 1 250, 1 599, 1 673, 1777,1 783, 1 784, 1 815, 1 981, 2 157, 2 164, 2 443, 2 664, 3 286, 3 295, 3 330, 3 418, 3 587, 3 798, 3 807, 3 906, 4 015, 4 127, 4 128, 4 347, 4 537, 5 098, 5 302, 5 386, 5 548, 5 679, 5 856, 5 963, 5 981, 6 047, 6 230, 6 564, 6 841, 7 184, 7 273, 7 312, 7 449, 7 588, 7 677, 8 048, 8 088, 8 734, 8 894-1. Victoire [morale] 6 092, 6 893, 8 184. Victoire [sur soi-même] 5 793. Vide 3 037, 3 987, 4 097, 4 122, 4 656, 4 708. Vidé [moral] 7 328. Vide [de la vie] 7 893. Vie 17, 50, 91, 152, 374, 551, 569, 655, 698, 770, 892, 918, 1 053, 1 082, 1 086, 1 102, 1106, 1 219, 1 327, 1 383, 1 407, 1 516,1 525, 1 572,1 677, 1 702, 1 852, 1 904, 2 021, 2 060, 2 223, 2 248, 2 276, 2 338, 2 363, 2 404, 2 449, 2 506, 2 557, 2 577, 2 720, 2 790, 2 796, 2 798, 2 943, 2 954, 2 999, 3 032, 3 072, 3 084, 3 095, 3 107, 3 144, 3 148, 3 172, 3 201, 3 215, 3 218, 3 288, 3 316, 3 327, 3 343, 3 440-1, 3 453, 3 473, 3 487, 3 560, 3 608, 3 621, 3 622, 3 626, 3 662, 3 663, 3 670, 3 673, 3 692, 3 694, 3 696, 3 704, 3 705, 3 744, 3 766, 3 770, 3 774, 3 779,
3 807, 3 815, 3 818, 3 862, 3 907, 3 970, 3 983, 4 001, 4 070, 4 071, 4 072, 4 081, 4 113, 4151, 4 178, 4 181, 4 199, 4 212, 4 258, 4 273, 4 291, 4 320, 4 322, 4 325, 4 357, 4 362, 4 377, 4 402, 4 406, 4 530, 4 531, 4 577, 4 602, 4 612, 4 627, 4 634, 4 640, 4 644; 4 670, 4 691,. 4 701, 4 891, 4 896, 4 900, .4 971, 4 978, 4 988, 5 017, 5 027, 5 048/5117, 5 125, 5 161, 5 176, 5 231, 5 309, 5 311, 5 423, 5 466, 5 508, 5 592, 5 593, 5 610, 5 681, 5 688, 5 709, 5 714, 5 879-6, 6 120, 6134, 6 146, 6 153, 6 322, 6 345, 6 359, 6 433, 6 571, 6 573, 6 732, 6 776, 6 821, 6 958, 7 092, 7 093, 7 094, 7 095, 7 115, 7 130, 7 170, 7 185, 7 239, 7 317, 7 412, 7 431, 7 458, 7 528, 7 540, 7 553, 7 597, 7 654, 7 697, 7 708, 7 710, 7 730, 7 766, 7 849, 7 952, 8 037, 8 171, 8 209, 8 232, 8 356, 8 370, 8 415, 8 579, 8 852. Vie [actuelle] 7 870. Vie [américaine] 7 202. Vie (Amour de la) 1 068. Vie (Brièveté de la) 206. Vie [chrétienne] 5 874. Vie [commune] 7 305, 7 430. Vie [conjugale] 4 214, 4 946, 8 385. Vie [éphémère] 1 964. Vie [éternelle] 291, 1 979, 2 462, 5 816, 5 874, 6 661, 7 473, 7 973, 8 082, 8 148, 8 250, 8 328, 8 522, 8 572, 8 641. Vie [extérieure] 2 042. Vie [future] 990, 2 110, 2 126, 8 897-6. Vie [héroïque] 3 834. . Vie [humaine] 6 112, 7 405, 7 635. Vie [intellectuelle] 3 090. Vie [intérieure] 2 042, 3 199, 3 204, 3 490. Vie (Longue) 5 744. Vie militaire] 3112-1. Vie morale] 1 684, 8 451, 8 591. Vie nouvelle] 8 455, 8 578. Vie du passé] 600. Vie pastorale] 2 819, 5 327, 7 428. Vie phvsique] 1 684, 8 591. Vie pratique] 7 746. Vie (Principe de) 8 621. Vie (quotidienne] 1 667, 7 297. Vie [réelle] 600. Vie [retirée] 1 659. Vie [sociale] 7 228, 8 279. Vie [spirituelle] 3 771, 5 753, 8 098, 8 528, 8 552, 8 576. Vie [terrestre] 2 126, 5 874, 6 661, 6 947, 7 845, 7 994, 8 013, 8 082, 8 576, 8 641. Vieillard 4 351, 4 494, 5 496, 7 215, 7 363, 7 721, 7 820. Vieillesse 15, 77, 82, 85, 187, 217, 287, 289, 360, 485, 502, 503, 775. 900, 983, 1 059, 1 215,1 252, 1 253, 1 491, 1 526, 1 611, 1 712,1 727, 1 830, 1 836, 2 044, 2 111, 2 182,2 198, 2 347, 2 449, 2 476, 2 681 2 6822 771, 3 033, 3 129, 3 301, 3 443, 3 580,3 603, 3 641, 3 644, 3 688, 3 692, 3 720,3 738, 3 769, 3 866, 3 985, 4 132, 4 204,4 351, 4 401, 4 813, 4 952, 5 051, 5 329,5 348, 5 444, 5 496, 5 539, 6 167, 6 196,6 403, 6 500, 6 552, 6 645, 6 963, 7 002,7 215, 7 340, 7 378, 7 387, 7 431, 7 652,7 721, 7 877, 8 534, 8 758, 8 897-4. Vieillesse [du corps] 6 319. Vieillesse (du monde] 7 649. Vieillissement 6 195, 6 314. Viennois 7 174. Vierge 5 521. Vigueur 3 229, 6 528. Vil 8 032, 8 058. Ville 3 271, 3 859, 4 034. Vin 41, 52, 1 057, 2 132, 2 535, 4 567, 4 920, 5 258, 5 928, 7 387, 8 031, 8 227, 8 836-3, 8 836-15. Vingtième [siècle] 3 768-3, 4 314, 6 818, 7 177, 7 328, 7 426, 7 428, 7 432, 7 932.
Violence 84, 465, 1 372, 1 377, 1 561, 2 998, 3 870, 6 278, 6 391, 6 445, 7 339, 7 497, 7 687. Violence [d’un sentiment] 1 024. Virginité 6 361, 6 557. Virgule 3 633. Virilité 4 675. Visage 3 549, 3 944, 7 866. Vision 3 145, 3 466, 3 516, 3 933, 4 633-1. Vision [philosophique] 6 807. Vitesse 3 896, 4 165, 5 827. Vivacité 100, 1 743, 3 105. Vivacité [de l’esprit] 999. Vivant 2 603, 3 879, 4 036, 5 592. Vivre 7 813. Vivre (Raison de) 3 486. Vocabulaire 100, 101, 1 035, 2 128, 2 130, 2 769, 3 182, 3 330, 3 478, 3 883, 4 132, 4 391, 4 453, 4 767. Vocabulaire [cru] 862. Vocation 8 902. Vocation [littéraire] 5 434, 5 437, 7 893. Vœu 4 919. Vœu [de pauvreté] 1 064. Voile (Prise de) 6 361. Voir 6 231. Voisinage 4 792/" Voisinage (Bon) 8 801. Vol 45, 1 114, 1 568, 2 218, 3 722, 4 331, 4 677, 6 059, 7 357. Voler 4 240. Volonté 574, 743, 764, 1 749, 1750, 2 504, 2 505,2 599,2 796, 2 919, 3 045, 3 136, 3 244, 3 355,3 527, 3 528, 3 622, 3 986, 4 224, 4 249,4 574, 4 648, 4 709, 5 280, 5 778, 5 812,5 889, 5 964, 6 073, 6 168, 6 230, 6 376,6 668, 7 535 7 559, 7 739, 7 986, 8 045, 8 814, 8 835, 8 904-3. Volonté (Absence de) 784. Volonté (Bonne) 3 369, 4 413, 6 518, 8 178. Volonté [divine] 5 756, 5 771, 5 867, 5 874, 6 482, 7 530, 7 781 7 785 8 345, 8 493, 8 495, 8 606, 8 722, 8 746. Volonté (humaine] 5 867, 5 874. Volonté (Mauvaise] 6 518, 6 804, 8 529. Volonté (de plaire] 665. Volonté [populaire] 1 561, 7 781. Volupté 792, 1 599, 1 927, 2 455-2. Volupté 792, 1 599, 1 927, 2 455-2, 2 514, 2 515, 2 781, 3 504, 3 566, 3 572, 4 069, 4 920, 5 772, 6 432. Vouloir 3 135, 3 140. Vous (Le) 7 772. Voûte [céleste] 1 213. Voyage 70, 530, 794, 1 814, 2 514, 3 745, 3 879, 4 165, 4 178, 4 314, 4 396, 7 834. Voyageur [de passage] 2 283. Voyageur [sur la terre] 5 795. Voyou 46, 60. Vrai 6 698, 7 702, 7 750, 8 020. Vraisemblable 867, 7 702, 7 748. Vu 3 272. Vue 915, 2 953, 3 108, 5 152, 7 256, 7 572. Vue (Double) 2 996. Vulgarité 520, 2 070, 2 605, 2 776, 3 607, 4 271, 4 363, 4 894, 4 912, 6 904, 6 928. Vulnérabilité 4 490.
Z Zèle 684, 1 115, 1 760, 5 482, 8 564. Zèle (chrétien] 8 577. Zèle [excessif] 453, 508, 509. Zéro [et l’infini] 7 322. Zoologie 2 052.
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos.............................. Introduction.............................................
vu ix
Bibliographie sommaire.................................................................................................. xvr
CITATIONS Chapitre
— — — — — — — — —
-
—
I. Citations d’auteurs d’expression française.............................. . 3 II. Citations d’expression française............................................... 251 III. Citations d’expression grecque ancienne................................ 257 IV. Citations d’expression latine...................................... 281 V. Citations d’expression allemande . ........................................................315 VI. Citations d’expression anglaise....................................................... 343 VII. Citations d’expression espagnole.............................................. 407 VIII. Citations d’expression italienne. ....................................................421 IX. Citations d’expression russe................................................. . 441 X. Citations d’expression Scandinave. (Danemark, Finlande,.. Nor vège et .Suède) ..... 457 XL Citations d’expressions diverses (arabe, chinoise, égyptienne ancienne, flamande, gaélique, hongroise, indienne, japonaise, néerlandaise, persane, polonaise, portugaise, provençale et tibé taine) . . . . . ..................... . . . . 463 XII. Les livres sacrés (la Bible, les livres indiensfle Talmud, le Coran). 487 XIII. Expressions proverbiales et proverbes français et étrangers . . 505
INDEX
525 des mots clefs....................................................................................................... 541 des. idées................................................................................................................. 673
Index des noms cités...................................................................................... Index Index
ACHEVÉ D’iMPEEMER SUR LES
PRESSES DE L’IMPRIMERIE DARANTIERE A DIJON, LE DIX MARS M.CM.LIX
POUR LE COMPTE DES ÉDITIONS DE TRÉVISE A PARIS. N° d’éditeur : 6. Dépôt légal : 2» Trimestre 1959. ~
Les photographies
des pages de garde sont dues a
Catherine
ET LE DESSIN DE LA RELIURE A CLAUDE SOALHAT.
du vivier